^jtJ^' "^m ^ \: j'- , *$^ iT^ .!!«.. 0' v f XF .E85 Année 28-30 1897/1900 VINGT-HUITIEME ANNEI 1897-1898 NEV BOT G A A PARIS Chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron ovembre 1897 — III' Série, 28' Année — ÎT 325 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 I> rt I X DE L- .^ B O >- >" E >I E >r T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, me Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 paj- an Avec cotisation supplémentaire pour jouir de la Bibliothèque et recevoir les Catalogues à paraître dans l'année (Francei fr. 10 par an Le Numéro, 40 centimes, lis ABOXXEmVTS COilPTEVT A PARTIR Dl i" XOVEllBRE DE CBAQLÎ i\^E i 00 2 s. c '3 s . ~ o s| •^ s P "^ S g u es s S s a S ■S 5 © o > s a c e> as ■a SOMMA.IRE DXJ N^ 335 L.a Rédaction : A nos lecteurs. Caziot : D-conrertes préhistoriques et archéologique; iaites en Corse en l^'JÎ. Eugène Simon : Bevision des genres de la famille de» Trochilidés (nrife}. Notes spéciales et locales : Liste des Mollusques testacés terrestres et des Crustacés laopodes, recueillis aux eaTirons de Pratteln (Jura Bàlois). Revue de faits scientifiques ; Les mœurs des Hyménoptères Gastrilégides. — Soies entomolo- çriqoes diverêes. — Plantes halophilœ et arénacécs. — Fossûes conrerns en opale noble. Chronique : ÉtabUssements scientifiques. — Explorations. — Divers. — Nécrologie. — Échasges. f I TTP. OBEBTHUB, A BE5KE8 — MAI80S A PABIS rue Salomon-de-Caus, 4 (squaie des Arta-et-iTétiers) 189 7 oa ■o fi o < S g es a. »»H TARIF DES ANNONCES POUR LA 28^ ANNÉE Page entière 22' » 1/2 paffe 12 » / Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » > La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » y les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » Frère VIBERT, à Ispagnac (Lozère) Vend Carabus hispanus corselet, bleu à 0 fr. 25 l'exemplaire, tant que la provision durera. Envoyer boite, montant de la commande et frais de poste. Il peut céder quelques Carabus spkndcns. LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3« série, n»» 241 à 321 Le pris de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 o/o sur le prix des années de la troisième série. Le prix des années de la 2" série est de 3 fr. — La 1'= série est partiellement épuisée. BOTANIQUE A. Billet. — Notions élémentaires de Bactériologie (244, 246, 248, 250, 251, 2.52, 253, 254, .33 fig.). C. Brunotte. — Sur quelques fleurs de monocotylédones liliiflores tétramères (263). — Anatomie de la feuille de Trigonella Cîerulea (264, S tig.). H. Christ. — Sur les recherches de géographie botanique (322). P. Conti. — Notes floristiques sur le Tessin méridional (277, 278, 279). C. Copineau. — Le viviparisme chez les Joncées et les Ghimaoées (312). Desorthes. — Renseignements sur la flore de Tébessa (241, 242). Gust. Dutrannoit. — Catalogue des genres de la tlore d'Europe (260, 261, 262). E. Fournier. — Les zones de la végétation au Caucase (311). D' Ij. Gabelli. — Floraison des jeunes plantulcs nées de graines des Ailanthus glandulosa (321). L. Géneau de Lamarlière. — Le laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau (253). — Tableau synoptique des Péronosporées (282, 2f3, 281, 2S5. 28C, 9 tig.). — Id. des Périsporiactes (291, 292, 293, 294, 295, 296, 297, 22 fig.). — Contrib. à la flore mycologique du Pas-de-Calais (301, 302, 314. 315). — Tableau synoptique de la famille des Holvellacées (322, 323, 13 fig.). D' X. GlUot. — Botanique et minéralogie, colonies végétales hétorotopiques (295). — Plantes adventices de Saône-et-Loire (314). A. Guébhard. — Sur les partitions anomales des Fougères (293, 4 fig.). H. Hua. — La jeunesse du Paris quadrifolia (278, 279, 2 fig.). — P.éunion de la Société Botanique de France en Suisse (289, 290). — La vie souterjaine du Muguet (319, 7 fig.). J.-J. Kieffer. — Les Mycocécidies de Lorraine (268, 269, 270, 10 tig.). R. Maire. — Annotations à la Flore de Lorra'ine et description d'une nouvelle espèce de Betula (291, 292, 1 fig.). — Plantes adventices, observations faites dans l'Est (304, 305). Pierre Marty. — L ascendance de l'Eraljle plane (310, 5 fig.). J.-R. de Rusunan. — Promenade botanique à.Santec (281). — Sur la recherche des algues marines du Finistère (287). Novembre 1897 . — IIP Série, 28"= Année — N» 325 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES . » LIERA RV BOTANÎC \L A NOS LECTEURS Gardc, Ceux de nos abonnes qui ont suivi les travaux de la Feuille depuis plu- sieurs années ont pu s'apercevoir qu'il est certains points de l'histoire naturelle sur lesquels nous attirons tout spécialement leur attention. Parmi ceux-ci, les recherches concernant la distribution géographique des plantes et des animaux nous paraissent offrir un champ presque illimité aux investigations. Le caractère de notre Feuille se prête du reste fort bien à la publication soit de travaux d'ensemble sur ce sujet, soit d'observations détachées qui trouvent leur place dans nos « notes spéciales et locales » et peuvent servir de matériaux pour une étude plus complète. Nous serions heureux aussi que nos lecteurs nous envoyassent plus sou- vent le résultat de leurs observations biologiques, notamment en ce qui concerne les mœurs des Insectes, où il y a tant de faits curieux à signaler : les entomologistes français sont de sagaces observateurs et nous ne man- quons pas parmi eux de modèles à suivre : les élevages d'Insectes, faits avec intelligence et méthode, peuvent donner des résultats très intéressants. En Botanique, en Géologie, les études locales rentrent aussi parfaitement dans notre cadre : à la stratigraphie s'ajoutent, depuis quelques années, les études si passionnantes de la tectonique, et nous avons ici même publié des articles importants de MM. Zurcher et Fournier sur la géographie physique du Midi qui, espérons-le, seront suivis de travaux analogues sur d'autres régions. En Paléontologie, il nous semble que plusieurs de nos collègues seraient à même de nous faire connaître la faune des terrains qu'ils étudient ou même d'entreprendre la réunion d'un groupe déterminé d'animaux ou de plantes fossiles. Enfin, nous faisons appel aux spécialistes qui pourraient nous envoyer des tableaux s;/noptiques ou une revision sommaire d'une famille ou d'un geni'e appartenant à la faune ou à la flore européenne ou française. En résumant ainsi en quelques pages la connaissance qu'ils possèclent d'un groupe déterminé, ils font œuvre bien utile, car il est presque impossible pour les collectionneurs d'aller chercher leurs déterminations dans cent publications différentes. Par contre, nous n'ouvrons que timidement la porte aux simples diagnoses d'espèces nouvelles, à moins que le travail n'ait un caractère général. Lorsqu'il s'agit de descriptions isolées, nous ne les admettrons que si elles ont trait à la faune ou à la flore européenne ou circa-européenne, et nous prions les auteurs de les accompagner si possible de figures, les diagnoses sans figures perdant beaucoup de leur valeur. En somme, nos lecteurs savent que nous désirons faire œuvre utile et — 2 — profitable à tous; la collaboration à la Feuille est ouverte à tous nos abonnés (1). C'est à eux qu'il appartient d'augmenter chaque année l'intérêt de la revue et les ressources dont nous pouvons disposer, en nous amenant de nouvelles recrues. Bibliothèque. — Le service de notre Bibliothèque reprend à partir du 1°'' novembre. La Bil)liothèque s'est considérablement accrue dans le courant de l'année 1896-97. Nous ne pouvons nommer ici tous les donateurs qui, par l'envoi de leurs travaux ou d'autres ouvrages d'histoire naturelle, ont contribué à l'enrichir, mais nous tenons cependant à mentionner quelques dons impor- tants, en exprimant à tous notre profonde reconnaissance. M. F. de Nerville nous a remis les livres d'histoire naturelle provenant de la bibliothèque de son père, ingénieur en chef des mines, — soit 85 volumes, 223 brochures, de nombreuses cartes et près de 2U0 volumes de périodiques. M"" Oscar Kœchlin vient, en souvenir de son mari, de nous faire un nouveau don comprenant 30 volumes, 45 brochures et 67 volumes de périodiques. M. le D' Dewitz nous a fait en plusieurs fois l'envoi de 8 volumes et de 101 brochures. Nous avons pu acquérir personnellement 35 volumes, 452 brochures et près de 300 volumes de périodiques. Le total des volumes et brochures déposés sur les rayons de notre Biblio- thèque depuis novembre 1896 jusqu'en septembre 1897 est de : Volumes : 194. Brochures : 1,387. Périodiques (volumes) : environ 600. Le nombre des ouvrages catalogués méthodiquement dans les 21 premiers fascicules du Catalogue est de 29,150, • — sans compter plus de 10,000 nu- méros catalogués mensuellement dans les numéros de la Feuille jusqu'en 1895 (système auquel nous avons renoncé à cause de la difficulté des recherches) et les fiches manuscrites (non encore imprimées) au nombre de plus de 30,000. Le fascicule 22 qui est sous presse et sera envoyé aux lecteurs inscrits pour l'année coui-ante comprend les numéros 29131 à 31081. Parmi les périodiques que nous avons nouvellement inscrits en 1897, signalons les : Annales des Mines, Annales de Géograpliie, Annales des Sciences naturelles {Botanique), Revue générale de Botanique, Jvirnal de Botanique, Société mycoiogique de France, Société géologique du Nord, Revue suisse de Zoologie, Société paléontologique suisse, Eclogie Geolog. Helvetim, Naturfors- chende Gesellschaft Zurich, Geological Magazine, Qnarterly Journal of the Geological Society London, Glacialist's Magazine, Tlie Ibis, Malacological Society London, The Nautilus, Instituto Bitanico di Pavia, Le Stazioni speri- mentaliagrarie, Societa Geologica Italiana, Rivista di Bachicoltura, Zeitschrift fur prakf.ische Géologie, Deutsche Geolog. Gesellschaft, Tschermacks Mineralog. und Peirograph. Miltheilungen, Nachrichtsblatt der Malakozool. Gesellschaft, Deutsche Bolan. Gesellschaft, Botanisches Centralblutt, tledicigia, Verein fiir Schlesisch. Insektenkunde, Zeitschrift fïir Angewandte Mikroskopie, Die Natur. Naturhislorisches Muséum Hamburg, Senckenbergische Naturforschende Gesell- schaft, Leopoldina, Verein fur Naturwiss. Braunschweig, Id. Hamburg, (1) Rappelons ici que nous nous faisons un plaisir d'offrir à nos collaborateurs un tirage à part de 50 exemplains (les articles insérés au.v n notes spéciales et locales » ne donnent droit au tirage à part qae sur demande spéciale de l'auteur). Les articles envoyés à la Feuille sont soumis à l'examen du Comité de rédaction. — 3 — Id. Lnneburg, Vesmir, Société des Sciences de Bucarest, Museo Nacional de Rio-de- Janeiro, etc., etc. (1). Nous regrettons qu'il ne nous soit pas possible d'étendre la jouissance de la Bibliothèque à tous nos abonnés, mais le service des prêts de livres nous oblige à limiter le nombre des admissions. — Nous prions donc nos abonnés de France qui désirent proûter des avantages que nous mettons à leur disposition, de nous adresser au plus tôt leur demande accompagnée de références ("2). Le prix d'emprunt des livres est abaissé cette année, par suite de l'amélioration du service des colis ]tostaux, à O fr. 40 pour les livres de la catégorie A, et à O fr. SO pour les livres de la catégorie B (au lieu de 0 fr. 50 et de 0 fr. 25), sans préjudice de la dimi- nution accordée aux personnes qui prennent plusieurs livres à la fois (Voir ^ III du Règlement. La Rédaction. (1) La liste complète des périodiques avec le Règlement de la Bibliothèque sera adressée sur demande accompagnée d'un timbre de 0 fr. 15. (2) Nous étendons cette année, à titre d'essai, la jouissance de la Bibliothèque à nos lecteurs de Suisse. DÉCOUVERTES PRÉHISTORIQUES ET ARCHEOLOGIQUES Faites en Corse, en 1897 La Corse, on le sait, a été le but de la convoitise de tous les peuples depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours; les Phocéens, les Etrusques, les Phéniciens, les Carthaginois, les Romains l'ont occupée tour à tour. Elle a été envahie par les Barbares, dévastée par les Arabes, puis elle a appartenu à Charlemagne, aux Papes, aux républiques de Pise et de Gênes, à l'Espagne. . . il n'est donc pas étonnant que l'on trouve à la surface du sol ou dans ses profondeurs, les traces de l'occupation ou du passage des peuples qui l'ont successivement occupée. Un certain nombre d'auteurs i^l) ont déjà signalé l'existence de haches polies et de flèches taillées, de dolmens, de vases italiotes et de haches en bronze, mais personne encore n'a relaté l'existence de silex taillés. M. le capitaine d'artillerie Ferton, un de mes amis et collègues, en a découvert dans un champ inculte, aux portes de Bonifacio. Invité par lui à visiter ce gîte, j'ai recueilli uu certain nombre de spécimens quej'ai soumis à l'examen de M. G. de Mortillet. Ce savant spécialiste a reconnu que tous ces sile.x appartenaient à l'âge Robenhausien, qu'ils portaient les traces évidentes d'une taille intentionnelle. Ils sont recouvercs d'une belle patine blanche uniforme. Cette pierre n'existant pas en Corse et ayant, par conséquent, été apportée, il est tout naturel qu'il y ait uniformité de matière et par suite d'altération. La Corse ayant été séparée de la grande chaîne Baléares, Sardaigne et Sicile, au commencement de l'époque Pliocène, il a fallu que les premiers habitants franchissent les bras de mer qui l'isolent actuellement à l'aide de corps de support improvisés, mais solides, car la mer est fort rarement calme dans ces parages et le passage du détroit est réputé dangereux. Les autres découvertes sont dues à M. Malespina, avocat, et maire de (1) Voir à ce sujet Géologie de la Corse, par Hollande. — 4 — la ville dé Pareso, et à M. Guidone Francescbi, de Pioggola, dont a parlé, avec beaucoup d"éloges, M. A. de Mortillet dans son rapport sur les monu- ments mégalithiques de la Corse. Tous deux habitent la contrée que l'on a reconnue, jusqu'à ce jour, comme étant la plus riche en souvenirs historiques : la riche Balagne et l'âpre Tartagine: Ces deux messieurs ont réuni un grand nombre de^maté- riaux très curieux et très intéressants qui seront fort utiles à consulter par les savants désii-eux de poursuivre cette étude. Il existe même un véritable oppidum qui a été découvert par M. ^lalas- pina dans les environs de la ville qu'il habite et dont l'existence a été dévoilée en 1894, par M. H. de Villefosse dans la séance de l'Académie des Inscriptions et Belles- Lettres (I). Le sol est couvert de débris de poteries, des grottes ont déjà été touillées en partie, mais les habitants de rile m; s'intéressent pas du tout à ces découvertes et tous les ossements trouvés ont été dispersés. Je mets sous les yeux des lecteurs de la Feuille la reproduction, en photo- graphie, d'une certaine quantité d'objets que ces messieurs ont bien voulu me confier. Tous ont été soumis au savant examen de M. G. de Mortillet, qui m'a fait connaître les différentes époques auxquelles on doit les rapporter. Je le prie de vouloir bien agréer mes remerciements les plus sincères. Il résulte de ces déterminations que la Corse paraît contenir toutes les matières qui ont été employées à la fabrication de ces objets (sauf toutefois pour les silex taillés de Bonifacio). La période néolithique est parfaitement représentée à l'époque Roben- hausienne. Le bronze y a été travaillé. Les époques Morgienne et Larnaudienne sont bien caractérisées. Le passage de Tàge du bronze ! Larnaudien') à l'âge du fer (Hallstattien) est nettement établi, enfin les périodes romaine, mérovingienne, l'archéo- logie classique sont bien représentées par des phalènes, des agrafes, fibules, casse-têtes, etc. Une certaine quantité des objets appartenant aux temps protohistoriques semblent être du cuivre pur, cela ne serait pas étonnant car le cuivre natif de Linguizetta a depuis longtemps été signalé et je viens de constater sa présence à \'ezzani, au centre de l'ile. Les Etrusques, voisins de la Corse, connaissaient parfaitement l'art de fondre ce métal qu'ils trouvaient sur le sol de la Toscane mais, comme me l'a fait entendre avec justesse M. G. de Mortillet, mon assertion n'aura de valeur que si l'analyse détaillée desdits objets est faite. Malheureusement cette opération détériore toujours les échantillons et les possesseurs reculent devant cette nécessité. J'indique, pour chaque spécimen, l'époque à laquelle il fallait le rattacher, le lieu où il a été trouvé, appelant l'attention sur un moule en gneiss talqueux sur lequel on voit très bien le trou dans lequel on plaçait le pivot qui reliait les deux valves et l'évidement pratiqué à la partie inférieure pour permettre l'introduction du métal en fusion ; de jolies flèches en porphyre rouge de Corse et un très curieux ruban métallique qui servait peut-être aux cérémonies du culte. Enfin un casse-tête constituant un instrument terrible dans la main de celui qui le maniait ("Voir ci-joint la reproduction de cet instrument restauré). Bastia. Caziot. (.4 suivre). (1; Bulletin, mars, avril, tome XXII, 4« série et Bulletin officiel du l^"- avril 1894, p. 1526. REMSIOX DES GENRES DE LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS (OISEAUX-MOCCHES) Suite) 54. CoELiGEXA Le>s. — Les rectriees soqî ici encore plus larges que celles des Eugenes; les médianes, non atténuées, très obtuses ou obtusement tronquées, couvrent complètement les autres quand elles sont rapprochées. Dans l'espèce type, C. Clementiœ Lesson, le bec est visiblement plus long que la tête; dans les autres il est à peine plus long; le genre Delatlria, fondé sur ce caractère, ne doit pas être maintenu. Les mâles sont en dessus dun bronzé plus ou moins doré, plus sombire sur la tête, saut dans une seule espèce, C. hemileuca Salv. faisant le pas- sage aux Oreopyra), dont la tête est par exception parée de plumes sq^ua- miformes d'un vert brillant. Les uns sont en aessous d'un gris toncé avec une plaque gulaire tantôt bleue pâle (C Clémentine Lesson). tantôt rose {C. Henrici Less.), tantôt violette {C. ilargarethex Salv.h les autres sont blancs avec les flancs mouchetés de vert et leur t' _ :laire est tantôt verte {C. viiiclipall''ns Bourc.i, tantôt violette C. ca Salv. i; leurs rectriees sont tantôt noires avec les latérales longuement pointées de blanc ou de gris, tantôt d'un gris bronzé obscur. Les femelles ont en dessous la coloration des mâles, mais elles manquent toujours de plaque gulaire. Le genre Cœlijena est propre au Mexique et à l'Amérique centrale où il compte six espèces. 55. Oreopyra Gould. — Le bec des Oreopyra est ésralement droit et plus long que la tête, mais il est beaucoup plus grêle, de largeur égale de la base à l'extrémité au lieu d'être atténué ; les rectriees sont aussi plus étroites que celles des Caligena et plus acuminées, surtout les médianes ; enfin les dissemblances sexuelles sont poussées à l'extrême, les femelles avant un système de coloration tout à fait différent de celui des mâles. Ceux-ci ont toujours la tète parée de très larges plumes squamiformes d'un vert bleuâtre brillant; en dessous ils sont d'un vert bronzé avec une tache gulaire tantôt d'un violet irisé (0. caloUvma Salv. , tantôt d'un blanc mat (0- l^»- caspis Gould. cinereicauda Lavrr.); leurs rectriees sont noires. Les femelles, qui ont été autrefois rapportées à un autre genre, sont en dessous d'un roux vif avec le cou marque, de «-haque côté, d'une bande post-oculaire noire; leurs sous-caudales sont également fauves et leurs rectriees latérales sont pointées de fauve. Les trois espèces connues habitent le Costa Rica. 56. Lamprol^ma Gould. — Ce genre mériterait à peine d'être séparé du genre Cœli'jena, dont il a les rectriees, si son bec n'était plus court, environ de la longueur de la tète, et un peu plus grêle, ressemblant à celui des Oreopi/ra. L. Rhami Less., seule espèce du genre, est assez répandu dans le sud du Mexique et au Guatemala; le mâle est en dessus d'un vert doré, en dessous d'un beau bleu lustré, avec une tache gulaire d'un rouge violet cerclée de noir et l'abdomen d'un gris noirâtre: ses sous-caudales et rectriees sont d'un noir violet; ses ailes en grande partie rousses. La femelle est en dessous d'un gris brunâtre et ses rectriees latérales sont pointées de gris. 57. Clytol-EMA Gould. — Les t"' . que les auteurs modernes éloignent beaucoup des Cœligena. noi> -ent avnir une organisation très voisine de celle des Z'-T mpro/.rma : leur 'ôêo. - ::gueur, est cependant plus robuste et leurs rectriees m- : . ^ : . . ~ et plus — 6 — atténuées rappellent davantage celles des Oreopyra. Ils se rapprochent aussi de ce dernier genre par les caractères sexuels. Le C. rubinea Gmel., connu sous le nom de Grand Rubi, est un bel oiseau commun dans le sud du Brésil; le mâle est en dessus d'un vert bronzé passant au cuivré en arrière, avec le dessus de la tête d'un vert brillant, en dessous du même vert brillant avec une tache gulaire d'un rouge carminé éclatant, séparée du bec par un étroit espace noir; ses rectrices sont d'un fauve l'ouge, étroitement bordées de bronzé à la pointe. La lemelle, entiè- rement en dessous d'un fauve rougeâtre, ressemble beaucoup au Campylop- terus rufus. Les auteurs ont rapporté à ce genre une seconde espèce, C. aurescens Gould, dont nous parlerons plus loin au genre Polyplancta. 58. Phaeol^ma Reich. — Aux caractères des Clytolœma, les Phaeolœma joignent un bec plus fort, plus long et courbé au lieu d'être droit et une queue un peu plus fourchue; leur système de coloration est presque le même, au moins chez les mâles, qui sont en dessus d'un vert sombre avec la tête souvent parée d'une bande sinueuse d'un vert plus brillant, en dessous d'un fauve rougeâtre moucheté de vert sur les flancs et avec une tache gulaire, séparée du bec, d'un rose violacé ou orangé brillant ; leurs rectrices sont d'un bronzé pâle avec les baguettes rousses et leurs ailes sont bordées de roux extérieurement. Les femelles ont en dessous la coloration des mâles, mais elles manquent de plaque gulaire. On en connaît trois espèces voisines : P. rubinoides Bourc, œquatorialis Gould et cervinignlaris Salv., répandues dans les Andes de la Colombie et de l'Ecuador. 59. Agapeta Heine. — Nous avons rétabli le genre Agapeta, proposé par Heine pour ÏAphantocliroa gularis Gould, qui, d'après le rapide examen que nous en avons fait au Musée britannique, nous paraît plus voisin des Phaeo- Imma que des AphantocJiroa; il diflère cependant de ses congénères par ses sous-caudales blanches plus longues et filamenteuses ressemblant à celles des Chahjbura. UA. gularis Gould, originaire de la région du Napo, n'est encore connu que par les deux exemplaires typiques qui sont incomplè- tement adultes. 60. Lampraster Taczanowski. — Ce genre, qui nous est inconnu en nature, et dont nous ne saisissons pas bien les caractères d'après les des- criptions qui en ont été données, devra probablement se classer dans le voisinage des Clytolœma. Il ne comprend qu'une seule espèce, le L. Bra- nickii Tacz. du Pérou, encore unique dans le musée de Varsovie. 61. Heliodoxa Gould. — Les Heliodoxa, qui ont à peu près le bec des Phaeohvma , s'en distinguent surtout par leur queue beaucoup plus fourchue, ses rectrices étant graduellement plus longues des médianes aux externes, avec les médianes larges, non atténuées et obtuses, et par leurs pattes pourvues à la base de touffes de duvet blanc et floconneux, caractère que nous verrons s'accentuer dans les genres suivants. Dans les espèces typiques H. Jamesoni Bourc. et jacula Gould, le mâle est en dessus d'un vert sombre, avec la tête parée de plumes squamiformes d'un vert très brillant, en dessous du même vert brillant avec une petite tache gulaire bleue ou violette; VH. Leadbeateri Bourc. manque de tache gulaire, mais sa tête est garnie en dessus de plumes d'un beau bleu brillant. Une espèce anormale //. xanlhogonys Salv. diffère de ses congénères par son bec droit à mandibule inférieure en partie jaune. Les sous-caudales sont tantôt vertes, tantôt noirâtres, les rectrices sont toujours noires et unicolores. Les femelles sont en dessous blanchâtres et ponctuées de vert, leurs rectrices latérales sont pointées de blanc. Les trois espèces anciennement connues habitent les Andes, de Panama au Pérou; le H. a-anthor/onys Salv. a été récemment découvert aux monts Roraima (Guyane anglaise). 62. Hylonympha Gould. — L'unique espèce de ce genre ressemble à r Heliodosra Leadbeateri Bourc, aussi bien par son bec que par sa coloration, mais elle est exceptionnelle par le développement et la proportion de ses rectrices ; les médianes sont cependant courtes et larges, les submédianes et troisièmes latérales graduellement plus longues et plus acuminées, les deuxièmes latérales d'un tiers plus longues que les précédentes et de même forme, les externes beaucoup plus longues que les autres et deux lois plus longues que le corps, assez larges, presque parallèles, obtuses et molles. La femelle est en dessous blanchâtre et ponctuée de vert avec l'abdomen roux, sa queue est plus courte, bien que très lourchue, et ses rectrices latérales sont pointées de blanc. Cet oiseau, qui a été envoyé en nombre à une certaine époque, est proba- blement originaire du nord du Brésil, mais quelque doute existe encore à cet égard. 63. PoLYPLANCTA Heine. — Dans les deux genres qui viennent ensuite, très voisins des Heliodoxa dont ils ont le bec, les sexes sont presque sem- blables. Dans le premier, ayant pour type le Tr. aurescens Gould, ordinai- rement rapporté au genre ClytoUvma, le bec très fort est plus long que celui des Heliodoxa, la queue est plus courte et beaucoup moins fourchue, presque carrée, et les sous-caudales, plus longues, atteignent presque en dessous le milieu des rectrices. Cet oiseau est l'un des plus élégants du groupe; il est en dessus d'un vert doré avec la tête plus sombre mais ornée d'une bande bleue, en dessous son menton est noir, sa gorge d'un vert très brillant, sa poitriue d'un fauve mat et son abdomen d'un vert foncé; ses sous-caudales sont vertes,, ses rectrices sont bronzées et largement bordées de roux au côté interne. Cet oiseau très rare habite la région du Napo. 64. lOL.^MA Reich. — Les loLvma difl'èrent à peine des Heliodoxa par leur bec un peu plus long, mais ils s'en éloignent, comme nous l'avons dit, parla similitude des sexes, les femelles ne différant des nulles que par le mélange de quelques plumes blanches au milieu du vert de la poitrine. Ce sont aussi de très beaux oiseaux, en dessus d'un vert bronzé avec une petite tache frontale très brillante, en dessous noirs avec une tache gulaire reculée tantôt d'un beau violet (/. Schreibersi Bourc), tantôt d'un rouge feu (/. luminosa Elliot), et une large bande pectorale d'un vert très brillant; leurs sous-caudales et leurs rectrices sont également noires. On en connaît trois espèces habitant le versant oriental des Andes, de la Colombie, de l'Ecuador et du Pérou. 65. EuGENiA Gould. — Le bel oiseau de l'Ecuador, que Gould a appelé Eugenia imperatrix, diffère surtout des précédents par sa queue beaucoup plus longue et profondément fourchue, à rectrices étroites et acuminées, graduellement plus longues des médianes aux externes; son bec est un peu plus long et à peine plus faible que celui des lolœma, également un peu déprimé à la base avec les narines cachées par les plumes frontales, mais tout <à, fait droit jusqu'à la pointe. Le mâle est en dessus d'un vert .somlu-e avec une tache frontale (touchant la base du bec) d'un vert très brillant, en dessous sa gorge et sa poitrine sont d'un vert sombre avec une petite tache gulaire violette, son abdomen d'un beau vert doré; ses sous-caudales sont vertes; ses rectrices bronzées. La femelle, qui manque de tache frontale, est en dessous d'un vert doré plus ou moins mêlé de blanc surtout au menton et à la gorge. Nous rapportons au même genre une espèce encore peu — 8 — connue, 1'^. Isaacsoni Parzud., que les auteurs ont placée les uns dans le genre Eriocnemis, les autres dans le genre Helianthea. En résumé, les Eugenia sont intermédiaires aux Heliodoxa et aux Helian- thea, VE. Isaacsoni est particulièrement voisin de ces derniers. 66. Helianthea Gould. — Les Helianthea ont été classés par Salvin dans sa section artificielle des Trochili intcrmedii parce que leur mandibule supérieure offre, près de Textrémité, les vestiges de petites dents, mais ce caractère est si peu prononcé qu'il n'y a pas lieu d'en tenir compte. Ils diftèrent des genres étudiés précédemment par leur bec plus étroit et presque cylindrique (de largeur presque égale jusqu'à la base) tout à fait droit et beaucoup plus long, atteignant au moins la moitié de la longueur totale du corps et souvent plus ; leurs sous-caudales sont longues et fournies ; leur queue échancrée, beaucoup moins cependant que celle des Eugenia et formée de rectrices plus larges et plus obtuses. Ce sont aussi des oiseaux d'assez forte taille et brillamment colorés; les espèces typiques, H. Bona- ■partci Boiss., Eos Gould, etc., sont, en dessus d'un vert "foncé avec la tête noire, mais parée d'une tache frontale d'un vert très brillant, avec le bas du dos et les tectrices, qui sont larges et arrondies, d'un doré très éclatant; en dessous leur gorge et leur poitrine sont d'un vert brillant avec une tache gulaire bleue ou violette, leur abdomen d'un rouge cuivreux ou doré; leurs sous-caudales et leurs rectrices sont tantôt bronzées (H. Bonapartei Boiss.), tantôt fauves (//. Eos Gould]. L'//. Helianthea Less. a le même système de coloration, mais les parties qui sont dorées dans les espèces précédentes sont en dessus d'un vert bleu très brillant, en dessous d'un rouge violet foncé. L'//. violifera Gould et quelques formes voisines manquent de tache frontale et leur poitrine est souvent traversée d'une étroite ceinture blanche. La tache frontale existe dans VH. Lutetifc Bourc, dont les tectrices manquent d'éclat, dont le. corps est en dessous entièrement vert avec une tache gulaire bleue et qui se distingue, en outre, par ses rémiges secondaires d'un fauve pâle. C'est à côté de VH. Lutetis- que nous plaçons VH. Traviesi Muls., souvent rapporté au genre Bourcieria ou même à un genre spécial [Eudosia), parce que sa poitrine offre, au dessous d'une petite tache gulaire violette, un large plastron blanc ; nous avons émis avec grand doute l'idée que cet oiseau pourrait être un hybride d'//. Lutclix et de "Bourcieria torquata. Enfin, nous ne séparons pas des Helianthea, les //. Hesperus, Iris Gould, Eva Salv., dont les auteurs modernes font, sous le nom de Diphlogœna, un genre spécial, (jui repose uniquement sur la colora- tion; ces oiseaux, dont le plumage est en grande partie fauve ou roux, ont le dessus de la tête paré de larges plumes squamiformes d'un grand éclat, rouge-feu, jaune d'or ou bleu-saphir changeant selon les incidences. Les femelles de toutes ces espèces sont de coloration plus modeste; elles manquent toujours de tache frontale et de tache gulaire; le dessous de leur corps, blanc ou fauve, est moucheté de plumes brillantes rappelant, selon les espèces, la coloration des mcâles. Ainsi constitué, le genre se compose d'une douzaine d'espèces répandues dans les Andes du Véliézuéla, de la Colombie, de l'Ecuador, de la Bolivie et du Pérou. 67. Bourcieria Bonap. — Les Bourcieria, qui ne devraient peut être pas être séparés des Helianthea, car ils ont exactement le même bec, s'en distinguent par leurs pattes plus faibles et blanches comme celles des Topaza et par leur queue moins fourchue à rectrices plus larges et en partie blanches, ce qui n'a jamais lieu dans le genre jirécédent. Leur système de coloration est très spécial, ils sont en dessous noirs {B. torquata Boiss., etc.) ou verts [B. Conradi Bourc.) avec une très large — 9 — bande pectorale, arquée en croissant, tantôt d'un blanc mat, tantôt jaune [B. Inca Gould.) ; en dessus ils sont également noirs ou verts et souvent ornés d'une tache occipitale violette ou d'un bleu verdâtre, beaucoup plus rarement {B. Inca) d'une petite tache brillante à la base du bec; leurs sous- caudales, amples et prolongées, sont de même couleur que l'abdomen et finement frangées; leurs rectrices sont noires ou vert bronzé, avec les laté- rales blanches à la base et au côté interne. Les Bourcieria, dont on connaît cinq espèces, habitent les mêmes parages que les Helianthea. 68. Lafresnaya Bonap. — Ce genre, classé très différemment jusqu'ici, nous paraît tenir de très près aux Bourcieria, dont il ne diffère essentielle- ment que par son bec (au reste étroit et long) arqué au lieu d'être droit, ses pattes plus fortes et colorées et surtout par les rémiges externes de ses ailes très étroites, arquées et presque dépourvues de barbules sur leur côté externe. Ces oiseaux, un peu plus petits que les précédents, sont en dessus d'un vert foncé, en dessous leur gor^e et leur poitrine sont d'un beau vert, leur abdomen d'un noir de velours; leurs sous-caudales longues et fournies, sont jaunes ou blanches à la base, vertes à l'extrémité; leurs rectrices latérales sont blanches ou fauves, largement pointées et bordées extérieurement de noir ou de bronzé. Les femelles sont en dessous blanches ou fauves et mouchetées de vert. On en connaît deux espèces, L. Lafernayi Boiss. {Tr . flavicaudatus Fraser), de Colombie, dont les rectrices sont fauves, et L. SauLv Bourc. (Tr. Gayi Bourc), des Andes du Venezuela et de, l'Ecuador, dont les rectrices sont blanches. 69. HoMOPHANiA Reich. — Les Homophania sont très voisins des Bour- cieria dont Elliot ne les séparait pas (peut-être avec raison), mais ils ont les pattes colorées (excepté cependant //. PrunelU. Bourc), les rectrices toujours unicolores, noires ou bronzées, et la partie inférieure du dos garnie de plumes d'une nature spéciale prenant un éclat lustré quand on les regarde d'arrière en avant. L'une des espèces les plus répandues, //. cœlii/ena Less., a la gorge et la poitrine gris blanc mouchetées de plumes brunes allongées, l'abdomen brun rouge ou noirâtre, elle est répandue dans les Andes du Venezuela, de la Colombie et de la Bolivie, et représentée dans chacune de ces régions par une variété qui a reçu un nom spécial. Les autres es])èces ont, de chaque côté de la poitrine, une tache blanche humérale; //. W/lsoni Del. et Bourc. est d'un brun rouge avec une large plaque gniaire mal définie d'un violet pâle et ses rectrices sont bronzées; H. Prunelli Muls. est noir avec une petite tache gulaire et de chaque côté une tache scapulaire tantôt bleu foncé tantôt bleu violet, ses rectrices sont noires, ses sous-caudales noires et frangées de blanc. Les quatre espèces de ce genre habitent les Andes, du Venezuela à la Bolivie. 70. DociMASTES Goïlld. — Le Docimasles cnsifcr Boiss., qui se rattache aussi à la série des Helianthea, est remarquable entre tous par son bec beaucoup plus long que le corps entier, mince, droit et même légèrement arqué en haut à la pointe; ce bec est assez fortement comprimé dans ses trois quarts basilaires, un peu déprimé et légèrement élargi dans son quart apical, néanmoins terminé en pointe très aiguë surtout la mandibule infé- rieure qui, un peu arquée en haut, dépasse très légèrement la su))érieure; à sa base les plumes frontales s'avancent, en se dégradant, jusqu'à l'extrémité des narines. — 10 — La queue, dont les rectrices sont plus étroites et plus acuminées que dans les genres précédents, est aussi beaucoup plus fourchue et elle rappelle celle des Eugenia, mais elle est plus courte. Les ailes, les pattes et les sous-caudales ressemblent surtout à celles des Boiircieria. Cet oiseau, assez commun dans les hautes montagnes du Venezuela, de la Colombie et de l'Ecuador, est relativement gros; en dessus, il est d'un vert sombre plus bronzé sur la tête, en dessous, sa gorge est largement noire, sa poitrine d'un vert brillant; ses sous-caudales sont vertes et étroi- tement frangées de blanc; ses rectrices entièrement d'un bronzé foncé. La femelle est blanchâtre en dessous et largement mouchetée de vert bronzé, ses rectrices latérales sont bordées de blanc au côté externe; son bec est généralement plus long que celui du mâle. 71. PïEROPHANES Gould. — Le Pterophanes Temmincki Boiss. est, après le Patar/ona gigas, le plus gros trochilide connu ; il a des affinités avec le Docimastes, son bec est cependant beaucoup plus court, plus même que celui des Heiianthea, mais il est comprimé et, vu de profil, très légèrement arqué en haut à l'extrémité, il est également mince, cependant un peu plus élargi près la base; sa queue est longue et fourchue comme celle du Doci- mastes, mais ses rectrices, surtout les latérales, sont plus larges et plus obtuses; son plumage est plus mou et plus filamenteux que celui des genres précédents, ressemblant sous ce rapport à celui des AgLractis. Le mâle est entièrement d'un beau vert foncé brillant, tirant plus ou moins sur le bleu; ses sous-caudales, longues et fournies, sont du même vert; ses ailes, très longues, sont, en général, d'un beau bleu d'acier, mais ce dernier caractère est variable; ses rectrices sont entièrement d'un bronzé obscur. La femelle est, en dessous, d'un fauve rougeâtre, varié de vert sur les flancs, et ses rectrices latérales sont bordées de gris blanc au côté externe. Eugène Simon. [A suivre.) NOTES SPECIALES ET LOCALES Liste des Mollusques testacés terrestres et des Crustacés isopodes recueillis aux environs de Pratteln (Jura bâlois). — Nous croyons devoir publier les listes ci-dessuus de Mollusques et de Crustacés Isopodes terrestres de la réf^ign du Jura bâloisqui s'étend au.v environs de Pratteln. — Ces listes, résultat de quelques semaines de recherches, sont forcément incomplètes, mais elles peuvent néanmoins servir d'indication à ceux de nos lecteurs qui visiteraient le Jura septentrional et donner un aperçu de la faune mala- cologi |ue et carcinoloKique de ce pays. Nos récoltes proviennent surtout de la région jurassique qui entoure Pratteln et qui comprend la succession des terrains argileux ou calcaires depuis le Lias inférieur jusqu'au Corallien couronnant les hauteurs de la Schauenburger-Fluh (7U0 mètres); elle vient finir à la plaine Rhénane (lorèt de la Hardt| formée de diluvium qui recouvre le Muscheikalk, lequel se redresse sur la rive droite en falaises supi)orlant une éjjaisse couche de Loess. Les localités les jjlus intéressantes à explorer sont les forêts des hauteurs et la vallée de l'Ergoltz aux environs de Liestal. — 11 — Mollusques testacés terrestres. Daudebardia ru fa Férussac. — Sous la mousse humide des forêts (peu commun). Viirina [Phcnaculimax] pellucida Mùller. — Sous la mousse humide des forêts (peu commun). llyalina (Euhyalinn) cellaria Millier. — Sous les pierres (commun dans les ruines d'Augst). M. (Polita) niiens Michaud. — Sous les pierres et la mousse des forêts. — Commun. M. (Vitrea) cryslallina Mijller. — Dans l'humus et sous la mousse des forêts. — Assez commun. Id. {Connlus) fulva Mûller. — Dans l'humus et sous la mousse des forêts. — Assez commun. Zonitoides nilida Millier. — Forêts; plus rare. Palula rotundata Mûller. — Sous les pierres et le bois pourri. ^ Commun. Ilelix (Vallonia) pulchella Millier. — Sous les pierres, dans l'humus, etc. — Assez commun. /(/. {'Irigonosloma] obvolula Millier. — Forêts; commun. kl. {Triodopsis) personala Lamark. — Forêts, vers .ôdO mètres. — Assez commun. Id. {Fruticicola) hispida Linné. — Très commun, surtout dans les prés. ]d. iid.) viUosa Draparnaud. — Forêts, au-dessus de 5H0 mètres; sur les troncs d'arbres. — Assez commun. /(/. {id.) Iruticum Mûller. — Lisière des bois, prairies. — Très commun à Liestal. Id. (id.) incarnala Millier. — Forêts de la plaine et des hauteurs; commun sur les feuilles et les troncs. /(/. (Chilotrema) lapicida Linné. — Forêts; très commun sur les troncs d'arbres. Id. iiriontn] arhustorum Linné. — Très commun sur la lisière des forêts, sur les bords des fossés, les broussailles, etc. Id. {id.) var. depressa Held. ■ — Cette jolie variété se trouve à Liestal. Id. {id.) arbuslorum Linné, var. Irochoidalis Roffiaen. — Çà et là avec le type, mais très rare. Les variétés ex colore sont très nombreuses; l'une d'elles, remarquable par l'absence de bandes brunes, a été ti'ouvée à Fliihen et se rapproche de la var. Sendtneri dessin. Ilelix [.Xerophila) ericetorum Millier. — Prés et lieux secs : bords du Rhin, Liestal. Id. iid.) candidula Studer. • — Prés en pente. Id. (Tachea) horlensis Millier. Buissons, prairies, forêts, sur les troncs. — Assez commun (toujours de petite taille et assez globuleu.K. — La variété rougeàtre sans bandes domine dans les forêts). Id. {id.) ncinoralis Linné. — Partout, commun. — Les exemplaires sont de grande taille et il y a très grande majorité d'exemplaires jaunes sans bandes ou avec peu de bandes.— Des échantillons plus petits ont été recueillis dans la Hardt. Id. {id.) sylvatica Draparnaud. — Forêts, vers .500 mètres. — Assez commun. Id. {llelirogena) pomalia Linné. — Partout très commun. — On trouve des passages à la var. Gesnuri H-utmann. Duliminus (Zebrina) détritus, Millier. — Commun sur les talus des chemins à Liestal. Id. \NapiBUs) montanus Draparnaud. — Forêts des montagnes au-dessus de 500 mètres, troncs d'arbres. Id. {id.) obscurus Millier. — Forêts des lieux peu élevés, troncs d'arbres. — Très commun. Coclilicopa {Zua) lubrica Millier. — Par- ci par-là, lieux obscurs et humides. — Peu abondant. Csecilianella aricula Mûller. — Sous la mousse et dans l'humus. — Assez rare. Pupa {Torquilla) frumentiim Draparnaud. — Au pied des rochers. — Peu abondant. Id. (id.) nvena'ca Bruguière. — Très commun sur les parois de rochers, les ruines de Schauenburg et de la 'Wartenburg. etc. Id. iOrcuta) dolium Draparnaud. — Sous les feuilles mortes dans les forêts, vers .500 mètres. — Rare. Id. (Ptipitla) muscorum Linné. — Dans l'humus; rare. Id. [Verlilla) pusilla Mûller. — Dans l'hunius; rare. Balea perve.rsa Linné. — Forêt de la Hardt, dans les bois pourris. — Rare. Clausiha iClausiliaslra) laminala Montagu. — Forêts, sur les troncs. — Commun. Id. {Pyrostoma) dubia Draparnaud. — Forêts, sur les troncs, dans la mousse, dans les vieux bois, etc. — Très commun. Id. [id.) parvula Studer. — Forêts, sur les troncs, dans la mousse, etc. — Assez commun. Id. {id.) venlricosa Draparnaud. — Forêts, au-dessus de 500 mètres, sur les troncs. Sucrinea {Ntrislotoma) pulris Linné. — Sur les plantes des fossés. — Commun vers Schweizerhalle. Id. [Amphibina) Pfeifferi Rossmœssler. — Plus rare que l'espèce précédente. — 12 — Succinea {Lucena) oblonga Draparnaud. — Sous la mousse et les pièces de bois. — Assez commun à Augst. Carychium minimum Muller. — Dans l'iuimus des forêts (commun). CyrI.oslumus elegaiu Muller. Talus, à Liestal. Pomalias septemspirali.i Razoumovsky. — Sous la mousse et les feuilles sèches des forêts, jusque vers 700 mètres. — Commun. Acme polita Hartmann. — Dans l'humus des bois de Mayenfcls. — Assez commun. Crustacés Isopodes terrestres. ArmadiUiditim vulgare Latr. — Nous n'avons trouvé cette espèce que sur le Loess de la rive tiroile du Rhin. Id. pukhetlum. Brandt. — Dans la mousse au pied dos arbres, forêts montagneuses. Id. opacum Koch — Cà et là, dans les forêts, vers 500 mètres. Cylixlicus convexus de Geer. — Voisinage des habitations. — Commun. Porcellio Inyubris Koch. — Forêts, feuilles mortes et écorces; surtout dans la plaine (forêt de la Hardt). Id. monlanus Budde-Lund. — Sous les pierres, dans les hauteurs. — Commune à la Frohburg. Id. pictus Brandt. — Voisinage des habitations, çà et là. — Peu abondant. Id. scaber Latreille. — Un peu partout; commun. Id. Ratzcburgi Brandt. — Forêts des montagnes, mousses et troncs d'arbres. Id. Ralhkei Bi'andt. — Sous les pierres, etc., dans la plaine. Mctoponorthus pruinosus Brandt. — Voisinage des habitations. Platyarlhrus Hoffmannseggii Brandt. — Petites fourmilières. Oniscus Asetlus Linné. — Paitout. très commun (surtout dans les forêts). Trichoniscus pusilliu Brandt. — Humus et bois poui'ri des forêts. — Très commun. Haplophthalmus Uanicus Budde-Lund. — Dans le terreau des jardins et des serres. Id. Mengii Zaddach. — Humus très humide (bords d'une source à Eglisgraben). Ligidium hi/p/ioram Cuvier. — Dans la mousse et les lieux humides. Cette dernière espèce parait rem^ilacer, bien qu'elle soit peu abondante, le Philosica muscorum Scopoli, dont nous n'avons pu trouver un seul exemplaire dans toute la région. A. DOLLFUS. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Les mœurs des Hyménoptères Gastrilégides. — M. Cii. Ferton continue ses belles recherches sur l'Instinct des Hyménoptères Gasti-jlégides de France et de Corse : X'Oamia rufo-hirla Latr., très commune à Bonifacio, garnit de miel des coquilles d'Heli.v ou de Cyclostomes qu'elle clôture sur la terre ou sifr le sable nu avant de les porter sous l'abri des maquis; des grains de quartz consolident le tampon de fermeture du nid, fait de pâte de feuilles mâchées. Cependant ce n'est pas une règle absolue, et souvent l'abeille va porter la coquille vide dans l'abri définitif. Lorsiju'elle a adopté une coquille. VOsmia ■rufo-hina lui fait subn' une préparation originale qui n'a pas encore été signalée : elle en recouvre la surface e.xtérieure d'une couche mince de pâte de feuilles mâchées imbibée d'un liquide salivaire; le mastic vert est appliqué en petites taches dont les intervalles, léchées par l'abeille, sont recouverts d'une surte d'enduit transparent. \\ est probable que cet enduit a pour effet de rendre la surface moins glissante et de permettre aux griffes de VOsmia de mieux tenir le fardeau. Ces détails d'instinct, qui sont très cons- tants chez une même espèce (M. Ferton les a remarqués à Poitiers aussi bien qu'en Corse), peuvent être utilisés comme caractères distinctifs. L'O. ferrugiiiea Lep. utilise des coquilles de grandeurs très différentes, voire même de massifs Cerilhium quaternaires; la pâte de feuilles mâchées n'est mélangée ni de pierres ni de terre, et l'insecte ne transporte pas son nid. même quand il est établi dans une coquille trouvée sur la terre nue, la bouche en l'air. Gersticcker a observé YO.smia œaea L. nidiliant dans les terres creusées dans un talus semé de plantes sur lesquelles elle butine; Fabre l'a vu nicher dans les galeries creusées par des Colletés. Enfin à Bonifacio, M. Ferton l'a observée dans les tiges de roseau oii l'archi- tecture du nid se complique, l'espace cylindrique étant divisé en tous sens par des cloisons de mastic vert. La nidification de l'O. vidua Gerst. est connue en Provence, oii M. Pérez a noté qu'elle niche dans les trous d'Anthophore. A Bonifacio. elle est plus industrieuse ; les pierres rongées par les intempéries présentent des cavités où l'abeille bâlit son nid à la manière — 13 — Corolles île Convoleulus cantabrira échancrées par VOKmia Pcri'zi. (le VO. loti Morawitz; elle n'emploie que la pâte de feuilles qui noircit rapidement. Cette espèce est moins farouclie que ses congénoi'es et parfois leurs constructions se touchent et peuvent même se réunir. La pâte verte servant à ces constructions est recueillie plus volontiers sur les feuilles de mauve, tandis que la pâtée, de couleur jaune, est formée de pollen de souci. — Un fait unique dans le genre Osmie, c'est que \'0. vulua à Bonifacio, se libère dès sa transformation en insecte parfait, pour passer, comme les bourdons dans le Nord, la mauvaise saison dans (|uelque cachette. Cela est d'autant plus remarquable que les bourdons ont renoncé dans le sud de la Corse à ces habitudes septentrionales. L'O. lanosa Pérez construit ses cellules en pâte de feuilles de scabieuse et tapisse sa chambre de lambeau.x de pétales de coquelicot, VO. crislata Fonsc, plus coquette encore entaille les Lavatères à fleurs roses; VO. Perezi FevUm se sert de fleurs de liserons, et comme l'espèce précédente, elle froisse d'abord la fleur et la roule en boulette qui est détachée à coups de mandibules. Contrairement aux relations qui existent d'hahi- tude entre fleurs et insectes, la plupart des fleurs ainsi échan- crées demeurent stériles. A la fois coupeuse de fleurs et maçonne, VO. ononidis Ferton, observée près de Poitiers, est une des plus industrieuses; à l'extérieur de sa cellule, M. Ferton a observé deux lits de pétales d'Onoms rauwsissima qui recouvraient deux ou trois couches de lambeaux d'une fleur rouge, enfin l'intérieur de la petite outre était tapissé d'une couche de mortier faite de terre gâchée avec de petites pierres. Pour clore, l'insecte avait disposé sur l'ouverture de la loge quelques lambeaux de pétale servant d'appui à unc> voûte maçonnée se i-eliant au revêtement intérieur qu'elle fermait hermétiquement. Enfin un amoncellement de mottes de terre épais d'un demi-centimètre protégeait le tout. Passant au Diphijsis serratuUe Panzer, que MM. Pérez et Friese ont déjà reconnu comme recueillant la résine, M. Ferton a observé que les cellules, à Poitiers, sont faites de lanières de feuilles de cerisier enroulées commodes bandes de pansement. Sur toute la face intérieure est appliquée une couche épaisse de l'ésine, la chambre contenant un miel jaune et lii|uide dans lequel est pondu un œuf, est clôturé par un épais tampon de résine sur lequel sont appliquées des rondelles de feuilles. Les lanières de feuilles mesui'ant 3 centimètres environ sur 4 milli- mètres, sont mises en place et maintenues par leur élasticité propre avant d'être enduites de résine. Les mœurs de cette espèce relient celles des .Anlhidium résiniers et des Osmia coupeuses de feuilles et de fleurs. Les nids de Migachile circumcinrta K. reçoivent souvent la visite d'un parasite, le Cuelioxys conica L. Bien que les chambres du nid formé de feuilles de bouleau agglutinées par une sécrétion .salivaire, soient hermétiquement closes, le Coelioxi/s parvient à y pénétrer : dès que la Megachile est sortie du nid, le Coelioxys y pénètre et dépose son œuf, non dans le miel où l'embryon serait englué, mais dans l'épaisseur di s feuilles de la paroi où le trou formé par la mère permet à la larve dissimulée d'aller aux vivres sans s'y noyer. L'abdimien eflilé du parasite facilite la mise en place précise de l'œuf dans l'étroit espace que laissent les feuilles pressées do la cellule de l'abedle. (Ch. Ferton, Nouv. observât, sur l'Instinct des Hyménoptères Gaslrilégides, d. Soc. Linn. Bordeaux, t. LU. Cellules de Dipliysix serratnlcF. Cellule de M'yachili' circnmchirtti, moutrant trois œufs du Coeliiixys conica. Los feuilles, sauf les plus rapprochées du miel, ont été enlevées pour montrer ks œufs du parasite. Notes entomologiqiies diverses. — Les cf du Rombus Lalreilkllus quittent le nid au commencement d'août, et reviennent se porter, vers le milieu du mois, à l'ouverture du trou qui, généralement, a été agrandie par un mulot, pour attendre la sortie des jeunes reines. A peine l'une de celles-ci apparaît-elle qu'elle s'enfonce aussitôt dans le nid suivie de l'un des mâles. (W.-H. TucK, d. Entom. Mag., uct. 1897). En élevant des chenilles AWrgiolus, prises sur un lilas dans le voisinage d'un houx qui est leur habitat favori. M. Marshall a obtenu un très rare parasite du groupe des Ichneu- monides, Leistodrovius nyclhemerus Grav., remarquable par les cinq taches jaunes de l'abdomen. — Le genre de vie de ce très rare et élégant Hyménoptère était inconnu jusqu'à présent. — 14 — Le Depressaria herackana dont la chenille vit sur la Berce, Heracleum giganteum, est attaqué par un petit pirasite du genre Encgrtus, qui infeste les clienilles en quantités pro- digieuses. Quand lus victimes vont périr, elles perdent la teinte bleue ou verte des indi- vidus indemnes et deviennent d'un jaune vif; elles vont se fixer au haut de l'oinbelle et meurent au bout d'un jour ou deux, leur cuticule semi-transparente laisse voir dos paquets de nymphes d'Encyrtiis. serrés comme des grains de blé dans un sac; il y en a plus de 100 dans chaque chenille qui, malgré cela, conserve sa forme et dont la peau prend l'apparence d'une préparation artificielle. Les parasites sortent après quinze jours environ. (T.-A. Marshall, Loc. cit.}. M. Mac-Lachlan recommande aux Entomologistes qui ont à leur disposition un coin de serre inutilisé, d'y entasser en hiver du bois mort ou plus ou moins attaqué par les Lispctes. — En ne le laissant pas dessécher, et en maintenant la serre fermée vers le moment des éclosions, on peut faire d'abondantes récoltes de xylophages et de parasites qui, aussitôt sortis, viennent se faire prendre sur les vitres de la serre. {[,oc. cit.). Plantes halophiles et arénacées. — Nous avons déjà eu l'occasion de signaler les particularités de structure si curieuses que présentent les plantes arénacées et halophiles (habitant des terrains salés). — Dans une étude sur la flore des sables de la Scanie que vient de publier l'Académie de Stockholm, M. J. Erikson fait ressortir certains détails intéressants. Citons notamment ; la profondeur des racines pivotantes chez les Halo- phytes annuelles et chez ÏEryngium maritimum ; les épaisses enveloppes formées de poils radicaux des Psamma, Elymus et Petasites spuria; les racines charnues des Anth.ericum ; l'énorme accroissement du système caulinaire souterrain, soit en longueur soit en pro- fondeur, des Halianlliui, Lathyrus maritimus, Astragalus arenaritis. Diantkus arenarius, et des Grammées halophiles; ces tiges souterraines sont en outre très rameuses et munies de bourgeons. Chez Petasiles spuria, le sommet du rhizome a une direction géotropique qui le conduit jusqu'au subie humide. Cette plante ainsi que Ery/i'/ium inarilvnum ont des stomates profondément enfoncées; l'/i/'î/n^ium présente également des cellules pleines d'eau dans l'hypoderme des feuilles. A signaler aussi l'endoderme très épaissi des racines de Graminées, du Carex arenaria, Juncus balUcus et des espèces A' .intkericum, leurs cellules en forme d'U épaissies et ligneuses; les renforcements tout particuliers dus à Tépaississement des cellules du parenchyme cortical chez Psamma arenaria, Elymus arenarius et Triticum junceum. On trouve aussi un endodurme formé de cellules ligneuses en U dans le rhizome des Gra- minées; cet endoderme est à deux couches chez Festuca arenaria, Koeleriaglauca, Triticum junceum, Corynepkorus ranescens, à trois ou quatre couches ohfZ Psamma baltica. à quatre ou cinq couches chez P. arejiaria et Elymus arenarius Les vaisseaux des racines et des rhizomes des plantes arénacées ont, en général, un lumen très large, qui correspond à la très grande longueur de l'organe. Chez Lathyrus marilimus , la largeur des vaisseaux atteint lUO p. Enfin, ces organes sont aus>i particulièrement riches en tissu collenchy- mateux ; chez Diantlius arenarius, Hatiantkus peploides et Scabiosa suaveolens, toute l'écorce secondaire, y compris le phelloderme, est épaissie par le collenchvme. (Erikson, Sandfloran i OEslra Shane, d. Akad. Stockholm, Band. 22, Afd. III. Fossiles convertis en opale noble. — Le remplacement de la matière calcaire des fossiles par de l'opale noble est un fait rarement cité : les recherches "d'opale dans le crétacé supérieur de Momba (Nouv. -Galles du Sud) ont amené la découverte de bien des exemplaires admirables de Mollusques ou de Crinoïdes dont le test était entièrement opalisé. M. Etheridge vient de signaler la découveile d'un squelette presque eatier d'un Reptile [Cimoliosaurus) qui a subi la même conversion. Le processus de siliciGcation des fossiles est bien connu : la silicification est dite primaire quand les organismes ont subi une altération dans de l'eau contenant de la silice en dissolution, chaque particule de tissu, au fur et à mesure de la décomposition, étant remplacée par ce mméral. — Elle est dite secondaire lorsque la structure intime a été détruite, sans affecter la forme extérieure, et remplacée par de la silice longtemps après la fossilisation; dans ce cas, la couche externe de fossile est généralement formée de petits dépôts de silice orbiculaire. Enfin, un troi- sième processus serait la conversion du calcaire originaire en calcédoine (Physa du tertiaire du Ueccan (Indes) ou Jirachiopodes permo-carbonifôres de Tasmanie), Les fossiles opalins cités plus haut peuvent être entièrement transformés en silice hydratée ou opale commune, blanche et opaque — ou bit-n entièrement ou partiellement convertie en opale noble, translucide ou vitreuse, et présentant une brillante gamme de couleurs : chez les Pélécypodes, les bandes d'accroissement et les plus fines stries externes sont étonnamment conservées, tandis que la substance interne est absolument vitreuse; certaines de ces pièces sont de toute beauté. M. Cooksey croit que le carbonate de chaux a été d'abord converti en calcite cristallisée, et par silicification secondaire en opale noble, car les traces du clivage des cristaux de calcite contribueraient à produire ce jeu de couleurs qui donne toute sa beauté à l'opale. (R. Etheridge, d. Records Austral. Muséum, août 1897). — 15 — CHRONIQUE Établissements scientifiques. — Explorations. — Divers. — Nécrologie. Le prochain Congrès Géologique doit se tenir à Paris, en 1900. M. Lennier, directeur du Muséum du Havre, achève l'organisation, dans une nouvelle salle, de la collection des roches de Normandie, et espère pouvoir achever prochainement l'installation, dans les salles du deuxième étage, dus collections préhistoriques et ethno- graphiques ; ces dernières ont une grande importance et contiennent beaucoup de pièces recueillies par les voyageurs du commencement du siècle. On se propose de créer à Madagascar une station expérimentale pour l'amélioration des cultures indigènes et l'introduction de végétaux étrangers (Itevue scienlifique). La Bibliothèque de la Société géologique suisse s'est fondue avec celle de la Société helvé- tique, dfs Sciences naturelles; [dusieurs autres Sociétés scientifiques suisses ont également remis leurs collections de livres à cette vaste bibliothèque centrale, placée à Berne (Eclogie geoL). Parmi les récentes acquisitions du British Muséum, citons la collection Savin (Vertébrés fossiles du forest-bed de Norfolk) et une admirable série de fossiles du Gault de Douvres (Nat. Se). L'Union des Sociétés scientiQques du S.-E. de l'Angleterre forme une collection de photographies géologiques, qui contribuera à l'enrichissement de la collection de docu- ments géologiques de Jerrayn Street, à Londres [Nat. Se). Parmi les travaux de la grande station de biologie maritime anglaise, à Plymouth, signalons cette année une étude sereaux : Pieidés-Coraciadés (247, 249, 252, 253, 254). Ch. Schlumberger. — Note sur la biologie des Foraminifères (305, 2 fig.). — La plastogamie chez les Foraminifères (307, 2 fig.). Eug. Simon. — Rech. zoologiques dans les serres du Muséum : Arachnides (305). — Révision des genres de la famille des Trochilidés (317, 318, 320, 321, 322, 323, 324). i (A suivre.) ^4ÎH- 1 >*ti BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Les NOTES D'ÉCHANGES D'OBJETS D'HISTOIRE NATURELLE sont insérées GRATUITEMENT. — Elles ne dépasseront pas cinq lignes d'impression et doivent nous parvenir avant le 10 du mois précédant la publication. — Une même note d'échange ne peut être insérée dans deux numéros consécutifs. Toute offre d'achat ou de vente est soumise au tarif des Annonces. M. Cavalier, 32, boulevard Sébastopol, Oran, offre d'échanger oiseaux montés récemment et bien préservés au savon de Beeœur. Enveri'a liste sur demande. M. le docteur Delmas, Millau, Aveyron, désire se procurer des Oiseaux de France, en jjeau ou montés en bon état et même communs. Envoyer oblata. M. Paul Noël, directeur du laboratoire d'Entomologie agricole de la Seine- Inf., à Rouen, désirerait éclianger une collection très complète des œufs des oiseaux de iVoi'mandio, 2, .500 spécimens, tous bien déterminés. M. Ernest André, 17, rue des Promenades, à Gray (Haute-Saône), s'occupant d'une Revision des .Mutillides paléarctiques, sollicite la conmiunication d'espèces rares ou inédites, ainsi que de tous renseignements biologiques concernant ces insectes. Il désire aussi se procurer par échange, contre d'autres Hyménoptères, des Mutilles exotiques de tous pays. M. Louis Durand, horloger, 13, rue des Arts-et-Métiers , à Aix (B.-d.-R.), demande des correspondants débutants, mais préparant bien, pour l'échange des Coléop- tères de France, et offre de bonnes espèces méridionales. Echange aussi les Hélice du Globe. M. Auguste Barban, rue Jacques-de-Ia-Roque, 28, Aix-en-Provence, demande des correspondants débutants, mais préparant bien, pour l'échange des Coléoptères de France. Offre quelques bonnes espèces méridionales. Envoyer oblata. M. Gèdèon l'oulquier, 5, rue Cannebière, Marseille, désire des chenilles vivantes à^Apalura iris, Ilia, Limenitis pnpuii, provenant de France ou des sujets obtenus ex larva, en échange des Rhopalocères des environs de Marseille. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 7 SEPTEMBRE AU 6 OCTOBRE 1897 De la part de : MM. Aubouy (1 br.), Boulenger (3 br.), Cardot (1 br.), Ad. DoUfus (1 vol., 33 br.), Capit. Ferton (1 br.), M^' Goldsmith (1 br.), Colonel de Lamothe (1 br.), Quajat (1 br.), D'- Sarasin (1 br.l, W. Trelease (1 vol.). Total : 2 volumes, 43 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 6 OCTOBRE 1897 Volumes 2.053 „ , . _^ , sans les recueils périodiques. Brochures 14.739' ^ ^ «^*-- -■ — '-^-^- ►»*t^ Décembre 1897 Iir Série, 28" Année — N" 326 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 prix: I>E Ij-A-B O IVIVE niElVT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fp. 4 par an Avec cotisation supplémentaire pour jouir de la Bibliotlièque et recevoir les Catalogues à paraître dans l'année (France) fr. 10 par an Le Numéro, 40 centimes. LES ABONXEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1" NOVEMBRE DE CDAOUE ANNÉE Gustave Dollfus : Discussion sur la base de l'Étage Cénomanien, Xavier Raspail : La diminution des Oiseaux en 1897. H.-W. Brœlemann : Matériaux pour servir à une faune des Myriapodes de France (suite). Caziot : Découvertes préhistoriques et archéologiques faites en Corse en 1897 (fin). Notes spéciales et locales' : Contributions à la flore cryptogamique du Nord de la France et plus spécialement du Bas- Boulonnais. Revue de faits scientifiques : Notes entomologiques. Chronique : Etablissements scientifiques. — Explorations. — Divers. — Nécrologie. — Échanges. TTP. OBBRTHUE, A HENNES — MAISON A PABI8 rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 18 9 7 =K<- — 18 — La question de la subdivision de la craie d'Angleterre d'une manière rationnelle était cependant trop importante pour la géologie générale pour qu'elle fût laissée de côté. M. Hébert d'abord, M. Ch. Barrois, en 1875, dans une tlièse de doctorat de la plus grande valeur, ont montré que cette craie du sud île l'Angleterre pouvait être subdivisée en zones, en assises paléontologiques spéciales comme la craie de France et que les étages d'Aicide d'Orbigny lui étaient applicables; mais leur travail, si admiré qu'il fût, n'a trouvé aucun écho dans la pratique, il n"a pu pénétrer dans les services publics et l'enseignement et il est resté comme non avenu pour la plupart des géologues habitant de l'autre côté du détroit. En 1888, un rapport de MM. Topley et Jukes Browne au Congrès géologique de Berlin avait suggéré l'adoption partielle des étages d'Orbigny, mais il ne paraît pas qu'il ait pu vaincre en rien la résistance générale à l'adoption d'un vocabulaire nouveau. Depuis lors, M. Jukes Browne, qui s'est dévoué assidûment à l'étude de la craie de l'ouest de l'Angleterre, a été conduit à accepter la classification française, tout en faisant ^es réserves sur la limite à tracer entre l'étage aptien et l'étage cénomanien; il critique la classification de la zone à Ammonites inflatus; il cherche à montrer qu'en Angleterre elle appartient au sommet de l' Aptien et non pas à la base du Cénomanien et semble nous dire que si nous voulons que la classification d'Orbigny soit adoptée en Angleterre, nous devons la modifier, la réformer dans le sens (jfl'il indique, la perfecl ionncr encore; enfin, il n'hésite pas à venir étudier la France pour y trouver des arguments sur la véritable place à donner à la zone de passage qui le préoccupe. C'est ce travail de M. Jukes Browne que nous avons le désir de discuter ici, en cherchant très loyalement à donner, s'il est possible, satisfaction à notre confrère et en examinant dans quelle mesure les changements apportés à la limitation des étages peuvent en altérer la valeur (1). (1) Bibliographie. A.-J. Jukes Rrowne. — Le Cénomanien du Devonshiie lAnn. Soc. Géol. du Nord, XXIV, p. 246, 1896). Jukes Urowne H W. Hill. — J^e Cénomanien de la Normandie et du sud de l'Angleterre (Ann. S. G. Nord, XXIV, \>. 227, 1896). Jukes Browne. — The geology of Devizcs, 20 p., 1891. — The geology of Devizes with remarks on Ihc grouping of cretaceous deposits." Fig. London, 1892 (Proceedings of the Geologist's Asso- ciation, vol. XII). — On a collection of fossils from the upper Greensand in the Dorset country Muséum. Dorchester, p. 96 (Proceedings of the Dorset Nat. lîistory, field Club, XVII). — The niicroscopic structure of the zones of t!ie chalk (Proceed. of the Yorkshire Geol. and Polyt., XII, p. 385). — The fussils of the Warminster Greensand (Geolog. Mag., dec. IV, vol. m, p. 261-274. 1896). — et mil. — On the occurence of Radiolaria in chalk (Quart. Journ. Geol. Soc. London, t. LI, p. 600-608). — et Andrews. — The Purbeck beds of the Vale of Wardour (Quart. Journ. Geol. Soc. London, t. L, p. 44-71, 1894). — et Hill. — A délimitation of the Cenomanian, being a comparaison of the corresponding bcds in South Western of England and Western France (Quart. Journ. Geol. Soc. London, LU, p. 99-178, pi.). Historique. L'étage cénomanien a été délimité par A. d'Orbigny en 1847 et 1851 dans la série de ses publications : La Paléontologie franrnise, le Prodrome de Paléontologie, le Cours élémentaire de Géologie et de Paléontologie slratigra- — 19 — phique ; il a pour type les couches sableuses et glauconifères des environs du Mans (Cénomanum), c'est en grande partie la craie glauconieuse des anciens géologues français. L'auteur y place les zones à Ammonites rholo- mar/ensis, A. Manlelli, A. varians, etc. et donne au Prodrome la liste des Céphalopodes et autres fossiles ((u'on y rencontre. Au Mans, le Cénomanien est constitué à la base par des sables contenant : Oslrea vesiculosa, Naittilus suùelc'(jans, Pectus asper, Ammoniles [Sclilicnbachia) in/lalus. /Icmiasler bufo, etc. Ces sables reposent sur les couches oxfordiennes à liliynchonella varians^ sans interposition de couches appartenant au crétacé inférieur; cette limite inférieure est donc très sérieuse, basée sur une lacune strati- graphique considérable et la faune qui se succède dans les nombreuses assises bien réglées du faubourg de la Bufcce, forme un tout parfaitement lié jusqu'à l'arrivée de la craie noduleuse à conglomérat ferrugineux à la base contenant V Inoceramus labiatus et la Tcrebrutula carantonensis qui consti- tue au-dessus un nouvel état de choses nettement difïérent, formant la base du Turonien. Mais ailleurs les faits sont souvent modifiés et moins nets. Dans le pays de Bray il existe, entre le Cénomanien typique et les argiles grises fossili- fères de l'Albien (I), une zone épaisse d'une argile siliceuse grise, renfermant une proportion assez considérable de silice soluble et qui porte le nom miné- ralogiquc de Gnize, renfermant les fossiles suivants : Ammoniles roslratus Sow., A. falcaius Mant., Nuutiius subrlei/ans, fossiles qui sont des formes cénomaniennes et qui sont mêlés aux /1/n. uitrilus Sow., A. splendens, cpii sont des formes spéciales. Bien que les coupes géologi(iues soient peu communes dans le Bray, tous les observateurs qui m'ont précédé et moi- même, nous avons réuni la gaize au Cénomanien, guidés, je le reconnais, surtout par une liaison d'aspect minéralogique, car la pauvreté paléontolo- gi((ue de ces assises, dans la région, ne pouvait constituer ([u'un argument médiocre en faveur d'une autre classification. A Rouen, nous n'avons pu voir aucune coupe; le faciès gaize mancjue, mais on trouve au-dessous de l'église Saint-Paul de Rouen une argde noire à Am. splendens et A. roslratus qui m'a paru autrefois appartenir plutôt à l'Albien (?) et que je suis disposé à classer aujourd'hui dans le Cénomanien. M. Ch. Barrois a longuement (itudié la même question dans l'Ardenne et dans l'est du bassin de l'aris. En 1875, il a classé la zone ixAm. in/l((lus dans le gault (Albien) et il a montré son analogie avec les couches du gault supérieur des Alpes (3). Il a montré également qu'une partie de la gaize de l'Argonne, nommée gaize de Draize, était nettemenc albienne (4). Plus tard, changeant d'opinion, il a mis franchement dans le Cénomanien la zone à Am. injlalus. 11 reconnaît (pie cette zone, dans tous les cas, possède par- tout une grande individualité. Dans l'Yonne ce sont des marnes noires à Ammonites, comme à Rouen, recouvrant les sables ochracés de la Puisaye; dans l'Aube ce sont des marnes noires à Oslrea Ricordeana d'Orbigny; dans l'Aisne ce sont des sables et grès verts à Inoceramus sulcalus (5). Finalement, dans un is,Scaphites rieure ( œquatis, Holaster siibglobosus 1 25 / 6 Grès noduleux, grès calcaire en rognons dans un sable grisâtre : (•-, , I P. asper, P. orbicularis, Ost. vesiculosa ' 1 60 vert t ^ S'^ible vert avec quelques concrétions calcaires 1 20 ,_ \ 4 Sable sans nodules'avec débris de p!ios|)hate brun et ^?wm. ros!. 436, fig. 14-16. — Pecten laminosus Mant? Gosselet, Esquisse géol. du Nord, 2"' fascicule, pl. XMI, fig. 8. Pinna,'i.(.'ii\). ind.. Lime, Cj/prina, Leda, Modiola. — Moules et empreintes indét. Epiaster crassissimiis Defr. sp. (Spatanf/us), Micraster acutiis Agass. — Desor. Synopsis, p. 360. Epiaster dislinctus Agass. sp. {Micraster) d'Orbiirny. — Pal. franc., p. 196. Epiaster suli-aius Bucaillc. — 1882, Etudes Echinides, Seine-Inférieure, p. 10, pl. IV, fig. 7-11. Hemiastcr difficilis Bucaille. — 1882, Etudes Echinides, Seine-Inférieure, p. 21, pi. IV, fig. 1-6. Cardiaster bicarinatus Agass. [Ilolaster). — Desor. Synopsis, p. 346. tlolasler suborbicularis Def. sp. {Spatangus) d'Orbigny. — Prod. Et., 20, pl. 630; Desor. Synopsis, p. 340. Pseudodiadema Normania' Cott. — Pal. franc., Terr. cret., t. VII, p. 468, pl. 1112. Paris. Gustave-F. Dollfus. [A suivre). — 24 — LA DIMINUTION DES OISEAUX EN 1897 De l'ensemble de mes observations poursuivies pendant la période de reproduction de l'année 1897 sur le territoire de Gou vieux (Oise), il ressort une diminution considérable des oiseaux par rapport aux précédentes années. Peut-être le fait est-il seulement local et dû à des causes autres que la destruction des oiseaux qui ne cesse de s'opérer sous les formes les plus variées, grâce à la coupalde tolérance de l'administration, à tous les degrés de la hiérarchie. Par exemple, les conditions atmosphériques du printemps (|ui ont été déplorables à Gouvieux, et dont les effets pernicieux se sont fortement fait sentir sur les végétaux, ont pu éloigner un certain nombre d'oiseaux, en les amenant à abandonner le territoire pour chercher une contrée plus favorisée. Si cette supposition était vraie, la situation serait moins sombre que je n'en ai eu l'impression tout d'abord ; aussi, serait-il intéressant de connaître les observations semblables qu'ont pu faire, sur d'autres points de la France, des ornithologistes compétents et placés dans les meilleures conditions pour ce genre d'étude, comme le sont J\1M. le baron d'IIamonville (Meurthe-et- Moselle), Ch. van Kempen (Pas-de-Calais), René Martin (Indre), Anfrie (Eure), etc. Pour le moment, afin de mettre en évidence cette rareté de la plupart des espèces d'oiseaux qui nichent régulièrement dans ma localité, j'aurai recours aux observations prises dans l'étendue de ma propriété où, depuis nombre d'années, je puis dire que rien de ce qui concerne la nidification ne m'a échappé; par suite, le rapprochement de l'année 1897 avec les années antérieures, présentera un intérêt tout particulier. J'en ajouterai ensuite quelques autres que j'ai pu faire hors de chez moi et qui viendront à l'ajtpui de ce que je tiens à démontrer ici. Enfin, j'ai de fortes présomptions d'attribuer l'absence presque complète de trois espèces, dont deux peuvent être considérées comme des plus utiles, à une cause de destruction toute locale. Espèces qui nichaient régulièrement clie: moi et qui ont manqué cette année : Chardonneret. Pipi des arbres. — Généralement au nombre de deux couples. Mésange charbonnière. — — — bleue. — — Nonnette vulgaire. Orite longicaude. — — Les autres espèces se sont montrées : Pie ordinaire. — Comme les années précédentes. Bouvreuil vulgaire. — — Verdier ordinaire. — Un seul couple au lieu de deux. Pinson ordinaire. — Exceptionnellement rare. Cinq nids observés au lieu de la moyenne vingt-cinq. Linotte vulgaire. — LTn seul couple au lieu de deux. — 25 — Bruant jaune. — Rare. Un couple au lieu de quatre et cinq les autres années. Bruant zizi. — Un couple au lieu de deux. Merle noir. — Comme à l'ordinaire; seulement, sur huit nids un seul a réussi, tous les autres ont été détruits par le Lérot. Rossignol ordinaire. — Comme les années précédentes. Rouge-Queue de muraille. — — Mouchet chanteur. — — Fauvette à tête noire. — Rare; un couple au lieu de trois. — des jardins. — Rare; un couple au lieu de cinq et six. Babillarde grisette. — Un couple qui fit un nid et disparut. Très com- mune les autres années. Pouillot fitis. — Un seul nid; généralement j'en trouvais sept à huit. Tourterelle vulgaire. — Comme à l'ordinaire. Par contre, trois espèces ont niché pour la première fois en 1897 : Rouge-Gorge familier. Roitelet huppé. — Nid jeté à terre par un Chat. Le couple n'eu a pas reconstruit d'autre. Troglodyte mignon. Jusqu'ici le Rouge-Gorge et le Troglodyte qui passent l'hiver autour de l'habitation et ({ui se montrent des plus familiers, allaient toujours nicher dans l'intérieur des bois. Enfin, pour mémoire, je rappellerai trois autres espèces qui, depuis huit ans, ont cessé de nicher chez moi : la Pie-Grièche rousse, l'Alouette des champs et le Butalis gris, ce dernier du reste parait avoir disparu des environs, oii sa présence n'aurait ])U échapper à mon attention. Mes excursions au dehors ont été peu nombreuses cette année, mais elles me permettent de citer tout particulièrement la rareté de la Rousserolle effarvatte ordinairement extrêmement commune sur les bords de l'Oise qui limitent à l'ouest le territoire de Gouvieux. Le 10 juin, une inspection d'une partie des roseaux en aval de la rivière, ne m'a permis de découvrir que cinq nids dont deux étaient démolis, un troisième contenait deux œufs et les deux derniers la ponte complète de quatre œufs ; or, les autres années, sur ce parcours, je ne rencontrais pas moins d'une quinzaine de nids à dirtérentes périodes de la ponte et de l'incubation et deux ou trois au moins étaient occupés par un œuf ou un jeune de Coucou. Le 17, j'explorai eu amont l'épais rideau de roseaux où, en 1895, j'avais encore trouvé, à la date du 23 juin, quatorze nids de l'Elïarvatte avec deux œufs frais de Coucou et un jeune de ce dernier âgé d'une dizaine de jours, En 1897, je n'ai pu découvrir que deux nids contenant cha,cun quatre œufs incubés. De même, la Rousserolle turdoïde, sans être jamais très commune, se reproduisait toujours dans le même parcours des bords de l'Oise au nombre de deux à trois couples. Or, cette année, j'ai constaté son absence avec toute certitude, car, outre la facilité de découvrir son nid suspendu dans les roseaux, son chant cra, cra, cara, cara, qu'elle répète depuis le petit jour et qui s'entend à grande distance dans la campagne, ne lui permet pas de dissimuler sa présence sur le bord des rivières ou dans les marais. Quant aux llirondelles, hélas, leur diminution suit une progression déses- — 26 — pérante et il n'y a pas lieu de s'en étonner quand on connaît la sauvage destruction qu'en font les jiopulations misérables de certaines provinces de l'Italie, qui recherclient avidement dans la capture de cet oiseau le moyen d'apaiser leur laim. Aussi à l'arrivée, les rangs sont-ils bien clairs et la plupart des nids de l'année précédente restent inoccupés, car les Hirondelles, qui ont échappé aux pièges qui leur sont tendns dans le parcours de leurs migrations de l'automne et du printemps, reviennent avec constance à leur ancien nid qu'elles se contentent de réparer pour recevoir les nouvelles couvées. Cette année, dans une ]u-opriété dont les communs sont ado])tés de lono-ue (iate par l'ilirondelle de cheminée et rHiroudelle de lenètre pour se reproduire, deux couples seulement de cette dernière sont revenus. De même, le ]ilus petit des Rapaces nocturnes, le Scops d'Aldrovande, qui se nourrit prescpie exclusivement de chenilles, d'in.sectes, surtout en mai et piin de toutes les espèces de Hannetons, et qui, à ce titre, mei-ite la reconnaissance des horticulteurs, semble avoir déserté le territoire de Gouvieux, où, il y a qnehjues années à peine, il nichait communément. Le soir, on entendait les mâk's se répondre des iiuatre points cardinaux et souvent je ])renais plaisir à les faire venir de loin jusqu'au dessus de ma tête, en "imitant leur cri qu'il est très facile de reproduire en aspirant forte- ment à travers les lèvres disposées comme {)our siffler tout en pronon(;ant la syllabe iup. Par les belles soirées de l'été dernier, je n'ai pas entendu une" seule fois ce chant, malgré l'attention spéciale que j'y apportais. Je crois que l'abatage, qui s'est" opéré depuis quelques années, de tous les vieux arbres ayant des trous permettant à cet oiseau de nicher, est une des causes principales de son éloignement, car il me semble qu'il ne saurait être l'objet d'une destruction comparable à celle qui atteint les Passereaux. Par contre, les trois oiseaux auxquels j'ai fait allusion précédemment et dont i'ai attribué la disparition à une cause toute locale, sont malheureu- sement compris par ignorance dans les oiseaux nuisibles par les gardes particuliers qui ne cessent de les détruire dans les bois dont ils ont la surveillance de la chasse. Ce sont le Faucon cresserelle, le Hibou commun et le Coucou. Et leur destruction a pris ici des proportions d'autant plus grandes que la forêt du Lys, qui n'avait jadis (pie deux gardes, en a depuis quatre ans, douze ou quinze, au moins, pour protéger l'élevage considérable de Faisans que M. le baron H. de Pvotbschild y entretient. Le Faucon cresserelle, il est vrai, est classé dans beaucoup d'arrêtés préfectoraux, sur la police de la chasse, dans la caté|;orie des animaux nuisibles, et c'est bien à tort, car il est le plus inoffensif des Rapaces diurnes; les oiseaux eux-mêmes nous l'enseignent clairement en ne mani- festant aucune inciuiétude à son apiiroche, et en ne fuyant même pas l'arbre où il vient se percner. 'Vingt fois, je l'ai vu fondre à terre pour enlever un grillon du bord de son trou, souvent à un mètre à peine d'un nid de Pipi, d'Alouette ou de Bruant jaune, sans que la mère, si elle couvait, s'en préoc- cupât, sans que, de son côté, le Faucon cresserelle touchât aux jeunes qui se présentaient à lui comme une proie bien facile à prendre. Cette espèce se nourrit d'insectes, surtout d'orthoptères, de reptiles, tels que les lézards, dont elle est très friande, et aussi de petits mammifères rongeurs. Cependant j'ai vu une femelle, à l'époque où elle nourrissait ses petits, se jeter sur de tout jeunes poussins de Faisans, alors qu'elle ne touchait pas à des jeunes ])oussins de poules de même grosseur que je mettais sur une pelouse à la place des premiers. Est-ce là un cas particulier et anormal, de même qu'il n'y a pas de règle sans exception, ou bien, au temps de la repro- duction, le poussin de Faisan est-il un morceau si friand que la mère cres- 27 — ipar du Fiiucon cresserelle, j'avoue que, tout en lui continuant ma sympathie comme oiseau plus utile que nuisible, je reconnaîtrais qu'il y a des circons- tances atténuantes en faveur des gardes qui lui fout payer chèrement son méfait. Mais il n'en est pas de même pour le Hibou commun; sa destruction est sans excuse, car il se nourrit exclusivement de Souris, de Mulots et de Cam- pagnols, ces iléaux des champs. Ses services sont aussi précieux que ceux que nous rend l'Effraie commune; aussi est-ce un véritable crime envers les intérêts champêtres que commettent les gardes lorsqu'ils tueut cet oiseau jusque sur le nid, alors que la mère couve, en mars et avril. Quant au Coucou, il est souvent victime de sa ressemblance — à distance bien entendu — avec l'Epervier; mais il est surtout victime de l'ignorance qui le fuit considérer comme un mangeur d'(eufs. C'est là une grossière erreur (jue j'ai mise eu évidence en démontrant qu'il ne mange pas même l'œuf qu'il enlève du nid pour y substituer le sien, de même ([ue plus tard il rejette simplement hors du nid les autres œufs lorsque son jeune est sur le point de naître, de faeon à réserver, pour ce dernier seul, la sonune de nourriture que les petits parents nourriciers sont en état de fournir (l). Le 3U avril, dans la matinée, j'ai entendu le Coucou pour la première fois, et depuis, je n'ai plus per(;u son chant si agréable à entendre par les belles journées ensoleillées oi'i il remplit à merveille sa partie dans le concert harmonieux qui bruit sous le couvert des grands bois. Tout me porte à croire qu'au fur et à mesure de leur arrivée, les Coucous sont tombés sous le plomb meurtrier des gardes ignorant le mal ((u'ils commettaient en détruisant ce merveilhnix protecteur de nos forêts, qu'il est le seul à sauve- garder contre renvahissement des chenilles velues du Cnelliocampa proces- sionea et du Liparis ciispar, dont les ravages ne sont que trop connus des forestiers. De ce (jui précède, on peut conclure que la diminution des oiseaux a surtout i)orté sur la pliq)art de ceux (|Ui constituent les plus précieux auxiliaires de l'agriculture et de l'arboriculture. En ce qui concerne les Hirondelles, les causes sont connues; pour les autres espèces, il serait nécessaire d'avoir des reuseignenients sem1)lables ])i'oveuant d'autres points de la France; alors .seulement il sera possil)h' déjuger si le mal est aussi grand ([uc pourrait le donner à penser ce que j'ai constat('^ dans une seule localité de l'Oise, il est vrai, mais que j'ai d'excellentes raisons de consi- dérer comme formant, dans ses limites, une intéressante station ornitho- logique. Gouvieux. Xavier Raspail. (1) Xavier Raspail. — Durée de l'incubation de io:uf du Coucou cl de l'éducation du jeune dans le nid, Mém. Soc. Zool. de Fiance, 1895. — 28 — MATÉRIAUX POUR SERVIR A UNE FAUNE DES MYRIAPODES DE FRANCE {Suite) 18. lulus [Leptoiulus) Legeri, n. sp. Petite espèce, fragile, assez élancée, atteignant O^OSl de longueur et O^OOll de diamètre. D'un brun olivâtre uniforme plus ou moins foncé. Tête lisse, foncée avec des marbrures claires entre les antennes; sillons occipi- taux très effacés, les soies usuelles existent néanmoins; ocelles indistinctes, lisses, groupées sur un champ subtriangulaire. Antennes assez longues, légèrement renflées au .5' article qui, ainsi que le 6% porte à son extrémité une couronne de bâtonnets longs et grêles ; les quatre bâtonnets de l'extré- mité sont également longs et grêles. Les côtés du premier écusson sont arrondis, rebordés antérieurement jusqu'à la hauteur des yeux et marqués de un ou deux sillons suivis, sur le bord postérieur, de traces de sillons. Sur les sesments du tronc le pro- zonite ne présente que quelques strioles longituclinales claii'semées; les stries du métazonite sont profondes et séparées par des espaces arrondis — non aplatis, — elles n'atteignent ni le bord antérieur ni le bord postérieur qui est excessivement finement cannelé et orné de soies qui ne prennent un certain développement que sur les derniers segments. Cette sculpture rappelle celle du Kervillei et celle du silvicola (1), tout en étant un peu moins accentuée que la première et un peu plus que la seconde ; elle est plus marquée que chez VOdieri et beaucoup plus marquée que chez le bel- fjicus. Pores assez grands, s'ouvrant dans le quart antérieur du métazonite. Pointe anale longue, effilée, dépassant de beaucoup les valves anales. Celles-ci sont semées sur toute leur surface de longues soies rigides et sont peu distinctement rebordées. Segments au nombre de 57 environ. Pattes au nombre de 10.5 environ; deux segments apodes. Mâle. — Première paire de pattes transformée en crochets; la hanche forme à la base de l'organe une forte pointe triangulaire. Les hanches de la deuxième paire (fig. XX\'I) forment un prolongement lamellaire très déve- loppé en forme de capuchon, au fond duquel s'articule le fémur. Les tarses ne présentent pas de coussinets. Le pénis est court, atteint à peine à la moitié des hanches de la 2° paire. Pattes copulalrices. — Paire antérieure élancée (environ quatre fois plus longue que large), légèrement échancrée intérieurement en tenailles dans la seconde moitié (distale), à pointe émoussée saus prolongement au bord interne (fig. XX\'II). Lame antérieure de la paire postérieure presque aussi longue que la paire antérieure, ari-ondie à l'extrémité. Lame postérieure (fig. XWIll) grêle à la base, évasée à l'extrémité; pavillon médiocrement développé; andouiller postérieur présent, un peu large, à pointe émoussée; chez les individus de Ban\-uls-sur-Mcr il est très réduit; andouiller anté- rieur robuste, aigu, présentant un replis à la base interne; godet fermé, peu saillant ; lamelle de l'andouiller antérieur plus ou moins développée, formant une pointe triangulaire chez les individus de Banyuls-sur-Mer, qui n'existe pas chez ceux du Gard; rameau tantôt très grêle et épineux (Banyuls), tantôt lamellaire et large (Gard), toujours long et dévié extérieurement; alêne assez courte. (1) J'ai décrit dans I.i Ftuille des Jeitnis Naliiralhles, 27= année, n" 318i sous le nom de lulus {Leptoiutus) KeriilUi, var. méridional is, une forme qui, après examen attentif, me parait devoir être considérée comme une espèce à part; je lui donne le nom de lulus [lA'ptoiulus] silvicola. — 29 J'ai plaisir à dédier cette forme à mon collègue, M. le docteur L. Léger, de la r acuité de Marseille, qui, le premier, me l'a fait connaître de Notre- Dame des iVnges (Var). Depuis, mon ami, M. le docteur 0. Duboscq me l'a procurée de Banyuls-sur-.Mer (Pyrénées-Orientales), et tout récemment je l'ai retrouvée dans le Gard (Pont-du-(lard). Elle se distingue de ses congénères Odicri, Kervillei et silvicola par l'ab- sence de prolongement au bord interne des pattes copuiatrices antérieures; du belgicus parla présence d'une apoiihyse an^- hanches de la deuxième paire et ])ar le développement du inivillon ; et de toutes ensemble par de nom- breuses diftërences qui s'établissent mieux par la comparaison des organes ou des figures que par une description quelle qu'elle soit. 19. Lithobius bostryx, n. sp. Longueur du corps Û'-OIO; largeur derrière la tète O^OOl, au 10° écusson Couleur de rouille uniforme, avec la tête un peu plus foncée et les tarses sensiblement plus pâles, principalement sur les deux dernières pattes. Corps un peu fusiforme, un peu rétréci en arrière de la tête et atteignant son maximum de largeur au 10* écusson, semé de toutes parts de soies espacées. Ecusson céphalique subarrondi, plus large que long, brillant, sans ponc- tuations. Antennes longues O^OOoS, dépassant la moitié de la longueur du corps, composées de 'i4-i9 articles, vêtues de soies assez longues. Ocelles mal formées, plus ou moins fondues dans un champ unir, paraissant devoir être normalement disposées en trois rangées. Pattes maxillaires à bord anté- rieur un peu proéminent, en angle rentrant, entaillé au milieu d'une encoche large et peu profonde, armé de 2 + 2 petites dents rapprochées; gritfe courte. Ecussons dorsaux lisses et brillants; les angles du 9" écusson sont coupés carrément, ceux du 1 T' présentent des rudiments de pointes qui s'accentuent sur le 13°. Le bord postérieur du 1 A" écusson n'est pas échancré, ou Test à peine, mais sa surface présente (cf, an scmper), dans sa moitié postérieure, une fossette arrondie ouverte vers l'avant. Les ecussons ventraux n'ont q^u'une sculpture très vague, qu'on peut reconnaître pour trois sillons paral- lèles, dont le médian serait le mieux marqué. Armement de la 1" paire de pattes — 5' paire de pattes — 14' paire de pattes — 15* paire de pattes Toutes les griftes sont doubles. Pattes anales longues, un peu plus épaisses ou-o.oi* 0.().0.2.2 j.n.n.n* 0.1.3.3.0" j. 0 3.0.0 o.i.s.i.o- — 30 — que celles de la paire précédente, sans sillons; hanche sans épine latérale (chez le type): fémur court; le premier tarse est long, chez le mâle il est insensiblement dilaté vers l'extrémité qui est tronquée brusquement, d'oii il résulte, sur la face interne, une proéminence qui porte un bouquet d'une quinzaine de soies grêles à la base et épaisses, obtuses, à l'extrémité. Pores des hanches "2, 8, 3, 2, grands, circulaires. Chez un jeune mâle de O^UOfjô de longueur, les antennes se composent de 42 articles; les angles du 9° écusson sont aiTondis, ceux du 11° sont carrés et ceux du 13' sont à peine anguleux. Les pores des hanches sont petits, circulaires (3, 3, 3, 2). Les hanches des pattes anales présentent une épine au bord latéral externe. Le premier tarse porte une toufl'e de soies comme chez l'adulte. Femelle. — Organes génitaux armés de 2 + 2 épines grêles, effilées, en forme d'épines. La griffe est double, c'est-à-dire que sur le bord externe du crochet princijial, qui est robuste, à moitié environ de sa longueur, on reconnaît nu petit talon denticulé. Je possède également une variété sous la forme de deux échantillons pourvus d'épines au bord latéral des hanches des pattes anales. Trouvé à Ahusquy (Basses- Pyrénées), dans les forêts; rare. Paris. • H.-W. Brcelemann. (A suivre.) DÉCOUVERTES PRÉHISTORIQUES ET ARCIIEOLOCxIQUES Faites en Corse, en 1897 (Jin) V y ^ I. — Série de flèches en jaspe ou porphyre rouge. Les trois premières de forme italienne, les trois dernières de forme française. On trouve les mômes dans les dolmens des Causses de l'Aveyron, de la Lozère et de l'Hérault (Mausoleo, Maga-Sahta, Olmi-Capella). II. — Percuteurs en serpentine. — Age des Métaux (Pioggola, Catteri, Olmi-Cappella). — 31 — III. — Irès^jolies haches polies en serpentine (Mausoleo, Pioggola). — . Brunissoir triangulaire en serpentine claire. — Age des Métaux (Mntola IV. — Fragments de poterie en pierre ollaire (Muro di Raineri). A. F'usaiole en marbre de Corse (PioggolaV V. — Pointes de flèches allongées en porphyre rouge de Corse (Balagne). ''-^ VI. — Valve d'un moule en gneiss talqueux pour haches de bronze, forme italienne bien caractérisée (Ville di Balagna). A. Hache en bronze, intermédiaire entre la hache à talon de France, caractéristique de la fin du INIorgien et les haches à lame quadrangulaire d'Italie, qui sont du Larnaudien (Olmi-Cappella). 32 B VII. — A. Hache plate en bronze, Morgieu (Gorgone de Maja). — B. Hache en bronze à bords droits, Morgien (Bragaggio Balagne). — C. Hache en bronze, forme éminemment italienne, de la tin du Larnaudien, ayant con- tinué pendant l'Halstattien (Brugnio-Lumbio). — D. Pointe de lance à douille (Pioggola). VIII. — Trois fibules caractéristiques de l'Halstattien (Pioggola, Pessa, A va). A B IX. — A. Phalène, Larnaudien (Bocca-Battaglia). — B. Sommet écrasé d'un casse-tête en cuivre ou en laiton (voir la fiçure de cet instrument restauré, au dernier numéro, d'après un croquis de M. de Mortillet. La boule donnant le poids de l'arme couronnait une douille garnie extérieu- rement d'une série de côtes très visible sur le fragment de la douille B' (Pioggola) (1). Bastia. C.vziOT. (1) Erratum. — Page 4, avant-dernier paragraphe : c'est à Linguizetla et à Fociccbia et non à Vezzani que se trouve le cuivre natif. — 33 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Contributions à la flore cryptogamique du nord de la France et plus spécia- lement du Bas-Boulonnais. — Dans ces nouvelles Conlribulions j'ai rt'uni quelques notes pouvant ctJinpléter mes précédentes listes de Mousses et de Champignons parues dans la Feuille. Sont nouvelles les espèces marquées d'une -j-. J'ai ajouté une liste de Lichens, qui, j>our la plupart, ont été recueillis sur les rochers et les murs en pierres sèches aux environs du Cap Gris-Nez. MUSCINÉES. Hypiuim Illeccbrum Schw. — Cette espèce RR. dans le nord de la France a déjà été signalée par l'abbé Boulay, sur le littoral, entre Winiereux et Ambletouse. Elle est fréquente sur certains murs en pierres sèches au Cap Gris-Nez. Zygodon viridissimtts Brid. — CC. sur les arbres des jardins à Framezelle, près le Cap Gris-Nez. Barbula convoiula Hedw. — AC. sur les murs en pierres sèches aux environs du Cap Gris-Nez. Champignons. Lcpiota rhjpcolaria Bull. var. cj-istata: jardins à Framezelle. Marasmius HuUda Scop.; même localité. j^IJyyrophorus ininiatus Fr.; Cap Gris-Nez. ■'j-Leplonia chalibaa Pers. var. sirrulata; Cap Gris-Nez. j^Lcpt. lanipropus Fr.; Cap Gris-Nez. \Pholiola xgerila l'ort. var. eylindracea DC; Framezelle. P. aurea Sow.; Wimille Gaston Ansel); Renescure. fPsalliota flavescens Fr.; C. au Cap Gris-Néz. fStureum f'uscum Schrad.; Framezelle. jLyroperdon excipttlifunne Scop.; Cap Gris-Nez. j-(îuepinia Peziza Tul.; sur le bois pourri, à Framezelle. \Pe:iza acetabulum L.; Framezelle. fPuccinia ob.scura Schrœt.; Ecidies sur le Délits percnnis, au Cap Gris-Nez. Lichens. Umea barbata L. var. hirta L.; Cap Gris-Nez, Forêt de Boulogne, Renescure, Forêt de pins à Etaplos (Masclef). Cladunia rangiferina Ach.: Forêt de pins d'Etaples (A. Masclef). 0. furcata Ach. var. raccmosa Hoffm.; Tardinghen. — Var recurva Del.; Etaples (Masclef); Tardinghen. — Var. subuluta L.; Forêt de Desvres. C. pyxidala Ach.; CC. Nota. — Le Rainulina scopulorum, si commun sur le littoral de l'ouest, fait complètement défaut sur les rochers du Cap Gris-Nez. ftamulina calicaris Ilollm. var. fasligiata; Tardinghen, Cap Gris-Nez, Forêt de pins d'Etaples (A. Masclef). Var. farinacea L. et fraxfnea L. , Tardinghen; Etaples (A. Masclef). — Var. ranaliculata Fr.; Cap Gris-Nez. Evernia priinaslri Ach.; CC. Pelligera caiiina Ach.; Etaples (A. Masclef); Tardinghen. P. horizonialis Ach.; Tardinghen. P. pulydactyla Ach.; Nielles-Ies-Ardres. P. rufcscins Schœr.; Etaples (A. Masclef). Stictn pulmonacea Ach.; Forêt do Boulogne. Pannetia perlala Ach.; Tardinghen, Audinghen, Baincthun. P. Hurirri Turn.; Tardinghen, Audinghen, Nielles-les-Ardres. P. saxalilù Ach.; CC. P. physodcx Ach. var. obscurala Ach.; Etaples (A. Masclef). P. cuperata DC; Tardinghen, Baincthun. P. Acetabulum Duby ; Nielles-les-Ardres. P. olimceaL. vav. subaurifera; Etaples, Tardinghen. —Var. /"u/f'^/noso; Nielles-los-.Ardres, Cap Gris-Nez, Baincthun. Anaplyrhia ciliaris Ach; Tardinghen, Nielles-les-Ardres. Physcia pulveruleiUa Ach; Nielles-les-Ardres. — Var. pilyrea Nyl.; Cap Gris-Nez. P. slellaris Ach. Var. a mbig ua E\uh.\ Tardinghen, Nielles-les-Ardres. — Var. tenelta Ach.; Etaples (A. Masclef); Cap Gris-Nez, Baincthun. — Var. leptaka DC. ; Et.aples (A. Masclef); Cap Gris-Nez, Baincthun. P. obs''ura Schœr.; Cap. Gris-Nez. — 34 — P. aquila Ach ; Cap Gris-Nez. Xanlhoria parietina Ach.; CC. A', lychnea Fr.; Cap Gris-Nez, Baiiictliun. X. candclaria Ach.; mômes localités. ? Pannaria ingra Nyl. Var. cœsia Schœr.; Cap Crris-Noz. Placodium callopismum Ach.; Cap Gris-Nez. P. muriirum DC.; CC. P. elegans DC; Ca|) Gris-Nez. P. cancsccns Ach.; CC. P. camUcam Krii.; Cap Gris-Nez. P. circinalum Pers.; Cap Gris-Nez. Caloplaca viteUina Krh.; Framezelle. C. phloyina Nvl.; id. C. auranliaca Kœrb.; Cap Gris-Nez. G. cerina Krb.; Tardinghen. C. pyracea Turn. Var. pyrilhvmna; Cap Gris-Noz. C. ferruginea Fr.; Cap Gris-Nez. Lecanora varia Ach.; CC. L. abella Ach.; Baincthun. L. subjusca Ach.; CC. ? L. Dadia Ach.; Cap Gris-Nez. L. (lira Ach., Cap Cris-Nez, CC. Aspicitia cinerea Ach.; Cap Gris-Nez. A. caharea Ach.; Lottin.nhen, Cap Gris-Nez. llrceolaria scruposa Ach.; Cap Gris-Nez. Perlusaria communis DC. Var sorediusa Nyl.; CC. Tossinia candida Ach.; Cap Gris-Nez. llialora rupestris DC; Cap Gris-Nez. B sphœroides Ach. var. muscorum Schœr.; Cap Gris-Noz. Lecidea immersa Kœrb.; Lottinghen, Framezelle. L. alboalra Schœr.; Cap Gris-Nez. L.contigua Fr.; Cap Gris-Nez. L. pelrxa Flot.; Cap Gris-Nez. L grossa Pors.; Cap Gris-Nez. L. etœoclirana Ach.: Baincthun. (iraphis scripta Ach.; Baincthun. Opegrapha atru Pers.; Nielles-les-Ardres, Cap Gris-Nez. 0. vulgala Ach. var. siderella Ach ; Tardinghen, Framezelle. 0. varia E. Fr.; Tardinghen'. 0. rupestris Pers.; Cap Gris-Nez. 0. Chevalieri Leight.; Cap Gris-Nez. VeiTUcaria rupestris DC; Cap Gris-Nez. V. inuralis Ach.; Framezelle et Cap Gris-Nez. V. pluml)ea Ach. vai' pinguicula Moss.; Cap Gris-Nez. I'. giaucina Ach.; Cap Gris-Nez. V. rnicrospori Nyl.; Cap Gris-Nez. V. maura Schœr.; CC. Cap Gris-Nez. r. nigresci'.ns Ach. et var. cotttroversa Moss.; Cap Giis-Nez. CoUema pulposutn Ach.; CC. Cap Gris-Nez. C. cheileitm Ach.; Ca[) Gris-Nez. Leplogium tacerum Fr.; Baincthun, Lottinghen. Reims. L. Géneau de L.vmabi.iiîbe. Docteur es sciences. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Notes entomologiques. — Un Curculionido, Daris spoliata Bohem, commence à s'attaquer aux Betteraves fourragères en Tunisie; celles-ci, creusées ainsi de nombreuses galeries, finissent par pourrir sur pied. Le Pygxra anastomosis. lépidoptère du groupe des Clostera, fait depuis deux ans de grands ravages dans les plantations des peupliers de la vallée de l'Aube, dans le dépar- tement de la Marne. Du côté d'Anglure, sur plus d'un kilomètre, tous les arbies étaient dénudés en plein été. On a déjà signalé des multiplications e.xagérées de ce papillon en France, en 1870, en 1879 et en Allemagne en 1875. (P. Marchal, lluU. Suc. Ent. France, 13 oct. 1897). — 35 — M. André Théry a découvert aux environs de Philippeville, un Curculionide aveugle qui vit sous les pierres profondément enfouies dans la terre : sa longueur ne dépasse pas un millimètre. — Il est décrit par M. Paul Meyor sous le nom de Alaocyba Tlierxji ( Witmr, Entomolog. Zcitung). Dans les conseils qu'il donne aux hyménoptéristes, M. Edw. Saunders, recommande de coller plutôt que de piquer les espèces délicates, à lextrémité de petits cartons pointus et de fixer l'insecte sur le côté, afin de permettre l'examen du mesonotum, des pattes, etc. Toutes les fois que cela sera possible, il faudra ouvrir les mandibules, sortir la langue, ainsi que l'armature des cf, ce qui peut être fait facilement en insérant une fine aiguille dans la région apicale. Il ne faut pas étaler artificiellement les ailes, ce qui cacherait les mesopleurx. — Les insectes piqués au haut de l'épingle sont moins facilement atteints par les mites et sont plus aisés à examiner à la loupe; les épingles très fines et longues étant difliciles à manier, il est préférable, (|uand une épingle fine est nécessaire, de la prendre courte et de la piquer sur un [letit carton que traverse" une longue et forte épingle, ce qui permet aussi de ramoner tous les spécimens à la mémo hauteur. La loca- lité et la date de la capture doivent toujours être mentionnées [Enlomol. mag., nov. 1897). Le Bril/sh iliiscum se propose d'entreprendre la publication d'un ouvrage général sur les Lépidoptères du globe, en commençant par les Nocturnes. Ce sera un Synopsis descriptif des familles, genres et espèces sur lesquels on possède quelque information précise. Le type de chaque genre sera indiqué après les références du genre. Pour les espèces, les références comprendront l'indication do l'ouvrage original, des synonymes (avec dates; de la meilleure figure connue et des principaux ouvrages faunistiques qui en font mention. Les l'aces locales seront considérées comme sous- espèces. Tous les types non encore figurés d'une manière satisfaisante, seront, si possible, reproduits en couleurs dans un atlas de mémo format que le texte. Le Uritisli Muséum fait a|)pel aux Musées et aux possesseurs de Léi)idoptères typiques pour l'aider dans cette grande œuvre {Ent. Mag.}. CHRONIQUE Établissements scientifiques. — Explorations. — Divehs. — Nécrologie. La réunion extraordinaire de la Société géologique de France, dans les Vosges et à Belfort, en septembre dernier, avait un programme ciiargé (pii a pu être conqjlètement exécuté, malgré le mauvais temps; l'ouverture a eu lieu sous la présidence de M. le prof. Bleicher, de Nancy, et la vice-présidence de M. Mieg, de Mulhouse, que nous avons le plaisir de compter tous deux parmi nos collaborateurs. Parmi les excursions, citons surtout celle de la forêt de Tanières, près Jarménil (lilocs erratiques), de la route des forts de la Haute- Moselle (roches cristallines variées supportant par places des lambeaux de Permien, amoncellement morainiqucs, du Ballon d'Alsace où, sur la demande de M. Hausser, ingénieur en chef des ponts et chaussées, la Société a étudié le vallon de Presles sur lequel il est question d'établir un barrage, la visite au musée de Belfort oii les belles col- lections de M. Parisot ont été mises en ordre par le conservateur, M. L. Meyer. — Puis, l'excursion aux grottes de Cravanche et aux carrières bajociennes du Mont et vers l'est de Belfort. à lîoppe problème nouveau relatif au terrain pisolithique exposé par M. Rollier); dans la Haute-Saone, la Société s'est également rendue aux houillères de Ronch.inip dont le bassin est conforme aux théories de M. Fayol (communications de MM. Collot et Mieg); dans le Doubs, aux environs de Montbéliard (conglomérat d'Audin- court, tertiaire marin de Bourogne, tertiaiic d'eau douce de Morvillars); revenant ainsi dans le Haut-Rhin, puis en Suisse, la Société a passé rapidement en revue, sous une pluie diluvienne, le gisement de marne argileuse de Bonfol, le grès sableux à fossiles et les poudingues de Bressancourt, les sablières pliocènes de Vendelaincuurt et, sur tout le parcours, le gravier du Sundgau qui est i)robablement de la fin du Moyen-Age. — Enfin, la clôture a eu lieu en Suisse, à Porrentruy, où le prof. Koby, qui y a réuni d'admirables collections relatives surtout au Corallien, a souhaité la bienvenue à ses confrères de France {€fl. Soc. Géol.]. ,*» Le Congrès Ornithologique international s'est tenu à Aix, le 9 novembre. — 36 — ,*, Le Congrès Zoologiquf international doit se tenir à Cambridge, et l'ouverture est fixée au 21 août 1898. ,*, L'Exposition internationale des Pèclieries aura lieu à Bergen, en 1898. — Le com- missaire français est M. Pérard, 2.j, quai St-Michel (Elaiv/s et Itiv.). ,*, Le Congrès de Natur.nlistes et Médecins allemands a eu lieu à Brunswick, à la fin de septembre; le nombre des assistants s'est élevé à 1,(300, dont 300 dames {Die Natur.). ,■*, M. Spendiarow, père de notre regretté jeune collège qui vient de mourir subitement en rentrant de l'expédition dans l'Oural du Congrès géologique international, a donné au Congrès la sonmie do 4,00(1 roubles, dont le revenu sera décerné comme prix, tous les trois ans, au meilleur ouvrage de géologie {Nat. Sc.\. ,■*, L'Université de Lyon consacre une somme de i2,000 fr. à compléter l'installation du laboratoire biologique de Tamaris, près Toulon. ,*, Le muséimi de Manchester a reçu 37,500 Ir. de M. Edw. Holt, et M. Cbristie a fait don au collège Uwen, de la même ville, d'une propriété estimée 1,250,000 fr. {Nat. Se). ,*, La ville d'Indianapolis a reçu, de M. "Woolen, un terrain de 50 acres pour l'éta- blissement d'un jardin botanique et ornithologique (Id.). ,*» La riche collection anthropologique de M. Schaaffhausen est léguée au muséum de Bonn {Die Natur.). ^*, L'expédition belge du pôle Sud, à bord du Delgica, baleinière norwégienne, est partie le 16 août, sous le commandement du jeune lieutenant de Gerlache. Les recherches scien- tifiques sont confiées à M. Racowitza, zoologiste d'Iassy, qui a fait ses études à Paris et Arctowski, de Var.sovie. Le navire a dû aniver vers la mi-novembre à Punta-Arenas (Amérique méridionale), d'où il commencera son exploration par la cote orientale de la terre de Grahain. Le retour ne doit avoir lieu qu'en 1809 (kl.). »', L'expédition autrichienne du Pola doit se poursuivre cette année dans la mer Rouge, entre Djedda et Aden, aux points de vue zoologique, physico-océanographique et chimique. Le directeur pour la zoologie est l'ichthyologiste D'' Steindachner {kl.). ,*, L'ex])édition Nossilor est revenue de la mer de Karaà Tioumen, après avoir exploré la péninsule Yalmal [Nat. Se). »*. MM. Vallot et Fontaine ont étudié pendant la saison dernière, à Chamonix, la vitesse et la profondeur de la mer de glace {L'Echange). ,*, Le préfet de la Haute-Savoie a pris un arrêté interdisant l'enlèvement sur les propriétés communales, dans un but commercial, des plantes alpines, telles que Cycla- mens, Leontopodium, Genépys, Arnicas, Gentianes, Rhododendron, Saxifrages, etc. {Ici.). ,*^ On propose de décorer le jardin zoologique de Washington de groupes en bronze représentant des types d'hommes ou d'animaux dont les races sont près de s'éteindre {Nat. Se). »*, Nécrologie. — Will. Archer, micrographe à Dublin. — D'' Edm. Drechsel, profess. de physiologie à l'Université de Berne, mort subitement à Naples (54 ans). — Fr. Guille- beau, entomologiste, auteur du catalogue des Coléoptères de l'Ain, au Plantay (77 ans). — D' Heidenhein, professeur de physiologie à l'Llniversité de Breslau (63 ans). — J.-E. Humphrey, botaniste à la Jamaïque. — D'' Ernst Huth, botaniste à Francfort (52 ans). — D'' G. Licocopoli. pi'of. coadj. de botanique à l'Université de Naples. — Th. Lyman, géologue et zoologiste du Massachusetts |64 ans). — Le Rév. Père Montrouzier, auteur de très nombreuses découvertes sur la flore et la faune de la Nouvelle-Calédonie, décédé à Saint-Louis (Nouv.-Calédonie) à 77 ans. — D"' W. Petzold, de Brunswick, mort en voyage. — J. SchaschI, coléoptériste à Ferlach en Cai-inthie. — L. Spendiarow, géologue à Saint-Pétersbourg. — • G. Stoll, pomologiste distingué, à Proskau (84 ans). — James Windoes, paléontologiste à Chipping-Norton (58 ans). Le Directevr Gérant, A. DOLLFUS. Typ. ObertliUr, Rennes— Paris (S76-97) r ÏIH4 ^-^jy» LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3= série, n<>s 2il à 32 1 Le prix de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 % sur le prix des années de la troisième série. Le prix des années de la 2" série est de 3 fr. — La l'» série est partiellement épuisée. (Voir les articles de ZOOLOGIE et de BOTANIQUE au dernier numéro) GEOLOGIE ET PREHISTOIRE D'' Bleicher. — Recherches micrographiques sur quelques roches de muschelkalk lorrain (2.58, 3 fig.). — Le lac salé d'Arzeu (295, 29(j, 3 fig.). S. Calderon. — La microchimie pétrographique (240). — Les inclusions microscopiques des miné- raux (256, 257, 9 fig.). — L'origine des filons métallifères (277, 278, 279). Caziot. — Indication des mémoires parus et de-i fossiles décrits appartenant au terrain lacustre d'âge crétacé du midi de la France (2S2, 288). Cossmann. — Revue de Paléoconchologie (299, 303, 312, 311!). E. Fournier. — Influence de la constitution géologique du sol sur la forme des montagnes (259, 6 fig.). — Etude stratigraphique sur les , Calanques du littoral des Bouches-du-Rhône (283, 284, 285, 14 fig.). — Etude stratigraphique sur la chaîne de la Nerthe, près Marseille (291, 292, 293, 294, 17 fig.). — Les données actuelles de la Tectonique (306, 307, 308-309, 19 fig.).' — La Tecta- nique de la Basse-Provence (312, 313, 314, 315, 316, 10 fig.). — Sur quelques nouveaux phéno- mènes de renversement observés près de Marseille (250). — S. l'exist. d'un lambeau helvétien dans la chaîne de la Nerthe (266, 1 fig.). — Nouvelles stations néolithiques aux environs de Mar- seille (277, 1 fig.). — Les Kjokken mœddings en Provence. — Nouvelles grottes néolithiques (279)- E. Fournier et Farnarier. — Nouvelle station de pêche de l'époque Robenhausienne à Courtiou (2i;i, 262, 2 tig.). E. Fournier et C. Rivière. — Découverte d'objets de l'époque Robenhausienne dans la Baume- Sourne, près Marseille (264, 6 fig.). — Stations néolithiques de Lascours (269, 2 fig.). — Nouv. stations préhist. des env. de Marseille (271, 3 fig.). Aug. Gasser. — Contrib. à l'étude du Lehm de la vallée Rhénane (272, 273, 1 fig.). Aug. Gasser et A. Jourdy. — La station préhistorique du camp de Montmélian (Côte-d'Or) (281, 2 fig.). Gauchery et G. DoUfus. — Essai sur la géologie de la Sologne (267, 26S, 269, 270, 271, 3 fig.), P. Lory. — Les Alpes françaises à travers les périodes géologiques (280). Martel et Ramond. — Cloche gypseuse de Taverny (268, 3 fig.). Math. Mieg. — Excursions géologiques en Alsace : Kleinkembs-Istein (265, 266, 1 fig.). — Carbo- nifère inférieur de la Haute-Alsace (274, 1 fig.). — Roppentzwiller (279, 280, 1 fig.). — Grand massif jurassique de Ferrette (302, 304, 2 fig.). G. Ramond et G. Dollfus. — Géologie du Spitzberg, notes et résumés (286, 287, 288, 3 fig.). Ph. Zurcher. — Les plissements de l'écorce terrestre (241, 242, 6 fig.). — Sur les lois de la for- mation des plissements (251, 254, 9 fig.). — Note sur la théorie des plissements de l'écorce terrestre (310). DIVERS G. Coutagne. — Les régions naturelles de la France (248). A. Dollfus. — L'Institut National Agronomique de Paris (256). L. Planchon. — La station zoologique de Cette (263). — Les ressources de l'histoire naturelle à Montpellier : Botanique (265, 266, 267). — Zoologie (272, 273). G. Ramond. — La Nouvelle-Zélande, esquisse d'histoire naturelle (244, 245, 246, 247, carte et fig.). M. Viguier. — Notes de technique miorographique (308-309). ^^^4 •*«« çç«-« ]VX. I>E;HE:Ft]M^\.lVTV-FtO^^ //, Rue Monge — PARIS Offre de déterminer Lépidoptères d'Europe aux prix suivants : Macrolépidoptàres, 0 fr. 10 lo pièce ou 8 fi'. la centurie. Microlépidoptères, 0 fi-. 12 — 10 fr. — A"IE>rT I>E I=»Art AITIVE : G. A. BOULENGER THE TAILLESS BATRACHIANS OF EUROPE PART I Published by the Ray Society. Being the volume issued to the Subscribers for the year 1896. LONDRES, 1897, 8™, '2in pp., 10 pi. (6 coloriées). R. H. PORTER, '7, Rrinces Street, Cavendisli Square, ^W. Prix : 21 shillings Cet ouvrage, dont la 2« partie paraîtra sous peu, traite des caractères extérieurs et anatomiqucs de tous les Batraciens anoures d'Europe, ainsi que de leurs mœurs et de leur dévcI<)i)pemont. Les descriptions sont accomiiagnées de nombreuses figures dans le te.vte et de planches, noires et coloriées, e.xécutces d'après le vivant. COMJPTOIR GÉOLOaiQtJE ET MINER ALOGIQXJE ALEXANDRE STUER ^^ FOl'RNl.sSKrK DKS M1MSTÉRE.S DE l'j.n.SII'.I'CIIDN l'IItLlnn- ET DK-: TU.W'AUX TUIILICS, DES FACULTES, U.MVElJSllÉs ET MISÉES FRAN(;aIS ET ÉTRANC.EUS 40, riTxe rtes JMatlxxir-iiis — r»AI^IS M. Alexandre STUER s'orciipL^ de tuiit ce qui a trait à la Géologie, à la Minéralogie, à l'Archéologie préhistorique ft au.K Pierres précieuses. COLLECTIONS POUR L'ENSEIGNEMENT - FOURNITURES SPÉCIALES POUR MUSÉES ET FACULTÉS FOSSILES EUROPEENS — MINERAUX DE TOUS PAYS - MÉTÉORITES — PIERRES PRECIEUSES DIRECTION DE VENTES PUBLIQUES ET EXPERTISES ACHAT OE COLLECTIONS ET DE BIBLIOTHÈQUES GEOLOGIQUES ET MINÉRALOGIQUES DÉTERMINATIONS D'ÉCHANTILLONS DE MINÉRAUX ET OE FOSSILES RECHERCHES ET RENSEIGNEMENTS SCIENTIFIQUES En ne s'occupant exclusivement que des sciences précilOes. M. STUER a pu aoquorir, par une longue pratiiiue, une expérience qui donne à ses fournitures et à ses services, un cachet inimitable. Komhreux CATALOGUES en distribution , chmaniler la Liste, SOCIETE ïtmwA si;iK\TiFini'Es 4, Rue Antoine-Dubois à PARIS REVUE CRITIQUE l)K FALÉOZOOLOGIE (2' Année 1808) M. COSSMANN 95, Rue de Maubeuge à PARIS Organe trimestriel donnant le compte rendu des ouvrages récents de Paléontologie zoologique, avec une Table annuelle des noms nouveaux de familles, genres, sous-genres et sections; insertion de rectifications de nomenclature; annonces l'elatives aux publi- cations paléontologiques et aux échanges par offre et demande, etc. PRIX DE L'ABONNEMENT ANNUEL Union postale 8 fiancs Prix par numéro isolé 2 fr. 50 TARIF DES ANNONCES Une page entière, pour l'année. 50 francs Une demi-page, d° 30 » Un quart de i>age, d» 20 » Jtt ^^!W-- •-»ai Janvier 1898 — III» Série, 28« Année — N" 327 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES COLLECTIONS SYNOPTIQUES DE DÉTERMINATION ^ Nous ferons, à partir du I"' février, une importante addition à la Biblio- thèque, en autori-sant les lecteui's insci-its en France à emprunter les collec- tions de détermination suivantes que nous avons pu former jusqu'à présent : 1" Collection du genre Apion d'Europe et ])articulièrement do France (Coléoptères Curculionides), déterminée par M. Desbrocliers (!es Loges. 2° Collection du genre TorlriT d'Europe (Microlépidoptère.-). 3° Collection d'Aii/iopid.r de France i.Vraciinides, conq)renant le genre Araneiis^z Epeira), déterminée par M. Eugène Simon. 4° Collection du genre Clnnsilia d'Europe (Molkistpies terrestres), des col- lections Dautzenberg, Stuudingcr, Margier, Caziot, Langiassé, Dollfus, etc. ^" Collection du genre Pouinlias d'Europe, des mêmes collections. G" Collection du "enre Uissoa d'Europe (.Mollusques marins des collec- tions Dautzenberg, Dollfus, etc.). 7" Collection du genre lirijum d'Europe (Mousses), de la collection Husnot. 8° C'ollection du genre Sjjliin/inini d'Europe, de la collection Ilusnot. Nous tenons à remercier clialcureusement les personnes qui ont bien voulu nous aider à former ces séries. Ces collections sont prêtées gratuitement.au.x lecteurs de la Bibliothèque, sans autres frais (juc le payement du port et de l'emballage. Elles peuvent être gardées jicndant un mois et doivent, à l'aller et au retour, être envoyées par colis rrcoiuniandr. Déterminées ou revues par des spécialistes, elles ont une réelle valeur, et si nous les confions à nos lecteurs pour faciliter leurs études personnelles, c'est que nous avons la conviction qu'ils apporteront à leur maniement tous les soins indispensables pour les conserver en bon ordre, faute de quoi il ne nous serait pas jjossible de continuer l'œuvre commencée et que nous espérons pouvoir compléter peu à peu par la formation d'autres séries génériques ou locales appartenant à la faune, la flore ou la géologie de' l'Europe, au fur et à mesure que nos ressources de temps et d'argent ))ous le permettront. Le nombre des lecteurs que nous pouvons admettre à jouir de notre Bibliothèque et de nos Collections est limité; le registre d'inscription sera clos, cette année, le 1°'' mars; si d'ici là le nombre maximum d'admissions (80 depuis le 1" novembre) était atteint, nous prendrions note des demandes pour y faire droit, s'il y avait lieu, l'année suivante. Toute demande qui nous est adressée doit être accompagnée de références. Le règlement de la Bibliothèque est envoyé aux personnes qui désirent le consulter. — 38 — SYNOPSIS DES MUTILLIDES DE FRANCE Pour rintelligence des tableaux qui vont suivre, je crois utile de consi- gner ici quelques observations. Ce travail n'étant pas une monographie, mais un simple synopsis destiné à permettre la détermination facile des espèces, je serai aussi concis que possible et ne donnerai que les caractères nécessaires à leur distinction. La couleur, la sculpture et la vestitnre doivent toujours, à moins d'indi- cation contraire, s'entendre de la face dorsale ou supérieure dn corps, abstraction faite des faces latérales et intérieures qui peuvent présenter des caractères diÔerents. Ainsi, l'expression thorax routje signifie que le thorax est rouge en dessus, quand même les flancs et la partie steruale seraient d'une antre couleur. Les poils qui, chez les Mutilles, sont presque toujours assez abondants, peuvent se diviser en deux catégories : les uns, plus ou moins appliqués à la surface du corps, constituent la pubescence; les autres, hérissés souvent perpendiculairement à cette surface, forment la pilosilc. C'est toujours la pubescence qui produit les taches, l)andes ou dessins qui se remarquent sur l'abdomen; très rarement les taches a])dominales sont nues ou produites par une décoloration de la chitine. Les taches ou bandes pubescentes sont, chez les Mutilles de notre région, formées de poils fins et soyeux, d'un blanc argenté ou jaunâtre, pouvant passer au jaune plus ou moins doré chez la même espèce, sans que ces variations de teinte aient rien de spécifique. Sauf certains cas exceptionnels où la couleur des taches semble plus cons- tante, je u'en parlerai pas, pour éviter des répétitions fastidieuses et je me bornerai à indiquer leur forme et leur situation, puisqu'il reste entendu que ces ornements sont toujours formés de pubescence blanche ou jaune. En règle générale, la pilosité, même loi'squ'elle est noire ou brune, devient blanche ou jaune sur les partie-; occupées ])ar les dessins clairs et, pour abréger, je ne signalerai pas cette particularité presque constante, me bornant à dire, par exemple, abdomen licrissi' cir pilosité noire puisqu'il est sous-entendu qu'exception est faite pour la pilosité superposée aux ornements clairs, laquelle emprunte la couleur de ces ornements. La coloration des antennes et des pattes est extrêmement variable, sur- tout chez les femelles, et il existe beaucoup d'espèces chez lesquelles elle peut passer du rouge au noir ou être variée de ces deux couleurs en diverses proportions. Je passerai donc la plupart du temps sous silence la couleur de ces organes, puisqu'ils ne sauraient fournir de caractères utiles. La dissemblance absolue des deux sexes m'oblige à donner des tableaux séparés pour les femelles et pour les mâles. Les indications de patrie qui figurent aux tableaux des femelles ne seront pas répétées à ceux des mâles, où l'on ne trouvera d'indications de prove- nance que pour les mâles dont les femelles restent encore inconnues. TABLEAU DES GENRES 1'' E M E L L E s ( toujours aplères ) . 1 Ongles des tarses armés d'une dent vers le milieu de leur bord interne. Thorax aussi long que l'abdomen, fortement étranglé en dessus entre ses divers segments. Corps presque glaire, li^se et 1res luisant. Ocelles petits, mais toujours distincts. Aspect général rappelant certaines fourmis. G. 1 Methoca lali-. Ongles des tarses sans dent vers le milieu de leur bord interne. Thorax généralement moins long que l'abdomen, non fortement étranglé entre ses divers segments. Corps plus ou moins sculpté ou revêtu de pilosité et de pubescence 2 — 39 — 2 Suture pro-mésonotale toujours bien distincte. Hanciies postérieures armées en dessus, près de leur base, d'un fort appendice spiniforme. Ocelles tantôt visibles, tanlôt oblitérés. G. 2 Mjjrmoaa Latr! Sutures du tliorax indistinctes en dessus. Hanches postérieures non épmfnsps près de leur base. Ocelles toujours nuls. G. 3 Mutilla L. Mâles ■1 Hypopygium prolongé en une longue épine aiguë, recourbée en haut en forme de crochi t. Ongles des tarses armés d'une dent à leur bord interne. Ailes avec trois cellules cubitales fermées, dont la première et la deuxième sont presque réunies par suite de l'oblitération de la première nervure Irausverso-cubilale. Cellule radiale longue, atteignant presque l'extrémité de l'aile. Corps grêle et allongé. Insectes très semblables d'aspect aux mâles de Mijùne. G. 1 Methoca Latr. Hypopygium sans épine. Corps plus robuste, beaucoup moins allongé 2 2 Ongles des tnrses bifides. Hanclu s poslérienres armées en dessus, près de leur base, d'un fort appendice spiniforme. Abdomen distinctement contraclé entre tous ses segments. Ailes avec trois cellules cubitales fermées. G. 2 Myrmosa Latr. Ongles non bifides. Hanches postérieures non épineuses près de leur base. Abdomen non élranglé entre ses segments, sauf entre le premier et le second. Ailes avec deux ou trois cellules cubiiales fermées. Rarement cerlains mfdes sont aptères et de coiifornjation semblable à celle des femelles avec lesquelles ils peuvent être facilement confondus. Cette anomalie ne se rencontre que dans le sous-genre Myrmilla auquel je renvoie pour plus de détails. G. 3 Mutilla L. Premier ge.nre Methocv Latr. Une seule espèce : 9 Tête grande, plus large que le thorax, ce dernier forleraent impressionné entre ses segments qui sont très convexes en dessus. Antennes robustes. Cuisses claviforraes. Tête et thorax marqués de points assez gros et épars, abdomen a peu près lisse et très luisant. Couleur très variable; ordinairement la lèle et l'abdomen sont noirs, le thorax et les pattes rouges; maison rencontre des individus chez lesquels le thorax s'assombrit en lout ou en partie, jusqu'à devenir brun ou d'un brun noir à peine rougeûtre ainsi que les pâlies. Long. 4-10 millini. cf Tôle et thorax assez forlemenl |ionclués mais non réticulés; antennes alténuées au sommet, leurs derniers ar.icles faiblement aiqués; yeux ovales, entiers; cui>ses non claviforines; abdomen cylindrique, faiblemenl contracté entre >es segments, éparse- menl poclué, luisant, rarement avec une ponctuation plus serrée. Tout le corps noir, ailes hyalmes, sligma et nervures bruns. Long. 7 13 millim. lchni'umomiid<-s Latr. Toute la France, mais rare partout. Le m;ile se rencontre plus difficilement que la femelle. Deuxième ge.nre .Mvrmosa Latr. — Femelles 1 Premier segment de l'abdomen rouge, sans bande jaune à son bord postérieur. . 2 Premier segment de l'ahdomen noir, jauuûlre sur sa moitié ou sur son tiers posté- rieur et revêtu à cet endroit de pubescence pâle 3 2 Ocelles petits mais généralement distincls. Pronotum moins de deux fois aussi large que long sur sa ligne médiane, ses angles antérieurs arrondis, non denliformes, sa face antérieure non abruptemenl tronquée. Suture méso-metaiiolale iiulislincte. 'léle noire, thorax, premier segment de l'abdomen et parfois la base du second segment rouges, le reste de l'abdomen noir. Long. 3-6 millim. Melanocfplinla Fab. Toute la France. Ocelles le plus souvent indistincts. Pronotum plus de deux fois aussi large ((ue long sur sa ligne médiane, ses angles iinlérunirs 1res acceulués, denliformes, sa face antérieure assez abruptemenl "tionc|U('e. Suture méso-métanotale distincle. Même coloration que le précédent. Long. 5-9 millim. Co/jiiata Costa. France mériiJionale. 3 Pronotum avec les angles antérieurs bien accentués et un peu denliformes. Têle et thorax fortement et denséinent ponclués-réliculés, mats. Tête el abdomen noirs, thorax, antennes et pattes rouges. Long. 4 1/2-6 millim. Lonyicollis Tournier. — 40 — France méridionale : Nyons, Béziers, Avignon, Toulouse, Marseille. Pronotuni avec les angles antérieurs moins accusés et non denliformes. Tête moins densémenl ponctuée, luisante, non ou à peine réticulée. Couleur de l'espèce précé- dente, mais les antennes et les pattes sont d'un brun noir plus ou moins rougeûtre. Long. 5-6 millim. Epliippmm Rossi (= duhia (losta ç,=^obscuripes Tourn. Q). France méridionale, même région que le Lomjicollix. Mâles \ Pronotum, mesonotuui, écaillelles et souvent aussi le scutellum rouges, tout le reste du corps noir; second segment ventral de l'abdomen muni à sa base d'un tuber- cule dentiforme i)lus ou moins accentué. Dernier segment dorsal brusquement déclive, déprimé et tronqué au sommet; ailes subhyalines, avec une vague nébu- losité avant l'extrémité. Long. 5-10 millim. " Ephippium Rossi. Tout le corps noir; ailes subliyalines, sans nébulosité antéapicale 2 2 Second segment de l'abdomen muni en dessous, près de sa base, d'un tubercule dentiforme, généralement bien accentué; dernier segment dorsal brusquement déclive, formant un angle presque droit avec le dos de l'abdomen; il est déprimé, creusé en dessus d'une grande fossette longitudinale et nettement échaucré au sommet. Long. 7-11 millim. Melanocephala Fab. Tubercule du second segment ventral de l'abdomen oblitéré ou nul; dernier segment dorsal non brusquement déclive, continuant la courbe régulière du dos de l'abdo- men; il n'est m déprimé, ni creusé en dessus, ni échaucré au sommet qui est arrondi. Long. 7-10 millim. Coqnata Costa. Le mâle de M. longicoUis Tourn. ne m'étant pas connu en nature, je n'ai pu le comprendre dans le tableau ci-dessus. Gray. Ernesl André. (.4 suivie.') DISCUSSION SUR LA BASE DE L'ÉTAGE CÉNOMANIEN (terrain crétacique) {Suite) Notre confrère M. J. Lambert, examinant les Echiiiides de cette laune, déclare que leurs véritables affinités sont avec l'Etage cénomanien (1). Ajoutons que M. Cayeux a fait récemment une étude spéciale de la Gaize, au point de vue de sa composition et de son gisement (2) ; il propose de conserver cette expression spéciale pour désigner une roche argilo- siliceuse très riche en débris organi(iues siliceux, renfermant une quantité variable de quartz, de glauconie, d'opale ou de calcédoine, avec une propor- tion toujours très faible de carbonate de chaux. La propori;ion de silice variant, d'après onze analyses d'échantillons de provenance très différente, entre 58 et 92 "/„. Les spicules de spongiaires ont fourni un appoint consi- (1) Revue critique de PaUozoologie, I, p. 33, Paris, 1897. (2) Contribution à l'Étude micrograpliique des terrains sédimentaires, Mém. Soc. géol. (lu Nord, t. IV, Lille, 1897, p. 31 et sqq. — 'tl — dérable à l'enrichissement en silice du dépôt et toute la roche paraît avoir passé par une série de métamorphoses chimiques profondes. Il considère la Gaize de Marlemont comme semblable à celle du pays de Bray, à celle du Havre et comme strictement Cénomanienne. De même, il tant classer dans la Gaize, la couche de Devizes, en Angleterre, qui est nommée Malmstone et qui renferme une large proportion de silice colloïde soluble dans la potasse. Cette couche est classée dans le gault supérieur par M. Jukes iJrowne. Mais comme elle renferme la faune de VAmm. rostratus , nous la classons hardiment avec le Cénomanien, elle a une analogie parfaite non seulement minéralogi(iue, mais aussi paléontologique, avec notre Cénomanien inférieur. Après le Havre, M. Juk. Browne a fait visiter iiar Î\I. W. Hill, son colla- borateur, divers points échelonnés vers le Sucl. Les Mouliueaux, près Honfieur; Saint-Martin, près Lisieux; La Haute- Roche, près de Cour- tonne; une carrière importante entre Orbiquet et Saint-Martinde-Bienfaite, Vimoutiers dans l'Orne; le gault disparait et la zone à Am. inflatus repose directement sur le Corallien. M. Guyerdet, qui avait déjà étudié cette région pour en dresser la carte géologique, nous en a laissé quelques coupes caractéristiques (1). On voit, a Gacé, par exemple, sur le Corallien : Craie sableuse micacée à silex spongiaires 12.00 Craie glauconieuse à Epiaster crassissimus 8.50 Glauconie sableuse à Am. inflatus 1 .50 Sables de Glos. A Exmes (Orne), même coupe, partout on voit régner à la base une zone plus sableuse, un peu minéralogiquement différente avec fossiles un peu différents aussi. On peut donc dire que M. Jukes Browne ne nous a rien appris de nouveau pour la France et que ses études sont confirmatives de ce que nous savions déjà. En Angleterre, les coupes de M. J. lîrowne sont fort importantes, mais il ne nous a pas tout dit, il a laissé de côté un argument stratigraphique de première valeur qui oblige à séparer le gault-albien de la gaize-upper Green- sand, c'est la vaste transgression géographique qui les sé[)are. Le grès vert (Upper Greensand) dépasse, en Angleterre, très largement à l'ouest, le gisement de l'argile du gault; à l'est de Chideock, il repose directement sur le Lias moyen ; puis successivement, en s'avançaut à l'ouest, sur l'oolite inférieure, l'oxfordien, etc.; il atteint le Trias et le houiller entre Exeter et Teignmouth. Dans la direction du nord, l'Upper Greensand forme une longue bande le long de la chaîne Pennine, reposant sur l'oolite et recouvert par la craie turonienne. Cette trangression est comparable à celle que nous avons en France; en effet, le gault déjà très réduit à la Hève n'accompagne pas la gaize et la craie cénomanienne dans leur extension vers l'ouest. Dans le Calvados, le Cénomanien re])ose successivement sur les divers étages du jurassique moyen et supérieur, sur le Silurien du Plessis- Grimoult; dans le Cotentin on le trouve sur le Lias à Chef-du-Pout et à Fresville, sur le Silurien à Rauville-la- Place etc. (2). L'extension de l'Albien est toute différente. A Paris même le sondage profond de la Chapelle (altitude 'iS") a donné les détails suivants sur cette région géologique d'après une collection entre mes mains. (1) Fragments de géologie normande, Assoc. française, Congrès de Rouen, 1883, p. 485. (■?) Vieillard et G. Dollfus, Elude géol. Tcrr. Icrt. et Crélaccs du Coknlin, Cacn, 1875. — 42 — Nature des couches. Divisions. • riofondeiiii!. Turonien.. Craie marneuse grise à Rhynchonella Grasiana et Serpnla ampliishœna base à 6:24 m. ^ / Sup. Craie chloiilée un peu marneuse, avec silex gréseux., de GM à 652 .ï i Moy. Argile bleue ti'ôs glauconieuse, à Pecten asper 652 à 657 « ' ' . Marne grise fine, un peu micacée 657 à 689 I 1 1 (. \ Marne grise (G.dze) fossilifère, PecifH o?-6;c«/am. .. 689 à 699 § f ) Marne noire argileuse fossililère à Inocerannis con- S \ f centricus 699 à 705 Albien.... Sable grossii;r glauconieux, avec nodules de phos- phates : Amm. Raulinianus, A. Delucii, Hamites rotundatus sommet à 705 La coupe à Wissant (Pas-de-Calais) le long de la plage est la suivante, d'après mes observations. ^ 8 Craie verdâtre avec points glauconieux, Holaster subqlobosus : \ 20 mètres au moins. I 7 Lit très glauconieux à Amm. Manlelli 1 50 i, 6 Argile noire pure à Amm. inflalus et autres fossiles 2 50 '■ 8 Argile grise avec lit de phosphates, Amm. interruptus 3 80 i 4 Lit de base de la couche 5, avec nombreux débris remaniés 1 (Tourlia) Amm. Delucii 0 50 j 3 Grès verdfttre fisluleux, plus ou moins dur, A. mamil- . ' larix, A. Beudanti 4 50 2 Sables verdâlres irréguliers ■ Aptien 1 Argile d'un noir verdâtre à Ostrea Leymerii sur 3 00 Cénomanien. Albien . Ici la zone à A. inflalus n° 6 paraît liée par sa constitution minéralogique au gault n° 5. Mais sa faune est différente et M. Barrois a montré la subdi- vision nécessaire de l'argile noire centrale de cette coupe. Tous les autres géologues, depuis, ont reconnu la nécessité d'une limite entre les couches inférieures et les couches supérieures de la musse considérée autrefois comme appartenant au gault; c'est même la confusion qui fut faite ici par les anciens géologues dans la récolte des fossiles qui a fait placer jiar d'Or- bigny tant d'espèces du Cénomanien à tort dans l'Albien; si M. Jukes Browne veut nous obliger à replacer la limite au-dessus de l'argile, n° 6, loin de nous faire faire un progrès, il tend à nous ramener en arrière; son opinion est celle d'une période que nous avons franchie en France depuis vingt-cinq ans, l'analogie minéralogique des deux couches successives ayant masqué aux anciens observateurs la difierence paléontologique profonde qui les séparait. Je ne crois pas nécessaire de continuer l'examen de la zone à Amm. iîi/lalus dans le midi de la France, en Espagne et en Portugal, dans le Jura, en Suisse, dans les Alpes, en Allemagne et jusqu'en Afrique. Voici ce que disait tout récemment M. Renevier, le professeur bien connu de Lausanne (1) : « L'Etage à Sclilœubctchia inflata, méconnu dans le nord de la France, où » il est habituellement réuni an Rotomagien, joue un rôle paléontologique » important dans le Jura, les Alpes, en Allemagne, eu Angleterre (U]iper » Greensand) et jusque sur la côte occidentale d'Afrique; je revendique » pour lui le droit d'Etape. La faune présente d'ailleurs sur plusieurs » jioints beaucoup ]tlus d'affinités avec l'Albien qu'avec la faune du Roto- » magien, de sorte qu'on l'a nommé très souvent « gault supérieur »; c'est (1) Chronographie géologique, 1897, p. 565 (Congres Géol. Zuricli). — 43 — n un étage distinct important par sa vaste extension transgressive entre le » Rotomagien et l'Albieri, qui entraîne la réunion de ce dernier terrain » dans la série cénomanienne. Hébert avait parfaitement reconnu le fait et » l'a plusieurs fois proclamé. » La classification de M. Reuevier devient : j Rotomagien Coqiiand, 1>^57. Cénomanien ■ Vraconni'n Renevier, 1867 (gaull supérieur). ( Albien d'Orbigny, -1842 (gault). Le nom de Vraconnien a été créé par M. Renevier dans son travail sur la faune de Cheville ; le type choisi est au hameau de la Vraconne, près Sainte- Croix, dans le Jura. Il n'est pas possible d'accepter la critique de M. Renevier quand il dit que la zone à Sc/dœnbachia a été méconnue dans le nord de la Fi'ance après les nombreux travaux et les grandes discussions dont la Gaize a été l'oDJet; ce reproche peut s'adresser bien mieux à l'Anjileterre et jusqu'aux trawiux de M. Jukes Browne, car celui-ci, passant d'une extrémité à l'autre, veut constituer un étage anglais spécial en détruisant le Cénomanien franeais. Dans tous les cas. le nom qu'il pourrait vouloir introduire serait devancé par le terme de Vraconnien bien plus ancien. Mais nous n'admettons pas davantage la résurrection du Rotomagien de Coquand créé aux dépens même du Cénomanien le plus typique; enfin, le changement de la valeur du terme de Cénomanien disparaissant comme étage ])our désigner un groupe contenant l'iMbien, n'a rien de rationnel, car au Mans il n'y a pas d'Albien et que la grande transgression dont parle M. Renevier est justement entre le Vraconnien et l'Albien, à la base du vrai Cénomanien. Il nous semble que MM. de Lapparent et Munier-Chalmas, dans leur classification, ont été bien mieux inspirés; ils disent (I) : « Ektije Cénomanien. — 1 . Aux environs du Havre, de Montblainville » (Meuse), etc., le Cénomanien débute par des assises argilo-sableuses » désignées localement sous le nom de Gaize et où des espèces albiennes » comme Mortoniceras rosira tum. Hoplites auritus, Hoplites pées sont d'un éclat extraordinaire, ses rectrices sont noires, ses touffes tibiales noires chez le mâle sont en partie noires et blanches chez la femelle. L'i?. Alinœ Bourc. est d'un beau vert avec une tache blanche mal définie sur la poitrine, ses l'ectrices sont d'un vert un i)eu plus cuivreux que le corps, ses touffes tibiales très blanches. Les E. Derbi/i et AUna: habitent les Andes de la Colombie et de l'Ecuadoi-, une troisième espèce peu connue, voisine deVE. Alinx, E. Djjboioshii Taczan., est propre au Pérou. 75. Spathura Gould. — Les Spathura, que les auteurs ont, selon nous, bien à tort éloignés des Eriocnemis, nous paraissent surtout voisins des Enijyete, mais ils s'en distinguent à première vue par leurs pattes blanches et par la grande dissemblance des sexes portant sur la coloration et surtout sur la structure des rectrices. Chez les mâles, la queue est profondément fourchue, avec les rectrices assez étroites et subaiguës graduellement plus longues des médianes aux subexternes, les externes deux ou trois fois plus longues que les autres, très atténuées, mais brusquement terminées par une dilatation ou palette arrondie ou ovale. Ces oiseaux assez petits sont en - 46 - dessous d'uu vert brillant, offrant souvent à la base du bec une sorte de barre noire oblique, leurs sous-caudales sont vertes moins brillantes mie celles des E>igyele, leurs rectrices d'un noir à reflet bleu, leurs touffes tibiales très développées sont tantôt d'un blanc pur {S. Underivoodi Less., melananthera Jard.) tantôt d'un fauve-rouge [S. Add;e Bourc, peruana Goiûd, Anna' Berl.j. Les temelles sont en dessous d'un blanc pur plus ou moins moucheté de vert sur les flancs, leurs sous-caudales sont blanches ou fauves, leur queue plus courte est fourchue avec les rectrices latérales, non dilatées, mais pointées de blanc. Le S. Undenvo'idi Less., est abondamment répandu au Venezuela et en Colombie, le S. melananthera Jard., le remplace dans l'Ecuador; les trois espèces à manchettes rousses, Addce Bourc, peruana Gould etAnnx Bourc. sont du Pérou et de la Bolivie. Eugène Simon, (A suivre.) MATERIAUX POUR SERVIR A UNE FAUNE DES MYRIAPODES DE FRANCE [Suite) 20. G-eophilus pinguis, n. sp. Coloration ocracée pâle. (Jorps très court et large en même temps, for- tement rétréci eu avant, très peu atténué, presque tronqué, en arrière, bombé. Tête très petite, écusson céphalique (fig. XXIX) un peu plus laro;e que long, arrondi latéralement et antérieurement, à bord postérieur faiblement convexe; surface brillante, semée de rares soies, d'ailleurs sans ponctua- tions; suture frontale invisible. Antennes proportionnellement longues (1/10'' de la longueur du corps environ), légèrement monilitormes, de même diamètre dans toute leur longueur, à articles un peu plus larges que longs, vêtus de soies courtes et denses; dernier article aussi long que les deux pré- cédents ensemble. Pattes mâchoires (fig. XXX) très ramassées; hanches très larges et très courtes, iuermes antérieurement, sans ponctuations mais avec un sillon médian; lignes chitineuses entières; l'article suivant est court, inerme intérieurement; les articles 2 et 3 sont très courts; les griffes sont longues, minces, iuermes à la base, sans dentelures dans leur courbure; croisées, elles atteignent la pointe de la tête. Lamina prœbasalis cachée. Lamina hasalis très courte (moitié de la lon- gueur de l'écusson suivant) et très large, à bords latéraux très peu conver- gents. Ecussons dorsaux lisses, dépourvus des deux sillons usuels, mais avec un sillon médian faiblement marqué, visible seulement dans la partie anté- rieure du corps. Les ecussons principaux, de même que les ecussons secon- daires, sont légèrement boursouflés dans les côtés près de l'angle postérieur, ce qui rappelle la forme des ecussons de certains Atravtosoma. Le dernier écusson est arrondi. Les ecussons ventraux ont une structure tout à fait particulière qui s'explique par le schéma (fig. XXXI), représentant la coupe d'uu segment suivant l'axe du corps. Ces ecussons présentent trois faces; la face plane (b) a la forme d'un rectangle transversal bordé parunecrère irrégulièrement crénelée; la dépression déterminée par cette crête est parsemée de tuber- cules peu développes (moins saillants par la crête), lisses, arrondis, irré- wuliers, parfois confluents entre eux, mais jamais avec la crête, et qui sont disposés en deux rangées transversales. La lace antérieure et la lace posté- rieure {a et c) présentent, sur les segments 10 à 19 environ, la même particu- larité que le carpophagus, c'est-à-dire, une saillie arrondie sur la face posté- rieure à laquelle cwrespond une fossette sur la face antérieure du segment suivant. Cette structure s'atténue rapidement vers l'arrière et le détail n'en est plus reconnaissable dans la partie postérieure du corps. Les pores ventraux sont fins, dis|)osés sur une étroite bande transversale entre la rangée postérieure de tubercules et la crête du bord postérieur de l'écusson. Le dernier écusson est médiocrement large, à bords latéraux convergents, tronqué postérieurement; pncscuta invisibles. /fTzr Mz Pattes au nombre de 35 paires chez le mâle et de 37 paires chez la femelle, aussi épaisses dans la moitié postérieure du corps que dans la moitié antérieure ; hx paire anale n'est guère plus longue que la précédente, elle est armée d'une longue griffe. Pleura:, poxticx (tig. XXXII) médiocrement saillantes, étranglées à la base; pores de dimensions moyennes distribués le long du bord interne et à la base des plourœ au nombre de 6 à 7. Chez la femelle ces organes et les pattes anales sont glabres et celles-ci sont plus grêles que la paire ]u-é(;édente; chez le mâle, au contraire, les pleurai et les pattes anales sont hérissées de soie, et ces dernières sont beaucoup plus épaisses que la paire précédente. Les appendices sexuels du mâle sont biarticulés. Une jeune femelle de U™U08 de long et de O^OOOôO de large, pourvue de 47 paires de pattes, présente les mêmes particularités de structure que les adultes, mais plus atténuées. Ahusquy (Basses- Pyrénées), rare. Ilenrj-W. Brcelemann. NOTES SPECIALES ET LOCALES Observations ornithologiques en Meurthe-et-Moselle. — A la suite du rapport de M. Xavier Kaspail, sur la diminulion des oiseaux dans le département de l'Oise en 1897, voici le lésultat exact de mes observations personnelles, pour le pays que j'habite en Lorraine. Tout d'abord, la nidification a été contrariée; des Mésanges cà longue-queue, des Tro- glodytes et des Merles qui avaient àùjà leurs nids formôs au 1.5 avril, ont dû les aban- donner ])ar suite du retour du mauvais temps, piuir ne les ret'aii'e qu'en mai. En général, presque tous nos oiseaux insectivores sont airivés un peu plus tard que — 48 — les autres années. La Pie-Gricche d'Italie, Laniiis minor, qui arrive presque toujours dans la première quinzaine d'avril, n'est arrivée qu'au 15 mai et en petit nombre. La Pie-Grièche écorcheur, L. collurio est arrivée plus tard encore, ce n'est qu'en juin qu'elle a commencé à nicher; elle a été plus rare que IfS années iirécédentes. La Pie-Grièche grise, L. excubilor, au contraire, a niché de très bonne heure; j'ai trouvé un nid, le lU avril, sur un orme bordant une route; au 15 mai, les petits étaient envolés. La F^ie-Grièche rousse, L. rufus, devient de plus en plus rare; en 1895. je trouvai un nid de cette espèce, sur un orme, au bord d'une route, les petits ont très bien réussi; en 1896 et en 1897 je n'ai pas levu un seul de ces oiseaux. Deux autres espèces qui nichaient les années précédentes dans nos forêts, ne sont pas revenues cette année; ce sont ; le Milan-Royal et le Milan-Noir; ces oiseaux, comme la Buse, sont tués sur le nid par les gardes, qui ne font jias de distinction et prennent pour nuisibles tous les oiseaux de proie diurnes. Je sais que les Milans sont nuisibles, il n'est pas rare de trouver sur le bord de leurs nids, des oiseaux, des lièvres et même des canards. Pour la Buse commune, dont un couple niche tous les ans en forêt, non loin de chez moi, j'ai eu bien souvent l'occasion de constater quelle était sa nourriture préférée. Tous les jours, vers six heures du matin, le ])ère et la mère apportaient à mander à leurs jietits; aussitôt, je montais sur l'arbre et je trouvais presque toujours des campagnols et des mulots, déposés sur les bords du nid; quelquefois il y avait des courtillières, des musaraignes et des taupes, la musaraigne n'était mangéeque s'il y avait disette, c'est-à-dire par les temps pluvieux; au contraire, par les beaux joui's, oii le laboureur est à la charrue, il y a abondance de nourriture surtout en campagnols ou courtillières. Un oiseau que je n'avais jias vu nicher depuis quelques années déjà, est venu, ce printemps, établir son nid sur un hêtre élevé, dominant toute une partie de la vallée en forêt, c'est l'Autour ordinaire, Aslur palumbarius. Son aire, très vaste, mesure, par le milieu, un mètre de circonférence; la nichée ayant très bien réussi, j'ai pu constater que les petits étaient nourris par leurs parents, longtemps encore après la sortie du nid. Les (Tcais, les Tourterelles, Poules et bien d'autres oiseaux ont souvent servi. de festin à ces cruels hôtes de nos forêts. L'Epervicr n'a pas été rare, j'ai découvert trois nids; il l'établit presque toujours sur un chaume, à trois ou quatre mètres du sol, dans les vieux taillis élevés et clairsemés, ce nid est peu profond et très grand pour la taille de l'oiseau; cette espèce est sédentaire ici, en Lorraine. Le Hobereau niche également au pays; j'ai constaté, tous les ans. plusieurs couples, pendant l'été, dans diverses forêts des environs; ces oiseaux, comme les Milans, les Buses, les Faucons, les Busards, les Chouettes, les Corbeaux, etc., tout aussi bien que les Pigeons et les Merles, et surtout les Etourueaux, voient, presque tous les ans, leurs nids pillés par les dénicheurs. Pour tous nos autres oiseaux, je n'ai pas trouvé de diminution sensible, au contraire; j'ai seulement constaté une cause de destruction qu'il serait facile d'enrayer. Certains sujets tels que la Mésange Bleue, la Mésange Charbonnière, le Rouge-Gorge, Kouge-Queue de Muraille, Tiaine-Buisson, Troglodyte. Giimpereau et Merle aiment à nicher au milieu des cordes de bois de charbonnette et des tas de branches destinées à être fagotées. Il s'ensuit que, lorsque le charbonnier vient pour cuire son charbon (comme dans nos bois, c'est toujours au printemps qu'il le fait), en démolissant les cordes de bois, il détruit les nids. J'ai pu, ce printemps dernier, on sauver un bon nombre; je faisais laisser le nid en place par le charbonnier, toutes les fois qu'il en trouvait un, avec quelques morceaux de bois pour le cacher à peu près comme il était, et la couvée manijuait rarement. Combien de nids sont détruits ainsi dans le cours d'une année, lorsque le bûcheron vient faire les fagots; qu'il découvre un nid, il ne s'en occupe pas autrement. M. Xaviei' Raspail dit, en parlant du Scops, que cet oiseau est disparu de son pays depuis que les vieux pommiers et poiriers qui lui ofl'raient un abri sur ont été coupés. Il y a longtemps déjà, en 1879-1880, que j'ai fait la même remarque pour les Chevêches, qui depuis sont toujours très rares et même introuvables dans beaucou|) de localités. Cet oiseau est commun en Champagne, dans les localités où il y a de nombreux saules creux bordant les prairies. Pour toutes les espèces, c'est l'emplacement convenable qu'il leur faut pour nicher, il faut donc leur ménager, autant que possible, des abris nécessaires, et, au besoin, leur en l'ai e d'artiûciels. Il est bien certain que tous les oiseaux reviennent au même endroit tous les ans pour y nicher; si. à leur retour, ils ne retrouvent plus l'arbre creux, le buisson ou le mui', ou le rocher contre lequel ils édifiaient leurs nids, ils seront forcés d'aller ailleurs choisir un autre endroit convenable pour mettre leur progéniture en un lieu qui leur parai' ra sur. Pour les Perdrix, les premières nichées n'ayant pas réussi, il en est résulté une dimi- nution très sensible En résumé, jiour tous nos petits oiseaux, j'ai remarqué après les nichées qu'ils étaient au moins aussi nombreux que les années précédentes. Les Fauvettes — 49 — Grisette et des Jardins qui sont les plus communes de toutes, étaient nombreuses; la Fauvette à tête noire est restée staliunnaire, quelques couples çà et là; de même pour l'Orphée et la BabiUarde ordinaire, je les retrouve tous les ans "aux mêmes endroits. Toutes les Mésanges, les Sittelles, Pouillots, Troglodytes, Pinsons, Verdiers et Char- donnerets sont nombreux; le Chardonneret est très commun, en cette saison, dans nos forêts, chose que je n'avais pas encore remarquée; j'ai trouvé, cet été, deux nids de cet oiseau au nnlien des bois, loin de tout village. Pour le Uutalis Gris, j'ai remarqué, depuis longtemps déjà, qu'il devenait rare; on ne trouve plus son nid qu'en forêt Somme toute, si quelques espèces d'oiseaux deviennent de plus en plus clairsemées dans le pays que j'habite, c'es* la faute du dénichage; pour les autres espèces, avec l'appui et le bon entendement des gardes, nous pourrions espérer revoir sous peu nos forêts bien peuplées de ces chantres merveilleux. Manonville. Lomont. Des observations sur la disparition des oiseaux dans le Nord de la France nous sont envoyées, par M. van Kempen. mais trop tardivement pour être jointes à ce numéro; nous les reservons pour le suivant. R. A propos de 1" « Hélix catocyphia » B. — Nous avons trouvé, en abondance, parmi les exemplaires très jeunes de 1'//. jiisana Miill, vivants dans les dunes du littoral du nord de l'Afiique : Tanger, Mélilla, Béni-Saf, Oran, Arzew. . ., des sujets présentant une dent c(dimiellaire. Nous avons toujours pensé qu'il s'agissait, en l'espèce, d'une anomalie toute locale, lorsque, ces jours derniers, les lignes suivantes, de M. Couiagne, nous sont tombées sous les yeux : (( Enfin, citons encoi'O 1'//. calocijphia B.; celte curieuse et rarissime coquille, qui n'a été signalée jusqu'ici qu'au château d'If, dans la rade de Marseille, à Port-Vendres, dans les Albères et dans les alluvions du Tage, .à Lisbonne..., me parait être rattachée à VU. pisana, Midi. En effet, elle ressemble absolument à une pi.fana jeune; même nombre de tours, même galbe, njême forme de l'ouverture et de la columelle et mêmes stries spii;alcs, comme n'en présente jamais 1'//. explanala; mais son péristome est épaissi, et non mince et fragile comme celui des jeunes pisnna. et, en outre, elle possède une dent columellaire qui constitue son caractère le plus curieux. J'ai récolté, au château d'If, deux ou trois coquilles ne différant de la catocyphia ty[)C que par l'absi'nce de cette dent; c'étaient bien évidemment des var. prxmalurala do la pisana. On jjeut donc, ajuste titre, regarder 1'//. catocyphia comme une forme dérivée de la pisana; sous l'influence d'une sécheresse excessive (rochers arides du château d'If) le développement aura été gêné, puis arrêté avant son terme ordinaire; et, en outre, il se sera formé r.ne dent columellaire, comme en |)rôsente, d'ailleurs, une autre forme du même groupe, 1'//. subdcnlala Fer., du Maroc; en d'autres termes, on peut dire que la catori/phia est à la var. prœmaturata de la pisana (celle que j'ai récoltée au château d'If, sans pouvoir découvrir la vraie catocyphia], comme la suhdcntala est à la Oehnei, Rœssm. » IG. Coutagne : De la variai, de i'esp. chez les inoll. terr. et d'eau douce, in A.'-s. fr. av. sci., Congrès de la Rochelle, 18S-,', p. 541-54?). Nous sonnnes heureux de partager l'avis de M. Coutagne au sujet de l'identité de ÏH. catocyphia avec le jeune âge de 1'//. pisana. Il est incontestable que l'épaississement prématuré du lest et la présence de la dent, tiennent à des circonstances toutes locales (terrain sablonneux, chaud et salél. Nous sommes persuidé qu'on trouvera cette coquille dans toutes les stations littorales de 17/. pisana où existent des dunes. Ajoutons, pour linir, que la présence de la dent n'est ni constante, ni fixe. Tantôt, mais très rarement, elle se trouve au bas du péristome et tantôt au milieu. Paul Pallary. Catalogue des Oiseaux du Cantal. — Je ne connais (|u'un seul ouvrage synthé- tique sur la faune des Vei'tébn^s d'Auvergne. Et il n'est pas d'hier. C'est en 1737, que A. Uelarbre faisait paraître à Clermont-Kerrand, chez Beauvert et Deschamps'; son <■ Essai zoologique ou histoire naturelle des animaux sauvages, quadrupiides et oiseaux indi- gènes, de ceux qui ne sont que passagers ou qui paraissent rarement, et des jwissons et amphibies observés datii cette ci-devant province d' Auvergne. » Ce livre mérite d'être consulté. Il nous révèle l'existence, dans le Cantal, au siècle passé, de quelques espèces qu'on y chercherait en vain à l'heure présente. Mais il est fort incom|ilet et, de plus, aujouid'hui presque introuvable. L'extinction rapide de la faune ornithologique et mammalogique du Cantal, jointe à la pénurie de publications y relatives, m'ont décidé à faire paraître la liste provisoire qui fait l'objet de cette note. Les documents qui m'ont servi à la dresser ont diverses provenances. Je n'ai pas négligé les indications fournies par Delarbre. Les collections particulières m'ont permis — 50 — de constater la présence, dans le Cantal, d'espèces que je n'ai inscrites ici qa'après un rigoureux contrôle de leur lieu de capture. Je dois citer tout particulièrement, au nombre de ces collections, celle de M. Courchinoux. l'habile et obligeant naturaliste-préparateur d'Aurillac. Entin. j'ai surtout mis en œuvre les notes que j'ai recueillies au jour le jour, dans la vallée de la Cère et ses environs, au cours de recherches d'un ordre différent. Leur côté accessoire expliquera les lacunes que l'on pourra constater dans certains groupes décrits. Du moins ai-je toujours minutieusement déterminé mes captures. Puisse le soin avec lequel j'ai composé ce catalogue racheter, dans une certaine mesure, ce qu'il a — je le sais — d'incomplet! Je crois devoir faire précéder la liste des espèces que j'ai à énumérer, de quelques brèves indications topograpbiques et météorologiques. Le Cantal est situé tout près et à l'oui-st de la ligne de partage des eaux de la France, sensiblement à égale distance de la Méditerranée et de l'Océan. Volcan éteint de 240 kilomètres de circonférence, il présente la forme d'un cùne très surbaissé. Du sommet de ce cùne ra)onnent vingt-deux grandes vallées. Deux versants sont couverts de sauvages et solitaires forêts de sapins et de hêtres. Leur thalweg est occupé par des prairies inondées au printemps et en automne, soit naturellement, soit artificiellement. Les plateaux interposés entre ces vallées sont tapissés de pâturages, de vastes champs de genêts et cir bruyères, enfin de cultures. La régularité presque schématique du Cantal fait qu'il ne présente pas, au point de vue de la géographie zoologique, de régions bien distinctes. Le fait le plus saillant de son orographie est la rapide suicession de ses zones altitudinaires. Des bords du Lot, dont la hauteur au-dessus du niveau de la mer est, non loin de Montsnlvy, de 269 mètres, au Plomb du Cantal, qui s'élève à 1858 mètres, la distance horizontale ne dépasse pas 50 kilomètres. Au point de vue météorologique, le Cantal fait partie du climat océanien. Le vont dominant y est celui du sud-ouest. La température peut s'y élever à -f- 36° à l'ombre et s'y abaisser à — 26" La pluie annuelle y dépasse parfois un mètre. La neige couvre le sol des régions supérieures à 1,200 mètres pendant quatre mois de l'année. Elle est presque permanente sur certains points des hautes cimes, et y tombe fréquemment au cours des orages estivaux. Sa fonte amène périodiquement des crues qui changent en lacs les thalwegs à fonds plats des vallées d'origine glaciaire. BAPACES (I). Aigle royal {Aquila fulia L.), T.R., P. J'ai pu examiner un de ces oiseaux tué le 6 janvier 1897, à Thiézac (haute vallée de la Cèrel. Aigle à tête blanche Falro leucocephatus L.). Mentionné par Dclarbre, et sans doute, confondu par lui — celte espèce étant surtout du Nouveau-Continent — avec le Pygargue orfraie ( iquila alhicilla L.). Je ne puis pourtant atBrraer avec certi- tude que l'Aigle pêcheur existe dans le Cantal Buse vulgaire iRuleo vulgaris L.), C, S. Milan royal iililvus Tegalia Briss.), R. , P. Buzard cendré yCircus cineraceus Montag.), A.C.. P. Epervier commun iAstur nUus L.), A C, S. Autour commun (I. palumbarius L ), R.S. Faucon hobereau [Falco subbuteoL.), A.C., S. Faucon crécerelle {F. tinnuncutus L.), C, S. Chouette chevêche (Strix noclua Boie), C. S. Chouette effraye {S. flammea L.l, A.R., S. Petit-Duc \S. scopi L), T.R. Un excellent observ.-iteur local, M B. De- jou, me dit avoir capturé un de ces oi- seaux dans les gorges du Goul. au sud du département. Grand-Duc (S. bubo L.), A.R., S. Moyen-Uuc (5. olus L.), C, S. PASSEBBAU.Y Delarbre cite, comme existant en Au- vergne, le Pic noir Picits "lartius L.l. Je crois pouvoir affirmer qu'il a aujour- d'hui complètement disparu du Cantal. Pic vert {Picu.i viridis L.l, T.C., S. — épeiche {P. majur L.), A.C., S. — épeichette {P. minor L.). R., S. Torrol commun (Yuruc torquiUa L.), C, P.X. Coucou vulgaire [Cuculus canorus L.), C, P.N. Martin-pécheur {itcedo ispida L.l, C, S. Guêpier commun [Merups apiasler L.), T.R., P. Corbeau corneille {Corvus coroneL.), T.C., S. Corbeau mantelé {G. cornix L.). A.C., P. — freux (C. frugilegus L.), R.P. — choucas {C. moitediila L ), R.P. Geai commun (Garrulus glandarius L.), T.C., S. Pie commune (Pica caudata L.'l, T.C., S. (1) Explication des abréviations : T.C., très commun. — C, commun. — A.C, assez commun. — T.K., très rare. — R.. rare. — A.R., assez rare. S., sédentaire. — P.. de passag-e. — P.N., de passage, mais niche dans le Cantal, où il arrive au printemps pour repartir en automne. — :^[ — J.-B. Bouillet, Description de la Haute- Auverone, signale le Grave ordinaire (Coracia gracula L.) au Saut-de-la-Saule, dans le nord-ouest du Cantal. Pie grièchegrise(Laniuiej;cuiii.), C. S. — d'été (.-t querqiirdnla L.), C. P. Grèbe castagneu.x' (Porf/cr/is minor Lath,), R. P. s'élever à 152, celui de la totalité des espèces près de la moitié de cette faune que possède le Rapaces NOMBRE des ESPÈCES. SÉDEN- TAIRES. ESPÈCES qui vienneut nicher et repartent en hiver. ESPÈCES de PASSAGE. 14 86 13 23 12 10 54 5 3 q 0 18 2 3 0 4 14 6 21 10 Passereaux Gallinacés Echasssiers Palmipèdes Totaux 1.52 74 23 55 — 53 — Je n'ai pas cru devoir compter dans ce tableau le Pic noir et le grand Coq do bruyères signalés par Delarbre; ces oiseaux me paraissent bien ne plus exister dans ie Cantal. Le trait saillant de cette faunule est la grande prédominance qu'on y remarque des Pas- sereaux sur les Echassiers et les Palmipèdes. Il sulHrait à indiquer combien sont rares dans le Cantal les lacs et les marais. Echassiers et Palmipèdes ne se montrent dans ce dé|iaitement qu'à l'époque des migrations. Les grands passages d'oiseaux non)arles y ont surtout lieu en novembre et en mars. Mais on constate presque chaque année deux autres périodes de passage moindre, l'une en mai, l'autre en août, au cours desquelles se montrent des hérons, des barges, des chevaliers, des bécassines, des canards, des mouettes, etc. Il serait peut-èire intéressant de rechercher la cause de ces migrations, qui se produisent en une saison où aucun fait climatérique ne les justifie et où la plupart des oiseaux sont occupés au soin de perpétuer leur espèce. Je crois devoir, en terminant, souligner l'association, dans le Cantal, d'espèces méri- dionales, coiimic le moineau Soulcie et le traquet Slapazin, avec des espèces monta- gnardes comme l'Aigle royal et l'Accenteur alpin. Cela rappelle ces étranges contrastes de géographie botanique (|ui, dans le même département, permettent d'observer, à quelques mvriamètres de distance, la soldanelle des Alpes et le saule des Lapons, d'un coté, le figuier sauvage et le fenouil de l'autre. Caillac (Cantal). Pierre Mabty. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Antennophorus et Lasius. — On connaît les admirables travaux de M. Ch. Janet sur les mœurs des fourmis. Nous n'avions pas encore parlé des observations qu'il a faites sur les Anlcnnophorus parasites des Lasius. Les Ântennoplionis Uhlmanni sont des Aca- riens qui vivent en épizoaires sur les Lasius; ils se fixent sur la face intérieure de la tête ou sur les côtés de l'abdomen, à l'aide des caroncules qui terminent leurs pattes et qui sont pourvues d'une substance collante très _ adhésive. Ces parasites sont aveugles, mais KSfe^?35'^^?îï?r??'*^:=;fes=>:i,^^fe.^^^fer leur première paire de pattes est transformée Lasius mixtus en longs appendices antenniformes, pourvus portant des Antennoplwrus Uhlmanni. d'organes olfactifs très Sensibles. Lorsqu'un .inlennophorus, détaché du corps d'une fourmi, est posé sur le sol d'une galerie, il explore l'espace avec ses pattes antenniformes. Si une fourmi passe assez près, l'Acarien colle sur son corps la pelote adhésive de l'une des di'Ux pattes ambulatoires qu'il tient soulevées, prêtes pour cette opération et aussitôt il grimpe et s'installe en bonne position sur son hôte qui se résigne après quelques efforts. S'il y a plusieurs Acariens sur une même ouvrière, ces parasites prennent des positions symétriques par rapport au plan sagittal de l'hôte et gênent ainsi le moins possible les mouvements de la fourmi; les pattes anten- niformes sont dirigées vers l'avant de la fourmi s'ils sont posés sur la tète et, en sens inverse, s'ils sont sur l'abdomen. Les Anlcnnophorus marquent une préférence pour les ouvrières venant d'éclore, ils paraissent attirés vers elles pour profiler des soins dont elles sont l'objet de la part de leurs compagnes plus âgées. Ils se nourrissent exclusi- vement du liquide nutritif dégorgé par les fourmis pour nourrir leurs compagnes; pendant que celles-ci mangent le miel dégorgé, l'Anlennophorus placé sous la tête en prend sa part en enfonçant son rostre dans la gouttelette: parfois, quand la fourmi rassasiée veut se retirer, on voit VAntennophurus chercher à la retenir et le Lasius se prête ordinairement à ce prolongement de repas. Les Acariens qui sont sur l'abdomen savent, en frappant les autres fourmis du voisinage avec leurs pattes antenniformes et en étendant vers elles leur première paire de pattes ambulatoires, demander et obtenir à manger. Ces faits, si curieux, sont analogues à ceux que notre éminent observateur, M. Janet, avait déjà décrits pour tcpùmj/ia po/t/porfa, mais ici la myrmécuphilie est bien plus avancée, puisque la fourmi accepte la présence du parasite et lui donne même volontiers la nour- riture qu'il demande. (Ch. Janet, d. CR. Acad., 15 mars 1897). — 54 — Mœurs des Atta, etc. — Les mœurs des Fourmis, étudiées par tant d'iiabiies obser- vateurs, les amènent continuellement à de nouvelles découvertes : M. Korel a reconnu que les grandes Alla, du Brésil, cultivent des cluimpisnons, comme Muller l'avait établi pour les Acromyrines; mais, tandis que les champignonnières de celles-ci ne sont que des amas de détritus nutritifs accumulés autour de leur nid, VAtta srxdens qui construit des nids immenses atteignant jusqu'-i neuf mètres de diamètre, parait avoir une pratique plus perfectionnée : les cratères qui s'ouvient sur toute la surface de ce nid colossal sont sillonnés d'un va et vient énorme d'ouvrières apportant des f>uilles destinées à former les couches à champignons, en faisant sortir les résidus inutilisables des cultures: dans une brèche d'un mètre, M, Forel a pu voir vingt ou trmte jardins à champignons et il devait y en avoir plusieui's cent.iines; ce sont, comme chez Acromyvmi'T, de volumineuses masses de consistance friable. Dans ces nids, les grandes larves des femelles sont cou- vertes de petites ouvrières comme d'un manteau, dont M Forel ne s'explique pas la signification. Chez Alla i:ephaloles. ce sont les neutres, vrais soldats, qui, lorsqu'ils ne défendent pas le nid contre les attaques du dehors, broyant les feuilles destinées aux couches à champignons. A la Martinique, le Camponoliis sexgullalus réunit au moyen de carton les feuilles de la graminée sur laquelle il vit au chaume de cette plante; à la Barbade, la même espèce ne fabrique pas de carton. Un Duliclioilurux vit sur les arbres dans le nid en carton qu'il a dérobé à un Termite et dans le même nid vit une toute petite fourmi du genre Cremalogasli^r qui vit en bonne intelligence avec la grande espèce, côte à côte, mais dans des appartements dilférents, en cotnmunication ouverte; elles sortent ensemble, en file, pour aller à la maraude. C'est la première fois qu'une association de ce genre est constatée chez les fourmis l,Aug. Forel, Ann Soc. Eut. BeUj., 1897, p. 329). Les Guêpes et la température. — Xous avons eu l'occasion de citer les observations de M. L).-H. Lutter sur la connection apparente entre certains phénomènes météorolo- giques et le degré d'abondance des guêpes, iiubliées dans le Nalural Science (vol. III). Sa conclusion était que les guêpes étaient favorisées par des printemps secs et des étés précoces, et que des températures très basses en hiver ou au coniinencement du prin- temps n'avaient que peu ou point d'etiet Ses observations en 1890-97 semblent corroborer entièrement cette opinion ; en effet, l'hiver et le printemps 189l)-97 ont été exception- nellement pluvieux, et malgré la température assez douce qui avait fait sortir de bonne heure un grand nombre de reines, les guêpes ont été presque totalement absentes pen- dant l'été en un grand nombre de localités soumises aux observations des correspondants de M. Latter [Nat. Science, déc. 1897). Les sources du Lunain. — Le Lunain est caractérisé par un régime hydrologique essentiellement instable. La source première, qui est dans un étang, est située dans l'argile plastique; mais, bientôt, le Lunain quitte l'argile plastique pour entrer dans la craie sénonienne, particulièrement fissurée. En 1770, la rivière s'engouffra subitement dans une fissure, au village de Montacher. En 1780, un autre gouffre se forma vers les Barreries, en aval; en I8I1O, c'est autour de Chéroy, toujours plus bas, que l'on vit se former une série de cavités, au fond desquelles on aperçut l'eau; puis, en 1850, 1875, 1880, 1895, entre Cheroy et Villenonette; enfin, en 1896, entre Villcnonette et Lorrez, ce dernier effondrement n'étant plus qu'à deux kilomètres du point où la rivière réapparaît. M. Viré a étudié, en 1895, le gouffre de VUlenonette et vit qu'il s'était formé, comme beaucoup d'avens du Plateau Central, par érosion souterraine suivie d'effondrement de la surface du sol. Le cavernement a eu pour conséquence le dessèchement piogressif de la vallée, oii nombre de sources, assez importantes pour avoir été captées par les Romains du village de Paley, ont disparu. La réapparition du Lunain se fait, entre Lorrez et Paley, par des sources siphonnantes, ce qui prouve que le niveau de la caverne est assez bas r t que celle-ci doit se continuer en aval; ce qui le ])iouve aussi, c'est la disparition brusque, en 1^60, d'une source consi- dérable qui n était pas loin de la source de Saint-Thomas et qui fait craindre pour celle- ci un sort semblable. Il y a donc tout lieu de croire que le travail d'érosion souterraine se continuant |et la rapidité semble s'en être accentuée depuis \ingt ans), toutes les sources du Lunain s'en- fouiront et disparaîtront sous terre, et descendront de plus en plus bas, à brève échéance, vu le peu de dureté et l'extrême fissuration du sol (A. Viré, d. Ilull. Muséum d'Hisl nat., 1897, n" 6). DO CHRONIQUE Établissements scientifiques. — Explorations. — Divers. - Nkciiologie. ,*, Le musée colonial do Marseille existe depuis 1,S03, il est surtout, ivinarqiiahlo par la réunion considérable de produits végétaux des tropi(pies qui sont étudiés et analysés dans le laboratoire du Musée sous la direction de M. Heckel. Parmi les as objets d'histoire nalui'clle (frais de port exceptés); 2» la publication de listes d'échange; 3° la création d'une bildiotheipie tl'cHn rages scientifliiues prêtés gi'atuitement à ses membres (frais de port exceptés): 4° la création de musées scolaires complets à bon nuirclié; 5» la publication d'un organe où paraîtront avec des travaux de spécialistes des communications, questions, etc. de tous ses mendjres. Chaque année, pendant les vacances, aura lieu une réunion générale dans ujie ville désignée jiar suffrage. Les membres [jarticipants profitent de tous les avantages de la Société; ils paient un droit d'entrée de 2 fr. et une cotisation annuelle de ti fr. — Pour les membres correspondants, cpii ne jouissent que de la détermination et de la publication des listes d'échanges, la cotisation annuelle est réduite à 3 fr. Le président de la Société est M. le docteur SpalikowsUi, à Acquigny (Eure), le secré- taire, M. J. Courjault, à Saint-Genis (Cbar.-Lif.)., le trésorier, M. Forin, à Saint-Simon de Pelouaille par Gemozac (Char.-lnf.). .*, ^J\4ssociolion française de llutanitjue, qui est destinée à combler le vide cause par la dis'pârition récente (1895) de la Sucieté française de liulanique, fondée en 1882 par notre regretté collaborateur A. Lucanti: aura pour organe le Monde des Plantes duige dqjuis plusieurs années par M. Léveillé, du Mans. Son but est de mettre en rapports les bota- nistes français et des pays limitroiihes, de poursuivre, grâce au concours de tous, I étude — 58 — de la flore fi-ançaiso, par la création d'un herbier central et commun, par la fondation d'une bihliolhèque dont les ouvrages jiourront être mis à la disposition des membres, par la nomination d'une conmiission d'cludes cliarsée de déterminer les plantes qui lui seront soumises il), [lar la pratique d'échanges entre les membres, enfin par la mise en étude, chaque année, d'un genre ou d'espèces déter'minés dont les spécimens recueillis de tous cotés seraient étudiés, contrôlés et échangés. Des sessions et des excursions botaniques tiourront avoir lieu sur divers points du territoire. La cotisation annuelle est fi.xée à 10 fr. On peut s'adresser soit à M. Léveillé, .^6, rue de Flore, au Mans, soit à M. le docteur X. Gillot, 5, rue du faubourg Saint-Andoche, à Autun (Saône-et-Loirel. ,*, La Société des Naturalistes de Provence créée il y a deux ans à Aix, sous la présidence, de M. le vicomte de Selles, réunit bimunsuellenient les naturalistes de la région, l'une des plus intéressantes de la France. ,*. L'expédition suédoise pour l'étude scientifique du Spitzberg va s'organiser en 1898 sous la direction du prof. Nathorst, grâce aux- libéralités du roi de Suède et de l'eu le baron Oscar Dickson. Son objectif sera surtout l'étude géologique de la cote orientale du Spitzberg, mais on adjoindra à l'ex'pédition un botaniste, deux zoologistes et un hydro- graphe. L'ex2)édition s'occupera aussi de l'étude du plankton de la mer avoisinante {Xat. Science). ,*, Le i>rof, Scbauinsfeld, directeur du Muséum de Brème, revient chargé de collections d'une croisière scientifique de 14 mois dans le Pacifique. Il a étudié tout spécialement l'île do Laysan (W.). .*. MM. Scliuchert et White, du Muséum national américain, ont rapporté avec l'expé- dition Peary, dont ils taisaient partie, une bulle série de (liantes crétacées et miocènes du Groenland (W.). ,*. M. Nicolas Dmitrielf, J^ÇSfl- A VENDRE SUPERBE COLLECTION D'ENTOMOLOGIE BELLE OmSIOX MidaiHéc à diffJrciHes Expositions PRESSÉ Environ 2,000 à 2,500 sujets (français et clrangors) S'adresser à E. MERCIER, 164, route de Versailles, BILLANCOURT (Seine). LÉPIDOPTÈRES DE LOMBOK, CELEBES, NOUVELLE-GUINEE et SURINAM en unités espèces ou en centaines d'une qualité superbe et à prix moilt'ré. COLÉOPTÈRES, SURTOUT LUCANID/E et CETONID/E, ORTHOPTÈRES très curieux et bien cunservcs, en vente. • Demander Catalogues à M. H. FRUHSTORFER, Thurm-Strasse, 37, Berlin N. W. COLÉOPTÈRES DE RUSSIE ET DU CAUCASE 1. 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Henri DONCKIER 20, Place Denfert-Rochereau, PARIS L'Abeille, .Idurnal d'Entomologie (monogr. de Coléopt., etc.) publié par \. de Marseul, n vol. rul., Paris 1864-79, pi. n. et coi 100' » Dejean, Catal. des Coléopt. do sa coll., 3" éd. IS.n, 1 vol. in-.S" rel 6 » Ericiison, Schaum, Kraatz et Kiesenwetter, Natuigeseli. d. Insol La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » ]VI. r>E:H[E:FtAI.4LTVINr-Ft0^4^ 11, Rue Monge — PARIS Offre de déterminer Lépidoptères d'Europe aux prix suivants Macrolépidoptères, O fr. 10 la pièce ou 8 f'r. la centurie. Microlépidoptères, 0 fr. 12 — 10 fr. — COMPTOIR OEOLOOIQUE ET MINER ALOGIQXJE ALEXANDRE STUER ^ FOURNISSÏUK DZS MINISTÈRES DE l'iNSTRI:CTION Pl'BLIyUE ET DEi* TRAVAUX PUBLICS, DES FACULTES, UNIVERSITES ET MUSÉES FRANÇAIS ET ÉTRANGERS 40, R,ïie «les aiatlxiiinns — r*ARIS M. 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André pour accompagner son synopsis). — Argiopidœ (Arachnides), I. — Attidiv — I. — Clausilia (Mollusques terrestres), II. — Cf/clostoma — — I. — Pomatias — — I. — y?moa (Mollusques marins vivants et fossiles), I. Série des Mousses Acrocarpes, du g. Andraca au g. Seiigeria (2), I. — — • du g. Styloslegium au g. Grimmia, I. — — du g. Rhacomitrium au g. Orlhodontium, I. — — du g. Leptobryum au g. Catoscopium, I. Série des Mousses Pleurocarpes, du g. Fontinalis au g. Amblyslegium, I. — — du g. Hypnum au g. Hylocomium I. Quelques-unes de ces collections n'étant pas encore cataloguées, ne seront prêtes que vers le 15 février. Nous tenons à remercier encore les naturalistes qui ont bien voulu nous aider par des dons à former ces collections : MM. Ernest André, Brasil, commandant Caziot, Dautzenberg, Greppin, Langlassé, abbé Lévêque, Pallary, Eug. Simon, Vignal. 1) Four 'es collections marquées I, les frais de port et d'emballage sont de 2 fr. — Pour celles marquées II, ils sont de 2 fr. 50. (2) Les Mousses sont classées d'après l'admirable ouvrage iconographique de T. Husnot : Muscologia gallica, que nos lecteurs trouveront à la Bibliothèque à laquelle l'auteur a bien — 60 — SYNOPSIS DES MUTILLIDES DE FRANCE (Hyménoptères) {Suite) Troisième Genre Mutilla L. Tahlemi des sous-genres. — Femelles. 1 Abdomen sessile, c'est-à-dire avec le premier segment assez large et s'unis?ant au second sans étranglement 2 Abdomen pétiole, c'est-à-dire avec le premier segment étroit et plus allongé, sensi- blement contracté à son articulation postérieure. Thorax piriforme, rétréci en arrière '■ 4 2 Tète relativement peu épaisse, plus ou moins quadrangulaire, traiisvei'sale et plus large que le thorax (Chez une seule espèce anormale. M. Quinqurfasciaia 01., qui devra peut-èlre être distraite de ce sous-genre, la tête est notablement plus longue que largo, mais ses autres caractères concordent avec ceux AaMiirmilla). Yeux très voisins de l'articulation des mandibules. Troisième article des antennes environ deux fois aussi long (|ue le quatrième. Thorax à bords latéraux parallèles, sans onglet sculellaire. Dernier segment de l'abdomen sans aire pygidiale. Tête plus ou moins densément ponctuée, parfois ponctuée-réticulée, mais jamais gros- sièrement ridée-réticulée, comme celle de beaucoup d'autres espèces. S -g. 1 Myrmilla (Wesm.) André. Insectes ne présentant pas la réunion de tous ces caractères 3 3 Tête globuleuse, yeux petits, ronds, saillants; thorax piriforme, convexe et comme vésiculeux, rétréci en arrière, son profil dorsal très arqué. S. -g. 3 Cyslomulilla André. Tête moins globuleuse, yeux ordinairement de grandeur moyenne, ovales ou ellip- tiques, moins convexes; thorax non piriforme, ordinairement cubique, son profil dorsal presque droit S. -g. 2 Mutilla L. 4 Dernier segment abdominal avec une aire pygidiale bien limitée. S. -g. 4 Dasylabris Rad. Dernier segment abdominal sans aire pygidiale, corps allongé. S. -g. 5 Stenomutilla André. Mâles 1 Pas d'ailes. Corps conformé comme celui des femelles dont ces mâles ne se dis- tinguent que par la présence de trois ocelles sur le vertex, par les antennes de ISarlicUsau lieu de 12, par le thorax montiant ses divisions primaires indiquées par des sillons très accentués, enfin par l'abdomen composé de sept segments et par la présence des organes copulaleurs particuliers à leur sexe. S. -g. 1 Myrnntia (^Wesm.) André, pars. Des ailes. Conformation ordinaire des mâles d'Hyménoplères 2 2 Yeux étroitement et plus ou moins pr' fondement échancrés en dedans; abdomen sessile ou subsessiie; ailes avec trois cellules cubitales fermées. S. -g. 2 Mutilla L. Yeux non échancrés ■ 3 3 Ailes avec trois cellules cubitales fermées 4 Ailes avec deux cellules cubitales 6 4 Abdomen sessile S. -g. 1 Myrmilla (Wesm.) André, pars. Abdomen pétiole 5 5 Second segment ventral muni de chaque côlé, vers le milieu de sa longueur, d'une petite impression longitudinale garnie de pubescence feutrée d'un noir mat. S. -g. 5 Stenonnltilla André. Second segment ventral sans impressions longitudinales. S. -g. 4 Dasylabris Rad., pars. — 61 — 6 Tête plus ou moins quadrangulaire, ordinairement plus large que le thorax; yeux ovales, peu convexes; abdomen sessile. S. -g. 1 W?/r?n!7/a(VNesm ) André). pars. Tête arrondie, pas plus large que le thorax; abdomen pétiole ou subpétiolé 7 7 Stigma bien développé; disque du niesonotura avec des sillons bien marqués; abdomen subpétiolé ... S. -g. 3 CyatomiitiHa André. Stigma indistinct; disque du mesonotumsans sillons apparents; abdomen nettement pétiole S. -g. 4 Dasylabris Rad., pars. Premier sous-gekre Myrmilla (Wesm.) André. Femelles 1 Tête rectangulaire, plus longue que large, pas plus large que le thorax, aplatie, for- tement concave en des.sous, avec les bords latéraux tratichants. Thorax insensi- blement arqué en arrière en courbe continue, sans aucune limite entre sa face dorsale et sa face postérieure. Tubercules antennaires rouges et arrondis. Tête et thorax rouges, abdomen noir, orné au bord |;oslérieur de ses trois premiers seg- ments, d'une assez large bande de pubescence pâle, celle du second segment triangulairemenl dilatée au milieu; quatrième et cinquième segments plus étroi- tement ciliés de même pubescence. Long. lO-lo millim. . . Quinquefasciata 01. Cette remarquable espèce, qui habite les parties les plus chaudes de l'Europe orien- tale, ainsi que l'Asie-Mmeure, est indiquée de Corse par Sichel et Radoskowsky, dans leur monographie des Mutilles de l'Ancien Continent. Rien que je n'en aie vu aucun individu de cette provenance, je fais figurer ici cette Wutille pour la .signaler à l'atten- tion, eu faisant de nouveau observer que, par la conformation de sa tête, elle s'écarte sensiblement des autres espèces du sous-genre MijrmiUa et qu'elle devra probablement constituer un sous-genre particulier quand son mâle aura été découvert. Tête plus large que longue et plus large que le thorax, moins aplatie et beaucoup moins concave en de.'isous. Thorax tronqué en airière, ses faces dorsale et posté- rieure se rejoignant sous un angle arrondi, mais tràs sensible 2 2 Second segment de l'abdomen sans tache claire sur sou disque 3 Second segment de l'abdomen avec une ou deux taches claires, nues ou pubes- centes 6 3 Premier segment abdominal muni, de chaque côté de sa base, d'un appendice aplati en forme d'aileron, dont l'angle postéro-externe est dirigé en arrière en forme de crochet; cet appendice est inséré aussi près ou plus près du bord externe du segment que de son articulation avec le thorax. Abdomen orné, au bord posté- rieur de ses deux premiers segments et sur toute la surface du troisième, d'une bande de pubescence claire dont la seconde est Iriangulairement dilatée en son milieu. Thorax et crochets du premier segment abdominal rouges. Antennes et pattes ordinairement rouges, souvent partiellement brunâtres. Tête noire, avec une tache rouge plus ou moins étendue et mal limitée sur le front et le vertex. Long. 4-10 millim CalvaWÙ. France méridionale et surtout méditerranéenne. Var. di'itincla Lep. — Cette variété qui ne se distingue du type que par sa tète entièrement noire et sa taille généralement plus petite (4-8 millim.) a une aire de dis- persion plus étendue et paraît remonter jusqu'à Paris. Premier segment abdominal muni seulement, à sa base, de deux appendices denti- formes ou tuberculiformes, dirigés obliquement en avant, simples, non en forme de crochets et généralement situés plus près de l'articulation. Thorax rouge, abdomen noir ou brun, orné, sur ses trois premiers segments, de bandes de pubescence pâle disposées comme chez l'espèce précédente 4 4 Premier segment de l'abdomen muni en dessous d'un appendice dentiforme ou spi- niforme plus ou moins allongé, tubercules antennaires noirs, saillants et denti- formes, rarement effacés. Tête peu luisante, à ponctuation serrée, presque réticulée, rouge, plus ou moins noire en avant. Long. S-14 millim. Erythrocephala Latr. (= cornuta 01.). — 62 — France méridionale. La M. corniculata (Pall.) Gerst., qui habite l'extrême sud de l'Europe et l' Asie- Mineure, mais dont le général Radoskowsky dit avoir vu des individus d'Hyères, ne me paraît, d'après le peu d'exemplaires que j'ai eus sous les yeux, n'être qu'une variété de la précédente, s'en distinguant par ses tubercules antennaires effacés, non denti- formes, par l'appendice inférieur du premier segment plus long, plus spiniforme, et par sa taille généralement plus grande (12-14 millim.). Premier segment de l'abdomen inerme en dessous; tubercules antennaires rouges et arrondis. Tète luisante, à ponctuation espacée, non réticulée o 5 Tête noire, luisante, rarement un peu tachée de rouge sur le verlex. Thorax assez densément ridé-ponctué, d'un rouge assez foncé; antennes et paltes en grande partie noires ou d'un brun noir. Quatrième et cinquième segments de l'abdomen sans bandes claires. Long. o-lO millim. Capitata Lucas. France méridionale, région méditerranéenne. Tête, thorax, antennes, pattes et souvent le premier segment de l'abdomen d'un rouge clair: tête plus ou moins rembrunie sur sa moitié antérieure, plus rarement noire ou brune avec une grande lâche l'ouge sur le vertes. Thorax à sculpture généralement plus faible, abdomen d'un brun noir ou d'un brun foncé un peu rougeâtre. Qnalrième et cinquième segments ordinairement ornés de bandes claires conime les précédents. Long. 5-7 millim. Cephatica Sich. Rad. Je n'ai vu de cette espèce que des individus de Grèce, de Chypre et du Caucase, mais les auteurs de la monographie des Mutilles l'indiquent aussi de la France méri- dionale. L'examen d'un grand nombre d'exemplaires démontrera peut-être que ce n'est qu'une variété extrême de la Capitata. 6 Second segment de l'abdomen orné, au milieu de son disque, d'une grande tache ronde de pubescence pâle; troisième, quatrième et souvent aussi le cinquième segments entièrement recouverts de même pubescence. Tout le corps noir ou d'un brun noir, dessus du thorax et une tache i)lus ou moins étendue sur le vertex, d'un rouge sombre. Long. 8-L3 millim. Dorsala Fab. var. excoriata Lep. (= Spinotœ Lep.). France méridionale. Le tvpe de l'espèce, qui a la tête et le thorax entièrement noirs, ne se trouve pas eu France, mais habite l'extrême raidi de l'Europe et le nord de l'Afrique. Cette espèce, surtout dans le sexe mâle, s'écarte sensiblement des autres Myrmilla, mais elle ne peut rentrer dans aucun autre sous-genre et, malgré un faciès un peu spécial, je n'ai pas trouvé dans la femelle de caractères suffisants pour justitier la créa- tion d'un sous-genre particulier. Second segment de l'abdomen orné, près de sa base, de deux taches disposées hori- zontalement, arrondies et très variables de grandeur. Ces taches sont tantôt formées de pubescence jaunâtre ou blanchâtre, tantôt entièrement nues et pro- duites par la décoloration de la chitine. Tète et abdomen noirs, thorax rouge. . 7 7 Angles antérieurs du thorax plus ou moins dentiformes; tubercules antennaires noirs, saillants, en forme de dents aiguës; taches du second segment de l'abdomen rarement nues, mais le plus souvent' pubescentes; troisième segment entièrement recouvert d'une bande de pubescence pâle, souvent très ciroilement interrompue en son milieu; quatrième segment toujours sans bande claire. Long. 4 1/2- ÎO millim. Bipunctata Latr. France centrale et méridionale. Angles antérieurs du thorax non dentiformes; tubercules antennaires rouges, arrondis; taches du second segment de l'abdomen souvent nues, plus rarement recouvertes de pubescence claire ou formées exclusivement de cette pubescence; troisième et quatrième segments de l'abdomen entièrement recouverts de même pubescence formant des bandes non interrompues. Long. 4-7 millim. Chiesii Spin. — 63 — France méridionale, La plupart des auteurs ont signalé sous le nom problématique de halensis Fab., une espèce très voisine de la précédente dont elle ne se dislingue que par l'absence de bande claire sur le quatrième spgment abdominal. J'incline à penser qu'il ne s'agit que d'une variété de la Chiesii, mais la certitude n'en pourra être acquise que lorsque le mâle, en sera découvert. Elle se trouve dans la même région que la précédente. M.\LES 1 Aptères et ressemblant à des femelles 2 Ailés et de forme ordinaire 4 2 Second segment de l'abdomen sans taches claires .3 Second segment de l'abdomen orné de deux taches claires, arrondies, disposées hori- zontalement près de la base, le plus souvent nues, parfois plus ou moins revêtues de pubescence jaunàlre, plus rarement exclusivement constituées par cette pubes- cence; tête et abdomen noirs, thorax rouge, tubercules anlennaires rouges et arrondis; troisième et quatrième segments de l'abdomen entièrement revêtus de pubescence pâle formant des bandes non interrompues. Long. 4-7 millim. Chiesîi Spin. Je n'ai pas vu de mâle que je puisse attribuer avec certitude à la var. halensis Fab. Il est cependant probable que cette variété doit se distinguer, comme chez la femelle, par l'absence de bande claire sur le quatrième segment abdominal. 3 Tête noire, luisante, parfois un peu tachée de rouge sur le vertex; Ihorax rouge, antennes, pattes, mandibules et tubercules antennaires d'un brun plus ou moins rougeâtre; abdomen noir ou d'un brun noir, avec ses trois premiers segments pourvus, à leur bord postérieur, d'une bande peu fournie de pubescence claire, celle du second segment triangulairement dilatée au milieu. Long. 6-10 millim. Capitata Lucas. Tête, thorax, antennes, pattes et souvent le premier segment de l'iibdomen d'un rouge clair; tête plus ou moins rembrunie en avant; abdomen d'un brun noir ou d'un brun un peu rougeâlre, orné de bandes claires disposées comme chez l'espèce précédente. Long. 6-7 millim Cephaiica Sich. Kad. 4 Ailes avec trois cellules cubitales. Tout le corps noir ainsi que les antennes et les pattes ; second segment de l'abdomen rouge, noir à son bord postérieur, et muni en dessous d'une carène médiane longitudinale, parfois presque effacée, d'autres fois fortement saillante en arrière où elle se termine par une grosse dent aiguë (var. calcariventris Sich. Rad.). Ailes obscures, un peu violacées, avec le stigma opaque et les nervures brunes. Long. 8-10 millim Dorsata Fab. J'ai déjà fait ressortir, en parlant de la femelle, l'anomalie de ce mâle qui s'écarte notablement du type ordinaire des Myrmiila. Ailes avec deux cellules cubitales 5 o Troisième segment de l'abdomen recouvert presque en entier de pubescence pâle qui forme une large bande plus ou moins interrompue en son milieu. Ailes hyalines, avec une grande tache noirâtre, mal limitée, occupant la partie caracté- ristique. Tête et abdomen noirs, thorax rouge; second segment ventral muni en son milieu d'un fort tubercule dentiforme. Long. 4 1/2-10 millim. Bipunclala Latr. On rencontre aussi, mais fort rarement, des mâles aptères de cette espèce, qui se distinguent de ceux de M. Chiesii par les mêmes caractères qui ditférencient les femelles. Abdomen noir, sans bande claire, mais simplement et étroitement cilié de pubes- cence pâle au bord postérieur de ses segments. Ailes hyalines ou faiblement enfumées, sans tache plus foncée sur leur disque 6 Gray. Ernest André. (.1 suivre.') OBSERVATIONS SUR LES OISEAUX LES PLUS COMMUNS DU NORD DE LA FRANCE M. Xavier Raspail, dans l'étude si documentée sur la diminution des oiseaux en 1897, parue dans le numéro de décembre de la Feuille des Jeunes Naturalistes, fait appel aux ornithologistes des diverses parties de la France, afin de connaître leurs observations. Comme mon savant collègue, je suis frappé chaque année de la disparition progressive des oiseaux et j'en suis effrayé, car, par quoi remplacera-t-on ces mangeurs d'insectes? Nos arrière- petits-entants sont-ils destinés à regarder une hirondelle ou une mésange comme une rareté? Si cela ne change pas, la chose ne serait pas impos- sible ! Voici les remarques que j'ai faites depuis deux ou trois ans sur nos espèces les plus communes : L'épervier, que l'on voudrait voir diminuer à cause de ses rapines, se remarque toujours fréquemment. Le hibou commun, la chouette chevêche et l'ctfraie ne sonc pas rares. On aperçoit encore le pic vert et le martin-pêcheur. Le second oiseau n'est pas commun. Le grimpereau familier habite nombreux les forêts et les grands parcs. La mésange charbonnière et la mésange bleue disparaissent chaque année davantage. Les couples deviennent de plus en plus disséminés. Il y a quarante ans ces charmants oiseaux, si ])récieux pour nos agriculteurs, étaient fort communs. Leur famille est pourtant nombreuse. Les deux couvées annuelles sont de huit à dix jeunes (j'ai même trouvé à différentes reprises dix-huit petits dans un nid de mésange bleue). J'ai reproché à des enfants de tuer à coups de pierres des mésanges qui cherchaient quelques vermisseaux le long ues rives, pendant l'hiver rigoureux de 1895. Le sol était couvert de neige depuis plus de quinze jours. Aux hivers rudes, il faut- ajouter les nids enlevés, les oiseleurs et les chats qui, de leur côté, détruisent bien des couvées. La mésange nonnette habite peu le Nord et le Pas-de-Calais. L'alouette des champs se rencontre toujours. La cochevis est aperçue plus difficilement. Ainsi que l'a remarqué M. Raspail, le pipi des arbres se montre moins que le pipi des prés. La bergeronnette printanière se voit fréquemment dans nos champs; la hochequeue si gracieuse disparait d'une manière sensible, de même que la boarule à longue queue. Plusieurs paires de merles noirs existaient, il y a trois ans, dans la ville de Saint-Omer; aujourd'hui on n'en remarque plus. Il est visible et fréquent dans les bois et dans les parcs. Ce pauvre oiseau, malgré son chant mélodieux, ne trouve pas grâce devant les jardiniers. Chez moi, à la Morianne, près d'Estaires (Nord), le père, la mère et les quatre jeunes jjcr- dirent la vie, et cela pour avoir osé s'attaquer à quelques fraises. Quand j'appris cette hécatombe accomplie cette année et dont s'enorgueillissait mon jardinier, j'en fus désolé : toutes les fraises les plus belles ne pou- vaient compenser la perte de mes hôtes familiers. Le merle grive fait entendre ses modulations de moins en moins dans les forêts et les jardins garnis de hautes futaies. L'hiver de 1895 a été très funeste pour toutes les variétés de grives : on les vendait par chapelets sur — 65 — le marché de Saint-Omer à 0 fr. 05 et 0 fr. 10 pièce. Leur chasse aurait cependant dû être interdite, la neige couvrait en ce moment la terre. Le démantèlement de la ville de Saint-Omer a éloigné les rousserolles turdoïde et effarvatte qui nichaient dans les roseaux croissant dans les fossés des fortifications; quelques couples, néanmoins, ont encore habité cette année nos marais. Le pouillot véloce et le pouillot fitis n'apparaissent plus qu'en petit nombre pendant la bonne saison. L'oiseau-mouche de nos contrées, le remuant troglodyte, malgré son agi- lité extraordinaire et sa progéniture de sept à huit petits, ne s'observe plus, comme les années passées. Je n'ai eu qu'un seul nid chez moi, cet été, à la campagne; auparavant j'en avais trois ou quatre. Un des becs fins qui diminue surtout, c'est la fauvette grisette. Autrefois, dans chaque buisson, retentissait son gazouillement si gai et on apercevait le chanteur voleter entre les branches. En 1897, le genre était plus dissé- miné qu'en 1896. La paire de fauvettes des jardins a séjourné chez moi cette année, à la campagne, corarat^ de coutume. La fauvette à tête noire ne s'est fait entendre à Saint-Omer que le 24 avril. J'ai remarqué que le chant de cet oiseau devient de plus en plus enroué à mesure que la saison s'avance et cela se produit tous les ans. L'accenteur mouchet n'a pas abandonné le.s haies clôturant les propriétés, il s'est même avancé jusque dans la ville. Les roulades harmonieuses du rossignol semblaient le désigner aux tendeurs de pièges comme une nouvelle victime; ce bec fin ne peut vivre longtemps dans une cage, surtout lorsqu'il est capturé adulte, lui donne-t-on comme nourriture toutes les pâtées et tous les insectes possibles. L'expé- rience en a-t-elle été acquise?- je ne sais, mais il m'a semblé que, cette année, les piègeurs ne s'en souciaient plus. Puisse ce dégoût ne pas être momentané. Ce serait un ennemi de moins pour ce chanteur par excellence. La paire de rouges-gorges (pii est à demeure annuellement chez moi à la campagne, de même que celle que j'observe en ville, se sont montrées en 1897. Le rouge-queue des murailles devient rare dans notre région. Le rouge-queue tethys, connnun il y a quelques années sur nos monu- ments et nos cheminées, où il faisait entendre sonj'amage dès la pointe du jour, s'élimine très sensiblement. ■ Les traquets motteux, tarier et rubicole, établissent leur domicile dans les terrains incultes; le premier se remarque moins que les deux autres. Quoique le gobe-mouches gris soit venu nicher chez moi, en ville et à la campagne, il se montre eu moins grand nombre. M. Raspail signale combien l'on tue en Italie d'hirondelles de fenêtres (^t de cheminées; dans le midi de la France on en détruit également une grande quantité. Dans nos contrées septentrionales, l'hirondelle construisant son nid à une demeure, scmbl(> devoir la protéger, aussi l'oiseau est-il respecté et jamais on ne le tire. Chaque année, elles nous arrivent en bandes moins considérables, en voici un exemple : Une habitation où il y avait quatorze nids d'hirondelles de cheminées en 188G, en avait... deux en 1897. Le nid d'hirondelle de fenêtre que j'avais toujours chez moi, n'a pas été établi pendant la bonne saison. La pie grièche grise et la pie grièche écorcheur sont devenues peu communes, surtout l'écorcheur. Le geai va-t-il être rangé parmi les oiseaux rares? Un chasseur de ma connaissance compose un éventail avec les deux seules plumes bleues des — 66 — ailes, il lui faut 250 geais. Depuis deux ans il les recherche et il ne lui en manque plus que 90 ! La pie est poursuivie avec juste raison; elle commet de grands dégâts dans les vergers, elle niche souvent dans le voisinage des ïermes et elle enlève poulets, canetons et œufs avec une audace incro3^able ; aussi latue- t-on très souvent sur son nid, au moment où sa vigilance toujours active, semble moins perspicace. Je vais citer un fait concernant cet oiseau, dont j'ai été témoin au mois de juin dernier. Une fermière, chez qui je me ti'ouvais, m'exprimait son étonnement de ne plus avoir d'œufs depuis quelques jours, dans une écurie située dans la cour de la ferme, où elle en recueillait de nombreux ordinairement. Je lui offris de surveiller afin d'en connaître la cause. E^'une cachette où je me tenais, je vis, au bout d'un certain temps, une pie arriver en sautillant, et regardant de tous C(5tés, afin de remarquer si personne ne l'examinait; elle vola dans le panier où se trouvaient les œufs, en emporta un, après l'avoir percé d'un trou, et alla le manger dans une pâture voisine; quand elle eut terminé son repas, elle revint dans la cour de la ferme et recommença son manège. Son sort fut vite décidé, et le lendemain le maître du logis la punit de ses larcins, en lui envoyant un coup de fusil. Les corbeaux corneille, mantelé, freux et choucas, sont toujours l'hiver en quantité innombrable dans les champs, et les cultivateurs se plaignent beaucoup des dégâts qu'ils causent aux semailles. Leur passage, matin et soir, lorsqu'ils vont s'abattre dans la campagne et lorsqu'ils en rentrent, est très curieux. Les corneilles et les freux passent par milliers, au-dessus de la ville, venant des forêts, où ils couchent la nuit. A leur appel, les choucas sortent des tours, qui sont leurs logis, et se joignent à eux, et, tout en croassant, ils vont, de concert, faire le désespoir du cultivateur qui, je crois, les accablent de bien des méfaits, dont ils ne sont pas les auteurs. Le loriot est poursuivi chez nous l'été, à cause de son goût pour les cerises. Les bandes d'étourneaux ne cessent pas de se montrer ; les bestiaux en sont entourés dans les pâturages, souvent même, on aperçoit ces oiseaux posés sur le dos des vaches. Le bruant des roseaux niche dans nos marais en quantité. Le bruant jaune se voit fréquemment, mais, toutefois son cri d'appel que, pendant les belles soirées d'été, l'on entendait retentir dans les têtards de saules, placés au bord des champs, était plus loinfain. Les tziss-tziss qui partaient de toutes parts, se taisaient à bien des endroits où j'avais remarqué qu'on les écou- taient au mois de mai 1895 et 1896. Le pinson n'existe plus en liberté dans l'arrondissement d'Hazebrouck; le chant de ce passereau donne lieu à des concours dont les prix sont élevés, il en a du reste été souvent parlé. Afin d'engager l'oiseau à chanter davantage et afin qu'il ne soit pas distrait, on le rend aveugle, en lui passant un fer rouge devant les yeux. Bien des chaumières ont leur petite cage avec leur pinson, et même plusieurs cages, et, pour se les procurer, les pinsonneurs(nom donné aux amateurs de ces concours), viennent tendre, dès l'aube, leurs filets dans les forêts du Pas-de-Calais, voyageant la nuit entière avec la petite cage contenant l'oiseau qui doit attirer ses congénères. Parfois un garde se présente à eux et un procès bien mérité vient s'ajouter à la prise de leurs filets et de leur pinson aveugle! Il ne faut donc pas s'étonner si ce gros bec diminue graduellement. Dans la ville de Saint- Omer, quelques couples se remarquent encore; l'un d'eux séjourne quelque- fois chez moi. Le moineau domestique et le moineau friquet restent toujours abondants. — 67 — Cette année, comme les précédentes, le verdier (deux paires), a élevé par deux fois sa nichée dans mon jardin de campagne; de même, en ville, le couple que je surveille, ne s'éloigne pas. Le chardonneret, le gros bec ordinaire et le bouvreuil ne reproduisent dans nos environs que rarement. Le passage du premier oiseau, très consé- quent, il y a quelques années, n'existe pour ainsi dire plus. Dans les dornes qui couvrent les terres improductives s'étendant à plusieurs lieues de Saint-Omer, on remarque pas mal de linottes. Elles y construisent leurs nids. Néanmoins, les couples, d'année en année, semblent devenir moins ordinaires. Le tarin, le sizerin boréal, le sizerin cabaret ont leurs passages réduits de moitié. Les martinets ne paraissent pas jusqu'à présent subir le sort des hiron- delles; ils nous arrivent en même quantité. La tourterelle et le pigeon ramier habitent nos bois, sans y être abondants. Les chasseurs déplorent la rareté des perdrix, des cailles et des râles de genêts. Les braconniers se servent de ruses de toutes espèces pour les anéantir. Les hûtiers de nos marais, qui, il y a vingt ans, apportaient à nos marchés, des sacs de palmii)èdes et d'échassiers, ne nous amènent plus main- tenant que quelques sujets, et les trouvailles heureuses ne se rencontrent plus pour le naturaliste. On remarquera par cette revue rapide des espèces d'oiseaux les plus communs du nord de la France, combien il est urgent de s'occuper sérieu- sement de protéger ces charmants auxiliaires de l'agriculture et d'écouter le cri d'alarme poussé de toutes parts par les amis des habitants ailés de nos jardins et de nos forêts, sinon, plusieurs d'entre eux, les plus utiles, peut- être, disparaîtront entièrement. Saint-Omer. Ch. Yan Kempen. NOTES SPECIALES ET LOCALES Rhodocera rhamni. — Ce Lépidoptère hivernant, qui se montre parfois au cœur de l'hiver, comme cette année, par exemple, apparaît d'ordinaire et avec beaucoup de régu- larité, dès les premiers beaux jours de chaque année. On en trouvera la ])i-euve dans le tableau suivant où ses apparitions (mt été notées très consciencieusement pendant une douzaine d'années, de 1887 à 1898. RHODOCERA RHAJIXl ANNÉES DATE DE L'Ari'ARITION ANNÉES D \TB DE L'APPARITION 1887 1888 1889 1S9U 1891 1892 4 février 8 mars 9 mars 5 Janvier '10 février 30 janvier 1893 1^94 189Ô 1896 1897 1898 21 mars !'='• mars 18 mars 11 février 18 février 16 janvier — 68 — Comme on le voit, l'époque annuelle de l'apparition varie du 5 janvier (1890) au 21 mars (1893). suivant la rigueur plus ou moins grande de la saison. La date moyenne tomberait à la mi-février (exactement le 17). Il faut bien se garder de confondre ces apparitions hivernales ou printaniëres avec l'éclosion du papillon. 11 n'y a qu'une seule et unique fclosion du Hli. rhamni et elle a lieu, chaque année, dans les premiers jours de juillet (le 4 juillet pour la région moulinoise, d'après nos observations). Nous ferons encore une remarque. /?/(. rhamni est peut-être le seul papillon dont la présence puisse être constatée dans tous les mois de l'année, indistinctement. Ainsi, par exemple, et pour ne citer qu'un jour seulement, pris dans chacun des douze mois, nous avons vu Le Citron : Le 16 janvier 1898. Le fi juillet 1894. Le 19 février 1896. Le 10 août 1895. Le 21 mars 1893. Le 13 septembre 1888. Le 9 avril 1889. Le 12 octobre 1897. Le 8 mai 1892. Le 16 novembre 1890. Le 5 juin 1887. Le 5 décembre 1891. Moulins. G. ue Rocûuigny-Adanson. Les Acanthodactyles d'Algérie. — Aux espèces et variétés jusqu'ici signalées dans notre colonie, mos dernières recherches m'ont permis d'ajouter quelques nouveautés ; 1° Acantliudacli/ltis boskianu.s Aud., var. buskiaiius Lat. — Geryville (Sud-Oranais). 2» Ac. iiarclalis Licht. var. spinicauda Nob. — Sahara oranais. 3° Ac. Vaillaniii Lataste. — Oran et environs. Cette dernière espèce n'était connue que par un échantillon du Somal. Malgré quelques légères variations il ne subsiste aucun doute sur la détermination des individus oranais. Oi'an. 1''. DouMEiiGUE. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Conservation d'échantillons végétaux pour l'enseignement. — Il est souvent utile, surtout au point de vue de l'enseignement, de conserver d'abondantes collections de tous les organes des plantes, depuis la racine jusqu'à la graine, sans les déformer par la dessiccation dans l'herbier. L'alcool est fort utile pour cela, mais il est très coûteux, décolore tous les organes et les rend très cassants et peu maniables; le formol a aussi ses inconvénients. M. J. Chalon a expérimenté, pendant plusieurs mois, divers autres liquides qui ont donné les résultats suivants : Liquides chrumiqtics, à rejeter à cause de leur coloration intense. — Chlorure de calcium, mauvais (ramollissement et macération prononcés). — Acide salicylique en solution saturée (liquide limpide, les feuilles sont parfois macérées). — Acide phonique (coloration brune des organes dont la forme se con- serve bien). — Sublime corrosi/ 0,1 °/o (attaque fortement l'acier pendant la dissection). — Thymol, en solution saturée (liquide limpide, coloré en jaune, les organes se conservent bien, mais sont brunis à la surface). — Acide borique, en solution saturée (3 "/o); liquide parfaitement limpide, pièces florales ramollies, mais les autres organes et l'aspect général non altérés). C'est, en somme, le médium le plus recommandable, d'autant plus qu'il est d'un maniement facile et qu'il est très peu coûteux. On peut donner aux objets de la consistance en ajoutant au liquide 1 à 5 % de sulfate de sodium (J. Chalon, d. Soc. Botanique Belgique, 1897, p. 39). — 69 — Les Matthiola d'Europe. — Les Matihiola d'Europe sont des plantes très polymorphes que les auteurs ont divisées en un assez grand nombre d'espèces. — M. P. Conti réduit ces espèces à un petit nombre formant deux groupes et y ramène comme variétés les séries de formes, généralement locales, qui paraissent en dériver. i<" Gboupe. — Matthiola tristis R. Brown. ' s', var. valesiaca. Série Alpine : var. varia . — Ibérico- provençale : var. provincialis. var. angustipetala. pedemontana. var. orcidentalis . . . Italo-Dalmatique : var. ilalica. \ ■ var. typica. — castitlana. — • elongala. . var. lusilatiia. — patens. var. typica (formes sparsifoliu et fasciculala) . — caulescens. — calabrica. — Sicilienne : var. sicula (formes montana et liasiccras). — Balkanique : var. coronupifulia ! ^- ^'*''- tyP'p''- . ^ ' ' ' — corintniaca, var. Thcssala. var. pcdunculata. '?"= Groupe. — Matthiola siuuata R. Brown. Variétés : pubescens (formes typica, ligurica, orientalis). — glabrescens (formes typica, intermedia). — Oyensis. Matthiola incana R. Brown. (Formes : typica, glanduli/lora, furcala, neapolitana). Matthiola rupestris D. C. (Formes : typica, undulata). Sur les Anagallis phœnicea et cserulea. — M. Clos a établi très complètement les difféiences morphologiques et pliysiulogiques qui existent entre le Mouron bleu et le Mouron rouge (Anagallis phœnicea Lnm. et A. cxrulea Sclireb.). Cotte dernière espèce étant considérée par beaucoup d'auteurs comme simple variété ex colore de 1'^. arvensis (= A phœnicea Lam.). A. phœnicea. Plante d'un vert clair, tige appliquée sur le sol, très rameuse. Pivota quelques l'ares radicelles. Feuilles ovales, obtuses, trinerviées, ponctuées ou non en dessous. Pédoncules dépassant les feuilles, restant grêles. Calice plus court que la corolle, aux sépales étroits-lancéolés Capsule glo- buleuse ô-nerve, luisante et assez trans- parente pour déceler les graines. Ci'oissanee plus lente. Occlusion des fleurs plus rapide. (D. Clos, d. Soc. Bot. France, 1897, p. 292). A. csrulea. D'un vert foncé. Tige un peu dressée, plus grosse, moins divisée, à rameaux plus forts. Racine très ramifîéo. Feuilles ovales, ovales-oblongues, les supérieures ovales-lancéolées et plus longues, quinque- nerviées. Pédoncules de la longueur des feuilles ou plus courts qu'elles, rarement plus longs; plus forts et plus rigides. Calice presque de la longueur de la co- rolle ; sépales subulés acuminés subser- retés. Corolle bleue à lobes plus petits, moins élargis, irrégulièrement crénelés, églanduleux, avtc cercle rubro-violacé à la gorgf. Capsule globuleuse-ovoide, 8-10 nerve, d'un vert mat et opaque, plus lon- guement dépassée par les sépales. Croissance plus rapide. Occlusion des fleurs plus lente. Physiologie des Olives. — Les nombreux parasites qui attaquent l'olivier et ses fruits (Keiroun, Neiroun, Barban, Kermès, Chenille mineuse. Teigne, Psylle, parmi les animaux; Bacilles, Fumagine ou Nori, Cycloconium oleaginum, parmi les végétaux), occa- sionnent des récoltes souvent faibles, toujours précaires. Aussi, rendrait-on un grand service à l'agriculture provençale, en trouvant le moyen de provoquer chez l'olivier le maximum de rendement en fruits et en huile. Ce moyen ne peut être cherché avec quelques chances de succès qu'autant que l'on connaîtra exactement les condhions néces- — 70 — saires à la formation de l'iiuilo d'olive. M. C. Gerber est arrivé, à ce sujet, à des résultats importants. On sait que les diverses parties de l'olivier renferment de la mannite, substance sucrée qui constitue la majeure partie de la manne dos frOnes. On sait aussi (depuis les observa- tions de De Luca, en iShO) que cette mannite émigré des feuilles dans les diverses parties de la fleur; puis quand l'ovaire est fécondé, elle s'accumule dans les jeunes fruits où une diminuilon progressive do celte substance s'observe au fur et à mesure que la quantité d'huile augmente, si bien que les olives mûres n'ont plus du tout de mannite, mais contiennent le maximum d'huile. De Luca conclut qu'il doit exister quelques relations entre ces deux substances. En étudiant le quotient respiratoire des olives, c'est-à-dire le rapport entre le volume du gaz carbonique dégagé et celui de l'oxygène absorbé, -p-, M. Gerber a trouvé que pendant le jeune âge, il était inférieur à l'unité : -^ = 0,79. — Lorsque les olives deviennent rouge violacé (c'esf-à-Tlire pendant la période oii De Luca a constaté la dimi- nution de la mannite et l'augmentation des corps gras), le quotient respiratoire est=: 1,43. Le quotient respiratoire duiiinue peu à peu, si on suit la respiiation pendant plusieurs jours après que l'olive est séparée de l'arbre et devient inférieure à l'unité. A ce moment, la mannite a complètement disparu. Comme d'un côté, les olives ne contiennent aucun des acides citrique, malique, tartrique, lesquels déterminent un quotient supérieur à l'unité, et que de l'autre, ces fruits ne produisent pas d'alcool, lequel est aussi accompagné d'un quotient supérieur à l'unité, on est bien obligé d'admettre certaines relations entre ce quotient supérieur à l'unité et la desti'uction de la mannite. Si la mannite était simplement oxydée, le quotient serait inférieur à l'unité. Au contraire, si la mannite se transforme en corps gras, cette transformaiion ne peut se ]iroduire qu'avec un quotient supérieur à l'unité. En eBct, la formule de la mannite diffère de celle de principes constituants de l'huile d'olive, par de l'oxygène en excès. Cet oxygène doit partir soit à l'état libre, soit à l'état de gaz carbo- nique. Mais les olives sont en outre le siège de phénomènes respiratoires qui se traduisent par un quotient inférieur ou au plus égal à l'unité. La superposition de ces deux phéno- mènes, formation d'huile aux dépens de la mannite par départ de gaz carbonique, et respiration normale, se traduira donc par un quotient respiratoire supérieur à l'unité qui, en effet, a été constaté par M. Gerber. Ainsi, on peut conclure : 1» Les olives présentent, quand la proportion de mannite diminue et que celle de l'huile augmente, un quotient supérieur à l'unité; 2° ce quotient est du à la transformation, dans le fruit même, de la marmite en huile C. GEnBEii, d. Rev. Ilorl. Uouches-du-liliiiiu\ 1897, p. 185). Distribution géographique des Batraciens anoures en Europe. — La sous- région paléarctique occidentale à laquelle appartiennent l'Europe, l'Asie du S.-O. (au N. du 30° lat.i. l'Afrique au N. du Sahara, est caractérisée par lé développement des Disco- f/lossid/B et des Pelolialidw, la première de ces familles n'étant représentée en dehors de ces limites que par une espèce du N. de la Chine et une autre de la Nouvelle-Zélande (seul batracien de ces îles), tandis que la dernière, absente dans la sous-région paléarc- tique orientale, devient ahondante dans la CIdne méridionale, l'Himalaya oriental, l'Inde, l'Archipel Malais, l'Amérique du Nord et le Mexique. Les Bufonids, Ilylida; et lianidx dont le genre typique est représenté en Europe, sont des familles à distribution très étendue. La première se trouve dans le monde entier, à l'exception de Madagascar et de l'Australie; la seconde n'existe pas en Afrique, au sud du Sahara, ni dans l'Inde et la région indo-malaise à l'ouest des Moluques; la troisième ne se retrouve ni en Australie (à l'exception d'une espèce du cap York), ni dans la plus grande partie de l'Amérique du Sud. Plusieurs espèces ont une extension très grande dans la région paléarctique, de l'Europe et du nord de l'Afrique au Japon : Bu/b vulgaris, Uyiu arborea, Rana esculetita, l\. lempo- raria, tandis que Ru/o viridis se trouve des Alpes et de l'Afrique du N.-O. jusqu'en Mon- golie et à l'Himalaya. Trois espèces doivent être considérées comme strictement occidentales : Discor/lossus pictus, Petudyles piuictatus, Pclobates cuUnpen. Rufo catamila et AUjles obstelricans vont un peu plus loin vers l'Est, mais, communes en France et en Espagne, elles deviennent plus rares au delà du Rhin et n'atteignent pas la Russie ni le S. des Alpes. Par contre, il faut considérer comme orientales Bonibinalur igneus, Bufo viridis et Bana arvalis, qui n'existent pas en France ni en Belgique, bien que Bufo viridis se retrouve jusque sur la côte atlan- tique du Maroc, R. Camfrani (Caucase, Arménie, Perse) et R. grxca (Grèce, Bosnie, Italie). Pvlohales fuscus est caractéristique de l'Europe centrale. Bombinator pacltypux et Rana agilis ont une dispersion vaste mais irrégulière ; on ne les trouve pas dans le N.-E. ni dans la péninsule Ibérique. Trois espèces sont tout à fait locales : Alytes Cisternasii, Rana Iberica (péninsule Ibé- rique) et B. Lataitii (Italie). Rana temporaria peut être considérée comme septentiionale, atteignant l'extri^me Nord et les montagnes et disparaissant dans le Sud, tandis que fl. esculenta et Hi/la arborea vont très avant dans le Sud et n'existent pas dans l'extrême Nord. Il est à remarquer que tandis que la faune londonienne ne renferme que trois espèces, la faune parisienne on coniient dix, celle de Berlin neuf, de Moscou huit, de Genève huit^ de Palerme cinq, de Coimbre dix. Le tableau suivant indique la distribution des Batraciens anoures dans les différents pays d'Europe : 1 -' :i I r, r, 7 s fi nfj) Discoglossus pictufî -(- ^ Bombinator igneus 4- -f 4. — pachypiis -j. 4. 4_ ■■4. + 4, Alytes obstetricans 4- 4- 4- 4- 4- — cisteruasii -t- Pelodytes punctatus 4- 4-4- Pelobates f uscus 4- 4- + 4- 4- 4- 4. -^ cultripes + 4- Bufo vulgaris 4- 4- 4- 4- 4- 4- 4- 4- 4. 4- — viridis 4- 4- 4- 4. 4- 4- 4- — calamita 4-1-4-4-4-4- ^ Hyla arborea 4- 4- 4- 4- -(- 4- 4- 4- 4- Rana eseule ita 4--4--i-4-4--)-4-4--j- _|_ — arvalis -1- 4- 4- 4- -f. — Camerani 4. — temporaria + + + + + + 4-4-4- + — graeca 4- 4- — iberica 4- — Lata-tii 4- — agilis f 4- 4- 4- 4- (G. -A. BouLEXGEB, The Taittess Balrachians of Europe, 210 p., lU pi., 1897, Ray Society). Venins multiples et toxicité humorale chez les Batraciens. — Le venin des pustules n'est pas le seul poison que l'on trouve chez les Batraciens. Les parties lisses de la peau sécrètent elles-mêmes des principes toxiques différents de ceux qui se trouvent dans les pustules, et ces poisons se retrouvent ordinairement dans le sang. On s'est demandé quel était le rôle biologique de quelques-uns de ces poisons dont l'action très lente ne peut protéger l'animal contre ses ennemis. On sait que les Batraciens vivent aux dépens d'animaux chez lesquels la défense chimique est la règle, Insectes, Myria- podes, Arachnides, Mollusques terrestres. Or, toutes les fois qu'on a examiné à ce point de vue des espèces non venimeuses elles-mêmes mais réfractaires à l'action des venins, Hérissons, Couleuvres, Anguilles, on a trouvé leurs humeurs fortement toxiques. Faut-il voir quelque chose d'analogue chez les Batraciens; bien qu'ici ces poisons immu- nisants soient d'origine cutanée? C'est l'hypothèse qu'émet M. Gidon, élève de M. Phisalix, dont les études sur les venins sont bien connues. Tandis que la plupart des Batraciens sécrètent dos qu'on les saisit, il faut pour que des produits plus nettement défensifs aijparaissent, qu'il y ait douleur; alors seulement les parotides et les pustules des Crapauds blanchissent en se couvrant de venin, l'Alyte se couvre d'un exsudât liquide et sent l'ail, la Rainette se couvre d'un enduit blanc et sent la fourmi, le Triton sécrète abondamment et sent la suie, la Grenouille verte sent le jus d'herbes et le Sonneur répand une odeur particulière tandis qu'il se couvre d'un enduit savonneux. La Salamandre elle-même n'exsude pas de venin, mais ses glandes entrent en tension et le moindre contact en fera jaillir des gouttelettes venimeuses. Ces principes à effets locaux contribuent seuls à défendre le Batracien; les principes à action générale ne concourent ni à la défense ni à la survie de l'animal, ils contribuent sans doute à protéger les Batraciens contre les parasites adhérents mais ils paraissent être surtout la source de la toxicité humorale immunisante; cependant deux espèces, la Grenouille rousse et le Pélodyte ponctué n'ont présenté aux recherches de M. Gidon ni poisons cutanés, ni toxicité humorale, bien qu'ils aient le même genre de vie que les autres. On peut donc rester dans le doute. (F. GinoN, Venins multiples et toxicité humorale chez les Batraciens indigènes, 72 p., Paris, Maloine, 1897). Errata. — Au n° 3i&, p. 17, au lieu do Chalk wilh fleets, Chalkwithoiit fleets. Vire Chatk with flints. Chalk u'ithoul flints. Au n" 327, p. 49 (Catalogue des Oiseaux du Cantal), au lieu de 173T, lire 1797. (1) 1, Iles Britanniques. — 2. Etats Scandinaves. — 3. France. — 4, Belgique et Hollande. — ">, Allemagne et Suisse. — 6, Péninsule Ibérique. — 7, Italie. — 8, Austro-Hongrie et Roumanie. — i», Péninsule Balkanique. — 10, Russie. — 72 — CHRONIQUE Établissements scientifiques. — Explorations. — Divers. - Nécrologie. ,*, La collection Ragonot, si riche en Microlépidopti'res, a été donnée au Muséum de Paris. Le laboratoire de Paléontologie s'est enrichi également des Foraminiféres de M. Beithelin. ,*, Le Muséum de Rouen est en voie de réorganisation. — Le déplacement de l'Ecole de Dessin a permis de l'agrandir de prés de moitié, et l'achèvement des nouvelles vitrines permettra de présenter plus complètement l'ensemble des collections et notamment la riche collection de Géologie normande formée par M. Bucaille et acquise il y a quelques années. ,*, Pendant l'année 189Î, tous les exemplaires de la célèbre collection ornithologique Nourv au Musée d'Elbeuf, ont été revus par M. Coulon, et le Catalogue en est commencé dans les publications de la Société d'Etudes des Sciences Naturelles d'Elbeuf. — Les Lépidoptères, surtout de Normandie, forment une série importante complétée par M. Dupont. Citons aussi les Formicides classés par M. Lancelevée. — Les autres ordres d'Insectes forment un gênera de la Faune européenne. — Les roches de Normandie ont reçu un fort appoint, de même que la paléontologie (surtout en fossiles du Callovien). — Le classement du (|uaternaire contié à M. Fortin est presque terminé et tous les Mol- lusques (Tastropodes viennent d'être revisés et étiquetés d'une manière définitive par M. Lhomme {Soc. Et. Se. N. Eibeuf). ,*, Un musée d'histoire naturelle est en voie d'organisation au Vatican, à Rome, sur l'initiative du marquis de Mauroy, de Wassy. Dans la vaste galerie qui y est affectée, on a réuni surtout, jusqu'à présent, des collections géologiques et minéralogiques. ,*, Une somme de 50,000 fr. a été léguée par Sir W. Mackinnon à l'Université d'Edim- bourg, pour récompenser des travau.x d'histoire naturelle \Nal. Se). »*, La bibliothèque de Cari Vogt a été acquise par la Senckenbergische Gesellschaft, de Francfort {Id.). ,*, Un laboratoire d'essai de cultures subtropicales fonctionne ù Miami (Floride), sous la direction de savants de Washington. On y fait actuellement des recherches sur les hybrides des Cil rus (Id.). ,*, Le département de la Biologie à l'Université de New- York a choisi les Bermudes comme but d'une première expédition, sous la direction du docteur C.-L. Bristol, et ins- tallera un laboratoire à Castle-Harbour [Science). ,*, Le bryologue suédois Per Dusen est revenu de la Terre de Feu et de la Patagonie, qu'il explorait depuis deux ans. — Cette région va être aussi parcourue de nouveau par M. J.-B. Hatcher, aux points de vue ethnographique et paléontologique {Nal. Se). ,*, Le gouvernement Danois organise une expédition ethnographique aux Pamirs, sous la direction du lieutenant Olofsen (M.). ,*, M. Racowitza qui fait partie de l'expédition Je la Drigica, dans les régions polaires antarctiques, a donne des nouvelles de l'exploration qu'il a faite dans les Pampas jusqu'au Mont-Farmiente, avec M. Moreno, directeur du Musée de la Plata. Des renseignements parvenus en Belgique font craindre que la campagne de 1898 ne puisse avoir lieu dans la région polaire. ,*, Nécrologie. — H. Billington, directeur du Jardin botanique du Protectorat du Niger (Î8 ans|. — F. -S. Conant, mort des suites d'une maladie contractée pendant une expédition scientiflque à la Jamaïque, oii il étudiait les Annélides (Î7 ans). — O. F. von ï'raas (73 ans), directeur du Muséum royal de Stuttgart. — G. -H. Horn, entomologiste à Philadelphie (58 ans). — W. Moerické, priv. docent de miné'alogie à Fribourg, on Brisgau. — Alfred Monod, conseiller à la Cour de cassation, cryptogamiste (61 ans). — Docteur B.-A. Martin, botaniste <à Aumessan (Gard|. — J. Patiiu, à la Chapelle-Moche (Orne), — Alberto Perugia, ichthyolosiste à Gènes (54 ans). — Kasimir von Piutrowski, mort d'un accident dans une exploration botanique du Tatra (20 ans). — Alb. Schrauf, minéralogiste à Vienne (59 ans). — Alex. Solon. étudiant en scienc es naturelles de l'Uni- versité de Bruxelles, en expédition au Congo (22 ansl. — Gust. Standfuss, lépidoptériste (82 ans).— James Thomson, coléoptériste, connupar ses travaux sur les Cérambycides, etc. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Typ. OborthUr, nennes-Parls (2b-SS) Tfr»- Beaux cristaux de COr_^IJ>IBITE tle Moos. et du Groenland, ù ven.dï'e. S'adresser à M. STOER, 40, rue des Mathurins. A. VENDRE COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES A r. 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Le prix des années de la 2'- série est de 3 fr. — La 1'" série est partiellement «'■puisée. BOTANIQUE A. Billet. — Notions élémentaires de Bactériolo,!;ie (21-1, 24fi, 248, 250, 251, 252, 253, 254, .'ÎH tii;.). C. Brunotte. — Sur quelques fleurs de nionocotyléilones liliiflores tétramères (263). — Anatomie de la feuille de Trigonella cœrulea (2(;4, 8 fig.). H. Christ. — Sur les recherches de géographie botanique (322). P. Conti. — Notes floristiques sur le Tessin méridional (277, 278, 279). C. Copineau. — Le viviparisme chez les Joncées et les Ohimacées (312). Desorthes. — Kenseignements sur la flore de Tébcssa (241, 242). Gust. Dutrannoit. — Catalogue des genres de la flore d'Europe (250, 261, 2fl2). E. Fournier. — Les zones de la végétation au Caucase (311). D' Tj. Gabelli. — Floraison des jeunes plantulcs nées de graines des Ailauthus glandulosa (321). L. Géneau de Liamarlière. — Le laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau (253). — Tableau synoptique des Péronosporées (282, 2?3, 281, 28.5, 286, 9 fig.). — Id. des Périsporiacées (291, 2!I2, 293, 294, 295, 296, 297, 22 fig.). — Contrib. à la flore mycologique du Pas-de-Calais (301, 302, 314. 315). — Tableau synoptique de la famille des Helvellacées (322, 323, 13 fig.). D' X. Gillot. — Botanique et minéralogie, colonies végétales hétorotopiques (295). — Plantes adventices de Saône-et-Loiie (314). A. Guébhard. — Sur les partitions anomales des Fougères (293, 4 fig.). H. Hua. — La jeunesse du Paris quadrifolia (278, 279, 2 fig.). — P,éunion de la Société Botanique de France en Suisse (289, 290). — La vie souterraine du Muguet (319, 7 fig.). J.-J. Kieffer. — Les Mycocécidies de Lorraine (2;)8, 209, 270, 10 fig.). R. Maire. — Annotations à la Flore de Lorraine et description d'une nouvelle espèce de Betula (291, 292, 1 fig.). — Plantes adventices, observations faites dans l'Est (304, 305). Pierre Marty. — L'ascendance de l'Erable plane (310, 5 fig.). J.-R. de Rusunan. — Promenade botanique à Santec (281). — Sur la recherche des algues marines du Finistère (287). ►*«iJ BULLETIN DÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. J. Gosselin, 28, rue du Havre. Bolbec (Seine-Infér.J, offre des haches acheu- léennes de Saint-Julien-do-la-Liègiie (Eure), silex taillés Je l'époque néolithique, fossiles des terrains secondaires, contre objets de l'âge du bronze et des éjioques gallo-romaine et franque. M. Alb. Mœhlenbruck, à Morat i Suisse), demande des oiseaux rapaces d'Europe, diurnes et nocturnes, de préférence montés et bien préparés, offre en échange : Oiseaux et matuniiféres en peaux et montés, insectes, coquilles, etc. Envoyer oblala. M. Ch. Pinette, 2, rue d'Aguesseau, Boulogne-sur-Seine, offre de beaux échan- tillons de Carphosidérite et dents du Ciieval de Solutré, contre fossiles ou instruments en silex. M. P. de Brun, surnuméraire de l'Enregistrement au Puy, échangerait des minéraux et loclies d'Auvergne et des séries de l'Albien de la perte du Rhône (Ain; contre minéraux et fossiles bien déterminés d'autres régions. Lui adiessorobtata et desiderata. ^' M. 11. Brévière, à Ambert , Puy-de-Dôme . désire se procurer par échange une petite collection de Champignons comiiosée d'espèces généralement fréquentes. 11 ofifre : Muscinées et Lichens. M. P. Pigeot, professeur à Rethel Ardennes', désire entrer en relations avec entomologistes s'occuiiant des Ilynunopiéres cl pai ticulii'rement des Tenthrédines et des Formicides. M. Ern. Lelièvre, 23, Entre-les-Ponts, à Amboise. Indre-et-Loire, offre : Las. Pini. Xot. V. Triinanila. l'i-yii. Miiuguna. Tbyal. Halis, Ci/)n. lihUns. .ici. Atiricoma. Euplior- l>ia\ .Voma Oriun, .igr. fimbria\ lîaja, L'mbrusa, llrunneu. Ûrth. Macilcnta, Xant. Aurago, Cat. Siionsa, Fraxini. etc., etc., contre d'autres bonnes espèces d'Europe. M. H. Lavagne, avocat, rue Aiguillerie. 1. Montpellier, ofl're : Aplinus displosor, Scydm,Tn)is cornutus. Tijijlopliyes Gavuiji. Tiocliaraius ilestrei, Actinopleryi fucicola. Setan'a scricea. .Xyletinus bucephalus. Ilelups pellitcidus. ûircra auslralts, Anthicus lunyipilis, Olio. juvencus, Thylicilcs lluinardi, Longilar.^us breviusculus, etc., etc. Envoyer oblala. M. J. Buffet, à. Montrevel (Ain), offre, en nombre : Cicind. germatiica, Cyrl. urbicu- lare. Mel. Iiippucastani. Anoxia viltosa. Pihii. ruficoinis, Itynienoplia Clievrolali, Plinus Ci-punct., Cis hispidifS, Myl. variabitis. Ceut. echii, Lcpynis binulalus, Pius. pheliandrii, Tim. viaritima. Cass. nebulosa, en échange de Coléoptères ou de livres, brochures et journaux français d'entomologie. M. J.-A. 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Io.0o7 ) ►•Si Mars 1898 Iir Série, 28^ Année î î LA FEUILLE DES JECNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 F» K I XL DE IL,"AB O IV N E M E IV T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Etranger fr. 4 par an Avec cotisation supplémentaire pour jouir de la Bibliothèque et recevoir les Catalogues à paraître dans l'année (France) fr. 10 par an Le Numéro, 40 centimes. LES ABO\T^'EME\TS COMPTEXT A PAKT!R IIU {" XOVEHIBRE DE CUAQIE ANNÉE SOMMi^-IRB £tU N° 339 Plateau : Notice sur les sables infra-inférieurs, dits de Châlons-sur-Vesle, aux environs de Keims. Maurice Pic : Etude synoptique sur les Coléoptères (Longicornes) du genre Cnrtodcra Muls, Ernest André : Synopsis des Mutillides de France Qsuitr'). Emile Anfrie : Observations sur les Oiseaux communs dans le Calvados. Notes spéciales et locales : Collections de détermination. — Tératologie.— Eclosions anormales de Papilin Poialirinx. — Au sujet d'une note de M. Girard sur VHclix ratocyphia B. — La photographie sans lumière appliquée à l'histoire naturelle. Chronique : Etablissements scientifiques. — Explorations. — Divers. — Nécrologie. — Échanges. TTP. OBBBTHUB, A BENNES — MAISON A PABrS rue Salomon-de-Cans, 4 (square des Arts-et- Métiers) 189 S ^f** DESBROCHERS DES X4OGES, à Tours 3,600 Col. France, etc., àfendiej^ar ccntvries, avec un rabais moyen de 4(J à 70 %sur les prix partiels. Faculté de composer la ou les centuries en {■fioixisxant sur les quatre listes. 1/2 (ou 1/4 cent., mais pas moins') A. 9 fr.; B., 15 fr.; C, 25 fr.; D., 35 fr. H, par exemple, d'ex, de chaque, 21 fr. Envoi franco rc-comma7idé contre reçu j>réalable d'nn mandat. CUVETTES EN VERRE POUR COrXECTlOxXS Se trouvent chez M. STUER, 40, rue des Mathurins. 11, Rue Monge — PARIS Offre de déterminer Lépidoptères d'Europe aux prix suivants Macrolépidoptères, O fr. 10 la pièce ou 8 IV. la centurie. 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Les nombreux fossiles recueillis aux gisements de Châlons-sur-Vesle, de Chenay et des villages voisins ont une importance bien connue des paléon- tologistes. Les espèces (jui se trouvent dans les sables de Châlons-sur-Vesle et Chenay, comme dans les calcaires lacustres de Rilly, Bernon et Grauves méritent de fixer l'attention. J'ai pensé qu'un simple amateur, qui a beaucoup étudié Chenay, Châlons et leurs environs, pouvait donner des détails intéressants sur ces gisements rémois. « Les sables de Châlons-sur-Vesle forment une puissante assise "qui se divise en trois étages bien distincts : inférieur, moyen, supérieur (i ). )) h'élage inférieur est caractérisé par trois couches de sables marneux, grisâtres, jaunâtres ou glauconieux, alternant avec trois couches de grès formés à peu près des mêmes éléments que les sables, mais renfermant une plus grande quantité de fragments de quartz hyalin, opaque ou noirâtre. Cet étage peut atteindre 10 mètres d'épaisseur. » \u étage moyen est formé de sables silico-calcaires gris, jaunâtres, blan- châtres ou glauconieux, parfois agglutinés; cet étage offre la série complète des fossiles des sables dits de Chrilons-sur-Vesle. » Cet étage est séparé du suivant par des lits de sables ferrugineux, le plus souvent agglutinés, présentant quelques empreintes de fossiles et indi- Suant, par sa constance de niveau, la disparition des fossiles mollusques ans l'étage supérieur. L'épaisseur de ce second étage varie de 10 à 12 mètres. » Enfin, Vétai/e supérieur est formé de sables aux teintes les plus variées, généralement gris jaunâtre, blanchâtres, glauconieux, violacés ou rosés, à la partie inférieure et moyenne; ils deviennent plus blancs (2) et plus fins à la partie supérieure; mais ils peuvent passer à ces différentes nuances d'un point à un auti'e et peuvent être agglutinés en un grès plus ou moins dur; » La première zone (ou étage inférieur) est visible dans les talus de la route de la gare de Muizon à Châlons, vers la cote 92, du chemin de Macô à Merfy, vers la cote 100, à Villers-Franqueux (Petit-Chauffour) dans les talus de la route et dans une sablière exploitée pour verrerie, à la cote 120; enfin, dans les talus du chemin de Brimont à la cote 120. (1) Docteur Lemoine, Congrès de Reims, 1880. (2) Je dis plus, au lieu de « tout à fait, » employé par M. Lemoine. ZI. Zone inférieure. — ZMF. Zone moyenne fossilifère. — ZS. Zone snpérieure. C'est bien un sable marneux, gris verdâtre homogène et bien semblable dans ces quatre affleurements. Il est entremêlé de bancs de grès, souvent feuilleté, avec moules internes de Lyonsia, mais rares, et Tcredo ou Serpules en paquets quelquefois assez considérables. A Brimont, je l'ai vu couronné de sable agglutiné renfermant VOstrea eversa de grande taille et Crossatella bellovacensis ; il est difficile de les obtenir en bon état. La partie inférieure, dans le chemin môme, m'a montré la Cyprina scutellaria mentionnée par le docteur Lemoine; elle est d'une extrême fragilité. La deuxième zone ou zone fossilifère est accessible et très intéressante à Châlons, cote 110, en deux endroits, à Chenay, cote 130, dans une sablière pour verrerie; on la voit encore, mais ayant beaucoup moins d'importance pour la récolte des fossiles; à Merfy, cotes 120 et 130, à Thil, cote 115, à Villers-Franqueux, cotes 1 10 et 120, à Toussicourt, cote 1 10 et à Brimont, cote 150, sous Jonchery à la cote 78 et la première zone à la cote 74. — 75 — Gisements de Châlons. Châlons-sur-Vesle est au niveau de la partie inférieure de la deuxième zone.. 11 est dominé par un monticule à pic (|ui présente la coupe ci-dessous : ,2 •J : : : : : "7u\^a\\.\\\\\\\\.v\v Le n° 4 représente la partie superficielle : c'est un sable jaunâtre; le n° 3 est du sable gris agglutiné : l'épaisseur varie de 1"50 à 4 mètres; le n" 2 représente la partie inférieure de la troisième zone, à couches variées; le u" 1 la zone deuxième fossilifère, d'un gris presque blanc, passant au jaune à sa partie su])érieure. Au pied du monticule et au niveau du cliemiu de Châlons à Macô et Reims, se trouvent les premiers fossiles : Lyonsia plicata, Tellina Brimonti, Glycimerisou Panop.i'u remensis , Tlrracia, etc. ,esi^èces marines. Bientôt après apparaissent des espèces plus communes, assez vite mélangées de Turrilella circumdata eu quantité considérable. Peu à peu les espèces marines sont mélangées d'espèces fluviatiles : Cyrènes, Néritines, Melanopsis, etc.; enfin, apparaissent les espèces terrestres et lacustres, toujours en mélange. A 400 mètres du village, sur le même chemin de Châlons à Macô et Reims, on rencontre une sablière exploitée pour des briqueteries, depuis une dizaine d'années. Les parois en sont à plomb sur une hauteur de 1 à 10 mètres. La base, connue seulement au niveau du chemin, donne la Tellina Brimonti, commune sur une très faible épaisseur, et en mélange avec d'autres espèces marines; celles-ci sont bientôt après mélangées aux espèces littorales, fluviatiles terrestres et lacustres (1). Cette sablière de 10 mètres de haut sur 37 mètres de diamètre, donne des fossiles dans toutes ses parties. Au-dessus de cette carrière, en montant le coteau, on trouve immédia- tement la zone supérieure avec une autre sablière et des sables à peu près nus. En suivant la cote 130 jusqu'à Merfj et Saint-Thierry, on est toujours sur la limite supérieure de la troisième zone qui atteint alors 140 à Saint- Thierry. Gisement de Chenay. Le gisement de Chenay se trouve à environ 600 mètres du village, en suivant la route de Trigny, puis le chemin du petit vallon entre Chenay et Trigny; il est à la cote 125. Cette sablière est exploitée pour les verreries depuis une vingtaine d'années. Elle a fourni bon nombre d'espèces nou- velles. Les coquilles marines de la base y sont moins intéressantes qu'à Châlons, mais le banc moyen contient de bonnes grosses espèces, bien con- servées ; Cardium Edtcardsi et trifiduin, Pectunculus ou Axinea lerebratu- laris, Gari consobrina, Fustts ouSiphonalia Marias etplanicostata, Pseudoliva fissurata, etc. e (I) Une autre sablière, un peu plus loin, devait être en exploitation du temps de Deshayos. — 76 — En certains endroits de la carrière les fossiles ont complètement disparu : il ne reste que la cavité formée par la place qu'ils occupaient. Les coquilles de cette carrière, comme la plupart de celles des mômes sables, ne peuvent se recueillir avec avantage qu'autant qu'elles sont bien sèches; alors seulement elles sont transjiortables ; elles se dégagent très bien, même trop bien du sable, et doivent être encollées avec soin, à la gomme, à la gélatine ou au silicate faibles. Au-dessus de cette sablière se trouve la zone supérieure sans fossiles avec ses sables de diiîerentes couleurs et grosseurs. Dans la direction du Nord, à la cote 140, se trouve un banc de sable blanc, absolument pur, exempt de toute matière étrangère. Il a été exploité en galeries souterraines pour les cristalleries. Ce sable blanc pur se retrouve en plusieurs points du pays rémois. Sa formation ne parait pas avoir jusqu'ici reçu d'explication bien con- cluante. Il me reste à nommer, à la zone moyenne fossilifère, les sablières de Thil, Villers-Franqueux et Toussicourt. Thil a donné .de bonnes espèces terrestres; la carrière est maintenant peu accessible. Au contraire, la sablière de Villers-Franqueux est en pleine activité, mais les fossiles y sont d'une fragilité incroyable, à l'exception des Ostrea eversa et snbpunetala qui s'y trouvent très bons. Enfin, la sablière de Toussicourt est dans une propriété dont l'entrée est défendue. Cette sablière ne donne qu'une petite quantité de fossiles, mais ils sont très bien conservés. Le Pseudoiiva lissurata jeune s'y trouve en quantité considérable; à la partie supérieure se trouve un banc de Corbulomya «« : laiiliM ;"i ilossns du corps l'iili^ronuMil (l'un noir un peu ploinhi' mi nïi'tsilliiiiio, suit avcr IcV piillcs en p:\rlic chmcs (lonnc lypo). soit, on iiiiijiMirc pinli<' (il)st'mru>s (v. ;;n'xi'i/icx Pic). limliM iwt-c les (Mvlrcs plus on moins trslnc(^, soit oui i^- rcnitMil Irstact^s ^v. Ilnvinciiiiin \W\H ■- ■ oD'iiiia ^i-hiis), soit il snluiv oliscnirio (v. snlii- rifi-ro HiMll'i. 1-on^. !• Il nulliin. Friiiorata V (1). .\lli'nia};nt\ Alsaco. Ki'anct\ Suisse (coll. lii-ydcn) l.iW'cillc, Pic, Miiscnni Vicnnc- 'rnri]iiic ^coU. Kraalz). l'oiirlour lin lalii'c ot (piclqncfois labre, onlinaircnicnt obscurci on on partie rom- luiini, Protliorax nianpit* (l'nno (loprossion larj;o lri''s raroniont un pou brillauto au lonii. IslUi'i's ;^ pubosconco onliuaii'onicnt courte et ruiio eli(>/ d", plus lou;;ue elle/. Q. Très variable : tantl^t ;"i coKn'aliou elvlrale louciS' avec (|nalretacliesjaunes au\ épaules (l'orme type') lanliM à t'-Kties enlièremenl noirs, avec le prolhorax tout i\ lait robuste (^var. nilnimrrtili.^ (Vw). lanlol avec les l'iylres plus ou moins teslaeés^v. sittiiralis l'ahr. (^"J^ et variations). l,(ni!;. 8-10 miUim. Iliniirrnlis V. l'.nropi' movenne ; Allema;;ne, France; .' 'i'nripiie, ('.in'assie (I'a. lleilter in Wicu, 18SS, p.""JSOK 7 Pubesi-cncc protlioraciipu' ordinaire ipu>iqiie variable et j^enéraleuuMit peu ilense sur le disque, non disposée on nne crête iiilense nette de oliai]uo coté de la lij^no médiane, rarenK'ul condensé(> on nne sorte de lijj:ne l'aile d'une pubeseonoe irré- fiulièromonl tlisposéo. Premier artielo des antennes ;"» pubeseonoe variable, claire ou l'oncéo, ordinairemeul bien rodrosséo. Klytros clie/ les exemplaires clairs ordinairement (excepté parfois clie/ itiiihripnDiix cl var.) non maniués d'une' lior- duro étroite, réj;ulicre externe cl d'une lif^iie snturale réj^ulièro, noires 8 Pubi'scence prollioraciqne pailiculiére, par suite do la disposition des poils i|ui. de chaque coté do la \\ç^w médiane, sont inclinés en arrière ci divori;onts de laeon ;■» dessiner en se rejoignant nne sorte de li^no (lilense ei\ l'orme de crélo, celte lii;ne pileuse souvent raccourcie et mar(]uéo soulemenl eu ai'rière. Premier article (les ai\leunes il pubescence claire couclu'e ou peu redressée. Klvires à l'orme rela- livenienl courte cl pinson moins atténués ;t l'exlrémiti', bordés d'une bordiu'c externe étroite foncée et d'une lij^ne snturale ctroiie réi;ulière, éi-alemcnl l'oncé'o. elle/ les individus à nuance élytrale claire, l'rolliorax muni d'un sillon médian net et plus ou moins lari;e, .\ntennes plus ou moins lostacéos à la base. .Mnlomon foncé ou pins on moins tostacé ù l'extrémité, 'l'antol élytres plus ou moins tostacé jann;\tro, ordinairement avec la suture et le bord oxtèino noirs, soit avec les pattes (t-anlérienres ordinairement pinson moins noires (_fornio type), soit avec les pattes on majeure |>arlie claires (v. liiiihalii Oglh.); lantol i\ élytres fonces, soit avec les pattes on majeure partie mores (V. I.\ soit lostacéos avec les antennes de même coloration {V. rH/iiii'N Kr.K Long. 8-10. o mill. Knrono orientale, 'l'uripiie d'.\sio Flariindiin Wall (oi. Forme type: llonj:;i'ie. 'l'uniuie, Asie mineure, Amasie, Sniyrno, .\ngora, Tokat ; coll. jianiel de Heyden, kraat/, llauser, KseluM'ieh, Musée de Vienne, Pic, etc. Var. ni[ip<:t Kr.. Smyrne (type coll. Kraat;'); .Vngora il)'' Kscliericli iii coll. llauser et Musée de Vienui'i; Turipiie ot .\masie (coll. de Heyden. V'w). Var. limhatd (îjilb.. Turquie u'oll- de lleydent, Smyrne, Angora (ooll. Kscliorioli, Hausor, Pic et .M\:séo do VienneV Var. t>rticliialis Gglb.. Turquie : Abrosch (coll. de lleyilen). P>eli;rade. Tokat (coll. Pic), Angora, 1)' Kschcricli (iu coll. Daniel, Ksclioricli ot Mn.séo de Vienne^ Digoin. ' Maurice Pir. {_.{ mirri}. (_n Los v«riètt^ iiomnuVi! jisi- Rcitter>/rti'//ir(t»(f.« et .««f«r(/«*»yi. In première avoc letst'lytros entiè- itMiicMt toslaiM5s. tii di'uxii'uie nviv les o(\-ti-cs i\ suture ol^souix'ie et taolioe do iioir sur les oôt(M sont |\iirfois tR\< iliUioilos A sopjuvr résonteiit iino stniotiire piothoniciquo très voisiuo do i-ollo de I.Hiiiiralis. . . o'ost IV uno question i\ uvtudier et à tranelier avec de nouveaux matériaux. Hi^linaircment les «T ont une |iubeseonee plus loniruo que les o". L.'» var, h)iHi>iimli.i Vie se distinirue {\c/tnii;>Us : l'une, rapportée !\ v. ^NlMrnlh ayant les pattes pins ou moins foneées: l'nutiv, à pattes plus on ntoins elan-es. que l'on pourndt rcoonnnitiv sous le nom de v. .■.7>i«i«k/ 11 est prolviblo que le Hi'./ri'H (^Oalil.) lleyd. se rapjKirte !\ cotte espèce (Voir plus loin note sur cet insecte"). — 81 — SYNOPSIS DES MUTILLIDES DE FRAN'CE (Hyménoptères) {Suite) fi Epistome ordinaireraenl plus ou moins avancé en lame triangulaire el relevé en pointe au îomnjct; premier segment de l'abdomen muni, de chèque coté de sa base, d'un appendice aplati, assez large, souvent un peu recourbé en arrière; second segment ventral muni d'une carène longitudinale se terminant en arrière en un tubercule dentiforme plus ou moins accentué; hypopygium avec un petit tubercule médian. Télé noire en avant, plus ou moins rouge sur le front el le vertex, thorax rouge. Long. .5-9 raillim Calva Vill. Var. distinctu Lep. Télé entièrement noire. Epistome non saillant; premier segment de l'abdomen sans appendices latéraux, mais seulement avec un petit denlicule de chaque côté de son articulation au thorax ; second segment ventral sans carène ni dent; hypopygium simple. Tête rouge, plus ou moins largement noire en avant; thorax varié de rouge el de noir. Long. 9-liJ mill Erythrocephala ùtlr. (= cornuta 01.). Le mâle de la M. quinquefasciata 01. ne m'est pas connu. Deuxième sot;s-GE>RE Mutilla L. isetisu stricto). Femelles i Second segment de l'abdomen sans tache isolée de pubesceuce claire 2 Second segment de l'abdomen avec une ou. plusieurs taches isolées de pubescence claire 5 2 Dessus du thorax luisant, avec des points peu serrés et non réticulés; pas d'aire pygidiale distincte 3 Dessus du thorax mat, densément ponctué-réliculé ou ridé-réiicnlé. rouge; tête noire, densément ridée-réticulée; abdomen noir, orné, au bord apical de ses cinq premiers segments, d'une bande de pubescence pâle dont la première est inter- rompue au milieu et la seconde souvent un peu dilatée en avant; dernier segment avec une aire pygidiale assez plane, mate, finement, densément et irrégulièrement ridée. Long. 8-13 millim. Littoralis Petgn. France centrale et méridionale, se trouve en Bretagne, mais je ne la connais pas des environs de Paris. 3 Thorax étroit, allongé, sensiblement plus long que large, plus étroit que la tête, couvert, ainsi que tout le corps, de longs poils bruns, abondants et laineux. Tête et abdomen noirs, thorax rouge ; le.< deux premiers segments abdominaux pourvus, à leur bord postérieur, de larges bandes de poils jaunâtres; troisième segment entièrement revêtu de poils semblables formant une bande qui est inter- rompue au milieu ainsi que celle du second segment. Pattes densément velues de , longs poils jatines. Premier segment de l'abdomen relativement étroit, sensible- ment moins large que le second qui est notablement rétréci en avant. Long. 12- 14 millim. Marginata Baer (= trifasciata Rad.). Je n'ai pas vu d'exemplaire français de cette rare espèce, mais elle est indiquée de Suisse par Sichel et Radoszkowsky et il est probable qu'elle se rencontrera sur notre territoire. Thorax court, à peine plus long que large, pas plus étroit que la tête, presque glabre; corps non couvert de longs poils laineux, villosité des pattes moins abondante. Premier segment de l'abdomen court, large, aussi large que le second qui est à peine plus étroit en avant qu'en arrière. Tète el abdomen noirs, thorax rouge 4 4 Bord postérieur des deux premiers segments de l'abdomen et la totalité du troisième — 82 — recouverts de pubesceiice pâle, ce qui forme Irois bandes dont la première est triangulairemonl écliancréo eu avant et les deux autres plus ou moins interrompues en leur milieu. Long. 10-16 millim. Europœa L. Toute la France, mais plus commune dans le midi. Tout le corps à peu près glabre, luisant, les tiois premiers segments de l'abdomen très éparscment ciliés de poils jaunâtres sur les côtés de leur bord postérieur. D'ailleurs très semblable à l'espèce précédente. Long. 11-12 millim. Lœvigata Sich. Rad. Isère, Pyrénées-Orientales. Je ne suis pas certain que cette Mutille, dont je n'ai vu que deux individus et dont le mâle esf inconnu, ne soit pas une simple variété de la précédente. 5 Toutes les taches du second segment situées à son bord ou près de son bord posté- rieur 6 Au moins l'une des lâches du second segment située près de son bord antérieur. 8 6 Premier segment abdominal orné, au milieu de son bord postérieur, d'une seule tache pâle, un peu prolongée en forme de pinceau sur le segment suivant et par- fois légèrement échancrée en avant; second segment portant à son bord apical deux taches de même pubescence; troisième segment également avec deux taches ayant parfois l'apparence d'une bande largement interrompue au milieu et rac- courcie sur les côtés. Tête grande, convexe, rétrécie en avant, rouge ainsi que le thorax; abdomen noir. Long. 10-16 millim. Quinqueinaculala Cyrillo. France méridionale, région méditerranéenne. • Premier segment abdominal avec deux ou trois taches nettement séparées 7 7 Premier segment abdominal orné de trois taches pâles, dont une médiane et deux latérales. Quand ))arfois la tache médiane est plus ou moins effacée par usure, l'espèce se distingue toujours de la suivante parce que l'intervalle qui sépare alors les deux taches externes est constamment plus gi'and que la largeur de l'une d'elles. Pygidium revêtu de poils noirs. lînrd postérieur du secouil segment et troisième segment ornés chacun de trois taches disposées comme celles du pre- mier segment; souvent 1rs taches du troisième segment sont continentes et forment une bande entière ou plus ou moins bicchancrée antérieurement. Le type de l'espèce, exclusivement propre aux parties les plus chaudes de la région paiéarc- lique, est entièrement noir avec le dessus de la Icte et du thorax densémenl couvert de pubescence soyeuse d'un blanc argenté ou d'un jaune doré, dont la teinte concorde avec celles des ornements de l'abdomen. Long. 8-18 millim. Barbara L. Ce type est remplacé en France par les variétés suivantes : Var. brutia Peign. Thorax rouge, tète noire avec une grande tache rouge sur le front et le vertex. France méridionale. Var. decoratifrons Costa. Thorax rouge, tête noire, parfois un |)eu rouge sur son disque, ornée, sur le front et le verlex, d'une tache plus ou moins triangulaire, de grandeur variable, formée de pubescence soyeuse blanche ou jaune, France méridionale. Premier segment abdominal orné de deux taches latérales dont l'intervalle qui les sépare est toujours plus petit que la largeur de l'une d'elles. Pygidium revêtu de poils jaunes. Tout le reste comme le type de l'espèce précédente. Long. 7- 12 millim. Marocana 01. Cette espèce est rare en France et ne se rencontre que dans nos provinces les plus méridionales. Les exemplaires français que j'ai pu voir ont le thorax d'un rouge sombre et plus ou moins dépourvu, ainsi que la tète, du revêtement de pubescence soyeuse qui se remarque chez les individus africains. 8 Second segment de l'abdomen sans bande ni bordure de pubescence pâle à son bord postérieur, mais orné en avant de trois taches pâles, l'une médiane, arrondie, tout — 83 — près du bord antérieur, et les deux autres plus grandes et plus irrégulières de chaque côté et faiblement en arrière de la précédente; une quatrième tache, ordi- nairement plus petite, se voit au milieu du bord postérieur du mên]e segment. Troisième segment entièrement revêtu d'une large bande de semblable pubescence. Tout le corps abondamment hérissé de soies noires. Tête, abdomen et devant du pronolum noirs, le reste du thorax d'un rouge sombre. Antennes et pattes d'un noir brun. Long. 8-10 millim. Punctata Lalr. (= quairimaculata Lucas). France méridionale : Marseille, l'yrénées-Orientales, Corse. Plus commune dans le nord de l'Afrique. Second segment de l'abdomen paré, à son bord- postérieur, d'une bande de pubes- cence claire, ou au moins étroitement cilié de semblable pubescence (Chez ?no?2fa?M celte bordure manque quelquefois, mais le nombre et la disposition des taches ne permet pas de la confondre a\ci- piinctata). Pilosité beaucoup moins abondante. 9 9 Second segment abdominal orné, à sa partie antérieure, de trois taches pâles, une médiane ronde et deux latérales plus irrégulières, toutes placées sur une même ligne transversale. Tète et al)domen noirs, Ihorax rouge, avec le pronotum cons- tamment noir antérieurement 10 Second segment abdominal orné, à sa partie antérieure d'une seule tache médiane de pubescence pflle. Tète et abdomen noirs, thorax rouge, au moins en majeure partie ' M 10 Bord postérieur du second segment abdominal orné d'une bande continue et anguleusement dilatée en son milieu; troisième segment garni également d'une bande qui en recouvre toute la surface, vertex presque toujours plus ou moins revêtu de pubescence pâle. Onglet scutellaire indistinct ou nul. Antennes et pattes le plus souvent rouges, parfois cependant plus ou moins brunâtres ou noirâtres. Dernier segment dorsal de l'abdomen plus ou moins convexe et luisant, portant à peine quelques vesliges de stries à la base, sans aire pygidiale nettement limitée. Long. 5-9 millim. Pusilla Klug (= qiiadripunctata Lep.). Bord postérieur du second segment abdominal orné, ainsi que le troisième segment, d'une bande de pubescence claire qui toutes deux sont plus ou moins interrompues en leur milieu; vertex presque toujours plus ou moins revêtu de pubescence pâle. Onglet scutellaire indistinct. Antennes et pattes ordinairement eu partie brunes, rarement entièrement rouges. Dernier segment abdominal pourvu d'une aire pygi- diale nettement circonscrite, plane, finement et longitudinalement striée. Long. 5-9 millim. Partita Klug. France méridionale. 11 Dernier segment dorsal de l'abdomen plus ou moins convexe, luisant, sans aire pygidiale nellement circonscrite, non strié ou seulement avec (luelques vestiges de siries à la i)ase. Second segment abdominal orné, au milieu de son bord postérieur, d'une tache plus ou moins semi-circulaire ou triangulaire, et reliée à une mince bordui'e apicale qui peut parfois faire défaut. Troisième segment entièrement couvert d'une large bande. Ces taches et bandes sont formées de pubescence soyei'.sc, tantôt argentée, tantôt ])lus ou moins jaunâtre. Souvent le bord postérieur du second segment porte une bordure plus large, Iriangulaire- ment dilatée au milieu, comme chez les espèces suivantes. Antennes et pattes ordinairement d'un brun noir devenant parfois rougeàtre, ou variées de rougeâtre et de brun. Onglet scutellaire toujours bien accenlué, avec le sommet ordinai- rement noirâtre. Corps court, trapu, moins allongé que chez les espèces suivantes. Long. 3-8 millim. Montana Panz. Presque toute la France, sauf l'extrême nord. Je ne puis considérer que comme variété de la précédente la M. subcomata Wesm., dont j'ai vu le type dans la colleclion du Musée de Bruxelles, et qui ne se distingue de montana que par sa forme plus allongée, sa taille généralement moindre, ses antennes et ses pattes plus fréquemment rouges, l'onglet scutellaire entièrement rouge cl l'absence de tache pâle (par suite d'usure?) ou de dilatation anguleuse au bord posté- rieur du second segment. Cette variété mal définie est aussi répandue que le type. Dernier segment dorsal de l'abdomen pourvu d'une aire pygidiale nettement circons- crite, plane, finement et longiludinalement striée. Second segment abdominal portant à son bord postérieur une bande de pubescence pâle triangulairement dilatée en son' milieu -ISJ 12 Pas débande occupant la totalité du troisième segment abdominal, mais seulement une tache médiane, quadrangulaire, qui se continue par une tache semblable sur le qualriènie segment; bordure postérieure du second segment 1res large et angu- leusement dilatée au milieu; premier segment cilié de pubescence "jiâle à son bord apical, et cinquième segment paré d'une bande continue de semblable pubescence. Tcte noire, souvent rougeàtre sur le verlex oh elle est revêtue de pubescence pâle; thorax étroitement noir en avant, rouge sur le reste de sa surface, ainsi que les antennes et les pattes. Long. 6-7 millim. Perrisi Sich. Rad. Cette espèce, qui se trouve en Corse, n'a pas encore été rencontrée dans la France continentale. Une bande occupant la totalité du troisième segment abdominal; pas de tache-sur le quatrième segment ni de bande sur le cinquième 13 1M Taille variable, le plus souvent grande. Front marqué en son milieu d'une grande tache de pubescence pâle. Pronotum noir dans le voisinage de son articulation avec la tète et garni, à son bord antérieur, de longues soies noires, hérissées et assez abondantes. Piemicr segment de l'abdomen entièrement noir et paré, à son bord postérieur, d'une frange étroite mais bien dessinée de pubescence pâle. Pattes généralement noires avec les tarses plus ou moins rougeàtres. Long. 8- 15 mill. Viduata Pallas (= stndula Rossi). France méridionale; ne parait pas remonter au-dessus de la région lyonnaise. Taille petite. Front sans tache ou vaguement et éparsement revêtu de pubescence pâle. Thorax entièrement rouge, non cilié de noir antérieurement ou portant seulement quelques soies noires isolées. Premier segment de l'abdomen souvent rouge en avant et parfois même en entier, ordinairement sans frange pâle ou n'en présentant que des traces. Pattes le plus souvent entièrement rouges. Long. 3-7 millim. Ruftpes Fab. Toute la France; c'est l'espèce la plus commune. La femelle de M. grisescens Lep. est encore inconnue. Mâles \ Second segment de l'abdomen en majeure partie rouge 2 Abdomen sans partie rouge 3 2 Mandibules armées d'une forte dent à leur bord externe. Second article du funicule seulement un peu plus long que le premier et beaucoup plus court que le troisième. Bord postérieur du pronotum régulièrement arqué cl à peine anguleux en son milieu. Premier segment abdominal assez allongé, à peu près aussi long sur sa ligne médiane que large à son bord postérieur, très iaiblemenl contracté à son articulation avec le second segment. Tète et thorax noirs, pronotum et scutellum plus ou moins densémenl revêtus de pubescence jaunâtre. Abdomen noir, avec la majeure partie du second segment et souvent rextrémilé du premier d'un rouge ferrugineux luisant; troisième et quatrième segments densémenl revêtus de pubes- cence d'un doré pâle, formant deux bandes entières ou parfois très élroilement interrompues en leur milieu. Long. 9-18 millim. Viduata l'allas. Mandibules inermes en dehors. Second article du funicule aussi long ou à peine plus court i[ue le troisième. Bord postérieur du pronotum échancré en angle très accentué. Premier segment abdominal court, plus large en arrière que long sur sa ligne médiane, non contracté à son articulation postérieure. Tête et tlioiax noirs; pronolum et scutellum non revêtus de pubescence pâle, mais hérissés, conmie tout le corps, d'une pilosité grisâtre, assez serrée. Abdomen coloré comme chez l'espèce précédente, mais sans bandes claires sur les troisième et quatrième segments qui !5o sont simplement et éparsement ciliés de poils pâles à leur bord poslcrieur. Long. 12-17 miilim. Grisescens Lep. (= salentina Costa). Celle espèce, dont la femelle est encore ignorée, habite la France méridionale : Marseille, Monlpellier, Cette, elc. 3 Mandibules munies d'une forle dent à leur bord externe 4 Mandibules non dentées à leur bord externe 8 4 Troisième et quatrième segments de l'abdomen entièrement revêtus de pubescence blanche qui forme de larges bandes; sommet des premier et second segments orné de bandes semblables, mais plus étroites . o Troisième et quatrième segments de l'abdomen sans larges bandes claires, tout au plus étroitement ciliés à leur bord postérieur 6 Gray. Ernest Anduk. (-1 suivre.') OBSERVATIONS SUR LES OISEAUX COMMUNS DANS LE CALVADOS Je viens ajouter mes observations personnelles à celles si excellentes de MM. Xavier Rasiiail (Oise\ Ch. van Kempeu (Pas-de-Calais), Lomont (Meurthe-et-Moselle), sur les Oiseaux les plus communs habitant notre région, et dont la décroissance, chez certaines espèces très intéressances, s'accentue d'une manière générale en P'rance. L'ensemble en est peut-être un peu moins sombre et moins désespérant qu'ailleurs pour quelques genres d'Insectivores; cela est dû, sans doute, pour une bonne part, à leur nature proliti(iue, mais aussi et surtout à l'ab- sence presque complète de tendeurs de filets dans la contrée. Les bracon- niers aédaignent ces petites bestioles dont ici ils ne pourraient tirer aucun jtrofit. Je dois dire, tout d'abord, que mes remarques, comprenant plusieurs années, ne s'étendent le plus souvent que dans nos environs, principalement dans la vallée de la Toucques, c'est-à-dire dans un ravon limité, mais que l'on peut, cependant, considérer comme une moyenne. La Buse vulgaire, plus utile que nuisible, dont je constatais, autrefois, quatre cantonnements sur une étendue de huit kilomètres environ, a tota- lement disparu depuis quelques années; on l'aperçoit cependant encore dans nos bois, quoique moins fré(|uemment. De même, l'élégante Cresserelle a complètement abandonné nos prairies, aussi les mulots y pullulent à foison. Cet oiseau, de première utilité, se nourrit exclusivement, comme l'Eâraie, de campagnols ou autres petits rongeurs, assez abondants chez nous pour n'avoir jamais (dans plus de cent autopsies, faites avec soin et à toute époque) trouvé autre chose, sans débris d'insectes ou de lézards. Le fait cité par Xavier Raspail doit être purement individuel et tout d'exception. Je remarquais chaque année, dans la vallée, aux premières gelées. (|nel([ues Faucons pèlerins, maintenant introuvables On en peut dire autant de l'Emérillon, devenu rare, même les jeunes. Mais l'Epervier se maintient en nombre; l'audace des mâles est telle — 86 — que, souvent en ville, ils s'attaquent aux serins dans leurs cages et s'em- parent des moineaux jusque sous vos yeux. Si on ne les aper(;oit pas toujours, les dépouilles de leurs victimes sont des témoins d'un passage trop fréquent. Les Busards, autrefois visibles, chciciue jour, dans nos campagnes, ne se rencontrent plus que rarement; cependant, le Montagu est encore commun dans les grandes plaines avoisinant Caen. Nos Rapaces nocturnes, ces précieux auxiliaires, les Chevêches, les Hulottes et les Effraies, sont aussi en diminution : leurs cris, si retentissants dans les belles nuits, se font moins entendre et indiquent clairement leur ])lus grande dissémination. Du reste, il est triste à clire que cette pauvre race, ne rendant que des services, est toujours persécutée, hélas! comme tant d'autres et sans plus de raison, et malgré toutes les observations en sa faveur; tout hibou aperçu est détruit sans pitié. Parmi les Pics, le seul répandu est le Pic- Vert, encore un méconnu dont la tâche ingrate est bien mal récompensée; sa prudence naturelle seule le protège; car il est encore classé comme malfaisant! Le nombre des Coucous s'éclaircit sensiblement, si l'on en juge par une plus grande rareté dans l'appel des mâles. Le Martin-Pêcheur, jadis embellissait nos rives; maintenant, depuis plusieurs années, je ne vois plus que quelques individus isolés; le beau plumage de cet oiseau lui portant malheur. La bitelle et le Griuijiereau sont toujours aussi nombreux, surtout ce dernier, très confiant et pas rare en ville. La famille des Corvidés est toujours compacte, sans pertes sensibles: on voit, comme à l'habitude, des vols considérables de Freux et de Corneilles noires. Les Choucas, dont deux colonies sont établies dans les tours de notre ville, 2.5 couples environ jiour chaque, ne varient guère comme quantité, malgré la réussite certaine de leurs couvées. La Corneille mantelée, conserve sans changement sa petite colonie — une vingtaine d'individus — aux portes de la ville; cependant, au départ. il y a bien des maiu|uants. La Pie est toujours bien représentée, tandis que le Geai semble s'aflaiblir de plus en plus. Les Etourneaux s'observent en moins grandes masses que je ne les ai vus, mais encore abondants. Mais la Pie-Grièche grise, dont plusieurs couples habitaient notre vallée, a complètement disparu ; de même l'Ecorcheur que je n'ai pas remarqué de])uis deux ou trois ans. De même, je ne vois plus le Moineau Friquet, si commun autrefois dans nos haies, quand son cousin, domestique, il est vrai, est en ville en grande prospérité. A quelle cause attribuer cette presque disparition, momentanée peut-être, d'une espèce sédentaire et si vivace dont personne ne s'occupe? Le Bouvreuil, le Gros-Bec vulgaire, le Tarin, le \'erdier. le Char- donneret et la Linotte se rencontrent encore en petites compagnies, mais seulement dans certains endroits préférés. Leur nombre, loin d'augmenter est visiblement en diminution. Du reste, c'est sur les seuls Bouvreuils, Tarins et Chardonnerets que s'exerce l'industrie de un ou deux pauvres diables de tendeurs, en les apportant vivants sur notre marché et encore en petite quantité. Bien des fois on a saisi leur marchandise en les con- damnant à l'amende et même à la prison dont ils se moquaient, on a fini par fermer les yeux, malgré l'ai'rêté du Préfet du Calvados, interdisant la destruction ou la capture des petits oiseaux et de leurs nids. Les Pinsons ordinaires sont très répandus partout, même en ville, où — 87 — ils nichent dans les jardins et sur les arbres de nos boulevards qu'ils animent joyeusement l'été. On rencontre encore assez communément le Bruant jaune. Le Zizi est beaucoup plus rave, mais le Bruant de roseaux, jadis fort commun dans notre vallée, est maintenant très clairsemé, à peine quelques couples de loin en loin. Encore une désertion qui ne se comprend pas; ces oiseaux nont jamais été inquiétés ici, du moins par l'homme; on a bien drainé quelques parties marécageuses, mais il y a toujours des roseaux, des haies et des hautes herbes. LAlouette me pai-ait stationnaire, ainsi que le Pipi des préS; toujours très nombreux en individus ; tant qu'au Pipi aes arbres, il est comme partout, je pense, beaucoup moins répandu. Le Pipi Spioncelle, fréquentant en hiver le bord des eaux, est sans changement. J'ai remarqué que notre jolie Bergeronnette de Ray qui arrive en avril, a été plus abondante en 1897 que dans les années précédentes. Elle rem- place ici la B. printanière, peu commune. Pas de changement pour les Hoche-Queue grise et Yarell; la première abonde, tandis que la "^ arell se montre irrégulièrement. On ne peut dire que la Boarule soit fréquente, c'est l'ordinaire. Tous les Merles sont en décadence sensible, surtout la Grive, la Litorne, aussi le Mauvis; mais comme ces oiseaux sont décimés principalement dans les hivers rigoureux, il n'est pas impossible qu'après celui-ci, pour ainsi dire nuL ils ne réapparaissent multipliés en 1898, car. indépendamment des autres causes qui amoindrissent la population des oiseaux, il y a l'abais- sement prolongé de la température; par contre et quelquefois à la suite, il vient une année plus favorable et comme réparatrice pour certaines espèces, chacun peut le remarquer. Le naïf Rouge-Gorge ne diminue pas; il me semble, au contraire, se pro- pager sans bruit ni réclame d'aucune sorte. Le Rouge-Queue de muraille vit toujours en confiance ici, même en ville où il niche en toute sûreté. Nos prairies sont envahies, chaque année au printemps, par les Traquets tariers, il y en a partout, d'avril à septembre, époque où les oiseaux nous quittent clandestinement pour hiverner on ne sait où, les auteurs ayant tou- jours négligé de nous l'apprendre, et cependant combien intéressant serait de connaître les contrées précises d'où nous viennent et où retournent nos espèces estivales, mais peut-être ne le sait-on pas et alors. . . Le Traquet motteux est de beaucoup moins fourni, de même que le Rubicole : ce dernier nous reste parfois tout l'hiver. L'Accenteur mouchet ou Fauvette d'hiver, si modeste dans ses allures, l'est aussi dans sa reproduction, car il ne paraît pas augmenter. Toujours beaucoup de Fauvettes grisettes, c'est la vie dans les bosquets où elles se dérobent aux yeux le plus possible, mais on les entend. La Fauvette à tête noire est bien moins répandue et se tient d'ordinaire plus loin des habitations. Cependant, toute une famille de ces admirables et friands chanteurs ont croqué, plusieurs années de suite, presque tous les fruits d'un cerisier de mon jardin et quoique je me sois bien gardé de les déranger, ils n'ont plus reparu. Le Phragmite des joncs ne périclite pas partout où il y a des roseaux. M. Ch. Van Kempen cite le p'tulant Troglodyte comme moins fréquent chez lui; ici, c'est le contraire; ce rairmidon qui proteste hautement quand on le dérange, est tout à fait abondant, surtout l'hiver le long de nos rives et fort loin des parties boisées ; pas un buisson qui ne recèle un ou deux de ces charmants oiseaux. Les Pouillots P'itis et Véloce se montrent tonjours abondants, surtout les pi-emiers; j'ai vu plusieurs fois, en plein hiver, le Véloce chercher sa nour- riture sur les bords gelés de notre rivière. Il en est de même pour les Mésanges charbonnières, bleues et longicaudes qui sont visiblement nombreuses, mais la bleue domine; la Nonnette et la Huppée sont toujours en minorité, ainsi que le lloitelet, suivant les loca- lités préférées. Le Gobe-Mouches gris est certainement en diminution dans notre région. Nous arrivons à nos Hirondelles, comme partout, hélas! elles baissent en nombre d'une manière sensible. J'ai vu, autrefois, à leur arrivée, la rivière littéralement couverte par ces utiles et jolis oiseaux; aujourd'hui, c'est à peine si quelques couples la sillonnent à cette même époque. L'Hirondelle de rivage [H. riparia) dont la colonie locale se composait environ d'une centaine de nids, creusés dans les berges de la Touctiues, était réduite l'an dernier, à une douzaine tout au plus. Par contre, les ÎMartinets noirs augmentent en quantité; à certaines heures du jour, on les voit rassemblés par légions au-dessus des herbages (ju'ils explorent, pour ainsi dire, d'une façon méthodique; le soir, autour de leurs demeures, c'est un concert assourdissant. Cet accroissement des Martinets aurait-il pour conséquence la rareté des Hirondelles dont le genre de vie est à ])eu près similaire, quand ces deux espèces se trouvent en présence. J'ai peine à le croire; cependant, on peut remarquer que les premiers, plus forts et mieux organisés pour le vol, s'emparent en maîtres de tout l'espace environnant, tandis que les der- nières, plus timides, évitant avec soin toute rencontre, semblent leur céder la place et se contenter des parties basses. Après le départ des Martinets, il est certain que les Hirondelles se montrent davantage dans le grand air devenu libre, et en plus grand nombre grâce à l'appoint des jeunes. Le Pigeon ramier, aussi en décadence, n'a plus ses grands vols d'autre- fois; la Tourterelle, moins fréquente, paraît sans changement dans nos bois. Notre contrée n'a jamais été privilégiée ponr la Caille, laquelle pourtant est souvent abondante dans les plaines voisines de l'Eure. La Perdrix grise se maintient assez bien, surtout par son instinct de plus en plus sauvage et malgré la poursuite des chasseurs (dont, mais modes- tement, j'avoue faire partie); du reste, le gibier varie de quantité chaque année, comme partout, suivant la réussite des couvées et selon les localités, les braconniers s'occupant davantage des Lièvres et, des Lapins. La Poule d'eau et les Râles sont devenus progressivement des Oiseaux rares dans notre vallée, quelques Râles de genêt nous visitent eucoi-e, mais la Marouette ne se rencontre jilus depuis des années. Maintenant, au sujet des Echassiers et Palmipèdes de passage, c'est un caillou noir à placer en regard de l'année 1897; depuis longtemps déjà, leur présence allait en s'amoindrissant chaque année, à notre grand désespoir. Partout ce sont les mêmes plaintes, comme le signale aussi M. \'an Kempen; mais 1897 a marqué un désastre à peu près complet dans toutes ces espèces. Cette pénurie générale de la sauvagine, du moins chez nous, est-elle suscep- tible d'amélioration, espérons-le. Il résulte de ce qui précède que, malgré, comme je l'ai dit plus haut, quelques heureuses exceptions dues à des circonstances locales, la situation de la plupart des espèces — et des meilleures — est vraiment inquiétante pour l'avenir : les Oiseaux s'en vont ! Je joins donc ma faible voix à celles de mes honorables collègues en Orni- thologie, eu faveur d'une protection sérieuse des Oiseaux. Lisieux (Calvados). Emile Anfrie. — 89 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Collections de détermination. — Aux collections mentionnées au numéro dernier, nous ajoutons les suivantes : Foraiirinilèrcs : principaux tyi)es vivants de la faune française, appartenant aux genres Roliilina, Pul.vinulina, Truncatutiiia (15 espèces). Cette collection a été formée par M. Schlumberger. Nous nous occupons de la formation de la série des Pleurotomes (Mollusques) des mers d'Europe, et fossiles du bassin de Paris. — Le nombre des espèces que nous possédons est d'environ ICU. Tératologie. — Dans le n" 323 du mois de septembre dernier, la Feuille a donné un article du docteur Supino de Padoue, concernant deux œufs de poule anormaux. Tout récemment, dans le cours d'une conversation avec M. L. Cavens, professeur d'histoire et de géographie au Collège conmiunal de Tirlemont, ce dernier attirait mon attention sur une observation du même genre qu'il a eu l'occasion de faire celte année. Je l'ai prié de bien vouloir me rédiger l'historique et les détails de ce cas, et il m'a fait parvenir les lignes suivantes : « Au mois de juin de cette année, je trouvai dans le poulailler un œuf de grandeur tout à fait anormale. 11 était plus gr(js qu'un œuf de canard et sa surface, couverte de sang, présentait une forme réguliéi-e. a Ayant pratiqué une ouverture aux deux extrémités, je trouvai un albumen et un vitellus jaune : le premier, beaucoup |)lus considérable qu'à l'ordinaire; le second ne présentait rien de particulier. De plus, cet œuf en contenait un autre, de dimensions ordi- naires et parfaitement régulier renfermant à son tour un albumen et un vitellus de con- ditions tout à fait normales. Le cas me parut tellement intéressant que j'offris l'objet à M. fiilson, professeur d'anatonue comparée à l'Université de Louvain, dont il est allé enrichir la collection. » On dit généralement qu'une poulj qui a fait une pareille ponte, ne pond plus. Or, un mois après, la même poide pondit un deuxième œuf semblable au premier quant aux dimensions, mais dill'érant en ce que l'a'uf intérieur seul renfermait un vitellus jaune, l'autre ne contenait que de l'albumen en quantité considérable. Enfin, huit jours après, je trouvai un troisième œuf tout à fait semblable au premier pour la forme, les dimensions et le contenu. La poule mourut quelques heures après la ponte de ce dernier œuf. C'était une poule de taille moyenne, de la race des italiennes. » Tirlemont (Belgique). D-' R.eym.ekebs. Eclosions anormales de Papilio Podalirins. — L'année dernière, au mois de sep- tembre, j'avais récolté siu' l'amandier une dizaine de chenilles de fodalirius dont le papillon est excessivement répandu dans tout le département oii il est particulièrement abondant dans les localités, du reste, nombreuses et souvent étendues, complantées en amandiers. A partir du 15 décembre, j'ai tenu les chrysalides obtenues dans un appartement régu- lièrement chaulfé à une température moyenne de 15° environ. Dans les premiers jours de janvier quelques eclosions se sont produites et se sont succédé jusqu'au 15 du même mois, date de la dernière transformation. C'est donc avec une avance de près de trois mois sur la génération printanière, se manifestant ici en avril-mai que ces eclosions ont eu lieu. Les exemplaires éclos sont tous de petite dimension. La couleur du fond des ailes est d'une teinte jaune Irh pdlc pirsquc blanchâtre, c'est-à-dire d'une coloration plus blanchâtre encore que celle des sujets fournis par la génération estivale de juillet provenant de chrysalides à courte |>ériode. Les bandes sont plus noires, la base des ailes, en dessus, ainsi que le dessus de l'abdomen sont fortement chargés de noir. Marseille. Gédéon Foulquier. a Au sujet d une note de M. Girard sur l'Hélix catocyphia D. — Dans le numéro de janvier, 327, de la Feuille, j'ai publié une très courte note au sujet de l'H. catocyphia. que, d'accord avec M. Coutagne, je considère comme un //. pimna non adulte, à dévelop- pement prématuré. J'ajoutai que la présence de la dent columellaire me paraissait due à des circonstances toutes locales, telles que l'habitat littoral, dans des endroits surchauffés et particulièrement sablonneux (1). (1) M. Girard dit qu'il a observé qiie V B. caturypTiia se forme indifEéremment dans les sables, le calcaire et le basalte (p. 164). — 90 — Au moment de la publicalion de cette note j'ignorais l'existence d'un autre mémoire postérieur à celui de M. Coutagne, sur le même sujet. J'en ai trouvé l'indication dans le Catalogue de la Bibliothèque que M. Dollfus met à la disposition des abonnés de la Feuille. J'ai demandé à M. Dolllus, et obtenu immédiatement communication du Journal de Se. math. phys. et natiir. de V.icail. rcal das Sci. ilc Lisbua de janvier 1888, dans lequel a paru une très intéressante note de M. Albert Girard, attaché au Musée de Lisbonne, sur les IlelLc catocyphia, hyperplalea et pisana du Portugal. Comme VH. catocyphia a été méconnu par presque tous les naturalistes 1 1), que c'est une coquille rare dans les collections et qu'elle fait partie, en somme, do la faune fran- çaise, je crois utile de résumer ce travail. Après avoir constaté que, dans les exemplaires jeunes de //. pisana, la mâchoire est Vjicostulée, alors qu'elle possède trois côtes chez les adultes, que les //. catocyphia et hypcrplataa ne possèdent aucun vestige de ra|)pareil reproducteur et que la mâchoire de tous les exemplaires examinés (plus de 60 indiiidus", est bicostulée, M. Girard ajoute : « Ces observations sont déjà sufBsantes pour établir la valeur systématique des //. cato- cyphia et hypcrplataa. Les organes génitaux tout à fait rudimentaires montrent bien que ces coquilles sont jeunes, l'épiphragme qui orne les individus bien caractérisés et l'époque de leur capture, montrent qu'ils sont en plein sommeil estival ou que, par une autre cause, leur développement est suspendu: enfln, fait remarquable et qui montre la liaison entre les trois espèces, la jdupart des jeunes //. pisana recueillis de novembre à février et même quelques-uns à d'autres époques, se faisaient remarquer par une coquille à test dimorphe évidemment formé à deux périodes de croissance; l'un, l'ancien, épais, blan^ châtre, rarement coloré; l'autre, mince, coloré selon la variété de l'individu, et en enlevant . ce test, nouvellement formé, on ramène la coquille à un //. catocyphia denté ou inerme ou plus ratement à un //. hyperplat.ta. Ces jeunes //. pisana renferment, i)Our ainsi dire, ces deux espèces, montrent bien que ces coquilles ne sont qu'une phase du developiiement de celle-là. » (P. 162). M. Girard conclut en disant que le développement de ÏH. pisana s'opère en deux stades d'une année chacun. Pendant la première phase la coquille croit fort peu et n'atteint géné- ralement que trois à quatre tours; puis, au moment du sommeil estival, l'animal borde son péristojne, orne ou non sa columelle d'un petit tubercule crétacé et revêt ainsi les caractères d'une coquille adulte. L'hélice passe l'été dans cet état et après les premières pluies reprend son accroisse- ment jusqu'à son complet développement. Si l'on brise alors une coquille adulte on sera surpris de constater l'absence totale do dent : l'animal a résorbé une partie de sa colu- melle. C'est à cette circonstance que M. Girard attribue le test dimorphe que l'on observe si communément dans les exemplaires adultes de ÏH. pisana. Les quatre premiers tours repi'ésentent le premier stade et les autres le second. Seulement, pour la rigueur de cette conclusion, nous eussions jiréféré que M. Girard eut observé expérimentalement l'achèvement du test chez la forme catocyphia. Il serait désirable pour trancher catégoriquement la question, d'élever un certain nombre de coquilles nettement catocy])hiennes et de s'assurer, de visu, si, en effet, l'animal contmue à achever son test en résorbant la callosité denliforme de la paroi columellaire, ou si, au contraire, épuisé par cette hypersécrétion, l'animal ne peut réussir à terminer sa coquille et la laissé dans cet état. Comme complément à la note de M. Girard, j'ajouterai que dans les nombreux exem- lilalres des formes catocyphiennes linermes et dentées) que je possède du Nord de l'Afrique, le nombre de tours est très variable, que quoique la dent soit, en général, placée sur la paroi columellaire, plusieurs exemplaires l'ont dans des positions différentes, depuis le milieu de la columelle jusqu'au milieu du péristome, et qu'eniin j'ai des sujets assez adultes poui' que je puisse les considérer comme des formes de passage à 1'//. sub- dcntata du Sud du Maroc. Pour moi, je persiste à croire que ces sécrétions aperturales que l'on observe, d'ailleurs, chez bon nombre d'espèces du Nord-Ouest de l'AÎrique sont dues à des circonstances locales dont la plus importante est l'habitat sablonneux. Eckmiihl-Oran. Paul P.^llaby. La photographie sans lumière appliquée à l'histoire naturelle. — M. Guébhard, dans une note envoyée à l'Académie des Sciences sur un prochié simple d'obtention de clichés photographiques d'objets de faible relief par rapport au premier plan (2l, signale inci- demment un moyen des plus pratiques d'obtenir, sans appareil photographique et même (1) MM. Bourgnignat et Locard Tout comparé à VH. exjdanata, M. Kobelt le rapproclie de H. sttubalensu, et, enfin, M. Westerlund le classe dans le groupe de VU. amancla ! (2) Comptai re^ndvx, CXXVl, 40, 3 janvier 1898. — \)l ~ sans lumit'io, une image exacte de tout objet à peu près plan, tel que feuille détacliée, section de tige, article d'eiierine. coupe de nunimulite, etc., etc. Tout le tour de niiiin consiste à donner ù la plaque iihoto^raphiqnc, par une très courte e.xjjosition à une lumière faible, le minimum dimpres.sion juste nécessaire pour qu'aban- donnée au bain révélateur, elle y commence à noircir, après quoi il n'y a i)lus qu'à poser tout simplement sur la plaque, dans son bain, la surface à photographier, pi-éalablement bien nettoyée dans le bain lui-même et débarrassée de toute bulle d'air. Les saillies delà surface appuyant alors sur le gélatino-bromure (1), le préservent de toute action du révé- lateur et dessinent autant de réserves claires qui resteront transparentes après fi.vage et viendront en noir sur l'épreuve positive. Dans les creux, au contraire, le révélateur immo- bilisé agira proportionnellement à son éjiaisseur, et donnera, sur le cliché, des teintes noires fondues correspondantes au modelé de la surface. Le fond du cliché devient de son côté d'un noir intense, pas toujours très égal (2), mais qu'on peut augmenter à volonté, après ra|)position de l'objet supposé opaque en continuant l'opéi'ation au plein jour. La durée dépend de l'impression préalable de la jilaquc, de sa sensibilité, de l'énergie du bain, etc., mais jieut être sans inconvénient fort prolongée. Le maximum de pureté s'obtiendra naturellement avec des plaques très sensibles, peu ou pas exposées, mais avec des révélateurs très frais. La technique est si bien à la portée de tout le monde, que nous ne doutons pas de la voir essayer bientôt par de nombreux lecteurs, qui obligeront M. Guébhard en lui faisant part, à Saint- Vallier-de-Thiey (Alpes-Maritimes), de leurs réussites ou insuccès. (1) Pans le cas d'une feuille qui seule flotlerait, il faut l'appliquer sur la gélatine au moyen d'une lamelle de verre ou de tout autre objet de poids insufiisant pour aller jusqu'à l'écrasement et à la chasse du liquide. (2) A cause de certaines actions physiques particulières étudiées par M Guétihard, et sur les- quelles il n'y a pas lieu d'insister ici. CHRONIQUE Établissemems scientifiques. — Explorations. — Divers. — NÉciiOLOciE. /, M. Albert Gaudry est nommé directeur-adjoint du Muséum d'histoire naturelle de Paris. — Le Muséum vient de recevoir d'intéressants envois de la région de Niger qui lui ont été adressés par le lieutenant Ilourst. ,*, Les naturalistes parisiens ont été péniblement surpris en a|iprenant que le Musée d'histoire naturelle organisé par la Ville de Paris dans les anciens bâtiments de l'Expo- sition de 1889 au Champ-de-Mars. avait été hâtivement déménagé et qu'on n'avait trouvé pour le loger que l'ancien marché d'Auteuil. Ce Musée, bien qu'à ses débuts, avait groupé cependant des collections d'un grand intérêt, et surtout des matériaux précieux pour la faune française et qu'on ne trouve qu'<à grand'peine dispersés dans les musées généraux, parmi la foule des objets exotiques. Par exemple, une collection des oiseaux du bois de Boulogne, une grande série d'insectes des environs de Paris, une suite abondante de roches et de fossiles tertiaires bu bassin parisien, des coquilles marines de l'Atlan- tique, etc. Il contient aussi une riche section technique. L'état actuel est désastreux. Tout est entassé pêle-mêle dans une halle ouverte à tous les vents, d'une extrême humidité, sans jour, sans personnel. Tous ces documents sont menacés d'une destruction prochaine et certaine, si on n'apporte pas un prompt remède, aussi n'avons-nous pas hésité à pousser un cri d'alarme. G. D. .*, Le Jardin des Plantes de Rouen date de 1735. Il a été fondé au faubourg Bouvreuil par le chanoine Berthault et les chirurgiens Moyencourt et Uufay bientôt aidés par le médecin De La Roche qui y consacra un terrain plus vaste. C'est à ces mêmes savants qu'on doit la fondation de l'Académie de Rouen. En 1795, il y avait déjà 3,000 espèces au jardin. En 1832, la ville flt l'acquisition du parc de Trianon couvrant M hectares. Actuel- lement l'Ecole de botanique compte 6,000 espèces et la partie d'agrément nécessite la production de 80,000 plantes chaque année (sans compter environ 45,000 pour les autres squares de la ville). Les serres sont au nombre de 16. L'Ecole fruitière, très complète, comprend 450 variétés de poiriers, 260 de pommiers et tous les modèles de foimations arborescentes utilenient appliquées. Soc. If. Nat. Montpellier. — 92 — ,*, M. Marsh vient de donner à l'Université de Yale (Etats-Unis) son incomparable colle'ction de Vertébrés fossiles, résnltal de trente années de recherches dans les Mon- tagnes-Rocheuses; elle renferme notamment toutes les pièces qui ont servi à M. Marsh pour établir la généalogie du cheval, environ '200 OdoniornUkca. 200 Uronlotheridie, plusieurs centaines de Dinorerairs, ))lus de GOO Pterosam-iens, plus do 1,500 Mosasaui'iens, un grand nombre de Dinosauriens; il y a beaucoup de spécimens uniques. L'éminent naturaliste y a joint une vaste collection ostéologique de formes vivantes. .*, Une partie de la fortune du D"' Horn et ses riches collections sont léguées à la Société Entomologique des Etats-Unis. {Nal. Se). ,*, Parmi d'autres donations faites- récemment aux établissements scientifiques, citons : une somme de 175,000 francs cà l'Académie des Sciences de Varsovie, et 100,000 à chacune des Universités de Lemberg et de Cracovie (par M. Czaban, négociant de Varsovie), 50,000 fr. à la Société zoologique d'Adélaïde, autant à la Société géographique et 500,000 fr. à l'Université de la môme ville (legs de Sir Th. Elder), 225,000 fr. à l'Université d'Upsala, pour la création d'une chaire de botanique physiologique, 225,000 fr. à l'Université de Syracuse (Etats-Unis). {Mal. Se). ,*, La belle collection d'antiquités péruviennes du D'' F. Saenz a été acquise moyennant 35,000 fr. par le Muséum de Santiago. {Nat. Se). ,*, Une Société zoologique avec jardin vient de se créer ;\ Perth (Australie Occidentale) sous* la direction de M. Le Souef, ancien directeur du jardin zoologique de Melbourne. (.\at. Se ). ,*. La commission géologique de la Société helvétique des Sciences naturelles a décidé de rasseml)ler des renseignements aussi complets que possible sur tous les mouvements de terrain qui se proiluisent on Suisse, tels que chutes ou glissements, afin d'arriver à une représentation de la mobilité de la surface terrestre dans cette région. {Ed. Geot.). /, Le prof. A. Ileilprin, de Philadelphie, organise une exploration scientifique du terri- toire* d'Alaska. {Nat. Se). ,*, M. \V. Wellman a acheté le navire Laura pour faire une exploration de la terre Erànçoi.s-Joseph, il doit partir en Juin prochain. {Nat. Se). ,*, Le D'' K. Futtcrer, jjrofesseur de géologie à Carlsruhe est parti pour faire des rech'erches géologiques dans l'Asie Centrale. {Nal. Se). ,*. Nécrologie. — N. Alboff, botaniste russe, à La Plata (Rép. Argentine). — Prof. Archipotf, savant sériciculteur russe. — Gdm. J. Baillie, botaniste à Chester w =ts<- Avril et Mai 1898 Iir Série, 28^ Année — F^ 330 et LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 prix: de L'ADOIVIVEIMEIVT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Avec cotisation supplémentaire pour jouir de la Bibliothèque et recevoir les Catalogues à paraître dans l'année (France) fr. 10 par an Le Nuraéro, 40 centimes. LES ABO\XEMEi\TS COMPTE\T A PARTIR \)W \" NOVEMBRE DE CHAOUE AWÉE SOMMi^IREl DES K<« 330 et 331 L. ,Vignal : Etude des Totamides de l'Oligocène de Gaàs (Landes) (Coquilles de la famille des Cerithiidre). Plateau : Notice sur les sables infra-inférieurs, dits de Cliâlons-sur-Vesle. aux environs de lîeims (/(■«). C. de Rey-Pailhade : Gngca foliom Rceni. et Schult. G de Rocquigny-Adanson : Altitude d'habitat de Hafiirnia j/i/ri Schifï. Ernest André : Synopsis des Mutillides de France (/É«)- Maurice Pic : Eiuile synoptique sur les Coléoptères (Longicornes) du genre Curtodera Muls {fin). Henry- W. Brœlemann : Myriapodes des environs d'Avignon. Emile Anfrie : Le Castor de France. E. Simon : Revision des genres de la famille des Trochilidés (Oiseaux-Mouches) {snitr'). Notes spéciales et locales : Nos collections de détermination. — Les Oiseaux en Meurthe-et- Mo.-elle pendant l'hiver de 1S97-1S98. — Excursion au Guépelle. — Caisses pour l'élevage des larves de Coléoptères. — Education des larves de Carabes. — Géonémiede Rhodocera Cleo])atra. — Question. Chronique: Etablissements scientifiques. — Explorations. — Divers. — Nécrologie. — Echange. TYP. OBEBTHUB, A RENNES — MAISON A PABIB , rue Salomon-de-Cau8, 4 (square des Arts-et-Métiers) 1 89 S = t3<- TgO ■- Beaux cristaux isolés de Sulfoborites, Glauberites, Anhydrites de Leopoldshall, Grocoïse, Dioptase de Sibérie . A vendre chez M. 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Le prochain numéro paraîtra donc le V Juin. ETUDE DES POTAMIDES DE L'OLIGOCÈNE DE GAAS (Landes) [Coquilles de la famille des Cerithiidœ). Les coquilles dont il est question dans cette étude ont été décrites pour la première fois par Grateloup en 1832 dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, et figurées par le même auteur en 1847 dans son Atlas des fossiles des terrains tertiaires du bassin de l'Adour. Mais la plupart de ses descriptions sont très incomplètes et les figures données, généralement méconnaissables. En 1852, M. d'Orbigiw. dans le vol. III de son Prodrome, a changé une partie des noms indiqués par Grateloup ; plus récemment M. Fallot, en 1889, et M. Raulin, en 1896, donnant la liste des coquilles recueillies à Gaàs ont cité ces mêmes espèces ; mais aucun de ces auteurs n'ont complété les descriptions de Grateloup, ni rectifié les figures qu'il en avait donné. Aussi m'a-t-il semblé qu'il y aurait quelque intérêt à reprendre l'étude de ce genre et à en faire figurer de nouveau les espèces. Potamides [Ptychopotamides) subcinctu.s A. d'Orbigny (Fig. 1). Testa conico-turrita ; anfractihu.^ tribus cingidis subœqualihus tubercu- losis; suluris canaliculatis subcrenatis ; columella uniplicata (Grate- loup 1832). Cerithium cmc/wm Bruguière, in Basterot 1825 [non Bruguière). — — — Grateloup 1832. — — — — 1847, pi. II, flg. 16. — subcincluni d'Orbigny, in d'Orbigny 1852. Loc. Gaâs : commune à Espibos (Lesbarrits de Grateloup) dans la couche marneuse noire au-dessous des couches blanches à Natica, mais il est difficile d'en extraire les coquilles sans les briser ; un seul échantillon de la marnière de Larrat. — L'exemplaire figuré provient d'Espibos. Coquille turri culée, à tours ornés de trois cordons tuberculeux subégaux; suture canaliculée. subcrénelée; un pli à la columelle. A ces caractères, on doit — 94 — ajoiilor les suiviiiils : Sur les dcrnici's tours, un ([ualriènio cordon l)eaucoiip plus petit .s'iiilercahiiit entre lo ileuxiènio et le troisième des tours piécédenls; gra- nulations du cordon longeant la suture interieui-e, toujours plus larges. Basierot et Grateloup ont réuni cotte coquille au P. cinctus de Bruguiére ; elle s'en distinguo facilement par la plus grande largeur de son cordon inférieur et par ses granulations moins rc^gulièi'os, plus écrasées. La figure qu'en donne Grateloup est des plus mauvaises et tout à fait méconnaissable. Potumides {Tympanotomus) bufcligalinus A. d'Orbigiiv {einend) (Fig. 2). Texta pyramidato , (m/'raciibus plants; transvcrsim .sulcosis; cingulis tribus ii(bcrculoso-cl-(ligalinifs\- d'autre part, sur lo type et les variétés du P. conjunctus le cordon inférieur est toujours lieaucoup plus grossièrement granuleux (pio les deux autres, ce qui n'a pas lieu chez le P. bardiga/inits. Il ne me semble pas possible, comme le proposent M. Cossmann (1893, p. 313) et M. Raulin (189(), p. . . . ), de réunir cette espèce au P. bvchlcarifi Lamarck ; elle est certainement bien différente du type do Lamarck, dont los cordons sont plus élevés, los côtos longitudinales moins apparonlos et dont la forme générale est plus allongée, moins trapue. On trouve, à Pierrelitte, une coquille sem- blable à l'espèce de Gaâs qui a été réunie tantôt au P. conjunctus, tantôt au — 95 — P. trochleaï'is et qui me semble devoir se rattacher plutôt au P. burdigalinuft : sa forme est trop ramassée pour appartenir au P. trochleoris, et sa base aplatie, ainsi que son premier cordon semblable au troisième, éloigne du P. conjunc- tus. Il est vrai que, dans cette dernière localité, on a parfois de la peine à séparer certaines variétés du P. Trochlearis des échantillons que je rapporte au P. burdigalinus, mais dans ce genre surtout, quelle est l'espèce dont les variétés extrêmes ne présentent pas de semblables diftîcultés? En résumé, on se trouve, à Gaâs, en présence d'une coquille représentée par des individus nombreux, et montrant des caractères bien définis : costules lon- gitudinales assez rapprochées, ti'ois cordons granuleux, celui du milieu plus petit que les deux autres, base aplatie. Bien que n'étant pas partisan de l'émiet- tement de l'espèce, il me parait plus sage de lui conserver le nom que lui a donné A. d'Orbigny, dès 1852. Le P. hutxligalinus présente plusieurs variétés : d'une façon générale les granulations des cordons decurrents, ainsi que les costules longitudinales, sont plus ou moins rapprochées et le cordon du milieu plus ou moins développé; mais si ces modifications ont peu d'importance, et permettent aux coquilles de con- server le même aspect général, il en est d'autres plus tranchées qui me. semblent pouvoir être signalées. 1° Var. duplicata nobis, fig. 3. Loc. Gaâs : un seul exemplaire de Larrat. Semblable au type, mais sur les derniers tours, le cordon du milieu se subdi- vise, tout en restant plus petit que les deux autres. 2° Var. defecta nobis, fig. 4. Loc. Gaâs : quelques échantillons de Larrat et de Laplace. — Echantillon figuré de Larrat. Cordon du milieu entièrement effacé; granulations plus espacées, celles du cordon inférieur un peu plus fortes. 3° Var. ajjproxiviata nobis, fig. 5. Loc. Gaâs : peu commune à Larrat et à Laplace. — Echantillon figuré de Larrat. Granulations du premier cordon plus fortes que celles du troisième. Se rap- proche du P. conjunctus, mais la base est aplatie, et les granulations ne se développent que sur les derniers tours. 4° Var. Larratensis nobis, fig. 6. Loc. Gaâs : Larrat, un seul échantillon. Côtes longitudinales très espacées; tubercules des premiers et troisièmes cordons peu nombreux, allongés ; cordon du milieu simplement onduleux. Potamides [Tympanotomus] Bellardii Grateloup (fig. 7). Testa twrilo-conica ; anfractïbus planis cingulis tribus tubercidosis , duobus inferis (1) moniliferis; cingulo supero crassiore, valde crenulato, transversim bi vel tt i-striato ; striis undulatis; columella uniplicata (Gra- teloup, 1832). Cerithium biseriale Grateloup, m Grateloup, 1832 [non Lamarck). — Bellardi — — 1847, pi. II, fig. 4. Loc. Gaâs : rare à Espibos, plus commune à Laplace et à Larrat; un seul exemplaire entier de Larrat, échantillon figuré. Coquille conique, tuiTiculée; tours plans ornés de trois cordons, les deux ^1) Bien que figurée la bouche en haut, la description donnée par Grateloup, de mémo que celle de certains auteurs anciens, est établie comme si la coquille occupait une posi- tion inverse; en conséquence, les cordons inférieurs sont, en réalité, les supérieurs, et l'inférieur devient le supérieur. 2 — 96 — supérieurs granuleux, l'inférieur plus large à crénelures nombreuses striées transversalement; un pli à la columelle. Sur le dernier tour qui, je crois, n'avait été encore ni décrit ni figuré, s'ajoutent deux nouveaux cordons dont le dernier divisé par une strie profonde limite la base de la coquille ; base concave, striée transversalement; labre très épais, fortement denliculé. La figure donnée par Grateloup, bien qu'incomplète est cependant recon- naissable. M. Sacco (^1895, p. 47) fait de cette espèce une variété du P. calcaratus Grateloup, qui, d'après lui, ne serait peut-être lui-même qu'une variété du P. margarituccus Brocchi. - Que le P. calcaratus soit une variété du P. margaritaceus, la chc>se est très possible, mais le P. Bellanlii doit certainement en être séparé : son labi'e plus épais, sa base plus concave et surtout la division du cordon inférieur permet de le distinguer sans la moindre difficulté. Les seules variations constatées chez cette espèce consistent dans le nombre et dans la plus ou moins grande profondeur des sillons divisant les gros tuber- cules ; divisions qui, lorsque ces sillons sont un peu larges, semblent constituer de nouveaux cordons. Potamides [Tympanotomus) Ceres d'Orbigny (Fig. 8). Anfractibùs planis, transverse sulcosis, longitiidinaliter undulatimque striatis ; 5 cingulis inœqualihus, con/ertis; in/eriori [[) siddœvigalo. funi- culato; aliis tuberculatis (Grateloup, 1832). Cerithiurii lemniscatum Al. Brongniart in Grateloup, 1832. — — — — 1847, pi. n, fig. 21. — Ceres A. d'Orbigny in d'Orbigny, 1852. Loc. Gaâs : deux exemplaires d'Espibos et un de Larrat; échantillon figuré d'Espibos. Tours plans, sillonnés transversalement, avec stries onduleuses longitudinales; cinq cordons inégaux, le supérieur funiculé, les autres tuberculeux. La figure de cette espèce, donnée par Grateloup dans son Atlas, n'est pas très bonne et il est heureux qu'il ait indiqué celle de l'ouvrage de Brongniart pour avoir une idée plus exacte de cette coquille. C'est toutefois avec quelques doutes que je prends pour l'espèce de Gaâs le nom d(mné par d'Orbigny; il est certain, en effet, qu'elle se rapproche beau- coup du P. lemniscatiis figuré par Brongniart; mais en la comparant à des échantillons de Ronca, on aperçoit que la coquille du Vicentin a les cordons beaucoup plus espacés et les granulations moins régulières et moins marquées. 11 serait toutefois nécessaire d'avoir des individus plus complets que l'échan- tillon figuré, pour savoir si l'on doit réellement séparer ces deux coquilles. Potamides [Telescopium) Charpentieri Basterot (Fig. 9). C. cingulis tuberculatis 4; tuberculis 27-32 singulo anfractu; infe- riorihus eminentioribus (Basterot, 1825). Cerithiuni Charpentieri Basterot in Basterot, 1825, pi. III, fig. 3. — — — — Grateloup, 1847, pi. II, fig. 5. Loc. Gaâs : un seul échantillon de Larrat. Coquille ornée de quatre cordons tuberculeux, contenant de 27 à 32 granu- lations par tours; cordon inférieur beaucoup plus développé. (1) Pour superiori, voir la note du P. {Tympanotnmvs) Hdlardii. — 97 — Cette belle coquille, qui, par exception, est assez bien figurée dans l'atlas de Grateloup, a pu être assez commune dans le temps, mais elle est aujourd'hui beaucoup plus rare, car je n'ai pu en recueillir qu'un seul exemplaire. Par sa grande taille et par son ornementation, cette espèce se dislingue facilement de toutes les autres. Potamides {Terehralia) gibberosus Grateloup (Fig. 10). Testa turrita, crassiuscula, gibberosa; anfractibusconvexis (ransvershn ■multi striatis; costis v'el plicis verticalibus confertis, subarcuatin; labro incrassato intus dentato; cohtmella uniplicata (Grateloup, 1832). Cerithium gibberos^um Grateloup in Grateloup, 1832. — ■ — — — 1847, pi. Il, fig. 3 et 20. Loc. Gaàs : Cette espèce n'est pas rare à Lesb^rritz et à Espibos, elle est au contraire moins répandue à Laplaco et à Larrat. Echantillon figuré de Laplace. Coquille turriculée, épaisse, gibbeuse ; à tours convexes striés transversa- lement; couverte de côtes longitudinales courbes; labro épais, avec dents intérieures ; un pli à la columelle. Les figures données ])ar Grateloup sont passables. Cette coquille pourrait, au premier abord, être confondue avec le P. biden- tatus Defrance (m Grateloup), dont elle a l'aspect général, mais dans cette dernière espèce les tours du spire sont ornés de quatre gros cordons, séparés par des intervalles lisses; ces intervalles sont occupés, dans le P. gibberosus, par des cordons plus petits et les côtes longitudinales sont plus étroites et plus rapprochées. M. Fallot (1889, p. iv), cite d'Espibos le P. bidentatus, mais il aura sans doute pris pour cette espèce des échantillons du P. gibberosus, qui, surtout dans le jeune âge, sont parfois difficiles à séparer. Potamides [Terebrnliu) Testasi Grateloup (Fig. 11). Testa turrita, cancellato-varicosa, sub-unibilicata, longitudinaliter pli- cata, transversiin siilculosa; caricibtis modif'eris, sparsis; apertura intégra, semt-circu/a/-i-obliqua, intus lœvigata; labro incrassato, acuto (Grateloup, 1847). Cerithiuni Testasii Grateloup, in Grateloup, 1847^suppl., pi. Ill, fig. 3. Loc. Gaâs : deux fragments d'Espibos. Coquille turriculée, cancellée, sub-ombiliquée, plissée longitudinalement, à stries transverses; variqueuse; à ouverture entière, semi-lunaire, oblique, lisse intérieurement; labre épais. Ici encore, il n'est pas possible de s'appuyer sur la figure donnée par Grate- loup pour déterminer cette espèce, qui est d'ailleurs assez rare, et dont je ne puis faire figurer qu'un simple fragment. Il y a beaucoup d'analogie entre cette coquille et le P. gibberosus; mais, dans le P. Testasi, les cordons décurrents sont moins larges et rendus granuleux par le croisement de cotes longitudinales. Ces cotes sont beaucoup plus étroites et beaucoup plus rapprochées que dans le P. gibberosus, et doiment à l'ensemble de l'ornementation de la coquille un aspect treillissé. M. Sacco (1895, p. 55) dit que son P. monregalensis, se rapproche du P. Testasi; les deux espèces me semblent en effet bien voisines; cependant, dans l'espèce du Piémont, il n'est pas fait mention dans la diagnose, et l'on n'aperçoit pas sur la figure, les fines stries qui se trouvent intercalées entre les cordons de l'espèce de Gaâs. — 98 — Poiamides subterehellum d'Orbigny. Grateloup cite encore de Gaàs, le Cerithium terehellurn Brocchi, qui n'est pas l'espèce de l'auteur italien, et pour laquelle d'Orbigny a proposé le nom de subterebellum. Cette coquille doit certainement rentrer dans le genre Potamides, mais il ne m'a pas été possible de me la procurer. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1823 A. Broisgkiart : Mémoire sur les terrains de sédiment supérieurs calcaréo-trap- péens du Vicentin. 1825 De Basterot : Description géologique du bassin tertiaire du sud-ouest de la France. '1832 Gratelocp : Tableau des Coquilles fossiles des terrains tertiaires des environs de Dax {in Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, vol. V). 1847 Grateloup : Conchyliologie fossile des terrains tertiaires du bassin de l'Adour; Atlas (daté de 1840, paru en 1847). 1852 A. d'Orbigny : Prodrome de Paléontologie, vol. 111. 1889 E. Fallot : Excursion géologique à Dax es Biarritz (in Procès-Verbaux de la Société linnéenne de Bordeaux). 1893 M. Cossmann : Revision sommaire de la faune du terrain oligocène marin aux environs d'Etarapes (partie 111). 1895 F. Sacco : I. molluschi dei terreni terziarii del Piemonte e délia Liguria (parle XVU). 1896 V. Ra€lin : Liste des fossiles oligocènes de Gaâs (Ext. du Bull, de la Soc. Géol. de France). L. ViGNAL. NOTICE SUR LES SABLES INFRA-INFÉRIEURS Dits de Chûlons-sur-Vesle, aux environs de Reims. [Fin) Marnes lacustres de Chenay. Au-dessus de la couche précédente se développent les marnes lacustres de Chenay. Elles sont très variables dans leur épaisseur et connues ici sous le nom de tuf; elles forment un sous-sol très désavantageux pour la viticul- ture et l'arboriculture. Elles ont été, en bien des endroits, entamées et remaniées par les eaux : je n'y ai trouvé aucun fossile. Enfin à la partie supérieure de ce calcaire apparaissent les argiles des lignites, entre Chenay, Merfy et Pouillon, puis des lignites bien caracté- risées, sans fossiles, au-dessus desquels apparaissent les sables de l'Eocène inférieur avec les sables micacés qui couronnent cet étage, avant d'atteindre le calcaire grossier inférieur. Je m'arrête, car je vois que j'ai dépassé mon sujet. On peut remarquer que la première zone déposée en eaux profondes est formée d'un sable homogène et ne contient que très peu de fossiles : cela se conçoit aisément pour un dépôt au fond de la mer ou dans un golfe d'une certaine profondeur. — 99 — La deuxième zone déposée en eaux peu profondes et principalement sur les côtes se compose de couches nombreuses, de fossiles variant d'une manière régulière au fur et à mesure que les eaux diminuent d'épaisseur, cela se comprend encore. Mais la troisième zone ne renferme plus de fossiles, elle est composée de couches variant à l'infini; elle a des bancs de sable agglutiné, des grès en gros blocs : Il y avait sans doute de nombreux îlots à l'époque du conglo- mérat de Cernay? Et ce calcaire lacustre de Chenay si mouvementé... ressemblant à celui de Bernon? J'avoue ici mon incompétence absolue. Pour compléter cette notice, je crois devoiry ajouter la liste des coquilles fossiles recueillies dans les diverses localités citées ci-dessus. Liste des coquilles fossiles recueillies Chenay et dans les PBLÉCYP0DE3 Tircdn modica, Dh. Teredina Oirrni, Dh. Martesia xylophng'uia, Dh. Glycimeri» remie.nsh, MeH. AR. à C'hâlons. Sphenia leptomorpha, Cossm. R. à Toussicourt. Corhulomya antiqun, Dh. C. à Toussicourt, Corbnla rii/ulbieiiH», Morris. — obtiqnata ? Dh. — hiavrjulatn Ijamarck. Lyonsia plicata. Mel. R. <à Chàloiisseiilemcut. Thracia Prcstw'u'hi, Uh. R. — — Edmardsi, AR. Telliiifi Srimonti, l>h. Gari. à Jonchery. — Cunsobi'ina, Dh. Psammohia dchilis, Dh. R. C'hâlons. Mcrctrix prorima, Dh. R. — — obliqua, Dh. K. — avia, Dh. AR. Dosinopsis orbicvlaris, Edw. Cyrcna Lrmoinei, Bayan. — veneri/nrmix, Dh. — antiqna? Férus. — fabiâina? Dh. — aiiqnsta, Dh. — diffii'Uis, Dh. — anijustidens, Mellev. — Arnonldi. Mich. K. — aciitanyiilaris, Dh. Plesioastartc crennlatn, Dh. *Splitpriiim Jllanxsencti. Laubrièie. — elllpsoidalc, Coss. R. *Ev.pcra =r Pisidiiim Dciiainvillierxi, Bois. (aussi à Bernon, calcaire-lacustre). Basterolia =: Anisodont a complanata, Dh. Cyprina scutcllurhi, K. Lk. Cardinm Bazini, Dh. R. et roulé. — trifidum, Dh. Nemocardiiim Edmardsi, Dh. Sportella Bczançoni, Cossm. Mysia itigens, Dh. R. Châloiis. — lœciyata, Dh. Toussicourt. — inceqiialix, Dh. Axinus Goodali, HoW. Lucina Prcvosti, Dh. — mutata, Dh. — concinna, Dh. RR. Thil. — vncinata, Df. — prona, Dh. — inœquilatfralis? Dh. Toussicourt. — scalaris, Defr. — bicristata, Cossm. iimbilicata, Dh. AR. Toussicourt. — Poticardi. Dh. — semimdum? dans les sables de Chàlons-sur-Vesle, localités voisines. Scintilla primœva, Cossm. ER. Krycina scmipectcn, Cossm. R. Kcllia catalaiinensis, Cossm. Solenomya Blaiiivillci, Dh. R. frassate/la bcUooacenns, Dh. Brimout. Xucula fragiliit, Dh. Nuculaiia prlsca Dh. E. (AC. à Villers-Fran- queux). Axinœn tcrcbratularis, Lk, Arca biaitguhi, Lk. — lamelloxa, Dh. — striatularix, Dh. — Coxsmaiini, Laub. R. CncvUœa craaxatimi, Lk, jeune. Mytilus siibant iqniix, d'Orb. — cata/aii/utnsis, Cossm. Modinln ddabrata, Dh. .Afodinlaria hitstata, Dh. RR. — angularis, Dh. RR. Avirida Aizytnsis, Dh. Clilamyx breviaurita, Dh. Oxtrca cvcrsa, Mellet. — iiiaspecta, Dh. RR. — rcxiipiiiata, Dh. — siibpunctata, d'Orb. — bclloraccnxis Lk. jeune et R. — snbmissa. Brachiopodés Terebratula Ortliebi Bayan, I{R. OistcUa sp. ? unique Châlons. SCAPHOPODE.S Dentaiium nitidum Dh. — brève Dh. Gastropodes PatcUa Marciauxi Dh. R. — co/itigua Dh. R. Jtimtila Laubriarci, unique, coll. de Laub. — Plateani — Plateau. Jimarginula Maria Cossm. R. — Carczi Laubr. R. Scutum cyinhiola? Dh. Châlons. — acviiiinatiim Dh. Moiiodonfa ou Trochlea ? sp. Basilisxa siib/ragiiix d'Orb. RR. Eiicyclux infracocœnieux Coss. RR. PhasianeUa Laubr'urci Coss. R. Nerita bicoronata Uh. RR. — Brimoiiti Dh. — semllugnbris Dh. Neritinu subornata d'Orb. — vicina Mellev. — Laubrierci Cossm. It, — oonsiibrina Férus. (.'rres Arnotddi Michaud. Syrnola loitbUicata Dh. — 100 Symola microstoma Dh. — gonkiphora Cossm. Odontostomia Dcshayesi Br. et Cornet. — Gravesi Dh. — primceva Dh. — Hgnitûrum? Dh. Scalaria Lemoinei de Bourjr. — BoTverianki Morris. — cemtda Dh. Acirsa Jtmictilosa Cossm. — gubplieata Dh. Adeorbis Michandi Dh. Katiea Deshayesi Kyst. — hantoniensis Pilk. — abdvcta Dh. — repanda Dh. — pseudocUmax Cossm. — infundibulum Wat. — Trw(f; Dh. AmpuUina scjnipatnla Dh. — Chenayensù Cossm. Micreicara nov. sp.? Hipponyx Zaïibrierei Coss. RR. Leptopnma hiTu'iiueformU Boissy. Craspcdopoma convideum Boissy. — insiietnm Dh. * Megalomastoma Arnovldi Mich. Hartviannia parvula Dh. Atsiminea turgidnla Cossm. Valrata Leopoldi Boissy. — parvula Dh. Paludina proavia Dh. Hydrobia Laubricrei Cossm. Bithinella cochlearella Dh. *tStaliria îimbatii Dh. -» Stenothyra cylindracca Db. — ainormis Dh. Psevdotaphriis jrroa tiiis Cossm. — ■ noT. sp. ? Solarhim sxibgratittlatnm d'Orb. Littorma rissoidcs Dh. Lacuna sigaretina Dh. — fragiiu Dh. — antiqiia Dh. Mêla nia pneccssa Dh. Melanopuh buccinvivni Dh. — .inrlalis Dh. — lactacca Cossm. Paludomns infraeocœnica Cossm. Bayania Laubrkrei Coss. — vetusta Dh. — sem icoitellata mauvaise. Tvrritella bellovacensis Dh. roulée. — carini/cra et hybrida, fragments. — compta Dh. — circumdata Dh. V'erinctiis Morchi Dh. Mathildia sciilptata. Dh. — ■ rincta Dh. TH^a cychstomoides^. Dh. Cerithium intermissvm Dh. ^ terebrale ïjk. Vertagus nnisulcatns L. K. (nouveau à cet étage). — Queteleti Br. et Coru. — ft)««oJ/-i«i« Dh. Bittiiim gibbosvm Defr. R. — jucundvm Dh. — catanenee Dh. — intangibile Dh. Nemtoniella tritorqnata Dh. RR. — mundnla Dh. RR. Potamidea circinatux Dh. — '30'). Par contre, il ajoute qu'il y a élevé ou obtenu d'éducation 5. spini (moyen paon) et S. pavonia = Carpini (petit paon de nuit). (3) Feuille des Jeunes Naturalistes, mai 1897. — 104 — En Suisse, M. J.-L. Caflisch, procui-eiir-général [Rechtsanwalt), à Coire, a reçu, à plusieurs reprises, des cocons recueillis à 300 mètres d'altitude, vers Grono (Grisons) et Roveredo (Grisons), dans la Aallée de Misocco, et notre savant correspondant nous fait remarquer que ces cocons lui ont fourni de grands exemplaires (1), à l'élevage. M. Henri Petit, de Châlons-sur- Marne, a capturé un «S. piji-i g, le 9 juil- let 1894, à Ghalles-les-Eaux, en Savoie, à l'altitude de 327 mètres. Dans le Cantal, M. Pierre Marty, le géologue bien connu des lecteurs de la Feuille, a trouvé une chenille et un exemplaire Q de ce Bombycide, à Gaillac, dans la vallée de la Gère, à 625 mètres d'altitude. En 1892, M. J.-L. Gaflisch, de Coire, a rencontré une chenille du grand paon de nuit déjà développée et grandie sur l'aubépine à Brusio (Grisons), vallée de Poschiavo, près du débouché de cette vallée dans la Valteline. L'altitude était de 755 mètres au-dessus du niveau de la mer. Dans les Garpathes (2), sur le versant roumain, S. pyri a été capturé à Ocna, à 800 mètres environ d'altitude, par M. Aristide de Caradja, de Tirgu- Neamtu (Moldavie) (3). En France, M. H. Petit, de Chàlons-sur-Marne, a, encore pris un individu cf, le 10 août 1892, à l'altitude d'environ 800 mètres, au Plein du Canon (Vosges), entre Saint-Maurice et le Ballon d'Alsace. Revenons en Roumanie. En 1897, M. le docteur E. Fleck a fait, à la lumière électrique, la capture d'un S. pyri dans les Garpathes, à Azuga (près de Predeal, en amont de Sinaia), à une altitude de près de 1,000 mètres. C'est encore à l'extrême obligeance de M. Aristide de Caradja, que nous sommes redevables de ce précieux renseignement. En 1878, M. J.-L. Caflisch, de Coire, a reçu un exemplaire cf du grand paon, capturé à la lampe, vers la fin de juillet, à Vicosoprano (Grisons), vallée de la Bregaglia, à 1,087 mètres d'altitude. Ce savant lépidoptériste ajoutait dans sa lettre en date du 29 avril 1897 : « La preuve que l'espèce est indigène dans cette contrée est fournie par cette apparition tardive. » Un entomologiste anglais, M. Tutt, editor de ïEntomologist's Record and Journal of Variation, a eu l'occasion de recueillir cette espèce à l'état de larve dans les Alpes du Dauphiné. Il a publié dans son journal (numéro du (I) Les plus grands e.\emplaiies européens de 5. pyri que nous connaissions, se trouvent en Carinthie (Autriche). Par lettre en date du 16 mai 1897, M. Gabriel Hœfner, de Wolfs- berg, veut bien nous faire savoir que dans le Lavantthal. surtout aux environs de Wolfs- herg, les exemplaires Q de 150 bons millimètres d'envergure ne sont pas des raretés. D'autre part, M. le docteur H. Vallantin, de Paiis, nous écrivait, le 8 janvier 1896 : 0 Dans les Pyrénées-Orientales, et, sans doute, dans d'autres régions du Midi, S. pyri acquiert une très grande taille. J'en ai sous les yeu.v un individu cf qui n'a pas moins de 145 millimètres d'envergure. Mais des exemplaires de Corse et d'Algérie ne m'ont pas paru plus grands que ceux du Centre de la France. Ces grands individus se retrouvent en Syrie (Coll. Armand David). » Ici, à Moulins, le 14 mai 1896, nous avons mesuré et pesé un exemplaire ç, vivant, indigène, qui nous paraissait de belle taille. Nous avons trouvé un poids de 3 gr. 970 et une envergure de 145 millimètres. Nous avons également mesuré et pesé un individu cf dont l'envergure atteignait 142 millimètres et le poids 1 gr. 812 seulement. ('2) Ne devrions-nous pas écrire Carpates, puisque les Grecs écrivaient RapTraTe; o/jo{ ? (3) « La race de Roumanie diffère un peu de celle de France et de Dalraatie. La première a les ailes supérieures beaucoup plus saupoudrées de blanc et la teinte générale est fran- chement grise et non pas brune. » J'ajouterai, si cela peut vous intéresser, que Saturnia Cxcigena Kup. a été prise près de Bucaiest. C'est le point le plus septenU'ional que semble atteindre cette belle espèce. » (Extrait d'une lettre de M. A. de Caradja, en date du 18 mai 1897). Nous rappelons que la Saturnie Cécigène a été découverte seulement vers 1824, dans les environs de Fiume (Croatie-Hongrie), par M. Rau, fonctionnaire impérial à Briiiin (Moravie) et qu'elle a paru longtemps circonscrite aux alentours du grand port de la Hongrie. — 105 — 15 mai 1897), une uute détaillée sur la cheiiille, d'après des exemplaires recueillis à Bourg-d'Arud. Or, cette localité se trouve dans la vallée du Vénéon, affluent de la Romanche, au cœur du massif de l'Oisans, à environ 1,200 mètres d'altitude. Nous tenons cette importante communication de M. L. Dupont, le savant lépidoptériste du Havre, qui, dans sa lettre du 9 juin 1897, ajoute très judicieusement : « L'espèce ne redoute donc pas le long et rigoureux hiver de régions déjà fort élevées. » Nous terminerons ce rapide exposé en citant quelques extraits fort intéres- sants d'une lettre que M. Ch. Carpentier, lieutenant au 141° régiment d'infan- terie, à Marseille, a eu la gracieuseté de nous adresser, en date du 1" juil- let 1897. «... A la fin du mois d'aovit 1896, écrit-il, lors du séjour de mon bataillon dans les Alpes-Maritimes, j'ai trouvé le cocon et la chrysalide vivante de S.pi/ri, sous une énorme plaque schisteuse, dans les environs de Peira-Cava, près la Pointe de Faulé, à une altitude de 1,450 mètres et à environ une cinquantaine de mètres de deux pruniers. » Cette partie des Alpes est fort remarquable. Toutes les parties exposées au sud sont déboisées, à part quelques chênes, tandis que les pentes nord sont couvertes d'épicéas, de sapins, de hêtres, voire même de mélèzes. » Pendant l'un de nos repas au mess de Peira-Cava (altit. 1,470), un Sphinx conrolmdi est venu nous rendre visite, attiré probablement par la lumière des lampes. » J'ai pensé que ces i-enseignements pourraient vous intéresser. . . » En résumé, nous croyons pouvoir conclure et dire que, jusqu'à présent, au point de vue de la distribution verticale de l'espèce en Europe, l'habitat naturel de S. pyri se trouve compris entre un minimum de — 26 mètres (Derbent) et un maximum de 1,450 mètres (Peira-Cava). Si nous observons maintenant que, dans les montagnes de l'Europe méri- dionale ou centrale, telles que Pyrénées, Massif Central français, Vosges, Jura, Alpes, Bœhmerwald, Carpathes et Caucase, le hêtre {Fagus sylvatica) ne monte guère au delà de la courbe de niveau de 1,500 mètres, nous pourrons proposer la formule suivante, à la fois plus générale et plus aisée peut-être à retenir : « En altitude, l'habitat naturel du grand paon de nuit semble s'étendre et s'élever progressivement de la plaine à la région du hêtre, qu'il ne paraît pas dépasser. » Nous voulons encore une fois marquer ici toute notre reconnaissance à nos savants et aimables correspondants, particulièrement à MM. A. Becker, J.-L. Caflisch, A. de Caradja, Ch. Carpentier, L. Dupont, P. Marty et H. Petit. Nous prions aussi instamment les abonnés et lecteurs de la Feuille de bien vouloir nous signaler tous les documents et renseignements complémentaires relatifs à l'altitude d'habitat de «S", pijri, afin que nous puissions donner plus d'ampleur et plus d'exactitude à ce premier essai, nécessairement très imparfait. Moulins. G. de Rocquigny-Adanson. — 106 — SYNOPSIS DES MUTILLIDES DE FRANCE (Hyménoptères) {Fin) 5 Télé et abdomen noirs, antennes et pattes d'un brun plus ou moins noir ou rougeâtre, thorax rouge en dessus, noir en dessous et plus ou moins sur les flancs. Ailes enfumées et faiblement violacées. Ecailletlcs d'un brun noir, luisantes, éparsement ponctuées. Echancrure interne des yeux étroite mais bien accusée. Stigma des ailes antérieures opaque. Bandes abdominales faiblement et souvent indistinc- tement interrompues en leur milieu. Long. 9-14 millim. Partita Klug. Ce mâle, décrit jadis sous les noms de hispanica Sich. Rad. et melanolepis Costa, a été trouvé accouplé avec la partita Q par M. A. Cabrera, de Barcelone, qui m'en a envové une paire capturée dans ces conditions. Semblable au précédent, mais les yeux sont à peine échancrés, les écailleltes sont rouges, le stigma est transparent et celluliforme, et les bandes de l'abdomen ne' sont pas interrompues. Long. 10-14 millim. Littoralis Pelgn.? Ce mâle, dont je possède un exemplaire, envoyé sous ce nom par le général Radosz- kowsky, est tellement semblable au précédent que son attribution à littoralis est plus que douteuse, bien que tous les auteurs l'aient décrit comme tel. J'avais autrefois reçu de Marseille le mâle de partita comme ayant été capturé in copula avec littoralis Q, et j'avais signalé ce fait dans les Mémoires de la Société Zoologique de France, 1893, p. 13, en critiquant, sur la foi de ce renseignement, une autre description donnée par F. Morawilz. Mais, quand j'ai eu reçu ce même mâle, joint à une femelle de partita, j'ai dû me livrer â une nouvelle enquête d'où il est résulté que mon correspondant avait fait erreur et que la capture de ce mâle avec une femelle de littoralis n'était rien moins que certaine. Peut-être faut-il alors revenir à l'opinion de Morawilz et adopter pour mâle de littoralis celui qu'il a décrit dans les Horœ Soc. Ent. Ross., 1891, p. 180, mâle qui m'est inconnu en nature, mais qui me parait se rapprocher beaucoup de torosa Costa, s'il n'est pas identique à ce dernier. En résumé, le véritable mâle de littoralis est encore l'objet d'un problème que je signale à la sagacité des chercheurs. 6 Abdomen abondamment hérissé de poils noirs ainsi que tout le corps, non cilié de pâle au bord postérieur de ses segments. Têle, pronotum, écailleltes, antennes, pattes et abdomen noirs, mesonotum, scutellum et raelanotum d'un rouge foncé; ailes assez enfumées, un peu violacées. Long. 10-16 millim. Marocana 01. ? Bien que Sichel et Kadoszkowsky donnent ce mâle comme ayant été pris in copula avec marocana Q, son attribuliou à celle espèce me semble fort douteuse. La maro- cana Q se distinguant à peine de la barbara. il est supposablc que les mâles de ces deux espèces doivent avoir entre eux une très grande analogie, ce qui n'est pas le cas pour celui qui nous occupe, dont la dissemblance avec le mâle de barbara est aussi grande que possible. J'inclinerais plutôt à le considérer comme étant celui do punctata Latr.. qui est encore ignoré et dont la femelle est hérissée, comme le mâle en question, de nombreux poils noirs. Abdomen non abondamment hérissé de poils noirs, mais éparsemenl cilié de pâle au bord postérieur de ses segments. Têle el abdomen noirs, thorax de couleur très variable, ordinairement varié de rouge et de noir, rarement entièrement rouge ou entièrement noir 7 7 Métathorax court, presque sans face basale, descendant obliquement très peu après le poslscutellum et paraissant légèrement tronqué plutôl qu'arrondi; ocelles géné- ralement très grands et très convexes; abdomen relativement court, large à la base, son premier segment ordinairement aussi large ou plus large à son bord postérieur que long sur sa ligne médiane. Stiguia plus épaissi, plus opaque. Souvent la seconde nervure transverso-cubitale est épaissie et un peu raccourcie vers la — 107 — ciibilale qu'elle n'alteinl pas tout :i fait, el est pourvue vers son milieu d'un point calleux plus ou moins développé. Le plus souvent le pronotum, le mesonotum et les écaillettes sont roustes, le sculellum et le metanotum noirs; d'autres fois le scutellum est également rouge; plus rarement, le sculellum, le pronotum et les écaillettes sont seuls rouges, le reste du thorax étant noir (rubrocincta Luc); ou bien encore le ihorax est entièrement rouge ou entièrement noir {nigrita Gir.). Long. 6-11 millim. Montana Panz. Corps plus allongé, raétathorax arrondi en arrière, non tronqué, sa face basale presque aussi longue que sa face déclive, mais les deux faces passent l'nne à l'autre sans limite distincte ; ocelles généralement de grandeur moyenne ; premier segment de l'abdomen ordinairement plus long sur sa ligne médiane que large à son bord postérieur. Stigma moins épaissi, parfois cellulîforme; moins souvent la seconde nervure transverso-cnbitale est raccourcie inféricurement ou pourvue d'un point calleux. Le plus souvent, le pronotum, le mesonotum, le scutellum et les écail- lettes sont rouges et le niétalhorax noir; rarement le scutellum et les écaillettes sont seuls rouges {sculellaris 01.), ou le thorax est entièrement rouge {ciliata Fab.?), ou entièrement noir {nigra Rossi). Long. 5-11 millim. Rufipes Fab. Les niiUes de montana et rufipes sont très difficiles à distinguer l'un de l'autre, et je ne connais aucun caractère absolu pour les différencier, ceux que j'ai donnés plus haut étant plus ou moins instables et présentant de fréquentes transitions. Tout se résume en un ensemble de détails souvent fugitifs et délicats à apprécier. La coloration du thorax, qui offre toutes les combinaisons possibles de ronge et de noir, a donné lieu à la création de bien des fausses espèces qu'il est presque impossible de rapporter à l'un ou à l'autre des deux types précédents, d'après les descriptions peu précises des auteurs, il est d'ailleurs probable que l'examen d'un grand nombre d'individus démon- trerait la coexistence des mêmes variations dans les deux e.spèces, ce qui ajoute encore à la facilité de leur confusion. 8 Abdomen d'un bleu noir ou d'un bleu violacé foncé, orné, au bord postérieur, de ses trois premiers segments, de franges de pubescence pâle, formant des bandes médiocrement larges, celles des second et troisième segments plus ou moins échancrées ou interrompues en leur milieu 9 Abdomen noir, orné, au bord poslérieur de ses deux premiers segments, d'une b;inde de pubescence claire, deux fois interromjjue, ce qui forme trois taches, dont une médiane et deux latérales; troisième segment paré d'une bande semblable, mais continue. Tête noire, thorax rouge ou en partie rouge. Long. 11-15 millim. Barbara L., var. brutia Petgn. La var. Ghilianii Spin. a les deux premières bandes de l'abdomen continues comme la troisième. 9 Tête et thorax rouges, densément et fortement ponctués-réticules, peu luisants; parfois le niétalhorax est noir; antennes et tarses rouges ou d'un rouge brun; cuisses el tibias [dus ou moins noirâtres hérissés de poils obliques, blanchâtres ou jaunâtres, éperons blancs. Long. 1 1-16 millim. Quinquemamlata Cyrillo. Tête et thorax luisants, au moins en partie d'un bleu noir avec ou sans reflets violets, portant une ponctuation plus ou moins forte, mais plus superficielle et non gros- sièrement réticulée. Antennes et pâlies noires ou d'un brun noir 10 10 Mesonotum et scutellum rouges, le reste du thorax, ainsi que la tète, d'un bleu noir ou violacé. Mesonotum el scutellum avec une ponctuation grosse, irrégu- lière, peu serrée; la ponctuation de la tête et du pronotum est plus dense et plus rugueuse, mais toujours peu profonde; second segment de l'abdomen assez den- sément ponctué, pi'esque réticulé. Tout le corps, ainsi que les pattes, hérissés de poils noirs ou d'un brun noir, médiocrement abondants et non laineux; éperons d'un brun rougeâlre. Long. 11-17 millim. Europœa L. Tête et thorax entièrement d'un bleu noir, avsc ou sans reflets violets. La tête, le pronotum, le mesonotum et le scutellum portent une ponctuation fine, assez régulière, médiocrement serrée; second segment de l'abdomen très finement, densément et superficiellement pontuée. Tout le corps hérissé de poils d'un brun — 108 — noir, assez longs, denses, un peu laineux; tibias densément revêtus d'une pilosité oblique, blanchâtre; éperons blancs. Long. 11-14 millira. Marginala Baer (= obscura Nyl. ^ Kachiriensis Baer). Les mâles de lœvigata Sich. Rad., punctata Lalr., Perrisi Sich. Rad., et jmsilla is. Ttoisième sons-GEJiRE Cystomutiixa André. Rlug, me sont inconnus. Une seule espèce : 9 Tête et thorax rouges, densément ponclués-réticulés, mats. Antennes robustes, très atténuées au sommet, les articles intermédiaires du funicule pas plus longs que larges et un peu nodiformes. Abdomen d'un noir parfois faiblement bleuâire, assez luisant, paré, au bord postérieur de son premier segment, d'un pinceau de poils pâles, et au bord postérieur du second segment, ainsi que sur tout le troisième, d'une bande de même pubescence, plus ou moins fournie et parfois légèrement échancrée ou inter- rompue en son milieu. Antennes et pattes variées de brun et de rougeâtre. Long. 4-7 millim. cf Tète, abdomen, antennes et pattes noirs; thorax rouge. Ornements pâles des premier, second et troisième segments disposés comme chez la femelle. Long. 6-10 millim. ' Ruficeps Sm. (=■ erythrocephala Luc. nec Latr.). Toute la France, mais rare partout. Quatrième sods-genre D.asyiabris Rad. Femelles 1 Tête et abdomen noirs, thorax rouge. Premier segment abdominal paré, à son bord postérieur, d'une large bande de pubescence pâle, soyeuse; second segment orné, au milieu de sa partie antéiieure, d'une tache isolée, et muni, à son bord posté- rieur, d'une large bande de même pubescence, fortement interrompue au milieu, ce qui forme deux grandes taches iransversales, échancrées antérieurement; quatrième segment paré en son milieu d'une tache carrée; cinquième segment avec une bande de semblable pubescence. un peu raccourcie de chaque côté. Antennes et pattes noirâtres. Long. 7-13 millim. Maura L. France centrale et méridionale, très commune dans le midi, moins abondante dans la région moyenne. Tête et abdomen noirs, thorax et souvent le premier segment de l'abdomen rouges, ce dernier garni ou non de pubescence pâle au sommet. Second segment abdo- minal paré, au milieu de sa partie antérieure, d'une grande tache' arrondie et, à son bord postérieur d'une très large bande non interrompue, mais profondément et triangulairement biéchancrée en avant. Troisième, quatrième et cinquième segments ornés, en leur m.ilieu, d'une tache quadrangulaire dont l'ensemble forme une bande longitudinale. Toutes ces taches et bandes produites par une fine pubescence pâle, soyeuse, qui souvent aussi recouvre le front et le vertex et parfois même le des-us du thorax. Antennes et pattes noirâtres ou plus ou moins rou- geâtres. Long. 7-8 millim. Ilalica Fab. (= regalts Fab.). Cette espèce, très rare en France, a été, à ma connaissance, capturée aux environs d'Hyères. L'a femelle de D. carinulata D. T. n'est pas connue. Mâles \ Mandibules munies d'une forte dent au bord externe. Second segment abdominal rouge, ordinairement noir à son bord postérieur; tout le reste du corps noir ainsi que les antennes et les pattes. Tout l'insecte abondamment hérissé de longs poils noirs; mesonotum, écailletles et parfois aussi le troisième et le quatrième segments de l'abdomen plus ou moins revêtus de pubescence pâle, soyeuse. Ailes assez fortement enfumées, avec deux ou trois cellules cubitales fermées. Long. 9-11 railhra. . /(a/(ca Fab. — 109 — Mandibules inermes à leur bord externe. Abdomen sans partie rouge. Ailes avec trois cellules cubitales 2 2 Thorax rouge avec parfois le prolhoi-ax et presque toujours les mésopleures et le poslscule'lium noirs. Tête, abdomen, antennes et pattes noirs. Premier segment abdominal cilié de poils pâles à son bord postérieur; sommet du second segment orné d'une bande de même pubescence, échancrée en son milieu; troisième segment entièrement revêtu de pubescence pâle. Ailes fortement enfumées, plus sombres sur leur dernier tiers. Long. 11-13 millim. Maura L. Tout le corps noir, sauf le melanolum qui est rouge. Pilosité noire abondante partout. Premier segment de l'abdomen étroitement bordé de pubescence pâle; second segment orné, à son bord postérieur, dune bande de semblable pubes- cence, plus étroite sur les côtés et largement échancrée en triangle en son milieu. Ailes comme chez l'espèce précédente. Lnng. 9-to millim. Carinulata Dalla Torre (= carinata Sich. Rad. nec Sm.). Jusqu'à ce jour, cette espèce, dont la femelle est inconnue, n'a été trouvée qu'en Corse. CiNQtiiÈME S0CS-GE.MIE Ste>05ictilla André. Une seule espèce française : ç Le type est entièrement noir avec le dessus de la tête et du thorax revêtu de pubescence pâle, soyeuse; face supérieure renflée du premier segment abdominal, sommet du second et la totalité du troisième densément revêtus de semblable pubes- cence formant de larges bandes dont la seconde est angulcuscment dilatée en son milieu. Parfois la pubescence pâle du premier segment se prolonge un peu sur la base du second. Long. 6-14 millim. cf Type entièrement noir avec le pronotum garni de pubescence pâle, soyeuse; ornementation de l'abdomen absolument semblable â celle ae la femelle, mais avec la bande apicale du premier segment généralement plus étroite. .Viles enfumées, plus claires à la base, plus foncées à l'extrémité. Long. 8-13 millim. Argentata Vill. (= hottevtola Fab.). Ce type, propre au nord de l'Afrique et à l' Asie-Mineure, ne se trouve pas en France où il est remplacé par la variété suivante : Var. bifaaciata Klug (— aucla Lep.t. Q Tôle noire, non recouverle de pubescence pâle, thorax rouge, également sans pelisse, soyeuse, abdomen comme chez le type, sauf que la pubescence pâle du premier segment ne se prolonge jamais sur la base du second. d" Semblable au type, sauf que le thorax est rouge et que le pronotum n'est pas revêtu de pubescence pâle; écailletles et postscutellum tantôt rouges, tantôt noirs. France méridionale. Bien qu'il appartienne à un sous-genre différent, le mâle de S. argentata var. bifas- ciata ressemble beaucoup à celui de D. maura et pourrait, à première vue, être faci- lement confondu avec lui. Je crois donc utile d'ajouter quelques caractères qui feront plus facilement reconnaître ces deux espèces. Chez argentata le second segment ventral n'est pas caréné; le plus long éperon des pattes postérieures dépasse à peine le milieu du métatarse, le premier segment de l'abdomen (pétiole) est très allongé, bien plus long sur sa ligne médiane que large à son bord postérieur, et la bande apicale du second segment de l'abdomen est anguleusement dilatée en son (nilieu. Chez maura, au contraire, le second segment ventral est muni à sa base d'une carène longitudinale; le plus long éperon des paltes postérieures atteint presque l'extrémité du métatarse, le pétiole est moins allonijé, pas ou à peine plus long sur sa ligne médiane que large en arrière, et la bande apicale du second segment est échancrée au milieu. M. Tournier a décrit, sous le nom de Lichtensteini, un mâle de Montpellier qui ne m'est pas connu en nature, mais qui semble être identique à ïargentata var. bifaciata, autant que j'en puis juger par la description qui ne fait pas mention de la forme de l'abdomen. Gray. • Ernest A.>DRt. — 110 — ETUDE SYNOPTIQUE SUH LES COLÉOPTÈRES (LONGICORNES) DU GENRE CORTODERA Muls. {Fin) 8 Prothorax non muni d'un tubercule bien marqué sur le milieu de ses côtés, quel- quefois avec une protubérance émoussée, ordinairement située sur la partie anté- rieure latérale. Forme élytrale variable \\ Prothorax muni d'une sorte de tubercule net, à peu près sur le milieu des côtés, plus on moins sillonné ou brillant sur le disque. Elytres assez larges et presque parallèles, ou assez allongés et nettement sinués sur les côtés 9 (1) 9 Elytres élargis et plus ou moins parallèles, d'un rouge acajou chez forme type. Premier article des antennes à pubescence plus redressée généralement obscure (et seulement claire chez v. obscura). Tubercule du prothorax ordinairement plus fort. Pattes et antennes franchement noires 10 Elytres assez allongés et nettement sinués sur les côtés, d'un jaune paille. Premier article des antennes à pubescence claire moins redressée. Tubercule du prolhoiax petit, cet organe à ponctuation assez forte et bien écartée sur le disque, sillon net et étendu en avant. Long. 11 millim. environ. Kiesenwetteri (Kr.). Russie : Astrackan (Becker). Communiqué et cédé par le D' Kraatz. Sarepta (Becker in coll. Daniel). Cette espèce présente, en outre, les caractères suivants : antennes et pattes d'un noir de poix variables, quelquefois en partie roussûtres. Pubescence dressée, longue sur le corps; elytres à ponctuation forte el écartée. 10 Disque du prothorax à ponctuation plus ou moins dense, celui-ci plus ou moins pubescent. Espèce peu brillante, à sillon prothoracique ordinairement court et marqué seulement en arrière. Tantôt à elytres d'un rouge acajou (forme type), tantôt à elytres noirs (v. obscura). Long. 9-12 millim. Rubripennis Pic. Haute-Syrie : Akbès, rapporté par Ch. Delagrange (coll. Delagrange et Pic). Disque du prothorax à ponctuation espacée et forte, celui-ci presque glabre. Espèce très brillante à sillon ou plutôt dépression allongée prothoracique ordinairement large et plus ou moins nette. Long. 9, S-14 millim. Pseudomophtus Reitt. Caucase : Vallée de l'Araxe, Arménie, etc. (Kubiscbtek) : coll. de Heyden, Pic, Reitler (Musée de Vienne). M. le major de Heyden m'a communiqué, provenant de Ain-Tab, un petit individu qui paraît présenter le prothorax un peu plus allongé, à peine tubercule sur les côtés, assez largement lisse sur sa partie postérieure médiane; je le rapporte provisoirement à cette espèce plutôt qu'à discolor Frm. 11 Pubescence variable non chatoyante sur les elytres et plus ou moins écartée sur coloration foncière ayant généralement des reflets très brillants. Premier article des antennes à pubescpnce variable, claire ou souvent obscurcie et plus ou moins redressée en avant (cette pubescence relevée moins marquée chez Reitteri, Friwaldszkyi). Tête variable, souvent moins large que le prothorax 12 Pubescence chatoyante à reflets argentés, parfois très rapprochée sur les elytres qui n'ont pas de reflets bien brillants et présentent un aspect légèrement mat. Premier article des antennes à pubescence couchée ou peu soulevée grise ou à peine rembrunie. Tôte très forte, aussi large que le prothorax, cefui-ci non transversal, plus ou moins globuleux, à peu près aussi long que large. Sur l'avant-corps, ordinairement quelques poils dressés, foncés. Patles antérieures, rarement entièrement testacées, parfois avec les tibias en partie testacés. Q)Le Pisr/Ueniis Stark. (coll. de Heyden, Pic, Reitter) présente une certaine analogie de forme avec les dernières espèces de cette division surtout avec rvbripinnis Pic; son prothoiax n'est pas tubercule sur les côtés, marqué seulement par une protubérance émoussée. les élvtres sont roussâtres et un peu atténués eu arrière. Tous les exemplaires étudiés de cette division m'ont présenté l'abdomen entièrement noir, mais Il peut varier comme chez d'autres espèces. — 111 — Elytres nettement tronqués à l'extrémité, bien et progressivement atténués en arrière cf, très peu ou à peine Q. Pygldium ou extrémité de l'abdomen ordi- nairement plus ou moins rougeâtre. Espèce variable. Tantôt à élytres noirs avec les pattes presque entièrement noires (forme type) ou en partie lestacé rougeâtre (v. velutina Heyd.) (1); tantôt à élytres plus ou moins fauves ou leslacés, soit avec les pattes plus ou moins claires (v. pilosa), soit avec les pattes plus ou moins foncées (v. semitestacea). Long. 8- 11 millim. Holosericea F. (2). Allemagne, Autriche, Hongrie, 'l'Alsace (coll. Hauser, de Heyden, Kraatz, Pic, Musée de Vienne. 42 Plus ou moins brillant. Forme élyti-ale peu large et assez allongée ou large, mais alors plus ou moins courte ou trapue 13 Presque mat. Forme élylrale relativement large avec une taille avantageuse. Prolliorax en arrière seulement un peu moins large que les épaules. Premier article des antennes plus ou moins rougefttre, à pubescence claire à peine redressée en avant. Extrémité de l'abdomen ordinairement largement rougeâtre. Tantôt avec les élytres d'un tpstacé rougefitre, rarement à suture obscurcie, soit avec les pattes plus ou moins rougpâtres et ordinairement avec la première partie des cuisses d'un testacé rougeiitre (forme type), soit avec les pattes postérieures plus ou moins foncées (v. separata); tantôt à élytres plus ou moins obscurcis (v. obscuripennis). Long. 10-12 millim. {L'Echange n" 78) Reitteri Pic. Russie sud : Sarepta (Becker). J'ai vu C. Reitteri Pic dans les collections Daniel, de Heyden, Léveillé, Pic, Musée de Vienne; la v. obscuripennis dans les coll. Kraatz et Pic seulement. 13 l'rothorax plus ou moins transversal (excepté parfois chez Starcki ou chez v. Rosti) ayant ordinairement en avant du milieu une protubérance peu marquée. Premier article des antennes à pubescence plus ou moins claire. Pubescence dressée plus ou moins claire sur l'avant-corps 18 Prothorax généralement pas plus large que long et plus ou moins subglobuleux sur son milieu, parfois à peine gibbeux sur cette partie et plus ou moins étranglé vers la base. Premier article des antennes à pubescence généralement bien obs- curcie et plus ou moins foncée. Pubescence de l'avant-corps dressée, en partie foncée et souvent môme toute foncée (excepté parfois chez certains exemplaires de Friwaldszkyi et de colchica qui se déterminent alors facilement par compa- raison avec les individus de pubescence normale) 14 14 Elytres ç plus ou moins atténués en arrière. Prothorax sans sillon médian ou avec un sillon méilian peu profond IS Elytres ç presque parallèles. Prolhorax à sillon médian net et profond. Noir avec les élytres fauves. Long. 10 millim. Caucase. (?Var. de Starcki) parallela. 15 Elytres relativement et modérément allongés, progressivement ou rét;ulièrement atténués en arrière, surtout chez cf. Prolhorax ordinairement moins large et plus ou moins subglobuleux 16 Elytres relativement courts et larges, plus ou moins rétrécis coniquement en arrière chez cf, ordinairement un peu moins chez Q. Prolhorax parfois élargi sur son milieu et même marqué d'une vague gibbosité. Pubescence de la tète et du prolhorax plus ou moins dressée et droite. Tête ordi- nairement petite par rapport au prothorax, avec les tempes courtes. Antennes ordinairement entièrement noires ou claires sur les premiers articles; pygidium et extrémité de l'abdomen foncés ou rougeâtres. Pubescence de l'avant-corps (1) Les insectes t_ypes étudiés sous ce nom dans la collection Heyden me paraissent devoir se rapporter à Fi-in-altlshyi; d'un autre côté, comme cette moditicatiou est attribuée par M. de Heydtn à hi'lnsa'icni et que j'ai étudié (lu coll. da Musée de Vienne) plusieurs exemplaires pouvant par- faitement s'appliquer à ce nom. je l'ai adopté plutôt qu'un auiie nouveau. (2) Ici devrait se placer C. Bii-nbacheii, nouveauté d'Autriche (voir description plus loin), à coioratiou générale noire légèrement mate, ayant des poils dressés foncés et courts, avec une pubes- cence couchée grisâtre non visible de loin, caractères qui la distinguent assez facilement des espèces du grou; e à deuxième article des antennes relativement court; diffère de Ilolusir'cea par la colo- ration générale franchement noire, à pubescence couchée non marquée et la pubescence plus sombre du premier artic'edes antennes. l'ouriait bien être une simple variété de Holoai-rtcea'! L'étude de nouveaux exemplaiies et surtout du sexe cf, est nécessaire pour une sûre spécification. — 112 — plus ou moins dressée et plus ou moins courte, ordinairement mélangée de gris jaunâtre et d'obscur. Espèce très variable. Tantôt à élytres plus ou moins tes- tacés, rougeâtres ou fauves, fréquemment avec une sorte de bande suturale foncée, variable et parfois prolongée en diminuant jusqu'à l'e.vtréraité, soit avec les pattes en majeure partie noires (forme lype), soit en majeure partie rougeâtres (v. ordubadensis Reitt.); tantôt avec les élytres foncées, soit avec les pattes plus ou moins foncées (v. pygidialis Reitt.), soit avec les pattes plus ou moins rou- geâtres (v. rutilipes Reitt.). Long. 7-11 millini. Caucase. Colchica Reitt. Vallée de l'Araxe, Arménie (ex. Reitlerj ; coll. de Heyden, Pic, etc.; Borshom (Sievers in Musée de Vienne); Gurie {in coll. Kraalz). 46 Elytres noirs à reflets bleuâtres, prothorax moins régulier, parfois avec une faible gibbosité sur les côtés. Cuisses généralement en parties rougeâtres (excepté chez variété obs-curipes). Pubescence de la tête et du prolhorax variable, souvent en partie couchée ou inclinée 17 Elytres teslacés ou d'un noir profond. Prothorax très nettement arrondi ou subglo- buleux sur son milieu. Cuisses noires ou roussàlres. Tantôt avec les élytres franchement noirs (forme type); tantôt avec les élytres plus ou moins d'un rouge acajou, parfois légèrement rembruni, soit avec les pattes foncées (v. differem), soit avec les pattes plus ou moins testacées ou roussâtres (v. testaceipes). Antennes variables, abdomen paraissant toujours foncé à l'extré- mité. Long. 8-11 millim. Discolor Frm. Grèce (coll. Pic), Mésopotamie (coll. de Heyden), Bosdagh (Musée de Vienne) (coll. Kraatz), Amasie (coll. Daniel). Je crois devoir rapporter C.tîarù'jocsColb. (StettinerG.,1897), mais avec doute cepen- dant, à discolor, comme variété. En outre de Angora, M. Daniel possède cette modification de Amasie. 17 Ponctuation prothoracique très forte. Elytres à rebord externe ordinairement noir ou peu rembruni. Pubescence dressée plus sombre toujours foncée. Elytres à peine atténués en arrière dans les deux sexes. Pattes tantôt en partie claires (forme type), tantôt entièrement noires (v. obscuripes Reitt.). Long. 10-11 millim. Circassica Reitt. Caucase occidental en Circassie (Stark) types iti coll. Reitter, de Heyden, Pic et Musée de Vienne; v. obscuripes Reitt., des coll. Reitter et Pic seulement. Ponctuation prothoracique modérément forte. Elytres à rebord externe plus ou moins roussâtre, au moins vcrs les épaules. Pubescence dressée moins sombre, parfois claire. Pattes entièrement testacées plus ou moins rougeâtres avec ordi- nairement la base des cuisses, les quatre tibias postérieurs et les tarses noirs. Elytres à peine ç>, assez cf, atténués en arrière. Long. 9-10 millim. Villosa Heyd.) Friwaldskyi Kr. (1) Autriche, Hongrie, Croatie, etc. ; assez répandu dans les collections. 18 Elytres (à étranglement latéral post-huméral ordinairement nettement et plus ou moins marqué — excepté chez Starcki, — surtout chez cf), progressivement atténués en arrière peu après les épaules cf, non ou à peine atténués en arrière Q, parfois presque parallèles chez ce dernier sexe et seulement un peu diminués très près de l'extrémité. Elytres (à étranglement latéral post-huméral nul ou à peine marqué dans les deux sexes) plus ou moins nettement atténués en arrière 19 19 Taille plus petite. Tête nettement moins large que le prolhorax. Elytres tout à fait atténués en arrière, foncé ou d'un jaune acajou 20 Taille grande. Tête à peu près aussi large que le prothorax. Elvlres modérément atténués en arrière, d'un roux brillant, avec la suture généralement très étroi- tement rembrunie. Long. 12-14 millim. (? v. de Âlpina} Fisclite7isis Stark. Caucase occidental (Stark.) in coll. Daniel de Hevden, Pic, Reitter, Musée de Vienne. Pourrait bien être une espèce propre plutôt qu'une variété de Alpina? (1) Peut-être que sous ce nom deux races sont confondues dans les collections : l'une étant plus trapue, plus large, se i-approchani par sa forme o' de Bolosiricea ; l'autre présentant une forme plus allongée, avec le prothorax moins transveisal, mais quelques spécimens paraissent former le passage à ces deux modifications extrêmes. J'estime qu'il est assez difficile pour cela de les séparer maintenant et que des matériaux d'études nombreux sont nécessaires pour étudier et trancher cette question. — 113 — 20 Prothorax non muni sur son milieu d'une ligne brillante nette, parfois avec seu- lement une faible portion médiane brillante. Tempes plus ou moins droites. Elytres foncés. Pubescence du prothorax en partie inclinée ou couchée .... 21 Prolliorax muni sur ^on milieu d'une ligne brillante nette. Tempes courtes et un peu obliques en arrière. Entièrement noir avec les élytres d un jaune acajou. Prothorax à ponctuation relativement fine et serrée jusque sur le disque. Pubes- cence du prolhorax nettement dressée. Long. 9 millim. Caucase. Deyrollei Pic. Persalh, rapporté par Th. Deyrolle (coll. Pic). Décrit dans VEcliange n° 113. 21 Ponctuation du prothorax peu rapprochée sur le disque avec un sillon plus ou moins net. Long. 7,o-10 millim. Russie. Caucase. Alpina When. Piussie sud : Sarepta; Caucase : Schalljrus Dagh, etc. (Becker), Elbrus (Uost), Coll. Daniel, de Heyden, Kraaiz, Pic, Rost, Musée de Vienne. Cotte espèce aurait pour synonymes les Beckeri Dsbr. et tibialh Mars. Ponctuation du prothoràx rapprochée sur le disque, dépourvu d'un sillon net. Long. 9-10 millim. Caucase (Wien. Eut. Z., 1891, p. 34). Confusa Reilt. Probahlement simple variété de l'espèce précédente. Schalbrus Dagh (Becker) 2 types in Coll. de Heyden; un troisième exempl. in coll. Pic. 22 Tête ordinairement courte en avant, relativement petite par rapport au prothorax et généralement moins large que cet organe, surtout chez Q . Elytres à étranglement post-huméral, latéral, plus ou moins et généralement nettement marqué ... 23 Têie relativement forte par rapport au prothorax, ordinairement longue en avant des antennes et généralement à peine moins large que le prothorax, celui-ci ordinairement peu transversal, parfois même à peine plus large que long. Elytres à étranglement posl-huméial, latéral à peine marqué, surtout chez Q. Pubescence élytrale assez courle, d'un jaune doré parfois un peu grisâlre, celle du prothorax en partie couchée. Je possède un exemplaire de cette espèce ayant les pattes d'un rousscitre très obscurci avec les élytres très vaguement de cette couleur en arrière. Long. 8-11 millim. Caucase." Starcki Reilt. Circassie iSlaick et Ledcr). Coll. Heyden, Reitter, Pic, Musée de Vienne. Peut-être est-il possible de rapporter à cette espèce comme var. 1 ex. ç> du Caucase (que j'ai nommé parallela), trouvé dans la coll. Théry sous le nom de Starcki et qui présente la pubescence dressée de l'avaut-corps en jjartie foncée avec les élytres d'un roux brillant, pre-^que parallèles; le jirothoi'ax, peu dilaté sur son milieu, fortement et largement sillonné longiludinalement. i>a race parallela se distinguera de colchica par la forme élytrale; de Fischtensis par la pubescence foncée des élytres, ceux-ci plus courts, non atténués en arrière. 23 Pubescence prolhoracique plus ou moins jaunâtre, en partie couchée ou très inclinée, avec quelques poils plus ou moins redressés. Relativement assez allongé ou modérément élargi 24 Pubescence prolhoracique nettement et presque complètement redressée, plus ou moins grisâtre ou au moins d'un gris jaun;"ilre. Relativenienl grand el trapu. Elytres tantôt d'un noir brillant avec les pattes en majeure partie foncées (forme type); tantôt plus ou moins testacé pâle ou rougeàtre, souvent avec la suture obscurcie, soit avec les pattes en majeure partie foncées (v. flavipennis) , soit en majeure partie claires (v. flavescens Pic). Long. 9-10 milHm. Syrie (L'Echange, n" 117). Obscnrans Pic. Cette espèce a été rapportée do la Haute-Syrie : Akbès, par Ch. Delagrange (Coll. Delagrange, Nadar, Pic). 24 Peu brillant, pubescence de l'avant-corps moyenne. Ordinairement en tout ou en partie d'un teslacé variable, rarement noir et alors, dans ce dernier cas, forme élytrale plus courte 2.^ Pubescence de l'avant-corps très longue, jaunâtre. Elytres très brillants d'un noir verdâtre à reflets métalliques, d* progressivement atténués en arrière. Assez allongé. Extrémité de l'abdomen noir ou testacé, antennes noires avec, ordi- nairement, le 1" article plus ou moins roussâtre en dedans. Pattes soit foncées (forme type), soit en majeure partie d'un testacé j'ous,eàlre (v.rubrofemorata){\). Long. 8-10 millim). Syrie. ' Longipilis (Kr.), n. sp. (1) Cette variété se distinguera de cirraxnica et Friivaldskyi par la coloration élytrale d'un uoir un peu bronzé^ la longue pubescence claire, le prothorax transversal, etc. — 114 — Svne des chasses de Leulhner, communiqué puis donné parle docteur Kraalz el le maior de Heyden (types in coll. de Heyden, Kraalz, l'ic). 25 Assez laree, parlois modérémeiil allongé. Prolhorax tout à fait transversal. Elytres parfois' et variablement obscurcis sur la suture en avant ou sur les côtés. Tantôt à élvtres plus ou moins testacés, soit avec les pattes foncées (forme type), soit avec les pattes en majeure partie claires (v. pallidipesi) (1); tantôt à élvtres foncés (v armeniaca). Long. 7-9 raillim.). Caucase. Umbripennis Reitt. Caucase ; Vallée de l'Ai-axe, Arménie (?) Syrie (Lederer, Becker, Leulhner, etc.). Coll. Daniel, de Heyden, Pic, Reitter, Rost. .,,,„'• Je n'ai étudié qu'un seul exemplaire de la v. armeniaca, acquis de M. Reitter, sous le nom de pygidialis, cet exemplaire se distinguerait de pygidialis Reilt. par la pubes- cence de l'avant-corps peu dressée, plus claire, l'aspect moins brillant, enfin la tcte très petite par rapport au prolhorax. Cette variété diffère de Starcki par la forme ély- trale, le prothorax plus transversal et la tête plus petite; de longipilis parla forme plus trapue, la coloration. Il est difficile de se prononcer sur un seul exemplaire, mais je suppose (Ex. type in coll. Escherich) que C. xantlwptera Gglb. (flavipennis Olim.) doit se rapporter à cette espèce comme variété. Plus ou moins allongé, avec les élylres ayant parfois la suture et une bordure externe étroitement noirs. Prothorax peu transversal. Long. 8-9 mill. Caucase. V. Rosti Pic. Caucase : Elbrouz, rapporté par Rost. (coll. Pic et Rost.). Notes pour aider à la spécification de différentes formes. Cortodera hcemorlioidalis. — Sous ce nom, peut-être inédit, j'ai étudié deux exemplaires (cT coll. Pic, Q coll. J. Magnin) qui sont sensés provenir de la collection Geblcr et viennent de Sibérie. . . Celte espèce est remarquable par sa taille avanta- geuse, elle est assez analogue de coloration à Friwaldskyi Kr., mais les élylres sont plutôt noirâtres, la taille et la forme sont plus avantageuses. Pattes en majeure partie, extrémité de l'abdomen et parfois base des antennes rougeâtres. Pubescencc élytralc plus ou moins claire. Tête assez grosse. Prothorax sillonné sur son milieu à ponc- tuation dense. Il pourrait se faire que hœmorlioidalis soit une variété d'anatis Gebl., qui ne m'est connu que par la description. Long. 13-14 millim. Cortodera Birnbacheri Q. — Grand, franchement noir et presque mat, présentant des poils foncés, courts, dressés sur l'avant-corps et une pubescence élylrale grisâtre, couchée, non visible à l'œil nu. Tête large, à peu près de la largeur du prothorax, densément ponctuée. Antennes noires, quelquefois roussâlres sur leurs deux premiers articles, nettement plus longues que la moitié du corps. Prothorax snbglobulcux, den- sément ponctué, sillonné faiblement sur son milieu, à pubescence en partie jaunâtre et couchée avec des poils obscurs dressés. Ecusson arrondi au sommet. Elytres longs, presque parallèles el seulement un peu diminués très près de l'extrémilé, à ponctua- tion forte el écartée. Pattes noires avec la première moitié des tibias antérieurs rous- sâlres. Dessous du corps noir, à peine pubescent. Long. 12-13 millim., 4 Q étudiés d'Autriche : province de Styrie (Steierniark) (Birnbacher). Types : 3 ç au Musée de Vienne, 1 Q coll. Pic. Très voisin de holosericea par sa forme, mais coloration générale franchement noire à pubescence couchée à peine marquée. Pourrait bien être une modification extrême de holosericea ? J'estime que la connaissance du d" est nécessaire pour une spécification certaine; Birnbacheri, dans tous les cas, demeurera au moins une bonne variété de holose- ricea F. (2). (1) J'ai étudié dans la coll. Kraatz un exemplaire venant de Sarepta,'et j'en possède un autre de la même provenance très voisin de cette variété, mais qui semble offrir une pubescencc prothura- cique plus redressée, le prothorax un peu moins transversal. Ils ont les pattes vaguement et en majeure partie roussâtres, les antennes de cette même coloration avec le premier article i)aifoi8 obscurci, les elytres sont d'un testacé pâle peu brillant, à pourtour parfois vaguement obscurci, un peu défjrimés, à ponctuation forte et écartée. J'estime que l'étude faite sur d'autres exemjdaires est nécessaire pour mieux comprendre cette forme et, s'il y a lieu, la séparer définitivement de vmbri- pennis. (2) J'attribue comme variété à cette race, sous le nom de v. mbripcs, une Ç de grande taille, provenant de Croatie, et communiquée en dernier lieu par M. Daniel; cette variété se distinguera par la coloration des elytres et des pattes qui sout d'un testacé un peu rougeâtre. — 115 — Cortodera xanthoptera Gglb. Iflavipennis Ggib., olim in Steltiner 1897). — M. Ganglbauer a signalé (Steltiner, 1897, p. 53, Separata) sous le nom de flavipennis, en l'attribuant avec doute comme variété à flaviwana, une ç de la coll. Escherich venant d'Angora, en Asie mineure, et dont voici la diagnose : « Noir à élytres unico- lores, d'un jaune brunâtre pâle à pubescence jaunâtre ; abdomen à extrémité concolore. Antennes et pattes entièrement noires. Je pense (ex type) devoir rapporter cet insecte à C. umbripennis Reitt. La var. variipes Gglb. {l. c, p. 53 est ainsi décrite : « Noir. Elytres unicolores noirs à pubescence grise. Deux derniers segments de l'abdomen rouge jaune. Antennes noires à dessus du premier article rougeâtre. Cuisses et tibias antérieurs et la moitié basale des cuisses médianes et postérieures rouge jaune; la moitié apicale des cuisses médianes et postérieures, les tibias médians et postérieurs avec les tarses noirs, une Q . » Je pense (ex type) devoir rapporter ce nom à C. discolor Frm. comme variété qui correspondrait à la v. rutilipes Heitt. pour cokhica Reitt. Le catalogue de Marseul a inscrit dans le genre Cortodera analis Gelb. de l'Altaï, décrite comme Pachyta (Led. Reise, III, p. 189j. Je ne puis rien dire de précis au sujet de cette espèce qui m'est inconnue; elle est décrite ainsi ; « Noir, brillant à pubescence blanchâtre, l'rothorax arrondi, noir; extrémité de l'abdomen et pattes rougeâtres avec les genoux noirs. » La ?Cort(idera (Pachyta) liirta du même auteur (Le., p. 190), portée en synonymie de la précédente, présenterait une coloration des pattes plus foncée, celles-ci ayant la base des tibias antérieurs ferrugineuse; cette liirta paraît bien, en effet, devoir se rapporter à la précédente (d'après la description), mais par sa coloration des pattes elle doit être notée comme variété. Dans une note {Bull. Moscou, I), P. analis est indiquée comme étant villosa Q et hirta comme villosa cf. Sans insectes il est donc impossible de se prononcer catégo- riquement au sujet de ces différents noms. Je n'ai pas su formuler une opinion certaine (l'exemplaire en question étant très épilé) au sujet d'un Cortodera communiqué par M. de Heyden sous le nom de nigrita Dahl. et provenant de Hongrie. Dans un article (Dts, 1876, p. 319), M. de Heyden, en le décrivant, le considère comme variété de liolosericea. Une note manuscrite de M. Reitter. piquée à l'insecte le dit « probablement var. de flauimana, » et c'est mon avis. Cet insecti; comme coloration (élytres d'un brun marron foncé avec les pattes en partie foncées), ressemble beaucoup â discolor v. differens Pic, mais la pubescence est plus claire; parait différer de holosericea par la pubescence, non soyeuse, espacée (probablement pas pour cause d'épilation) les élytres n'étant pas nettement tronqués à l'extrémité. Par suite d'épilation, ce nigrita présente une pubescence prolhoracique presque nulle, mais en examinant bien on découvi'c cependant une trace de crête pileuse basale, qui le ferait se rapporter à flavimana Walt., dont il rappelle assez la forme élylrale. C. {lavimana est une espèce variable de forme, mais tous ses change- ments paraissent se lier entre eux par un seul caractère facile à saisir et propre à tous les exemplaires frais, celui de la pubescence prolhoracique. Cortodera discolor Frm. et co chica Reitt. — Sous ces deux noms sont groupés un certain nombre de formes que de plus nombreux matériaux d'étude que c^ux dont j'ai dis|)0sé permettront sans doute de spécifier. Il n'est pas impossible que dans la région caucasique, il existe deux races spécifiques cokhica et une autre à taille plus avan- tageuse et forme paraissant moins allénuée en arrière. Ma var. testaceipes se rappor- terait à cette deuxième race spécifique. Parmi les insectes groupés sous le nom de cokhica, quelques-uns ont le piothorax légèrement subglobult'ux, d'autres ont la pubescence claire sur les élytres et l'avanl-corps. Le musée de Vienne possède une modification que j'attribue à la var. ordubadensis, ayant les cuisses foncées avec les tarses et les tibias en majeure partie clairs. D'après la description de Cortotera alpina il n'est pas impossible que la forme Starcki se rapporte à cette espèce? Dans ce cas, le nom de Deckeri Desbr. devrait être substitué au nom de alpina pour désigner la forme présentée sous ce nom parles auteurs et celui de alpina remplacerait le nom de Starcki. 11 semble bien aussi que plusieurs formes aient été confondues par l'auteur russe sous un nom unique. Parmi les espèces ayant le deuxième article des antennes court, les flavimana Walt, Friwaldskyi Kr., holosericea F.,obscurans Pic et longipilis Pic, paraissent offrir les antennes plus longues (atteignant presque l'extrémité des élytres cf) que les autres espèces. r. — 116 — Parmi les espèces à coloration (^lytrale foncée et deuxième article des antennes rela- tivement court, Hirnbacheri se distinguera de toutes par son iis|ipct peu brillant, sa coloration générale noire et la forme assez large, sultparailèle de holosericea dont il est surtout voisin, par sa pubnscence éiylrale. non visible à l'œil nu, etc.; holosericea se distinguera pnr sa pubescence chatoyante jointe à sa grosse tèle, Itœmorlwidalis, circas- sica, Friwaldskyt et rubrofemorata par la coloration des pattes en partie rougeâtres, ce dernier ayant une pubescence prothoracique en partie couchée; v. pygiiiialù p^v h forme élyirale tout à fait atténuée en arrière chez cf et ç> souvent un peu cunéiforme; discolor et v. obscuripes par la coloration foncée jointe à la pubescence de Tawint-corps en partie foncée ou rembrunie, lonqipilis par sa forme élytrale, sa coloration d'un verdâtre un peu métallique; v. armeniaca. par sa forme trapue jointe à sa petite tête, obscurom par sa pul;escence i resst'e, les p ties antérieures nettement claires, Starcki se distinguera des Aipina et confusa, par la forme élUraie non sensibleaent atténuée en airière Q. Parmi les espèces à coloration élytrale claire et à deuxième article des antennes relativement court : Reiite.ri. v. (lavipennis et flavescens se distingueront par leur forme robu>le et les patleô antérieures nettement en partie claires; colchica se distin- guera par sa forme élytrale plus ou moins atténuée en arrière et parlois la suture plus ou moins marquée de noir sur coloration acajou; discolor Frm. par la forme de son prothorax et la pubescence dressée en partie foncée; unihripennis et var. par la colo- ration plus pâle d'un testacé jaunâtre ou jaune paille; Deyrnllei par sa forme très atténuée en arrière, sa pubescence prothoracique dressée et longue claire; Fischtensis lar la pubescence prothoracique claire et eu partie couchée, la taille très avantageuse, a forme bien atténuée en arrière; parallela par la forme presque parallèle, la pubes- cence prothoracique en partie obscurci(i. Dans le groupe des espèces à deuxième article court les noms suivants se rapportent aux espèces ou varinés présentant la coloration élytrale noire (avec les pattes claires ou foncées) : Birnlmcheri Pic, Reiltiriv. obscvripinins Vk, discolor Vvm., rvbripeiinis V. obscura Pic, atpina Mer., confusa et Stairki Reitt, circas^ica et v. obscuripes Reitt. Friuald^kyi Kr. hœmorliOHlalis, colchica v. rutilipes et in/gidiolis Reitt., flavimana V. brachialis Gglb. et nippes Kr., obscurans Pic. longipilis et var., holosericea et v. velutina Heyd., umbripennis v. nigripennis Pic; les autres sont propres aux nuances élytrales plus ou moins claires, c'est-à-dire jaune, testacé ou rougeâtre en tout ou partie. I.cs Cortodera Reilteri r\c, Birnhacheri Pic.v. velutina tieyii. , pseudomophlus Reik., rubripennis Pic, humorhoidali-; ?v. Fischtensis Starck et souvent discolor F vm., pour- ront se distmguer ordinairement des autres es|)èces par la taille plus avantageuse; holosericea Fabr. par sa pubescence plus ou moins chatoyante sur fond presque mat; longipilis Pic par les longs poils de son avant-corps joints à sa coloration foncée métallique; circassica Reitt. et Fi-iiiointées de blanc. UU. Benjami Bourc, est assez commun dans l'Ecuador, VU. ruficiissa Lawr., beaucoup plus rare, se rencontre cependant en Colombie et dans l'Ecuador, on en cite une troisième espèce Ù. intermedia Taczan., propre au Pérou. 78. Phlogophilus Gould. — Les auteurs ne sont pas d'accord. sur la place que doit occuper ce genre, il nous parait cependant que ses caractères — 124 — sont intermédiaires à ceux des Urosticte et des Adelomyia, il touche de très près aux premiers par la longueur et la forme de son bec (cependant un peu plus épais à la base) tandis qu'il rappelle les seconds par sa queue arrondie (au lieu d'être fourchue) avec les rectrices assez larges et obtuses, graduel- lement plus longues des externes aux médianes, et par ses pattes inco- lores. Le P. hemileucurus Gould est un petit oiseau de la région du Napo, ayant un peu l'aspect d'un jeune, il est en dessous blanchâtre et moucheté de vert avec une bande pectorale arquée plus blanche, ses rectrices sont noires et toutes longuement pointées de blanc. 79. Adelomyia Bonap. — Les Adelomyia rappellent les Phlogophilus par leur queue arrondie (moins fortement) à rectrices assez larges mais subacu- minées, brunes ou bronzées et pointées de blanc ou de fauve et par leurs pattes généralement incolores, mais leur bec est beaucoup plus court, environ de la longueur de la tète. Ce sont aussi des oiseaux de coloration modeste, en dessous gris blanc ou fauves et plus ou moins mouchetés; une seule espèce A. inornata Gould, a la gorge parée de quelques plumes bleues. A. mekmogenys I" raser est commun dans la Colombie et l'Ecuador, il est remplacé dans les montagnes du Venezuela par VA. {eneotincta E. Sim., et en Bolivie par A. inornata Gould. 80. Heliangelus Gould. — Les Helianf/elus ont le bec des Eriooiemis, mais généralement un peu plus court, environ de la longueur de la tète, et une queue très analogue, plus ou moins fourchue, à rectrices assez larges et obtuses, unicolores, les latérales toujours noires, les médianes ordinaire- ment bronzées, mais leurs touffes tibiales sont peu apparentes ou nulles, leurs sous-caudales sont longues, molles et filamenteuses, blanches ou étroi- tement disquées. Ces oiseaux sont en dessus d'un vert bronzé sombre avec une petite tache frontale brillante, en dessous d'un vert plus doré avec une large plaque gulaire séparée du bec par un étroit menton noir, tantôt d'un beau rouge violet à reflets bleus (//. Clarissœ Long.; exortis Fraser), tantôt d'un violet franc (//. viola Gould), tantôt d'un rouge feu (//. micraster Gould) ou d'un rouge orange mat (H. mavors Gould), beaucoup plus rarement d'un vert pâle et cerclée de noir (H. Barrali Muls., speciosus Salv.); dans un grand nombre d'espèces cette plaque est suivie d'une large bande pectorale blanche (H. Clarissas Long., strophianus Gould, Spencei Bourc.) ou fauve [H. amethys licol lis Orb. et Lafresn., mavors Gould). Dans d'autres espèces cette bande fait défaut; Gould avait proposé pour ces dernières un genre Heliotrypha, qui aurait aussi pour caractère d'avoir la queue plus longue, ce qui n'est pas exact pour toutes les espèces; les auteurs les plus récents conservent cependant ce genre Heliotrypha, il n'en est pas de même des genres Diotima Reich. (type Tr. Spencei), Nodalia Muls. (type H. Barrali), Helymus Muls. (type Tr. micraster), Warzewiczia Boucard (type H. viola) qui renosent uniquement sur la coloration. Les femelles diffèrent des mâles par l'absence de tache frontale et de plaque gulaire, cette dernière étant remplacée par une tache blanche mal définie. Ce genre se compose d'une douzaine d'espèces qui .habitent les Andes du Venezuela, de la Colombie, de l'Ecuador et du Pérou. 81. Metallura Gould. — Les Metallura, très voisins des Heliangelvs, en diffèrent surtout par leur bec plus court (sauf quelques exceptions, notamment celle du M. Phœbe Lesson) et par leurs rectrices plus amples à reflets irisés très caractéristiques, passant, selon les incidences, du bleu violet au bronzé doré. Ils manquent toujours de tache frontale et leur plaque — 125 — gulaire, quand elle existe, n'est jamais carrée comme celle des Heliangelus, mais ovale et terminée en pointe sur la poitrine. Quelques-uns de ces oiseaux sont noirs avec une étroite tache gulaire d'un bleu verdâtre {M. Phœbe Less. etc.); d'autres ont la poitrine d'un rouge vineux {M. Baroni Salv.), beaucoup d'autres sont d'un vert bronzé avec une tache gulaire verte [M. tyrianthina Lodd., smaragdinicoliis Orb. et La- fresn.) ou noire {M. atrigularis Salv.) ou d'un rou^e mat {M. eupogon Cab.); d'autres enfin [M. primolina Bourc.) sont entièrement, en dessous, d'un beau vert bronzé doré sans tache gulaire. Les onze espèces connues se rencontrent dans les mêmes parages que les Heliangelus. 82. Chalcostigma Reich. — Les Chakostigma, souvent réunis aux Rhamphomicron, nous paraissent beaucoup plus voisins des Metallura, dont ils exagèrent pour ainsi dire les caractères car leur bec est encore plus court et un peu plus faible, avec la mandibule inférieure comprimée et très légèrement arquée en haut près de l'extrémité; leur queue, dépourvue de reflets irisés, est plus longue, plus fourchue, à rectrices latérales très larges, obtuses et obliquement tronquées à l'extrémité interne. Les mâles sont toujours pourvus d'une plaque gulaire étroite et longue dont les dernières plumes sont plus longues que les autres et détachées. La plupart des espèces sont en dessus d'un bronzé sombre, quelques-uns ont une calotte frontale rousse se prolongeant sur la nuque {C. Herrani Del. et Bourc, nf/ice/75 Gould); les uns ont les rectrices unicolores tantôt bronzées (C. heteropogon Boiss.), tantôt d'un noir bleu (C. Stanleyi Bourc), quelques- uns (C. Herrani] ont les rectrices latérales largement pointées de blanc; la teinte générale du plumage est tantôt bronzée, tantôt d'un noir bleu {H. Stanleyi); l'étroite plaque gulaire est ordinairement verte à la base, passant à l'extrémité au violet ou au rouge feu. Comme dans les genres précédents, les femelles diffèrent des mâles par l'absence de plaque gulaire. Les cinq espèces connues se trouvent dans les plus hautes montagnes de la Colombie, de l'Ecuador et du Pérou. 83. Opisthoprora Cab. et Heine. — Le Tr. eurypterus hodà. {Tr. Georginx Bourc.) est le type du genre Opisthoprora que beaucoup d'auteurs rap- prochent des Avocettula, mais dont la vraie place est tout à côté des Chal- costigma; les ailes, les recti-ices, les pattes, etc., sont semblables dans les deux genres, mais le bec très aigu de VOpisthoprora est fortement arqué en haut à l'extrémité, caractère dont quelques Chalcostigma offrent déjà des traces. Cet oiseau propre à la haute Colombie, où il est rare, est garni en dessous de plumes d'un vert bronzé toutes frangées de blanc mais passant au roux sur l'abdomen, ses rectrices médianes sont bronzées, les latérales noires étroitement pointées de blanc. 84. EusTEPHANUS Reich. — Ce genre, dont les affinités ont été diversement appréciées, doit, pour nous, suivre de près les Chalcostigma et Opisthoprora ; le bec V est un peu plus long, dans l'une des espèces, E. galeritus, il est tout à fait aroit et aigu, ressemblant à celui d'un Heliangelus ; dans l'autre, E. fer- nandensis, sa mandibule supérieure est un peu courbée à la pointe ; la queue, également formée de larges rectrices, est moins fourchue, ses deux rectrices externes sont égales entre elles, les autres graduellement et légèrement plus courtes des externes aux médianes. La parure des mâles qui, dans les genres précédents, est localisée en dessous dans la région du cou, n'existe ici que sur le dessus de la tête, qui est garni de larges plumes sqiiammiformes s'avançant en se dégradant sur la base du bec au point de cacher les narines. — 126 — h'E. galeritus Molina, est en dessus d'un vert bronzé avec le dessus de la tête garai de squammes d'un rouge éclatant, en dessous grisâtre et moucheté de petites plumes vert bronzé ; ses rectrices médianes sont du même vert cj^ue le dos, les latérales sont d'un bronzé pâle et bordées de gris blanc au coté externe; la femelle ne diffère du mâle que par l'absence de parure irontale. Les sexes sont, au contraire, très dissemblables dans l'A', feniandensis King; le mâle est entièrement roux avec la tête garnie de squammes d'un rouo'e brillant, tandis que la femelle, longtemps considérée comme une espèce propre sous le nom de Tr. Stokesi Less., est en dessus d'un beau vert avec la tête garnie de squammes d'un vert bleuâtre brillant, en dessous blanche avec la gorge et les flancs mouchetés de vert bleuâtre ; sa queue est en partie verte et blanche. UE. galeritus Molina, le plus austral des oiseaux- mouches, habite le Chili où il est très commun ; VE. fernandensis King est confiné dans l'île Juan-Fernandez; il est remplacé, dans l'île voisine de Masa-Fuera, par une variété ou espèce voisine décrite par Gould sous le nom A'E. Leyboldi. 85. Cyanolesbia Stejneger. — Les cinq genres suivants, qui ne diffèrent pas beaucoup des précédents par leur organisation générale, sont remar- quables, au moins chez les mâles, par le grand développement de leur queue, beaucoup plus longue que le corps et très profondément fourchue, ses rec- trices médianes étant courtes au point de dépasser à peine les tectrices, les trois suivantes graduellement plus longues, les externes deux ou trois fois plus longues que les subexternes, et toutes, de chaque côté, se recouvrant et offrant en dessus une coloration différente, selon que leur surface est recou- verte par la plume précédente ou découverte. Eugène Simon. (A suivre.) NOTES SPECIALES ET LOCALES Nos collections de détermination. — M. E. Margier a eu l'obligeance de nous faire don d'une série importante (53 espèces d'Europe) du genre Pupa. M. Mieg nous a promis son concours pour le tertiaire d'Alsace. Les oiseaux en Meurthe-et-Moselle pendant l'hiver de 1897-1898. — La tem- pérature remarquablement douce de cet hiver a retenu dans nos contrées de l'Est, un nombre considérable de passereaux, dont quelques-uns qui émigraient les années précé- dentes ou qui n'y séjournaient qu'un temps relativement court. Il est connu que presque tous nos passereaux sédentaires, surtout les granivores, se réunissent en troupes plus ou moins grandes pour passer la mauvaise saison et adoptent un canton qu'elles quittent rarement; je dirai que dans presque tous les territoires de chaque village, il y a une ou plusieurs troupes distinctes de ces oiseaux : Linottes, Char- donnerets, A'erdiers, Bruants, etc., qui ont pour mission de débarrasser les terres des mauvaises graines ou semences, jusqu'à la saison des beaux jours; alors, seulement, tous ces charmants petits êtres se dispersent cette fois, par couples, de-ci, de-là, dans les lieux qui leur conviennent pour édifler le berceau qui recevra bientôt leur progéniture. J'ai dit que nos granivores se réunissaient en troupes dès le commencement de l'au- tomne pour passer la mauvaise saison en familles; il en est de même de toutes les autres espèces, à quelques exceptions près; il ne faut donc pas s'étonner si les oiseaux semblent pllis rares on hiver, surtout près des villes, ou dans les plaines rases et froides que ces animaux désertent à l'approche des mauvais jours, pour venir grossir, dans des pays plus favorisés, les rangs de ceux qui y sont fixés. — 127 — Les uns adoptunt de petites vallées à l'abri des vents, les autres la pente des coteaux; certaines espèces, recherchant les prairies ou h'S champs, d'autres ne vivant qu'en forêt. En 18c)7, le hêtre ayant donné son fruit ajipelé faine, en quantité moyenne, beaucoup d'oiseaux ont trouvé, de ce fait, une nourriture saine et abondante. Aussi, avons-nous eu jusqu'à ce jour, en forêt, les cinq espèces ci-après désignées, en assez grand nombre. 1. Pigeon ramier (Voiumba palumbarius}. — Par troupes depuis octobre 1897 jusqu'en mars 1898. 2. Geai ordinaire (Garrulus glandarius). — Très commun partout dans les bois; la chair du Geai est ordinairement coriace, a acquis durant cet hiver un embonpoint et une saveur qu'on ne trouvait jamais chez cet oiseau. 3. Gros bec vulgaire (Cuccothraustes vulgaris). — Très commun partout dans les forêts de hêtres. 4. Pinson ordinaire (Fringilla cœlebs). — N'a pas quitté nos bois. 5. Pinson d'Abdennes {Fringilla monlifringilla). — Très commun depuis novembre 1897 jusqu'à mars 1898. Ces cinq espèces n'ont vécu en partie que de faînes. 6. Verdier ordinaire [iigurinus clUoris). — Par petites troupes dans les champs ou les bois. 7. Tarin ordinaire {Chry.wmitris spinus]. — Commun dans les bois d'aulnes. 8. Bouvreuil vulgaire (Pyrrhula vulgaris). — N'a pas quitté les bois. 9. Linotte vulgaire (Cannabina linola). — En troupes dans les champs. 10. Chardonneret élégant [Carduelis elegans). — En troupes sur les chemins et en forêt. 11. Moineau domestique {Passer domesticus) . — N'a pas quitté les villages. 12. Moineau friquet {Passer montanus). — En troupes dans les haies bordant les champs et les bois. 13. Alouette des champs {Alauda arvensis). — N'a pas quitté le pays où elle est très commune. 14. Prover d'Europe {Miliaria europea). — S'est montré par petits groupes de cinq à six individus pendant les mois de novembre, décembre et janvier, et chantait par les beaux jours ensoleillés, sur les buissons ou les arbres des routes. Comme au printemps, cet oiseau émigré habituellement. 15. Bruant jaune (Emberiba cilrinela). — Commun. 16. Pipi des prés {Anthus pratensis). — Par petites troupes dans les vallées de nos prairies humides. 17. Pipi spiongelle {Anthus spinoletta). — Isolés sur les bords de la Moselle, pas un seul sur nos petits cours d'eau, se mélangent aux Pipis des prés au moment des gelées. 18. IIoche-queue boarule [MolaciUa sulphurea). — Quelques-unes çà et là sur le bord de nos ruisseaux. 19. RouGE-GORQE FAMILIER {Rubcculea famiUaris). — Isolés çà et là dans les buissons près des villages, aussi bien qu'en forêt, à l'abri des vents. 20. Merle noir {Turdus merula). — N'est pas rare dans les haies. '^1. Merle litorne [Turdus pilaris}. — Très commun depuis le 15 novembre 1897, se tient dans les prairies et les champs après avoir dévoré pendant les mois de novembre et décembre les fruits d'aubépine dans les buissons. 22. Merle mauvis {Turdus iliacus). — Beaucoup de Mauvis ont séjourné, de novembre à janvier, se nourrissant des fruits de l'aubépine. 23. Merle draine [Turdus viscivorus). — Par petites troupes sur le devant des bois, dans les champs ou isolés sur les arbres des jardins, se nourrissant en partie des baies du gui. 24. Etouhneau vulgaire (Sturnus vulgaris). — En troupes dans nos prairies, n'a pas quitté le pays 25. Corbeau corneille {Co)-vus corone). — Très commun. 26. Corbeau freux {Corvus fugilcgus). — Très commun dans certaines localités. 27 . Corbeau choucas {Corvus monedula). — N'a pas quitté de l'hiver les tours du château de Manonville. 28. Pie ordinaire [Pica caudala). — Très commune. 29. Martin-pécheur vulgaire {Alcedo ispida). — N'est pas rare sur tous nos cours d'eau. 30. Pic ÉPEiCHE {Picus major). — Isolé çà et là dans tous nos bois. 31. Pic mar [Picus médius). — Ne quitte guère sa forêt de prédilection, près des étangs. 32. Gécine-vert {Gecinus viridis], — Isolé çà et là dans nos forêts qu'il n'a pas quittées de l'hiver. 33. Gbcine cendbé [Gecinus canus). — Cette espèce est la plus rare de tous les Pics, en Meurthe-et-Moselle; elle est plus répandue dans les Vosges. 34. Pio épeichette [Picus minor]. — Sédentaire et de passage. 35. Mésange charbonnière (Parus major). — Très commune dans tous nos bois. 36. MÉSANGE noire [Porus atcr). — N'a pas quitté les bois de sapins. — 128 — 37. UésAmE BLEVE [Parus cwrukus). — Pas rare, mais bien moins commune que la Charbonnière, pour cause, son habitude de nicher dans les tas de bois, ce qui est funeste à sa progéniture. 38. NoNNETTE COMMUNE {Pœcillc commums). — Assez commune dans tous nos bois. 39! Obite longicaude (Orites caudatus). — Très commune. 40! Roitelet ordinaire (Regulus cristatus). — Quelques-uns çà et là en forêt et dans les sapins. . 41. Troglodyte mignon (Troglodytes parvulus). — 1res commun, isole un peu partout. 42. PiE-GBiÈCHE GRISE [Lantus excubitor). — Quelques-unes çà et là sur les buissons des champs ou au bord des bois. 43. Buse vulgaire (liuleo vulgaris). — Est demeurée stationnaire, aucune Buse du Nord n'est venue passer l'hiver chez nous. 44. Autour ordinaire [Astur po/«mfcanus|. — N'a pas quitté le pays, où il a fait quelques victimes parmi les poules, pigeons, etc. 45. Epervier ordinaire [Accipiter nisus). — N'a pas quitte^ le pays. 46. Faucon émerillon [Falco lilhofako). — Plus rare que les autres hivers, je n'ai vu qu'un seul sujet en janvier 1898. 47. Faucon pèlerin [Falco peregrinusK — Cette espèce ne nous visite que pour passer l'hiver, se fixe dans les grandes plaines, adopte un perchoir habituel pour venir y passer la nuit, toujours au même endroit, dans les prairies, ordinairement sur un peuplier. 48. Busard saint-mabtin [Circus cyaneus). — Cet oiseau s'est montré cf 0 pendant les mois de novembre et décembre 1897, janvier et février 1898, niche dans les taillis des bois bas et humides, surtout dans ceu.\ de la plaine des Vosges. 49. HiHou vulgaire [Olus vulgirU). — Pas très commun dans nos contrées. 50. Hibou brachyote (Otus brachyotus). — A été plus raie que les années précédentes. 51. Effraye vulgaire (Stnx flammea). — Reste toujours assez rare. .52. Chevêche commune (Noclua minor]. — Toujours très rare, habite les carrières. 53. Râle d'eau [Hallus aquaticut). — Quelques-uns sur le bord des ruisseaux ne gelant pas. 54. Gallinule ordinaire {Gallinula chhropus). — Vu une jeune en janvier 1898. 55. Foulque noire [FuliC't alra). — Quelques-unes n'ont pas quitté les étangs. 56. Héron cendré [Arde.a cinerea). — N'a pas quitté les étangs. 57. Butor étoile (Bolaunis sleltaris). — Quitte rarement les étangs, surtout pendant les hivers dou.x. 58. Canards sauvages divers. Sarcelles et Harles. — Sont en grand nombre sur tous nos étangs. 59. Grèbe castagneux [Podiceps minor). — Isolés sur tous nos cours d'eau ne gelant pas. Manon ville. Lomont. Excursion au Guëpelle. — Mon but en publiant cette simple note est de montrer aux lecteurs de la Feuille, principalement aux débutants en géologie, que la station du Guépelle presque délaissée maintenant, ne mérite pas tout à fait son abandon. Ainsi, en quelques heures j'ai pu récoller dans un parfait état de conservation bon nombre de coquilles inté- ressantes dont je vais me permettre de donner la nomenclature : Arca modioliformis. Cardium discors. Ancillaria buccinoides. Cyrenea deperdita. Buccinum Gossaidi. Calyptrea trochiforrais. Cytherea loevigata. Chama lamellosa. — elegans. Dentalium grande. — lunularia. — substriatum. Corbula gallica. Fusus bulbosus et variété. — angulata. — scalaris. Cerithium luberculosum. Fusus ficulneus. — tricarinatura. — subcarinatus. — pleurotomoides. — polygonus. — trochiforme. Lucina saxorura. — Bouei. — ermenonvillensia. — Roissyi. — gibbosa. — "Cordieri. Mesalia raultisulcata. Gyclostoma mumia. Melania lactea. Cardita planicosta. Murex tricarinatus. — propinqua. Natica Noe. Cardium obliquum. — epiglottina. — porulosum. Nucula margaritacea. — 129 — Oliva mitriola. Ostrea flabellula. Parmophorus elongatus. Pecien niultistriatus. Pleurotoma brevicauda. — undata. Pyruta tricostata. Rostellaria fissurella. Aubervilliers. Siliquaria mitis. Solarium troihiforme Trochus mitratus. Voluta labrella. Delphinula lima. — callifera. Eupsammia trocbiforrais. Et nombreux débris de Crustacés. E. Poiteau-Caudbon. Caisses pour l'élevage des larves de Coléoptères. — C'est à l'automne, pendant l'hiver et aux premiers jours du printera|)S qu'on fait la récolte la plus productive en branches sèches, champignons ligneux et gros morceaux de bois habités par des larves. Il va sans dire que pour réussir dans l'élevage, il faut conserver à ces matériaux le degré d'humidité qui convient à chaque sorte de végétaux. On la règle assez facilement au moyen de gros tampons de mousse ou d'ouate hydrophile imbibés d'eau et l'on en place dans chaque caisse ce qu'on juge à propos. La chose principale n'est pas de songer régu- lièrement à humidifler les birttes, mais il faut surtout que celles-ci soient de fermeture hermétique. C'est sur ce point que je me propose d'entreteiiir le lecteur et je souhaite qu'il nielte à piofit les indications de ma vieille expérience. Une ciisse armée d'un flacon où tout vient se réfugier est un perfectionnement fort à recommander. Quoi de plus com- mode que de jeter un coup d'œil chaque matin sur ces flacons et de les rotuer pour en prendre le contenu! Les insccles enfermés à l'obscurité se dirigent tous du côté du jour, ils grimpent ou volent sur les parois de la caisse, et trouvant le trou du flacon, ils y entrent facilement pour s'y rassembler en masse. Pour con.struire ces appareils, il convient d'abord de faire la caisse avec des angles bien avivés et de boucher les moindres fentes du bois avec du mastic de vitrier ou de la cire à cacheter, car les petits xylophagcs proûteraient des moindres fissures pour les agrandir à la dimension de leur C(irps et se hâteraient de sortir de leur prison. Lorsque pareille mésaventure an ive, on trouve parfois une légèie consolation en visitant le bord des vitres des fenêtres. Si l'appartement était clos, les insectes ont été pour la plupart attirés par la lumière et sont venus s'abattre sur les traverses. La caisse clouée avec des poinies longues et fines pour que l'humidité ne fasse pas jouer les planchettes, on bâtit le couvercle sur celle-ci comme l'indique la figure 1. Fixons tout autour avec des pointes à moitié enfoncées les baguettes qui doivent faire les bords du couvercle. Pour qu'elles s'appliquent absolument contre les parois externes de la boîte, clouons-les les unes après les autres par bout, en alternant à chaque angle; cela fait, abattons d'un coup de scie ce qui dépasse et il ne restera plus qu'à fixer dessus, mais sans li'S déclouer, les planchettes qui doivent l'aire le dessus du couvercle. Celui-ci ter- miné, il peut alors être enlevé en arrachant les pointes à demi enfoncées qui le main- tenaient adapté aux colés; mais, au préalable, il est bon de marquer d'un chiflre un des côtés du couvercle et le côté correspondant de la caisse, pour être sur de replacer tou- jours celui-ci dans le même sens (V. fis. 2). Une couche de peinture à l'huile passée en dtdans et en dehors est une bonne opération pour consolider le tout et pour diminuer un peu les mauvais effets de l'humidité de l'intérieur, mais on ne peut le faire que très longtemps avant d'employer les caisses, car l'odeur de la peinture pourrait être nuisible aux larves délicates. Fig. 1 Fiq. 2 — 130 — M Avant (le placer le flacon, il faut le débarrasser du bourrelet p qui est à son orifice, ce qu'on fait assez facilement en le coupant ^ au moyen d'une lime demi ronde trempée dans l'essence de téré- ^ benthine. Ensuite, on perce dans la boite un trou du diamètre du ^^ goulot du flacon pour que celui-ci y entre à frottement dur. Si les ^B) boites de petite dimension se font en bois mince, on est obligé j^ A de rapporter à l'intérieur un morceau de planchette suffisamment (S T ': I épaisse pour que le col du flacon enfoncé à fond, celui-ci ne l;j 1 •! fasse pas de saillie par en dedans de la boite {\. fig. 3|. Il est ^ y même préférable qu'il soit en retrait d'un ou deux millimètres ^^ pour faciliter son accès aux petites espèces. On choisit évi- ^^^ demment un flacon à goulot régulièrement arrondi pour qu'il n'y W ait pas de vide tout autour entre le verre et le bois. Si quelques ^ fissures existent en cet endroit, on peut les boucher aussi avec ^ du mastic de vitrier en ayant soin de ne pas y laisser adhérer le verre. fin 3 Je pourrais donner une longue liste des espèces que j'ai ainsi >/ " obtenues, je me contenterai d'en signaler quelques-unes. Les branches de cytise m'ont donné Enedreutes hilaris Fahr. et Ampliibolus thoracicus Rossi; celles de genêt d'Espagne, PhlœpMorus spartii Nordl.; celles de frêne et de lilas Phlœotribus oies Fabr. et son parasite Nemosoma elongalum Lin. Mais, ce dernier ne sort guère des galeries et une fois les insectes nés, il faut visiter l'écorce des branches au moyen d'un couteau. Les branches de sabine et de genévrier commun m'ont fourni Wi/â;o- sinus thuys Perris: celles de tilleul Exoceatrus adspersus Muls Je n'ai jamais pu jjrendre le Cryphalus tiliœ Fabr. bien qu'il existe peut-être chez moi. Chaque année peut réserver des surprises, ainsi cet automne j'ai élevé de branches de lierre un grand nombre de Kissophaiju.t hederœ Scht. que je n'avais encore jamais rencontré et les branches de lierre que j'avais récoltées autrefois m'avaient donné, soit Mesoeœlopus niger Mull., soit Ochina hederx Midi, ou Pogonockerus déniants Fourc. On voit que les branches récoltées à telle ou telle saison et en des endroits différents ne contiennent pas toujours les mêmes larves. Des branches de pin sylvestre m'ont donné le Tomicus bulens Fabr. avec son parasite Hypophtûfus lineoris Fabr., et quelques rares Pugonorhenis décorât us F âivu., celles de cléma- tite, Tomicus bispinus Hath. et Lœmnphlceus clematidis Er. Les tiges d'Euphorbia amygdaloïdrs, contiennent le Thamnurgus varipes'EAch. tandis que le Tliamn. Kallenbachi Bach, vit dans les renflements qu'on rencontre sur les tiges du Teucrium scorodonia. Il serait trop long de faire l'énumération de tout ce qu'on peut enfermer dans ces caisses pour obtenir des éclosions. Disons encore que les champignons ligneux renferment une foule de choses. Ceux du hêtre, le Bolithophugus reticutatus Lin. et le Rupalodonlas perfuralus GyW., et différentes Cis; ceux des pruniers donnent les JJorca- toma dresdensis Hei'bst, serra Panz, setosetla Muls; ceux du chêne, Dorcal. flavicornis Fabr., bovistw Koch, affinis Sturm; ceu.x de l'aulne, une foule de Ois et Caridi affînis Payk et flexuosa Payk; ceux du noyer, du frêne et de l'orme sont toujours plus ou moins garnis de larves d'Orchesia micans. J'ai parlé jadis dans la Feuille de l'élevage des Ptinomorphus imperialis Lin. et regalis Duft. sortis de branches de figuier et de noyer. L'amour de l'inconnu et les noms que je viens de citer, n'engagent-ils pas à utiliser un procédé si productif et aussi peu coûteux? Jadis, je me suis horriblement ampoulé les poignets et la figure en récoltant par le vent dans les nids de chenilles processionnaires du pin le ber- mestes aitnchatceus Kust. qui vit des déjections ou des dépouilles de ces chenilles. Ne serait-il pas plus simple d'enfermer ces nids dans des grandes caisses d'élevage et de voir si les Dermestes las de la captivité ne se décideraient pas à venir au flacon? Bourges. ' H. du Buysson. Education des larves de Carabes. — Géhin, dans sa sixième lettre, fait le récit de ses vaines tentatives pour élever des larves de Carabes. Cet excellent entomologiste a été certainement persécuté par le destin, car l'éducation des Carabes est sinon aussi facile que celle du ver à soie, du moins dans les possibilités pratiques. Les femelles fécondées doivent être isolées dans un vase à moitié plein de terre et garni d'une pierre formant abri. La terre doit être maintenue au même degré d'humidité que si elle contenait une plante ordinaire. Après l'éclosion on recueille les larves à l'aide d'un agitateur de verre mouillé au bout et on les dépose dans les pots d'élevage. Le meilleur pot d'élevage est un pot à confitures un peu grand, à parois peu inclinées. On y place un pouce de terre légère, terre de bruyère ou de bois, que l'on couvre de mousses vivantes. La larve est déposée sur la terre et abandonnée à sis inspirations. Il ne faut pas mettre plus d'une larve dans chaque pot, sous peine de voir la réduction à l'unité s'opérer en peu de temps. La nourriture consistera en larves molles, en lombrics — 131 — morts et tronçonnés, limaçons écrasés, viande crue et surtout mou de veau. Il n'est pas nécessaire que ces éléments soient frais, la larve les préfère plus que faisandés. En règle, une larve consomme par jour son volume d'aliments, mais il vaut mieux en donner un peu plus, pour éviter la dessiccation trop rapide. Chaque jour une demi-cuillerée d'eau en pluie, une cuillerée et plus l'été. La terre ne doit jamais être desséchée ni détrempée et il faut enlever la viande tout à fait corrompue. Il convient même de changer la larve de prison quand la terre commence à s'imprégner de sanie en fermentation. Les causes de mort les plus habituelles sont les mues et une maladie causée [)ar un champignon parasite. Une éducation bien menée peut donner 20 °/o de Carabes adultes. J'ai élevé dans ces conditions environ 600 sujets appartenant à une douzaine d'espèces françaises et étrangères. Le régime indiqué convient également à toutes. Je ne saurais trop recommander ce procédé d'élevage, précieu.x pour perpétuer les variétés intéres- santes et obtenir des croisements. Il est utile, quand on élève plusieurs espèces à la fois, d'étiqueter ses pots. Chez la plupart des Carabes, la larve n'a pas de caractères spécifiques bien marqués et les variations individuelles sont considérables. Il en est de même des nymphes. Je publierai dans une prochaine note le résultat de mes observations sur la morphologie des larves et des nymphes chez quelques espèces dont l'évolution était encore inconnue. Palais de l'Université, lionnes. G. dk Lapouqb. Géonémie de Rhodocera Cleopatra. — Les difficultés sérieuses que nous éprouvons dans cette recherche ne nous permettent pas de tracer encore, de façon exacte et défini- tive, la limite septentrionale d'extension de ce joli papillon, sur la carte de France. Aussi, nous venons une seconde fois faire appel aux nombreux abonnés et lecteurs de la Feuille des Jeunes Naturalistes et nous leur soumettons les deux nouvelles listes sui- vantes, en les priant instamment de nous signaler sans retard les omissions et les erreurs qui s'y peuvent rencontrer et qui s'y rencontrent certainement (1). Nous nous permettons de dire : sans retard, car, nul ne l'ignore et chacun ici peut consulter sa propre expérience; réponse diflérée est trop souvent réponse indéfiniment ajournée. Départements où la présence de Rhodocera Cleopatra a été constatée : Basses-Pyrénées, Hautes- Pyrénées, Haute-Garonne, Ariège, Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard, Bouches-du-Rhone, Var, Alpes-Maritimes, Basses- Alpes, Hautes-Alpes'!", 'Vaucluse, Drôme, Ardéche, Lozère, Aveyron, Tarn, Tarn-et-Garonne, Gers, Lot-et-Garonne, Landes, Gironde, Charente-Inférieure, Charente, Dordogne, Lot, Cantal, Haute-Loire, Loire et Isère. Départements où la présence de Rhodocera Cleopatra n'a pas été constatée : Vendée, Deux-Sèvres, Vienne, Indre, Haute-Vienne, Creuse, Corrèze'?, Puy-de-Dôme, Allier, Nièvre, Saône-et-Loire, Rhône, Ain, Jura, Haute-Savoie, Savoie, et tous les départements situés au nord du parallèle de 47». Comme on le voit et nous l'avions fait pressentir l'année dernière, dans le numéro de juin 1897 de la Feuille. Rhodocera Cleopatra ne dépasse toujours pas le parallèle de 46°. De plus, il nous semble aujourd'hui que la limite septentrionale cherchée ne s'écarte pas beaucoup, au moins sur une partie de son tracé, de la courbe isothermique de 12". Moulins. G. de Rocquigny-Adanson. N. B. — Les réponses ou renseignements pourront nous être adressés à Moulins (Allier), ou nous parvenir par l'intermédiaire de la Feuille. G. DE R.-A. Question. — Le Pupa unglica Fér. n'a-t-il jamais été trouvé en P'rance? Quel est son habitat'.'' On sait que cette curieuse es[)èce appartient à la faune désignée sous le nom de faune lusitano-océanique, et qui comprend des mollusques vivant exclusivement dans les pays soumis à l'inlluence do l'Atlantique. Cette faune est largement développée dans nos départements de l'Ouest: Geomalacus maculosus, Limax Sowerbyi, Testacella Maugei, Heli.r Qmmperiana, poncntina, ignoia, etc. Seul, le Pupa anghca, qu'on trouve à la fois en Por- tugal et dans les îles Britanniques, paraît faire défaut à la faune française. Il est à rechercher en Bretagne et dans les Basses-Pyrénées, où il pourrait bien setrouver. Alais. E. Mabqier. (1) Ainsi, pour ue citer qu'un exemple, nous sommes redevables à l'extrême obligeance de M. le docteur Guédel, de Grenoble, d'une importante rectification. Grâce à lui, nous avons pu relever de plus de cent kilomètres, jusqu'à Grenoble, la limite provi- soire que nous avions tracée, un peu au nord de la ligne : Nyons-Sisteron-Digne, dans le Dauphiné et en Provence. — 132 ^ CHRONIQUE Établissemems scientifiques. — Explorations. — Divers. - Nécrologie. • ,*, Le Muséum de Nantes est un vrai musée modèle; nous avons publié, il y a quelques années, une étude sur ce bel établissement. Mais les collections se sont rapidement accrues depuis cette époque, et de très importants agrandissements se font actuellement : une salle de plus de 60 mètres de longueur vient notamment d'être ajoutée et permettra à M. le diicteur L. Bureau de poursuivre le classement méthodique des objets exposés. Il s'attache surtout à la représentation aussi complète que possible de la faune, de la flore et de la géologie de l'Ouest, et, à cet égard, ses collections sont incomparables tant par leur richesse que par la rigueur des déterminations, qui sont toutes soumises ta des spé- cialistes. ,*, La salle des roches de Normandie, au Muséum du Havre, dont nous avons déjà parlé à nos lecteurs, sera prochainement ouverte au public. • — Aussitôt après, M. Lennier, Directeur du Musée, compte poursuivre l'installation, dans les salles du deuxième étage, récemment aménagées, des intéressantes collections ethnographiques de D'Entrecasteaux, actuellement déposées à la Bibliothèque. Il y joindra les nombreuses séries anthropolo- giques et ethnographiques que le Musée possède déjà. Il faut espérer que ces précieuses collections pourront être bientôt exposées, et que le vote du crédit nécessaire à l'acqui- sition des vitrines ne se fera pas attendre. .*, La Commission danoise de Géographie et de Géologie du Groenland vient de rece- voir 150,000 couronnes (environ 250,000 fr.) de la fondation Karlsberg, pour explorer la côte orientale. — Une première expédition sera faite l'automne prochain. — D'autre part, 20,000 couronnes ont été votées par le Gouvernement Norwégien, pour faire des modifi- cations au célèbre navire Fram et le mettre en état de faire des recherches scientifiques au nord du Groenland. Ncif. Se. ,*, Le Gouvernement des Etats-Unis a envoyé M. Fernow, chef de la division des Forêts, à Hawai, pour y faire des explorations préliminaires. — L'Archipel sera également exploré au point de vue des sciences naturelles, par M. Libbey et quatre étudiants de l'Université de Princeton. {Id.). ,*, Le service de l'Inspection microscopique, aux Etals-Unis, est réservé exclusivement aux femmes, et ce service a pris une grande extension; seize nouveaux postes viennent d'être créés. lld.). ,% M. Géo. K. Cherrie, assistant d'Ornithologie au Muséum colombien, va explorer le Haut-Orénoque. {fd.). ,*, Un Congrès scientifique doit s'ouvrir à Buenos-Avres à la fin d'avril. .*. Nécrologie. — H.-N. Bolender, botaniste, à Portiand, Orégon. — Lieutenant- colonel Ch. Cooper-King, à Kingsley, professeur de sciences naturelles appliquées au Collège mililaire de Sandhurst (54 ans). — F. -Ad. Hoffmann, géologue à Mexico. — Imbault Huart, consul de France et ethnographe à Canton (Chine) (40 ans). — Jules Migneaux, célèbre dessinateur d'histoire naturelle à Billancourt (65 ans). — H. Ribbe. entomologiste à Dresde (65 ans). — Oskar v. Riesenthal, ornithologiste à Berlin (67 ans). — Max Zeppelin, zoologiste à Stuttgart (41 ans). — Eug. Zintgraff, explorateur africain (39 ans). — Alb. Zimmeter, professeur de botanique à Jnnsbruck (49 ans). — Gust. Zim- merraann, entomologiste à Bonn (66 ans). Le Directeur Gérant, A. DOL.L.FUS. Typ. ObertUUi-, Kennes— Paris (209-88J LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3= série, n<" 241 à 321 Le prix de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 % sur le prix des années de l,a troisième série. Le piix des années de la 2"= série est de 3 fr. — La \'^ série est partiellement épuisée. GEOLOGIE ET PREHISTOIRE D'' Bleicher. — Recherches micrographiques sur quelques roches de muschelkallc lorrain (2.5S, 3 fig.). — Le lac salé d'Arzeu (29.-), 2911, 3 fig.). S, Calderon. — La microchimie pétrographique (2i(j). — Les inclusions microscopiques des miné- raux (256, 257, 9 fig.). — L'origine des filons métallifères (277, 278, 279). Caziot. — Indication des mémoires paras et des fossiles décrits appartenant au terrain lacustre d'âge crét.acé du midi de la France (2S2, 2,S3). Cossmann. — Revue de Paléoconchologie (299, 303, 312, 31(!). E. Fournier. — Influence-de la constitution géologique du sol sur la forme des montagnes (259, 0 fig.). — Etude stratigraphique sur les Calanques du littoral des Bouches-du -Rhône (2S3, 284, 28.'), H fig.). — Etude stratigraphique sur la chaîne de la Nerthe, près Marseille (291, 292, 293, 2U4, 17 fig). — Les données actuelles de la Tectonique (306, 307, 303-309, 19 fig.). — La Tecto- nique' de la Basse-Provence (312, 313, 314, 315, 316, 10 fig.). — Sur quelques nouveaux phéno- mènes de renversement observés près de Marseille (2.">!i). — y. l'exist. d'un lambeau helvétien dans la chaîne de la Nerthe (266, 1 fig.). — Nouvelles stations néolithiques aux environs de Mar- seille (277, 1 fig.). — Les Kjokken mœddings en Provence. — Nouvelles grottes néolithiques (279). E. Fournier et Farnarier. — Nouvelle station de pêche do l'époque Robenhausienne à Courtimi (2;i, 2112, 2 (ig.). E. Fournier et C, Rivière. — Découverte d'objets de l'époque Robenhausienne dans la Baume- Hourne, près Marseille (264, 6 fig.). — Stations néolithiques de Lascours (269, 2 fig.). — Noiiv. staticms pr('hist. des env. de Marseille (271, 3 fig.). Aug. Gasser. — Coutrib. à l'étude du Lehm do la vallée Rhénane (272, 273, 1 fig.). Aug. Gasser et A. Jourdy. — La station préhistorique du camp de Montmélian (Côtc-d'Or) (281, 2 fig.). Gauchery et G. DoUfus. — Essai sur la géologie de la Sologne (267, 26"<, 269, 270, 271, 3 fig.). P. Lory. — Les Alpes françaises à travers les périodes géologiques (280). Martel et Ramond. — Cloche gypseuse de Taverny (268, 3 fig.). Math. Mieg. — Excursions géologiques eu Alsace : Kleinkembs-Isteiu (265, 26», 1 fig.). — Carbo- nifère inférieur de la Haute-Alsace (274, 1 fig.). — Roppentzvviller (£79, 280, 1 fig.). — Grand massif jurassique de Ferrette (302, 304, 2 fig.). G. Ramond et G. DoUfus. — Géologie du Spitzberg, notes et résumés (286, 287, 288, 3 fig.). Ph. Zurcher. — Les plissements de l'éooroe terrestre (241, 242, 6 fig.). — Sur les lois de la for- mation des plissements (251, 254, 9 fig.). — Note sur la théorie des plissements de l'écorce terrestre (310). DIVERS G. Coutagne. — Les régions naturelles de la France (248). A. DoUfus. — L'Institut National Agronomique de Paris (256). L. Planchon. — La station zoologique de Cette (263). — Les ressources de l'histoire naturelle .à Montpellier : Botanique (265, 266, 267). — Zoologie (272, 273). G. Ramond. — La Nouvelle-Zélande, esquisse d'histoire naturelle (214, 245, 246, 247. carte et fig.) M. "Viguier. — Notes de technique micrographique (308-309). r**-- ►*s^ BULLETIN DÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Peyrot, à Sainft-Cyr près Tours, désire éclianger des fossiles des P'aluns de Touraine contre d'autres fossiles plioccnes ou espèces vivantes, surtout de la Méditerranée et ouvrages concbyliologiques. M. J. Courjault. secrétaire de la Société pour la diffusion des sciences, offre : sable cribli' de l'Helvétien de Mijubeau (nombreuses petites espèces', contre roches, minéraux, fossiles, insectes, livres et brochures d'histoire naturelle, cartons liegés, etc. Ecrire en indiquant obtaia et quantité désirée avant le .5 avril à Saint-Genis \Charenle- InfCrieurc] ou avant le 11. poste restante Mireheou , Vienne). M. Charles Bartesago, 7, rue des Marchands, Avignon, désire recevoir des Acmc de la faune française. Offre bonnes espèces Mollusques terrestres et fluviatiles. M. Henri Bidard, 1 , rue des Rosiers, Bordeaux, désire se procurer, par échange, des ouvrages sur les Champignons. H offie des Coquilles marines ou Huviatiles et des Oiseau.x en peaux. Serait beureu.x de trouver un correspondant s'occupant de Cham- pignons. M. Eené Langlassé, 50, rue Jacques-Dulud, Neuilly, désire éclianger des œufs d't liseaux de France en irraiid nombre;. M. L. Dupont, 3. rue de l'Orangerie, Le Havre, offre contre Lépidoptères : Paru. Apoilo, Lyc. var. Sym/raphn, Met. ilidyma, M. f'arthenie, Sut. Arelliusa, S. Fauna, Zyg. hippo- crcpidis, etc., et nombreuses espèces des Elals-Unis. M. L. Coulon, directeur du Muséum d'Hist. Nat. d'Elbeuf (Seine-Inf.), désire 1 iitieren relations avec des entomologistes s'occupant d'ffyménoptères. 11 désirerait aussi compléter la collection de Carabides français du Musée d'Elbeuf. Adresser oblata. M. de Rossi à Anceaumeville par Monville iSeine-Inférieure), offre Coléopt. e.xot. Dore, barbulus, enlii/ius imptrialis. etc. .Mulsant. Lamellicornes de Finance. Fauconnet. Faune et f/eiiera des Coléopt. de France, contre Hémiptères. Désire correspondre avec Coléoptéristes et Lépidoptéristes débutants. M. 'Victor Achard, à Aix, offre 10 exemp. de Cebrio Ûigas çf contre n'importe laquelle des espèc s suivantes ; Carabus alyssiiiAus, Ilalicus, melanchoticus, Calosuma Indayalur, Zuphiurn olens, Licinus oblonyus, Oplusia hcnnica, Sapcnla Tremulœ, Pilemia Tiijrina, Vcs- perus Xatarti, Oiypleurus Nodieri, Liodes KoUari, Saphomis Piceus, .Vulhorina muricala, demande à échanger d'autres espèces. M. Royer, 190, boulevard Chave, Marseille, demande Coléoptères e.xotiques ou européens. Offre ; Oliva et Cyprua exotiques en nombre. M. de Lapouge, bibliothécaire de l'Université de Rennes, demande : C. Whilei, seriatus, turc/i/i/cr Chaudoir, amœnus ( haudoir, /■'aiicri, Faminii, Lucasi, Olcesii, .iunionlt. Offre : C. cumanus, Kœniyi. auromlcns v. auropurpureus Lapouge, n. v., etc. Déteiminera volontiers Carabes de toutes provenances, spécialement d'Euiope, Caucase, Turquie d'Asie et Barbarie. Le Musée d'Histoire naturelle de 'Valparaiso (Chili), directeur Ch. E. Porter, Casilla 1108, b-ra volontiers des échanges d'objets et de publications. OUVRAGES OFFERTS À LA BIBLIOTHÈQUE PD 10 FÉVIUER AD 9 MARS 1898 De la part de : MM. André (1 br.), Baillière (I vol.), prof. R. Blanchard ,4 br.), prof, nieicher ('i br), Bobillier (1 br.), G. A. Boulenger (3 br.), prof. Bruyant (1 vol.). H. Brœ- lemann ^5 br.), Cossmann (1 vol.l, A. Dollfus (1 vol., 22 br.), Jean DoUfus (1 vol.), D-- H. Fischer (1 br.), Gadeau de Kerville (1 vol.), Gude (l br.), D' Hagenmuller (1 br.), Hua (-2 br.), de Lapouge (1 br.), P. de Loiiol (i vol.), S. A. le prince de Monaco (2 br.), Galien Mingaud (1 br.), prof. Nicklès (5 br.), Pallary (i br.), Paul Petit (1 br.), D-- L. Planchon (1 br.), J. Richard (2 br.), G. Rolland (l br.), baron de Saint-Joseph (I vol.), prof. Ma.x Weber (:}br.). Total : 8 volumes, 67 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. r Juin 1898 — Iir Série, 28^ Année N°332 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE ^ Fondée à Mulhouse en 1870 I» K t X. DE L • A. B O >r rS' E M E >." T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Avec cotisation supplémentaire pour jouir de la Bibliothèque et recevoir les Catalogues à paraître dans l'année (France) fr. 10 par an Le Numéro, 40 centiraes. LES ABO\^EME.\TS COMPTENT A PARTIR DL' \" .NOVEMBRE DE CHAQIE A.\XÉB SOMM.âJ;KE: DES 14° 333 E.-L. Bouvier : Sur Us Xantlies des mtis d'Eiuppe. E. Henry : Sur quelques Cochenilles forestières. A. Olivier : Faune entomologique algérieune : ilicrolépidoptères. Gustave Sayn : Sur la photographie des cloi-sons des Ammonites. Schlumberger : Note sur Inrolvthiit Ctmica n. sp. Paul Pallary : Enumération dos Oursins vivants dans le golfe d'Oran. Notes spéciales et locales : Collections d'étude et de détermination. — A l'adresse des bota- nistes de l'Ouest. — Obsen"ations sur les Oiseaux les plus communs du sud-ouest de la France. — Notes sur les Oiseaux (vallée d'Eure). — Mutilla marginata. — Question. Chronique : Xécrologie. — Echasges. i I TYP. OBBBTHUB, A RENNES — MAISON A PABIS me Salomon-de-Gau8, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1 eâO a =ts<— â^ î»^ TARIF DES ANNONCES POUR LA 28" ANNÉE Page entière 22' » \ 1/2 page 12 » i Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » > La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » j Arrivage de superbes papillons du Paraguay, cent exemplaires très frais, en 40-50 espèces. — Prix : 25 fr. franco, !='■ clioix. Choix considérable Je Coléoptères et Lépidoptères européens et exotiques à prix très bas. Insectes fossiles de l'ambre en plus de 1,000 espèces. Fossiles du Muschelkalk du grès de Hettange, du miocène lacustre de Bolièrae, etc. A. 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Les Xanthes des mers d'Eui'ope sont au nombre de trois : le Xantho. rivu- losus Risso (fig. 1), le .V. flnridus Mont, et le .V. kiberculatus Conch. Les deux premières espèces se distinguent de la ti-oisième par leur carapace un peu plus large, unie ou ornée de ponctuations et dans tous les cas très peu gra- nuleuse, par leurs orbites et leurs pédoncules oculaires plus courts, par Fig 1. — Xantho Jloridus Leach, d'après Milne-Edwards. Fig 2. — Patte postérieure de X. fluridiix; p propodite. l'absence de lignes granuleuses sur le corps et sur la pince des pattes anté- rieures, par la brièveté de leurs pattes ambulatoires dont le propodite (fig. 2 p), qui est tronqué obliquement en dessous et en avant, est à peu près aussi large que long, — par l'absence souvent complète de poils sur la face externe et le bord antérieur du carpe et du propodite de ces pattes, — par - 134 — Fig. 3. — Lacinies externe (c) et interne (») de la mâchoire iiostérieiire d'un X. floridus. Fig. 4. — Lacinie externe de la patte-mâchoire antérieure d'un X. ftoridiis. les faibles dimensions du lobe interne (fig. 3, 1) de la lacinie externe (e) des maxilles postérieures, — par l'atropliie totale ou à peu près complète du lobe interne (lobe portunien) de la lacinie externe (fig. 4) des pattes- mâchoires antérieures, — enfin par les bords latéraux du deuxième article de l'abdomen du mâle, bords qui sont peu convexes en dehors et sensi- blement parallèles à l'axe du corps. Il est facile, d'ailleurs, de distinguer le X rivulosiis du .V. floridus. Tous les auteurs ont observé que sa carapace est moins convexe d'avant en arrière et que son front est très peu infléchi, que les sillons de sa carapace sont beaucoup moins profonds, que ses dents latérales sont moins saillantes et plus aiguës, que le méropodite de ses pattes ambulatoires est inerme sur son bord supérieur, que ses pattes antérieures, enfin, ont une surface bien plus égale, aussi bien sur les pinces que sur le carpe. J'ajouterai ({ue le lobe interne de la lacinie interne du .Y. rivulosus est plus court et plus grêle que le lobe externe, tandis qu'il est aussi long et (au moins à la base) aussi large dans le A', floridus (fig. 3), qu'on trouve encore les rudiments d'un lobe portunien dans la lacinie externe des pattes-mâchoires anté- rieures du X rivulosus, taudis que ce lobe n'existe ])lus dans le X floridus^ (fig. 4), enfin que le méropodite (fig. 5 A, m) des ])atte.s-inâchoires forme une forte saillie en dehors et qu'à la suite du développement de cette saillie, le bord antérieur de l'article dépasse de beaucoup sa longueur totale, tandis qu'il est plus court dans le .V. floridus (fig. 5 C). En outre, Fig 5. Patte-mâchoire postérioaro, vue par la face externe, A de A', rhnilosvs, B de A', tuhcrciilatiis, U de A. fluridiis; m méropodite. — 135 — dans cette dernière espèce, il existe presque toujours des anfractuosités, sous forme de larges ponctuations irrégulières, dans les régions ptérygos- tomiennes, parfois sur l'épistome, et dans certains cas même sur la partie antérieure de la carapace. Bien plus, le bord supérieur des articles moyens des pattes ambulatoires est le plus souvent irrégulier, des épines ou des tubercules s'y développent sur le méropodite, et la face externe des mômes articles présente fréquemment des anfractuosités longitudinales qui séparent un ou deux bourrelets saillants. Souvent aussi, on voit apparaître sur le carpe des pattes antérieures des anfractuosités irrégulières et, sur la face externe de la pince, des sortes de rides transversales. Quant au X. tuberculatus, on peut dire qu'il est resté jusqu'ici à peine connu des zoologistes, tant à cause de sa rareté plus grande que des dia- gnoses et des figures mauvaises qui en ont été données; presque toujours il a été confondu avec les variétés anfractueuses et un peu rugueuses du X. floridus. Cette confusion fâcheuse est due à Heller qui l'a faite le premier et qui l'a répandue dans son ouvrage, d'ailleurs si remarquable, sur les Crustacés du sud de l'Europe. La description et la figure qu'a données cet auteur s'appliquent de tous points au X. floridus, et en aucune façon au X. tuberculatus. Le Muséum d'histoire naturelle possède un exemplaire de .ï. floridus, qui est encore plus rugueux que celui décrit par Heller, qui a encore plus d'anfractuosités méandriformes sur le carpe des pattes anté- rieures, plus de dépressions transversales sur les pinces et sur les pattes ambulatoires, qui porte même comme lui deux tubercules sur la région hépa- tique, et pourtant cette forme passe à l'espèce typique par toutes les transitions, sans avoir aucun des caractères du X. tuberculatus. Au reste, il est douteux que cette dernière espèce se trouve dans la Méditerranée, car les exemplaires déterminés sous ce nom par Heller provenaient de l'Adria- tique. La diagnose du X. tuberculatus donnée par M. Carus dans son Pro- dromus fau)uv^Mediterrane;c, n'est pas plus exacte et a vraisemblablement été faite d'après l'ouvrage de Heller. On conçoit dès lors que des erreurs fré- quentes aient pu être commises dans la suite par les déterminateurs; pour ma part, j'en ai relevé un certain nombre : tous les prétendus Xantho tuberculatus du Musée de Paris sont, en réalité, de vrais Xantho floridus, comme j'ai pu m'en convaincre en les comparant aux nombreux .X. tuber- culatus recueillis dans l'Atlantique par le Travailleur, le Talisman et la Princesse-Alice. A ma connaissance, le X. tuberculatus n'a jamais été exactement décrit et figuré en dehors du livre de Bell, sur les Crustacés podophthalmaires des Iles Britanniques; mais cette description étant très brève, il ne sera pas inutile, je pense, de la compléter ici. Les caractères distinctifs les plus essentiels du A', tuberculatus sont les suivants : 1° La carapace est recouverte, surtout dans ses parties dorso-latérales, de lignes de granules transversales oit légèrement obliques; il y a notamment deux ou trois de ces lignes sur l'aire hépatique (qui n'est ni tuberculeuse, ni lobée), et une immédiatement en arrière du bord frontal; 2" Les régions ptérygostomiennes sont ornées de gros granules, l'épistome est lisse; 3° Les pattes antérieures sont munies de gros granules sur la face externe du méropodite et d'un certain nombre d'épines sur le bord supérieur du même article. Le carpe est orné de lignes granuleuses droites ou arquées et très saillantes, qui déterminent à sa surface des dessins le plus souvent méan- driformes; à mesure que la taille augmente, les granulations s'atténuent, les dépressions qui séparent les lignes s'exagèrent et la surface de l'article — 136 — prend un aspect corrodé, où les saillies ont l'apparence de lignes arquées ou de tubercules. Jamais, du reste, ces ornements ne font défaut. La face externe des pinces, dans les jeunes exemplaires, est ornée de quelques lignes longitudinales de gros granules, entre lesquelles se trouvent d'autres granules plus petits; à mesure que la taille augmente, ces granules grossissent en s'émoussant, des dépressions transversales les séparent et l'on arrive enfin aux pinces des grands exemplaires où l'on voit quelques lignes longitudinales plus ou moins unies, ipielques tultercules, i)uis des dépressions sinueuses transversales séparées par des saillies de même direction. 4° Les pattes ambulatoires .sont munies de poils serrés et inégaux sur toute leur longueur; elles sont plus longues que dans les espèces précédentes. Leur })ropodite (fig. 6,/)) est bien plus long que large et son bord inférieur est régulièrement artjué. 11 y a des épines sur le bord supérieur du méropodite {m) et parfois aussi sur le Dord supérieur au carpe; il est très rare que ces deux articles aient un bord supérieur irrégulier et une face externe aufractueuse comme certains exemplaires de X. fforidus ; Fig. 6. — Patte postérieure Fig. 7. — Mâchoire postérieure de X. tnhircvlatvs. de X. tvberciilatns. Fig. 8. — Patte -toàclioire antérieure de .V. tiibrrriikitiis, sans l'épipotlite : e lacinie externe, j) son lobe portunien. 5" Les deux lobes de la lacinie externe (fig. 7, c) des maxilles posté- rieures sont presque é^aux ; le lobe interne de la lacinie interne (/) est plus long et plus grêle que le lobe externe; 6° La lacinie externe (fig. 8, e) des pattes-mâchoires antérieures est plus large que dans le .V. floridus et son lobe portunien {p) est bien net; 7° Le méropodite des pattes-mâchoires postérieures (fig. 5 B, m) ressemble beaucoup à celui du .V. rivu- iosiis ; sa saillie externe est aussi forte, mais bien plus étroite, son bord externe est à peu près aussi long que le bord antérieur, tandis qu'il est plus court dans le X. rivttlosus; 8° Le second article (fig. 9, 2) de l'abdomen du mâle se fait remarquer par la forme de ses bords latéraux qui forment un angle aigu à sommet dirigé en dehors; on sait que, dans les deux autres espèces, 9 ce bord est simplement un peu arqué. Fig. 9. — Abdomen d'un ^'^ résume daus le tableau suivant les caractères X. tiihrcuiatvs ô des trois espèces : — 137 — Front assez fortement infléchi, méropodito des pattes ambulatoires armé d'épines ou de dents sur Sun bord supérieur; méropodite des pattos- mâclioires externes sans saillie externe bien proéminente, le bord antérieur de l'article étant plus court que sa longueur. Pas de lobe portu- nien sur la lacinie externe des pattes-m.'iclioires antérieures. Lobes et sillons de la carapace très accentués; souvent des anfractuosités sur la Surface de la carapace unie, ponc- tuée, mais n'olTrant que peu de lignes granuleuses ou pas du tout; peu ou pas de poils sur le carpe et le propodite des pattes ambulatoires, sauf cliez les jeunes; ce dernier article aussi large que long et tronqué en avant sur son bord inférieur. Second article de l'abdomen du mâle à bords latéraux faiblement arqués. / partie antérieure du test et sur les pattes. Lobe interne de la lacinie externe des maxilles postérieures bien plus étroit que le lobe externe. Lobe portu- nien de la lacinie externe des pattes- màchoires antérieures rudimentaire ou nul. Jamais de lignes granuleuses sur le carpe et les pinces des pattes antérieures, sauf chez les jeunes. Pas de lignes de granules en airiére du bord frontal. J. flovUlus Mont. Front peu infléchi, pattes ambulatoires iner- mes; méropodite des pattes-mâchoires externes à saillie externe très proéminente, le boi'd anté- rieur de l'article étant plus long que sa longueur ou que son bord postérieur; un lobe portunien rudimentaire sur la lacinie externe dos pattes- màchoires antérieures. Lobes et sillons de la carapace peu accentués, pas d'anfractuosités sur le test ni sur les pattes. . . . .V. livulosus liisso. Surface de la carapace à sillons et lobes très nets, ornée sur les parties latérales du dos, et en avant, de nombreuses lignes granuleuses transversales ou un peu obliques; des poils nombreux et inégaux sur toute la surface des pattes ambulatoires, notamment sur le bord supérieur des trois derniers articles; des épines sur le bord supérieur du méro- podite de toutes les pattes; propodite des pattes ambulatoires plus long que large et régulièrement arqué sur son bord inférieur ; second article de l'abdomen du mâle à bords latéraux formant un angle aigu du'igé en dehors; les deux lobes do la lacinie externe des maxilles jiostérieures presque égaux, un lobe portunien très net sur la lacinie externe des pattes-mâchoires antérieures. Méropodite des paltes-mâchoires externes à saillie externe très proéminente, étroite, le bord antérieur étant aussi long que le bord externe et un peu plus long que l'article. Toujours des lignes (ordinairement granuleuses) et des dépressions irrégulières sur le carpe et les pinces des pattes antérieures. Carapace assez fortement arquée d'avant en arrière; une ligne de granule en arrière du front A', tuberculatus Couch. Par son lobe portunien bien développé, de même que par l'étroit prolon- gement frontal qui se met en rapport avec le second article des antennes, le X. tuberculatus se rapproche des Xanthodes et devrait même, à la rigueur, se placer dans ce dernier genre. Je le laisse provisoirement parmi les Xanthes, afin de ne pas compliquer encore la synonymie d'un groupe qui présente déjà bien a.ssez de difticultés. Le Xantho rinilosus se rencontre dans toutes les mers d'Europe, depuis la mer du Nord jusque dans la Méditerranée; il ne paraît pas dépasser 100 mètres de profondeur et se trouve souvent très près de la côte. On peut en dire autant du X. floridus, mais cette espèce se retrouve aux Açores, où elle a été signalée par M. Barrois, et jusqu'aux îles du Cap-Vert, oii elle a été recueillie par le Talisman. Le X. tuberculatus, ainsi que l'avait observé Couch, habite des profondeurs plus grandes que les espèces précédentes ; elle ne paraît pas remonter au- dessus de 100 mètres et, le plus souvent, elle se trouve bien au-dessous; en 1894, la Princesse-Alice en a recueilli de nombreux exemplaires entre 748 mètres et 1,262 mètres de profondeur. On l'a trouvé dans l'Atlantique oriental, depuis la mer du Nord jusqu'aux îles du Cap-Vert, oîi elle a été maintes fois ramenée par les dragues du Talisman; l'Hirondelle l'a aussi draguée aux Açores. Un petit exemplaire douteux a été recueilli par le Travailleur au large de Marseille. E.-L. Bouvier. -vC_-fe2Î!:«r5XS_2--- — 138 — SUR QUELQUES COCHENILLES FORESTIÈRES Les Cochenilles on Coccides que Réaumur, qui les a si bien observées, appelait les Gallinsectes, constituent certainement l'un des groupes les plus aberrants de la classe des Insectes. Des trois caractères sur lesquels on s'appuie essentiellement pour former les ordres dans les insectes (bouche, métamorphoses, ailes), les Coccides n'ont que le premier, la forme de la bouche, de commun avec les autres insectes du même ordre. On les range avec raison dans les Hémiptères ou Riiyncholes, parce qu'ils ont comme bouche un rostre construit sur le même type que celui ae tous les autres Rhynchotes; mais en ce qui concerne les métamorphoses et les ailes, ils s'en éloignent beaucoup, puisque si les femelles ont, suivant la règle, des métamorphoses incomplètes, les mâles accusant, dès le début, un dimor- phisme porté dans cette famille au plus haut degré, passent ])ar les quatre états d'œuf, de larve mobile, de pupe immobile et d'insecte parfait; puisque, d'autre part, au lieu de quatre ailes avec ou sans hémélytres, les mâles en ont deux seulement et les femelles point. Même ce caractère du rostre qui rattache les Cochenilles aux Hémiptères ne s'applique qu'aux femelles; les mâles, beaucoup plus petits, plus rares, plus éphémères, ont le rostre atro- Shié, ceux que l'on connaît, du moins, car ils sont inconnus dans la plupart es espèces et peut-être n'en existe-t-il pas. C'est une famille fort nombreuse et encore très mal connue. Ses repré- sentants vivent surtout dans les régions chaudes incomplètement explorées; de ceux-là nous connaissons le mieux les espèces ])arasites des arbres que nous cultivons dans nos serres. Si, parmi nos espèces indigènes, les plus importantes par leur nocuité sont bien certainement celles qui s'attaquent aux arbres fruitiers (citron- niers, orangers, amandiers, oliviers, pêcliers, vignes, pommiers, poiriers), il arrive aussi parfois que les arbres de nos forêts soient rapidement envahis par des niyriaaes de ces petits suceurs qui, détournant la sève à leur profit, amènent un ralentissement notable dans la végétation; l'anneau ligneux formé cette année-là est plus mince ; le propriétaire de bois voit sa récolte diminuée et subit, de par ces petits insectes en apparence insignifiants, une perte plus ou moins considérable. Dans ces dernières années on a signalé sur de nombreux points de la France et des pays voisins des invasions de diverses cochenilles sur des arbres forestiers. Nous allons donner quelques renseignements sur les coche- nilles qui se sont fait le plus remarquer par leur abondance et leur nocuité. 1" Levanium quercus. — L'une des plus connues des forestiers français, en raison de l'importance et de la large répartition de son hôte, le Quercus robur L., l'essence nationale par excellence, est le Lecanium qiiercvs, vulgai- rement appelé la cochenille du chêne. Dans son Essai sur les Cochenilles {{), M. Signoret range parmi les Lécanides les espèces nues ou enveloppées ou simplement recouvertes de matières cireuses, calcaires ou même filamen- teuses et dont les femelles acquièrent après la fécondation une toute autre forme que celle qu'elles présentaient d'abord. Une fois arrivées à ce stade, elles deviennent immobiles et passent le reste de leur existence à l'endroit où elles se sont fixées; mais, jeunes, elles peuvent se déplacer. Ainsi, des femelles ([ui seraient fixées sur des feuilles, à la chute de celles-ci, peuvent les quitter et remonter sur les arbres, comme cela se voit pour le Lecanium du pêcher. (1) Voir Ammles de la Société entomologique de France (Années 1868-1875). — 139 — Signoret comprend dans le genre Lecanium illiger les espèces nues, en forme de bateau dans le jeune âge, mais pouvant prendre ensuite, après la fécondation, des formes absolument différentes et ne présentant qu'une seule articulation à la lèvre inférieure. La cochenille dont nous parlons est décrite par Geoffroy sous le nom de Chermes qucrcus. La femelle garde jusqu'à sa mort la forme de bateau renversé, d'un brun marron, et de 5 à 7 millimètres de longueur sur 3 à 4 millimètres de hauteur. M. de Lapasse, inspecteur adjoint des forêts à Toulouse, a très bien observé et décrit les mœurs et les dégâts de cet insecte qui, depuis 1891, pullule dans certaines forêts de la Haute-Garonne et de Tarn-et-Garonne (1). Ses observations sont, avec les. quelques lignes que lui consacre l'entomologiste forestier allemand, Altum (2), tout ce (jue nous possédons, à ma connaissance, sur la biologie de cet insecte. A Toulouse, d'après M. de Lapasse, « c'est vers la fin de mai ou dans les premiers jours de juin que les femelles ont pris tout leur développement; elles sont déjà fixées définitivement sur les rameaux âgés d'un an et les recouvrent parfois de toutes parts, formant ainsi un fourreau verruqueux très caractéristi(iue. Les gallinsectes, placés côte à côte et che- vauchant même souvent les uns sur les autres, sont marrons, ponctués de noir de chaque côté de leur grand axe; ils ont alors de 3 à 4,5 millimètres de long sur '2 à 3 millimètres de large. La ponte commence vers le 10 juin; pendant cette opération, la femelle pousse les œufs sous elle-même, mais à mesure que cette expulsion vide le ventre de l'insecte, la paroi inférieure abdominale repoussée en haut par les œufs mêmes, se rapproche di^ la paroi dorsale et s'y colle de manière à former sur la couvée une sorte de coquille protectrice; comme chez tous les coccidiens, la mère meurt aussitôt sa ponte terminée et sa dépouille se dessèche sur les œufs en les abritant. En détachant les petites carapaces on aperçoit alors les œufs en nombre très considérable, d'un blanc légèrement rosé, sphériques et mesurant de 3 à 4 dixièmes de millimètres. Au bout d'une douzaine de jours, les œufs éclosent et donnent naissance aux jeunes kermès; ces petits êtres, blanchâtres, avec une tache brune au milieu du corps, elliptiques et mesurant de 7 à 8 dixièmes de millimètres, s'éparpillent sur les feuilles voisines pour y sucer la sève qui forme leur nourriture; ils marchent alors avec agilité, mais leur activité diminue à mesure qu'ils grandissent. Lorsque l'automne arrive, ils se réfugient sous le limbe des feuilles, où ils se trouvent ainsi à l'abri des intempéries. En hiver, quand les feuilles des chênes commencent à sécher, les kermès les abandonnent peu à peu et se cantonnent à la partie inférieure des rameaux de l'année; ils ont alors changé de couleur et ont pris une teinte marron; leur accumulation en dessous des rameaux produit une ligne brun rougeâtre assez facilement visible. Les coccidiens, qui se sont engourdis pendant l'hiver, reprennent leur activité au printemps dès que la sève monte; ils se répandent alors sur tout le rameau qui les a supportés et abrités; j'en ai même observé en très grande quantité dans les coupes en exploitation accumulés sur la section des rondins dans lu région de l'aubier. Les kermès ont à cette époque un millimètre et demi de long : ils se fixent bientôt après sur les rameaux d'un an dont l'écorce encore mince est facilement perforable par leur bec ; c'est dans cette région du végétal qu'en se gorgeant de sève les femelles atteignent l'âge adulte et, après la fécondation, achèvent de grossir pendant que leur abdomen s'emplit d'œufs. » M) Voir l'article Une invasion de Kermès du cliéne, dans la Revue des Eaux et Forêts, 1806, p. 407-411. (2) Waldbeschœdigungen durch Thiere und Gegenmittel, par D"' Altum, Berlin, 1889. — 140 — Dans les environs de Lourdes, cet insecte s'est aussi extraordinairement multiplié en 1896 sur les taillis de châtaigniers. « Dans un taillis de cliâtai- gniers de plus de 500 liectares, éci-it M. Bézier, garde général des forêts à Lourdes, il n'est pas une seule raniille qui ne soit recouverte de ces insectes. » Dans cette même année, 189G, M. Peiffer, inspecteur des forêts, signale son apparition en masse sur les taillis de chêne des environs de Poitiers, et M. Fliche, professeur à l'Ecole forestière, constate qu'à Festigny (Yonne), un bois de 80 hectares a été ravagé par le Lccanium qui a été aussi très commun aux environs de Nancy. 11 est donc certain que l'année 1896 a été favorable à la pullulation de l'insecte dans presque toute la F'rance. Des renseignements fournis par les divers observateurs que je viens de citer, on doit conclure que si le chêne est l'arbi-e préféré du Lecainum rjiiercus, celui-ci peut s'installer aussi sur d'autres cupulifères, notamment le châtaignier et le charme. MM. Fliche, Peiffer, de Lapasse, l'ont observé sur cette dernière essence; il peut même se trouver, par accident, sur les espèces qui végètent en mélange avec le chêne, le châtaignier et le charme ; mais il ne s'y maintient pas et ne peut y pulluler. Dans les quatre régions où l'insecte a été observé, les dégâts réels, quoique sans gravité, ont été les mômes. << Au moment de la feuillaison, dit M. de Lapasse, ces myriades de petits suceurs absorbant à leur profit la sève ascendante, les bourgeons ne se développent pas ou se développent d'une façon très incomplète; les axes nouveaux sont raccourcis, garnis seu- lement de quel(|ues feuilles i-abougries; les arbres et les cépées envahis conservent leur aspect d'hiver et cet état peut se prolonger pendant quinze jours; certaines années même, le retard apporté à la feuillaison a atteint un mois. Ce n'est que lorsque les gallinsectes ayant acquis tout leur dévelop- ])ement n'ont plus besoin pour leur nourriture de quantités de sève aussi considérables que la végétation reprend son cours normal, mais le mal est produit et il est surtout visible dans les cantons où le sol plus pauvre est garni de peuplements moins vigoureux. » On a constaté jjartout que beau- coup des ramilles attaquées ont séché, soit à leur extrémité, soit sur toute leur longueur. Bien que la deuxième pousse du chêne, dite pousse d'août, se fasse dans des conditions normales sur les tiges envahies, cette réduction dans la première frondaison diminue certainement la jiroduction ligneuse. Le Lecanium quercus recherche surtout les jeunes taillis où il tro'uve en abondance les écorces tendres et séveuses qu'il peut aisément perforer, mais on le rencontre aussi sur les arbres de réserve. Un autre effet nuisible de la présence de ces insectes est dû à l'éjaculation du miellat, liquide sucré, poisseux, qu'ils rejettent par l'anus en quantité assez considérable pour (pie le sol semble mouillé sous les arbres fortement envahis, comme l'a déjà remarqué Réaumur. Ce liquide, qui n'est autre chose que de la sève quelque peu modifiée par son passage dans le tube digestif de l'insecte^ tombe sur la face supérieure des feuilles situées plus bas et les recouvre d'un enduit gluant constituant un milieu nutritif très favorable au développement d'un mycélium noir qu'on appelle vulgairement fumarjo ou fumcifjine ou encore morfée et qui appartient le plus souvent à un champignon pyrénomycète, le Fumago salicina. Ce revêtement noir a été observé dans toutes lès forêts où les Lecanium étaient abondants. Ils sont donc nuisibles de deux façons eu détournant à leur profit la sève de l'arbre qu'ils épuisent et en diminuant l'assimilation du carbone dans la mesure où l'accès de la lumière est entravé par ce feutrage de mycélium noir. Les femelles fixées enfoncent leur rostre dans le liber qui brunit et meurt à l'eutour de ces piqûres, et si les suceurs sont en troupeau serré sur un — lU — même point, le liber peut être tué sur d'assez larges places, voire sur tout le pourtour de la tige. A ce moment, les insectes sont rivés à leur hôte, et leur dissémination n'est pas à craindre. Mais en juillet, les jeunes larves, que notre vieil entomologiste Geoffroy (1) a très exactement comparées à de petits cloportes blancnâtres à six pattes, sont très agiles; on les voit courir très vite sur le papier sous forme de petits points jaunâtres à peine visibles à l'œil nu. C'est à ce moment qu« se fait la dissémination. Survienne un coup de vent, ces jeunes larves, quoique ajitères, sont facilement emportées au loin sur d'autres arbres où elles circulent jusqu'à ce ([u'elles aient trouvé une place convenable. Après l'hiver, chacune pond 2,000 à 3,000 œufs. On voit par ce chiffre avec (pielle rapidité se fait la multiplication de l'insecte (luand les parasites ou les intempéries n'y mettent pas obstacle. En forêt, il faut évidemment se résigner a attendre l'intervention de ces ennemis naturels; les moyens destructifs ne sont pas applicables; mais, dans les jardins ou dans les serres, les jardiniers soigneux s'en débarrassent par des brossages et des lotions au savon noir et au pétrole. On pense liien que le Lecanium quercus n'est pas la seule espèce de coche- nille qui vive sur les chênes. Préférés entre tous les arbres par les autres groupes d'insectes (2), ils sont encore spécialement recherchés parles coche- nilles. Le D'' Signoret, dans son Essai déjà cité, énumère 14 espèces vivant sur les chênes de l'ancien et du nouveau monde et la liste n'est certainement ])as complète; mais, en Europe, c'est le Lecanium quercus qui se fait le plus remarquer par son abondance et sa nocuité. Certaines de ces cochenilles quercicoles ont même eu jadis une certaine céléljrité parce qu'on en extrayait de belles couleurs rouges très solides, par exemple, le Kermès des teinturiers, Kermès vennilio, qui vit sur le chêne précisément appelé, à cause de lui, Chêne Kermès, Qaernis coccifera L. Dans les archipels grecs, surtout, on récoltait, on récolte peut-être encoi'e, cette coccide sphéiique, lisse et rouge, pour en extraire une matière colo- rante déjà connue des Grecs. 2° Lecanium robiniarum Douglas. Sur divers points d'Alsace, notamment aux environs de Munster et de Colmar, d'après des renseignements qui m'ont été ol)ligeamment communiqués par MM. Vœlflin et Bleicher, une autre espèce de Lecanium spéciale au robinier, commence à pulluler de-ci de-là dans les plantations de cette essence et à mettre les jeunes plants en fort piteux état. Bien que le roliinier ne soit pas un arbre indigène (on sait qu'il a été importé des Etats-Unis), il est si fréquemment planté, et ajuste titre, même dans les forêts, où il se propage par drageons, (ju'il peut être considéré comme une essence forestière. Il n'a, du reste, (jue fort peu d'in- sectes parasites. Cette cochenille, encore inconnue en France, à ce que je crois, est inté- ressante à plusieurs titres, d'abord à cause de sa longue et intense invasion en Hongrie, d'oi'i elle semble se ré|)andre vers l'ouest (elle est en ce moment abondante en Alsace ; demain elle sera chez nous) , ensuite à cause du mystère qui plane sur son origine. Voici à peu près ce que l'on sait sur cet insecte. Avant 1880, il n'en est fait mention nulle part, ni en Europe, ni en Amé- (1) Réaumur (1738), puis Geoffroy (17G2) ont fait sur les Coclienillcs des observations fort intéressantes, d'une entièit; exactitude, qui servent encore de base à ce qu'on écrit aujourd'hui (Voir pour la bibliogi'apliie, la description et la classification des Cochenilles, l'ouvrage déjà cité du D"' SiRUoret. (2) Kaltenbacli énuniére .537 espèces d'insectes de tous ordres qui vivent aux dépens des chênes d'Allemagne. Ce nombre est certainement beaucoup plus grand pour la France, où vivent, outre tous les chênes d'Allemagne, plusieurs espèces de la zone méditerra- néenne qui sont inconnues de l'autre côté des "Vosges. — 142 — rique. En 1881, Altum donne quelques détails sur lui à propos d'une inva- sion qui eut lieu à Lindlerhof, près de Sarrelouis, dans une plantation de plusieurs centaines d'hectares. Il parle des dommages causés, mais sans déterminer l'espèce. Quelques années plus tard, Suden cite des exemples de la nocuité de l'insecte qui se multipliait de plus en [)lus. Altum propose le nom de Lecanium robiniw qu'un peu après il délaissa, par erreur, pour celui (VAspidiolus robinicc.; l'insecte a nettement le type des Lecanium et n'a rien à voir avec les Aspidiolus. En Hongrie, M. Sajo observa déjà cette cochenille en 1883 sur des Robinia hispida provenant d'une pépinière près de Buda-Pest, et on n'en fait nulle part mention en Europe avant 1880. Mais, à partir de cette année 1883, l'insecte se multiplia rapidement en Hongrie. M. Sajo, entomologiste de la station de Buda-Pest était bien placé pour enregistrer ses progrès : « Dès 1888, dit-il, l'invasion fut à son maximum. La plupart de mes arbres isolés étaient littéralement farcis de femelles de Lecanium et j'apportais à chaque voyage à Buda-Pest des branches sur lesquelles on ue voyait plus l'écorce cachée par les insectes. Presque toute la plaine hongroise était fortement infestée. Et, bien que les mâlesseuls puissent voler, l'invasion fut très rapide dans les contrées les plus diverses. A cette époque, le D' llor- vath, incertain de l'espèce, en envoya des exemplaires à Londres à J.-W. Douglas, qui a décrit le premier les caractères de l'insecte et lui a donné le nom de Lecanium robiniarum Doug., universellement adopté. » Si l'on est maintenant d'accord sur son nom, son origine reste mysté- rieuse. Il semble difficile d'admettre que l'Amérique du Nord ne soit pas le pays natal de cet insecte, puisqu'il vit exclusivement sur le robinier et que cet arbre a été importé des Etats-Unis, sou unique patrie, en Europe, vers 1600. Mais, d'autre part, il est bien singulier que cet insecte, de la grosseur d'un pois, ait passé inaperçu des entomologistes américains, si nombreux, si compétents et si attentifs à signaler les moindres dégâts, ainsi qu'en témoignent les volumineux Rapports annuels deJa Commission entoniolo- gique des Etats-Unis. Nulle part la lutte contre les insectes nuisibles (plus variés et plus terribles qu'en Eurojie, il faut l'avouer) n'est organisée avec autant de méthode et de ressources qu'aux Etats-Unis et au Canada. On sait que chaque Etat possède une station d'entomologie chargée de déterminer les espèces nuisioles de la région, d'étudier leurs mœurs, leur genre de nocuité, leur mode de propagation, surtout les remèdes à employer. Une station centrale réunit et coordonne les travaux de toutes les stations provinciales ; on y discute et détermine les meilleurs moyens à employer et de cette manière on assure aux efforts l'unité de direction nécessaire pour laréussite. Il y a même une grande association libre qui n'a aucune simi- laire en Europe, V Association of Economie cntomologists qui rend les plus grands services et vient de publier, par les soins du Ministère de l'agricul- ture de Washington, le compte rendu de sa 19° réunion annuelle. On a peine à comprendre qu'avec une pareille surveillance, un insecte de la taille du Lecanium robiniarum (il est de la grosseur d'un pois) ne soit pas dej)uis longtemps sigiialé parles entomologistes américains, même en admettant qu'il n'ait jamais formé d'invasion. Dans son ouvrage récent et si complet sur les Insectes nuisibles aux arbres des forêts et des parcs [i), M. Packard, qui cite les espèces même indiffé- rentes trouvées sur le robinier, ne mentionne en fait de coccides que V Aspi- diolus rapax Comstock. (1| P'ifUi Report of the United States entomological Commission, par Alplieus S. Packard, Wasbmgton-Government prinling Office 1890, 1000 pages avec nombreuses figures et 40 pi. hors texte. — 143 — M. Cockerell, le coccidologiste le plus autorisé du Nouveau-Monde, le cite en une ligne (1), dans une liste d insectes importés recueillis par lui, à Las Cruces (Nouveau-Mexique), et il est évident qu'il le considère comme un insecte importé. Voici du reste la lettre que j'ai reçue de cet entomo- logiste, le 3 mai dernier. Mesilla-Park, Nouveau Mexique, 17 avril 1898. « Cher Monsieur, Le Lecanium robiniarum Douglas est probablement natif d'Amérique, mais je ne sais de quelle partie. Dans ma contrée, je le connais seulement de Las Cruces où il est commun sur le Robinia pseudacacia. Cet arbre n'est pas spontané dans la région de Las Cruces et le Lecanium doit y avoir été introduit avec lui des Etats de l'Est, quoiqu'il n'y ait pas encore été signalé. Le Lecanium robinix PJley est un synonyme de L. robiniarum établi sur les spécimens de Las Cruces. J'ai obtenu de ce Lecanium un Chalcidien parasite, d'un bleu sombre, à longues ailes, à pattes d'un jaune pâle. C'est le fllaslolhrixlongipennis Howard. Peut-être a-t-ilété introduit en France. » Mon but, en rapportant cette lettre, est d'attirer l'attention des lecteurs de la Feuille sur cet insecte dont l'origine n'est pas nettement établie et dont l'arrivée en France, quoique imminente, n'a pas encore été, je crois, signalée. 11 serait intéressant de suivre son extension, et M. Cockerell accueillerait avec reconnaissance, ra'écrit-il, les renseignements qu'on voudra bien lui fournir à ce sujet. Quoi qu'il en soit, il n'a été étudié qu'en Europe et principalement en Hongrie, par M. Sajo. Au moment de la ponte, le corps des femelles est déformé en un bouclier brun très bombé, ayant 4-5 millimètres de longueur et 2 de hauteur, sous lequel on trouve fin mai une poussière blanche dont chaque grain est un œuf. Il y en a 2,500 à 3,200 sous une seule femelle. Vers le 10 juin, les larves, à peine visibles à l'œil nu, sortent de l'œuf et circulent activement sur les rameaux et les feuilles; c'est le moment favo- rable pour la dissémination. Bientôt les jeunes larves enfoncent leur rostre à la face inférieure des feuilles; elles restent la plus grande partie du temps immobiles et ne s'accroissent que très peu penclant tout l'été, fait d'autant plus extraordinaire que leur rostre plonge constamment dans le tissu séveux de la feuille. On voit, du reste, qu elles n'usent que très discrètement des matières nutritives, parce que les feuilles attar^uées ne perdent pas leur couleur verte. A l'automne, ces larves n'ont pas plus d'un millimètre de lon"î, quoiqu'elles aient déjà subi deux mues. Avant la chute des feuilles, les larves les quittent et viennent se réfugier sur les jeunes pousses, où elles passent l'hiver. Jusqu'à fin mars, dans les grandes invasions, celles-ci sont entièrement couvertes. A ce moment, les larves redeviennent actives, se meuvent le long des rameaux, j choisissent leur place et sucent avec ardeur la sève nouvelle; elles croissent dès lors assez vite. Sous de petits boucliers allongés en forme d'écaillé, transparents, se dé- veloppent, après des métamorphoses complètes, les mâles ailés munis de deux longues soies et de deux ailes. Ils sont si petits qu'ils passent ina- perçus, ainsi que l'acte de la reproduction. Aussitôt après la fécondation, les femelles grossissent énormément; dans les dernières semaines de leur vie, les plus néfastes pour l'arbre, elles croissent de quarante à cinquante fois leur volume, tandis que l'accroisse- ment des onze mois précédents est insignifiant. Sur le corps jusqu alors mou et devenu sphérique, se forme un revêtement (1) Insect life, vol. VII, p. 209. — 14i — chitineiix dur, brillant, d'un brun sombre, dont les côtés se collent à lécorce du rameau, si bien que la mère se trouve emprisonnée sous son propre bou- clier et ne peut plus se mouvoir. Du reste, sa fin approche; son corps, énormément gonflé, s'est épuisé dans la formation des œuts et, à la fin de mai, il semble s'être entièrement transformé en cette masse pulvérulente, d'où doit sortir une nombreuse progéniture. « Tels sont, d'après les observations de l'entomologiste hongrois, les prin- cipaux points de l'histoire de la cochenille du robinier. Déjà signalée en Alsace où elle met dans le plus triste état les jeunes plantations de robinier, si elle continue sa marche vers l'ouest, comme certains insectes des pins, les Lydes et le Lasiocampe, autrefois inconnus ou du moins inofTensifs en France et maintenant fort dommageables, il faudra, ici encore, se résigner à l'ex- pectative, les procédés destructifs n'étant pas applicables en grande culture. 3° Mylilaspis du hêtre. Sous ce nom, M. d'Arbois de Jubainville désigne (1) un coccide très voisin du Mylilaspis des pommiers et qui, à ce que je crois, n'avait pas encore été signalé. Du moins ne se trouve-t-il pas dans la liste de V Essai sur les Cochenilles du D' Signoret. Parmi les cochenilles vivant sur le hêtre, ce dernier ne cite qu'un Piilvinan'a fai/i Hardy, 1 864, avec ces quelques mots : « sous le nom de Cocvus fagi, M. Hardy a publié une courte description d'une cochenille qui occupe le tronc des arbres attaqués et forme une masse cotonneuse sale, dit-il. C'est dans le comté de Berwick (Angleterre) que cette espèce a été trouvée. « Il ne s'agit sûrement pas du Mylilaspis qui ne forme jamais de masse cotonneuse. Ce Mylilaspis, non encore nommé et insuffisamment connu, a été pour la jiremière fois remarqué eu forêt, par M. Mena, inspecteur des forets à Epinal. En 1892, celui-ci constata que dans toutes les forêts de son inspection et dans celles de Cirey, les semis de hôti-e de ciuatre ans étaient fortement envahis ])ar des coccides dont les boucliers longs de 2 à 3 millimètres et larges de 1 millimètre rappelaient la forme d'une coquille de moule. D'après les observations de M. Mena, ces petits suceurs, installés en grand nombre sur de jeunes semis à végétation S eu active, provofjueut le dessèchement des feuilles et des rameaux, à partir e la cime et finalement la mort des jeunes plants. Depuis quelques années, cet insecte est devenu rare, après avoir formé une véritable invasion en 1892 et 1893. 4. Aspidiolus fraxini. — Ce genre a été créé par Bouché pour les espèces du groupe des Diaspides dont les femelles présentent quatre groupes de filières agglomérées et vivent sous un bouclier circulaire. Le D' Signoret en énumère seize espèces, dont la plus connue est la cochenille du laurier- rose. Altum (2) range dans ce ^enre qu'une espèce américaine est en train de rendre célèbre une cochenille parfois commune sur le frêne. On sait que le Gouvernement allemand vient d'interdire l'importation en Allemagne des fruits frais de provenance américaine et que la Société des Agriculteurs de France a tout récemment émis un vœu dans le même sens, parce que l'on a constaté, sur des pommes venant des Etats-Unis, la présence de V Aspi- diolus per nie iosus, le San José Scale des Américains. Ce coccide a causé des pertes immenses, d'abord en Californie et de là il s'est répandu dans les Etats de l'Est. h'Aspidiotus fraxini est beaucoup moins nuisible. Voici ce qu'en dit l'entomologiste allemand Altum, qui l'a nommée : « Des tiges de frêne de 1 à 2 mètres -ont été souvent tuées par ce coccide; leurs vieux boucliers, morts depuis longtemps, étroitement elliptiques, étirés en arc (i) Voir Revue des Eaux et Forets, 1803, p. 116. (2) Waldbes-cliscdigungen durch Tliiere und Gegenmiltel, par D' Bernard Altunij Berlin, Julius Springer, 1889, in-8°, 285 p. — 145 — vers le bas, d'un gris clair, recouvrent le bas des tiges plutôt que le sommet. C'est cependant seulement au sommet qu'on rencontre les insectes vivants qui, de ià, passent sur les jeunes rameaux et sur les feuilles. Les plants dépérissent à un moment donné, affaiblis par la succion de ces myriades de parasites, et finalement meurent. » M. Vaultrin, inspecteur des forêts à Nancy, a observé, en 1892, une invasion de cet insecte sur les jeunes frênes de l'arrondissement de Briey. « Il se rencontre, dit-il, sur les rejets élancés de cette essence, en plein taillis, parfois sur des baliveaux, plus généralement sur des brins de '20 à 40 centimètres de tour. 11 couvre de ses myriades de carapaces grises toute la surface de l'écorce et donne ainsi aux arbres envahis une teinte anormale qui les fait reconnaître de loin. Je n'ai encore aperçu aucun dégât produit soit par les larves, soit par les insectes, ni sur l'écorce, ni sur les feuilles qui, jusqu'à présent (aoiît), sont restées intactes. » On voit par ces quelques exemples que certaines espèces de Cochenilles peuvent former des invasions dans les forêts de France et que ces invasions, fréquentes de 1888 à 189"^, n'ont pas échappé à la vigilance des agents forestiers. Avec un tel concours, si le service clés recherches entomologiques était organisé, en France, comme aux Etats-Unis, ou bien comme en Alle- magne, où chacun des dix Instituts forestiers possède un ou plusieurs pro- fesseurs spécialement adonnés à l'entomologie forestière, nul doute que nous ne réaliserions rn])idement de sérieux progrès dans cette branche de nos connaissances, oii nous sommes manifestement dépassés par les Allemands et les Américains. Nancy. E. Henry. FAUNE ENTOMOLOGIQUE ALGERIENNE MICRO-LÉPIDOPTÈRES La faune algérienne, relative aux Lépidoptères, est très pauvre; elle offre cependant un certain intérêt parce qu'elle renferme plusieurs espèces spéciales à la région, telles que : Satijr-ns Abd-el-Kader Luc, Spilosoma pudens Luc, etc.. . . et d'autres espèces rares qu'on trouve également en Espagne, au nombre desquelles on peut citer : Cidaria alhambratu Rmbr., Episema hispana Rmbr., Tnchosoma hœiiriim Rmbr., etc.. . . D'une manière générale, elle diffère peu de la faune français?, en sorte qu'elle ne paraît pas devoir en être séparée. La recherche des Micro- Lépidoptères a été fort négligée jusqu'à ])résent; c'est à peine si quelc|ues-uns de ces insectes ont été mentionnés dans les ouvrages de MM. Lucas et Ch. Oberthiir et plus complètement dans le dernier catalogue des Lépidoptères des environs de folio, (juc le D'' Seriziat vient de publier à Nancy. Je vais contribuer, dans une petite mesure, à réduire l'importance de la lacune que je viens de signaler, en désignant les insectes de cette classe que j'ai pu collectionner, durant une période de plus de dix ans, dans la ])ro- vince de Constantine. deltoïdes pyralites et micros 1 Xoilaria Gii. — XotJosalis H. S. 7 Cledeobia Dup. — Bhuset Obthr., Biskra, 2 Hcfminia Lat. — CrinalU Tr. mai. 'A Ihjpeiia Tr. — ObsUalù Hb. 8 CIcdcvhia Dup. — Interjunctalis Gu., Bône, i — T. — Xif/rfttZj's Hbn., riiilippeville, Coustaiitine, mai. Constantine, en octobre et en février. 9 Cleiltohia Dup. — BrvnncaUs Tr., Bône. 't Hivula G\\. — Scria-alif! acop. 10 — Dup. — Moriii!alis hue, au Chetaha, 6 Hi/pinodos Gu. — Chstiestriffalis Step. près île Constantine, juin, un seul exempl. — 146 — 11 StemiNotopliora Gu. — (omhMxtaHs F. de R. l'.> — Gu. — i?"»rtiw Obthr. IH — Gu. — Ohxi'Utali* Mn. U Hgpotia Z. — Corticalis Schif. 15 — Z. — 7"rt«irtri.vi-iMii., Bûnc, sur ÎJiBnirM'. La chenille forme des nids au sommet des branches. Chrysalide au prin- temps. 16 Agloi^t Lat, — Pingiiinnlis L. 17 — Lat. — Cuprealû Hb., Bône, Oons- tantine^ aoùt^ 18 rUttrieha Ld. — Egreginlis H. S. 19 Asi'jiiii Tr. — Biibùldlif Schif. 20 — Tr. — trUiHeiitaiis h. 21 — Tr. — Cottalis b'ab. 22 — Tr. — tarhuiliê L. 23 J-jHdotrirha Z. — l-'Idmmealh Schif. 24 Sojiarid H\v. — LimoUt Curt. 2.Ï — Hw. — Angiistiii Steph. 26 IlelMa Gu. — l'ndulh Fab. 27 -IporvJt'S Gu. — Florali»- Hb. 28 Stugiocliivii Kairt. — Aiixtiinfalis Obthr.. Papillon Oiiptnrt' sur Atriphx hilimiis. Tebess;». 29 Thrcnode.^ Gu. — PoUbialU Schif. 30 Oihmtia Pup. — Dentalh Schif., Bône, Constantine. 31 ^shreiHOR Ld. — Di-sjiaralh H. S. 32 Iiotgi> Tr. — A» rata Scop. 33 — ' Tr. — Jwivi^/ Scop., var. Punicralix Schif.. Boue, juin. 34 Botys Tr. — SangiiinalU L. 35 — Tr. — Cispitali* Schif. 36 — Tr. — Polggoiialii Hb. 37 — Tr. — A.ti,iali^ Hb. 38 — Tr. — Pe/iamlali-i Schif. 39 — Tr. — yiibiiialis Hb. 40 — Tr. — .\ii»i,ralU Hb. 41 — Tr. — Tistarealit Z. 42 — Tr. — RubiginalU Hb. 43 — Tr. — InstïtaVs Hb. + 1 — Tr. — lluralU Scop.. Constantine, bains dii M'cid. 4ô Botys Tr. — Fernigalix Hb. l(i — Tr. — Palialii- Schif., var. Algirali.^ Allard. 47 Antigantra Ld. — Catalaioiali-t Dup., Bône, juin et octobre. 4."* Eurycriitu Ld. — Nitdalis Hb. 49 Xomophila Hb. — yocturlla Schif. 50 Pionea Gu. — Forjicalin L. ">1 — Gu. — Africalis Gu., Constantine. novembre, Bône. 52 Pionea Gu. — Bi/iucialh Gn., Souk-Ahra.-^, Constantine, mai, juin, décembre. .■>3 Orobina Gu. — Jmtidalis Dup.. Bône. ."'4 Ma rgarodes, — Unii»iali.i Hb. ■>5 Ditufimia Gu. — lia m bu m lis IHip. .")ii Mdas'ta Gu.— Emiralis Obthr,, Biskm,mai. ôr — Gu. — •S«y//»««rfnZ(ji Hb., Bône. juillet. 58 Meta~^ia Gn. — CorsiraVis Dup., Beni-Sala, octobre, .■i9 .SCf«/rt Gu, — Piiiicfalh Scliif, liO iSpaiiistu Ld, — OniatulU Dup, 61 Duponrlielia Z, — Forealh Z, 62 Sc'rpophiga Tr, — Virginea, Bône, août. 63 Aiicylolomia Hb. — AnargyriUa Chiétien. Bône, septembre (esp. noùv,). 64 Ancylolcmia Hb, — Palpilhi Schif. 65 Crimbiig Fab. — Carertelliis Z. 66 — Fab. — PaVidellm Dup. 67 — Fab. — Craterellnx Scop. 68 — Fab. — LatUtriiis Hw., Beni- Sala, novembre. 61 Crambus Fab. — Ginicuh m Hw. — Beni- Sala, septembre, commencement d'oc- tobre. 70 Orambus Fab. — Dtitrtellus Ld., Constan- tine, octobre. 71 0'ii»»/»«s Fab. — (fraphiIlNx ("onst. 72 — Fab.— Z>i»Mr-^Ks De Joannis, Beni- Sala. septembre. 73 AV<>»»/ »<• Hb, - Hill4i Hb. 74 — Hb.— .4««mrf/««H,S..Beni-Sala,juin. 75 — Hb. — Oi^Ua Hw. 76 Pfmpetin Hb. — Si mirHlulla Scop., Cous- tADtine. juin, juillet. 77 Prmiielia Hb. — PalNmbflla Vf. V., Beui- Sala, juillet. 7S Prmprlia Hb. — Obdiictelta F. d, R, Bône, mai. 79 Evcavf'hia Hb, — Cantenerrïla Dup,, Beni- Sala, juillet. 80 Kpischnia Hb, — Prodromelta Hb., Zaconria. 81 Acrobasis Z. — Obliqua Z. ?2 Myrlois Z. — (Yiiintella Dup,, Beni-Sjvla, juin. 83 Myeli'is Z. — Dicolvr, chenilles, dans des dattes de BIskra, priucipalouieut on juin. 84 .Vyelcis Z, — roHte.rilla Ld., Beni-Sala, 8."> — Z. — ChalcoryaneHa Const,, Beni- Sala, juillet, 86 MyeMs Z. — Os.t,atella Tr,, Beni-Sala, deux raies aux ailes supérieures. Souvent l'une d'elles est effacée. 87 Afyelnïs Z. — IncenxelUi Stgr., Constantine, juin. 88 Standiiigeria lî^t. — /fl, 2.52, 253, 254, 33 fig.). C. Brunotte. — Sur quelques fleurs de monocotylédones liliiflores tétramères (263). — Anatomie de la feuille de ïrigonella cœrulea (2C4, 8 fig.). H. Christ. — Sur les recherches de géographie botanique (322). P. Conti. — Notes lloristiques sur le Tessin méridional (277, 278, 27!)). C. Copineau. — Le viviparisme chez les Joncées et les Glumacées (312). Desorthes. — Renseignements sur la flore de Tébessa (241, 242). Gust. Dutraiinoit. — Catalogue des genres de la flore d'Europe (250, 2G1, 262). E. Fournier. — Les zones de la végétation au Caucase (311). H' I... Gabelli. — Floraison des jeunes plautules nées de graines des Ailauthus glandulosa (321). L. Géneau de Liamarlière. — Le laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau (253), — Tableau synoptique des Péroncsporées (282, 2t3, 281, 285, 288, 9 fig.). — Id. des Périsporiacées (2'.)1, 292, 293, 294, 295, 29ii, 297, 22 tig.). — Contrib. à la flore mycologique du Pas-de-Calais (301, 302, 314. 315). — Tableau synoptique de la famille des Helvt;llacées (322, 323, 13 fig.). D' X. Gillot. — Botanique et minéralogie, colonies végétales hétorotopiques (295). — Plantes adventices de Saône-et-Loire (31 4). A. Guébhard. — Sur les partitions anomales des Fougères (293, 4 fig.). H. Hua. — La jeunesse du Paris quadrifulia (278, 279, 2 fig.). — Réunion de la Société Botanique de Frani'C en Suisse (289, 290). — La vie souterraine du IMuguet (319, 7 fig.). J.-J. Kieffer. — Les Mycocécidies de Lorraine (2G8, 209, 270, 10 fig.). R. Maire. — Annotations à la Flore de Lorraine et description d'une nouvelle espèce de Betula (291, 292, 1 fig.). — Plantes adventices, observations faites dans l'Est (304, 305). Pierre Marty. — L'ascendance de l'Erable plane (310, 5 fig.). J.-R. de Rusunan. — Promenade botanique à Sautée (2S1). — Sur la recherche des algues marines du Finistère (287). * r '*^ BULLETIN 0 ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Poitao-Caudron, 31, avenue de la Gare. Saint-Oden 'Seine, demande à êchanL'er ô»' esiiecès (]•_- Mousses parfaitement déterminées et |iarnil lesquelles : Barbula Brebissonnii Brid.. gradlis iikhw.. Cinelidolus fijntinaloidfs P. 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Gauthier (1 br.), D' Guébhard ô br. ,,, D' Hagenmuller (I br.). prof. Mayer-Eyraar (I br.), Filsbry (1 br.), D' .Scharff ! br.:, prof. Silvesiri ,i br.). Stebbing (i br.;. LK Torossi (1 br.j, D' Westerluod J vol.. : ^.r.). Total : 68 volumes, .584 brochures. Noos adressons tons nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTIIÉOLE AD 9 MAI 1898 Volumes . 2.219 » sans les recueils périodiques. L Brochures ^g^^^^ ^ sans .es recueus penod.ques. ç- ^ 1 Juillet 189S — Iir Série, 28^ Année — IT LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 I» K I X. r> E L-A B O >f >> E >I E >' T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron. Paris France et Étranger fr. 4 par an Avec cotisation supplémentaire pour jouir de la Bibliothèque et recevoir les Catalogues à paraître dans l'année (France) fr. 10 par an Le Numéro, 40 centimes. LES .ABOIEMENTS COMPTENT k PARTIR Dl I" .NOVLMBRE DE CHAQIE ANAËE SOMM-âXRS: DIT If° 333 A.-J. Jukes-BrOTvne : Los limitos ilu Ovuoiiianien (^rvjxjuse à M. Gustave DoUfiis). W. Wolterstoff : Revisiou des Uroilèles de l'Asie tempérée méridiouale et leur extension géo- gophique (_;\voc planche). Eugène Simon : Revision des genres de la famille des Trochilidés (^itiitr). E. Simon : Liste des Arachnides observes dans la forêt de Fontainebleau et dans la vallée du Loing en juillet 1S96. D. Oppermann : Liste dos Mousses recueillies à Briançon. Notes spéciales et locales : Bibliothè<)ue. — A propos du Lecamitim rokimùirtim Donglas. — Association des Naturalistes à Levallois- Perret. — Questions. — Echasges. ks* 5i^^ TTP. OBEKTHCE, A EENSKS — MAISOS A PARIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-XIétieTs) 1 (à y S rw -*1 TARIF DES ANNONCES POUR LA 28' ANNÉE ^«*- Page entière 22' » 1/2 pao« 12 » i Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » La réduction de pris sera de 1 4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » Gaitermannite de 3 à 7 fr. et Zuniite (ce dernier en beaux tétraèdres isolés) 3 fr. la douzaine et sur gangue de 3 fr. 50 à 10 fr. OE i_A M:mE ZUWl, F=RèS S''_V = =Ï^CX CO_Of^ASO .4 vendre chez- M. STUER. rue des Mathurins, 40, Paris COMPTOIR GEOLOaiQXJE ET MINER A.LOGIQXJE ALEXANDRE STUER '' FOCE^tlSSICK MS MtMSTEBEi DE L"L>iIECCIION PCBUvCE ET DES IRAVACT PCBLICi, DES FACCLTBS, CSirOtSIlÉS El «:SÉES nUSÇAIS Et étbasgees -tO. Flxxe des AXattinriixs — F»A.FtIS M. Alexandre STUER s"oc:ap pog^s de teaxe, c- ~ : yîeinÂ, srancie roage, coîos arnindé. 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Triton vittatus Gray constitue un tj'pe spécial et appartient au genre Triton s. str., cependant il présente quelques ressemblances avec Triton cristatus Laur., marr/ioratus Laur. et alpcstris Laur. Malheureusement, tout ce que savons sur sa coloration ne repose que sur des incUcalions de Dickson et des exemplaires en alcool. Aucun autre herpé- tologue n'a décrit l'espèce en vie, jamais, autant que je sache, elle n'a été rapportée vivante en Europe, malgré mes nombreuses démarches personnelles. Eulin, les observations sur son genre île vie et sur sa reproduction nous font presque absolument défaut (1). On connaît encore deux espèces du genre Salainandra dans l'Asie anté- rieui'e, Sal. Lusdiani Steind., trouvée à Tortukar en Lycie, et Sal. caucasien Wag. Dans les deux espèces, le d est caractérisé par un éperon au-dessus de la base de la queue. Je ne possède que la seconde espèce (2) dont la colo- ration ressemble à celle de la Salamandre terrestre couniiune, mais elle s'en distingue par un corps très allongé et une très longue queue, caractères qui rappellent CInoglossa lusitanica Boc. du Portugal. Sal. caucasica Wag. a été surtout observée et récoltée dans ces derniers temps par M. le baron von Kœnig. Il m'écrit qu'on ne la rencontre qu'à 2,0U0 mètres (7,000 p. russes) au- dessus du niveau de la mer, à Loumis alta (Mont Loumis), près Borshom, en Transcaucasie, où elle habite sous les pierres et dans les creux d'arbres des massifs de sapins. Malheureusement elle est excessivement sensible à la chaleur, de sorte qu'elle périt dans les l'égions basses et qu'on n'a pu m'en expédier de vivantes. D'ailleurs nos Musées, que je sache, n'ont jamais reçu une salamandre de l'Asie antérieure à l'état vivant et les Sal. macidosa Laur., Triton cristatus Laur. et vidgaris Lin. ne nous sont parvenus que de quelques rares localités, en petit nombre et souvent dans un- mauvais état de conservation. Ceci est d'autant plus extraordinaire, vu le nombre croissant de touristes et d'explora- teurs scientifiques et les moyens de conmiunication facile que procurent les chemins de fer russes et turcs et les vapeurs de la compagnie autrichienne du Lloyd. Il faut aussi tenir compte que l'abatage des forêts a rendu beaucoup de contrées de la Turquie impropres à l'existence des urodèles : ainsi, en vingt années, on n'a capturé, près de Haifa, qu'une seule Salamandra maculosa Laur. qui, grâce à M. Lange, orne le Musée de Magdebourg. Il y a donc lieu d'insister auprès des personnes qui auraient la chance de mettre la main, dans ces contrées, sur des salamandres, de les conserver et, si possible, de les envoyer vivantes. (1) Par contre, je possède de nombreux individus bien conservés que je dois à l'obli- Seance de Son Excellence le conseiller intime vun Haddc, de M. le baron von Kanig, du Musée caueasique Titlis, ainsi que de M. Schulze à Béthanie et feu mon ami MaHh. (2) En bons exemplaires en alcool récoltés par M. le baron von Kœnig et à la demande du conseiller intime von Raddc, qui me les a donnés. — 163 — 3. Asie du sud-est. Asterabad. en Perse, est l'endroit le plus à l'est, dans la province de l'Asie antérieure, où l'on ait trouvé des urodèles. C'est là que Strauch a observé Triton cristatus Laur. Au sud, au nord-ouest et à l'ouest de cet endroit, s'étend un vaste territoire qui, au point de vue des salamandres, est terra incognita, et qui, sans doute, n'en renferme pas. Ce n'est que près de Kopal et Cutscha (Chuldscha), ainsi qu'à l'est de l'Himalaya qu'on a de nouveau trouvé. C'est là que passe la frontière des provinces de l'est et de l'ouest des urodèles de l'Asie du sud. La faune du Thibet, aussi bien que le reste du pays et ses habitants, nous sont encore inconnus. L'absence des urodèles de cette contrée et leur apparente rareté dans l'intérieur de la Chine ne peut nous étonner. Ue là, vers l'ouest, le nombre des espèces augmente continuellement pour atteindre au Japon, avec les iles environnantes, les contrées de l'Asie les mieux explorées, le maximum, eu égard à nos connaissances actuelles : on y compte sept espèces et une \ variété. Tandis que les urodèles de l'Asie antérieure ne sont représentées que par deux genres de la sous-famille Salamandridce des Salamandrinœ, nous trou- vons dans l'Asie orientale neuf genres appartenant à trois différentes familles ou sous-familles. Les genres européens ne sont représentés que par des Triton, mais les deux espèces connues diffèrent beaucoup de ceux-là par la confor- mation de la tète; ils constituent un groupe particulier, auquel Tschiidi a donné le nom de Cynops. Ils forment le passage au genre Tylototriton And. A mon avis, les quatre espèces connues de ces deux groupes. Triton sinensis Gray et pyrrhogasler Boe., Tylototriton Andersoni Boul. et verrucosus And., constituent un groupe de formes nettement circonscrit qui est particulier à la faune des urodèles de l'Asie du sud-est. Ils ont comme caractères connnuns la rapide ascension du crâne en avant et latéi-alement, le fort développement osseux de l'arcade sourcilière, la forte saillie des apophyses des vertèbres, ainsi que les extrémités des côtes, l'absence d'une crôte torsale. Ce dernier caractère rappelle le groupe (à part cela tout diffèrent) du Triton (Pleurodeles) Waltlii Michah. Ces quatre espèces ont, comme tous les Triton, une queue natatoire fortement comprimée. Ces caractèi'es sont plus ou moins bien développés dans Triton sinensis Gray et pyrrhogaster Boe.; dans Tylototriton Andersonii Boul. on remarque, en outre, une légère crête osseuse le long de l'arcade sourcilière, partant de l'œil jusqu'à la fosse nasale; de plus, les côtes traversent parfois la peau, comme chez Triton (Pleurodeles) Waltlii. Enfin, dans la forme la plus extrême et la plus disparate des Salamandrinœ, dans Tylototriton verrucosus And., on remarque le long du dos une série de glandes en forme de boutons implantées sur l'extrémité des côtes, les apophyses déterminent une large et vigoureuse . crête osseuse, et le bord externe de la tête est entouré aussi d'une saillie osseuse bien marquée, comme celle que montrent beaucoup d'espèces du Bufo des tropiques. On n'est pas encore bien fixé sur l'aire d'extension de ces quatre urodèles. Triton sinensis Gray, autant que j'en sais, est de Ningpo, 30° de latitude (Brit. Mus.), et de la terre ferme, près de Hong-Kong, 22" de latitude (Mus. Senckb . , Francfort-sur-le-Mein) . Triton pyrrhogaster Boie., une belle salamandre bleu foncé en dessus ou brune et tachetée de rouge feu en dessous, est très commune dans les trois îles du sud du Japon et peuple chaque mare, comme chez nous la salamandre aqua- tique (1); de plus, sa variété ensicauda Hallow., de Okina"\va, l'ile mitoyenne (1) Renseignement du au D"' Krefft. — 164 des Liu-Kiu (26° de latit.). a été fréquemment signalée en Chine, et d'une manière certaine dans les montagnes de Kiu-Kiang (Brit. Mus.). Cette localité située dans la province de Hu-Pie, près du Yang-Tse-Kiang (30° de latit.), est déjà fortement dans l'intérieur de la Chine, et, sans doute, l'espèce s'étend encore plus loin. L'ile Okinawa est, en même temps, le seul habitat connu de Tijlototnton Andersonii Boul.; cette espèce est, au nord-ouest, le remplaçant de Tyl. verrucosus And. qui, jusqu'ici, est signalé dans les contrées montagneuses de l'ouest de l'Himalava et les territoires voisins de l'Ouest Birmanie (anglais) et Est Yunnan. Les "provenances certaines de cette dernière espèce sont les suivantes : Darjeeling (Himalaya). Nantin, Momin valley, Hotha valley, dans le Yunnan Est^ Kackhyen hills ou montagnes de Catein, près Bhamo, Burma. Il est probable que Tylotoiriton se trouverait encore dans bien d'autres localités, tant sur terre ferme que dans les îles et que là où il habite, il doit être abondant. Anderson mentionne que dans les rizières submergées de la petite ville de Nantin (en Chine). Ti/l. verrucosus est rare, Tnais assez abondant dans les hautes vallées (5,000 pieds) de Momin et Hotha. Fea, aussi, en a rap- porté de son voyage à Bhamo (Catein), en 1886-87, un grand nombre qui ont été distribués à beaucoup de musées. Et pourtant on n'a piesque rien publié sur le mode d'existence de cet animal. On a encore moins de données sur le dernier représentant des Salamandrinœ, en Asie, le Paclvjtriton hrepipes Sauv. Cette grande salamandre qui ne figure que dans quatre musées, ne possède pas la crête dorsale des Tritons, la queue est comprimée latéralement, les pieds et les doigts sont courts, la peau lisse, l'apparence générale est lourde. Les exemplaire? des musées de Berlin et de Saint-Pétersbourg portent comme provenance « Chine, » ceux de Paris et de Londres proviennent de Kiansi (25° de latit.). Les Amblystomatincv qui constituent une seconde sous-famille des SoJa- mandridœ, se distinguent principalement des Salamandrinœ par la disposition différente des dents palatines. Dans les Salamandrinœ, ces dents sont fixées sur les palatins et forment deux rangées souvent réunies en avant et divergeant en arrière, tandis que dans les Amhlysfomatinœ elles convergent en arrière, ou sont placées en travers et fixées, comme chez les grenouilles, sur le bord postérieur du blanc (voir la figure). a. Clioaiue, — b. Palatbia. — c. Lliigiia. — 1. Pachytriton. — 2. Hynobius. — 3. Batracbypcrus. Ce caractère se reconnaît facilement dès qu'on ouvre la gueule d'un de ces animaux. Les sillons transversaux réguliers qui partent du dos et s'étendent jusqu'au ventre constituent un autre caractère de la plupart des formes de ce groupe. Les Salamandrinœ européennes ne montrent ce caractère qu'à l'état larvaire, et on le constate le mieux sur les individus conservés dans l'alcool. Les Ambl yslomatinœ sont représentées dans la région dont je m'occupe, — 165 — par les genres Amblystoma Gray, Hunobius, Onychodactylus Tschudi, Geomolge BouL, Ranidens Kessl. et Batracki/perus Boul. La seule espèce à' Onychodactylus, On. japomcus Sclileg., se reconnaît de suite, même chez les larves d'un certain âge, aux ongles noires que portent les doigts et les orteils. Batrachypcnis ne possède que quatre orteils (au lieu de cinq, ordinairement) et diffère, de plus, de toutes les autres formes de l'Asie orientale, par de grosses pustules très visibles aux oreilles (Parotides). Chez Amhlystoma persiniile Gray, les dents palatines sont en ligne droite; cette espèce est la seule de son genre connue dans le vieux monde et seulement par un petit exemplaire do 10 centimètres de longueur. Les genres Hyuahius et Ranidens se reconnaissent le mieux à leurs dents palatines qui, dans le premier, sont dirigées vers l'arrière et s'y rejoignent (voir la figure), tandis que chez les seconds (Ranidens) elles sont séparées au miUeu et forment deux arcs convexes vers l'avant. A la vue extérieure, Ranidens, dont on ne connaît qu'une espèce, R. sibiricus Kessl., diffère à'Hynobius par un sillon longitudinal plus ou moins prononcé des deux côtés du corps. On a décrit six espèces très voisines (ÏHynobius : H. nœcins Sclileg., yiebidosus Schleg., leechii Boni., chinensis Giintn., lichenatus Boul. et peropus Boul. Parmi les Amblystomatinœ de l'Asie méridionale, Ranidens, aùisi que je l'ai déjà dit est spéciale au nord-est et peut, avec droit, servir de type de l'Asie centrale. Les provenances sont Gutscha (Chuldscha), Kopal, Semipalatinsk. Onychodactylus eiil Hmité aux montagnes du Japon; les Japonais connaissent fort bien cette espèce, qu'ils chassent la nuit avec des torches et dont ils se servent comme médecine après les avoir desséchés. Hynobius nsevius Schleg. et nebulosus Schleg. habitent aussi les mon- tagnes japonaises, mais sont plus rares. //. peropus Boul. provient certainement du Japon, peut-être aussi de Chine, et il n'est pas douteux qu'on trouverait encore d'autres espèces dans l'Empire du milieu. Au point de vue de la géographie animale il est très intéressant de constater l'existence au Siam (sans indication locale), envu-on au 20° de latitude, de \' Amblystoma persimile Gra}', car ce genre était jusqu'ici spécial à l'Amérique où l'on trouve plusieurs espèces très abondantes et largement réi)andues, il suffit de rappeler l'Axolotl commun, Amblystoma tigriniim, des lacs de Mexico et de l'Amérique du Nord. Batrachyperus sinensis Sauv. est connu de Moupin (30° de latitude) et de Sun Pan, en Chine; le musée de Saint-Pétersbourg possède des individus de cette dernière provenance. Il faut encore citer la salamandi-e géante, Megalobalrachus maximus Schlegel, un représentant des Amphiumidœ. 11 est inutile d'en, faire ici la description. Grâce à sa grande taille, elle est connue depuis longtemps et a été décrite par Siebold et Schlegel et figure dans le Monde animal de Brehm qui la cite comme unique représentant des sala- mandres asiatiques. Elle est annuellement introduite en Europe par les mar- chands d'animaux; malgré cela, on n'est pas encore entièrement fixé sur l'ex- tension de son habitat, et il se pourrait bien qu'elle existe non seulement au Japon, mais aussi en Chine. 4. Importation des Urodèles. Desiderata. Outre la salamande géante, on a fréquemment importé, de l'Asie du Sud en Europe, le Triton pyr)']togaster \ il s'y prête par son abondance et sa résistance vitale aussi facilement que le Cyprin doi-é. Grâce à l'obligeance de M. le D' Mitsukuri, de Tokio, et du D' Paul Kreffi, médecin de la marine, j'ai reçu un grand nombre d'individus vivants de cette magnifique espèce en parfait état de santé. — 166 — Si j'ai cherché dans ce qui précède à fixer quelques données pour la détermi- nation des Urodèles de l'Asie méridionale, en partie d'après le catalogue de Boulenger, c'est que j'ai pensé qu'une revision des espèces et de leur habitat ne pouvait être que favorable à l'intérêt que présentent ces animaux, et pousser à des recherches plus complètes les naturalistes voyageurs et les collectionneurs locaux. Je m'occupe en ce moment d'une Monographie complète des Ui'odèles, non seulement de l'Asie méridionale, mais de tout l'ancien continent; elle sera accompagnée de planches reproduisant toutes les espèces, autant qu'il sera possible, d'après l'animal vivant, les états intermédiaires de lem' développement, leurs couleurs et les cas tératologiques. L'ouvrage traitera à fond non seulement la systématique, mais aussi le mode d'existence des animaux et leur extension géographique. Pour une si grosse entreprise, destinée aussi bien aux spécialistes, aux collec- tionneurs locaux et aux amateurs de la science, j'ai besoin d'un concours actif dans toutes les contrées, et j'adresse tout particuhèrement aux intéressés de V Extrême-Orient qui liront ces lignes la prière instante de m'aider ix accom- plir cette tache : ce n'est que par ce moyen que je puis espérer d'arriver à un ensemble satisfaisant. Ainsi qu'il ressort déjà de ce que j'ai dit plus haut, nos connaissances des différentes espèces, sauf de rares exceptions, sont fort précaires et les récoltes de matériaux plus abondants sont fort désirables. En somme, toutes les espèces de l'Asie méridionale — autant que possible vivantes, pour pouvoir en donner les figures coloriées exactes — seront les bienvenues, ainsi que les indications sur leur habitat et leurs mœurs. Je n'en excepte pas Triton pi/rrhogaster, car la variabilité de coloration de ce bel animal est si considérable qu'il est difficile de la décrire et qu'elle exige un examen plus complet. C'est pour cela que je lui consacrerai ime planche coloriée spéciale. Nous n'avons que de vagues informations sur les mœurs de cette salamandre, la plus commune du Japon et si les savants japonais ont là-dessus des connaissances certaines, il n'a rien été publié en langue européenne sur la copulation, le dépôt des œufs et le développement de la larve de cet animal. La possession de Tylototrilon de l'Inde, de Birmanie, de la Chine, d'Okinawa, me serait précieuse. La récolte sur place est facile et fructueuse, grâce à l'abon- dance de ces animaux, et il m'importe particulièrement de pouvoir décrii-e et figurer cette curieuse espèce, d'après l'animal vivant. Comme indication et spécimen de mon œuvre, je donne une esquisse de Tylo- totrilon rerrucosus And. dessinée, d'après des exemplah-es conservés à l'alcool, ]iar l'artiste peintre Lorenz MûUcr, de Munich. Il se chargera aussi de l'exé- cution de toutes les planches de ma Monographie (1). Ce travail ne paraîtra guère que dans deux ans, et la seconde partie, concer- nant les Amblystoniatina:, encore plus tard ; il y a donc tout le temps d'entre- prendre des récoltes bien combinées. L'importation en Europe des salamandres de l'Inde, de la Chine et du Japon peut se faire avantageusement par les voj-a- geurs obligeants, des médecins et officiers de la marine, des capitaines au long cours qui s'intéressent à la Zoologie. Il .suffit de placer les espèces terrestres dans des caisses suffisamment grandes, avec de la mousse humide, les aquatiques dans de grosses boules de verre ou des récipients en fer-blanc avec de l'eau. Comme nourriture, on leur donne de petits vers de terre et, à bord, des blattes ou cancrelats. Pour les distances moindres que l'Asie, on profitera des Messa- (I) Celles-ci paraîtront dans leur temps en lithographie, la plupart coloriées. L'esquisse ci-jointe ne donne qu'un faible aperçu de l'exécution finale. — 167 — geries ou de la poste en expédiant en doubles caisses en bois ou fer-blanc munies de trous d'air et garnies de beaucoup de mousse humide mais non comprimée. Je recommanderai particulièrement, si les circonstances le permettent, d'employer jiour les transports du Japon la route postale par la Californie, pendant la saison fraîche, car les espèces des montagnes, par exemple Onijchodactijlus, ne supporteraient jamais, pendant la saison chaude, et difticilement, dans la saison tempérée, la traversée de la mer Rouge. Comme il y aura toujours un aléa dans un transport un peu long, il sera bon de joindre à chaque espèce vivante f[uelques exemplaires bien conservés dans un mélange de 2/3 d'alcool avec 1/3 d'eau (à l'occasion dans du formol), mais dans im colis séparé, de manière à éviter que l'évaporation de l'alcool ou la fuite de la fermeture ne nuise aux animaux vivants. Les larves et les œufs ne peuvent être expédiés autrement; il est désirable aussi et nécessaire, de mettre en alcool des mâles en livrée nuptiale avec leur crête (par exemple Tr. vittatus) et quelques jeunes, car chez les premiers la crête se résorbe en route et ne se reforme jamais dans toute sa beauté, et les jeunes périssent plus facilement que les adultes. D'ailleurs, il ne faut jamais réunir les jeunes individus aux adultes, ils seraient dévorés ou écrasés (1). Il va sans dire que je couvrirai volontiers toutes les dépenses et que je serais heureux de pouvoir rendre des services réciproques. Magdcbourg (Muséum d'Histoire naturelle). W. Wolteestofk. Domplatz, 5. (I) Cette observation s'appli(jue aussi à l'expédition d'.iutres Amphibies et des Reptiles. REVISION DES GENRES DE LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS (oiseaux-mouches) [Suite) Dans le genre Ci/anolesbia (décrit sous le nom de Cynanthus changé pour cause de douple emploi) le bec est tout à fait droit, un peu comprimé et très aigu à la pointe, ressemblant à celui de V Eustephanus f/aleritus; la tête du maie est également recouverte de larges plumes squammiformes bril- lantes, généralement disposées en bande longitudinale, s'avançant sur la base du l)ec et cachant les narines; les grandes rectrices externes sont assez larges, parallèles ou très légèrement atténuées, et obtusément tronquées à l'extrémité, tandis que les auti'es rectrices sont beaucoup plus atténuées, subacuminées, obtuses. Le C. Kingi Lesson, répandu dans les Andes du "Venezuela, de l'Ecuador et de la Bolivie, est en dessus et en dessous d'un vert un peu doré ou bronzé, avec le dessus de la tête paré de squammes d'un vert brillant; en dessous, sa gorge est très souvent marquée d'une petite tache bleue, ses rectrices sont en dessus, dans leurs parties découvertes, bleues ou vertes ; dans leurs parties recouvertes et en dessous, noires; cette espèce présente un grand nombre de formes locales considérées par certains auteurs comme autant d'espèces, par d'autres, avec plus de raison, comme de simples variétés, sauf cependant le C. cœleslis Gould de l'Ecuador qui paraît spécifiquement distinct. Les lemelles, très diftërentes des mâles, sont en dessous d'un fauve rougeâtre avec la gorge gris blanc mouchetée de \er,t.; leur queue est beaucoup plus — 168 — courte, colorée de même en dessus mais en dessous avec les rectrices laté- rales pointées de blanc. 86. PoLYONYMUS Heine. — Nous avons rétabli le genre Polyonymus proposé par Heine pour le Tr. Caroli Bourc. et abandonné depuis, et nous lui avons adjoint le C. çiriseitenlris Taczan, jusqu'ici rapporté au genre précédent. Ces deux espèces se distinguent suffisamment de leurs congénères par la forme et la proportion de leurs rectrices; leur queue est également très longue et très fourcbue, mais ses rectrices médianes sont relativement beaucoup plus longues et plus larges, recouvrant complètement les autres quand elles sont rapprochées, celles-ci étant graduellement plus longues des submédianes aux externes (les externes ne dépassant pas plus les subex- ternes que celles-ci ne dépassent les 3" externes). Le bec du P. griseiventris Tacz. est semblable à celui des Cyanolesbia ; sa tête est également recouverte de plumes squammiformes d'un vert brillant ne formant cependant pas de bande définie; en dessous il est d'un gris blanchâtre avec la gorge ornée d'une large tache gulaire bleue; ses rectrices sont en dessus, dans leur partie découverte, d'un bronzé verdâtre doré, en dessous d'un bleu noirâtre. Le bec du P. Caroli Bourc. est plus long et très légèrement arqué, rappe- lant celui du Lesbia sparr/anura ; le dessus de sa tête est dépourvu de plumes brillantes et sa tache gulaire est carminée brillante; ses rectrices sont en dessus d'un bronzé à reflets rouges, en dessous noirâtres avec les externes bordées de blanc en dehors, caractère qui se retrouve dans les trois genres suivants. Les deux espèces très rares qui composent ce genre habitent les Andes ])éruviennes. 87. Lesbta Lesson. — Les Lesbia diffèrent des Cyanolesbia par leur bec plus faible et plus long, non ou à peine comprimé à la pointe, tantôt droit (A. sparganura Shaw), tantôt légèrement courbé [L. Phaon Gould); par leur tête dépourvue de plumes squammiformes; par leurs rectrices (au reste dans les mêmes proportions) plus larges, se recouvrant exactement, quand elles sont rapprochées, les médianes étant arrondies, les autres parallèles et obtusément tronquées. Ces oiseaux, qui comptent parmi les plus beaux de la famille des Trochilides, sont en dessus d'un vert bronzé sombre passant au rouge violet en arrière, en dessous d'un vert bronzé avec une large tache gulaire ovale d'un beau vert doré; leurs rectrices sont en dessus tantôt d'un magnifique rouge orangé [L. sparganura Shaw), tantôt d'un rouge carminé [L. Phaon Gould), mais toujours pointées de noir sauf les médianes, en dessous d'un bronzé rougeâtre sombre avec les externes lisérées de gris blan- châtre en dehors, au moins à la base. Les différences sexuelles sont les mêmes que dans le genre Cyanolesbia. Ce sont des habitants des Andes méridionales, où ils ne quittent pas les grandes altitudes; le L. sparganura Shaw est répandu dans celles de la Bolivie, de la République Argentine et du Chili, tandis que le L. Phaon Gould est plus localisé en Bolivie. 88. PsALiDOPRYMNA Cab. et Heine. — Dans ce genre, auquel les auteurs modernes donnent le nom de Lesbia qui convient mieux au précédent, le bec est beaucoup plus court que celui des vrais Lesbia, bien que sous ce rapport il y ait de sensibles différences d'espèce à espèce et toujours un peu courbé à la pointe ; la queue est encore plus longue que celle des Cyanolesbia et Lesbia, ses rectrices sont beaucoup plus étroites, mais dans les mêmes proportions, si ce n'est que les grandes externes dépassent relativement plus les autres, elles sont parallèles ou légèrement dilatées à l'extrémité où elles sont obtiisément tronquées, tandis que les autres sont obtuses. Ces oiseaux sont d'un veit plus ou moins bronzé avec une large tache - 169 - giilaire d'un vert brillant, tantôt ovale atténuée {P. Victoria' Muls. , eucharis Bourc), tantôt tronquée {P. Nuna Less., Gouldi Lodd.); leurs rectrices sont noires en dessus et pointées de vert bronzé (sauf parfois les externes), en dessous les externes sont lisérées de blanc en dehors dans leur partie basale. Les femelles sont en dessous lilanches et mouchetées de vert, leur queue est beaucoup plus courte avec les rectrices externes plus largement bordées de blanc en dehors et pointées de blanc. Les Psdiidopryinna habitent, au nombre de six ou sept espèces, voisines les unes des autres, les Andes de la Colombie, de l'Ecuador et du Pérou. 89. ZoDALiA Mulsant. — Ce genre a été proposé par Mulsaut pour deux très rares espèces qui semblent faire le passage des Psalidopnjmna aux Rhamphomixron ; leur bec très petit et court ressemble à celui de ces derniers, mais leur queue très longue et très fourchue à rectrices larges rappelle surtout celle des Poli/oni/miDi h cela près que les grandes externes .sont ti'ouquées au lieu d'être obtuses. Ces oiseaux sont ornés en dessous d'une tache gulaire d'un vert brillant analogue à celles des Lesbia. Le Z. Ortoni Lawr., de l'Ecuador, est en dessus d'un beau violet, ses rectrices médianes sont vertes, les externes d'un brun noirâtre, tandis que le Z. GUjceria Bonap., de Colombie, est vert en dessus avec les rectrices d'un rouge violet. 90. Bhamphomicuon Bonap. — Ces oiseaux, qui doivent leur nom à la ])etitesse de leur bec (le plus petit qui existe parmi les Trochilides), touchent ue très près aux Pualidoprymjia, surtout aux petites espèces de ce genre telles que P. grarUis Cfould et Gouldi Lodd.; leur bec encore plus court est également très aigu et un peu arqué à la pointe; leur queue, beaucoup plus courte, égalant à peine la longueur du corps, est aussi profondément fourchue avec les rectrices graduées, assez étroites, un peu atténuées et obtuses. Le mâle du R. microrrhynchum Boiss. est en dessus d'un beau violet pourpré, en dessous d'un vert bronzé avec une large tache gulaire terminée en pointe d'un vert pâle doré éclatant; ses rectrices sont entièrement noires. La femelle est verte en dessus, blanchâtre en dessous et largement mou- chetée de vert; ses rectrices latérales sont pointées de blanc. Cette espèce est commune dans la Colombie et dans l'Ecuador; elle est remplacée dans la Sierra-Nevada de Santa- Martha par le /?. dorsale Salv. qui en diffère surtout par son dos d'un noir de suie. 91. OxYPOGON Gould. — Le bec des Oxypogon est presque aussi petit que celui des Rhamphomicron et très aigu, mais il est droit au lieu d'être arqué; leur queue, moins fourchue et formée de rectrices plus larges, rappelle davantage celle des Metallura, quelquefois même par sa coloration {0. Lindeni Boiss.). Ces oiseaux, dont le plumage est assez mou, sont en dessus d'un bronzé olivâtre avec la tête noire mais ornée d'une étroite ligne de plumes blanches allongées en forme de crête, en dessous plus ou moins grivelées, avec une sorte de barbe formée de plumes alloQgées aiguës, tantôt blanche (0. Lindeni Boiss.), tantôt verte (0. Gueriai Boiss.), tantôt bleue (0. cyanoLvmus Salv.); leur queue est remarquable en ce que la tige des rectrices y est toujours blanche au moins à la oase ; les rectrices de VO. Lindeni Boiss. sont en dessus d'un bronzé olivâtre, en dessous d'un bronzé violet à reflets irisés; tandis que les rectrices latérales des 0. Guerini Boiss. et cyanolxmus Salv. sont blanches et bordées de bronzé rougeâtre. Les femelles se distinguent des mâles par l'absence de crête céphalique et de barbe. On en connaît quatre espèces : VO. Lindeni Boiss., qui habite les Andes £ — 170 — de Merida (Venezuela) ; VO. njanoLvmiis Salv., propre à la Sierra-Nevada de Santa-Martha; VO. Guerini Boiss., commun aux environs de Bogota, et l'O. Stubeli Meyer, également de Colombie, mais encore imparfaitement connu. 92. Oreonympha Gould. — L'O. nobilis Gould, rapproché des Oœypogon ar tous les auteurs, s'en distingue cependant par son bec beaucoup plus ong (plus long que la tête), droit, aigu et un peu comprimé dans sa partie apicale, ce qui indique une tendance vers les genres suivants; la queue, la nature du plumage et même le système de coloration ont une grande ana- logie avec ceux des Oxypogon. Ce magnifique oiseau, d'assez forte taille, est en dessus d'un bronzé olivâtre avec la tête garnie de plumes squammiformes d'un rouge sombre au milieu, bleues sur les côtés; en dessous d'un blanc pur avec la gorge très noire et parée d'une longue barbe formée à la base des plumes courtes et vertes, à l'extrémité de très longues i^lumes pendantes d'un rouge violacé; ses rectrices médianes sont d'un vert bronzé, les latérales en grande partie blanches. L'O. nobilis Gould habite quelques vallées du Pérou méridional. 93. AuGASTES Gould. — Les trois genres qui viennent ensuite ont été compris, par Salvin, dans sa section des Scrrirostres parce que leur mandi- bule supérieure (et parfois même l'inférieure, Heliotriœ) est fortement dentée; mais leur bec tout à fait droit est d'une forme particulière que Mulsant avait rendu par le terme de bec en lame de poignard; ce bec est, en effet, assez épais et un peu déprimé dans sa partie basale, fortement comprimé, c'est-a-dire aplati dans le sens de la hauteur, dans l'apicale oii il ]iarait réduit, dans les formes extrêmes, à une lame tranchante et aiguë. Ce caractère est cependant peu prononcé dans le genre Augustes, dont le bec, relativement long, n'est comprimé qu'à la pointe; ce genre se rapproche encore des Oreonympha par la proportion de son bec et la disposition de son plumage, mais il s'en éloigne pour se rapprocher des Schistes, par sa queue carrée, formée de rectrices égales, larges et obtuses d'un grand éclat. Il se compose de deux belles et rares espèces du Brésil, 1'^. lumachellus Lesson, qui est d'un cuivré-olivâtre avec la tête noire, le front et la gorge d'un vert pâle brillant et celle-ci se terminant en pointe sur la poitrine par fjuelques tînmes d'un rouge feu ; ses rectrices sont d'un rouge doré éclatant, j'/f. superbus est en dessous d'un bleu foncé avec une tache frontale et une tache gulaire terminée en pointe, d'un beau vert brillant, et la poitrine traversée d'une étroite ceinture fauve ; ses rectrices sont d'un vert cuivré pâle. 94. Schistes Gould. — Les Schistes diffèrent des Augastes par leur bec très fortement en lame de poignard et par leur queue arrondie au lieu d'être carrée, ses rectrices médianes, larges et obtuses étant les plus longues, les autres légèrement et graduellement plus courtes des submé- dianes aux externes. Les deux espèces dont se compose ce genre, 5. «Ibogularis Gould, de l'Ecuador, et 5. Geoffroyi Bourc, de Colombie, sont d'un vert sombre avec la poitrine traversée d'une étroite ligne blanche arquée et marquée en avant, de chaque côté, d'une touffe de larges plumes d'un rouge violet rappelant celles des Petasophora; leurs rectrices, d'un vert bleuâtre, sont étroitement frangées de gris à l'extrémité et marquées d'une large barre subterminale d'un bleu plus foncé. Dans ces deux genres, les différences sexuelles sont très faibles. 9o. Heliotrix Boie. — Ces oiseaux ont le bec construit comme celui des Schistes, mais plus long; leur queue est beaucoup plus longue et formée — 171 — lie rectrices étroites, légèrement atténuées et obtuses, les six médianes étant presque égales entre elles, les deux latérales, de chaque C(3té, beaucoup plus courtes, surtout les externes. Ces oiseaux, d'assez torte taille, ont un plumage mou un peu filamenteux; ils sont en dessus d'un vert brillant avec les tectrices très développées et pro- longées, en dessous d'un blanc pur; leurs sous-caudales et leurs rectrices latérales sont également blanches, tandis que leurs rectrices médianes sont noires; ils sont tous ornés, de chaque côté d'une barre noire post-oculaire se terminant, chez les mâles seulement, par quelques plumes squaminiformes d'un bleu violet. Les femelles diffèrent, en outre, des milles par leur queue plus longue et leurs rectrices externes marquées, de chaque côté près la base, d'une petite tache noire, et parfois [H. auritus)^a,v leur poitrine légèrement mouchetée de gris. H. auritus Gmel., très répandu dans l'Amérique du Sud, de Trinidad jusqu'au Pérou et au sud du Brésil, est en dessus d'un beau vert, en dessous d'un blanc pur au moins chez le mâle; H. auriculatus Licht. qui se ren- contre au Brésil, en Colombie et dans l'Ecuador, diffère du précédent par l'extension de la partie ^erte au-dessous du menton; //. Barroti Bourc, qui habite les Andes, de l'Amérique centrale à l'Ecuador, diffère de ses congénères par le dessus de sa tête d'un bleu violet chez le mâle seulement. 96. Heliactin Boie. — Dans ce genre, que les auteurs ont bien à tort éloigné des Heliolrix, le bec est à peu près de même forme, mais moins bien caractérisé, et sa mandibule sui)érieure est à peu près mutique; la queue est également longue, mais ses rectrices, assez larges à la base, sont plus acurainées, rappelant celles des Pluvthornis : les quatre médianes très longues sont presque égales entre elles, de chaque côté les trois latérales sont beaucoup plus courtes, diminuant graduellement du dedans au dehors. H. cornulus Wied, qui habite certaines provinces du Brésil, est l'une des ])lus gracieuses espèces de la famille; le mâle est en dessus d'un vert cuivré avec la tête garnie de plumes bleues et parée de chaque côté, au-dessus de l'œil, d'une sorte d'aigrette de plumes plus longues d'un rouge doré éclatant et changeant; en dessous il est d'un blanc pur avec une tache gulaire très noire se terminant en pointe sur la poitrine ; ses sous-caudales et ses rec- trices latérales sont blanches, tandis que les médianes sont d'un bronzé pâle. La femelle diffère du mâle par l'absence de parure frontale et de tache gulaire; ses rectrices latérales sont barrées de noir à la base comme celles des Heliotrix. Nota. — L'ordre dans lequel nous présentons les vingt genres suivants, plus ou moins voisins des Trocldlus, diffère un peu de celui que nous avons adopté dans le Catalogue des Trochilides. 11 nous parait aujourd'hui plus naturel de rapprocher les genres dont les rectrices médianes (chez le mâle) sont beaucoup plus courtes que les autres, presque semblables aux tectrices avec lesquelles elles se confondent, caractères qui s'observent dans les genres : Thaumastura, Rhodopis, Callithorax, Myrtis, Mijrmia, CalliphLox, Pliilodice, Doricka, Tilmatura, Trochilus, Aceslrura, Chatocercus et Polyxe- inus... et de l'approcher ensuite les genres dont les rectrices médianes sont à peu près semblables aux autres, tels que Selasphorus, Atthis, Stellula, Calypte et Calharma. Dans ces divers genres, la dissemblance sexuelle est très grande; les femelles, très uniformes, sont encore peu connues, et les caractères géné- riques sont presque exclusivement fournis par les mâles. 97. Thaumastura Bonap. — Les Tlummastura commencent une série de genres surtout caractérisés (au moins chez les mâles) par la brièveté des — 172 — rectrices médianes qui se coufoudent avec les tectrices, quelle que soit au reste la longueur des autres rectrices, par le bec mutique ou parfois légè- rement dente, légèrement comprimé près de lu pointe seulement, et par la disparité des sexes. Dans ce premier genre, la queue est tout à fait ditlérente d'un sexe à l'antre; celle du mâle a les rectrices médianes très courtes, les submé- diaues fines et très longues, beaucoup plus longues que le corps, les pre- mières externes au moins trois fois plus courtes que les précédentes, les autres graduellement plus courtes du dedans au dehors; celle de la femelle a les rectrices médianes plus développées, larges, atténuées et obtuses, les submédianes à peine plus longues que les médianes, les autres graduel- lement plus courtes. Le T. Corn Lesson, qui habite la zone littorale du Pérou, est de forme et de coloration très élégantes : le mâle est, en dessus, d'un vert bronzé pâle, en dessous, blanchâtre, varié de bronzé sur les flancs et paré d'une large plaque gulaire d'un rose violacé à reflets gorge-de-pigeon ; ses longues et fines rectrices sont en partie blanches et noires. La femelle est eu dessous d'un fauve pâle passant au blanc sur l'abdomen; ses rectrices médianes sont vertes, les autres en grande partie blanches. E. Simon. {A suivre). ■ ï-p*=»»ft^^^ « ■ — LISTE DES ARACHNIDES Observés dans la forêt de Fontainebleau et dans la vallée du Loing, en juillet 1896 Atypid.e. Ati/pus piceus Sulzer, commun sous les pins. DiGTYNiD.E. Diclyna latens Fabr. , sur les bruyères. ERESID.E. Eresus niger Petagna. Dysdepjd.e. Dysdera erythrina Latr., Harpactes Hombergi Scopl., Scj/cs- tria bavarica C. Koch. Drassid.e. Melnnophora elecla C. Koch, M. subterranea C. Koch, M. Erebea Thorell, Drassodes hypocrila E. Sim., Callilepis niibivaga E. Sim. Cette dernière espèce, que nous avons décrite sous le nom de Python issu nuUvaga (Arachn. Fr., t. IV, p. 197), est nouvelle pour la région; elle n'était connue jusqu'ici que des Hautes-Alpes et par un seul exemplaire. Elle se trouve dans les parties sablonneuses et découvertes de la forêt, sous les lichens. Theridiid^. Episinus lugubris E. Sim., T/ieridion formosuin Cl., Tli. Hneatum CL, Th. tinctum Walck., Th. sisyphium CL, Dipœna {LasA;ola) braccata C. Koch, Lithyphantes corollalus L., Euryopis Zimmermanmi L. Koch, Pedanostethus arundineli Cambr. ArGIOPID.:E. Lopkocarenum Blnchioalli Cambr., Maso Sundcralli Westr., Microneta rurcstris C. Koch, Tmcticus abnonnis Blackw., Lcphlhyphantcs tenebricola Wider, i. leprostis Ohlert, Linyphia pusilla Sund., L. triangu- ko'is CL, L. clathrata Sund., L. emphana Walck.; cette espèce ipii tend — 173 — ordinairement sa toile sur les houx, n'avait jamais été observée dans la forêt de Fontainebleau, elle est commune dans celle de C'ompiègne; Drapetisra mcialis Sundevall, Araneus diadematus CL, A. umbraUcus Cl., A. adianta Walck., A. [Cercidia) prominen.t Sund., A. [Hypsosinga) pygmxiis Sund., A. (Hi/psosinga) albovittata Westr. Thomisid^. — Xi/sticus cristatus CL, A', bifaaciaius C. Koch, Oœyptila nlgrita Thorell, Herkeus Savignyi E. Sira., Philodromus margarilaccus CL, Thanatus formicinus CL, Tibellus propinquus E. Sim. Clubionid^e. Micrommata virescens CL, Zora spinimana Sund., Liocra- num rutilons Thorell, Agrœen proxima Cambr., Scothni celans Blackw., Micariosoma festivum C. Koch, Chiracanthium puiictorium Villers, Clubionii Icrrestris Westr., C. cortlcalis y^&lck., C. subtilis L. Koch. Agelknid.e. Hahnia nava Blackw., Hahnla lielveola E. Sim., Texlrir denticulata Oliv., Agelena labyrinthicà CL, Tegenaria pusilla E. Sim., T. agrestis Walck., T. ferruginea Panzer, dans les trous d'arbres, Cœlotcs terresiris Wider. Cette dernière espèce n'est pas, comme je l'ai cru à tort (Ar. Fr., t. I, p. 32), synonyme du C. atropos Walk., elle est même beaucoup plus voisine du C. solitarius L. Koch, des Alpes. Elle en diffère surtout par l'apophyse patellaire de la patte-mâchoire du mâle longuement tronquée en biseau à l'extrémité, avec l'angle inférieur avancé subaigu et le bord apical oblique finement granuleux (fig. C), tandis que celle du C. solitarius est légèrement élargie de la base à l'extrémité où elle est tronquée presque carrément (fig. B), par le tibia, relativement court, à carène inférieure atteignant presque la base interne, tandis que celui de C. solitarius est plus long avec la carène inférieure ne dépassant pas le tiers basai; par la plaque génitale de la femelle, rougeâtre et lisse, un peu plus longue que large, parallèle avec le bord antérieur très légèrement échancré et un peu saillant à chacun de ses angles, tandis que celle du C. solitarius est carrée ou un peu plus large que longue, avec le bord antérieur coupé droit sans échancrure. Le C. terrestris Wider est facile à distinguer du C. atropos Walck. (fig. A) par son apophyse tibiale ne présentant aucune saillie en dessus. Le C. terrestris Wider, nouveau pour la faune des environs de Paris, a été trouvé aux Ventes-à-la- Reine, dans la forêt de Fontainebleau, sous des pièces de bois abattus. Il est commun dans le Cantal, dans la région des chênes et des châtaigniers. En Allemagne, il paraît remplacer le C. atropos. Fis. A. Cœlotes atropos Walck., tibia et patella de la patte-mâchoire du mâle, de profil par la face externe.— Fig. B. C. sditarivs L, Koch, idem. — Fig. C. C. terrestris Wider, idem. — 17i — D'après nue comrauuicatiou de M. Fr. O.-P. Cambridge, on trouve en Angleterre les deux espèces; le C. atropos Walck., beaucoup plus répandu que le C. terrestris Wider, a pour synonyme Cœlotcs saxatilis Blackvvall. PiSAURiD.E. Pisuura mirabilis Cl. Lycosid.i;. Lycosa trabalis Cl., L. terricolu Th., Pardosa monticola Cl., P. bifasciata C. Koch, Aulonia albimana Walck. OxYOPiD.E. Oxyopes ramosus Panzer. Attid.e. En/ane Ixlabunda C. Koch, ."Elurillus insignitus Cl., Néon reticulatus Blackw. E. Simon. LISTE DES MOUSSES RECUEILLIES A BRIANCON F»LE tJROCAFtF»ES Hypmtin tnicinalum, var. gracilescens. Prairies humides du Granon et du Gondran (stérile). — ntsdforme, var. prolixa. Ruisseau près de Vallouise (stérile). — radicale. Vallée de la Cerveyrette (fertile). — stellatum. Bords des ruisseaux, Durance et Guysanne (fertile). — palustre. Ruisseau, près de Vallouise (stérile).' — filicinum, vnr. prolixa. Prorel, lieux humides (stérile). — scorpioides. Marécages près de la Draye (slérile). — Vauclieri. Au-dessus de IWrgentière (stérile). — pvocerrinium . Route de la Croix de Bretagne (au-dessus du pont Baldy (stérile). — dendroides. Vallouise, les Eduits au bord des ruisseaux (stérile). — myurum, var. robusta. Montagne du Graud-Villars (stérile). — pulchelliim. Montagne du Grand- Villars (fertile). — rugosum. Roche-Baron (stérile). — hamulosum. Environs de la Vachette, forêts de mélèzes (fertile). — Heufleri. Vallée de la Cerveyrette (stérile). Les Hijjiimm, ciipi'SKi/orme, splende/is, iriqvetrvm. adnnmim, vchitinmn, sericeiiiii, lutt.sCL'iis, commutatum, molluscmn, citspidutiim, liehrcberi, serpens, sort répandus dans toute la région sylvatique et principalement dans les forets de mélèzes. — plîcatum. Chemin de la Vachette (fertile). — strigosum, var. prœcox. Vallon de la Draye (fertile). Leskea viticulosa. Cerveyielte, Gaudissard (stérile). Psendoleskia alrovirens. Mont Genèvre, environs de la Vacliette (stérile). — catenulata. Mont Genèvre, environs de la Vachette (stérile). lleterodadium sqiiarrulostim. Mont Genèvre, au pied et sur les troncs des arbres (stérile). Plerogynandrum filiforme. Montagne du Grand-Villars. Anlilrichia antipendula. Eduiis et montagne du Grand-Villars (stérile). Neckera crispa. Montagne du Grand-Villars, rochers (stérile). — fom;^/anafa. Eduits, rochers (slérile). Thuydium abietinum. Très répandu dans la zone sylvatique (stérile). — intermedium. Mines de l'Argentière (stérile). Lencodon sunioides. Roche-Baron, sur les rochers (fertile). Isothecum philipœanum. Roche-Baron (fertile). — striatum, var. saxicola. Montagne du Grand-Villars, rochers (fertile). Fontinalis antipyrethica. Bords de la Guysanne (stérile). — 175 — ACROCAHF>ES Bryum argenteum. Bords de lii Dmance (fertile). — cœsiiitum. MoiU Gciirvre (lorlile). — tnrbbiatum, var. latifolla. riraiioii (fortile). — cir alum. Bords de la Duraiice, iiionl du Grand-Villars (Fertile). — psrudolriqut'trum. Prurcl, près des ruisseaux (fertile). — crudum. Au-dessus du fort Queyras, l'ochers (fertile). — pollens, l'rorel (fertile). — nnlans. Mouetier, bord des ruisseaux (fertile). — pyriforme. Vieux murs, sur la route de Gap (fertile). — capillare. i.ausette, à "2,200 mètres d'altitude (fertile). Barbula lortuosa. Trorel et environs do la Vaclii'lte (fertile). — stilmlata, var. denticulata. Prorel (fertile). — awbitjua. Bords de la Durance (fertile). — mrmhmnifoUu. Bords de la Durance, mais peu répandue (fertile). — lasipila. Sur les >aules boi'danl la route de Gap (fertile). — miiralia, var. inciina. l'onlanille, sur les murs (fei'tile). Mnium orlliorhynchum. IMont Genèvre, l'oehcrs (stérile). — spinosuni. Monta2,nes du Grand-Villars et Prorel (fertile). — punctalum. Monilus, boi'ds des ruisseaux (fei'tile). — affine. Hépandu dans toute la zone sylvalique (fertile). ÏMiacomilrium ciniescens. Au-dessus des chalets d'Aillefroide (fertile). Leptotriclium /h'.iiraule. Vallée de la Cerveyrette (fertile). — homomalum. Montagne du Grand-Villars (fertile). BiJywodon rnbellua. Au-dessus du fort Queyras (fertile). Encalypta ciliata. Roche-Baron (fertile). — rhabdncarpa. Gaudissard (dans la vallée de la Guysanne) (fertile). Ortholrichiim Iliilchinsiœ. Mont G(nèvre (fertile). — rupeatre. Monl Geuèvre(fertile). — diaphannm. Guysanne (fertile). — Lyelii. l'rorel (fertile). — tenellum, var. pumila. Boute de Gap (sur les saules) (fertile). ■ — anoDialvm. Au-dessus de la Vachette, rochers (fertile). Potlia inlerniedia. Vallée de la. Guysanne (fertile). Dieranum polyearpum. Montaigne du Grand-Villars (fertile). — Sturckei. Goiulran (fertile). Dicranella variœ. Bords de la Durance, route de Gap (fertile). Grimmia alpestrix. Au-dessus des châlels d'Aillefroide (fertile). — elatior. Montaigne du Grand-Villars (fertile). rtartramia itbyphyla. Montaigne i\u Grand-Villars (fertile). — j'Kderi. Environs de Vallouise, rochers humides (fertilcj. ' Uedw'gia ciliala. Très répandu dans les rochers îles forets (fertile). DisUclium eapillaceum. Très lépandu dans les rochers des loréts (fertile). Timmia megapoUlana. Montagne du Grand-Villars (fertile). — Austriaca. Au-dessous du fort Dauphin (stérile). Calascophivi nigruni. Mont Genèvre et n)ontagne du Grand-Villars (fertile). Potytricbum Juniperinuin, var. alpina. Sautans (fertile). l'hitonotl.s [o)ilana. Ghâlets des Ayes, dans le ruisseau (fertile). Gymnostomum cnrvirostrum. Vallée de la Cerveyrette et route de Gap (au-dessus de Saint-Clément) (fei'tile). Fisxidens adiantboides, vai'. dicipiens. Bords de la Durance (fertile). Weisia viridula. Environs de la Vachette, rochers (fertile). Fumana cakarea. Vallée de la Cerveyrette (fertile). Brianron. • D. Oppeumann. — 170 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Bibliothèque. — Los vacances de la Bililiothèque ne commenceront cette année que le 15 juillet (au lieu du l<"' juillet). Le fascicule 24 du Catalogue de la Bibliothèque a été distribue aux lecteurs inscrits. Nous comptons faire figurer au fascicule suivant les titres d'un grand nombre d'ouvrages très importants que nous avons acquis dernièrement et dont nous serons heureux de faire profiter les lecteurs de la Bibliothèque. A propos du Lecanium robiniarum 1)oigi,.\s. — Dans son article du 1"' juin dernier sur « Quelques cochenilles forestières « M. E. Henry, de Nancy, omet l'avis que le Lecanium rohiniaruin Doug. est encore inconnu en France mais il annonce que cette cochenille va très certainement nous envahir à bref délai. Si je ne me trompe, ce vilain insecte est déjà chez nous. Je ne saurais dire dppuis quelle époque mais j'ai constaté depuis au moins deux ans que les Acacias du voisinage de la papeterie Torpes, à Boussières (Doubs) déjjérissent par suite de l'invasion d'un puceron. Certains arbres en sont morts en 1897 et le mal parait s'accentuer encore cette année; sur tous les Acacias je trouve en grand nombre, collés contre l'écorce des petites branches, des insectes qui me paraissent être des femelles du Lecanium robiniarum. J'ignore si cette cochenille, qui menace de faire périr tous nos acacias, s'est montrée déjà ailleurs en France et plus particulièrement dans le déparlement du Doubs, mais il est probable que l'insecte qui a lait tant de mal en Alsace, comme j'ai pu le constater moi-même en 1895 aux environs de Mulhouse, a dû se répandre aussi sur le territoire de Belfort et dans le nord du département du Doubs avant de s'implanter dans le canton de Boussières, au sud de Besançon. L'article de M. E. Henry provoquera sans doute des observations qui fixeront la question. Je me ferai un plaisir d'adresser aux naturalistes (jui voudront bien m'en faire la demande des pousses de robiniers portant la cochenille que je crois être le Lecanium ruhiniarum. Boussières (Doubs). J. Zubek. Association des Naturalistes de Levallois-Perret. — L'Association des Natura- listes do Levalliiis-Peiret, Ii7 his, vue Lannois, a réuni, dL-[)uis quatorze ans, les éléments d'un Musée que l'on peut visiter gratuitement tous les dimanches, sauf ceux où l'Asso- ciation organise des excursions. Ce musée, formé par des dons ou j)ar les récoltes des membres, comprend aujourd'hui : 5,264 espèces zuologiques, 4,626 botaniques et 4,929 géologiques. Questions. — Quelque abonné ne pourrait-il i)as me dire si le Lavatera arburea croît spontanément dans la majeure partie des régions occidentales françaises';' Il est très commun dans l'est du Gers où il se multiplie d'une façon prodigieuse. J. C. — Nous demandons une méthode exacte, une règle précise pour mesurer l'envergure des lépidoptères. Un papillon étant donné, cette règle doit permettre à deux personnes quelconques, soigneuses du reste, d'obtenir des lésultats identiques, ii moins d'un millimiitre près. Nous avons effectué nombre de mesures avec toute la précision possible. Le désaccord flagrant entre les mesures des meilleurs auteurs et les nôtres semble indiquer une différence dans les procédés emiiloyés. Moulins. G. de Rocquignv-Ad.\nso."«. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Typ. OberthiSr. Ucones— P.iris (448-Dj 1arition du second volume du Traité tl'Anatumie comparée et de Zoologie termine rimportant ouvrage de Lang. Arsenic natif en rhomboèdres cryptocristallins, de Akadanimura, Japon, de 0 fr. 50 à 1 fr. la pièce. Cliei' M. STUEli, rue des Mathurins, 10, Paris Librairie Scientifique A. HERMANN, 8, rue de la Sorbonne, à Paris Lu librairie Heumaiv.n aclii'le à |)i'ix élevé les ouvrages cl bibliothèques relatifs aux sciences naturelles et exactes ainsi que les périodiques. Elle possède en magasin un stock considérable d'ouvrages et brochures sur chaque sujet, ce qui lui permet de fournir un grand nombre des ouvrages qui lui sont demandes. Grâce ;\ ses corres- pondants dans les principales villes d'Europe et d'Amérique, elle est en mesure de fournir la plupart des ouvrages (même rares et épuisés) qui lui sont demandés, quand elle ne les possède pas en magasin. DESIDERATA . .Millièhe, Iconographie des Chenilles, volume 3, ou fascicules 27 à 32. — Bulletin de la Société (jcologique de France, 1"-' série, tomes 2 à G et volumes séparés. — De Saussure, Vespides. — Oberthur, Etudes d'entomologie. — André, Species des Hyménoptères. — Saccardo, Sylloijc Funqorum, — Répertoire de chimie pure et appliquée, 1858-lS6i. — Annales de Chimie (tous volumes et numéros). — Annales de la Société entomologique de France, 15)32-1842, 1849 à 1852. — Gai'Dry, Animaux fossiles de l'Attique. EN DISTRIBUTION : Catalogue n» §1» d'ouvrages et mémoires sur les sciences naturelles : zoologie, botaidque, géologie et paléontologie, 100 pages (3,781 numéros). Sera envoyé franco à touti' personne qui en fera la demande. ÎVOÏA. — Lu librairie HERiUAKIV se cbarg-e de faire des ventes publiques de bibliothèques «t*- f* ».- •*^ BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES Le frère Anthelme, à la Talaudiére, Loire, offre : un herbier de 10,000 espèces, plantes d'Euroj)e et d'Algérie passées au sublimé, bien conservées, nomb. beaux exem- plaires collés sur papier fort. Demande paradisiers, colibris, quadrupèdes montés. 11 a aussi minéraux rares et 300 mousses déterminées. M. Joseph Clermont, l'Isle-Jourdain, Gers, offre en échange de faunes de Coléop- tères, de flores de plantes ou d'autres Coléoptères, de bons insectes parmi lesquels : Julodis V. Frey-Gessncri; Cetonia v. chrysoma, Prosodes grandicoilis; Carabus liispanus, etc. Il peut aussi donner quelques plantes, notamment le Gagea foliosa n. c. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 MAI AD 8 JUIN ISSS De la part de : MM. Bavay (1 vol.), Bellati et Quajat (1 br.), prof. Beauvisage (1 br.). Carré (2 vol.), Colani (2 vol.), prof. Cuénot (t br.), Dautzenberg (32 br.), A. Dollfus (B7 vol., 165 br.), Ch. Dollfus (31 br.), Macchiati (1 br.), J Miquel (1 br.), A. Montandon (1 br.), Pellat(8 br.), G. Platania (1 br.), de Rocquigny-Adanson (1 br.), de Riaz (1 vol.). Total : 73 volumes, 244 brochures. Collections : de M. Ed. Claudon : Mollusques marins de Saint-Raphaèl, 1" série (131 espèces et variétés). Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 8 JUIN 1898 Volumes 2 292 ) Brochures. 16 . 348 ) '^°' '^' '■^"^^' périodiques. -'*S^ 1 Août 189S Iir Série, 28' Année — N" 334 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 prix: r> E L-A^BOIS^NEIklEÎS'T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an • Avec cotisation supplémentaire pour jouir de la Bibliothèque et recevoir les Catalogues à paraître dans l'année (France) fr. 10 par an Le Nuinéro, 40 centimes. LES ABOMMEXTS COMPTENT A PARTIR Ul! 1" NOVEMBRE DS CHAQUE Ai\NÉE 80M.iaAIRE £>U M° 33'! A.-J. Jukes-Bro'wne : Les limites du Cénomanien (réponse à M. Gustave Dollfus) (Jin). G. Dollfus : Rôle de la stratigi-aphie dans la classification géologique. H.-W. Brœlemann : Matériaux pour servir à une faune des Myriapodes de France. Notes spéciales et locales : Une chasse entomologique en automne {Cclrio giga$). — Quelques mots sur le Faucon Cresserelle. — Sitelles et Nonnettes (réponse à la question posée par M. Duval). — Même sujet. — Encore un mot sur le Lecanium rol/iriiaritm Doug. — Carabiis eancellatu». — Errata. — Chronique. — Nécrologie. — Echanges. TTP. OBEBTHtTE, A BENNES — MAISON A FABXS rue Salomon-de-CauB, 4 (aquaje des Aits-et- Métiers) 1 8» S ^4?--^5= =»— 1*^ Mf*' ■ '♦^J^ TARIF DES ANNONCES POUR LA 28" ANNÉE Page entière 22' » \ 1/2 pa^e 12 » / Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » J' La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » / A vendre : Très belles pointes de flèches en silex provenant du Charollais Prix et demande à M. STUER, rue des Maihurins, 40, Paris. THE TAILLESS BATRAGHIANS OF EUROPE jiart. Il (complétant l'ouvrage), avec planches Londres, publié par la RAY SOCIETY A vendre : Cinabre en jolis rhomboèdres maclés de Nikitowka, Sibérie, de 0 fr. 75 à 1 fr. 50 la pièce, la douz. 10 fr. Chez- M. STVER, rue des Maihurins, 40, Paris Librairie Scientifique A. HERMANN, 8, rue de la Sorbonne, à Paris La librairie Hermanx achète à prix élevé les ouvrages et bibliothèques relatifs aux sciences naturelles et exactes ainsi que les périodiques. Elle possède en magasin un stock considérable d'ouvrages et brochures sur chaque sujet, ce qui lui permet de fournir un grand nombre des ouvrages qui lui sont demandés. Grâce à ses corres- pondants dans les principales villes d'Europe et d'Amérique, elle est en mesure de fournir la plupart des ouvrages (même rares et épuisés) qui lui sont demandés, quand elle ne les possède pas en magasin. DESIOEBATA . Millière, Iconographie des Chenilles, volume 3, ou fascicu'es 30 et 31. — Archives des sciences physiques et naturelles de Genève, 1846 à ISoS. — PiCTET, Perlines, Phryganides. — Gl.mher, Catalogue of lusclies, \" édition, volumes 1 à 6. — Annales des sciences géologiques, volumes 3 et suivants. — VV.\lkkr, Catalogue lepidopter, in Brit. Muséum, volume 8. — Annaces Malacologiques de Belgique, 1 à VI. EN DISTRIBUTION : Calalogue n" S.) d'ouvrages et mémoires sur les sciences naturelles : zoologie, botanique, géologie et paléontologie, 100 pages {3,781 numéros). Sera envoyé franco à toute personne qui en fera la demande. [P ,SOUS PRESSE : Catalogue n" 60, ouvrages de géologie et de paléontologie composant la bibliothèque de M. A. Briart, membre de l'Académie royale de Belgique (environ 4,000 articles). Calalogue n° 61, ouvrages de physique et de chimie composant la bibliothèque de M. Joly, professeur à la Sorbonne. .\0T.4. — Ces catalogues ne seront pas envoyés d'office mais senlenient sur demande. 9^^ Août 1898 — III^ Série, 28'= Année — N» 334 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LES LIMITES DU CÉNOMANIEN RÉPONSE A M. GUSTAVE-F. DOLLFUS (•?"'«) II Ayant ainsi nettoyé le terrain de quelques malentendus qui étaient des obstacles à un rapprochement entre nous, j'arrive au point réel de la discus- sion. Quel horizon doit être considéré comme la base du Cénomanien? Il n'est pas nécessaire de discuter à nouveau les coupes en France et en Angleterre pour que la question soit claire; M. DoUfus et quelques-uns de ses confrères veulent prendre comme limite la base de la zone à AmmonU.cs rostralus, M. Hill et moi prenons la base de la zone à Ammonites varians dont le lit inférieur a été désigné par M. Barrois sous le nom de zone à A. laticlavius et par nous sous le nom de zone à Stauronema Carteri. M. DoUfus écrit : « Si M. Jukes Browne veut nous obliger à replacer la )) limite au-dessus de l'argile (à A. rostratiis), loin de nous faire faire un » progrès, il tend à nous ramener en arrière, son opinion est celle d'une » période que nous avons franchie en France depuis 25 ans. » Ceci dépend du point de vue auquel on se place, je pense qu'il y a 25 ans les géologues français ont fait un écart et dévié de la ligne droite. Je combats pour les ramener au point où ils ont lait un écart, et je pense que nous pouvons, en repartant de cet ancien point de repère, reprendre tous ensemble la ligne droite et réelle du progrès. C'est mon espoir, mais je reconnais que mon premier soin doit être, et c'est une tâche difficile, de persuader à mes confrères qu'ils ont fait alors un mouvement qui n'était pas dans la bonne direction. Considérons le Cénomanien dans sa région typique, aux environs du Mans. Comment d'Orbigny a-t-il établi son étage? Ce n'était pas un géologue stratigraphe, il n'est pas allé au Mans pour recueillir des fossiles séparément dans les diverses couches qu'on y rencontre, mais il a étudié des fossiles qui lui furent envoyées de la Sarthe et il a vu que la faune dans son ensemble différait de celle de l'Albien de Dieuville et de celle du Gault de Wissant. Il est vrai que d'Orbigny pensait qu'il n'y avait qu'une faune au Mans, mais il pensait également que l'Albien n'existait pas au Havre, là où l'on admet maintenant qu'il existe; de même il est possible d'admettre aujourd'hui l'existence de l'Albien au Mans. Maintenant qu'y a-t-il réellement au Mans? Je puis rappeler les paroles de M. Dollfus. « Au Mans, le Cénomanien est constitué a la base par des — [78 —^ n sables contenant : Ostrea vesiculosa. Navtilus subeîegans, Pecten asper, » A. inflatus, etc. Ces sables reposant sans interposition sur les couches » oxfordiennes à Rhunchonella varions, sans couches appartenant au crétacé » inférieur, cette limite inférieure est donc très sérieuse, basée sur une )) lacune stratigraphique considérable. » Lacune de quelle nature? Ce n'est pas une lacune dans la série crétacée, mais un état incomplet, c'est simplement l'absence de toutes les couches crétacées au-dessous d'un certain niveau. C'est cette lacune réelle qui est la source de toute la difficulté, car si la succession dans la Sarthe avait été complète, je crois que jamais cette discussion sur la base du Cénoma- nien n'aurait eu lieu. Les géologues français ont jusqu'ici ])ris pour guide aifirmatif que tout ce qui était au Mans devait être Cénomaiiien, depuis la base des terrains crétacés qu'on y observe, et c'est justement à cela que je fais objection. Je dis que cette affirmation demande à être démontrée et ne doit pas être prise comme une certitude. Mon idée est celle-ci, que la délimi- tation du Cénomanien ne peut pas être logiquement et scientifiquement établie dans la Sarthe; sa limite supérieure peut fort bien y être déterminée parce que là le Cénomanien et le Turonien sont également développées et en contact, mais sa limite inférieure ne peut pas être déterminée dans la région, car elle ne peut l'être que dans un endroit où l'Albien et le Cénomanien également bien représentés seront visibles en contact. Je ne demande pas à mes confrères français de venir en Angleterre pour décider cette question, et je ne veux pas leur demander d'accepter un nom nouveau ; je reconnais que c'est avant tout une afî;îire française et je suis Srêt à accepter l'évidence fournie par les couches françaises. Mais je dois ire que la question doit être jugée par l'évidence des fossiles qui seront trouvés dans une autre région choisie pour démonstration, et, que les fossiles de la Sarthe doivent être entièrement laissés de côté, sans qu'il y ait lieu d'en tenir compte; car la comparaison doit être faite entre la faune de la zone à Ammonites rostratus avec la faune des lits qui se trouvent immédiatement au-dessus et au-dessous. Dans quelle région, en France, la comparaison des faunes successives peut-elle être faite? Pas au Havre où l'Albien est peu développé, pas dans le pays de Bray où les fossiles sont rares dans la gaize; c'est dans l'Est de la France que M. Dollfus, lui-même, reconnaît que les meilleures condi- tions peuvent se rencontrer, il y indique que la faune de la zone à A. inflatus aussi bien à Wissant que dans la gaize de l'Argonne, est si différente de la zone à. 4. interruptus qu'elle doit être groupée avec le Cénomanien et non avec l'Albien. J'accepte d'examiner ces faunes, mais sans arriver à la môme conclusion. Voyons d'abord la gaize de l'Ai-gonne. M. Dollfus dit que la liste publiée paf M. Barrois montre que 51 espèces sont albiennes (gault inférieur) et que 70 e,spèces sont cénomaniennes. Mais ce dernier nombre n'est pas donné par M. Barrois, il dit seulement : « Un assez grand nombre d'espèces sont cénomaniennes. « Je ne comprends pas comment M. Dollfus arrive au chiffre de 70 espèces, à moins qu'il ne tienne compte des fossiles de la Sarthe, ce qui, d'après moi, ne doit pas être fait, puisque c'est justement le point en litige. Ce sont seulement les espèces qui 'se trouvent au-dessus et au-dessous de la gaize, dans l'est de la France, qui doivent être coniptées; seulement celles signalées par M. Barrois dans son terrain cré- tacé des Ardennes. Or, j'ai fait ce compte, et je trouve que 48 espèces seu- lement ont été signalées dans le Cénomanien; or les nombres de 51 et de 48 sont si voisins, qu'il est clair que le gaize de l'Argonne ne peut décider la question. — 179 — Arrivons maintenaut au gault supérieur de Wissant, à propos duquel M. Dolifus dit que d'Orbigny a eu tort de le placer dans l'Albien. Je ne puis trouver qu'aucun géologue lran(}ais ait publié une liste de la faune du gault supérieur de Wissant. M. Barrois m'écrit qu'il n'a pas connaissance qu'une telle liste ait été dressée, et, en classant la partie supérieure de l'argile de Wissant comme Cénomanien, il semble s'être fié sur les preuves de sa correspondance avec la gaize de l'Argonne et sur la plus grande extension ou transgression de la zone à .1. rostratus. Une liste de la faune de Wissant a cependant été publiée, en Angleterre, par M. F. -G. -H. Price qui avait envoyé dans cette localité un collecteur de fossiles connu, M. Grifîiths, de Folkestone, avec la mission spéciale de recueillir séparément les espèces du gault inférieur et du gault supérieur. Le résultat de cette enquête a été donné dans un petit mémoire sur le Gault, imprimé en 1879, et comme il peut être utile d'avoir sous les yeux la liste des espèces trouvées par ( h'iffiths dans le gault supérieur de Wissant, en indiquant, en même temps, ({uelles sont les espèces qui ont été trouvées également dans les couches qui sont au-dessus et au-dessous, j'ai dressé le petit tableau suivant. Liste des fossiles du Gault supérieur de Wissant. R BIPARTITION Dans le Gault inférieur. Dans le Cénom.inien Ammonites auritus Sow. + ■ — cristatus de Luc. — Delaruei d'Orb. + — latidorsatus Mich. — lautus Sow. + — MantelUm Sow. — rostratus Sow. + — splendens Sow. + — tuberculatus Sow. + — varicosus Sow. Ancyloceras spiniijerum. + Belemnites minimus List. + Hamites Desorianus Pict. — eleyans d'Orb. + — intermedius Sow. + — virgulaliis d'Orb. Nautilus Clementinus d'Orb. + Aporrhais Parkinsoni Mant. + Dentalium decussaturn Sow. + Scala Dupiniana d'Orb. + Solarium conoïdeum Sow. + — dentatum d'Orb. + y Anomia sp. Arca carinata Sow. + + — glabra Sow. + + Cardita tenuicosta Sow. + + Corbula elegans Sow. — socialis d'Orb. + Lima parallela Sow. + Inoceramus concentricus Sow. + — sulcatus Sow. — 180 — Nucula ovala Sow. + — pectinata Sow. -1- + Ostrea Arduennensis d'Orb. + Pecten Raulinianus d'Orb. Piicatula pectinoïdes Sow. + + Terebratula biplicata Sow. + Serpula articulala Soav. Cidaris gaultina Forbes. 25 7 ou 8 Dans la liste ci-dessus, il y a 38 espèces nommées, parmi lesquelles il n'y en a pas moins de 25 qui se trouvent dans le gault inférieur du même endroit, ce qui donne une proportion de 66 %, tandis que seulement 7 ou 8, soit 20 0/0 environ, se propagent dans les lits du Cénoraanien au-dessus. Il en résulte qu'il semble que d'Orbigny a été parfaitement correct en classant le gault supérieur comme Albien, et qu'il n'y a pas lieu de reviser les listes de fossiles albiens données par lui dans son Prodrome. Ce sont MM. Barrois et Dollfus qui ont fait erreur en classant le gault supérieur de Wissant comme Cénomanien, sans avoir suffisamment étudié sa fiaune. III Retournant maintenant en Angleterre, examinons quelques localités qui correspondent le plus exactement avec Wissant et avec l'Argonne. Il est généralement admis que le gault de Folkestone est une expansion de celui de Wissant dans le Boulonnais ; et on ne niera pas que la gaize de Devizes ressemble beaucoup à celle de l'Argonne. J'ai dressé une liste des fossiles du gault supérieur de Folkestone, en me basant sur les travaux de M. Price (Quart. J. G. S. Londres, 1874), augmentés des listes publiées en 1879, dont il a été question ; choisissant les mollusques et négligeant les autres fossiles, je trouve que le gault supérieur a fourni 103 espèces nettement dénommées; de ce nombre, 54 se trouvent également dans le gault inférieur, tandis que 29 seulement passent an-dessus dans les marnes chloritées et dans la craie grise (étage cénomanien) du Kent. Ici, par conséquent, le zone litigieuse a une affinité bien plus décidée avec les couches inférieures qu'avec celles qui sont au-dessus. Pour la gaize de Devizes ma liste n'est pas encore complète, mais parmi les 92 espèces qu'elle contient, il n'y en a pas moins de 44 qui sont particu- lières à la zone à Ammonites roslratus, 36 se trouvent aussi dans le gault inférieur du Wiltshire et de Folkestone, tandis que 18 seulement passent dans les sables de Wariniuster et 20 dans la craie inférieure (comprenant la zone à Stauronema). Ici aussi les véritables relations de la faune .sont bien définies. Dans cette étude de la faune de la zone anglaise à Am. roslratus, j'ai exclu les Echinodermes, parce que leur présence n a pas grande valeur. A l'appui de cette opinion, je puis indiquer que M. Gregory, du British Muséum, a remarqué que les Echinides fournissent plutôt une indication sur les con- ditions biologiques dans lesquelles les dépôts se sont effectués, qu'une preuve de leur exacte contemporanéité comme âge. Ceci me paraît certain, car si M. J. Lambert déclare que les affinités des Echinides de la gaize du Havre sont avec le Cénomanien, c'est parce que la constitution minéralogique des deux assises se rapproche et cette constatation n'a qu'un faible poids contre l'affirmation certaine fournie par les Céphalopodes qui ne sont en aucune manière cénomaniens. — 181 — M. DoUfus oublie de dire que j'ai toujours considéré que les Céphalopodes apportaient le meilleur critérium pour décider de l'affinité des faunes et du parallélisme des lits qui contiennent les mêmes espèces. Examinons donc leur témoignage. MM. de Rance et Price ont mentionné 31 espèces de Céphalopodes comme provenant du gault supérieur de Folkes- tone; sur ce nombre, 12 avaient déjà apparu dans le gault inférieur, et 4 seulement passent dans les lits au dessus. De même, dans la eaize de Devizes, il y a 17 Céphalopodes, parmi lesquels 7 se trouvent dans le gault inférieur et 3 se propagent dans les couches plus élevées. Aussi bien h Folkestone qu'à Devizes^ les Ammonites rostratus (= A. Infla.tus), A. vari- cosus, A. cristalus, sont cantonnées dans la gaize et le gault supérieur; mais dans les comtés de Buckingham et de Bedford, j'ai trouvé moi-même ces trois espèces dans le gault inférieur; dans deux localités, elles étaient accompagnées par A. lauius et A. splendens, à 30 pieds environ de la base du gault, qui a dans ce district environ 200 pieds d'épaisseur; dans une troisième localité, elles étaient accompagnées de l'A. interrupius, presque à la base du gault. En ce qui concerne la limite supérieure de 1'^. rostratus, elle se retrouve plus haut dans les sables verts glauconieux, au-dessus de la gaize, aussi bien dans le Wiltshire que dans le Dorset; et là où les lits à silex (Chert Ceds) sont absents, j'ai trouvé cette espèce à G ou 7 pieds seulement dn sommet du sable vert supérieur. Aucune Ammonite n'ii encore été trouvée dans les lits à silex, mais .4. rostratus n'a jamais été trouvée au-dessus de ces lits. Si nous considérons spécialement le groupe des véritables Céphalopodes cénomaniens : Ammonites varians, A. falcatus, A. Mantelli, A. navicularis, A. rotomafiensis, Scaphites wqiialis, Turrilites costatus et T. tuberculatus, il n'est personne ayant collectionné le long des côtes, soit en iVngleterre, soit en France, pour douter à quel niveau ces fossiles apparaissent pour la première fois; ils sont communs axec Stauronema Carter i et/l. laticlavius, dans la couche nommée en Angleterre « Chloritic Mari. » Ce n'est qu'acci- dentellement et localement qne quelques-unes de ces espèces se rencontrent au-dessons de cet horizon, mais antant (jue mon expérience me l'apprend, jamais elles ne descendent plus bas ({ue six pieds au-dessous de cette assise. A. varians, A. falcatus et A. navicularis se rencontrent assez fréquennuent au sommet des sables verts, entre Warminster et Maiden Bradley, mais elles ne sont pas associées avec A. rostratus ; le lit dans lectuel on les trouve est évidemment un lit de passage entre le sable vert et le Chloritic Mari. Je connais seulement deux cas où A. varions et A. rostratus ont été indiquées comme associées : l'un est dans le lit le plus élevé des sables verts dans le nord du Dorset, où les deux espèces sont rares; l'autre est mentionné par M. Price dans le lit n" XI de la conpe de F'olkestone, mais le spécimen était de détermination douteuse et aucun autre n'a été rencontré depuis. M. Munier-Chalmas dit que VA. varians se rencontre avec A. rostratus dans l'est de la France; je ne doute pas que cette réunion n'ait lieu quelques fois, mais ce doit être au sommet de la zone à A. rostratus; de telles réunions ne sont pas rares à la jonction des étages et prouvent seulement qu'il n'y a pas de ligne absolue, générale, séparant une faune de l'autre. On s'accorde à penser que, dans la délimitation des zones dans les étages, nous devons être guidés plutôt par l'abondance de certaines espèces caractéristiques que par la découverte d'une ou de deux espèces rares. Par conséquent, ceux qui s'appuient, pour dire que la zone à A. rostratus est cénomanienne, sur le seul fait que l'A. varians s'y rencontre quelquefois vers son sommet, interprètent mal la règle et tendent à établir un précédent qui détruirait tous les principes de nos classifications. Si nous exprimons finalement, dans — 18-2 — un tableau, la distribution des espèces de Céphalopodes les plus carac- téristiques de l'Albien et du Cénomanien, on verra clairement où la base de l'étage doit être placée. Distribution des Céphalopodes ■~ i i ■CD I n 1 Zone à Hol. subglobosus. Zone à Am. varians. Sables intermédiaires. Zone à Am. roslratus. . 5 \ Zone à Am. inlerruplus. . , Zone à Am. mammillatus. tTj c 3 3 "frZ c •~/i Q- L. ce tA O [/) C) c o 1 s s (T. O 3 C3 05 c o t/3 3 in a> O su 5 eo C3 3 ■3 > •^ «r- t/2 .â cq îi O 3 2 C étrogra])hique par une classification paléontologique, il est nécessaire d'introduire une nomenclature perfectionnée. Les expressions de Craie inférieure, moyenne, supérieure, de Greensand qui sont employées par le service de la carte géologique d'Angleterre et dans les divers manuels de géologie en usage dans l'enseignement, sont pour nous sans valeur, ce mot de Craie peut se trouver s'appliquer à des couches qui ne sont pas crayeuses du tout, qui sont grézeuses, marneuses, etc. Quant aux adjectifs supérieurs, moyens, inférieurs, ils n'ont qu'une signification relative, sans valeur absolue, sans rien de défini, la Craie inférieure d'une carrière peut appartenir à la Craie supérieure de la classification. Ces mots ne peuvent être qu'une source de confusion inextricable, où j'ai pu tomber parfois moi-même, et ils — 184 — sont insoutenables en bonne philosophie scientifique (1). M. Jukes-Browne rendrait un service signalé à la géologie générale et à la géologie anglaise en particulier s'il parvenait à faire disparaître toute cette classification minéralogique surannée : Greensand, Gault, Glauconitic-Marl, etc. Nous avons eu nous-mêmes en France beaucoup de ])eine à nous en débarrasser, nous considérons si bien (jue des mots nouveaux sont nécessaires aux concep- tions nouvelles que nous préférerions voir les Anglais créer de toutes pièces une nomenclature scientifique d'étages dont les types seraient pris dans leur pays et dont la synonymie serait facile (pie de les voir persister dans de si longs expédients. Je tiens à relever un petit fait relatif à Alcide d'Orbigny, M. Jukes- Browne croit que c'était seulement un paléontologue travaillant dans son cabinet sur des fossiles qu'on lui apportait. Il importe de rétablir qu'Alcide d'Orbigny a été aussi un stratigraphe éminent. 11 fut un voyageur de ])remier ordre, il a parcouru la France dans tous les sens pendant quinze ans pour former sa collection, il a énormément recueilli lui-même, relevé des coupes, mesuré des sections, il s'est multiplié pour montrer aux nombreux géologues locaux ses correspondants, devenus ses amis, la manière d'obser- ver et de recueillir. 11 a vu de près les choses dont il parle et rien ne serait plus faux que de le considérer comme un géologue de cabinet. Mais je ne m'arrêterai pas davantage à ces détails, j'aiTive à la question d'ordre supérieur soulevée par M . Jukes-Browne relative à la valeur de la stratigraphie dans la classification, il méconnaît, d'après ma manière de voir, l'importance d'une des plus importantes manifestations de la strati- graphie qui est la « transgression. » Voyons dans quelle mesure il importe, en premier, de distinguer ce qui est discordance de ce qui est transgression ou régression. Une discordance de couches (oxerstep) est le cas où une couche repose sur la tranche de couches plus anciennes, redressées. Une transgression (overlap) est le cas oii une couclie repose sur une autre qui ne lui est pas immédiatement antérieure dans la série géologique, ])ar envahissement des eaux sur une étendue autrefois émergée, sans modi- fication appréciable dans le pendage des deux systèmes de couches. Il y a régression quand la couche supérieure n'a occupé qu'une étendue moindre que la couche inférieure qui l'a précédée dans le temps. Mais cette distinction entre discordance et transgression est certainement moins profonde que ne pense M. Jukes-Browne; comment fixer la valeur angulaire nécessaire pour caractériser une discordance et celle sufiisante pour une transgression? Le moindre ravinement local peut transformer une transgression en profonde discordance. On connaît des concordances entre des formations très éloignées dans le temps et des discordances dans l'épais- seur d'un seul étage, ces caractères considérés isolément n'ont qu'une médiocre importance ; c'est combinés avec la paléontologie qu'ils prennent leur réelle valeur. D'autre part, constatons qu'il est impossible de supposer que la terre a été entièremeiu dépourvue de mers depuis les débuts du primaire par exemple, les eaux ont simplement changé de place pendant la suite des temps, occupé des surfaces différentes, modifie leurs bassins. Enfin, il y a eu des oscillations perpétuelles dans l'étendue respective des terres et des mers, avec transformations incessantes des rivages. Le déplacement des syncli- (1) J'ai emprunté le tableau que j'ai donné des couches anglaises, et que M. Jukes- Browne me reprocbe comme étant si fort éloigné des idées actuelles, à Sir Joseph Prestwich, Geolo/jy chimical. physical and siraliqraphical. t. II, p. G, London 1888. — Je ne pensais pas tomber si mal. naux, des points profonds, a été plus lent; la vie animale y a été perma- nente pendant une grande durée. On conçoit que, dans ces mêmes points synclinaux, la séparation de faunes successives, comme celle des assises, soit une œuvre fort^ difficile, souvent impossible, ceci est observable dans certaines séries puissantes formées au fond d'anciens grands bassins qui sont aujourd'hui soulevés, et dont la déuudation a révélé la structure. Chercher un type d'étage dans un synclinal, c'est chercher un type mal défini qui deviendra un champ de bataille continuel. Dans ce cas, c'est lorsque la paléontologie ne peut suffire à elle seule, pour établir la classifi- cation, que la stratigraphie doit utilement intervenir. Je crois que les mou- vements généraux du sol, les affaissements, les soulèvements sont des phé- nomènes de quelque valeur; souvent une oscillation littorale très médiocre peut provoquer la communication de la séparation de certaines mers et entraîner dans l'ordre physique et organique des modifications de première valeur. Naturellement la transgression seule n'est pas un argument suffisant, et, si elle se trouve en contradiction avec la paléontologie, elle doit s'incliner. Mais dans le cas du Cénomanien, on peut justement constater un exemple frappant de son utilité : si nous nous transportons en un point profond, dans l'est du bassin de Paris, nous nous trouvons en face d'une série continue si bien ménagée, comme le décrit M. Ch. Barrois, qu'il est extrêmement difficile de tracer une limite entre les diverses zones paléontologiques suc- cessives liées entre elles et déposées dans une région oii les conditions dans la sédimentation sont restées longtemps les mêmes. Alors l'argument stra- tigraphique apparaît, il intervient dans le choix de la limite à tracer, il donne son plein effet en fixant les zones entre lesquelles des événements littoraux et contineataux considérables sont intervenus, ]iermettant avec quelque raison d'indiquer le véritable point oii il faut placer une limite. Je n'insiste pas. Si la stratigraphie ne peut donner une indication dans ce sens, son rôle est nul dans la classification. J'admets volontiers que l'exten- sion de la mer cénomanienne a été préparée par avancement successif dans l'Europe occidentale des mers de l'Aptien et de l'Albien, mais avec le Céno- manien, avec la zone à Ammonites rostratus, l'extension devient tout <à coup énorme, non seulement en France, mais dans le Royaume-Uni lui-même, quelles que soient les explications de M. Jukes-Browne, car un mémoire récent (1), très bien fait, de M. Frater Hum, nous montre dans le comté d'Antrim, en Irlande, une série crétacée exclusivement cénomanienne, en vaste transgression sur les terrains anciens les plus variés, sans trace de faune albienne. Ce crétacé débute par des sables glauconifères renfermant Ostrea conica, Pecten asper, Ammonites varians et toute une faune montant plus haut; ces sables reposent sur des terrains allant du Primaire au Trias! On trouverait difficilement un argument plus probant. La mer crétacée du nord, en France, vient, à l'époque cénomanienne, donner la main à la mer du midi, en Espagne, en F'ortugal, en Italie, en Afrique, etc.; les rivages furent déplacés, et le grand stratigraphe généralisateur, ^I. Suess, a insisté, dans bien des circonstances, sur la vaste transgression cénomanienne. Tout cela est-il négligeable? On ne saurait donc blâmer Alcide d'Orbigny d'avoir choisi un ty\)e dans une localité où la faune immédiatement antérieure n'apparaît pas ; û a fondé un nom nouveau sur un monde nouveau, dans un endroit où il n'avait pas à craindre les espèces de passage, les espèces survivantes d'un monde anté- rieur, dans des couches où il n'avait plus : Ammonites mamillatu, A. Delucii, A. splendens, qui sont des formes caractéristiques de l'Albien. Il considère (1) (Juarl. Journ. Geol. Soc, t. LUI, p. 540, 1897. — 180 — les A. Mayorianus, A. inflatus, A. auritus, A. latidorsatus comme communes aux deux étages dans l'est, mais sur des couches caractérisées par des formes différentes nouvelles : A. varians, A. Mantellù Voici comment A. d'Orbigny a lui-même classé les couches anglaises d'après les listes de fossiles publiées par les anciens géologues : Cénomanien — Chalk-Marl, Upper Green Sand (pars), Couches de Blackdown. Albien = Upper Green Sand (pars), Gault supérieur, Warminster beds, Gault inférieur, Kolkestone Mari. Aptien = Lower Green Sand, Hythe beds, Atturfield Clay. Néocomien = Wealdien. Nous accordons qu'il faut classer aujourd'hui les couches de Blackdown mieux connues dans le Gault supérieur, et il suffirait à M. Jukes-Browne de taire passer les couches de Folkestone dans l'Albieu, ce qui nous semble indispensable (1), pour être d'accord aA'ec d'Orbigny. Alors pourquoi tant combattre, pourquoi s'acharner sur un point de détail quand tout le reste est juste? Il semble que c'est seulement un prétexte pour s'excuser de ne pas accepter la nomenclature française, et pour rejeter le Sénonien, le Turonien, l'Aptien, le Néocomien, sur lesquels nous sommes d'accord. M. Jukes-Browne croit-il sincèrement, est-il certain, que si nous adoptions son Cénomanien, tous les géologues accepteraient la nomenclature fran- çaise? La solution la plus simple, comme transaction rationnelle, est peut- être celle que j'ai repoussée avec trop de promptitude dans mon premier article ; c'est là subdivision de l'Albien en Albien propre ou Gault inférieur, et en Albien supérieur, Gault supérieur, zone de passage à ériger en étage sous le nom existant de Vraconien; de cette façon il n'y aura plus entre nous (pi'une mince question d'accolade. Nous l'éunirons le Vraconien en haut avec le Cénomanien comme un sous-étage inférieur, tandis que M. Jukes-Browne réunira par une accolade le Vraconien avec l'Albien en un ensemble diffi- cile à séparer en Angleterre, ce sera pour chacun de nous une faible conces- sion, car l'accord sur la succession des zones dans les synclinaux reste complet. Je ne sais pourquoi, mais il me semble qu'en rejetant l'importance de la transgression dans la classification, les géologues anglais recommencent l'erreur qu'ils ont si longtemps commise en méconnaissant l'importance de la paléontologie pour la Craie. Trop confinés dans leur île, n'ayant à étudier que des bassins limités à dépôts de faciès presque uniforme, ils perdent les vues d'ensemble et c'est avec plaisir que nous les verrions venir étudier le continent et prendre part à nos excui-sions géologiques, à nos explorations multipliées. Ils verraient l'intérêt de la tectonique, ils rechercheraient les lignes directrices de la géologie structurale qui restent à tracer pour les Iles Britanniques. Ils apprécieraient mieux les considérations de géographie physique dans les pays dépourvus de dépôts glaciaires, où le limon et le diluvium ne masquent pas les traits fondamentaux et les rapports des grandes masses. Certainement nous gagnerions tous à nous instruire en- semble sur le terrain. Gustave-F. Dollpus. (I) D'après l'excursion dirigée en 1891 par MM. Holmes et Sherborn à Folkestone, Geologisl's association, p. 68, le sommet de Folkestone beds est occupé par des couches ou abonde Ammonites mammitlalus, espèce albienne caractéristique. — 187 — MATÉRIAUX POUR SERVIR A UNE FAUNE DES MYRIAPODES DE FRANCE Ahusquy {Basses- Pyrénées). — Myriapodes. Ahusquy, commune d'Aussurucq, canton de Tardets, dans les Basses- Pyrénées, est une localité peu connue des Parisiens et qui cependant jouit ajuste titre d'une grande notoriété, dans les provinces basques de_ Soûle et de Basse-Navarre, grâce à la vertu cnrative d'une source ({ui jaillit à quelque distance, et qui procure la santé à tous les dyspeptiques et néphré- tiques de la région. Située à la cote 966, sur la ligne de partage des eaux qui alimentent le Saison (gave de Mauléon) d'une part, et de celles qui grossissent la Bidouze (gave de Saint- Palais), de l'autre, elle voit s'étager devant elle, en un magnifique panorama, la ligne des montagnes et des pics nui forment la frontière d'Espagne, en même temps que verdoient à ses pieds des pentes à pic boisées, alternant avec des prairies mouchetées de bruyères, de gené- vriers et de genêts, et marbrées dans les fonds de pâturages, dont la tona- lité plus intense rappelle les pièces de drap meilleur rajoutées à un vêtement délaDré. Pour le confortable que peut offrir au sybarite cette station ther- male in spe, voir l'exposé (ju'en a donné l'éminent D' P. Reclus dans son rapport à l'Académie de Médecine sur les eaux d'Ahusquy, aucun des joints des cloisons ou des planchers n'a été bouché depuis sa visite. Mais indépendamment de ses eaux bienfaisantes, du pittoresque de sa situation, de l'harmonie phonétique du Souietin qu'on y parle, et d'autres avantages encore, Ahusquy a un titre de plus à l'attention des entomolo- gistes dans le voisinage de bois et de forêts. Les uns et les autres sont peuplés essentiellement de hêtres de tous âges et de toutes tailles, depuis le l3aliveau jusqu'aux arbres centenaires au tronc goitreux, goutteux, mutilé par les éléments et qui cachent leurs infirmités sous une épaisse couche de mousse délicate. Grâce à l'impraticabilité des voies d'accès et aux prix ina- bordables des transports, qui rendent toute exploitation impossible, ces forêts ont été respectées par l'éternel destructeur et les troncs abattus par la tempête restent en place pour pourrir et se désagréger peu à peu, ce qui ajoute encore à la sauvagerie des sites. . . et au bonheur des naturalistes. Ce sont ces forêts et ces bois qui ont fait l'objet de mes visites répétées et ([ui m'ont fourni la presque totalité des matériaux ({ue j'analyserai i)lus loin. Mais indépendamment de ces gîtes, il s'en trouve d'autres non moins intéressants et qu'il est de toute importance de signaler aux chercheurs qui n'hésiteraient pas à s'aventurer dans ces régions; ce sont les cavernes et les trous de rochers que j'ai visités, sans grand résultat d'ailleurs par suite de circonstances défavorables, mais qui, dans d'autres conditions, doivent fournir matière à d'utiles et intéressantes recherches. Le sous-sol de cette région, et particulièrement des mamelons qui portent Ahusquy et la forêt des Arbailles, est entièrement miné par des grottes dont la présence se trahit soit ]iar des excavations plus ou moins profondes dans le flanc des collines, soit par des avens en entonnoirs, généralement obstrués et de quelques mètres de profondeur seulement, mais parfois aussi intacts et inson- dables, qui s'ouvrent dans le voisinage de sommets. Dans ces entonnoirs, — 188 — rien à espérer de spécial, soit qu'ils n'aient pas assez de profondeur et ne contiennent que la faune de surface, soit que, au contraire, ils en aient trop et ne puissent être explorés sans un dispositif spécial. Par contre, je signa- lerai les trous ou grottes accessibles. En première ligne se place la grotte connue sous le nom de Harmonkaa karbia, qui s'ouvre à mi-nauteur du versant N.-E. du pic des Vautours, à cinq quarts d'heure environ d'Ahusquy. Cette grotte, m'a-t-on assuré, tra- verse le massif du pic des Vautours'dans toute sa profondeur et présente, sur le versant S.-E., une autre ouverture qui porte le nom de Belhyco karbia, du nom du bourg voisin de Belhy. L'entrée donne accès, à Harmon- kaa karbia, dans un vaste hall circulaire au fond duquel débouchent deux hautes galeries, dont l'une (celle de droite, si mes notes ne m'induisent pas en erreur) est tron([uée par un éboulement, et l'autre se continue à travers la montagne. A part l'élévation des galeries et du hall d'entrée, je n'ai rien observé de bien remarquable dans la partie de la grotte que j'ai parcourue, le temps et le matériel nécessaire m'ont man(|ué pour l'explorer en entier. Au point de vue de la faune, elle m'a paru pauvre, je n'en ai rapporté que quatre échantillons de Blaniulus gutlulatus frof/lobius; mais il est bon de remarquer ici, observation qui, du reste, s'applique à toutes mes recherches pendant les trois semaines de mon séjour, que j'ai été très mal servi par le temps qui a été d'une sécheresse exceptionnelle, et que la saison (1®' au 20 septembre) n'était pas favorable, les formes d'automne n'étant pas encore sorties de leurs retraites ou n'étant pas arrivées à l'état parfait, pas un des Polydesmides recueillis n'est adulte. Une autre grotte, ou mieux un tronçon de grotte obstruée, s'ouvre au fond d'un vallon au pied du pic de ('abocé (trois quarts d'heure de chemin au N. d'Ahusquy) et dans le versant opposé au pic. L'excavation se compose d'un couloir d accès débouchant latéralement sur une chambre ronde dont le plafond s'est effondré et constitue ainsi un puits à parois verticales d'environ huit mètres de profondeur; les débris du plafond accumulés en pain de sucre, occupent tout le fond de la chambre. Le couloir se continue par une amorce de galerie assez grande, mais courte et obstruée par un éboulement. Cette galerie m'a fourni, elle aussi, mais en plus grande quan- tité, le Blaniulus guttulatus troglobius, quant à la chambre, elle est habitée par les espèces de la surface qui ont été évidemment entraînées par l'ébou- lement du plafond. Enfin j'ai visité, sur le versant opposé au bois de Çouhourré, une exca- vation de 3 ou 4 mètres de profondeur, créée par l'éboulement d'une portion du rocher, et que je désigne sous le nom de trou de Habiague (du nom d'un Cajolar voisin), ainsi qu'un hall, seule ])artie accessible d'une ancienne grotte; ces deux gites m'ont donné le Litliobius rupicola et un débris de Diplopode (Isobates?). A propos du second gîte, que je désigne sous le nom de grotte d'Ahusquy, qu'il me soit permis de me faire l'écho de la légende, plaisante par son incohérence, que j'ai recueillie de la bouche d'un berger, assez sceptique d'ailleurs quant à son exactitude. Cette crotte donnait jadis asile à un serpent si grand qu'il pouvait boire dans le fond du vallon sans sortir de son repaire; pour libérer le pays de ce monstre qui décimait les troupeaux, les bergers emplirent de jioudre (!) une dépouille de veau, munie d'une mèche allumée, qui fut jetée devant l'antre du monstre; celui-ci happa l'engin et prit feu lui-même (!!), et son corps était si grand qu'il alimenta pendant plusieurs mois cet incendie d'un nouveau genre. D'après une autre légende, celle-là plus vraisemblable, un berger qui avait cherché dans la grotte un refuge contre l'orage, périt écrasé par un éboulement. Le fait est — 189 — que, KCtuellement, la grotte, un vaste hall semicirculaire, à large baie d'accès, est fermée au fond par un amas de rochers qui laissent filtrer par les interstices un courant d'air frais, ce qui dénote la présence de fissures, si ce n'est d'une prolongation de la grotte dans l'intérieur de la montagne. Pour simplifier la répartition des espèces, j'ai groupé les localités visitées (grottes ou excavations mises à part) sous différents noms qui représentent, non pas un seul point, mais bien un canton qui a été visité sur divers points. Ces noms sont : La source d'Ahusquy = comprenant les alentours de la source et les mamelons sur lesquels sont construites les maisons d'vVhusquy et de Harri- bilibile; Naboleguy — représentant la forêt des Arbailles, aux alentours du cajolar de ce nom et de celui de Licharragatia, et au pied du pic de Çabocé ; Le bois d'Ithé = représentant le canton du pic des Vautours ot de la route d'Ahusquy à Aussurucq; Çouhourré = vallon boisé d'une part, nu de l'autre, qui du col de Burdin- Olatcé descend vers Alçay et Mauléon; Et Ustarrila = vallon boisé, opposé au précédent, au pied de la Mendi- belza, et dont les eaux se déversent dans la Bidouze. Tous ces noms figurent sur la carte, au 80 millième, de l'état-major. Ces divisions, certainement nécessaires pour la clarté de cette note, n'ont cependant qu'une importance faunistique très minime, les espèces se retrouvant presque toutes dans les différents cantons, mais plus ou moins abondantes. Ceci dit, passons à l'examen de la faune ; les espèces recueillies sont : Lithobius pilicornis Newport, — tricuspis Meinerl, — — var. : muiwnijx Laizel, piceiis, subsii var. mtnor n — autacopus Laizel, — bosiryx inihi, — — var. : spinoi^iis n — mutifus G. Koch, — calcaralus G. Kocli. — microps Meinei't, — crassipps L. Koch, — Duboscqtii miiii, Crytops horlcnsis Leach, Geophilus longicornis Leach, — pinguis mihi, — proximus G. Koch, Scolioplanes crasuipes G. Koch, — acuminatus Leach, Cliœtechelyne vesuviana Newport, rupicola w. subs[j., (iracilHarsis n. sub.sp., gracililarbis var., var. Stigmatoyaster subterraneus Leach, — gracUis Meiiicrt, !>colo])endrella immaculata Newporl, — notacantha Gervais, Poli/xenus lagurus Lalreille, Glo7npris marginata Villiers, — hexasticha Brandi, — py enaica L'AV/.eX, Gtomendella Kervitlei Lal/.ol, — vasconica mihi, Polyde&mus sp., - sp., Chordeuma silvestre G. Koch, Atractosoma sp., Blaniuius guttulatus var. : troglodytes Latzel, Tachypodoiulus albipes G. Koch, Miaopodoiulus spatliifer mihi, lulus (Leptoiulus) silvico'a mihi (= Ker- villei var. : merirlionaUs). — psiUipygus Latzel, — sagittarius mihi, — pyrenaicus mihi, Platyxonium Getschmanni Karsch. Si la liste des espèces d'Ahusquy n'est pas très riche en formes, la faune qu'elle illustre est du moins fertile en enseignements relatifs à la valeur des — 190 ~ caractères qui ont guidé jusqu'ici les myriapodologistes pour la création et la détermination des espèces du genre Uthobius. En présence des variations que nous allons constater, variations qui portent non seulement sur la taillé de l'animal ou le nombre des articles de ses antennes, mais encore sur la présence ou l'absence des épines des hanches et des griffes terminales secondaires des pattes anales, et sur les dents des forcipules, il est impos- sible de ne pas conclure à la nullité d'un nombre probablement considérable de soi-disant espèces et à la nécessité de grouper, autour de formes prises pour types, les variétés dues évidemment a des influences locales, climaté- riques, etc. Le premier Lithobius en nom sur la liste {L. pilicornis) va, du reste, nous fournir un exemple indiscutable de cette influence, et nous guider dans l'examen des formes suivantes : Lithobius piliconiis. — Il est bien connu que le domaine d'élection de cette espèce s'étend sur les îles et les côtes européennes de l'Atlantique, des Canaries à la Grande-Bretagne; c'est, comme de raison, aux Canaries ou aux Açores qu'il atteint son plus grand développement et que nous rencon- trons les individus pouvant être pris pour types. Je possède des échantillons provenant de Ténériffe qui mesurent en moyenne de 28 à 30 millim. de longueur, qui comptent 30 à 35 articles aux antennes, 4-1-4 dents aux hanches de forcipules et qui ont les angles des écussons 13, 11 et même parfois 9 bien accentués. — Dans les Basses- Pyrénées (Ahusquy), première étape, mes échantillons, bien que atteignant encore un maximum de 30 millim., se tiennent pourtant dans une moyenne un peu inférieure, avec environ 30 articles aux antennes, généralement 3 -|- 4 ou 4 -|- 4 dents aux forcipules, et presque toujours des angles assez accentués aux écussons 13 et 1 1 , bien que chez les jeunes ce caractère tende à s'affaiblir. — Dans les Pyrénées-Orientales et dans le Delta du Rhône, autre modification; le pili- cornis se présente souvent avec le seul 13° écusson anguleux, 3 -1- 3 ou 4 -1- 4 dents aux forcipules, 28 à 33 articles aux antennes, tandis que les dimen- sions semblent sensiblement les mêmes; c'est le L.doriiv Pocock,de Busalla. — Mais en remontant le Rhône, ou en gagnant la Lombardie, cette espèce dégénère de plus en plus, au point de nous fournir le type de Vhexodm dépourvu de tout prolongement aux écussons, armé de 3 4- 3 dents aux forcipules et avec des antennes de 27 à 28 articles en moyenne. Nous sommes là, à n'eu pas douter, en présence d'une série ininterrompue, insen- sible, de modifications dues aux changements de climats et à l'adaptation au milieu ambiant à mesure qu'on s'éloigne de l'habitat normal de l'espèce et qu'on s'avance vers l'Orient, modifications qui nous oblige à considérer Vhexodus, non plus comme une espèce, mais tout au ])lus comme une race, ou mieux comme une aberration du type pilicornis. Le seul caractère qui semble se maintenir intact, en dépit de cette dégé- nérescence, est celui des pattes anales qui restent toujours de même lon- gueur et de même forme, et armées à peu près de même manière. La griffe terminale des pattes anales étant simple chez le type, elle n'a pu se modifier chez les formes dégénérées; quant à l'épine latérale de la hanche, on la retrouve partout. Cette observation n'ajoute d'ailleurs rien à la valeur de ces caractères, car ils sont tout aussi instables qu'aucun autre, connue nous Itourrons nous en convaincre immédiatement. Ce Lithobius est très commun partout aux environs d'Ahusquy. Lithobius iricuspis, L. Iricuspis mononyx, L. piceus rupicola, L. piceiis (jrcwilitarsis, L. piceus gracilitarsis minor. — Les cinq noms qui figureut sur la liste, à la suite du piliromis, et dont trois sont nouveaux, fournissent un autre argument en faveur de l'opinion que j'ai émise. 11 suflit de jeter un coup d'œil sur le tableau ci-dessous pour reconnaître leur étroite parenté. 191 — LITHOBIUS DENTS des KCUSSOSS ARTICLES des ANTENNES w ■<= 3 PORES des HANCHES P.ATTES ANALES 3 5 S .5 E "- .S si i| i|| Organes M a ■à sel, ddjÇ b] 5 C3 Troglodytes 9.11.13 51-62 2 + 2 5.6.6.5 6.6.6.6 1 0.1.3.3.1 3+3 clonble Tricuspls mononyx 9.11.13 3H env. 2-^2 3.4.4.4 1 0.1.3.3.1 3+3 triple Tricuspis (type) . . 9.11.13 41-52 ,+. 3.4.4.3 4.6.6.4 2 0.1.3.3.1 3+3 triple Eupicola 9.11.13 4H-54 3+3 .'•>.5.5.4 1 0.1.3.3.1 3+3 tri]jle Gracilitarsis 9.11.13 -56-59 3+3-4+4 .'•).5.5.4 6.6.6.6 2 0.1..3.3.1 3+3 triple Gracilitarsis miner 9.11.13 45 env. 3+3-4+4 3.4.4.3 0 2 0.1.3.3.0 3+3 triple PioeuB (type) 9.11.13 46-56 3+3-5+5 4.5.5.4 6.7.7.6 1 2 0.1.3.3.0 \-\\ 4+4 triple Gracilipes 9.11.13 46-47 6+6 3.3.3.3 4.4.4.3 0 1 0.1.3.3.1-2 .' (1) l Les L. Iroiilodyles et gracilis ne me sont connus que par les descriptions qui en ont été données. De ces huit formes, deux ont un habitat spécial; ce sentie troglodytes de Latzel qui vient de la grotte du Mas d'Azil(Ariège), et mon rupicola qiii a été trouvé exclusivement dans des excavations de rochers (trous de îlabiague et d'Ahusquy). Les autres sont des formes de plein air. Si l'on ne tient pas compte des caractères particuliers aux mâles, on constate tuie toutes ces espèces ont les écussons 9, 11 et 13 anguleux, l'ar- mement de la face inférieure des pattes anales analogue (0, 1,3, 3, O-'^), et que chez toutes (sous réserves pour le (jraciUpes), ce qui est beaucoup plus important, étant donné qu'il s'agit d'organes directement en jeu dans les fonctions de reproduction, les épines des appendices de la femelle sont au nombre de 3 -f 3. Parmi les caractères divergents, par contre, celui de l'épine latérale des hanches ne trouve d'exception que chez la variété minor du gracilitarsis (forme qu'il est impossible de séparer de la race type, dont elle ne diffère que par des dimensions moindres) et chez le gracilipes, qui m'est inconnu, et qui, par suite, peut n'être pas à sa place dans ce tableau. L'écart entre les cnifïres extrêmes des articles des antennes, 38 à 62, peut sembler excessif; mais il e.st bon de remarquer que les nombres 62 {troglo- dytes) et 59 {gracilitarsis de la grotte du Capucin, dans le Tarn-et-Garonne = Poujade) sont fournis par des individus cavernicoles dont les antennes sont, à cause de leur habitat, normalement plus développées; c'est une influence de milieu. Il reste donc un écart de 20 articles environ, ce qui, chez des animaux à antennes, de 20 ou 25 articles, serait, comme j'ai eu autrefois l'occasion de le signaler à propos du Duboscqui, absolument anormal, mais devient très admissible lors([ue le nombre des articles atteint 45 ou 47 en moyenne; le Lithobius fascialus Newport nous en fournit un exemple indiscutable. Il ne reste donc, pour établir une distinction entre ces formes, que les différences qui se manifestent dans l'armement des forci- pules et dans le nombre des pores des hanches, caractères éminemment (1) Si la femelle da gracilipes n'a que 2 + 2 épines aui organes sexuels, l'espèce devra être rattachée au groupe de Vi-nsi^nis, dont elle pourrait alors n'être qu une race ou même qu'une variété. — 192 — variables dans les limites de ce qu'on est convenu d'envisager comme une espèce [forficatus), ainsi que la gnfle terminale des pattes anales. Ce dernier caractère n'est pourtant pas absolument stable, puisque, chez le mutabilis, par exemple, le D'' Latzel admet qu'une variété {transalp/nus) peut avoir une griffe simple alors que le type en a une double. En résumé, aucune des différences enregistrées ne fournit un critérium suffisant pour l'établis- sement d'espèces distinctes. Paris. Henry-W. Brcelemann. [A suivre). -~vi!_-fe2îr«r7S:s>_ NOTES SPECIALES ET LOCALES Une chasse entomologique en automne ICcbrio gigas). — En 1895, notre regretté collèsue et secrétaire de la .Sonfd' des Naturalistes de Provence dont le siège est à Aix nous a lu une communication ayant pour titre : une pèche miraculeuse. C'est d'une pèche du même genre dont je vais vous entretenir : elle avait lieu dans un siphon et l'objet était un insecte non aquatique mais parfaitement aérien. Depuis longtemps je connais ce siphon, j'y ai chassé bien des fois et c'est le même dont M. Causard, docteur es sciences, aujourd'hui à Laval, nous a donné une longue énumération des espèces capturées en ma présence, et dont l'habitat était aussi hors des eaux. Le 15 septembre dernier mes amis Durand et Barban eurent l'idée après une pluie d'aller visiter ce siphon situé au quartier do Calèche, et sous lequel passe le canal du Verdon qui alimente Ai.f, dans l'espoir d'y trouver quelques Cebria Gigas : une agréable surprise leur était réservée : munis d'une passoire emmanchée d'un long bâton, ils péchèrent au moins une centaine de ces insectes, tous engourdis par leur s°jour dans l'eau, mais revenant bien vite à la vie après quelques instants hors de l'immersion. S.itisfaits de leur chasse, ces messieurs vinrent me trouver et me firent part de leur caplui-e; encouragé par leurs paroles, je me transportai immédiatement sur les lieux, et à mon tour, j eus le plaisir de récolter aussi une centaine di: sujets de la même espèce. Le 20 septembre, j'ai opéré la même course en compagnie de mes deux élèves sus- nommés, la chasse a encore été fructueuse : iôO environ. Enfin après quatre visites faites à huit jours d'intervalle, mais toujours après la pluie, l'association s'est trouvée en possession de douze cents exemplaires, notre exigence étant plus que satisfaite, et nos prévisions ayant dépassé nos espérances, nous nous sommes alors contentés de voir défiler sous nos yeux, au moins autant de sujets que ce que nous avions en ilacon Il y a en France deux espèces de Ccbrio, l'un habite la Provence, et l'autre les Pyré- nées : l'insecte est réputé rare et surtout la femelle à tel point que parmi les douze cents récoltés, il ne s'est trouvé que quatre femelles, je ne la possédais pas en collection bien qu'il y ait douze ans que j'ai repris mes étndes entomologiques. Ces coléoptères ne paraissent qu'en automne, soit du lu septembre au 15 novembre, toujours après la pluie ainsi que je l'ai dit, et jamais par un temps sec; on les prend alors soit au vol, soit dans les chemins où ils se traînent misérablement; j'en prenais en moyenne une douzaine par année, quelquefois moins. Le Cebrio Gigas appartient à la famille des Malacodermes de Latreille et à l'ordre des Coléoptères pentamères, il a les élytres unies, tandis que le Fabricii des Pyrénées les a striées: la femelle, d'une grand rareté, quatre par mille, n'a aucune ressemblance avec le mâle; on dirait plutôt un hanneton du genre Rbizotrogus, aussi lorsque j'ai fait paraître ma demande d'échanges dans cette même Feuille, j'ai reçu de tous côtés des demandes, j'avais omis de dire que je n'avais à ma disposition que des mâles, lesquels ont cependant bien fait plaisir à nombre d'amateurs. Au sujet de l'accouplement, je ne crois pas que personne n'ait été à même de pouvoir l'observer, il est probable qu'il se fait en terre : toujours est-il que si l'espèce humaine n'était pas mieux partagée sous le ra|)port des sexes, il y aurait de rudes combats entre les mâles, peut-être cette bataille se produit-elle clandestinement pour ces insectes. La présence d'un si grand nombre de sujets a tout lieu de me surprendre, vu sa repu- — 193 — talion de rare ; quelques entomologistes ont dit qu'il fallait, pour se procurer des femelles, suivre le mâle au vol, qu'on le voyait s'enfoncer dans la terre et qu'en bêchant à cet endroit on trouvait sa compagne ; cet exercice n'est pas souvent facile, car bien des obstacles se présentent et empêchent les poursuites. Au mois de septembre de l'année courante, je surveillerai l'apparition de cette espèce, afin de constater si la génération est aussi nombreuse, en ce cas on ne saurait plus sou- tenir qu'elle est rare, exception faite pour la femelle. Un fait analogue s'est produit au sujet d'un insecte de la famille des Longicornes. M. l'abbé Clair, vicaii-e à Cannes, nous dit : Le Vespei-us strepens vit sur le chêne blanc, il vole le soir, au crépuscule, depuis mai jusqu'en novembre, il est méridional et habite toute la Provence et quelque peu le Languedoc, mai.s il est rare partout. A la suite des grandes pluies de novembre 1878, les eaux grossies du canal dérivé de la Siagne, près Cannes, entraînaient des individus des deux sexes par milliers, des femelles surtout. J'ai cru devoir signaler ce fait qui a beaucoup de rapports avec l'observation faite sur le Cebrio Gi'jas. En efiFet, voilà deux insectes signalés comme rares et que l'on rencontre à un moment par milliers; il est probable que nous ne savons pas les chercher, car le même cas est signalé pour d'autres espèces que les ouvrages anciens nous donnaient comme très rares et que l'on trouve aujourd'hui plus communément, preuve incontestable que nous avons profité des leçons de nos devanciers et que nous savons découvrir tel ou tel insecte à l'endroit où il vit : exemple, le Velleius dilatatus qui ne vit que dans les nids des frétons. Aix (B.-du-Rhône). Victor AcHARn. Quelques notes sur le Faucon Cresserelle. — Sans émettre aucun doute sur les observations citée» par mon honorable collègue. M. Launay, à Pacy-sur-Eure, à propos des mœurs de cet oiseau, je pense qu'il ne faut pas se hâter de conclure en ])résence de faits isolés, lesquels ne sont parfois que des exceptions (quelle est la règle qui en manque':*) dans le régime habituel des animaux; c'est à mon humble avis, l'ensemble qu'il faut considérer dans la plupart des cas. Que ce régime puisse subir quelques modifications dans certaines localités par la plus ou moins grande abondance d'aliments, c'est admis; néanmoins, dans le cas qui nous occupe, il est confirmé par nombre d'observations rigoureuses, notamment celles faites par MM. le baron d'fïamonville, Xavier Raspail, etc.. que les rares captures de jeunes oiseaux par la Cresserelle n'ont eu lieu qu'à la seule époque de l'élevage de ses petits, ce qui mérite, peut-être quelque indulgence, vu l'ardeur bien naturelle mais momentanée que montrent dans cette péiiode les père et mère dans toutes les espèces. La Cresserelle, comme chacun sait, habite les plaines, les prairies, les falaises et tous lieux découverts, rarement les bois, elle chasse d'un vol léger, même un peu mou, glissant ou planant, mais jamais en rasant comme le fait l'Epervier, oiseau essentiellement orni- thivore, avec lequel elle est souvent confondue, mais dont les allures sont tout à fait différentes. Bien des fois j'ai observé ce |)etit Faucon, pendant des journées entières, dans son cantonnement, tantôt posé verticalement en vi^ie sur la cime d'un arbre, tantôt sillonnant en tous sens la plaine (dont il a pris, à peu ijrès, la couleur locale), à 30 ou 40 mètres environ de hauteur, puis s'arrétant net pour faire, comme on dit vulgairement, le Saint- Esprit au-dessus d'une proie fugitive. Jamais je ne l'ai vu s'occuper des petits oiseaux, très nombreux l'automne, mais il passe indifférent au milieu de leurs bandes, peu effrayées de leur côté. A plus forte raison, je ne puis croire, sans l'avoir vu, que cet oiseau s'attaque à la Perdrix, ce fait, nouveau pour moi, étant absolument contraire à ses mœurs et à sa fonction habituelle. Je termine en disant que celte espèce (je le répète et le mainiiens pour mon compte), qui détruit une quantité considérable de Campagnols et autres petits rongeurs, dont elle se nourrit exclusivement, sauf quelques exceptions accidentelles, mérite protection comme un de nos meilleurs auxiliaires. Lisieux. Emile Anfrie. Sitelles et Nonnettes (Réponse à la question posée par M. Diival). — La Sitelle d'Eu- rope, S. Europœa de Linné a toutes les parties inférieures blanches à l'exception de la région anale. La Sitelle torche-pot S. cœsia de Meyer et Wolfi' a toutes les parties inférieures d'un roux plus ou moins accusé selon les saisons et l'habitat. La Mésange des marais P. palustris de Linné a le dessus du corps d'un gris franc, les joues d'un blanc pur. La Mésange Nonnette, P. coinmunis de Baldenstein a les parties supérieures d'un gris verdàtre avec les joues d'un blanc grisâtre, elle a en outre la queue plus courte que l'espèce précédente d'environ 1/6. J'ajoute que la Sitelle d'Europe, comme la Mésange des marais, habite le nord de l'Europe, tandis que les deux autres espèces sont propres aux régions tempérées. C'est pour cette raison que je ne cite que ces doux dernières dans l'atlas des oiseaux de France, Suisse et Belgique. Château de Manonville. Baron d'Hamonville. Même sujet. — En réponse à la question de M. A. Duval, insérée dans le n° 332, {"■ juin dernier : 1" La Sitelle d'Europe (Silla europœa Lin.) et la Sitelle torche-pot {Sitta cœsia Mey. et Wolf) sont considérées comme deux espèces, lesquelles ne diffèrent entre elles que par les teintes du plumage. La SiUa europaa, qui habite spécialement les contrées nord et est de l'Europe, se dis- tingue par les parties supérieures d'un cendré bleuâtre plus clair et plus vif que dans Sitta cœsia; la gorge, les joues, le devant et les côtés du cou, la poitrine et l'abdomen sont blanc pur; seules les plumes des flancs et des sous-caudales sont marron, ces dernières variées de blanc à l'extrémité. Dans notre Sitta cœsia, le dessous est jaune roussâtre, sauf la gorge et les joues blan- châtres. Il existe encore, en Europe, la Sitelle syriaque {Silla syriaca Eb.l, légèrement plus grande que les précédentes et dont le blanc des parties inférieures ne descend qu'au bas de la poitrine, avec le ventre, les flancs et même les sous-caudales teintés de roussâtre clair unifornje; queue sans les taches noires et blanches et à peu près unicolore, carac- tère bien distinctif. J'ai sous les yeux ces trois espèces; quant à la Silta Kruperii Pelzeln, citée par M. le baron d'Hamonville, elle m'est inconnue. 2° La Nonnette des marais (Parus pulustris L.) et la Nonnette vulgaire {Parus communis Bald.) ne diffèrent guère comme espèces, si espèces il y a. La première fréquentant plutôt les régions boréales et montagnardes de l'Europe, maigre son nom, possède une taille d'un centimètre environ plus grande; le manteau d'un gris cendré plus pur; les joues et les côtés du cou plus blancs; le noir de la calotte et de la gorge un peu plus étendu et les parties inférieures plus blanchâtres, le tout comparé aux mêmes parties chez Parus communis. Lisieux. Emile Anfhie. Encore un mot sur le Lecanium robiniarum Doug. — Grâce au zèle des lecteurs de la Feuille, nous sommes maintenant fixés sur la présence, en France, du Lecanium robi- niarum Doug. M. Zuber le signale dans le Doubs. D'autre part, M. Marchai, instituteur au Creusot, m'écrit le 2 juin : a Le robinier est très commun aux environs du Creusot où il forme de vraies petites forêts. . . Je me suis empressé d'aller faire un tour de chasse et j'ai trouvé ce que je crois bien être Lecanium robiniarum (Les spécimens que m'a adressés M. Marchai ne laissent aucun doute à cet égard). . . Cette cochenille n'est pas rare cette année; elle était introuvable en 1897; elle pullulait en 189G. Je la remarque depuis plu- sieurs années, sans pouvoir fixer la date de son apparition. Je ne sais si elle existe sur d'autres points du département; mais, si vous y tenez, je pourrai vous renseigner sous peu sur ce point. . . » Il est donc certain que cet insecte nuisible existe déjà dans les deux départements du Doubs et de Saône-et-Loire, et sans doute encore dans d'autres. Sa marche en avant est très irrégulière; il semble procéder par bonds; malgré toutes mes recherches, je ne l'ai jamais trouvé aux environs de Nancy et il paraît inconnu en Italie. Du moins, M. Tar- gioni-Tozzetti, coccidologiste renommé et directeur de la station d'entomologie agricole de Florence, m'écrit qu'il n'a eu l'occasion d'observer ni le L. Quercus, ni le L. robiniarum, bien que le robinier soit abondamment répandu dans la région. Espérons que cette cochenille causera moins de dégâts en France qu'en Alsace où ses ravages ont attiré l'attention des municipalités (rapport du 28 octobre 1890, à M. Schlum- berger, maire de la ville de Colmar) et des forestiers. M. Hallbauer, inspecteur des forêts à Kaisersberg, écrit à ce sujet (1) : « Un coccide, le Lecanium vilis est une véritable plaie dans les plantations d'acacias. Sur les arbres vigoureux, le courant de sève semble être trop fort pour lui; il ne s'y trouve pas en grand nombre et n'y cause pas de dommage sensible. Mais les acacias de végétation médiocre sont souvent complètement envahis par (1) Allegemeine Forat-und Jagdzeituny, 1896, p. 253. — 195 — les boucliers bruns des femelles de cette désagréable vermine et finissent par mourir. Ce coccide vit, comme l'indique son nom, surtout sur la vigne et des vignobles voisins des forêts d'acacias il s'est répandu dans celles-ci; mais il semble s'y trouver beaucoup mieux et s'y multiplier plus que sur la vigne. » Le forestier allemand confond ici, évidemment, le L. vitis avec le L. robiniarum dont les boucliers femelles ressemblent à ceux de la cochenille de la vigne. Néanmoins, comme au Greusot aussi elle se trouve en compagnie de celle du robinier, il serait inté- l'essant de constater par des expériences si, contre toute probabilité, les deux insectes peuvent se développer indifléremment sur des végétau.\ si dissemblables. Ajoutons, en terminant, que la cochenille qui couvre l'écorce des frênes et qui est d'ordinaire rapportée au genre Aspitiiolus doit être, d'après les récentes classifications, rangée parmi les Ckiona^pis {Oh. frarini Sign.), genre formé aux dépens de l'ancien genre Aspidiulus et fon'Jé principalement sur le Cliionaspis salicis Bouché. Nancy. E. Henry. Carabus cancellatus. — Sur le point de publier le fascicule de la Phylogénie des Carabus où .se trouve étudié le canretlalus, j'ai recours à l'obligeance de mes collègues pour obtenir des indications sur la limite précise des aires delà branche orientale :\ épaules crénelées et de l'occidentale à épaules lisses. Les races de France sont à épaules lisses, celles d'Autriche ont les épaules crénelées. La région des Vosges et du Taunus fournit les deux formes, et marque de ce coté la limite occidentale de la zone mixte. Je désirerais connaître : 1" la limite orientale de cette zone, 2° la limite occidentale au-dessous d'Epinal, en Suisse et en Italie. Cette limite doit passer entre la Lombardie, où les épaules lisses dominent, et la Haute-Toscane, où elles sont rares. Possédant des exemplaires à épaules crénelées des Pyrénées espagnoles et de Galice, je désirerais savoir également si les races à épaules crénelées ne sont pas représentées exclusivement en Espagne. La question à résoudre est de savoir si les races et épaules lisses sont descendues des autres ou inver- sement. G. de Lapouge. Palais de l'Université, Keniies. Errata. — Dans l'étude de M. Olivier sur les Microlépidoptères d'Algérie (n" 332), au lieu de : N° is. — austanlalis lire auxlaiilalis. N" 39. — Nubiilalis lire Subilalis. N" 64. — Palpiila lire Patpclla. N» 75. — Occlla lire Ocellea. N" 88. — ZabKuleUa. . . .Ecocius lire Laheculelta . . . .Ecocecis. N" 92. — Loinœsoma lire homwoiomn. N» 125. — DardonincUa lire UardnincUa. N» 139. — PascialcLla lire FascialeUa. N° 142. — Bdr. lire Bdv. N" 151. — Oampi-usloina lire Lamprosloma. CHRONIQUE Établissements scientifiques. — Explorations. — Divers. — Nécrologie. La réunion extraordinaire de la Société gi'olof)ique de France doit avoir lieu cette année à Barcelone (Esjjagne). — • La séance d'ouverture se tiendrait à l'Académie, le 28 septembre. — Excursions à Olesa (Trias), au Monlserrat (Nummulitique), à Manresa (gisements de sel de Cardona), à Moncada (Silurieni, à Mas Rampinyo (Pontien), à Sar- danyola (Sarraaticn), à Gracia (Paléozoique), à Vallcarca (Culm), à Vallvidrera (Astien et Plaisancien de Esplugas), à Papiol (Aquitanieu et Helvétien). à Bruguès (schistes à Pha- cops et à Graptolitesi, Gava (Trias), Begas et Vallirana (Trias, calcaire lacustre, calcaire à Rudistes), Cervelle (schistes siluriens), Castelldefels et Costas de Garrafi' (Trias supé- rieur, calcaire à faune littorale), Villanova (couches à Echinospataïujus Collegnoi), Dolo- mie infracrétacique, l'ontien), Castellet (couches à Tercbralula selta et Burdigalien), Villafranca-san Pau (Barrémien, Aptien, Sarmatien, Helvétien), San Sadurni (Burdigalien et Aquitanien, Barrémien). Clôture le 8 octobre. — 196 — ,*. Au Congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences qui se tiendra à Nantes du 4 au 11 août, le président de la section de zoologie appelle l'attention sur les questions suivantes : 1" domestication des Eléphants; •2'' acclimatation des Saumons; 'i" la question des Saumons. Le président de la section de géologie met à l'ordre du jour l'étude de i'iàge des grès à Sabatites andegavensis (répartition géographique, étendue, puis- sance et altitude, coupes, faune et tloi-e). .*, Nous rappelons que le Congrès international de zoologie sur lequel nous avons déjà attiré l'attention de nos lecteurs, doit s'ouvrir à Cambridge le ?3 août. Le ?2 août, il y aura réception au G-uildhall, par le maire de Cambridge. Apres l'ouverture solennelle (le 23 août), il y aura réception par le vice-chancelier de i'Universitc au Downing Collège. Le 24, réunion générale (discussion sur la position des Spongiaires) et conversazione au Muséum Fiizwilliam. Le 25. réunion générale (discussion de l'origine des Mammifères). Le 27, excursion à Londres et réception par le président de la Société zoologique au jardin zoologique de Regent's Parck. Le dimanche 28. visite ilu Muséum d'Hist. Nat. de Londres. Réception au club des sociétés royales. Le 29, visite du Muséum Rothschild, à Tring. Le 30, visite du parc et de la collection de Cervid.v vivants de Sa Grâce le duc de Bedford. sous la direction de M. R. I.,ydekker. Du 30 août au 1='' septembre, des dragages auront lieu à Plymouth, avec le diri^cteur de la station biologique et à Port-Lrin (ile de Man), sous la dii'ection du prof. Herdman. Prière de faire savoir, en août, si l'on désire prendre part à ces expéditions de dragage. Le jardin zoologique de Londres sera ouvert aux membres du Congrès du 18 août au l" septembre. Le club des sociétés royales (St-Janies streot, S. W.) leur accordera pour la même période le privilège des membres honoraires. La Société Linnéenne, Burlington bouse, Piccaililly, ouvrira son hôtel aux membres du Congrès du 27 août au l''"' septembre. Des modifications pourront être apportées au programme indiqué ci-dessus. ,*, Les expéditions scientifiques dans les mers ai'ctiques se sont multipliées cette année. Nous avons annoncé le départ, pour les mers avoisinant le Spitzberg, du prince de Monaco, sur son yact Princesse-Alice, admirablement outillé pour les redierches à de grandes profondeurs. Le navire llelyoland, ayant à son bord MM. Th. Lerner, Brûhl, Rœmer et Schaudien est parti pour le pèle nord à la fin de mai dernier. La terre François-Jose])h est visitée par MM. W. Wellraann, accompagné de M. J.-H. Gore, de l'Université de Colombie, B. Aldwin, Hofma et Harlan, qui s'occuperont des recherches d'histoire naturelle, de géodésie, etc. ,*, L'inauguration des nouvelles galeries d'Anatomie comparée, d'Anthropologie et de Paléontologie du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, a eu lieu le 21 juillet dernier. Nécrologie. — Ed. A. Bielz, malacologiste à Hermaanstadt (72 ans). — Ad. Bœcking, zoologiste au Texas. — E. Candèze, célèbre entomologiste belge, à Liège. — L.-A. Deruello, botaniste à Rouen (73 ans). — G.-N. Dragcndorff, professeur à l'Université de Dorpat, Russie (ti2 ans). — D'' Th. Eimer, professeur d'anatomie comparée, à Tubingen (auteur de remarquables travau.x sur la descendance (•'Jô ans). — S. Gordon, président de la Société zoologique d'Irlande (82 ans). — C.-W. von Gûmbel, géologue à Munich (75 ans). — Ch.-H. Hurst, biologiste, professeur au Collège royal de Dublin (43 ans). — E. Kokosinski, bactériologiste, à Lille (56 ans).— L. Krug, connu par ses rechei'ches sur la ilore des Indes occidentales, à Gross-Lichter- felde. — Le général E.-H. Man, ethno- graphe à Surbiton |82 ans).— K. Nœldek, paléontologiste à Celle, Hanovre.— O. Salvin, ornithologiste anglais (G3 ans). — Fridolin von Sandberger, géologue à Bonn (72 ans). — Th.-J. Slatter, géologue à Evesham. — Prof. S. Stricker, histologiste à Vienne (64 ans). — Eug. Weissflug, diatomiste à Dresde (75 ans).— Edw. Wilson, géologue anglais (50 ansi. — A. -IL Everett, voyageur ornithologiste bien connu. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Typ. Obertluir. Reanes— Paris (i)16-9S) >tS<-" Librairie MULO, 12, rue Hautefeuille, Paris HISTOIRE NATURELLE DES ARAIGNÉES PAR EUG. SIMON mise en vente , 297, 22 flg.). — Contrib. à la flore mycologique du Pas-de-Calais (.301^ 302, 314. 315). — Tableau synoptique de lu famille des Holvellacées (322, 323, 13 fig.). D' X. Gillot. — Botiinique et minéralogie, colonies végétales hétorotopiques (295). — Plantes adventices de Saône-et-Loiie (314). A. Guébhard. — Sur les partitions anomales des Fougères (2C3, 4 fig.). H. Hua. — La jeunesse du Paris quadrifolia (278, 279, 2 fig.). — Piéunion de la Société Botanique de France en Suisse (289, 290). — La vie soutenaine du Muguet (319, 7 fig.). J.-J. Kieffer. — Les Mycocécidies de Lorraine (2(;8, 2(59, 270. 10 fig.). R. Maire. — Annotations à la Flore de Lorraine et description d'une nouvelle espèce de Betula (2;il, 292, 1 fig.). — Plantes adventices, observations faites dans PEst (3U4, 305). Pierre Marty. — L'ascendance de l'Erable plane (310, 5 fig.). J.-R. de Rusunan. — Promenade botanique à Santec (281). — Sur la recherche des algues marines du Finistère (287). «t^ BULLETIN DÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. G. Foulquier, 5, rue Cannebière, à Marseille, offre les Lépidoptères suivants des environs de Marseille : Anlh. Euplienoidef:, ISeltezina; Leucoph. Diniensis, Erijsimi; Thecla Esculi, Lycrna v. Hypochiona, Doliis; Liin. Camilla: Melitxa Dejone; Salyrus ab. Pirata. Aclœa, Fidia: Zygsma \a.v. Comobrina. Sarpcdon, Occitanica, en échange de Lycènes d'Eu- rope en exemplaires irré])rochables. M. Ernest Lelièvre, 23, Entre-les-Ponts, à Amboise. Indre-et-Loire, offre des Iloplia cirulea c?, en nombre, et quelques Q. contre des Lé[)idoptères d'Europe et des Longicornes. M. G. de Lapouge, bibliothécaire de l'Université de Rennes, demande en nombre C. cancellalus, vai/ans, et, d'une manière générale, tous carabes européens et exotiques; accepte même les exemplaii'es défectueux de variétés rares ou de formes anormales. M. G. Rogeron, chemin de l'Arceau, près Angers, offre : P. OEnolhei\T, N. Ancilla. N. Mumlana, A. Saucia, Pula, Crassa; T. tivacilis, Miniosa; 0. liuticilla, A. Lunosa, ab. Neurodes; P. Conescens, tl. Roboris, ab. Aliéna; C. exoleta, C. Sponsa, Promina; B. Consor- taria, S. Tessellaria, A. Onoraria, A. Pictaria, C. Siterata, E. Peribolala, etc. — Liste plus complète sur demande. M. L. Coulon, au Musée d'Elbeuf, propose l'échange des Mollusques des genres suivants : ISulimus, Conus, Oliva, Cyprxa, Cerithium, Turbo, Trochus, Triton, etc., contre objets de même genre. Toutes les espèces des genres proposés sont exotiques et en bon état. Pourrait céder des étiquettes imprimées de la collection des oiseaux "d'Europe. Enverra échantillons sur demande. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE nu 10 JUIN AU 8 JUILLET 1898 De la part de MM. :, D'' Billet (1 vol.), J. Bonnier (2 br.), Boulenger (i vol., 3 br.), Ch. Chilton (1 br.), A. DoUfus (6 vol., 9 br.), G. DoUfus (2 br.), D' Gillot (6 br.), Gude (1 hr.), de Lapouge (1 br.), prof. Munier-Clialmas (2 vol., 2 br.), Ern. Olivier (\ vol.), Eug. Simon (1 vol.), D-- Spaeth (1 br.), J. Vallot (1 br.). Total : 12 volumes, 29 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 8 JUILLET 1898 Volumes , . 2 304 ) Brochures 1 6 . 377 j '^°' '^' ^^""^'^^ périodiques. *0ié î Septembre 1898 Iir Série, 28' Année =K<- N°335 LA FEUILLE DES JEUNES NATDRALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 prix: r> e l,'A.13 o niv e »iei>iît Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger • fr. 4 par an Avec cotisation supplémentaire pour jouir de la Bibliothèque et recevoir les Catalogues à paraître dans Tannée (France) fr. 10 par an Le Niaraéro, 40 centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR «Il \" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE SOMMiUIRB: DU N» 335 E. Fournier : Etudes sur la tectonique de la chaîne du Jura. H.-W. Brœlemann : Matériaux pour seryir à une faune des Myriapodes de France : Ahusquy (fin). Eugène Simon : Eevision des genres de la famille des Trochilidés (^suite). Notes spéciales et locales : Sur quelques mammifères du Cantal. — Vertébrés de l'Allier. — Mode de nourriture de l'IIelix hortcnsis. — Nécrologie. — Echanges. TYP. OBBBTHUB, A BENNES — MAISON A PABI8 me Salomon-de-Cau8, 4 (sqnare des Ârts-et-Métiers) 1 89 S -^ =ts<.- ^St*»- TARIF DES ANNONCES POUR LA 28" ANNÉE Page entière 22' » \ 1/2 page 12 » i Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » / La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » ) A. VENDRE : Quoi prix offre-t-on d'un PAPILIO ANTIMACHUS on bon état ? Lots de Lépidoptères variés du Tonkin, environ 150, cédés à 15 fr. le cent. COLLECTION UNIQUE DE POINTES DE FLÈCHES —ENVIRON 250 HACHES, ETC. S'adresser chez E. PETIT. nattiritVide, SI, hmUvard Saint-Miclul, PABIS M. MOTTE, naturaliste, 13, rue Royale, LYON, Offre de vendre : 5 PLATYPSILA-GASTORIS ail prix cle 40 l'r*. ovx 8 fr'. l"Tj.n. 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DESIDERATA ; MiLLiÈiiE, Iconographie des Chenilles, volume 3, ou fascicules 30 et 31. — Archives des sciences physiques et naturelles de Genève, 1846 à 1838. — PiCTET, Perlines, Phryganides. — Gcmher, Catalogue of Fisches, i'" édition, volumes 1 à 6. — Annales des sciences géologiques, volumes 3 et suivants. — Walker, Catalogue lepidopter, in Brit. Muséum, volume 8. — Annales Malacologiques de Belgique, I à VI. EN DISTRIBUTION : Catalogue n» 59 d'ouvrages et mémoires sur les sciences naturelles : zoologie, botanique, géologie et paléontologie, 100 pages (3,781 numéros). Sera envoyé franco à toute personne qui en fera la demande. SOUS PRESSE : Catalogue n° 60, ouvrages de géologie et de paléontologie composant la bibliothèque de M. A. Briart, membre de l'Académie royale de Belgique (environ 4,000 articles). Catalogue n° 61, ouvrages de physique et de chimie composant la bibliothèque de M. Joly, professeur à la Sorbonne. NOTA. — Ces catalog'ues ue seront pas envoyés d'office mais sealemeut sur (leniande. lU^ ■■ 1*^ Septembre 1898 — III» Série, 28' Année NoSSB LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES ÉTUDES SUR LA TECTONIQUE DE LA CHAINE DU JURA On a considéré pendant longtemps la chaîne du Jura comme formée par une série régulière de chaînons parallèles continus n'offrant relativement à leur axe de plissement qu'une dissymétrie insignifiante. Aussi cette région est-elle citée souvent comme exemple de chaîne d'une régularité parfaite. M. Marcel Bertrand, le premier, a fait ressortir l'existence, dans les en- virons de Besançon et de Salins, d'un certain nombre de phénomènes tecto- niques du plus haut intérêt, qu'il expliquait par l'hypothèse de failles horizontales et sinueuses. De nombreuses excursions, poursuivies pendant ces deux dernières années dans cette région, nous ont mis à même de donner de ces phénomènes une explication un peu différente. De plus, l'étude du Jura franc-comtois et de plusieurs points de la haute chaîne nous ont amené à constater d'autre part que la notion des chaînons parallèles était absolument erronée, et qu'en réalité, au lieu de plis anticlinaux réguliers, il existait des séries alternées de brachyanticlinaux et de brachysinclinaux présentant souvent une struc- ture toute spéciale. On sait que M. P. Lory a donné le- nom de brachyan- ticlinal à un fuseau anticlinal trop allongé pour être considéré comme un dôme qui diffère du pli anticlinal proprement dit par ce fait que le plisse- ment s'atténue à ses extrémités oii l'on observe des plongements péri- clinaux (1). (1) Les lecteurs qui ne sont pas lauiiliaiisés avec les termes employés en lectonique en trouveront la définition dans une note publiée ici nn5nie : Les données actuelles de lu tectonique (Feuille di'.i Jeunes iXaluniHsIes, n°- 306, 307, 308 et 309). CiUJifft. Jl'lB Fio. 1. — Légende. — 1* Calcaire A grjTjliéPs. — 1^ Channouthieu. — 1* Toarcien. — ,Iiv Bajocien. — .Ji-m Bathonien. — .)' Dalle nacrée, — J- Oxfordien. — J^ Rauracien. — J* Astartien. — J^ Ptérocérieu. — J^ Virgulien. — J'' Uolomie Fnrtlandienne. — J' Poudingue du Portlandieu supérieur. — 198 — Nous allons exposer ici quelques-ims des faits les plus caractéristiques constatés par nous, et, de l'ensemble de ces faits, nous essayerons de tirer quelques conclusions générales relatives à la tectonique de la chaîne juras- sienne. En partant de Besançon, si l'on se dirige vers Tarragnoz et que l'on suive le chemin qui monte au fort des Trois-Châtels, à la Chapelle-des-Buis et à la Vèze, en passant par les Mercureaux, on observe la coupo représentée dans lafig. 1. La partie septentrionale de cette coupe a été déjà publiée par plusieurs auteurs (1), mais interprétée de façons diverses; quant à la partie méridio- nale, elle avait toujours été laissée de côté et c'est précisément sur l'examen de cette partie méridionale que nous pouvons baser une interprétation nouvelle. Tandis que M. Vézian considérait la faille des Trois-Châtels comme ver- ticale, M. Marcel Bertrand lui donnait une obliquité qui irait en s'accen- tuant au fur et à mesure qu'on s'avance vers Morre, de telle sorte que, si l'on s'en rapporte à la coupe de la fig. 8 de son mémoire, les rochers astar- tiens dans lesquels sont creusées les grottes de Saint-Léonard, seraient superposés par faille horizontale au Ptérocérien et au Virgulien qui peuvent s'oDserver très nettement le long de la route qui mène de la Porte-Taillée à Morre. Or, la grotte inférieure de Saint- Léonard s'ouvre presque au contact de la faille et s'enfonce très profondément dans les calcaires astartiens. Si l'ex- plication donnée par M. Marcel Bertrand était exacte, on devrait donc trouver dans les galeries les plus profondes de cette grotte des marnes ptéro- cériennes ou du virgulien. Je l'ai compUlement explorée sans y rencontrer autre chose que des calcaires astartiens; la faille n'est donc pas horizon- tale (2). Nous verrons plus loin que d'autres raisons nous empêchent encore d'admettre son horizontalité. Le synclinal renversé situé au sud de la faille des Trois-Châtels se pour- suit sans interruption jusqu'à Morre, où il finit par disparaître entre la faille des Trois-Châtels et celle de Montfaucon, qui viennent se réunir au fond du ravin. La faille de Montfaucon peut se suivre sans interruption depuis Arguel jusque sur le Hanc nord de la côte de Joux; elle a été tracée avec une grande exactitude sur la carte au 1/80,000; elle n'est pas rectiligne, mais composée de fragments rectilignes faisant entre eux des angles très obtus. C'est une fracture anticlinale mettant en contact le flanc renversé du syn- clinal couché avec le flanc S.-E. de l'anticlinal correspondant. Nous verrons tout à l'heure que cet anticlinal est en réalité un brachyanticlinal. Son flanc S.-E. est légèrement renversé, ainsi que le montre notre coupe. Ce renver- sement, qui n'existe que dans la portion de bordure du pli comprise entre Fontain et le Trou-au-Loup, n'avait pas encore été signalé jusqu'ici; il est pourtant bien visible dans les couches du Bajocien situées au N.-O. de la Vèze et même à la sortie du tunnel du Trou-au-Loup, où l'on voit nettement sur les parois de la tranchée des couches très froissées et dépassant eu plu- sieurs points la verticale. Le renversement est plus accentué dans les parties (1) E. Grenier, IS'jS, Société d'émulation du Donbs. A. Véziiui, Prodrome de i/éologie, t. II, p. 586-588, 1864. M. Bertrand, Bull. S. G. F. (3), t. X, p. 119, fig. 6. Pidancet (1850) et Studer (1853) ont également étudié la disposition des couclies dans cette région. (2) De plus, on observe dans les couches du Ptérocérien qui borde la route un anticlinal bien marqué qui se reproduirait dans l'Astartien si ce dernier étage lui était superposé horizontalement, ce qui n'a pas lieu. Fi». 2. Schéma indiquant l'allure des couches i la sortie du tunnel du Trou-au-Loup. H — 199 — les plus profondes des cou- ches, ainsi que le montre la fig. 2. L'axe du pli est constitué, dans la région de Maillot, par des marnes du Keuper avec gypse; ces marnes sont séparées par la faille de Montfaucon des couches du J urassique supé- rieur de la cascade du Bout- du-Monde, dont nous aurons à reparler tout h. l'heure. Que l'on suive l'axe triasique vers le N.-E., ou au contraire vers le S.-O., on ne tarde pas à le voir s'enfuir aussi bien dans l'une que dans l'autre directions, sous les couches du Lias qui s'enfouissent à leur tour sous le Bajocien ; il y a donc atténuation progres- sive dans les deux sens de l'intensité du plissement; nous avons donc bien affaire à un brachy- anticlinal; d'autre part , le renverse- ment signalé sur la partie centrale de la bordure S.-E. s'at- ténue également au S.-O. de Fontain et au N.-E. du Trou- au-Loup, régions où la succession de- vient absolument régulière. Nous avons vu que, dans la région comprise entre le fort des Trois- Chfttels et la Chapelle-des-Buis, il n'existait qu'un synclinal unique entre les deux failles. au contraire, on relève une coupe entre la taille des Châtels et celle de Montfaucon, dans la colline située au n" 7 de Beurre et portant la cote 411, on observe une sorte de dédoublement du synclinal dû à une faille de rupture (âg. 3). A Maillot, entre la faille de Mont- faucon et le synclinal de l'arcade du Bout-du-Monde , on voit apparaître quelques termes intermédiaires pinces dans la faille , tel le lambeau de Toarcien représenté dans la fig. 4 (1) et un lambeau de calcaire à gryphées au n° 7 du précédent (Voir fig. 3). E. FOURNIER. Fio. 3. — Même légende que la figure 1. — t>-3 Trias. — I'-" Infralias. — l^-i Cale, à gryphées et Hettangien. Si, Jicut du MonJiL. Fia. 4. — Même légende. F. Faille de Montfaucon. Besançon. [A suivre). (\] Cette figure a été déjà donnée par M. M. Bertrand, loc. cit., p. 122, fig. 11. — 200 — MATÉRIAUX POUR'SERVIH A UNE FAUNE DES MYRIAPODES DE FRANCE Ahusquy (Basses- Pyrénées) {Fhi) Les caractères spéciaux aux inâles et ceux à tirer de la forme des pattes anales, communs tant aux mâles qu'aux femelles, sont peut-être un peu plus accentués. C'est«sur eux que je me suis basé pour créer le (/racilitarsis et le rupicola. Chez ce dernier, le 1" article des pattes anales du mâle a une forme particulière; il est renflé et une coupe transversale du membre reproduira à peu près la figure schématique ci-contre (fig. I). Quant aux deux gracilitarsis , ils sont reconnaissables à l'avant- dernier article des pattes anales (c? et q), qui est nota- blement plus grêle et plus allongé que chez les autres formes, sans cependant que le tibia et le premier tarse soient dilatés ou présentent une particularité quelconque. Mais ces diffé- rences ne sont-elles pas attribuables à une influence extérieure, aux conditions d'existence.' C'est possible et même probable, tout au moins en ce qui concerne le rupicola, espèce cavernicole, car il est surprenant de ne rencontrer que dans des excavations cette particularité de structure, alors qu'aux alentours j'ai recueilli en abondance le mononyx et le [/raci- litarsis, dont il est, en somme, très voisin. Enfin, il faut bien taire entrer en ligne de compte l'éloignement des deux régions dont nous mettons les types en présence, les Alpes (piceus et tricuspis) et les Pyrénées (toutes les autres formes), et, par suite, les différences forcées de climat et de milieu qu'elles peuvent présenter. La conclusion qu'il me paraît logique de tirer de cette comparaison, est que toutes ces formes se rapportent a un même type, qu'on l'appelle tricuspis ou piceus, peu importe (le piceus L. Koch 1862 ayant la priorité sur le tricuspis Meinert 1872, j'opte naturellement pour le" premier nom), et qu'il faut considérer les unes comme des subspecies d'un même type {piceu.ar M. B. Dejou. La loutre vulgaire [Luira vulgaris Evx.), est rare. Genette vulgaire [Qcnettn vulgaris Cuv.), R. Trois de ces animaux ont été tués dernièrement, prés d'Arpajon, dans la vallée d'un affluent de la Cère. J'ai pu examiner deux d'entre eux. Chat lynx {Felis Itjn.r L.). Delarbre et Magné de MaroUe signalent un Lynx tué en 1788 aux portes de Saint-Flour, qui fut soumis à l'e.vamen de l'Académie de Clermont-Ferrand. Trois autres de ces félidés auraient été tués, vers la même époque, non loin de Mauriac. Je ne CTois pas qu'on ait constaté l'existence d'aucun lynx, dans le Cantal, au cours du présent siècle. Chevreuil commun (Cerviis capreolus L.). On n'en cite plus de capture riepuis une dizaine d'années. Taillac (Cantal). P. Marty. ■Vertébrés de l'Allier. — M. Ernest Olivier vient de réunir en un volume ses études sur les Vertébrés de l'Allier (I). Nous avons jjensé qu'il serait intéressant pour les lec- teurs de la Feuille d'avoir un aperçu de cette faune qui peut être considérée, au point de vue des Vertébrés, comme à peu près équivalente à celle de la France centrale tout entière, aussi avons-nous relevé les espèces citées par M. Olivier, renvoyant nos lecteurs à l'ouvrage pour toutes les indications biologiques et d'habitat qui y sont indiquées d'une manière très précise et très complète : (1) Ernest Olivier, Fann,^ de l'Allier, t. I, Vertébrés, in-8>>, 170 p., 4 pi.; Moulins, librairie Duromi, 189S. 209 — MAMMIFERES — Cheiroptrbes Rhinoloiihtts Jiipposideros Bechs. Vesperugo noctula Sclir. — pipistrellus Schr. — serotinus Schr. VespertiUo imirimis Schr. — mystacimis Lcisl. Plecolus auritus L, Insectivores Evinaceus européens L. Talpa ntropsea L. Siirex l'oiUens Pall. — vulgai'is L. S. — pijymeus Pall. — uraneus Schr. — leucodon Herni. — ■ etruscus Savi. RONf.EURS LepiiH lindJiis L. — cuniculus L. Sciurus vulgaî'i.s L. Myoxus y Us L. — nitela Schr. — avellanarius L. Mii decumamis Pall. — raltus L. — alcxandrinus Gnoffr. — nnisculus L. ■ — horlulamis NnriJni. — sylvaticus L. — minutus Pall. Arvicola amphibius I,. — arvalis Pall. agresHs L. — ylatriiliis Schi'. Carnivores .Vd'/t-s /(/;ri(s Schr. (leiiella vulyaris G. Luira vulgaris Er.\l. Miislela maries L. — fùinu Briss. — puloriiis L. — lutrcola L. — henninra L. — vulgaris Briss. Ftiis calus L. F. — iyrw L. l'anis lupus L. — vulpes L. P.\l',H\nERSIES Sus scrofa L. RUMINA.NTS Teryw.s capreolus L. — flaphus L. OISEAUX - l'id^ii/' monaclius L. Aquila fulva L. — pennala Briss. Haliaëlhus albicilla L. Pandion halialhwus L. CircHus galticus Vieil Milvus régal is Briss. Rapaces Milvus niger Briss. /îî;(co vulgaris L. Pernis apivorus Ciiv. Archibvlco lagopus Brelmi. i4iiur palumbarius Bechs. — nwM^ L. Frt^eo peregrinus Briss. — subbuteo L. — • lilhofalco Gin. — tinnunculus L. — vesperlimis L. Cirrus œruginosus Sav. — cyaneus L. — rinrraceus Nciiin. Slrix aluco L. — iiiinor Briss, — flammea L. ùubo maximus Fleiiiii]. Olus bracbyotus (tiii. — vulgaris Flenmi. Srrips Aldrovandi Will. Grimpeurs Picus marlius L. — major L. — médius L. — minor L. — viridis L. — tam/i Giii. Vi(?i:r lorquilla L. CucuUis canorus L. Passereaux Voracias yarrula L. Meriops apiaster [,. Alcedo ispida L. Sitta cwfia Mey. et Wuitt'. Certhia brachydaclyla Brelini. Tichodroma inuraria L. T. IJpupa epops L. Corvus corax L. — carone L. — cornix L. — frugilegus L. — monedula L. Nucifraga caryoralailn \,. Pica caudala L. Oarrulus glandarius L. Lanius excubitor L. — minor G m. — rtifus Briss. — collurio L. Shti7ius vulgaris I,. Pastor roseus Temiii. Passer petrnnia Degl. — monlanus Briss. — domeslicus Briss. Pyrrliula vulyaris Temni. Loxia curvirostra L. Coccolltraustes vulyaris Vieill. Fringilla nivalis Brehni. — cœkbs L. — chloris Rocli. — montifringilla L. Carduelis elegans Steph. — spinus L. Serimis meridïonalis Hoch. Cannabina linota Gr. — 210 — Linaria rufescens Vieill. Emberiza niiliaria L. — citrinella L. — cirlus L. — cia L. — hortulana L. Cynchramus schœniculus L. Alauda cristata L. — arvensis L. — brachydactyla Leisl. — arborea L. Anthus rufescens Tenim. — RkhanU Vieitl. — arborais Briss. — pratensis L. — spinoletta L. Molacilla alba L. — sulphurea Bechst. — flava L. Oriolus galbula L. Turdus cinclus Latli. — merula L. — torqualus L. — pilaris L. — l'îsciDorui L. — iiiacus L. — musicus L. — saxatilis L. — cî/a?ieui L. Rubecula familiaris Bl)'th. Philomela lusinia L. — major Brehm. Cyanecula suecica L. Cuticilla phœnicura L. — «iMi/s Scop. Saxicola xnanihe L. — rubelra L. — rubicola L. >4ccenfO)' modiclaris 1^. Sylvia atrknpilla L. — hortensis L. — curruca Latli. — cinerea Lath. — melanocephala Latli. Hypolaïs icterina Vieill. — polyglotta Vieill. Calamoherpe Htrdoides Boie. — arundinacea Boie. — palustris Boie. T'eUm ce/(i Degl. Locustella nœvia Uegl. Calamodyta phragmitis Bechst. — aquatica Bp. Troglodytes parvulus Koch. Phylloprieusle trochUus L. — r«/a Bon. Reyulus cristattis Charl. — ignicapillvs Brelim. Prtrws caudattis L. — maj'or L. — «fer L. — fœcuicwi L. — cristatus L. — communis Gerbe. Ampelis garruluH L. Muscicapa griseola L. — «i^ra Briss. Hirundo riistica L. Iliiundo Jtrbica Boie. — riparia Boie. Cypselus apus L. Caprimulgiis europxus L. COLDMBIDÉS foiumfto palumbus L. — œnai L. — hui'o Briss. Tvrtur auritus Ray. Gallinacées Syrrhaptcs paradoxus Licht. Perdis rubra Briss. — cinerea Bon. Coturtii.v communis Bonn. Phasiamts colchicus L. ECHASSIERS Ûd'i /a/'f/a L. — tetrax L. ÛEdicnemus crepitans Temni. Pluviaiis apricariiis L. Charadrius hiaticula L. — philippinns Scop. Fa/ie/h« cristatus Mey- et Wolff. Nnmenius arquala L. — phaopus Lath. Limosa œgocephala L. Scolopa.r rusticula L. — major L. — yallinago L. — yaUinula L. Trinya cinclus L. Mucheles pugnax Cuv. Totanus griseus Bechst. — calidris Bechst. — /u.(cui Bechst. — ylareola Temni. — ochropus Teram. — hypoleucos Temni. Rallus aquaticus L. — créa; L. — porzana L. — Baillonii Vieill. — minutus Bonap. Gallinula chloropus L. Fulica atra L. (în« cinerea Bechst. Ardea cinerea L. — purpurea L. — a!6a L — ralloides Scop. — minuta L. — sleUaris L. — nyclicorax L. Ciconia alba Will. — jiiy/a Gein. Plutalea leucorodia L. Falcinellus igneiis Gm. Palmidés Recurvirostra avocetta L. Himantopus melanoplerus Teram. Phalacrocarax carbo L. — cristatus Steph. Cygnus ina?isuetus Ray. — /frui Ray. — mmor Keys. — 211 Anser albifrons Beclist. — cinereus Mey. — segetum Gni. Ânas tadorna L. — penelope L. — boschas L. — chjpeata L. — strepera L. — acuïa L. — querqueduhi L. — crecca L. — clangula L. — crislata L. — marila L. — jerina L. ^ nycora Giild. • — ?n'(/m L. — /'usco L. Mergus albellus L. Stercorarius parasiticus Gr. Thallassidroma pelagica Selb. Larus fuscus L. — argentatus Bruun. — oflîiui L. — tridactylus. — ridibundus L. Sterna hirundo L. — minuta L. Hydrochelidon fissipes Gr. — nîjra Gr. — hybrida Gr. Cnlymbus glacialis L. Pndiceps cristatus Latlu — grisgena. — fluvialUis Gerbe. ilJf« (orda L. REPTILES — CiirÎLONiENS CUludo europxa Schn. Sauriens Lacerla vlridis Dand. — stirpiuin Dand. — muralis Laur. — vivipara Jacq. Aiu/uis fragili.i L. Ophidiens Tropidonotus nairix L. — viperinus Lati-. Ooronella lavis Lacép. Vipera aspis L. BATRACIENS — Anoures flâna escu/ento L. — tcmporaria L. — rtçiiù Thotn. Pelodytes punctalus Dug. Alytes obstetricans Laur. Bombinator pachypus Fitz. //«//a viridis Laur. i/u/b vulgaris Laur. — calamita Laur. Urodèles Salamandra maculosa Laur. Triton cristatus Laur. — marmoraliis Latr. — alpestris Laur. — palmatus Schn. — puncto La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » y les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » libraiiic J.-B. liAllLlÈllE fl FILS, > , . f /niCIt. tu ^^ntfi^wy^ •214 La structure brachyaiiticlinale se retrouve encore, mais avec une bien moins grande complexité dans le pli de Planoise et de la Citadelle. Le noyau est constitue par la courbe toarcienne cj^ui s'étend au pied du Rose- mont, et de part et d'autre de laquelle les calcaires à Entroques du Bajocien plongent en sens inverse (fig. 7). Le Toarcien forme une voûte qui s'enfouit OA'O it ^oanon^ Fin. 7. 1^ Toarcien. — Jiv Bajocien. — .Ii-m Bathonien. a'-- Allnvions. ■ J'-2 Oxfordien. — J3 Raiiracien. au N.-E. sous le Bajocien du sommet 372, lequel s'enfouit lui-môme sous le Bathonien de Chaudanne et de la Citadelle (voir fig. 1) que la boucle du Doubs traverse dans deux combes profondes. Au N.-E. de la Citadelle, la voûte des calcaires bathoniens va se perdre sous l'Oxfordien et le Rauracieu du fort de Brégille (fig. 8). ^'ers le S.-O., la combe toarcienne du Rose- cJ ' i- FiG. s. — Ji-ii ]3athonien. — ,]' CallfiTicn à oolithes ferrugineuses. J< Astartien. — a'-s Allnvions. •J- OvfnrJirn. .1^ Rauracien. mont s'enfouit sous la côte de Planoise, pour aller ressortir à l'est d'Avanne, dans la vallée du Doubs. J'ai observé sur le chemin qui longe la côte de Planoise le renversement du Bajocien sur le Batlionien. Ce renver- sement est faible et n'est observable que sur une petite longueur; il est surtout nettement visible au premier tournant du chemin. Au S.-O., l'axe toarcien disparaît définitivement sur le Bajocien de Sur le Mont. Le Brachyanticliual de Vorges-Larnod semble venir relayer celui de la Chapelle-des-Buis, il est faille en son axe et présente sur son flanc N.-O. des phénomènes de renversement déjà signalés par M. Marcel Bertrand (Recouvrement de l'Astartien par le Bajocien dans le ravin de Moulin- — '215 — Caillet; loc. cit., p. 115, fig. 1), ici la faille a suiipriiné la majeure partie du flanc renversé du pli. On pourrait donc reconstituer la coupe comme l'in- dique la fig. 9. Fit;. 0. — t'-' Keuppr. I'-" Infralias. — 1*-' Calcaire à Gryphées et Rhétien. 1' Toarcien. — Jiv Bajocien. — J< Astartien. n C'harnioiitliien. D'autres brachyanticlinaux viennent encore relayer ceux-ci vers le S.-S.-0.,ce sont ceux d'Abbans-Dessus, Byans, La Bourelière et Chilley (1). La direction de l'axe de plis c^ui, jusqu'à Byans, était N-E.-S.-O., devient N.-S. à partir de cette localité. Dans la région d'Aiglepierre et Marnoz, cette direction N.-S. est brus- quement coupée par une direction orthogonale, constituée comme nous allons le voir ])ar un pli couché sinueux. Si Ton suit le chemin qui mène de Pagnez à Aiglepierre, en longeant la colline du bois des Nautillères, on relève la coupe ci-contre (fig. lU). J-, , Ai^Ie^fCTt r' '- ' "", ■> ir^tUSwv J-< '^ '\ : "t^.^'y ?^F%^ ^ \v \\x^^V\- \ \ W^ * i;\ * • ^^^^v\i ^ ' y^^X • j ';■ ^ ~' * • : : -N r^.: Fie. 10. — t'-'i Keuper. — !'■" Infralias. — i-' I-ias inférieur. — 1' Charnioutliien. — .Imi liathonien. .J-' Oxfordien. — .J^ Rauracien. — .1^ Astartien. — J' Virgulien. — .J» Portlandien. Cette coupe indique bien l'existence d'un pli couché et faille dont l'axe est constitué par le Trias. Le Trias et le Lias ((ui constituent l'axe se poursuivent vers Salins et de là remontent vers Saint-Thiébaut, presque toujours séparés du Jurassique supérieur par une faille oblique dont le contour est sinueux. Il semble donc bien qu'on ait là affaire à un pli transversal sinueux, ainsi que l'indique la carte schématique de la fig. 1 1 . (I) Il faut encore ajouter à ce groupe le curieux petit dôme elliptique de Liesle. 216 Oivifi."»" Fi^. n — 217 — Au S.-E. de Salins passe une large bande de plis qui se dirigent vers l'E.-N.-E. et se poursuivent ensuite sur la faille d'Ornans; ces plis sont excessivement failles; lorsqu'il est ])ossible d'observer le sens de leur dissyniéti'ie, on voit que le déversement a lieu vers le N.-N.-O., ainsi qu'on peut s'en rendre compte dans le ])li faille du fort Belin. La bordure orientale des feuilles d'Ornans, de Pontarlier, de Lons-le- Saunier et de Saint-Claude, la partie N.-E. de la feuille de Thonon, présentent un grand nombre de bracliysynclinaux dont le noyau est cons- titué par rinfracrétacé. Ces brachysynclinaux forment des chapelets séparés les uns des autres par des chapelets de brachyanticlinaux. On peut citer parmi les plus remarquables les brachysynclinaux de la feuille de Pontarlier et en particulier celui du lac de Saint-Point dont le noyau est occupé par le Cénomanien entouré d'auréoles successives de Gault, d'Urgonien et de Néocomien. Le fait le plus intéressant à noter dans la structure de ce brachysynclinal, c'est que si l'on en relève une coupe suivant la Source-Bleue, les moulins de Chaudron et les Grangettes, on constate (fig. f 2) que l'on a affaire dans cette partie à un synclinal double Fid. 12. — J'J Portlandien. — Cvi Puberkieu.— Cv Valanginien. — Cui-iv llauterivien. — C" Urgonien. C'^-i Ganlt. — C Cénomanien. — agi AUuvions glaciaires. en éventail inverse. Si, an contraire, on relève une coupe vers les extré- mités du brachysynclinal, on n'a plus affaire qu'à un brachysynclinal ordinaire. Ainsi donc, de môme que les brachyanticlinaux, les brachysyn- clinaux de la chaîne jurassienne présentent très fréquemment, dans leur partie moyenne, un double déversement. La généralité des plis à déver- sement périphérique se trouvent encore ainsi nue fois de plus démontrée. L'extrémité N.-E. dn lac de Saint- Point est occupée par une puissante moraine quaternaire; le lac occupant le fond d'un brachyanticlinal nous apparaît donc à la fois comme un lac tectonique et aussi comme un lac de barrage glaciaire. Le même phénomène s'observe pour le lac de Remeray et beaucoup d'autres lacs du Jura. En résumé, pour la partie de la chaîne étudiée ]iar nous, il faut substi- tuer à la notion de chaînons réguliers celle de chapelets alternatifs de brachysynclinaux et de brachyanticlinaux, les uns et les autres étant fré- quemment doublement déversés en leur partie moyenne. Dans la région du vignoble (Besançon à Salins) c'est la structure brachyanticlinale qui se — 218 — ■ manifeste avec le plus de netteté; dans la haute chaîne, au contraire, la structure brachysynclinale est surtout évidente. Ces deux régions plissées sont séparées l'une de l'autre par des plateaux faibles à structure régulière. Ces plateaux vont en s'effondrant du côté de la France, ce qui a lait dire à Thurmann que les failles jurassiennes avaient le « regard français. » Enfin, il existe sur les feuilles de Besancon et de Montbéliard, entre la bordure la plus occidentale de la chaîne et la plaine ])liocène, une série de bassins d'eftondrement contenant du Néocomien, du Gault et du Cénoma- nien (voir les feuilles au 1/80,000). De récentes études géologiques, pour- suivies sur la structure technique de ces bassins, a montré qu ils étaient, le {)lus souvent, constitués par des synclinaux amygdaloïdes déversés vers eN.-O. Besançon. E. P'ournier. REVISION DES GENRES DE LA FAMILLE DES TROCHILIDÉS (oiseaux-mouches) [Fin) 111. Stellula Gould. — Ce genre ne diffère absolument du précédent que par ses rectrices médianes un peu plus courtes que les latérales, ce qui fait une queue très légèrement fourchue au lieu d'une queue ronde. Le S. CaUiope Gould, qui nabite la Californie et le Mexique, a le faciès et la coloration d'un Atthis, à cela près que les grosses plumes brillantes de sa gorçe sont implantées isolément, séparées les unes des autres, et allongées en forme de baguettes, surtout les latérales. 115. Calypte Gould. — Dans le genre Cahjple, la queue est aussi un peu fourchue, les larges rectrices médianes sont plus courtes que les laté- rales qui augmentent légèrement de longueur des submédianes aux subex- ternes, les externes étant un peu plus courtes que celles-ci, beaucoup plus étroites, droites ou un peu arquées en dedans, rappelant celles des Mijrtis. Leur bec, droit ou très légèrement arqué, est un peu plus long que celui des genres précédents. Ces oiseaux, de teinte blanche ou grisâtre en dessous ont une large plaque gulaire brillante prolongée aux angles et le dessus de leur tête est garni de plumes squammiformes de même couleur; leurs rectrices médianes sont vert bronze, les autres noirâtres. Les femelles sont dépourvues de parure, et leurs rectrices latérales, presque semblables entre elles, sont pointées de blanc. Les C. Anmv Lesson et Coslx (Bourc. habitent la Californie; le C. Helemv Lembeye, très petite espèce, est propre à Cuba. 116. Catharma Elliot. — Ce genre ne doit être admis qu'avec réserve, car il n'est pas impossible que l'oiseau qui en fait l'objet ne soit qu'un Cal- liphlox ayant acquis la coloration de l'adulte et gardé certains caractères du jeune, notamment les rectrices. Il a été proposé par Elliot pour l'espèce de la Guyane figurée par Lesson sous le nom à' Améthyste à queue égale; elle ressemble, en effet, beaucoup au Calliphlox ametliystina, sauf par sa queue qui est très courte et formée de larges rectrices égales, dont les latérales sont pointées de blanc. — 219 — 117. Mellisuga Bonap. — Ce genre nous paraît se rattacher au groupe des Calyple; sa queue, très légèrement fourchue et formée de rectrices assez larges et obtuses, ressemble surtout à celle du Stellula; son bec est égale- ment assez court et droit, mais plus robuste surtout à la base. Le Mellisuga minima se distingue des espèces étudiées précédemment par l'absence de parure et la similitude presque complète des sexes; il est en dessus d'un vert bronzé, en dessous d'un gris blanc avec les dancs variés de bronzé et, chez le mâle seulement, la gorge mouchetée de gris, les rectrices du mâle sont noires, celles de la femelle sont vertes à la base, ensuite noires mais pointées de blanc. Cet oiseau, qui a passé longtemps pour le plus petit des Trochilides, habite la Jamaïque et Saint-E'omingue. 118. Beij-Oxa Mulsant et Verr. — Viennent ensuite quatre ou cinq genres de classification douteuse, qui nous paraissent intermédiaires aux Calypte et aux Lophornis; ce sont de petits oiseaux dont le bec mutique est droit, court, mais assez large et un peu déprimé à la base, dont la queue, ronde ou carrée, est formée de rectrices semblables, amples et arrondies, et dont la parure des mâles est, sauf une exception, restreinte à la région céphalique. Ces caractères sont surtout ceux des Bellona, qui se distinguent en outre Ear leurs plumes frontales, s'avançant en se dégradant sur toute la moitié asale du bec au point de cacher complètement les narines, ce qui leur donne une certaine ressemblance avec les Chrysolampis, dont plusieurs auteurs les ont rapprochés. Ils sont de coloration foncée, vert sombre en dessus, noirâtres en dessous, avec la gorge un peu éclaircie; leui's sous-caudales et rectrices sont noires, avec les latérales pointées de gris chez les femelles seulement. Les mâles ont le dessus de la tète paré de plumes squammiformes dont les apicales sont allongées en huppe triangulaire d'un vert très brillant, parfois teinté de bleu à l'extrémité. Ils sont propres aux petites Antilles; on en distingue trois espèces qui ne sont peut-être que des variétés locales. Le B. exilis Gmelin, dont la huppe est entièrement verte, se trouve à Sainte-Lucie, à la Dominique, la Martinique, la Guadeloupe, Nevis, Saint-Thomas et Sainte-Croix; le B. orndta Gould, dont la huppe est pointée de bleu ciel, est propre à Saint- Vincent; le B. cristata h., dont la huppe plus large est en partie d'un bleu violet, habite les îles plus méridionales de Barbadoes, Grenada et des Grenadines. 119. Stephanoxis E. Sim. — Ce genre dont nous avons changé le nom de Cephalolepsis déjà employé en zoologie, est très voisin du précédent dont il a le bec et la queue, il ne s'en distingue que par ses plumes frontales s'avanrant moins sur le bec, n'en couvrant guère que le tiers basilaire (au lieu de la moitié), et par la crête frontale des mâles prolongée par une seule très longue plume apicale, grêle et acurainée. Le S. Delalandei Vieillot, commun dans le sud du Brésil, est en dessus d'un vert bronzé, en dessous d'un bleu foncé, varié de gris sur les flancs; le mâle a la tête garnie de plumes d'un vert brillant, plus allongées sur la nuque qui porte en plus la longue plume caractéristique noire; ses rectrices médianes sont vertes, les latérales noires et pointées de gris blanc. Le 5. Loddigesi Gould, confiné dans les provinces les plus méridionales du Brésil, se distingue du type par sa parure céphalique bleue et son bec plus long. Les femelles des deux espèces sont en dessous d'un gris blanc, leur tête n'est pas brillante, mais cependant pourvue sur la nuque de quelques plumes plus longues formant une huppe rudimentaire. — 220 — 120. Clais Rcich. — Les caractères de ce genre sont à peu près ceux des Stephanoxys, le bec est cependant un peu plus court, droit, aigu, mais assez robuste à la base où ses narines sont en partie à découvert, et la tête du mâle est dépourvue de crête. Le C. Guimcti Bourc, est en dessus d'un vert bronzé, en dessous grisâtre varié de bronzé sur les flancs, avec le dessus de la tête et la gorge d'un beau bleu; ses rectrices médianes sont vert bronzé, les latérales sont vertes à la base, ensuite noires, mais pointées de gris blanc; la femelle est en dessous d'un gris blancbâtre. Il habite les montagnes de l'Amérique centrale, du Venezuela, de la Colombie et de l'Ecuador. Les C. Guimeli de rAméri(|ue centrale, un peu ])lus pâles que les autres, ont été à tort décrits comme espèce sous le nom de C. Meritti Lawr. 121. Abeillea Bonap. — Ce genre, très voisin du précédent, ne s'en distingue guère que par sa (pieue un peu plus longue et très légèrement fourchue (quand elle est fermée), ses rectrices médianes étant un peu plus courtes que les latérales, et par l'absence de parure frontale chez le mâle. L'.l. Abeillei Del. et Less., est en dessus d'un vert bronzé, en dessous noirâtre, passant au gris sur l'abdomen et au bronzé sur les flancs, avec luic petite plaque gulairc étroite et tronquée d'un vert brillant; ses rectrices médianes sont d'un vert somlire, les latérales noires et jiointécs de gris blanc. La femelle est en dessous entièrement grisâtre. Cet oiseau se trouve au Mexique et au Guatemala. 122. Mir.ROOHERA Gould. — Le curieux petit oiseau qui a servi de type à ce genre a été classé ti'ès différemment par les auteurs, notamment par Salvin, parce que sa mandibule supérieure est distinctement serrulée, ce caractère est presque le seul qui le distingue du genre Lopliomis qui suit. Son bec noir, droit, court, assez fort à la^base, mais très aigu, ressemble à celui des Clais et Abeillea ; ses narines sont eniiilumées, au moins chez le mâle; sa queue courte, à rectrices égales et obtuses, est carrée ou très légè- rement arrondie. Les sexes sont très dissemblables. Le M. albocoronata Lawr. est très petit; son plumage est d'un noir de velours, avec le dessus de la tête revêtu de plumes squammiformes d'un blanc argenté; ses sous-cau- dales sont blanches, ses rectrices médianes bronzées, les latérales blanches avec une large barre médiane noire; une seconde espèce, M. parvirostris Lawr., en diffère par son ])lumage teinté de violet ]iourpré et ses rectrices latérales à barre médiane ])lus large et moins bien définie. Les femelles sont en dessus d'un vert bronzé, en dessous d'un gris blanc. Le M. albocoronata habite les montagnes de Panama, le M. parvirostris un peu plus au nord, celles du Costa-Rica. 123. LoPHOKNis Lesson. — Ce genre, plus nombreux et moins homogène que les précédents, renferme toutes les petites espèces ajtpelées vulgai- rement Coquettes, Hausse-cols et Huppe-cols, à cause des ornements élégants et souvent bizarres dont les mâles sont poui'vus. Ils ont un bec court, droit et aigu, à mandibules mutiques, à narines recou- voites par les plumes frontales; une queue arrondie, formée de larges rectrices obtuses, diminuant graduellement et légèrement de longueur des médianes aux externes; ils ont tous pour trait constant de coloration d'avoir une bande transversale blanche à la partie inférieure du dos; leurs rectrices sont bronzées, souvent en grande partie rousses, mais sans aucune partie blanche. Les ornements des mâles afTectent, selon les espèces, les dispositions les plus variées, permettant de les rapporter à plusieurs groupes qui ont été considérés par certains auteurs, notamment par Mulsant, comme autant de genres, sous les noms de Polemistria Cab. et Heine (type L. Verrcauxi), — m — Telamon Muls. (tj'pe L. Delalirei), Paphosia Miils. (type L. Helenœ), û/'alia Muls. (type L. adorabilis), hhis Muls. (type L. magnificus). Le L. Verremiœi Bourc, type du premier groupe, a le bec noir et assez long, le dessus du corps bronzé olivâtre avec une tache frontale d'un vert très brillant et une crête occipitale formée de longues plumes bronzées couchées; le dessous du corps noirâtre, avec la gorge garnie de plumes vertes filamenteuses et le cou orné, de chaque C(3té, d'une longue toufle de plumes inégales vertes, terminées chacune par un point blanc; cet oiseau qui habite les Andes de la Colombie et du Pérou est remplacé dans le sud du Brésil par le L. chalyheus Vieill., qui en diffère par l'absence de crête occipitale et le dessous du corps grivelé de blanc ; c est aussi à ce groupe qu'appartient le beau L. pavoninus Salv., du Roraima, dont le bec est plus court, la tête dépourvue de crête, mais garnie de plumes d'un vert doré très brillant et coupée d'une ligne noire passant au rouge sombre sous certaines incidences et dont les touffes jugulaires beaucoup plus larges et d'un beau vert sont marquées de larges yeux noirs ressemblant à ceux des plumes de paon; dans le L. insignibarbis E. Sim., de Colombie, qui fait le passage de ce groupe au suivant, le dessus de la tète et la gorge sont également parés de plumes d'un vert éclatant, plus allongées sur les côtés, sans former de toulles définies. Dans les autres espèces, le bec est plus faible et sa mandibule inférieure est en partie jaune; le L. magni/incs Vieill., type du genre Ida.s, a le bord frontal et la gorge d'un vert brillant, le dessus de la tête couvert d'une large huppe fauve rouge et le cou paré de chaque côté d'une touffe de plumes larges et courtes, blanches lisérées de vert; les L. Gouldi Less. du Para et ornatiis Bodd. de la Guyane, en diffèrent surtout par les plumes de leurs touffes jugulaires, beaucoup plus longues, graduées étroites mais un peu dilatées à l'extrémité; celles du L. Goiddi aont blanches, celles du L. ornatus Bodd. rousses, mais dans les deux elles se terminent chacune par une tache ronde d'un vert brillant. D'autres espèces, correspondant au genre Telamon Muls., ont le même système de coloration mais elles manquent de touffes jugulaires et leur huppe céphalique atteint la base du bec; cette huppe est large, fauve rouge et pictée de noir dans le L. slictoloplnis Salv. et Elliot, entièrement fauve, plus étroite et effilée dans le L. Delattrei Less., d'une forme intermédiaire, avec chaque plume terminée par une petite dilatation verte, dans le L. regulus Gould; les deux premiers habitent les Andes du Venezuela et de la Colombie, le troisième celles du Pérou. Le L. Helcmc Del., du Mexique et de l'Amérique Centrale, type de l'ancien genre Paphosia, a le bec faible et en partie jaune, la tête garnie de plumes vertes et sur la nuque de quelques très longues plumes sétiformes isolées, en dessous sa gorge est verte et parée de chaque côté d'une touffe jugulaire formée de plumes fauves et noires filamenteuses, son abdomen est blanc et parsemé de taches dorées en forme de gouttelettes. Le genre Dialia avait été proposé par Mulsant pour le L. adorabilis Salv. du Chiriqui, dont le bec ressemble à celui de VHeleiuc, mais dont la tête d'un vert sombre est marquée d'une bande médiane blanche, d'une petite tache frontale rouge et de chaque côté d'une étroite et très longue touffe post-oculaire se terminant par une seule ])lume relevée et très effilée. Les femelles manquent d'ornements et de plumes brillantes mais à part cela leur coloration générale ressemble à celle des mâles. Le genre renferme douze espèces, toutes de petite taille, dont nous avons indiqué plus haut la distrioution. 124. PoPELAiREA Reich. — Ce genre, connu aussi sous le nom de 222 Gouldia Bonaj)., a de grands rapports avec le précédent, le bec noir assez court et très aigu, eraplumé eu dessus à la base, rappelle celui du Lophornis Verreauxi, et le dos offre la même bande blancbe caractéristique, mais la queue est très différente, très tourchue avec les rectrices, à baguettes blanches et rigides, très acurainées, surtout les externes qui paraissent presque dépourvues de barbules dans toute leur pai'tie apicale. La proportion de ces rectrices varie un peu d'espèce à espèce; dans le P. Popelairei Dubus, les médianes sont larges, très courtes et presque carrées, les submédianes encore larges mais acuminées et deux fois plus longues, les troisièmes et deuxièmes latérales de même forme mais plus longues, égales entre elles, enfin les externes beaucoup plus longues; dans le P. Convcrsi Bourc, la disposition est la même sauf que les deuxièmes latérales sont plus longues que les troisièmes, intermédiaires à celles-ci et aux externes, tandis que dans le P. Langsdorffi Donnât et Yieill., les deuxièmes latérales, près de trois fois plus longues que les troisièmes, égalent presque les externes; les rectrices du P. Lctitiic Bourc, qui m'est inconnu en nature, sont plus larges et plus courtes et leurs baguettes sont rousses. Dans tous les cas la queue de la femelle est beaucoup plus courte, néanmoins fourchue et formée de rectrices assez larges brièvement acuminées. Le P. Popelairei Dubus, qui habite les Andes de la Colombie, de l'Ecua- dor et du Pérou, est en dessus d'un bronzé doré, en dessous d'un noir soyeux, avec la gorge et le dessus de lu tête garnis de plumes squammiformes d'un vert brillant, sa nuque est de plus ornée d'une huppe formée de deux très longues plumes sétiformes et ses pattes entourées de petites manchettes rousses. Les autres espèces sont dépourvues de huppe et les plumes qui garnissent leurs pattes sont blanches; le P. Conversi Bourc. est en dessous d'un vert sombre avec une tache pectorale d'un vert plus clair et plus brillant; le P. Langsdorfji a la gorge et la poitrine d'un vert doré très brillant bordé de rouge en arrière et l'abdomen noirâtre, le premier habite les Andes, du Costa-Rica à l'Ecuador, le second le Brésil. 125. DiscuR.\ Reich. — Ce genre, qui ne devrait peut-être pas être séparé du précédent, n'en diffère essentiellement que par ses rectrices externes, plus longues que les autres, effilées de la oase à l'extrémité ou elles se terminent néanmoins par une palette ovale transverse ou un peu anguleuse, analogue à celle des Spotfmra, tandis que les autres rectrices plus courtes et acuminées sont graduées des médianes aux subexternes, toutes ont les baguettes rigides et rousses. Le B. lomjicauda Gmelin, qui n'est pas rare au Brésil, a la gorge d'un beau vert sombre, la poitrine garnie de quelques larges plumes rondes d'un vert clair plus brillant et l'abdomen d'un bronzé rougeâtre; les caractères sexuels sont les mêmes que dans le genre précédent. 126. LoDDiGESi.v Gould. — Nous terminerons cette rapide étude sur les Trochilides par le genre Loddii/esirt qui se distingue de ses congénères par de remarquables particularités de structure et n'offre de rapports bien intimes avec aucun, mais de simples analogies avec quelques-uns, notam- ment avec les Discunt et les Heliactin. Le L. mirabilis Bourc. est un oiseau de forme élancée, dont le bec assez grêle, droit et aigu, est mutique et emplumé au niveau des narines, dont les ailes sont relativement courtes et dont la queue très grande paraît formée de quatre rectrices, bien que les supérieures méritent seules ce nom. Ces rectrices supérieures accolées Tuoe à l'autre, sont au moins deux fois plus longues que le corps, formées d'une tige garnie de très courtes barbules, dressée et recourbée en demi-cercle, supportant une énorme palette presque arrondie, les deux autres plumes, également accolées mais dirigées eu arrière dans l'axe du corps, fines. -a" — 223 — droites et très aiguës, ne sont autres que des sous-caudales extraordinai- rement développées ; les autres rectrices placées à la base des principales sont très courtes, ovales et obtuses, égales entre elles, les deux médianes vertes se distinguant à peine des tectrices, les latérales noirâtres ou bronzées et filamenteuses extérieurement. La femelle se distingue par une queue plus courte à direction normale, dont les six rectrices médianes sont cependant plus développées que celles du mâle, égales entre elles et tronquées carnhnent, recouvrant la base des externes qui sont deux fois plus lono;ues, assez larges, sensiblement dilatées arrondies à l'extrémité, dépassant a peine les deux longues sous-caudales qui ne diÔerent pas de celles du mâle; son bec est un peu plus long et légè- rement courbé à l'extrémité. Le mâle est en dessus d'un bronzé obscur avec la tête garnie jusqu'à la nuque de plumes S(|uammiformes très régulières d'un beau bleu violet, en dessous blanc avec une tache gulaire ovale d'un vert doré brillant, prolongée sur la poitrine par une bande noire; les palettes de ses grandes rectrices sont d'un noir bleu, ses sous-caudales noirâtres ou bronzées et finement pointées de blanc. La femelle est en dessous d'un blanc jaunâtre moucheté de vert bronzé sur les flancs, ses rectrices latérales, grises à la base, passent au noir à l'extrémité, ses sous-caudales sont blan- châtres. Ce curieux oiseau est localisé dans la vallée de Chachapoyas, au Pérou central, où il a été découvert en 1835 ])ar Matthews, et observé depuis par J. Stolzmann et O.-T. Baron. Eugène Simon. LE CONGRÈS ZOOLOGIQUE DE CAMBRIDGE Cambridge avait été désigné comme siège du quatrième Congrès triennal de zoologie. On avait jugé avec raison, après la réunion si cordiale de Leyde, en 1895, que des Congrès comme les nôtres sont mieux à leur place dans ces centres universitan-es d'étendue modeste, mais si riches pour la science, où l'on se sent les coudes et où l'on n'est pas gêné par l'immensité des distances et le bruit des vastes métropoles modernes. Du reste, les dernières journées, consacrées à Londres, nous ont permis de voir, — ou de revoir, — trop rapidement les Musées de la cité colossale et de cons- tater que le choix de Cambridge avait été fort heureux. Les séances très suivies, les réceptions, les conversazioni n'ont pas empêché la plupart d'entre nous de faire avec un plaisir extrême la visite détaillée du vieux centre universitaire et de ses 19 collèges dont l'ampleur et l'architecture sévère ou brillante ont été une révélation pour ceux des congressistes qui visitaient les Universités anglaises pour la première fois; ces constructions séculaires dont la patine se marie si bien aux belles verdures qui les en- tourent ont, en effet, un charme extrême, mais quelque peu mélancolique. O'^A Nous aurions voulu pouvoir consacrer plus de temps à l'étude des Biblio- thèciues et des Musées, au premier rang des([uels se place le Musée géolo- gique Woodivardian pour lequel ou va prochainement construire un vaste édifice qui portera le nom de Sedgwick, l'illustre géologue de Cambridge, et le Musée des sciences, remarquable non seulement par ses collections spéciales mais par la manière dont on y a compris et exposé les ])ièces destinées à l'enseignement biologique ou anatomique. On y voyait réunie, à l'occasion du Congi'ès, une série admirable de préparations zoologiques, à l'appui des travaux faits à l'Université, citons notannnent les préparations microscopiques sur le dimorphisme et la biologie des Polystomelles (Fora- minifères), celles des Rotifères, l'embryologie et le développement du Lepidosireu, du Nautile, des séries de biologie. entomologique, des études sur les Millépores, les Spongiaires, etc. Sur environ 400 membres qui sont venus au Congrès de zoologie, plus de 250 étaient anglais, bien que nous ayons regretté l'absence de bien des zoologistes et notamment de plusieurs assistants du Musée britannique. La France était représentée par environ 50 adhérents, puis venaient l'Alle- magne, la Hollande, les Etats-Unis. Moins nombreux étaient les Austro- Hongrois, les Suisses, les Russes, les Belges, les Scandinaves, les Italiens. L'Australie, l'Inde et la plupart des autres colonies anglaises importantes avaient envoyé des délégués. Le Japon avait tenu à affirmer sa vitalité scientifique par la présence de trois de .ses principaux savants. Le Congrès de biologie qui se tenait en même temps à Cambridge avait attiré également un grand nombre de personnalités scientifiques, et la ville, si calme pen- dant les vacances, retrouvait ainsi une partie de son animation hivernale. Citons quelques noms : le président sir John Lubbock, MM. Jeffrey Bell, secrétaire général; Ilill, vice-chancelier, sir Rob. Bail, Collinge, Crick, Francis Darwin, For.syth Major, Gregory, Harmer, Ileycock, Hoyle, Lister, Lydekker, ^Iincllin, Morgan, Newton, Norman, de Rothschild, Saunders, Scharft', Sclater, Sedgwick, Sharp, Shipley, Stebbing, d'Arcy Thompson, lord Walsingham , H. Woodward, etc., pour l'Angleterre. MM. INIilne-Edwards, Marey, Vaillant, Perrier, Yves Delage, Bouvier, A. Blanchard, Certes, Daiitzenberg, E. Simon, de Guerne, Gravier, Mesnil, Guiart, de Pousargues, Schlumberger (Paris), Caullery (Lyon), Cuénot (Nancy), Joubin (itennes), Pruvot (Grenoble), Janet (Beauvais), Mallard (Saint-Vaast), Gadeau de Kerville (Rouen), A. Fauvel (Caen), P. Fauvel (Angers), Van Oye (Lille), Olivier (Moulins), etc., pour la France. Hœckel, Mœbius, F.-E. Schulze. Blasius, Dohrn, Ehlers, Hertwig, Hey- mons, Kronecker, Kiihne, Nitsche, Plate, Selenka, Spengel, Waldeyer (Allemagne). Van Bemmelen, Dubois, Ilock, Horst, Hubrecht, Jentink, Piepers, Vosmaer, Van Wijhe (Hollande). Apathy, Brusina, von Graff, Horvath, Vejdovsky (Austro-Hongrie). Lameere, Pelseneer (Belgique). Blanc, Field, Studer, Zschockke (Suisse). Arrigoni degli Oddi, Carruccio, Golgi (Italie). Salensky, SchewiakofT (Russie). Boas (Danemark), CoÙett (Norwège), Theel (Suède), Mark, Marsh, Osborn, Stejneger, Stiles, Watase, Wilson (Etats-Unis). Kishinouye, Mitsikuri (Japon). A la réception du maire de Cambridge, les naturalistes étrangers étaient déjà fort nombreux, mais c'est le lendemain seulement que le Congrès fut ouvert solennellement par sir John Lubbock qui, dans un discours très — 225 — goiité, exposa plusieurs problèmes zoologiques résolus depuis peu. Après lui, le vice-chancelier souhaita la bienvenue aux congressistes; M. Milne- Edwards lui répondit en faisant ressortir combien l'xVngleterre avait su se préoccuper de bien connaître les productions naturelles de son immense empire. « Nous vivons, dit-il en terminant, dans un siècle où l'activité est incessante et où les sciences marchent avec une telle rapidité, que ceux qui s'arrêtent sont laissés bien loin en arrière... Dans ces congrès, les idées s'échangent, elles courent comme la flamme où chacun peut, sans en tarir la source, chercher la lumière et allumer de nouveaux foyers. Les peuples ierment parfois leurs frontières par d'impitoyables zones douanières, ils décrètent des lois protectrices pour le commerce ou l'industrie, mais les idées s'envolent par dessus des barrières politiques et se répandent comme l'air que nous respirons. » M. V.-E. Schulze ])rit ensuite la parole au nom de l'Allemagne, MM. Ilubrecht pour la Hollande, Marsh pour les Etats- Unis, Salensky pour la Russie, Mitsikuri pour le Japon. A la suite du rapport de M. R. Blancliard sur les prix fondés par les empereurs Alexandre III et Nicolas II, le Congrès décerna le premier à M. de Pousargues, du Muséum de Paris, pour son étude sur les Ruminants d'Asie et le second à M. Ilecht, de l'Université de Nancy, pour ses contri- butions à l'étude des Nudibranches. M. Moek, secrétaire du Congrès de Leyde, annonça que ses démarches auprès des gouvernements liés par l'Union postale, au sujet du transport par la ])oste des objets d'histoire naturelle, ont été couronnées de succès et que des mesures facilitant ces envois seront prises à partir de janvier prochain. Avant d'exposer les travaux des sections, mentionnons une modification dans la commission permanente de la nomenclature dont le nombre des membres est sensiblement augmenté, et n'oublions pas la séance si pitto- resque, où plusieurs savants éti-angers, membres du Congrès, ont été nommés docteurs honoris causa de l'Université de Cambridge. — Pour la France, MM. Milue-Edwards et Marey avaient revêtu la i-obe rouge pour être reçus par l'orateur de l'Université qui prononça à leur égard, suivant la tradition, les allocutions latines suivantes que nous reproduisons à titre de curiosité : Galliirum c f;ento insifini, non vicinitatis taiitiini vinciilis nobiscum cnnjiiiicta, ad litlora nostra advcctum salutamiis, patris doctrina miiltiplici ornati filiuni, qiipiii ipsiim laliuin conveiituuiii non niodoprossidem primnm sed etiam aucturcni principem atque adeo patrem nominavi'i-ini. Aviuni in scientia diu vprsatus, ctiam ex ipsis saxis aviuni formas latentes quam solloiter eliciiit: rerum natune musco maximo inter Parisienscs pi'ïepositus, navium Ijcne nominalainim aiixilio, etiam Ocea'ii ipsius e profundo rerum natune veritateni (piam féliciter extraxit. (,)uid non potuit rerum natura;, quid non potuit veritatis amor? « Mersos profundo, pulchrior evenit. » Duco ad vos Alplionsum Milne-Edwards. Gallia' et Collegio Parisiens! ketamur adesse bodie historia? naturalis professoreni illustrem. qui, ap|iarata exquisito adhibito, pbysiologia? quajstiones physicaruni rationum ope totiens explicavit. Idem ni)n modo cordis palpitationem alternam, sanguinis cursuni continnnm, nnisculorum deniqne contractionem penitus cxploravit, sed etiam animalinni complurium motus varios lucis ipsius auxilio féliciter illustravit. Talium virorum dignita- tcni conteniplata. Universitas nostra non sine su])erbia quadam etiam in liunc virnm quadrare confitebitnr verba illa comoediœ Gallica; celebcrriraœ in extremo pusita : « dignus, dignus est intrare in nostro docto corpore. » Novem virorum insigniuni seriem, non Senatus tantum nostri prœconio dignatam, sed etiam coUegarum suoruni omnium plaiisu comprobatam, claudit bodie professer illustris, Stepbanus Julius Marey. Les autres récipiendaires étaient MM. Bowditch, Dohrn, Golgi, Haîckel, Hubrocht, Kronccker, Kiibne venus à Candjridge pour les Congrès de Zoologie et de Pbysiologie. Ad. DûLLFUS. (A suivre). — 2-26 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Note sur une plante adventice. — Un beau dimanche Je juillet dernier l'almanach évoqua en moi un souvenir doux et en même temps mélancolique, c'est qu'il y avait juste ce jour-là H ans que j'avais fait ma première herborisation et aussitôt de prendre ma boite et ma pioche malgré la chaleur du jour et la pauvreté du pays où je vais cette année, afin de fêter cet anniversaire comme il convenait. Flore, comme nous disions, fut propice à son serviteur vieux et fidèle. Au-dessus du hameau de Neuilly-Plaisance, sur la première pente du plateau d'Avron, je trouvai un Trifolium qui fut reconnu être le Tr. /tavescens Trin. variété du Tr. pallidum W. et K. Il figure sur les listes des plantes obsidionalos de 187l-187>'. Il était je me le rappelle abondant surtout à l'abreuvoir militaire de l'étang de Villebon. C'est une plante qui n'est pas seulement algérienne, on la trouve on Kurope notamment en Italie méridionale et en Sfcile. Aurait-elle été introduite lors du siège au plateau (l'Avron et y aurait-elle subsisté 27 ans'!* Vient-elle d'une autre cause? Qui sait? Plus on ira et plus les herborisations au.x environs immédiats de Paris seront fécondes en surprises. Un Vieil Amateur. Société de Spéléologie. — Nous attirons l'attention de nos lecteurs sur la Sociéli' de Spdi'ologic, fondée le 1'"' février 1895, pour vulgariser et développer, dans un intérêt à la fois pratique et théorique, utilitaire et scientifique, les recherches de toute nature dans l'intérieur de la terre. .Tusqu'.i présent son programme a été fidèlement rempli : elle a subventionné les recherches de M. Sidéridès sur les Katavothres du Péloponèse, du Club Cévenol dans les Causses, de MM. Viré, Chevrot, Bidot, Kiiss. Guérillot, etc., dans le Jura; ainsi que les travaux entrepris par M. Voisin |)Our rendre accessible aux touristes la grande grotte de Baume-ks-Messieurs (Jura). — Le nombre de ses adhérents originaires s'est élevé de 127 à 220. — Plusieurs séances publiques, avec conférences, et la réunion générale de sep- tembre 1897, dans la région des Causses, ont fourni la preuve de sa vitalité. — Enfin, elle a iléjà publié onze Bullelins trimestriels (496 pages, avec 73 vues, plans et coupes), et dix Mémoires variés (342 pages, av^c 80 vues, plans et coupes), qui ont amplement dé- montré comment la géographie, la géologie, la minéralogie, la zoologie, ta botanique, la météorologie, la physique du globe, l'anthropologie, la paléontologie, l'agriculture, l'hygiène et les travaux publics sont théoriquement et pratiquement intéressés aux études souterraines de tout genre, et comment la synthèse de ces études, opérée par une réunion d'adeptes spéciaux pourra, rendre des services très appréciables. La cotisation annuelle est de l.\) francs. On peut s'adresser au siège de la Société, 7, rue des Grands-Augustins, à Paris. CHRONIQUE Établissements scientifiques. — Explouations. — Divers. - Nkchologie. »*, Nous commençons ci-dessus la publication du compte rendu du Congrès interna- tional de zoologie qui s'est ouvert à Cambridge, le 24 août. — A la séance de clôture, l'Allemagne fut choisie pour le V° Congrès qui doit se tenir en 1901. ,', L'expédition allemande pour l'étude des profondeurs de l'Océan, a quitté Hambourg, le 1"' août, à bord du Valdivia, sous la direction du professeur Chun. Elle est formée de plusieurs naturalistes, chimistes et océanographes. — Ses premiers essais se font au large de l'Angleterre, mais le programme du voyage est bien plus vaste, puisque le VakIiviJ doit aller jusqu'au golfe de Guinée, au Cap, dans l'Océan Indien et à Sumatra. ,*, Nécrologie. — Nous apprenons la mort de l'explorateur et naturaliste français M. Marche et celle de M. Eug. Bettoni, directeur de la station de pisciculture de Brescia (53 ans), Axel Blytt, profess. de botanique à Christiania (55 ans), J. Bonsdorff, profess. d'anatomie à Helsinglors (58 ans), James Hall, géologue américain (87 ans). Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. — 227 — TABLE DES MATIÈRES DE LA XXVIIP ANNÉE Caziot Découvertes préhistoriques et archéologiques faites en Corse en 1897 (325, 3'26, avec 10 flg.) 3, 30 Eug. Simon Revision des genres de la famille des Trochilidés (Oiseaux- Mouches) {suile) (325, 327, 330-331, 333, 335. 336). 5, 44, 123, 167, 203 220 G. -F. DoLM-us Discussion sur la base de l'étage cônomanien (326, 327, 328) 17,40, 58 Id Rôle de la stratigraphie dans la classification géologique (334) 183 Xavier Raspaii. La diminution des Oiseaux en 1897 (326) 24 Henry Bbi»:lemann Matériaux pour servir à une faune des Myriapodes de France [suite] (32G, 327, avec 7 fig.) 28, 46 Id Myriapodes des environs d'Avignon (330-33 1 ) 117 Id Myriapodes d'Ahusquy (334, 335, avec 8 flg.) 187, 200 Ernest André Synopsis des Mutillidcs de France (327, 328, 329, 330- 331) ; 38,60,81, 406 Cil. van Kempen Observations sur les Oiseaux les plus communs du Nord de la France (328) 6i Plateau Notice sur les sables infra-inférieurs, dits de Chiilons-sur- Vesle, aux environs de Reims (329, 330-331, avec 2 fig.) 73, 98 Maurice Pic Etude synoptique sur les Coléoptères (Longicornes) du genre Portof/era Muls. (329, 330-331) 77, 110 Emile Anfrie Observations sur les Oiseaux communs dans le Calvados (329) 85 Id Le Castor de France (330-331) 119 L. VioNAL Etudes des Potamides de l'Oligocène de Gaas (Landesi ; coquilles de la famille des Cerithiidx (330-331), avec une planche hors texte 93 P. DE Rey-Pailhade Gagea folio.ia Rœm. et Sch. (330-331), avec 2 fig 101 G. DERonQuiGNv-ADANsoN Altitude d'habitat de Saturnia pyri Schiff. (330-331) 103 E.-L. Bouvier Sur les Xanthes des mers d'Europe (332), avec 9 fig 133 E. Henry Sur quelques Cochenilles forestières (332) 138 A. Ollivieb Faune entomologique algérienne Micro-Lépidoptères (332). 138 Gust. Sayn Sur la phQto2,ra[)hle des cloisons des Ammonites (332), avec 1 fig 147 Cil. Scm.uMnEnGER Note sur Involutina conica (332), avec 3 fig 150 P. Pallary Enumérations des Oursins vivant dans le Golfe d'Oran (332) 151 A.-J. Jukes-Browne. . . . Les limites du Cénomanien (réponse à M. Gustave Dollfus) (333,334) 157, 177 W. WouTERSTOUFF Rcvision des Urodèles de l'Asie tempérée méridionale et leur extension géographique (333), avec une planche hors texte 160 Eug. Simon Liste des Arachnides observés dans la forêt de Fontaine- bleau et dans la vallée du Loing (333), avec 1 fig 172 D. Oppermann Liste des Mousses recuillies à Briançon (333) 174 E. Fournier Etudes sur la tectonique de la chaîne du Jura (335) 197 A. DoLLFuP Le Congres zoologique de Cambridge (336) ... 223 — ns — Notes spéciales et locales. Liste des Mollusques testacés tei-restres et des Crustacés Isopodes recueillis aux environs de Piatteln, Jura bàlois (A. DoUfus) (n» ^ib) -11 Contributions à la flore cryptogamique du Nord de la France et plus spécialement du Bas-Boulonnais (L. Géneau de Laniarlière) (n" 326) 33 Observations ornitliolosiques en Meurthe-et-Moselle (Loniont) fn" 327) 48 A propos de VHelix catocyphia iPailary) (n« 327, 329) i'J, 90 Catalogue des Oiseaux du Cantal (P. Marty) (n" 327) 49 Bhodoccra rhamni (G. de Rocquigny-Adanson) (n" 328) 67 Les Acanthodactyles d'Algérie ^P. Doumergue) (n» 328) 68 Tératologie (Ra-ymivkers) (n° 329) 89 Eclosions anormales de Papilio Podalirius (G. Foulquier) (n° 329) 89 La photographie sans lumière ap|)liquée à l'histoire naturelle (Guébhard) (n° 329) . . 90 Les Oiseaux en Meurthe-et-Moselle pendant l'hiver de 1897-98 (Lomont) (n"' 330-331) 126 Caisses pour l'élevage des Coléoptères (H. du Buysson) (n»' 330-331) avec 3 fig .... 129 Education des larves de Carabes (De Lapouge) [n"^ 330-331) 130 Géonémie du Rliodocera clcopatra (De Rocquigny-Adanson) (n»* 330-331) 131 Pupa amjlica, cpiestion (E. Margier) (n"* 330-331) 131 A l'adresse des botanistes do l'Ouest (D'- Christ) (n" 332) 153 Observations sur les oiseaux les plus communs du Sud-Ouest de la France (Bidard) n" 332) 154 Notes sur les Oiseaux, vallée d'Eure (J. Launay) (n° 332) 155 Mutiila mai-ginata (D' H. Rodet) (n" 332) 156 Sitelles et Nonettes : Question (A. Duval) (n» 332) Réponses (Baron d'Hamonville, E. Anfrie) (n» 334) 156, 193 A propos de Lecanium robiniarum (J. Zubei-) (n° 333) (E. Henry) (n° 334) 176, 194 Une chasse entomologique en automne, Cebrio fjigas (V. Acliard) (n" 334) 192 Quelques notes sur le Faucon Cresserelle (E. Anfrie) [n" 334) 193 Carabus canccllalus (De Lapouge) (n» 334) 195 Sur ([uelques Mammifères du Cantal (P. Marty) (n» 335) 208 Vertébrés de l'Allier (d'ap. E. Olivier) (n" 335) 208 Modo de nourriture de VHelix hortensis (d'ap. Rathay) (n° 335) avec 1 lig 211 Note sur une plante adventice (Un Vieil Amateur) (n° 336) 226 Revue de faits scientifiques (anal3'ses par A. DoUfus). Les mœurs des Hyménoptères Gastrilégides (Ferton) (n" 325) avec 2 fig 12 Notes entomologiques diverses (Tuck, Marshall, Mac-Lachian, Marchai, Thérv, Saundors (n»^ 325, 326) 13. 34 Plantes halophiles et arénacées (Erikson) (n"> 326) 13 Fossiles convertis en opale noble (Etheridge) (n° 326) 13 Antennophorus et Lasius (Ch. Janct). avec 1 fig. (n" 327) 53 Mœurs des Atta (Forel) (n» 327) 54 Les Guêpes et la température (Latter) (n» 327) 54 Les sources du Lunain (Viré) (n" 327) 54 Conservation d'échantillons végétaux pour l'enseignement (J. Chàlon) (n" 328 68 Les Matthiola d'Europe (Conti) (n» 328) 69 Sur les Anagallis phœnicea et caerulea (Clos) (n° 328) 69 Physiologie des Olives (Gerber) (n° 328) 69 Distribution géographique des Batraciens anoures en Europe (Boulenger) (ri" 328) . . 70 Venins multiples et toxicité humorale chez les Batraciens (Gidon) (n" 328) 71 Chronique (Etablissements scientifiques, Explorations, Divers, Nécrologie), 15, 35, 55, 72, 90, 132, 156, 195, 212, 226 A nos Lecteurs 1 Bibliothèque. — CoUectwns synoptiques de dHenninalion 3, 37, 57, 153 Notes d'Echange. — Sur la couverture, 87 notes. Typ. Obertluir, Rennes— Paris (713- LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3« série, n"» 241 à 32t Le prix de chaque numéro séparé est de O fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 % sur le prix des années de la troisième série. Le prix des années de la 2"' série est de 3 fr. — La 1''= série est partiellement épuisée. ZOOLOGIE Ernest André. — Rech. zoolog. dans les serres du Muséum de Paris. Formii'ides (.3(1.5). Emile Anfrie. — Observations sur quelques Gyjiai'tes barbus (304, 2 fit!;.). — Le Vison de France (303. 311, I fig.). — Captures omithologiqnos (310, 1 fig.). Bavay. — l-îécolte et préparation des Mollusques, conseils axxx voyageurs (297, 298, 299, 300, 302). Baichère. — Faunule malacologique de Carcassonne (2")ô"). L. Beguin-Billeoocq. — N^tes sur les espèces françaises du g. Pogonus ("245). I. Bolivar. — Tableau pour la détermination des espèces du g. Trysalis (275). G. -A. Boulenger. — Une viiière nouvelle pour la Fiance (277, 1 tig.). E.-L. Bouvier. — Les Pagurinés des mers d'Europe (307, 308-309, 49 fig.). H. Broelemann. — Les Mvriapoiles de la forêt d'Andainc (290). — Les Myriapodes de la Ferté- MiloM. dcscr. d'une esp. nouv. (290, 298, 1 (ig.). — Matériaux pour servir à une faune des Myria- podes de Fiance (30U, 307. .3().s-309, 311, 31?; 318, 14 fig.). G. Budde-Lund. — La civili.«ation la plus ancienne du globe (320). J. Castelnau. — Notes sur Hyptiotcs anceps (318. 3 fig.). Caziot. — Faunule malacologique de Bandol (259, 271,'2S4, 2S5, 300). — Id. de la Vienne (301, 302, 30.i). Ed. Chevreux. — Eecherches zoolog. dans les serres du Muséum. Amphipodes (306, 4 fig.). G. Coutagne. — Les Cyclo.stomes de la Faune française (287). Ph. Dautzenberg. — l'atalogue dts Molhisques marins de la baie du l'oaliguen (242). — Liste additionnelle des Mollusques marins de Saint-Lunaire (272). — Liste des Mollusques marins de Saint-Jeaii-de-Luz (290). — Description d'une nouvelle espèce de Modiola des côtes de France (295, 29;;, 1 pi.). — Kech. zoolog. dans les serres du Muséum. Mollusques (30(), 3 fig.). F. Decaux. — Le Pommiei', ses principaux ennemis, moyens de dcstiuction (2()1, 21)2). — Le ver gris, ses ravages, ses mœurs, sts ennemis naturels (276, 5 fig.). A. DoUfus. — Tableaux synoptiques de la faune française : Isopodes (Introduction : Pereion et l'ieon) (241, 14 fig.). — Le' g. Armadillidium (2ô3, 254, 259, 2(11, 29 fig.). — Sur la distribution du g. Ligia (278, 4 fig.). — Le< Idoteidie des côtes de France (289. 29ii, 291, 292, 25 fig.). — Le Congrès international de Zoologie à Leydc (301, 302, 3J4, 1 fig.). — Kech. zoolog. da,ns les serres du Mu.séum. Isopodes (305. 2 fig.), — Les plages de la Manche, Mollusques de Bénerville à la Dives (n'« 313, 314, 315, 319, 320, 321, 7 pi., .52 fig.). — Les espèces européennes du g. Philoscia (311), 317, 3 pi.. 11 fig.). — Les Crustacés Isopodes terrestres à grande dispersion (.'524, 1 carte). G. DoUfus. — Sur la déamitation des espèces animales (n° 313). E.-R. Dubois. — Habitat des pseudo-névroptères et névroptères de la Gironde (280). L. Dupont. — La di>tribiition géographique du genre Collas (2119. 270). Gaston Dupuy. — Faune Néo-Calédonienne, Diplomphalus de la Nouvelle-Calédonie (285, 3 fig.). M. Gourdon. — Catalogue des Mollusques tic iSaint-f.éat (292, 293. 294). H. Gadeau de Kervilie. — La Belette Vison en Noimandie (307). R. Hickel. — Sur quelques insectes nuisibles aux Pins (289). J.-J. Kieffer. — Les Diptérocécidics. Hyménoptérocécidies, Hémiptérocécidies, Coléoptérocécidies, Lepidoptérocécidies. Acarocécidies, Helmintbocécidies de Lorraine (249, 2.50, 251, 252, 253, 254, 25ti, 2.57, 258, 259, 260, 2t;3, 27 fig.). — Descr. de quelques larves de Cécidomyies (281, 282, 284, 286, 288, fig.). — Observ. sur les nymphes de Cécidomyies; id. de Leptocérines (295, 296, 297, 299, 12 fig.). — Observ. sur les ornemeuts des antennes de Cécidomyies (3!il, 302, 7 fig.). G. de Lapouge. — Le Vison en Bretagne (305). — l'hylogéniedes Carabus (316). E. de Laroy. — Sur les laces de Chevaux en Hollande (308-309, 3 tig.). Lomont. — Catalogue des Oiseaux observés dans les bois de Boulogne et de Vincennes (281, 282, 2S3. 2S1). — Note sur les Mammifères en Meurthe-et-JIoselle. après l'hiver 1894-1S95 (.301, 302). R. Martin. — Les espèces françaises de la fam. des Phryganines (256). — Id. des Limnophilines (257, 260, 263, 2 iB). — Id. des Séricostomatines (267, 268, 269). Ch. Oberthiir. — Observations sur les lois qui 'régissent les variations chez les Lépidoptères (277). — Du uiimetisme chez les Insectes (304, 3iJ8-309, 313). — Les espèces pyrénéennes du g. Erebia (301). 3 fig.). — De la variation dans le g. Lycajiia (310, 26 fig.). M. Pic. — Descriptions d'espèces et variétés de Coléoptères européens et circa (246, 251, 269, 271, 275, 277, 279, 280. 285, 310). — Préliminaires d'une étude synoptique sur le g. Ptinus (302, 303). — Examen des Anthicides de la collection Keitter (308-309). G. Planchon. — Observ. sur la résistance vitale de l'Argas refiexus (302). Et. Rabaud. — Glandes clo.ses et sécrétions internes (3U0, 3 fig.). — La constitution du système nerveux, d'après les travaux récents (315, 4 fig.). X. Raspail. — Le Vison d'Europe (308-309). — Les migrations des Oiseaux par les vents d'est (311). J. Richard. — Contiibutions à la faune des Entomostracés de France (294, 295, 296, 6 fig.). G. de Rocquigny-Adanson. — Géonémie du Saturnia pyri (319, 1 carte). Saint-Mauris-Montbarrey CVicomte de). — Tabl. syuopti(iue des oiseaux rapaces d'Europe (243, 214, 245). — kl. ili-s Passereaux ; Picidts-Coraciadés (247, 249, 252, 253, 254). Ch. Schluniberger. — Note sur la biologie des Foraminifères (305, 2 fig.). — La plastogamie chez les Foraminifères (307, 2 fig.). Eug. Simon. — Kech. zoologiques dans les serres du Muséum : Arachnides (305). — Kevision des genres de la famille des Trochilidés (317, 318, 320, 321, 322, 323, 324). *«»< BULLETIN DÉCHANGES DE LU FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. L. Coulon, au musée d'Elbeuf, offre les oiseaux suivants : Sle)-na minuta cf et Q, Anas acuta cf, A. fuUgula cf, Clangula vulgaris d", Fuligula speclabilix cf, Mergus mer- ganser cf, M. albellus cf, Podiccps vulgaris cf- P- ini)wr (esclavon) cf. Ui'ia grille cf. — Antlius campcslrix cf. A- spinolelia cf, Molacilla flava cf, etc., tous en état parfait, contre d'autres oiseaux d'Europe qu'il désire et dont il fournira la liste. M. Victor Achard, conservateur du Musée, Aix (Bouches-du-Rhône), désire des correspondants dans les Colonies et hors de France, pour l'échange des flelix spécia- lement. Adresser oblala. M. Ernest Lelièvre, 23, Entre-les-Ponts, Amboise (Indre-et-Loire), offre des cocons vivants de Saturnia Pyri, contre d'autres cocons ou chenilles. Echangerait aussi des Lépidoptères d'Europe. Envoyer oblata. M. Limard, pharmacien à Saint-Laurent -les-Mâcon, par Mâcon (Saône-et- Loire), demande correspondants pour échanges de Coléoptères dans les régions intertro- picales; offre grand nombre d'espèces de sa région. Envoyer obtala et desiderata. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE nu 10 AOUT AD 9 SEPTEMBRE 1898 De la part de : MM. Baillière (1 vol.), D'' L. Bureau (3 br.), commandant Caziot(l br.), Uautzenberg (1 br.l, A. DoUfus (21 br.), D-- Hansen (1 br.), Iluergo (1 vol.), Cli. Schluni- berger (1 br.). Total : 2 volumes, 28 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 SEPTEMBRE 1898 , i-T { sans les recueils périodiques. .451 ) Volumes , . . . 2 . 312 Brochures. . . 16 iir \m lis VINGT-NEUVIEME ANNEE 1898-1899 A PARIS Chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron Novembre 1898 — Iir Série, 29' Année LA FEUILLE DES JEUNES NATDRALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 T» R I X r> E Ij'A.:B o r^N E »! E N T Payable à M. Adrien DOLL.FUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la BibliothOquc. demander le Pà'glenient franco 0 IV. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABO;\NEME\TS CO.MPTEXT A PARTIR Dll 1" NOVEMBRE DE CUAQL'E Ai\XÉE SOMMAIRE r>XJ N" 33'7 La Rédaction : A nos Lecteurs. Eug. Simon : Etude sur les Arachnides de la région des Maures (Var). Emile Anfrie : La Chouette laponne (Strix lapponica Retzius). A. Dollfus : Le Congrès zoologique de Cambridge (.fin). Notes spéciales et locales : Cas de mélanisme et de cyanisme observés chez un certain nombre de Çarabiques recueillis au pic de Nère, près Barèges (Hautes- Pyrénées). — Sur la récolte des Elmides. Revue de faits scientifiques : De l'action du froid sur les plantes aquatiques. — Sur la distribution géographique des Priniulacées. — Organes des sens chez les Mollusques terrestres.— L'Époque Durfortieune. — Chronique. — Echanges. TTP. OBEETHUB, A BENNES — MAISON A PABIS rue Salomon-de-Caua, 4 (square dea Arts-et-Métiers) 1 sa 8 TARIF DES ANNONCES POUR LA 29" ANNÉE Page entière 22' » \ 1/2 pao-e 12 » j Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » ■ La réduction de prix sera de 4/4 pour 1/8 — 4 » y les annonces au trimestre. 1/12 — . . r. 3 » COLLECTIONS^ DE FOSSILES BARTONIENS Divisées en trois séries Prix franco des trois sC'ries réunies (12 sliillings) 15 fr. » — d'une série séparc-e (5 shillings) 6 fr. 25 Ces collections sont très appréciées en France et en Angleterre. S'adresser à H. Charles Esij., llighcti/fe un Sca, Chriskhureh (liants.), Anr/leterre. A. VENDRE UNE COLLECTION DE PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE TRÈS IMPORTANTE Très riche en fossiles du Midi, comprenant plus de 5,000 espèces. Pour consulter le Catalogue, s'adresser à M. BAIBAUD, libraire à Toulon. H. Fruhstorfer, Thurm-Strasse, 37, Berlin N. W. 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Depuis la fondation de la Bibliothèque le nombre des prêts a porté sur 2,244 ouvrages et 2,745 volumes, sans compter la lecture sur place. Nous avons réalisé des améliorations importantes au service de la Biblio- thè(iue et nous avons pu commencer la formation de collections d'étude et de détermination que l'on pourra emprunter commodes livres; nous comptons donner prochainement la liste des collections dont le classement aura été terminé; malgré le concours de généreux collaborateurs Sos (Lot-et-Garonne). Lycosa radiata Lalr. L. terricola Thorell. L. cinerea Fabr. L. pastoralis E. Simon. L. albovittata Brullé. L. lacustris E. Simon. L. perita Latr. L. (Pirata) latitans Blackw. Pisaura mirabilis Glerck. Pardosa fiortensis Thorell. P. morosa L. Koch. Oxyopes heterophthalmus Latreille. 0. lineatus Latreille. Philœus chrysops Poda. Ergane jucunda Lucas. Dendryphantes nidicolens E. Simon. Icius notabilis G. Koch. Callielhera scenica Clerck. C. mutabilis G. Koch. Phlegra Bresnieri Lucas. /Elurillus insignitus Glerck. Heliophanus cupreus Walck. IL Cambridgei E. Simon. H . lineivenlris E. Simon. H. gratnmicus E. Simon. Chalcoscyrtus infimus E. Simon. Cyrba algerina Lucas. Evophrys erratica Walck. E. terrestris E. Simon. Ballus depressus Walck. Leptorchestes berolinensis G. Koch. Euscorpius flavicaudis de. Gcer. E. Carpathicus L. Clielifer ■meridianus L. Koch. Ch. maadatus L. Koch. Ch. hispanus L. Koch. Garypus minor L. Koch. G. nigrimanus E. Simon. Amblyolpium Dollfuni, sp. nov. Chthonius lenuis L. Koch. Liobunum nigripalpe E. Simon. Phalangium opilio L. Dasylobus nicœensis Thorell. Acantholophus brevispina E. Sim. Metopocica melanotarsus Hermann. Nota. — L'espèce la plus intéressante de cette liste appartient à l'ordre des Chernetes, elle ne rentre dans aucun des genres admis jusqu'ici, et nous en donnons ci-après la description sous le nom A' Amblyolpium Dollfusi. Amblyolpium nov. gen. — Voisin des genres Olpiiim et Miniza, dont il diffère à première vue par son céphalothorax tronqué droit en avant au niveau des yeux qui occupent ses angles antérieurs, tandis que dans les deux genres cités plus haut, le céphalothorax est prolongé en avant des yeux en une sorte de museau atténué et canaliculé. A. Dollfusi sp. nov., long. 2 mill. 5. — Céphalothorax et segments dorsaux de l'abdomen brun olivâtre, lisses et brillants; parties mem- braneuses de l'abdomen d'un blanc rosé; patte-mâchoire lisse, d'un brun — 4 — rousearre pâle; pattes fauve olivâtre clair femi-transparentes. — Céphalo- thorax beaucoup plus long que large, presque pai-allèle (à peine atténué eu avant'/, tronque en avant, largement arrondi en arrière, yeux blancs, de chaque côté contigus. le postérieur un peu plus gros que l'antérieur. Se«^ments abdominaux (le premier et le dernier exceptés) divisés en dessus par une ligne membraneuse. Patte-mâchoire à trochanter beaucoup plus lono^ que large, longuement atténué à la base, à lémur assez loug, cylin- drique, lisse en dessus, très finement et peu densémenfc rugueux en dessous, à tibia à peine plus court que le fémur, étroitement et brièvement pédicule, ensuite longuement ovale et un peu plus convexe en dedaus quau dehors, à main un" peu plus épaisse que le tibia, ovale, arrondie à la base, lonffueraent et graduellement atténuée à l'extrémité, doigts environ de la longueur de la main. (Quelques exemplaires trouvés à Collobrières, sous Técorce d'un vieux châtaignier mort sur pied. Espèces observées au Lav-vn^dou. en xvru. 1898 II. Nemesia Mandersjernœ L. Roch. A', congener Cambr. Le Lavandon est jusqu'ici la station la plus orientale du _V. coHgrHcr qui est connu de Toulon et d'Hyêres. Lathys meridionalis E. Sim. Filùttata insidiatrix Forskol. Soflodes thoracica Lalreille. Dysdera punctata C. Koch. Segeslria jlorentina Rossi. Drassodes lapidosus Walck. D. hypocrila E. Simon. D. mtuellinu.'! Thorell. Melanophora mania E. Simon. 3/. vespertina Thorell. .V. fulvopilosa E. Sim. Gnaphosa alacris E. Simon. Callilepis exomala C. Koch. C. Au^aereri \.. Koch. Sperniophora elevala E. Sim. Enoplognatha mandibularis Lucas. Jheridion aulicum C. Koch. T. similf C. Koch. Lephthyphantes parallelogrammus E. Sim. Espèce nouveUe pour la Provence, connue seulement de Collioure (Prr.-Or.). Araneiu Redii Scopoii. A. Armida Âud. Thomisus albus Gmelin. Xysticus Kochi Thorell. Synœma globosum Fabr. Thanatus arenarius Thorell. Tibellus oblongus Walck. MicTommata virescens Clerck. Sparasxus sponqitamh L. Dufoiir. Clubiona neglecta Cambr. Micariosoma pavitûrxe Lucas. Mesiotelus Unuissirnu<> L. Koch. Pisaura viirabilis Clerck. Lycosa albovittata BruUi. L. radiata Latreille. L. personata L. Koch. Pardosa proxima C. Koch. Saitis barbipes E. Simon. .Eluiillus insigni'us Clerck. Philœu-i chrysops Poda. Heliophanii'! Cambridgei E. Simon. Attulus {Yllenusf UHÙ7î/a/i(s E. Simon. Kouveau pour la ProTence. connu du Mor- bihan, de llle de Ké, de la Gironde et de l'Hérault. Phlegra Bresnieri Lucas. Clielifer macubilus L. Koch. C. meridianus L. Koch. Eu". Si!io.>. L.V CHOUETTE LAPONNE [StHx lapponica Retzius). Cette magnifique espèce dont Thabitat est confiné dans les contrées cliques de 1" Europe et de l'Asie — le nord de l'Amérique possède une nP.PP nWtin^rp nnAinilA T-nicino ast rlût-onnc oilir\lirH'|-^|^i fiélaS COmme prouve déjà suffi- arctiques ue i r^urope et ae i Asie — le nora de l Amérique espèce distincte quoique voisine — est devenue aujourd'hui, hélas, comme tant d'autres, de plus en plus rare, son prix très élevé le proi Les voyageurs assez favorisés pour avoir pu faire quelques observations sur cet oiseau en nature sont peu nombreux et n'ont donné que des descrip- tions bien sommaires, dont le contrôle et le complément sont fort difficiles. A défaut d'études plus complètes sur le vif, toujours indispensables, nous pouvons examiner les dépouilles de l'animal que le commerce nous fournit et il est permis, je pense, d"en tirer quelques déductions générales et compa- ratives, en partant de ce principe connu : dans tout être vivant à l'état naturel, la construction, la forme extérieure et même la coloration sont en rapport direct, selon la branche à lanuelle il appartient, avec sa manière de vivre, ses habitudes ordinaires, le climat ou le milieu qu'il fréquente. Ce qui parait faire exception à cette règle est dû, nous le croyons, à des causes particulières, dont la connaissance nous échappe, mais qui n'en existent pas moins, nous en voyons seulement l'effet. A l'occasion d'un très bel exemplaire de Slrix lapponica ç adulte, prove- nant de Laponie, rec^u en peau bien fraiche et parfaitement préparé sans déformation comme le cas se présente trop souvent, en même temps qu'un Grand-Duc [Bubo maximus Flemm.) cf adulte en chair, capturé dans les derniers contreforts des Cévennes au Sud, nous avons pris les quelques notes qui suivent : Tout d'abord, on est frappé par la faible corpulence de cette chouette — quoique la plus grande de tous les Strigidés — par rapport à son volume, semblable à peu près à celui du Grand- Duc. Sur une longueur totale de O^GS. mesure prise en haut du disque jusqu'à l'extrémité de la queue, celle-ci ayant Ù^S^, c'est donc 0°'3») pour la tète et le corps, ou plutôt 0"34 (en déduisant U°'U-2 comme hauteur en plus des plumes de la tête, pour la comparaison suivante avec le Orand-Duci soit donc la moitié du tout, tandis que chez le Grand-Duc, le corps avec la tète occupent exactement les deux tiers de la longueur totale, soit 0"4U sur frôO, moins la queue de 0°'2(J. Nous rectifierons, en passant, une erreur qui s'est glissée dans l'Ornitho- logie de Degland et Gerbe; la queue de Sfrix lapponica n'est pas mo venue et arrondie, comme il est dit, mais longue et étagée. On remarque qu'en plus de la faiblesse du corps, les membres sont pro- portionnellement peu développés, surtout les postérieurs; les doigts sont de un tiers plus courts que ceux du Grand-Duc, les ongles moitié moins forts que chez ce dernier, sont inférieurs à ceux de la chouette Harfan» [Slrix nyctea L.) et de la Chouette de l'Oural IStrij; vralensis Pall.'i (espèces moins grandes que nous avons sous les yeux) et ne dépassent guère, comme force et longueur, les ongles de la Chouette Effraie (Slrix flammea L.). — La ditïérence en moins dans les membres antérieurs se trouve compensée par une plus grande longueur des rémiges et l'envergure à la même étendue que celle du Grand-Duc, soit l^oô. Le ])lumage est plus épais et surtout plus long que dans les autres espèces de sa famille, la contexture en est encore plus lâchée et plus molle et par suite dune extrême légèreté, les plumes de la nuque et du cou atteignent U^li de longueur et celles de la poitrine et des flancs dépassent 0"20 et cachent presque complètement les doigts au repos; la face est énorme, son disque de plumes raides et décomposées dans lesquelles le bec est comme perdu, mesure O^lo on largeur, mais les yeux sont bien petits pour une si grande figure. A propos des yeux de la Chouette laponne, la couleur de l'iris (que Degland n'indique pas) est brune dans la plupart des exemplaires déposés dans nos collections, tandis que les naturalistes allemands admettent le jaune citron, d'après le professeur Mœves, directeur du Musée d'histoire naturelle de Stockholm, qui a possédé l'oiseau en chair. — 6 — Il résulte pour nous, de ce qui précède : 1° Que la Slrix lapponica, par la forme et la longueur de ses ailes et de sa queue, est construite pour parcourir facilement de grands espaces et faire des déplacements, au besoin considérables, à la recherche d'une proie, sans doute peu abondante et erratique elle-même. 2° Que ses déplacements ont lieu, à moins de causes accidentelles, seu- lement parallèlement au pôle, si nous considérons, d'abord le genre non migrateur, puis le vêtement, dont l'épaisseur portée à son maximum, on peut le dire, est exclusivement appropriée au climat de la zone boréale. Du reste, aucune observation authentique que nous sachions, n'a été citée en dehors de cette zone. 3" Que par la faiblesse relative de son organisme, particulièrement des membres préhenseurs, on pourrait en déduire logiquement que le Carnivore ne chasse et ne peut s'emparer que de petites proies, mais étant donné la force de résistance, la souplesse et la rapidité dans l'attaque, l'ampleur d'un habit protecteur, tout cela joint à l'obscurité plus ou moins grande, dans laquelle opèrent le plus souvent les rapaces dits nocturnes qui sont les félins des oiseaux, il y a lieu peut-être de faire quelques réserves sur ce point. Nous constaterons seulement, et c'est visible, une grande infériorité par rapport au Grand- Duc. 4° Qu'au sujet de savoir si l'espèce chasse pendant le jour, il est certain que tous les animaux qui habitent les contrées polaires où le jour est si long (à moins d'hiverner, et ce n'est pas le cas) sont forcément de mœurs en partie diurne, par gradation, en avançant vers le Nord : c'est l'adaptation progressive au climat. Les Chouettes de ces régions, dont les représentants dans notre pays tempéré sont essentiellement nocturnes, ne peuvent faire exception; on les désigne sous le nom de Chouettes épervicres , lesquelles diffèrent seulement par des yeux moins saillants et plus petits, une queue plus longue et étagée et par un plumage barré transversalement, au moins en partie, le dernier caractère ne s'applique cependant que faiblement à Strix uralensù plus tachetés en long. La Strix lapponica possède de plus une série de taches concentriques sur le disque de la face. 5° Enfin que la coloration, qui a aussi son importance et dont l'ensemble, comme effacé, est d'un brun grisâtre pâle, avec fond et bordures blanchâtres, s'adapte parfaitement aux pavs froids, à la lumière affaiblie, mais encore couverts de végétation, où elle peut se dissimuler. Par analogie, nous ajouterons que Slrix iiralensis, à robe jaunâtre, se tiendrait d'ordinaire dans un milieu plus couvert, à température moins basse, tandis que Slrix nijclca se montrant davantage en plein air, subit l'influence des champs de neige ou de glaces qu'elle fréquente, de là son plumage où le blanc domine — les vieux individus, principalement les mâles, sont entièrement blancs. Ces études sur les dépouilles, quoique de cabinet dira-t-on, se trouvent néanmoins (nous mettons en dehors les comparaisons ])ouvant facilement se vérifier) être en concordance, en le confirmant du moins en partie, avec le peu que l'on sait sur les mœurs de cette espèce, en attendant des observa- tions plus rigoureuses et plus abondantes que nous souhaitons. Lisieux. Emile Anfrie. -vC_-fe:2tr«Wî LE CONGRÈS ZOOLOGIQUE DE CAMBRIDGE (Fin) Deux questions zoologiques importantes ont été soumises à l'ordre du jour des assemblées générales. La première sur la Position des Spongiaires dans le règne animal, la seconde sur VOrigine des Mammifères. La discussion sur la première question a été ouverte par M. Yves Delage et continuée par M. Minchin; l'opinion de ces deux savants est que le développement larvaire des Eponges ne peut les faire admettre parmi les Cœlentérés; on doit probablement les considérer comme dérivant des Choanoflagellés : en effet, les adultes ont des cellules à collerette qui ne sont connues que chez ceux-ci et la larve est absolument comparable à une colonie de flagellés. M. Hœckel est plus sceptique à l'égard de cette théorie; il ne se prononce pas d'une manière formelle, mais il croit que les Spongiaires doivent être considérés comme formant un groupe distinct, n'appartenant ni aux Pro- tozoaires ni aux Métazoaires; si on veut les admettre parmi les Métazoaires, il faudrait tout au moins en faire une classe séparée, de valeur égale à celle des Cœlentérés, des Echinodermes, etc. M. Yosmaer n'émet pas d'opinion absolue. M. Saville Kent soutient que la présence des cellules à collerette, si remarquable dans les deux groupes, peut servir à établir une relation phylogénétique très étroite entre les Protozoaires flagellés et les Spongiaires; il recommande vivement l'étude histologique et biologiciue des Eponges sur des exemplaires vivants et non sur des échantillons conservés. M. F.-E. Schulze croit préférable de considérer les Spongiaires comme des Cœlentérés voisins des Cnidaires. — L'opinion Delage — Minchin — Sàville Kent paraît avoir acquis le plus de suffrages. A la discussion sur l'Origine des Mammifères, prirent part MM. Seeley, Osborn, Marsh, Sedgwick, Hubrecht et Hœckel; elle a été également très nourrie et brillante : la nouvelle opinion qui donne aux Mammifères une origine reptilienne paraît avoir eu plus de succès que la théorie un peu périmée soutenue par M. Hœckel, qui fait dériver tous les Mammifères placentaires des Marsupiaux. MM. Seeley et Osborn s'appuient surtout sur les affinités ostéologiques des Mammifères et des Reptiles anomodontes pour en établir la phylogénie. Pour M. Marsh, ces caractères diffèrent par plusieurs points importants, et il y aurait plutôt dans ces deux classes, adaptation parallèle. M. Sedgwick ayant attaqué assez vivement la phylo- génie basée sur l'embryologie, M. Ilubrecht riposte en soutenant éner^i- quement la valeur de l'embryologie au point de vue des recherches phylo- génétiques. La conférence de M. Hœckel, sur la Descendance de l'Homme, n'a porté sur aucun fait nouveau et nous n'avons pas eu à Cambridge, à ce point de vue, de joute scientifique comparable à celle provoquée a Leyde, par la découverte toute récente du Pithecanlhropus, due à M. Dubois. M. Marey a attiré l'attention du Congrès sur les phénomènes du mou- vement chez les animaux, et s'appuyant sur ses propres travaux, il préconise l'utilité qu'il y aurait à compléter les constatations anatomiques par des observations biologiques conduites avec méthode. Nous ne pouvons résumer ici tous les travaux des sections : ils ont été ]ilus nombreux qu'à aucun des précédents Congrès, sauf pour la section des Arthropodes. Mentionnons seulement quelques-unes des communications : A la section A (Zoologie générale), M. Hœckel développe les principes de la classification phylogénétique et reconnaît comme groupe monophyliques, proveuant chacun d'une souche commune : les Vertébrés, les Tuniciers, les Echinodermes, les Mollusques (dérivés des Vermalia qui eux-mêmes pro- viennent des Plalodes), les Cnidaires et les Spongiaires. L'unité àe& Artieulés {= Arthropodes et Annélides) est très débattue; ils dérivent aussi des Ver- malia (dont on doit séparer les Annélides et les Platodcs). M. Salensky, dans sa conférence sur VHétéroblaslic, désigne sous ce nom une série de phénomènes dans lesquels des organes du même nom et de même position chez des animaux de groupes voisins, proviennent d'une origine embryonnaire diflerente. M. Bourne donne un aperçu de la forma- tion et de la structure du squelette calcaire des Anthozoaires, montrant que chez les Alcyonnaires, il y a une matrice organique sur laquelle se moule la structure calcaire et que chez les Héliopores et les Madrépores, le corail n'est pas formé par la calcification des cellules de l'ectoderme in silu, mais est un produit de sécrétion séparé des cellules qui lui ont donné naissance par une membrane distincte. Mentionnons aussi les communications de MM. Mac Bride sur l'origine des Echiuodermes, de M. von Grafï'sur les téguments et le système nerveux des Planaires, de M. Gardiner sur les Atolls, de M. Mitsukuri sur le déve- loppement de la science zoologique au Japon et sur l'admirable station zoologique marine de Misaki, près de Tokyo, installée pour l'étude de l'une des plus riches faunes marines du monde. La section des Vertébrés (B), a été ouverte sous la présidence de M. Jentink, par une intéressante conférence de M. Milne-Edwards sur les animaux disparus de Madagascar et les découvertes faites depuis quelques années dans les régions marécageuses de la grande île, d'oiseaux aujourd'hui complètement éteints, et dont les récents envois permettent de reconstituer complètement le squelette. M. Graham Kerr a donné à l'appui de ses belles préparations, exposées au Musée des Sciences, des remarques sur la biologie des Lepidosiren. — MM. Ileymans et van der Stricht exposent quelques données sur le système nerveux des Ami)hioxus. M. Ewart étudie des hybrides de Cheval et de Zèbre. M. Suville Kent démontre l'existence d'une locomotion bipédale chez les Lézards. MM. Durham et Kanthack lisent leur étude sur la maladie du bétail, causée par la mouche Tselse; on sait, depuis les découvertes de Bruce, que cette maladie est due à un pro- tozoaire flagellé du genre Trypanosoma qui vit dans le sang et que la mouche qui se nourrit du sang souvent infecté, n'agit que comme vénicule du ter- rible microzoaire; des expériences sont faites actuellement sur les Zèbres appartenant à M. Ewart. M. Mac Intosh a fait un exposé de ses recherches exécutées dans les eaux de l'Ecosse, depuis douze ans. Une intéressante conférence de M. Hubrecht, sur les procès hématopoétiques dans le placenta, a été sjiivie d'une communication de M. Osborn sur un nouveau type d'Hyracoïde fossile, découveit dans le pliocène de l'île de Samos; tandis que M. Salensky nous a entretenu du developjiement de V Ichlhyopterygium, M. Vaillant, de la structure spéciale des épines chez les Apoijonini et quelques autres poissons acauthoptérygiens, que M. de Pousargues nous a présenté des dessins du Rliinopithecus Bieti des deux sexes et à différents âges, que M. Nitzsche a parlé de ses recherches, sur les bois des Cervidés, et que M. Carruccio a donné des indications sur les Oiseaux de la nouvelle et si complète collection régionale, formée au Musée zoologique de l'Uni- versité de Rome, et que nous avons déjà signalée à nos lecteurs. N'oublions pas, enfin, l'envoi d'une note de M. WolterstorflF sur les Amphibiens de l'Asie. La section C {Invertébrés, sauf les Arthropodes), a été également très féconde. M. Plate a démontré que chez les Chiton que l'on croyait gêné- — 9 — ralement devoir être les formes les plus primitives des Mollusques Gasté- ropodes, il y a, au contraire, une grande diversité d'organisation. — Il a signalé également la présence dans la cavité palléale des Chiton d'un singulier protozoaire parasite qui parfois détruit entièrement l'épithelium. M. Goodrich a étudié un nouveau type de nephridium chez les Glyveridx; il n'a aucune ouverture interne; son canal se divise en un réseau de canaux secondaires conduisant à des chambres depuis la surface externe dont émergent des cellules à tubes ou solenocytes distribuées en groupes de 2 à 5 à la surface du nephridium et dont la fonction est peut-être l'excrétion de l'eau. M. Rousselet qui avait formé, au Musée des Sciences, une admi- rable collection de Rotitëres, a dûnné la méthode qui lui a permis de les préparer d'une façon tout à fait remarquable ; cette méthode consiste à narcotiser ces animaux à l'aide de la solution suivante : solution 2 "/o de chlorhydrate de cocaïne (3 parties), alcool méthylique (1 partie), eau (() parties), que l'on fait tomber goutte à goutte; on les tue ensuite et on les fixe à l'aide d'acide osmique très faible, et après les avoir lavés, on les monte dans du formol à 2 1/2 "/o- — M- Pelseneer exprime le désir que dans les travaux zoologiques traitant de sujets semblables, les figures soient disposées de la même manière, le côté gauche de l'animal devant coi'res- pondre au côté gauche de la figure, etc. — Il signale ensuite un curieux petit Mollusque nudibranche, Xenia Coxi, dont le développement est singu- lièrement « condensé, » le vclum étant très petit et entièrement dépourvu de glande coquillère, de coquille et d'opercule. — M. Vejdowsky a entretenu la section de la fertilisation de l'œuf du lihynchelmis dont le centrosome subit des changements extrêmement compliqués; il en fait la démonstration à l'aide de superbes préparations microscopiques. Ce centrosome avec la périplaste forme un tout (lui peut être désigné sous le nom de centrosphère. M. Hertwig annonce qu'il a fait des observations très semblables sur le protozoaire Actinosphxrium. M. Vejdowsky lit également une note sur des organes des sens très particuliers qui se trouvent dans la peau de certaines sangsues et qui consistent en une cellule épithéliale avec un grand pro- cessus et dont la base est embrassée par une cellule musculaire en forme de coupe. M. riickson a présenté des préparations de Méduses de Millépores. M. Pierre Fauvel fait un remarquable ex]iosé des stades post-larvaires des Ai'énicoles. — MM. Caullery et Mesnil ont étudié les formes épitoques des Annélides et en particulier des Cirratuliens et fait des recherches sur les Monstrillidir Copépodes parasites des Annélides et sur Metschnikovella, parasite des Grégarines. Un nouveau type d'Actinie a été dé(;ouvert par M. E.-L. Mark. — M. Schewiakoff expose une nouvelle méthode pour la coloration des cils et autres organes locomoteurs des Protozoaires, avec préparations à l'appui. M. Zschokke parle des Entozoaires observés chez les Mammifères ai)lacen- taires. M. Malard, au nom de M. Perrier et au sien, émet le vœu que des relations entre les différents laboratoires maritimes s'établissent pour l'étude de certaines questions de biologie générale des êtres marins. — Enfin au point de vue paléontologique, nous n'avons à signaler dans la section des Invertébrés, qu'un intéressant aperçu de M. llarmer sur la distribution dans le temps et l'espace du Fiisus antiqutis et des espèces affines. A la dernière section (D, Arthropodes) on a eu relativement peu de communications. — Signalons cependant la discussion sur l'évolution de la couleur chez les Lépidoptères, à propos d'une communication de M. Pie- pers et à laquelle prend part M. Hateson. Sur un sujet analogue, M. Bordage, directeur du Muséum de la Réunion a envoyé à la section le résultat de — 10 — ses expériences sur la relation de la couleur des Chrysalides de certains Lépidoptères avec celles du milieu qui les entoure; les espèces mises en expérience sont Atella phalanta, Euploea Gondotii, Danais chrijsippus, Papilio Demoleus et P. disparalis. — M. Dollfus parle des caractères que présente la faune des Isopodes terrestres tians le nord de l'Afrique, depuis le Sénégal jusqu'à Obock où il distingue six groupes fauniques principaux : r Sénégal 'et îles du Cap- Vert. — 2° Iles Atlantiques (Canaries, Madère, Açores). — 3° Maroc et Cap Blanc. — 4° Algérie et Tunisie, qui se subdi- visent en trois sections fauniques. — .5" Egypte. — 6° Obock et Djibouti. Il insiste ensuite sur l'importance du genre Liffia, au point de vue de la distribution géographique, et indique l'aire de dispersion des cinq espèces actuellement connues du continent africain. — Lord Walsingnam fait remarquer à ce propos combien la faune du nord de l'Afrique a plus d'affi- nités avec celle de l'Europe méridionale qu'avec celle des autres parties de l'Afrique. — Dans une étude sur un groupe de Lampyridx des Antilles, M. E. Olivier parle aussi de la distribution de ce groupe absolument insu- laire et qui comprend six genres et trente-quatre espèces actuellement connues. — M. Bouvier communique le résultat de ses études sur les carac- tères externes du Peripatus et dit quelques mots des fossettes à téguments, qu'on observe surtout chez les espèces américaines; ces fossettes sont éva- ginables sous la poussée du sang et jouent vraisemblablement le rôle d'organes respiratou-es; l'auteur les homologue aux organes de même nature et de même fonction qu'on trouve à la base des appendices chez les autres Arthropodes primitifs (Thysanoures, Symphyles, etc.) et il en conclut que ce caractère démontre, une fois de plus, l'origine aquatique des Peripates. La discussion la plus complète a eu lieu à propos d'une très intéressante et très précise étude de M. Janet, sur la structure morphologi(jue de la tête de l'insecte et spécialement de la fourmi à l'état d'imago. Après avoir réca- pitulé les critériums admis jusqu'à présent pour déterminer à quel segment embryonnaire correspondent les diflférentes parties du tégument, il entre- prend d'établir que l'étude de la musculature fournit un nouveau critérium confirmant les précédents résultats acquis et comblant certaines lacunes ; il base sa théorie sur la constatation de ce fait qu'un muscle, avec ses inser- tions, appartient entièrement à un seul et même segment, et reconnaît que la partie antérieure de la tête est formée par le segment protocérébral, tandis que la partie postérieure dérive du segment mandibulaire qui enve- loppe certains organes provenant des segments maxillaires et labial. 11 y a en tout six segments céphaliques, dont un antérieur et cinq postérieurs. — Sir John Lubbock et M. Sharp rendent hommage à ce brillant exposé soutenu également par M. Heymons, qui fait remarquer cependant que les somites niesodermiques, donnant naissance au système musculaire, ne cor- respondent pas toujours d'une manière complète avec les segments ectoder- miques auxquels ils appartiennent, car il V a toujours plus ou moins de chevauchement; fait qui complique un peu l'observation sans nuire au prin- cipe établi par M. Janet, mais qui nécessite des comparaisons minutieuses aux points de vue embryologi(|ue et morpliologique. Nous ne pouvons analyser ici l'importante communication de M. Sharp sur la classification des Insectes, ce qui exigerait trop de développements. A la suite des séances de section, M. 11. Field a fait une nouvelle démonstration du système bibliographique décimal et des travaux du Concilium Bibliof/raphicum., qu'il a créé à Zurich avec l'appui de plusieurs corps scientifiques, pour établir une bibliographie complète et méthodique de tous les travaux courants sur la Zoologie vivante et fossile. _ Nous avons dit que le Congrès a pris fin par une série de visites scienti- fiques, tant à Londres qu'en province. »- 11 — Nous devons une mention toute spéciale à la visite du musée de Sir Walter Rothschild, à Tring, et à l'accueil si hospitalier que près de 200 membres du Congrès ont reçu dans cette superbe propriété consacrée à la science. — Le musée lui-même comprend des séries incomparables d'animaux rares dont beaucoup sont aujourd'hui presque totalement dis- parus. — Sir W. Rothschild et ses collaborateurs, MM. Hartert et Jordan, se consacrent surtout à l'étude de l'Ornithologie et de l'Entomologie, et, à ce double point de vue, leurs collections sont d'une richesse inouïe. Un petit nombre de membres du Congrès s'est rendu également au parc de Woburn, où le duc de Bedford a réuni des troupeaux entiers d'animaux vivants exotiques. — Nous n'avons encore aucun renseignement sur les dragages qui ont dû être faits à la suite du Congrès à Plymouth et à l'île de Man. En somme, le Congrès a fort bien réussi : nous en rapportons l'impression que la science zoologiquc est bien vivante et prospère, et que des problèmes nouveaux et des plus suggestifs surgissent à l'infini dans l'étude de ce vaste monde d'êtres animés qui nous entoure. — La résolution de ces problèmes souvent si complexes donnera à ceux qui s'y consacrent avec un esprit méthodique, et je pourrais dire avec un réel dévouement scientifique, des vues nouvelles et plus précises qui seront la juste récompense de tant de travaux. Adrien Dollfus. NOTES SPECIALES ET LOCALES Cas de Mëlanisme et de Cyanisme observés chez un certain nombre de Cara- biques recueillis au pic de Nère, près Barèges (Hautes-Pyrénées . — Ceux du nos collègues qu'intéresse l'étude des Coléoptères, et spécialement des Carabiques ine sauront peut-être gré de leur communiquer le résultat de mes chasses pendant six années environ, sur les pentes et au sommet du pic de Nère (2,401™), situé à une petite distance de Barèges, et dominant le cirque de Sers. L'intérêt de ces chasses consiste, moins dans la rareté des espèces recueillies, que dans certains caractères, à mon sens intéressants qu'elles présentent. Un assez grand nombre, en effet, métalliques à l'état typique, tournent chez beaucoup d'individus, rencontrés au [lic de Nère, au Mélanisme ou au Cyanisme. Elles offrent, en outre, d'autres particularités que je vais indiquer. Le D'' L. Von Heyden, dans le Deutsche Enlomologische, a déjà publié en 1889, p. 331, une note à ce sujet, d'après les communications que je lui avais faites alors, mais, outre que la langue allemande est peu lamilière à quelques-uns, de nouvelles observations étant venues s'ajouter à celles anciennement communiquées, je ne crois pas inutile de publier cette note. Voici le résultat des chasses en question, au point de vue particulier que je viens d'indiquer : 1" Carahus punrtalo-attraius Dej. — En dehors du type t|ui n'est pas rare, j'ai recueilli une vingtaine d'individus de la var : Ivgubris Gch., soit noirs, sans l'eflet métallique, soit noirs, mais ayant le pronotum et les élytres étroitement bordés de vcrdâtre. La var. Gaudelki (ieh. entièrement verte, y est [)eu commune. Chez une quinzaine d'individus, de couleur typique, et chez un seul de la var : luyubrU Geh. les pattes étaient entièrement testacées. 2° Car. Crislofori Spence. — • La var. Niculasi Reit. d'uu noir brillant, sans aucun reflet métallique, n'y est pas rare, on l'y rencontre en compagnie du type qui est très abondant, et d'individus d'un vert foncé. Sept exemplaires de la var. Nicolasi Reitter, m'ont offert les pattes nettement testacées, particularité que je n'ai jamais rencontré chez le type. 3° Car. Cateniilaius Scop. — Quatre exemplaires absolument noirs, sans aucun reflet métallique. i" Car. purpurcscens V. — Dix exemplaires également absolument noirs, sans aucun reflet métallique. 5° Iniopachys pyrenwus Lerv. — Six exemplaires absolument noirs. 6° Car. splendens V. — J'ai trouvé à 1,600™ d'altitude environ, toujours sur les pentes — l'2 — du pic de Nère, un individu remarquable de cette espèce si peu variable. A une petite distance, il apparaît tout à fait noir; en l'examinant à la loupe, on constate que le prono- tum et les élytres, sont étroitement bordés de vert foncé. 7» Car. nemoralis Muls., var. prasinotinctus Heyd. — Soit entièrement bleu foncé, soit entièrement vert, soit ayant le pronotum vert et les éljtres bleus, soit entièrement noir. Se rencontre également aux environs de Lourdes, la Lozère, etc. 8" Pncihis Icpidus Leske. — Noir. 9» PlcroHichus Xalarti Dej., var. Nicolasi Heyd. — Noir ou vert. 10° Amara spnia Dej. ■ — Noir ou vert. il" Zabrus obesus, v. Neriensis Heyd. — cf ^'t'rt violet, Ç noir mat. 12" Elaphrus uliginostn F., v. pyrensus Motsch. — Noir ou violet. 13" Bembidiun hipunctatum L. — Noir ou violet. 14» — pyrmseum Dej. — Noir. 15° — py(pn,Tum F. — Noir. Tous les individus dont il vient d'être parlé étaient parfaitement maCTjres. Je propose de donner les noms suivants aux variétés ci-après, qui m'ont paru les plus intéressantes : 1" Car. punclalo-auralus Dej. — A pattes entièrement testacées : Var. rubripcs M. 2° Car. Cri.ilofori. var. Nicolasi Reitter. — A pattes entièrement testacés : Var. ritfipes M. .')" Car. catenulalus Scop. — Entièrement noir, sans reflet métallique : Var. niger M. 'i° Car. purpurasrcns F. — Entièrement noir, sans rellet métallique : Var. niç/rinus M. 5" Iniupacliys pyrenxus Lerv. — Entièrem' noir, sans reflet mélallique : Var. imiualalicus M. 6" Car. spkndens V. — Noir. Var. ncrccmis M. Ces variétés se trouvent dans ma collection. Valoffnes. A. Nicol.^s. Sur la récolte des Elmides (1;. — four être agréable à mes correspondants, j'avais démuni ma collection de certaines espèces d'Elmides dont il me restait un nombre insuf- fisant de spécimens et, le I.S septembre, je résolus de combler ces vides, en faisant une petite pècbe dans la Sioule. Le 31 août 1879 avait été une époque des plus favorables pour cette récolte; les eaux de la Sioule étaient aussi basses qu'aujourd'hui et c'était dans les flaques d'eau garnies de galets et de conserves des plus tenues que j'avais pris toutes ces espèces que je n'ai guère reprises depuis. Rappelant mes souvenirs, je me souviens que c'était en bousculant les galets et les conserves, en faisant bouillonner l'eau dans tous les sens et en l'écumant prestement que j'avais rèolté en masse Slenelmis canaliculalus, Esotus pygmuus, Elmi.s Wolkmari, opacus et MUlleri. J'avais trouvé encore ces deux der- nières espèces sur le bord des courants, dans les anfractuosités des pierres calcaires percées de gros trou; mais les inondations ont tout bouleversé et je ne trouvais ni les flaques d'eau à conserves, ni les pierres percées de jadis. Il me fallut porter ailleurs mes recherches, et je me mis à la recherche dans un petit bras de rivière très rapide, sombre et ombragé, où les pierres ont pris une teinte noirâtre et quelques incrustations de calcaire mêlé à des grains de sable. Sortir les pierres de l'eau et les porter sur la berge pour les les laisser s'égoutter ne m'eut donné qu'un mince résultat, car l'eau a trente ou quarante centimètres de profondeur et le courant est des ])lus rapides. Je me souvins du procédé que m'avait tant recommandé un ami regretté, M. liertholey, de Mornant, à l'occasion de la pèche du Dupophilus brevis que je n'ai jamais pu rencontrer dans l'Allier. Je me mis donc à l'eau et tenant mon troubleau dans le courant, au-dessous dos pierres que je soulevais, l'eau y apportait elle-même tout ce qui s'en détachait. Je fus alors surpris, malgré la hauteur de l'eau, de pouvoir récolter ce qu'il nie fallait pour refaii'e mes rangées en Elmis opncus et MiiUeri, et, avec quelques autres espèces, je pris quelques exemplaires de Stenehnis canalicidatus parmi lesquels je reconnus de suite un exemplaire du rare SI. consobrinusque je ne supposais pas habiter si près de moi. Quoique en unique exemplaii-e, cette capture n'est pas moins nouvelle pour la faune du dèparteu\ent de l'Alliei', et elle vient s'ajouter à tant d'autres encore plus intéressantes faites par nos collègues du Bour- bonnais. Je ne possédais cette espèce que dos bords de l'Elbe, et, le 27 juin 1S98, M. le capi- taine Gannat, la prenant en nombre dans la Garonne, m'en donna plusieurs exemplaires artistement préparés. On pouri'ait dire que chaque ruisseau a des espèces qui lui sont plus particulièrement propices; ainsi, l'Andelot, aux eaux froides et louches, qui baigne une petite vallée au- dessous de Broùt-Vernet, ollre un lit garni de pierres incrustées de calcaire et il est très riche en Elmis œnea, obscurci; fliulus cuprcus, Elmis Wolkmari, Esoliis paralleiipipcdus et Linineus tubercuUHus. En choisissant toujours les endroits où il y a des courants, on peut y faire une provision plus ou moins ample selon la rareté des espèces. Le Vernet-sur-Sioule. Henri nu Buysson. (1) Rappelons que M. Degors, de Pont-Audemer, a publié il y a quelque temps, dans la Fcnillr, une note sur le môme sujet, confirmée par les récoltes de M. du Buysson. — 13 — REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES De l'action du froid sur les plantes aquatiques. — Les biologistes et les collec- tionneurs se trompent souvent sur la valeur des expérimentations faites dans les laboratoires; les conditions du milieu extérieur sont, en effet, si complexes qu'il est très difficile, souvent même impossible, de suivre l'action physiologique de tel ou tel agent, car elle est continuellement modifiée par des iiliénomènes d'un autre ordre et il est indis- pensable, pour obtenir un résultat satisfaisant sur lequel on puisse baser des principes solides, d'éliminer toutes ces causes d'erreur, ce qui ne peut se faire que dans les labo- ratoires. En possession de ces notions, on doit en rechercher la confirmation en expéri- mentant ensuite dans les conditions ordinaires et l'on arrive ainsi à débrouiller l'écheveau si compliqué des actions du dehors. C'est en suivant cette méthode que M. Ewart a étudié l'action du froid sur les plantes aquatiques : les Algues supérieures et la plupart des Phanérogames d'eau douce sont en général très sensibles au froid, surtout au froid brusque; ainsi les Spiroijijra peuvent être tuées en une nuit en passant subitement de + 20° à 0», bien qu'on ne remarque autour d'elles aucune trace de congélation de l'eau. Il est intéressant de noter que les organismes végétaux en état d'activité sont beaucoup plus .sensibles au froid qu'à l'état de repos, car dans ce dernier cas les parties protectrices sont plus développées. Même dans les plantes multicellulaires l'état de motilité est en raison inverse de la résistance au froid. Aucune cellule dont le protoplasme est en mouvement ne peut résister à la congélation ou à la dessiccation. Si on a remarqué que certaines algues se maintiennent dans les étangs gelés, c'est qu'il y a chez elles formation de zygo.spores (celles-ci peuvent être peu nombreuses et échapper à l'observation, ce qui a fait cron-e à leur non-existence) ou tout au moins d'aplanospores asexuées ou d'autres cellules de repos. De plus, la température du fond, de la vase des étangs soumise à une décomposition ou à des actions chimiques plus ou moins productrices de chaleur, n'est jamais aussi basse que celle de la surface gelée. Enfin les plantes, même enveloppées de glace, peuvent fort bien n'être pas gelées elles- mêmes quoiqu'on période active : la neige et la glace sont, en effet, mauvaises conductrices de la chaleur et agissent comme un manteau protecteur pour la plante qui peut développer une chaleur suffisante à faire monter de plusieurs degrés la température immédiatement ambiante. Il est vrai que l'activité vitale est toujours très ralentie dans ces conditions; ainsi la division cellulaire cesse à 0" ou même à quelques degrés au-dessus, l'assimilation de l'acide carbonique cesse de 4° à 8° pour les plantes tropicales, de 0° à 2» pour celles des climats tempérés, tandis que chez les plantes alpines et arctiques seules, cette assimi- lation ne dispaiait qu'avec la congélation de la plante même. Les végétaux d'eau douce sont souvent couverts île bulles d'air quand l'eau gèle autour d'eux; il peut même en résulter, si l'eau fond immédiatement contre la ])lante productrice de chaleur, que par la coalescence de ces bulles, il se forme une petite chambio à air, isolant parfait qui l'abrite contre le froid extérieur. Les rayons calorifiques qui pénètrent à travers la glace peuvent être concentrés sur le végétal par les parois concaves de cette chambre. Enfin, la choro- phylle est aussi un agent absorbant de la chaleur. L'efficacité de la neige comme agent protecteur parait due surtout à ce que le mélange d'air et de glace dont elle est formée constitue un isolant qui empêche toute déperdition de chaleur au moment même où la plante en produit le moins, étant à son minimum d'activité. Quand une plante vivace est soumise à un refroidissement graduel ainsi qu'il arrive au commencement de l'hiver, aux phénomènes externes s'ajoutent des modifications internes importantes : ainsi l'amidon dans l'écorce des arbres et arbustes et dans les feuilles persistantes se change en sucre si le froid augmente, et se dissout dans ce suc cellulaire, tandis que les grains d'amidon se reforment si la plante est portée dans une pièce chauffée. Cette dissolution du sucre ainsi produit augmente beaucoup la concen- tration du suc cellulaire et le point de congélation de la plante entière se trouve ainsi sensiblement abaissé, ce qui lui permet de supporter des froids qui l'eussent inévitable- ment tuée si elle y avait été exposée brusquement. De même chez les plantes aquatiques, comme VElodea, on observe à la fin de l'automne des pousses étiolées bourrées de grains d'amidon, réserve qui se transforme en sucre et augmente la concentration du suc cellu- laire quand le froid devient intense. Les plantes non entièrement submergées présentent une résistance au froid plus grande que celles qui vivent sous l'eau ; toutefois, à l'exception des Schizophytes, il ne semble pas qu'elles puissent en général supporter la congélation complète si elles sont dans une période de végétation active. Chez les plantes qui peuvent vivre indifféremment dans l'eau ou sur un substratum humide quelconque, tels que Pleurococcus, Protococcus, Vaucheria, Mucor, les Schizo- phytes, etc., la résistance au froid s'accentue encore et ici il est important de noter les — 1/, — l'KliillriiiN (jill «xlMt<'lil. l'tiliK In iVmUliitii'ii A In l'iiiiK^'l'iM'iri cl. In iMMuwk h In (IcMNl^'cnliurt, 'l'oiili-M Ikn phiiili'ii iiiil nii|i|iiir'li'ril, In (liiKNlriinliiin |ii'Uviiiil, Nii|i|iriiiii, cl i|iiii iIcn (|i|i' le ilr){n| m" |ii'iiil(ill, l'i'iiii ijiii Kii |ii''ivl>'iil iliiriM riir^.niiiMiiii' ihI liiilii>''ilinl,i'iii('ril, iilllJMnlilc, (Jiiniil niiv Ali/Mi'N riinilni'^i, illcn mimiiI/IimiI iiii|i|iiir'lii, cIIch |meiiveiil, vIvi'M (Inint leH iioiireeN ll'''it ( liniiiliiM. ICiillii, MJ iiiHin iinMniiriN l\ In vi''K'''lnliiiri iIcm iieixMM, riil'lMi''i< iln iMliirii|iliyl«ii, ikiiim l'iiriiai'- i|i|iiliM ((lie eew vep;('i(/iilK «uni en ({iiinile iiinjiirllé ( VdlvoelnéeH, NiihIiic, (UiMiinriipm, iAr.\ lii'm rétiJMlnnU l\ In ileHNieeiiliiin el ihm eein Mii^ine nn riniil, ('l'In n'iml. |idiiiliinl. jinM le eidt lien hinldUléeM, efieiiie itiolliri lleH I )eitiri|iliéeH, (A, il, ICwAlir, 77l(i liiiKiili n/duld aitil n/ SuiiUnlit umni ikihuIk l'iiinh. Ami. nf Uni.., iNltK, ii, ;i();i ;i!)ii;, * Nlir In (1lMl.rlliill.ldii k''<'K''<*I>IiI< deu ('.dllIlY'eN liiiJdeH el dnliH Iddie In /dne li'in|iél'''e de riiéllll'idli/'li' N. • ■ (,h|eli|nei( niien eN|i/'eeM linldlciil. leH léxididi lld|il>'ii|en de r Allli''l'|i|lte, Inndiu lin'en Afl'liine niienne l'innidneée M'nllejld leit jinyM i'iiilll eenIl'eM d'nKKldnii'dnlIdii Mdlil : I" l/lllliinliiyn il le Ylltiniltl, ' V" lie CilllienMii, I Aide Mllieiiie ni In l'ii|«e. - • II" I.i'h innuidlM de l'Mdidpe leiilrnle, V' I/Allllï. • ■ !i" deH i/ilen de In ('Idlie f'i" l,e ,ln|idn. 7" lieN Moninuiiett IliielieimitM, (!eN dIvi'i'M Kl'ollpe IllelilH deNMlnenl nelleiiieiil le rellel dll fJ.ldliK dniiM I liéinlMplii'ie Niird, leti l'i'liililIneéeH Mdlll en idiet en Hllillde innjdl'llé deu plillileii de nintiln|j;ne, et lu plnpiiil de» iiHp/'l'l'N «'neriiiiiiileiil wiir Ikn vi'i'itniilH I'!, id H. I'). I, • Trlhil iIk» l'rhiiulm, ■ ■ lie Kniirn l'iiiilHlii Imldln Miirldiil, le» lieux liiinildeM, Ii'H pinillen Idlll'lieiixeM ii| iiiimnI Ikn l'Iieliel'H rnlenireii dll idllieim, lin lien pelll lidliilile (H l'Mpi'ceit Miir I7ti| ileNeeiiil |iiMipie dniiM In pinllie, Heiilei(^enl diiiiN lert piiyM IVdldHdli lellipél'i'iN ridlilH, «1. dll len leliniivo nilxNl dniiN In nidllI/iKne. l/di'iiipi'dli li'éW'Ve dniiM leii MldldiiKIieH, le iidlllliie deit l'rilllllllt nlIKIIieiile It^n vll.d, (wdlen ipil leHleltl ediiHlnninieiil nu denNiiM lie .',111111 iiiMi'KH Niiiil. nu iidinlire de 1'.^7, I.MN lllliinistii iVt ettp/ieM) Hdlil edlillnéi'H dnim l«N K>'l>lldli' — l,>< i;<s, iri'H inri'Mii'hl li'H liurcM miiloM (/,, iilivi>\il'i>iii'i'ii iIk («ivi'c ci il'AsicMJnciin'V Sur Sti cn|iiicom, \\ Hculciiiciil ilt'>|iiiMHiH /.|/.«iiMii('/ii(i, liC hiiuiiiliiivfiiii (/»;/l',»l/<«i/'il, Minilc cN|iccc ilu Ki'iirc, ciiii'l iIhiin Icm Iicmi\ liiiiniilcM, ilc l'Ancien cl (lu Niiiivciui Nliiiiili<. I,i> ncmi' rrienliilis fj cH|it>00!«) ckI iuishI cuMnium iiii\ ilcu\ louliucnlrt (|iii\iiicM imir- liiMiHCN cl l'iirtMH liiiiulilcnK I .c ^ciii'C niiiiiiil,> |ic ,'l)iiii7i(il'<'.v i>mI ciiili''lilii|iic iliiii'< les cIwiiii|in iIch cnvii'ciiw ilc l'ckin. I .CM ilcii\ cspcccN li'.fi/i'i'd/iMlim lniMlriil l'une les licuv hc( s ilc In l'i'gniu incilili'i'i'iiniM'nnc, l'nnli'ii l'AlivuMinic; le pimmin»' 'li'^ cN|icces i>n Ali\ssini(> iMnll lucllc iiii nniniciil où lu MedlIcll'Hnce iirienliilc n'cxisliill juin; eilt> n'chI cMonili'ee, il'lllU'im Siichm, i\ nne c|iiic|ne l'cliilivcnuMil ii'W'cnle, l.i rAnii^i'ii|u« et Icn ('nnni'IeN, lii> illiiu.r imirilnnu ^m>nri< ni(iniitv|ic^ eut nnti c,h|ici\c lmlo|ildlc dissi^niiniM- ruiro le ;10' cl li> ll.i" Ncrd. Cnuinit» le» ,S'(iiuo/i/«, IcN lii(i(/(i//iv (|\ iiN|icceM\ mml ri'>|iiindns diuci le mnnde enlici' siinl IcN l'i'KhniM iii'clii|neM |wii' l'.l. (irivMM.v I,., niiilrt Un Nunl sni'liinl cunccnli'ècN diuis Icm liicln'i'clicnl l'Iuinii.liti^. hcN deux ci«|ii'nlunouluii minl ri^inindncs dttiiN les |ii'itii'ltm ou Icm hiiIiIom d<> ri*lui'ii)ii> niovennc, cl \\\\u\ d'ii'ii ii|i|mrlieul ini\ Iiiimmch nionliiftnes de l'l'!ni'ii|ie iuovcnni< i>l nnWIdiiniiilc cl s i^iend ,ins(|n A In I'ci'n(> cl !\ I'AI^imiiv l,c Ihulii'iilhi'oii cmI |U'eNi|tie c\clnsi\euicnl liuiili' A 1' Auii''iii|ne du NiU'd. Jumi|u'iui MeMi|Ue, Mioil' IcH OH|ièi'CH inilli|nes i|ni mc reirenveni eu Siln'iie. I.'idlitude ViU'le de 0 ^ I.IMUI uieliCM, \, • l'filiu du ('(ii'iWc.»', — Iii> geuie Ciil'is cNl cxelu^iveuiinil nii^dileniuuMMi où il nc trouve NUl'Ieul diiUM IcM Niihlen litloriinx, i^'ohI le mcuI génie di' l'iunnliieiMm i\ lleur /V^o niei'olii' cl le inieliN iidinili^ ililX eoiidllioliM eliinilli'nnen du H\ l'rhiiulti in'i Ii'm deviittleii-i du Ivpe cl le» luIcrnti^dliiii'CM «onl noiulueuv, iiIuim i|ne diiiet l'IliinitlitMi, noiii'litnl lueii plus l'ielie en expèecN (llHicoiili'c V'S l'ii Kunipe), Il t ii IfcH peu de viifleièn. I.CN iinleniv, èinetleni eedi' l\\ pelllèHe i|Ue celle Icndiincii A lit vitl'litlion dcM iNpC'i seiitil iuliiMenle A lit liiKien elle uti^iue et ipu' le luoreellciuenl du \\i\\n eu niiisHirs lien élellduH, ll'eM viiisliw, orielili'»'! de riu'ou ll'eM diveiNcM ii pu ritveiciei' hippiii'ilieii de l'oiincM iiouviillei» ipii oui («liitdi iMiIro Icm loruicN priniilivcM de neniluenx poiulx de iMinlitct. ^^, lUiiiii' t( K. Ihii-iiik, Distn'huliiiH lim IU'imuliicMi'cr /lniMt'fr, IHDH, |i, iisi.7<:n, Oi'iinnpH M InN MitlliiMqiiPN toi*iNti'<Uc'-liile cnI liieii dc''\eloppi'>e; '.'" le loneliei', itclir piirleul. csl lilllM siii''eiitleiiienl leeiilise diills In ri'Hiou piHliensc; II" il cvisie des i'oi'|iusciiles unsliilils: ccpeoditiil ce sens lie piiriiil pus si» niitnircslei'; \" l'odoi'iil est ll'ès seiiHlIile, Les gi'>opliilcs Hculenl A des dislmiees \iiriiinl eiilrc (il) eelillitièlri's et > luèll'es; Ii" le iiMc des tciiliiculc'i luI'iM'o nnli'i'leui's csl inconnu; ils MeuiMenl doiiA'i d'une 1res uritude Mciisiliililé cl Jeueni pcul-iMl'e un imMc iiiriu-llr; 11" les Mollusipies n'ont vriiiscuililiilileiucnl |iiis d'itudilieii loniilc; l'olocNsIe piu'iiil iMl'c itviiul tonl un iici/inif i/i' J/f'/ii'i/d/iiui, Il serl on oulrc itu niftlullcn de rèipiililii'c du l'oi'pN; 7" In \ uc esl li'i's liiinn''c ; les Ki^nidillcs sniil loiis invopes : ils itpen^Miivcnl les ol>Jcts A I 1 ",' ou ".' cenllincli'cs, ninis ne les voieiil nclleiiieul ipi'A nue diKtnuec vni'inul ciili'o \' et 11 luilliniMrcM t 11. Il, (iKiiMviN. Ksmu MO' /«',« Oriidiii'x (/c,« .vVm,» c/n'* i/i(i>/i/i(f^,« iVii//i(.«(/ii<',« Hii«< Diirrufllcnnc, I .n siiile des Iciiips pridiiMloruples se divise, on lesnil, eu Afsl-A -dire de l'idliiiKe cnivrti i'>lniu, n'nvnil pus eliS pi'i>ci'>di'> pur un iiu'lnl plus Miiuplc, le cuivre, cl s'il ne l'nllnit plis, eiili'e rèpoiiue de In pii'irc pvdic cl celle du lu'on/i>, fltll'O plitce A nu Ahc du cuivre pciidnnt Icipiel 1 lioiiiine se Mcrvitit d'elijels on culvi'o pur, — Collo iipiiiioii n iiujourd'liui de omoliieliv di'li'Uselll H — 16 — Nombreux en effet sont les gisements où l'on a rencontré du cuivre pur au lieu du bronze que l'on croyait avoir sous les jeux avant toute analyse. Dans plusieurs palaffltes de la Suisse, dans la Russie orientale, en Sibérie, en Hongrie, en Espagne, en Portugal, en Suède, des instruments en cuivre pur ont été recueillis. Ce que l'on sait moins, c'est que de tels gisements existent aussi en France, dans nos départements cévenols, l'Aveyron, la Lozère et le Gard, notamment. Signalons seulement, d'après M. Jeanjean et le docteur P. Raymond, les grottes de Saint-Jean-d'Alcas (Aveyron), de Durfort, de Saint-Hippolyte, de Conqueyrac, de Rousson, de Laudun (Gard) et quelques autres dolmens de la même région : dans ces différentes sépultures, des objets en silex taillé, des poteries, des perles, constituant le mobilier caractéristique de l'époque de la pierre polie, étaient associés à des objets en métal, et ce métal était le cuivre. M. le D'' Paul Raymond a pu récemment ajouter à cette liste le dolmen de Laval (Gard) oii il a trouvé un anneau en cuivre au milieu d'un mobilier funéraire en pierre, la grotte de Saint-Geniès, près d'Uzès, où une lame de poignard en cuivre était accompagnée de pointes de flèches en silex, etc. Enfin, MM. Deleuze el Granet lui ont communiqué des lames analogues et une scorie de cuivre de la grotte Latrone, près de Saint-Chaptes, et de la grotte de Roque- maure, au milieu d'ossements humains carbonisés dans un foyer néolithique. Dans aucun des gisements précités on ne voit le cuivre associé au bronze, et M le D'' P. Raymond, comme M. Jeanjean, croit donc que l'âge du cuivre, en France, est bien une réalité; c'est une période de transition pour laquelle M. Jeanjean avait proposé le nom d'époque durfor- tienne et que les analyses des objets recueillis permettront, sans doute, de reconnaître dans nombre d'autres parties de la France, car il est peu probable qu'elle soit limitée aux Cévennes. (D'- P. Riymond : l'Age du Cuivre en France, d. Dull. Suc. Et. Se. Nat., Nimes, 1898, p. I'i-I8). CHRONIQUE Établissements scientifiques. — Explorations. — Divers. - Nécrologie. Tandis que la société suisse Ramberlia vient d'établir un jardin alpin au-dessus de Montreux, à l'altitude de 2,000 mètres, la Société murilhienne semble disposée à renoncer aux créations analogues qu'elle a entreprises dans le Valais: quelques botanistes suis.ses, et notamment M. Emile Burnat, no paraissent pas favoiables à ces jardins qui coûtent assez cher et qui donnent peu de résultats scientifiques. Ils sont pourtant intéressants à visiter pour les touristes et les débutants en botanique qui ne connais.sent pas encore à fond la flore des Alpes; il serait d'autant plus regrettable de les voir disparaître qu'ils peuvent servir à conserver certaines espèces rares ou en voie de s'éteindre. ,*, Le D'' V. Lemoine a légué sa collection paléontologique au Muséum de Paris; elle est surtout riche en vertébrés fossiles des environs de Reims. — Afin de permettre de nouvelles explorations. M""' Lemoine a eu la généreuse pensée de faire don au Muséum des terrains situés à Cernay, près Reims, où ont été recueillis la plupart des fossiles recueillis par son mari. ,*, La collection Lacoe (insectes fossiles) dont s'est enrichi le Muséum national des Etats-Unis comprend environ les deux tiers des types déci'its dans l'Améiique du Nord, environ 3,500 spécimens du tertiaire d'Œningen et une très vaste collection de Florissant, Colorado (Nal. Se). Nécrologie. — F.-Ch. Aplin, ornithologiste à Bodicote (43 ans); Aveling, professeur de ])hysiolugie au New Collège, Cambridge (47 ans); L. Balzan, arachnologisle à l'As- cension, Paraguay; de Vrij, à La Haye; C.-W.-A. Hermann, minéralogiste à New- York (97 ans) ; Gabriel de Mortillot, le célèbre anthropologisto français, à Saint-6ermain-en- Laye (78 ans); J.-M. Moniz, botaniste .à Madère (75 ans); W.-F.-R. Suringar, directeur du jardin botanique et des herbiers de l'Université de Leyde (65 ans). Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Typ. Obei'thBr, Rennes— Paris (810-98) LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3« série, u»^ 2il à 336 Le prix de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 % sur le prix des années de la troisième série. Le prix des années de la 2" série est de 3 fr. — La l''* série est partiellement épuisée. GEOLOGIE ET PREHISTOIRE D' Bleicher. — Eecherches micrographiques sur quelques roches de muschelkalk lorrain (25S, 3 fig.). — Le lac salé d'Arzcu (29."C 29li, 3 fig.). S. Calderon. — La microchimie pétrographique (246). — Les inclusions microscopiques des miné- raux (256, 257, 9 tig.). — L'origine des filons métallifères (277, 278, 279). Caziot. — Indication des mémoires paras et des fossiles décrits appartenant au terrain lacustre d'âge crétacé du midi de la France (282, 283).— Découvertes préhistor. et archéol. faites en Corse 325, 326, 10 lig.). Cossmann. — Eevue de Paléoconchologie (299, 303. 312, 316). G.-F. Dollfus. — Discussion sur la baa:= ^==^-~. " Décembre 1898 — Iir Série, 29^ Année — N" LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 I> rt I X DE IL,'A.H O IV IV E ai E IV T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris Fiance et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance lIc la Bibliothèque, demander le Règlement fi'iiuv 0 IV. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABOWEIIENTS CO.MPTEXT A PARTIR DU \" NOVEMBRE DE CUAQtE A.\.\ÉE so'yaa.AJ.HEi nu n° 338 Paul Pallary : Les Cyclostomes du Nord-Ouest de l'Afrique. Jacques Deprat : Note sur le Crétacé des bassins d'cffondremeut de la vallée de l'Ognon et de la Saône. G. de Rocquigny-Adanson : Géouémie de Satiirnia })yri. Limite septentrionale de son exten- sion en Kussie. M. Pic : Diagnoses de Coléoptèrea Malacodermcs et Notes diverses. Notes spéciales et locales : Un poisson nouveau pour l'Allier. — De la chasse aux Donacics. Kpipogium Gmeliui dans les Vosges. Revue de faits scientifiques : Modo de nourriture de VHtiix liortonsis. — Chronique. — Echanges. TYP. OBEBTUUB, A BENNES — MAISON A PABI8 rue Salomon-de-CauB, 4 (square des Arts-et-Métiers) 1 te y S ^-^ »*•- TARIF DES ANNONCES POUR LA 29" ANNÉE Page entière 22' » \ 1/2 pao'e 12 » i Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » > La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » H. Fruhstorfer, Thurm-Strasse, 37, Berlin N. W. Morpho SuUioirsIuji cf (étalé) >'' » — — (en papieri 1 75 — Cypris, siipurbo (étaléj o » Morpho Cl/pris (en papiei') i^ .JO — Amathonte, superbe (étalé). 3 <> — — (en pa[)ier) "i '>0 Reconiinandé contre payement d'avance. — Grand clioix en Lépidoptéies et Coléoptères. LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE A. HERMANN F»AFt,IS, 8, r-\XG cle la Soin>onne, 8, r»ArtIS OFFRE A PRIX RÉDUJT : Denicker. — Atlas manuel de botanique (planches coloriées). . . 7.5 fr. Jacquelin Du Val et Fairmaire. — Gênera des Coléoptères, ■'i vol., rel. d. maroquin, 303 planches coloriées (bel exempl.). 175 — Le même. — Tomes 1 à 3, avec 225 planches color. (manque 5 planches) 60 — Godart et Duponchel. — Lépidoptères de France, 18 vol., rel. d. veau avec 546 planches coloriées (bel exempl. du premier coloris) 500 — Girard. — Les insectes, 3 vol. et atlas de 118 planches 70 — Briart et Cornet. — Coquilles fossiles du calcaire grossier de Mons, 'i vol. av. pi 30 — Pictet. — Paléontologie, 4 vol. et atlas in-4% 2' édit. (80 fr.). . 42 — Annales de la Société entomol. de France, orig. 1832 à 1896. . . 1 .200 — Le même. — 1835 à 1896, rel. d. veau 600 — Minière. — Iconographie des chenilles, t. MI, rel. d. maroq. (avec 100 pi. color.) 75 — Sicard. — Champignons (exempl. en grand papier, pi. coloriées). 30 — La librairie Hermann achète et crhamje les ouvrages et mémoires de sciences naturelles. %»*• NATURJE NOVITATES Le volume complet des ouvrages païus en 1897, avec le registre, \ ient de [jaraitre, au prix do 4 marks S'adressera R. FRlEDlAiNDER et Fils, libraires, 11, Carlstrasse, Berlin, N. W. î** 1" Décembre 1898 — III« Série, 29"= Année — N" 338 LA FEUILLP] DES JEDNES NATURALISTES LES CYCLOSTOMES DU N.-O. DE L'AFRIQUE Le nombre des Cyclostomes signalés .icmellement dans le N.-O. de l'Afrique (Tunisie, Algérie, Maroc) est de cinq : C. elegans, sulcatum, mamillare, ferruyineum et scrohiculaium. Mais si, d'une part, il nous faut éliminer le C. ferrugineum, il faut en plus ajouter une nouvelle espèce : le C. mauretanicum, de sorte que ce nombre de cinq ne subit aucun chan- gement. On sait que le genre Cyclostoma a été étalili, en 1801, par Draparnaud. Il a été subdivisé en : 1. Erkia Mo(|.-Tand. — 2. Tudora Gra)'. — 3. Léo nia Gray. Nous ne nous appesentirons pas davantage sur ces sections pour lesquelles nous renvoyons aux Traités de malacologie et en particulier à la Faune paléarctique du D'' Westerlund. I. — Ericia. Le sous-genre Ericia est représenté dans le N.-O. de l'Afrique par les : C. elegans Millier, C. sulcatum Drpd. et C. maurelunicum Plry. C. ELEGANS Millier. — Nous devons la première mention de cette espèce dans cette région à l'abbé Poiret qui la cite des environs de la Galle (province de Gonstantine), dans son Voyage en Barbarie, 1789, p. ^G, dans ces termes : « Turbo elegans Millier. — Tcstae, p. 177, n" 363. — Gette espèce qui est l'élégante striée dans les nérites de M. Geoffroy doit être placée, comme nous l'avons fait, parmi les Turbots de Linné. » 11 est possible cependant que ce naturaliste ait eu plutôt en vue le C. sulcatum qui, à son époque, n'avait pas encore été séparée comme espèce, et que tous les auteurs ont confondu jusqu'à ce que Draparnaud ait juste- ment fait cesser cette confusion. C'est ce qu'a pensé M. Bourguignat [Malac. alg., II, p. 209), puisqu'il cite en synonymie du C. sulcatum le Turbo elegans de Poiret. Depuis lors, M. Kobelt a signalé le C. elegans à Tétouan (in Jahrb. d. Nat. Ver. f. Nat., 1887), cette localité si curieuse au point dé vue malaco- logique puisqu'elle fournit sur un point du Maroc une faune homologue à celle de la Sicile. J'ai pu m'assurer par l'examen de la collection Oluse, de Tanger, que la détermination et l'habitat indiqués par M. Kobelt étaient exacts. Enfin, comme justification de Poiret, le C. elegans a été retrouvé par M. Ph. Thomas, le géologue si justement apprécié, à l'autre extrémité du Maghreb, à Aïn-el-Bey dans la province de Gonstantine. — 18 — L'existence de ce Cyclostome dans le N.-O. de l'Afrifjne seml)le être toute récente (1), car il n'a jamais été signalé à l'état fossile et je ne l'ai point vu dans les riches séries de fossiles terrestres et lacustres que M. Thomas a rapportées de l'Algérie et de la Tunisie. C. SULCATUM Drpd. — Terver {Cat. Moll. N. Afr., 1839, p. 33) est, croyons-nous, le premier qui ait signalé le C. sulcatum en Algérie, en ces termes : « Commun à Bougie, sous les pierres, dans les montagnes et sous les buissons, près du marabout de Sidi-Agah, sous les remparts du côté de Salem, et dans tout le (iourayah. 11 est plus gros et les sillons sont beau- coup plus profonds que dans l'espèce de France. » Plus tard, MM. Morelet {Catal. Moll. ali/., 1853) et Aucapitaine {Moll. obs. dans la Haitte-Kahylic, 1862) le citent de Tablahalt, chez les Beni- Raten. M. O. Debeaux l'a retrouvé dans les ravins, jirès du Fort-National, mais toujours en individus peu abondants. Enfin, dans son excellente Mala- cologie de l'Algérie, publiée en 1804, Bourguignat le mentionne (II, p. 212) de : Bône, cap de darde, Philippeville, Bougie, L>ellys et Bou-ftlécid, près de Constantine. L'espèce est particulièrement abondante entre l'oued Isser et le C'iiabet- el-Akra; elle occupe une bande littorale assez étroite quoi(pi'elle pénètre cependant jusqu'à Constantine. Depuis, le C. sulcatum a été retrouvé en Tunisie sur toute la cote N. (Bourguignat, llist. mal. de la rég. de Tunis, 1868, jt. 32, et Bgt. Let., Prodr. de la mal. lerr. el fluv. de la Tunisie, 1885, p. 134). Dans sa Paléontologie des Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Algérie, 1868, Bourguignat signale (p. 93) ce Cyclostome à l'état fossile au cap de Carde oi'i il a été recueilli pai- Deshayes. Nous-mènic l'avons indicjué [Les Faunes mal., plioc. et i/iiat. des env. d'Orii/i, 1891) à Orau. Mais il convient de rapporter cette dernière citation à l'espèce suivante, îivec laquelle; elle a été confondue jusqu'à ce jour. Ainsi donc Tespècîe vivante paraît être actut'Uement cantonnée dans la Kabylie, la province de ('onstantine et la Tunisie, c'est-à-dire dans la portion orientale du Maghreb. On ne l'a jamais cité, ni nous ne l'avons jamais trouvé dans l'ouest algérien, ni le Maroc. Alors (|ue le C. elegans d'Algérie ne diÔereenrien du type de la France, le C. sulcatum est assez différent (si différent môme, écrit M. Margier, qu'on pourrait l'élever au rang d'espèce) de; la forme de Provence, consi- dérée comme typique par Draparnaud. Dans cette espèce, la coloration varie du rouge orange foncé au l)lanc presque pur dans les exemplaires atteints d'albinisme. Bourguignat {.Mal. alg., II, p. 211) cite un certain nombre de variétés de cette espèce : « Yar. B. mitltisulrata (C. multisulcatum Potiez et Michaud, Gui. Midi. Douai, I, p. 238; t. XXIV, fiç. 11-12, 1838). — Coquille très fortement sillonnée, côtes obtuses et régulières. Bône, Bougie, Dellvs (pi. XIII, fig. 17-18). Var. C. sublœinyata. — Coquille à sillons émoussés, cotes ol)Solètes, surtout sur le dernier tour. Bône. Var. D. major. — Coquille semblable au type, mais plus grande et plus f-^rte (haut. 2U, diam. 11 mill.). Constantine." Var E. fiiinor. — Coquille de faible taille (haut. 15, diam. 8 mill.). Bône. (I) M. Mai'gier m'écrit à ce sujet : « Il est cuiieiix de ni' l'encoiilrer rctte espèce, si répandue dans le Mirli de l'Europe, que sur un seul point de l'Algérie. Peut-être s'agit-il d'une acclimatation léeente du fait de rbomrae. » — 19 — Vfir. F. bizonata. — Coquille ornée de deux zonules (l'une supérieure, large; l'autre inférieure, plus petite), d'un brun rougeâtre ou violacé Bougie (fig. 20). Var. G. unizonata {C. phalcratum de Ziegler, niss.). — Coquille ornée, à la base du dernier tour, d'une zonule rouge brunâtre ou violacé. Bougie (fig. 19). Var. H. fusco-viohicea. — Coquille d'une teinte uniforme brune violacée, très foncée. Bougie, variété rare. » Mais dans une étude sur les Cyclostomes de la Sicile, publiée in Bull. Soc. mal. de France, 1889, p. 165-170, M. Fagot distingue du C. multi- sulcatum de Potiez et Michaud, le f. ifsclmruulaxum Fag. = C. polysul- calum P. et M., Gai. Moll. Douai, I, p. 239, pi. XXIV, fig. 11-12 (non 13-14), et réunit toutes les figures de Bourguiguat (pi. XIII, fig. 16 à 19) sous ce nom. C. Mauretanicum PIry. — Cette nouvelle forme, que nous nous sommes décidé à séparer du C. sulcatnm sur les conseils ne M. Margier, est très commune dans les dépôts pliocènes de l'ouest algérien et du S.-E. de l'Espagne, et très rare à l'état vivant. On ne la trouve plus guère que dans le massif des Traras, à proximité de la frontière marocaine d'où elle nous a été envoyée par notre excellent ami M. de Lariolle. Le C. maurelaiiicum difiero du sulcatum dont il paraît être, à première vue, une vai-iété major, par sa taille beaucoup plus forte, sa coloration plus pâle, sa forme plus trapue, plus ramassée, ses toui's plus gros, plus l)ombés, le dernier étant proportionnellement plus large. Il en diffère encore par ses coulons décuvrentssimples , serrés, beaucoup plus nom- breux, plus réguliers, coupés à angles droits par des stries longitudinales nombreuses, ir- régulières, formant une réticu- lation très serrée, saillante, alors qu'elle est à peine visible dans C. mlcatum. Dimensions : haut. 22, long., 16 mil.; avant-dernier tour: diam. 12; bouche haut. 10, larg. 9 mill. Var. minor : haut. 18, larg. (avant-dernier tour) 10 1/2 mill. L'opercule de cette espèce est plus plat, plus allongé, par conséquent à bords moins convexes que celui du sulcatum. Sou dernier tour est beaucoup plus large, à sillons plus rudes; les premiers tours et le nucléns sont plus profondément enfoncés. Cette espèce vit à R'ar-el-Maden (Bab-M'teurba) dans les Traras; il a été aussi recueilli aux environs de Nemours par le D' Kobelt. Il abonde dans les couches pliocènes du littoral oranais qu'il caractérise parfaitement avec le Rumina Atlantica. A Aguilas, dans la province de Murcia (Espagne), le C. niauretanicum est associé dans des dépots semblables à : H. alonensis, campesina et Rumina decollata. C'est avec le C. Olivier i Sow., de la Syrie, le pins gros des Cyclostomes de la faune paléarctique. II. — Leonia. Le sous-genre Leonia ne comprend (pie deux espèces, toutes deux spé- ciales au N.-O. de l'Afrique, ce sont : C. MAMiLLARE Lmk. — Cette espèce est très commune dans le S.-E. — so- dé l'Espagno et sur le littoral du département d'Orau, depuis Mostaganeni jusqu'à la frontière marocaine lîourguignat [Mnl. ali/., Il, p. 3-20) et après lui Morelet (La Faune malav. plusieurs étages de sorte que l'on voit parfois le Cénomanien butant contre l'Astartien connne à Montcley, ou le Gault butant contre le Bathonien comme à. Virey. Le milieu de la vallée est occupé ])ar l'Ognon dont les tlépôts anciens uu modernes répandus souvent pendant de vastes espaces sur les étages inf('rieurs rendent la structure assez difficile à observer. Les synclinaux sont placés sur deux lignes parallèles disposées chacune contre les deux réseaux des failles dont nous avons ])arlé ))his haut. Nous étudierons d'abord la ligne de dépôts située au ])ied des avant-monts, c'est-à-dire sur la rive gauche de l'Ognon. (I) Nul. G. G. F. Feuillu de Gray. — -23 — La bordure des avant-monts est constituée ])ar un pli anticlinal déversé vers le nord-ouest, au pied duquel existait un grand gidfe dans lequel se sont formés les dé])ôts crétacés. Ce j)li anticlinal est st^pan'' de. la région svnclinale par une première ligne de failles le long de laquelle cette dernière s est effondrée. Le pont le plus éloigné d(î Besan(;on, sur la rive gauche de l'Ognon oii l'on trouve de l'Infracrétacé est Thurey oii l'on trouve un ]khi (THaute- rivien reposant sur du I^ortlandien. C'est, dans la direction de Monthéliard, le ]ioint le plus extrême ((ue liaignait la mer néocomienne; les dépots y sont littoraux et on y remai-cjue des galets roulés arrachés au jurassique supé- rieur, on y recueille Eœogira CoiUoni. Besançon. Jacques DicruAT. (.1 suivre). GEONEMIE DE SAT(llii\lA PYRl Limite septentrionam;: dk son extension en Russie La présence, constatée, de .S'. Pyri au nord-est de l'empire d'Autriche, en Oalicie et dans le duché de Bukovine, ainsi que sur toute l'étendue du royaume de Roumanie, nous nermettait de supposer qu'on pourrait égale- ment rencontrer ce Bombyx ae l'autre côté des frontières de Russie, dans les gouvernements limitr()[)hes de ce vaste empire. Au nord de Jassy (Moldavie), où le pays prend le caractère de la steppe russe, M. Aristide de Caradja a trouvé la chenille et le cocon du i/iand paon de nuit sur le l'i/rus nini/i/dalus nnnc Pallasiann, petit buisson qui y remplace le Prunus spinosu des contrées boisées. « Il est dès lors fort probable, nous écrivait ce savant naturaliste (1), que .S. p!/ri se rencontre dans la Russie méridionale où croît spontanément cet amandier nain. » LjCS vues précédentes, aussi bien ((ue la remarque fort judicieuse de M. Aristide de Caradja, se trouvent en partie justifiées. Le r/rand paon ng^us est, en effet, signalé dans le gouvernement de l'odolie ainsi que dans la jtartic "sud-occidentale de la P(^tite-Russi(^ ou Ukraine. En Russie UR'ridionale, il existe également dans les gouverncuiients de Bessarabie et de Kherson et aussi, dans la partie du gouvernement de Yékatérinoslav comprise à l'iutt'rieiir de la grande boucle du l)nié])er, déterminée ])ar Verkhne-Unieprovsk, Yékatérinoslav, Alexandrovsk et Nikopol. Mais, à Taganrog, sur la mer d'Azov, -S', pyri fait conn)lètenient défaut. Par lettre en date'du 24 février (8 mars) 1898, INL Serge Alph(h-aky ("i) nous écrit « que malgré toutes ses recherches aux environs de cette ville, (1\ Letlio flo I\I. A. (le Caradja, cii date ilii IS mai 1897 et du 11 février 1898. ■ (3) M. Serge Al[)héraky, attaché au Musée de S. A. I. le (Irand Duc Nieolns Mikliaile- vitcli, à Sainl-l'étersljeur^. i^st d'avis iiu'il (aut redonner à S. l'i/ri, cuiiniie le lait Klrliy dans son grand catalogue des llélérocéres, son nom linncen de SiUurnia l'civuniu major L. — 24 — il n'a pu obtenir cette magnifique espèce. » Ce savant entomologiste croit d'ailleurs qu'elle manque "absolument dans les steppes de la Russie méri- dionale. D'autre part, en Russie orientale, dans le gouvernement de Saratov, M. Alexandre Becker (I) a bien voulu nous faire savoir que 5. pyri ne s'avançait pas non plus jusqu'à Sarepta, point précis où la Volga entre dans la steppe d'Astrakhan. Chose bizarre, on ne trouve le rp-and paon de nuit ni en Crimée, fragment maritime du gouvernement de Tauride, ni dans la Tauride continentale elle-même. S. pyri reparaît au sud de la grande chaîne du Caucase, depuis les embou- chures de la Kouban, dans la mer d'Azov et la mer Noire, jusqu'au port important de Bakou, sur la Caspienne. Là, son aire de dispersion, en allant de l'ouest à l'est, est d'abord res- serrée sur l'étroite ror niche du versant caucasien tourné vers la mer Noire, qui s'étend de Anapa à Soukhoum-Kaleh; puis elle s"épanouit et prend de Pampleur en gagnant à la lois vers le sud et vers l'est, de façon à couvrir la Transcaucasie tout entière. Elle se rattache ainsi aux stations de 5. pyii que nous avons relevées au nord de la Perse et dans la Turquie d'Asie. Il est vraiment extraordinaire, comme nous venons de le dire, que la Saturnie i/rand paon n'ait pas encore été capturée en Crimée. Sans doute, il convient de remarquer que la Crimée du Nord est un vrai désert, qu'elle n'est, en quelque sorte, que la continuation géologique des steppes de la Nouvelle-Russie, et (juc la véritable Crimée, la Crimée mon- tueuse, ne constitue guère que le cinquième de la péninsule. Si nous considérons cependant la douceur du climat de l'antique Cher- sonèse (2\ la température moyenne de l'hiver ne descendant qu'exception- nellement au-dessous de zéro; si nous ajoutons à cela que la ilore des monts de Crimée est réellement incomparable (3), et qu'il suffit de passer du versant septentrional de ces montagnes sur le versant méridional, pour se croire au milieu de la végétation merveilleuse des jardins de la Sicile et de la Ligurie, nous ne pourrons nous empêcher de marquer notre étonnement, en ne trouvant point notre Bombyx dans un ensemble de conditions aussi favorables. Et, pour essayer de donner une explication de ce fait étrange, il nous faudra invoquer la pauvreté relative de la faune criméenne, notamment en insecte:^, et constater, avec M. Serge Alphéraky, que l'exploration systé- matique de la Crimée a, jusqu'à présent, laissé beaucoup à désirer et qu'elle est encore aujourd'hui bien imparfaite (4). Quoi qu'il en soit, nous nous trouvons ici en présence d'une lacune consi- dérable de plus de 360 kilomètres, qui se développe, en ligne droite, de Alexandrovsk, sur le Dnieper, à Anapa, extrémité occidentale de la chaîne du Caucase, en passant au-dessus de la mer d'Azov (5). Mais, nous ne devons ]ias l'oublier, Nalura non facit sallus, et, dans un avenir plus ou moins éloigné, prochain peut-être, cette lacune inexplicable se trouvera très probablement comblée. (1) LeUre de M. A. Becker, en date du ?5 novembre (7 décembre) 18(17. (2) Température moyenne annuelle de Simféropol : 11»?. — Au jardin Nikitskiy (côte méridionale) ; 12"6. (3) D'après Pallas, le nombre des plantes qui vivent sous le.s monts de la Tauride, dépasse de plusieurs centaines celles qui peuplent tout le reste de la Russie. (4) Pour ne citer qu'un exemple, ce n'est qu'en 1897, au cours de l'été, qu'un entomo- logiste y a pris en grande quantité la Ueilcpliila Nicxss Prun. 11 y a quelques années doj,i, S. A. I. le Grand-Duc Nicolas Mikliadovitch y avait vu un individu du Charaxcs Jasius L. (Lettre de M. 8. Alphéraky'). (5) Le trajet au-dessus de la mer d'Azov est d'environ 150 kilomètres. — -25 — Nous avons dit tout à l'iifure que rairc géographique de 5. pyri s'éten- dait à la Transcaucasie tout entière, cette région si riche en arbres frui- tiers (1) et dont la superficie est, à fort peu de chose près, égale aux 5/1 P' de celle de la France. La Ciscaucasie ou Caucasie du Nord, au contraire, ne parait pas pos- séder une seule station du f/rand paon de nuit. En tout cas, si ce Bombycide existe quelque ])art dans cette région, sa présence n'y a toujours pas été signalée jusqu'aujourd'hui, et nous ne trouvons, au nord du Caucase, que la seule ville de Derbent, dans le Daghestan, où le grand paon a été recueilli par M. Alexandre Becker, de Sarepta, sur la. ^'olga. Essayons maintenant d'esquisser, sur la carte de l'empire russe, le tracé de la limite septentrionale d'extension de S. pyii. La courbe-limite quitte l'empire d'Autriche-IIongrie, en Galicie, un peu au nord de la ligne Stanislau-Trembowla, et elle pénètre en Paissie, dans le gouvernement de Podolie, vers la ville de Proskourov. l)e là, elle se dirige à l'est-nord-est, entre à peine dans la Volînie méridionale, gagne le gouvernement de Kiyev, touclie au parallèle de 50°, s'infléchit vers le sud-est, et se raccorde enfin au Dnieper. Elle suit alors, à peu près, la grande boucle de ce fleuve, par Tcherkasi, Krementchoug, Yékatérinoslav, Alexandrovsk , Nikopol, Bérilav et Kherson. C'est ici que se place la grande lacune dont nous avons parlé plus haut, lacune formée par la steitpe de Nogaï, celle du nord de la Crimée et par la mer d'Azov. (Il La région située au suil du Caucase a fourni à l'Europe le plus grand nombre de ses arbres fruitiers et plusieurs céréales, entre autres le froment. L'abricotier, le pécher, le pommier, le poirier, le cognassier, la vigne, le noyer, etc., croissent encore spontanément dans les vallées de rAi'iiiéiiie ou du Caucase, en ?!u4sif Non c/cAu.,,, — 26 — La courbe s'amorce de nouveau au sud-est du Palus-lNIœotidc, sur le versant méridional du Caucase, et elle suit cotte grande chaine dans toute sa longueur (1,100 kilomètres), depuis le détroit de Kertch (mer d'Azov, mer Noire) jusqu'à la péninsule d'Apchéron (mer Casjiienne) en passant par Anapa, Novo-Rossiisk, Gelendjik, Touapse, Adler, Pitzounda, Soukhoum- Kaleh, Koutaïs, Souram, Telav, Signakh, Noukha, Chemakha et Bakou. Au nord de la chaîne du Caucase, nous ne connaissons, avons-nous dit, que la station de Derbent. A cette unique exception près, nous pouvons donc faire remarquer que, jusqu'à présent, le grand paon de nuit manque absolument dans le gouver- nement de Stavropol, la province de la Kouban, la province du Terek, le Daghestan, la dépression du Manytch et, évidemment, dans les pays plus septentrionaux. En résumé, s'il nous fallait donner une idée très simple, sommaire, approximative, de la limite sejjtentrionale d'extension de 5. pu>'i, en Russie, et dlustrer cette idée par un tracé schématique, très facile à retenir, nous tracerions tout bonnement sur la carte une ligne droite allant de Berditchev (gouvernement de Kiyev) à Bakou, sur la Caspienne, et nous ferions observer que cette ligne droite, longue de ])rès de 2,000 kilomètres (1,950 kilom.), s'appuie par ses extrémités sur les parallèles de 50° (près de Berditchev) et de 40° (près de Bakou). Moulins. G. de RocguiGNY-AnANSON DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES MALACODERMES ET NOTES DIVERSES. Helodes maiginalus F. v. Delaf/ranr/ci. Assez connexe, l^rillant, tête et prothorax noirs, ce dernier entièrement noir ou à peine marginé de testacé. Elytres noirs sur la suture et largement sur les côtés à partir du premier tiers, avec les épaules et une bande ])résuturale, non prolongée jusqu'à l'extrémité, jaunâtres; pattes plus ou moins ioncées. A placer près de la var. fulù/inosus Bourg. (Malacodermes Gallo-rhenans, p.- 20). Long. 4 mill. environ, Espagne : Escurial (Ch. Delagrange in coll. Delagrange et Pic). Helodes marginatus F. v. pi/ren,rus. Prothorax testacé sur les côtés, lar- gement noir sur le disque. Elytres testacés à l'exception de la suture et de l'extrémité étroitement (parfois du bord latéral postérieur) rembrunis ou obscurcis. Pattes en partie claires. Correspond à la var. B. de Bourgeois (c. t. p. 20) des Pyrénées-Orientales. J'ai capturé cette variété à Puy Molous et à La Massane dans les environs de Collioure. Helodes akbesianus. Allongé, testacé à l'exception de la tête et de la majeure partie de l'abdomen noirs, avec une petite tache d'un brun obscur à l'extrémité des elytres; pubescence du dessus du corps jaunâtre, line, assez rapprochée avec quelques poils dressés. Tête noire avec les parties antérieures rembrunies; antennes testacécs, un peu rembrunies à l'extré- mité, assez fortes, au deuxième article environ deux fois aussi long que le troisième. Prothorax très .transversal, rebordè, à fossettes basales allongées, peu marquées et ponctuation assez forte, écartée. Ecusson trian- gulaire, fortement ponctué. Elytres un peu plus larges que le prothorax, allongés, à ponctuation assez forte et plus ou moins rapprochée avec des vestiges de côtes faibles; ils sont entièrement testacés moins une tache apicale d'un brun obscur. Pattes claires. Abdomen pubescent, noir avec l'extrémité et les côtés postérieurs testacés. Long. 5 mill. environ. Haute- Syrie. Akbès (Ch. Delagrange in coll. Pic). DitFère nettement de elongalus Vywl. par la forme plus allongée, la pubescence assez rapprochée du dessus du corps, etc. ; plus voisin de scriceus Ksw. mais il présente une coloration générale plus claire avec les antennes presque entièrement testacées, la pubescence du corps jaunâtre plutôt que grisâtre, etc. Helodes Chobauti ab. var. algirinus. Diffère de Cliobauli forme type (celle-ci étant représentée par les élytres entièrement noirs ou au moins d'un brun obscurci parfois un peu ])kis clair vers les épaules cf et ç>) (1) jiar les élytres présentant une bande humérale claire vai'ianle, ordinairement étendue sur les deux tiers des élytres avec les pattes généralement eu majeure partie claires cf et q . J'ai capturé v. algirinus en Algérie, à Teniet, Azazga et Yakouren. Dans la collection Tournier figure, placé près de Grcdleri Kiesw., un Helodes {peinnsularis) vu par Kiesenwetter, qui l'a jugé nouveau, celui-ci par sa petite taille et sa forme élytrale courte rappelle seulement le chryso- coma Ab. mais le c? aurait le dernier segment de l'abdomen entier, eniin, le troisième article des antennes est long. Tête noirâtre, iortement ponctuée. Troisième article des antennes de la longueur du deuxième, celles-ci obscurcies avec les trois premiers articles clairs. Prothorax tout à fait transversal, très nettement explané sur les côtés qui sont presque droits, d'un roux taché de brun antérieurement, à ponctuation assez forte et écîirtée. Ecusson triangulaire, large à la base. Elytres convexes, élargis vers le milieu, bien atténués à l'extrémité, en majeure partie roussâtres avec les parties humérales et présuturales pins claires, ponctuation assez forte, espacée et pubescence dressée grisâtre, peu rapprochée. Dessous du corjxs jilus ou moins roussâtre. Pattes claires, courtes et fortes. Long. 3 1/2 mill. Vient de Cèa en Espagne. Diffère de Gredleri Kiesw. par la forme du corps moins allongée, le prothorax très nettement explané et comme largement creusé sur les côtés, etc. Malnc/iins iinmaculitJiora.r {? var. de carnifrx Er.) cf. Coloration élytrale analogue à celle de .)/. Mariw Ab. (Rev. Eut., 85, p. 6), mais antennes à structure diflércnte, le troisième article étant fortement prolongé en dessous; diffère nettement de camifcœ Er. par la coloration élytrale présen- tant une bordure niétallifpu^ et un peu aussi par la structure des antennes. Ce Malachius, provenant d'yVkbès (région des monts Anianus) tignrait dans la collection I)elagrange sous le nom de carnifex Er. var., mais il me semble devoir être vu plutôt comme une espèce intermédiaire, tenant un peu de A. Mariée Ab. par la coloration élytrale et se rapprochant surtout de carnifex Er. par la structure et la coloration de sa tête; des deux il digé- rerait par le prothorax non maculé de rouge sur les angles antérieurs (2). Voici le signalement de cette curieuse modification : (1) M. Abeille de Peirin en décrivant celte nouveauté {L'Ecliangc, n" HT), p. 9-'i, n'a signalé que le cf de cette coloration et la Çi de la variété. — Le cf étant signalé le premier doit être considéré comme représentant la forme type. (2) Les Malachius sexplagiatus Ab., Faicsti Ab., baxalis Ab., ont bien aussi le prothorax métallique concolore, mais leur coloration est bien différente, ainsi que la structure des antennes. -- 58 — Vert ou likniàtre pou l)rillant avec les clytres jaunes moins les épaules, une large et longue tache suturnlc, une étroite bordure latérale d'un vert métallique; devant de la tête jusqu'aux yeux, dessous des six premiers articles des antennes, tous les genoux et les tibias antérieurs jaunes; palpes noirs; dessus du corps ])ubescent de grisâtre avec de longs poils obscurs dressés. Tête assez semblable à celle de curnifeœ, mais antennes un peu différentes et ainsi construites : premier article épais, élargi en avant, deux à quatre prolongés en dessous; deuxième court à la base, sécuriforme; troi- sième subtriangulaire, faiblement oblique au sommet et un peu moins prolongé que le deuxième; quatrième assez long, épais à la base et prolongé en dessous en une pointe longue dirigée en avant, en dessous du troisième article; cinquième long, un ])eu épais, sinué en dessous, les suivants plus ou moins longs et dentés sur leur angle apical interne. Prothorax trans- versal, d'un vert bleuâtre très brillant, sans tache rouge. Elytres simples, d'un jaune assez terne, à épaules et tache suturale métalliques, celle-ci presque jfrolongée jusqu'à l'extrémité avec une liordure latérale, métallique également, plus étroite et un peu plus longue. Pattes métallifiues, mouis tous les genoux et les tibias antérieurs jaunes. Long. 6 mill. Ilaute-Syric, monts Amanus, près d'Akbès (Ch. Delagrange, in coll. Pic). Malaclnus ensiculus Ab. v. Delagrani/oi q. Intermédiaire entre la forme type et la variété metnUcscens Ab., les élytres étant en majeure partie verts et ornés chacun d'une tache humérale et une tache ai)icale (avec une très étroite bordure latérale) rougeâtres. Long. 7 mill. environ. Haute-Syrie : Akbès (Ch. Delagrange, in coll. Pic). Je rappelle que les types de M. ensiculus Ab. et de sa variété mctallescens (Monogr. Malachidés, ]i. 401) sont dans la collection Delagrange = coll. Pic. MaWtinus macitlilhorcœ. Allongé, peu l)rillant, presque entièrement d'un testacé rougeâtre avec les élytres plus pâles, ornés d'une tache jaune souffrée à l'extrémité. Tête forte, bien atténuée en arrière, maculée de noir ou de brun sur le vertex, à ponctuation dense; yeux noirs. Antennes dépas- sant le milieu du corps, testacées avec les dei-niers articles plus ou moins obscurcis, à deuxième article presque aussi lon^ que le troisième. Prothorax plus long que large, rebordé, à peine ponctue, déprimé transversalement sur son milieu et orné de quatre taches allongées foncées sur le discme, les deux antérieures plus en dedans et plus courtes. Ecusson testacé. Elytres non striés mais irrégulièrement et assez fortement ponctués, à peu près d'une nuance uniforme claire jusqu'à la tache apicale soufrée. Pattes testacées, parfois avec l'extrémité des cuisses postérieures et partie des tibias rembrunis. Dessous du corps d'un testacé rougeâtre. Long. .3 1/4 à 3 2/3 mill. Maroc : Tanger (coll. Pic). Très particulière dans le groupe par la coloration du corps jointe aux dessins du prothorax. Peut .se placer dans le voisinage de flaveoliis Ilerbst. Plus élancé que Olcesei Pic, auquel il ressemble un ])eu de coloration avec le prothorax plus long. Digoin. M. Pic. — 29 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Un poisson nouveau pour l'Allier. — La Feuille des Jeunes Naturalistes, il.ins un de SCS [lerniors luiinonis (I'''' Sfiitcniljre I81I8|, a donné la liste des Vertébrés dont j'ai rons- taté la présence dans le département de l'Allier et que j'ai énuméi'é dans le tome I de la h'aiine de l'Allier {\]. Depuis l'aijparition de ce volume, j'ai eu connaissance de la capture d'un iioisson que je n'y avais signalé que d'une laçon duhilalive. Il s'agit d'un CypriniJe, la Bouvière {Hliodeus amarus Bl.i, qui a été pris en grand nonibi'o dans la riviére'd'Allieri prés de Vicliy, par M. Uivois. Les pécheurs de cette ville lui donnent les noms de Cor- muran et de Gardon punais. Ce petit poisson doit très probablement exister aussi dans la Sioule et la Loire et il est bien acquis à la faune du déparlement. La Bouvière ne dépasse pas la longueur de cinq à six centimètres; sa foi'me est celle d'une toute petite carpe. A l'époque du frai, elle se pare des plus belles couleurs : brun vordâtre en dessus, ventre blanc, d'argent, une bande longitudinale sur la partiiï postérieure du corps d'un veil émeraude, nageoires rouges. L'oviducte de la femelle s'allonge alors considérablement et sort du cor|)S sous la forme d'un long tuyau l'ougeàtre ressenddanl à un ver de terre et atteignant une longueur de deu.x centimètres. Ce long tube lui sert à déposer ses œufs dans l'inlérieur tles moules d'c^au douce (l'nio i^t Amidon le\, où ils éclosent et où les petits vivent |ieuilnut dix à douzi' jours avant de sortir. Moulins. Ernest Omvif.p. De la chasse aux Donacies. — T/an dernier, passant mes vacances dans le Juja, je me livrai à la chasse des Coléoptères et malgré de patientes investigations autour des niaies, très nombreuses on cet endroit, il m'avait été impossible de capturer une seule llonaeia. Il est vrai que la saison était im peu avancée, c'était en août, (liuand un jour, en cherchant dans des racines d(^ roseau \, de petites coques brunes, semblables à des pupes de Diptères collées aux radicelles, attirèrent mon attention. Je m'empressai d'en ouvrir une avec dc^ fins ciseaux de dissection; j'en vis sortir \x\M bonacia d'un éclat splendide. Je ni'emiiressai «ussilot de déraciner nondire de roseaux. Je tiouvai quantité de coques, mais dans l.i plupart les in.sectes étaient à l'état de nym|jhe; néanmoins j'ai pu, dans une heure environ, récolter une \ ingtaine de Donacies de différentes espèces et toutes d'une fraiclntur parfaite. Cette année, une récolte faite à la mi-septembre fut plus abondante. Les Donacies doivent faire leurs coques vers la lin de juillet et l'insecte [larfait demeui'e dans celles-ci jusqu'au printem|)S prochain. Voici de quelle fa(;on j'effectue cette chasse. Il faut autant que possil/le chercher une mare où l'eau soit bien stagnante et qui tie soit pas souvent desséchée. Il faudra naturel- lement en chercher une uii la végétation seia bien active et dont les bords seront rocou- \erts |jar de nombreux loseaux. Il est indispensable de se chausser de très bons souliers, car on est à chaque instant les pii'ds sur la terre humide et quelquefois même dans l'eau. Il faudra aussi se munir d'un bâton ayant une extrémité recourbée en crosse. Un choisira une place garnie de gros rostsaux, puis on enfoncej-a son bâton dans la vase et on s'en servii'a comme d'un ijoint d'ap|)ui pour déi-aciner les roseaux. Poui' cela on prendra la tige aussi |jrés que possible des racines et on tirera par fortes secousses et toujours en arrière. (,»uand la racine^ sera venue on prendra le roseau pai' la tige et on le plongera plusieurs tciis dans l'eau, sans crainte de détachei- les coques qui adhèrent très fortement aux ladi- celles, pour la débarrasser de la vase. Il no faudra pas essayer de détacher les coques, il est préférable de couper la radicelle au-dessus et au-dessous de la coque et d'emporter le tout chez soi. Une fois rentré, avec de lins ciseaux, on ouvrira trè'S délicatement les coques. L'insecte sorti on le laissera courir un peu, puis on le mettra sous une cloche contenant, dans un petit verre, un tampon d'ouate imbibé de benzine ou de chloroforme. Je préfère le chloioforme, car ces insectes ayant la vie très dure, la benzine prolonge leur agonie très longtemps. Je conseillerai de ne pas piquer les Donacia, mais de les coller sur des rectangles de carte bristol. On évite ainsi l'oxydation des épingles. Je recommanderai aussi de coller l'insecte aussitôt morl et de le maintenir les pattes bien écartées, car, sans cette précaution, les Donacies, en se desséchant, crispent leurs pattes sous leur abdomen et il est fort difficile de les étaiei- une fois ramollies. Paris. M. Fal're. ' Epipogium Gmelini dans les Vosges. ■ — • Je crois intéressant de signaler aux botanistes la trouvaille de VEpiptii/ium tiuielini liich. que mon frère et moi nous fîmes le 31 juillet dernier, près la cascade du Hudlin, dans les Vosges. Cette très rare (jrchiilée n'a pas encore été signalée, à ma connaissance, en cet endroit. Sainte-Anne-Laxou. Emile Nicolas. (1) Ernest Olivier, l'aiiue di- l'AlVur, t. I, Vertébrés, in-S", 170 p., 1 pi. — Moulins, librairie Uui'and, 1898. — 30 — REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Mode de nourriture de l'Hélix hortensis. — Nous avons aiialj'sé, dans le n" 335 de la Feuille, unt' étude de .M. Ratliay sur le modo de noui'riture des Hélix qui grimpent le long des arbres. Cette noui'riture serait, d'après l'auteur, une petite al^ue niicrosropique, le Pleiirocuccus intlyaris qui se trouve en abondance sui' les écorees. M. Bellevoye nous écrit à ce propos et croit que le Pleiirococcus (|ui, du reste, d'ajjrès M. Ratliay, serait évacué à peu près intact, n'est pas la seule nourrituie des tielix hortensis et neumrulis sur les troncs d'arbre. Il nous signale, en elTet, une intéressante observation faite par M. Ilolandi-e, dès 1848, et qui est consignée dans le cinquième cahier du Hulletin de la Société d'Histoire naturelle de Metz. — Nous reproduisons cette note in extenso, ainsi qu'une partie de la figui'e très complète que donne l'auteur : B Depuis plusieurs années j'observais sur les vitraii.x de ma serre qui, au printemps, avaient été enduits de blanc à l'extérieur, pour |)réserver les plantes de l'ardeur du soleil, j'y voyais, 7, l'arcade, courbe, sur, Pagnez, Remeray, Fadles, ■ (eclinique, a montré, Poudingue. N.-O. s'enfouir. 3 Cbâtels. N.-E. la cascade. combe. sous. Pagnoz. Remuray. failles. tectonique. ont montré. CHRONIQUE Établissements scientifiques. — Explorations. — Divers. - Nécrologie. Exposition de 1900. — Dans lo scptiémo groupe de la classification généiale de l'Kxposition universelle de 19IJtl, la classe 42 doit s'occuper : fies insectes utiles el de leurs produits, des insectes nuisibles el des vé^ COMJPTOIR GÉOLOGIQUE ET MINÈRALOGIQUE ALEXANDRE STUER^ loril.MSSEl'l; DES >IIM.>iÉI!KS m: l.'lNSTlii;CriO.N PUHI.li.iUli KT des TU.VVALW PI'BLKS, des EAiIUMÉS, UMVERSIIÉS ET MUSÉES FKAN(,'AIS ET ETUANIiEliS lO, Itxx© tles jMatlxxxi-ins — I»AIÎI!S M. Alexandre STUER s'occupe de tout ce (lui a ti'ait h la Géologie, à la Minéralogie, à l'Archéologie préhistorique et aux Pierres précieuses. 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Iï[uller -- J3ul».t<'i-ioix uncl Eu-Uiyceteii, gr. in-S", avec 1 [donclie, 5 marks S'airesser à la librairie FISCHER, H. KOMFELD, lierliii IF. 35 OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHÈQUE DU 10 OCTOnRE AU 9 .NOVEMBRE 1898 W*" Ue la part de MiM. : liolivar i.j br.), Burnat (1 br.), A. Dollfus ('2 vol., 25 br.), U'' Gri- llini (1 br.l, baron d'Iianionvillo il br.!,. Laville (1 br.l, D'' Loreiiz ( I vo'.), Montandon (I br.), Oi'donez ;1 br.l, Pallary (."> br.;, lîainoncl (I br.), !)■■* Paul et Fritz Sarazin (1 vol.', Th. Scott 'S br.'. Total : i volumes, -45 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 NOXEJIBRE 1898 Volumes 2.322) , .,,.,. î sans les recueils périodiques. Brochures.... 16.536) M«« î >î«^ — ■ -f^ BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. L. Fauque, rue du Fondouk, 47, Oran, offre en échange les coquilles marines, terrestres et fUivialiles du littoral oraiiais. M. Fernand Camus offre de détc-rminer les éehanlilions de Spliaignes iSfliagmim) de France qu'on voudra bien lui confier. Lui écrire, 25, avenue des Gobelins, Paris. M. Jean Miquel, à. Barroubio. par Aiguesvives (Hérault), offre de belles collec- tions de fossiles du jimnaire de la ÎMontagne-Noire, du secondaire des Cévennes, du ter- tiaire du BiUerrois, contre toutes bonnt-s séries locales. Le F. Anthelme de N.D. de l'Hermitage par Izieux iLoirei, oflre d'échanger Enclaves de Bournac (Haute- Loire) à grenats et diaspore. M. Victor Démange, avenue de la Loge-Blanche, Épinal. offre : Champignons proparés contre autres échantillons d histoire naturelle. — Honnes espèces rares ou curieuses telles i|Ue ror(/(/(r;« ciuilala [larasite sur Elaphoini/rcs yra?}ulatU'i, \es Geaster, Geoylussuin, etc. M. Goubaut. naturaliste, Saint Vaast-la-Hougue (Manche), ollre haches en bionze à douille trouvées à Saint-Gernjain-'l'ournebut, en décembre IS'.I", fossiles de Fresville, ossements de Goui'besville, oiseau.x de nier en peaux et naturalisés, etc., contre oiseau.\ exotiques en peaux, dejuande /[rli.r fossiles du calcaire grossier ou sable moyen, oiseau.v exotiques, Coléoptères, Héniiiitèros, Lépidoptères. M. N. Boux, 19, rue de la République, Lyon, désire échanger environ 1,.Î00 espèces de plantes franç-aises, contre : Coi|uilles marines exotiques, fournira catalogue sui' demande. M. Homo, à Appeville (Eure), échangerait 5(1 objets lacustres de Suisse, pierres, bronzes et os (haches polies, emmancdienients, ete.l ccmti'e une série d'objets des cavernes, silex, instruments d'os. On échangerait également en bloc ou i)ar série : minéraux, pieri'es fines, coquilles marines, coraux, oiseaux des des et français montés, nids et œufs d'oiseaux, insectes, etc. M. Victor Achard, à Aix. offie en détail sa collection de Coquilles terrestres, marines et fluviatiles du globe, environ ?,(1II0 espèces contre des f/clix du globe. — Envoyer olilala et desid'jtala. M. Ch. Doublet, autrefois à Hailles (Somme), informe ses correspondants qu'il habite maintenant Amiens, 19, rue de Mons, et qu'il désire toujours entrer en relations avec tous les entomologistes s'occupant de Diptères. M. G. P. Vodoz, villa Forcioli, Ajaccio (Corseï, offre d'échanger Coléoptères corses (Caralms Genci, murhilio.MS v. altcriuins. Perçus cor.sicus et div., SccropU. ivrsinis. Tenti/rUi fiambari, Asiila rorsira, carincila, Pimclin Payraiidi, l.ampyris Lan-yniei, Tiinarcho sardea) et autres espèces méridionales contre Coléoptères du Nord, pyrénéens ou exotiques. M. Raymond Régnier, 12. cours Gambetta, Aix-en-Provence, offre : Hliopalo- cèrcs de Proirncc, Itliod. Cleopalra çf et ç , Mdan. (lalalhea var. Procida, Sut. Ciicc, Hermionc, Fidia, Ac.lœa, etc. 11 désire Lim. populi et les espèces alpines d'Erebia. M. Th. Vigé, instituteur à, Dompierre-sur-Mer iCharente-Infèrieurel, offre : Lyc. ol). CcroDU.s lilnb. Syiiyiapha, A. ah. Lrucumelus, Z. fansla ul IJippocrtpidis, N. muvina, S. pf/ri, Ar. HÀiphrasix, L. Scirpi et Vilcllina, M. Anceps, P. Canescens, E. Lutulentn et nigra, Wi. Ftatniiiea, Xyl. Scmibrunnea, T. Cracc.r. etc.. contre Lépidoptères en très bon état. M. Louis Durand, 21, rue des Arts-et-Métiers, Aix, offre des Coléoptères méri- dionaux, contre des Coléoptères franc-iis d'autres régions, ou bien contre des llcli.f du globe. Envoyer oblala. M. le D' Bailliot, 114, boulevard Heurteloup, Tours, désire échanger ; Lebiapubi- pennis, Cyanoccpbalu, Ci'ux-iiinior, Punayaus bipuslulatus, Drypta dcnlata, Ophonus mendax, Polysticluus connexus, etc., contre d'autres carabiques européens. M. P. Pierrat, plateaux de Gerbamont, Vosges, offre une collection d'Orthoptèies, lOU cs|)èces, Hémiptères bétéropteres, 330 espèces, contre oiseaux-mouches montés. — Demande aussi à échanger un Vison contre un Putois où autres petits mammifères. •«^ =»- Janvier 1899 — IIP Série, 29" Année — LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 PRIX. DE L'A B O IV IV E IM E IVT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la, Bibliotlu''qu(.>, demander le Ilèglement franco 0 fr. 35 Le Numéro, 40 centimes. LES ABOIEMENTS COMPTENT A PARTIR UU {" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE t SOMMi^KB QU 11^° 339 E. de Boury : Kevision des Pleurotomes éoct-nes du bassin de Paris (planches hors texte). Jacques Deprat : Note sur le Crétacé des bassins d'effondrement de la vallée de l'Ognon et de la Saône (««;(«). E.-R. Dubois : Notes sur l'habitat des pseudo-névroptères et névroptères de la Gironde. Notes spéciales et locales : Collection de la Bibliothèque. — Société botanique, session extra- ordinaire. — Feuilles d'ormeau bilobées. — Question. Revue de faits scientifiques : Phénomènes anatomiqucs de l'activité cérébrale. — Chronique. — Errat.i. — Echanges. TTP. OBEBTHUB, A BKNNBS — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Cau8, 4 (aquaje des Arts-et- Métiers) 1 S a 9 f -^ M. le D'' J. DEWITZ se propose de faire prochainemenl des recherches zoolo- giques dans les pays avoisinant la mer Rouge el se tient à la disposition des naturalistes pour leur fournir, à des conditions modérées, des Poissons, Mollusques, Arthropodes, Animaux inférieurs de ces régions. Prière de lui adresser les demandes dès à présent à l'adresse suivante : D'' J. DE"WITZ, rue de Galfingen, à Mulhouse (Alsace). A. VE3NDRE UNE COLLECTION DE PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE TRÈS IMPORTANTE Très riche en fossiles du MiJi, comprenant plus de 5,000 espèces. Pour consulter le Catalogue, s'adresser à M. RAIBAUD, libraire à Toulon. 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Sans doute, ce genre, comme tous ceux des mêmes terrains, a été l'objet d'une revision attentive de la part de notre savant collègue et ami, M. Cossmann. Malheureusement, le grand mérite de l'important ouvrage publié par lui, et qui a consisté dans une rapidité de juiblication à la portée de bien peu de savants, a aussi été la cause d'un certain nombre d'erreurs, dont quelques- unes assez grandes, ou d'omissions. Soit que l'auteur n'ait pas eu le temps d'étudier assez longtemps certaines espèces difficiles, soit qu'il n'ait pas eu sous la main des types indispensables à examiner, il est impossible d'admettre bon nombre d'opinions émises par lui. Les figures qu'il donne des Pleurotomes et qui, par exception, sont dessinées au trait, sont tout à fait insuffisantes et contribuent pour une large part à la difficulté que l'on éprouve à pouvoir reconnaître certaines espèces. M. Cossmann attache avec raison une grande importance à l'étude de l'em- bryon, mais, dans le cours de son travail, il ne semble pas assez tenir compte de ce principe. Il lui arrive souvent, après avoir dit que telle ou telle coupe présentait un embryon obtus, d'y placer des formes ne présentant pas ce caractère. Il en résulte qu'il met des coquilles voisines dans des groupes différents, ou, au contraire, des espèces très distinctes dans la même coupe. Cette question de sections est, du reste, trop difficile pour que j'aie l'intention d'en tenir compte ici. Il n'y a guère que les spécialistes et ceux qui abordent la monographie complète d'un genre qui puissent traiter un pareil sujet avec fruit, et encore que de difficultés ne rencontre-t-il pas ! L'étude des Scalidie me l'a démontré bien souvent, et ce n'est que peu à peu que la réalité se découvre. Plusieurs mois d'étude sont souvent nécessaires pour comprendre les véritables caractères d'une coupe. Dans le travail qui va suivi'e et qui n'est qu'une étude succincte, les coquilles que je passerai en revue seront toutes considérées comme des Plenrolomoi, à l'exception de quelques groupes qui semblent bien distincts. Les espèces non critiques seront simplement citées. Les autres seront décrites aussi brièvement que possible, et les descriptions seront le plus souvent réduites aux rapports et différences. Elles seront, dans le plus grand nombre dos cas, rédigées en français. Certains détails seraient bien difficiles à rendre — 34 — dans une diagnose latine et je craindrais, en voulant m'}' attacher, de rendre le travail moins exact. Je ne citerai comme localités que celles dont j'ai pu contrôler plus spéciale- ment l'exactitude. BucHOziA Bajan, 1873. *(l)Buch.ozia citharella Desha^-es [BucJiozia citharella Cossmann, Catal. IV. p. 251, 1889). Terr., loc. : Eocène. Parisien. Parnes (inférieur et moyen). L'Aunaie (inférieur), etc. Buchozia angulifera de Bourv, n. sp., pi. III, fig. ;53. Terrain : Parisien. Localité : Parnes (coll. de Boury, unique). Testa minuta, liordeiformis, iraperforata. Apex obtusus, mamillatus, nitidus. Anfract. (i, nicdiociiter convexi, ad ])arteni superiorem subangiilati, sutura paruni profunda separati. Costa? parum crasste, pariim promintMitcs ad paitcin superiorem angulata>. Funiculi decui'rentes crassi, ciebri. Long. 4,8. D. m. 1,8; ait. max. 2,5. Les caractères de l'ouverture sont absolument ceux du B. citharella. Le B. angulifera en diffère par sa forme bien plus étroite, peu ventrue, le dernier tour infiniment moins grand, les cotes plus fortes et anguleuses à leur partie supérieure. Le bourrelet suturai que l'on observe également cliez le B. citha- rella est bien développé. Bien qu'avant un faciès assez différent, les deux coquilles ont le même système d'ornementation. Ce n'est pas du tout le B. enlo- mella Cossmann. Buchozia prisca Deshaves {Buchozia prisca Coss., 1889, Catal. IV, p. 201). Terr., loc. : Eocène inférieur. Soissonien, Ghâlons-sur-Vesle, etc. ?? Buchozia crassicostata Cossmann (Buchozia crassicostata Cossmann, 188!). Cat. IV, p. 251. pi. \\\\, fig. i-5, 40). Terr.. loc. : Bartonien. Les Tuileries (t3-pe coll. de Boury, Ecolo des Mines), coll. Bourdot. ?? Buchozia entomella Cossmann (Buchozia entoinella Coss- mann, 1889, Cat. IV, p. 252, pi. Vlll, fig. 15). Terr., loc. : Parisien. Chaussy (type coll. Cossmann). ?? Buchozia lamellicostata Cossmann [Buchozia lamelli- costata Coss., 1889, Cat. IV, p. 252, pi. Vlll, fig. 29). Terr., loc. : Parisien. Chambors (type coll. de Bourj', Ecole des Mines). Oligotoma Bellardi, 1895. Les PI. zonulata Edw. et PL Cos-^mnnni .sont de véritables Oligotoma. Il est peu jirobable que les autres espèces ])uissent rentrer dans le même groupe. Oligotoma funiculosa Desh., sp. {Purpura /uniculosa Desliayes, 1865, III, p- 520, pi. XCIV. fig. 23, 25; Oligotoma /uniculosa Cossmann, Cat. IV, p. 255, 1889). Rare espèce qui diffère surtout des 0. Cossmanni et 0. zonulata par les tubercules granuleux de son sommet. ^Oligotoma Cossmanni de Raincourt (Purpura Cossmanni Raine, 1884, Bull. Soc. Géol. Fr., p. 344, pi. XII, fig. Il; Oligotoma Coss- manni Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 256, pi. IX, fig. 7). Terr., loc. : Bartonien. Le Ruel, les Tuileries (type coll. de Raincourt, Ecole des Mines). (1) Le signe tH indique que l'espace fait partie de la collection de la Few'lle. — 35 — Oligotoma zonulata Edw., pi. Il, fig. 1 [Plewotoma zonulata Edw., 1860, Eoc. Moll., p. 317, pi. XXXII, fig. 6; Oligotoma zonulata Coss- nianu, 1889, Catal. IV, p. 256, pi. IX, fig. 8). Ter>'., loc. : Bartonien. Le Fayel, Anvers, le Ruel, Valmondois (post-type coll. de Boury). Cette espèce existe aussi au Ruel avec VO. Cossmanni, qui est moijis ventru. Il faudrait vérifier, si, ce qui est fort possible dans bon nombre de cas, les espèces assimilées par Cossmaïui aux formes d'Angleterre décrites par Edv^ards sont bien identiques. Cette observation est faite ici une fois pour toutes. «Oligotoma microchila Edw., pi. Il, fig. 2 [Plciootoma micro- cheila Edwards, 1 860, Eoc. Moll., p. 215, pi. XXVIII, fig. 8; Plewotoma cresnensis de Raincourt, 1885, Bull. Soc. Géol. Fr., p. 471, pi. XV, fig, 6; Oligotoma microchila, Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 256, pi. VIII, fig. 13). Tei'i'., loc. : Bartonien. Le Ruel. les Tuileries, Marines. La figure que de Raincourt a donné de cette espèce, bien que médiocre, semble mieux en indiquer les caractères réels que colle de Cossmann. Le détail d'ornementation en jiarticulier est bien exact. Cossmann dit que les individus de Barlon sont plus trapus. Si l'espèce n'est pas la même, la forme du bassin de Paris devra reprendre le nom de 0. o-esnensis Raincourt. Plusieurs espèces ayant été confouilues sous ce nom, il est bon d'indiquer les caractères d'orne- mentation. Près de la suture, une rangée de perles arrondies et saillantes non bifides. Au-dessous est une petite rainure qui la sépare des côtes. Celles-ci sont presque rondes et divisées i)ar un simple silldu. Enfin on observe entre les cotes et la suture inférieure, vers la base des tours, un cordon décurrent très fin. .le ne connais cette espèce qu'au Ruel et dans les localités du même niveau ([u'on trouve aux environs. «Oligotoma dissimilis Edw .. pi. III, fig. 27 [Pleurotoma dissi- uiilis- Edw., 1860, Eoc. Moll.. p. 246, pi. XXVIII, fig. 7; P. Lappurenti de Raincourt, 1876, Bull. Soc. Géol. Fr., p. 354. pi. X, fig. 2; Oligoloma dissi- milis Cossmann. 1889, Cat. IV, p. 257, pi. VIII, fig. 14). Terr., loc. : Bartonien. Le Fayel (rare). Décrit par de Raincourt sous le nom de P. Lappo.renti qui devra lui être i-(;stilué si l'espèce! anglaise n'est |ias identique. Cette coquille est excessivement rare, même jeune. L'unique exemplaire adulte, qui était le t\'pe de Raincourt, faisait partie de la collection de feu l'abbé Saint. Je l'ai acquis, puis remis à l'Ecole des Mines. Les jeunes ont beaucoup d'analogie avec VO. miovchila, mais ils sont un peu [>lus ventrus et ont l'ouverture moins étroite et plus dilatée du côté du labre. Enfin, les détails d'ornementation ne sont pas les mêmes : au-dessous de la suture supérieure, une rangée de perles comprimées latéralement et bifides; en dessous, une large rainure, puis les côtes deux fois aussi longues que larges sur lesquelles passent deux ou trois cordons décurrents. Enfin, un cordon très fin se remanjue entre les côtes et la suture inférieure. Chez l'adulte, l'ornementation disparait en partie sur le dernier tour. Je ne connais cette espèce que du Fayel. «Oligotoma BurroTvsi de Boury, n. sp., pi. III. fig. 9. Terrain : Bartonien. Localités : Le Ruel (type), les Tuileries (coll. de Bour^'). Ab. 0. dissimilis distinguenda, forma inulto niagis augusta, testa muito minore, orna- incntis divcrsis. — 36 — 11 est bien difficile d'exprimer, daus une diagnose latine, la différence d'ur- uemeutation de cette espèce et de \'0. dissimilis. Celle-ci est beaucoup plus petite. C'est une- coquille étroite, peu ventrue, à suture plus profonde, plus ouverte. Les tours semblent renflés au milieu. Sur les premiers tours on observe, au-dessous de la suture supérieure, une rangée de perles assez grosses — chez \'0. dissimilis elles sont trois ou quatre fois plus grosses — et, en dessous, des côtes noduleuses et arrondies. Sur les tours suivants, les cotes restent nodu- leuses, mais s'allongent et sont traversées par cinq sillons qui les rendent très légèrement rugueuses. Un sillon assez large sépare les perles et les côtes qui vont en s'effaçant sur les derniers tours. Ouverture et dernier tour courts; canal très court. L'O. dissimilis a le dernier tour bien plus grand, et les cordons qui ornent sa base sont bien plus écartés. Long. 6,5; d. m. 2,5; haut. max. 4 mill. On trouve aux Tuileries une variété plus ventrue se rapprochant un peu par là de VO. dissimilis, mais elle n'en a ni les grosses perles suturales, ni les cordons de la base, bien plus écartés chez l'espèce du Faj'el. «Oligotoma simillima de Bourv, n. sp., pi. III, tig. 19. Terrain : Bartonien. Localité : Les Tuileries (coll. do Bourv, type). Comme forme, cette coquille, qui n'est pas beaucoup plus rare aux Tuileries que YO. microchila et VO. Burrowsi, est intermédiaire entre les deux espèces. Elle se rapproche surtout de la seconde par son ornementation. Elle en diffère par sa forme, sa base atténuée plus jirès de Texlrémité du canal qui, dès lors, est plus court. Entin, l'ouverture ne se rétrécit pas aussi brusquement à l'entrée du canal qui est bien plus étroit vers le sommet, et qui forme phitôt un angle. L"ornementation est la suivante : au-dessous de la suture supérieure, une rangée de perles légèrement obliques, plus gro-;ses et beaucoup mieux marquées que chez VO. Bun-ox'.si; au-dessous, une rainure assez large, mais mal définie, à laquelle succèdent des côtes noduleuses arrondies, 1res a]i|>arentes, devenant légèrement subquadrangulaires sur le dernier tour. Enfin, un petit cordonnet très fin existe près de la suture inférieure et se confond presque avec elle. L'ornemenlation île la base est fort différente de celle de VO. Bm-roirsi. Les côles noduleuses du dernier tour sont suivies de cinq ou six cordons seulement, UKiis ces cordons sont très gros et légèrement noduleux. En généi'al, les deux premiers sont beaucoup plus gros que les suivants. Chez VO. Bm-roirsi, ces cordons sont bien plus fins, plus ntmibreux et égaux. Oligotoma exasperata de Boury, n. sp.. pi. il. fig. 5. Terrain : Bartonien. Localité : Les Tuileries (coll. Bourdul, unique). Coquille très courte, très \entrue, ayant une ornemenlation voisine de VO. dissirni/is. A la |)artie supéiieure des toui-s un l)ourrelet bifide formé jiar deux cordonnets à peine granuleux. Vient en dessous une rainure occupée par un cordon très fin. En dessous, deux cordons plus gros ornés de perles comprimées tenant lieu de côtes. Un dernier cordon très fin vers la suture inférieure. Base peu atténuée, terminée par un canal très court et ornée seulement de six ou sept cordons très espacés, surtout les deux premiers. Ces cordons, peu épais, sont obtusément ornés de perles très allongées et transverses. Plus court et plus ventru que VO. dissimilis dont il se rapproche l)eaucoup, il s'en distingue par les perles suturales qui. au lieu d'être grosses et bifides, sont remplacées par un bourrelet bifide. On voit bien chez 10. dissimilis, comme chez VO. exasperata, la trace d'un cordon dans la rainure. Les cordons do la base sont plus serrés chez VO. dissi- milis et plus nombreux. L'O. -fimimina n'a pas de bourrelet bifide à la suture et est moins ventru. — :-!7 — *01igotoina m.itr8eformis do Boiuy, n. s[i., pi. m, lig. lo. Terrain '. Bartonien. Localités : Le Ruel (type coll. dcBoury), les Tuileries. Aussi répandue au Ruel que l'O. microchila, cette espèce jitteint parfois une taille un peu plus grande et présenta un peu l'apparence do certaines milros. (lo({uillo assez allongée, ventrue, composée do sej)! ù huit tours peu convexes. Euihryou obtus et lisso composii de &s\iay es., III, p. 367; Epalxis ventricosa Cossmann, Cat. IV, 1889, p. 254, pi. IX, fig. 6). Terr., loc. : Le Guépelle, Le Fayel (etvar.), Valmondois, Le Ruel (et var.), les Tuileries (etvar.). Cette espèce présente plusieurs très fortes variétés que je n'ai pas cru devoir séparer spécifiquement. Le type existe communément au Guépelle et est exces- sivement rare au Fayel. Dans cette dernière localité et à Valmondois on ren- contre une forme bien plus ventrue à suture plus profonde et dont les tours sont anguleux. Les tubercules semblent plus arrondis. Au Ruel et aux Tuileries on trouve, mais très rarement, une coquille un peu plus ventrue que le type et dont les nodosités sont plus airondies que sur le type. Ces nodosités sont plus fines que chez la variété du Fayel, dont elle n'a ni la suture, ni les tours angu- leux. Je ne connais pas l'espèce dans le calcaire grossier. Epalxis multigyrata Desh. {Pleurotoma multigi/rata Deshayes, III, 11. 304, pi. XCVII, tig. 21--J3; pi. XCVIII, fig. 13-15 (non P. muU'igy- rata Coss., p. 263, pi. IX, fig. 18). Terr., loc. : Londinien. Cuise (très rare), Mercin, Laversine (coll. Desliaj'es). Cette coquille, dont j'ai examiné le type à l'Ecole des Mines, n'est pas du tout celle que Cossmann a figurée pi. IX, fig. 18; du moins, la figure serait fort inexacte. C'est une coquille ventrue qui rappelle beaucoup le P. crenulata, bien qu'elle soit plus grêle. Le sommet est bien celui des Epalxis, dont le P. multigi/rata possède aussi les coi-dons suturaux. L'espèce n'existe pas dans le calcaire grossier. «Epalxis Lemoinei de Boury, n. sp., pi. Il, fîg. 6. Terrain : Parisien. Localités : Damery (coll. de Boury type), Cliamery (coll. de Boury). Cette espèce semble localisée dans les environs de Damery où elle n'est sans doute pas excessivement rare, car M. le docteur Bezançon en possède une belle série. Voisine du P. crenulata, elle s'en distingue par sa forme moins convexe. Les tours sont même légèrement excavés. Les tubercules costaux sont plus gros, plus arrondis; les cordons décurrents sont plus écartés. La taille est plutôt un peu moins grande que celle du P. ventricosa. Epalxis subafïinis de Boury, n. sp., pi. II, fig. 10. Terrain : Bartonieu. Localité : Le Guépelle (unique, coll. de Bourj', type). Cette coquille, dont je ne connais malheureusement qu'un exemplaire est on ne peut plus voisine de la précédente, dont elle a sensiblement le faciès. Elle s'en distingue par ses nodosités, moins saillantes, moins arrondies, ses cordons décurrents plus serrés, la base plus rapidement atténuée, le canal plus court et plus tordu. Il faut beaucoup d'attention pour distinguer les deux espèces, qui ont bien l'embryon des Ëpal.ris. — 40 — Pleurotoma {sensu lato). Je ne suis pas assez sûr de moi pour grouper d'une façon naturelle les espèces qui vont suivre jusqu'au P. sfrcptop/iora. J'estime cependant que, sauf peut-être quelques exceptions, elles appartiennent à des coupes peu éloignées les unes des autres. Les unes ont l'embryon conoïdo pointu, les autres l'ont conoïde obtus, obtus ou même mamillé. Elles ont presque toutes une sorte fie bourrelet souvent très peu apparent situé près de la suture et tantôt formé de deux ou plusieurs cordons, tantôt orné de sortes de perles. Souvent ces deux caractères sont réunis. Une rainure jilus ou moins nette sépare cette l'égion suturale des côtes placées en dessnus. *F»leurotoina tenuistriata Desbayes. i)l. II, lîg. 7 [Plcuro- ■ tOiKCt lc)nmlrintal)eii\\.,\). 481, pi. LXIII, fig. 17, 10. P. Icnnistriala, III, ji. 376) [no)i P. tenuistriata Coss.). Te/'/'., loe. : Londinien. Cuise (post-type, coll. de Boury). Le Plearotorna ienifisl/'iala Desh., n'a aucun rapport avec le P. tennistriatn Cossmann. Cet auteur l'a décrit sous le nom de P. Pi'e.'^tirie/ii Edw. Ij'étude attentive du t^vpe de Desbayes et de celui de Cossmann (jni se trouve dans la collection de ^I. le docteur Bezancon ne laisse aucun doute sur Tidentilé du P. 7'/r.s7. Tc/'/ain : Parisien. Localités : Yaudancourt (coll. de Boury, type), Parues, Cbaumonl i^coll. de Bouiy). Cette coquille ne manque pas d'analogie avec le P. i^eniricosa, surtout avec les formes étroites. C'est sans doute elle qui a été citée comme P. iient/'icœa du calcaire grossier. Elle a, comme lui, un dimble cordon près de la suture, mais elle s'en distingue par sa forme moins ventrue, ses cordons décurrents bien plus nombreux, serrés, l'embryon conoïde obtus, mais non proboscidiforme et mamillé. Le P. hicatenn avec lequel elle a }>u également être confondue est moins ventru et son dernier tour est bien ])lus court. Ses cotes ne forment pas un croissant conmie chez le P. bilirata, enfin l'embryon est bien plus puintu. ^'r^leurotoma distinguenda de Boury, n. sp., pi. I, fig. 1. Ter/-ain : Parisien. Localités : 'S'audancourt (lyi»e, coll. de Boury), (Hiaussy (coll. de Boury). Confondue sans doute soit avec le P. i-entricosa, soif avec les P. bicatena ou P. plica/'ia, cette espèce dont j'ai vu un certain nombre d'exemplaires dans les collections, a une ornementation très spéciale. Elle parait surtout localisée dans riiorizon moyen de Chaussy, Yaudancourt. Elle a de l'analogie, coninn; forme avec le P. bilirata, mais l'ornemental ion est très différente. Les cotes consistent en ]ilis très nets situés dans la dépression qui avoisine la suture supérieure et ayant légèrement la forme d'un croissant. Ces plis s'inllécbissent brusquement en coupant le large sillon qui limite la rampe et se continuent sur le tour en s'inllécbissant en sens contraire, de manière à former un S dont les deux parties seraient inégales, la plus petite occupant la rani|ie vers la suture supérieure. Forme générale allungée, ventrue, Inconique. Ouverture et canal assez courts, ce dernier légèrement tordu en arrière. (liiez le P. plicaria la l'orme est plus coni(|ue (;t la rampe sulurale porte des perles au lieu de plis. Pleurotoma insueta de Jioury, n. sp., pi. II, tig. s. Terrai». : Parisien. Localité : Damery (type coll. de Uoury, unique). Coquille très spéciale intermédiaire comme forme entre les P. hilirala et hicatena, allongée, un peu ventrue cà ouverture courte et à canal court et fortement tordu. Embryon proboscidiforme et obtus. Au-dessous de la suture, la rampe est occupée par trois cordons décurrents, dont les deux extrêmes fins et le médian bien plus gros. Ces cordons sont coupés par de petites lamelles fines, serrées et très obliques. Au-dessous sont des cotes peu saillantes, légè- rement obliques et non sinueuses, coupées par des cordons d(>currents assez gros et un peu onduleux. La base est couverte de cordons semblables coupés par des stries d'accroissement obli(iues el sinueuses. La suture est peu profonde. Les tours ne sont i)as très convexes. Kchancruve assez large et peu ijrofonde sur le labre qui est légèrement convexe. Long. li,5; d. m. i,S; haut. m. S nn'llim. Pleurotoma asperrima de li'iury, n. sp., yA. i, lig. -i. Terrain : Parisien. IjOeuliléa : Damery (cnll. de lioury, l\lie), cole lus près de l'extrémité du canal. La forme générale est plus conique et moins ventrue. Les nodosités plus arrondies persistent davantage sur les derniers tours. — 'ii — L'embiTon coiioïde oblus esl plus gros. Les cordons décurrents sont bien plus gros et moins serrés. L'ouverture beaucoup plus courte se rétrécit brusquement à l'origine du canal qui est étroit. Les perles suturales sont plus nettes. Le P. Bernayi, qui sera décrit plus loin est plus élancé, la base est à peine atténuée et ornée de cordons moins serrés. La spire est plus subulée, la suture plus profonde. Les nodosités sont plus fortes. Le canal est plus tordu. Long. 12, d. ni. 5; haut. m. 6 millim. '•-Fleurotoma Gardneri do Bourv, u. sp., pi. IL fig. L!. Terrain : Bartonien. Localités : Le Ruel (type, coll. de Boury), les Tuileries (coll. de Boury). Cette espèce, excessivement rare, a beaucoup d'analogie avec le P. suh- propinqua. Un caractère très tranché permet de les distinguer facilement malgré leur extrême analogie. Entre les nodosités et la suture inférieure, on observe chez le P. Gardncri deux cordons décurrents saillants et finement granuleux, qui ne s'observent pas chez l'autre espèce. Les perles qui avoisineut la suture supérieure sont bien moins saillantes. Il en est de même des cotes noduleuses. I^a base est moins brusquement atténuée et ornée de cordons plus espacés. Le canal est bien ])!us long. On verra [)lus loin les caractères qui dis- tinguent cette espèce du P. Nevtoni^ appartenant au groupe du P. acutan- (jularis Desh. Long. 17; d. m. 5,5; haut. m. 9 millim. Il est bon de remai-quer une fois pour toutes, pour tous les Pleurotomes du Bartonien typique du Ruel et des environs, que ces espèces ont très bien pu être rencontrées dans les couches de Barton et décrites par Edwards. Je ne puis entreprendre cette étude, n'aj-ant pas entre les mains les matériaux nécessaires. Il est donc plus que probable qu'un certain nombre de mes espèces tomberont en synonymie. Je pi'éfère cependant les décrire, que de retarder encore la publication de ce travail. *Pleurotoma Bernayi de Boury, a. sp., jd. l, tlg. 5, 0. TeiTuin : Bartonien. Localités : Le Ruel, les Tuileries (coll. de Boury, type : Le Ruel). Cette espèce, un peu plus répandue que les précédentes, bien que rare, sur- tout entière, présente une certaine analogie avec le P. rudiuscula, ce dernier ne dépassant pas le Parisien. Au premier aspect et à distance, les deux coquilles ont une forme assez voisine, une spire subulée et des nodosités sail- lantes ainsi qu'une suture bien ouverte ; elle l'est cependant davantage chez le P. Bernayi. dont les cordous décurrents sont moins développés et moins serrés. Les perles sont plus fortes, plus arrondies et sont très grosses dès les premiers tours. La forme générale est plus couiie, plus ventrue. L'ouverture est aussi plus grande. Les exemplaires adultes de cette espèce et du P. propinqua ont quelque ressemblance, mais ce dernier n'a pas les grosses perles arrondies du second, dont la suture est plus profonde et plus anguleuse. On confondrait plus facilement les jeunes, mais chez le P. propinqua les perles sont bien moins saillantes et plus allongées. Les différences de cette espèce et du P. subpro- pi/i,qi(a sont indiquées à propos de ce dernier. Dimensions des types : adulte, long. ID? d. m. 7; haut. m. 12 millim. Jeune pour les ornements : long. 12; d. m. i; haut m. 7 millim. J'ajouterai que l'embryon est obtus et submamillé. Celui des P. subpropinqua et P. Garclneri a beaucoup d'analogie avec IuL F'ieurotoma Groossensi de Boury, pi. I, fig. 7. Terrain. : Liindinien. Localité : Saiut-Clohain (post-type, coll. de Bouiy). Cette coquille, que M. Cossmann m'a donnée sous le nom de P. nmUigijrala'l n'appartient pas à cette espèce, du rnoias à la forme typique à embryon obtus représentée pi. XCVIII, p. 13-15. La présente espèce est probablement la coquille figurée par Desliayes, pi. XCVII, fig. 21-23, forme distincte de la précc'dcnlL' et iiuurvue il un civilirvun cniioïdi'. Les lours .sont li'ès convexes cl, renflés au milieu, ce qui est dû aux grosses côtes noduleuses et obliques dont il est orne. Au-dessous de la suture on remarque deux ou trois cordons onduleux sur lesquels vient mourir, en s'etfacant, rexfrémité des côtes. Toute la sui'face est oi'iiée de cordons décurrents onduleux et très ap})arents. L'ouverture l'orme nn angle assez fort au niveau de la limite de la ranijie. Cet angle n'est autre que le sinus. Le P. Goossensi a de l'analogie avec une variété du P. tenuis- triata que l'on rencontre à Saiut-Gobain, mais chez cette dernière les cotes forment des nodosités bien plus étroites, plus fines, arquées bien plus nom- breuses et serrées. Long. 18; d. ni. o,~^\ haut. m. 1U,5 millim. *JPleurotoma curvicosta Land;. iPleufoioma cw-cirosta De.sh., pi. III, p. 376; P. curricnsla Gossmann, 1889. Cat. IV, p. 271, pi. IX, fig. :!9; pars exclus., pi. IX, fig. 40). Tc/'r., hc. : Lartonien. Le Guépelle, etc. Pleurotoma Munieri de Ldurv. n. sp., pi. II. lig. H. Terrain : Ivicène moyen. Localité : (Irignon (coll. IJourdot, typej. Deux exemplaires seulement de cette rare esj)ècc qui ne manque pas d'ana- logie avec le P. c.ui'i-ico.sta dont elle est cependant bien distincte. L'ouverture et le dernier tour sont bien )dus courts. Les tours sont à pans coupés. Les cotes formeiit des tubercules plus arrondis, plus saillants. Le P. Manicri est bien ]ilus voisin du P. F)-ancisci Raine, dont il diffère cependant par sa l'orme plus ventrue, moins élancée, moins subulée. Les tubercules sont moins allongés. Le P. fk'xicosla de Boury est plus étroit, plus allongé et a les côtes bien plus coupantes. Pi-oviennent d'une couche spéciale de couleur grisâtre, qui appartient peut-être aux couches supérieures du calcaii'e grossier. *Pleurotoma flexicosta de Boury, n. sp., pi. I. fig. S{Plca,rolom/( curcico.'sla Lamk. var. Franciaci Raine. Gossmann, 1880. Cal. IV, p. 271, jil. IX, fig. 40 (pars exclus. P. Francisci Raine). Tcrrai)i : Parisien. Lucalités : Giiambors ilype, coll. de Boury); Gresnes au Bois-de-l'Auvergnat (coll. Bourdot), (Irignon (coll. Deshayes). Gossmann a commis une double erreur au sujet d(? cette esi>èce qu'il cmisi- dère comme la variété Frmwisci Riùnc. du P. curricosla Lk. Tout d'aboi'd, le P. /fe.riconla est distinct du P. curcicosta. En second lieu, il est inadmissible, même en n'admettant (pi'une seule espèce, que l'on prenne pour type du /'. Frauci^ci la coquille de Gliambors, qui est une autre variété extrême. Le P. /fcwicosla est bien moins ventru que le P. ciirvico.sta, sa l'orme est jilus jiyramidale; les jeunes surtout sont bien plus étroits et plus pointue. Enfin les tubercules sont saillants, tranchants et sinueux, tandis que chez le P. ciu-ri- costa ils sont noduleux et moins sinueux. Les cordons décurrents sont aussi plus flirts. L'embryon est pointu, obtus mi sunimel et légèrement subniamillé. Long. 10; d. m. 0; haut. nj. 10 millim. *JPleurotoma Francisci Raincouri. pi. 1. fig. 11 (Pleuroloma Francisci Raincourt, 1876. Bull. .Soc. Géol. de Fr., p. o55, [d. X^ fig. 1; /'. curricosla Lk. var. Francisci Raine. Goss., 1889. Cat. W. p. 2<1, pars exclus., pi. IX, fig. 40). Terrain : Bartonien. Localilcs : Le Fayel (post-type, coll. de Boury), Acy (coll. Bourdot), \i\\- mondois (coll. de Boury). Une série assez importante recueillie an Layd ne laisse aucun doute sur la validité de l'espèce décrite par de Raincourt. Elle présente de très grandes diflerences avec le P. curcicosta Lamk., et montre des caractères constants. Le P. Francisci est moins veniru. son dernier tour est plus haut. Du reste, 40 les tuiir.s uni un uccroissement plus i-apide, aussi jxiur une taille égale les tours sont moins nombreux. Le sommet de la spire est plus contracté, plus subulë. L'ornementation surtout est fort différente et les côtes toujours bien plus nodu- leuscs ne sont presque pas sinueuses. L'ouverture est plus haute. Les cordons décurrents sont phis i,'-ros. Sa forme et son sommet subulé lui donnent quelques rapports avec le 7-*. flexicO''E (!) Première partie. — Amphibiolica. Suite des Odonates (voir n" 280). Depuis la publication de notre première note sur les Odonates de notre région, nous avons à signaler les espèces suivantes : G. Leiicorhinia : L. Cauddlis (Charp.). — R. Un nulle pris par nous, marais de Cenon, en juin. Doit se trouver plus communément dans la partie nord du dépar- tement, le Rlayais surtout. Vf. Gomphns : G. similUmiis (de Sel_ys). — P.C. En juin, juillet et août : Blanquefort, La Tresne, Beychac; semble très localisé. G. Graslini (Ranibur). — R. Deux cf provenant des marais de Cenon, fin août, belon l'avis de notre collègue, M. R. Martin, du Blanc, cette espèce doit être commune ici. G. Anax : A. Parllicnope (de Selys). — A.C. D'avril à fin août : Saint-Médard-en- Jalle, marais du Blayais, Lormont, Cenon, etc. Cette belle espèce que nous croyions absente de notre région, s'y trouve donc, mais localisée. G. EtHillayma : E. cyathiqeriim (Charp.). — A.C. Sur les petits cours d'eau et surtout les marais, de fin mai à fin août : La Tresne, Pessac, Lormont, Saint- Michel-de-Castelnau, Artigues et le Carbon-Blanc. Nota. — Deux espèces qui existent sûrement ici n'ont pu encore être rencontrées par nous, dans nos chasses qui s'arrêtent à l'automne 1895, ce sont : Fonscolombia Irène et Af/n'on Lindeni, toutes deux sur les rivières. Première partie. — Amphibioticu. Fam. Ephemeridae (t) = Agnatha. G. Ephemem : E. vuhjata (L.). — C.C.C. Pendant tout l'été, de mai à fin juillet; au voisinage des cours d'eau : Villandraut (M. Brown), Bouliac, Cenon, La Tresne, Le Blayais, Saint-Michel-de-CasteInau, Le Carbon-Blanc, Lormont, etc. G. Palingenia ■ P. Virf/o (Oliv.). — C.C.C. Le long des cours d'eau : la Garonne, la Dordogne et leurs affluents, tout l'été. Après le passage à l'imago (juin à septembre), les individus des deux sexes tombent à terre en nombre considérable. (I) Des circonstances indé|iondantos de noti'o volonté, en même temps que la publica- tion d'un auti'e travail {Calaloyue îles llêiinplèrcs de la Gironde] ayant retarde'' la suite de celui-ci, nous le reprenons aujourd'tiui avantageusement augmenté. ('2) En raison du petit nombre dos espèces de cette famille prises jusqu'ici dans noti'O diJpartement, nous n'avons pas Jup;6 à propos d'employer les nouvelles coupes fçénoriques admises généralement aujourd'bui (voir Eaton, Monugraph on Ihe Ephemendx], et nous nous sommes contenté de celles de la Monographie de Pictct. — 51 — G. Potamanthus : P. Geerii. (L.). — C.C. Du printemps à l'automne : Uzeste (M. Brown), La Tresne, Blanquefort, Le Ciron, St-Michel-de-Castelnau, Beycbac, Sainte-Foy, etc. G. Chloi' : C. diptera (L.). — C.C. G. Le long de rivières et le soir contre les vitres des appartements, les murs blanchis, etc., au printemps; s'y pose souvent sous la forme sub-imago et y laisse sa dépouille. C. bioculata (Ij.). — C. De juin à septembre, le long de la Garonne et de la Dordogne, mais certaines années seulement. C. striata (Burm.) = Ephemera striata (L.). — Espèce" citée par feu Samie, prise par lui, à Branne, fin mai. Jamais rencontrée par nous. G. Cxnis : C. lactea (Hoffm.). — C.C. Pendant tout l'été, dans tout le département. Cette charmante petite espèce se trouve fréquemment dans les appar- tements, attirée par l'éclat des lumières, surtout en mai et juui, et selon certaines années. Première partie. — Amphihiotka. Fam. Perlidse ^ Plecoptera. Tribu L — Perlinœ. G. Dictyopleryx : D. microcephalata (Pictet). — C. Le long de la Garonne, de fin mars iusqu'en juillet, mâles et femelles immobiles pendant le jour, sur les piles des ponts, les murs, les poteaux, les bateaux, etc. Volent la nuit sur les arbustes et herbes voisins : ponts et quais de Bordeaux, Saint- Macaire, Saint- André-de-Cubzac, etc. G. Isogeniis : I. nnbecula (Newm). — C. Dans les mêmes conditions, et mêmes mœurs et époques que l'espèce précédente. Trouvée une fois, en très grand nombre, en avril 1890, sur les quais de Bacalan, à Bordeaux. G. Perla : P. abdominalis (Burm.). — C.C. D'avril à fin juin, sur les herbes aqua- tiques et les ieuilles des arbustes voisins des rivières et cours deau divers, dans toute la région : Artigues, Le Carbon-Blanc, La Tresne, Citon, La Souys, Le Ciron, Blanqueiort, etc. G. Chloroperla : C. grammatica (Poda). — C.C.C. D'avril à juillet, et dans les mêmes conditions que l'espèce précédente, dans toute la région. On en prend en grand nombre en battant les haies, les buissons, les arbres et en fauchant sur les herbes, le soir surtout. G. Isopteryx : 1. apicalis (Newm.). — C.C. Dans toute la région, d'avril aux premiers jours de septembre, et dans les mêmes conditions que l'espèce précé- dente. On la capture également en battant les arbres, haies, etc. Tribu IL — Nemorinœ. G. Tivniopleryx : T. trifasciata (Pictet). — C.C.C. De janvier à fin mai, sur tous les cours d'eau ; se pose sur les arbres, les herbes, les constructions diverses, etc. : ponts et quais de Bordeaux et environs, Langon, Saint-André-de- Cubzac. T. nebulosa (L.). — P.C. S'écarte souvent des cours d'eau et se trouve dans les bois marécageux ou humides : La Tresne, en mai; Bouliac, en avril; au Peseu, en avril (M. Brown). Se retrouve en septembre : Carbon-Blanc, Artigues et Pessac. G. Leuctra : L. fuscioentris (Steph.). — P.C. De mars à fin mai, puis de fin août à fin septembre, sur les herbes, arbustes et constructions diverses, au voisinage des rivières et ruisseaux : Citou, Lormont, Blanquefort, Saint-André-de-Cubzac et Blaye. L. niijra (Oliv.). — R. Quebjues individus, mâles et femelles, trouvés sur les piles du pont de Bordeaux en avril 1890. Cette espèce doit être plus commune ici. G. Nemoura : N. rarieijatu (Oliv.). — ('.C.C Partout sur les pièces d'eau (marais, étangs, etc.), de mars à fin juin : Pomerol (feu Samie), IMerrotou et Bruges (M. Brown), Saint-Michel-de-Castelnau, Cenon, Etauliers, Facture, Pessac, etc., etc. Se prend abondamment, en fauchant, sur les joncs, typhas, scirpes et autres plantes aquatiques. Dku.mÏ-'.mf. I'AMTIE — ilHiiiiipennia) Neuroplera [si'nsu slrirta). Fam. Sialidae. G. Sialis : S. lularin (L.). — C.C.C. Du 15 mars à fin mai, partout; mâles plus nombreux (jue les femelles; immobiles sur les joncs, iris, les troncs d'arbres, etc., dans tous les lieux marécageux ou humides. Nota. — S. fulUjiiiosd (Burm. Pictet) doit se trouver également et dans les mêmes conditions. Apparition plus tardive de quinze jours environ. Faciles à confondre; S. lutaria cf fauve, S. fuliginosa cf noir. Fam. Raphididse. G. Rapidilia : R. notala (Fab.). — T.R. l'n individu mâle pris sur Sambucm ehulm, au pied d'un chêne, sur le coteau de Floirac, le 6 juin 1892; .se prend en battant les chênes en été. Fam. Mantispidae. G. Manlispa : M. pai/aïui (Fab.). — P.C. Mais un peu partout en cherchant bien cette espèce, surtout à l'état larvaire dans les sacs ovifères des Lycoses et à l'état parfait eu battant les chênes, dans les lieux humides, en été : Gazinct, fin septembre 1890 (M. Brown), Mérignac, en juillet 189i M. Brascassat). Fam. Osmylidœ. G. Osmi/his : 0. Cliri/sops (L.). — A.C. Dn 15 mai à fin août, dans toute la région, vole peu et reste caché dans le feuillage des arbustes, des arbres et des herbes bordant les petits cours d'eau : le Carbon-Blanc en août, Citon et Liiïnan en juillet, ('astelnau en juin (M. Brown), Budos le 30 juin 1878 Xien Saiiiie). G. Sisi/ra : S. fmcula (Fab.). — C.C.C. Du 15 mai à fin septembre, partout, en battant les chênes, les aulnes, etc., près les cours d'eau, les mares, les fossés : Cenon, Saint-Médard-en-Jalle, La Tresne, le Carbon-Blanc, Verteuil (M. Brown\ etc. Les larves vivent dans les petits spon- giaires d'eau douce. s. Icnnimilis (Curtis). — A.C. De fin mai à fin septembre, dans les mêmes conditions que l'espèce précédente, se prend souvent le soir attirée par les lumières; immobile le jour sur les arbres, arbustes, haies, etc. : Saint-Michel-de-Castelnau, Saint-André-de-Cubzac, La Tresne, Lormont, Artigues. Fam. Myrmeleontidae. Tribu I. — Ascalaphmw. G. AseaUiphus. A. longicornis (L.). = A. barburua (Burra.). = A. V. iiiyriim (Latr.). = A. italkus (Olivier, Duméril in Considér. gcnér., pi. XXVI, fig. 2, nec Fab., ncc Latr.). C. Sur les coteaux de la rive droite de la Garonne où le cf vole à la pleine ardeur du soleil : Créon, en juin 1887 et Branne en juin (M. Brown), Carignan en juillet, Lignan en juin, Bouliac en juin. A. meridiona lis {Chiir\^.). =A. i la l icii s {Bur m.). = A. barbants (Oliv. in Encyclop. Mèihod.) — P.C. Lignan en juillet ISO'?, Fargues en juin 1892. Nota. — Nous donnons ici les divers noms attribués aux deux espèces de ce genre qui habitent notre région, leur synonymie étant des plus embrouillées. Tribu IL — Myrmcleoninw. G. Acanthadisis. A. occitanica (Villers). — A.C. De juin à tin août : Arcachon en 1ue pratique, uuc expérience qui donne à ses fournitures et à ses services, un cacUct inimitable. Miinircvx CATALOGUES en (Ihtrihntioii, demander ht Liste. H. Fruhstorfer, Thurm-Strasse, 37, Berlin N. W. 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B. — On esl prié, pu pnvojagt le moulant (Ire .séries (lemaiidées, ire\[iéilier les lioltfs liei|rfs rifiessaircs à l'envoi. I LÉPIDOPTÈRES ET COLÉOPTÈRES OU GLOBE Dans notre dernière liste n" 42 (S2 p.), nous offrons 15.000 espèces de Lépidoptères, 1,300 espèces de Chenilles préparées, beaucoup de Chrysalides vivantes hivernant. 11 y a 144 lots différents de Lépidoptères étalés ou en cornets de papier à très bon marché. Dans nos listes 10 et 15, environ 19,000 espèces de Coléoptères sont offca-tes. Prix courants des Hyménopt., Dipt., Hémipt., Orthopt., Neuropt. 8nr les prix des espèces au détail nous faisims un grand labais contre argent. Dr. O. STAUDINGER et A. BANG-HAAS, à Blasewitz-Dresde (Saxe). OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE nu 10 NOVEMBRE AH 9 DIXEMBIIE 1898 De la part de MM. : Boulanger (1 vol., G br.), Carpenter (1 lir.), Goultor (1 br.l. De Man (1 br.), Dollfus (10 vol., 130 br.). 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Deiîcpliila .\irii, I). tialii, Clirlonia purpuren, Saturnia para/lia (corons) etc. Désire en échange : Limcnitis pnpuli. Deileptiila vespeiiilio ou variétés, I). hippopliacs, D. nicaa, etc. Deni. corresp. du midi de la France o( à l'étrangei'. M. Joseph Clermont, avenue de Lombez, l'Isle-Jourdain (Gersl, offre contre tout ce qui a rapport aux Coléoptères, Plantes : Nebria angiislicollis, Acuriu.K Gliiliani, Harpaius V. salinator, Catlwiinioccrus Fueiitci.Cyrlonu.s ru/icurnis, Amaaronyx kispana, Blnps cmundi, BIcdius graelsi, etc. Il offre aussi pour débutants la Faune des Coléoptères, par Fan-maire (189.^1, et le Guide de famateur d'Insectes, par Oranger (1895). M. J. Buffet, à, Montrevel (AinI, offi-e aux débutants ses doubles de Coléoptères d'Europe, la plupart peu rares mais bien déterminés. Envoyer une boite par la poste avec timbres pour le retour. Il demande des correspondants en Algérie et Tunisie. M. 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La Société pour la Diffusion des sciences physiques et naturelles offre le titre de membre honoraire de la Société à tout spécialiste voulant déterminer les vertébrés, les coléoptères, diptères, hyménoptères, acariens, crustacés, vers et rayonnes vivants; dents et ossements de reptiles et de poissons, polypiers et végétaux fossiles, fossiles prim. et second. Ecrire au secrétaire J. Courjault, St-Genis-de-Saintonge (Char.-Inf.). M. Léon Radot, à Essonnes (Seine-et-Oise), offre en échange d'autres Léi)idoptères : Van. Anliiipa. Sut. Ilrnnione. Slal. aracinl/ius. Ach. Atrupos, Call. duminula, liera lutescens, Chel. villica, purpurca, Cnel. processwnnea. End. rersicolur, Ag. aprdina, l'r. sambticaria, Set. ericelaria, Scol. dubitata, etc. Env. obtata et desiderata. ftW^- =cg<- Février 1899 — Iir Série, 29' Année — LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 PRIX. r> E L'AB O NNE ai EN T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger tr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU \" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE SOMMAIRE! DU N° 340 L. Géneau de Laniarlière : Sur la flore adventice du département de la Marne. E. de Boury : Révision des Pleurotomes éocènes du bassin de Paris (planches hors texte) Qinite). Jacques Deprat : Note sur le Crétacé des bassins d'effondrement de la vallée de l'Ognon et de la Saône (/!"«)• E. Chevreux ; Distribution des Gammarits d'eau douce de la faune française. Notes spéciales et locales : Bibliothèque. — Liste des Arachnides observés à Lyons-la-Forêt (Eure), en octobre 1898. — Notes malaoologiques. — Réponse à M. Aug. Gasser au sujet de la Mante religieuse. — Icerya et Vedalia. — Question. — Nécrologie. — Chronique. — Echanges. TTP. OBKRTHUB, A BENNES — MAISON A PABIB rue Salomon-de-CauB, 4 (square des Arta-et- Métiers) * 16 9 9 ->«= f TARIF DES ANNONCES POUR LA 29» ANNEE Page entière 22' » \ 1/2 page 12 » / Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » > La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » j A. VENDRE UNE COLLECTION DE PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE TRÈS IMPORTANTE Très riche en fossiles du Midi, comprenant plus de 5,000 espèces. Pour consulter le Catalogue, s'adresser à M. RAIBAUD, libraire à Toulon. OCCASIONS : Chez M. A. Pouillon-Williard, naluralislc. à Frnges (Pas-ile-Calais) Collections de Noctuelles de France, 200 espèces, 75 fr.; de Phalènes de France, 200 espèces, 60 fr.; de Micros de France, 100 espèces, 15 fr. Lots de 100 papillons du Paraguay, en (JO espèces, 1" choix, dont nombre de très bonnes (Morpho Cœlestis, Prepona, Catagrammà, Catonephele, etc.). 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Mais le zèle des collaborateurs s'est quelque peu refroidi, sans doute, depuis ce temps, car les renseioçnements se font rares. Le sujet cependant ne manque pas d'intérêt, et j'apporte aujourd'hui ma contribution pour ce qui regarde le département de la Marne. Puisse-t-elle intéresser et amener d'autres communications. Dans les plantes adventices qui constituent la liste suivante, les causes d'introduction sont différentes. Certaines espèces sont cultivées volontaire- ment et des graines échappées des cultures produisent des individus dans les champs, les bois, etc. D'autres espèces sont cultivées involontairement avec les céréales, dans les moissons, ou encore dans les potagers, avec les légumes. Les chemins de fer sont un facteur puissant d'uitroduction pour d'autres espèces. Enfin, le grand développement des bois de pins favorise quelques espèces arrivées dans le pays on ne sait trop comment. La liste suivante rendra compte de l'action de chacune de ces causes d'introduction. Cemlocephalus fakatus Pers. — On peut considérer comme ayant été introduite dans le pays, à une époque ancienne, cette espèce qui a été cons- tatée au Mont-Héry et au Mont-Saint-Michel, près (Jhillons-sur-Marne, dans les moissons à sol crayeux (Royer in Lambertye, Cat.). Nigella damascena L. — Naturalisé au voisinage d'un certain nombre de jardins à Neufchâtel-sur-Aisne (Vaillandet). Papaver somniferum L. — - Assez fréquent aux environs des villages : Sablonnière d'Ecueil (//er6. Maltot), friches à Branscourt {llerb. Lambert), sables à Châlons-sur-Vesle ! Gouthière, Couvrot (Thiébaut), Cormicy! (Quentin). Provient certainement de graines d'individus cultivés dans les jardins, et ne se maintient que par de nouveaux apports faits chaque année. Glaucium flavicm Crantz. — Friches à Branscourt (Herb. Lambert), sables à Châlons-sur-Vesle! Même origine probable que le précédent. Corydalis lutea DC. — Naturalisé sur les vieux murs à Trigny {Herb. Lèvent). C. solida Sm. — Est naturalisé dans quelques parcs : autrefois à Reims, parc des Capucins; Villers, près Couvrot, Loisy (Bazot, Cat.). Sinapis Cheiranthus Koch. — N'a pas été indiqué récemment dans le département, indiqué autrefois à Bouzy (Saubinet in Lambertye, Cat.), et entre la Vesle et le Canal au Moulin Huon, près Reims [Herb. Maltot, 1868), — 60 — Sinapis alba L. — CC. partout et doit être considéré comme parfaitement acclimaté dans nos régions, au même titre que les plantes vraiment indi- gènes. Brassica 7iif/ra Koch. — Bien qu'indiquée comme CGC. dans les champs par de hamhertje {C a ta loi/ ue], cette espèce me paraît rare au moins dans l'arrondissement de Reims, où je ne connais que trois localités authentiques, dont j'ai vu des échantillons : chemin de Saint-Brice {Herb. Lèvent), clos de la Maison de retraite, à Reiras; clos du château de Branscourt {Herb. Lambert). Elle serait AC. dans l'arrondissement de Vitry, suivant M. Bazot. Brassica Napus L. var. oleifera DC et Brassicn râpa L. var. oleifera sont assez fréquents, çà et là, au moins aux environs de Reims! Eruca sativa L. — Plantations de betteraves à Vitry (Bazot, Cat.). DipLotaxis tenuifolia DC. — Dans tout le département cette espèce parait manquer, sauf dans la vallée de la Vesle. Elle est surtout commune aux environs de Reims, mais elle remonte jusqu'à Sillery (Rémy in Lambertye, Val.) et à Mourmelon (Brisson, Cat). Son introduction est antérieure à 18'i6, date du Cataloi/uc de Lambertye et même à 1836, date de la publi- cation du Catalogue de Saubinet. Diplotaxis muraiis DC. — Peut-être moins abondant dans ses localités que le précédent, mais sa dispersion est plus large, non seulement on l'a indiqué dans la vallée de la ^'esle, depuis Reims jusqu'à Saint-Iiilaire-au-Temple, mais encore à Sarry et à Oiry, dans la vallée de la Marne (Brisson, Cal.) et aussi dans la Montagne de lieims à Bouzy (Saubinet in Herb. Maltot), et à Mutignyl II manque dans l'arrondissement de Vitry. Diplotaxis viminea DC. — Localisé dans la région des sables inférieurs, dans les vignes, aux environs de Merfy (Lèvent in Herb. et in Lambertye, CaL)etde Sacy (//er/;. Maltot, 1865)." N'a pas été revu depuis longtemps. Erucastrum Pollichii Sch. et Spenn. — C. sur les terrains calcaires des environs de Reims, au moins aussi bien naturalisé que le Sinapis alba aux environs de la ville. Plus rare dans l'arrondissement de Vitry (Bazot, Cat.). Naturalisation antérieure à 1846. Erucastrum oblusangulum Reiib. — Indiqué par M. Vaillandet au quartier Saint-Nicaise à Reims. Erysimum clieiri/Iorum Wallr. — Paraît avoir été abondant autrefois sur les remparts de Reims, et avoir disparu avec ceux-ci. Aucun botaniste moderne n'a signalé cette espèce qui existait autrefois dans la haute vallée de la Vesle, à Vadenay, Sept-Saulx, l'Epine (Rémy in Lambertye, Cat.) et aussi en différentes localités de la vallée de la Marne, Châlons (Rémy) Mareuil-le-Port, Port-à-Binson, Troissy, Dormans (Perrin in Lamb., Cat.). Saint-Amand (Bazot, Cat.). Cette localité doit être la plus moderne de toutes celles qui sont citées. Erysimum viri/atum Roth. var. loni/isiliijiiosum Rchb. — Existait autrefois sur les remparts de Reims [Herb. Maltot). Erysimum orientale R. Br. — Montre une localisation bien nette, dans toute une petite région des environs de Prismes : Aubilly (de Belly in Lamb., Cat. Herb. Lèvent), Janvry {Herb. Lèvent). Ferme de Montazin, sur Savigny-sur-Ardre [Herb. Lambert) Mont de Pourcy {Herb. Maltot), Courmajeux, Romery (Perrin in Lambertye, Cat.), terres du Goulot à Pevy {Herb. Lambert). Introduction antérieure à 18'i6. Barbarea privcox. — Subspontané à Nuire, près Reims (Barot in Lemoine). Sisymbrium Irio L. — Ghâlons-sur-Marne (Richon in Thiébaut), la Veuve (Thiébaut in Bazot, Cat.). Sisymbrium Sophia L. — R. et seulement aux environs des villages, sur les murs ou dans les décombres : Reims! faubourg Fléchambault! Châlons- — 61 — sui'-Vesle! Montigny-sur-Vesle ! Cormiiy! — RR. dans la vallée de la Marne : Ablancourt, Châlons-sur-Marne (Bazot, Cal.). Cardamine hirsuta L. — Existait à Vitry, dans une pépinière aujourd'hui détruite ; a été revu depuis dans un po). de tleurs rempli de terre de bruyère (Thiébaut, Bazot, Cat.). Rapislnim rugosum AU. — Clos de la Maison de retraite, à Reims ! Cor- micy ! Roripa rustinana G. et G. — Quelquefois subspontané par pieds isolés : clos de la Maison de retraite (Reims). Plus fréquent dans l'arrondissement de Vitry (Bazot, Cat.). Bimias orienta lis L. — Subspontané aux environs de Châlons (Brisson, Cat.). Reims, près du faubourg Flécliambault! (Leroy). M. Leroy y a décou- vert le premier pied il y a quatre ans; en 1898, le champ qui en contenait en était rempli. Si on n y met bon ordre, bientôt tous les environs en seront envahis. Calepina Corvini Desv. — Introduction antérieure à 1836. Indiqué çà et là et AC. dans les moissons sur la craie. Isatis tinctoria L. — Les moissons, surtout sur la craie, en sont complè- tement envahies ; cette espèce est devenue une des plus vulgaires de notre ilore. Lepidium sativum L. — Quelquefois subspontané : Jonchery-sur-Vesle (llerb. Lambert); Isse, Avize, de Châlons-sur-Marne à Lépine (Lemoine), Avize (de Cazenove), Aulnay (Bazot, Cat.). Lepidium rudemle L. — D'introduction récente; elle n'est pas citée dans le Catalofjue de Lambertye, et elle ne se trouve dans aucun des anciens herbiers de la région que j'ai pu consulter. Elle est cependant CC. dans certaines localités et paraît en voie d'extension rapide : Reims, Grévières de Fléchambault, où elle couvre de grands espaces! boulevard Gerbert (Barot in Lemoine), boulevard Saint-Marceaux (Vailloudet), avenue de la Suippe (A. Guillaume), chaussée du Port! On en trouve aussi çà et là des individus au pied des maisons, dans différentes rues de la ville. Son intro- duction a dû avoir lieu entre 18ôj et 1880. A Châlons-sur-Marne, elle daterait de 1861 (Thiébaut in Bazot, Cat.); à Vitry, elle a été constatée en 1868 par Thiébaut. Brisson (1883, Catalogue), la signale encore à Gionges et à Lenharrée. L'Herbier Lèvent la possède de Saint- Martinmont (?). Lepidium graminifolium L. — Omey (Bazot, Cat.). Lepidium latifolium L. — Subspontané dans quelques localités : Haut- villers, Dizy, Cumières (Perrin in Lambertye, Cat.; llerb. Lèvent); Chal- trait, Gionges (Brisson, Cat.), Saint-Gibrien (Vallé in Brisson, Cat.). Lepidium Draba L. — D'introduction récente et sans doute contempo- raine, ou presque, de celle du L. ruderale, bien que les localités ne soient pas les mêmes; vallée de la Vesle ; Reims : au chemin de fer! au bois d'Amour (Guillaume); moulin Compensé! et station de Muizon! Cormon- treuil! —Vallée de la Marne : Vitry (L. Thiébaut); Châlons-sur-Marne (Thiébaut in Bazot, Cal., 1861); Vincëlles (Brisson, Cal.). Pirola chlorantlia Svv.; P. secunda L.; P. uniflora L. L'introdnction de ces espèces dans la flore champenoise est due à une cause tout à fait spé- ciale, les plantations de pins qui ont été faites pour peupler les terres incultes des plaines champenoises. Le P. chlorantha a été trouvé en juin 1836, par Menand, dans le bois des Boules, près Vandeuil. Il n'a jamais été revu depuis ; sa présence est accidentelle. Le Pirola secunda découvert dans les bois de Pins de la montagne de Brimont, le 27 mai 1842, par Leconte, s'est maintenu longtemps (Herb. Lèvent). Le P. uniflora est cité par Brisson {Catalogue] dans les bois de Pins de Bigot, près les Grandes-Chapelles (Aube). — 62 — Monolropahypopitijs L. var. i/labra. — Ce n'est pas une plante adventice, mais je la cite ici à cause de la grande extension qu'elle a prise depuis 50 ans avec les plantations de Pins faites dans toute la Champagne. Reseda Phyleuma L. — CC. est parfaitement naturalisé sur les sols crayeux; moins sur les autres sols calcaires. Introduction antérieure à 1836. Silène gallka L. — Pouillon! (Laurent), station d'Hermonville! Cette espèce provient de semis qui ont été faits sur les talus sableux du chemin de fer de la banlieue de Reims, pour empêcher les éboulemeuts. Ces semis n'ont nas réussi, mais on trouve aux environs de plusieurs stations de la ligne aes individus de diverses espèces qui se sont maintenus et qui forment une petite flore très curieuse. Reims. L. Géneau de Lamarlière. (A suivre). REVISION DES PLEUROTOMES EOCÈNES DU BASSIN DE PARIS [Suite) Fleurotoma alnensis de Boury, n. sp., pi. III, fig. 8. Terrain : Parisien. Localité : L'Aunaie (inférieur, couche grise de Chaïuiioul) (coll. de Bourv, type). RR. Très petite espèce presque identique au sommet du P. undata, mais en différant par son embryon proportionnellement énorme, obtus, ventru et ma- millé. Cliez le P. unclata l'embryon est conoïile et pointu. Les cordons décur- rents sont en outre plus gros, la forme plus courte, la base plus atténuée, le canal plus court et plus tordu. Long. 6,5; diam. m. 2,5; haut m. 4,5. «Pleurotoma multinodis Deshayes, mss., pi. I, flg. 25. Terrain : Parisien. Localité : ViUiers-Neauphle (coll. de Boury, type; coll. A. DoUfus), Grignon (coll. A. DoUfus et Bourdot). De la taille du P. unclata, cette espèce a été confondue avec lui. Elle en diffère par son embryon qui, au lieu d'être conoïde pointu, est, sans pour cela être à beaucoup près aussi gros que celui du P. alnensis, obtus et mamillé. Les nodosités sont plus fortes, les cordons décurrents bien plus accentués. Le dernier tour est plus court ainsi que le canal qui est très fortement tordu. Long. 27; diam. m. 8,5; haut. m. 15,5. Pleurotoma Dameriacense de Boury, n. sp., pi. I, fig. 12. Terrain : Parisien. Localité : Damery (type unique, coll. de Boury). Extrêmement voisine de la précédente dont elle a presque l'ornementation, cette espèce s'en distingue par son embryon simplement conoïde, légèrement obtus, mais nullement mamillé. La forme est en outre plus étroite, la taille moins grande. Le dernier tour est plus grand. Pour une coquille de i7 millim. il a environ 10 millim., tandis que chez le P. ■multinodis les proportions sont 15-27. La largeur max. est 5 millim. L'embryon est très voisin de celui du P. undata, bien que moins pointu. Les autres différences sont presque les mêmes que pour le P. multinodis. Il ne faut pas confondre cette espèce avec le P. Dameriacense Desh. qui est un RapJiitoma. La forme est assez bien celle du P. Francisai, mais les tubercules sont différents. — 63 — ^Pleurotoma fluctuosa Desh. {Pleurotoma fluchiosa Desh., III, 380; P. fluctuosa Gossmaiin, 1889, Cat. IV, p. 372). Terrain : Parisien. Localités: Grignon, Parnes, Vaudancourt, Damery, var. L'Aunaie (inférieur). Il est facile de confondre cette espèce, pourtant très distincte du P. undosa, dont elle atteint les dimensions. Son embryon est obtus, sa forme générale plus ventrue surtout chez les jeunes, son dernier tour bien plus haut, ainsi que l'ou- verture. Le sommet est plus ventru et se rétrécit vers la pointe pour devenir proboscidiforme. Les tours moins anguleux portent des cordons décurrents onduleux et plus gros. Les côtes réduites à de petits plis onduleux ne forment pas de nodosités. La variété de l'Aunaie se distingue du type par son embrj^on un peu plus gros, le sommet non contracté et les premiers tours renflés et subanguleux du côté de la base. Les jeunes ont une forme plus ventrue que l'adulte et pourraient assez faci- lement être pris pour une espèce nouvelle. Je ferai remarquer que la figure 47, donnée parCossmann, n'a aucun rapport avec le P. fluctuosa. Peut-être a-t-il figuré une autre espèce. *!Pleurotonia undata Lam. {Pleuroloma undata Deshayes, III, p. 378; P. undata Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 272, pi. IX, fîg. 46). Terr. et loc. : Parisien. Grignon, Parnes, Villiers-Neauphle. L'Aunaie (inférieur) (var.). ®Pleurotoma granifera Desh. [Plem-otoma granifera Desh., Coq., p. 473, pi. LXV, fig. 27-29; P. granifera Desh., An. s. v., 111, p. 365). Terrain : Parisien. Localités : Damery, Montniirel, Chamery (coll. de Boury), Villiers-Neauphle (coll. A. Dollfus). Cossmann semble avoir établi une grande confusion au sujet de cette espèce. Ni sa description, ni sa figure ne s'}' rapportent. Le P. granifera dont j'ai étudié le type avec soin, n'a nullement l'embryon mamillé dont parle Cossmann. Il vient se placer dans le groupe des P. bicatena, rudiuscula, mais nullement à côté du P. nodulosa. Je reviendrai sur cette question à propos de cette espèce. Aucune figure de Cossmann ne se rapporte au vrai P. granifera. C'est une coquille allongée, très étroite, subulée, à sommet conoïde et pointu. Le dernier tour est en proportion très large, à contours convexes. Base convexe, canal court et tordu. Toute la surface est ornée de cordons décurrents très apparents. Près de la suture supérieure une rangée de petites perles arrondies et distantes persistant sur les derniers tours. Elles sont situées vis-à-vis l'intervalle qui sépare les côtes. Ces dernières complètement sépai'ées des perles sont petites, très saillantes, arrondies. Elles ne manquent pas d'analogie avec celles du P. Lar- teti, mais elles sont plus rondes. La forme la plus voisine est le P. rudiuscula, mais chez ce dernier l'ornementation est bien plus forte, surtout les cordons décurrents. Chez le P. hicatena ce sont plutôt des rubans plats et lisses sép.irés par des sillons bien marqués. *Pleurotoma Larteti Deshaves [Pleurotoma Larteti Desh., III, p. .361, pi. XCVII, fig. 16, 18. P. Larteti Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 273, pi. IX, fig. 49). Terrain : Londinien (Horizon d'Aizy). Localité : Saint-Gobaiu (coll. Bourdot, Cossmann, de Boury). Le véritable P. Larteti semble confiné dans l'horizon d'Aizy. Les figures 16, 17, 18 de Deshayes en font bien comprendre la forme, sauf pour l'embrj'on qui est franchement conoïde et pointu. Les côtes sont aussi un peu trop allongées et l'on ne distingue pas assez bien les petites perles suturales complè- — 64 — tement séparées des côtes. Celles-ci sont parfois réduites à une petite perle légèrement oblique, qui s'allonge parfois comme l'indique la figure de Deshayes. Pleurotoma multigyrata Cossmann {Hleurotoma multigijrata Cossmann, 1889, Cot. IV, p. 263, pi. IX, fig. 18 [non Desh.). Terr., loc. : Londinien — Saint-Gobain [fide Cossmann). Cette coquille n'est pas du tout le P. mulUgi/rata Desh., autant qu'on peut en juger par la figure, cette espèce ne manquait pas d'analogie avec le P. Lar- teli. Je ne crois pas que ce soit le P. Goossensi. *Pleurotoma normalis Deshayes, mss., pi. II, fig. 14. Terrain : Londinien (Horizon de Cuise). Localités : Cuise, Liancourt-Saint-Pierrc (coll. de Boury, post-type. Cuise, coll. de Boury). Espèce très variable assimilée à tort par Cossmann au P. ienuisiriata. Très voisin du P. Larteti, qu'il semble remplacer dans l'horizon de Cuise, il est un peu moins régulièrement pyramidal, plus trapu, moins finement orné. L'embryon est conoïde, mais moins pointu. La principale différence consiste dans la forme des côtes qui sont moins arrondies, moins régulières et s'infléchissent à leur partie supérieure pour aller rejoindre la perle suturale, sans qu'il y ait inter- ruption comme chez le P. Larteti. La forme est le plus souvent trapue, mais devient parfois assez allongée. Cette espèce est nommée dans la collection Deshayes tantôt P. normalis, tantôt P. Larteti. La forme typique est représentée par Cossmann, pi. X, fig. 4, sous le nom de rar. cosmnta. *F*leurotoina contraria Desh. [Pleurotoma contraria Deshayes, mss. in coll. (P. tenuistriata, D. rar. contraria Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 274, pi. X, fig. 3). Terrain : Londinien. Localités : Cuise, Saint Gobain, Liancourt. Il est pariV)is très difficile de distinguer certaines variétés de celles du P. Larteti. Sa forme n'est nullement pyramidale et rappelle celle du P. hica- tena. L'ornementation est bien moins forte qu«^ chez le P. normalis ei les perles, mieux isolées, alternent avec les côtes tandis que chez le vrai P. normalis, elles leur font suite ou à peu près. -•'Pleurotoma tenuistriata Cossmann [Pleurotoma tenuistriata Coss., 1889, Cat. IV, p. 273 [non Desh.). Voyez ce qui vient d'être dit au sujet du P. normalis. «Pleurotoma pulchra Deshayes, mss., pi. II, fig. 15. Terrai)) : Londinien. Localité : Cuise (coll. de Boury, type. 2 exemplaires; coll. Deshayes). Pelile coquille qui n'a été publiée nulle iiart. Très voisine, comme modo d'ornementation du P. contraria, elle s'en distingue à première vue par son embryon, conoïde, ventru relativement énorme. La forme générale est plus étroite, jdus cylindrique. Le dernier tour et surtout l'ouverture sont bien plus courts. «Pleurotoma plicaria Deshaves. pi. Ill, fig. 'Sb [Pleurotoma pli- caria Desii., Coq. foss., p. 463, pi. LXIl'l. fig. 20-22. P. plicaria Desh , .\n. s. V., III, p. 379. P. plicaria Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 273). Terrain : Parisien. Localité : Parues (post-type, jeune individu, coll. de Boury). Ne peut être confondu avec le P. undata jeune, car les côtes sont remplacées par des plis obliques et l'embryon conoïde. pointu, est beaucoup plus gros. «Pleurotoma streptophora Bavan [Pleurotoma torqnata Desh., 18G5, p. 366, pi. XCVlll, fig. 22, 21 {;non Philippi, 1844). P. streptophora Bayan, 1873, Et. s. coll. Ec. des Mines, II, p. 111). — 65 — Terrain : Loudiuien. Localité : Saint-Gobain (coll. de Boury, etc.). Ne manque pas de rapports avec le P. plicaria. Embryon conoide. Un bour- relet muni de petites perles très serrées et bien apparentes. Les côtes sont réduites à de petits plis obliques seri'és et très obsolètes. Bien que Cossraann ait bien compris les caractères d'une coquille qu'il assi- mile à tort au P. exornata Desh. et à laquelle il réunit le P. suhelegans D., qui n'est pas celui de Melleville, il a généralement donné dans les collections où il a déterminé des Pleurotomes, le nom de siibelegans à la présente espèce (coll. Bourdot, Bezançon et la mienne). {A suivre). Eugène de Boury. -vC_-fe2Tr«(rr?XSi_2^- NOTE SUR LE CRETACE des bassins d'effondrement de la vallée de l'Ognon et de la Saône {Fin) Eu prenant une autre coupe à travers le synclinal précédent, mais de l'est à l'ouest, nous trouvons d'abord le Portlandien, puis l'Iiauterivien, mais en série normale: au milieu se trouve le Gault, puis reprend une nouvelle série normale; ensuite les couches se relèvent, formant un pli anticlinal actuel- lement démantelé, au delà duquel reprend un nouveau synclinal en série normale, composé de Portlandien (fig. 9), puis de l'Hauterivien, de Gault et de Cénomanien interrompu brus(|uement par une faille sur laquelle se trouve le village de Montcley. Au delà de la faille, on voit de l'Astartien dont les couches, plongeant légèrement vers l'ouest, viennent butter contre le Cénomanien. Cette mille va rejoindre au sud la faille de Venise. Le synclinal de Montcley présente un Hauterivien bien développé, et sur la route qui longe l'Ognon, on rencontre un gisement avec T. Moiitoniana, T. biplicata, angusla, T. pr;ulon{/a, Cyphosoma Loriji, Toxaster Ricordeanus^ des Pannpées. Nous n'avons pu constater la présence du Gault, signalé par M. M. Bertrand; il est cependant fort probable qu'il en existe une mince bande entre l'Hauterivien et le Cénomanien. Ce dernier, visible également sur le chemin qui borde l'Ognon, est très peu fossilifère; l'Astartien qui s'observe de l'autre côté de la faille de Montcley contient des bancs de Nériiiées du groupe de la Brunlutana et des Marira , assez nombreuses. Suivons maintenant la faille de Montcley vers le sud; nous la voyons à la ^°- tf^ U-ntlVTVt I..fiJ,.W.i..j.. N,f. — 66 — sortie du village obliquer vers le sud-ouest en mettant toujours en contact de l'Astartien et du Cénomanien; puis ce Cénomanien vient butter contre du Portlandien; à ce moment, au point où elle rencontre la Lanterne, ruis- seau qui se jette dans l'Ognon à Chevigney, la faille reprend la direction du sud en mettant en contact du Portlandien avec l'Hauterivien, puis le Gault, et enfin le Cénomanien d'un synclinal effondré. A partir de là, la iaille disparaît sous les alluvions; il est probable qu'elle rejoint la faille de Venise. La fig. 10 est prise du nord-est ou sud-ouest. Nous trouvons d'abord du Portlandien en couches à peu près horizontales dans la carrière située à la rencontre de la route de Montcley et de celle de Besançon; puis ces couches plongent légèrement vers l'ouest et sont brusquement arrêtées par une faille de l'autre côté de laquelle apparaît toute une série crétacée; dans ce synclinal, l'Hauterivien est indiqué dans les champs par des Exoçiyra Couloni. Le Cénomanien y est bien (Iévelo]ipé, et dans un trou au bord de la route de Chevigney à Bellefontaine, on trouve en abondance des Trigonia du groupe de la Scakra et de la Caudato, ainsi que des Isocardia. Les bassins que nous venons de décrire sont les plus importants de ceux de la rive gauche de l'Ognon; ceux qui font suite vers le sud-ouest aux précédents et qui se poursuivent jusqu'à la Serre sont beaucoup moins importants; citons parmi eux celui de Rufiey, près de Marnay, oii la struc- ture synclinale est encore bien accentuée. Nous allons passer maintenant à l'étude de la deuxième ligne d'effon- drements, qui est parallèle à la précédente et dirigée également du nord- est au sud-ouest. Entre la région synclinale qui borde les avant-monts et celle-ci s'étend une vaste région plissée. Nous donnons ici (fig. 11), une R.(1..,., Se V-LS- coupe passant par les deux régions synclinales et la région intermédiaire, c est-à-dire perpendiculaire aux deux"lignes d'effondrements et dirigée par conséquent du nord-ouest au sud-est. La région intermédiaire est cons- tituée par un anticlinal; l'axe astartien de l'anticlinal s'est effondré entre deux failles, comme le montre la coupe 11. Sur toute la bordure du fianc nord-ouest de cet anticlinal se sont formés des dépôts crétacés dans une vaste déj)ressiou s'étendant du sud-ouest de Vesoul jusqu'à Pontaillet et communiquant certainement avec le bassin de Dijon. Dans cette dépression se sont déposés sur le Crétacé des sédiments tertiaires, tels que le calcaire lacustre de la Vaivre, le calcaire de Talmay et le calcaire à Helicr Ramoixdi. Il est à remarquer que les dépôts à Hélix Ramondi sont en discordance sur les sédiments crétacés. Postérieurement au dépôt des terrains crétacés, le long de l'anticlinal s'est ji-oduit un effondrement par failles qui a affecté les dépôts crétacés; dans a région de Gy, la contrée a été hachée par des failles secondaires émanant d'une grande faille dirigée du nord-est au sud-ouest. La partie la plus septentrionale oii l'on trouve du Crétacé dans cette l . — 67 — deuxième dépression, est Saint-Gand, où l'on observe un peu de Gault dans d'anciennes sablières. Plus au sud, entre Velleclaire et Bucey, le long de la grande faille qui borde l'anticlinal, nous trouvons de l'Hauterivien, qui vient disparaître au nord au contact de la faille, puis du Gault; l'axe du synclinal est occupé par le Cénomanien qui est recouvert par le calcaire lacustre de la Vaivre à Planorbis plnuidatus et Limuœa longiscata; l'autre flanc du synclinal est recouvert par cette formation; l'Hauterivien, que nous avons vu disparaître au nord, continue au contraire vers le sud, mais à Bucey il vient butter contre une faille de décrochement qui le reporte légèrement vers l'ouest; un peu plus au sud-ouest, il est pincé entre deux failles, puis reprend jusqu'à Gy, où il butte contre une faille après laquelle il vient se laminer sur une nouvelle faille perpendiculaire à la précédfente. L'axe cénomanien du bassin de Velleclaire se poursuivant également vers le sud, vient disparaître près de Vellefrey, sous le calcaire de Ta Vaivre, qui empiète même sur le Gault (fig. 12), puis il reparaît près de Gy; au sud Se de ce village il vient butter contre la faille le long de laquelle nous avons vu se laminer l'Hauterivien et le Gault; cette faille le met en contact avec le Portlandien ; puis une nouvelle faille le met en contact avec l'Oxfordien. On voit alors l'axe synclinal se bifurquer en deux branches dont l'une se dii-ige vers le sud pour disparaître près d'Hugier, tandis que l'autre, qui garde ïa direction nord-est-sud-ouest, va rejoindre le bassin de Dijon. La première disparaît d'abord au sud de la bifurcation, mais elle reparait près de Virey où les dépôts crétacés se sont efTondrés entre quatre failles formant un trapèze; dans la partie est, l'Astartien est en contact avec le Néocomien, à l'ouest, le Cornbrash (Bathonien) est en contact avec le Gault (fig. 13). _ Après ce bassin, l'axe synclinal disparaît de nouveau pour reparaître six kilomètres plus loin, près d'Hugier, où se trouve un petit lambeau haute- rivien avec Exogyra Couloni conservé dans la faille. Ici se termine le pre- mier embranchement de la bifurcation. 0. N. Revenons à notre point de départ : l'axe synclinal cénomanien de la branche principale se dirige vers l'ouest, puis butte contre une faille et disparaît. Il se produit alors ici un phénomène assez intéressant. Depuis l'endroit où disparaît l'axe cénomanien jusqu'au village de Velloreille-les- Choye, se trouve un synclinal crétacé de cinq kilomètres de longueur, coupé par deux failles; le milieu du synclinal, c est-à-dire la portion cora- — 68 — prise entre les deux failles s'est effondrée (fig. 14), tandis que les parties A et A' restaient immobiles. Toute la partie sud de la région effondrée a été étirée et a disparu dans la faille, de sorte que les couches du versant nord du milieu du synclinal sont venues se placer entre les couches du flanc sud des deux extrémités. Près de Velloreille l'axe se bifurque encore et donne naissance à une branche secondaire; le long de cette branche nous trouvons : d'abord un petit lambeau de Gault à Villefrançon, puis un peu de Gault et de Cénomanien à Echevanne, plus à l'ouest; de là, 1 axe secondaire s'infléchit vers le sud-ouest et l'on observe les synclinaux de la Trerablois et de Ger- migney-la-Loge, puis l'axe descend vers le sud; à Montsengny se trouve un lambeau cénomanien, puis l'axe va rejoindre l'axe principal à Pontailler. Ces synclinaux peu importants ne présentent aucun plissement intéressant; revenons donc à l'axe principal. Après Velloreille, l'axe disparaît sous les dépôts d'alluvions; dans le bois d'Onay réapparaît un petit lambeau ova- laire de Gault, puis de nouveau les alluvions recouvrent tout. Les dépôts crétacés reparaissent nettement au sud-ouest de Velloreille. à environ cinq à six kilomètres de ce village, entre Champlonnay et Lieucourt. Là se trouve un synclinal absolument haché par des failles. Ce synclinal présen- tait à l'origine un petit axe anticlinal hauterivien en son milieu. On avait donc par le fait deux synclinaux ; une première faille dirigée du nord au sud a coupé le synclinal situé le plus au nord et a laminé les couches sur toute sa longueur, de sorte que l'on a du Gault, puis du Cénomanien venant butter tour à tour contre du Néocomien ; une autre faille à peu près parallèle a pro- duit exactement les mêmes pliénomènes de l'autre côté. Lorsque ces effondrements se sont '' produits, le synclinal situé le plus au nord, ébranlé par les contrecoups, s'est effondré en son ^ milieu et le Gault entier a disparu par étirement, de sorte que l'on observe au Cénomanien en contact de toutes parts avec du Néocomien, sauf à l'est où une faille a fait disparaître le Néocomien et où le Cénomanien butte contre du Portlandien (fig. 15). Si de Lieucourt nous nous dirigeons vers le sud-ouest, nous trouvons deux synclinaux, celui de la Presse et celui de Chevigney qui n'ont subi aucun plissement, mais sont en grande partie recouverts par les alluvions modernes ou anciennes. Un autre lambeau se trouve au nord de Sauvigney-les- Pesmes ; enfin, à Pontailler se trouve un synclinal crétacé recouvert en partie et en discordance par le calcaire à Hélix liamondi qui s'observe en cet en- droit sous forme de grès. Ici se terminent nos recherches. En résumé nous avons : 1" Entre la zone anticlinale des avant-monts et le pli anticlinal qui sépare la dépression de l'Ognou de celle de la Saône une première ligne de dépôts crétacés dont un des flancs est renversé et plonge sous l'anticlinal; puis une deuxième ligne formée dans une dépression très grande et bordant une zone anticlinale dont les deux flancs sont normaux et où la poussée au vide qui a si fortement agi sur les avant-monts ne s'est pas fait sentir. Ces deux zones synclinales sont effondrées entre des failles nombreuses, surtout dans le pays de Gy où, comme nous l'avons déjà dit, le sol est bou- leversé par les failles. Nous donnons ici une petite carte schématique des plissements que nous venons d'étudier (flg. 10). Ces plissements sont certainement postérieurs à la formation crétacée dont des lambeaux sont pinces dans les cassures de la faille. Il serait impor- tant de savoir si les mouvements orogéniques qui ont plissé les synclinaux — 69 — ont-. J 0 -'■■■■■■■■'-■ J S'-,-^'' ' " 5' ...;*■ ^ f?j,c-M /trient» p^ ^»- ^-"P^t'Va #' -^ œ-'A 16 crétacés ont influencé l'Eocène, car on pourrait déterminer parla l'âge exact des plissements; malheureusement, il est impossible de discerner la dispo- sition des couches du calcaire de Talmay à Planorbis pseudoammonius correspondant au calcaire grossier supérieur, c'est-à-dire au Lutétien. Mais les carrières où l'on a exploité, il y a une vingtaine d'années, ce calcaire sont entièrement comblées, et c'est dans toute la région le seul lieu où il affleure. Mais le calcaire lacustre de la Vaivre et le calcaire à Hélix liamondi qui sont oligocènes n'ont pas participé aux plissements des synclinaux sur lesquels ils se sont disposes en discordance, selon toute probabilité, parce que nulle part le calcaire de Talmay n'est visible entre les dépôts oligocènes et les dépôts crétacés. Il a donc dû y avoir des mouvements orogéniques peu importants avant le Lutétien; puis postérieurement à cette époque de nouveaux mouvements se sont produits qui ont plissé le calcaire de Talmay avec les couches crétacées. Puis un système fluviatile s'est établi dans la dépression de la Saône; les eaux ont érodé le fond de cette dépression et l'ont transformée en une sorte de pénéplaine dans laquelle s'est établi à l'époque oligocène un lac dans lequel se sont déposés les calcaires à Pla- norbis planulalus et à Hélix Ramondi. m Nous allons maintenant aborder la troisième partie de notre étude, c'est- à-dire l'exposition de l'extension des eaux dans les vallées de l'Ognon et de la Saône pendant les périodes où se sont formés les dépôts dont nous avons étudié les plissements, c'est-à-dire l'Hauterivien, le Gault, le Cénomanien. Vers la fin de la période jurassique, il se produit dans la région que nous étudions, un exhaussement graduel du fond de la mei* et, vers la fin du Portlandien, l'émersion est complète, tandis qu'à l'est, du côté de Neufchâtel, elle est incomplète. On pourrait donc rattacher les alternances d'exhaus- sement et d'affaissement de la région située à l'ouest de Besançon aux vicis- situdes qu'a subies le détroit de Dijon. A partir du Portlandien, nous voyons se produire une lacune; près de Besançon, nous voyons les traces du rivage — 70 — portlandien sous forme de conglomérats puissants très visibles au château de Montfaucon et près de la chapelle des Buis; puis au-dessus nous n'avons pu observer absolument rien qui se rapporte au Purbeckien. Dans l'Infra- crétacé, l'étage valanginien est également absent; il ne commence à être visible vers l'est que dans une région, en dehors de celle qui fait l'objet de notre étude, dans le bassin de Saint-Laurent et près de Neufchâtel à Valan- gin. Il faut donc admettre que la transgression valanginienne s'est bien produite dans la partie orientale du Jura, tandis que l'émersion était com- plète du côté de tJesançon, Graj, Dijon. A cette époque, le détroit de Dijon était émergé. Dans tous ces territoires, l'Hauterivien avec Terebratula prœ- longa, T. biplicala angusta, Tôt. complanaius, et principalement Exor/yra Couloni, dont on trouve de très beaux échantillons à Devecey avec Alectr. rectangularis, repose directement sur le Portlandien. Celui-ci devait cons- tituer à cette époque des falaises encaissant deux golfes se terminant en cul-de-sac, celui de l'Ognon à Venise, et celui de la Saône du côté de Saint-Gand. Vers la fin de l'époque hauterivienne, le fond de la mer s'exhausse de plus en plus et les Ex. Couloni, déjà nombreuses dans les zones inférieures, augmentent de plus en plus. A. partir de ce moment, se pro- duisent dans le golfe de l'Ognon des alternances d'émersion et d'immersion, mais même dans ce dernier cas, le fond reste très peu élevé; pendant ces alternances se dépose une sorte d'argile rougeâtre, contenant des grains de limonite; puis l'émersion se produit définitivement, ainsi que dans le bassin de la Saône. Il est probable qu'à cette époque le détroit de Dijon devient un isthme. Pendant une très longue époque les golfes restent émergés, tandis que du côté de Neufchâtel, à l'est, de la perte du Rhône au sud d'Arzier, du Salève près de Genève, à l'ouest de la Haute-Marne, de l'Aube, de l'Yonne, se déposent l'Urgonien et l'Aptien. A l'époque albienne, la mer recommence à prendre lentement possession des golfes; elle commence par déposer des couches de sables verdàtres, contenant des petits cailloux quartzeux avec A. Milletumus et A. Beudanti; puis se dépose le Gault supérieur avec des fossiles pyriteux; il commence alors à prendre un faciès pélagique, mais bien peu net, car ce n'est pas de la présence des Ammonitid.r que Ton peut tirer une conclusion; on sait, en effet, qu'après la mort de l'animal, la coquille pouvait flotter et être entraînée très loin par les courants. Le Gault a dû former des lagunes peu profondes, baignant des berges néocomiennes assez élevées. Vers la fin du Gault, le fond de la mer subit des alternances d'émersion et d'immersion, mais au rebours de ce qui s'est passé pendant l'Hauterivien, la mer prend définitivement possession des dépressions ; ceci est probable- ment un effet local de la grande transgression cénomanienne. Cependant, tandis que presque partout les dépôts crétacés sont transgressas sur les dépôts plus anciens, il n'en est rien dans la partie que nous étudions, et nulle part le rivage cénomanien ne s'est avancé plus loin que le rivage du Gault. Dans le golfe qui s'étendait dans la dépression de la Saône, la profondeur a dû être jilus grande que dans celui de l'Ognon ; il communiquait direc- tement par Pontailler avec le bassin de Paris, tandis que le golfe de l'Ognon communiquait plus directement avec le bassin du Ilhône; cependant des espèces du Rotoinagien ont passé dans ce bassin par le détroit de Dijon qui, à cette époque, devait être ouvert. Vers la fin du Cénomanien, une nouvelle émersion se produit; cette fois, la région demeurera émergée durant le Turonien, le Sénonien, le Danien; ce n'est que pendant l'Eocène que s'établira un régime lacustre dans la — 71 — vallée de la Saône. Vers le cominencement de l'Eocène se produisent des mouvements orogéniques assez importants antérieurs au Lutétien, car les calcaires à Planorbis pseudoammonius (calcaire de Talmay) ne semblent pas avoir été aiFectés par toutes les failles qui ont haché la bordure orientale du bassin de la Saône. On peut donc en conclure que leur dépôt est posté- rieur à certains de ces effrondrements. Mais ils ont été probablement affectés par les mouvements postérieurs qui ont plissé les dépôts crétacés. Les dépôts que nous avons étudiés se sont formés dans deux golfes peu profonds, semblables à de grands fjords. Le premier très étroit s'étendait sur la ligne de la Serre à Venise, le second probablement plus profond et certainement plus large s'ouvrait par un détroit, près de Pontailler-sur- Saône. En somme, la mer s'étendait largement sur le Jura, du côté de Neufchâtol et de Nozeroy; elle formait, au sud de Besançon, un premier golfe large- ment ouvert, près de Rozet, et oii les dépôts du Gault ont été étudiés par M. Girardot. De là le rivage descendait peu de temps vers le sud, puis remontait bientôt vers le nord en formant le golfe de la vallée de l'Ognon, long, étroit et où se sont formés les dépôts de Thurey, Venise, les Auxon, Montcley, les Granges du Bas, RufTey, Ougney. Puis le rivage remontait vers le nord en formant la côte nord-est du détroit de Dijon; puis près de Pontailler se trouvait l'ouverture d'un nouveau golfe s'ouvrant aans le détroit et où se sont déj^osés les sédiments crétacés de la Garde, Saint-Gand, Vellefrey, Bucey-les-Gy, Gy, Velloreille, Choyé, Echevanne, Lieucourt, Germigney-la-Loge, Ponrailler, etc.; de là, le rivage remontait au nord, et au nord de Talmay s'observent des dépôts crétacés dans la direction de Langres, à Mirebeau, et à la Grande-Aige. Telle fut dans ses traits généraux l'évolution des mers crétacées, ainsi que les limites de leur extension dans les vallées de l'Ognon et de la Saône. Besançon. Jacques Deprat. DISTRIBUTION DES GAMMARUS D'EAU DOUCE DE LA FAUNE FRANÇAISE En examinant quelques Gammarus d'eau douce, provenant' de Lyons-la- Forét (Eure), qui m'avaient été envoyés par M. Ad. Dollfus, j'ai eu la surprise de rencontrer, au milieu d'un certain nombre d'exemplaires de l'espèce com- mune, G. puleœ de Geer, un spécimen de G. Berilloni Catta. Cette rare espèce, décrite d'après des exemplaires rencontrés par M. Berillon, à 75U mètres d'alti- tude, sur le sommet du Mondarrain (Basses-Pyrénées), habite également le littoral de ce département; je l'ai trouvée dans un ruisseau, près Saint-Jean- de-Luz, et au bord du lac Mouriscot, près Biarritz. En 1895, je la retrouvais, très abondante, dans l'île de Jersey. Il fallait s'attendre à rencontrer des stations intermédiaires entre deux localités aussi éloignées l'une de l'autre, et tout porte à croire que G. Berilloni sera trouvé, tôt ou tard, dans la France centrale. Gammarus Veneris Heller (? G. pungens H. Milne-Edw.), de l'ile de Chypre, commun dans les eaux douces de l'Itahe et de la Sicile, retrouvé en Syrie par le D"' Th. Barrois, n'a pas encore été signalé en France. Il est très répandu aux environs de Cette et de Montpellier; il est commun dans les bassins des promenades de cette dernière ville. Gammarus Delebecquei Chevreux et de Guerne, capturé dans le gouffre du — 72 — Boubioz (80 mètres), au cours de sondages effectués par M. Delebecque dans le lac d'Annecy, avait été considéré comme une forme d'eau profonde. J'en ai reçu de nombreux exemplaires, recueillis par le professeur Raphaël Blanchard au bord des ruisseaux, lacs et étangs des environs de Briançon. M. Ad. DoUfus me l'a envoyé d'Alsace, M. Simon, des environs de Digne. J'ai constaté, l'année dernière, sa présence, en quantité innombrable, au bord du lac d'Annecj', dans les gorges du Fier et dans plusieurs ruisseaux, affluents du lac Léman. Enfin, tout récemment, je l'ai retrouvé aux environs de Tarascon (Ariège). G. Dueheni Lilljeborg, des cotes de la Scandinavie, oii il habite les mares d'eau saumâtre du littoral, est extrêmement commun sur les bords de la Loire, depuis Saint-Nazaire jusqu'en amont de Nantes, et doit également prendre place au nombre de nos espèces d'eau douce. En ajoutant aux espèces mentionnées ci-dessus G. pulex de Geer, qui est incontestablement la forme la plus commune, et dont l'habitat s'étend jusqu'aux lacs les plus élevés des Pyrénées et des Alpes, on voit que la faune française compte actuellement cinq espèces de Gammarus d'eau douce. Bône. . E. Chevredx. NOTES SPECIALES ET LOCALES Bibliothèque. — Le prochain fascicule du Catalogue général (XXVI, n"' 33658 à 34684) et le deu.xiéme fascicule du Catalogue spccial (Terrains tertiaires d'Europe et circa, l''" partie), sont sous presse. — Nous rappelons à nos lecteurs habitant la France et les pays voisins qu'ils peuventêtre admis comme lecteurs de la Bibliothèque aux conditions du Règlement, qui leur sera envoyé contre un timbre de 0 fr. 25. M. G. Pissarro a eu l'obligeance de nous remettre pour nus collections d'étude et de détermination, une série de 200 espèces tertiaires; nous l'en remercions bien sincèrement. Liste des Arachnides observés à Lyons-la-Forêt (Eure), en octobre 1898 : Harpactes Hombergi, Scopl. — Dysdera erythjina. Latr. Drassodes silvestris, Blackw. (D. rufuscatiis, Westr. et auct.), espèce assez rare en France, se trouve dans les mousses des bois humides. — D. lapidosus, Walck. — Mela- nophora pedesU-is, C. Koch. Theridion lineatum, Cl. — T. sisyphium, Cl. — T. simile, C. Koch. — T. tinctum, Walck. — T. bimaculatura, L. — Euryopsis flavomaculata, C. Koch. — Pholcomma gibbum Westr. Ceratinella brevis, Wider. — Minyriolus pusillus, Wiiler. — Tapinocyba pallens. Cambr. — Gongylidiellum vivum, Cambr. — Pocadicnemis pumila, Blackw. — Dicymbium nigrum Blackw. — Lopbomma herbigrada. Blackw. — Diplocephalus (Plaesiocrserus) castaneipes, E. Sira., trouvé dans des détritus de jardinage, espèce nouvelle pour la région, découverte en Ardèche, à Montpezat. et retrouvée depuis à Moligt dans les Pyrénées-Orientales (cf. à ce sujet, Ar. Fr., t. "V, p. 768). — Walckenacra acuminata, Blackw. — Wideria cucullata, C. Koch. — Gonatium rubellum, Blackw., espèce peu commune aux environs de Paris. — Micronela viaria, Blackw. — Erigone dentipalpis, Sund. — Tmeticus rufus Wider, sous les troncs de hêtres abattus. — Linyphia montana. Cl. — L. triangidaris. Cl. — L. clathrata, Sund. — LabuUa thoracica, Wider. — Lephthypliantes tenebricola, Wider. — L. zebrinus, Menge. — L. cuticinus, E. Sim., dans les mousses. — L. minutas, Blackw., sous les troncs de hêtres abattus. — Batliyphantes concolor, Wider. — B. gracilis, Blackw. — Drapetisca socialis, Sund. Araneus diadematus. Cl. — A. cucurbitinus. Cl. — A. gibbosus, Walck. — A. droma- darius, Walck. — A. dioidia, Walck. — A. (Cercidia) prominens, Sund. — Cyclosa conica, Pallas. — Meta segmentata. Cl. — Pachygnatha Clercki, Sund. Ero furcata, Villers. Misuraena vatia, Clerck. — M. tricuspidata, Fabr. — Xysticus cristatus, Cl. — X. erra- ticus, Bl. — X. bifasciatus, C. Koch. — O.xyptila horiicola, C. Koch. — Philodromus dispar, Walck. — P. auroolus, Clerck. Micrommata virescens, Clerck. — Clubiona terrestris, Westr. — C. comta, C. Koch. — Agrœca Haglundi, Thorell. — Apostenus fuscus, Westr. — Scotina celans, Blackw. — Zora spinimana, Sund. — Micariosoma minimum, C. Koch. — Micaria fulgens, Walck. — 73 — Cybseus tetricus, C. Koch, espèce très rare dans le Centre et le Nord de la France, plus commune dans les Vosges, les Alpes et l'Auvergne. — Cicurina cicur, Fabr. (A. cinerea, Panzer). — Tegenaria ferruginea, Panzer. — T. campestris, C. Koch. — T. pusilla, E. Simon. — Cœlotes terrestris Wider. — Agelena labyrintliica, Clerck. — Te.xtrix don- ticulata, Olivier. — Hahnia helveola, E. Sira., commun dans les mousses. — H. pratensis, C. Koch. — H. muscicola, E. Sim. Lycosa pulverulenta, Cl. — L. cuneata, Cl. — L. terricola, Thorell. — L. perita, Latr. — Pardosa hortensis, Thorell. — P. lugubris, Walck. — P. amentata. Cl. — Aulonia albimana "Walck. Pisaura mirabilis Clerck. Ergane falcata, Cl. — E. arcuata, Cl. — Heliophanus cupreus, Walck. — H. Cambridgoi, E. Sim. — Evophrys frontalis, Walck. — Néon reticulatus, Blackw. Obisiuni simile, L. Koch. — Chtlionius tenuis, L. Koch. Phalangium opilio, L. — Oligolophus morio, Fabr. — Liobunum Blackwalli, Meade. — Sclerosoma quadridentatum, Cuvier. — Nomastoma lugubre, Millier. — N. chrysomelas, Herm. — Trogulus rostratus, Latr. Paris. Eug. Simon. Notes malacologiques. — I. Le Pupillu ciipa Jan (alpicola Charp.) dans les Alpes françaises. — Cette petite espèce, voisina du Pupilla. muscorum L., dont elle diffère par ses tours plus bombés, sa suture plus profonde et son bourrelet extérieur aigu, n'avait jamais été jusqu'ici signalée en France. Nous l'avons découverte en juillet dernier, au col de l'Arc, au-dessus de Villard-de-Lans, dans l'Isère, à 1,743 mètres d'allitude. Elle vit sous les petites pierres, au point le plus élevé du col; elle est peu abondante. Nous pensons que cette coquille, qui habite la Suisse, le Tyrol, les Alpes italiennes où elle vit sur les hauteurs, entre 1,500 et -2,200 mètres, doit se trouver sur beaucoup de points des Alpes du Dauphiné et de la Savoie. Si aucun autour français n'en fait mention, c'est qu'elle a été confondue avec I'. muscorum L., ou que vivant à de grandes altitudes, elle aura échappé aux recherches des rares mulacologistes qui ont exploré les hautes régions des Alpes, et qui, dans des courses forcément trop rapides, ont dû se borner à récolter des grosses espèces. Nous croyons que nos Alpes réservent encore plus d'une découverte intéressante, et nous ne saurions trop recommander aux naturalistes qui en auraient l'occasion, d'explorer avec soin, au point de vue malacologique, les parties voisines des glaciers : en soulevant les pierres, en tamisant les mousses, en fauchant les herbes mouillées des pelouses, ils pourront récolter toute une série de Vertigo qui appartiennent à la faune septentrionale et qui ont été retrouvés dans les montagnes du Tyrol : Vertigo Genesii Gredl., subslriala JeflV., aipcstris Aid., shiiMcworllnana Ch., arclica Wal. Nous croyons que la plupart de ces espèces vivent également dans nos montagnes. Il s'agit de découvrir ces coqudies, que leur exiguïté, leur habitat et leur genre de vie, rendent souvent bien difficiles à trouver. II. /.«"S Jsthmia de la faune française. — Cette coupe, créée par Gray en 1821, adoptée par presque tous les auteurs comme section du grand genre Pitpa, comprend de petites coquilles terrestres, de forme cylindrique, qui comptent parmi les plus exiguës de notre faune. On en connaît une dizaine d'espèces de la région paléarctique. Les espèces fran- çaises ont été généralement méconnues par tous nos auteurs et confondues sous les noms de Pupa 7ninutissima Ilartm. et Vertigo muscorum Dr. Nous croyons qu'il faut exclure de cette section les petits Pupa du groupe de VeJen- tula D., qui nous paraissent devoir constituer une section particulière. Les Isthmia qui vivent en France sont, à notre connaissance, au nombre de trois : 1° /. minutissima Hartm. — Espèce type, très répandue dans toute la France, mais difficile à recueillir vivante à cause de sa petite taille (2 '°/™ au maximum). Elle vit sous les pierres, les feuilles mortes, au pied des arbres, dans les lieux ombragés, au bord des eaux; elle abonde dans les alluvions de tous les cours d'eau. Plus rare dans le Midi où elle est souvent remplacée par l'espèce suivante. L'/. minutissima est sans dent à l'ouver- ture ou présente seulement une petite dent pariétale, jamais de pli palatal. 2" /. .Strobeti Gred. — Très commune dans le Midi : nous la connaissons du Gard, de Vaucluse, des Bouches-du-Rh6ne, de la Lozère, de Toulouse, etc. Elle craint peu la sécheresse et se trouve souvent sur les coteaux secs, sous les pierres. Cette espèce a trois dents à l'ouverture, une pariétale, une columellaire, une palatale, bien visibles même à l'œil nu, chez les individus adultes, à travers l'ouverture de la coquille. 3° /. claustralis Gred. — Beaucoup plus rare en France et spéciale au Midi. Nous en recueillons ici quelques rares individus; nous la connaissons aussi de Monde (Lozère). Cette espèce a également trois dents : elle est donc facile à confondre avec /. Strubeli, mais le pli palatal est beaucoup plus enfoncé et invisible à travers l'ouverture de la coquille ; on ne peut l'apercevoir que par transparence ou en brisant le péristome. Ces deux dernières espèces sont encore peu répandues dans les collections. Nous enga- geons tous les malacologistes à les rechercher avec soin. Alais. E. Maboieh. — 74 — Réponse à M. Aug. Gasser, au sujet de la Mante religieuse. — La Mante reli- gieuse, verte ou jaunâtre, n'est pas rare ici à l'arrière-saison, le long des coteaux bien exposés au soleil; on la rencontre également sur les berges qui longent la Loire, route de Lussault, notamment dans les carrières dudit Lussault et sur les collines de Nazelles, Pocé, etc. La variété grise brune n'y est pas rare non plus et je l'ai trouvée bien des fois, route de Saint-Martin-le-Beau, sur un calcaire, à l'affût dans un fossé. Note au sujet de quelques aberrations de Lépidoptères. — J'ai capturé, le 16 juillet 1898, dans la forêt d'Amboise, allée de Saint-Martin-le-Beau, une aberration de Pararge janira cf. le Myrlil, assez singulière. L'aile supérieure gauche à la bordure d'un beau blanc pur jusqu'au quart de l'aile environ, le reste est d'un jaune café au lait, sauf une tache noire oblongue au-dessous du disque. Le dessous de la même aile présente en partie la même particularité que le dessus, c'est-à-dire que la bordure est blanche, mais le reste jaune fauve comme dans le type. L'œil apical est fauve avec l'iris blanc au-dessus et noir au-dessous. J'ai pris le même jour et au même endroit, 1 Melitxa alhalia Q. le Damier, dont toutes les taches des quatre ailes, au lieu d'être de couleur fauve, sont blanchâtres, excepté l'avant- dernière rangée des inférieures. Le dessous des quatre ailes est aussi beaucoup plus pâle et les deux bandes fauve des inférieures à peine marquées. Amboise. Ern. Lelièvbe. Icerya et Vedalia. — M. Grandeau a publié dans la Revue agronomique du Temps du 5 janvier dernier, un intéressant aperçu des dégâts commis en Portugal sur les Orangers et quelques autres arbustes à feuilles persistantes par Vlceri/a Purcliasi, et de la manière très originale et effective dont on arrive à détruire ce fléau : remarquant que le coccido en question ne causait que peu de ravages en Australie son pays d'origine, on s'est aperçu qu'il y était victime d'un coccinellide, Vedalia cardinalis, d'où l'idée fort ingénieuse d'acclimater l'ennemi de Vlcerya, au Cap d'abord où le coccide s'était répandu depuis plusieurs années, puis en Portugal. Il parait, d'après les renseignements que nous donne M. Grandeau, que le succès est complet dans ce dernier pays où l'on a procédé très méthodiquement à l'élevage et à la dispersion du Vedalia qui fait une consommation si prodigieuse lï Icerya que celui-ci aura sans doute prochainement disparu du pays. Nous croyons savoir qu'au Cap, les résultats auraient été moins heureux. 11 semble en effet que les premiers essais faits en vue d'acclimater la coccinelle d'Australie aient échoué, et cela par suite des attaques des Arachnides qui auraient détruit les Vedalia qu'on essayait d'introduire; nous ne savons si ce premier insuccès a découragé les importateurs d'insectes utiles dans la grande colonie sud-africaine. A. D. Question. — Quelle est l'origine des signes cf ç en histoire naturelle ? Quel est l'auteur qui s'en est servi le premier et dans quel ouvrage? Moulins. G. DE Rocquigny-Adanson. En réponse à la question ci-dessus, nous croyons savoir que les signes cT et Q ont été empruntés à l'ancienne astronomie où ils correspondaient aux planètes Mars et Vénus. — La seconde partie de la question de notre correspondant est à résoudre. D. Nécrologie. — Le prof. G.-J. Allmann (86 ans), de l'Université d'Edimbourg. — W.-G. Atherstone (85 ansi, géologue au Cap. -r- Prof. Dareste de la Chavanne, de Paris, célèbre tératologiste. — H.-C. Muller, ornithologiste aux iles Fœroè (79 ans). — Alex. Pilliet, du Muséum de Paris (38 ans). Chronique. — Le manque de place nous oblige à remettre la Chronique, ainsi que le détail du programme du Congrès yfoUgique international qui doit se tenir à Paris en 190U (16 au 28 août) et qui comporte des excursions géologiques généi'ales et spéciales, sous la direction de savants compétents, dans les différentes parties intéressantes du territoire français. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Tj-p. OberthUr, Rennes— Pari» (51-99) »^'^y La Librairie scientifique A. HERMANN 8, rue de la Sorboniie, 8, à Paris, offre : Mérian (S. de). Histoire générale et particu- Packard (k.-S.'). Mtniograph of thc lomhycine lii'ie des insectes de Surinam et de toute iiinths nf Afiurica. I.yotodon'tidœ.'V^'iistimgt^ l'Europe. 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C. Brunotte. — Sur quelques fleurs de monocotylédones liliiflores tétramères (263). — Anatomie de la feuille ile Trigonella ca^rulea ('2li4, 8 iig.). H. Christ. — Sur les recherches de géographie botanique (322). P. Conti. — Notes floristiques sur le Tessin méridional (277, 278, 279). C. Copineau. — Le viviparisme chez les Joncécs et les Glumacées (312). Desorthes. — Renseignements sur la flore de Tébessa (241, 242). Gust. Dutrannoit. — Catalogue des genres de la flore d'Europe (260, 261, 262). E. Fournier. — Les zones de la végétation au Caucase (311). D'' Ij. Gabelli. — Floraison des jeunes plantules nées de graines des Ajlanthus glandulosa (321). L. Géneau de Liamarlière. — Le laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau (253). — Tableau synoptique des Péroncsporées (282, 283, 284, 2S5. 286, 9 fig.). — Id. des Périsporiacées (291, 292, 293, 294, 295, 296, 297, 22 Iig.). — Contrib. à la flore mycologique du Pas-de-Calais (301, 302, 314. 315, 326). — Tableau synoptique de la famille des Helvellacées (322, 323. 13 fig.). D' X. Gillot. — Botanique et minéralogie, colonies végétales hétorotopiques (295). — Plantes adventices de Saône-ct-Loire (314). A. Guébhard. — Sur les partitions anomales des Fougères (293, 4 fig.). H. Hua. — La jeunesse du Paris quadrifolia (278, 279, 2 fig.). — Eéunion de la Société Botanique de France en Suisse (289, 290). — La vie souterraine du Muguet (319. 7 fig.). J.-J. Kieffer. — Les Mycocécidies de Lorraine (268, 269, 270, 10 fig.). R. Maire. — Annotations à la Flore de Lorraine et description d'une nouvelle espèce de Betula (291, 292, 1 fig.). — Plantes adventices, observations faites dans l'Est (304, 305). Pierre Marty. — L'ascendance de l'terable plane (310, 5 fig.). D. Oppermann. — Liste des Mousses recueillies à Bri.ançon (333). P. de Rey-Pailhade. — Gagea foliosa Rœm. et Sch. (330-331, 2 fig.). J.-R. de Rusunan. — Promenade botanique à Sautée (281). — Sur la recherche des algues marines du Finistère (287). ^t** — . ■■ ■ -♦av^ BULLETIN DÉCHANGES DE Lft FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Pallary, à Eckmiihl-Oran, demande à entrer en relations avec spécialistes s'occupant do : Stellerides, Eponges, Polypiers et Foraminifères de la Méditerranée. M. Darbois, commis principal des télégraphes, à. Oran, offre d'échanger d'excel- lentes coquilles des côtes d'Algérie, contre Coquilles marines de valeur équivalente, exo- tiques ou non. En cas d'acceptation, envoyer oblata. M. Ern. 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LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR flU \" NOVEMBRE DE CBAQUE ANNÉE SOMMiÏLlRB DU N» 341 Mieg et Bleicher : Kxcursions géologiques en Alsace. L. Géneau de Lamarlière : Sur la flore adventice du département de la Marne ffiitj. E. de Boury : Révision des Pleurotomes éocènes du bassin de Paris (suite'). Notes spéciales et locales : Géonémie de la Mante religieuse. — Le Talitrus Alluaudi. — Mœurs du Clytits arietis. — Découverte du Pelodjte ponctué. — A propos de feuilles d'ormeaux bUobées. — Même snjet. — Note sur une anomalie de la rouille de VEpine vHtette. — Congrès géologique international de Paiis, en 1900. — Eéponse à M. de Rocqnigny-Adanson. — Pierh rapce et Vancssa C. album. — Question. — Erratum. — Nécrologie. — Echanges. TTP. OBEETHUB, A EENNB8 — MAISON A PARIS rue 8alomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1 S 9 9 ^^ ->53= &^*^ TARIF DES ANNONCES POUR LA 29" ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 » 1/4 — 7 » 1/8 — 4 » 1/12 — 3 » Les annonces sont payables d'avance. 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La colline de Sigolsheim, située au centre d'un pays de vignoble renommé qui s'étend entre Hiquewihr, Mittelwihr, Bennwihr et Kaysersberg, mérite d'attirer l'attention des géologues par les intéressants problèmes que sou- lèvent les formations géologiques que l'on y rencontre. De Mulhouse à Colmar, en chemin de fer 43 minutes; de Colmar à Kientzheim, en tramway (ligne de KaysersbergJ 42 minutes. Excursion de une demi-journée à une journée, visite de la colline de Sigolsheim comprise. A la sortie de Kientzheim, suivi'e la grande route de Kaysersberg jusqu'à la rencontre de la petite route qui prend au N. à travers le vignoble dans la direction de Riquewihr. SuiAa-e cette route qui monte au N.-N.-E. dans la direction de la faille sous-vosgienne de contact du granité avec les terrains secondaires et tertiaires. On rencontre successivement à la montée les calcaires et cargneules du muschelkalk, puis les argiles du lias (1) pincées dans la faille. Continuer par la route à monter jusque vers le col, à la rencontre d'un sentier qui s'en détache à droite dans un champ isolé au milieu des vignes, direction E.-S.-E., et répond à l'angle du bois couvrant le sommet de la colline. En suivant ce sentier, on rencontre bientôt, sur la gauche, dans une sorte de friche, les bancs redressés d'un calcaire oolithique avec articles d'en- (1) La carte géologique du Haut- Rhin, de Delbos et Kœchlin-Schluniberger, indique du muschelkalli, puis au delà, dans la direction de Riquewibr, un affleurement de Sineniurien. Quelques fossiles trouvés par l'un de nous autrefois nous font admettre l'existence du Charmoutbien et du Toarcien. — 76 — criues, appartenant au Bajocien supérieur. Une argile rouge décomposée avec pisolithes ferrugineux succède à ces calcaires corrodés et décomposés à la surface. On peut la suivre en remontant de ce point jusqu'à l'entrée du bois où aifleurent les poudingues tongriens qui recouvrent la plus grande partie de la crête allongée du N.-O. au 8.-E. de la colline. Prenant un peu au S. un sentier qui contourne le bois vers sa lisière, on continue à cheminer E.-S.-E. le long des vignes soutenues par des murs de pierre sèche formés en grande partie de grès ferrugineux, de brèches de même nature, dans lesquels dominent les éléments jurassiques (1), avec quelques rares cailloux de quartzite de petite taille au milieu d'un ciment silico-terrugineux avec nodules pisolithes ferrugineux de tailles variées. Il est flifficile de retrouver cette formation en place, mais il est évident qu'elle est en dépendance des argiles rouges. Cet ensemble d'argile rouge à pisolithes, avec intercalation de brèches et de grès contenant des grains ferrugineux et des pisolithes, peut être raj)porté au lerrain sidérolilhiquc, cette expression étant prise dans le sens le plus lai-ge. Tous les éléments qui le composent paraissant en relation directe avec les accidents dynamiques de la faille voisine, et avec un lavage des couches disparues du jurassique du trias, est peut-être du grès vosgien. Le fer lui- même, suivant nous, comme la silice d'ailleurs aussi, a la même prove- nance : contenus primitivement dans les conciles démantelées et fragmentées, ils ont été repris par des eaux qui circulaient dans les failles largement ouvertes et remplies de débris, sans qu'il soit nécessaire de les attribuer à une origine interne. C'est ainsi que s'expliquent les grains, les rognons ferrugineux des grès, argiles, brèclies qui, dans certanis cas, paraissent avoir conservé l'état primitif du fer dans les roches jurassiques, tandis que les pisolithes résultent d'une action secondaire de condensation du 1er sur un sqnt'lette siliceux dans une roche qui était complètement pénétrée de ce minéral, d'après les coupes microscopiques des calcaires et des grès. L'exa- men microscojnque des roches calcaires de contact montre également qu'elles ont été corrodées, et dans les grès et brèches on peut reconnaître des oolithes devenus libres par une sorte de dissection de la roche qui les contenait, à côté de petits pohpiers en plateaux, isolés de la masse par le même pro- cédé. Au-dessus de ce massif, des argiles rouges, à pisolithes sidérolithiques, à grès et brèches, affleurent, suivant notre itinéraire, et à peu près en direction E, le long d'im sentier traversant bois et clairières, au-dessus des vignes, à une certaine distance du sommet, des argiles jaunes avec interca- lation de bancs de calcaire jaune marneux concrétionné, rempli par places de grosses pisolithes ferrugineuses, de petites concrétions ferrugineuses, sortes d'embryons de pisolithes et de taches de même nature qui prouvent que le milieu dans lequel ils se formaient en était complètement ini]n-égné. Elles sont bientôt remplies, vers le S.-E., dans le bois, vers le signal trigo- nométrique (cote 293 de la carte), au 1/25,000% de rognons de calcaire jaune grisâtre dans lesquels on trouve des Lymnées (2). Le calcaire à lymnée s'observe surtout bien dans un champ en pente assez raide, à la sortie du bois, situé à proximité du signal topographique mentionné plus haut. C'est (l)L'oolithe inféi-ieure est ici, d'après les mêmes auteurs, très ferrugineuse, mais pauvre en fossiles. ('2) Lymnée de petite taille, à spire courte, indéterminable, qui se rapproche des e.vem- plaires de petite taille de L. marginata Sandb.; espèce essentiellement variable du calcaire lacustre oligocène de Bumstall et de Kleinkembs. / / un calcaire marneux, concrétionné ou travertineux, sans concrétions ni pisolithes ferrugineux, qui paraît ne pas former une couche continue, et dont les relations sont difficiles à reconnaître avec l'argile jaune verdâtre qui paraît le surmonter. En certains points même, il semble que les têtes de couche bajocienne (calcaire oolithique corrodé) paraissent ici sous le manteau lacustre, ce qui, vu le plongement de celles-ci (fig. 1), ne serait Fàilk Pjrecfion JJjrec/:on Bois de KiejiljheWL '^■^ii'^'»y'>r CoUine 0I&' Siaolsheim FiG. 1. — Coupe de la colline de Sigolsheim, suivant la direction de Titinéraire de l'excursion. Gr., granité. — M., muschelkalk. — L., lias. — B., bajocien (inférieur et supérieur). possible, en ce point, qu'en supposant que la série jurassique revienne par raille ou par plissement. Quoi qu'il en soit, vers le sommet de cet affleu- rement, qui est le plus intéressant de cette colline, l'argile verdâtre se transfuse en roche travertineuse, bréchoïde, et offre des traces évidentes de remaniement au contact du poudingue tongrien qui a fusé par-dessus cet ensemble de formations lacustres (fig. i^. Ces poudingues, formés surtout d'éléments jurassiques, mais au milieu desquels l'un de nous a pu trouver un galet de la taille d'un petit œuf, de granulite, contiennent de plus des cailloux perforés par les pholades (fig. 2); Fig. 2. — Coupe d'un caillou de calcaire bajocien taraudé par les pholades, provenant du poudingue tongrien de la colline de Sigolsheim près du signal trigonométrique cote 2y3, 2/1. ces perforations, faites à l'emporte-pièce, ayant été remplies après coup par un ciment calcaire au milieu duquel on distingue des oolitnes devenues libres. Il s'agit ici d'une roche probablement bajocienne de calcaire marneux compact, non oolithique. La série si intéressante que nous venons de remonter ainsi, depuis le jurassique démantelé jusqu'au tongrien, est unique en Alsace, à notre connaissance. Quoique les accidents sidéroli- — 78 — thiques n'y manquent pas tout le long de la chaîne des Vosges, le long du contact par faille des terrains jurassiques avec la falaise vosgienne, on ne les retrouve pas en relation avec les terrains lacustres et le Tongrien, dans des conditions favorables à l'observation. Mais il nous semble permis de rapprocher de cette coupe (fig. 1), celle que nous avons prise à Kleinkembs (grand-duché de Bade). Ici, c'est le Séqua- nien corrodé recouvert d'une croûte siliceuse, imprégnée de fer, qui se creuse de poches remplies d'une argile sableuse rouge plus ou moins soli- difiée par du ciment calcaire concrétionné, empâtant de nombreux débris anguleux, souvent microscopiques, de calcaire séquanieu avec nodules ferrugineux et grains de quartz, qui supporte une série ci-jointe bien mieux- caractérisée, au point de vue paléontologique, que celle de Sigolsheim : Calcaire noduleux à taches ocreuses 3° environ. Grès calcaire U^BO. Calcaire noduleux passant au calcaire lacustre 2°". Calcaire lacustre à Limnea marginata, Melania Laurx.. 1"°. Conglomérat à ciment calcaire argileux et cailloux juras- siques l^SO. Argue verdâtre plus ou moins compacte avec Lymnées de petite taille O^QS. Les mêmes phénomènes successifs d'actions dynamiques (1), d'érosions au commencement de l'oligocène, de circulation d'eaux riches en silice et en fer se sont produits ici, avant l'invasion des eaux qui ont amené la faune lacustre. On retrouve les mêmes caractères dans le sidérolithique des environs de Belfort, de Suisse, du département du Cher, jusqu'à un certain point dans les argiles et marnes rouges qui accompagnent les phosphorites du Quercy, et partout il semble que le fer, la silice, le calcaire sédimentaires, n'ont fait que se déplacer pour reprendre plus loin une autre forme et un autre aspect, sous l'influence des actions dynamiques et destructions consécu- tives, aidées par la circulation des eaux. Souvent aussi un régime lacustre ou terrestre a succédé à cet état de choses, pour achever les traits de paral- lélisme de ces formations sur de grandes distances. En descendant vers le signal de la cote 293, dont nous avons parlé plus haut, on retrouve à nou- veau, sous les poudingues plus ou moins démantelés du Tongrien, les argiles verdâtres du gisement le plus riche en lymnées, mais sans fossiles. De ce point, on peut rejoindre Sigolsheim en se dirigeant d'abord au S., A'èrs la cote 3.^1 de la carte, après avoir croisé les chemins de Mitteiwihr et de Bennwihr. La descente se fait d'abord dans des terrains vagues où le :)oudingue affleure par places, puis vers Sigolsheim. par le chemin qui passe devant le couvent des Capucins, dans les vignes, où affleure sur un point seulement le bajocien marno-calcaire. M. MiEG et Bleicher. S (Il Des failles ti'avorscnt le massif de calcaire corallien îles environs de Kleinkembs, notamment celle qne l'on rencontre à l'est de l'Isteiner KIotz, signalée par le 1)'' Otto Hug. Vov. Ikitrar/e zur Slratiijraphie uiul Tcklonik der Istemer Klotzer. Mittli. il. Gros.sli. Itadisch. Geol. Landes Anstalt, t. III, B 3, Heft., 1897. — 79 — SDR LA FLORE ADVENTICE DD DÉPARTEMENT DE LA MARNE (Fin) Silène noctiflora L. — Espèce qui nous arrive de l'Est : n'est encore indi- quée que dans quelques localités de l'arrondissement de Vitry (Bazot, CaL). Silène Armeria L. — Montagne de Branscourt (de Berthet, in Herb. Lèvent, 1829). Lychnis coronaria DC. — Bois de Toussicourt, près Merfy {Herb. Lèvent, Jt. 1831). Diantlms barbatus L. — Naturalisé au Bauchet, près Châlons (Brisson, Cal.). Linum usitatissimum L. — Subspontané, çà et là. Malva crispa L. — Subspontané aux environs de Vitry (Thiébaut). AlUuva o/Jicinalis L. — Ruisseau de Saint-Lié à Sainte-Euphraise {Herb. Maltot); environs de Vitry (Bazot, Cat.). Géranium pyrenaicum L. — D'introduction relativement ancienne (Sau- binet, 1828), cette espèce se maintient bien et est assez abondante dans certaines parties de la ville de Reims et aux environs immédiats; on la signale encore entre Bétheniville et Pont-Faverger (A. Guillaume); dans la vallée de la Marne à Cliâlons-sur-Marne (Bnsson, Cal.); Bignicourt- sur-Marne (Bazot, Cat.), enfin dans la montagne de Reims à Verzy [Herb. Lèvent) et à Rilly! Malgré son ancienneté cette espèce ne paraît pas en voie d'extension rapide. Ooralis slricta L. — Subspontané : Chîllons-sur-Marne (Royer in Lam- bertye, Cal.); Fismes {Herb. Lèvent); Igny-le-Jard (Foure); Vitry (Bazot, Cal.). Oxalis corniculata L. — Subspontané à Vienne-le-Château (Charpentier in Brisson, Cal.). Spartium junceum L. — Subspontané au mont Tête-de-Mort, à Chfdons {Herb. Lèvent, 1842). Meliloius parviflora Desf. — Stations de Cormicy! de Pouiilon! d'Her- raonville ! Même cause d'introduction que pour le Silène Gallica. Meliloius alba Link. — Introduction antérieure à 18'i6. Etait encore rare au moment de la publication du Catalogue de Lambertye. Aujourd'hui il est répandu dans toute la région et en particulier le long des talus de chemin de fer et dans les champs incultes de la plaine champenoise ! Medicago maculata L. — Encore rare, mais tend a se répandre : Fismes (Herb. Lèvent), Garmigny {Herb. Maltot), Vincelles (Brisson, Cal.). — Entre Moronvilliers et Saint-Hilaire-le- Petit! (Nocton); Châlons-sur-Marne (Brisson, Cat.), prairie de Vitry (Bazot, Cat.). Trifolium hybridum L. — Semé et naturalisé dans l'arrondissement de Vitry-le-François (Thiébaut, Brisson, Bazot). Trifolium elegans Savi. — D'abord indiqué dans l'arrondissement de Vitry : à Maurupt, Sainte-Livière, Cheminon (Thiébaut), il paraît assez commun dans le Perthois et le Bocage. Sa découverte est plus récente aux environs de Reims : Rilly! entre Rilly et le Cadran, dans la forêt! (A. Guillaume), Verzenay! — Les semis indiqués plus haut à propos du — 80 — Silène f/aUica sont probablement la cause de sa présence aux stations de Cormic}'! (Quentin) et d'Hermonville! (Guillaume). Astra gains Cicer L. — Subspontané dans un terrain sec et calcaire le long de la berge du ruisseau qui descend de Cliampillon à Dizy (Perrin in Lambertye, Cat.). Colutea arborescens L. — Cette espèce, généralement plantée dans les parcs, se naturalise bien et se reproduit par graines, au moins dans certaines régions. — Soissonnais : bois de Brimont! (Guillaume), de Courcy (Vail- landet), Chenay (Guillaume), Cormicy! (Quentin). — Montagne de' Reims : Jonchery-sur-Vesle [Herb. Lambert), garenne d'Ecueil (Saubinet in Lam- bertye, Cat.; Htrb. Lèvent; Herb. Maltot), Rilly (Guillaume), Verzy! — Montagne d'Epernay : bois de Sarrans, près Cramant; Grauves; lilont- Aimé (Lambertye, Cat.). — Vallée de la Marne : Omey (Brisson, Cat.), Couvrot (Ba7,ot,V'a/.). Bobinia pseudacacia L. — Planté comme le précédent et se propageant de même par graines. Ervum Ervilia L. — Snbspontané dans les moissons à Bouzy (Saubinet in Lambertye), <à Livry (Rémy in Lambertye), Lisse, Bassu', Sermaize, Vitry, Luxémont, Frignicourt,' Huiron (Bazot, Cat.). Lathynis latifolivs L. — Snbspontané : bois du Goulot, à Pévy {Herb. Lambert); Rilly (Brisson, Cat.), Baconnes, au bois des Clavières (Rémy in Lambertye, Cat.). Prunus Padus DC. — Subspontané à Grauves (Brisson, Cat.); Chassemy! (Aisne). Potentilla recta L. — Manrnpt, Cherainon, Sermaize (Guillot in Bazot, Cat.). Onothera biennis L. — Commun surtout dans les sables du Soissonnais. Rare ailleurs. Coriandrum sativum L. — Champfleury (de Belly in Lambertye, Cat.); \'ouzy (Rémy in Lambertye, Cat.). Tordi/lium maximum L. — Vignes au bord de la route d'Epernay à Pierry (Rémy in Lambertye, Cat?j. La plante est probablement disparue de la localité, je l'y ai vainement cherchée en 1898. — Sainte-Méneliould (Rémy in Lambertye, Cat.). Fœniculitm officinale Ail. — Naturalisé çà et là. .\mmi majus L. — Merfv (//erZ;. Lèvent). Est apparu en 1871 dans les prairies de Blacy, a disparu ensuite (Thiébaut). Falcaria Hirini \_,. — l)e \'rigny à Ormes, dans les seigles (Herb. Maltot, 1871); les Essarts-les-Sézanne (Brisson, Cat.). .Myrrins odorata L. — Subspontané à Aulnizeux (de Lambertye, Cat.), château de Somsois (Brisson, Cat.). Jinbia tinctorum L. — Subspontané à Montmirail (Brisson, Cal.), Omey (Richon in Thiébaut), Loisy (Thiébaut). .\spcrula nrrensis L. — C. dans les moissons de la craie. CentrantliKS ridier DC. — Subspontané sur les murs à Neufchâtel-sur- Aisne (Vaillandet), murs à Dormans (de Cazanove mss.). Valerianella eriocarpa Desv. — Subspontané à Saint-Lié près Villedo- mange [Herb. iNIaltot). Solidar/o canadensis L. — Muizon, près la station! bois à Branscourt [Herh. Lambert), le Bauchet, Argensolles (Brisson, Cat.). Erifjeron canadense L. — CC. partout. Aster Saligniis. — Naturalisé au Bas-Village, près de Vitry (Thiébaut). Doronicum plantngincum L. — Subsp. dans le parc de Connantré (Brisson, Cat.). — 81 — Senecio uiscosus L. — Beaurieux (Aisne) (Herb. Lèvent, 1847), Châlons- sur-Marne (Brisson //( Bazot, Caf.). Artemisia Absintliium L. — Subspontané près de Sompiiis (Thiébaut). Pyrethrurn Purthenium Sm. — Siibspontané flans bon nombre de villages. Cota tinctoria Gay. — A paru pendant deux ans, au Bas-Village, près Vitry (Thiébaut). Silybum marianuin Gœrtn. — Subsp. Merfy {Herb. Lèvent). A paru quelque temps aux environs de la gare de Vitry (Thiébaut). Route de Mareuil-sur-Ay à Chillons, en arrivant d'Oiry (de Cazanove, mss.). Echinops spimrocephalus L. — Fismes {Herb. Lèvent), Saint-Germain- Mont (Ardennes) (Gillotin m i/er^. Lèvent). Centaurea solstitialis L. — Constaté dans une vingtaine de localités, jamais bien abondant dans chacune. Tragop9gon majus 3a.c([. — Introduit postérieurement au Cat. de Lam- bertye. Ecueil (Herb. Maltot), Jonchery-sur-Vesle [Herb. Lambert), Garenne de lUieux! Grévières de Fléchambault! entre Reims et Saint-Léonard (Vaillandet), Bétheny! Pévy! Merfy! Châlons-sur-Vesle! Tragopof/on porrifolius L. — Subspontané : Sablière d'Ecueil {Herb. Maltot), Trois- Fontaines près la Neuvilette (Guénard). Podospernmm laciniatum DC. — Existait autrefois sur les remparts de Reims (Saubinet in Lambertye, Cut.), Germigny (CaillietzH Herb. Lambert), Montagne de Villedonimange {Herb. Maltot), route du Moulin Compensé à Cbâlons-sur-Yesle ! près la station de Courcy-Brimont! Lactuca virosa L. — Paraît se répandre, grâce aux chemins de fer : station de Ciry-Sermoise! station de Muizon! Moulin-Compensé! Châlons- sur-Vesle (Cadix et Bourguignon), Sainte-Euphraise {Herb. Maltot), aux Louvières, près Vitry (Bazot). Barkhausia setosa DC. — Bord delà route de Jonchery à Pévy ! Xanthium spinosum L. — A été trouvé à ditlerentes repri^es à Reims et aux environs : cour de M. Louppe, juin 18V2; rue du Ruisselet, sur des décombres, juillet 1844 {Herb. Lèvent); Bezannes (A. Tuniot, 1865); Mu- rigny (L. Bonnet, 189'2); moulin de Jonchery {Herb. Lambert, 1868), clos de M. d'Arragon à Pierry (de Cazanove /».«. 1876); Reims (Leroy, 1898). Xanlliimn strumarium L. — Blesmes, Vernancourt, Doucey (L. Thié- baut), Vitry, Couvrot, Luxémout (Bazot, Cat.). Vinca major L. — Naturalisé au mont Bayen, près Saint-Martin-d'Ablois (Perrin in Lambertye, Cat.), bois des pâtis de Cramant (de Cazanove mss.), Moronvilliers! (Nocton). Borrago ofjicinaiis L. — Subspontané à Muire, près Reims {Herb. Lèvent), Livry (Remy), Crilly près Bouzy (Saubinet), Merfy (Lèvent), Jonchery {Herb. Lambert), autour de tîrauves dans les vignes (de Cazanove, mss.). Ecliinospermum Lappula, Lehm. — Signalé dans plusieurs localités, sa présence n'a pas été vérifiée depuis peu : Reims (Saubinet), bord du canal. ancien cimetière Saint-Henri {Herb. Lèvent), remparts [Herb. Maltot), Livry, Sept-Saulx (Remy in Lambertye, Cat.) Saint-Thierry [Herb. Lèvent), Savigny-sur-Ardre {Herb. Lambert). Aspertigo procumbens L. — Existait à l'entrée des carrières des Faloises près Vertus (Lambertye, Cat.). A encore été vu en 1856 (de Cazanove) serait disparu selon Brisson. Dalura Stramoniam L. — Çà et là, plus ou moins rudéral. Hyoscyamus niger L. — Plante singulière par son apparition et sa dispa- rition de certaines localités. Châlons-sur-Vesle! {Herb. Lèvent), Pouillon! — 82 — (A. Bellevoye). Un énorme individu apparu à la gare en 1898, alors que l'année précédente il n'y en avait pas trace. Jonchery-sur-Vesle ! Cimetière de Jonchery {Herh. Lambert) de Méry à Vrigny [Herb. Maltot), etc. Scrofularia vernalis L. — Champvoisy (Fouré in Brisson, Cat.). Antirrhinwn majus L. — Naturalisé sur les vieux murs : Châlons-sur- Vesle! Branscourt (^eri;. Lambert), Jonchery-sur-Vesle à Sapicourt (Co- chot), Neufchâtel-sur-Aisne (Vaillandet). Veronica persica Poir. — D'introduction postérieure à 1846. Indiqué çà et là : Tinqueux, bois d'Amour, près Reims (Guillaume); entre Reims et Cor- montreuil (Vaillandet), Châlons-sur-Vesle (Guillaume), Jonchery-sur-Vesle [Herh. Lambert), Ludes! Entre le Châtelet et l'Ecaillé! (Guillaume), Châ- lons (Brisson), Frignicourt (Thiébaut), Vitry (Bazot). Calamintha grandi/lova Mœnch. — Naturalisé à Omey (Ponsard in Bris- son, Cat.). Salureia hortensis L. — Naturalisé sur les murs à Branscourt [Herb. Lam- bert). Salvia verticillata L. — Autrefois à la porte Dieu-Lumière, à Reims (Herb. Maltot). Entre la station de Courcelles et celle de Muizon! Pévy! Omey, Vitry-le-François {Brisson, Ca!.). Salvia ofjicinalis L. — Naturalisé au bois du Goulot, près Pévy {Berb. Lambert). Lamium maculatum L. — Naturalisé dans un jardin à Gionges (Brisson, Caf.), Vitry-le-François (L. Thiébaut). Planlarjo arenaria W. et K. — Çà et là dans les sables de la région sois- sonnaise. Phytolacca decandra L. — Naturalisé à Merfy (i/eri. Lèvent, 18.56). Âmarantus retroflexus L. — De Châlons à Chenay (Guillaume); Jonchery {Herb. Lambert); route de Sacy à la garenne de Gueux [Herb. Maltot), Sillery (Bazot, Cat.); çà et là dans rarrondissement de Vitry (Bazot, Cut.). Amarantus Blitum L. — Reims (Lèvent in Lambertye, Cat., Chaltrait (de Mellet in Lambertye), Gionges, Omey (Brisson), Le Buisson, Vitry (Bazot, Cat.). Amarantus sanguineus et caudatus. — Subspontanés à Jonchery-sur-Vesle et à Branscourt (Herb. Lambert). Atriplex rosea L. — A été constaté une fois à Aigny, dans la vallée de la Marne (Remy in Lambertye, Cat.). Blitum virgatum L. — Vieux murs à Merfy [Herb. Lèvent) ; Cernay (Brisson, Cat.), Soudé-Sainte-Croix (L. Thiébaut); Vitry (Bazot). liumex scutatus L. — Germaine (Laurent); CC. dans les carrières des Faloises entre Vertus et Bergères (Lambertye, Cat.), Mont-Bayen à Saint- Martin-d'Ablois (Perrin in Lambertye, Cat.; Herb. Lèvent). A existé à Blesmes, mais a disparu depuis (Bazot, Cat.). Euphorbia stricta L. • — Guignicourt! (Aisne); bois Soulain, près Courcy {Herb. Lèvent); moissons à Pévy {Herb. Lambert); entre Warmériville et Nauroy (Guillaume). Euphorbia Lathyris L. — Bois à Beaurieux, jardins à Merfy {Herb. Lèvent), Reims (Saubinet in Lambertye, Cat.), Branscourt {Herb. Lam- bert), Courgivaux, Saint-Martin (Perrin in Lambertye, Cat.), Chaltrait (Lambertye, Cat.), Moslins (Brisson, Cat.), Vitry-en-Perthois, EcoUemont, Blacy, Bassu (Bazot, Cat.). Alli'um acutangulum Schrad. — Découvert en juillet 1843, dans les marais de Saint-Brice, par l.event, y est tout à fait localisé et a persisté jusqu'aujourd'hui (A. Guillaume). Certains auteurs admettent cette espèce comme une indigène dans l'Est. — 83 — Allium scorodoprasum L. — Vivier de Clienay! (1898, A. Guillaume). Gladiolus communis L. — Subspontané au Goulot, près Pévy (Herb. Lambert). Iris pumila L. — Naturalisé sur les murs à Villei's-Franqueux (Herb. Lèvent), Merfy, Aubilly (Saubiuet in Lambertye, Cat.), Marfaux (Perrin in Lambertye, Cat.), Branscourt {Herb. Lambert). Narcissios poelicus L. — Fismes (Grosjean in Lambertye, Cat. et in, Herb. Lèvent), Olizy, près Châtillon {Herb. Lèvent, en note), fort de Witry-les- Reims (A. Guillaume). Galanthus nivalis L. — Cernay-les-Reims (Guénard). Elodea canadensis Michx. — C. dans les eaux de tout le département. Phalaris canariensis L. — Station de Pouillon! Pli. paradoxa L. — Stations de Pouillon! et d'Hermonville! Ces deux espèces doivent leur présence aux mêmes causes que le Silène f/allica. Crypsis alopecuroides Schrad. — Ancien lit de la Marne, à Aigny (Rémy in Lambertye, Cat.). Selaria verticillata P. B. — Muizon {Herb. Lèvent); Bouzy (Saul^inet; Herb. Lèvent); AC. dans le Perthois et le Bocage (Bazot, Cat.). Setaria glauca P. B. — Beaurieux (Aisne), Joncbery-sur-Vesle (Herb. Lèvent); bois de Sacy et d'Ecueil {Herb. Maltot); le Perthois et le Bocage (Bazot, Cat.). Polypogon monspeliense Desf. — Station de Pouillon ! Même origine que le Silène gallica. Piptatherum paradoxum P. B. — Montchenot {Herb. Lèvent). .Avena fatua L. — Chenay {Herb. Lèvent); de Jonchery à Branscourt {Herb. Lambert); Moissons du Perthois (Bazot, Cat.). Eragroslis pilosa P. B. — Pépinière à Vitry (L. Thiébaut). Lolium ilalicum A. Br. — Bords du canal, à Reims {Herb. Lèvent); Vitry, où il ne se naturalise pas (Bazot, Cat.). Lolium strictum Presl. — Vitry (Bazot, Cat.) (1). Reims. L. Géneau de Lamarlièue. (I) Pendant l'impression de cette note, est arrivé à ma connaissance un travail de M. Devauversin, donnant un grand nombre de localités nouvelles pour les plantes rares de la Marne. Plusieurs espèces introduites ou naturalisées, qui ne sont pas citées dans la liste précédente, sont à noter : Clemalisvilirella L., Ptijchotis hekvopiiylla Kocli., Nican- dm physalùïdes Gœrtn., Pijrelhrum Tckihatche//i Uoiss., .\maranlus viridis L. REVISION DES PLEUROTOMES ÉOCÈNES DU BASSIN DE PARIS {Suite) Pleurotoma Chaperide Boury, n. sp., pi. I, fig-. 31. Terrain : Parisien. Localités : Liaucoiu't-Saint-Pierre (couche rouge de Chaimiont, dans la grande sablière. Type coll. de Boury, un seul individu en médiocre état). Coquille très longue, étroite, pourvue d'un gros bourrelet suturai obtusément perlé et d'une forte rampe. Vers le sommet costules assez fortes, obliques, noduleuses, s'effaçant peu à peu et disparaissant presque complètement sur le — 84 — dernier tour où il ne reste plus que quelques plis très fins. Embryon inconnu. Les nodosités ont une forme toute différente de celles du P. plicaria. Elles ont beaucoup d'analogie avec celles que l'on observe sur les premiers toui's du P. streptophora. Le gros bourrelet suturai perlé, le dernier tour presque lisse, montrent que les deux espèces sont voisines. *Pleurotoma desmia Edwards [Pleicroioma desmia Edw., 1856, Eoc. MoU.. p. 240, pi. XXVII, fig. 5. P. Dautzenhergi, Morlet, 1888. Journ. de Concbyl., p. 212, pi. X, tig. 2). Trachelochetus desmius Cossm., 1889, cat. IV, p. 254. Ter)-, et Loc. : Bartonien. Le Ruel, les Tuileries. Il y aurait lieu de vérifier si l'assimilation faite par Cossmann est exacte. Dans le cas contraire il faudra reprendre le nom donné par Morlet. Cossmann a fait du P. desm/a le type du genre nouveau Trachelochetus. A défaut dune étude générale des Pleurolomes, le classement de ce genre est assez difficile. Il semble cependant se rapprocher du groupe suivant : P. plebeia, etc. Les espèces qui vont suivre semblent appartenir à un groupe diflërent dont le P. acuiangidaris pourrait, dans le bassin de Paris, être considéré comme le type. L'embryon est gros, conique, ventru et terminé par une petite pointe légè- rement styliforme qui n'est pas toujours conservée. Sur les tours un rang de granulations le plus souvent aplaties, pbis ou moins rectangulaires, souvent traversées par des sillons. * Pleurotoma plebeia Sowerby, pi. I, fig. 28. Pleuroloma plebeia, Sow. in Dixon. Geol. of Sussex, p. 184, pi. VI, f. 23. P. plebeia Cossmann, 1889. Cat. IV, p. 268 (pars. Excl. pi. IX, f. 34). Terr. et loc. : Bartonien. Le Fayel (type coll. de l'Ecole des Mines, ex coll. de Boury). Je ne sais si la coquille que j'ai en vue est bien celle de Sowerby. En tout cas elle est bien distincte de la forme du calcaire grossier, à laquelle Cossmann donne aussi ce nom. C'est une coquille courte, trapue, rappelant un peu par sa forme le P. rentricosa, et bien plus encore le P. desmia Edw. Bien que je n'aie pas d'exemplaires avec l'embryon, je pense (ju'elle rentre plutôt dans le groupe du P. acutangidaris que dans celui du P. desmia. Au-dessous de la suture supérieure deux cordoimets décurrents saillants qu'un large sillon orné de deux ou trois cordonnets sépare des côtes. Celles-ci forment une rangée de grosses granulations carrées, séparées par un sillon qui les rend bifides. Entre celles-ci et la suture inférieure deux cordons décurrents dont le dernier se confond presque avec la suture. .J'ai vu dans la coll. Deshayes sous le nom de P. > otatoria D, mss., des coquilles qui proA ienneut également du Bartonien mais qui appartiennent à une autre espèce. * Pleurotoma acutangularis Deshayes (Pleurotoma acutan- gularis Desh. 1830, p. 471, pi. LXH', fig. 17, 20. P. acutangidaris, 1865, III, p. 385. P. plebeia Cossmann, 1889, Cat. p. 268, pi. IX, fig. 34 (pars). Terrain : Parisien. Localités : Daraery, Parnes, Vaudaiicourt, côte de Gomerfontaine (coll. de Boury). Boisset (coll. A. Dollfus). C'est à tort que Cossmann a réuni sous le nom de P. plebeia, cette espèce et la précédente L'examen des types de la collection Desliayes i)rouve que le P. acutangularis est bien la présente espèce et ne doit nullement, comme cet auteur l'a cru, tomber en synonymie du P. tiirrella. L'ornementation est moins accentuée que celle de l'espèce précédente. Les côtes ont plutôt, dans leur ensemble, la forme d'un cordon saillant, à côtés coupés carrément. Les — 85 — granulations sont moins larges et très légèrement bifides. Le cordon qui a voi- sine la suture supérieure est plus saillant et unique. Près de la suture inférieure il n y a également qu'un cordonnet. La l'orme générale est bien plus élancée et moins ventrue. Sur les exemplaires très adultes il ne reste plus sur le dernier tour qu'une arête saillante dépourvue de granulations. Ce sont eux qui prennent une vague ressemblance avec le P. turrella. Pleurotoma "Wateleti Deshaves {Pleurotoma Waleleti, Desh. III, p. 360, pi. XCYIII, tig. 16, 17. P. Wateleti Cossmann, 1889. Cat. IV, p. 265, pi. IX, fig. 24. Terr. et loc. : Londinien. Cuise (coll. Deshayes). Espèce très rare qui semble se rapprocher exactement des précédentes. Cossmann a figuré une coquille qui pourrait fort bien, autant que la figure permet d'en juger, appartenir à une autre espèce. * Pleurotoma uniserialis [Pleurotoma imiserialis Deshayes, 1836, p. 458, pi. LXIll, lig. 1, 3. P. imiserialis V)eû\. 1865, III, p. 381. P. uniserialis Cossmann, 1889. Cal. IV, p. 268, pi. IX, fig. 25). Terrain : Parisien. Localités : Chaussy, Vaudancourt, Fontenav (coll. de Bourv), Villiers- Xeauphle (Coll. A. DoUfus). Cette espèce est bien distincte de la précédente qui n'en est pas une variété comme le dit Cossmann. Si cet auteur les sépare, ainsi qu'il l'ajoute, c'est pour ne pas y réunir le P. Nilsuni, puis le P. denticulata Bast. Ce serait, en efî'et, revenir à la méthode des analogues, opposée aux progrès de la conchyliologie. Au lieu d'un cordon saillant, noduleux et bifide, le P. imiserialis montre une série d'écaillés épaisses, inclinées, non bifides et en forme de croissant. De loin elles ont Tapparence de nodosités aplaties et rectangulaires. L;i fw'me générale bien que voisine est un peu plus ventrue, surtout vers le sonnuel. * Pleurotoma Newtoni de Boury, n. sp., pi. Il, fig. 18. Terrain : Bartouien. Localités : LeRuel, les Tuileries (type) (coll. de Boury). . Intermédiaire pour la forme et rornementation entre le P. pleheia du Fayel et le P. uniserialis. Une rangée de granulations en forme de croissanl, ana- logues à celles de ce dernier, mais très petites, très serrées, situées relativement près de la suture supérieure. Une seconde rangée de perles divisées en deux ou trois par des sillons, remplacent ici le cordon qui avoisine la suture supé- rieure. Je ne connais pas d'embryon intact. Cet embryon semble plutôt firobos- cidiforme et analogue à celui du P. Fercurtoisis près duquel il y aura peut- être lieu de le classer, malgié une 's excl., fig. 9). Terr., loc. : Londinien; Mons-en-Laonnois (Melleville), .\izy, Laversine (Deshayes). Il existe au sujet de cette espèce et des voisines, appartenant à un groupe, sans doute assez voisin du précédent, une grande confusion. Voici comment il faut, en réalité, établir la synonymie de ces différentes formes : 1° Pleurotoma subelegans d'Orbigny. = P. elegans Melleville, 1843, Mém. sabl. tert., p. 62, pi. VIll. fig. 1-2. = P. exornata Deshayes, pi. 97, fig. 5-6. — P. subelegans d'Orb., Cossmann, 1889, p. 259 {pars, exclus., fig. 9). 2° Pleurotoma glyphana Bayan, nom. mut. = P. Lamberti Deshayes, 1865, p. 355, pi. XGVIl, fig. 1-2 {non Mon- trouzier) . = P. subelegans Cossmann, p. 259 {pars), \i\. IX, fig. 9 \non d'Orbigny, nec Deshayes). 3" Plenrotoma Cossmanni de Boury, nom. mut. = P. subelegans Deshayes {non d'Orbigny). = P. exo>'nata Cossmann {non Deshayes). (.4 suivre) Eugène he Boury. — 89 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Géonëmie de la Mante religieuse. — M. Aug. Gasser qui prépare une étude géo- nômique de la Mante religieuse, en France, a demandé à nos lecteurs (n" 339) de lui fournir des observations à ce sujet. Plusieurs réponses nous sont parvenues. Rappelons qu'une enquête très étendue a déjà été faite, on 1878, dans la Feuille des Jeunes Natura- listes, ))ar MM. Collin de Plancy (n° 87) et du Buyssoii (no94) qui ont résumé et complété les indications contenues dans les numéros précédents de la Feuille. L'excellent ouvrage de M. Ad. Finot, les Orthoptères de la France, contient aussi des renseignements sur la dis- persion de ce curieux Ortboptère dans la région gallo-rhénane. Nous donnons ci-après un court e.xposé de ces diverses observations. Les mentions (PI), (B.) et (F.) se rapportent aux notes de MM. Collin de Plancy, du Buysson et à l'ouvrage de M. Finot. Nous négligeons, bien entendu, la région méditerranéenne où la Mante religieuse est très commune. Région du Sud-Ouest. — Agen (Brisout de Barneville) (PI., F.); Cadillac (Lataste) (PI.); embouchure de la Gironde |de Nerville) (B.); Languedoc, commune (Marqueti (F.). Régions du Centre et de l'Ouest. — Cantal (Rouchy) (B.); Charente-Inférieure (PI.); Cler- mont-Ferrand |du Buysson) (PI); Angers, Saumur, Beaulieu, Pont-Barré, Baugé, etc. (Millet, Bouvet) (PI.); Chinon (Gucrtini (PL); Indre-et-Loire (Maille) (PL); commune en Touraine (Lelièvre); Givray (Bailliot) (Pl.i; Saint-Benoit près Poitiers (Trouessart) (B.); Dunes des Sables-d'Olonne (Valette) (PL); Blois, commune (Pelletier, Moreau) (B.); Broùt-Vernet, Allier (B.); Saintes (Serville) (F.); Vannes et Ploèrmel (Griffith) (PL); île de Ré (F.). — M. l'abbé Breuil vient de nous communiquer la capture aux Eyzios (Dordogne) et à Brives-la-Gaillarde, dans la vallée de Planchetorte, d'individus plus petits que ceux de Provence. Ceux des Eyzies étaient l'un de couleur verte, l'autre de couleur brune. Région du Sud-Est {bassin du Rhône). — Isère (Charvet) (PL); La Bresse et Lons-le- Sauiiier (Ogérien) (PL); Jura (Charpy) (PL); Suisse méridionale (Schoch) (PL): Villefranche- Rhône (Méhu) (B.); Chalon-sur-Saùne (Balanet) (B.): Doubs (Montandon) (B.); Besancon (Goureau) (PL) et Prinsac (B.); Dijon (Fischer) (F.); assez commune prés de Semur (Miot) (PL). Région de VEst. — Mulhouse (Penot) (PL); Darney, Vosges (Godron) (PL); Le Mesnil, Marne (Béthune) (PL); Hoims (Poulain) (PL); Vertus (comte de Mellet) (PL); Bar-sur- Seine (PL); Faux et Frenay, Marne (PL); Ilaut-Rhin, commune en automne (Pierrat) (F.); Charleville (Girard) (F.); 'Troyes (de Sinéty) (F.); Vesoul (Fairmaire) (F.). Région parisienne et normande. — Thomery (Girard) (PL, F.); Seine-et-Marne (de Sinéty) (F.); La Ferté-Alais (Dragicsewics) (B.); Mimtlhéry, Marcoussis (Fischer) (F.); Fontaine- bleau, pas rare dans les années chaudes (F.); Lardy (Girard) (PL); Falaises de Sainte- Adresse près le Havre, commune ('?) (Héron-Hoyer) (PL); le Havre, en grand nombre (Lucas) (F.); Falaises d'Orcher près le Havre (Pérard) (PL). Nous prions ceux de nos lecteurs qui pourraient nous envoyer de nouvelles observations intéressantes à signaler, de noter Je dtu/ré de fréquence de la "Mante dans leur région, car il nous semble que cet insecte peut remonter accidentellement assez loin vers le Nord, par les grandes chaleurs sèches ; mais il serait bon de préciser les localités oii on la rencontre habituellement. A cet égard, la Haute- Alsace, la Champagne méridionale, la région des sables de Fontainebleau, les falaises crayeuses de l'embouchure de la Seine, c'est-à-dire des pays très secs et chauds en été, bien que relativement septentrionaux, nous paraissent rentrer dans celte catégorie. Quant à la couleur, elle est de peu d'importance, car il a été reconnu par M. Ern. André notamment (n" 96 de la Feuille) que les deux variétés ex colore se trouvaient accouplées et appartiennent, par conséquent, bien à la même espèce. Nous recevrions volontiers des communications sur la géonémie d'autres Orthoptères analogues, tels que VEmpusa Egena et les liacillus Rossii et gallicus. Notons, au sujet de cette dernière espèce, la communication que M. Maïu'ice Girard a l'ait paraître dans le n"> 18Ô de la Feuille et où il signalait, en réponse à M. Dominique qui avait découvert un liacillus à Pornic, la présence de li. gallicus dans l'île de Ré, dans la Corrèze, à Ancenis, dans les environs du Mans, d'Urléans, de Fontainebleau. A. D. Le Talitrus Âlluaudi noi\ sp. acclimaté dans une serre, prés de Cambrai. Cet amphipode exotique acclimaté dans les serres du Muséum de Paris a été décrit par M. E. Chevreux dans la Feuille des Jeunes Naturalistes {\" avi-il 1896). Cette petite espèce est abondamment lépandue dans les serres de M. Ch. Deberghe, à Nouville-Saint-Remy, près Cambrai. Cambrai. Jo.s.-J. Godon. — 90 — Mœurs du Clytus arietis. — Durant les mois de mai et de juin derniers, j'ai eu l'occasion de capturer un lirand nombre de Clytus arietis sur les fèves. L'habitat de ce charmant insecte n'avait pas, que je sache, été signalé sur cette plante et tous les entomo- logistes étaient d'accord pour lui assigner une place dans les myriades de nos ravageurs. Je ne puis passer sous silence le résultat de quelques jours d'observation qui m'ont démontré que si cet insecte était nuisible, il avait aussi droit à quelque peu d'égards. J'avais remarqué un jour, un Clytus manger un de ces pucerons qui forment quelquefois un manteau ravageur sur les tiges des fèves. Je n'y prêtai d'abord qu'une médiocre attention. Le lendemain, j'observai une quantité de Clytus dévorer les pucerons. Je me gardai bien de déranger mes hôtes de leur salutaire besogne. L'Isle-Jourdain. Joseph Clermont. Découverte du Pélodyte ponctué {Pelodytes punctatus, Daud.) au.\ environs de Cambrai. — En avril 1896, j'ai capturé pour la première fois cette espèce à Esnes près Cambrai, sur la pente droite du ravin de la "Warnelle entre le village et le hameau de Longsart. Cette pente est abrupte et présente des affleurements de craie blanche à silex, c'est sous les moellons de craie que se blottit pendant le jour le Pélodyte ponctué. Ce Batracien est plutôt terrestre qu'aquatique. Le ravin d'ailleurs est ordinairement à sec à cause du fond crayeux et perméable; mais çà et là, un petit lit de limon de lavage retient les eaux pluviales : c'est dans ce.s flaques d'eau que le Pélodyte se retire pour la ponte. Ce Batracien n'a pas encore été signalé à ma connaissance, dans le département du Nord, M. Aug. Lameere ne le cite pas dans la faune de Belgique. Cambrai. Jos.-J. GonoN. A propos de feuilles d'ormeaux bilobées — Dans le numéro 339 (!'='■ janvier 1899) de la Feuille des Jeunes .Xalura'.tste.s, M. Pierre Marty décrit un cas de feuilles d'Utmus bilobées et, comparant cette anomalie à la forme normalement bilobée des feuilles de Uahmeria biloba, s'efforce d'en attribuer la cause à des phénomènes d'atavisme. Or, je remarque tout d'abord, que dans les feuilles décrites et dessinées par l'auteur, en fait d'anomalies il en existe non pas une seulement, mais deux : dédoublement et trilobation, et ces deux anomalies sont indépendantes l'une de l'autre, comme on le voit dans la fouille que reproduit le dessin n" 6 et qui les i)résente toutes deux. Il ne s'agit donc plus de bilobation causée par atrophie du lobe médian, car tel serait le cas d'après l'opinion de l'auteur. Quant à l'mterprétation de la bilobation anormale que présentent les feuilles dont il est question, il faut bien distinguer les feuilles dimères (bilobées, bifides, bipartites, etc.), de celles dédoublées et de celles produites par symphisis imparfaite ou par atrophie de la nervm-e médiane. En efl'et les feuilles dimères sont en relation avec les phénomènes biologiques des différentes espèces, tandis que les feuilles dédoublées dépendent d'une puissance que la matrice possède, dans certaines circonstances, de produire plus d'une feuille. Et cette puissance est commune à toutes les plantes, phénomène que M. le prof. Federico Delpino a expliqué le premier dans sa Teoria générale delta Fillotap (1). Quant aux feuilles bilobées par symphisis imparfaitement effectuée, phénomène que l'on a fréquemment lieu d'observer dans les bractées et dans les stipules et aussi parfois dans les feuilles végétatives proprement dites (2), ces feuilles n'ont évidemment aucun rapport avec les feuilles dimères spécifiquement. On peut en dire autant des feuilles bilobées par atrophie différemment produite de la nervure médiane. 11 y a donc lieu de rechercher sérieusement à quel groupe appartiennent les feuilles anomales dont il est question, parce que, comme on le voit, la même forme dimère peut être produite par quatre catégories de causes tout à fait différentes. L'autour, par contre, laisse voir qu'il ne connaît qu'une seule catégorie de feuilles bilobées, celles, précisément que l'on peut appeler spécifiquement et biologiquement bilobées : feuilles qui présentent en somme une forme que l'on rencontre très rarement parmi les feuilles végétatives proprement dites. Toutefois il aurait dû avant tout exclure la probabilité du cas de feuilles dédoublées; il aurait dû examiner les branches des divers arbres et voir si la phyllotaxie n'était pas altérée chez quelques-unes de ces branches. Dans ce cas il eût été évident que les feuilles dédoublées appartenaient à ces branches-là et l'interprétation du phénomène aurait été ainsi parfaitement claire. Et d'ailleurs, même sans cela, on connaît déjà des feuilles dédoublées proprement dites dans la famille des Urticacées, dans les genres Ulmus, Morus, Urlica et liroussondia, je possède moi-même doux cas de dédoublement dans le dernier de ces genres. S'il en est ainsi pourquoi donc invoquer l'atavisme pour V Ulmus seulement? Ou bien pourquoi l'invoquer aussi pour tous les autres cas? (1) Atti délia E. U. et Genova, 1883. (2) D' lAtcio (rrtif/^i. Sopra un caso assai intéressante di simfisi fogliare. Malpighia Genova. 1897. — 91 Mais pourquoi donc la bilobation des feuilles d'un hypothétique ancêtre, représenté par l'actuelle Dœhmeria biloba du Japon, exercerait-elle tant d'influence sur les descendants actuels, tandis que le type de feuille bllobée, bipartite, bifide, n'est point commun ;ictuel- leraent et ne l'a jamais été par le passé? Et pourquoi s'accrocher à cette interprétation si douteuse, tandis que, par le fait, nous nous trouvons en présence d'un phénomène général chez les plantes supérieures? Ajoutons encore qu'il n'existe pas, quant à l'ensemble des caractères, un lien unique réunissant les susdits genres Uimus, Morus, Urlica, Broussonetia, Dœhmeria, en un groupe distinct parmi les 108 genres compris dans la grande famille des Urticacées. Si on pouvait exclure le dédoublement (ce qui est d'ailleurs très difficile) et s'assurer qu'on se trouve ici en présence de feuilles spécifiquement bilobées, il serait donc plus logique de supposer que nous avons devant nous un cas de néoformation, sans recourir à l'atavisme, qui n'est ici nullement justifié. Bologna (Italie). D'' Lucio Gabelli. Même sujet. — Dans la Feuille du 1" janvier 1899, M. Pierre Marty nous faisait part de ses observations sur des feuilles d'orme bilobées, qu'il avait re- cueillies à terre, dans une avenue d'ormes, au moment de la chute des feuilles. Je présente ici une observation personnelle très analogue, mais encore plus caracté- risée, si cela est possible. Le rameau d'orme à feuillage anormal, qui est ici représenté, a été recueilli par moi à Vierzy (Aisne), en septembre der- nier, dans une coupe de taillis d'un an; c'était un rejeton qui ne s'était pas encore divisé. Les 4 ou 5 premières feuilles étaient normales, mais leur membrane était beau coup trop développée pour leur longueur; aussi étaient-elles très larges et gondolées. Cette observation s'applique aussi aux feuilles 2, 3 et 4 qui manquent actuellement sur le rameau. La feuille 13 était aussi normale, mais son expansion membra- neuse n'était pas aussi exubérante. Les feuilles 8 et 12 sont aussi normales. Toutes les autres, au nombre de 8, se divisent en deux lobes très profondément séparés. Dans la feuille trouvée par M. Marty, où les deux lobes sont le plus distincts, la nervure médiane ne se partage en deux qu'après la 6" nervure latérale. Ici, dans la feuille I, où la division est la moins com- plète, c'est après la 4= nervure latérale; il n'y a nulle trace de prolongement de la nervure médiane, pas plus. que dans les autres. Parmi celles-ci, il en est 3 qui se divisent après la 3° nervure latérale, et 4 le font dès la 2«; il en résulte qu'au pnmiier abord on croirait 2 feuilles noimales ac- colées par leur base. J'ajouterai que la subdivision de la ner- vure médiane me semble un fait général. Je l'ai observé une fois chez le laurier rose, je crois l'avoir assez souvent remarquée dans le lierre; parmi les plantes à feuillage composé, les folioles se dédoublent assez souvent à des degrés divers, par exemple chez les trèfles, les fraisiers, les poten- tilla... Je me propose de donner une autre fois quelques faits sur ces plantes. Séminaire de Saint-Sulpice. Abbé H. Bbeuil. — 92 — Note sur une anomalie de la Rouille de l'Epine vinette. — En parcourant les coteaux pierreux de Nuils-Saint-Georges (Côte-d'Or), un dimanche de mai 1898, je cueillis, pour en examiner des coupes au microscope, des feuilles de Berberis riilgaris présentant des atteintes de rouille détrrminé par WEcidium berberidis. Chacun sait que le mycélium de ce parasite donne naissance, sur les feuilles de l'épine vinette, à deux sortes de fructifications dont l'emplacement dans les tissus est considéré comme fixe pour chacune d'elle ; 1» Les ^cidioles ou spermogonies à la partie supérieure de la feuille. 2° Les yEcidies à la partie inférieure. En examinant les coupes pratiquées dans l'une des feuilles que j'avais rapportées, je fus très étonné de constater, sur plusieurs d'entre elles, une dissémination différente de celles habituellement observées : des ^Ecidies et des ^Ecidioles se trouvaient réunies, côte à côte, dans le parenchyme chlorophyllien lacuiieux, c'est-à-dire à la face inférieure de la feuille. Quelques Acidioles avaient donc, pour ainsi dire, changé d'habitat. Je serais reconnaissant aux lecteurs de la Feuille qui s'occupent de botanique cryptoga- mique de vouloir bien me dire si pareille anomalie a déjà été signalée. Nuits. Auguste Jeannin, Professeur d'agriculture. Congrès géologique international de Paris, en 1900. — L'organisation des Congrès géologiques internationaux n'est pas ancienne. C'est en 1876, à la suite d'une réunion de géologues américains à l'exposition de Philadelphie que cette idée a pris naissance. La Société géologique de France fut invitée à préparer un premier congrès à Paris, coïncidant avec l'Exposition universelle de 1878. Depuis, on s'est réuni à liologne (111 en 1881, à Berlin (III) en 1885, à Londres (IV) en 1888, à Washington (V) en 1891, à Zurich (VI) en 1894. à Pétersbourg (VII) en 1897. La ville de Vienne avait été désignée pour être le siège du huitième Congrès en 1900, mais les géologues autrichiens, pensant que la grande exposition faite cette année-là à Paris et devant attii'er beaucoup de monde, ferait tort certainement à la réunion de Vienne, proposèrent à M. Michel-Lévy, directeur du service de la Carte géologique de France, de substitue)' Paris à Vienne pour le Congrès de 1900 et de reporter la réunion dans la capitale de l'Autriche à l'année 1903. Ce changement fut aussitôt adopté que pro- posé et un comité d'organisation fut constitué aussitôt à Paris, sous' la présidence de M. Alb. Gaudry, professeur de paléontologie au Muséum. Ce comité d'organisation com- prend les membres du bureau de la Société géologique de France, les collaborateurs principaux de la Carte géologique de France, les professeurs de géologie enseignant à Paris. De plus, il s'est adjoint un certain nombre de géologues spécialistes dans diverses branches et s'est réservé de s'adjoindre tous autres savants pouvant l'aider dans sa tâche ])Our accueillir et recevoir dignement les géologues étrangers qui viendraient prendre l)art à cette importante réunion. Le comité d'organisation, qui a tenu déjà plusieurs séances préparatoires, a arrêté les bases d'un programme général qui comprend des séances et des excursions. Des séances générales qui auront lieu en parlie et notamment pour l'ouverture et la clôture dans le ))alais des Congrès à l'Exposition même; des séances spéciales pour l'étude de questions délinntée.s par un progiamme étroit et pouvant avoir lieu soit au nouveau local en cons- truction de la Société géologique de France, avenue Danton, soit à la Sorbonne. Dans le domaine des excursions, il y aura également des excur.sions générales qui jiourront être très nombreuses pendant la durée du Congrès, aux environs de Paris; d'autres excursions largement ouvertes et assez longues avant et après le Congrès et conduisant les membres dans les régions les plus typiques et les plus pittoresques de la France. EnûTi des excursions spéciales en grand nombre, à programme strictement limité, comprenant au plus vingt membres, qui seront dirigées par des spécialistes et ayant pour but de montrer des points d'un intéi-èt iiarticulier à dos connaisseurs. " Des feuilles d'inscriptions seront ouvertes longtem|)s à l'avance pour ces diverses courses. On aura les avantages du transport réduit en commun et des dépenses relativement faibles. I^es nombreux excursionnistes qui ont pris part aux voyages en Russie s'intéressant fort inégalement aux questions, ce qui a montré la nécessité de les diviser par groupes, le comité a décidé la publication, avant le Congrès, d'un livret-guide divisé en autant de chapitres qu'il y aura de régions visitées et qui sera lédigé par des géologues désignés comme conducteurs des courses; ce volume avec figures et cartes sera une sorte de des- cription géologique de la France et présentera un haut mtérèt tout spécial. Un autre volume, après le Congrès, contiendra le texte des communications faites au Congrès et donnera le résumé des discussions dont elles auront été le motif. On espère, au movon de ces mesures, que le tem|is que les géologues étrangers vou- dront bien consacrer à Paris et à la France sera utilement et largement rempli. Mais on doit renoncer à l'avance à l'idée de pouvoir rendre à Paris toutes les grandes politesses, toutes les luxueuses réce|)tions qui ont été offertes à l'étranger aux précédents Congrès; la cordialité personnelle des membres parisiens s'efforcera de suppléer aux récc^ptions officielles, La session doit s'ouviir à Paris le IG août et se terminer le 28 août. G. D. — 93 — EXCURSIONS GÉNÉRALES I. Bassin tertiaire parisien. — Des courses de un à deux jours sei-ont laites sous la conduite de MM. Mlmer-Chalmas, Dollfus, L. Janet, dans les gisements fossilifères principaux des environs de Paris. M. Stanislas Meunier conduira une evcursion dans le parc do l'Ecole d'agriculture de G-rignon avec des conditions exceptionnellement favorables à la ivcolte des fossiles. Ces excursions dans le bassin parisien auront lieu pendant la durée du Congrès, dans les intervalles des jours de séances. II. Uoulonnais et Normandie, sous la conduite de MM. Gosselet, Mijnieh-Chalmas, Bigot, Cayeux, Pellat. RiGAix. — Etude des falaises de la Manche et des gisements classiques fossililèros d. s terrains crétacé et jurassique de Boulogne à Caen. Formations paléozoïques du Boulonnais et de la Normandie (10 jours). III. Massif central, sous la conduite de MM. Miohel-Lévy, Marcellin Boule, Fabre. — Etude comparée, au point de vue géologique et de la géographie physique, des trois gi-andes régions volcaniques du massif central. Chronologie complote des éruptions depuis le Miocène jusqu'à la fin du Quaternaiie. M. Fabre continuera l'excursion par les causses de la Lozère, les gorges du Tain et la montagne de l'Aigoual (10 jours). EXCURSIONS SPÉCIALES T. Ardennes, sous la conduite de M. Gosselet. — Etude stratigraphiqite du terrain cam- brien ; succession des étages dévoniens, leui'S faunes et leur faciès. Phénomènes de métamor|diisine îS jours). IL Picardie, sous la conduite de MM. (iosselet, Cayeux. Ladrièbe. — Phosphates cré- tacés de Picardie. Limons quaternaires du nord de la France (fi jours). Ili. Bretagne, sous la conduite de M. Charles Barkois. — Succession des formations paléozoicpies fossilifères, leurs modifications sous l'influence des granités. Massifs volca- niques pré-cambriens et cambrions du Trogorrois. Massifs volcaniques siluriens du Menez-Hom, Kerzanton de Brest (10 jours). IV Mayenne, sous la conduite de M. U. P. OEhlert. — Coupe du bassin de Laval : succession des formations siluro-cambriennes, étude des principales faunes dévoniennes; série carbonifère. Roches cristallines paléozoiques des Coèvrons : roches éruptives, filons. Relations straligraphiques des terrains secondaires et tertiaires avec les formations paléo- zoïques sous-jaceutes (8 jours). V. Types du Taronien de Touraine et du Céiiomanian du Mans, sous la conduite de M. de Grossouvke. — Succession des étages turoniens et sénoniens de la Touralne : vallée du Cher, Vendùme, Saint-Paterne. Cénomanien de la Sarthe (6 jours). VI. Faluns de Touraine, sous la conduite de M. Dollpus. — • Visite des gisements célèbres les plus fossilifères des Faluns de Touraine : Pont-Levoy, Manthelan. Leur faune, leur faciès, leur stratigraphie (4 jours). VU. Morean, sous la conduite de MM. Vélain, Perox, Bhéon. — Terrains secondaires de la vallée de l'Yonne et région de l'Avallonnais (Auxerre, Vezelay, Mailly-la- Ville). Série liasique et infra-liasiquo de Semur. Traversée du Morvan, failles limitatives, struc- ture zonaire. succession des formations éruptives. Bassin pennien d'Autun; raas.sif volca- nique de la Chaume, près d'Igornay (10 jours). VIII. Basnns liouillers de Commentry et de. Decazevitle, sous la conduite de M. Favol. — Particularités diverses et mode de formation du terrain houiller. Commentry (3 jours) ; Decazeville ('i jours). IX. Massif da Mont-Dore, chaîne des Pays et Limagne, sous la conduite de M. Mirhel- Lévy. — Etude des volcans à cratères des environs de Clermont ; soubassement granitique avec enclaves de schistes et quartzites métamorphiques; |)hénomènes endomorjjlies subis par le granité d'Aydat. Succession des éruptions du Mont-Uore. Etude des environs d'Issoire et de Périer; pépérites, basaltes et phonolites de la Limagne (10 jours). X. Charentes, sous la conduite de M. Glangeaud — Terrain jurassique des Charentes et SOS divers faciès, à céphalopodes, à oolithes et à récifs coralliens. Terrain crétacé des falaises des Chari-ntes et leurs faunes de rudistes (8 jours). XI. Bassin de Bordeaux, sous la conduite de M. Fallot. — Succession des couches du Lutètien au Miocène; principaux gisements fossilifères ; Roque-de-Thau et Blaye, Sainte- Croix-du-Mont et Bazadais. Faluns de Léognan, vallée de Saucats, Salles (6 jours). XII. Bassins tertiaires du Rliône, terrains secondaires et tertiain-s des Basses-Alpes, sous la conduite de MM. Depëret et Haug. — Bresse méridionale (Pliocène); Bas-Dauphiné (Miocène supérieur); bassin de Bollène (Pliocène, Miocène, Eocène) ; bassin pliocène de Théziers, bassin oligocène d'Apt (Gargas) ; bassin oligocène et miocène de Manosque et de Forcalquier (8 jours). Série jurassique fossilifère des environs de Digne, mollasse rouge et Miocène marin de Tanaron, dislocations à la limite de la zone du Gapençais et du Diois (4 jours). XIII. Alpes du Bauphiné et mont Blanc, sous la conduite de MM. Marcel Bertrand et Kilian. — Grenoble; chaînes subalpines (Vercors, l'Echaillon, Aizy). Chaîne de Belle- — 94 — donne; la Grave. Zone intraaipine (grand Galibior). Albertville; plis couchés du mont Joly et extrémité de la chaîne du mont Blanc (10 jours). XIV. Massif du Pelvoux (Hautes-Alpes), sous la conduite de M. Termier. — Du Bourg- d'Oisans à Vénosc, Saint-Christophe, La Bérarde. Ailefroide, Valiouise, Monêtier, le Lautaret, la Grave et le Frêne)'. Schistes métamorphiques et gneiss; massifs granitiques avec syénites, diabases et lani}irophyres; Houiller avec éruptions d'orthophyres: Trias et Lias avec éruptions de mélaphyres (spilites): Jurassique supérieur; Nummulitique et Flysch; nombreu.x pro- blèmes tectoniques (10 à 12 jours). XV. Mont Venloux et montagne de Luvc, sous la conduite de MM. Kilian, Leenhardt, LoRY, Paquier. — Orange; mont Venteux (Urgonien). Montagne de Lure (horizons du Barrémien). Sisteron ; terrasses fluvio-glaci.aires. Devoluy et Diois ; transgressions et discordance du Crétacé supérieur, de l'Eotène et de l'Oligocène. Cobonne (M. Sayn) (10 jours). XVL Basse-Provence, sous la conduite de MM. Marcel Bertrand, Vasseur et Zurcher, — Toulon et le Beausset; série fossilifère, nappe de recouvrement. Marseille; gisements de la Bedoule et des Martigues; bassin de Fuveau (Crétacé lacustre). Nappe générale de reconvrcnient (10 jours'. XVII. Massif de la Montagne-Noire, sous la conduite de M. Bergeron. — Saint-Pons, Saint-Chinian, Cabriéres; Paléozoique fossilifère et métamorphi.sé; Jurassique inférieur fossilifère; Tertiaire fossilifère; plis en éventail, écailles (8 jours"). XVIII. I^i/réni'rs (rovltes rrislallines), sous la conduite de M. Lacroix. — La Iherzolite de l'étang de Lherz. Ophites de la Haute-Ariège. Granité et phénomènes de contact de la haute vallée de l'Ariège : Quérigut (10 jours). XrX. Pyrénées [terrains sédimcnlaircs), sous la conduite de M. Garez. — Succession et tectonique des formations éocènes, crétacées et jurassiques des Corbières, de Foix et des Petites-Pyrénées de la Haute-Garonne; nombreux gites fossilifères. Série nummulitique et crétacée de Lourdes, glaciaire, roches éruptives crétacées. Cirque de Gavarnie, Dévo- nien fossilifère et Houiller, Crétacé supérieur et Nummulitique. L'excursion à Gavarnie pourrait être remplacée par une course dans le Trias, le Crétacé supérieur et le Nummu- litique de Biarrilz (10 joursl. Réponse à. M. de Rocquigny-Adanson. — M. Guignon, de Vulaines, nous signale le travail de M. le D'' de Saint-Lager, Hnnarijues histortques sur les mots Plantes mâles et Planlcx /émettes, publié en 1881 (n» 14109 du Catalogue de la Bibliothèquei. C'est une étude pleine de faits et très méthodique; toutefois, nous n'y trouvons pas l'indication pré- cise que nous demande notre correspondant, à savoir quel est l'auteur qui, le premier, s'est servi des signes cf et 9 . Pieris rapœ L. — Vanessa C. album L. — Dans l'après-midi du 19 février 1899, j'ai capturé le petit papillon blanc du chou {Pieris raps' L.), au vol, dans la campagne moulinoise. Les observations phénologiques que je poursuis consciencieusenient depuis 1887, me permettent de considérer cette appai-ition conmie vraiment extraordinaire. Juscpi 'aujourd'hui, l'éclosion naturelle la ])lus précoce avait été constatée, ici, à la date du l'i mars 189(j. Moulins. G. DE Rocquigny-Adanson. J'ajoute à l'observation ci-dessus celle d'un exemplaire vivant très frais de Vanessa C. atlmm, faite le 16 février, dans l'avenue do l'Aima, à Paris. D. Questions. — Quels sont les départements où la présence de Zuphium olens a été constatée 'r" J- Clermont. Quelles sont les localités où llysanthes gratiotoides a été trouvé? Cette remarquable espèce est indiquée d'Amérique par Boreau (Dictionnaire de botanique). J'en possède plusieurs spécimens trouvés sur la rive gauche de la Loire, sur les grèves humides, entre les deux Ponts-Orléans. J- Clermont. Erratum. — Dans la note de M. E. Lelièvre sur la Mante religieuse (n° 340), lire : sur un sol calcaire au lieu de sur un calcaire. Nécrologie. — Nous avons le regret d'apprendre la mort do l'un de nos anciens cor- l'spondants, M. Feuilleaubois, mycologue, décédé à Fontainebleau, à l'âge de 59 ans. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthiir, Ecnnes— Paris (142-99) ÇfN-»- La Librairie scientifique A. HERMANN 8, lue de la Sorbouiie, à Paris, offre les ouvrages suivants : Hœrnes, Manuel de paléontologie, trad. Dollo (20 fr.) 12 « Le Maout et Decaisne, Traité général de botanique descriptive et analytique, Paris, 1868, in-1'olio, dem. rel. maroquin avec 2,000 fig 24 i Cavanilles, Icônes et descriptio plantarum quœ aut. sponte nascentium in Uispania crescunt, Madrid, 1791-99, 5 vol. rel. avec SOI planches 100 » Barel, Minéralogie de la Loire-Inférieure, 1899, in-8» avec 19 pi 6 » Nyman, Sylloge florœ europœœ avec supplément 15 » Morris, A liistory o[ british birds. Nets and eygs of brilish lirds, 9 volumes iii-S» avec 585 planches coloriées 150 > Zillel, Traité de paléontologie : Invertébrés complets, 2 vol. (90 fr.) ..#... 28 » Goldfuss, Petrefacla Germania. Dusscldorff, 1820-43, 3 vol. in-folio avec ;illas de 201 pi. Edition originale fort rare 150 » Préparant un intéressant catalogue d'ouvrages du botanique (bibliothèque de M. Feuilleaubois, de la Société mi/cologique de France) il me serait particulièrement agréable d'acquérir des ouvrages ou mémoires de botanique et tirages à part de MM. les Auteurs. Je recherche particulièrement en ce moment. Clerk, Icônes insecturum rariornni, 2 vol. (ofl're 500 fr.). Bâillon, Dictionnaire de botanique, tomes 2-4, Histoire des plantes. Hewitson and Wcslwood, Gênera of diiiriial Lepidoptera (offre 400 fr. pour un bel exemplaire). Adansonia, Journal de Botanique. Annales des Sciences naturelles, 1" série et les dernières années. Revue générale de Botanique. Bulletin de la Société botanique de France, tomes 1 à 9. M.asc\el, Atlas des plantes de France. — Les grands ouvrages sur les champignons de Gillet, Lucand, Bulliard, Gooke, Corda, Pries, etc. Gaudiy, .\nimaux fossiles et géologie de l'Attique (offre 100 fr.). Fouqué et Lévy, Minéralogie micrographique. — Godart et Duponchel, Lépidop- tères, les 8 derniers volumes (même incomplets). — Brongniarl, Histoire des végétaux fossiles (offre 35j3 fr.). — Volumes dépareillés de Sociétés scientifiques de province contenant des travaux de sciences naturelles, etc. I BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. J. GodoD, professeur, Cambrai (Nord), offre : 1° Une collection de Crustacés de la Manche contre Reptiles et Batraciens dos environs de Paris : Lacerta riridis, mura- lis, vivipara, stirpium, Trupidonolus 7ialri.r, Petobates fuscus, Bombinalor igneus. 2° Plantes des départements du Nord et du Pas-de-Calais contre plantes de l'Ardenne. M. le D'' Christ, rue Saint-Jacques, 5, Bâle, désire se procurer des fougères de Madagascar. M. 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Auguste Dhoine, comptable, 48. rue des Jésuites à Armentières (Nordl, off're 5 années de la Feuille des Jeunes Naturalisles (1894 à 1898) en échange de Lépidop- tères de France ou oiseau.v naturalisés, envover oblala. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 JANVIER AU 9 FÉVRIEU 1899 Delà part de MM. Ernest' André (1 br.), Boulenger (1 vol.), prof. Bleicher (i br.) H. Brœlcmann (2 br.), Chauvet (i br.). De Man (1 br.l, Dautzenberg (2 vol.), A. DoUfus (102 vol., 534 br.). Commandant Dorr (2 vol., 1 br.), prof. Duboscq (1 br.), D' Horvath (1 br.), prof. Munier-Chalraas (4 vol.), D'' Et. Rabaud (4 vol.), de Rocquigny-Adansoii (1 br.), Schlumborger(6 br.), prof. Silvestri (3 br.). Total,: 115 volumes, 556 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 JANVIER 1899 Volumes (de plus de 1 00 pages). . . 2 . 495 „ ^ .1 , .„« ^ .„ .,„„ 1 sans les recueils périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 18.300' •*«* t Avril 18£9 — Iir Série, 29' Année N°342 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 PRIX: DE L'A 13 O N IV E INI E NT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABOXXEMEXTS COllPTtXT A l'AliTJR DU 1" l\0\tMliRË DE CUAQL'E i\'\ÉE SOMPflAIRK EU N° 342 D' J. Cari : Notice descriptive tles CoUemlioles de la collection de M. Adrien DoUfus, recueillis à Lyons-la-Forêt (Eure) et dans d'autres localités de France et de Suisse (avec planche). Maurice Piroutet : Etudes sur le Piéhistojique du Jura (Camp Cébennien du Mont de Alesnay) (Jura) (avec planche) (à suivre). E. de Boury : Kevision des Pleurotomes éocènes du bassin de Paris QuUe'). Notes spéciales et locales : Sur Y Uy-ianthen gralUiloï'lcs Benth. — Géonémie de la Maute religieuse. — Les di|itères du premier printemps. — Question : Le phénomène d'Argostoli. — Question : Aporia Cratœgi. — Nécrologie. — Echanges. TYP. OBEETHUK, A BENNES — MAISON A PABI8 rue Salomon-de-Cau8, 4 (square des Arte-et- Métiers) 1 « y 9 =CSi«— 9^ TARIF DES ANNONCES POUR LA 29» ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 » 1/4 — 7 » 1/8 — 4 » 1/12 — 3 » Les annonces sont payables d'avance. La réduction de prix sera de 1/4 pour les annonces au trimestre. A. VENDRE DNE COLLECTION DE PALÉONTOLOGIE GÉNÉRALE TRÈS IMPORTANTE Très riche en fossiles du Midi, comprenant plus de 5,000 espèces. Pour consulter le Catalogue, s'adresser à M. RAIBAUD, libraire à Toulon. H. Fruhstorfer, Thurm-Strasse, 37, Berlin N. W. 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OBJETS PRÉHISTORIQUP^B DU MONT DE MESNAY (Jura) 1»' Avril 1899 — III« Série, 29" Année — N" 342 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES NOTICE DESCRIPTIVE DES CULLEMBULES De la collection de M. Adrien DOLLFUS Recueillis à Lyons-la-Forèt (Eure) et dans d'autres localités de France et de Suisse. I. — Faui. Aphorurid.k. 1. Neanura muscoruin TenyL Cette espèce se rencontre en très grand nombre à Lyons-la-Forêt, sous les écorces (juin 1898) et sur les Polypores (octobre 1898). — Trouvée aussi à Longpont (Aisne), en novembre 1894 et à Pratteln (canton de Bâle). 2. Aphorura {= Lipura Burm.) umbulans L. Nie. Lyons-la-Forêt, sur des racines. 3. Aiiurida maritima Laboulb. M. DoUfus a recueilli cette espèce dans diverses localités : Saint-Lunaire, sous les pierres au bord de la mer et au bord d'un ruisseau. — Bénerville et Vaches-Noires (Calvados). — M. Bossavy la lui a envoyée de Toulon. IL — Fam. Podurid.e. 4. Podura aquatica L. Les exemplaires que j'ai eus sous les yeux proviennent de Montivilliers (Seine-Inférieure); ils ont été pris eu juin 1894 sur l'eau d'un ruisseau. Les espèces citées jusqu'à présent l'ont été aussi par Finot [Faime de la France, Orthoptères) et paraissent communes en France. Pour les autres espèces mentionnées par cet auteur, il y en a qu'il est assez difficile d'iden- tifier avec certitude, attendu que dans ses descriptions et ses appréciations des Collemboles, il s'appuie exclusivement sur les anciens auteurs. III. — Fam. Entomobryid.^. 5. Isotoma viridis Bo\ir\. Cette espèce provient de Gérardmer (Vosges), de Pratteln, près Bâle, et du Havre, sous les pierres. (3. Isotoma paluslris Millier. a) Forma principal/s : Embouchure du Var, avril 1898. b) Var. prusina Reuter : Montivilliers (Seine-Inférieure). 7. Isotoma soisibilis Tullberg. Cinq exemplaires de cette forme ont été trouvés près de Caillac (Cantal), par M. P. Marty, sous la mousse, en décembre 1894. Reuter {Aptenjgogenea Fennica, 1895) a figuré un mucro anormal de cette espèce. Parmi les indi- vidus que j'ai examinés, il s'en trouvait aussi deux qui se distinguaient par -- 06 — le canictôrc piirt.iiiiilic.r (l'un de, IcMirs 7«Mcro//r.s : hi (K-iil, (!(; lu I'oiiicîIk; iqipîir- li-iiiiiil iiii iiiiicro iirioniiîil (''tiiit, d'un r|ii!ii't nliis aiiirtc. ([nc rînil,r<', dent, et, Mol,!d)lcnicnt. pins ('piiissc. Il est (''viilcnl. (pi'il K'fiLnt, ici irniir- r('t}.';i'ri<''riil.ioti ; lu «lent, iitiorniiilc (In nincro pai'îiit, (livi,s('c en li'ois; sdii croclict, in(''diiin, le pins groH, ptiniU, rf'iJrÔMCMiffT la v('Titid»!c dent fipicidc, lundis rpu; h* crochet iint,('Ti(!iir est Miln(' pin.s pn'-s du Ixird iril('ri(Mir dn nincro et ponn'îiit- ôtn; (U-sif^niô coinnK! dctil, vctitnilft. l/('ii.scinl»l(i du nincro nornnil raiipcdlf;, )iis(ni'i'i nn ccrliiiii point,, le \uî'\ni; orj.onic dînis le jrroiipc IsoIuuki iialuslris "Millier. (!(! (pi'il y !i de rciniir(|ii!i,l)le, c'esl. (pn; le. tnncro r(''(f('.n(''r(- clie/, les deux iiidiviflns, hc, dill('rencie- d(! ht irietn(! fii(;on du nincro normiil. ( 1. Oll(;ilKSKI,I,A. H. OiflicscUd. riiirld, [\i.) liilhli. (i) Farmii. 'iiri.nrdpiilis. - Lu fornu^ piincipiile ii ('t('' recueillie il. Lyons- Iii-l''on'',t HoiiH le Itois pourri et sons lit mousse, en jinii cl. en oclobi'c. I ;(!.s mitres localités sont, : l''on'!t (l(! l-'ontairu^bleiin, IiOii(.'poiit f Aisne), en noveinlH'fî ISO^i; Villers-Hiir-Mc-r, août 18117, (!t l'rîittidn, pirs l'.âUï. /;) Var. vitiiii. S(^ trouve à Satory, sons la iiionssc (juin 1K8^i). Llle ne paniit pas si coinniniK; i\\u; la lonne principide. l"'iiiot, iii(li(pi(î 0. ri'iirla coiiime tr(^s coniinnne en l''riincc, mais, à, mon avis, il donne à cette esp(';c(î iiru; tro|i {fraude c()nipr('.lieiisi()ii, car il admet comme. synonymeH I). hifusciala Nie. et 0. mi/fiisr/iiln Nie. '.). Orrlii'scllii rufcsrois Lllhl). (I,) l''onnii privr/pn/is. — 'rroiivf' à Lyoïis la-l"'oivt , ( i('ran!iiie.r (Vo.sf^cs) et i'ratteln. //) Var. /in/ln/ii. l'arini les (■,\eni|iliiii'e.s recueillis en l'Vaiice, il n'y avait (pi(! la lonne principalf!. Mais dans la c()ll(!ctioii lin reconnu la var. /nilUf/jt. Iirovciiant de l 'latl.cln, j'ai 11). Orrlicsclln, c///o.sy/ (( leoll'roy) LiiM). I)'a|ir('s le ;rran(l noniliic de localiti's mentioniK'es ci-dessons, c(!tt(^ es|>èc.(! |iara,itriiit pins (•omninne en l'ciuice (jiie, par exemple, dans la Siiis.se. cen- trale. KWv est indi(pi(^e, à Ahleige.s (Soine-et-()is(!), l'"orét de l''oiitaineltlean, Lonf^'pont (,\isne), sons U-h (îcorces et la mousse, en iiov(Miihr(^ \H\}'i; Mon- livilliers, juillet \HUÏ); He.anne, Satory, sons la in()iiss(^ juin IHH'i ; \a'. Ilavnt, .soiiK les pierres; Villers snr-Mer, piillet 1H!)7; I ,yoiis-la l'oi^'^f, sons la moiis.se, octobre IH'.lH, et .sons des di'tiitiis de jardiiiaf^'c, juillet IH'.IS. Imi SiiIhhc, m. I)(dlliis l'a prise à Viescli (Vioge), dans l(; canloii du Valais. Les exemplaires de Ijy()nH-la-l''oivt pr('senl.eiit nn dessin t.ri'S accnsii, et elle/, (piehpies-niison voit, la, t,en(!aiic,e, jiar suite de la coalesceiice des t-ac.luis. à, la lormat.ion de liandes transveisiib^s an milieu des se;j;nieiit,s a.lidoiiiiiiaii.x (11,111, IV) et an hord postc-rienr du se;.^iiient (IV). (1. Ln'I(I,\I()11I1VA. 11. Iùil(iiii'ihri/ii orrlirscUdidrs Sclia'll'er. (,,)ii(d(pi(^s exemplaires ont éu': troiiv(''S à, Lyoiis-lal''or(''.t et ii. Vi!l(M's snr- Mer. IJiKî antre ioeaiil,(' est l'raticiii iSni.ssej. l'onrla l''ranc(i, c,eti(î (!si)(!cri/a lanuri,iii\ de Lyons-la-lMuèt. 1(>. Tcmplctoiiid nitiifd TiMiiplet. Cette es])èee, tacileiueut reconniiiss;il)le, a t'tè ti-onvée sur des racines, à Lyons-la- Foret, et dans nn jardin de la nie l'ierre-Cliarnm, ;i Cmims, en mars 1898. 17. l'!/pho<1rni.ssortir l'existence mynn('CO|)liile de cette espèce. M. Dolllus m'a envoyé, sons la dénomination de Thi/S(iiioun\s i})i/rmt's pattes, ainsi (|ue les côtés et le bord antérieur de la tête sont brun noir; nu trait (in au bord postérieur du (nnilrième sejïment de l'abdomen et un trait analoiriie au bord anti'rienr du mesiuioluni sonl bien noir; l;i même eoloratiim appiu-ait aussi sur le t(Mnur de la troisième paire de piittes, à son articiiliition disiide, et les antennes .sont jaune brunàtr(> et deviiMua'Ut |)lus iouec-es v(>rs la ])oinlc. Leur longueur représente nn peu ])lus (|ue les trois (piarts de la longueur du corps (non compris la tête); la longueur d(>s articles antcnnaires est dans les proportiiMis suivnules : 2-.'i-r>-7 i"/"i (lig. 1). La grill'e siip(>rieure porte trois dents à .son bord inleriu"; la structure de lu i;Tille inrérieiire est très typiiiue : la poinle de celte grille atteint presipie le |>oint diuserlion de la dent médiane de la grill'(> supt-rienre; son bord interne n'est piis denteb'; par contre, il est remaripmble (|u'ici \v bord externe est arm(' d'une rangc'o de dents dont la plus inl(>rne est nettement visibl(> et ])res(pranssi grosse (|ue l'une des dcails du boni inlerne de la grille siipi'rienre; à sa, suite, vers la |)ointe de la grille, se place encore uii luanlu'e de très petites dénis ([u'on ne peut voir nettement (|u'iivec un (ort grossissement et (|ui doiuient une apparence de scie au bord extiM-ne. .l'en ai compté {|uatre (lig. IM. Le poil eu ma.^sue, à l'extrémité de cluKpie tibia est à piMi nrès aussi long ' J. Carl. {Institut zoologique île l'Université). ÉTUDES SUR LE PRÉHISTORIQUE DU JURA CAMP CÉBENNIEN DU AIONT DE WESXAV (.IURA) Ce camp que nous avons découvert et fouillé en octobre et novembre 1897, est situé au lieu dit « Roche-Maldru, » territoire communal de Mesnay, sur un promontoire de rocher dominant de '.'.^O mètres le fond de la vallée delà Cuisance, et terminant au sud la côte dite du Mont de Mesnay qui n'est qu'un appendice du premier plateau du Juras'avançant dans la reculée des Planches près Arbois. On a, de là, une vue splendide sur la plaine, et par les beaux temps on aperçoit distinctement les monts de la Côte-d'Or et du Charolais. Du haut du rocher, si l'on regarde le Sud, on a à ses pieds la vallée encaissée de la Cuisance qui sort d'une grotte actuellement bien connue des spéléologues et dans laquelle on a trouvé, il y a près de trois quarts de siècle, des sépul- tures datant de la seconde partie de l'âge du lironze. Ce promontoire assez étroit et se relevant jusqu'au bord d'un grand rocher à pic, est coupé sur lobord d'un palier naturel, par un retranchement en arc de cercle dont la convexité est tournée vers l'extérieur. Le vallum a environ 45 mètres de longueur sur une largeur de 8 à 10 mètres et une hauteur d'un peu moins de r".50 en son milieu. Ainsi que dans tous les camps similaires de la région, l'intérieur est formé par le roc recouvert par places d'une mince couche de terre. Cette partie du camp ne renferme jamais d'objets piéhistoriques et c'est dans la portion interne du retranchement qu'il faut exécuter les fouilles. Les huttes probablement en branchages et en terre formaient une ligne parallèle au retranchement et très rapprochée de ce dernier. C'est contre celui-ci que s'allumaient les foyers et qu'étaient rejetés les débris de cuisine. Le vallum était ici formé de grosses pierres plus ou moins plates et non taillées, mais assemblées avec assez d'habileté pour construire une sorte de mur d'environ S^.îO à 3 mètres d'épaisseur; derrière celui-ci étaient entassés des débris de cuisine sur lesquels, à une certaine époque on avait placé quelques pierres plates recouvertes de marne vésulienne (appelée terre a four dans le pays) qu'un feu violent avait durcie, de manière à former — 101 — derrière le retranchement un terre-plein solide où les guerriers devaient se placer pour lancer leurs flèches sur les assaillants; puis après la construction de cette plate-forme, on avait continué à jeter les ossements d'animaux, les vases et les instruments brisés contre le rempart ainsi constitué. L'entrée. se trouvait sur le bord du rocher du côté de l'est, et à 400 mètres de là au fond d'une petite vallée latérale coule la source qui abreuvait les habi- tants du camp. Les fouilles furent menées partout jusqu'au retranchement primitif sur une longueur de 40 mètres environ. Sur l'emplacement des cabanes nous n'avons trouvé que des éclats de silex en grand nombre, des fragments de meules à bras, des tessons de poterie très fragmentés et une petite hache polie. La véritable couche archéologique est constituée par les débris de cuisine formant un terreau noir, charbonneux et à certains endroits on rencontre la cendre presque pure. Objets en métal. — Deux pointes de flèches en bronze, plates, à ailerons, munies chacune d'un pédoncule court; ces flèches sont la copie exacte des pointes en silex à pédoncule et double barbelure (pi. I, fig. 1 et 2). Une grande pointe de flèche en bronze (pi. I, fig. 3), brisée, plate à deux rangs de barbelures, trouvée avec des débris de côtes d'apparence humaines et calcinées, non loin de fragments d'un crâne incontestablement humain, ayant eux aussi subi l'action du feu ; nous reviendrons plus loin sur ce fait curieux. Une pendeloque en bronze, de forme curieuse, avec anneau de suspension (pi. I, fig. 4). Un fragment de bronze presque refondu, provenant d'un gros bracelet portant comme ornementation deux séries de lignes parallèles longitu- dinales. Une épingle en cuivre ayant la forme d'un gros clou à tête hémisphérique. Il ne faut pas trop, selon nous, attacher d'importance à cet objet, attendu qu'à toutes les époques des métaux, on a fait des objets en cuivre pur; nous venons nous-mêmes de trouver dans un tumulus de la forêt des Moidons et datant de la fin de l'Hallstatien, un bracelet perlé qui est aussi en cuivre rouge. Outils en pierre. Hdches polies. — • 1° Une grande hache triangulaire en roche de couleur vert bleuâtre très pâle et ])resque blanche, avec quelques petites taches plus foncées, densité 3, 4, longueur 9 centimètres, largeur au tranchant 5 centi- mètres. Cette hache a le tranchant fraîchement repassé, elle a été recueillie non loin des débris humains auxquels se trouvait mêlée la grande flèche en bronze. 2° Une petite hache en roche noire un peu verdâtre, très dui"e, à section presque (fuadrangulaire, longueur 5,5 centimètres, largeur uniforme de 2 centimètres. 3° Une petite hache plate en roche vert foncé, le sommet est un peu brisé, elle a encore 4,5 centimètres de longueur et 3 centimètres de large au tranchant. Elle a été trouvée sur l'emplacement des cabanes et paraît avoir subi l'action du feu. Trois fragments de haches dont deux probablement en serpentine, un de ces fragments provient d'une hache de très grande taille. Le troisième fragment provient d'une de ces haches en aphanite à section quadrangulaire si communes en Franche-Comté, et dont le centre de fabrication devait se trouver aux environs de Belfort. Meules et pierres à affiler. — Très nombreuses, en grès vosgien, granit, — 102 — granulite, gneiss, quartzite, grès infra-liasique (niveau du grès de Boisset à Avicula contorta). Percuteurs et pierres à écraser le f/rain. — Très nombreux; ce sont des cailloux roulés siliceux, généralement des quartzites que l'on rencontre à rétat épars sur nos plateaux, sans les trouver pourtant dans les moraines glaciaires. Ils sont probablement contemporains du Sidérolithique. Balles de frondes. — Quelques cailloux roulés de petite dimension ont pu servir de balles de fronde; nous en avons trouvé une fort bien polie en hématite. Silex taillés. — Très nombreux, mais moins beaux que dans les stations franchement robenhausiennes. Ce sont eu général des silex du pays, du Bajocien surtout, quelques-uns, étrangers à la région sont recouverts d'une belle patine blanche. Pointes de flèche. — Nous en avons trouvé deux remarquables, l'une en lame affûtée (pi. I, fig. 8 très fine, en silex blanc, l'autre plus courte à base concave (pi. I, fig. 7). Lances ou Poignards. — Quelques fragments très bien retouchés provenant de pièces régulières et d'assez grandes dimensions ; nous avons découvert aussi deux pièces en silex blanc d'un moins beau travail dont l'une (pi. I, fig. 10) a dii servir de poignard et l'autre (pi. I, fig. 11), très plate était plutôt une lance, toutes deux ont l'extrémité brisée. Grattoirs. — Quelques grattoirs de petite taille du type discoïde (pi. I, fig. 5 et 6) ; un grand grattoir allongé dont les bords sont retouchés en dent de scie, tous en silex blanc (pi. I, fig. 12), enfin un grattoir concave. Couteaux. — Ce ne sont la plupart du temps que de beaux éclats, les couteaux de forme régulière ne sont pas très communs, quelques-uns sont terminés en pointe (pi. I, fig. 9). Nuclei. — Excessivement nombreux, à certains endroits ils étaient pour ainsi dire entassés mais ils sont très rarement de forme régulière. Scies. — Ce sont généralement des éclats retouchés sur un bord, les scies régulières sont rares, nous avons pourtant recueilli une grande scie concave. Perçoirs. — Ce sont des lames ou des éclats pointus, il est à remarquer que dans toute la région nous ne connaissons de perçoirs en bec de perroquet que dans une station tardenoisienne que nous avons découverte à 3 kilo- mètres et demi de là. Eclats de taille. — Nous en avons recueilli de grandes quantités, princi- palement sur l'emplacement des huttes. Devons-nous attribuer ce manque de belles pièces, que nous constatons, à ce que l'industrie du silex aurait périclité par suite de l'apparition d'un métal, ou à un pillage ayant suivi un assaut? Nous pencherions plutôt vers la seconde hypothèse à cause de la présence de quelques fragments de belles pièces dans les débris de cuisine. Objets en os. Nous avons trouvé un certain nombre de poinçons (rarement entiers) et de pointes de flèches en os. Objets en bois de cerf. Quelques fragments de gaine de hache : Quelques andouillers pointus peuvent avoir servi d'armes ou d'outils. Salins. - Maurice Piroutet. (A suivre). — 103 — RÉVISION DES PLEUROTOMES ÉOCÈNES DU BASSIN DE PARIS {Suite) En effet, l'espèce de Melleville, dont le nom a été changé par d'Orbigny pour éviter un double emploi, est distincte du P. glyphana Ba^^nn. Il suffit, pour s'en rendre compte, d'examiner les figures données par Deshayes. Le second a une forme plus étroite, moins ventrue et laisse voir des côtes bien apparentes. Sun dernier tour est en proportion moins grand, son ouverture est moins haute et plus dilatée. Le canal plus court est tordu du côté de la colu- melle. Ce dernier caractère, reproduit par Cossmann, me fait penser que la figure donnée par lui (fig. 9) s'applique bien à cette espèce. Chez le P. subelegans le canal est presque droit et légèrement incliné du côté opposé à l'ouverture. La figure que Deshayes donne de cette espèce, sous le nom de P. exornala, est très bonne et correspond parfaitement à celle de Melleville. Pleurotoma glyphana Bayan [Pleurotoma Lamberti Desh., 1865, 111, p. 355, pi. XCVII, fig. 1-2 [non Montrouzier) ; P. glyphana Bayan, 1873. Et. sur coll. Ec. des Mines, II, p. 110; P. .vibelegans Cossmann, 1889, p. 259, pi. IX, fig. 9, pars [non d'Orbigny). Terr., loc. : Londinien. Saint-Gobain. Pleurotoma Cossmanni de Boury, pi. I, fig. 18 [Pleurotoma subelegans Deshayes, 1865, III, p. 398, pi. XCVÎll, fig. 20-21 («on d'Orbigny); P. exornata Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 259, pi. IX, fig. 10 [non Deshayes). Terrain : Londinien. Localité : Cuise (coll. Deshayes, Boury, Bezangon et Bourdot, type figuré). Cette coquille qui n'est pas le véritable P. subelegans doit prendre un nom nouveau. Je suis heureux, d'y attacher celui de mon savant collègue et ami. La figure de Deshayes n'est pas très exacte et exagère certains caractères, surtout l'angle des tours, aussi pourrrait-on la prendre pour une variété du P. streptophora. L'examen de la figure 21 lève tous les doutes. On y voit parfaitement les deux cordons qui remplacent le cordon perlé du P. strepto- phora. Cossmann indique bien dans sa description les caractères de l'espèce, et la fig. 10, quoique médiocre, rend assez bien la forme générale. Il existe deux P. Cossmanni, appartenant l'un et l'autre au genre Oligotoma, genre assez différent pour que je puisse employer ce nom à nouveau. Pleurotoma mbnilifera Melleville, pi. 111, fig. 26 [Pleurotomn monilifera Melleville, 1843, Mém. sabl. tert., p. 65, pi. VIII, fig. 21, 23; P. Vandini Deshayes, 1865, III, p. 357, pi. XCVII, fig. 24. 26; P. Vaudini Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 260). Terrain : Londinien. Localités : Cuise (coll. de Boury, post-type), Liancourt-Saint-Pierre, Mercin, Cuise (Deshayes), Laon (Melleville). Un examen attentif de la question et des types de Deshayes me prouve que le P. Vaudini de cet auteur n'est pas différent de l'espèce de Melleville et doit tomber en synonymie. La figure donnée par Deshayes ne représente pas le jeune âge du P. sv,belegans d'Orb., comme le suppose Cossmann. Cette figure représente une coquille trop ventrue à canal un peu court. Les fig. 21 et 22 de Melleville seraient plus exactes et plus conformes au type même de Deshayes. Il y a dans la collection de ce dernier, sous le nom de P. mon.ili/e)-a, une coq^uille qui se rapproche du P. specialis] si ce n'est lui. S'Pleurotoma submonilifera ilo Boury, n. sp., pi. Il, fig. 20 {Plewotoma subgramilosa d'Orb. in coll. Deshayes [non d'Orb.). Terrain : Londinien. Localité : Cuise (U'pe coll. de Boury). dette coquille, (jui n'avait pas encore été reprise par Deshayes, existe dans sa ciillectiou sous le nom de P. snJ)granu/o.sri d'Orb., espèce absolument distincte et voisine du P. liiayi/afilula. Très voisine, an contraire, du P. Vaudini, elle s'en distingue par sa taille qui ne devient pas aussi grande que celle du P. Vaudini adulte. Ce dernier a le canal plus long, celui du P. .snbmonilif'era rappelant celui du P. tiirrella. L'ornementation du P. Vaudini est plus granuleuse; il montre, au voisinage de la suture supérieure, un gros cordon granuleux rendu bifide par un sillon. Au-dessous est un cordon moins fort dont les granulations obliques forment un angle accentué avec le précédent. Enfin, entre ce dernier et la rampe est un autre cordonnet très petit. En considérant le cordon suturai bifide comme formé de deux cordons, ce qui est très plausible, on a bien \k le collier, composé de trois ou quatre cordons, dont parle Melleville. Chez le P. snhmonilifera le cordon suturai est composé de perles oblongues. Un sillon bifide, le plus souvent invisible, divise en deux ce bourrelet, qui est alors formé de deux l'angs de perles arrondies, qu'on ne distingue bien ([u'en mettant la coquille lrans\ersa- lement. Au-dessous est une rainure, dans laquelle on remarque parfois un cordon filiforme. Entre ce sillon et l'angle des tours on observe deux ou trois cordons granuleux plus fins que ceux de la suture. Si la coquille est placée vei'tica- lement, ces dififérents cordons noduleux prennent l'apparence de plis serrés ayant la forme d'un S allongé, tandis que chez le P. Vaudini ils ont la forme d'un accent circonilexe. Ces détails, visibles sur les exemplaires très frais, sont le plus souvent confus, mais dans ce cas même on reconnait qu'ils diffèrent de ceux du P. Vaudini qui a toujours le canal plus long et plus grêle, la base plus atténuée et les ornements plus gros. Pleurotoma Chapuisi Deshaves [Pleurotoma C/iapuisi Desh., 1865, III, p. 3!)i), pi. XC\'I, tiii. :!:>, 36; P. Chapuisi Co^smixnn, 188!), Cat.. IV, p. 260). Tei'r., loc. : Londinien. Laon (coll. Deshayes). Grande et rare espèce dont la classification me semble difficile. Malgré la carène qui surmonte les tours, je crois qu'elle se rapproche davantage des P. suhelegans, a}itiqaa, etc., que du P. terebraiis. Je doute que la coquille de Liancourt, citée par Cossnuinii, appartienne bien à cette espèce. «Pleurotoina CUisensis Deshayes (P. cuisensis Deshayes, 1865, III, p. 375. pi. XCVllI. lîg. i, 5; P. metableta Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 265, pi. IX, %. 21). Terrain : Londinien. Localités : Cuise, Saint-Col)ain (coll. de Boury). Il m'est impossible de me ranger à l'interprétation de Cossmami, qui consi- dère cette coquille comme une variété de son P. tenuistriatn qui n'est autre que le P. contraria Desh. Cet auteur parle des perles suturales de cette espèce. Or il suffit de se rapporter à la figure de Deshayes, qui est exacte, pour se rendre compte qu'au lieu de perles, le P. cuisensis \)Ov\q àvny^ cordons suturaux. Au contraire, la description qu'il donne du P. metableta. se rapjiorte avec cer- titude à la présente espèce. Pleurotoma Mellevillei Cossmann (Plcurotoma Métier illci Coss., 1889, Cat. IV, p. 267, pi. IX, fig. 26). Ten^., loc. : Londinien. Sapicourt (coll. Plateau). Je n'ai pas vu cette espèce, que je place ici faute de mieux. Il est fort possible qu'elle ne fasse pas partie du même groupe que la précédente. — 105 — Pleurotoma Boutillieri de Boury, nom. mut. (Pleurotoma cun- cellata Cossmunii, iSMi), Cat. W , p. 2(17, pi. IX, tig-. 2o [iion Deshayes). Ten\, loc. : Londinien. Cuise (coll. Boutillicr). La coquille figurée pai' Cossmann, et que je ne connais pas, semble avoir beaucoup d'analogie avec le P. cuisensis. Comme ce dernier, elle porte deux cordons suturaux parallèles, mais la figure montre une rampe fortement excavée et le profil du dernier tour parait concave. Cossmann indique que l'espèce apparaît dans le Soissonien. Il ne s'agit cer- tainement pas de la même coquille. Les coquilles suivantes rentrent dans un tout autre groupe, qu'il ne faut pas confondre avec celui du P. dentata. Il semble très bien se placer entre celui du P. cuisensis et celui du P. cntenata. Le sinus est beaucoup moins développé que dans ce dernier. L'embryon est lisse, conoïde, assez pointu dans son ensemble. Le premier tour en serait cependant légèrement obtus. * Pleurotoma Bayani do Bourv, n. sp., pi. I, fig. 24 [Pleurotoma Hœrnesi Desbaves, var. Desbayes, I8tj5,"lll. p. 362, pi. XC^'III, fig. 31-33 (Excl. fig. 28-3U); P. Hœrnesi Coss., 1880, Cat. IV, p. 262. Terrain : Londinifen. Localité : Saint-* ^obain. La coquille figurée par Desbayes, comme une variété du P. polycesta Bayan =^ Hurncsi Vie.ûi. (voir pi. X(;VIII, fig. 31, .33, excl. fig. 28, 30), est fort difierente. L'arête et les tubercules sont trancbants, la forme est plus élancée, la rampe plus abrupte, l'ouverture plus étroite. Son embryon pointu au lieu d'être obtus la rap[)rocbe du P. polygona près duquel elle vient se placer. * Pleurotoma polygona DoshaAes [Pleurotoma polijgona Desb., 1836, p. 472, pi. LXV, fig. 24, 26; P. -polygona Desbayes. 1865, p. 363; Surcula polygona Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 262, pi. IX, fig. iiS). Terrain : Parisien, calcaire grossier supérieur. Localités : Grignon, Ghambors (coll. de Boury); Cresnes (bois de l'Auver- gnat) (coll. Bourdot); Villiers-Neaupble (Cossmann). .J'avais d'abord eu la pensée de séparer des individus de Grignon, ceux de Chambors et de Cresnes. Ceux-ci sont en général plus anguleux et montrent sur les tours une carène plus apparente. Toutefois comme ces différences sont légères et qu'il me semble avoir trouvé des passages, il est préférable de ne pas les séparer. * Pleurotoma decipiens Desbayes [Pleurotoma decipiens Desb., 1865, III. p. 3()3, pi. LXXXMI, fig. 19, 20; Surcula decipiens Cossmann, 1889, IV, 263). Terr., loc. : Londinien. Cuise, Hérouval, Saint-Gobain (coll. de Boury). Cette espèce rentre bien dans ce groupe et est même très voisine du P. poly- gona. Les deux espèces suivantes, bien qu'ayant de l'analogie avec les précédentes, semblent rentrer dans une section spéciale. * Pleurotoma catenata Lamarck [Pleurotoma catenata Desbaves, 1836, p. 451, pi. LXII, fig. 11, 13; P. catenata Desbayes, 1865, III, p. 358; P. catenata Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 260). Terr., loc. : Parisien. Parues, Cbaussy, Vaudancourt, Requiécourt (Eure). Pleurotoma catenula Deshayes [Pleurotoma catenula, Desb., 1865, III, p. 3.58, pi. XCVIl. fig. 13, 15; P. catenula Coss.. 1889. tlat, l\\ p. 260). — 106 — Terr.. loc. : Londinien?. Aizj', Sermoise (coll. Deshayes). Encore un autre groupe bien distinct que Cossmann classe parmi \ei^ Surcula . 11 est peu probable que cette opinion soit exacte et les coquilles suivantes appar- tiennent vraisemblalilement k une autre coupe. *!Pleurotoina dentata Lamk. {Plewotoma dentata Desh., 1836, p. 462. pi. LXll, fig. 3-4; P. dentata Desh.. 1865. III, p. 360; P. dentata Coss., 1889. Cat. lY. p. 261). Teri'ain : Parisien. Localités : Parnes, Grignon, Vaudancourt, Villiers-Neauphle, etc. On confond très souvent cette espèce, le P. Michelini et le P. ina'f/uistt'i'ata. La forme typique est plutôt ventrue et ornée d'une arête peu aiguë, portant des tubercules qui deviennent obsolètes sur les derniers tours. Cordons décur- rents fins, onduleux, granuleux sur la rampe, embryon petit, obtus, et même submamillé à son sommet. Le canal est long et très peu tordu à son extrémité. *F*leurotoina inœquistriata Deshayes, mss., pi. I, fig. 23. Terrain : Parisien. Localité : Chaumont (coll. Deshayes), L'Aunaie (inférieur^i (coll. de Boury, type figuré). Par sa forme générale, son canal long et droit, cette espèce a beaucoup de rapports avec le P. dentata. Elle est cependant plus grêle et moins ventrue; son embryon est petit et très régulièrement conoïde et pointu, tandis que celui du P. dentata tend à se rentier et à devenir proboscidiforme et même subma- millé. Ses cordons bien plus apparents la rapprochent du P. Michelini, mais chez ce dernier ils sont moins réguliers et bien moins serrés. Son embryon est en outre obtus et franchement mamillé. Long. 22; d. m. 7..^: haut. m. 12,.5 millim. *I-*leurotoina polycesta Bavan {Plewotoma Hœrnesi Deshayea, 1865, III, p. 362, pi. XC\III, fig. 28-33 {non Mayer. 1850); P. polycesta Bavan, 1873, Et. cr. coll. Ec. des Mines, II, p. 110; P. polt/cesta Coss., 1889, Cat. IV, p. 262, pi. IX, fig. 15). Terr., loc. : Londinien. Cuise, Hérouval. On ne peut bien apprécier les caractères de cette espèce que lorsqu'elle est adulte, ce qui est fort rare. Elle atteint à peu près la taille des exemplaires moyens du P. dentata dont elle ne diff'ère guère que par sa forme plus étroite, ses cordons décurrents plus apparents et les tubercules plus noueux vers le sommet de la coquille. Elle dift'ère bien moins du P. dentata que les figures 28. 29 de Deshayes, pi. XCVIII. ne le feraient supposer. Pleurotoma Plateaui Cossmann { Plearotoma Plateaui Coss.. 1889, Cat. IV. p. 261, pi. VIII, fig. 22). Terr., loc. : Soissonien. Chenay (coll. Plateau). *F*leurotoma IVficlielilli Deshaves [Pleurotoma dentata var. Deshayes, 1836, pi. LXII. fig. 7, 8; P. Michelini Desh., 1865, III, p. 361). Terr., loc. : Parisien. Parnes, Vaudancourt. Le véritable P. Michelini ne se trouve que dans le calcaire grossier. Il diffère du P. dentata par son ornementation plus forte, ses tubercules plus saillants persistant davantage sur le dernier tour, les cordons décurrents plus gros, espacés, alternant avec de petits cordonnets secondaires. *La rampe est moins excavée. Le canal est bien plus court, plus gros et fortement tordu à son extrémité. L'embryon est plus fortement mamillé. Dans son ensemble la coquille est plus solide, plus trapue, plus anguleuse. ^Pleurotoma Parisiensis de Boury, n. sp.. pi. I, fig. 20; Pleu- rotoma Michelini Desh. (pai-s); P. Michelini Coss., 1889. Cat. \\ . p. 261 (pars). — 11)7 — Terrain : Bartonieu. Localités : La Giiépelle (type), Valmoiidois (coll. de Boun). Tous les auteurs, à la suite de Deshayes, ont assimilé cette coquille à la tonne typique du calcaire grossier. C"est une coquille plus solide, plus trapue, dont le dernier tour est en pro- portion moins haut. Il en est de même de l'ouverture et du canal. Les tuber- cules sont bien plus tranchants et les cordons dëcurrents beaucoup plus gros. *!PleurotomatextiliosaDesh. {Pleurotoma textiliosa Desh., 1836, p. 464, pi. LXII, tig. 5-6; P. lejcliliosa Desh.. 1865, III, p. 361 ; P. te.cHliom Cossm., 1889, Cat. I\'. p. 262. pi. IX, tig. 14). Terr.. loc. : Bartonien. Anvers, Acy, Le Fayel. Chéry-Chartreuve, le Ruel, les Tuileries. On trouve au Ruel trois espèces de Pleurotomes assimilées par Cossmann au P. Michelini. L'une d'elles ne parait pas différer du P. le.vtiliosa. On la dis- tingue des P. Sainti et Barreti, qu'on trouve dans le même gisement, par ses gros tubercules s'arrètnnt brusquement au-dessus de la rampe. Pleurotoma Ramondi de Boury, n. sp., pi. I, fig. 26. Terrain : Parisien. Localité : Champagne (type, coll. de Boury, unique). Extrêmement voisin du P. iextiliosa, mais un peu plus étroit. La i-ampe suturale est plus abrupte et plus étroite. La surface est ornée de gros cordons décuirents rugueux entre lesquels on observe plusieurs petits cordonnets secon- daires très tins. Les cotes sont grosses, noduleuses, allongées et occupent à peu près toute la hauteur des tours. Un gros bourrelet accompagne la suture. Em- bryon légèrement obtus. Long. 22; d. m. 7, .5; haut. m. 11 millim. (A suivre). Eugène de Boirv. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Sur l'Ilysanthes gratioloides Bentli. — Le dernier numéro de la Feuille renlei-nie une question relative à cette espèce. Ullysanttics gratioloides Benth. (Lindernia gratioloides Lloyd), dont l'existence fut cons- tatée pour la première fois à Angers, en 1851, a été aussi observé à Nantes où il a fini par remplacer une espèce congénère, le Lindernia pyxiilaria G., qui y était seul connu des botanistes avant 1850. La première de ces deux espèces, d'origine américaine, s'est tellement multiidiée sur les bords de la Loire et de la Mayenne que Boreau l.a prenait jiour une plante indigène. Elle a progressivement i-emonté la Loire; elle a été signalée à Blois, jusqu'à la limite du Loiret; puis, par M. Legrand, sur la limite commune du Cher et de la Nièvre, enfin M. Gagnepain l'a rencontrée dans plusieurs localités nivernaises : à Decize. dans le marais de la Boire; dans les sables vaseux de la Loire, à Sancerrc, Pouilly, La Marclie, etc. En un mot, elle se propage de plus en plus dans le bassin de la Loire, et sur divers points elle supplante sa congénère, le Lindernia pij.vidaria. C'est un exemple de la « lutte pour l'existence » (struggle for lile) ilans le règne végétal. Quelles sont les causes de la supéiiorité de l'envahisseur américain?' D'autres plantes, provenant du même continent, s'installent sur notre sol, et même dans nos eaux, avec la même vigueur : Ërigeron canadensis, Lepidium virginicuiii, He/odea canadensis, les OEno- Ihera, les Xanthittm, etc. L'origine et la marche de ces naturalisations sont au nombre des faits les plus intéressants de la géographie botanique. Ern. Malinvaui). — 108 — Gëonémie de la Mante religieuse. — M. A. D. a bien voulu résumer dans le Jeinier numéro de la Feuille, l'état de la question. De nombreux correspondants m'ont écrit directement pour me communifjuer leurs observations. Je les remercie encore une fois de l'empressement qu'ils ont mis .i répondre à mon appel. En outre des stations signalées par M. A. D., il faut mentionner les suivantes : Héijioii du Sud-Ouest. — La Mante religieuse a été capturée par M. Clerniont, à l'Isle- Jourdain (Gers), dans les vignes sur terrain calcaire, A.U. La variété grise T. U. se trouve dans les bois caillouteux des environs. — Elle se trouve assez souvent dans un rayon de 20 kilom. autour de Toulouse, la var. brune T.R. sur terrain sablonneux et sur prairie. — M. Langlassé l'a vue en grande quantité aux environs de Foix (Ariège); beaucoup d'entre elles étaient brunes, sur roches de même couleur. M. le D' Rabaud l'a fréquemment observ(''e à Saint-AITrique (Aveyron). avec la var. brune, sur marnes irisées, et à Mon- todon. pi'ès Castres (Tarn), toujours sur des coteaux arides. liryiuiis du l'entre et de l'Ouest. — M. le D'' Cliibret en a recueilli un exemplaire à Aurillac. d'après M. Pierre Marty ; M. Fauro a recueilli la var. brune à Dun-sur-Auron (Cher); M. Roger la signale comme très abondante dans les vignes, aux environs d'Orléans. M. le Di' Populus la trouve tous les ans, parfois en abondance, à Coulange-la- Vineuse et à Irancy ^Yonne) où elle avait déjà été signalée, en 1837, par feu le D' Sonnié-Morat Annuaire de l'Yonne); elle lui parait moins commune à Auxerre ; il l'a prise une fois à Cliiché, pri'S Chablis. Tous ces terrains sont argilo-calcaires et très secs. M. Larchevèque écrit que la Mante de couleur verte est très commune dans la partie de la Sologne à cheval sur le Loir-et-Cher et le Cher V'ouzeron, Neuvy, Menétréol, Salbiis, Theillay. Souesmes, Fierrefitte, etc. ; on la rencontie de préférence ilans les bruyères, sur sol siliceux, et on voit souvent les oothèques fixés aux brins de bruyère; la variété brune est très rare. yi. foitau l'a ca|iturée à Maleshcrbes (Loiret). Hégion d:i Sud-Est. bassin du Hliône. — M. le D'' Beauvisage l'a trouvée à Chaponost, près Lyon. M. Faure l'a capturée, en 1896, 97 et 98, au N.-O. de la foret de la Serre, près Frasne-les-Mouillères (Jura). Elle a été constatée depuis plusieurs années, tous les ans. aux environs de Gray, par MM. André, Maire, Gasser, Munsch; à Cb.TinpIitte, par M. Maiie; à Vesoul, jiar M. Dornier (roche de Champdanoy). Elle a été capturée dans le Valais, à Martigny, par M. Mœhlenbruck. M. Wolff m'écrit qu'elle est très répandue do Martigny à Sierre, avec sa var. brune. Elle existe aussi sur l'autre versant des Alpes, où M. Gliidini l'a constatée plusieurs années de suite à Locai'no, Lugano, Mondrisio dans le Tessin, à Corne et Varese avec la var. brune qu'il regarde comme la femelle. Réijiun de l'Est. — Rappelons encore qu'un exemplaire a été capturé dans les Vosges, à Gerbamont ^8U0 m. d'alt.), par M. Pierrat. En Alsace elle est localisée au Florimont, près Colmar. M. Ninin a publié, en 1893. dans les Mémoires de la Société des Sciences naturelles de lieims. une note sur la Mante, où il rappelle les observations recueillies par la feuille et ajoute les localités suivantes dans la ilarne : Berru et Damery (Tuniot), Avize ^Demaison), Auberive (Ninin . Il nous si;;nale aussi. d'ai)rès M. Matman, une colonie de Mantes dans la Haute-Marne, à 8 kilom. au S. de Langres, sur les pentes rocheuses d'une découpure du plateau, en liloin midi (17 juin 1898). En résumé donc, la Mante religieuse, très connnune dans la région méditerranéenne, se répand de là dans presque toute la France. Comme le remarque M. A. D., elle établit des stations permanentes dans les endroits chauds bien exposés, mais dans d'auties localités elle n'a été capturée qu'accidenlelleineut. Ces stations permanentes sont très abondantes dans la vallée du Rbùne supérieur et dans celle de la Saône, où elles remontent presque jusqu'à sa source, à Darney. Elle parait nulle dans le bassin du Rhin, sauf au Florimont (en Alsacei. car les captures de Gerba- mont et de Mulhouse ne paraissent qu'accidentelles. Elle est bien établie dans les basses localités du bassin de la Seine : Champagne méridionale, sables de Fontainebleau et peut- être jusqu'au Havre. Très commune dans la Touraine. elle se disperse de là dans tout le bassin de la Loire, avec quelques stations dans le bassin de la Vilaine. Elle ne se trouve dans le Plateau Central ipie dans la l'ègion du S.-E. Dans le bassin de la Garonne elle est commune dans la région toulousaine, d'où elle elivoie des coloiùes à l'embouchure de la Gironde et se relie par quelques stations au bassin de la Méditcr- rani-e. Quant à la variété brune, bien qu'elle ait été constatée un peu partout, elle est bien plus rare que la verte. Quelques-uns de mes correspondants la considèrent comme la femelle. M. Roger l'a capturée accouplée avec un mâle vert. D'autres natui-alistes y voient un cas de mimétisme, la Mante prenant cette couleur à l'approche de l'automue, quand les feuilles se décolorent. En 1898, tandis que l'on en a recueilli plusieuis individus verts en sep- tembre et commencement octobre, j'en ai cajjturé une brune le Î5 octobre, dans les mêmes — 109 — endroits. Ccpendiint. avant do me prononcer, il faudrait avoii- recueilli un plus ^l'and nombi'e d'observations. Avec M. A. D., jo crois qu'il serait utile d'étendre celte enquête à d'autres fespècos d'orthoptères; à celles qu'il indique, j'ajouterai la Cirada pkbeia et surtout la Vicadetla montant qui remonte jusqu'en Alsace (1). Aug. Gasser. Les Diptères du premier printemps. — Beaucoup de diptéristes se mettent trop lard en campagne et négligent à tort les premières belles journées de lévrier et Tuars. Dès la mi-mai, quelques espèces commencent à disparaître complètement, qu'on pouvait prendre aisément en mars et en avril. l^endant les journées ensoleillées de lévrier, il l'aut reclierclier les endroits abrités contre le vent froid du nord-est et explorer [iarticulièrement les murs et les troncs d'arbre bien exposés au soleil. On y rencontre en abondance : Trichophticus aiithonu/inus Rond., Aricla sù/iiata Meig.. Ilumalomijia scalaris V., Onesia cogiiata Meig., Àricin tucorvm Fin., Cyrtoneura stubulans Fin., <'i/>io/ii'ura pabulorum Fin., i'yrloiicura pas- cuorinn Meig.; quelquefois Liaiicalux vireiis Scop.; enfin l'alliphora cryUirocephala Meig. et de nombreux sujets de PoUciiia rwlis F., qui ont passé l'hiver sous les écorces et les mousses et qu'on voit aussi se traîner dans la poussière des appaitements. J'ai pu prendre aussi pendant ce mois : Phorbia inlcvsecta Meig., Tephrocblamys ruficeiiiris Meig., Cainosia triaiir/ula Fin. et l'wiiosia aima Meig. Mars est naturellement plus favorable. Sur les murs ou sur les preraieis chatons fleuris, on prend : l'ulleiiia vcspillu F., Dasyphura lasiophlalma Macqt. (rare), llydrulbea occulta Meig., mais surtout l'hiirbia imiscaria Zett. L'an dernier, j'ai trouvé, vers la mi-mars, sur les arbres du boulevard Montparnasse, à Paris, un grand nombre de t^alli- phora ijrociilaiulica Zett. Volant lourdement et souvent posés sur le sol, on prend dans les bois ServilUa uvsiiia Meig. et S. lurida F., Nemorxa piiparum F., liuitia urnal.a Meig.; au soleil, à teri'e et souvent sur les pierres, on rencontre facilement Oborlopbila ISilbergi Zett. et llainmomyia uniliiieala Zett.; ce faisant, on voit souvent voltiger, en compagnie des Numada, do nom- breuses Evislalis et une belle es[ièce : Cliilosia flavicoviiis F. Visitons aussi les chatons de saule pour y prendre Goiiia divisa Meig. et Goiiki fasciala Meig. A la On de mars et en avril, voici v(.Miir les Bombyles, surtout lioDibyliits major L. et llombylius mcdius L.. butinant sur les Taraxacum et Pulmoiiorin anguslifolia L., dans les endroits secs et arides; on voit se poser sur les berges : Axilus puuctipeiiiiis Meig. et Cynomyia moiiuorum L., souvent accouplées; sur les troncs d'arbres, des Criorrhina, Aporoniyia diibia Rond, et Gijiniiocbœta riridis Fin. ; sur le lierre (leuri : Pbryiio vctula Meig., liolbria pascuorum Rond., Pbovocera cnirifroiis Mac(|t., Ilydrotlua deiilipcs F., etc.; sur Eiiphorbia l'ypmisxias L. : Eriç/one Inirbicnllrix Pand , llbapbiocb.rta bccviseta Zett. Mais la saison s'avance : voici le prunellier et le genévrier en fleurs; les Diptères s'y pressent en foule ; c'est le moment pour prondi'e Mallolii fuciforniis F. et beanconji d'autres Syr[ihidcs. — Il ne faut pas oublier les endroits frais et marécageux où fleu- rissent Ficaria raiiunculohles Mirnch. et Cullba patustris L. ; les CliUo.sùi y abondent. Rambouillet. D'' Villeneuve. Question. — Le phénomène d'Argostoli. — Dans une comnujiiication faite l'an dernier à l'Association française pour l'avaiicemint des Sciences, t'onyrès de Saint-Etienne, notre ami, M. W. Grosseteste. attire l'attention des géologues sur un [ihénomène singulier observé depuis longtemps à Argostoli (île de Gcphalonicl, mais qui ne paraît pas avoir encore reçu d'explication satisf.'iisante. — Il nous prie donc de le soumettre également à nos lecteurs. Les observations relevées par M. (irosseteste sont empruntées à une brocluu'O de M. Wiebel : Die Inscl Kcpbalonia uitd. die Meer Milhlen von Argostoli, liam- buig, 1873. W serait heureux de savoir si des travaux plus récents ont élucidé la question. A la pointe de la presqu'île d'Argostoli, des fissures dans la roche calcaire, qui fornie le rivage, absorbent l'eau de mer et forment ainsi un courant continu et permanent de l'eau de mer qui s'écoule dans le sol; ce jihénomène est rendu apparent particulièrement par les corps flottants, tels que les algues qui sont attirées vers ces fissures. C'est vers 'ly3."i que M. Stevens, collecteur d'impôts jiour le compte de la domination britannique des îles Ioniennes, en fit la découverte; ayant demandé au gouvernement la concession d? cet emplacement, il fit creuser dans le roc une fosse qui réunissait toutes les fissures aspirantes qu'il avait pu trouver; par un canal muni d'une vanne à l'entrée, (1) M. Larchevêque nous signale le Bacille de Itossi (2 ex-:mplaiic«) à Vierzoïi-'Village (('her'). dans un potager, et uu exemplaire à Mehuu-siu-Yùvre. — M. Hua l'a rencontré dans la foiêt d'Orléans. — 110 — il mit cette fosse en communication avec la mer, et sur son parcours il monta une roue hydraulique dont le mouvement était déterminé par le courant de l'eau ainsi constitué. Depuis celte époque, un second moulin a été construit dans le voisinage immédiat par M. Migliaresi, et, en 1858, Mousson avait constaté que, par suite de l'élargissement du canal, le débit avait été porté à plus d'un mètre cube par seconde. Malgré l'e.xposé de ces faits dans divers recueils scientiûques {Proceeiliiigs of the Huyal Geological Society. 1836, Brilish Association, 18133, Annales de Po(/gendor/f, 1868), il n'est résulté, selon notre correspondant, aucune explication probante. Voici, parmi les détails complémentaires que M. Grosseteste nous donne, d'a|)rès la brochure de M. Wiebel, ceux qui nous paraissent particulièrement dignes de fixer l'atten- tion : 1° Durant toute l'année, le courant d'eau de mer n'est jamais interrompu, à moins d'obstruction par les varechs très répandus dans la baie d'Argostoli; 2° A l'origine des courants dans les fissures, aucun bruit n'est perceptible; 3° Aux fissures du roclier dans la fosse se développent, à l'origine des courants, de nombreuses bulles d'un gaz déga- geant une mauvaise odeur. On ne les observe cependant que lorsque la masse d'eau est faible; 'i" Une chose à remarquer, c'est que, par de nombreuses fentes et crevasses, il s'écoule constamment dans la fosse de l'eau douce qui semble venir dans une direction o])posée à celle de l'eau de mur. et s'écoule dans le sol après le mélange avec celle-ci. Quand l'afflux de l'eau de mer est fermé, l'eau continue à monter dans la fosse et devient saumàtre. Une petite source d'eau douce s'écoule du rocher dans le canal de la roue, et (juand l'eau de mer est complètement arrêtée, en quelques jours l'eau, dans la fosse, (levient douce et se tient à une hauteur de quelques pouces; 5° Après la fermeture de la vanne, quand la fosse a été remplie d'eau de mer, le niveau s'abaisse de quelques pouces, puis il reste constant, à la hauteur qu'il atteint par l'afflux de l'eau douce; 6° Le colonel Brown, pour étudier l'écoulement ultérieur de l'eau de la fosse, fit tailler une rigole plus large : l'eau s'y maintenait comme dans la fosse, montant ou descendant de la même façon. On reconnut cependant que, contrairement aux présomptions, l'eau ne s'écoulait pas sous la mer dans une direction inverse à la langue de terre; 7° M. Stevens se trouvait dans la fosse quand survint un violent tremblement de terre, et il ne put constater aucun changement; 8° Sur la rive opposée du promontoire, se trouvent trois ouvertures par lesquelles l'eau de mer s'écoule dans le sol, et il doit en exister un plus grand nombre !1), R. Question. — Aporia Crataegi. — A quelle époipie de l'année, la chenille du Gazé i.iporiii l'ratW(/i\ sort-elle de l'oiuf'.' Nos observations nous amènent à fixer cette date vers la mi-juillet, pour la région moulinoise. D'autre part, les auteurs que nous avons consultés indiquent, à l'unanimité, la saison d'automne. Il y a là un point à élucider. Entre les réponses que l'on voudra bien nous fournir, nous distinguerons surtout celles qui sont exclusivement basées sur des observations personnelles. Moulins. G, de Uocquigny-Adanson. Nécrologie. — Nous apprenons la mort de M. Hubert, paléontologiste, à Pont-Levo\ (Loir-et-Cher), où il étudiait spécialement le Miocène de Touraine, et celle du professeur G. Gibelli, de Turin. Il) Signalons h M. Grosseteste une petite note de M. A. Boue, parue dans le BnUelin, de lu. Société géologique de Feance, séance du 2 décembre 1844, qui, parlant des courants d'eau de mer qui ^c précipitent dans l'intérieur de certaines lies kiuiennes, couipare ce phénomène aux Xatc rot /irons du système crétacé, ou pertes de cours d'eau si fréquentes dans ces terrains. B. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthiir, Rennes— Paris (211-99) «E^ La Librairie scientifique A. HERMANN 8, rue de la Sorboiuic, à Paris, oflFre les ouvrag-es suivants : OFFRE A PRIX RÉDUITS : Renault et Zeili eu. Flore fossile du hassm liouiller de Commetitry, i vol. in-8°, avec 2 allas in-folio de 75 planches 100 » BuFFON et Lacépède, OEuvrex complètes, publiées par Dcsmaresl et Lnmoii- roux. Paris, '18^4-30, 52 vol. in-S" reliés, avec environ '1,000 planches coloriées au pinceau 50 » D'OimiCNY, Dictionnaire d'Histoire naturelle, 13 vol. reliés et 3 allas avec 2,888 planches coloriées 45 » Knodi!, Recueil des pétrifications enluminées d'après les originaux, Nurnbcrg, 1708-75, 4 vol. in-folio reliés en d. cuir de Russie, avec environ 300 pi. coloriées au pinceau (un des plus beaux ouvrages exislanls, avec planches coloriées, sur la paléonlologie) 60 » Jal'me Saint-Hilaike, Plantes de Fiance décrites et peintes d'après nature, 4 vol. gr. in-8'', reliés veau fauve, avec 400 planches coloriées 100 ■> KoTî-ciiY, Les cliêi es de l'Europe et de COrient, dcscripiions et figures de toutes les espèces. Paris, 1804, gr. in-folio relié d. maroquiii, avec 40 planches coloriées. 100 » GuviEn, liecherches sur Us ossements fossiles, 1821-24, 7 vol. gr. in-4", avec 276 planches (la plus belle édition) 30 » Galdry, Imscuep. et Touhnoi'ER, Animaux fossiles du Mont Lèlieron, gr. in-4", avec 21 planclus 24 » Levai Li.APiT, Histoire naturelle des Toucnns et des Barbus, formant le tome 11 de VHtstoire naturelle des oiseaux du Paradis, 1806, gr in-folio demi-rel. avec coins tôle dorée, 58 planches coloriées (exemplaire magnifique sur papier grand-aigle) 40 " Panzer, Fuuna in^cctorum Germaniœ, .Nurenberg, 1794-1809, 109 vol. in-KJ oblong, avec 2,016 planches coioriées dans 109 étuis 120 » Stolz, Ampélogriipliie rliénane, Paris, 1852, in-8" avec 32 pi. coloriées 35 » ÏEMMi.NCK et WEiiNEU, Atlûs desoiseaux d'Europe, gr. in-8° avec 430 planches coloriées au pinceau, reliées en 3 vol. demi-veau fauve, tôle dorée (y joint le Manuel d'vrnillhlogie de Temminck, 4 vol. qui sert de lexte), les 7 vol. . 320 » Hai.l, Palœoniologyoftlte Siate ofNeiv-York. Collection complète, 8 toines en 13 volunics gr. in-4" reliés avec environ 400 planches, 1847-95 (très rare, complet) 350 » Barla, Les Clianipignons de la province de Nice, gr. in-folio avec 8 planches coloriées. ,. 60 )> Baiila, Fcore mycologique illustrée. Champignons des Alpes- Maritimes, fasci- cules 1-7, avec 64 planches coloriées (tout ce qui a paru) 60 ■ Barla, Icohographie des Orchidées, gr. iu-i" avec 81 planches coloriées 75 » En distribution : Catalogue ii" 62, Ouvrages de géologie et de paléonlologie de la biblio- thèque de A. Biiarl (2,7oo numéros). Catalogue n» 59. Ouvrages sur les diverses branches des sciences naturelles (3,785 nu- méios). Achat et échange de livres. r ««-i BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Margier, à. Alais (Gard), demande en échange d'autres coquilles terrestres de la faune eurupéenne, Cyclustuma Olivieri. ferrugineum, scrut/iciilatum, ranarii-7ise, Pupa et Vi-rUyo rares, Clau.silia de la section Marpessa, Acine françaises et étrangères. M. Le Sénéchal, au Merlerault (Orne), ofl're de bonnes espèces de carabes euro- lieens en écliauge de bonnes variétés de carabes français. H enverra la liste sur demande. M. Armand Sébastien, Riez (Basses-Alpes), oOTre C. moiiilis, snlieri, vagans, cate- nulaliis, liofli'iisi.s. cuiive.Tii.i, Lfbia rrux-ininoi , o iiiaculata, 10 espèces (.VAnthaxia, Dicerea frnca et divers liuprestides. Otiui'hynchus Siino/ii. Hii.mliii alpina. etc. — Echange de listes. Ueniaude d'occasion, Cat. des Coléop. d'Europe, de Reitter, Heyden et Weise. M. Ed. Lesaffre, 121. rue du Faubourg-de-Lille, Armentières (Nord), ofl're Sp. Urlicw, Acrii /-'.v/, iiictfaceiiliala, Icp^ri/ia, Aci. aier.-a/'/, ab. iaidala. Eiip. obliterat'i, Aat. lulcata. candidala, Abv. sylvala. Alel. aibicillula, Se. velulala., undulata, Cid. truncala, Ilyb. Icnvupheaiia cf Q , ab. marinorinaria. M. Th. 'Vigè, instituteur à Dompierre-sur-Mer (Charente-Inférieure), offre en nombre des clnTsalides vivantes de (.'iielhiica»ipa Pilgi.campa, désire en échanse des chenilles ou chrysalides vivantes, dus œufs de séricigènes ou des Lépidoptères en très bon état. M. Joseph Clermont, L'Isle-en- Jourdain (Gers), en outre de Coléoptèns et de ))lantes, désire se procurer des Lépidoptères, Thysnnoures, Colkinboles. 11 offre en échange des Coléoptères européens, de bonnes plantes françaises, quelques papillons, et des brochures d'Histoire natuielle. M. L. Coulon. au musée d'Elbeuf, s'adresse à la bienveillance des minéraloîristes qui voudraient lui déleiiniiier une certaine quantité de roches (150 environ). Pourrait ensuite entrer en relations d'échanges. L'Association des Naturalistes de Levallois-Perret fait appel à tous les natura- listes qui voudiaient s'associer à son œuvre dr propagation des sciences, en lui adressant, 37 bis, rue Lannois, quelques-uns de leurs doubles. M. le D' P. Siépi, préparateur au Muséum, conservateur du Jardin zoologique, 7, rue Buifon, Marseille (nouvelle adresse), désire échanger Mammifères, Oiseaux, Lépitloptères. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 FÉVniER AU 9 MARS 1899 De la part de : WM. du Buysson (2 br.), U-- J. Dewilz (2 br.), A. DoUfus (17 vol. et 49 br.), Ferronnière (I br.), D-- Gillot (3 br.). D'' Griffini (1 br.), Grosseteste (1 br.), D'' Hagenmuller (-2 br.), de Lapouge (I br.), de Loriol (1 vol.), Ninni (1 br.), d'Orbigny (1 vol.l. V;in den Hroeck (3 br.). Total : 19 volumes, 67 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLlOTllÈQbE AU 9 MARS 1899 Volumes (de plus de 100 paces).. . 2.514 j , ., . ,. , . , .'„ „ ..„_ I sans les recueils periodiuuei-. Brochures (de moins di; 100 pages) 18.3G7 ) »«^ =Cé<- ■^ V'Uai 1899 — Iir Série, 29^ Année — LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 r» ït I X DE L-A.:B O IV IV B »! E IV T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance du la Bibliothèque, demander le Règlement. franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABOWEMENTS COMPTENT A PARTIR Ull \" NOVEMBRE DE CHAQUE AmÉE SOMMAIRE DU N° 343 Maurice Piroutet : Etudes sur le Préhistorique du Jura (Camp Cébennicn du Mont de Mcsnay) (Jura) (A'")- E. de Boury : Révision des Pleurotomes éocènes du bassin de Paris QiuUe). A. DoUfus : Sur l'habitat de Sphceruma serratnm B'abr. et de Sj'Iufroma riigicavda Leach. Notes spéciales et locales : Tératologie végétale (réponse à M. Gabelli). — Préparation des Algues d'eau douce. — JUantis rtligiosa, — Apparition précoce de Lépidoptères. — Phénomène d'Argostoli. — Nécrologie. — Echanges. TYP. OBEETHUB, A BKNNEB — MAISON A FABlb rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) lis» 9 t^g^ ■- ■ ►«^ TARIF DES ANNONCES POUR LA 29^ ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 » i Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » !> La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » A vendre collection de coquilles mar., pal. et terr. 4'2"2 genres, 4,740 espèces en 18,900 e.xemplaires. Détermination parlaite; ])lusieurs types. Le genre IJelix renferme 1,117 espèces en 3,881 exempl.; Clausilia ÎSS espèces en 966 exempl. (On communiquerait le Catalogue détaillé). S'adresser à M. Emile DESCHAMPS, 15, route de St-Germain, Houilles (S.-et-O.) Chez M. A. POUILLON-WILLIARD, naturaliste à Fruges (Pas-de-Calais) Choix énorme d'insectes de tous pays, principalement papillons. 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(iO. 9 1 fr. 50.— Xeoridas o' 0 fr. 60. 9 1 fr- 25. — iSyfania (Agarista) Bieti 5 fr. — Girauleaui 5 fr. — Dejeani 10 fr. — Arctia fasciata 2 fr. — Agrotis neglecta 1 fr. 25. — Polia Tetula o' 1 fr.,- 9 1 f r. 25. — Catocala optata 7 fr. 50. — Pellex (puerpcra; 0 fr. 90, etc. etc. l"' Mai 1899 — III» Série, 29« Année — N» 343 LA FEUILLE DES JEONES NATURALISTES ÉTUDES SUR LE PRÉHISTORIQUE DU JURA CA^iIl' l'.KHENNIEN DU MONT DE MESNAY (JUU.V) {Fin) Pute Hi ES. Les fragments de poterie sont très nombreux, et quoique aucun vase n'ait été trouvé entier, les morceaux voisins les uns des autres appartenant souvent au même vase, nous ont permis de reconstituer la forme de la plu- part d'entre eux. Les fragments ornés étaient très fréquents ; ce qui donne à penser qu'il y avait peu de vases sans ornementation. La texture de la pâte est assez variable, elle est souvent assez cuite et contient généralement des grains de quartz ou de spath calcaire. On p(Hit les diviser en poteries fines et poteries communes, d'après la cuisson et la texture de la pâte. La poterie n'était pas toujours cuite à l'air libre, car sur un point, contre le retranchement, nous avons trouvé un four tapissé de glaise qui devait servir à la cuisson des vases de petite dimension. l'otcries fines. — Couleur en général noire ou grise ; souvent terre décantée ; ne contenant guère que du mica et de tins grains de quartz, assez bien cuite; la surface en est soigneusement polie la plupart du temps. Quelques-unes sont grises à l'intérieur seulement; leur épaisseur varie de 2 à 6 milli- mètres. Poteries eommunes. — Quelques-unes sont, dans toute leur épaisseur, d'une teinte jaune rougeâtre ou grise et non lissées à la surface; d'autres sont noires à l'intérieur, mais les deux faces sont recouvertes d'une couche grise, jaune grise ou rougeâtre et non polie. Quelques fragments sont d'une pâte celluleuse et mal cuite; l'épaisseur varie de .5 à 15 millimètres. Les vases étaient faits à la main, mais pour quelques-uns, notamment parmi ceux en pâte fine, on a dû employer un procédé plus perfectionné. Ornementation. — Très variable, difterait d'un vase à l'autre; elle est soit en creux, soit en relief. Ornementation en creux. — Elle consiste en des lignes, des chevrons, des points bien circulaires et des cannelures ; elle rapj^elle l'ornementation des vases néolithiques ; le cercle s'est présenté trois fois. Ornementation en relief. — -Ce sont soit des mamelons souvent allongés, les uns creux à l'intérieur, les autres pleins, mais jamais percés, soit des cordons de pâte rapportés autour du vase. Ces cordons peuvent être unis, ou porter soit des empreintes de doigts, soit des traits faits avec un poinçon et perpendiculaires à leur direction, soit des creux circulaires. Fréquemment, surtout dans les grands vases, il y avait deux systèmes de cordons, les uns horizontaux, les autres coupant les premiers soit à angle droit (pi. II, fig. 6), soit obliquement et, dans ce cas, à l'intersection on trouve souvent un mamelon (pi. II, fig. 2). Quelquefois le bord du vase porte un bourrelet avec traits verticaux. Un fragment de vase est percé d'un trou. Anses. — Assez fréquentes, mais généralement très petites, aucune ne pouvant être saisie à pleine main, et (|uelques-unes sont juste suffisantes pour passer un doigt ; elles sont un peu massives, sauf un type d'anse à angle droit ou à peu près droit qui appartient aux vases en poterie fine. Un grand nombre de fonds plats ont été retrouvés, mais nous n'avons pas vn de traces de goulots. ^'5=;, Forme des i-ases : 1° Vases à panse carénée et arrondie; '2" vases à panse peu saillante et vases en tulipe; 3° grands vases; 4" bols. 1" Vases à panse carénée et arrondie. — Toujours à fonds plats, en terre fine, ceux-là seuls ont des anses. L'ornementation est toujours en creux, elle est placée entre la base du col et la carène, jamais en dessous de la saillie de la panse. Quand la carène du va.se est peu saillante, si le vase a un col, l'anse est du type à angle droit: si le col est rudimentaire l'anse est très petite; un des vases de ce dernier type, très rare il est vrai (B et pi. Il, fig. 3, le fragment est à l'envers), tandis que le précédent est commun, portait à la périphérie du fond une couronne de pieds. Ces vases sont d'assez petite taille; ils devaient avoir généralement 12 à 15 centimètres de diamètre au col et une hauteur de 25 à 30 centimètres. Dans un type de plus grande taille, la carène légèrement arrondie porte comme ornement une série de mamelons, les uns allongés et pleins, les autres courts et creux, placés alternativement; ce vase devait avoir de 30 à 35 centimètres de diamètre à la panse. Les vases à panse arrondie sont en terre moins fine et ont des anses assez massives. 2° Vases éi panse peu saillante et vases en tulipe. — En terre commune, quelques-uns en terre fine. Ornementation en relief ou en creux; dans ce cas, ce sont surtout des cannelures (pi. II, fig. 5). Fonds plats. 3° Grands rases. — l'ormi' ventrue au milieu et \m peu rétrécie vers les bords. Ornements toujours en relief; c'est à ces vases qu'appartiennent les ornementations en cordons de pâte s'entrecoupant; pâte très épaisse; fonds presque toujours arrondis; diamètre de 35 à 60 centimètres (C). 4° Bols. — Les uns grands, à bords un peu verticaux, à ornementation en creux ou en relief; les antres de la taille et de la forme de nos bols actuels ; le fond était également formé par un rebord circulaire en couronne; les ornements sont toujours en creux ; ces derniers sont peu communs. — 113 — Nous allons maintenant comparer ces poteries avec celles des principales stations du Jura et du Doubs. r Camp de Grandchamp, commune de Cernans, Jura (découvert par E. Toubinet A. Fardet, Soc. d'Emulation du Jura, 1880). Le retranchement est en pierres placées sans ordre, mais la couche archeolo^^ique atteignait, par place, près de 1"'5L) d'épaisseur. La rareté d'objets polis et de meules des couches du fond, ainsi que la présence en quantité minime de petites pointes à un tranchant abattu et de racloirs minuscules se rapprochant des types tardenoisieus, font remonter ses débuts au commencement du néoli- thique. Très peu de poteries ornées en creux ; pas d'ornements eu relief, si ce n'est deux ou trois mamelons non percés; anses très rares et très petites; ce sont généralement des mamelons percés. î Jne seule anse, trouvée par nous, est de grande taille, et elle dépasse de beaucoup comme grandeur celles du mont de Mesnay. Ce camp a donné de très beaux silex et surtout des pointes de flèches dont un certain nombre sont à ailerons, le silex est très bien taillé; on n'y a jamais trouvé de métal ni de fusaïoles, mais les ocres avec lesquelles les hommes préhistoriques devaient se peindre n'y sont pas rares. Le cheval se trouve seulement dans les couches inférieures. 2" L'abri sous roche de Ney, près de Champagnole (L.-A. Girardot, Soc. .d'Emulation du Jura, 1879), a donné des poteries semblables aux nôtres, mais la forme et l'ornementation sont beaucoup plus avancées; ainsi on ne trouve plus les cordons de pâte unie, ni les mamelons, mais on voit appa- raître des sortes de torsades et des pointillés en virgule et des rebords ae la même forme que ceux des vases que l'on fabrique actuellement. Cette station n'a donné qu'une hachette polie, un fragment de bronze et quelques cailloux ronds ayant servi soit comme percuteurs, soit comme pierres à écraser le grain; elle n'a fourni aucun silex taillé, ni aucun objet en os ou en bois de cerf ; par contre, elle a donné des fusaïoles, et le cheval y est aussi commun que le cerf. 3° Les abris de Beaume-les-Messieurs, près de Lons-le-Saunier (L. Clos, Soc. d'Emulation du Jura, 186.5, 67, 68, G9-70) ont donné des poteries encore plus perfectionnées et des objets de bronze semblant se rapporter à la seconde moitié de l'âge de ce métal; elle a fourni aussi des fusaïoles. Un seul silex, une pointe de flèche en amande y a été trouvée, mais dans des tufs et avec des poteries grossières sans ornements, plus profondément que les vases ornés; cette station semble avoir les plus grandes analogies avec celle de Ney. 4° Les Palafittes du lac de Clairvaux (J. Le Mire, Académie de Besançon, 1870) sont la station qui a donné les poteries les plus semblables aux nôtres (anses à angle droit, cordons de pâte unis); elle a fourni de très nombreux silex taillés, des haches polies, des gaines de hache en bois de cerf, des poinçons et poignards en os et enfin deux culots de bronze; là non plus, pas de fusaïoles. 5° Le camp de Roche d'Or, près de Besançon (E. Fournier, L'Anthropo- logie, 1899) a donné un fragment de poterie à cordons de pâte avec impres- sions digitales; les silex y sont jusqu'ici peu abondants et mal travaillés, mais les gaines de hache en bois" de cerf, les fragments de hache polie, les meules, les poinçons en os et les mamelons de poterie percés de trous n'y sont pas rares. Cette station semblerait devoir se placer entre celles de Grandchamp et de Mesnay. 6° Le camp de Saint-André, près de Salins, découvert dernièrement par nous, et que nous avons à peine sondé, ne nous a pas encore donné de vases ornés, mais les silex y paraissent abondants et assez bien travaillés. La grotte sépulcrale de Courchapon (Vaissier, Soc. d'Emulation du — 114 — Doubs), qui parait appartenir au Larnaudien, a donné, avec des poteries à ornements beaucoup plus p(^rtectionnés, des tessons dont l'ornementation rappelle beaucoup celle de certains fragments du mont de Mesnay. Il en est tle même pour les vases trouvés dans les sépultures de la source de la Cuisance (Désiré Monnier, Annuaire pour le département du Jura, 1840). Dans les tuniulus hallstatieus du groupe d'Alaise (époque du poignard à antenne, de la plaque de ceinturon en bronze mince estampé avec la fibule sei'pentiforme et les fibules à disques et à bossettes), fouillés par la Société d'Emulation du Doubs, il y a trente-cinq à quarante ans, des poteries avec ornements en relief se sont présentés quelquefois. Nous avons nous-méme fouillé cet été, à côté du tumulus à char de Sarraz une tombelle de 1;î mètres de diamètre sur SO- centimètres de hauteur, remplie de frag- ments de poterie. Certains fragments en terre grossière portent des orne- mentations en relief assez semblables à celles du mont de Mesnay, mais d'autres tessons de poterie beaucoup plus fine portent des ornements incisés en creux formant des dessins plus artistiques et plus compliqués que ceux des vases des autres stations. Ces poteries ont toujours été trouvées avec des meules en grès et granit, ainsi qu'avec des scories de fer à C(')té de tumulus riches en bronze de toutes sortes (fibules, bracelets, plaques de ceinturons, etc.), et sembleraient indi- quer la persistance d'un fond de population, resté sinon le même, depuis la fin du néolithique, du moins attaché aux mêmes usages, ayant gardé la même technique pour la fabrication de la poterie, mais passé à la fin de l'âge du bronze sous la domination de maîtres plus avancés en civilisation, plus riches et ayant importé l'usage du fer. Ossements et dents d'animaux du camp. Très nombreux, forment avec les cendres et les débris de poterie une accumulation contre le terre-plein adossé au rempart. Tous les os longs sont fendus et un certain noml)re sont brûlés. Les fragments de bois de cerf sont assez petits, mais cela provient très probablement de ce que les plus gros étaient employés h fabriquer des outils. C'est principalement par les dents retrouvées que nous a\ ons ])u recons- tituer la faune de cette station. Bœuf sauvage de très grande taille, très commun. Bœuf domestique, très commun. Cerf, presque aussi commun que le bœuf." Sanglier ou Porc de grande taille, commun. Elan, presque aussi commun que le sanglier. Chèvre et mouton, pas très rare. Canidé, une dent. Quelques ossements d'oiseaux de grande taille. L'absence du Cheval, du Lièvre et du Lapin est à remarquei'. Végétaux. Des fragments de charbon et des glands de chêne assez abondants par places. Ossements humains. A quatre endroits différents, nous avons ti'ouvé des ossements incon- testablement humains; ce sont, sur trois points, des fragments de crâne, et sur le dernier des phalanges de la main; presque tons ont subi plus ou moins l'action du feu. Les restes des corps auxquels appartenaient ces débris — 115 — étaient peut-être présents, mêlés à des masses d'ossements d'animaux, mais calcinés et brisés, ils étaient pour nous impossibles à distinguer. Les fragments de crâne sont tous d'épaisseur moyenne et n'ont pas leurs os soudés; leur état ne permet malheureusement aucune i-econstitution. — Au pied du retrancliement, sur une certaine longueur, se trouve un champ cultivé dans lequel nous avons recueilli des silex taillés et môme un fragment de hache polie vert foncé. Ces objets paraissent provenir de tumulus détruits par un défrichement. Tout le reste du sommet du mont de Mesnay est en pâture, et jusques au pied du rempart du camp, il est couvert de tumulus de petite taille; les plus gros ont environ 6 mètres de diamètre sur 40 centimètres de haut. Nous en avons ouvert quelques-uns; dans tous, nous avons trouvé des pierres calcinées; en outre, l'un d'eux nous a donné un éclat de silex et un fragment de poterie. Ces tombelles sont probablement contemporaines du camp,- car, si elles étaient postérieures, on en verrait sur le rempart et dans l'intérieur du camp. Plus loin, ce groupe de tumulus se relie à d'autres qui sont, surtout les plus gros, en majorité à inhumation et appartiennent à l'Hallstatien et même au Marnien. Nos plateaux étant littéralement couverts de ce genre de sépultures, il est souvent assez difficile de séparer de petits groupes remontant au néoli- thique d'autres qui, en grande partie, appartiennent à l'âge du fer; les cas de superposition ne sont même pas rares. En résumé, nous avons au mont de Mesnay un petit camp habité par une population de chasseurs et de cultivateurs à la période de transition de la pierre au bronze, époque cébennienne de M. Chantre; ce camp semble avoir été détruit après un assaut. Salins. Maurice Piroutet. RÉVISION DES PLEUROTOMES ÉOCÈNES DU BASSIN DE PARIS {Suite) iPleurotoma intermedia de Boury, n. sp., pi. I, fig-. 17. Tei'rahi : Bartonien. Localités: Antilly (type, 1 seul indiv.), Montmarfroy (1 seul) (coll. Bourdot). Intermédiaire entre les P. Farisicnsis dont il se rapproche un peu par la forme de ses tubercules, et le P. textiliosa, il a plus d'analogie avec ce dernier dont il a sensiblement la forme, la suture, la rampe et les cordons décurrents. Il en diffère principalement par ses tubercules moins gros disposés transver- salement comme chez le P. Fa risiensis, tout en étant moins développés. Ils rappellent un peu ceux du P. Barreti, mais ce dernier a une forme plus étroite, plus allongée, une suture moins profonde, une rampe moins accusée. Les cordons décurrents du P. intermedia sont assez espacés et portent entre eux plusieurs cordonnets secondaires. Pleurotoma Sainti de Boury, n. sp., \A. I. fig. 21 . Terrain : Bartonien. Localité : Le Ruel (type, coll. de Boury). Rare surtout adulte et entière, cette coquille atteint la taille dos petits indi- vidus du P. textiliosa, avec lequel elle a certains rapports. — 116 — Son ensemble est beaucoup moins anguleux. La suture est plus profonde et plus ouverte, la rampe moins abrupte, moins crénelée; les tubercules sont moins noduleux, plus étroits, plus allongés, les cordons décurrents de la base plus serrés et onduleux, le canal plus long et un peu tordu. L'ouverture est plus large. Forme générale en proportion plus allongée. Il est encore plus voisin du P. Ramondi dont il a la taille, mais il est moins étroit, ses contours sont un peu plus arrondis, et sa suture plus profonde, est accompagnée d'un bourrelet moins gros. Long. 21 ; d. m. 8; baut. m. 14 millim. Pleurotoma Barreti de Boury, pi. I, fig. 21. Terrain : IJartonien. Localités : Le Ruel, les Tuileries (type, coll. de Boury). (Coquille répandue, mais très rare adulte et en bon état, très différente spé- cifiquement du P. Michelini auquel (lossmann l'assimile comme variété. Sa forme est variable, tantôt allongée et étroite, tantôt plus ventrue. Je prends pour type une forme moj'enne. Espèce intermédiaire entre les P. pohjcesta et texiiliosa . Elle est allongée, ventrue et compte huit à dix tours. L'embryon qui est cassé sur le type est obtus, proboscidiforme. Les tours suivants sont médiocre- ment convexes et sé|jarés par une suture peu profonde, mais largement ouverte. Ils portent à leur partie supérieure une rampe déclive peu accentuée surmontée, près de la suture, par deux cordonnets. Les premiers tours sont ornés de tuber- cules noduleux qui ne tardent pas à s'atténuer et même h disparaître sur le dernier tour qui ne porte plus qu'une sorte de chaînette obtuse située sur l'angle qui limite la rampe. Celle-ci est couverte de cordonnets très serrés et onduleux. Entre la rampe et la suture inférieure, les tubercules qui, sauf sur les premiers tours, s'arrêtent à cette rampe, sont coupés par trois conlons décurrents ondu- leux dont le premier occupe l'angle. Entre ceux-ci on distingue de petits cor- donnets très lins, très serrés, très onduleux, semblables à ceux de la rampe. La base porte une ornementation semblable. Les cordons principaux sont au nombre de quinze environ à partir de l'angle et s'arrêtent à une certaine dis- tance de l'extrémité du canal qui no porte plus alors que des cordonnets secon- daires. ■ Dernier tour en proportion très grand. Ouverture assez étroite, terminée par un canal long, étroit, à peine tordu.- Sinus large et profond. Labre convexe très proéminent. Long. 26; diam. m. 8,5; haut. m. 17.5 millim. Les jeunes diffèrent de ceux du P. texiiliom par leurs cordons décurrents moins gros et plus espacés, le canal moins court et droit, la rampe moins abrupte. * Pleurotoma brevicauda Deshaves [Pleurotoma hrevicauda Deshayes, 1836, p. 453, pi. LXII, fig. U, 10; P. brevicauda Desh., 1865, III, p. 361'; Drillia brevicauda Coss., 1889, Cat. IV, p. 277). Terr.Joc. : Parisien ; Parues, Grignon, Villiers-Neauphle, Seraincourt (Seine- et-Oise), l'Aunaie (inférieur). Cette coquille n'est nullement un Drillia comme le suppose Cossmann. D'après les espèces vivantes observées à l'Ecole des Mines, elle appartiendrait bien plutôt aux véritables Surcula. En tout cas, c'est un groupe voisin du précédent et se distinguant par son dernier tour peu élevé, son canal très court et très tordu, son embryon conoïde et pointu. Pleurotoma essomiensis de Laubrière {Pleurotoma essomiensis — 117 — Laiibr., 1881, Bull. Soc. Géol. de Fr., 3" série, t. IX, p. 378, pi. Vlll, fig.6,9; DrilUa esmmiensis Coss.. 1889, Cat. IV, p. 278, pi. Vlll, fig. 17). TerT., loc. : Parisien; Essomes (coll. de Laubrière, unique). La bonne figure donnée par M. de Laubrière, permet de constater que cette espèce présente un embryon pointu, caractère qui est du reste indiqué dans la description. Elle rentre donc dans le même groupe que la précédente. ®Pleurotoina Baudoni de Bourv, n. sp., pi. I, fig. ."lu. Tt'/'raùi : Parisien. Localités : L'Aunaie (inférieur) (type), côtes de Gomerfontaine (coll. de Boury), Viiliers-Neaupide (coll. A. Dollfus), Grignon (coll. Desliayes, un exem- plaire mêlé à des P. milliui. «Pleurotoma Berthelini de Boury, n. sp., pi. 11, fig. 21. Terrain : Parisien. Localités : Grignon (tyjie. coll. de Boury), Neauphlelto (coll. BourdotK Septeuil (coll. A. Dollfus).' Celte coquille est, en quelque sorte, nn diminutif du P. breincauda. Embryon conoide, pointu, lisse, composé de quatre tours. Coquille courle, ventrue. Suture médioci'ement profonde. Un gros bourrelet suturai obtusénwuit perlé. Cotes épaisses, noduleuses, allongées. Ouverture large. Sinus très déve- loppé. Diffère des jeunes P. hrevicanda par sa forme plus trapue, ses côtes nodu- leuses, allongées. Le P. Baudoni est encore [ilus difterent. Sa forme et ses côtes sont très distinctes. On le prendrait plutôt pour un jeune P. poO/gona, mais ici le canal est bien plus court et tordu fortement. Les coquilles ([ui vont suivre appartiennent à un groujie voisin de celui-ci, mais dift'érent. Elles ont, en, efl'et, l'endiryon obtus et niamillé. On peut prendre comme type le P. yalUca, au cas oii ce groupe n'aurait pas encore été créé. Pleurotoma Bouryi Cossmann {Driliia Boun/i Coss.. 1889, Cat. IV, p. 277, pi. Vlll, fig. 21). Terr.. loc. : Parisien; Chàteau-Bouge (?) (unique, coll. de Boury, actuelle- mont c\ l'Ecole des Mines). Grande et rarissime espèce qui n'a pas encore été retrouvée et dont j'ai remis le type à l'Ecole des Mines. L'embryon est obtus et mamillé. Cette forme rentre probablement dans le groupe du P. yallica. ••' Pleurotoma gallica (le Boury, n. sp., pi. I, fig. 'M [Driliia ohliqnaia Cossmann, 1889, Cat. 1\", p. 278, pi. X, fig. 12 (;»on Deshayes). Ter)-ain : Parisien. Localités : Grignon (type), Parnes, Villiers-Neauphle (coll. de Boury). • Cette espèce qui n'est pas très rare a été confondue soit avec les jeunes 7*. hrepicaiida, dont il se distingue à première vue par son embryon obtus, mamillé, soit du P. nodulosa Desh. l^non Cossmann), dont il a sensibleme>nt la » — 118 — taille. 11 on diffère jiar son dernier tour plus grand, sou ouverture plus grande, sa forme plus ventrue, ses cotef? plus petites, plus obliques, bien plus trancliautes, ses cordons décurrents bien moins gros. L'examen de la fig. 12 de Cossmann et de la description qui l'accompagnent démontrent d'une façon à peu près certaine que le P. obliqua de Cossmann, mais non celui do Desliayes, corrosjiond h la présente espèce. Pleurotoma Bourdoti de Boury, n. .sp., pi. I, fig. 29. Terrain : Parisien. Localité : L'Aunaie (inférieur) (coll. de Bourv, types de la forme normale et de la variété). Co.[uille fort rare de la taille du P. gallica., mais n'atteignant pas celle des grands individus do cette espèce. Elle en a sejisiblement la forme et l'embryon. On la distingue par son dernier tour plus court, plus atténué à la base et surtout par ses nodosités plus nombreuses, très obliques, peu saillantes et pincées. «i^ Var. crchricoifta de Boury. Ne diffère du type, avec lequel on la rencontre, que par ses côtes plus serrées. Long. 16; diani. m. (),5; haut. m. 9,5 millim. Pleurotoma IDelmasi de Bouiy, n. sp., pi. I, fig. li. Terrain : Parisien. Localité : L'Aunaie (intérieur couche grise de Ghaumont) (coll. de Boury, type unique!. Je n'ai vu dans aucune cdlection cette forme absolument spécial.e. t^'est une coquille très subulée et infiniment plus étroite que la précédente dont elle se rapproclie par son mode d'ornementation et son embrj-on obtus submamillé. Au contraire, la forme générale a beaucoup d'analogie avec le P. granifera. On le distingue du P. Bourdoti i)ar ses nodosités très petites, très obsolètes, la suture moins profonde, le dernier tour ])roi)ortiomiellenient plus court. Long. 1 1; diam. m. 5; haut. max. fi millim.). Pleurotoma obliqua Deshayes, mss. {Pleurotoma obliqua Desh., mss. iti coll.; Drillia nodulosa Cossmann. 1889, Gat. IV, p. 278, pi. X, fig. il) [non Lamarck). Terrain : Parisien. Localité : Neauphlette (post-type), l'Aunaie (supérieur) (coll. de Bourv), Septeuil (coll. A. Dollfus). Cette espèce se rencontre principalement dans les couches supérieures du calcaire grossier. Cossmann semble avoir établi vuio C(uifusion entre- cette espèce, le P. gallica, et la suivante. Un examen attentif de la question ne me laisse aucun doute à cet égard, ainsi que l'examen des types de la collection Deshayes. Le P. obliqua Deshayes est le P. nodtclosa de Cossmann, caractérisé par sa forme trapue, ventrue, ornée de grosses côtes épaisses, allongées, et de CDrdons décurrents peu apparents. La figure de Cossmann, bien que nn'diocre, ne laisse aucun doute. *P*leurotonia nodulosa Làmàvck {Pleurotoma nodulosa Lamarck. P. nodulosa Deshaves, 1830, p. 406, pi. LXV, fig. 11-14; P. nodulosa Desh.. 1865,111, i^.'SGb; Brillia gimiifera Cossm., 1889, Cat. IV, p. 279, pi. X, fig. 13). Teri'uin : Parisien. IjOcalilés : Damery, Montmirel (coll. de Boury), Grignon, etc. C'est le P. granifera Cossmann, mais non celui de Deshayes. Ce dernier dont l'embryon est pointu se place près du P. rtuliuscula, et je ne pouvais comprendre pourquoi Cossmann l'avait mis près du P. nodulosa. La lumière s'est faite en exauiiuant la fig. 13 de Cossmann et en lisant sa description. L'une et l'autre se rapportent iiarfaitement au véritable P. nodulosa. Celui-ci — 119 — a en effet reml)rvon obtus tandis qu'il est très pointu chez le P. granifern. Ici les perles suturales disparaissent sur les derniers tours, ce qui n'a pas lieu chez le P. granifera. On observe deux variétés dont Tune a les cordons décurrents très gros, tandis que chez l'autre forme ils sont moins apparents. *Pleurotoma Baylei de Boury, n. sp. pi. Il, fig-. 17 ; Drillia decus- ■sata Cossmann, I88i), Gat. \\\ p. 27!), pi. X, fig. 14 [non Lamarck). Terrain : Parisien. Localité : Montniirel (type), Damery (coll. de Boury). c'est le P. clecussata Cossmann [non Lamk.). L'espèce de Lamarck est à mon avis une variété du P. margaritula. J'ai besoin de revoir encore cette question. En tout cas ce n'est }>as la jnésente espèce. Celle-ci a une très grande aiuilogie avec les jeunes P. nodulosa. On la dis- tingue à ses nodosités bien plus arrondies, môme vers le sommet. Il n'est pas étonnant que Cossmann ne retrouve pas certains caractères dans la description que fait Deshayes du P. decussata. Par contre ceux qu'il indique sont exacts. Je n'ai jamais vu cette espèce dans le Londinien et j'estime que l'assimilation de Cossmann est erronée. Pour résumer nous dressons ci-dessous un tableau comprenant d'un coté les espèces de Cossmann et de l'autre le nom qu'elles doivent porter : Pleuroloma nodulosa Goss. = P. obliqiiafa D.; P. ohliquata Coss. = P. gallica de Boury; P. granifera Coss. = P. nodulosa Lamk.; P. decussata Goss. = P. Baglei de Boury. Pleurotoma plesiomorpha do Boury, n. sp. pi. 11, fig. 23. Tei'rain : Parisien. Localités : Damery (Unique. Type coll. de Boury). Espèce intermédiaire entre le P. Bai/lei et le P. hrevicula. Elle ne doit pas être l'adulte du premier, bien que l'embrjon et les premiers tours soient presque identiques. En ettet les tours suivants sont plus anguleux et le dernier semble être en proportion moins grand. La rampe suturale est bien plus accusée. Les tubercules, au lieu de rester gros et même de devenir plus saillants et plus noduleux sur les derniers tours s'effacent et se transforment en côtes assez minces, allongées, flexueuses, se i-ecourbant fortement en passant sur l'angle des tours. Bien plus étroit que le P. brevicala, plus élancé, tout en restant très fran- chement conique, il a des cotes plus fortes et plus persistantes. Cette coquille a un aspect rugueux et un faciès bien diff'érents de ceux des P. Bagleiet brecicula. Long. 1 1 ; diani. m. 4,5; haut. m. 6,5 millim. ^Pleurotoma brevicula Deshayes, Pleurotoma brevicula Desh., 1836, p. 461, pi. LXllI, fig. 7-10; P. brevicula Desh., 1865, III, p. 369; Drillia brevicula Coss., 1889, Gat. IV, p. 279, pi. X, fig. 15 (pars). Terr. et loc. : Parisien. Parnes, Chaussy, Vaudancourt, Chàteau-Rouge, Gisors. Confinée dans le calcaire grossier, cette coquille présente, à Vaudancourt en particulier, une variété dont les ornements longitudinaux et spiraux sont plu.s développés. Ce n'est pas la variété indiquée par Deshayes. Pleurotoma calvimontensis Cossmann [Drillia calviinontensis Goss., 1889, Gat. IV, p. 280, jjI. X, fig. 16). Terr., loc. : Parisien inférieur. Ghaumout (type coll. de Bouiy% actuelle- ment à l'Ecole des Mines) . J'ai retrouvé, dans la couche rouge inférieure de Chaumont, un second indi- vidu jeune, mais qui présente bien tous les caractères du type. — 120 — Pleurotoma Fayellensis de Boury, n. sp., pi. I, fig. 33; Drillia hrericula Goss., 1889, Cat. IV, p. 279 (pars non Deshaycs). Terrain : Bartonien. Localité : Le Fayel (type iini(iue, coll. de Boury). Exemplaire unique assimilé par Ccssmann au P. hrericula D., dont elle a sensiblement ronibryon. La forme générale est plus courte, plus large, plus ti'apue, plus conique. La principale différence consiste en ce que la suture est beaucoup moins jinifonde et bien moins cxcavée. La rampe qui l'accomiiagne est aussi beaucoup moins excavée. Les tours, par suite moins convexes, ne paraissent pas porter un gros bourrelet médian comme l'autre espèce. L'exem- plaire n'étant pas absolument frais, les détails d'ornementation sont difficiles à apprécier. Long. : 14; d. m. (>; haut. m. 9 millim. La figure est mallieureusenient médiocre et ne montre pas bien l'ornemen- tation déjA assez tVustre. Pleurotoma Bezançoni de Boury, n. sp., pi. i, fig. 10. Terrain : Parisien. Localités : Parues (coll. de Boury, 2 exempt.), Montmirel, pri's Damery (type coll. de Boury). Existe aussi dans la coll. Deslia3'es. Par sa forme et son embryon obtus, submamillé, cette espèce a quelque analogie avec le /-'. subplicaria, mais elle appartient bien au groupe du P. bre- victcla, dont elle a les grosses cotes obtuses. Elle a aussi un peu la forme du P. fercurtensis, mais son ornementation est toute différente. Beaucoup jikis étroite, plus allongée et moins conique que le P. brericnla. elle a comme celle-ci de grosses côtes obtuses, arrondies, mais au lieu de se resserrer et de disparaître peu à peu, comme cela a lieu chez le P. h-evicula, ces côtes persistent en conservant leur distance et ne s'arrêtent qu'à l'angle de la base. La rampe encore plus excavée est suivie d'un bourrelet suturai plus développé et oinée de perles qui persistent sur le dernier tour. Celui-ci est moins rapidement atténué. 11 est très court et montre un canal court avec une columelle épaisse, tordue. Les premiers tours ont une assez grande analogie avec ceux du P. Francisci, mais celui-ci a le dernier tour bien plus long, etc. Pleurotoma tenuiplicata Melleville {lUearotoina tenaiplicata Mell. Melleville, 1813. Mem. sabl. tert., ]). 02, pi. A'IIl, fig. 3, 5; P. raricnst- iul.aV)eûï., 1865, III, p. 374, pi. XCVII, fig. 10, 12; ]'. raricosiula Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 280, pi. X, fig. 18). Terrain : Londinien. Localités : Cuise (coll, de Boury). env. de Laon (Melleville). Cossmann le donne comme synonyme de son P. tenuistriata, qui n'est nullement celui de Deshaycs, et qui n'a rien de commun avec la pi'ésente espèce. Comme l'examen du type de Deshayes le démo'itre, cette co(iuilie n'est autre que le P. rai-icostula de cet auteur. La figure de Melleville est d'une exactitude rigoureuse, ainsi ([ue la description, sauf pour l'embryon mamillé qui ne parait pas assez gros. Les figures 10, 11, 12 île Deshayes sont au con- traire si peu exactes que je me demande si elles correspondent à son type. L'ornementation a de nombreux rapports, mais la forme générale trop ventrue et les proportions du dernier tour et de l'ouverture beaucoup tmp grande, l'embryon pointu ne se rapportent pas au type de Deshayes. Cossmann établit pour le P. obliteruta la section Oryacrtim, (pii )iarait justifiée, l'espèce ayant des caractères très spéciaux, mais il y fait ensuite rentrer un certain nombre de formes, qui n'appartiennent nullement ;\ la même coupe. — 121 — *F*leurotoma obliterata Deshaves [Pleurotoma ohUtevata Desh., 1865, m, p. 374; P. obliterata Coss., 1889, Cat. IV, p. 274, pi. X.flg. lû). Ter)'., loc. : Parisien. Parnes, Grignou, Chaussy, Vaudancourt, Chaumont, l'Aunaie (inf.), etc. Cossmanii cite l'espèce des sables moyens. Je n'ai pas vu d'exemplaires de ce niveau, mais il est plus que probable que c'est une autre espèce. Los espèces suivantes n'api)artiennent pas au genre Oxijacrnm Cossmann, dont la place me pai-ait être voisine. Elles ont été mises par Cossmann dans différents groupes. Elles ont cependant des caractères communs très nets. Sur les exemplaires adultes, le péristome se rétrécit à sa partie postérieure et s'épaissit de manière à former une petite gouttière. Les cotes se bifurquent constamment sur la base. L'embryon couoïde se termine, quand il est intact, par un petit bouton styliforme. ^Pleurotoma furcata Lamarck [Pleurotoma furcata Lamk., Deshaves, 1836, p. 464, pi. LX^', fig. 21, 23; P. furcata Deshaves, 1865, 111, p." 368: IP. furcata Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 280, pi. X, "llg. 17). Terr., loc. : Parisien. Grignon. etc. Les jeunes ont quohjue analogie avec ceux du P. flewicosta, mais chez celui-ci rombryon est obtus. Réduit à la forme typique, il est caractérisé par sa forme conique, ses tours anguleux, ses côtes saillantes fortement bifurquées, ses cordons décurrents gros et assez espacés. Je doute beaucoup que lo P. furcata Cossmann soit celui-ci. En tout cas il aurait confondu jilusieurs esjièces. La fig. 17 ne s'y rapporte guère. Du reste, l'embryon n'est pas, à ]iroprement parler, obtus. Pleurotoma affînis Melleville [Pleitrotoma affmis Melleville, 1843, sables, tert., p. 63, pi. VIII, fig. 6, 7, 8). Terrain : Londinien. Localité : Laon (Melleville, qui l'indique comme assez commun"). Cette espèce que nous n'avons jamais vue n'a pas été reprise par Cossmann. La figure, donnée par Melleville et qui paraît excellente, montre que cette coquille doit être voisine des P. ftrrcata, P. sejytenilensis, etc. '•'Pleurotoma contabulata Deshayes, pi. II, fig. 25 {Pleurotoma contahulata Deshayes, ms.; P. contabulata Cossmaim, 1889, Cat. IV, p. 276, pi. X, fig. 8). Terr., loc. : Bartouien. Le Ruel (type, coll. de Boury), les Tuileries, Marines, Acy. Cette coquille, qui présente tous les caractères de cette coupe, est extrême- ment voisine du P. fircata. Elle s'en distingue par la large rainure qui sépare les côtes des perles suturales, ses côtes plus i-égulières, moins saillantes, plus noduleuses, non tranchantes. La forme est plus étroite, plus allongée, le canal plus court. La fig. 8 de Cossmann est bien imparfaite. «Pleurotoma septenilensis de Boury, n. sp., pi. II, fig. 22, Terrain : Parisien. Localités : Septeuil (type), Grignon, l'Aunaie (sup.) (coll. de Boury). Se distingue du P. furcata, dont il est extrêmement voisin, par ses contours moins anguleux, sa suture moins pi'ofonde, ses côtes sinueuses, bien moins noduleuses, sa forme un peu jjIus étroite et ses cordons décurrents bien plus fins. Ce dernier caractère se reconnaît à première vue. Sa forme étroite, non ventrue, son dernier tour peu élevé, ses sillons plus fins, le séparent du P. dubia. I ong. 11; d. m. 4; haut. m. 6,5 millim. Pleurotoma Chameryensis de Boury, n. sp., pi. II, fig. 24. Terrain : Parisien. Localités : Chamery (type, coll. de Bourj), Montmirel (jeunes). Re.ssenible beaucoup au P. /'iircata dont il a le mode d'ornementation et les contours anguleux. Il est bien plus allongé et très étroit. Les cotes sont moins saillantes et présentent à l'angle une nodosité arrondie. Le cordon suturai est beaucoup plus gros et bien mieux pei'lé. Les cordons décurrents, bien déve- lojipés, en passant sur les côtes, ont un aspect rugueux très caractéristique. La sutiu'e moins profonde, l'ouverture plus étroite et plus courte, le canal plus court, la base moins atténuée, sont encore d'autres caractères différentiels. Il est encore plus différent du 1'. Septeiiilrnsis. Je n'indiquerai que ses gros cordons décurreuts qui à eux seuls j)ermettent de le séparer du P. Septeni- Icnsis. Long. 10.5; d. m. 3,5; haut. m. 6 millim. *Pleurotoma dubia Defrance in Deshaves [Pleurotoma dubia Defr., Defrance in Deshaves, 1836, p. 481, jil. LXVII,'fig. 12, 14; P. dubia Desh., 1865, III. p. 374; P. dubia Coss., 1889, Gat. IV, p. 274). Terr., loc. : Parisien. Grignon. Cette espèce, qui comprend aussi l'ancien P. mitrœformis Desh., ne doit pas être confondue avec le P. inflexu Lamk., qui est bien moins rugueux. Le P. dubia présente une rainure au lieu d'un simple sillon entre les eûtes et les perles suturales. Les cotes, sur les premiers tours surtout, forment au- dessus de la rainure une série d'expansions subépineuses. La forme générale est moins arrondie que chez le P. inflexa; elle est légèrement subanguleuse, son dernier tour et l'ouverture sont, eu proportion, plus hautes; les cotes sont plus fortes, plus saillantes, plus irrégulières, bien plus noduleuses; les perles suturales moins régulières ; la suture est plus anguleuse et la surface bien plus rugueuse. Le P. inflexa, au contraire, a un aspect plus lisse, une ornemen- tation régulière; les côtes sont dépourvues de renllement à leur partie médiane. Il est particulièrement répandu dans les couches moyennes, à Parues, par exemple, oii il est très commun. Le P. dubia, au contraire, est plus spécial à Grignon, probablement dans les couches inférieures de cette localité. Il a beau- coup d'analogie avec le P. Chamerycnsis de la môme région, mais ce dernier a une forme plus étroite, plus subulée, rappelant un peu celle du P. obliterata. Le dernier tour est plus court. Les perles et les nodosités semblent plus arron- dies. Il est très difficile de reconnaitre les jeunes. Il existe à Grignon une variété moins rugueuse se rapprochant un peu du P. farc/ita, mais encore bien distincte. Pleurotoma leptoides de Boury, u. sp., pi. I, fig. 15 {Pleuro- toma inflexa Coss., 1889, Cat. IV, p. 275 (pars) {no7i Lamarck). Terrain : Bartouien. Localités : Le Ruel (type); les Tuileries (coll. de B(jury). Ce n'est pas du fout une variété du P. inflexa, auquel il est assimilé par Cossmann. II est au contraire très voisin du P. lepta Edw., qui existe dans la collection Deshayes sous le nom manuscrit de P. recticula. Elle ne diffère de ce dernier que par sa forme beaucoup plus svelte, bien plus étroite, son ouverture moins haute. Les côtes et les perles suturales sont moins fortes, et le sillon qui les sépare est moins large, moins accusé. Je doute que cette coquille et le P. lepta, dont les caractères de l'ouverture sont cependant les mêmes, puissent être maintenus dans cette coupe. L'embryon, en effet, est fort différent de ceux des P. dubia, etc. Il est obtus et présente la forme d'un bouton aplati et dévié sur le côté, comme celui du P. Valdancur- tense. Long. 13; d. m. 5; haut. 7,5 millim. — in — «Pleurotoma lepta Echvanls, pi. I, tig. 16 [Plotrotoma vecticula Deshaves. mss. in collection; P. lepta Edwards, Eoc. Moll., 1860, p. 244, pi. XXVIII, fig. 10 {{fide Cossmanii); P. lepta Cossmanii, Cat. 1889, r\', p. 275, pi. X, %. 7). Terr., loc. : Bartonien. Le Fayel (Post tvpe, coll. de Boury); Valmondois, le Guépelle. {A suivre). Euffène de Bot.ry. Sur THABITAT DE SPHiEROMA SERRATUM Fabr. et de SPH^EROM RUGICAUDA Leach. î Parmi les Crustacés Isopodes, le groupe des Sphéromiens est l'un des lus intéressants que l'on puisse étudier au point de vue de l'habitat. — 'ai eu l'occasion de décrire depuis quelques années trois espèces et deux «genres nouveaux, derniers témoins peut-être d'une faune disparue, recueillis dans les eaux douces souterraines par M. Viré ou par ses vaillants collègues de la Société de Spéléotogie. Ce n'est pas sur ces espèces si curieuses que je compte attirer aujourd'hui l'attention des lecteurs de la Feuille, non plus que sur les Sphéromiens à dimorphisnie sexuel, accentué à tel point que les auteurs ont jusqu'à ces derniers temps classé les deux sexes dans des genres différents, tels (pie Sphxfoma et Cijmodocea, Nesiea et Dynamenc, etc. — Je me bornerai à signaler ici l'habitat aussi précis que possible de deux espèces très vulgaires et très répandues mais qui par cela même peuvent être d'excellents sujets d'observation : je veux parler de Sphwroma serratum Fabr. et ruijicauda Leach. La première espèce est caractérisée par un pleotelson lisse et des uro- podes dont l'exopodite est nettement denticulé sur le bord externe. Spliivroma rugicaiida, voisin du précédent, s'en distingue à première vue par les granulations qui recouvrent la partie postérieure du corps et par les uropodes à exopodite dépourvu de denticulations nettes. Il y a chez cette espèce un commencement de dimorphisme qui ne s'observe pas chez Spluv- roma serratum : le cf décrit par Leach sous le nom de Spliaroma Hookeri est pourvu en effet sur le pleotelson de deux tubercules allongés assez accentués qui n'existent pas chez la 9. Splueroma rurjicauda n'atteint jamais une aussi grande taille que 5. ser)-(itum. Splurroma serratum est commun sur toutes les côtes de l'Europe tem- pérée et méridionale, méditerranéenne aussi bien qu'atlantique. — Je donnerai tout à l'heure l'énumération des principales localités relevées dans ma collection, qui montreront combien grande est la dispersion de cette espèce, — d'autant plus qu'il ne me paraît pas possible d'en séparer Splue- roma quadridcntatum Say, très commune sur les plages atlantiques de l'Amérique, depuis la Floride jusqu'au Massachussets. Son habitat est compris dans la zone de balancement des marées, mais toujours sur le front de mer. Il s'abrite sous les pierres, ou dans tout autre refuge, tels que coquillages vides, paquets d'algues, touffes d'hydraires, tubes d'annélides, etc. Il nage rapidement mais non longuement et se pose bientôt sur un objet quelconque. On le trouve indifféremment sur les plages sablonneuses ou rocheuses, souvent en groupes assez nombreux. — 124 — Sp/i,v)OHia rwjkauda est une espèce d'estuaire, de marais salants et en général de toutes eaux quel que soit leur degré de salure, non soumises à Faction de la vague du large. Elle remonte assez loin le long des fleuves et des canaux mais je ne crois pas qu'on l'ait jamais signalée dans l'eau complètement douce, des recherches sont à faire dans cet ordre d'idées. Elle vit aussi facilement hors de l'eau et on la rencontre souvent en très nombreuses aggrégations sous les pierres ou les paquets d'herbes qui ne paraissent que rarement touchés par l'eau, par exemple dans les prairies que l'on est convenu d'appeler prés salés. Des observations que j'ai pu recueillir jusqu'à présent, il semble résulter que ces deux espèces ne vivent jamais ensemble et que leur habitat paraît exclusif l'un de l'autre. — Je citerai à ce propos le fait suivant : la plage de Saint-Lunaire en Bretagne qui n'a que quelques centaines de mètres de largeur, présente commu- nément le SpliA^roma serratiim sur le front de mer et le Spluvroma rugixauda à l'embouchure d'un ruisseau où il est d'une abondance extraordinaire jusqu'à la limite de l'eau saumâtre. — Jamais je n'y ai rencontré les deux espèces réunies. Je serais heureux que mes collègues voulussent bien me communiquer les observations qu'ils pourront faire eux-mêmes à cet égard, en notant avec une grande précision les points où ils auront recueilli les deux Sphéromes. Voici la liste des localités relevées uniquement dans le Catalogue de ma collection : Spheeroma serratum Fabr. AllanliijW, : Toibay (Angleterre). Béneiville, Villers, Deuzeval, Luc, Sl- Aabin, Grandcamp (Calvados). Ile St-Mai'couf. St-Vaast. St-Lunaire, front ilc mer. Iles de Glénans. Pontaillac. Pasages. Açores, plage de Capellas dans les algues, et Pico. Ténériffe. Méditerranée : ile d'Alboian. Valence en Espagne. St-Tropez. Cannes et ile St-Honnorat. Villcfranclié. Porto- Vecchio. Canal de Tunis à la Goulette. (C'est la seule localité qui m'aurait plutôt paru convenir au Splixroma rugicauda qui n'y a pas été signalé jusqu'à présent). Ile de Djerba. Abbazia [Islrie] Zara (Dalmatie). Golfe de Constanza dans la mer Noire. Sphaeroma rugicauda Leach. Atlantique : Firtli of Clyde. Sait Marshes (marais salants), Belfast. Hartiopool. Sussex. Warffum, [irovince de Gronlngiie (Hollande), eau saumâtre. Le Crotoy, mare d'eau salée. Le Havre, dans les marais de l'Eure. Dives, dans les mares formées par la Dives à un kilomètre de son embou- chure. Maisy (Calvados), dans un ancien parc à huitres. 8t-"Waast, mares saumAtres. Brévands (Manche), dans les prairies sous les paquets d'algues et de zos- tores. Ruisseau deSt-Lunaire (jusqu'à ipielques centaines de mètres de son embou- chure). Réservoirs à poissons de la Teste. Marais de la Seudre, à l'Eguille (Cha- rente-Inférieure). Bayunno, aux Allées Marines (embou- chure do l'Adour). Mi'diterranée : Etang de Thau à Balaruc. Canal de l'Etang à la Mer, à Cette (salure normale). Rivière do Grimaud près St-Tropez. Etang légèrement saumâtre à Fréjus. Etang de Biguglia (Corse). Porto-Vecchio, marais salants'? Djidelly, canal d'écoulement du marais (eau saumâtre 1) Canaux à i kilomètres de Philippeville. Bizcrte, dans l'Oued-Tindja (eau presque douce). Lac sale do Bizerte. Missolonghi. Je ferai remarquer que je dois des renseignements très précis sur les localités méditerranéennes à mon collègue et ami M. Ed. Chevreux. Adrien Dollfus. — 125 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Tératologie végétale {Réponse à M. Gabelli). — Dans le n" 341 de cette Revue, M. le D'' Liicio Gabelli critique une note que j'y ai ilernièi-ement consaci-oe à dos feuilles d'ormeau bilol>ées. Je uio pii)|ioso de répondre à quelques points de cette critique. 0 Je remarque tout il'abord. écrit M. Gabelli, que, dans les feuilles décrites et dessinées par l'auteur, eu lait d'anomalies, il en existe, non pas une seulement, mais deux : dédou- blement et triloliation : et ces deux anomalies sont indépendantes l'une de l'autre, comme on le voit d;ins la feuille (\uo. reproduit le dessin n» 6 et qui les présente toutes deux. » Si les deux anomalies dont |)arle M. (labelli se montrent sur la mcme feuille, je ne vois pas comment on iieut les considérer comme hidépenilanles l'une île l'autre. Mais ihdoit y avoir ici une confusion, car la feuille que j'ai figurée sous le n» (i n'est pas trilobée. Si l'on peut, à la rigueui-, la considérer comme quadrilobée, il me semble impossible d'y voir, avec mon contradicteur, un nombre de lobes impair. M. Gabelli dit ensitite : « Les feuilles dédoublées dépendent d'une puissance que la matrice possède, dans certaines circonstances, do produire plus d'une feuille, n J'avoue ne pas saisir clairement l'idée exprimée par cette phrase. Elle allirme, me semble-t-il, un phénomène que j'ai constaté. Mais elle ne l'explique |ias. (I L'auteur, ajoute M. Gabelli, laisse voir qu'il ne connaît qu'une seule catégorie de feuilles bilobées; » et il me reproche de n'avoir pas fait intervenir celles qui le sont normalement. Mais je n'avais pas à mentionner ces dernières, puisque, de l'aveu mémo de M. Gabelli, les feuilles, objet de ce débat, sont nnormatewent bilobées. M. tiabelli semble pencher enfin vers l'opinion que ces feuilles proviennent d'un rameau dont la phyllotaxie serait altéi-ée. Le dessin publié par M. l'abbé H. Breuil en regard de cette interprétation n'est pas de nature à la conlirmer. Sonuiie toute, mis en présence de feuilles d*ormeau anormalement bilobées, M. Gabelli tend à voir, duns cette anomalie, une néoformation, tandis que j'incline à la considérer comme un reli(|uat phylogénétique. Mon interprétati(m n'est qu'une hypothèse, je suis le premier à le reconnaître, et je l'ai, très dubitativement, présentée comme telle. Mais elle est basée sur des motifs d'enchai- ncment et de similitude qui me paraissent lui donner une certaine valeur. Et je ne vois pas que ces motifs aient été battus en brèche par la critiipie de mon savant contradicteur. Caillac. Pierre Mamy. Préparation des algues cfeau douce. — Un mémoire important de M. Fischer de Wellbeim sur la préparation des algues d'eau douce a été publiée récemmtmt dans les Pringsheim Jahrbiichrr fur W'iss. Dotdink (t. XX'VIi.— M. J. Cbalon on a fait une traduc- tion française qui vient de paraître dans le Bulletin de la Société belge de microscopie et dans le Micrographe préparateur. Nous y renvoyons nos lecteurs pour les détails de la technique spéciale qui y sont très complètement décrits, ne retenant ici qu'un court aperçu de quelques-uns des |)rocédés généraux à appliquer aux Algues d'eau douce. Pour la îixation des matériaux, c'est l'acide chromo-acHique qui donne les meilleurs résultats (acide chromique à 1 " », 70 centimètres cubes, acide acétique glacial, 5 cent. cubes, eau UO cent, cubes). — Ce liquide fixe au moins 100 fois son volume d'algues dépouillées de l'eau on excès et qu'on remue dans le fixateur à l'aide d'une baguette de verre. — S'il y a abondance de particides calcaires, le fixateur est en partie neutralisé, il faut donc en ajouter du nouveau. L'acide chromo-acétique doit agir lî heures (parfois moins, notamment pour les Batrachospermum). Avîint de procéder à la coloration et à l'inclusion, il est indispensable de déshydrater les matériaux; le durcissement par l'alcool très fort ou absolu provoquant de fortes contractions, on doit le faire précéder du traitement suivant : les matériaux sont placés dans un mélange d'eau (100) et de glycérine bien neutre (10) et on laisse le liquide se concentrer lentement sous une cloche à coté d'une soucoupe d'acide sulfui'ique. Après quelque temps, les algues sont bien pénétrées de glycérine pure, on peut alors les laver complètement à l'alcool fort. Les colorants, pour la plui)art, ne donnent de bons résultats qu'en solutions alcooliques et après séjour de l'algue dans l'alcool à 100" : parmi les couleurs d'aniline, le rouge de Magdala dissous dans l'alcool à 85''-'l5" (1 à 3 gouttes de — 126 — la solution dans 20 cent, cubes d'alcool à 90") donne une coloration din'able après qiieli|ues heures d'action. — Le bleu d'aniline est surtout recommandable pour les cliromatopbores des Diatomées. Quelques gouttes de la solution alcoolique à 800-8.5", dans de l'alcool au même degréi. Cette solution peut se combiner avec la précédente. Quant aux inclusions, les principaux médiums sont la térébenthine de Venise, le styrax et la gelée de glycérine. Il faut commencer dans le premier cas, jiar un mélange d'alcool à 95° (100) et de térébenthine de Venise (lOl; on place la capsule dans un exsiccateur h chlorure de calcium, afin d'opérer progressivement la concentration de la térébenthine I>ar la disparition de l'alcool et éventuellement de l'eau qu'il pourrait contenir. Si l'on vernit les préparations à la térébenthine (ce qui n'est pas indispensable) iliaut en tout cas les laisser sécher d'abord pendant quelques jours. D. Mantis religiosa(voir les numéros précédents). — Elle est commune dans le Lyonnais lia Pape, la Cadette, Mont-d'Or . sur les coteaux bien exposés, sur les sables comme sur les calcaires. Je n'ai pas vu la variété brune. Les thèques de cet insecte ne sont pas rares sur les pierres. Lyon. D"" Léon Blaxc. Je puis confirmer l'observation du Fr. 0^'érien, ayant constaté moi-même la présence de la Mante à Lons-le-Saunier oii elle parait commune. A. Colani. Apparition précoce de Lépidoptères. — La température exceptionnelle de la lin de l'hiver 18'JS-lb9'J nous a permis de constater encore d'autres éclosions précocos de Lépidoptères, aux environs de Moulins. C'est ainsi que dans l'après-midi du 13 mars, nous avons capturé Anlhocharis Belin Gr., Pieris Daplidirc L. et Poli/ommatus PhUras L. Le l.'j mars apparaissait Argyniiis LaUwnia L. que nous pouvions voir butiner sur les fleurs de pissenlit et de Polenlilla vernn. Le 16, c'était Pieris iwjn L. et, le 18, Anlhocharis Cnr- damincs L. ou la charmante Aurore. Toutes ces éclosions sont incontestablement hâtives, pour la région moulinoise, au regard de ngs observations phénologiques continuées sans interruption depuis 1887. Mais le phénomène a du être plus général et des observations analogues aux nôtres ont été certainement faites par toute la France (l). Moulins. (t. de Rocquigny-Adanson. Phénomène d'Argostoli. — Xous recevons de M. le professeur Issel, en réponse à la note sur le phénomène d'Argostoli paru au dernier numéro, un très intéressant mémoire sur ce sujet. — Xous comptons analyser prochainiment cette étude qui comporte également des observations sur la roche oscillante, phénomène d'origine probablement récente que l'on observe également sur la côte de l'ile de Cé])lialonie. R. Nécrologie. — Xous avons le grand regiet d'apprendre la mort de deux éminents naturalistes, avec lesquels nous avons été en relations personnelles : le célèbre paléonto- logue américain Marsh, qui a réuni la plus admirable série connue de Vertébrés tertiaires, œuvre grandiose, qui se perpétuera dans le somptueux musée qu'il lui a consacré, et le D' W. Xylander, myrmécologue et lichenologue distingué, finlandais d'origine, mais Dxé depuis longtemps à Paris, et qui a été l'un de nos premiers maîtres en sciences natu- relles, dirigeant, il y a plus de vingt ans, les excuisions que nous entreprenions avec nos collègues dans la région parisienne. Nous apprenons aussi avec un très vif regret la mort de notre ami M. Charles Brongniart, docteur es sciences, assistant au laboratoire d'Entomologie du Muséum, qui vient de succomber à l'âge de 'i(l ans. (1) J^ 17 mars, à îi heures du soir, nous avons rtlevé. au tlicniioiiii-tre-fionde, une température de 'i(y 3, en rase campagne. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Iiiip. Oberthùr, Rennes— Paris (29U-99) --»5^^ LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de !a 3< série. n« 241 à 336 Le prix de chaque naméro sépare e?: ;- 0 fr. 40 :. 4 :.. - .iL_- ExceptionneUaneot, les abonnés à l'année cet: de 50 9é sur le prix des Le piis des années de la 3° série est de 3 fr. — Là l** série esc parâeiJemenc epœse>5). — STao^s de* Matlilides de Frînc- f'Si>7. H-i-*. 3l">. :«i^«!^. Emile Anfrie. — - - - — I-fi ^;- (30S. :-ll. 1 tîgO. — — - •:^ax con. CaivaJoe (32îi>- — i--- • -■ ; ■'■- ^ » •• -• ■ - ■^■■■ Bavay. — Kêcolte et pié^ararion des Mot'iusques. conseils aax Tovageors C^'- ^9^ ^99, 3(HL 3> 2 Baichère. — Fannuïe œalac- .logique Je '"r ■-- '-'ô"). L. Begnin-Billscocq. — X'.te-s iur le- - --* da g. Pogonos (345 j. L Bo'.ivar. — Taticau pour la détermina;, u l.-.~ c-l-t -l^ Ju g. Ttrxaîis "*T; ■. G.-A. Boulenger. — tTne vipère noarelie pour ia France (277, 1 fig.). E.-L. Bouvier. — !.«» Pazurinés des mers d'Europe Î3i7. 3iI^3j9, 49 û^.i. — ^u^ .c3 ij^iii^ic • leï mer- d'Europe (33i 9 %.)- H. Broelemann. — î -- ^' -■■-'■- ■'■■'■' r., .-.r .r \r-.i .:....-; ,., _ : .-, M^---.r. .:.- -/^ . r-r^ë Mi on. descr. - ■ - po les Je Fr.-i " - _ - _ . - - ;«1). — M.vriapoiîc^ ù .i G. Badde-Lnnd. — L. J. Castelnau. — Sotes - - Caziot. — Faunule malr, . _ ' la Tienne i Ed. Chevreux. — Recherches zooloe. dans Its «em* G. Couïagîie. — I-es Cy ' - ' " Ph. Dautzenbers. — ' Muséum. Amphipodt; . baie du Foolis — liste - ^^cs lie es de Fiance (- . — Les - ;ene5ttes -immales .-. ..:v:..uc. M. Gourdoa. — Catalogue des Molius ia« d . - H. Gadeau de Kerville. — La Belette Vison ^u Nv...a.: E. Henry. — ïor quelques Cochenilles îorestièrts (3-!2">. R. Hickel. — Sar quelque insecte? nuisi'iùes aux 1 Ch. van Kempen. — Ot^ervari.:* sur le> Ofsesiux J.-J. Kieffer. — Les Dl- LepiàopceKKécidies, A_ 2.">6. 257, 25S. 259. 260. _■ ._> . 2t6. 2.<^. Ég-^. — Observ. sur 12 n^.l. — ObserT. sur les or _ - - G. de Lapouge. — Le Vison en lirecagne ^3^JÔ> — E. de Laroy. — Sur les races de Chevaux en Holl Lomont. — Oitaiogue des Ol>e.»ux observés dans ies 'ot- 2*3. 2>4). — Soie sur les Mamaiiîèies en Menrth-:-«>f->' R. Martin. — L^ epèces fra.içaises de (^257. 2ft>, 2(3. 256;). — Id. des StrrioMt : - - Ch. Oberthvtr. — Obser - . - — Du mimcti-me c'iiez . ■ (31-»;. 3 riiT.). — De la T..:.... , I A. OUivier. — Faune entooi - e : Micrv LP. Pallary. — Eluumératious 1 - - - at dans le ronde (2SiJ e-GUlédon: Xoid de la Fiance .32 > - aà ^31»/. .^ ^-là}. ±±. Oui i_u; v-s chea les Lëpidoptci-.^ - -oes pyrénéennes da g. Kie ;s (-332V - ,^332). **«^ ^**' BULLETIN OÉCHANGES DE Lft FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Rousseau (Ph.), à, la Mazurie, par Aizenay (Vendée), désirerait échanger des ruelles, iiiiiiér:iux rares, plantes clu littoral océanique, contre des ouvrages d'histoire naturelle et cartons vitrés pour insectes. II offie aussi les mêmes objets avec fossiles, coquilles vivantes, cryptogaines. etc., contre éclumtillona analogues. Envoyer oblala. M. J. Denfer, à Cbampigny (Seine), offre Endrumi.s versiculor, œufs et chenilles^ en échange de Lépidoi)tères européens et e.votiques. M. W. Meier, Neustrasse, 50, Hohenfelde, Hambourg, A. II, offre contre bonnes espèces : i'icindcla inlermedia Klug, ili/ferens Horn, Carabus PirazzoUi, Trechus italiens Uan., Hhisotroff. Fiurii Brenske, Xylutheca Mcicri Rttr., Pissodcs ■piniphilus, Rhynchmn. v. alraius, Mtjlabr. miinosx, Luperus Fiorii Wse., Hippodani, '-macutala et v. PaykuUi, v. Iinmhtm/rusis Wse, etc., etc. M. V. Richon, à Iwuy iNord), offre, en échange : Lépidoptères de France et d'Australie. M. Ed. Lesaffre, rue du faubourg de Lille, 121. Armentières (Nord), offre d'échanger : A;/, siiffusa, saiicia, icgetum, exclamatioiiis, Cos. diffinis. Mis. oxyacantlise, IJanI;. banlnana, liy. uncana, Drep. Parlhcnias. Nolha, Met. margarilaria. M. A. Auriol, 20, rue Raymond IV, Toulouse, désire échanger Coléoptères, plantes diverses, préparations microscopiques, chambre claire, objectifs et oculaires. M. Maurice Lambertie, 42 bis, cours du Chapeau-Rouge, Bordeaux, désire éciiauger des Coléoptères de la Gironde contre des Hémiptères de France et d'Algérie. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHKQUE DU 10 MARS AU ? AVIIIL 1899 De la i>art de MM. le prof. Bouvier (1 vol.), Brian ('2 br.), Brœlemann (44 br.), Colani (1 br.), Dautzenberg (2 vol., 4 br.), Delheid (I br.), Desmazières {1 vol.), Dollfus (3 vol., 2 br.), Eigenmann (1 br.), D'' L. Gabclli (1 br.), J. de Gaulle (o vol., 107 br.), prof. Issel (3 br.), King (1 vol.), Legré (1 br.), Marchai (1 br.), Mattei (7 br.), Pallary (1 vol.). Piette (1 br.l. prof. PLateau (1 br.), N. Rou.x (1 br.), Sheppard (8 br.), Rev. Stebbing (1 br.). Total : 12 volumes, 188 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ETAT DE LA BIDLIOTIIÈQUE AU 9 AVRIL 1899 Volumes (de plus de 100 pages)... 2.526) , •■ x • j- ^ ' r D ' I ga^g jgg recueils périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 18.555 ) ►•Si Juin 1899 — Iir Série, 29" Année N°344 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 I> R I XL DE 1L,-AB O IV ]V E ]\I E N T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centiraes. LES ABOMEMECTS COMPTENT A PARTIR Dl {" NOVEMBRE DE CHAOIE ANNÉE SOMMJ^IRE: du N" 344 Jacques Deprat : Etude sur les avant-mouts du Jura, dans la région de Besançon. E. de Boury : Révision des Pleurotomes éocènes du bassin de Paris {mite). D' Lucie Gabelli : iTeuilles dédoublées. Abbé H. Breuil : Diverses observations sur le dédoublement des feuilles et quelques autres anomalies. D' Etienne Rabaud : Tératologie végétale. Notes spéciales et locales : Bibliothèque et collections. — Observations sur quelques Lépidop- tères des environs d'Aix-en-Provenoe. — Le phénomène d'Argostoli. — Limonius turdus Caud. — La liante religieuse. — Demande. — Echanges. TYP. OBEETHUB, A BENNES — MAISON A PARIS rue Salomon-de-Cau8, 4 (square des Arts-et- Métiers) IB 9 9 =ç^-—^m f*-- ►»«%< TARIF DES ANNONCES POUR LA 29» ANNEE Page entière 22' » \ 1/2 page 12 » j Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » ^ La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » Georges CARRÉ et C. NAUD, É-liteurs, 3, rue Racine, Paris SCI E N T I A Exposé et Développement des questions scientifiques à l'ordre du jour RECUEÏL, Publié sous la direction de MM. Appell, Cornu, d'AnsoNVAL, Friedel, Lippmann, Moissan, Poincaré, Potier, membres de l'Institut, pour la partie physico-mathémalique. Et sous la direction de MM. Balbiani, profi'ss au collège de France; (I'Arsonval, Fhhoi., Foi'qué, Gaudry, GuiGNARD, Marey, iMlLNE-EuWAlDS, meriibies de rinstitul, pour la partit' biologique. Chaque fascicule comprendra de 80 à 100 pages in-S" écu, avec cartonnage spécial. Prix du fa-cicule 2 fr. On peut souscrire à une séiie de 6 fascicules ("^érie Physico-Mathématique ou Série Biologique) au prix de 10 fr. M. COSSMANN ^^^® envoi franco . ç . 1 CONTEE 95, RUE DE MAUBEUGE AUX oO U SCnpleUrS MANDAT POSTAL .^lOLLlJSOlJES ÉOCÉNIOUES DE LA LOIRE-INFÉRIEIIRË (Extrait du llulle'in de la Sociélé.des Sciences Naturelles de l'Oue^^t) 3' Fascicule. — Janvier 1898, — 80 p., 10 pi. phototypées. Prix de souscription 12 fr. 50 Les trois Fascicules, réunis avec la table des matières y afl'értnte, forment le tome !"■. Prix du Tome I'-^ 30 fr. E8SAIS DE rALÉOCOACIIOLOlilE COMPARÉE PUBLIÉS PAR L'AUTEUR 3' Livraison. — Avril 1899. — 280 p., 8 pi. pholotypées, avec (ig. dans le texte. Prix de souscription 17 fr. 50 La première Livraison ne se vend plus séparément. Prix des trois pi;emières Livraisons réunies 55 fr. 1«<- Juin 1899 — III» Série, 29» Année — N" 344 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES ÉTUDE SUR LES AVANT-MONTS DU JURA DANS LA RÉGION DE BESANÇON (1). Dans un précédent article nous avons cherché à retracer l'aUure des syn- clinaux crétacés s'étendant le long des contreforts du Jura dans les vallées de la Saône et de l'Ognon. Ces synclinaux, comme nous l'avons fait ressortir, sont situés dans deux zones d'effondrements; dans la présente note nous tenterons d'exposer l'allure des plis de la région s'étendant entre la plus occidentale des zones crétacées et la région des plateaux. La région que nous nous proposons d'étudier est limitée au nord et au nord-ouest par le coui'S de la Saône, à l'ouest par le massif archéen de la Serre, à l'est et au sud par la région des plateaux. Elle peut donc être considérée comme limitée au nord par la dépression tertiaire de la Saône, à l'ouest par le massif ancien de la Serre, à l'est et au sud il n'y a pas de limites précises; nous nous arrêterons, de ce côté, à la région des plateaux. Cette région est flanquée d'une ligne de brachyanticlinaux qui fait partie de la région que nous étudions, mais dont nous parlerons peu, car elle a été fort récemment étudiée par M. E. Fournier [Feuille des Jeunes Naturalistes, n"' 335 et 336). Nous appellerons la région que nous venons de délimiter ainsi la région des avant-monts du Jura. Les avant-monts peuvent se diviser en deux parties : la première, formée par une grande aire anticlinale, très faillée, surtout du côté de Gy, est comprise entre la zone d'effondrement crétacée de la vallée de la Saône et la zone d'effondrement également crétacée de la vallée de l'Ognon; la seconde présentant au nord des plis renversés vers l'ouest et redevenant normaux dans la région de la Serre, est comprise entre la vallée de l'Ognon et la région des plateaux ; dans ces deux zones la direction des plis est dirigée du nord-est au sud-ouest, c'est-à-dire parallèle à la direction géné- rale des plis de la haute chaîne. Avant d'aborder l'étude des plissements de cette région, il nous parait intéressant de donner une idée générale de sa topographie. (1) Principaux travaux à consulter sur cette région : Carte géologique du Doubs, par MM. Boyer et Résal, 1863. Atlas géologique du Doubs, par M. Boyer, 1888. Feuille de Besançon, Feuille de Gray (carte géologique détaillée de la France), par MM. Bertrand. Jourdy, Carte géologique du Jura dôlois. Ledoux, Carte géologique de la Serre. Boyer, Notice sur l'Orographie du Haut-Jura, 1888. Bertrand, Failles de la lisière du Jura. Bull. S. G. F. (3), X, p. U4 et suiv. Travaux divers de MM. Marcou, Ogérien, Pidancet, Boyer, Jourdy, Coquand, Lory, Vézian, Henry, Kilian, etc., etc. — 128 La région que nous étudions est traversée par deux cours d'eau, l'Ognon et le Doubs, dont la direction générale est à peu près parallèle. Le Doubs coule dans une profonde vallée^ dans une série de cluses généralement très profondes. Depuis Baiume-les-Dames il forme des courbes sinueuses qui entaillent les plateaux de manière à laisser voir assez facilement les direc- tions des plis et l'inclinaison des couches, comme à Laisser, où l'on peut observer un anticlinal remarquable, grâce à la cluse que le Doiibs y a formée. De Baume-les-Dames à Roche, le Doubs ne cesse de couler entre des parois presque à pic de calcaires jurassiques que les érosions ont découpés et qui affectent des apparences ruiniformes. Ces roches sont percées de galeries souterraines surtout dans les calcaires bathoniens et bajociens, permettant l'écoulement dans le Doubs des eaux qui se rassemblent dans \pelœm dans le limon quaternaire qui les salles inférieures de la grotte. Il faut encore signaler, près de Rocli", les sources d'Arcier qui sont alimentées par les eaux se réunissant dans la grande faille de Montfaucon qui met en contact près d'Arcier le Bajocien et le batbonien. dans les calcaires desquels les infiltrations se font en abondance. .Vrrivé près de la combe du Pont-du-Secours, on voit le Doubs, qui coulait du nord-est au sud-ouest, s'infléchir brusquement vers le nord, puis redes- cendre au sud et reprendre la direction est-sud-ouest ; il entoure ainsi d'ime boucle la ville de Besançon. Il est certain qu'à l'époque pliocène, où le Dou'îjs coulait beaucoup plus haut qu'actuellement, à peu près à la hauteur du plateau de la citadelle, il passait dans la combe du Pont-de-Sccours pour gagner l'endroit où il coule actuellement, à Velotte; mais à mesure qu'il a creusé son lit il a reflué contre les marnes oxfordiennes, en creusant latéralement les calcaires bathoniens du brachyauticlinal de la Citadelle, Ïuis, après avoir été capté par une petite rivière venant sans doute de 'alente, il s'est répandu dans la vallée assez large qui s'étend entre les hauteurs de .Saint-Claude et de la Citadelle, en creusant de plus en plus le fond de son lit occupé par le Bathonien : puis il a entaiUé de nouveau le brachvantidinal de la Citadelle en creusant la cluse qui s'étend au pied de Cli He vallée de Casamène: il a déffosé ensuite des ail ..- de Besan<}on. Depuis la vallée de Casamène jusqu'à Avannes, le Doubs coule à peu près en droite ligne, puis il fait une courbe assez profonde et entaille les marnes oxfordiennes en dépo.sant des alluvions sur sa rive gauche. Depuis cet endroit il coule en faisant de nouveau de nombreux méandres qui lui ont permis de creu.ser assez large- ment sa vallée f>our former des plaines d'alluvions comme à Montferrand et dans la vallée d'Abbans-Dessoûs à Rozet. A partir de là, le Doubs cesse de couler dans des cluses pour entrer dans une région beaucoup plus basse : depuis Dôle il coule en plaine en s'étendant largement. L'a-[)ect général du pays s'étendant entre le Doubs et la vallée de l'Ognon est celui d'un plateau élevé, près de Besançon, d'une soixantaine de métrés au-dessus du Doubs; ce plateau ne cesse (le monter par une pente relati- vement assez douce depuis les hauteurs de la rive droite du Doubs jusqu'à la vallée de l'Ognon qu'il surplombe d'environ .300 mètres au fort de ChaUluz; la j>ente générale de ce plateau est dirigée du nord-ouest au sud- est, c'est-à-dire perj^endiculaire à la direction des plissements ; elle est assez irrégulière, formée par une succession de pentes et de surfaces horizontales : — 129 — la différence de niveau des deux extrémités du plateau est de 264 mètres, l'extrémité qui surplombe la vallée du Doubs étant à 285 mètres d'altitude au lort Griffon et celle qui surplombe la vallée de l'Ognon atteignant 549 mèti'es au tort de Chailluz. Ce plateau n'est pas uniforme, mais par- semé d'affaissements circulaires dans le Bathonien ; ces affaissements sont des entonnoirs en formation, loin d'être aussi intéressants que ceux de la région des plateaux où près de MamiroUe, s'observent des entonnoirs ouverts de 50 à 200 mètres de profondeur et au fond desquels coulent des ruisseaux souterrains; ces entonnoirs, dans une période assez rapprochée, finiront par s'ouvrir également. Du reste, il existe près de Miserey, dans les calcaires bathoniens, une ouverture dans laquelle vient s'engouffrer et dis- paraître le ruisseau des salines ; on ne sait trop où cette eau reparaît, mais il est fort probable qu'elle s'ajoute aux eaux qui circident dans la faille de Venise et qu'elle forme un des nombreux ruisseaux qui prennent leur source le long de la faille. Un effondrement en amphithéâtre très remarquable existe sur la route de Besançon à Pouillej^ et peut être considéré comme un excellent type d'effondrement en entonnoir. Il est certain qu'il existe dans le Bathonien et sans doute dans le Bajocien des cours d'eau souterrains comme celui de Miserey et que les entonnoirs en formation que l'on observe au nord-ouest de Besançon, jalonnent le parcours de ces cours d'eau. Ce plateau présente vers le sud-ouest une pente douce qui va en descen- dant sans discontinuer jusqu'au massif de la Serre ; au nord-est, au contraire, il garde une altitude supérieure à 320 mètres, altitude qu'il dépasse même du côté de Baume-les-Dames. Il est occupé en son centre, c'est-à-dire dans les environs de Pouilley par du Trias et du Lias autour desquels s'étend une épaisse bande de Bajocien et de Bathonien. Lorsqu'on avance vers la région de la Serre on se trouve sur un immense plateau bajocien présentant seulement de distance en distance des pointements de Toarcien ; cette partie présente donc au point de vue géologique une grande uniformité; vers le nord-est, au contraire, il est beaucoup plus accidenté. Dans les environs de Pouilley, la région présente des alternances de combes et d'escarpements dont la base est occupée par du Lias et le sommet par le Bajocien; il v a là un bel exemple de voûte anticlinale rompue. L'érosion a eu lieu d.ans cette partie avec une grande intensité et a creusé des combes profondes dans le Bajocien, puis dans le Lias. Le Bathonien et les étages supérieurs n'existent plus et il ne reste sur le sommet des collines que les calcaires bajociens se reconnaissant de loin à leur couleur jaunâtre et dans les points où il reste de la terre meuble à une couleur rouge foncée, provenant de la décalcification des calcaires toujours riches en fer. Comme nous l'avons dit, la bordure nord-ouest du plateau vient finir brusquement au-dessous de la vallée de l'Ognon en formant en certains points des escarjiements abrupts comme celui qui supporte le fort de Chailluz; ces escarpements sont bajociens; à mesure que l'on avance vers le sud-ouest, la bordure du plateau s'abaisse de sorte qu'il descend par une pente assez douce vers la vallée de l'Ognon. Le cours de l'Ognon est très différent de celui du Doubs ; au lieu de couler dans des cluses, il circule, au contraire, à travers une large plaine dans laquelle il forme de nombreux méandres en l'alluvionnant fortement. Sur chaque rive on observe encore des terrasses d'alluvions déposés pendant la périocie quaternaire sur les calcaires du Jurassique supérieur (Kimme- ridgien et Portlandien) dans lesquels il a creusé son lit. La région qui s'étend entre l'Ognon et la Saône est en moyenne moins élevée que celle que nous venons d'étudier; elle n'atteint guère que 410 à — 130 — 420 mètres d'altitude près de Villers-Bouton. Quoiqu'elle u'ait jamais été plissée fortement, elle n'en a pas moins été bouleversée par des effondre- ments postérieurs au dépôt des sédiments crétacés. C'est une alternance de larges vallées et de lignes de hauteurs, toujours parallèles à la haute chaîne, occupées à l'est par de larges bandes de Jurassique supérieur en série nor- male, traversées par quelques failles. A la suite des effondrements, les érosions ont agi avec assez d'intensité pour enlever en certains points toutes les couches supérieures à l'Oxfordien, comme dans les grands bois de Gy ou les bois du Chanois où l'Oxfordien forme d'immenses plateaux marneux coupés çà et là par des ravines. A l'ouest, au contraire, dans la partie qui descend rapidement sur la vallée de la Saône, les failles ont complètement haché les terrains. Comme on le A^oit, le Jura s'abaisse de plus en plus par des plateaux d'altitude plus faible à mesure que l'on avance vers le nord-ouest, formant un gigantesque escalier descendant vers la France et dont chaque marche est limitée par une grande faille dont le regard est tourné vers le nord-ouest. Besançon. Jacques Deprat. (A suivre). RÉVISION DES PLEUROTOMES ÉOCÈNES DU BASSIN DE PARIS {Suite) Pleurotoma constricta Edwards {Plenroloma constvicta Edw., 1860. Eoc. MolL, p. 256, pi. XXVllI, fîg. 1 {fide Gossmaun); P. conshncta Gossmann, 1889, Cat. IV, p. 275, pi. X, fig. 9). Terr.., loc. : Parisien. Chaumont, Chaussy (Cossmaim). Je ne sais au juste ce que c'est que cette espèce que je suis.étouné de ne pas avoir reconnue dans celles que j'ai étudiées. Bien qu'elle ne me paraisse nullement appartenir au même groupe que les précédentes, je l'y maintiens provisoirement, faute de la connaître. Les coquilles suivantes, placées par Gossmann parmi les Crassispira, grandes coquilles ayant de l'analogie avec le P. angulosa, mais différentes, appar- tiennent évidemment à plusieurs coupes. *Pleurotoina angulosa Deshayes {Pleuroloma angulosa Desh., 1836, p. 478, pi. LXVII. fig. i-7; P. angulosa Desh., 1865, III, p. 384; Crassispii'a angulosa Gossmann, 1889, Cat., p. 281, pi. X, fig. 20, 21. (pars, excl., fig. 23). Terrain : Parisien. Localilès : Parnes, Grignon, Vaudancourt, Ghaussy, Gisors, Villiers- Neauphle, etc. Très répandu dans tout le calcaire grossier. Il est plus que probable que plusieurs espèces sont confondues sous ce nom, car on voit de notables différences dans la forme générale, l'ornementation, la grosseur de l'embryon. N'ayant pas encore pu arriver à les séparer et à bien 'saisii- les caractères distinctifs, nous préférons les laisser provisoirement sous le nom de P. angulosa. — 131 — Cossmann distingue dans le calcaire grossier la forme typique et les variétés grignonensis Coss. &i ivopeangulosa Coss. Pleurotoma acuminiensis Cossmann, emend, pi. III, fig. 25. Terrain : Bartonien. Localité : Acy (coll. Bourdot, post-type). Cette coquille, séparée du P. angulosa comme variété Acyensis, par Coss- mann, est une excellente espèce. Etroite, subulée, elle a le dernier tour très court. Le sommet de la spire est contracté de sorte que les cotés de la coquille paraissent un peu concaves. Une perle très grosse au milieu des tours et au-dessus de la rampe; celle-ci est ornée de cordons décurrents bien apparents, surtout sur le 4ernier tour. Le bourrelet qui est de l'autre côté des perles, vers la suture, est granuleux et bifide. Long. 7; d. m. 2,5; haut. m. 4,5 millim. Pleurotoma sp. Terr., loc. : Bartonien. Le Guépelle (coll. de l'Ecole des Mines); le Fayel (coll. de Boury, fragment). Nous possédons du Fayel un fragment d'une espèce dont l'Ecole des Mines possède un bel exemplaire. Elle est bien plus grande que le P. acuminiensis Coss. et nous ne pensons pas qu'elle en soit l'adulte. Ayant omis d'en demander communication à l'Ecole des Mines en temps utile, nous nous contentons de la signaler. ^Pleurotoma ruellensis de Boury, n. sp., pi. III, fig. 18. Terrain : Bartonien. Localités : Le Ruel (type), les Tuileries (coll. de Boury). De la taille du P. angulosa, cette espèce pourrait être confondue avec les jeunes 01. microchila qui sont bien plus larges et coniques ou bien encore avec le P. graniclosu qui a une ornementation différente. Voisin du P. acumi- niensis, il en diffère par sa forme plus courte, moins subulée, l'absence de cordons décurrents sur la rampe qui est bien moins forte, le cordon suturai non bifide. Il est plus conique que le P. angulosa. L'ornementation est la suivante : un petit cordon décurrent près de la suture inférieure. Une rangée de très grosses perles arrondies occupant le milieu des tours, et formant un cordon très saillant. Une très petite rampe, qui n'est guère visible que sur le dei-nier tour, et qui est dépourvue de cordons décurrents. Enfin près de la suture supé- rieure une rangée de perles arrondies, saillantes légèrement obliques, plus petites que celles de la rangée du milieu. Elles ne sont pas allongées comme celles du P. angulosa. Long. 6,5; d. m, 2.8; 1. m. 4 mill. *Pleurotoina granulata Lamarck {Pleurotoma granulata Lam.; P. granulata Deshayes, 183G, p. 476, pi. LXVII, fig. 1-3; P. granulata Desh., 1865, p. 385 (pars.); Brillia granulata Cossmann, 1889, Gat. IV, p. 282 (pars. excl. pi. X, fig. 25). Terr., loc. : Parisien. Grignon, Parues, Vaudancourt, Chaussy, etc., répandu. Bien que cette forme soit très variable, nous ne pensons pas qu'il y ait lieu de distinguer plusieurs espèces. «Pleurotoma Lavillei de Boury, n. sp. pl. III, fig. 2. Terrain : Bartonien. Localités : Le Ruel, les Tuileries (type) (coll. de Boury). Cette espèce est très facile à confondre avec la précédente, quoique bien distincte. Le caractère différentiel le plus saillant est la position des granula- tions. Chez le P. ruellensis il y a, entre les grosses perles des côtes et celles de la suture, un sillon très étroitet l'espace occupé par la suture, entre la rangée — 132 — supérieure de perles et celle du tour précédent, est assez large. Chez le P. La- vÛlei, au contraire, les rangées de perles qui bordent la suture de chaque côté sont tellement rapprochées que celle-ci est en partie cachée. Par contre il y a une large rainure entre les perles médianes et celles de la suture. La forme générale est un peu moins conique ; le dernier tour est plus fortement atténué, le canal est mieux détaché et un peu plus long. Ne peut être confondu avec les très jeunes P. contahulata qui ont un embryon pointu, tandis qu'ici il est obtus, et dont les côtes forment des nodosités allongées. Long. 6; d. m. 2,5; h. m. 3,5 mill. ^Pleurotoma oxyacrum Gossmann, pi. III, fig. IG (Pleurotoma oxyacnim Gossmann, 1889, Cat. IV, p. 285, pi. X, fig. 30). Ten\, loc. : Parisien. Mouchy (Gossmann), Villiers-Neauphle (post-type coll. Bourdot); Saint-Félix, Damery. Espèce très rare dont les perles suturales sont arrondies et saillantes au lieu d'être obtuses, obliques et allongées comme chez le P. angulosa. La suture est en outre plus profonde. Pleurotoma herouvalensis de Boury, n. sp. pi. III, fig. 17. Terrain : Londinien. Localités : Hérouval (type), Cuise (coll. de Boury). Le P. gramctata, bien que très variable, ne dépasse pas les limites du calcaire grossier. L'espèce des sables de Guise a une ornementation beaucoup plus fine et plus serrée. On voit en eff'et à partir de la suture supérieure un gros cordon perlé très saillant, un cordonnet bien plus fin, précédé d'un petit cordon filiforme, mais à peine visible. Un gros cordon médian, de la grosseur du premier, puis deux cordonnets dont le dernier excessivement fin se confondent avec la suture. Tous ces cordons sont perlés. Chez le P. granulata^ le dernier tour est moins atténué, la suture est plus profonde. Long. 8,5; d. m. 4; h. m. 3 millim. La figure n'est malheureusement pas très bonne et ne fait pas ressortir l'élégante ornementation de cette espèce. *F*leurotoina clathrata Deshayes, mss., pi. III, fig. 4 {Pleuro- toma clathrala Deshayes, mss.; Drillia granulatn Lk. var. clat/irata, D. mss. Gossmann, 1889, 'Cat. IV, p. 283, pi. X, fig. 25). Terrain : Barlonien. Localités : Le Guépelle, le Fayel (coll. de Boury). C'est avec raison que Deshayes a séparé cette forme, dont Gossmann n'a fait qu'une variété du P. granulata. Les différences sont bien plus grandes que ne le pense cet auteur. La forme générale est beaucoup plus large et ventrue. L'embryon estconoideet même a-sez pointu. Les tours sont bien plus convexes, séparés" par une suture profonde et bien moins ouverte. Les perles qui ornent les tours ne sont pas très grosses, mais bien apparentes et très régulières ce que l'on n'observe pas chez le P. granulata. Enfin l'ouverture est beaucoup plus large. Le sinus est très profond, le labre très convexe. «Pleurotoma Guetaini de Boury, n. sp., pi. III, fig. 32. Terrain : Bartonien. Localités : Les Tuileries, le Ruel (type) (coll. de Boury). Très petite coquille fusiforme. Embryon comptant quatre tours et très déve- loppé pour la taille de la coquille. Le premier tour est un petit bouton lisse. Les deux suivants sont conoides et lisses. Le quatrième porte de petites côtes serrées. Les tours suivants sont ornés de costules relativement épaisses, légè- rement sinueuses, coupées et rendues granuleuses par quatre cordons décur- rents assez gros. Ouverture assez large, mais courte. Base atténuée et ornée de cordons moyennement serrés. Long. 3,8; d. m. 1,5; h. m. 2,5 millim. — 133 — Se distingue des jeunes P. granulata par sa forme plus allongée et cepen- dant plus ventrue, la suture plus profonde et moins ouverte, les fours plus régulièrement convexes, l'embryon plus pointu, les ornements plus fins et plus réguliers. Le P. clalhrata I). est beaucoup plus large et plus ventru. Il y a une variété dont les ornements sont un peu moins forts et le canal un peu plus long. Pleurotoma minuta de Boury, n. sp., pi. III, fîg. 38. Terrain : Bartonicn. Localité : Le Ruel (type, coll. de Boury, unique). Très petite espèce de la taille du P. Guetaini, mais en différant par sa forme très conique et ses granulations plus grosses. Il ressemble davantage aux jeunes P. granulata, mais il est plus conique et sa base plus atténuée se termine par un canal bien plus court. La coquille se compose de six tours, dont l'embryon, est formé par deux tours lisses et conoïdes. 11 y a un cordon décurrent de moins que chez le P. Guetaini. Outre les trois rangs de granulations, il existe, près de la suture inférieure, un petit cordon filiforme supplémentaire excessi- vement fin. On l'observe également chez le P. Guetaini. Long. 4,i; d. m. 2; haut. m. 2,7 millim. On ne peut non plus confondi-e cette petite espèce avec le jeune âge du P. ruellensis. Celui-ci, de même taille, n'a que deux rangées de granulations au lieu de trois. Sans cela, la ressem])Iance est assez grande. Pleurotoma pantrachia Cossmanu {Drillia pantrachia Coss. Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 281, pi. X, tig. 19). Terr., (oc. : Soissonien. Lignites de Celles (type, coll. Bezançon). «Pleurotoma turrella Lamarck, pi. II, fig. 28 [Pleurotoma lurrella Lamk.; P. turrella Desh., 1836, p. 459, pi. LXIV, fig. 24-25 (pars); P. turrella, Desh., 1865, III, p. 385 (pars); Drillia turrella Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 282 (pars). Terrain : Parisien. Localités : Grignon, Parnes (post-type figuré), l'Aunaie (infér.), Montmirel (coll. de Boury), Villiers-Neauphle, Bomet (Eure) (coll. A. DoUfus). Considéré jusqu'ici comme extrêmement variable. On n'a pas, en effet, réuni sous ce nom moins de sept ou huit espèces. Réduite à la forme typique, qui est aussi la plus grande, cette espèce a une forme franchement conique. Les côtés sont plans dans leur ensemble. Les tours sont profondément excavés de chaque côté de la suture. Les premiers sont granuleux, ce qui permet de distinguer cette forme des P. subturrella et elegantula. Les P. acuticincta et Valdancurtense, qui le sont aussi, sont très faciles à recounaitre. Les tours suivants sont ornés de cordons saillants et espacés, avec des lamelles verticales fines dans les intervalles. Ouverture rela- tivement assez grande. Embryon conoïde à sommet légèrement obtus. Pleurotoma IDeshayesi de Boury, n. sp., pi. II, fig. 27. Terrain : Bartonien. Localité : Le Ruel (type, coll. de Boury). Deux exemplaires seulement et mallieureusement un peu roulés. Ils rappellent beaucoup l'espèce précédente pour la taille et pour la forme. La principale diffé- rence consiste dans le cordon bifide et granuleux qui occupe le milieu des tours. Au dessous sont trois cordons très fins, puis un gros cordon tranchant, et enfin un cordon très fin près de la suture. Le cordon médian, bifide et granuleux, me laisse quelque doute sur le classement de cette coquille, qui pourrait peut-être appartenir au groupe du P. acutangularis. Il faut attendre, pour se prononcer, la découverte de meilleurs exemplaires. Long. 9; d. m. 4; haut. m. 5 millim. ^Pleurotoma subspirata de Boury, n. sp., pi. III, fig. 3. — 134 — Terrain : LoudiBien. Localité : Cuise (type, coll. de Boury), Liancourt. Cette espèce est, comme le P. turrella, poim-iie de nodosités au sommet. Son embryon est très Toisin. Elle en diffère cependant beaucoup par sa foiTne bien plus étroite et son ornementation beaucoup plus fine. Pour les rapports et diffé- rences, voir aussi le P. subgranulosa d'Orb. Long. 11 ; d. m. 4; haut. m. 0,5 miliim. Eugène de Boury. {A suivre). FEUILLES DEDOUBLEES Bien que le nombre d'espèces A'égétales à feuilles normalement bilobées, bitides ou bipartites, soit très restreint (citons par exemple : Baiihinia bifida. Liriodendron tulipifem, Gincko biloba, Bœhmeria biloba, etc.), on constate par contre un très grand nombre d'espèces qui, par voie anormale, présentent des formes foliaires ayant cet aspect et que l'on désigne commu- nément en pareil cas sous le nom de feuilles dédoublées. Ces feuilles possèdent soit le limbe soit la nervure médiane ou, plus fréquemment, aussi bien l'un que l'autre, dédoublés à différents degrés : le cas le plus simple est celui qui est représenté par une feuille à sommet bidenté, et le plus complet est celui de deux feuilles insérées au même point. Généralement tout à fait symétriques, les deux parties peuvent cependant être parfois de dimensions très inégales, au i>oint que l'une peut paraître un simple lobe dépendant de l'autre. Le dédoublement se produit dans les espèces appartenant aux groupes les plus disparates entre eux, et paraît ainsi un pliénomène de tendance générale au moins chez les plantes vasculaires. Un même exemplaire ne présente en général qu'une seule ou qu'un petit nombre de feuilles dédoublées; il ne manque pas pourtant de cas où une plante est munie d'un grand nombre de feuilles anormales, telles sont par exemple la Ruhic peregrina de Fognano étudiée par moi en 1897 (1), et les cas signalés par M. l'abbé Breuu qui se rapportent principalement aux Trifolium et à VHedera lielix. Quand, sur un même rameau, il y a plusieurs feuilles dédoublées, celles-ci sont souvent insérées sur une même ligne verticale et précisément dans la région de passage entre deux dispositions phvllotaxiques. Je citerai comme exemple la Lippia citriodora, quand la phylfotaxie de ternée devient qua- ternée. Je possède des cas très instructifs de semblables concomittances des dédoublements avec les dispositions phyllotaxiques, et M. Delpino, en 1883, s'est occupé de ces faits (2). Il a base sur le dédoublement foliaire une théorie phyllotaxique secondaire très ingénieuse et qui probablement est bien conforme à la vérité, bien qu'il n'ait pas encore vamcu certaines objections de valeur reconnues par l'auteur lui-même. Et aussi, à propos de ces rela- — 135 — tions du dédoublement avec la pliyllotaxie, il est intéressant de noter que M. Delpino et moi nous avons rencontré, dès le début, des cas de dédou- blement fournis par ces concomittances phyllotasiques, tandis qu'aucun cas semblable n'a pu être observé par les auteurs français qui ont étudié cet intéressant problème tératologique. Je citerai MM. Guébhard, Marty, Breuil, bien que ce dernier ait eu sous la main un nombre extraordinaire de cas de dédoublement. Il faudrait en conclure que le fait de se trouver en présence d'un cas plutôt que d'un autre a certainement influé sur les opinions émises concernant l'interprétation du dédoublement eu général. Eneiïet, M. Delpino qui a été à même, plus que tout autre observateur, de trouver des cas de dédoublement en relation avec laphyllotaxie, n'a pas cru j)ouvoir y voir un véritable fait tératologique, aussi a-t-il émis l'hypothèse d'une puissance de la matrice foliaire, en relation avec la tectonique de la plante même, puissance générale chez les plantes vasculaires et qui se manifeste tantôt par de profondes altérations phyllotaxiques, tantôt par des modifications partielles n'intéressant qu'une seule feuille ou un petit nombre de celles-ci. D'après M. Delpino, la véritable cause du phénomène est interne, et sont seules externes les conditions qui peuvent aider ou contra- rier cette puissance latente de la matrice. M. Guébhard (3), au contraire, qui a étudié particulièrement le dédou- blement des Fougères, soutient la doctrine tératologique en l'appuyant d'observations originales nombreuses. Mais, comme je l'ai déjà dit tout à l'heure, n'ayant pas eu connaissance des relations du dédoublement avec la phyllotaxie, il a une tendance à exagérer quelque peu la portée de ses observations, tandis que M. Delpino, au contraire, a peut-être de son côté exagéré la portée des siennes propres, donnant ainsi prise à quelques critiques qui lui ont été faites par M. Olivier (4) et par moi-même en 1896 (.5). M. Marty (6), en décrivant divers cas de dédoublement des feuilles d'Ulmus, a noté la ressemblance qu'elles présentent avec celles du Bœhmeria biloba appartenant aux Urticacées, et a émis, avec un point de doute cependant, l'hypothèse qu'il y aurait là un phénomène atavique. Mais, en laissant de côté l'opinion qu'il est préférable de ne pas invoquer l'atavisme sans preuve positive, et de ne pas l'appuyer sur des inductions tirées d'une simple ressemblance (car il est bien clair que les mêmes causes qui ont produit une forme ancienne peuvent agir de même encore actuellement et que des formes semblables peuvent résulter de causes très différentes), la principale raison qui milite contre l'hypothèse de M. Marty provient ae la généralité des dédoublements chez les plantes vasculaires. Cette généralité a été observée par tous ceux tiui se sont occupés de ces phénomènes et notamment par M. Delpino, par moi en 1897, et tout récemment par M. Breuil (7). Ceci est absolument contraire à l'hypothèse atavique car on devrait dans ce cas observer des dédoublements seulement dans les groupes qui ont possédé ou qui possèdent encore des feuilles bilobées (8). Tout dernièrement, M. Breuil a pu réunir de très nombreuses observa- tions, spécialement chez VHcdera hélix (9) et il a insisté particulièrement sur ce fait que les conditions favorables à l'hypertrophie ne sont pas des conditions favorables au dédoublement comme l'admet M. Delpino et comme, après les observations de ce dernier sur les plantes taillées, je l'avais admis moi-même. Mais véritablement je ne soutiens pas que ce soit seulement à une hypertrophie générale qui paraît manquer certai- nement dans beaucoup de cas, si bien observés par MM. Breuil et Guébhard, mais plutôt à un processus d'hypertrophie locale, que le phé- nomène est souvent dû. — 136 — Quant à l'intei'prétation morphologique du dédoublement, je crois nécessaire de distinguer au moins cinq catégories : 1° Dédoublement véritable : la matrice se divise en deux cellules qui toutes deux conservent la faculté de la cellule mère en formant deux organes ou parties d'organes véritablement indépendants. 2° Dédoulblement véritable mais en un organe que la morphologie comparée a démontré être double. Voir à ce sujet : Gabelli, Sopra un caso assai intéressante di sinfîsi fogliare {Malpigkia, 1897, Genova),où se trouve la description des dédoublements chez la Ruhia peregrina de Fognano. 3° Faux dédoublement par atrophie apicale d'après le schéma suivant {a, b, c) qui est réalisé dans plusieurs cas observés par moi ainsi que par M. Breuii, spécialement chez Hedera hélix, Citrus^ etc. 4" Faux dédoublement dû à une hy])ertrophie latérale, d'après le schéma / cl 5° Faux dédoublement dû à un processus compliqué de suture dorsale médiane des bords avec atrophie de la partie latérale des bords eux- mêmes. Il en résulte une feuille dédouolée dans le sens radiale. J'en possède un exemple très instructif dans les feuilles de Saxifraga crassifolia mentionné déjà en 1897, et je compte en donner prochainement une des- cription complète. En dernier lieu, il faut remarquer qu'il peut se produire, bien que plus rarement, des cas de scission en plus de deux parties de la matrice foliaire. Dans ce cas, il peut se faire divers déplacements et sutures. M. Delpino en a décrit quelques cas, spécialement chez VOlea et chez le Cestrum, et moi-même j'en ai un très beau chez une composée liguliflore. Outre les feuilles, le dédoublement peut intéresser aussi les rameaux, mais plus rarement. Telle est actuellement notre connaissance sur l'intéressant phénomène du dédoublement. Comme MM. Guébhard et Breuil, je fais appel également aux recherches morphologiques et à l'expérimentation qui, tout en re- produisant artificiellement le dédoublement, nous montrerait clairement la vraie cause du phénomène. C'est un vaste champ d'investigation pour les chercheurs et un sujet d'argumentation des plus intéressants (9). KOTES BIBLIOGRAPHIQUES (1) Lucio Gabelli : Sopra un caso assai intéressante di sinfisi fogliare [Malpighia, 1897, Genova). (2) Federico Delpjno : Teoria générale délia fillotassi {Atli délia B. Universila di Genova, con tavole 16, 1883). (3) Adrien Giiébhard : Sur les partitions anomales des Fougères (Feuille des Jeunes Naturalistes, n" 293, avec figures, 1895. /(/., id. (Comptes rendus des séances de V Académie des sciences, avec figures, 4 mars et 20 mai 1895). Id., id. [La Nature, n" 842, avec figures, 1889). — 137 — (4) Comptes retrdus des séances de VAcadéniic des sciences, 25 mars 1895, p. 693. (5) Lucio Gabelli : Sulla causa degli sdoppiamcnti fogliari, Malpighia, 1897, Genova. (6) Pierre Mabty : Feuilles d'ormeaux bilobées {Feuille des Jeunes Naturalistes, n" 339, 1899. — Jd. : Tératologie végétale (réponse à M. Gabelli), id., n» 343, 1889. (7) H. Bbeuil : A propos de feuilles d'ormeaux bilobées (Feuille des Jeunes Naturalistes, n" 341, 1899). (8) M. Marty, dans le n° 343 de la Feuille, a répondu à ma note critique insérée dans le même recueil au n° 341, et voici ce que je dois faire observer à ce sujet : 1» Le dessin n" 2 de M. Marty, comparé avec le dessni n° 6, prouve à l'évidence que le n° 6 lui-même est une feuille trilobée dont le lobe médian s'est dédoublé. Il est bien certain qu'une feuille trilobée, si l'un des lobes se dédouble, prendra l'aspect d'une feuille quadrilobée, ce qui arrive si souvent chez les Trifolium. Dans la figure n» 6 de M. Marty, chacun peut constater la trilobation de la feuille et le dédoublement du lobe médian. 2° M. Marty n'a parlé que de feuilles bilobées et non de dédoublement de la matrice : tantôt il y a dédoublement produit par scission de la matrice, tantôt il est produit par l'atrophie ou l'hypertrophie des diverses parties de feuille; c'est plutôt à ces dernières causes que l'on doit attribuer les formes normales bilobées; si donc le cas signalé par M. Marty était réellement atavique, il serait faux d'invoquer la scission de la matrice et ainsi M. Marty se contredit lui-même en acceptant la scission de la matrice comme moda- lité dans la construction de ses feuilles anormales qu'il suppose être des formes ataviques. Je n'ai jamais dit expliquer par le dédoublement de la matrice tous les dédoublements, mais je l'ai retenu pour en caractériser une catégorie spéciale, celle des vrais dédou- blements. 3» Je n'ai jamais dit que j'inclinais à admettre l'opinion que les feuilles de M. Marty provenaient de rameaux de pbyllotaxie altérée, bien que j'aie conseillé à M. Marty de faire des recherches, puisqu'il ne semble pas qu'on puisse penser à l'atavisme dans les dédoublements avec pbyllotaxie altérée. Qu'il y ait des dédoublements qui ne soient pas en relation avec la pbyllotaxie, M. Del- pino l'a déjà dit dès 1883, et je l'ai reconnu aussi bien par mes observations que par celles des autres; M. Breuil l'a démontré aujourd'hui. 4° M. Marty a mal saisi ma pensée en disant que je lui ai reproché de n'avoir pas parlé des formes normalement bilobées : j'ai dit, au contraire, que M. Marty ne connaît pas toutes les catégories de feuilles bilobées, car outre les bilobations normales, il y a au moins cinq catégories de bilobations anormales. h" M. Marty ne répond pas à mon principal argument contre l'hypothèse atavique qui est fourni par la généralité du phénomène, généralité admise par tous, de Uelpino à Breuil. Tout ceci du reste par simple recherche de la vérité, pour laquelle nous travaillons, M. Marty et moi. (9) Je dois remercier cet excellent observateur, M. l'abbé Breuil, pour le précieux don qu'il a bien voulu me faire de ses belles récoltes de feuilles tératologiques dont j'espère pouvoir bientôt m'occuper ex professo. Bologne. D'' Lucio Gabelli. DIVERSES OBSERVATIONS SUR LE DÉDOUBLEMENT DES FEUILLES ET QUELQUES AUTRES ANOMALIES Lierre. — Depuis ma dernière note sur un rameau d'orme à feuilles dédoublées {Feuille du 1" mars 1899), j'ai observé une vingtaine de pieds de lierre dont le feuillage présentait des dédoublements plus ou moins complets. Une feuille (fig. 1, feuille 8) est dédoublée jusqu'à l'insertion; trois ou quatre sont entièrement dédoublées, mais conservent un pétiole commun — 138 — (fig. 4, feuilles 1 et 2). Chez quelques-unes, le dédoublement prend un autre aspect (fig. 5). Toutes les autres sont simplement bilobées à divers degrés, ou même parfois le phénomène, sans intéresser le limbe de la feuille, se manifeste par la bifurcation de la nervure médiane à son extrémité; il arrive parfois aussi que le dédoublement intéresse non pas seulement le grand lobe et la nervure principale, mais les lobes latéraux et les nervures secondaires, ou même seulement ces derniers. La plupart des pieds examinés ne présentaient qu'un nombre réduit de feuilles anormales, ou même seulement une seule. Trois pieds nous en ont fourni lui très grand nombre, et sur la plupart des rameaux : l'un avait 7 rameaux portant plusieurs feuilles bilooées et 10 à une seule; un autre jH'ésentait 4 rameaux de la 1" catégorie et 12 de la seconde; le troisième en avait plus de 6 de la 1'" et un nombre considérable de la 2° catégorie. La distribution de ces feuilles est très variable. Presque toujours, quand un rameau n'avait que 2 feuilles bilobées, elles étaient placées deux nœuds de suite, et pas du même côté. Une fois elles étaient séparées par 5 feuilles normales. Quand leur nombre est plus grand, elles sont aussi très diver- sement séparées. L'anomalie passe même aux branches collatérales et peut franchir un plus grand nombre encore de ramifications. En voici des exemples : Dans le rameau fig. 3, les feuilles anormales sont les 2, 4, 9, 10; dans d'autres elles sont les 1, 7, 8, ou bien encore 1,2, 3, 19. Dans la branche fig. 2, la tige principale n'a d'anormales que sa 11' et sa 13° feuilles, mais les rameaux secondaires partant des nœuds 1, 2, 6, 8, ont des feuilles bilobées. Une branche à feuillage normal donne naissance, au i"' nœud, à un rameau secondaire dont la 20° feuille se bilobe; du 3° nœud de la même branche part un autre rameau qui, dès son l" nœud, donne un rameau tertiaire dont la 1'° feuille est dédoublée; de son aisselle part encore un rameau quaternaire à feuillage normal d'où part, à la 6° feuille, une petite ramille dont les feuilles 3 et 4 sont bilobées. Une autre branche donne 2 rameaux secondaires successifs : le premier a sa 12° feuille bilobée et, le second, ses deux premières; le reste est normal. Sur une autre, les feuilles 5, 25, 28 sont atteintes. Sur une autre encore, les feuilles 3, 4, 37 de la tige principale, et la 5° du rameau secondaire 40 sont dédoublées. Chez un autre encore, les rameaux partant des nœuds 2 et 4 ont des feuilles plus ou moins bilobées : ce sont, ])our le rameau 2, les feuilles 7, 9, 22 et la 8° du rameau tertiaire partant de l'aisselle de la feuille 13 ; pour le rameau 4, les feuilles fi, 7, 40, 41 et la 6° feuille du rameau tertiaire 31. Une autre a les nœuds 2, 6, 7 porteurs de rameaux secondaires à feuilles anormales : pour le rameau 2, il donne au 3° nœud un rameau tertiaire dont les feuilles 7, 30, 31 sont bifides; dans le rameau 6, ce sont la 1'° et la 3°, et dans le 7°, la 2° et la 3° feuilles. Une auti'e a les rameaux secondaires, partant des nœuds 1, 4, 5, 6, qui possèdent de ces feuilles : le 1°"' a sa 3° feuille bifide; le 4°, les feuilles 1, 2, 3, 5, 6; le 5°, les feuilles 3, 4, 5, et le 6° rameau, les 1, 2, 4, 0, 7. Une branche enfin surtout me parait intéressante : les nœuds 1,4, 7 (intervalle estimée à 20 nœuds au moins), 21, 22, 24, 27, ont un rameau secondaire dont la T" feuille est bifide, et les nœuds 36, 38, 39 ont également une feuille bifide. Il est à remarquer que toutes ces feuilles sont de la môme sève et sont poussées simultanément; sur les autres branches du même pied, l'anomalie se rencontrait de préférence sur les rameaux de la même sève et principalement à la l" feuille d'un rameau latéral. Je n'ai pu saisir de rapport constant entre la situation verticale relative des feuilles anormales et leur degré de dédoublement. En fig. 1 , le ])héno- 139 — Fi g. 5. — 140 — mène croit de bas en haut, puis disparait brusquement; le plus souvent, le phénomène, irrégulièrement interrompu, se maintient à peu près le même de haut en bas (fig. 3). D'autres fois, après être apparu brusquement, il diminue rapidement et disparait (fig. 4). Les pieds de lierre qui m'ont fourni les matériaux de cette note étaient ordinairement en mauvais état ; un seul était très vigoureux, mais non dans la partie étouffée et obscure qui m'a fourni une branche à feuillage anormal. Tous les autres étaient poussés dans des endroits pi'ivés de soleil et d'air par d'épais rideaux d'arbres verts et de tilleuls. Un seul, plus misérable encore, poussé à découvert contre un mur, prenait racine sur un monceau de décombres à peine recouvert d'une légère couche d'humus. Tous les pieds présentant un certain nombre des feuilles anormales étaient poussés contre des murs calcaires, à l'orientation N.-E. En recherchant des feuilles dédoublées, j'ai rencontré diverses autres anomalies beaucoup moins fréquentes et d'un ordre tout différent. L'une d'elles, caractérisée par la prédominance exagérée d'une grande nervure latérale, se reproduisait, à divers degrés, sur toute la longueur d'un rameau ; une autre consiste dans l'atrophie complète d'un lobe latéral, le symétrique étant bien développé. Le plus curieux me paraît être le manque de symphyse des folioles ou lobes latéraux avec le lobe médian, d'où resuite une indé- pendance relative des lobes latéraux par rapport au lobe médian. Sur six cas observés, l'un est très marqué (fig. 6) et il y a une véritable trifoliation ; dans trois cas, un des lobes est entièrement indépendant et se fixe au pétiole de la feuille par un petit pédoncule (v. fig. 4, feuille 2), il est alors en con- nexion avec des feuilles véritablement dédoublées; d'ailleurs la feuille 2 de la fig. 4 présente à la fois les deux phénomènes; dans un autre cas, ce sont les lobules d'un côté qui se comportent de la même manière vis-à-vis du grand lobe latéral. Laurier rose. — Une seule fois j'ai observé sur cet arbuste une feuille isolée, dont la nervure médiane était divisée à l'extrémité sur une petite longueur. Fusai)!. — Sur l'arbuste à feuillage persistant auquel on donne ce nom, j'ai trouvé, sur le même pied, deux feuilles bien dédouolées; les deux feuilles, de taille normale, produites par cette opération, étaient soudées sur une bonne partie de leur bord internç, et le pétiole lui-même était sensiblement élargi. Lamimn, sp. — Un pied de cette espèce m'a fourni une seule feuille profondément divisée en deux lobes, très inégaux pourtant, la nervure médiane demeurant l'axe principal de la feuille. Cerisier. — Un pied de cerisier m'a fourni des feuilles plus ou moins trilobées; l'une d'elles ressemblait, en exagérant beaucoup l'anomalie, à la feuille d'orme n° 2, figurée par M. Marty dans la Feuille du 1" janvier 1899. Fraisier. — Une seule fois j'ai trouvé une feuille de fraisier dont les deux folioles latérales étaient dédoublées, l'une complètement et l'autre seulement imparfaitement. La plante qui l'avait produite avait le reste de son feuillage normal et très développé ; elle se trouvait dans un potager, au milieu de beaucoup d'autres fraisiers appartenant à la même grosse espèce cultivée. Potentilla? — Sur une colline fort aride et schisteuse des environs de Lourdes, j'ai rencontré une rosacée, très voisine des Potentilla et peut-être même de ce genre, dans un état très misérable; une seule feuille portait (juatre folioles, tandis que toutes les autres n'en avaient que trois. Medicago lupulina (petit trèfle jaune). — Il y a déjà huit ou dix ans j'ai trouvé un pied de cette légumineuse dont un grand nombre de feuilles avait — 141 — 4, 5, 6 et même 7 folioles provenant du dédoublement des folioles normales. Autant que ma mémoire peut me le rappeler, la distribution de ces feuilles était très irrégulière. La plante, très vigoureuse et à feuillage très développé, se trouvait située sur le bord d'un petit caniveau servant de trop-plein à une citerne à purin. Tout récemment, deux pieds de la même espèce m'ont fourni des feuilles anormales. L'un avait 3 branches portant toutes des feuilles à folioles surnuméraires. Dans l'une, la 3" feuille, avant l'extrémité du rameau, avait la foliole médiane subdivisée en 3 lobes profonds ; la 2° branche à 2 feuilles superposées indiquant légèrement le 2'" lobe dans leur foliole médiane; l'in- termédiaire, qui se trouve aussi être la 3" avant l'extrémité apicale du rameau, a la foliole intermédiaire entièrement dédoublée en 2 autres égales et opposées. La 3" branche a sa seconde feuille à 4 folioles égales ; dans sa 5% la foliole médiane se bilobe presque jusqu'à sa naissance; sa 6" feuille indique à peine un 2° lobe à la même foliole. Ce pied était dans un état plutôt misérable. Le 2° pied, au contraire, avait une végétation foliaire très développée; 2 de ses nombreuses tiges m'ont présenté leur pénultième feuille imparfai- tement divisée en 3 folioles. Dans l'une il n'y avait que 2 folioles bien déve- loppées dont l'une, plus grande, voyait sa nervure médiane se diviser vers le milieu de sa course en 2 branches égales, divisant ainsi le limbe en deux larges lobes très distincts. Dans l'autre feuille, les 3 folioles étaient formées, mais 2, plus petites que la 3% étaient supportées par le même pédoncule et s'inséraient exactement au même point. De ce dernier fait il me semble ressortir qu'il y a le même rapport entre les folioles normales qu'entre les folioles anormales et les premières; c'est- à-dire que, de même que les surnuméraires proviennent du dédoublement des folioles normales, de même ces dernières procèdent les unes des autres par dédoublement. Il est peut-être intéressant de rapprocher ces feuilles à 2 folioles seulement des feuilles normales primordiales de certaines légumi- neuses. Les Bauhinia, par exemple, possèdent une feuille indivise, mais profondément échancrée en 2 lobes, et chez les Hymenea, la première feuille normale est bipartite et porte 2 folioles bien distinctes (V. Saporta et Marion, F/volution du règne vigétal, Phanérogames, 2° vol., p. 87'). Trifolium incarnatum. — Sur cette espèce, dans les champs cultivés du Soissonnais, il m'est arrivé souvent de rencontrer des feuilles à 4 folioles; une fois seulement, un pied très vigoureux présentait, sur une tige non encore fleurie, 3 feuilles terminales successives à 4 folioles égales. Trifolium repens. — Cette espèce présente très fréquemment l'anomalie dont nous parlons. Un pied, que j'ai observé à Issy, près Paris, en était atteint d'une façon tout a fait remarquable ; situé sur une bordure de plate- bande, il était un peu étoufle par le gazon, et contrarié par la coupe fré- quente du gazon; aussi n'était-il pas très vigoureux. Une bonne partie des feuilles à 3 folioles étaient dissymétriques, par suite du développement exagéré d'une foliole, et un cinquième environ du feuillage était atteint d'une surproduction de folioles; du 16 mai 1897 au 1'"' juillet, je recueillis 102 feuilles anormales se répartissant ainsi : feuilles à 2 folioles, la 3« étant à peine développée = 2; feuilles à 3 folioles, l'une se dédoublant incomplè- tement = 2 ; feuilles à 4 folioles = 97; feuilles à 4 folioles, l'une se dédou- blant imparfaitement = 3; feuilles à 5 folioles = 9. Presque tous les rameaux ou tiges ramnantes de ce pied étaient atteints de cette anomalie, car, sur une longueur d'un mètre, j en recueillais jour- nellement; l'anomalie s'était produite assurément durant plusieurs années, en effet, parmi les feuilles recueillies, il y en a qui étaient de l'année pré- — 142 — cédepte. Je n'ai pu saisir un enchaînement quelconque dans la position relative des feuilles à folioles surnuméraires. Dédoublement d'autres organes. — Les feuilles ne sont pas les seuls organes qu'atteignent les phénomènes de dédoublement et de surproduction. J'ai souvent remarqué que certaines petites espèces de prunes offraient des fruits fi^quemment dédoublés plus ou moins parfaitement et supportés par une seule queue. Je possède une noisette quadruple et une châtaigne triple; tout le monde sait que les amandes ont souvent deux graines dans une seule coquille. Enfin, les fleurs présentent aussi très souvent des pétales surnuméraires. Les fleurs de seringa et celles du lilas ont très souvent 5 pétales au lieu de 4 ; c'est même si fréquent qu'il n'est presque pas besoin de chercher pour en trouver de nombreux exemples. Cependant, il doit être assez rare de trouver ce phénomène aussi accentué que dans une fleur de lilas que j'ai rencontrée à \ierzy 'Aisne), en 1892 : notamment plus large que les voisines, elle présentait 1.3 divisions pétaloïdes sensiblement égales. Me voici au terme de ma tâche, qui était de faire un simple exposé de mes observations, pouvant servir de base aux interprétations de personnes plus autorisées. Le docteur Lucio Gabelli. de Bologne, qui s'est occupé tout spécialement des anomalies de ce genre et auquel jai communiqué tous mes matériaux, a bien voulu se charger de mettre en lumière le mécanisme et les conditions, sinon les causes, de ces phénomènes tératologiques. Paris. Abbé H. Breuil. TERATOLOGIE VÉGÉTALE Nous recevons également la lettre suivante relative auv observations parues dans les derniers numéros de la Feuille. Mon cher Directeur. Voulez- vous me permettre de prendre part au débat qui s'est élevé dans la Feuille à. propos de Tératologie végétale. Non pas que j'ai l'intention de discuter précisément les faits en litige, les notes de MM. Gabelli et Breuil me paraissent décisives. Car si la Térato- logie réalise souvent des états phylogéniques, il n'en est pas moins vrai que les variations purement adaptatives sont au moins aussi nombreuses. Dans tous les cas, il faut se garder de considérer comme forme ancestrale une malformation donnée quand il n'existe en faveur de cette manière de voir aucune indication même hypotltétique, surtout lorsque les observations manquent d'un certain nombre de données indispensables. Je voudrais simplement relever une assertion de M. Martv. Deux anomalies existant sur la même feuille sont-elles ou ne sont-elles pas indépendantes l'une de l'autre? Il est extrêmement fréquent de ren- contrer deux ou plusieurs anomalies semblables ou différentes sur un même organe; ces anomalies peuvent être, et sont le plus souvent, indépendantes l'une de l'autre. C'est là l'un des principes généraux les mieux établis de la Tératologie. En particulier, lorsqu'il s'agit d'organes ayant, comme une feuille, un certain nombre de parties similaires, le phénomène est dans l'ordre logique des choses, et si chacune des parties similaires présente la même anomalie cela devient tout à fait ordinaire. L'explication en est très simple. — 143 — Tout agent, liéréditaire ou actuel, qui exerce son action sur l'une des parties d'un organe — à moins qu'il n'ait une influence très localisée, — exerce également sou action sur l'organe entier et peut les modifier. Tout spécialement les parties similaires constituées de façon presque identiques, se trouvant placées dans des conditions identiques, subissent nécessairement chacune la même modification. Dans tous les cas elles subissent uue modi- fication du même ordre, car deux éléments, deux groupes d'éléments, ne sont jamais exactement semblables aussi petite que soit la difféi'ence qui les sépare. S'il s'agit, par exemple, d'une feuille, toutes les nervures sont composées d'éléments anatomiques ayant une origine commune, dont les réactions aux agents tératogènes ne manquent pas d'être très voisines. La bifurcation et la trifurcation sont en particulier des phénomènes de même ordre, ils pourront se rencontrer, et ils se rencontrent sur une même feuille. Que deux anomalies simultanées soient ou non semblables, il ne s'ensuit pas que la première a déterminé la seconde ou inversement. En réalité l'une et l'autre malformations sont indépendantes, elles sont produites sépa- rément, sous l'efiort d'une même cause. La cause est le seul lien qui les rattache, qui seule établit leur dépendance, il ne faut ni dire, ni penser que l'apparition de l'une a provoqué l'apparition de l'autre. Dans le cas oîi deux actions différentes s'exerceraient sur deux parties d'un même organe , chacune des malformations produites n'aurait même plus ce lien commun. Cependant, il arrive qu'une anomalie en entraîne d'autres. Mais alors, il s'agit d'un trouble organique initial qui influe mécaniquement sur les parties voisines, devenant ainsi le point de départ d'une monstruosité complexe et grave. Tel est, mon cher Directeur, le côté de la question sur lequel je voulais insister brièvement. Je me suis volontairement placé au point de vue général, estimant que la Biologie est une par essence. Paris. D' Etienne Rabaud. NOTES SPECIALES ET LOCALES Bibliothèque et Collections. — Nous venons de recevoir deux dons très importants qui nous permettront de donner, lorsque l'arrangement en sera terminé, une plus grande extension à nos colieclions d'étude et de détermination. Le premier est celui d'une grande partie de la collection géologique de notre ami M. Henry Brœlemann qui a eu l'obligeance de nous aider dans notre œuvre, par le don des fossiles qu'il a réunis et ([ui comprennent notamment une série considérable d'espèces jirimaires (surtout de la Mayenne), des fossiles secondaires provenant do la Sarthe, du Var, du Rhône, des Ardennes. etc., et une intéressante série de tertiaire parisien. Le second don nous a été fait par la famille de notre regretté IVIaurice Hovelacquo dont nous avons il y a un an annoncé la mort à nos lecteurs. Notre collègue, connu surtout par ses admirables recherches de paléontologie vésétale, avait depuis bien des années réuni de très nombreux matériaux géologiques d'ordres divers classés avec la méthode qu'il mettait à tous ses travaux : sa famille désiiant que toutes ces collections fussent utilisées, nous a remis les fossiles non végétaux (1); le tertiaire parisien y est représenté d'une façon remarquable avec beaucoup de pièces rares et d'une très belle conservation, (1) Les plantes fossiles seront remises k M. le professeur C.-Eg. Bertrand, maître et collatiorateur (le Manrice Hovelacque et sont destinés à l'L'niversité de Lille. — 144 — il s'y trouve également des fossiles miocènes de Touraine et du Bordelais, le secondaire comprend de 7 à 800 espèces, en grande partie déterminées, de localités presque toutes françaises, et le primaire, surtout riche en espèces belges, est relativement plus important encore. Aces collections viennent s'ajouter 165 feuilles des cartes géologiques de France et de Belgique. Nous tenons à exprimer ici toute notre profonde gratitude au.x généreux donateurs. D'autre part, des acquisitions récentes ont singulièrement accru nos collections paléon- tologiques. Cet accroissement considérable nous permettra, espérons-le, de faire œuvre utile et de poursuivre notre plan, en procédant par groupes zoologiques ou botaniques : les Drachiopodes sont actuellement en voie de rangement; nous espérons, d'ici à l'entrée de l'hiver prochain, pouvoir mettre ces séries à la disposition des lecteurs. A. DOLLFUS. P. S. — M™" 0. Kœchlin, qui nous avait déjà fait don en souvenir de son mari, l'ento- mologiste alsacien bien connu, de nombreux ouvrages d'histoire naturelle et notamment de la collection complète des Annales de la Société Enlomologique de France, nous fait savoir qu'elle nous adresse un nouveau lot de livres entomologiques comprenant : 17 volumes de VAbeille, le Gênera de Jacquelin du Val, l'Histoire naturelle des Insectes de Réaumur, le Nalurgeschichte der Insekten Deutschlands d'Erichson, des brochures sur l'entomologie de la Russie. Nous lui adressons nos chaleureu.K remerciements pour cette nouvelle preuve d'intérêt à notre œuvre. A. D. Observations sur quelques Lépidoptères des environs d'Aix-en-Provence. — Les environs d'Ai.x-en-Provence possèdent une faune lépidoptérologique particulièrement intéressante. Au cours de mes nombreuses excursions printanières faites dans cette localité en compagnie de mon excellent collègue et ami, M. Régnier, greffier en chef au Tribunal de commerce de cette ville, j'ai observé certains Lépidoptères, et c'est le résultat de ces observations que je me permets de faire connaître. Les Lépidoptères sur lesquels ont porté mes observations volent également aux environs de Digne et, à ce point de vue, la faune d'Aix présente certains points de contact avec celle des Basses-Alpes. L Tliais Medesicaste, Hiibner. Boyer de Fonscolombe, dans son Calendrier de Faune et de Flore pour les environs d'Aix (18'i5), ne fait pas mention de cette espèce. Cependant en 1897, le 25 avril, j'ai capturé un exemplaire cf dans le vallon de Sylvacanne, situé près la Tour-de-César. Or, on sait que ce papillon est abondant aux environs de Digne. En faut-il conclure que Medesicaste tendrait à descendre et à s'acclimater dans cette région? IL — Anthocharis Tayis var. lleltezina, Boisduval. Cette variété vole dans le voisinage de la Tour-de-César pendant la première quinzaine du mois d'avril. Elle est peu abondante, tandis qu'elle est commune aux environs de Digne. Iir. — Leucophasia Sinapis, var. Lathyri, Hùbner. Vole dans tous les vallons avoisinant la Tour-de-César. Son aire de dispersion est donc relativement assez étendue. Habite aussi aux environs de Marseille, la Treille et la Nerlhe. On la capture en avril pour la première époque et en juillet pour la seconde. Peu commune. Le type, au contraire, pullule dans toute la région aixoise. Il paraît que cette variété a presque disparu des environs de Digne. La question Lathyri n'est pas encore résolue. Quelques entomologistes estiment que Lathyri est une espèce distincte. J'ai observé très attentivement Sinapis et Lathyri dont les mœurs me paraissent être les mêmes. Elles fréquentent les mêmes endroits, rien dans le vol ne les fait distinguer et elles èclosent à peu près à la même époque. IV. — Lycsena Mctanops, Boisduval. Fréquente les localités énumérées ci-dessus. Son emplacement habituel est aux expo- sitions les plus chaudes, on particulier dans les vallons. La race des Bouches-du-Rhûne est plus petite et moins brillante que celle des environs de Digne. Melanops vole par petits gi'oupes, en avril, allectionnant les fleurs de thym, en compagnie de Lyaena Hylas (Bâton). Assez rare. V. — Erebia Epistigne, Hiibner. Paraît dans la dernière quinzaine de mars jusqu'au 10 avril Assez commune certaines années. Vole à la Tour-de-César, dans tout le bois de Saint-Marc et sur la colline des Pauvres. On en trouve quelques exemplaires dans le Montaiguet. Elle est abondante dans la région dignoise. Le type des Bouches-du-Rh6ne ne diffère pas de celui des Basses- Alpes. Marseille. Gédéon Foulquier. — 145 — Le phénomène d'Argostoli. — Nous avons signalé en queléinander le Catalogue à, M. Noël Cassien, 83, av. Tliiers, à Grenoble Cette collection revient à son propriétaire à près de 3,000 fr. Faire des offres. Librairie scientifique A. HERMANN, 8, rue de la Sorbonne, Paris Vient de paraître : Catalogue n" 63, Ouvrages sur les sciences naturelles, et en particulier la botanique (1,013 numéros) et dernières acquisitions sur les diverses branches des sciences naturelles (n"^ 1015 à 1350). Achat et échange au maximum de leur valeur d'ouvrages et collections de journaux scientifiques. OFFRE : Cuvier : Le Règne animal : parties sépaj-ées : 1) Miliiu-Ed\vnrds ut Raulin. Mammifères, avec, atlas de 102 pi. color. rel 80 fr. 2) Duvernoy. Les Reptiles, avec atlas de 46 pi. color. rel 35 3) Valenciennes. Les Poissons, avec allas de 122 pi. color. rel 80 •i) Desliayes. Les Mollusques, avec atlas de 152 pi. color. rel 90 [)) Auiloum, Blanchard, Doyère et Milne-Edwards. Les Insectes, Coléoptères et Tliysanoures. avec atlas de 83 pi. color 50 6) Uugés et Milne-Edwards. Arachnides et Annélides, avec 2 atlas de pi. col. rel 50 7) Milne-I*;dvvards. Zoophytcs avec atlas de lu:; pi. culor. rel 70 (Nous possédons aussi des exernpl. en planclios noires). Spinola. Monogi'aphie des Clérites. Gènes. 18i7, 'i7 [il. color 65 Gory et Percheron. Monographie des Cétoini s, 1833, avec 77 pi. color 65 Jacquelin du Val et Fairmaire. Gênera des Coléoptères, 3 vol. et cat. rel. avec 303 planches color. 150 Theobald. Brilish Diptera, 1892, rel. avec 4 pi. (18 francs) 7 50 LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3» série, n"' 241 à 336 Le prix de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 % sur le prix des années de la troisième série. Le pris des années de la 2" série est de 3 fi-. — La 1" série est partiellement épuisée. DIVERS G. Coutagne. — Les régions naturelles de la France (248). A. Dollfus. — L'Institut National Agronomique de Paris (256). L. Planction. — La station zoologique de Ceite (203). — Les ressources de l'histoire naturelle à Montpellier : Botanique (265, 266, 267). — Zoologie (272, 273). G. Ramond. — La Nuuvelle-Zélantle, esquisse d'histoire naturelle (244, 245, 246, 247, carte et fig.). M. Viguier. — Notes de technique micrographique (308-309). Il BULLETIN DÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Loriferne, 8, rue Abëlard, Sens (Yonnei, désire échanger des plantes du Centre et de la France méridionale, ainsi que des Coléoptères de France, contre d'autres plantes françaises et des coquilles de France vivantes ou fossiles de divers terrains. Envoyer oblala et desiderata. M. le frère Anthelme, à l'Hermitage, par Izieux (Loire), offre : 1° Grenier-Godron, flore française très bon état, rel. demi-maroquin neuf; 2" Très bel herbier, ])lantes collées sur papier fort passé au sublimé, beaux et nombreux exemplaires comprenant 0,000 pha- nérogames, 2,000 cryptogames. Plantes rares de F'rance, Espagne, Italie. Allemagne, Algérie (Désire oiseaux, quadrupèdes, insectes): 3» Offre Picroalunogène. M. L. Dupont, 3, rue de l'Orangerie, le Havre, recevrait avec reconnaissance tous renseignements relatifs aux Zygènes de la Normandie, surtout de la Basse-Normandie. Désire surtout avoir en communication des exemplaires de Tn'folii et Lonicevs, avec loca- lités et dates de capture. M. de Lapouge, bibliothécaire de l'Université de Rennes, offre et demande Carabes rares ou bons de Russie, Turquie, Asie. Détermine gratuitement tous Carabes, sauf nouveautés d'Asie. Ofl're carabes d'Europe et circa. Coléoptères méditerranéens ou littoraux, col. américains, en échange de Carabes alpins et pyrénéens en nombre, et aussi de purpurascens et canccUalus. Préfère les exemplaires non piqués. M. G. Crozel, rue Hippolyte-Plandrin, 16, Lyon, désire recevoir par échange fossiles triasiques, jurassiques et crétacés bien conservés. Adresser liste d'oblata. Vou- drait correspondants aux Antilles, Sénégal, Chili et Indo-Chine, s'occupant de Crustacés marins et coquilles marines. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE nu 10 AVHIL AU 9 MAI 1899 De la part de MM. : Boulenger (1 br.), famille Crosse (1 br.), Cossmann (1 vol.), prof. Cuénot (1 br.). A. DoUfus {'3 vol., 37 br.), G. Dollfus (1 vol.), Guffroy (3 br.j, M">^ Hove- lacque (105 br., cartes géologiques), prof. Jentinck (2 br.), prof. Kilian (2 br.), M"= 0. Kœchlin (32 vol., 9 br.), P. de Loriol (1 br.), Ern. Marchand (1 br.). Petit (1 br.), Quajat (1 br.), D'-Rabaud(l br.), Schlumberger (1 br.), Eug, Simon (1 br,), Alf,-0, Walker (1 br,). Total : 37 volumes, 229 brochures et caries. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIDLIOTIIÈQUE AU 9 MAI 1899 ■Volumes (de plus de 100 pages)... 2.563) , .,,.,. „ ,' , .' .„ „„_ sans les recueils périodiques. Brochures (de moins de 1 00 pages) 18.637) Juillet 1899 — Iir Série, 29^ Année LA FEUILLE DES JEUNES NATDRALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 PRIX. DE Ij'A:o ONNE aiEIVT Payable à M. Adrien DOL.LFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fp. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothi-que, demander le Règlement franco O fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU \" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE SOMMiUïiS: DU N» 34:5 Jacques Deprat : Etude sur les avant-monts du Jura, dans la région de liosan(;on (/j«). E. de Boury : Révision des l'ieurotomes éocènes dû bassin de Paris (suite). Notes spéciales et locales : Vacances de la Biljliothèquc. — Variété de Paraît: niœni L. — Limnées abandonnant leur coquille. — Laboratoire d'entomologie du Muséum.— Anatomie élé- mentaire du corps humain. — EcHANOES. L IMP. OBEBTHUB, A BKNNES — MAISON A PABIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-IHétiers) 1 s y 9 f ç^ ^*^ AVIS Par suite de nouveaux et ini|ioitants arrivages, mon stock de Lépidoptères européens et exotiques est devenu très important et je me permets d'engager tous les Amateurs à me soumettre leurs desiderata. Je fais un rabais énorme sur les prix de Catalogues et il est répondu de suite à toutes demandes de renseignements. Envois à choisir. Coléoptères, nombreuses raretés par ex. Pseudnchalcothea auripes cf 10 fr.. Q 8 fr.; P. pomacea cf 16 fr., Q 10 fr., etc. Insectes de divers ordres à 15 et 25 fr. le cent. Insectes fossiles de r.mibre à 0 fr. 50, 0 fr. 75 et 1 fr. suivant rareté. — Épingles de Carlsbad à prix très avantageux. Ustensiles divers pour la chasse des insectes. — Grandes facilités de paiements. A. POUILLON-AVILLIARD, naturaliste à Fruges (Pas-de-Calais) N. B. — Devant me rendre au mois d'août dans les intéressants gisements du Lias de Holzmaden (Wurtemberg) pour l'emballage d'une grande collection de fossiles, dont 4 espèces Ichthyosaures complets, de superbes Penlacrimiles sribaiigularis (tète et tige), 10 espèces de poissons et de nombreuses Ammonites. Je |)uis offrir de belles occasions à MM. les Directeurs de Musées et à tous collectionneurs. Listes sur demande. Prix exceptioimels. A CÉDER Trois petites collections géologiques élémentaires (6 fr. la boîte). Boîtes pour préparations microscopiques (avantageuses) Petite série de fossiles des Faluns de Bordeaux (environ 50 espèces déterminées), 10 fr. S'adresser à M. H. GUYON, 13, rue Bertin-Poirée , Paris. LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3« série, n°» 241 à 336 Le prix de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de .50 % sur le prix des années de la troisième série. Le prix des années de la 2= série est de 3 fr. — La l'''^ série est partiellement épuisée. ZOOLOGIE Ernest André. — Eecli. zoolog. dans les serres du Muséum de Paris. Formicides (30.5).— Synopsis dos Mutillides de France (327, 328, 329, 330-331). Emile Anfrie. — Observations sur quelques Gypaètes barbus (304, 2 fig.). — Le Vison de France (303, 311, 1 fig.). — Captures ornithologiques (310, 1 fig.). — Sur les Oiseaux communs dans le Calvados (329). — Le Castor de France (3.30-331). Bavay. — KécoUe et préparation des Mollusques, conseils aux voyageurs (297. 29S, 299, 300, 302). Baichère. — Faunule malacologique de Carcassonne (2.55). L. Beguin-Billecocq. — Notes sur les espèces françaises du g. Pognnus (245). I. Bolivar. — Tableau pour la détermination des espèces du g. Tryxalis (275). G.-A. Boulenger. — Une vipère nouvelle pour la France (277, 1 fig.). E.-L. Bouvier. — Les Pagurinés des mers d'Europe (307, 308-309, 49 fig.). — Sur les Xanthes des mers d'Europe (332, 9 fig.). H. Broelemann. — Les Myriapodes de la forêt d'Andaine (290). — Les Myi-iapodes de la Ferté- Milon, dcscr. d'une esp. nouv. (290, 298, 1 fig.). — Matériaux pour servir à une faune des Myria- podes de France (SOtJ, 307, 308-309. 311, 317, 318, 326, 327, 21 fig.). — Myriapodes d'Avignon (330- 331). — Mj'riapodes d'Ahusquy (331, 335, 8 fig.). G. Budde-Lund. — La civilisation la plus ancienne du globe (320). --B^ le^ Juillet 1899 IIP Série, 29" Année N''345 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES etudf: sur les avant-monts du jura DANS LA RÉGION DE BESANÇON {Fin) II Abordons maintenant l'étude des plissements de la région des avant- monts. Nous commencerons par la région qui s'étend entre la vallée de l'Ognon et la vallée de la Saône, ou plutôt entre les lignes d'eflbndrements crétacés de ces vallées. Comme nous l'avons déjà dit, elle forme une grande aire anticlinale peu plissée dans la direction de Vesoul. L'axe de cette aire anti- clinale est occupé par l'Astartien ; le Kimmeridgien et le Portlandien ont partout disparu dans les failles et ne se retrouvent que dans le brachysyn- clinal d'Hugier, dont nous parlerons plus loin. Dans la partie nord-est de l'anticlinal, les couches demeurent presque' horizontales dans les environs de la vallée de l'Ognon, tandis que sur le flanc qui borde les bassins crétacés de la Saône elles plongent fortement. La coupe 1 est prise à travers l'aire No S£ 1 W.tU c -OuJUL i anticlinale entière, perpendiculairement à la direction du pli. La région située plus an nord comme nous venons de le dire ne montre pas de plissements; les couches se présentent partout en série normale. Elle est parcourue sur son bord nord-ouest par une faille très importante, la grande faille de la Saône que nous commencerons à suivre depuis Maizières. Cette Légende commvne à tovtos les coupes. — T'-3 Keuper. — L' Infralias. — I,- Sinénnivien. — IJ' ChaimonthieD. — h< To.arcieii. — Ji* Bajocien. — J'-'" lîathonien. — Ji Ca'.lovien. — .T-' Oxfor- (lien. — J' Raiiracieii. — .I^ A'itarlien. — I' Kimmeriilgicn. — J'' Portlandien.— C" Hauteiivien. — l^iS — faille n'est pas droite mais composée de fragments rectilignes; elle n'est pas seule, mais l'eftbndrement qui l'a produite a par ses contrecoups donné naissance à d'autres failles qui lui sont parallèles; d'autres failles sont perpendiculaires à celles-ci, de manière que toutes forment une sorte de réseau dont les mailles sont des quadrilatères. Chacun de ces quadrilatères s'est effondré entre les quatre failles qui le limitent, ce qui donne une structure très bouleversée. Suivons la grande faille de la Saône. A Maizières elle possède une direction nord-est-sud-ouest, puis elle fait brusquement un angle droit avec cette direction et, près de la route d'Auxonne, reprend sa direction primitive qu'elle conserve jusqu'à Velle- claire, oii elle met de l'Astartien, puis du Kimmeridgien et enfin du Port- landien en contact avec le Bathonien. Revenons au nord : près de Frétigney elle donne naissance à une autre faille importante qui lui est parallèle et à laquelle elle se relie par d'autres failles qui leur sont obliques. A mesure que l'on s'avance vers le milieu du plateau, les effondrements se sont pro- duits sur une plus vaste étendue; on observe alors de grands plateaux oxfordiens dont les couches sont horizontales et surmontées par du Raura- cien qui occupe l'axe de l'anticlinal. Sur la bordure sud-est du plateau nous observons une grande faille prenant naissance dans les environs de Vesoul et se présentant à peu près comme la grande faille de la Saône à laquelle elle est parallèle. Cette faille se termine près de Bussières. Près de Velleclaire, la grande faille de la Saône se divise en quatre branches : l'une de ces failles secondaires va se perdre près de Gy, la seconde continue la grande faille; les deux autres très rapprochées et paral- lèles vont se perdre près de Courcuire, où elles mettent en contact l'Astar- tien, effondré entre elles avec l'Oxfordien. La faille principale garde la direction de la grande faille de la Saône. Près de Charcenne, Taxe de l'anticlinal occupé par de l'Astartien se bifurque et entre les deux axes anticlinaux apparaît un synclinal crétacé, celui de Virey, effondré entre quatre failles. L'un des deux axes anticlinaux secondaires se dirige vers le village d'Avrigney et, de là, descend vers le village de Cuit; sur le flanc sud-est de cet anticlinal s'observent près d'Avri- gney deux lambeaux de Kimmeridgien conservé au sommet de collines. L'autre axe anticlinal, occupé comme le pré- ^ cèdent par l'Astartien, va rapidement rejoindre celui-ci au nord de Sornay. Entre les deux axes secondaires dont nous venons de parler, existe un brachysynclinal s'atténuant en fu- seau à ses deux extrémités et dont l'axe est occupé par le prolongement de la faille de la Saône. Le noyau de ce brachysynclinal con- tient de l'Astartien, du Kimmeridgien, puis du Portlandien et même de l'Hauterivien, ces terrains éfant mis l'un après l'autre en contact avec FAstartien et le Rauracien de - l'anticlinal occidental. Comme nous venons de le dire, le prolon- gement de la faille de la Saône (fig. 2) coupe le synclinal dans sa ])lus grande longueur et le flanc ouest du synclinal a disparu dans la faille avec le flanc' est de l'anticlinal corres- pondant. Comme nous l'avons expliqué, le Kimmeridgien et le Portlandien de la partie septentrionale sont mis en contact avec l'Astartien. Dans la partie — I'i9 — méridionale de la faille apparaît un peu de Rauracien mis en contact avec l'Haute- rivien, le Portlaudien et le Kimmeridgien. La fig. 3 représente une coupe prise per- pendiculairement à l'axe du pli. En sortant du brachysynclinal d'Hugier, la faille va disparaître définitivement dans le bois de Vaudenay, aux abords du massif de la Serre. D'après ce qui précède, on voit que la région comprise entre la Saône et rOgnon est peu plissée; en somme, nous avons au nord un axe anticlinal qui.se bifurque près de Charcenne, en enveloppant un brachysynclinal faille en son milieu. Cet anticlinal est parcouru par des failles parallèles entre lesquelles se sont produits des effondrements. Cette structure n'a donc rien que de très simple. III La région que nous allons étudier maintenant, c'est-à-dire celle qui s'étend entre les plateaux de la haute chaîne et la vallée de l'Ognon, ofire une structure plus complexe. Elle est parcourue sur sa bordure nord-ouest par une faille très importante, la faille de \'enise, que nous avons déjà étudiée dans un travail antérieur, et qui, partie des environs de Baume-le.s- Dames, vient aboutir à Champvans, près de Uôle, après un mrcours d'en- viron soixante-dix kilomètres. Cette faille, comme la grande faille de la Saône, vient aboutir dans la région du massif de la Serre. L'îlot granitique de la Serre, situé à l'ouest de la région que nous étu- dions, est formé de terrains gneissiques injectés de granulites; ces gneiss sont recouverts par du Permien sui-monté lui-même par du Trias. Le versant oriental offre la série complète des terrains, tandis qu'à l'ouest des failles se sont produites qui ont amené des phénomènes d'étirement, de sorte que l'on voit en certains points le crétacé butant par failles contre le massif. Cette région a certainement subi pendant le Permien un commencement d'émersion, de sorte que les Psammites permiennes se sont déposées seu- lement sur le pourtour. Puis un mouvement d'affaissement s'est produit lors du dépôt du grès vosgien. Après la période du grès vosgien, le massif a subi un nouveau mouvement d'émersion, et les eaux qui ont déposé le grès bi- garré seulement battu ses bords sans le recouvrir entièrement; en effet, près d'Offlanges, nous avons recueilli dans les grès bigarrés des fragnients roulés de grès vosgien et de gneiss. A i)artir de ce moment, le massif est resté immobile et toujours, sur son littoral, la mer a déposé le muschelkalk, puis la série des terrains ju- rassiques; pendant ce temps, les érosions ont arraché la plus grande partie des sédiments vos- giens en ne laissant que le lambeau que l'on ob- serve dans la partie cen- trale du massif. Nous donnons ici une coupe passant par Amauge et Offlauges (fig. 4). Le massif de la Serre a donc subi un mouvement important entre le Permien et le Trias ; un autre a dû se placer après le grès vosgien ; un troi- Sya^vU- t. muMÂJÂM- — 150 — sième, peu important, .a eu lieu entre le Bathonien et l'Oxfordien; enfin, un dernier mouvement se place à la fin de l'éocène. Ce dernier, surtout, a inllué sur les plissements du Jura, dans la partie que nous étudions. La grande laille de l'Ognon (faille de ^'enise), qui s'est produite certainement après le crétacé, doit avoir eu pour cause un mouvement de cette longue iirotubérance souterraine de terrain primitif, reliant les Vosges au massif de la Serre, et que M. Jourdy a nommé le mole voso;ien. Maintenant que nous avons brièvement exposé rinfiuence du substratum archéen sur les effondrements crétacés de la vallée de l'Ognon, et, par suite, sur la région anticlinale correspondante, nous allons passer à l'étude des plissements. La région des avant-monts proprement dits, s'étendant du massif de la Serre, dans la direction des ^'osges, est constituée par un plateau compris entre deux régions très plissées, la zone des brachyanticlinaux étudiés par M. Fournier, et une zone anticlinale déversée vers le nord-ouest dans sa partie septentrionale et bordant les bassins crétacés de l'Ognon. Occupons- nous d'abord de cette dernière. A Venise, la faille de l'Ognon (ou faille de ^'enise) met en contact le flanc renversé du synclinal crétacé avec le flanc nord-ouest de l'anticlinal corres- pondant; le flanc renversé du synclinal plonge sous les calcaires batho- niens de l'anticlinal, de sorte que le Bathonien de celui-ci est mis en contact avec l'Astartien du synclinal. L'axe de l'anticlinal, dont l'extrémité se termine au nord en fuseau, à la Chozelle, est d'abord occupé par le FuUer's Earth, sous lequel plonge le Bajocien. Près de la cote 406, on voit, au contact du Bajocien, apparaître le Toarcien (fig. 5), puis du Charmouthien. En ce point, une petite faille en forme de V enfonce dans le Lias un coin de P.ajocien, de l'autre côté duquel on revoit apparaître le Sinémurien, puis toute la série de l'Infralias et du Trias; le centre de l'anticlinal est donc occupé par une voûte dont le noyau est constitué par les marnes irisées supéi'ieures. S. nq.6. Plus au sud, ce dôme semble être relayé par le dôme placé près de la colline 502, et dont le noyau, occupé par les marnes irisées, est entouré d'une auréole infraliasique et jurassique (fig. 6). Ce dôme est traversé dans étudions et qui pourrait, en somme, à cause de son extrémité septentrio- nale se terminant en fuseau, être considéré comme un brachyanticlinal. _ Au sud-ouest de ce dernier dôme existe un pointement toarcien qui vient se laminer dans une faille, près du village de Tallenay. Au nord se trouve également un deuxième pointement. ' La faille de Venise, que nous avons quittée près du village du môme nom, longe le flanc occidental de l'anticlinal que nous venons de suivre et met, l)rès de ^'icilley, successivement en contact l'Astartien, le Kimméridgien et — 151 — le Portlandien du synclinal renversé avec le Bajocien de l'anticlinal corres- ])ondant, puis, ])rès de Boussay, elle fait un coude pour reprendre bientôt sa direction primitive, en mettant, pendant près de quatre kilomètres, l'Astar- tien du synclinal en contact avec le Bajocien puis avec le Toarcien. Au-dessous du fort de Chàtillon existe un brachyanticlinal dont le noyau est également occupé par du Trias. L'anticlinal présente toujours un liauc renversé sous lequel plongent les couches crétacées du bassin d'Auxon- Dessus. Ce brachyanticlinal semble être relayé par celui de Miserey, dont le noyau est encore occupé par les marnes irisées. Ce dernier est bordé par une faille qui vient traverser le Charmoutien du flanc occidental en le faisant buter contre le Ilanracien d'un synclinal amygdaloïde dont le flanc oriental a disparu dans une faille secondaire émanant de la faille de Venise (fig. 7). Enfin, au sud-ouest du brachyanticlinal de Miserey, on peut en observer deux autres, près de Champagney, ({ui sont tous deux failles en leur milieu. Les deux flancs de chaque brachyanticlinal sont normaux. Du reste, à partir de ce point jusqu'au massif de la Serre, le liane occidental des avant-monts ne présentera plus aucun phénomène de renversement. Il faut ajouter aux brachyanticlinaux que nous venons de citer, le dôme elliptique de Mazerolles, dont le noyau est occupé par les marnes irisées. C'est le dernier plissement que nous rencontrions vers l'ouest jusqu'au massif de la Serre; en effet, la région comprise entre ce point et la bordure orientale du massif archéeu n'est ])lus qu'un immense plateau bajocien dont les couches sont à peu près horizontales et où les érosions ont mis par endroits le Toarcien à découvert. Ce plateau est traversé par deux failles dont l'une se détache, à Recologne, de la faille de Venise. Signalons enfin sur la bordure sud-est de la région que nous venons d'étudier les brachyanticlinaux de la côte des Buis, près d'Osselles et de Routelle, un peu en dehors de la zone des brachyanticlinaux étudiés pur M. Fournier. Le deuxième présente une voûte toarcienne qui s'enfouit au nord-est et au sud-ouest sous le Bajocien qui s'enfouit lui-même sous le Bathonien (fig. 8). — 1.V2 Nous donnons ici (fig. 9) la carte schématique des plissements que nous venons d'étudier. Comme nous l'avons dit plus haut, nous ne nous occupons l)as de la zone des brachyanticlinaux, quoiqu'elle fasse partie de la région que nous étudions, mais il suffira au lecteur de se reporter à l'étude que M. Fouruier en a faite récemment. En résumé, la région des avant-mou ts se compose : i" d'une zone peu plissée s'éteudant au nord-est de la vallée de l'Ognon; 2" d'une seconde zone présentant des plissements semblables en tout à ceux qui bordent la région — 153 — des plateaux. L'étude que nous venons de faire de cette seconde zone, où nous avons observé une série de bracliyanticlinaux alternant avec les syncli- naux amygdaloïdes crétacés, vient corroborer l'opinion de M. Fournier, disant que la notion de chaînons parallèles dans celle parlie du Jura était erronée et qu'il fallait « y substituer celle de chapelets alternatifs de brachysynclinaux et de bi'achyanticlinaux , les uns et les autres étant fréquemment doublement déversés en leur partie moyenne. » La dernière partie de la phrase s'applique bien à la région étudiée par M. Fournier, oii, en effet, les brachyanticlinaux sont déversés à la fois vers le sud-est et vers le nord-ouest, tandis que dans la région étudiée par nous, ils ne sont déversés que vers le nord-ouest. p 0 ■ G 1 -y-i^. La fig. 10, que nous donnons pour terminer, et qui représente le schéma des plissements des avant-monts, montre la différence dans ce déversement des deux zones anticlinales. IJesançon. Jacques Dei'KAT. REVISION DES l'LEUROTOMES ÉOCÈNES DU BASSLX DE PARIS {Suite) «Pleurotoma pseudospirata d'Orbigny, pi. III, fig. 22 {Plewo- toma spirala Melleville, 184;'>. Mcm. sables tert., p. 65, pi. VllI, fig-. 18-20 [non Lanik.); P. pseudospirata d'Orb., 1850. Prodr., II, p. 316, ii° 337; Dnlliu tui-rella Cùssmann, 1889, Gat. IV, p. 282, pi. X, fig. 24 (pars). C'est le P. spiruta Melleville. Pour bien comprendre cette espèce, il faut se reporter à la description et à la figure originale de Melleville, auteur d'un grand mérite, dont on n'a pas assez tenu compte. Ses descriptions sont très claires et ses figures très exactes. Deshayes ne lui a pas rendu justice et a évité de reprendre cette espèce de Melleville, comme il l'a fait pour ])eaucoup d'autres. On la retrouve bien dans sa collection, mais mélangée au P. subspirata. Je ne puis mieux faire que de reproduire la description originale : <( Un ou deux fils sont placés sur le bord supérieur du tour, trois autres se montrent à l'autre bord au-dessus de la suture. Ils laissent entre eu.v; un espace assez large où l'on remarque des stries longitu- dinales courbes, extrèmernent fines et serrées. » — 15-1 - Les F. tui-i-ella et suhspirata n'ont pas les premiers tours lisses comme celui-ci. Le second a en outre les cordons moins saillants, plus nombreux et plus serrés. On trouve des exemplaires plus trapus que le type. Long. 9; d. m. 2,8; liaut. m. 5 millim. *Pleurotoma subturrella de Boury. n. sp.. pi. m, li»-. 5. Terrain : Parisien. Localités : Parnes (type), Montmirel (coll. de Boury"), Grignon, Yiliiei-s- Neauphle (coll. A. Dollfusi. Coquille très répandue à Parnes. où l'on rencontre rarement le P. tarrella. Elle est, comme le P. pseudospirata. dépourvue de granulations à son sommet. Extrêmement voisine de ce dernier par la taille, la forme, l'embryon, elle en difiere par son ornementation plus fine. L'absence de costules granuleuses au sommet, sa taille bien plus faible, son lest plus mince, sa forme plus étroite, plus ventrue cependant, son ornemen- tation plus fine, la séparent du P. turrella. Sinus peu large, mais très profond. Long. 8,5: d. m. o: haut. m. 5 millim. ^Pleurotoma elegantula de Boury. n. sp., pi. III, fig. 21. Terrain : Parisien. Localités : Vaudancourt, Parnes (type), Gisors (la Croix-Blanche) (coll. de Boury), Grignon (coll. A. Dollfus). J'ai hésité longtemps avant de séparer de la précédente cette espèce très voisine et aussi répandue à Parnes. Ses caractères sont tellement constants que le doute n'est pas permis. Un peu moins élancée que le P. subturrella, celui-ci est surtout caractérisé par les premiers tours. L'embryon est ventru et bien plus gros. Le tour suivant, ;iu lieu de quatre cordonnets sensiblement égaux et peu développés, le plus rapproché de la suture inférieure étant le moins visible, montre un cordonnet de grosseur moyenne près de l'embryon, puis un cordonnet très fin, un autre bien plus gros très saillant; enfin un cordonnet à peine apparent près de la suture inférieure. Le cordon médian reste très apparent sur les tours suivants, ce qui n'a pas lieu au même point chez le P. subturrella. La suture est aussi plus profonde ot plus ouverte. Long, (j.5: d. m. 3.6; haut. m. i.5 millim. La longueur des adultes atteint pai'fois 8 millimètres. •-•Pleurotoma aCUticinctUS de Boury, n. sp.. pi. II, fig. 29. Terrain : Parisien. Localité : Neauphlelte .type) (coll. de Boury). Cette coquille, bien plus rare que les précédentes, semble localisée dans le calcaire grossier supérieur. Elle a un peu la forme du P. turrella et son sommet granuleux, mais le nombre de ses cordons est très réduit. A la partie inférieure des tours, un cordonnet filiforme, deux sm- le dernier tour, sauf chez les jeunes. Un gros cordon extrêmement saillant, puis un large espace sans cordon; enfin, un cor- donnet filiforme près de la partie supérieure des tours. L'embryon est obtus, mamillé, légèrement dévié, se rapprochant de celui du P. Valdancurten.se. C'est sans doute cette coquille que Cossmann a considérée comme P. acutan- gularis. Il existe dans la collection Deshayes des exemplaires venant de Grignon et bien plus adultes que les miens. Leur forme a tendance à devenir cj'lindrique. Long. 10,8; d. m. 4,8; haut. m. 5,5 millim. «Pleurotoma hordeola de Boury. n. sp.. pi. 111, Hg. 7. — 155 — Terrain : Londinien. Localité : Cuise (coll. de Boui-y, type).' Petite espèce n'atteignant pas la taille du P. angutosa et rappelant un peu. par sa forme étroite, celle du P. ohliterata. Elle se distingue des jeunes P. subspirafa, avec lesquels on peut facilement la confondre, par sa forme bien plus étroite, la rampe ornée de cordons décurrents au lieu de lamelles ver- ticales. Au lieu de nodosités, elle porte de petites côtes courbes peu accentuées ressemblant à celles du P. filifera, mais ce dernier est infiniment plus grand, plus large, plus ventru. L'embryon est proportionnellement énorme et se com- ])ose d'un bouton un peu styliforme, suivi de deux tours lisses, très convexes, puis d'un troisième tour ortié de petites côtes droites et serrées. Long. 6; d. m. 2,3; haut. m. 3,8 millun. «Pleurotoma fallax de Boury, n. sp.. pi. III, fig. 36. Terrain : Londinien. Localités : Cuise (type, coll., de Boury, 2 exempt.). Un peu moins grande que la précédente, elle n'en a pas la base anguleuse et est un peu plus trapue. La forme a beaucoup d'analogie ainsi que l'embi-yon. Mais l'ornementation qui est très fine chez le P. hordeolu est ici très grossière et rappelle celle des P. suhmonilifera et Vaitdini. 3e l'avais prise pour un jeune du premier, mais l'embryon n'est pas obtus et les détails d'ornementation ne sont pas identiques. Long. 5,5; d. m. 2: haut. m. 3,3millim. Pleurotoma frumentum de Boury, n. sp.. pi. III. fig. tj. Terrain : L'Hidinien. Localité : Cuise (type, coll. de Boury, 2 exempt. :. Autant que je puis en juger par la description et la figure bien imparfaite du P. Mausseneli Coss., le P. frumentum est bien distinct. Un peu plus grand, il a un embryon lisse composé de quatre tours conoides. Le premier forme un petit bouton. Les deux suivants sont lisses et très convexes. Le quatrième est orné de petites côtes serrées. Le tour suivant est orné de côtes relativement grosses à peu près identiques à celles du P. Mcmsseneli dans la même région. Je prends pour terme de comparaison une coquille de la collection Bourdot, que j'ai assimilée au P. Mausseneti. A partir de ce moment, rornementation change. Les côtes deviennent moins fortes et sont surmontées p;ir une rampe excavée, ornée de cordons décurrents et de lamelles verticales très fines, cour- bées en croissant. Cette rampe est elle-même surmontée d'un cordon granuleux et bifide assez gros, qui a voisine la suture. Sur le dernier tour les côtes disparaissent presque complètement. Les tours portent quatre cordons décurrents qui rendent les côtes rugueuses à leur inter- section. Sur la base, à partir de la l'ampe, on compte environ dix-huit cordons lisses, très légèrement rugueux à leur rencontre avec des stries d'accroissement fines et serrées. La forme générale est ventrue, très différente de celle du P. Maufiseneti. et rappelle celle d'un très petit P. ventricosa. L'ouverture est bien plus allongée; il en est de même du canal. La base est très faiblement atténuée. On ne peut le confondre avec les P. hordeola et fallax. qui sont bien plu- étroits et qui n'ont pas de rampe excavée ornée de lamelles, ni bourrelet suturai bifide. Leur forme est bien plus étroite. Le P. frumentum pourrait, pour sa forme, être pris pour un jeune P. filifera, mais celui-ci n'en a pas la rampe. Long. 5.8; d. m. 2,5; haut. m. 4 millim. *F»leurotoma filifera ^lelleville [Pleurotoma filifera Melleville, 1843, Mém. sables tert., p. 64, pi. VIII, fig. 15, 17: P. cancellata Deshaves, 1836, p. 474, pi. LXVl, fig. 8-10; P. filifera d'Orbig;ny, 1850, Prodr., p. 31(J. n" 336; P. cancellata, Deshaves. 1865, III, p. 369 {non Cossmann'i : D>illia. filifera Coss.. 1889, Cat. IV. "p- '-82. pi. IX. fig. 52). — i:,fi — Terrain : Londiuien. Localités : Laon (Melleville) ; Mercin, Cuise, Hérouval, Liaucourt-Saiut- Pierre (coll. de Boury). Cette espèce, assez répandue à Cuise et parfaitement décrite par Melleville, est encore une des victimes de la jalousie de Deshayes à l'égard de cet auteur. 11 ne Ta pas reprise sous ce nom et l'a décrite sous celui de P. cancellata. Le P. cancellata de Cossmann n'est pas du tout celui de Deshayes. Je ne le connais pas. Il pai-aît voisin du P. cuisensis. On ne peut le confondre avec le P. suhspirata. Il est plus ventru, ses cotes sont cou\J30s et formées de fines granulations, entîn il est dépourvu de la rampe ornée de lamelles qu'on observe chez cette espèce. • Je ne vois pas que les premiers tours ressemblent, comme le dit Cossmann, à ceux du P. angulosa. Pleurotoma Mausseneti Cossmann {Drillia Mausseneti Cossm., 1889, Cat. IV, p. 284. pi. X, fig. 29). Terr., loc. : Aizy (type, coll. Cossmann), Sapicourt (coll. Plateau). *F*leurotoma Valdancurtense de Bourv, n. sp., pi. II, fig. 2(5 et var. pi. III. fig. 29). Terrain : Parisien. Localités : Vaudancourt (clos de la Brebis, répandue type et carrière Saint- Paul ou du cimetière, rare); Parnes (coll. de Boury); Villiers-Neauphle (coll. A. DoUfus). Var. tenuislriata : L'Aunaie (inf.) (type. coll. de Boury, unique), pi. III, fig. 29. Confondue avec le P. turrella, cette espèce n"a avec lui que des rapports bien éloignés. Elle est au contraire voisine par son ornementation, mais sa forme courte ventrue, celle de l'embryon ne permettent pas de la confondre avec les jeunes. Coquille solide, petite, ventrue, à dernier tour et à ouverture très coijrts. L'embryon a une forme toute spéciale; il forme un bouton mamillé, aplati, planorbiforme dont les cotés sont saillants. L'un d'eux est en outre dévié et plus saillant que l'autre. Les tours suivants sont ornés de cordons granuleux dont deux principaux. Les granulations disparaissent peu à peu vers la base. Ouverture assez large, canal très court. Columelle épaisse, tordue, avec un gros l)li interne parallèle et qui la renforce. De loin la coquille aurait une vague ressemblance avec VOL zonulaia. Long. 8,2; d. m. 3; haut. m. 5 mill. Var. tenuislriata de Boury. Ne diffère du tj'pe que par ses cordons décurrents plus tins. Ce seul carac- tère différentiel apparent constaté sur un seul individu, ne permet pas de créer une espèce. *Pleurotoma subgranulosa d'Orbigny, pi. III, fig. 23 {Pleuro- tomu gruHulosa Melleville, 1843, Méni. sables tert., p. 66, pi. VIII, fig. 24- 26 {non Sow.);P. subgranulosa d'Orbigny, 1850, Prodr., II, p. 316, n° 339; Drillia suhgranulosa Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 283, pi. X, fig. 26). Terrain : Londinien. Localités : Environs de Laon (Melleville); Cuise (post-type, coll. de Boury). C'est le P. granulosa Melleville (non Sovverby). Parfaitement décrite et figurée par Melleville, dont le mémoire est un chef- d'œuvre, surtout pour l'époque à laquelle il a été publié, cette espèce, en réalité moins commune à Cuise qu'on ne le pense, quand on la réduit à la forme typique, forme un passage assez naturel entre les espèces précédentes et le P. inargarilula. Elle est fort difficile à comprendre, car, à côté de la forme typique décrite et figurée par Melleville, il existe d'autres formes chez lesquelles les cotes et les granulations ne persistent pas sur les derniers tours, et même n'existent parfois que sur les premiers. La coquille préseule alors une analogie extrême avec certaines variétés du P. subspirafa, et il devient même difficile de les distinguer si l'on n'a pas sous les yeux des tjqies de comparaison. Cepen- dant le faciès n'est pas le même. Le P. suhgranulosa est plus svelte, moins trapu. La suture surtout est diflcrento. Elle est plus profonde et plus ouverte. S'Pleurotoma margaritula Deshajes {'^Plewoloma decussata Lamarck; ?P. decussata Desliayes, 1836, p. 470, pi. LXIV, fig. 3-5, 7; P. margaritida Desliayes, 1836, p. 479, pi. LXVII, fig. 8-11; P. margari- tula Desliayes, 1865, III, p. 366; P. margarittda Cossmann, 1889, Gat. IV, p. 283, pi. X, fig. 27 (pars). Tcrr., loc. : Parisien. Parues, l'Aunaie (int.), Grignon, ^'audancourt, Gisors, etc. Espèce très répandue-, mais que je n'ai jamais vue dans les sables nKjyens. Il est plus que probable que celle qui est citée par Cossmann de ce niveau est distincte. J'ai dit plus liaut au sujet du P. Baylei que cette espèce était très probablement le P. decussata Lamk., ou tout au moins la coquille figurée sous ce nom par Deshayes. Si le fait se confii'me, il faudra reprendre le nom donné par Lamarck. «Pleurotoma Orbignyi de Boury, n. sp., pi. 111, fig. 28. Terrain : Londinien. Localité : Cuise (tjqie coll. de Bour}^ très rare). .Je ne puis laisser avec le P. subgranulosa cette coquille qui a presque exac- tement la même forme. Toutefois la suture est peut-être plus profonde et les tours ne sont presque pas anguleux. Les ornements sont par contre différents et les cotes, ainsi que les cordons décurrents assez gros, rappellent l'ornemen- tation du P. suhmonilifera, mais ce dernier a des côtes à peu près droites et une suture peu profonde. Ici les cotes sont flexueuses. Il y a chez les trois espèces deux cordons suturaux granuleux à peu près semblables chez les P. subgranulosa et Orbignyi, mais plus gros et différents chez le P. submoni- li/'era. Ici l'embryon parait conoide obtus et composé de ti'ois tours. Le P. fallax ne i)eut être pris pour le jeune âge. 11 est plus anguleux, son canal est bien plus court, sa suture moins [)rofonde et son embryon est bien plus gros, plus ventru, plus pointu. 'î' Pleurotoma nana Deshayes, pi. III, fig. 1 (Pleuroloma nana Deshayes, 1836, p. 482, pi. LXYIII, fig. 19, 22; P. nana De,sli., 1865, III, p. 387 {non Cossmann); Drillia rnesomorpha Cossmann, 1889, Cat. lY. p. 284, pi. X, fig. 28).' Terr., loc. : Parisien. L'Orme (post-type coll. de Boury), l'Aunaie supé- rieur, etc. De l'examen des types même de Deshayes il résulte que celte espèce; que l'on rencontre surtout dans le calcaire grossier supérieur, n'est j)as le P. nana Coss., mais a été décrite par lui sous le nom de P. mcsoraoï-plia. Elle est intermédiaire entre le P. margaritula et le P. sulcata adulte dont elle a la' taille et un peu la forme, c'est-à-dire qu'elle est beaucoup plus étroite que le premier. Son embryon fortement dévié permet de la reconnaître facilement. Pleurotoma mesomorpha Cossmann [Drillia mesomorplia Coss. Cossmann, 1889, Cat., I\', p. 284, pi. X, fig. 28). C'est le P. ')iana Desha_yes. *F*leurotoma hypermeces Cossmann [Drillia iiijpermeces Coss., 1889, Cat. IV, p. 285, pi. VIII. fig. 19). Terr., loc. : Cuise, Hérouval (coll. de Boury, Jaulzy (type coll. Bezançon), Aizy (Cossmann). *Pleurotoma sulcata Lamarck, pi. III, tig. 3U [Pleurotorua — l.jS — mlcata Desliayes, 1836. p. i7u. jjI. LXVII, tig. 18-21 ; P. nalvulu Deshajes. 1865, III, p. 387; Drillia sulcaia Cossmaim, 1889, Cat., p. 286, pi. X, fig. 31). Terrain : Parisien. Localités : Neauphlette (post-type). L'Aunaie (sup.) (coll. de Boury); Septeuil, Villiers-Neauphle (coll. Dollfus). Il ne semble pas que Cossniann ait bien saisi les rapports et différences de cette espèce et du P. Danjoiwi Desh. Ils sont, en effet, assez difficiles à exprimer. Le P. Danjouxi est plus trapu, plus ventru, quoique parfois assez allongé. Les côtes sont un peu plus épaisses, moins saillantes, moins tran- chantes, moins Hexueuses. La rampe suturale est à peine indi([uée et les perles suturales sont bien moins accentuées. Les cordons décurrenls sont plus gros. Malgré cela rornenientation parait plus fine dans son ensemble. Le seul carac- tère bien constant chez les adultes est la présence d'une varice située près du labre ou un peu en arrière, varice qui n'existe jamais chez le P. sulcata. Quelques jeunes en sont dépourvus, mais leur faciès permet encore de les dis- tinguer. Le sinus est aussi très distinct. Il est peu développé, tandis que chez le P. sulcata il est profond. Dieu qu'ils existent dans les deux horizons le P. Danjouxi est plus abondant dans le calcaire grossier moyen, tandis que le P. stdcata se trouve plus facilement dans les couches supérieures. ®Pleurotoma IDanjOUXi Baudon, pi. III, fig. 31 [Plearotoiua Danjoi'xi VyixuAow. 1856. Journ. de C.onchyl.. p. 92, pi. IV; Drillia Danjoitivi Cossniann, 1889, Cat. IV, p. 286 (pars. Excl. pi. X, fig. 32; D. Danjouxi Cossmann, 1889, Cat. IV, p. 286 (pars.), pi. X, fig. 32 l^non Baudon). Terrain : Parisien. Localitcx : Ghaussy (post-type), A'audancourt, Parnes (coll. de Boury). *F*leurotomà IDoUfusi do Boury, n. sp., pi. III, fig. 2i. ' Ten'ain : Bartonien. Localités : Le Guépelle (tyi)e. coll. de Boury), le Buel. Cette coquille que je suis heureux de dédier au zélé Directeur de la Feuille des Jeunes Natwalistes, a été figurée par Cossmann comme type du P. Dan- jouxi. Elle est cependant très différente. Elle s'en i-approche par sa forme ventrue et son labre accompagné extérieu- rement d'une varice. Elle en diffère par le dernier tour et l'ouverture en propor- tion plus grands, l'embrvon conoïde. obtus seulement au sommet, tandis que chez l'autre espèce il est aplati et obtus. Les cotes sont plus proéminentes, plus sinueuses, traversées par des cordons très saillants et beaucoup plus espacés. Ces cordons, égaux chez le /-*. Dan- jouxi. Ici on remarque souvent, entre les cordons, un cordonnet intermédiaire très fin. La surface a un aspect rugueux que ne présente pas l'autre espèce. Long. 7,8; d. m. 3,2; haut. m. 4,5 millim. Pleurotoma finitima de Boury, n. sp.. pi. III, fig. :>7. Terrain : Bartonien. Localité : Les Tuileries (type, coll. de Boury; coll. Bourdot). Cette espèce a un embryon obtus voisin de celui du P. Danjouxi, qui est, du reste, très voisin. Il s'en distingue par ses côtes plus fortes, surtout plus sail- lantes, plus sinueuses, l'absence de perle suturale, les cordons décurrents très fins et très serrés. La varice du labre est large mais moins épaisse et un peu réfléchie en arrière. Le labre, au lieu d'être presque droit, comme chez le P. Danjouxi, est convexe et fortement projeté en avant. Le canal est plus large et à bords bien parallèles, le labre s'atténuant brusquement à son origine. Le P. Dollfusi a une forme et une ornementation différentes, .surtout poul- ies cordons décurrents. qui sont très saillants et espacés. — ir.li — Pleurotoma subcostaria fie Bonn-, n. sp., pi. m, tîg. 15. TenxUn : Parisien. Localités : L'Auiiaie (sup') (type), Ferme de l'Orme (coll. de Bourv). Le véritable P. costaria est spécial aux sables moyens et a été décrit par Deshayes d'après un exemplaire de ce terrain. La coquille du calcaire gTOssier n'atteint jamais une taille à beaucoup près aussi grande. Elle ne dépasse pas celle des jeunes avec lesquels on la confon- drait facilement. C'est une coquille étroite, allongée. L'embryon est obtus et mamillé. Côtes épaisses, presque droites, légèrement sinueuses. Cordons décurrents serrés entre les cotes. Suture profonde. Tours convexes. Dernier tour très court, très fortement atténué. Ouverture très courte. Canal très court, mais très large en proportion. Sinus profond. Labre très convexe et très proéminent, non accom- pagné de varice. Long. 6; d. m. 2; haut. m. '<^ millim. Le P. costaria a un embryon obtus, mais non mamillé. Les tours sont moins convexes, plus hauts, les cotes sont proportionnellement plus minces, bien que cette différence soit parfois peu sensible. La base est bien moins atténuée. Ou- verture plus large. Canal plus étroit. Pleurotoma rissoinaeformis de Boury, n. sp., pi. II, fig. 30. Terrain : Parisien. Localités : Ferme de r(.)rnie (coll. Bourdot, unique) ; Grignon (fide Cossmann, coll. Boutillier). Cette coquille, figurée par Cossmann sous le nom de P. ecauclata, n'est pas celle que Deshayes a figurée pi. XCVI, fig. 17-18, p. , et qui est ventrue, ornée de côtes excessivement fines et nombreuses. On en compte environ dix- huit sur la partie visible sur la figure. Le P. rissoinœformis est une coquille régulièrement conique, ayant assez bien la forme d'un Rissoina cochlearella par exemple. Il compte seulement onze côtes en tout sur le dernier tour dont sept seulement sont visibles quand on regarde la coquille de face. Les tours sont au nombre de huit. L'embryon est (d)tus et mamillé. Les tours suivajits sont séparés par une suture peu profonde; ils sont peu convexes et ornés de côtes ressemblant à celles du P. costaria, mais plus minces et plus serrées, infléchies en arrière. De petits cordons, au nombre de huit d'après Cossmann, se voient dans l'intervalle des côtes. L'exem- plaire que j'ai sous les yeux étant corrodé, on les distingue difficilement. Dernier tour médiocrement haut. Ouverture courte, très dilatée du côté du labre, assez fortement atténuée à l'origine du canal qui est plutôt anguleux et très court, peu large et légèrement infléchi' en arrière. Base médiocrement atténuée. Forme générale pyramidale à spire très conique, subulée. Il diffère du P. costaria par sa forme plus conique, son ouverture bien plus large, la suture moins profonde, la forme des côtes. La taille est presque la même. Le P. sub- costaria reste toujours bien plus petit. 11 a une forme moins conique, une suture plus profonde, des tours plus convexes et moins hauts, des côtes moins obliques, plus serrées, un canal bien plus large. Long. 19,5; d. m. 4; haut. m. 5,5 millim. J'ajouterai, en terminant celte étude déjà longue, que celle de quelques groupes de Pleurotomes, tels que Mangilia et Raphitoma, n'est pas comprise dans ce travail, bien qu'elle soit à peu près terminée. Peut-être aurai-je l'occasion de puUier prochainement ces travaux complémentaires. Une (explication au sujet de la préface est absolument indispensable, et si ce n'était un lapsus échappé à ma plume et aussi à la correction que j'ai faite des — IfiO — ('preuves, je devrais dire une réparation. .I( dis, en effet, en parlant du Cata- logue illustré de M. Cossniann, si connu et si justement apprécié, que le grand mérite de cet ouvrage a consisté dans une grande rapidité de pul)lication. Cette phrase dénature absolument ma pensée, car si cette rapidité est, en effet, l'un des. gi-ands mérites de cet ouvrage, elle n'exclut pas une infinité d'autres qualités tout aussi grandes. Loin de moi. du reste, de critiquer la valeur scien- tifique de l'auteur, valeur que je suis le premier à reconnaître. Ma critique s'adresse seulement à certaines opinions scientifiques émises par M. Cossmann, opinions que je ne partage pas, mais nullement au mérite d'un auteur dont les travaux ont une valeur incontestée. Un entretien que j'ai eu tout récemment avec mon savant collègue et ami. M. Cossmann, me suggère quelques observations. Le P. Co-ssmanni Meyer, bien qu'appartenant à un groupe parfaitement tranché, a été décrit comme Plexu'otorna. Le P. Cossmanni nob. ne peut donc subsister. .Te propose le nom de P. Mauritii de Bourv, s'appliqunnt au prénom du même auteur. Il existe déjà un P. syMcrebmlis Tate. Je propose, pour le P. suhterebralis nob., le nom de P. terebraloides de Boury. M. Cossmann m'a fait en outre une observation qui, dans nombre de cas, doit être fort juste. Les espèces que Deshayes a assimilées à celles de Lamarck. surtout lorsqu'il s'agit de localités que cet auteur n'a pas connues, et apparte- nant à un niveau différent, pourraient fort bien ne pas être celles de Lamarck. Le type du P. curvicosta de Deshayes se rencontre principalement au Gué- pelle. Le type de Lamarck serait plutôt la forme voisine de Grignon que j'ai décrite sous le nom de P. Mum'eri ou bien encore le P. fiexicosta qui existe, je crois, dans la même localité. Il n'est pas certain que le P. decussata de Deshayes soit celui de Lamarck. Il y aura sans doute à faire quelques rectifications de nomenclature quand les espèces de Lamarck seront mieux connues. Eugène de Botjry. i.A suivre). ^e^£:î«Ka?r"y' NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Les vacances de la Bibliothèque commenceront comme d'habitude le 1'^' juillet. Nous .-ivons rintention île faire paraître le prochain fascicule du Catalogue, qui doit être très considérable, avant la rentrée de la Bibliothèque. Parmi les dons faits ce mois-ci à la Bibliothèque et aux Collections d'étude, mentionnons la Géologie agricole (4 vol.) de M. Risler, don de l'auteur, et des fossiles du Lias do l'Yonne, don de M. Marcel Bidault de l'Isle. Variété de Parargc mara L. — Nous avons rencontré à la fin de mai 1899, dans les environs de Moulins, une variété de Pararge mœra qui n'a pas encore été signalée par les auteurs, du moins à notre connaissance. — 101 — Cette variété (indiv. Q) se distingue du type et dos variétûs connues, A drasla ctlliera (\), par l'apparition d'un nouvel œil noir pupille de blanc ou de bleuâtre sur les ailes supé- rieures. Cet œil, de "2 millini. de diamètre environ, a son centre sur une perpendiculaire au milieu du bord terminal et à 5 millim. de ce bord. Il n'est séparé du gros œil bipupillé (pie par un intervalle fauve de 1 millim. De telle sorte que l'aile supérieure présente à l'œil nu l'apparence suivante : au-dessus, quatre prunelles blanches ou bleuâtres bien visibles, savoir : le gros œil noir bipupillé, le petit œil, l'œil nouveau; au-dessous, cinq prunelles blanches ou bleuâtres plus nettes encore; savoir : le gros œil noir bipupillé, le petit œil, l'ocelle que j'ai signalé dernière- ment (î) entre le petit œil et la côte, et enfin l'œil nouveau. Moulins. G. de Rocquignv-Adanson. Limnëes abandonnant leur coquille. — M. A. -G. Stubbs, en octobre dernier, et quelques mois plus tard, M. K.-II. Jones, ont signalé dans le Journal of Concholotjy (n°* d'octobre 1898 et d'avril 1809), un fait biologique singulier sur lequel nous attirons lout particulièrement l'attention de nos lecteurs : il s'agit de Limnea pcregra abandonnant leur coquille. M. Stubbs écrit à propos des L. pcregra recueillies dans un puits où il avait fréquemment observé des Planorbis monstrueux : « 11 m'est arrivé plusieurs fois après avoir mis ces mollusques dans un vase d'eau douce avec d'autres espèces, d'en voir le lendemain trois ou quatre qui avaient quitté leur coquille et qui se promenaient tranquillement sur les parois du vase; ils restaient un jour ou un jour et demi dans cet élat, puis tombaient au fond de l'eau et se recouvraient bientôt d'un enduit qui est apparemment du goût des autres mollusques qui couvrent bientôt les Limnées mortes. Parfois, les Limnées sortent de leur coquille dans la bouteille même où on les place aussitôt après la récolte, et j'en ai souvent dragué qui n'avaient pas de coquilles; j'avais cru d'abord que le mouvement de la drague les en avait fait sortir. Je n'ai jamais remarqué ce phénomène chez les L. peregra recueillies dans d'autres localités que le puits en question; je suppose qu'il est dû à une maladie provoquant la formation de l'enduit qui la recouvre à leur mort. » M. K.-H. Jones écrit à ce sujet dans le même recueil : Le 20 septembre 1898, àUpwey, près Weymouth, je fus fort surpris de voir deux exemplaires de L. pcr«(/7"rt se traîner sans leiu' coquille. La localité était un petit cours d'eau rapide et sans profondeur sur la craie, et il s'y trouvait un très grand nombre de jeunes Limnées. M. Jones croit également qu'il s'agit là d'une phénomène morbide. L'a-t-on jamais observé en France? il serait intéres- sant dans ce. cas de faire quelques recherches sur la cause de cette maladie. A. D. Laboratoire d'Entomologie du Muséum. — M. Bouvier, professeur au Muséum d'histoire naturelle, nous prie de faire savoir à nos lecteurs que le laboratoire d'Entomo- logie du Muséum prépare pour l'Expo-sition une vaste collection d'Entomologie biologique et appliquée, et qu'il fait appel à tous ceux qui pourraient lui prêter leur concours pour cette œuvre si vaste et si intéressante. Voici les différentes parties que doit comporter cette Exposition : I. — Abeilles et apiculture. — Séricigènes. IL — A. Les géants des Arthropodes : grands crustacés, grands myriapodes, mygales, etc., grands scorpions, grands insectes. — d. Les grands nids d'abeilles, de guêpes et la série des termites. — c. Les dégâts les plus grands (troncs, souches, etc.). III. — Nids de guêpes moyens ou petits et montés, chacun d'eux, autant que possible, accompagné des insectes de leurs métamorphoses. (1) Staiidiiiger considère Hiera comme une espèce. (2) Note sur P. mœra communiqué à la Itéiinion scientififpie iln Hmirbonnain (séance du 31 mai 1899). — 162 — IV. — Partie didactique : i° classifications (types avec fossiles); 2" anatoniie des divers types d'artliropodes; 3° organes du vol et attitudes pendant le vol; 4"> organes de stridu- lation. V. — Reproduction et développement : accouplement, dimorpbisme sexuel, insectes chanteurs; ponte; nids et œufs; larves, métamorphoses; éclosion; mues. VI. — Ad.^ptation : Défensive : mimétisme; liomochromie; insectes odorants ou qui rejettent des liquides: arthropodes qui font le mort ou qui protègent leurs appendices; arthropodes à fourreaux, à tubes, coquilles ou se recouvrant de matières diverses ; phosphorescence. 0/fcnsive : arthropodes coureurs; arthropodes sauteurs; arthropodes fouisseurs; arthro- podes nageurs; arthropodes grimpeurs. Changement de mitirii : arthropodes aériens devenus aquatiques; cavernicoles; espèces aveugles. VII. — Changements d'habitude (commensaux et parasites) : espèces fixées (cirrhipèdes); mutualistes : pagures, cirrhipèdes de tortues, des baleines; commensaux des fourmis, guêpes, etc.; parasites des vertébrés; parasites des insectes (quelques exemples); parasites des autres invertébrés. VIII. — Insectes sociaux. — Histoire complète des fourmis. IX. — Formes bizarres de chaque groupe. X. — Espèces comestibles pour l'homme ou les animaux domestiques. XI. — Espèces utiles : insectes employés en médecine; insectes producteurs de cire, parfums, gomme, sucre, etc.; insectes tinctoriaux; insectes de parure; insectes d'industrie (jouets, ornements); types de carnassiers; formes parasites des espèces nuisibles. XII. — Destructeurs de matières organiques : mycétophages ; coprophages; insectes des cadavres. XIII. — Arthropodes nuisibles : mangeant des matières organiques mortes; gallicoles; xylophaffcs; nuisibles aux diverses sortes de plantes. Anatomie élémentaire du corps humain. — Notre collaborateur, le D^Et. Rabaud, vient de faire paraître à la librairie G. Reinwald (Schleicher frères), 15, rue des Saints- Pères, Paris, un nouvel ouvrage, une Anatomie élémentaire du corps humain. L'auteur a moins voulu accumuler des détails que donner une idée générale de l'éco- nomie humaine. Dans ce but il a résuino, sous une forme concise, les faits principaux, s'efforçant surtout de montrer le lien naturel qui les rattache les uns aux autres. Sans y insister, il a mis en relief, dans la constitution des organes, ce qu'il est indispensable de connaître pour avoir une idée juste de l'ensemble des phénomènes vitaux et des rapports de l'homme avec les autres êtres. Les planches que le texte accompagne, grâce à leur disposition par feuillets découpés et superposés, faciliteront la lecture des démonstrations en même temps qu'elles fixeront le souvenir d'une façon précise, permettant comme une sorte de dissection. Par ces divers points, ce livre est une tentative intéressante de diffusion scientifique au sens élevé du mot. Il seia un guide précieux pour ceux qui voudront approfondir l'étude de cette branche de la science. Cet ouvrage comprend 'J6 pages de texte avec 61 figures et i planches coloriées à feuillets découpés et superposés. Le Directeur Gérant, A. OOLLFUS. Imp. Oberilillr, Renne»— Paris («4-99) J. Casteinau. — Notes sur Hyptiotos anceps (318. 3 fig.). Caziot. — ï'aunule malacologiquc de Bandol (,250, 271, 284, 2S5, 300). — lil. de la Vienne (301, 302, 305). Ed. Chevreux. — Recherches zoolog. dans les serres du Miiséiun. Amphipodcs (306, 4 tig.). G-. Coutagne. — Les Cyclostomes de la Faune française (287). Ph. Dautzenberg. — Catalogue des Mollusques marins de la baie du Pouliguen (212). — Liste additionnelle dos Mollusques marins de Saint-Lunaire (272). — Jiiste des Mollusques marins de Saint- Jean-de-Luz (290). — Description d'une nouvelle esjièce de Modiola des côtes de France (29.5, 29R, 1 pi.). — Rech. zoolog. dans les serres du .Muséum. Mollusques (30G, 3 fig.). F. Decaux. — Le Pommier, ses principaux ennemis, moyens de destruction (2(11. 2(!2). Le ver gris, ses ravages, ses mœurs, ses ennemis naturels (276, 5 fig.). A. Dollfus. — Table.aux synoptiques do la faune française : Isopodes (Introductiou : Pereion et Pleon) (241, 14 fig.). — Le g. Armadillidium (253, 254. 251», 2()1, 29 fig.). — Hur la distribution tft g. Ligia (27.S, 4 fig.). — Les Idoteidœ des côtes de France (2S9, 290, 291, 292, 25 fig.). — Le C 39 II 6 1 123 I 16 122 I 15 38 [11 20 17 II 4 38 1.57 156 160 T 18 104 157 104 106 35 II o 133 m 38 37 III 10 103 III 26 39 64 , multicostata, Desh . multinodis, Desh Munieri, Bour nana, Desh nana Coss Nanlheuilensis, Pour . Newtoni, Bour Nilsoni, Desh nodulosa, Lamk normalis, Desh notabilis, Desh obliqua, Desh obliquata, Coss obliterata, Desh oligocol])a, Coss Orbignyi, Bour oxyacrum, Coss pantrachia, Coss parisiensis, Bour pirulata, Desh Plateaui, Coss plebeia, Sow plesiomorpha, Bour. . . . plicaria, Desh Itolycesta, Bayan ])olygona, Desh Presiwiclii, Edw prisca, Desh propeangulosa, Coss. . . . propinqua, Desh pseudospirata, d'Orb. . . 4)ulchra, Desh ])yrgota, Edw quadricincta, Coss Ramondi, Bour raricostula, Desli recticula. Desh rissoincpformis, Bour . . rudiuscula, Desh ruellensis, Bour rugosa, Bour Sainti, Bour Schlumbergeri, Raine, septeuilensis, Bour . . . simillima, Bour specialis. Desh spreta, Desh streptophora, Bayan . . . striatularis. Desh subafhnis, Hour subcostaria, Bour subelegans, Desh subelegans, d'Orb subelegans, Coss subgranulosa, d'Oi'b . . . submonilifera, Bour . . . sub|iiiearia, Bour subpropinqua, Bour. . . subspii'ata, Bour subleiehratis. Bour-, . . , subturrella. Bour sulcata, Lamk sulcatùm, Desh tenuiplicata, Mell tenuistriata. Desh . . . lenuixtriata, Coss terebralis, Lamk Pbu'. PI. 86 62 I 44 II 157 III 157 88 I 85 II 172 H8-H9 64 II 41 I H8-H9 II7-H!) 121 87 157 m 132 III 133 106 T 87 106 84 I 119 II 64 TU 106 105 40 34 131 42 153 III 64 II 38 11 38 107 I 120 123 159 II 1 45 131 38 115 38 121 36 42 86 64 86 39 159 88 88 88 156 104 45 42 133 «■IfiO 15i 157 42 120 ^0 61 87 I II III III II II III III II II II m I III III II Fia. 11 1 19 18 14 28 16 20 28 23 35 22 15 3 26 30 III ! 18 III ; 14 27 22 19 li 19 10 15 •.;,■) 20 17 12 3 13 30 — i74 — terebraloidos. Bour . textiliosa. Desh . . lorquala, Desh transversaria, Lamk tremenda, Bour . . . turbida, Sol turrella, Lamk iindata, Lamk Page= PI, Fie- 160 I 13 107 64 88 4-2 I 4 38 133 11 28 63 rages i n. p. uniserialis, Desh 85 Valdancurtense, Bour. . . 156 II Valdancurtense, var 156 IK Vauclini, Desh | 103 ventricosa, Lamk ' 39 Watoleti, Desh 85 zonulata, Edw 35 II sp 13! Tin- 26 29 EXPLICATION DES PLANCHES Grusshscment. — Fig. 1. Pleurotoma distinguenda. de Boury, n. sp 2. — asperrirua, de Boury. n. sp. 3. — notabilis. Deshayes, mss. 4. — tremenda, de BÔury. n. sp. 5. — Bernayi. de Boury." n. sp. fi. — Bernayi, de Boury, n. sp. 7. — Goosseusi. de Boury, n. sp. 8. — flexicosta. de Boury. n. sp. a. — fercurtensis. Cossmaiin. 10. — Bezançoni. de Boury. n. sp. 11. — Krancisci. de Raiiicourt. 12. — dameriacensis, de Boury. ii. sp. 13. — teiebraloides, de Boury. n. ^p. 14. — Delmasi, de Buury, n. s|). 15. — leptoides. de Boury, u. sp. 16. — lepta. Edwards. 17. — intermedia, de Boury, n. sp. Pl. 1 — (frundiur naturelle. 18. Pleurotoma Mauritii. de Boury, n. sp. 19. — nantheuilensis, de Boury, n. sp. 2('. — parisiensis, de Boury. n. sp. 21. — Barreti, de Boury, n. sp. 22. — ambigus, de Boury. n. sp. 23. — insequistriata. Desh.. msB. 24. ■ — Bayani, de Bourj-. n. sp. 25. — multinodis, Deshayes, mss. 20. — Bamondi. de Boury, n. sp. 27. — Sainti. de Boury, n. sp. 2l?. — plebeia, Soweiby. 2'.'. — Bourdoti, de Boury. u. sp. 30. — Baudoui, de Boury, n. sp. 31. — Chaperi. de Boury, ii. sp. 32. — gallica. de Boury, n. sp. 33. — fayellensis, de Boury. n. sp. l'i,. II (rrossisscminj . — Driix diaiiiéfre". Fig. 1. Pleurotoma zoiiulnta. Edwards. 2. 3. 4. 8. n. 10. 11. 12. 1.3. 14. 15. miciochila. Edwards, pyrgota. Edwards, liiiseulpta, de Boury. n. sp. exasperata. de Boury. u. sp. Lemoinei, de Boury. n. sp. tenuistriata, Deshayes. insueta, de Bouiy. n. sp. bilirata. de Boury, n. sp. . subatfinis, de Boury, n. sp. Munieri, de Boury, n. sp. snbpropinqna, de Boury. n. s Gardneri, de Boury, n. sp. normalis, Deshayes, mss. imlchra, Deshayes, mss. 16. Pleurotoma Baylei, de Boury, n. sp. 17. — subplif•ari■^. de Boury, n. sp. IS. — Newtoni. de Boury, n. sp. 19. — spreta, Deshayes. 20. — submonilifera. Mellerille. 21. — Berthelini. de Boury, n. sp. 22. — septeuilensis, de Bouiy, n. sp. 23. — plesiomorpha, de Boury. n. sp. 24. — charaeryoïisis, de Boury. n. sp. 25. — conlabulata, Desliayes. 26. — valdancurtense, de Boury, u. sp. 27. — Deshaj-esi, de Boury. u. sp. 28. — turrcUa, Lamarck. 29. — acuticinctus. de Boury. u. sp. 30. — rissoinseformis, de Bouiy, n. sp. Pi.. III (ii'onsiaiyi'nien* . Fig. I. Pleurotiura iihii), Deshayes.. 2. — Lavillei, de Boury, n. sp. 3. — subspirata, de Boury. n. sp. 4. — elathrata. Deshayes. mss. 5. — subturrella. de Boui-y, n, sp. 6. - frumentum. de Boury, n. sp. 7. — hoideola. de Boury, n. sp. 8. -- alnensis. de Boury. n. >p. 9. — Burrowsi, de Boury. n. sp. 10. — mitra;formis. de Boury, n. »p. 11. - specialis Deshayes. mss. 12. (P. Oligotoma) fayellensis. de Boury. n. .^| 13. Pleurotoma Houdasi, de Bouiy, n. sp. 14. — rugosa. de Boury, n. sp. l.i. — subcostaria. de Boury, n. sp. 16. — oxyacrum, Cossmnnn. 17. — herouvalensis, de Boury, n. sji. 15. — ruellensis. de Boury, n. sp. 19. — simillima, de Bonry, n. sp. 20. — liancurtensis, de Boury, u. sp. Deux dlanirt r/tt. 21. Pleurotoma elegaatula, de Boury, n. .-p 22. — pseudospirata, d'Orbigny. 23. — subgranulosa, d'Orbigny. 24. — Dollfusi, de Boury, n. sp. 25. — aouminiensis, Cossmanii. 2 i. — monilifera. Melleville. 27. — dissimilis, Edwards. 2S!. — Orbignyi, de Boury. n. sp. 29. — Valdancurtense. var. tenuistriata. de Boury. 30. — sulcata, Lamarck. 31. -- Danjouxi. Baudon. :<.2. — (iuetaini, de Boury, n. sp. 33. -- angulifera, de Poury, n. sp. 34. — crassilirata, de Boury, n. sp. 35. — plicaria. Deshayes. 36. — tallax. de Boury, n. sp. 37. — finitima, de Boury, n. sp. 38. — minuta, de Boury. n. sp. Eugène de Bourv. — 175 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Sur les mœurs des Insectes : prix d'encouragement. — Un de nos abonnés, désireux de voir publier dans la Feuille un plus grand nombre de travaux sur les mœurs des Insectes, nous a remis une somme de 50 fr., en nous chargeant d'en faire don à l'auteur du meilleur article sur ce sujet. Nous croyons bien faire en signalant comme objet d'étude : les Hyménoptères parasites, la Cécidiolugie (étude des Galles) au point de vue biologique, les commensaux des Fourmis ou d'autres insectes, les mœurs non encore bien connues de certains insectes mtisibles. la descri|)tion figurée des divers stades du déve- loppement d'espèces intéressantes à ce [loint de vue, ou toute antre étude de biologie entomologique, qui jiaraitrait utile à entreprendre. Les travaux qui nous seront adressés devront être soit le résultat d'observations personnelles et méthodiques, soit un résumé précis et documenté d'études faites anté- rieurement. Les articles devront nous parvenir avant le l" janvier 1000. .\. Doi.I.Fl'S. La Châtaigne d'eau (Trapa natans L.) dans le Maine et la Normandie. — La châtaigne d'eau est une plante de l'Kui'Ojie tempérée, qui remonte jusqu'en Danemark et descend jusque dans l'Italie septentrionale; elle se voit aussi dans le sud de la Russie, le Caucase, la Per.se, l'.Vfrique se|]tentr ionale et tropicale. Commune dans l'Ouest et le Centre de la France, où ses fruits connus sous les noms vulgaires de ('ormes, Cornuelles, Marrons cornus, se vendent sur les niaichés comme les châtaignes ordinaires, elle devient rare dans la partie septentrionale du bassin de la Loire, Ainsi dans le département de la Sarthe elle est encore assez fréquente au sud, mais elle dépasse peu le parallèle du Mans; je ne la connais au delà de cette ligne qu'à l'étang d'Assé-le-Boisne, près Fresnay-sur- Sartlie; il faut surtout attribuer cette minime quantité de dispersion à l'influence négative (lu sol calcaire, car dans la M.iyenne, dont la tem[)érature est identique, la plante abonde sur les terrains siliceux au nord du dé|)artement. Si de la Mayenne et de la Sarthe on continue à remonter le bassin de la Loire, en arrive bientôt à la limite de la dispersion du Trapa jialans. déterminée dans l'Orne par l'action du climat, car aux environs de Domfront, dont la constitution géologique diffère peu de celle des environs de Maj'enne, il n'habite que l'étang de Saint-Siméon-de-Vaussé, où il fut découvert par le 1)'' Perrier. il y a une quarantaine d'années. Il n'existe pas dans l'arrondissement d'.\lençon malgré l'étendue considérable des sols siliceux qui occupe cette région. Près de Mortagne, je l'ai trouvé très abondant dans une mare à Voie-sur- Rémalard, et toujours dans le bassin de la LoJie; mais au nord de cette localité, le Trapa natans ne se voit jilus qu'à l'étang des Personnes (commune du Mage), l'un des plus grands du département de l'Orne, et (jui donne naissance à la rivière de l'Eure; la station ne comprenait que cinq à six |iieds au mois de juillet 1897 C'est la seule localité du bassin de la Seine dans nos régions, car il est inconnu dans le reste de la Normandie, et aux environs de Paris, où on l'a signalé à plusieurs reprises, il n'a jamais été considéré que comme une plante acclimatée. Alençon. A.-L. Letacq. Société d'excursions scientifiques. — Nous sommes heureux de signaler aux lecteurs de la Feuille la création de la Société d'excursions scientifiques, dont le président est M. Adrien de Mortillct, et le trésorier-bibliothécaire M. Louis Giraux. Voici un extrait des Statuts de la nouvelle Société : Article 1'=''. — Ainsi que son nom l'indique, la Société a pour but d'organiser des excursions publiques ayant pour objet l'étude, sur le terrain et dans les musées ou collec- tions, de tout ce qui concei'ne les sciences naturelles et en particulier la Géologie, la Palethnologie, l'Anthropologie et l'Ethnographie. Elle a son siège à Paris, 33, rue de Rivoli. Abt. 2. — La Société se réunit une fois par trimestre sur convocation du bureau. Dans ses réunions est arrêté le programme des excursions. Les membres peuvent, en outre, faire des communications et présentations sur les nouvelles découvertes intéressant la Société. Abt. 3. — Il est publié;r,, 266, 267). — Zoologie (272, 273). G. Ramond. — La Nouvelle-Zélande, esquisse d'histoire naturelle (244, 245, 246, 247, carte et fig.). M. 'Viguier. — Notes de technique micrographique (30.S-309). OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU '10 JUIN AU 9 JUILLET 1899 De la part de ; MM. .1. Clennont (1 br.j, I)'' Cail (1 br.), prof. Cuénot (1 br.), Decaux (1 br.), A. Dbllfus (15 br.), G. DoUfus (2 br.), Fen'onière(l br.), de Lapouge (1 br.), Adrien de Mortillet (5 br.). Montandon (1 br.), Neveu-Lemaire (1 br.), Abbo Pierre (1 br.), R. Régnier (l^br.). D' H. Rothenbiihler (1 br.), prof. F. Silvestri (2 br.l. M<- F. Spœtli (1 br.). Total : 37 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 JUILLET 1899 Volumes (de plus de 100 pages)... 2.60ii Brochures (de moins de 100 pages) 19.214 sans les recueils périodiques. 45^ ' ►♦a^ Septembre 1899 Iir Série, 29^ Année — 11° 347 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 PRIX DE 1L,'A.H O IVÎV E jM E NT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la BibliotliL'que, demander le Règlement franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU \" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE SOMMiUlRB DU N° S'IT D'' E. Hecht : Quelques idées sur l'organisation des Musées d'Histoire naturelle. Adrien Dollfus : Catalogue des Crustacés Isopodes terrestres (( 'loportides) de France. Notes spéciales et locales : La « mer de sable » de Chaâlis Oise). — Invasion û'IIcUx ericetorum, à Moult (Calvados). — liC Musée régional du Mont- Dore.— Question. — Nécrologie. — Errata. Revue de faits scientifiques : Mollusques abandonnant leur coquille. — Les Lépidopti'res paléarctiques. — Classification stratigraphique : Décisions de la Commission internationale. — Échanges. IMP. OBBKTHUB, A BENNES — MAISON A PABI8 rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-Métiers) 1 S 9 9 r -►*»¥» LÉPIDOPTÈRES ET COLÉOPTÈRES DU GLOBE Dans notre dernière liste n° 42 (82 p.), nous offrons 15,000 espèces de Lépidoptères, 1,300 espèces de Chenilles préparées, beaucoup de Chrysalides vivantes hivernant. 11 y a 144 lots dilTérents de Lépidoptères étalés ou en cornets de papier à très bon marché. Dans nos listes 10 et 15, environ 19,000 espèces de Coléoptères sont offerts. Prix courants des Hyménopt., Dipt., Hémipt., Orthopt., Neuropt. Sur les pris des espèces au ilélail nous faisons un irrand rabais contre argent. Dr. O, STAUDINGER et A. BANG-HAAS, à Blasewitz-Dresde (Saxe) LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3^ série, n°' 241 à 336 Le prix de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année couiaute jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 Oy(y sur le prix des années de la troisième série. Le prix des années de la 2* série est de 3 fr. — La !'■'= série est partiellement épuisée. GEOLOGIE ET PREHISTOIRE D' Bleicher. — Recherches micrographiques sur quelques roches du mnschelkalk lorrain (258, 3 tig.). — Le lac salé d'Arzcu (295, 296, 3 fig.). S. Calderon. — La microchimie pétrographique (24(i). — Les inclusions microscopiques des miné- raux (256, 25", 9 tig.). — L'origine des filons métallifères (277, 278, 279). Caziot. — Indication des mémoires parus et des fossile-i décrits appartenant au terrain lacustre d'âge crétacé du midi de la France (2S2, 2.S3). — Uécouveites préhistor. et archéol. faites en Corse 325, H26. 10 tig.). Cosstnann. — Revue de Palcoconchologie (239, 303, 312. 316;. G.-F. Dollfus. — Discussion sur la base de l'étage cénomanien (.326, 327, 328). — Rôle de la stra- tigraphie dans la classification géologique (334;. E. Fournier. — Influence de la constitution gi'ologique du sol sur la forme des montagnes (259, 6 fig.). — Etude stratigraphique sur les Calanques itu littoral des Bouches-du-Rhône (283, 284, 28.5," 14 fia.). — Etude stratigraphique sur la chaîne de la Nerthe, près Marseille (291, 292, 293, 294, 17 fig.). — Les donn. es-actuelles de la l'ectoniqne (306. 307, 308-309, 19 fig.). — La Tecto- nique de la Basse-Provence (312, 313, 314. 315. 316, 10 tig.). — Sur quelques nouveaux phéno- mènes de renversement observés près de Marseille (2.50). — S. l'esist. d'un lambeau helvétien d.ans la chaîne de la Nerthe (266, 1 fig.). — Nouvelles stations néolithiques 'aux environs de Mar- seille (277. 1 fig.). — Les Kjokken mceddings en Provence. — Nouvelles grottes néolithiques (279). — Etudes sur la Tectonique de la chaîne du Jura (335, 3:6. 12 fig.). E. Fournier et Farnarier. — Nouvelle station de pêche de l'époque Robenhausienne à Courtiou (261. 262. 2 tig.). E. Fournier et C. Rivière. — Découverte d'objets de l'époque Robenhausienne dans la Baume- Sourne. près Marseille (264, 6 fig.). — Station- néolithiques de Lascours (269, 2 fig.). — Nouv. stations préhist. des env. de Marseille (271, 3 Hg.). Aug. Gasser. — Contrib. à l'étude du Lehm de la vallée Rhénane (272, 273, 1 fig.). Aug. Gasser et A. Jourdy. — La station préhstorique du camp de Montmélian (Côte-d'Or) (281, 2 fig.). Gauchery et G. Dollfus. — Essai sur la géolo,.iie de la Sologne (267, 268, 269, 270, 271, 3 fig.). A.-J. Jukes-Browne. — Les limites du Cénomanien (réponse à M. Gustave Dollfus) (333,334). P. Lory. — Les Alpes françaises à travers les périodes géologiques (280). Martel et Ramond. — Cloche gypseuse de Taverny (268, 3 fig.). Math. Mieg. — Excursions géologiques en Alsace : Kleinkembs-Istein (265, 266, 1 fig.). — Carbo- nifère inférieur de la Haute-Alsace (274, 1 fig.). — EoppentzwiUer (279, 280, 1 fig.). — Grand ma.ssif jurassique de Feirette (302, 304, 2 fig.). Plateau. — Notice sur les sables infra-inférieurs, dit de Chàlons-sur-Vesle, aux environs de Reims (329. 330-331, 2 fig.). G. Ramond et G. Dollfus. — Géologie du Spitzberg, notes et résumés (286, 287, 288, 3 fig.). Gust. Sayn. — Sur la photographie des cloisons des Ammonites (332, 1 fig.). Ph. Zurcher. — Les plissements de l'écorce terrestre (241, 242, 6 fig.). — Sur les lois de la for- mation des plissements (251, 254, 9 fig.). — Note sur la théorie des plissements de l'écorce terrestre (310). L. %»^ „ 'Vignal. — Etude des Potamides de l'Oligocène de Gaas (Landes), coquilles de la famille des Cerithiidie (33U-331, une planche). — Notes sur quelques Cerithiidœ de l'Eocène parisien (322, 323, tine planche). W^ Septembre 1899 — III« Série, 29« Année — N» 347 • LA FEUILLE DES JEDNES NATDRALISTES QUELQUES IDÉES SUR L'ORGANISATION DES MUSÉES D'HISTOIRE NATURELLE Ce qu'ils sont. — Ce qu'ils pourraient être. Comme un être vivant, un musée public, et en particulier un musée d'his- toire naturelle, naît, vit et se développe, ou plus souvent encore, hélas, languit. Il existe donc une vraie biologie de ces musées, qui devraient eux- mêmes être plus souvent des musées de biologie. Aux heures trop courtes des visites, lu plupart de nos musées de province, à part quelques rares exceptions, sont peu fréquentés, et presque toujours sans fruit; dépourvus d'attraits suffisants, il paraît leur manquer quelque chose. Ils ont grand besoin de remèdes, de réconfortants : une thérapeutique rapide, ou tout au moins une bonne hygiène, leur sont nécessaires pour les remettre à la hauteur de leur tâche, et remplir dignement leur rôle d'édu- cateurs par les yeux, si prisé de nos jours. Si en consacrant ces quelques lignes à la biologie et à la thérapeutique des musées d'histoire naturelle, je pouvais espérer augmenter seulement de quelques unités la statistique de leurs visiteurs, mon plaisir en les écrivant serait plus que doublé. Comment naît un musée d'histoire naturelle? Tantôt c'est un grand amateur, un collectionneur passionné et riche entre mille, qui lègue ses collections à sa ville natale, déjà pourvue d'un musée de bric-à-brac, où les tableaux dominent : on y ajoute quelques animaux, des Mammifères surtout, et voici la ville dotée d'un « Musée de peinture et d'histoire natu- relle. » Tantôt c'est une municipalité riche, qui s'offre le luxe d'un musée, qu'elle monte de toutes pièces, et dote de quelques crédits annuels : ce musée reflétera longtemps la prédilection de son directeur (vieil amateur ou vieux médecin), pour tel ou tel embranchement. Enfin dans les villes uni- versitaires, mieux partagées, les collections municipales et celles de l'Etat mieux dotées, demeurent séparées, suivant les circonstances, ou sont réunies dans les mêmes locaux, se prêtant alors un mutuel appui. Le pro- cessus peut varier légèrement, mais quoi qu'il en soit : collections parti- culières imparfaites origine du musée, place et crédits insuffisants pour l'extension ou l'alimentation, tel est le bilan de beaucoup de nos musées. Quant à l'accroissement par dons en nature ou en argent, il ne faut presque — 180 — * pas y compter. Et pourtant, d(^s collections particulières se créent et se défont sans cesse, le goût des voyages n'a jamais été plus exaspéré, le désir de se faire connaître par des dons généreux aussi prononcé. Un mot sur ces collections particulières, qui, bien que très nombreuses, trouvent trop rarement dans les musées leur place naturelle, tandis que trop souvent elles écbouent tristement dans les salles de ventes, pour y être morcelées à nouveau. Perpétuel spectacle de ruisseaux qui, au lieu d'aller former une rivière, se divisent à nouveau en leurs gouttes d'eau consti- tuantes. Il est étrange de voir des collectionneurs souvent de mérite, qu'il s'agisse d'histoire naturelle ou- d'art, rassembler sans cesse, sans se préoccuper du sort qui attend le fruit de leurs efforts. Il y aurait, semble- t-il, pour le progrès grand avantage, pour eux intime satisfaction, à savoir, de leur vivant, le sort de leurs collections assuré pour le mieux, et leur place marquée, en tout ou partie, dans des musées de leur choix. Sans doute ces collections particulières sont souvent entachées de défauts, qui les rendent en partie inutilisables pour les musées publics. Les uns, inhérents à la nature même du collectionneur, ne peuvent et ne doivent pas être corrigés, car ils sont souvent le charme et l'originalité de la collection d'amateur. Mais il en est d'autres, sur lesquels il suffirait d'appeler l'atten- tion, de modifier les idées du débutant collectionneur, pour les transformer en une source de jouissance plus grande et mieux motivée. Le choix des sujets, leur intégrité absolue, le respect aussi fidèle que possible de leurs formes, par suite le choix judicieux des empailleurs auxquels on confie les animaux, telles sont les premières conditions, trop souvent méconnues, qui donnent une valeur réelle à une collection. S'il est peut-être exagéré de demander à l'amateur des déterminations absolument rigoureuses, il lui sera toujours possible de fixer solidement sur ses échantillons des indications exactes de l'origine, des conditions de cap- ture, de récolte, et une série de données, qui ont le plus grand intérêt pour l'avenir de sa collection, précisément parce que les sujets qui y figurent présentent souvent des particularités biologiques intéressantes : qu'il s'agisse par exemple d'un Surmulot capturé dans une ferme isolée, d'un migrateur anormal apporté par un garde-chasse, etc. Que de collections particulières qui, faute d'indications suffisamment complètes, perdent toute valeur, sitôt que leur créateur, sorte de catalogue vivant, n'est plus là pour en rappeler toutes les particularités intéressantes ! Eu l'absence de toutes ces précautions, les musées publics profitent rarement des efforts partiels des collectionneurs, ils ne font encore que de pauvres héritages. Inutile du reste d'insister sur ces règles, car c'est au musée public, au musée modèle, à donner l'exemple, à les appliquer dans toute leur rigueur et à en faire ressortir les avantages; c'est la meilleure façon d'en hâter l'application générale. C'est encore par suite du manque absolu de renseignements sur la façon de conserver les dépouilles des animaux capturés, de les expédier surtout, que les voyageurs font si rarement profiter les musées de leurs découvertes. Sans doute tout le monde n'est pas outillé pour dépouiller et expédier de grands animaux, mais il y a des multitudes de formes, bien plus intéres- santes, qui manquent et manqueront longtemps encore dans nos musées, et qui pourtant sont à la portée du plus humble voyageur. Une poignée de bestioles ramassées dans le coin d'une case, sous une pierre du désert, ou entre les racines d'un Palmier, jetées vivantes dans un bocal à confitures rempli d'alcool ou d'eau formolisée, et expédiées tant bien que mal au directeur d'un modeste musée de province, auront cent fois plus d'intérêt pour lui et les visiteurs de son musée (s'il veut bien les faire valoir), que — 181 — des peaux de Tigre royal, ou quelqu'une de ces éternelles inâchoires de Requiu, et pourtant combien moins cliers la capture et l'envoi ! Sans doute des cours fort utiles ont été institués, dans le but de remédier à cette ignorance des voyageurs sur les vraies mines à exploiter, mais jus- qu'à présent, les seules à en profiter, semble-t-il, sont les maisons de commerce qui se sont fait une spécialité de fournir les musées. Elles ont conquis une sorte de monopole, et si elles livrent parfois, celles de l'étranger surtout, hélas, des produits remarquables par la précision des détermina- tions, la qualité des liquides conservateurs, etc., il en est trop encore qui manquent de précision scientifique ou de llair. Quant aux donations directes en espèces, faites aux musées d'histoire naturelle : néant, ou plutôt mieux vaut n'en pas parler. On ne donne dans la vie qu'à ce qui plait, intéresse, ou rapporte, or" tel ne parait malheureu- sement pas être le cas de nos musées. Qu'est-ce donc qu'un musée d'histoire naturelle actuel? Une succession de salles plus ou moins nombreuses, dans lesquelles sont alignées des rangées morues d'animaux, plus ou moins bien empaillés, surtout des Verté- brés, portant sur leur socle blanc des étiquettes trop peu détaillées, indi- quant en latin et en franf;ais le nom de l'animal, quelquefois son habitat (deux noms géogi-aphiques au plus). Souvent une petite salle, la moins bien éclairée, renierihe des animaux conservés dans l'alcool. Enfin, suivant le goût du directeur, quelques salles sont bourrées de fossiles et de roches, et quand le gardien veut bien vous favoriser, il vous montre les cartons de l'herbier, et vous signale mystérieusement qu'il y a aussi la salle des squelettes. Quels sont donc les visiteurs qui, en baissant la voix, pénètrent d'un air recueilli, dans cette sorte de temple de la mort? Les plus intéressants ce sont quelques amateurs de Papillons, Coléoptères, Fossiles, qui viennent y glaner, avec bonne volonté, des renseignements, destermes de comparaison. Puis les jours de pluie ou de certaines fêtes, des curieux qui y clierchent un refuge ou une distraction momentanée; au mois de novembre, dans les villes de garnison, la foule des jeunes soldats; quelquefois, une fois i)ar an en moyenne, les institutions d'éducation; enfin les mères de famille qui croient de leur devoir d'y conduire leurs enfants, tout en redoutant en général de leur part des questions insidieuses, auxquelles, mal préparées elles-mêmes, elles ne peuvent rénondre et en face desquelles les rares indi- cations les laissent absolument désarmées. Tout ce monde n'y revient pas auatre fois durant l'année. Quant à la foule des hommes instruits d'une ville, es étudiants surtout, quand il s'agit d'une ville universitaire, ils n'y paraissent pas, ils en ignorent souvent le chemin, et quand on le leur a enseigné, ils se gardent bien de le retrouver. Quelles sont donc les causes de cette défaveur relative de nos musées d'histoire naturelle auprès du public? Nos musées, avouons-le, ennuient, ils ne sont plus à hauteur, ils n'ont pas marché avec le siècle, ils ne répondent plus à ce qu'on leur demande. Dans tout le domaine de l'activité humaine, il est une sorte de mise au point continue, qui se fait insensiblement, à notre insu; faute de s'y conformer ou de pouvoir la subir, on n'est plus au pas, on n'est plus de son siècle, le courant vous laisse sur la rive. C'est le cas du vieillard, c'est par définition le cas des collections, des musées, qui ne montrent que des choses qui ont été. C'est à l'âme qui anime le musée, à son directeur, de le tenir au courant, de le rajeunir sans cesse, de le rendre plaisant; les objets peuvent être les mêmes, mais la façon de les présenter doit changer souvent. Que leur demande-t-on à ces musées? Beaucoup, beaucoup! Mais aupa- — 182 — ravant précisons leur responsabilité, délimitons leurs rôles. II peut et il doit y avoir plusieurs sortes de musées. A l'avant-garde marclient les féants, les grands musées : Natural History Muséum de Londres, Muséum e Paris, etc., qui, grâce à leurs inépuisables ressources, peuvent et doivent faire simultanément tous les modes de présentation : collections de classification où pas une espèce ne manque; lois de biologie artistement exposées; anatomie comparée compendieusement démontrée, etc. , ils peuvent tout se permettre. Le musée idéal, tel que le conçoit si ingénieusement Ilerrera, avec ses salles multiples où l'on passe comme dans une filière, ne devrait être lui-même qu'une de leurs subdivisions, le musée théorique de la vie, sorte de résumé général qu'on ne viendrait visiter qu'après avoir par- couru toutes les autres subdivisions, car alors seulement on serait capable de le comprendre. A l'arrière-garde marchent les pygmées, les tout petits musées de pro- vince, musées de bric-à-brac, dénués de ressources, ne vivant ([ue de charité. L'histoire naturelle n'y tient souvent qu'une faible place. Seuls les conseils relatifs au mode de présentation leur sont applicables, puissent-ils borner leurs désirs à bien montrer ce qu'ils montrent, a exposer des animaux qui ne soient pas des caricatures, tout au plus à posséder une petite collec- tioD locale bien authentique. Entre les deux se trouve le gros de l'armée, toute la grande masse des musées de province des villes suffisamment riches ou intelligentes, pour avoir un budget aft'ecté aux collections, assez avantagées pour avoir un centre universitaire. C'est à ceux-là surtout que l'on demande beaucoup, ce sont ceux-là surtout qui doivent beaucoup donner, et, avant tout, l'exemple. L'étudiant leur demande le complément indispensable à son instruction, des groupements bien présentés lui permettant de saisir rapidement, dans leur ensemble, les caractères importants des familles, avec des renseigne- ments clairs et suggestifs le mettant à même de trouver ces caractères, et lui inspirant le désir d'en chercher d'autres. Le professeur leur demande les éléments de son enseignement, des types rares, des types de passage, les formes ancestrales, la mise en lumière de certaines lois biologiques, quelques éléments d'anatomie comparée, etc. Le gros public, le plaisir des yeux, l'attrait sans cesse renouvelé, et inconsciemment l'explication de bien des phénomènes pressentis. Enfin, tous réunis, nous lui demandons à ce musée, ou plutôt à son directeur, de nous faire mieux comprendre la vie et ses manifestations, de nous en présenter les formes les plus curieuses, tout en nous faisant deviner d'autres encore. Comment réaliser d'une façon pratique ces desiderata multiples, comment répondre à ce programme, en utilisant ce qui existe déjà, sans formuler .sous le nom de remèdes, des utopies? Parmi ces remèdes il faut créer deux groupes. Les premiers sont d'ordre pour ainsi dire matériel. Tout d'abord il faut multiplier les explications données au public. A part quelques sujets d'élite, il faut beaucoup de temps à l'esprit pour faire peu de chemin dans un domaine inconnu, vite il se fatigue et abandonne cette gymnastique. C'est même là un des facteurs importants qui se joignent à la station verticale prolongée et à l'air confiné, pour déterminer îa lassitude qui envahit si rapidement les visiteurs d'un musée. Pénétré de cette idée, on devra faire appel à tous les moyens dont nous disposons pour simplifier ce travail. Aux simples il faut dire ce qu'il y a d'intéressant, et ce qu'ils ne sauront jamais trouver tout seuls; aux esprits éveillés, il faut jalonner en quelques mots les premiers pas de la voie à parcourir. Le libellé des étiquettes, écrit en gros caractères, saura se faire intéressant, sans verser dans les lieux communs, ni s'allonger outre — 183 - mesure. Les cartes de distribution géographique indiqueront simultanément la répartition actuelle d'une espèce, et son apparition dans les périodes fjéologiques. Des photographies rappelleront les attitudes caractéristiques, es rapports mutuels quand il s'agit d'animaux vivant en société; au besoin quehiues mesures reportées sur les socles ou sur des lattes ad hoc, indique- ront les dimensions réelles, à un public toujours porté à se les exagérer. Inutile d'ajouter que le même animal figurera sous ses deux sexes, à l'état jeune et adulte, le squelette et si possible ses restes fossiles étant toujours rapprochés de l'animal en peau; les produits enfin, qu'il fournit comme matière première, gagneront, dans la majorité des cas, à être groupés à son voisinage. Je n'ai pas la prétention de dire là des choses inédites. Bien d'autres avant moi, et de plus autorisés, ont frappé sur le même clou, mais les marteaux s'usent contre les préjugés, les liabitudes, et peut-être aussi, il faut l'avouer, contre les difficultés d'agencement matériel. W. Henry Flower, l'ancien directeur du Natural History Muséum de Londres, a sou- vent insisté sur les principes que je viens de développer; il a dit excellem- ment que « les squelettes ne doivent pas être placés dans une salle, les peaux empaillées dans une seconde, les organes conservés en bocaux dans une troisième, tandis que les restes fossiles d'animaux parents, mais éteints, se trouvent dans une quatrième pièce plus ou moins éloignée; mais le visiteur doit voir, côte à côte, l'animal empaillé, son squelette, les parties importantes de sa structure interne, et les restes de ses alliés disparus (1). » 11 est possible que dans les grands musées, ces desiderata soient diffici- lement applicables; le fait est que Flower lui-même n'a pu arriver à réaliser complètement ses idées, si justes, dans l'immense Musée de Londres, vu la (lisi)osition des locaux. Mais je ne vois pas pourquoi les musées moyens, qui disposeraient d'une place suffisante, ne pourraient pas un jour suivre la logique au lieu de la tradition vieillie. Plus délicate est l'orientation à donner aux collections des musées d'his- toire natun^lle. Que faut-il donc y mettre dans ces musées que nous voudrions si attrayants? Loin de nous l'idée de supprimer les collections de classification; elles continueront à former le fond des musées, mais on aura soin de choisir les types caractéristii[ues des groupes, en évitant de multiplier les espèces d'un même genre. Ainsi compris, le musée ne sera plus qu'un ensemble de cadres très complets, mais avec effectif réduit des sujets encadrés; telle une armée dont les unités toutes présentes n'attendent que leurs éléments de renforcement. A cette collection générale bien charpentée, et groupée avec une rigueur absolue, au ris(iiie de laisser parfois de grands vides froisser nos instincts (le symétrie, s'adjoindra dans cha((ue province une collection régionale, iiussi complète (|ue possible. Sa création n'est compatible qu'avec des ressources un peu étendues, permettant au directeur de triompher du désir de certains amateurs égoïstes de conserver des pièces rares pour la région. Elle formera une sorte de patrimoine du musée, et groupera la faune complète de la région, ce qui n'existe encore que trop rarement et pour les Vertébrés seulement. On y joindra les races d'animaux domestiques les plus avantageusement élevées dans la région, et leurs produits, dans la mesure du possible. ■ Enfin on ne craindra pas de rappeler, dans une vitrine spéciale, tout ce que les arts, et en particulier les arts décoratifs doivent à la zoologie, qu'il (I) Notice nOcroliigiqiie sur W. H. Flower, Ikvue ijcncrale des Sciences, T. 10, 30 juillet 1899, p. 537 (d'après l'article du Ray Lankester, dans le n" 1550 de Nalurc). — 184 — s'agisse de la forme totale de l'animal, de l'agencement des dessins ou du groupement des couleurs qui ornent son corjis. Sans doute, il serait impos- sible et surtout inutile de réunir tous les animaux qui, en totalité ou par- tiellement, ont pu servir de modèles; l'artiste ira. selon son inspiration, les chercher dans les vitrines de classification. On pourrait se oorner à choisir quelques types aussi bien parmi les animaux inférieurs que parmi les plus élevés en "organisation, et grouper à leur voisinage les représenta- tions les plus caractéristiques des motifs (|u'on en a tiré. Le public verrait avec surprise les transformations que l'art fait insensiblement subir à une forme animale connue, au point de ne laisser subsister souvent qu'une courbe déterminée, une ligne brisée, derrière laquelle l'esprit non prévenu se refuse à retrouver l'être vivant qui en est l'origine. Quant à l'orientation biologique de ce musée, c'est la plus difficile à dé- terminer. Moyens de défense (nomochromie, mimétisme, etc.), modes de déplacement (natation, a'oI, saut, etc.), dimorphisme sexuel, variations sai- sonnières, etc., autant de tintes de chapitres qui doivent, qui devraient orner les frontons de nos vitrines, autant de.faits biologiques que le musée doit affirmer et démontrer. A ces vitrines, bientôt classiques, viendront s'adjoindre avec les circons- tances, au cours dun enseignement, des collections snéciales qui, créées au fur et à mesure des besoins et consacrées à l'étude a'iine question de bio- logie déterminée, demeureront d6s témoins permanents de l'originalité de cet enseignement. On les viendra peut-être visiter comme ou va voir tel tableau, comme on va examiner telle préparation histologique, on en parlera, comme il y a cinquante ans, de tel système nerveux bien disséqué. Que faut-il y placer encore dans ce musée, pour (ju'il mérite vraimentson nom de Musée d'histoire naturelle'? 11 faut y mettre de la botanique et de la géologie attrayante, toutes deux trop souvent écartées. Elles aussi ont droit de cité dans le grand édifice des sciences naturelles, de nos jours surtout où le biologiste, digne de ce nom, emprunte indifféremment ses exemples à tous les êtres. Réduite jusqu'à jirésent aux jardins botaniques, mal ])artagés en hiver, et aux herbiers réservés aux seuls initiés, la bota- nique peut et doit montrer ses richesses en tout temps. Qu'il s'agisse, comme au Natural History Muséum de Londres, de grands cadres verticaux dans lesquels des plantes séchées, d'autres conservées dans l'alcool, jointes à des aquarelles et à des photographies, donnent en quelques instants les caractères distinctifs d'une famille, tout en constituant un vrai tableau d'art. Qu'il s'agisse, comme dans les collections d'écoles forestières : de coupes de bois, d'échantillons montrant les lésions pathologiques des plantes, etc. Qu'il s'agisse enfin, à un titre plus modeste, de simples cadres vitrés conime ceux destinés à montrer aux élèves de nos Facultés : des particularités anatomiques, des collections de fruits, les modes de dispersion des graines, etc. Point n'est besoin de multiplier les exemples pour évoquer en un instant tout ce que la section botanique des musées d'histoire naturelle pourrait oflfrir à l'intérêt des élèves de nos Universités; en attendant que le public des campagnes y vienne consulter avec fruit des collections conçues dans un esprit encore plus pratique. Ici il ne s'agit plus d'appli(|uer des remèdes, il faut. créer de toutes pièces et créer vite, car ailleurs d'autres ont déjà créé, et avec profit. Trop grande pour l'intérêt qu'elle suscite actuellement, la place réservée dans nos musées à la géologie ne serait que suffisante, si, consentant à rompre complètement avec les vieilles traditions, elle entrait vivement diins la nouvelle voie. Fossiles animaux rendus à la zoologie et placés à côté de — 185 — leurs descendants actuels; empreintes végétales rendues à la botanique et E lacées à côté des Fougères modernes : c est un fait logique et acquis dans ien des musées. Ceux-là méritent, semble-t-il, le nom de musées fossiles, qui n'ont pas encore obéi sur ce point à la logique. Loin de moi la pensée •d'enlever a la géologie tous ses chers fossiles. Les espèces vraiment caracté- ristiques demeureront à leur place dans un exposé raisonné des terrains, au((uel prendront enfin part les cartes colorées et surtout les photographies ; on verra par exemple la silhouette des ballons des Vosges, des pics des Alpes et des terrasses dolomitiques des Alpes noriques. Sans verser dans le musée industriel, ou dans le musée de chimie, pour- quoi ne pas faire comme pour la zoologie une sorte de musée régional, cette fois des produits minéraux, où l'ingénieur, le mineur, trouveraient à la fois les produits dont ils disposent et l'indication succincte de leurs qualités et de leurs défauts? Enfin et surtout pourcj^uoi ne pas faire la part plus large aux phénomènes actuels? Quoi de plus simple, par exemple, que d'exposer la réduction en plâtre d'un glacier, entouré de photographies démonstratives et de blocs de roches striées ou polies ; pourquoi ne pas placer côte à côte des cailloux roulés, formés dans différentes circonstances? Mais ici encore, inutile d(! multiplier les exemples, la géologie en est riche. Ainsi modifies, seront-ils beaucoup plus fréquentés, ces pauvres musées' d'histoire naturelle à peau neuve, chamarrés d'étiquettes multicolores? Je ne sais, peut-être môme, de ces modes multiples de présentation ressortira- t-il un ensemble moins symétri(|ue, moins flatteur pour les yeux, mais ce qu'il y a de certain, c'est qu'il y aura redoublement d'intérêt. J'aime à croire qu'offrant désormais des ressources d'instruction réelle aux étudiants et aux amateurs sérieux, ils les attireront et les retiendront souvent malgré eux. J'aime à croire encore que le public intéressé davantage y reviendra plus souvent. Mais il y a autre chose à faire encore, après s'être mis en frais de coquet- terie, les musées devront se faire leur petite réclame. C'est au public qu'ils devront s'adresser par la voix de leur directeur, ou la voix des journaux, voire même par un journal collectif. Ils devront forcer l'attention de ce public trop indifférent, le tenir au courant malgré lui des efforts qu'ils font pour mériter ses visites et l'instruire. Ouverts trop rarement, qu'ils ouvrent plus souvent leurs portes, en semaine, aux heures des classes, pour se substituer parfois à elles. Qu'ils crient bien haut que quelques heures consacrées à l'étude de la vie sont plus instructives que des semaines consacrées à l'histoire des Mèdes et des Assyriens. Qu'ils répondent surtout à ceux qui prétendent que les écoles viennent les visiter : que ce n'est pas une heure qu'il faut leur donner, en toute hâte, à la fin de l'année. A l'ahurissement d'une première et unique visite ne succède qu'une lassitude sans fruits durables. C'est à plusieurs reprises qu'il faut parcourir une galerie, pour comprendre et apprécier ce qu'elle renferme. Directeurs parfois trop âgés de musées souvent vieillots, nous sommes entachés de préjugés, étriqués dans nos allures. Vieux savants, nous nous imaginions que la science, comme la vertu, pour être dignes de leur nom, doivent être austères, partant ennuyeuses. Non, dorénavant science et vertu pour être aimées et goûtées, on le sait, devront être gaies. Srietitia veut dire savoir, et pour faire savoir et donner le désir de savoir davantage, tous les moyens sont bons, hormis les ennuyeux et les malhonnêtes, llompons avec le passé quand il le faut, renions noire timidité! Supprimons ou plutôt arrêtons nos antiques alimements de peaux bourrées, faisons serrer et doubler les rangs et escalader les frises à nos cohortes d'animaux figés dans — 186 — des attitudes identiques! Ils sont dans les vitrines de nos musées, qu'ils y restent ; ils ont autrefois suscité l'intérêt, ils garderont toujours leur valeur. Mars qu'ils laissent beaucoup de place libre en belle lumière, pour des manifestations plus variées, plus frappantes de la vie et de ses grandioses problèmes. Qu'on vienne s'amuser et vraiment s'instruire dans nos musées* d'histoire naturelle. Ils auront repris leur rôle, ils vivront, ils prospéreront. D"- E. Hecht. Directeur du Musée d'histoire naturelle de Nancy. CATALOGUE DES CRUSTACÉS ISOPODES TERRESTRES (Cloportides) DE FRANCE Nous avons publié dans la Feuille plusieurs notes sur les Isopodes de la faune française, relatives à certains genres spéciaux [Annadillidium , Pliiloscia et Idotea). — Avant de poursuivre ces études spéciales, nous avons pensé qu'il serait utile de donner ici, sous forme de Catalogue, la liste des espèces d'isopodes terrestres signalées en France et décrites jusqu'à ce jour. On y trouvera une nouvelle indication de la netteté avec laquelle la faune méditerranéenne diffère de celle du reste de notre territoire. 1 . Avmadillo officinalis Desmarcst (commun sous les pierres dans la région méditer- ranéenne) : Pradcs, Port- Vendre?, Béziers, Marseille, moins commun du côté de Nice. 2. Elvma pnrpurasccns Buddc-Lund. — Les Ciiarenles, Barreau, près Angoulcme, Sainl-Georges-de-Didonnc, près Royan, Châleauroux (espèce probablement introduite et qui paraît originaire des archipels Atlantiques). 3. Arviaditlidium maculatiim Fabr. (sp.) = .1. M'illii Koch. — Région méditerra- néenne : très commun aux enviions de Nice, .Monaco, Menton, Cannes, à l'île Sainte-Marguerile. Indiqué probablement par erreur à Montpellier, par Budde- Lund. ■4. A. Simoni Dollfus. — Cannes, au Cannet, Mouans, bois de pins au cap d'Anlibes et à l'île Saint-Hounorat. 5. A. nasatvm Buddc-Lund. — Très abondant sous les pierres dans certaines localités du Ceulre et de l'Ouest de la France, du Havre à Saint-Jean-di'-Luz, moins fré- quent dans l'Est (Paris, Fontainebleau, Blois, Mont Saint-Cyr près Cahors, Gorges ilu Tarn, Gers, Toulouse, Saint-Girons, Béziers, l'Isle-sur-Sorgues, Uriagc, Saint-Claude, Troyes, Ciiariez (Haute-Saône). 0. .1. grannlalinn Brandi. — Région médilerranéenne, surtout au voisinage des habi- tations : Porl-Venclres, Cette, .\rles, Saint-Chamas, Marseille, Toulon, Griniaud, Cannes, île de Corse, à Bonifacio et à Bastia. — .\cclimaté depuis longtemps sur certains points des côles de la Manche, à Granville et à Saint-Malo. 7 A. asfhtiite Budde-Lund. — Région méditerranéenne; se trouve parfois en grande quantité dans les champs et les prés, sous les mottes de terre, les pierres, etc. : Montpellier, Arles, aux .\lyscani|)s, Miramas, Marseille, Toulon, dans les prés, à l'embouchure de la Siagne, près Cannes. 8. .4. Zenckeri Brandt. — Causse-Noir, dans les Cévennes, La Preste (?), Marseille (dispersion très irrégulière, espèce peu commune, bien qu'assez répandue dans l'Europe méridionale et centrale). 9. A. pictum Brandi. — Sous la mousse humide des forêts de montagnes : Vosges, à Gérardmer et Hohwald; Jura, au Val-de-Joux; Pralognan, en Tarentaise; Grande-Chartreuse, Chanrousse (Isère), Mont-Dore, Cantal, au Lioran, Pyrénées (Luchon, haute vallée du Lys, Ahusquy, au-dessus de Mauléon). — 187 — 10. .4. depressuni Rrandt. — Région méditerranéenne, sous les pierres : Béziers, étangdeVcndres, ruines de Maguelone; Nîmes, au Jardin de la Fontaine; Saint- Chamas, Aix-en-Provence, Fontaine de Vaucluse; Marseille, sous les pierres dans les champs; Gollobrières, Toulon, Grimaud, Cannes, Nice, Menton. Accli- maté cà et là, dans les ports de l'Atlanlique : île de Noirmoutier; Brest, au cours Dajot. 11. ^. vulgare Latr. — Extrêmement commun dans toute la France, si ce n'est sur les hautes montagnes. Les exemplaires du Midi, et surtout ceux de l'île de Corse, sont généralement de plus grande taille que ceux du Nord. Les d" sont, en général, d'un gris foncé uniforme ou avec quelques taches safranées irrégu- liércs. Les Q sont plutôt brunAtres et plus ou moins marbrées de clair. 12. A. quinquepustulatum Buddc-Lund. — Hyères, sous les pierres de la colline du Château. 13. A. Esterelanum Dollfus (n'est probablement qu'une variété lisse du précédent, lequel est plus ou moins granulé) : Esterel, Sainl-Raphacl, Saint-Maxime, Bormes, Collobrières (toutes ces localités sont dans le département du Var). 14. A. sordidum Dollfus. — Environs de Menton : Saint-Martin- Vésubie, île de Corse, à Bastia, Orezza, Porto- Vecchio (côte orientale). 15. .1. alphmm Dollfus. — Hautes-Alpes, au-dessus de 2,000 mètres : Col de la Coupe, près Gap, dans les éboulis; Vallouise, les Parias. 16. A. album Dollfus. — Très rare espèce qui nous a été envoyée d'Arcachon, il y a quelques années, et que nous avons leirouvée au même endroit sous une pièce de bois pourri, à Saint-Ferdinand. 17. A. scrralum Budde-Lund. — Pyrénées-Orienlales. Paraît localisée sous les pierres, dans les bois de châtaigniers des environs d'Amélie et à la Preste. 18. A.Gpitcum Kocii. — Montagnes du Jura et des Alpes; 1res commun vers 1,000 mètres et au-dessus, sous les pierres, etc. Jura septentrional, par-ci, par-là. Les Rousses, Ponlarlier, Ciiamonix, Le Cucheron (Grande-Chartreuse), Uriage, Prorel-sur-Brianeon (2.000 mètres), Vallouise. M. H. Brœlemann vient, en juin dernier, de capturer celte intéressante espèce aux environs de Paris, dans la forêt de Carnelle. C'est la première fois qn on la signale en plaine. 19. Cylistiais convexus de Geer. — Assez commun au voisinage des habitations et surtout dans les jardins de presque toute la France (surtout P^sl et Sud-Est) : Ault (Somme); souterrains refuges de Naours (Somme); Lyons-la-Forct, jardins; Paris, jardins (très commun); Sannois, dans les carrières de gypse; Marlotle, Souitzbad (Alsace); Vialles (Isère), dans le village; Challes; Mon'élier- de-Briançon ; Valgodemar; Bcauue; Béziers; Camargue; Salon; Marseille; Toulon. 20. C. gracilipennis Budde-Lund. — Midi, dans les lieux obscurs : Amélie-les-Bains, sous les pierres, aux gorges du Mondony; Hyères, au trou des Fades; Pier- refeu; île de Corse, à l'entrée de la grotte" d'Erbalunga. 21. PorccUio Ralhkei Brandt. — Commun sous les pierres, dans les lieux secs et surtout calcaires de la France moyenne : Paris, Chaville, Ableiges, Compièane, marais de Boves, Beaumonl-sur-Oise, Ghaumont-en-Vexin, Rouen, Rlois, Cadillac, Alsace. '22 P. Radehiirgi Brandt. — Alpes et Jura, assez rare (très commun dans les Alpes orientales); La Dôle; Val-de-Joux; Massif de la Chartreu.«e, sous la mousse et dans les troncs de bois pourris, montée de la Dent de Crolles, sous les pierres, col de l^rte, Uriage et Vaulnaveys. 23. P. compersm Koch. — Vosges (très rare); Gérardmer, Hohwald, dans des troncs de hêtres pourris; balion'de Guebwiller, sous pierres, vers 1,000 mètres. [Les trois espèces ci-dessus appartiennent au groupe des Porcellions, o- trachéales. Les suivants n'ont que trois paires de trachées]. 24. P. dilalatm Brandt. — Dans les caves, probablement de toute la France. Les exemplaires du Midi atteignent une très grande taille et vivent parfois sous les pierres; Catacombes et caVes de Paris et serres du Jardin des Plantes; caves de Beaune, de Caillac (Cantal), de Labéraudie (Lot), de Blois, de l'île de Noir- mouliers, d'Angoulème, de Marseille; dans les grottes de Saint-Girons et du Gard; sous les pierres, dans la vallée de la Laize (Calvados); à Molilg, au cap d'Amibes, à Cannes, à Nice. — 188 — 25. P. latissimus Budde-Lund. — Ile de Corse (espèce très abondante en Sardaigne). 26. P. incanus Budde-Lund. — Martigues. 27. P. pictus Brandi. — Toute la France, surtout dans le voisinage des habitations (se promène souvent sur les murs); Nancy, Alsace, Paris, Etampes, le Havre, Villers-sur-Mer, Lyons-la-Forct, les Andelys, Monl-Saint-iMichel, Beaune, Sologne, dans les fermes; Causses Noir et de Sauveterre, Gorges du Tarn, Béziers, Pont-du-Gard, Orange. 28. P. lugubris 'Roch. — Souvent en nombre dans certaines grandes forêts, dans la mousse, au pied des arbres : Forêts de Fontainebleau, d'Ermenonville, de Villers-Cotteréts, de Coropiègne, de Lyons (assez localisé dans cette dernière) ; Fontaine-Froide, près Beaune, Blois, Caillac et le Lioran (Cantal); La Jaladie, près Castres; Cahors, Broût-Vernet (Allier), forets du Jura septentrional, Venasque et Bielsa (Pyrénées). 2'J. P. montanus Budde-Lund. — Montagnes de 300 à 2,200 mètres : Viilard d'Eyria, Val-de-Joux, mont Chasserai (Jura), les Echelles et dent de Crolles (Grande- Chartreuse), Uriage, Le Vercors, Pralognan (Tarentaise), La Grave, Briançon, Le Queyras, forêt de Savines près Gap, montagne des Dourbes près Digne, Seyne, Barcelonnette, montagnes au-dessus de Menton, gorges du Tarn ('?), Luchon (?). Les exemplaires de ces deux dernières localités sont peut-être des P. luyubris. espèce très voisine. 30. P. monticola Lereboullet. — Jura, Alpes, Pyrénées et Provence (extrêmement commun dans cette dernière région). Alsace, à Molsheim; Troycs (?). La Grave, Notre-Dame des Neiges, au-dessus de Briançon (2,300 mètres); col d'izouard, Chabrières, Valgodeniar, Digne, Sisteron, Saint-Martin-Vésubic; col de Saint-Martin (.\lpes-Maritimes), Monaco, Cannes, ilc Saint-Honnoral, Mouans, cap d'Antibes, mont Vinaigre (Eslerel), Collobrières, Chartreuse de la Verne (Var), Marseille à Saint-Marcel (bois de pins), Marligues, Massanc, Miramas, Port-de-Bouc, Fontaine de Vaucluse, montagne de Sainte- Croix près Salon, les Alpines, Quillan, la Preste, Amébe, Molitg, cirque de Gavarnie, haute vallée du Lvs (2,000 mètres). /'. spinipennis Budde-Lund. — (De Menton et du Lubéron) ne nous parait être qu'une variété (?) de grande taille de la même espèce. 31. P. pyrenœus DoUfus. — Hautes montagnes des Pyrénées : vallée de Sallanqucs, sous les écorces. Haute vallée de Malibierne, à 2,800 mètres. 32. P. variabilis Lucas (= P. transmutatns B. L.) — Ile de Corse, assez commun, surtout dans la partie occidentale, dans les forêts des montagnes. Parait bien être identique à l'espèce si commune en Algérie. 33. P. lamellatus Ulianin. — Espèce des plages méditerranéennes oh elle vit sous les pierres : Port-de-Bouc, Martigues, Toulon, Hyères aux Salins, Sainl- Baphaël, île Saint-Honnorat, golfe Juan, île de Corse, à l'étang de Biguglia. — Nous l'avons retrouvée à Pontaillac, près de Royan (Charente-Inférieure). 34. P. scaber Latreille. — Extrêmement commun dans toute la France, excepté dans la région méditerranéenne où il paraît remplacé par P. monticola. — Nous ne l'avons signalé jusqu'à présent dans celte région qu'à Béziers. Nous ne l'avons pas encore trouvé au-dessus de 1,300 mètres (dans le Valais). Au Puy de Meymac (Haute- Vienne), à 1,000 mètres. C'est le cloporte gris si connu de tout le monde. P. scaber var. maritima, Dollfus. — Variété très nettement et constamment marbrée de gris sur fond blanchâtre. — Falaises de Pontaillac (Charente- inférieure) et de Criqueville (Calvados). P. scaber var. arenaria Dollfus. — Variété entièrement d'un blanc jaunâtre qui est très constante dans les dunes d'Arcachon, surtout au cap Fcret, d'où elle nous a été envoyée à diverses époques par plusieurs naturalistes. — Morpho- logiquement, elle ne diffère du tvpe que par sa couleur; biologiquement, elle a les mouvements beaucoup plus lents. 35. P. Mariotii Aubert et Dollfus. — Marseille, sur la montagne de Luminy. 3G. P. provinciaHs Aubert et Dollfus. — Plaine de la Crau, .'^ous les galets. 37. P. lœvis Latreille. — Espèce ubiquiste, très abondante dans les parties chaudes et tempérées du monde entier, elle ne parait pas s'éloigner beaucoup des habi- tations, si ce n'est dans la région méditerranéenne où elle est extrêmement - 189 - commune. — On la trouve beaucoup moins communément dans le nord de la France. 38. P. polituslioch. — Par-ci par-là, probablement dans toute la France, surtout dans l'Ouest et le Sud-Ouest, sous les pierres, sous la mousse, dans les forêts, etc. (habitat assez variable) ; la Ferté-Milon dans la foret. Forêt de Compiègne, VilIers-sur-Mer, vallée de la Laize (Calvados), Vichy. Cahors, au pied des saules bordant le Loi; Trespons (Loi), sous les pierres des collines arides. Cadillac (Gironde). Saint-Jean-de-Luz, Biarritz, Cainbo, Hendaye (très commun sous les pierres et la mousse humide). Âhusquy, près Mauléon; la Raillière près Cauterets, Luchon, Villefranche-de-Lauraguais, Mende, Meyrueis et causse de Sauveterre (Lozère), Challes (Savoie). 39. Lucasius pallidus Budde-Lund. — Région méditerranéenne : sous les pierres sur sol sablonneux et recouvrant généralement une fourmilière : Route de Grussol (Ardèche) près Valence, Marseille. 40. L. hirtus Aubert et Dollfus. — Marseille. 41. Metoponortlnis planus Budde-Lund (= M. cingendus B. L. (nec Kinahan) {pro parte, et M. meridionalis Dollfus). — Midi et Sud-Ouest surtout dans les lieux boisés des montagnes : Uriage, forêt de Savines près Gap, dans troncs pourris; Valgodemar, Dévoluy, Vallouise (à 2,000 mètres). Environs de Laragnc (Hautes- Alpes), Digne, Venterol (Basses-Alpes), Barcelonnelte, Montauroux (Basses-Alpes), Levens (Alpes-Maritimes), Saint- Martin-Vésubie, Menton, Nice, sous pierres; Cannes, bois de pins des Pléiades et des îles de Lérins; Marseille, sous des feuilles d'oliviers et dans les bois de pins. [Cette espèce qu'on retrouve jusqu'en Italie, de Milan à Naples, en Istrie et en Dalraatie, est pourvue de trois paires de trachées, toutes les autres espèces françaises signalées jusqu'à pré.sent étant bi-trachéates. — Il s'est produit à cet égard une certaine confusion dan^'excellent ouvrage de M. Budde-Lund]. 42. M.'sexfasciatnsKoch{Porcellio). — .Midi, sous les pierres et les pièces de bois, etc. Rayonne, aux Allées marines, Collioure, Banyuls, Port-Vendres, Gruissan, Marseille, terrains vagues près du palais de Longchamps; Bormes; pres(|u'ile de Giens; Sainte-Maxime; Esterel; Cannes, Nice, sous les pierres à la villa Chàteauneuf; Monaco, Menton, Digne, sons les pierres autour de la vieille cathédrale. Ile de Corse : Porto-Vecchio, forêt de Vizzavona, etc. (commun). Nous avons retrouvé cette espèce en nombre dans le bois de noire propre cave, à Paris, ce bois était, d'après nos informations, originaire de la Nièvre. M. Budde-Lund nous a écrit qu'on la trouvait également dans les caves du Nord de l'Europe. 43. .V. meleagris Budde-Lund. — Midi et Sud-Ouest, plus rare que M. planus. Mar- seille, sous des feuilles d'olivier; Cannes, sous pierres au bois de pins des Pléiades et des îles de Lérins, Vaulgrenier, Nice, bois de pins du Mont-Boron, Menton, Pierrefeu, Digne, Chàteau-Redon, Chabrières (Basses-Alpes), Bourg- d'Oisans. 44. M. pruinosus Brandt. — Espèce ubiquiste (mêmes observations que pour PorceUio lœvis). 45. M. cingendus Kmchan (nec Budde-Lund). — Espèce du voisinage de la mer, parait spéciale aux bords de l'Atlantique depuis l'Irlande et le Devonshire jusqu'à la Galice. Elle vit sous les pierres, etc., surtout à l'embouchure des cours d'eau : Saint-Lunaire sous pierres à l'embouchure du ruisseau à Mnrlaix, le long de la rivière, Sainte-Anne d'Auray, île de Noirmoutier, Pontaillac, Hendaye. 4(). M. liUoralis B. -L. — Çà et là, dans les endroits bas et marécageux de la région méditerranéenne. Environs de Montpellier, marais de .Malpas, Camargue, sous les pierres, Cannes, à l'embouchure de la Siagne, sous les pierres. 47 M. melanurus Budde-Lund. — Midi, surtout au voisinage de la mer, plus rarement dans l'intérieur. Menton, Cannes, à la Napoule et à l'île Saint- Honnorat, sous les pierres; Sainte-Maxime; presqu'île de Giens; Toulon; Marligues: Bize; Toulouse, détritus d'inondations au bord de la Garonne; île de Corse : Ajaccio et étang de Bignglia. 48. M. simplex Budde-Lund. — Troyes? Nous ne connaissons pas cette espèce décrite par M. Budde-Lund d'après deux exemplaires de la collection Ray, provenant du Troyes (?) — 190 — 49. Leptolrichm Panzeri Âudouin cl Savigny. — Région mcdilorranécnnc : Marseille (seule localité française citée jusqu'à présent de cette espèce assez répandue dans les parties les plus méridionales de la région méditerranéenne). 50. Bathytropa Meinerti Buddc-Lund (çf = B. Meviriii B.-L. ç = B. costulata B.- L. — lie de Porquerolles (îles d'Hyères), au bord de la mer. 51 . B. granulata. Aubert et DoUfus. — Marseille, lieux incultes et terre au pied d'un mur. 5:2. B. thermophila Dollfus. — Terreau et gravier des serres du Jardin des Plantes à Paris. 53. Platyarthnts Jioffmannscçjgi Brandt. — Vil dans les fourmilières, et bien plus rarement sous les pierres dans les endroits sablonneux, sans fourmilières (peut- être abandonnées par les fourmis). Plus commun dans le Nord que dans le Midi, où nous pouvons noter les localités suivantes : lie Sainl-Honnoral près Cannes, Sainte-Maxime (Var), Levens (Alpes-Maritimes), Castres, Hendayc. 54. V. 5f/(a't/// Budde-Lund. — Même habitat que la précédente, mais exclusivement dans la région méditerranéenne: Menton, Cannes, île Saint-Honnorat (avec le précédent). Nice, île de Porquerolles (iles d'Hyères); Sainte-Maxime, Marseille, île de Corse : Vico, Ajaccio. 55. P. caudaUis Aubert et Dollfus. — Même habitat, mais beaucoup plus rare que les précédents. Salon, Marseille, île Sainl-Honnorat (se retrouve aussi en Algérie). 5(j. Oniscuf! aselhts L. (= 0 mnrarius Cuvicr). — Espèce des plus vulgaires dans tout le Nord et le Centre de la France, dans tous les lieux un peu humides. Rare dans le Midi méditerranéen (Béziers). Se trouve aussi dans les montagnes jusque vers 1,200 à 1,300 mètres (col de Cucheron), dans le massif de la Granile-Charlreuse, roule de l'Oursière au-dessus d'Uriage, causse de Sauve- lerre (Lozère), Ahusquy au-dessus de Mauléon. Les exemplaires jeunes ont clé décrits par Koch sous le nom de PorteUio tœniola. 11 semble (\v\Oniscus jossor Koch, espèce reprise par Kinahan, ne soil qu'une fornie un peu plus étroite de \'0. asellun. 57. 0. Shnoni Rudde-Lund (facile à distinguer par les très fortes granulations dont il rsl hérissé). — Localisé dans les Pyrénées occidentales (sous les pierres et la mousse) : Saint-Jean-de-Luz, Biarritz, au Bois-de-Boulogne et près du lac Mourisco, Ascain, Cambo, Hendaye, au bord d'un ruisseau, Ahusquy (au-dessus de Mauléon, 1,100 mèlre.s), Bagnères-de-Bigorre; s'étend dans "la Navarre espagnole. 58. Philo^cia mmcornm Scopoli. — Très commun sous les mousses, les feuilles sèches et sous les pierres, dans toute la France, surtout dans le Nord et le Centre. Localités méridionales : Nice, à la fontaine de Mouraïe et à Cimiez, lie Saint- Honnorat (belle variété rouge, très abondante), Camargue, Amélie-les-Bains, risle-sur-Sorgucs, Béziers, Baslia, Hendaye et Biarritz. Localités montagnardes : col de Cucheron (Grande-Chartreuse), "Valgodemar (Hautes-Alpes), Puy-de- Meymac (Haute-Vienne). 59. Ph. cellaria Dollfus. — Sous les pierres et les lieux obscurs dans le Midi. Remonte dans le Nord, mais exclusivement dans les caves et les souterrains à température constante. Monaco, jardins du Palais; Nice, an Mont-Boron, sous pierres; Rstcrel, Hyères, sous les pierres de la colline du Château, grotte aux environs de Marseille, les Baux-de-Provence, dans les ruines; Orange, au théâtre romain; Nimes, au jardin de la Fontaine; La Clape (Aude) à la grotte Augils; Beaune (Côte-d'Or), grandes caves à vins; Carrières-Saint-Denis (Seine), dans les souterrains servant de champignonnières. CO. Pli. elongata Dollfus (= Ph. pulchella B. L.). — Commun dans le Midi méditer- ranéen, sous les pierres et surtout dans les feuilles mortes : Monaco, Nice, Cannes, île Sainte-Marguerite, Collobrières, presqu'île de Giens, Bandol, Marseille, Arles, Camarg'ue, Nîmes, Montpellier, Bize, île de Corse, à Bastia, Ajaccio, Sartène et Boni'facio. Plus rare dans le Sud-Ouest: Toulouse, au bord de la Garonne; Saint-Jean-de-Luz, au bord de la Nivelle, Biarritz, Arcachon, Ponlaillac-Royan, remonte ju.squ'au Croisic. Adrien Dollfus. M suivre). — 191 — NOTES SPECIALES ET LOCALES La « mer de sable » de Chaàlis (Oise). — Les sables do Beaucliamp, si répandus dans la réjjion nord de Paris, forment dans la forêt d'Ermenonville, prés de l'ancienne abbaye de Chaâlis, de véritables petites dunes, intéressantes en ce qu'on y retrouve sur un territoire bien limité, les phénomènes qu'on peut observer en grand, soit au bord de la mer, soit dans les dunes continentales plus étendues. Ces sables (étage Bartonien), non fossilifères en cet endroit, sans aucune végétation, et où abondent les fourmis-lions, occupent à gauche de la route d'Ennenonvillç à Senlis une superficie de moins d'un kilomètre carré. Les insectes, reptiles et oiseau.x y laissent des empreintes très nettes, mais on peut surtout y étudier facilement certains phénomènes éoliens comme le vernissage et le polissage des grès, la sculpture des rochers par les grains quartzou.x du sable, les rides de la surface imitant de petites vagues, etc. Malgré l'obstacle que la végétation forestière environnante leur oppose, ces dunes ont une tendance envahissante, comme il est facile de le constater par l'enterrement progressif dos arbies en bordure, notamment du coté de la route de Senlis à Ermenonville. On peut signaler plus particulièrement du côté ouest, une dizaine de rochers de gros, bizarrement sculptés, et entourés d'entonnoirs tout à fait caractéristiques, dus au rejet du sable en arrière, lorsque le vent vient frapper la paroi du rocher. Ainsi, autour d'un bloc haut de 2'°60, il se forme un entonnoir profond de O^SS et large au sommet de 2™80 environ. La pente de l'entonnoir est partout voisine de 35°. La dénudation éolienne a d'ailleurs dû être autrefois considérable dans cette région, et on peut regarder les espaces aujourd'hui recouverts de bruyères et même de pins, qui s'étendent entre Morfontaine et la Butte aux Gens d'armes, comme d'anciennes dunes dont la butte Blanche, la butte aux Clochettes, les buttes du Maulois, etc., sont les prinei|)alos ondulations à peu près fixées. C'est encore une dune fixée que traverse le pavé d'Avesnes, près du village de Fontaine-les-Corps-Nuds... On pourrait en signaler bien d'autres, mais ce serait dépasser le but de cette note qui est surtout d'attirer les naturalistes ou débutants géologues dans un site peu connu des environs de Paris (40 kilomètres) et des plus pittoresques. Ver (Oise). L.-J. MOBEAU. — 192 — Invasion d'Hélix ericetorum Millier, à Moult iCalvadosL — Dans ctltc commune et aux environs, l'Hélice des buissons, vulgairement nommée le Grand [iubaii, couvre les champs par millions; la plupart des tiges des jtlanles, particulièrement des céréales, en portent de véritables grappes do cinq à six individus et quelquefois plus. Ce phénomène a-t-il été souvent observé? Alencon. A.-L. Letacq. Le Musée régional du Mont-Dore. — Nous signalons avec plaisir la création au Mont-Dore d'un Muséum destiné à réunir tout ce qui intéresse la région aux différents points de vue scientifique, littéraire et artistique. Les nombreux naturalistes qui visitent les stations du Mont-Dore et de la Bourboule. si riches en •productions spéciales, sont invités à concourir à la production de ce Musée en lui faisant part du résultat de leurs recherches et en contribuant à la formation et au classement des collections. Un commencement de bibliothèque, un herbier assez complet et des collections zoologiques et géologiques, en bonne voie de formation, seront incessamment mis à la disposition des visiteurs qui trouveront ainsi sur place de précieux éléments d'étude. Ce Musée est fondé sous les auspices du syndicat d'Auvergne, par l'initiative du docteur Bonnard, propriétaire de la grande scierie bien connue des entomologistes qui peuvent en toute liberté y faire d'intéressantes ca|)tures. Nous prions nos amis de prendre part au développement et à la prospérité de ce Musée par l'envoi d'échantillons déterminés originaires de la région Mont-Dorienne et de livres destinés à en faciliter l'étude. Les envois ou demandes de renseignements peuvent être adressés au docteur Bonnard, Mont-Dore (Puy-de-Dôme). R. Question. — Un de nos lecteurs désirerait savoir quels sont les meilleurs procédés de récolte et de conservation pour les Psocides (cf et ç| et les Thysanoptères. — Peut-on employer la voie humide, notamment pour les Psocides cT et le montage en préparations microscopiques ne serait-il pas à conseiller pour la conservation en collection ; dans ce cas, comment procéder'? Nécrologie. — Nous avons le regret d'apprendre la mort de notre collaborateur, M. Decaux, bien connu par ses travaux sur l'I'^ntomologie a|)pliquée, dont plusieurs ont paru dans la Feuille. M. Decaux, souffrant dejjiiis plusieuis années, était âgé de 71 ans. Errata. — M. Maurice Pic nous signale les errata suivants dans son arlicK; paru au derniei- numéro : Page Ib'.l, .")« ligne, lire Chob. et non Clwl. Page 170. 22" ligne, lire Plus pelil, au lieu de Plus petite. Page 171, 12"= ligne, lire Lyslwlmi, au lieu de .^ysholmi. Page 171, au Catalogue, lire Scliilsky et non Scliitskyin. — Ajouter aux espèces Wegeneri et Lyshblmi, le nombre 3iO. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Mollusques abandonnant leur coquille. — Nous avons relaté le curieux fait observé par lieux auteurs anglais, de Limrwa pereijra abandonnant leur coquille. M. II. Welcli a constaté le même phénomène chez llelix pisaiia et H. laclea recueillis à Venise. L'expli- cation n'en est pas encore donnée. (Journ. of Conchol., july 1899, p. 217). Les Lépidoptères paléarctiques. — Nous avons sous les yeux la 17» livraison du grand ouvrage commencé par le regretté Fritz lUihl, siu' les Lépidoptères |)aléarcticiues(l). Il est consacré aux Sphingides et a pour auteur M. Max Bartel. La description détaillée des espèces est précédée de tableaux de détermination génériques et spécifiques. La synonvmie, l'habitat et la provenance de chaque espèce sont indiquées d'une façon très coniprète. A notre avis, il y a même surabondance de localités pour les espèces com- (1) JHe palœarktUelwn Groisschmetterlinge vnd ihre yaturgeachichte (Leipzig, E, Heyne). — 193 — munes : ces indications si précieuses, lorsqu'il s'agit d'espèces rares ou à dispersion peu connue sont, en eflfet, trop limitatives pour les formes généralement répandues dans une région déterminée qu'il suffit de limiter avec précision. Par contre, nous attachons une grande importance aux descriptions des stades larvaires et des variétés ainsi qu'aux détails biologiques que contient cet ouvrage. Classification stratigraphique : Décisions de la Commission internationale. — M. le professeur Renevier rend compte dans la dernière livraison des Eclogw Geologkx Ilelvelicx, des décisions de la commission dont il fait partie pour la classiflcation strati- graphique qui a été nommée en 18ii7, au Congrès géologique international de Saint- Pétersbourg. Le principal objet des délibérations de la commission réunie à Berlin, en 1808, fut d'établir les bases de la nomenclature des cinq ordres de subdivision, admis au Congrès de Bologne en 1881, à savoir : Ordre des subdivisionn. Tirmes chronologiques. Termes scientifiques. Premier ordre Ere := Groupe. Deuxième ordre Période =^ Systèmes. Troisième ordre E[)oque = Série (= Section). (iluatrième ordre Age -. . . . . = Etage. Cinquièlne ordre Phase = Assise (= Sous-étage). a] Divisions de {"' ordre. — Eres. — La Commission consacre les grands groupes, généralement admis, et propose de leur attribuer, dans la classification internationale, les noms usités de l'aléozoïque, Mcsozoïque et Cénozo'tque, et d'en e.xclure les termes de Pvi- m/iire, Secondaire et Tertiaire, d'un usage aussi très habituel. Ces derniers lui paraissent trop peu précis, car Primaire se confond facilement avec primitif, et Tertiaire est pris généralement dans un sens restreint, à l'exclusion des temps modernes. b) Divisions de 2= ordre. — Périodes = Systèmes. — En thèse générale, la Commis- sion admet les principes énoncés pur la Commission d'unification réunie à Genève en 1886, et rapiielés dans la troisième circulaire du Comité d'organisation de Saint-Péters- bourg. Les principes III et IV trouvent ici leur application : I. iir. Les Systèmes (Périodes) auront une valeur très générale. Leurs caractères paléontologiques doivent, indiquer une évolution. organique, particulièrement caractérisée par l'étude des animaux pélagiques. » 0 IV. Pour qu'une division soit érigée en Système (Période), il convient que la succes- sion des faunes s'y montre susceptible de subdivisions bien marquées. » Conformément à ces principes, la Commission admettrait comme divisions de 2" ordre les Systèmes généralement en usage, au nombre d'une dizaine, mais en laissant une certaine latitude aux auteurs qui veulent en admettre plus ou moins. L'Ere paleozûïoi'e pourrait se subdiviser en 4 périodes : Cambri^ue, Siluri'gue, Dévon/çiic et Carbon/çKc. La Commission ne se prononce pas sur l'opportunité d'en .admettre une cinquième pour le Permien. L'Ere Mésozoïque se subdiviserait en 3 périodes : Tria.sique, JurassiV/uc, Créta,cique, mais il resterait loisible d'en admettre quatre, en séparant, par exemple, le Lias du Jurassique, pour l'ériger en période distincte. L'Ere cénozoique pourrait comprendre 2 périodes : Tertiaire et Moderne. Les quelques variantes n'ont guère d'inconvénient et rendraient la classification un peu plus élastique, ce (|ui mettrait les divers auteurs plus à l'aise; le développement des études paléontologiques finira par amener, sans pression, la solution la plus rationnelle, dans chaque cas particulier. cl Divisions de 'i' ordre. — Epoques = Séries. — Pour la subdivision des Périodes (ou Systèmes), la Commission, comme nous l'avons dit ci-dessus, s'est montrée très favorable à la méthode préconisée par M. Frech, d'utiliser les préfixes Paléo..., Méso... et Nco... La Commission constate que cette méthode des préfixes avait été proposée en 189i, p^r M. H. -S. WiLLUMS, sous la forme : Eo..., Méso.... Néo... Elle pense qu'en la recom- mandant on peut laisser aux auteurs la latitude d'user suivant les cas des préfixes Paléo... ou Eo... La seconde étant jikis brève, sera souvent plus commode. — Si l'on distingue trois époques dans une période, on utilisera les trois préfixes. Si l'on n'en reconnaît que doux, on se servira seulement des deux extrêmes. Enfin, en vue d'abréger les noms, on ])ourrait, dans ces subdivisions, supprimer les désinences, et n'ajouter à la préfixe que le radical du nom de la période. — 194 — E.Temples : La Période dtïvonique se subdiviserait en ti'ois Epoques ou Séries : Eudévon., Mésodévon., Néodévon. La Période crétacique pourrait comprendre trois Epoques : Eocrét., Mésocrét., Néocrét. Tandis que pour ceux qui voudraient admettre une Période iiasique, ne comportant que deux divisions, on aurait seulement EoUas et Néolias. d) Divisions de 4" obdbe. — Ages = Etages. — La Commission reconnaît que les divisions de 4" ordre n'ont plus qu'une valeur régionale, et ne sont donc pas absolument nécessaires à la classiflcation ioteruationale. Toutefois, comme dans chaque pays on aura besoin de divisions de cet ordre, lesquelles ne seront pas paitout les mêmes, il est bon de leur app!i(|uer une terminologie uniforme. Aussi, sur la proposition de M. de Zittei,, la Commission recommande de baser leurs noms sur des localités ou des régions prises pour types; par exemple : Astien, llurlonien, Portiandien. Il est bien entendu que la désinence uniforme de ces noms pourra être modifiée suivant le génie de chaque langue. Ainsi, le gisement d'Asti étant pris pour type, l'étage sera nommé Aslien, Astian, Asiiano ou Astislufe, suivant la langue. e) Divisions de 5° ordre. — Phases = Zones. — Quant à ces subdivisions, encore plus locales, il sera encore plus diQîcile d'avoir une terminologie fixe; mais, au moins, est-il à désirer que la forme du nom ra|)pelle l'ordre de la subdivision, et soit, autant que possible, la même pour les ditférentes périodes ou les diûérentes régions. Aussi la Commission, tenant compte de l'usage très général des zones paléontolo- giques, pour les terrains de l'ère mésozoique, recommande de désigner, autant que pos- sible, les divisions de 5" ordre d'après un fossile caractéristique essentiel au niveau en question. Exemples : Zone à Amaliluiis maryaritalus. ■ Zone à Psiloreras planorbis. Zone à Produclus horridus. Zone à Cardiola interrupta. D'après le plan ci-dessus exposé, chacun des cinq ordres de division aurait une termi- nologie puiticulière, qui le ferait immédiatement reconnaitrc. Les noms à donner à chaque division, sauf en ce qui concerne les deux ordres supérieurs, ne seraient pas encore fixés. Mais l'usage et les travaux ultérieurs finiraient bien par faire triompher dans chaque région les noms les plus applicables à cette région. Il y aurait à rechercher maintenant la base la plus rationnelle pour le groupement hiérarchic|ue de ces divisions des temps géologiques. La Commission a décidé de soumettre d'abord ces ])ropositiùns aux 2-i membres correspondants, et si elles ne rencontrent pas une majorité d'opposants, do les présenter à la discussion du Congrès de Paris, un 1900. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. OberthUr, Rennes-Paris (618-99) 4e«« : -»^ ZOOLOGIE Ernest André. — Rech. zoolo?. dans les serres du Muséum de Paris. Formiciiles (3(i5). — Synopsis des Mutillides de France (327. 328, 320, 330-331). Emile Anfrie. — Observations sur quelques Gypaètes barbus (304, 2 fig.). — Le Vison de France (303, 311, 1 fig.). — Captures ornithologiques (310, 1 fis.). — Sur les Uiseau.x communs dans le Calvados (329). — Le Castor de France (330-331). Bavay. — Kécolte et préparation des Mollusques, conseils aux voyageurs (397. 298, 299, 300, 302). Baichère. — Faunule malacologique de Carcassonne (2.îô). L. Beguin-Billecocq. — Notes sur les espèces françaises du g. Pogonus (21.5). I. Bolivar. — Tableau pour la détermination des espèces du g. Ti-yxalis (275). G.-A. Boulenger. — One vipère nouvelle pour la Fiance (277, 1 tig.). E.-Li. Bouvier. — Les Pagurinés des mers d'Europe (307, 308-309, 19 tig.). — Sur les Xanthes des mers d'Europe (332. 9 tig.). H. Broelemann. — Les Myriapoles do la forêt d'.\ndaine (290). — Les Myriapode-; de la Ferté- Milon, descr. d'une esp. nouv. (290, 298, 1 fi?.). — Matériaux pour servir à une faune des Myria- podes de France (30fi, 307, 30K-309, 311, 317^318, 326, 327, 21 fig.). — Myriapodes d'Avignon (330- 331). — Myriapodes il'Aliusquy (331. 33.i, 8 fig.). G. Budde-Lund. — La civilisation la plus ancienne du globe (320). J. Castelnau. — Notes sur Hyptiotcs anceps (318. 3 fig.). Caziot. — Faunule malacologique de Bandol (2.i9, 271, 284, 285, 300).— Id. de la Vienne (301 , 30?, 305). Ed. Chevreux. — Recherches zoolog. dans les serres du Muséum. Amphipodcs (306, 4 fig.). G. Coutagne. — Les Oyclostomes de la Faune française (287). Ph. Dautzenberg. — Catalogue des Mollusques marins de la baie du Pouliguen (242). — Liste additionnelle des Mollusques marins de Saint-Lunaire (272). — l^iste des Mollusques marins de Saint-Jean-de-Luz (290). — Description d'une nouvelle espèce de Modiola des côtes de France (29"), 296. 1 pi.). — Rech. zoolog. ilans les serres du Muséum. Mollusques (306, 3 fig.). F. Decaux. — Le Pommier, ses principaux ennemis, moyens de destruction (261, 262). — Le ver gris, ses ravages, ses mœurs, si-s enneuds naturels (276. 5 fig.). A. Dollfus. — Tableaux synoptiques de la faune française : Isopodes (Introduction : Pereion et Pleon) (241. 14 fig.). — Le" g. Armadillidium (2.ô3, 254, 259, 261, 29 fig.). — Sur la distribution du g. Ligia (278. 4 fig.). — Le- Idoteidaî des côtes de Fiance (2S9, 29(1, 201, 292, 25 fig.). — Le Congrès international de Zoologie à Leyde (301, 3iL', 3 14, 1 fig). — Rech. zoolog. dans les serres du Muséum. Isopodes (305, 2 fig). — Les plages de la Manche, Mollusques de BcnerviUe à la Dives (n"" 313, 314, 315, 319, 320, 321, 7 pi., .52 fig.). — Les espèces européennes du g. Philoscia (316, 317, 3 pi., 11 fig.). — Les Crustacés Isopodes terresties à giande dispersion (324, 1 carte). — Le Congrès zoologique de Cambridge (336;, G. Dollfus. — Sur la délimitation des espèces animales (n» 313). E.-R. Dubois. — Habitat des pseudo-névroptères et névroptères de la Gironde (280). L. Dupont. — La distribution géograjihique du genre Collas (269, 270). Gaston Dupuy. — Faune Néo-Calédimienne, Diplomphalus de la Nouvelle-Calédonie (285, 3 fig.). M. Gourdon. — t'atalogue des Mollusiues de Saint-Héat (292, 293, 294). H. Gadeau de Kervilie. — La Pelette Vison en Normandie (307). E. Henry. — Sur quelques Cochenilles forestières (332). R. Hickel. — Sur quelques insectes nuisibles aux Pins (289). Ch. van Kempen. — Observations sur les Oiseaux les plus communs du Nord de la France (328). J.-J. Kieffer. — Les Diptéroeécidiis, Hyménoptéroeécidies. Hémiptéroctcidies, Coléoptérocéoidies, Lcpidoptérocécidies, Acarocécidies, Helminthoeécidics de Lorraine (249, 250, 251, 2.52, 253, 254, 2.56, 257, 258, 259, 260, 263, 27 fig.). — Descr. de quelques larves de Céeidomyies (281, 282, 284, 286, 288, fig.). — Observ. sur les nymphes de Céeidomyies ; id. de Leptocérines (295, 296, 297, 299, 12 fig.). — Observ. sur les ornements des antennes de Céeidomyies (301, 302, 7 fig.). G. de Lapouge. — Le Vison en Bretagne (305). — Fhylogéiiie îles Carabus (316). E. de Laroy. — Sur les laces de Chevaux en Hollande (308-309, 3 fig.). Lomont. — Catalogue des Oiseaux observés dans les bois de Boulogne et de Vinoennes (281, 282, 283. 284). — Note sur les Mammifères en Meurthe-et-Moselle, après l'hiver 1894-1895 (301, 302). R. Martin. — Les espèces françaises de la fam. des Phryganines (256). — Id. des Limnophilines (257, 260, 263, 256). — Id. des Séricostomatines (267, 268^269). Ch. Oberthiir. — Observations sur les lois qui régissent les variations chez les Lépitloptères (277). — Du mimétisme chez les Insectes (304, 3U8-309, 313). — Les espèces pyrénéennes du g. Erebia (306. 3 fig.). — De la variation dans le g. Lycaîna (310, 26 fig.). A. Ollivier. — Faune entomologique algérienne : Jlicro-Lép doptères (332). P. Pallary. — Enumérations des Oursins vivant dans le golfe d'Oran (332). M. Pic. — Descriptions d'espèces et variétés de Coléoptères européens et circa (246, 251, 269, 271, 275, 277, 279, 280, 285, 310). — Préliminaires ol'une étude synoptique sur le g. Ptinus (302, 303). — Examen des Anthicides de la collection Reitter (308-309). — - Etude synoptique sur les Corto- dcra (329. 330-331). G. Planchon. — Observ. sur la résistance vitale de l'Argas rettexus (302). Et. Rabaud. — Glandes closes et sécrétions internes (3uO, 3 fig.). — La constitution du système nerveux, d'après les travaux récents (315, 4 fig.). X. Raspail. — Le Vison d'Europe (308-309). — Les migrations des Oiseaux par les vents d'est (311). — La diminution des Oiseau.x (.326). J. Richard. — Contributions à la faune des Entomostracés de France (294, 295, 296, 6 fig.). G. de Rocquigny-Adanson. — Géonémie du Saturnia pyri (319, 330-331, 1 carte). Saint-Mauris-Montbarrey ("Vicomte de). — Tabl. synoptique des oiseaux rapaces d'Europe (243, 244, 245). — Id. des Passereaux : Picidcs-Coraciadés (247, 249, 252, 253, 254). Ch. Schlumberger. — Note sur la biologie des Foraminitères (305, 2 fig.). — La plastogamie chez les Foraminifères (307, 2 fig.). — Note sur Involutina conica (332, 3 fig.). Eug. Simon. — Rech. zoologiques dans les serres du Muséum : Arachnides (305). — Révision des geiires de la famille des Trochilidés (317, 318. 320, 321, 322. .323, 324, 325. 327, 330-331, 333, 335, i 336). — Arachnides observés dans la forêt de Fontainebleau (333. 1 fig.). '■ LW. Wolterstorff. — Revision des Urodèles de l'Asie tempérée méridionale et leur extension géographique (333, une planche hors texte). ^ »»«^ 4K*»-^ — »^ BOTANIQUE A. Billet. — Notions (:-lcmeiit:iires de Bactcriolo-rie (244, 2-4fi, 248, 250, 251, 252, 253, 254, SS fig-.). C. Brunotte. — Sur quelques fleurs de mouocotyléilones liliiflores tétramères (263). — Anatomie de la feuille de Trigonella cserulea (2()4, 8 fig.). H. Christ. — Sur les recherches de géographie botanique (322). P. Conti. — Notes floristiques sur le Tessin méridional (277, 278! 279). C. Copineau. — Le viviparisme chez les Joncées et les Glumacées (312). Desorthes. — Keuseignemeiits sur la flore de Tébessa (241, 242). Gust. Dutrannoit. — Catalogue des genres de la flore d'Europe (260, 261, 262). E. Fournier. — Les zones de la végétation au Caucase (311). D' I^. Gabelli. — Floraison des jeunes plantules nées de graines des Ailanthus glandulosa (321). L. Géneau de 'Lamarlière. — Le laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau (253). — Tableau synoiitique des Péronosporées (282, 21^3, 28), 28.5, 28K, 9 fig.). — Id. des Périsporiacées (291, 292, 293, 294. 295. 29H, 297, 22 fie.). — Contrib. à la flore mvcologique du Pas-de-Calais (301, 302, 314_. 315. 32t;). —'Tableau synoptique de la famille des Helvellacées (322, 323. 13 fig.). D' X. GlUot, — Botanique et minéralogie, colonies végétales hétorotopiques (295). — Plantes .adventices de Saône-et-Loire (314). A. Guébhard. — Sur les partitions anomales des Fougères (293, 4 fig.). H. Hua. — La jeunesse du Paris quadrifolia (278, 279, 2 fig.). — Kéuniou de la Société Botanique de Franco en Suisse (289, 290). — La vie souterraine du Muguet (319, 7 fig.). J.-J. Kieffer. — Les Mycocécidies de Lorraine (208, 269, 270, 10 fig.). R. Maire. — Annotatious à la Flore de Lorraine et description d'une nouvelle espèce de Betula (291. 292. 1 fig.)- — Plantes adventices, observations faites dans l'Kst (304, 305). Pierre Marty. — L'ascendance de l'Erable plane (310, 5 fig.). D. Oppermann. — Liste des Mousses recueillies à Briançon (333). P. de Rey-Pailhade. — Gagea foliosa Rœm. et Sch. (330-331, 2 fig.). J.-R. de Rusunan. — Promenade botanique à Santec (2'<1). — Sur la lecherche des .algues marines du Finistère (287). BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. G. Crozel, rue Hi'te-Flandrin, 16, Lyon, offre fossiles rares et coquilles inaiines e\otiquL'S rares bien détprmiiiés, en échange de dents et vertèbres de poissons fossiles, ])arnii les(|iielk'S : dents de Carcharodon lioterodon (Agassiz), cnlcaire grossier, ainsi que contre crustacés fossiles de tous toi'rains. même non nommés Ohlala réciproques. M. "Victor Achard, à Aix (Bouches-du-Rhône), demande îles correspondants ])ré- l)a.rant bien pour l'échange des coléoptères de Fi'ance : échangerait aussi sa collection de coquilles marines, iluvialilcs et terrestres du globe contie dts Hélix du globe, exception faite des l'i-ani^ais. M. Ph. Rousseau, à la Mazurie, par Aizenay ("Vendée), oflre bons minéraux et roclies: Picrolile, I.épidolile, Ozokérile, Uubellite, Friedelite, Picroalunogène. etc.; fossiles primaires, secondaires et tertiaires, ])hanérogames et cryptogames du littoral O. et S.-O. de la France; coquilles vivantes, marines, terrestres et fluviatiles indigènes et exotiques. Demande objets analogues, cartons vitres pour insectes, animaux montés, etc. Env. oblata. OUVRAGES OFFERTS A LA RIBLIOTHEQUE nu -tO JUILLET AO 9 AOUT 1899 Do la part de MM. Baillrèro (I br.); P. Bertrand ('2 vol.); Boulenger (ô br,); F. Camus (2 br.); D' Chaberl (1 br.); Hugo de Cort (I br.); prof. Carruccio (1 br.); D'' J. Dewitz (1 br.); A. Dollfus (22 br.); G. Foulquier (1 br.); Girola (1 br.); D'- Herdman (1 vol.); Laville (l br.): prof. L..Planchon (1 br.); Stuckert (1 br.); Tidbloni (t br.). Total : 3 volumes, 40 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 AOUT 1899 Volumes (de p'us de 100 pases).. . 2.603 ; , -i - • j- ^ ' I a / I ggjjg |gg i-ecueils périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 19.254 Octobre 1899 Iir Série, 29^ Année — N» 348 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 F» rt I X- r> E L'A B O IVIV E ai E IVT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco O fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU {" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE SOMMiUiRK DU IC" 348 le. Cuénot : Collections de biologie générale. André Colani : Notions de géographie physique. — Formation du modelé terrestre. H.-W. Brœlemann : For&t de Lyons (Myriapodes). Adrien DoUfus : Catalogue des Crustacés Isopodes terrestres (Cloportides) de France iFiii'). Notes spéciales et locales : Foraminifères des Côtes de Corse. — Capture de VAphodixi rervorum- Fairm., dans les Landes. Revue de faits scientifiques : Le lihéotropisme. — Caractères de la végétation Saharienne. — Prix de la Société industrielle de Mulhouse. — ÉCH.\NGES. — TABLE des Matières. IMP. OBEBTHDB, A BENNES — MAISON A PABIS rue Salomon-de-CauB, 4 (square des Arta-et- Métiers) 1 S 9 9 s <»«4 -rttt< il NATUR^^ NOVITATES Miblio^^apliie de nouvellfs publications do tous les pays. Vient do paraître, volume '18!)8 (complet). Prix 5 francs. Chez R. Friedlaender et Sohn, N. W., Carlstrasse, 11, Benlin. LÉPIDOPTÈRES ET COLÉOPTÈRES DU GLOBE Dans iioln; iliïmini' lisli; ii" IJ |82 p.), iiuus olViuus i;i,UUU csiiùcos de Lépidoptères, 1, MOU espèces (le Chenilles préparées, lieaiicoup do Chrysalides vivantes hivernant. 11 y a 144 lots iliirérents de Lùpidoplères étalés ou en eornels de papier à lrè> bon marclié. Dans nos listes 10 et J.l, cnvirciri l'.l.OOO espèces do Coléoptères sont oflerts. l'rix cdMiiinls des Hyménopt., Dipt., Hémipt., Orthopt., Neuropt. Sur les prix des espères au délai! nous fai-;iin-i un (jiaiid rahais ninire ar^eul. Dr. O. STAUDINGER et A. BANG-HAAS, à Blasewitz-Dresde (Saxe) LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3» sirie, n»" 241 à 336 Le prix de chaque numéro BÔparô cmI. <1c 0 fr. 40 (cm 4 fr. par annOc) Kxoi'pliomicllemcnt, lo3 Al)Oiinés à l'unnée eouiaiile jnuiruiit, jusqu'il nouvel avis, iX'mw. rL'iluction lie fiO 9é sur le prix des aiiiiéus de la troisième série. Le prix des années de la 2" série est de 3 fr. — La 1™ série est partiellement épuisée. BOTANIQUE A. Billot. — Notions éléiiienlaircs de HactérioloKie (211, 2lf;, 21S, 2.")0, 2.".I, 2r>2, 2".;), 2."vl, 33 iij;.). C. Brunotte. — Sur quel<|uus Meurs du nioiiocotyléilonos liliilloros tétraniores (263). — Anatomie de la feuille lic Tri;-'iieUa cieruloa (2(11, 8 lig.). H. Christ. — Sur les recberohes de gécigrapliie botanique (S22). P. Conti. — Notes llorisliques sur le Tessiii niéridlonat (277, 278, 27'.)). C. Copiaeau. — Le viviparisnie eliez les .loncies et les (ilumaoées (312). Desorthes. - U('nseij;nements sur la llorc de 'l'c'be.ssa (211, 212). Gust. Dutrannoit. — Catalogue des jrenres de la llore d'ICuropu (260, 261, 2G2). E. Fournier. — Le.s zones do la végétation au t!auease (311). D' 1.1. Gabelli. — Floraison des jeunes plantules nées de graines des Ailantluis glandulosa (321). L. Géneau de Lainarlière. — Le laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau (253). — Tableau syno)>tiniement variables. L'élude de ces conditions doit procéder celle de la répartition de ces forces externes à la surface de la terre. (?) De la Noi' et de Margerie. Les formes du terrain. 1888. — 199 — les formes propres à l'ecorce terrestre, résultant soit de sa genèse, soit d'actions dynamiques ultérieures. Ces formes ont été en général conservées sous la mer, car au-dessous de 200 mètres de profondeur les courants n'ont plus d'action sur le lit de la mer et il n'y a plus de sédimentation sensible dès qu'on s'écarte suffisamment des côtes. Sur la terre ferme au contraire ces formes ont été profondément modifiées du fait des érosions. Elles ont imprimé au relief terrestre un modelé spécial. Ceci résulte du reste de l'étude comparée du relief sous-marin et du relief ten-esti'e. L'étude du fond de la mer a pris de nos jours une importance de plus en plus grande, les multiples sondages effectués nous ont fait connaître avec une certaine approximation la topograpliie sous-marine et on en aperçoit maintenant les grandes lignes sinon les détails. Le relief terrestre est depuis longtemps connu. En les comparant on voit que les grands traits de l'ëcorce terrestre sont les mômes au-dessus et au-dessous du niveau de la mer; ils sont dus aux mêmes causes qui ont déformé le sphéroïde terrestre. 11 y a pourtant bien des diftërences entre ces deux reliefs. Le profil de la . terre ferme (sauf pour l'Australie) est nettement concave vers le ciel, le profil sous-marin au contraire est convexe surtout au-dessous de 2,000 mètres. De plus, le premier est très visiblement déchiqueté par les érosions, tandis que le deuxième oftre des courbes d'une continuité remar- quable. Le principal facteur du modelé est l'eau courante; son action se fait sentir partout où les précipitations atmosphériques sont suffisantes. Considérons (1) d'abord le cas théorique d'un territoire en pente, ayant encore sa forme structurale, dont le sol est formé de matériaux meubles, homogènes, et où les phénomènes d'infiltration se font peu sentir. Les eaux de pluie ruisselant sur sa surface se réuniront dans les lignes de moindres pentes (thalwegs); leur masse et leur vitesse augmenteront peu à peu. Le cours d'eau (pii en résultera commencera tout de suite à creuser son lit en entraînant les matériaux arrachés à ses bords, ce travail ira en augmen- tant avec la masse de l'eau, mais il aura forcément un terme : c'est au moment oii le fleuve se déversera dans la mer (ou dans un lac). A ce moment les matériaux en suspension dans l'eau twTiberont et se déposeront au voisinage de l'embouchure. On ^•oit, comme nous l'avons déjà dit, que l'eau courante sert en même temps d'agent de creusement et de comblement. Le fleuve creusera donc son lit, le régularisera, mais il est évident qu'il ne peut le faire indéfiniment. Il s'arrêtera quand les frottements exercés par le fond et les parois du lit feront équilibre à la force de l'eau courante (M. de Lapparent). 11 faut pour cela que la pente décroisse de la source à l'embouchure en proportion de l'augmentation du débit. Le cours d'eau aura alors atteint son état d'équilibre. De tous les points du cours d'eau un seul est fixe, l'embouchure, c'est par elle que commence la régularisation du profil du fleuve. Elle détermine le niveau de base de l'érosion; c'est-à-dire le niveau au-dessous duquel le fleuve est impuissant à s'enfoncer. A l'embouchure le fond du fleuve s'établit suivant un élément de courbe invariable, puis la fixation du profil se fait de proche en proche en remontant, chaque élément de courbe jouant le rôle de niveau de oase par rapport à la portion du lit située en amont. L'établissement du profil définitif se fait donc par une sorte de rotation des- cendante de la partie amont du profil autour du niveau de base d'abord, puis autour de chacun des points successivement fixés. (i) Pour tout ce qui va suivre, consulter : De la NoG et de Margerie. Les formes du terrain; et De Lapparent. Leçons de géographie physique. 200 — En supposant que tout le thalweg se trouve clans un plan vertical (1) on obtiendra une succession de protils allant en se régularisant et s aplatissant. B I C K E profil initial du terrain. — B A E jirolil d'c-iiuilibre. K H E. I F H protils successifs du lit du lieuvc. Le profil obtenu au moment de l'état d'équilibre a été apjielé par M. Dausse le profil d'éfiui libre. Ce profil est nettement concave vers le ciel. Ces lois de l'érosion ont pu être étudiées e.xpérimentalement par M. de la Noë en taisant passer un courant de sable ou de grenailles sur un bloc de matière tendre telle (|ue du plâtre tassé. Il serait trop long d'exposer ici le détail de ces expériences. Les atllnents régulariseront aussi leur profil, mais leur niveau de base s'abaissera continuellement, jusqu'à ce que le fleuve ait atteint au confinent l'état d'équilibre stable. Alors seulement l'affluent pourra prendre son profil d'équilibre. Nous avons de nombreux documents sur la vitesse d'airouillemcnt, la rapidité avec laquelle le Heuve creuse son lit : en 1714 on détourna la Kander dans le lac de Thoune, cette rivière creusa le canal de dérivation avec tant de rapidité que le lit descendit en quelques années de 4.5 mètres à l'endroit de la dérivation entraînant des millions de mètres cubes de matériaux dans le lac. Chaque fois que l'on rectifie le cours d'un fleuve, ce qui revient à augmenter la pente du lit, on observe un abaissement du lit, laction est toujours très rapide au début. Examinons maintenant la formation du profil en travers. Le cours d'eau se creusera d'abord un lit profond et fort étroit analogue au cours moyen des torrents. Les versants constamment minés s'ébouleront. Le profil en travers aura alors la forme d'un V aigu. Les inégalités du sol, (|uelque faibles qu'elles soient, produiront des sinuosités. Le fleuve attaquera la berge concave et alluvionnera la berge convexe. Quand les versants ne seront plus minés ils so'ont encore attaqués par les eaux de ruissellement, les matériaux entraînés jusqu'au fleuve seront emportés par lui. Le profil en travers ira dune en s'ouvrant, en s'élargissant. Du fait des alluvions et des matériaux tombés des versants et non entraînés par la rivière, la pointe du V s'arrondira et les versants iront en s'aplatissant; cet aplatissement n"a aucune limite théorique, mais il peut être retardé et presque arrêté par la végétation qui ne tardera pas à couvrir la pente, et qui aura pour vole de retenir la terre et d'absorber les eaux de ruissellement. Tout ce qui vient d'être dit sur le modelé parles eaux courantes s'applique au cas théorique d'un territoire meuble et homogène. Quand on examine ce qui se passe pour les différentes formations géologiques, on s'aperçoit que, (I; S'il n'en était \>as ainsi, ce qui est le cas f;énéra1. on por'aTait sur une liorizontalc EX représentant le niveau de base, à partir d'un point El fisuranl l'emboucluire. la dis- tance En d'un point A du fleuve à rembouchure en passant par les sinuosités du fleuve; puis sur lu verticale passant par n. on portei'a la cote o\ du point A au-(lessus du niveau de base. L'ens'enible des points obtenus donnera le prolil. — 201 — en gros, les phénomènes sont les mômes; cependant, ils subissent des modi- fications importantes. Ces modifications sont surtout considérables pour le cas des calcaires compacts et fissurés. Les eaux de ruissellement se perdent tout de suite dans les nsiures de la roche, se réunissant sous terre en des cours d'eau partois importants qui vont au loin former des sources abondantes. Ou bien les eaux se creuseront une gorge profonde, toujours en profitant des fissures du terrain, la rivière ne pourra élargir son lit qu'en sapant les murailles qui l'encaissent; ses afiluents lui arriveront souvent après un notable parcours souterrain. On pouna observer la disparition, la perte du cours d'eau, des rivières seront en général très espacées. Les eaux pluviales attaquant inégalement la roche donneront au modelé du terrain un aspect ruiniforme. En France, le meilleur type de massif de calcaires fissurés est celui des Causses. Les pays de calcaires tendres présentent moins de joints propres il recueillir les eaux. De plus, la masse s'altérant à la sui-face devient en général très perméable, toute la masse s'imbibera d'eau et on aura de nom- breux suintements le long \les versants. Le profil en travers sera toujours très adouci et le fond des vallées sera très plat. En général, au milieu de la vallée coulera le cours d'eau, sur un fond souvent exhaussé par les alluvions, aux pieds des versants, on observera la formation de fausses rivières, par suite des suintements (Champagne pouilleuse). Les terrains qui se rapprochent le plus du cas théorique que nous avons examiné en commençant sont les terrains sableux et argileux; ce sont eux aussi (|ui se prêtent le plus à l'aplatissement final des versants. Il faut remarcjuer que les terrains argileux étant imperméables, les eaux formeront à la surface une multitude de cours d'eau très ramifiés. La carte présentera alors l'aspect d'un véritable chevelu. On voit bien la différence des terri- toires calcaires aux rivières espacées et des territoires argileux quand on considère, comme l'a fait Belgrand (1), la carte hydrographique au bassin de la Seine, entre Arcis-sur-Aube et Semur. Parmi les terrains d'origine ignée, nous n'examinerons que les massifs granitiques. Le granit, par suite de la kaolinisation du feldspath, se décom- pose en une arène argilo-sableuse imperméable. Aussi le ruissellement se fera vivement sentir; pur place, l'arène pourra être entraînée en mettant la roche à nu, et en laissant à découvert d'énormes blocs de granit dont la périphérie seulement aura été décomposée. Les eaux ne descendront pas dans le massif faute de fentes favorables; elles ne seront donc jamais profon- dément encaissées. Les dépôts glaciaires n'ont aucune stratification; les eaux entraîneront avec beaucoup de facilité les parties fines au loin, en laissant en place les gros blocs. Les dépressions des surfaces morainiques peuvent servir de réservoir et former un lac. Il arrive souvent que ce lac se vide subitement pendant une crue en emportant les matériaux morainiques qui se déposent sous forme de deltas torrentiels. Examinons maintenant le cas d'une région formée de strates peu épais et de dureté différente. La rivière creusera facilement son lit dans les couches meubles; mais à la rencontre des couches dures, on aura un ressaut bitisque, une cascade. La cascade reculera peu à peu et finira par disparaître par suite du sapement qui se produira dans la partie tendre sous-jacente. Il peut aussi se faire que la couche dure se trouve percée pour une raison quel- conque, et que le cours d'eau disparaisse par là pour se creuser un lit dans (I) Belgrand, La Seine. — 202 — la partie tendre (Perte du Rh(3ne). Pour le modelé des versants, on obtiendra une rupture de pente, les couches dures ayant une pente beaucoup plus raide que les parties tendres. C'est ce qu'on observe pour le calcaire à entroques qui forme des escarpements sur tant de versants de la Franche- Comté. Pour que cette étude de l'érosion par les eaux courantes fût complète, il faudrait examiner en détail l'influence de la surface structurale primitive sur la formation des cours d'eau ; voici de quelle manière les plissements et les dislocations de l'écorce terrestre ont influé sur leur évolution. Je n'en donnerai qu'un exemple. Supposons une région régulièrement plissée, ce qui est un cas très simple; par exemple, un pli synclinal compris entre deux anticlinaux. Le cours d'eau primitif se formei-a nécessairement dans le fond du synclinal, et il recevra des atîluents coulant sur le flanc des anticlinaux. Ceux-ci creuseront leur lit et pousseront leur action jusqu'au sommet de la voûte anticlinale; là, les couches, par la flexion subie, sont disloquées en général, donc faciles à attaquer. Il se formera très souvent des rigoles sur la crête anticlinale qui se creusera de plus en plus sous l'action des affluents. On assiste ainsi à la formation d'une vallée antirlinale. Je vais maintenant examiner rapidement les vicissitudes par lesquelles peut passer un réseau hydrographique. Si deux cours d'eau voisins creusent leur lit à des altitudes très diffé- rentes, il peut arriver que l'un des affluents du cours d'eau le plus bas creuse assez son lit pour venir vapturer, détourner au profit de la rivière la plus basse la partie amont de la rivière la plus haute. C'est ce qui s'est passé pour la Moselle qui, primitivement, se jetait dans la Meuse à Pagny, et qui fut capturée au profit de la Meurthe. De môme, dans la vallée de la Seine, le Surmclin, le Grand et le Petit-Morin ont été décapités au profit de la Somme- Soude et de la Superbe. Dans l'enfance d'un réseau hydrographique, la concentration des eaux de ruissellement se fait lentement; puis, dans sa jeunesse, l'écoulement des eaux devient rapide et le sol profondément entamé ; les cours d'eau tendent à prendre leur profil d'équilibre. On dit que le réseau hydrographique a atteint sa maturité quand les cours d'eau ont pris, dans la plus grande partie du réseau, leur position d'équilibre. Alors, vers la source, le régime est encore torrentiel; dans la partie moyenne, il ne se fait ni creusement ni dépôt; la rivière forme de nombreux méandres; enfin, dans la partie inférieure, les matériaux entraînés formeront une plaine d'alluvions. Le réseau parviendra à sa vieillesse par une atténuation générale de toutes ses formes et de toutes ses fonctions. Le relief s'adoucit, et le fleuve forme de nom])reux méandres divaguants. Le territoire ne sera vraiment plat qu'au voisinage de l'embouchure, et il s'élèvera ensuite d'une façon insensible, on aura une pénéplaine. Le meilleur exemple de pénéplaine que l'on puisse donner est le versant méridional de l'Amazone. Le réseau hydi-ographique pourra évidemment être rajeuni par suite de mouvements lents du sol, d'influences tectoniques actives provoquant un nouveau cycle d'érosions. Un des phénomènes des plus curieux qui peut alors se produire est celui des méandres encaissés. Soit une pénéplaine on coule un fleuve formant des méandres divaguants; si une partie de la pénéplaine vient à se soulever d'un mouvement lent, les méandres se trouvent fixés dans leur descente sur place et s'encaissent de f)lus en plus. C'est ce qui est arrivé pour les rivières du massif central, de 'Ardenne et du massif rhénan. André Colani. (i4 suivre). — 203 — FORÊT DE LYONS (Myriapodes) (1) 5'' Étude locale sur les Myriapodes de Frange Dans ses listes de Myriapodes de la Normandie (2), mon savant collègue, M. H. Gadeaii de Kerville, énumère entre autres plusieurs espèces capturées dans la forêt de Lyons et dans la vallée d'Andelle. Ce sont pour la lorêt de Lyons : Lithobius dentatus C. (3), L. mutabilis R., L. piceus C, L. cras- sipes C, Cryptops hortensis CC; et pour la vallée d'Andelle : LUIiobius glabratus (= melanops) R., L. Iricuspis C, L. calcaratus CC Scolioplanes crassipes C., Sriiendyla nemorcnsis R. , Polydesmus gallicus R., P. subin- leger R. , luUcs silvarum R. et /. albipes C. Mais si comprètes que soient ses listes pour la région normande en général, elles sont insuffisantes pour la forêt de Lyons en particulier; et comme l'auteur n'indique pas les districts d'où proviennent ses espèces, j'ignore s'il a étendu son champ d'action jusqu'aux alentours de Lyons- la-Forêt, les seuls qui aient été parcourus par moi. Enfin, il est bon de noter que c'est du 9 au 14 juillet que j'ai recueilfi mes matériaux, époque de l'année peu favorable à la chasse et qui ne donne en général, pour les Diplopodes tout au moins, que des femelles et des individus non adultes. Par conséquent, toutes les appréciations que j'aui'ai à formuler sur la plus ou moins grande rareté de chaque espèce, ne se réfèrent qu'à cette période du mois de juillet. Sans nul doute, des chasses faites au printemps ou à l'automne contrediront quelques-unes de ces appréciations et donneront de bien meilleurs résultats. Les districts visités sont : les bo([ueteaux, comprenant un îlot de pins, ui dominent Lyons au nord-ouest, et qui sont connus sous le nom de canton e l'Essart-Mador; ceux qui dominent Lyons au sud-est, dits canton de la Justice; et enfin les bois beaucoup plus étendus qui bordent la route de Lyons à Ecouis, à droite et à gauche, jusqu'à la ferme des Fiefs et au lieu dit « le Gouflre, » d'une part, et d'autre part jusqu'au vallon de Mortemer. Ces bois, qui englobent également un îlot de pins, sont désignés sous diffé- rents noms familiers aux habitants de la contrée, mais comme ils sont d'un seul tenant et que les caractères de leurs faunes sont identiques, je dési- gnerai cet ensemble sous le nom de l'un des cantons — le canton du Goufïre — réservant celui de Mortemer pour les fonds herbus de la vallée de Mortemer et pour les ruines de l'ancienne abbaye de ce nom. J'ai également fait une courte visite à un canton plus éloigné, situé au delà du bourg de La Feuillie (nord-est de Lyons), mais comme, faute de recherches répétées, je n'en ai rapporté que des formes usuelles des grands bois et communes dans le district du Goutrre,je n'en tiendrai pas compte aujourd'hui. Je rappelle enfin que le sous-sol de la forêt est constitué par la craie surmontée par l'argile à silex et, en certains points, qui atteignent une altitude de IbO à i70 mètres, par des lambeaux de sables inférieurs de (1) Les précédentes études locales qui ont paru dans la Feuille, et qui n'ont pas été numérotées, sont : 1° La forêt d'Andaine, n" 290 du !"■ décembre 189'i; 2° Le marais de La Ferté-Milon, ii» 298 du 1°'' août 1895; 3» Myriapodes des environs d'Avignon, n°* 330- 331 des !"'■ avril et 1" mai 1898; et 4" Ahusquy, n"* 334-335 des 1"'' août et !«'■ septembre 1898. (21 Bull. Soc. Amis Se. Nal. Rouen, 2° sem., 1883; ibid.. 2" sem., 188.J; ibid., l" som., 18S7; ibid., !<:'■ sem., 1889; ibid., Procès-verbal, séance du 4 octobre 1894. (3) Je transcris d'après son travad les abréviations indiquant si les espèces sont rares ou communes en Normandie, ce qui ne veut pas dire cependant qu'elles le sont particu- lièrement dans la forêt de Lyons ou dans la vallée d'Andelle. - 204 — réocèiie. Les essences domiunntes dans ces bois sont le hêtre, qui forme de merveilleuses futaies, et le chêne. Les Myriapodes recueillis sont : Lithobius for/lcatus Lin. — Rare au canton du Gouffre, plus abondant dans les ruines de Mortemer et dans les cantons de la Justice etdel'Essart- Mador. Lithobius piceus (type) L. Koch. — Je n'en ai qu'un exemplaire g du bois de pins de l'Essart-^Iador. Lithobius pircvs, race tricuspis Meinert. — Commun partout. Lithobius melanops Newport. — Rare. Je n'ai qu'un jeune cf de Mortemer et une Q adulte de l'Essart-Mador. Lithobius dentalus C. Koch. — Se trouve partout, mais un peu moins communément que le tricuspis. Lithobius aulavopus Latzel. — Je n'ai qu'un exemplaire cf tiu bois de pins de l'Essart-Mador. Lithobius mutabilis L. Koch. — Rare. Il se complaît dans les fonds humides. Lithobius calcuratus C. Koch. — Commun dans les zones sèches ou dans le*s bois de bordure, dans le bois de pins de l'Essart-Mador, par exemple; par contre, il est rare dans les grands bois. Je ne l'ai trouvé, au canton du Gouflre, que dans un fossé, en.seveli sous les feuilles mortes, et je considère cet habitat comme anormal. Souvent le calcar caractéristique du mâle est peu développé et réduit à une verrue couronnée de soies (l'Essart-Mador notamment). Lithobius crassipes L. Koch. — Très commun partout, mais principa- lement au canton du Gouffre. C'est une forme de grands bois. Litliobius Duboscqui Brœlemann. — Très rare dans les grands bois. Je n'ai qu'un exemplaire du canton du Gouffre et un autre du bois de pins de l'Essart-Mador. Lithobius curtipes C. Koch. — Je n'enregistre cette espèce qu'avec doute, n'ayant qu'une Q mal caractérisée. Elle existe toutefois dans la région normande. Cryptops hortemis Leach. — Très commun partout. On ne trouve guère que des jeunes en juillet. Cryptops (uwma'lans Newport. — Rare. Je n'ai qu'un seul exemplaire provenant de Mortemer. Geophilus carpophagus Leach. — Rare. Trois exemplaires recueillis dans le bois de pins du canton du Goufïre. Geophilus truiii-orum Meinert. — Cantons du Gouffre et de la Justice, sous les écorces d'arbres gisant à terre; un seul tronc m'en a fourni une trentaine au nombre desquels beaucoup de cf. Ceux-ci ont très régulièrement 37 paires de pattes et les Q 39 ; une seule g en avait 4 1 . C'est plutôt une forme de grands bois. Geophilus lonnicornis Leach. — Totalement absent des grands bois; j'ai trois individus provenant des ruines de Mortemer et du bois de pins de l'Essart-Mador. Geophilus sp. — Je réserve la détermination de l'unique échantillon, un mâle de 41 segments pédigères, recueilli dans le canton du Gouffre au nord de Mortemer, et qui ne correspond complètement à aucune des espèces de la région. Il s'agit probablement d'un G. proximus anormal. Scolioplanes avuininatus Leach. — Peu commune; canton du Gouffre, Mortemer. Scolioplanes crassipes C. Koch. — Guère plus répandue que la précédente; cantons du Gouffre et de l'Essart-Mador. — 2U5 — Schendyla nemorensis C. Koch. — Je n'ai que deux exemplaires du canton du Gouifre et un autre de l'Essart-Mador; cette rareté est à signaler, s'agis- sant d'une espèce très répandue et très abondante autre part; c'est proba- blement une question de saison. Clurlechelyne vesuviana Newport. — Un cf et une 9 de l'Essart-Mador. C'est moins une forme de grands bois qu'une forme de bordure et de prairies et qui tloit être plus abondante pendant les saisons bumides. Scoiopendrella immaculata Newport. — Très commune partout sous les mousses, les feuilles mortes, dans le terreau, etc. ScolopendreUa nokirantlni Gervais. — Pare. Trouvée seulement au canton du Goulïre, dans un fossé, profondément ensevelie sous les feuilles mortes. Scoiopendrella nivea Scopoli. — Je n'inscris cette espèce qu'avec doute, l'unique individu trouvé en compagnie de l'espèce précédente ayant un peu soutiért. Poli/xenits luijurus Latreille. — J'ai vu un seul Polyxenus dans l'îlot de pins du canton du Gouffre, mais comme cette espèce vit toujours en com- pagnie, je peux sans bésitation la signaler comme localisée et commune, d'autant plus que iM. A. DoUfiis a également reconnu sa présence dans l'îlot de pins de l'Essart-Mador. Glomcris europœa maryinata Villiers. — Très commune partout. Glomeris europwa marf/iuulu var. litc/da Latzel. — Je n'en ai trouvé que deux individus dans le canton de la Justice. Cette variété de couleur, qui se rencontre en abondance dans la forêt Verte, près de Rouen, ne présente qu'un intérêt très secondaire à mon avis. On trouve toute la gradation de teintes entre la coloration typique et la coloration lucida, comme c'est géné- ralement le cas pour les variétés ex colore des Glomérides. Glomeris europœa connexa C. Koch. — Assez commune partout. Le deuxième écusson n'est souvent marqué que de trois stries et il peut en résulter de l'incertitude dans la détermination des individus foncés. Dans ce cas, la disposition des stries permet de les reconnaître de la murf/lnalit. En efiet cette dernière porte d'ordinaire trois stries, dont la première traverse d'un côté à l'autre (durchlaufende l'^irche) mais n'atteint pas la commissure de l'angle postérieur de l'écusson ; la seconde strie est très courte et ne dépasse pas les deux tiers de la troisième. Tandis que chez la connexa, la deuxième est plus longue que la troisième, la première traversant d'ailleurs comme chez la marginata. Il arrive pourtant que, chez cette dernière, la seconde strie se prolonge au delà de la troisième (exemplaires de l'Essart-Mador) ce qui constitue une transition à la forme connexa; mais alors cette strie, bien marquée à son début, devient brusquement plus fine, souvent même elle est brisée ou à peine indiquée, puis elle s'affirme de nouveau à mesure qu'elle s'élève sur le dos. Dans les Glomeris que j'ai examinées, j'ai trouvé toutes les transitions entre la marr/inata à trois stries typiques et Vhexas- ticha intermedia à huit stries, dont la deuxième et la quatrième traversent. Glomeris europœa hexasticha Braudt. — (Individus avec quatre ou cinq stries). Plutôt rare partout. Glomeris europœa hexasticha inlermedia Latzel. — (Individus avec six stries et plus). Plus abondante que le type, se rencontre partout. Glomeridella Kervillei Latzel. — Assez rare, elle se tient profondément enfouie sous les feuilles mortes ou blottie dans les rugosités des écorces des troncs abattus. Canton du Gouffre; c'est une espèce de grands bois et plus rarement de bordure. Polydesmus cornplanatus Lin. — Commun partout, aussi bien dans les grands bois qu'en bordure. Polydesmus denticulalus yermanicus Verhœff. — Très rare. Un seul exemplaire le habitat; elle parait devoir se trouver surtout dans la terre humide des jardins. 7o. Haplophthalmus danicus Budde-Lund. — Parfois assez abondant dans le terreau des jardins et surtout des serres, où on le reconnaît à sa démarche lente : Paris et environs (commun dans les serres). 7(5. H. Mengii Budde-Lund. — Dans l'humus riche et 1res humide des forêts de l'Est. Foret d'Auraont (.Vube). Nous l'avons rencontré en nombre dans la terre noire et mouillée au bord d une source du Jura bàlois. 77. Ligidium liypiioruni Cuvier. — Commun dans les endroits humides du Nord de la France : Gérardmer, mousse, Vosges alsaciennes, forets de Compiègne, d'Er- menonville, de Villers-Colteréts, de Lyons, de Brolonne, dans la mousse humide et les feuilles pourries. Chaumont-en-Vexin, sous les tas d'herbes d'une prairie humide, Vdlers-sur-Mer, au marais, Lisieux, Uriage, sous pierres reposant sur un sol humide. 78. Ligia- oceanica Fabr. — Très commun sur les plages rocheuses et caillouteuses de la Manche et de l'Océan. 79. L. italica Aud. et Sav. — Même habitat, mais sur les plages méditerranéennes. 80. Tyloii Armadillo Lalr. (= Tyloa Latreillei .\.ud. et Sav.). — Assez commun sous les pierres des plages méditerranéennes, souvent avec l'espèce précédente. Plus rare sur les plages allanliques, jusqu'au Croisic (limite seplenlrionale); Amibes, Saint-Raphaël, Marseille, i'ort-de-Bouc, Martigues. Collioure, Soulac((Jironde), dans les détritus marins; ile de Noirraonliers; le Croisic, du côté du Pouliguen (On retrouve le Tylos Armadillo jusqu'aux iles du Cap-Vert et au Sénégal). 81 . Helleria brevicornis von Ebner. — Le plus gros des Cloporlides français. Très localisé mais très commun aux environs de Cannes et de Saint-Raphaèl (d'An- libes à Saint-Maxime). Se retrouve en Roussillon (?) et est assez répandu en Corse ; Bastia, Orezza, Vizzavona, Vico. En terminant ce Catalogue, nous ferons remarquer que certaines espèces encore douteuses n'y figurent pas. Tel, un PorcelUo, recueilli par nous l'an dernier et retrouvé depuis par M. Brœlemann , aux environs de CoUo- brières (Var), oit il paraît habiter sous les bois et écorces, ainsi que d'autres espèces de localités diverses, malheureusement représentées par un très petit nombre d'exemplaires et que nous n'avons pu encore identifier avec certitude. Attirons l'attention de nos lecteurs sur les petites espèces humicoles, c'est-à-dire qui habitent la terre riche en matières organiques, souvent même à plusieurs centimètres de protondeur. C'est là surtout que des formes nou- velles pourront être trouvées. Notons enfin que certaines espèces méridionales, telles que PorcelUo dila- talus, Metoponorthus sexfasciatus , Philoscia cellaria , qui, dans leur pays d'origine, vivent sous les pierres, etc., se propagent fort avant dans le Nord, mais seulement dans les caves à température constante. C'est un fait biologique assez intéressant à mentionner. Adrien Dollfus, 209 NOTES SPECIALES ET LOCALES Foraminifères des côtes de Corse. — La liste des Foraminifcres que je présente ci-après est ceitainement loin d'être complète, car je ne me suis pas attaché spécia- lement à leur recherche. Je me suis borné à recueillir ceux qui se présentaient sous le verre de ma loupe. D'une délicatesse de structure remarquable, d'une richesse de formes inouïe, ces Rliizo- podes se trouvent en quantité prodigieuse dans la mer qui entoure la Corse, surtout dans le golfe d'Ajaccio, où la mer est aussi calme que l'atmosphère. A Bastia, la cote est rocheuse, et les Foraminifères cités ont été recueillis dans la vase du fond de 4.") à UtO mètres. Les déterminations ont été soumises à M. Ch. Schlumberger. FORAMINIFÈRES IMPERFORÉS 1'"amili.i-; des LrruoLiniis — Sous-i amii.le des Cornuspibinés Nubiruliiria tucifiiya DelVance. Ajaccio, plage de iScudo. îSous-FAMiLi.Ë DES MiLioLiDÉs (Tot généralement porcelané) Adelosina bicovnis \V. et Sari. Ajaccio, plage Quiiiquelorulina cirnilaris Bornemann. de Chiavari. Cliiavari. — Dulhieriii Schlumb. Bastia, entre — scminulum d'Orb. Bastia. 45 et 100 mètres. — xmhjaris — — — Ixcii/ala d'Orb. Chiavari. Spiroluculiiia depressa' — — Z;//o(ui//ia A'/ic/u'/-/Sflil. Bastia, enti-e 4.5el 100™. — ! — — Massitiiia secniis d'Orb. — Triloculhiii l.rvigala — — Quhiqueloculina usiala L. — — ruluiida — — — relicmata d'Orb. Scudo. S0US-FAM1LI,E DES PÉN'ÉROPLINÉS Scudo. Pencroplis planatiis F. et M. Chiavari. Denhn'tiiia cylindrarea L. FORAMINIFÈRES PERFORÉS Famille des LA(iE>fiDÉs Nodosaria ? Polymorphina communis d'Orb. Scudo. Vristellaria Luiia Kai'rer, Chiavari. — laclca 'Walkcr et Jacob. Scudo. Ventalina communis d'Orb. Scudo. Famille des Te.\tulabidés Polymorphina oblon/ja d'Orb. Chiavari. Verncuilina polijslroplia lleuss. Chiavari. Famille des Rotalidés Discorbina ylobularis d'Orb. Scudo. Pulvinulina vcrmiculata d'Orb. Bastia. Noniomma umbilicatula Montg. Bastia, entre Planorbtilina Mediterranensis d'Orb. 4.5 et 100 mètres. [iotalina ISecarric L. Bastia. Pulytrcma miniaccum Blainville. Bastia. Truni-atulina lobalula Walkcr et Jacub. Bastia. Pulvinulina repanda F.'chtel et Moll. Bastia. — variabilia d'Orb. Chiavari. Famille des Nummulinidiôs Polyslomclla crispa L. Bastia. Bastia. Comm' Caz.ot. Capture de l'Aphodius cervorum Fainn.. dans les Landes. — Le département des Landes, (|ue j'explore depuis quelques années, principalement dans sa partie méri- dionale, m'a donné, outre deux espèces inédites, de nombreux insectes intéressants, dont bon nombre n'avaient jamais été captuiès par les entomologistes qui m'ont précédé dans la recherche des Coléoptères landais. Je citerai, parmi ces naturalistes zélés : l'illustre Léon Dufour, le b'on et t'avant Edouaixl Fe'rris, dont les pvétieuges noteb ont servi à son — 210 — élève et ami, M. lu docteur Gobert, de Mont-de-Marsan, à la publication d'un Catalogue raisonné des Coléoptères des Landes, et enfin M. Bauiluer, de Ses, dont la sagacité en matière de recherches entomologiques, comme d'ailleurs celle de son maitre Perris, était réellement extraordinaire. On aurait pu supposer qu'il restait peu à faire après des cher- cheurs comme ceux (pie je viens de citer, si l'on ne savait que la pnrtie du département qu'ils ont le mieux explorée est la région des pins, celle des Landes proprement dite, qui diflère d'une façon si considérable de celle où j'habite depuis environ six années; la verte et riante Chalosse, couverte de cultures variées, de coteaux boisés, et qui, en outre, est extrêmement accidentée; la partie, enfin, du territoire landais bornée au nord par l'Aduur et au sud par le département des Basses-Pyrénées. C'est dans cette région, où l'on retrouve aussi le pin maritime, que j'ai fait mes plus intéressantes trouvailles. Je me contenterai, aujourd'hui, de parler de celle que je fis en février 1S96 de VApkodhis cervorum Fairm. Cet insecte, que je ne pus à cette époque identifier avec aucune espèce voisine, et qui me fut renvoyé par un de mes correspondants sous le nom de A. inqui- natus, n'a été que tout récemment reconnu par M. Ed. Reitter pour l'.L cervorum. Ce coléoptère. que l'on n'a guère, si je ne me trompe, trouvé jusqu'ici que dans les environs de Paris, cherchant sa nourriture dans les crottes de cerf, a, dans les Landes, un habitat bien différent et sans nul doute accidentel. C'est dans les cuves ou tonneaux enterrés à fleur de sol dans les bois de pins et destinés à recueillir la résine, que je l'ai capturé à diverses leprises et souvent en nombre, surnageant au-dessus de l'eau qui remplit ces récipients. Des carabes, des mulots et autres petits Vertébrés se noyant souvent dans ces sortes de pièges, je présume que le petit lamellicorne, semblable en cela à plusieurs de ses congénères, est attiré par l'odeur que dégagent ces petits animaux en putréfaction. Montfort-en-Chalosse. Félix Mascahaux. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Le Rhèotropisme. — L^ans la physiologie végétale un phénomène qu'on désigne par le mot de r/u'oiropisme est depuis longtemps connu des liotanistcs. Le phénomène fut pour la première fois étudié par S. Rosanolf; mais, mal interprété par celui-ci. sa vraie nature fut établie par E. Straburger, et plus tard par Bengt .lonsson et Stahl. Il résulte des recherches de ces botanistes, au cours desquelles on avait expérimenté principalement sur les jilasmodies des Myxomycètes, que ces dernières sont dans leurs mouvements influencées par un couran"^ d'eau de sorte qu'elles n'avancent pas dans le sens du courant, mais bien dans la direction opposée. Ainsi les plasmodies ont, jiour se servir du terme botanique, un rhèotropisme nà/atif. Le même rhéotroi)isme fut reconnu pour le pivot croissant de plusieurs jilantes dicotylédones. Dans la biologie animale, il n'existait jusqu'à présent que quelques observations isolées se rapportant au rhèotropisme. Parmi ceux-ci il faut tout d'abord citer les observations et expériences de Camerano qui, dans ses études sur la biologie des A^ies. put constater que les têtards de nana muta avaient la queue plus développée dans les torrents au courant fort que dans les eaux plutôt tranquilles. Une autre observation, très importante celle-là, a été faite par Rot. qui reconnut que les spermatozoaires vont au rebours du cour.ant d'eau qu'on détermine sur le porte-objet par un morceau de papier buvard. Dans une publication récemment parue, le D^ J, Dewitz a pu faire connaître plusieurs animaux doués d'un rhèotropisme négatif. C'est ainsi que les Limnseidcs. les larves des Phryganidcs. des Pcrlidcs, des Ephcmàides et d'autres animaux aquatiques, exposés à un courant d'eau, tournent leur tète contre celui-ci ou avancent dans cette direction. 'Mais l'exemple le plus curieux du rhèotropisme négatif nous est offert par les différents genres d'Hydromètres, les Velia et les Uijdromelra. Ces insectes, qui, comme tout le monde le sait, patinent sur la surface des eaux, se dirigent toujours et avec la plus grande préci- sion contre le courant ou les vagues. Dans la même publication en rapprochant sous le même point de vue nombre de faits isolés, l'auteur entreprend de montrer que le rhèotropisme est un iihénoinène très répandu parmi les organismes et qu'il y joue un rôle des plus importants. Comme on peut conclure avec une certaine^certitude des expériences relatées, le rhèotroiiisme contribue proba- blement beaucoup a la distribution des animaux habitcànt l'eau douce' et surtout de ceux — 211 - des mors où les courants ne les emmènent pas seulement passivement, mais encore éveillent en eux une réaction qui les ilirigo en sens contraire. Ainsi le rliéotropisme con- traint les poissons de remonter les fleuves jusqu'à leurs sources pour y déposer leurs œufs. Pour la fécondation, l'importance du pliénomène ne saurait être méconnue, car, comme il a été dit plus haut, d'après les observations de Rot et d'après celles de l'auteur, les spcrmatozoairos nayent tout en luttant contre un courant établi moyennant un morceau de papier buvard. On en peut conclure qu'ils se comportent de iiiéme façon dans les organes régénérateurs dos animau.x femelles vis-à-vis d'un courant déterminé par l'action de l'épitlielium cilié et, que, par ce moyen, les éléments servant à la fécondation sont divisés dans les tubes. D'autre part, l'auteur émet l'opinion que ce sont probablement les courants de l'atmospbère qui, aiiissant sur les oiseaux, imposent à ceux-ci une direction spéciale au cours de leurs migrations. Finalement il appelle l'attention des biologistes sur l'influence des courants concernant la croissance des coraux que Semper a déjà fait valoir en opposant cet agent à ceux qui, d'ai>rès Darwin, amènent la formation des atolls, des récifs et des iles (J. Dewitz, L'eber dcn Rlu-otroiiismus bei Thieren, Arcli. Anat. Physiol. Abtli. Physiol. Suppl. 1899). Caractères de la végétation saharienne. — M. Jean Massart a fait l'an dernier avec M. Lameero, professeur à l'Université de Bruxelles un voyage botanique au Sahara Algérien. Nous croyons bien faire de donner un résumé assez détaillé d'une partie de ce voyage, de Biskra à Ouargla, cai- le travail que M. Massart vient de publier dans le Buttelùi (U la Société botanique de liclgique constitue un excellent aperçu synthétique de la flore de cette région. I.,es environs de Biskra doivent être recommandés à tous ceux qui désirent entreprendre un voyage scientifique dans le Sahara, le désert y est très varié ; rivières taries, sables amoncelés en hautes dunes, rochers fendus par la chaleur, grandes plaines couvertes d'une croûte de sel, alluvions caillouteuses ou limoneuses... aucun terrain n'y fait défaut. De même que « l'Egypte est un présent du Nil » l'oasis de Biskra est un présont de l'Oued ou rivière de Biskra, les canaux innombrables ont permis une irrigation com- plète dont les 15(1. HOH dattiers de l'oasis profitent largement, l'adaptation du dattier au climat saharien est plus apparente que réelle : nulle part il n'existe à l'état subsponiané, les nombreux noyaux abandonnés par les caravanes ne germent pas, ou bien les plantules en sont bientôt brûlées par la sôcjieresse, cet arbre si précieux par lui-même et par l'abri qu'il donne à toute une végétation utile ne peut habiter le Sahara que grâce à la protection (le l'homme. En se dirigeant sur TouggourI, le terrain, mélange confus de limon jaune et de cailloux, montre çà et là dans les petites dépressions des plaques blanches brillant au soleil, la terre est partout im|]régnée de substances salines abandonnées par les eaux souterraines qui en hiver remontent à la surface, ces plaines ont une végétation toute particulière formée en grande partie de Salsolacées à entrenœuds ou à feuilles charnues et de plantes dont les organes aériens sécrètent des matières salines, la composition de la maigre floi'e change du tout au tout suivant les légères modifications dans la nature du sol : une bande sablonneuse et peu salée se couvre A' Aristida ubtusa, graminéeà fines panicules soyeuses, unique espèce qui se répète à l'inflni jusqu'à la région plus salée qui s'étend au pied du Djebel Harmel, où elle cède la place au Limoniaslrum Guijoiiianum dont les fleurs roses forment d'étranges bouquets piqués sur les monticules sablonneux. C'est le Zeita des Aralies, qui ainsi que le Nitraria tridentaln. arbuste é|jineux de la famille des Zygo- ))hyllées, lutte sans relâche contre le sable qui tend à les submerger. IjC principal intérêt du Limoniastrum consiste dans ce fait que la i)lante sécrète des substances salines qui se déposent à la surface des feuilles ; ces sels déliquescents, éliminés par des glandes spé- ciales, attirent, en hiver et au printem]is, et précipitent la vapeur d'eau, et cela dans une atmo- si)hère non saturée f|ui ne laisse pas tomber de rosée proprement dite; il semble démontré que la plante est capable d'absorber ce liquide, malgré sa forte concentration; on voit alors les feuilles changer de teinte avec les heures du jour : vertes le matin quand les sels sont dissous, elles sont blafardes quand l'évaporation les a fait rccristallJser; pendant l'été, l'air est trop sec pour que la plante ])uisse en extraire la moindre humidité. Les Tamarix qui forment le « bois » de Saada et dont les branches iloxueuses ne dépassent pas la hauteur d'homme et ne donnent |ias plus d'ombre que des asperges, sécrètent aussi des sels déliquescents, mais au lieu de former un revêtement cristallin continu comme chez les Limoniastrum, ce ne sont que de minuscules agrégats de poussière grise. Plus loin, une zone basse où domine l'argile oflFre une végétation plus variée, formée surtout de Salsolacées, tels ; Arllirornemon macrostachyum aux entrenœuds renflés et privés de feuilles, et qui forme de vigoureux buissons, llaloi-nnnon strohilaceum aux petites feuilles charnues, Suxda venniculata aux ramuscules enchevêtrés. Par terre, entre les cailloux, deux plantes étranges — desséchées, recoquillées, — Odontospermum pyg- mœum (ou rose de Jéricho) et Anastalica liicrochuntir . , toutes deux jirésentent ceci do particulier que le végétal, après la maturité des fruits, retient énergiquement ses graines 212 pour les emprcher de se perdre pendant les longues séclierosscs, et qu'il ne les met en liberté que si une pluie vient les mouiller; on a longtemps supposé que le squelette ligneux, chargé de fruits mûrs, se détadie du sol, et, devenu le jouet du vent, roule à travers le désert. Des observations précises, faites en premier lieu par M. Volkens, en 1887, montrent que le végétal reste indéflniment fixé par sa longue racine pivotante, réduite à son axe ligneux; le vent n'a donc aucune part dans la dissémination de ces espèces; celle-ci est effectuée par le choc des gouttes de pluie qui amènent l'étalement du végétal et rejaillissent en emportant les graines. Il y a dans le Sahara plus de plantes aimuelles que ne le ferait supposer la sécheresse du climat. La plupart d'entre elles sont extrêmement éphémères : dès (ju'unc pluie sur- vient, on les voit geinier, donner des fleurs et, en toute hâte, mûrir leurs graines. Tout doit être terminé avant que les dernières particules d'eau de pluie aient eu le temps de s'évaporer; les graines mûres peuvent impunément attendre pendant des années qu'une nouvelle pluie leur permette de sortir de leur torpeur. L'argile augmentant de puissance, Vllalimus portulacoides (Gitetaf des Arabes) aux feuilles satinées, d'un gris pâle, supplantent toutes les autres espèces. Elle a une grande importance comme fourrage pour les chameaux, malgré son goût acre et salé. Le sable parait de nouveau, mais des mouvements de terrain de quelipies mètres per- jiicttent aux portions déclives, où la surface est voisine de la roche inqierméable, de conserver un peu d'humidité où croissent des jujubiers (Zizyphus lotus) d'un beau vert, mais terriblement épineux et entourés de (iraminées : Slipa iortilis, Hordeum maritimum, Pkalaris minor, etc., toutes plantes éphémères à végétation rapide. Après le bordj do Chegga, apparaît une nouvelle Salsolacéo, Aiialiasis articulala, qui prend en vieillissant une teinte crayeuse; ces portions anciennes se détachent et forment autour du ehétif buisson un amas qui ressemble à des lombrics pétrifiés. Il est jirobable que la désarticulation des rameaux .'igés est un moyen qu'emploie la plante pour se débar- rasser d'un excès de sels minéraux qui, par leur trop grande accumulation, gêneraient l'assimilation chlorophyllienne. Dans les sables, une Centaurée sans lige, dont l'unique capitule est posé sur le sable Cenlaurea furfurarea, un minuscule Chardon à ca|)itules jaunes Alraclijlis ritrina. une Rosacée Neiirada procumhens appliquée sur le sol et dont les fruits, fixés à la terre par les radicules, ont l'air d'y èti'e cousus comme des boutons. Voici le choit Melrhir : Jusqu'à l'horizon, on croit voir se soulever les vagues ourlées d'écume; çà et là, un îlot surgit, tout vert au milieu des flots jaunâtres, tandis que la ligne de falaises coupées de profondes entailles, se profile au loin; cependant, tout cela n'est qu'un mirage et le chott lui-même n'est plus qu'un immense bourbier recouvert d'efflorescences salines. Sur la vase raboteuse (pii en forme la plage, on i)asse entre des touffes isolées de plantes halophiles, lUilocnemon strobilacetim en buissons denses, bruns ou carminés, Limoniastium, Tamarix et Anabasis. Partout, ici, ce sont les mêmes quatre pl-antes qui attirent l'attention : c'est du reste l'uniformité qui donne à la flore saharienne son caractère propre, le désert n'est pas vide, il est seulement monotone. Sur une super- ficie de G, 200,11011 kilomètres carrés, presque égale à celle de l'Europe, il n'y a guère qu'un millier de plantes différentes, dont la moitié environ existent dans le Sahara algérien. Dans l'oasis d'Ou-Ithir, appartenant à la Société du sud algérien, des puits artésiens fournissant de 8 à il, 000 litres d'eau à la minute suflisent à abreuver -,'.">, OIHI palmiers, et pour éviter l'évaporation trop active, on a remplacé la canalisation à ciel ouvert jmr des tuyaux en terre cuite. Certaines plantes, telles que les vignes, les œillets, roses, gail- lardes annuelles, amarantes et surtout les chrysanthèmes du Japon, ont ]m être cultivées avec succès dans le jardin du directeur de l'exploitation. De l'oasis de l'Ou-Rhir à celle de Sidi-Yahia, après avoir longé l'oued Uhir, immense fleuve entièrement desséché, jias d'autre plante curieuse que le Franhenin Uiijmifolia dont les minuscules feuilles disparaissent sous les cristaux qu'elles ont sécrétés. Les sebkhas se suivent, sans végétation intéressante sur leurs bords, jusqu'à l'iiiimense oasis (le Touggourt, formée de 170,000 palmiers, qui occupe le confluent de deux fleuves taris descendant du sud, l'oued Mya et l'oued Igharghar qui, par leur jonction, forment l'oued Rhir. Les dunes du Souf, très hautes et enchevêtrées, débutent par un manteau de sable peu épais, posé sur un sous-sol dur, gypseux, imperméable, où la végétation halophile des bords de l'oued Rhir est remplacée peu à peu, à mesure que la dune se fait plus haute, par des plantes espacées dont la plus répandue est le Drin, Arislida pun'jens. précieux pour l'alimentation des troupeaux, qui ressemble à l'Ammophile des dunes de nos cotes; les racines, au lieu de s'enfoncer verticalement dans le sol, s'étalent jusqu'à vingt mètres pour profiter des pluies éventuelles, quelque faibles qu'elles soient; il y a, eu ellet, grand avantage pour le Drin à absorber l'eau par toute la longueur de ses racines ('t jias uni- quement par sa portion jeune qui, ordinairement, est la seule munie de poils radicaux absorbants : en effet, ces poils se retrouvent ici sur toute l'étendue des racines qui n ont pas subi l'exfoliation périphérique; il en est de même chez la plupart des Graminées vivaces qui habitent les sables du désort, et même che.; uneGraminée annuelle, Culandia — 213 — memphilica, et une petite Liliacée, Asphodelus pendulinus. Au contraire, r£p/u'dra et autres dicotylédones dont les racines se i-aniificnt et peuvent par conséquent posséder à la fois un grand nombre de portions jeunes, laissent mourir leurs poils radicaux dès que ceux-ci sont éloignés de la pointe. Vis-à-vis de quels excitants réagissent les racines horizontales du iJrin ? La racine ne tâche pas de se maintenir à angle droit avec la direction de la pesanteur; en effet, quand la surface du sol est inégale, les racines montent et descendent avec elle, de manière à rester toujours à la même distance de la lumière; c'est peut-être ce dernier facteur qui joue le rôle principal, aidé ou non par l'humidité. Parmi les Drin et les AriUida, des Papilionacées sans feuilles, Rclama rsclam et Genista Saliarx forment de gros buissons, tandis que d'autres arbustes Epliedra alata et Calli(/unium comosiim, également ajibylles, ont un air plus rabougri; quelques autres plantes, llelian- Ihcmum sessiliflorum, Lithospermum callosum, HhaiHerium adprcssum, Monsonia nivca, les unes fortement spinescentes, les autres revêtues de poils épais sont ainsi bien protégées contre une transjiiration excessive. Les jjlantes sans feuilles citées ci-dessus réduisent à leur minimum la surface respiratoire et YEphcdra complète son système de défense par les bouchons résineux qui ferment comiilètemont ses stomates. Certaines parties du Suuf présentent en somme une végétation abondante, relativement aux autres régions saha- riennes, mais, considérée d'une façon absolue, elle est d'une grande monotonie : 27 espèces seulement ont été recueillies dans les dunes du Souf par M. Massart. Parmi celles-ci se trouve un seul cryptogame terrestre, un champignon, Monlaynilcs Caiidollri, curieux Agaricée dont les lamelles ne sont attachées que le long du bord du chapeau iiui est lacinié. Ni Champignons parasites, ni Lichens, ni Muscinées, ni Ptéridophytes : la peti- tesse des spores de ces végétaux les rond-elle incapables de résister à la lumière intense du désert'? L'air du Sahara est-il asci)ti<|ue au point de vue des moisissures et des cryptogames en général comme il l'est au point de vue bactérien? Il est permis de le supposer. Les oasis du Souf sont établies dans de jirofondes dépressions qui se trouvent entre les dunes et où il est relativement aisé de déblayer le sable jusqu'à la couche de gypse qu'il faut défoncer parfois sur plus d'un mètre de profondeur avant de trouver la couche aqui- fère où les palmiers pourront être plantés. Les jardins ainsi constitués et bontés par le sable rejeté en talus, ont l'air d'immenses entonnoirs; un dattier en plein rapport produit chaque année 1511 kilos de dattes qui se vendent une quarantaine de francs et le prix d'un de ces arbres peut atteindre jusqu'à 650 francs. La flore de ces oasis est presque nulle, en dehors des quelques légumes cultivés; 7 ou 8 espèces à peine s'y retrouvent et sont sans intérêt; aussi, même dans les aggluméi'alions importantes telles qu'EI-Oued, qui compte plus de 1,000 maisons, les palmiers isolés de toute autre verdui-e ont-ils l'aspect des arbres en copeaux verts des boites de Nui'cmberg; le désert se continue dans les l'ues où rien n'abrite de l'odieux soleil et du sable fin et moelleux que le vent fait tourbillonner sans répit. De Touggourt à Ouargla, MM. Massart et Laraeere ont dû suivre de nombreux détours, les puits de la route directe étant en partie ensaldés. Dans la région des Sebkhas, les llalocnemon slrobiiaceum à rameaux garnis de verrues jaunâtres dominent sur les traînées de sable, et alternent avec des Limuniaslntni et des Tamarix; la localisation de chacun de ces végétaux est rigoureusement déterminée \n\.t le degré de salure et d'humidité du terrain; la lutte pour la possession du sol est acharnée et incessante et le végétal ne peut se maintenir que dans la zone qui lui est plus favorable qu'à ses concurrents. On dirait qu'un modus vhvndi a été conclu entre les belligérants; malheur à la graine qui essaie de germer en dehors des limites assignées à son espèce ! Dans les dunes, les plantes ne varient guère : parfois cependant, une nouvelle espèce : Conuilaca tnonacantha, aux entre-nœuds charnus et feuilles piquantes; Ti-ayaniini. nudatum, aux rameaux enchevêtrés; Salsola verinicukUa, dont les feuilles paraissent de minuscules chenilles velues; Salsola tetrago/ia, à branches aplaties et fendues, et à feuilles laineuses et imbriquées. Une Résédacée frutescente sans feuilles, Haiidonia africana; une Crucifé- racée à feuilles grasses peu nombreuses, llenophylon deserli; une Scrophulariacée, Scro- phularia Saliars, sous-arbrisseau qui no porte que quel [Ues petites feuilles, se joignent à la liste déjà prépondérante des plantes aphylles ou presque aphylles signalées plus liant, et qu'on retrouve ici. La flore est plus variée, sinon plus abondante, que dans le Souf, grâce à l'immixtion des plantes halophiles : Salsolacées et Liinoniailrum. Si l'argile paraît, tout vestige de flore sabulicole dispaïaît, et aux plantes halophiles habituelles se joignent Stalire pruinosa à inflorescences lilas et Liinoniastrwa Feei, dont la souche porte quelques feuilles coriaces revêtues d'une couche saline d'aspect crayeux. Nous avons vu à quel point les jdantes sahariennes étaient bien armées pour la terrible lutte contre la sécheresse : diminution extraordinaire des surfaces transpiratoires qui va, chez beaucoup d'entre elles, jusqu'à la suppression complète de tout organe foliaire; pré- sence de sels dans le suc cellulaire, ce qui diminue la tension de la vapeur d'eau, accrois- sement prodigieux de la cuticule qui forme une carapace si épaisse que la coloration verte de la chlorophylle finit par en être masquée, revêtement cireux des Eupliorbia et — 214 — Nilraria, villosité de nombre d'espèces qui crée par le feutrage une atmosphère tranquille autour des stomates; tout cela forme, on le voit, une série de dispositifs qui ont pour objet d'affaiblir la transpiration, sans toutefois la supprimer complètement, car c'est elle qui amène dans l'économie les sels minéraux, nitrates, phosphates, potasse, etc., indis- pensables à la vie. Déjà le manque d'azote, de phosphore, de potassium, etc., se fait vivement sentir : les végétaux sont à la fois affamés et assoiflés, et leur rabougrissement est l'effet de la lente inanition qu'ils subissent depuis des siècles. Il y a des fleurs pour- tant, mais elles sont petites, et, chez beaucoup d'espèces, elles sont adaptées à être pollinées par le vent et privées de corolle [Epliedra, Graminées, Cype.rus, CaUigonum, Salsolacées). Les seules fleurs voyantes sont celles de Monsonia. d'tlelianthemum, de Limoniastruyn, de Statice, et de quelques Compositacées. En fait d'Insectes fécondateurs, il n'y a guère que des Diptères et des Hyménoptères. A Ouargla, le désert pierreux commence; mais, depuis des siècles, les anciens fleuves qui ont apporté dans les fonds les galets, les graviers et l'argile, sont taris ou n'ont plus qu'un faible écoulement souterrain; ces dernières réserves elles-mêmes paraissent dimi- nuer, et le moment approche peut-être où cette immense région deviendra complètement inhabitable. De quelle manière la plante, et après elle les animaux, récupèrent-ils l'eau qu'ils perdent sans relâche par suite de la transpiration? La majeure partie de l'eau dérive de l'atmosphère. En hiver, la pression atmosphérique est forte, le ciel reste serein, et ce n'est pas de cet air très sec qu'on peut attendre de la ])luie; en été, l'anticyclone fait place à un cyclone qui aspire l'air des régions voisines; celui-ci arrive chargé de vapeur d'eau, mais ic Sahara devenu fournaise, son contact surchaulle l'atmosphère et augmente sa capacité de contenir do la vajteur d'eau; loin d'apporter de la fraîcheur, le vent enlève encore de l'eau à la terre déjà si aride. Il ne pleut donc qu'au moment du renversement des saisons; si par hasard un courant froid heurte une couche d'air humide et détermine la condensation de sa vapeur; on serait probablement au-dessus de la vérité en estimant à 15 centimètres la hauteur moyenne d'eau que reçoit annuellement le grand désert. L'apport d'eau ne balance pas les pertes ! Dans un ]iays où les animaux dépendent complètement du règne végétal, non seulement pour la nourriture solide, mais encore pour leur eau, la lutte entre les animaux et les végétaux doit être plus acharnée que paitout ailleurs. Aucune partie des végétaux n'est à l'abri des insectes, et les gallicoles sont ici très nombreux; la gazelle est le vertébré sauvage contre lequel les plantes du Sahara ont à soutenir la lutte la plus vive. Certaines plantes restent jjourtant indemnes de toute attaque : ce sont d'abord les végétaux pourvus d'une puissante armure défensive, par exemple les touffes glauques de Cyperiis conglomeraliis, aux feuilles coupantes, ou certaines plantes aphylles et jjiquantes; mais la majorité des plantes respectées par les herbivores doivent leur immunité à la présence de substances toxiques ou tout au moins désagréables, telles que la Coloquinte {CUriilluf colocynthis] et le Phdipaa lutca, aux tiges charnues, qui est très vénéneux; le Cleomn arabica et l'Haploplii/llum luhrrculatum, à odeur fétide, etc. Beaucoup d'espèces comestibles doivent leur salut à la protection des planles bien défendues qui les couvrent et les garantissent. En résumé, le conflit des plantes et des herbivores joue un rôle important et trop souvent négligé, dans la géographie botanique des pays peu fertiles. (Jean Massart. l'ti Voyagi: botanique, au Sahara, dans llullclin de la Société royale cIb Botanique de Belgique, pour l'année 1898 (30 juin 1899), p. 202-339, avec 7 planches). Prix de la Société industrielle de Mulhouse. — Parmi les prix à décerner l'an prochain par la Société iiidiislrietlc de Mutlioinc, notons les suivants : Description géognostique ou niinéralogique d'une partie de la Haute-Alsace; Catalogue raisonné des plantes de tout ou partie des arrondissements de Mulhouse. Thann, Altkirch et Guebwiller; Travail sur la faune d'Alsace; Etude sur la nappe d'eau souterraine de la |)laine du Sundgau. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. — 215 — TABLE DES MATIÈRES DE LA XXIX" ANNÉE La HidacUon A nos lecteurs (n" 337) 1 Eug. Simon .'. . . Etude sur les Arachnides de la région des Maures (Var) Cn<>337) 2 Emile Anfrie La Chouette Laponne {Strix laponica Retzius) fn» 337). ... 4 A. Doi.LFUS Le Congrès zoologique de Cambridge {fin) (n" 337) 7 Paul Pallaby Les Cyclostomes du nord-ouest de l'Afrique (avec 2 fig.) (no 337) 17 Jacques Deprat Note sur le Crétacé des bassins d'effondrement de la vallée de l'Ognon et de la Saône (avec 16 fig.) (n°s 338, 339, 340) ; 21,46, 65 G. DE Rocquigny-Adanson Géonémie du Saturnia pyri : limite se|jtentrionale de son extension en Russie (avec 1 fig.) (n» 338) 23 Maurice Pic Diagnoses de Coléoptères malacodermes et notes diverses (n»338) 26 E. DE BounY Revision des Pleurotomes éocènes du bassin de Paris (avec planches I, II, III) (n»^ 339, 340, 341, 342, 343, 344, 34.5, 346) 35, 62, 83, 103, 1 15, 130, 153, 172 E.-R. DuBors Notes sur l'habitat des Pseudo-Névroptères et des Névrop- tères de la Gironde (n» 339) 50 L. Géneau de Lamablière Sur la flore adventice du département de la Marne (n^^ 340, 3'd) 59, 79 E. Chevreux Distribution des Gammarus d'eau douce de la faune fran- çaise (n» 340) 71 M. MiEG et Bleicher. . . . E.vcursions géologiques en Alsace : Colline de Sigolsheim (avec 2 fig.) (n° 341) 75 D' J. Cabl Notice descriptive des Collembolos de la collection de M. Adrien Dollfus, recueillis à Lyons-la Forêt (Eure) et dans d'autres localités de France et de Suisse (avec planche IV) (n" 342) 95 Maurice PiROUTET Etudes sur le Préhistorique du Jura (Camp cébennien du Mont-de-Mesnay, Jura) (avec planche V et 1 figure) (no» 342, 343) 100, 111 A. Dollfus Sur l'habitat de Splisroma serratum Fabr. et de Sphairoma rugicauda Lcacîi (n" 343) 123 Jacques Deprat Etude sur les avant-monts du Jura, dans la région de Besançon (avec 10 fig.) (n»» 344, 345) 127 Df Lucio Gadelli Feuilles dédoublées (avec 2 fig.) (n» 344) 134 Abbé H. Breuil Diverses observations sur le dédoublement des feuilles et quelques autres anomalies (avec 6 fig.) (n» 344) 137 D' Etienne Rabaud Tératologie végétale (n» 344) 142 Ch. Obehthub Lépidoptères des Pyrénées (n" 346) 163 Id Observations sur les Trichosoma pudens Lucas et Leprieuri Ch. Obthr. (Lépid. hétéroc.) (n» 346) 165 Emile Anpbie Observations sur l'Aigle tacheté, Aquila nxvia hriss., et l'Aigle criard, Aquila clanga Pall (n" 346) 167 Maurice Pic Nouvelle étude synoptique sur le genre Microjulistus Reitt, {Ceralliscus Bourg.) (n" 346) 169 D'' E. Hecht Quelques idées sur l'organisation des Musées d'histoire naturelle (n"> 347) 179 A. Dollfus Catalogue des Crustacés Isopodes terrestres (Cloportides de France (n"» 347, 348) - 186 Prof. L. CuÉNOT Collections de Biologie générale (n» 348) 195 A. CoLANi Notions de Géographie physique. Formation du modelé terrestre (n" 348) 197 H.-W. Bhœlemann ... . Forêt de Lyons (Myriapodes) (n» 348) 203 Notes spéciales et locales. Cas de mélanisme et de cyanisme observés chez un certain nombre de Carabiques recueillis au pic de Nère, près Barèges, Hautes- Pyrénées (A. Nicolas) (n» 337). . . 11 Sur la récolte des Elmides (H. du Buysson) (n" 337) 12 Un Poisson nouveau pour l'Allier (Ernest Olivier) (n» 338) 29 De la chasse au.x Donacies (M. Faure) (n" 338) 29 Epipogium Gmelini Rich., dans les Vosges (Emile Nicolas) (n» 338) 29 — 216 — Fouilles d'ormoau bilobécs (P. Marty), avec 7 figures (n° 339) ij4 Question : Habitat et géonémie de la Mante religieuse (Aug. Gasscr) (n" 340) hh Liste «lus Arachnides observés à Lyons-la-Forèt (Eure), en octobre 1898 (Eug. Simon) (n° 340) 7-2 Notes malacologiques : I. Le Pu/iilla cupa Jan dans les Alpes; IL Les hthmia de la Faune française (E. Margier) (n" 340) 7.'1 Réponses à M. Aug. Gasser au sujet de la Mante religieuse (Ern. Leliovre) (n'>340), (A. D.) (n° 341), (Aug. Gasser) (n" 342), (D-- Léon Blanc. A. Colani) (n» 3'i3), (E. Combes) (n" 344) 74,89,108,120, 140 Note au sujet de quelques aberrations de Lépidoptères (Ern. Lelièvre) (n" 340) 7'i kerya et Vedalia (A. D.) (n" 340) 7 'i Question au sujet des signes cT et Q (G. de Rocquigny-Adanson) (n» 340) 74 Réponses à la question au sujet des signes cf et Q (D.) (n» 340), (Guignon) (n» 341). 74, 94 Le Talilrus Alluaudi E. Chevr. , acclimaté dans une serre près de Cambrai (Jos.-J. Godon) (n° 341) 89 MiL'urs du Clytus ariclis (J. Clermont) (n° 34 1) 90 Découverte du Pelodyte ponctué aux environs de Cambrai (n" 341) 90 A propos de feuilles bilobées (D'' L. Gabelli) (n» 341). Même sujet (abbé H. Breuil) (n" 3i 1) avec I figure 90, 91 Note sur une anomalie de la Roudle de l'Epine vinette (Aug. Jeannin) (n" 341) 92 Congres géologique international de Paris, en 1900 : programme des excursions (n" 341) "92 Pieri.s rapx L. et Vuncssa C. Album L. (G. de Rocquigny-Adanson) (n" ^41) 94 Questions sur le Zuphium oirns. et Vlly.ianlhfs gratiuloidex (J. Clermont) (n» 341). .. . 9'i Réponse à la question sur ÏJIy.\(intlies gralialoides (Ern. Malinvaud) (n» 34?) 107 Les Diptères du premier printemps (D"' Villeneuvei (n° 342' 109 Le phénomène d'Argostoli (R.) In" 342). Même sujet (A. Dollfus) (n" 344) 109, 1 45 Question : Apnria CraUegi (G. de Rocquigny-Adanson) i^n" 342) 110 Tératologie végétale : Réponse à M. Gabelli (P. Marty) (n» 343) 12") Pré]iaration des Algues d'eau douce (D.) (n" 343) ISfi Apparition précoce de Lépidoptères (G. de Rocquigny-Adanson) (n° 3'i3) 120 Observations sur quelques Lépidoptères des environs d'Aix-en-I'rovence (G. Foul- quicr) (n" 344) 144 Limonhis lurdus Cand. (H. du Buysson) (n" 34 1) 140 Variété du Pararge mara L. iG. de Rocquigny-Adanson) (n» 345) 100 Limnées abandonnant leur coquille (A. D.) (n" 3'i5) 101 Laboratoire d'Entomologie du Muséum : programme de l'Exposition (n" 345) 161 Sur les nueuis des Insectes : prix d'encouragement (n" 346) ; 17.'i \a Châtaigne d'eau (Trapa nalans L.) dans le Maine et la Normandie (n" 340) 175 Société d'excursions scientifiques (n° 346) 175 La mer de sable de Chaûlis, Ôisj; (L.-J. Moreau), avec 1 figure (n° 347) 191 Invasion A'Iklix ericclùrvm Muller, à Moult, Calvados (n" 3i7) 192 Le Musée régional du Mont-Dore (n" 3i7| 192 Question sur la conservation des Psocides {n° 347) 192 F^oraminifères des côtes de Corse (C Caziot) (n° 348) 209 Capture de VAphodius cervorum Fairm., dans les Landes (F. Mascaraux) (n" 3i8). . . . 209 Revue de faits scientifiques (Analyses d'après les auteurs). De l'action du froid sur les plantes aquatiques (A.-J. Ewart), n° 337. — Sur la distri- bution géographique des Pi'imulacées (L. Blanc et E. Decrock), n" 337. — Organes des sens chez les Mollusques terrestres (L. Germain), n» 337. — L'époque durfortienno (D'' P. Raymond), n» 337. — Mode de nourriture de l'Iklix liortcnsis, avec une figure (llolandre). n" 338. — Phénomènes anatomiques de l'activité cérébrale (Lugaro. anal, par D'" Etienne Rabaud), n° 339. — Sur les vers oligochètes du lac Léman (E. Piguet), n" M'iO. — Dimension comparée des Lépidoptères de l'Europe orientale et occidentale (Bachmetjew), n" 3 10. — Action caolinisante des racines (F. Sestini). n" 34(i. — L'AIdrovandia xvsictilosa en Provence (P. Blanc), n" 340. — Les Diatomées marines de France (IL et M. Peragallo), n» 346. — Inder animalium (C.-I). Shei-born), n" 346. — Mollusques abandonnant leurs (■oquilles (R. Welch), n» 347. — Les Lépidoptères paléarctiques (M. Bartel), n» 3'i7. — Classification slratigraphique : décisions de la Contmission internationale (Reneviei-), n" 347. — Le Rhéotropisme (J. Dewitz), n° 348. — Caractères de la végétation saharienne (Massart), n» 318. — Prix'de la Société industrielle de Mulhouse, n" 348. Chronique. — N« 337, 338, 339, 340. Echanges. — Sur la couverture (87 offres d'échanges). Imp. ObenhUr, Honnes— Paris (696-991 p^ ^ Hâ^ ï ZOOLOGIE f Ernest André. — Rech. zoolog. dans les serres du Muséum de Paris. Formicides (305).— Synopsis des Mutillidcs de France (327, 328, 329, .S3()-H31). Emile Anfrie. — Observations sur quelques Gypaiites barbus (304, 2 fig.). — Le Vison de France (303, 311, l.fig.). — Captures ornithologiques (310, 1 fig.). — Sur les Oiseaux communs dans le Calvados (32U). — Le Castor de France (330-331). Bayay_. — Kécolte et préparation des i\Iollusques, conseils aux voyageurs (297. 298, 299, 300, 302). Baichère. — Faunule malacologique de Carcassonne (2.55). L. Beguin-Billecocq. — Notes sur les espèces françaises du g. Pogonus (215). I. Bolivar. — Tableau pour la détermination des espèces du g. Tryxalis (275). G.-A. Boulenger. — Une vipère nouvelle pour la France (277, 1 fig.). E.-L. Bouvier. — Les Pagurinés des mers d'Europe (307, 308-309, 49 fig.). — Sur les Xanthes des mers d'Kurope (332, 9 fig.). H. Broelemann. — Les Myriapodes de la forêt d'Andaine (290). — Les Myriapodes de la Ferté- Milon, I léser, d'une esp. nouv. (290, 298, 1 fig.). — Matériaux pour servir à une faune des Myria- podes de Fiance (3uij, 307. 308-309, 311, 317, 318, 32G, 327, 21 fig.). — Myriapodes d'Avignon (330- 331). — Myriapodes d'Ahusquy (334, 335, 8 fig.). G. Budde-Lund. — La civilisation la plus ancienne du globe (320). J. Castelnau. — Notes sur Hyptiotes anceps (318, 3 fig.). Caziot. — Faunule malacologique de Bandol (259,271,284, 285, 300).— Id. de laVieune (301, 302,305). Ed. Chevreux. — lieclierches zoolog. dans les serres du Muséum. Amphipodes (306, 4 fig.). G. Coutagne. — Les Cyclostomes de la Faune française (287). Ph. Dautzenberg. — Catalogue des Mollusques marins de la baie du Pouliguen (542). — Liste additionnelle des Mollusques marins de Saint-Lunaiie (272). — Liste des Mollusques marins de Saint-Jcan-de-Luz (29U). — Description d'une nouvelle espèce de Modiola des côtes de France (295, 291), 1 pi.). — Kech. zoolog. dans les serres du Muséum. Mollusques (30(j, 3 fig.). F. Decaux. — Le Pommier, ses principaux ennemis, moyens de destruction (261, 262). — Le ver gris, ses ravages, gcs moeurs, ses ennemis naturels (276, 5 fig.). A. Dollfus. — Tableaux synoptiques tle la faune française : Isopodes (Introduction : Pereion et Pleon) (241, 14 fig.). — Le g. Armadillidium (253, 254, 259, 261, 29 fig.). — Sur la distribution du g. Ligia (278. 4 fig.). — Les Idoteid;B des côtes de Fiance (289, 290, 291, 292, 25 fig.). — Le Congrès international de Zoologie à Leydo (301, 302, 304, 1 fig.). — Rech. zoolog. dans les serres du iMuséum. Isopodes (305. 2 fig.), — Les plages de la Manche, MoUusques de Béuerville à la Dives (n"» 313, 314, 315, 319, 320, 321, 7 pi., .52 fig.). — Les espèces européenues-du g. Philoscia (316, 317, 3 pi., 11 fig.). — Les Crustacés Isopodes terrestres à grande dispersion (324, 1 carte). — Le Congrès zoologique de Cambridge (336;. G. Dollfus. — Sur la délimitation des espèces animales (n» 31.3). E.-R. Dubois. — Habitat des pseudu-névroptères et névroptères de la Gironde (280). L. Dupont. — La distribution géographique du genre Colias (269, 270). Gaston Dupuy. — Faune Néo-Calédimienne, Diplomphalus de la Nouvelle-Calédonie (285, 3 fig.). M. Gourdou. — Catalogue des Mollusques de Saint-ltéat (292, 293, 294). H. Gadeau de Kerville. — La Belette Vison en Normandie (307). E. Henry. — Sur (juclqucs Cochenilles forestières (332). R. Hickel. — Sur quelques insectes nuisibles aux Pins (289). Ch. van Kenipen. — Observations sur les Oiseaux les plus communs du Nord de la France (328). J.-J. Kieffer. — Les Diptérocécidies, Hyménoptèrocécidies, Hémiptérocécidies, Coléoptérocéeidies, Lepidoptéroeécidies, Acarocécidies, Helmiuthocécidies de Lorraine (249, 250, 251, 252, 253, 254, 256, 257, 258, 259, 260, 2C3, 27 fig.). — Deser. do quelques larves de Cécidbmyies (281, 282, 284, 286, 288, fig.). — Observ. sur les nymphes de Cécidomyics; id. de Leptocérines (295, 296, 297, 299, 12 fig.). — Observ. sur les ornements des antennes de CécMomyies (301, 302, 7 fig.). G. de Lapouge. — Le Vison en Bretagne (305). — Phylogénic des Caiabus (316). E. de Laroy. — Sur les races de Chevaux en Hollande (308-.309, 3 fig.). Lomont. — C.ataUigue des Oiseaux observés dans les bois de Boulogne et de Vincennes (281, 282, 283, 2S4). — Note sur les Mammifères en Meurthe-et-Moselle, après l'hiver 1894-1895 (301, 302). R. Martin. — Les espèces françaises de la fam. des Phryganines (256). — Id. des Limnophilines (257, 260, 263, 2i;6). — Id. des Séricostomatines (267, 268, 269). Ch. Oberthiir. — Observations sur les lois qui régissent les variations chez les Lépidoptères (277). — Du mimétisme chez les Insectes (304, 3U8-309, 313). — Les espèces pyrénéennes du g. Erebia (306. 3 fig.). — De la variation dans le g. Lyciena (310, 26 fig.). , A. OUivier. — Faune entomologique algérienne : Micro-Lépidoptères (332). P. Pallary. — Enumérations des Oursins vivant dans le golfe d'Oran (332). M. Pic. — Descriptions d'espèces et variétés de Coléoptères européens et eiroa (246, 251, 269, 271, 275, 277, 279, 230. 285, 310). — Préliminaires d'une étude synoptique sur le g. Ptinus (302, 303). — Examen des Anthieides de la collection Eeitter (308-309). — Etude synoptique sur les Gorto- dera (329, 330-331). G. Planchon. — Observ. sur la résistance vitale de l'Argas reflexus (302). Et. Rabaud. — Glandes closes et sécrétions internes (300, 3 fig.). — La constitution du système nerveux, il après les travaux récents (315, 4 fig.). X. Raspail. — Le Vison d'Europe (308-309). — Les migrations des Oiseaux par les vents d'est (311). — La diminution des Oiseau,x (326). J. Richard. — Contributions à la faune des Entomostracés de France (294, 295, 296, 6 fig,). G. de Rocquigny-Adanson. — Géonémie du Saturnia pyri (319, 330-331, 1 carte). Saint-Mauris-Montbarrey CVicomte de). — Tabl. synoptique des oiseaux rapaces d'Europe (243, 244, 24,".). — Id, dus Passereaux : Picidés-Coraciadés (247, 249, 2.52, 2.53, 254). Ch. Schlumberger. — Note sur la biologie des Foramiiiifères (305, 2 %.). — La plastogamie chez les Foraminifères (307, 2 fig.). — Note sur Involutina conica (332, 3 fig.). Eug. Simon. — Rech. zoologiques dans les serres du Muséum : Arachnides (305). — Revision des genres de la famille des Trochilidés (317, 318, 320, 321, 322, 323, 324, 325, 327, 330-331, 333, 335, i 336). — Arachnitles observés dans la forêt de Fontainebleau (333, 1 fig.). j W. Wolterstorff. — Revision des Urodèles de l'Asie tempérée méridionale et leur extension géographique (333, une planche hors texte). E»** f^ ►♦^ DIVERS G. Coutagne. — Les régions naturelles -de la France (248). A. Dollfus. — L'Institut National Agronomique de Paris (256). L. Planchon. — La station zoologique de Cette (2(>3). — Les ressources de l'histoire naturelle à Montpellier : Botanique (205, 266, 267). — Zoologie (272, 273). G. Ramond. — La Nouvelle-Zélande, esquisse d'histoire naturelle (244, 245, 246, 247, carte et fig.). M. Viguier. — Notes de technique micrographique (.S08-,'509). BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. L. Durand, 21, rue des Arts-et-Métiers, Aix (Bouches-du-Rhône), désire entrer en relations d'échange pour ks ColéoptL'rcs de France, ainsi que pour les Hélix du globe. Envoyer oblala. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 AOUT AD 9 SEPTEMBRE 1899 De la part de : MM. Boulenger (3 br.); D'' Dewilz (1 br.); Dollfus (^2 br.); prof. W.-R. Fisher (1 vol.); Fleutiaux (1 br.); Gude (1 br.); Heyne (1 br.); D'' Mocquard (1 br.). Total : 1 volume, 10 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 SEPTEMBBE 1899 Volumes (de plus de 100 paaes).. . 2.606 j , .,..,. , . , „„ „ ^„, ! sans les recueils penodique.0. Brochures (de moins de 100 pages) 19.264) ^4ÎH— Ulh TRENTIEME ANNEi 1899-1900 A PARIS Chez M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron î ->5C= Novembre 1899 — Iir Se'rie, 30« Année — N° 349^ LA FEUILLE n = DES JEDNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 PRIX DE IL,'A:B O ]V IV E >I E IVT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimee. LES ABOmMEMS COMPTEXT A PARTIR DU 1" NOVEMBRE DE CHAQUE AXXÉE SOMMiUlRE: DU N» 349 Adrien Dollfus : A nos Lecteurs. Decaux : Notus pour servir à l'étude des mœurs de quelques Anisntiimii .Sclit., Lindis Latr. — Description des espèces françaises, d'après leurs auteurs. Maurice Piroutet : Etudes sur le Préhistorique du Jura. — La période hallstatienne dans le Jura salinois. Fouille de quelques tumuli. M. Pic : Contribution à l'étude du genre Chrysanthia Schm. André Colani : Notions de géographie physique. — Formation du modelé terrestre QSiii.tr'). Notes spéciales et locales : Découverte d'un Céphalopode dans les faluns de la Touraine. — Échanges. IMP. OBEETHUB, A BENNES — MAISON A PAB18 rue 8alomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1 S 9 9 COMPTOIR CENTRAL D'HISTOIRE NATURELLE E. BOUBÉE Fils, Naturaliste PARIS — 3, Boulevard et Place Saint- André-des-Arts — PARIS Seule ilaison fondée en 1845 par Kèuke Boubèi-: sous la raison sociale Eloffe et C'" INSTRUMENTS-PODR LA RECOLTE & LA PREPARATION DES OBJETS D'HISTOIRE NATURELLE Taxidcriiiie, Entomologie, Malacologie, Botanique, Géologie, Minéralogie FOSSILES TERTIAIRES Récents arrivages de Coquilles rares terrestres, fluviatiles et marines ni]\ÊRAI.\ RARES DE I'R0VE\A1XCES DIVERSES A VENDRE Collection Préhistorique de M. le I)'' A. T. de Rochicbruxe. Ctlte coUoction bien conniir. qui conoprend -.î'iT échantillons, provient pn majfurc partie de localités dr-liiiii^s ou épuisces des Charcutes. S'adresser pour visiter à M. E. Boubée. Envoi du catdo^iue de la collerlioa sur demande. Herbier du marijuis n'Anz^c ni: i.a Douze; 8,000 écliantillons, en partie plantes rares des r< colles de lîeverchon et de l'abbé Coste. Herbier de Mousses de IIusxot, complet, à vendre à pri.\ très avantageux. EN" DISTRIBUTION (laialiijjiii' jiciRTiil — ùlalonne du Ciii|iiillcs Imcslrcs l'I fliivi.dilcs — Tarif dp mnntage Envoi franco sur demande En préparation : CATALOGUE DE FOSSILES L. LÉPIDOPTÈRES & COLÉOPTÈRES DU GLOBE D;iiis iiolre dernière liste n° 42 (82 p.), nous offrons 15,000 espèces île Lépidoptères, t, 300 espèces lie Chenilles préparées, beaucoup de Chrysalides vivantes hivernant. Il y n 144 lots différents de l.cpidnpières étalés ou en cornets de papiec à très bon marché. bans nos listes 10 et 13, environ 19,U0U espèces de Coléoptères sont offerls. Prix courants des Hyménopt., Dipt., Hémipt., Orthopt., Neuropt. Sur les prix des espèces au délail nous faisons un L'rand rabais contre arj^'cnt. Dr. O. STAUDINGER et A. BANG-HAAS, à Blasewitz-Dresde (Saxe) A VENDRE A PRIX TRES REDUIT Chez M P. ANCEY, 50, rue Montée- de -Lodi, M A-RSEILLE Doubles en lots et tienluries déterminés de Coléopt., Lépidopt. et Hymen. Centuries depuis 15 fr. Liste envoyée sur dciiianue. a ■ 1"^ Novembre 1899 — III« Série, 30« Année — N» 349 LA FEUILLE DES JEONES NATURALISTES A NOS LECTEURS La trentième année d'existence de la Feuille des Jeunes Naturalistes s'ouvre aujourd'hui et doit clore notre troisième séi'ie. Nous n'aurions pu réaliser l'œuvre que les fondateurs de la Feuille avaient entreprise avec une ardeur si communicative, si M. Jean Dollfus ne nous avait grandement aidé par une subvention qui nous a permis de maintenir notre modeste prix d'abonnement tout en réalisant de nombreuses amé- liorations, au premier rang desquelles se place la création de la Biblio- thèque, destinée à combler une grande lacune. Les naturalistes savent, en effet, combien il est difficile de réunir et de consulter les ouvrages parus sur les sujets qu'ils désirent étudier; c'est pour parer, autant que possible, à ces difficultés, que nous avons réuni les milliers d'ouvrages et les centaines de périodiques que nous mettons à la disposition de nos lecteurs. — Quelques- unes de ces publications sont presque introuvables, même dans les grandes bibliothèques publiques; rappelons que tous les ouvrages et mémoires qui figurent dans les fascicules du Catalogue y sont classés par ordre de matières. C'est la seule manière de faire œuvre utile; elle ne va pas sans de lourds sacrifices dont nous continuerons à nous charger volontiers si nous nous sentons encouragés par la pensée d'avoir facilité les travaux de nombre de nos lecteurs, désireux d'approfondir les questions dont ils s'occupent (1). Adrien Dollfus. (1) Les personnes qui désirent recevoir le Règlement de la Bibliothèque sont priées de joindre à leur demande un timbre de 0 fr. 15. Les emprunts de livres, interrompus comme tous les ans, pendant l'été, peuvent se faire à partir du l"'' novembre. — Le prochain fascicule du Catalogue, qui est sous presse, comprendra environ 2,000 numéros. NOTES POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES MŒURS DE QUELQUES ANISOTOMA Scht., LIODES Latr. DESCRIPTION DES ESPÈCES FRANÇAISES, d'aPRÈS LEURS AUTEURS (1) Le grouj^e des Anisotomhhe renferme des espèces si peu connues, au point de vue des mœurs, et la description des espèces françaises est tellement disséminée, dans un grand nombre de publications françaises et étrangères, qu'il est très difficile d'étudier ces insectes. Nous espérons être utile aux entomologistes qui désirent rechercher ces insectes rares, en essayant de résumer nos observations personnelles sur ce qu'il nous a été possible de surprendre de leurs V>^^ ^~)^ mœurs et en réunissant dans ce travail les descriptions des espèces trouvées en / \ ^ / I les descriptions ( fvT JQT ' France. ' I \ pj En général, les espèces A'Anisotoma capturées en France sont crépusculaires; elles apparaissent de septembre à février. Il existe des exceptions ; plusieurs espèces se rencontrent dans la journée et peuvent se chasser pendant toute l'année. Par des observations renouvelées pendant 15 à 20 ans, nous avons pu nous convaincre que leur nourriture consistait : en truffes, pour.l. cinna- momea Pauz. et pour Colcnis Bonnairei Duv. En champignons hypogés, pour les espèces des dunes : .4. Caullei Bris., A. curta Fairm., A. ciliaris Scht., .1. picea lUig., .-1. pallens Stiu'm, A. rubi- (jinosa Scht., A. dubia Kugl. Nous n'avons pas eu occasion de nous assurer comment se nourrissent les autres espèces de cette famille; nous sommes portés à croire qu'elles vivent de champignons plus ou moins h^-pogés et se transforment en terre dans ces champignons, comme les espèces de la truffe et des dunes. Nous avons trouvé les Liodes humeralis et L. orhicularis dans des Lyco- podes poussant sur des bois abattus et humides; généralement sur la partie sciée. Anisotoma cinnamomea Panz. — Longueur 3 1/2 à 5 1/2 millim., oblongue, assez convexe. Roux ou d'un brun rougeâtre clair, luisant. Antennes ayant le deuxième et le troisième articles cylindriques, le troi- sième moitié aussi long que le deuxième; massue noire, premier article plus étroit que les trois derniers. Tête finement ponctuée, avec quatre gros (1) CeUe étude, do notre si regretté collègue et ami, M. Decaux, nous a été adressée par l'auteur peu de temps avant sa mort et alors que la maladie dont il souffrait depuis deux ans ne lui laissait plus aucune illusion sur l'issue fatale; il tenait, disait-il, à ce que son dernier travail parût dans la Feuille, qui avait publié ses premiers essais entomolo- giques. — Nous sommes très touchés de cette marque d'attachement d'un de nos plus fidèles et dévoués collaborateurs. Ajoutons que M'"'= Decaux a bien voulu, conformément aux intentions de son mari, nous remettre, pour la Bibliothètiue, un certain nombre d'ou- vrages et de périodiques ayant trait surtout à la Zoologie appliquée. Xous l'en remercions bien v' -«ment au nom de nos lecteurs. A. D. — 3 - points en arc sur le front. Corselet arrondi sur les côte's, peu rëtn-ci en avant; surface densément et finement ponctuée. Ecusson moins ponctue. Elytres à côtes légèrement ar(|ués, régulièrement striées, ponctuées; stries faibles, la suturale profonde; intervalles unis, à ponctuation très fine et écartée, alternativement munis de quelques points plus gros, cf, cuisses intermédiaires dentées à la base. Pattes postérieures allongées; cuisses bidentées; jambes arquées, ç, angle apical des cuisses postérieures un peu saillant, arrondi. L.VIiVF. (fig. 1) (I). D'un gris sale, ù tête grande, avec le corps épais et assez court, les ivittes courtes et l'abdomen terminé par deux appendices très petits (fig. 2). Tête pres(][ue carrée, un peu élargie en arrière; angles postérieurs arrondis, épistome prolongé en avant. Antennes d'un jaune blanchâtre, de (juatre articles; le premier, gros, arrondi, les deuxième et troisième allongés, é[)ais, le quatrième petit; un article supplémentaire, sous forme d'un tuliercule, placé eu dedans du dernier article. Labre avancci au milieu, à jieine échancrc en avant, presque droit, avec huit poils inégaux. Mandi- bules épaisses, roussâtres, crochues à l'extrémité, qui est brune, fortement dentées au sommet et à la partie interne, vers leur base. Mâchoires d'un gris jaunâtre, ainsi que la lèvre; lobe interne arqué avec de longues soies; palpes de trois articles, le premier long, le deuxième très court, le troisième grêle et plus allongé. Lèvre inférieure à languette carrée, soudée au menton; palpes de deux articles, le premier épais, le deuxième conique, allongé, petit. Prothorax élargi sur les côtés, plus grands que Jes deux segments qui suivent et qui ressemblent, du reste, aux segments abdominaux suivants, car ils sont arrondis comme eux sur les côtés. Pattes assez courtes, terminées par un ongle uni({ue. Segments abdominaux un peu ('largis vers le trois-quarts postérieur du corps, le liuitième segment abdominal plus petit, trapézoïde, le neuvième en demi-cercle et avec deux petits appendices bi-articulés convergents et terminés par un poil court. Stigmates petits, au nombre de neuf de chaque côté; la première paire est placée à droite et à gauclie, au bord postérieur du prothorax et en dessous, les huit paires suivantes près du bord supérieur des quatrième à onzième .seguKînts du corps. La forme de ces stigmates est très simple; ils consistent en un cercle bien arrondi et roussâtre, d'où part un gros tronc trachéen . Le corps n'oftre que de faibles poils roussâtres, un de chaque côté du corps sur chaque segment, d'autres en arrière, et six sur chaque segment en dessus, quelques poils pareils en dessous. Notre savant maître, le D' Laboulbène, a décrit et figuré cette larve sur deux individus trouvés en juin et non arrivés à leur entière croissance. Nous avons eu occasion de faire éclore plusieurs fois A. cinnamomca en captivité, provenant de truffes du commerce arrivées à Paris, fin octobre et commencement de novembre; la-larve, a_yant tout son développement, con- serve tous les caractères indiqués plus haut. Il ne nous a pas été donné de rencontrer la nymphe, qui doit rester peu de temps sous cette forme. L'éclosion a lieu, pour l'insecte parfiiit, dès le 20 novembre. Toutes les truffes arrivées en octobre ou commencement de novembre, que nous avons ouvertes, pour rechercher les larves, se sont pourries en quelques jours et les larves sont mortes. (I) !)'■ Laboulbène, Sociitc Eut. île France. 1864, page 72. citasse. — On peut prendre A. rinnamomea dans tous les bois de France contenant des chênes, y compris le bois de Boulogne, en tendant des pièges amorcés avec des raclures de truffes. Les mois de novembre, décembre et janvier sont les meilleurs. La forme des pièges importe peu; on peut utiliser : flacons, boites, bou- teilles, pots à rieurs, en prenant soin de mettre dans le fond du vase, un peu de mousse, pour abriter les insectes et des trufïes sur cette mousse pour les attirer; ensuite, il faut recouvrir avec un carton ]iercé de nombreux trous, faits à l'emporte-pièce. On place les pièges au pied d'un vieux chêne, dans un arbre creux, pendus dans un taillis, etc. Les Atiisntoma trouveront faci- lement l'endroit. A Saint-Germain et à Fontainebleau, on capturera siire- inenl,avecr.4. rinnumomea, quelques exemplaires du Co/c/;/»' Boniuiin'iDuv.; au bois de Boulogne, nous n'avons jamais pris ce Colenis, ni aucnne autre espèce d'A7}isoloma avec nos pièges à truites; il en a été de même, pour nos éclosions obtenues en chambre, avec des trufles provenant du Périgord. M. le D' Laboulbène cite, dans sou travail, A. calcarala et A. Sicea, comme ayant été trouvées dans des truifes, dans l(>s Basses-Alpes. Nous avons peine à nous expliquer ce fait; A. calcarala est des plus commune au bois de Bou- logne; jamais elle n'est venue se prendre <à nos pièges. Notre estimable ami, M"^ Charles Brisout de Barnevillc, le meilleur chassenr à'Anisoloma que nous connaissions, et qui a posé souvent des pièges truffés dans la forêt de Saint-Germain, n'a jamais capturé que A. cinnamomca et Colenis Bonnairei. Anisoloma (jrandis Fairm. — Longueur \ i/2 millim.; oblongue, peu convexe, d'un fauve roussâtre, avec le disque des élytres obscur et la tête brunâtre. Antennes assez longues, atteignant la base du corselet, massue à articles assez écartés,' ayant le deuxième article plus gros et plus long que dans les autres espèces, dernier article un peu plus étroit et j)lus allongé que l'avant-dernier. Corselet très densément et assez finement ponctué, rétréci notablement en avant; angles postérieurs obtus, mais bien marqués; bord postérieur droit. Elytres trois fois aussi longues que le corselet, à peine plus larges, se rétrécissant seulement en arrière; intervalles à ponctuation- serrée, plus fine que celle du corselet, ayant alternativement une rangée de gros points; strie suturale très rapprochée de la suture en arrière et très enfoncée, cf, cuisses comprimées, terminées en angle droit assez pointu ; jambes faiblement arquées. Observation. — Cette belle espèce se distingue facilement de A. rinna- momea, par sa forme moins convexe, la couleur des antennes, le corselet non rétréci en arrière, à angles postérieurs marqués, et les intervalles des stries des élytres visiblement ponctués. 11 est possible que cette espèce soit le cf de .4. oblonga Er. Cependant, la taille de la nôtre est bien plus grande; les angles du corselet sont s<'ulement obtus et non presque droits; les stries des élytres ne sont pas très fortes; la longueur du deuxième article de la massue des antennes est assez remarquable et Erichson n'en parle pas. Nous avons pris deux exemplaires de cette rarissime espèce, de la même façon, mais à plusieurs années d'intervalle, au bois de Boulogne, en fauchant sur des herbes; vers trois heures, au mois de décembre, elle a été prise aussi à Fontainebleau, à notre connaissance. Le Catalogue de Marseul (1889) réunit cette espèce '^A.oblpmia Er. Nous possédons un exemplaire de .4. obloni/a, venant de M. iiéUuci'ot provenant d'Allemagne; il atteint à peine 2,6 à 3 millim. Voici, du reste, la traduction faite par M. Reitter de cette espèce. Anisotoma oblongn Er. = Ferruç/inra lllig. — Longueur 2,6 millim. Alle- magne. EUipticjue allongé. Antennes un peu plus courtes, pres(jue de la même forme que A. rinmnnoinca, massue de la couleur du corps. Prothorax tronqué à la base, rétréci en devant, densément ponctué, moins fortement arrondi sur les côtés; puisqu'il ne se rétrécit pas par derrière, d'où les angles posté- rieurs sont moins obtus et presque droits; angles antérieurs, au contraire, un peu plus obtus. Elytres proportionnellement un peu plus larges et plus arrondies sur les côtés, plus fortement striées, ponctuées, interstries peu densément jwintillées. Q, cuisses postérieures avec la pointe entièrement arrondie en dessous, non saillante, cf, se reconnaît encore plus aisément du cinnamomcci. Degaux Mcmbic lie l;i Soc. Eut. ilu France. (A suivre). ETUDES SUIl LE PlîElIISÏÛIUyUE DU JUHA La période liallstatienne dans le Jura Salinois. Fouille de quelques tumuli I»;ins Jcs inu(inihnil)l<>s tmiiuli ([iii couvrent le premier plateau du .lura aux environs de Salins (après avoir mis à part les tertres funéraires néolitliiques et ceux ([ui peuvent appartenir à l'âge du bronze) il faut distingtier deux types bien distincts que nous nommerons type d'Alaise et type des Moidons. Ces deux types ont déjà été mis en évidence par M. A. ^'aissie^, dans une étude sur les sépultures gauJDises des Yareillcs, près de Besançon (Société d'Emulation du Doubs, ISS.'Î). I. — Le premier type est représenté sans mélange jjar les tum])cllcs d'.Vlaise, Sarraz, Myon et Refrancbe. Il est caractérisé par la présence des fibules, les plaques de ceinturon en lironze mince estampées, les bracelets oi'nés le [dus souvent de simples liosselures, les anneaux de jambe en bronze creux as passé au feu et d'autres calcinés; un jietit nombre ne sont que de vastes foyers oii sur un dallage de pierres plates on trouve des cemlres et des os calcinés. Ces tumuli sont souvent enclos d'espèces de retranchements se coupant et déterminant ainsi des sortes de casiers dans un même cimetière. Ces retranchements ne sont autre chose que des sépultures exiraordinairement prolongées. Les gros tumuli boules seuls sont productifs; les objets y sont pourtant généralement peu nom- breux; ils sont toujours à inhumation et contiennent un certain iKJuibre de corps, avec dcsossemeuls de chevaux, ce qui les a fait iirendre pour des tombes lie guerriers, quoique le diamètre des bracelets indique que ceux-ci n'ont i)u être portés que par des femmes et des enfants; les corps sont généralement à une profondeur de moins de un mètre au-dessous du sommet du tunuilus. Ces gros tertres sont assez rares et il est très diflicile d'en trouver d'intacts, ]ierdus comme ils sont au milieu des taillis; la plupart de ceux du pa^'s d'Alaise qui se trouvaient sur le bord des chemins ou des sentiers ayant été fouillés par la Société d'Emulation du Doubs, dans le but d'élucider la ([uestion d'Alesia. P'ajirès le perfectionnement de leui- industrie, et .surtout de la forme des tibiiles, on peut les grouper (•hronologiquement de la façon suivante : 1° Tumuli à fibules l'appelant les formes du nord de l'Ilalie; tibulcs serpenti- formes; tibules à talon droit sans spire, quelquefois à coque ou en barque; quand il y a une spire, ce qui est très rare, celle-ci est simplement formée par un seul enroulement de la tète de l'épingle; en outi'O, dans tous h^s types sans spire, on trouve un disque d'arrêt à la jonction de l'arc et de l'épingle. Nous pouvons citer pour cette époque le tuuudus du Souillard à Sarraz (Soc. Emulation du Doubs. 18H0), celui de la Corne-tuierriotàRefianche (Soc. Emul. Doubs, 1860), celui de Cliàteau-Murger, près d'Amancey (Académie de Besan- çon, 1839). et enfin, au sud de Salins, celui de Champ-Peupin, près irivor\- (E. Toubin, Soc. Emulation du .lura, 18(i')). '2° Tumuli à tibules à .spire longue et îl deux bossettes hémisphériques sem- blables; le talon se recourbe pour porter la seconde bosselle, la jireuiière étant sur l'arc, annonçant déjà le profil typiiiue des fibules marniennes. Ces broches sont toujours assez petites; elles ont été trouvées notamment au Fourré, près de Sarraz, av-ec un poignard à antennes et un char à quatre roues; les bandes des jantes et les boites de moyeux sont en fer. Ce genre do fibules s'est également présenté à Combe-Bernon avec un autre poignard à antennes; le guerrier iior- teur de ce dernier avait été inhumé avec une tête coupée à sa ceinture (Soc. Emulation du Doubs, 1858). Dans certaines tombelles, notamment celle des Condres à Cluc}' (Musée de Besançon'i, les fibules subissent quelques modifications : les bossettes deviiMiueid. inégales, celle de l'arc étant de plus grandes dimensions que celle du talon; elles perdent également leur forme hémisphérique pour s'aplatir fortement à leur face supérieure ou pour prendre une forme conique. Ce sont probablement des formes de passage aux modèles de la période suivante. 3" Tumuli à fibules à une seule bossette placée au talon ; celle-ci prend géné- ralement ime forme conique et sa taille diminue, sauf dans quehiues cas où elle recouvre entièrement l'arc ; la sjiire est toujours longue. On approche ainsi de l;i foniie (lo tibulo en îiHialéte oii le talmi stiiipoi-lo la liossetle, suit en smi centre, soit sur son boni, (les modèles de l)roclies ;'i une seule bosselto semblent (les imitations de t.vi)es marniens; on voit d'ailleurs aiiparaitre eu même temps des bracelets ciselés avec fermoirs à cuvclte dont ([uelf[ues-uns semblent iin- liortés. tandis que les autres n'en sont que dei imitations. Ces tombelles se sont présentées suilout vers Refranclie, au lieu dit le Dessus-de-Bacu (Soc. Emul. du Doubs. l,s.''),Si. C'est probablement l'époque où comnKiucent à arriver les Calâtes .^avec la civilisation marnienne), qui sont enterrés plus tard dans certains tertres funé- raires du plati'au d'Amancey, tels ((ue : Cliàleau-Sarrazin, Cros-Murger, aux Clianiios près Cliàchu, les Crands-l'oiriers, etc. (Soc. Emul. ilu Doubs, ISl 4 et Académie de licsançon, ISIÎi)). Dans ces derniers tumuli ou a ti'ouvé on majorité des objets de ly|ies mar- nions (bracelets, fibules, épéo, etc., mais pas de torques) accompagnés d'une partie du mobilier funéraire de l'époque i)récédente, reiu'ésenté principalement jiar les plaques de ceinturon, quel(|ucs formes de fibules (en arlwilète surtout), le brassard eu lii;iiite et réjjingle en bronze à cou de cyf^iie. Il est à remarquer que, sauf de très rares exceptions, les fibides de ces tombes marnieiines d'Amance}' présentent le passage du fil du ressort extérieur à l'arc, tandis ((ue toutes les fibules des groupes antérieurs présentent ce passage intérieur à l'arc. H. — Le second tyiie nous est off'ert par les tombelles do la forél des Moiduns- Papillard, découverles par (jh. Tnubin et fouillées par M. K. Toubin (Soc. Emul. (lu .lura, 1871-187-^, 1871, 1870), MM. Duboz et Vives (Renne arcliéo- lojiique), et J. de Morgan (Soc. Emul. du Jura. 188;i), dans la portion nord- ouest de la forêt. Ce groupe est caractérisé par rornenient ventral formé d'un disque découpé à jour el, entouré de cercles concentriques ornés do chevrons, le tout en bronze, ajqielé par certains archéologues ente une crélo horizontale très saillante; vers sa ceinture se trouvait une courte ot large lame de poignard triangulaire à rivets on bronze (fig. 14). L'autre cor|)s avait le crâne mince et semblait avoir été disposé perpendiculairement au premier; il en restait pou de traces. A coté d'eux se sont trouvés quelques ossements ot dos dents de chien. Le quatrième tumulus avait 17 mètres de diamètre ein iron et l^SO de liau- teur. Attaqué par l'ouest, il nous fournit des ossements dès le bord et à toutes les profondeurs, quelquefois quatre corps superposi's; mais tandis que les autres •tumuli étaient en grosses pierres, celui-ci était construit avec des pierres de moyenne grosseur et contenait beaucoup de terre sur les points où se trouvaient les squelettes. Ceux-ci étaient placés dans toutes les directions; souvent deux corps étaient directement l'un sur l'autre sans séparation, ou encore en ligne droite, les deux tètes se touchant ; la tète était généralement relevée. Sur la ligne médiane de chaque corps se trouvait une file de pieires plates plantées de champ ; sur un grand nombre de points nous avons trouvé des ossements humains brûlés. Les ossements indiquaient dos enfants et des adultes do tous les âges; seuls, les corps, qui sendjlaient apiiarleuir â des enfants ou des femmes assez jeunes, avaient des ornements. Sauf })0ur le personnage ceidral, toutes les fois qu'un corps, dont les os étaient assez grands et forts pour avoir — 11 — a|ipaiteiiu à un liuiniiie. ils n'étaient en L;énéral acci)m[)ag'nës il'aucun objet, saut" quelques traces d'^x^'cle île fer; l'un d'eux, pourtant, nous donna deux boucles en fer placées à la ceinture. Autour de la portion centrale se trouvait un espace, sans ossements, de 2 métrés environ où les pierres étaient inclinées en dedans et sans mélange de terre; i)uis au centre un corps mal conservé d'un individu de grande taille, orienté la tète à l'ouest et les pieds à l'est. Les os de son crâne, assez épais, étaient couverts d'oxyde de fer, ainsi que la dalle sur laquelle ils se trouvaient: sur cette dalle nous avons trouvé une rondelle eslam|)ée en bi'onzo (fig. 18) tixée sur le sommet d'un objet conique en fer (très probablement un casque en fer détruit par l'humidité). Pai-nii les restes du corps de ce personnage se trouvait une ti'ès petite branche de corail (2 centimètres environ de liuigueur), et, le long de sa jaudje droite, inic longue trace d'ox\'de de fer, tout ce qui restait d'une épée. Au-dessus et autour de ce chef, une dizaine d'autres corps et des ossements humains brûlés, ainsi (|ue quelques os de ruminant. Un des corps avait au bras droit un bracelet en lignile orné de clous d'étain, mais mtllheureusement brisé, et au bras gauche un petit bracelet en bronze côtelé dont il ne reste ((u'un fragment; un autre, possédait deux bracelets ciselés en bronze avec fermoir à cuvette (tig. (')), imitation, comme nous le verrons, de bracelets importés mieux finis. Le corps placé le plus à l'est de ce groupe avait, à coté de lui, un vase brisé, en terre fine, bien cuite, ni)iro, recouvci'te d'un \ernis brillant; cc vase, do petites dimensions, avait un fond étroit, puis un<' partie très évasée, enfin un bord assez élevé et vertical. En poussant la tranchée vers l'est, jusqu'à un mètre de prof(jndeur environ, justpi'au bord du tuuudus, nous n'avons plus rencontré de corps. La poi'tiiui ouest et nurd-ouest du tuuudus était la plus riche; nous y tmii- vàmes un grand nombi'e de corps avec un mobilier funéraire : 1° Un corps ayant autour de la partie supérieure de chaque tibia un bracelet creux en bronze doré de 1 centimètre 1/2 de section, ornés de trails Iransvei'- saux sur la partie extérieure; ces bracelets sont brisés. 2° Corps ayant au cou une jolie petite fibule nuirnienne en bronze, décorée au poinçon, avec, au bras droit, un joli bracelet en cuivre, perlé; les perles sont espacées de 7 ou 8 millimètres, et entre elles se trouvent ime série de traits transversaux faits à la lime. Au bras gauche était un splendide bracelet ciselé, en bronze doré, avec fermoir à cuvette (fig. 4). Ce bracelet, du type gaulois le plus i»ur. a certainement ('té importé ou fabriqué par un ouvrier d'une autre nalicm que celles habitant le pays; les deux bracelets ciselés dont nous avons déjà parlé (fig. 6) ne sont que des imitations barbares de ce bracelet ou d'autres du même genre. 3° Corps très mal conservé avec qtu'hjues débris d'une plaque de ceinturon en bronze mince estampée. ■i° Enfant avec fibule en arbalète en bronze au cou (fig. 13), et, à clia([ue bras, un petit bracelet fermé,' orné de perles très serrées. La spire de la fibule est couverte d'oxyde de fer. 5° Corps ayant vers la tète une boucle d'oreille formée d'un simple Hl de bronze recourbé (fig. 2); type commun dans les tumuli d'Alaise, et, à chaque bras, un bracelet à fermoir à cuvi-tte décoié de chevrons i fig. 1) ; un seul de ces bracelets est entier, de l'autre il ne reste qu'un fragment. Ces bracelets sont creux et ont été faits en repliant et soudant une feuille de bronze assez épaisse ; la soudure est très visible sur la face interne du bracelet. 6° Corps ayant au cou une belle filnile en bronze doré (fig. 9), le talon se recourbe et supporte une petite bosselte hémisphérique ornée de sillons concen- — l'> — triques; l'iirc, assez gros, est orné sur sa carèno d'une fine crénelure, et, sur ses côtés, de chevrons gravés au trait. 7° Corps de grande taille, possédant à la ceinture deux boucles en fer. 8" Corps avec une boucle d'oreille ornée (Jng. 3) et un bracelet décoré do sillons longiludinaux se fermant par l'introduction de l'extrémité pointue dans l'autre extrémité creusée en cuvette. 1)° Enfant avec un bracelet orné de chevrons, se fermant conmie le précédent. Les ossements étaient mal conservés et il nous a été impossible d'en recueillir d'entiers; nous avons pourtant pu reconstruire en grande i>artie un crâne. C'est celui d'un individu âgé, de grande taille; il est brachycéphale; nous avons pu remarquer aussi qu'un bon nombre d'occipitaux étaient élargis connue ceux des brachycéphales et portaient des crêtes saillantes ; ils appartenaient tous à des individus assez grands. Les mâchoires inférieures sont pointues en avant avec im nieidun très proéminent; les insertions inférieures des masséliers sont très fortes. Les dents sont généralement saines, plus ou moins usées; (juelques très rares dents cariées aitparlenant à des individus diflérents. Nous estimons à une cinquantaine environ le nombre des corps que nous avons déjà découvert dans cette tombelle, sans compter les incinérés. La présence de fennnes et d'enfants dans tous ces lumuli, la régularité avec laquelle ils sont construits, montrent bien qu'on n'a pas afl'aire à des sépultures militaires ou de passage. La façon dont les corps sont disp(js(''s dans le dernier, le soin de mettre une ligne de dalles dressées sur chaque corps, indicjuent sim- plement qu'on voulait reconnaître la position de chacun, afin de placer, à leur mort, ses jiroches sur lui ou à côté 'de lui. En résumé, dans le premier lumulus nous voyons nettement le groupe des Moidons exister avec son mobilier propre jusqu'à l'arrière des Galates avec l'industrie maniienne. Le second tunndus se trouve à 5Û mètres du jireniier, les objets qu'il conte- nait sont tous du type le plus pur des Moidons. Le troisième, à iUO mètres de là, se trouvait sur la lisière nord du cliamjj de sépultures. Le quatrième est plus inti'ressaht; nous y trouvons en majorité des objets maniiens ou leur imitation avec quelques autres du type d'Alaise. Ce tunudns appartient bien au même groupe que les précédents, il est à 300 mètres du premier, et entre eux se trouvent un grand nombi'e de petites tombelles; on a donc enlerré dans ce coin depuis des temps très reculés jusqu'à l'introduction de la civilisation niarnienne. Nous avons donc aux Moidons des po[)ulatious sédentaires, établies proba- blementj dans le pays, avant l'arrivée des tribus du type de celles d'Alaise, moins guerrières que celles-ci, connue le montre l'extrême rareté des armes (seulement le poignard en bronze triangulaire à rivets), et l'absence du cheval dans les sépultures explorées jusqu'ici. Les deux types d'industrie, type d'Alaise et t\'pe des Moidoiis, ont existé côle à côte jusqu'à l'arrivée des Galates qui ont substitué leur industrie et leur -armement plus perfectionnés à ceux des populations antérieures. Nous terminerons celte note en disant qutdques mots des tumuli de la Combe- d'Ain qui continent la région dont nous venons de nous occuper. Ces tombelles ont été fouillées païQL Le Mire (Société d'Emulation du .Jura, 1877, et E. Clerc. Essai sur L'histoire uT^h Franche-Comté, tome I). Elles ont domié des épées en bronze à pointe mousse, à crans, à soie plate avec rivet ainsi que les sauterelles à ailettes de leurs fourreaux, des épées en fer du même t3'pe, un poignard en fer à antennes, des pointes de javelot en bronze avec leurs talons en même métal (ces pointes de javelot sont probablement le prototype de l'angon et du pilum) et des pointes de javelots en fer, les bracelets en bronze rappellent beau- — 13 — coup ceux de l'âge de ce métal. Ces tumbelles n'ont offert au contraire aucune plaque de ceinturon, tibale, rouelle, bouclier de pudeur, brassard en bronze mince ou en lignite; les objets de parure y sont rares, l'une d'elles a pourtant donné un grelot en bronze sem])lable à ceux des Moidons. Somme toute, ces lumuli paraissent dater des di'buls de la période liallslatienne. Salins. Maurice Piroitet. Noie. — Los (igures sont environ un tiers de grandeur naturelle. J';ii été aidé clans mes fouilles iiar mon péio, ainsi que par mon oncle et mou eousin Albert Piroutet, ileiueuranl à Vauxelles juvs Arbois, qui m'a élé d'un grand secours dans ces roctierclies ainsi que déjà iir('cé(lemment dans d'autres. Posl-scriptum. — Nous avons terminé la l'uuillc du ([uatrièmc tumulus, les 1:5, 20 et 24 août. Nous y avons découvert encni-e un grand nombre de corps inliumés et d'os- sements brûlés, qui nous permettent d'i'valuor à [irès d'une centaine le nombre d'individus qui y sont enterrés. Dans ce qui restait encore debout de la portion centrale, nous avons trouvé : Un torques fermé en bronze, de quinze centimètres de diamètre, orné sim- plement de bosselui'es, au cou d'un enfant; Une fibule en bronze du type de la Marne, au cou d'un très jeune individu. Vers le bord sud-ouest se sont rencontrés les objets suivants : Un petit bracelet ouvert, en bronz(>, assez massif, au bras d'un tout ji'unc cufanl; ce bracelet a une des extrémités renflée en tète de sei'pent et l'autre terminée en pointe; Une tlbule à deux biissett<'S prestpw plates, enbrunze; la bossette du lalou est plus petite que (-(die de l'arc; Une filiale en bronze, brisée, ornée de gra\ures au trait; comiiu' forme générale, (die ressemble assez à la fig. 9, le fil formant la spire était enroulé auteur d'une mincfi tige de fer et passait intérieurement à l'arc pour aller il'une exirt'ndté de la spire à l'autre, ('ette fibule était au cou d'un jeuni; individu. Un bracidet du uiéme type que la fig. 1, mais de plus petit diaiiuXre et plus massif, au bras gaucbe du coi'ps qui possédait la fibule précédente. Au-dessus de celui-ci se trouvait un autre corps, c(dai d'au adulte de grande taille dont la tète manquait. Dans la jiorlion est il y avait une assez grande quantité de cm'ps, doul l'un (celui d'un jeune individu) jiossi'dail un bi'ac(det iiuvert r 3. Prothorax soit à sillon médian faible et interrompu an milieu, soit (Ij Naluvii. Imcc. Deulsch., Y, '^ )Kii-t., > livraison, IS'.tl). — 15 — orne; de fossettes ou iin})rc'ssioiis soparues par une sorte de gil)l)osite discale. Tête au inoins un peu convexe sur le front. Cuisses cf de liuilcovluva Fairni. non épaissies. 'i 3'. Prothorax à sillon médian plus ou moins profond et continu. Tête longue, plus ou moins déprimée sur le front ou le \ertex. Cuisses o^ for- tement épaissies. Lono;. 8-11 millim. Caucase. ■/)laniceps Knv. Je possède cette espèce de Persath, où elle a été recueillie par Th. Dey- rolle. ■'i . Prothorax orné sur le disque de fossettes ou impressions variables séparées par une sorte de gibbosité raarcpiée. Base du prothorax ornée su)' son milieu d'une impression nette plus ou moins en forme de demi-cercle. d* à cuisses non épaissies. Long. 8-10 millim. Syrie : Akbès. chalcocliroa Fairni. V. Protliorax à sillon médian, faible et interrompu. Base du prothorax orné sur son milieu d'une impression peu forte, irrégulière, cf inconnu. Long. 7 millim. environ. Turquie (coll. Pic). lurcira Pic. La connaissance du seul sexe Q de cette race ne me ])ermet pas de me ])rf)noncer catégoriciucnnent à son sujet; dans tous les cas, tiirck-a pourra se distinguer des espèces voisines ])ar les caractères suivants : de planiccps Knv., par le sillon du prothorax interrompu, la tête moins longue; de chal- vovhroa Fairm., par la structure du prothorax; de r/n'diss/ma L., par la coloration entièrement foncée des palpes, til)ias antérieurs, etc.. Cli. turc/ca diffère en outre de Ik-iiteri Seidl. (ex. description) par la structure du pro- thorax ne présentant pas deux fossettes discales, mais un long sillon inter- rompu en arrière. Les Ch. inlrr/n'cnUis Ileyd., de Sibérie, et Rcitleri Seidl. [superha Reitt.) (1) d'Espagne, qui me sont inconnues, ont aussi les cuisses entiè- rement foncées, la, ])remière espèce étant çaractéi'isée ])ar les élytres ornc's, en plus de la pubescence couchée, de poils foncés mi-dressés, le prothorax non sillonné; la deuxième est voisine de viridissima L. et présente les tibias antérieurs entièrement foncés, le sillon médian du prothorax réduit à deux fossettes et les hanches postérieures cf munies d'une ])etite dent. Les autres espèces du genre Cliri/scnit/n'o, et signalées dans la faune d'Eu- j'ope et circa, ont les cuisses au moins testaci'es à leur base et souvent entiè- rement testacées, moins l'arête supérieure; celles que je connais pourront se distinguer de la façon suivante : 1 . Prothorax non ou faiblement sillonné sur le disque. Cuisses largement testacées, parfois entièrement, moins l'arête supérieure, et pattes ordinai- rement en majeure partie testacées; tibias intermédiaires et postérieurs quelquefois foncés. 2 r. Prothorax fortement sillonné longitudinalement. Cuisses testacées à la base seulement, avec, ordinairement, tout le reste des pattes (tibias antérieurs parfois en partie exceptés) foncé. Long. 6-10 millim. Grèce. niripes Ksw. Je possède cette espèce de Veluchi et du Parnasse. 2. Prothorax plus ou moins et faiblement sillonné longitudinalement sur le disque. Tibias intermédiaires et postérieurs généralement foncés (la var. difjereiis se distinguera par la coloration moins foncée des membres posté- rieurs, ceux-ci plus ou moins fauves, la forme plus élancée, l'impression du prothorax paraissant plus large). Long. 6-8 millim. Syrie, Anatolie. oralis l'^airm. (1) Synonymie établie par Sciillilz et [inur la valeur de l:i(|i.ielle je iic saurais nie j/ru- noncer, faute des matériaux ty|ii(|ucs nécessaires. Les types de cette espèce proviennent d'Akbès et je l'tii recueillie sur le mont Liban. 2'. Prothorax non sillonné sur le disque. Tibias intermédiaires ou posté- rieurs au moins en partie testacés. Long. 5-9 millim. Europe : Autriche, France, Corse, etc. viridis Schm. Les /Invipcs Reitt., d'Asie- Mineure, et Korbi Reitt., d'Espagne, me sont inconnues : toutes deux sont voisines de oralis Fairm.; la première n'a ji-as de sillon médian sur le prothorax, celui-ci étant un lieu plus long c[ue large, presque plus étroit que la tête avec les yeux; la (leuxième a le ])rotlior!ix plus long que large, sillonné, et la tête non distinctement rétrécie derrière les veux. M. Pic. ^c^,à::»i:i2:^ :t- NOTIONS DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE FOUJIATIUX DU MODELE TERRESTUE {Su/lo) Nous allons maintenant passer en revue les autres facteurs du modelé terrestre qui ont du reste une importance beaucoup moins grande que l'eau courante; en effet les érosions glaciaires éoliennes, chimiques, ne se font sentir avec énergie que sur des espaces relativement très limités, quant à l'érosion marine, elle se borne à taire lentement reculer le rivage sans nuKliiier sensiblement le modelé de l'intérieur des terres. Il est à remarquer . (|ue tous les modes d'érosion tendent à faciliter l'action de la pesanteur qui s'exerce sur toutes les particules de l'écorce terrestre et à entraîner ces par- ticules à une altitude inférieure. A l'heure actuelle les glaciers, abstraction faite des deux calottes gla- ciaires qui entourent les pôles n'occu])ent pas plus de 5f),()00 kilomètres carrés (Penck. Morpholoijie der Erdober/f;rrlic). A une époque géologique récente, ils ont eu une importance infiniment j)lus considérable et ils ont sculpté une partie importante du territoire îran(;ais. Les glaciers encaissés agissent de deux manières différentes : ils trans- portent lentement mais très sûrement tous les matériaux tombés à leur surface par l'action des gelées; ils déblaient le fond et les parois de la vallée où ils se trouvent en en enlevant tous les éléments meubles et en en faisant disparaître toutes les aspérités. Les glaciers ne semblent ])as avoir creusé — ]7 — oiix-mêmes leurs gorges, la glace s'ëcoiile lentement dans les vallées déjà façonncîes par l'eau courante et elle ne modifie pas sensiblement le profil longitudinal déjà tracé. Ce profil aura en général une forte inclinaison ave'c de fréquentes discontinuités de la pente, comme le profil d'un torrent. Si le glacier rencontre xine contre-pente, il pourra, sous l'inlluence de la poussée d'en haut, la remonter en affouillant son pied, quand le glacier reculera; lu dépression ainsi formée sera remplie par un lac. Le profil en travers est par contre complètement changé, la gorge gla- ciaire avait primitivement la forme d'un V, l'action de la glace rabotant le fond lui donnera bientôt la forme d'un U, en outre les roches du fond et des parois seront parfaitement dressées, polies et souvent striées. Quand le glacier viendra à se retirer la Aallée glaciaire apparaîtra dans tous ses détails. Les roches seront polies surtout du côté amont et aflîecte- ront la forme de dos de moutons d'où leur nom de roclies moutonnées. L'énergique ruissellement du pays montagneux fera disparaître peu à peu les particularités de la gorge glaciaire. If est pourtant des régions aban- données par les glaces dei)uis un temps relativement court oii on voit encore très bien les principaux caractères des gorges glaciaires, de ce nombre sont les vallées qui débouchent dans les fjords de la Norvège. Les matériaux entraînés par le glacier viennent se déposer à l'extrémité de ce dernier pour former la moraine frontale. Cette moraine sera un talus en forme 'i8. — 19 — terrestre et si la situation relative de la mer et du rivage restait toujours la même il n'y aurait que peu de mots à dire. On sait que, en général, la mer agit surtout sur les côtes rocheuses par sapement, démolissant les falaises par le bas, la falaise s'éboule sans cesse. Les matériaux arrachés, s'ils ne sont pas entraînés par les courants, forment en avant d'elle une véritable plateforme littorale. Celle-ci amortit plus ou moins complètement le choc des vagues et la falaise cesse peu à peu d'être attaquée. Si la falaise est hétérogène, la mer attaquera davantage les roches les plus tendres et lais- sera plus ou moins intactes les roches dures. C'est par cette considération que l'on peut expliquer la formation du rivage ouest de la Bretagne. Elle est formée par une série de bandes de schistes cristallisés durs (pointe Saint- Mathieu, du liaz, presqu'île de Crozon) et de schistes tendres carbonifères (vallée de l'Aune). Si le rivage vient à subir un mouvement d'exhaussement, la plateforme littorale émergera et protégera complètement la falaise. Si le rivage subit un mouvement d'affaissement, la mer pénétrera dans les vallées et formera de véritables fjords; mais il faut remarquer qu'en Norvège la formation des fjords par submersion est compli([uée de nombreux effondrements qui ont fréquemment formé des ombilics. Si la côte est plane, la mer ne pourra la démolir et rejettera sur ses bords des galets et du sable qui formeront un cordon littoral. Ce cordon pourra obstruer complètement les estuaires des cours d'eau qui formeront en arrière une vallée d'alluvions très marécageuse. Il est un dernier facteur du modelé terrestre qui exige pour se faire sentir des conditions spéciales : le vent. Le vent ne peut exercer utilement son action que sur les terrains non protégés parla végétation. Ce fait se produira dans toutes les contrées dés('rti([ues oii il tombe en moyenne moins de 0°"25 d'eau par an. Le travail du vent dans ces contrées sera grandement facilité par les brusques variations de température. I^es roches superficielles dont la température pendant la nuit descend souvent à 0° au Saiiara se trouvent portées à oU-TO" pendant le jour. La brusque dilatation les fait alors éclater et les débite en menus fragments. Le vent s'emparant de ces débris les transporte plus ou moins loin suivant leur poids, le sable en frottant sur les rochers ((u'il rencontre les polit peu à peu ec les découpe même en sorte de « moniuuents » (Colorado). Le sable entraîné au loin se dépose dès qu'il rencontre un obstacle lui peu important. On observe ainsi la formation de dunes continentales. Dès 1873, le baron de Richthofen a émis l'opinion que le loess, dont l'in- ffueuce sur la topographie de la Chine est si considérable, avait une origine éolienne. Il semble depuis les derniers travaux de Steinmann et de Fruh qu'on peut attribuer avec certitude une origine éolienne au loess qui recouvre de grandes surfaces de l'Europe centrale et septentrionale. Le vent sur les côtes chasse dans certaines régions le sable, produit de l'érosion marine, sur le rivage en formant des dunes littorales qui cheminent dans l'intérieur des terres. Dans ce cas la dune arrive à boucher plus ou moins complètement l'estuaire des fleuves peu importants. Ceux-ci formeront alors en arrière de vastes étangs (landes de Gascogne). On voit par tout ce qui précède que le modelé terrestre est sculpté, soit par l'eau agissant sous toutes ses formes, soit par le vent. Dans le premier cas la modification lente du continent se fait suivant des lois à peu près fixes, dans le second elle suit les caprices du vent et reste essentiellement indécise. André C'ûlani. — 20 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Découverte d'un Céphalopode dans les faluns de la Touraine. — Les faliins de la Toui-aiuo, depuis si lonsclemps classiques, ont été fouillés par des légions do chercheurs. Cependant jamais, jusqu'à ce jour, on n'y avait trouvé de restes de Céphalopodes; jamais du moins leur présence n'y avait été signalée. On lit dans Dujardin « Malgré les recherches les plus minutieuses, il m'a été impossible d'y trouver (dans les faluns) aucune trace de Nautiles ou d'auti-es Céphalopodes... •> [1837, Dujardin, Mcnioirc sur les couches du sol en Touraine, dans M-:moires de la Soc. qcul., tome II. fig. 305]. Dans leur Élude préliminaire des coquilles fossiles des faluns de la Touraine, parue en 1886-1887, dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, MM. DoUlus et Dautzenberg ne citent aucun Céphalopode. Erifln il n'en existe pas de spécimen dans aucune des collections de fossiles des faluns ligéricns que je connais. J'ai eu la bonne fortune d'assister, ces jours derniers, à la découverte d'un Aluria. La trouvaille a été laite, sous mes yeu.x, par M. Duperray, un jeune et zélé ami des sciences naturelles, dans une laluniC're située à droite de la route de Ferrière-Larçon à Esves-le-Moutier. à peu de distance du lieu de la Placette. Le fossile était encore en place dans la falunière. Il est malheureusement incomplet, une partie du dernier tour manque, ce qui permet d'ailleurs de voir la disposition si caractéristique du siphon et des cloisons des Aluria. Après vérification, je l'ai rapporté à Aturia Aturi Bast. sp. {Naulilus) (1). [18Î.5, Basterot : Beicription gcol. du hass. tcrt. du S.-O. de la France, dans Mémoires de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, tome II, page 17]. La présence dans un dépôt de rivage de ce Céphalopode, qui devait vivre à d'assez grandes profondeurs, m'a paru d'autant plus curieuse, que l'état de fraîcheur vraiment remarquable des fossiles de Ferrière-Larçon exclut l'idée que des courants ou des flots violents ont présidé à la formation de ce dépôt. Les coquilles des falunières de Ferrièie ont vécu au lieu même où on les trouve. La découverte de notre Aturia constitue donc une anomalie, mais non un fait ine.xplicable. Les Naulilus, les Aturia habitaient en elTet les mers oligocènes et miocènes qui baignaient les côtes de la France. On a, en particulier, signalé Aturia aturi dans divers dépôts tertiaires du S.-O. de la France, depuis l'Aquiianien jusqu'au Tortonien inclusivement, à Pont-Pourquey (Saucats) notamment, dont la faune se rapproche beaucoup de celle des faluns de Touraine (3) (voir E.-A. Benoist : Actes de la Société Linnéenne, vol. XXIX (année 1873), XL (année 18861 et XLII (année 1889). Il existe aussi dans les dépôts helvétiens de la colline de Turin (Bellardi) et dans ceux de l'Helvétien 11 de la Suisse (Mayer). On sait que les faluns.de la Touraine appartiennent à l'Helvétien inférieur (Helvciien I). A. Pevhot Agrégé de l'Université, professenr au Lycée de Tours. (1) La même année, Defrance (Dictio/inairv des 8c. nat.. tome XXXIV, p. 301), a décrit cette même espèce sous le nom de Nantilun Dcxhayisii; il est difficile de juger à qui revient la priorité. — Le nom donné par Basterot est généralement préféré. (2) MM. Dollfus et Dautzenberg (1. c, n» 194, tîg. 24) voient même dans les couches de Pont- Pourquey a les représentants indiscutables de Pontlevoy et de Maiithelan, » à mou avis Pont- Pourquey est encore du Langhien. Le Directeur Gérant, A. DOLLFnS. Imp. Oberthiir, Kennes— FarU 'Jii-S ■W«^ — — — «^v La Librairie Scientifique A. HERMANN PARIS — 8 et 12, Rue de la Sorbonne, 8 et 12 — PARIS OFFRE Bennett : Flora of the Alps, 1898, 2 vol. in-8°, avec i20 pi. color. (40 fr.) 25f » Annales de la Société Linnéenne de Lyon, série II, tomes 1 à 44, 1852-1896, contient en particulier tous les travaux de Millière, Mulsant, etc., avec des centaines de planches coloriées et noires 300 « Bl FFON : Œuvres complètes, avec la nomenclature linnéenne à la classification de Cuvier, annotées par Flourens, 112 vol. in-4'', pi. coloriées (la meilleure édition) 50 » Achille Comte : Le Renne Animal. 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Brochures (de moins de 100 pages) 19.322' ->»= Décembre 1899 Iir Série, 30^ Année =tg<- — N» 350 50^ LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES . REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 fi PRIX. r> E IL.'ABOT>«^IVE IMEIVT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlemeut franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU \" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE SOMMAJIRB DU N" 350 R. Hickel : Les Jardins botaniques des bords du Ehin au point de vue dendrologique. Decaux : Notes pour servir à l'étude des mœurs de quelques AnUotoma Scht., Liodes Latr. — Description des espèces françaises, d'après leurs auteurs (_mite). Notes spéciales et locales : Découverte de V Attiria Aturi dans les faluns de Touraine. — Reproduction spontanée du Cèdre en France. — Insectes semblant devenir rares en Saône-et- Loire. — Melolontha vnlgaris F. —: Errata. Revue de faits scientifiques : L'Histoire de la Faune Européenne. — Échanges. IMP. OBBETHUB, A EENNEB — MAISON A PABIB rue Salomon-de-CauB, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1 S9 9 p- -►«»« TARIF DES ANNONCES POUR LA 30° ANNÉE Page entière 22' » 1/2 pa^e 12 » i Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » > La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » COMPTOIR CENTRAL D'HISTOIRE NATURELLE E. BOUBÉE Fils, Naturaliste PA RIS — 3, Boulevard et Place Saint-André-des-Arts — PARI S Seule Maison fondée en 1845 par Nékke Eoubke sous la raison sociale Eloffe et C" INSTRUMENTS POUR LA RECOLTE & LA PREPARATION DES OBJETS D'HISTOIRE NATURELLE Taxidermie^ Entomologie ^ Malacologie, Botanique, Géologie, Minéralogie AVIS IMPORTANT. — Nous venons de nous rendre acquéreurs d'une importante collection de fossiles primaires (silurien au carbonifère inclus) de Bohème, de Saxe, des États-Unis, de l'Eifel, etc. Nous en enverrons la liste aux personnes qui en feront la dem'ande. A VENDRE Collection Préhistorique de M. le D"' A. T. de Rochebrune. Cette collection bien connue, qui comprend 2,2'i7 échantillons, provient en majeure partie de localités détruites ou épuisées des Charcntes. S'adresser pour visiter à M. E. Boubée. Envoi du catalogue de la collection sur demande. Herbier du marquis d'Aezac de la Douze; 8,000 échantillons, en partie plantes rares des récoltes de Reverchon et de l'abbé Coste. Herbier de Mousses de Husnot, complet, à vendre à prix très avantageux. EN DISTRIBUTION Calalogue général — Catalogne de Coquilles Icrrcslres el nivialiles — Tarif de montage Envoi franco sur demande En préparation : CATALOGUE DE FOSSILES A CÉDER A PRIX REDUIT 1° Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie, Ed. et Er. André. Les 60 premiers fascicules complets, neufs et non coupés. 2° Papillons exotiques, Cramer. 2 vol. reliés avec pi. en couleurs, I à CXCII et 4 liv. avec pi. en couleurs, GXCIIl à CCXL. S'adresser à M. A. HOURY, Mer (Loir-et-Cher). h !•' Décembre 1899 — IIP Série, 30» Année — N» 350 LA FEUILLE DES JEONES NATURALISTES LES JARDINS BOTANIQUES DES BORDS DU RHIN AU POINT DE VUE DENDROLOdlOUE Les lignes qui suivent sont le résultat d'un récent voyage à travers quelques jardins botaniques des bords du Rhin, effectué au point de vue spécial des espèces ligneuses. Certes, je n'y ai tait aucune découverte, mais il m'a paru intéressant cependant de faire connaître ces résultats, d'abord parce qu'ils contiennent des indications applicables à la France moyenne, et que d'autre part ils pourront attirer l'attention sur certaines espèces qui pourraiertt être avantageusement répandues dans nos jardins, parcs ou pro- menades, plus qu'elles ne le sont actuellement. Les jardins botaniques que j'ai parcourus sont tous entretenus avec beau- coup de soin. Généralement vastes, ils tiennent à la fois du jardin bota- nique et du parc, c'est-à-dire que les essences ligneuses à grand dévelop- pement, au lieu d'y être disposées en lignes parallèles, à leur place de clas- sification, y sont généralement disséminées dans des pelouses, en forme d'Arboretum, ce qui en favorise bien mieux le libre développement et en rend encore l'examen beaucoup plus commode. L'étiquetage est toujours fort soigné, et, fait à noter, toujours scrupu- leusement respecté des visiteurs. Un trouve ailleurs des étiquettes, non seulement dans les jardins botaniques proprement dits, mais dans la plupart des parcs publics, voire même des simples squares. Ce serait là un exemple à suivre chez nous. Enfin, la nomenclature y est rigoureusement scientifique et générale- ment uniforme. Ceci est dû d'ailleurs en grande partie aux efforts de la Société dendrolog ique allemande, qui a réalisé sur ce point un grand pro- grès. Il est facile, en effet, de constater dans les catalogues de nos jardins botaniques, et surtout dans ceux de nos grands pépiniéristes, l'extrême confusion qui règne à cet égard. Ainsi il n'est pas rare de voir figurer dans un môme catalogue la même espèce sous deux ou trois noms diSérents (et ce qui est plus curieux, souvent avec des prix différents) : ainsi VAbies numidica et VA. baborensis, le Taxodium lieterophyllum et le Glyptostrobus lieteropinjllus, alors que ce sont là de simples synonymies. Ou bien encore une espèce nous est universellement présentée sous un nom absolument inexact. Tel est le cas pour le Podocarpus coreana ou c/iine/isis des pépi- niéristes : cette plante n'est pas une Podocarpée (aucune espèce de cette famille n'est rustique sous le climat de Paris), mais bien une Taxinée, et simplement une forme fastigiée du Cophalotaxus pedunculala. C'est contre — 22 — ces errements que la Société dendrologigue allemande a mené la campagne active à laquelle nous faisions allusion, et dont les résultats se font déjà nettement sentir en Allemagne. Carlsruhe Le jardin botanique de Carlsruhe, pour n'être pas très vaste, n'en ren- ferme pas moins bon nombre d'espèces intéressantes ou de beaux spécimens, étiquetés avec une méthode parfaite. Parmi les feuillus, je citerai d'abord de beaux spécimens de magnolias à feuilles caduques : c'est là un groupe d'arbres qui, absolument rustiques sous nos climats au Centre et du Nord, et tous très remarquables par l'abon- dance et la beauté de leurs fleurs, n'est certainement pas assez répandu ■dans nos jardins. Le Magnolia acuminata est représente ici par un grand arbre, avec Vobovata, le yulan du Japon, de dmiensions plus modestes, mais à fleurs superbes, et le macrophylla, à feuilles et à fleurs véritablement énormes. Parmi les érables, je citerai seulement VAcer palmatum, du Japon, dont il existe de si jolies variétés pourprées, panachées, et rappelant presque les teintes de certains Caladium. Parmi les Légumineuses, un Virgilia luiea {CladrasHs tinctoria) de belles dimensions fait pendant à un Gymnocladus canadensis mesurant 20 mètres de haut sur près de 1 mètre de diamètre, et développant une énorme cime arrondie, très belle avec ses gigantesques feuilles décomposées qui rap- pellent celles de certains Aralia. A citer encore Sassafj-as officinalis, Halesia tetraptera, Chimonanlus fra- r/rans, et un beau Zelkowa (Planera) Keaki, de plus de 0'"50 de diamètre. Pour en flnir avec les Angiospermes, je mentionnerai enfin, à titre de cu- riosité, une des rares Anonacées qui, je crois, soit rustique dans l'Europe tempérée, VAsiminia triloba, espèce très drageonnante, fort curieuse par son fruit, qui affecte assez exactement la forme de la vessie natatoire de cer- tains poissons. Les Conifères, groupés dans une pelouse spéciale, nous présentent, en outre des espèces répandues partout, une série dAbies assez complète, parmi lesquelles : ,-1. ceplmlonicu et ses formes, Reg. Amali.r et ApoUinis, sibiiica, les belles espèces américaines subnlpina, nobilis, magnifica, con- coloi\ lasiocarpa, grandi'; {v(â\ gordoniana), le bel A. Webbiana, des Hima- laya, et les japonais firma, Mariesi, Veitchi, trois belles espèces que j'ai presque partout trouvées admirables de vigueur et de rusticité, comme d'ailleurs, en général, les espèces nord-américaines, tandis que les espèces originaires de Sibérie ou de l'Himalaya sont le plus souvent, en Allemagne comme en France, fort éprouvées par les gelées. Parmi les Picea, le P. pungens (parrijana), avec sa belle variété bleu clair glauque (commutata glauca), le Schrenkiana, Vobovata japonica [Maxci- moviczi), d'un aspect si spécial avec ses aiguilles courtes perpendiculaires aux branches, et deux représentants, très proches parents, des sous-genres Ornoriea, très curieux par leurs aiguilles plates comme celles des Abies, vert brillant sur la face inférieure, bleu mat à la face supérieure : ÏOmorica de Serbie et VAJanensis du Japon et de la Sibérie orientale. Ces deux jolies es- pèces sont d'ailleurs faciles à se procurer en France. Du jardin botanique de Carlsruhe, on peut passer directement par les serres dans le parc du château grand-ducal, qui renferme un très grand nombre d'espèces intéressantes, soigneusement étiquetées. Ce parc présente à peu près l'aspect d'une très vieille futaie de chênes rouvres et pédoncules, la plupart énormes et d'une vigueur remarquable, dans laquelle on a percé ~ 23 — de nombreuses allées et créé de nombreuses clairières, gazonnées et garnies d'arbres exotiques infiniment variés. Aux chênes indigènes se mêlent de grands s{)écimens de chênes nord- américains : Q. phellos, si curieux par ses feuilles de saule, Q. prinus, Q. coccinea (chêne écarlate), Q. imbricaria, à leuille de laurier d'un vert toncé brillant, Q. rubra, Q. palustris, etc. ; puis des érables, dasycarpum et autres, Carpinus amcricana, etc. A signaler encore un Liquidambar styra- ciflua, bel arbre dont les feuilles, ra]ipelant celles du platane, se colorent en automne en rouge écarlate, qui mesure ici plus de 20 mètres de haut sur 0°'60 de diamètre, et le plus gros Sopkora japonica que j'ai vu, je crois, car il mesure près d'un mètre de diamètre. Les Conifères sont extrêmement nombreux, isolés dans les pelouses ou en massifs, composés par exemple de très beaux spécimens du Chamœcy- pnris pis/fera, var. squurrosa, dont les toutïés compactes, d'un gris bleu très clair, sont très décoratives. Les genres Abies, Picea, Tsuga, Pinus, sont abondamment représentés par de nombreuses espèces parfaitement étique- tées. J'ai vu là pour la première fois V Abies umbilicala, espèce japonaise très voisine du /irma, à aiguilles légèrement falciformes, comme "celles de l'yl. cephalonica, et le Larix Grifjilhi, mélèze américain encore rare. Avant de quitter Carlsrulie, il faut parcourir encore les jardins situés devant la façade du château, oîi on rencontrera de très nombreuses et inté- ressantes espèces, toutes soigneusement étiquetées : je citerai seulement Magnolia tripelala (vel umbrella), à très grandes fleursiancéolées, parce que j'ai pu constater ici, à Rouen, sa parfaite rusticité (et même y recueillir des graines qui ont parfaitement germé), et le petit Pavia macroslachya, couvert d'innombrables fleurs blanches à très longues étamines saillantes, qui le font presque aussi décoratif que l'arbre de neige {CInonantlius virgi- nianus). Heidelberg Le jardin botanique de Heidelberg renferme peu de spécimens de grandes dimensions, mais certains groupes y sont représentés par quelques espèces intéressantes. Le genre Quercus, par exemple, nous oflre : Q. seirata et Q. dentata [daïmio) du Japon, Q. Libani, Q. macranthera du Caucase, voisin du Q. rerris, et Q. castaneifolia (l'Alfarez d'Algérie). La famille des Légumineuses est abondamment représentée en spécimens arborescents. Parmi les Rhamnées, j'ai été surpris d'y voir prospérer le jujubier {Zizyphus vulgaris), et notre Paliurus aculeatus de Provence, en fruits. C'est que le climat de Heidelberg est relativement doux, et on peut y voir végéter vigoureusement bien des espèces méridionales qui ne résis- teraient pas ailleurs sous cette latitude. Le genre Rhus est représenté par un lot assez important, entre autres le Rhus Osbeckii de Chine, à feuilles pennées, à rachis ailé. Je mentionne seulement en passant : Cedrela sinensis, Asiminia triloba, Phellodendron amurense et Ph. Japonicum, divers Cellis, Madura, Brous- sonetia razinoki, Riibrenteria paniculala, Benzoni xstivalis , un curieux fusain de l'Himalaya, à feuilles longuement lancéolées, Evony mus maki, Zantoœylon fraxineum, Ptelea Irifoliata, Acer circinatum, pensylvanicum, dasycarpum, monspessulanum, ginnala, Magnolia pumila, stellala, etc. Il ne faut pas manquer de visiter encore à Heidelberg le parc du château, et notamment le jardin des Conifères, où on trouvera quelques spécimens très intéressants par leurs dimensions comme Abies grandis, A. concolor vio- lacea, le seul Abies pindroiv que j'aie vu en bonne condition dans mon voyage, Cunninghamiu sinensis, Libocedrus deeurrens (18'"), Thuia gigantea — 24 — (25"), Chammcyparis laïusoniana glauque (âO""), Juniperus drnpacea (18"), Chamœcyparis pisifera squarrosa (10™), etc. La plupart de ces spécimens ont résisté victorieusement au grand hiver de 1879-80. On a réuni, soit dans le parc, soit dans des pelouses, de très nombreuses espèces, dont quelques-unes peu communes, comme : Quercus incana et Q. dilatata des Himalaya, Q. ihalassica de Chine, Q. lusitanica [Q. mir- beckii, chêne zeen d'Algérie), Q. phyllireoïdes et stria ta, du Japon, ce dernier très voisin de notre coccifera, et quelques hybrides incéressants, Parrotia persica, PhyUirea iUicifoUa, cara [Vilmoriniana) , Pterocaria caucasica, etc. La douceur générale du climat de Heidelberg est d'ailleurs encore accen- tuée ici par l'aori immédiat des coUinas voisines, et c'est ainsi qu'on peut y voir en pleine terre des espèces essentiellement méridionales, comme : Quercus ilex, Phyllirea latifolia, Rosmarinus ofjicinalis, Arbutus unedo, A. endrachme, Cistus laurifolius, etc. Ce climat n'a guère d'équivalent en Allemagne que celui des rives du lac de Constance, et en particulier de l'île de Mainau, célèbre par ses plantes exotiques. Darmsïadt A Darmstadt le jardin botanique est situé tout à fait en dehors de la ville : il est vaste et très bien aménagé, quoique de création relativement récente, et ne renfermant par suite que des sujets de faibles dimensions, il n'en est pas moins un des plus riches que j'aie vus; malheureusement, par suite de circonstances spéciales, je n'ai pu en prendre qu'un aperf'u rapide et très incomplet. Je citei'ai ce])endant une très riche collection d'érables, et notamment les espèces japonaises suivantes : A.palmatum,crata'(/ifolium, diabolicum et cissifolium, à feuilles composées de 3 à ,5 folioles, très ana- logues à celles de la vigne vierge {C issus quinquefolius), une bonne série d'espèces américaines, l'.l. insigne du Caucase, A. Lobeli, pictum, rufmerve, ginnala, etc. Les Juglandés sont représentés par les Carya amara, aqtcatica, olivxformis, tomentosa, porcina et alba, et un beau petit noyer américain Juglans riipestris. La série des Chênes américains, japonais et autres est aussi très com])lète. Enfin le groupe des Conifères offre éga- lement une riche collection, notamment une belle série d'Aùies. Weixheim Les amateurs d'arbres exotiques feront bien de visiter, sur la ligne de chemin de fer de Carlsruhe à Darmstadt, les plantations faites aux environs de la petite ville de Weinheim, située au pied des premiers contreforts de rOdenwald, par le baron de Berckheim. Ces plantations sont particuliè- rement intéressantes parce qu'il s'agit ici d'essais opérés sur des surfaces relativement considérables. Ces essais qui portent sur près de oO espèces, résineuses pour la plupart, remontent pour les plus anciens à 1866-76. La plupart ont donc suoi les froids rigoureux de 1879-80. On peut ainsi admirer, et c'est certainement là un spectacle peu commun, de véritables massifs des beaux sapins américains : Abies concolor, lasiocarpa, nobilis, grandis, etc., de Picea orientalis, silchensis [Menziesi), de PinusJi'./l'reyi, ponderosa, slrobus, excelsa, etc., de Cedrus Libani et Atlantica, de Cryptomeria Japonica, Séquoia gigantea, Libocedrus decurrens, Chamœcgparis . Lawsoniana et )iulkœnsis. Thuya gigantea, etc. Toutes ces espèces sont en excellent état de végétation et quelques massifs atteignent déjà une hauteur notable : les Séquoia gigantea par exemple, qui ont en moyenne 10 mètres, les Abies concolor et nobilis qui ont de 12 à 15 mètres et le Pinus Jejfreyi, de 10 à 15 mètres avec une rectitude de tige remarquable. — 25 — ASCHAFFENBOURG. L'Académie forestière d'Aschaffenbourg, c'est-à-dire l'Ecole forestière supérieure du royaume de Bavière, possède un jardin botanique où l'on a rassemblé une quantité extraordinaire de végétaux ligneux sur un espace très restreint. Tous les genres et espèces d arbres forestiers indiqués y sont représentés, avec la plupart de leurs analogues de tous les pays tempérés. Ici encore la série des Erables d'Europe et des Etats-Unis est bien repré- sentée : je citerai entre autres un beau spécimen d'Acer spicatiim, espèce nord-américaine assez peu répandue en France. Parmi les Juglandées, outre les Jugions regia et les deux espèces nord- américaines J. nigra et cinerea {cathartica), on trouve leï Juglans mandshu- rica, les P ter ocarya fraxinifolin , et les cinq principales espèces de Carya. Le genre Carya [Hicoria), comme on sait, est caractérisé par des chatons cf groupés par trois et des fruits à brou plus ou moins complètement déhis- cent (1). Outre que ce sont de très beaux arbres, droits, élancés, à croissance rapide et très décoratifs, les Carya mériteraient d'être répandus sur une vaste échelle dans notre pays, car ils fournissent pour la plupart un bois d'excellente qualité (bois de hickory) assez analogue à celui du frêne, et très recherché pour certains usages spéciaux pour lesquels il est sans égal. De plus, les noix de certaines espèces sont comestibles, et en particulier celles de Volivœformis, une espèce a folioles très nombreuses, comme les Juglans nigra ou cinerea. On trouve à Aschaffenbourg le» C. tomenlosa et alba Nutt. (2), tous deux à folioles très larges, le C. sulcata à très larges folioles portées par un rachis de plus de O'^SO de long, le C. aquatica, à folioles beaucoup plus étroites, et le C. amara, ces deux dernières espèces aisément reconnaissables à leurs bourgeons jaune vif. Le genre Quercus est très abondamment représenté à l'Académie d'Aschaf- fenbourg par les espèces indiquées en Allemagne, ou affines, comme Q. far- netlo [conferta ou hungarica), et la plupart des espèces nord-américaines, à l'exception toutefois d'une des plus belles, le Q. falcata [digitata), qui semble rare en Allemagne. Je citerai encore : Fagus ferruginea, l'équivalent aux Etats-Unis de notre F. sylvatica, mais à feuilles dentées en scie; Ostrya virginira, Planera Reaki, Celtis occidentalis, facile à distinguer de notre C. australis à écorce lisse de hêtre par son tronc subéreux écailleux; Phellodendron amurense, Alnvs senitlata, et deux représentants de la famille des Hamameliuées. Parrotia persica et Hamamelis xnrginica. Parmi les tilleuls, deux espèces amé- ricaines sont très recommandables par leurs très larges feuilles : Tilia americana et T. pubescens. Les Conifères, groupés dans un angle voisin des bâtiments de l'Ecole, sont représentés d'abord par une série très complète à'Abies, parmi lesquels le spécimen le plus beau et le plus vigoureux est certainement VA. firma. Le genre Pieea nous offre, à côté des espèces communes et des P. 07norica et ajanensis, déjà citées, le P. sehrenkiana et le P. acicularis. Je citerai (I) Un autre cai-actcre distinctif du Carya que je n'ai vu signalé nulle part, commode parce qu'il permet de les reconnaître des Juglans vrais, même lorsqu'on n'a. h sa disjiosition ni feuilles ni fruits, est celui-ci : chez les Juglans la moelle disparaît vite partiellement, pour ne laisser que de minces cloisons horizontales (moelle en échelons) tandis que la moelle des Carya (faciles à distinguer à leurs bourgeons), persiste p/etnc. — Les Pierocarya ont la moelle en échelons comme les Juglans. (?) Le Carya alba de Nuttal et de Michaux n'est pas le C. alba de Linné qui correspond au tomenlosa de Michau.K et de Nuttal. — 26 — encore un beau Pseudolarix Ksempferi (le mélèze doré des Allemands), divers Tsuga, entre autres Ts. pattoniana, jolie espèce à feuillage glauque qui rappelle un peu le Cèdre avec ses feuilles fasciculées. Le genre Pin est abondamment représenté par Z'. insig7iis,Jeffreyi, massoniana, peuce, flexilis, parvi/lora, très curieux avec ses feuilles courtes, blanchâtres, vrillonnées, Lambertiana (?), etc. Ces séries sont complétées enfin par divers Cephalotaseus, Taxus, et les principales espèces de Thuya et Chamœcijparis qu'on rencontre partout. Francfort-sur-le-mein Il existe à Francfort un petit jardin botanique contigu au. Muséum d'his- toire naturelle. Placé en contre-bas des rues qui le bordent, il est dans de mauvaises conditions. Pour éviter les répétitions, je citerai seulement une bordure de Mus vernicifera : cette espèce, qui forme un arbre véritable et qui rappelle l'Allante par ses longues feuilles composées-pennées, pourrait peut-être être avantageusement employée comme arbre d'avenue. Le célèbre Palmeni/arten de Francfort offre aussi quelques espèces inté- ressantes. On y trouve entre autres, de très grands hêtres pleureurs qui, avec leur feuillage comme drapé, sont d'un très bel effet décoratif, et de très beaux Plerocanja : ce genre de Juglandées renferme de beaux arbres, très rustiques, trop peu répandus encore, bien qu'ils aient, je crois, été essayés comme arbres d'avenue dans une voie de Paris. Cà et là on rencontre de beaux spécimens de Picca parryana [pungcns], Abies nobilis, concolor, Veitchi, Tsuga' divers, Liquidambar, Carya, Acer, etc. Rouen. R. Hickel. {A suivre). NOTES POUR SERVIR A L'ÉTDDE DES MŒURS DE QUELQUES ANISOTOMA Scht., LIODES Latr. DESCRIPTION DES ESPECES FRANÇAISES, D APRES LEURS AUTEURS {Suite) Anisotoma rugosa Steph. = A. arenaria Steph. == A. armata Sturm. Longueur 3 l/"2 à 4 millim.; en ovale large et court, d'un roux foncé, assez brillante. Antennes assez longues ; massue grande ; les trois derniers articles, quelquefois le premier aussi, d'un brun foncé. Corselet un peu plus étroit à la base que les élytres, légèrement arrondi sur les côtés, sans être visiblement élargi au milieu, rétréci en avant; bord postérieur coupé droit; angles postérieurs obtus, presque arrondis; ponctuation fine, assez écartée. Elytres à stries faibles, ponctuées, les points serrés mais pas très gros ; strie suturale profonde en arrière; intervalles à ponctuation fine et écartée et à fines rides, peu serrées; alternativement, une rangée peu visible de plus gros points, d", pattes postérieures allongées; cuisses dilatées avant l'extré- mité, qui est arrondie; jambes fortement arquées, g, cuisses postérieures un peu élargies au milieu, avec l'angle apical légèrement saillant, arrondi. — 27 — Se prend au vol, par une belle journée, vers le coucher du soleil; le plus souvent sur les herbes, avec le fauchoir. Octobre et novembre. Bois de Boulogne. Anisotoma Triepki Scht. =A.V. Ferruginea Stm. = V. Longipes Scht. Longueur 3 1/4 millim.; ovalaire, courte, arrondie en arrière, convexe. D'un fauve obscur ou d'un jaune roussâtre. Antennes courtes, seulement un peu plus longues que la tête; massue aussi longue que le reste de l'antenne; premier et dernier article de la massue moins large que chaque article pré- cédent. Tête assez grande, densément et finement ponctuée. Corselet arrondi sur les côtés, plus étroit à la base que les élytres; angles postérieurs presque arrondis ; ponctuation pas très fine, assez serrée ; écusson densément ponctué. Elytres à fortes stries ponctuées, la suturale profonde en arrière; intervalles à ponctuation presque invisible, ayant alternativement une rangée de plus gros points, cf, pattes postérieures allongées; cuisses dilatées, au milieu, en angle peu saillant, obtus; jambes bi-arquées. Q, cuisses postérieures fortes. Observation. — Chez les petits individus, les pattes postérieures sont moins longues et la dilatation des cuisses est à peine sensible. Nous en possédons un exemplaire, pris à Fontainebleau, en fauchant sur les herbes d'une clairière, en juillet, vers sept heures du soir. Anisotoma rotundata Er. — Longueur 3 millim.; en ovale très court, presque arrondi, médiocrement convexe. D'un jaune rougeâtre plus ou moins foncé, luisant. Antennes courtes, un peu plus longues que la tête; troisième article de moitié plus long que le deuxième, dernier article plus étroit que les précédents, tronqué à l'extrémité. Tête densément ponctuée, avec quatre gros points disposes en travers. Corselet un peu plus étroit que les élytres, droit sur les côtés jusqu'au milieu, puis légèrement rétréci en avant; surface densément et finement ponctuée; angles postérieurs obtus. Elytres à stries ponctuées, fines, sauf la suturale qui est enfoncée en arrière; intervalles plans, à ponctuation éparse, très fine, ayant alternativement une ligne de plus gros points; cf, les trois premiers articles des tarses anté- rieurs très faiblement dilatés; pattes postérieures plus allongées, avec les cuisses n'ayant vers l'extrémité qu'un angle arronai et les jambes arquées. Landes, Dordogne. Anisotoma picea Illig. =/l. consobrina Sahl. Longueur 3 1/2 à 4 millim., ovalaire, courte, convexe, d'un fauve rou- geâtre brillant. Antennes assez courtes, un peu plus longues que la tête; troisième article de moitié plus long que le deuxième. Corselet de la largeur des élytres, légèrement arrondi sur les côtés; bord postérieur coupé droit avec des angles obtus, presque arrondis; ponctuation fine, médiocrement serrée. Elytres pas tout à fait deux fois aussi longues que le corselet, à stries ponctuées; intervalles à ponctuation écartée et très fine, avec quelques points plus gros, d", tarses antérieurs ayant les deuxième, troisième et quatrième articles un peu dilatés; cuisses postérieures comprimées, termi- nées par deux dents obtuses; jambes postérieures arquées plus fortement à l'extrémité. Dunes de Calais et de la Somme. Observation. — Nous décrivons la variété pille, appelée par Sahlberg, A. consobrina. On n'a pas encore signalé en France d'individu typique à couleur d'un brun noirâtre. Les mœurs sont celles des A . ciliaris et Caullei dont nous parlerons plus loin. Anisotoma lucens Fairm. — Longueur 4 millim., ovale, d'un jaune rou- geâtre brillant, peu convexe. Elytres oblongues avec la strie suturale rem- brunie et profonde; cuisses postérieures des cf élargies en une lame droite en dedans, échancrée à l'extrémité de la cuisse, ce qui forme un angle ^ 28 — presque droit; chez 9 , les cuisses sont simples et les jambes très faiblement arquées, presque droites. Forêt de Bondy. Anisoloma obesa Scht. = Q armata PayK. = ferruginea Gyl. Longueurs millini. 1/2, ovale court, convexe, brun rouge, luisant. An- tennes assez longues, troisième article particulièrement allongé, deux lois aussi long que le deuxième, massue petite par rapport aux autres articles, le premier de ses articles plus étroit que les trois derniers, ceux-ci de même épaisseur, dernier en pointe conique tronquée. Tête finement et pas très densément ponctuée, front marque de quatie points plus grands. Prothorax grandement de la largeur des élytres, légèrement arrondi sur les côtés, de sorte qu'il est rétréci tout à fait par devant et non par derrière ; bord anté- rieur largement échancré pour la réception de la tête, par les angles anté- rieurs obtus, un peu saillants, bord postérieur droit, avec les angles presque droits, quoique un peu arrondis; surface fort convexe transversalement, assez densément et finement ponctuée. Ecusson finement ponctué. Elytres pas tout à fait aussi longues que le prothorax, très légèrement arrondies sur les côtés, en ovale pointu par derrière, convexes, striées ponctuées, strie suturale sulciforme après le milieu, interstices plans, à points écartés et très fins, parfois à peine visibles, alternes marqués de plus gros points écartés. Pattes d'un rouge jaunâtre clair, cf trois articles intermédiaires des tarses antérieurs un peu élargis, longuement jnibescents en dessous; pattes posté- rieures un peu allongées, cuisses comprimées, indistinctement dentelées en dessous vers l'extrémité, simples du reste, se terminant en dehors et en dedans par une petite dent arrondie peu saillante; jambes présentant au- dessus du milieu une légère courbure, et du milieu à l'extrémité un arc léger; q tarses simples, pattes postérieures non allongées, cuisses arrondies au bout et jambes très faiblement arquées. Très voisin de A. picea, il en diffère, en outre de la couleur, par la forme des jambes postérieures cf , les angles postérieurs du prothorax presque droits et la forme des antennes de Dubia, qui a les jambes postérieures cf plus en rapport, par son protliorax large, distinctement écliancré par devant, non rétréci par derrière, moins densément et fortement ponctué, avec les angles postérieurs presque droits et surtout par le corps plus large. Nous avons pris cette espèce rare à Saint-Germain, à Chaviïle, en fau- chant sur les herbes, entre six et sept heures du soir. Juin-juillet. Anisoloma dubia Kugl. = v. rufipennis Payk. = v. bicolor Scht. = v. pal- tescens Scht. Longueur 2 à 3 inillim., elliptique, plus ou moins ovalaire, de couleur variable, troisième article des antennes moitié fuissi long que le deuxième; premier article de la massue" un peu plus étroit que les trois derniers qui sont égaux d'épaisseur. Massue noirâtre, le reste de l'antenne d'un rouge jaunâtre. Tête densément et finement ponctuée. Corselet pas tout à fait aussi large que les élytres, assez fortement arrondi sur les côtés, de sorte que la plus grande largeur est au milieu ; angles postérieurs obtus, plus ou moins arrondis; surface densément et visiblement ponctuée. Ecusson ponc- tué. Elytres modérément arrondies sur les côtés; fortement striées ponctuées; intervalles unis, à ponctuation fine et écartée, alternativement marqués de plus gros points écartés, cf, pattes postérieures allongées, cuisses terminées par deux petites dents; jambes biarquées. q, pattes simples, cuisses posté- rieures terminées par un angle obtus. Cette espèce, très variable de taille et de couleurs se sépare en quatre types. A) Taille grande, d'un brun noir, élytres et pattes ferrugineuses. .6) Même couleur, taille petite : A. bicolor (Schmidt). C) Taille grande, entièrement d'un roux ferrugineux : A. ferrugineum Steph. — "29 — D) Même couleur, taille petite : A. pallens Schmidt. Observation. — Nous n'avons pas vu d'individus pris en France apparte- nant aux deux premières variétés. Chasse. — Aux environs de Paris, on la trouve le jour, dans les carrières de sable, sous les détritus, etc. ; elle vole vers quatre heures, depuis le mois d'avril jusqu'en octobre. Cette espèce n'est pas rare; dans la baie de la Somme, nous la prenons en fauchant sur les prairies rases du bord de la mer, à partir de quatre heures; nous n'en avons jamais trouvé de dix heures à deux heures et, remarque assez curieuse, elle ne vole pas le soir au cré- puscule comme les autres espèces du bord de la mer, A. Caullei et Ciliaris. Anisotoma curvipes Schmidt. — Longueur 3,8 millim., largeur 2,8 millim. Si voisin de Dubia, qu'on pourrait le prendre pour un exemplaire décoloré de cette espèce, mais il en diffère par des caractères très importants et très faciles à séparer. Avec la même taille, la même forme et les mômes propor- tions dans chacune de ses parties, il s'en distingue : 1° par le bord basai du prothorax, qui n'est pas coupé droit, mais plus fortement bisinué que dans aucune autre espèce; 2° par la conformation des pattes postérieures. Les cuisses commencent menues et présentent à la base au bord inférieur une légère échancrure, mais au milieu elles deviennent brusquement deux fois aussi larges et présentent là une saillie obtuse, arrondie, et vont oblique- ment, mais toujours elles sont encore considérablement plus larges au bout qu'à la base; la rainure des jambes a les bords inégaux, l'externe, très saillant, s'arrondit au bout, l'interne est très étroit, écTiancré et terminé au bout en une dent obtuse, en hameçon, qui ne dépasse pas l'externe; les jambes postérieures sont presque droites jusqu'au milieu, mais à partir de là se recourbent en dedans presque aussi fortement que dans Dubia, du reste aussi longues que dans celui-ci. cf, tarses antérieurs subdilatés, subarrondis, déprimés, luisants, roux testacé, pattes plus pilles, prothorax bisinué à la base, élytres striées ponctuées, cuisses postérieures claviformes. Lombardie. Anisotoma macropus Rye. — Longueur 2,3 à 3,5 millimètres, ovale oblong, assez convexe, ferrugineux; antennes assez courtes, massue à peine rembrunie, dernier article distinctement plus étroit que le précédent. Pro- thorax densément ponctué, côtés doucement et régulièrement arrondis, base subsinuée de chaque côté, presque tronquée, angles postérieurs obtus, antérieurs arrondis. Elytres très fortement striées-ponctuées, interstries médiocrement et très finement pointillés, côtés presque droits dans leur moitié basale, ensuite atténués en courbe vers l'extrémité; jambes anté- rieures linéaires, cuisses postérieures grossièrement ponctuées en dessous. cf , tarses antérieurs et intermédiaires légèrement dilatés, pattes postéi'ieures allongées, cuisses subdilatées anguleusement en des.sous avant le milieu, angle externe arrondi, non saillant, interne arrondi denticulé, jambes mé- diocrement courbées au bout, article basai des tarses allongé; 9, pattes simples, cuisses postérieures à extrémité arrondie en dehors, arrondie saillante en dedans. Diffère du calcarala, dont il a le faciès, les jambes antérieures linéaires et le dernier article des antennes petit, par sa couleur toujours d'un ferru- gineux clair uniforme, sa forme un peu plus longue avec ses antennes plus courtes, son prothorax plus arrondi sur les côtés, un peu plus fortement ponctué, avec les angles antérieurs plus arrondis, les postérieurs un peu plus marqués, la base à peine subsinuée sur les côtés, les élytres pas si acu- minées par derrière, avec les stries à points plus grands, et la structure des pattes postérieures cf dissemblable Q. Angleterre, France. Observation. — Le catalogue de Marseul (1889) réunit cette espèce à la précédente. M. Reitter en fait deux espèces distinctes. — 30 — Anisotoma curta Fairm. — Longueur 3 millim., ovalaire, presque égale- ment atténuée aux deux extrémités, très épaisse et convexe. D'un roux testacé luisant. Antennes courtes, n'atteignant pas la base du corselet, massue d'un brunâtre peu foncé; les trois derniers articles de même largeur, le premier plus étroit que les troisième et suivants. Tête plus foncée que le reste, à ponctuation très fine, mais serrée. Corselet très convexe, pas tout à fait aussi large à la base que les élytres; bords postérieurs j)resque droits, mais paraissant cependant embrasser un peu la base des élytres; angles postérieurs obtusément arrondis; poactuation bien visible et serrée. Elytres deux fois aussi longues que le corselet, convexes à stries assez profondes, à points serrés; intervalles très faiblement convexes, ayant quelques points très écartés et visibles seulement à un très fort grossissement; les points des intervalles alternes très écartés et pas très gros; d", cuisses postérieures, se terminant en dessus et en dessous par deux petites dents peu saillantes; jambes postérieures arquées. Observation. — La ponctuation serrée du corselet et celle à peine visible des élytres rendent cette espèce facile à reconnaître. Elle habite les dunes de Cabourg et a les mêmes mœurs que Caullei. Anisotoma pavcscens Scht. — Longueur 2,3 à 2,8 millim., largeur 1,8 millim. Semble n'être qu'une variété du Dubia, dont il a la forme et la couleur, si ce n'est que la massue des antennes présente un caractère très remarquable. Les antennes sont de médiocre longueur, troisième article pas plus long que le deuxième; massue très forte, les deux pénultièmes articles beaucoup plus grands et plus épais que le premier et le dernier, celui-ci avec la pointe conique fortement séparée et petite; les trois derniers articles bruns. Tête assez grande, densément et finement ponctuée, avec de plus gros points sur le front, brune, la portion antérieure du front et la bouche brun rouge clair. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, légèrement arrondi sur les côtiîs, rétréci très peu par derrière, un peu plus par devant, largement et peu profondément échancré au sommet, droit à la base ; tous les angles obtus sans être arrondis; surface médiocrement convexe trans- versalement, ponctuation assez dense et distincte si ce n'est très forte; brun, rouge brun, jaunâtre plus clair sur les cotés. Ecusson ponctué, brun. Elytres assez convexes, stnées-ponctuées, interstries plans, à points fins, épars, alternes avec une rangée de gros points écartés; brun rouge jaunâtre; dessous jaune rougeâtre, pattes un peu plus claires, cf, trois articles inter- médiaires des tarses antérieurs dilatés, jambes postérieures un peu allongées, cuisses terminées en dessous, dedans et dehors par un denticule peu saillant et assez obtus; les jambes médiocrement arquées à partir du milieu; g tarses antérieurs simples, jambes postérieures non allongées, cuisses arron- dies en dessous au bout, jambes à peine distinctement arquées. Allemagne, France. Anisotoma Silesiaca Kr. = Arctica Thoms. — Longueur 4-6 millim. Sa stature oblongue, les interstries alternes des élytres à points plus grands sériés et les tarses antérieurs plus fortement dilatés cf , le distinguent très facilement de ses voisins. Tête ferrugineuse, luisante, très densément pointillée, yeux et pointe des mandibules d'un noir de poix. Antennes ferru- gineuses, massue à peine plus obscure, troisième article près de 1 fois 1/2 plus long que le deuxième, 4-6 subtransverses, septième un peu plus étroit que le neuvième, dernier en ovale court, pénultième transverse à peine plus étroit. Prothorax transverse, un peu plus étroit que les élytres, largement échancré au sommet, légèrement arrondi sur les côtés, tronqué à la base avec les angles presque droits, très densément ponctué, convexe transver- salement, ferrugineux, luisant. Ecusson triangulaire, densément pointillé. — 31 — Elytres deux fois plus longues que le prothorax, à peine arrondies sur les côtés, convexes, ferrugineuses, fortement striées-ponctuées, interstries très finement pointillés, alternes marqués de séries de points plus gros. Dessous et pattes ferrugineux, jambes antérieures dilatées, postérieures à éperons droits, à peine arqués cf ; premier article des tarses égal au dernier, celui- ci plus de deux fois plus long que le pénultième; cf tarses antérieurs assez fortement dilatés, cuisses postérieures simples, angle apical arrondi, jambes légèrement arquées, premier article des tarses égal au dernier, celui-ci près de deux fois plus long que le pénultième. France, Allemagne, Laponie. Anisotoma Furva Kr. = Caullei Bris. Longueur, 3,5 à 3,8 millim. Voisin du Ciliaris, mais souvient un peu plus grand, aussi plus long et plus déprimé, obovale assez fortement convexe, brun foncé ou brun rouge, quelquefois jaune ferrugineux, médiocrement luisant. Antennes assez courtes, troisième article de moitié plus long que le deuxième, massue assez forte à premier et dernier articles bien plus étroits que les deux pénultièmes, brun-noirâtre, les autres articles jaune ferrugineux. Tète assez grande densément ponc- tuée, front ]ieu convexe, ses quatre gros points un peu effacés. Prothorax court, près de deux fois aussi large que long, beaucoup plus étroit que les éljtres, arrondi sur les côtés, nullement ou peu rétréci par derrière, un peu plus par devant, bord apical très légèrement échancré, basai droit, angles antérieurs à peine saillants, obtus et un peu arrondis comme les postérieurs, surface faiblement convexe, assez densément et fortement ponctuée. Ecusson ponctué. Elytres un peu plus de deux fois aussi longues que le prothorax, un peu dilatées, arrondies après le milieu, assez convexes, distinctement ciliées sur les côtés de poils fins, assez fortement striées-ponctuées, inters- tries plats, assez finement et pas densément ponctués, alternes avec une rangée de quelques plus gros points; dessous et pattes pubescents, celles-ci assez fortes, postérieures pas distinctement épaissies; cuisses postérieures terminées en dessous par un petit angle arrondi saillant. Les trois articles du milieu des tarses intermédiaires légèrement élargis dans les deux sexes, cf articles 2-4 des tarses antérieurs un peu élargis, cuisses postérieures élargies en dessous après le milieu en un angle obtus, jambes postérieures légèrement arquées; ç tarses antérieurs simples, cuisses postérieures droites en dessous, jambes postérieures di'oites et un peu plus courtes que cf. Diffère du Ciliaris, dont il est très voisin, par sa forme plus allongée, moins convexe, par la forme du prothorax, qui ne se rétrécit pas par derrière, par les stries ponctuées plus fortes et les points des interstries des elytres moins serrés, et les pattes postérieures non épaisses, des autres espèces par le bord des elytres densément cilié. Mœurs. — Cette espèce est spéciale aux dunes de Cayeux-sur-Mer et de la baie de la Somme, on a cité un exemplaire pris à Sos par M. Bauduer et un autre, pris à Fontainebleau par Kl. Bonnaire. Ces entomologistes possèdent d'autres A. Caullei dans leur collection, provenant de Cayeux; il n'est pas impossible, que dans les rangements, une erreur se soit glissée pour la provenance? M. Reitter l'indique de l'Allemagne boréale. Cette espèce est essentiellement crépusculaire, elle apparaît dans les premiers jours de septembre on la trouve jusqu'au mois de février. Depuis 20 ans nous l'observons sans relâche, pour en découvrir les mœurs (1), nous avons renouvelé nos observations chaque année et fait des essais de repro- ductions en captivité, il est vrai sans succès, mais qui ne nous laissent plus de doute sur sa manière de vivre. (1) Voir Feuille des Jeunes Naturalistes, l'' décembre 1880. — 32 — Du 1" septembre au 15 octobre, elle sort de l'intérieur du sable, aus- sitôt après le coucher du soleil, reste quelques secondes, pour gonfler ses ailes d air (à la manière du hanneton) puis s'envole avec assez de vitesse, elle s'élève rarement à plus de 40 à tji) centimètres du sol et retombe à 2 à 4 mètres de distance, le plus souvent sur le dos, elle simule la mort, pendant une minute, si l'on n'y touche pas, elle repart au vol ou grimpe quelquefois après un brin d'herbe, pour s'envoler, et ainsi de suite. Ce manège dure de 15 à 30 minutes environ, après on n'en voit plus, nous nous sommes muni d'une lanterne, il nous a été impossible d'en trouver, une fois la nuit venue. Nous avons passé bien des soirs à suivre le vol des Caullei; nous les avons vus rentrer dans le sable, pour cela ils se Servent des pattes antérieures, en quelques secondes ils ont disparu. Nous avons essayé à plusieurs reprises de les déterrer, sans parvenir, leur couleur étant celle du sable et le jour étant trop faible, ils nous auront échappé, en ne remuant pas; d'avitres fois, nous les avons laissés, en ayant soin de poser des brins de paille dans les trous pour retrouver la place; le lendemain nous avons creusé avec une bêche, espérant surprendre d(>s larves ou des œufs, nous n'avons rien découvert; il nous est démontré que les individus rentrant et sortant isolément du sable ne cherchent qu'un abri, pour passer la nuit et le jour. Les A. Caullei vivent en nombreuse société; un soir étant à genoux sur la dune, nous avons vu sortir du sable un nombre considérable d'insectes accouplés et non accouplés, nous en avons ramassé une cinquantaine et nous estimons qu'il s'en est envolé autant, nous avons eu soin de marquer la place et le lendemain dès le point du jour, nous arrivions à l'endroit, armé d'une bêche, d'un drap et d'un tamis; nous avons creusé dans tous les sens jusqu'à 60 centim. de profondeur, sans découvrir ni larve, ni insecte parfait. (11 est probable que Caullei peut vivre et se métamorphoser à une bien plus grande profondeur?) Nous n'avons trouvé que du sable, des racines de VAmmophilaArenariaet(\\.\ç\([uç?, Champignons hi/pogês. Il nous restait une expérience à tenter, recueillir des racines de VAmmo- phila avec du sable et suffisamment de i-hampignons hi/poi/és, pour garnir deux grands bocaux, avec chacune de ces plantes; arrivé à la maison, nous avons disposé avec soin nos deux bocaux, et introduit une vingtaine de Caullei dans chaque bocal. Chaque jour, au crépuscule seulement, beaucoup d'insectes sont venus courir sur le sable ou grimper aux herbes. Dans le bocal contenant les racines à^Ammophila arenaria, le deuxième jour, nous pûmes constater la mort de deux insectes, le quatrième, un tiers gisait mort sur le sable et le sixième jour, il ne restait pas un Anisoloma vivant. Dans le bocal contenant les champignons liypogés, les insectes sont morts entre le douzième et le vingtième jour. E^epuis, nous avons renouvelé les essais, nous avons obtenu des accouplements et des pontes plusieurs fois, un de nos essais nous a permis de voir éclore les larves, malheureu- sement il nous a été impossible de les élever à Paris, elles sont toutes mortes entre le vingtième et le trentième jour de leur existence. Les cham- pignons hypogés ont été trouvés criblés de trous, il n'est pas douteux qu'ils ont servi à nourrir les insectes. Œufs légèrement cylindriques d'un blanc sale, de la grosseur d'un grain de pavot. L'éclosion se fait entre le huitième et le quinzième jour. La ponte a lieu en terre, sur les champignons hypogés et l'œuf est collé après ceux-ci à l'aide d'un enduit spécial. La larve, bien qu'à l'état embryonnaire, nous a montré sous un fort grossissement, tous les caractères observés, sur celle de A. Cinnamomea, — 33 — elle est incolore, d'un blanc légèrement sale. Nous ne désespérons pas de réussir à élever cette larve, jusqu'à l'insecte parfait, le jour où il nous sera possible de renouveler nos essais à Cayeux-sur-Mer pendant toute l'année. Ce premier résultat marque une première étape, pour l'étude des mœurs de ce groupe, restées totalement inconnues jusqu'à ce jour. Anisotoma ciliaris Scht. Long. 3,3 millun. — En ellipse, court, for- tement convexe, jaune-rougeâtre ou rouge ferrugineux, légèrement luisant. Antennes courtes, troisième article un peu plus long que le deuxième, massue forte, premier article un peu plus lonç, dernier considérablement plus petit et plus étroit que les deux précédents. Tête assez grande, densément ponctuée, front un peu convexe, les quatre gros points peu visibles entre les autres. Prothorax court, moitié aussi long que large, visiblement plus étroit que les élytres, très fortement arrondi sur les côtés, et ayant sa plus grande largeur au milieu, également rétréci devant et derrière très légèrement échancré au sommet avec les angles à peine saillants, très obtus et arrondis, bord basai droit avec les angles obtus sans être aiTondis, dessus convexe, densément ponctué. Ecusson densément ponctué. Elytres grandement deux lois aussi longues que le prothorax, fortement convexes, garnies au bord de petits poils serrés, striées, ponctuées, stries légères, strie suturale plus enfoncée postérieurement, ponctuation plus fine et plus superficielle que dans les autres espèces; interstries plans, assez finement et assez densément ponctués, alternes avec quelques plus gros points. Pattes assez densément pubescentes, très robustes, jambes antérieures fortement épineuses, cuisses postérieures épaissies convexes en dehors, bord supérieur arqué, bord inférieur droit, finissant en dehors, en une pointe arrondie, jambes postérieures épaissies, plus fortement épineuses en dehors. Tarses intermédiaires à trois articles médiaires légèrement épaissis dans les deux sexes, postérieurs avec le premier article plus large et plus long que les suivants, cf trois articles intermédiaires des tarses antérieurs élargis; ç simples. A les mêmes mœurs et se trouve au même endroit que A. Caullei, très souvent mélangé avec ce dernier; nous avons obtenu 1 accouplement dans nos boîtes à éducation, les œufs ont échappé à nos recherches. L'observa- tion concernant l'habitat de Caullei, dans une autre partie de la France, peut s'appliquer à ciliaris. Rarissime dans la baie de la Somme, Suède, Allemagne, Hongrie. Anisoloma pallens Sturm. — Longueur 1 millim. 4/5 en ovale très court, très convexe, d'un roux testacé brillant. Antennes assez courtes, troisième article de moitié plus long que le deuxième, massue un peu plus foncée. Corselet plus étroit que les élytres légèrement arrondi sur les côtés, aussi large en arrière qu'au milieu se rétrécissant seulement en avant, bord pos- térieur, coupé droit, avec les angles obtus, ponctuation serrée et fine. Elytres un peu plus de deux fois aussi longues que le corselet, à fines stries ponctuées, intervalles à ponctuation serrée, mais extrêmement fine. Pattes fortes, assez courtes cf jambes postérieures arquées à l'extrémité. Dunes de la Somme. Observation. — Se distingue par les fines stries des élytres et par la ponctuation des intervalles, ainsi que du corselet, très fine et serrée. La couleur des antennes n'est pas constante. Anisotoma gallica Reitt. — Longueur 2 millim., antennes à massue étroite, jaune, unicolore. Front marqué de chaque côté de deux plus grands points. Bord basai du pronotum coupé droit, avec les angles paraissant obtus ou presque arrondis; dessus plus ou moins distinctement ponctué. Elytres finement striées avec des points serrés. Cuisses postérieures cf - 34 — munies au bord apical interne d'une petite dent distincte et arrondies à l'externe ; cuisses postérieures arquées. Jambes antérieures étroites. Se distingue de brunnea, auquel il ressemble beaucoup, par la base du prothorax et l'armature des cuisses d; du cluvicomis par ces mêmes carac- tères et la massue antennaire étroite. Se place après Vovalis, qui a la massue des antennes assez grande et large, ordinairement rembrunie, mais sa taille est plus petite et les cuisses d sont munies d'une dent apicale. France centrale. Anisotoma ovalis Sclit. = brevipes Scht. — Longueur 2 à 2 3/4 millim.; ovalaire, elliptique. D'un rougeâtre obscur ou d'un jaune testacé pâle, brillant; massue des antennes orunâtre, sauf le deuxième article. Tête à ponctuation fine, écartée. Corselet aussi large à la base que les élytres, a3'ant sa plus grande largeur à la base et se rétrécissant presque immédia- tement d arrière en avant; bord antérieur largement mais peu profondé- ment échancré pour la tête; angles antérieurs presque arrondis, les posté- rieurs obtus; ponctuation pas très fine, mais assez serrée. Elytres presque trois fois aussi longues que le corselet, s'élargissant à peine avant le milieu: à stries peu enfoncées, mais formées par de gros points serrés, transversaux; la suturale profonde dans sa moitié postérieure; intervalles à ponctuation bien visible, un peu plus forte que celle du corselet, peu serrée, ayant alter- nativement une rangée de gros points, d cuisses postérieures simples ; les jambes un peu plus longues et un peu arquées. On le prend à Saint-Germain, à Chaville, à Fontainebleau, etc., en fauchant sur les herbes des clairières, à partir de six heures du soir. Juin, juillet et août. Anisotoma niçirUQ Scht. = var. bicolor Branks. — Longueur 2 à 2 3/4 millim.. oblongue ovalaire, assez convexe, d'un brun tantôt noirâtre, tantôt assez clair. Antennes rougeâtres, avec la massue d'un brun foncé. Corselet presque aussi large à la base que les élytres rétréci en avant, légèrement arrondi sur les côtés ; bord et angles postérieurs droits ; ponctuation très fine et pas très serrée. Elytres un peu plus de deux fois aussi longues que le corselet, se rétrécissant ovalairement en arrière; stries fortes, à points gros et enfoncés, mais moins serrés que dans les autres espèces; intervalles à ponctuation fine et très éparse. Pattes d'un brun rougeâtre; jambes posté- rieures droites et courtes, cf , ç cuisses postérieures armées d'une grande dent aiguë, arqiiée. Se prend à l^ontainebleau, à Saint-Germain, comme le précédent. Anisotoma rubiginosa Scht. — Longueur 2 millim., en ovale très court, presque globuleux, très convexe; d'un roux brunâtre, luisant. Antennes courtes, épaisses; massue épaisse, les deux avant-derniers articles nota- blement plus larges que le dernier. Corselet pas tout à fait aussi large ([ue les élytres, fortement arrondi sur les côtés, un peu moins rétréci en arrière qu'en avant; bord postérieur droit, avec les angles obtus, mais non arrondis; ponctuation très fine et écartée. Elytres pas tout à fait deux fois aussi longues que le corselet, leur plus grande largeur au milieu, obtusément arrondies à l'extrémité; stries fortes et ponctuées; intervalles faiblement convexes, à ponctuation presque invisible, cf, tarses antérieurs dilatés, les pattes postérieures allongées, avec les cuisses se terminant par un angle obtus peu saillant; les quatre jambes postérieures légèrement arquées. Observation. — Cette espèce est remarquable par le corselet plus convexe que les élytres, et par les intervalles de celles-ci à ponctuation visible seu- lement à un très fort grossissement. Decaux Membre de la Soc. Ent. de France. (A suivre). — 35 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Découverte de l'Aturia Aturi dans les faluns de Touraine. — Le dernier numéro de la Feuille contient une communication de M. Peyrot relative à la Découverte d'un Céphalopode dans les faluns de la Touraine. Le fait est intéressant en lui-même, car Aturia Aluri est rare dans les faluns de la Loire-Inférieure, mais, s'il est vrai que cette espèce a été omise par nous dans notre « Étude préliminaire », elle a été citée de Mautelau (sic). Indre-et-Loire, par d'Orbigny dans son Prodrome, t. III, p. 25. J'en ai trouvé moi-même un exemplaire il y a 2 ans, à Ferrière-Larçon et si je ne l'ai pas signalé à cette époque, c'est que j'ai reconnu que la présence de ce Céphalopode dans les faluns de Tourame était déjà connue. Ph. Dautzenukrg. Reproduction spontanée du Cèdre en France. — C'est dans le parc du château de Lachaize, par Montbron (Charente), que le fait a été constaté, il y a environ trois ans, par le châtelain, M. de Ferrières, qui a bien voulu nous donner quelques renseignements à ce sujet. L'arbre reproducteur est un Cedrus Libani atlanlica Hort. d'une belle venue. La germination des graines s'est produite 'en 1897, sur une pelouse, dans la mousse, et surtout dans une allée sablée avec du sable gras. Malheureusement, sous la faux et le râteau, les jeunes cèdres de la pelouse et de l'allée disparurent. Seuls, ont échappé au désastre quelques jeunes pieds que, par curiosité, M. de Perrière fit repiquer dans un coin de son parc et qui existent encore aujourd'hui. Ici, dans l'AUiei, au milieu du parc de Baleine (I) se dresse un beau cèdre du Liban de plus de 2°50 de circonférence (à un mètre au-dessus du sol) dont nous avons suivi et la iloraison et la fructification. Nous n'avons jamais observé de cas de reproduction spontanée. En revanche, un superbe Liquidambar sti/rarifliia L., de l'Amérique du Nord, ayant 2 mètres de circonférence (à un mètre au-dessus du sol) et 'M) mètres de hauteur, s'est reproduit spontanément sous nos yeux sur la pelouse voisine de la chapelle du parc (2). Dans le T. XVI, 1885-1886, de la Feuille des Jeunes Naturalistes, M. II. de Lauzanne a donné une liste de végétaux exotiques acclimatés en Bretagne, principalement au parc de Porzantrez. Il cite quelques cas de reproduction spontanée, mais il ne mentionne, à cet égard, ni le Cèdre, ni le Liquidambar styraciflua. Moulins. G. de Rogquigny-Adanson. Insecjtes semblant devenir rares en Saône-et-Loire. — De ce nombre sont les coléoptères : [iroscus cephalotes L. et Melolonllia hippocaslani F.; pai'mi les orthoptères : Decticus verrucivorus L. et Locusta viridissiina L. Des deux premiers, autrefois communs aux environs du Creuset, je n'ai pu voir un seul individu depuis quinze ans; les deux derniers sont très rares depuis 4 ou 5 ans. Ce fait est-il constaté dans d'autres régions, en France? Le Creusot. C. M. Melolontha vulgaris F. — En 1899, le hanneton vulgaire a-t-il été commun dans certains départements' Ce renseignement serait utile pour vérifier la théorie de M. Forel sur les régimes balois, bernois et uranien. Le Creusot. C. Marchal. Errata. — Page 6, ligne 46, au lieu de IJondres, lire : Coudres. Page 6, ligne 50, après forme conique, ajouter : la spire devient très allongée. Page 6, ligne 54, au lieu de : On approche ainsi de, lire : On voit dominer ainsi. Page 7, ligne 54, au lieu de : en superposition, lire : ou superposition. Page 9, ligne 12, au lieu de : Dans un coin du caveau, avec des os brûles, lire : Dans ce caveau, avec des os brûlés dans un coin. Page 12, ligne 26, au lieu de : l'arriére des Galates, lire : l'arrivée des Ualates. Page 12, ligne 50, au lieu de : sauterelles, lire : bouterolles. Page 14, 2"' par.. U' ligne, au lieu de : « la séparation, lire : pour la séparation. Page 15, 2= par., 3" ligne et 6'' par., 4° ligne, lire : Ksw au lieu de : Knv. (1) Le parc de Baleine est situé à 16 kilom., à vol d'oiseau, au N. 28° W. de Moulins. (2) Dans le même parc se trouve le Liquidambar orientale Mill., mais nous ne l'avons pas vu se reproduire comme le L. Styraciflim. — 36 — REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES L'Histoire de la Faune Européenne. — Les études de M. le D'' Sharff, directeur du muséum de Dublin, sur la formation de la faune européenne, sont bien connues des zoologistes de notre pays et ont attiré l'attention des derniers congî'ès zoologiques internationaux. Nous ne pouvons ici entamer l'analyse détaillée ni à plus forte raison la discussion du dernier volume « The llistory of the European Fauna (1) », où il synthétise ses recherches sur ce sujet, mais nous tenons cependant à mentionner quelques-unes des idées maîtresses de ce substantiel ouvrage. Le peuplement faunique des Iles Britanniques étudié avec beaucoup de soin sert de base à tout l'ouvrage; cette région extrême de l'Europe occidentale, malgré sa faible étendue, est fort intéressante à considérer comme point de convergence d'une série de migi'ations qui sont venues s'y superposer, la plus ancienne, selon M. Sharff, est de provenance méridionale, ou plutôt sud-occidentale; les traces qui persistent aujourd'hui seraient un dernier reste de la faune d'une Atlantide depuis longtemps en grande partie submergée; l'auteur désigne ce peuplement sous le nom de migration lusitanienne {i), et le considère comme préglaciaire. Les vestiges en ont encore une certaine importance, surtout en Irlande, mais leur dispersion est très discontinue, ce qui est une preuve d'ancienneté. Il est probable que la survivance de cette faune pendant la période glaciaire est due aux localités abritées sous l'influence d'un climat côtier relativement tempéré. M. îsharlT insiste à ce propos sur les idées émises depuis quelque temps et d'après lesquelles la température de la période glaciaire aurait été moins basse qu'on ne le croyait, une différence de peu de degrés dans la moyenne de notre climat actuel sullisant à rétablir en Europe de vastes glaciers continentaux ou marins. Cette première invasion venant du Sud-Ouest, date probablement d'une époque tertiaire assez leculée, mais a dû se prolonger pendant fort longtemps. Certains changements géographiques coïncidant avec un climat moins chaud et plus sec produisit une nouvelle poussée, provenant cette fois-ci des Alpes dont la faune et la flore indigènes (3|, à dispersion discontinue et partant ancienne, serait aussi d'origine tertiaire. Puis le Sud-Est de l'Europe et l'Asie centrale d'une part (4) et les régions arctiques de l'autre, furent le point de dépai-t de deux invasions successives ou presque contemporaines l'une de l'autre ; l'Atlantique septentrional devait être au moment de l'extension arctique un vaste continent reliant l'Amérique septentrionale à l'Irlande par le Gioënland et le Spitzberg, ou régnaient un climat très doux ainsi que le prouve la nombreuse flore fossile étudiée si brillamment par M. Osw. Heer, qui la considérait comme miocène. En Irlande, il existe encore une petite florule américaine et une faunule de même origine, comprenant notamment plusieurs espèces d'épongés d'eau douce que l'on ne retrouve qu'en Amérique; Longtemps après eut lieu la grande migration sibérienne dont on peut suivre la trace et établir l'âge à travers le continent Eui'opèen jusqu'en Angleterre. Elle n'a pas touché l'Irlande, désormais séparée de la grande ile jiar la mer (|ui avait envahi le lac occupant précédemment le centre du massif britannique, vers l'ile de Man actuelle. Lus plus anciens restes d'animaux sibériens se trouvent en Allemagne dans les couches glaciaires infé- rieures et apparaissent en Angleterre dans le Furest lied qui correspondrait donc au Lœss continental. On voit que l'ouvrage de M. Sharff, très nourri de faits et de citations, et bien que certaines de ses opinions puissent être discutées, servira de guide à tous ceux qu'intéres- sent les questions do distribution géographique et par extension l'histoire géographique de l'Europe. M. Sharff n'attache en effet qne peu d'importance aux immigrations accidentelles ou artiticielles qui selon lui ne comportent qu'un petit nombre d'espèces, tandis que presque toutes les extensions fauniques seraient dues à des jonctions conti- nentales de jdus ou moins longue durée. (1) Cet ouvrage forme un volume de 36i pages, avec figures, et vient de paraître dans a The Conttmporary Sciences- Scri-cs » (W. Scott, édit. à Londres). (2) De Liisitania l'ancien nom du Portugal. — Parmi les animaux d'oiigine lusitanienne, citons le Lapin, le genre Friiigdla, un grand nombre de Mollusqae.s terrestres, notamment les genres Arion, Tcstneella, Geomalacus^ etc. (3) La plus grande partie de la faune actuelle des Alpes est d'origine asiatique (Bouquetins, Chamois, Marmottes, la plupait des Lépidoptères et Coléoptères Alpins, etc.), maison doit considérer comme autochtones parmi les Vertébrés, les Musaraignes, Loirs, Lérots, Accentor enllaris, Salamandres, parmi les Mollusques, les genres Campijleeu, Pumatias, Diiudehurdin, etc. (4) L'invasion sud-orientale qui a son origine entre l'Altai et le Caucase parait être le plus important facteur du peuplement de l'Europe et doit être distinguée avec soin de la migration sibérienne, dont les ilébuls sont de beaucoup postérieurs, la première ayant commencé pendant l'époque miocène, la seconde seulement au commencement de la période glaciaire. Nous comptons donner plus tard quelques détails sur ces deux invasions. Imp. OberthUr, Rennes— Paris (886-9; tr «^fe*- BIOLOGIE. ■ — J'ai l'honneur (l'informer MM. -les Directeurs des Musées et tous les Collectionneurs s'intoressant à la Biologie, que je possède et suis à mémo de fournir des quantités de préparations de biologie entomologique très soignée. — Les prix auxquels je suis décidé à fournir seront faits do manière à «faciliter rintroduction de ces utiles prépa- rations dans tous les Musées, tout en ne livrant que des objets bien préparés et soigneusement étiquetés. A POniLLON-WILLLlIW, naiuraliste, à Fruç/es (Pas-de-Calais) N. B. — J'ai environ deux mille espèces Lamcllicvrnes européens et exotiques disponibles ; la liste de chaque groupe est envoyée sur demande. Nombreuses raretés. Toutes les autres familles de Coléoptères sont bien représentées également. A VENDRE LA COLLECTION DE COLÉOPTÈRES EUROPÉENS De feu M. L. La jalousie Comprenant beaucoup de raretés et quelques types de M. Desbrochers, parmi les Curculionides et un du Acupalpus lemovicensis Bleuse. II y a 2,50U espèces et 4,700 exemplaires pour la somme de 600 fr. Cette collection contient 1,430 espèces et 2,556 exemplaires de Curculio- nides. Collect. acquise de M. Desbrochers; c'est dire que la détermination en est rigoureusement exacte, et la plus grande partie des individus (jui la composent ont été repréparés avec le plus grand soin. Le Catalogue de cette collection qui est très bien conservé dans 30 cartons, grand et petit format, à fonds liégés, est tenu à la disposition des personnes qui en feront la demande à "M.. BLEUSE, 11, rue M:arceau, à Rennes FAUNE DE FRANCE Par A. AcLûQUE Les Oiseaux, 1 volume in-lG de 2.52 pages avec 621 figures (5 fr.), 1899. Librairie J.-B. Bailliére et fils, 19, rue Haute/euiUc, à Paris. ►*^i^ r*^- BULLETIN D'ECHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. G. Engerrand, Sint-Lambrechts "Wolu'we (Belgique', échangerait volontiers de très nombreux fossiles des faluns de Bordeaux contre les fossiles tertiaires d'autres régions bien déterminés. Il désire aussi se mettre en relations d'échange avec des mala- cologistes s'occupant de Mollusques récents. M. Victor Achard, Aix (Bouches-du-Rhône), désire échanger environ 2000 coquilles marines, fluviatiles et terrestres du globe, contre des Hélix du globe; exception faite des français : échangerait aussi coléoptères de France : envoyer oblala. M. E. Poitau, 31, avenue de la Gare, St-Ouen (Seine), désire échanger : Mousses de Boulay; cat. plantes de France, Suisse et Belgique de Camus; 6 brochures sur les lichens de Tab. Hue, contre Faune des coléoptères de (Fauconnet ou Bulletin Scient. Linn. du Nord France ou encore contre insectes Hemipt.-IIétéroptères fr. M. II. Coulon au Musée d'Elbeuf, désirant augmenter la collection de Mollusques du Musée d'Elbeuf, désire entrer en relations avec les conchyliologistes qui pourraient lui en procurer; il propose en échange, suivant certaines conditions, des étiquettes imprimées provenant de tirés à part du catalogue qu'il va commencer en janvier prochain (II s'occupe d'abord des genres Hélix, Zoniles et voisins). M. le Docteur Coulon. villa Georges, Monaco, oflfre Deilcpliila Ncrii ex larvd contre Pterogun OEnotlwrx, Colias mi/rinidune, Li/rirna ainynlas, apatura ab. Clytie, lubia Pronoë, Salyr-us Alcyone, Pararge Dejanisn, SyricliClius prolo, Cyclopides steropes et autres Lépidoptères. M. de Lapouge,. Bibliothécaire de l'Université (Rennes), offre en nombre C. excellens et var. pai'adoxus et Goldeggi, demande C. splenclens, rutilans, punctatoauralus. Farinesi et toutes bonnes espèces en nombre. Offre contre carabes rares C. V. avropurpureiis, cavernosus,cumanus V. robriniis, Gattereri, etc. M. E. Margier, à Alais (Gard), demande, en échange d'autres coquilles terrestres, Helix atrolabiata, viiidohoneitsis, Cyclostoma Olivieri, Canariense, Pxipa Jumiltensis, Lusitanica, Anglica, Fusiformis, Vertigo briobia, Discheilia, et autres Verligo d'Algérie. M, Raymond Régnier, à Fréjus (Var), demande des Lépidoptères des genres Acidatia et Abraxas et notamment dans ce dernier genre des variétés de l'espèce Grossu- lariaia. Il offre en échange de nombreuses espèces provençales (Salyrin.t, Lycœninse, Plusiinœ, etc. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 OCTOBRE AD 9 NOVEMBr.E 1899 De la part de MM. Arrigoni degli Oddi (1 br.); Baillière (1 vol.); Boulenger (.3 br.) ; Burmeister (1 br.) ; Cossmann (1 br.); A. Dollfus (3 br.); V. Gauthier (1 br.); D'' Fagen- muller (1 vol.); D-- Herrera (:i br.); L. Rolland (2 br,); Van den Brœck (1 br.); prof. E. Yung (2 br.). Total : 2 volumes, 20 brochures. Noua adressoni tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 NOVEMBRE 1899 Volumes (de plus de 100 paee.s).. . 2.612) , .,,.,. _ ^ .1 -, .r.^ , „ .„ i sans les recueils périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 19.342) V^i- — "Hi^^ — >^= '' Janvier 1900 Iir Série, 30" Année — N° 351 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 F» rt I XL DE L-AH O IV N JE IM E TV T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance do la Ribliothcque, demander le Règlement franco 0 fV. 25 Le NxiTtiéro, 40 centimes. LES ABOMEMEm COMPTENT A PARTIR M \" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE SOMMA.IRK DU N" 351 Rédaction : Bibliothèque. H. Douvillé : Une découverte géologique à Villers-sur-Mer. R. Hickel : Les Jardins botaniques des bords du Rhin au point de vue dendrologique (fin'). Decaux : Notes pour servir à l'étude des mœurs de quelques Anisotoma Soht., Liodis Latr. — Description des espèces françaises, d'après leurs auteurs (Jiii). Notes spéciales et locales : Mœurs et habitudes des Lépidoptères. — Savlea Hulcii'ii. pHliiridiix Linné et corneus do Gurville. — La Mante religieuse en 1899. — Même sujet. — Reproduction spontanée du Cèdre en France. — Réponse. — Maiitixpa pngana Fab. — Question. — Rensei- gnements. — PeloViiis tavdus dans les Vosges. — Une nouvelle Société de jeunes Naturalistes à Epinal. — Congrès international de botanique générale (Paris 1900). — Le Congrès géologique international de 1900. — Errata. — Echanges. ÏMP. OBBKTHUB, A RENNK8 — MAISOH A PARIS rue 8alomon-de-Cau8, 4 (square des Arts-et-Métiers) 1 S 9 9 -.^.■^- TARIF DES ANNONCES POUR LA 30» ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 » j Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » > La réduction de prix sera de 1/4 pour V^ "~ ■* " \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » Librairie Scientifique A. HERMANN Rue de la Sorbonne. 8-12 — PAUIS DUFRÉNOY (E.) et DE BEAUMONT. Carte géologique do France en 6 feuilles coloriées, collées sur toile et dans un étui. Explication de la Carte. 4 vol. par Dutrénoy, Bayle et Zeiller. Tableau d'assemblage, collé sur toile et dans un étui. Paris, 1841-79. (Publié à 280 fr. et rare). 70 fr. RENAULT et ZEILLER. Flore fossile du terrain houiller de Commentry. 2 vol. St-Etieniie, 18SS-0O, gr. in-8», avec atlas de 75 pi. gr. in-folio en feuilles .' 50 fi-. VALENCIENNES (.-i.). Histoire naturelle des Poissons. 1850, gr. in-8° avec atlas de 122 l^elles planches coloriées à la main CO fr. FISCHER et CROSSE. Etude sur les mollusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guiitémala. Paris, 1S70-9G, 16 fasc. gr. in-4'', avec environ 90 planches coloriées 120 fi-. Tout ce qui a pnru. TEMPÈRE (.1.). Le diatomiste. La série complète. 2 vol. in-4''. avec environ 80 planches coloriées et non. 1889-96. (Au lieu de 90 fr.) 40 fr. . La «("'rie complète, annt^-vfl 1 à S de cette belle piibliention. 6ULLIARD. Herbier do la France. Histoire des champignons de la France. Plantes véné- neuses. Plantes médicinales. Paris. 1784 et suiv. 4 vol. in-folio, rel. avec 602 planches color. .500 fr. Exemplaire entii^remenl complet comme plaiirhes lenfernmnl l't-dition originale rarisaîme de^ dernières planches. Il ne manque Que la 'i' partie du texte, publiée en 181;! par Vcnlouat, et dont l'intérOt scîeotiflguc est insif^iutiaiit. Ce texte de Vontcnat manque d'ailleurs a tous ou presque tous les exemplaires. ZITTEL. l'raité de Paléontologie. I. Protozoa Cœlenterata. Echinodormata et Molluscoida, avec 5().S'fig 15 fr. II. MoUusca. Al thropoda. avec 1109 lis ■ 20 fr. III. Vertebrata, avec 719 fig .SO fr. IV. Vertebrata, avec 780 fig. 30 fr. V. Paléophytologie, avec 431 fig 30 fr. DICTIONNAIRE classique et d'Histoire naturelle, par Audouin, Brongniart, de Candolle, Delafosse. Deshayes, Deslongchamps, Milne-Edwards, Fée, Geoffroy St-Hil.airt, Guérin-Menneville, de .Jussicu. Latreille. Lesson, Prévost, Richani et Bory de St-Vincent. Paris, 1824-39, 16 vol. in-S" rel. et atlas tle 160 jflancJu'x coloriées au pinceau (très bel exemplaire) 50 fr. EMMONS and FICHT. Entomology nt New-York. Description of the more comraon and injurious iosects of Ncw-Vork and New-Eiipland. Albany, 1>54. roy. 4" w. 60 pi. rotoriéc^. 35 fr. ACHAT & ÉCHANGE DE LETTRES SCIENTIFIQUES — CATALOGUES SUR CHAQUE SUJET M!. IDAV Y, nat. prép. Fougère (Maine-et-Loire) oflre,au prix le plus réduit, Collection d'Oiseaux montés, sans reproche : Eiïraie, Garde-bœuf, Blongios. Pliragmite,Epeichette,etc.,etc.,et des peaux d'oiseaux de Ceylan. VIENT DE PARAITRE TRAITE DE GEOLOGIE, par A. he Laitabent, membre de l'Institut, professeur à l'École libre (le Hautes-Etudes. Quatrième édition, eniiéyfuneni refondue et considérablement augmi-nlée. 3 volumes giand iu-S", avec nombreuses figures, cartes et croquis (Masson et C'% éditeurs) 25 (V. ««41 —^i^ 1" Janvier 1900 — IIP Série, 30» Année — N» 351 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES BIBLIOTHEQUE Les additions à la Bibliothèque ont été considérables ce mois-ci : en outre du don de M"" Decaux, que nous avons déjà mentionné, nous avons reçu de MM. Schlumberger et Jean Dollfns des ouvrages importants de Géologie, de Botanique et d'Entomologie. Nous avons acquis la collection des Archiv fur Naturgeschichte (depuis l'origine jusqu'en 1885), les Annales des Sciences géotoç/iques (série complète), la Revue de Zoologie, la Revue et Magasin de Zoologie (24 volumes), les Annales du Muséum de Marseille, le Zool. Botan. Gesellsehaft, de Vienne (47 volumes), les Jahrbûcher der K. K. Geologisc/ien Reichsanstalt (Vienne) (35 volumes), un lot important des Mémoires de la Société Géologique de France pour compléter nos séries, et plus de 500 volumes et brochures ayant surtout trait à la Malacologie vivante et fossile de l'Europe. Nous préparons un nouveau et volumineux fascicule du Catalogue (le fascicule 27 a été distribué le 1" décembre aux lecteurs inscrits. R. UNE DÉCOUVERTE GÉOLOGIQUE A VILLERS-SUR-MER Il y a quelques années, M. Adrien DoUfus avait découvert un nouveau gisement fossilifère au-dessus de la gare de Villers, sur la route de Tourge- ville; nous l'avons visité ensemble, avec M. de Margerie, alors président de la Société géologique, pendant les vacances de 1898. L'affleurement est constitué par des marnes grises qui se montrent à la montée dans les fossés de la route et se prolongent vers le sud dans le champ voisin; on peut y ramasser en très grancïe abondance la Liogryphea Alimena associée à la Liogr. dilatata. Cette association rappelle tout à fait les marnes de Dives, de la falaise du Mauvais-Pas, immédiatement superposées aux couches à Peltoceras athleta et par conséquent inférieures a toutes les couches qui affleurent dans la falaise de Villers. Cette assimilation indique un très fort relèvement des assises jurassiques dans les environs de la gare. Nous avons retrouvé les mêmes couches à L. Alimena à^i?, le cimetière, mais immédiatement au sud de ce point les couches plongent brusquement — 38 — dans cette direction, et dans la petite tranchée du chemin de fer. au sud de la route du Château, on peut observer les bancs fortement inclinés de l'oolithe blanche qui termine l'oxfordien supérieur : cet accident est, du reste, figuré comme foille sur la carte géologique. Si les couches de la route de Tourgeville sont réellement aussi anciennes que je l'avais indiqué, on devrait retrouver au-dessous de la gare les couches les plus inférieures de Dives ; malheureusement le sous-sol est partout caché. Mais un hasard heureux a permis de retrouver sur la plage même le prolon- gement de l'accident que nous venons d'indiquer. Pendant les vacances de cette année, un fort coup de mer a enlevé environ deux mètres de sable sur la plage et a mis à nu le pied de la digue; celle-ci, au nord de la rue de la Mer, vient s'appuyer sur un oanc de calcaire jaunâtre où MM. J. Raspail, Schlumberger et Adrien DoUfus ont pu recueillir un certain nombre de fossiles; j'ai pu y reconnaître les espèces suivantes : Ammonites Subbakerise, Trigonia cf. eloi^gata, Pholadomya inornata, Ph. ca- rinata, Zeilleria umhonella, Rhynclionella spathica, Dysaster ellipticus; c'est une faune caractéristique du callovien proprement dit à Amm. covonalus, et elle est incontestablement plus ancienne que les marnes de Dives. 11 résulte de cette découverte que l'accident de la route du Château se prolonge jusqu'à la mer, en suivant probablement la base des coteaux ; il est probable qu'il est représenté sur le bord de la mer par une faille produisant une dénivellation de plus de soixante mètres. Le bombement en forme de voûte que présentent les couches jurassiques, entre Villers et Trouville, aurait ainsi son point le plus élevé à Villers même, et non pas à Bénerville, comme on l'avait pensé jusqu'à présent; en effet, sur ce dernier point, ce sont les couches à Aulacôthyris bernardina qui paraissent affleurer au niveau de la mer, tandis que les couches de la plage de Villers à Zeilleria umbonella occupent un niveau plus bas et doivent être séparées des précédentes par toute la portion inférieure des marnes de Dives, dont l'épaisseur dépasse probablement quinze mètres. H. DOU VILLE. LES JARDINS BOTANIQUES DES BORDS DU RHIN AU POINT DE VUE DENDROLOGIQUE [Fin) Cologne On trouvera des spécimens intéressants tant au jardin zoologique (entre autres de beaux Pseudolarix) qu'au jardin public voisin, Flora, où on peut admirer en outre dans les serres un pied de Victoria regia. Bonn Le jardin botanique de Bonn est situé à l'extrémité de ces admirables Allées de Poppelsdorf qui partent de la gare de Bonn pour aboutir à l'Uni- versité dont il est une dépendance. C'est le plus vaste et le plus remar- quable que j'ai vu au cours de mon voyage, tant au point de vue de sa richesse que des dimensions de beaucoup de spécimens. Sa disposition — 39 — irénérîile est celle d'un grand parc, coupé en deux parties iné<ïales par une pièce d'eau, et oïi la futaie n'est interrompue que pour l'emplacement des serres, très vastes, d'une grande p(douse centrale où sont les séries de plantes herbacées, et de plus petites pelouses disséminées çà et là et garnies L'U grande partie de Conifères. Il emprunte en outre un intérêt tout parti- culier à ce (|ue son excellent directeur, M. L. Beissner, inspecteur des jardins royauX: est un des plus éminents coniféristes d'Allemagne (1). Parmi les feuillus, le genre Erable est représenté par la " plupart des espèces d'Europe et d'Asie : Acer opulus, opulifoiium, obtusalum, ohtusifo- Uum, Lobeli, Irtum, tataricurn, ginnala et Semenovii, très voisin du précé- dent; par une série complète des espèces nord-américaines et surtout par une belle collection d'espèces japonaises ; Ater palmatum, larpinifolium, Irifîdum, dont les feuilles rappellent celles du guinala, c'est-à-dire des feuilles de lierre très allongées, vlssifolium, quiiiqucfoliolum, nikocnsc, Iri- foiiolum, etc. Dans les Juglandées, il faut citer d'abord le Jui/la/is cordiformis Maxim, du Japon, et une série de Plerocurya : caiicasica, stcnoptcrn, Japonica (Lcvi- 'jfUa), sinensis et dumosa. Les Carya sont représentés jiar de magnifiques spécimens de Caryu sulrata, cmara, tomenlosu et alba. A citer notamment le C. amara, mesurant plus de 2.j mètres de haut sur 0"'40 de diamètre, avec une tige d'une rectitude parfaite, de plus de 15 mètres sous branches. Les Magriolias sont nombreux aussi, surtout les Japonais, représentés par le M. Injpoleuca, à feuilles lancéolées énormes, analogues à celles du Iripetula, M. robur,steiluta, ïulun, Soulun;/eanu, etc.; parmi les Américains, le M. tripetala, le cjlaum, le firandiflora, à feuilles persistantes, ne résiste pas ici en pleine terre. Le genre Chêne comjirend les principales espèces européennes et les espèces américaines : Q. riibni, primis tomentosa, priniis monlirola, castunea, imbricaria, falvnta, macrocarpa, phcllos, nii/ra, tincloria, etc. Il est presque superllu de rappeler ici le parti qu'on peut tirer au point de vue de l'orne- mentation des parcs de certains de ces chênes, surtout de ceux à feuilles de laurier, comme ïimbricaria, ou de ceux qui, comme le tinrtoria, le rubra, le fukata, le vocvincu, ont des feuilles diversement et très élégamment découpées et prennent en automne des teintes qui vont, suivant les espèces, 'kl bronzé au rouge écarlate. A citer enfin une nouveauté, le 0. poiHica Koch, du Lazistan, à très grandes feuilles dures, épaisses, dentées en scie.- La famille des 'Verbénacees, si riche en espèces ligneuses dans les contrées tropicales, n'est représentée, en outre du Vite.r ntjnus-i-astus, qu'on ren- contre partout, que par une jolie espèce à folioles incisées, le F. incisa de Chine. Les Bétulacées, groupées au fond du jardin, derrière la pièce d'eau, nous offrent entre autres espèces intéressantes : Belula Maximoviczi du Japon, voisin du li. niijra, à écorce de merisier, comme le B. lentn; Alnus scrrulitta d'Amérique, .1. barbatus du Caucase, A. subcordala d'Orient, etc. Les Celtidées sont représentées par le Zelkova (Planera) carpinifolia du Caucase, Z. Reaki du Japon, et un énorme spécimen de CeUis occide ntalis . Enfin, citons rapidement une belle série de Peupliers et de Saules, Cedula sinensis, ^Esculus sinensis, Pliellodendron amurense, avec un Liège épais, qui serait peut-être exploitable, une copieuse série de F'rênes d'Europe et d'Amérique, de Sumacs : Parrolia persica, Humamelis virginica, Cory- (I) M. Beissnoi- est l'auteur d'un excellent catalogue systématique îles Conifères qui lieuvent croître en pleine terre en Allemagne [llandbuch ilcr Coni/eixn Bcnimnung) et d'un très reinarqualjle ouvrage comprenant la description, la culture, etc., de ces Conifères [llandbuch de r .Xadelhulzkaïuk, 1 vol., Paroy-Berlin, I8'.)l). ♦ • — -iO — lopsis spicata, divers Gleditschia, Virgilia lutea, Sophoro jitponica, Laurus sassafras; une série nombreuse de Pyrus, Cratœijus, etc.. Bniussonetia papyrifera, B. Kaz4)ioI;i, etc. La collection de Conifères réunie à Bonn est extrêmement complète; en outre, elle ofïre, comme je l'ai dit, un intérêt tout particulier dû à la com- pétence spéciale en cette matière de M. Beissner. Il est particulièrement intéressant d'étudier là la famille des Cupressinées, dont les innombrables spécimens sont étiquetés avec une méthode rigoureuse. Il convient en effet de rappeler qu'à la suite de très longues expériences personnelles, M. Beissner est arrivé à déterminer la souche botanique d'une loule de formes aberrantes, stériles pour la plupart, pour la nomenclature" desquelles régnait jusqu'ici lapins extrême confnsion. C'est ainsi qu'il a définitivement rayé le "prétendu genre liclinospom créé par Siebold et Zuccurini, pour en rattacher les diverses espèces ou prétendues telles, comme formes de jeu- nesse, ou comme formes de transition, aux quatre espèces suivantes : Thuya occidentalis L., Biola oricnlalis Endl., Chamivcyparis pisifera S. et Z. et Cil. spJucro'idea Spach. Chacune de ces quatre espèces qui, normalement, porte de bonne heure des feuilles squamiformes, a donné dans les cultures des variétés à feuilles aciculées, analogues à celles des Juniperus (section Oxycednis), à teintes très diverses, souvent naines, touffues, presque tou- jours stériles, ayant un peu l'aspect de bruyères, d'où l'épithète d'éricoïdes (ju'on applique à beaucoup d'entre elles ; ainsi le Chamœcyparis pisifera a donne naissance à la forme de transition Ch. ou Rctinospora plumosa, à aiguilles demi-aciculées, et à la forme de jeunesse, à feuilles franchement aciculées, désigné sous le nom de liel. squarrosa, leptoclada, Veilchi, etc., et qui est certainement la plus belle de toutes. D'autres variétés non aciculées cies mêmes espèces présentent des phénomènes gradués de fasciation, comme les Ret. fiUcoïdes et surtout H. lyvopodio'idcs, formes du Cli. pisifera. Enfin certaines ont produit des variétés filiformes. Toutes ces variétés sont représentées abondamment à Bonn, et aussi les innombrables variétés naines, rampantes, pleureuses, panachées, dorées, glauques, compactes, etc., etc., que donnent la plupart des Cupressinées, mais dont l'énumération serait fastidieuse. Je me bornerai à citer les plus remarquables, et d'abord le Chanuecyparis oblusa, type peu répandu généralement (le bois de cet arbre, kiuoki en japo- nais, est considéré dans son pays d'origine comme le meilleur des bois indi- gènes), et ses variétés, Ch. o. filieoïdes et lycopodioïdes : à citer un très beau spécimen de cette forme fasciculée, de S^bO de haut. Le Ch. pisifera est représenté par la variété plumosa, très élégante et légère d'aspect, la var. squarrosa, dont on rencontre d'admirables touffes ayant jusqu'à 0-6 mètres de haut dans les moindres jardinets de Bonn et de Poppelsdorf, et la var. filiformis. Le Cil. spluvroïdea nous montre à côté du type les formes éricoïdes, et VAuctelyensis, à feuilles aciculées et squamiformes réunies sur le même pied (forme de transition). Le Ch. mitliaeiisis {Thuiopsis borealis) et le Ch. Lairsoniana (qui atteint jusqu'à .jO mètres de haut dans son pays d'origine et que j'ai vu se ressemer naturellement aux Barres (Loiret), avec d'innombrables variétés, com- plètent la série de ce genre. Le Biola orienlaUs, aisé à distinguer à ses rameaux comprimés dans des plans verticaux, nous montre à côté du type la variété /iliformis et la forme de passage meldensis (considérée autrefois comme un hybride de B. orien- talis et de Juniperus virginiana/), à aiguilles aciculées et squamiformes réunies sur le même pied. l ï — 41 — Les différentes espèces de Thuya, avec toutes leurs formes connues, le Libocedrus dccurrens {Thuya giganlea Carr., nom qui appartient à un Thuya vrai, généralement répandu sous le nom de Th. Lobbi, le géant des Thuyas), et le beau Thuiopsis dolabrala complètent le groupe des Cupressinées de pleine terre, les Cyprès vrais ne pouvant être élevés ici qu'en serre. La famille des Junipérinées est représentée également par de nombreuses espèces : Junipents occidentalis, Ihun'fera, chi»cns/s, rigida, eorcelsa, dru- pacea, virginiana, avec de curieuses variétés éricoïdes, comme /. virginiana plumosa, J. V. tripartita, J. v. tamariscifolia, etc. Les Taxées sont représentées par les diverses espèces de Tnrreya et de Cephalotaxus, le Gingko biloba, le Taxus baccata d'Europe, avec sa variété adpressa, du Japon, le T. canadensis, voisin du nôtre, mais à feuilles plus courtes, et le T. brevifolia, de Californie, Les serres renferment une belle série de Podocarpées, Podocarpus Saxe- Gothsea et Dacrydium, ce dernier à aspect de Taxodium, et d'Araucariées, parmi lesquelles des Aguthis {Dammara), genre auquel appartient le fameux pin liaori de la Nouvelle-Zélande. Les Taxodiées, en outre des espèces communes partout, comme Séquoia sempervireus, Welllngtonia giganlea, Taxodium dilichum (Cyprès chauve), Cryptomeria japonica et sa variété elegans nous offrent, en serre, la curieuse Arllirotaxis selaginoïdes, cjui est do pleine terre dans la France tempérée. Le groupe des Abiétinees comprend d'abord une série des plus complètes à'Abies : parmi les espèces japonaises, VAbies /Inna, VA. brachyphglla, son iroche parent, VA. Mariesi, le rare.l. iimbilicata, et de nombreuses formes e VA. Veilchi, entre autres la forme à cônes clairs de Hesse, la forme fusi- yamensis. à aiguilles couchées contre le rameau au lieu d'être verticales comme chez le type, et la variété à aiguilles fines, rappelant r.4. sibirica, A. V. racclialinensis. Les sapins d'Europe et circa-méuiterranéens sont au complet. A signaler que l'.l. pinsapo se montre ici très inférieur aux beaux spécimens que nous sommes accoutumés à voir en France un peu partout. Les espèces américaines sont également en nombre, avec A. Fraseri, bal- samea, subalpina, nobilis, magnifœa, concolor, lasiocarpa, gordoniana [grandis) et braclentu, ce dernier en serre. L'.'l. Webbiana {spectabilis) de l'Himalaya, se montre également ici très délicat. Les espèces sont également nombreuses, avec Picea pungens [parryana), Engelmanni, polita, morinda, orientalis. alcokiana, sclircnkiana, sitchensis (Menziesi), omorica. ajanensis, et le Psoudo-lsuga Douglasi. Le genre Cèdre est représenté par ces trois espèces : C. Libani, C. allantica, et C. deodora, de l'Himalaya. Parmi les Tsuga, je citerai, en outre, des Tsuga canadensis (Hemlocks spruce, prouche en canadien français), mertensiana pattoniana [bookeriuna] et caroiiniana, tous quatre d'Amérique, le T. Sieboidi [japonica) a larges aiguilles tronquées émarginées, et le diversifolia, également du Japon, tous deux encore peu répandus. Les mélèzes nous offrent, entre autres, deax espèces intéressantes, le Larix leplolepis, du Japon, que j'ai vu employer forestièrement dans le Spessart, près de Lohra-Main, et le L. Griffuhi, d'Amérique, encore rare. Enfin le genre Pin comprend une série très nombreuse, malheureusement constituée, au moins pour les espèces les plus intéressantes, par des spé- cimens encore jeunes. Dans la section des Pins à feuilles gainées par deux (sous-genre Pinaster Endl.), je citerai comme intéressants les P. monophylla, Bçmksiana, milis, de l'Amérique du Nord, densifîora, Thunbergi, du Japon, leucodermis, de Monténégro, proche parent du laricio. s Dans celle des Pins à trois feuilles (sous-geure Taeda Endl.), on rencontre entre autres : P. yerardiana, de l'Himalaya, les pins à très longues aiguille Sabiniana, Jeffrey/, Coulteri. ponderosn, de Californie et du Nouveau Mexique, tuberculata, insignis, également de Californie, bu/u/eroia, un curieux petit pin chinois à aiguilles courtes, raides, épaisses, et dont l'écorce s'exfolie absolument à la façon de celle du platane. Les pins à feuilles gainées par cinq nous offrent : dans la section des Ccmbra Spacli, outre le type, P. cembra, des Hautes-Alpes et du nord de l'Europe et de l'Asie, le parviflom du Japon, le Roraïc/isis de Corée et Mandchourie, le Torreyana et le flea-ilis, de Californie; dans les sections de Strobus Spach, outre le type P. strobus, pin de lord Wcymouth, de l'Amé- rique du Nord, le P. excelsa, pin pleureur de l'Himalaya, le P. pcifcc,.àe Thessalie, et le P. lambcriiiuia, de Californie, dont les cônes atteignent jusqu'à 0'"4U de long. Rouen. R. HiCKEr.. NOTES POUR SERVIR A L'ÉTUDE DES MŒURS DE QUELQUES ANISOTOMA Scht., LIODES Latr. DESCRIPTION DES ESPECES FRANÇ.\ISES, D APRES LEIRS AUTEURS {Fin) Chasse. — Aux environs de Paris, on le trouve aux mêmes endroits et de la même manière que ovalis. Dans la baie de la Somme, nous le in-enons dans une prairie rase, au bord de la mer, mélangé avec dubia dont les mœurs sont semblables; seulement il est bien plus rare. Nous avons surpris la sortie de terre de ces deux Anisotoma, vers quatre heures du soir, au commencement de septembre; ils grimpent aux herbes pour s'envoler. Nous avons creusé la terre avec une bêche à plusieurs endroits oii nous avions marqué la sortie avec une baguette de bois, nous avons rencontré, parmi les racines des différentes plantes composant cette prairie mai'itime, à '10 ou 50 centimètres de profondeur, un petit champi- gnon hypogé (d'une autre espèce que celui qui nourrit Caullei). Nous avons tait une petite provision de ces champignons, avec de la terre sablonneuse (jui les recouvrait, pour en remplir un bocal à demi et essayer la reproduc- tion de ces deux es[>èces à la maison. Une douzaine de rubii/inosu et dubia ([ue nous avons mis dans le bocal, se sont immédiatement enfoncés dans la terre, pour ne reparaître chaque jour, que de quatre à six heures, moment où commence la chute du jour. Nous avons obtenu plusieurs accouplements, aux heures de sorties indiquées plus haut; ils se sont opérés sur les herbes, de points au bord postérieur peu marquée. Elytres à peine de moitié plus longues que le corselet, à lignes régulières de gros points, un peu effaces vers l'extrémité ; la ligne suturale enfoncée en strie au milieu, intervalles lisses. Pattes simples, d'un roiigeâtre plus clair. Pas très rare, sur les lierbes sèches des bois; Saint-Germain, Chayille, bois de Boulogne; elle sort un peu avant le coucher du soleil. Juin à octobre. Anisotoma parvula Sahl. = Badia Scht, Bruiviea Gyl., G;/llenhali Steph. — Longueur 1 1/2 à 2 miUim., en ovale court, convexe, d'un testacé, plus rarement d'un brun rougeâtre, luisant; troisième article des antennes moitié plus long que le deuxièuie, pi-emier article presque aussi large que l'article terminal. Tête à peine visiblement ponctuée, les quatre points en- foncés à peine visibles. Corselet assez court, presque aussi large en arrière que les élytres, réii'éci eu avant; côtés droits, un peu arrondis seulement vers les angles antérieurs ; angles postérieurs droits pointus ; surface con- vexe à ponctuatiou extrêmement fine, presque obsolète. Ecusson ponctué de même. Elytres très faiblement striées ponctuées ; strie suturale profonde en arrière ; intervalles plans à rides écartées et très fines. Pattes simples dans les deux sexes. Se prend à Saint-Germain, au bois de Boulogne, à Fontainebleau, de la même manière que Badia. Anisotoma /laviconiis Bris. — Longueur 1, 5 à 1, 8 millim. ; ovale, con- vexe, d'un testacé ferrugineux; antennes jaunes, pronotum presque lisse; élytres striées-ponctuées ; interstries marqués de strigosites transverses, vagues; cf, cuisses postérieures terminées par une dent spiniforme et aiguë. Très voisin de Parvula et évidemment confondu avec lui, il s'en distingue par ses antennes un peu plus courtes, unicolores, son protliorax un peu moins élargi en arrière, à ponctuation moins distincte et surtout par les cuisses postérieures, cT, armées en dessous, tout à fait à l'extrémité, d'une petite épine aiguë, tandis que celles de Parvula sont prolongées en des- sous en nne large dent triangulaire. Se prend à Saint-Germain, bois de Boulogne, etc., en fauchant sur les herbes sèches des clairières vers le coucher du soleil. Juin, juillet. Anisotoma hrimnea Sturm., Sylvicola Scht, g Nemoralis Scht. — Lon- gueur 1, 5 à 2, 3 millim.; en ovale court, médiocrement convexe, rouge ferrugineux luisant. Antennes assez courtes, massue petite, concolore, dont les trois derniers articles sont d'égale épaisseur ; troisième article nn peu plus long et plus menu que le deuxième; front convexe finement ponctué. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, médiocrement rétréci par devant, légèrement arrondi sur les côtés, bord antérieur légèrement échaucré, angles antérieurs obtus arrondis; bord basai droit avec les angles obtus, par suite de la rondeur des côtés, non arrondis; surface ponctuée .or- .mandie, du 3 au 8 septembre : Etude des falaises jurassiques et crétacées de la Manche : Précambrien, Cambrien, Ordovicien, Gothlandien, Sinenuinen, Char- — 55 — mouthien, Toarcien, Bajocien, Bathonien. Callovien, Oxfordien, Séquanien, Kim- méridien. Le Havre, Villers, Caen et environs (coût approximatif : 120 francs). X. — Massif central (MM. Michel-Lévy, Mareellin Boule, Fabre), du 29 août au 13 septembre. — Etude comparée, au point de vue géologique et de la géogra- phie physique, des trois grandes régions volcaniques du Massif central. Chro- nologie complète des éruptions depuis le Miocène jusqu'à la fin du Quaternaire. M. Fabre continuera l'excursion par les causses de la Lozère, les gorges du Tarn et la montagne de l'Aigoual. Clermont-Ferrand, Mont-Dore, Bort, Aurillac, Murât, Le Puy, Mende, Sainte-Enimie, Le Kozier, Meyrueis, Observatoire de l'Aigoual, Le Vigan (coût approximatif : 300 francs). XL — Bassins houillers du centre de la France. XI A. — Bassins houillers de Commentry et de Decazeville (M. Fayol), du 29 août au 4 septembre. — Particularités diverses et mode de formation du terrain houiller de ces bassins. Commentry, Montluçon, Decazeville, Saint-Etienne (coût approximatif : 120 francs). XI B. — Bassin houiller de la Loire (M. C. Grand'Eury), du 5 au 7 septembre. — Composition et structure du bassin houiller de la Loire. Tiges enracinées. Sol de végétation. Formation des couches de houille. Flore fossile. Végétaux silicifiés. Saint-Etienne et environs (coût approximatif : 50 francs). Excursions spéciales (nombre d'adhérents limité). — XII. — Bassins tertiaires DU Khône, Terrains secondaires et tertiaires des Basses-Alpes. XII A. — Bassins tertiaires du Khône (M. Depéret), du 30 août au 6 septembre. — Bresse, Bas-Dauphiné, Bollène, bassins d'Apt, Durance et bassin de Forcal- quier. Lyon, Bollène, Avignon, Apt, Pertuis, Digne (coût approximatif : 125 fr.). XII B. — Environs de Digne et de Sisteron (M. Haug), du 7 au 11 septembre. — Kégion de contact des Chaînes Subalpines et des Hautes-Chaines, à l'est de Digne et de Sisteron (série jurassique des Basses-Alpes, Oligocène et Miocène de Tanaron, tectonique) (coût approximatif : 75 francs). XIII. — Alpes du Dauphine, autour de Grenoble. XIII A. — Alpes du Dauphine et du Mont-Blanc (MM. Marcel Bertrand et W. Kilian) : 1" partie (M. Kilian), du 30 août au 5 septembre. — Chaînes subalpines (cluses de l'Isère et du Vercors, série jurassique supérieure et crétacée à faciès variés). Massifs centraux de la zone dauphinoise (schistes cristallins, granité, plis anciens et alpins). Zone du Briançonnais (structure imbriquée, flysch, série sédimentaire à faciès briançonnais, malm alpin) (coût approximatif : 110 francs). 2° partie (M. Marcel Bertrand), du 6 au 9 septembre. — Albertville; plis couchés du mont Joly et extrémité de la chaîne du Mont-Blanc (coût approximatif : 70 fr.). XIII B. — La Mure, Devoluy et Diois (MM. P. Lory, Paquier et Sayn). — Massif central de la Mure (Schistes cristallins. Houiller, Trias, Lias). Chaînes sub- alpines du Bauchaîne, Dévoluy, nord-est des Baronnies et Diois : Jurassique supé- rieur. Crétacé, Nummulitique et Oligocène; gisements du Tithonique et du Néoco- mien. Plis et dômes d'âges divers, aires synclinales du Diois (coût approximatif, 3 au 12 septembre : 120 francs). XIII c. — Mont Ventoux et montagne de Lure (MM. W. Kilian et P. Léen- hardt), du 11 au 20 septembre. -;- Montagne de Lure. Ventoux : étude de la série crétacée inférieure et de ses variations de faciès. Gisements du Barrémien et de l'Aptien à céphalopodes. Sisteron, Saint-Etienne-les-Orgues, Banon, Cavaillon, Carpentras, Montbrun, Orange (coût approximatif : 150 francs). XIII D. — Massif du Pelvoux et Briançonnais (M. P. Termier), du 30 août au 9 septembre. — Schistes métamorphiques et gneiss; massifs granitiques avec syé- nites, diabases et lamprophyres; Houiller avec éruptions d'orthophyres; Trias et Lias avec éruptions de mélaphyres (spilites); Jurassique supérieur; Nummulitique et Flysch. Nombreux problèmes tectoniques. Bourg-d'Oisans, Saint-Christophe, Le Freney, La Grave, Le Lautaret, Ailefronde, Vallouise, Granges-de-Fréjus, Briançon, Césanne (coût approximatif : 200 francs). XIV. — Massif du Mont-Dore, chaîne des Puys et Limagne (M. Michel-Lévy), du 29 août au 6 septembre. — Etude des volcans à cratères des environs de Cler- mont; soubassement granitique avec enclaves de schistes et quartzites métamor- phiques; phénomènes endomorphes subis par le granité d'Aydat. Succession des éruptions du Mont-Dore. Etude des environs d'Issoire et de Perrier; pépérites, basaltes et phonolites de la Limagne. Clermont-Ferrand, Murols, Mont-Dore et environs (coût approximatif : 180 francs). XV. — Morvan (MM. Vélain, Péron, Bréon), du 29 août au 8 septembre. — Ter- rains secondaires de la vallée de l'Yonne et région de l'Avallonnais. Série liasique et infra-liasique de Semur. Collections paléontologiques d'Auxerre, de Semur. Tra- versée du Morvan, failles limitatives, structure zonaire; succession des formations — 56 — éruptives. Bassin permien d'Autun; massif volcanique de la Chanme, près -d'Igor- nay. Auxerre, Châtel-Censoir, Avallon, Lormes, Saulieu, Semur (coût approxi- matif : 160 francs). XVI. — Picardie (MM. Gosselet, Cayeux, Ladrière), du 3 au 8 septembre. — Phosphates crétacés de Picardie. Limons quaternaires du nord de la France. Amiens, Doullens, Saint-Quentin, Maubeuge, Bavai (coût approximatif : 80 francs). XVII. — Cavernes de la région des Causses (M. E.-A. Martel), du 29 août au 4 septembre. ■ — Principales cavernes découvertes et explorées depuis 1888; étude spéléologique de ces diverses cavités. Meyrueis, Millau, Alvignac, Gramat (coût approximatif : 150 francs). XVIII. — Massif de la Montagne-Noire (M. Bergeron), du 29 août au 6 sep- tembre. — Succession des assises paléozoïques fossilifères du Cambrien à faune primordiale jusqu'au Permien. Métamorphisme de cette série. Tectonique : plis en éventail, écailles. Saint-Pons, Saint-Chinian, Bédarieux, Vailhan, Clermont-l'Hé- rault, Lodève (coût approximatif : 180 francs). XIX. — Pyrénées (terrains sédimentaires) (M. L. Carez), du 30 août au 8 sep- tembre. • — Terrains Dévonien, Houiller, Crétacé supérieur et Nummulitique du cirque de Gavamie. Série crétacée et nummulitique de Lourdes; Glaciaire; roches éruptives d'âge crétacé. Succession et tectonique des formations jurassiques, cré- tacées et éocènes de Bagnères-de-Bigorre, de la Haute-Garonne, de Foix et des Corbières. Variante : Au lieu des environs de Gavarnie, on pourrait visiter le Trias, le Crétacé supérieur et le Nummulitique de Biarritz. Les personnes qui s'inscriront pour cette excursion des Pyrénées sont priées d'indiquer si elles pi'éfèrent la course de Gavarnie ou celle de Biarritz; on fera celle qui sera demandée par la majorité des adhérents (coût approximatif : 200 francs). XX. — Basse-Provence (MM. Marcel Bertrand, Vasseur, Zûrcher), du 23 sep- tembre au 2 octobre. — Série triasique normale de Toulon; chevauchements du Beausset, de la Sainte-Beaume. Série fluvio-lacustre crétacée et tertiaire : chevau- chements de l'Etoile. Toulon. Le Beausset, Sainte-Beaume, Saint-Zacharie, Mar- seille (coût approximatif : 150 francs). Les personnes qui désireraient prendre part au Congrès et aux excursions sont priées de s'adresser au plus tôt à M. Charles Barrois, secrétaire du Congrès, boulevard Saint-Michel, 62, à Paris, qui enverra les bulletins d'adhésion. ■ — La cotisation est fixée à vingt francs, donnant droit au volume des comptes rendus; un livret-guide des excursions sera adressé aux membres, franco, moyennant 10 francs. — Les membres inscrits aux excursions feront un versement préalable et définitif de 20 francs, comme quote-part aux frais généraux des excursions. Errata. — Page 22, Asimina triloba et non Asiminia. Page 22, du sous-genre Omorica et non des sous-genres. Page 23, l'Affarcs d'Algérie et non Alfarez. Page 23, Broussonetia Kazinoki et non Hazinoki. Page 23, Kœlreuteria et non Rtthrcnteria. Page 23, Bcnzoin et non Benzoni. Page 25, Planera Kcaki et non Reaki. Page 35, ligne 6, au lieu de Mautelau (sic), lire ManUlan (sic). — (D'Orbigny a en effet omis r/( de Manthelan, mais il n'avait pas remplacé n par u.) Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Obenhûr, Rennes— Paria (1032-89) Ttt«<- COMPTOIR CENTRAL D'HISTOIRE NATURELLE E. BOUBÉE Fils, Naturaliste PARIS — 3, Boulevard, et Place Saint- Andrè-des-Arts — PARIS Seule Maison fondée on 1845 par Néukk Boubée sous la raison sociale Eloffe et C" INSTRUMENTS POUR LA RÉCOLTE & LA PREPARATION ' DES OBJETS D'HISTOIRE NATURELLE Taxidermie, Entomologie. Malacologie, Botanique, Géologie, Minéralogie AVIS IMPORTANT. — Nous venons de nous rendre acquéreurs d'une importante collection de fossiles primaires (silurien au carbonifère inclus) de Bohême, de Saxe, des États-Unis, de l'Eifel, etc. Nous on enverrons la liste au.\ personnes qui en feront la demande. A VENDRE Collection Préhistorique de M. le \)' A. T. de Rochebrune. Cttte collection bien connue, qui comprend 2,2'i7 échantillons, provient en majeure partie de localités détruites ou épuisées des Charentes. S'adresser pour visiter à M. E. Boubée. Envoi du catalogue de la collection sur demande. Herbier du marquis d'Abzag de la Douze; 8,000 échantillons, en partie plantes rares des récolles de Reverchon et de l'abbé Coste. Herbier de Mousses de Husnot, complet, à vendre à prix très avantageux. EN DISTRIBUTION Catalogue général — Calaingue de Cnqailles Icrreslres el fliivislilcs — T.iiif de raoïilagc Envoi franco sur demande En préparation : CATALOGUE DE FOSSILES T. HUtoNOT GRAMINEES Descriptions, figures et usages des Graminées spontanées et cultivées de France, Belgique, Iles-Britanniques et Suisse. In-folio, viii-96 pages, 32 planches (figurant toutes les espèces). Prix 25 fr. Chez l'auteur : à Caban, par Athis (Orne). Wl. LOIVIONT, Naturaliste Place Saint-Pierr e, ABBEVILLE (Somme) Préparateur et lournisseur de nombreux Musées. MONTAGE ARTISTIQUE D'OISEAUX, MAMMIFERES, REPTILES En poaux; sècUcs. aussi Ijiorâ qii'erk cliair CONSERVATION INDÉFINIE Peut fournir tous les Oiseaux marins de la baie de Somme, en peaux ou montés I VENTE, ECHANGE — PRIX TRÈS MODÉRÉS 9 désire échanger des coléoptères et coquilles de France. Lui adresser obUil't dans lettre de demande. "W. Meier, Neustrasse 50. a. II Hohenfe.lde-Hamburg-sur-Elbe, offre en échange : Carab., v. Pirazzoli, v arnigaiix, v. Miilverstedli Rttr,, Cicindcla âijfercm Horn, intermedia Klg., Trechus italicus Dan., Unuhynus, v. strcpeyis, libizcitrog. Fiorii Brske, Troqlops albi- cans, Xylolheca Meieri Rttr., Pis.sud. pimphil., Ilypera libanulidis Rttr , Hhynchacnus, v. alralus, Ciimxis, v. Clairvillei, Apion elongatulum Desbr., incertum Desbr., etc. M. Louis Durand. 21. rue des Arts-et-Métiers, Aix (Bouches-du-Rhône), demande des correspondants i)our l'échange des coléoptères français, échangerait de ces derniers contre des lielix du globe. Envoyer oblata. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 NOVEMBRE AD 9 DÉCtMBRE 1899 De la part de MM. J. Bourgeois (i vol., 5 br.), M"" Dec.aux (28 vol., 64 br.), G. Dis- mier (i br.), Adrien Dollfus (101 vol., 373 br."!, Jean Dollfus ('2.5 vol.), Gadeau de Kerville (1 vol., 4 br.), Husnot (I br.), Ch. Janet (1 br.), Leclerc (1 -br.), C. Marchai (1 br.), R. Paquet (i vol.), D' Et. Rabaud 11 vol., 2 br.), X. Raspail (1 br.), IMiil. Rousseau (1 br,), Schlumberger (15 vol., 100 br.). Total : 172 volumes, 8SS brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 DÉCEMBRE 1899 Volumes (de plus de 100 pases)... 2.78o ) , i ^ • .- ^ ' r s ^ f gjjjjg |gg recueils périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 19.897 ) K?:*- r^ 1" Février 1900 Iir Série, 30^ Année — N" 352 n LA FEUILLE DES JEUNES NATDRALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 F» n I X DE L-A B O N^ IV E »I E JVT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris F'rance et Etranger fr. 4 par an Pour la jouissance do la Bibliotlirquc, demandur le lloglemeut franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PAIiTIR DU \" NOYEMORE DE CIIAOIE ANNÉE fi somm>iike: du n» 353 A.-L. Herrera : Sur l'organisation des Musées d'histoire naturelle. Abbé H. Breuil : Dédoublement des feuilles chez l'Orme, l'Ortie et le Sycomore. Maurice Pic : Contribution à l'étude des Xoto^riix (Coléoiitéres) d'Europe et des régions avoisinantes. G. de Rooquigny-Adanson : Mœurs et habitudes des Lépidoptères. Notes spéciales et locales : Bibliothèque. — Les oiseaux de mer et la chasse dans la b:de de Somme. — Le casse-noix Qivciffugii rariocatiictc.i L.) dans le Cautal. — Pdodytcs jmiirtatiis Daud. — Un Chiton voj'ageur. — Reproduction spontanée du Cèdre en France. — Captures de i'Eri-bia mediisa dans le département du Nord. — MantUpa 2>f'giina. — Mante religieuse. — Les Congrès de l'Exposition. — Congrès d'ornithologie international. — Errata. — Echanges. IMP. OBEBTHUB, A RENNES — MAISON A PAUIB rue Salomon-de-CauB, 4 (square des Arts-et-Métiers) 1 a O O =CS<- >lace S aint-Pieri e, j^BBEVILLE (Somme) Préparateur et lournisseur de ncmbreux Musées. MONTAGE ARTISTIQUE D'OISEAUX, MAMMIFERES, REPTILES Ii^ii poaux soclics. aiisï^i Ijioix conditions spéciales nécessaires à la germin'aiion des graines du Cèdre sont rarement réalisés dans les parcs où les Cèdres sont généralement placés dans des pelouses : les graines y germent fréquemment, mais les jeunes plants sont délicats et périssent, faute d'abri, ou du fait des gelées, ordinairement dès- la seconde année. En outre, il faut compter avec la faux (le fait s'est rencontré dans la forêt de Teniet-el-Haad, dans les clairières fauchées annuellement). Au contraire, lorsque les semis se produisent dans un massif, ils résistent aux hivers les plus rigoureux. J'en ai trouvé en quantité, aux Carres (Loiret), sous un peuplement serré de pins laricios, voisin de quelques vieux cèdies. Je profite de cette occasion pour signaler aux lecteurs de la Feuille l'intérêt qu'il y aurait à noter les l'eproductions spontanées d'essences exotiques qu'ils pourraient constater. Une enquête méthodique sur ce point n'a jamais été faite et fournirait des documents très intéressants pour la naturalisation des essences. ■ Rouen. R. Hickel. — 72 — Captures de TErebia Médusa dans le département du Nord. — M. Albert Smits, ingOnieur à Lille, nous prie do faire connaître les deux capturefe de l'Erebia médusa, faites dans le département du Nord : l'une faite par lui le li) juin 1898 dans la forêt de Normal, l'autre faite le 5 juin 1870 par M. Edouard Brabant, de Cambrai, dans la forêt de Raismes; cette dernière cai)ture a dû être signalée à cette époque, par M. Giard, dans le Bulletin scienliftque du nord de la Franco. L'on sait ()ue cette espèce se trouve dans les forêts des Ardennes et de l'Aisne, comme lieux les plus ]iroclies du dé|]artement du Nord. M. Brabant pense que ces captures accidentelles faites dans le département du Nord proviennent d'individus transportés ou déplacés par les trains de chemins de fer pro- venant des deux départements voisins signalés. M. Smits pense plutôt que les lignes de clierains de fer sur les côtés desquelles croissent naturellement les plantes, servent de chemin de propagation. Les deux forêts dans lesquelles les captures ont été faites, sont traversées par le chemin de fer. Mantispa pagana. — Je lis aujourd'hui dans la Feuille quelques lignes de M. Casser au sujet de la Mantispa pagana, Fabr. Ce névioptère est, parait-il, localisé spécialement dans la zone méditerranéenne. Cependant je l'ai capturé en août 1890 au Val de Mercq, canton de Coulange-la-Vineusc (Yonne). Je dois ajouter que nous avons dans notre canton un certain nomlire d'espèces très méridionales, entre autres parmi les Hémiptères dont je m'occupe particulièrement Titicina hœmatodcs, Scop. et Lapus sulcatus, Fieb. Coulanges-la-Vineuse (Yonne). D' Populus. La Mante religieuse. — Je vous signale une nouvelle localité de la Manie religieuse qui est très commune dans les vagues de la forêt domaniale du Gàvre (Loire-Inférieure), sur les bruyères et notamment dans le lieu dit le Landas de Mespraz. Blain (Loire-Inférieure). J. Revelibre. Les Congrès de l'Exposition. — Nous avons donné au dernier numéro des détails sur l'organisation des Congrès internationaux de Géologie et de Botanique. Un Congrès international de l'Alpinisme, doit se tenir à Paris, au palais des Congres, fki 12 au 14 août, il com|>rendra une section scientifique destinée surtout à la discussion de travaux sur les glaciers, les avalanches, les reboisements et déboisements, la flore, la faune et la géologie des montagnes, les explorations souterraines, les rapports des cavernes avec l'oi'ographie, l'influence de l'altitude sur l'organisme humain, etc. Le secrétaire du Congrès est M. Henry Cuénot, chargé de conférences à la Faculté de droit, 13, rue Yauquelio, à Paris. Le Congrès Ornithologique international doit se tenir à Paris du "26 au 30 juin prochain. Il se partage en cinq sections. 1) Ornithologie systématique, anatomie, paléontologie. 2) Distribution géographique, migrations. 3| Biologie, nidification, oologie. •'i) Ornitliologie économique, protection des Oiseaux, aviculture, acclimatation. .")) Organisation du Comité ornithologique international permanent. Les travaux du Congrès seront préparés par la Commission d'organisation; les travaux présentés au Congrès sur des questions mises à l'ordre du jour dans le programme de la session seront disewtés en séance générale. Les'travaux qui ne figureront pas dans ce programme publié à l'avance seront lus en séances de sections. Aucun travail ne peut être présenté en séance ni servir de point de départ à une discussion, si, avant le ]"' mai 1900, l'auteur n'en a communiqué le résumé et les con- clusions à la Commission d'organisation. Les communications pourront être faites en français, allemand, anglais ou italien, mais la langue française sera adoptée pour les publications et les procès-verbaux. La cotisation des membres du Congrès, donnant droit aux publications, est de 20 fr. Toutes les communications relatives au Congrès doivent être adressées à M, Jean de Claybrooke, secrétaire de la Commission d'organisation, rue do Sontay, 5, à Paris. Errata. — Page 39, Magnolia Kobus et non robur. — Zelkowa Keaki et non fleaki. — Cedrelu sinensis et non Cedula. Page iO, hinoki et non kinoki. — andelyensis et non aucteliensis. — nutkaënsis et non mitkaënsis. Page 41, sacchalinensis et non racchalinensis. — Hookeriana et non bookeriana. Page 42, koraiensis et non roraïensis. Page 51, ligne 55, au lieu de diamètre lire circonférence. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthllr, Rennes— Paris (29-00) ^$t** — . ■-»^ BIOLOGIE ENTOIVIOLOGIQUE Je suis à nirme d'offrir la biologie complète de beaucoup d'espèces d'insectes, choisies ])armi les plus nuisibles, chaque espèce dans un beau cadre vitré, comprenant tous les détails biolosiques. Des lettres très flatteuses émanant d'autorités scientiliques, concernant mes préparations, seront communiquées sur demande; je fais également très volontiers des envois conditionnels de préparations biologiques. Cachet absolument inimi- lablc. prix sans concurrence. Ces préparations sont d'une valeur scientifique considérable pour les Musées publics et les établissements d'Enseignement. Des listes des espèces disponibles sont envoyées franco sur demande, mais la vue des préparations est indispensable pour acheter. Des envois conditionnels de 4 préparations sont toujours prêts à être e.\pédiés. A. POUILLON-WILLIARD Naturaliste, à Fruges (Pas-de-Calais). N. 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Conti. — Notes floristiques sur le Tessin méridional (277, 278, 279). C. Copiueau. — Le viviparisme chez les Joncées et les Glumaoées (31^). Desorthes. — lîeuseignements sur la flore de Tébessa (241, 242). Gust. Dutrannoit. — Catalogue des genres de la flore d'Europe (260, 261', 262). E. Fournier. — Les zones de la végétation au Caucase (311). D' Ij. Gabelli. — Floraison des jeunes plantules nées de graines des Ailanthus glandulosa (321). L. Géneau de Lamarlière. — Le laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau (253). — TablL-au synoptique des Péronosporées (282, 2t3. 2SI. 28,5, 286, 9 fig.). — Id. des Périsporiacées (2111, 292, 2ii3, 294, 295, 296, 297, 22 lig.). — t'ontrib. à. la flore mvcologique du Pas-de-Calais (301, 302, 314. 315, 326). — Tableau synoptique de la famille des Holvullacées (.322, 323, 13 fig.). D' X. Gillot. — Botanique et minéralogie, colonies végétales hétorotopiques (29.5). — Plantes adventices de Saône-et-Loijc (314). A. Guébhard. — Sur les partitions anomales des Fougères (293, 4 fig.). H. Hua. — La jeunesse du Paris quadrifolia (278, 279, 2 fig.). — Réunion de la Société Botanique de France en Suisse (289, 290). — La vie souterraine du Muguet (319, 7 fig.). J.-J. Kieffer. — Les Mycocécidies de Lorraine (268, 269, 270. 10 fig.). R. Maire. — Annotations à la Flore de Lorraine et description d'une nouvelle espèce de Betula (29!, 292, 1 fig.). — Plantes adventices, observations faites dans l'Est (304, 305). Pierre Marty. — L'ascendance de l'Erable plane (310, 5 fig.). D. Oppermann. — Liste des Mousses recueillies à Briançon (333). P. de Rey-Pailhade. — Gagea foliosa Roem. et Sch. (330-331, 2 fig.). J.-R. de Rusunan. — Promenade botanique à Santec (2.'?1). — Sur la reclierche des algues marines du Finistère (287). DIVERS G. Coutagne. — Les régions naturelles de la France (248). A. Dollfus. — L'Institut National Agronomique de Paris (256). L. Planchon. — La station zoologique de Cette (263). — Les ressources de l'histoire naturelle À Montpellier : Botanique (265, 266, 267). — Zoologie (272, 273). G. Ramond. — La Nouvelle-Zélande, esquisse d'histoire naturelle (244, 245, 246, 247, carte et fig.). M. Viguier. — Notes de technique micrographique (308-309). lit ■•♦at^ A<|H^ •-►S^ BULLETIN DÈCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. de Lapouge, bibliothécaire de l'Université, Rennes, demande en nombre, de préférence non piqués, C. splendens. hispanus, FariVf.si, Puizeijsiatius, Fairmairei, Numiila., Maillci et tous bons Carabes franc ais ou étrangers. 11 offre en échange des Carabes de Hongrie, Bosnie et Russie en nombre. M. E. Boubée, 3, place Saint-André-des-Arts. Paris, offre Mollusques marins, fluviatiles et terrestres d'après listes, contre beaLi.x écliantillons minéraux, fossiles, roches, coquilles, aniniau-\ en jieaux, etc. M. Pulpier, négociant, boulev. 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Dollfus : L'Extensinn des ancieimes Mers. Constant Houlbert : Les Orthoptères des environs de Sens. Edouard Taton-Baulmont : Note sur Civlniicltia laccrtina Wagl. G. de Rocquigny-Adanson : Mœurs et habitudes des Lépidoptères. Maurice Pic : Contribution à l'étude des Xotoxuii (Coléoptères) d'Europe et des régions aToisinantes {fin). Notes spéciales et locales : Bibliothèque. — Minerai de Sakamody (Algérie), réponse à la question de M. Aug. Casser. — Vipères et faisans aux environs de Tourouvre (Orne). — Reproduction spontanée du Cèdre. — Echanges. IMP. OBBBTHUB, A BENNES — MAISON A PABI8 rue Salomon-de-CauB, 4 (square des Aits-et- Métiers) ? 1 y o o =cs<— ^^É9 f «•<• — ■ — TARIF DES ANNONCES POUR LA 30" ANNÉE Page entière 22' 1/2 page 12 » / Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » > La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » y les annonces au trimestre. 1/12 — 3 H. 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L'œuvre n'est pas nouvelle et sans remonter à Robert de Paul de Lama- oon qui, en 1782 (Journal de physique) . dressait une carte des limites du lac d'eau séléniteuse de l'île de France (Lac du Gypse), au moment même où la géologie se fondait comme scienc'c, jusqu'aux croquis de M. de Lap- parent qui forment l'un des grands attraits de la nouvelle édition de son Traité de Géologie (1) et qui présentent l'expression de la science, la plus récente, les espritsJes plus divers ont publié des essais pour la solution du problème. Brongniart, dans sa Description minéralogique des environs de Paris (1810); D'Ûmalius d'Halloy, presque en même temps (1813-1822), ont pré- senté des cartes géologiques schématiques indiquant le prolongement pro- bable des terrains entre la France "et l'Angleterre, à travers la Manche ac- tuelle, montrant pour la première fois que des mers ayant uiu^ toute autre étendue que les mers actuelles avaient forcément dû exister pour produire des sédiments identiques, pourvus des mêmes fossiles, et qu'on pouvait re- chercher les limites de leur extension. Constant Prévost, un peu plus tard (1827), essaya d'aller plus loin, il étudia dans le Bassin de Paris les |)oinls où il lui semblait, par la na- ture de leurs sédiments, que des fleuves anciens avaient débouché, préoc- cupé qu'il était aussi de distinguer l(>s sédiments marins de ceux formés sous l'eau douce et de prouver » la sul)mersion itérative des continents. )> Dans les travaux de D'Archiac, d'Hébert, de Lyell, on trouve des essais partiels limités à telle ou telle formation, ou à telle ou telle région. Mais il faut arriver à Alcide d'Orbigny (18.51) pour rencontrer une œuvre générale bien assise, pour trouver des cartes, à petite échelle malheureu- sement, de toute la France et de l'Angleterre montrant la surface occupée par chaque étage. Pour les mers Jurassique et Crétacée les renseignements qui ont servi à l'établissement de ces cartes sont basés sur une étude paléontologique ri- (1) A. (le La|)|)aroiit. — Traili} de Géologie-, V' édition refondue et considérablement augmentée. — Paris 190(1. — Masson et C'«, éditeurs, 120, boulev. Si-Germain. 3 volumes, avec figures. En souscription, 30 francs. / i goureuse qui n'a guère été dépassée. Mais bien que dans son texte A. d'Or- bigny ait cherché pour chaque étage à en délimiter les aspects : points profonds, points côtiers, récifs, lacs; il tombe bientôt dans une erreur qui se propagera terriblement chez ses successeurs, c'est de limiter presque l'étendue de l'étage à celle de son affleurement visible. Or. rien n'est plus faux que de croire que l'étendue actuelle d'affleurement d'une couche puisse avoir une analogie quelconque avec l'étendue ancienne de la mer sous laquelle elle s'est formée. Les cartes de France données par Vézian dans son Prodrome de géolo- * gie (lS65) sont des tentatives très méritoires et très supérieures à celles données par Delesse dans sa Lithologie des mers d'Europe et qui ne sont strictement que des cartes de surface d'affleurement. En Angleterre, on doit à M. Jukes-Browne des cartes intéressantes des mers britanniques aux divers âges (1892). Depuis lors, les essais pour tels ou tels terrains spéciaux sont trop nombreux pour que nous puissions les mentionner. Trois cas peuvent se présenter dans l'extension des sédiments : 1° Le dépôt est en affleurement naturel, il est visible dans les tranchées de chemins, de rivières; dans des carrières, plus ou moins masqué seule- ment par la terre végétale ou par des formations modernes. 2° Le dépôt est caché par des assises plus récentes, il plonge nalurelle- ment dans la profondeur et son extension réelle ne peut être révélée que par des forages. Il peut acquérir dans le sous-sol une puissance et une étendue dont les affleurements ne peuvent nous donner aucune idée. 11 est des assises extrêmement intéressantes, comme le Calcaire de Mous, qui ne sont point connues en affleurement, mais qui ont été découvertes seule- ment par des puits. 3° Le même dépôt a été dénudé sur une surface plus ou moins grande et il n'en existe plus que des îlots disséminés, des paquets descendus dans des puits naturels, ou des lambeaux pinces dans quelqu'accident strati-- graphique; dans ce cas il est indispensable de relier par de grandes coupes les divers témoins pour arriver à connaître l'étendue réelle primitive de la surface ravinée. Des informations précieuses peuvent être obtenues par la méthode des grandes coupes. Aucun renseignement ne doit être négligé pour vérifier la direction de la mer qui a fourni ces îlots. Berthelin, d'un côté, par des déductions paléontologiques ; Jules Martin, de Dijon, par ses recherches stratigraphiques, n'ont-ils pas prouvé que l'Albin (Gault) avait dû passer au-dessus des montagnes de la Côte-d'Or et iT'ont-ils pas permis de relier la mer du Bassin de Paris avec celle de la vallée de la Saône et du Jura ? Si nous n'avions pas eu connaissance du sous-sol de Londres et de ses environs par une série de forages, nous n'aurions pas pu supposer par la seule inspection des lignes concentriques d'affleurement du terrain ju- rassique, que ce vaste ensemble d'assises faisait défaut dans le sous- sol de la capitale et sous tout l'est de l'Angleterre. Ces forages nous ont appris que le Gault, à Londres, repose directement sur le Primaire, nous apportant la démonstration que le plateau ancien du Brabant et de l'Ardenne s'avance souterrainement sous la mer du Nord et occupe la pro- fondeur dans les comtés de Kent, de Surrey, de Middlesex, Hertford, Essex, Sulfolk, Norfolk, contour très curieux pour l'ancienne géographie. Mais allant plus loin, je signalerai une des difficultés qu'il y a pour con- naître exactement ce qui s'est passé aux âges anciens. Nous pouvons, par exemple, supposer que le plateau anglo-belge dont nous venons de parler et sur lequel il ne reste aucune trace de terrain jurassique a été recouvert — 75 — dans la région anglaise, tout au moins, par ces terrains, mais qu'une dé- nudation postérieure ancienne en a fait disparaître toute trace. Evidemment il n'y a pas a priori d'impossibilité à cela, la science dans son état actuel ne peut fournir aucun argument décisif sur la question, et, cependant, je ne puis dire que le problème soit complètement insoluble. La restauration des anciennes mers se déroulera en un lent travail, et, au moyen de coupes bien dirigées, bien cotées, au moyen d'altitudes an- ciennes rétablies, on arrivera à démontrer que telle surface a été forcé- ment submergée à telle époque et qu'à telle autre elle était sans aucun doute hors d'eau. Nous n'en sommes pas là évidemment et la science a fort à faire avant que nous puissions aventurer de semblables affirmations. Ne commençons-nous pas à peine à lire dans le livre de l'hydrographie continentale et à interpréter les cours d'eaux actuels dans tout ce qu'ils peuvent nous apprendre sur l'ancienne direction d'écoulement des fleuves? J'aborderai maintenant la question des faciès, c'est-à-dire des divers aspects que doivent avoir les divers dépôts contemporains sous l'influence de conditions différentes de formation. L'étude récente des dépôts actuels a singulièrement éclairci la question et Alcide d'Orbigny insistant sur la production simultanée des nmrnes et des sables, des argiles et des poudingues, chacun de ces dépôts possédant une faune spéciale, n'a plus à exciter aucun étonnement. Nous savons que les grands fonds n'ont presque aucune espèce commune avec les rivages. Les dragages du golfe de Gascogne, à trente kilomètres de la côte, ont fourni des animaux qui ne viennent jamais sur la plage et inversement les plages nourrissent des animaux, en grand nombre, qui ne se rencontrent jamais dans la profondeur; les travaux de M. Dautzenberg et de M. H. Fis- cher, ceux de M. Locard, sont singulièrement instructifs à cet égard. Il en résulte que le principe paléontologique qui classe simplement les niveaux par l'identité de leur faune est tout à fait incomplet. Une carte des mers anciennes sur laquelle on se contenterait de relier les points qui ont fourni des fossiles identiques ne tiendrait compte que d'un seul faciès et serait nécessairement erronée. C'est que justement la difficulté paléontologique et stratigraphique ac- tuelle est d'établir la contemporanéité des couches à faunes dissemblables. Sur cette question la discussion s'ouvre, la controverse trouve un aliment facile et la certitude n'apparait que péniblement, par des observations de passage, par des coupes suivies pied-à-pied dans lesquelles la transforma- tion latérale s'impose à l'observation. Ici encore on peut dire qu'une face de la géologie s'ouvre à peine et qu'elle offre un champ d'étude presqu'in- fini dont les premières étapes sont à peine franchies. Est-ce à dire qu'il ne fallait pas, devant ces difficultés, essayer de re- constituer les mers géologiques ainsi qu'a tenté de le faire M. de Lappa- rent? Au contraire, il était indispensable de fixer ce que nous savions, à ce jour, des données du problème, afin que des spécialistes, pour chaque étage, soient amenés à produire leurs comparaisons, à signaler les points littoraux des rivages, qui leur paraissent contemporains de tels ou tels dépôts de haute mer à Céphalopodes. Certainement on pourra signaler des inexactitudes dans ces contours, des lacunes dans, les communications des mers ou des terres, mais devant une si vaste synthèse, une concentration si grande de l'esprit sur chaque feuillet de l'écorce terrestre, il ne nous restera qu'un sentiment de grati- tude et d'admiration pour un si audacieux labeur. Puisque je tiens ce livre de M. de Lapparent, j'en dirai quelques mots encore pour tenter nos lecteurs à l'approfondir. Cette quatrième édition — 76 — est eu quelque sorte un livre nouveau, car toutes les parties en ont été re- prises et remaniées profondément, surtout pour la partie stratigraphique. Rien n'est favorable d'ailleurs à un écrivain scientifique comme de pou- voir perfectionner son œuvre dans des éditions successives, étant encou- ragé par un succès prolongé. Nous estimons même qu'aucun géologue n'aurait été capable d'écrire un traité aussi complet sans l'appui d'une longue préparation antérieure. Si nous avons dû longtemps chercher à l'é- tranger et dans des traductions des manuels de géologie pour nos étu- diants, les termes sont aujourd'hui renversés et l'auteur a su <( ménager à la littérature scientifique française une agréable revanche du passé. » L'auteur s'occupe d'abord de la Morphologie terrestre, de la forme astro- nomique, géodésique, physique du globe; puis de sa physiographie, c'est- à-dire du fonctionnement des phénomènes physiques qui en modifient con- tinuellement la surface. Tout ce qui dans la nature actuelle est capable de fournir une explication des phénomènes passés est examiné avec détails : les précipitations atmosphériques, l'érosion fluviatile ou marine, les glaces, les dépôts littoraux; coralligènes, profonds, les tourbes, les éruptions vol- caniques, tout est traité avec les développements nécesaires d'après les écrivains les plus récents. La géologie proprement dite commence avec le fascicule II, à la p. 593, on y trouvera des éléments minéralogjques suffisants pour la connaissance des roches « endogènes, » c'est-à-dire de consolidation primitive ou d'é- panchements : roches acides, roches neutres, roches basiques ; et des roches « exogènes » ou de remaniement (roches stratifiées). Après des vues générales sur l'origine si discutée des premières assises, l'auteur décrit l'Archéen avec ses divers types français et étrangers et dont toute subdivision, n'étant basée que sur des caractères minéralogiques, est encore précaire. Le système Précambrien (Phyllades de Saint-Lô) est une vaste formation sans fossiles dont les assimilations sont également incertaines. Avec le Silurien, dont les couches Cambriennes à Olenellus constituent la base, nous arrivons à des identifications précises ; quelques noms d'étages sont modifiés, le Silurien se subdivise en Cambrien, Ordovicien, Gothlandien, les expressions antérieures d'armoricain et de bohémien sont retirées de la circulation. On ne peut s'attendre à ce que nous exposions en détail toute la série stratigraphique, nous ne pouvons parler que de la méthode et dire que l'étude stratigraphique était faite autrefois pour de grands ensembles, pour le Jurassique, le Crétacique, en entier, tandis qu'elle est faite aujourd'hui par étages. Pour chaque étage on trouvera successivement des renseigne- ments sur sa faune, sur sa composition dans les régions classiques de la France et de l'Europe, sur son extension dans le monde entier, etc. Le chapitre sur la Houille est long et important; les diverses flores qu'on y a découvertes sont exposées dans leur succession d'après les travaux de MM. Grand'Eury, Zeiller, etc.; les détails que l'étude microscopique y a révélés sont dus à MM. B. Renault et Eug. Bertrand. Je ne dirai rien du Permien et du Trias qui ne sont pas cependant restés stationnaires, mais il nous reste encore trop à connaître sur la faune et la flore de ces périodes. Le système Jurassique comprend trois séries : l'Infra-Jurassique ou Lias, le Médio-Jurassique (Dogger), le Supra-Jurassique (Malm). Le système Crétacique sera rédigé sur le même plan; il constituera avec le Tertiaire un troisième fascicule, en cours d'impression. Je reviendrai en terminant par quelques mots encore sur les cartes des — 77 — mers; M. de Lapparent en a adopté trois grandeurs. Les unes comprennent la France seulement, ce sont les plus précises; d'autres figurent l'Europe entière, enfin un troisième type présente le monde entier sous la projection de Mercator. Rien qu'en les feuilletant il semble que toutes les combinai- sons possibles de mer et de terre ont existé. Les continents ont eu les formes les plus bizarres, sans aucune analogie avec les continents actuels et la présente combinaison n'a jamais été antérieurement réalisée. On comprend que la théorie mise en avant par quelques zoologistes de la per- manence des grands Océans au même emplacement s'effondre absolument. Il nous semble même que la théorie si séduisante du tétraèdre terrestre à laquelle l'auteur avait paru si longtemps attaché, ne pourrait guère sub- sister et sera définitivement abandonnée. Il n'y a qu'à louer un auteur qui sait modifier son œuvre à mesure que la science se développe et qui accepte avec empressement les nouveautés dont la démonstration lui paraît suffi- sante. Paris. Gustave-F. Dollfus. LES ORTHOPTÈPS DES ENVIRONS DE SENS L'inventaire des Coléoptères de l'Yonne a été commencé il y a une ving- taine d'années par MM. Loriferne et Poulain. L'intéressant Catalogue (i) publié à cette époque par ces deux natura- listes, montre que notre département est très riche, et qu'un certain nombre d'espèces méridionales ont trouvé dans la grande vallée de l'Yonne une voie favorable à leur dispersion. Antérieurement, plusieurs autres groupes d'Insectes avaient été l'objet de recherches plus ou moins étendues. En 1864, deux listes de Lépidoptères furent dressées par M. Mabille, professeur au Collège d'Auxerre (2); elles comprennent environ 350 espèces ou variétés. De 1861 à 1872, M. le colonel Goureau publia divers articles sur les insectes utiles et nuisibles (3). Ses observations, qu'on a comparées à celles de Réaumur, bien qu'envisageant la question à un point de vue très géné- ral, ont été faites, en partie du moins, sur des Insectes observés "dans l'Yonne. En 1874, M. le D'' Populus, de Coulanges-la-Vineuse, établit un Catalogue des Hémiptères-Hétéroptères(4); cet important travailfut complété en 1880 par une deuxième édition où figurent en outre les Hémiptères-Homop- tères. (1) Loriferne et Poulain. — Calaloque des Coléoptères du département de l'Yon7ie, Au.xerre, 1" part., -ISSl; 2<' part,, 1888. {'2) Mabille. — Notes enlomologiques. Lépidoptères observés dans l'Yonne, Au.verre, 1804. (3) Goureau. — Nombreux articles sur les insectes utiles et nuisibles, Auxerre, 186I-187'2. (4) D'' Populus. — Catalogue des Hémiptères du département de l'Yonne, Auxorrc, 1874, 2' édit., 1880. — 78 — Tous ces ouvrages ont été publiés à Auxerre, dans le Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. Les recherches bibliographiques que nous avons faites par ailleurs ne nous ont rien appris £\\ ce qui concerne les Orthoptères ; il est donc pro- bable qu'aucun travail d'ensemble n'a été entrepris jusqu'ici sur ce groupe. Quoi qu'il en soit, et bien que le champ de nos observations n'ait pu, pour des raisons diverses, s'étendre au delà des environs immédiats de la ville de Sens, nous avons cru devoir fixer lès premiers résultats de nos recherches. Aux indications que nous avons pu recueillir directement, nous avons ajouté les renseignements qui nous ont été fournis par plusieurs savants naturalistes senonais, notamment par M. Gustave JuUiot, ancien profes- seur au Lycée, Membre non résidant du Comité des Travaux historiques et scientifiques, et par M. Loriferne, ancien pharmacien, auteur principal du Catalogue des Coléoptères de l'Yonne. Nous espérons donc que cette liste d'Orthoptères, tout incomplète qu'elle soit, ne sera pas dépourvue d'intérêt pour les entomologistes de notre région (1). TABLEAU ANALYTIQUE DES FAMILLES L Cuisses des pattes postérieures plus ou moins renflées et organisées 1 I pour sauter 5 ( Cuisses poster, non renflées ; pâlies organisées pour marcher 2 l Abdomen terminé par deux crochets cornés en forme de pinces; a ) tarses de trois articles Forficulidés. 1. i Abdomen sans crochets, terminé par des appendices coniques (cerques) ; tarses de cinq articles 3 Corps ovale aplati; tète en partie cachée sous le prothorax Blattidés. IL Corps étroit allongé, presque cylindrique; tête bien dégagée 4 Pattes antérieures organisées pour saisir la proie, garnies de pointes , ) longues et acérées Mantidés. 111. Pattes antérieures organisées pour marcher, semblables aux autres. Phasmidés. IV. Antennes courtes; abdomen terminé par quatre valvules cylindriques K 1 et divergentes Acrididés. V. Antennes très longues; abdomen des Q terminé par deux valvules longues et comprimées {oviscapte) 6 P \ Ailes horizontales; tarses de deux à trois articles Gryllidés. VIL ( Ailes disposées en forme de toit; tarses de quatre articles. . . . Locustidés. VI. P Famille : Forficulidés Les Insectes de cette famille, vulgairement désignés sous le nom de Perce-Oreilles, sont très communs partout. On en a signalé 16 espèces en France, mais la plupart sont méridionales. 1" Genre : Labidura Leach. L. riparia. Pallas. — Ce grand Perce-Oreille se rencontre le long de cer- tains cours d'eau ; on le trouve sous les pierres et sous les débris. Sens (Loriferne). — Rare. (1) Toutes les espèces d'Orthoptères mentionnées dansée catalogue existent dans la collection de M. Loriferne ou dans la nôtre. — 79 — 2° Genre : Labia Leach. L. minor L. — Le plus petit des Perce-Oreilles de notre pays ; sa taille ne dépasse pas 5 mill. — Pris au vol, à la nuit tombante, dans les rues de la ville de Sens (Loriferne-Houlbert). Il vole le soir autour des fumiers, dans les journées les plus chaudes de l'été. - — Commun. Août, septembre. 3" Genre : Forficula Linné F. auricularia L. — Perce-Oreille ordinaire ; on le rencontre sous les pierres, dans les grappes de raisin, sur les buissons fleuris, parmi les graines, etc. — Très commun partout. Eté, automne. IP Famille : Blattidés Connus dans nos pays sous les noms de Cafards et de Cancrelats, ces animaux vivent quelquefois en grande abondance dans les cuisines ; ce sont des Insectes nocturnes ; leur corps aplati leur permet de se glisser dans les fentes des murs et des boiseries. Onze espèces ont été observées en France. 4' Genre : Periplaneta Burmeister P. orientalis L. — Cette Blatte, connue sous le nom de Cafard, est originaire de l'Asie-Mineure. On la trouve dans un grand nombre de vieilles maisons de la ville de Sens. — Très commune toute l'année. P. americana L. {Cancrelat). — M. Loriferne possède, dans sa collec- tion un exemplaire de cette grande Blatte, trouvée dans une caisse de produits coloniaux. Son introduction à Sens est évidemment accidentelle. 5* Genre : Ectobia Westwood E. lapponica L. — En fauchant les herbes, en été ; Sens (Loriferne). E. Ericetorum Wesmaël. — Comme la précédente en fauchant les herbes aux environs des bois (Loriferne). NOTA. — Nous n'avons jamais pris ces deux espèces aux environs de Sens ; il est probable cependant que des recherches plus attentives les feront découvrir de nouveau dans les bois de notre région, sous les mousses et sous les feuilles mortes. Elles sont d'ailleurs communes toutes les, deux et ont été signalées dans l'Aube et en Seine-et-Marne. E. livida Fab. — Sous les feuilles mortes ; bois des Provendiers, près Sens. — Peu commun. Septembre. 6" Genre : Phyllodromia Serville Ph. Germanica L. — Corps d'un roux grisâtre ; ville de Sens (Lori- ferne).— Peu commune. Eté. III" Famille : Mantidés Les Mantes sont de grands Orthoptères remarquables par la forme bi- zarre de leur corps; elles se tiennent sur la terre ou sur les buissons bas, à l'affût des Insectes dont elles font leur proie. 7° Genre : Mantis Linné M. religiosa L. — Cette belle espèce est assez commune sur les collines crayeuses qui bordent la vallée de la Vanne, à Màlay-le-Roi. Nous en avons — 80 — recueilli de nombreux exemplaires en septembre dernier sur la limite nord et nord-est des bois de la Grande-Vallée. Nous avons" également observé la variété brune, mais toujours plus rare que le type ; la proportion nous a paru approximativement de 3 pour 20. NOTA. — La Mante religieuse a été signalée pour la première fois dans l'Yonne, en 1837, par M. Sonnié-Morat {Annuaire de l' Yonne). Depuis, M. le D"" Populus l'a retrouvée à Coulanges-la-Vineuse, Irancy, Auxerre et à Chiche, près Chablis. — M. Gust. JuUiot l'a observée à Dixmont ; enfin, les échantillons que M. Loriferne possède en collection, viennent de la forêt d'Othe. IV° Famille : Phasmidés Cette famille, très curieuse, n'est représentée en France que par le genre Bacillus. Le B. Gallicus Charp. existe probablement dans notre région ; mais malgré nos nombreuses recherches, nous n'avons pas encore réussi à le découvrir. A notre connaissance, cet insecte n'a pas encore été observé dans l'Yonne. V" Famille : A-crididés Cette famille est la plus riche du groupe entier des Orthoptères ; elle comprend une multitude de petits insectes, très abondants dans les prai- ries, et qu'on désigne vulgairement sous le nom de Sautériots. Les mâles sont presque toujours ailés et beaucoup plus petits que les femelles. Truxalis Fabricius Dans les notes manuscrites qu'il a eu l'amabilité de mettre à notre dis- position, M. Loriferne a désigné sous le nom de Truxalis nasuta un insecte qu'il a trouvé dans les environs de Sens. Or, les Truxalis sont des insectes essentiellement méridionaux. L'unique espèce que nous possédons en France, T. nasuta L., habite le littoral mé- diterranéen de la Provence et du Languedoc ; dans notre direction, son habitat le plus septentrional, authentiquement constaté jusqu'à ce jour, est Valence, dans le département de la Drôme (Dériard, //; Finot). L'in- secte de M. Loriferne ayant malheureusement été détruit, il nous a été impossible d'en vérifier la détermination. A notre avis, cet Orthoptère n'était ni un Truxalis ni un Pi/rf/omorpha, mais il nous est impossible de dire à quelle espèce il conviendrait de le rapporter. 8' Genre : Mecostethus Fieber M. grossus L. — Variable comme coloration ; on trouve des individus d'un beau vert olive et d'autres d'un brun très foncé. — Prairies humides des bords de l'Yonne, Sens ; prairies tourbeuses des bords de la Vanne, à Mâ- lay-le-Roi ; Theil ; Pont-sur-Vanne, etc. — Très commun d'août à octobre. Q'^^Cienre : Parapleurus Fischer P. alliaceus Gcrm. — Cette espèce, beaucoup plus localisée que la pré- cédente, est généralement abondante dans les endroits où elle s'est fixée. • — Sens, prairie des Bains, près du pont de la ligne de Troyes ; prairie humide des Sablons ; prairies tourbeuses des bords de la Vanne, iMàlay- — 81 — le-Vicomte ; Mâlay-le-Roi ; Theil, etc. — Pont-sur-Yonne (Loriferne). — Coulanges-Ia- Vineuse (D' Populus). — Très commun d'août à octobre. On trouve, dans les tourbières de Màlay, des individus de toute colora- tion, depuis le vert d'herbe pur jusqu'au brun foncé presque noir. 10" Genre : Paracineima Fischer P. tricolor Thunb. — Ce bel Acridien, dont le prothorax est orné de deux bandes brunes longitudinales [OEdipoda bisignata Serv.), a été cap- turé à Pont-sur-Yonne par M. Loriferne. Il convient de le rechercher dans les lieux incultes et à la lisière des bois découverts. — Très rare. Eté. 11° Genre : Chrysochraon Fischer Ch. dispar Hey. — Cette espèce à élytres très courtes est remarquable par sa coloration violacée. • — Prairie des Bains, près le Pont-de-Fer (Sens). Bords de la Vanne, à Mâlay-le-Roi. Bords de l'Yonne, près le barrage de Saint-Bond (Monnot). — Peu commun. Septembre, octobre. 12° Genre : Stenobothrus Fischer Ce genre, le plus riche de la famille des Acrididés, renferme en France plus de 20 espèces dont la plupart sont très communes ; la difficulté de leur détermination m'empêche de signaler toutes celles que je crois avoir rencontrées dans les environs de Sens ; je me bornerai seulement à celles qui ont pu être vérifiées par M. Finot. St. lineatus Panz. — Prairies tourbeuses des bords de la Vanne, à Mâ- lay-le-Roi; Noë; Theil, etc. — Très abondant d'août à octobre. Cette espèce habite vraisemblablement toutes les prairies de la vallée de la Vanne, car M. l'abbé d'Antessanty Ta également observée à Estissac (Aube). St. rufipes Zett. — Collines sèches et lieux incultes. Sens ; Saint-Mar- tin-du-Tertre; CouIanges-la-Vinouse (D' Populus). — Commun. Août et sep- tembre. St. bicolor Charp. — Dans les champs cultivés et sur les pelouses sèches. — Très commun partout aux environs de Sens; Coulanges-la-Vi- neuse (D' Populus). Août à octobre. St. biguttulus L. — Champs cultivés et endroits incultes près de Saint- Bond; Paron, etc.; Coulanges-la-Vineuse; Vincelles (D' Populus). — Com- mune. Août à octobre. St. dorsatus Zetterst. — Prairies tourbeuses de Mâlay-le-Roi ; Theil, etc. — Très commune. Août, septembre. La var. albo-marginatus De Geer, se trouve dans les mêmes localités et paraît également très commune. St. pulvinatus Fisch. — Pentes herbues des collines de la vallée de l'Yonne, autour des carrières de craie, en face la gare de Sens. Collines de Saint-Bond, de Paron, etc. — Très commune. Septembre à octobre. Cette espèce ne paraît pas descendre dans le fond de la vallée. St. parallelus Zett. — Prairies humides des bords de l'Yonne et de la Vanne ; Coulanges-la-Vineuse (D"' Populus). — Très commune partout. Cette espèce est caractérisée par ses élytres beaucoup plus courtes que l'abdomen dans les femelles. NOTA. — Voici maintenant, avec l'indication des localités voisines où on les a observées (d'après M. Finot), les noms de quelques espèces très communes qu'on devra aussi rencontrer dans les environs de Sens. — 82 — St. stimaticus Ramb. — Forêt de Fontainebleau, carrefour de Belle- Croix. St. eler/ans Charp. — Fontainebleau, Episy. St. loixgicornis Lat. — Male^herbes ; Nemours. Prairies marécageuses de la vallée de l'Essonne. 13"= Genre : Gomphocerus Thunberg 6. maculatus Thunb. — Bordure des routes. Boulevard du Centenaire, le long du parc de Saint-Sauveur (Sens). Septembre. — Assez commune et facile à reconnaître à ses antennes terminées par une massue comprimée et élargie. Des recherches nouvelles feront probablement découvrir aussi G. rufus L. qui a été signalé à Malesherbes et dans la forêt de Fontainebleau. 14" Genre : Sphingonotus P^ieber Sph. cœrulans L. • — Cette espèce, très commune en France, n'a pas encore été observée dans l'Yonne, à ma connaissance; mais il est pro- bable qu'on l'y rencontrera. Elle a été signalée à Bourron et à Fontainebleau. 1.5'" Genre : Œdipoda Latreille Œ. cœrulescens L. — {Criquet à ailes bleues). — Champs cultivés et endroits incultes de la plaine des Sablons [Sens) ; chemin de Paron, le long de l'Yonne ; Paron ; Subligny ; Saint-Martin-du-Tertre, Soucy, etc. — Très commune. Août et septembre. On trouve des individus de toute coloration depuis le jaune roussâtre jusqu'au brun foncé. Œ. miniata Pallas. — [Crifjurt à ailes rouf/es). — Celte espèce caracté- risée par ses ailes rouges bordées de noir est beaucoup plus localisée que la précédente. Pont-sur-Yonne (Loriferne). Lieux incultes. — Eté, automne. Peu commune. ]&"" Genre : Caloptenus Burmeister C. italicus. I-. — Les ailes sont rouges à la base et leur bordure est Iransparente. Champs cultivés des environs de Sens, plaine des Sablons ; Sainte-Colombe; Soucy; Paron; Subligny; Màlay-le-Roi. • — Très commune partout. Août, septembre. La var. marf/iuellus avec une bordure jaune sur les carènes latérales du prolhorax est également très répandue. NOT.i. — Nous avons observé à la fin de l'été, un grand nombre d'indi- vidus tués par un champignon du groupe des Entomophthorées et fixés sur des tiges d'Asperges, près de Mâlay-le- Vicomte. 17" Genre : Tetrix Latreille T. subulata. L. — Fossés herbeux au bord des routes (Loriferne). Route de Maillot, près Sens (M. Monnot). — Peu commune. Septembre. T. bipunctata L. — Bordure des routes. Boulevard du Centenaire, le long du parc do Saint-Sauveur. Bois (Loriferne). — Assez commune en sep- tembre, mais non adulte. D'après M. Finot, ces sortes de larves passent l'hiver cachées sous les pierres et deviennent adultes dans les premiers jours du printemps. — 83 — VP Famille : Locustidés La famille des Locustidés est également bien représentée en France ; toutefois, à part certains Platycleis et les Ephippiger les espèces ne sont jamais aussi abondantes que chez les Acridiens. 18" Genre : Leptophyes Fieber . L. punctatissima Bosc. — Corps d'un vert velouté ; ailes et élytres très courtes. Nous l'avons recueillie sur les buissons dans les bois découverts à. Mâlay-le-Roi et près de Tombelles, mais le plus souvent nous l'avons rencontrée à terre ou grimpant le long des murs dans la ville même de Sens; rue du Mail et Boulevard du Centenaire (M. Monnot) ; jardins de la ville (Loriferne). — Peu commune. Septembre. 19" Genre : Phaneroptera Sendlle Ph. falcata Scop. — Clairières des bois, Mâlay-le-Roi, sur les Gené- vriers ; bois de Subligny, sur les herbes basses (Monnot et Houlbert) ; ville de Sens, jardins (Loriferne). — Peu commune. Septembre. C'est le seul Phanéroptéride de notre région dont les ailes et les élytres soient bien développées. 20* Genre : Meconema Serville M. varia Fab. — Petite espèce à ailes et élytres d'un vert glauque pâle. Prise au parapluie en battant les buissons et les basses branches des chênes, Paron, Subligny. On la trouve également à terre ou le long des murs après les grands vents ; Boulevard du Centenaire (Monnot) ;, ville de Sens, jardins (Loriferne). — Peu commune. 21" Genre : Xiphidion Serville X. fuscum Fab. ■ — Abondante dans les prairies humides oîi croissent les Carex et les Joncées ; prairies des Sablons, le long de l'Ydune (Sens) ; tourbières de Mâlay, etc. — Très commune en août et septen)bre. X. dorsale Lat. — Même habitat que la précédente, mais beaucoup plus localisée. J'en ai recueilli quelques exemplaires en aoijt dans une prairie 1res marécageuse des bords de l'Yonne à l'extrémité de la plaine des , Sablons (Sens). — Rare. 22" Genre : Conocephalus Thunberg G. mandibularis Charp. — Corps d'un vert d'herbe très tendre. Cette jolie espèce est généralement localisée ; elle est abondante en août et sep- tembre dans les prairies tourbeuses de Mâlay-le-Roi, le long de la Vanne et de ses dérivations. — Assez commune. 2.3" Genre : Logusta De Geer L. viridissima L. — [La ijrande Sauterelle verte). — Se rencontre partout. Nous en avons surtout recueilli de nombreux exemplaires en septembre sur les hautes tiges d'Asperges, près de Màlay-le-Vicomte. Nous avons observé toutes les variétés de coloration depuis le vert d'herbe jusqu'au jaune roussàtre. — 84 — 24' Genre : Thamnotrizon Fischer Th. cinereus L. ■ — Sur les plantes basses au pied des haies. Répandu un peu partout, mais difficile à capturer, Sens ; Sainte-Colombe ; Saint- Clément ; Soucy ; Paron ; Subligny ; Saint- Valérien. Brienon (D' Populus). — Peu commune. Septembre. 25' Genre : Platycleis Fieber PI. grisea Fab. • — Champs cultivés, vignes, collines incultes. Sens; Paron; Saint-Martin-du-Tertre; Soucy, etc., etc.^ Très commune partout. C'est la plus grande espèce du genre Platycleis. PI. tessellata Charp. — Lieux secs et arides, bordure des vignes entre Paron et Rù-Couvert, le long de la ligne de Montargis. Les Tombelles. Champs cultivés près de la gare de Saint-Savinien. Environs de Sens (Lo- riferne). — Assez commune. Septembre. PI. Rœselii Hagenb. — Prairies humides des bords de l'Yonne aux en- virons de Sens; barrage de Saint-Martin; bords de la Vanne et de la Fausse- Vanne, près du Moulin Saint-Paul. — Assez commune, août à septembre. 26° Genre : Decticus Serville D. verrucivorus L. — {Sauterelle à sabre de Geoffroy). — Cette belle espèce est très abondante en septembre dans les prairies tourbeuses de Mâlay-le- Roi. Nous avons observé toutes les variétés de coloration depuis le vert sombre jusqu'au brun clair sans aucune partie verte. 27" Genre : Ephippiger Latreille E. vitium Serv. — Ce curieux Locustidé, connu sous le nom de Hotteux et si remarquable par la forme de son prothorax, est très répandu partout dans le Senonais, Tourbières de Màlay-le-Roi, sur les hautes herbes. Bor- dure des bois de la Grande-Vallée sur les buissons. Vignes, à Paron, Rû- de-Chèvre, Saint-Martin-du-Tertre, etc.; Brienon (D' Populus); Sens (Lori- ferne). — Septembre à octobre. VIP Famille : Gryllidés Les Grillons sont voisins des Locustidés, mais au lieu de vivre sur les plantes, ils habitent le plus souvent des galeries souterraines qu'ils se creusent dans le sol. 28° Genre : .îIcanthus Serville £. pelluscens Scop. — Ressemble beaucoup à un Locustidé. Assez com- mun aux environs de Sens où on le prend en fauchant les herbes basses : Chardons, Molènes, Gaudes, etc., dans les lieux très secs et bien enso- leillés. Saint-Martin-du-Tertre (Loriferne). Paron, Subligny (Monnpt et Houlbert). 29° Genre : Nemobius Serville N. sylvestris Fab. — Dans les bois parmi les feuilles sèches. Bois de la Grande-Vallée (Mâlay); Bois de la Houssaye; Bois du Val-Péronne; Bois des Provendiers, etc. — Très commune en août et septembre. C'est le plus petit des Grilloniens de notre région. — 85 — 30" Genre : Gryllus Linné G. campestris L. — Dans les champs cultivés où il creuse de nombreuses galeries souterraines. — Très commun partout aux environs de Sens. Juillet à octobre. G. domesticus L. — Dans les vieilles maisons et dans les boulangeries; Sens, Paron, etc. — Très commun toute l'année. 31° Genre : Gryllotalpa Latreille G. vulgaris Latr. — Cette espèce est nocturne ; je ne l'ai jamais prise aux environs de Sens, mais j'ai bien des fois entendu son chant, qui ne peut être confondu avec celui d'aucun autre Orthoptère. De fait, elle est très abondante dans les prairies sablonneuses des alentours de la ville et surtout dans les jardins cultivés des Courtils et des Coquesalles (MM. G. JuUiot et Loriferne); il en est de même à Villeneuve-l'Archevêque (M. P. JuUiot). — Eté, automne. Cette liste comprend 45 espèces d'Orthoptères appartenant à 31 genres différents; c'est exactement le quart des espèces françaises. Les Notes (1) publiées en 1861 par M. le comte de Sinéty pour le dé- partement de Seine-et-Marne donnaient à très peu de chose près le même résultat, mais depuis, les patientes et fructueuses recherches de M. Finot(2) dans la forêt de Fontainebleau et aux environs de Paris ont porté ce nombre ù 65 pour notre région; il convient de dire que quelques-unes de ces espèces sont essentiellement méridionales et qu'on ne peut espérer les rencontrer ici qu'accidentellement. Quoi qu'il en soit, nous nous efforcerons de compléter ces premiers ré- sultats; il est à présumer que les régions élevées de l'Avallonnais et les prairies basses de la Puisaye nous fourniront encore quelques captures intéressantes. "" D'autre part, si l'on tient compte des espèces très communes que nous n'avons pas encore observées, mais qu'on rencontrera sûrement dans notre département, nous arriverons facilement au chiiïre de 50. C'est là proba- blement le nombre moyen des espèces qui forment le fonds commun de la faune orthoptérique de France. Constant HOULBERT. (I| De Sinéty. — Notes pour servir à la faune du dcparlumcnl di Seine-et-Marne, Paris, 1861. {i) A Finot. — Faune de France. Insectes Orthoptères, Fontainebleau, 1889. NOTE SUR COELOPELTIS LACERTINA "Wagl. Le Cœlopeltis a la tète équarrie comme chez Lacerta, plus ou moins sui- vant l'âge ou le type, mais toujours bien caractéristique ainsi. Comme on sait, les couleuvres (et j'entends parla les couleuvres vraies, Coluber), ont la tête plus ou moins arrondie. Depuis la naissance, depuis la plus petite taille jusqu'à celle de deux mètres oii arrive cet Ophidien, la couleuvre lacertine est toujours bien caractérisée. Le Ccelopeltis insiijnitus (couleuvre maillée) ne dépasse pas — se- au contraire la taille d'un mètre environ, la coloration ou mieux le dessin caractéristique (maillé) des taches et de la ponctuation offrant d'autant plus de netteté et de vivacité que l'individu est plus jeune (comme chez presque tous les Ophidiens). Cœlopeltis lacertina qui se trouve tout autour de la Méditerranée, est assez commun depuis les Alpes jusqu'aux Pyrénées, en Provence et Lan- guedoc, comté de Nice et Roussillon, dans les garrigues et sur les plateaux calcaires. De même dans les grandes plaines ou vallées du Sahal, en Algérie et Tu- nisie, dans la Metidja, par exemple. La terre argileuse s'y crevasse en été à plusieurs mètres de profondeur; les fentes ont souvent vingt centimètres de large à l'orifice, sur plusieurs mètres aussi de longueur. C'est là-dedans qu'habite Cœlopeltis lacertina durant les chaleurs esti- vales, tantôt sous les Asphodèles, tantôt sous les touiîes de jonc ou de pal- miers nains. C'est là qu'il peut passer aussi la mauvaise saison, quand les pluies hivernales ont referm'é l'orifice des crevasses et que par les replis de ces dernières il a pu gagner un niveau que l'eau ne submergera point ou dont il pourra sortir (la température, sauf dans la montagne, arrivant rarement là-bas au-dessous de zéro). Cœlopeltis lacertina comme j'ai dit plus haut, peut atteindre une lon- gueur de deux mètres. J'en ai vu un de cette taille, au pied des remparts de Villefranche, entre Nice et Monaco, faisant la chasse à d'assez gros rats sur un tas d'ordures au bord de la mer. Les chasseurs, pas plus que les cultivateurs ou colons, dans le Midi de la France, comme en Algérie et Tunisie, n'aiment cette grande couleuvre ou mieux ce colubriforme, attendu que grâce à la taille où il peut arriver, i! s'attaque non seulement aux rats, mais encore et bel et bien aux levrauts, aux lapereaux, sans compter les poussins, perdreaux, cailles, etc. On a rapporté, il y a quelque temps, le fait ci-après dont le D' Marion, professeur à la Faculté des sciences de Marseille, «'est trouvé acteur et témoin : Etant à la chasse aux environs de Marseille, il vil un lapereau qu'appré- hendait par le train de derrière un grand Cœlopeltis. Son coup de fusil tua le serpent. Le lapin, n'offrant guère que des égratignures apparentes, fut remis sur ses pattes. 11 s'éloigna tout d'abord assez allègrement, puis par lents petits sauts, finit par se traîner pour ainsi dire et par chanceler, pour finalement tomber sur le côté, trembler des membres et mourir sur place. Autant qu'il m'en souvient, cela prit 25 à 40 minutes. Comme on sait, le genre Cœlopeltis est formé d'opistoglyphes, c'est-à- dire d'Ophidiens présentant des crochets fixes et sillonnés sur la partie postérieure du maxillaire supérieur; tandis que des crochets semblables sont placés à la partie antérieure chez les protéroglyphes (chez les Naja, par exemple). Je ne sais plus si c'était avant ou après l'observation que je viens de rappeler : celle qui suit se passe à Alger et se rapporte ainsi que la précé- dent à Cœlopeltis lacertina : J'avais capturé un individu de celte espèce ayant à peu près 1"'25. Je le portai vivant chez M. Ch. Knœrtzer, pharmacien, rue de Constantine, et secrétaire de la Société des Médecins et Pharmaciens d'Alger, pour lui montrer et lui expliquer l'organisation des opistoglyphes au point de vue de ^.urs crochets. En lui faisant cette exhibition démonstrative, je suis appréhendé par mon serpent qui, par un mouvement de mâchoire comme de déglutition, arrive à m'implanter ses crocs sillonnés fixes postérieurs (opistoglyphes), - 87 — dans la grosse phalange de l'indicateur gauche. Et j'attends qu'il daigne me lâcher. M. Knœrtzer (nous étions chez lui, je l'ai dit plus haut), ayant sous la main tous les médicaments nécessaires ou alors usités, veut me soigner. Je m'y refuse en lui faisant observer que c'est une belle occasion pour moi d'apprécier si la couleuvre lacertine est venimeuse ou non pour l'homme. Résultat : Le doigt mordu présentant les deux piqûres correspondantes aux deux crochets postérieurs, l'indicateur de la main gauche, une fois enflé et en- flammé, l'enflure et l'inflammation gagne le poignet, puis le bras jusqu'à l'épaule. Au fur et à mesure, les articulations s'engourdissent, la vue se trouble, avec fièvre et tremblement nerveux. Ainsi crescendo pendant une trentaine d'heures. Ensuite, statu ijuo durant une douzaine à une quinzaine d'heures. Après ce laps de temps, sans que j'aie accepté aucun soin depuis la morsure (ainsi que j'ai spécifié plus haut et qu'en pourrait témoigner M. Knœrtzer), l'enflure diminue peu à peu de l'épaule vers le doigt, tandis que les articulations reprennent leur jeujau fur et à mesure et que, plus lentement, la fièvre aussi diminue et la vue redevient plus nette. Ce qui persiste le plus longtemps, ce sont les tremblements ou picote- ments nerveux dans les extrémités digitales du membre affecté. Tout finit 75 à 78 heures après la morsure. 11 est donc à noter : r Que familiarisé avec les serpents, habitué à prendre avec la main nue et par le cou ceux même incontestablement venimeux, je ne me suis pas fait le même mauvais sang qu'aurait pu se faire une personne ayant l'hor- reur et la terreur que la plupart des gens oui de ces reptiles. 2° Qu'ainsi je n'ai pas dû ressentir les ell'ets moraux d'abord et phy- siques ensuite qu'aurait dû éprouver un profane en se montant la tête. 3° Qu'alors, si le physique est influencé par le moral, cette personne aurait certes et de beaucoup infiniment plus souffei*! que moi (qu'elle eût été infirme ou valide, adulte-ou vieillard ou enfant). — J'ai pourtant bel et bien supporté tous les effets qu'a pu me produire la morsure non soignée du Cœlopeltis lacertina. Edouard Taton-Baulmont Ancien attaché au Muséum il'Histolie Naturelle de Paris. MŒURS ET HABITUDES DES LEPIDOPTERES 0) (( N'admirez plus s'il étend ainsi ses ailes, s'il caresse toute fleur, s'il » poursuit çà et là son joyeux caprice. Tout est d'or à ses yeux, tout 1) nage pour lui dans cette atmosphère embrasée qui fait la beauté des )) choses. Heureux être ! il s'épanouit à son heure, il rejette sa lourde )) robe de bure; il s'enivre, il mène durant quelques moments la plus cé- » leste des vies » C'est du papillon, s'il vous plaît, que Renan parle en ces termes savou- reux, si pleins d'imagination et de poésie. Mais la vérité nous oblige à dire qu'une ombre légère plane sur ce tableau (1) FeuiHe des Jeunes Naturalistes, t. XXX, pp. 49 et 68. enchanteur. Et le papillon, même sous sa forme parfaite, n'est pas tou- jours cet être ailé, idéal, ne connaissant, semble-t-il, des choses terrestres que le nectar qu'il puise dans la corolle éclatante ou embaumée des fleurs. Nous lisons, en effet, dans tous les ouvrages classiques que certains lé- pidoptères, tels que Apatura Iris, A. Ilia, Li.menitis popali, recherchent les allées des forêts, les avenues des grands bois, les routes fréquentées, pour s'y reposer, suivant leur coutume, sur la fiente des bestiaux ou, à l'occa- sion, sur le cadavre d'animaux en putréfaction. Cette habitude déplorable fait évidemment le plus grand tort à la répu- tation d'élégance de nos charmants papillons. Il y a deux ans, un savant anglais, M. Tutt, de Londres, ne s'est-il pas avisé d'établir expérimentalement que les lépidoptères; ces fils du jour, suivant l'expression de Renan, n'hésitaient pas un seul instant entre un verre d'eau limpide et un petit verre de brandy et que, en conséquence, il se grisaient comme de simples mortels ! Le papillon, adonné à l'ivrognerie, quelle déchéance ! Mais passons. A l'automne, dans le verger ensoleillé, alors que les fruits tombés à terre se décomposent dans la buée chaude et bourdonnante qui s'élève du sol, chacun a pu remarquer combien Vancssa Atalœnta se montrait friande de ces pulpes en pourriture et s'en nourrissait avec avidité. Dans le n° 108 du 1'"' octobre 1879 de la Feuille des Jeunes Naturalistes, M. E. Lelièvre a constaté que Lijcœna Corydon et L.Alexis se repaissaient de la nourriture habituelle des bousiers et que Pieris rapœ et P. napi buti- naient sur les eaux croupissantes des routes. Le savant lépidoptériste fai- sait encore observer que Vanessa pohjchloros et V. C album recherchaient de préférence les plaies des arbres sur lesquels ces papillons se posent au milieu des diptères, des hyménoptères, etc MM. Paul Noël et Georges Viret, dans leur intéressante brochure : " Vie et mœurs des Lépidoptères du genre Vanessa observés dans la Seine-Infé- rieure » ont fait des constatations identiques ou analogues (1). Nous pouvons ajouter quelques observations personnelles aux observa- tions qui précèdent. Le 31 juillet 1888, nous avons aperçu Po/(/o»!»ia/MS /'/i/œas sur une bouse .de vache, dans le grand pàturail de Baleine (Allier). Vers la fin de la matinée du 19 avril 1889, au parc de Baleine, nous avons vu un Gamma (^Vanessa C album) s'approcher petit à petit d'un excrément, s'y poser et s'en nourrir. Le 9 juillet 1889, dans le Pas-de-Calais, presque à l'entrée du parc du Forestel, sur la route de Hesdin à Frévent, de très nombreux Pieris j)iapi et P. rapac étaient posés sur la chaussée et s'alimentaient à des bouses de vache ou à du crottin de cheval. Au début de l'après-midi du 29 juin 1892, au parc de Baleine, nous avons vu Vanessa Atalanla et V. C album posés l'un et l'autre sur des ex- créments. Les trois observations suivantes ont été faites à l'hippodrome de Moulins : Le 21 juin 1894, dans la matinée, nous avons constaté qu'une Vanessa cardui s'était arrêtée sur un excrément. Dans la matinée du 14 mai 1895, une Hesperide se reposait sur du crottin de cheval. (1) Dans le n" 256 du 1<"- février 1892 Je la F. des J. TV,, M. L. Dupont décrit les mœurs curieuses et le régime alimentaire de la chenille (frugivore) de Virgachola fsocrates, lyrénide de l'Inde et de la chenille (Carnivore) de Feniseca tarquinius, lycénide do l'Amé- rique du Nord. — 89 — Le 10 juin 1895, au matin, nn Epinopbele Janira cf butinait sur des ex- créments humains. Au bord de la Queune (Allier), dans la matinée du 21 juin 1895, nous avons aperçu de nouveau un Myrtile sur des matières excrémentielles. Dans l'après-midi du 27 mai 1896, à Avenues, près Moulins, nous avons encore vu une Hespéride sur du crottin de cheval. En résumé, la preuve est faite, croyons-nous, que parmi les lépidoptères il s'en trouve un certain nombre dont le goût n'est peut-être pas suffisam- ment épuré. Du moins, c'est ainsi que nous en jugeons dans notre igno- rance. Sans doute, les relations entre les papillons et les fleurs sont générales, et ces rapports constituent une harmonie merveilleuse à la fois conforme à nos vues esthétiques et aux lois conservatrices de la nature. Il n'en est pas moins vrai cependant que les habitudes régulières ou naissantes de plusieurs lépidoptères les portent à délaisser tout à fait ou par accident les nectaires parfumés des plantes, pour se livrer à des re- cherches alimentaires peut-être plus substantielles, mais d'une apparence infiniment moins délicate. Nous venons de voir d'ailleurs que, jusqu'à présent, ces papillons ap- partiennent aux genres Picris, Polyommatus, Lyccena, Apatura, Limenitis, Vnnessa, Epinephele, et aussi à la famille des Hespérides. Les observations de l'avenir pourront seules faire connaître si la variété dans l'alimentation doit être généralisée dans le monde des lépidoptères et s'étendre à la majorité des espèces et des genres. Moulins. G. de Rocquigny-Adanson. CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES NOTOXUS (Coléoptèhes) D'EUROPE ET DES RÉGIONS AVOISINANTES (Fin) 20'. Epaules un peu effacées, surtout chez 9 ou du moins fortement arrondies. Prothorax mat ou à peine brillant. Elytres ç largement tronqués à l'extrémité. '^ La forme type présente une coloration générale plus foncée, ce qui fait que les élytres sont d'un noir de poix ornés de deux courtes fascies testacées ou d'un jaune roux; la var. Jacquetl Pic présente une coloration claire plus étendue, se prolongeant plus ou moins sur les épaules, et enfin la var. cinctus Pic a la première moitié éljtrale claire marquée sur son milieu d'une macule brunâtre à contours indistincts. Europe orientale. 20. Miles Sclimt. 21. Elytres, plus ou moins brillants, soit nettement bifasciés, soit maculés; la macule antérieure dans ce cas jilus ou moins large et placée transversalement. Taille moyenne ou petite. 22 21'. Elytres, à peine brillants, noirs et ornés chacun de deux macules jaunâtres très distantes, l'antérieure relativement étroite, obliquement placée et remontant vers les épaules. Taille avantageuse. Turkestan. 21. i-Maculatus Heyd. — 90 — 2'2. Pubescence élytrale toute plus ou moins irrégulièrement disposée. Elytres fasciés ou maculés, ces fascies ou macules plus ou moins pâles, jaunes ou d'un jaune testacé. 23 22'. Pubescence élytrale en partie disposée régulièrement en lignes sériales, ces lignes parfois peu marquées. Elytres presque toujours fasciés, ces fascies étant d'un testacé rougeâtre ou roussâtre. La v. Leuthneri, de Syrie, se distinguera de la forme type par la coloration claire plus étendue envahissant plus ou moins complètement toute la partie antérieure des elytres. Chypre, Syrie. 25. RubelorumTvvi([. 23. Crête de la corne prothoracique s'abaissant peu à peu et plus ou moins, ce qui fait qu'elle ne s'élève pas en saillie marquée au-dessus de la portion antérieure de cet organe (vue de profil). Elytres généralement ornés de fascies (l'antérieure très rarement séparée sur la suture) testacées moins pâles. i4 23'. Crête de la corne prothoracique plus ou moins brusquement terminée en avant, ce qui la fait saillir, parfois très peu, au-dessus de la portion anté- rieure de cet organe (vue de profil). Elytres ornés de fascies presque toujours interrompus sur la suture et par conséquent de macules, ces macules d'une nuance un peu plus pâle que chez les espèces suivantes. Palestine, Syrie. 22. Si/riacus Laf. 24. Dessus du corps hérissé de poils de longueur moyenne; fascie posté- rieure ordinairement entière. Algérie. 23. Numidicus Luc. L'insecte figuré dans l'exploration de l'Algérie sous le nom de numidicus offre iine coloration difiérente (plus foncée, avec les elytres maculés de jaune), que les exemplaires décrits par Lucas dans le même ouvrage, exem- plaires présentant la coloration ordinaire, c'est-à-dire les elytres fasciés ; La Ferté, de Marseul, dans leurs Monoo;raphies, ont décrit numidicus avec ce dernier dessin. D'après deux exemplaires soumis autrefois au D'' Cho- baut, qui les a nommes var. Cloueli Chob., je ne suis pas tenté d'ériger ce nom en espèce, mais plutôt de le considérer comme s'appliquant à des exem- plaires plus ou moins immatures ou, du moins, aux exemplaires (reliés à la coloration normale par des intermédiaires) à coloration des cuisses et du prothorax plus ou moins décolorée, passant au roussâtre. 24'. Dessus du corps hérissé de longs poils; fascie postérieure séparée ou, du moins, amincie sur la suture. Egypte. 24 . Aristidis Pic. Espèce inconnue : N. lancifer Oliv. (Encj'c. Method., 181, t. VIII, p. 394) qui, d'après la description, pourrait bien être la môme espèce que celle décrite par La Ferté sous le nom de Chaldxus. Provenance : Arabie. A cause des dessins élytraux analogues, propres à plusieurs variétés de différentes espèces présentant l'extrémité apicale claire, je ne crois pas inutile de donner des tableaux particuliers destinés à séparer entre elles certaines de ces variétés. Elytres ornés d'une fascie postmédiane foncée remontant très haut sur la sutm-e, jusqu'à la tache présentellaire, qu'elle rejoint ordinairement, et formant ainsi une longue bande longitudinale près de la suture. A. En plus du dessin foncé médian, une macule latérale isolée, située au- dessous des épaules. 1. Elytres moins allongés, à pubescence foncière moins visible, parsemée de poils plus ou moins longs, redressés. 2 1'. Elytres bien allongés, à pubescence foncière grisâtre très nette, par- semée de poils redressés peu longs. Eloncjatus var. biconjunctus Pic. 2. Elytres à coloration moins pâle. Crête de la corne prothoracique abaissée en pente antérieurement. 8 2'. Elytres à coloration pâle. Crête de la corne prothoracique brusquement — 91 — terminée en avant et plus ou moins saillante sur cette partie. Hispanictis v. cuvifrons Laf. 3. Ponctuation élytrale moyenne. Pubescence redressée pas très longue. Monoceros L. (forme type). 3'. Ponctuation élytrale profonde. Pubescence redressée très longue. ilirtus V. caucasiens Pic. A'. Tache posthumérale externe plus ou moins rénnie à la bande longi- tudinale, ce qui lait qu'en plus du dessin médian foncé, les élytres pré- sentent une bande antérieure irrégulière. 1 . Epaules un peu effacées ou nettement arrondies. Elytres à pubescence couchée longue. Hirtus Laf. (forme type). r. Epaules nettement marquées et très peu arrondies. Elyties à pubes- cence couchée moins longue. Semipunclatus var. nUjrosujnatus Pic. Elytres ornés d'une fascie postmédiane foncée ne remontant pas sur la suture jusqu'à l'écusson et ordinairement courtement prolongée en avant et d'une bande antérieure sinuée, parfois formée par la réunion de la macule foncée externe posthumérale à la taclie prescutellaire. 1. Bande antérieure moins régulière, ordinairement fortement amincie sur le milieu de chacun de ses côtés. Dessous du corps ordinairement testacé, parfois rembruni. 2 1'. Bande antérieure large, non ou à peine diminuée sur le milieu de ses côtés. Dessous du corps plus ou moins foncé. Sivulus Laf. (forme type). '2. Crête de la corne prothoracique brusquement terminée en avant et plus ou moins saillante sur cette partie. Fascie ordinairement très remontée sur la suture. 3 2'. Crête de la corne prothoracique abaissée en pente antérieurement. Fascie élytrale posmédiane remontant courtement sur la suture. Mawitanicus var. conjunclus Pic. 3. Elytres à coloration moins pâle. Pubescence paraissant moins fournie. Excisas var. 3'. Elytres à coloration pâle. Pubescence assez fournie. Hispanicus var. meridionalis Pic. Maurice Pic (1). (1) NOTE COMPLÉMENTAIRE SUR LE GENRE CHRYSANTHII Sghm. M. E. Beitter a publia dernioreinent (Wiener Entoin. Zeituinj, 1900, p. IH) une note sur Clirysanthia stiperba. D'après ceUc note, il résulte que la ChrijsanlUia superba, publiée en 1872 {lleii. Elit. Zeil., 182), est décrite par Reitter et non par Kraatz, comme je l'avais supposé (F. J, N., tome XXX, 1.S99-190U, p. l'i); la partie signée par le U. Kraatz, dans l'article « Kaiferarten von Oran •• se rapporte seulement à une note supplémentaire de cet entomologiste et non pas à toute la description comme j'avais cru le comprendre D'après cela, la superba de Kraatz {Herliner Ent. /., 1872, p. 182 notes) d'Andalousie n'est pas la même espèce que celle de Reitter, décrite d'Algérie dans le même journal et immédia- tement avant la note de Kraatz. Mon aiticle devra être corrigé dans ce sens (p. Il, paragraphe 1') ; Superba Reht. (et non pas superba Kraatz nec Reitter) et là, je crois, doit se borner ma part de contusion dans cette affaire, car je n'ai pas parlé ensuite d'une autre superba de Seidiitz différente de la première, mais simplement mentionné la superba Reitter [Deutr. Ent. Z., 1889, p. 200), à l'imitation du D"- Seidiitz {F. Ericlis, V, p. 806), sous le nom de Reilteri Seidiitz. Finalement la synonymie des noms de superba sera la suivante : 1° Chrtjsanthia oranensis Seidl. (1899) = superba Reitt. (1872). 2° Chrijsantlua superba Kraatz (1872) et Reitter (1889) = Reilteri Seidl. (1899). Corrigenda. — Page 6.^, 11" parag. , lire Afrique septentrionale, au lieu de Afrique centrale. — (55, dernière ligne note, lire MaekL, au lieu de Mcebt. — 60, 13"' parag., lire var. biconjunctus, au lieu de roir biconjunctus. — 68, 4» parag., lire Sarepta, au lieu de Larepta. 92 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Blbliotlièque. — Parmi les ac(|uisitions du mois, signalons, en outre des dons qui sont mentionnés sur la couverture et des périodiques reçus par échange ou abonnement, les publications suivantes : Bulleliiide la Soarté pliilamalii/uc, 28 volumes (dei)uis l'origine en 1788), UaUelin de P Académie des sciences de Sainl-Pélersbourg, î)2 fascicules (depuis l'origine en 1860; AnnolMiones Zoolor/ics: Joponenses {\a. collection complète depuis l'origine de cette (lublication qui comprend des travaux' des princiiiaux zoologistes du Japon), R'ivue des Sociétés savantes (9 volumes depuis rorigino en I86'2), Bulletin de la SociiHé mala- coUtyiquc de France (collection complète), Archives du Mutfum. d'histoire naturelle de Lyon (5 fascicules). Académie Danoise des Sciences (plusieurs années anciennes pour compléter la série que nous possédons), les Diptères exotiques de Macquart (9 vol.) et environ 40 volumes divci-s. M. Sclilumberger nous a remis trois nouveaux volumes dos Monographies du Geolofiical Survey des Eta's-Uuis. Enfin, nous avons continue le découpage d'une série de publica- tions acquises antérieurement, ce qui nous a permis d'augmenter de près de 2000 le nombre des brochures en portefeuille, classées par noms d'auteurs. Le cataloguage sur liclics des acquisitions récentes est presque termmé. Minerai de Sakamody (Algérie), etc. Iléponse n la question de M. Aug. (lasser (n» 351, page 52). — A Sakamody, on exploite de la blonde avec un peu de calamine parfois associée à de la galène et à du plomb carbonate. Exploitation très active avec laverie importante. Il y a, à 12 kilomètres N. d'Orléansville, au lieu dit-Bled-Boufrour un petilnid de lignite qui n'est pas en e.xploitation. Quant à la mine de Mongras. elle m'est ])arraitement inconnue et ne figure pas dans la Notice minérahxjique du Service des Mines de 1889. Eckmidd-Oran. P. Pali.ary. ■Vipères et faisans aux environs de Tourouvre (Orne). — Un garde-chasse de celte localité, i|ui s'occupe avec succès et jMofits de la capture des Vipères, me disait dernièrejiiont que de|)ui3 le jour où les Faisans s'étaient naturalisés dans sa région, les Vipères avaient singulièrement diminué. D'après le même observateur ces oiseaux ne s'attaqueraient qu'aux jeunes. Je sais que certains Phasianidés se nourrissent de petits vertébrés, notamment de Batraciens rt de lîeptiles, mais le fait que je signale a-t-il été observé ailleurs? A.-L Lktacq. Reproduction spontanée du Cèdre. — A propos des notes parues sur la reproduc- tion spontanée des Cèdres, peut-être vous intéresserai-je en vous signalant que je l'ai observée fréquemment au Cellier (Loire-Inférieure), dans plusieurs jjares, pour Ccdi'es de l'Atlas et du Liban. J. DE F.ABRV. Le Directeur Gérant, A. DOLLFDS. Imp. Oberthflr, Rennes— Pari» (118-00) T^t*^ A VENDRE GENERA. DES COLÉOPTÈRES D'EUROPE, par Jacquelin du Val 4 vol. reliés, fis. coloriées 200 fr. CURCULIONIDES DE SCHCEMHER 4 vol. reliés, supplément 4 vol. reliés 30 fr. Plusieurs familles de ma collection restent à vendre do gré à gré. E. Delherm de Larcenne, à Gimont (Gers). LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3« série, n«» 241 à 336 Le pris de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par aunée) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 çé sur le prix des années de la troisième série. S«H- GEOLOGIE ET PREHISTOIRE D'' Bleicher. — Recherches micrographiques sur quelques roches du mnschelkalk lorrain (2.58, 3 lig.). — Le lac salé d'Arzeu (29."), 2W!, 3 fig.). E. de Boury. — Revision des Pleurotomes éocéncs du bassin de Paris (339, 340, 341, 342, 343, 344, 34.5, 346, 3 planches). S. Calderon. — La microchimie pétrographique (24fi). — Les inclusions microscopiques des miné- raux (256, 257, 9 fig.). — L'origine des filons métallifères (277, 278, 279). Caziot. — Indication des mémoires parus et des fossiles décrits appartenant au terrain lacustre d'âge crétacé du midi de la France (2S2, 2S3). — Découvertes préhistor. et archcol. faites en Corse 325, 326, 10 fig.). Colani. — Notions de Géographie physique : fonctions du mode'é terrestre (348). Cosstnann. — Revue de Paléoeonchologie (299, 303, 312, 316). J. Deprat. — S. le Crétacé des bassins d'effondrement de l'Ognon et de la Saône (338. 339, 340, 16 fig. — Etuîle sur les avant-monts du Jura (344, 345, 10 fig.). G.-F. Dollfus. — Discussion sur la ba«e do l'étage cénomanien (326, 327, 328). — Rôle de la strii- tigraphie dans la classification géologique (334). E. Fournier. — Influence de la constitution géologique du sol sur la forme des montagnes (259, 6 fig.). — Etude stratigraphique sur les Calanques du littoral des Kouches-du-Rhône (283, 284, 28.5, 14 fig.). — Etude stratigr.aphique sur la' chaîne de la Nerthe, près Marseille (291, 292. 293, 294, 17 fig). — Les donnces actuelles de la Tectonique (306, 307, 308-309, 19 fig.). — I.a tecto- nique de la Basse-Provence (312, 313, 314. 315, 316, 10 fig.). — Sur quelques "nouveaux phéno- mènes de renversement observés près de Marseille (250). — S. l'exist. d'un lambeau helvétien dans la chaîne de la Nerthe (266, I fig.). — Nouvelles stations néolithiques aux environs de Mar- teiile (277. 1 fig.). — Les Kjokken mœddings en Provence. — Nouvelles grottes néolithiques (279). — Etudes sur la Tectonique de la chaîne du .Jura (335, 3Ë6, 12 fig.)- E. Fournier et Farnarier. — Nouvelle station de pêche de l'époque Robenhausienne à Courtiou (2iil, 262, 2 fig.). E. Fournier et C. Rivière. — Découverte d'objets de l'époque Robenhausienne dans la Baume- Soiirne. près Marseille (264, 6 fig.). — Stations néolithiques de Lascours (269, 2 lig.). — Noav. stations préhist. des env. de Marseille (271, 3 fig.). Aug. Gasser. — Contrib. à l'étude du Lehm de la vallée Rhénane (272, 273, 1 fig.). Aug. Gasser et A. Jourdy. — La station préhistorique du camp de Montmélian (Côte-d'Or) (2S1, 2 fig.). Gauchery et G. DoUfus. — Essai sur la géologie de la Sologne (267, 268, 269, 270, 271, 3 fig.). A.-J. Jukes-Browne. — Les limites du Cénomanien (réponse à M. Gustave Dollfus) (333,334). P. Lory. ^ Les Alpes françaises à travers les périodes géologiques (280). Martel et Ramond. — Cloche gypseuse de Tàverny (268, 3 fig.). Math. Mieg. — Excursions géologiques en Alsace : Kleinkerabs-tstein (265, 266, 1 fig.). — Carbo- nifère intérieur de la Haute-Alsace (274, 1 fig). — Roppentzwiller (279, 280, 1 fig.). — Grand massif jurassique de Ferrette (302, 304, 2 fig.). — .Sigolsheim (avec D"' Bleicher) (341, 2 fig.). M. Piroutet. — Et. s. le Préhistorique du .Jura (342, 343, 1 planche, 1 fig.). Plateau. — Notice sur les sables infra-inférieurs, dit de Châlons-sur-Vesle. aux environs de Reims (3:i9, 330-331. 2 fig.). G. Ramond et G. Dollfus. — Géologie du Spitzberg, notes et résumés (286, 287, 288, 3 fig.). Gust. Sayn, — Sur la photographie des cloisons des Ammonites (332, 1 tig.). Ph. Zurcher. — Les plissements de l'écorce terrestre (241, 242, 6 fig.). — Sur les lois de la for- mation des plissements (251, 254, 9 fig.). — Note sur la théorie des plissements de l'écorce terrestre (310). L. Vignal. — Etude des Potamides de l'Oligocène de Gaas (Lande's), coquilles de la famille des Ccrithiidaî (330-331, une planche). — Notes sur quelques Cerithiidœ de l'Eoccne parisien (322, 323, une planche).. BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. P. Kienlen, 30, place de l'Archevêché, Aix-en-Provence, dés. êcli. un lot de Poissons et d'Insectes Diptères fossiles des gjjises d'Aix, des fossiles crétacés et mio- cènes de Provence, et du minerai de cuivre (malachite, azurite, olivénitel du curieux gisement de la Colle-Noire, contre Ammonites bien conservées, avec indication de pro- venance. M. E. Margier, à Alais (Gard), désire des correspondants pour l'échange des coquilles terrestres en Espajrne, Portugal, Madère, Canaries. Il demande spécialement les Gyclostomatidés, l'upa, Ferrussacia, Azeca et genres voisins. M. Eug. Lecointe, rue de Versailles, 24, Nantes, demande à échanger échantil- lons de Bortrandite minéral très rare, contre échantillons de minéraux peu communs et bien cristallisés. Envoyer obiata. M. Blanc, naturaliste, Tunis, demande vivantes toutes les espèces de Salamandres et Triions d'Europe; il offie vivantes ou en alcool toutes les espèces de Reptiles ou Batraciens du nord de l' Afrique. M. Alb. Mœhlenbruck, à Morat (Suisse), demande des correspondants pour l'échange d'Oiseaux d'Europe. — Offre oiseaux montés et en peaux, petits mammilcres montés, insectes, coquilles. — Demande spécialement des Oiseaux rapaces diurnes et nocturnes montés ainsi que des échassiers. M. A. Vaucher, Rieu, 4, Genève, désire entrer en relations avec naturalistes, en vue d'éeiianges d'oiseaux et œufs d'Europe. Il offre espèces méridionales rares, contre espèces septentrionales rares. Demander liste des espèces disponibles, peaux parfaites. M. Mercier, notaire à Bélâbre dndrei, offre environ 2.0(10 espèces de Coléoptères européens contre Coléoptères et Hémiptères euro|)éens et exotiques ou contre ouvrages relatifs aux Coléoptères. — Il demande correspondants dans pays étrangers. M. Lambertie, cours du Chapeau-Rouge, 42, Bordeaux, désire échanger environ ;.(! boites vides ayant contenu des Coléoptères, contre dus fossiles du tertiaire ou contre des Coléoptères circa-européens de la famille des Chrysomelidsc. M. A. Nicolas, ancien magistrat, à "Valognes 'Manche), désir, se procurer, en nombre. Car. rutilaiis. contre luquel il offre Car. amonileus. v. Cupreoniteus, ou deux Car. splenrleiis, ou deux Car. punctato-auratus ou six Car. Crislofuri — Echangerait aussi d'autres beaux Carabes, ou des Cérambycides d'Europe. M. G. Pissarro, 85. av. de Wagram, Paris, offre les années 1892-93-9'i-95, du bulletin de la Soc. r/col. de Frame, eu échange de fossiles de tous étages. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE m 10 JANVlEt; AD 9 FKVniER 1900 De la part de : M.M. Bolivar (3 br.,; D'' Burmeister (1 vol.): Brœleraann (1 br.); D'' Cecconi {i br.); G. Dollfus (2 br.); A. DpUfus (52 vol., 1721 br.^i; prof. Eigenmann (1 br.l; Flcutiaux (2 br.); Gentil (I br.); Gude (2 br.); Mourlon (.'j br.); E. Olivier (7 bi.) ; Raspail (1 br.); I> Richard (1 br.); Schlumberger (3 vol.); D' Verhoeff (1 br.). Total : 56 volumes, 1751 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BlBUOTnÈQCE AU 9 FÉVRIER 1900 Volumes (de plus de 100 pages).. . 2.864 Brochures (de moins de 100 pages) „„ ! sans les recueils périodiques. 21.883) ^ ^ a 4Ç-S ►^i, ->?s= Avi'il 1900 — Iir Série, 30' Année LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 PRIX DE L'ABOTVIS'EMBIS'T Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr- 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlemeut franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 eentimee. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR Dll 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE SOMM-AJCRB OXJ N" 354 Constant Houlbert : Faune analytique iUustrée des Orthoptères de Franco. Etienne Rabaud : Qu'est-ce qu'une anomalie? H. Martel ; Liste des Coquilles marines, terrestres et d'eau douce, recueillies aux environs do Cancale. Notes spéciales et locales : Bibliothèque. — Les années à Hannetons. — Capture de VErcMa medvsa dans le Nord. — Note sur une variété bleue de la Cipindela fexnosa Fabr. — Mœurs et habitudes des Lépidoptères. — Les Congrès en 1900 (voir les n"^ antérieurs). — Nouvelles des Sociétés d'histoire naturelle. — Nécrologie. — Echanges. IMP. OBBBTHCB, A BEMNEB — MAISON A PABIB me Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-Métiers) 1 9 O O Chez A. POUILLON-WILLIARD, naturaliste à Fruges (Pas-de-Calais) Quantités considérables de Coléoptères et Lépidoptères européens et exotiques à prix uxxessivement réduits. De plus, malgnî les bas jirix à la pièce, nous faisons encore une réduction supplémentaire sur le montant net, de sorte iiue tous les Entomologistes trouveront un avantage sérieux en s'adressant à nous. Nombreuses raretés dans tous les groupes. Collections de libellules exotiques ; cent espèces disponibles en belle qualité, étalées et déterminées. Insectes de divers ordres, exotiques à [irix exceptionnels. Lépidoptères en papillotes : Paraguay et équateur en bellt' qualité : 10 fr. le cent (60 espèces), excellentes et belles espèces dans le nombre. Lépidoptères exotiques, i' choix pour cadres. Plus de cinq mille exemplaires, dont beaucoup de belles espèces. Etalés 10 fr., en papillotes, 5 fr. le cent. Biologie entomologique : préparations superbes et des plus intéressantes. Rensei- gnements et envois à choix sur demandes. 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Bernard, etc.) La Librairie HERMANN achète et échange les Ouvrages scientifiques E-V I*IlÉl»AIt ATIO.X CATALOGUE D'OUVRAGES SUR LES VERTÉBRÉS Comprenant la Bibliolhèque Ornithologique du baron d'HamonvilIe ACH.4T DE POKTRAITS DE >AHRALISTES OCCASION A vendre ou échanger collection Coléoptères européens, beaucoup de raretés, pro- venances mdiquies, 2, 180 espèces, 3,200 exemplaires Prix 160 Ir. S'adiesser à M. ilERCiEB, notaire à Bélâbre (Indrej, qui désirerait en outre acheter d'occasion la collection de a l'Ahcille », de DE Maksedl, à l'exception des tomes l'J, 20, 21, 22, 23, 24 et 25 et Le Gentra des Coléojjtères de Duval, planches noires ou coloriées. Feuille des Jeunes Naturalistes III" Série, 30' Année, pi. I JomLe oyx Titia Tarse M. maiiostin? N.rai.Rnt" K rad moy ! l *- N.rad..poil. N. anale ! N inlfiTcolée N ulriajre post?^ ■ N.ùlnaii'e ant" 2, N.marcniuJe ORTHOPTEKES DE FRANCE (C. Houlbert, del ) Feuille des Jeunes Naturalistes IIF Série, 30' Année, pi. II ORTHOPTEKES DK FRANCE (C. Houlbert, del.) — 94 — Des voix plus autorisées que la mienne ont fait remarquer bien des fois que les Orthoptères étaient beaucoup trop négligés en France, où l'étude des Coléoptères tient une si large place. On a attribué ce fait à l'absence d'ouvrages très élémentaires; cette raison est peut-être réelle, car, en effet, à part quelques Catalogues locaux et la remarquable Faune de M. Finot, il n'existe pas d'ouvrages sérieux sur la faune orthoptérique de notre pays. Le plan de cet ouvrage est très simple, les quelques mots qui précèdent suffiront pour en faire comprendre le but et la portée; il est spécialement destiné aux débutants; j'ai multiplié les figures et abrégé à dessein les descriptions; je n'ai donné, pour chaque espèce, qu« les caractères les plus essentiels, ceux qui servent à la distinguer des autres espèces voi- sines. L'étude des Orthoptères est aussi intéressante, sinon plus, que celle des Coléoptères; leurs formes sont extraordinaires et parfois des plus bizarres, par exemple chez les Phasmides et les Mantides; leurs couleurs, du moins chez les espèces exotiques, sont aussi riches et presque aussi variées que celles des Papillons. Bien que ces groupes remarquables soient très pau- vrement représentés en France, notre faune orthoptérique est néanmoins assez variée : les Acridiens et les Locustides'notamment se rencontrent partout en abondance. La distribution géographique des Orthoptères est loin d'être connue d'une façon parfaite, même en France; ces insectes, étant en général très localisés, certaines espèces, considérées comme rares, ne le sont peut-être pas autant qu'on le suppose. Il est donc certain qu'il y a encore des décou- vertes très intéressantes à faire, surtout dans le Midi et dans les régions montagneuses. Nous serons suffisamment récompensé si cet ouvrage con- tribue, pour une part, si faible qu'elle soit, au développement des études orthoptériques. Sens, le 25 janvier 1900. C. HOULBERT. TABLEAUX ANALYTIQUES ILLUSTRÉS DES ORTHOPTÈRES DE FRANCE INTRODUCTION Oenéralitcs sur los Ortlioptèr'es Le baron Charles de Géer, savant entomologiste suédois, est le premier qui ait reconnu la nécessité d'établir une division spéciale pour certains Insectes à élytres membraneuses ou faiblement cornées, que Linné clas- sait parmi ses Hémiptères et que Geoffroy ne considérait que comme une simple section des Coléoptères; il en fit le sous-ordre des Dermaptères (1), division qui correspond exactement à l'ordre des Orthoptères tel que nous l'entendons aujourd'hui. Toutefois, le nom d'Orthoptères n'a été créé qu'une vingtaine d'années plus tard (1796), par Olivier, dans Y Encyclopédie méthodique pour rap- peler que, dans la plus grande partie de ces Insectes, les ailes inférieures (1) De Géer. — Mémoires pour servir à l'hisloire des Insectes, 8 vol. in-4°, I7.r2-I778, Stockholm. — 95 — sont pliées longitudinalement en forme d'éventail (Fig. 1). Latreille, qui fut un des collaborateurs de V Encyclopédie, ayant adopté ce nom dans ses ouvrages, le nom d'Orthoptères a définitivement prévalu. Comme chez tous les Insectes, le corps des Orthoptères est divisé en trois parties bien distinctes : la tête, le thorax et Vabclomen. La tête porte les antennes et les organes masticateurs; elle est, en gé- néral, courte et arrondie, mais parfois aussi elle s'allonge plus ou moins, et devient caractéristique d'une tribu entière d'Acridiens : les Truxalidés. Chez d'autres Acridiens, la partie supérieure du front porte, le plus sou- vent, des fossettes dites fovèoles frontales (Fig. 59) qui offrent une grande importance dans la classification des Sténobothridés. Le thorax, ou, pour parler plus exactement, la partie antérieure du thorax (p'o//;oraj'), est très variable dans sa forme; elle peut servir à dif- férencier quelques groupes, tels que les Tétricidés et les Ephippigéridés; le dessus du prothorax est orné de carènes, souvent utilisées dans la déter- mination des espèces ; il en est de même des sillons transversaux qu'on observe sur le disque et sur les côtés. Le dessous du thorax (prosternum) porte fréquemment des pointes ou des dents, ainsi qu'on l'observe chez quelques Locustidés [Locusta, Gamp- socleis, Conocephalus, Saga) (Fig. 168). Les appendices du thorax, pattes et ailes, ont une importance considé- rable chez les Orthoptères; il est nécessaire d'entrer dans quelques détails, à cause de plusieurs expressions dont il est impossible d'éviter l'emploi dans les tableaux dichotomiques. Les ailes antérieures portent le nom d'êlytres ; elles sont parcourues par des neroures dont la distribution est fixe et caractéristique pour cer- tains genres et pour certaines tribus; les intervalles -compris entre les nervures portent le nom de champs; la forme des champs et la disposition des nervures, fournissent des caractères d'une grande utilité pour la dé- termination des Sténobothridés (Fig. 2). Les pattes sont formées de trois parties principales : la cuisse ou fémur; la Jambe ou tibia et le tarse (Fig. 3). Les trois paires de pattes sont identiques chez les Orthoptères mar- cheurs; mais, chez les Orthoptères sauteurs, les pattes antérieures et inter- médiaires seules se ressemblent ; les pattes postérieures, au contraire, possèdent des cuisses très renflées, indiquant qu'elles sont disposées pour le saut (Fig. 4); les tarses (Fig. 3) comprennent un nombre variable d'ar- ticles; le dernier est presque toujours allongé et il porte, en général, deux griffes recourbées. La forme des pattes, l'ornementation et la coloration de leurs diffé- rentes parties, sont très fréquemment utilisées dans la détermination des genres et des espèces. L'abdomen des Orthoptères est aussi fort varié dans sa forme et dans ses dimensions; il est aplati chez les For feules et les Blattes; grêle et allongé chez les Mantes et les Phasmes; plus ou moins arrondi et conique dans les autres groupes. De plus, chez les Locustaires et les Grillons, l'abdomen des femelles est terminé par un organe allongé, Voviscapte, servant à dé- poser les œufs dans la terre ou sous les écorses (Fig. 4). Les Orthoptères ne subissent pas de métamorphoses à proprement parler; quand les jeunes éclosent, leur forme est presque la même que celle des adultes; mais ils sont totalement privés d'ailes et d'élytres; les transformations qui se produisent dans la suite, se bornent à l'accroisse- ment du corps et au renouvellement des téguments; puis ensuite, les ailes et les élytres grandissent, les organes sexuels se développent peu à peu, 'a " 96 — et, finalement, la larve devient de plus en plus semblable à l'insecte par- fait; mais jamais, à aucun moment de leur existence, ces larves ne pré- sentent la phase de pupe ou de nymphe immobile qu'on observe chez les Insectes à métamorphoses complètes. On trouve les Orthoptères dans toutes les parties du monde; toutefois, leurs dimensions et leur nombre diminuent graduellement à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur dans la direction des pôles. Ouvrages à consulter. Audinet-Serville. — Histoire naturelle des Insectes Orthoptères. Paris, Roret, 1839. Bolivar. — Sinopsis de los Orlopteros de Espana y Portugal. Madrid, 1878. Brunner de Wattenwyl. — Prodromiis der europaischen Orlhopteren. Leipzig, 1882. A. Finot. — Faune de la France. Insectes Orthoptères, Paris, Dey roUe, 1889 Fischer. — Orthoptera europœa. Lipsiaî, 1854. E. Shaw. — Synopsis ofthe british Orthoptera. [Ent. mag.) 1889-90. A. Acloque. — Faune de France. Orthoptères, Névroptères, etc. Paris. J.-B. Baillière, 1897. Azam et Finot. — Catal. des Insectes Orthoptères observés jusqu'à ce jour dans le Var et les Alpes-Maritimes. Draguignan, 1888. J. Dominique. — Catal. des Orthoptères de la Loire-Inférieure. Nantes, 1893. A. Finot. — Les Orthoptères de la France. Paris, Deyrolle, 1883. — — Nouveau catalogue des Orthoptères de la France. [Rev. de la Soc. franc, d'entomol. 188'i. E. Olivier. — Faune de l'Allier. Orthoptères. Moulins, 1891. De Selys-Longchamps. — Catal. raisonné des Orthoptères et des ISeurop- tères de Belgique. Bruxelles, 1889. ABRÉVIATIONS C = Commun. — CC = Très commun. — A. C. ^ Assez commun. — P. C. = Peu commun. — R. = Rare. — A. R. =; Assez rare. — T. R., R. R. = Très rare. Cf mâle — Q femelle. Noms des principaux auteurs (1) Bol. = Bolivar. L. = Linné. Bris. = Rrisout de Barneville. Még. =: Mégerle. Brûnn. = Brunner de Wattenwyl. Panz. = Panzer. Burm. = Burmeister. Ramb. =: Ranibur. Cliarp. ^ Charpentier. Serv. =: Audinet-Serville. Fab. = Fabricius. Scop. = Scopoli. Fisch. =: Fischer. Thunb. = Tlmnberg. Germ. = Germar. Zetterst. = Zetterstedt. Lat. =: liatreille. Wesm. = Wesmaël. (1) Tous les dessins qui accompagnent ces Tableaux ayant été faits d'après nature, sur des échantillons appartenant à la collection de M. Finot ou à celle de l'auteur, la propriété en est expressément réservée. — 97 — TABLEAU DES FAMILLES f Cuisses des pattes postérieures plus ou moins renflées, organisées pour ) sauter (Orthoptères sauteurs) (Fig. 5) 5 i Cuisses poster, non renflées ; pattes organisées pour lOiircher {Orthoptères \ marclieurs) (Fig. 6) 2 Abdomen terminé par deux crochets cornés en forme de pinces; tarses de trois articles (Fig. 7) FORFICGLES. I Abdomen sans crocliets, mais terminé par des appendices insérés sous la plaque sur-anale (1); tarses de cinq articles (Fig. 8) 3 Corps ovale, aplati; tête en partie cachée sous le prothorax (Fig. 9). BLATTES. H Corps étroit, allongé, presque cylindrique; tête bien dégagée (Fig. 10) 4 Pattes antérieures organisées pour saisir la proie (ravisseuses), garnies de pointes longues et acérées (Fig. H) MANTES. 111 Pattes antérieures semblables aux autres (Fig. 12; Phasmes. IV Antennes courtes, légèrement épaissies à l'extrémité; abdomen terminé par quatre valvules cylindriques et divergentes (Fig. 13) .... ACRIDIE.\'S. V Antennes très longues, sétacées; abdomen des femelles terminé par deux valvules longues et comprimées (oviscapte) (Fig. 14) 6 Ailes horizontales; tarses de deux à trois articles (Fig. 15) . . . GRILLONS. Vil Ailes disposées en forme de toit; tarses de quatre articles (Fig. 16). LOCVSTAIRES. Vi r Famille : FORFICULES {Perce-Oreilles) Cette famille diffère de tous les autres groupes d'Orthoptères par un certain nombre de caractères essentiels. Les élytres, quand elles existent, sont toujours beaucoup plus courtes que l'abdomen, mais complètement cornées et à suture droite ; les ailes membraneuses {ailes inférieures), d'abord pliées en éventail dans le sens de la longueur, se replient ensuite transversalement de manière à pouvoir se loger entièrement sous les élytres; enfin l'abdomen est terminé par deux pointes cornées de forme et de lon- gueur variables (Fig. 7). Les deux premiers de ces caractères se rencontrent aussi, comme on le sait, chez les Coléoptères ; quant au troisième, il est absolument spécial au groupe des Forficulides. La présence constante, même chez les larves, de cette pince cornée, a conduit les anciens natu- ralistes à considérer les Forficules comme un ordre à part; Léon Dufour leur avait imposé le nom de Labidoures {\afA( tenaille; ôup« queue), sous lequel on les désigne encore quelquefois aujourd'hui. Les Forficules sont très communes dans les endroits frais et humides; on les rencontre dans toutes les parties du monde; toutefois, elles sont plus abondantes dans les régions chaudes et tempérées. Tableau des Genres . \ Antennes longues, composées de 16 ù 30 articles arrondis (Fig. 17) 2 I Antennes courtes, composées de 10 à 15 art. cylindriques (Fig. 18) 3 ( Elvtres rectangulaires bien développées ; ailes dépassant un peu les 2 ] élytres (Fig. 19) Labidura ( Elytres et ailes nulles ou excessivement courtes (Fig. 20) Anisolabis (1) Ces appendices, plus ou moins développés, portent le nom de cerques. — 98 — Taille très petite (5 mill. environ); 2= art. des tarses cylindrique 3 I (Fig. 21) Labia ' Taille variable, mais supérieure à 6 mill. ; 2« art. des tarses condi- forme (Fig. 22) 4 i Branches de la pince des cf élargies et contiguës à la base (Fig. 23) Forficula(I) 4 ] Branches de la pince des cf cylindriques, non contiguës à la base ( (Fig. 24) 5 ( Elytres et ailes bien développées (Fig. 25) Anechura 5 < Elytres développées ou très courtes, tronquées obliquement à ( l'extrémité ; ailes toujours nulles (Fig. 31) Chelidura l'"" Genre : labidura Leach. Antennes sétacées et formées de nombreux articles; plaque ventrale de r avant-dernier segment abdominal triangulaire et non circulaire; branches de la pince des mâles écartées à la base. Elytres et ailes bien développées. . ( Taille grande (12 à 25 mil.); antennes de 27 à 30 articles (Fig. 26). I. riparia } Taille petite (6 à 9 mill.) ; antennes de 17 à 21 articles L. Dufouri 1. L. riparia Pall. (Fig. 26). — Corps d'un roux clair; prothorax brun avec ses côtés plus pâles; pinces rousses, à extrémités noires; taille 12- 25 mill. — C'est la plus grande espèce d'Europe; on la rencontre sous les pierres le long des rivages maritimes et près des cours d'eau. — Midi, centre et ouest de la France. Assez commune. Printemps, été. 2. L. Dufouri Desm. — Corps d'un brun roussâtre; prothorax bordé de jaune; pinces ferrugineuses ayant ses branches droites; pattes jaunâtres [L. pallipes Duf.); taille 6-9 mill. — Endroits humides, sous les débris. — France méridionale. Très rare. Eté. 2° Genre : ANISOLABIS Leach. Elytres et ailes nulles ou rudimentaires; les autres caractères sont les mêmes que dans le genre précédent. . Elytres rudimentaires, très courtes; antennes et pattes brunes. 1 (Fig. 27) A. mœsta Aucune trace d'élytres ni d'ailes ; antennes et pattes d'un jaune pâle 2 ( Antennes brunes avec un anneau blanc ; pattes roussâtres avec des 2 I anneaux bruns A. annulipes ( Antennes et pattes de même couleur partout A. maritima i. A. maritima Bonelli. — Corps d'un brun luisant en dessus; abdomen très finement pointillé; taille 13-20 mill. — Sous les pierres et les débris humides, au bord de la mer, le long des côtes de Provence. Rare. Eté. 2. A. mœsta Gêné (Fig. 27). — Mêmes caractères que la précédente, dont elle ne diffère essentiellement que par ses elytres avortées. — Pattes brunes. On la trouve toute l'année sous les pierres, sous les feuilles et au pied des arbres, sous la mousse, dans les provinces méridionales. Com- mune. 3. A. annulipes Lucas. — Pattes annelées de brun; antennes avec un anneau blanc; taille 10-14 mill. — Sous les débris en été, le long du lit- toral de Provence. Rare. (1) La morphologie de ce groupe est si uniforme, qu'à part ce caractère sexuel, il n'en existe pas d'autre assez général pour permettre de distinguer facilement le genre For/i- cula des deux suivants. Nota. — Les nombres qui indiquent la taille se rapportent, le premier, aux dimensions moyernos des cf, le second aux dimensions moyennes des ç. — 99 — 3° Genre : LABIA Leach. Deuxième article des tarses cylindrique; avant-dernière plaque ventrale de l'abdomen prolongée en pointe chez les mâles. 1. L. minor L. (Fig. 28). — Espèce remarquable par sa très petite taille (4-5 mill.); c'est la plus petite des Forficules françaises. Commune pen- dant l'été sous les détritus; dans les journées chaudes, elle vole le soir autour des fumiers en compagnie des Staphylins. 4" Genre : FORFICULA L. Corps convexe; antennes de 10 à 15 articles distincts; prothorax carré, aplati en dessus; deuxième article des tarses bilobé, plus ou moins dilaté; élytres tronquées carrément au sommet. ; Ailes bien développées, plus longues que les élytres qu'elles dépas- . ) sent au sommet (Fig. 29) F. auricularia j Ailes rudiinenlaires, cachées par les élytres ou complètement ^ avortées 2 n \ Ailes très courtes, entièrement cachées par les élytres 3 i Ailes complètement nulles F. decipiens i Branches des pinces des cf conligues sur les 2/3 de leur longueur. F. pubescens 3 ] Branches des pinces des cf conliguës dans la 1/2 de leur longueur ( seulement F. Lesnei 1. F. auricularia L. (Fig. 29). — C'est cette espèce qu'on désigne vul- gairement sous le nom de Perce-Oreille; taille 12-15 mill. Très commune partout, sous les pierres, sous les détritus, parmi les fruits, etc. — Eté, automne. 2. F. pubescens Gêné. — Tête roussâtre; élytres tronquées un peu obli- quement à l'extrémité; pattes pubescentes; taille 6-10 mill. Espèce méri- dionale, vivant sous les pierres et sous les débris. — Rare. Eté. 3. F. Lesnei Finot. — Ailes très courtes, cachées sous les élytres; taille 6-10 mill. — Dans les bois, sur les herbes, les buissons, etc. Calvados, Loirc-lnférieure. — Automne. Rare. 4. F. decipiens Gêné. — Ailes absolument nulles; antennes d'un roux clair; taille 8-13 mill. — Espèce du midi de la France, mais que M. Finot a cependant capturée à Fontainebleau. — Sur les herbes, du printemps à l'automne. Rare. 5" Genre : ANECHURA Scudder. Dernier segment de l'abdomen muni en dessus et de chaque côté de deux tubercules très saillants. — Une seule espèce. 1. A. bipunctataFab. (Fig. 30). — Corps noirâtre; élytres offrant chacune dans leur milieu une tache ovale d'un roux jaunâtre; taille 10-14 mill. — Dans les montagnes, Alpes et Pyrénées, au voisinage des glaciers; sous les pierres. — Assez commune. 6° Genre : CHELIDURA Latr. Elytres et ailes presque toujours rudimentaires; corps allant en s'élar- gissant vers l'extrémité; branches de la pince des mâles cylindriques à la base. — 100 — . ( Elylres plus longues que larges; antennes de 12 articles 2 ( Elytres plus larges que longues; antennes de 13 articles 3 ( Elylres quadrangulaires, tronquées à angles droits ; corps velu 2 ] (Fig. 31) Ch. albipennis \ Elytres triangulaires, tronquées obliquement Ch. sinuata ( Plaque sous-génitale pointue et recourbée en-dessus Ch, acanthopygia l Plaque sous-génitale, non terminée en pointe 4 , ( Pinces courtes, ayant à peine deux fois la longueur du prottiorax. . Ch. dilatata ) Pinces longues, égalant environ 3 fois la longueur du prothorax ... Ch. aptera 1. Ch. albipennis Még. (Fig. 31. — Corps d'un roux clair, pubescent ; yeux noirs; abdomen d'un jaune grisâtre; taille 6-10 mill. — Cette espèce est surtout commune dans le nord de la France. On doit la rechercher sur les buissons au bord des eaux. — Printemps et été. Assez commune. 2. Ch. sinuata Germ. — Corps brun; prothorax avec une bordure pâle; elytres tronquées obliquement à leur extrémité; taille 7-12 mill. Régions élevées des montagnes, Alpes et Pyrénées. — Eté et automne. Rare. 3. Ch. acanthopygia Gêné. — Elytres fortement transverses, plus larges que longues; taille 6-11 mill. — Nord de la France, dans les parties boisées et montagneuses. Sous les mousses, sous les feuilles mortes et sur les buissons. — Printemps à automne. Rare. 4. Ch. aptera Még. — Elytres très courtes; écusson bien visible; taille 10-14 mill. — Sous les pierres, sous les écorces. — Automne, Alpes. Rare. 5. Ch. dilatata Lafresn. — Corps d'un brun marron; tête fauve, ayant une tache frontale noire; taille 13-17 mill. — Localités élevées des Pyré- nées. Rare. Automnç. ir Famille : BLATTES {Cafards, Cancrelats) Les Blattes sont des Orthoptères marcheurs dont les antennes sont très longues et dont la tète est le plus- souvent cachée par le prothorax. Bien que leurs ailes soient parfois bien développées, les Blattes ne volent pas; en revanche, elles courent avec agilité ; la forme aplatie de leur corps leur permet de s'introduire partout; elles se tiennent, en effet, dans les fentes des murs et dans les fissures des boiseries. Elle sont très voraces; elles ne sortent que la nuit et se nourrissent de toutes sortes de substances animales ou végétales. Tableau des Tribus 1 Nervure radiale des elytres garnie de ramifications simples; plaque \ sous-génitale des q large (Fig. 32) 2 i Nervure radiale des elytres garnie de ramifications fourchues; plaque sous-génitale des q à deux valvules articulées (Fig. 33) Périplanétidés I \ Plaque sur-anale transversale arrondie et très étroite dans les deux 2< sexes (Fig. 34) EcTOBiDÉs III I Plaque sur-anale triangulaire dans les deux sexes (Fig. 35) PhyllodromidÉS II — 101 — I" Tribu : Périplanétidés Cette tribu contient les plus grandes formes du groupe; les espèces qui la composent vivent exclusivement dans les maisons d'habitation et dans les magasins où elles pullulent parfois. Elles sont très voraces et rongent presque toutes les matières végétales qui se trouvent à leur portée. Un seul genre. 7° Genre : PERIPLANETA Burnieister. Ce genre comprend deux espèces étrangères, parfaitement acclimatées en P'rance ; elles sont caractérisées par leurs antennes beaucoup plus longues que le corps et par leurs cuisses très épineuses. Elytres et ailes beaucoup plus longues que l'abdomen; taille 28- 32 mill P. americana Elytres et ailes plus courtes que l'abdomen, rudimentaires chez les femelles ; taille 18-22 mill P. orientalis 1. P. orientalis L. (Fig. 36) [Blnite des cuisines Geoff.). — Originaire de l'Asie mineure; corps brun; jambes roussàtre. C'est un insecte nocturne très commun dans les cuisines, les boulangeries, les magasins, où on le connaît, suivant les pays, sous les noms de Cafard, de Bète.-noire, de Ma- rissiaux, etc. 2. P. americana L. (Fig. 37) (La grande Blatte C^off.). — De couleur brune; taille 28-32 mill. Originaire de l'Amérique. méridionale; naturalisée dans les ports de la Méditerranée et de l'Occan. Assez c<)n)mune dans les navires, les magasins, les raffineries, etc., où on la connaît sous le nom de Cancrelat. ir Tribu : Phyllodromidés Tribu représentée simplement en France par deux espèces très inégale- ment distribuées et caractérisées surtout par la forme triangulaire de la plaque sur-anale. . ( Elytres et ailes bien développées (Fig. 28) Phyllodromia ( Ëlylrcs petites, en forme d'écaillc ; ailes nulles (Fig. 39) LoBOPïERA 8° Genre : PHYLLODROMIA Serville. Taille moyenne; antennes à peine plus longues que l'abdomen. 1. Ph. germanica L. (Fig. 38). — Caractérisée par son prothorax orné en dessus de deux taches longitudinales brunes ; taille 11-13 mill. Com- mune dans le nord de la France, dans les maisons et dans les magasins. Eté. 9" Genre : LOBOPTERA Brûnner. 1. L. decipiens Germ. (Fig. 39). — Taille 8-11 mill. Espèce commune pendant la plus grande partie de l'année, sous les pierres et sous les feuilles mortes, le long du littoral méditerranéen. Constant Houlberï. (A suivrej. — 10? — QU'EST-CE QU'UNE ANOMALIE? Il y a peu d'années, on promenait de ville en ville un liomme sans bras ni janibes, dont les deiux mains et les deux pieds semblaient s'attacher di- rectement sur le corps. Vers la même époque, en 1891, la principale attraction des Folies- Bergères était deux jeunes filles, Rosa-Josepha, intimement unies entre elles par le bassin: plus récemment, en 1893, on exhibait à Paris Radica et Doddica. deux fillettes de quatre ans, soudées entre elles de l'ombilic au sternum. La tradition garde le souvenir des frères Siamois, d'Hélène-Judith, Milly-Christine, Ritta-Christina, ces êtres doubles qui couraient le monde pour battre monnaie avec leur étrange conformation. Actuellement encore, en visitant les lieux divers d'exhibitions, théâtres, cirques ou baraques foraines, il est relativement fréquent de voir nains ou géants, femmes à barbe ou hommes-chiens, moutons à cinq pattes ou veaux à deux têtes. Parfois aussi, les fréquentations ordinaires de la vie donnent l'occasion de rencontrer gens ou animaux atteints d'une infirmité dite de naissance, dont les lèvres sont fendues, dont les mains ont six doigts ou bien n'en ont pas cinq. En un mot, il n'est pas rare de se trouver en présence d'indi- vidus différents par certains côtés et à des degrés divers des hommes ou des animaux que l'on voit habituellement (1). Dans le langage usuel, ces êtres malfonnés sont désignés par le nom de monstres ou simplement d'infirmes, suivant le cas. On les considère comme des phénomènes curieux; ils provoquent la pitié ou la répulsion et s'ils excitent la curiosité, c'est une curiosité superficielle, on ne se demande pas si ces êtres bizarres peuvent être comparés aux êtres bien conformés. Sui- vant la conception d'Aristote, adoptée par .\mbroise Paré, on pense que « les monstres sont choses qui apparaissent contre le cours de la nature. » L'étude de ces êtres, qui. sous le nom de Tératologie, fait l'objet d'une branche spéciale de la science, conduit à une conception très dilTérente. Elle apprend que les anomalies, quelles qu'elles soient, ne procèdent point d'une infraction aux phénomènes naturels; qu'elles ne proviennent point d'un trouble apporté à l'ordre des choses, si par trouble on entend la destruction, ou simplement la suppression momentanée d'un ordre pré- établi. Cette étude, au contraire, montre cpic la production des njonstres, comme celles des êtres bien conformés, relève des mêmes causes, obéit aux mêmes lois primordiales; normaux et anornmux ne sont que des cas parli- culiers dans la constitution générale des êtres vivants. I Le Type spécifique Suivant la définition classique, un monstre ou une anomalie, ces deux termes sont synonymes, est une déviation du type spécifique, c'est-à-dire un individu dont la constitution diffère de colle de la généralité des indi- vidus qui appartiennent à la même espèce, au même Ujpc .spi'vi/iqKC. (1) Les êtres divers auxquels il est fait .tIIusIom sont bien entendu nés avi'c leur nialfornialion ou anomotie, ils ne doivent pas être confondus avec les malheureux estropiés que des exploiteurs criminels ont rendu malforniés par des procédés barbares, afin d'exciter la charité publique. — 103 — Une telle délinilion est insuffisante, elle donne prise à des interprétations inexactes. Elle donne à croire que tous les individus d'une espèce, d'un type déterminé, l'hornrne par exemple, possèdent une rnôme constitution organique, que tous se ressemblent au point d'être identiques, de telle sorte qu'il existe un point de repèrr: absolument précis permettant de discerner le normal de ce qui ne l'est pas. Or, il est d'observation courante qu'il n'y a pas deux hommes sem- blables : ils diffèrent les uns des autres par la taille, la corpulence, la forme du nez ou des oreilles, la couleur d(!s yeux ou des cheveux, etc., sans parler des dissemblances internes parfois assez considérables. Il en est de )nême pour toute espèce d'animal ou de plante. En réalité, pour caractériser une espèce, un type spécifique, on est obligé de prendre la moyenne des dispositions que présentent en commun un cn- sembl(! corisidérahle d'individus. En fait, on construit un type idéal, auquel ne ressemble d'une façon absolue aucun individu. l'ar exemple, le type humain est caractérisé en particulier par un nez proéminent, une lèvre supérieure constituée par une seule membrane; il n'est pas question de savoir quelle est exactement la forme de ce nez : camard, aquilin ou droit, il est proéminent. De même on ne dit pas si la lèvre est mince ou épaisse, longue ou cfturte, droite ou arquée. Ce sont là des caractères individuels que l'on doit considérer comme normaux, sauf excès. Le type spécifique ainsi compris, on entrevoit déjà qu'il ne doit pas être facile de décider si tel individu est ou n'est pas régulièrement cons- titué. Une conception aussi large laisse prise, en effet, à toutes les inter- prétations : le point délicat est de déterminer où commence l'excès dans un sens ou dans l'autre. Supposons, par exemple, un homme qui ait la lèvre supérieure nettement fendue au milieu ; voilà un cas bien tranché, la lèvre n'est plus une membrane tout d'une pièce, cette lèvre fendue diffère de la lèvre spécifique, elle est arutrniahî ; l'hésitation n'est pas possible. Mais il s'agit ici d'un cas extrême ; si nous allons au fond des l'hoses, nous trouverons toujours des cas intermédiaires établissant des ri;lations intimes entre le normal et l'anormal, et nous verrons combien il peut de- venir difficile de dire si une constitution particulière donnée diffère ou ne diffère pas du type général, .\itisi, entre une lèvre fendue et une lèvre entière se plar'cnl toutes les transitions, depuis la simple encoche à peine visible, que nul ne s'avisera de considérer comme une anomalie. Il est des cas plus frappants. Je citais tout à l'heure l'homme-tronc chez lequel les pieds et les mains semblent s'attacher directement au tronc ; c'est un cas assez rare. Le plus souvent, cette monstruosité, appelée phoco/nétic (membre de pho(|ue) porte sur un meml)re seulement, soit une jambe, raccourcie au maximum et portant un pied bien déve- loppé. Un tel cas paraît au premier abord absolument net. Mais il existe un nombre assez grand de personnes dont les deux jambes ne sont pas d'égale longutiur; il s'agit d'une claudication simph;, cette infirmité légère tons en ligne toute une série d'individus dont le premier ail deux jand)es mise à pari, les boiteux répondent au lypf; général humain. VA\ Ideii ! met- égales, dont le dernier soit franchennuil phocomèh', entre les deux il nous sera facile d(! placer dix, vingt, trente individus dont une jambe, la droite pour fixer les ternies, soit de plus en plus courte ; ainsi, du boiteux au phocomèle nous aurons une transitirm très ménagée. Qui pourra, dans une telle série, placer une séparation, dire avec certitude où est le normal, où est l'anormal, combien de centimètres de raccourcis- - 104 — seinent sont nécessaires pour constituer un monstre ? Evidemment, la moindre différmoe suffit pour créer l'anomalie; mais alors nul d'entre nous n'est réellement normal, car il n'est peut-être pas un homme qui puisse se flatter d'avoir les deux jambes d'une égale longueur. Je ne veux pas multiplier les exemples, ce qui serait facile. Cependant, il ne serait pas inutile de reprendre celui-ci même, sous une autre forme. Considérons l'homuK'-trnnc proprement dit, dont le corps est bien consti- tué, dont les membres, raccourcis à l'excès sont presque uniquement ré- duits aux mains et aux pieds normalement conformés. Voilà certes un honmie qui, sans jeu de mots, ne court pas les rues ; mais on rencontre fréquemnu'nt des homm''s courts-sur-jainlics ou courts de bras dont le corps, par simple contraste, semble ajiormalcment développé. Si nous réu- nissions un certain nombre de ces courts-sur-jandjcs, nous établirions une série décroissante très ménagée, depuis l'honmie dit normal jusqu'à l'homme-tronc. Qui pourra dans cette série placer une barrière, indiquer où commence l'anomalie ? Ce que nous faisons pour l'homme, nous pourrions le faire aussi bien pour d'autres animaux. Il est une racu' de chiens, par exemple, dont les jambes sont extrêmement courtes; cette disposition des membres n'est autre chose qu'une anomalie héréditaire, ces chiens se sont multipliés, et ainsi s'est établi un type tout spécial : le chien basset. On pourrait pour le plus grand noiubre des anomalies, procéder exac- tement de la même façon, montrer que par une gradation insensible elles s'éloignent du type spécifi(|iie, jusqu'à n'avoir plus avec lui qu'une res- semblance lointaine, jusciu'à constituer des types nettement nouveaux. Je ne conteste pas que les séries ainsi arrangées sont purement artifi- cielles; il n'existe évidemnu'ut aucune filiation entre les individus por- teurs d'anomalies du nuMue ordre et de plus en plus graves. Cependant cette mise en série est tout à fait légitime, car elle montre que les formes extrêmes ne sont, en réalité, que l'exagération des formes moyennes; elle montre, par consé(pient. que les unes et les autres relèvent d'une commune t)rigine comme nous rétai)lirons tout à l'heure. Du reste, il est des cas où les relations entre les individus anormaux et les individus normaux répondent à la réalité : les premiers ne sont autre chose (jue la réapparition de formes (pii ont été des types spécifiques à des é])oques lointaines. Ainsi, le cheval actuel possèdeà chafpie nu^ndire un seul doigt n)uni d'iui volumineux sahnt, cependant il est des exenq)les de chevaux possédant trois doigts : ces animaux, d'ordinaire monodac/i/le,s- peuvent devenir, par exception, pol>/dacl///rs. Or, cette nudtiplicite de doigts se trouve être l'état normal de chevaux fossiles, aiu'êtres de nos chevaux actuels. Il s'agit donc, en l'espèce, d'un retour à un état aiu'ien; ce que nous considérons aujourd'hui connue anormal répond à un type normal pnmitif. Hécipnxiuenient, supposez qu'il se soit trouvé parmi les chevaux polydactyles d'autrefois un individu monodactyle, type spécifique actuel, on aurait dû, en ces temps préhistoricpu's, le considérer connue anormal. Il arrive cependant que la monstruosité |)araît évidente en soi et qu'il ne send)le pas y avoir de transition possible entre elle et l'état ordinaire. Ce sont les cas où deux individus — qui, i)ris isolément, peuvent être bien conf(UMnes-,— se trouvent unis entre eux suivant une surface plus ou moins considérable de leur corps. Ces monstres doubles constituent une classe à part; nous montrerons que leur existeiu'e n'est point due à un phénomène inexplicable contraire aux phénomènes naturels, (|u'ils ne sont que la ma- nifestation des i)ropriétés générales de rorganisme vivant. — 105 — De ce qui précède, il ressort que, pour saisir exactement la valeur réelle (le l'anonialie, il ne faut point opposer des cas cxtnMnes : en regard de l'individu bien conformé, la monstruosité grave paraît être duo à un phé- nomène spécial; mais si l'on passe de l'iui à l'autre par une gradation ménagée, les dilTérenccs s'atténuent; sans qu'on y prenne garde on en arrive à considérer les formes les i)lus exraordinaires en soi comme des modifications rationnelles des formes eonnnnnes; parfois même on éprouve une difficulté très grande à marquer une ligne de séparation entre le nor- mal et l'anornml. A plus forte raison aura-t-on quelque peine à délimiter nettement les frontières de l'anomalie légère et de l'anomalie grave. Prenons, pour con- server le même exemple, plusieurs individus ayant une jambe troj) courte, passons progressiv(!ment du boiteux au pliocomèle: la claudication simple est une anonmiie légère, la phocomélie une anomalie grave, mais pour- rons-nous dire où finit l'une, où commence l'antre? pourrons-nous évaluer en centimètres les cas légers d'une part, les cas graves de l'aidre? Hien des auteurs ont voulu faire cette distinction, établissant des nnointilie.s et des monstruosités. Nous ne saurions conserver uiw distinction aussi arti- ficielle, reconnaître les individus normaux, anormaux et monstrueux. Nous pouvons d'autant moins le faire que tnutes les considérations pré- cédentes temleiit à montrer cnmbien est chose relative ce (|u'on appelle le ti ty|)c normal ». Helalive, d'abord parce (ju'il est souvent inq)ossible de dire s' Ici individu répond ou ne répond pas an type normal; relative, en second lieu, parce que ce type normal varie et se transforme avec le tenq)s. A ce. dernier point de vue les changements intervenus dans la constitution du cheval sont particulièrement instructifs. D'autres excMnpIes du même genre seraient faciles à trouver. De la sorte, le tyi)e normal nous apparaît connue étant sinq'dement une moyennes théoricjue rarement réalisée. Tout autour de lui vienneid s(! grou- per une infinité de variations; outre ce type tliéoricjuc et ceux qui en dif- fèrent le plus, existe toute une série de formes de transition. II La formation des espèces Dans tout ceci, Messieurs, nous nous sommes appuyés sur des appa- rences extérieures, nous avons rapproché des cas peu différents les uns des autres, nous ell E L-A-B O IVIV B MENT Payable à M. Adrien DOL.L.FUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 (3entim.es. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU K" NOVEMBRE DE CBAQIE ANNÉE SOMMAIRB Ct7 N° 355 L. Gèneau de Lamarlière : Sur l'homologie de la tige feuillée du protonéma et des rhizoïtles des Muscinées. Constant Houlbert : Faune analytique illustrée des Orthoptères de France {unité). Etienne Rabaud : Qu'est-ce qu'une anomalie ? (Jiii). H. Martel : Liste des Coquilles marines, terrestres et d'eau douce, recueillies aux environs de Cancale (svite). Notes spéciales et locales : Vanessa Antiopa/L. — Demande. — Nécrologie. — Ekrata. — Échanges. IMP. OBEBTHUB, A BENNES — MAISON A PABIS rue Salomon-de-Caus, 4 (square des Arts-et-Métiers) 1 y O O r** H. V AU CHER, Naturaliste à TANGER (Maroc) Spécialité de Coléoptères et Oithoptcres, communs, rares, très rares. Reptiles et Batraciens mammifères. Demander prix courants; pas d'échanges. OCCASION A vendre ou échanger collection Coléoptères européens, beaucoup de raretés, ]jio- venances indiquées, 2, 180 espèces, 3,200 e.xemplaires Prix 160 (r. f^'adresser à M. Mercier, notaire à 13élâbre (Indre), qui désirerait en outre acheter d'occasion la collection de « V Ahcille », de DE MARSEtTL, à l'exception des tomes 10, 20, 21, 22, 23, 24 et 25 et Le Ge.iura de.y (Jvléoptrres de DUVAL, planches noires ou coloriées. Exposant dans la Classe 63, Salon 69 2e Système (Système liexat;onal) Quartz hyalin bipyramide (Hei'bl.ay piès Paris) COMPTOIR GÉOLOGIQUE ET miNÉRALOGIQUE A'exandreSTUER(^r) K..urui^si-ur -U- IT-li.l MINÉRAUX «OC-'ES ET p-OS=î'i_es au chuijr fl en (olleclio/)S PIERRES PRÉCIEUSES MÉTÉORITES Minéraux Précieux Minerais Industriels Maison de pa-mier ordre ; lotinue finiverselleaient pour les Collections soignées quelle livre à l'Ensen^ne- ment. et ses foumilures sérieuses aux Facultés. Musées, etc 60 CiTUftCUES KN blSTRIBOTION 4. Ruo de Castillane. 4 Ct'dev^nt: 40, r. desMatbahns) 3-^ Système (Système quatlratique) Zircon liyacintlie d'Espailly (Haute- Loire) Spécialité d'Instruments exclusivement a l'usage des Minéralogistes et des Géologues VIENT DE PARAITRE TRAITÉ DE GÉOLOGIE, par A. de Lapparenl 4' édition en trois parties — XVI-1910 pages, avec 1190 figures dans le texte MASSON et C's éditeurs, 120, boulev. St-Germain, Paris AVIS AUX SOUSCRIPTEURS .')/. COSSMA:\.\, 0.'), rue de Munbcuiie. envoie franco confie maiulal postal mollusques éocénlques de la Loire-Inférieure Extrait du Bulletin de la Société des Sciences Naturelles de l'Ouest 4= Fascicule. — ?"évrier l'.iuO. — r>i p.. r, pi. phototypées Pi ix de Souscriplion 10 fr. | Prix du tome I" (180 p., 19 pi. ) 30 fr. ESSAIS DE PALÉOCONCHOLOGIE COMPARÉE Puhlirs |i;ir TAiiUMir — liniviaisnii. — Avril m\. — 2011 |i.. 8 |)1. |iliolol)|ices. avec li|i. dans le lexlc Prix de Souscriplion 17 fr. 50 | Prix des 3 premières Livraisons réunies 55 fr. La premièie Livraison ne se vend plus séparément. Charuiie de ces livraisons campreiKl la .Monoj-fapliie séparée d'uji certain nombre île familles iiidépemlanles (Gaslro- podes) avec table des matières, etc. L'ouvrage se lermine donc avec l'apparilion de cliai|ue livraison, sans loniporlerunc suite ludispeusable. Ces .Monographies comprcLnienl également des indications utiles pour l'étude de la CoMCtivlioloeie ] |)uut;^J a L suite jiii actuelle. -•^fe^ Feuille des Jeunes Naturalistes IIP Série, 30^ Année, pi. III ORTHOPTÈRES DE FRANCE (C. Houlbeit, liel.) Feuille des Jeunes Naturalistes Iir Série, 30'= Année, pi. IV ^^ ORTHOPTÈRES DE FRANCE (C. Houlbert, del.) l""^ Mai 1900 — III« Série, 30» Année — N» 355 LA FEUILLE] DES JEUNES NATDRALISTES Sun LiHOMOlogue de la TIGE FEUILLÉE DU PROTONÉMA ET DES RHIZOIDES DES MUSCINÉES Dans une note que j'ai publiée en 1897, sur le développement comparé des Muscinées et des Cryptogames vasculaires (1), je me suis attaché à faire voir, chose qui n'est pas admise d'une façon explicite par tous les botanistes, que ces deux embranchements de Cryptogames ne sont pas aussi différents qu'on le pensait autrefois, et que les Mousses, dans le règne vé- gétal, ne forment pas un groupe à part, dépourvu de toute liaison avec les embranchements voisins! Entre les Mousses et les Fougères il n'y a pas, profondément creusé, un fossé infranchissable, établissant une limite nette entre deux groupes irréductibles. Le développement des unes n'est pas ' l'inverse du développement des autres, comme on l'enseignait autrefois, et le groupe des Archégoniates qui conmience aux Muscinées les plus inférieures pour aller jusqu'aux Gymnospermes les plus élevées en orga- nisation, est un groupe relativement homogène, eu égard à son étendue, beaucoup plus homogène que celui des Champignons ou des Algues. Parmi les Archégoniates, les Muscinées et les Cryptogames vasculaires présentent un développement non pas identique, mais analogue et parallèle, et les deux groupes, quoique ayant suivi dans leur évolution une voie quelque peu différente, ont dû avoir une origine commune. Aussi ai-je fait voir que l'on pouvait écrire leur développement de la façon suivante : Mousses : Œuf. — Sporogone. — Spore. — Protonéma. — Tige feuillée. Cr. vase. : Œuf. — Tige feuillée. — Spore. — Protonéma. — Prothalle. Je rappelais, dans ce même article, d'une façon très abrégée, les princi- paux faits qui permettaient de considérer comme organes analogues, d'une part la tige feuillée des Mousses et le prothalle des Fougères, d'autre part le sporogone des Mousses et la tige feuillée des Fougères. .l'ai fait remarquer surtout que dans la période présexuelle du dévelop- pement des Fougères, comme on le sait depuis longtemps pour les Musci- nées, on peut distinguer deux stades successifs, morphologiquement dif- férents : l'un où la plante est à l'état filamenteux (on peut l'appeler stade protonémique) , l'autre où la plante est à l'état massif (ce sera le stade prothallien). Ces deux stades successifs sont encore bien distincts chez les Fougères inférieures, les Hyménophyllées. Chez les Fougères plus élevées (I) L. Géneau de Lamarlière ; Sur le parallélisme du développnn^nt des Muscinées et des l'ryptoganes vasculaires (Bull, de la Soc. d'études des Se. nat. de Reims, 7" année, t. VI, l).oU,'l897). — ll'l — en organisation, le stade protonémique est souvent à peine indiqué et même complètement sauté, la spore donnant naissance immédiatement au pro- thalle. Chez les Mousses qui semblent sous ce rapport, comme sous beaucoup d'autres, avoir conservé un état d'infériorité dans la différenciation, le stade protonémique occupe toujours une place assez importante dans la vie de la plante. Il est même des genres, connue le g. Ephemenim, où ce stade prend le dessus sur le stade prothallien (tige feuillée). Dans ce cas, en effet, le protonéma est vivace et produit des tiges feuillées annuelles. Ce processus doit être archaïque, et il est exceptionnel dans la nature actuelle. Il n'en reste pas moins vrai que le protonéma des Mousses joue un rôle assez important, plus important que celui de la plupart des Fou- gères. Mais quoi qu'il en soit de l'importance des organes représentant le stade protonémique et le stade prothallien. considérés comparativement les uns par rapport aux autres, je veux insister ici sur un point particulier, à sa\()ir que les organes des Mousses qui se rapportent à ces deux stades, bien que dilîérant par leur forme extérieure et leur structure, sont biologiquement équivalents. Ils peuvent se remplacer l'un l'autre, ils peuvent naître l'un de l'autre indifférenmient, ils peuvent donner naissance aux mêmes produits de multiplication et de reproduction, soit ase.xués, soit sexués. C'est une règle très générale, chez les Muscinées, que le protonéma donne naissance à la tige feuillée (prothalle), ou à un organe équivalent à la tige feuillée, comme le prétendu thalle de certaines Hépatiques. Mais il arrive aussi fréquemment qu'une partie de la tige feuillée pro- duise un protonéma, soit directement, soit indirectement et après la forma- tion des propagules. Fréquemment, en effet, on voit la tige des Mousses se couvrir d'un vrai feutrage de productions filamenteuses simples ou ramifiées, qui ont reçu le nom de rhizoïdes. La couleur de ces rhizoïdes est brune, en général, plus rarement elle est blanche ou jaunâtre comme chez les Dkranum majus, scoparium, undu- latum, etc. Les cloisons transversales sont obliques. Malgré ces caractères très particuliers et aussi pour les raisons que j'exposerai plus loin, je crois qu'on peut considérer ces productions comme des homologues du proto- néma. Toutefois, dans le cas présent, l'adaptation à une fonction déter- minée a amené ces organes à différer d'une façon assez notable du proto- néma proprement dit. Il est à remarquer que ces rhizoïdes très fréquents sur les tiges se trouvent aussi sur les feuilles, comme par exemple chez le Barhula ruralis et d'autres espèces. Mais ce n'est pas seulement des rhizoïdes, homologues s'écartant d'une façon as.sez nette du vrai protonéma, que les tiges et les feuilles de Mousses peuvent produire. Le protonéma lui-même peut en naître. Kutzing a observé que des feuilles de Bryum pseudo-triquetnim arrachées de leur tige, donnent naissance à des filaments verts. M. Correns (1) a étudié ce phéno- mène d'une façon plus approfondie. Les cellules de la tige feuillée ou de la feuille qui ont la propriété de donner naissance à des filaments protoné- miques ou à des rhizoïdes ont reçu le nom de nématogones. Ces némato- gones sont diversement placés dans les diverses espèces. Ainsi, chez le Hypnum stramineum, ce sont des groupes de cellules au sommet des feuilles ; chez le Polytricfium formosum, ils sont à la face supérieure des II) C. Con-eiis : IJelter die Vrrmetirunq der Laubmoose durcli lllull uiul Sprosstecklinge (Ber. dcr duutschun bot. Geselischaft, 1898, p. 27-34. Cf., eliam, iliid., lS'.:i7, p. 37'i) — 115 -^ feuilles, entre les lames chlorophylliennes et à la base de celles-ci ; chez l'Aloina rigida, les filaments protonémiques naissent entre les filaments assimilateurs, sur la surface même de la feuille; chez le Mnium undulatum ce sont certaines cellules du limbe et de la nervure qui deviennent des nématogones. Dans d'autres cas, il suffit de couper une tige pour voir au voisinage de la section se produire des filaments protonémiques. Tiges et feuilles de Mousses peuvent donc donner naissance soit à un protonéma secondaire, soit à des rhizoïdes qui n'en sont que les équivalents. M. de Forest-Heald (1) a fait aussi de nombreuses expériences sur le même sujet, et a montré que, dans une douzaine d'espèces de Mousses, au moins, on pouvait obtenir expérimentalement soit du protonéma, soit des rhizoïdes. Certains de ces derniers même montrent des passages au proto- néma véritable quand on les fait se développer à la lumière. On est dès lors amené à ne considérer le protonéma, les rhizoïdes et la tige feuillée des "Mousses que comme trois manifestations morphologiques d'un seul et même organe adapté à des conditions de vie dilïérentes, mais fondamentalement homologues. Les Mousses montrent donc une sorte de profusion de ces états inférieurs d'organisation, s'attardant à les produire et à les développer d'une façon très ample, tandis que les Fougères, au moins la plupart des types actuellement existants, plus élevées en organi- sation, sautent ces stades inférieurs, ne développent guère qu'un prothalle réduit, qui chez les Hydroptéridées s'amoindrit de plus en plus, et chez les Phanérogames tend à une réduction encore plus grande, au moins dans les organes mâles. Non seulement le protonéma peut produire des tiges feuillées, non seu- lement les tiges feuillées peuvent donner naissance dans certaines circons- tances soit à des rhizoïdes, soit à des protonémas (il va sans dire que ces mêmes tiges donnent naissance à des rameaux qui sont de même nature qu'elles), mais ces différents organes homologues peuvent donner naissance à d'autres organes qui sont identiques entre eux. Les corpuscules reproducteurs dits propagules sont de ce groupe. La pro- duction de ces propagules est bien connue et a été étudiée depuis long- temps : tantôt ils sont très différenciés, et renfermés dans des appareils spéciaux (corbeilles du thalle des Marchnntia, lunules du thalle du Lunu- laria imigaris, sommet des tiges feuillées de V Aulac omnium amlrogynum, du Tetraphis pellucida, etc.), tantôt moins différenciés ou dispersés sans ordre sur les feuilles (plusieurs Orlhotrichum, 0. Lyellii, par exemple, Zygodon viridissimus , diverses Hépatiques), ou encore simplement groupés sur cer- tains points de la feuille {Vlota phyllantha, Barbulu papillnsa. etc.). Mais ce ne sont pas seulement les tiges et les feuilles qui sont suscep- tibles de produire des propagules. On en observe aussi sur le protonéma, et j'en citerai ici un cas très particulier. M. Gaston Bonnier a observé sur le protonéma du Mnium hornum des corps unicellulaires qui se forment en présence des hyphes produites par la germination des spores de Lichens. Ces corps spéciaux, alors que le reste du protonéma de la Mousse a dis- paru, par suite de l'attaque du mycélium étranger, persistent et repro- duisent plus tard des filaments, se conduisant ainsi comme de vrais pro- pagules (2). Les rhizoïdes, équivalents du protonéma, comme je l'ai dit plus haut, ne nous étonneront donc pas si nous leur voyons produire des propagules. .le (I) Fr. de Forest-Heald : A study of régénération- as cxhibiled by Masses (The botanieal Gazette, 1898, n" 3, p. 169-210). ii) G. Bonnier ; Germination des Lichens sur les protonémas des Mousses (Revue générale de Botanique, t. I, 1889, p. 165). — 116 — ne sais si le fait était connu, mais j'ai pu observer sur l'Orthotrichum Schimperi 0. Haram. que les rhizoïdes portaient des propagules exactement semblables à ceux qui se trouvent à la surface des feuilles de la même espèce, et qui se développent de la même manière (1). On connaît d'ailleurs des propagules de même origine sur les rhizoïdes de VEncalypta strepto- carpa. Une dernière raison vient encore militer en faveur de l'homologie de la tige feuillée, des rhizoïdes et du protonéma, c'est la position de l'inflo- rescence mâle, ou de la plantule mule, si l'on veut, sur ces différents organes. Fréquemment les organes mâles naissent sur un petit bourgeon latéral des tiges feuillées. Ils apparaissent alors comme une ramification normale d* cette tige. Mais le Fissidens decipiens de Not. offre une dispo- sition tout à fait remarquable qui a été observée par M. Philibert (2). Dans cette espèce, les organes mâles, entourés de feuilles formant bour- geon, naissent directement sur les feuilles âgées de la plante femelle. On peut donc dire ici que la plante mâle paraît se développer comme un parasite sur la plante femelle, avec cette différence importante que le parasite vient de l'extérieur, et que la plante mâle du Fissidens est au con- traire développée par la plante femelle elle-même. Chez les Dicranum, les choses ne se passent pas tout à fait de la même manière, mais l'analogie est frappante. <( Les plantes mâles des grandes espèces, dit l'abbé Boulay, sont ordinairement beaucoup plus grêles que les plantes femelles; fréquemment elles se réduisent aux Heurs ressemblant à des gemmules naissant au milieu du feutre radiculaire des touffes femelles » (3). C'est à Giimbel (1853) qu'on doit la découverte de cette particularité. Elle était signalée chez les Dicranum Bonjeani, D. Bergeri, D. undulatum,ei D. Muehlenbeckii. M. C. Warnstorf (4) a trouvé ces plantules mâles assez récemment chez les Dicranum majus, spurium et scoparium. Dans ces plantules mâles d'espèces élevées en organisation, on retrouve donc une disposition analogue à celle que l'on rencontre chez des espèces inférieures, comme les Ephemerum, les Buxbaumia, etc., avec cette diffé- rence toutefois que dans ces derniers genres, les plantules mâles ou femelles très réduites naissent sur le protonéma et non sur les rhizoïdes. Mais on ne peut nier qu'il y ait là une homologie évidente puisque nous sommes portés à admettre que prolonémas et rhizoïdes sont deux formes d'un même organe. Cependant il est certains organes que l'on ne rencontre jamais se déve- loppant directement soit sur les feuilles, soit sur les rhizoïdes, soit sur le protonéma : ce sont les organes sexuels eux-mêmes, anthéridies et arché- gones. Leur production directe semble être réservée, dans la nature actuelle, aux seules tiges feuillées, et l'on ne voit pas le prothalle filamenteux pro- duire directement des œufs, comme un thalle de Vaucheria. Cependant les faits énoncés plus haut permettent, je le crois du moins, d'admettre que la tige feuillée, les rhizoïdes et le protonéma ne sont que des manifestations diverses d'un seul et même organe modifié et adapté à des fonctions différentes. L. GÉNEAU DE LaMARLIÈRE Docteur è8 sciences. (1) Géneau de Lamarlière : Notes bryologiques sur les environs de Reins (Bull, de la Soc. d'étude des Sciences naturelles de Reims, t. VII, 8= année, 1898, p. 97). (2) Philibert : Revue brvolosique, 1883, p. 65. |3) N. Hriulay : Mnscinées de la France. (4) C. Warnstorf : Ueber die im Stengelfilz- geivisser Dicranum- Arien nistender Knospen- formigen çf Pflanzchen (Allgemeine bot. Zeitschrift fur Systematik. . ., 1898, p. 4(l-'i3). — 117 — FAUNE ANALYTIQUE ILLUSTRÉE DES ORTHOPTÈRES DE FRANCE {Suite) Iir Tribu : Ectobidés Toutes les espèces de cette tribu vivent en dehors des habitations ; on les rencontre dans les bois, sur les buissons, sur les herbes et sous les feuilles sèches. ( Elytres et ailes plus ou moins bien développées (Fig. 40). Ectobia i Elytres très courtes; ailes nulles (Fig. 41) Aphlebia 10° Genre : ECTOBIA Westwood. Les Blattes qui composent ce genre sont très petites; leur taille ne dé- passe pas un centimètre, leur couleur est en général le roux clair ou le jaune pâle. . ) Prothorax brun ou noir, avec une bordure pâle 2 '( Prothorax jaunfttre, quelquefois transparent 3 2 ( Prothorax bordé de gris clair seulement sur les côtés. (Fig. 40).. . E. lapponka ( Protborax bordé de gris clair sur tout son contour E. nicseensis f Taille variable; prothorax et elytres entièrement gris ou jaune 3 ) pâle 4 ) Taille moyenne (7-10 mill.); prothorax et elytres pointillés de ' brun E. tivida i ( Taille 5-'7 mill. ; prolhorax et elytres de couleur grise E. ericetorum ( Taille 8-10 mill.; prothorax et elytres de couleur jaune paille. ... E. vilticentris 1. E. lapponica L. (Fig. 40). — Elytres plus courtes que l'abdomen ; partie centrale du prothorax brune avec les bords plus pâles; taille 8-10 mill. — Assez commune partout, mais surtout dans le nord. On la trouve dans les bois, sur les herbes et sur les buissons. — • Printemps à automne. 2. E. nicœensis Brisout. — Voisine de la précédente, dont elle diffère principalement par son prothorax ponctué; taille 6-7 mill. Très rare. En- virons de Nice et de Digne. Eté. 3. E. ericetorum Wesm. — Elytres courtes et tronquées, d'un gris pâle; prothorax jaune pâle; tête et antennes brunes; taille 5-6 mill. Centre et nord de la France. Assez commune dans les bois, sur les herbes et sur les bruyères. Eté, automne. 4. E. livida Fabr. [La Blatte jaune GeoSl.). — Corps entièrement d'un jaune paille; prothorax parsemé de points bruns; taille 8-9 mill. Commune partout dans les bois, sous les feuilles sèches, sous les mousses et aussi sur les herbes. Eté, automne. 5. E. vittiventris Costa. — Corps entièrement d'un jaune pâle, sans au- cune ponctuation. N'est peut-être qu'une forme méridionale d'E. livida. Midi de la France. — Rare. Eté. — 118 — 11° Genre : APHLEBIA Brûnner. La distribution géographique des Ortlioptères est encore si peu connue que ce genre n'est mentionné ici qu'à titre d'indication seulement. Les deux espèces qui s'y rapportent n'ont jamais été observées en France, on ne les a rencontrées qu'en Corse. Bien que la faune de Corse soit très dif- férente de la faune continentale française, on peut cependant espérer les trouver le long du littoral méditerranéen. { Élytres bordées de blanc et aussi longues que l'abdomen (Fig. 41). A. marginata ^ ( Elytres beaucoup plus courtes que l'abdomen A. subaptera 1. A. marginata Schr. (Fig. 41). — Corps luisant; élytres bien dévelop- pées; taille 6-9 mill. — Sous les pierres, sous les débris et sur les fleurs. Rare. Littoral méditerranéen. Eté. 2. A. subaptera Ramb. — Corps noir avec des bandes pâles; élytres courtes; taille 6-7 mill. — Très rare. Sous les feuilles mortes et sous les pierres. Corse. Eté. Iir Famille : MANTES (Prie- Dieu; Pregadiou) Les Mantes sont des Orthoptères de forme i)izarre, caractérisés par leur corps allongé, très étroit et leurs élytres horizontales; la tête est large et transversale; les antennes, en général filiformes, sont cependant quelque- fois pectinées chez les mâles; l'un de leurs caractères les plus remarquables est la forme toute particulière de leurs pattes antérieures; les tibias sont armés de fortes dents destinées à capturer les insectes qui passent à leur portée. Les Mantes se nourrissent de proies vivantes; elles sont carnassières et très voraces. Quand elles se tiennent à l'affût, soit sur la terre, soit sur les buissons, elles relèvent leur prothorax et replient leurs jambes antérieures contre les cuisses. Cette attitude rappelle très vaguement celle d'une personne à genoux, c'est pourquoi les anciens auteurs leur ont donné les noms signi- ficatifs âe. Mante prêcheuse. Mante prie-Dieu, Mante religieuse, etc. C'est pour la même raison qu'elles sont désignées dans le midi de la France sous le nom de Pregadiou. Antennes plus courtes que le prothorax ; tête fortement pro- longée en avant (Fig. 43) EmpusidéS I Antennes plus longues que le prothorax; tôte non prolongée en avant (Fig. 42) Mantidés II I" Tribu : Empusidés Les Empuses se distinguent de tous les autres Mantidés par la forme particulière de la tête et du front ; de plus, leurs pattes postérieures et moyennes sont munies d'appendices foliacés à l'extrémité des cuisses; ce dernier caractère leur est particulier. Un seul genre, renfermant une seule espèce en France. — 119 — 12' Genre : EMPUSA Illig. Caractères de la tribu. 1. E. egena Charpent. (Fig. 44). — Corps d'un vert jaunâtre ; antennes des mâles pectinées; taille 60-67 mill. — France méridionale sur les buis- sons ou sur les herbes dans les endroits humides. Assez commune. Eté. ir Tribu : Mantidés Les Mantidés sont surtout abondants dans les pays chauds; leur nombre diminue à mesure qu'on remonte vers le nord; et, sous la latitude de Paris, on ne rencontre plus que la Mante religieuse. l Prolhorax longuement prolongé en arrière après sa dilatation (Fig. 45 et 49). 2 ( Prothorax court à peine prolongé en ari'ière après la dilatation (Fig. 47) Ameles ^ {, Elylres aussi longues que l'abdomen et dépassant les ailes (Fig. 45) . . Mantis \ Elylres plus courtes que l'abdomen (Fig. 49) Iris 13* Genre : MANTIS L. Prothorax légèrement dilaté à sa partie antérieure ; antennes filiformes dans les deux sexes. Les mâles diffèrent des femelles par leur corps plus grèie. Une seule espèce. 1. M. religiosa L. (Fig. 45). — Corps d'un vert clair; élytres avec une bordure antérieure rousse; taille 45-75 mill. — Très commune dans le midi, plus rare dans le nord. — Dans les lieux incultes, sur les buissons bas. Eté, automne. Nota. — On trouve une variété d'un brun roussâtre uniforme. Les deux variétés sont assez communes, en septembre, sur les coteaux crayeux de Mâlay-le-Roi, près de Sens et sur toute la bordure de la forêt d'Othe; on les rencontre à terre ou sur les buissons de Genévriers. 14' Genre : IRIS de Saussure. Elytres plus courtes que l'abdomen ; élytres transparentes, ayant leur bord antérieur roussâtre et sur leur disque une grande tache noire arrondie et ocellée. 1. I. oratoria L. (Fig. 46). — Corps vert ou brun; taille 32-45 mill. Com- nmne le long des côtes maritimes de la Provence et du Languedoc, dans les endroits très chauds et humides. • — Eté, automne. 15* Genre : AMELES Burmeist. La taille des Ameles est plus faible que celle des Mantes ; ce sont les plus petits Mantidés de la faune française; les élytres et les ailes sont en général bien développées, surtout chez les mâles. 1 ^ Yeux ronds, de forme ordinaire 2 \ Yeux coniques terminés en pointe A. brevipennis ! Prolhorax court, fortement dilaté aux épaules et marqué d'une ligne 5, \ brune en son milieu (Fig. 47) A. Spallamiana ~ j Prolhorax allongé, peu dilaté aux épaules et non marqué d'une ligne ' brune A. decolor — 120 — 1. A. decolor Charpent. — Corps gris ou brun ; élytres et ailes très courtes chez les femelles; taille 20-23 mill. — Littoral de la Méditerranée. Très rare. On la rencontre dans les herbes et sur les bruyères. Août à octobre. 2. A. Spallanziana Rossi (Fig. 47 *"). — Couleur variable; élytres et ailes très raccourcies chez les femelles; taille 18-23 mill. Littoral de la Pro- vence, sur les arbrisseaux. — Automne. Peu commune. 3. A. brevipennis Yersin. — Cette espèce est extrêmement rare; elle n'a été prise qu'à Hyères; la forme conique de ses yeux porte à croire que c'est une variété aptère d'^. nana. IV° Famille : P H AS M ES [Spectres) Les Phasmes présentent des formes encore plus extraordinaires que les Mantes; quand leurs ailes sont bien développées ils ressemblent si exac- tement à des feuilles qu'on leur a donné le nom significatif de Phyllies {Phyllie feuille sèche); quand ils sont dépourvus d'ailes, leur corps allongé prend l'aspect de branches desséchées. Les mâles sont beaucoup plus petits que les femelles et beaucoup plus rares. Ces bizarreries de formes doivent être rapportées au mimétisme c'est-à- dire à cette propriété remarquable que possèdent certains organismes de s'identifier avec le milieu où ils vivent, ou d'imiter d'autres espèces mieux armées, pour échapper aux poursuites de leurs ennemis. Les Phasmes sont propres aux contrées méridionales; ce sont les plus grands de tous les Insectes; ils paraissent être aussi des plus anciens qui soient apparus à la surface du globe. Un seul genre français. 16° Genre : BACILLUS Latr. Corps dépourvu d'ailes dans les deux sexes; pattes courtes; possédant des tarses de cinq articles; tête plus longue que le prothorax. ' Antennes de 20-25 articles; cuisses moy. et poster, .garnies de . ' dents nombreuses B. Rossi I Antennes de 12-13 art.; cuisses moy. et poster, à une ou deux dents (Fig. 48) • B. gallicus 1. B. gallicus Charp. (Fig. 48). — Corps de couleur variable vert ou brun, avec des linéoles rosés; taille 52-70 mill. — Assez commun dans le centre et le midi de la France, sur les arbrisseaux, principalement sur les Pruniers sauvages. Le mâle est beaucoup plus rare que la femelle. — Eté, automne. 2. B. Rossi Fabr. — Plus grand que l'espèce précédente, dont il diffère spécialement par le nombre des articles aux antennes; taille 62-105 mill. — Habite la Provence; on le rencontre sur les arbrisseaux et sur les buis- sons; le mâle n'a jamais été observé en France. Eté, automne. Rare. Constant Houlbert. {A suivre). — 121 — QU'EST-CE QU'UNE ANOMALIE? (Fin) Reprenons ces divers points et tâchons d'en tirer quelques conséquences générales d'une application directe au sujet qui nous occupe. Considérant un groupe d'individus semblables placés dans des milieux semblables ou non, dans tous les cas différents du milieu habituel, nous venons de voir que ces individus se comportaient de trois manières : ou bien ils paraissent insensibles aux effets de l'actiou extérieure, n'éprou- ' vent aucun changement, continuent de vivre; d'emblée ils se sont adaptés, ce sont les moins nombreux. — Ou bien ils subissent des modifications variées; mais aucune d'elles ne satisfaisant aux conditions du milieu ces individus meurent rapidement. — Ou bien ils s'adaptent au sens vrai du mot, c'est-à-dire qu'ils éprouvent des modifications adéquates au milieu, ils vivent, se développent et se reproduisent dans le milieu nouveau; ces adaptations sont diverses. De toutes façons, la constitution physique des individus des deux der- niers groupes (individus modifiés et individus adaptés) s'écarte de la constitution du type originel; par rapport à ce type ce sont des variations, des anomalies. Il y a plus : un certain nombre de ces variations, de ces anomalies ont pu faire souche, leur descendance croît, se multiplie et il s'établit autant de groupes d'individus semblables qu'il y avait d'ano- rnalies à l'origine. Dès lors, les individus de ces groupes cessent d'être considérés comme anomalies, ce sont des espèces nouvelles, des types spécifiques nouveaux. Nous arrivons ainsi par une voie naturelle, en envisageant la question sous son véritable aspect, à montrer combien il est difficile d'établir une ligne de démarcation entre le normal et l'anormal. Nous sommes amenés à conclure que ce qui les sépare l'un de l'autre, c'est uniquement un carac- tère de fréquence, de multiplicité, c'est-à-dire un caractère d'ordre tout à fait secondaire. Par exemple, nous considérons comme anormales les mains qui ont moins de cinq doigts (Ectrodactylie). Cette anomalie, comme bien d'autres, est héréditaire; supposez qu'une famille d'ectro- dactyliens prolifie outre mesure, dans quelques siècles les hommes à deux ou trois doigts constitueront une race à part, un type nouveau; si, parmi ces hommes naît un jour un individu à cinq doigts, ce pentadact-yle sera anormal, l'anomalie étant chose toute relative. C'est ce phénomène qui se produit dans le cas du cheval, que nous citions tout à l'heure. Par conséquent, définir l'anomalie par rapport au type spécifique c'est utiliser un caractère de fréquence reposant sur une base fragile. Il faut une définition plus générale ne reposant pas sur un caractère relatif : le type spécifique. Nous donnerons donc une définition très exacte de l'ano- malie en disant qu'elle est une forme de l'organisme, forme exceptionnelle et n'ayant pas de descendance, mais pouvant toutefois se multiplier. Nous définirons l'étude des anomalies en disant qu'elle est l'étude des variations des formes de l'organisme. III L'évolution embryonnaire Si nous voulons connaître plus à fond la nature des anomalies, établir des distinctions précises, il est une question importante à résoudre. — 122 — A quel moment de son existence un être est-il capable de se modifier? Sur ce point il n'y a aucun doute; l'être adulte n'a plus aucune plasti- cité, il a perdu la possibilité de changer de forme, de transformer ses organes. L'influence du milieu est nulle sur sa constitution anatomique, en d'autres termes, cette influence ne produit pas de modifications adap- tatives, elle provoque des déformations passagères ou tenaces; l'individu devient un malade, ses organes sont remaniés, clèviès au vrai sens du mot, ils avaient une forme, une structure qu'ils n'ont plus, ils sont atteints de difformité et non pas d'anoma/ie : la première se fait aux dépens d'une constitution déjà terminée, la seconde est une constitution nouvelle, appa- raissant d'emblée, indépendante de toute autre. Prenons un exemple : Dans certaines conditions de milieu, dans un climat humide, l'homme peut contracter un rhumatisme chronique. L'un des effets de cette maladie est de produire une déformation des doigts du pied telle que les orteils se couchent latéralement en dehors comme si une compression mécanique s'exerçait sur le gros orteil, c'est ce qu'on appelle une déformation en coup de vent, désignation imagée, très caractéristique. Une telle déviation survient à l'âge adulte, alors que les orteils sont complètement déve- loppés. Il est au contraire des cas où les orteils, au lieu d'être tous situés paral- lèlement, d'appuyer tous ensemble sur un même plan, chevauchent les uns sur les autres; ils sont en marteau, pour employer l'expression exacte. L'individu est né avec cette disposition des orteils; ses orteils n'ont jamais eu une autre façon d'être, il ne s'agit donc pas de déformation, mais d'une formation différente de celle qu'il est ordinaire de voir; l'orteil en marteau est une anomalie. Voilà donc une restriction formelle, une limite précise de la monstruo- sité : des variations de l'organisme on doit exclure les variations interve- nant chez l'adulte : un malade n'est pas un monstre. Nous aurions pu le prévoir dès le début, l'adulte est peu malléable, il se plie difficilement aux habitudes nouvelles, cette difficulté s'aggrave avec l'âge, — c'est un fait d'observation courante. Mais il y a toute une période de son existence durant laquelle l'être vivant est malléable à merci, durant laquelle il peut se modifier aisément au gré des circonstances, c'est la période du développement, la période qui s'é- coule avant la naissance, au cours de laquelle la malléabilité est d'autant plus grande que l'embryon est moins avancé en âge. En effet, le corps se forme graduellement. Parti de l'état le plus simple qui soit, de l'état d'œuf, il se complique peu à peu : les rudiments des grands systèmes, puis les organes se dessinent, enfin les détails de ces organes. Le plus souvent et dans les conditions ordinaires, le développement suit, à quelques très légères variations près, une voie déterminée; mais il est possible, comme nous le constatons fréquemment, de l'engager dans une direction différente, d'entraîner les diverses ébauches embryonnaires à prendre des formes et des aspects nouveaux. Il est rare qu'il en soit ainsi spontanément dans le milieu normal, car l'embryon possède un guide qui le conduit dans un sens donné, l'excite à se modeler sur un plan commun. Ce guide puissant, c'est l'hérédité; elle donne aux organes une forme, des dimensions, des rapports, des qualités semblables à ceux que possédaient les parents. Cependant l'hérédité n'est pas omnipotente; constamment elle entre en lutte aveo les milieux dans lesquels vit l'embryon. Pour leur part ces milieux posent des conditions - 123 — qui impriment dans certains cas une direction différente au développe- ment, ils agissent sur l'embryon directement ou indirectement: directement quand les embryons se développent hors du sein maternel, indirectement par l'intermédiaire de lainière. Dans ce dernier cas, tout ce qui atteint la mère retentit sur l'enfant (1). Quel que soit le milieu, quelle que soit l'intensité de son action, celle-ci sera d'autant plus sûre qu'elle s'exercera sur un embryon plus jeune, c'est- à-dire sur un être dont les organes seront les plus éloignés de leur dévelop- pement complet. C'est là une conséquence logique de ce que nous disions tout à l'heure lorsque nous établissions une distinction entre la déforma- tion et la variation, entre la maladie et l'anomalie. Cette dernière étant une évolution d'un genre nouveau, modelant Torganisme, il est évident que plus une ébauche sera voisine de l'état informe du début, plus il sera facile de lui faire prendre l'aspect que l'on voudra; si l'ébauche au contraire possède déjà des contours précis, il ne sera pas aisé de la modifier; on ne pourra pas changer sa forme, il y aura substitution d'un état à un autre et non simplement acquisition d'une forme donnée, directement sans inter- médiaire. Tout à fait au début, l'action du milieu atteint son maximum de puis- sance, elle peut même aller jusqu'à dédoubler en tout ou partie les organes d'un individu, faire deux êtres avec la matière d'un seul; ainsi se pro- duisent les monstres doubles, quelques-uns sinon tous. Nous observons ces divers phénomènes par l'expérimentation directe ; nous les provoquons à notre gré, car il nous est facile de modifier les con- ditions dans lesquelles se développe un œuf d'oiseau, nous pouvons faire des monstres à volonté. Par extensi(m légitime, nous remontons de nos expériences aux observations de variations dites spontanées. Le rappro- chement des deux modes d'investigation nous permettent de conclure que l'évolution est un phénoniène embryonnaire pour une grande part, puisque l'œuf, l'organisme aux premières phases de son développement, possèdent •seuls assez de plasticité pour se plier à des exigences nouvelles. ■ Cette constatation nous permet de rectifier notre définition et de dire : étudier les anomalies c'est étudier les variations du, développement. IV Constitution générale des anomalies Ainsi, après avoir indiqué, par le rapprochement des formes adultes, qu'entre les monstres et les individus normaux il n'existait point une diffé- rence de nature, mais une simple différence de degré; après avoir montré, en considérant dans leur ensemble les phénomènes de l'évolution, que l'anomalie est toute relative, qu'elle peut constituer un état normal si elle se multiplie, nous sommes enfin conduits à établir que les diverses formes de l'être se produisent au cours du développement embryonnaire, qu'elles sont dues à des variations de ce- développement, ce qui revient à dire qu'elles ont un point de départ commun. C'est ce que nous avions énoncé en commençant. Or, si nous examinons de près chacune des variétés existantes, nous constatons qu'en définitive les différences qui les séparent sont en réa,lité peu importantes. Non seulement on trouve entre les divers types une série (I) Toutes les tares dues à la civilisation, et dont la mère peut être affectée, influent sur l'embryon, créent autour de lui un milieu malfaisant, empoisonné, auquel il ne saurait s'adapter, par lequel il est modifié. L'alcoolisme, la tuberculose, sont de ces tares mal- faisantes; on leur doit quelques-unes des monstruosités les plus graves et les plus communes. — 124 — de formes de passage, mais on remarque aussi que l'organisation générale de l'être reste toujours sensiblement la même. Nous expliquerons-nous pourquoi le développement ne se transforme pas de fond en comble, pour- quoi nous trouvons toujours les mêmes fonctions*, les mêmes organes, avec des formes variées, plus ou moins nombreux, plus ou moins déplacés, mais cependant toujours les mêmes? Pourquoi, parmi les anomalies il n'en est pas qui présentent en face de l'ordre, le désordre, le bouleversement absolu des choses existantes? Pour qu'il en fût ainsi, pour qu'il pût en être ainsi, il faudrait que les modifications possibles du milieu soient profondes, radicales; il faudrait qu'elles se produisissent avec une insensible lenteur, il faudrait que leur effort se portât sur une longue série de générations. Ni les unes ni les autres de ces conditions ne sont jamais remplies. En fait, les modifications apportées aux milieux sont toujours légères, il s'agit d'humidité ou de sécheresse, de température, de pression, de courant d'air; il s'agit de substances introduites dans l'air respirable ou dans les maté- riaux nutritifs; les conditions primordiales de l'existence restent toujours les mêmes : respiration par l'oxygène, nutrition par les substances azotées, en un mot la constitution fondamentale du milieu reste invariable, quelques détails sont seuls modifiés. Par suite, les mêmes fonctions, les mêmes organes deviennent nécessaires, il faut toujours des poumons ou des branchies pour respirer, un appareil digestif pour assimiler, un système nerveux pour régler la synergie fonctionnelle. L'adaptation ne peut se faire que par un arrangement varié de ces organes, leur développement plus ou moins considérable, leur multiplication, leur simplification ou leur complication — il ne se produira aucun organe nouveau, répondant au besoin d'une fonction nouvelle. En d'autres termes, les matériaux de cons- truction restent identiquement les mêmes, seule la disposition et le nombre de chacun d'eux est susceptible de varier. A un milieu pauvre en oxygène, par exemple, correspondra un système respiratoire plus développé, ca- pable de prendre dans le temps nécessaire la quantité de gaz exigé par* l'organisme, ou bien une modification du système nerveux telle que les mouvements d'inspiration soient plus fréquents et plus profonds. Supposez que dans un milieu il y ait substitution d'un gaz quelconque, même inoffensif, à l'oxygène habituel, il ne se produira pas de tissus nou- veaux pour respirer avec ce gaz, car il faudrait avant tout transformer en entier la chimie de l'organisme, c'est-à-dire l'organisme lui-même, sa substance fondamentale, le protoplasma, et le remplacer par une substance vivante nouvelle dont les propriétés chimiques soient en harmonie avec ce gaz respiratoire nouveau. Peut-être, si la substitution avait lieu très graduellement, si durant plu- sieurs générations une espèce donnée était soumise à ces conditions vrai- ment nouvelles, peut-être alors s'opérerait-il dans la substance vivante une transformation adéquate, peut-être apparaîtrait-il un organisme entière- ment nouveau. Il est permis de concevoir un tel phénomène : ce que nous connaissons du protoplasma et de ses propriétés chimiques laisse penser qu'il puisse en advenir ainsi; et de plus, la vie telle qu'elle est n'est cer- tainement pas la seule vie possible. La vie existe sur d'autres planètes, en d'autres mondes, et les astronomes nous enseignent qu'elle ne s'y produit pas dans des conditions toujours semblables aux conditions terrestres ; notre atmosphère d'oxygène et d'azote n'est pas la seule possible ni la seule qui soit, rien ne prouve même la nécessité d'une atmosphère. La vie sur la terre n'est qu'un mode de la vie, il faut nous déshabituer de faire tout à notre image, de concevoir tout sous notre angle étroit, de réduire tout à notre minuscule vie - 125 — A chaque milieu fondamental correspond une constitution fondamentale des êtres qui vivent dans ce milieu; aux variations apportées dans ce milieu correspondent des variations de la constitution fondamentale. Mais il est important de comprendre et de retenir que ces variations d'un milieu ne sont compatibles avec un mode de vivre qu'autant qu'elles sont légères, ne touchent pas au fondement même. Supprimez l'un des éléments primor- diaux, du même coup vous supprimez la possibilité de vivre à tout orga- nisme qui s'est constitué dans ce milieu fondamental et par rapport à lui. Ces considérations nous permettent de saisir pourquoi les individus anormaux diffèrent peu des individus 'normaux : ils ne sont en réalité que des variations à des degrés divers; on conçoit aisément que toutes les transitions soient possibles entre ces divers degrés puisque le point de départ est toujours le même : un œuf, dont la constitution chimique peut varier dans ses détails, mais qui possède toujours des éléments de même ordre, des propriétés chimiques semblables ou très voisines, éléments qui ne peuvent persister que s'ils se trouvent dans des conditions déterminées par leurs affinités essentielles, notamment pour l'oxygène, l'hydrogène, le carbone, l'azote. Il suit de là que le nombre des variations possibles n'est pas illimité, que l'on peut compter et que l'on pourrait prévoir les types dérivés, un type spécifique étant donné. Conclusion Nous avons fait le tour de la question ; nous savons maintenant ce qu'il faut entendre par anomalie. Désormais nous n'aurons plus la ten- tation de croire qu'un monstre est dû à un phénomène surnaturel, qu'il est un être isolé, sans rapports avec les êtres que l'on est habitué de voir. Nous avons compris que ce qui fait le type normal ou le type anormal c'est une question de fréquence ou de rareté, et que bien souvent, par simple renversement des nombres, le premier devient le second et réciproquement. Nous nous sommes rendu compte aussi que les liens qui unissent le normal et l'anormal sont des liens absolument intimes, car l'étude des phé- nomènes généraux de l'évolution nous a fait connaître comment s'étaient établies les formes diverses de l'être, comment elles s'étaient successive- ment modifiées. Nous avons été conduits à considérer chacune de ces formes, qu'elles soient fréquentes ou rares, comme de simples cas parti- culiers de l'évolution. Enfin, nous avons reconnu qu'un organisme se modifiait surtout durant sa période embryonnaire, qu'il était d'autant plus susceptible de se mo- difier que son développement était moins avancé. Ces considérations, les conclusions qu'elles ont provoquées nous ont conduit à définir l'étude des anomalies : l'étude des variations du dévelop- pement de l'organisme. Cette définition renferme tout un programme. Pour connaître les variations, pour en saisir l'essence même, il ne suffit point d'étudier des anomalies constituées, des individus adultes, il faut avoir un point de repère. Ce point de repère nous le trouvons dans l'étude de l'œuf et du développement le plus conunun qui mérite pour cela l'épi- thète de normal, c'est lui que nous devrons examiner tout d'abord dans ses traits généraux et dans les conditions mécaniques qui le déterminent. Nous devrons ensuite rechercher comment onpeut faire varier ce développement, quelles sont ses variations et comment on s'explique ces variations si diverses, parfois si contradictoires pour un même type dans un même milieu. Paris. D' Etienne Rabaud. — 126 — LISTE DES COQUILLES MARINES, TERRESTRES & D'EAU DOUCE Recueillies aux environs de Cancale {Suite) 15. Bêla >u/a Montagu. Extrêmement rare. Un seul exemplaire de petite taille mais très frais trouvé dans le cordon littoral à la Guimorais. ly var. semicostata Jetfreys. Peu commun. Trouvé dans les cordons litto- raux de la Guimorais et de la Toise, toujours roulé. If var. ecostata nova var. Trouvé dans les débris de dragage des huîtres dans la baie de Cancale, à la caravane de 1897 deux exemplaires de cette variété qui atteint une grande taille (16 "Z"' et est absolument dénuée de côtes; sa surface est brune, lisse et luisante. 16. Bwcinum undatum Linné. Très commun vivant sur les bancs de sable de Port-Briac à marée basse; se trouve mort dans tous les cordons littoraux. La coquille embryonnaire que Ion trouve dans les capsules ovigères ressemble étonnamment à des Sipho. on pourrait s'y tromper. Comestible quoique coriace; employé comme boette, se nomme coucou. - 17. Xassa [Hinia] reticulata Linné. Très commun partout; je n'ai pas trouvé la var. nitida. 18. Nassa (Hima) incrassata Millier. Commun partout. If var. rosaces Risso. Sur la côte X. seulement, assez rare. 19. .\assa {Hima) pygmfea Lamarck. Très rare. Quelques exemplaires jeunes trouvés à Rothéneuf. 20. Donoiania (=Lachesis) minima Montagu. Très rare. Quelques exem- plaires morts dans les cordons littoraux de la Guimorais et de la Toise. 21. Ocinebra erinaceus Linné. Très commun partout. Df var. fasciata Dautzenberg. Très rare, un seul exemplaire vivant à Port-Briac. 22. Ocinebra aciculata Lamarck. Assez rare. Quelques exemplaires roulés dans les cordons littoraux de la côte N. : quelques-uns vivants recueillis à la pointe E. du Verger. 23. Purpura [Polytropa] lapillus Linné. Très abondant partout. Les va- riétés dominantes sont la blanche et la violette uniforme. A l'Ile des Landes, des parois verticales de rocher de la zone littorale en sont littéralement couvertes, on en trouve de toutes les couleurs. Ijf var. imbricata Lamarck. Rare, deux exemplaires seulement à l'Ile des Landes. 24. Cyprxa {Trivia) europsea Montagu. Abondant dans les cordons litto- raux de la Guimorais, de la Toise et de Port-Mer. Se trouve souvent partout sous les pierres dans la zone des laminaires. La plupart n'ont aucune trace du sillon dorsal caractéristique des Trivia; j'ai trouvé un certain nombre d'exemplaires morts présentant le sillon bien marqué mais je n'ai pas pu en rencontrer de vivants. If var. major Philippi. Assez rare, un peu partout. Df var. minor Monterosato. Abondante dans les cordons littoraux mais je ne l'ai pas trouvée vivante. If var. tripunctata Requien. Un peu partout, avec le type, mais beau- coup moins commune. 25. Bitlium reticulatum Da Costa. Extrêmement abondant dans les cor- — 127 — dons littoraux de toutes les plages et vivant en colonies nombreuses sous les pierres à marée basse. 26. Cerithiopsis tubercularis Montagu. Extrêmement rare. Un seul exem- plaire roulé dans le cordon littoral de Port-Mer. 27. LUtorina littorea Linné. Abondant dans tous les endroits pierreux. Recherché comme comestible et appelé ici brigaut (Corruption abréviative de bigorneau). 28. LUtorina rudis Donovan. Extrêmement abondant sur tous les rochers dans la zone littorale, monte jusqu'au niveau du plein des marées de morte- eau. La coloration ordinaire est vert-olive. If var. albida Dautzenbeçg. Assez cortimune. ly var. aurantia Dautzenberg. Moins commune. Z)° var. fasciata Dautzenberg. Rare; quelques exemplaires seulement trouvés à la pointe du Grouin. 29. Littoi'ina jngosa Montagu. Assez commun dans certaines localités très limitées telles que l'extrémité 0. du Verger, avec les L. rudis, mais montant généralement moins haut. Contrairement à l'avis exprimé par M. Dautzenberg (BiUlelin de la Société d'Etudes scientifiques de Paris, 1886, p. 113) je crois qu il faut distinguer spécifiquement cette forme, les nombreux exemplaires que j'en ai recueillis étant tous identiques comme forme, scul- pture et couleur vert foncé, sans intermédiaires avec le L. rudis. L'argu- ment qu'on les trouve dans les mêmes colonies ne me semble pas convain- cant, la cohabitation d'espèces diflérentes étant un fait ordinaire. Peut-être de nouvelles récoltes modifieront-elles mon avis. 30. LUtorina obtusata Linné. Commun partout. La coloration la plus répandue est vert olive avec l'intérieur de la bouche violet très foncé. La couleur jaune d'or ne se rencontre qu'à la partie inférieure de la zone littorale et dans celle des laminaires. [f var. fabalis Turton. Moins commune, se trouve un peu partout. Df var. ornata Jeflfreys. Très rare. Je n'en ai qu'un exemplaire à bandes jaunes et brunes trouvé mort à Port-Mer et un superbe exemplaire à bandes blanches et noires provenant de la Grande Grève de Saint-Malo. 31. Littorina neritoides Linné (=cœ?-w/escen5 Lamarck). Très rare; un très petit nombre d'exemplaires vivants trouvés il y a quelques années dans les rochers de Port-Briac, mais je n'en ai plus rencontré depuis. 32. Lacuna divaricata Fabricius. Assez commun roulé dans les cordons littoraux de la Guimorais et de la Toise; est alors d'un blanc opalin, très luisant. Un seul exemplaire trouvé vivant, de couleur brune uniforme avec la columelle blanche, à la pointe N. de Port-Picain. 33. Lacuna puteolus Turton. Assez rare dans les cordons littoraux de la Guimorais et delà Toise où j'en ai trouvé quelques exemplaires blancs, roses et bruns; un seul orné d'une bande brune sur fond blanc. Trouvé un seul exemplaire vivant sous une pierre à l'extrémité E. de Port-Briac. 34 . Lacuna pallidula Da Costa. Peu commun dans les cordons littoraux de la côte N. où j'en ai trouvé quelques exemplaires d'assez grande taille ayant encore leur épiderme et leur opercule; je ne l'ai pas rencontré vivant. D" var. viridis nov. var. De taille moindre que le type, mais de même forme, de couleur verte plus ou moins foncée et très luisante, tandis que le type est grisâtre et mat. Assez rare dans les cordons littoraux de la cote N. ; pas trouvée vivante. 35. Lacuna crassior Très rare. Trouvé seulement quatre exemplaires morts, mais très frais, dans les cordons littoraux de la côte N. 36. Rissoa membranacea Adams. Je ne l'ai trouvé qu'à Port-Mer formant de nombreuses colonies sur le sable vaseux. — 128 — 37 . Rissoa lilacina Recluz. Rare ; se trouve roulé dans le cordon littoral de Port- Mer; recueilli vivant par-ci par-là quelques exemplaires isolés sous des pierres, un peu partout. 38. Rissoa parva Da Costa. Très abondant partout, vivant sur les zostères et sous les pierres, formant des tas dans le cordon littoral de la Toise. D° var. interrupta Adams. Rare. If var. fuscata Brown. Assez rare. 39. Rissoa Guerini Recluz. Avec le précédent, mais beaucoup moins commun. 40. Rissoa {Manzo7iia) costata Adams. Peu commun; se trouve roulé dans le cordon littoral du Verger, à l'embouchure du ruisseau; j'en ai re- cueilli un certain nombre d'exemplaires vivants sous des pierres au pied du fort du Guesclin à marée très basse et à Rothéneuf. 41 . Rissoa (Onoba) striata Adams. Avec le précédent, mais très rare. J'en ai recueilli deux exemplaires, l'un roulé, l'autre vivant, qui sont très allongés et courbes : est-ce une variété ou une monstruosité individuelle? Il faudrait un plus grand nombre de spécimens pour trancher la ques- tion. 42. Rissoa {Alvania) cancellata Donovan. Extrêmement rare : un seul exemplaire trouvé mort dans le cordon littoral de la Toise. 43. Rissoa (Alvania) lactea Michaud. Commun dans les cordons littoraux des plages du N. Recueilli (Quelques exemplaires vivants sous des pierres, zone des laminaires, à Rotheueul et au Guesclin. 44. Rissoa {Alvania) carinata Da Costa. Assez commun dans les cordons littoraux du N. et de Port-Mer; un seul exemplaire vivant trouvé avec le précédent au Guesclin. Un certain nombre de ces coquilles présente une ou même deux varices fortement saillantes; comme j'en possède six, on pourrait peut-être en faire une var. varicosa, nov. var. Les ciufi espèces précédentes ont un épiderme brun rosé quand elles sont vivantes; nue fois mortes, elle deviennent d'un blanc pur et mat. 45. Rissoa {Cingula) cingillus Montagu. Rare dans les cordons littoraux du N. ; un seul exemplaire trouvé vivant à Rothéneuf. 46. Hydrobia [Peringia) ulvse Pennant. Se trouve dans tous les cordons littoraux ; abondaut à Port-Mer où il vit sous le sable vaseux. 47. Acicula lineata Draparnaud. Extrêmement rare; un seul exemplaire trouvé mort dans le cordon littoral de la Guimorais. 48. Calyptraia chinensis Linné. Assez commun roulé dans tous les cordons littoraux. Trouvé vivant sur des cotjuilles draguées. D° var. squamulata Renieri. Avec le type mais très rare. D° var. Polii Scaccbi; comme le précédent; pas trouvé vivant. 49. Lainellaria perspicua Linné. Extrêmement rare; j'ai trouvé deux coquilles sur la plage de Port-Mer et un individu vivant à Rothéneuf. 50. Veiutina Ixvigata Pennant. Rare roulé dans les cordons littoraux; j'en ai deux exemplaires pris vivants sur des huîtres draguées dans la baie. 51. Natica catena Da Costa. Peu commun; quelques exemplaires morts mais garnis de leurs opercules au Verger. Quelques-uns en mauvais état apportés par les pagures sur toutes les plages. 52. Natica Alderi Forbes. Très rare; trouvé seulement trois exemplaires dont deux typiques morts et un autre de couleur brun-foncé encore muni de son opercule, tous au Verger. 53. Adeorbis subcarinatus Montagu. Commun parfois dans le cordon litto- ral du Verger, à l'embouchure du ruisseau, puis introuvable. J'en ai recueilli un assez grand nombre d'exemplaires vivant en colonies sous des pierres — 129 — dans la zone des laminaires à Rothéneuf et au Guesclin. Vivante, la coquille est brune ; une fois morte, elle devient blanche. 54. Turbonilla lactea Linné {=e leoantissi ma Montagu). Peu commun; trouvé des exemplaires isolés, morts dans les cordons littoraux ou sous des pierres. Recueilli quelques exemplaires vivants à Rothéneuf et au Guesclin. 55. Odostomia unidentata Montagu. Rare. J'en ai trouvé trois exem- plaires dans le manteau d'une huître pris à basse mer dans la baie et quelques autres sur un Pecten maximus dragué au large. 56. Phasianella [Eudora] pullus Linné. Commun partout sur les zostères ou sous les pierres à mer très basse. Abondant dans les cordons littoraux. D° var. pulchella Recluz. Avec le type, mais plus rare. 57. Monodonta [Trochocochlea) crassa Pulteney. Extrêmement commun sur tous les rochers dans la zone littorale, particulièrement à l'extrémité 0. du Verger où il monte presqu'aussi haut que les Littorines. Inutilisé ici; se nomme chiperne. 58. Monodonta [Trochocochlmj articulata Lamarck. N'a jamais, je crois, été signalé sur nos côtes de la Manche; très rare ici. J'en ai, il y a quelques années recueilli cinq exemplaires vivants à Port-Briac avec des Gibbula obliquata. Je les avais d'abord confondus et-ce n'est qu'après en avoir reçu postérieurement de la Méditerranée que j'ai reconnu cette espèce dans ma collection; il ne saurait donc y avoir doute sur la provenance, malgré l'étonnement que m'a causé la présence ici de ce mollusque méridional; la taille y est seulement un peu moindre. 59. Gibbula magus Linné. Commun partout, dans les cordons littoraux et sous les pierres dans la zone des laminaires. Sans usage ici, s'appelle ber- 'nache. Je n'ai pas rencontré la var. producta B. D. D. D° var. alba JefFreys. Rare, un ou deux exemplaires pris vivants. 60. Gibbula (Steromphahis) cinerana Linné. Commun dans la partie infé- rieure de la zone littorale et dans celle des laminaires. D° var. variegata Jeifreys. Assez rare; je n'en ai trouvé qu'une demi- douzaine d'exemplaires jeunes vivants au Guesclin et à Port-Briac, sous des pierres. D" var. elatior Dautzenberg. Assez commune partout. D" var. ornata Dautzenberg. Rare; trouvé quelques exemplaires seule- ment à Port-Briac et au Verger. 61. Gibbula [Steromphahis) obliquata Gmelin. Commun partout, dans la zone littorale. La coloration la plus habituelle est verte avec de larges flammules noires; quelques exemplaires sont d'un noir d'ébène uniforme. La forme est variable, tantôt aplatie, tantôt assez élevée. D" var. agathensis auct. , non Recluz. Rare, quelques exemplaires seu- lement trouvés vivants à Port-Briac sur les rochers. D" var. decorata Jefïreys. Très rare, un seul exemplaire. 62. Calliostoma conuloides Lamarck. Très commun dans la zone des lami- naires, sous les pierres, particulièrement à Port-Briac. La forme est très constante, la taille variable et la coloration plus ou moins vive. 63. Calliostoma exaspéra tum Pennant. Très commun dans les cordons littoraux et vivant sous les pierres à la partie supérieure de la zone des laminaires. 64. Calliostoma striatum Linné. Cette petite coquille, aussi abondante à Saint-Malo que la précédente, est ici extrêmement rare ; je n'en ai trouvé aue deux exemplaires jeunes à Rothéneuf; de ce côté-ci, on n'en voit plus u tout. Voilà un exemple de variation dans la faune marine à très petite distance, nous en verrons d'autres. — 130 — 65. Haliotis tuberculata Linné. Ce mollusque était extrêmement abondant autrefois dans la zone des laminaires, fixés sous les pierres ou aux rochers, sur toutes les parties de la côte N. battues par les grosses lames du large car il aime l'eau agitée. La gelée si forte et tout à fait exceptionnelle du mois de février 1895 qui a fait prendre la baie en banquise et durant laquelle il y a eu une très forte marée (1.18) l'avait entièrement détruit et cette année seulement on commence à en revoir quelques individus. Re- cherché comme comestible; se nomme ormet (Corruption abréviative de oreille de mer). 66. Fissurella reticulata Da Costa. On en trouve fréquemment des exem- plaires très frais dans les cordons littoraux. Je n'en ai récolté qu'un seul vivant sur un rocher de la zone des laminaires à l'Ile des Landes. La couleur est tantôt d'un gris uniforme, tantôt formée de quatre secteurs gris alternant avec d'autres verts ou bruns. 67. Emarcjinula rosea Bell. Extrêmement commun dans les cordons littoraux. Je n'en ai trouvé qu'un seul exemplaire vivant au Guesclin, sous une pierre dans la zone des laminaires. 68. Emarginida fissura Linné. Très rare dans les cordons littoraux de la Guimorais et de la Toise; pas trouvé vivant. Je ne sais si ces deux espèces sont bien à séparer car je possède une série allant d'une forme typique à l'autre par degrés insensibles; la sculpture est peut-être un peu diôérente, mais beaucoup moins que dans les diverses formes confondues sous le nom de Patella vulgata. 69. Acmxavirginea Millier. La forme typique, comme coloration, se trouve un peu sur toutes les plages, dans la zone des laminaires, sous les pierres; elle atteint une assez grande taille 9"'/"M/2. Il existe une autre forme, très abondante dans les cordons littoraux, de taille un peu moindre, plus solide et moins transparente, de couleur blanche uniforme à l'intérieur et à l'ex- térieur; je l'ai trouvée vivante au Guesclin seulement. J'ai vu cette forme étiquetée dans la collection du Muséum sous le nom A'Acma'a parva Donovan avec la provenance de Grau ville et je crois que les différences sont assez marquées pour justifier la séparation, mais n'ayant pas la diagnose de Donovan, je ne peux que poser la question. 70. Patella vulgata Linné. La forme type représentée par M. Dautzen- berg dans son Atlas de poche des Coquilles des côtes de France tig. 111, p. 29, est de grande taille, haute par rapport à sa base, avec des côtes nombreuses et obsolètes, de couleur blanche uniforme intérieurement, avec exceptionnellement des taches jaunes sur le bord qui est entier et lisse; l'extérieur est gris sans rayons colorés. Je l'ai trouvée seulement à l'Ile des Landes et au rocher de Cancale où elle atteint des dimensions aussi grandes qu'à Chausey. On confond sous le même nom une foule de formes bien distinctes comme dimensions relatives, sculpture, coloration, les unes élevées, les autres aplaties; tantôt la surface extérieure est lisse et finement striée, tantôt elle porte de grosses côtes rayonnantes. Il me semble qu'il y aurait là les éléments de classement, sans tomber dans le jordanisme. La couleur la plus commune est l'alternance de rayons jaune verdâtre et brun plus ou moms foncé. Toutes les Patelles sont nommées ici b'nis, corruption de bernicle; on les recherche comme comestibles, sauf la forme typique appelée b'ni à cochons et qu'on dédaigne comme coriace et de mauvais goût. D° var. secernenda Dautzenberg, assez rare. Se trouve avec les précé- dentes sur tous les rochers de la zone littorale, principalement sur la côte N. ; il y en a beaucoup au Petit-Port. 71. Patella athletica Beau. Assez commun sur les rochers de la côte N. à la partie supérieure de la zone des laminaires. — 131 — 72. Palella Taslei J. Mabille. Se trouve en abondance au Verger et à la Guimorais, absolument semblable au type qui est du Morbihan. La sur- face externe est briui très foncé avec de grosses côtes l'Ugueuses, l'intérieur «st vivement coloré de rayons orangés alternant avec des rayons noirs. 73. Helcion pellucidus Linné. Se trouve sur les tiges de la Laminaria saccharina dans la zone des laminaires de la côte N., mais n'atteint de grandes dimensions que sur la côte E. de l'Ile des Landes. 74. Ilekion rorneus de Gerville. Se trouve jeune avec les //. pellucidus, adulte dans les racines de laminaires flottés ou sur d'autres objets. Voir pour ces deux formes la note que j'ai insérée dans la Feuille, fascicule de janvier 1900, p. 50. 75. Chiton marr/inatiis Pennant. Très abondant sous les ])ienes de toutes les plages, dans la zone littorale; très variable comme taille et coloration, mais constant comme forme et sculpture. 76. Cliiton cancellalus Sowerby. Assez rare. Trouvé quelques exem- plaires dans la zone des laminaires, un peu partout. 77. Chiton Ixvis Pennant. Extrêmement rare; un seul exemplaire trouvé au pied du fort du Guesclin à mei- très basse. 78. Anisocliiton discrepnns IJrown. Très commun paitout à la partie infé- rieure de la zone littorale, sur les pierres ou les rochers. Se tn)Uve excep- tionnellement dans le sable; voir à ce sujet la Feuille, fascicule de février 1900, p. 7i. J'ajouterai ici les Alexia qui, quoique pulmonés, appartiennent à la faune marine littorale. 79. Ale.ria denticulata Montagu. Rare. Quelques exemplaires trouvés dans le cordon littoral du Verger, à l'embouchure du ruisseau. 80. Alexia myosotis Draparnaud. Assez commun; se trouve dans les cor- dons littoraux de toutes les plages par spécimens Lsolés. SCAPHOPODES 81. Dentalium vulgareDa Costa. Assez commun dans tous les cordons littoraux à l'état roulé. D° var. rosea Bucquoy, Dautzenberg et Dollfus, moins commun que le type. Malgré mes recherches prolongées, je n'ai pas pu en trouver de vivants. Cancale. H. Martel. • {À suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Demande. — M. R. Blanchard, Professeur à la Faculté de médecioc de l'Université de Paris, sera très reconnaissant aux personnes qui voudront bien lui envoyer des Mous- tiques ou Cousins. Les conserver dans l'alcool à 90», dans des tubes dont cliacun nu contiendra que des exemplaires de même provenance. Introduire dans chaque tube une étiquette en papier, sur laquelle on aura noté au crayon la date, l'heure et le lieu de la récolte, s'il existe des fièvres intermittentes dans là localité et éventuellement si les Insectes ont été capturés dans la chambre occupée par un fiévreux. Dans ce dernier cas, la recherche des Moustiques devra être faite avec un soin tout particulier. Cette prière s'adresse aux naturalistes français, mais aussi, et d'une façon encore plus pressante, à ceux des pays d'outre-mer. Adresser les envois à M. le Professeur R. Blanchard, 15, rue de l'Ecole de médecine. à Paris. — 132 — Vanessa Antiopa L. — Tous les auteurs s'accoi-duiil à dire que C. Anliopa, avoir liiverno dans les anfractuosités naturelles ub à l'intérieur des habitations, repara les premiers beaux jours, en février, mars ou avril, avec la bordure des ailes blanc presque décolorée. Nous pouvons d'abord donner la date de l'apparition de ce beau papillon après cl liiver, dans l.i région nioulinoisc, de 1887 à 1900. Arp.\RmoN DE Vone.isa Antiopn (sujets ayant hiverné) après it dès aque 1 Années 1887 1888 28 mars 1889 1890 1891 1892 1893 1 Dates 1 18 avril 10 avril 27 mars 10 avril 17 mars » Années ISlJ'i is;i:, 5 avril 1896 1897 1898 1899 1900 10 février Dates 1 "il mars 23 mars 24 mars 30 mars 1 1 mars (L'observation de 1893 nianriue par suite de circonstances indépendantes de notre volonté). Dans le tableau ci-dessus, on remarquera certainement les dates tardives des .">, 10 et 18 avril, après les hivers mémorables ou importants de 189i-189.J, 1888-1880, 1890-1891, et 1886-1887 il). On constatera aussi que, à partir de 1896, l'époque de l'apparition est toujours précoce. C'est qu'en effet, depuis le rude et tardif hiver do 1894-1895, tous les hivers, sans exception, ont été doux dans le centre de la France. Au sujet de la décoloration de la bande terminale des ailes, nous avons fait tout récemment les deux observations suivantes ; Le 14 janvier 1900, nous recevions de la campagne une V. Anliopa qui avait été capturée vivante, le 26 décembie 1899, sur du bois, dans une grange du domaine de La Paire. Quand on nous l'apporta, le papillon était rigide. Il fut conservé en cet état, dans une pièce chauffée. Le 16, ,à une heure de l'après-midi, nous remarquions quelques mouve- ments d'antennes, bientôt suivis de lents battements d'ailes et il nous fut alors possible de reconnaitie que la bordtu'e des ailes en dessus était toujours jaiinâlre. Le 10 février suivant, par une belle après-midi, nous avons captuio à notre tour une V. Antiopa au vol, dans la cour de la maison La bande des ailes était encore jaune en dessus. Nous avons gardé ce papillon en vie jusqu'au 12 mars, dans un appartement à la température moyenne de 16° et, à cette date, la bande était toujours Juunafre. Pour achever de fixer le lecteur, nous jiouvons dire que la couleur de la bande jaune de nos deux Morio était beaucoup plus vive que sur la flg. 2 de la pi. Il du t. I des Lépuloplèrcs de Berce (Paris, chez DeyroUe, 1867). L'intensité de la coloration atteignait |)[esque à celle de la ug. 1 de la pi. 5 du 1. 1 de Vlli.sloire naturelle ihs Upidoptrres de France de Godart et D.uponchel (Paris, chez Crevot, 1821i. Moulins. G. de Bocouignv-Ad.^nson (I) Sur l'importance relative de ces hivers, le lecteur peut consulter notre étude aLit gelée dans le Centre de la France (183.5-18yi) et Lea grands hivers en Bnurhonnais » publiée dans Ciel et Terre (Bruxelles, P. Weis.seubruch). Nécrologie. — M. Alphonse Milne-Edwards. — Au moment de mettre sous presse, nous apprenons avec une vive émotion la mort de notre éminent maître, M. Alphonse Milne-Edwards. C'est une perte qui sera douloureuse non seulement pour les hommes de science, mais pour tous ceux qui ont approché le savant directeur du Muséum de Paris et ont pu apprécier le charme exquis de cet esprit si juste et si (in et la délicatesse de ce cœur éminemment bon. — M. Alphonse Milne-Edwards a été le digne continuateur de l'œuvre de son père au Muséum; avec lui se clôt une page de l'histoire de notre grand établissement scientilique. Errata. — Page 103 les lignes 47 et 48 sont transposées (la ligne 48 fait suite à la ligne 46 et la ligne 47 est continuée par la ligne 49). — P. 10.^, ligne 30, au lieu de outre lire entre. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. Oberthur, Rennes— Paris (320-00) LIBRAIRIE SCIENTIFIQUE A. HERMANN, 8 et 12, rue de la Sorbonne, PARIS I J'offre les ouvrages suivants d'occasion : Minière, Iconographie des chenilles et lépidoptères inédits, 3 vol., gr. in-8» leliés d. maroquin, avec 154 pi. color 350 fr. (de cet ouvrage je rechcrclie le tome III, et les livr. 30, 31). Godart et Duponchel, Histoire naturelle des lépidoptères, bel exemplaire, bien complet, avec le catalogue de l'Iconographie des chenilles, 20 volumes reliés non rognés, planches coloriées 600 — Bulliard, Flora parisiensis, exemplaire en feuilles, en étuis, avec 640 planches coloriées 80 — Maurice Sand, Le monde des papillons, avec l'histoire naturelle des lépido- ptères de Depuisel, avec .^0 pi color., in-4<' 1867 (l'^ édition lecherchée) . . 25 — Decaisne, Le jardin fruitier du Muséum, 9 vol. iii-4", avec 548 pi. coloriées (bel cxeniplairc en portefeuille) 150 — Bernard, Traité de paléontologie, 1 vol. in-S", relié, 1895 18 — Milne-Edv;ards, Haime et Duncan, British fossil Coials, London, 1850-7:2, 11 parties, gr. in-4°, avec 120 planches 120 — "Wright, British fossil Echinodermata, 3 vol. avec 147 pi 155 — Lycett, Monograph of british Fossil Trigoniœ, gr. in-4», 1884, avec 45 pi. (bel exemplaire relié deni. maroquin) 70 — Davidson, Monograph of british fossil Brachiopods, London, 1851-86, 6 vo- lumes gr. iu-4», avec 233 planches 350 — Milne-Ed-wards, Crustacés et Xiphosures du Mexique, 1 vol. in-folio avec 63 planches coloriées et n. (180 francs, rare) 90 — De Saussure, Les insectes orthoptères du Mexique, gr. iii-4°, avec 8 pi. coloriées et n. (rare) 50 — Michel, Traité du citronnier, 1 vol. in-folio avec 21 pi. color. (publ. h 100 fr.) 18 — Dufrénoy et Elie de Beaumont, Carte géologique de la France en 6 feuilles collées sur toile dans un étui. Dufrénoy, de Beaumont, Bayle, Zeiller, Explication de la carte géologique de France, 4 volumes (le tout au lieu de 300 francs) 48 — Nota. — De la plupart des grandes collections scientifiques, outre des Séries, je possède un grand nombre de volumes et numéros di-pareillés, que je puis fournir aux meilleures conditions (Sociétés Géologique, Botanique, Minéralogic|ue, Zoologique, Annales des Sciences naturelles, etc.). 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Julien (1 br.), Kemna (\ br.), van Kempen (I br.), D' Marc Le Roux (I br.), Piel de Churcheville (1 br.i, prof. Louis Planchon (1 vol.), D"- Verhœff (2 br.). Total : 4 volumes, 39 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AD 9 AVRIL 1900 Volumes (de plus de 100 pages). . . 2.883 _ , ,, ■ , ,„„ . r^r. ,^„„ L sans les recueils périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 22.268' «t«-- >->53= ^' Juin ISOO — Iir Série, 30' Année — N° 356 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 PRIX. DE L-A:B O NN E >r E IVT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlemeut franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 oentiraes. LES ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1" NOVEMBRE DE CHAQL'E ANNÉE ' '^^^fi SOMMi^JKB DU N° 356 Constant Houlbert : Faune analytique illustrée des Orthoptères de France («wjYé'). G. de Rocquigny-Adanson : Géonémie de Siiturnia pyri Schiff. H. Martel : Liste des Coquilles marines, terrestres et d'eau douce, recueillies aux environs de Cancale ( /?« ). G. Ramond : La Géographie physique et la Géologie à l'Exposition Universelle de 1900. A. DoUfus : Liste sommaire des collections d'histoire naturelle à l'Exposition Universelle. Notes spéciales et locales : Bibliothèque. — Anomalie observée sur plusieurs pieds de Capucine. — Petite cuisine entomologique. — A propos du Traité de Gt!ologie de M. de Lapparent. — Congrès de Botanique. — Congrès géologique international (session de Paris, 1900). — Échanges. IMP. OBEETHUB, A BENNES — MAISON A PABIB rue Salomou-de-Caus, 4 (square des Aits-et- Métiers) L a o o =cs«- f TARIF DES ANNONCES POUR LA 30" ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 » 1/4 — 7 » 1/8 — 4 » 1/12 — 3 » Les annonces sont payables d'avance. La réduction de prix sera de 1/4 pour les annonces au trimestre. 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Emile Anfrie. — Observations sur quelques Gypaètes barbus (304, 2 fig.). — Le Vison de France (303, 311, 1 ûg.). — Captures ornithologiques (310, 1 fig.). — Sur les Oiseaux communs dans le Calvados (329). — Le Castor de France (330-331). Bavay. — Kécolte et préparation des Mollusques, conseils aux vovageurs (297. 298, 299, 300, 302). Baichère. — Faunule malacologlque de Carcassonne (2ri5). L. Beguin-Billecocq. — jNotes sur les espèces françaises du g. Pogonus (245). ►Mii^ Feuille des Jeunes Naturalistes III'' Série, 30^' Année, pi. V 69 ^ Ç ORTHOPTÈRES DE FRANCE (C. Houlbert, del.) Feuille des Jeunes Naturalistes 111" Série, 30" Année, pi. VI ORTHOPTÈRES DE FRANCE (C. Houlbert, dt-l.) l^f Juin 1900 — III» Séné, 30» Année — N» 356 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES FAUNE ANALYTIQUE ILLUSTREE DES ORTHOPTÈRES DE FRANCE {Suite) V Famille : ACRIDIENS [Cnquets) Les Acridiens ou Criquets, sont désignés vulgairement, suivant les pays, sous les noms de Sautériots ou Sautericots; on les confond très souvent avec les Sauterelles [Locustidés), dont ils se distinguent cependant par des caractères très nets et faciles à observer; le corps des Acridiens est en effet conique et légèrement comprimé sur les côtés, tandis que celui des Locus- tidés est ovoïde. La tête porte presque toujours des ocelles; les antennes sont courtes; les tarses n'ont jamais que (rois articles; enfin, l'abdomen des femelles n'est jamais terminé par cette tarière allongée [oinscapte) qui sert aux Locus- tidés à déposer leurs œufs dans le sol; cet organe est remplacé par quatre stylets cornés disposés par paires à l'extrémité de l'abdomen (Fig. 49'*"). Les Acridiens sautent avec une grande agilité. Les mâles font entendre un son grêle et très perçant, qu'ils produisent en frottant le bord interne dentelé des cuisses postérieures contre les nervures saillantes des élytres. Ces Insectes se tiennent de préférence dans les champs cultivés, dans les prairies et sur les pentes herbues des montagnes; on les rencontre à l'état de larves pendant le lu'intemps et une grande partie de l'été; ils sont adultes à l'automne. Peu nuisibles dans le nord de la France, les Criquets se développent parfois en si grande abondance dans les contrées méridionales de l'Europe, en Afrique et en Asie, qu'ils provoquent de véritables calamités; ils enva- hissent des provinces entières en bandes si nombreuses {nuées de Sauterelles) qu'ils détruisent entièrement en quelques jours toutes les récoltes et toutes les plantations. Les espèces les plus redoutables sont le Criquet pèlerin {Acridium pere- grinum Oliv.), le Pachytylus migratorius L. et quelquefois aussi, paraît-il, l'élégant Caloptenus italiens; ces deux dernières espèces seulement se ren- contrent en France. — 134 — Tableau des Tribus Une pelote plus ou moins distincte entre les crochets des tarses; pro- . , thorax court (Fig. 50) 2 ^ Pas de pelote entre les crochets des tarses; prothorax longuement prolongé en arrière et recouvrant l'abdomen (Fig. SI) Téïricidés VI Tête plus ou moins prolongée en avant; front forleraent incliné; ■ antennes comprimées élargies en fuseau (Fig. 32) Truxalides I i Tête non prolongée en avant; front vertical ou faiblement incliné; antennes filiformes (Fig. S3) 3 ( Prosternum muni d'une pointe ou d'un tubercule en son milieu 3 } (Fig. 54) AcRiDiDÉs V ( Proslernum sans pointe en son milieu (Fig. 55) 4 Front vertical; protliovax fortement rétréci dans sa partie antérieuie; ailes presque toujours colorées, avec une fascie noirâtre (Fig. 56). 4 { Œdipodidés IV Front plus ou moins incliné; prothorax parallèle; ailes hyalines ou uniformément rembrunies (Fig. 57) 5 Fovéoles frontales nulles ou très petites (Fig. 58) ParapleuridÉS II 5 j Fovéoles frontales imprimées ou non, mais toujours bien visibles (Fig. 59) Sténobothridés III I" Tribu : Truxalides Les Truxalides appartiennent presque tous à la faune méridionale de l'Ancien monde; ils se distinguent nettement des autres Acridiens par leur front plus ou moins allongé et rétréci, ce qui rend la face antérieure de la tête fortement oblique; les antennes sont plus ou moins comprimées et élargies en forme de fuseau; elles possèdent de 15 à 20 articles peu distincts. ( Proslernum portant en son milieu une pointe obtuse et comprimée 1 } (Fig. 60) Pyrgomorpha ( Prosternum sans pointe en son milieu (Fig. 61) 2 ( Sommet du front fortement avancé entre les yeux (Fig. M) Truxalis 2 < Sommet du front très peu avancé entre les deux yeux; antennes ( comprimées et dilatées à la base (Fig. 62) '. Oxycoryphus IT Genre •. TRUXALIS Fab. caractères de la tribu. 1. T. nasuta L. (Fig. 63). — Corps allongé, de couleur verte ou roussâtre avec des lignes latérales rougeâtres qui se prolongent jusque sur la tête; taille 35-70 mill.; dessus de l'abdomen rosé. — Commune à l'automne dans les prairies du littoral méditerranéen. — Août à novembre. 18" Genre : OXYCORYPHUS Fischer. Ce genre se distingue du précédent par la brièveté du front et par .ses antennes moins aplaties. 1. 0. compressicornis Lat. (Fig. 64). — Corps vert ou brunâtre; ailes transparentes légèrement rosées à la base. — Prairies et pelouses des bois, surtout dans le sud-ouest de la France. — Peu commune. — Août à septembre. — 135 — 19' Genre : PYRGOMORPHA Serv. Tête moins allongée que chez les Truxalis; les antennes sont plus courtes et plus longuement acuminées. 1. P. grylloides Latr. (Fig. 65). • — Tête, prothorax et élytres d'un vert d'herbe mat; ailes transparentes; taille 15-30 mill. Espèce du littoral médi- terranéen; endroits arides et clairières sèches des bois. — Peu commune. — Printemps. ir Tribu : Parapleuridés Les quatre genres qui composent cette tribu, en France, forment un groupement parfaitement naturel, tant au point de vue morphologique qu'au point de vue biologique. La tête possède la forme d'un cône arrondi et présente une saillie très courte qui s'avance entre les yeux; le prothorax est arrondi en dessus, avec des carènes latérales nulles ou faiblement mar(]uées; les bourrelets sail- lants qui réunissent de chaque côté le front au vertex, sont très étroits, ce qui fait que les fovéoles frontales sont nulles ou incomplètes; seul le genre Mecostethus possède, tout à fait en arrière, près des yeux, de petites fos- settes triangulaires; il établit ainsi le passage entre les Parapleuridés et les Sténobothridés. Les Parapleuridés vivent presque toujours dans les endroits humides, où les Cypéracées croissent en abondance; ils sont communs dans les maré- cages et dans certaines prairies au bord des rivières. Elytres et ailes bien développées, égales à l'abdomen ou le dépassant, . \ surtout diins les mâles (Fia;. 67, 68, 69) 2 I Elytres beaucoup plus courtes que l'abdomen; ailes nulles (Fig. 66). [ Chrysochraon ' Prothorax arrondi en dessus, à carènes latérales nulles (Fig. 70). 2 ^ Parapleurus / Prothorax plus ou moins plan en dessus; carènes latérales bien , visibles (Fig. 71) 3 „ i Fovéoles frontales nulles (Fig. 72) Paracinema ' Fovéoles frontales très petites, triangulaires (Fig. 58) Megostethus 20° Genre : CHRYSOCHRAON Fischer. Elytres courtes; ailes nulles; abdomen allongé; prothorax à carènes latérales droites et non interrompues. ( Prothorax légèrement chagriné ; couleur grise variée de brun et de 1 } mauve (Fig. 73) Ch. dispar ( Prothorax lisse; couleur verte Ch. brachypterus 1. Ch. dispar Hey. (Fig. 73). — Abdomen et élytres d'un gris violacé; taille 18-25 mill. — Assez connnune dans les prairies humides et dans les clairières des bois. — • Juillet à septembre. 2. Ch. brachypterus Ocskay. — Corps vert à reflets jaunes; taille plus petite que le précédent 12-15 mill. Elle est plus localisée que Ch. dispar et habite de préférence les prairies des montagnes. — Pyrénées, Jura, Au- vergne, Causses. — Août à octobre. 21' Genre : PARAPLEURUS Fischer. Côtés du prothorax arrondis et parallèles; carènes latérales nulles. 1. P. alliaceus Germ. (Fig. 67). — Entièrement d'un beau vert d'herbe; — 136 — derrière chaque œil se trouve une ligne noire longitudinale parcourant le prothorax dans toute sa longueur et se prolongeant jusque sur les élytres; élytres roussàtres; ailes incolores. Cette espèce, commune dans les prairies humides, habite toute la France. — Le mâle est beaucoup plus petit que la femelle. — Août à octobre. Nota. — J'ai trouvé en abondance, dans les prairies tourbeuses de Màl;iy-le-Roi, près de Sens, une variété excessivement brune, presque noire parfois. Si les particularités de coloration avaient une valeur quelconque chez les Orthoptères, cette forme locale mériterait de constituer une variété intéressante. 22" Genre : PARACINEMA Fischer. Prothorax muni de deux carènes latérales interrompues après le premier sillon transversal et prolongé en arrière en forme de triangle. 1. P. tricolor Thunb. (Fig. 68). — Corps vert; prothorax offrant le long de chaque carène latérale une ligne longitudinale noire, étroite à la partie antérieure, s'élargissant ensuite et finissant vers les trois quarts du pro- thorax; tibias postérieurs rouges; taille 25-38 mill. — Prairies dans le centre et le midi de la France. ■ — Rare. — Juillet à septembre. 23° Genre : MECOSTETHUS Fieber. Carènes latérales du prothorax formant, de chaque côté, un angle ren- trant vers le milieu. 1. M. grossus L. (Fig. 69) {Criquet ensanglanté- de Geoffroy). — Corps d'un vert olive mélangé de jaune et dj' brun; taille 15-35 mill.; le mâle est beaucoup plus petit que la femelle; élytres portant à leur bord inférieur une large bande jaune; dessous des cuisses postérieures d'un beau rouge; jambes postérieures jaunes annelées de noir. Très commune dans les prairies humides près des rivières, dans presque toute la France. — Août à octobre. Iir Tribu : Sténobothridés Houlb. La tribu des Sténobotridés est moins homogène que celle des Parapleu- ridés; les insectes qui la composent vivent principalement dans les terrains secs, dans les bois découverts et sur les coteaux arides des régions monta- gneuses; quelques espèces cependant fréquentent les prairies humides du bord des rivières. Le caractère essentiel de cette tribu consiste dans l'existence de fovéoles frontales très nettes; presque toujours ces fossettes sont fortement impri- mées, mais quelquefois, comme par exemple dans le genre Stetophyma, elles ne sont représentées que par un simple pointillé sur la surface plane des bourrelets frontaux. . ( Antennes renflées en massue à l'extrémité (Fig. 74) GoMPHOCERUS i Antennes non renflées en massue à l'extrémité (Fig. 75) 2 ( Elytres sans nervure intercalée (Fig. 76) 3 2 < Elytres ayant une nervure intercalée : carènes latérales nulles (Fig. 77). ( Epacromia ^ Un seul sillon transversal et trois carènes bien distinctes sur le pro- 3 i thorax (Fig. 75 et 90) StenOBOTHRUS ^ Deux sillons transversaux au moins sur le prothorax (Fig. 79) 4 / Fovéoles frontales en creux; disque du prothorax portant deux lignes ^ ) pâles se coupant en croix (Fig. 80-81) StauronOTUS ) Fovéoles frontales représentées simplement par une surface poin- \ lillée (Fig. 82) STETOPHYMA — 137 — 24" Genre : STETOPHYMA Fischer. Prothorax avec trois sillons transversaux; insectes vivant dans les mon- tagnes et caractérisés par leurs fovéoles frontales simplement pointillées. . ( Tibias poslérii^iirs rouges; ailes liyalines ou enfumées "2 ( Tibias posléi'ieurs bleuâtres; ailes roses à la base S. hispanicum 2 { Ailes enfumc^cs, brunes (Kig. 83) S. [uscum } Ailes hjalines, non enfumées S. jlavicosta 1. S. hispanicum Ramb. — Côtés du prothorax mélangés de brun et de jaunâtre; ailes incolores, roses à la l»ase; face interne des cuisses posté- rieures ayant trois ou quatre bandes noires transversales; jambes posté- rieures bleuâtres avec un large anneau jaune près de la base; taille 18- 30 niill. Littoral de la Provence sur les buissons. — Rare. — Juillet, aoiit. 2. S. fuscum Pallas (Fig. 83). — Corps jaune verdâtre; prothorax à trois carènes; dessous des cuisses postérieures d'un rouge corail, jambes rouges avec un anneau jaune à la base; taille 25-32 niill. — Dans les montagnes (Alpes et Pyrénées, Plateau central) sur les pentes couvertes de bruyères. — Rare. — Juillet à septembre. 3. S. flavicosta Fisch. — Corps d'un vert brun; tibias postérieurs rouges. — Dans les friches arides des montagnes (Alpes). — Très rare. 25' Genre : STAURONOTUS Fischer. Yeux très gros, saillants; carènes latérales du prothorax nettes après le sillon transversal seulement. . i; Tibias postérieurs rouges (Fig. 8't) S. maroccanus l Tibias posléricurs bleuâtres S. (jenei 1. S. genei Ocskay. — Corps d'un jaune pâle; taille 12-18 mill. — ■ Prairies voisines des côtes, région de la Méditerranée et du sud-ouest de la France. — Rare. — Juillet à novembre. 2. S. maroccanus Thuiib. (Fig. 84). — Corps brun ou roussàtre; taille 18- 23 niill. — Lieux incultes du littoral méditerranéen. • — Rare. — Août à octobre. 26" Genre : EPACROMIA Fischer. Ailes incolores; prothorax rétréci en avant et à carènes latérales nulles. . < Tibias postérieurs rouges; élyties avec des taches brunes 2 } ', ii;ia'^ iiii-léi'ci;!": !i!eiiâlres ou grisûlres; élylrcs sans laciics brunes. E. tergestiim „2 \ Ail. 'S libi:àir( s .' E. strepem I Ailes incolores, transparentes (Fig. 85) E. tlialansitm 1. E. tergestinaMiihl. — Elytres sans taches brunes; taille 15-30 mill. — Prairies et pelouses au bord de la mer dans le sud-ouest de la France. — Août à septembre. — Rare. 2. E. strepens Latr. — Elytres brunes ornées de 2 ou 3 taches blanches; cuisses p( stérieures d'un rouge vif au côté interne, portant une large tache noire à la base; tibias postérieurs rouges; taille 18-28 mill. — Espèce méri- dionale et principalement de la Provence, lieux incultes. — Eté, automne. • — Commune. 3. E. thalassina Fabr. (Fig. 85). — Corps d'un vert sombre; elytres; — 138 — brunes; jambes postérieures rouges avec deux anneaux jaunes à la base; taille 17-25 mill. — Centre et midi de la France dans les lieux incultes et les prairies voisines des eaux. — Commune, mais localisée. — Août à octobre. Nota. — J'ai pris abondamment cette espèce dans la Mayenne, au sommet des Coëvrons, à une altitude voisine de 400 mètres (Signal de Voutré). Ce fait est d'autant plus remarquable que tous les auteurs signalent Ep. tha- lassina comme habitant surtout les prairies humides. 27' Genre : STENOBOTHRUS Fischer. Prothorax avec un seul sillon transversal et orné de trois carènes entières et bien distinctes; fossettes frontales bien marquées; les élytres, toujours bien développées chez les mâles, sont parfois abrégées chez les femelles. . ( Valvules de l'oviscapte dentées extérieurement (Fig. 86) 2 ( Valvules de l'oviscapte non dentées extérieurement (Fig. 87) 5 q ( Nervures ulnaires non divisées ou légèrement divisées 3 \ Nervules ulnaires séparées et divergentes depuis la base 4 ! Elytres et ailes dépassant l'abdomen; élytres ornées, après le milieu, d'une petite bande blanche oblique S. lineatus Elytres et ailes plus courtes que l'abdomen, ornées de taches brunes S. nigroniaculatus , ^ Tibias postérieurs rouges 5. mhiiatus l Tibias postérieurs d'un testacé pâle S. stigmaiicus 1 Champ discoïdal (1) des élytres réticulé par des nervures parallèles 5) (Fi|.88) 6 ' Champ discoïdal réticulé par des nervures transverses et irrégulières (Fig. 89) 7 g \ Ailes enfumées, brunes S. nwrio Ailes transparentes, incolores S. apricarius Carènes latérales du prolhorax très anguleuses ou fortement courbées 7 j (Fig. 90) •. 8 Carènes latérales du prolhorax droites ou presque droites (Fig. 91) 17 g S Champ médiastine (2) des élytres régulièrement allongé (Fig. 92) 9 '( Champ médiastine des élytres très court et ddalé (Fig. 93) 12 / Prothorax faiblement bombé en dessus; dessus de la tête portant 9 j . une petite carène très courte S. viridnius 1 Prolhorax plan en dessus; dessus de la tète sans carène 10 ( Corps d'un vert noirâtre; tibias postérieurs d'un rouge grisâtre; 10 < palpes blancs à l'extrémité S. i-uftpes ( Corps d'un brun pâle ; tibias postérieurs grisâtres; palpes unicolores 11 ^1 l Abdomen des mâles rouge à l'extrémité S. hœmorrhoidalis \ Abdomen jaune à l'extrémité dans les deux sexes S. petrœus i Sillon transversal placé après le milieti du" prothorax, sternum peu ^ velu 13 Sillon transversal placé avant le milieu du prothorax, sternum très velu -16 ^2 ( Tibias postérieurs d'un rouge vif 14 ( Tibias postérieurs gris ou d'un rouge grisâtre Ifî (1) Champ discoïdal, espace compris entre la nervure radiale postérieure et la 7icrvure ulnaire antérieure (Fig. 2). (2) Champ médiastine, espace compris entre le bord antérieur de l'élytre et la nervure niédiastine (Fig. 2). — 139 — . , ( Tibias postérieurs rouges avec un anneau jaune à la base S. binotatus ( Tibias postérieurs rouges dans toute leur longueur S. Saulcyi .(j ( Etj -es aussi longues ou plus longues que l'abdomen S vagans ( Elyli"fev plus courtes que l'abdomen S. Finoti .g ^ Elytres des mâles très dilatées, à bord antérieur fortement arqué.. i>. biguttulus l Elytres des mâles peu dilatées, à bord antérieur faiblement arqué .... S. bicolor .,, < Tibias postérieurs rouges; taille grande, 24-31 millimètres S. jucundus ( Tibias postérieurs gris ou bleuâtres; taille moyenne, 15-2S millimètres 18 .n ^ Elytres et ailes bien développées, aussi longues que l'abdomen 19 l Elytres et ailes plus courtes que l'abdomen 20 Carènes latérales du protliorax très droites; nervure radiale courbée jg 1 vers son milieu (Fig. 91) S. elegans Carènes latérales légèrement courbées en avant; nervure radiale très droite (l' ig. 95) S. clorsatus Sternum très poilu dans les mâles; corps de couleur jaune taché de QQ I brun, sans parties vertes S. pulvinatus Sternum peu velu dans les mâles; corps entièrement vert ou du moins en partie 21 a, { Sillon transversal du prothorax placé au milieu S. longicornis \ Sillon transversal du prothorax placé après le milieu S. parallelus 1. S. lineatus Pauz. (Fig. 96). — Elytres plus longues que l'abdomen, ornées d'une tache blanche oblique; très commun partout dans les prairies et dans les bois. — Juillet-octobre. 2. S. nigro-maculatus lier. — Cette espèce ressemble à la précédente, mais elle est plus rare ; elle se distingue de S. lineatus par ses elytres abrégées, elle habite les prairies des régions montagneuses. Plateau de Larzac (Aveyron). — Commune (D' Delmas, in litt.). — Automne. 3. S. stigmaticus Ranib. — Elytres un peu plus courtes que l'abdomen; taille 12-20 mill. — Paraît exister dans les prairies et les pelouses élevées d'une grande partie de la France. — Assez rare. — Août à septembre. 4. S. miniatus Charp. — Espèce très rare qui ne quitte pas les localités rocailleuses des hautes montagnes. — Alpes. — Août. 5. S. morio Fabr. — Cette espèce habite encore les régions montagneuses; elle se tient sur les pentes parmi les herbes ou les bruyères. — Rare. — Août, septembre. 6. S. apricarius L. — Sillon transversal placé sensiblement au milieu du prothorax, en arrière du sommet de l'angle rentrant fait par les carènes latérales; antennes longues. — Prairies marécageuses surtout dans le nord de la France. — Rare. — Août, septembre. 7. S. viridulus L. — Elytres sans taches; dessus de la tète muni d'une petite carène apicale; taille 12-24 mill. — Prairies des régions élevées; toute la France. — Rare. — Juillet à septembre. 8. S. rufipesZetterst. — Corps d'un vert noirâtre; taille 15-20 mill.; abdo- men rouge en dessus à l'extrémité; elytres portant une petite tache blanche oblique avant le sommet. — Très commune partout, en France, dans les prairies humides et sur les pelouses. — Autonnie. 9. S. haemorrhoidalis Charp. — Abdomen des mâles rouge; taille 13- 17 mill.; habite les bois, les taillis, les marais dans le nord; sa variété S. Raymondi se tient au contraire sur les collines sèches dans le midi. — Rares et très localisées. — Juillet à septembre. 10. S. petraeus Rris. — Abdomen jaune; taille 12-16 mill.; espèce méri- dionale très rare; elle fréquente les lieux arides et pierreux. — Juillet à septeinbre. Constant IIoulbert. (A suivre). — 140 — GÉONÉMIE DE SATURNIA PYRI Schiff. Limite septentrionale de son extension en Suisse Le papillon e-;t un âge du vermissenu comme la rieur est un moment passager de la plante. Renan. La Satvj'nia jiijH me parait être une espèce en voie d'extension. L. Dbmaison. Pour faire suite à nos études précédentes sur la Géonémie ûç. Sntinnia pyri en Europe (1), nous allons rechercher aujourd'iiui quelle est la limite septentrionale d'extension de ce beau papillon en Suisse. Les difficultés nombreuses que nous avons rencontrées au cours de notre enquête (2), les contretemps instructifs et imprévus qu'il serait intéressant mais trop long d'énumérer, ne nous pernietteni pas de présenter, en ce moment, un travail complet et définitif. Et d'ailleurs, le définitif n'est-il pas illusoire, impossible en pareille matière? Et pouvons-nous faire autre chose que de saisir à la hâte un aspect fugitif de l'évolution des phéno- mènes et d'en tracer le schéma approximatif pour une époque déterminée? Quoi qu'il en soit, dans la question qui nous occupe, nous» croyons devoir fixer, dès à présent, certains jalons dont la position nous paraît offrir toutes les garanties désirables et qui pourront servir peut-être de points de départ pour les recherches plus précises de l'avenir. Cette déclaration nécessaire étant faite, entrons immédiatement dans notre sujet. D'une manière générale, nous pouvons dire que S. p//rz'fait absolument défaut dans la Suisse septentrionale et centrale et que, par contre, il n'est pas rare dans la Suisse méridionale. Nous sommes donc naturellement conduits à prendre pour bases de notre étude, les cantons frontières de Genève, de Vaud, du Valais, du Tessin et des Grisons. Mais nous n'oublierons pas cependant que les mille accidents du relief de la Suisse donnent aux climats de cette contrée la plus grande diversité, et que chaque vallée, chaque pente a le sien propre, pour ainsi dire. Aussi, et dans le but de serrer la vérité cle plus près, il nous faudra rechercher si, par suite de conditions favorables, notre Brmibyx n'a pas réussi, sur quelques points du territoire, à s'élever en latitude au nord des vallées chaudes et abritées de la Suisse méridionale. Avant de commencer nos investigations, nous prions le lecteur de vou- loir bien se reporter à la carte géonémique que nous avons publiée pour la France en 1897 (3). Ce croquis sous les yeux, il verra que la courbe- limite, qui va de la Bretagne aux Vosges, vient aboutir à l'est de notre pays, aux environs de Belfort. La transition, le passage de France en Suisse doit donc s'etïectuer, selon toutes probabilités, entre les stations du département du Doubs et les stations frontières des cantons de Genève, de Vaud, de Neuchàtel, de Berne ou de Soleure. Dans le Doubs, comme nous le savons, le Grawl Paon esi assez commun dans les campagnes et même dans les villes. « A Genève même, nous écrit M. le professeur Charles Blachier (4), (1) Feuille des .leiuxfs Naturalistes, t. XXVI, IS9Ô-96. p. lîl et 18-2; t. XX VU, 1896-97, p. 130; t. XXVIII, 1897-98. p. 103; t. XXIX, 1898-99. p. Î3. (2| CommoncéL' au début du l'année 1897. , (3| Feuille des Jeunes Naturalisiez. 189G-I897, p. 131. (4) Lettre de M. Blachier, du musée d'histoire naturelle de Genève, en date du 2'i avril 1897. — 141 — SUISSE Geanèmu: iU Siturnu pyn S.pyri n'est pas rare. J'en ai pris quelques exemplaires à Mornex, village situé sur les flancs du Salève. Cette montagne, dont le pied n'est éloigné de Genève que de cinq à six idlomètres, est sur territoire français. » Ces renseignements sont confirmés par MM. E. Frey-Gessner, M. Standfuss, J.-L. Caflisch et F. Pouly-Stoinlen (1). D'après une note que M. Pouly-Steinlen a bien voulu nous faire tenir (2), le Grand Piion de nuit est très abondant dans tout le canton de Vaud et particulièrement dans sa partie orientale, à Ollon, Bex, Lavey. Kt l'auteur de la note ajoute : << Je l'ai souvent reçu de mes correspondants dans ses différents états, œufs, larves, cocons, d'autres cantons de la Suisse tels que : Grisons, Valais, Fribourg, Berne, Soleure, Neuchàtel, etc. Au sujet de cette note, M. le D'' E. Bugnion, professeur à la Faculté de médecine de Lausanne (3), nous fait remarquer que le terme « très abon- dant dans tout le canton de Vaud » lui paraît exagéré. " D'après ma propre expérience, nous écrit-il, on rencontre la S. pyri çà et là, mais a.ssez rarement. II est vrai que je ne l'ai jamais spécialement recherchée, m'étant surtout occupé de Coléoptères. » he Grand Paon n'est pas rare à Vevey (H. Frey) (4) et à Lausanne (5) (Raetzer) (6). D'ailleurs, M. E. Frey-Gessner (7) dit qu'il est commun dans la partie du canton de Vaud qui appartient au bassin du lac Léman. (Ij I.cMres diverses. (î) Note (le M. Pouly-Sleinleii, de Lausanne, en date Hu 7 juin 1897. (31 Ix'Ui-e de M. le professeur IJugnion. en date du 7 juin 1807. l'il lue Lcpidijpuren (1er Schwc :. Leipzig. \V. Engelnnann, 18811. (5) A Lausanne, la ten]|)érntuie moyenne est de O'S. (6) Lettre île M. le pasteur Kaeizer, de Huren-sur-.-\ar, en date du 4 juin 1897. (7) Lettre de M. le i)rofesseur E. Fi-ey-Gressner, de Genève, en date du 22 avril 1897. — 142 — M. Maurice Robert [l] l'a trouvé à Yverdoa, Saint-Aubin. Payerne. Avenches. le long des flancs sud du Vuilly (été 1893) et Ton sait que ces diverses localités font toutes partie du canton de Vaud. L'existence de S. p>/ri dans ce même canton nous est encore confirmée par MM. J.-L. Ca- flisch. M. Standfuss et P. Godet (2). Nous arrivons maintenant au canton de Neuchàtel qui nous rapproche déjà sensiblement de la frontière nord-est du département du Doubs. H. Frey. dans son onvrage Die LepichpferenderSchtreiz, Leipzig, 1880, mentionne Xeuchàtel à la page 99. mais avec un point de doute (?) ou d'interrogation, et M. M. Standfuss (3). de Zurich, a bien voulu nous écrire, à ce sujet : « Im Ranton Neuenburg fehlt Sat. pyri wohl ganz sicher » (4). Ici, l'affirmation n'est pas douteuse. Cependant Speyer, dans sa Geographische VerhreHung. Leipzig, 1858, cite Xeuchàtel à la page 417 du tome I" et M. J.-L. Caflisch (5) admet évi- demment l'exactitude de cette citation, puisqu'il considère cette ville comme le point le plus septentrional où 5. pyri ait été capturé jusqu'à présent en Suisse. D'autre part. M. F. de Rougemont ^6 nous parle d'une pointe vers le nord que notre Bombycide fait dans la Suisse occidentale où il se ren- contre, quoique rarement, jusque vers le lac de Morat. Selon le D' Christ (7), on affirme aussi sa présence dans les gorges du Doubs, à la limite du canton de Xeuchàtel. Il nous faut enfin tenir compte du climat de cette région, observer que Xeuchàtel a des vignes et que sa température moyenne (9°3) ne diffère de celle de Genève (9''7) que de 0"4 dixièmes. Aussi n'avons-nous pas été fort surpris d'apprendre par M. le profes- seur Paul Godet (8) et M. Maurice Robert (9) qu'une capture authentique de chenilles de 5. pi/ri à\a.ii été faite en juillet 1893 sur des buissons ra- bougris d'épine noire, près de Saint-Biaise, au-dessus du Loclat 'au nord- est et près de Xeuchàtel). Sans doute pour .M. Maurice Robert cette capture est un fait purement accidentel. Xous croyons cependant que la discus- sion qui précède nous permet de considérer la jonction entre la France et la Suisse, comme une chose très réelle, à la fois vérifiée par l'observation et par l'expérience. D'autant plus que M. Maurice Robert lui-même a dé- couvert une station géonémique du Grand Paon denui(])\\i& septentrionale encore que Xeuchàtel et que Saint-Biaise, en capturant ce Bombj'x, en 1895, à Berthoud. dans le canton de Benie (10). Xous rappelons pour mémoire que Speyer avait indiqué Berne dans sa Geogr.yerbreitung,maA?,, suivant la remarque de M. J.-L. Caflisch, cette indication n'avait pas été confirmée depuis quarante ans. Dans le canton du Valais, l'abondance de l'espèce nous est signalée par MM. Maurice Robert, le D" Christ, J.-L. Caflisch, M. Standfuss (11), etc. (1) Lettre de M. Maurice Robert, membre du Club des amis de la Nature, à St-Blaise (Neuchâtel\ en date du 25 février 1898. (2) Lettres diverses. (3i Lettre de M. le D'M. Standfuss, cuslos des collections entomoloariques du Polytech- nicum de Zurich, en date du 28 avril 1897. (4) Dans sa lettre. M. Standfuss a souligné les mots : fehlt et sicher. (51 Lettre de M. J. L. Cailiscb, Rechtsanwalt à Coire, en date du 29 avril 1897. (6) Lettre de M. le pasteur F. de Rougemont, de Dombresson (Xeuchàtel), en date du 14 mai 1897. 17| Lettre de M. le D' Christ, de Bâie, en date du 25 mai 1897. (81 Lettre de M. le professeur Paul Godet, de Neuchâtel, en date du 2 juin 1897. (9 Lettre déjà citée. (10) A Berne, la moyenne de la température annaelle est seulement de 8» 1. (H) Lettres diverses. — 143 — Le Grand. Paon n'est pas rare, en effet, dans la vallée principale où il semble remonter le Rhône, depuis le lac Léman jusqu'à Martigny (H. Frey, J.-L. Caflischj et Sierre 'Ij E. Frey-Gessner). En abordant le canton du Tessin, nous constatons, avec M. E. Frey- Gessner que S. pyri s'y rencontre dans les régions tempérées des environs des grands lacs, notamment à Mendrisio et à Lugano (2) (H. Frey) et MM. Standfuss et J.-L. Caflisch corroborent ces renseignements. A Textrémité sud-est du canton des Grisons, la présence de S. pyri à Brusio, près de Tirano, dans la Valteline, nous est certifiée par MM. H. Frey et Standfuss et M. J.-L. Caflisch nous écrit (3! qu'en revanche l'espèce est inconnue dans la partie septentrionale de ce même canton. « La vallée de la Valteline. la Brianza, le Tessin, le Piémont, c'est là, ajoute M. Caflisch, que notre Bombj-xse présente en masse. Des radiations ont été constatées vers les vallées méridionales plus élevées de la pente sud des Alpes et c'est ainsi qu'il pénètre dans nos vallées grisonnes don- nant vers le midi. C'est ainsi qu'il s'avance parfois jusqu^e dans la vallée de Bregaglia, au-dessus de Chiavenna où il est déjà familier. » En 1878, je reçus un Cf de Vicosoprano fvallée de la Bregaglia), situé à 1,087 mètres d'altitude, où il avait été capturé à la lampe, fin juillet. La preuve que l'espèce est indigène dans cette contrée est fournie par cette apparition tardive. » En 1892, je trouvai la chenille déjà développée et grandie sur l'aubé- pine, à Brusio, vallée de Poschiavo, non loin du débouché de cette vallée dans la Valteline. L'altitude était de 755 mètres. » Dans notre vallée grisonne de Misocco, notre Saturnie doit être plus commune. La vallée de Misocco descend à Grono et Roveredo, à un niveau de 300 mètres seulement. De là, des cocons m'ont été envoyés à plusieurs reprises et ils m'ont fourni de grands exemplaires. )i 11 est donc bien constaté que la -S. pi/ri appartient à notre Faune du canton des Grisons, mais toujours dans les vallées qui s'ouvrent vers le midi. » En résumé, sur les vingt-deux cantons qui composent la Confédération helvétique, sept seulement, savoir : ceux de Genève, de Vaud, du Valais, du Tessin, des Grisons, de Berne et de Neuchâtel, possèdent, à des degrés divers, le Grand Paon de nuit. De plus, M. Pouly-Steinlen a reçu, comme nous l'avons dit, des œufs, larves ou cocons, des cantons de Soleure et de Fribourg. Enfin, aucune capt-ure authentique n'a été signalée jusqu'à ce jour, du moins à notre connaissance, dans les treize cantons de Bàle, Argovie, Schaffouse, Zurich, Thurgovie, Saint-Gall, .\ppenzell, Claris, Uri, Schwitz, Zug. Lucerne et Unterwalden. Et maintenant, s'il nous était permis d'esquisser un tracé sommaire et provisoire de la limite septentrionale d'extension de Satvrnia pyri en Suisse, nous dirions que la cpurbe, au sortir de France, semble se diriger de Belfort sur Soleure en passant à peu près par Porrentruy et Moutier. A Soleure, elle fait une saillie vers le nord-est. saillie qui paraît corres- pondre à la trouée formée par la vallée de r.\ar, puis elle se réfléchit assez brusquement vers le sud-ouest et, courant parallèlement aux chaînes du Jura, passe dans le voisinage de Berthoud, Berne, Avenches et Payerne jusqu'à proximité du lac de Genève. (1) A Sion, qui est située sur le Rhône entre Martigny et Sierre, la température moj'enne est de 10° 6. (2) A Lugano, la moyenne de la température annuelle s'élève à 11° 9. (3) Lettre déjà citée.' Là, elle s'infléchit de nouveau vers le sud-est, à peu près à hauteur de Vevey, pour remonter la vallée du Rhône en côtoyant les stations de Ollon, Bex, Lavey, Martigny et Sierre. Elle se dirige alors sensiblement vers l'est, franchit la rivière piémontaise de la Toce et descend dans la région des grands lacs. A partir de ce point, la courbe, largement ondulée, a une direction générale de l'ouest-sud-ouest à l'est-nord-est. Elle serpente au nord des stations de Roveredo, Grono,'Chiavenna, Vicosoprano, laisse assez loin au sud celles de Brusio et de Tirano, et quitte enfin le territoire suisse en se dirigeant un peu au nord de Botzen et de Meran qui sont, dans le Tyrol, les premières stations géonémiques que nous connaissions de l'em- pire d'Autriche-Hongrie. G. DE Rocquigny-Adanson. Nous exprimons nos plus vifs remerciements à tous nos aimables cor- respondants, à ceux qui ont bien voulu nous venir en aide et nous faire profiter de leur savoir et de leur expérience, notamment à MM. Charles Blachier, E. Bugnion, J.-L. Cafiisch, le D' Christ, E. Frey-Gessner, Paul Godet, F. Pouly-Steinlen, Raetzer, Maurice Robert, F. de Rougemont, M. Standfuss Qu'ils veuillent bien accepter ici le témoignage de notre reconnaissance. G. DE R.-A. LISTE DES COQUILLES MARINES, TERRESTRES & D'EAU DOUCE Recueillies aux exviuons de Cangale {Fin) PÉLÉCYPODES 82. Ostrea cdulis Linné. Les huîtres de Giincale et tout ce qui les con- cerne sont assez connus pour qu'il n'}^ ait pas lieu d'insister. D° var. lamellosa Brocchi (=0. hippopus Lamarck) se drague dans la liaie de Cancale par des profondeurs beaucoup plus grandes que la précédente à laquelle elle n'est que rarement mêlée. J'en possède un exemjilaire ramené vivant dans un cnâlut entre les Iles CHiausey rt le Cotentin qui a ses écailles intactes, n'est nullement attaqué par les parasites et a la surface tout à fait nette sauf quelques petites algues, ce qui prouve un âo;e pas ti-ès avancé. La forme en est sensiblement circulaire et le diamètre de 151) "'/'". Je crois que c'est une forme distincte et non une simple variété. Cependant je l'inscris comme telle pour me conformer aux conclusions de l'ouvrage classique sur les Mollusques du Roussillon dé MM. Bucquoy, Uautzenberg et Dollfus. 83. Ostrea {Gryphxa) anf/ulata Lamarck. Rare dans la baie de Cancale où on l'a autrefois introduite d'Arcachon. 84. Anomia ephippium Lamarck. Extrêmement commun sur les rochei's, les pierres, les coquilles de la zone des laminaires et surtout sur les huîtres draguées où il forme de vrais paquets. Les valves détachées en nettoyant les huîtres se sont accumulées sur la plage de la Houle et en forment le sable; on les emploie comme amendement calcaire pour les terres trop argileuses des environs. La nacre intérieure, ti-ès brillante, est blanche, rose, jaune ou — 145 — violette. La taille est très variable ainsi que l'épaisseur. La forme dépend absolunient de celle du support dont les deux valves reproduisent les creux et les aspérités. Je ne crois pas qu'il y ait lieu d'admettre, même comme simples variétés, les formes différentes qui ne sont ((ue des accidents indi- viduels; autrement on devrait en établir autant qu'il y a de substratum. c'est-à-dire une infinité. Inutilisé à cause de son goût amer se nomme ici petonge. 85. Chlamyi varia Linné. Se trouve assez abondant dans les tas d'huîtres draguées et fixé aux pierres dans la zone des laminaires. La forme est très constante; la couleur ordinaire est brun vineux, mais il y a des exemplaires l'ouge vif et orangés. Recherché comme comestible sous le nom (Voliveite. 8G. Chlamys {.Equipecle») operndaris Linné. Ne se rencontre sur le litto- ral qu'à l'état de valves roulées et détériorées par les parasites. On en pêche souvent l'hiver au large dans les chilluts. J'ai trouvé dans des lots achetés aux pêcheurs à peu près toutes les variétés signalées par M. Dollfus dans la Feuille (année 18UG-97, page 30). La variété a/ft/f/rr Locard est assez commune; en revanche la variété lineala I)a Costa est rare, je n'en ai que trois exemplaires dont l'un a les linéoles costales jaunes au lieu de rouges. , 87. Lima (Manteilum) liians Gmelin. Extrêmement rare ; une seule valve trouvée sur un banc de Zostère, à marée très basse, à la Toise. 89. Pecten maximus Linné. Ne se. trouve pas sur le littoral; on le pêche l'hiver au large et les gisements se déplacent souvent. Très recherché comme comestible et s'appelle ici ricardaau. 89. Mijtilus edulis Linné. Autrefois très commun et atteignant une grande taille sur les rochers de toute la zone littorale, a ])resque complètement dis- paru et on n'en rencontre que des e.\f m])laires isolés, très solides, bleu ardoise, et de petite taille appartenant à la var. ubbrcviata Lamarck. J'ai trouvé dans le tas d'huîtres draguées un exemplaire de cette variété atteignant 68™/" de longueur sur 41 de largeur et 31 d'éj)aisseur; il est de couleur noire. 90. Modiola rjalUca Dautzenberg. Très commun dans la l)aie où on le drague avec les huîtres ; atteint la longueur de 7ô "V"'- Passe ici ])our véné- neux et se nomme moule de fond, ainsi que les suivantes. 91 . Modiola barbata Linné. Comme le précédent; d'assez petite taille. 92. Modiola adriatica Lamarck. Avec les pi'écédents, mais rare. J'en ai trouvé seulement trois ou quatre exemplaires de petite taille brillamment colorés. 93. Modiolaria marmorala Forbes. Assez rare. Quelques exemplaires morts rejetés sur les plages du Guesclin et de Port-Mer; d'autres trouvés vivants sur des huîtres draguées ou prises à marée basse, enfin sous des pierres dans la zone des laminaires, au Rocher de Caucale et à Port-Briac. Ils sont tantôt engagés plus ou moins profondément dans des Ascidies ou dans des algues, tantôt fixés par un byssus, quelquefois même entièrement libres. La taille est généralement petite et la coloration extérieure terne. 94. Arca telraf/ona Poli. Extrêmement rare; un seul exemplaire trouvé dans les débris du dragage des huîtres provenant de la baie. C'est un mol- lusque qui n'avait pas encore été signalé dans cette région; il a probable- ment été importé autrefois d'Arcaciion avec des huîtres. 95. Arca (Fos.siilarca) laclea Linné. Peu commun. On en trouve des valves isolées dans les cordons littoraux à la Toise et à Port-Mer. J'en ai trouvé vivants et fixés parleur byssus sur des huîtres draguées en baie. 9G. Pectunculus gUjcymcris Linné. Ne se trouve sur les ])lages qu'à l'état de valves roulées. Se pêche quelquefois dans les chaluts, mais n'est pas rcïcherché comme comestible et on le ic'ette. 97. Nucula nucleus Linné. Peu commun. On en trouve des valves isolées — 146 — et quelques exemplaires complets, même encore revêtus de leur épiderme dans le cordon littoral de la Toise et de Port-Mer; ils sont de taille plutôt petite. Malgré mes recherches, je n'ai pu le rencontrer vivant, quoiqu'il abonde dans la rade de Saint-Malo. 98. Cardium edule Linné. Très commun sur les bancs de sable vaseux de la baie. Recherché comme comestible sous le nom de Coque. Le type est beaucoup moins abondant que la D° var. maculata Dautzenberg, que l'on trouve partout. 99. Cardium tuberciilatum Linné. Très rare : une seule valve gauche trouvée sur la plage du ^'erger et assez roulée. 100. Cardium echinatum Linné. Très rare. Une seule valve trouvée sur la plage de Port-Mer et assez roulée. 101. Cardium paucicostatum Sowerby. Très rare. Un seul exemplaire complet mais roulé trouvé sur la plage de Port-Mer. 102. Cardium nodosum Turton (=C. roseum Lamarck) Rare. Quelques exemplaires complets mais morts trouvés dans les cordons littoraux de la Toise et de Port- Mer. 103. Cardium eociQuum Gmelin {=pygm,rum Donovan. Assez rare; dés valves roulées et quelques exemplaires morts dans les cordons littoraux de la Toise et de Port-Mer. Quelques exemplaires vivants recueillis dans la zone des laminaires au Guesclin et à Port-Briac. 104. Cardium (Levicardium) norvegicum Spengler. Rare dans les cor- dons littoraux où on n'en trouve que quelques valves très roulées. Se pêche et se vend avec les Chlamys opercularis, mais est très coriace et peu estimé. 105. Gouldia minima Montagu. Extrêmement rare; une seule valve roulée trouvée dans le cordon littoral de Port-Mer. 106. Venus [Chamel^a) gallina Linné. Var. striatula Da Costa. Très rare. Quelques valves roulées dans les cordons littoraux, notamment à Port-Mer. 107. Venus (Ventricola) verrucosa Linné. Rare; quelques exemplaires complets mais morts trouvés sur les plages de Port-Mer et de Port-Briac, des valves roulées un peu partout. 108. Venus [Timoclea) ovata Pennant. Peu commun à l'état complet et frais; des valves roulées dans tous les cordons littoraux; deux ou trois individus vivants trouvés à marée très basse au Guesclin. 109. Tapes decussatus Linné. Très rare; un seul exemplaire trouve mort sur la plage de Port-Briac. 110. Tapes puUastra Montagu. Assez commun; on en trouve des valves roulées dans tous les cordons littoraux, des individus vivants à Port-Briac. D" var. albida Locard. .\vec le tvpe, assez fréquente. ly var. bipartita B. D. D. Avec le type, très rare. D" var. dissimilis B. D. D. Avec le type, très rare. Z)° var. plagia JefFreys. Avec le type, très rare, un seul exemplaire trouvé mort. 111. Tapes aureus Gmelin. Extrêmement commun; des valves roulées se trouvent partout, on le recueille en abondance vivant à marée basse sur les bancs de sable de Port-Briac. D" var. albida B. D. D. .\vec le type, très rare, un seul spécimen. D° var. partita B. D. D. Aussi commune que le type avec des taches sur les deux valves; assez rare avec une valve toute blanche. 112. Tapes rhomboidcs Pennant (= T. virgineus smct., non Linné). Peu commun. En 1897 j'en ai trouvé un assez grand nombre d'exemplaires dans les tas d'huîtres draguées en baie, mais depuis je n'y en ai plus ren- contré. J'en ai recueilli un bel exemplaire vivant dans un'filet à crevettes à l'Est du Rocher de Cancale dans la zone des laminaires. — 147 — D° var. albida Locard. Très rare; un seul exemplaire. D" var. lutea Locard. — — D" var. marmorea Locard. — — D" var. radiata Locard. Assez rare. 113. Diplodonia rotundata Montagti. Très rare. J&n'ai trouvé que trois valves roulées dans le cordon littoral du Verger. 114. Axinus fîexuosiis Montagu. Très rare, je n'ai trouvé que deux exemplaires morts et trois valves détachées sur le sable de Port-Briac à marée très basse. 1 15. Donax trunculus Linné. Rare; seulement quelques valves détachées dans les cordons littoraux de la Toise et de Port-\Ier. 116. Donax vittatus Da Costa. Assez rare. Quelques exemplaires com- plets et des valves trouvés dans le cordon littoral de Port-Mer. 1)7. Donax politus Poli. Très commun à l'état de valves isolées dans le cordon littoral de la Toise. Je n'en ai recueilli que deux exemplaires vivants à marée très basse, sur cette plage. L'un d'eux est fortement inéquivalve et tordu, la valve droite est plus plate et son bord ventral est convexe au milieu. 118. Psammobia depressa Pennant (=; P. vespertina Chemnitz). Rare, quelques valves roulées dans les divers cordons littoraux, un exemplaire mort mais très frais trouvé dans les débris d'huitres draguées en baie. 119. Ensis ensis Linné. [^ E. magnus Schumacher). Peu commun, se trouve à marée très basse sur les bancs de sable de Port-Briac, vivant ou fraîchement mort. D° var. arcuala Jeffreys. Avec le type, aussi fréquent. 120. Etisis sil/qua Linné. Avec le précédent mais plus fréquent. 121. Solen marginahis Pennant. Avec les précédents, commun. Tous les Ensis et Solen sont ici de petite taille. 122. Mactra solida Linné. Très commun; on en trouve des valves dans tous les cordons littoraux, vit à Port-Briac sur les bancs de sable. 123. Macira sïibiruncata Montagu. Avec le précédent, mais plus rare. 124. Mactra coraUina Linné, var. oceanUa Dautzenberg. Vit dans les bancs de sable vaseux de la baie. On en trouve de nombreuses valves dans le cordon littoral de Saint-Benoît. J'en ai trouvé deux exemplaires complets et frais mais morts à Port-Mer. 125. Mactra g lauca Bom. Cette belle espèce était dans ma jeunesse can- tonnée à la Guimorais où je venais en recueillir aux grandes marées et on n'en voyait pas trace sur les bancs de la rade de Saint-Malo que j'explorais soigneusement avec mon père. Actuellement, elle est abondante dans cette dernière localité où M. Durouchoux en a recueilli cet été un grand nombre, mais je n'ai pu en découvrir à la Guimorais et n'ai trouvé que deux valves brisées et très roulées dans le cordon littoral de la Toise. Voilà un curieux exemple d'émigration d'un mollusque. 126. Lutraria lulraria Linné (= L. elliptica Lamarck). Extrêmement rare, je n'en ai trouvé qu'une valve brisée et roulée à Port-Mer. 127. Lutraria oblonga [Chommiz) Gmelin. Assez commun; nombreuses valves roulées dans les débris d'huîtres draguées, en baie, quelques-unes dans les cordons littoraux. J'en ai trouvé un bel exemplaire mort, mais intact et revêtu de son épiderme, sur un banc de zostères à la Toise et un autre jeune à Port-Briac. 128. Eastonia rugosa Gmelin. Extrêmement rare, j'en ai trouvé une valve dans le cordon littoral de Port-Mer. C'est une espèce océanique qui n'avait pas été signalée plus au nord que le Portugal. 129. Ml/a truncata Linné. Rare; j'en ai trouvé quelques valves de petite — 148 — taille dans les cordons littoraux de Port- Mer et un seul grand exemplaire complet mort, mais avec son epiderme, sur la vase à Port-Picain, extrémité N. de Port-Briac. 130. Corbula gibba Olivi. Commun à l'état de valves roulées dans les cordons littoraux de Port-Mer, mais je n'en ai pas trouvé d'exemplaire complet. 131. P kolas (lac ti/lus Linné. Très rare. J'en ai trouvé récemment deux valves gauches très fraîches sur un banc de zostères à Port-lîriac. 132. Pholas (Bar/tea) candida. Commun; des valves roulées dans les cordons littoraux et sur les bancs de Port-Briac et de Port- Mer. J'en ai trouvé vivant en abondance dans la vase de Port-Mer en la bêchant à marée très basse. 133. Luclna boreaiis Linné. Rare. Quelques valves et deux exemplaires complets trouvés sur un banc de zostères à la Toise. 134. Loripes lacteus Linné. Très commun, on en voit une quantité de valves dans tous les cordons littoraux. Je l'ai recueilli vivant a la Toise et à Port-Briac sur les zostères. Je signalerai un exemplaire de grande taille (long. 21 "7", larg. 17 "Z", épaisseur 14 °'/") que sa forme renflée distingue des autres. 135. Loripes commutatiis Philippi. Très rare; je n'en :ii trouvé que deux valves de petite taille dans les cordons littoraux de la Toise et de Port-Mer. 136. Tellina (Tellinella) incarnata Linné, var. squalida Pulteney. Ex- trêmement rare ; une seule valve roulée recueillie à la Toise. 137. Tellina (Arcopar/ia) crassa Gmelin. Extrêmement rare, une seule valve trouvée dans le cordon littoral de Port-Mer. 138. Tellina (Macoma) balthica Linné. Extrêmement abondant dans les cordons littoraux depuis Port-Mer jusqu'à Saint-Benoît; on y trouve toutes les variétés de coloration. 139. Tellina [Macoma) tennis Da Costa. Comme le précédent; les couleurs qui dominent sont le rose et le blanc pur. 141). Scrobicularia piper ata Gmelin. Comme les précédents. 141 . Syndcsmya alba Wood. Commun, des valves dans tous les cordons littoraux. Je l'ai recueilli vivant à Port-Briac à marée très basse. 142. Pandora in:cquivalvis Linné. Nombreuses valves roulées au Verger; je l'ai cherché en vain vivant pendant plusieurs années, mais depuis quel([ue temps, il est abondant à l'extrémité N. de Port-Briac. 143. Thracia papyracea Poli. Peu commun, j'en ai trouvé quelques valves, quelques coquilles mortes complètes et quelques individus vivants, à Port-Briac sur les zostères. Si l'on compare la liste précédente avec celle des coquilles recueillies à Saint-Lunaire (rade de Saint-Malo) par M. Dautzenberg, on verra (pie la faune de Caucale est un peu moins riche mais comprend queicpies espèces qu'on ne trouve pas dans cette autre localité. Cancale. IL Martel. PosT-scRiPTUM. — Sur les Helcion peUucidus et corneus : De nouvelles recherches pour lesquelles j"ai profité des marées excep- tionnellement fortes de cet hiver m'ont fait trouver, au Guesclin, deux H. peUucidus couverts de parasites et vivant l'un sur la tige, l'autre dans les racines de laminaires fixées; à Rothéneuf, deux H. corneus dans les racines de laminaires également fixées. Ces quatre coquilles sont de petite taille quoique paraissant à peu près adultes. Ces nouveaux faits modifient légèrement ce que j'avançais dans ma note précédente, sans modifier les — 149 — conclusions à tirer. La plupart des laminaires adhèrent au rocher par un faisceau de racines compact dont les intervalles sont remplis par des para- sites de toutes sortes, animaux et végétaux, ne laissant aucun vide; un tiès petit nombre seulement parmi les jeunes sont supportés par des racines isolées, comme celles du Pandanus, et alors il y a de grands vides où peuvent se loger des Heldon; cela est si rare que ce n'est qu'après bien des années de recherches persévérantes que j'en ai découvert quelques- unes. Il faut donc retenir que l'on peut trouver les //. pellucidus et corneus vivant entre les racines de laminaires fixées, mais que ces cas sont très rares. De plus, mes recherches des derniers temps m'ont procuré l'espèce sui- vante à ajouter à la liste des Pélécypodes : Laswa ruhra Montagu. — Assez rare. Après de nombreuses recherches, j'ai fini par en trouver, tout réccnuiiciit, quelques exemplaires, à la pointe du Grouiii, dans des touffes de Lkldna pygmœa, vers le milieu de la zone littorale. Ces spécimens sont de très petite taille, deux ou trois seulement atteignent les dimensions du type. Leur couleur est très foncée, variant du l)run presque noir au rougf. H. Martel. Errata. — Page 100, avant-dernière ligne, au lieu de Rosoia, lire Itossia. — 110, ligne ."i, au lieu de Cyliclviia, Vue Tornalina, — HO, — 9, — ClalurcUa, Vue. Clalhureila. — MO, — 2(i, — Maai/ilia. lire ManyiUa. — HO, — 30, • — M.rdropk'ura, lire llmlroplevra. LA GEOGPwVPHIE PHYSIQUE ET L.\ GÉOLOGIE A l'Exposition Universelle de 1900 Les lecteurs de la Feuilln des Jeinips Naturalistes qui s'intéressent aux Sciences géographiques et géologiques, trouveront, dans les lignes qui suivent, quelques explications sur les docunients de toutes natures, relatifs à ces deux Sciences, désormais inséparables, exposés au Champ-de-Mars, aux Invalides, au Trocadéro ou sur les Quais. Au Champ-de-Mars, il convient de visiter : les Palais de V Education et de V Enseignement ; des Lettres, Sciences et Arts ; du Génie civil ; des Mines et Mét(dlurgie ; de l'Agriculture ; Les installations spéciales des Ardoisières d'Angers, du Club alpin; le Maréorama ; le grand Globe Céleste, etc. Dans les Jardins du Trocadéro : les Pavillons des Houillères de France et leur curieuse exhibition souterraine ; le Transvaal, le Japon ; l'Algérie et les Colonies et Protectorats français ; les Colonies anglaises ; l'Empire russe, etc. Sur la place du Trocadéro : l'Exposition spéciale de Madagascar. Sur les Quais : le grand Pavillon de la Ville de Paris ; les Palais de Fin- lande, Serbie, Pérou, Mexique, etc. A l'Esplanade des Invalides : les installations des Arts décoratifs (Décora- tion des Edifices pultlics ou privés), notannnent la remarquable Carie de France en pierres précieuses, offerte par le Czar au Président de la P.épu- blique. — 150 — Voici, d'ailleurs, un extrait du Classement général officiel des produits à l'Exposition de 1900, relatif aux Sciences géographiques et géologiques et à leurs nombreuses applications : Groupe I". — Classes 1 à 5 : Enseignement, Education, Institutions scientifiques. Groupe II. — Classes 11 à 13 : Impressions, Librairie, Photographies, etc. — Classe 14 : Cartes et Appareils de Géographie et de Cosmographie. — Classe 15 : Instruments de précision. Groupe VI. — Classes '28, W. Génie civil : Matériaux, Procédés, Plans, Modèles, etc. Groupe VII. — Classe S8 : Agriculture, Agronomie, Statistique, Cartes agronomiques, etc. . Groupe .XI. — Classe 63 : Mines et Métallurgie (Exploitation, Matériel, Produits ; Documents géologiques : Services officiels et expositions des Sociétés minières), etc. Groupe XV. — Classe 95 : Industries diverses : Joaillerie et Bijouterie. Groupe XVlll. — Classe 119 : Cartographie militaire et maritime ; Hydrographie ; Instruments divers. G. Ramond. (A suivre.) LISTE SOMMAIRE DES COLLECTIONS D'HISTOIRE NATURELLE A l'exposition universelle Nous commençons ci-après un simple relevé Idjuiiiraiihique des très nombreuses collections d'histoire naturelle qui figurent à l'Exposition où leur dispersion nou.s fait un devoir de guider nos lecteurs. Nous marquons d'une astérisque les collections qui nous ont paru les plus intéres- santes pour les naturalistes. I. — Tbocauéro Palais du Trocadéro. — [Le **Musée. d'Ethnographie du Trocadéro est compris dans l'enceiiite de l'Exposition. — Toutefois, comme c'est un musée permanent, nous n'en détaillons pas ici les richesses, nous réservant de le faire à une autre occasion. Rappelons seulement que le musée occupe les salles et galeries du pre- mier étage du palais du Trocadéro.] ^'''Expusitiim Anthri>p(il(iijique (1). — Grande salle du premier étage, côté ouest. (N. B. Il faut traverser une partie du Musée d'Ethnographie pour se rendre à l'Ex- position Anthropologique.) I. **ExposHi(in (irijaniaée par l'Ecole d'Anthropologie et la Commission des Monuments McgaUthiquc.'i (sous la direction de MM. d'Ault-Diimesnil et Capitan). — Cette expo- sition est spécialement consacrée à l'histoire de l'art et des symboles aux époques préhistoriques, depuis le PaléoHthique (Magdalénien) jusqu'à l'âge du Fer. — ^Classement méthodique d'après les objets reproduits (Figure humaine. Animaux, Symboles) et l'outillage employé. Principaux exposants : MM. Piette (Grottes des Landes et de l'Ariège; Pièces gravées superbes du Maz-d'Azil, Brassempouy, etc. ; Tumuli de l'âge du fer dans les Pyrénées ; Mobilier des Dolmens) ; Daleau (sculptures de Pair non Pair) ; Rivière (Grotte de la Mouthe ; Grottes de Menton et de la Dordogne ; Mobilier des Dolmens du midi) ; Girod-Massénat (Abris sous roche de la vallée de la Vézère) ; Abbé Hermet (Statues-Menhirs de l'Aveyron et du Tarn) ; Taté (Néolithique ; Bijoux et Armes des époques du bronze et du fer ; Fourdrigner (Industrie du fer) ; d'Ault- (1) Je remercie ici MM. d'Ault-Dumesnil et A. de Mortillet de l'obligeance avec laciuelle ils ont bien voulu m'exposer le classement des admirables collections réunies par leur soin à l'Exposition du Trocadéro. — 151 — Dumesnil et Capitan (Instruments trouvés dans les Alluvions) ; Evans (Pièces de comparaison provenant des Alluvions d'Angleterre) ; Commission des Monuments mégalithiques (Sculptures et Gravures sur les Mégalithes ; Photographies) ; Boban (Moulage des pièces trouvées par M. Lartet dans la vallée de la Vézère). II. **Eipiisiti(m inyaiiisn'. [lar la Société (V Anthmpulocjie, sous la direction de M. A. de Mortillet (au fond de la salle). — ^'Classement méthodique, par séries chronolo- giques, depuis les silex éclatés, premiers vestiges du travail humain (tertiaire) et le paléolithique quaternaire, jusqu'à l'époque gauloise, en passant par les époques suivantes : < hdlérn (silex massifs à tranchant sinueux), AdiRuléen (tranchant droit, ten- dance à l'allégement), Mimstéiien (apparition des pointes et râcloirs), Sahifréen (recherche des formes, commencement de l'emmanchure et des^ pointes à crans), Magdalénien (premières gravures, burins), Tourasxieii (ancien Hiatus), 'Tanlmoisien ^passage au Néolithique, instruments très petits, débuts de la poterie), Itohenhausien (pointes de flèches, haches avec gaines), Céhenuicn (premier emploi du métal : cuivre), MoTifwn (âge du Bronze), HalMaficn (âge du Fer), et les autres époques de la période Galatienne. Principaux exposants : MM. Diamandy (Xéolithique de Roumanie avec poteries peintes et terre cuites artistiques) ; Emile Collin (sépulture de Montigny, Seine-et- Marne) ; André Bonnet (Chelles-Plateaux de Loir-et-Cher) ; Fouju (Grès de la Vi- gnette, près Bourron ; Station magdalénienne de Beauregard, près Nemours ; Pou- dingues taillés néolithiques de Nemours) ; Emile Schmidt (âge de fer, Galatien de Châlons-sur-Marne; Sépulture néolithique de Croix-des-Cosaques. près Châlons) ; Bosteaux-Paris (Cimetières gaulois des environs de Reims) ; D'' Paul Raymond (Grottes et Dolmens du Gard : Néolithique et Cébennien) ; Boulanger, de Péronne (Paléolithique et Néolithique de France) ; Pitard (Solutréen et Magdalénien de la Dordogne); Maurice Féaux (Solutréen de la Dordogne) ; Thieullen (Silex d'étude) ; Adrien de Mortillet (Outillage néolithique ; série de roches employées au Paléoli- thique et au Néolithique) ; Rivière (Moustérien de la Micoque, Dordogne) ; Taté (Silex de l'Aisne, avec formes géométriques tardenoisiennes) ; Bellucci (série paléo- lithiques, coups-de-poing des diverses provinces d'Italie ; Amulettes préhistoriques, protohistoriques et modernes rangées chronologiquement) ; Georges Romain (Sta- tion acheuléenne de la plage du Havre) ; D"' Ficatier (Grottes de l'Yonne : Acheuléen, Magdalénien, Hallstatien, Romain), etc. Palais du Trocadèro (Galerie Ouest). — Missions proiestanUs françaises : Ethno- graphie du Congo, du Zambèze, de Tahiti. (iroënland : Plantes fossiles ; Ethnographie (costumes, instruments). Véroé : Ethnographie (costumes, instruments, photographies). Idandc : Spath d'Islande exposé par M. Tulinius) ; Ethnographie (vêtements, photographies). Cuha : Quelques échantillons pétrographiques. Palais de Madagascar (place du Trocadèro). — Collections au premier étage (pourtour du Panorama) : Zoologie : Oiseaux et Mammifères en peaux ou empaillés ; Reptiles en alcool ; quelques cadres d'Insectes ; quelques Mollusques. Ethnographie : *Collection de fétiches, armes, vêtements et instruments divers ; Collection Jolly ; Photographies d'indigènes ; Types vivants. Botanique : Herbier (*Collection Perrier de la Bâthie). Géologie, Paléontologie : Minéraux (Collection du Muséum) ; quelques fossiles ; fémurs d'oiseaux fossiles gigantesques ; carte géologique de E.-E. Gautier. Palais de l'Asie russe. — l'avilhin des Ajianages impériaux. — Bois des forêts des Apanages russes. — Photographies des plantations. — Quartz travaillés. Grandi', salle. — Minéraux de l'Asie centrale. — Bois du Caucase et du Turkestan. — Vertébrés du Turkestan. — Ethnographie du Turkestan (*objets appartenant à l'Emir de Boukhara). Salle de la réijion boréale. — *Faune (beaux groupes empaillés) des régions boréales. — ''Ethnographie : vêtements et objets divers des Ostiaks et des Samoyèdes. — Culte des Samoyèdes et des populations polaires. — Habitations des Ghiliaks. — Objets anciens de l'extrême nord de la Russie (quelques fossiles, .défenses de mam- mouth). Salle de la Sibérie centrale. — Pierres de l'Oural (collections du cabinet impérial et de M. Ovchianikoff). — Collection pétrographique de Sibérie. — Ethnographie : groupes de Chamanes ; — objets divers des provinces d'Iakoutsk et de Tobolsk ; — vêtements des populations de l'Iénisséi ; — collection ethnographique tatare (sur l'escalier du Panorama). — *Culte Thibétain. Salle des pêches. — Poissons du nord de la Russie. Cabinet des régions aurifères. — Collection pétrographique. — Cartes. — Biblio- thèque. -^Salle du Caucase (en bas). — Minéraux. — Types de la Flore, cartes de la végéta- — 152 — tion. — Insectes. — Mollusques terrestres. — Ichthyologie (planches photogravées). Oiseaux en peaux et montés. — Ethnographie (avec carte ethnographique). — Bibliothèque caucasienne. — En dehors : *Jardin botanique de l'Asie centrale et septentrionale (M. Hôltzer. jardinier chef du Jardin botanique de Saint-Pétersbourg). !iaïïc (hs l'ctwles. — Fossiles tertiaires. Palais des Indes Néerlandaises. — l'alais de droife. ■ — ^Collection ethnogra- phique recueilUe par M. Plate, à Sumatra (Batak, etc.) et dans la Xouvelle-Guinée (Ethnographie religieuse et diverse). — Ethnographie des Indes orientales en gé- néral. Panthéon de BaU. — Produits végétaux des colonies néerlandaises (Collec- tion du Musée colonial de Harlem). l'alais de (laufhe. — Géologie : Carte géologique de Java, par Verbeck et Fenema. — Minéralogie et pétrographie des Indes occidentales (Curaçao. Surinam). Paléontologie : *CoUection paléontologique (tertiaire) des Indes orientales (Java, Bornéo, Timor, etc.), formée par le prof. K. Martin, de Leyde. Zoologie appliquée : Parasites des cultures sucrières (coU. de la Station expéri- mentale de louest de Java, à Kagok-Tagal. — Parasites des cultures de café, etc. (Station expérimentale de lest de Java à Passœrœan. Botanique : Planches murales du jardin botanique de Buitenzorg. — *Culture du quinquina (Cinchona). — Collection des bois des Indes orientales et occidentales. Palais de l'Algérie. — Salle des lièges et des bois (Senice forestier de l'Algérie). «-.s'rtHc des Mines : Exposition pétrographique du ser\-ice des mines, avec cartes niinéralogiques. — Expositions minéralogiques diverses (marbres, sels gemmes, phos- phates, minerais divers). — Quelques fragments de Vertébrés fossiles. — Cartes géologiques. — En dehors de la salle : vitrine de fossiles pliocènes exposés par le directeur de la Sahne de la Macta. — Onyx du Sidi-Hamza. — Cartes géologiques de Bourjot et de Brives. — SaVe des Poteries Eahyles (en bas). Palais des Arts de l'Inde Chine. — Quelques haches préhistoriques (dans une vitrine de l'aile gauche). Pavillon des forêts d'Indo-Chine. — *Bois bruts et travaillés de la région indo- chinoise (Bois de Go, de Sao (se sciant comme Je marbre), de Trak, d'Ebène, de Cay-(5ât-Bang (remplaçant le Uège des bouchons), de Babang (loupes de bois très compact). Palais des produits d'Indo - Chine (Pagode de Phuoc-Kien). — Quelques échantillons minéralogiques et paléontologiques ; Ethnographie : Collection d'armes du capitaine Ch. Cuttier). Pavillon de la Guinée française. — Bez-de-chau^^sée. — Ethnographie : *Collec- tion du Comité (fétiches, armes, jeux, insti'uments de musique et divers). — Collec- tion Henri Bonnassiès. — Collection du D' Maclaud. — Photographies de types indigènes. Préhistoire : ^Objets préhistoriques trouvés dans la grotte de Kokimbou (exposés par le Comité) et montrant à l'époque néolithique un premier emploi du fer comme roche travaillée. — Bois du pays. Zoologie : Aquarelles représentant les principaux mammifères. Botanique : Bois du pays. Pavillons du Dahomey. — Premier étage. — Ethnographie : *Fétiches et objets appartenant au roi du Dahomey. — *Armes et objets divers (collection du général Dodds). — Instruments de musique (collection du comt€ d'Osmoy). — Photographies de types indigènes. Eez-de-ehaussée. — Armes, ornements et instruments divers (collection de la Com- pagnie de rOuémé). — Dans un pavillon spécial : *Table des sacrifices. — Autour du pavillon, types indigènes vivants (\'illage dahoméen). Pavillon de la Guadeloupe. — Zoologie : Insectes (collection du D' Vitrac, de Sainte-Anne (Guadeloupe). — Vertébrés et crasta-^és (exposés par M. Gaudebert). Botaniqtie : Aquarelles représentant les piincipales plantes ayant un emploi économique (peintes par M. Baudelot, à la Basse-Terre). Pavillon des Dioramas. — Taliiti. — Ethnographie : Idoles, types indigènes, instruments divers et costumes (collection Renaud, de Tahiti). Zoologie : Huîtres perlières (collection Raoulx, de Papeete). Botanique : Bois des établissements de lOcéanie (collection Temarii), classés d'après la flore de Drake del Castillo. Côte des Somalis (possessions françaises). — Ethnographie : Série ethnographique groupée autour du Diorama. — -Collection ethnographique appartenant au comte de Léontiefi. — Collection Michel (second de la mission Bonchamp). Zoologie : Mollusques non déterminés (collection de M™° Tristan Lacroix). — Groupes fauniques du pays des Somalis (exposés par M. Hemnann, naturaliste). Saint-Pierre et Mifiuflun. — Biologie économique : La pêche de la morue sur le Freneh-Shore. A. DOLLFUS. (A suivre.) — 153 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Bibliothèque. — Parmi les dons faits à la Bibliothèque ce mois-ci, signalons les ouvrages fort rares de Poulett Scrope sur les volcans d'Auvergne qui nous ont été donnés par M. le D"" R. Roberts, de Cambridge ; l'envoi par M. le prof. K. Martin, de Leyde, de la première série complète des Savimlungen des Geolnrj. Seichm-useums v. Leiden, contenant ses précieuses études et celles de MM. 'Wich- mann, etc., sur la géologie et la paléontologie des Indes néerlandaises, et l'envoi des publications de l'Institut botanique de Sfocktiulm. Nous avons acquis également, il y a quelques jours, la collection de la Société paléontologique de Londres, depuis. l'origine jusqu'en 1892, et d'importants ouvrages de Deslongchamps, de Caumont, de Fromentel, de Boutillier, Morière, Hébert, Zittel, Goubert, etc. Anomalie observée sur plusieurs pieds de Capucine. — Il m'a semblé inté- ressant de signaler aux tératologistes une anomalie que j'ai observée, à deux reprises différentes, sur plusieurs pieds de capucine {TrujKiolum majus). Depuis un certain nombre d'années je laisse cette espèce se reproduire naturellement. Parmi les semis de 1897 et de 1899, j'ai constaté la présence de types tout à fait anormaux et offrant entre eux les mêmes particularités. Au printemps 1897, ces types tératologiques étaient au nombre de trois ; en 1899, ils étaient au nombre de quatre. Dès leur premier développement, ces jeunes capucines offraient des caractères nettement tranchés. Leurs feuilles au lieu d'être planes et de forme orbiculaire étaient en forme de coupe et à bord irrégulier (fig. 1 et 2). Ce bord ne présentait pas une tranche nette — 154 — et mince, comme dans la plante normalement développée, il était, au contraire, épaissi, formant une sorte de bourrelet rigide qui enserrait entièrement le pourtour de la feuille, en le recroquevillant. J'ai observé que les extrémités des nervures étaient aussi considérablement épaissies. Cet épaississement, apparaissant dès la naissance de la feuille, a eu pour effet, dans le cas qui nous occupe, d'entraver la libre expansion de cet organe et de lui imprimer la forme d'une coupe, car l'accrois- sement intercalaire augmentant la surface du limbe a forcé celui-ci à s'incurver. Les tiges ne présentaient rien d'anormal, non plus que les pétioles. Les pédon- cules, au contraire, étaient plus courts. Les fleurs présentaient des altérations profondes qui sont évidemment de même nature que celles des feuilles. Les sépales étaient de forme triangulaire, moins aigus et légèrement plus courts que dans ceux que l'on observe généralement. L'éperon était moins long, obtus (fig. 4) à rencontre des fleurs normales dans lesquelles il est long et effilé. Les pétales offraient des caractères variables selon les individus : chez quelques- uns ils ne s'écartaient que très peu, quant aux dimensions, de ceux du type spéci- fique (fig. 3) ; chez d'autres, au contraire, les trois pétales inférieurs étaient atro- phiés au point qu'ils n'étaient guère plus longs que les sépales (voir fig. 4). Comme caractère général, le pourtour des pétales était recroquevillé, rappelant l'arrêt de développement que nous avons signalé pour les feuilles (fig. 3 et 4). Les étamines étaient constituées par des filets plus ou moins courts, incolores, surmontés d'un anthère en forme de sac. LTn examen microscopique de ce dernier organe m'a révélé l'absence complète de pollen. A la place de celui-ci j'ai rencontré une petite masse charnue et homogène constituée par un tissu parenchymateux. Le pistil était court, relativement h celui du type normal ; l'ovaire était atrophié, ainsi que les ovules. Je n'ai pu me rendre compte du degré exact du développement de ces derniers. Les stigmates semblaient dépourvus de papilles. Les individus observés étaient, en général, vigoureux dans leurs parties végéta- tives, sans cependant atteindre la force des sujets bien conformés. Les organes repro- ducteurs étaient atrophiés et quelques boutons sont tombés avant de s'épanouir. Ce cas est très remarquable, en ce sens qu'il vient démontrer une fois de plus l'étroite relation qui existe entre les feuilles et les organes reproducteurs ; en effet, comme on a pu le voir plus haut, l'arrêt de développement des organes foliaires est de même nature que celui des parties constitutives de la fleur, arrêt de dévelop- pement qui atteint même les organes sexuels (absence de pollen). Il nous reste à rechercher les causes de cette anomalie. Tout d'abord nous devons écarter l'idée d'une maladie parasitaire quelconque, puisque, dès leur naissance, les sujets présentaient les signes caractéristiques que j'ai décrits. On peut émettre l'hypothèse d'une dégénérescence occasionnée par les conditions de milieu. Ces types, en effet, sont issus d'une longue génération se développant dans le même terrain. Enfin, elle peut être le résultat d'une fécondation croisée. Je cultive depuis 1896, en compagnie de l'espèce qui nous occupe, la Capucine des Canaries. Il est donc fort possible que des croisements de ces deux espèces aient pu se produire. Ce qui viendrait confirmer cette manière de voir, c'est qu'en 1897 mes Capucines des Cana- ries n'ont pas produit de fleurs et qu'en 1898 je n'ai observé aucun cas anoimal ; en 1898, au contraire, elles ont parfaitement fleuri et en 1899 j'ai observé quatre cas nouveaux, semblables à ceux de 1897. Si on examine les fleurs représentées par la figure 4 on peut constater une certaine analogie avec la fleur de la Capucine des Canaries. En effet, chez celle-ci les trois pétales inférieurs sont réduits à de simples filets et l'éperon est obtus, c'est ce que nous observons parfaitement dans les figures précitées. Je dois remercier ici mon frère, Paul Nicolas, qui a bien voulu dessiner les figures qui accompagnent cette note. Sainte- Anne-Laxou. Emile Nicolas. Petite cuisine entomologique. — Ce n'est pas un ragoût qu'il s'agit de pré- parer, mais une simple cuisson de quelques secondes à la température de l'eau bouil- lante. En un mot, c'est le nettoyage complet des insectes, tournés au gras, couverts de poussière ou ayant besoin d'une nouvelle préparation pour permettre l'examen soit des articles des antennes, soit de ceux des tarses. Lorsque l'espèce est vulgaire, on la jette alors au feu ou dans les balayures ; mais lorsqu'elle est rare ou lorsqu'elle provient d'une localité intéressante, on la ménage un peu plus et on est bien aise de la mettre en état de figurer dignement dans une collection. Pour cela, on met les — 155 — insectes au ramollissoir et ce n'est guère que le lendemain qu'on peut s'occuper de leur toilette. Je crois utile de dire à ceux qui l'ignorent qu'on peut procéder bien plus rapidement, c'est-à-dire en quelques secondes ou quelques minutes dans la plupart des cas. J'ai trouvé, dans un des grands magasins de Paris, un échantillon chamiant de casserole en nickel pur, un vrai petit bijou, mesurant six centimètres de diamètre sur quatre de hauteur. Voilà de quoi se compose toute ma batterie de cuisine ! Je verse dans ce minuscule récipient un peu d'eau distillée ou d'eau ordinaire et j'y jette tout épingles les insectes que je veux ramollir ou nettoyer. Je chauffe, au- dessus de la flamme d'une lampe à esprit-de-vin, jusqu'à ce que l'eau entre en forte ébuUition et je retire de dessus le feu dès les premiers bouillons. Ceux-ci suffisent largement pour décoller les insectes, fondre la colle et ramollir convenablement leurs téguments. Je plonge alors les insectes dans un petit vase garni d'alcool fort ; ce liquide étant avide d'eau, il absorbe aussitôt celle qui enveloppe les insectes. La principale opération est faite, elle est très rapide et il est important de l'accomplir lestement. On prend ensuite un à un les insectes pour procéder au dernier nettoyage. On les égoutte sur un papier buvard et on les inonde, à l'aide d'un pinceau, d'ammo- niaque étendu d'eau pour enlever les dernières traces de colle ou enlever les matières graisseuses qui pouvaient avoir exsudé à la surface. On brosse doucement avec un pinceau, on replonge dans un bain d'alcool propre, on essuie avec un pinceau sec qu'on appuie de temps en temps sur un papier buvard, on le brosse ensuite avec un peu de benzine pour que la pubescence se redresse, et tout est terminé. Il ne reste plus qu'à repiquer ou recoller. Le procédé que je viens de décrire paraît brutal, cependant il est préférable au ramollissoir, car les insectes ne sont jamais trop ramollis, car aussitôt sortis de l'eau bouillante l'alcool leur rend la consistance désirable. Dans certains cas, les lotions à l'ammoniaque ne sont même pas utiles pour les insectes collés, si ceux-ci sont glabres et coriaces. L'alcool ayant la propriété de précipiter la gomme arabique en solution dans l'eau, il est facile d'enlever celle-ci avec un pinceau dès que celui-ci est formé, mais il ne faut pas le laisser se durcir par un séjour trop prolongé dans l'alcool, car s'il englobait des parties tenues, celles-ci seraient arrachées en même temps. Il est à remarquer que ce précipité blanc se dissout ra,pidement sous l'action de l'ammoniaque étendu d'eau, il est donc facile de le faire disparaître à l'aide de ce liquide. On observera aussi que si l'alcool ne l'a pas fait naître, c'est que l'ébullition avait dissout complètement la gomme et qu'il n'en reste plus de traces sur l'insecte. On ne saurait trop répéter aux débutants qu'il ne faut jamais toucher à un insecte avec un pinceau charge de benzine, d'éther ou d'alcool pour le nettoyer, sans que celui-ci soit ramolli. Sans cette précaution on enlève la pubescence en totalité ou en partie et l'insecte ainsi épilé perd presque toute sa valeur. Les solutions aqueuses, telles que l'ammoniaque étendu, seules peuvent être employées de la sorte, surtout si l'on prend le soin de ne pas frotter tout aussitôt. Elles ramollissent suffi- samment la pubescence pour que celle-ci résiste à l'action du pinceau et permettent un excellent nettoyage. En terminant, je pense dire un mot du dégraissage de certaines espèces de couleur tendre que la graisse obscurcit. On les laisse alors baigner plusieurs jours dans l'éther et quand on juge que les matières grasses ont été dissoutes on les recouvre de terre de sommiire et on les laisse ainsi plusieurs jours entassés dans une boîte sous l'action absorbante de cette poudre. Parfois ils en sortent très rafraîchis, mais souvent la couleur perdue ne revient pas. Henri du Buysson. A propos du Traité de Géologie de M. de Lapparent. — Le dernier fascicule du Traité de Géoloijie par M. de Lapparent nous est parvenu depuis peu, il complète l'ouvrage en atteignant 1900 pages et 850 figures. Il renferme l'étude de l'Infra- crétacé (Néocomien à Albien), du Supracrétacé (Cénomanien à Montien), du Terrain Eogène (Thanetien à Aquitanien), du Néogène (Burdigalien à Sicilien), du Pleistocène. Enfin un chapitre est consacré aux formations éruptives et aux gîtes minéraux. L'ouvrage se termine par un examen des théories géogéniques ; dislocation de la croûte terrestre, hypothèses systématiques. Les cartes sont nom- breuses. Je remarque la disparition du terme de Sénonien (craie blanche du bassin de Pans) par ses subdivisions en quatre étages et sous-étages : L'Emscherien com- prenant le Comacien et le Santonien de Coquand, l'Aturien formé du Campanien et du Maëstrichtien. Il semble que l'auteur a tant lu qu'il a pu résumer les plus lourds mémoires en peu de lignes, il ne se perd pas en discussions ni en apprécia- tions douteuses, on est en face d'une suite de faits non interrompue, de données qui deternunent rapidement les relations stratigraphiques et géographiques des couches. — 156 — Chaque fois qu'on voudra examiner une question on devra commencer par ouvrir le livre de M. de Lapparent pour connaître les sources les plus récentes et les meil- leures où il faut puiser, et quel est le point actuel où la science s'arrête. J'avais dit dans une note précédente que M. de Lapparent paraissait abandonner la théorie du tétraèdre terrestre, ceci n'est pas absolument exact, il rejette de la théorie de M. Green surtout ce que quelques auteurs récents ont cru devoir y ajouter, il combat les conclusions qu'ils ont cru pouvoir en déduire, mais elle reste toujours pour lui l'explication géométrique la meilleure de la déformation terrestre pendant son refroidissement. Mais il faut lire ces dernières pages sans se laisser aller à une désespérance si lointaine qu'elle confine pour nous à l'éternité. Gustave-F. Dolltus. Congrès de Botanique. — Liste des questions déjà proposées à la Commission d'organisation pour être discutées dans les séances des l'"'-10 octobre : Espèces, races, formes, hybrides et métis. — Adoption d'une unité internationale dans les mesures micrométriques. — Influence de la nature du sol et des végétaux qui y croissent, sur le développement des champignons. — Etude comparative sur la flore de Madagascar. — Unification des méthodes pour la détermination des Mucédinées. — Flore comparée de l'Afrique centrale. — Les organes aquifères dans les feuilles des végétaux. • — Etablissement de la nomenclature phytogéogra- phique. — Etablissement d'un organe périodique international destiné à la publi- cation des noms nouveaux pour la science botanique, afin d'éviter dans la mesure du possible la multiplicité des synonymes. — Flore fungique comparée des régions désertiques. — Relations d'échange à établir entre les musées botaniques. — Des méthodes de classement des collections botaniques au point de vue pratique. — Périodicité des congrès internationaux de botanique. — Diverses études monogra- phiques. — Des méthodes de culture pure des algues inférieures. ]\". B. — Des échantillons de plantes pourront être présentés au Congrès par les botanistes adhérents. En cas d'empêchement pour eux d'assister aux séances, cette présentation sera faite par les soins du bureau de la Commission. S'adresser, pour tous renseignements, à M. Perrot, boulevard Raspail, 272, Paris. Congrès géologique international (Session de Paris 1900). — Nous rappelons à nos lecteurs que le Congrès géologique s'ouvrira à Paris, le 16 août prochain, à l'Exposition, mais qu'il est nécessaire d'envoyer leur adhésion dès maintenant à M. Ch. Barrois, secrétaire du Comité d'organisation, 62, boulevard Saint-Michel, à Paris. Des excursions facultatives d'un intérêt considérable sont organisées pour cette circonstance dans les régions les plus remarquables de la France, elles seront dirigées par les géologues les plus compétents. Ces excursions auront lieu les unes avant le Congrès, d'autres, aux environs de Paris pendant la durée même du Congrès, enfin d'autres encore, plus lointaines, après la clôture à Paris du Congrès. Un livret-guide donnant tous les détails sur ces courses et qui est une monographie géologique de certaines régions, rédigées par des spécialistes, est fourni dès main- tenant aux adhérents pour la somme de 10 francs, bien inférieure à sa valeur réelle (tirage limité). La souscription au Congrès est fixée à 20 francs ; elle donne droit à une réduction de 50 % sur les tarifs des chemins de fer, tant pour se rendre au Congrès que pour suivre les excursions qui en dépendent, à l'admission aux séances générales et séances de sections, insignes, réunions familières, banquet, cartes brochures spé- ciales, rapports des commissions, et enfin uu volume résumant les travaux de la session qui paraîtra au cours de l'année prochaine. Un des grands avantages de ces Congrès, c'est qu'ils permettent d'entrer en rela- tions personnelles avec de nombreux savants étrangers qui se sont acquis quelques réputations dans des sujets d'étude que l'on poursuit également. Us facilitent la rencontre des personnes séparées par de longues distances et qui n'auraient pas songé à s'entr' aider dans la solution des questions les plus difficiles et les plus nou- velles. G. D. Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. ObertljUr, Uennes— Parte (467-uu) »»•« , ^-*^v© I. Bolivar. — Tableau pour la détermination des espèces du g. Tryxalis (275). G.-A. Boulenger. — Une vipère nouvelle pour la France (277, 1 fig.)- E.-L. Bouvier. — Les Pagurinés des mers d'Europe (307, 308-309, 49 figO- — Sur les Xanthes des mers d'Europe (332, 9 fig.)- H. Broelemanii. — Les Myriapodes de la forêt d'Andaine (290). — Les Myriapodes de la Ferté- Milon, descr. d'une esp. nouv. (290, 298, 1 fig.). — Matériaux pour servir à une faune des Myria- podes de France (806, 307, 308-309, 311. 317, 318, 326. 327, 21 fig.). — Myriapodes d'Avignon (.330- 331). — Myriapodes d'Ahusquy (334, 335, 8 fig.). G. Budde-Lund. t- La civilisation la plus ancienne du globe (320). J. Castelnau. — Notes sur Hyptiotes anceps (318. 3 fig.). Caziot. — Faunule malacologique de Bandol (2.59, 271, 284, 285, 300).— Id. de la Vienne (301, 302, 305). Ed. Chevreux. — Recherches zoolog. dans les serres du Muséum. Amphipodes (306, 4 fig.). G. Coutagne. — Les Cyclostomes de la Faune française (287). Ph. Dautzenberg. — Catalogue des Mollusques marins de la baie du Pouliguen (242). — Liste additionnelle des Mollusques marins de Saint-Lunaire (272). — Liste des Mollusques marins de Saint-Jean-de-Luz (290). — Description d'une nouvelle espèce de Modiola des côtes de France (295, 296, 1 pi.). — Eech. zoolog. dans les serres du Muséum. Mollusques (306, 3 fig-). F. Decaux. — Le Pommier, ses principaux ennemis, moyens de destruction (261, 262). — Le ver gris, ses ravages, ses mœurs, ses ennemis naturels (276, 5 fig.). A. DoUfus. — Tableaux synoptiques de la faune française : Lsopodes (Introduction : Pereion et Pleon) (241, 14 fig.). — Le g. Armadillidium (253, 2.")4, 25!l, 2iil, 29 fig.). — Sur la distribution du g. Ligia (278, 4 fig.). — Le-^ Idoteidie des côtes de France (289, 29U, 291, 292, 25 fig.). — Le CJimgrès international de Zoologie à Leyde (301, 30-', 304. 1 fig.)- — Rech. zoolog. dans les serres du Muséum. lsopodes (,305. 2 fig.). — Les plages de la Manche, Mollusques de Bénerville à la Dives (n°« 313, 314, 315, 319, 320, 321, 7 pi., 52 fig.). — Les espèces européennes du g. Philoscia (316, 317, 3 pi., 11 fig.). — Les Crustacés lsopodes terrestres à grande dispersion (324, 1 carte). — Le Congrès zoologique de Cambridge (336;. G. DoUfus. — Sur la délimitation des espèces animales (n" 313). E.-R. Dubois. — Habitat des pseudo-névroptères et névroptères de la Gironde (280). L. Dupont. — La distribution géographique du genre Colias (269, 270). Gaston Dupuy. — Faune Néo-Calédonienne, Diplomph.ilus de la Nouvelle-Calédonie (285, 3 fig.). M. Gourdon. — Catalogue des Mollusques de Saint-Béat (292, 293, 294). H. Gadeau de Kerville. — La Belette Vison en Normandie (307). E. Henry. — Sur quelques Cochenilles forestières (332). R. Hickel. — Sur quelques insectes nuisibles aux Pins (289). Ch. van Kempen. — Observations sur les Oiseaux les plus communs du Nord de la France (328) . J.-J. Kieffer. — Les Diptérocécidies, Hyménoplérocéoidies, Hémiptérocécidies, Coléoptérocécidies, Lepidoptérocécidies. Acarocécidies, Helminthocécidics de Lorraine (249, 2.')0, 251, 2.52, 253, 2.")4, 256, 257, 258, 259, 260, 263, 27 fig.). — Descr. de quelques larves de Cécidomyies (281, 282, 284, 286, 288, fig.). — Observ. sur les nymphes de Cécidomyies; id. de Leptocérines"(295, 296, 297, 299, 12 fig.). — Observ. sur les ornements des antennes de Cécidomyies (3(Jl, 302, 7 fig.). G. de Lapouge. — Le Vison en Bretagne (305). — Phylogénie des Carabus (316). E. de Laroy. — Sur les races de Chevaux en Hollande (308-309, 3 fig.). Lomont. — Catalogue des Oiseaux observés dans les bois de Boulogne et de Vincennes (281, 282, 283, 284). — Note sur les Mammifères en Meurthe-et-Moselle, après l'hiver 1894-1S9.5 (3ul, 302). R. Martin. — Les espèces françaises de la fam. des Pbryganines (256). — Id. des Limnophilines (257, 260, 2()3, 2=16). — Id. des Scricostumatines (267, 268, 269). Ch. Oberthtir. — Observations sur les lois qui régissent les variations chez les Lépidoptères (277). — Du mimétisme chez les Insectes (304, 3118-309, 313). — Les espèces pyrénéennes du g. Erebia (306. 3 fig.). — De la variation dans le g. Lycœna (310, 26 fig.). A, Ollivier. — Faune entomologique algérienne ; Micro-Lépidoptères (.332). P. Pallary. — Enumératiors des Oursins vivant dans le golfe d'Oran (332). M. Pic. — Descriptions d'espèces et variétés de l oléoptères européens et eirca (246. 251, 269, 271 2^5, 277, 279, 280, 285, 310). — Préliminaires d'une étude synoptique sur le g. Ptinus (.302, 303)! — Examen des Anthicides de la collection Reitter (308-309). — Etude synoptique sur les Corto- dera (329, 330-331). G. Planchon. — Observ. sur la résistance vitale de l'Argas reflexus (302). Et. Rabaud. — Glandes closes et sécrétions internes (300, 3 fig.). — La constitution du système nerveux, d'après les travaux récents (315, 4 fig.). X. Raspail. — Le Vison d'Europe (308-309). — Les migrations des Oiseaux par les vents d'est (311). — La diminution des Oiseaux (326). J. Richard. — Contributions à la faune des Entomostracés de France (294, 295, 296, 6 fig.). G. de Rocquigny-Adanson. — Géonémie du Saturnia pyri (319, 330-331, 1 carte). Saint-Mauris-Montbarrey (Vicomte de). — Tabl. synoptique des oiseaux raiiaces d'Europe (243, 244, 245). — Id. des Passereaux : Picidés-Coraciadés (247, 249, 252, 253, 254). Ch. Schlumberger. — Note sur la biologie des Foraminifères (305. 2 fig.). — La plastogamie chez les Foraminifères (307, 2 fig.). — Note sur Involutina conica (332, 3 fig.). Eug. Simon. — Rech. zoologiques dans les serres du Muséum : Arachnides (305). — Révision des genres de la famille des Trochilidés (317, 318, 320, 321, 322, 323, 324, 325, 327, 330-331, 333, 335, 336). — Arachnides observés dans la forêt de Fontainebleau (333, 1 fig.). W. Wolterstorff. — Révision des Urodèles de l'Asie tempérée méridionale et leur extension géographique (333, une planche hors texte). I ■^^. — _ -Hiv^ BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. H. du Buysson, Broùt- Vernet (Allier), désiru recevoir vivants un certain nombre de Cryptohypnus minuti.ssimus; il les échangera contre d'autres Coléoptères. Il éch. Coléopt. de France contre Élatérides de Provence et des B. -Alpes, princip. du g. Alhoïts. M. E. Leray, juge au tribunal civil, Saint-Brieuc, demande correspondants dans les Pyrénées pour échanges de Carabes. Offre Carabes rares. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE nu 10 AVRIL AU 9 MAI 1900 De la part de : MM. le colonel Agassiz (1 br.); Carré (l vol.); Chillon (1 br.); prof. Cuénot (1 br.); A. Dollfus (4 vol., 17 br.); P. Faiivel (1 br.); prof. Fournier (2 br.); Louis Gaucher (1 br.); J. de Gaulle (1 vol.); Genlil (1 br.); Greppiii (1 br.) ; prof. Henry (1 br.) ; Laville (1 br.); prof. Plateau (3 br.); G. Ramond (4 br.); D'' Roberls (1 vol.); Schlumberger (1 br.); de Stefani (1 br.); Villatle de.s Priignes (1 br.). Total : 7 volumes, 39 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈOUE AU 9 MAI 1900 Volumes (de plus de 100 pages).. . 2.890 „ ^ , , , , r,/^ V ^^ „ ,- 1 sans les recueils périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 22.30/ ' N. B. — Le Règlement de la Bibliothèque est envoyé sur demande. -^3= ''^ Juillet 1900 Iir Série, 30' Année — N» 357 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 I»IIIX DE ll.-ABO]VlSrE!»IEIVT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LIS ABONNEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1" NOVEMBRE DE CHAQIE ANNÉE SOAIM.AJLRS: DU N» 35-7 Constant Houlbert : Faune analytique illustrée des Orthoptères de France (suite). Maurice Piroutet : Note préliminaire sur quelques lambeaux de dépôts glaciaires et d'alluvions ancienues des environs de Salins (Jura). Notes spéciales et locales : Bibliothèque. — Seipioia gigantea. — Chouette Hulotte. — Corneille pêcheuse. — Échanges. Avis : Nous comptons consacrer le prochain numéro tout entier à l'Histoire naturelle à VExpo- sition et le faire paraître, si possible, vers la mi-juillet. IMP. OBEBTHUB, A BENNES — MAISON A PABI8 rue Salomon-de-CauB, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1 O O O =CS^ ^H* --♦a^ TARIF DES ANNONCES POUR LA 30» ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 » 1/4 — 7 » 1/8 — 4 » 1/12 — 3 ). Les annonces sont payables d'avance. La réduction de prix sera de 1/4 pour les annonces au trimestre. Exposant dans la Classe 63 (Mines et Carrières), Salon 69, au Champ-de-Mars, !"■ étage 2' Système (Système hexagonal) Quartz hyalin bipyramide (Herblay près Paris) COMPTOIR GÉOLOGIQUE ET miNÉRALOGIQUE A!exandreSTUER(«^*) Fournisseur de l'État MINÉBAUX «oc>-tes ET (^ossti_es au choix et en coUections PIERRrS PRÉCIEDSES MÉTÉORITES Minéraux Précieux Minerais Industriels Maison (le premier ordre : connue universellement pour les Collections soignées qu'elle livre à l'EnSÊigne- menl, et ses fourtiilures sérieuses aux Facultés. Musées, etc 60 CSTUOGDBS EN DISTRIBUTION 4. Rac^ do Castellane. 4 iCi-devAût: 40, r. des Matburius) 3" Système (Système quadratique) Zircon hyacinthe d'Espailly (Haute-Loire) Spécialité d'Instruments exclusivement à l'usage des Minéralogistes et des Géologues LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3* série, n"' 241 à 336 Le prix de chaque numéro séparé est de O fr. 40 (ou 4 fr. par année) Esoeptioiinellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 % sur le prix des années de la troisième série. BOTANIQUE A. Billet. — Notions élémentaires de Bactériologie (244, 246, 248, 250, 251, 252, 253, 254, 33 fig.). C. Brunotte. — Sur quelques fleurs de monocotylédones liliiflores tétramères (263). — Auatomie de la feuille de Trigonella cîerulea (204, 8 fig.)- H. Christ. — Sur les recherches de géogi'aphie botanique (322). P. Conti. — Notes fioristiques sur le Tessin méridional (277, 278, 279). C. Copineau. — Le viviparisme chez les Joncées et les Glumacées (312). Desorthes. — Renseignements sur la flore de Tébessa (241, 242). Gust. Dutrannoit. — Catalogue des genres de la flore d'Europe (260, 261, 262). E. Fournier. — Les zones de la végétation au Caucase (311). Df I.,. Gabelli. — Floraison des jeuue.s plantules nées de graines des Ailanthus glandulosa (321). L. Géneau de Lainarlière. — Le laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau (253). — Tableau synoptique des Péronosporées (282, 2S3, 28), 285, 286, 9 fig.). — Id. des Périsporiacées (291, 292, 293, 29-1, 295, 29(1, 297, 22 fig.). — Contrib. à la flore mycologique du Pas-de-Calais (301, 302, 314_. 315, 32IJ). — Tableau synoptique de la famille des Helvellacées (322, 323, 13 fig.). D' X. Gillot, — Botanique et minéralogie, colonies végétales hétorotopiques (295). — Plantes adventices de Saône-et-Loii-e (314). A. Guébhard. — Sur les partitions anomales des Fougères (293, 4 fig.). H. Hua. — La jeunesse du Paris quadrifolia (278, 279, 2 fig.). — Réunion de la Société Botanique de France en Suisse (289, 290). — La vie souterraine du Muguet (319, 7 fig.). J.-J. Kieffer. — Les Mycocécidies de Lorraine (2iJ8, 269, 270, 10 fig.). R. Maire. — Annotations à la Flore de Lorraine et description d'une nouvelle espèce de Betula (291, 292, 1 fig.). — Plantes .adventices, observations faites dans l'Est (304, ,305). Pierre Marty. — L'ascendance de l'Erable plane (310, 5 fig.). D. Oppermann. — Liste des Mousses recueillies à Briançon (333). P. de Rey-Pailhade. — Gagea folios.a Rœm. et Sch. (330-331, 2 fig.). J.-R. de Rusunan. — Promenade botanique à Santec (281). — Sur la recherche des algues marines du Finistère (287). •*ih^ Feuille des Jeunes Naturalistes \\V Série, 30" Année, pi. VII OUTHOPTÈEES DE FRANCE (f. Houlbert, clul.) Feuille (les Jeunes Naturalistes III" Série, 30" Année, pi. \III LOCUSTIDES OKTHOPTÈKES DE FRANCE (C. Houlbeit. dcl.; 1" Juillet 1900 — III» Séné, 30» Année — N" 357 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES FAUNE ANALYTIQUE ILLUSTRÉE DES ORTHOPTÈRES DE FRANCE [Suite) 11. S. binotatus Charp. — Espèce rare du sud-ouest de la France, recon- naissable à ses tibias postérieurs d'un rouge vif, coupés de deux anneaux jaunâtres à la hase. — Ajoncs et l)ruyères dans les landes. — Rare. — Centre et midi, de juillet à septembre. 12. S. Saulcyi Krauss. — Voisine de la précédente; elle possède des tibias postérieurs rouges sans anneau jaune à la base. — Très rare. — Pyrénées, août à octobre. Nota. — M. Finot considère cette espèce comme une forme montagnarde de S. binotatus. 13. S. vagans Fieb. — Sillon transver.sal au milieu du prothorax; élytres d'un gris brun; taille 14-22 mill. — Lieux incultes, broussailles, bois ro- cailleux. — Centre et midi de la France. — Peu commune. ■ — Juillet à octobre. 14. S. Finoti de Saulcy. — Mêmes caractères que la précédente; elle s'en distingue cependant par ses élytres qui n'atteignent pas l'extrémité de l'abdomen. — Mêmes localités. — Rare. — Pyrénées. 15. S. bicolor Charp. (Fig. 97). — Corps d'un gris brun; pattes anté- rieures et poitrine très velues; taille 15-24 mill.; carènes latérales très anguleuses. — Excessivement conniiun partout : prairies, champs cul- tivés, lieux secs et arides. — Août à novembre. 16. S. biguttulus L. — Espèce très voisine de la précédente, possédant la même coloration; taille 13-20 mill. — Commune dans toute la France : prairies sèches, pelouses arides, bois. — Août à octobre. 17. S. jucundusFisch. — Espèce méridionale de grande taille, 24-31 mill. — Très rare. — Août, septembre. 18. S. pulvinatus F. de Wald. — Elytres et ailes bien développées dans les deux sexes; taille 16-24 mill. — Très commune partout en France : prairies, bois, lieux incultes. — Août à novembre. 19. S. elegans Charp. — Carènes latérales presque parallèles; élytres égales à l'abdomen; taille 14-18 mill. — Cette espèce est peu commune, cependant on la rencontre dans diverses localités de la France centrale et — 158 — occidentale, ainsi qu'aux environs de Paris. — Prairies humides. — Août à octobre. 20. S. dorsatus Zetter. — Prothorax légèrement JDOSselé en dessus; taille 15-25 mill. — Commune partout dans les prairies marécageuses et les bois humides. — Août à septembre. 21. S. longicornis Lat. — Couleur variable; antennes égalant la moitié de la longueur du corps; sillon transversal du prothorax placé au milieu. — Très commun partout dans les prairies marécageuses où il est généra- lement confondu avec l'espèce suivante. — Eté, automne. 22. S. parallelus Zett. (Fig. 98). • — Corps d'un vert foncé avec des taches noires sur Tabdomen; sillon transversal du prothorax placé après le milieu; taille 15-20 mill. Elytres et ailes très courtes. — Très commune partout dans les prairies au bord des rivières et dans les bois humides. — Juillet, octobre. 28' Genre : GOMPHOCERUS Thunb. Ce genre, très voisin des Stenobothrus, s'en distingue nettement à pre- mière vue par ses antennes renflées en massue à l'extrémité. . ( Elytres et ailes bien développées 2 ( Elytres très courtes; ailes nulles G. brevipennis i Elytres avec une petite tache blanche oblique près de l'extrémité (9-15 millimètres) (Fig. 99) G. maculatus Elytres sans tache blanche (16-18 millimètres) 3 o ^ Dernier article de la massue des antennes blanc G. rufus \ Tous lesjarlicles de la massue des antennes de même couleur G. sibiricus 1. G. brevipennis Bris. — Elytres et ailes très abrégées; taille 15-20 mill. — Pelouses et prairies élevées des Pyrénées. — Très rare. — Août, sep- tembre. 2. G. maculatus Thunb. (Fig. 99). — Couleur brune ou roussâtre; côtés du prothorax offrant un trait blanc oblique; massue des antennes entière- ment noire. — Pelouses sèches, allées des bois et bord des routes. — Com- mune. — Août à novembre. 3. G. rufus L. — Corps d'un brun verdâtre; massue des antennes blanche à l'-extrémité; taille 15-23 mill. — Moins commune que la précédente. — Prairies et allées des bois. — Juillet à novembre. 4. G. sibiricus L. — Espèce des montagnes : Alpes, Pyrénées, Vosges; taille 20-22 mill. — Juillet à novembre. IV Tribu : CEdipodidés Les Orthoptères de la tribu des Œdipndidés possèdent un faciès tout particulier qui les fait reconnaître à première vue parmi tous les autres Acridiens. Leur tête est courte et ne porte jamais, entre les antennes, le prolongement triangulaire qu'on observe chez les Parapleuridés et les Sté- nobothridés; la face antérieure de la tête est presque verticale; le prothorax presque toujours rugueux en dessus est en général fortement rétréci dans sa moitié antérieure; il se prolonge en arrière en pointe triangulaire obtuse. Les cuisses postérieures portent des carènes très accentuées; les jambes sont garnies de deux rangées d'épines très fortes; ailes colorées. Les CEdipodidés fréquentent de préférence les lieux caillouteux les plus .secs et les plus arides; leurs ailes puissantes favorisent leur dispersion; aussi rencontre-t-on dans ce groupe un grand nombre d'espèces migra- trices. — 159 — f Prothorax à carène médiane nulle; quand elle existe, elle est inter- . \ rompue par 1 ou 2 sillons transversaux (Fig. 100) 2 ) Protiiorax avec une carène médiane développée en forme de crèle, \ mais non interrompue par les sillons transversaux (Fig. 101) 5 ! Carène médiane bien distincte, interrompue par un seul sillon trans- versal (Fig. 104) 3 Carène médiane interrompue par deux sillons transversaux (Fig. 100) 4 1 Cuisses postérieures à carène supérieure interrompue après le milieu 3 I (Fig. 102) Œdipoda ' Cuisses postérieures à carène supérieure non interrompue (Fig. 103). . . Celés ( Ailes bleuâtres; carène médiane du prothorax à peine distincte 4 j (Fig. 108) Sphingonotus ( Ailes roses à la base (très rarement incolores) (Fig. 109) ACROTYLUS ^ ( Ailes rouges à la base, avec une bordure noire (Fig. 115) PsOPHUS ( Ailes transparentes ou colorées en jaune à la base 6 ( Prothorax portant en dessus 4 petites lignes blanches disposées en 6 ] croix (Fig. 106) 5. Œdaleus ( Prothorax sans lignes blanches en dessus (Fig. 107) 6 . Pachytylus 29° Genre : SPHINGONOTUS Fieber. Carène médiane du prothorax à peine marquée ; ailes uniformément bleues ou bleuâtres vers la base, avec une fascie noire, ou transparentes sur la bordure. . { Ailes bleuâtres à la base, transparentes sur la bordure S. cœrulans ( Ailes bleuâtres, avec une bordure noire : 2 a ^ Bordure brune des ailes à bords très nets S. azurescens ( Bordure brune des ailes à bords fondus S. cyaiwplerus 1. S. cœrulans L. (Fig. 108). — Elytres grises; ailes d'un bleu d'azur très pâle; taille 18-26 mill. — Centre et midi de la France, dans les lieux arides, surtout au bord des rivières. — Commune, principalement au-dessous de la Loire. — Juillet à septembre. 2. S. cyanopterus Charp. — Elytres grises; ailes bleuâtres avec une tache brune mal limitée; taille 17-20 mill. — Espèce du nord de la France. Bruyères, landes. — Rare. — Août à octobre. 3. S. azurescens Ranib. — Mêmes caractères que la précédente; seule- ment la tache brune des ailes est bien limitée; taille 18-25 mill. — Espèce méridionale très rare. — Août. 30" Genre : ACROTYLUS Fieber. Corps velu; ailes roses avec une bande brune se terminant vers le milieu de l'aile. , l Antennes courtes, ne dépassant pas le prothorax (Fig. 109) A. insubricus \ Antennes longues, dépassant assez longuement le prothorax A. patnwlis 1. A. insubricus Scopol. (Fig. 109). — Elytres brunes; face interne des cuisses postérieures noires; taille 15-25 mill. — Espèce méridionale assez commune dans les endroits sablonneux au voisinage des eaux. — Eté, automne. 2. A. patruelis Sturm. — Tibias po-stérieurs d'un bleu pâle ; taille 16- 24 mill. — Littoral méditerranéen. — Très rare. — Eté, automne. 31" Genre : CELES de Sauss. Prothorax très faiblement rétréci en avant avec le sillon transversal placé au milieu; tache des ailes ovale et située près du bord antérieur. — 160 — 1. C. variabilis Pallas (Fig. 110). — Corps gris; ailes bleuâtres (rose* dans la var. subcœruleipemm) avec une tache ovale brune près du sommet antérieur; taille 20-30 mill. — Environs de Montpellier ; environs de Millau (Aveyron) (D'' Delmas, in litt.). ■ — Assez commune ; très localisée. — Juillet- octobre. 32' Genre : ŒDIPODA Latr, Prothorax avec une carène médiane très distincte, interrompue par un seul sillon transversal ; ailes de deux couleurs. Les Œdipodes sont des insectes fréquentant les lieux arides bien ensoleillés et les champs cultivés. . ; Ailes faiblement colorées à la base, bleu pûle on rose pâle 0. Charpentieri \ Ailes vivement colorées à la base; bleues, roses ou jaunes 2 a \ Ailes rouges ou roses, avec une grande tache noire 3 { Ailes bleues ou jaunâtres, avec une tache noire (Fig. t H) 0. cœriUescens o \ Tibias postérieurs bleuâtres avec des anneaux jaunes 0. 7niniata \ Tibias postérieurs d'un jaune roussâtre, de même couleur partout.. . . 0. gratiosa i. 0. Charpentieri Fieb. — Corps gris cendré ou jaunâtre ; taille 18- 24 mill. — Lieux arides de l'extrême midi de la France. — Très rare. — Septembre. 2.0. cœrulescens L. (= Criquet à ailes bleues et noires Geoff.) (Fig. 111). Corps d'un brun cendré ; ailes bleues bordées d'une large bande noire (jaunes verdâtres dans la var. sulfurescens); jambes postérieures d'un bleu clair ; taille 20-28 mill. — Commune partout dans les lieux arides et ro- cailleux bien ensoleillés et dans les champs cultivés. — Eté, automne. Nota. — Une espèce voisine, très commune en Algérie et en Sicile, Œ. fuscocincta Luc, caractérisée par ses ailes d'un beau jaune à la base a été signalée en France : aux îles d'Hyères, par M. de Bormans ; à Nar- bonne par M. Marquet, mais M. Finot pense que, dans les deux cas, il y a eu confusion et que les espèces observées appartiennent plutôt à Œ. cœru- lescens, var. sulfurescens. 3. 0. miniata Pallas. — Mêmes caractères que la précédente, mais les ailes sont d'un rouge minium avec une bordure noire. — Automne. — Assez commune, surtout dans le Midi. 4.0. gratiosa Serv. — Corps d'un gris pâle avec des taches brunes; taille 18-25 mill. — Ailes à base rose; tibias postérieurs d'un roux grisâtre. — Rare. — Bords de la Loire. ■ — Août, septembre. 33° Genre : ŒDALEUS Fieber. Prothorax avec une carène médiane bien distincte et quatre lignes blanches disposées en croix. Une seule espèce. 1. Œ. nigrofasciatus de Geer. (Fig. 112). — Tète d'un vert jaunâtre; élytres brunes variées de vert et de jaune; taille 20-36 mill. — Ailes d'un jaune verdâtre très pâle à la base, et possédant une large bande noire; tibias postérieurs rouges avec un anneau jaunâtre. — Champs, prairies sèches, lieux pierreux. — Centre et midi de la France. ^ — Assez commune. — Août, septembre. 34° Genre : PACHYTYLUS Fieber. Prothorax orné de chaque côté d'une bande brune; ailes hyalines ou d'un jaune très clair, ne présentant jamais de bordure brune. — 161 — [ Tibias postérieurs jaunâtres; carène médiane du prothorax concave ,. \ en son milieu P. mtgratornis ) Tibias postérieurs rougeâtres, surtout dans les mâles; carène médiane ( convexe au milieu P. cinerascens 1. P. migratorius L. (Fig. 113). — Corps d'un gris verdâtre, lisse; taille 35-55 mill. — Cette espèce, originaire de l'Europe orientale, entreprend de grandes migrations; sa présence en France n'est qu'accidentelle bien qu'on ait pu parfois la rencontrer jusqu'aux environs de Paris. — Août, septembre. 2. P. cinerascens Fab. (Fig. 114). — Corps gris; élytres mouchetées de taches brunes; tibias postérieurs rougeâtres; taille 35-60 niill. — C'est le plus grand des Acridiens français. Se rencontre surtout dans le midi de la France, mais remonte jusqu'aux environs de Paris. — Champs, terrains incultes, prairies. — Assez commune. — Août, septembre. 35" Genre : PSOPHUS Fieber. Prothorax avec une carène médiane interrompue par un sillon transversal; fossettes frontales nulles. Une seule espèce. 1. P. stridulus L. (Fig. 115). — Corps brun; élytres marbrées de taches sombres; ailes d'un rouge vif bordées de noir à l'extrémité; taille 24-32 mill. — Centre et midi de la France, surtout dans les régions montagneuses; on la trouve sur les pelouses sèches et parmi les rochers. — Commun. — Juillet à septembre. T Tribu : Acrididés Cette tribu, pauvrement représentée en France, renferme des Insectes à faciès variable; le caractère général qui permet de les réunir en un même groupe est la présence sur le prosternum, c'est-à-dire entre les deux pattes antérieures, d'un petit tubercule ou d'une saillie plus ou moins développée. Le prothorax est toujours coupé par trois sillons transversaux. L'espèce la plus répandue en France et l'une des plus jolies en même temps est le Caloptenus italicus, très commune dans le centre et le midi. On la rencontre même parfois abondanunent dans les champs cultivés et dans les prairies artificielles des environs de Paris. / Prothorax en forme de toit dans sa moitié antérieure; carènes laté- l raies nulles; taille, 50-70 millimètres (Fig. 116) ACRIDIUM 1 , Protliorax simplement arrondi; carènes latérales nulles ou très lai- / bicment marquées. Elytres et ailes très courtes (Fig. 119) 2 \ Prolliorax à disque plan ; carèues latérales très accentuées (Fig. 118) Caloptenus / Carènes latérales nulles; prolliorax coupé transversalement par „ \ 3 sillons fortement marqués (Fig. 119) PezoteïTIX ) Carènes latérales très peu marquées; prothorax coupé transversa- ( lemont par 3 sillons peu apparents (Fig. 120) Platyphyma 36° Genre : PLATYPHYMA Fischer. Corps d'un brun grisâtre; élytres et ailes très courtes; pointe sternale large et fortement comprimée, obtuse à l'extrémité. Une seule espèce. l.P. giornae Rossi (Fig. 121). — Tibias postérieurs d'un bleu grisâtre; taille 12-16 mill. — Très commune dans les régions méridionales; on la rencontre dans les herbes près des ruisseaux et jusque sur le rivage de la mer. — Provence, Languedoc, etc. — Juillet, août et jusqu'au printemps suivant. — m'2 — 3T Genre : PEZOTETTIX Burmeist. Dans ce genre, les ailes et les élytres sont typiquement rudimentaires et impropres au vol; cependant on observe accidentellement des ailes bien développées chez P. alpina. , ( Elvtres très courtes (ou développées accidentellement) 2 '' \ Elytres complètement nulles P. pyrena-a a K Tibias postérieurs d'un bleu vif avec un anneau blanc à la base (Fig. 122) P. pedestris ( Tibias postérieurs d'un violet grisàlre. jaunâtres à l'extrémité P. aljdna 1. P. pyrenseaFisch. — Espèce très rare qui n'a été prise jusqu'ici que sur les pelouses élevées des Pyrénées. — Automne. 2. P. pedestris L. (Fig. 122). — Corps luisant de couleur brune; taille 17- 30 mill.; prothorax chagriné; canal des cuisses postérieures d'un rouge corail; jambes postérieures d'un bleu d'azur avec une tache blanchâtre à la base. — Sur les pelouses de la région des neiges dans les Alpes et les PjTénées. • — Peu commune. — Eté, automne. 3. P. alpina KoU. — Cette espèce habite les prairies et les pâturages élevés des montagnes; on l'a signalée dans les Vosges, le Jura, l'Auvergne, etc. — .\ssez commune. — Août, septembre. Nota. — Une variété à ailes bien développées a reçu de M. Briinner le nom de collina. 38' Genre : CALOPTENUS Burmeister. Outre la forme obtuse de la pointe prosternale, ce genre se distingue encore par son prothorax à disque plan et par la forme des appendices abdominaux des mâles creusés en cuiller à l'extrémité. Une seule espèce. 1. G. italicus L. (Fig. 123). — Corps d'un brun gris ou d'un brun rous- sâtre avec des taches noires irrégulières; canal inférieur des cuisses pos- térieures rouge, ainsi que la face interne; jambes postérieures rouges, .\iles rouges, transparentes sur les bords seulement. — Très commune dans les moissons et dans les endroits incultes. — Août à octobre. 11 existe plusieurs variétés : Marginellus Serv. (Fig. 124). — Possède sur les côtés du prothorax des bandes jaunes longitudinales qui se prolongent jusqu'à l'e.xtrémité des él>ires. Ictericus Serv. — Espèce méridionale; les élytres sont un peu plus courtes que l'abdomen. Siculus Burm. — Les ailes sont incolores dans toute leur étendue. 39° Genre : ACRIDIUM Latr. Ce genre se distingue de tous les autres Acridiens par la plaque sous- anale des mâles qui est tricuspide. Une seule espèce. 1. A. iEgyptium L. (Fig. 125). — Corps d'un vert jaunâtre; prothorax chagriné avec la carène médiane très convexe et fortement échancré par les trois sillons transversaux; cuisses postérieures bordées de rouge en dessous; jambes et tarses postérieurs d'un bleu grisâtre; taille 45-70 mill. — Cette espèce appartient à l'extrême midi de la France; elle est assez commune et se tient de préférence sur les arbres et sur les arbrisseaux. — Octobre à a\Til. vr Tribu : Tétricidés Les Tétricidés se distinguent aisément de tous les autres Acridiens par — 163 — leur prothorax qui se prolonge en arrière de manière à couvrir entièrement labdomen; les antennes n'ont que 12-15 articles; les élytres sont très petites et cachées sous le prolongement du prothorax; il n'existe pas de pelote entre les crochets des tarses. Ce sont des Insectes très agiles qu'on rencontre dans les allées des bois, sur les bordures des routes et parfois même dans les lieux humides et maré- cageux (r. subidataj. , ( Front prolongé très nettement en avant des yeux (Fig. 126) 1 . Tetrix * l Front prolongé faiblement entre les deux yeux (Fig. 127) 2. Par.a.tettix 40° Genre : tetrix Charpent. Caractères de la tribu. La taille de ces insectes est fort variable; leur coloration dominante est le gris uniforme plus ou moins moucheté de brun. • i, Carène médiane du prolhorax vue de profil, sinuée au milieu T. depressa l Carène médiane, non sinuée. 2 ( Carène médiane peu élevée; prothorax dépassant le sommet des ,j \ cuisses postérieures (Fig. 128) T. subulata ) Carène médiane très saillante; prothorax atteignant à peine le sommet f des cuisses postérieures T. bipunctata 1. T. depressa Brisout. — Longueur totale du corps 8-iO mill. — Dans les marais et au bord des ruisseaux; c'est une espèce méridionale, mais qu'on peut rencontrer aux environs de Paris. — Toute l'année. 2. T. subulata L. (Fig. 128). — Prolongement du prothorax dépassant très longuement l'extrémité de l'abdomen. — Toute la France; bois humides, marécages, fossés inondés au bord des chemins. — Depuis le printemps jusqu'à rentrée de Thiver. 3. T. bipunctata L. — Prothorax égal à l'abdomen ou à peine plus long; carène médiane élevée et tranchante. — Très commun partout, dans les bois, les champs arides, le bord des routes. — Printemps à automne. NoT.\. — Une espèce très voisine, T. Kraussi de Saulcy, a été signalée dans la Meuse. 4r Genre : PARATETTIX Bolivar. Ce genre, très voisin du précédent, d'où il a été tiré par Bolivar, ne s'en distingue, en réalité, que par la partie antérieure du front qui s'avance entre les deux yeux sans les dépasser. 1. P. meridionalis Ramb. (Fig. 129). — Espèce méridionale vivant dans les endroits marécageux et sur certaines plages maritimes; taille 8-13 mill, — Commun au printemps et à Tautomne. Vr Famille : LOCUSTAIRES [Sauterelles) Les Locustaires sont des insectes allongés appartenant au groupe des Orthoptères sauteurs; leurs couleurs dominantes sont le vert ou le brun. On les distingue facilement des Acridiens .auxquels ils ressemblent) par leurs antennes très fines et très allongées, par leurs tarses de quatre articles et par la forme de l'oviscapte des femelles. Les mâles (quelquefois aussi les femelles : Ephippiger), possèdent un organe de stridulation situé à la base des élytres; cet organe, qui produit parfois un son très perçant, malgré ses faibles dimensions [Locusta), est constitué par une sorte de cadre chitineux entourant une membrane trans- parente {membrcme tympaniqne); c'est toujours l'élytre droite qui porte la membrane tympanique. Sur l'élytre gauche se trouve une nervure dentée disposée de manière à frotter le bord du cadre comme le ferait un archet; le bruit résulte d'un mouvement rapide des élytres l'une contre l'autre (Fig. 130). Au contraire, chez les Acridiens [Criquets), le chant est produit par le frottement des cuisses postérieures sur les nervures saillantes des élytres. Tous les Locustidés se nourrissent de végétaux; mais comme ils ne se développeht jamais en nombre immense comme les Criquets, ils ne causent pas de véritables dommages à l'agriculture; on les rencontre partout, dans les prairies, dans les champs cultivés, dans les clairières des bois et sur les buissons. La grande Sauterelle verte [Locusta viridissima) grimpe fréquemment sur les arbres; là, elle fait entendre, dans les soirées les plus chaudes de l'été, un chant monotone qui se prolonge jusqu'au milieu de la nuit. Cette famille est représentée, en France, par une cinquantaine d'espèces environ, mais la plupart de ces espèces sont méridionales; le tiers à peine habite le centre et les départements septentrionaux. Tableau des Tribus . i; Prolhorax en forme de selle (Fig. 131) IV El'HlPPlGÉRlDÉS ( Prolhorax à disque plan ou arrondi en dos d'âne (Fig. 131) "2 ' Tarses aplatis verticalement et creusés en gouUière en dessous; libias i antérieurs munis de trous auditifs ouverts, concliiformes ou fermés 2' (Fig. 136) 3 / Tarses allongés et comprimés latéralement; tibias antérieurs sans i trous auditifs (Fig. 134) VIII° Sïénopei.matidés ( Les deux premiers articles des tarses sillonnés latéralement (Fig. 135) 4 3 ] Les deux premiers articles des tarses arrondis ( latéralement (Fig. 136) 1° I'hanÉroptéridÉs , \ Trous auditifs des tibias antérieurs ouverts (Fig. 137) .... Il" MÉCONÉMlDÉS / Trous auditifs des tibias antérieurs en forme de fente (Fig. 13Ç) 5 / Tibias postérieurs munis pw dessus, de chaque côté d'une épine apicale V \ au moins (Fig. 135) 6 i Tibias postérieurs sans épine apicale en dessus; front fortement in- ' cliné en avant (Fig. 140) VT1° SagidÉS Tibias antérieurs arrondis, non sillonnés sur les côtés; front pointu, g \ prosternum bidenlé (Fig. 141) 111° CuNOCÉPHALlDÉS ) Tibias antérieurs sillonnés longitudinalement sur les côtés, front arrondi (Fig. 142) 7 Premier article des tarses postérieui-s n'ayant en dessous aucune _ \ plantule libre, prosternum à deux épines "(Fig. 143) 1V° LOCUSTIDILS I Premier article des tarses postérieurs muni en dessous de plantules libres (p), prosternum à deux épines ou incrn.c (Fig. 144). Y" DecticidÉS r° Tribu : Phanéroptéridés Cette tribu tire son nom du genre Phuneroptera; elle est composée d'in- sectes variés, de taille grande ou moyenne, caractérisés principalement par leurs antennes glaijres et la forme spéciale de l'oviscapte des femelles. Les Tylopsis et les Phuneroptera sont certainement les insectes les plus — 165 — élégants et les plus parfaits de toute cette tribu; ils ont un aspect gracieux; la tète est petite, le corps est étroit et effilé; les ailes, bien développées, dépassent toujours les élytres et l'abdomen. Les espèces aptères ou à ailes rudimeulaires semblent, à première vue, s'éloigner beaucoup de ce plan morphologique, mais c'est là une simple apparence; si on leur restituait, en effet, par la pensée, les ailes et les élytres qui leur manquent, on retrouverait le faciès général des Pkanérop- térides ailés. Les caractères principaux sont les suivants : le prothorax est étroit et arrondi; les pattes sont allongées et grêles ; le prosternum ne présente jamais les pointes qu'on observe souvent chez les autres Locustidés. Les antennes sont fines et beaucoup plus longues que le corps. La tribu des Phanéroptéridés comprend sept genres. Elylres et ailes bien développées, plus longues que l'abdomen, ovis- , \ capte court (Fig. \të) '. 2 I Elylros beaucoup plus courtes que l'abdomen; ailes rudimenlaires ou nulles, oviscapte plus ou moins long (Fig. 146) 3 / Jambes antérieures munies de petites épines en dessus; trous auditifs _ \ en fente (Fig. 147) TvLOi'SiS ) Jambes antérieures sans épines en dessus; trous auditifs ouverts ( (Fig. 148) Phaneropïera ; Plaque sous-anale des mâles relevée entre les deux appendices qui o \ terminent l'abdomen (Fig. 149) 4 I Plaque sous-anale des mâles non relevée entre les appendices abdo- minaux (Fig. 150) ISOPHYA ( Mésosternum et métasternum munis en arrière de lobes couvrant les 4 I trous basilaires (Fig. 151) Orphania ( Mésoslernum et métasternum non munis de lobes (Fig. 152) 5 Oviscapte courbé en faux, fortement denté en scie à son extrémité „ \ (Fig. lo3) IJARBITISTES I Oviscapte court, comprimé et courbé régulièrement', non denté en », scie (Fig. 154) ,. . . 1 >eptophyes 42° Genre : TYLOPSIS Fieber. Ce genre est extrêmement voisin des PImneroptera, il ne s'en distingue réellement que par la présence des épines sur les jambes antérieures et par les trous auditifs en forme de fente courbée. Une seule espèce en France. 1. T. liliifolia Fab. (Fig. 155). — Prothorax lisse à disque rétréci; corps entièrement d'un vert tendre; taille 15-23 mill. — Littoral méditerranéen; lieux incultes et clairières des bois. — Commune. — Eté, automne. 43' Genre : PHANEROPTERA Serville. Ailes et élytres d'un beau vert velouté plus longues que l'abdomen, par- semées de points bruns ainsi que le prothorax. . ^ Elytres atteignant à peine l'extrémité des cuisses postérieures (Fig. 15G) Vh. falcata i Elytres dépassant toujours l'extrémité des cuisses postérieures. Ph. quadripunclata 1. Ph. falcata Scop. (Fig. 156). — Corps d'un vert d'herbe ; taille 16- 18 mill.; cette espèce se rencontre à peu près partout en France; on la trouve sur les herbes basses et sur les buissons à la lisière des bois, dans les clairières, dans les landes incultes, etc. — Commune. — De juillet à octobre. — 166 — 2. Ph. quadripunctata Briiimer. — Espèce méridionale vivant sur les buissons et sur les herbes dans les landes incultes; taille 12-18 mill. — Rare. — Eté, automne. 44° Genre : ISOPHYA Briinner. Corps lisse, de couleur verte mêlée de jaune; élytres atteignant à peine le tiers de l'abdomen. Une seule espèce française. 1. I. pyrenaea Serv. (Fig. 157). — Prairies des Pyrénées; sur la terre et sur les buissons. — Rare. — Juillet à septembre. 45° Genre : ORPHANIA Fischer. Insecte long de 3-4 centimètres, c'est le géant de la tribu des Phanérop- térides; il a la taille et l'aspect d'un Ephippiger; corps d'un vert velouté chez les femelles, brun chez les mâles. Antennes plus courtes que l'abdomen. L'oviscapte des femelles est allongé, mais élargi et fortement denté à l'extrémité. 1. 0. denticauda Charp. (Fig. 158). — D'après M. Finot, cette grande espèce habite la plupart des montagnes de la France, dans les parties les plus élevées. On la trouve dans les prairies et dans les grandes herbes d'août à octobre. — Peu commune. 46° Genre : BARBITISTES Charp. Antennes beaucoup plus longues que le corps, rapprochées à leur inser- tion; tubercule frontal étroit. . ( Taille 15-17 millimètres, espèce des montagnes (Fig.' l.^O) B. nerricmida \ Taille 21-23 millimètres, espèce méridionale D. Fischeri 1. B. serricauda Fab. (Fig. 159). — On peut recueillir cette espèce d'août à septembre dans les clairières des bois, principalement dans les mon- tagnes, Vosges, Alpes, environs de Sens, collines boisées (Houlb.), etc. — Rare. — Automne. 2. B. Fischeri Yersin. — Littoral de la Provence. — Rare. — Juillet-août. 47° Genre : LEPTOPHYES Fieber. Insecte de petite taille, ponctué de brun; élytres courtes. l.L. punctatissima Rose. (Fig. 160). — Presque toute la France; dans les bois, dans les marais, sur les haies. — De septembre à octobre. — Vers la fin de l'été on la rencontre fréquemment le long des murs dans les villes. — Peu commune. — Automne. 11° Tribu ; Méconémidés Cette famille ne comprend que le seul genre Meconema. L'unique M. varia que l'on rencontre dans le centre et le nord de la France, possède une cou- leur vert pâle; les élytres et les ailes sont bien développées; les ailes, égales aux élytres, dépassent l'extrémité de l'abdomen. Le prosternum ne porte pas de pointes. La tête est engagée dans le prothorax; celui-ci est court et arrondi; ses carènes latérales sont peu prononcées. L'oviscapte des femelles est allongé mais peu recourbé en dessus; antennes beaucoup plus longues que le corps. — 167 — 48° Genre : MECONEMA Serville. Petits Locustidés d'un vert glauque vivant sur les arbres et sur les arbustes. ■ l Elytres et ailes bien développées (Fig. 161) M. varia ( Eiylres très courtes; ailes nulles M. brevipennis i. M. brevipennis Yersin. — Corps d'un vert pâle; taille 9-13 mill. — Espèce très rare observée une seule fois dans les environs d'Hyères. M. Finot suppose qu'elle habite plutôt les bois et les forêts dans la région des Maures. 2. M. varia Fabr. (Fig. 161). — Presque toute la France ; on peut la prendre au parapluie en battant les arbustes des haies et les buissons; on la rencontre également le long des murs où elle grinq:)e à l'arrière-saison. — Août-octobre. • — Peu commune, sauf en quelques localités (1). Iir Tribu : Conocéphalidés Cette tribu est composée d'insectes élégants, de taille petite ou moyenne, caractérisés par la face antérieure de leur tête fortement inclinée en avant, leur tête porte en outre un tubercule distinct entre les antennes, ce qui lui donne une forme pointue d'où le nom de Conocephahts. Le prothorax est court à carènes latérales peu prononcées. L'oviscapte des femelles est étroit, généralement droit ou faiblement courbé en dessus. Elytres et ailes ordinairement bien développées, dépassant souvent l'ab- domen au repos; insectes verts {Conocephalus) ou légèrement teintés de brun {Xiphidion) . I Oviscaple très droit, de couleur verte; laille grande 25-30 millimètres \ (Fig. 16"2) Conocephalus ) Oviscapte brun, plus ou moins courbé en dessus; taillé petite 12- ' 20 millimètres (Fig. 163) XlPHIDION 49" Genre : CONOCEPHALUS Thunb. Une seule espèce; corps, elytres et ailes d'un beau vert uniforme; man- dibules orangées; oviscapte presque droit. 1. G. mandibularis Charp. (Fig. 164). — Espèce commune dans les prairies marécageuses ou au bord des rivières. — De juillet à septembre. 50° Genre : XIPHIDION Serville. Elytres brunes ou presque transparentes; ailes étroites pointues à l'ex- trémité. ! Elytres et ailes jBiM.f longues (\we l'abdomen; oviscapte presque droit (Fig. 165) X. fuscum (2) Elytres et ailes plus courtes que l'abdomen; ovi.'icapte courbé en dessus (Fig. 166) X. dorsale (I) Une autre espèce très rare M. brevipennis Yersin, caractérisée par ses ailes abré- gées, a été trouvée aux environs d'Hyères. [i) Une espèce très voisine, X. thoracicum dont l'oviscapte est légèrement courbé, a été observée dans le midi de la France : elle est rare, et M. Finot se demande si on doit la considérer comme une esp>èce valable. — Iti8 — 1. X. fuscum Fabr. ^Fig. 165). — Cette espèce est très commune dans les landes humides et dans les prairies marécageuses ; en outre des caractères qui précèdent ou la reconnaîtra à son prothorax orné au milieu d'une bande brune, bordé par des lignes blanches de chaque côté. — Juillet à octobre. 2.x. dorsaleLatr. (Fig. 166 . — Mêmes localités que la précédente, mais généralement plus rare et plus précoce. — Juillet à septembre. Constant Houlbert. [A suivre). NOTE PRELIMINAIRE SDR ÇUELOUES LAMBEAUX DE DÉPOTS GLACIAIRES ET D'ALLDVIONS ANCIENNES Des environs de Salins (.Jm^a) Les géologues jurassiens considéraient, aux environs de Salins, la limite des dépôts glaciaires comme se trouvant à 630 mètres d'altitude vers Géraize et Clucy où l'on peuten voir de très nets et très bien caractérisés; pour- tant, Marcou avait signalé des stries glaciaires sur la route de Pontarlier à Salins, à la sortie de cette dernière ville, et en elfet, on trouve fréquem- ment à cet endroit des blocs de différentes tailles, empâtés dans une boue glaciaire et présentant les stries et le polissage spéciaux à ces sortes de dépôts. Jusqu'ici, à notre connaissance, on n'avait signalé aucune trace de dépôts glaciaires en se dirigeant de Salins vers la plaine. Ces dépôts ne font pourtant pas défaut et on peut constater leur présence à trois points prin- cipaux : à la montée dite du Mont-de-Simon, en sortant de Salins pour se diriger sur Marnoz, entre le tunnel du Pont-de-Breux et le point où la route de Salins à Mouchard commence à descendre avant d'arriver à Pagnoz et enfin près du village des Arsures sur la route de Salins à Arbois. Ces dépôts ont ceci de spécial, que la boue glaciaire j fait défaut et qu'elle semble avoir été remplacée par un ciment calcaire qui unit les matériaux et forme ainsi une brèche, mais une brèche d'un aspect tout différent de ceUes formées par les éboulis sur les pentes ou des brèches de faille. Le premier de ces lambeaux témoins est le plus important comme surface et comme épaisseur. Il se trouve sur le sommet de la pente rapide de la rive gauche du lit encaissé de la Furieuse au Martinet-du-Bas, sur le petit plateau du Monc-de-Simon; il repose sur le Kimméridien et le Lias et même peut-être un peu sur le Bajocien, le tout mis en contact par une faille courbe. Les blocs qui le composent sont de toutes dimensions, depuis environ deux mètres cubes, jusqu'à la taille d'un gravier; ils sont disposés — 169 — sans aucun ordre. Un {rrand nombre d'entre eux, surtout ceux qui ont volume de la tête ou du poing ont leurs angles arrondis et portent des stries et des traces de polissage. Les plus gros sont ceux sur lesquels ce polissage et ces stries sont le plus visible. On trouve dans cette brèche des débris de tous les niveaux du Bajocien et du Bathonien, mais principalement du calcaire à Entroques; les calcaires du Vésulien n'y sont pas rares non plus. Si ce dépôt était un éboulis cimenté, on ne pourrait expliquer sa présence à environ un kilomètre des roches qui lui auraient donné naissance, ni comment les débris de celles-ci auraient pu traverser, sans s'y arrêter, cet espace de pentes marneuses douces et même une surface plane à la fin de leur trajet; d'un autre côté, dans cette hypothèse, le polissage et les stries ne s'expliqueraient pas. L'épaisseur de ce dépôt est d'au moins cinq à six mètres. Le second lambeau n'est bien visible à découvert que vers le sommet de la descente de la route avant d'arriver à Pagnoz, environ 800 mètres avant d'arriver à ce village ; sur le reste de la surlace qu'il recouvre, on constate la présence de gros blocs bathoniens et bajociens épars dans les champs, qui ])rennent même, entre la route et la ligne du chemin de fer, l'aspect d'une moraine frontale. Le caractère glaciaire de ce dépôt est tellement net, que nous ne pensons pas qu'il puisse venir à l'esprit de le contester. D'ailleurs, ici, la pente de la côte du Bois-de-Bagney je seul point d'où les éléments auraient pu venir dans l'hypothèse d'une brèche d'éboulis) est trop faible de ce côté pour en avoir pu permettre la formation. Ce dépôt repose sur le Keuper, sur le Séquanien et même le Rauracien mis en contact par la même faille courbe dont nous avons parlé plus haut; il est formé, comme le premier, de blocs appartenant surtout et peut-être exclusivement au Bajocien et au Bathonien. C'est ce dépôt dont nous avons reconnu le carac- tère glaciaire depuis plusieurs années qui nous a donné l'idée de l'attribu- tion des deux autres à l'erratique glaciaire. Le troisième et dernier lambeau n'est pas formé d'un dépôt unique, mais d'une série de placages sur le flanc sud de la colline cotée 425, qui domine les Arsures, et visibles surtout à côté de la première maison, sur la route venant de Salins, et un peu plus haut, sur la colline, près d'un bouquet de pins. La seule difîérence avec les lambeaux dont nous venons déjà déparier est leur bien moindre épaisseur et le plus petit nombre de gros blocs. Les matériaux sont de plus petit volume que dans les autres, mais en revanche, la dureté du ciment qui les unit est plus grande; elle l'est même tellement, que le tout ayant pris extérieurement une couleur grise, il faut regarder souvent de bien près pour s'apercevoir qu'on n'a pas affaire à une roche homogène et compacte. L'action de l'érosion sur cette brèche a quelquefois découpé des sortes de blocs de O^âO à O^ôÛ de saillie au-dessus du sol et que l'on prend à première vue pour des bancs de rocher sortant du sol. La sur- face de ces blocs et de certains placages bien à découvert a subi, par l'action du temps, une sorte de polissage. Ici encore, outre le caractère bien net du dépôt, l'hvpothèse d'une brèche d'éboulis ne peut pas se soutenir, car la faiblesse de la pente de la colline n'en aurait pas permis la formation ; en outre, celle-ci étant composée de Séquanien, il faudrait dans ce cas, pour expliquer la présence des nombreux blocs bajociens, attribuer sa production à la montagne de Begon qui se trouve en face, mais séparée par une petite vallée; il aurait donc fallu que celle-ci fût alors comblée par les éboulis, ce qui n'est guère possible, et eu outic il faudrait expliquer l'absence de débris du calcaire à gryphées qui s'y moutre à une altitude relativement élevée, grâce à la présence de plusieurs failles. Ces dépôts glaciaires sont-ils de la même époque que ceux de Clucy et de — 170 — Géraize, et dans ce cas, comment la boue qui fait défaut dans les uns, manque t-elle dans les autres? Nous ne voulons pas essayer d'en donner une explication (Cette boue sur le plateau du Clucy semble surtout formée de marnes oxfordiennes remaniées). Quant à supposer l'existence de glaciers spéciaux aux côtes isolées qui environnent Salins, nous n'y croyons pas, même pour le mont Poupet, car leur surface est beaucoup trop restreinte. La présence de ces dépôts s'explique, suivant nous, par le passage, dans la vallée de Salins, de courants glaciaires descendant de 1 intérieur de la cbaîne du Jura et s'y rejoignant après avoir probablement passé par des vallées différentes, celles suivies par les routes se rendant de Salins à la montagne ; le phénomène devait être assez analogue à celui que présente fréquemment l'arrivée dans la vallée de Salins des brouillarcls venant de l'Ain ou du Lison notamment. Une chose est à considérer, c'est que dans ces trois lambeaux erratiques, ainsi que dans ceux de Clucy et de Géraize, on ne trouve 'pas de débris alpins (sauf une quartzite roulée que nous avons trouvée dans un de ces dépôts a Clucy) ; ceux-ci se trouvent disséminés à travers champs et pâtu- rages; ce sont des fragments de roches diverses, surtout de quartzite, les uns anguleux, les autres arrondis. Les premiers se retrouvent jusqu'aux environs de Mouchard, oii l'on pouvait voir sur un mur de vigne, il y a quelques années, un assez gros morceau de granulite qui avait été trouvé à cet endroit et dont l'aspect montrait bien qu'il ne provenait pas d'alluvions ou n'avait pas été apporté là par l'homme; ces fragments sont assez nom- breux sur le mont Poupet. Les cailloux de quartzite sont surtout nombreux vers Géraize, Clucy, Cernans, etc., mais ils sont rares sur le plateau d'Ivory, où nous croyons pouvoir attribuer leur présence à l'usage qu'on en faisait dans le pays comme percuteurs et molettes pendant le néolithique; ceux que l'on ren- contre sur le flanc de Poupet, au-dessous de Saint-Thiébaud, semblent avoir été apportés par l'homme dans le même but; tandis que la grande majorité de ceux trouvés dans les localités citées plus haut ne présentent pas de traces de services et sont un peu de toutes les dimensions jusqu'au volume d'une tête humaine. Quelle est l'origine de ces roches étrangères? Il serait difficile de le dire actuellement. Le travail le plus complet sur la question des quartzites est celui de M. Boyer (Sur la provenance et la dispersion des galets silicates et quartzeux dans l'intérieur et le pourtour du Jura, Société d'Emulation du Doubs, 1886). Néanmoins la question reste en suspens. On trouve encore dans la vallée de Salins de ces cailloux roulés et des lambeaux témoins, reste des dépôts laissés dans cette vallée dont le creu- sement n'était pas définitivement achevé alors, par un cours d'eau qui, des- cendant de la montagne, venait disperser ces galets dans la plaine. Ces lambeaux, restés comme témoins, forment des poches; une de celles-ci existe derrière l'église Notre-Dame, et nous avons ramassé nous-même, autrefois, un grand nombre de ces galets, ramenés au jour par les travaux de fondation du mur de soutènement d'un jardin, à une hauteur d'environ trente mètres au-dessus du fond de la vallée. Puisque nous en sommes à parler des alluvions anciennes du Jura sali- nois, nous avons à signaler d'autres poches avec cailloux roulés calcaires, situées à une hauteur d'au moins soixante mètres au-dessus de la rivière, comme celle qu'on peut voir à l'entrée d'une carrière de gypse située un peu au nord du ravin keupérien et infra-liasique de Boisset. Une autre poche, située au lieu dit les Naples, mais à une altitude moindre, a donné des ossements de rhinocéros et d'éléphant ; mais ici, nous ne savons si les — 171 — galets étaient siliceux ou calcaire; en outre, les déterminations d'E. primi- genius et de /{/). tichorimis données par Ogérien sont des plus suspectes, ainsi que la plupart de celles de cet auteur; cette découverte remonte à soixante ou soixante-dix ans. Un conglomérat de cailloux roulés calcaires a été signalé dans une caverne à Château-sur-Salins, vers Pretin, par le major Cavaroz (la grotte préhis- torique de Château et le tertre de Châtelet, près de Saint-Thiébaud : Club Alpin, section de Besançon, 1883-84), à une altitude d'au moins cent mètres environ de plus qu'un lambeau d'alluvions mar((ué comme quaternaire sur la carte géologique au 1/80,000", recouvert par des éboulis sur les pentes et placé presque directement au pied de la grotte en question, mais de l'autre côté -de l'étroite vallée du ruisseau de la Vache, à trois ou quatre mètres au- dessus de celui-ci. Dans ce dépôt quaternaire a été trouvée une dent qui, d'après la description qu'on nous en a faite, ressemblerait assez à une défense d'hippopotame. Nous devons encore dire quelques mots, pour finir, de ces lambeaux, souvent assez étendus, d'alluvions nettement fluviatiies que l'on trouve en un bon nombre de points du premier plateau du Jura, comme à la Châtelaine (notamment au Bru de Corne). En suivant sur la carte, ou mieux sur un plan en relief à grande échelle, ces lambeaux, on peut voir qu'ils jalonnent les lits des cours d'eau qui venaient creuser les reculées de la falaise occi- dentale du Jura, et qui, actuellement, ne coulent plus sur le plateau, mais ont un lit souterrain sous sa surface. Les ruisseaux qui ont déposé ces allu- vions semblent avoir eu une importance beaucoup plus grande que ceux qui viennent sortir à la limite du Lias et du Bajocien actuellement. Ils pre- naient probablement leurs sources sur le second plateau et traversaient la chaîne de Leuthe par les cols bien (-chancres qu'elle présente; peut-être celle-ci était-elle alors moins élevée que maintenant, peut-être aussi la partie supérieure de leur cours était- elle plus élevée qu'actuellement, car des mouvements du sol ont été constatés dans cette région (Voir dans les Mémoires de la Société d'Emulation du Jura les travaux de MM. Girardot et Pernot). La partie supérieure de ces cours d'eau aurait été plus tard dérivée par l'Ain suivant le phénomène bien connu de la captation des rivières (la chose est surtout bien visible pour l'émissaire des lacs de Chambly), et leur partie inférieure serait seule restée autonome en ayant ainsi perdu beaucoup de son importance. Sans cela, il serait difficile d'ex- pliquer comment des rivières dont le cours a si peu de longueur ont pu creuser des vallées aussi profondes. A quelles périodes remontent tous ces dépôts dont nous venons de parler et quel est leur ordre chronologique? L'excessive rareté des débris ani- maux qui y ont été trouvés ne nous permet pas jusqu'ici la moindre hypo- thèse à ce "sujet; il est pourtant à espérer que des recherches fréquentes et minutieuses, faites dans chaque gisement, malgré le peu-de succès à prévoir pour le plus grand nombre, finiront pourtant par jeter un peu de lumière sur cette question. Salins. Maurice Piroutet. 'JS^:(ic:i^^r'3-^ — 172 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Bibliothèque. — Les vacances de la Bibliothèque commencent le 15 juillet prochain. Séquoia gigantea. — La date moyenne de la floraison du Seqxtoia gigantea Endl. a-t-elle été constatée et notée en France ? Les trop rares renseignements que j'ai pu recueillir dans quelques ouvrages ne s'accordent guère avec les observations que j'ai faites au parc de Baleine (Allier), sur un spécimen bientôt âgé d'un demi-siècle, de 4™38 de circonférence (à un mètre au-dessus du sol), et de plus de 21 mètres de hauteur. Le S. ()iiiantca est aujourd'hui répandu partout en France, et il ne semble pas difficile d'élucider cette question. Le grand Séquoia du parc de Baleine fleurit, année moyenne, à la mi-mars, d'après mes observations. C'est vers cette époque que j'ai vu et noté que le pollen s'échappait des anthères, sous foiTne de petits nuages. Parc de Baleine (1). G. de Eocquigny-Adanson. Chouette Hulotte. — Le 22 mai 1900, vers trois heures du soir, j'étais allé chercher des Chauves-Souris dans les caves et les souterrains du château de Chabenet, situé à quelques kilomètres d'Argenton-sur-Creuse (Indre). Je venais d'explorer un souterrain, et j'attendais un ouvrier qui était allé chercher la clef des caves. J'étais seul, entre les remparts du château et un bois de sapins, lorsque je vis une petite Hulotte déjà forte, mais ayant encore son duvet. Cette juune Chouette s'était sans doute laissée choir d'une des tours. A mon approche, elle se mit sur le dos, me montrant ses ongles. Je l'examinai un instant et je me baissais pour la prendre, lorsque je reçus dans le dos un choc très violent. C'était la mère, énorme Hulotte, qui venait de me frapper et qui, voletant à une proximité effrayante, se disposait à recom- mencer l'attaque. Elle revint en etfet sur moi ; mais comme cette fois je lui faisais face, elle exécuta, d'un vol silencieux, quelques voiles autour de ma tête et alla se percher tout près, sur une branche de sapin. Hérissée, poussant des cris sinistres, elle me fixait do ses énormes yeux noirs et faisait claquer violemment son bec; son attitude était vraiment drôle. Comme je voulais savoir si elle aurait le courage de m'attaquer encore, je pris la petite Hulotte, tout en ne quittant pas la mère des yeux. La vieille Chouette cria de plus belle, voletant de branche en branche et fai.sant une mimique extraordinaire, mais ne revint pas à la charge. A l'appi-oche de l'ouvrier qui m'apportait la clef des caves, elle disparut, et je mis avec soin sur une basse branche son aimable et charmante progé- niture ! De la part d'une femelle de Grand-Duc, ce fait ne m'eût pas étonné; mais l'acte coura- geux de cette humble Hulotte m'a vivement intéressé. Argenton-sur-Creuse. R. Rollinat. Corneille pêcheuse. — Le 12 février dernier, je me trouvais au bord du Rhône, en gare de Saint-ltambert, sur la ligne de Lyon à Marseille, lorsque mon attention fut machinalement attirée par une Corneille qui volait au-dessus du fleuve, à angle droit de son cours. Jusqu'ici, rien de remarquable. Je pensai que l'oiseau traversait le Rhône. Mais sou- dain, crochetant à gauche, il se mit à suivre le fil de l'eau, à quelques mètres au-dessus de sa surface, s'arrètant parfois, les ailes battantes, puis reprenant son vol et se laissant, enfin, choir à deux reprises sur le courant, comme pour y saisir une proie. Cette façon de pêcher était tellement identique à celle des Mouettes que si mon oiseau avait été blanc, je l'eusse, à coup si'ir, pris pour une « Corneille de mer. » J'ignore si le phénomène auquel j'ai assisté, et qui me paraît être une modification du 'processus de chasse en connexion avec l'habitat, a déjà été signalé. Pierre Marty. Erratum. — Page 141, note (7), au lieu de Frey-Gressner, lire Frey-Gessner. (1) Le parc de Baleine est situé à 16 kilomètres, à vol d'oiseau, au N. 28" W. de Moulins (Allier). Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. Imp. OberthUr, Rennes— Paris (320-00) »^t^ . '*^^ GEOLOGIE ET PREHISTOIRE D' Bleicher. — Recherches microgi'aphiques sur quelques roches du muschelkalk lorrain (258, 3 fig.). — Le lac salé d'Arzeu (295, 296, 3 fig.). E. de Boury. — Revision des Plenrotomes éocènes du bassin de Paris (339, 340, 341, 342, 343, 344, 345, 346, 3 planches). S. Calderon. — La microchimie pétrographique (246). — Les inclusions microscopiques des miné- raux (256, 257, 9 fig.). — L'origine des filons métallifères (277, 278, 279). Caziot. — Indication des mémoires parus et des fossiles décrits appartenant au terrain lacustre d'âge crétacé du midi de la France (282, 283). — Découvertes préhistor. et arcliéol. faites en Corse 325, 326. 10 fi.s;.). Colani. — Notions de Géographie physique : fonctions du modelé terrestre (348). Cossmann. — Revue de Paléoconchologie (299, 303, 312, 316). J. Deprat. — S. le Crétacé des bassins d'effondrement de l'Ognon et de la Saône (338, 339, 340, 16 fig. — Etude sur les avant-monts du Jura (344. 315, 10 fig.). G.-F. DoUfus. — Discussion sur la base de l'étage cénomanieu (326, 327. 328). — Rôle de la stra- tigraphie dans la classification géologique (334). E. Fournier. — Influence de la constitution géologique du sol sur la forme des montagnes (259, 6 fig.). — Etude stratigraphique sur les Calanques du littoral des Eouches-du-Rhône (283, 284, 285, 14 fig.). — Etude stratigraphique sur la cliaîne de la Nerthc, près Marseille (291, 292, 293, 294, 17 fig.). — Les données actuelles de la Tectonique (306, 307. 30^-309, 19 fig.). — La Tecto- nique de la Basse-Provence (312, 313, 314, 315, 316, 10 fig.). — Sur quelques nouveaux phéno- rpènes de renversement observés près de Marseille (250). — S. l'exlst. d'un lambeaii helvétien dans la chaîne de la Nerthe (266, 1 fig.). — Nouvelles stations néolithiques aux environs de Mar- seille (277, 1 fig.). — Les Kjokken mœddings en Provence. — Nouvelles grottes néolithiques (279). — Etudes sur la Tectonique de la chaîne du .lura (335, 336. 12 fig.). E. Fournier et Farnarier. — Nouvelle station de pêche de l'époque Robcuhausienne ,à Courtiou (261, 262, 2 fig.). E. Fournier et C. Rivière. — Découverte d'objets de l'époque Robenhausîenne dans la Baume- Sonrne. près Marseille (264, 6 fig.). — Stations néolithiques de Lascours (269, 2 fig.). — Nouv. stations préhist. des env. de Marseille (271, 3 fig.). Aug. Gasser. — Contrib. à l'étude du Lehm do la vallée Rhénane (272, 273, 1 fig.). Aug. Gasser et A. Jourdy. — La station préhistorique du camp de Montmélian (Côte-d'Or) (2S1, 2 fig.). Gauchery et G. DoUfus. — Essai sur la géologie de la Sologne (267, 26S, 269, 270, 271, 3 fig.). A.-J. Jukes-Browne. — Les limites du Cénomanien (réponse à M. Gustave DoUfus) (333, .334). P. LiOry. — Les Alpes françaises à travers les périodes géologiques](280).t Martel et Ramond. — Cloche gypseusc de Taverny (268, 3 fig.). Math. Mieg. — Excursions géologiques en Alsace : Kleinkembs-lstein (265, 266, 1 fig.). — Carbo- nifère inférieur de la Haute-Alsace (274, 1 fig.). — RoppentzvviUer (279, 2.S0, 1 fig.). — Grand massif jurassique de Ferrctte (302, 304, 2 fig.). — Sigolsheim (avec D'' Bleicher) (311, 2 fig.). M. Piroutet. — Et. s. le Préhistorique du Jura (342, 843, 1 planche, 1 fig.). Plateau. — Notice sur les sables infra-inférieurs, dit de Chàlons-sur-Vesle. aux environs de Reims (329, 330-331, 2 fig.). G. Ramond et G. DoUfus. — Géologie du Spitzberg, notes et résumés (286, 287, 288, 3 fig.). Gust. Sayn. — Sur la photographie des cloisons des Am'monitcs (332, 1 fig.). Ph. Zuroher. — Les plissements de l'écorce terrestre (241, 242, 6 fig.). — Sur les lois de la for- mation des plissements (251, 254, 9 fig.). — Note sur la théorie des plissements de l'écorce terrestre (310). L. Vignal. — Etude des Potamidcs de l'Oligocène de Gaas (Laudes), coquilles de la famille des Cerithiidœ (330-331, une planche). — Notes sur quelques Cerithiidiu de l'Eocène parisien (322, 323, une planche). DIVERS G. Coutagne, — Les régions naturelles de la France (218). A. DoUfus. — L'Institut National Agronomique de Paris (256). Li. Planchon. — La station zoologiqne de Cette (263). — Les ressources de l'histoire naturelle à .Montpellier ,: Botanique (265, 266, 267). — Zoologie (272, 273). G. Ramond. — La Nouvelle-Zélande, esquisse d'histoire naturelle (244, 245, 246, 247, carte et fig.). M. 'Viguier. — Notes de technique micrographique (308-309). I ►•*^ 9^lf*^ — ►«» BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Gustave Sardi, rue Dauphine, 8. Montpellier, offre fossiles du secon- daire de rAvejTon contre bonnes coquilles non fossiles et déterminées. M. Robert Villatte des Prûgnes, château des Prûgnes, par Vallon-en-SuUy (Allier), offre : Sirangalia i-fasciala, aurulenta, Plagionotus détritus, Anoplodcra rufipes, Clytus ari'icola, A-puncldtus, fj-pitnctalus, liciatus, Phytxcia affinis, Exocentrus adspcrsus, Compsidia popuinea, Rhagium morda.r, bi/asciatum. inquisilor, Bliatnnusium bkolur, Vcx- periis strepens. Agapanthiâ aspodeti, etc., en écliange d'autres Coléoptères. M. G. Luze, XVI, Veronlkagasse, 35, Vienne (Autriche), offre : Ilyobatcs propin- quus, n. sp. Oxgpoda danubiana Bernh., n. sp. Oxytelus Dcrnliaueri Guglb., Lalhrob. pal- lidiim, Lalhrob. angusticolle, Bylhin. clavicornis, Athela gracilicornis, Dyschir. e:vtensus, Anemadus strigosus, Hapholoph. robuslus, Lesleva pubescens, etc., en échange de Stapbyli- nides rares. M. L. Coulon, au Musée d'Elbeuf, désirant compléter d'ici quelques mois la collec- tion des Rhopalocéres de France, s'adresse à l'obligeance des Lépidoptéristes, particuliè- rement à ceux de la région du Midi, pour l'aider dans ce travail. Enverra liste de desirata. M. Joseph Clermont, employé des Postes, secrétaire de la Société pour la diffusion des Sciences, Recette principale (Etranger), Paris (Changement d'adresse). OUVRAGES OFFERTS A LA RIBLIOTHEQUE DU 10 MAI AD 9 JUIN 1900 De la part de : MM. le prof. Bleicher (1 vol., 6 br.); Boulenger (6 br.); Chauvet (5 br.); A. DoUfus (1 vol., 12 br.); Dupont (1 br.); prof. G. Darbou.x (1 vol.); prof. Engerrand (1 br.); Ôh. Ferton (1 br.); R. Gestro (3 br.); D-- Et. Rabaud (1 br.); X. Raspail (1 br.); Rollinat (l:i br.). Total : 3 volumes, 50 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AU 9 JUIN 1900 Volumes (de plus de 100 pages).. . 2.893 „ ^ , . , ,„„ , ^„ „„_ ( sans les recueils périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 22.357' f ^ N. B. — Le Règlement de la Bibliothèque est envoyé sur deonaiide. <**- ^*3i^ =K<- ^■^Août 1900 Iir Série, 30' Année — r 35S LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 PRIX I>E LABOlVlVEJWEISrT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABOMEMENTS COMPTEE A PARTIR DU K" XOVEMBRE DE CHAQUE mil ^^:^- - 1^ SOMALAXRS DU N° 358 A. DoUfus : Liste sommaire des collections d'histoire naturelle à l'Exposition Universelle (suite). G. Ramond : La Géographie physique et la Géologie à l'Exposition Universelle de 1900 (suite). Henry-W. Brœlemann : Matériaux pour servir à une faune des Myriapodes de France. % IMP. OBEETHUB, A HENNES — MAISON A PABI8 rue Salomon-de-Cans, i (sqnare des Arts-et- Métiers) 1 O O O f La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » M. GOUBAUT, naturaliste, St-Vaast-la-Hougue (Manche) MET EN VENTE UNE COLLECTION ÏÏNIQÏÏE, 700 ESPÈCES D'OISEAUX ENVISON Dont 18 métis Merles blancs, Geais blancs etc. (les petits dans 3i vitrines). 10 espèces d'Aigles et Vautours, Poissons, Mammifères, Reptdes, Coléoptères, Hémiptères, Lépidoptères, Orthoptères, Diptères, belles grosses espèces des plus rares, Coquilles vivantes, 500 espèces environ. Fossiles de tous pays, Collections entières Fresville, Orglande; Ossements fossiles (20 espèces). Belle collection de minerais. Belle collection des cités lacustres se composant de Flèches. Lances. Poignards en silex, en os. Haches polies emmanchées; Bronze, Fer; Collection unique de la station de la Hougue, Flèches, Lances, Haches, Grattoirs, Perçoirs, quantités de belles Haches polies. Bronze, etc. Détail sur demande (Timbre). LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3"> série, n"» 241 à 336 Le pris de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 % sur le prix des années .de la troisième série. in,nxt- ZOOLOGIE Ernest André. — Rech. zoolog. dans les serres du Muséum de Paris. Formicides (305). — Synopsis des Mutillides de France (327, 328. 32, , 330-331). Emile Anfrie. — Observations sur quelques Gypaètes barbus (304, 2 tig.). — Le Vison de France (303, 311, 1 lie.). — Captures ornitbologiques (310, 1 fig.). — Sur les Uiseaux communs dans le Calvados (329). — Le Castor de France (330-331). Bavay. — Récolte et préparation des Mollusques, conseils aux voyageurs (297. 298, 299, 300, 302). Baichère. — Faunule malacologique de Carcassonne (255). L. Beguin-Billecocq. — Notes sur les espèces françaises du g. Pogonus (245). I. Bolivar. — Tableau pour la détermination des espèces du g. .Tryxalis (275). G.-A. Boulenger. — Une vipère nouvelle pour la France (277, 1 fig.). E.-L. Bouvier. — Les Pagurinés des mers d'Europe (307, 308-309, 49 fig.). — Sur les Xanthes des mers d'Europe (332. 9 fig.). H. Broelemann. — Les Myriapodes de la forêt d'Andaine (290). — Les Myriapodes de la Ferte- Milon, descr. d'une esp. nouv. (290, 298, 1 fig.). — M.atériaux pour servir à une faune des Myria- podes de France (30(5, 307, 30S-;W9, 311, 317, 318, 326. :i27, 21 fig.). — Myriapodes d'Avignon (330- 33i;* — Myriapodes d'Ahusquy (334. 335, 8 fig.). G. Budde-Lund. — La civilisation la plus ancienne du globe (320). J. Castelnau. — Notes sur Hyptiotes anceps (318, 3 fig.). Caziot. — Faunule malacologique de Bandol (259, 271, 284, 285, 300).— Id. de la Vienne (301, 302, 305). Ed. Chevreux. — Recherches zoolog. dans les serres du Muséum. Amphipodes (306, 4 fig.). G. Coutagne. — Les Cyclostomes de la Faune française (287). Ph. Dautzenberg. — Catalogue des Mollusques marins de la baie du Pouliguen (242). — Liste additionnelle des Mollusques marias de 8aint-Lunaire (272). — Liste des Mollusques marins de Saint-Jean-de-Luz (290). — Description d'une nouvelle espèce de Modiola des côtes de France (295, 296, 1 pi.). — Rech. zoolog. dans les serres du Muséum. Mollusques (306, 3 fig.). F. Decaux. — Le Pommier, ses principaux ennemis, moyens de destruction (261, 262). — Le ver gris, ses ravages, ses mœurs, ses ennemis naturels (276, 5 fig.). Decaux. — Mœurs des Anisotoma (349. 350, 351, 1 fig.). ►♦«^ 1" Août 1900 — III« Séné, 30« Année — N» 358 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES LISTF-: S0M>L\I11E DES aM.LECTlONS D'HISTOIRE NATURELLE A l'exposition universelle Palais des Colonies. — Serre coloniale (expositions du jardin colonial et de M. Godefroy Leijeuf) (jeunes plants). — Produits végétaux (Musée colonial de Marseille). Pavillon de la Martinique. — Poissons et Oiseaux (Ed. Touin). — Bois (Ch. Richon au Lamantin, etc.). — Modèles de fruits. — Coquilles (G. Huyghues-Lacour, directeur de l'école de Sainte-Marie). Pavillon de la Réunion. — Galerie : Bois polis et travaillés ; Minéraux. — Salle : Produits végétaux divers. Palais de la Nouvelle-Calédonie. — *Herbier(Bourrail); Champignons, Graines, Résines. — Coquilles de Nacre. — *Minéralogie (Musée de Nouméa). — Coléop- tères (Fleutiaux). — Oiseaux. — Ethnographie. — Préhistoire (*collection V. Dislère). l'ijurtiiur. — Bois, Minerais (Nickel, etc.). Pavillon de l'Alliance française. — Tableaux scolaires Deyrolle et Musée colonial lies lîcoles édité jjar Delagrave. — Minerais de Macédoine. . — Roches recueillies sur la ligne Salonique-Constantinople. Pavillon de la Compagnie de l'Afrique occidentale (à côté du pavillon de la Guinée française). — Groupe d'oiseaux (G. Petit). — Oiseaux en peau et insectes (indéterminés). — Produits végétaux. Palais de la Tunisie. — Salle princiinilf. — "^ois, écorces, produits végétaux, quatre cartes de la comjjosition des eaux et des sols ; cartes forestières. • — Reptiles de la Tunisie (alcool). . — Institut Pasteur de Tunis (levures de vin). — Ethno- graphie agricole (bijoux et vêtements). — Spongiculture (M. Theodorides). — Bi- bliothèque (surtout agricole). Sdllc Est. — (3iseaux et Mammifères empaillés. .S'aHc (/(' liir.cife. ■ — Poissons empaillés des pêcheries des lacs de Bizerte. ^iSallc d' Àrchi'ol(i(jie. — Fouilles archéologiques de M. Gauckler et du R. P. Delattre. Gcûcriv ejfirifurr. — Pinnes et Pintadines de la mer de Bou-Grara ; Corail ; Poissons marins et outillage de pêche. — Sels gemmes de Sidi-el-Hani; Phosphates, Marbres de Djcbel-Oust ; Minerais de cuivre de Djebel-Azered ; Lignites de l'En- fida ; Calamines, etc. ; Cartes géologiques de MM. Aubert et Pei-vinquière. Palais du Sénégal et du Soudan. — Salle principale. — Oiseaux, Reptiles, Insectes de la "mission Cligny. — Groupe d'oiseaux. — Poissons empaillés. — Minéralogie ("mission Pierre Rambaud). — Feuilles de l'Herbier général et h "hier de l'Ecole des frères de Ploërmel, à Saint-Louis. — Carte des zones de culture. — Produits végétaux. — *Ethnographie : Village toucouleur ; costumes et ornements ; photographies. Galerie Nvrd. — Aquarelles et dessins ethnographiques de la *mi8sion De la Nézière. — Bois. Galerie Sud. — ^Ethnographie du Soudan. Pavillon des Missions Catholiques (près l'avenue d'Iéna). — Ethnographie (Instruments, Idoles, Fétiches, etc.). — Afrique (Dahomey, Angola, Gabon, Mada- gascar, Porto-Novo). — Asie (Arménie, Indo-Chine) (Musée Borgia). — Océanie (Fidji, Tahiti, Nouvelle-Guinée). — Amérique (Amazonie). Quelques Minéraux de la Plata. — Ouvrages sur l'Histoire naturelle de la Chine (R. P. David). Palais de la Chine. — Idoles. Pavillon du Transvaal. — Exploitation des "mines ; Produits agricoles. — Au l" Etage : Roches, Fossiles ; Herbier ; Animaux empaillés. Aquarium du Trocadéro. — Poissons d'eau douce. Monde souterrain. — Reconstitutions paléontologiques. Exposition minière souterraine. Palais des Colonies Anglaises. — Ile Maurice. — Minerais et minéraux, Quartz aurifères (Coll. Bippo, etc.). — Insectes (Orthopt. et Coléopt.). — Plantes et fruits peinis par M. Dechezeau. Canada (rez-de-chaussée). — *Salle Géologique : *Exposition minéralogique et pétrographique très complète ; Pépites d'or de la Colombie britannique ; Cartes minéralogiques et géologiques. — *Salle zoologique (préparée par A. Halkett) : Vertébrés empaillés (Mammifères, Oiseaux, Poissons) ; Invertébrés (Mollusques, Crustacés, Echinodermes du golfe de Saint-Laurent. — 1" Etage : Oiseaux en groupes (Th.-J. Egàn). — 2" Etage : Bibliothèque et Herbiers scolaires. Australie. — Troncs gigantesques de Jarrah et de Karri. — Planches botaniques (peintes par Lady Forrest). — Bois. — Minéraux et minerais (*Salle des Minerais d'or, etc.). — Oiseaux. Palais de Ceylan. — Eez-de-chaussée. — Vertébrés empaillés (beau groupe de la Jungle). — *Pierres précieuses brutes et taillées, quartz, etc. Galerie spéciale pour la rhmbaginc et le Mica. — Bois, écorces et produits végétaux; planches (aquarelles) des végétaux économiques (peintes par A. de Alvves). Etage. — Etnographie (avec photographies). — Photographies de l'Archaeological Survèy. — *Minéraux (coll. Armitage). — Lépidoptères et Orthoptères. — Mol- lusques terrestres. — Tableaux d'histoire naturelle scolaire. Pavillon des Colonies Portugaises. — Herbier de Saint-Thomé ; Herbier de l'Université de Coïmbre ; Faune entomologique de Moçambique ; Oiseaux, Chéirop- tères, Mollusques de Moçambique ; Bois d'Angola, Moçambique, Saint-Thomé, etc.; Photographies de la Compagnie de Mossamédès. 1" Etage : Bois, minéraux, photographies; productions coloniales. Palais de l'Egypte. — Produits agricoles. Palais du Japon (*Exposition d'art, pas d'histoire naturelle). 11. — Champ-dk-Mars Palais des Forêts. Pêches et Cueillettes. — France — 1" Etage. — Mammi- fères et Oiseaux sauvages de France. — Conifères vivants. — *Bois : différents étals, coupes, développement, etc. — Fruits forestiers. — Champignons peints et naturels. — Belles reproductions et aquarelles des Champignons de France (Boudier). — Œufs et nids. — Atlas des mammifères sauvages. — *Régime forestier et hydrographique, spécialement des régions montagneuses (Alpes, Cévennes, etc.), avec planches, photo- graphies, carteSj etc. — Spongiculture. — *Stations zoologiques d'Endoume (Mar- seille) et de Tatihou, près Saint-Vaast (Manche) (Poissons, Invertébrés, Plans des stations). . — Laboratoire de zoologie maritime de Concarneau (photographies sous- marines de M. Fabre-Domergue). — Poissons du littoral méditeri'anéen (peints par G. Martin, de l'Ecole des Pêches maritimes de Marseille). — Mollusques de la Mé- diterranée (Musée maritime de Marseille). — Exposition des Pêcheries de France et d'Algérie (Ecole des Pèches de Boulogne, Fécamp, Dieppe, Groix, Le Croisic, Les Sables, Arcachon, MarseUle, Philippeville : outillage de pêche, etc.). — Echan- tillons pétrographiques de l'île de Groix. — *Carte hthologique sous-marine (prof. J. Thoulet) avec analyse mécanique des graviers et sables. . — Ethnographie. — Cou- tumes anciennes des pêcheries de Martigues. — "Fournitures pour naturalistes et animaux conservés (Boubée, Deyrolle, Harley, etc.). tialle.'i de gauclie. — Applications des Produits forestiers (bois, etc.). liez-de-chaussée. ■ — Exposition ostréicole. — Exposition de la Perle (collect. Falco, Bassot, Grunberg, Drouelle, Tifîany, etc.). — Exposition de la Nacre. — Exposi- tion du Corail. . — Fossiles tertiaires des environs de Paris avec coupe des terrains d'Hérouval (coll. Drouelle). — Matériel de pêches maritimes et d'eau douce. Galerie supérieure (2° étage). — Botanique appliquée : Produits végétaux (colo- nies, etc.), caoutchouc, gommes, matière médicale, écorces, plantes économiques (culture du safran, des plantes pour herboristes, etc). — *Zoologie appliquée : poil et plume. Sections forestières étrangères. — Russie (rez-de-chaussée). — Bois, coupes et dia- grammes d'accroissement. — Produits forestiers. — Herbier forestier et des cul- tures. — Cartes forestières ; plans des peuplements. — Collections d'entomologie et de cryptogamie appliquées. — Pêcheries Sapojnikoff à Astrakhan (outillage). — Société impériale russe de pisciculture de Saint-Pétersbourg. Galerie gauche. — EtabUssement de pisciculture de Pskow. — *Station russe de zoologie maritime de Villefranche (Acalèphes et autres invertébrés au formol, etc.). *Uungne (rez-de-chaussée). — Faune des vertébrés sauvages de Hongrie (bien groupés). — Faune ichthyologique (avec moulages). — Entomologie forestière. — Echantillons des sols. — "^Publications, colleciions et photographies forestières : herbier des plantes médicinales du Haut-Tatra ; flore des sables mouvants entre le Danube et la Theiss ; collection des plantes forestières et de leurs éléments ; collec- tion des Chênes de la Croatie ; collection de boutons des arbres des forêts de Sla- vonie ; *collection cécidiologique et d'entomologie forestière de l'Ecole forestière de Selmecybanya. — *Biologie forestière : diagrammes d'accroissements, déformation des racines, analyse chimique des écorces, etc. — Cartes forestières. — Collection de placages et emplois divers des bois. *Autriclu' (rez-de-chaussée). — Cartes, photographies et publications forestières ; (Institut forestier de recherches, etc.) ; tableaux comparatifs de l'éducation des plants et graphiques d'accroissement ; physiotypies de rondelles, de feuilles de pla- cage et de plantes (méthode Friedrich). — Collection de graines d'Epicéas. — Carte de distribution des principaux animaux sauvages. — Formation des cornes et bois de cerfs et chevreuils (influence du système Holfeld). — *Poissons empaillés des étangs de Bohême (propriétés du prince de Schwarzenberg) ; *Poissons du Musée de Carniole et de MM. Lenoir et Forster, à Vienne. — Moulage des empreintes de pas d'animaux sauvages. Awjhhnr (rez-de-chaussée). — Outillage de pêche. — Bois du Canada. — Grands mammifères du Canada. lioumanie (rez-de-chaussée). — Bois. — Photographies forestières. — *Pêcheries du delta du Danube (poissons empaillés et à l'alcool). Danemark (rez-de-chaussée). — Bois. Belijiqw: (rez-de-chaussée). — Oiseaux de M. Delattre, naturaliste à Mons. Etats-Unis (l" étage au fond). — *Collection ichthyologique des Etats-Unis. — Oiseaux. — Spongiculture. — Perles d'Anodontes (Tiffany). — Photographies fores- tières coloriées sur verre. *Japon (galerie gauche). — Herbier forestier ; graines ; bois (coupes et écorces). — Carte forestière. — *PIanches chromo-lit hographiées représentant les arbres et arbustes, les fruits, l'histoloçie du bois et l'anatomie des plantes ligneuses. — Col- lection portative de 50 espèces de bois japonais (Société forestière de Tokio). — Entomologie forestière. — Collection des Bambous (D. Nagata, à Hiogo). — Oiseaux empaillés (O. Kasatani, à Kobé). — Outillage de pêche et carte des pêche- ries. — Crustacés (planches peintes) du Journal ot the Fisheries bureau). — Mol- lusques (espèces décoratives). — Céphalopodes (alcool). — ^Poissons (empaillés à l'alcool et reproduits à l'aquarelle). — Distribution géographique des pnncipaux Poissons du Japon. ItaVii; (galerie gauche). — Bois commerciaux et lièges. — Animaux empaillés de F. Genovesio, à Turin). lloUaiuk (galerie droite). — *Poissons et crustacés de la Station zoologique du Helder (au formol et à sec). — Exposition ostréicole de la Station du Helder. — Outillage des pêcheries. — Oiseaux de mer. .sun/c (galerie droite). —_ Bois (coupes). — Photographies et cartes forestières. — Diorama d'une forêt de pins avec Tétras. JC.ipniiiu-' (galerie droite). — Bois. — Lièges. Allrinminr (galerie droite). — (Rien à noter au point de vue scientifique). Pavillon de l'ÉLiuateur et Nicaragua (à l'ouest de la^four Eiffel). — Oiseaux. — Produits végétaux. ■ — A l'étage : Têtes momifiées et réduites; vases funéraires; poupées ethnographiques ; archéologie. — Reptiles. — Bois. — Marbres. 'Èavillon du Club Alpin (est de la Tour Eiffel). — Relief géologique de la chaîne des Piiys. — Collection mincralogique du Plateau Central (Demarty). — Carte géologique Nice sud-ouest (Guébhard). — Photographies (Géographie physique des légions montagneuses françaises). — Lépidoptères des hautes chaînes du globe (Ch. Janet). — Bibliographie alpine. — Cartes bathymétriques des lacs des Pyrénées (Belloc). — Relief du Mont-Perdu (Schrader). — Marbres des Pyrénées. ^ A l'étage : Photographies (géographie physique des montagnes de l'Etranger). — Spatli fiuor du Morvan (Comte d'Esterno). Palais de la Navigation. — Etats-Unis (près le pont d'Iéna). — Photographies météorologiques (formation des nuages). — Ethnographie (costumes indiens). Palais de l'Optique. — - Reconstitutions paléontologiques (petits dioramas). — 'Photographies lunaires. — Projections microscopiques. — Phosphorescence bio- logique. Palais du Champ-de-Mars (Ouest) : I. — France. — Letfns, .S'c/enccs et Arts (rez-de-chaussée). — *Instruineiits de préci- s'on (Nachet, Dumaige, Vion, Deraisme, Krauss, Chopy, etc.). — Préparations microscopiques (Tempère). Procédés de reproduction typographique, etc. (Chromotypographie et Lithographie, Photogravure, etc). — 176 — 1* £tag«. — Baâiogn^thîe 11«1v — AiuUooûe - . . .\près les deesùas du t\rv>f- R«aviû05<.vjrr»piiies des kysws ei tumeurs (D' Posxi). ^dessiiLj de A. K&rB»*nskîV ■ M-ast-e cx?asejia*î de* S;:c- $niniù« des tissus ■(-■-,'- Tottfcjttse, ilv^nît biologie aqaA::q.. . gtque't. AUÂs de ijoysaoïc-iic u ^;raphique du fiiade vitsî .D" fOhs^rratoixe du il.v arbres «.vlèbres de N phofoçrkpîiie^ er. sur li Géologie s . ix'. lttStrv.1W»SS Je Ui-Sitvrivft, tTv\ V Aubr i"-...-s. ...- . :ns. — Associ*îions t^ -•■■ professeurs libres de 1 Université VjJloî). — *T'^'^ - X 1 -i-" -iv* de !„.. microscopiq. ;. ins ; n? coupes mioiv::- ^ - "'f' • - *"• soienàfique. — ' - 1 i »u SAkw f jftà: *r"»»f«!«iti À i u phîsme s«xud ef siàsme ; rie v " Tari*tion de 5-m\ — ^ ;<>- .-.^r«nhie - de cire, O^ier, e*u) : nkOto$nà).ùiie« de ? — CHrv". -.phie ^Ststioa physicJo- endu enregistreur phou»- .j;r^3iites géologiques de -~;i ,J. \i_o:>. — Photographies des — Photographies et miorv»- Ker\"ilIeK . Liuaees dans l'étude de M. R&mond Marhiea, Dumei, CoIHn. F»\-re. Wulfing, Luer, Alf. -■•■'--- ï-..;,-;-.-^-as des \ao (J. • ^'.i^es ;; .;-; - _...çaie * de rvvhes et minéraux ^A. Terriexl • des Serpents- ria de Fourmis du laboratoire de too- -lotographiesV LuptgnoBS et des Moisissures (Toir aussi d élèves. — C- piques de rv ~ ralogie y - : H Halîêr» ; L\-rj^ ^^.. , Yelain) : Phoiogiaphi^^ - Umitienitts et Lifom : F de Tamaris. — ^Tanoi, Brunoîtc .tions. — Tinivusir. - -lication* - lis et photographies"». — Libor= < ' V:^— ' ;;;- ?r'- Gi:rd ■ Dimor- ecteur ::..>.:-:. . ,_;:;::.;:;*,; i-ii;. : i >c;;à.^-parsi- - :-'.e des >clACitfUi. — Ph.vsioIosie ^prvif. Dastre> : - > de 1.-» oAviie bucvale. synthèse des voyelles, appareils divers ^appareil Chau- P. C. >'. (prof. R. Perrière : pre- :ers> : Publications, photogra- - 5 et de BMiyuls- — Histologie rrof. Bonnier^ : Manipulations rres géologiques, études microsco- < deï"or&iuiiiifènes, etcV — Miné- raux. — Chimie onjanique ^prv^f. - ■ ■ es. — Géographie physique vprof. - - oaraphiques. - du laKiratoire de biologie marine ■> : i^rv-ixtrations bot-aniques iprof. CUrv.oni, de même et — Ma 1-,, T. notes sur ia station limnologique d Auvergne. — MoniptUier. de même et plans du laborstoire de zoologie maritime de Cerre - ■■ .^n d'une expédition. — *Mission -raphie. Vertèbres (avec aquarelles i-e. Pu'oLicadv'kus. — Bornéo (Chaper* : Herbier. — ^ — Delphes, id. — *Patagonie (comte Henry de la -e. Vertébrés. Insectes. — *Basse-C»lifomie :\ Mammifères. Reptiles. Mollusques ^curieuses Jlerbier. — Asclepios, archéologie, — Afrique du des arch -■.e Equatoriale, Kilimandjaro, etc. (Maurice Versepuv) : ri ae Mammifères. — Asie Russe (P. Labbe>, Ethnogr^nie de rile Sakhaline. — Chypre, archéologie. — Cambodge. ?rî>ÊEiitrB ET SKCOXDJLISB AGKOxoxiQtrE (Galerie du milieu) : *^ -q^. — Pathologie végétale (ly DelacroixK — Recherches de M. Muntz sur les exigences de la Vigne. — de M. Girard sur le Tabac et les four- rages — Ampélographie. — (ieologie agricole (cartes, photographies, échantillons. — 177 — — *ABalfe» mit wnÊtofAnmn des loebes (L. Cajreaz^. — *lmaeebm ■■irilhlr- ^etaûon emiomaiopqme ée Pans), — Statâoa (feMai* de ■c—caeca, avec étsTe Sckribaox. — PréparatooM ayenbMilorâaea «la labocatcMe de fefa>fwta*k»—. — Ovtes et typec zooiecfamqaes. — jlmnreîb de pbynalogie. JSoafes mtpériemra : xTpes de efaéraoz da kataa da Km. — *£wi( 4t M«mffidUer : Em- iOÊÊolagje apt^quée (Yaiérj-Mafei) ; Fhjîloxet^ iéûim» de la rigne. ButTobee de la rhûLfsaXi'ttï. (Dndert) ; «wtecfaiik : aii.s.?-. ^ des sois (La^ata;- rvMr/U. — Eoole de ^ Fimig^iwaital de M. Debérata sar les V. ^./Aioa palé«atologiqBV>gj« t< laiVw tr,.-.^.^ ', " ■' ■'■■ • -.toBK^Iorf' '• --es fCrease), estoMoIogie, ' ?i<î : de .S> rtegéok. - aaeàia ; dOades, prés T« 2' ' ,ijj>r ; 'j-^; '^iUJvàiB. avicoll'jr-; : JE«'J-Jt isijnih il< Dtsaiiiii I " r:^«oles teanes par les iréres des Ecoles diredeasea. heilMen et t 'J :.,,,.....,- ''' ^' —aiae, de la lCa»Be, etc.; Chaire «faiçriealtare da I „. rJ chaires d'agriealtare de IlBén». d'? La Béole (Gimâd^ ; ' .,;.... . .^.rtes falrimétriqaea, etc. teftcx dn JSnia tiéténaairu». — Zooteehaie : "r«*if»ff, phjrâtAtgie, > ■'•^t'ne. — Appareils pfaysiologkiaea. OVDAIKZ. — LyoKt *t OMifa (]iiin,i laiBM ■ d'étade). 5fuvT£^'^= ^' T>i^Vjm^<'^'rAirrergBe(fr-. HénbawLàClenaoBt). ■brét. de Saiat^^haasoMd). — Bocfces . ons a Enseégneaaeiit (Boabé«>. —■T.. — *Efrfr r-jT^r^r fitutiimUwÊê : CoIIectMBS dlaserfec Œcr^ie de : ^ MÎBéralogîe Hloalias. Kiaes^ P!ant-- 'îi Averroa: Heihien des Corr *^ JlM. MoaiDard et BreBzard. iastito- t' .e«tiaas dlÛBttnre natareOe fonaées I = ■ '^liuad. yées à TExpo^txm comprenait, para:- :L P' choix restreint de colleetions. pamû --^- M '" ^e agriook de UBen rHienllet. le Mu- ^' - a. institatear à Arrontanches. FHerbier ^l ' rLeuite-Sa«-oie). les Plantes des chaams de il e géologiqœ de Taleociennea fE. ICarchaad), '= ' "-aaire sapéiievre de Perjûgnan. etc. — Xémeatiof». Enteifnfmfnfj : "'■' '^'- '-^"-«ioo rWatson. arec prépa- rations nucroet Eos?. XeCTettL ÇcaoBtzfic Insfnjirjent C-. eeondaireBdXeosse : Carte — PboUjmietografSûe* bot»- - ,iBoIogiqae (Hlgh Scho<^ d Duû'ieer. — p Programmes re et seeoDdazre en Aneleterre. Prr'gTaniines c - : , ^rsii^ï éLagiaisee. Xa- jralisT» rr - - r G»rrsr.-? çi. Colleçe place. Londres. ( i.j-^'-i- - -er. — Cartes hj-draçr^hic et^... ^ ' ■ " ;. Watts. , ^'^^ ■;,, - ^*2 ' -Galerie du i"- : ÎWs d eus- . a ensei- gnement dans î- , rï ; -îrî '_rr;^L_ —r Publie Schrx-ls : les Ec r.ï. etc. — Et i«-ï.:mes des pr:'"'- ^. J rr - . ^ *Tale ' -sdeBr-c rk PJ-;' ^ .;,..- - '= ..i^-n.. .-., ri;.j:- :-hes P'- -site de PennsTlranie : ob"' :ie8: — 178 — Autriche (rez-de-chaussée). — Instruments de précision (Keichert, à Vienne ; Fric, à Prague). Préparations d'histoire naturelle (Lenoir et Forster, à Vienne). — Salle du Musée technologique : Anatomie normale et pathologique de l'œil (micro- photographies du prof. Zoth, de Graz). — Procédés de reproduction graphique et polvgraphique. ^ . ,, . ^ *Honqrie (rez-de-chaussée). — ^'Université de. Ao/o.ç^inr .• Institut d anatomie descrip- tive (prof. Davida) ; Minéraux du Muséum Transylvaneum (D"' Szadeczky) ; Jardin et Institut botanique de l'Université (prof, de Istvanffi), avec préparations par vo-'e humide et modèles de Champignons ; Institut de Zoologie et d' Anatomie comparée (préparations histologiques et coupes embryologiques du prof. Apathy) ; Aimants naturels (prof. Abt). , . , , . ^Université de Budapest : Microphotographies et préparations pathologiques du prof. Ch. Schaeffer ; Préparations anatomiques et appareils du prof. Louis de Thanhoffer ; appareils de l'Institut de Physiologie (prot. Klug); Nerfs du Larynx (prof. Onody) ; Préparations anatomiques (S. Tomka) ; Carte géologique de la Hongrie (de Loczy et Koch) ; Photographies des particularités géographiques caractéristiques de la Hongrie. Plans des Universités hongroises. — Publications scientifiques (Mus^e natio- nal, etc.). — Outillage de précision. — Préparations microscopiques et modèles démonstratifs pour l'anatomie et l'histologie des végétaux. Etage. — Académie royale des Mines (publications) : Relations caractéris- tiques des principaux métaux. — Préparations d'histoire naturelle (prof. Matisz, à Fiume). — Id. (D'' Lendl, à Budapest). — Relief de la Hongrie. — Carte des migrations des Oiseaux ; Atlas omithologique ; Publications du Bureau central orni- thologique et de la Société Aquila. — Itinéraires des expéditions scientifiques hongroises. Enseignement primaire des Sciences naturelles. Italie (rez-de-chaussée). — Microscopes (Koristka, à Milan). — Relief géolo- gique des environs de Rome et de Naples. — Coupe géologique des Alpes Apuanes. — Libraires scientifiques. Suisxe (rez-de-chaussée). — Microscopes (Thury et Amey, à Genève). — Feuilles de la carte géologique 1/100,000" et carte géologique de Heim et Schmidt 1/500,000". — Relief géologique d'Uri (A. Heim). — ^Appareils d'histologie et d'embryologie et préparations du prof. Eternod, de Genève. ^Belgique (rez-de-chaussée). — Enseignements élémentaire et secondaire : Her- biers scolaires ; Enseignement de la Botanique dans les Ecoles d'agriculture ; échan- tillons des sols ; Coupes géologiques locales ; Programmes d'étude. Enseignement supérieur. — Athénée royal de Biiixelles : Marbres, minéraux, roches. — Laboratoire de Chimie pharmaceutique de Gand (prof. Gilson) : Etude des Membranes. *Urfiversifé de Liège. — Clichés pour projections du cours de Bactériologie ; Moulages embryologiques obtenus par la méthode de Born ; Autotomie chez les Invertébrés (prof. Frédéricq). * *Unirersifé libre de Bruxelles. — Plantes desséchées au sable ; Planches de biologie botanique (Institut Botanique) ; coupes du cer\'eau, pré^parations par un procédé nouveau (prof. Yseux) ; Anatomie topographique de l'orbite (D"" Gallemaerts); étude comparative de l'oreille (Moulages en alliage d'Arcet) (prof. Yseux et de Pauw.) ; photographies micrographiques d' anatomie animale (Institut Solvay) ; recherches sur la p'hysiologie de l'épithélium (prof. Bullot et Lor) ; *démonstration de l'exis- tence de cinq doigts originaires chez le cheval, par la dissection des nerfs et des artères (prof, de Pauw) ; reconstitution des Iguanodons ; appareils de physiologie auto-contrôleurs ; squelette chirurgical. Université de Lnuvain. — Cristaux préparés par Delmot. — Publications (Le Névraxe, La Cellule). Pays-Bas (rez-de-chaussée). — Herbier de la Société Hollandaise de Botanique. — Carte chromo-topographique des Pays-Bas en 776 feuilles 1/25,000" et de Java 1/100,000". — Pubhcations. Allemagne (l" étage). — *Insfvuments de précisinn. — Micros&opie, G. Halle à Rixdorf près Berlin ; E. Hartnaek à Postdam ; Otto Himiiiler à Berlin ; R. Jung à Heidelberg ; E. Leitz à Wetzlar ; Gustav Miehe à Hildesheim (Hanovre) ; W. et H. Seibert à Wetzlar ; Paul Wœchter à Berlin-Friedenau ; Cari Zeiss, à Jena. Appareils pour la physiologie et la biologie : W. A. Hirschmann à Berlin ; R. Jung à Heidelberg ; Max Kohi à Chemnitz ; W. Petzold à Leipzig ; Siemens et Halske à Berlin ; Emil Sydow à Berlin ; E. Zimmermann à Leipzig ; Ad. Zwickert à Kiel. Bussie (rez-de-chaussée). — Laboratoires d'enseignement supérieur (Photogra- phies). — Quelques cartons d'insectes. — (1"' étage) : Collection d'oeufs d'oiseaux de la zone moyenne russe (prof. Zaharoff). — Enseignement agricole. Apiculture, Pathologie végétale, Sériciculture. — i79 — Porhigal (V étage). — Spécimen de préparation des Vertébrés à l'Université de Coimbra. — Publications scientifiques. Suède (!*■■ étage). — Salle d'étude primaire (Enseignement des sciences naturelles). — Publications des Sociétés savantes et des éditeurs (Nordstedt, etc.). *Japon (Galerie du 1"). — Atlas géologique du Japon (1" partie, les Volcans, cartes accompagnées de photographies). — *Préhistoire et ethnographie ancienne du Japon. — Cartes météorologiques et sismiques. — Appareils et publications du Comité sismique. — Collection ichthyologique. — Types de l'Herbier du Musée Impérial. — Collection des Unio (Mollusques) du Musée Impérial. — Lépidoptères. — Photographies d'animaux domestiques. Génie civil. — Anrjhtcrre. — Photographies (géographie physique et pittoresque de l'Angleterre). Ville de Budapest. — Coupe géologique du puits artésien (du Trias au Méditerra- néen) ; matériaux de pavage de la ville de Budapest. Ancienne Galerie des Machines (Agriculture, Alimentation, etc.) (au fond du Champ-de-Mars) : France : *Section agricole rétrospective (rez-de-chaussée). — Keconstitutions et col- lections d'ethnographie agricole ancienne. — Outillage préhistorique. Exposition de Cognac. — Maladies de la Vigne et études ampélographiques de la station viticole de Cognac. Exposition de la Dnrdoqne. — Levures de vins Martinand et Eietsch. *Staiions agronomiq'urs (étage contigu à la Salle des fêtes) : Zootechnie française (photographies, etc.). — Charente : Echantillons de terrains et fossiles crétacés. — *Indre : Collection de roches et fossiles. — Mayenne : Collection pétrographique, minéralogique, paléontologique et préhistorique (grotte de Saulges). — Aisne (roches et fossiles). — *Ille-et- Vilaine (collection pétrographique). — Nombreuses cartes agronomiques et géologiques (Reims . Dordogne , Romainville . Cher , Eure , Indre, etc.). — Herbier v-iticole de l'Aube. — Station séricicole de l'Ardèche. — Station pomologique des Trois-Croix à Rennes. — Laboratoires bactériologiques du D'' Cathelineau et de Survilliers (Hamet). — Etude des nodosités du Lupin (station du Parc des Princes). — Etude microscopique des produits agricoles (Guffroy). — Enseignement apicole (Evreux). Société d'Horticulture des Ardennes (Herbier Bestel). — Herbier Muller (Seine- ot-Oise). Lab'irafoirc de Biologie végétale de Fontainebleau (prof. Bonnier) : Plans. — Applica- tions de l'ortie commune comme matière textile. — Champignons (Polypores de grandes dimensions). — Séries végétales diverses. Laboratoire de Chimie anahitique de la Société des Agriculteurs (Côté Sud). ^"Nombreuses cartes géologiques locales (étude des sols. etc.). — Environs de Paris, département du Rhône, St-Max (M.-et-Moselle, Lizy et Crécv (S.-et-Marne), Meaux, Mende, Noiay, Montmarault (Allier), Sens, etc. — Société Centrale d'Apiculture et d'Insectologie, entomologie pure et appliquée (L. Chevalier). — Collection ent-o- mologique de l'Ecole de Beurizot (Côte-d'Or). — Etude du Ver à soie (F. Laugier il Cotignac, Var). — Station de Pathologie végétale (échantillons naturels et lilanches de Champignons). Cartes et reliefs hydrographiques de la Camargue, de la Durance, des Alpes, des Landes, de la Sologne, etc. Côté E.sf. — Produits végétaux agricoles (France et colonies). Côté Nord. — Ethnographie : Exposition historique de la manière d'élever les nourrissons dans les diverses provinces. — Etude pathologique et bactériologique de l'Œil (D-- Dubief). i » i e i Etranger : ]«■■ étage, côté Ouest. — Formation géologique de l'AIsace-Lorraine au point de vue de l'alimentation (cartes et profils). — Laboratoire bactériologique de Lautenschlâger, à Berlin (clichés micrographiques). Exposition balnéologi que ruxse. — Limans d'Odessa. — Crimée (avec paléontologie tertiaire. Reptiles et Insectes). Eez-de-chaus.'!ée (coté Ouest) : Allemagne. — Outillage pour analyses agronomiques. — Carte géologique de la région de Memel. — Les Marais tourbeux de Bavière. *Banemarl\ — Zootechnie (race de Bœufs, etc.). — Pathologie végétale (échan- tillons naturels et aquarelles). — Etude des sols du Danemark avec analyse r-lementaire. cartes, etc.). — *Constitution des principaux types de Céréales (prof. Westermanny Japon. — Herbier de pathologie végétale (maladies entomologiques et cryptoga- miques). — Cartes agronomiques du Ministère de l'agriculture et du Laboratoire agronomique central. Belgique. —Ecoles d'Agronomie : enseignement des sciences naturelles à l'Ecole de Heverle. — Etude scientifique du Lait et des Fromages à l'Ecole d'Isque. Busste. — Etude des sols : Carte systématique des sols du Caucase ; Cartes agro- — 180 — nomiques de Russie et cartes géologiques détaillées ; échantillons des sols. — Outillage agronomique et météorologique de précision. — Herbier. — Zootechnie (types empaillés des principales races). — Anatomie pathologique des bestiaux. — Produits végétaux (surtout Houblons). — Exploitation du baron Wl. de Steinheil : animaux empaillés, produits végétaux. Roumanie. — Herbier viticole. **H(in(irie. — ^Zootechnie (types empailllés et anatomie avec planches (D'' Nadas- kay). • — Préparations de l'Institut bactériologique (prof. Preisz). — Collection his- tologique et appareils physiologiques (prof. Tangl). — Outillage de l'Ecole vétéri- naire. — Collection de poils d'animaux de l'Institut de zootechnie (prof. Monostori). — Maladies ophthalmiques des chevaux (préparations du prof. Ploss). — *Ento- zoaires nouveaux ou peu connus (prof. Ratz). *Viticulture : Etude anatomique et chimique de la Vigne; fonction physiologique de la feuille de la Vigne ; Action des levures sur la fermentation des vins; Types des sols à Vignes; Cristaux du vin; Micropholographies des levures des \àns de Hongrie; Cépages de la région de Tokaj-Hegyalia. "Station entomologique de Budapest (D"' Jablonowski) : Collection d'entomologie appliquée, avec stades larvaires. *Institut supérieur de Magyar-Ovar : Station de physiologie et de pathologie végé- tale supérieure : Maladies des betteraves (prof. Linhart), des céréales, des tabacs, etc. ■ — Essais de culture à l'école de Magyar-Ovar. — Fungi hungarici (prof. Linhart). — Analyses du lait. ^Instituts agronomiques (quatre Instituts) : Etude du dévelopement de la plante du Tabac (Institut de Debreczen). — Développement et morphologie du Poivre rouge (prof. Kersely à Debreczen). — Collection de Polyporacées (D'' Muller, Debreczen). — Collection de calculs (prof. Kiss). — Moulages d' anatomie comparée, en papier mâché. — Collection des Œufs des oiseaux de Hongrie. — Analyse du Lait. — Pierres décomposées par l'influence de l'air (D'' Budahazy, de l'Institut de Kassa). — Flore des prairies des régions montagneuses. — Etude de la Laine de la race Cigaya (D'' Szentkiralyi, de l'Institut de Koloszmonostor). — Plantes caractéristiques des prairies salées (D' Pater). Ecoles pratiques d'agriculture (seize Ecoles) : Enseignement (types de démons- tration). ^'Autriche. — Cartes des régions hydrographiques. — *Iniluence des couleurs du spectre solaire sur la croissance de la Betterave ; maladies cryptogamiques (bacté- ries, etc.) des Betteraves ; Insectes ennemis de la Betterave ; collection des divers types de sucre. — Viticulture : cépages cultivés. — Zootechnie : types des races che- valines et bovines austro-alpines. — *Cartes géologiques détaillées et publications géologiques, agronomiques et hydrologiques. — Stations d'essais. Ecoles et Instituts agronomiques, horticoles, viticoles, pomologiques. forestiers, liniers, etc. (plans et photographies). — Jardin alpin d'expériences de Sanding alp. — Exposition houblon- nière de Saaz. — "Parasites et microparasites (prof. Csokor). — Station d'essais de semences de Vienne, avec thermostat du D'' Weinzierl. — Fruits de Bohême (aqua- relles de la station Pomologique de Prague). — Cultures fruitières du Tyrol. Suisse. — Relief de Montreux. Libéria. — Produits végétaux. • — Quelques échantillons de roches. Palais du Champ-de-Mars (Est). — Mines et Métallurgie (Cette partie de l'Expo- sition universelle sera étudiée par M. G. Ramond dans son article sur la Géologie et la Géographie physique à l'Exposition). III. — Quai d'Orsay et rue des Nations Palais de l'Hygiène (quai d'Orsay). — ""■*Salon Pasteur. — France. — Institut de Paris : Collection microbienne de l'Institut Pasteur : Cultures dans les boites de Roux et dans les tubes à essais. — Outillage et exposition rétrospective de l'œuvre de Pasteur. Institut de Lille : Préparations et outillage. Laboratoire des fromages à pâte molle de La Ferté-sous-Jouarre (préparations). l'afis-lias. — Etudes sur le Béri-Béri (prof. Pekelharing et Winkler). — Exposition ophthalmologique du professeur Donders. — Collection des terres comestibles de 1 Inde. — Exposition rétrospective : publications et outillage (microscope de Leeu- wenhoek). Italie. — Développement endoglobulaire de l'Amoeba malaria (préparations mi- croscopiques). — Photographies et clichés des Culicidés. Suisse. — Outillage et préparations. Hongrie. — Travaux des hygiénistes et de l'Institut antirabique Rodolphe. Autriche. — Travaux du professeur Escherich (de Graz), du professeur Chiari (de Prague), et de l'Institut sérothérapique de Vienne. Allemagne. — Modèle de laboratoire bactériologique. — 181 — 'Palais du Mexique (quai d'Orsay). — Devant le Pala's : Cactées vivantes. Rez-de-chaussée et l'"' étage : *Manimifères (avec squelettes) et oiseaux de la Commission géographique d'Exploration — Méléagrines et Perles du Pacifique (Loewenstein). — Spécimens de l'Herbier de l'Institut médical (Plantas Pringleanse). — *Collections minéralogiques et géologiques (très nombreuses) : *Institut géolo- gique (géologie et paléontologie). Commission géographique, collections privées, grandes compagnies m'nières. • — *Lépidoptères, Coléoptères et Orthoptères (de la Commission géographique). • — Produits animaux divers (au 1" étage). — Bois, pro- duits végétaux, fruits en cire (au 1*''' étage). — Publications, Cartes, etc. Pavillon de la Serbie (rue des Nations). — "Minerais de plomb, fer, cuivre, zinc, mercure, or. — Albiuns ethnographiques. Palais de la Bulgarie (rez-de-chaussée). — Minerais (lignites, calcaires lithogra- phiques, minerais divers). — Bois. l"'"' étage. — Herbier de la Flore de Roustschouk (prof. Boyadjiefï), à la ferme- école Obraszov-Tschiflik. — Ethnographie (Photographies et Costumes). — *Archéo- logie de Thrace (musée de Sofia). — Oiseaux rapaces du Musée Princier. Pavillon de la Grèce. — Minerais du Laurium (pourtour du pavillon). Palais de la Roumanie. — *Minerais et minéraux. — *Salines (blocs énormes de sel gemme). — Houillères. — Carrières. 1'"' Etage. — *Exposition du Ministère de l'Instruction publique ; Herbier de l'Ins- titut botanique : Insectes (Hémiptères) de la collection Montandon ; Mammifères fossiles du Musée de Bucarest (photographies) ; Succins (Roumanite. Moldavite, Bokérite) ; Publications de l'Académie roumaine ; Collection géologique du Musée de Géologie et pétrographique du D' Istrati ; Cartes, photographies et albums géolo- giques (l)' Stefanescu). — Bois avec feuilles (ingénieuse disposition). — HerV)ier de Virgile Stoiescu. — Quelques Vertébrés empaillés. 'Palais de Monaco (!"■ Etage). — *Collections recueillies dans les campagnes de ï HiYondrUr et de la Piiiio-xnr-Alicf, conduites par le prince Albert I'"' de Monaco, des Açores au Spitzherg (188.5-1 SS9) (la plupart des animaux sont en alcool). — *Aniniatix des grandes profondeurs (jusqu'à n.'MM) mètres). — Poissons étudiés par R. Collctt. — Mollusques testacés (Dautzcnberg), Brachiopodes (Fischer et Œhlert), Coplialopodes (Joubin), Opisthobranchcs et Xudibranches (R. Bergh), Décapodes (Milne- Edwards et Bouvier), Crustacés inférieurs (Richard), Amphipodes (Chevreux), Isopodes (A. Dollfus), Echinides et Ophiures (Koehler), Stellérides (Perrier), Holothuries (von Marenzeller), Zoanthaires (Jourdain), Siphonophores (Bedot), Spongiaires (Topsent). — *Planches des volumes déjà parus ou en cours (résultats des campagnes). — Pho- tographies d'animaux prises sur les exemplaires vivants. — *Outillage de pêche et de draguages pour les grandes profondeurs. — Carte des itinéraires parcourus. Plans du nouveau Muséum de Monaco. • Microphotographies de parasites (D'' Doyen). Pavillon de la Bulgarie (rez-de-chaussée). — Bois. — Minerais divers, marbres, calcaires lithographiques, lignites. 1°'' Etage.' — Herbier de la Flore de Roustschouk (prof. Boyadjieff, à la ferme- école Obraszov-Tschiflik). — ^Archéologie de Thrace (Musée de Sofia). — Oiseaux rapaces (Musée princier). — Ethnographie (photographies et costumes). Pavillon de la Finlande. — Mammifères et Oiseaux. — Photographies des Administrations agricole et forestière. — *Cartes et photographies géologiques, pétrographiques, hydrographiques, glaciaires, etc. (Commission géologique). — Publications scientifiques. — *Météorites. — Marbres. — *Musée ichthyologique de l'Etat, outillage et planches en chromo. Pavillon du Grand-Duché de Luxembourg. — Insectes nuisibles aux arbres frui- tiers (V. Ferrant). Palais d'Allemagne — Publications diverses. — Exposition des éditeurs d'art ('"'planches scientifiques en lithographie Werner et Winter, D. Reimer, etc.). Palais de la Norwège. — ^Collection ichthyologique du Musée de Bergen. — Alevins d'Arendal. — Ostréiculture et mytiliculture. — Oiseaux et mammifères arctiques. "Palais de la Hongrie. — ^Salle I. — Tombeau et squelette de Magyar payen du IX" siècle. — Haches avares. — Archéologie magyare du IX" au XVP siècles. *S(iUc T'7. — Objets de caractère préhistorique de la pêche hongroise. — Objets de pâtrage hongrois, roumains et slowaques. Palais de la Bosnie (rez-de-chaussée). — -Préhistoire et Archéologie (station préhistorique de Debelo-Bardo ; nécropoles de Glasinac, etc. ; station néolithique de Boutmir). — Ethnographie (types, costumes, etc.). Etage. — Herbier de la Station d'Apiculture. — Oiseaux et Mammifères aqua- tiques. — Poissons. — Enseignement agricole. — Photographies (géogr. phys.). — Cartes hydrographiques. Pavillon de Perse. — Ethnographie. — Pierres précieuses (turquoises, etc.). — 182 — Pavillon du Pérou (rez-de-chaussée). — • Produits végétaux. — Bois. Escalier. — Collection de Lépidoptères. — Plants de Coca. 1" Etage. — *Minerais de Ticapampa. — Salines de Zarnanilla. — Minerais divers. Pavillon du Portugal. — Lièges. — Bois (Institut agronomique de Lisbonne). — Herbier des Servàces forestiers. • — Insectes (Inspecçao dos Florestaes). — Collec- tion pétrographique de l'Institut agronomique). — Cartes géologiques (Commission des Travaux géologiques). — Photographies (géographie physique). — Groupes d'Oiseaux. — Pèches : Cartes des pêches, outillage, planches de Poissons et Crus- tacés. — • Station aquicole du fleuve Ave. Palais d'Italie (galerie du 1°'' étage). — Bois, avec leur poids spécifique. — Station d'entomologie agraire de Florence (dégâts causés aux arbres). — *Institut forestier de Vallombrosa (album forestier ; collection de branches, fruits, etc.. à l'alcool et à sec ; productions forestières diverses ; Cécidiologie ; Pathologie des arbres (photographies); sections microtomiques des bois, avec microphotographies). — Station bacologique expérimentale du j)' (^uajat (publications, préparations et planches murales). — Ecoles et Instituts d'agriculture et de zootechnie (école oléi- fique de Cosenza, viticole de Catane, etc.). — Station de pathologie végétale de Rome (planches et exsiccata du vaste ouvrage de Briosi et Cavara, I funghi paras- siti). — Bois polis et bruts de l'administration des forêts. IV. — Invalides Italie. — Marbres de Carrare (pavillon spécial, côté Ouest). Espagne. — Minières de Mières (Asturies) (pavillon spécial, côté Ouest). Etats-Unis. — "Collection de Lépidoptères préparés sur plâtre (Denton, à Wel- lesley. Mass.). — Collection minéralogique élémentaire et collections d'Université du D"' A. E. Foote, de Philadelphie. — *Troncs fossiles de l'Arizona. Bijouterie. — *Pierres précieuses (séries remarquables). V. — CotTRS-LA-REINE *Palais de la ville de Paris. — Salle des Carrières (coupes et cartes deâ carrières souterraines). Salle du Laboratoire d'Essais de Matériaux (collection complète de roches de pavage. — Bois). Salle de l'Observatoire municipal (outillage de bactériologie et de météorologie). Salles de la Préfecture de Police : Champignons comestibles des Halles (aquarelles par Hélène Lombrien). — Inspection vétérinaire. — ^'Laboratoire municipal de la Préfecture (outillage micrographique, appareils Bordas, etc.). — Ecole profession- nelle de signalement. Salle de la Commission du Vieux-Paris : objets trouvés dans le sol de Paris depuis "les époques préhistoriques. Salle du Service des Eaux : cartes et coupes hydrologiques et géologiques. Aquarium de Paris. — Quelques Poissons de mer. '"'Serres (Expositions d'Horticulture). • VI. — Jardins Autour du palais des Dioramas coloniaux (Trocadéro) : Collection vivantes de Fou- gères exotiques. Façade sud du palais de l'Asie russe : *Jardin botanique de l'Asie russe (déjà men- tionné). Pilier sud-est de la Tour Eiffel *Rosiers sauvages (collection C. P. Strassheim, à Francfort). Devant le Palais du Mexique : Cactées du Mexique. Rocailles et pièce d'eau du Cours-la-Reine, près l'avenue d'Antin : Cactées et plantes grasses (Ch. Simon à Saint-Ouen, etc.). — Plantes aquatiques. — Plantes alpines (Magne, etc.). Au Village Suisse : Plantes et graines alpines (Correvon). "Exposition d'arboriculture, pépinières françaises et étrangères, etc. (au Cours- |a-Reine, autour des grands Palais et au Trocadéro). — Au Champ-de-Mars, les jardins ont un caractère plus spécialement ornemental. Additions et Rectifications. — Au Palais des Indes Néerlandaises (droite), ajouter la reconstitution des Pithecanthropus rrcdus, découvert par M. Dubois. Le nom du savant délégué par les Indes Orientales, qui a réuni la collection ethno- graphique, a, par en-eur, été imprimé Plaie, c'est Pleijte qu'il faut lire. A la Guadeloupe : Herbier du R. P. Diss. Hawai (Iles Satulwicli) (Colonnade gauche du Palais du Trocadéro) : Collection de Mollusques appartenant à M. E. Durand. A. DOLLFUS. — 183 — LA GÉOGRAPHIE PHYSIQUE ET LA GÉOLOGIE A l'Exposition Universelle de 19U0 C) {Suite) FRANCE, Colonies françaises, Pays de Protectorat Champ-de-Mars : I'a]:iis des Lettres, Sciences et Arts. — Palais du Gcinie civil, l'.ilais des Mines cl du la Métallurgie. — Annexes en bordure de l'avenuo Suffrcn, etc. Cours-la-Reine : Palais de la Ville de l'ari.s, etc. I. — Géographie et Géologie, Minéralogie, Paléontologie, Génie civil. I. — Arts graphiques. Exiioxition rcfrcxpccfirr. — Musée centennal (Lettres, Sciences et Arts, 'V Vi'taijf). — Magnifique collection Cartographique du Prince Roland Bonaparte. — Collection de Cartes anciennes, exposées par l'Ecole Polytechnique, notamment laCarte deMaraldi (1744). — Carte générale des Pyrénées, de Roussel, exposée par le colonel de Rochas. — Belles séries de Plans et Cartes anciennes de Paris et environs, des autres villes de France, etc. (collection Mareuse). — Curieuses Cartes anciennes, faisant partie de la Bibliothèque de la « Société de Géographie de Paris », ainsi que celles appar- tenant à M. G. Marcel. PuMicatinns i/raiiliiquca ihiMinistère de la Guerre. — Service (jéoiiraphique do V Armée (Lettres, Sciences et .'\rts, à l'ffaiic). — Minutes et épreuves d'une feuille de la Carte de France au 80.000" (noir, figuré du terrain par hachures), dite « de l'Etat Major «. — Travaux et procédés de révision, et mise à jour. — Les Alpes françaises Major. » — Travaux et procédés de révision et mise à jour. — Les Alpes françaises au 50.000° (couleur, amplification du 80.000"). — Carte de France au 200.000" (cou- leur). — Mode et procédés d'exécution. — Algérie, au 50.000" (spécimen). — Tu- nisie, à la même échelle. — France, au 320.000" (Région S.-E.), en noir, figuré du terrain par des hachures. — Afrique, au 2.000.000" (en couleur). — Antilles, a,u millionième. — Turquie d'Asie (moins l'Arabie), au millionième. — Levés exécutés par MM. les Officiers du « Service géographique de l'Année ». — Vues photogra- phiques prises en Algérie. — « Le Sol Français », par M. le général Niox [Curieux relief en céramique, formant Carte murale, et donnant, d'une manière saisissante, le Relief du Sol de la France]. rubl-catiniis (lu Ministère de l'Intérieur. (Lettres, Sciences et Arts, '( Vifaije). _ — Assemblage de la Carte de France au lOO.O'^O", en couleur, exécutée par le Service vicinal, sous la d'rectiou de M. Anthoine, Ingénieur-Chef de Service [Le figuré du terrain est fort bien rendu ; les couleurs sont harmonieuses et l'ensemble est d'un effet des plus satisfaisants]. rréfccfure du Vcpartrment de la Sri/}/' : Carte du département de la Seine au 1/5.000'' (couleur) [plusieurs panneaux : assemblages partiels]. l'uhlicatinna du Ministère de la Marine. — Service hydroijrnphique dr la Marina (Lettres, Sciences et Arts, à Véfaijc). — Collections des Cartes marines et côtières, récentes (Rade de Cherbourg ; Ccites de la Corse ; Estuaire de la Seine ; Côtes N.-O. de Madagascar, etc.). — Publications du Service, imprimées de 1889 à 1900) [On connaît la précision avec laquelle sont exécutés les relevés du Service hydrogra- phique, et les précieux renseignements que procurent les Cartes marines aux Géo- graphes, Géologues, Océanographes, etc.]. l'ublicaiions du Ministère des Travaux publics. — Service de la Carte géologique de France et des Topographies souterraines (Mines et Métallurgie, à l'cfage). — (1) Les documents géographiqvcs, riéologiqnes, miiiériilufiii/uex, pciUontKhyiqiies, etc., l'tant disséminés, et souTcnt assez difficiles à trouver, dans les innombrables bâtiments de l'Exiiosilion, l'auteur, persuadé que son travail est fort incomplet, serait reconnaissant aux lecteurs qui voudraient bien lui signaler les omissions importantes. — 184 — Assemblages d'une partie de la Carte géologique détaillée, établie sur la Carte topo- graphique de l'armée, dite de « l'Etat Major », au 1/80.000' (figuré du terrain par des hachures) : 1° Alpes françaises ; 2° France centrale (Partie moyenne du bassin hydro- graphique de la Loire) ; 3° Carte géologique du Bassin tertiaire du S.-O.. par MAI. Vasseur, J. Bergeron et Collaborateurs ; 4° Carte géologique des Environs d'Aurillac, par M. M. Boule. — [Topographies souterraines : Bassin d'Autun, par MM. Michel Lé\'y et Delafond : Bassin de la Loire, par Grimer (Kevision par M. Coste).] — Assemblage de quatre feuilles de la Carte géologique générale, établie sur la Carte du Service géographique de l'armée, au 1 320.000" (figuré du terrain par des hachures) [F. Paris, Lille, Metz, Mézières]. — Carte géologique de France au millionième, servant de tableau d'assemblage aux cartes précédentes. — Carte géolo- gique des Environs de Paris, établie sur la Carte du Service géograph. de l'armée, au 1 '40.000° (figuré du terrain par hachures); Relevés géologiques de M. G. -F. Dollfus. — Monographie des Gypses parisiens, par M. l'Ingénieur des Mines, L. Janet) : Belles photographies (clichés de M. Campy) des principales exploitations de pierre à plâtre des Environs de Paris : Romainville ; Argenteuil, carrières Vollambert et Vaucelles; Taverny (exploitation souterraine); Conneilles en-Parisis, etc. (Série d'un grand inté- rêt géologique et technique). — Procédés de reproductions appliquées à la Paléon- tologie ; Collections d'épreuves (par M. L. Soyer). Ministère des Travaux publics (xuifc). — Service des Mines. — Carte statistique de la production minière de la France en 1898. — Carte statistique de la production minérale, pendant la même année, dessinées pa,r M. Lucien Frache. — Graphiques de la production minérale et minière de la France : Petites cartes statistiques, etc. Carte de la production minérale et métallurgique du globe. Série des publications imprimées : Statistique de l'Industrie minérale de la France; Statistique des Sources minérales, exploitées et autorisées en France ; Album graphique de l'Industrie minérale (lSll-1893), etc. etc. — Société de l'Industrie minérale de Saint-Etienne ; ensemble des travaux et publications. l'alais (k l'Hi/j/ihie (quai d'Orsay). • — Documents relatifs aux Eaux minérales, natu- relles ; Echantill. ; Produits minéraux des régions d'eaux minérales, etc. Ecole nationale supérieure des Mines, à Paris : Cours des Professeurs ; Travaux des élèves. Ecok des Mines de Saint-Etienne : Cours rédigés par les élèves. — [Enseignement ; Lettres, Sciences et Arts, à l'étage]. Fublications du Ministère des Travaux publies (suite) [au Génie civil]. — « Les Lacs français », par M. Delebecque, Ingénieur des Ponts et Chaussées. Ecole nationale des Ponts et ('haussées [au Génie civil]. — Collection des « Annales des Ponts et Chaussées » (renfermant des articles de Géologie et de Minéralogie appli- quée). — Nombreux documents graphiques. Photographies ; Appareils pour étudier la compression des matériaux (de M. Klein), etc. Compafjnics des Chemins de fer français [au Génie civil]. — Plans, Aquarelles, Photo- graphies, etc., relatifs aux voies ferrées nouvellement construites dans la Banlieue- Ouest de Paris. — Profil géologique (provisoire) de la ligne des (Paris) Invalides à Versailles, par la forêt de Meudon (ligne destinée à faciliter l'accès de l'Exposition Universelle de 1900 aux habitants de la Banlieue et de la Province). — Profil géolo- gique de la ligne de Courcelles au Champ-de-Mars (desservant l'Exposition L^ni- verselle) [Exposé par la Compagnie des Chemins de fer de l'Ouest]. — Détail de divers Ouvrages des mêmes lignes, avec indications et notations géologiques. — [Voir à ce sujet : a Etudes géologiques dans Paris et sa Banlieue» , par G. Ramond (Extrait des Comptes Rendus de l'Association française pour l'Avancement des Sciences, 1898) ; ainsi que : « Bulletin du Service de la Carte géologique de France, » C. R. des Collaborateurs, année 1896-1897, n" 53 (Obs. de M. G. -F. Dollfus. — Profil géologique dans l'axe du Souterrain des Echarmeaux (Chemin de fer de Paray-le-Monial à Givors), long de plus de 4,000 mètres (Exposé par la Compagnie des Chemins de fer P.-L.-M.). — Relief de la Ré'gion dessenie par la ligne ferrée de Bort à Neussargues. au 40,000" (M. Soulié, Ingénieur en chef, MM. Boisnier et Reynès, Ingénieurs ordinaires des Ponts et Chaussées). Serrict; de la Nari(jafion. — Documents graphiques relatifs à l'amélioration du Canal de la Meuse. — Documents graphiques relatifs aux travaux entrepris en Seine, de Marcilly à Montereau (Yonne). — Carte de l'Estuaire de la Seine, faisant ressortir les travaux d'amélioration de la navigabilité du fleuve, de Rouen à la Mer (période de 1834 à 1900). — Profils-diagrammes : Courbes comparatives du retard du flot sur la basse mer, en 1834 et 1900. — [Ces documents intéressent les Géographes comme les Géologues ; ils mettent en évidence le rôle de l'Homme dans la modification des lignes de rivage, dans celle des effets multiples de la dynamique côtière, etc.]. — Docmnents graphiques relatifs à l'amélioration des Passes de la Garonne. — Relief du bief de partage du Canal de la Haute-Saône à Montbéliard, par M. Lam- boley, Conducteur des Ponts et Chaussées (On voit, sur ce Relief, la situation topo- — 185 — graphique du Réservoir du Ban, de 106 hectares de superficie). — Coupes géolo- giques dans l'axe des Viaducs, franchissant la plaine submersible de la Garonne (ligne ferrée de Castelsarrasin à Beaumont), dits « des Calvets », « de la Sam- ponne », « de Belleperche ». [Pavillon de la Ville de Paris (Quai R. D., près du Pont des Invalides)]. l'illc de Paris. — Plans et documents divers, relatifs au sol et au sous-sol de la Ville (II- l'aris. — Documents (Plans, Photographies, etc.), des Carrières d'où sont extraits les principaux Matériaux de construction employés dans Paris. — Documents et échantill. concernant les matériaux de pavage et d'empierrement. — Documents relatifs aux Eaux de Paris, etc., etc. • — Nombreux autres documents techniques. — A signaler : le Profil géologique de l'Aqueduc de dérivation du Loing et du Lunain [Voir à ce sujet : « Etude géologique de l'Aqueduc du Loing et du Lunain », par G. Ramond]. [Palais du Génie civil (Champ-de-Mars), à l'étaye] : Photographies prises au cours des travaux entrepris par la Ville de Paris pour effectuer l'épandage de ses Eaux d'égouts dans les Plaines alluviales d'Achères, de Carrières-sous-Poissy, et sur le do- maine municipal de Méry-sur-Oise (S.-et-Oise) [Exposées par l'Entrepreneur].— [Voir à ce sujet : « Observations géologiques sur les travaux entrepris par la Direction tech- nique de l'assainissement de la Seine et de l'utilisation agricole des Eaux d'égouts de Paris », par G. Ramond ; — Congrès de l'AFAS, 1894, 1897, 1898]. — Belles photo- graphiques prises sur les travaux d'adduction de la Vigne et de Vemeuil (dit II Aqueduc de l'Avre »), montrant des Coupes géologiques des vallées traversées, au moyen de conduites forcées, dites « siphons » [Vallées de l'Eure, de la Vesgre, de la Mauldre, etc.] (Exposées par la Société d'entreprise générale de distribution et de concession d'eau). [Voir à ce sujet : « Etude géologique de l'Aqueduc de l'Avre », par G. Ramond]. — Belles photographies de diverses vallées franchies par l'Aqueduc de dérivation du Loing et du Lunain, au moyen de conduites métalliques forcées, dites « siphons » (On sait que ce nouvel aqueduc, juxtaposé, dans la plus grande partie de sa longueur, à celui de la Vanne, est destiné à augmenter les ressources d'eau potable de la Ville de Paris, de 50,000 mètres cubes par 24 heures environ (Exposées par l'Entrepreneur des travaux). — [Voir à ce sujet : « Etude géologique de l'Aqueduc du Loing et du Lunain », par G. Ramond ; Ext. des C. R. du Congrès des Sociétés savantes, en 1899, Paris. in-S", 12 p.]. — Documents relatifs au projet d'adduction des Eaux du lac Léman à Paris, exposés par M. Duvillard : Tracé de l'aqueduc projeté sur la Carte géologique de France de MM. Carez et Vasseur, au 500,001/, et sur la Carte topographique du Ser\'ice vicinal, au 100,000" ; Détail aux abords du lac Léman (sur la Carte du lac, de !NL Delebecque, extraite de son magis- tral Ouvrage : « les Lacs français », cité plus haut. — Plans de détail, Profils en long; Sections transversales, etc. — Diagrammes et analyses, tendant à mettre en évidence la bonne qualité des Eaux du Léman. — Autres Documents techniques (Génie civil). Relief des Filtres du col de Villefranche (Alpes-Maritime). — Epuration des eaux de la Vésubie par le système Anderson. Documents divers (Photog.. Cartes d'ensemble et de détail) relatifs aux Services des Eaux des environs de Paris, de Rouen, de Lyon et de ses environs, du littoral de la Méditerranée, etc., desservis par la Compagnie générale des Eaux. — Plan du Canal d'irrigation de Saint-Martin (Haute-Garonne), au 20,000" ; de Villefranche-sur- Saône, etc. — Travaux du laboratoire de la Compagnie (Microphotographies, etc.) (Exposés par la Compagnie générale des Eaux). — Carte au 20,0(H>' de la région (Banlieue de Paris-Ouest) desservie par la Compagnie générale de la Banlieue de Paris. Relief (à grande échelle) de l'Exploitation de plâtre de la Garenne, à Livry (Seine- et-Oise), d'une superficie de 21 hectares ; ExjDosé de M. Lasnon, Chef de l'atelier de moulage de la maison Delagrave (Ce relief, d'un grand intérêt géologique et tech- nique, a été modelé avec une rare habileté). Société des grands travaux publics de Marseille : Plans et profils du canal de la Siagnole, arrondissement de Draguignan (Var). — Alimentation en eaux potables et irrigations. Plan d'adduction des Eaux des Sources du Lévezou, à Rodez (Exposée par l'Entre- prise générale de distribution et de concession d'eau). Relief (à grande échelle) de la partie de la vallée du Grésivaudan (Isère) avoisi- nant la Ville de Grenoble, destiné à mettre en évidence l'exploitation logique des Forces naturelles (Chutes d'eau des Alpes dauphinoises). Belles photographies, Plans de détail, etc., de la Houille blanche (Massif du Mont- Blanc), par M. Aristide Berges. Divers Reliefs de détail, intéressants pour l'étude des Formes du terrain, exposés par MM. Digeon et fils aîné. — 186 — Documents relatifs à la Ville de Pau et à ses environs : Grand Relief ; Panorama des Pyrénées (peinture), avec le Profil des Pics visibles de Pau (très intéressant). [Lettres, Sciences et Arts, à Vctagr]. — Documents topographiques et géologiques relatifs au Massif du Mont-Blanc, exposés par M. J. Vallot. — Triangulation du Massif ; Cartes et coupes géologiques ; Profils des Crêtes, etc. Carte géologique des Pyrénées, par le même (Les Documents exposés par M. J. Vallot sont répartis dans plusieurs Classes distinctes). [Au Génie civil]. — Documents (Plans, Profils, Photographies, etc., relatifs au projet du Chemin de fer des Houches au sommet du Mont-Blanc [projet Saturnin Fabre], d'après les Etudes de MM. Joseph et Henri Vallot ; ces Documents ren- ferment des données géologiques générales sur la constitution du massif du Mont- Blanc). Ministère du Commerce et de l'Industrie : [Génie civil, annexe en bordure de l'avenue Suffren]. Ecole Centrale des Arts et Manufactures (Paris). — Publications ; projets de concours ; nombreuses photographies ; notamment : disposition des Collections de Géologie et de Minéralogie ( M. J. Bergeron, professeur du Cours). Conservatoire national des Arts et Métiers (Paris). — Collection des Annaies publiées par cet Etablissement (Plans, Aquarelles, Photographies, etc.). Enseiipicment pnifessionncl : Union française de la Jeunesse. — Section du bâtiment, Cours de coupe de pierres (Projet d'un hôtel pour Soc. Savantes). Cercle des Tailleurs de pierres (de Paris) ; Divers modèles et documents divers. Cours cte Stéréotomie, fonâé par la Société philomatique de Bordeaux. — Publica- tions. Cours professionnel de Stéréotomie de Marseille ; syndicat des Tailleurs de pierres tendres (Modèle de l'escalier de la Bourse du Travail de Marseille), etc., etc. ï'uhlications du Ministère de l'Instruction publique (Enseignement supérieur, à l'étage). — Ecole normale supérieure : Publications des professeurs et des élèves ; nom- breuses photographies : documents divers. — CoUiyc de France : Laboratoire de géo- logie et minéralogie, dirigé par M. le professeur Fouqué. Vues photographiques des bâtiments de cet étabhssement. Muséum d'histoire naturelle : Travaux des professeurs, assistants, préparateurs, etc. de cet établissement. — Bulletin du Muséum; Nouvelles Archives. — Les publica- tions géographiques, géologiques, minéralogiques, sont de Des Cloizeaux, Ed. Jannettaz ; de MM. A. Lacroix, Stanislas Meunier, Gaudry, L. Bourgeois, L. Gentil, Marcellin Boule, Verneau, Thévenin, Girod, Gaubert, G. Ramond, etc. — Travaux agronomiques de MM. P.P. Deherain, Deraoussy, etc. — Collection de l'Anthropo- logie (Rédacteurs en chefs : MM. M. Boule et Vemeau). — Nombreuses photogra- phies (Vues des Galeries nouvelles et des autres bâtiments du Muséum). Universités. — Paris (Faculté des Sciences, Sorbonne). — Laboratoire de Géogra- phie physique, dirigé par M. le professeur Ch. Vélain. — Belles photographies : Ravin de Valauria (Hautes-Alpes) ; falaises de Haute-Normandie, etc. — Collection de Roches employées dans le laboratoire pour les recherches géographiques. — Laboratoire de Minéralogie, dirigé par M. le professeur Hautefeuille (Belles collec- tions de minéraux : Cymophane, Saphir, Corindon, Phénacite, Anatase, Rutile, Zir- con, Emeraude, Béryl, etc.). ■ — Synthèse des Minéraux réalisée dans le Bimolybdate de lithine en fusion (Méthode Hautefeuille et P.errey); Synthèses minérales réalisées par M. L. Michel. — Laboratoire de Géologie (et Paléontologie), dirigé par M. le prof. Munier-Chalmas. Travaux exécutés par MM. J. Bergeron, dans la Montagne- Noire (France); J. Sennes, dans le Cotentin, les Pyrénées et les Landes ; E. Haug, dans les Alpes françaises (Digne, Gap) ; L. Bertrand, dans les Alpes-Maritimes ; Blayac, en Algérie (Oued-Cherf) ; L. Gentil, en Algérie [Tifaraoui ; Bordj-Chraba, Oran (Gypses triasiques et tertiaires) et bassin de la Talna] ; Larrazet, en Espagne (Sierra-Demanda) ; Dereims, en Espagne (Aragon) ; R. Nicklès, en Espagne (Àli- cante) ; Sabra Stephanescu, en Roumanie (Terrains tertiaires) ; Anastasiu, en Rou- manie (Dobrogea) ; Popovici Hatzeg (Campulmy-Sinaia) ; Pervinquière (en Tunisie centrale) [Ces travaux comprennent des Publications imprimées, des Cartes, des Coupes microscopiques, et forment un ensemble du plus haut intérêt]. Laboratoire de Zoologie maritime de la Faculté des Sciences de Paris, sous la di- rection de M. le Prof. De Lacaze-Duthiers. — Carte des Environs de Roscofï et de l'Ile de Batz, indiquant la nature des terrains et les zones émergées et immergées, tour à tour, par le balancement des marées. — Laboratoire (maritime) Arago, à Banyuls- sur-Mer : Carte du Golfe de Lyon ; Cartes et plans de détails ; Cartes des profon- deurs d'eau dans les environs du Laboratoire. — Cartes des sondages en mer, exécu- tées en 1899, à bord du Boland, navire du o Laboratoire Arago, » par M. Pruvot, prof. <à la Faculté des Sciences de Grenoble, d'après les instructions de M. de Lacaze- Duthiers) [Ext. des Annales hydrographiques] ; Vues, Photographies du Laboratoire (intérieur et extérieur des bâtiments et de leurs aménagements). — 187 — Ecole supérieure de Pharmacie de Paris. — Laboratoire de M. le Prof. Moissan : Travaux relatifs à la reproduction artificielle des Minéraux (Diamant, etc.), au moyen du four électrique dont on a tant parlé. Lille. — Institut de Géographie. — Publications. Vues photographiques des bâtiments, etc. Institut des Sciences naturelles. — Vues des Salles consacrées à la Géologie et à la Paléontologie. — Pubhcations. — Laboratiore maritime de T Uni- versité, à Boulogne-sur-Mer. — M. Gosselet, prof, de Géologie, Minéralogie et Paléontologie : M. Ch. Barrois, prof, adjoint. Nancy. — Publications ; Documents divers ; Vues des Bâtiments de la Faculté des Sciences (Institut des Sciences naturelles) [M. Thoulet, profess. de Minéralogie; M. R. Nicklès, prof, adjoint, chargé du cours de Géologie]. Besançon. — Vue du Musée d'histoire naturelle. — Recueil de Photographies. — Travaux divers (M. Fournier, chargé du Cours de Géologie). Dijon. — Publications ; Documents divers ; Vues photographiques des Bâtiments (M. L. Collot, prof, de Géologie et Minéralogie). Cleemont-Feeeand (Université d'Auvergne) : Documents divers. — Observatoire i/it Puy-de-Dôme : Photographies prises au sommet du Puy-de-Dôme, par M. J.-R. Plu- mandon (Vues de nuages, etc.) [M. A. Julien, prof, de Géologie ; M. Ph. Glangeaud, maître de Conférences de Minéralogie]. Lyon. — Travaux, Photographies, Vues des Bâtiments. — Laboratoire de Biologie marine à Tamaris-sur-Mer (Var), dépendant de cette Université. — Documents divers M. Depéret,' prof, de Géologie ; M. Offret, prof, de Minéralogie). Grenoble. — Documents, Photographies divers, Beau panorama des Alpes (M. Ki- lian, prof, de Géologie et de Paléontologie). JVIarseille-Aix. — Documents divers : Le plus remarquable est (dans l'une des salles, consacrées plus spécialement aux documents géographiques etcartographiques) la Carte géologique de la région d'Aix et de Marseille, au 20/000", d'après la carte (amplifiée) du Service géographique de l'année, dite de l'Etat Major, et les travaux (géologiques) sur le terrain de M. Vasseur, Prof, à l'Université de Marseille-Aix, et de ses élèves (MM. Bresson, Fournier, Maury, Repelin, Savornin) ; et d'après les relevés des autres Collaborateurs du Service de la Carte géologique de France, MM. Marcel Bertrand, Collot, Depéret, etc. La carte a été exécutée au Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences (Marseille), grâce à des procédés d'amplifica- tion photographique, par M. Rivière, préparateur; le coloriage est fait à la main. — Cette belle Carte est d'un grand intérêt ; elle montre combien pourra être féconde la décentralisation scientifique, que la reconstitution récente des Universités provin- ciales tendra à accentuer d'année en année. Rennes. — Vues photographiques des Bâtiments. — Documents divers. — Locaux réservés à la Géologie, à la Géographie physiques. Amphithéâtres de Minéralogie, d'Histoire naturelle, etc. — Salle des travaux pratiques, etc. (M. Seunes, prof, de Géologie et Minéralogie ; M. E. de Martonne, chargé du cours de Géographie phy- sique). Caen. — Documents, Publications, etc. — Photographies des Collections géolo- giques et Paléonlologiques (M. Bigot, prof, de Géologie et Paléontologie). Poitiers. - — Documents, Publications, Photographies. — Vues de la Salle de Paléontologie, etc. (M. Welsch, prof, de Géologie, Minéralogie et Paléontologie). Bordeaux. — Documents. Publications, Photographies. — • Vues des Bâtiments de la Faculté des Sciences. — Vue de l'Observatoire de l'Université (M. Fallot, prof, de Géologie, Minéralogie et Paléontologie). Toulouse. — Documents divers (M. Léon Bei-trand, chargé du cours de Géologie). — [La plupart des Universités ont publié des Notices, à l'occasion de l'Exposition Universelle ; elles sont mises gratuitement à la disposition des visiteurs]. Missions scientifiques. — Edouard Foa : Cartes-itinéraires et Documents gra- phiques divers ; Roches du Zambèze, etc. — • Cartes murales et documents divers des Missions à Madagascar. — Comte Henry de la Vaulx : Mission en Patagonie ; Ins- truments en pierre; Documents divers. • — Diguet (Mexique, Basse-Californie, Etat de Jalisco, etc.). — Instruments en pierre : Obsidiennes travaillées, etc. Documents divers. — Commission de l'Afrique du Nord : Carte archéologique de la Tunisie. Sociétés savantes et Etablissement (ï Enseignement libre. — Divers documents, extraits du Bulletin et des Mémoires de la Société géologique de France(la plupart des Sociétés savantes s'occupant de Géographie, Géologie, Minérîilogie, Paléontologie, Physique du globe, sont représentées). — Société de Vitry-le-François : Fouilles préhisto- riques ; Colliers constitués par des Coquilles de Pur/mra lapillvs (cette constatation est d'un réel intérêt). — Association française pour l'Avancement des Sciences : Publications, Documents statistiques, etc., etc. M. Terrier, aide-préparateur à l'Ecole supérieure des Mines. — Belle série de préparations microscopiques de Roches et Minéraux. On peut remarquer les grandes — 188 — lames de Diorite orbiculaire de Corse, de Calcaire à Orbitoïdes, de Calcaire pisoli- tliique, etc., et de petites lames dans des Roches d'une taille difficile, telles que les Argiles. M. HovELACQUE. — Microphotographies des Calcaires alpins ; Recherches sur LcpUhdcndron selaijinoides ; coupes inédites de Végétaux houillers (ouvrages pos- thiunes). Observatoire de Météorologie dynamique : Expériences relatives aux Ballons- Sondes, près de Trappes (S.-et-O.). Institut catholique de Paris : Ouvrages scientifiques des Professeurs, notamment ceux de M. A. de Lapparent, de M. Branly (Physique du Globe, Electricité), etc. Institut catholique de Toulouse (Conférences de Pétrographie. — Sociétés pour l'étude des Questions d'Enseignement supérieur. — Sociétés scientifiques lyon- naises, etc. Observatoire du Mont-Blanc, de M. Joseph Vallot : Photographies de l'Observa- toire ; Vues diverses prises du Mont-Blanc (mentionné ci-dessus). [Arts graphiques, à l'ctcKje]. — Société de Géographie de Paris. — Publications faites de 1889 à 1900 : Collections du Bulletin de cette Société, renfermant un grand nombre de vues, cartes et plans ; Carte d'Afrique au 10,000,000° (éditée par la Société de Géographie), etc. Société de Géographie commerciale de Lille. — Carte d'Haïnan, par M. Madrole (1896). Société de Spéléologie. — Coupe-relief de l'Aven-Armand, près de Varade, sur le causse Méjean (Lozère), ayant 207 mètres de profondeur. — A été découvert et exploré, pour la première fois, en 1897, par MM. E.-A. Martel, A. Viré, L. Armand (Surtout remarquable par sa profondeur et l'existence d'une grande salle souter- raine, ornée de Stalactites et Stalagmites gigantesques. Cette intéressante coupe a été exécutée par M. Armand Janet). — Coupe-relief de l'abîme de Rabanel, près de Ganges (Hérault), exploré par MM. E.-A. Martel et G. Gaupillat (par le même). Explorations spéléologiques. — Plans et coupes des cavités souterraines de Bra- mabiau, Rabanel, Padirac, etc., par MM. E.-A. Martel, Gaupillat et Collaborateurs; le Trayas et le Massif côtier de l'Esterel, plan au 1/20.000", par E.A. Martel, et divers autres Documents de même nature. — Séries de Documents spéléologiques, tels que Grottes, Catacombes et Refuges, exposés par M. J. Vallot (Belles photographies, prises au magnésium, dans les carrières souterraines de Paris, etc.). Documents yéiiijraiihiques. — Grande sphère terrestre (au centre d'une des salles réservées aux documents géographiques) ; Carte en relief de la France, au 200,000°, modelée par M. J. Chardon , d'après les indications et sous la direction de M. Fr. Schrader (Document très intéressant ; les hauteurs n'ont pas été exagérées). Editeurs d'Ourraijes scicntifiqws (Enseignement et Génie civil, etc., à Vctaye). G. Masson (1). — Traité de Géologie de M. A. de Lapparent (4" édition). Béeanger (ancienne librairie Baudry). — Carte géologique de France, au millio- nième ; Ouvrages divers relatifs à la Géologie théorique ou appliquée, notamment le Cours de Géologie de M. Nivoit, Inspecteur général des Mines ; Série de belles Planches en héliogravure Dujardin. Hachette et C". — Spécimens du magnifique Atlas Vivien de Saint-Martin et Schrader ; Cartes géologiques de France; spécimens de planches pour ouvrages élémentaires ; Dictionnaire de Géographie universelle de Vivien de Saint-Martin (continué par Rousselot); Dictionnaire géographique de la France et de ses Colonies, par M. P. Joanne. Alcan. — Bibliothèque scientifique internationale, renfermant plusieurs ouvrages relatifs à la Géologie, la Géographie, etc., etc. Delalain. — Divers ouvrages scientifiques. Delageave. — Relief géologique de l'Europe, par M. Levasseur et M"" Kleinhaus; France physique en relief (par les mêmes) ; Séries de cartes murales scolaires. Belin frères. — Ouvrages géologiques élémentaires ; Carte hypsométrique de l'Europe centrale, etc. Carré et Naud. — Mémoires de la Société géologique de France (Paléontologie) ; Spécimen des planches. Colin et C". — « Nos Terrains », par le prof. Stanislas Meunier, du Muséum d'Histoire naturelle. — Spécimen des planches coloriées. — Atlas des Colonies fran- çaises par P. PeOet. — « La face de la Terre » (Suess, trad. Margerie), planches. — Carte murale physique, agricole, minière, de la Belgique (Vidal de Lablache). — Atlas de Vidal de Lablache, etc. (1) On sait que M. G. Masson vient de mowiir. On ne peut que s'associer aux regrets que cette perte fait éprouver à la libiairie scieutifique française. — 189 — Imprimerie Chaeaiee, Sceaux : Cartes géologiques élémentaires. Delanne. — Divers spécimena de Cartes géologiques, imprimées en noir ou en plu- sieurs couleurs. Eehaed frères. — Cartes en couleurs, d'une belle exécution, notamment la Région des Alpes françaises au 80,000", du Service géographique de l'armée ; la carte au mil- lionième, du Service géologique de France, etc. DuFEÉNOY. — Cartes teintées ou cartes en couleurs pour divers éditeurs. Baeèee (Maison Andriveau-Goujon). — Carte spéciale des environs de Paris pu- bliée en couleur, par cette maison (Le relief du sol est exprimé sur cette carte, avec une grande netteté). L. WuHEER. — Spécimens de cartes du Service géologique de France, du Service des carrières sous Paris, du département de la Seine, etc. FoEEST. — Cartes géologiques, 'globes, etc. [Arts graphiques, à l'étage]. — Cartes géologiques du département de la Seine, par M. L. Dru, et divers documents destinés à en faciliter l'intelligence. Ces cartes doivent servir de base à l'établissement de plans-reliefs souterrains des différentes assises du Terrain tertiaire parisien, dans les limites du département. Les nuances adoptées sont celles en usage dans le Sei-vice de la carte géologique de France. Les courbes des surfaces des diverses assises sont équidistantes de5 mètres (Nous aurons sans doute l'occasion de revenir sur les études de M. Léon Dru qui ont un si grand intérêt théorique et pratique). — Reliefs des environs de Paris, du département du Finistère et de la France (avec convexité proportionnelle), par M. G. Balai. [Enseignement, à l'étage]. — Institut des Frères des Ecoles chrétiennes : Relief de la ville et de la montagne de Cette (Hérault), à grande échelle. — Relief géologique (à gradins) de la province de Namur à l/ieo.OOO", par le frère Alexis M. Qochet, d'après Dumont et les documents officiels. — Plan relief hypsométrique et géologique 1/5.000'' de la région d'Aubin. Le Guc, Cronsac et Combes (Aveyron), par le frère Isaïe-Joseph (avec échantillons lithologiques). Ce relief de coupé verticalement, suivant la ligne de faite séparative dos vallées d'Aubin et affluents et de celles de Combes ; ce qui permet de comprendre la tectonique compliquée de cette partie du département de l' Aveyron. Relief géologique des environs de Saint-Chamond, 1/20.000», par un frère des écoles chrétiennes de la Grand'Grange. — Relief hypsométrique à gradins, de la province de Liège (Belgique), 1/I00i000°, par le frère Alexis M. G., professeur à Carlsbourg. — Relief du Vorarlberg au 1/200.000°. — Carte géologique de France, au 3.700.000" ' (par F. A. M. G.).— Relief du canton de Largentière, par les fi-ères Maristes d'Aubenas (Ardèche). — Relief de la commune de Vinezac (Ardèche), par les frères Maristes de cette localité. — Carte minéralogique et géologique (murale) du Canada, exécutée par les élèves de l'école du Sacré-Cœur de Laprairie (Puissance du Canada) [très inté- ressant]. — Relief de Béziers et de ses environs, à l'échelle de 1/1.000" pour les lon- gueurs horizontales, et au 1/200° pour les hauteurs, exposé par le pensionnat des frères de Béziers. — Relief résumant les principales formes du terrain. — Relief hypsométrique, submersible, pour la démonstration des courbes de niveau, par le frère Alexis M. G. — Relief à gradins de la commune do Revel et environs au 1/10.000° (Haute-Garonne), par le frère Léodève-Géry. — Plan d'Evian-les-Bains (par l'école Saint-Bruno). Annem de l'avenue de Sujfren (à l'étage). — Relief du massif du Pelvoux, exécutés par les apprentis-graveurs géographes, au 80.000° (les hauteurs ne sont pas exagérées). — Fragment d'une Carte murale de France en céramique (Saint-Etienne-Givors), exécutée par M. J. Schellenberg, contre-maître graveur-géographe (exposée par l'œuvre de Saint^Nicolas, Paris). — Modèle de cartes de détail, d'après les pubhca- tions du Service géographique de l'armée, par les apprentis graveurs-géographes de la maison Erhard frères, de Paris. — Pierres gravées, dessins sur pierre, à la plume et au crayon, pour la publication de documents géographiques et géologiques (Erhard). enseignement primaire (Enseignement, à l'étage). — Tracé géométrique de la France (relief accentue), par M. Thouvenin, instituteur. — Carte géographique, murale, de la France, avec échantillons des principales reproductions naturelles, par M. Vaquez, directeur de l'école communale de Bagnolet (Seine). — Relief des environs de Guîtres- Contres (Gironde), par M. G.-J. Rigal, instituteur. Photographie (Arts graphiques, à l'étage). — Les salles consacrées à la photographie sont intéressantes et instructives à visiter. On peut signaler toute une série de vues prises dans nos montagnes ; des clicliés pris en ballon, pour servir à la construction des cartes topographiques ; des vues de lacs, etc. — Photographies des principaux monuments mégalithiques de Bretagne. — Photographies de la chaîne du Mont- Blanc, phénomènes actuels, météorologie : Photog. de nuages (J. Vallot). Palais des forêts. — Diverses cartes régionales, photographies, etc. — 190 — II. — Agronomie. — Cartographie; Géologie appliquée à l'agriculture; Études des sols, etc. Ministère de V AqricuUure (Enseignement, à l'étaqe). — Ecr)les nationahx d'Agriculiurc. Ecole de Grignon. — Relief géologique du domaine de Grignon, au 1/1.250% par M. le profess. Stanislas Meunier. — Relief cultural à la même échelle. — Collection de fossiles (invertébrés), recueillis dans une série de fouilles, exécutées dans le parc de Grignon, par les soins de M. Mamelle, préparateur de géologie, avec la collabo- ration de MM. jaguenaud et Godard, élèves de l'Ecole. — Divers travaux d'élèves relatifs à la géologie et à la minéralogie agricoles. — Photographies diverses. — Coupe au 1/15" en échantillons naturels, d'un puits' foré au lieu dit la Côfc-aux-Buis (modèle construit par M. Gilland, préparateur au Muséum_ d'Histoire naturelle). — Modèles d'appareils d'expériences relatives à la sédimentation souterraine. Imitation artificielle des gîtes de phosphates de chaux, par M. le professeur Stanislas Meu- nier. — Etude expérimentale de la dénudation phiviaire (origine de la terre végétale). Imitation expérimentale des Cheminées des Fées, etc., par le même. (Voir pour le détail de ces intéressantes expériences : «_ La Géologie expérimentale », par St. Meunier, Bibliothèque scientifique internationale, Alcan, éditeur). Ecole de Montpellier (Hérault). — Analyse physique et minéralogique des Sols. — Représentation graphique du domaine du Mas des Causses (Hérault), par M. Hou- daille, prof, à l'Ecole de Montpellier [C'est dans ce domaine que M. Prosper Gervais a fait des expériences sur l'adaptation de plants de Vignes américains]. Comité central agricole de la Sologne. — Deux panneaux : 1" la Sologne en 1789, d'après les documents recueillis par M. J. Duchalais, Conservateur des Eaux et Forêts, en retraite ; 2° La Sologne en 1889, sur la Carte au 1/100.000° du Ministère de l'intérieur, par le même auteur (documents d'un grand intérêt). Documents relatifs au sol des départements (Agronomie, Géologie appliquée à l'Agri- culture) : Aisne. — Station agronomique. Carte agronomique-géologique du départernent, au 1/40.000°, par MM. Gaillot, Directeur de la Station et Serant, prép. — Bulletin de la Station agronomique. — Echantillons des Terres et des assises géologiques sous- jacentes ; Résultats de l'analyse mécanique et physique, et de l'analyse chimique (Ces séries m'ont paru très intéressantes). Aed^nnes. — Monographie agricole du canton d'Omont, cartes, diagrammes, etc. Aube. — Carte murale, agricole du département; Cartes statistiques; Graphiques divers. Aude. — Carte agronomique du département ; Couf)es géologiques, sommaires, faisant ressortir les trois principales régions_ orographiques. Cantal. — Carte géologique et agronomique du département, 1/150.000°, par M. Duclaux. Charente. — Ecole d'Agriculture et de Viticulture : Echantillons géologiques ; constitution du Sol et du sous-Sol; Fossiles crétacés et tertiaires; Roches cristallines; Formations sédimentaires ; Instruments préhistoriques; Carte géologique (à grande échelle) de la Commune de Jurignac. Cher. — Carte agronomique des cantons de Vierzon, Mehun, Lury, au 1/80.000°, par M. Peneau, Directeur de la Station agronomique, avec la collaboration de M. Lecat, professeur-agrégé de l'Université. — Carte calcLmétrique de la Commune d'Osmery, au 1/10.000°, par M. Pune de Goy. Calvados. — Echantillons de minerais de Fer d'Ouilly-le-Vicomte et de Rocques (Arrondissement de Lisieux). Côte-d'Oe. — Cartes agronomiques de divers Vignobles. Creuse. — Atlas de Statistique agronomique comparée, par M. A. Lafargue, prof, départemental d'agriculture de ce département. Dordogne. — Carte agronomique du domaine de la Côte, commune de Bivas, au 1/6.000° ; Echantillons et analyses des terres. _ Eure. — Carte agrologique de la Commune de Heudicourt, avec Notice explica- tive, par M. Ch. Guffroy. — Carte agronomique, cantonales du département, au 1/20.000°, par M. C. Fouquet, député (avecmention des analyses des Terres), et divers autres Documents. EuEE-ET-LoiE.-— Carte agronomique d'Eure-et-Loir, par M. Roussille; Graphiques et diagrammes divers. — Carte agronomique de la Commune de Bailleau-le-Pin, au 1/10.000°, par M. C. V. Garola, Directeur de la Station agronomique (Syndicat agri- cole de Chartres). — Graphique des Eléments constitutifs des Sols. Gard. — Echantillons des principaux produits minéraux de ce département : Roches, Minerais, Pierres dures (Calcaires lithogr.) des Carrières de Souteyrols, — 191 — Carrières de Pompignan. — Vues photographiques des exploitations, etc. — Blende des Mines de la Serrayrède, près de l'Aigoual, des Mines de Durfort, etc. — Anti moine ; Calamine d'Hyppolyte-le-Fort. — Carte géologique et agronomique (calci- métrique) du département. Haute-Gaeonne. — Cartes agricoles diverses. Haute-Saône. — Cartes calcimétriques de la Commune de Jussey, au 1/5.000°, par M. E. Cope, Secrétaire du Syndicat agricole et viticole de ce département. — Cartes calcimétriques de la Commune de Mailleroncourt-Saint-Pancras, au 1/10.000°, par M. A. Paris, Instituteur primaire. Indre. — Carte géologique-agronomique du département, par M. Alla. — Gra- |)liiques indiquant la composition moyenne des Terres. — Carte géologique du même département, par M. Godefroy. — Collectiona géologiques et paléontologiques du département, notamment celle de M. Benoist. renfermant une belle série des Verté- brés d'Argenton. — Principales roches employées comme matériaux ; Calcaire à chaux de Vendœuvres, etc. Mayenne. — Comité départemental ; Etude agronomique du Sol de la Beauchère; Carte au 1/8.000" ; Photographies des Grottes de Saulges ; Collections de roches et des principaux matériaux; Minerais, Amiante, Antimoine, etc. (Voir la Notice expli- cative, publiée par le Comité). Marne. — Carte agronomique de la Commune de Bergères-lès-Vertus, avec Notice explicative, par M. E. Douté, prof, départemental d'Agriculture. — Carte de la Commune de Faguières, par le même. ■ — Carte agronomique du Canton d'Anglure. Meurthe-et-Moselle. — Monographies agricoles de ce département par MM. les Instituteurs primaires. Rhône. — Collections des Cartes agronomiques du département, au 1/10.000" ; Tableau d'assemblage, publié parla Station agronomique [M. J. Deville, prof, dépar- temental d'agriculture du Rhône ; M. Léo Vignon, prof, à l'Université de Lyon.] (Le Service de cette Carte est subventionné par le département). Seine (Palais de la Ville de Paris). — M. Vincey, ingénieur-agronome, prof, dépar- temental d'Agriculture du département de la Seine, inspecteur des domaines ruraux de la Ville de Paris : Relief géologique et agronomique des Environs de Paris, au 1/100.000° (topographie du Service vicinal). — Une Carte agronomique du départe- ment, au 1/100.000°. [Palais des Machines, à l'cfage]. — Divers documents graphiques (Atlas, etc.) relatifs à l'Agriculture du département de la Seine, par le même. — Coupe géologique (en nature) du Plateau de Romainville (Seine), par M. Vaquez. Une photographie est appliquée contre la coupe ; correspondants à chaque horizon géologique, avec des épaisseurs proportionnelles, se voient des échantillons, judicieusement choisis, et renfermant des débris organiques (Fossiles) ; les applications industrielles sont représentées par- des objets, tels que statuettes, matériaux, etc. (Cette coupe est destinée à l'Enseignement élémentaire). Seine-et-Makne (Station agronomique du Département). — Répartition des Ana- lyses faites par communes. — Carte agronomique de l'arrondissement de Fontai- nebleau (exposée par la Société d'Agriculture de cet arrondissement). — Labora- toire de Biologie végétale de Fontainebleau, dirigé par M. le prof. G. Bonnier (de l'Université de Paris) : Plan détaillé du Laboratoire et de ses dépendances, situé en Forêt, près de la station du Chemin de fer P.-L.-M.). — Carte géologique du canton du Châtelet (près de Fontainebleau), au 40,000°, par M. G. Lefevre, Ingé- nieur-agronome. — Société d'Agriculture de l'Arrondissement de Meaux : Cartes agronomiques des cantons de Crécy-sur-Morin, de Lizy-sur-Ourcq, de la Ferté- sous-JouaiTe, par M. Duclos (indiquant les points de prélèvement d'échantillons et le résidtat des analyses). Seine-et-Oise. — Carte agronomique et géologique du domaine de Vaucluse (Asile d'aliénés, etc.), par M. P. Vincey, professeur départemental d'Agriculture du dépar- lement de la Seine (Collaboration de G. Raraond, pour la Géologie). — Graphiques d'analyses des terres, d'après les résultats du Laboratoire de la Société des Agricul- teurs de France. [Palais de la Ville de Paris]. — Relief géologique du Domaine de Vaucluse, par le même, au 1/2,500°. Yonne (Station agronomique du Département). — Etude géologique et Carte géo- logique, au 100,000°, de la Basse-Bourgogne, par M. Ch. Brioux, Ingénieur agro- nome. — 192 — III. — Géolooie appliquée aux travaux publics et privés exploitation des Mines et J/inièrex. — Matcviaum de CoiistrnctUin d'origine minérale, HxpusituiHs yartictilièrei de Boches et Fossiles. Documents rétrospectifs [Champ-de-Mars, à l'étaje], — Mines de Carmaux : Plan original des travaux exécutés aux fosses de Jardin et des Flamands, de 1752 à 1769. — Autres Plans et Documents divers, datant de 1749 à 1795. Expositions des fabricants de Ciments et de Chaux hydrauliques de France [Génie civil, au rez-de-chaussée]. — Porte-de-France, Grenoble : Relief, à grande échelle, des Carrières et des procédés de transport des matières premières aux Usines de fabrication. — J. et A. Pavin de Lafarge, à ViWers (Ardèche). — Morel. — Ciments de Pernes (Pas- de-Calais). — Darsy, Lefebvre, Stenne et Lavocat, de Neufchâtel, près de Boulogne- sur-Mer (Portland artificiel du Boulonnais). — Nivet : Chaux hydrauliques. — Pho- tographies et Fossiles exposées par M. Auguste DoUot, correspondant du Muséum. [Génie civil, à l'étaye]. — Coupe (en échantillons naturels) du coteau des Moulineaux (Issy, Seine) ; Fabrication des Chaux et Ciments hydrauliques Vicat (Ciment port- land), obtenus par le mélange de la Craie de Meudon avec l'Argile plastique spar- nacienne (Deschamps et Fauh). — Echantillons et produits de : Les Laulmes (Côte- d'Or) ; Vermenton (Yonne) [MM. L. et Ch. Landry] ; Lezoux (Pas-de-Calais) ; Allas (Dordogne) ; Porte-de-France (Grenoble, Isère) ; Hagedet (Hautes-Pyrénées), etc. [Trocadero, jardin au Nord de l'aile Est] : Industrie des Meules à nuiudre : Société générale meulière de la Ferté-sous-Jouarre. — Granité de Vire (Calvados), scié et tourné, meules, cylindres, etc. [Legorgeu et C" (se trouve aussi aux Invalides)]. Syndicat des Fabricants de Plâtre [Génie civil, à l'étage]. — Société des Plâtrières réunies du bassin de Paris : Echantillons de diverses exploitations ; Plâtres de di- verses qualités ; Fossiles Mâchoire de Palœotherium magnum, engagée dans la roche ; Beaux fers de lances, etc. (Gougelet, représentant). — Société de BeSer : La série complète des diverses pierres à Plâtres etlesdénominationsdonnéespar les ouvriers. — Montmagny (Seine-et-Oise : Gypse de recristallisation (échantillons intéressants) [A. Audebert]. — Lagny (Seine-et-Marne) : Vues photographiques de l'exploitation. Beaux échantillons de Fers de lance, etc. (Le Paire frères). — Nouvelles plâtrières d'Argenteuil (Seine-et-Oise) : Série des plâtres et de leurs Marnes ; bons échantillons de Marnes à Cyrènes, Fers de lance, Produits ouvrés, etc. — Montreuil-sous-Bois : Plâtres bruts, cristaux, etc. — Spécimen des planches-plâtres, employées sur une vaste échelle, dans les constructions provisoires de l'Exposition (J. Leclaire). — Mériel (Seine-et-Oise) : Plâtre brut, cuit, ouvré ; Plâtre pour l'Agriculture, etc. (H. Crépin). — Les Vallières, commune de Thorigny (Seine-et-Marne) : Albâtre gypseux ; Plâtres alunés, fabrication des stucs (Taté). — Meaux et environs (Seine- et-Marne) : Plâtres de diverses qualités, bruts et cuits ; Gypse saccharoïde, Gri- gnards ; Pieds d'alouettes. Fers de lances, etc. (Vesseron). Exploitations des autres Matériaux de Construction d'origine minérale [Annexe de la Classe 63, avenue de Suffren] : Pierres calcaires. — Spécimens de produits des carrières de : Etrochey, Cerilly, Ampilly-le-Sec, Magny-Lambert, Chamesson et Vauvey, Orguevaux, Provenchères- sur-Meuse, etc. Ardoises. — Les principales exploitations françaises (répétées ailleurs). Pierres à feu (Silex). — Villentrois (Indre) : Principaux types de taille ; silex noirs et blonds (Marcel Plat). Pierres siliceuses pour meules. — Société générale meulière de la Ferté-sous-Jouarre, exploitant les Meulières sannoisiennes du Plateau de la Brie (déjà citée). ■ — MM. Diolot et Regnault : Meules à aiguiser, de Chalindrey (Haute-Marne), etc. [Aux Invalides] : Société de l'Exploitation des Marbres de l'Ouest ; Société des Usines et Carrières de Marpent (Nord) ; Granité de Vire (Calvados) ; Produits bruts, polis et ouvrés, etc. [Annexe de l'avenue Suffren] : Fossiles extraits des Exploitations de Sainte-Colomhe- lis-Avallon (Yonne) : Marnes et Calcaires du Lias supérieur : Tête et Vertèbres de Ichthyosaurus Burgundiœ (très bel échantillon) ; — Poissons : Prosauropisis elongatus ; PtychoUpis Barrati ; Caturus custus ■ C. rctrodorsalh, etc. (Cette exploitaflon impor- tante fabrique les Ciments Vassy, à prise lente et à prise rapide). Matières premières, minérales, de l'Industrie céramiques [Invalides]. — Importantes col- lections de matières premières et de Produits ouvrés, qui méritent toute l'attention des visiteurs. Mines et Métallurgie [Champ-de-Mars, rez-de-cha'ussée]. — Hauts-Fourneaux de Marseille : Produits ouvrés. — Comptoir métallurgique de Longwy : Vues d'une exploitation en galerie et d'une exploitation à ciel ouvert ; Echantillons de Minerai et Calcaire ferrugineux des Minières de la Côte-Rouge, à Husigny ; Produits ouvrés ; Produits secondaires ; Sous-produits des laitiers des hauts-fourneaux (Caron). — 193 — [4 l'étage]. — Collectivité des Exploitants de Minerais de fer de Meurthç-et- MoseUe : Cartes des concessions des Bassins de Nancy (au 80,000") et de Briey (au 50,000"), par M. F. ViUain, Ingénieur au Corps des Mines ; Sondages, dans la For- mation ferrugineuse, à Pienne, le Bois-Saint-PieiTe, Bonvillers. etc. ; Collection d'échantillons des diverses mines et minières ; Carottes de sondage, etc. ; Carte géologique générale des Gisements miniers de Meurthe-et-Moselle, au 200,000" (Villain) ; Coupes (schématiques) du Bassin de Briey, entre Saucy et Eton, et entre Mercy et Avril ; Reliefs (avec topographie souterraine) des Gisements de Minerais de Fer oolithique de l'arrondissement de Briey (longueurs 1/25.000», hauteurs 1/5.000") [G. Rolland, Ingénieur en chef des Mines] (beau travail). — [Voir, pour les détails, une Notice, publiée par M. Villain, dans la Revue industrielle de l'Est, n" du 17 juin 1900] ; Société de Vézin-Aulnoye (Concession d'Homecourt) : Minerais de fer (Py- rites, etc.). Sociétés de Saint- Gôbain, Chauny, Cirey : Mines de Pyrites de Sain-Bel : 2 Reliefs (le l'exploitation souterraine ; 1 Relief des Etablissements de surface ; Plan général de la Concession ; Echantillons, etc. Société métallurgique du Périgord (Fumel, Lot-et-Garonne) ; Echantillons de Minerais ; Albums photographiques, etc. Mines de Fer de Saint-Rémy : Relief coupé ; Détail de la Tectonique et mode d'exploitation, qui suit les inflexions de la Couche : Grès armoricain (Mur), avec Calijmene Trisfani ; Photographies diverses; Echantillons de diverses variétés d'Hé- matites ; Schistes à Oiihis, du Toit de l'Exploitation. Etablissements E. Capitain-Gény et C", à Bussy (Haute-Marne) ; Quelques Minerais ; Produits ouvres. Mines de Fer de Batère-las-Indis (Pyrénées-Orientales : Echantillons de Fer magnétique; Fer carbonate spathique ; Hématite rouge; H. brune, etc.; Roches encaissantes ou voisines du Gisement : Micaschistes, Calcaire-marbre, Calcaire rouge (de contact). Gneiss du Canigou, Granité, etc. — Plans ; Coupes ; Photographies des Gisements. Compagnie des Mines d'Arrégas : Belle série d'échantillons des Galeries Sainte- Barbe, Thérèse, etc. ; Galène argentifère. Pyrite cuivreuse, Blende, etc. ; Produits ouvrés ; Photographies des Exploitations, etc. Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d'Alais, Tamaris, Bessèges, Trelys, Firminy : Plan général de la Concession de Trélys, accompagné de Coupes géolo- giques, verticales, sur verre, permettant de saisir la tectonique complexe de ce Bassin (Stéréogramme) ; Echantillons des Houilles irisées, de divers Minerais de fer (Limonite, etc.) ; Produits ouvrés, etc. Société anonyme des Aciéries de France : Mines métalliques de Villefranche (Aveyron) : Reliefs de la Concession, présentant des sections verticales qui per- mettent de se rendre compte de la structure géologique du Bassin (1/10,000") ; Relief de la Vallée d'Aubin. Le Gua, Cransac (Aveyron) ; Mêmes dispositions, 1/5,000" ; Echantillons : Houilles, produits classés, produits ouvrés ; Minerais de fer. Blende, Galène, etc. ; Fossiles : tige de Calamités, empreintes de Fougères, etc ; Plans des mines et usines au 1/5.000" et au 1/10.000°. Société métallurgique de Gorcy : Echantillons de Minerais. Société française des Mines de l' Ariège (FoLx, La Bastide-de-Serou, Saint-Girons): Echantillons, Pyrites de fer. Minerai de cuivre. Blende, Minerai de plomb, de Man- ganèse, Phosphate de chaux (en masse et en nodules). Bauxites, etc. Produits ouvrés, ■Types de fontes. Société des Mines d'Alzen (Las Cabessas) : Cuivre argentifère, Phosphates, Bauxites, etc. ; Plan général des exploitations ; Profil géologique. Phosphates des Pyrénées : Etudes et découvertes des Gisements, faites par M. David Sevat, Ingénieur civil des mines ; Carte des affleurements ou gîtes (sur la carte au 320.000"); Echantillons de Phosphates noirs, en rognons, nodules ; Phos- phates blancs ou jaunâtres. Société anonyme des Mines et Fonderies de Pontgibaud (Mines de plomb et de houille du département du Puy-de-Dôme) ; Produits ouvrés. Cuivre, Laiton, Plomb, etc. Société des Mines de Manganèse de la vallée du Louron (Hautes-Pyrénées) : Série des Produits exploités : Protoxydes et Bioxydes de Manganèse ; Protoxydes mélangés de carbonate ; Carbonates ; Phosphates, etc. iSociété de la Vieille-Montagne : Documents graphiques, plans, photographies, etc. Belle collection d'échantillons : Calamines, Blendes, Galènes ; Cuivre gris des Mines de la Sanguinède ; Calamine avec Smithsonite des mines d'Eschbroick (Prusse); Alquifoux, des mines de Neu-Moresnet ; Blende avec enduits de Greenochite, de» mines Liiderich ; Blende en beaux cristaux, des mines de Rampgill, etc. — Très intéressante collection ; Produits ouvrés. Compagnie royale asturienne des Mines : Vues des exploitations ; échantillons. — 194 — — Calamines de Bétulu, Udias-Comillas Espagne). — Id. de Boukomine, Giieru- Alfaya. Azered, Kebbouch, Béchateur (Tunisie). — Calamines et Galènes de Sidi- Alimed (Tunisie). • — Galènes argentifères de la Carolina et Coto-Belbio (Espagne). — Galènes et Blendes de Picos, Kéociu et Cégama (Espagne) ; Menglon et Brette (France). — Produits ouvrés ; Cadmium en baguettes [Les usines sont à Auby, près de Douai]. Société anonyme de Malfidano : Echantillons de rainerais (Calamines) ; Calamine cristallisée, avec cristaux de Cérusite (de Baneddu) ; Calamines plombeuses, ferru- gineuses ; Galènes argentifères ; Blendes plombeuses ; Calamines concrétionées de Malfidano, etc. — Produits bruts et ouvrés. Mines de zinc de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard) : Echantillons de minerais, en masses. Mines d'Antimoine de la Lucette (Mayenne) [H. Hen-enschmidt] : Produits bruts et ouvrés. — Des produits de ce gisement se trouvent exposés, également, à la Col- lectivité du département de la Mayenne (à l'Agriculture). Mines d'Antimoine et métaux connexes, de Poubeau, près de Bagnères-de- Luchon. — Beaux échantillons de minerais ; Stibine ; Quartz avec mouches de minerai (annonçant la Veine), etc. (Truchon). Mines d'Antimoine des Escourbets, de la montagne de Larboust (Pyrénées) ; Photographies, échantillons de minerai (Stibine). Société Corse des Antimoines de Meria. — Photographies, échantillons de mi- nerais (Stibine). Produits ouvrés. Société La Renaissance d'Angers (Avrillé, Maine-et-Loire) : Carte du Bassin; vue de l'exploitation souterraine, à gradins renversés ; Vue panoramique, coupes, pro- duits, etc. Société ardoisière de l'Anjou. — Grand relief, permettant de comprendre le pro- cédé d'exploitation continue de ces mines. Société des ardoisières de Renazé (Mayenne). Ardoisières de Labassère : Plans et photographies. Ardoisières de Rochefort-en-Terre : Plans, échantillons bruts ; Produits ouvrés remarquables (Tables en ardoises de grandes dimensions). Ardoisières réunies de Rimogne et de Saint-Louis-sur-Meuse (Ardennes) : Plans des travaux souterrains ; Photographies ; Produits fendus et ouvrés ; Modèle d'un puits, avec échantillons naturels (au 1/100"). Ardoisière de la Belle-Montagne (Fumay, Ardennes) : Ardoises brutes et ouvrées, grandes dalles, etc. Société des Mines de bitume du Centre : Exploitations de Pont-du-Château. Malintrat (Puy-de-Dôme) ; Seyssel, Forens-Nord (Ain). — Roches asphaltiques de ces locahtés ; Bitume ; Echantillons de bitume de Sélénitza (Galicie) ; Produits ouvrés. Mines de Bourgonges-Lovagny (Haute-Savoie) : Roches asphaltiques. Compagnie générale des Asphaltes de France : Plan de la concession de Seyssel ; Relief du département de l'Ain ; Echantillons de Roches asphaltiques ; Produits ouvrés. — Spécimens de Roches asphaltiques, compactes (susceptibles de poli), em- ployées dans la construction des édifices, en Sicile. Société de Pavages et Asphaltes de Paris : Exploitation de Roches asphaltiques du Val-de-Travers, de Douattes (Haute-Savoie) ; Echantillons. Société lyonnaise des Schistes d'Autun : Relief à compartiments de l'exploita- tion ; Relief des établissements de surface ; Echantillons : Bogheads et Schistes. — Fossiles vertébrés : CMihrachinn Gaiulryi, du Permien de Mangenne ; Mcgaple.uron liochei, d'Igomay ; Adinodon Froxsarili, des Télots ; Stereorachis Dominans, d'Igomay. — Produits ouvrés. Marcheville-Daguin et C". — Echantillons volumineux de Sel gemme de la saline de Saint-Nicolas, etc. ; Produits ouvrés ; Photographies de l'exploitation. [Mines et Métallurgie, rez-de-chaussée et étage] : Charbons : Bassin Iwuiller du Nord et du Pas-de-Calais : Compagnie des Mines d'Aniche (Nord). — Plan général au 1/10.000° ; Dessins, Photographies, Modèles. — Produits bruts, classés ou calcinés (cokes). Compagnie de Douchy. — Rehef de la Veine Jumelle ; Stéréogranmae. — Plans, Peinture, Dessins, Diagrammes, etc. Société houillère de Liévin. — Plan de la Concession au 1/10.000»; Atlas de Plans, Coupes, Travaux; Peintures, Dessins, Photographies. A signaler d'une manière spé- ciale : Plans et Coupes passant par les Bovvettes sud, et montrant la présence du Silurien (Et. de Wenlock, d'après M. Barrois), Siège n" 1, au 1/1.250» ; Fossiles d» Terrain Dévonien (puits n" 5). Mines de la Clarence. Mines d'Ostricourt (Oignies, Pas-de-Calais). — Plans, Coupes, Photographies. — — 195 — Produits bruts, classés, ouvrés. — Cartes générales des Bassins du Nord et du Pas- de-Calais. Société des Mines de Lens et de Douvrain. — - Plan de la Concession au 1/10.000" ; Couche Arago (Projection horizontale de 1/5.000*) ; Coupes verticales stratigra- phiques ; Coupe panoramique de la partie méridionale de la Concession, montrant les affleurements des couches houillères, sous les morts-terrains; Diagrammes; Atlas de Flans et d'Etudes. Société anonyme des Mines de la Bouble. — Plan général ; Coupe horizontale au niveau de 280 ; Coupe verticale, suivant l'axe du puits n° 3. — Produits bruts, classés, etc. Compagnie des Houilles de Courrières. — Bel ensemble : Plan général des Conces- sions, au 1/5.000= (à Bully-Montigny, Pas-de-Calais); Stéréogranime des Productions annuelles de 1851 à 1899 ; Coupe E.-O. du Gisement des Charbons gras ; Modèle (en grandeur d'exécution, des Galeries; orifice d'un puits; desccnderie, etc.; Nombreuses Photographies ; Diagrammes, etc. — Echantillons. Mines de Dourges (Pas-de-Calais). — Plan de la Concession au 1/5.000°. — Echan- tillons, Collection des Résidus incombustibles et leur composition ; Coupe verticale détaillée du Gite houiller. Mines de Bétliune. — Concession de Grenay; Plan général ait 1/5.0(10"; Diagrammes divers ; Graphiques de production annuelle ; Echantillons de Houille ; les Produits marchands (Houilles concassées ; Cokes, etc.) ; Peintures et Documents divers. Mines de Bruay. — Coupe générale N.-S. de la Concession, passant par les Fosses n"' 1 et 5, au 1 2.000" ; Coupe verticale détaillée d'un puits ; Echantillons (les types de grosseurs marchandes : Gailleteries, Têtes de Moineaux, Braisettes, etc.); Photo- graphies diverses. Compagnie des Mines de Vicoigne et Nœux. — Coupes générales (hypothétiques) du Gîte de Nœux (Pas-de-Calais) ; Plan-relief des installations ; Diagrammes et Gra- phiques de Production ; Série des Houilles, Produits bruts et classés; Cokes; Résidus incombustibles; Produits secondaires; Produits ouvrés (Briquettes, etc.) [Exposition très intéressante]. Mines de Houille de Blanzy. — Plan général des Concessions : Montceau-les-Mines et environs, au 1/2.000"; Coupes géologiques N.-E., S.-O. des Couches du Montceau, suivant leur direction moyenne, au 1/1.000" (nombreuses failles) ; Coupes de détail au 1/2. noO" ; Echantillons paléontologiques : Belles séries de Plantes houillères, Tiges, Feuilles, Fruits, etc.; Albums de ÎPlans, Coupes schématiques. Travaux d'exploita- tions (Exposition très intéressante, autant par l'ensemble que par les détails). Société des Houillères de la Loire. — Plans en relief, accompagnés de Coupes géo- logiques sur verre, au l/in.OOO"; Grand Relief de la troisième Couche : Concessions Dourdel, Montsalson, Beaubrun, Quartier-Gaillard. — Bassin houiller de la Loire : Gîtes de la Béraudière et de Montrambert (1/1.000°). Société de Roche-la-MoIière et Firminy. — Houillères de Malafolie : Relief du Puits du Ban : Plantes fossiles : Tronc (aplati) de Stitimaria fiaiidrs (Magnifique échan- tillon) ; Produits bruts et ouvrés ; Plans des Concessions minières; Tableaux statis ti(iues. etc. Société des Houillères de Ronchamp. — Plan général de? travaux (0,0005 p. m.) : Produits bruts et calcinés (coke) ; Appareils pour le dosage de l'air des Mines, etc. Société de Commentry-Fourchambault-Decazeville. — Bassin houiller de Deca- zeville : Essai de reconstitution du mode de remplissage du lac houiller ; Série de cinq Reliefs montrant les phases successives de remplissage, d'après les théories de M. Fayol, appliquées à ce Bassin, par M. J. Bergeron ; Plan d'ensemble de la Conces sion au 1/2. ,500" ; Coupes du Gisement ; Relief-stéréogramme du Bassin de Decazevillo au 1/5.000" ; Relief des Mines (à ciel ouvert) et Usines ; Plans d'étude de la Formation des Bassins ; Coupe vert'cale, passant à l'O. de la Petite-Cuvette, au 1/2,50" ; Atlas. Publications relatives au Bassin ; Photographies, etc.; Collection lithologique : Mine- rais des Exploitations du département de l'Aveyron. — Bassin houiller de Com- mentry : Ensemble des Publications scientifiques et techniques sur ce Bassin, aujourd'hui si connu. Mines de Carmaux. — Plan géologique de la Concession ; Coupes longitudinales N.-S. et O.-E. ; Relief et Modèles des installations au 1/100" ; Dessins, etc. Compagnie des Mines de la Grand-Combe. — Plans géologiques de la Grand- Combe, St-Jean et Mercairol, au l/5.0no«- Fossiles : Dents de Crocodiliens ( '); Plante:; houillères, etc.; Produits bruts et ouvrés (divers types de grosseur de houille pour l'industrie ou les usages domestiques); Stéréogramme du Bassin de la Grand-Combe, d'après les études de M. Marcel Bertrand (Planimétrie au 1/5.000") ; Vues, Photogra- phies, Dessins, etc. [Dans les Jardins du Trocadéro] : Exposition minière, souterraine, organisée par les soins du Comité des Houillères de France. — Descente par un puits de mine. Serait à compléter [Voir Notice]. — 196 — [Champ-de-Mars. Mines] : Entreprises de Sondages. — Machines à perforer les Roches : Ed. Lippmann et C". — Coupes géologiques de grands forages ; Puits artésiens de la place Hébert (Paris. La ChapeUe): du boulevard de la Villette. n" 194 (Paris); de Bailleul, d'Arras (Nord), de Paulliac (Gironde): de Salies de Salât (H. -Garonne), de ilarseille ; de Rambouillet (S.-et-O.) [Puits filtrant] ; Sondage de Kônigsborn, en WestphaUe (à niveau plein et à pleine section) ; de Tan-An (Cochinchine fran- çaise). — Montrond-Geyser (Puits jaillissant). — Photographies. — Série des appa- reils de sondage : Documents divers. Machines à extraire et à travailler les Roches (Frouholt); Echantillons des Carott-es de Sondages, extraites avec ces appareils, dans les Roches de duretés très variées : Scies circulaires à Diamant, de 2™20 de diamètre FCette machine a été employée pour le sciage rapide des pierres dures, employées à la construction du Grand Palais des Beaux-Arts (Champs-Elysées]. Tulgarisation [Enseignement : Champ-de-Mars, à l'étage]. — Société des Sciences naturelles et d'Enseignement populaire de Tarare : Echantillons de Roches et de Minéraux, provenant surtout des environs de Tarare : Collection paléontologique, provenant de la Vallée de l'Azergues (terrains secondaires); Cours de Minéralogie de M. E. Prothière; Collections Géologique et Minéralogique de Chambost^Longes- saignue (Rhône). Diverses autres CoUecfcions élémentaires. Minéraux et Fossiles ; Moulages et Restauration (Expose par le Comptoir central d'histoire naturelle, dirigé par M. E. Boubée). [Mines et Métallurgie, Champ-de-Mars, à Véta^e] : Très belles séries Lithologiques. Minéralogiques, Paléontologiques : Météorites ; Collection de 500 gemmes ; Matériel et Equipement de l'Explorateur-Geologue, etc. (Exposé par le Comptoir géologique et minéralogique, dirigé par M. A. Stuer). Belle Collection Géologique et Paléontologique ; Objets préhistoriques, etc., [Exposé par Mil. Bécus et C" (Comptoir géologique de Pars)]. Palais des Chasses et Pèches. — Belle Collection conchyL'ologique, provenant des Fouilles, exécutés par M. Pezant, dans plusieurs gisements lutéticns et ypéniens du Vexin français (Hérouval, etc.) ; — Coquilles fossiles (Tertiaire parisien), exposées par M. Baudy. Club Alpin français (Pavillon spécial, près la Tour Eiffel). VocumetiU rétrospectifs : Cartes anciennes des Alpes, exposées par MM. J. Vallot et Henri Duhamel. — Ouvrages de MM. F. -A. Forel, Emile Belloc, A. Delebecque, Henry Coënot. Euringer, Revelle, etc.; de la Société des Touristes du Dauphiné. — Recherches de M. KiUan sur les variations des Glaciers. — Dessins, Peintures, Pho- tographies, nombreuses Cartes ; Plans. Diagrammes, etc.. relatifs aux Alpes fran- çaises, aux Pyrénées, au Massif Central, au Jura, aux Vosges, à la Haute-Bour- gogne, ete. — Equipements de l'AJpin ; Costumes, Matériel, etc. VanoramaJs, Dinramas (Entrée payante). Alpes. — Relief (à gradins) du Mont-Blanc, par Barbui. — Observatoire météoro- logique du Mont-Blanc, construit par M. J. Valîot, en lS9n-lS92 (Modèle au l'IO" ; Documents : Travaux). — Panorama photographique, pris du Brévent, par M. J. Vallot (Alt. 2,525 mètres). — Ehant. : beau Cristal de Quartz, recueilli au pied du Col du Chardonnet (Glacier d'Argentières). — Relief du Matterhorn au 1/5,000", par M. X. Imfeld. de Zurich. Pteén-ées. — Relief du Mont-Perdu, au l/100.000^ par M. F. Schrader. — Photog. et Plans des Lacs pyrénéens, par M. E. Belloc. — Carte des Pyrénées centrales (en cours d'exécution), f. 1, 2, au 1/100,000% par M. F. Schrader. — « Orographe Schra- der ». — Relevés topographiques, exécutés dans les Pyrénées centrales, espagnoles, par M. le comte de Saint-Saud, de 1877 à 1890 (Manuscrits). — Panorama photogra- phique des Pyrénées centrales, pris du Pic-du-Midi de Bigorre. Vosges. — Relief du Hohneck. — Méthodes employées pour les levés dans les Vosges. Divers. — M. Martin Courray expose dans ce pavillon des cartes manuscrites (levés dans l'Himalaya et au Spitzberg). Une Xotice sur l'Exposition spéciale du Club Alpin français est sous presse. — 197 — Colonies françaises et Pays de Peotkctorat. AxGÉEiE (Pavillons dans les Jardins du Trocadéro). — Service de la Carte géologique de l'Algérie. — Carte géologique générale, par MM. Pomel, Pouyanne, Ficheiir ; Cartes de détail au 50.00(j' (Quelques feuilles, à titre de spécimens). — Service des Mines : Cartes Minéralogiques et minières ; Documents divers. . Projet d'un Barrage-Réservoir au Hamiz (Relief au millionième). — Projet d'agran- dissement des ports de Bône et PhiUppeville. — Carte des Sources minérales du département d'Oran. Pliosphafes de Chaux. — Documents divers ; Peinture murale : l'Exploitation des Phosphates (Eug. Deshayes) ; Echant. de Phosphates de Tebessa et produits dérivés (Compagnie française des Phosphates) ; Echant. de Phosphates de diverses localités (Châtein. ingénieur). Grand Relief de TAlgérie et d'une partie du Sahara au 1/200.000" (Moliner- Viole). Comité agricole de Philippeville : Carte topographique du Projet de Barrage de Zardezar. Collection minérale et minière (Gouvernement général de l'Algérie). Collection des principaux Matériaux de Construction algériens. — Marbres et autres Calcaires, etc. — Sel gemme de Djebel-Mélah. — Onyx bruts et ouvrés de Sidi-Hamsa. — Produits minéraux divers : Minerais de Fer, Cuivre, Plomb, Zinc, etc. — Fer ohgiste de FilfLla ; Minerai de Cuivre de Ouali ; Calamine de Bou- Tbabed, etc. Beaux Echantillons, bruts et ouvrés, d'Onyx des Carrières d'Aïn-Bekbalet(Oran). — Exp. par MM. d'Auterroches et C" (aux Invalides). FoisUfj. — Vertébrés (Débris). — Fossiles pUocènes (Exp. par le D'' de la SaUne de la Macta). TtTNisiE (Pavillon spécial, Trocadéro). — Documents divers. Cartes de la Composition chimique des Eaux. — Cartes forestières. — Carte géo- logique provisoire (Aubert). — Carte géologique de la Tunisie centrale (Pervinquière). — Cartes agronomiques et diverses. Belles Collections de Phospates de Chaux. — Lignites de l'Enfida. — Marbres de Djebel-Oust. — Sels gemmes de Sidi-el-Hani. — Minerais de cuivre de Djebel- Azered. — Calamines. Sénéo.-vl et Dépendances (Pavillon spécial au Trocadéro). — Carte du Sénégal et Dépendances, au 1/200.000° (en cours d'exécution). Travaux publict : Documents divers, relatifs à des Adductions d'eau et à des Barrages de t Marigots •. Publications relatives à la Compagnie de l'Afrique française (Guy. 1896-1898). Exposition des ilissions : Guide ; « Une Mission au Sénégal » (Rambaud). Divers Echantillons lithologiques, faisant ressortir les ressources minérales et mi- nières de la Colonie [On doit remarquer que le Calcaire est abondant dans la région de Saint-Louis.] Derrière l'aUe E. du Grand Palais. — Documents relatifs au Chemin de fer de Dakar à Saint-Louis : Matériaux employés comme ballast sur la voie ferrée, selon les ressources du voisinage : Basalte ; Calcaire concassé ; Sable fin ; Gravier ; Cal- caire ferrugineux ; Coquillages (actuels), etc. Guinée française (Pavillon spécial au Trocadéro). — Objets préhistoriques, en pierres et en fer. — Documents divers, etc. Compagnie française de l'Afrique occidentale (Pavillon spécial, Trocadéro). — Documents divers. — Nombreuses Photographies. Dahomey et Dépendances (Pavillon spécial). — Carte murale du Dahomey et des Territoires soumis à l'Influence française. — Petite Carte du Dahomey, par Norris : la première Carte gravée de ce pays (année 1798, 269). Ch. Oberthûr. — Observations sur les lois qui régissent les variations chez les Lépidoptères (277). — Du mimétisme cliez les Insectes (304, 308-309. 313). — Les espèces pyrénéennes du g. Erebia (30(1. 3 fig.). — De la variation dans le g. Lycicna (310, 2(i fig.). A. OUivier. — Faune entomologique algérienne : Micro-Lépidoptères (332). P. Pallary. — Enumérations des Oursins vivant dans le golfe d'Oran (332). M. Pic. — Descriptions d'espèces et variétés de Coléoptères européens et eirca (246, 251, 269, 271, 275, 277, 279, 280. 28.5, 310). — Préliminaires d'une étude synoptique sur le g. Ptinus (302, 303). — Examen des Anthicides de la collection Reitter (308-309). — Etude synoptique sur les Corto- dera (329, 330-331). Pic. — Étude du genre Chrysanthia (349). — Ktudc des Notoxus d'Europe et des régions avoisinimtcs (352, .353). G. Planchon. — Observ. sur la résistance vitale de l'Argas rcflexus (302). Et. Rabaud. — Glandes closes et sécrétions internes (300, 3 fig.). — La constitution du système nerveux, d'après les travaux récents (315. 4 fig.). X. Raspail. — Le Vison d'Europe (308-309). — Les migrations des Oiseaux par les vents d'est (311). — La diminution des Oiseau.x (326). J. Richard. — Contributions à la faune des Entomostracés de France (294, 295, 296, 6 fig.). G. de Rocquigny-Adanson. — Géonémie du Saturnia pyri (319, 330-331, 1 carte). Saint-Mauris-Montbarrey CVicomte de). — Tabl. synopticiue des oiseaux rapaces d'Europe (243, 244, 245). — Id. des Passereaux : Picidés-Coraciadés (247, 249, 2.52, 253, 254). Ch. Schlumberger. — Note sur la biologie des Foraminifères (,305, 2 fig,). — La plastogamie chez les Foraminifères (307, 2 fig.). — Note sur Involutina coniea (.332, 3 fig.). Eug. Simon. — Rech. zoologiques dans les serres du Muséum ; Arachnides (305). — Révision des genres de la famille des Trochilidés (317, 318, 320, 321, 322, 323, 324, 325, 327, 330-331, 333, 335, 336). — Arachnides observés dans la foret de Fontainebleau (333, 1 fig.). Ed. Taton. — Note sur Cœlopeltis lacertina (353). W. 'Wolterstorff. — ïtevision des Urodèles de l'Asie tempérée méridioiuilc et leur extension géographique (333, une planche hors texte). DIVERS G. Coutagne. — Les régions naturelles de la France (248). A. Dollfus. — L'Institut National .\gronomique de Paris (256). A. Dollfus, — Liste sommaire des collections d'histoire naturelle à l'Exposition universelle de 1900 (3.56, 358). A. Herrera. — Sur l'organisation des musées d'histoire naturelle (352). L. Planchon. — La station zoologique !de Cette (263). — Les ressources de l'histoire naturelle à Montpellier : Botanique (265, 266, 267). — Zoologie (272, 273). Et. Rabaud. — Qu'est-ce qu'une anomalie? (354). G. Ramond. — La Nouvelle-Zélande, esquisse d'histoire naturelle (244, 245, 246, 247, carte et fig.). M. Viguier. — Notes de technique microgiaphiquc (308-309). •W^ '♦Bi^ »4*»<— '*^ BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M*. Boulanger, instituteur à Royville (Seine-Infèrieure), offre des mousses, plantes, coléoptères et lépidoptères, le tout soigneusement préparé, en échange d'autres coléoptères et lépidoptères. Envoi et demande d'oblata. « M. de Lapouge, à, l'Université de Rennes, offre contre bons Carabes : C. cavernosus, Hollbergi. auroiiileus v. n. auropurpureus, excelkns v. paradoxus, v. Goldeggi, Egesippi, Heydeni, Creulzeri v. Tschapccki, KanUji, lineatiis, croaticus v. Schmidti, liispanus v. Boxideti, Fabricii, transi Ira nicus, etc. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 JUIN AD 9 JUILLET 1900 De la part de: MM. D"' Billet (1 bv.); G. Camus (1 br.); Chédeville (2 br.); prof. Duboscq (2 br.l; Greppin (1 vol., 1 br.); D'' Racovitza (1 br.). Total : 1 volume, 8 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈOUE AU 9 JUILLET 1900 Volumes (de plus de 100 paees). . . 2.894 ; , .,,... _ , . , . „ „„ „ ! sans les recueils périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 22.365 ' r - -» N. B. — Le Règlement de la Bibliothèque est envoyé sur demande. Mft** '•aj^ -^= =K<-#^ Septembre 1900 — Iir Série, 30« Année — N° 359 LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco 0 fr. 25 Le Numéro, 40 centimes. LES ABOMEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1" NOVEMBRE DE CHAQUE ANNÉE SOMJéLAIRK DU N" 359 G. Ramond : La Géographie physique et la Géologie à l'Exposition Universelle de 1000 (A«)- Henry-W. Brœlemann : Matériaux pour servir à xine faune des Jlyriapodes de France (/i'")- Constant Houlbert : Faune analytique illustrée des Orthoptères de France (suitf). Notes spéciales et locales : Palœmon serratng Penn. à rostre monstrueux. — Envergure de Satiirni/i^jnjri Schife. — AiitJiroj/oïârx virgf«« La Flore de France, descriptive et complète, la plus récente, celle de Grenier et Godron, a été publiée de 1846 à 1856; elle ne comprend ni la Savoie, ni les Alpes-Maritimes et pas la moindn- figure, pas plus, du reste, que la plupart des flores locales. La Ploi'e Coste, donnant à côté de la description une grande figure, avec un détail caractéristique de chaque espèce, constitue donc un réel progrès. Les figures, semblables à celles dont nous donnons ici deu.K reproductions, sont toutes originales et spécialement dessinées pour notre Flore. Chaque famille est précédée d'un tableau synoptique des genres, chaque genre d'un tableau des espèces. Un numéro d'ordre continu, appliqué aux familles, genres et espèces, facilite les recherches et simplifie l'arrangement d'un herbier. Un vocabulaire explicatif de tous les termes techniques employés, avec 450 figures typiques, permet au plus inexpérimenté en Botanique de se servir de la Flore Coste; en un mot, c'est un ouvrage à la fois scientifique et pratique. Le prix de souscription à l'ouvrage complet, qui formera 9 fascicules ou 3 forts volumes gr. in-8°, est actuellement de 45 fr. 7iet sans remise aucune. Le premier fascicule a paru fin juin ; le deuxième par, (Champ-de-ifars)]. — Photogr. de Mississipi- Bay, Kausaki, près de Kobé ; île de Enoshima, près de Yokohama, etc. [Mines, à l'étoije^. — Service géolog. impérial du Japon : Carte géolog. générale de l'Archipel japonais. — Cartes de détail, au 1/200.000*. — Coupes géologiques, au 1/100.000". — Carte agronom'que, générale (Echant. à l'appui). Belles collections lithologiques, minéralogiques, géologiques (Pour les Minéraux, voir un Catalogue spécial, imprimé à Tokyo, et rédigé par les soins de M. Tsunashiro Wada). L'ensemble de cette exposition est d'un très grand intérêt ; elle montre combien sont rapides les progrès scientifiques du Japon. Chine (Pavillon au Trocadéro). — Carte minéralogique du Fo-Kien. • — Carte oro- graphique de la même province (travail chinois). — Collection de géologie appli- quée : Houilles, Schistes bitumineux, Ffer magnétique. Galène, etc. — Produits ouvrés : Fonte et Fer puddlé, de fabricat. chinoise (Exp. par M. Doyère, Ingénieur en chef de la Marine, Directeur général de l'Arsenal de Foutoheou (ces documents sont d'un grand intérêt). Perse (Pavillon, rue des Nations). — Pierres précieuses (surtout turquoises). Etats-Unis (Champ-de-Mars, Mines). — Publications officielles. — Documents im- primés des Sen'ices publics ou de Sociétés scientifiques. • — U. S. Geiihirfical Sunmy : Collect.des Cartes, Diagrammes, Rapports annuels, Monograph.. Bulletins. — Collect. des Public, des Services des Etats de l'Union. — Publication de la Société géologique d'Amérique. — ReUef géologique du Parc national (Yellowstone Park), par A. Hagne (S'adresser à M. Winchell fils, qui a été chargé de rorganiBation de cette importante Section). Collection systématique des Minéraux des Etats-Unis, classée d'après Dana ; huit Universités de l'Union ont contribué à cette spUndidr CoUi-cfi'm, qui ctt la plus compUtr. de toute l'Exposition Universelle de 1900. Météorite (fer-nickel-cobalt, etc.) diamantifère de Canon-Diablo (Arizona). Collection des Minerais américains : Pépite d'or provenant de Davidson-Mine (Ca- lifornie) ; poids : 5 kil. 59 ; nombreux échant. de Quartz aurifère de Californie ; « Dust Gold », de la Riv. Yukon [Alaska] (1). — Tellurure d'or, de Cripple-Creek. Collection des Minéraux cristallisés des Etats-Unis (Ficld Columbian Muséum, de Chicago). Echant. de Pierres à bâtir et d'ornement (Massachusetts Insdtute of Technology). Collection de Géologie appliquée : Matériaux de construction. Roches diverses ; Asphaltes ; Bitumes ; Pétroles (2) : Charbons ; Borax. Soude naturelle (Albany- County, Wyoming) ; Argiles réfractaires, etc. Diagramnies mettant en évidence la production minière, rcritahlemcnt colossale de l'Union américaine ; comparée aux autres Pays. Stéréogramme du Bassin minier de New-Almaden (Californie). Coupe-Relief géologique de la partie moyenne du Bassin anthraciteux de Pensyl- vanie. Argent : Enorme pépite, de « Mollic, Gibson Mines » (Colorado) : Poids : 33 livres anglaises ; valeur : 16.000 francs. C'.iivre : Métal natif, des Gîtes du Michigan ; Cuivre natif imprégnant des cristaux de calcite (très rare) ; Calkopyrites, Azurite. Malachite concrétionnées. en masses, et Stalactites calcaires, imprégnées de ces minéraux (lames taillées), de l' Arizona. Zinc : Willémite, Franklinite (Silicates et Oxydes de zinc). Fer : Magnétite, de Champian (Michigan). Silicium : Carbonnulum (Carbure de Silicium), obtenu par le Four électrique. Collection technique des Procédés d'extraction des Métaux. Collection de Gemmes (Pierres précieuses et demi-précieuses) de la CaroUne du Nord. Grands cristaux de Baryte, Ulaxite, Talc massif [State Muséum, de Raleigh (N. C.)] de diverses provenances. . Collections particulières : Série hors ligne, réunie par la Compagnie Tiffany, et (1) On sait que le territoire aurifère du Klondilte est dans les Posses-sions britanniques. (2) L'Industrie américaine des Pétrol»s a un complément à l'Annexe de Vincennes. — 213 — acquise par un généreux donateur, pour être offerte à 1' « American Muséum of Xafural hisfort/. de New- York ». — On peut citer l'Hiddénite, minéral rare, qui n'a éié rencontré jusqu'ici, que sur le Territoire de l'Union. — « Drake G" », de Saint- Paul (Minnesota) : Bois silicifié (échant. polis), de l'Arizona (Une collection plus importante de ces bo. s, préparée pour l'ornementation des édificep, meubles, etc., est exposée aux Invalides). — « Foote Minerai G" », magnifique collection : Appareil spécial pour la taille rapide de grandes plaques ou lames de Roches et Minéraux. — Diverses Exploitations minières ; produits, documents, etc. [Palais des Armées, Galerie intér.]. — Naiii-Department, U.f^l.A.: Cartes marines; Cartes bathymétriques des grands Lacs ; de La Guadeloupe ; des Côtes de Basse- Californie. — Relief des Fonds de la Mer des Antilles et abords (les hauteurs sont très exagérées). — Cartes magnétiques. — Spécimens des Planches gravées. — Publi- cations imprimées de ce Service. [Champ-de-Mars, Enseignement, <; l'élcujc].-- Université de Vale : Restauration d'un gigantesque Trilobite. — Coraux fossiles des Roches paléozoïques (photographies). [Invalides]. — Minéraux cristallisés. Gemmes brutes et ouvrées (très belle collect). Tiffany et C" (Très belles collections). Bois silicifiés de l'Arizona (Voir aussi plus haut). Posscsaions insulaires hors de f Union (Palais du Trocadéro, Galerie extér. Ouest). ^ Cuba. — Collection lithologique ; Applications industrielles. — Carte générale de l'Ile de Cuba. [■Annexe de Vincennes]. — Péfmles. — « Oil Well Supply C° », de Pittsbrug ('Pensyl- vanie) : Echant. recueillis dans des Sondages profonds. — Installation complète d'un « Derrick ». [L'intérêt de cette installation est que ce sondage rapide doit atteindre, avant la fermeture de l'Exposition, la grande nappe aquifère des « Sables verts » du Gault, à 800 mètres au-dessous du solj. — « Vacuum Oil Company » (Société fran- çaise), de Rochester : Série de Produits brutes et k divers états d'épuration. Mexique (Pavillon, au quai d^Orsay). — Carte générale du Mexique. — Nom- breuses feuilles de la Carte détaillée, au 1 100.000". — Diverses Cartes de détail, à d'autres échelles. — Reliefs des travaux d'amélioration de la navigation à l'embou- chure de la Riv. Tampico. Commission géographique exploratrice. — Documents graphiques ; Collection mi- nérale très importante. Eaux minérales, naturelles, du Mexique. — Documents divers. Institut géologique. — Atlas : Belle collect. lithologique, minéralogique, paléon- tologique (d'un grand intérêt). Collection de Houilles. — Beaux échant. d'Onyx bruts et ouvrés, notamment un bloc, placé à l'extérieur du Pavillon, et provenant des Can-. de Amadra-Cdrdenas (.Jimulco). — Onyx travaillés de M. Manuel Oliman. de Puebla. Collections (particulières) minérales nombreuses et intéresantes : T. Garcia ; J. Mendoza à Guanajuato ; F. Rule à Santa-Galindis ; E. Sellerier, etc. C" del Real del Monte y Pachuca (3 vitrines). — C* du Boléo (Basse-Californie) : Série de Roches et Minéraux intéressants : Ocres à Atacamite. Jahoncilhi ferrugi- neux ; Boléite ; Cumengéite, Sphérocobaltite, Pyromorphite, Cuivre natif ; produits ouvrés ; Cuivre raffiné ; plans, photogr., vues des carrières exploitées. — C" Carbo- nifera de Fuente : échant., documents divei's. Guatemala (Pavillon en bordure de l'avenue Suffren). — Carte générale, par le U' C. Sapper. — Divers plans et cartes de détail ; photogr. — Divers autres docu- ments imprimés. — Carte géologique générale, par le D' C. Sapper. — Carte des formations du sol. par le même. Rapports relatifs à la Géologie, à la Minéralogie, aux Mines, etc. — Bocu- tiirnts rifrospedifs : Voyage géologique au 'Guatemala : diagrammes et coupes géol., )iar Dollfus et Montsenat. — Rapports et documents divers, relatifs aux applications de la Géologie. — Eaux minérales ; Minerais ; Matériaux de construction. Echant. niinéralogiques, géologiques : Minerais métallifères ; Combustibles miné- raux ; Matériaux de construction, etc. (Voir le Catalogue spécial). Isthme de Pan.\ma (Champ-de-Mars, Génie civil [exposé à la Section française)]. — Relief de l'Isthme de Panama, indiquant le tracé du Cînal à écluses, avec établisse- ment d'un lac. — Relief de la grande tranchée de la Culebra (plans, photogr., pein- tures, documents techniques) [exp. par la Comi;,";gnie nouvelle du Canal de Panama] (Voir Notice). Pérou (Pavillon, rue des Nations). — Documents cartographiques, publications diverses. — Carte ancienne du Bassin hydrographique de l'Amazone (1707), par le R. P. Samuel Fritz (Missionnaire) [Fac-similé]. — Carte générale du Pérou, au 1/1.500.000». — Carte de la Région de l'Or et du Caoutchouc (Carabaya et Sandia). Collections de Minéraux, Minerais, Roches diverses : or, argent (collect. impor- tante des Mines de Ticapampa), cuivre, plomb, zinc ; houille vanadifère. — Salines — -214 - de Zarnanilla. — Soufre brut et raffiné, etc. — Orfèvrerie. — Photogr. pittoresques. Equateur ei Nicaragua (Pavillon, près la Tour Eiffel). — Marbres. République Argentine (Exposé au Champ-de-Mars ; Mines (France), à l'étage). — Société des Mines de Rosario, dite « Hansa ». — Minerai de Tungstène (Wolfram). — Produits bruts, granulés ou autr. ouvrés. Quelques minéraux de la Plata, au Pavillon des Missions catholiques (Trocadéro). Isthme de Suez (Navigation de Couunerce, Galerie infér.). — Relief de l'Isthme ; plan, coupes, etc. — Plans bathymétriques des Lacs Amers, des abords de Suez et de Port-Saïd. — Profil géologique. — Dessins, photogr. — Panorama de Port-Saïd ; diagrammes ; documents imprimés, etc. LiBÉEiA (Galerie des Machines, côté Ouest). — Quelques échant. de Roches. ■ Traxsvaal (République Sud-Africaine) [Trocadéro, Pavillon spécial]. — Carte d'en semble des Mines d'or du Transvaal. — Pyramides représentant le volume d'or extrait dss Mines Sud-Africaines, de 1884 à 1889 ; hauteur du monument, 14'''37 ; base, 2'"50 (le côté ; la valeur est de 2.147.709.418 francs ; le poids d'or extrait, 621.787 kilog. — Le socie de cette pyramide suggestive est constitué par des blocs de quartz aurifères. Dans le Pavillon et aux abords, détail de l'extraction et du traitement. Dans a le Monde Souterrain » : Vue des Exploitations souterraines du Transvaal (puits de descente). 1" Etage : Roches et Fossiles du Transvaal. Palais des Forêts. — Quelques pays étrangers ont exposé des Cartes forestières dont nous croyons inutile de donner le détail. ADDENDA ET CORRIGENDA (France et Colonies) France : Palais de la Ville de Paris. — t'oHu/uss/mi iiiunicijiàle tlu « ]' ieux-Faris ». Etude géologique du Sol parisien : plan d'ensemble, dressé par M. Wickersheimer, îugénieur en chef des Mines, Inspecteur général des Carrières, et M. Weysso, Ingé- nieur des Mines. — Nomenclature géologique et chronologique des Terrains compo- sait le sous-sol parisien. — Echantillons. Service techniqtie des Eaux et Assainissement. — Eaux : Carte géologique du Bassin de la Seine, de Belgrand, au 1/40.000°. — Carte générale des dérivations d'eaux de source de la Ville de Paris, au 1/80.000°. — Profils en long.— Modèles, Reliefs, Plans, Coupes, Dessins, Aquarelles, Ph«togr. et autres Documents relatifs aux dérivations. — Profil géologique du Loing et Lunain (déj<à signalé). — Plan du Canal de l'Ourcq, avec indi- cation du prolongement éventuel. — Publications et autres Ouvrages relatifs aux Eaux de Paris, par MM. Belgrand, Couche, Bechmann, Humblot, A. Babinet, etc. A-isaiitisscmnit. — Rehef de Paris et des environs (irrigation, champs d'épandage), au 1/20.000°. — Profil en long de l'émissaire général. — Modèles, Reliefs, Dessins, etc., relatifs aux égouts de Paris et à l'assainissement de la Seine. — Série de diagrammes et de publications diverses. Métropolitain. — Plan, Coupes et autres documents (surtout techniques). Carricrc.f ■■n.us l'aris. — Assemblage de l'Atlas souterrain de Paris, au 1/1.000» (en cours de publication) ; Rehefs ; documents diver? (Voir Catalogue spécial). — [Palais des Armées de Terre et de Mer, quai d'Orsay, « 2" étage »]. —Ministère de la Guerre. — Service géographique de l'Armée : Documents cartographiques. — Anciennes Cartes : Spécimens de la « Carte de Cassini », au 1/84.600°; Id. de la Carte de France, de Capitaine, au 1/345.600° ; Les Pyrénées, par Roussel, « Ingénieur du Roy » ; Haut-Dauphiné, par Bourcet, au 1/86.400° ; Corse, au 1/100.000° ; Cham- pagne et Brie ; Pays entre France, Pays-Bas et Rhin, au 1/100.000° ; Bavière, ancienne Suabe, au 1/100.000° ; Italie, par Bocler-d'Albe, au 1/256.000°. — Cartes et plans de détail : « Les Chasses du Roy » (environ de VersaiUes), au 1/28.800°; Champ de Bataille de Dresde, au 1/30.000°. — Panneau de Cartes modernes (déjà exposées au Champ-de-Mars). Ministi're de la Marine (Service hydrographique). — Documents cartographiques an- ciens : Descriptions hydrographiques de la France, par Guérard (1627) ; Rade de Brest (1825) ; Côtes d'Italie (1863) et Profils des Côtes : Relief sous-marins de la Mer des Antilles, par Lartigue. Ingénieur hydrographe (1772-1809) ; Canada et embou- chure du Saint-Laurent, par Franquelin (1678) ; Terres australes, d'après les voyages de Dumont-d'Urville, par Vincendon, Ingénieur hydrographe (1838). Panneau de Cartes modernes (déjà exposées, en partie, au Champ-de-Mars). [Galerie inférieure]. — Exposition de la Société « Le Ferro-Nickel ». — Relief de la Nouvelle-Calédonie, par M. Weber, Capitaine d'infanterie de marine, et Muret, géomètre. — Echant. de Minerais : Gamiérite ; Produits métalliques. Compagnie française de l'Amiante du Cap (Usine à Rochefort-sur-Mayenne). — Echant. du Minéral (Crocidolite') et de Produits ouvrés. — tlb — Palais de l'Hygiène (même bâtiment que le Palais des Armées, 2° étai/c). — Exposition des Eaux minérales, naturelles, françaises. — Echant. des Roches et Minéraux concomitants : Trachyte, Andésite, Trassoïte, du Mont-Dore (Plan, Pho- tographies). La plupart des Cortpagnies fermières ont exposé des Peintures, Photog. et Echant. — Relief de Bussang et env., etc. [Champ-de-Mars, Enseignement, « l'étage]. — Ministère de V Instruction publiqiie. — Muséum d'Histoire naturelle : Albimi de 25 planches (Pièces paléontologiques) [Ser- v.ce de M. le Professeur GaudryJ. Miiiistire Je T A f/ri culture. — Institut national agronomique : Géologie agricole ; Etudes micrographiques des Roches (L. Cayeux) ; Cartes, Photographies, échan- tillons. Ecole fie G-ritjnon. — Etudes des Sols ; Enseignement de M. P. -P. Dehérain. [Ane. Galerie des Machines, côté Suffren, à l'étaqc]. — Ministère de V Aipicvlture. — Direction de l'Hydraulique agricole : Documents relatifs aux rectifications et amé- liorations des Cours d'eau, aux Irrigations et Drainages : Plans, Cartes, Profils, Dessins, Photog.; Cartes de la Sologne, avant et après les travaux d'assainissement. — De la Dombes (Idem). — Bassin de l'Achereau (Loire-Infér.) ; Plan (de détail) des Marais des Environs de Bordeaux. — Landes de Gascogne. — Alpes : Relief de la vaUée du Bas-Grésivaudan, au l/.50,onO''; Massif de Belledonne (abords de l'Usine hydraulique de Lancey (Isère) ; Bassins de la Haute-Durance, du Haut-Verdon ; Relief du vallon des Terres-Pleines (Basses-Alpes) ; Bassin et Canal de Manosque (Basses-Alpes) ; Tracé du Canal des Alpines (Bouches-du-Rhône), au 1/20,000»; Relief de la Crau et du Marais de Fos ; « La Camargue en 1800 » et « en 1900 », au 1/30.000°; Canaux de submersion du département de l'Aude, au 1/40.000°. — Pyrénées : Réservoir de Caillaouas (Hautes-Pyrénées), etc. — Relief synthétisant : l'aménage- ment et l'utilisation agricole et industrielle des Eaux. Relief des environs de Lyon, donnant le tracé des canaux du sei-vice des champs d'épandage (Utilisation agricole des eaux d'égouts). Longueur horiz., au 1/10.000'', haut, au 1/1.000°, par M. Payant, ingénieur, avec le concours de M. Marillier, sculpteur. [Exp. par l'Union des propriétaires lyonnais] (D'un grand intérêt). ' [Trocadéro]. • — Ministère des Colonies. ■ — Carte itinéraire des Missions en Afrique, en Indo-Chine, etc. Vues, peintures, dessins, photographies, etc., relatifs aux Co- lonies. — Atlas des Colonies françaises de M. Paul Pelet (déjà exposé ailleurs). — Grand relief de la vallée inférieure de Thio (Nouvelle-Calédonie), l'un des ceu'.res d'exploitation du Nickel [Exp. par la Société « Le Nickel »]. [Trocadéro : Entrée par le bâtiment des Houillères de France, en bordure de la rue de Magdebourg]. — Expo.iitiim yninii're .wufcrraine. — Types de galeines de di- verses mines de houilles de France (Reconstitution en vraie grandeur). — Modèle [d'un puits intérieur, avec machine motrice et outillage perfectionné ; Ecurie souter- raine ; Haveuse mécanique (essais à Commentry) ; Accidents tectoniques les plus fréquents des mines de charbon ; Tractions électriques de petits trains de berlines (types des mines de Maries) ; Procédés divers d'extraction. — Mines de Pyrite de fer de Sain-Bel (Perforatrice) ; de Galène et Blende argentifère des Borraettes ; Mines de Sel gemme des environs de Varengeville (Méthode nouvelle des piliers en quin- conce) ; Exploitation d'Ardoises, du bassin d'Angers (Diorama) ; Mines du Colorado, Etats-Unis d'Amérique (Relief stéréogramme : La Ferreira et Ferreira-Deep ; Mines d'Or du Transvaal ; Travers-banc du Main-Reet ; Chantier du South-Reef). Le Monde Souterrain (Entrée près des Cascades du Trocadéro) [Consacré aux applications souterraines de la Géologie et de l'Archéologie]. — Reconstitution : Un chantier de mine phénicien dans le sud de l'Espagne, douze siècles avant l'ère chré- tienne ; Le Mastaba de Ti, dans la nécropole de Sakkara, de Memphis, en Egypte, trente siècles avant J.-C, d'après les recherches de Mariette ; Tombeau, dit d'Aga^ 'memnon à Mycènes (recherches de Schliemann) ; Tombeau étrusque des Volumnies, près de Pérouse (Italie) ; catacombes de Rome (chapelle Saint-Corneille) ; Mines de )]lomb, dans le Harz, au seizième siècle de notre ère (premiers essais d'extraction mécanique des eaux, et de ventilation) ; Diorama de la formation de la Terre ; -Lacs français à l'époque carbonifère ; Plage corallienne à l'époque jurassique ; lac tertiaire parisien ; Grotte quaternaire ; La grotte d'azur (caverne marine de Capri, golfe de Naples) ; le lac souterrain de Padirac (Lot, France) ; cellule d'ermite troglody tique de Mar-Saba, près de la Mer Morte (Palestine) ; Pagodes souterraines de l'Annam (Montagne de marbre, de Tourane). — Au-dessus de l'entrée et de la sortie, recons- titution de l'Iguanodon et du Megatherium) [ensemble intéressant, méritant une visite]. Club Alpin Français. — Carte géologique du S.-O. des Alpes-Maritimes (Guébhard). — Relief géol. de la chaîne de Puys (Massif Central). — Collection lithologique du Massif Central (Demarty). — Marbres des Pyrénées. — Spath fluor du Morvan. ^ — 21G — Collections de photographies intéressant la Géographie physique (Montagnes de France et de l'Etranger). Palais de l'Optique (Jardins du Champ-de-Mars). — Paysages géologiques (Dioiamas). — Restaurations paléontologiques (Exécutés, en partie, sur les conseils et les indications de M. M. Boule). — Météorites : Hypothèses relatives à l'origine des Roches extra-terrestres (d'après M. St. Meunier), etc. — Graphiques, schémas, etc. Grand Globe céleste (avenue Suffren). — Les Epoques géologiques (Vues pano- ramiques, etc.). Indo-Chine Française (Trocadéro). — Collection lithologique et Documents divers, recueillis par M. Leclère, Ingénieur en chef des Mines, dans son voyage dans les provinces niérid. de l'Empire Chinois (Yun-Nam, etc.) [d'un grand intérêt]. L'auteur, en terminant cette nomenclature, quelque peu aride, tient à remercier lous ceux de ses Confrères qui ont bien voulu lui fournir des renseignements sur l'Exposition, et lui signaler des détails relatifs aux Sciences géographiques et géo- logiques : MM. les prof. A. Lacroix, Stanislas Meunier ; MM. A. Babinet, Boursault, Braun frères, André Colani, Adrien Dollfus, G. -F. Dollfus, Aug. Dollot, L. Dru, D' Ad. Guébhard, Jannettaz fils, L. de Launay, Nottin, Orieulx de la Porte, Philbert Thévenin, etc., etc. 16 Août 1900. G. Ramond. Rectification : Au n" 858, p. 19:!, 2» parugraphp, faire précofler : >:ociété de Saint-Gobain de I An Htz-di-rliatisxce]. 13" paragraphe. Avant : Phosphates t\c< Pvrénoes, ajouter [A Vitatfe']. 16° paragraphe. Av.nnt : Soc. de la Vieille-Montagne, ajouter [Au Rcz-de-chaiisi<èe~\. P. 194, 'A" paragraphe. Avant : Mines d'Antimoine de la I.ucette, ajoater.[.l l'éfat/c]. W paragraphe. Avant : Soc. des Mines de Bitume du Centre, ajouter [An Il(Z-rie-cfuiuxséi'l. P. lst.5, 8" paragraphe. Avant ; Mines île Houille de l'.lanzy, ajouter : [Autres Bansins houÛlers]. P. 196, l"' paragraphe. [Champ-de-Mars. Mines'. . . ajouter : [Au R£z-dvchaxtsséc'\. G. R. MATERIAUX POUR SERVIR A UNE FAUNE DES MYRIAPODES DE FRANCE (Fin) Téguments à structure réticulée assez large, mais bien maniuée, plus grossière sur les prozonites; médiocrement brillants. La ligne médiane dorsale est très finement carénée. Premier écusson moins large que la tête, abord antérieur régulièrement cintré; bord postérieur iaiblement sinueux au milieu et oblique dans les côtés, qui sont anguleux, à pointe émoussée. La paire interne de soies est située dans une légère dépression au premier tiers environ entre la ligne médiane et l'angle, et plus près du bord posté- rieur; la paire moyenne est située un peu au delà du second tiers et plus en avant que la première; la paire externe est située au bord postérieur à une petite distance de l'angle. Sur les segments du tronc, les ciu'ènes sont Iaiblement développées, a,ssez globuleuses et sépai'ées du tronc par une impression vague peu profonde ; elles sont siib-rectangulaires, l'angle antérieur est arrondi, l'angle postérieur est droit ou émoussé, le bord externe est muni d'un lin tourrelet. La suture est représentée par une dépression large, plate, peu profonde, nettement délimitée du coté du pro- zonite seulement. La paire interne de soies est située près de la suture, presque à la naissance des carènes; la paire moyenne, au bord antérieur de la carène et en dedans de l'angle antérieur; la paire externe, exacte- ment à l'angle postérieur. Sur la face latero-ventrale, la sculpture des pri^zonites est très accentuée et, de plus, les metazonites sont finement — 217 — — 218 — striés ou plissés longitudinalement. Le dernier segment est médiocrement allongé; sou bord postérieur est largement tronqué dans la région dorsale et fortement oblique latéralement; les soies de la paire interne sont situées de chaque côté et près delà ligne médiane dorsale, et les autres sont plantées le long du bord latéral; les filières sont courtes, elles égalent le quart envi- ron de la longueur du dernier segment et sont surmontées d'une longue soie plus grêle (jue celle des segments. Les valves sont bien dégagées, médiocre- ment globuleuses et portent trois paires de soies en arrière du bord libre, qui est rebordé. L'écaillé sous-anale est large, arrondie eu demi-cercle, et porte deux longues soies grêles. Les pattes, au nombre de 48 (cf) ou 50 (q) paires, sont longues et armées d'une grillé longue et grêle. La lame ventrale lorme entre les hanches une lame verticale arrondie antérieurement, dont le bord est finement denticulé. Chez le mâle le dernier article est pourvu à sa face inférieure de papilles courtes plus ou moins serrées. La deuxième paire de patt«s du (3° segment, pas plus que la 1" du 8°, n'est modifiée; ces pattes sont semblables aux autres pattes ambulatoires; l'organe copulateur est donc uniquement com- posé des deux ])aires du 7° segment. Les pattes copulatrices antérieures sont représentées par deux paires de pièces (Fig. XXXVIIl); la première paire (G, fig. XXWIII et XXXIX) est constituée par deux branches souâées sur la moitié proximale de leur longueur et divisées, divergentes, sur la moitié distale (Ilœrner des Syn- coxides) (1) et reposant sur une longue apophyse (Endoskelettaler Mittel- zapfen ûe:;^ Syncoxides) arquée (pr.), projetée en avant et j)ar conséquent sur un autre plan que les pattes trachéennes (Tr.); la pointe de chaque branche est munie sur sa face postérieure de cinq dents spiniformes aiguës, et son bord externe est rabattu postérieurement en forme de lambeau trian- gulaire à bord denticnlé. Le pièces de la seconde ])aire {Chd. = Cheiroïd) sont absolument indépendantes l'une de l'autre (l''ig. XXXVIII et XL); elles sont lamellaires, évasées en poches à la base, graduellement rétrécies et donnant naissance, dans leur moitié distale, à un petit lambeau i-ectan- gulaire denticulé et à trois dents robustes, dont une près du lambeau précité, au bord postérieur, et deux très robustes sur la face interne. — Les pattes copulatrices postérieures (Fig. XLl) sont représentées par la lame ventrale ( Vh.) et par deux bourgeons {gnp. ~ Hintere Gonopoden) sans traces de dilférenciation. J'ai recueilli cette intéressante espèce en juin 1899 à AUos, Basses-Alpes, à environ 2.200 mètres d'altitude sous des pierres et notamment dans les pentes herbues baignées par le lac d'Allos (2. '.^37 m.). Accidentellement on la rencontre à une cote inférieure, mais elle y est toujours rare. Une grotte des environs d'Allos, dite « de la tête de Monier », m'a fourni une femelle que je ne puis séparer quant à présent de la forme de plein air. Mais elle est de coloration très pâle et les ocelles sont moins nombreuses. D'autres femelles, gracieusement communiquées par M. de Peyerimhofl', proviennent de la grotte de Melan, Basses- Alpes ; elles sont également très pâles et ont très peu d'ocelles. Tous ces individus caverni- coles sont de dimensions plus grandes (un échantillon de la grotte de îNlelan atteint 14 mill. environ), mais, en l'absence de mâles, il est impossible de discerner s'il s'agit d'une espèce différente. (1| Je donne, entre parenthèses, les termes employés parle D' VerhœflFdans son remar- quable Gênera des Chordeumides {Arnli. f. Nalunjesih. .Jnhg. 1899, Bd.I, H. 2). I, es lettres mornes des figures correspondent aux siennes, ce qui rendra une comparaison plus aisée. — 219 — N" 23. Schizopyllum albolineatum Lucas, 1845. Syn. : luius albolineatus Lucas. — Note sur une nouvelle espèce à'Iulus rencontrée dans les environs de Toulon. — Ann. Soc. Enlom. de France, •2' sér., in, 18'i5; Gervais. — Histoire Naturelle des Insectes Aptères, Paris, 1847. Syn. : hilus aleator Pocock. — Res Ligusticae. — Ann. Mus. Civ. Ilist. Nat. Genova, Ser. 2a, Vol. XIV (XXXIV), 20 Sept. 1894. Non syn. : Iidus albolineatus Latzel. — Ivhis riparius Verhceff. — — Verhœlï. = lulus belgicus Latzel. Le nom créé par Lucas a longtemps servi à désigner différentes formes marquées d'une ligne dorsale de couleur claire, s'eul caractère qu'eDes avaient en commun. Dès 1886, je retrouvais à Saint-Raphaël, dans le Var, par conséquent non loin de Toulon dont les environs ont fourni à Lucas son ty])e, des femelles de cette espèce. Mais ce n'est que l'an dernier qu'il m'a été donné de recueillir un mâle et d'établir la synonymie de V Aleator Pocock avec l'espèce qui nous occupe. On peut considérer que cette espèce est rare; elle se rencontre de-ci de-là sur notre littoral méditei-ranéen de Toulon à Menton (et même jusqu'à Nervi, d'après Pocock). et le mâle que je possède vient de Gorbio, village au-dessus de Menton (435 m. ait.), 'récolté le 20 avril 1899. d : longueur O-^O^S, diamètre 0"'002; 9 : longueur 0'"042, diamètre 0"°004. Là couleur du fond est brun marron; le tour du premier .segment est brun jaunâtre; le bord postérieur des autres segments est brun jaunâtre sur le dos et blanchâtre dans les flancs; sur la ligne médiane, une étroite bande dorsale jaune paille court ininterrompue; les flancs sont marqués de deux séries longitudinales de taches blanc gris ou blanc jaunâtre séparées par une série de taches noires; vers le ventre, des marbrures grises ou blan- châtres absorbent peu à peu la couleur du fond. Antennes et face fauves, avec une bande interocellaire grise ; vertex et valves de la couleur du fond; liord des valves finement ourlé de jaune; pattes jaunes à la base, passant au jaune roux vers la pointe. Cette charmante coloration est surtout distincte chez les grosses femelles, alors que les jeunes sont souvent pkis foncées avec laseule bande dorsale jaune et une série, ou plus rarement de«x, de taches grises dans les ilancs. Il semble même d'après Pocock que la bande dorsale peut disparaître complètement. Segments au nombre de 46 (cf) et 47-49 (q). 3 -i- 3 fossettes piligères sur la lèvre supérieure ; face lisse ou indistinc- tement ponctuée, brillante; pas de sillon médian sur le vertex; un très fin sillon transversal dépourvu de soies relie les yeux. Ocelles bien distinctes, quoique petites, en nombre très variable, 46-55, en sept rangées droites (2, 5, 6, 7, 9, 9, 8. — 5, 6, 8, 9, 9, 9, 9). Antennes longues, atteignant le l)ord postérieur du 3° segment, à peine renflées à l'extrémité. Premier segment étroit, c'est-à-dire peu descendu dans les côtés; le bord antérieur est régulièrement arqué (non sinueux) jusqu'à sa rencontre avec le bord postérieur, avec lequel il forme un angle droit à pointe mousse ; le bord antérieur est rebordé dans les côtés; le bord postérieur est orné de (pielques (5-7) stries courtes. Sur les segments du tronc, le i)rozonite est marqué de longues et fines strioles obliques, souvent bifurf;iées; le metazonite est cOupé de stries rapprochées, bien marquées, droits, quelquefois incomplètes, atteignant le bord postérieur qui n'est ni canelé ni cilié. Les pores sont petits et débou- chent immédiatement en arrière de la suture et en contact avec elle ; celle-ci est indistinctement sinueuse. Le dernier segment est finement cuireux; son — 220 — bord postérieur est prolongé en pointe triangiilnire, surmonté d'un très petit crochet translucide à pointe relevée, qui déjiasse sensiblement les valves. Celles-ci sont saillantes, globuleuses, avec le bord libre en bourrelet; les soies sont très rares sur la partie globuleuse mais abondantes sur le bourrelet. L'écaillé ventrale est courte et large, eu angle obtus. Pattes assez longues, un nombre de 81 à 89 ; 2 segments apodes. Mâle. — La joue porte un prolongement rectangulaire dirigé en avant et en bas. La première paire de pattes est transformée en crochets de dimensions moyennes. Les pattes antérieures portent des bourrelets sous les deux premiers tarses. Les bords libres du 7" segment font peu saillie sur le ventre. Pattes copulatrices. — Paire antérieure (Fig. XLII) plus longue que large, à bords latéraux subparallèles, le bord externe étant faiblement sinueux; l'extrémité est échancrée de manière à former deux pointes, dont l'externe est plus proéminente que l'autre; le bord interne est très épaissi en bourrelet et l'organe présente en outre, sur la face postérieure, un bourrelet chitineux annulaire au-dessous de la moitié de sa longueur. Paire postérieure (Fig. XLIII et XLIV) divisée en trois branches : branche antérieure («) à bords presque parallèles, à pointe arrondie accompagnée, sur la face postérieure, d'une lamelle triangulaire peu développée. La branche interne (I''ig. .\LV et h tig. XLIII et XLIV) est grossièrement falciforme, avec un rameau grêle faiblement arqué prenant naissance au milieu de sa concavité; traitée à la potasse, cette branche laisse voir par transparence une rainure très distincte aboutissant, à la base de l'organe, à la grande ampoule ouverte c!iractéristi(|ue des espèces de ce genre. La troisième branclie (postéro-interne = c), la plus courte des trois, est taillée à peu près perpendiculairement en avant, sa pointe est épaissie et rabattue intérieurement eu un lambeau très court, épais, arrondi, tandis que l'arrête |)Ostérieure, graduellement abaissée, se relie à un bourrelet en croissant qui complète l'appareil sur la face postérieure. Ces i)attes copulatrices présentent des analogies avec celles du S. Ruvai/i mihi, notamment dans la forme delà paire antérieure et du rameau antérieur de la paire postérieure; par contre, les deux autres rameaux de la paire postérieure sont nettement différents. Paris Henry-W. Broelemann. FAUNE ANALYT[QUE ILLUSTREE DES ORTHOPTÈRES DE FRANCE [Suite) W Tribu : Locustidés Tout le monde connaît la grande Sauterelle verte qui est le type et l'unique représentant, pour une grande partie de la France, de la tribu des Locustidés. Sa tête, légèrement conique en avant, l'avait fait considérer comme un Conocephalus par Thunberg (Mém., t. V, p. 278). — 221 — Le prothorax est aplati en dessus et porte des carènes latérales peu pro- noncées, mais très nettes. Le prosternum est muni de deux dents pointues; l'oviscapte des femelles a la forme d'une lame de sabre, c'est pourquoi Geoffroy, dans son langage pittoresque, lui avait donné le nom de Sauterelle à coutelas (Insectes, t. I, p. 398). Elytres et ailes vertes bien développées, dépassant un peu l'abdomen; à la base des élytres, chez les mâles, se trouve un organe stridulant dont la description et la figure ont été données page 147 et Fig. 130. 5r Genre : locusta de Geer. Tête lisse, possédant un tubercule frontal court; oviscaplc presque droit. ,' Elylres plus Ioiiijîups que les cuisses postérieures; oviscapte n'atlei- . \ gnant pas rexlréniitt5 des élytres (¥i^. 167) L. viridissima I Elytres un peu plus courtes que les cuisses postérieures; oviscapte dépassant beaucoup l'extrémité des élytres L canlam 1. L. viridissima L. (Fig. 167). — La grande Sauterelle verte est com- mune dans toute la France ; elle se trouve dans les prairies, dans les moissons et sur les buissons, etc. On trouve fréquemment, dans les prairies tourbeuses de la vallée de la Vanne, aux environs de Sens, une variété pré- sentant une couleur jaune uniforme. — Eté. 2. L. cantans Fuessly. — Espèce des montagnes. — Vosges, Alpes, Pyré- nées. — Juillet à septembre. V° Tribu : Decticidés Tribu riche en genres et en espèces ; les insectes qui la composent possèdent un ensemble de caractères qui leur donne un faciès bien par- ticulier. Les plus grandes espèces [Decticus) sont des Orthoptères lourds, à forme ramassée et peu élégants; sauf quelques Plàlycleis à ailes très développées, les Decticidés volent peu; ils se contentent de sauter maladroitement quand on les poursuit, mais ils se laissent pourtant difficilement capturer; leurs mouvements sont très vifs et très précipités. L'un des caractères les plus généraux des Decticidés est la forme courbe (le leurs pattes antérieures et la rétictilation toute particulière de la face antérieure des cuisses (Fig. 167 î"»). Huit genres existent en France, mais trois seulement, Platycleis, DecUcus et Thamnotrhon sont représentés, par quelques-unes de leurs espèces jusque sous la latitude de Paris; les autres appartiennent à la région méditerra- néenne ou à la faune alpine des montagnes. La couleur la plus répandue est le brun, le gris ou le vert foncé; les Dec- ticidés se distinguent ainsi des autres Locustaires, précédemment étudiés, où le vert tendre domine toujours. Quand elles existent, les élytres et les ailes sont marquées de taches losangiques disposées régulièrement. Prosteinum mutique ou bidenté. Tête large, à face luisante et élargie vers le bas. Prothorax à disque plan, sensiblement rétréci en avant et pourvu de carènes distinctes chez les Decticidés proprement dits, mais arrondi en dos d'âne chez les Thamnotrizon. . < Prosternum muni de deux épines (Fig. 168) 1 \ Proslernum sans épines (Fig. 169) 6 — ?25 — [ Elytres et ailes bien développées, un peu plus longues que l'abdomen 2 ) (Fig- 'l'^O) .' Gampsocleis ) Elytres en forme d'ëcailles, beaucoup plus courtes que l'abdomen; ( ailes nulles (Fig. 171) 3 , Tibias poslérieurs portant deux épines apicales; oviscapte droit (Fig. lli). ... 4 3 Tibias postérieurs portant quatre épines apicales; oviscapte légère- ' ment courbé en dessus (Fig. 173) '. . . . Analota , i, l'rothorax en triangle plus ou moins arrondi en arrière (Fig. 174) 5 } Prothorax tronqué en arrière (Fig. 175) " Antaxius „ ( Planlules égalant le premier article des tarses (Fig. 176) Rhacocleis ( Plantulesplus courtes que le premier art. des tarses (Fig. 177). ThyreonoTUS , Elytres et ailes bien développées ou simplement abrégées, mais jamais 6 ^ en foirae d'écaillés (Fig. 181-183-184) 7 ' Elytres en forme d'écailîes; ailes nulles (Fig. 177 bis) 8 j Tibias antérieurs à trois épines en dessus; taille petite ou médiocre 7 (Fig. 181 bis) Platycleis j Tibias antérieurs à quatre épines en dessus; taille grande (Fig. 184 k's) Decticus l Tibias poslérieurs portant en dessous dc\i\ épines terminales; ovis- „ 1 caple courbé en faux (Fig. 18S bis) ÀNTERASTES ) Tibias poslérieurs porianl en dessous quatre épines terminales; ovis- ( caple courbé régulièrement (Fig. 187 bis) Thamnotrizon 52° Genre : GAMPSOCLEIS Fieber. -' Elytres et ailes bien développées, d'un vert glauq^ue mélangé de gris. 1. G. glabra Herbst (Fig. 170). ■ — Très belle espèce ressemblant à un Platycleis; elle en diffère par son prosternum bidentc et par son oviscapte courbé en dessous. Prairies élevées des montagnes. — Très rare. — Vosges. 53" Genre : ANTAXIUS Brûnner. Les plantules des tarses sont très courtes; l' oviscapte est très droit. , Prolhorax échaucré au milieu du bord postérieur; couleur brune ou 1 J brun verdâtre (Fig. 175) .1. peitesiris ( Prolhorax non échaucré au milieu du bord postérieur 1. sorrrzensis i. A. pedestris Fab. (Fig. 171). — Corps brun ou verdàtrc ; taille 18- 23 mill. — Sous les buissons au bord des cours d'eau. — Midi de la France. — Rare. — Juillet à septembre. Nota. — Une autre espèce très rare et voisine de la précédente, A. hispa- nicus, a été rencontrée une seule fois dans les Pyrénées-Orientales, par M. de Saulcy (Canigou). 2. A. Sorrezensis Marquet. — Corps d'un vert vif; taille 22 mill., g. Sur les arbustes et les arbrisseaux. • — Très rare. — Montagne-Noire. 54° Genre : ANALOTA Briinner. Antennes courtes; prothorax faiblement caréné au milieu; oviscapte très peu courbé. 1. A. alpina Yersin (Fig. 178). — Corps vert lavé de brun; taille 14- 22 mill. — Régions élevées des montagnes, Alpes. — Rare. — Juillet à septembre. Conàtant Houlbert. {A suivre). — 223 — NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Paleemon serratus Penn. à rostre monstrueux. — Les monstruosités de la cara- pace ne semblent pas être très fréquentes chez les Crustacés Décapodes Maci'oures adultes. C'est ce qui m'engage à signaler une anomalie du rostre, que j'ai observée sur un Paixmon serratus. Le spécimen en question provient de Cherbourg, où il a été péché le 6 octobre 1899. Etendu, sa taille, de la pointe du rostre à l'extrémité du telson, est d'environ O^OSb; conservé dans l'alcool, l'abdomen replié sous le céphalothorax, il mesure 0™05.5, de la pointe du rostre au sommet de la courbure dorsale et sa largeur est de 0"'012. Cet individu, de belle taille, ne présente d'ailleurs aucune autre anomalie que celle du rostre, que je vais décrire : Le rostre est bifide avec indication d'un troisième rostre à droite. Il existe, en réalité, un rostre médian normal, sur le côté gauche duquel s'insère, à sa base, un peu en avant des yeux, un second rostre, presque aussi développé et formant avec le premier un angle d'environ 45°; un peu plus en arrière et à droite, une forte épine latérale semble un rudiment d'un troisième rostre. Le rostre médian, à peine dévié de l'axe du corps, mesure O^OIS de la bifurcation de sa base à son extré- mité. Sa forme et sa courbure sont normales, ainsi que sa taille; il dépasse fortement les écailles laté- rales des antennes, trait caractéristique du f. serratus, et. possède le nombre de dents typique. Sa crête dorsale est ornée de six dents très aiguës dont la première, assez petite, s'insère immédiatement après la bifur- cation. La pointe du rostre se termine, comme d'ha- bitude, fiar trois petites dents en escalier. La crête inférieure porte cinq dents, dont trois petites, rap- prochées de la base, correspondant à la grande cour- bure, et deux terminales plus espacées. Palœmon serratus ù rostre monstrueux. Palsemon serratus-rostre, vu de côté. Le rostre accessoire gauche, situé sensiblement dans le même plan horizontal que le rostre médian fait avec lui un angle d'environ 45". Sa largeur, à partir de la bifurcation, est de (l™014, par conséquent un peu inférieure à celle du rostre principal. Son insertion se fait à la base de celui-ci, un peu en avant des yeux. II porte seulement deux dents dbrsales au lieu de six. Les deux dents dorsales sont insérées à sa base, mais assez écartées; elles sont suivies d'une partie lisse, à peine courbée, assez longue, O^OOS, se terminant à la pointe du rostre qui est tridentée et iden- tique à celle du rostre principal. La crête ventrale, fortement convexe, porte, comme celle du rostre principal, cinq dents assez régulièrement espacées. Entre la 2"= et la 3=, à partir de la base du rostre, une petite encoche, visible à la loupe, semble le rudiment d'une sixième. Un peu en arrière du rostre gauche et symétriquement, une forte épine longue de O^OOSS se détache à droite comme une indication d'un troisième rostre. En arrière de cette épine, la base du rostre se prolonge, comme d'ordinaire, sur le céphalothorax, en crête ornée de deu.x dents aiguës. En résumé le rostre médian est normal, comme taille, comme forme et comme nombre de dents. Le rostre accessoire gauche n'en diffère que par sa taille un peu plus faible (0'°014 au lieu de O^OIS), ses dents dorsales moins i.ombreuses [i au lieu de 6) et sa direction à 45° de l'axe du corps. Le rostre latéral droit n'est qu'indiqué par une grosse épine-presque symétrique du rostre accessoire gauche. Il est évidemment difficile de décider si cette anomalie du rostre est congénitale ou si elle est due à une mutilation suivie de régénération irrégulière. La grande taille du spécimen, la forme et les proportions normales du rostre médian, pourraient faire pencher en faveur de la première hypothèse. Si, au contraire, celte ano- malie est duc à une régénération irrégulière apjès mutilation, les mêmes considérations sembleraient indiquer que cette mutilation a eu, lieu à un âge très peu avancé. De nom- breuses mues successives auraient permis au rostre médian de reprendre ses proportions normales sans préjudice du développement du rostre latéral. Pierre Fauvel. Envergure de Saturnia pyri ScniiF. — En juin 1000, un exemplaire Q de S. pyri, de 153 iniUimèlres d'envergure, a été capturé à Iseure, près de Moulins (Allier), et nous a été communiqué par M. Lamapet, le directeur d. Gabelli. — Floraison des jeunes plantules nées de graines des Ailanthus glandulosa (321). L. Géneau de 'Lamarlière. — Le laboratoire de biologie végétale de Fontainebleau (253). — Tableau synoptique des Péronosporées (282, 2S3, 2SI, 285, 280, 9 fig.). — W. des Périsporiacées (291, 292, 293, 294, 295, 296, 297, 22 fig.). — Contrib. à la flore mycologique du Pas-de-Calais (301, 302, 314, 315, 326). — Tableau synoptique de la famille des HelveUacées (322, 323, 13 fig.). D' X. Gillot. — Botanique et minéralogie, colonies végétales hétorotopiques (295). — Plaotes adventices de Saône-et-Loire (314). A. Guébhard. — Sur les partitions anomales des Fougères (293, 4 fig.). R. Hickel. — Les jardins botaniques des bords du Rhin au ])oint de vue dendrologique (350, 351). H. Hua. — La jeunesse du Paris quadrifolia (278, 279, 2 fig.). — Réunion de la Société Botanique de France en Suisse (2S9, 290). — La vie souterraine du Muguet (319, 7 fig.). J.-J. Kieffer. — Les Mycocécidies de Lorraine (268, 269, 270, 10 fig.). R. Maire. — Annotations à la Flore de Lorraine et description d'une nouvelle espèce de Betula (291, 292, 1 fig.). — Plantes adventices, observations faites dans l'Est (304, 305). Pierre Marty. — L'ascendance de l'Erable plane (310, 5 fig.). D. Oppermann. — Liste des Mousses recueillies à Briançon (333). P. de Rey-Pailhade. — Gagea foliosa Rœm. et Sch. (330-331, 2 fig.). J.-R. de Rusunan. — Promenade botanique à Santec (281). — Sur la recherche des algues marines du Finistère (287), DIVERS G. Coutagne. — Les régions naturelles de la France (24S). A. Dollfus. — L'Institut National Agronomique de Paris (256). A. Dollfus. — Liste sommaire des collections d'histoire naturelle à l'Exposition universelle de 1900 (356, 358). A. Herrera. — Sur l'organisation des musées d'histoire naturelle (352). L. Planchon. — La station zoologique cle Cette (263). — Les ressources de l'histoire naturelle à Montpellier : Botanique (265, 266, 267). — Zoologie (272, 273). Et. Rabaud. — Qu'est-ce qu'une anomalie.' (354). G. Ramond. '— La Nouvelle-Zélande, esquisse d'histoire naturelle (244, 245, 246, 247, carte et fig.). M. 'Viguier. — Notes de technique micrographique (308-309). r ii BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. G. Bisey, 2, rue des Trois-Rois, Mulhouse lAIsace), demande correspondants pour échanges de minéraux et pièces de rocbe. M. J. Duchaine, 25, rue de la Solidarité, à. Vincennes (Seine), offre un millier de Coléoptères d'Europe et d'Algérie, dont : Ophonus calceahts, Hygrotus decoratus, Agabus stn'olatus, Limnobius picinus, Aphodius fœteus, A. bigutlatus, Diastictus vulneratus, Cis Jacquemarli, Sibinia sodalis, S. fugax, etc., en échange de Coléoptères. AVIS Un pli contenant quelques notes d'échange et l'indication des personnes qui ont bien voulu nous envoyer dans le courant du mois des livres et des brochures destinés à la Bibliothèque, n'est pas jjarvenu à l'imprimerie. — Nous prions ceux de nos abonnés, dont les notes d'échange ont été ainsi égarées, de vouloir bien excuser cette omission invo- lontaire et de nous renvo3-er le texte de ces notes, afin que nous les fassions paraître au numéro prochain. Quant aux ouvrages reçus du 10 juillet au 9 août, ils comportaient 3 volumes et environ 30 brochures, ce qui porte le total général à Volumes (de plus de 100 pages). . . 2.897 i , .,,.,. ^ ' r 3 / f gJ^JJs igg recueils périodiques. Brochures (de moins de 1 00 pages) 22 . 395 ) N. B. — Le Règlement de la Bibliothèque est envoyé sur demande. ►«1^ -^:3= =C^- " Octobre 1900 — Iir Série, 30^ Année N°360 LA FEUILLE DES JEDNES NATURALISTES REVUE MENSUELLE D'HISTOIRE NATURELLE Fondée à Mulhouse en 1870 I»ItI3C r» E! L-AB ON NE IVI E3VT Payable à M. Adrien DOLLFUS, 35, rue Pierre-Charron, Paris France et Étranger fr. 4 par an Pour la jouissance de la Bibliothèque, demander le Règlement franco O fr. 25 Le Numéro, 40 ceatiines. LES ABON-NEMENTS COMPTENT A PARTIR DU 1" XOVEMBRE DE CHAOL'E AXM SOIVIM^JCRS: DU N" 360 Rédaction ; Avis. Constant Houlbert : Faune analytique illustrée des Orthoptères de France (.Jin), avec 2 planches. Notes spéciales et locales : Capture du Baoillus Kossii d' (Fab.). — Analota alpina dans le Jura. — La Flore jurassienne. — Mœurs des Lépidoptères. — Additions aux a Notes sur rE.xposition univei-selle. » — Echanges. Table des Matières de la 30' année. IMP. OBEKTHUB, A BENNES — MAISON A PABIS rue Salomon-de-CauB, 4 (square des Arts-et- Métiers) 1 9 O O =^1S«— »^t^ TARIF DES ANNONCES POUR LA 30" ANNÉE Page entière 22' » 1/2 page 12 » / Les annonces sont payables d'avance. 1/4 — 7 » > La réduction de prix sera de 1/4 pour 1/8 — 4 » \ les annonces au trimestre. 1/12 — 3 » ANNAM, TONKIN Lépidoptères, Coléoptères et Orthoptères, Coquilles terrestres el Reptiles en grand choix, qualité supérieure et à des prix très modestes, recommande H. FRUHSTORFER, Haïphong, Tonkin SPÉCIALITÉ Lucanidié, Buprestidx, Ceramhycidse, Thamnantis pseitdaliris , Stichophthalena tonkiniana et maklis, etc. Orthoptères bizarres et; mimétiques. LISTE DES PRINCIPAUX TRAVAUX PARUS DANS LA FEUILLE Depuis le début de la 3« série, n»» 241 à 336 Le pris de chaque numéro séparé est de 0 fr. 40 (ou 4 fr. par année) Exceptionnellement, les Abonnés à l'année courante jouiront, jusqu'à nouvel avis, d'une réduction de 50 9é sur le prix des années de la troisième série. ZOOLOGIE Ernest André. — Recb. zoolog. dans les serres du Muséum de Paris. Formicides (305). — Synopsis des Mutillides de France (327, 32S, 329, 330-331). Emile Anfrie. — Observations sur quelques Gypaètes barbus (304, 2 fig.). — Le Vison de France (303, 311, 1 iig-). — Captures ornithologiques (310, 1 Ëg.). — Sur les Oiseaux communs dans le Calvados (329). — Le Castor de France (330-331). Bavay. — Kécolte et préparation des Mollusques, conseils aux voyageurs (297. 298, 299, 300, 302). Baichère. — Fauuule malacologique de Carcassonne (2.55). L. Beguin-Billecocq. — Notes sur les espèces françaises du g. Pogonus (245). I. Bolivar. — Tableau pour la détermination des esfjèces du g. Tryxalis (275). G.-A. Boulenger. — Une vipère nouvelle pour la France (277, 1 fig.). E.-L. Bouvier. — Les Pagurinés des mers d'Europe (307, 30S-309, 49 fig.). — Sur les Xanthes des mers d'Europe (332, 9 fig.). H. Broelemann. — Les Myriapodes ii, la forêt d'Andaine (290). — Les Myriapodes de la Ferté- Milon, descr. d'une esp. nouv. (2!I0, 2&8, 1 fig.). — ■ Matériaux pour servir à une faune des Myria- podes de France (30B, 307, 308-309. 311, 317,^318, 326,327, 21 fig.). — Myriapodes d'Avignon (330- 331). — Myriapodes d'Ahusquy (334. 335, 8 fig.). G. Budde-Lund. — La civilisation la plus ancienne du globe (320). 4»«* Feuille des Jeunes Naturalistes IIP Série, 30^ Année, pi. XI ii5.ï£i-n âcn'tila Jj.h GRILLONS ORTHOPTERES DE FRANCE (C. Houlbert, del.) Feuille des Jeunes Naturalistes IIP Série, 30" Année, pi XII ORTHOPTÈRES DE FRANCE (0. Houlboit, delO 1er Octobre 1900 — III» Série, 30° Année — N° 360 LA FEUILLE DES JEDNES NATORALISTES AVIS A partir du T"" novembre i)rochain, Ip prix d'abonnement à la Feuille sera hxé à 0 fr. par an au lieu de 4 fr., ce qui nous permettra d'augmenter le nombre des pages, d'améliorer la qualité du papier, de donner ^lus souvent des figures ou même des planches hors texte, de faire une place plus large aux « notes spéciales et locales, » aux « échanges » et à la « revue de faits scientifiques » que nous avons dû négliger quelque peu ces derniers temps, la place nous faisant défaut. La cotisation supplémentaire de la liibliothèque (quote part des frais d'impression du Catalogue), sera par contre réduite de 2 francs, de sorte que la cotisation totale avec jouissance de la Bibliothèque restera fixée au même prix (12 francs pour la France, 20 francs pour les pays voisins); toutefois, le nombre des lecteurs de la Bibliotlièque étant limité, nous ne pourrons procéder cette aniu'e qu'à un noml)re restreint d'admissions nouvelles. Le prochain fascicule du Catalogue doit paraître au l" novembre. Nous nous attacherons surtout à l'étude de l'histoire naturelle de l'Europe occidentale et centrale et de l'Afrique du Nord-Ouest {régions (/allo-rliénane, alpine, italienne, ibrro-lusitanienne et mnurilanienne)^ sans toutefois laisser de côté les études d'intérêt général. Nous serons heureux de contribuer à multiplier les relations et échanges de communications entre les natura- listes habitant ces régions et ceux des autres pays et de les tenir au courant des travaux qui peuvent les intéresser; nous comptons pour cela sur la collaboration de tous ceux qui ont pris à cœur le développement de la Feuille. . II. FAUNE ANALYTIQUE ILLUSTRÉE DES ORTHOPTÈRES DE FRANCE {Fin) 55" Genre : THYREONOTUS Serville. Tète grosse, lisse; prothorax sans carènes et prolongé au-dessus de l'ab- domen en forme de triangle arrondi; prosternum, mésosternum et métas- ternum bidentés. L Th. corsicus Serv. (Fig. 179). — Corps d'un brun jaunâtre; ailes nulles; taille 22-30 mill. — Sur les buissons dans le midi de la France. — Très rare. — Eté, automne. — 226 — 56° Genre : RHACOCLEIS Fieber. Antennes très longues; prothorax prolongé en arrière sous forme de pointe triangulaire; mésosternum et métasternum munis de lobes triangu- laires. 1. Rh. discrepans Fieb. (Fig. 180). — Corps brun plus ou moins grisâtre; prothorax avec une ligne médiane pâle; taille 16-26 mill. — Provence; ter- rains rocailleux en friche. — Rare. — Automne. 57° Genre : PLATYCLEIS Fieber. Ce genre comprend des formes complètement aptères ou à ailes rudimen- taires et d'autres formes à ailes et élytres bien développées; les élytres, quand elles existent sont marquées de taches brunes disposées avec régu- larité. / Elylres et ailes bien développées dépassant longuement l'abdomen; I prolliorax à carènes latérales bien distinctes (Fig 181) 2 i Elytres et ailes plus longues que la moitié de l'abdomen mais ne le \ ' dépassant pas; prothorax à carènes latérales faiblement marquées ) en arrière 5 [ Elytres plus courtes que la moitié de l'abdomen; ailes rudimenlaires \ "ou nulles; prolliorax à carènes latérales peu prononcées (Fig. 183) 6 I Oviscapte peu courbé, atteignant une fois et demie la longueur du g ) prol horax 3 "" Oviscaple courbé à angle dès la base, à peine plus long que le pro- thorax P. tessellata n ^ Longueur du corps 16-18 niillim.; 7" segment ventral des femelles plan. P. grisea ( Longueur du corps 22-25 millim.; 7" segment ventral des femelles bossu 4 , ( Oviscapte courbé en faux; 6"= segment abdominal plan P. ivtermedia l Oviscaple presque droit; 6" segment abdominal bossu P. a/finis I, Côtés du prolhorax plus foncés que le disque P. Marqueti i Côtés du prolhorax moins foncés que le disque P. Buyssoni P ^ Oviscapte courbé régulièrement en arc, ayant deux fois la long, du prothorax. 7 \ Oviscaple courbé ii angle près de la base 9 Prothorax arrondi en dessus, bordé de blanc tout autour; taille 20- 23 millimètres P. sephtm ' ) Pi'othorax plan en dessus, bordé de blanc seulement en arrière; taille ( 12-18 millimètres 8 „ \ Elytres d'un vert vif; plus courtes que la moitié de l'abdomen. . P. brachyptera ( Elytres d'un vert olive; égalant à peu près la moitié de l'abdomen P. Satissureana I Plaque sous-génitale des femelles carénée; cerques des mâles dentés ,, ) jusqu'aux 5J/3 P. Rœselii Plaque sous-génitale des femelles arrondie mais non carénée; cerques des mâles dentés à l'extrémité seulement P. bicolor 'ù \ ( 1. P. griseaFabr. (Fig. 181). — Corps d'un brun grisâtre; élytres longues, dépassant beaucoup l'abdomen; oviscapte d'un brun luisant à l'extrémité. — Très commune dans les champs cultivés. — Août-octobre. 2. P. intermedia Serv. — Cette espèce qui ressemble beaucoup à P. grisea, habite le midi de la France, surtout le Languedoc et la Provence. ■ — Ter- rains incultes. — Juillet-août. 3. P. afiBnis Fieber. — Mêmes localités et mêmes caractères que P. inter- media. — Provence. — Rare. — Juillet-août. 4. P. tessellata Charp. (Fig. 182). — Ressemblant à P. grisea, mais beau- — 227 — coup plus petite; oviscapte large à sa base et recourbé en dessus. — Collines sèches, bords des chemins. — Assez commune. — Août-octobre. 5. P. Marqueti de Saulcy. — Corps 'd'un brun verdâtre; élytres atteignant l'extrémité de l'abdomen dans les mâles; taille 15-18 mill. — Prairies; sud- ouest de la France. — Rare. — Autonnie. 6. P. Buyssoni de Saulcy. — Corps d'un gris verdâtre; élytres vertes légè- rement rembrunies; taille 18-24 mill. — Parmi les joncs, dans les prairies marécageuses du midi de la France. — Rare. — Eté, automne. 7. P. sepium Yersin. — Sur les buissons et les grandes herbes. — Pro- vence. — Assez commune. — Juillet-septembre. S. P. brachypteral-i. — Corps d'un brun grisâtre; partie dorsale des seg- ments abdominaux bordée de jaune; cuisses postérieures avec une bande noire sur leur partie renflée. — Montagnes, dans le nord de la France. — Sur les bruyères et dans les clairières des bois. — Août-septembre. — Com- mune dans les Vosges. 9. P. Saussureana Frey-Gessner. — Corps d'un brun verdâtre; se tient sur les pelouses humides dans les régions élevées des montagnes : Vosges', Pyrénées. — Rare. — Août-septembre. 10. P. Rœselii Hagenbach (Fig. 183). — Corps d'un brun verdâtre luisant; côtés du prothorax bordés de jaune. — Prairies humides de presque toute la France, mais parait très localisée. — Assez commune. — Juillet-sep- tembre. 11. P. bicolorPhilippi. — Coteaux secs et bois montueux : Vosges, Alsace, Jura, etc. — Rare. — Juillet-septembre. 58" Genre : dectigus Serville. Prothorax plan en dessus avec des carènes bien prononcées de chaque côté. l Elylrcs de longueiu' moyeniio, 23-2^) iiiillimètre.s; ailes (ransparcnles, 1 } incoloi'Ps (Fig. 184) D. verrucivorus ( Elvlres très longues, 42-53 niilliniètrcs; ailes légèrement enfumées.. D. albifrons 1. D. verrucivorus L. (Fig. 184) — Sauterelle à sabre de Geoffroy. — Très variable sous le rapport de la couleur depuis le vert sombre jusqu'au brun; élytres avec deux séries de taches noires. — Commun dans les prai- ries du centre de la France; plus rare dans le midi. — Juillet-septembre. 2. D. albifrons Fabr. — Elytres beaucoup plus longues que l'abdomen.— Espèce méridionale, assez commune dans les prairies. — Juillet à octobre. 59° Genre : ANTERASTES Brunner. Petite espèce de la région méditerranéenne. 1. A. Raymond! Yersin (Fig. 185). — Provence et Languedoc, sur les buissons. — Rare. ■ — Août et septembre. 60" Genre : THAMNOTRIZON Fischer. Tête grosse; front convexe; prothorax arrondi en dos d'âne sans carènes latérales; oviscapte long, à peine recourbé en dessus. ( Prolhorax prolongé en arrière; cuisses postérieures épineuses en ) dessous TA. Chabrieri ) Prothorax non prolongé en arrière; cuisses postérieures sans épines ( en dessous 2 — 228 — çy i, Boni du protliorax largement bordé de blanc 3 " '( Bord du protliorax étroitement bordé de blanc (Fig. 187) Th. cinereus o \ Elylres des mâles de couleur paille en dessus Th. apteriis ( Elytres des mâles noirâtres en dessus A , (i Taille petite, "14-18 mdlimètres, espèce des montagnes Th. fallax i Taille grande, 24-30 millimètres, espèce du littoral méditerranéen. Th. femoratiis l.Th. Chabrieri Charp. — Corps d'un beau vert d'herbe; oviscapte courbé, noir à sa base; taille 20-28 mill. — Dans les bois montagneux, raidi de la France. — Très rare. — Eté, automne. 2. Th. apterusFabr. — Pelouses sèches et bois montucux de la Provence. — Piare. — Août-septembre. 3. Th. cinereus L. (Fig. 187). — Corps lisse, d'un gris jaunâtre entremêlé de brun. — Au pied des haies, quelquefois sur les buissons, surtout dans les endroits humides. — Assez commune partout. — Août-septembre. 4. Th. fallax Fischer. — Sous les buissons dans les régions montueuses et boisées de la Provence. — Rare. — Juillet à octobre. 5. Th. femoratus Fieber. — Dans les lieux marécageux, sur les herbes et sous les buissons. — Provence. ■ — Très rare. — Juin à septembre. Vr Tribu : Ephippigéridés Les Orthoptères de cette famille possèdent encore un faciès particulier qu'ils doivent surtout à la forme de leur prothorax et à la brièveté de leurs élytres; ce sont des insectes lourds, à abdomen volumineux, grimpant sur les herbes basses et sur les buissons. La forme de leur prothorax qui a l'aspect d'une selle, leur a fait donner le nom de Hotteux {porte-hotte) dans certains départements de la France (Gàtinais, Sénonais, pays d'Othe). Le prosternum ne porte pas de dents; l'oviscapte est long et peu courbé. On a signalé huit espèces d'Ephippigers en France ; une seule existe jusqu'aux environs de Paris {E. vitium); toutes les autres sont méridionales et appartiennent pour la plupart à la faune de l'extrême midi. Un seul genre. 61° Genre : EPHIPPIGER Latr. Prothorax rugueux, brusquement relevé en arrière, arrondi en avant en forme de selle; élytres en forme d'écaillés cachées presque en entier sous le prothorax. ,, ^ Protliorax arrondi sur les côtés et dépourvu de carènes latérales 3 j Protliorax pourvu de carènes latérales bien distinclei^ 2 g ^ Oviscapte court cl courbé en faux' (Fig. 186) E. riigosicoltis " I Oviscapte allongé et peu courbé (Fig. 18G bis) E. mont kola t Oviscapte presque droit ayant moins de deux fois et demie la longueur 3 1 du prothorax 4 r Oviscapte courbé ayant plus de trois fois la longueur du protliorax 6 /■ l'rothorax entièrement rugueux (Fig. 188) E. vitium 4 J Protliorax lisse dans sa partie antérieure 5 ' Prothorax lisse dans toute son étendue E. Cunii ( Partie postérieure du prothorax distinctement carénée au milieu; ailes g ) jaune pâle E. bitterens j Partie postérieure du prothorax vaguement carénée au milieu; ailes { d'un brun roux .' ". E. provincialis n { Corps d'un brun rosé ou verdâlre ; élytres jaunes E. terreshris ( Corps d'un vert vif ou violacé; élytres brunes E. perforatus 990 . l.E. rugosicoUis Serville (Fig. 186). — Prothorax rugueux rebordé tout autour; oviscapte un peu moins long que l'abdomen, garni de fines dente- lures à l'extrémité. — Espèce méridionale, se tenant sur les buissons et les arbustes (1). — Rare. — Juillet-août. 2. E. monticola Ramb. — Corps vert légèrement roussâtre; côtés rabattus du prothorax très finement chagrinés; taille i6-32 mill. — Pyrénées, sur les fougères. — Rare. — Automne. 3. E. vitium Serville (Fig. 188). — D'un vert sombre ou violacé; partie postérieure du prothorax faiblement carénée au milieu; taille 20-30 mill. — Dans les vignes; sur les ajoncs dans les landes de l'ouest. — Très com- mune. — Toute la France. 4. E. Gunii Boliv. — D'un roux violacé; partie postérieure du prothorax fortement carénée; taille 25-40 mill. — Pyrénées; massif du Canigou. — Très rare. — Automne. 5. E. bitterensis Marquet. — Corps jaunâtre; partie postérieure du pro- tliorax fortement rebordée en arrière; taille 28-38 mill.; sud-ouest de la France, dans les vignes. — Rare. — Eté automne. 6. E. provincialis Yersin. ^- Jaune roussâtre; partie postérieure du pro- thorax non carénée; taille 30-46 mill. — Provence, sur les buissons et les arbustes. — Très rare. — Eté. 7. E. terrestris Yersin. — Corps d'un brun verdàtre; oviscapte grêle très faiblement coui'bé; taille 25-37 mill. — Provence, sur les arbrisseaux. — Rare. — Eté. 8. E. perforatus Rossi . — Corps vert ou d'un vert violacé; oviscapte très grêle, presque droit. — Pyrénées et sud-ouest de la France. — Rare. — Automne. 'VIF Tribu : Sagidés Cette famille n'est représentée en France que par le seul Saga serrata; cet insecte est le plus grand des Orthoptères de France; sa taille atteint jusqu'à sept centimètres; la femelle seule a été bien étudiée, le màle est extrêmement rare. Les Sagidés .sont caractérisés par leur prothorax arrondi et allongé; le prosternuni est bidenté; la tête est grosse et le front est fortement incliné en avant. . Elytres rudimentaires; abdomen allongé et presque cylindrique; ovis- capte long très peu courbé en dessus. Possèdent le faciès de certains Phasmides. 62" Genre : SAGA Charp. Genre très remarquable par la forme du corps; dans les espèces d'Europe les ailes et les élytres sont complètement avortées. 1. S. serrata Fal)r. (Fig. 189). — Corps long de 60-67 mill. de couleur verle. Cet insecte se tient sur les buissons parmi les feuilles. — Très rare. — Provence et Languedoc. — Eté, automne.' Vlir Tribu : Sténopelmatidés Les espèces de cette famille sont remarquables par leurs mœurs; elles vivent dans les grottes et sous les pierres; leurs jambes sont très longues et grêles. Les trois espèces indiquées en France appartiennent à l'extrême midi. (I) M. l'abbé .1. Dnitiiniqac a capturé deux exemplaires de ce rare insecte dans la Loirc- Iiiférieuro, au niuis d'août 18'J2. — 230 — 63° Genre : DOLICHOPODA Bolivar. Les articles des tarses, aplatis latéralement, ne sont pas creusés en gouttière en dessous; les tibias ne portent pas de trous auditifs. , ^ Segraenls du prolhorax et de l'abdomen de même couleur partout .... D. palpata ( Segments du proliiorax el de l'abdomen bordes de jaune en arrière. . . /). Linderi 1. D. palpata Sulzer (Fig. 190). — Longueur du corps 17-22 mill. — Sous les pierres dans les grottes. — Très rare. — Midi de la France. 2. D. Linderi Dufour. — Longueur du corps 10-17 mill. — Grottes et cavernes. — Pyrénées-Orientales. — Très rare (1). Vir Famille : GRILLONS Les Grillons sont des Insectes qui vivent en général sous la terre, où ils se nourrissent de racines et de matières organiques diverses; sauf quelques espèces, ils sautent comme les Locustaires et les .Acridiens, mais ils dif- fèrent essentiellement de ces deux groupes par la disposition de leurs ailes qui sont toujours horizontales et jamais en toit. C'est aux Locustaires cpi'ils paraissent se relier de la façon la plus natu- relle par le groupe des Œcanthidés, mais ils s'en distinguent encore cependant très nettement par leurs tarses qui ne comprennent jamais que trois articles. Les mâles des Grillons, comme ceux des Locustaires, font entendre un chant spécial [stridulation) qu'ils produisent par le frottement des élytres l'une contre l'autre. Les Grillons sont répandus dans toutes les parties du monde. Tableau des Tribus Jambes anicrieures élargies et conformées pour creuser la Icrie (Grijllidi's fouisseurs), pas d'oviscaple (Fig. 191;... GuVLLOT.\Li'inÉS VI Jambes antérieures de forme ordinaire, non conformées pour creuser la terre (Gryllidés sauteurs), un ovisca|)te (Fig. 192) 2 ( Tête cachée par le prothorax; aspect d'une blalle (Fig. 193) ] Myhmécoi'hilidés IV ( Tête à découvert (Fig. 194) 3 1 Jambes postérieures épineu.ses en dessus; ailes plus ou moins développées ) (Fig. 19.5) 4 j Jambes postérieures crénelées extérieurement mais non épineuses; |)as ( d'ailes (Fig. 196) Mogisoplistidés V ( Pattes postérieures très longues, conformées comme celle des Locus- ) taires (Fig. 197) ŒCA.NTH1DÉS I ( Pattes postérieures courtes et robustes {Grillons vrais) (Fig. 195) 5 Deuxième article des tarses cordiforme;'oviscapte courbé en faux (Fig. 198) TlUGONIDIDÉS II Deuxième article des tarses cylindriques, oviscapte droit ou sim- plement recourbé à l'extrémilc seulement (Fig. 19S et 199). Gryllidés III (1) Une troisième espèce, très rare, D. Dormansi Bruiin, a été trouvée en Corse, dans une grotte près de Baslia {l*'inot, Orlhop., p. li.'8). — 231 — I" Tribu : CEcanthidés Cette tribu est l'une des plus naturelles de tout le groupe des Grillons; les espèces qui la composent vivent sur les plantes et non dans des galeries souterraines, d'où leur nom d'Œcantlius. Ils se distinguent par ce fait de tous les autres Grilloniens, ainsi que par leurs tarses qui sont hétéromères; ils possèdent, en effet, trois articles aux tarses antérieurs et quatre aux tarses postérieurs (3. 3. 4.). Un seul genre français. 64° Genre : CECANTHUS Serville. Jambes postérieures allongées; cuisses légèrement renflées à la base comme chez les Sauterelles. 1. Œ. pelluscens Scop. (Fig. 200). — Corps d'un jaune pâle; élytres légèrement transparentes, dépassant l'abdomen de 2 à 3 mill. Oviscapte droit; taille 10-15 mill. Centre et midi de la France. Assez commune dans les endroits secs et arides sur les plantes basses [Eryngium, Carduus, Ver- bascum, etc. Nota. — Commun sur les coteaux crayeux des environs de Sens, Paron, Subligny, etc. — Eté, automne. ir Tribu : Trigonididés Cette tribu tire son nom du genre Trigonidium; elle est caractérisée par le dernier article des palpes maxillaires qui est tronqué à l'extrémité et dont la section droite forme un triangle. 65' Genre : TRIGONIDIUM Serville. Deuxième article des tarses presque globuleux; oviscapte d'un brun roux, recourbé en dessus. 1. T. cicindeloides Serv. (Fig. 201). — Corps noir luisant, ayant à peu près le faciès d'une Cicindèle; taille 4-6 mill. Cette petite espèce se tient dans les endroits humides sur les herbes et principalement sur les joncs. — Rare. — Midi de la France. — Eté. Iir Tribu : Gryllidés Cette tribu est la plus riche en espèces du groupe entier; les insectes qui la composent ont des habitudes nocturnes; ils sont très timides et à la inoindre alerte ils se réfugient dans leurs galeries souterraines. i Elytres nulles, tibias antérieurs sans fente auditive (Fig. 20i2 et 205). , \ CTUir.LOMOPa'HA i Elytres bien développées ou simplement raccourcies, libias anlériours f avec une fenle auditive (Fig. 202 bis) 2 ^y ^ Epines des tibias postérieurs longues et mobiles (Fig. 206) Nemobius ( Epines des tibias postérieurs fixes (193) 3 Corps fortement velu, oviscapte des femelles grcle, très droit et plus , , long que l'abdomen (Fig. 203) (Juvllus Corps presque glabre, oviscapte des femelles distinctement courbe; à peine plus long que l'abdomen (Fig. 204) Guyllodes — 232 — 66' Genre : Gryllomorpha Fieber. Tète courte et déprimée; antennes très longues; cuisses postérieures robustes: oviscapte long et presque droit. 1. G. dalmatina Ocskay (Fig. 205). — Corps d'un brun pâle; deux lignes lilanciiàtres en croix sur le prothorax; taille 17-19 mill. — Extrême midi (le la France. — Peu connnune. — Dans les vieux murs, les hangars et les vieilles habitations. — Toute l'année. 67° Genre : gryllodes de Sauss. Caractérisé par son corps glabre et luisant; prothorax lisse; élytres trans- parentes de la longueur de l'abdomen; ailes nulles. 1. G. pipiensL. Duf. (Fig. 207). — Corps d'un testacé pâle; cuisses pos- térieures larges; premier article des tarses fortement épineux en dessus; taille 15-20 mill. — Coteaux secs et arides. — Espèce provençale trè.s rare. — Eté. 68° Genre : GRYLLUS Linné. Les Grillons sont des insectes de couleur noire ou grise; ailes pliées longiludinalement; til)ias antérieurs munis de tympans auditifs sur leurs tleux faces; ils volent très peu, mais ils courent avec agilité. ,. V Tùtfi pl protliorax complètenieiU noirs 2 I Tôle et protlioriix marques de lâches et de lignes jaunftlrcs (Fig. 194) i ,, s Tôle beaucoup plus large que le prolhorax (Fig. 208) G. canipestris. i Jête de même largeur que le prolhorax ou ù peu près (Fig. 194) 3 / Taille grande 20-2b mill., élytres dépassant l'abdomen, lâchées de 3 < jaune à la base .' G. bimacidatns. ( Taille moyenne 12-17 mill., élylrcs jilus courtes que l'abdomen. ... G. desertus. , "i -Viles bien développées; habile les maisons (Fig. 209) G. doniesticun. ( Ailes très courtes; habile les chani|)s e( les bois G. bîmiiijateiisis. 1. G. campestris L. (Fig. 208). — Corps noir lisse et luisant; ailes très courtes ; cuisses postérieures d'un rouge sanguin en dessous ; taille 20- 26 mill. — Très commun partout en France, dans les terrains meubles et sablonneux; il se creuse des galeries soulerraines à l'entrée desquelles il se tient généralement dans le milieu du jour. — Eté, automne. 2. G. bimaculatus de Geer. — Noir, luisant; ailes plus longues que les élytres; base des élytres présentant deux taches jaunes; taille 23-28 mill. — Provence. — Sous les mottes de terre et les herbes desséchées dans les endroits lunuities. — Peu commun. — Eté. 3. G. desertus Pallas. • — D'un noir terne, sauf la tète qui est luisante; jambes postérieures ayant cinq paires d'épines au bord externe; taille 14- 17 mill. — Centre et midi de la France. — Assez commune dans les prairies et dans les chanqjs cultivés. — Printenqjs et été. 4. G. domesticus L. (Fig. 209). — Corps d'un jaune grisâtre; élylres un peu ])lus couiles que l'abdomen; ailes dépassant les élylres; taille 16- 20 mill. — Très commun partout dans les boulangeries et les vieilles habi- latit)ns. — Presque toute l'aniuH'. 5. G. burdigalensis Lat. — Tète d'un noir luisant; le reste du corps est d"un jaune grisâtre; taille 11-14 mill. — Midi, centre de la France jusqu'à la Loire et même en Bretagne. — Assez conmiune; prairies sèches, champs cultivés. ■ — Eté. — 233 — 69° Genre : NEMOBIUS Serville. Au lieu de vivre solitaires comme les Grillons proprement dits, les Nemo- bius vivent en sociétés très nombreuses ; on les rencontre en .abondance dans les bois où ils sautillent à la surface du sol ; ils se cachent sous les feuilles et ne creusent probablement pas de terriers. C Ovisciiptc très droit, plus long qiio les ;\ppendices abdominaux 4 s (Fig. 20(i bis) " N. sylvèstris. ( Oviscapte courbé, plus court que les apjicndices abdominaux 2 of \ Oviscaple créneli' à l'extrémili^ iV. lineolaluK. ( Oviscapte non crénelé à l'exlrémilé jV. Heyilenii. 1. N. sylvèstris Fab. (Fig. 206&"). — Corps noirâtre un peu luisant; antennes plus courtes que -l'abdomen; taille 8-10 mill. — Excessivement commun partout dans les bois parmi les feuilles. — Eté, automne. 2. N. Heydenii Fisch. — D'un roux grisâtre; dessus de la tête et pro- thorax ayant une ligne pâle longitudinale; taille 5-6 mill. • — Sud-ouest de la France; sous les pierres et les détritus, près des cours d'eau. — Rare. — Eté, automne. 3. N. lineolatus BruUé. — Corps brun, plus pâle en dessous; tête présen- tant en avant quatre lignes jaunâtres; pattes jaunâtres; taille 8-9 mill. — Sous les pierres au bord des cours d'eau. — Midi de la France. — Rare. — Eté, automne. IV Tribu : M;yrmécoph.ilidés Ces petits Grilloniens vivent sous les pierres en compagnie de diverses espèces de Fourmis; cette particularité remarquable, très rare chez les Orthoptères, a été observée pour la première fois, en 1819, par Paolo Savi. 70° Genre : MYRMECOPHILA. Latr. Corps court et ovoïde; ailes nulles; cuisses postérieures très épaisses; valvules supérieures de l'oviscapte plus longues que les inférieures. 1. M. acervorum Panz. (Fig. 210). — D'un brun ferrugineux; vit, en gé- néral, en compagnie de Formica fuscu; taille 3-5 mill. — ■ Centre et midi de la France. — Collines boisées et sèches, sous les pierres avec les Fourmis. — Rare. — Eté. T Tribu : Mogisoplistidés Corps couvert de petites écailles argentées; premier article de tous les tarses beaucoup plus long que les deux autres réunis. \ Saillie faciale sillonnée verticalement (Fig. 2H) Arachnocephalus j Saillie faciale non sillonnée (Fig. 212) MogiSOPLISTES 71° Genre : MOGISOPLISTES Saussure. Caractères de la tribu. . t Prothorax plus large que long couleur testacée M. spuamiger. i Prothorax plus long que large couleur brun clair (Fig. 213) M. brunneus. — 234 — 1. M. squamiger Fisch. — Corps d'un gris jaunâtre; taille 9-12 mill. — Provence, le long du littoral; sous les pierres et sous les détritus au bord des eaux. — Très rare. — Etc. 2. M. brunneus Serv. (Fig. 213). — Corps d'un brun pâle; taille 7-8 mill. Dans les bois sous les feuilles mortes. — Provence. — Très rare. 72' Genre : araghnocephalus Costa. Corps allongé, étroit et couvert d'écaillés argentées comme chez les Mogisoplisles; oviscapte droit. 1. A. Yersini De Sauss. (Fig. 214). — Corps d'un brun jaunâtre; taille 8- 9 mill. — Sur les plantes basses et sur les buissons, dans les lieux arides et rocailleux. — Provence. — Très rare. — Eté. Vr Tribu : Gryllotalpidés Les Ortluiptères de cette tribu sont remarquables par la disposition de leurs pattes antéi'ieures qui sont disposées pour creuser la terre [Grilloniens fouisseurs). On les rencontre dans toutes les parties du monde. [ Taille grande 35-50 mill., tibias postérieurs garnis d'épines en dessus (Fig. 215) Gryllotalpa Taille petite 5-6 mill., tibias postérieurs garnis de liimelles en dessus (Fig. 216) ! Tridac.tylus 1 73' Genre : GRYLLOTALPA Latr. Très connue sous les noms de Courtillière (1), de Taupe-Grillon, l'unique espèce française creuse de profondes galeries dans les terrains cultivés et cause parfois de sérieux dégâts. 1. G. vulgaris Latr. (La Courtillière Geoff.) (Fig. 217). — Corps d'un brun velouté ; ailes plus longues que l'abdomen ; pas d'oviscapte ; taille 35- 50 mill. — Jardins, prairies, champs cultivés, surtout dans les terrains meubles et humides. — Printemps, été. 74" Genre : tridactylus Latr. Ces insectes vivent dans le sable fin au bord des rivières, des fleuves et des lacs oîi ils se creusent des galeries compliquées; ils sautent avec agilité; tarses postérieurs nuls, remplacés par des digitations lamelleuses qui ne sont autre chose que les épines des tibias transformées. l.T. variegatus Latr. (Fig. 218). — Corps d'un noir luisant avec quelques taches jaunâtres; élytres plus courtes que l'abdomen; taille 5-6 mill. — Midi de la France au bord des eaux. — Avril à juin. A part quelques espèces extrêmement rares, nous avons fait figurer dans cette Faune, tous les Orthoptères que l'on peut espérer rencontrer en France. Comme nous l'avons déjà dit, ces Insectes sont très localisés, mais (1) Du vieu.x français Courtil, jardin. — 235 — cependant, on les trouve parfois en assez grande quantité dans les endroits où ils ont élu domicile. La faune orthoptérique de France comprend, dans son ensemble, 176 espèces environ; or, d'après M. Finot, 65 seulement ont été observées dans la région parisienne, presque toutes les autres sont méridionales, quelques-unes même appartiennent exclusivement à la bordure méditerra- néenne. Ce petit travail n'est point destiné à remplacer l'excellente Faune de France de M. Finot; sa seule prétention est de préparer les débutants à la lecture de ce savant ouvrage et de les mettre à même de classer rapidement le produit de leur chasses entomologiques. Constant Houi.bert. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Capture du Bacillus Rossii cf (Fab.K — I^e 18 juin, j'ai eu la chance de premlrc lu iinàlt! de cette esi)èco, réputé excessivement rare et que MM. Finot et Azam donnent comme n'ayant pas encore été trouvé en France. A la date précitée, je me trouvais au camp de Carpiagne (environs de Marseille) pour les manœuvres de brigade, lorsque pendant une pause d'exercice, ^non ittlenlion flll !iiittii>ce par la présence d'un Bacille sui' la tunique d'un de mes camarades (|ui venait do «Ic-scendre de cheval. Je pris immédiatement l'insecte et atterulis la (in de la manœuvre [l>Dur l'examinei' plus attentivement, La longueur des antennes, l'ensemble de l'appareil génital m'indiquèrent que j'avais probablement affaire au mâle du Bacillus Hûxsii. Les manœuvres terniinées, rentré chez moi, j'ai pu éclaircir mes doutes, l'excellente faune de M. Finot en main. Après avoir compté et recompté les articles des antennes (19 articles) et comparé l'extrémité de l'abdomen à la ligure .50 de l'ouvrage, j'étais certain de posséder une des raretés entomologi(|ues. Le l(i juin, pondant mou séjour au camp, j'ai pris aussi : I" Ephippifjer provinnaUs cf (Yersin), énorme exemplaire, considéré comme rarissime et donné conune habitant la partie de la Provence com[)rise entre la chaîne des Maures et la mer. Cet orthoptère se trouvait sur un Qiiercus coccifera. ■J" Uarbilislcs Fisclieri (Yersin) cf et Q, en nombre, sur le Cislus salvixfoUus. Devant retouiner au camp, en octobre, pour une durôe de sept semaines, je compte txplorer complètement cette région, située au sud-est du massif Saint-Cvr-Carpiagne \6J'J mètres) et rechercher pai'ticulièi'ement le mâle de Saga aevrala (Fab ) dont je possède une magnifique femelle prise il y a une quinz.iine d'années à Saint-Marcel, au nord du même massif. Le iiS jum, j'ai capturé un Slel/iopliyma fiisi-um Q (Pallas) sur un des nombreux Querrus rorcifn-a qui couvrent les contreforts ouest de la chaîne de l'Etoile (environs de Marseillei au lieu dit Four de-Buze. Mon oi-thoptère n'esi pas exactement semblable aux exemplaires provenant des Aljies- Maritimes (Croix de Parpelle, à 1,887 mètres d'altitude) où je l'ai pris en grande quantité. 11 diltère du type : 1° Par la taille qui atteint à peine 30 niillim.. par les élvtres qui n'ont que 10 niillim,, alors que mes exem|)laires al|)ins ont en moyenne une longueur de 'lO millim.; 2° Par les fovéoles temporales qui sont très distinctement limitées et non replètes; 3" Par les lignes jaunes du pronotum mieux marquées et plus anguleuses; i" Par les genoux jaunes (il est vrai que les femelles alpines que je possède ont une — 236 — légère éclaircie jaune au milieu du genou, caractère qui n'est point indiqué dans l'ouvrage de M. Finot) et les condyles à peine marques de noir; .')» Par les lobes géniculaires d'un noir luisant chez le type et entièrement d'un beau jaune clair chez mon exemplaire. Cette différence provient peut-être de la dégénérescence de l'espèce, indiquée des hautes montagnes, alors que mon sujet a été pris sur une colline peu élevée (270 mètres), voisine du bassin de Marseille. Marseille. Ch. CABPENTiEn. Lieutenant au 141» d'infanterie. La Flore jurassienne. — Nous apprenons avec plaisir que le Club jurassien, vaillante associaiion de naturalistes qui existe depuis trente ans dans le canton de Neuchâtel a décidé de collaborer aux e.xcoUentes Arcliices de la pore jurassienne dont nous avons annoncé la fondation au dernier numéro. Le jjrésident, M. ïripct, engage les botanistes à indiquer, pour chaque espèce, la distribution horizontale et verticale, l'habitat, la nature du .sol, l'époque de la récolte, etc. Analota alpina dans le Jura. — Dans le dernier numéro de la Feuille (p. 222), M. C. Houlbert indique pour ÏAtialota alpina l'h^ibitat suivant : régions élevées des nion- tagnes, Alpes. Cette espèce se ti'ouve aussi dans le Jura du département de l'Ain; il y a déjà une quinzaine d'années que je le trouvai par centaines dans le giizon du Reculet, tout en haut. l)e|)uis celte première trouvaille, j'ai remarqué que cette espèce ne ijarait pas tous les étés en si grand nombre; elle est localisée depuis les rhododendrons jusquVi la crête de la montagne. -Une autre espèce bien plus répandue sur les dos gazon- nés (Alpages) du Jura français, c'est la Platyclcis saussureana, que j'ai recueillie encore ces jours-ci. Genève, Musée d'Histoire naturelle. E. FnEv-GESSNEn. Mœurs des Lépidoptères. — .l'ai surpris le vendredi, Id août dans la foret d'Am- boise, sur la route de Sainl-Marlin-le-Beau, ([Uelgues Limniilis camilla et un Satyrus Ilennione Q butinant sur des crottins de cheval et le 30 août suivant, un Stjrichtus cirsii se re|)aissant de la mémo nounilure. Je suis ])ersuadô que, par les années aiido.s, le nombre des espèces recherchant l'Iiumidilé avec délices doit tHre considérable. Amboise. Ernest Lelièvre. Additions aux notes sur l'Exposition uni-verselle. — Article Dollfus : Ajouter aux <. Missions Scientifiques », l'exposition de M. .J. M. Bel iGéologie et Ethnographie de l'Indo Chine). Palais des Forêts (section française) : collections de la Société Mycologique de France. — Collection Lutz. — Colle'ction de l'Ecole de Pharmacie (champignons). - Herbier des Saules et Orchidées européennes taquarelles par M. Camus). tU-rbier de rairondisseraent de Gien (M. Lagnv à Gien). — Plantes officinales iM. Rousseau a Saint-Just-des-Maiais). (Toutes ces collections groupées à gauche de 1 entrée principale, sont très intéressantes. — Elles n'étaient pas installées lors de la mise sous inesse de la noie que nous avons consacrée au Palais des Forêts). Article Ramond : Ajouter à l'Enseignement (rez-de-chaussée, sectioii hnn^nv,isiO la carte générale (géologique) de Hongrie, de MM. de Loczy et A. Koch, l,JI)li,OUU« (Ibjy). — -237 TABLE DE LA XXX' ANNÉE (1899-1900) Adrien Dollpus A nos lecteurs (349) \ Decaux Notes pour servir à l'étude des mœurs de quelques Ani- soloma Scht., Liodes Latr. — Description des espèces françaises, d'après leurs autours (349, 350, 351), 1 Gg. 2, 26, 42 Maurice PiROUTET Etudes sur le Préhistorique du Jura. — La période hallstatienne dans le Jura salinois ; fouilles do quelques turauli (349), 2 fig 5 M. Pic Contribution à l'étude du genre Chrysanthia Sclim. (349). 14 André Coi-am Notions de géographie physique : Formation du modelé terrestre (suite) (349) 16 R. HicKEL Les Jardins botaniques des bords du Rhin au point de vue dendrologique (3.JU, 351) 21, 38 H. DouviLLÉ Une découverte géologique à Yillers-sur-Mer (351) 37 A.-L. Herrera Sur l'organisation dus Musées d'histoire naturelle (352). . 57 Abbé H. Breuil Dédoublement des feuilles chez l'Orme, l'Ortie et le Sycomore (352), 4 flg 59 Maurice Pic Contribution à l'étude des Noioxus d'Europe et des régions avoisinantes (352, 353) 04, 89 G. DE RocomoNY-ADANsos Mœurs et habitudes dts Lépidoptères (352, 353) G8, 87 Gustave-F. Dollfis L'Extension des anciennes mers (353) 74 Constant Houlbert Les Orthoptères des environs de Sens (353) 77 Edouard Taton-Bauluont. Note sur Uoelapellis lacerlina Wagl. (353) 85 Constant Houlbert Faune analytique illustrée des Orthoptères de France (354, 355, 356, 357, 359, 360), 12 pi. (218 flg.). 93, 117, 133, 158, 220, 225 Etienne Rabauo Qu'est-ce qu'une anomalie? (354, 355) 102, 121 H. Martel Liste des Coquilles marines, terrestres et d'eau douce recueillies aux environs de Cancale (354, 355, 356). 108, 126, 144 L. Géneau de Lamarlière. Sur l'homologie de la tige feuillée du protonéma et des rbizoïdes des Muscinées (355) 113 G. de Rocquigny-Adaxso.n Géonémie de Saturnia pyri. — Limite septentrionale de son extension en Suisse (356), 1 fig 140 G. Rauond La Géographie physique et la Géologie à l'Exposition universelle de 1900 (356, 3.58, 359) : 149, 183, 201 A. DoLLFLS List,e sommaire des collections d'histoire naturelle à l'Exposition universelle (356, 358) 150, 174 Maurice Piroutet Note préliminaire sur quelques lambeaux de dépôts gla- ciaires et d'alluvions anciennes des environs de Salins (Jura) ;357) 168 Henry-W. Brœlemaxx. . . . Matériaux pour servir à une faune des Myriapodes de France (358, 359), 13 fig 199, 220 238 Notes spéciales et locales. Découverte d'un Céphalopode dans les faluns do la Touraine (A. Peyi'Ot) (319). Découvcrtu de VAluria Aturi dans les faluns de la Touraine (Ph. Daulzenberg) (351). Reproduction sjiontanée du Cèdre en France (G. de Rocquigny-Adanson) (350). — Id. (IL du Bujsson) (351). — Id. (R. Ilickel) (352). — Id. (J. de Fabry) (353). Insectes semblant devenir rares en Saone-et-Loiro (C. M.) (350). Meloloiitha vulgaris : question (C. Marchai) (350). — Réponse (E. Lelièvre) (351). Mœurs et habitudes des Lépidoptères (G. de Rocquigny-Adanson) (351). — Id. (E. Le- lièvre) (3ô'i, 3G0:. Sur les Ihlcion pellucidiis L. et corneus de Gerville (col. Martel) (351, 2 fig.). La Mante religieuse en 1899 (A. Casser, Ad. Bellevoye) (351). — Id. (J. Révelière) (35'i). Maiilispa pagaiia l'ab. (A Casser) (351). — Id. (Populus) (352). Minerais exploités à Orléansville, question (A. Casser) (351). — Réponse : Minerai de Sakamody (P. Pallary) (353). Pelobius tardus dans les Vosges (L. Host) (351). Une nouvelle Société déjeunes naturalistes à Epinal (351). Les Congrès internationaux de l'Exjjosition (351 et suivants). Les Oiseaux de mer et la chasse dans la baie de Somme (Lomont) (352). Le Casse-Noix [N. cariocalactes) dans le Cantal (P. Marty) (352). Un Chiton voyageur (col. Martel) (352). Pelodtjtes punctatus Daud. (J. Godon) (352). Captures do VErebia médusa dans le dép. du Nord (A. Sniits) (352). — Id. (Ed. Brabant (354). Vipères et Faisans aux environs de Tourouvre (353). Les années à hannetons (question de géonémie) (C. Marchai) (354). Note sur une variété bleue de la Cicindela flexuosa Fabr. (A. Ponselle) (354). Vanessa antiopa L. (G. de Rocquigny-Adanson) (355). Anomalie observée sur jdusieurs i)ieds de Capucine (Emile Nicolas) (356), 5 fig. Petite cuisine entomologique (Henry du Buysson) (350). A propos du Traité de géologie de M. de Lapparent (Gust.-F. Dollfus) (356). Séquoia gigantea (G. de Rocquigny-Adanson) (357). Chouette Hulotte (R. Rollinat) (357). Corneille pêcheuse (P. Marty) (357). Palxmon serratus Penn. à rostre monstrueux (P. Fauvel) (359), 2 fig. Envergure de Saturnia pyri Schiff. (G. de Rocquigny-Adanson) (359). Anthropoides virgo L. dans l'Allier (G. de Rocquigny-Adanson) (359). L'étude méthodique de la flore jurassienne (A. Dollfus) (359). Capture du Bacillus Rossii cT (Ch. Carpentier) (360). Analota alpina dans le Jura (E. Frey-Gcssner) (360). BuUelin d'échanges. — Sur la couverture de chaque nuir.éro (62 notes d'échanges). Le Directeur Gérant, A, DOLLFUS. Imp. OborthUr, Hennés— PurU (764-00) K&*» : — -*^a^ J. Casteinau. — Notes sur Hyptiotes anceps (318, 3 fig.). Caziot. — Fauniile malacologique de Bandol (259, 271, 284, 285, 300).— IJ. de la Vienne (301, 302, .305). Ed. Chevreux. — Recherches zoolog. clans les serres du Muséum. Amphipodes (306, i fig.). G. Coutagne. — Les Cyclostomes de la Faune française (287). Ph. Dautzenberg. — Catalogue des Mollusques marins de la baie du Pouliguen (2(2). — Liste additionnelle des Mollusques marins de Sàlnt-Lunaire (272;. — Liste des Mollusques marins de Saint-Jean-de-Luz (290). — Description d'une nouvelle espèce de Modiola des côtes de France (29.5, 29H, 1 pi.). — Rech. zoolog. dans les serres du Muséum. Mollusques (306, 3 fig.). F. Decaux. — Le Pommier, ses principaux ennemis, mo.yens de dcstructiou (261, 262). — Le ver gris, ses ravages, ses mœurs, ses ennemis naturels (276, 5 fig.). Decaux. — Mœurs des Anisotoma (349, 350, ,S51, 1 fig.). A. Dollfus. — Tableaux synoptiques de la faune fi'ançaise : Isopodes (Introduction : Pereion et Pleon) (241, 14 fig.). — Le g. Armadillidium (2.53, 254, 259, 261, 29 fig.). — Sur la distribution du g. Ligia (278, 4 fig.). — Le^ Idoteidaj des côtes de France (2S!I, 290, 291, 293, 25 fig.). — Le Congrès international de Zoologie à Leyde (301, 30:', 304, 1 fig). — Rech. zoolog, dansles serres du Muséum. Isopodes (30.5. 2 fig.). — Les plages de la Manche. Mollusques de Bénerville à la Divcs (n« 313, 314. 315, 319, 320, 321, 7 pi., 52 fig.). — Les espèces européennes du g. Philoscia (31(1, 317, 3 pi., 11 fig.). — Les Crustacés Isopodes terrestres à grande dispersion (324, 1 carte). — Le Congrès zoologique de Cambridge (336;. G. Dollfus. — Sur la délimitation des espèces animales, (n° 31.3). * E.-R. Dubois. — Habitat des pseudo-névroptères et névroptères de la Gironde (280). L. Dupont. — La distributiofi géographique du genre Colias (269, 270). Gaston Dupuy. — Faune Néo-Calédonienne, Diplomphalus de la Nouvelle-Calédonie (2.<.5. .! tig.). M. Gourdon. — Cat.alogue des Mollusque* de Saint-liéat (292, 293, 294). H. Gadeau de Kerville. — La Belette Vison en Normandie (307). E. Henry. — Sur quelques Cochenilles forestières (332). R. Hickel. — Sur quelcpies insectes nuisibles aux Pins (289). Houlbert. — Faune analytique illustrée des Orthoptères de France (14 planches hors texte, en cours de publication). Ch. van Kempen. — Observations sur les Oiseaux les plus communs du Nord de la France (328). J.-J. Kieffer. — Les Diptérocécidics, Hyménoplérocécidies. Hémiptérocécidies, Coléoptérocécidies, Lepidoptérocécidies. Acarocécidies, Helmintlioréeidies de Lorraine (249, 2.50, 251, 252, 253, 254, 256, 257, 258, 259, 260, 2ri3, 27 fig.). — Descr. de quelques larves de Cécidomyies (281, 282, 284, 286, 288, fig.). — Observ. sur les nymphes de Cécidomyies; id. de Leptocérines (295, 296, 297, 299, 12 fig.). — Observ. sur les ornements des antennes de Cécidomyies (301, 302, 7 fig.). G. de Lapouge. — Le Vison en Bretagne (305). — Phylogénie des Carabus (316). E. de Liaroy. — Sur les races de Chevaux en Hollande (308-309, 3 fig.). Lomont. — Catalogue des Oiseaux observés dans les bois de Boulogne et de Vincennes (281, 282, 283. 284). — Note sur les Mammifères en Meurthe-et-Moselle, après l'hiver 1894-1S95 (.301, 302). H. Martel : Coquilles marines, terrestres et d'eau douce des environs de Cancale (354, 355, 3.56). R. Martin. — Les espèces françaises de la fam. des Phryganines (256). — Id. des Limnophilines (257, 260, 263, 266). — Id. des Séricostomatines (267, 268, 269). Ch. Oberthiir. — Observations sur les lois qui régissent les variations chez les Lépidoptères (277). — Du mimétisme chez les Insectes (.304, 308-309, 313). — Les espèces pyrénéennes du g. Erebia (306. 3 fig.). — De la variation dans le g. Lycœna (310, 26 fig.). A. OlUvier. — Faune entomologique algérienne : Micro.Lépidoptères (3.32). P. Pallary. — Enumcrations des Omsins vivant dans le golfe d'Oran (332). M. Pic. — Descriptions d'espèces et variétés de Coléoptères européens et circa (246, 251, 269, 271, 275, -277, 279, 280, 285, 310). — Préliminaires d'une étude synoptique sur le g. Ptinus (302, 303). — Examen des Anthicides de la collection Reitter (308-309). — Etude synoptique sur les Corto- dera (;«9, 330-331). Pic. — Étude du genre Chrysanthia (349). — Étude des Notosus d'Europe et des régions avoisinantes (.352, 353). G. Planchon. — Observ. sur la résistance vitale de l'Argus reflesus (302). Et. Rabaud. — Glandes closes et sécrétions internes (300, 3 iig.). — La constitution du système nerveux, d'après les travaux récents (315, 4 fig.). X. Raspail. — Le Vison d'Europe (308-309). — Les migrations des Oiseaux par les vents d'est (311). — La diminution des Oiseaux (326). _„ J. Richard. — Contributions à la faune des Entomostracés de France (294, 295, 296, 6 fig.). G. de Rocquigny-Adanson. — Géonémie du Saturnia pyri (319, 330-331, 1 carte). Saint-Mauris-Montbarrey CVicomte de). — Tabl. synoptique des oiseaux rapaces d'Europe (213. 244, 245). — Id. des Passereaux : Picidés-Coraciadés (247, 249, 252, 253, 254). Ch. Schlumberger. — Note sur la biologie des Foraminiféres (305, 2 fig.). — La plastogamie chez les Foraminiféres (307, 2 fig.). — Note sur Involutina conica (332, 3 fig.). Eug. Simon. — Rech. zoologiques dans les serres du Muséum : Arachnides (305). — Révision des genres de la famille des Trochilidés (317, 318, 320, 321, 322, 323, 324, 325, 327, 330-331, 333, 335, 336). — Arachnides observés dans la forêt de Fontainebleau (333, 1 fig.). Ed. Taton. — Note sur Cœlopeltis lacertina (353). W. Wolterstorff. — Révision des Urodèles de l'Asie tempérée méridionale et leur extension géographique (3a3, une planche hors texte). ■ -L r*-- BULLETIN D'ÉCHANGES DE LA FEUILLE DES JEUNES NATURALISTES M. Louis Dnrand, 21, rue des Arts-et- Métiers, Aix, désire échanger des Coléop- tères de France, iiffre en deliors de ses listes un excni|daire de Ccbrio git/as q contre le Trogoiunia depsaiium ou VOxijpIruru.s A'oduTi, offre des insectes frais et bien préparés, désire recevoir de même. Knvoyer obiata. M. E. Margier, à Alais (Gard'i, ])rie instamment les lecteurs de la Feuille qui s'oc- cujtent de conch\liologie, do voidoir bien lui adresser ou lui communiquer des Acme et des Vertioo de leur région. Il étudii; spécialement ce genre de mollusques et pourra donner en écliange de bonnes coquilles terrestres. M. Victor Achard, Aix, désire éch. des Coléopt. de Provence contre ceux d'autres régions de France : il ollic 500 osp. parmi les pielles : Vcsperus xtrepens cf Q, Colaspidea saporlx, Crioreris p/trarriiltie.sis. Clt/lra alvaphaxidh, Lebia rynthyi/cra, Lkiinis oqricola. Larinus Icmrjicoshis. Kliyncliites fiii/anteus, Oixliesles Enjtliropiis, lleiliis fiii/aT, etc. Il sollicite des sujets ii-ais et bien (ireparés. Env. ohlala. Coquilles du globe contre Hclix du globe. M. G. Crozel, rue HippolyteFlandrin, 16. Lyon, odre : Améthystes du Brésil, Topazes jaunes, roses. Ciren.-ils d'Esp.igne, Kubis bruts, Sa|)hirs do Siam de plusieurs couloiMs, Chalcédoine. Nombreu.x cl rares fossiles. Voudrait Trilobites, Crustacés fossiles et exotiques actuels. Dents et ossements de poissons fossiles. Cociuilles marines exotiques. M. Th. Vigé. instituteur à. Dompierre-sur-Mer (Charente-Inférieure) désire, pour son musée scolaire, quelques squelettes bien montes, de petits animaux ; il offre en échaige des lépidoi)tcrcs irrcprucliabla dont plusieurs bonnes espèces en nombre. M. A. Vaucher-Genève. Rieu 4, offre les espèces suivantes de lépidoptères. Anth. Ikleinia v. Glnuce. Ant. Et/phenn (/toucil. Zig. TrifoUi v. Syracusia. Ilrsper. Uam:a. Abrai-as Pantaria v. Cataria. Contre d'auties espèces même ordinaires pourvu qu'elles soient sans reproches, demande oblala. M. Ernest Lelièvre, 23, Entre-les-Ponts, à Amboise, Indre-et-Loire, demande dos Apalura divers en nombre contre de bonnes espèces de Lépido])lères de France. M. Rousseau Ph., à la Mazurie, par Aizenay. Vendée, offre bons minéraux : Bertrandite, enclaves de Bcjurnac, Picroalunogène, disthene, etc.. Fossiles de tous les étages. Plantes phanérogames et cryptoganies. Coquilles vivantes marines, terrestres et fluviatilos, etc. Demande objets analogues, animaux montés, cartons vitrés, livres d'his- toire natu)elle. Envover obiata. OUVRAGES OFFERTS A LA BIBLIOTHEQUE DU 10 AU AOCT 9 SEPTEMBIIE 1900 De la part de : MM. le prof. Bigot, (2 vol., 1 br.), Camus (1 br.), A. Dollfus (3 vol., 7 br.), G. Dollfus (I br.), M"" Hovelacque (1 vol.), Husnot (1 br.), de Margcrie et Raveneau (I br.), PcUat (1 br.), X. Raspail |1 br.). Schlumberger (i br.), Karl Strubin (1 br.). Total : 6 volumes, 16 brochures. Nous adressons tous nos remerciements aux donateurs. ÉTAT DE LA BIBLIOTHÈQUE AC 9 SEPTEMBIIE 1900 volumes (de plus de 100 pages).. . 2.903 ) ^^^^ ,^^ ^^^^^.j^ périodiques. Brochures (de moins de 100 pages) 22.411 ) ft»*-- N. B. — Le Règlement de la Bibliothèque est envoyé sur demande. -►♦«ij New York Botantcal Garden Library 3 5185 00292 5459 ■ i J I i C*5* t 4/- • n W^> »^.|3* ,»r-. : ^t'i ■*" ^ ,'f /% ^îît JCJ * ' At' • »'tà I