THE UNIVERSITY OF ILLINOIS LIBRARY 50 »7 FE V,32-33 1.” UNIVERSITY LIBRARY UNIVERSITY OF ILLINOIS AT URBANA-CHAMPAIGN The person charging this material is responsible for its renewal or return to the library on or before the due date. The minimum fee for a lost item is $125.00, $300.00 for bound journals. Theft, mutilation, and underlining of books are reasons for disciplinary action and may result in dismissal from the University. Please note: self-stick notes may result in torn pages and lift some inks. Renew via the Telephone Center at 217-333-8400, 846-262-1510 (toll-free) or circlib @uiuc.edu. Renew online by choosing the My Ætcount option at: http:/wwwibrary.uiuc.edu/catalog/ La 1 + ù an td | : 1% th £ CLS E à La] & Cnerré DE PALLUEL. — Oiseaux du N.-0. el du Midi de la France. #4 1 "tr ñ late. Le croquis qui accompagne cette note est loin d'être ROURE sl cons dr js à la hâte sur les débris déjà mutilés du gésier d’une Bernache | De | janvi ( ur la plage du Val-André-Pléneuf (Côtes-du-Nord), … tuée le 42 janvier 1901, su Ja plage di Î : ES je n'ai pu, comme je l'aurais désiré, donner une figure repr sue ut l'ensemble de l'organe digestif de cel oiseau. Enfin, voici ce que la : Fe ci-jointe représente : 4, 4, 4, a, RARE molle et brune qui tapisse l'int ue: ‘eur césier; b, b, plaques de Wriluraluion. i RE. D Lars one a jusqu'ici de me procurer l'estomac des Ur Bernaches, telles que Bernicla leucopsis, Bernicla ruficollis, elc., Ch e | savoir si chez ces espèces le gésier présente la même particularité que cl js la Bernache Cravant: il serait intéressant de s'assurer Si la conformation de à l'estomac que j'ai observée chez la Bernache Cravant est propre : celte ” espèce en particulier ou à toules les autres espèces du genre Bernache. s l'A . 247 +0 Régime alimentaire. — Les Bernaches /Bernicla Brenta) hivernent chaque : année dans la baie de Saint-Brieuc, par troupes parfois très nombreuses, surtout pendant les hivers rigoureux. Elles vivent pour ainsi dire toujours sur la mer, suivant les paquets d'herbages que les lames toujours fortes” l'hiver arrachent du fond de la mer, car alors elles ne se nourrissent que de | ces végétaux. Quand la mer se retire, elles s'approchent du bord de l'eau vers les dernières lames, soit pour pâturer les plantes marines qu'elles peuvent alors atteindre à peu de profondeur, soit pour se reposer un peu à sec sur le sable. Sur l'eau on les voit souvent exécuter la même manœuvre que les Cygnes, elles font bascule, de façon à plonger la moitié en | leurs corps dans l'eau pour saisir les herbes qui flottent au-dessous den | surface de l'eau. Grâce au puissant appareil digestif que nous venons. décrire ci-dessus, les Bernaches peuvent absorber les plantes marines les plus résistantes, les broyer dans leur estomac et les digérer facilement. LA GRIVE {Turdus musicus). — Le goût bien connu de la Grive {lurdus musicus) pour toutes sortes de baies el particulièrement pour le raisin, Jui valu son nom vulgaire de Grive de vigne; cependant cet oiseau m'est exclusivement frugivore, tant s'en faut; suivant les saisons et même l atmosphérique son régime alimentaire varie beaucoup et se compose S d'insectes et de mollusques. Quand viennent les grands froids, les Grive relirent dans les endroits les plus fourrés et notamment dans les g ‘andk 7 a « b Æ DEN CRETTÉ DE PALLUEL. — Oiseaux du N.-0. et du Midi de la France. L EE ———"— champs couverts de vieux ajoncs de nos côtes, où elles trouvent un bon abri et diverses espèces de mollusques dont elles font alors leur unique nourt iture. Elles avalent en entier les petits escargots el brisent la coquille des gros avec une adresse remarquable; voici d'ailleurs le procédé qu'elles emploient à cet elfet : elles cherchent d'abord une pierre plus ou moins volumineuse, mais généralement de la grosseur du poing, comme il s'en trouve de distance en distance dans la plupart de ces champs, et aussitôt qu'elles ont rencontré un gros escargot, le saisissant avec le bec par le bord de la coquille, elles la brisent à coups redoublés sur la pierre, puis enfin elles avalent le corps gluant du mollusque. J'ai trouvé jusqu'à vingt-neuf coquilles d'escargots jraîichement brisées auprès d'une seule de ces pierres. Quand on s'arrête dans ces champs d'ajoncs ou dans les landes, comme il en existe encore en Bretagne, par un temps froid el calme, on est surpris d entendre de tous côtés le son de petits coups répétés dont on se demande l'origine? Ce sont tout simplement des Grives qui brisent des escargois; mais si vous voulez écouter les bonnes gens de la campagne, ils vous diront tout bas en trem- blant que ce sont les Esprits frappeurs, ils annoncent par chaque COUP résonnant sur la pierre le nombre d'années qui vous reste à vivre. J'ai examiné le contenu du gésier de cent cinquante Grives, tuées dans les champs d’ajoncs, proches de la grève du Val-André-Pléneuf (Côtes-du-Nordi), pendant la période de froid des premiers jours de janvier 1901, et chez toutes j'ai trouvé avec quelques coléoptères el plusieurs chenilles, une quantité de mollusques appartenant aux espèces suivantes : Helix aspersa, Helix acula, Helix nemoralis, Helir caperata, Clausilia nigricans. LA CAILLE (Coturnix communis). — Il y a une vingtaine d'années, les Cailles {Coturnix communis) étaient encore nombreuses sur le littoral de la Manche; dans le département des Côtes-du-Nord, on en trouvait même quelques-unes presque à l’état sédentaire dans certaines localités (Je me souviens d’avoir rencontré des sujets isolés, deux ou trois ensemble, ou de petites compagnies de jeunes formées par des couvées tardives, sur les collines du bord de la mer et dans les landes de la forêt de la Hunaudaye, en décembre et janvier). Depuis qu'on les détruit pendant leurs migrations, elles diminuent chaque année et bientôt l'espèce en sera éteinte malgré sa fécondité étonnante. De temps en temps, les chasseurs indignés de constater qu'ils seront prochai- nement privés de l'un des gibiers les plus estimés, jettent les hauts cris et adressent à qui de droit leurs réclamations; bien inutilement d’ailleurs; mais pourquoi les agriculteurs et les protectionnistes ne font-ils pas entendre aussi de justes réclamations contre la destruction de la Caille, qui est parmi les oiseaux insectivores un de ceux qui rendent le plus de services à l’agri- culture? Ignore-t-on qu'au printemps, la Caille détruit beaucoup d'insectes nuisibles aux récoltes; qu'en été et à l'automne elle consomme une quantité de graines de plantes préjudiciables aux cultures? La Caille a l'ouverture buccale assez large pour lui permettre d’avaler en entier des insectes d’une cerlaine grosseur, tels que les gros charançons, taupins, etc., et son jabot forme une poche capable d'en contenir une ample provision; son estomac muni d'un muscle puissant se charge enfin de broyer ce genre de nourriture qui, Sous un gros volume, représente une faible quantité de matière nutritive, d'où il résulte que l'oiseau pour satisfaire sa faim est obligé de manger beaucoup d'insectes, encore n’arrive-t-il pas à ce régime à l'embonpoint qu'il n acquiert qu'en septembre, quand il se nourrit de petites graines. Ayant examiné le contenu du jabot de dix-neuf Cailles capturées en mai, au coucher et au lever du soleil; j'ai trouvé chez toutes une quantité d'insectes avalés en entier et par conséquent faciles à déterminer : des Taupins, des Cara- biques, plusieurs espèces de Charançons parmi lesquels Oliorhynchus ligus- LA sn DATES, td ne rà PET, Ci Es Male he : - duQ nb Li: pe à 8 CRETTÉ DE PALLUEL. — Oiseaux du N.-0. et du Midi de la France. A ————————_———— nbre; enfin quelques brins d'herbe verte. Les larves de ces tici en grand not + Lles racines des céréales et causent de réels dommages aux insectes altaquen Etes NOCTURNES. — Un soir, en revenant de la chasse, j'ai assisté à un: spectacle dont le souvenir m'est toujours resté présent à la mémoire; c'était 5x par un beau clair de lune, un temps calme et froid de novembre, je sortais de la forèt de la Hunaudaye en suivant une rangée de sapins qui traverse des landes récemment défrichées el mises en culture, lorsque mon attention fut bientôt attirée par le nombre de Rapaces nocturnes qui fuyaient d'arbre en arbre devant moi à mesure que j'avançais. M'arrêlant pour les observer, Je les vis bientôt planer légèrement au-dessus des champs ensemencés, puis s'arrêter subitement dans leur vol en batlant des ailes sur place de façon à se rapprocher craduellement du sol, enfin se précipiter sur une proie qu'ils ÿ saisissaient à terre et emportaient immédiatement sur les sapins pour là dévorer à leur aise. Le nombre de Rapaces nocturnes exécutant cette Mae nœuvre, parfois à quelques pas seulement devant moi, était si considérable qu'il me serail impossible d'en chiffrer le nombre; toutes les Chouettes, a Movens Ducs et Brachyotes de la forêt semblaient s'être donné rendez-vous sur ces landes où le grain récemment semé avait attiré une horde de pelits mammifères rongeurs; on eût dit une bande de Mouettes volligeant autour d'un banc de sardines. Pendant deux soirées j'assislais au même spectacle; puis les Rapaces nocturnes disparurent tous. Il est probable qu'ayant dévoré une grande partie des petits mammifères rongeurs qui avaient envahi ces champs, ils suivirent les survivants mis en fuite. : SES EN Si nos bonnes gens avaient aperçu les Chouans en nombre aussi considé- rable dans leurs semailles, ils auraient cru leurs récoltes perdues, can ils . sont persuadés que les Rapaces nocturnes dévorent toute espèce de graines, . notamment les pois, parce que voyant souvent les Hulottes et les Chevêches perchées le soir sur les rames à pois, à l'affût des mulots qu'attirent ces | graines; ils accusent naturellement l'animal qu'ils voient des dégâts causés par l'ennemi invisible de leurs cultures, condamnent l'innocent pour le cou- pable, le fusillent et le crucifient encore vivant parfois sur la porte de leur ferme, En Bretagne, on donne indistinctement le nom de Chouan à tous les Rapaces nocturnes, la Chouetle Éjfraie par exception est désignée sous le nom de Fressaie et tous sont considérés comme des oiseaux de mauvais À augure, malfaisants et traités comme tels. Les Rapaces nocturnes sont pour- {ant d'utiles auxiliaires qui détruisent les petits mammifères rongeurs et beaucoup d'insectes nuisibles qui causent ant de préjudice à nos cultures, si parfois ils détruisent quelques oiseaux el des musaraignes, dont l'utilité absolue n'est d'ailleurs pas bien démontrée, c’est par exception.et dans des proportions relativement minimes et pour ainsi dire en cas de force majeure, faute de trouver leur nourriture habituelle,ou pour satisfaire la faiminsas, tiable de leur nombreuse couvée. Les années dites à Hannetons, les Rapaces. nocturnes se nourrissent presque exclusivement de,ces insectes nuisib es ; enfin j'ajouterai encore ceci : ayant élevé plusieurs couvées d'E/fraies {S (2 jlammea), j'ai offert à ces jeunes oiseaux divers aliments : oiseaux, rats, souris, mulots et musaraignes, et constamment je les ai vus se-jeteér ave avidité sur les mammifères rongeurs de préférence à tout ce que ÿai pu leur offrir, même après avoir excité leur faim par un jeûne prolongé: 8h Les Rapaces nocturnes sont des oiseaux utiles qu'il faudrait protéger, et. peut-être y arriverait-on s'ils élaient mieux connus, si par une étude-sérieuse: de leur régime alimentaire on pouvait démontrer d'un façon irréfutables es. services qu'ils rendent à nos cultures en détruisant les mammifères rongeurs el les insectes nuisibles, ." SUR CRETTÉ DE PALLUEL. — Oiseaux du N.-0. et du Midi de la France. 9 | Le Scops ou Petit Duc (Scops Aldrovandi), comme tous ses congénères se nourrit de petits mammifères rongeurs, de pelils oiseaux, de reptiles, de batraciens, mais surtout d'insectes. Les Chenilles constituent le principal élément de son régime alimentaire qui venant à lui manquer à l'approche des froids le force à quitter nos climats comme la plupart des oiseaux migra- teurs. Vers le mois de septembre les, Scops se rapprochent petit à petit de la Méditerranée et la pointe du Brusq, près Six-Fours (Var), paraît être le lieu de leur rendez-vous général, ainsi que j'ai eu l'occasion de le constater pen- dant mon séjour en Provence. Pellicot, dans son intéressant travail sur les oiseaux migrateurs du Midi de la France, et M. Gurney, dans les notes qu'il a publiées dans l’Jbis sur le même sujet, ont fait la même remarque. Les Scops se réunissent donc dans les bois de sapins qui avoisinent les côtes où ils séjournent jusqu'au moment de leur départ. Ils sont alors très gras et considérés comme un fin gibier auquel les chasseurs font une guerre acharnée. On les vend par bottes sur les marchés, sous le nom de Machiotes; les gourmets se délectent de ce genre de rôti auquel ils trouvent le parfum de la graine de pin pignon, condiment si apprécié dans la cuisine et la pâtis- serie provençale. Cependant, le Scops ne mange pas de pignons, quoi qu'on en dise; c'est indirectement et par transmission que sa chair et sa graisse contractent ce goût particulier, et voici comment : ce Rapace nocturne dévore une quantité de petits mammifères rongeurs qui eux se nourrissent du pignon et dont la chair fortement empreinte du parfum de ces graines, communique à son tour, par l'effet de la digestion, ce goût particulier que l’on retrouve ensuite au rôti de Machiotes. C’est un fait bien connu que les rongeurs et les oiseaux possèdent au plus haut degré la faculté d'assimiler à leur chair le parfum de certains végétaux dont ils se nourrissent; les lapins, les lièvres qui brouttent de bonnes plantes fourragères et des herbes aromatiques sont très estimés, tandis que ceux qui n’ont pour nourriture que des choux ou des herbes marécageuses ne valent rien. Les écureuils qui rongent les pommes de pins, empestent la résine, ceux qui grignottent des noisettes, des faines, des glands font d'excellents ragoûts, pour les amateurs d'écureuils. Les Merles de Corse se gorgent de baies de genièvre, aussi leur réputation est-elle universelle. Les Cailles, selon les graines qu’elles consomment pour leur nourriture, sont excellentes ou détestables; le fait est connu de toute anti- quité (Voir la note que j'ai publiée sur la Caille, dans le Bulletin de la Société d'Acclimatation, n° d'août 1878). J'ai tenté plusieurs fois de démontrer aux chasseurs que les Scops étaient des oiseaux très utiles, détruisant souris, mulots.et insectes; mais, je l'avoue, mes tentatives de protection furent fraîchement accueillies par les uns et le plus souvent repoussées avec indignation et mépris par d’autres qui m'oppo- sèrent que je n'y connaissais rien; les Machiotes, me disait-on, se nourrissent de pignon, et la preuve c'est que le soir on les voit souvent, ces oiseaux de rapine, s'introduire jusque dans les greniers où sèchent les pignons; leur chair embaume le pignon d’ailleurs, il n’y a pas à dire le contraire... Après de pareils arguments, il est difficile de convaincre des chasseurs provençaux que les Scops entrent dans les greniers, non pour dévorer les pignons, mais bien les souris qui rongent ces graines. L'étude du régime alimentaire du Scops n'est pas aussi facile que l’on pourrait le supposer d’abord. En effet, _ chez les sujets capturés dans la journée, la digestion étant achevée, on ne trouve rien dans leur estomac, ou peu .de chose, à peine quelques débris d'insectes méconnaissables. 11 faut prendre les individus que l’on veut étudier le soir et surtout la nuit; naturellement ce genre de chasse n’est pas sans offrir certaines difficultés. 10 Cnerré DE PALLUEL. — Oiseaux du N.-0. et du Midi de la France. : C'est en opérant ainsi cependant, entre dix,heures du soir et deux heures du matin, au mois de mai, que j'ai pu me procurer six SCOps dans un petit bois attenant à un jardin fruitier et potager. Leur estomac était plein d'insectes. : la plupart parfaitement déterminables, parmi lesquels les chenilles domi- naient surtout et appartenaient aux espèces les plus nuisibles aux légumes et aux arbres fruiliers : Pieris rapæ, P. brassicæ, P. napi, Lasiocampar neustria: quelques coléoptères :, Zabrus gibbus, Melolontha vulgaris. Pour les chasseurs du Midi de la France, tous les petits oiseaux sont des, Becs- Figues ou des Ortolans: tous les oiseaux nocturnes sont des Machiotes, aussi voit-on figurer dans les brochettes de Scops d’autres Rapaces nocturnes et aussi des Engoulevents qui paraissent assez nombreux à la pointe du Bruscq, M en septembre, au moment du passage des Scops. .s | LA Huppe /Upupa epops). — La Huppe /Upupa epops) est un bel oiseau que l'on trouve, je crois, partout en France, mais en petit nombre, surtout en Bre- tagne. Migrateur, il arrive sur le littoral de la Méditerranée dès le mois de mars, aussi le nomme-t-on Mar, c'est-à-dire l'oiseau de mars, dans les environs de Nice. Il se reproduit dans le département des Côtes-du-Nord; un couple de Huppes avait choisi, il v a quelques années un endroit assez pittoresque pour y établir son nid, c'était les ruines de l'antique château de la Hunaudaye. Abso- lument insectivore, la Huppe consomme une quantité considérable d'insectes de toutes sortes, elle recherche tout particulièrement deux espèces qui deviennent parfois le fléau de nos cultures agricoles et notagères, ce sont« Agrotis segelum, vulgairement Ver-Gris, et la Courtillère (Grillotalpa). Jaï eu bien souvent l'occasion de constater le fait, je n'en citerai que deux exemples bien typiques : chaque jour je vovais un couple de Huppes dans le jardin potager, mais elles ne s’y montraient qu’en l'absence du jardinier et = connaissaient parfaitement l'heure à laquelle il quittait son travail Elles semblaient affectionner les couches à melons dévastées d'ailleurs par les Courtillères qu'elles recherchaient avidement et qu'elles prenaient avec beau- coup d'adresse. Elles venaient à bout des sujets les plus volumineux en leur perçant la tête et le corselet à coups de bec, puis séparant l'insecte en deux « portions elles l’avalaient facilement ainsi préparé. # Ayant remarqué qu'une pelile compagnie composée de cinq Huppes, le. père, la mère et {rois jeunes, ne quittait pas un petit bois situé au milieu des champs, j'observais leurs allures et je ne tardais pas à découvrir ce qui. pouvait les engager à séjourner ainsi dans cette localité. Les jeunes, récem- ment sortis du nid, restaient la plupart du temps perchés sur les arbres, attendant la becquée que leurs parents leur annortaient à tour de rôle. Le père et la mère descendaient à chaque instant dans un champ de blé mal venu, versé à plat par la pluie et la faiblesse des tiges; et après quelques recherches ils allaient retrouver leurs petits pour leur donner cé qu'ils venaient de trouver dans ce mauvais champ de blé. Après avoir observé" auelque temps encore les manœuvres de ces Huppes, je capturais le mâle et. deux jeunes, et je constatais que tous trois étaient gorgés de Vers gris; le mâle avait, en outre, dans l'estomac les débris de plusieurs Courtillères. MIGRATIONS. — À l'énoque des migrations, des troupes très considérables de palmipèdes et d'échassiers passent dans les environs de Lamballe, “et d'après un certain nombre d'observations recueillies dans plusieurs autres localités, il en résulte que ces oiseaux suivraient une ligne partant des côtes de l'Océan, d'un point voisin de Quiberon, pour aboutir à la baie de Saint. Brieuc, vers le cap Fréhel. 1 est done probable qu'une grande partie des o1seaux migrateurs qui suivent les côtes de l'Océan et le cours de la Loire ne. contournent pas le Finistère, soit pour abréger leur route, soit pour évitée de doubler ce cap où sévissent de redoutables coups de vent, précisément à CRETTÉ DE PALLUEL. — Oiseaux du N.-0. et du Midi de la France. 11 l'époque des migrations. Ces troupes d'oiseaux sont souvent si nombreuses que leur masse et surtout le bruit qu'ils font entendre attirent l'attention de tout le monde ; il arrive aussi de temps en temps qu’à bout de forces, avant d'atteindre les côtes, ils s’abattent à terre ou vont s'écraser par centaines sur les phares quand le mauvais temps et les brouillards les forcent à ne voler qu'à peu de hauteur. Il y à une quinzaine d'années, les glaces de la lanterne du phare du cap Fréhel furent ainsi brisées à deux reprises, malgré un solide grillage en cuivre placé pour les garantir contre ce genre d’accident. On peut se faire une idée de la quantité d'oiseaux qui vinrent se heurter au phare par les effets du choc produit par leur masse. Dans la nuit du 26 au 27 mars 1900, à dix heures et demie du soir, des bandes énormes d'oiseaux, se dirigeant du Nord au Sud, passèrent dans les environs de Bréhand, près Moncontour, en faisant un bruit épouvantable. Le matin, les habitants de Lamballe furent très surpris de voir les rues, les places de la ville, les jardins envahis par des milliers de Macreuses et de Bécasses qui s’envolèrent péniblement et non sans laisser nombre de victimes aux mains des Lamballais, ravis d'une pareille aubaine. Il est évident que les Macreuses et les Bécasses qui se sont abattues à Lamballe faisaient partie . des troupes immenses qui passèrent à Bréhand. Les Martinets /Cypselus apus) partent généralement à la fin de juillet ou dans les premiers jours d'août, on en voit encore passer quelques-uns plus tard : 3 septembre 1895, vu à Pléneuf sur les monts Colleux un Martinet suivant une troupe d’une vingtaine d’Hirondelles (Hirundo rustica), se diri- geant du Nord au Sud; 23 août 1897, vu à Pléneuf un Martinet; 16 août 1900, vu à Pléneuf plusieurs Martinets; 15 novembre 1892, vu à Quintenc, près Lamballe, une Hirondelle /A. rustica); le même jour, même localité, vu une Fauvette {Sylvia atricapilla) et un Pouillot /Phyllopneuste trochilus); 11 oc- tobre 1895, vu trois Hirondelles /H. rustica), à onze heures du matin, monts Colleux; octobre 1896, Val-André-Pléneuf, chaque matin, de petites troupes d'Hirondelles /Æ. rustica) ont passé sur la grève jusqu’au 29 octobre; 15 no- vembre 1896, une troupe d'Hirondelles /H. rustlica)] vue à Plévin et dans la forêt de la Hunaudaye; du 28 au 30 septembre 1898, passages d'Hirondelles {H. rustica) sur la grève du Val-André: 10 octobre 1898, vu à Pléneuf une Hirondelle {H. rustica); 15 octobre 1899, vu une Hirondelle (H. rustica) au Val-André; décembre 1879, à Quintenie, près Lamballe, vu une Hirondelle {H. rustica} voltigeant autour d’une chaumière, la neige tombait à gros flocons; du 27 septembre au 8 octobre 1892, chaque matin de sept à dir heures, sur la grève du Val-André, vent sud, sud-ouest, grands passages d'Hirondelles, composés d’abord uniquement de /H. rustica), puis ensuite de H. rustica, Chelidon urbica, Cotyle riparia, ces mêmes passages furent aussi observés aux environs de Dinan, mais dans la journée; 10 octobre 1900, quelques Hirondelles /H. rustica) voltigeant autour du rocher du Verdelet, en mer, près la grève du Val-André. Captures d'oiseaux intéressants pour la faune du département des Côtes-du-Nord. Turdus torquatus, Merle à plastron, plusieurs sujets tués en avril 1898 dans le parc Charner qui touche la grève du Val-André. Un mâle adulte, le 16 septembre 1900, sur les monts Colleux. Plectrophanes nivalis, Bruant de neige, G' adulte, 26 octobre 1900, rocher de Piégu, plage du Val-André. - Corydalla Richardi, Pipi Richard, 11 octobre 1900, monts Colleux, Val- RL 12 GReTTÉ DE PALLUEL. — Oiseaux du N.-0. et du Midi de la France. André; au même endroit où, le 27 octobre 1898, j'avais déjà tué un mâle; ces deux sujets étaient en mue. E Agrodroma campestris, Pipi Rousseline, deux sujets en mue, 20 octobre 3 1899, monts Colleux. int de Morinellus sibiricus, Pluvier Guinard, 31 août 1900, sujet isolée OO Colleux. F Œdicnemus crepilans, Œdicmène criard, novembre 1894, tué sur les fils télégraphiques du chemin de fer, forêt de la Hunaudaye. Podiceps nigricollis, Grèbe à cou noir, sujet jeune pris vivant dans des” filets de pêche sur la grève du Val- André, 15 septembre 1899. g Lestris Richardsoni, Stercoraire parasite, O' adulte, fin septembre 1880, plage de Saint-Cast. Olis tetrax, Outarde canepetière, 9 octobre 1899, monts Colleux. C'est TR première fois que je vois cel oiseau dans cette localité où il est d'ailleurs inconnu des chasseurs. Ciconia alba, Cigogne blanche, avril 1900, depuis une quinzaine de jours sa présence avait été signalée dans les environs. Platalea leucorodia, Spatule blanche, plusieurs sujets ont été observés ET nos plages, au printemps et même en hiver: en novembre 1899, notamment sur la grève de Jospinet. Albert CRETTÉ DE PALLUEL. TABLEAUX ANALYTIQUES DES DESMIDIÉES DE LA FRANCE | (Fin) XV. Micrasterias Ag. — Cellules aussi longues, ou à peine SE. longues que larges, à sy ymétrie généralement rayonnante, rarement bilaté- rale; étr anglement profond, généralement linéaire (s.-g. Eumicrasterias), M rarement élargi (s.-g. Tetrachastrum Hausg.) ; segments lobés, plus ou moins rofondément incisés, à incisions dentelées dans la lupart des espèces, à obes sinués dans le s.-g. Tetrachastrum (MP., vol. I let IV). DES Symétrie rayonnée (s.-g. Eumicrasterias................:... sé 006000 Symétrie bilatérale. Segments à 3 lobes transversaux bidentés; lobes latéraux séparés du lobe terminal par un large sinus arrondi et profond; lobe terminal court, convexe à l'extrémité; res membrane poncluée. Env. 140 X 160 m. (s.-g. Tetrachastrum) l'a "M M. oscitans Ralfs. MP., xx, 17. Var. plus large que longue; extrémités à peu près droites et paral- R lèles. Env. 400 x 190 m............ Var. pinnatifida Rbh. MP., xIX, 48. Symétrie pouvant être regardée à la fois comme bilatérale, ou comme rayonnée, bords sans endochrome; segments offrant de Ve chaque côté 2 lobes : le basilaire 4- lobulé, le terminal denté. | M. truncata Breb. (M. semiradiata Ktz.). MP., vol. IV, 1,4. Segments à 5 lobes profonds, bilobulés; lobules en lanières étroites, dentées ou sinuées au sommet; lobe terminal largement sinué; 5 M 2 445x145 m..... M, crux-melitensis Ralfs. (M. (res Ralfs.). NEx LA à | Plus de 5 lobes par segment, ou lobes non bilobulés; lobules por- $ tant plus d'une dent ou d’un sinus...........:.........., ERA 3 #4 Fi P. FOURNIER. — Tableaux analytiques des Desmidiées en France. 13 ‘ Divisions peu profondes, éloignées, élargies, concaves; chacun des lobes portant au milieu un petit sinus, avec 2 à 4 dentelures de « chaque côté du sinus; un sinus profond séparant les lobes laté- raux du terminal; lobe terminal présentant à l'extrémilé un Menus; 125< 140 m:.….............. M. americana Ralfs. MP., 1, 7. DnSibns profondes, étroites; linéaires .."..:.. . ......................... Lobules terminés par ? ou 3 dents glanduleuses; 5 lobes par seg- ment; lobes latéraux 4-lobulés; lobe terminal large, dentelé- 4 sinué à l'extrémité qui est concave; incisions souvent bordées de granules ; env. 120-130 m............. M. papillifera Breb. MP., 1, 6. D me es LR EL Te. 5) | Lobe terminal entier, convexe ou concave, arrondi à l'extrémité; 5 les 2 lobes latéraux crénelés où sinués, à sinus [rès peu pro- ends Env 90 <160°m..:...:.:.... .…. M. crenata Breb. Ck., xxvin, 1. a a ne Ne ue se vases 6 ! Lobes basilaires deux fois divisés et lobe terminal entier, sauf un sinus assez large et peu profond. Env. 180 < 280 m. 6 M. Jenneri Ralfs. Ck., xxvIIT, 8. M Re sarah ana vases eo 7 Cellule presque octogonale; lobe terminal plus ou moins triangu- 7 laire; sinus profonds, allant en s’élargissant, membrane granu- lEnsemeny. 2402< 980 mm: ..:..........., M. angulosa Hantz. CK., xxIX. Re ON A TE CE PTE ET ETES 8 \ Segments à 7 lobes; lobes 4-dentés ou sinués; sinus peu profonds; dents sinuées ou dentées à leur tour; lobe terminal à angies extrèmement obtus; extrémités légèrement concaves; 250250 m. M. rotata Ralis. (M. furcata Rab. MP., 1, 3. 8 Segments à 5 lobes dont les latéraux sont bilobés, ou à 7 lobes presque égaux; sinus profonds; lobes étroits en lanières ter- minées par 2 dents aiguës; 175 <175 m........ M. radiosa Ag. MP. 1, 5. : Même forme que le précédent, mais sinus peu profonds et dents | obtuses; 240 >< 250 m.... M. denticulata Breb. (M. rota Men.). MP., 1, 2. XVI. Xanthidium Ehrb. — Etranglement profond; segments très courts, plus larges que longs, entiers, hérissés de plusieurs paires d’épines (MP., vol. IV, pl. XI). — [Les dimensions sont données épines comprises]. Un renflement épineux sur chaque face; segments non sinués............ 2 Pas de renflement épineux; segments à 3 sinus compris entre les 1 épines ; 4 paires d'épines; segments en forme de trapèze; étran- glement arrondi, allant en s’élargissant; env. 50 X 50 m. V. genre suivant : Arth. octocornis Ehr. Segments presque circulaires, à épines divisées à leur extrémité 9 en 4 pointes; épines trapues, courtes, géminées et marginales. Env. 100 >< 200 m. (s.-g. Schizacanthum).. X. armatum Breb. MP., x1, 6. Epines allongées et simples (s.-2. Holacanthum) ........... A sta: + 00 Etranglement brusquement élargi, puis rétréci (rappelant ainsi le | contour d’une pipette); épines géminées, marginales, robustes, 3 Hcomobées; 400<75 m.:.............. X. Brebissonii Ralfs. MP., xx, 9. Non. Epines non géminées, éparses, déliées, souvent droites; 5. X. aculeatum Ehr. MP., x1, 8. | Ne présentant pas ces divers caractères... ....... SSD O UE SORTE NE" 4 paires d’épines par segment, plus une épine isolée de chaque COLÉMMANDase 105 >< 55m... .::.:... X. cristatum Breb. MP., x1, 12 3 d Toutes les épines géminées; 6 p. par segment, segments réni- es 1 02 m1. .....41 0... .... X. fasciculatum Ehr. MP., xt, 10. 4 p. par segment; épines légèrement courbées. Mêmes dimensions. X. antilopeum Breb. MP., x1, 11. 14 P. Fournier. — Tableaux analyliques des Desmidiées en France. XVII. Arthrodesmus Ehrb. — Etranglement profond; segments EE : i- més portant chacun ? épines, ou à 4 angles aigus (MP., vol. IV, pl. XVI). 4 paires d'épines trèsallongées, par segment; étranglement élargi; CR cn tenu ue she DNS A. octocornis Ehr. MP., x1, 14. 1 paire d'épines par segment. ............................... PT | 1 ar Mes Les Pas d'épines; extrémités largement incisées; segment formé de deux lobules terminés chacun par 2 courtes pointes; 18>*< 18 m. A. bifidus Breb. MP., xvu, 8. Extrémités convexes entières; segments réniformes, portant sur le milieu de chaque côté une épine recourbée; 90 < 50 m. 2 A. convergens Ehr. MP., xvn, 1. Extrémités largement incisées, concaves; segment à 2 lobes ter- minés chacun par une longue épine; 50<35 m. À. incus Hass. MP., xwm, 2 XVIII. Temperea. — Genre proposé par le D° th + à pour deux espèces « caractérisées par la disposition de leur chlorophylle en zones alternant avec des espaces incolores. » (MP., 1896, p. 210; 1897, p. 68). Pas de couche muqueuse enveloppante; zones chlorophylliennes disposées, dans chaque hémisomate, autour de trois corpuscules; espèce assez petite; env. 35 X 35 m. Nageant dans l’eau des rivières. T. zonata Boug. MP., xx, 24, 25. Une couche muqueuse; zones répandues dans tout le segment; espèce grande. 7. tumida Boug. = Staurastrum tumidum Breb., cf. infra. XIX. Staurastrum Meyen. — Etranglement plus ou moins profond; segments plus larges que longs, généralement dentés ou épineux; section | transversale polygonale ou triangulaire (MP., 1896, pl. XVII et XX; 1897, pl. XI et XII). 1 { Segments non épineux; à angles arrondis. ........... Re 228 008 t Segments épineux, ou à angles plus ou moins aigus.......,............41 > ( Membrane cellulaire granuleuse, portant des perles hyalines.............46 ” à Membrane lisse; vue terminale 3-4-angulaire. ...... ......,...... TO 3 ( Etranglement étroit, sublinéaire............................ Lente 4 * { Étranglement très élargi. ........... ve: dés ST OR TE Q ” \ segments réniformes ; 40 x 35 m (1). S. muticum Breb, (2) MP., xvu, 23, xt, 20: 2 | Segments très largement coniques ou triangulaires ; la base du cône | ou du triangle coïncidant avec celle du segment 50 = 30 m. , S. orbiculare Ralfs. MP., xvu, 24; x1, 21. Très grande espèce : 100 X 135 m, enfermée dans une enveloppe 5 gélatineuse : cf. Temperea....…. S. tumidum Breb. MP., xx, 13, 14; xx, 4. [Non ainsi... 5,28. 5 0 CS : D'OR Extrémité tronquéc-ondulée; segments à angles recourbés vers » l'extérieur; env. 45 X 15 m......... S. inconspicuum Nordst. Ck., LIN, 3, bis Extrémités très entières, convexes : segments formant presque ; un cône dont le sommet serait à la base des segments: DUC D ME son ua: S. pygmœum Breb. MP., xvn, 25; x1, 22: \ Cellule rectangulaire, crénelée sinuée sur tout le contour; seg- 6| ments quadrangulaires, déprimés sur les côtés et au sommet | DXHRS;... Nr. 72 S. capitulum Breb. MP., xvu, 30; xt, 27. Non ainsi... 1m sivendscsorouet dense tele 313 (1) Nous rappelons que le premier nombre indique toujours la longueur, le second la largeur. (2) Pour ce genre nous indiquons ? figures par espèce : la première représente l'algue vue de face, l’autre l'algue vue de bout. à P. FOURNIER. — Tableaux analytiques des Desmidiées en France. 15 Extrémités trilobées; côtés lisses et entiers — V. accolade 11 S. pileolatum Breb. Celluleenrectangleallongé; étranglement peu profond; vue terminale à 3-4-5-6 angles; 25 X< 45 m.. S. Meriani Reinsch. MP., xvu, 94: x1, 26. Cellule aussi large ou plus large que longue........................... 8 7 Segments vus de face paraissant inégaux, par suite de leur dispo- sition; vue terminale 3-angulaire, les angles d'un segment alternant avec ceux de l’autre ; 35 X< 25 m. S. alternans Breb. MP., xx, 1; xt, 27. Segments paraissant égaux, non alternants............. LORS ANS Eee 9 8 Cellule circulaire; étranglement presque linéaire; granulations grosses, coniques; env. 50<60 m. S. muricalum Breb. MP., xvni, 26; xt, 23. Non ainsi; segments elliptiques, étranglement élargi........... AE CE 10 9 Vue terminale 3-angulaire, à angles arrondis ct côtés concaves; LÉ RC LE CS RER S. punctulatum Breb. MP., xvu, 27; x1, 24. Vue termin. à 4-5 angles, à côtés profondément creusés; 3725 m. S. dilatatum Ehrb. MP., xx, 2; xu, 1. 10 Pas d’épines ; extrémités trilobées ; côtés lisses et entiers, 1750 m. S. pileolatum Breb. MP., xvn, 28; x1, 25. Des épines ou des dents très courtes, simples et obtuses; cellule canrée de 20.à 20m..:..:..:. S. quadrangulare Breb. MP., xx, 4; x11, 8. Des épines ou des dents bien nettes; cellule non carrée ou, si elle a cette forme, à épines bifides (Cf. accolade 35)...............,,.... 42 11 MU COUrICS 2.2... at .e INF RTE e ie AERER Ale Segments dentelés, portant 2 épines subdivisées ou plus de deux en ee mg eo ele os ave oo GE SA LP 20 Etranglement extrêmement large, formant un isthme aux côtés parallèles ; 2 épines aiguës sur les côtés des segments ; EL ÉNTSRRRRREETE LAC S. cuspidatum Breb. MP., xvir, 8: x1, 5. Etranglement non ainsi. .......... RCPRESS : 14 13 Epines très courtes et aiguës, se dirigeant parallèlement à l’axe un D nan aus ane ae 15 Epines se dirigeant à peu près perpendiculairement à cet axe............ 16 D HÉcartint d'unangle de 450..%:..,.:.....,....:..,..,.... 19 14 Extrémités légèrement convexes ; segments 2 fois plus larges que longs ; vue terminale 3-4-angulaire; 30 X 35 m. S. dejectum Breb. MP., xvit, 4; x1, 1. Extrémités droites ; segments aussi longs que larges; 25 =< 35 m. S. apiculatum Breb. MP., xvu, 5; x, 2. 15 Epines lisses ; vue terminale 3-angulaire............... SR RC A7 16 : ; À Epines rugueuses; vue terminale à 5-7 rayons....................... MIS Epines naissant sur le milieu des côtés des segments, aiguës, recourbées vers l'intérieur, courtes; 45 = 25 m (épines com- D... oc... S. Dickiœi Ralfs. MP., xvu, 6; x1, 3. Obtuses, très courtes, droites; 60*<50 m. S. brevispina Breb. MP., xvu, 7; x1, #4. Epines naissant aux angles extrêmes, aiguës, assez développées, généralement recourbées vers l’intérieur ; 50 <95 m. S. bifidum Breb. MP., xx, 3; xu, 2. Epines ou prolongements hyalins courts, obtus; 45 < 45 m. S. margaritaceum Men. MP., xx, 23; xu, 14. Prolongements allongés, aigus; 45 < 35 m. 17 418 | S. arachne Ralfs. MP., xx, 20; xn1, 20. | Segments lisses, portant chacun 2 épines ou 2 dents simples, 16 P. Fournier. — Tableaux analytiques des Desmidiées en France. 19 nn © Segments sinués ou à dents courtes et tronquées................... 33 LD À À L 1 — EU Le 6 Epines lisses, aiguës; segments 5 lobés; vue terminale à 3-4 lobes; l'UECN TK SEUR RPRE PPT RC . S. aristiferum Ralfs. MP., xvu, 9; x1, 6. Epines ragueuses subobtuses; segments non lobés; vue terminale 2 elliptique à 2 prolongements hyalins; mêmes dimensions. S. tetracerum Ralfs. (S. paradoxum Ebr.) MP., xx, 21; x, 214 Segments à épines toutes simples et aiguës, nombreuses, généra- lement courtes et grèles; vue terminale 3-4 angulaire. ..., ..... 71 Epines non ainsi....... A RE RE Segments couverts sur tout leur contour de nombreuses épines . ......... 92 { Extrémités sensiblement nues ....,,........ 2 A Segments semi-orbiculaires ; épines très fines et très nombreuses; DODCES DNS, 1 RE EU UE ..... S. hirsutum Ehrb:, Ck., 111, 4. Segments elliptiques ou réniformes; épines courtes et fortes; vue Lrminale à angles arrondis portant seuls des épines; 50*< 45 m. S. teliferum Ralfs. MP., xvn, 18; xt, 925. Epines fortes, garnissant toute la surface, 65 X 70 m. S. polytrichum Gertz., Ck., Lu, 4. Segments en cône très élargi ou réniforme; épines fines comme des poils, 70 < 50 m......... .…. S. Brebissonii Arch., MP., xvur, 475 xt, 14, Segments subquadrangulaires; épines robustes et peu nombreuses; LES EC RAPROAS PERS E . S. hystrix Ralfs. MP., xvn, 49; x1, 16. Segments porlant des épines, dents ou prolongements hyalins plus ou moins nombreux, toujours simples, aigus ou subaigus, jamais brusquement tronqués ni sinués ........ csssus se RS ES Segments porlant des épines ou prolongement tronqués, sinués, , ou 2-3 dentés ..... troie Ce PE PE Cellule ayant la forme de 2 croissants adossés; extrémités portant 3-4 épines; vue terminale triangulaire avec, à chaque angle, une grande épine et 2 petites; 25 <25 m. S. pungens Breb. MP., xvur, 40; xt, 7: Cellule non ainsi; extrémités convexes, portant, vers chaque angle terminal, 3 petites épines tournées vers l’exténeur; 35>*< 35 m. - S. cristatum Næg. MP., xvu, 11; xt, 8. Extrémités droites, entières; côtés dentelés; environ 35 X 35 m. S. oligacanthum Breb. MP., xvu, 12; x, 9. 2 épines dentelées par segments; bords des segments lisses ou portant de courtes dents tronquées....... ........"1 07002 Plus de 2 épines par segment. .... ......... a et 2 | Segment presque réduit à ses deux épines, qui sont larges et très développées; cellule en forme d’X; vue terminale 3-angul. , Epines lisses, bidentées; 50<50 m.. S. brachiatum Ralfs. MP., xx, 5; x, 5: Epines rugueuses, tridentées; 50 X 50 m. à S. paradoxzum Meyer MP., xx, 11; xt, 155 Contour des segments lisses......,.. ...... RE Non Ant. Epines courtes, lisses, bidentées; extrémités parallèles; segments à peu près triangulaires, la base du triangle étant placée à l'extré- mité de la cellule; 35 ><45 m...... S. avicula Breb. MP., xvu, 43; xt, 10. Epines rugueuses, tridentées, membrane granuleuse. ..….. tresses Prolongements hyalins ou épines recourbés vers l’intérieur ...,.::.:. 31 Prolongements droits, perpendiculaires à l’axe longitudinal . ... .. .. 4.432 Segments lriangulaires; prolongements égalant presque la largeur du segment; 35 x< 30 m.......... S. cyrtocerum Breb. MP., xx, 7; xt, 7, PL Segments plus élargis; prolongements n'égalant que la demi- largeur des segments; mêmes dimensions. $, inflezum Breb. MP., xx, 9: xt, 8. . € P. FOURNIER. — Tableaux analytiques des Desmidiées en France. 17 Prolongements égalant la largeur des segments, 60*< 35 m. S. gracile Ralfs. MP., xx, 10; x11, 10 Prolongements égalant la 1/2 largeur des segments. 32 — extrémités très convexes, 45 S 40 m. S. tricorne Meneg. (S. hexacerum Witz) MP., xx, 6; xu, 6. = extrémilés à peine convexes : oÙ X 30 m. S. proboscideum Arch. MP., xx, 12; xu, 12. — Extrémités légèrement sinuées; intérieur des segments lisse, 33 membrane granulcuse ; vue terminale à 3-6 angles. S. polymorphum Breb. MP., xx, 8; xu1, 9. "34 Contour des segments profondément sinué dentelé .................... Do neenents courbés en dedans; vue terminale à 3-4 angles, GER DECO ER NNNRREE S. controversum Breb. MP ts LOI, 19: DD ments droits, segments fusiformes : Prolongements courts, extrémités presque droites, 55>*<50 m. S. aculeatum Meneg. MP., xx, 16; xu1, 14. Prolongements allongés; extrémilés convexes, 9060 m. S. vestitum Ralfs. MP., xx, 17; x11, 15. Cellule 4-angulaire, avec trois prolongements dentés par segments LILI ERP S. lœve Ralfs MP. RO: LT. Segments de forme hexagonale, à angles dentelés, 4 protubérances arrondies sur chaque segment, vue term. 5- 8rayons, 31*62 m. 39 S. sexcostatumn Breb. (S. Jenneri Ralts) MP., xx, 22; x11, 16. Segments profondément lobés, se terminant à chaque angle par deux prolongements bifides lar ges et profonds; cellule à aspect presque rayonnant, 15<15 m .... S. furcigerum Breb. MP., xx, 19; xn, 16 Be de ces dispositions, segments ellipsoïdes ou réniformes. ........ 36 Tous les prolongements de forme semblable..................,....... 31 26 À Prolongements des angles extrêmes profondément trifides, les autres simplement bidentés : 65*<52 m. S. saxonicum Reins MP., xvir, 29; x1, 19. 97 Don ementsibifides par ségment. .....::..........,........... 98 Plus de 6 prolongements ou simples préominences bi-mucronées......... 39 tuses, vue terminale : 3-4 angles aigus munis d’épines acces- DOME AD HD M... ... es S. monticulosum Breb. MP., xvu, 14; x1, 11. Prolongements allongés, bifides; terminale : 3 angles terminés par une épiue bifide, 3737 m.... S. furcatum Ehr. MP., xvu, 15; xt, 12. — Extrémités de la cellule largement concaves, épines placées vers les angles extrêmes. Var. armigera Breb. (S. spinosum Ralfs MP., xvir, 16; xt, 43. 8 proéminences entourant les segments, 3150 m. S. spongiosum Breb. MP., xvu, 20; xt, 17. Proéminences sensibles seulement aux extrémités, 46*<50 m. S. asperum Breb. MP., xvinr, 21; x1, 18. | Prolongements très larges et courts, à divisions larges el ob- ( 38 Genres divers, un peu errants, rangés dans les Desmidiées par la plupart des anciens phycologues, retirés de cette famille en particulier par De- caisne et Nægeli (Limnæa 1842) (1). (1) Nous ne donnons ces genres ici que parce que quelques-uns peuvent être confondus avec quelques Desmidiées. Îls sont d’ailleurs plus ou moins disparates et rentrent dans des sous-familles très diverses. Il faut ajouter que plus d’un genre voisin serait à signaler à peu près pour les mêmes raisons. Ces pseudo- -desmidiées sont donc un exposé fort incomplet des Palmellacées Næg. Mais faire plus serait sortir de notre cadre. 18 P. FouRNIER. — Tableaux analytiques des Desmidiées en France. XX. CosmocLapium Breb. — Stipe rameux portant à ses extrémités les cellules à deux segments réniformes entiers; espèce enveloppée d'une masse gélatineuse jaunâtre (M. P. vol. V. pl. IN). k | C. saxonicum De Bary, MP. II, 1. XXI. Rapninium Ktz. — Cellules fusiformes, acuminées, droites, re- courbées où contournées : aspect d'un très petit Closterium, protoplasma peu distinct, algues isolées, géminées ou réunies en faisceaux. _Rangé, ainsi que les genres suivants, par De Toni parmi les Palmellacées Næg. (MP. vol. V, pl. 111). Cellules de 2-4 m x 20-100 m..............., .…. R. polymorplhum Fres. Cellules droites, peu renflées, aciculaires ......... Var. aciculare Rabh. Cellules aiguës, recourbées, semi-lunaires ........ Var. falcatum Rabh: Cellules droites ou peu courbées, très renflées..... Var. PRICE Rabh, Cellule contournée, sigmoïde, moins aiguë..... Var. duplex N. (R. duplex Ku): XXII. Selenastrum Reinsch. (Kèrchneriella lunata Schmidle; Raphidium convolutum, var. lunare Auch.) Cellules isolées ou réunies par 4 où un plus grand nombre dans une masse gélatineuse, 4x 8 m. S. Bibraianum, Reinsch., MP. III, 4. XXIII. — Scenedesmus Meyen. — Algues vivant en société (cænobiwm), de 2 à 12; cellules elliptiques, ovoïdes, ou fusiformes, munies ou non de prolongements en épine, généralement par groupes alignés. ( Membrane cellulaire lisse, portant de 0 à 4 épines ou dents............2 1 < Membrane cellulaire garnie d'aspérités courtes; cellules droites, l obtuses, en série horizontale, env. 615 m. ...... ... S. hystrix Lagerh. Cellules ovoïdes, non alténuées, généralement par #4, les 2 ex- 2 3 { S. quadricauda Breb. MP., im, 5. Cellules atténuées, ou épine trapue.................... RP Pas d'épine; cellule légèrement atténuée, en ligne oblique, ou en zigzag, ou sur une double ligne. S. obtusus Meyen (S. variabilis, var. ecornis Fr.) MP, ut, 7: Une épine au moins à une des extrémités, ou cellules très atténuée, MORE one donne TE ER TE LUE PR: ‘SN GTR Cellules ventrues, droites ou recourbées, avec une épine aux ex- RES AP à das de APR EL. - S. dimorphus Ktz. MP., 1, 8. Cellules fusiformes, non ventrues, acuminées, les extrêmes plus ou moins arquées; cœnobium en ligne irrégulière... ..... S. obliquus Ktz. 4 XXIV. Pediastrum Meyen. — Algues vivant en société; cæœnobium cir- culaire, rarement spas, libre, nageant souvent à la surface; cellules juxtaposées, polygonales, sans mucus gélatineux, les externes prolongées en pointes rayonnantes, \ Cellules externes à un seul prolongement, hyalin et très allongé, y ? souvent un vide central et même 3 ou 4 vides secondaires / on cercle régulier, : dise cades 60228 EUR P. simplex Meyen. Cellules externes à 2 prolongements, émarginées ou bilobées.:.,..:.... * Pas de prolongements en pointe aux cellules périphériques, 4-16 9 \ cellules diversement disposées. P. Ehrenbergii Breb. (P. tetras Ralfs). Ck. xvn, 44 Cellules périphériques à prolongements cornus .....,..... cs TRE (1) Ck. renvoie non plus aux Zritish Desmids mais à British freshwater Algæ. Londres, 1883-84. P. FOURNIER. — Tableaux analytiques des Desmidiées en France. 19 P. granulatum Kitz. MP., in, 12 D 0 cellules: membrane lisse: NM, 4... ..... 4 Pointes périphériques tronquées, bidentées. 4 6 cellules par cœnobium, membrane granuleuse. P. bidentulum Breb. Ck. xvur, 1 Non. — Cœnobium orbiculaire, lacuneux.. .. P. pertusum Kiz. Ck. XVII, 4. — Cœnobium continu : ? apicules et 2 cornes courtes par cellule périphérique. :.:............. P. angulosum Ralfs. Ck. xvr, 10. 2 cornes seulement par cellule périphérique. P. Boryanum Turp. MP., ur, 11. Petit Séminaire de Langres. Abbé P. Fournier. FAUNE ÉLÉMENTAIRE DE LA FRANCE TABLEAUX ANALYTIQUES ILLUSTRÉS DE LA FAMILLE DES | LONGICORNES" (Suite) 28° Genre : CALLIDIUM Fabr. PRINCIPALES ESPÈCES | Thorax à côtés anguleux. Insecte rouge. 9-11 “/", Entièrement recouvert d’une pubescence épaisse rouge de feu, masquant la couleur noire des téguments. Thorax très inégal (Fig. 73). Bsie bois. Commun partout... C. sanguineum L. horse cotés arrondis (Fig. 116-117)........................... 2 | Elytres à à base claire et à dessins blancs. 4-6 2/n, Veux presque divisés en deux. Elytres brunes à base testacée, ornées de deux lignes blanchâtres, arquées. An- tennes testacées. Ponctuation des élytres bien plus forte sur le premier tiers (Fig. 116). partout, mais plus commun dans le centre et le sud- RL nn den cuoc eu epe sen aaouematee C. alni L. Hiiperesunies, concolores (Fig, 117)....:......................... 3 Thorax à ponctuation forte et serrée. Corps déprimé. Couleur violette. 10-15 */", Dessus du corps à reflets cuivreux. Ponctuation des élytres plus rugueuse que celle du thorax ; antennes, tarses et abdomen bruns (Fig. 117). Plus commun dans le Nord que dans les autres régions... G.violaceum L. Thorax à ponctuation ordinaire, avec trois callosités lisses. Insecte variable. 8-14 %/*, Coloration très variable. Thorax testacé. Elytres le plus souvent testacées, poitrine noire, abdomen brun ou testacé. Les élytres sont souvent violettes, ou testacées avec l'extrémité violette (Fig. 118). : UUUTE Di LE PTT TSSNSNRNNNNNR RER er GC. variabile I. (1) Les planches accompagnant ce travail ont paru dans les no 371 et 372, 20 Monor & HourBerr. — Longicornes de la France. — 29° Genre : TETROPIUM Kirby Une seule espèce française (Fig. 119). ‘ 10-16 w/», Yeux divisés en deux. Thorax plus ponctué sur les côtés que sur le disque. Elytres testacées, que quefois noires, sortant deux lignes’ élevées très faibles. Régions montagneuses, — Sur les Conifères. Rare... T. luridum L. (castaneum L.). 30° Genre : ASEMUM Une seule espèce à signaler (Fig. 120). 10-18 w/", Ressemble beaucoup au précédent. En diffère sur- tout par les caractères du genre et les côtes des élytres bien mieux marquées. Elytres de couleur noire ou brune. Le Répandu partout. Plus commun dans les montagnes... A. striatum L. 31° Genre : HESPEROPHANES Mulsant Nous citerons les trois principales espèces : Thorax revêtu d'un duvet gris cendré, marqué aïnsi que les élytres, de nombreux petits points dénudés. j 20-98 /», Brun plus ou moins foncé. Ecusson blanc. Facile à reconnaître par les points dénudés des élytres (Fig. 74). . Centre et Midi: Rare... H. sericeus Fab. Thorax sans points dénudés (Fig. 121-122)..................... 2 Duvet des élytres disposé par petites mouchetures ne formant {ni bandes ni fascies (Fig. 121). 15-23 "/m, Semblable au précédent, mais plus petit; même coloration. Se distingue aux fines mouchetures de la pubes- cence des élytres. Toute la France. Nuisible aux charpentes et aux meubles... © H. cinereus Villers. Pubescence des élytres formant une fascie sur le milieu du disque (Fig. 122). = A 15-20 “/", Jaune orangé, avec une tache plus foncée, arquée, au delà du milieu, précédée et suivie d’une tache de pubes- cence blanchâtre, qui remonte le long de la suture sur l’écus- son et même jusque vers l'épaule. Toute la France: Rare partout... H. pallidus Oliv. 32° Genre : CRIOCEPHALUS Mis. Une seule espèce à signaler (Fig. 76). 13-25 "/", Brun plus ou moins foncé, pubescent. Thorax sil- lonné au milieu et marqué d'une impression arquée de chaque côté de ce sillon. Yeux portant quelques poils; 8° ar- ticle des tarses postérieurs divisé jusqu’à la base. : Toute la France, mais rare en dehors du Midi...................…. C. rusticus L. 33° Genre : SPONDYLIS Fabr. Une seule espèce française (Fig. 66). 12-22 "/#, Facile à reconnaître à sa forme cylindrique ; le seul des Longicornes qui ait cinq articles à tous les tarses. Tout noir. Mandibules puissantes. Elytres marquées de deux côtes longitudinales ; ponctuation très grosse ; intervalles des points finement ponctués. Sur les Conifères et dans les chantiers. Toute la France. S. buprestoïdesl;: E. MoxxoT & C. HOULBERT, (4 suivre). | Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. 21 FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE LA HAUTE-MARNE @ TABLEAUX ANALYTIQUES ILLUSTRÉES POUR LA DÉTERMINATION DES PRINCIPALES CHENILLES DE MACROLÉPIDOPTÈRES (Suite) Thecla quercus L. (Polyommate du chêne). — En juin sur le chêne. Partout dans les bois. AC. Papilio machaon L. (Le Machaon) (fig. 4). — En mai, puis en septembre sur le fenouil, carotte. Partout dans les jardins et les lieux cultivés. AC. . Sphinx convolvuli L. (Sphinx du liseron). — En été, surtout juillet, sur les liserons. Partout; se tient cachée pendant le jour, ce qui occasionne sa rarelé relative; l'adulte est AC.; la chrysalide est TC. et on la rencontre fréquemment dans les champs de pommes de terre lors de la récolle de ces dernières. . Deilephila elpenor L. (Sphinx de la vigne). — En juillet et août sur les épilobes, galium, fuchsias. Presque partout au bord des rivières. G. il y a quelques années dans la vallée de l’Amance, devient de plus en plus R. . Acherontia atropos L. — L'espèce de celte couleur ne se rencontre qu’acciden- tellement. D’août à septembre sur le jasmin, les fèves. Nous l’avons prise lan dernier sur une tige de lroène. . Deilephila euphorbiæ L. (Sphinx du tithymale). — De juin à juillet sur les eu- phorbes. Çà et là au bord des chemins, le long des coteaux rocailleux. Tou- jours FR. Un peu plus commune à Langres sur les pentes de Buzon. . Calocala nupta. — V. IL: Groupe 21. . Catocala electa Roes. (L’accordée). — En mai et juin sur l'osier, le saule. Très localisée et presque accidentelle. + Vanessa levana L. (Carte géographique fauve) et prorsa L. (Carte géographique brune). — Les deux papillons sont fournis par la même chenille; celle que l'on trouve en septembre donne levana, celle que l’on trouve en juin donne prorsa. — Sur l’ortie; ne semble pas se rencontrer partout aux environs de Langres et plus ou moins rares suivant les localités. Les adultes ne sont jamais communs. 10. Vanessa C. album Kirby (Le Robert le diable). — De mai à juillet sur l’orme, le groseiller, l’ortie, parfois le prunellier. Partout C. 11. Honorina croceaga S. V. (La safranée). — De mai à juillet sur le chêne. Bois de Marcilly. R. 12. Xanthia fulvago L. (La sulphurée). — En avril dans les chatons du saule Mar- 13. 14. 15 16. 17. sault. Çà et là. R. Vallées de l’Amance, de l’Apance, sources de la Vingeanne. Anaitis plagiata L. (La rayée). — En mai et juillet sur le millepertuis, le chéno- pode et parfois l’anserium polysperme. Partout AC. Phlogophora meticulosa L. (La méticuleuse). — Presque. toute l’année sur les plantes basses des jardins et des champs. Partout AC. Gortyna flavago S. V. (Le drap d’or). — De juin à juillet dans les tiges de sureau, l’yèble, bardanes, molènes, cirsium palustre. Prairies marécageuses, bord des ruisseaux. Vallée de Presles et de l'Amance, C. Hepialus humuli. — V. 11: Groupe 6. Herminia barbalis F. (L’herminée barbue). — En été sur le chêne, la ronce, les feuilles sèches. Çà et là. AR. Montigny-le-Roi. Abbé. C. Frionner. (A suivre). (1) Les planches accompagnant ce travail ont paru dans le n° 366. 22 Notes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Cyclones et inondations pour rire. — Lorsqu'après avoir chassé et pêché pendant une quinzaine d'années aux environs du Blanc, tant sur les bords de la Creuse que dans les marécages de la Brenne, je suis venu résider à Pont-Audemer, mon parti était pris de pendre au clou mon troubleau. ; I1 me semblait qu'ayant trouvé en Berry à peu près tout ce que l'on peut prendre en France de Coléoptères aquatiques, grands et petits, depuis Pyticus latissimus jusqu'à Zidessus Gondoti, je ferais bien de me rabattre sur d’autres familles habitant de ras pâturages de la vallée de la Risle et les forêts du pays de Caux. Mais, Lélns ! l'herbe des pâturages est broutée du 1‘ janvier à la Saint-Sylvestre ar les bêtes qu'on y engraisse : herbe, larves et insectes parfaits disparaïssent dans rte pi des ruminants. ; | Quant aux forêts domaniales, MM. les Forestiers n’y supportent pas la moindre souche en souffrance. Du reste, les arbres y ont une végétation si puissante qu'ils.ne meurent jamais de leur mort naturelle, Îs sont abattus avant qu’un seul d’entre eux ait eu l’occasion d’être malade. s Mon excellent collègue E. Dongé, à qui je fis part de ma déception, m'engagea à continuer en Normandie la recherche des espèces aquatiques, à explorer de préfé.…. rence les eaux courantes, les fossés alimentés par des sources ét à employer.un-pro- cédé de son invention dont j'ai été si satisfait que je prends sur moi de le divulguer pour le plus grand profit de nos jeunes confrères. ; « Après avoir étalé à terre — m'écrivait M. Dongé — une nappe à tissu très ce. quoique solide (toile à son), et une autre nappe à tissu plus serré, je promène d'aborc doucement la poche du troubleau entre deux eaux et parmi les herbes pour capturer les insectes nageant tranquillement au sein du liquide ; puis je vide sur la toile à son le contenu de la poche. “ES I1 m'est alors aisé d'examiner la petite quantité de détritus ramenés et, ceux-ci étant bien étalés, il est difficile aux insectes de se dissimuler parmi eux. 4, Ce premier coup de filet révèle le danger à la population aquatique qui se réfugie dans la vase ou parmi les herbes. Au second coup de troubleau j'agis donc différem- = - ment et, promenant vigoureusement la poche à droite et à gauche, râclant le fond, - culbutant les herbes, barbottant énergiquement, mélangeant l’eau et. la vase, je déchaîne, nouveau Neptune, dans cet océan entomologique, une tempête au milieu de laquelle les insectes arrachés à leurs soutiens, déterrés de leurs retraites, .nagent. affolés ou se laissent emporter par les tourbillons que j'ai soin de produire dans un sens déterminé, de façon que leurs courants entraînent ce qu'ils charrient danse fond de mon filet. Je le retire cette fois à moitié plein de bourbe et de détritus que je jette aussitôt sur la toile à son. Tout d’abord sortent de l’amas les plus agiles ou ceux qui sont le moins enfoncés dans le monceau. Puis celui-ci, divisé et étalé avec ‘ une baguette, laisse échapper les plus timides qui, se trouvant exXpOsés au jour, cherchent en toute hâte un asile, révélant ainsi leur présence. Quand j'ai exploréce qui est sur la toile à son, je le verse sur la toile fine et vais donner un autre COUp de filet dont j'examinerai le résultat de même façon. Pendant que ie po les insectes lents ont le temps de sortir des résidus étalés sur la toile fine et je les aide en faisant RS couler sur ces résidus, une ou deux fois, au moyen de la poche du troubleau, un filet. d’eau qui ranime les endormis. » L ne ä Cette façon d'opérer m'a fait prendre en nombre, autour de Pont-Audemer, notam- ment : Aydrovatus cuspidatus, clypealis, Cœlambus parallelogrammus, Hydroporus | latus, elegans, duodercimpustulatus, rivalis, elongatulus, ncognitus, ŒUffr0 ns, «<< Rhantus Grapei, Orechtochilus villosus, Agabus conspersus, ete., ete. ME” La prochaine fois je vous parlerai des inondations artificielles dont chacun peut... s'offrir le luxe à peu de frais, sans danger, et qui procurent à l’entomologiste- 4 d’agréables surprises. A Pont-Audemer. A. DEGoRs. 4 Bibio Marci. — Ces noirs diptères, à l'aspect caractéristique, qui volent our: dement, les pattes pendantes, aux rayons du soleil, étaient extrémement nombreux," ce printemps dernier (1901), au Parc de Baleine (1). PER te M. l'abbé Pierre, professeur de sciences naturelles, a également constaté leur. L multitude, en mai 1901, à Tronçais, autre point du département de l'Allier, foi éloigné de Baleine. : NA Cette grande abondance du Bibion de Saint-Marc a été déjà signalée, ily a (1) Le Parc de Baleine est situé à 16 kilomètres à vol d'oiseau au N, 28° W, de Moulins. É. Notes spéciales et locales. 23 ans, dans la Feuille des Jeunes Naturalistes (1), en 1871 (larve), par M. Lucas, et en 1872 (insecte parfait), par M. J. de Gaulle. Et, à cette époque lointaine, c’est encore le centre de la France qui a été témoin de cette apparition en masse. Pare de Baleine (Allier). G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. La rareté des Bombus en Suisse. — Réponse à M. B. Jacob. — Cette année, j'ai étudié d’une manière toute spéciale les Hyménoptères porte-aiguillons, et je dois dire que dans les environs de Langres (Haute-Marne) ils étaient particulièrement nombreux. Les Bombus et les Psithyrus surtout se rencontraient fréquemment, aussi bien en pleine campagne que dans le voisinage des villages. En même temps et aux mêmes endroits, j'ai recueilli quantité de Volucelles (Ÿ. z0- naria Meig. et V. pellucens Meig.), beaucoup de Conops flavipes L. et d'Aphonia colonella L. L’abondance de ces Diptères et de ces Lépidoptères, parasites ordinaires des bourdons, ne me paraît donc pas concluante dans l’hypothèse de M. Jacob. Mon collègue chassait sur des montagnes, sans doute dans des endroits éloignés de toute habitation; je serais porté à croire avec Darwin que les souris, les mulots, les taupes et autres animaux destructeurs de larves et de nymphes n’auraient pas con- tribué pour peu à la rareté d’un genre dont les individus étaient si nombreux l’année précédente. Du reste, pour donner plus d’autorité à cette preuve, je mentionne l’opi- nion du colonel Newmann cité par le naturaliste anglais (2) : « Il existerait d’après cet observateur une relation qu’on était loin de soupçonner entre des êtres aussi dif- férents que les chats, les souris et les bourdons. Le nombre des Bombus, dans une région donnée, dépendrait, dans une grande mesure, du nombre des souris qui détruisent leurs nids... Comme la quantité des ravageurs dépend de celle des chats, les nids de bourdons doivent, par une conséquence forcée, être plus abondants près des villages qu’en pleine campagne (3). » Et M. Newmann affirme que c’est en effet ce qui à lieu. Plus des deux tiers des nids, dit-il, sont ainsi détruits chaque année en Angleterre. N’en serait-il pas de même en Suisse? M. Jacob pourra nous dire ce qu’il en pense. Quoi qu'il en soit, voilà une preuve qui en vaut une autre, et les ravages dus à ces petits mammifères joints à ceux que peuvent encore occasionner les maladies et les rigueurs de la mauvaise saison doivent dépasser de beaucoup ceux des Diptères et des Lépidoptères réunis. Saint-Dizier. C. FRIONNET. L’'Anodonta anatina de Moquin-Tandon. — En réponse à la question de M. Letacq parue au dernier numéro, je m’empresse de vous signaler l’ouvrage de BOuURGUIGNAT intitulé : Matériaux pour servir à l'hastoire des Mollusques acéphales. L'Anodonta anatina de Linné est bien représentée par Hanley, /psa, Linn. Con- chylia, p. 144, pl. II, fig. 1, 1855, d’après le type linnéen. Les figures de Rossmässler ne sont pas si bonnes. L'Anatina de Moquin-Tandon est un amalgame insensé, dit Bourguignat, de toutes sortes de formes, et la forme figurée dans son Atlas (pl. XLV, fig. 1 et 2, du Moquin- Mandon de 1855) est une mauvaise reproduction de la scaldiana de Dupiez. Les anatina de Brown, Pfeiffer, Rossmässler, Clessin, etc., sont l’4. Brownt — une forme voisine de l’oblonga de Millet. — Il y a beaucoup d’autres anatina figurées par les auteurs. Quant à l'Anodonta variabilis Drap. c’est, toujours d’après Bourguignat, une de ces espèces inconnues à laquelle on a rapporté des formes très dissemblables. La discussion serait longue et concluante à cet égard. Tous les auteurs ont eu, chacun, en vue une forme différente. En tous cas, il faut la désigner sous le nom de prcinalis (pars), Nilsson, 1822. M. Locard a essayé, après Bourguignat, de mettre un peu de précision et de mé- thode dans l’étude de ce genre si polymorphe, et M. Coutagne, dans ses Recherches sur le Polymorphisme des Mollusques de France a conclu que l’étude de ce genre est complètement à reprendre. L'ouvrage de Moquin-Tandon présente bien d’autres erreurs ; c’est un très bon anatomiste, mais un médiocre classificateur. Nice. Ct Cazior. Question. — Y at-il beaucoup de cas connus de coléoptères habités, à l’état parfait, Pre Lie de larves de Chalcidites, à la façon de certaines chrysalides de papillons ? a sont ces cas, si la chose est rare? Moulins. Abbé PIERRE. (2) Feuille des Jeunes Naturalistes, t. II, p. 121 et t. III, p. 36. (2) Darwin : Origine des espèces, 2° édition française, p. T7, (3) J, Pérez : Les Abeilles, p. 128, Faits scientifiques. Corrigenda. — N° 372, page 291, 10° paragr., lire Zamii au lieu de Zemii; 11° pa ragr., lire C/ytiens au lieu de £lytiens; 12° paragr., lire Lamiini au lieu de Lemini— Page 292, 4° paragr., après de structure, ajouter : Les Prioniens se reconnaissent, ete. Nos lecteurs ont pu s'apercevoir que le titre de la 31° année, paru avec le dernier ÿ numéro, portait par erreur l’année 1901-1902, au lieu de 1900-1901; nous les prions de vouloir bien faire cette correction. DU REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Un curieux cas d'exfoliation partielle et de vitalité chez les feuilles. — La vitalité des feuilles coupées, conservées à l'obscurité mais avec de l’eau, dépasse de beaucoup ce qu'on pourrait supposer. Les feuilles du laurier-cerise peuvent ainsi demeurer en bon état pendant une cinquantaine de jours, et celles du laurier-rose ont pu se conserver pendant plusieurs mois. Les feuilles de laurier-rose prennent même de vigoureuses racines adventives dans ces conditions. Il n’en est pas de même du laurier-cerise, mais celles-ci développent une production calleuse sur la surface coupée; ces réactions indiquent une vitalité considérable : si un groupe de-cellules meurt, ce qui se reconnait à l'aspect brun que prend aussitôt la tache ainsi produite, le tissu sain qui les environne réagit en exfoliant cette tache, de sorte que celle-ci se détache et tombe, sans aucune aide extérieure, et il en résulte un trou dans la feuille: Ce phénomène ne se produit pas si la coupure est nette et due, par ne à un camif bien tranchant ; on peut multiplier ces coupures nettes sans que la feuille paraisse en soulirir, pourvu que le pétiole soit maintenu dans l’eau. Si, au contraire, on a procédé à la rupture des cellules sur une surface assez étendue, par écrasement | ou de toute autre manière, il se produit une marge brune qui est invariablemnt suivie - de la réaction exfoliatrice. Les auteurs dont nous analysons le travail, procèdent à ces expériences en injectant la feuille d’eau et en enlevant cette eau très rapidement dans le vide; il en résulte que toutes les cellules entourant la blessure sont désorganisées | — sur une largeur de 1 à 3 millimètres; au bout de cinq ou six jours, les premiers signes de réaction sont visibles : sur des sections, on remarque que le parenchyme spongieux à s’est développé et divisé de manière à boucher entièrement les espaces intercellulaires; quelques jours après, l’épiderme des deux surfaces est complètement fendu, puis äilen est de même du mésophylle et, après une semaine, la séparation est complète. Les st nouvelles cellules qui se produisent sur la marge sont fortement gonfiées et donnent au rebord un aspect veloute; ces cellules ont des parois minces, maïs elles sont cuticula=. risées. Nous n'examinerons pas ici les cas particuliers qui peuvent se produire, selon. les auteurs, dans certaines circonstances spéciales, mais qui toutes semblent démontrer l'extraordinaire vitalité de ces feuilles séparées de la plante et sont la preuve-d'une autonomie singulière. - 7 En expérimentant sur des feuilles restées attachées à l’arbuste, les auteurs ont reconnu que la réaction était toute difiérente : s1 lon fait la coupure à laide d'un. scalpel, la blessure se borde très rapidement de cellules brunes qui forment une étroite. se ligne d'occlusion de structure normale destinée à abriter les cellules en activité,-mais. io il n'y à pas séparation. Tous les auteurs qui se sont occupés du sujet jusqu'à présent, notamment Bretfeld, Frank et Massart, ont reconnu que divers cas pouvaient 8e pro - duire, mais aucun d'eux n'avait observé les cas d’exfoliation si remar es que signalent M. Blackman et Miss Mathei, dans les feuilles blessées et d es de l'arbre. Il est probable, ainsi que les auteurs le font remarquer, que ce phénomène n'est pas, téléologiquement, une simple occlusion destinée à abriter # ce À vivantes du contact de l'air, car ce phénomène se produiraiït aussi dans le cas. coupure nette; il faudrait plutôt y voir une réaction destinée à séparer les. vivantes de cellules désorganisées susceptibles d’infecter la feuille par suite de d'humidité où elles sont tenues, tandis que les feuilles attachées à l'arbre en ple et exposées à l'atmosphère desséchante de l'été, n’ont pas à craindre l'inf cellules qui se dessèchent rapidement à l'air libre; ainsi l’état de l’atmosphère/sera une des causes probables de ce curieux phénomène. nt an (F.-F. Blackman and Miss G.-L.-C. Mathei : On the Reaction of Leaves"t0l matic Stimulation, in Ann. of Botany, 1901, pp. 533-547, pl. XXIX). Le Directeur Gérant, x NSP A. DOLLFUS. Imwp, Oberthür, Keuues— Paris : 881-01). 2) PA IV° SÉRIE, 32° ANNÉE Feuille des Jeunes Naturalistes. . = meumeislejelnis/a/a din a a" nn nm mm mm nm mn cent #0 LEE le] T LC ZE l'a now 2744 Lie 1 Ti e 7 — L —— ; - {1 } £ & L. Z y CLCLL AE a 2 3 12 Planche 1. — Fragments de poteries recueillis dans la fosse de Bagneux. Feuille des Jeunes Naturalistes. — IV° SÉRIE, 32° ANNÉE PI. FRA Y,) V4 Uy} Ur ÉAA g: À 0 g'rer ALD 1) 2 22 p 7 PE LE ET LA PRE CPL Q N SS SSS NN N NS RN NS IR ŸS 7 We 77 27 74 grurra. ee 7, 4, = Planche Il. — Fragments de poteries recueillis dans la fosse de Bagneux. 1er Décembre 1901 — IV° Série, 32° Année Le N° 374 La colores. Insecte très variable. Toute la France. Rare dans l'Ouest........................sssems D. fuliginator L. | \ ,4° Genre : DORCATYPUS Thoms. Une seule espèce (Fig. 90). 14-26 /", Téguments noirs à duvet gris brun. Elytres ornées chacune de deux taches noires veloutées et présentant sur leur surface de nombreux petits points dénudés. Sur le tronc des arbres. Propre au bassin du Rhône... Pr Ue PTT MonNoT & HOULBERT. — Longicornes de la France. 2 ° Genre : MORIMUS Serville DEUX ESPÈCES FRANÇAISES Antennes C' dépassant peu la longueur du corps. 20-35 m/", Noir, à duvet cendré. Elyÿtres à granulations peu 1 luisantes, ayant chacune deux taches noires veloutées comme ès / 2 Elytres sans dépression transversale vers le milieu du corps chez le D. tristis (Fig. 127). Spécial à la Provence. Rare Antennes près de deux fois plus longues que le corps. 19-34 "/", Antennes très longues. Taches des élytres disposées comme chez le précédent, mais moins visibles, à granula- tions effacées au sommet (Fig. 91). Habitat plus étendu, maïs rare partout Obs. — Cette espèce se rapproche beaucoup de la précé- dente et il est difficile d'établir entre elles des caractères absolus de séparation. 46° Genre : LAMIA Fabr. Une seule espèce française (Fig. 81). 14-20 %/2, Noir à duvet gris brun. Elytres sans taches, à gra- nulations affaiblies au sommet, parsemées de mouchetures gris fauve. Done aiRrance. ASsez commune... L, textor L ° Genre : MONOHAMMUS Latreille ESPÈCES FRANÇAISES Ecusson pubescent, marqué, sur toute sa longueur, d’une ligne médiane glabre (Fig. 128). 18-24 m/m, Elytres noires, parallèles. CO, planes irrégulières dans les deux sexes. Sur les Conifères. Zone moyenne des montagnes... M. sutor L Ecusson pubescent, non divisé par une ligne médiane glabre (Fig. 92-129) marquées de taches D NL SR ie a OS ne Made ee 2 Elytres avec une faible dépression en travers, vers le milieu du corps (Fig. 92). 26-32 %/*, Noir. Elytres O' rétrécies en arrière et parées de quelques taches jaunes ; élytres Q parallèles, à taches jau- nâtres plus visibles et plus étendues. Pme Oonitères. Vosges et Alpes... M. sartor Fab. (Fig. 129). 15-25 /n, Noir à reflets bronzés ; mouchetures des élytres disposées en bandes transversales, visibles surtout chez . ©. Elytres O' très rétrécies de la base au sommet; © paral- èles. Espèce méridionale facilement importée... M. galloprovincialis Oliv. RE M. asper Sulz. (lugubris Fab.). 9 MONA, RE M. funereus Mis. (éristis Fabr.). 30 Monxor & HOULBERT. — Longicornes de la France. 48° Genre : MESOSA Serville DEUX ESPÈCES FRANÇAISES : Thorax et élytres à taches noires entourées d’un cercle orangé (Fig. 130). 10-17 w/", Espèce facile à reconnaître aux quatre taches rondes du thorax, placées de chaque côté de la ligne mé- diane et aux quatre taches de forme irrégulière placées sur l les élytres, sur la seconde moitié. Ces dernières sont sou- | vent dédoublées. Pattes et antennes annelées de duvet jaune. En dessous, entre les hanches intermédiaires, un gros tuber- cule (mésosternum). Sur différents arbres. A peu près toute la France, maïs M. curculionoides 1, rare : | Thorax et élytres sans taches limitées (Fig. 95). 9-14 w/m,, Entièrement revêtu de duvet d'un fauve grisâtre moucheté de blanc. Antennes annelées de blanc. Trois bandes fauves sur le vertex. Une bande blanche oblique, dentée, sur le milieu des élytres, limitée en avant et en arrière par une bande noire irrégulière. Ecusson noir à ligne médiane fauve. Mésosternum à peine tuberculé. Toute la France. Comme le précédent, moins rare M. nubila OI. (nebulosa Fab. ). 49° Genre : NIPHONA Mulsant Une seule espèce (Fig. 96). 12-18%/", Entièrement recouvert d'un duvet gris uniforme. Thorax très inégal sur le disque, muni sur les côtés, près des angles postérieurs, de deux petits tubercules. Deux bandes transversales blanchâtres sur les élytres. Suture annelée de brun et de blanc. Extrémité des élytres hérissée de poils qui masquent l’échancrure. Espèce exclusivement méditerranéenne..................…. N. picticornis Mulsant 0e Genre : ANESTHÆTIS Mulsant Une seule espèce (Fig. 97). 5-10 ”/", Corps noir, élytres testacées, à ponctuation grosse et à peser couchée, chaque point donnant naissance à un poil. Centre et Midi, dans les branches mortes. Peu commun. A, testacea F'abr. o1° (xenre : SAPERDA Fabr. Le genre Saperda renferme un petit nombre d'espèces, vivant sur les peupliers, les bouleaux et d’autres arbres. Quelques- unes, notamment la S. carcharias, peuvent devenir un véritable fléau pour les plantations de peupliers. Voici le tableau des principales espèces : Front très plan. Elytres arrondies au sommet (Fig. 131-132). 1, Front sillonné entre les antennes. Elytres mucronées à l’angle | sutural (Fig. 82). ; 22-28 "/", Entièrement couvert d'un duvet jaunâtre, les élytres parsemées de points noirs dénudés. Le sillon frontal semble , prolongé sur le thorax et jusque sur l'écusson. T plus petit ; élytres visiblement rétrécies de la base au milieu pour s'élargir légèrement avant le sommet. © plus grande ; élytres insensiblement rétrécies en arrière. Très commune sur les Peupliers.…..... © $S. carcharias ER RS À MONNOT & HOULBERT. — Longicornes de la France. 31 | Dessus noir à taches ou dessins jaunes (Fig. 131)............... ! Dessus vert tendre à points noirs (Fig. 133).................,. 4 / Dessus à fond noir, à pubescence légère et taches jaunes (Fig. 131). 9-14 "/*. Pubescence très légère ne masquant pas la ponctua- tion très grosse des élytres qui sont marquées chacune de 3 quatre ou cinq taches de duvet plus épais. Trois bandes de même duvet sur le thorax. Troisième article des antennes et les suivants annelés de blanc à la base. Sur le Tremble et le Bouleau. Commun partout... © $. populnea L. \ Dessus noir à dessins jaunes (Fig. 132). 13-18 ®/", Sur le vertex, deux traits jaunes limitant une tache triangulaire noire. Disque du thorax noir limité par deux larges bandes jaunes. Dessin jaune des élytres couvrant la base et descendant sur la suture pour s’élargir sur le disque en crochets arrondis ; quelques taches jaunes le long du nes externe. Tibias intermédiaires arqués, surtout chez les mâles. Bhrdirétonté arbres. Assez rare... irrsvissses séteneranaseenes S. scalaris L Segments abdominaux chargés chacun d’une tache noire | près du bord latéral (Fig. 133). 12-17 2/", Corps noir revêtu d'un épais duvet vert d’eau. Six points sur le thorax, quatre en carré, un de chaque côté. Sur les élytres, six à huit points disposés en une ligne brisée. Ce TN SR en S. punctata L. \ Segments abdominaux sans taches noires latérales (Fig. 134). 14-16 "/®, Couleur de la précédente. Sur le thorax, six points formant une sorte de demi-cercle dont la concavité serait . tournée vers la tête. Sur chaque élytre, trois ou quatre points noirs formant une ligne régulière. Calus huméral quelquefois noir. Tilleul et Tremble. Vosges, Alsace, commun. ÉRR EUTS nn custenru cessresertosee S. octopunctata Scop. (tremulæ Fab.). 52° Genre : CALAMOBIUS Guérin Une seule espèce (Fig. 97). 5-11 */2, Très étroit. Antennes très grêles et très longues (deux fois d, une fois et demie © la longueur du corps). Corps noir . Front et côtés de la tête recouverts de duvet jaunâtre, ainsi qu'une bande médiane sur le vertex et le thorax. Elytres couvertes d'un duvet cendré, blanchâtre le long de la suture et en dessous. Sur les Graminées. La larve peut devenir nuisible aux cé- DÉRURE ue re CT RP Re ER G. gracilis Creulz. Genre : AGAPANTHIA Serville TABLEAU DES PRINCIPALES ESPÈCES al Insectes à fond noir, masqué par un duvet épais..…............. 3 Insecte à fond noir ou métallique, brillant, non masqué par TR IRC 2 ‘a 1 4 32 MonxorT & HOULBERT. — Longicornes de la France. Elytres violettes concolores, sans bordure suturale ni mou- chetures (Fig. 1:35). , 8-11."/", Entièrement d'un violet métallique, quelquefois noir sur la tête et le thorax. Ecusson blanchâtre. Elytres recou- vertes d’une légère pubescence visible au faux jour et plus fournie au sommet. Sur différentes plantes. Plus commune dans le Midi... ne A. violacea O1. (cyanea Merbst). Insecte noir bronzé brillant, avec une bordure suturale de duvet blanc (Fig. 156). 7-12 m/m, Articles intermédiaires des antennes annelés de blanc, les premiers largement bordés de cils noirs au bord interne. Une bande de duvet blanc commençant sur le vertex et continuant sur le milieu du thorax, l’écusson et la suture. Sur les Chardons. Centre et Midi... A. cardui L.. 19 Antennes rouges à sommet noir plus ou moins recouvert de duvet blanchâtre (Fig. 137). 14-21 m/", Elytres à fond noir bien plus fortement ponctué à la > base qu'au sommet, revêtues d’un duvet jaunâtre formant 3 trois bandes sur le thorax et une bande marginale aux élytres. Ecusson jaune. Sur les Chardons et les Asphodèles. Espèce méridionale. A. asphodeli Lat. Antennes annelées de blanc et de noir (Fig. 99). 13-16 "/", Elytres à fond noir, couvert d’un épais duvet jaune disposé par mouchetures et donnant un ton jaune au faux jour. Trois bandes jaunes au thorax. Pas de bordure margi- nale aux élytres. Sur les Chardons. Assez commun partout. A. lineaticollis Don. (angusticollis 6h.) 94° Genre : TETROPS Steph. (Polyopsia Muls.) Une seule espèce (Fig. 98). 4.5-5 "/M, Corps, antennes et thorax noirs. Elytres testacées avec le sommet noir, hérissées de pubescence à demi- couchée. Thorax étranglé à la base et au sommet. Pattes antérieures au moins testacées. Sur différents arbres. Assez commun partout..................... T. præusta L. 2° Genre : OBEREA Mulsant ESPÈCES FRANÇAISES / Tête rouge (Fig. 138). 9-14 "/%, Thorax noir, ou noir taché de rouge, ou entièrement rouge ; pattes et abdomen de la même couleur que la tête. Elytres tronquées droit à l'extrémité, entièrement noires, 1 ponctuées-striées régulièrement sur le disque, jusqu'à la première côte, irrégulièrement sur les côtés. Ponctuation presque effacée au sommet. | Alsace, Vosges Provence.........11 2 0. erythrocephala Schrank. | Tête noire (Fig. 139-140)... 2.5.4 2 { Thorax noir (Fig. 139). s | | 11-14 /*, Entièrement noire, sauf les palpes et les pattes, et, | dans certaines variétés, la base et le repli huméral des 2 rie, marquées de très gros points, affaiblis vers l'extré- mité. | Assez commune partout... es.vmecsnc.0S nn nn mn nn MonNoT & HOULBERT. — Longicornes de la France. 33 Elytres Des avec une tache juxta scutellaire jaune (Fig. 1 16-18 à Phorax jaune rouge avec un point noir de chaque côté. Dessous jaune avec le milieu des premiers segments 3 de l'abdomen et une tache triangulaire sur le dernier noirs. Pattes jaunes. Elytres noires, “moins l’'écusson, la région scutellaire et le repli huméral qui sont jaunes. Assez commune dans les montagnes............................. 0. pupillata Gvll. | Elytres noires à tache basale jaune très petite (Fig. 100). 16-29 m/", Plus grande que la précédente. Elytres noires, égales, revêtues d’un duvet gris cendré et marquées de gros points ronds disposés en séries irrégulières. Dessous entiè- rement jaune, ainsi que les pattes. Deux points noiré sur le disque du thorax. Localisée dans certaines régions. Rare dans l'Ouest... O. oculata L. 56° Genre : PHYTŒCIA Mulsant PRINCIPALES ESPÈCES Yeux complètement divisés (Genre Opsilia Muls.) (Fig. 101) 6-12 /", Noire, à duvet verdâtre ne cachant pas la ponctua- tion foncière des élytres. Trois bandes de duvet clair sur le thorax ; écusson recouvert du même duvet. Tête, thorax et 1 base des élytres hérissés de longs poils. — Espèce facile- ment reconnaissable à ses mandibules bidentées au bout et à ses yeux entièrement divisés. Sur les Zchiwm. Commune partout. P. cærulescens Scop. (viriescens Fab.). ‘Veux plus ou moins échancrés, non divisés..................... he médiane TOUL: ...........siu hic csoss ë Marron tache médiane rouge......…......................... Tache rouge non carénée. 7-12 2/®, Noire, à duvet cendré ne masquant pas la ponctua- tion. Ecusson blanchâtre. Tibias et base des fémurs anté- 3 rieurs d'un rouge jaune, ainsi que le dernier segment de l'abdomen. Fémurs intermédiaires et postérieurs annelés de même couleur (Fig. 141). Tssèce mérotone OR E CRER e P. virgula Charp. Tache rouge carénée. 5-8 2/», Diffère de la précédente par la tache du thorax ca- rénée, non rapprochée du bord antérieur ni du bord pos- térieur (Fig. 142). Rare partout. Tres localisée... P. pustulata Schrank. (lineola Fab... Pattes en partie rouges. 7-11 2/%, Même coloration ; fémurs rouges moins leur base et le sommet des postérieurs. Tibias antérieurs, base des inter- £ médiaires et des postérieurs rouges ; front, une ligne mé- diane sur le thorax et écusson couverts de duvet blan- châtre (Fig. 143). Rare partout. Semble manquer dans l'Ouest..............……. P. ephippium Fabr. Pattes noires ou à téguments noirs. 6-12 ®/". Même coloration. Pattes noires, quelquefois teintées de jaune dans une variété ; thorax et élytres à à points ronds serrés ; deux petits espaces lisses sur le thorax, un peu avant le milieu. Un tubercule dentiforme aux hanches anté- rieures, O'Q (Fig. 144). ne la France, mais POUICOMIMUNE,.. Aer P. nigricornis Fabr. E. MonnotT & C. HOULBERTI. 34 Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE LA HAUTE-MARNE TABLEAUX ANALYTIQUES ILLUSTRÉS POUR LA DÉTERMINATION DES PRINCIPALES CHENILLES DE MACROLÉPIDOPTÈRES (Suite) 18. Nemeobius lucina L. (Le faune à taches blanches). — En juin, puis en septembre sur la primevère et quelques polygonées, rumex, patience. Dans des allées des bois, sur les pelouses à l'entrée des forêts. Auberive, AC. Hortes, Varennes, AR. Toujours très diflicile à trouver. 49. Euchelia Jacobeæ. — V. IVe Groupe 13. 90. Heliothis armigera Mb. (L'armigère). — De juin à juillet sur le chanvre, le mais, le pois chiche, Environs de Vitrey et dans les endroits buissonneux. Poujours très localisée. Devient de plus en plus rare. Pas rencontrée depuis plusieurs années aux environs de Varennes. 21, Papilio machaon. — Premier âge. V. supra 2. 22, Vanessa antiopa L. (Le Morio). — En juin, au sommet des saules, peupliers, bouleaux. Jamais rencontrée dans le sud-est. Semble localisée dans les grandes forêts d'Auberive où l’adulte est AC. 23, Vanessa io L. (Le paon du jour). — En juin et août sur l’ortie dioïque. Partout TC. Particulièrement abondante cette année à Montigny. 24, Vanessa urticæ L. (La petite tortue). — De mai à septembre sur l'ortie divique.” Partout TC. Moins abondante celle année à Montigny, bien que ladulte soit 1C. 25. Melua artemis S. V. (Le damier). — En avril, puis de juillet à septembre sur le plantain, la scabieuse. Partout dans les allées des bois. PC: 26. Melitwa maturna L. (Le damier à taches fauves), — En mai sur la scabieuse, le plantain et parfois sur le tremble et le frêne (Bellier). Dans les grandes forêts d'Auberive. R. dans les bois de Varennes. 27. Argynnis euphrosine L. (Le collier argenté). — En juin, puis en septembre sur la violette. Partout dans les clairières des bois. G. 28. Pyrameis atalanta Kirby L. (Le vulcain). — De juillet à septembre surles-orties: Partout C. 29. Argyunis selene S. V. (Le petit collier argenté). — En avril, puis en septembre sur la violette. Partout dans les bois. G. 30. Argynnis aglaia L. (Le nacré). — En juin sur la violette, la pensée. Partout. dans les bois. C. } 31. Pyrameis cardui Hb. (La belle dame). — En juin, puis en août sur la mauve, l'artichaut, le chardon et parlois la vipérine (Berce). Généralement AG:Plus abondante en cerlaines années: moyennement commune en 1900: Argynnis lathonia L. (Le petit nacré). — De mai à juillet sur la pensée, la bour- rache, le sainfoin. Partout dans les bois et mêmes les jardins. C. Particuliè= rement abondante cette année à Montigny. 33. Argynnis dia L. (La pelite violette). — En juillet, puis en septembre sur la vio= lette. Partout dans les allées des bois. AC., mais toujours plus rare-quela précédente et s'écartant peu dans les campagnes. 34. Vanessa polychloros L. (La grande tortue). — De juin à août sur l'orme, le chéne, le peuplier et parfois l'alisier (Brrce). Toujours R. de méme que l'adulte: 35. Argynnis papluia L.(Le tabac d'Espagne). — En mai sur la violette (Viola canina) et le framboisier. Dans tous les bois TC., mais excessivement difficile à trouver. 36. Satyrus semele L. (L'agreste). — En avril et mai sur les graminées: “Dans les bois secs, AC., C. dans le canton d'Auberive, 27, 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 41. 48. 49. 04. Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. 35 Satyrus circe F. (Le silène). — En mai et juin sur les graminées. Ouest des Vosges, environs de Lamarche, TR. Ne se rencontre que dans les forêts d'Auberive où elle est toujours TR., d'autant plus qu’elle se cache pendant le jour. L’adulte n’est pas très rare aux environs de Praslay; nous ne l'avons chassé que quelquefois dans les bois d’Hortes, mais nous n’y avons jamais rencontré la chenille. Epinephele tithonius L. (L'Amaryllis). — En juin sur les graminées. Partout dans les grandes tranches et les friches avoisinant les bois. TC. Arge galathea L. (Le demi-deuil) (fig. 5). — En avril et en mai sur les graminées. Partout dans les friches, les lieux incultes et parfois jusque dans les jardins. TC., mais assez difficile à trouver. Satyrus briseis L. (L'ermite). — En avril et en mai sur les graminées. Forêls d'Auberive, R. Bois de Varennes, d’Hortes, de Beaulieu, TR. Mania maura L. (Le crapaud). — Robe gris plus ou moins vineux au moins en partie; une dorsale jaunâire effacée sur les derniers anneaux; stigmatale pâle, sinnée; quelques traits obliques blancs bordés de noir sur les côtés. D'avril à mai sur le saule, l’aulne et dans les jardins, endroits humides sur l’oseille, le mouron. Partout AC. Catocala sponsa L.. (La fiancée). — En mai au sommet des chênes. Dans tous les bois; aussi commune que C. nupta, mais plus difficile à se procurer, car elle descend rarement le long des troncs. Eudromis versicolora L. (Le versicolore). — De juillet à août sur le bouleau, tilleul, aulne, noisetier, ete. Nous ne l'avons jamais rencontrée dans le canton de Varennes. Accidentelle dans la vallée de l’'Amance et de la Vingeanne. Signalée comme TR. dans les environs d’Auberive et la vallée de l'Aube. fl est probable que des recherches plus attentives dans les massifs de bouleau la feraient découvrir, car le papillon se prend encore quelquefois. Lasiocampa quercifolia L. (La feuille morte du chêne). — En hiver jusqu’en juillet contre les branches des arbres sur lesquels elle vit, saule, prunellier, épine-vinelle, rosacées arborescentes. Partout le long des bois et dans les vergers. AC. Triphœæna comes Hb. (L'orbera). — De mars à avril dans les jardins, les bois, Sur diverses plantes, notamment la primevère et la giroflée. Partout C., mais assez difficile à trouver, car elle se cache durant le Jour, de préférence dans les trous des murailles, sous les feuilles, au pied des touffes d'herbes. Triphæna pronuba L. (Le hibou). — D'’octobre à avril (passe l'hiver sans se chrysalider) sur diverses plantes basses, chou, laitue, oseille. Partout dans les bois et les jardins. C. Sprlotyrus malvarum 11. (La grisette). — En juin, puis en septembre sur les mauves. Presque partout dans les friches, les endroits peu cultivés. AC. Heliophobus lolii Esp. (Noctuelle des fourrages). — De mars à mai sur diverses graminées, surtout l’ivraie. Partout, dans les pelouses, les allées des bois, le long des chemins. Généralement AR. Mais plus ou moins abondante en certaines localités. Xylophasia polydon L. (La monoglyphe). — De novembre à mai (passe l'hiver à l'état de larves) dans les racines de diverses plantes. Partout G., mais difficile à trouver. . Bryophila glandifera S. NV. (La noctuelle du lichen). — En mai et juin sur les lichens des vieux murs exposés au midi. Partout TC., mais assez difficile à rencontrer, car elle se relire pendant le jour dans les trous des murailles d’où elle ne sort que le matin et le soir. Bryophila perla S. V. (La perle). — Mêmes mœurs que la précédente. Xanthia aurago S. V. (L'éblouissante). — En mai sur le hêtre. Accidentelle dans l'arrondissement de Langres. Nous ne l'avons jamais rencontrée dans les bois de Varennes et de Marcilly, mais nous y avons déjà pris l’adulte. . Acontia luctuosa S. V. (L’italique). — De mai à juin sur le liseron, et pariois le plantain, la mauve (Trimoulet). Partout le long des chemins, des haies, dans les vignes. AC. Dianthæcia compta S. V. (L'arrangée). — De mai à juin sur l'œillet. Çà et là, mais {toujours AR. 62. . Halias chlorana L. (La boutée). — De mai à juillet, puis en septembre sur les . Spilosoma menthastri S. V. (La phalène tigre). — De juillet à octobre, le long . Chelonia caja L. (L'écaille martre). — Au printemps sur diverses plantes basses, . Laria v. nigrum F. (le V. noir). — De mai à juin sur le chêne, le“hétre, le . Lasiocampa potatoria L. (La buveuse), — De mai à juin sur les graminées-etles . Dasychira pudibunda. — V. 1° Groupe 10. ee . Orgya antiqua L. (L'éloilée) (fig. 31). — En mai, puis en août sur les arbres . Orgya gonostigma. — V. V° Groupe 10. . Chelonia curialis Esp. (L'écaille | Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. saules. — Partout, au bord des eaux, dans les endroits humides. Vallée de l'Amance. AC. des murs, des ruisseaux, dans les fossés des bois, et partout où croïssent les menthes, Partout TC. 51. Apamea basilinea S. V. (L'Hadène du chiendent). — Sur les graminées, de préférence sur les céréales. Partout. Plus ou moins G. suivant les années: . Spilosoma mendica D. (La mendiante). — De juillet à août sur les plantes-basses. Partout dans les décombres, sous les pierres où elles aiment à se retirer, le long des murs. Assez dificile à trouver. C. . Ino pruni S. V. (Procris du prunier). — V. 1V° Groupe 12, | . Diphthera orion Esp. (L'avrillière). — D'août à septembre sur le chêne: Plus ou moins rare, suivant les années, mais toujours localisée. Bois d'Auberive, Chatoillenot, Bourbonne, Varennes. Assez diflicile à se procurer, car elle ne quitte guère la cime des arbres sur lesquelles elle vit. . Lithosia caniola Hb. — De mai à juin sur le lichen du chêne, etsur ceux deswicux toits. Localisée. Toujours R. 4 TE | Lithosia aureola Hb. (Le manteau jaune). — D'avril à juin sur les lichens des arbres et parfois les sapins (Hübner). Partout dans les bois et les vergers de la campagne. R. . Liparis monacha L. (Le moine). — Bouquets de poils grisâtres. Une lache-noire et deux blanches sur le deuxième anneau; souvent aussi deux ésiceules rougeâtres. Ventre verdâtre. Pattes vraies brunes. De mai à juillet sur de hèire, chêne, pin, bouleau, etc. Partout AR. . Liparis chrusorrhea L. (Le cul brun). — De mai à juin sur les arbres fruitiers, parfois sur le sumac (Guérin). Partout TC. . Liparis dispar L. (Le zigzag) (fig. 32). — En été sur divers arbres fruitiers et forestiers. Partout. Généralement TC.; plus abondante certaines années et causant d'immenses dégâts. ù . Calligenia miniata Forst. (La rosette). — En mai sur les lichens des arbres. Par- | tout, dans les bois, AR. bien que l'adulte soit assez commun. ro . Lasiocampa pini L.(£a feuille morte du pin) (fig. 15). — De novembre à mai sur le pin et le sapin. C. dans les Vosges, s'avance parfois jusqu'aux environs de | Lamarche. Accidentelle dans notre région où nous ne l'avons jamais prise, 4 bien que nous ayions déjà capturé l'adulte dans le bois de Marcilly etes sapinières de Selongey (Côte-d'Or). t . Spilosoma lubricipeda S. N. (Le lièvre). — De septembre à octobre.sur les plantes basses, les mauves, ronces, orties. Partout, dans les jardins, les décombres, le long des murs. AR. FOOT CT ot surtout le pissenlit. Partout, sur le bord des chemins, dans les jardins, etc: C: bouleau, le tilleul. Localisée dans les forêts d'Auberive, les grands “bois-de Bourbonne, Varennes, etc. Toujours TR. ainsi que l'adulte, de sorte qu'on peut les considérer l’un et l'autre comme accidentels. . Tæniocampa cruda S. V.— V. 111e Groupe 9. | Scopelosoma satellitia L. (La satellite). — De juin à juillet sur les plantesbasses, les ormes, le chêne, etc. Partout au pied des ormes surtout. AG: (carnassière): : . Hesperia comma L. (La comma).— De juin à juillet sur la Coronilla varia etes 4 En Çà et là, toujours plus ou moins localisée et AR. Varennes, Bour- onne. R. cypéracées, surtout brome. Partout, au bord des fossés, dans les endroits humides, AC. Vallées de l'Amance, de l'Apance, du Badin. AR. L fruitiers et le rosier, Partout. AC, f rune). — D'octobre à mai sur diverses plan s, 79. 80. 81. 82. 89. 90 91 Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. da surtout les graminées, la chicorée, le millefeuille. Dans les clairières des bois, le long des jardins, des fermes, Hortes, Montigny. AC. Chelonia villica L. (L’écaille marbrée). — D’octobre à mai sur diverses plantes, notamment le pissenlit. Partout, dans les jardins, lieux sablonneux, le long des murs et des haies. C. k Chelonia hebe L. (L’écaille rose) (fig. 30). — En avril, sur diverses plantes, surtout séneçon, pissenlit, millefeuille, chardon. Partout C. Nulle part nous ne l’avons trouvée aussi abondante qu’au faubourg de Buzon (écart de Langres). Emydia grammica L. (L'écaille chouette). — De novembre à juin sur diverses plantes, surtout graminées, chicoracées, genêts, etc. Partout dans les allées des bois. AG. Environs de Prauthoy. TR. Liparis auriflua L. V. (Le cul d'or). — D'avril à juin svr le saule, chêne, charme et surtout aubépine. Partout dans les buissons, les haies épineuses sur le bord des bois. AR. . Nemeophila russula L. (La bordure ensanglantée). — D'octobre à mai sur le pissenlit, séneçon, plantain, mouron. Dans les bois, le long des clairières, des allées herbues. AC. Bois de Marcilly, de Varennes, d’Auberives. C. . Emydia cribrum L. (Le crible). — Comme pour E. grammica (81). — Un peu moins commune cependant, mais toujours très difficile à trouver, car elle se cache sous les feuilles sèches, tandis que celle de Æ. grammica se rencontre fréquemment à l'extrémité des tiges de graminées. >. Spilosoma mendica. — V. supra 58. . Callimorpha dominula. — V. IIIe Groupe 8. . Spilosoma urticæ Esp. (Ecaille de lortie). — D’août à septembre sur diverses plantes basses, l'ortie. Le long des murs et dans les décombres. Toujours très localisée. Çà et là. TR. Nous l’avons prise deux fois sur le cimetière d'Hortes. . Æronycta tridens S. V. (Le trident). — D'’août à septembre sur divers arbres buissonnants, aubépine, églantier, ronces, orme, poirier sauvage. Çà et là : bois d’Hortes, de Rosoy. Toujours TR. Callimorpha hera L. (La Phalène chinée). — D'octobre à juin sur presque toutes les plantes. Partout dans les décombres, le long des murs, sur les cimetières. TC., bien que l'adulte soit relativement peu commun dans nos environs. Lithosia complana L. (Le manteau à tête jaune). — D'avril à mai sur les lichens des arbres. Partout dans les bois, jardins, vergers. C., mais difficile à trouver, car elle se cache pendant le jour. Nemeophila plantaginis L. (L'écaille du plautain). — Mêmes époques et mêmes mœurs que N. russula, mais toujours TR., presque accidentelle et semblant manquer totalement à certaines années. Jamais rencontrée dans les bois humides de Presles el de Beaulieu, bien que nous ayons pris le papillon il y a quelques années. . Setina mesomella L. (L'éborine). — Sur les lichens. Partout, dans les bois secs, mais difficile à trouver car elle se cache pendant le jour sous les feuilles de chêne desséchées au pied des grands arbres. R. . Spilosoma lubricipeda. — V. supra 68. . Syntomis phegea L. (Sphinx du pissenlit). — Sur le plantain, pissenlit, scabieuse. Jusqu’à ce jour nous ne l’avons jamais rencontrée dans nos régions, mais elle nous à élé signalée comme se trouvant dans la Haute-Saône. Evidemment accidentelle. L'adulte se rencontre dans le Jura (Abbaye d’Acey). . Cnethocampa processionea L. (La processionnaire du chène). — En mai et juin sur les chênes. Dans les grands bois où elle commet parfois des dégâts consi- dérables. Généralement AC. . Liparis salicis L. (L'apparent) (Fig. 25). — En juin sur le saule, le peuplier. Partout. C. . Diphthera orion. — V. supra 60. . Bombyx lanestris L. (La laineuse du cerisier). — En juin sur l’épine, le prunel- lier, le saule, etc. Partout. AR. . Naclia ancilla L. (La servante). — En mai et juin sur les lichens et parfois les graminées. Presque partout. AC. . Leuconœa cratægi L. (Le gazé). — D'avril à mai, en société sur le prunellier, l'aubépine et les arbres fruitiers. Partout. 38 101. 108. 109. 110. 111. 115. 116. … Bombyx trifolii S. V. (Petit minime à bande). — De novembre à juinsur les .… Bombyx rubi L. (Le polyphage). — De mai à avril suivant sur diverses plantes, . Crateronyx dumeti L. (La brune du pissenlit). — En juin sur le pissenlit et la . Epineplele hyperanthus L. (Le tristan), — En mai sur les graminées. Partout . Ennomos autumnaria Wern. — Gris cendré nuancé de brun et de verdâtre; tête . Amphidasys betularia Li. (La phalène du bouleau). — De juillet à octobre sur le . Amphidasys strataria Hufn. (La précoce). — Gris ou brun, parfois plus ou moins . Angerona prunaria L.(Phalène du prunier). — Gris à stries et marbrures brunes; + Selenia bilunaria Esp. (Bilunaire). — Brune, parfois plus Où moins ferrugi= Bombyx quereus L. (Minime à bande) (Fig. 11). — De novembre à juin sur les * arbres fruitiers, chêne, groseillier, épine, lilas, ete. Partout, le long des che- mins, dans les vergers el jusque dans les jardins. TG. Se rencontre très {ré quemment au premier printemps sur les jeunes pousses des saules: légumineuses herbacées, luzerne, genêt, trèfle. Çà et là au bord des chemins, dans les champs cultivés. Toujours TR, Presque accidentelle. surtout les Carex et le trèfle. Partout au bord des chemins: AR. aux environs de Langres, mais plus commune en automne qu'au printemps: piloselle. Partout le long des chemins, dans les décombres, sous les plantes des allées et clairières des bois. AC., mais toujours diflicile à trouver, car elle se tient cachée pendant le jour. dans les allées et les clairières des bois. G., mais assez difficile à trouver. el pattes jaunâtres. En juin sur le chêne, le ulleul, l'orme, l'aulne, etc. Ne semble pas se trouver partout. Hortes, Maizières. R. | bouleau et autres arbres forestiers. Principalement dans les lieux boisés; par- fois dans les jardins. Auberives, AG. en certaines années; Varennes, Mar- cilly. AR. Ex , Ennomos angularia Bork. (La dentelée). — Brun rougeâtre, avec 2 points saillants, écartés au 41° anneau; 5, 6, 8 avec une carène dorsale; 5, 6 avec 2 carènes latérales. En juin sur le chêne, le hêtre, l'orme. Presque partout; plus répandue dans nos environs que E. autumnaria, us AR. Urapteryx sambucaria L, (La soufrée). — Robe brun de bois, à une dorsile foncée. Passe l'hiver; en septembre, avril et mai sur la ronce, le lierre, le chèvrefeuille, surtout le sureau. l’artout dans les bois, vergers, jardins, C: Pericallia syringaria L. (La jaspée). — Brune plus ou moins verdâtre ou violacé. avec un manteau ferrugineux allant de la tête au 5° anneau; tête brune avec une lache frontale plus claire, en V. De juin à juillet, puis de septembre à octobre dans les bois et les jardins sur diverses plantes, troène, lilas, chèvre- feuille, jasmin. Paraît très localisée et toujours TR. .(° L< Cleora lichenaria Hufn. (Boarmie du lichen). — Gris verdâtre ou cendré à mar- brures jaunes et brunes; ventre très pointillé de noir; varie beaucoup, carelle | prend ordinairement la teinte des lichens sur lesquels elle vit. De mai à juin, puis d'août à septembre sur les lichens de divers arbres, les vieilles palis= sades, etc. Presque partout ; généralement R. | - ferrugineux ; tubercules de 7, 8, plus gros que ceux de #4, 5, 6, 415 tête bifide. au sommet. De juillet à septembre sur divers arbres forestiers, chêne; orme, bouleau, peuplier, tilleul. Grandes forêts d'Auberives (Montavoir), de Varennes (Presles), bois de la Boulaie. R. ë tubercules bifides, celui de 8 plus élevé que celui de #4. En mai sur div arbres, surtout prunier, prunellier. Arrondissement de Langres: PR: Us #1 neuse. Les 2 trapézoïdaux antérieurs avec 4 pointes pyramidales; dorsale rouge lerrugineux, resserrée sur les anneaux médians. De mai à juin, puis d'août. à septembre, sur divers arbres forestiers et fruitiers, chêne, cerisier, prunicr,. aubépine. Partout AC. Ar 4 Ennomos almiaria L. (Phalène de l'aulne), — En forme de brindille, brunfoncé marbré de brunâtre et de blanchâtre, aplaties dans la première moitié: de à juillet sur le peuplier, le bouleau et divers arbres forestiers. Partout le long des routes, dans les allées des bois surtout. AC. RES Eurymene dolobraria L. (Les lobes). — Brun rougeâtre, avec la caroncule de huit marquée de deux taches noires cerclées de blanchâtre où de grisâtre, 1616. carrée, bifide au sommet, aplatie. De mai à juin, puis d'août à octobre, “su 8 SL ) 0 chêne et le Ulleul, Presque partout AC. Hortes, Rougeux, Rosoy. CG: s 4 Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. 39 447. Aspilates strigillaria Hb. — Gris brun obscur nuancé de teintes diverses, mais plus claires et placées en raies longitudinales; tête plus étroite que le corps, celui-ci légèrement velu avec deux verrues aux anneaux 8, 9, 10 et 2 pointes sur 41. Printemps et automne sur la bruvère vulgaire. Très localisée, dans les friches au bord des bois et les allées des forêts. R. Hortes (La Ferrière, Rupt du Chenèêt). AR. 118. Odontapcra bidentata Clerck. — Grise, brune, brun rougeâtre ou noirâtre, avec des taches noires irrégulières et des éclaircies blanches formant des losanges dorsaux plus où moinsnets, proéminence de 11 avec deux tubercules et bordée de deux lignes noires. D'août à septembre sur le chêne, genêt, chèvrefeuille, prunellier, aubépine. Presque partout. TR. : 119. Boarmia consortaria F. (L'affermie, la parente). — Gris brunâtre ou plus moins jaunâtre avec des lignes plus claires et teintées de bleuâtre aux incisions : un tubercule sur cinq et des verrues latérales, petites. En mai, puis d'août à sep- tembre sur divers arbres forestiers, chêne, bouleau, peuplier, saule, prunel- lier. Dans les grandes forêts, surtout celle où le chêne croît en abondance. Hortes (Bois de la Boulaie, de Presles) : Auberives, Châtoillenot, R. 120. Crocallis elinguaria L. (L'aglosse). — Gris nuancé de brun et de blanchâtre; deux lignes géminées, arquées en sens contraire, éclairées extérieurement de plus pâles, sur 6, 7, une saillie en fer à cheval, bifide au côté rond, sur 11. D'avril à mai sur divers arbres et arbustes, chêne, aubépine, chèvrefeuille, genêt. Partout dans les lieux boisés, le long des haies, au voisinage des forêts. AC. Hortes, Rosoy, Montigny. 121. Phigalia pilosaria Hb. (La velue). — Teintée de ferrugineux sur le cou et à la base des tubercules des anneaux, 4, 5, 6, ceux-ci surmontés d’un poil noir, raide. En mai et juin sur le chêne, le prunellier, l’orme, le tilleul. Partout au bord des bois TC., mais très délicate, ce qui produit la rareté de l’adulte dans nos régions. 122. Boarmia roboraria S. V. (La grisaille). — En forme de brindille, gris nuancé dorsalement de roussâtre, à tête jaunâtre, à anneaux 1, 2, 3 plus gros et ridés, un tubercule bifide sur quatre et une nodosité sur six. En mai, puis d’août à septembre sur le chêne. Dans les bois R. Environs de Praslay, plus C. 123. Biston hirtaria L. (Phalène hérissée). — Brunâtre ou gris plus ou moins vio- lacé, à dorsale jaune, double, sous-dorsales et stigmatales jaune plus ou moins foncé, les premières inlerrompues, tremblées, les deuxièmes accompagnées d'un gros point jaune clair, tête violacée, pointillée de noir; ventre rayé de jaune. Sur l’orme et le tilleul. Dans les bois et le long des routes, partout C. 42%. Nyssia pomonaria Hb. (La Pomone). — Gris clair nuancé de jaunâtre, avec une tache ferrugineuse sur 1, un trait noir sur 2 el 3, tête ferrugineuse rayée de noir, un poil noir par tubereule. De mai à juillet sur divers arbres forestiers et fruitiers, chêne, noisetier, charme. Dans les bois et les jardins TR., semble plutôt localisée dans la partie du département voisine de la Haute-Saône. La Ferté, Aurosey. R. 125. Himera pennaria L. (La plume). — Gris clair à nuances brunes et blanches formant des losanges dorsaux plus foncés que le fond aux incisions, pointes de 11 rouges. De mai à juin sur le chêne, pruneilier. Partout, surtout dans les bois où le chêne se trouve en abondance. AC. (V. Ier Groupe 9). 126. Scotosia undulata L. (L'ondulé). — D'août à septembre sur les salix. Partout dans les bois humides et ombragés, le long des rivières. Vallées de l’Amance AC., moins C. ailleurs. 127. Scotosia vetulata L. V. (La vieillotte). — Sur les Rhamnus. Partout, dans les bois, les ravins, etc. C. 123. Timandra amataria L. (Le talisman, l’anguleuse). — En juin, puis en septembre sur les rumex, et surtout les polygonum aquatiques. Çà et là dans les mares, les fossés humides, les prés herbus, au bord des rivières. Vallées de l’'Amance, de l’Apance, de la Liez. C. 129. Ephyra pendularia L. (La suspendue). — En juin, puis en septembre, sur le bouleau et parfois l'aulne. Partout, surtout dans les petits bois, les ravins et au bord des rivières. AR. 130. Acidalia immutata L. (La variable). — En mars, puis en septembre sur diverses Me 40 Abbé FRIONNET. —— Chenilles de la Haute-Marne. ! P + vi plantes basses, notamment les chicoracées. Presque partout au bord des sen ; liers, à la lisière des bois, dans les friches et champs herbus. R. TNT 431. Aspilates ochrearia Ross. (La citronnée). — D'avril à mai sur les lotus et le ; scabieuses. Cà et là au bord des chemins, dans les pâtis et les allées des bois. R. FE 132. Acidalia ornata Scop. (L'ornte). — Au printemps et en automne sur les labiées. Presque partout dans les broussailles, à la campagne et jusque dans les jardins. AC. | 133. Y pose trifasciata Bork. — V. IVe Groupe 18. Re, 134. Hybernia defoliaria L. (La delleuillée). — Dorsale divisée en 2, interrompu, rouge brun, très foncé; stigmatale sinuée sur les anneaux sans pattes (fig. 7). D'avril à juin sur les arbres fruitiers et forestiers. C. 135. Melanippe fluctuata L. (L'incerlaine). — De juin à juillet, puis en automne sur diverses plantes basses, notamment les crucifères (Brassica Cochlearia). Partout dans les bois, champs et jardins. C. 136. Eulalia mœniata Scop. (La fortifiée). — De mai à juin sur le genêt à balais: Pas encore rencontrée dans le canton de Varennes, nous l'avons déjà prise à Buzon (écart de Langres) et aux environs de Dommarieu. TR. Montigny-le-Roi. Abbé, C. Frionner. (A suivre). NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Contribution à la flore du Pas-de-Calais (8° pe — Cette note contiendra des renseignements nouveaux surtout sur la flore du Cap Gris-Nez et du territoire avoï- sinant, situés sur la commune d’Audinghen. PHANÉROGAMES. Myosurus minimus L. — Assez répandu dans les champs limoneux du Portlandien et aussi sur les crêtes terreuses des murs, à Audinghen. | Ranunculus Philonotis Ehrh. — Dans les mêmes conditions, mais plus rare que le précédent. ? Glaucium flavum Crantz. — Dunes d’'Ambleteuse, près du pont de la Slack: Viola sabulosa Bor. — Dunes d'Audinghen et de Tardinghen. Melandrium diurnum Dourt. — Nielles-les-Ardres. Spergularia segetalis Fenzl. — Très commun dans certains champs limoneux, sur > Portlandien, en particulier aux environs du Gris-Nez, à Audinghen. NS. marina Bor. — Wimereux; fort Nieulay, près Calais. S'agina nodosa Mey., var. maritima. — Tardinghen; commun sur les falaises da Gris-Nez. eg neja peploides Ehrh. — Sables à Tardinghen et base des falaises à Audin- ghen. T'rifolium filiforme L. — Audinghen, à la Courte-Dune. Montia minor Gmel. — Wissant. C'onopodium denudatum Koch. — Forêt de Boulogne. : Bupleurum tenuissimum L. — Audinghen ; sur quelques talus terreux adossés à des murs en pierres sèches. Petroselinum segetum Koch. — Audinghen ; dans les mêmes conditions que le précédent. . Apium graveolens L. — Commun dans toutes les falaises du territoire d’Audinghen: Œnanthe Lachenalii Gmel. — Dunes d’Audinghen. D: Torilis nodosa Gærtn. — Commun sur les murs en pierres sèches. Anthriscus vulgaris Pers. — Commun dans les mêmes conditions, surtout-au Gris-Nez. Dipsacus pilosus L. — Entre Samer et Wirwigne, Carduus tenuiflorus Curt. — Phare du Gris-Nez (Maury). C'entaurea microptilon G. et G. — Falaises du Gris-Nez. Matricaria inodora L. — Commun dans les champs, à Audinghen. ENS Chrysanthemum segetum L. — Assez commun dans les champs limoneux, à Audin- ghen; beaucoup plus rare depuis que l’on emploie les engrais calciques. 4 Ed A SE _— ” Notes spéciales et locales. 41 Tanacetum vulgare L. — Audinghen, près de Framezelle. Inula Helenium L. — Tardinghen, près le hameau d’Ausques. Helminthia echioides Gærtn. — Audinghen, quelques individus près le hameau d'Haringzelle. Gentiana amarella Li. — Dunes fixées à Wissant. Erythræa httoralis Fries. — Dunes de Tardinghen. Convolvulus Soldanella L. — Dunes de Tardinghen et d’Audinghen. Cynoglossum officinale L. — Très commun dans les dunes de Tardinghen et d’Au- dinghen. D omus niger L. — Audinghen : chemin de Framezelle à la plage. Antèrrhènum Orontium Li. — Nielles-les-Ardtes, Tortefontaine. Lathræa squamaria L. — Leulinghen. Anagalles tenella L. — Tardinghen, près le Gros-Chêne et le Châtelet; Audinghen, à la falaise du Crau-Poulet. Claux maritièma L. — Tardinghen, à l’embouchure du ruisseau des Anguilles et de celui du Châtelet; Audinghen, assez fréquent le long de la base des falaises. Euphorbia paralias L. — Dunes d’Audinghen. Triglochin palustre L. — Fréquent à la base des falaises du Gris-Nez, dans les lieux argileux humides; le Trèglochèn maritimum manque absolument dans cette région. Juneus maritimus Link. — Dunes de Tardinghen. Carez pulicaris L. — Tardinghen, au mont de la Salle. C. trèinervis Dargl. — Wimereux; Audinghen, dans les sables. C!. extensa Good. — Assez commun dans toutes les falaises d’Audinghen. Phleum arenarium Li. — Dunes d’Audinghen et de Tardinghen. Corynephorus canescens P. B. — Dunes d’Audinghen et de Tardinghen. Aira præcoz L. — Audinghen; Audembert, au mont de Couple. Catabrosa aquatica P. B. — Audinghen. S'cleropoa rigida Gris. — Murs en pierres sèches, à Audinghen et Tardinghen. S. lohiacea G. et G. — Murs en pierres sèches, à Audinghen, surtout aux environs du Gris-Nez. Vulpia sciuroides Gmel. — Tardinghen, Cléty, Lottinghen. Bestuca arundinacea Schreb., var. littoralis. — Falaises du Gris-Nez. Bromus mollis L., var. molliformis. — Très commun sur les portions sableuses des falaises, à Audinghen. | Elymus arenarius L. — Audinghen, à la Courte-Dune, où 1l fructifie chaque année. Agropyrum junceum P. B. — Audinghen, à la Courte-Dune, et au pied des falaises du Gris-Nez. À. acutum R. et Sch. — Dunes de Tardinghen et d'Audinghen. A. pungens R. et Sch. — Dunes de Tardinghen et d'Audinghen. S'colopendrium officinale Sm. —"Murs en pierres sèches, à Audinghen. Asplemium Adiantum-nigrum Li. — Même station, sur un seul point, non loin du phare du Gris-Nez. Reims. 3 L. GÉNEAU DE LAMARLIÈRE. Observations sur la faune littorale du départemt de la Manche.— M. P. Fauvel nous écrit de Cherbourg que les observations faites par lui sur le littoral de la Manche ne lui permettent pas d'ajouter un chapitre à ses études sur les Variations de la Faune marine que la Feuille a publiées l’an dernier. « J'ai seulement remarqué, dit-il, une très grande abondance d’'Echinodermes. Les Ophiures (Oplhaiothrixz fragilis) se trouvaient par centaines dans les mares, entre les rochers, en masses compactes. » L'Ophrurida brachiata était plus abondant que d'ordinaire dans le sable et la vase. L'Æchinus miliaris était également plus abondant et de plus grande taille que les années précédentes et l’Asterina gibbosa à reparu à Saint-Vaast. » Par contre, les C'omatules n’ont pas encore fait leur réapparition. » P. Fauvez. Sur la rareté des Bombus (Réponse à M. Jacob). — Dans le rayon de mes chasses (15 à 20 kilomètres autour du Creusot, en Saône-et-Loire), les Bombus m'ont paru - rares cette année. Il en est de même des Guêpes, sauf V. erabro. J'attribue ce fait au printemps exces- sivement pluvieux. C. M. - Question. — Quelle est la larve ou chenille qui creuse des galeries sinueuses dans les feuilles de Clematis vitalla? C. M: 42 Notes spéciales et locales. 2 Mission de MM. Duchesne-Fournet et Louis Moreau en Abyssinie. — Notre M. le D" Louis Moreau, membre de la Société zoologique de France et du i Rédaction de la 'euille, s'est embarqué le 17 courant sur le Djibouti pour pi part à une mission scientifique dirigée par M. Duchesne-Fournet et qui durera p sieurs mois. Ils emmènent une escorte de vingt anciens tirailleurs algériens que com- mandera le sous-officier Fonteneau (de la mission Foureau-Lamy), ? Nécrologie : M": Ed.-F. Honnorat-Bastide.— Nous apprenons avec peine la mort d'une naturaliste dévouée à la science, Me Ed.-F, Honnorat-Bastide, qui fut la com- pagne et l’aide d’un ami de la Feuille des Jeunes Naturalistes. Mwe Honnorat a publié dans notre journal, avec son mari, une Wote sur lOxfordien de Courbons, et dans les comptes rendus des Congrès de l'Association française pour l'avancement des sciences une Note sur les Couches indécises du Lias et du Bajocien à Digne. D'une santé qui laissait trop souvent à désirer, mais douée d’une énergie bout 8 rable, malgré ses souffrances, elle avait ses goûts portés vers les recherches pin giques, conchyliologiques et paléontologiques. Lorsque l’état de sa santé lui laissait quelque répit, elle accompagnait son mari dans ses excursions et voyages scientifiques, et lle avait acquis dans l'examen morphologique des espèces une ie sûreté de coup d'œil. AIDER ain infatigable, elle fut la première femme à faire, entre autres, l’excursion du mont Pelat, à 3.053 mètres d'altitude, alors que le chemin tracé par le service du reboisement n'avait pas encore dépoétisé cet admirable et sauvage pie de nos Alpes inférieures. es recherches paléontologiques du Jurassique des environs de Digne et d'Auri- beau, du Crétacé inférieur des environs de Moriez et de Moustiers-Sainte-M e la Molasse marine de Tanaron et du Nummulitique du bassin supérieur la Bleone, ont enrichi la science d’espèces nouvelles, tell et l'Ammonites Josephinæe du Crétacé inférieur des Basses-Alpes. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Un programme d'études zoologiques. — Dans un discours présidentiel à Union des Sociétés scientifiques du sud-est de l'Angleterre, M. G.-A. Bou er rl heureusement ses idées qui constituent un véritable programme d’ét Z00 il n’est nullement disposé à dédaigner, comme on l'a fait trop souvent, la VA nais il reconnaît la justesse de la critique due à certains excès des « spécificateurs.» qui se sont occupés de ce sujet sans esprit philosophique. Les recherches sys telles que la distinction des espèces et des variétés, et les efforts que l'on fait pour/les classer dans un ordre naturel qui vise à l'établissement de leur phylogénie; ces recherches sont la base même de la biologie, car sans elles toute tentative d’études comparées sur un sujet quelconque, manquera toujours de précision scientifique. Ainsi que M. Henry de Varigny l’a fait remarquer, les espèces ne 2 seulement par les caractères purement morphologiques que les systématistes “leur attribuent, mais aussi par des caractères chimico-physiologiques, et si notre-connais- sance des caractères extérieurs de ce que nous considérons comme des spéci- fiques est encore loin d’avoir atteint une précision suffisante, on ne saurait encou- rager les recherches systématiques sérieuses en raison même des résultats qui découlent pour l'anatomie, la physiologie, l’éthologie. Il serait désirable quelle LV; d matiste se rendit compte du résultat de ses efforts à tous ces points de vue, ce serait une manière de coordonner et d'améliorer ses propres travaux. 4 Des matériaux d'étude nombreux, tels que les grandes collections peuvent seules/les es que la Zelemnites Josephinæ y tbec cr ST Sn EE 3 4 Lt « Notes spéciales et locales. 43 fournir, sont indispensables pour faire un travail de spécification ayant quelque valeur, mais il reste aux chercheurs isolés et surtout aux voyageurs, un autre champ d’études des plus vastes et des plus importants : c’est l’observation sur le vif, impos- sible aux naturalistes de cabinet. Il est regrettable que la plupart des personnes qui ourraient ainsi rendre d'immenses services à la science, en étudiant les habitudes et la vie des animaux, concentrent tous leurs efforts sur des travaux de spécification qui nécessairement sont tout à fait insuffisants et qui ne font souvent qu'encombrer la nomenclature. M. Boulenger s'attache à préciser ses idées en ce qui concerne les études herpétolo- giques : la place nous manque aujourd’hui pour rendre compte de cette intéressante partie de son discours, mais nous comptons y revenir incessamment. (G.-A. BouLENGER, Zransact. S. East. Union of Scientific Societies, 1901, Presiden- tial Address.) Le Paludisme et les Moustiques du genre Anopheles. — La presse a souvent parlé des recherches qui se poursuivent depuis quelque temps, sous l’impulsion des belles découvertes du professeur Grassi, sur la propagation des hématozoaires du paludisme par les moustiques. M. le D' Billet, médecin-major de l'hôpital militaire 9e Constantine, a apporté tout récemment une nouvelle et importante contribution à l'étude de cette question : il a fait recueillir en nombre les moustiques de la région et-a reconnu que les premiers Anopheles ont apparu à partir du 15 juin (le genre Culer étant abondamment représenté depuis le mois de mai), or l'hôpital de Constan- tine a reçu, du 26 juin au 10 juillet, six soldats atteints de paludisme; ces cas étaient tous survenus chez de jeunes soldats venant de France et non encore impaludés; du reste, chez tous, l'examen du sang a révélé la présence des formes d’hématozoaires spé- ciales aux cas de première invasion, c’est-à-dire la forme annulaire et petite ec les corps en croissant. Ce qui est particulièrement intéressant et probant, c’est la découverte par M. Billet, dans deux Anopheles, de nombreux kystes renfermant en abondance les sporozoiïtes caractéristiques de l’hématozoaire, quelques jours avant la venue à l’hôpital du pre- mier soldat atteint dans la localité même d’où provenaient les Anopheles étudiés. Cette constatation présente un intérêt tout particulier, au point de vue de la relation de cause à effet, entre l'apparition des Anopheles d’une part, et l’éclosion de ces premiers cas de paludisme d’autre part. (A: Bret, Sur l'apparition simultanée de Moustiques du g. Anopheles et des premicrs “5 de paludisme dans la région de Constantine, d. C. R. Acad. Sciences, 2 sep. 1901. : ' Sur la récurrence des glaciers jurassiens. — Charpentier, dans son Æssai sur les glaciers, déjà parle d’un curieux phénomène : ce savant avait constaté que non seulement le glacier passe par des périodes d'avancement et de recul, mais qu’il pou- vait parfaitement arriver que deux glaciers, même voisins, se trouvassent en parfait désaccord de croissance : l’un s’allongeant, tandis que l’autre passait par une phase de recul ou du moins restait stationnaire. — Charpentier expliquait ce phénomène par la différence de la quantité de neige tombée sur les deux glaciers, différence causée par la prédominance d’un vent pendant la mauvaise saison. Plus récemment, M. Forel, reprenant cette question, donnait sa règle des varia- tions périodiques des glaciers. Or, ce que ces deux naturalistes ont constaté pour les glaciers actuels, M. Baltzer a essayé de le prouver pour les grands glaciers de la période quaternaire. Se basant sur le fait que, aux environs de la ville de Berne, des lambeaux de moraine terminale du glacier de l'Aar reposent sur la moraine profonde du glacier du Rhône, M. Baltzer en a conclu que, à l’époque où le grand glacier du Rhône était en pleine période de recul, n’atteignant plus la ligne de l’Aar, le glacier descendant des Alpes bernoises avait lu1, au contraire, repris sa marche en avant et déposé les grandes moraines de Berne. M. Schardt frappé, lors du relevé des terrains quaternaires, de la présence dans la région de Nyon de toute une série de collines à éléments provenant en grande partie du Jura, à cru pouvoir conclure à l’analogie des faits entre les environs de Berne et ceux du pied du Jura, et parle d’une phase de récurrence des glaciers jurassiens. — D’après M. Schardt, les glaciers du Jura qui pendant toute la période d’extension maximale faisaient corps avec celui du Rhône seraient, lors du retrait de ce dernier, venus occuper la place jadis prise par le grand glacier et déposer toute une série des talus morainiques. M. Æberhardt, de Neuchâtel, vient à son tour d'étudier à ce point de vue, la région qui forme une bande de 4 à 5 kilomètres de large, située au pied du Jura, au sud- ouest du plateau de La Côte, entre les localités de Bassins, Begnins et Viche, à l’est, : EN, et la ligne Gex, Cessy, Versonnex, du côté de l'ouest. Les environs de Coins Trélex, Gingins, la Rippe, sont ceux où ont été déposées le plus de moraines jur siennes, — L'auteur est arrivé aux conclusions suivantes : Er Les dépôts glaciaires à éléments jurassiens et alpins de la région de Gingins appa tiennent à la phase de fusion du glacier, précédant le retrait définitif de ce — Les collines à orientation nord-est-sud-ouesb du pied immédiat du Jura | moraine latérale du glacier du Rhône atteignant la laine en cet endroit, è moment de son existence, — La terrasse de Coinsins et les collines qu’elle supporte, ainsi que les dépôts analogues sont des formations de courants sous-glaciaires dont les eaux provenaient en partie de la fusion de petits glaciers jurassiens. Ces s peuvent être identifiées aux Kames d'Amérique, d'Irlande ou de l'Allemagne du lord. __ Lors du retrait du grand glacier, de petits glaciers sont sortis du Jura, sans cependant donner lieu à une phase de récurrence. — Pendant la fusion du glacier, comme plus tard aussi, de petits courants ont repris ces matériaux et ont créé la terrasse de Gland et les dépôts similaires. | (B. ÆserHarDT, Phase de récurrence des Glaciers jurassiens, d. Eclogæ Geol. Helvet., 1901, p. 103-119.) NS : ; F3 71 ep Ed £ : : Les éléments de la faune Suisse. — Dans un petit volume sur la faune de la Suisse et sur ses origines glaciaires, le professeur ZE de Bâle, fait observer que la faune des eaux douces est, à ce point de vue, plus caractéristique dans la haute montagne que dans la plaine où les éléments cosmopolites sont de ucoup les plus abondants. Les animaux d’origine glaciaire s’y cantonnent dans des localités ées, de température peu élevée, tels que des cours d'eau froide, et surtout dans les profon- deurs des lacs, ete. — Dans la montagne, les éléments post-glaciaires, quoique nom- breux encore, n’ont pas une prépondérance aussi grande que dans les plaines. FE La flore et la faune terrestres ont la même double origine, toutefois les deux éléments cont moins enchevêtrés que dans les eaux : il y a au contraire une super osition verti- cale due au climat, qui n’a pas permis aux espèces du Nord de descendre au-dessous d'une certaine altitude, et à celle d'origine plus méridionale de remonter dans la zone très froide, tandis que la température moins variable a permis dans l’eau un mélange »lus complet d'éléments faunistiques hétérogènes. . 3 Un autre fait sur lequel M. Zschokke attire l’attention et que nous signalons ici, est que plus un massif montagneux est puissant, plus la faune et la fiore cosmopolites “MONT: remontent haut, tandis que sur les chaînes latérales et surtout sur les montagnes isolées, la zone alpine commence à une altitude inférieure. | (V. Zscnokke, Die Tierwelt der Schweiz in thren Bezichungen zur Eïiszeit, Basel, be B. Schwabe, 1901.) r Un nouveau Catalogue des Coléoptères de la faune gallo-rhénane. — Le nou- veau Catalogue des Coléoptères que vient de publier M. Ad. Warnier, est établi sur le même plan que le Catalogue de von Heyden, Reitter et Weise; toutefois, les sous- genres et presque toute la synonymie sont supprimées, afin de ne pas trop augmenter un volume qui doit rester accessible à tous. « Les limites géographiques sont celles de la /'aune gallo-rhénane dont la publication se poursuit sous la direction de M. Fauvel. Ce Catalogue énumère 8,860 espèces où variétés réparties entre 1,354 genres. M. Warnier a tenu compte des découvertes récentes et son petit volume sera fort apprécié des collectionneurs. CO A N'oublions pas que la faune coléoptérique française, qui s'enrichit tous les ans de nouvelles découvertes dues à la meilleure connaissance des habitats, à été plusieurs fois cataloguée et qu'un fort intéressant Cata/oqus C'oleopterorum alliæ et Corsice paraît actuellement même dans l'excellente revue Miscellanea Entomologica, dirigé par M. Barthe, à Narbonne. (Ad. Warxier, Catalogue des C'oléoptères de la Faune gallo-rhénane, in-12, 192 p., Reims, Michaut, 1901.) | > Le Directeur Gérant, A. DOLLFUS. er Janvier 1902 — IVe Série, 32° Année Le N° 375 a aux Canaries et même aux îles du Cap-Vert. De ces archipels, elle se « répandue dans une grande partie de la région paléarctique, en suivant | 2. 2 côtes dont elle ne s'écarte jamais beaucoup. D'après certains auteurs, si on la rencontre aujourd'hui, dans certains pays, fort avant dans Pintérieur des terres, c'est qu'elle aurait suivi le littoral de certains bras de mer-aujour- k d'hui émergés (Türol méridional), Quoi qu'il en soit, il est vrai que L. cylin- dracea D, C. est particulièrement abondant dans les pays soumis à l'influence * 4 maritime et qu'il manque dans les grandes {erres CONtINEN Ales A l'Ouest, nous le voyons régner sur les côtes atlantiques du Marocset dans les pays suivants où il est si répandu qu'il est inutile de citer des” | localités : Portugal, Galice, Asturies, Biscaye, lrlande, Angleterre, “Ecosse. On le trouve dans presque loute la France jusque dans les stations ‘es « plus éloignées de la mer (Jura, Savoie), mais il n’atteint pas la Suisse occi dentale. 1 manque dans nos grandes vallées d'alluvions. Il pénètre danses vallées des montagnes, Aîpes, Pyrénées, Plateau Central, mais il nesstélève pas à plus de 7 à 800 mètres, si ce n’est peut-être dans les Pyrénées, où sa variété Sempronit Charp. aurait été trouvée à Gavarnie, au-dessus de 1.500 mètres. pp © E Dans l'Europe septentrionale, nous connaissons cetle espèce. despays suivants : Belgique, Danemark, Norvège, Suède; sa limite au Nord nestpas bien fixée. Elle vit aussi en abondance sur le littoral de l'Allemagne et. remonte par le Rhin jusqu'en Alsace et dans le Grand Duché de Bade, et. même, d'après Hartmann, jusque dans la Suisse orientale. A RES, “elle alleint la Livonie. Elle est inconnue dans l'intérieur de l'Allemagne, de l'Autriche-Hongrie el de la Russie. AA Cr Dans la région méditerranéenne, nous trouvons encore notre Lauriatort abondamment répandue presque partout : Maroc et Algérie, de Tanger à. Constantine (elle n'a pas élé signalée en Tunisie, ni en Egypte); Espagne (Andalousie, Valence, Catalogne): îles de la Méditerranée (Baléares; “Corse, Sardaigne, Sicile, Malle). Très connue dans la Péninsule italique, elle-devient rare sur le revers méridional des Alpes; elle n'est représentée danse Piémont que par sa var. Sempronü Charp.; ce type reparaît dans‘es-Alpes. lombardes el s'avance dans le Tirol jusqu'à Bozen. Elle occupe-une“bande.« assez étroite sur le littoral de l'Adrialique, Vénétie, Frioul autrichien, “Istrie, Croatie, Dalmatie, Albanie. On la trouve encore en Grèce (continent-el"iles), « sur les côtes de l'Asie Mineure (Smyrne). Elle paraît également"abondante en Transcaucasie, el S'avance, au delà de la Caspienne, jusque danse Kopet-Dagh (Transcaspien). C'est sa limite orientale. Da - | La L. cylindracea VD. C. a franchi les bornes de la région paléarctique; on l'a signalée dans les montagnes de l'Abyssinie, contrée qui possède bon nombre de fermes européennes où à faciès européen. Sur plusieurs“autres points du globe, elle est peut-être d'introduction récente :1il existe plusieurs exemples d'acclimatation de mollusques terrestres par le fait de l'homme Nous la connaissons de Sainte-Hélène, de la Jamaïque, du Cap. ÆEle"a-sans doute élé transportée sur d'autres points des régions exotiques, où"elle-a pu s'acclimater. 4 : ; TRS Alais, E. MARGIER. Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. ES : FAUNE ENTOMOLOGIQUE DE LA HAUTE-MARNE TABLEAUX ANALYTIQUES ILLUST RES POUR LA DÉTERMINATION DES PRINCIPALES CHENILLES DE MACROLÉPIDOPTÈRES (Suite) 437. Fidomia atomaria L. (La rayure jaune). — En juin, puis en septembre sur la scabieuse, le lotus. genêt, armoise, coronille. Partout dans les friches, au bord des bois surtout. AC. 138. Phibalapteryx vitalbata Hb. — V. IVe Groupe 25. 139. Minoa murinata Scop. — De juin à juillet, puis de septembre à octobre sur les euphorbes, notamment l'Euphorbia cyparissias L.— Localisée dans les endroits . couverts d'euphorbes, appartient plutôt à la faune du plateau de Langres (cantons de Langres et «’Auberive, mais seulement la partie montagneuse), nous l'avons trouvée à plusieurs reprises dans les endroits stériles de Buzon, Perrancey, Flagey, jamais rencontrée dans l’'Amance. 140. Pelurga comitatu L. — De septembre à octobre sur les Chéncpodes. Partout AC. 1%. Melanippe hastata L. (La hastée). — En août sur le bouleau. Çà et là dans les bois. Varennes, Bourbonne, toujours R. Un peu plus G. aux environs de Praslay. 442. Agrophila sulphurals L. (La sulfurée). — En juillet sur les liserons. Partout dans les terres incultes, les vignes, au bord des fossés secs. AR. 143. Metrocampa margitaria L. (La perle, le céladon). — De mai à juillet, puis en septembre sur les chênes, aulnes, charmes. Seulement dans les bois frais : semble assez localisée et toujours R. L’adulle ne sort guère des endroits boisés, il nous est cependant arrivé une fois de le prendre sur le cimetière d'Hortes, au centre du pays. 14%. Cidaria prunata L. (Phalène du prunier). — De mars à juin sur le groseillier et diverses rosacées arborescentes, prunier, prunellier, aubépine. Partout AC. 145. Melanthia ocellata L. — V. 1Ve Groupe 24. 146. Hybernia bajaria S. V. (La baie). — En mai sur les rosacées arborescentes, prunier, aubépine, poirier. Partout C. 441. Anticlea rubidata F. (La rougeñtre). — D'août à septembre sur les rubiacées, surtout caille-lait et aspérule. Presque partout AR. dans les bois et le long des haies avoisinant les voies ferrées. Bois de Varennes, de Presles, Beaulieu, généralement AC., car elle n’est pas aussi abondante chaque année. VI: Groupe. — Robes à fond vert, olivâtre, verdâtre, jaune verdâtre gris ou verdâtre. Des pattes bien visibles, au nombre de 10-16 (6 écailleuses et 1 nn meuses) (Ge. 1,4)... 5,0. esse 3 Pas de pattes bien visibles. Chenille glabre, en forme de limace ou de cloporte; parfois plus où moins chagrinée....... ET MORTE 2 \ 4 lignes jaunes dont 2 dorsales, pointillées jaunes ou rouges. 2 ) 1. Limacodes testudo. © Un manteau assez large liséré de jaune............ 2. Limacodes asellus. 10 pattes membraneuses visibles (fig. 1), dont 8 au moins également développées (dans ce cas les 2 autres sont plus ou moins atro- a } , phiées (fig. 8)......... Sep Rens» Lu lls Re ce Mere dr nern aroe 4 4-8 pattes membraneuses visibles, toutes également développées (fig. 7, 27) (ne pas compter les filets anaux quand ils existent) LL 2, 20 OT SRREREERS PAR AC se OO Te ee es A 52 Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haule-Marre. mn: en forme de limace, de cloporte ou d'écusson aplati AS. 4 2 ls von etes co setos ne QU POS RON RESTE EC | cueite allongée et cylindrique (fig. 4, 4).......,.. + LT En forme de limace (fig. 2), au moins 2 cornes sur la tête 5 (fig. 2), robe vert varié de jaune, à une latérale jaune ........ 4 6 | En forme de cloporte ou d'écusson (fig. 3); pas de cornes sur la + - tête ren a tenmshocatss sde Sn Re DS SES veftañ ren 7 k 6 Cornes simples, courles................ se 42e + TOURS 3. Apatura iris. ? À Cornes bifides, assez allongées. ............... 11244000 4. Apatura ilia. En forme de cloporte, c'est-à-dire en ovale plus ou moins = \ allongé, à dos bombé A RARE LA ERT ! En écusson, c'est-à-dire en ovale plus ou moins allongé, à dos | aplali SE NET Sucre ee RARE ce sv NT METRE TT: 145 g $ Des plaques cornées noir luisant, formant 6 lignes latérales. 5. a las de plaques noir luisant sur 6 lignes latérales. . ......... à: ACTOR 9 Des lignes continues ou faites de taches................ EP 7 |) Simpleme nt des stries jaunes sur fond vert... (6. Polyommatus virgaureæ. 0 { Des taches dorsales rouges ou fauves......... «VTT RRTOAS à Pas de taches dorsales rouges ou fauves. … NE. ARR RER 2 11 Taches dorsales rouges, irrégulières, imitant des mar Lriil 7. Lycœna bæœtica. Taches dorsales fauves, en triangle, sur 2 rangs. .... 8. Lycæna adoms. y! dorsale vert foncé... ............. ARR 0 RSS ps Dorsale nulle où d’une autre couleur, ordinairement rouge. . ARTE PS TE Dorsale bordée de blanc plus où moins foncé, des stries obisi E 13 vert noirâlre sur 2 rangs... 4... s 2 Tv 9. Lycæna icarus. Dorsale non bordée de blanc, des taches triangulaires fauves 2 formant des lignes latérales... .....,...... ........ 10. Lycæna corydon. 1 dorsale rougeätre, des latérales et des transversales vert brunâtre: 11. Lycœna cyllarus. 14 ! Pas de dorsale rougcâtre, des autres lignes longitudinales ferrugi- | neuses, des transversales s plus où moins bordées de blanc. 12. Lycona arqus. 45 { Des dorsales jaunes... .............. ... 45. Thecla betulæ. , Pas de dorsales jaunes RE pr, | 16 { 1 rang latéral de taches triangulaires jaunâtres. . 2%. 44. Thecla rubi. | l'as de: rang latéral de taches triangulaires jaunätres.… er CRT TE Tête jaune avec 2 pelits points noirs sous les yeux........ 45. Meclapruni } Tête fauve, ordinairement sans pes noirs sous les yeux.. 16. Thecla ilicis. 1 corne sur le 11° anneau (fig. 1, 33) ou des tentacules rétractiles derrière la tête (fig. 4) ecux-ci ordinairement visibles seulement 18 quand l'animal esl inquiété). ....:.....,42025 PE OX | ! Ni corne sur le 11° anneau (mais parlois 4 tubercule (fig. 14) ni tentacule derrière la têle...........,..,,.... C0 CL U D 19 + 1 corne plus ou moins aiguë sur le 41< anneau (fig. 4, 33)... DEN D -2 tentacules rétractiles derrière la tête (6g. 4)... MR tee TT | ( Des lignes obliques (c hevrons) sur les flancs (fig. 4), ordinaire= 20 À ment au nombre de 7 à l'abdomen. ......... ..: "2000 PR 1 (1 Lignes obliques nulles ou à peine marquées. .............. Se \ Chevrons blancs où jaune plus ou moins foncé parfois légions ou À . NOFdAITE,...........,,...,.142,... 20e CR 0e 2 NE : Chevrons noirs, violets, lilas, ver foncé ou vert bleu, au moins a pare. han ue à: HO RU COS RE nn, Chevrons jaunes, au nombre de 7 placés à l'abdomen... ....... PR 22 4 Chevrons blancs, au nombre de 9, 7 à l'abdomen, 2 aux côtés du Ita Re: ; à à MARNE SUIS .. 17. Smerinthus ocellatus. Robe vert clair D ntiliée de blanc, stigmates jaune d’ocre. 18. Smerinthus quercus. Stigmates blancs, corne jaunâtre dessus, rougeûtre dessous. 19. Smerinthus populi. Sligmales orangés, corne bleue dessus, jaune dessous.. 20. Smerinthus tiliæ. Chevrons noirs à liseré blanc, corne jaune ou ferrugineuse, à ex- in tenons 21. Sphinx convoluuli. Chevrons violets ou lilas, parfois vert foncé ou vert bleu, appuyés de blanc en arrière, corne noir luisant dessus, jaunâtre dessous. 22. Sphinx ligustri. Au moins 1 latérale faite de points roses ou de taches ovales 26 rouges ou pourpres, plus ou moins obliques...................,..... 27 À Latérale nulle ou non faite de points roses ou de taches rouges. SDS 2 rangs latéraux de points roses sur fond vert plus où moins 97 blanchätre. an dhwbe ns Mis ve .... 23. Smerinthus populi. 1 rang latéral de taches obliques rouges ou poupres sur fond vert ordinairement mouchelé de noir........ .. 24, Macroglossa bombyliformis.… 9g | Corne noire où MMA T AU MDINS dla DAS. LEE LR eee a 29 Corne ferrugineuse, rosée ou verdâtre............... RE MNT PE ul Corne-noire ou bleu noir seulement à la base....................... se el) 29 © Corne noire en entier, très arquée en arrière, stigmales orangés, bordés de noir....... LE 4 RP COORAORT, PPÉRTSORES 25. Sphinz pinastri. | Corne noire à extrémité blanchâtre, pattes écailleuses grises, mem- 30 ES ... 26. Deilephila elpenor. Corne bleu obscur à extrémité orangée, pates écailleuses fauve roussâtre, membraneuses vertes............ 27. Macroglossa stellatarum. 21 | Corne ferrugineuse, 1 dorsale ferrugineuse Le Re 28. Macroglossa fuciformis. Corne rosée où merdairé, Luorsale jaune. ....:....... 29. Deilephila galii. Robe vert tendre à bandes transverses noir ir velouté chargées de 32 MUR POHSES OL OPANBÉS en. ..... ne... te 408 Papilio machaon. Robe vert pius ou moins foncé à lignes dorsales blanc jaunâtre, des points latéraux rouges. ........... PAR ce 91. Papilio podalirius. Robe glabre, ridée, lisse ou veloutée, parfois plus ou moins rase s | 1:11... ARR RL Robe plus ou moins épineuse (fig. 24) on poilue (fig. 5, 25, 30).......... 61 2 premières paires de pattes membraneuses plus petites que les 34 OS 0. .................,... RER 2 premières paires de pattes membraneuses aussi longues que les / DRE D .............................. REACH 36 Des lignes jaunes et des trapézoïdaux de la même couleur. 95 32. Breplos parthenias. 1 ligne latérale noire, tête portant des taches plus ou moins 1 33. Breplos notha. Chenille ridée, à trapézoïdaux saillants cie. 16), ou avec 1 pyra- 26 mide ou 1 tubercule au 44° anneau (NS) AR 2 TS SR ES en ER 31 Chenille non ridée avec des trapézoïdaux saillants, ni pyramide, Mimeeuleau 11 anneau............,....... ARE Rem 40 Des trapézoïdaux saillants, mais ni tubercule ni pyramide au 37 LD CU LPO RE PRE PER IEEE NE NE Er 38 1 tubercule ou 1 pyramide ani anneau.. © 4%. PER CERN À 29 Trapézoïdaux noirs entourés de blanc..... RSR . 94. Cosmia trapexina. 38 { Trapézoïdaux ordinairement non cerclés de blanc, des taches vertes. 30. Cosmia affinis. 1 pyramide au 41° anneau, surmontée ou non d’un tube simple ou bitide, 39 bis. 89 4 1 simple tubercule au 41° anneau; 8 taches noires à sue blanche aux anneaux 3, 4, 5...... PE NE Te ae 36. Deilephila porcellus. L- v» À À CR , Le. #4 ri ñ 54 Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. PE 39 ( Des lignes obliques blanches sur B'd08:.: 1:02 PARUS: 2 Eudromis ve: rs si re ra. his ? Pas de lignes obliques, mais des lignes longitudinales (1 dorsale x el des latérales) blanches ou jaunâtres... 97 bis. Amphipyra pyran 1 {9 taches en forme de coin au 41° anneau; des lignes interrompues " 40 L HOFERNn n- cocon se ON LA 38. Triphœna pron Pas de taches cunéilormes au 11° anneau............ RE 0 7 Des chevrons bien prononcés (fig. 4)............. cs OR ; Chevrons nuls ou effacés.......... 6 TT PR Chevrons ordinairement vert foncé, ouverts en avant: 1 ‘dorsale | 42 blanche incomplète et 4 latérale jaune... ..... 39. Phlogophora me Chevrons noirâtres, pas de dorsale blanche incomplète. . 40/Hecater a À Au moins 1 dorsale blanche (parfois teintée de rouge) ou jaunes ai 43 } Dorsale nulle ou de toute autre couleur, le plus souvent de la teinte dur éd 4 Dorsale blanche ........................,.. ntess 45 44 Dorsale jaune ou jaunâtre.................. T0 D Süigmati Te rouge ou ferrugineuse, souvent des stries are sur es) 2 FRS 45 les flancs, sous-dorsales blanches ............ pe . Trachea piniperda. Stigmatale nulle ou de toute autre couleur. .... 85 PET se 1 RC 16 À Dorsale blanche teintée de rouge. ... ............ . 42. Hadena chenopodii.… } Dorsale non teintée de rouge, des lignes blanches... 43. Tœniocampa incerta. 37 $ Cou étranglé, tête verte, très grosse, fond vert glauque.. #4. de net. 1 . Cou non étranglé, tête ordinaire Re 5. D de er ses M ANENNEr, Des lignes jaunes et des atomes jaunes, avec 1 trait transversal: EUR 48 45. Tœniocampa stabilis. Des lignes jaunes et des points jaunes, sans trait transversal. 46. Halias prasinana. E Dorsale nulle (ou du moins très effacée comme il arrive parfois 49 | chez Hahas quercana que l'on reconnailra du resle toujours au {ubercule du 2° anneau), ....,:,6... 0 ER l Dorsale plus ou moins large, mais non nulle............ V1 . $ Des sous-dorsales et des latérales jaunes, celles-ci pointillées de. à noir; tête brune ou plus ou moins fauve........... PRE |: Thanaos tages. Simplement des points latéraux roirs; collier blanc; 2 points blancs aux anneaux 9,10... .. 48. Hesperia conte 4 tubercule jaune au 2° anneau, 3 lignes longitudinales vert jau= - : DAUÉR cos dés xeee sou Se SOON .. 49. Halias quercana. Pas de tubercule jaune au 2e anneau... :....,. RE TN 2 ne. Dorsale de la couleur du fond, par conséquent verte ou verdâtré, parfois plus ou moins noirâtre. ............. "#0 RUE 6. Dorsale brune, sous-dorsale jaune intérieurement lisérée noir, sur ÿ fond vert veloulé, incisions des anneaux jaunâtres... 50. Gonoptera bbatriz… \ 1 stigmatale blanche, rouge ou jaune plus où moins foncé. .. Stigmatale nulle, ou vert plus ou moins foncé... 4: 00 É, re Re . 58 \ { ; Stigmatale jaune plus ou moins foncé................... s de8 5 ( d0 o1 Süigmatale blanche, fines; dorsale vert foncé lisérée blanc; tête D'un JAN. «3252. /osro pda eure se CON NS o1. Hesperia actaon. Sligmatale rouge, 1 sous-dorsale jaune et des taches à 2 pupilles . sur le d08:.5, 6 etre TRE sd 52. Catocampa exol la. - Robevertitrès foncé... : :. RETRO s 28 TES Calocamipa velu Robe vert tendre, parfois vert jaunâtre ou ver! grisâtre, mais jamais très for 4 latérales jaune liséré vert foncé, 1 dorsale vert noirâtre, téteet + palies wepi06:. 2257... ICT b4. ar Pas 4 latérales jaune liséré vert foncé. ...,...,......... ++ + AO OS Dorsale vert obscur hordée par une raie interrompue, noire, SUr= AUS montant un point noir par anneau. Souvent un rang de points noirs entre la dorsale ct la raie noire. ........ 55. Mamestra Dorsale vert clair bordé de vert sombre, une tache brune aux anneaux 4, à; anneau 12 el moilié postérieure du 41e brun. 56. Mamestra 7 À: o vÙ Fa ù Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. 59 56 Robe vert sale, stigmatale verdâtre..........,...... 07. Hesperia sylvanus. Robe vert pomme, vert glauque ou vert tendre..... Lt RÉ EE LE) Dorsale verte à bordure blanchâtre, 2 latérales vertes bordées de 59 blanchâtre, pointes anales rouges, tête et pattes vert jaunâtre. 58. Cœnonympha rs Dr non bordée de blanchätre......................,........ 60 4 tache brune sur les anneaux 4, 5; 12° anneau et moitié posté- 60 ES DUR... housse 59. Mamestra persicariæ. Pas de tache brune aux anneaux 4, 5; lêle verte ..... 60. Hesperia thaumas. sn épines ou des prolongements charnus couverts de poils (fig. 24)...... 62 61 ) D es poils implantés ou non sur de simples verrues où des tuber- nes (60-25, 29). :. .. ne es Me Ce Pa du see e 67 Epines rameuses ou prolongements charnus couverts de poils (fig. 24).. 63 62 È Epines simples, ordinairement au nombre de 5, des traits obliques Jo EE NM PR PP EE EEE 61. Aglia tau. 63 ÿ 2 latérale blanche à partir du 4e ou du 5e anneau, 2 rangs latéraux de tubercules. 64 Pas-delatérale blanche à partir du 4° ou du 5° anneau .................. ) Latérale bordée de pourpre, pas d’épine aux anneaux 2, 4; pattes membraneuses rougeûtres. ..... D NS Se ee ME E 62. Limenitis camilla. Latérale non bordée de pourpre, pas d'épines sur les anneaux 1, 4; matesmembhraneuses vertes. ..................... 63. Limenitis sibylla. Huorale blanche ou 1 latérale de points jaunes. ...................... 66 ; Ni dorsale Pat ni points jaunes latéraux, mais des stries ES STRESS ER PRE 64. Nymphalis populi. 4 dorsale blanche, “bordée de pat noirs; 6 rangs d'épines, a anneau... 10. 65. Argynnis adippes. 1 Étrole de points jaunes sur fond vert noirâtre, pas d’épine aux Meet l............... Le et he 66. Pyrameis atalanta. Poils en brosses (fig. 21, 31) ou en verticilles sur des tubercules CO EN M PE EE PE PES CEE + 06 Pole épars (fig. 5), plus ou moins nombreux, parfois latéraux et cachant les pattes (fig. 11), mais ni en brosses, Den ÉOIES Set à put _ 68 8 | D carbsses (fis-21).................... ARMOR L AU PAR aie + re 69 Poils en verticilles étoilés FAT AI EVA TRS A Se PE RER EEE TER REeR 70 5 pinceaux élalés en aigrettes, dont 2 sur le 4e anneau (fig. 31), anneaux 4, 5, 6, 7 à ‘brosses PAANED ne de Geste greg eue 67. Oraya antiqua. 4 seul pinceau resserré au 11° anneau (fig. po anneaux 4, 5, 6, 7 à brosses blanches, jaunes ou rose violet . 52168; ‘Dasychira pudibunda. 70 | Au moins 1 rang latéral de points rouges. .............. ARE RE 71 | Pas de rang latéral de points rouges... MR ON APR Es D FENETRE 72 Points rouge pourpre sur fond jaune verdâtre, 2 rangs dorsaux de D ER RE 69. Ino statices. Points rouge ordinaire sur fond vert et ardoisé, pas 2 rangs de chevrons TL DEEE > CHANGE AY APE Te 70. Ino globulariæ. Anneaux 3 et 8 avec 2 places j jaunes, verrues fauves, 2 sous-dor- 72 hi ee creme dote. 11. Lathosia aureola. Anneaux 3 et 8 sans places jaunes, verrues bleu turquoise, roses nn en ur SRE A AN 73 Verrues bleues, stigmates blancs bordés de noir, pattes écailleuses fauves, 4 tubercules aux anneaux 1 et 12, 6 aux autres.. 72. Salurnia pyr1. si] Verrues roses ou orangées, stigmates fauves, pattes écailleuses brunes, 2 tubercules au 4e anneau, # au 12, 6 aux autres, placés sur des bandes transversales noir velours... 73. Saturnia pavonta. 74 | Robe visiblement chagrinée ou rugueuse (fig. 8)...................... 75 t Robe peu ou pas chagrinée, mais plus ou moins lisse (£g. Men cout à: 77 1 latérale bien nette, blanche ou jaune, au moins en partie............. 76 15 < Latérale nulle ou peu nette, fond vert clair, le dos à stries dor- sales blanc verdätre, les flancs à points noirs.. 74. Anthocaris cardamines. l Le - r à TP Less hi : ; à vw L U L LL’: Li e de 56 Abbé FrionxeT, — Chenilles de la Haule- larne. Latérale de 2 couleurs, blanche et jaune, 4 point fauve par anneau. S noirs, » de 16 Latérale d'une seule couleur, blanche ou jaune, des points | 76. Rhodoce: a r'hic 10 pattes membraneuses d'égale longueur (fig. 29)........... Nu 8 pattes membraneuses d'égale longueur, les 2 autres plus COUrLES LE RER (fig. 8). Fond vert marbré de noir. Une tache dorsale noirâtre entre les anneaux 8 et 9. Une large tache ventrale par annêaus, 17. Catocala : 77 ro! 4 ÿL Des lignes, raies ou bandes longitudinales continues, concolores No 78 au fond ou non.............. ne SA ARE serererceseseseresen | Pas de lignes longitudinales continues, où des lignes faites de points... 95 Au moins une latérale plus où moins blanche ou plus ou moins jaunbsess 20 79 À Latérale nulle, de la même couleur que le fond, vert plus ou sui. EE Le moins foncé ou nolre............ Pr TT TR nonsessesse \s 93 ù Seulement une stigmatale plus ou moins jaune. .... 78. Leucophasia inapis.… 80 D'autres lignes avec la stigmatale..................,: RUE #1 1 gy { Au moins une latérale plus on moins blanche............,....4 Pr D Lie ) Latérale nulle ou jaune plus ou moins foncé PR er RAR SET: à Au moins une dorsale blarche ou brunâtre ...... 2 2 CEE « «eh TEXAS” 82 RAR | Dorsale vert foncé ou obscur............... esse e 85 4 Dorsale blinche........................".0. Ro 83 ; Dorsale brune. Collier rouge orangé séparé de Ja tête par une ligne rte blanche, Un tubercule jaune au 2° anneau ... ........ 79. Zygæna fausta. Une marque bifurquée au front. Des taches blanches portant des | "FETE 8, verrues brunes. 5 ligues longitudinales blanches. . .... 80. Cosmia diffinis. #4 Pas de marque bifurquée au front. Simplement des lignes blan=. es. 2 ChAÏrOS 22 és anni ser eo SE 81. Heliothis dipsacea. ;. Une seule dorsale vert obscur... .4....44.80. 00e ie Sd RIRE F-01188 «1 85 à 3 dorsales vert obscur; 3 latérales, 2 vertes ct une blanchâtre; AE ui tête et paltes écailleuses jaunes .................. 82. Pararga dejanira. gg $ Robe assez pubescente (fig 5)... :. RARES 83. Epinephele janira. Robe peu pubescente.......................... 84. Epinephele tit NUS. 87 Au moins une dorsale jaune.......... ee vs Deal verre TOR 88 A Pas de dorsale jaune, mais une ou plusieurs dorsales vert foncé: 1 gg $ Dorsale simple......... LUE UTPR TRE « » s RARE Dorsale double; 3 lignes jaunes, doubles. ............. 85. Pararga ægeria. 89 Tête bleue à points noirs...... NET, ct AR brassicæ. Tête non à la fois bleue ct à points noirs.......... «4 458 nd RE Robe vert plus on moins foncé à verrucosilés blanchâtres CL "MN 90 \ poussières noires; Sligmales FOUX. 44... sus 87. Pieris napi. ‘ Robe vert sale avec ou sans poussières noires; tête d’une seule, r r , | CoUleDr. 490% à Donald NUE ES ... 88. Pieris rapæ. “4 ( 5 dorsales vert foncé; latérale blanche ou jaune, disparaissant VER 91 graduellement .:..4::..4, 0. 0 ... 89. l'ararga megæra. l Moins de D dorsales.. ..., 2.1: EN «à ce RUE 92 { Robe vert clair, plus ou moins veloutée............... 90. Rd nœra. °* } Robe vert plus ou moins foucé, {crne.........,... . M. Epinephele jt - ( Latérale vert plus où moins foncé......... ......... TER sx. à E 93 À Latérale nulle ou noire; pattes noires; une bande jaune à taches A LPS l noire OIvisden. 645.5 212 SneeLu. # ,…. 92. Zygæna hippocr Pattes rouges ou ferrugincuses; dernier anneau en queue bifide assez allongée; une dorsale et une latérale obscures bordées de, OS 94 lignes plus claires ...:.....:4424:4 4.24. 240660 93. Arge gale bre. y Pattes vertes; dernier anneau en queue bifide très Courte; te dorsale vert foncé lisérée de blanc verdâtre; 3 latérales Vert lon. fire bus le ESS ET 94. Abbé FRIONNET. — Chenilles de la Haute-Marne. Er) Un point jaune par anneau entre des laches noires interrompues 95 par les incisions; fond vert terne.. .............. 95. Zygæna loniceræ. Paside point jaune ainsi disposé. . .....:..........,................. 96 Robe jaune verdâtre ou vert pomme, à 2 rangs de taches ou de 96 | ..: 50) RNNNENReSEPSEEES A SUOBC 2 ES SOC TRS À PAPER 97 obe vert noirâtre à 5 lignes de points noirs, 4 dorsales et une ion ee. .. 96. Zygœæna trifolii. 97 Robe jaune verdâtre; pattes écailleuses noires .......... 97. Zygæna minos. Robe vert pomme à points noirs.................... 98. Zygæna achilleæ, 98 8 pattes membraneuses (Fig. 6) coseres ntsessssesess eee 99 De 4 à 6 pattes membraneuses (Fig. 7, 27)........ 2 el CPE ca UE RER 106 Abdomen terminé par 4 ou 2 filets (Fig. 6) ou au moins une 99. pointe aiguë (Fig. 34)............... ÉRRRRRRRnn n Sn 100 Abdomen sans filet ni pointe aiguë; ordinairement des tubercules poilus. 105 Un ou deux filets au bout de l'abdomen (Fig. 6). 32 anneaux, 4 à 8 sans épines; un manteau plus ou moins large....................... 101 400 & Une simple pointe aiguë au bout de l'abdomen (Fig. 34): un rang d'épines courbées en arrière sur les anneaux 4 à 8 et 11; la bosse Donrchuc (Fig. 34): :................. 99. Hybocampa Millauseri. 2 filets ou 2 queues plus ou moins rélractiles................... LA -A 7 LUZ 401 à Ordinairement une seule queue, simple ou fourchue (à une ou 2 pointes par conséquent); tubercules roussâtres; manteau gris a .. MR OT RSS GÈNE 100. Platypteryx falcataria. aoienau se anneau (Fig. 6)... ....,:.............,.,., DR LES 103 102 Pas de mamelon au 3° anneau, mais 2 tubercules aux côlés du 1%; manteau interrompu, tombant en ovale sur le T° anneau. 101. Harpyia bifida. Manteau en losange; 1% anneau à 2 pointes latérales ou 2 laches 103 Ho ien marquées... ............. he ET Ce HA 104 Manteau non en losange; 1* anneau ayant au plus 2 taches qui MAMIOHOUrS peu. visibles... 7. ....4:........ 102. Harpyia erminea. 1# anneau ayant 2 pointes latérales; pattes vraies d’une seule cou- 104 | leur; manteau ferrugineux bordé de jaune... .... . 105. Harpyia furcula. 4° anneau ayant seulement 2 taches noires, patles vraies marquées MO RADICAU TOUSE VIEUX. «eue » « 104. Harpyia vinula. Une fine dorsale brune; la stigmatale blanche; de petites verrues 105 | noires, nombreuses... ............. HE PETER 105. Hypena rostralis. Une dorsale vert foncé, parfois vert noirâtre; sous-dorsales vert | plus pâle que le fond...... a. 100. Hypena proboscidals. Chenille avec des éminences simples ou bifides (caroncules, bour- | geons, tubercules, pointes), au moins sur un anneau, et indé- 106 pendamment des trapézoïdaux quand ils existent............... 21224407 ! Chenille sans éminences, mais parfois à trapézoïdaux plus ou men eannts (Fig. 9)... .............. PATES EEE : RSR BR ESS 113 Des caroncules sur les côtés de l’anneau 8; 2 boutons blan- 107 châtres sur 11; des appendices filamenteux entre les fausses ; 2 Fee es ..... 107. Amphidasys betularia. Pas de caroncules aux côlés de 8.............. DR EN ET PNR 17408 _Des pointes aux anneaux 1, 5, 8, celle de 6 plus grande; tête 108 RE RARE AS à Re 108. Geometra papilionaria. Pas de pointe au 6° anneau........... RE SAS à G E-aie ed iDaee à 0 à à 109 De pue ven REC MÉRITE Re che ce dot nie e dos ere 110 Au moins la partie dorsale ou ventrale jaune plus ou moins foncé. ...... 112 Mnomennedorsale continues. 48:38, ue de eme » à UNIT 110 | Dorsale interrompue, marquée d’un trait carmin sur 1 à 4, 9 à 12, | remplacée par un losange sur 5 à 8..,........... 109. Nemoria viridata. Le Abbé Frionner. — Chenilles de la Haute-Marne. PP ee — 7 Le 2 dorsales qui sont blanches; # latérales blanches, les 6 très fines. dar dé 110. Jodis vernaria. Une seule dorsale qui est vert foncé; sous-dorsales blanches, larges ; BAR stigmatales et 3 ventrales blanches. ........ . 411. Pseudoterpna pruinata. Dos jaune; anneaux 1 à 5, 11, 12 ferrugineux . .. ... 112. Hemithea strigata. Ventre jaunâtre; pointes el extrémité du 12° anneau ferrugi- NONGES . ; nero en eee ORNE RE 413. Hemithea fimbrialis. Robe présentant des dessins quelconques, lignes, taches ou chevrons... 414 Robe sans dessins, d'un vert velouté uni............ . 114. Tanagra atrata. Dorsale nulle ou faite de points, de laches en chevrons, en treillis, en losanges ou en triangles..........+........:-:.: "90 4 80 ER Dorsale faite d'une ou plusieurs lignes longitudinales, conlinues ou parfois plus ou moins interrompues.. . . :.: ARPARCRS ct ds CRD Dorsale faite de chevrons, de losanges, de triangles ou de taches treillis. . Eupithecia plumbeolata Haw. — De mai à juin sur le Melampyrum arvense. Presque partout, dans les champs cultivés (blés et avoines). AG, . Acidalia rusticata F. (La rustique). — De juillet à mai sur diverses plantes : paraît polyphage comme beaucoup de ses congénères. Çà et là, le long des chemins, en pleine campagne et parfois dans les jardins. AR. . Stegania trimaculata Vill. (La PE — En juin, puis en septembre sur le peuplier blanc (Populus alba). Çà et là, le long des chemins et dans les plantations; assez localisée et toujours R. . Eupithecia oblongata Thümb. (Larentie de la centauréc). — En été sur les plantes basses. Partout, au bord des chemins, dans les pâturages secs, les jardins et les cimetières. C, + Eupithecia rectangulata L. (La rectangulaire). — D'avril à mai sur les arbres fruitiers. Partout, dans les jardins et les vergers. C. Abbé GC. Frionner. Notes spéciales et locales. 81 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES À Note sur un cas de monStruosité chez le Pyrina ovulum.— Parmi les nombreux cxemplaires de Pyrina ovulum (Agassiz) recueillis dans les pointements de la zone Ë à Rhynchonella vespertilio (horizon de la craie de Villedieu) des environs d’Azay- le-Rideau (Indre-et-Loire), j'en ai rencontré un qui mérite une étude spéciale. : Cet exemplaire, de taille assez forte (Longueur 20 millim. 5, largeur 17 millim. 5, hauteur 12 millim.), présente une monstruosité très intéressante. À la partie posté- —.. ricure de l’oursin, un 6° ambuülacre se dirige à peu près directement dans la bissec- trice de l'angle formé par les ämbulacres pairs postérieurs et sur la même ligne que lVaämbulacre antérieur impair. Il dévie de la ligne droite en formant un léger sinus au niveau du périproste et rejoint le péristome en reprenant sa direction rectiligne primitive. Il a la même constitution que les ambulacres normaux. Un plan passant par les milieux de l’ambulacre antérieur et de l’ambulacre supplé- mentaire partagerait l’'oursin en deux parties inégales. Celle de droite est à peu près semblable à la moitié d'un exémplaire normal; celle de gauche est plus allongée ét offre en arrière une gibbosité marquée. Le périproste, fortement rejeté sur la L auche de l’axe antéro-postérieur, est situé au sommet de cette gibbosité. entre À ’ambulacre postérieur gauche et l’ambulacre supplémentaire. | ; L'appareil apical est également anormal. Il possède une plaque génitale et une 4 parc ocellaire supplémentaires, correspondant à l’ambulacre en excès. L’apex du hé Yrina ovulum normal est subcompact, couvert de fines granulations comme le reste du test. Il Se compose de quatre plaques génitales (costales de M. Loven) inégales, irrégulièrement hexagonales et le plus souvent ainsi disposées (Fig. I) : La génitale 1 est en contact avec les génitales 2 et 4. La génitale 2, la plus grande de toutes, presque entièrement envahie par le madré- poride, sépare la génitale 3 des génitales 1 et 4. - La génitale 3 n’est en contact qu'avec la génitale 1. La génitale 4, à peu près égale à la génitale 1, est en contact avec les génitales 1 et 2, : LA plaques ocellaires (radiales. de M. Loven) sont situées : celles du trivium | dans les angles des génitales ; celles du bivium, beaucoup plus grandes que les à autres, à la suite des génitales postérieures, et contribuent ainsi à Sallonrénent de | l’äppareil. . L’apex de l’exemplaire monstrueux qui fait l’objet de cette note frappe à première vue par son allongement insolite (Fig. II). li ni 7 VIT D” | md Fi. I. — Apex normal du Pyrina ovulum. FiG. I. — Apex monstrueux d'un Pyrina ovulum des environs d’Azay-le-Rideau. | : E 2 + 82 Notes spéciales et locales. EURE v A l'appareil normalement constitué que nous venons de décrire sont surajoutées, en arrière des ocellaires I et V, et en contact avec elles : , | De 1° Une génitale supplémentaire, transversalement placée, de dimensions supé- rieures à celles des génitales postérieures, présentant un pore génital absolument semblable aux autres. L'angle qui le porte est dirigé dans l’interradium situé entre l'ambulacre I et l'ambulacre supplémentaire. (4 2 En arrière de cette génitale et en contact avec elle seule, une ocellaire supplé- mentaire, très grande, correspondant au sommet de l'ambulacre en excès. Comment expliquer l'origine de cette anomalie ? Trois hypothèses peuvent être formulées : - a) Ces plaques apicales supplémentaires ne seraient-elles pas des plaques entrées dans l’apex? Mais les différences profondes qui existent entre le système abact et le système périsomatique semblent devoir formellement exclure cette hypothèse de pièces ambulacres ou interambulacres entrées dans la constitution de l’apex.. b) La génitale supplémentaire ne serait-elle pas un dédoublement d’une génitale postérieure? Ce dédoublement est bien improbable, car cette génitale na | taire est séparée de ses similaires par les ocellaires I et V et aurait sans doute, sil en était ainsi, une position moins centrale sur l’axe antéro-postérieur de lapex. e) Est-elle une cinquième génitale ? I1 semble beaucoup plus naturel de voir dans cette génitale supplémentaire la réapparition d’une génitale V correspondant à l’exis- tence d’une cinquième glande génitale telle qu’elle a été déjà observée chez plusieurs oursins gnathostomes du Crétacé, biscodea infera, par exemple. Ce qui semblerait devoir donner quelque force à cette manière de voir, c’est la >résence du pore génital en face et près du sommet de l’interradium non occupé par fe périproste et qui recouvrirait la cinquième glande génitale, On sait, en effet, que - chez les Spatangoïdes normaux, en raison de la position du rectum, sans doute, la glande génitale de l’interradium postérieur avorte, ainsi que l’orifice qui lui corres- pond, bien qu’il n’y ait pas d’ailleurs entre les plaques génitales et les orifices géni- taux une correspondance aussi étroite que le nom des premières pourrait le faire supposer. Ici, la cinquième glande génitale, abritée par l'interradium particulier qui lui correspond, a pu présenter un développement aussi complet que ses simi- laires et constituer ainsi cette anomalie par excès. 4 L'anomalie de l’apex a apporté un changement profond dans la disposition des anules interambulacraires puisqu'il existe une sixième zone interradiale, Une re- marque très importante de M. Lambert nous donne la raison de ce fait : « Les centres vitaux de l'apex, dit-il, sont dans les ocellaires et non dans Îles génitales, Fig. 4 SCHÉMA D'UN OURSIN VU ÉTALÉ A PLAT Fc. II. Schéma de M. Alb. Gaudry (in Enchainements du monde animal dans les temps géologiques, 1er vol., Fossiles primaires, Paris, 1883, p. 108). Fi. IV. - Schéma propose pour le rermplac er. an, pièce anale ou discale avec le trou de l'anus. 14, pièces génilales, 00, pièces ocellaires. aa, pièces armbulacraires. ca, ca, pièces intérambulacraires. ‘à Notes spéciales et locales. 83 et c'est seulement à l'abri et au contact des ocellaires que se forment les nouvelles anules ambulacraires ou que naissent les anules interradiales (Note sur un cas de monstruosité de l’apex chez l’'Zchinocorys vulgaris. Auxerre, 1890). » C’est seulement au contact de la sixième ocellaire supplémentaire que sont nées, d’une part, les anules de l’ambulacre VI, et, de chaque côté d’elles, une nouvelle série de plaques interradiales. Cette courte étude, bien imparfaite, la lecture attentive de la note si documentée de M. Lambert, à laquelle nous venons d'emprunter ses arguments, nous conduisent à proposer la modification qui va suivre au schéma de l’oursin vu étalé à plat (Mig. III), schéma proposé par M. Alb. Gaudry dans les « Fossiles primaires, » remier volume des Ænchaînements du monde animal dans les temps géologiques, aris, 1883, page 108. Il nous semble préférable de réunir les anules interambulacraires aux pièces ambu- lacrés et de les faire naître au contact des ocellaires plutôt que de les attribuer aux génitales, dont la fonction est tout autre (Fig. IV). Le schéma ainsi compris pré- sente du reste beaucoup plus de rapprochements avec les schémas des Blastoïdes #6 des Astérides (Même volume, pp. 93 et 111) dessinés par M. Alb. Gaudry. Bourges. D' Séquin. Coléoptères adultes parasités par des larves grégaires (Rép. à M. l’abbé PIERRE Heuille des Jeunes Nat., nov. 1901, p. 23). — Cette sorte de parasitisme est réalisée d'habitude, non par des C'halcidides, mais par des Braconides du genre Pertlitus. En décrivant (Bull. Soc. ent. Fr. 1895, t. XXVIÏ) Perilitus Sricheli, qui vit aux dépens de Timarcha tenebricosa F., M. Giard donne sur ce parasite les détails suivants : Les larves, au nombre d’une cinquantaine environ, vivent dans la cavité générale de ce Mimarcha à Vétat d’imago et distendent l’abdomen au point qu’on les voit par trans- parence à travers la membrane qui sépare les anneaux ; arrivées à toute leur taille, elles perforent l'intestin terminal, sortent par l’anus et filent aussitôt des cocons blancs, à demi-transparents, agglutinés les uns aux autres. Lee Marshall, le même 7'marcha est infesté en Angleterre par ?. falciger uthe. Au reste, le genre Perihtus paraît surtout inféodé aux coléoptères adultes : Cocei- nellides, Chrysomélides (A/tises), Uistelides (Omophlus). Néanmoins 1l peut para- siter des insectes d’autres crdres tels que des Coccides (Voir : Spécies des Hyme- nopteres d'André, t. V, Braconides par le Rév. T. A. Marshall. — C. G. de Dalla- Torre, Catalogus Hymenopt. huc. descr., vol. IV, Braconidæ, Leipzig, 1898. — Kuünckel in Ann. Soc. ent. Fr., 1891, 458. — Lesne, loc. cat., 13892, 305, ebc.), Ces cas de parasitisme sans être aussi exceptionnels que le dit Marshall ne laissent pas d’être assez rares. Pour ma part je n’ai observé qu'une fois, à Colmar (Alsace), des Tim. tenebricosa dont sortaient des larves nombreuses ; je ne doute pas qu'il s'agissait de larves de Perilitus. J'ai vu une larve analogue sortir dans les mêmes conditions d’un Ofiorrhynchus tenecbricosus Herbst, et son attribution à un Perilitus me paraît également assez probable. P. DE PEYERIMHOFF. Note s' une variété de Chrysomela cerealis L.— La C'hrysomela C'ercalis est une des espèces les plus saillantes du genre, grâce à sa coloration brillante et variée. Elle n’est pas rare en Auvergne : on la capture surtout dans les pacages de la moyenne montagne, sous les pierres (Charade, le Cheix, ie Champ de tir, environs de Besse, etc.). Suffrian et avec lui les auteurs postérieurs, de Marseul, Calwer, etc., en signalent sur Sarothamnus scopartus, Artemisia vulgaris, Cirsium lanceolatuin, Carduus acanthoides et même quelquefois en masse sur les tilleuls, d’après Rosen- hauer. D'autre part, Bedel indique qu’elle vit probablement sur le T'Aymus ser- PYllum: cet auteur l’a en outre « trouvée à maintes reprises sur le Sarothamnus » Scoparius, mais toujours à la suite de fortes averses qui l’obligeaient à monter » pour se sécher au grand air. » De nouvelles observations sont nécessaires, ajoute-t-il, pour savoir exactement comment vit sa larve. PAIN Cette espèce est très variable. Le catalogue de Reïitter, Heyden et Weise indique les formes suivantes qui se distinguent surtout par les différentes manières d’être de la coloration : l'ulgens Duf., Alternans Parm., Ornata Ahr., S-rittata Schrank., livonica Motsch., »urta Kust. et melanaria Suffr. Ces variétés sont décrites dans la monographie de Weise ; il en existe d'autre part un tableau synoptique qui a été publié par MM. Fauconnet et Marchal dans la Feuille des Jeunes Naturalistes (1887). 84 Notes spéciales et locales. & : P' + L'exemplaire qui fait l’objet de cette note a été capturé à Job, près d'Ambert, Pr y de-Dôme). Cette forme ne peut être rapportée à aucune des variétés précitées, et. présente des caractères si spéciaux que nous avons cru devoir la distinguer sous le nom de C'hrysomela cerealis Lin., Var. Costata. co R La coloration ne diffère en rien de celle des exemplaires typiques tels qu'ils sont décrits (Weise, p. 413). En revanche la sculpture des élytres est absolument car: 1 téristique. Les “re pourprées correspondent à des côtes très accusées qui sont ainsi au nombre de trois ; les côtes 1 et 2 sont réunies un ps avant, et les côtes 1 et 3 près de l'extrémité des élytres ; la suture est accompagnée d’un sillon sur toute la longueur de l'élytre, et il existe de chaque côté de l’écusson une dépression allongée bien marquée occupant la direction et la place d’une strie scutellaire. La ponctuation des intervalles compris entre les côtes est profonde et très grossière, les côtes sont lisses et délimitées de chaque côté par une rangée de points plus régulière. BIBLIOGRAPHIE : Suffrian (Zür Kenntnis der Europæischen Chrysomelen, p. 107-112), L Fairmaire (Monogr. des Chrysomèles d'Europe par Suffrian. Traduction, 7° groupe, année 1858, p. 531). 2 feise (J.) (Naturgeschichte der Insecten Deutschlands, Begonnen von rickson. Baud VI. Dritte Lieferung, Berlin 1884, g 413-417). { Marseul (Monogr. des Chrysomélides, G. C'hrysomela, ab. XXIW, 1886-87, p: 159 (51), 160 (52). (ie Fauconnet et Marchal (Tableau synoptique des Phytophages de France, l'eurlle des Jeunes Nat. 1887, p. 65-66). Bedel (Faune des Coléoptères du bassin de la Seine, t. V, 1889-1901, p. 260). (En outre les faunes générales de Fauconnet, Acloque, Calwer, ete.) Clermont-Ferrand. G. Durour. Hyoscyamus niger à Merfy (Marne). — J'habite Merfy, près Reims, depuis plus de 40 ans. Le sol est ou crayeux, ou sableux, ou calcaire (cale. gr.). Je n'ai jamais vu, ni à Merfy, ni aux environs, l’Ayoscyamus niger. , , À En hiver 1899-1900, on a établi une conduite d’eau à un mètre environ de pro- fondeur, la mauvaise terre de la partie inférieure des tranchées — calcaire E 14 argileur — a été répandue comme remblai sur des chemins ruraux. Dans le courant de l’été 1800 et dans l’année 1901, un pied (un seul) d'Ayoscyamus niger s'est développé sur l’un des chemins qui avait été rechargé avec ( le dépôt est très ancien. La profondeur et le milieu d’où a pu surgir cette graine restent pour moi une énigme |! r Merfy. PLATEAU. $ Vanessa atalanta L.- Dans mes notes de l'automne de 1886, je retrouve les obser- vations suivantes relatives au Vulcain : 4?! -4 « Sur la bande rouge vif uniforme des ailes antérieures, j'ai trouvé parfois un seul ; petit point blanc, dans le prolongement de la ligne courbe Droit par en cinq petites taches blanches marginales du sommet. » PERS" Ce cas est-il fréquent ? FE Dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, t. V, 1874-1875, M. E. Lelièvre-éerit, àls page 149, que « les papillons de jour, à l'exception de quelques satyres; de voler aussitôt que le soleil se cache derrière un rideau de nuages. » te 4 Cela est vrai sans doute d'une manière générale, J'ai pu remarquer cependant de nombreuses exceptions « Les Vulcains entr’autres, écrivais-je en novembre-1886,-ne se laissent pas arrêter dans leurs courses vagabondes, par un ciel entièrement couvert, Je l'ai constaté maintes fois, le 8 octobre, par exemple, à Bergues (Nord), vers deux heures de l'après-midi, sous une épaisse couche nuageuse s'étendant du zénith jus à l'horizon, par une température de 17 degrés centigrades. » Moulins. G. DE R.-A. _— Question. — Quels sont les Lépidoptères de France qui passent l'hiver à Ve at parfait ? hi Vanessa cardui, par exemple, hiverne-elle ? Le fait est-il prouvé d'une manière indiscutable ? Moulins. G. pe R.-4 D nt à LA M oh nié mimi : débit. Notes spéciales et locales. 85 Association internationale des Botanistes. — Le XIX° siècle à été marqué par un développement universel de l'étude des sciences naturelles. Au lieu d’être particulier à un petit nombre d'hommes comme au début de ce siècle, le désir de connaître la nature et d'étudier sous tous leurs aspects les êtres qui la composent s’est répandu en dehors de ceux qui sont appelés par leurs fonctions officielles à en faire l’objet principal de leur vie. Et cela sur la surface du monde entier. A cette grande diffusion correspond une excessive multiplication des organes où les travailleurs de toutes langues font connaître les résultats de leurs recherches. Cela augmente singulièrement la difficulté pour chacun de savoir ce qui a été fait et ce ui est encore à faire pour arriver à la parfaite connaissance d’un sujet d’étude. C'est d'autant plus difficile qu’on est plus éloigné des grandes bibliothèques, et, nous lVavons fait remarquer, le nombre des travailleurs indépendants augmente chaque jour pour le plus grand bien de la science. L'action de ces isolés ne peut être vraiment féconde qe si, à l'exemple des favorisés qu ont à leur disposition les ressources de riches collections ils peuvent être rapi- ement et aussi complètement que possible mis au courant des publications faites. C’est à eux particulièrement que sera utile l'initiative de l'Association internationale des Botanistes. Cette Association, fondée à Genève les 7-8 août 1901, à pour but de grouper les botanistes du monde entier, officiels et indépendants, de les mettre en relation les uns avec les autres, d'assurer une prompte et umiverselle publicité à leurs travaux. Sa nécessité s'était fait sentir à la fois en Europe, où MM. Golbel, de Munich, et Lotsy se sont particulièrement voués à sa réalisation, et en Amérique, où M. le prof. Farlow, de Cambridge, Mass., cherchait à obtenir la réforme dans un sens plus prati- quement utile du Botanisches C'entralblatt. La nouvelle Association est née de l’accord de ces premiers pionniers d’une excellente idée, suivi de l’adhésion d’un grand nombre de personnalités éminentes de tous pays (1). Elle est devenue propriétaire du Bota- misches Centralblatt. Aujourd'hui, l'Association internationale des Botanistes dont le siège social est à Leyde compte près de 500 membres après seulement trois mois d’existence. Son comité directeur est composé de : MM. Ed. Bornet, membre de l’Institut, à Paris, président d'honneur. Prof. D' K. Goebel, à Munich, président. Prof. D: F. ©. Bower, à Glascow, vice-président. D’ J.-B. Lotsy, à Leyde, secrétaire. D: J.-W.-C. Gœthart, à Leyde, trésorier. La rédaction est centralisée entre les mains du secrétaire, mais elle est confiée à un . zomité de spécialistes dans chaque pays. Pour la France ce comité comprend : M. G. BonNier, de l’Institut, prof. de botanique à la Sorbonne (lhysiologie et Anatomie physiologique). M. CH. FLaHAuLT, prof. à l’'Univ. de Montpellier (Géo- graphie et Botanique forestière). M. A. Gran», de l’Institut, prof. à la Sorbonne (Zwolution). M. L. Guienarp, de l’Institut, directeur de l'Ecole de Pharmacie de Paris (Cytologie). M. H. Hua, sous-directeur du Laboratoire de systématique, Ec. des Hautes-Etudes, Muséum (Phanérogames). M. l'abbé Hur, Levallois-Perret (Seine) (Zichens). M. LACHMANN, prof. à l'Univ. de Grenoble (Archégomées). M. O. LIenter, prof. à l'Univ. de Caen (Morphologie, Anatomie et Histologie géné- rales). M. Rapars, prof. agrégé à l’Ec. sup. de Pharmacie de Paris (Bactéries), M. C. SauvaGEeAU, prof. à l’'Univ. de Bordeaux (A/gues). M. P. VUILLEMIN, prof. à lUniv. de Nancy (Champignons et Pathologie végétale). M. R. Zæizrer, de l’Ins- titut, prof. à l’Ec. sup. des Mines à Paris (Paléontologre). Les membres de l'Association et tous les botanistes dont l’intérêt évident est de voir leurs travaux connus, le plus tôt possible, par le plus grand nombre possible de . leurs collègues sont priés de les faire parvenir soit au Comité central, à Leyde (Hollande), soit aux rédacteurs spéciaux de leur pays. Les analyses en seront publiées dans le plus prochain numéro du Botanisches C'entralblatt. , La tâche assumée par l'Association internationale des Botanistes est d’une incon- testable utilité, et elle ne fait double emploi avec aucune autre entreprise similaire. Les comptes rendus publiés par divers recueils destinés principalement aux publi- (1) L'appel à l'assemblée constitutive était signée de : MM. Bornet, Paris ; Borzi, Palerme ; Bower, Glascow; Celakowski, Prague; Chodat, Genève; Fairehild, Washington; Farlow, Cam- bridge Mass.: Gœbel, Munich; Lotsy, Tiibodas Java; Navaschin, Kiew; Raciborsky, Dublany; Rauwenhoff, Utrecht: Schimper, Bâle; Warming, Copenhague; v. Wellstein, Vienne. — Parmi les Français qui ont le plus favorablement accueilli la proposilion nous cilerons : MM. Bonnier, = membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Sciences de Paris ; Flahaut, de Montpellier ; Guignard, de l'Ecole de Pharmacie de Paris ; etc. rale (1). 1) Pour les conditions dans lesquels on peut devenir membre de l'Associalion, si M. le D' J.-P, Lolsy, sécreluire de l'Associalion internationale des Botanisles, Oude I Leyde (Hollande). La colisalion annuelle donnant droit à l'abonnement au Botanise tralblatt, organe de l'Association, a élé fixée à 15 florins de Hollande (81 fr..50} + 874 } Le “ess: : À *PENE, j sÉTEEE * . «! Nécrologie. — Nous apprenons la mort de M. Chevalier, géologue, dont les. « collections, surtout en Mollusques fossiles, sont bien connues du onde D Des obsèques ont eu lieu le 11 janvier à Précy-sur-Oise. jade" | M. Chevallier lègue ses collections au Musée de la ville de Noyon. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES D A propos des causes possibles de la période glaciaire. — MM. Paule Sarasin, deux savants suisses qui se sont déjà fait connaître par de rema q travaux sur la zoologie, la géologie et l’orographie de l’île Célèbes où äls ont# long séjour, viennent de faire une conférence à la Société d'histoire lle € sur les causes possibles de la période glaciaire. Ils ne présentent leur hypothè: comme une indication de recherches à poursuivre Chbel othen EE P qu'elle mérite par son originalité d'être signalée aux arte la Feuille. Les auteurs constatent d’abord que les nombreuses hypothèses formulées-de; de Lur peuvent se résumer en deux séries : celles qui se basent sur des phéno telluriques et celles qui font entrer en cause les phénomènes cosmiques. [ comprenant la surélévation des Alpes, le changement de direction du Gul l'immersion de l’Europe du Nord, etc., n'auraient produit que des périodesg locales tandis que l'époque glaciaire a affecté tout notre globe, Les secondes su} une diminution de la chaleur solaire, le passage de la terre dans des espac tivement plus froids et plus chauds, la modification de l'axe de la terre su tique, enfin la précession des équinoxes, ou bien n'ont pas été confirmées. astronomes ou ont été reconnues insuffisantes pour justifier la glaciationg du sol terrestre tel qu'il est actuellement. : + SIRS Plusieurs savants, Neumayr, Penck, Gunther et Wagner, ont calculé d'ap limite des neiges éternelles pendant la période glaciaire que la température € à cette époque ne devait pas dépasser de 4 à 6° au-dessous, la moyenne 40 même 3 à 4° en admettant des précipitations atmosphériques plus nada La question est donc de savoir si sur notre globe il peut se produire tances telles que la température moyenne s’'abaisse pendant un laps de ter long de 4 à 6° et que ce froid soit accompagné d'une grande production de. MM. Sarasin voient la solution dans les phénomènes qui accomps éruptions volcaniques et s'appuient sur les données relatives de la cé trophe du Krakatau. Verbeck a calculé que la masse des matériaux expl au moins de 18 kilomètres cubes. La plus grande portion de ces maté retombée dans les environs immédiats du volcan, mais une grande parti par Ferbeck à un kilomètre cube par Douglas Archibald, à 16-20 kilomètr! Faits scientifiques. 87 “projetée à une hauteur de 30 à 40 kilomètres sous la forme de fines particules de erre ponce accompagnées de puissantes masses de gaz et de vapeur d’eau. ÆEntraîné par les courants aériens, à raison de 140 kilomètres à l'heure, ce nuage a tour de l'équateur et a produit les curieux phénomènes que tout le monde a erver : le brillant éclairage du ciel à l'aurore, les colorations bleues où verdâtres exl et de la lune et la couronne brun rouge autour du soleil (cercle de Bischop). re les phénomènes optiques on à constaté en différents lieux une diminution des ronnements solaires et une sensible augmentation de l’humidité. n peut done admettre que l’éruption d’un seui volcan du détroit de la Sonde a eloppé pendant trois ans tout notre globe comme d’un voile de fumée et à produit des modifications sensibles dans les observations optiques et météorologiques. Simaintenant on se reporte à la période pliocène on trouve qu’elle est caractérisée ar. de nombreux et puissants effondrements sur les bords des continents d’alors. Il est hors de doute qu’ils ont été produits par une puissante et persistante activité volcanique dont les éruptions actuelles, quelque fortes qu’elles soient parfois, ne sont qu’un faible reflet. Ces puissantes éruptions ont dû lancer dans les hautes sphères de l'atmosphère “un épais nuage de particules solides, capable d’intercepter pendant longtemps les rayons caloriques du soleil et entraîner en même temps une grande masse de vapeurs. — Les conditions nécessaires pour une période glaciaire auraient été remplies et les périodes interglaciaires seraient dues à une extinction momentanée des volcans qui “auraient plus tard repris leur énergie. 2 : —… Les auteurs terminent par quelques considérations empruntées à Credner sur le “peu d'importance des manifestations volcaniques pendant les époques triasiques, urassiques et erétacées tandis que d’après Xaëser à l’époque permienne et la seconde moitié du carbonifère, les grandes formations de conglomérats et les masses de blocs “non stratifiés, le polissage et le striage des roches indiquent de puissants mouvements -du sol et permettent de conclure à une période glaciaire permienne. Enfin, dans une “note ils signalent, il est vrai sous toutes réserves, un dessin paléolithique relevé par Piette (dans l Anthropologie) qui représenterait le soleil entouré de sa couronne. Les hommes habitant la grotte du Mas d’Azil auraient été témoins du même phénomène . produit par l’éruption du Krakatau. Tel est le résumé très suceinct de l’intéressante conférence de MM. Sarasin. Ayant cu l’occasion d'en causer avec un de mes confrères, très versé dans les questions gla- “ciaires (M. Boule, assistant au Muséum), je crois devoir ajouter ici quelques-unes des “objections que l’on peut faire à l'hypothèse volcanique. [1 n’est nullement prouvé que les périodes glaciaires qui ont affecté notre globe depuis les confins de la Russie jusqu'en Australie ont été contemporaines. Puis à supposer, qu’en effet, les éruptions volcaniques pliocènes aient pu produire par leur violence l’obscurcissement nécessaire du soleil et la période glaciaire de l’Europe “pendant le quaternaire, celle-ci à été suivie d’une ou plusieurs périodes intergla- “aires, il faudrait donc prouver que pendant cette dernière époque (quaternaire) “il y a eu de nouvelles, puissantes et intermittentes éruptions capables de reproduire … He nouvelles glaciations, ce qui est démenti par le fait. — Pendant le quaternaire, les volcans n’ont pas eu beaucoup plus d'importance qu’à l’époque actuelle. D'autres objections peuvent être faites à l’ingénieuse hypothèse de MM. Sarasin : “lors même que l’on admettrait que le voile épais des poussières volcaniques ait pu “causer un refroidissement prolongé de la surface terrestre, il est étrange que cette “masse immense répandue dans l'atmosphère n'ait pas laissé de traces plus nombreuses “et plus générales dans les dépôts quaternaires. Notons enfin, pour mémoire, l’expli- “cation du refroidissement atmosphérique, telle qu’elle à été donnée récemment en Angleterre : ce refroidissement serait dû aux variations de la teneur de l’air en acide carbonique, l’'abaissement de la température qui résulterait d’une diminution d’acide “carbonique suffisant, paraît-il, à produire un régime glaciaire. : 4 CH. SCHLUMBERGER. 7. Conservation des champignons avec leurs couleurs — M. JL. Lutz poursuit depuis plusieurs années des recherches sur la conservation des couleurs des cham- ignons en collections, et il est arrivé à cette conclusion que s’il ne faut pas songer rouver un liquide universel à l’aide duquel on puisse préparer tous les échantillons quels qu'ils soient, à cause de la divefsité des pigments qui imprègnent les cham- gnons, le nombre des milieux conservateurs à employer est relativement faible et problème est pratiquement moins compliqué qu’il ne le semble au premier abord. «Voici quelques points sur lesquels M. Lutz insiste dans sa très mtéressante commu- ï ou à la Société Mycologique de France : 88 Faits scientifiques. 1. — Les champignons à couleurs solubles dans l'eau et les champignons à violette devront être conservés dans l'alcool fort. Tous les autres n’exig! l'emploi de liquide aqueux. (On devra toujours employer des produits. rigoureusement sûrs et les échantillons devront autant que possible étre sous l'action de la lumière et surtout de la chaleur qui exercent une action déc intense. ) DE Dans les champignons à couleurs solubles, on peut établir les deux g vants : les Amanites en général et les Russules qui devront être simplement dans la solution suivante : Bichlorure de mercure, 2 gr. — Alcool à 95°, 1:00 B. — Les Aygrophores (Solution aqueuse saturée d’acétate merquride alcool à 95° 9 vol. — Décanter et filtrer le liquide après l'introduction es tillons). — Les /ygrophores conservés craignent beaucoup la chaleur etAa qui les décolorent. MT: : II. — Les champignons à couleur généralement insolubles : es | 4 C. — Les champignons jaunes (Réactif de Dragendorff, iodure double de bism th . et de potassium 1 cent. cube, eau distillée 300 c. c. On chauffe à 70-80° et on ajl goutte à goutte de l'acide chlorhydrique, sans excès, jusqu’à l'obtention on sou jaune safran que l’on étend à 1.000 e. e. avec de l’eau distillée et à laquelle on"ajoute 10 c. c. de formol. — Ce pres convient aussi à la plupart des champignons jaunes à couleurs solubles (7 richolome, ete.) ainsi qu'à tous les Bolets, aux Pezizes et Cor. tinaires rouges, etc. 4 20 D. — Champignons bruns, rouges, gris, blancs, noirs (Sulfate de zinc pur 5 gr, æau distillée 1.000 c. c., formol 10 gr.). On peut aussi remplacer 150 €. c. eau par un égal volume de glycérine, ce qui empêche les échantillons de se recroqueviller:s NÙ E. — Champignons rouge vineux (Liquide précédent 100 c. c., alun de potassium pur 1 gr.). — Ce liquide est excellent aussi pour les Coprins. ES F. — Champignons verts (Liquide D., q. v., sulfate de cuivre environ 2 gr. par litre). On immergera les champignons pendant une heure, on décantera et on lavera … avec de l'alcool à 95° pour entrainer l'excès de sel de cuivre et on recouvrira d'alcool au même titre, — La valeur des teintes est parfaite. PAT * G. — Champignons violets (Alcool à 95° saturé de stannate de potasse) pour les” champignons tirant sur le rose. AS en, "#4 Pour ceux qui se rapprochent du bleu (Zaccaria laccata, C'ortinarius albo-violaceus), il faut employer le liquide E saturé de stannate de potasse. TR Nous renvoyons pour plus de détails à la note de M. Lutz. } Inutile d'ajouter que ces procédés de conservation exigent des précautions tieuses et quelques connaissances en chimie, elles ne sont pas à la portée des-jeune débutants. — Les expérimentations, quelque concluantes qu'elles soient pour des cas déterminés, nous apportent une nouvelle preuve de la délicatesse et de fugacité extrêmes de la pigmentation chez les champignons à couleurs vives. Il en est de même, rappelons-le, chez beaucoup d'animaux, surtout marins ; nous ne croyons pas qu'on pit fait jusqu'à présent des expériences absolument satisfaisantes pour la conser- vation des couleurs chez les Mollusques Nudibranches. fs (L. Lurz, Procédés de conservation des Champignons avec leurs couleurs, do | Soc. Mycolog. France, 1901, p. 301-307). +4 Fe a TU A propos des Bembex.— Une curieuse observation de M. Ernest Marc} and « firme absolument celles de M. E. L. Bouvier que nous avons exposées au, de # dv" TT à inu- + à (1901). mp. Oberthür, Rennes—Paris (41-02) — IVe Série, 32° Année _ No 377 y - La Ttuille “Des Jeunes Naturalistes 2 219 En Afin d'avancer la publication de la Liste des Naluralistes de France el de Suisse, nous nous décidons à la faire paraître dorénavant dans le corps du _ journal. … Nous donnons aujourd'hui le département des Bouches-du-Rhône. Nous prions nos lecteurs de vouloir bien nous aider à préparer les listes du Cal: ados, du Cantal, de la Charente et de la Charente-Injérieure (France) et du canton de Genève (Suisse). + = — 5 +7 LE 2 7 —ù — 1e " NOTE GÉOLOGIQUE FAUNULE DU VÉSULIEN (Bathonien inférieur) DE LA COTE D'ANDELARRE (Hte-Saône) HISTORIQUE —. Cette assise a reçu, comme on le sait, des dénominations très diverses . qu'il importe de rappeler ici. — Dès l'année 1833, M. Thirria, dont je ne puis prononcer le nom sans éprouver une certaine émotion, puisque ce savant m'a, un des premiers, donné le goût des études géologiques, avait désigné, sous la qualification le « Groupe de la marne injérieure du premier étage jurassique » (2), groupe qui représentait à ses yeux le Fuller’s-earth ou Terre à foulon des Anglais, un dépôt de marne jaunâtre, schisteuse, très effervescente avec l'acide ni- trique, entremêlée de plaquettes de calcaire tantôt compact, tantôt marneux, presque toujours parsemé de quelques oolithes et contenant l'Ostrea acu- _ minala. $ — M. Thirria assignait à ce dépôt une puissance de 2 mètres seulement (2), : (1) Les personnes désireuses d'étudier d’une façon un peu complète le Vésulien des environs de Vesoul feront bien d'explorer aussi les deux carrières situées à 5 kilomètres de la ville, au Sud de Navenne, entre la croix, dite de « Champ-Plumé …— (ou Cassini) » et le hameau de La Demie. Ces carrières, encore exploitées aujourd’hui, ont, à peu de chose près, la com- “position de celles d’Andelarre et contiennent les mêmes fossiles, tout en présentant un champ d'exploration plus vaste ; mais il est plus difficile de iles découvrir, …— perdues qu’elles sont, pour ainsi dire, au milieu de landes incultes. | — On peut se rendre à ces groisières, soit par Navenne, soit par la Providence ; «malheureusement, les voies qui y conduisent ne sont que de mauvais chemins de _défruitements. no) Phirria. Statistique minéralogique et géologique du département de la Haute- Daone, p. 198. fat ps 4 dr, dois did, Se - 90 Paul Penrrezenc, -— Vésulien d'Andelarre. Ne tandis qu'elle varie réellement (suivant les localités) de 15 à 30 d'après l'évaluation de M. le D' Girardot (1). ORNE Dans. cette évaluation, entrent en ligne de compte, bien entendues couches qui recouvrent le Fuller's et aussi celles qui le supportent, attend 1 que les unes comme les autres renferment une partie des fossiles de la marne inférieure de M. Thirria. ét Plus tard, en 1842, M. Grenier appela celle mème assise : Terre à foulon ;M deux années après, M. Numa Boyé lui donna le nom de : Marne interooli- thique, qui fut changé, en 1846, par M. Renaud-Comte, en celui de Marnes à Ostrea acuminala. Fa. A partir de cette époque, la géologie progressa rapidement ; l'assise qui fait l'objet de cette note reçut les appellations suivantes (2) : Te ul En 1848, Marnes vésuliennes, par M. Marcou. di En 1856, Marnes de Plasne, par le Frère Ogérien. En 1860, Vésulien, par M. Vézian. | En 1862. Marnes à Ostrea acuminala, par M. Contejean. Eu En 1864 el 1867, Marnes interoolithiques, par M. Résal et le Frère Ogérien. En 1870. Marnes à Ostrea acuminata, par M. J.-B. Greppin. En 1873, Fuller's-earth, par M. Collenot. En 1879, Vésulien, par M. Mayer-Eymar. En 1880 et 1882, Fuller's-earth, par M. Marcel Bertrand. En 1883 et 4884, Vésulien, par MM. de Lapparent et Rigaud. En 1887, Bathonien inférieur (Fuller’s-earth), par M. Bleicher: En 1888, Fuller's-earth, par M. G. Boyer. En 1890 et 1896, Bathonien inférieur, par M. L. À. Girardot. En 1891 et 1894, Bathonien inférieur ou Vésulien, par M. W. Kilian. En 1893, Vésulien, par M. L. Rollier. ] En 1896, Vésulien, par M. le D' A. Girardot. + Ce qualificatif de Vésulien est celui sous lequel l'assise marneuse, don nous nous oceupons ici, est maintenant généralement connue. m. ” nr Gisement d'Andelarre. Comme le dit M. Thirria, dans sa Statistique, p. 198, le Vésuliense (ee sente à Chariez, Dampvalley-les-Colombe, Leffond, Montarlot-les-Champlitien et Morey (Haute-Saône). D'après le même auteur, il exisle aussi, mais non recouvert. à la sommité des montagnes d'Andelarrot et de Navenne, “où repose sur les calcaires de l'Oolilhe inférieure. AE Ce qui paraît assez singulier, c'est que M. Thirria ait omis de-ciler la loca- lité d'Andelarre où le Vésulien se montre bien développé. CPAS Dans la présente note, je ne parlerai que du Vésulien d'Andelarre,le.seul gisement que j'ai pu étudier d'une manière un peu suivie et où mon excellent confrère et ami, M. Alfred Gevrey, a fait de belles récollés, alors qu'il habi- {ail la Haute-Saône, Chaque fois que j'en verrai le besoin, j'indiquérainéans moins, très suceinctement, d'autres points où se sont rencontrées certaines espèces du Fullers, ce qu'un louriste géologue apprendra AOUjOUESNANEC plaisir. HApr Le gisement d'Andelarre occupe le sommet d'une côte appelée“ Cote, d'Andelarre, » colline longue el assez élroile qui s'élève au Sud-Ouest dudi® village, atleint (à son point culminant) 429 mètres d'altitude et s'étend jusqu'à CN (1) MM. Rigaud (Notice explicative de la carte géologique détaillée de la E rai feuille de Langres) et ne Bertrand (méme notice, feuille de Gray), estim cette puissance à 40 mètres ; quant à M. Kilian (/oe. cit., feuille de Mon élia il la porte à 80 mètres. (2) J'en laisse de côté un bon nombre. - 4 a s LÉ © LE dote La lé TO OR AU ee Dis tre Paul PETITCLERC. 2 \Yésutien d'Andelarre. 91 suivant une ligne à peu près parallèle à la route départementale - Winècaire our visiter {es carrières (ounér£es Dan le Vesulieu) Nr Arèclarre & benne celles de CA more plume (faute $ OA, e) . 2 NT ue { ès uen). EST 5 res. 5 distances approrturatives, de Vesoul AUX atotteres Ÿ avdelaxte) : Li _ 9 Ka. de Vesoul & celles de Chap. plus : \ Ke. ;= Jtance, &vet d'oiseuur autre fes Veux gr amunts : GK. sec. SES À OUEST | orale 22 É: oupe (4 US totuque à) Ce ù rod vers ue “ ésplicution Se Pa Coupe : A. culture owec FES HS M lÉcetex (ete re ptects) del Crfoa ten safe, 14 verve véagéla e,tpaisseux : 0, 120; 25 calesite latlé sninces ON 4«Æ (GE # ( LE ; Qr AO Pate jai QUES, membre ookthes, dose] ete, 10, Lan dé his dot Re. ‘AUS 92 Paul PeriTeLERc. — Vésulien d'Andelarre. Ce gisement consiste en une série de trous d'extraction peu p pratiqués dans des terrains (en nature de friches) couverts de maign vriers, où les habitants des localités voisines ont extrait, de toutten pierraille mélangée de marne qu'ils nomment vulgairement « groise constitue bien le Vésulien. KG: Celle sorte de groise, complètement différente de celle de Comberjon el. de Dampvalley-les-Colombe (D), est excellente pour sabler les allées de jardin; elle est employée également pour donner de la cohésion aux empierrements > : à PL" EM : des routes et les maintenir en bon élal. 3 UNE À La plupart des trous de fouille de notre colline sont entièrement recouverts ; par la végélalion ; après avoir été explorés et vidés, ils ont été abandonnés. | Mais, à l'heure actuelle, et à très peu de distance (au Sud-Ouest) d'une ferme en ruine « la Grange-Jacquot, » dont il ne reste plus que quelques pans-de murs, on peut étudier, dans une assez vaste excavation ayant 45"mètres.deM longueur environ sur 10 mètres de largeur, le dépôt marneux"du. ilien et y recueillir des fossiles. tee. Dans celte groisière, on observe les couches suivantes, de haut en bas : 1° Terre végétale, entremêlée de plaquettes de calcaire d'un jaune clair contenant des oolithes...….........…...:2,44 RARES 2 % Calcaire en dalles minces, de couleur jaune clair, avec fines oolithes également, débris d'articles d'Encrines et empreintes de Chlamys (Camptonectes) lens, SOW........... 70008 RER 3° Marne jaunâtre, grossière, fossilifère, enveloppant une multitude d'oolithes de la grosseur d'une petite lentille, avec fragments ou 4 rognons calcaires peu volumineux contenant de la calcite (2). On Les couches sous-jacentes ne sont pas visibles ; j'ai bien (rouvé; «sous Jen Vésulien, un lit de marne jaunâtre, devenant grisâtre par place; puis Au calcaire jaunâtre encore rempli de fines oolithes ; mais mes investigations” n'ont pas élé poussées plus à fond. I est hors de doute que l'ensemble des couches précilées repose directement (ou, tout au moins, sans grande tran= sition) sur le Bajocien, dont on aperçoit les gros bancs, à fleur deMterre,; en gravissant la côte pour se rendre à la Grange-Jacquot. Pré: Un peu plus loin, en s'avançant dans la direction de Maïilley, on rencontre. une deuxième excavalion, moins vaste que la première, dansMlaquelle "on observe les mêmes assises fossilifères. ( "M En se dirigeant toujours au Sud-Ouest et avant d'arriver à un“bouque d'arbres de plantation récente, on tombe sur un fossé qui sert de clôture à un terrain dont la chasse est réservée. Dans les déblais que Pon A À k avant de ce fossé et qui forment talus, il est- possible de recueillidetemps« à autre quelques bons échantillons du Fullers. ELITE Les fossiles de la côte d'Andelarre sont assez nombreux en espèces tous. sont plus où moins recouverts d’une sorte de gangue marneuse-quivadhère fortement aux coquilles. Celles-ci se présentent souvent à Pétat de moul " pourtant on peut en réunir qui possèdent lout ou partie du test FAN Les espèces les plus abondantes paraissent être les suivantes: Galeolaria socialis Goldf. : Cylindrobullina Thouetensis Farge. Chlamys (Camplonectes) lens Sow. Pinna ampla Sow. en +0 Û Ca (1) La groise de Comberjon et de Dampvalley provient d'un simple Si et n'est composée que de détritus de l'Oolithe inférieure (Thirria, Sta tu ralogique, etc., de la Haute-Saône, p. 199) : elle ne renferme aucun fossile. (2) Cette assise marneuse fossilifère est le Vésulien. 71088 Paul PETITCLERC. — Vésulien d'Andelarre. 93 Pleuromya decurtata Phill, _ Homomya gibbosa Sow. Pholadomya Murchisoni Sow. … Terebratula globata Sow. chinobrissus clunicularis (Lihwyd) d'Orb. eclypus depressus (Leske) Desor. omme on le verra dans les pages ci-après, les Céphalopodes manquent esque complètement à Andelarre, les Pélécypodes abondent, au contraire: idis que les Echinodermes n + sont représentés que par quelques for mes petite taille, contrairement à ce qui se passe dans le Bajocien. de veux, avant de passer rapidement en revue les espèces du Vésulien, Tr emercier de la façon la plus sincère M. Alfred Gevrey, conseiller à la Cour d'appel de Grenoble, d'avoir bien voulu me confier, pendant plusieurs se- maines, les échantillons les plus intéressants de sa collection, pour me per- mettre d'en faire une étude approfondie et d'arriver à établir la liste des. ; fossiles qui composent la faunule du Vésulien. . M. Gevrey m'a causé aussi un vif plaisir, en me conduisant lui-même sur le terrain, le 16 septembre dernier et en me narrant le résultat de ses pre- mières recherches sur la côte d’Andelarre. _ Ma liste de fossiles comprend 61 espèces (1). . Voici comment elles se répartissent dans les divers grands groupes z00lo- giques adoptés par les auteurs et représentés dans notre Fuller’s k + 4 seu res eur e 4 espèces. eme cer 2 — ne RSR ONE 8. — nues bo ques 3 — 2 TE OT EN 9 — Mes 0... k — % MORT UN 61 espèces 4 = Faunule du Vésulien de la côte d'Andelarre (Haute-Saône). 4 NOMENCLATURE DES ESPÈCES ANNÉLIDES N° 1. — Galeolaria socialis Goldfuss. Synonymie (2). 483. Serpula socialis Goldf. — Petrefacta Germaniæ, p. 235, tab. LXIX, fig. 12. 1900. Galeolaria socialis Ed. Greppin. — Description des fossiles du Bajo- F cien sup. des env. de Bâle (Mém. de la Soc. pal. suisse, vol. XXVII, 3° part., p. 184. 3 TA Serpule se présente sous la forme de petites tiges cylindriques, @) Il est présumable ue ce nombre (61 espèces) pourra s’accroître, dans la suite, e quelques unités. Bi Le fait se vérifie, je ne manquerai pas d’en avertir mes frères en ie Je me vois obligé de restreindre considérablement la synonymie de chaque pour ne pas donner un développement trop étendu à ma note et aussi pour r l'attention des lecteurs de la feuille. 94 Paul PerrreLErc. -— Vésulien d'Andelarre. formées d'un plus où moins grand nombre de tubes très menus réunis, faisceaux. Collections : Gevrey, de la Société d'agriculture, sciences etrarts de la Haute-Saône, Clere et la mienne. Assez commune el en tiges de faibles dimensions à Andelarre en échan- lillons, dont le diamètre dépasse souvent 30 et même 35 millimètres, à:4 Champ-Plumé et à Charmont (lerriloire de Dampvalley-les-Colombe):"Abon- dante dans le Bajocien inférieur, à Coulevon (carrières des Fontenottes). Ne €: Serpula conformis Goldfuss. 1833. Serpula conformis Goldf. — Petref., p. 228, taf. LXMM, fig. 13: Espèce adhérente, assez rare. Quelques individus isolés, fixés sur des fragments de Pinna cd Sow. Ma collection. N° 3, -— Serpula flaccida Goldfuss. 1833. Serpula flaccida Goldf. — Petref. Germ., p. 234, taf. LAIX, fig. 7. Plus commun que S. conformis. Collections : Gevrey et la mienne. N° 4, —— Serpula tricarinata Sowerby (non Goldf., 1833). 1829. Serpula tricarinala SOW. — The Mineral Conchology of Great Britain, vol. VI p. 226, lab. DOVIIL, fig. 4. | Collection : Gevrey, très rare. CÉPHALOPODES (1) N° 5. — Nautilus sp. ind. On trouve, à Andelarre et dans les carrières de Champ-Plumé, des moules “ de très gros Nautiles que je ne puis rapporter à aucune des formes Lu me sont connues. Collections : Gevrey, Clerc et la mienne. N° 6. — Cosmoceras Garanti d'Orbigny. 1850. Ammoniles garantianus d'Orb. — Prodrome de Paléontologie strati- graphique universelle, vol. I, p. 261, n° 47, 10° étage. ISS4. — d'Orb. -— Paléontologie française, Terrains jurassique S, L. I, n° 149, p. 377, pl. CXXNI, fig. 1-4. 1888. Cosmoceras garantianum Schlippe. — Die Fauna des Bathonien-im Oberrhein. Tieflande (Abhand. zur geol., ele, von Elsass-Lothringen, Band IV), p. 203, n° 271. L'unique Ammonite délerminable qui ait été recueillie à Andelarre (ma collection) prop du talus du fossé de la chasse gardée ; elle n'est pas cnlière, M. Gevrey a bien rencontré de grands fragments d'une autre Ammo- nile dans les groisières de la côte, mais ils sont indéterminables. GASTROPODES Eg N° 7. — Cylindrobullina olivacea Terquem et Jourdy. à IS71. Aclæonina olivacea Terq. et 3. Monographie de l'Etage Bathonie n dans le départ. de la Moselle L'IX p. F Soc. géol, de France, 2° série, 4 pl. I fig. 11-12. (1) Au nombre des Céphalopodes rapportés de Champ-Plumé par mon M. Clerc, je dois signaler un fragment de grosse Bélemnite appartenant b bablement au Bel, (Megateuthis) giganteus Schlot. Li soie ot Éé. Coi T RS Paul PETITCLERC. — Vésulien d'Andelarre. 95 D: 1895. Cylindrobullina olivacea Cossm. — Etudes sur les Gastropodes des j terrains jurassiques (Mémoires de la Soc. géol: "de France, n° 14), p. 49, pl. IE, fig. 36-37. Le Vésulien de la Haute-Saône contient plusieurs espèces de Cylindro- —bullina qu'il est assez facile de séparer les unes des autres. M. Thirria, dans Sa Statistique, p. 199, cite : Tornatella, dans sa liste de fossiles du Fuller’s il est incontestable que cet Opistobranche se rapporte à l’une des formes que _ je vais énumérer. CO. olivacea, notre plus petite espèce, est une coquille ovale, allongée (de 12 à {4 millimètres de longueur environ), à spire courte et un peu pointue, dont les tours (au nombre de 3 à 6) sont disposés en gradins ; l'ouverture est étroite. Collection : Gevrey, assez rare (4’échantillons). N° 8. — Cylindrobullina Thouetensis Fargc. 1862. Aclæonina thouetensis Farge. — Note sur les Actéonines de Montreuil- Bellay (Annales de la Soc. linn. de Maïine-et- Foire), te Viop:3.: pl. IX fi. 2: 1895. Cylindrobullina lhouelensis Cossm. — Et. sur les Gastropodes des terr. jurass., p. 91, pl. IL fig. 42-43. Forme ovoïde, mais plus haute que large (longueur maximum 25 millim., avec un diamètre de 14 millim.), à spire bien découverte, composée de 6 à 1 tours ; l'ouverture, d’abord assez resserrée, s'élargit ensuite graduellement en avant. C'est l'espèce la plus commune. Collections : Gevrey, Clerc et la mienne. M. Cossmann, dans ses belles études sur les Gastropodes des terrains jurassiques, p. 51, cite le C. thouetensis comme ayant été rencontré dans la Haute-Saône, à Andelarre, par M. Gevrey. N° 9. —— Cylindrobullina ? disjuncta Terquem et Jourdy. 1871. Aclæonina disjuncta Terq. et J. — Monogr. de l'Et. Bathonien dans le départ. de la Moselle, p. 49, pl. IL fig. 8-10. 1895. D ue disjuncta Gossm. — sa sur les Gastropodes des ler. jurass., p. 52, pl. IL, fig. 48-49. % Coquille de grande taille, allongée (l ne que j'ai sous les yeux . à 31 millim.), à spire composée de 6 à 7 tours étroits et à bords un peu — coupants ; l'ouverture étroite en arrière, sur plus de la moitié de la lon- gueur, S'élargit brusquement du côté antérieur. Collection : Gevrey, deux exemplaires, dont l'un est douteux ; j'en possède … un échantillon qui me vient de la croix de Champ-Plumé. N° 10. — Cylindrites æqualis Terquem et Jourdy. - 1871. Actæonina æqualis Terq. et J. — Monogr. de l'Et. Bathonien dans le départ. de la Moselle, D: 49, pl-IL'" 66 6-7. 1895. Cylindrites æqualis Cossm. — Et. sur les Gastropodes “des lerr. jurass., p. 80, pl. IL fig. 57-58. = Cette coquille diffère des trois premières par sa forme ventrue, peu allon- 4 race et sa plus grande taille (elle atteint quelquefois de 35 à 39 millim.); la Spire est très courte, les tours (6) sont peu proéminents ; l'ouverture très _ large en avant. Collections : Gevrey et la mienne. Les sujets recueillis par M. Gevrey sont plus petits que ceux d’ Hydrequent (Pas-de-Calais) et de Longwy (Meurthe- el-Moselle) ; ils ont dû être examinés par M. Cossmann, qui fait mention du L k ” di a +? 1 . $ 6 96 Paul Pernirecenc, — Vésulien d'Andelarre. ae. L) y - gisement d'Andelarre, p. 80 de son Mémoire sur les Gastropodes des Ler= rains jurassiques. Pre C, æqualis n'est pas commun dans le Vésulien. 14 N° 11. — Alaria sp. ind. Moule d'un individu non entier et peu déterminable. Ma collection. NUE Pseudomelania sp. ind. En faisant des recherches prolongées avec M. Clerc, du côté de lacroix de Champ-Plumé, nous avons récolté, dans la carrière la plus rapprochée du hameau de La Demie, un assez bon échantillon de Pseudomelania; à la côle d'Andelarre, nous en avions déjà aperçu quelques fragments. Ces matériaux sont insuffisants pour déterminer correctement nos fossiles: N° 13, — Natica sp. ind. de Les moules de Nalices ne sont pas rares à Andelarre, ainsi que, dans les friches de Champ-Plumé, malheureusement leur état de conservation laisse trop à désirer. | Collections : Gevrey, Clerc et la mienne. N° 14, —— Pleurotomaria sp. ind. Le mauvais état des quelques moules de Pleurotomaires rencontrés jus- qu'à ce jour, dans les groisières des environs de Vesoul, ne permet pas de les rapprocher des formes du Bajocien. PÉLÉCYPODES N° 15. — Ostrea acuminata Sowerhy. : 1816. Ostrea acuminata Sow. — Min, Conch., vol. I, p: 18; (ab CXXAN, fig. 2-3. 1850, — d'Orb, — Prodrome, p. 315, n° 337, 11° élage. 1888. — Schlippe. -— Die Fauna des Bathonien, p. 408, n° 102, taf. I, fig. 3-7. Très variable dans sa forme comme dans sa taille, cette petite Huile, bien connue des géologues, est assez commune dans nos carrières, Sans. èlre abondante toutefois. Au Nord-Ouest de Vesoul, à Leffond (tranchées du chemin de fer de Gray à Chalindrey), elle est excessivement abondante et lypique. bite Collections : Gevrey, Thirria (1), Clere et la mienne. N° 16. — Ostrea obscura Sowerby. RE 1825. Ostrea obscura Sow. — Min. Conch., V, p. 143, tab. COCCE VIN, fig. 2. x 1893. Ostrea {Exogyra) obscura Riche. — Etude stratigraphique sur le juras- sique inf. du Jura méridional (Annales de MUni- versité de Lyon, {. VI, 3° fasc.), p. A, pl. EMig4-8: (900, Ostrea obscura Ed. Greppin. — Descr. des fossiles du Bajocien sup: des env. de Bâle, 4° part., p. 152, pl X a+. CR: (1) La collection Thirria, que j'ai eu si souvent l’occasion de consulter du.wr de son propriétaire, est aujourd'hui déposée dans un magasin dépendant bâtiments de l'hôtel de ville de Vesoul, où le jour fait défaut. 1 Par suite de cette fâcheuse circonstance, il ne m'a pas été possible de revoi types du Fuller’s de la Haute-Saône recueillis par M. Thirria. Je citerai néanmo dans le cours de ma note, quelques-unes des espèces que je savais grd susdite collection, ne serait-ce que pour rappeur aux jeunes Etes de L t, en € > l'homme de bien, du savant distingué, dont les travaux scientifiques sorte, toujours loi et sont encore de nos jours si recherchés par les livres sérieux. fe Paul PETITCLERC. — Vésulien d'Andelarre. 97 Presque tous les échantillons du Vésulien qui sont passés par mes mains semblent énormément aux types figurés par M. Riche : ils sont par consé- t plus allongés et plus étroits que ceux de Sowerby. ns la Haute-Saône, on trouve O0. obscura, aussi bien dans le Bajocien rieur (Coulevon) que dans le Bathonien inférieur (Andelarre, Champ- mé, etc.). | Puléotions : Gevrey, Clerc et la mienne. Assez commun. es N° 17. — Ostrea calceola Zielen. asso Ostrea calceola Ziet. — Die Versteinerungen Württembergs, p. 62, tab. XLVII, fig. 2. 1900. —- Ed. Greppin. — "Descr. des fossiles du Bajocien sup. des env. de Bâle, 3° part., p. 153, pl. XVIL fig. 6. … Bien que voisine de la précédente, celte espèce (réunie par M. Schlippe 0. acuminata Sow.) s'en distingue par une forme plus ovale, moins ana avec une surface d'adhérence plus étendue. _ Collections : Gevrey, Clerc et la mienne. Assez commun. 20 N° 18. — Ostrea sandalina Goldfuss. | 4835. Ostrea sandalina Goldf. — Petref. er Dre tar LXXIX;" fie. 4850. — d'Orb. —Prodrome, p.375, n° 452, 13° étage. 1860. -- Contejean. — Etude de l Elage Kimméridien dans les RE - environs de Montbéliard (Mém. de la Soc. d'Emul. * du Doubs), p. 319. 1900. —- .. Ed. Greppin. — Descr. des foss. du Baj. sup. des env. de Bâle, 3° part., p. 154. . Coquille largement adhérente, le plus souvent arrondie, mais quelquefois - oblongue ; a été confondue avec 0. nana d'Orb., par certains auteurs. On ne la trouve pas en individus isolés, elle est toujours groupée et réunie en colonie (7 à 8 sujets) sur des plaquettes ou pelites dalles calcaires. . Sa conservation laisse beaucoup à désirer. k Loc. : Champ-Plumé. Ma collection. N° 19. — Alectryonia costata Sowerby. 1825. Ostrea costata Sow. — Min. Conch., V, p. 143, tab. CCCCLXXXVIT, fig. 3. 4850. = «" dd’ Orb. — Prodrome, p. 315, n° 340, 11° étage. 1888. Ostrea {Alectyonia) costata Schlippe. — Die Fauna des Bathonien im Oberrhein. Tieflande, p. 113, n° 106, taf. [, fig. 11-12. | Autre petite Huiître, un peu triangulaire, épaisse, aux côtes rayonnantes er accentuées, mais moins nombreuses que dans A. Knorri Voltz (1). Collections : Gevr ey et la mienne. Rare dans le Vésulien, plus commune Est mieux caractérisée dans le Bathonien, à La Neuvelle-les-Scey, par exemple. N° 20. — Lima (Limatula) gibbosa Sowerby. Au. Lima gibbosa Sow. — Min. Conch., vol. IT, p. 120, tab. CLI, fig. 1-2 1850. —- d'Orb. — Prodrome, P. 319, n° 298, 11 étage. ne Lima (limatula) gibbosa Schlippe. __ Die Fauna des Bathonien, D. 129, n° 124. # Cette Lime est la même que celle du Bajocien, elle a de nombreuses côtes rayonnantes très rapprochées l’une de l’autre (2), sur lesquelles passent PRE É Fu (D À. Bars Voltz (voir : Penlppe, pl. I, fig. 8-9) manque dans le Vésulien ; ar contre, À. flabelloïdes Lamk (plus communément appelé : Ostrea Marshi Sow.) et de même, 0. eduliformis Schlot., ont été observés à Champ-Plumé. _@ Le nombre des côtes rayonnantes de Z. gibbosa est très variable. _ A US Paul PérireLErc, —— Vésulien d'Andelarre. transversalement une multitude de stries très fines el excessivement serrées. Ces ornements ne sont visibles qu'à la loupe et sur des sujets bien conservés. : Notre espèce est cerlainement voisine de L. helvetica Oppel ; mais, dans. ce dernier, les intervalles qui existent entre chaque côte sont beaucoup plus grands. | Collections : Gevrey, Clerc et la mienne. Assez commun. Vesoul. Paul PErTeLERC. (A suivre). Li MATÉRIAUX POUR SERVIR A UNE FAUNE DES MYRIAPODES DE FRANCE (Fin) N° 29, Typhloblaniulus Mayeti, n. sp. Longueur 0"007 à 0"008; diamètre environ 0"00050. 37 à 41 segments. «. 4 Très petite espèce, un peu moniliforme. Coloration inconnue. Téguments brillants. Les veux manquent totalement. Les antennes sont médiocres, cla- viformes, semées de longues soies. Une paire de soies au sommet du vertex. Premier écusson à angles fortement rétrécis, enveloppants, marqués de plusieurs (4-5) stries très fines. Le bord postérieur de tous les écussons, depuis et y compris le premier, est planté de soies assez longues, rigides, espacées, Le metazonite est un peu bombé, lisse; le prozonite est striolé longitudinalement près de la suture, et les strioles, recoupant la suture, la font paraître cannelée par places. La zone antérieure (emboîtée) du pro- zonile présente un dessin réticulé-ondulé très net. Strioles longitudinales du metazonile fines, espacées, s'arrêtant loin du pore qui est petit et s'ouvre au delà du premier tiers du metazonite. Dernier segment à bord postérieur - arrondi. Valves glabres, non marginées. Ecaille ventrale large, non angu- leuse, Lames ventrales striolées-réticulées. à Pattes courtes, au nombre de 57 à 67 paires environ, armées d'une griffe très longue et grêle; 3 à 5 segments apodes. Joues du mâle avec les apophyses usuelles en bec de perroquet. Pénis long et grèle. Première paire de pattes ambulatoires du mâle modifiée. (Fig. LV); hanche, fémur et libia très larges et très courts; premier tarse très grand, dilaté, muni de quelques épines très courtes et d'une apophyse subrectangulaire dont un des angles est aigu; deuxième tarse vaguement tronc-conique, semé de peliles épines très courtes: troisième farse rudi- mentaire. Pattes copulatrices du type guttulatus; paire antérieure avec un prolon- gement coxal muni d'épanouissements lamellaires latéraux dans Sa moitié. basilaire (Fig. LVID, à profil (Fig. LVHP, légèrement bisinueux, à “extré mité arrondie; fémoroïdes n'atleignant pas la moitié du prolongement coxal un peu étranglés au delà de la moitié, Paire postérieure à extrémité lan céolée (Fig. LIN), avec un rameau divisé en deux lanières falciformes, au- : , Po ” À CA Henri-W. BRŒLEMANN. — Myriapodes de France. 99 Ed rameau deux lanières longues, et au-dessous, le long du füt, un épines ou lanières courtes. e espèce a été trouvée à La Massane, dans les monts Albères, tres d'altitude (Pyrénées- Orientales), par M. le professeur Valery vet, à qui je suis charmé de pouvoir la dédier. st du T. guttulatus Bosc que celte espèce se rapproche le plus par les sions, l'absence d'ocelles et l'aspect général, mais elle s’en distingue "les pattes copulatrices. Les différences que présentent ces organes sont »s suivantes : éhez gutlulalus, le prolongement coxal de la première paire + G. porte deux paires d'épanouissements lamellaires, dont une paire la moitié proximale et l’autre au delà du milieu (chez Mayeti la paire imale existe seule); à l'extrémité de la P. C. postérieure de guttulalus, > rameau bifurqué est large à la base et porte des lanières plus courtes et S grêles que chez Mayeti: entre le rameau et la pointe lancéolée, on apte trois lanières au lieu de deux; enfin, au-dessous du rameau bifurqué, èt séparé de lui par une encoche arrondie profonde, il existe encore un faisceau de deux lanières courtes dont on ne voit pas trace chez Mayeli. N° 30. Ceratosoma pectiniger, n. sp. Des: D 0"013 à 0"014; largeur 0"00120 à 0"00130. 30 segments. . Presque de même longueur que Devillei et Peyerimhoffi (voir plus loin), mais plus grêle qu'eux, “plus étroit. Entièrement décoloré. Ocelles plus ou moins grandes, parfois très petites, tantôt absolument noires (Juan, Fon- © LVI. — Paite + Ja En niere paire. … LVII. — Paites copulatrices antérieures, face antérieure. _ LVIII. — Les mêmes, de profil. + IX. — Extrémité des palles copulatrices postérieures ; a) profil exlerne ; b) profil : interne. de. LL à 100 Henri-W, BRŒLEMANN. — Myriapodes de France. | gaillarde, Traou de Guille, Mouréon près la Favière de Prads), tantôt, cerclées seulement d'un pigment jaune (Cousson, Mélan), en petit nombre, 5, 6 ou 7, en deux rangées longitudinales irrégulières (4.1. — 4,2, = 421 — 4.3. — 5.2.) ; Carènes médiocrement développées, un peu boursouflées sur la face dor- sale (Fig. LX), portant de petites verrues que surmontent des soies mé- diocres graduellement eftilées de la base à la pointe. . Cette espèce et la suivante étant très voisines des autres Ceratosomes de la région (Devillei et Gallitarum), nous nous abstenons d'en donner une description complète, qui serait une répétition de mots sans utilité: Nous nous bornons à décrire les caractères du mâle et nous renvoyons le lecteur à la comparaison que nous donnons des quatre espèces dans le paragraphe « Affinités, » dont nous avons fait suivre la description du C. Peyerimhoffi. Chez le mâle, le troisième tarse des pattes antérieures est un peu dilaté dans la partie distale; il porte, sur sa face inférieure, des soies très courtes, épaisses, crochues comme chez les autres Ceratosomes; mais, sur les pattes du tronc, ces soies spéciales sont remplacées par des soies usuelles longues et effilées. Les palles copulatrices sont formées par deux paires de pattes du sep- ième segment. La paire antérieure (Fig. LXII-LXII) est composée d'une partie médiane (c) — résultat de la fusion de deux pièces — pourvue infé- rieurement d'une apophyse longue et grèle (pr. = endoskelettaler Mittel- zapfen); elle est surmontée d'une paire de pièces (Hürner des Syncoxides) lamellaires, graduellement rélrécies, tordues extérieurement, taillées obli- quement à l'extrémité, qui est garnie d'une frange de dents épineuses; en outre, la face interne de ces pièces est semée de petites écailles épineusés dont les pointes sont lournées vers la base de l'organe. Du centre de la partie médiane se détache une tigelle impaire, longue (rarement écourtée), subcylindrique, deux fois coudée et dirigée vers la tête de l'animal. De chaque côté de la partie médiane sont attachées les pièces latérales (chd = cheiroïd), montées chacune sur une poche trachéenne (pt); ces pièces sont extrêmement modelées; elles présentent, à moitié de leur longueur, un large épanouissement externe en godet; au-dessus, la pièce est rétrécie et com- pliquée de lamelles en cornet en partie couvertes d'écaillettes dont la pointe est tournée vers la base. En arrière de cet appareil copulateur (c'est-à-dire entre la première et la seconde paire de P. C.), il existe une petite lame courte et large (x) que je suppose être le reste dé la lame ventrale. La deuxième paire de pattes copulatrices (Fig. LXV) est très peu déformée; elle se compose d'une lame ventrale montée sur une paire de poches tra- chéennes et portant des membres de quatre articles; le quatrième article est très court, conique; il est surmonté d'une griffe large et courte, à extrémité bifide (Fig. LXVI), portant dans sa concavilé deux dents arrondies et parfois une troisième dent analogue à la base. Je distingue sous le nom de var. palmata des individus mâles dont les pièces latérales de la première paire de P. C. sont ornées de lamelles diffé- remment disposées (Fig. LXIV) sans que le reste de l'organe présente de variations sensibles. Ù Celle espèce a été recueillie par M. P. de Peyerimhoff dans les localités suivantes des Basses-Alpes : Pertuis de Méailles (arrondissement de Castellane), grotte sèche etter- reuse, à la cote 1050. Août. Juan (commune de Villars-Colmars, arrondissement de Castellane), gran diaclase du calcaire crétacé supérieur à la cote 1750. Octobre. Fr Grotte de Mélan (arrondissement de Digne), grande grotte du calca liasique à nodules à la cote 1450. Juin. ) de Guille, au Péoure MEscianeon (arrondissement de Digne), très otte dans la molasse burdigalienne à la cote 900. Septembre. Cer osoms pecliniger, n. sp. _ EX. - Section du 9‘ segment, I. — Face dorsale du 10° segment. I. — Palles copulatrices antérieures, face postérieure. I I. — - Les mêmes, face antérieure. 102 Henri-W,. BRŒLEMANN. —- Myriapodes de France. Cousson (près de Digne), très petite grotte dans le calcaire à Gryphée arquée, à la cote 1400, Juin-juillet. His longaillarde (route de Saint-André à Colmar), grande grotte dans le“cré lacé supérieur, à la cote 1000, Juillet, QE J'ai rattaché autrefois (Feuille des Jeunes Naturalistes, 1900 n° 359) au C. Gallitarum lois femelles de la grotte de Mélan. Depuis, j'ai changé d'opi- nion, car ces individus ressemblent beaucoup au C. pecliniger; il subsiste loutefois encore un doute, quant à leur identité, par suite de la disposition du nombre de leurs ocelles, Ë Le N° 31. Ceratosoma Peyerimhoffi, u. sp. : longueur 0"045: largeur au 11° segment 0"00150. 30 segments. Téguments complètement décolorés, blancs. Corps très rétréci dans les premiers segments, moins dans les derniers; assez élancé; téguments très brillants, apparaissant extrèmement finement cuireux ou réticulés sous un fort grossissement. Tèle large, plantée de soies clairsemées d’inégale longueur, un peu‘cui- reuse sur la face, plus lisse sur le vertex. Antennes grêles et très longues, les articles 3, 4 et 5 très longs. Ocelles sans aucun pigment, par suite difficiles à distinguer bien que très convexes, au nombre d'environ 20-25, en rangées irrégulières, sur un champ en forme de bande transversale en arrière des antennes. Premier écusson étroit, subréniforme, développé plutôt dans le sens de la longueur, Sur les écussons de la moitié antérieure du corps, particulière- ment sur les dix premiers, les carènes sont boursouflées (Fig. LXVID, moins pourtant que chez C. Devillei; au delà du 16°, la boursouflure disparaît complètement (alors qu'elle persiste chez Devillei). Les trois paires de tuber- cules sont partout très développées et les soies qui les surmontent sont très longues et effilées. Vues par leur face dorsale, les carènes ne sont pas denticulées au bord latéral: sur le 26° somite elles sont très atténuées, et sur les trois derniers elles sont complètement effacées, les verrues externes indiquant seules leur emplacement. . Les arceaux latéraux ne sont pas particulièrement cuireux, mais le dessin des téguments donne naissance à de longues strioles très fines, arquées la concavité en haut, qui occupent toute la longueur du metazonite. Ke Les palles sont longues et grêles ; celles des deux ou trois premières. paires sont plus petites que les autres. Lames ventrales formant une petite crêle médiane en avant des hanches. Chez le mâle, le troisième larse est pourvu, sur la face inférieure, de“ soies longues et lancéolées formant un peigne sur les premières paires, courtes el crochues (comme chez la plupart de ses congénères) surMles pattes du tronc. Ve PRE Les palles copulatrices ne sont composées que de deux paires de pattes ambulatoires, la seconde paire du 6° somite et la première du 8° n'étant modifiées. La première paire (antérieure) des pattes copulatrices (Fig-LXIX-“ LAX) comporte une large pièce médiane, impaire (c), concave sur laMface postérieure, qui se prolonge en deux branches (Hôrner des Syncoxides) fournissant chacune deux prolongements; le prolongement interne est gra duellement rétréci, arrondi à l'extrémité, concave sur sa face extérnele prolongement externe n'est pas rétréci, il est lamellaire et terminé par une frange de neuf (au semper?) lanières effilées, assez courtes. A la base-del pièce médiane j'ai figuré par des courbes pointillées l'insertion des Henri-W. BRŒLEMANN. — Myriapodes de France. 105 le sels calcaires qui doivent être considérées comme homologues 1 C. pectiniger (pr., Fig. LXII-LXIII). De chaque côté de la pièce reliées à elle, se placent les pièces latérales (chd) montées sur trachéennes (pt); vues de profil (Fig. LXXI), ces pièces latérales nr Peyerimhoffi, n. sp. _ LXVIL — Section du 9° segment. LXVIII. — Face dorsale du 11‘ segment. L EXIX. — Pattes copulatrices antérieures, face antérieure. a: . — Les mêmes, face postérieure. . — Une pièce latérale isolée, de profil. . — Pattes copulatrices postérieures. Devillei mihi. II. — Section du 15° segment, CLONE PTT UN DT" 0 CO TT NT mas ! "0 104 Henri-W. BRŒLEMANN. — Myriapodes de France. $ £ divisées en deux lambeaux, l'un lamellaire, en forme d'oreille de cheval,” l'autre à section de losange, tronquée à l'extrémité, et offrant aubord antérieur. une crête dentelée rabattue sur la face antérieure. On remarque en outre, sur la face postérieure de cet appareil, une lame chitinisée bien développée, à silhouette subconique (r), qui couvre en partie la concavilé de la pièce médiane; elle porte à l'extrémité un manchon aplati membra- neux qui est rabattu vers la concavité de la pièce médiane; c'est Phomo= logue de la pièce transversale (x, Fig. LAN) du C. pecliniger. vi La paire postérieure de pattes copulatrices (Fig. LXXII) se compose, d'une lame ventrale (v) montée sur une paire de poches trachéennes (pt)etsup- portant une paire de membres; ces membres sont rudimentaires; ils sont formés de deux articles distincts (1—=H=la hanche et 2=F=unMémur); l'article basilaire est subeylindrique et muni d'une forte dent près dusbord, sur la face antérieure: le second article est arrondi et planté desoies au sommet, concave sur la face antérieure, et porte près de l'angle externeun mamelon armé d'une petite griffe, vestige d'un troisième articles. Trouvé par M. P, de Peyerimhoff à Méailles (arrondissement de Castel: lane), grande grotte dans le calcaire tertiaire priabonien à la cote 1548: Août. | Affinités : les Ceralosoma Gallitarum, Devillei, pectiniger et PEACEATA étant très voisins les uns des autres (les P. C. mises à part), il est-bon.de souligner les détails qui rendront plus aisée la détermination de ces curieuses espèces. C. Gallitarum, forme de plein air, ne paraît pas dépasser 02040 et,se distingue de ses trois congénères par la taille; en outre, il est de coloration. foncée, et les soies du tronc sont plus courtes que chez les espèces caverni- coles en même temps qu'elles présentent cette particularité d'avoir à peu près le même calibre jusqu'à une très petite distance de la pointe: Les trois autres formes sont cavernicoles, plus grandes (au moins 02013), complètement décolorées, et leurs soies sont graduellement effilées depuis la base jusqu'à la pointe. Elles sont difficiles à reconnaître les unes des autres, ne présentant aucun caractère bien tranché; cependant la forme des. carènes est différente et c'est dans les sections des segments reproduites dans les figures LX, LXVIT et LXXIIT, que ces différences apparaissent le mieux. Chez Devillei, la carène est attachée plus bas, mais le mamelon est très boursouflé, d'où il résulte que le dos est plus plat; la paire internede tubercules disparaît derrière la boursouflure de la carène; la boursouflure de la carène persiste dans la moitié postérieure du corps. Chez pectiniger, la carène est attachée plus haut dans les flancs; elle est boursouflée“aussi, mais moins que chez Devillei, et la boursouflure ne persiste pas en arrière du 16° somile; néanmoins la paire interne de tubercules n'est pas visible dans la section (Fig. LX). Les soies sont à peu près de même taille que chez Devillei. Chez Peyerimhojji, la carène est plantée à la même-hauteur que chez pectiniger, mais la boursouflure est nulle, on voit la-silhouetten de la verrue interne; d'ailleurs les verrues sont plus fortes, la pairesinterne” est un peu plus rapprochée de la ligne médiane, les soies sont sensiblemen: plus longues. Le dos est aussi un peu plus convexe. LU Pectiniger se distingue encore de Devillei et de Peyerimhoffi parses. dimensions plus étroites et par le nombre moindre d’ocelles. LS Anthroherposoma hyalops (Latzel), des grottes de Ligurie, espèce-égale” ment très voisine des trois dernières, se distingue par des téguments beau- coup plus rugueux. Pit is Henryv:W, BRŒLEMANN. y % Notes spéciales et locales. 105 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Empreinte de Cinnamomum polymorphum dans des marnes de Vichy. — 1. R. Le Sénéchal nous à soumis dernièrement une empreinte, avec contre- preinte, d’une feuille provenant des marnes de Vichy (Allier). Nous l’avons ontrée à M. Gust. Dollfus qui l’a reconnue comme appartenant à un camphrier “très commun dans la mollasse suisse, Cnnamomum polymorplrum Heer. C’est une découverte intéressante, car cette espèce n'avait pas encore été signalée à Vichy, —_où-les traces de végétaux fossiles paraissaient insignifiantes et Jusqu'à présent _indéterminables. M. Le Sénéchal nous écrit à ce sujet : « L’empreinte provient de la carrière ouverte dans les marnes à quelques centaines —_de mètres de Cusset, sur la route de Vichy. Je l’ai trouvée en fendant un feuillet de marne dans un tas d’éboulis à la partie supérieure de la carrière, à deux mètres environ au-dessous d’un banc calcaire (calcaire du Vernet?) qui affleure tout à fait en dessus. ] “pi y à lieu de croire que le feuillet en question provient, des couches supérieures - décrites et cataloguées par M. Gustave Dollfus. — J'ai oublié de vous dire que dans les environs du tas d’éboulis et peut-être en «place, j'avais recueilli un fragment de marne blanche renfermant une portion d’os 4 Be de quelques centimètres. M. Gustave Dollfus auquel je fais part du même fait n'a pas signalé la présence de débris de vertébrés au milieu des marnes de Cusset. Je lui dis également que j'ai retrouvé les Cypris caractéristiques de ces -marnes à Hauterive (rive gauche de l'Allier, à six kilomètres de Vichy) au-dessous “des alluvions anciennes et au-dessus des arkoses. Ces arkoses offrent parfois elles- mêmes à leur surface des espèces de cordons irréguliers dont la nature m'est inconnue. L'on y rencontre aussi, m'ont dit les ouvriers, mais très rarement, des - « limaçons, » Ils n’en possédaient malheureusement pas à ce moment. » Le Merlerault (Orne). Raoul LE SÉNÉCHAL. Une nouvelle variété constante de Buse. — Dans tous les traités d’ornithologie — que J'ai entre les mains on dit que la coloration de la buse est variable à l’infini. É. Pt est très vrai, on trouve rarement en eñet deux sujets se ressemblant. Cependant “parmi cinquante-six buses que j'ai tuées en quatre ans j'en ai rencontré huit abso- lument semblables, qui me semblent être une variété absolument fixée. En voici la description : … . Taille 66 centimètres. Mâles et femelles adultes : Plumes de la partie supérieure d’un brun foncé et bordées de blanc et de rouge ferrugineux. Tout le dessous d’un — blanc pur, légèrement lavé de roux à la gorge, au-devant du cou, aux cuisses et — aux sous-caudales ; joues blanches avec quelques rares mouchetures noires en mous- taches; rémiges d’un brun foncé bordées sur la partie interne d’échancrures blanches —…_ et rousses ; sus-caudales rayées de noir, de blanc et de roux : rectrices blanches, et à l'extrémité quatre bandes noires alternées de roux, plus claires en dessous ; bec brun de plomb ; iris brun roux ; cire et pieds jaune éclatant. …— Jeunes de l’année : avec plus de blanc sur le dessus, le dessous au contraire plus — lavé de roux. Ils sont pendant leur jeune âge couverts d'un long duvet blanc pur. J'ai tué, de ce type bien arrêté, sept exemplaires dans la forêt de Soulangis ne: FRS de Montluçon), et un dans la forêt de Lespinasse (arrondissement _ de Montluçon). — … Cette buse niche dans les grandes futaies, beaucoup plus haut que la buse ordi- naire, dans une aire analogue à celle des milans. Je n’ai jamais trouvé que deux … petits dans les aires que j'ai pu visiter. ; — Je crois qu’on se trouve là en présence d’une variété bien fixe : Buteo vulgaris _ var. alba. Château des Prûgnes (Allier). Robert VILLATTE DES FRÛGXNES. …— À propos de l'Hyoscyamus niger à Merfy (Marne) (Réponse à M. Plateau). — Il est regrettable que M. Plateau ne se soit point adressé à ses plus proches voisins, … les Naturalistes de la Société de Reims, pour l'aider à résoudre cette énigme que di à posée l’Ayoscyamus. I1 eût certainement obtenu avec la plus grande facilité “tous les renseignements voulus. Je les lui donne iei bien volontiers et les lecteurs de la feuille pourront en profiter chacun dans la mesure qui lui sera utile. . Notons d’abord que M. Plateau, depuis plus de 40 ans qu’il habite la localité de érfy, a très bien pu n’y pas rencontrer la Jusquiame. J’ai moi-même parcouru oup le territoire de ce village et je n’y ai pas rencontré cette plante. Mais il 106 Notes spéciales et locales. n’en est pas de même des environs. 11 suffit de se reporter au petit article que j'ai publié : Sur la flore adventice du département de la Marne, in feuille des Jeunes Naturalistes (29° année, n° 341, p. S1, en bas) pour voir que j'ai dit précisément à propos dé l’Æyoscyamus niger. « Plante singulière pas son apparition et sa dis- >arition de certaines localités. Chalons-sur-Vesle (/erb. Levent), Pouillon (Ad. 3ellevoye), Un énorme individu apparu à la gare en 1898, alors que ies années. précédentes il n’y en avait pas trace. Jonchery-sur-Vesle. Cimetière de Jonchery (Herb. Lambert), de Méry à Vrigny (/Æerb. Maltot), etc. » Cet ete, cache une vingtaine de localités, au moins, du département de la Marne. La Jusquiame paraît assez fréquente dans les sables thanétiens du Soissonnais. Sa présence à Merfy n’a rien qui puisse étonner, puisque d’une part elle s'est, trouvée à Pouillon (2 kil. 1/4, au N. à vol d'oiseau, du clocher de Merfy) et à Châälons-sur- Vesle (2 kil. à l'E.-S.-E.). Son absence du territoire de Merfy, étant données ces conditions de voisinage, pourrait au contraire paraître plutôt étonnante, La localité de Pouillon ne fut que passagère car après 1898 je ne revis pas dé Jusquiame à l'endroit même où l'avait trouvée M. Bellevoye. Au contraire, celle de Châlons- sur-Vesle, située dans une dépression de terrain entre la grande sablière thané- tienne, si connue des géologues, et la butte qui domine le village, à deux pas du chemin de Maco à Châlons, me paraît beaucoup plus constante, car jy, ai observé la Jusquiame presque chaque année depuis six ans et il est bien possible que ce soit en ce méme endroit qu'elle ait été trouvée autrefois par Levent: Elle"y est ours assez maigre car le sol est stérile et analogue à celui des dunes du bord de la mer. C’est donc un fait bien constaté que la Jusquiame existe aux environs de Merfy et il n’est pas besoin de supposer que le germe qui à donné l'unique pied observ par M. Plateau vienne du calcaire lacustre argileuæx mis au Jour par des travaux. C'est à n’en pas douter une graine importée de une voie quelconque des localités du voisinage, ou peut-être de localités plus éloignées qui à donné naissance à cet individu. L'Ayoseyamus niger est d’ailleurs coutumier de ces surprises et il a cela d®commun avec un certain nombre d’autres espèces ; et si j'ai dit dans ma note sur la flore adventice du département de la Marne que cette plante était singulière par son apparition et sa disparition de certaines localités, c’est que j'avais mes raisons pour cela. L'on me permettra, je l'espère, d'exposer quelques faits à l'appui de cette assertion. L'observation de M. Plateau aura eu d’ailleurs l'avantage de me donner l'occasion de poser une question que je me proposais de soumettre aux lecteurs de Ja l'euille à propos des plantes intermittentes. L'Hyoscyamus niger me rappelle une des premières observations que je fis à mes débuts dans mes recherches botaniques. Mon père qui avait toujours eu, sans botaniste, une attraction particulière pour l'observation des plantes, me parlait — souvent de la Jusquiame comme d’une plante commune à l’époque de sa à c'est-à-dire entre 1820 et 1830, dans certaines localités du Bas Ba et i s'étonnait qu'elle fût disparue depuis longtemps des localités où il l'avait connue autrefois. Il me citait aussi en particulier une localité où il l'avait observée-plus récemment, mais je ne saurais dire en quelle année, et assez abondamment. C'était autour d’une ferme voisine de la nôtre, au lieu dit Inghen, commune de Tardinghen (Pas-de-Calais). Je m'empressai de faire toutes les recherches désirables (de 1581-à 1883), avec d'autant plus de soins que la Jusquiame était à mes yeux, à cette époque, une haute rareté. Ce fut en vain. Je n’y pensais plus lorsque quelques années’après, vers 1885, je trouvais deux énormes rosettes de cette plante, à leur premiere année de développement dans un trou produit par l’arrachage d’un vieux pommier, dans le verger de notre ferme. Je ne sais ce qu'il advint de ces deux individus, carjene - pus les revoir l'année suivante, et personne ne sut me donner de renseignements. — Quoi qu'il en soit, aux environs, au moins jusqu’en 1890, il ne reparut Jamais de Jusquiame, Deux hypothèses sont possibles dans le cas présent. Ou les graines étaient dans le sol trop profondément placées pour germer et attendaient depuis un assez long temps pour le faire. Dans ce cas l'attente aurait été-au moins d’une M. cames d'années, car mon père a pu m'affirmer n'avoir jamais vu de Jusquiame dans la ferme qu'il habitait depuis 1873. Ou bien les graines avaient été apportées fortuitement par. les ouvriers lors de l’arrachage du pommier. Aucun des renseignements que je pus avoir ne me fit pencher pour une hypothèse plus que pour l’autre. Mais voici une autre observation où la seconde hypothèse seule paraît devoir être admise, Sur le territoire de la commune d'Audinghen (Pas-de-Calais) que je connais assez bien au point de vue botanique, je n'ai jamais vu de Jusquiame, et je puis affirmer d'une façon absolue, que dans la partie qui avoisine le Cap Gris-Nez, de une dizaine d'années, aucun pied de Jusquiame n’a existé. Or, au moïs d'août. j'ai constaté, sur le bord du chemin qui descend du hameau de Framezelle à la du Gris-Nez, l'existence d'un certain nombre de rosettes de Jusquiame à leur miere année de développement. Depuis quatre ans, en particulier, je passes ï Notes spéciales et locales. 107 ux fois chaque jour, pendant un mois, par ce chemin et je n’y ai jamais observé Jusquiame. Aucun travail n'avait été fait sur le sol de cette localité, et l'apparition “de la plante est due selon toute vraisemblance à un apport de graines venant du dehors. Les années suivantes nous dirons quel sera le sort de cette localité de Jus- LE uiame. : … De l'observation de M. Plateau et des miennes, des nombreuses observations qui ont pu ou qui pourront être faites par les lecteurs de la l’eurlle, 11 ressortira assu- —rément que la Jusquiame a souvent des apparitions et des disparitions capricieuses, Qui dans certains cas pourront n'être pas attribuables à un simple apport extérieur de graines, mais à un enfouissement de celles-ci dans le sol. Elle sera dans ce cas à “ajouter à la liste des espèces éntermattentes, sur lesquelles je voudrais attirer plus “spécialement l'attention des lecteurs de la l'eurlle. Qu'il me soit permis de citer ici “ce que j'en dis dans une étude sur la géographie botanique de la Montagne de Reims ‘Bull. de la Soc. d’études des Sciences naturelles de Reims, 1901). Il s’agit, dans le — cas, plus particulièrement de plantes hygrophiles. « Il est probable que leurs spores ou leurs graines sont organisées spécialement pour un séjour assez long sous l’eau, ‘où elles sont enfouies dans la vase humide, et où elles attendent le retour des condi- “tions favorables à leur développement. Le Æumex maritimus, qui n’a d’ailleurs abso- -Jument rien de maritime, est une des plantes les plus curieuses sous ce rapport. Il n’a «été vu qu'une seule année à l'étang de Saint-Imoges, sur un petit espace où l’on avait —_remué la terre et creusé un trou. Il couvrait entièrement le sol remué et manquait —…. absolument aux environs. Deux ans après il n’y en avait plus la moindre trace. 11 est “probable que ses graines enfouies en abondance dans le sol avaient été ramenées au jour par le travail qui avait été exécuté en cet endroit. Puis, les années suivantes, la — végétation voisine avait envahi de nouveau la place où croissait le Æumex. Dans d’autres cas analogues, le Rumex maritimus s’est ainsi montré à la suite de travaux — sur le sol. De telles plantes qui n'apparaissent qu'a des époques indéterminées pour- — raient très bien être qualifiées d’éntermittentes. Si les causes qui favorisent leur déve- — loppement reparaissent à des intervalles de temps déterminés et à peu près égaux, on … peut qualifier ces espèces de périodiques ; telles seraïent celles qui se développent à la - Suite de la dessiecation des étangs. La périodicité dans l'apparition de certaines plantes … n'est pas spéciale aux espèces limicoles, elle se présente aussi pour un grand nombre ‘de plantes des forêts. Sous un vieux taillis, en effet, on compte à peine quelques espèces …— végétales. Que l’on vienne à abattre le bois, la première année et surtout la seconde, “apparaissent en foule de nombreuses plantes dont les graines étaient enfouies dans le sol ét qui attendaient des conditions favorables d'aération pour se développer. » — Bien d’autres exemples pourraient être cités. Ce même Æumex maritèmus, dans certains étangs des forêts de l’Argonne, à l’étang de la Tête-du-Bois, par exemple, dans la forêt de Belval, se comporte comme une plante périodique apparaissant lors … de l’assèchement de l’étang. Dans les mêmes conditions se trouvent Carex cyperordes, - Heleocharis ovata, Polygonum mite et bien d’autres. Je ne prétends nullement avoir — découvert ces faits qui sont d'observation ancienne, mais j'ai l'espoir que les lecteurs — de la l'eurlle en apportant de nouveaux faits pourront donner des observations bio- logiques du plus haut intérêt. Reims. L. GÉNEAU DE LAMARLIÈRE. pi Note sur l’'Hyoscyamus niger. — Le fait signalé par M. Plateau, à Merfy (Marne), …— de la venue d’un pied d’Æyoscyamus niger dans une terre provenant d’un sous-sol (calcaire lacustre) sans que cette plante se trouve habituellement dans les environs, a été observé par moi à trois reprises différentes, dans des conditions à peu près _ identiques. En 1874 à Nice, j'ai recueilli des tiges fleuries d’//. niger sur cinq pieds poussés sur un amoncellement de terre provenant des fondations d’une villa au boulevard _ Carabacel. En 1890, même fait observé à Entrecasteaux (Var) sur une terre provenant d’une — excavation faite de 250 de profondeur pour l'établissement d’un bassin pour une fabrique de tomettes. Il se trouvait en compagnie de deux pieds de Verbascumn - thapsus et trois plantes de Papaver rhœas. En 1590 également, j'ai trouvé deux pieds d’Z. niger sur une terre transportée du “creusement d’une cave, ici à Carcès, sur des rochers; ces deux pieds de Jusquiame s’y trouvaient en compagnie de trois pieds de Xanthium spinosum. Que faut-il conclure de ces faits : que les graines avaient été enfouics par des mis, ou que les graines aient été recouvertes par des couches de terre à une époque s où moins reculée ? Ce qui est certain c’est qu’il faut attribuer aux graines des ‘es observées, quoi qu'il en soit, une puissance germinative énorme. “TER L.-C. DaAuPxix, 108 Notes spéciales et locales. Sur la Chrysomela cerealis (Réponse à M. Dufour). — M. G. Dufour en 5 question l'habitat et les mœurs de Ch rysomela cerealis L. je pense apporter à = naissance des lecteurs de la feuille, qu'aux environs de Brout-Vernet, c’est la bruyère ù (Calluna vulgaris Salisb.) qui de mai à octobre est la plante sur laquelle vit} arrivé à l'état parfait. Il est facile de la trouver sur les tiges de cette plantelelong des chemins de préférence où la bruyère pousse sous une forme plus compacte: n'a qu'à se baisser près du sol pour inspecter la plante sur les rameaux de laquelle elle se plaît. Les bruyères plus hautes et plus grêles des clairières semblent moins lui convenir. Quant à la variété C'ostata dont parle M. Dufour, elle ne peut être cataloguée ira sur les Catalogues d'anomalies. I est évident qu'il s’agit ici d’une aberration où di/- formité accidentelle qui ne peut se rencontrer qu’exceptionnellement, H. pu Buyssox. Question. — Qu sont les faits de mimétisme observés jusqu'à ce jour sur les Lépidoptères de France ! Moulins. G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. Question. — Nos collègues entomologistes pourraient-ils me faire savoir s'il en est parmi eux qui ont étudié la faune entomologique de la région de Téhéran! Je serais très désireux de savoir s’il existe des ouvrages spéciaux relatifs à cet objet et où en est la connaissance de la faune de cette région. Téhéran (Perse). P. Excets. La collection Goossens à Levallois. — Nos amis de l'Association des Naturaïistes de Levallois viennent de recevoir un très beau don, celui des riches collections de feu M. Goossens, comprenant notamment une admirable série de Chenilles de Lépidop- tères européens, collection pour ainsi dire unique en France et qui sera dorénarant visible tous les dimanches, à partir du mois de mars, au musée de l'Association, 37 bis, rue Lannois, à Levallois-Perret, 3 Nécrologie. — Nous avons le vif regret d'annoncer à nos lecteurs la mort de M. Sta- nislas Clément, conservateur du Muséum d'Histoire naturelle de Nîmes. Né à Charle- ville, le 18 janvier 1829, M. Clément est décédé le 7 février 1902. Pour encourager les études scientifiques d’un fils unique (notre jeune et bien regretté collaborateur (1) mort en 1877 à l’âge de 21 ans) (2), il s'était adonné à l’histoire naturelle et ava réuni de belles collections ornithologiques et conchyliologiques. ] En 1880, quoique remplissant les fonctions très a, de chef du service de la construction au P.-L.-M., il accepta la mission de rechercher, de mettre en état et de classer les fort belles collections léguées ou données à la Ville par de généreux savants, tels que : Séguier (1778), Amoreux (1824), Philippe Mingaud (1858), Orespon. (1865), etc. Ù M. $. Clément consacra plusieurs années à ce travail long et ingrat; aussi, lorsqu'il prit sa retraite, en 1886, le maire de Nimes le nomma conservateur du Muséum qu'il - venait de créer (3). Ce n'est qu’en 1890 que la Ville put livrer à M. Clément les trois étages du dortoir de l’ancien Lycée, qui se sont prètés à merveille à J’installation définitive du nouveau Muséum dont l'inauguration officielle eut lieu le 5 mai 1895. Le Muséum de Nimes peut être considéré actuellement comme un des plus impor- tants de province grâce aux apports constants de M. Clément et à de pero à > M. Stanislas Clément a publié quelques travaux sur les Oiseaux, les Mollusques, ete. et a aussi relevé un Catalogue des Coléoptères du Gard, d’après la collection Ecoffet, - achetée par la Ville vers 1866. Sa mort cause à ses collaborateurs, à ses amis, les plus vifs regrets et constitue pour la Ville de Nimes et la science une véri M. Clément était président honoraire de la Société d'Etude des Sciences naturelles. depuis 1872 et avait fondé, à la mort de son regretté fils, un prix x Camille Clément) destiné à récompenser un travail original, de préférence sur l’histoire natu- relle du département du Gard. Galien MInGAuD. “Y2 Sur 1 Camille Clément, — Essai sur l'histoire de la classification ornithologi “dÿ nov 1874 — La lutle pour l'existence chez les Mollusques, F, 4. N., février 1876! FRE sur la dissection, F, /. N,, mars 1877. È 2) G, Féminier, — Camille Clément, F, Z. N.. mai 1877. # (8) X. — Le Muséum d'histoire naturelle de Nimes. F. 4. N., novembre 1885. 74 Galien Mingaud, — Le Muséum d'histoire naturelle de Nîmes. Revue scientifique. août 1895. Le préhistorique au Muséum d'histoire naturelle de Nimes. La Nature, août 1895."el dive articles sur cet établissement publiés duns le Bull. Soc, Etude sc. nat, Nimes. "000 Faits scientifiques. 109 REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES ‘Sur les origines de la flore alpine de la Corse. — Un caractère essentiei des tes chaînes de la Corse est leur extrême ancienneté, la plupart des plissements orses se plaçant dans les temps carbonifères ; ce fait de l’émersion ancienne et olongée de l’île a de l'intérêt, dit M. Briquet dans le mémoire que nous analysons aujourd'hui, au point de vue botanique lorsqu'on insiste sur l’origine archaïque de certaines espèces endémiques. — Pour connaître les rapports que les hautes montagnes de la Corse ont eues avec “le continent et par conséquent les rapports de la flore insuläire avec la flore conti- -nentale, il faut être orienté sur les variations que les contours de la Méditerranée —…_ont subies dans ces régions depuis l’époque tertiaire : il paraît établi que la Corse “unie au continent par les couches lagunaires pliocènes (sarmatiques et pontiques) -a été séparée du continent à la fin de la phase pontique. D’autre part, M. Forsyth “Major a montré en 1883, dans un mémoire célèbre, que la Corse et la Sardaigne ont été en relation temporaire pendant les temps quaternaires, non seulement avec J'archipel toscan, mais encore avec divers points de la côte occidentale de l'Italie et, plus au Sud, avec la Sicile et l'Afrique ; c’est à ce territoire quaternaire, dont seuls des lambeaux émergent encore aujourd’hui, que l’auteur a donné le nom de _ Tyrrhenis. “ On conçoit l'importance de ces faits pour l’histoire du peuplement de la Corse. . [is ne suffisent pas cependant à expliquer l'invasion des plantes a/pines. Si, en effet, pendant la période glaciaire, le cap Corse avait possédé une flore alpine en com- “«… munication avec la Ligurie, les plantes alpines actuelles des montagnes corses seraient beaucoup plus nombreuses eb on constate avec étonnement l'absence totale “dans les montagnes de l’île des plantes des Alpes les plus communes appartenant aux genres Oxrytroprs, Gentiana, Androsace, Prèmula, C'ampanula, ete. D'un autre “côté, beaucoup de plantes alpines de Corse font défaut dans les Apennins. Si - pendant la période glaciaire, le climat méditerranéen s'était détérioré au point de —_ permettre aux plantes alpines eb boréales d’envahir le cap Corse et d’émigrer au niveau de la mer, la flore méditerranéenne endémique aurait dû en grande parte — disparaître et n'aurait pu reparaître que dans des conditions de distribution eb … de richesse totalement différentes de ce qu’elles sont aujourd'hui. Du reste, si un examen un peu sérieux de la géographie botanique des régions « méditerranéennes contredit absolumert l'hypothèse de l'extension de la flore alpine pendant la période glaciaire vers les rivages de la Méditerranée, les données —_séologiques sont aussi contraires à cette hypothèse : 1l ne semble pas en effet que pendant cette période même, les moraines glaciaires aient dépassé les points sui- —…_vants des Basses-Alpes et des Alpes-Maritimes : Sisteron, Digne, Coilmars, et les — glaciers non encaissés n’ont pas dû descendre au-dessous de 1.600 mètres ; les plantes alpines ne sont donc jamais descendues au niveau du littoral. Quant aux glaciers de la Corse elle-même, il y en a eu certainement à cette époque, mais ils appar- tenaient au type des glaciers suspendus et ne sont guère descendus plus bas que 2.000 mètres. M: Briquet rejette d'autre part l'hypothèse des migrations à longue distance par le vent ou par les oiseaux. Il n'y à, selon lui, qu'une seule explication sérieuse possible pour rendre compte . de la présence, en Corse, d'espèces continentales alpines : c’est d'admettre dans les bautes montagnes de la Corse la production d'espèces semblables à celles des mon- tagnes du continent par évolution parallèle dans des conditions de malieu ana- logues. — Cette hypothèse avait déjà été présentée par M. Engler, comme ayant le plus “dé probabilité d’être confirmée par les recherches ultérieures ; toutefois. le botaniste allemand ne l’'admet pas sans hésitation et sans timidité, car s’il reconnaît comme évidente la production parallèle d’une même rariété en plusieurs endroits différents Ls Qué par une question de degré. M. Briquet estime en effet que la meilleure méthode pour être renseigné sur le mode de production des especes, consiste dans l’étude >xacte du mode de production des variétés ou races, qui sont des espèces en vote > « devenir. » Pétude impartiale des genres dits polymorphes, c’est-à-dire des genres en pleine l'évolution et de différenciation, prouve que des variétés et par conséquent des nouvelles se produisent aussi bien sur un territoire unique et nettement 110 lails scientifiques. circonscrit (origine et évolution monotopiques), qu’en des pores multiples et sou. ab fort éloignés les uns des autres (origine et évolution polytopiques). La genèse des races d’origine polytopique est seulement soumise à deux conditions générales abs0- « lues : 1° les divers points sur lesquels se développe la race dérivée sont tous situés dans l'aire de l'espèce mère ; 2° ces divers points vrésentent tous des conditions biolo= giques semblables (pas nécessairement identiques). ; 4 Es \r. Briquet cite un grand nombre de cas de genèse polytopique. Nous ne retiendrons ici, à titre d'exemple, que Vzo/a parvula Tineo, qui s’est déve | "à parallèlement en Corse, en Sicile, en Grèce et en Crète aux dépens de V. color, et lotentilla tormentilla var. Hermini Ficalbo, des montagnes du Portugal, de. Corse, des Alpes-Maritimes. c La différenciation, dans ces cas, est à des degrés divers. Ils prouvent avec netteté qu'il ne s’agit pas là d’une théorie plus ou moins hypothétique, maïs d'un fait général et bien établi. Pour certaines espèces, on ne trouve plus actuellement en Corse que Je type. dérivé, tandis que Pasta mère existe encore sur le continent ; il en est amsi de Pinquicula grandiflora Lam. correspondant au ?. vulgaris L., de Gagea Liot- tardi Schult, dérivé de (', arvensis Dum., etc. ; Nous n’entrerons pas ici dans le détail des divers types de la flore orophile corse (types anciens ou paléogéniques, types récents où néoyéniques, od intermé- diaires ou mésogéniques), tels qu'ils sont exposés dans le remarquable travail de - M. Briquet. Nous avons voulu seulement donner un aperçu des idées mañtresses dé : ce suggestif mémoire et de l'importance qu'acquièrent continuellement les études de géographie botanique conduites avec discernement et ampleur, non seulement pour l’histoire de la végétation d'une contrée déterminée, mais avant tout pour la connaissance de la genèse des types végétaux actuels. s (J. BriQuET, Rech. sur la flore des montagnes de la C'orse et ses origines, d. Annuaire conservat. et Jardin botaniques de Genève, 1901, p. 12-119). à ” | LISTE DES NATURALISTES DE FRANCE BOUCHES-DU-RHONE Marseille : ALEzAIs (D° H.), rue d’Arcole, 3. — Anat. humaine et comparée (Vertébrés). Avon (Aug.), 17, rue de la Loubière. Minér., Bot. BEerNarD (D'), 11, boulevard du Musée, — Æerpét. Borpas (D' Léonard), chef des travaux de zoologie à la Faculté des Sciences. = Ent gén., princip. anat. et histol. des Hyménopt. et des Coléont. Tee CaiLLoL (Henri), 18, Traverse du Chapitre. — C'oléopt. de France. CALLOT (Et.), professeur de sciences naturelles au Lycée. CAMAN (Emile), 110, cours Lieutaud. — /’réhist. CAMBRES, professeur d'histoire naturelle au Petit-Lycée de Belle-de-Maï. CARPENTIER, lieutenant au 141° d'infanterie. — C'oléopt. CHARREL (Louis), rue Hato, 22, — léterminat. de plantes de France. AAA CLAUDEL, préparateur de botanique à la Faculté des Sciences. CRE TA CorpEmoYy (Hobért T00b de), chef des travaux pratiques de botanique à la Faculté des Sciences. — Bot. (PL de la Réunion), Entom. appli. aux cultures coloniales « Cosre (François), chef jardinier aux jardins et parcs de ia ville de Marseille, D Borély. — Bot. l'hanéroy. A Corte (D), chef des travaux d'hist. nat, à l'Ecole de Médecine. — Ferments 4 er des éponges, Physiol., des Invertébrés. ra + CouruRiER, villa Piboulette, à Saint-Henri (banlieue de Marseille). — Malac., Col, Paléont. (échange). à Id Ë Curer (Albin), président du Tribunal civil, 48, rue Saint-Savournin, = P. Davix (Vincent), chef de culture au jardin botanique de la Ville, — Bot., L cultures coloniales. Le "2 DezLac, profess. agrégé de l'Université, en retraite, rue Fénelon, — Bo DExAxS (Albert), 29, rue Château-Redon, — Conchyl. Re... Densès, 9, allée de la Compassion, La Blancarde (Banlieue de Marseille). — à a à Liste des Naluralistes. — Départ. des Bouches-du-Rhône. 111 D ISSAUD ae Pierre), 2, rue Lafon. — Bot , E.), professeur d'hygiène à l'École de Médecine, 133, cours Lieutaud. — ossiles. U QUIER (G.), 53, rue Saint-Ferréol, Marseille. — Zépid. europ. (Rhopaloc.), spéc. ygæna, end. anormaux. A.), 4, marché des Capucins. — C'ouchyl. BER “(Dr Charles), doct. ès-se., prof. à l'Ecole de Médecine, chef des trav. de otan. agricole à la Faculté des Sciences. — Bot. LE, profess. au Lycée, 90, vieux chemin de Rome. — Co/. de Frunce. NEZO (Jules), 16, boulevard du Jardin-Zoologique. — Botan. _ HECKEL (D: Ed.), profess. de botan. à la Fac. des Sciences, direct. du jardin botan. M colonial, 31, cours Lieutaud. — Bot. (Phanér. exot.), Phar macoynosie. ny (P.), directeur du jardin zoologique. —- Vert. JourDan (D' Etienne), professeur de physiologie à la Faculté des Sciences, rue de “la Bibliothèque, 8. — Æéstol, comp. des Invert., T'erminaisons nerveuses des _ Echinod. et des Vers. d JUMELLE (Æ.), profess. adjoint de botan. à la Fac. des Sciences. — Phystol., Plantes trop. | Korean, profess. agrégé de l’Université, direct. honoraire du Petit-Lycée, 25, bou- levard Gazzino. — Bot. … Lané, 21, rue Barthélémy. — Bot. LAURENT (Louis), doct. ès se., prof. à l’Institut Colonial, 20, rue des Abeilles. — Paléobotanique. LEGRÉ (Ludovic), avocat, 38, rue Montgrand. — Phanér., Bryol., Histoire de la _ Botanique. - MALLARET, 78, rue Saint-Savournin. — C'onch yl. … MassERINI (François), marchand-naturaliste, 7, avenue de la Timone, — Anim. vivants. . Maury, attaché au Service géologique de France, répétiteur au Lycée. — Géol. _ MicHEL (Fernand), aide-jardinier au Jardin botanique du Parc-Borély. — Bot., _ Coll. de graines. _ MOULLADE, pharmacien principal, 137, avenue du Prado. — Champ. — Nrcozas (D’ A.), 6, rue Sénac. — Bot. OLIVIER (AL), rue ’Benedit, 7 (anciennement à Saint-Vallier-de-Thiey, Alpes-Mari- times). — ‘Lépid. et Microlép. d'Algérie. - OzmEer (D' David), préparat. d’histologie à l'Ecole de Médecine, rue Bel-Air, 12. — Hastol., Structure de la cellule nerveuse des Vertébrés. . PAUCHON D: Albert), profess. de botanique appl. à l’école de Montolivet; Mar- seille. — Bot. physiol., Parasites végét. - Rivière (P.), préparat. à la Faculté des Sciences. — Géol. Pexor (Ch.), administr. au Muséum d’Hist. nat., palais de Longchamp. — Vert. —_Porraz (Albert), lic. ès sc., 12, rue Lemaître. — Bot., Phanér. PRULIÈRE (Aug. ÿ natural. préparat., 4, rue Coutellerie, — Vert. , Conchyl., Crust., Echinod., Ent., etc. Raouz (Louis), 44, rue des Minimes. — Jot. REPELIN, préparat. à la Fac. des Sciences, chef des travaux au Muséum d’'Hist. - Nat. — Zoo!ogie; Céogr. phys: et G'éol. appl. Roux (Honoré), 1, rue Saint-Suffren. — Bot. péréer (D: P.), 7, rue Buffon. — Mamimel., Ornith., Herpét. SOLIERS (Marius), 81, boulev. Longchamps. "6; onchyl. ; _ STEPHANE (D: Pierre), doct. ès sc. nat., chef des trav. pratiques à l'Ecole de Méde- 4 cine, à l'Observatoire d’astronomie, place Leverrier. — Aistol. du Squelette des Poissons osseux, Hermaphrod. des Vertébrés. VASSEUR (Gaston), profess. de géologie à la Fac. des Sciences, conservateur du Musée d'Histoire naturelle, 110, boulevard Longchamp. — Géologie, Minéralogre, + … Ostéologie comparée. VAYSS1ÈRE (A.), profess. de zoologie agricole à la Fac. des Sciences, conservateur du - Muséum d'Hist. nat. (Zoologie), 22, rue Croix-de-Reynier. — Zool. anat. - Naculté des Sciences de Marseille (Université d’Aix-Marseille). — Collections géné- - rales d'étude. — Jardin botanique de la Faculté. Ecole de Médecine. — Collections zoologiques (classement insuff.). “Laboratoire Marion (Zoologie maritime), à Endoume (Marseille) (dépendance de la — Faculté des Sciences. — Directeur M. le D' E. Jourdan (voir ci-dessus) ; sous- , directeur M. P. Gourret (74.). Muséum d Histoire naturelle de la Ville (Palais de Longchamp). — Zoologie (conser- Duras le prof. Vayssière) : Collect. très riches en Mammif., Oiseaux. Reptiles Batraciens (alcool); moins riches en Poissons; très riches en Moliusques, Coraux; moins en Crustacés, Vers, Echinod.; pauvres en Insectes et autres Arthropodes. — Moore (conserv. M. le prof. Vasseur) : Coll. de Minéraux (don A. Baux, etc.); s VE ét 112 Liste des Naturalistes. — Départ. des Bouches-du-Rhône . très riches collect. de Paléont. végétale (de Saporta, Marion), de Paléont: surtout Ammonites (Reynès), de Paléont. régionale (Matheron, acquise,en, dernier (1902), au prix de 30,000 francs), etc. — Belles collect, de Préhisto x Jardin Zoologique (derrière le palais de Longchamp). > ;. : Institut Colonial (Musée), 63, boulevard des Dames (Directeur M, le D° Hec el, voir ci-dessus). — Produits végétaux des C'olonies ; Mollusques, Verté Q ep- tiles), ete. : : L'UQTME Pare Borély : Jardin Botanique de la Ville, — Musée Archéolo due ! ENS Grand Lycée — Collections générales (peu importantes) ; Oollect: spéciale de Coquilles, de feu M. Bonnamy. A. + LTD Etablissement des Frères. — Collect. d'Hist. nat. générale, peu importantes ; Coll. ! spéciale de Coquilles (elassement insuff.). "er Observatoire de Marseille, place Leverrier. : | Académie des Seiences, Be 7 s-Lettres ct Arts (Mémoires depuis 1808): Société scientifique Industrielle (Bulletin depuis 1873). VC Société d'Horticulture ct de Botanique des Bouches-du-Rhône (fondée en 1819) (Revue horticole). bre », de - Aix-en-Provence : = | . ABEILLE DE PerriN (Elzéar), 10, rue Emeric-David. — Ænt. paléarcet. générale, sauf Lépidopt. Ai À Acmarp (Victor), conservateur du Musée. — Conchyl. du globe “(spéc: Ielir) ; Cotéopt., Hémipt. de France. BERNARD, 1, rue Vanloo. — Conchyl. 4: Bouar (G.), secrétaire de l'Université. — Pot, ; ; 4 Bruyas (François), professeur au Lycée, 7, rue de la Glacière. — Bot: (Plian:;« Crypt.). l'A DAUMEZON, profess. de sciences phys. et nat. au Lycée. DeLiGNE, directeur de l'Ecole des Arts-et-Métiers. — Minéral. QuiLLiBErT (baron), 10, rue Mazarine. — Bot. KIENLEN (Paul), 30, place de l'Archevêché. — Minéral., Paléont. des env. d'Aix. Mécæix (E.), 5, boulevard d'Orbitelle, — Piatomées. net der (abbé), professeur au Petit-Séminaire, — Conch., Heliz de France; Coléopt. de France. Ar: .. el Rosran p'AgancourTt (M1° Louise). — C'og. et Fossiles du globe, Prélist. SÉNECTAIRE (Amb.), profess. au Lycée. — C'onchyl. . à de ) Muséum d'Histoire naturelle de la ville d'Aix (conservat. M. Achard).: Collections non encore groupées (un nouveau local doit y être consacré). — Partiellemen logé au Musée des Beaux-Arts. — Belles séries conchyl. et paléont. de MleRost: (chez la donatrice). — Oiseaux (chez le conserta LEE — Insectes du globe, Poly- piers, etc. ; Collections du Pe tit-Séminaire. — Conchyl. du globe, Géologie et Minéralogie. 5 % Académie des Sciences, Agriculture, Arts et Belles-Lettres (Mémoires depuis 1819) Azcarp (Louis), place du Château, Tarascon. — (éol., Paléont. PE AUTHEMAN (Alph.), pharmacien, Martigues. — Bot. (Phanér., CTypt}. Beaucaire (Justin), pharmacien, Istres. — Ornithol. D BLaxc (Pierre), sous-chef de gare P.-L.-M., à Miramas. — Bot. At. à CouracxE (G.), Ledéfend-Rousset. — Léprid. séririe., Conchyl. 7: N Decopper, directeur de l'Ecole pratique d'Agriculture, Valabre. DeLuas (abbé), vicaire à Lambesc. — Zot., Col. de France. FonNTANARAVA (Isidore), à la Bouilladisse, — C'onchyl. AR, Laurier, notaire à Noves. — Conchyl. DE Moxtrer, maire d'Eyguières. — Ornithol. puis Muxrvizer (Daniel), profess. à l'Ecole d'agriculture, Valabre, par Gardanne. Bot., Phanér. “LES ReGnIER, juge de paix, Berre. — ZLépid. du globe. Les Reyxier (Alfred), place de l'Horloge, Aubagne. — Botan. systémat., spée. Fl de Provence. FES ‘ Le Directeur Gérant Jmp. Oberthür, Rennes—Paris (107-02). TT ee +) “ er Avril 1902 — IVe Série, 32° Année _ N° 378 La euille -Des Jeunes Naturalistes NOTE GÉOLOGIQUE “FAUNULE DU VÉSULIEN (Bathonien inférieur) DE LA COTE D'ANDELARRE (Hte-Saône) | (Fin) N° 21. — Lima (Plagiostoma) ovalis Sowerby. 1815. Plagiostoma ovalis Sow. — Min. Conch., vol. IF, p. 27, tab. CXIV, fig. 3. 1850. Lima ovalis d'Orb. __ Prodrome, p. 313, n° 308, 11° étage. | 1888. Lima ([Plagiostoma) ovalis Schlippe. — Die Fauna des Bathonien, DA28%0:193. Mon exemplaire est exactement semblable au type de Goldfuss (Petref. “Germ., taf. CI, fig. k); il est bivalve et bien conservé. En l’examinant attenti- | vement, on voit que les côtes rayonnantes sont lisses et que les intervalles _sont criblés de petites cavités très peu profondes, régulièrement espacées ct allongées dans le sens transversal. Get exemplaire à été recueilli dans le fossé même qui sert de clôture natu- ; _relle au terrain de chasse dont j'ai déjà parlé. N° 22. — Lima (Radula) duplicata Sowerby. 827. Dpiosioma duplicala Sow.— Min. Conch., vol. VI, p. 114, tab. DLIX, fig. 3. 1900: Lima {Radula) duplicala Ed. Greppin. — Descr. des fossiles du Bajoc. Supadesnenvs dec bâles 3% part; p.. 437, pl: XHE fe: 10. - Moins commun et de plus grande {aille que le suivant, M. Gevrey a été le seul à le recueillir. N° 23. — Limea duplicata (Münster) Goldfuss. 1836. Limea duplicata (Munst.) Goldf. — Petref. Germ., p. 102, taf. CVII, lie, 9. 1900. — Ed. Greppin. — Descr. des fossiles du Bajocien sup. 4 des env: de Bâle, 3° part., p. 138, pl. XV, fig. 8. _ Cette Lime minuscule (elle a 8 à 10 millim. de longueur) a quelque analogie avec le L. duplicata, mais elle est moins oblique. Dans nos groisières, elle nest point très rare, je la crois plus fréquente dans le Bajocien. | Gollections : Clerc et la mienne. Q 7% e . ce: 114 Paul Perrresenc. — Vésulien d'Andelarre. ee - ps AE Pen ; N° 2%, -— Chlamys (Camptonectes) lens Sowerby. Pr, 1818. Pecten lens Sow. — Min. Conch., vol. I, p. 3, tab. CO, fig. 2-3. 1899. Pecten /Camptonectes) lens Ed. Greppin. — Descr. des fossiles du Bajocien sup. des env. de Bâle, 2° part., p. 424; 3° part. pl. XL, fig. 9. DEEE 1900. Chlamys (Camptonectes) lens Cossm. — Seconde note sur | du Bathonien de Saint-Gaultier (Bull. de la Soc/géol de France, &. XXVIH), p. 50, pl. VE fig-14° ee Celle forme, si répandue dans le Bajocien inf. (Coulevon et Comberjon), se montre encore abondante dans le Bathonien inférieur et supérieur, 4 Collections : Gevrey, Clerc et la mienne. Une douzaine d'exemplaires, avec lout où partie du test, provenant d'Andelarre et de Champ-Plumé. | N° 25, -— Chlamys (Camptonectes) rigidus Sowerby. ISI8. Pecten rigidus Sow. — Min. Conch., vol. HI, p. 5, tab: CCV, fig. 8. 1850. — d'Orb. — Prodr., p. 314, n° 323, A1 étage. ñ 1863. - Lyeett, -— Monograph of the Mollusca from Uhe Great Oolite, ete, (Palæontographical Society), Supp', p: 341 tab. XL, fig. 16. D ae 1588. —- Schlippe. — Die Fauna des Bathonien, p: 434, mM3T Bien voisine du C. lens, celle espèce s’en distingue assez facilement par des contours moins arrondis, des côtes plus nombreuses et plus nettement accusées. + Ma collection, un seul exemplaire. 154 N° 26, —— Chlamys (Camptonectes) exaratus Terquem el Jourdy. 1871. Pecten exaratus Terq. et 3. — Monogr. de l'Et. Bath. dans le départ. de la Moselle, p. 128, pl. XIE, fig. 47: ve 1893. -- Riche. -— Etude stratigr. sur le jurass. inf. du Jura mérid., p. 170, pl. Il, fig. 5-6. Coquille facile à confondre avec le C. lens et, en tout cas, bien rare dans nolre région. Ma collection, un unique échantillon, en partie bien conservé: Nora. — M. Riche (loc. cit., p. 170) donne de précieux renseignements sur les détails d'ornementation du C. exaratus ; il à fait figurer, dans ke planche Il de son Mémoire, une valve gauche ainsi qu'un bon fragment de ce l'ecten, considéré aussi comme peu commun dans le Jura méridional (Bas thonien). | … N° 27. —— Pecten (Camptonectes) cinctus SOWE@IDY: M" NM 1822. Peclen cinctus Sow. — Min. Conch., vol. IV, p. 96, tab: CCCEXXL. 1850. — d'Orb. — Prodrome, p. 285, n° 426, 10 étage 1899. Pecten (Camptonectes) cinctus Ed. Greppin. — Descr. des fossiles di Bajocien sup. des envir. de Bâle, 2° part; DA 22, pl. XIV, fig. 3 ; 3° part., pl. XX MES Ce beau et grand Pecten, qui n'est pas trop rare dans le Bajocien, ne paraît pas en avoir dépassé les limites; je n'ai guère à enregistrer ici qu'une seule trouvaille faite dans le Vésulien : elle se rapporte à une-moi grande valve d'un sujet un peu adulte, sur laquelle on distingue part un grand nombre de plis concentriques lamelleux et quelques côles rayo nantes. : + di Ma collection. ni: N° ?8, — Avicula clathrata Lycelt. «a 1863. Aricula clathrata Lyc. -— Monogr. of the Mollusea fi om Oolite (Supp'), p. 36, tab. XL, fig. 7,” L Paul PETITCLERC. — Vésulien d'Andelarre. 115 e espèce, suborbiculaire, presque aussi large que longue ; la valve e, lorsqu'elle est bien es à pour ornements des côtes r'ayon- nantes noueuses, au nombre de 20 à 22, droites, largement et régulièrement spacées. La coquille porte également des lignes concentri iques, moins visibles mon échantillon que sur le sujet figuré par Lycett. a collection. Très rare. N° 29. —_ Pseudomonotis echinata Smith's. 1818. Avicula echinata Smith’s. — Slrata identif., etc, p. 26, Cornbrash plate, fig. 8. — Sow. — Min. Conch., vol. IT, p. 75, tab. CCXLIIT, | fig. 1 (non fig. 2). . Avicula tegulata d'Orb. — Prodrome, p. 283, n° 402, 10° élage. . Avicula echinata d'Orb. —_ Prodrome, P. 313, ne 311, te D Avicula tegulata Goldf. — Petref. Germ m., P. 133, taf. CXXI, fig, 1888 . Pseudomonotis echinata Schlippe. — Die Fauna des Bathonien, D: “38, n° 142. I 899. —— Ed. Greppin. — Descr. des fossiles du Bajocien sup. n° des envir. de Bâle; 2*part., p. 112. - Je réunis sous cette dénomination : A. echinata Smith’s el À. tequlata Goldf.; ils me paraissent ne constituer qu'une seule et même espèce. _ J'ai eu à examiner plusieurs douzaines de coquilles provenant de points très différents, tels que Luc (Calvados), Poix (Ardennes), La Neuvelle-les- Scey (Haute- =Saône), les Clapes (Meurthe-et-Moselle), etc, et j'ai remarqué que toutes avaient leur valve gauche ornée de nombreuses côtes rayonnantes tb transversales, mais que ces côtes étaient plus ou moins visibles, ou usées, Ban le milieu dans lequel les fossiles avaient été rencontrés. J'en ai conclu que les ornements des unes comme des autres coquilles Dci: à peu près semblables el qu'il n’y avait pas lieu de créer deux espèces. Collections : Gevrey, Clerc, Thirria et la mienne. Commun dans tous les Dents, rarement bien conservé. Un exemplaire de M. Gevrey est d’une ronserva ion parfaite. N° 30. — Pinna ampla Sowerby. 1812. Mytilus amplus Sow. — Min. Conch., vol. [, p. 27, tab. VIL. 1 850. Pinna ampla d'Orb. — Prodrome, p. 281, n° 371, 10° étage. . Coquille à test essentiellement fibreux, fort répandue dans le Vésulien ; -on la rencontre à tous les niveaux, mais toujurs fragmentée. _ L'épaisseur du test, dans la marne inférieure de M. Thirria, n’est guère que de 5 à 6 millimètres : elle atteint, au contraire, 12 et même 15 millimètres dans l'Oolithe inférieure ‘(Coulevon et Comber jon). — Ceci laisserait supposer que le P. ampla a trouvé, dans la seconde zone, un milieu plus convenable pour se développer, que dans la première. “Collection : De la Soc. d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône, ey, Thirria, Clerc et la mienne. N° 31. — Modiola gibbosa Sowerby. | 1818. Modiola gibbosa Sow. — Min. Conch., vol. IL, p. 19, tab. COXI, fig. 2 1850. Mitytus gibbosus d'Orb. — Prodrome, P. 340, n° 195, 12 étage. 867. Modiola gibbosa Laube. — Die Bivalven des Braunen Jura von Balin, # p. 21, taf. IL fig. 4. LES vus du Vésulien n ont pas la “grande aille de ceux du Bajocien de May (Calvados) ou du Callovien de Poix Ardennes) ; ils rappellent la forme es sujets des Clapes (Meurthe-et-Moselle) qui est plutôt allongée que gib- Jeuse. D: Gevrey, Clerc et la mienne. Assez rare Re, été TE - NO VO |! Ter NN l'E Bin: AE Sd Ê # 116 Paul PETITCLERC, — Vésulien d'Andelarre. N° 92, — Modiola Sowerbyana d'Orbigny. 1819. Modiola plicala Sow. — Min. Conch., vol. HT, p. 87, tab. CGXI Li, fig, 4. 1847. Mitylus Sowerbyanus d'Orb. — Prodrome, p. 282, n° 378, 40% 1888. Modiola Sowerbyana Schlippe, — Die Fauna des Bathonien, p: 1 n° 450, 1900. _ Cossm. — Seconde note LA . , Mollusgues du Ba- {honien de Saint-Gaultier, 2, pl. VI, fig. 6. Celle belle Modiole ne se trouve guère qu'en a soit dans les parties marneuses du Vésulien, soit dans les menus rognons calcaires-qui y sont disséminés. Ma collection. N° 33. — Mytilus asper Sowerby. | 1818. Modiola aspera Sow. — Min. Conch., vol. I, p. 22, tab. COXIT, fig. 4. ‘4 1847. Mitylus asper d'Orb. — Prodrome, p. 312, n° 281, 14° étage à 1853, Mylilus asper Morris et Lyc. — À monogr. of the Mollusca from the Great Oolite, etc., part. II (Bivalves), p. 39, tab. IV, 4 lig. 8. 1886. Modiola aspera Douvillé, — Fossiles du Choa (Abyssinie). Bulletin de la Soc. géol. de France, 3° série, t. XIV, “p:“228, pl. XIL fig. 41. 1900. Mylilus asper Cossm. — Sec onde note sur les Mollusques du Bathon.… de Saint-Gaultier, p. 60, pl. VII, fig. 45-46: 4 Petite espèce étroite, allongée et arquée, voisine de Modiola striatula Quenst et de Mytilus furcatus “Goldf., s'en distingue par des crochets plus aigus et des côtes rayonnantes plus nombreuses. ‘Collection : Gevrey. Très rare. . d N° 3%. — Macrodon elongatum Sowerby (1). 1824. Cucullaea elongata Sow. — Min. Conch., V, p. 67, tab. CGCOXLVII, fig. 1. 1850. Arca elongata d'Orb. — Prodrome, p. 280, n° 348, 10° étage. 1899. Macrodon elongatum Ed. Greppin. — Descr. des Fossiles du Bajoblid sup. des envir. de Bâle, 2° part., p. 400, pl. Kw 4-5. La figure que donne M. Greppin de cette Arche minuscule, dans les -Mé- moires de la Société paléontologique suisse, est fort exacte ; notre échantillon s'y rapporte pleinement, bien qu'il n ‘offre pas le degré de CORTE du sujet de mon honorable confrère de Bâle. N° 35. — Trigonia costata Sowerby. 1815. Trigonia coslala Sow. — Min. Conch., vol. I, p. 195, tab. LXXXV. } OU « 1840. — Agass. — Etudes criliques s. les Mollusques fossiles tab. III, fig. 12-14. : 1877. — Lyc. — Monograph of the British fossil Trig (Pole cnIeR ARE! Society), p. 147, pl. X fig. 5-8. « Celle Trigonie ne manque pas dans le Bajocien de Franche-Comté : : j'en a de nombreux individus de la couche à galets de Comberjon. Dans le Vés ulien on ne voit que des moules avec de légères portions de test. + Collections : Gevrey et la mienne. 28 wi (1) Beushausenia Hirsonensis d'Archiac a été recueilli, à l'état de Champ-Plumé, XOUE Paul PETITCLERC. — Vésulien d'Andelarre. 117 — uns N° 36. — Astarte detrita Goldfuss. 1830. Asiarle elegans major Liet. — Die Verstein. Württ., p. 82, tab. LXIL, fis.-1. « 1839. Astarte detrila Goldf. — Petref. Germ.,2p. 491; taf. CXXXIV, fig. 13. 1850. — d'Orb. — Prodrome, p. 276, n° 279, 10° étage. 1871. — Terq. et J. — Monogr. de l'Et. Bath. dans le départ. de la Moselle, p. 91. Très commun dans le Bajocien, plus rare et mal conservé dans nos groi- D sières. …._ (Collections : Gevrey et la mienne, y N° 37. — Astarte exilis Terquem et Jourdy. 1871. Astarte exilis Terq. et J. — Monogr. de l'Et. Bath. dans le départ. de | | la Moselle, p. 93, pl. IX, fig. 15-17. Cette Astarte pullulait autrefois aux Clapes (M. le marquis de Lambertye — men à communiqué plusieurs bons échantillons); se distingue de la précé- dente par l'aplatissement considérable des deux valves. Nos exemplaires ne permettent pas de voir les denticulations qui existent sur le pourtour du bord intérieur. Collections : Gevrey et la mienne. Rare. | N° 38. — Astarte elegans? Sowerby. 1816. Astarte elegans Sow., — Min. Conch., vol. IT, p. 85, tab. CXXXVIT, fe, 5. 1850. — d'Orb. — Prodrome, p. 277, n° 298, 10° étage. _ 1854. — Morris et Lyc. — Monogr. of the Moll. from the 1 Great Ool., part. IT (Bivalves), p. 86, tab. XIV, fig. 14. 1871. — Terq. et JF. — Monogr. de l'Et, Bath. dans le départ. de la Moselle, p. 91. 1899. — Ed. Greppin. — Descer. des fossiles du Bajocien sup. des envir. de Bâle, 2° partie, p. 84. _ C'est avec quelque doute que j'inscris, à cette place, celte jolie coquille qui est plutôt une espèce bajocienne. Néanmoins, je ne puis passer sous silence que mon sujet, à une partie du test, est bivalve et porte les orne- ments caractéristiques de cette forme. N° 39. — Cardium consobrinum Terquem el Jourdy. 1871. Cardium consobrinum Terq. et 1. — Monogr. de l'Et. Bath. dans le départ. de la Moselle, p. 102, pl. XL fig. 1-3. Les échantillons de M. Gevrey et les miens sont en parfaite concordance avec ceux que je possède du gisement classique des Clapes. N° 40, — Isocardia clapensis Terquem et Jourdy. 1871. Isocardia clapensis Terq. et J. — Monogr. de l’'Et. Bath. dans Île départ. de la Moselle, p. 105, pl. XI, fig. 13-14. J'ai examiné, dans la série (Fuller’s) que m'a envoyé si complaisamment M, Gevrey, une Isocarde à laquelle je laisse le nom de 7. clapensis qui lui a été donné par mon ami de Grenoble; dans mes matériaux, je vois deux moules —… bien conservés, pouvant être assimilés à cette espèce. # N° 41. — Cypricardia acuticarinata ? Terquem et Jourdy. ë. 1871. Cypricardia acuticarinata Terq. et J. — Monogr, de l'Et. Bath, de la b Moselle, p. 95, pl. IX, fig. 28-29. — Coquille dont l'étude n’est encore que provisoire, nos échantillons deman- dant à être complétés. — Collections : Gevrey et la mienne, Rare. h 4: L. 118 Paul Perirenerc. — Vésulien d'Andelarre. N° 42, Lucina sp. ind. Lt Collections : Gevrey et la mienne. Assez rare el à l'élat de moules peu déterminables, ri N° 43, — Gresslya abducta Phillips. 1830. Unio abductus Ziel. Die Verstein, Württ., p. 81, pl. LXE, LEA hire, 1835. Phill, -— lilustrations of the Geology of Yo part. I, 2° édit., p. 127, pl. IF, fig#2: 1840. Gresslya conformis Agass. — Et. crit. sur les Mollusques fossiles, p. 211, tab. 13 b, fig. 4-6. : 1847. Lyonsia abducta d'Orb. — Prodrome, p. 274, n° 244, 40° étage. 1899. Gresslya abducta Ed. Greppin. — Descr. des fossiles du Bajocien sup. des envir, de Bâle, 2° part, p. 56, pl. VI, fig. 3. Très répandue el souvent d'une fort belle conservation dans le Bajocien {Comberjon), celte coquille, dont M. Ed. Greppin a fourni une diagnose des plus complètes, n'est représentée dans le Vésulien que par des individus dépourvus de leur test. Collections : Gevrey et la mienne. N° 44, — Homomya Vezelayi (Lajoyve) d'Archiac, 1843. Mya Vezelayi d'Archiac. — Description géolog. du départ. de l'Aisne (Mém. de la Soc. géol. de France, 1" série, t. V2 | 2° part.), p. 370, pl. XX, fig. #4. 7. Pholadomya Vezelayi d'Orb. — Prodrome, p. 30, n° 157, 11° étage. 1854. Myaciles Vezelayi Morris et Lyc. — Monogr. of the Moll. from the Great Oo!., part. Il (Bivalves), p. 114, tab. XI, fig. 5. 1888. Homomya Vezelayi Schlippe. — Die Fauna des Bathonien, p. 173, n° 210. Cetle sorte de grosse Pholadomye accompagne presque toujours H. gibbosæ Sow.: elle est généralement privée de son test. Collections : de la Société d' agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône, d Clerc et la mienne. Assez commune, tant à Andelarre qu'à Champ-Plumé. 20 ©0 N° 45, — Homomya gibbosa Sowerby. 1813. Mactra gibbosa SoW. — Min. Conch., vol. FE, p. 91, tab. XEIE: 1810. ÆJomomya gibbosa Agass. — El. crit. sur les Mollusques Hslpé p. 160, tab. XVI. 1847. Pholadomya gibbosa d'Orb. — Prodrome, p. 304, n° 156, ME 1863. Homomya gibbosa Lyc. — Monogr. of the Mollusca from the Great Ool. (Supp'), p. "88, lab. XLIIT, fig. 2. Moules abondants et de grande taille à Andelarre el Champ-Plumé. Plus rare à Charmont. [ Collections : de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône, Thirria, Clerc et la mienne. N° 46, — Pleuromya gracilis Terquem el Jourdy. 1871. Pleuromya gracilis Terq. et F. — Monogr. de l'Et. Bath. dans le dép” de la Moselle, p. 84, pl. VIL, fig. 13-15. | Celle espèce est plus allongée, plus grèle que la suivante et elle a sa pe postérieure disposée en rostre. Collections : Gevrey et la mienne, Rare. a Paul PETITCLERC. — Vésulien d'Andelarre. 119 N° 47. — Pleuromya decurtata Phillips. . Amphidesma decurlatum Phil. — Tlustr. of the Geol. of Yorkshire, Darve LS 11SS pl VTT fe: 11. 1847. Panopæa decurtata d'Orb. — Prodrome, p. 273, n° 226, 10° étage. 1854. Myacites decurtatus Morris et Lyc. — Monogr. of the Moll. from the b Great Ool., part. IE (Bivalves), p. 137, 4 tab. XV, fig. 10. “ol Pleuromya decurlata Terq. et J. — Monogr. de V'EE. Bath. dans le y départ. de la Moselle, D. 89 | Collections : Thirria, Gevrev, Clerc et la mienne. Moules très communs. N° 48. — Pholadomya Murchisoni Sowerby. 1826. Pholadomya Murchisoni Sow. — Min. Conch., vol. VI, p. 87, tab. DXLV, fig. 1-3. 1842. — Agass. — Et. crit. s. les Mollusques fossiles, 4 p. 79, tab. 4 c, fig. 5-7. 1850. — d'Orb. — Prodrome, p. 305, n° 158, 11° étage. 1874. 2 Moesch. * Pholadomyen _ + (Mém. de la Soc. pal. suisse, vol. 1), p. #4, tab. XVII, fig. 6-9 ; tab. XVIII ; tab. XIX. Bien définie et remarquablement figurée par M. Moesch, cette Pholadomye est aussi fréquente dans le Vésulien que Homonuya gibbosa SOW., mais tou- -jours à l'état de moule. Pour la trouver garnie de son test, il faut la recher- : cher dans la couche à galets de Comberjon (Bajocien inférieur). Collections : Thirria, de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Dé Saône, Clerc et la mienne. k BRACHIOPODES 4 N° 49. — Terebratula intermedia Sowerbv. 1813. Terebralula intermedia Sow. — Min. Conch., vol. HE, p. #8, tab. XV, E- fig. 8. | 1850. — d'Orb. — Prodrome, p. 316, n° 355, 11° étage. 1851. — Dav. — Monograph of the British fossil Bra- chiopoda (Palæontographical Society), vol. E part: LL, pp: 52,.n° 49, pl:-XI, fig. 1-5. _ 1874-82. — DE Supp')Mvolz: Ep 123,n°.83,. pl. E. XVII, fig. 12. 1882. — Haas et Petri. — Die Brachiopoden der Jura- formation von Elsass-Lothringen (Abhandl. zur Geol. Spezialk. von Elsass- Lothring., band IT, heft I), p. 260, tab. XI fig. 7, 8, 4 11919, 044 tab. XI, ie 2-3: _ Nos échantillons sont un peu moins plissés que ceux du Balhonien de (Champ- Forgeron (Doubs) et moins typiques que ceux de Luc (Calvados). _ Collections : Gevrey et la mienne. Assez rare. N° 50. — Terebratula ci. maxillata Sowerby. 1823. Terebratula mazxillala Sow. — Min. Conch., NOR EM :pir 52 ab: 4 CCCCXXX VI fig. 4. 1850. — d'Orb. —_ Prodrome, p. 287, n° 461, 10° étage. 1851. — Dav.— Monogr. of the Brit. foss. Brachiopoda, . vol. I, part. ILE, p. 50, pl. IX, fig. 1-9. 1862. — E.-E. Desl. — Paléontologie française, terrain R-- jurassique, Brachiopodes, p. 34%, n° 68, pi CL CIM CNE ee 120 Paul Perrrecenc. — Vésulien d'Andelarre. 1882. Terebralula ef. marillata Haas et Petri. — Die Brachiopoden der Jura form. von Elsass-Lothring., p. 256, taf. IX, fig. 20; taf. XI, fig. 16-19; taf. XU, fig. 9. Cette Térébratule biplissée et à caractères lrès variables n'est commune nulle part dans notre région. Collections : Gevrey et la mienne. N° b1. — Terebratula globata Sowerby. 1823. Terebralula globala Sow. — Min. Conch., V, p. 51, tab. CCCCXXXVI, fig. 1. 1851. —— Dav, -— Monogr, of the Brit, foss. Brachiopoda, vol. 1, part. HE, p. 54, pl. XI, fig. 2-5. 1862. = E,-E. Desl. —- Pal. franc. Terr. jurass., Brachio- podes, p. 336, n° 67, pl. XCVIHI-CI. 1882. — Haas et Petri, — Die Brachiopoden der Juraform. p. 259, tab, IX, fig. 2-3, 5-8, et 13 ; tab. X, fig. & et 14. Connue dès l'année 1770 par Lister, celte Térébratule traverse toutes les couches du Bajocien, du Fuller's et de la grande Oolithe ; elle est abondante dans les carrières de Coulevon et Comberjon (Bajocien) où elle conserve presque invariablement une forme nettement globuleuse, avec des plis fron- . taux bien accentués. Dans le Vésulien, cette uniformité de caractères ne se soutient pas. Tantôt on trouve des sujets (et ce sont les plus nombreux) fortement déprimés, dont les plis sont à peine esquissés; lantôt on rencontre des coquilles très renflées (probablement plus adultes), aux plis et sillons bien apparents. J'ai eu, en ces derniers temps, l'occasion de consulter à ce sujet M. S.-S: Buckman, de Charllon-Kings (Angleterre), qui s'occupe de reviser certaines familles de Brachiopodes jurassiques articulés : il a bien voulu me répondre que nos exemplaires renflés de T. globata semblaient correspondre à la variété appelée T. tumida, par Davidson (1). En attendant que le travail de M. Buckman soit terminé, ce qui apportera sans doute quelque lumière sur la dénomination la plus convenable à assigner à nos deux Térébratules (variété déprimée et variété globuleuse), j'estime qu'il est prudent de ranger celles-ci sous le même nom de T. globata. Collections : Thirria, de la Société d'agriculture, sciences et arts de LE Haute-Saône, Gevrey, Clerc et la mienne. N° 52, — Terebratula circumdata ? E.-E. Deslongchamps. 1862. Terebralula circumdata E.-E. Desl, — Pal. franc., Terr. jurassiques, pl. CXXIX, fig. 6a; pl. CXXXI, fig. 7b; 8 a et 9, J'ai séparé du lot de Térébratules qui m'a été confié, deux sujets sensible- ment plus renflés que le T,. globata ; je les rapporte, jusqu'à nouvel avis, à T. circumdata E.-Æ. Desl. Ces deux coquilles ont, comme ce dernier, les replis de la région frontale bien développés, le bord frontal légèrement. échancré el orné de multiples stries d'accroissement, puis les mêmes dimen- sions que l'échantillon figuré dans la planche CXXIX (fig. 6) ; seulement, le loramen me semble un peu moins large, le crochet de la grande valve un peu plus recourbé et les plis de la région frontale sont moins sinueux:" Collection Gevrey, Rare. (1) Davidson (loc. rit.), Supplément, vol. IV, p. 149, pl. XVII, fig. 3. OT Pr - : Paul PETITCLERC, — Vésulien d'Andelarre. 121 N° 53. — Rhynchonella obsoleta Sowerby. 1815. Rhynchonella obsoleta Sow. — Min. Conch., vol. 1, p. 192, tab. LXXXIIL fig. 7. | 1851. — Dav.—Monogr. of the Brit. foss. Brachiopoda, VOL: I, parts LLE p.90, pl. XIT fig, 1-5. 1874-82. — Dav. — (Supp‘), vol. IV, p. 207, pl. XXIX, : fig. 4. 1882. — Haas et Petri. — Die Brachiopoden der Jura- form., p. 215, tab. VIL fig. 8-11. 1900. _- Cossm. — Seconde note sur les Moll. du Bath. de Saint-Gaultier, p. 82, pl. VIL, fig. 20. 1900. — Ed. Greppin. — Descr. des fossiles du Baj. sup. des env. de Bâle, 3° part., p. 174, D XIXe 0. Mon échantillon type a tout à fait la forme des individus du Bradford-Clay de Bradford (Angleterre), que je dois à la libéralité de M. John Hawell. R. obsoleta est rare dans le Vésulien. N° 54. — Rhynchonella concinna Sowerby. 1815. Rhynchonella concinna Sow. -- Min. Conch., vol. I, p. 192, tab. LXXXIIL, fig. 6. 1847. — d'Orb. — Prodrome, p. 315, n° 343, 11° étage. 1874-82. —— Dav. — Monogr. of the Brit. fossil Brachio- poda, vol. IV (Supp'}, p. 205, pl. XXVII, fig. 22. 1879. -- Szajnocha. —— Die Brachiopoden Fauna der Ool. von Balin bei Krakau, p. 29, taf. VI, fig. 10-13. 1882. —— Haas et Petri. — Die Brachiopoden der Jura- form., p. 218, taf. VI, fig. 3-4. Nos exemplaires n’ont pas le degré de croissance de ceux des gisements classiques du Calvados, du Pas-de-Calais, etc., ils sont, par conséquent, un peu plus petits ; toutefois, ils en ont les caractères spécifiques. Collection : Gevrey et la mienne. Assez rare. N° 55. — Rhynchonella varians (Schlotheim), var. oolithica Haas. 1882. Rhynchonella varians (Schlot.), var. oolithica Haas et Petri. — Die Brachiopoden der Juraform., p. 229, taf. XVIII, fig. 5-8. 1888. — Schlippe. — Die Fauna des Bathonien, p. 102, n° 82. Je me suis arrêté à la Variété créée par M. Haas, pour donner une déter- Mmination aussi précise que possible à celles de nos Rhynchonelles qui, tout en Se rapprochant du /?. varians, type, en diffèrent cependant par quelques particularités dignes de fixer l'attention : furme de la coquille moins renflée, pli de la grande valve peu prononcé, aplatissement évident de tout l'individu. Collections : Gevrey et la mienne. Rare. N° 56. — Rhynchonella Lotharingica Haas. 1882. Rhynchonella lotharingica Haas et Petri. — Die Brachiopoden der Juraform. 1886. = Douvillé. —— Fossiles du Choa (Abyssinie), Bull. de la Soc. géol. de France, 3° série, t, XIV, p. 233, pl. XII, fig. 4. il — Schlippe. —— Die Fauna des Bathonien, L bp: 98,:n° 69. a À 122 Paul PeriresEnc, -— Vésulien d'Andelarre. Le Vésulien n'a procuré, à l'un de nous, que deux échantillons qui puissent être rapportés avec certitude à cette espèce : ils font partie de la collection: de M. Gevrey. N° 57, -— Waldheimia (Zeilleria) ornithocephala Sowerby. 1815. Terebralula ornithocephala Sow. — Min. Conch., vol. I, tab. CI, fig. 4. IS50, d' Orb. . Prodrome, p. 9316, n° 358 11° élage. 1851. _ Dav. -- Monogr, of (he Brit, foss. Brachio- poda, vol. 1, part. HI, p. 40, pl. MI, fig. 6 (principalement). 1862, Tercbratula (Waldheinia) ornithoc ephala E.-E. Desl. — Pal. franç., Terr, jurass., Brachiop., pl. LXXXVII, - pl. LXXX VII fig. 1-6. 1874-82, Tercbraltula ornithocephala Day. — Monogr. of the Brit. foss. Brad : chiopoda (Supp'), vol. IV, p. 165 et 167, pl. XXIL, fig. 1-2. 2 ISS2. Waldheinia (Zeilleria) ornithocephala Haas et Petri, — Die Brachio= sr der Juraform., p. 292, taf. XV, fig. 5-14. Pour l'étude de cette belle espèce, on devra se reporter aux ouvrages de MM. Davidson, Deslongchamps et Haas, dans lesquels elle a été décrite et ligurée sous loutes ses formes et à tous les stades de développement de la c oquille. Les échantillons de la Haute-Saône ne peuvent être comparés qu ‘avec Ceux de la planche XIV du Mémoire de MM. Haas et Petri ; ils sont moins allongés que les spécimens du Fuller's de Bath (Angleterre). : ÉCHINODERMES N° 58. -— Echinobrissus clunicularis (Lihwyd) d'Orbigny. 1699. Echinite s clunicularis Lihwyd. — Lithoph. Brit. Ichnog., p: 48, n° 988: 1850. Nucleolites chinicularis (Blainville) d'Orb. — Prodrome, p: 319 n° 402, 11° élage. 1857. Echinobrissus clunicularis Cotteau et Lise — Echinides du départ. de la Sarthe, p. 52, pl. X, fig. 7. e 1859. —- Wright. — oo on the British fossil Echinodermata from the Oolitie Mons part. HE, p. 332, pl. XXIV, fig. 4. 1867. = Laube, — Die Echinodermen des Braunén Jura von Balin, p. 2, taf. L fig. L Cel Oursin, très anciennement connu, n'est pas rare dans les marnes du Vésulien. Je l'ai rencontré à Andelarre, Champ-Plumé, Charmont, Leffonds, Montarlot-les-Champlilte et Morey, Il est parfois très bien conservé: Exceplionnellement, E. clunicularis a 6é trouvé dans le Bajocien inférieur (Coulevron). Collections : Thirria, de la Société d'agriculture, sciences et arts de à À Haute-Saône, Gevrey, Clerc et la mienne, + N° 59, —— Holectypus depressus (Leske) Desor. 5 JYLE 1778. Echinites depressus Leske. — Additamenta se Kleinii dispos. Echir 04 p. 164, pl. XL, fig. : 1839. Discoïdea depressa Agass. — Description ss EL foss sile de la Suisse, p. 88, tab. VI, fig. 7-9. < [ XI bis, fig. 7-13. < Paul PETITCLERC. — Vésulien d'Andelarre. 193 n— … 1850. Holectypus depressus d'Orb. Prodrome, p. 319, n° 408, 11° étage. 1855-69. -- Cotteau et Triger. — Echinides du départ. de la 4 Sarthe, p. 38, pl. XIV, fig. 5-8. 1856. — Wright. — Monogr. on the Brit. foss. Echinoder- 4 - môta,.etc., part. IE D. 260, pl. XVIIL fig. 1. 1873. — Cotteau. — Pal. franc., Terr. jurass., t. IX, Echi- N- nides irréguliers, p. #13, n° 99, pl. CHE, fig. 8- D 44 ; pl. CIV et CV. —_ … I: depressus est fréquent aussi dans les terrains jurassiques ; non seule- -ment, on en voit des représentants dans le Bajocien, le Fuller’s et le Batho- nien, mais on le retrouve dans le Callovien et l'Oxfordien ; l'espèce parait s'éteindre dans le Corallien. J'en ai, sous les yeux, une trentaine d'exemplaires qui ne diffèrent entre eux que par la taille ; ils sont ordinairement d’une bonne conservation. — Collections : Thirria, Gevrev, Clerc et la mienne. ._ Assez abondant partout. N° 60. —— Acrosalenia spinosa Agassiz. 1810. Acrosalenia spinosæ Agass. — Descr. des Echinodermes foss. de la | Dilsse te part: pus) /.tab: XVIIL. fig. 1-5. _ 1850. .— d'Orb. — Prodrome, p. 320, n° 417, 11° étage. _ 1856. — Wright. — Monogr. on the Brit. foss. Echinoder- E: mata, etc., part. Il, p. 238, pl. XVII fig. 3 a-f. 1878. — Cotteau. — Paléont. franç., Terr. jurass., t. X, 1 part., Echinides réguliers, p. 351, n° 236, 134 L. Duponr. -— Nouvelle édition du Calalogue Slaudinger. séparées par plusieurs milliers d'espèces des genres et espèces dont elle sont rapprochées dans l'ouvrage anglais. C'est 1à sans doute une conséquence du maintien de l'antique division de l'ordre en deux séries distinctes: &: IL en est de même pour le maintien des Sesiidæ dans la première partie, loin des Tinéides dont on tend maintenant à les rapprocher. Elles forment.la trente-septième famille et n'ont après elles que les Cossidæ et enfin less Hepialidæ avec lesquels se termine la longue série des Macrolépidoptères. La seconde partie comprend sensiblement le mème nombre d'espèces que la première : 4,782 micros contre 4,744 macros (1), mais elle n'est divisée qu'en dix-huit familles. Il est vrai que plusieurs se subdivisent en de nom- breuses tribus, comprenant chacune une longue suite d'espèces. Tel est le” cas de la première famille, celle des Pyralidæ, dont la classification est celle qu'avait exposée le regretté Ragonot, dans un de ses derniers travaux. On aura quelque plaisir sans doute à constater la disparition de l'immense genre Botys de 1871; il est vrai que le genre Pyrausla, qui le remplace, est lui-même très vasle, mais il est allégé et rendu plus homogène par le rétablissement de divers autres genres. Les Pterophoridæ forment la deuxième famille; le genre Orneodes en est séparé et constitue une famille peu nombreuse, avec le n° HE. La quatrième famille est au contraire immense : c’est celle des Tortricidæ, où la nomen clature générique a beaucoup changé. pes Toutes celles qui viennent ensuite sont des démembrements des anciens Tineina : les vraies Tineidæ viennent presque à la fin. Les genres Eriocrania et Micropteryr, dont chacun constitue une famille, terminent l'ouvrage. En cela le catalogue se rapproche de la méthode anglaise. C'est, en effet, par les Micropleryx, qui possèdent des caractères uniques dans l'ordre, que semble se faire le passage des Lépidoptères aux Phryganides (Trichoptères des Anglais). Telle est. dans ses grandes lignes, cette œuvre considérable et d'un grand intérêt, malgré l'aridité qu'elle présente forcément. Des discussions seront soulevées évidemment au sujet de la méthode adoptée ; les changements apportés dans la nomenclature paraîtront à beaucoup des innovations désa- créables et pédantesques, tandis que d'autres les trouveront d'une timidité et d'une insuffisance fâcheuses (2). Mais tout le monde sera d'accord pour reconnaître que ce grand catalogue, qui représente une somme presque effrayante de labeur, est bien le résumé de nos connaissances sur les Lépi- doptères de la faune paléarctique au début du XX° siècle. Cest a,base des” travaux futurs, c’est l'instrument de travail dont ne peut se passer désormais’ aucun lépidoptériste. Il est même à désirer que — sauf le cas où des erreurs réelles seraient constalées, — les entomologistes fassent taire leurspréfés rences personnelles et s'imposent le sacrifice de vieilles habitudes, pour adopter la classification ou tout au moins la nomenclature nouvelles: Ce serait le moyen de sortir de l'état chaotique où nous sommes aujourd'hui, avec une nomenclature différente en France, en Angleterre, aux Etats Unis, ele., et d'arriver à l'unité si nécessaire pour le progrès de la science et les relations entre entomologistes de tous les pays. | Le Havre. L. DUPONT. L à (1) En 1871 les nombres étaient : 3.213 micros et 2.849 macros. (2) V. la série d'articles que M. L.-B. Prout a consacré au catalogue Stauc inge) et Rebel dans l’Entomologist's Record, n° de juillet à décembre 1901. Beaucoup € questions de nomenclature sont discutées par l'écrivain anglais, très compétente ces matières, et dont les corrections semblent devoir être admises. 2 .clis Gén LECREr, LÉ SR SRE Te "1 mt NI Notes spéciales et locales. 135 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES 1 4 ‘Observations sur la germination de quelques plantes hygrophiles faites aux fangs des Personnes (Orne), du Mortier et des Rablais (Sarthe). — Je viens de e avec un vif intérêt l’article de M. Géneau de Lamarlière (feuille des Jeunes Vatural., mars 1902), sur l’apparition de plantes hygrophiles, Rumex marttimus, DOlygonuwm mite, ete., dont les graines ne germent qu'après un séjour prolongé dans ase humide, laquelle par suite de circonstances se trouve asséchée. J’ai constaté fait à l’étang des Personnes pour le Rumex maritimus et l’'Eleocharis ovata. étang des Personnes, l’une de nos meilleures localités ornaises (1), avait été éxplorée à diverses reprises et aucun botaniste n’y avait signalé ces deux espèces; x l'année dernière, cette vaste nappe d’eau ayant été mise à sec, elles ont paru en ès grande abondance sur la vase. 4 Près d'Alençon, le Mortier et les Rablais m'ont offert des phénomènes analogues. “Depuis longtemps déjà je les visite assidûment et je n’ai jamais rencontré l’Z. ovata qu'après la dessication des étangs. Quand on fait la pêche en février ou en mars, la ase se trouve à découvert 4 à 5 mois durant les années sèches, la plante y apparaît ors en quantité, couvrant le lit desséché d’un tapis presque continu. J'ai publié en 1899, dans le Bulletin de l'Association française de Botanique “(1®" octobre), une petite note où je cherchais à expliquer les causes de cette parti- cularité curieuse. Ce qui me porte à croire que les graines de notre Cyperacée exigent pour germer un assez long séjour dans la vase humide, c’est qu'aux Rablais ur are espace autour de l’étang inondé chaque année pendant l’hiver ec dessévhé à l'été, ne m'a jamais présenté la plus chétive touffe d’Z. ovata. — À mon grand étonnement, cette note fit verser des flots d’encre, chacun voulut “dire son mot, et presque tous furent d’un avis opposé au mien. L’un de mes “meilleurs amis, M. Gentil, professeur au Lycée du Mans, auteur de travaux estimés r la flore de la Sarthe, dans un but très louable de conciliation, prétendit que ces “différentes opinions pouvaient très bien s’accorder. Je me gardai d’entrer en lice, attendant de nouveaux faits pour étayer mon sentiment, mais aujourd'hui après avoir pris connaissance de l’article de M. Géneau de Lamarlière, je suis heureux “de me trouver en parfaite conformité de vues avec un botaniste aussi distingué. M. Géneau de Lamarlière propose de donner à ces plantes le nom de périodiques, “celui denternittentes ne serait-il pas préférable? Périodiquement veut dire qui paraît à intervalles réguliers, et ce n’est pas le cas pour #. ovata, Rumex mari- timus, ete., dont la germination paraît soumise aux caprices du propriétaire, qui _ juge à propos de vider son étang. _ Alençon. A.-L. LETAOQ. à - Hivernage des Vanesses. — En réponse à la demande de votre correspondant au sujet de l’hivernage des Vanesses, je puis lui signaler l’observation suivante. Il y a quelques années, vers la mi-novembre, un Vanessa ©. album est entré dans mon “cabinet de toilette, où il se fixa simplement sur la muraille à hauteur d'homme. Malgré les allées et venues des personnes de la maison et la présence de trois “enfants, 1l y resta jusqu’en février de l’année suivante, où, profitant d’un beau soleil, il s’envola. z Meaux. P. DUMÉE. p 4 Errata. — Dans la note de M. le D' Seguin, sur le Pyrina ovulum (pp. 81-83), rectifier les termes suivants : périprocte au lieu.de périproste, — ambulacraires au heu de ambulacres, — assules au lieu de anules. | AL. Leraco, Excursions botaniques à l’élang des Personnes et aux marais de Mouliers- Tche (Orne), Bulletin de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, séance 5. lécembre 1901. . "A 136 Notes spéciales et locales. + Nécrologie. — La mort vient encore de nous enlever deux de nos pus n adhérents : M. Dupray, du Havre, bien connu des algologistes, collabora L du Micrographe préparateur et qui avait à nv dans la feuille (18° année étude sur les Vaucheria de la France, et M. Ad. Tuniot, de Reims, qui sc depuis longtemps de la paléontologie locale, FH ? » un A1 oh ' = _ ————_—_— Se — LISTE DES NATURALISTES DE SUISSE (Suite ®) CANTON DE SAINT-GALL BacuLer (E.), assistant au Musée d’hist, nat., Saint-Gall. Cusrer (D' C.-A.), à Rheineck. — Bot. | 2 DreraAuERr (J.) D' phil., bibliothécaire de la Ville, Saint-Gall. — Ornithol. ui FALKRNER, instituteur, Florastrasse Saint-Gall — Géol., Min. É ‘ GIRTAUNER (Albert), médecin, Sternenecherstrasse Saint-Gall. — Mamm. et Aves spec. extinct. et alpens. 'NOE d GLzINZ (C.), négociant à Rorschach. HausMmanxx (C.-Fr.), Hechtapotheke Saint-Gall. — Bot. Hrppe (Heïine), dentiste, Kronenstrasse, Rorsbach. — C'ol., Lép. INHELDER (Jacob), instituteur à Nesslau. — Phanerog. LEUTHNER (D' Franz), Saint-Gall. — Vert. infér., Entom. REHSTEINER (C.), pharmacien, Saint-Gall. — Bot. REHSTEINER (D' Hugo), Saint-Gall. -— Bot. Reussy (Heinr), fabricant, Staad près Rorschach. — Ornithol. Rüxe (Hane), négociant, Rosenbergstrasse Saint-Gall — Zépid. europ. SCHLATTER (Theod.), négociant, Thurmgasse Saint-Gall. — Phanérog. CE STEIN (C.-W.), pharmacien, Saint-Gall x TascuLer (Max), photographe, Tempelackerstrasse, 44 Saint-Gall. — Coléopt., Lépidopt. FEU TscHüMMY ZUR ANE, Alt Saint-Johann. — Bot. id : TurRIAN (Auguste), négociant, Staad près Rorschach, — Lép. helvét: WONRE WARTMANN (Beruh), professeur, Museumstrasse, 39 Saint-Gall — l'aune et Flore ZozziKkorer (Ernst), préparateur, Teufeuerstrasse Saint-Gall. — Taxid, a im. alpins, spec. Oiseau. ee SAINT-GALL : Musée d'Histoire naturelle (directeur-professeur Wartmann). Jardin Zoologique (Zoologischer G'erten) : Faune de la région. LS Naturwissenschaftliche Gesellschaft (Bericht depuis 1821). re Ornithologische Gesellschaft. = AL" ARE ds * + {1 Voir la couverture des numéros antérieurs. + Tr : Ji Le Directeur G. s à AT = * - Pt “D Imp. Oberthür, Rennes—Paris (189-02), a — IVe Série, 32° Année _ Ne 379 a deuille eunes eValuralistes LES MOLLUSQUES DE LA TARENTAISE —. La Tarentaise, c'est-à-dire le bassin de l'Isère en amont d’Albertville, est … l'une des régions les plus naturelles des Alpes. Pour aller de cette région dans … les régions voisines, la vallée de Beaufort, la vallée d'Aoste et la Maurienne, il faut franchir des cols à 2000 mètres d'altitude au moins, et souvent à plus de 2500 mètres, en sorte que sur presque tout son pourtour, exception faite bien entendu pour son embouchure dans le Haut-Grésivaudan, à Albertville, la frontière de la Tarentaise est constituée par des rochers ou des glaciers élevés à plus de 2500 mètres, c’est-à-dire inhabitables pour la plupart des plantes et des mollusques. Au point de vue géologique, la Tarentaise est située à peu près exactement -à cheval sur le faisceau allongé du nord-est au sud-ouest de couches pri- “maires et secondaires, houiller, trias et lias, qui sont restées en place, mais violemment plissées et comprimées, entre les deux grands soulèvements de terrains primitifs, à l'ouest, de Belledone au Mont-Blanc, et à l’est, du Mont- Viso au Grand-Paradis et au Mont-Rose. On rencontre donc des terrains très variés : des micaschistes primaires, des grès houillers, des quartzites, des -cargneules et des gypses du trias, des dolomies et des calcaires du lias. Les forêts de sapins {Abies excelsa) ne dépassent nulle part 2000 mètres; elles s'arrêtent parfois beaucoup plus bas, soit que le terrain à faible pente et non rocheux permette l'exploitation plus avantageuse des pâturages, soit au contraire que la forêt se trouve arrêtée par des rochers à pic ou des éboulis de rocs sans terre végétale. ._ Les forêts descendent souvent jusqu'au fond des vallées, lorsque la pente trop forte, ou la présence de nombreux abrupts de rochers, ou l'éloigne- ment des villages, ou encore l'exposition défavorable, n’ont pas permis l'ins- - tallation de cultures plus avantageuses. Mais au-dessous de 1000 mètres, les sapins sont remplacés par les essences feuillues, hêtre, chêne, etc. Le sapin argenté /Abies peclinata), le mélèze, et le pin cembrot, sont peu communs dans les forêts des environs de Bozel. Les pins sylvestres sont un peu plus répandus ; ils montent 150 à 200 mètres plus haut que l'Abies excelsa ; à la Dent- de- Villard, ce sont eux qui constituent, à partir de 2000 mètres, et jusqu'à 2200 mètres environ (le sommet est à 2291 mètres), la portion supérieure, et d’ailleurs bien maigre et bien clairsemée, de la forêt. Aux environs de Saint-Bon, les derniers champs cultivés de céréales (seigle eb orge) et de pommes de terre sont à 1600 mètres (niveau du Grand- Moriond). On y sème les seigles vers le commencement ou le milieu d'août, alors que les orges ne sont pas encore moissonnées. en - 138 G. COUTAGNE, -— Les Mollusques de la Tarentaise. De même que dans toutes les régions montagneuses, la pente du sol, exposilion, el son élat plus ou moins abrité, influent beaucoup sur la distris bution des plantes et des animaux très attachés au sol, comme le sont les mollusques. Un peu en amont de Salins, à 500 mètres d'altitude, au pied de l'abrupt rocheux couvert de buis, qui regarde le midi el qui domine la route, « vers le confluent des Dorons de Brides et de Belleville, un groupe de sr d'apparence spontanée, se maintient depuis plusieurs années; el sur le ver sant opposé de la vallée, en face pour ainsi dire de ces figuiers, on peut voir des talus humides, exposés au nord, couverts de Saxifraga aizoïidea. = Dans la vallée de Brides, les vignes cultivées couvrent le versant méridional du Mont-Jovet jusqu'au village de Montagny lui-même, c'est-à-dire jusqu'à 1000 mètres d'altitude; et sur l'autre versant, au contraire, il n'y a que quel= ques petits champs de vigne (très clairsemés, et qui ne dépassent pas 600 à 650 mètres d'allitude. 4 :; I ne faut donc pas croire que les domaines des espèces montagnardes soient exactement limités à des allitudes déterminées et invariables : telle espèce, l'épicea par exemple, qui s'arrêtera vers 1800 mètres sur le versant seplentrional d'une montagne, pourra monter jusqu'à 2000 mètres sur l'autre versant, et avec l'épicea s'élèveront ou s'abaisseront en même temps tout le cortège d'arbrisseaux, de petites plantes et d'animaux qui trouvent dans la forêt de sapins le milieu qui leur est favorable. Néanmoins, les alti- tudes des stations de plantes ou de mollusques sont toujours intéressantes à noter, tout d'abord en ce qu'elles sont nécessaires pour l’exacte définition de ces stations. En outre, lorsqu'on parcourt en montant, ou en descendant, un même versant d'une montagne, les limites altitudinales des différentes espèces se succèdent les unes aux autres dans un ordre déterminé, qui révèle certaines différences dans les tempéraments respectifs de ces espèces, et dès lors l'ordre relalif de ces zones à flores et faunes distinctes mérite d'être. soigneusement étudié. Les mollusques dont je vais donner l'énumération sont ceux que j'ai eu“ l'occasion de récolter, au cours de quelques promenades ou excursions, en. bien petit nombre, faites ces trois dernières années, 1899, 1900 et 4904, aux environs de Mouliers et de Bozel, et principalement aux alentours de Saint Bon (1100 mètres), où j'ai pu, à différentes reprises, séjourner plusieurs jours consécutifs. Ce tableau de la faune malacologique de la Tarentaise sera donc bien imparfait : j'espère pouvoir le compléter les années prochaines: Je rappellerai, pour chaque espèce citée, les indications déjà publiées, 5 ÿ a une cinquantaine d'années, par Gabriel de Mortillet, sur la faune de la Tarentaise, région que cet auteur appelait « Bassin de Moutiers ». Beaucoup des observations rapportées par G. de Mortillet ont été faites, vraïisembla= blement, par son collaborateur, François Dumont d’Albertville. Depuis lors; aucun naturaliste n'a publié d'étude, faite par lui-même, sur la faune mala* cologique des Alpes de Savoie; tout au plus peut-on trouver quelques docu= ments concernant cette faune, disséminés çà et là dans les compilations. parues ces dernières années sur la faune malacologique française. Ces documents sont en général incomplets, souvent même manifestement, inexacts, en sorte qu'ils doivent toujours être tenus pour douteux jusqu'à sérieuse vérification. . 1. Limar cellarius Lessona et Pollonera, 1882. —— J'ai rencontré deux beaux individus de cette espèce, sur la grande route de Brides à La Perrière, vers 700 mètres. — Dumont et Mortillet l'ont signalée à « Aigueblanche, #75 mètres; Mouliers, 460 mètres. » d 2. Limar ater. — Je donne ce nom à la réunion des deux groupes appelé L. alter el L. cinereo-niger par Lessona et Pollonera, 1882, qui déclarent for Ÿ G. COUTAGNE. — Les Mollusques de la Tarentaise. 139 element qu'il n'y a qu'une seule différence entre ces deux groupes : le éd unicolore chez le L. alter, tandis qu'il est à zones latérales plus foncées le L. cinereo-niger. ette espèce est très commune dans toute la vallée de Bozel. Tous les sujets e j'ai rencontrés étaient d’un noir foncé bien uniforme, sauf un individu, ue” j'ai trouvé dans la forêt de la Rosière, vers 1400 mètres, et qui avait arène caudale légèrement grisâtre. Au Mont-Pilat, où j'ai constaté en mai 1901 la grande abondance de celte même espèce, de 1000 à 1300 mètres, les sujets sont au contraire tous, autant que j'ai pu en juger, à carène caudale bi nchâtre, et ne doivent être que très rarement d'un noir uniforme. Mpous les individus de la vallée de Bozel sont à pied bordé de bandes laté- rales foncées. Le point le plus haut où j'ai constaté la présence de cette limace est à 2200 mètres, à 100 mètres au-dessus de la source du torrent de Verdon, au pied du Rocher-de-la-Loze. Je l'ai rencontrée également à peu près à la «même hauteur, au pied et sur l’autre versant du Rocher-de-la-Loze, dans : At des Allues. | Dumont et Mortillet (1857) l'ont signalée, sous le nom de L. linealus, à « Laroche-Macot, 1500 mètres: la mine de Pesey, 1800 mètres. » _ 3. Limax cereus (Agriolimaz tenellus ‘de Lessona et Pollonera, 1882). — J'attribue à cette espèce, mais avec un peu d'incertitude, quelques sujets encore jeunes, couleur jaune d'ambreé, presque tr anslucides, de 20 */" de longueur (en extension), que j'ai trouvés dans la forêt de la Rosière, vers 1400 mètres. L. C'est aussi à cette même espèce que l'on doit très probablement rattacher, “comme l'ont fait Lessona et Pollonera, le Limar sylvaticus de Dumont et . Mortillet, petite limace « à mucus incolore, peu abondant, mais très gluant » que ces auteurs ont signalée à « Moutiers, 480 mètres. » ] 3 4. Limax agreslis Lin. — Très commune aux environs de Moutiers, Bozel, - Saint-Bon. Je l'ai récolté à environ 2000 mètres, sous les pierres, au- -dessus ef au sud-est de Praméruet. ». Vitrina glacialis. — T'appellerai glacialis, pellucida et annularis lés trois espèces de vitrines dont M. Pollonera a formé respectivement trois sous- genres, sous les noms Semilimax, Phenacolimax et Oligolimax, dans l'excel- …. lente monographie des vitrines du Piémont, qu'il a publiée en 1884. La V. glacialis a une coquille beaucoup trop petite pour que l'animal puisse sy loger en entier : c’est là son caractère distinctif le plus facile à observer. Les dents latérales de la radule sont en outre très nettement différentes chez elle et chez la V. pellucida. La forme de la coquille est également très diffé- rente chez ces deux espèces; ou du moins, pour parler plus exactement, on constate facilement la disjonction mor phologique de ces deux espèces, même “en se bornant à examiner leurs coquilles vides, dans cerlaines stations où ces espèces vivent simultanément, car alors on voit ces différentes coquilles se classer nettement en deux catégories, sans aucun intermédiaire. Si on , pexamine au contraire les coquilles de vitrines d'une collection, on pourra trouver des coquilles de formes intermédiaires. C'est ce que montre d'ailleurs très nettement la planche accompagnant le mémoire de M. Pollonera ci- dessus cité; on y voit figurées certaines variétés à coquille très déprimées de pellucida, par exemple la V. Stabilei Pollonera, fig. 27, 28 et 29, qui ne “iffèrent que par des nuances de certaines var iétés de la 4 glacialis, telles que Ja V. Pegorari Pollonera, fig. 2%, 25 et 26. Sous les noms de diaphana, nivalis, glacialis, Bourquignali, elongala, Pyrenaica, Penchinati, etc, les auteurs français ont distingué différentes * (RL G. COUTAGNE. —— Les Mollusques de la Tarenltaise. FN! formes de coquille que peut présenter cette espèce. C'est, d'après M. Pol De nera, le mollusque qui s'élève le plus haut en Europe : on l'aurait trouvé jusqu'à plus de 3000 mètres, au-dessus du col d'Ollen, sur le bord méris dioral du massif du Mont-Rose (forme diaphana de Pollonera, 1884). Dumont « et Mortillet l'ont signalée /V. diaphana el V. nivalis), en 1854, au « col de la Valnoise, à plus de 3000 mètres, » d'après l'un de leurs correspondants, nommé Thabuis. Mais celte indication devait être erronée, lallitude étant de 2527 mètres seulement au point le plus élevé du long défilé qui constitue le col de la Vanoise. Dans leur mémoire de 1857, Dumont et Mortillet ont d'ailleurs rectifié, et ils ont dit : « col de la Valnoise, environ 2500 mètres (Thabuis). » En outre du col de la Vanoise, ces auteurs ont signalé la forme diaphana de celte espèce à « Plainvillard-d'Hautecour, 630 mètres (Crud), » et la forme rivalis au « Petit-Saint-Bernard, 2000 mètres. » J'ai récollé la V. glacialis dans la forêt du Praz-de-Saint-Bon, à côté du lac du Praz, c'est-à-dire à 1300 mètres environ; dans la forêt de la Rosière, vers 1400 mètres, où elle est commune: au col de Mone, 2500 mètres; et au Pas-de-Saressa, à côté et au nord du Roc-Merlet, à 2580 mèlres environ. Le sommet du Roc-Merlet est à 2739 mètres (1), et je n'y ai trouvé aucun mollusque, comme il arrive d'ailleurs, à ces altitudes, pour toutes les parties très découvertes. Ce n'est que dans les endroits bien abrités des vents, et plus particulièrement au pied où dans les anfractuosités des rochers exposés au midi, que l'on doit chercher les mollusques dès qu'on dépasse 2500 mètres, dans la Savoie tout au moins. 6. V. pellucida. — J'ai trouvé celle espèce, associée à la VW. glacialis, dans cetle même station, au Pas-de-Saressa, indiquée ci-dessus, vers 2580 mètres. Dumont et Morlillet Font signalée (1857) dans les stations suivantes : « Plainvillard, au-dessus d'Hautecour, 650 mètres (Crud); rive gauche de l'Isère, entre Mouliers et Notre-Dame-du-Pré, 500 mètres: col de la Valnoise, près de 2500 mètres (Thabuis). » Cette dernière indication rectifiait, de même que pour l'espèce précédente, l'indication « près de 3000 mètres » qu'ils avaient donnée, par erreur, en 1854. 7. Vülrina annularis. — J'ai trouvé quelques coquilles de cette espèce à côté de Mouliers même, à 500 mètres d'allitude, rive droite de lMsère, un peu au-dessus de la route de Moutiers à Aime. Celle vitrine semble pouvoir vivre dans des endroits moins humides et moins abrités des vents que les deux espèces précédentes. Je l'ai récoltée, « le 18 juillet 1901, à 2160 mètres, au col de Charnier, qui fait communiquer le bassin du Haut-Buech avec le Dévoluy, dans un site extraordinairementM désolé, aride, et privé de végélation. Elle vit en Provence (W. striata de Bourguignal, 1876), au sommel de la chaîne de la Sainte-Baume, où j'ai noté, le 16 janvier 1882, l'observation suivante : « Vitrina annularis, nom= breuse colonie sous les pierres, à 1000 mètres, versant nord du Baou-de- Bretagne: ces pierres étaient fortement adhérentes les unes aux autres, où au sol, du fait de la gelée: et cependant, lorsqu'après avoir fait effort des. deux mains pour rompre la glace qui constituait les adhérences, l'une d'elles se délachail brusquement, je conslalais aussitôt, à sa face inférieure, des’ vitrines bien vivantes, sorties de leurs coquilles, et rampant, les tentacules (1) mé pe la carte d'état-major au 80000°, à courbes de niveau, dite « carte des. Alpes ». Les altitudes que j'indique sont celles inscrites sur cette carte, ou sont cal culées au moyen des courbes de cette carte. Pour les noms de cols Lor- rents, etc., j'ai adopté ceux de l'excellente monographie : Le massif de par M. Maurice Paillon, qui a paru dans La Revue alpine de janvier et février 1900. G. COUTAGNE. — Les Mollusques de la Tarentaise. 141 llongées, sans sn fie nullement souffrir de la température, évidem- | inférieure à 0, de leur retraite ». Cetle espèce, en Provence du is, et à l'altitude de 1000 mètres, n'hiverne done pas. Estive-t-elle, au raire, c'est-à-dire reste-t-elle engourdie et cachée pendant l'été, même “jours de pluie? En est-il de même en Savoie? Ces questions seraient intéressantes à élucider. Hyalinia glabra Studer. — Elle a été signalée par Dumont et Mortillet ) à « Moutiers et ses environs, 480 mètres (Thabuis et Crud) ». — ai récoltée entre Aime et Bellentre, à 800 mètres; aux alentours de Saint- B 1100 mètres ; dans le bas de la forêt du Praz-de-Saint-Bon, à 300 mètres; dans la forêt de la Rosière, vers 1400 mètres. « Q. Hyalinia cellaria Müller. — Dumont et Mortillet l'ont signalée à « Mou- tiers, surtout au pied des murs dans les salines, 480 mètres ». » 40. Hyalinia nitens Michaud. — Forêt du Praz-de-Saint-Bon, vers 1300 mètres; forêt de la Rosière, de 1200 à 1500 mètres; versant ouest de la Dent- de- Villard, à côté de la maison forestière, 1700 mètres; au- “dessus de Praméruet, à environ 2000 mètres; à côté de la source du torrent pda, au pied du Rocher-de-la- Loze, versant est, à 2100 mètres Emme « (1. Hyalinia radiatula Alder. — Dumont et Mortillet ont indiqué, comme ‘station de cette espèce : « entre la Thuile et Brevières, 990 mètres »; et pour la Hyalinia petronella, qui, disent-ils, « peut être considérée comme la orme alpine de l'A. radiatula », la station : « Val de Peisey, plus haui que Je s mines, après les forêts, à la limite des arbrisseaux, 2000 mètres. » — Je n'ai pas eu l'occasion de alien celte espèce; elle doit manquer, bien F ‘obablement, dans le vallon de la Rosière et aux environs de Saint-Bon. 42. Hyalinia diaphana Studer. — Dumont et Mortillet ont signalé cette “espèce à « Mouliers au bord de l'Isère, 490 mètres: val de Peisey, au-dessus À les forêts, 2000 mètres. » — Celte altitude de 2000 mètres est la plus élevée de toutes celles des stations indiquées par ces auteurs pour celte espèce. — Je l'ai récoltée à la Jairaz, à côté de Saint-Bon, 1150 mètres “environ; à côté de la source du torrent de Verdon, 2100 mètres; au Pas-de- “Saressa, à 2580 mètres environ. Dans celte dernière station, cette jolie Hyalinia étant tout particulièrement abondante. … 13. Hyalinia fulva Müller. — Forêt de la Rosière, où elle est très commune, de 1200 à 1400 mètres ; au col de la Vanoise, à 2500 mètres ; côté de l'ancien refuge qui est situé à l’ouest et au-dessus du lac des As- siettes. - Dumont et Mortillet la signalent à « Moutiers, le long de l'Isère, L 486 mètres; vis-à-vis le col de la Seigne, 1700 mètres; entre la Thuile et Brevières, 990 mètres. » — La plus haute station indiquée par ces auteurs b à 1915 mètres, « près le lac du Mont-Cenis ». M. Pollonera indique « 2000 mètres ou un peu au-dessus » comme sa limite altitudinale sur le versant italien des Alpes. : > 1. Zoniloides nilidus Müller, — Indique par Dumont et Mortillet « entre Saint-Marcel et Villette, 700 mètres ». C’est d'ailleurs la plus haute station signalée par eux, pour celle espèce dans toute la Savoie. D'après M. Pol- onera elle s'élèverait dans la vallée d'Aoste jusqu'à 1360 mètres. | 15. Palula rupestris Studer. — Très commune partout : Moultiers, Brides, int-Bon, forêt de la Rosière, etc. La plus grande altitude à laquelle je lai slatée est 2500 mètres, au Petit-Mont-Blanc de Pralognan, à côté du col de Mone, d’une part, et d'autre part au coi de la Vanoise, dans la station indiquée ci-dessus pour la Hyal. fuloa. L | réfitianis! 112 G. COUTAGNE, —- Les Mollusques de la Tarentaise. Dumont et Mortillet l'avaient indiquée à « Brevière, 990 mèlres », pour la Tarentaise, et comme stalion la plus haute pour toute la Savoie, au « sommet du Mont-Méry, 2400 mètres ». -— M. Pollonera, pour le Piémont, dit qu'elle habite « loutes les vallées des Alpes jusque un peu au-delà de 2000 mètres. » | 16. Palula ruderala Sluder, -— Très commune dans toutes les forêts de sapins des environs de Saint-Bon, depuis 1200 jusqu'à 1700 mètres : forêt. de la Dent-de-Villard, forêt de la Rosière, forêts du vallon de Praméruel, forêt du Praz de Saint-Bon. Je l'ai même trouvée dans le vallon de la Rosière jusqu'au Bioll, soit à près de 1800 métres : dans toutes ces stations la P. rolundala est absente ou très rare, Inversement, dans le massif de la Grande-Chartreuse, c'est-à-dire à des allitudes de 500 à 1500 mètres, la « P, rotundala abonde, et la P., ruderala est absente. Les stations où ces deux espèces vivent ensemble sont intéressantes à noter. Je profilterai de cette occasion pour signaler une station de ce genre : la forêt de Durbon, près Saint-Julien-en-Beauchêne, dans le bassin du Haut-Buech, où j'ai constaté le 3 septembre 1890, depuis la Chartreuse, 1240 mètres jusqu'à 4500 mètres environ, que les P. ruderala et rotundala étaient très abondantes, surtout la première. Dumont et Mortillet ont également signalé une station du même genre, dans le Faucigny, à « Sommier, au Reposoir, 1150 mètres », au sujet de laquelle ils disent : « l'Helir rotundala se mêle souvent avec la ruderala et très probablement s'hybride parfois avec elle, Ainsi à Sommier, au Reposoir, où les deux espèces se rencontrent ensemble, on trouve de nombreux indi- vidus intermédiaires. » Voici les stations de la Tarentaise où Dumont et Mortillet ont signalé la. P. ruderala : « Beaupré, dessous le col de la Forclaz, 1800 mètres ; au- dessus des mines de Peisey, 2000 mètres : la Roche-Macot, 1500 mètres : Brévières, 990 mètres. » Hs ne Font signalée nulle part au delà de 2000 mètres, M. Pollonera a dit, en 1885 : « elle vit seulement dans les régions élevées d'environ 1000 à 2000 mètres. » Je crois que ce dernier nombre est exagéré: je ne pense pas que cette espèce, qui est toujours can tonnée dans les forêts de sapins, dépasse jamais l'altitude la plus élevée que peuvent supporter ces arbres, c'est-à-dire l'altitude de 2000 mètres, 17. Patula rolundata Müller. — Je n'ai trouvé cetle espèce aux environs de Saint-Bon que dans un seul endroit, où elle paraît d'ailleurs peu com-« mune : le bas de la forêt de Praz-de-Saint-Bon, à côlé du lac, soit à 1300 mètres. -— Dumont et Mortillel l'ont signalée à Mouliers « environs dem la ville, 490 mètres: Saint-Marcel, 700 mètres. » La plus haute station indiquée par eux pour celle espèce, dans toute la Savoie, est 1200 mètres dans la vallée de Beaufort: M. Pollonera, pour le versant italien, a dit & « Loutes les vallées jusqu'à environ 1200 mètres : au-dessus de Crissole (vallée du Pô) elle monte presque jusqu'à 1400 mètres. » Toutes les obser- valions de Dumont et Mortillet, de M. Pollonera et de moi-même, sont done concordantes : la P, rolundala ne monte pas dans les Alpes, sous la latitude. de la Savoie, au delà de 1300 à 1350 mètres, 1400 au maximum. 18. Vallonia costata Müller, Je l'ai observée sur les murs de sut nement en pierres sèches, à Brides, 600 mètres. 19. Vertigo inornata Michaud. Au col de la Vanoise, à 2500 mètress c'est la plus intéressante des quatre espèces que j'ai récoltées dans les anfractuosités du rocher auquel est adossé l'ancien refuge, à l'ouest et'aus dessus du lac des Assiettes. — J'ai trouvé également deux coquilles vides de cetle même espèce au col de Mone, au sud du Petit-Mont-Blanc de Pralognans Je ne crois pas qu'on ait eu souvent l'occasion de récolter Ja Wertigt G. COUTAGNE. —— Les Mollusques de la Tarentlaise. 113 wnata aux lieux mêmes où elle habite; elle n'est guère connue que par coquilles vides qu'on en trouve, très rarement d’ailleurs, lors des inon- daätions des cours d’eau descendant des montagnes, dans les alluvions de surface. 20. Pupa alpicola Charp. — Au col de la Vanoise, à 2500 metres. Des quatre espèces que j'ai trouvées dans cette station c'est la Pupa alpicola qui était la plus abondante. — Je l'ai également récoltée au Pas-de-Saressa, au nord du Roc-Merlet, à 2580 mètres environ. — 21. Pupa muscorum Linné. — Brides-les-Bains, 600 mètres; la forêt de Rosière, vers 1250 mètres. … 22. Pupa triplicata Studer. Brides-les-Bains, avec la précédente, sur les murs de soutènement tapissés de mousses, 600 mètres. — Je profiterai le l'occasion pour indiquer une autre station de cette intéressante espèce, qui.est bien distincte de la précédente : les Bauges, au-dessus de Mont- mélian, sur le sentier qui monte à la Thuile, vers 800 mètres. — Comparée à la P. muscorum elle a une coquille notablement plus petite, à trois dents bien caractérisées à l'ouverture, et sur la convexité du dernier tour, un peu avant le bourrelet péristomal, se trouve un sillon très accusé qui correspond avec la dent palatale de l'intérieur de la spire. = 23. Torquilla avenacea Brug. — Environs de Moutiers, 500 mètres, entre “Brides et la Perrière, vers 700 mètres, où elle abonde vers le pont qui tra- verse la Closettaz. — 24. Torquilla variabilis Drap. — Environs de Moutiers, 500 mètres; *elle est très abondante dans la station que j'ai déjà indiquée précédemment pour la Vütrina annularis. 25. Chondrus qualtridens Müller. — Très commune aux environs de Mou- “tiers, et notamment au nord de la ville, dans les endroits bien exposés “au midi, soit de 500 à 600 mètres; Saint-Marcel, de 600 à 630 mètres, dans es pelouses aux alentours de l'église; à côté de la source du torrent de Verdon, au pied du Rocher-de-la-Loze, 2100 mètres environ. = Dumont et Mortillet ont indiqué cette espèce à Moutiers « environs de la ville, 480 mètres (Thabuis): Séez, 900 mètres. » - 26. Chondrus tridens Müller. — Il a été indiqué par Dumont et Mortillet à Moutiers « près de la ville, 485 mètres. » … 27. Buliminus obscurus Müller. — Forêt de la Rosière, de 1200 à 1500 mètres: versant occidental de la Dent-de-Villard, à côté de la maison lorestière, 1700 mètres; au-dessus de Praméruet, à 1950 mètres. — 28. Buliminus montanus Drap. — Toutes les forêts de sapins des environs “de Saint-Bon : forêt de la Rosière, forêt du Praz, etc. Le point le plus haut “où je l'ai récoltée est à 1700 mètres, à côté de la maison forestière de la DPent-de-Villard, au-dessus du vallon de la Rosière. …— Le point le plus élevé où il ait été indiqué par Dumont et Mortillet est “à 1600 mètres, dans la Maurienne; d'après Pollonera, il monterait jusqu'à “2000 mètres, ce qui est très vraisemblable, puisque c’est à ce niveau que «peuvent monter les forêts de sapins, dont le B. montanus est l'hôte ordinaire. …— 29. Bulüminus detrilus Müller. — Très commun au nord de Moutiers, dans les talus gazonnés, entre les champs de vigne, 550 à 700 mètres. Dans cette Station, le mode elongatus (Bulimus Locardi de Locard, 1881) domine d'une laçon très remarquable; mais on y trouve aussi, bien entendu, quelques Sujets obesus (B. detrilus de Locard, 1881), ainsi que tous les intermé- diaires. — J'ai trouvé aussi le B. delrilus à côté de Saint-Bon, dans les pelouses au-dessus et au-dessous de Montcharvet, soit de 1200 à 1400 mètres, et dans la vallée de l'Isère, à Saint-Macel et au Châtelard. Dumont et Mortillet avaient déjà signalé sa présence « depuis Moutiers, tout le long de la vallée de l'Isère jusqu'à Séez, 480 à 900 mètres, » 0 DE: [Ru G. COUTAGNE, — Les Mollusques de la Tarentaise. 30. Balia perversa Lin. — Très commune à Brides, 600 mètres; le Carrey= d'en-Haut, vers 800 mètres, — Je ne l'ai plus trouvée au délà, c'est-à-dire. aux alentours de Saint-Bon. 31. Clausilia laminala Montagu. — Très commune dans toutes les forêts de sapins de la vallée de Bozel, Elle est encore très abondante à la maison - forestière de la Dent-de-Villard, 1700 mètres, el il est probable qu'elle monte jusqu'à la limile supérieure des sapins, soit jusqu'à 2000 mètres environ. J'en ai trouvé quelques coquilles mortes vers 1950 mètres, le long du sentier allant de Praméruet vers les lacs de Merlét, par le Pas- d'Ariondaz: cel endroit est actuellement sans arbres, mais il élait couvert « autrefois de sapins el de pins, qui ont été coupés pour les besoins en bois de chauffage des fruitières voisines. Il en est de même des alentours de la source du torrent de Verdon, actuellement découverts, mais où la carte d'état-major indique des forêts, et où l'on trouve encore quelques espèces, généralement localisées dans les forêls de sapins, qui survivent à la forêt. 32. Clausilia dubia Drap. —- Celle espèce est très commune dans toute la Tarenlaise, el semble avoir à peu près les mêmes exigences climatériques et la mème distribution que la précédente; cependant on la rencontre sur les rochers et sur les troncs des arbres, c'est-à-dire dans des endroits moins humides el moins abrités que ceux qu'habite de préférence la CE laminata. -— Environs de Moutiers, 500 mètres: forêt de la Rosière et du Praz-de-Saint- Bon, 1200 à 1500 mètres ; à côté de la maison forestière de la Dent-de- Villard, 1700 mètres, el enfin, comme station la plus élevée, le Biol, 1800 mètres. 33. Clausilia plicalula Drap. — Assez commune dañs la forêt dé la Rosière, mais moins cependant que la précédente. Je ne l'ai pas récollée plus haut que 1550 mètres, mais il est probable qu'elle monte elle aussi jusqu'à la limite supérieure des sapins. 34. Clausilia parvula Studer. — Brides, 600 mètres; environs de Saint- Bon, 1100 à 1150 mètres. — Je ne l'ai pas vue plus haut que la Jairaz, 1150 mètres: elle ne pénètre pas dans la forêt de la Rosière. | 39. Zua subeylindrica Linné. -— Dumont et Mortillet ont indiqué celle espèce à « Mouliers, 490 mètres: entre la Thuile et Brévières, 990 mètres. » — J'ai constaté sa présence : datis la forêt de la Rosière, vers 1400 mètres; « forêt de la Dent-de-Villard, à côté de la maison forestière, 1700 mètres: au- dessus de Praméruel, 1950 mètres. 36. Helir holosericea Sud. -— Cette rarissime espèce a élé indiquée par Dumont et Mortillet dans sept stalions différentes de la Savoie, dont üne“ seule dans la Tarentaise : « forêts de la Roche, à Macot, 1500 métres. » Pour ma part, je ne l'ai pas encore récollée en Tarentlaise. 37. Helir obroluta Müll, — Çà et là, dans les parties basses des forêts de la vallée de Bozel, forêt de la Rosière, forêt du Praz, gorges de Balandaz: je ne l'ai jamais rencontrée au-dessus de 1230 à 1300 mètres, = Diimont. el Mortillet la signalent d'un grand nombre de stations dans la Savoie, dont la plus élevée est à 1200 mètres. Pour la Tarentaise, ils indiquent seule ment : « Mouliers, 480 mètres: Salins (Crud). » —— Pollonera caractérise ainsi son aire de dispersion sur le versant ilalien des Alpes : « Habite toute Piémont jusque vers 900 mètres; dans quelques stations cependant elle monte un peu plus haut : V. d'Ala, 1080 mètres: V, d'Aoste, 1270 mélres. # 38. Helir personala Lam. —— Forèt de la Rosière et forêt duPrazde Saint-Bon. Cette espèce est peu commune dans ces deux forêts; elle semblé monter un peu plus haut que la précédente : je l'ai encore trouvée & 1700 mètres, sur la Dent-de-Villard, à côté de la maison forestière-qui domine le vallon de la Rosière, “A% » “Él dn 1'ÉÉR A Dés re G. COUTAGNE. — Les Mollusques de la Tarentaise. 145 39. Helix edentula Drap. — Très abondante dans ces mêmes forêts du Praz et de la Rosière: elle monte encore plus haut que l'A. personala, car on seulement elle est encore assez commune à 1700 mètres, à côté de la “maison forestière de la Dent-de-Villard, mais j'en ai trouvé quelques Done vides à 1950 mètres, au-dessus de Praméruet. . Dumont et Mortillet l'ont signalée comme vivant à Moutiers, « environs de la ville, 500 mètres; la Goche (Crud); au-dessus des mines de Peisey, 2000 mètres. » …— 40. Helix hispida Linné., — Assez commune aux alentours de Saint-Bon, 1100 à 1200 mètres; forêt de la Rosière, 1200 à 1500 mètres, mais seule- Re dans les clairières ou endroits peu couverts; le point le plus haut où e J'ai trouvée est à 1700 mètres, à côté de la maison forestière de la Dent- e-Villard. Dumont et Mortillet l'ont signalée « jusque sur les montagnes: là Roche, à Macot, 1500 mètres; col du Cormet, 1800 mètres. » Dre . Helir incarnata Müller. — Cette espèce a été indiquée par Dumont et l Mortillet comme vivant à Mouliers, « vers les salines, 486 mètres. » 42. Helix strigella Drap. — Environs de Mouliers, 300 mètres; au-dessus de Moncharvet, de 1300 à 1400 mètres. — Dumont et Mortillet l'avaient signalée vivant dans les stations suivantes : « La.Perrière (de Loriol), Salins, _ Moutiers, 490; bois si Champion, Plombière, Aiguille du Cretet et au Bois (Thabuis et Crud). » 43. Helix teur Müll. — Au-dessus de Montcharvel, vers 1350 inètres, - mais elle y est rare. — Dumont et Mortillet ne la connaissaient pas dans …— la Tarentaise. C’est une espèce de la plaine, ou du moins des montagnes peu _ élevées. Dumont et Mortillet ont dit : « Quoique pénétrant dans les vallées es montagnes, elle parait être spéciale à la partie basse. Nous ne l'avons _ jamais trouvée dans des localités élevées de plus de 700 mètres. Mais -Huguenin, botaniste distingué, nous en a remis deux exemplaires, en tout _ Semblables à ceux de la plaine, qu'il dit avoir ramassés vers la grotte du Mont- Granier, près de Chambéry, à 1400 mètres environ. » La “présence de l'A. fruticum à cette altitude et dans cetle station réste donc incer taine, - quoique plus vraisemblable depuis que j'ai récolté moi-même cette espèce à - une altitude presque aussi grande, dans la Tarentaise. J'ajouterai que j'ai _ constaté, à différentes reprises (deux fois ‘en 1891 et une fois en 1901), la très grande abondance de l'A. fruticum dans les bois qui couvrent les - éboulis, au-dessus de Montmélian, le long du sentier de Montmélian à la Thuile, depuis 400 jusqu'à 800 mètres enyiron. Cette station n'était pas connue de Dumont et Mortillet. 44. Helix alpina Faure-Biguet. — Très commune dans les montagnes …— calcaires au sud de Saint- Bon. Le point le plus bas où je l'ai trouvée est le Bioll, à 1800 mèlres, dans le vallon de la Rosière. À partir de ce niveau, _ jusque vers 2700 mètres, elle abonde. Je l'ai récoltée notamment : au- _ dessus de Praméruet, aux alentours du Pas-d’Ariondaz, vers 2000 mètres: _ sur la pente gazonnée qui descend du Pas-du-Roc-Merlet aux lacs de Merle, de 2550 à 2400 mètres; à 2500 mètres, un peu avant d'arriver au col de - Mone; 2585 mètres, au ‘sud du Pelit-Mont-Blanc de Pralognan; enfin, mon fils me l'a rapportée récoltée par lui, vers 2100 mètres, un peu au sud el au-dessous du col du Fruit, et vers 2740 mètres, un peu à l'est ét à quelques mètres au-dessous du Rocher-de-la- Vizelle, 2746 wmèlres, contre- fort méridional de la Croix-de-Verdon. … Dumont et Mortillet n’ont signalé cette espèce, pour la Tarentaise, que dans les « montagnes de Saint-Jean-de- Belleville, du côté des Avenchers, pe“ mètres. » KA” “Æ - 4 116 G. COUTAGNE, —- Les Mollusques de la Tarenluise. LS Il est à noter que l'A, alpina semble cantonnée dans les montagnes cal caires : je l'ai cherchée vainement sur les gypses de la Dent-de-Villard où abonde ‘au contraire l'A. sylvalica et surtout l'A. arbustorum), sur les quartzites de la vallée de Champagny et de la vallée de Pralognan, sur les schistes du flanc occidental du massif de Chasseforet. | L'A. alpina est très commune dans tout le massif de la Grande-Chartreuse, depuis les parties les plus basses du désert, soit environ 800 mètres, jusqu'à Chamechaude, à 2087 mètres, le point culminant du massif. Mais de même. que l'A. arbustorum de la Tarentaise devient 4. alpicola Charp. lorsqu'on s'élève au-dessus de 2000 mètres, l'A. alpina de la Grande-Chartreuse de- vient Æ, Fontenillei Michaud, lorsqu'on descend en dessous de 1300 mètres; l'on voit nettement dans l'un et l'autre cas les caractères changer progressi- vement au fur et à mesure qu'on se déplace dans le sens de l'altitude. Bourguignat a fort bien dit, dans sa « Malacologie de la Grande-Chartreuse » au sujet de lIL. alpina, el en employant le mot « espèce » dans le sens qu'il avait accoulumé : « Celle espèce ne descend pas plus bas que la chapelle de Saint-Bruno (1281 mètres), où elle se trouve remplacée par l'A. Fonte- nilli. » Antérieurement, en 1857, Dumont et Mortillet avaient encore mieux précisé : « …. VA. alpina devient plus grande, plus déprimée, plus carénée et à ombilic plus grand, quand elle pénètre dans les bois frais. Ce sont justement ces caractères encore plus développés qui caractérisent l'A. Fon- tenillii, dont l'habitation est des plus ombragée el des plus humide. Tandis que l'A. alpina abonde sur le sommet des rochers qui s'élèvent vers le Grand- Som, 1200 à 1300 mètres, 41. Fontenilii vil au pied de ces rochers coupés | à pic, à 830 mètres, dans une gorge étroite, traversée par un torrent écu- meux et ombragé par d'épaisses forêts. I ne paraît pas douteux que ce sont des individus provenant d'en haut qui se sont modifiés dans un milieu diffé- rent... Quant au test corné-panaché, c'est encore là un effet de l'ombre et. de l'humidité. En descendant dans les forêts de Saint-Bruno, l'A. alpina prend aussi un Lest moins épais, qui peu à peu passe au corné, au panaché, et finit par devenir, vers là chapelle, 1280 mètres, aussi tachelté que celui des Fontenillii de la porte du Sapey. Plusieurs naturalistes en font déjà une Fontenillii, el c'estelle que Rossmassler a figurée, bien que la forme soit | encore celle de l'alpina, de la grande variété. Entre ces deux extrèmes se trouve un moyen terme qui sert de transition: on peut le recueillir dans la belle forêt qu'on traverse quand on va de Saint-Pierre-d'Entremont à Bowi- nan, 1000 mètres, On voit que la filiation des deux espèces ne peut laisser aucun doute. » J'ai constaté bien des fois, dans mes différentes courses à la Grande-” Chartreuse, la parfaite exactitude des faits ainsi rapportés par Dumont et Mortillet. < En 1850 (monographie des hélices striées), Dumont avait dit, à propos de VE. Fontenillei : « J'en ai vu plusieurs échantillons qui provenaient, m'a-t-on dit, du Petit-Saint-Bernard; j'engage les naturalistes de la Taren- laise à vérifier ce fait, car celle espèce est une des plus rares de nos climats. » Mais en 1857, Dumont et Mortillet n'ont plus parlé du Petit-Saint=« Bernard comme station, ni pour l'A. alpina, ni pour l'H. Fontenillei, sans doute parce que le fait en question leur avait paru finalement ne présenter aucune garantie d'exactitude, La distribution de l'A. alpina est encore assez mal connue. Puisque l'occa= sion s'en présente, je signalerai encore une autre station nouvelle pour celte intéressante espèce : elle abonde sur le revers occidental du Dévoluy, dans la partie supérieure du bassin du Trabuech, le torrent qui passe auprès Lus-la-Croix-Haute (Drôme), depuis le lac de Ferrand, 2000 mètres, jusquai col de Charnier, 2180 mètres, J'ai constaté ce fait le 18 juillet 4904. À G. COUTAGNE. — Les Mollusques de la Tarentaise. 147 "Er = — TE Ai. Helix zonata Studer. — Vallon de la Rosière, depuis 1200 mètres, au ommencement aval de la forêt, jusque vers le Bioll, 1800 mètres. — Forêt du Praz-de-Saint-Bon, depuis le lac, à 1300 mètres, jusqu'au sommet de la forêt, environ 2000 mètres, où les individus présentent le mode minor accusé. — Forêt du vallon de Praméruet, en allant de Courchevel à along, vers 1800 mètres. — Dumont el Mortillet l'ont signalée dans les tions suivantes : « Bonneval, près du Chapieu, 1250 mètres (Baquet) ; dessus de Tignes, en allant au lac, 1900 mètres: Val-de-Pesey, une demi- ure au-dessus des mines, 2100 mètres: au pied du Mont-Faurens, près du glacier de Lachat, sur Saint-Martin-de-Belleville, et à La Coche, à deux ou de Moutiers (Crud). » pue espèce est difficile à récolter vivante parce que, pendant le jour -moins, elle reste profondément cachée dans les amoncellements de débris rocheux. D: Helix lapicida Linné. — Environs de Moutiers et de Saint-Marcel, e 500 à 600 mètres: forêt de la Rosière, mais jusqu'à 1350 mètres environ: ne lai pas aperçue plus haut. — Dumont et Mortillet l'ont indiquée à Fe. « Moutiers, 487, et les environs (Thabuis et Crud); de Moutiers à Séez, 90 à 920 mètres. » — Le point le plus élevé où elle ait été signalée par ces auteurs est le Rocher-du-Platet, 1286 mètres, dans le Faucigny. Je lai récoltée, en dehors de la Tarentaise, à 1400 mètres, dans la Maurienne, eb à 1500 mètres, dans le bassin du Haut-Buech; enfin Pollonera (1885) la signale comme vivant, sur le revers italien des Alpes, jusqu'à 1700 mètres. Cette espèce doit s'élever jusqu'à peu au-dessous de la limite supérieure des forêts; mais elle devient rare au delà de 1400 mètres. 47. Helix arbustorum Lin. — Très abondante dans toutes les parties basses de la vallée, environs de Moutiers, de Brides, de Bozel. À mesure qu'on s'élève vers les hauteurs, elle continue à être très commune, mais elle € puce de forme : sa coquille devient plus petite, plus globuleuse, à stries 1s fortes, à épiderme plus pâle, et finalement, à partir de 2000 mètres environ, on à l'A. alpicola de Charpentier, 1837. Ainsi, aux alentours de la Jairaz, à 4150 mètres, et dans les parties basses de la forêt de la Rosière, soit à 1200 mètres environ, les coquilles ont de 17 à 18 */" de hauteur : un peu plus haut dans la même vallée, vers le Bioll, soit à 1800 mètres, cette hauteur n'est plus que de 16 à 17 ; enfin, au sommet de la Dent-de-Villard, 2290 mètres, et au-dessus de la Petite-Val, un peu en avant du col de 1 Mone, à 2500 mètres environ, la hauteur de ia coquille nest plus que de 13 à 14 "/", J'ai récolté également l'. arbustorum en ibondance en descendant du Pas-du- Roc-Merlet au lac Merlet, soit de 2550 à 2400 mètres ; mon fils me l'a rapportée des alentours du col du Fr uit, versant sud, vers 2400 mètres. … Dumont et Mortillet ont signalé l'A. arbustorum aux « environs de Mou- tiers, 500 mètres ; le Chapieu, 1590 mètres ; entre le bourg Saint-Maurice Sainte- Foi, 840 à 900 mètres; la Roche, à 1 Macot, 1500 mètres : au-dessus mines de Pesey, 2000 mètres. Un et V'H. alpestris, nom sous lequel ésignent la forme alpicola, au « col des Fours, 2500 mètres; col de la igne, 2480 mètres (Payot); entre La Thuile et Brevière, 990 mèlres. » « J'ai déjà signalé, en 1894, le contraste singulier que présentent les varia- ms de forme de l'A. arbuslorum dans la Savoie, d'une part, et dans le Sif du Mont-Viso, d'autre part. Tandis qu'on voit la coquille de _arbustorum devenir de plus en plus déprimée, devenir Repellini, qu'on s'élève dans le Haut-Queyras, tout au contraire on voit la coquille nir de plus en plus globuleuse, devenir alpicola, lorsqu'on s'élève dans DE-Maurienne et la Haute-Tarentaise. (Recherches sur le polymor- 118 G. COUTAGNE, — Les Mollusques de la Tarenlaise, rh hisme des mollusques de France, p. 103.) L'allitude n'est donc pas les acleur qui influe sur la forme de la coquille de cette espèce, dans les françaises, puisqu'elle semble agir en sens inverse dans deux portions. ae peu éloignées de ce massif de montagnes. Dumont el Mortillet ont signalé quelque chose d'analogue, relsitemantl la répartition des deux formes si distinctes, quand on en compare les termes extrêmes, qu'ils appelaient respectivement arbuslorum el alpestris : « dans le bassin de Bonneville, au Môle, au-dessus des forêts, 4800 mètres, on trouve encore l'arbustorum. Dans le bassin de Moûtiers, au Chapieu et aux mines de Pesey, on trouve aussi l'A. arbustorum bien au-dessus de la limite des forêts: landis que dans le B. de Saint-Jean-de-Maurienne; l'H, alpestris occupe tout le fond de la vallée de l'Arc, jusqu'à 1400 mètres, el pénètre ainsi non seulement dans les forêts, mais aussi dans les cultures; PRES ce bassin est plus au sud que les deux précédents. » La distribution topographique dans les Alpes françaisés des différentes. formes de l'A. arbustorum, dont les extrèmes sont l'H. alpicola, petite et globuleuse, et VA. Repellini, grande et déprimée, mériterait donc d'être soigneusement éludiée à nouveau par l'examen comparatif d'un très grand nombre de coquilles provenant d'un grand nombre de stations différentes: 48. Helir nemoralis Lin. — Très commune aux environs de Moutiers el Saint-Marcel, soit de 500 à 600 mètres; on la rencontre encore un peu er amont de la Perrière, sur la route de Brides à Bozel, soit à 800 mètres environ, Enfin, j'en ai trouvé un sujet isolé, le 30 juillet 4901, au willage du Carrey-d'en-Haut, soit à environ 900 mètres. Ce doit être à peu près sa limite altitudinale, car je l'ai vainement cherchée aux alentours de Sai Bon (1100 mètres), que j'ai pourtant parcourus bien souvent en tous Sens: Il est à noler que celle espèce ne change ni de grosseur, ni de forme, mi de coloris, lorsqu'elle alteint sa limite allitudinale, bien différente en cela des 11. arbustorum et sylvalica. Dumont et Mortillet ont signalé celte espèce dans « toute la vallée de l'Isère, jusqu'à Séez, 900 mètres; latéralement on la trouve encore à Petit: Cœur, 750 mètres. » ‘y : 19. Helir sylvatica Drap. — Dumont et Mortillet ont indiqué la distribulior de cetle espèce en Tarentaise dans les termes suivants : « Vallée de lMsère de Ja Roche-Cevin, 410 mètres, à Séez, 920 mètres, très abondante; mais rare dans les montagnes lalérales, Sainte-Foi, 970 mètres, Peisey, 1200 mètres, sauf la vallée du Chapieu, où elle s'élève jusqu'au col de la Seigne, 2500 mètres (Payot) : entre Versaix et le Petit-Saint-Bernard, 1700 mètres, » Pour ma part, j'ai constaté la fréquence de celte espèce de Moutiers jusqu'à Saint-Marcel, soit de 500 à 560 mètres: dans cette parlié de vallée, la variété à coquille blanche avec fascies transparentes est elle même assez commune; Dumont et Mortillet avaient indiqué cette variét très abondante au « Pont-de-Notre-Dame-de-Briancon, 425 mètres: » LH. sylralica est aussi très commune aux environs de Saint-Bon, et dar toute la vallée de la Rosière, jusque vers 2000 mètres, — Très abondan \ 2100 mètres, le long du sentier qui monte des châlets de Bioley au a de la Loze. Assez abondante au sommet de la Dent-de-Villard, soit | 2200 à 2290 mè \ètres. La coquille de cette espèce varie énormément de forme et de suivant l'altitude : elle est grande et déprimée vers 500 mè contraire très pelile el presque globuleuse au-dessus de 2000 mètres: 30, Helixr pomatia Linné, — Très commune aux alentours Épr Saint-Marcel, Brides, Bozel, Saint-Bon, Montcharvet, le Praz et 4 : G. COUTAGNE. — Les Mollusques de la Tarenltaise. 149 md et le Petit-Moriond. — Il est à noter que cette espèce ne vit pas S Jes forêts, mais seulement dans les endroits découverts, clairières el res des forêts, prairies, talus des routes et des champs cullivés. — Elle icore très commune dans les prairies de Pralin, à 1750 mètres. — Je encontrée jusqu'à 2000 mètres environ, sur la rive gauche du torrent don, le long du sentier qui va des chalets de Bioley au lac de la Loze. eau où elle cesse, les coquilles sont un peu décolorées et légèrement | pelites : mais dès qu'on redescend à 1950 ou à 1900 mètres, les Îles redeviennent grosses et colorées comme d'ordinaire. En somme, espèce, dé même que l'A. nemoralis, ne change presque pas de forme grosseur de coquille, sous l'influence de l'altitude, bien différente en des Æ. arbustorum et sylvalica. De Mortillet avait déjà noté ce fait : ‘on la prenne dans les plaines les plus basses ou sur les montagnes, où s'élève jusqu'à près de 1800 mètres, elle est toujours la même. » (Assoc. iontaise d'Annecy, 1855, pp. 195 et 196.) _ Lyon. G. COUTAGNE. E” (A suivre). EXCURSION A LANG-SON (Tonkin) ET FRONTIÈRE DE CKINE En vous priant de bien vouloir publier les notes que j ‘ai recueillies pendant ne > excursion à la frontière de Chine, j'ai surtout pour but de me justifier s-à-vis des lecteurs de la Feuille, à qui j'avais promis beaucoup, sans jamais pouvoir tenir. En arrivant au Tonkin, je complais trouver des merveilles, un examen p superficiel m'avait fait croire à la richesse de la flore et de la faune du . M'occupant surtout de mycologie et arrivant pendant la saison des dies, j'avais retrouvé d'anciennes connaissances : Pratella campestris, Mæolus papilionaceus, Galera tenera, Drosophila appendiculala, Schizo- Née, etc. Un RHEdOphy ts, voisin ‘de R. unies s'étalait dans des eilles au marché ; les terrains vagues, les bois pour ris promettaient uré une quantité d'insectes de tous ordres ; une visite au marché m'avait aissé entrevoir des richesses dans les paniers des marchands de coquillages. ci conclu sans hésitation que le Tonkin était un paradis pour les alistes as! mon enthousiasme avait été de courte durée. La ville de Hanoï bâtie sur des terres rapportées venues du Fleuve Rouge, les environs bas, marécageux et, de plus, cultivés d’une façon intensivé par la popu- indigène qui surabonde dans tout le della. mer est à 150 kilomètres, les ondulations du sol les plus rapprochées 40 trentaine de kilomètres au moins et sans Et ie communi- sh 28 d'à V4 Se PIN Ne AT £ 150 V. DEMANGE. -— Excursion à Long Son el frontière de Chine. Pendant le nouvel an RER j'ai enfin pu m'échapper pour (roi jours, 8-9-10 février, Un chemin de fer à voie d'un mètre franchit 460 kilo mètres, de Hanoï à Lang-Son, en huit heures. À peine arrivé, je grimpe de talus de la gare et je commence l'exploration des rochers calcaires qui dominent la ville. Ces rochers font partie d'un massif qui reproduit sur terre les roches chaotiques de la baie d'Along. Les Cévennes avec leurs grottes eb leurs éboulis gigantesques peuvent donner une idée de cette région. Après quelques minutes de recherches je trouve une véritable poche coquilles mortes : Ennea (deux espèces probablement nouvelles), Pupinæ tonkiniana et P. Lajfjonti, Lagocheilus Marici, Plectopylis (une espèce), ro chatella (une espèce) : puis, éparses sur les sommets, des coquilles de Melania Hamonvillei, mais roulées et brisées, presque indéterminables® Cyclophorus sonqguraensis roulé et décoloré sans opercule, Helir Jourdyi plus gros qu'à Hanoï. Toutes ces coquilles sont mortes, les unes décolorées, les autres très bien conservées, mais j'ai beau chercher, soulever les pierres, secouer les feuilles sèches et l'humus des anfractuosités de roches, arracher des arbustes et inspecter les racines, je ne trouve pas une seule coquille vivante, Un domestique indigène qui m'accompagne se glisse au fond des crevasses, ramène des poignées de détritus, mais toujours sans résultat: C'est grand dommage en ce qui concerne les Cyclophorus qui seraient de fort belles coquilles si elles étaient munies de leur opercule, Un fait m'a paru digne de remarque, c'est l'absence complète d'insectes sous les pierres. Je ne comptais pas v trouver des carabes comme dans les lorèts des Vosges, mais j'espérais au moins quelques Harpales ou Staphy= lins. Toute ma récolte d'insectes se borne à deux papillons très communs: partout au Tonkin, Terias hecabe el Danaïs plerippes-qui, les ailes engourdies, par le froid, se laissent capturer sans difficulté. Nous cherchons de la sorte pendant deux heures, mais mon serviteur Ba; dont les pieds nus sont moins résistants que mes semelles, paraît ne plus s'amuser et me lient un pelil discours pour me persuader qu'il est inutile de chercher plus longtemps et qu'il n'y a pas de con 6e vivants. Si je com prends bien, sa conclusion est qu'ils viennent au monde comme cela. J@ quitte à regret la place et nous rentrons à l'hôtel avec les poches pleines. Le lendemain, dès le matin, je me dirige vers les roches de Ky-Lua. Je traverse un haut pâturage qui me rappelle les hautes chaumes du Hohneck, mais pas de Carabus arrensis où glabratus à espérer : j'inspecte au passage quelques excréments de buffle mais sans le moindre succès, il fait trop froid, sans doule : je trouve pourtant les débris de deux espèces détermis nables : Oryctes rhinoceros et Heliocopris bucephala, la station serait bonné dans trois mois. Les roches de Ky-Lua sont trouées de nombreuses grottes, dont plusie très vastes et très profondes : je cueille quelques fougères à l'entrée de première et, dans une poche où s'amassent les eaux d' ‘infiltration, je récolte plusieurs coquilles palustres : Paludina polygramima et P. quadrala, Corbi- cula quhernatoria, Melania subcrenulata, Limnea annamilica. Ces espèces se retrouvent dans tout le Tonkin, aussi je ne m'attarde pas à leur recherche Le versant qui regarde Lang-Son ne me donne rien et, de guerre lasse, né trouvant que quelques vagues clausilies décolorées : Clausilia calliston C, Coudeini, C. Watteleli, ele, je me mets à faire l'ascension des roche pour augmenter mon champ visuel. Parvenu au sommet, je suis récor pens de mes efforts par la découverte d'une belle coquille à enroulement sénes que je reconnais sans hésitation : c'est l'Ariophanta Broli, déjà signalée dar le mème massif calcaire, par Daulzenberg et d'Hamonville ; je redes Le l'autre versant et je trouve, de nouveau, des quantités de Cyelophorus si V. DEMANGE. — Excursion à Lang-Son et frontière de Chine. 151 msis et C. julguralus et quelques Ariophanta bien conservées. Une Surprise agréable m'est réservée sous forme de Hybocyslis Crossei, vieux et bien décoloré mais qui fait plaisir à trouver quand même. Au met de diverses roches je trouve quelques valves d'Unio tumidulus, très les, très décolorées, presque fossiles. Que viennent faire ces coquilles ces sommets? Il n'y à pas d'humidité et l'apport par des indigènes ne paraît guère probable. lé découverte peu agréable au fond d'une gorge, c'est le cadavre d'un ifique chat tigre, puis un peu plus loin, dans une grotte, un squelette buffle presque complet. Pa propose de s’en aller! Ce serait sage, en effet. rès-midi je retourne aux roches de la gare et j'y récolte une centaine Pupina tonkiniana et quelques Clausilia Wateleli, Stenogyra turricula, je me dois à mes compagnons de route à qui j'ai faussé compagnie lepuis notre arrivée. Nous prenons le train pour Dong-Dan, car il ne s’agit de s'en retourner sans avoir vu la porte de Chine. Pas de coolies à Parrivée, nous partons à pied vers Nam-Quan. Au passage J'admire de beaux rochers de marbre qui me donnent envie d'arrêter, mais il n’y à pas une minute à perdre si nous voulons être revenus pour prendre le train ; à peine ai-je le temps de cueillir quelques mousses. Nous arrivons en Chine et admi- Fons consciencieusement la porte qui ouvre sur une fondrière. Rien de bien ible, pas plus le régulier Chinois qui prend sa faction accroupi sur les alons, que les forts trop haut perchés des alentours. Nous faisons demi-tour et le reste de notre voyage s'achève par un retour exempt d'incidents. Je demande pardon aux lecteurs de la Feuille de les avoir entretenus si igtemps d'un pays d'excursions aussi éloigné, mais le Tonkin est encore ‘peu la France. Faire connaître ses richesses naturelles, c'est forcer à s'y ntéresser et à l'aimer. —…. Je ne saurais terminer sans remercier M. O0. Debeaux de Toulouse, dont »suis encore indigne de faire l'éloge, qui a bien voulu revoir mes détermi- tions et les compléter. Hanoï. V. DEMANGE. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES FA … 1° Le Pin noir d'Autriche (Pinus austriaca Endl.). — En découvrant l'été dernier, au Vernet-sur-Sioule, deux espèces nouvelles pour la faune française, dont l’une mn encore décrite (1), dans les rameaux secs du pin d'Autriche dans le parc du net-sur-Sioule, l’idée vint à plusieurs que ces insectes inconnus jusqu’à présent France, pouvaient y avoir été importés avec des plants de ces arbres et n’exister puis ce temps-là que par places, comme l’arbre lui-même. Or, en recherchant le duit de mes chasses antérieures, je trouvais dans une petite boîte mêlée à de la e, une provision de Péityogenes bidentatus Herbst (bidens Fabr.) parmi les- je reconnus sans peine le Petyogenes austriacus Wachtl qui nous intéresse ourd'hui. Ils avaient été récoltés en août 1882, dans les branches mortes d’un sylvestris L dans les bois du Vernet. On a donc ici la preuve que ce scolytide pas spécial au Pinus austriaca Endl. a effet, on le trouve aussi dans le P. excelsa de l'Himalaya (Barre). “Métant lancé dans des recherches sur le Pin noir d'Autriche, je crois intéressant consigner, en quelques lignes, ce que j'ai appris sur lui et ce que j'ai lu dans ents auteurs. Pityogenes austriacus Wachll et Pilyophtorus Buyssoni Reilt. (V. Feuille des J. Natural, HM269, p. 226, et n° 370, p. 252, 1901). À 152 Notes spéciales et locales. . Treyve, de Moulins, dont les connaissances en arboriculture sont fort € e Pa n'avait pas trouvé la date d'introduction du Pénus austrà ( France, et qu'il n'était multiplié que de semis de proies récoltées en Allemagne en Autriche. Il est probable, dit-il, que depuis fort longtemps il existe dans 10 forêts et nos pares, où il fructifie, Il eh a vu de très gros, couverts de cônes bie constitués et devant contenir des graines tout aussi fertiles que celles qui nous pro: viennent de l'étranger. , M. de PACS A dhnssil également fort documenté sur les arbres qui composent le splendide et instructif Arboretum de son parc de Baleine, près illeneuve-sur Allier, m'écrivit de son côté que M Aglaé Adanson, signale déjà le Pin d'Autriche dans son catalogue des arbres de Baleine, en 1845, et que d’après Mouillefert, il aurait été introduit en 1834, D’après Veitch, il n'aurait été importé en Angleterre. qu'en 1835. ; { e. j Tel est l'historique du Pinus austriaca Endi. Au point de vue de la poeniquse est regardé comme une des variétés du Pinus laricio Poir. Ses feuilles sont p 1 robustes, plus raides, moins longues et d’un vert bien plus foncé. Les graines n'ont rien qui puisse les faire distinguer. Sa fécondité est précoce et survient à l'âge de trente ans (V. Mathieu, l'lore forestière, p. 349, 1858). Cependant ceux du pare du Vernet, plantés vers 1869, n'ont pas encore donné de cônes, alors que d’autres situé dans un pare voisin en sont pourvus, tout en étant d’un âge moindre. 2 Le Pin d'Autriche est originaire des régions montagneuses de Carinthie, de , Styrie, de l'Autriche inférieure, Hongrie (Hanst), Croatie, Dalmatie, Bosnie et Herzégovine, et aussi en Oarinthie; il n'y dépasse pas 1.300-1.400 mètres d'altitude. Il est, paraît-il spécial aux terrains calcaires pour lesquels il est mieux approprié que tout autre pin. Contrairement à ce qu’en disent certains auteurs, il pousse ce pays-ci, tout aussi droit que le l'in laricio Poir, et réussit à merveille dans nos terrains argilo-siliceux. Les variétés sont : l ABC: | PINUS CALABRICA, PINUS srRICTA Carrière, vulg. Pin de Calabre. Originaire de la Calabre (Sicile). Arbre de forme cylindro-conique, à branches courtes grêles, étalées ou réfléchies, mais redressées au sommet, disposées comme les branches d candélabre et formant une longue cime étroite et aiguë, feuilles moïns robustes q celles du Pin de Corse (Mathieu, /. c., p. 347). PiNUS CEBENNENSIS Gren.-Godr. = Monspeliensis Salz = Salzmanni Dunal. ae Pin des Cévennes. Forêts des Cévennes, particulièrement à Saint-Guilhem-le-Dése près de Montpellier, département du Gard et environs de Prades (Pyrénées-Orien- tales) (1). Arbre peu élevé, à peine pyramidal, à sommet arrondi et à branches. horizontales, d’un vert moins foncé que celles des variétés précédentes. Ce sont les brindilles de ces arbres récoltées à Saint-Guilhem qui ont donné à M. V. Mayet le lityogenes bistridentatus Eichtr., espèce encore nouvelle-pour læ faune française. Les mêmes brindilles lui ont donné aussi Pityophtorus Buyssont Reitt (Wien. Ent. Zeit., p. 101, juin 1901), qu’il a pris également à Langogneé dan les mêmes conditions sur le Pinus sylvestris L. Se: PINUS AUSTRIACA Endl. = rigricans Host., nigra Lk., dalmatica Nis., Fenzli Ant. et Kotch., vulg. Pin noir, Pin d'Autriche. Originaire d'Autriche, répandu dans culture. Arbre élevé à ramification plus touffue, à branches plus nombreuses et plus robustes, à verticilles plus rapprochés, formant une cime plus ample, feuilles serrées, robustes, plus raides, moins longues, peu ou point contournées, d'un vert plus foncé (Math. Z. c., p. 347). Var. PALLASIANA Endl. faurica Hort, caramanica Hort, tatarica Hort, Crimée Taurus. Feuilles raides, encore plus épaisses et plus longues que lAwst#/iaca vert foncé. Cônes plus gros, jusqu'à 10 centimètres de long. Terrains calcaires. y. La variété Pinus PYRENAÏCA Gren.-Godr., doit être rayée des var. P. laricio : les Dins décrits sous ce nom doivent être rattachés, soit à la var. Sal/zmanni, soit . halepensis où à ses variétés P, brutia, etc. Broût-Vernet (Allier). H. pu Buyssox. 2° Cèdre du Liban (C'edrus Libani Juss.). — En feuilletant le Cours élémenr de culture des bois, de A. Parade, 4° édit., 1860, p. 170 et p. 588, je trouve quelqu détails qui viennent corroborer ce qui a été écrit dans la l'euille des Ro à ur lêstes en 1899-1900, et qui expliquent pourquoi la reproduction sp : arbres est si rare et pour ainsi dire accidentelle. Les observatio tes pa M. Renou, inspecteur des forêts de l'Algérie (Annales forestières, ol p. 1-7) ont fait connaître que dans ce pays, les graines ne müûrissent que dans c (1) Cf. Calas. Le Pin Laricio de Salzmann, lropr. nat., 1900, Notes spéciales et locales. 153 ———————————————— de juillet de la seconde année, après la floraison, c’est-à-dire vingt mois après éci. La dissémination s'opère généralement trois où quatre mois plus tard, à oque des pluies d'automne et quelquefois même seulement à la fin de Phiver. tte dernière phrase me fait penser que sous notre climat, les dernières graines éminant seulement au printemps après les froids de l’hiver, ont seule chance en germer quand elles tombent sur un sol propre à la germination. us loin (2. «., pp. 72 et 589), M. Parade ajoute : « En Afrique, les jeunes plants aussi robustes que ceux du Pin Sylvestre, maïs en France, ils sont plus délicats démandent de l’abri contre le froid pendant les six ou huit premières années. circonstance est un obstacle majeur à la culture en grand de cet arbre. » «Les mis de Cèdre ne se font qu’en pépinière ou en pots; la dernière manière est pré- sable, parce qu’elle permet de rentrer les jeunes plants en hiver. Après leur avoir ; subir une première transplantation, on pourra les placer définitivement en tôt. Si dans ce dernier lieu, on n’a pas la facilité de Îles garantir du froid, il idra attendre pour les y planter qu'ils aient atteint leur huitième année au ns. » t assurément la seule manière de propager cette espèce; elle concorde exac- nent avee les observations que j'ai faites jadis sur des semis spontanés et sur des jéts transplantés. Les uns et les autres ont disparu par suite de manque de soins de proion contre le froid. L , M 'arade enseigne aussi un moyen fort commode d’extraire la semence des cônes de Cèdre. Les graines se conservent comme l’on sait, pendant des années enfermées as les écailles de leurs cônes, mais quand on veut les employer, on les obtient cilement en faisant séjourner les cônes dans l’eau pendant 24 ou 36 heures. Les les se détachent alors de leur axe avec une grande facilité, et il n’y a plus à en séparer la graine à l’aide d'un crible. Il ajoute que la semence se trouvant rtement humectée, il est bon de la semer immédiatement. Si l’on voulait différer semis de quelques semaines, il faudrait sécher la graine au soleil et la tenir ndue en ayant soin de la retourner fréquemment. e profite de l’occasion pour dire que dans mon article sur la reproduction spon- iée du Cèdre en France (Feuille des J. Nat., n° 351, p. 51, 1900), j'ai écrit par erreur diamètre au lieu de crconjérence. L’errata a déjà été signalé, maïs je crois bon d'y revenir pour éviter toute méprise sur les dimensions du Cèdre que je possède. J'ajoute encore que j'offre volontiers des cônes de cet arbre aux personnes qui “désireraient faire quelques semis. Le Vernet-sur-Sioule. H. pu Buysson. “" L — Un curieux nid d'Araignée. — Etant au mois de septembre dernier à Paron près Sens (Yonne), je découvris dans une chambre peu fréquentée un bien curieux nid d'araignée. Cette araignée s'était approprié une dizaine d’allumettes, oubliées sur la cheminée, et les avait mises à profit pour consolider le berceau de sa progéniture. Quoique de taille petite (le corps mesurait au plus 6 "/" de long), mais pourvue de pattes démesurément longues, elle avait hissé à plus de 2 mètres de hauteur, ces etites buchettes qui formaient chacune un lourd fardeau. De plus, en examinant rès attentivement les environs du nid, je n’ai pas trouvé de traces d’échafaudages fil ayant pu lui servir à hisser ses matériaux. J’en conclus donc qu’elle à dû descendre jusqu’à la cheminée au moyen d’un fil, prendre une allumette, remonter “pour redescendre et ainsi de suite jusqu’à la dernière. — Le nid était des plus extraordinaires. Il avait absolument la forme propre au “fourreau que certaines phryganes construisent au fond des mares avec des brindilles de bois entrelacées. Il était formé par une sorte d’étui, en forme de dé à coudre, ‘que laraignée avait tissé très résistant et qu’elle avait ensuite consolidé en le recou- vrant des allumettes fixées par leur milieu au moyen d’un grand nombre de fils et suivant une spirale presque régulière. Au fond de ce fourreau était le cocon ordinaire contenant les œufs, que la mère raignée tenait étroitement enlacé dans ses pattes. . Ce fait est, à mon avis, bien propre à démontrer une fois de plus, que les insectes agissent pas seulement sous l'impulsion d’une force dominante, l'instinct, qui leur ib répéter inconsciemment les actes de leurs parents ; mais qu’ils peuvent dans aines circonstances, créer, innover, soit pour se protéger, soit pour défendre leur progéniture future, d’ennemis dont ils ont eu à subir les attaques. L- Paris. M. FAURE. lobservalion ci-dessus est intéressante et nous ne croyons pas que ce fait ait été encore alé. JL est regrettable que M. Faure n'ait pas conservé l’araignée, afin de la faire déter- er. Il s'agissait probablement d'un Pholcus. (N. de la Rédaction). “ + LL Ps . ed lu ©: L 154 l'ails scientifiques. Question. — Un des lecteurs de la l'euille pourrait-il me dire s’il existe un ouvra spécial et récent pour l'étude et la détermination des Mucédinées et où l’on pourra se le procurer ! Vilasar de Mar (prov. de Barcelone) Espagne. À. DE ZULUETA. SR REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES 4 1 Caractère et intelligence de certains Reptiles. — M. Raymond Rollinat vient de publier dans les Mémoires de la Société zoologique de France, une série d’observa- tions sur le caractère et l'intelligence de quelques Reptiles du département de l'Indre. Voici un court aperçu de ces notes : La Cistude d'Europe (Cistudo europæa Dumitil, et Bibron) qui vit en liberté dans les étangs d’une partie des arrondissements d Blanc et de Châteauroux, est assez craintive ; toutefois, elle s’apprivoise facilement et après quelques mois de bons soins elle n'hésite pas à venir chercher sa proie dans. la main de son maître ; certains sujets sont extrêmement familiers ; c’est surtout. de mai à juillet que ces tortues deviennent très amusantes à observer, car à cette époque elles mangent beaucoup ; quand avec les beaux jours l'appétit disparaît, la Cistude devient indifférente. Elle ne semble pas être douée d'une brillante mémoire, car le printemps venu il est indispensable de s'approcher d'elle souvent, de la bien soigner pour qu'elle redevienne la bonne bête d'autrefois. Les Cistudes ne mordent jamais les personnes qui les touchent ; mais elles se battent parfois à coups de man dibules ou à coups d'ongles, pour s’arracher une proie. L Le Lézard vert (Lacerta viridis Daudin) est au contraire fort méchant, maïs morsure qui entame à peine la peau, est sans danger. Il peut cependant s'appri- voiser en quelques semaines, reconnaître son maître et se laisser carescer Sans chercher à mordre. Le Lézard des murailles (Z. muralis D. et B.), est le plus intel ligent de nos Reptiles ; il s’apprivoise plus lentement que l’espèce précédente et. reste toujours un peu craintif, ns mâle surtout. M. Rollinat n’a jamais pu obtenir que les mâles vinseent prendre leur proie (blattes ou mouches) dans sa main, tandis. que les femelles, plus aisées à dresser, venaient parfois jusque sur l'épaule de leur maître d’où elles sautaient après l’insecte qu’on leur offrait. Ce Lézard jouit d’une bonne mémoire, et au début des beaux jours, il reconnañ parfaitement celui qui l’a nourri quelques mois auparavant, ; L'Orvet (Anquis fragilis D. et L) est le Reptile le plus pacifique qu’on puisse 4 rêver ; en captivité tout lui semble indifférent, et, sans se montrer sauvage à l'égard de son maître, la présence de celui-ci ne l’intéresse en aucune façon ; il se nourrit en cage de lombrics, de petites limaces et d'insectes, mais jamais M. Rollinat n’a réussi à leur faire prendre aucune proie dans sa main. La Couleuvre d'Ésculape (£/aphis Æsculayni D. et B.), localisée dans certains points du département mord parfois au moment de sa capture, maïs sa morsure n'offre aucun danger ; elle s'habitue en quelques semaines à la captivité, maïs. M. Rollinat n'a pu lui faire prendre au bout de ses doigts les proies (souris, etc.), qu'il lui offrait. Le Tropidonote à collier (Z'ropidonotus natrir D. et B.) ne cherche pas à mord quand on le saisit, mais il lâche sur son agresseur le contenu infect de ses poches. anales ; généralement, il se laisse assez bien apprivoiser, il en est de même du Tropi me vipérin (7°. viperinus D. et B.), dont la morsure est également sans aucun: anger. La morsure de la Coronelle lisse (Coronella lœris mn n'entame même pas la eau ; c’est le plus intelligent de nos Ophidiens ; lorsqu'elle est apprivoisée, elle aisse caresser et c'est le seul de nos serpents qui pousse la familiarité jusqu'& prendre sa proie dans la main de son maître ; M. Rollinat en a fait photographier un exemplaire enroulé autour de son bras et occupé à avaler un pps qu'il lui présentait. ; ù La Vipère (Vipera axpis L.), est ac-ez facile à prendre au moyen de pinces spéciales où à l’aide d'un nœud coulant fixé à l'extrémité d’un bâton ; parfois ces dangereux Ophidiens s'habituent bien à la captivité, d'autres fois ils 8e tiennent continuellement en garde ; l'apparition brusque d’une lumière, lampe ou bougie,“a la propriété de les agacer fortement. 11 serait dangereux d'essayer de leur présente leur proie à la main. (R. RozziNaT, Caractère et intelligence de quelques Reptiles de l'Indre, d:Mén Soc. Zool., 1901, pp. 439-447). P Liste des Naturalistes de France 155 LISTE DES NATURALISTES DE FRANCE DÉPARTEMENT DU CALVADOS Caen : A PE) préparat. de géologie à la Faculté des sciences, rue des Carmes. — al. BRY, march. naturaliste, rue Froide. — Anim. empaillés. 18, chef de cultures au Jardin des plantes. — Bot. or (A.), professeur de géologie à la Faculté des sciences, 28, rue de Geôle (admi- able collection paléontologique normande d’Eudes-Deslongchamps). siz (Louis), doct. ès sc., préparateur de zoologie à la Faculté des sciences, 4, rue Gémare (et à Luc-sur-Mer). TOIS RD Eug.), professeur d’histologie à l'Ecole de médecine, 15, rue Ecuyère. — stol, et Bot. : REL (René), doct. ès sc., chargé de cours d’'Hist. nat. à l'Ecole de méd. et de armacie, chef des trav. de zool. à la Fac. des sciences, 5, rue Docteur-Rayer. sQ (O.), maître de conférence de zoologie à la Faculté des sciences. — WMyriap. BOURGUAIS, directeur d’Ecole, 15, rue Guilbert. — Æntom., Coléopt. d'Europe. UvEeL (Ch.-Alb.), avocat, 3, rue Choron. — Col. gallo-rhénans, des Atlantides et de la Nouv.-Calédonie, Staphyl. exot.; Ent. gén. de la Basse-Normandie (très _ importantes collections). DON fils (D'), doct. ès sc., prof. suppl. à l'Ecole de médecine. — Bot. MEUX LAFFUIE, professeur de zoologie à la Faculté des sciences, 135, rue Saint- ean. — Zool. anat. Bey (Raymond), 46, rue du Costils-Saint-Julien. — Bot. IÈVRE (P.), chez son père, entrepreneur, route de Bayeux. — Minér., Géol. MELLIER, professeur des sciences nat. au Lycée Malherbe. BiGnrer (O.), professeur de botanique à la Faculté des sciences, direct. du Jardin … des plantes, 70, rue Basse. — Bot. Hamre, licencié ès sciences, répétiteur au Lycée Malherbe. — Géol., Bot. UmIER (D' J.), profess. à l'Ecole de médecine, 6, rue Jean-Romain. — (Géol., aléont. (Collect. Normandes, série d’Ammonites du Bathonien de Bénouville). Mourir (L.), lic. ès sc., 4, rue Jean-Romain. — Pal., Entom. (Lépid.), Moll. terr. = et fluviat. de Normandie. Î PerreriN (Art.), rue de Calix-Sainte-Agathe. NEL (Jules), 18, rue des Carmélites. ILERIE (DurourR de la), 11, avenue de Courseulles. ne doct. ès sciences, préparat. à la Faculté des sciences, 32, place Saint-Sauveur. -Bot. VaurreceArD (Ach.), doct. ès sc. nat., rue aux Juifs. — Parasitol. et Chimie biolog. Universiré De CAEN. — l'aculté des sciences. — Musée géologique (M. le prof. …Bigot). — Très importantes collections, surtout pour la Normandie (collect. De- “france, avec notes manuserites, Hérault, Busnel, Fourneaux, Bréville, Tesson, “avec nombreux types d'Agassiz, d'Orbigny, Eudes-Deslongchamps, etc.). — Musée …oologique (M. le prof. Joyeux-Laffuie) : remarquable collection ornithologique (oiseaux-mouches, types de Bourcier(1) et de Lesson); Oiseaux du Calvados, nombreux squelettes et nids, collection Lamouroux (Polypiers et animaux inférieurs) ; Mol- “lusques et invertébrés marins (pièces rares). — Ethnographie (collections de Dumont d'Urville, voyage de la C'oquille ; types de Deplanches (Nouv.-Calédonie Door) ; collect. Rayer (Haute-Egypte), de la Nouv.-Zélande, d'Amérique, etc. — Dans l’ancienne église Saint-Sauveur, Balænoptera musculus de Langrune, préparé par le prof. Yves Delage. din des Plantes (M. le prof. Lignier) : belle collection de plantes vivantes. Her- ers de Lenormand (600 cartons), Vieillard (Nouv.-Calédonie), Brébisson (Nor- ndie), Dumont d'Urville, Monin, Roberge (lichens et champignons), Lamouroux es calcaires, formée en 1823), Chauvin, Dubourg, Perrier et Lesauvage, Des- longchamps, Le Chevalier, Jumel, Morière, etc.). Plantes fossiles. Graines, pro- duits végétaux, bois. (1) Les principaux types de Bourcier avaient été acquis par Elliott et sont aujourd’hui au Sée de New-York. 156 Liste des Naturalistes de France ps Dé Ecole de médecine. — Coll. de crânes et d’anat. comparée (préparat. de élève de Gall). Crânes de suppliciés. Académie nationale des Sciences, Arts et Belles Lettres de Caen (1652). Société Linnéenne de Normandie (1823) : Mémoires (in-4°) depuis 1824 et Bulleti depuis 1855. ‘ a” normande pour les progrès de l'Agriculture, des Sciences et des Art 1832). ; Société française d’Entomologie (1881), direct. M. Alb. Fauvel, publ. Revue d'Entom. Société centrale d'Horticulture de Caen et du C'alvados (1835). | | ANFRIE (Emile), 3, rue de Paris, Lisieux. — Mammuf., Oiseaux, Reptiles d'Europr et Afrique septentr. BazLé (Emile), 14, place Saint-Thomas, Vire, — Hot. BoissENFROY (comte Jean de), à Crèvecœur-en-Auge. — Bot., Coléopt. CagourG (Albert), Saint-Loup-de-Fribois. — Bot. et Entom. CARDINE, pharmacien, Courseulles. CAVELLIER, profess. de sc. phys. et nat. au Collège, Honfleur. CoOSTREL DE CORAINVILLE Ed , Mestry par Colombières. — Ornithol, DELAHAIE, pharmacien, Gran e- -Rue, Lisieux. — Bot. DELETTRE (Louis), agriculteur à Saint-Loup-de-Fribois. — Bot. Descamps (Daniel), 15, rue Olivier, Lisieux, — Æntom. Descours-DESACRES, au château d’Ouilly-le-Vicomte, près Lisieux. — Bot. DeEscHAMPs, à Falaise, — Champignons. Dumaxs (Jules), 66, rue Saint-Loup, Bayeux. — Microlép. du Calvados. GanERY, à Lisieux. — Hot. F GuerPez (Henry de), château de Plainville par Mézidon. — Bot., Ornith., Coléopt. LAHAYE, pharmacien, place Saint-Pierre, Lisieux. — Bot. LAMBERT (G.), Grande-Rue, 71, Lisieux. — Aot. LanGLois (C.), instituteur à cs par May-sur-Orne, — Géol., Pal. La Barr, à Saint-Pierre-sur-Dives. — Wenéralogie. LæBas (A.), pharmacien à Saint-Pierre-sur-Dives. — Botanique. LEBOITEUX, directeur du Musée de Condé-sur-Noireau. LEMARCHAND (Simon), rue Saint-Patrice, Bayeux. — Lépid. de Normandie. Lo:sELLE (A.), 26, rue Petite Couture, Lisieux. — Cédiologie, Entom. ee MARIE (E.), profess. de sc. phys. et nat. au Coliège, Vire. Micnez, agent-voyer, Evrecy. — Géol. Moisy, notaire honoraire, boulev. de Pont-l’ Evêque, Lisieux. — Géol., Pal. Mourox, pharmacien, May- -sur-Orne. — G'éol. Noury, ancien négociant, Dives. — fossiles de Villers. PELLERIN (Albert), ancien magistrat, Cintheaux par Bretteville-sur- « Pezver (D'), Vire. — G'éol., Paléont. PoLiN, marchand de fossiles, Villers-sur-Mer. — Fossiles de Villers. PourTREL, à Saint-Pierre-sur-Dives. — Bot., Plantes de serre. Laboratoire de zoologie maritime de Luc-sur-Mer (annexe de la Qi des sciences) Direct. M. le prof. Joyeux-Laffuie, conservat. des collect. M. Brasil Co ect marines régionales). Eh eng Condé-sur-Noireau : Collect, surtout locales, dans le bâtiment de l'Ecole d essin ‘ Musée de Lisieux [pm zoolog. et minéral. du D' Jame, — Collect. locale de pc ries et objets gallo-romains de M. de la Porte). Société d'Agricult., d'Ind., des Sciences et des Arts de l'arrond. de Falaise 1897). Société d'Horticultore et de Botanique du centre de la Normandie (Lisieux) (18 Le Directeur Gérant, A. DOLLF Imp. Oberthür, Kennes—Paris (2682-02). {er Juin 1902 - IVe Série, 32° Année = Ne 380 _ La tuille Des Jeunes Naturalisies LES MOLLUSQUES DE LA TARENTAISE (Fin) 51. Helix unifasciata Poiret. — Environs de Moutiers, à 500 mètres. — Alentours de Saint-Bon et de Montcharvet, soit de 1100 à 1400 mètres. — Prairies de Pralin, au-dessus de la forêt de la Rosière, vers 1750 mètres. - Dumont et Mortillet l'ont indiquée à « Moutiers, 188 mètres; détroit de Cieix, 750 mètres; Séez, 900 mètres; entre Tignes et le lac, 1900 mètres. » __ Bien entendu, cette espèce ne présente pas en Savoie les mêmes carac- ères que dans les environs de Paris : on rencontre seulement l'H. candidula de Studer, dont Bourguignat a dit si justement : « l’Helix candidula de Studer est la forme alpestre de l’ unijasciata de Poiret. » (p. 82, Malac. Grande-Chartreuse, 1864.) 52. Helix ericetorum Müll. — J'ai constaté la présence de cette espèce dans les trois mêmes stations, indiquées précédemment pour l'H. unijasciata. En outre, je l'ai récoltée de 1900 à 1950 mètres environ, au-dessus de Praméruet, aux alentours du Pas-d'Ariondaz. … Dumont et Mortillet l'avaient signalée seulement à « Moutiers, 490 mètres; Salins, Petit-Cœur. » 53. Arion empiricorum Férussac. — Très commun dans les prés un peu au-dessus de Champagny-le-Bas, soit de 1200 à 1250 mètres; environs de Bozel, de Brides et de Saint-Bon. Je ne l’ai pas rencontré plus haut que 1250 mètres, au-dessus de Champagny-le-Bas. Tous les individus que j'ai À s, en très grand nombre d’ailleurs, étaient sans exception de couleur marron, plus ou moins foncé. Dumont et Mortillet ont signalé cette espèce, sous le nom d'A. rufus, à » Aieblonche 475 mètres, » et sous le nom d'A. ater, à « Petit-Cœur, 00 mètres; Moutiers, 460 mètres. » Ces auteurs ont dit : « Les Arion rufus et alter se distinguent non seule- En par leur couleur, mais encore par la position du trou pulmonaire. Il est tout à fait antérieur dans le premier et est central dans le second. C D ident, les nombreuses transitions qu'on trouve entre les deux types semblent devoir les faire réunir comme variétés d’une seule espèce. Telle a été l'opinion de Férussac, suivie depuis par plusieurs auteurs. » : Arion hortensis Fér. — Assez commun dans la forêt de la Rosière, vers 1350 mètres. Une partie notable des individus de cette station appar- tiennent à la variété grisea de Bourguignat, 1864. De: Arion Dupuyanus Bourg. — J'ai trouvé, le 17 septembre 1901, dans ed A 158 G. COUTAGNE. — Les Mollusques de la Tarentaise. la forêt de la Rosière, un très jeune Arion à dos caréné depuis le manteau, qui me paraît devoir être rapporté à cette espèce, que je considère comme synonyme de l'A. Bourguignati de Mabille, d'accord en cela avec Lessona et Pollonera. 56. Succinea putris Linné.— Elle a été indiquée à « Moutiers, 480 mètres » par Dumont et Mortillet. 1 57. Succinea Pfeifferi Rossm. — Ces mêmes auteurs l'ont signalée comme. vivant à « Moutiers, 484 mètres ; lac de la Coche, plus de 1000 mètres. (Crud); Bourg-Saint-Maurice, 850 mètres. » . 58. Limnæa truncatula Müller. — Moulin abandonné, sur l’ancien chemin. muletier de la Perrière à Saint-Bon, vers 850 mètres; elle y était très abon- dante, en 1901, sur les parois intérieures d'un abreuvoir en bois, à peu près complètement vide, la bonde inférieure étant enlevée, mais dans lequel un filet d'eau tombant sur des pierres placées au fond, rejaillissait en fines goutte= lettes, qui entretenaient dès lors une humidité constante sur les parois inté= rieures. J'ai constaté, dans ces condtions, à différentes reprises, pendant les deux mois d'août et de septembre, que ces limnées vivaient constamment à 30, 40, ou même 50 centimètres au-dessus de la surface de l’eau, se nourrissan sans doute des petites algues qui trouvaient également, sur ces mêmes. parois, les conditions les plus convenables à leur développement. — J'ai récolté encore cette même limnée dans la vallée de Champagny, dans les prairies marécageuses entre la Chiserette et le Bois, à 1450 mètres environ: et enfin beaucoup plus haut, à 2000 mètres environ, dans des flaques d'eau, peuplées de chara, un peu avant d'arriver au lac de la Glière. Dans“ cette dernière station, les coquilles étaient beaucoup plus courtes, à spire moins développée, que dans le bas de la vallée. 59. Limnæa peregra Müller. — Très commune dans la Haute-Tarentaise, entre 1000 et 2000 mètres, mais il faut savoir la trouver. Les sources, qui sont si fréquentes dans cette zone, sont en général trop froides, à ces hauteurs, pour que les limnées puissent s'y développer normalement. Mais un peu au delà du point d'émergeance de la source elle-même, on trouve généralement des flaques d'eau peu profondes, où l’eau circule lentement. et que le soleil chauffe dès lors beaucoup pendant les belles journées de l'été : c'est là que pullulent les limnées. Voici les différentes stations où. j'ai récolté cette espèce : lac du Praz-de-Saint-Bon, à 1300 mètres ; plar de la Rosière, à 1550 mètres ; plan du Val, rive gauche du torrent des Cruets, à 1700 mètres : au pied du Rocher-de-la-Loze, vallée des Allues, à 1850 mètres environ; vallée de Champagny, entre la Chiserette et le Bois, à 1450 mètres. . « La Limnæa peregra, en Savoie, varie dans les plus larges limites couleur, forme, taille. On peut en faire des séries très intéressantes. Les types pris séparément sont fort distincts, mais on trouve entre eux tous passages, tous les degrés intermédiaires. » (G. de Mortillet, 4860.) Dans chaque station, pour ainsi dire, on rencontre une race à caractères particuliers. Dans les {rois premières des cinq stations indiquées ci-dessus, on trouve la L. frigida de Charpentier et de G. de Mortillet; maïs au plan de la Rosière, certains individus y sont à spire remarquablement allongée, variété qu'on ne rencontre pas dans les deux autres stations. Au pied di Rocher-de-la-Loze, les coquilles sont fortement corrodées, et ont dès or une spire très raccourcie et un sommet arrondi. Enfin, à Champagny-le Haut, on rencontre tantôt la L. frigida ordinaire, tantôt, à quelques mè re de distance, dans certaines parties du marais fortement ferrugineuses, d petites colonies d'une variété très différente, à coquille très petite, plu solide, de couleur très foncée, à spire proportionnellement plus courte # SA) _ "58 y Fe G. COUTAGNE. — Les Mollusques de la Tarentaise. 159 Ainsi donc, 59 espèces de mollusques ont été constatées jusqu'à ce jour jans la Tarentaise. Sur ce nombre, 21 viennent d'y être signalées par moi r la première fois, avec indication précise des stations où je les ai oltées. Sur les 38 espèces déjà signalées il y a un demi-siècle par Dumont et G. de Mortillet, il n'y en a que 8 que je n'ai pas encore ouvées, les Hyalinia radiatula et Helix holosericea des environs de Pesey je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller), et 6 autres espèces des régions es, Hyalinia cellaria, Zoniloides nitidus, Chondrus tridens, Helix incar- a, Succinea putris et S. Pjeifferi, qui avaient été trouvées aux alentours Moutiers, à 500 mètres d'altitude, qui y vivent encore vraisemblablement, mais qui ne doivent pas monter notablement au-dessus, sauf peut-être la dernière, Succinea Pjeijferi, dont la présence au lac de la Coche, à plus le 1000 mètres, demanderait à être confirmée. Quant aux 30 espèces alées déjà par Dumont et Mortillet, et signalées de nouveau par moi- e, on remarquera que la plupart des stations que j'ai indiquées sont nouvelles, et fort éloignées de celles déjà connues. nil reste toutefois bien des parties de la Tarentaise à explorer encore au: point de vue malacologique. Au cours des excursions que } aurai l'occasion dy faire encore, je m'efforcerai de compléter l'étude, que je n’ai fait qu'es- sser dans les pages précédentes, de la distribution topographique des mollusques de cette région si intéressante …J'essayerai de donner, comme conclusion, quelques aperçus, peut-être prématurés, mais tout au moins provisoires, sur les différences que présente la faune malacologique de la Tarentaise avec celle des régions voisines. «Il convient, à cet égard, de considérer deux sortes d'espèces : celles Y vivant en Tarentaise, mais dont les domaines ne s'étendent pas au delà, t celles qui vivent dans l’une des régions voisines, mais dont les domaines e comprennent pas la Tarentaise. Les espèces de ces deux groupes sont, enun mot, celles dont les domaines ont leur frontière confinant à la Taren- taise. Ces espèces me paraissent être au nombre de onze, et nous allons les passer en revue. |. La Patula ruderata vit en Maurienne, dans la vallée d'Aoste et dans la ée de Beaufort. Mais elle ne vit probablement pas à l’ouest, dans le massif des Bauges : la profonde vallée de l'Isère, et la dépression d’Albertville au la ac. d'Annecy par le col d'Ugine, qui n'a que 500 mètres environ d’allitude, constitue une sorte de fossé qui semble avoir arrêté cette espèce monta- gnarde. La Patula ruderata ne descend pas, en effet, sous cette latitude, au-dessous de 1000 mètres. «2. Helix alpina. — Cette espèce n'a pas été arrêtée, dans sa diffusion, par la vallée de l'Isère, puisqu'elle se trouve dans le massif de la Grande- Cha reuse. Existe-t-elle dans les Bauges? Je l’ai vainement cherchée au sort met des escarpements rocheux qui “dominent Montmélian (1240 mètres). tout cas, elle semble ne pas dépasser la Tarentaise au nord. C’est une èce éminemment montagnarde, pour laquelle les vallées sont des cles bien plus infranchissables que les massifs de montagne à cols de D mètres ou peu au delà, comme le sont les montagnes de la Savoie, 1 be ce mollusque peut vivre à 2700 mètres, et peut-être même encore aut. = 3. Helix zonata. — Le domaine de cette espèce n’empiète que très peu ur. la Savoie; elle n’a été signalée, du côté occidental des Alpes, que dans a la Haute-Maurienne, la Haute-Tarentaise et le Haut-Faucigny. + Helix ericetorum. — Cette espèce est commune dans tout le Dauphiné toute la Savoie, mais elle ne traverse pas les Alpes; on ne l’a jamais lée dans le Piémont, ni d’ailleurs dans aucune autre partie de l'Italie. 160 G. COUTAGNE. — Les Mollusques de la Tarentaise. À L2 Sa limite méridionale, dans les Alpes françaises, serait très intéressante à déterminer exactement. Je l'ai récollée près de Saint-Julien-en-Beauchène et à Serres (Hautes-Alpes); je ne crois pas qu'elle descende dans le midi jusqu'au domaine de l'A. cespilum, qui, au contraire, occupe toute la portion la plus méridionale de la Provence, jusques et y compris la zone littorale. 5. Bradybaena ciliata Venetz. — Cette espèce n'est pas très répandue dans les Alpes françaises; elle n'y occupe que quelques stations clairsemées. Je l'ai récollée à la Sainte-Baume, en Provence, dans la forêt de Durbon, sur le revers sud-ouest du Dévoluy, et dans le Queyras. Dumont et Mortillet l'ont signalée à Bramans, en Maurienne. Il est probable qu’elle ne pénètre” pas en Tarentaise, et qu'elle ne se trouve nulle part au delà au nord, sur le versant occidental des Alpes du moins, car en Italie elle s'étend jusqu'à Baveno, au bord du lac Majeur (Pollonera, 1885), et même probablement bien au delà. : 6. H. lavandulæ. — Je désigne sous ce nom l'espèce que Bourguignat appelait « groupe de l’Helir Telonensis. » Cette espèce est très variable quant à la forme de la coquille; elle a reçu dès lors un très grand nombre de noms différents : Telonensis, Mouloni, lavandulæ, druenliana, diaega,* gelida, concrela, crimoda, suberima, Segusina, Cotliana, pedemontana, Salassia, Pegogarü, etc. I est probable que c'est également l'A. glabelle de Draparnaud. Très commune dans les montagnes calcaires de Provence et du Bas-Dauphiné, la limite septentrionale de son domaine n'est pas encore bien déterminée. Signalée par Bourguignat comme très commune à Briançon, il est probable qu'elle ne pénètre pas en Maurienne ; à l'est des Alpes, elle monte au contraire dans la vallée d'Aoste (Pollonera, 1885). A l'ouest, je ne pense pas qu'elle monte plus loin que le Diois, ow peut-être le Vercors. Il est vrai que Bourguignat dit avoir trouvé une coquille de celte espèce auprès d’Aix-les-Bains, c'est-à-dire sur le revers occidental des Bauges; mais n'aurait-il pas pris pour une AH. lavandulæ une simple Æ. montana? Celle-ci, qui est si commune dans le Jura et le Haut= Bugey, traverserait-elle le Rhône et s'étendrait-elle jusqu'aux bords du lac du Bourget? Certaines variétés des H. montana et lavandulæ ont des coquilles très difficiles à distinguer, lorsque, d'une part, l'A. montana es encore jeune et n'a pas son bourrelet péristomal entièrement développé, et lorsque, d'autre part, ont disparu les productions épidermiques, si caduques mais si caractéristiques de ces deux espèces, poils pour la première et lamelles saillantes en forme de croissant pour la seconde. 7. Helir glacialis Thomas. — Cette espèce a un domaine très restreint, qui s'étend depuis les Alpes-Maritimes jusqu'au Mont-Cenis. Elle n'occupe, d'après G. de Mortillet, qu'une petite portion de la Haute-Maurienne, au alentours du Mont-Cenis; il est peu probable qu'elle se trouve en Tarentaise: 8. Pomalias septemspiralis Razoum. — Cette espèce abonde dans les massifs de la Chartreuse et des Bauges, ainsi que dans le Bugey et le Jura au nord, le Lans, le Vercors et le Diois au sud. Elle ne traverse pas le Alpes. Il semble même que son domaine ait pour frontière orientale la band de terrain primitif qui relie Belledone au Mont-Blanc. . 9. Pomalias apricus Mousson. — Cette espèce accompagne la précédent dans le massif des Bauges et dans le massif de la Chartreuse, y compris mont Lépine, mais elle ne dépasse pas le Rhône au nord, et l'Isère au sut Le P. apricus, qui n'est qu'un groupe disjoint et à peine différent.d P. obscurus, si répandu dans toutes les Pyrénées, n'occupe dans les Alpe que ce tout petit domaine : les Bauges, la Chartreuse et le mont Lépin et en outre, aux portes de Lyon, à Saint-Romain-au-Mont-d'Or, une peti station isolée. s 4£ + » AU G. COUTAGNE. — Les Moltusques de la Tarentaise. 161 “et 11. Helix plebeia Drap. et H. vülosa Drap. — Ces deux espèces ne ent pas les Alpes, et même semblent ne pas avoir pénétré ni dans la taise, ni dans la Maurienne, quoiqu'elles soient assez répandues dans assifs des Bauges et de la Grande-Chartreuse. si donc, il existe probablement au moins onze espèces de mollusques uropéens dont les domaines sont limités sur une portion de leur pourtour 1 Lune des frontières de la Tarentaise. Cette simple remarque met bien ief tout l'intérêt que présente la faune malacologique de cette petite on naturelle, et justifie dès lors l'étude monographique que je viens quisser dans les pages précédentes. _ Lyon. G. COUTAGNE. SUR DEUX ASCLEPIADINÉES FOSSILES Les fossiles que je me propose de décrire appartiennent au Musée d’his- dire naturelle d'Aurillac et ont été recueillis par M. Rebeyrols dans son ment de Niac. J'ai donné ici des détails au sujet de ce gisement (1). y reviendrai donc, seulement pour rappeler que les argiles de Niac ffleurent à environ 10 kilomètres au N.-0. d’Aurillac, s’interstratifient dans les conglomérats andésitiques du Cantal, appartiennent au Pontien, au Plai- ancien ou à l'Astien et recèlent une riche flore étudiée partiellement par le larquis de Saporta. es feuilles de la première des deux espèces, décrites dans la présente Sont au nombre de six, dont deux plus ou moins mutilées. Trois d’entre adhèrent encore à leur rameau. Opposées, elles s’y insèrent sous un d'environ 40°. Les pétioles reposent sur des coussinets qui forment des s ou renflements bien visibles. Ces feuilles, à peine carénées, la marge ement rebordée en dessous, sont largement elliptiques ou subovales, inées par une petite pointe peu accusée et arrondie. Leur longueur varie aire 16 et 25 millimètres ; leur largeur est comprise entre 8 et 10 milli- nètres. Leur pétiole mesure à peu près un millimètre. Elles sont épaisses et s, presque luisantes. Leur nervure médiane est relativement forte, pro- essivement atténuée, parfois un peu falquée. Les nervures secondaires paraissent au nombre de cinq paires. Mais il A . Marty, Un Nympheæa fossile (a euille des Jeunes Nat., IN® série, 32° année, ; Le Nymphæa de Niac, que j'ai décrit dans cette note, est très voisin du s L, var. dentata Thonn. et Schum. Mais il présente aussi — m'écrit obli- ent M. Maurice Langeron, du Muséum de Paris — des ressemblances avec pubescens Wiild. et N. stellata Willd. Toutefois, la feuille fossile est, ou paraît, réniforme que celle des diverses espèces vivantes. À ces nouveaux ’rapproche- ;, je puis en ajouter d’autres. Bien qu’en général les paléobotanistes ne cherchent De termes de comparaison parmi les feuilles herbacées des plantes terrestres se désarticulant pas, sont peu susceptibles de fossilisation dans les sédiments, LS indices m'ont suggéré qu’il avait pu en être autrement à Niac; et j'ai trouvé malogies notables entre l'empreinte critique de ce gisement et certaines feuilles lcifères et de Composées, telles que Lunaria rediviva L., T'ussilago farfara L., cum Pardalianches Willd., Z2 gularia sibirica Oass. el surtout Cacalia albi- Er Quoi. qu'il en soit, c’est encore à W. lotus L. que ressemble le plus la plante que je dédie au savant auteur des Contributions à l'étude de la Flore fossile >, sous le nom de Nymphæa Langeroni, nov. sp. 162 P,. MARTY. — Sur deux Asclépiadinées fossiles. est assez difficile de préciser ce détail, car celles de troisième ordre étant presque de même force, la distinction entre les unes et les autres st malaisée, au moins vers la partie supérieure de la feuille. Ces nervures secondaires naissent d'autant plus près les unes des autres qu'elles sont plus voisines du sommet. Elles sont émises sous un angle un peu plus aigu vers le bas, un peu plus oblus vers le haut, mais voisin de 40° et se recourbent à une certaine distance de la marge pour s'anastomoser avec la paire immé- diatement supérieure en décrivant un arc surbaissé. Cet arc émet extérieu” rement des nervilles qui se rejoignent en formant de même une série d'ar- ceaux allongés et déprimés. Le réseau tertiaire qui court dans les aires déli mitées par les nervures secondaires est fort capricieux. Il produit des mailles irrégulières comme forme et comme dimension, dont les faces sont souvent un peu sinueuses,. 1-3. Vinca minor L., var. Niacencis. — 4. Vinca minor L. — 5, Acerates (?) sp. (Niac). L'attribution générique de ces feuilles est assez délicate. De prime abord) elles ressemblent d'une façon frappante à celle du buis, mais leur nervation: est tout autre. Leur analogie avec celles de certaines vacciniées, Vaccinium ellipticum Sap., parmi les fossiles, Arbulus uva-ursi L., parmi les vivantes est manifeste. Mais les vacciniées ont des feuilles alternes. On pourrait aussi songer à de peliles feuilles de Ligustrum japonicum Thlg. Cependant ces rapprochements ne satisfont pas pleinement. En fin de compte, c'est dans le genre Vinca, et dans la famille des Apo: cynées, assez voisine, d'après la classification naturelle, des Vacciniées e des Oléinées, que je retrouve le plus complètement la texture des feuilles"di Niac, leur forme, leur nervation et leur mode d'insertion sur le rameau. La flore de France contient trois espèces de pervenches : Vinca major V. media Link., et V, minor L. Les feuilles de la première sont cordilorme et légèrement ciliées sur les bords ; celles de la seconde, atténuées aux deu bouts ; celles de la troisième, ovales lancéolées, parfois un peu cunéiforme à la base, entièrement glabres. C'est donc de Vinca minor L., que la plante de Niac se rapproche le plu Mais elle n'est pas également voisine de toutes les formes de cette espèc assez polymorphe. On ne saurait la comparer aux feuilles longueme elliptiques des rameaux fertiles du type qui pousse dans les boïs frais. contre elle rappelle beaucoup les feuilles qui croissent dans les lieux ens leillés et surtout celles qu'on trouve à la base des tiges stériles et radicant Il'en existe de très semblables dans la collection botanique du Muséed4 P. MARTY. — Sur deux Asclépiadinées fossiles. 163 (herb. Jordan de Puyfol, n° 2760) qui proviennent des coteaux calcaires posés au midi de la vallée du Goul, près de Raulhac. art et d'autre, l'épaisseur, le brillant, la nervation des feuilles sont antiques. Mais on ne saurait méconnaître ‘de légères différences entre la me vivante et la forme fossile. ‘æ entre-nœuds de la première sont, en général, plus longs, bien que de nsion variable ; sa feuille est un peu plus grande, plus elliptique et son le plus épais. Ces divergences, pour minimes qu'elles soient, et bien les ne suffisent pas à infirmer l’étroite ressemblance de la petite per- he avec ce que je considère comme son homologue fossile, empêchent ndant, jusqu’à découverte de plus amples matériaux, une identification absolue. …Nommant donc la pervenche de Niac, Vinca minor L., var. niacensis, j'en don ane la diagnose suivante : Vinca : parte rami contigua cymalüs foliorum turgescente; folis opposilis, 16-25 mill. longis, 8-10 mill. latis, subduris, polilis vel nilidis, ovalis, in cem retusum breviter obscureque productis, infra rotundatis aut aliquid cunealis, margine semirevolulis, pœne carinalis, exique peliolatis ; nervo medio robusto, recto aul quandoque parum falcato ; nervis secundartis CrTas- il dine paulo supra lerliarios, utrinque 2, sub angulo infra acutiore, alte btusiore, prope 40° emissis, primum patulis, deinde curvalo- ascendentibus, Ta joli longule arcuatim inter se late conjunclis, e dorso arcus venulas arqualas, plus minus brochiodromas emittentibus ; areis posilis inter um primarium et nervos secundarios libidinose percursis nervulis ma- Culas polygonias, inœquales et a latere flexuosas efficientibus. PLa- plante que je viens de décrire me paraît intéressante, parce qu'elle présente des caractères suffisamment nets pour permettre une aussi bonne détermination qu'il soit possible d’en obtenir, en la basant uniquement sur es feuilles, et parce que, en tant que l'attribution générique soit exacte, il s'agit ici de la première pervenche fossile signalée à ma connaissance. “Si le genre est nouveau en paléontologie, il n’en est pas de même de la fa mille. On a découvert dans les flores du passé plusieurs Apocynées encore douteuses des genres Alstonia, Cerbera, Tabernæmontana, et Plumeria (1). M ais, à côté de ces formes controversables, se montre le laurier-rose qui, caractérisé dès le crétacé supérieur de Westphalie, est très répandu s tout l'Eocène de la Sarthe et du bassin de Paris. Il existe encore aux irons de Lyon, à Meximieux, au milieu du Pliocène et, à une époque un plus récente, dans les tufs de la Valentine. Enfin, de nos jours, le tum Oleander L. s’est réfugié à l'embouchure de quelques rivières de la à méditerranéenne de Provence (2). Etant donnée la répartition paléonto- ique et géographique de cette espèce, il est remarquable qu'elle n’ait pas rencontrée dans les flores fossiles échelonnées du massif central. M. l'abbé ilay souligne son absence de la flore du Miocène inférieur de Gergovie (3) e ne crois pas qu'elle existe dans les dépôts subséquents du Puy-de-Dôme, J Haute-Loire et du Cantal. À défaut du laurier-rose, le gisement de Niac a donné, outre les feuilles que je rapporte au genre Vinca, une plante qui à partient probablement, soit aux Apocynées vraies, soit à une famille très + puisqu'elle n’en diffère que par les étamines (4), celle des Asclé- liadées. Crest le fossile que je figure ci-contre (fig. 5) et dont la description com- létera celle des Asclépiadinées de Niac. | Er (1) Zittel, Traité de Paléontologie, part. IT, Paléophytologie, var Schenk, p. 755. (2 ur de Saporta, Origine paléontologique des Arbres, p. 235. 3), M. l'abbé Boulay, Flore fossile de Gergovie, p. 29. (4 Le Maout et Decaisne, l’raité général de Botanique, p. 177. CRAN, Re Dos di ju : C%. 164 P, MARTY. — Sur deux Asclépiadinées fossiles. Il est difficile, à première vue, de savoir s'il doit être rapproché d'Echi tonium Sophiæ 0. Web. parmi les Apocynées ou d'Acerales veterana Hee parmi les Asclépiadées (1), toutes deux espèces du Tertiaire helvétique. Le difficulté vient de ce que certaines feuilles de la première de ces espèces ressemblent beaucoup, de l'aveu même de Heer, à celles de la seconde et de ce que c'est précisément à cette forme ambiguë que confine la feuille de Niac. Elle tient à Echilonium Sophiæ par sa consistance subcoriace et ses ne vures secondaires brochiodromes, tandis qu'elle ressemble à Acerates vete= rana par l'écartement de ces mêmes nervures secondaires. Il est done difficile de se prononcer. Cependant, les feuilles d'Acerates élant, d'après Schimper, caractérisées par leur pubescence et la surface de la feuille de Niac se mon- trant couverte de longs poils asc endants, je la rapporte au genre Acerates. plutôt qu'au genre Echitonium. Mais on ne peut, nous le savons, l'identifier à Acerates veterana. Aux raisons prohibitives déjà énumérées s'ajoute la taille du fossde de Niac qui, à en juger par ce qu'il en reste, devait être double de celle du fossile d'OEningen. Les recherches d'herbier, qui seules me permettraient de proposer pour le végélal de Niac une spécification légitime restant à faire, je me contente d'en donner ici la diagnose, remettant à plus tard de transformer, s’il est possible, une détermination provisoire en détermination définitive. Acerales (?) : jolio apice mutilalo, basi, ut videlur, contracto, lineare, sub jfalcalo, coriaceo, semicarinalo, margine subrevoluto, pilis productis verti= calibusque lare consperso, 12 mill. lalo ; nervo primario mediocre ; nervis secundariis remolissimis, sub angulo 55° emissis, curvalis, secus marginem longe ascendentibus, arcualo-conjunclis ; rete ullimo dejiciente aut inviso. Je crois mon attribution générique probable. Il serait cependant intéres sant de savoir d'une façon plus certaine si nous avons affaire ici à un Echites ou à un Acerules, les affinités géographiques de ces deux genres étant fo différentes, puisque le premier habite l'Asie et J'Amérique tropicales, tandis que les espèces herbacées du second appartiennent à la partie septentrionale du nouveau continent. D'ailleurs, les Echilonium, comme leur nom l'indique, ne sont rapportés qu'avec doute au genre Echiles. C'est ainsi qu'on pourrait se demander si l'Echitonium Sophiæ de la flore helvétique n’est pas une Euphorbiacée telle qu'Euphorbia lathyris L., par exemple. Quant aux Acerates, je rappellera que Heer, ayant exhumé à OEningen le Lygœus tinclus H., Rhynchote voisin du L. venusta Bœb. actuel, qui est parasite de l'Asclepias vinceloricum L, en avait déduit l'existence dans la flore tertiaire suisse, d’une Asclépiadée, déduction confirmée depuis par la découverte d’ Acerates velerana (2). Ces observations ne sont pas ici hors de propos, car elles tendent à prouve que l'existence paléontologique du genre Acerates est plus certaine que celle du genre Echites et par suite à légitimer l'attribution que je propose pour plante de Niac. Quoi qu'il en soit, celte dernière est très probablement une Asclépiadinée el sa juxtaposition à la pervenche du gisement des environs d’Aurillac nous montre, dans un même groupe végélal, celte association d'espèces indigène et exotiques qui est un des caractères les plus saillants de la flore de cinériles. k Pierre MARTY. (1) Schimper, 7'raité de Paléontologie végétale, t. IX, 2 partie, p Heer, Flora tertiaria Helvetiæ, t. III, p. 22, pl. CIV, fig. 10 ; p. 20, pl. CI, fe. 8 (2) Heer et Gaudin, Recherches sur le climat et la végétation du pays L 202. On observe déjà un Acerates, À. arctica H. dans la flore arctique. Voir Heeï lore fossile du Groënland, pl. LVI, fig. 13, b. - en LS É . @. FRIONNET. — Bombus et Psilhyrus de France et de Belgique. 165 BOMBUS ET PSITHYRUS DE FRANCE ET DE BELGIQUE (”) 4 Tableaux dichotomiques illustrés des principales espèces et variétés (1). Dans le modeste travail que nous publions aujourd’hui, nous nous sommes orcé de décrire la plupart des espèces et variétés que l'on peut espérer contrer en France et en Belgique. Et pour permettre à chacun de trouver lement le nom des individus, nous avons employé la méthode analytique, 1s servant, pour établir nos ‘diagnoses, de caractères surtout extérieurs. us n'ignorons pas les inconvénients que peut présenter une telle méthode; souvent, en effet, la couleur est insuffisante pour permettre de distinguer ement deux espèces en apparence semblables, mais en réalité très dis- tes; aussi avons-nous pris soin d'ajouter, lorsque cela nous a paru néces- re, les caractères anatomiques les plus facilement visibles. S'il existait après cela quelque lacune, nos lecteurs voudraient bien nous la pardonner, serappelant que notre but a été d'être utile surtout aux débutants. Pour être complet, nous avons ajouté à nos notes personnelles ce que les auteurs les plus récents ont écrit sur la matière. OUVRAGES CONSULTÉS : Fabricius, Systema Piezatorum. — Lepelletier de saint-Fargeau, Histoire naturelle des Hyménoptères. — F. Meunier, Espèces et variétés de Bombus et Psithyrus. — Dalhbom, Bombi Scandinavie. — Kirby, Monographia Apum. — Schmiedeknecht, Apidæ europeæ. — J. Pérez, ontribution à la jaune des Apiaires. — Dours, Catalogue synonymique des iménopières de France. bes Bourdons ont avec les Psithyres des caractères communs très nom- eux et fort bien définis, ce qui les avait fait ranger autrefois dans un upe unique. L’habitat favorisait encore cette réunion, et il n’a fallu rien ins que la sagacité de M. Lepelletier de Saint-Fargeau pour partager les s et les commensaux en deux genres parfaitement distincts. |: Caractères communs. — Langue longue; radiale allongée, à bout posté- heur détaché de la côle; 3 cubitales complètes, la première inférieurement petite que la deuxième, celle-ci recevant la première récurrente vers son milieu ; deuxième récurrente aboutissant vers l'extrémité de la troisième subitale (fig. 1). Acelles en ligne droite sur le vertex; corps gros, velu; © et & d antennes de 12 art., à abdomen de 6 segments, le dernier armé dus illon; S' à anfennes de 13 art., à abdomen ‘de À segments, sans aiguillon. Nora. — Les & ont généralement la même livrée que les grosses © ; elles en diffèrent que par la taille qui est toujours plus petite. Ce caractère suffira donc pour permettre de distinguer ces deux sortes d'individus. 2: Caractères particuliers à chacun des deux genres. — Ils sont renfermés dans le tableau général suivant : TABLEAU DES GENRES - {* article des tarses plus ou moins dilaté en forme de palette (fig. 3 a, b), 6 segments abdominaux, le dernier orné d’un D ion 42 articles aux antennes. ............................. 2 - 1 article des tarses étroit, non dilaté en palette, 7 segments abdo- Minaux ; pas d’aiguillon ; 13 articles aux antennes............ 3 () La planche doit paraîlre au prochain numéro. 1. Dans la planche accompagnant ce travail, les espèces sont représentées en grandeur elle ; elles ont été dessinées d’après nature ; seule la figure 13 à été empruntée à l’ou- age du ‘D Schmiedeknecht : Apidæ europeæ. … 7 3 “ "Ti » « ” L F à \ - 4 » L ! » s n . dés é C dv: - 166 C. FRIONNET, — Bombus et Psiüthyrus de France et de Belgique. 1® arlicle des tarses présentant un crochet cr (fig. 3 a) au sommet de son bord intérieur et une brosse au côté interne... L PE Q 1 article des larses sans dent au sommet du bord postérieur (fig. 3 b) et sans brosse au côté interne............ SE Oo. Poils de l'abdomen ordinairement épais, serrés, ailes claires Le 2" | où 'poù enfumé6es:(1):. 0, 2047: TO . LL Bombus © © Poils très clairsemés, en loufles où bouquets épars, surtout vers l'anus ou au bord des segments, ailes généralement bien enfu- mées. (Ne: Mine édit de RE IL. Piguet s. TABLEAU DES ESPÈCES I. — Bombus Fab. — Bourdon Q Thorax d'une seule couleur, noir, roux, fauve ou orangé (fig. 8, 40). Thorax de deux couleurs bien distinctes (Ag. 2).: 00e PACE Thorax noir ({g. 8).:.,.....:742,.% éosuts se 08 RE RE Thorax roux, fauve ou orangé (fig, 10)2,.% Red Anus roux fauve (f&.8).5..::, 24/a88r INR ‘3 ca et Anus blanc ; segments 1, 2, 3 noirs; 4 noir à sommet blanc, \ 5 blanc : dessous des trochanters intermédiaires à POS fauve ferrugineuse, dernier segment non caréné. 4. B, soroensis Fab. Anus noirâtre, abdomen à sommet noir, presque toujours mêlé de roussâtre . 54/2 SMRRmEU0 B. soroensis var. sepulcralis Schmied. Taille 24-26 ; segments 1, 2 noirs... 0 OS DEEE pe \ 18-20 ; sommet de l'abdomen roux ou roux et blanc ; chaperon gros- | sièrement ponctué ; 4° article des antennes subégal au 5°. \ l LL te M B. soroensis var. proteus Gers. 3 noir, reste roux fauve (g.:8).:....1... 000 2, BAIE "A 3 roux ‘reste ONE. ls es a UE 3. B. mastrucatus Gers, Anus plus ou moins ferrugineux ou roux, au moins ans de \ 1% segment ordinairement jaune (fig. 10)........,.....1 , / Anus blanc, 1 fauve orangé, 2 roux jaunâtre, 3 et partie antérieure ; ( : de 4 noir ; reste blanc.......,.,:,4:2. 00002 4. B. hypnorum |. Anus plus ou moins roux (fig. 10)...:.:.42 ROSE Anus ferrugineux, dessous des trochanters intermédiaires à pubes- cence noir ferrugineux. ........:......# 7400 RE Ciotat / 25 presque entièrement noirs, à sommet seul roussâtre:; dernier \ segment ventral très caréné............... B. agrorum Fab. var. €. 8 « 2 jaune au moins en partie, 3 noir, res roux fauve (6° seulement | sur les côtés, noir supérieurement ; dernier segment peu caréné (Re TD). 655 TR UE 5. B. cognatus Sleph. = muscorum F4 25 plus ou moins fasciès de ferrugineux et noir, où encore 2, 3 noirs, le reste ferrugineux. | |. 6. B. agrorum Fab. — muscorum Smith 2-5 avec seulement quelques poils noirs ferrugineux B. agrorum Fab. var 4 25 fauve ou orangé, ayant peu ou pas de poils noirs. B. agrorum Fab. var. B. pascuorum & 1} La morphologie de ces deux groupes est si uniforme qu'à part ces ca vagues, il n'en existe pas d'autres extérieurs permettant de distinguer facilement.les Bombus de ceux des Psithyrus. L'habilude seule peut aider à trancher la A mière vue. FRIONNET. — Bombus et Psithyrus de France et de Belgique. 167 { _Anus blanc ou jaune (fig. 2, 5), avant du thorax ordinairement à aus roux, ferrugineux ou fauve (fig. 4 6)...................... 20 D ue, PT med de eee à 39 … Arrière du thorax entièrement jaune (fig. 3), 1 jaune ou soufre, - 2, 3 noirs ; pubescence des trochanters intermédiaires noire.... 12 . Arrière noir (parfois cependant quelques poils jaunes latéralement (fig. 2), 1 très LENS avec quelques DONS AAUNES En. re ee 13 D... 4... 7. B. hortorum L. 2 .............. B. hortorum L. var. Pérez . 2 ayant au moins quelques poils blancs ou jaunes, 3 noir, 4, 5 ES DANES. out cos see 14 | 25 passant du fauve au jaune ; pubescence des trochanters inter- LUS ANCIENNE ER RE 8. B. lapponicus Fab. Dessous du corps et pieds non en majeure partie ferrugineux...... 15 . Dessous du corps et pieds (en majeure partie) ferrugineux ; 3, 4, 5 ordinairement avec des poils dorsaux ferrugineux. B. terrestris L. var. ferrugineus Schmied: Mntau thorax à 4 bande blanche ou jaune......:..:......,..... 16 - Avant du thorax seulement mêlé jaune ou citron, 2 mêlé jaune ou 5... esse uuns 19 “( Avant du thorax jaune ou citron (fig. 2, 9), 2 jaune ou citron, au EE D nn aies dun asue re dir .} Avant du thorax blanc ; 2 blanc (fig. 12). B. terrestris 1e var. autumnalis Fab. D one Ou Citron en entier : 4 blanc............:,.......,......... 18 . 2 noir à 1 bande citron ; 4 noir à sommet blanc ; dernier segment De... ........... B. soroensis Fab. var. lætus. Avant du thorax à bande jaune ; teintes jaunes (fig. 2). 9. B. terrestris L. " } Avant du thorax à bande citron ; teintes citron (fig. 9). 444 . terrestris L. var. lucorum L. + entièrement blanc ; 2 mêlé jaune ; dernier segment légèrement Mo Ené (fig. 14).......:........ B. terrestris L. var. cryptarum Fab. : noir à sommet blanc ; 2 mêlé citron; dernier segment non caréné; côtés du thorax ordinairement mêlés citron... 1. B. soroensis Fab. Arrière du thorax à 1 bande (ou au moins à quelques poils) jaune, On oumecendré (fig: 6). .:.-.......,.:,1....,,141..... Arrière du thorax noir, quelquefois mêlé pâle ou grisâtre, mais sans teinte jaune, blanche ou fauve cendré (COTES PAPE ER 31 D Hvescents ; 1 flavescent, 2, 3 roussâtres...................... 22 %, 5 roux, roux fauve ou testacé, au moins latéralement............ 23 | Poils du vertex noirs, avant et arrière du thorax gris jaunâtre. 4 B. pomorum var. elegans Seidl. — mesomelas Gerst. Poils jaunâtres mêlés de quelques noirs ; thorax noir r mêlé jaunâtre, le noir mal limité ; poils des fémurs blanchâtres, des tibias noi- râtres ou brunâtres ; corbeille jaunâtre ; tarses ferrugineux M Al. .: 10. B. mollis Per. 3 Du uuOômMS antémeurement (fig. 6)2:...1...,1......,........ 24 Ré ou roussäire...:..!....:.......................... 26 j 3 OP A RE RE 25 _ 3 noir antérieurement, roux postérieurement, 1, 2 jaune blanc, 2 avec des poils noirs, thorax à 2 bandes jaune blanchâtre, l'an- _ térieure large, la postérieure étroite ; des cils ventraux blan- _ châtres ; ;: poils des tibias noirâtres, des tarses ferrugineux, des F à corbeilles av 11. B. pyrenæus Pérez. 168 s\ | \ 12 1 mn. 0 Re. 12 2 29 ee] © NCA 12 Vi © ee) we) ee [95 — CLS CLS CLS CL LT LS TS A ee) O c5 De] D. + À | 39 1) Cette espèce peut facilement être confondue avec B. soroensis var. proleus Gerst. C. FRIONNET. — Bombus et Psithyrus de France et de Belgique. Avant et arrière du thorax jaune ou jaune gris; 1 jaune gris, 2 gris roussâtre postérieurement (au moins sur les côtés) ; poils des tro- chanters noirs ferrugineux ; dernier segment ventral brièvement canne (Mg, 0); 7: 2702. CR RER US 12. B. sylvarum L,. (1) Avant et arrière du thorax flav.; 1 flav., 2 noir ou flav.; poils des trochanters noirs ; dernier segment non caréné 13. B. mendax Gers. 2 entièrement noir........... séteererronrerr esse nel sosie ne 2 jaune, blanc jaune, quelquefois noir, mais alors mêlé jaune ou roux 28 { noir, avant el arrière du thorax jaune plus ou inoins blanc. 14. B. rajellus Kirby = derhamellus I]. { noir fauve et fauve cendré, avant et arrière du thorax fauve cendré. B. rajellus Kirby, var. b. 4, 2 jaune ou blanc jaune............,.,....... 2 RE 2 noir mêlé jaune Ou TOUX. ; 4 4 44 sn ron mate RE PNR, Avant el arrière du thorax jaune ; chaperon finement ponctué ; poils des trochanters jaunâtres ou ferrugineux ; cils des corbeilles roux. B. rajellus Kirby, var. montanus Lep. Avant et arrière blanc jaunâtre ; chaperon ponctué çà et là dans la partie médiane ; poils des trochanters noir ferrugineux ; souvent des poils testacés sur le vertex............. 15. B. alticola Kriechb. 2 noir mêlé jaune ; 1 mêlé jaune ; avant et arrière du thorax avec quelques poils jaunes.................... B. alticola Kriechb., var. 2 noir mêlé roux ; 1 noir ; avant et arrière du thorax jaune plus ou BR ant... LE MENACE SES B. rajellus Kirby, var. 4. Arrière el avant du lhorax mêlé gris ou ET RE - Arrière du thorax entièrement noir (fig. 4, 11 ; 1 noir, 4, 5 roux ou fAUVE .... 4 Are ouest vie ile oi 51e + de RS REP. JA 1 non franchement noir : 4, 5 rOUX.......:. CRE 1 jaune hérissé noir ; 2 roux brun à tache latérale noire, 3 noir, reste tastaté ss JL SV B. sylvarum L., var. nigrescens Pérez 3 à 1 tache carrée noire. | | B. pomorum Panz., var. nigromaculatus Schmied. « 3 plus ou moins roux, sans tache carrée noire. 16. B. pomorum Panz.. 8 roUx-OU fauve...........,2, 2 ea à pe 000 TS 8 NOÏT., seu 8 dot a tete re en te dos De eee à à 2 noir, taille 24-26; avant du thorax mêlé jaune 3. B. mastrucatus Gersl. 2 fauve, 20-25 ; dessous des trochanters à pubescence noire. 8. B. lapponicus Fab. 2 entièrement noir...... ssvethirrer UN SZ ons 2 plus ou moins fauve ou jaune ; avant du thorax Citrom.......0 24-26 ; avant du thorax citron ou mêlé citron.. B. lapidarius L., var. «a 16-20 ; avant du thorax jaune citron, carène longue ; poils des tro- chanters noirs: /":.;10873000 00 IPN RER 17. B. pratorum L 2 entièrement citron (fig. 4).... B. pratorum L., var. citrinus Schmied 2 noir à 1 fascie fauve ou jaune, interrompue (fig. 11). TR B. pratorum L., var. subinterruptus Kirby 25-30 ; avant el arrière du thorax à 1 bande jaune olivâtre ; 4 à Bjjaune où Janin... tete, se 18. B. distinguendus Nor 18-20 ; thorax pâle mêlé de poils noirs ; dos flav. ou testacé ; poils des trochanters fauve ferrugineux...... 19. B. variabilis chmied x ë. FRIONNET. — Bombus et Psithyrus de France et de Belgique. 169 Bombus © EThorax d'une seule couleur, noir (avec parfois quelques très rares 1? poils blancs), roux, ferrugineux QUE OTAN ROSE MN Er ds de à 5 2 2 = Thorax de deux couleurs bien distinctes... 14 MR ee pa 8 OIL TOUR erTUgineux Ou Orangé.............................. 6 OO ANG... neo one ooio neo eo ue o 4 SE RS PR RE ER 5 “3° article des antennes au moins = au 4° ; segments flavescents ou (n_estacés ; spathe à sommet aigu......... 19. B. variabilis Schmied. 3° article plus petit que le 4° ; 1, 2 noirs, quelquefois plus ou moins mêlés de citron, 3, 4 noirs, 6 blanc ; spathe à sommet tronqué ; DONS LOS. 21h à L merotuesrete aies à 1. B. soroensis Fab. . Thorax entièrement noir ; 1-4 flavescent ; hérissé de noir. B. mendax var. b. Thorax avec quelques rares poils blancs ; 1 noir, 2 roux brun à 1 tache latérale et 1 bande noire B. sylvarum L., var. nigrescens Pérez Anus roux, fauve ou orangé, au moins sur les côtés RCE Semen ion 7 Anus blanc ou ressentent obus vof no: 9 Au moins 2? des segments abdominaux avec du noir.............. 8 Tous les segments orangés ou fauves dessus ; anus fauve orangé plus ou moins hérissé noir. B. agrorum Fab. Var. pascuorum SCOP. 1 jaune ; 2 en partie jaune, en partie noir ; 3 noir, reste roux fauve, D Pdemandibulés noire ...:.}).......... 5. B. cognatus Steph. . Pous les segments jaunes ou ferrugineux plus ou moins fasciés ME nOirAtre. 5,04... 6. B. agrorum Fab. 4 noir antérieurement, blanc postérieurement, 5, 6 blancs........ 10 » Tout l'abdomen flavescent ou lestacé. ...… 19. B. variabilis Schmied. Drmbariois avec un peuvde ferrugineux).…...................., dt AS QU AN MAT M AU D ss ee susss 43 mub 2 S noirs, quelquefois mêlés fauve. ....................... 12 1: ferrugineux, nn lee ant e. B. hypnorum L., var 4. Thorax jaune roussâtre ; poils des métatarses postérieurs courts ; stipes à sommet tronqué........ B. agrorum Fab., var. apricus Zeti. Thorax orangé ou ferrugineux ; poils des métatarses postérieurs longs ; stipes à sommet subarrondi............ 4. B. hypnorum L. 3 noir 2 B. hypnorum L., var. b. SL no: in nada ee dont oi B. hypnorum L., var. c. TE IN AN RE EE 15 en... ee 22 DU 07 au moins en majeure partie. .......….........:....... 39 L Arrière du thorax entièrement noir ; 1, 3 partie antérieure de 4 noirs, à D ete pa marine oùe À caca à 0e 00 16 - | Arrière du thorax plus ou moins jaune ou blanc, au moins laté- nn a ae du a ea os à ndlr € Dane 19 Arrière du thorax orangé ou ferrugineux ; 1 noir plus ou moins ferrugineux ; 2, 3, partie antérieure de 4 noirs, reste blanc. B. hypnorum L., var. d. 16\ D 0U Hhorax jaune assez foncé.............................. I mou thorax blanc: ou jaune citron...:........................ 18 Avant du thorax à 1 bande jaune mêlée de noir; 2 jaune, très souvent MU ue à B. terrestris PE var. cryplarum Fab. : Avant du thorax jaune sans poils noirs ; 2 jaune sans poils noirs. 9.B. terrestris L. Do Abbé C. FRIONNET. TR {A suivre). 170 Notes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES « Chenilles processionnaires du pin tournant en cercle pendant 24 heures, — Dans la belle et chaude journée du 19 avril 1902, les allées du pare de Baleine (1) étaient sillonnées çà et là par de longues files indiennes de chenilles processionnaires du pin (Cnethocampa pityocampa Schiff.). Nous avons donc pu renouveler l'expérience du 17 mai 1901 (2), et dans des condi-- tions particulièrement intéressantes. Pour abréger, nous ne dirons rien des préliminaires de l’expérience, qui furent extrêmement longs et laborieux (3). Il nous suffira de faire savoir qu'un composé de 115 chenilles processionnaires du pin et ployé en boucle par une action lente et continue, se fermait, à 9 h. 7 m. du matin, en un anneau vaguement ellip- tique dont les axes mesuraient 130 et 0"75 de longueur. À a marche en manège s'exécutait dans le sens inverse de celui des aiguilles d’une montre et la vitesse de marche n’était que de 0"45 en 2 minutes (4). | Voici maintenant le simple relevé des notes de notre carnet d'observations. 10 h. 40 m. — Nous constatons une solution de continuité dans l’anneau mobile, et la chenille qui se trouve accidentellement en tête, ainsi que les chenilles n°* 2, à 4, 5 et 6, manifestent une certaine agitation. Quatre des six perturbatrices quittent définitivement la piste de manège el pue et s’isolent en un groupe à l’intérieur de l'anneau, qui continue à tourner paisiblement, en présentant toutefois une lacune variable de 025 au maximum. 19 h. 46 m. — Les quatre isolées forment un petit monôme qui se met en marche, à peu près suivant un diamètre de l’ellipse. 10 h. 49 m. — La lacune de 0"25 diminuant peu à peu, l'anneau mobile se ressoude de lui-même, sans aucune intervention de notre part (5). | 10 h. 50 m. — Le petit monôme des quatre isolées arrive au contact de l’anneau mobile et nous les voyons reprendre immédiatement place dans l'anneau. Ainsi se termine cette velléité d'indépendance, par le triomphe de l'instinct. “ Midi. — Aucun changement. 12 h. 25 m. — Troubles en deux points de l’anneau ; au premier point, agglomé- ration de chenilles en désordre ; ailleurs, lacune énorme de 050. 12 h. 35 m. — Tout cela s’est cependant arrangé à merveille au bout de 10 minutes, et l'anneau, redevenu normal, tourne avec sa même régularité mécanique. 1h. 7 m. — Pas de modification. La vitesse de marche est toujours de 0"45 en 2 minutes. 2 h. 7 m. — Aucun changement. Nous comptons 120 chenilles (6). . 2 h. 40 m. — Nouvelle interruption dans l’anneau, troubles parmi les chenilles qui se trouvent en tête, dans le sens du mouvement, agglomération, hésitations, halte ; les têtes se portent brusquement, par saccades, à droite et à gauche, lacune de 0"50 entre ce groupe fort agité et l’autre extrémité de l'anneau, qui serre tran-« quillement sur la tête de colonne. L 2 h. 50 m. — La tête de l'anneau mobile se remet en marche. ” 2 h. 56 m. — L'anneau, qui s’est ressoudé et reformé de façon complète, tourne maintenant le plus régulièrement du monde. mn 3h. 7 m. — Il y a juste six heures que dure, avec ses péripéties et ses accidents, la rotation de l’anneau des chenilles processionnaires du pin. 4 heures. — Rien de changé ; l’anneau est toujours en mouvement. ] 5 h. 7 m. — Persistance du mouvement. Nous comptons 121 chenilles. A notre grand regret, il nous faut abandonner le contrôle direct de l'expérience, que nous. recommandons à l'attention de deux observateurs, C... et G... (7). Li X Le parc de Baleine est situé à 16 kilomètres, à vol d'oiseau, au N. 28° W. de Moulins (Allier). )- @) Feuille des Jeunes Naluralistes, n° 369 du 1er juillet 1901, p. 227. « (3) Celle fois, nous avons tenu à conserver la chenille de têle du monôme. 1 ÿ) La vilesse de marche, assez difficile à mesurer exactement, el qui se main dl moyenne à 045 en 2? minutes, a peut-être élé parfois un peu plus pelite ; d'autre part,-elle n'a certainement pas dépassé Ow50 en 2 minutes. (5) Et il en a loujours été ainsi, nous ne le répélerons plus dorénavant. (6) Bien que formant anneau et en marche, les chenilles pouvaient être comptées “avec certitude, car nous avions comme point de repère une chenille et une seule marquée-d'une lache blanche sur le dos. l (7) G... est, depuis plus d'un demi-siècle, au parc de Baleine. Il a connu Mme Aglaé Adar morte en 1552), fille du grand naturaliste, et créatrice de ce parc au co XIXe siècle. Notes spéciales et locales. 171 —— 7h. 30 m. — C..., accompagné de G..., du garde et d’une autre personne, voit, à la lueur d’une lumière, que les chenilles continuent à tourner, malgré la nuit. 9 L Les 20 avril 1902. — 5 heures matin. — C... constate que les chenilles, à la queue leu-leu, suivent encore fidèlement la piste elliptique, comme dans la journée du 19. “7 h. 30 m. — Le mouvement se poursuit avec la même uniformité. Observations du _ ga rde et de G... … 9 heures. — Pas de changement. Observations de OC... … 12 h. 15 m. — Observations de C... et de G.... Les chenilles tournent toujours. — 2 heures. — C... et G... s’aperçoivent que le phénomène a pris fin et que les che- “nilles ont toutes disparu de l’allée. Ils les retrouvent sous Doi tout au bord du “chemin, réunies en paquet et dissimulées sous les feuilles. — Une grosse averse, qui s’est abattue sur le parc entre midi et demi et une heure, a déterminé sans doute ou, tout au moins, contribué à déterminer la rupture de J'anneau et la recherche d’un abri par les chenilles. — En résumé, une centaine de chenilles processionnaires du pin ont tourné en cercle, “au parc de Baleine, pendant plus de vingt-quatre heures, à savoir, du 19 avril, à “9 h. 7 m. du matin, au 20 avril, à midi un quart, au minimum, et ce phénomène s’est ‘passé sous notre contrôle direct et personnel, sous nos yeux, en un mot, durant les _ huit premières heures. — D'ailleurs, cette rotation singulière n’a pas été vue et constatée seulement par les trois observateurs ci-dessus mentionnés, mais aussi par d’autres personnes attirées par la bizarrerie et le côté comique du spectacle. _ Parce de Baleine. G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. Une simple remarque. — Au cours de nos observations du 19 avril, nous avons aperçu, vers 3 h. 15 m. de l'après-midi, dans le voisinage de l’anneau des chenilles, un petit monôme isolé de 7 chenilles processionnaires du pin, et ces 7 chenilles se sont enterrées ensemble et complètement dans le sol même de l’allée (1). Depuis Réaumur (2), tous les auteurs disent que la chenille processionnaire du “pin s'enfonce en terre à la fin de mars, ou même dès le 15 mars. Cela est sans doute vrai pour le Midi de la France, mais ne l’est assurément pas pour le Centre. … Nous avons, en effet, rencontré les files endiennes de ces chenilles au parc de Baleine, les 27 avril 1887, 19 mai 1889, 21 avril et 1° mai 1890, 10 mai 1892, 17 mai 1901, 19 et 20 avril 1902, soit, en moyenne, au 6 mai, ou sept semaines (52 jours) plus tard que “le 15 mars. G DER “La Couleuvre à collier. — Dans « Revue des faits scientifiques », paru “dans la Feuille, n° 379, vous citez, d’après M. Raymond Rollinat, un aperçu de notes sur le caractère et l'intelligence de certains Reptiles. Et, à propos de la “Couleuvre à collier (Tropidonotus natrix), vous dites : « Le tropidonote à collier “né cherche pas à mordre quand on le saisit, etc. » Permettez-moi de vous faire emarquer qu’il ne faut pas trop généraliser cette assertion, que l’on trouve d’ailleurs dans la plupart des auteurs sur l’erpétologie. Dans les nombreuses captures de Cou- Jeuvres à collier que j'ai faites, J'ai pu m’assurer quelquefois du contraire. Tout dernièrement encore, le 28 avril, je capturai ma deuxième couleuvre de l’année; eh “bien, fait rare, mais qui n’est pas le premier que j'observe, cette couleuvre ouvrit “démesurément la bouche, élargit sa tête à la façon des vipères et me mordit un doigt. Je fus même tellement surpris de cette attaque, que je la rejetai dans un mouvement “nstinctif, craignant m'être trompé, car je ne l'avais capturée que d’après l’allure “générale. Aussitôt relâchée, j'aperçus son collier, et la repris. Elle fut dès lors si docile que je l’emportai chez moi, après un parcours assez long en bicyclette, pendant equel elle était enxoulée autour d’une de mes mains, qui tenait en même temps le guidon. Inutile d'ajouter qu’elle m'avait consciencieusement empuanté de sa liqueur e. Pacy-sur-Eure. H. BARBIER. Au malin du 22 avril, dans cette même allée, mais à un autre endroit, en soulevant ement de la terre fraîchement remuée, nous avons trouvé, à petite profondeur, des nilles processionnaires du pin. (@) Réaumur, Mémoires pour l'histoire des Insectes, t, Il, p. 157. 172 Faits scientifiques. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES # Biologie du Meigenia floralis Mg., parasite des Criocères de l'Asperge. — M. J. Pantel donne, dans le Bulletin de la Société Entomologique de France, d'inté- ressants détails sur la biologie d’une Mouche du groupe des T'achinaires, M eigenia oralis Mg., parasite de la Criocère de l’Asperge. La femelle colle ses œufs sur la arve du Crioceris Asparagi ; on les voit surtout sur des larves de Oriocères déjà bien développés, car les jeunes peuvent se débarrasser des œufs en muant. L’éclosion et la prise de possession de l’hôte par le jeune parasite ne se signalent extérieurement que par un léger changement de teinte de l'œuf, celui-ci étant perforé en dessous par la larve naissante, en même temps que la peau du Crioceris et la pénétration ayant lieu sur place, tandis que la coque vide dissimule le trou d’entrée. Une fois introduit, le parasite traverse une période de vie errante parmi les viscères de son hôte, puis, avant de subir sa pete mue, il se fixe à la paroi du corps dans laquelle il pra- tique un soupirail pour respirer directement l'air gazeux. La petite larve, nichée dans un lobe adipeux, appuie avec l’arrière-train contre la peau de l'hôte dont elle mortifie les éléments anatomiques par ce foulage continu et Anit par faire éclater la cuticule ; une part importante du travail revient à la pression développée dans le sang par d'énergiques mouvements vermiculaires qui transforment l’extrémité posté- rieure du petit animal en une sorte de presse hydraulique. Le lobe adipeux foulé et dégénéré constitue, autour de celui-ci, un fourreau irrégulier et incomplet, doublé en arrière d’une cupule chitinisée développée par la réaction inflammatoire de 1 derme du Coléoptère. La première mue survient aussitôt après la fixation. ravages du parasite s’aggravent alors rapidement ; la place qu’il occupe prend une teinte de cadavre en putréfaction et la peau y est réduite à la seule cuticule ; cet état du tégument se généralise bientôt, et on peut dire alors que le Crioceris est entièrement vidé, à l’exception de la tête, que la larve parasite se contente de faire sauter, au moment où elle accomplit sa nymphose. L'évolution du Meigenia est très rapide, et comprend environ 6 jours, entre la ponte de l’œuf et la mise en pupe; l’imago sort une douzaine de jours après la forma- tion du puparium; il est probable qu'il arrive rapidement à la maturation sexuelle et que plusieurs générations se succèdent durant une même saison, c’est-à-dire de juin en août. Il est probable aussi que l'existence nymphale se prolonge, pour certains individus, jusqu’à l’été suivant. Le Crioceris infesté est voué à la mort dès que le parasite commence à ne plus se contenter du corps adipeux ; toutefois, l'agression étant méthodique, ainsi que H. Fabre l’a si finement observé chez d’autres groupes de parasites, la victime ne meurt que lentement et pour ainsi dire successivement. Le magma brunâtre où grouille le parasite est formé de particules indéfinissables et de concrétions malpighiennes parmi lesquelles on ne trouve qu'une quantité médiocre de bactéries ; il y à pourtant des processus fermentatifs, comme semble bien l'indiquer une odeur très perceptible, mais plutôt agréable, rappelant celle de la pomme reinette. j Un point curieux, c’est le sort des larves parasites surnuméraires; une lutte fratri- cide les met hors d'état de se développer; une dissection de Orioceris porteur de pre œufs, faite au moment favorable, montre un nombre presque égal de jeunes arves qui, sauf une, n’ont que la taille de l’éclosion et portent l'empreinte d’un vigou- reux coup de croc; elles sont parfois enrobées dans une couche de phagocytes. On s'explique ainsi le rêle de la très forte armature buccale que p ent ces Tachi- naires à leur premier stade larvaire. | 24 A raison de la forte proportion de Crioceris qu’il fait périr, le Meigenia floralis doit être compté parmi les espèces éminemment utiles. (J. PANTEL, Sur la biologie du Meigenia floralis Mg., Commumnicat. prélim., d:« Bull, Soc. Entom. France, 24 février 1902, p. 56-60). Un Poisson d'espèce nouvelle dans le Canal du Midi, — M. L. Roule, professeur à l'Université de Toulouse, a découvert récemment, dans le Canal du Midi, et décrit- dans le Zoologischer Anzeiger (n° 667), une espèce nouvelle de Poisson, qui appar- tient au genre Atherina, dont les représentants d’eau douce n’ont pas si À comme existant en France ; M. Roule lui a donné le nom d’Afherina Riqueti, . La taille de ce petit poisson ne paraît pas dépasser 62 millimètres (ce serait la“ lus petite espèce européenne du genre) ; le corps est trapu, la tête grosse et large ; œil est relativement petit, son diamètre égale l’espace préorbitaire, qui égale à son tour l’espace interorbitaire; ce dernier est plat entre les deux yeux; un peu en pré vers le museau, il porte une petite crête longitudinale et médiane, peu marquée. La. bouche, assez grande, est franchement oblique ; les mâchoires sont nues, car les dent très petites, sont à peine visibles. La formule des rayons des nageoires est la suivante, Faits scientifiques. 173 Atherina Riqueli L. Roule, (d'après la fig. 1 publiée dans Zoologischer Anzeiger (n° 667, p. 264) Dorsale ! 6-6; Dorsale ? 13 ; Caudale (nettement fourchue) 17-19 ; Anale 15 (dont une épine) ; Pectorale 15 ; Ventrale 6 (dont une épine). La face dorsale du corps est couverte de points noirs placés sur le bord des écailles “et dominant par suite des petits losanges juxtaposés ; la bande argentée des flancs est très nette mais étroite et semée de ponctuations noires ; les côtés et le ventre sont d’un blanc jaunâtre très clair. Ces animaux se trouvent dans tout le Canal du Midi, mais ils sont rares et vivent par troupes peu nombreuses dans des régions abritées où le courant se fait à peine “sentir, parmi les touffes de plantes aquatiques ; ils sont très délicats et meurent la bouche ouverte dès qu’on les retire de l’eau. Ils ne subissent aucune migration et se reproduisent sur place ; le frai a lieu en mai, et dès juin on peut recueillir des alevins mesurant un centimètre. mm] /Hurope occidentale possède cinq autres espèces d’Atherina, dont une seule vit “dans les eaux douces, À. lacustris C. Bp., qui habite plusieurs lacs d'Italie ; les “auatre autres sont marines : À. presbyter Cuv. et Val. (Océan), À. hepsetus L., “Boyeri Risso, À. mochon Cuv. et Val. (Méditerranée). Une autre espèce, À. Rissoi —Cuv. et Val., ne paraît pas devoir être maintenue. La ressemblance de l’A. Zacustris des lacs d'Italie avec l’espèce marine 4. hepsetus, et celle de la nouvelle espèce À. AÆiquetr avec À. Boyeri (marine), fait croire à M Roule que ces espèces d’eau douce dérivent des espèces marines affines. Les mouvements orogéniques qui ont entraîné la formation des lacs italiens remontent la fin de l’époque miocène, et c’est alors probablement que l’4. lacustres s’est dégagée de l'A. hepsetus. — En revanche, À. Riqueti paraît bien plus récente : elle est tout à fait spéciale au Canal du Midi et ne se trouve dans aucune rivière ou ruisseau du sud de la France; or, c'est en 1686 seulement que le canal, creusé par Riquet, a été ouvert. Ce serait donc depuis cette époque seulement que les individus se seraient adaptés aux condi- «tions nouvelles qui s’offraient à eux; ils se sont modifiés d’une façon corrélative, et la manière d’être qu'ils ont acquise ainsi offre une telle netteté qu’ils composent actuellement une espèce nouvelle parfaitement caractérisée. (LB RouLE, Atherina Riqueti nov. sp., nouvelle espèce d’Athérine vivant dans les —caur douces, d. Zoolog. Anzeiger, 24 mars 1902, p. 262-267 (avec 4 fig.). Sur la constitution du sol subocéanique. — Une couche de roche, dit M. Thoulet, “possède rarement une constitution absolument identique dans toute son épaisseur. Un examen attentif à la loupe, et mieux encore au microscope, y indique des diffé- —rences de constitution physique, tandis qu’une analyse en montre dans la composition chimique. Ces différences, peu sensibles dans l’étendue d’un même plan horizontal, sont beaucoup plus accentuées dans le sens vertical, même à un intervalle de quelques centimètres. Elles apparaissent nettement sur les bancs rocheux exposés aux intem- ; pie ou, dans les déserts, sur la tranche des couches ayant subi les effets de la (diflation sous l’action du vent chargé de particules sableuses. La roche prend alors —un aspect feuilleté caractéristique. Cette variété de constitution date-t-elle de l’ori- “cine même des bancs rocheux ou est-elle due à des actions postérieures à la formation e la roche ? Pour essayer de résoudre cette question, M. Thoulet s’est servi de boudins de “vases profondes, d'environ 30 centimètres de longueur, découpés comme à l’emporte- Pièce par le tube du sondeur Buchanan dans le sol sous-marin, pendant les sondages océaniques dirigés par S. À. $S. le Prince de Monaco. Ces échantillons proviennent de l'Atlantique, depuis le détroit de Gibraltar jusqu’au cap Vert, et leur profondeur “varie de 851 mètres à 5,460 mètres. “Ces recherches ont montré que, à mesure qu’on pénètre plus profondément dans Tépaisseur du sol sous-marin, il y a diminution de la proportion de vase, diminu- tion du calcaire contenu dans la vase, diminution de la quantité totale du calcaire, au contraire, augmentation de la proportion des grains sableux, qui est d’ailleurs LL 7 Le. mr FL vds 5/7. TU 174 Fails scientifiques. inverse de celle de la vase; augmentation de la proportion d'argile pure, inattaquable aux acides contenus dans la vase; augmentation des grains gros, moyens et fins. Les rains minéraux non calcaires sont trop peu abondants dans les échantillons ana: ysés, et trop irrégulièrement distribués, pour autoriser une conclusion à leur égard. Ces variations sont faibles et tout à fait comparables à celles qui sont constatées dans l'épaisseur des couches géologiques. Filles proviennent évidemment de modifi- cations qui se sont fait sentir dans les couches d'eau sus-jacentes et particulièrement à la surface. Il en résulte que, même aux plus grandes profondeurs, la constitution du fond des océans est sous l'influence des conditions superficielles et en porte la trace Si l'on applique cette remarque aux couches géologiques anciennes, aujourd’hui. émergées, on voit que l’analyse chimique, mécanique et minéralogique est de nature à renseigner, d’une façon beaucoup plus précise et plus détaillée qu’on aurait été. tenté de le croire, sur les conditions superficielles de l’océan disparu dans les pro- fondeurs duquel des couches se sont autrefois déposées, > : (J. THOULET, Sur la constitution du sol subocéanique, d. CR. Acad. Sciences, 24 février 1902, p. 496-498). Sur l'utilisation sur place des silex par les populations paléolithiques TE — De ses observations sur des champs de silex ayant servi, sur place, de matière première aux industries paléolithiques primitives (Reutélien, Mesvinien, Chelléen. et Acheuléen), M. Rutot retient les principes généraux suivants. Toutes ces industries sont prélimoniennes, c'est-à-dire qu’elles ont précédé, en. Belgique, le dépôt du limon hesbayen et constituent un groupe homogène ayant deux \ caractères principaux communs qui sont : À 1° Utilisation sur place de la matière première des cailloutis, entraînant le choix. de la matière première, son usage soit immédiat (Reutélien et Reutelo-Mesvinien), soit après accommodation (Mesvinien), ou même taille plus ou moïns soigné (Chelléen et Acheuléen), et le rejet de l'outil émoussé sur le même sol, ce qui entraîne forcément l’idée d'occupation permanente et prolongée de l'aire couverte. par le cailloutis. J Eee 2 Transitions par jusses insensible d’une industrie à la suivante, ce qui éveille. l’idée de persistance d’une même race se perfectionnant lentement. = 1 Ces caractères contrastent considérablement avec ceux des industries postlimo- niennes (Eburnéenne et Tarandienne), qui se sont développées en dehors de toute 21 préoccupation de présence de matière première aux points d'occupation. e On remarquera aussi que les industries prélimoniennes sont surtout des industries d'utilisation d'éclats dus au fendillement naturel des rognons (sauf, bien entendu,“ l’'Acheuléen), tandis que les industries postlimoniennes sont toujours et essentiel. lement des industries de débitage artificiel exigeant l'emploi des rognons de silex. encore imprégnés de leur eau de carrière pour l'obtention des éclats et des lam nécessaires à la confection des pointes, des couteaux, des grattoirs longs, des burins des poinçons, constituant les outillages dits Magdaléniens. (A. Ruror, Sur la formation des champs en tapis de silex ayant fourni aux poy lations paléolithiques primitives la matière première des instruments et outils co tituant leurs industries, in Bull. Soc. belge de G'éologie, Mémoires, 1901, p. 61-98): E LISTE DES NATURALISTES DE SUISSE CANTON DE GENEVE (1) AxpRÉ (D' Emile), Délices, 10, Genève. — Phys., Invert., Conch. ARCHINARD (Alfred), rue Centrale, 2, Genève. — Lépid., Oiseaux. Aupéoup (Georges), médecin, Conches, p. Genève. — ZLépid. AURIOL (H.), rue du Grand-Mézel, Genève. — Lépid. AUTRAN (Eugène), châlet des Charmilles, Genève, — Æomopt. palæarct. BADER, pharmacien, Corraterie, Genève. — Bot. \ BALAVOINE (Emile), rue de l'Hôtel-de-Ville, 11, Genève. — Botanique. BEAUMEL (Jacques), Hôtel-de-Ville, Genève. — Botanique. (1) En publiant aujourd'hui l'importante Liste des Naturalistes de Genève, je tiens à rem 2 Cie ici mon excellent el dévoué collaborateur M. H. Bloesch, de Berne, qui a bien voulu se charg de centraliser les indications relatives aux naturalistes de la Suisse. PTS # Liste des Naturalistes de Suisse. 175 VERD (Gustave), conservateur de l’Herbier Boissier, 5, voie Creuse, Chambézy Genève. — Flore du bassin septentrional du Rhône : Suisse, Ain, Savoie. Don (D' Maurice), direct. du Musée d’'Hist. Nat., Genève. — C'œlenter., Hydraires, onophores. ARD (Charles), 3 assist. du lab. bot., rue Petitot, Genève. — Botanique. ee D'-méd., Corraterie, 6, Genève. — Bryologie. (Ch.}), square de Contamine, Genève. — Lépid. HIER (Charles), professeur, rue des Tranchées-de-Rive, 11, Genève. — Lépidopt. TER on), doct. ès sc., priv. doc. à l’Université, Grand’rue, 40, Genève. — . Cytolog. GEOIS-CUENDET ($S.), 8, rue de la Dôle (les Charmilles), Genève. — ZLépid. Tr (Salm.), doct. ès sc., conservateur de l’Herbier Delessert, direct. du jardin anique, 11, rue des Tranchées-de-Rive, Genève. — Botanique. ; (Albert), lic. ès sc., pharmacien, Coutance, 2, Genève. — Minéral. un (Jacques), quai des Bergues, Genève. — Diatomacées. USCARLET (J.), notaire, 16, Corraterie, Genève. — Ornithol., Lépid. ser (Robert), conservateur de l’Herbier de Candolle, cours de Saint-Pierre, 3, enève. — Bot. systémat., Alchenulla. ANDOLLE (Augustin), place de Champel, 2, Genève. — Botanique. CANDozzE (Casimir), Herbier de Candolle, cours de Saint-Pierre, Genève. — Bot. rof. à l’Université, Grande-Boissière, Genève. — Anat. bot. System. alaceæ, Malpighiaceæ, Algues d’eau douce. or (Jules), villa les Iris, Grand-Pré, Genève. — ZLépidopt. du Globe. SLEBECQUE (André), ingén., 35, boulev. des Tranchées, Genève. — Géol. PARC (Louis), professeur à l’Université, Pontneuf, Carouge p. Genève. — Géologie. PUIS, au laborat. botanique de l’Université, Genève. — Botaniaue. our (Georges), avenue de la Grenade, 7, Genève. — T'axidermie, Vertébrés. Nop (Auguste), professeur à l’Université de Genève. — Æistol. et Embryol. comp. m0 (D’ Victor), rue Bellot, 1, Genève. — Vert. helvét. MRE (Ernest), rue des Granges, 8, Genève. — Géologie. Guillaume), rue des Granges, 6, Genève. — Géologie. URNOY (Edmond), 12, quai des Eaux-Vives, Genève. — Géol. LOURNOY (Théod.), professeur à l’Université de Genève. — Psychol. comp. EY-GESSNER (E.), conservateur d’entomol., chemin de la Roseraie, 41, Genève. — nsectes helv. GG (Gustave), professeur à l’école supér. de commerce, avenue de Florissant, 10, _ Genève. — Bot. Gouner (Henri), docteur en méd., rue Saint-Léger, 10, Genève. — Flore de l’Europe, ne. DJEAN (P.), jardinier-chef du jardin botanique de Genève. — Bot. INTZESCO, assistant au laborat. bot. de l’Université de Genève. — Bot. INEr (Aug.), route Caroline, 38, Plainpalais p. Genève. — Bot., Bryologie. KE (Francis), 83, route de Chêne, Genève. — ZLéprd. tuRr (Charles), chemin du Vieux-Billard, 3 bis, Genève. — Floristique. SER (Edouard), pharmacien, Bourg-de-Four, 10, Genève. — Bot. (G.), le Vallon près Genève. — ZLépid. CHREUMTINER (D' B.-P.-Georges), assistant à l’Herbier Delessert, boulev. James- azy, 11, Genève. — System. Physiol. et Anat. botanique. BER (D: J.), chef de la section botan. du Musée de Par4 (Brésil), 7, rue Calvin, enève. — Botan. Je Lor10L LE Fort (P.), Frontenex près Genève. — Mollusques foss., Echinodermes fossiles et vivants. uGE (D' Marc), rue des Voirons, 7, Genève. — Botanique. ULIEN (John), libraire, place du Bourg-de-Four, 32, Genève. — ZLépid. UNOD, méd.-dent., à Genève. PMANN (F.), ancien pharmacien, boulev. de la Tour, 2, Genève. — Mycologie. R (Georges), préparateur de l’'Herbier Delessert, Chêne, près Genève. — Bot. is (D: S.-L.), professeur à l’Université, route de Carouge, 110, Genève. — NER (Alfr.), 1% assistant au laborat. bot., chemin du Nant, 1, Genève. — Botan. Prat RL", 0 Lu 8 176 Liste des Naturalistes de Suisse. ete Lesserr (Roger de), cand. scient., 4, avenue Marc-Monnier, Champel.— Arac Lune (Alph.), aide-préparateur, Grand-Bureau, 477, Genève, — Entomol. Her (Charles), instituteur, route de Chêne, Genève. — C'ol., Longie., Hémir 7 Orthopt. MarrTiN (Charles-Ed.), professeur, 44, chemin de la Roseraie, Champel, Plainpalais p. Genève. — Mycol., Hyménomycètes, Discomycètes, Myxomycètes. A MazeL (Antoine), pharmacien, chemin Liotard, Servette p. Genève, — Botanique MAZEL TS gérant d'immeubles, 1, rue Centrale, Genève. — ZLépid., Bot. : MICHELI (Marc), propriétaire, château du Crest, Jussy p. Genève. — Bot., System. pl. viv. : Mixon (Henry), comptoir minér. et géol. suisse, 3, cours des Bastions, Genève. — Minér., Roches et l'ossiles suisses et de tous pays, Reliefs, Objets lacustres. MonrGENET (Joseph), chemin Chauvet, Genève. — ZLépid. d'Europe central. , Morraz te” assistant au musée d’Hist. nat. laborat de la collect. locale suisse de zoologie au Palais Eynard, Genève. — Zoo!. gén., Vertébrés ue la Suisse et de l'Europe, Col., Lépid. europ. à Muscrame (Percy-A.-H.), 18, chemin des Astres, Genève. — Lépid. : NirTzsCHNER (Guillaume), jardinier en chef, pare Mon-Repos, ève. — Botanique, OptrEer (James), banquier, 23, rue Corraterie, Genève. — Coléopt. OLtviEr (Théod.), Croix-d'Or, Genève. — Coléopt. À Paicae (Philippe), rue Pierre-Fatio, 6, Genève. — Floristique. PENARD (D' Eug.), rue de Candolle, 18, Genève. — Zoo!., Protozoaires. PErRET-GENTIL (Aimé), Grande-Rue, 21, Genève. — Bot., Champ. cosm. Picrer (Alphonse), promenade du Pin, 3, Genève. — Orthoptères. Prorer (Arnold), 5, promenade du Pin, Genève. — Lépidopt. Poxcy (Ernest), rue de Veyrier, 14, Carouge p. Genève. — Coléopt. spéc. Maroc Roumanie. PREUDHOMME DE BoRRE (Alfred), villa la Fauvette, Petit-Saconnex, Genève. — Zn- sectes de tous ordres (sauf Lépid.), Géographie Entomologique. PRrIvaAT (Eugène), avocat, Acacias, 24, Genève, — Botanique. REVACLIER (A.), professeur, rue Saint-Lé er, 6, Genève. — Botanique. REVERDIN (D S.-L.), professeur, rue du Rhône, Genève. — ZLépid. Rirrer (D' Etienne), 4, rue du Mont-de-Sion, Genève. — G'éologie. Rocx (Maurice), place des Philosophes, 8, Genève. — Lépid. RopriGuE (M'° Alice), doct. ès sciences, priv. doc., cours de Rive, 12, Genève. — Bot: RomrEux (Henri), conseiller d'Etat, Florissant, 25, Genève. — Bot., Entom., Lé Rosier (E.), quai des Eaux-Vives, 8. — Oiseaux-Mouches. Roux (Jean), doct. ès sciences, Chêne. — /nfusoires. Roux (D $.), assistant à l'Université de Genève. — /nfusoires. Rüsr (D* Cari Fr. Jul.), priv. doc. à l’Université de Genève. — Géologie. SAMSON (J.), Carouge. — Lépid. SARASIN (D' Charles), rave 2 14, rue de l’Hôtel-de-Ville, Genève. — Géologi ET x Rp (Henri de), Cité, 24, Genève. -—— Mammif., Hym., Orth., Myriap:, Crust:, ol. SCHANK (DE), préparateur au Musée d'Hist. nat. de Genève. — Ormithol. SCHMIDELY (Aug.), rue de Candolle, 32, Genève. — Botanique : Ronces. | SorET (Charles), professeur honor. de l’Université, 8, rue Beauregard, Genève. — Minéral., Physique. Tarpy (A.), Conches p. Genève. — Minéralogie. THoMAs (Albert), pasteur, rue Saint-Ligue, 8, Genève. — Fossiles. TouRNIER (H.), Peney. — Æyménopt. TourNIER (M.), Conches p. Genève. — Ornithologie. TURRETTINI (Albert), Saint-Antoine, 22, Genève. — Lépid. VAUCHER (A.), chemin Rieu près Genève. — Ornithol., Lémd. VisPARD, 11, rue de Lancy, Carou Fe Genève. — Zépid. nn (Dr Ed.), 1* assistant au Musée d’Hist. natur. de Genève. — Rotat., Fa nvert. ; Yux& (Emile), professeur, rue du Mont-Blanc, 4, Genève. — Anat. comp., Physioi des Invert,. 4 Le Directeur Gérant, Ê A. DOLLFUS,. Imp. Oberthür, Rennes—Paris 3536-02) RE - . É “A et et Août 1902 — IVe Série, 32° Année _ Nc: 381 et 382 a ceuille Des unes Vaturalistes AVIS IMPORTANT Nous donnons aujourd'hui un numéro double, accompagné de trois planches hors texte. — Le prochain numéro paraîtra donc le 1: septembre. Les personnes qui désireraient avoir un exemplaire colorié de la planche IT Sont priées de nous adresser, avant le 1% septembre, la somme de 0 fr. 60. Nos lecteurs sont prévenus que les vacances de la Bibliothèque commen- ceront le 10 juillet. BOMBUS ET PSITHYRUS DE FRANCE ET DE BELGIQUE d (Fin) 8 . B. lerrestris L., var. autumnalis Fab. M ( 2 jaune on Let CREER EME B. terrestris L., var. lucorum L. DCS 2, MOIS... .... . .......................... 20 LA jaune. LL Pate ins nu ds. 21 |: roussâtre ; arrière du thorax jaune olivâtre ; 1, 2 Jaune olivâtre, 10 reste roussâtre passant plus ou moins au jaune olivâtre ; poils 4 HHEvertex jaunâtre semés noir.......,........ 10. B. mollis Pérez —hinoir ,; arrière du thorax ayant seulement les côtés citrins ; 1, 2, e- 3 noirs (parfois 1, 2 plus ou moins mêlés citrin), 6 blanc ; ! poils à DS M D Las à Ge ve suc douces 1. B. soroensis Fab. … { noir ou jaune ; barbe des mandibules noire ; arrière du thorax jaune. 7. B. hortorum L. 1 soufre : barbe jaune ; arrière du thorax te B. hortorum L., var. ruderatus Fab. 4 L { noir mêlé citron ; arrière du thorax mêlé citron. She B. hortorum L., var. nigricans Schmied. 2,2 3/jaunes ; 5, 6 en partie noirs........ 18. B. distinguendus Nor. 1, 2 noirs ; 5, 6 LAON ARC EE PRET B. hortorum var. Pérez. Arrière du thorax noir (parfois 1 flocon citrin entre les ailes) NT 2e Arrière du thorax de toute autre couleur, jaune, blanc, jaune oli- Me Ccendré, lésiacé, flavescent ou grisätre.................... 26 272 blanc ou jaune Sd ve ao due à v 24 I NE PP ET ET ET TEE DES 25 2 roux, au moins en partie ; sommet des segments roux ou roux et blanc ; 1 flocon citrin entre les ailes ; 3° article des antennes plus Mnaue le 4°................ B. soroensis Fab., var. proteus Gerst. -? blanc, 1 noir, reste noir mêlé ferrugineux ; poils des pattes plus ou moins ferrugineux.. B. terrestris L., var. ferrugineus Schmied. 2 jaune, 1 mêlé jaune, 3, 4 noirs, reste rOUX : ; poils des mandibules | _ jaunâtre, du vertex jaune et fauve : DE article des antennes — au 4°, À ENS PE UOPEUR ONRT 2 à 178 C. FRIONNET. — Bombus el Psithyrus de France el de Belgique. … Les premiers segments noirs mêlés blanc, resle roux. _ B. lapidarius L., var. albicans ne ed 95 4 {noir à pubescence jaune ; 2-4 noirs, reste roux ; poils des mandi- bules noirâtres, des métalarses postérieures fauves, du verlex citron ; 3° article des antennes plus grand que le 4, 2, B. lapidarius L, Arrière du thorax jaune, flavescent, jaune blanchâtre ou jaune oli- 26 Ci PE OT Le TT Te 7 NE... d'a va CT Arrière pâle, grisâtre ou testacé....,.......,...... REY 1 € 2 noir, au moins latéralement...:....:.,.... 7003 PR 5 re 27 $ 2 blanc, jaunâtre ou flavescent..........,...... 0 MAL. Le 2 roussâtre où noir roussâire. .. 7... 0020 NES A PRE 98 ( 3 roussâtre, au moins postérieurement........,.,.... SL TIRE eS F2: 8 Noil:en ONnMEl.. Lei: 2 7 0e CN DNS à 24 CS RE | 3 roussâtre en entier, reste roux ; 1, 2 noirs à quelques poils blanc jaunâtre ; poils des mélalarses postérieurs longs, rougeâtres, des | mandibules noirâtres ; du vertex blanc jaunâtre ; 8° article des antennes un peu plus grand que Je 4°; 12-44 45. B. alticola Kricehb, 3 roux postérieurement, noir antérieurement, resle roux; 1, 2 citrin, | 2 noir latéralement ; poils des métatarses postérieurs fauves, du - vertex citrins ; 3° article beaucoup plus ere que le 4°; 15-18. \ . B. mastrucatus Gerst. 1 jaune gris, au moins sur Ies côlés ; 3° a des antennes non 3 fois plus grand que le 4°; 4-6 teslacés au moins latéralement. 1 fav escent ; 3° article des antennes 3 fois plus grand que le 4°; 4-6 roux ; avant du thorax flavescent ; poils des mandibules jaune énle veux grands; 1:20 400 13. B. men Gerst 1 jaune gris en entier ; pubescence anale rousse, souvent effacée. \ B. sylvarum L., var. albicauda Schmied: ) 1 jaune gris latéralement, noir au milieu ; poils des mandibules ( noirs, u métatarses postérieurs courts........ 12, B. sylvarum L> q 5, 6 roux ; 1, ? jaune, jaune blanc ou plus ou moins flavescent; 3 noir. $) 5, 6 Rat : 1, 2 jaunes ; dessous ferrugineux ou bruns. B. pratorum L., var. b & entièrement rOUX..,.,.....44. 4. fes ne 24 RS APP Te 4 roux seulement postérieurement, noir en avant ; arrière du thorax jaune ; dessous ferrugineux ou brunâtre. B. pratorum L., var. burellanus Kirby ! Arrière du thorax jaune blanc ; dessous de l'abdorrièt jaune clair ou jaune blanchâtre; mandibules moitié fauves, moitié brun noir, 34 à poils jaunes ; poils du vertex jaunes, des métalarses poslérieurs # | ferrugineux ; TE IR Er à . 11. B. pyrenæus P Arrière du thorax varié flavescent, 15-18 ; yeux grands. * B. mendax Gerst., var. 1 jaune olivâtre, reste roussâtre ; arrière du thorax jaune olivâtre ; verlex jaune semé noir is br SAS Ts Lee DS 10. B. mollis Pére 35 4 1 jaune ou blanchâtre, 2, 3 noir roussâtre, reste roux ; arrière Au. thorax gris jaunâtre ou blanchâtre; vertex noir. (31 B. pomorum Panz., var. elegans Seidl. = mesomelas Gers 1 noir, gris ou ‘teslacé....:..:..2,,,.%1. snscpnne 1 jaunâtre ou blanchâtre............,.2,.2. + 000 s TA EE ER 4 \ { 18-22 : 1 noir, reste fauve ; poils des mandibules noirs, des méta- | larses postérieurs longs et fauves, de la têle jaunes : 3 article des |. antennes 1 fois et demie plus grand que le 4. 8. B. lapponicus | 12-16 ; lous les segments gris ou testacés noirâtres ; poils des man” | dibules noirs, des mélatarses cendrés, de la tête noirs ; 3° arli un peu plus grand que le 4°, 14.B. rajellus Kirby = de he nellus 1 37 - GC. FRIONNET. — Bombus et Psithyrus de France el de Belgique. 179 … Reste des segments roussâtres ; poils des mandibules nuls, des métatarses postérieurs très courts. ......... 16. B. pomorum Panz. _ Reste noir roussâtre ; poils du vertex noirs. F 172 pomorum Panz., var. elegans Seidl. — mesomelas Gerst. b Phorax noir plus ou moins mêlé citron sur les côtés ; abdomen noir mêlé roux ; 3° article des antennes plus petit que le #. \ B. soroensis Fab., var. sepulcralis Schmied. Phorax jaune olivâtre antérieurement et postérieurement : 1-4 plus ou moins jaunes ; 5-6 en partie noirs ; barbe des mandibules noire ; 3° article des antennes ordinairement un peu plus grand que A 1... 18. B. distinguendus Nor. IE. — Psithyrus Lep. — Psithyre Q … { Avant du thorax à 1 bande jaune plus ou moins sale (passant souvent au gris, en vieillissant), parfois obscurément fauve, ou au moins ques poils jaunes (fig. 7).........:............:...,....... 2 … (Avant du thorax sans leinte jaune ou fauve........................ 22 D an du thorax jaune ou mêlé de poils jaunes.......:............. 3, 24 Avant du thorax obscurément fauve ; 4-6 à quelques poils fauves ; métatarses poRiéreurs plus petits que les sommets des tibias.... 21 5 noir ou blanc, au moins sur les côtés ; avant du thorax jaune sale. 4 , 0 A li Re D 7 ‘bande jaune (passant au gris) devant le thorax.................. 6 Simplement des poils jaunes ; 2 noir, 4 fauve doré ; ailes noir violet ; métatarses postérieurs plus petits au sommet des libias. P. barbutellus Kirby, var. lugubris Pérez - { 3 noir hérissé blanc latéralement ; 4 blanc ; 6 fauves ou roux ; méta- tarses postérieurs plus petits que le sommet des tibias. 1. P. quadricolor Lep. - 2, 38 noirs, rarement jaunes latéralement ; 1 noir ; 4-6 roux (fig. 7). P. rupestris Fab., var. b. 5 blanc latéralement ; 1 noir ou mêlé pâle ; 6 glabre brillant, blanc hi: RS ni tueurs enr ss sure 9 D Hess COIÉS..:. 1. .:.......,.... P. vestalis Fourcr., var a. Me CUP IeS ECOLES. .....:..........,... P. vestalis Fourcr., var b. - 5 noir hérissé blanc ; 4 blanc ; 6 fauves ou roux ; mélatarses posté- | rieurs plus petits que le sommet des tibias,. 1. P. quadricolor Lep. +). 4 noir, les autres blancs ou variés jaune ; 6 glabre brillant à 1 ligne latérale de poils blancs ; 1% article des tarses postérieurs un peu plus grand que les suivants réunis ; métatarses postérieurs aussi De quete bout des tibias +............... 2. P. vestalis Fourcr. M Pduinorax mélé jaune ou fauve. ........:....:............. 11 . Arrière à 1 bande soufre ou jaune plus ou moins sale.............. 13 LL EE NN 12 du Arrière mêlé fauve ; 1 de même ; 5 hérissé roux, 6 fauve. ‘a P. quadricolor Lep. var. - Avant du thorax mêlé jaune ; 2 noir ; 4 fauve doré (et parfois 5) ; | métatarses postérieurs plus petits au sommet des tibias. À P. barbutellus Kirby, var. lugubris Pérez #| Avant jaune plus ou moins sale ; 2 blanc ou varié jaune ; 15 noirs, nn 6 glabre brillant à 1 ligne latérale de poils blancs ; métatarses postérieurs = = nb) sommet des tibias ; 1% article des {arses posté- RHeurs un peu plus grand que les suivants réunis. \ 2. P. vestalis Fourcr. L' 180 1 x ° 1, ‘; ( 16 17 19 [= 12 23 24 26 \ | : | } | | | \ | TE | R C. FRIONNET, — Bombus et Psithyrus de France et de Belgique. Avant du thorax jaune sale ; 4 blanc, au moins au bord ostéri eu- rement ; mélalarses postérieurs plus pelits au sommet des tibia Avant soufre ou jaune passant parfois au gris, mais alors 4 TOUX... à. 101? en entier :’4,2 JOB, he exeesse ns TRS RS 3 blanc, au moins en parte. :/..0..:... 400 Arr Ro LL 4 entièrement blanc.........,......,... P. barbutellus Kirby, var. | ï blanc postérieurement, noir antérieurement ; côtés de 5 blancs. P. barbutellus Kirby, var, a. — P. vestalis Lep., var. 1 noir ; 8 noir antérieurement, blanc postérieurement, 2 noir. P. barbutellus Kirby, var € ; 1 noir, à poils jaunes latéralement ; 2 noir, 3 blanc au milieu ; 5 roux ; 6 roux latéralement, noir mat au milieu ; vertex à poils. jante Rae: 44007 NRC RESTE 3, P: barbutellus Kirby { noir à poils blancs latéralement ; 3 en entier blanc, 2 à poils blancs. P. barbutellus Kirby, var 1 jaune, 3 blanc ; 1% arlicle des larses postérieurs = aux suivants distinctus P TOUNIS, 4. 24 sue 4 SR TN TRS 4, P, ; N'ayant pas à la fois le 1° segment jaune et le 3° blanc..." 4 à poils soufre plus ou moins nombreux..........,.,...… 51 TT RP l 4 et 5 roux ou à quelques poils fauves.............. RER 6 glabre brillant ; 5 obscurément soufre latéralement ; tarses et tibias postérieurs roux ; vertex soufre. P. quadricolor Lep., var. lissonurus Pérez = P. lissonurus Thoms 6 noir brillant au milieu, soufre sur les côtés ; 3-5 hérissés soufre. D. P, campestris A 1Z 4-6 roux ; 1 noir ; 2, 3 jaunes sur les côtés.. P. rupestris Fab; var. 4-6 n'ayant que quelques poils fauves.... P. campestris Panz. var, Arrière du thorax soufre...........:.... P. campestris Panz., var. b Arrière du thorax obscurément fauve.... P. campestris Panz:, var Thorax d'une seule couleur { parfois 1 lache jaune sous les ailes). "2 Thorax gris et noir, le gris souvent réduit à 2 taches......... Pas de tache jaune sous les ailes. ..."...2.4,#7.000050808 APCE 1 1 tache jaune sous les ailes ; 1, 2, 3 noirs ; 17-20. P. distinctus Pérez, var. 18-25 ; ailes enfumées : abdomen assez brièvement poilu, 1-3 noirs, le reste roux ou noir (quand le dernier segment est noir, ül porte ordinairement 1 tache triangulaire fauve).,.... 6.2. fa 15-20 ; ailes peu enfumées ; abdomen longuement poilu ; 35 toux 4 6 glabre brillant. P, quadricolor Lep., var. globosus Pérez = P. globosus Lai 3 entièrement roux ; 4, 5 roux ; 6 glabre............. +2 84 TE 3 jaune latéralement ; 2 idem, resle roux ; avant du thorax à 2 taches. confluentes grises............... P. rupestris Fab., var. vasco Avant du thorax à 1 tache grise sur les côtés. P. globosus Fe var. Avant du thorax gris, parfois plus ou moins flavescent. (A P. globosus Eversm., : Psithyrus S L Thorax unicolore, noir, parfois 1 tache une sous-alaire, jaune 0 ou jaune rougb. ::. 1 480 0 8 2e dettes nn PVR CNE SAR Thorax de deux couleurs noir et gris ou noir el jaune plus ou moir 3} foncé (le jaune devant et derrière le thorax)......... MNT C0. Anus noir ; 6 plus où moins blanc, jaune ou noir (parfois roussätre? chez barbutellus) PRET PARTS LPC PERAR ES FE" Anus roux, fauve ou plus ou moins rouge ; 6 roux ou fauve: Anus jaune ou jaune rougeâtre.......,....,...:..... RE ms . FERIONNET. — Bombus et Psithyrus de France el de Belgique. 181 - {6 plus ouemoins blanc ; #, 5 blancs où mêlés blanc: ............... 4 \ #1 noir, très LEUR cali LUN AE LISE RO ÉA AMES SRE ERE 9 … 6 jaune ; 1 jaune, 2 jaune plus ou moins brun ; 3 blanc antérieu. _rement, jaune postérieurement. 14 P, distinctus Pér., var. amænus Schmied. 0 uniformément JAUNES... ................e.sossessosce. 5 44 43 jaune uniforme, reste blanchâtre ; poils des métatarses posté- 0... 5. P. campestris Panz. 3° article des antennes beaucoup plus petit que le 4, ordinairement Us. eee. 6 D, 3° article sub = au #, celui-ci plus petit que les 5° et 6° réunis ; 1 jaune plus ou moins serin, 2 jaune brun, 3 blanc ou jaune. 1 0 4. P. distinctus Pérez ( | noir mêlé jaune ; mélatarses postérieurs longuement poilus ; > article des antennes — aux 5° et 6° réunis ; vertex jaunâtre.... 7 … } 1 blanc ou jaune, au moins sur les côtés ; métatarses postérieurs DrOiennement poilus ; vertex jaune …....:...................... 8 COM jaunäire. ......................... 2. P. vestalis Fourcr. D une seulement çà et là.................... P. vestalis Fourcer., var. RES GÔLÉS:.., .........,.:.:.,... 3. P. barbutellus Kirby 1 blanc ou jaunâtre ; 2 blanc ou jJaunâtre. P. barbutellus Kirby, var. t Poils des métatarses postérieurs courts ; 3° article des antennes un D peu plus peut que le 4° ; 1-3 jaunes.......... 5. P. campestris Panz. _ Poils des métalarses postérieurs longs ; 3° article _. court, 1 jaune _ latéralement ; 45 blancs ; vertex jaune DR . P. barbuütellus Kirby _ 4 roux, parfois à 1 lache noire : D l'oux ou Do DR Me ee à 11 ti blanc, citron ou soufre sale ; 1 ne. Fi C1 à CERN Ses PERS ES SES 15 _3 noir, au moins intérieurernent RE ET à De vus 12 RC jaunAtre, DATIOÏS STI. .....,..4, rec eseocres 14 ON EE 13 0 ............. P. rupestris Fab., var. b. - 1 gris ou jaune ; 3 entièrement noir ; tête noire... G. P. rupestris Fab. A) noir ; 3 noir antérieurement : roux postérieurement ; 5, 6 fauves. P. barbulellus Kirby, var. globosus Pérez = P, globosus Eversm. 4 roux à 1 tache noire ; 1, 2 gris ou Jjaunâtres. P. rupestris Fab., var. € 4 roux sans tache noire : ä jaune doré ; tête blanche. P. barbutellus Kirby, var. lugubris Kriechb. ne dl mis cle een ere d Tate de ous teba sous ne o à 16 0 DIU NOTA RE LU. D. nee een ocpele se 47 PEN EE TEE P. quadricolor Lep., var. 3 (au moins postérieurement) soufre sale, parfois roussâtre, 4 soufre sale ; tête soufre. P. quadricolor Lep., var. lissonurus Pérez = P. lissonurus Thoms. NN 1. P. quadricolor Lep. D CHron......... ROME P. quadricolor Lep., var. citrinus Schmied. { nn 2 entièrement noirs ; 4 jaune orangé ou jaune brun ; anus jaune ; . des poils mêlés devant et derrière le thorax. ) P. campestris Panz., var. leana Kirby = P. rossiellus Lep. ee | 4 2 noirs antérieurement, jaunes postérieurement, reste jaune ; anus Re . jaune ou jaune rouge ; 1 bande de poils jaunes devant et derrière (ne thorax ; tête jaune..... P. campestris Panz., var. rossiella Kirby. M mn line ee deg eue 20 4 eY Thorax jaune ; dernier segment noir, les autres jaunes ; tête jaune. P. campestris Panz., var. flavus Pérez Thorax j jaune rouge ; dernier segment jaune rouge, les autres aussi. P, campestris Panz.. var. Stefani. Meun. : lT\I Vi Den ie al dd ù VENT ren . Cuée EE . te ÉD LS. | 182 20 = 1 . B. soroensis Fab. — © 18-22 ; O' 12-15. La © paraît en mai, butine sur les” 20: À . B. mastrucatus Gerst. — Q 24-26 ; G' 1518 ; Q d'avril à mai sur les Orobus . B. hypnorum L. — Q 2022; og 14-16; Q vers le milieu d'avril, sur les D: i. B. agrorum Fab. — Q 1822; 1548; Q en avril sur diverses plantes . B. terrestris L. — Q 92. 28 (fig. 2) ; d 16-20. Cette espèce est une des plus . B, mollis Pérez. — Q 18-22 : nous n'avons jamais rencontré cette espèce } . B. pyrenæus Pérez. — Q 18-20; d 11-12. La Q apparaît au printemps, . B. sylvarum L. — Q 18-20 (fig. 6) ; d 15-18 ;: © au milieu d'avril, -o in L - 1e C. FRIONNET. — Bombus el Psithyrus de France et de Belgique. —— — { lache sous-alaire jaune ; 1, 2, 3, anus noirs.. P. distinctus Pérez var Pas de tache sous-alaire jaune : 3 4, 5, jaune orangé ou jaune brun ; anus jaune ; {, 2 noirs ; 6 plus ou moins jaune. ' c P. campestris Panz., var. francisana Kirby. I. — Bombus Fab. — Bourdon. fleurs des prés, notamment sur Salvia pratensis. Le q' ne paraît guère qu'à la fin de juillet, recherchant de préférence les chardons et les épilobes, Nid sous terre, Nord, R. lapidarius L. — Q 24-26 (fig. 8) ; © 15-18. La © apparaît vers le milieu d'avril, butine sur la plupart des fleurs printanières. Les Ÿ semblent rechercher les champs de trèfle ; g' de juillet à octobre sur le chardon, le trèfle, etc. Parasite Apathus rupestris. Nid dans les rocailles, les décombres, les murailles en ruine. Partout C. Est TG., oO! var. c TR. Lu et Vaccinium surtout # sur les Melampyrum, d recherchant Aconitum et certaines espèces de Trifolium. Espèce des hautes montagnes ; çà el là TR. Pyrénées R. D'après Dalla-Torre, nid sous terre ou dans les fentes des rochers. groseilliers, Tararacum, Lamium, reve, Les Ÿ semblent rechercher les fleurs de ronce, notamment Rubus idœus L. et cœsius L. g' vers la fin d'août, sur les chardons, solidages, etc. Nid sur terre, sous la mousse. Partout AC. + cognatus Steph. — Q 20-22 (fig. 10); © 12-16 ; © d'avril à mai sur les fleurs printanières, notamment Ajuga reptans ; d en juillet sur le trèfle des prés. Çà et là R. Lu printanières, g' vers la fin de juillet ou au commencement d'août. Par- tout AC. hortorum L. — Q 20-28 (fig. 5) ; d' 18-22. La Q apparaît dès les pre mières semaines d'avril, parfois, lorsque la saison est favorable, sur la fin de mars ; g en juillet, rarement fin juin, recherche les ÿ dè trèfle, Nid sous terre. Partout TG. Les var. sont AG. La var. ru ratus Fab. se rencontre surtout dans le Midi ; elle est plus rare A l'Est, où la Q n es guère que dans la seconde moitié de mai. lapponicus Fab. — Q 2028 ; d 18-22. Pyrénées, Centre, Nord. Espèce R. B. LL" B. Le printanières de nos régions. Les grosses Q apparaissent dès le milieu de mars ; d'en élé sur les chardons, et au bord des bois sur les bruyères fleuries. Nid sous terre, parfois, mais plus rarement dans les trous de murailles. Partout TC. La var. ferrugineus Schmied, se rencontre assez rarement dans l'Est, du moins à certaines années. La var. lucorum L« (fig. 9) se trouve çà et là ; dans les Pyrénées, d'après Pérez, Je © est cà et là, Q TR. Les var. cryptarum Fab. (fig. 14) et autumnalis Fab, (fig. 12) sont AR. | qui est plutôt propre aux hautes montagnes. Alpes AR. Pyrénées R. Sur les carduacées el les scabieuses. le d'en juillet. Pyrénées R. juillet ou commencement d'août, recherchant les trèfles et les char- dons. Nid sur terre. Partout AC: Est C., Pyrénées AR. ; dans ce dernière région l'espèce paraît remplacée par la var. nigrescens Pére qui y est TC. : 3 Re. FR". Léid NP LS, EL COEUR, y EP Re sx 3 . G. FRIONNET. — Bombus el Psithyrus de France el de Belgique. 183 — Er mendax Gerst. — Q 18-20 ; G 15-18. Pyrénées R. Çà et là TR. B: rajellus Kirby. — Q 18-20 ; d' 12-16 ; © à la fin d'avril ou au commen- — cement de mai, surtout sur la sauge des prés ; C' fin juillet à commen- cement d'août sur les centaurées, la scabieuse, Knautia et divers —Carduus. Nid sur terre, couvert d'herbe et de mousse. Çà et là AC. — Pyrénées C. Les var. sont assez R., au moins pour les G'; la var b. _ toujours TR. mBallicola Kriechb. — Q 18-22 ; O' 12-14, Pyrénées AC. DB. pomorum Panz. — Q 20-214 ; o' 18-20 ; © fin avril ; C' au milieu d’août, rarement plus tôt ; recherchant les chardons et la carline. Espèce plus — ou moins R. dans le Nord, plus C. dans le Midi et les Pyrénées. . pratorum L. — Q 16-20 ; G' 10-16. La Q apparaît vers la fin d'avril et ….. butine sur les groseilliers, les violettes, les cerisiers, ete., g' vers la - mi-juin, recherchant les Rubus, Epilobium, Cirsium, Anchusa. Nid sous …. la mousse ou sous les broussailles. Partout AC. A certaines années, la var. sSubinterruptus Kirby (fig. 11), se montre aussi et même plus fré- U «— quente que le type. La var. citrinus Schmied. (fig.4) paraît plus rare. 18: .B: distinguendus Mor. — Q 25-30 ; o 7-20. La © voltige dans les prés vers — le milieu de mai; le c ne se montre guère qu'au commencement de … juillet, butinant sur les champs de trèfles. D’après Smith, le nid serait D Surierre. Çà et là TR. . DBvariabilis Schmied. — Q 18-20 ; © 12-15 ; au milieu d'avril ; dans le Porn de juillet. Nid sur terre, recouvert d'herbe ou de mousse. Par- ou k I. — Psithyrus Lep. — Psithyre. LP quadricolor Lep. — Q 12-16 ; © 12-15. Q vers le milieu de mai sur les … Laraxzacum ; S' de juin à septembre sur les Knaulia et Cirsium palustre. Par? de B. rajellus Kirby. Partout, mais plus ou moins R. ou plus ou moins C. suivant les localités, plus C. dans les montagnes du $S.-0. et du Centre. Les P. globosus Eversm. et P. lissonurus Thoms., n’en seraient d'après Pérez, que des var. de P. quadricolor, P. globosus —Eversm. Q 1520 ; © 12-18 ; © fin mai au commencement de juin, sur — Knaulia arvensis ; S'en août sur Carduus nutans. P. lissonurus Thoms ; Mn 01215; 0Cà et là, Pyrénées. 2 Pvestalhis Fourer. — Q 12-20 ; G 1218 ; Q parfois fin avril, mais plutôt . commencement de mai, sur les groseilliers, Trifolium pratense ; G' sur les Epilobes. Parasite de B. terrestris L. Partout AC., d’après Pérez, _ manquerait dans les Pyrénées. 3 AP. barbutellus Kirby. — Q 16-20 ; g' 14-18 ; Q au commencement de mai : — semble rechercher les scabieuses et Knaulia. S fin juillet, sur Knaulia ….._… centaurée et dans les prairies humides, Cirsium oleraceum. Parasite . de B. pratorum L. Presque partout AR. Pyrénées et Sud-Ouest, TR. 2: | SS Pérez. — Q 17-20 ; G' 12-18. Pyrénées, Auvergne, AC. Nord, M ESt, FR. ». P. campestris Panz. — Q 158 ; G' 12-16. De mai à juin. D’après Schmied, J rechercherait les nids de B. agrorum. Presque partout AC. Centre C. Porupestris Fab. — © 18-25 (fig. 70) ; d 1448 ; Q en mai, plus rarement Du à la fin d'avril, recherchant de préférence Trifolium pratense ; g de juillet à septembre, sur Carlina vulgaris et les chardons. Parasite de … B: lapidarius L. Partout AC. Pyrénées C. Fe y3 Cu LS L aint-Dizier. Abbé C. FRIONNET. TC MR I— | Lits A T — 184 CLAUDON, — Faunule malacologique de Saint-Raphaël {Var). FAUNULE MALACOLOGIQUE MARINE DE SAINT-RAPHAËL (Var) + La liste de coquilles que l'on trouvera plus loin est encore bien incom= plète, quoique renfermant près de 550 espèces. Elle ne comprend que des mollusques vivant jusqu'à une profondeur de 150 mètres seulement, limite, que je n'ai pas encore dépassée dans mes dragages, el, d'autre part, le temps m'a encore manqué pour examiner suffisamment certains points de la côte. Celle liste ne doit donc être considérée que comme une première indi- calion des espèces qui habitent cette partie du littoral de la Provence. Je compte, lorsque mes documents seront plus complets et mes sondages plus nombreux, reprendre ce travail en lui donnant plus d'étendue. L'étude des variétés, notamment, demande à être poussée beaucoup plus loin que dans le présent travail, où elle a été forcément très écourtée. Je donne ci-après un croquis (planche I) des lignes isobathes de 10 en 10 mètres, depuis 20 jusqu'à 100 mètres, puis de 50 en 50 mètres, jusqu'à 250 mètres, de la région qui nous intéresse, Quelques coupes (planche IV, lig. 1 à 5) permettront aux personnes peu familiarisées avec la représen- lation du relief par les courbes de niveau, de se rendre néanmoins compte de l'allure des pentes. Dans ces coupes, l'échelle des hauteurs est 10 fois plus grande que celle des longueurs Je considère comme faisant partie de Saint-Raphaël la côte depuis la pointe des Issambres au Sud-Ouest, jusqu'à l'île de la Boutte au Nord-Est On peut, dans celle portion du littoral, distinguer les régions suivantes : {° Une côte rocheuse, plongement du massif des Maures (gneiss), s'éten= dant jusqu'à la pointe de Saint-Aygulf. Cette région renferme quelques“ pelites plages dont les principales sont celles de la Gaillarde et de Louvens, el plusieurs calanques (calanque des Corailleurs, du Pont, ete.). Les plages sont formées d'un sable quartzeux à assez gros grains, d'un blanc sale et presque entièrement stériles. 2° Une plage de sable, dite plage de Saint- RADAR ou de Fréjus, s'éten- dant de la pointe de Saint-Aygulf au port de Saint-Raphaël. Cette plage, dont le sable est jaunâtre et à grains plus fins que les précédents, à une pente rapide, et le sable passe à la vase à une petite distance du bords aussi n'y a-t-il que peu de coquilles rejetées. Un bras mort de l'Argens forme les étangs de Villepey, à eau saumâtre et faune de Cardium edule et Syndesmya alba. : Ke Une côte rocheuse appartenant au massif de l'Esterel (grès permien: par places, porphyre rouge et porphyre bleu), et s'étendant du port de Sat Raphaël jusqu'au Dr amont. Cetle côle, assez plale jusqu'à la plage du ‘orail, devient ensuile plus escarpée. Elle est coupée de calanques asse profondes dont plusieurs présentent des plages sableuses. Les principales sont les calanques de la Bosse et de Fournas, occupées! par des galets; puis la baie de la Péguière, les plages d'Arène-Grosse, d'Aigue-Bonne ebde Poussaï. Le sable ne forme qu'une étroite bordure à ces plages et me ren ferme que fort peu de coquilles. \ peu de distance de la terre on rencontre trois îlots à parois presque v licales : le Lion-de-Terre et le Lion-de-Mer, dans la baie de Saint-Raph: et l'Ile-d'ôr, au pied du Dramont. i° Du Dramont à la pointe de la Beaumette. La côte, très escarpée a Dranobl qui s'élève presque verticalement du côté de la mer à la cote d 140 mètres, s'abaisse au delà en mème temps qu'elle s'infléchit pour form ma _ CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 185 e d'Agay. La côte rocheuse qui s'étend jusqu'à la station d'Agay est upée et forme plusieurs calanques dont la principale est celle de Camp- De suite, après la station d’Agay, on rencontre l'embouchure de la ière d'Agay : au delà, la côte est plate et formée d’alluvions, donnant naissance à une plage de sable fin qui se prolonge presque jusqu'au de la Beaumette. e la pointe de la Beaumette à l'île de la Boutte. Le phare de la Beau- e es placé sur un escarpement de porphyre rouge qui limite la baie ww; la côte, très découpée, donne naissance à de nombreux ilots, dont incipal est l’île de la Boutte. … Après ce rapide coup d'œil sur la configuration de la côte, disons quelques Us sur la topographie de la partie immergée. es pentes sont généralement rapides dans la région; dans la baie de ERaphaël, en partie nivelée par les apports de l'Argens, cette pente eint 3 centimètres par mètre, pour passer, en dehors de la baie, à un de 15 centimètres par mètre. Devant le Dramont on passe, pour une distance horizontale de 700 mètres, lisobathe de 20 mètres à l'isobathe de 250 mètres, ce qui correspond à e pente moyenne de 37 centimètres par mètre. n face de la plage d'Arène-Grosse, à 3 kilom. 500 au large, on rencontre plateau sous-marin recouvert par 40 mètres d'eau, dit Sec-de-Fréjus, les parois, presque verticales sur trois côtés, plongent Jusqu'à mètres, tandis qu'une pente plus douce, qui ne s'abaisse guère au- sous de 90 mètr es, lerrelie à la terre. NATURE DES FONDS. — Sables. —— Les fonds de sable sont très peu pandus dans la région qui nous intéresse. Le long de la plage de Fréjus, Sable passe à la vase à une profondeur parfois inférieure à 40 mètres, Skà-dire qu'il n’y en a qu'une zone fort étroite et soumise à l’action des agues, très lortes sur cette partie de la côte exposée aux vents d'Est. _ Dans les calanques à plage de sable, la couche de ce dernier est très peu épaisse et s'étend rarement au delà des fonds de 2 à 3 mètres. Quelques traînées de sable grossier, formé de débris de coquilles, el igées parallèlement à la côte, existent par des fonds de 40 à 60 mètres ns la région qui s'étend de la calanque de la Bosse jusqu’en face Boulouris. , Prairies de zostères. — Les zostères (qui sont non des algues mais des nies monocotylédones) forment de véritables prairies sous-marines, élendant généralement depuis 1 à 2 mètres de profondeur jusqu’à mètres environ, lorsque la nature du sol le leur permet. C'est ainsi que, devant la plage de Fréjus, la bande de zostères disparaît à peu près Con iplètement et n'est représentée que par des lambeaux, tandis que plus ù elle occupe toute la zone dont la profondeur lui convient, de sorte que, ant la Péguière, on la rencontre encore à 500 ou 600 mètres de la côte. oraux, nullipores el bryozoaires : de 40 à 75 mètres environ. — Les ux se développent surtout sur les fonds rocheux. Le corail rouge aim rubrum Lamarck = Fsis nobilis Linné) est abondant auprès du nde-Mer, du côté du large. Dans la région que nous considérons, cette * qui constitue la zone coralligène proprement dite, et dans laquelle les londs passent, par places, à des graviers, à des sables vaseux, à des accu- hulations de débris de bryozoaires et de coquilles brisées, forme une étroite brdure à la zone des zostères le long de la côte des Maures, disparaît ant la plage de Fréjus et jusqu'au Lion- de-Terre, pour reprendre entre les deux Lions et former une large bande qui se rétrécit considérablement 4 partir de l'Ile-d'Or. Cette zone forme également une ceinture, allongée du di de la terre, au Sec-de-Fréjus. dit RS. ns 1 ve ii | * Dont vb: à Fr” ee N j \ ; 186 CLAUDON, — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). a Vase. — Exceplion faite pour la région en face du Dramont, où j'ai ren contré des sables vaseux jusqu'à 150 mètres, la vase à peu près pure règne partout au delà de 75 à 80 mètres. Comme nous l'avons dit plus haut, elle s'élend en outre dans la baie de Saint-Raphaël jusqu'à l'étroite bordure dé sable de la plage de Fréjus, el jusqu'aux zostères qui occupent les bords: de la baie du port de Saint-Raphaël au Lion-de-Terre, commençant ainsi à une profondeur de 10 à 15 mètres. La vase forme aussi un flot au milie de la rade d'Agay. RECHERCHE DES COQUILLES. — Coquilles rejetées sur les côtes, — Les plages de sable, à cause de leur pente rapide et du faible développement de leur partie immergée, sont, comme il a été dit plus haut, presque sté riles. Sur la plage de Fréjus, on ne rencontre guère que Cardium tubereu- lalum et aculealum, Venus gallina, Mactra corallina, Ensis, Pharus, Donat,« Tellina comme pélécypodes, et comme gastropodes à peu près uniquement = Nassa mulabilis, Nalica Josephinia; plus rarement Nalica Hebræa et mille= punclala, et pas une seule petite coquille, Rissoa ou autre. Les meilleurs emplacements pour la recherche des coquilles rejetées par la mer sont, dans les calanques ou les petites plages entre les rochers, les places où le mouvement des vagues a créé par un véritable triage méca= nique des dépôts de petit gravier mélangé de coquilles plus ou moins fin. Ces dépôts qui, avec une épaisseur de quelques centimètres, ont parfois une surface inférieure à un mètre carré, sont souvent très riches et composés" de coquilles très fraîches. Le triage de moins d'un litre de ces dépôts peut arriver à donner près d'une centaine d'espèces. Après un gros temps, le dépôt se trouve parfois entièrement CE à la mème place, et l'on y retrouve la plupart du temps les mêmes espèces Coquilles vivantes. — Les parties rocheuses de la côte, explorées soil. à pied, soit en canot, par un temps calme, fournissent les espèces qui vivent dans le voisinage du niveau de la mer, comme les Patella, Trocho= cochlea, Les cordons d'algues calcaires qui se forment au niveau moyen de la mer, sur les rochers à peu près verticaux, renferment dans leurs anfractuosilés des Mylilus, des Lasœa rubra, elc. En profilant des moments où la mer est très basse (les différences de niveau dues à la pression barométrique, la direction des vents, ete:, plus: fortes que les marées, qui sont insensibles, peuvent atteindre 50 à 60 cen= timètres) et entrant dans l'eau, on peut trouver de nombreuses espèces dans la zone qu'elles habitent. On récollera ainsi en abondance sur les rochers; les Pisania, Conus, Cerilhium, Gibbula, Phorcus, elc.; sous les pierres, ok fixés contre elles, les Chiton, Vermetus, Arca lactea, Kellya, etc.; dans les fissures de rocher que l'on peut faire éclater avec un ciseau ou une pince, les Lasœa rubra, Mylilus, Venerupis, Cardita trapezia, etc.; sur les algues arrachées du fond, des Aissoa, Gibbula, ele. \ A une profondeur un peu plus grande, on peut employer le fauchoir muni d'un manche assez long et manœuvré d'une embarcation : cela permet d'explorer les algues et les zostères jusqu'à une profondeur de 2 à 3 mètre el de récoller de nombreux fissoa vivants. F \u delà de 2 à 3 mètres, il faut avoir recours aux dragues. Je ne pi entrer ici dans le délail de la manœuvre de ces engins ni dans leur des criplion. Dans la zone des zostères, malgré le peu de profondeur, la. m& nœuvre de la drague est assez pénible à cause de l'irrégularité du fond plein de trous et de pointes de rochers qui amènent bientôt l'engageme de la drague : de plus, il est indispensable d'opérer ces dragages dem la plupart des mollusques de celte zone se réfugiant pendant le jour “da les racines des zostères d'où la drague ne peut les extraire. Il convient doi d'opérer ces dragages dans une pelite embarcation, pour avoir toute 4 | CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 187 revenir au vent ou d'abattre rapidement la voilure pour dégager la drague. ans les fonds plus grands, je me sers d'un yacht de 10 tonneaux gréé l, ce qui permet, une fois rendu sur les lieux, d'amener la grand'- 3 t ‘de ne conserver pour draguer qu'un foc et l'artimon, c'est-à-dire | voilure à la fois très réduite et très facilement maniable. Sans qu'il ait esoin d'avoir recours à une installation spéciale, je n'ai éprouvé aucune alté à manœuvrer la drague dans des fonds de 150 mètres, avec deux imes d'équipage seulement. Le produit brut du dragage est versé dans -baquets et je n'en effectue le triage qu'à terre, par des lavages et tami- > à l’eau douce, de manière à éviter autant que possible la perte des Iles de très petite taille. ans la liste qui va suivre, j'ai adopté l’ordre du Manuel de Conchyliologie P. Fischer. | elles pour la faune française de la Méditerranée. plages, sans autre désignation, J'entends, par opposition à la plage éjus, les petites plages ou dépôts sableux que l’on rencontre dans les LISTE DES COQUILLES MARINES DE SAINT-RAPHAËL A — GASTROPODA AURICULIDÆ | Alexia myosotis Draparnaud. — Bords des étangs saumâtres de la plage de Fréjus. À GADINIIDÆ 2. Gadinia G'arnoti Payraudeau. — Zone littorale, plage du Corail. Le type et 3 la variété capuloidea B.D.D L> ACTÆONIDÆ 3 Actæon tornatilis Linné. — Dragages 35 à 150 mètres. Très rarement rejeté sur ; les plages. — globulinus Forbes. — Dragages 40 à 50 mètres. — exilis Jeffreys. — Dragages 100 à 150 mètres. TORNATINIDÆ | Tornatina truncatula Bruguière. — Plages, dragages, 30 à 90 mètres. a" — senwsulcata Philippi. — Plages, dragages 30 à 60 mètres. 3 — mamillata Philippi. — Plage de la Péguière, très rare; dragages Hu: 40 à 50 mètres, assez commun à la pointe q du Lion-de-Mer. brute acumèinata Bruguière. — Dragages 40 à 90 mètres, commun de 40 à 60 mètres. SCAPHANDRIDÆ D Scaphander lignarius Linné. — Dragages 40 à 150 mètres ylichna cylindracea Pennant. — Dragages 40 à 120 mètres. — wmbilicata Montagu. — Plages, dragages 40 à 120 mètres. LE crebrisculpta Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. Roxaniella Jeffreysi Weinkauff. — Dragages 30 à 60 mètres. LA + x - 1. “hais LSS 32 37 Philine aperta Linné. — Dragages 30 à 150 mètres. * l'leurotoma (Terctia) anceps Eichwald. — Dragages 75 à 150 pet PE D7 ren VEDHAL 71 ”., , Je É « > CLAUDON, — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). BuLLipÆ Bulla utriculus Brocchi. — Dragages 30 à 150 mètres. 1 Weinkauflia diaphana Aradas et Maggiore. — Dragages 30 à 90 mètres. Haminea hydatis Linné. — Plages, 2 dr so 30 à 150 mètres. — navicula Da Costa. — Plages, dragages 30 à 150 mètres. | Acera bullata Müller, — Dragage 35 mètres, baie de Saint-Raphaël, vase, un seul exemplaire. * ms RiNGICULIDÆ fs" Ringicula conformis Monterosato. — Dragages 40 à 50 mètres, très rare. _— leptochila Brugnone. — Dragages 120 à 150 mètres, PHILINIDÆ pruinosa Clark. — Dragages 35 à 90 mètres * — retifera Forbes. — Dragage 35 mètres, baie de Saint-Raphaël, vase, un seul exemplaire. Æ [ — scabra Müller, — Dragages 35 à 150 mètres. | _— catena Montagu. — Plages, dragages 40 à 50 mètres. — Monterosatoi Jeffreys. — Dragages 40 à 60 mètres. _— intricata Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. : PLEUROBRANCHIDÆ Aplysia sp. — Dregoges 40 à 50 mètres. , Berthella plumula Montagu. — Dragages 40 à 60 mètres. UMBRELLIDÆ Umbrella mediterranca Lamarck. — Dragages 50 mètres. T'ylodina citrina Joannis. — Dragages 40 à 60 mètres. LiMACINIDÆ : Peracle reticulata d'Orbigny. — Dragages 40 à 120 mètres. CAVOLINIDX Creseis acicula Rang. — Dragages 75 à 150 mètres. Cleodora pyramidata Linné. — Dragages 40 à 150 mètres. Cavolinia tridentata Forskael. — Dragages 40 à 150 mètres. — tnflera Lesueur. — Plages, très rare ; dragages 35 à 150 mètres, érès. commun. j CYMBULIIDÆ Cymbulia Peroni Cuvier. — Plages, rejeté mort. ATLANTIDÆ Atlanta Peroni Lesueur. — Dragages 40 à 150 mètres. Oxrygyrus Keraudreni Lesueur. — Dragages 40 à 150 mètres. ConipÆ S Conus mediterrancus Bruguière. — Plages, très commun ; vit dans la zone littorale. Pas de variétés caractérisées, — Trecchii Testa. — Dragages 75 à 150 mètres; gl abondant dans les fonds de sable vaseux de 120 à 150 mètres devant le Dramont. vx _ (Bellardiella) gracile Montagu. — Dragages 35 à 100 mètres. Heædropleura septangulare Montagu. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. ! Raphitoma fuscatum Deshayes. — Plages, dragages 40 à 85 mètres. … — striolatum Scacchi. — Dragages 40 à 50 mètres. attenuatum Montagu. — Dragages 40 à 150 mètres. ( — brachystomum Philippi — Dragages 40 à 150 mètres. p - nuperrimum Tiberi. — Dragages 130 à 150 mètres. . Mangilia (s. stricto) Vauquelini Payraudeau. — Plages, zone littorale - _— tœniata Deshayes. — Plages, dragages 40 à 50 mètres. — . Pacinii Calcara. — Plages. ; De: — — albida Deshayes. — Plages. — Type et variétés de cok ration. j A — — rugulosa Philippi. — Plages, dragages 40 à 50 mètres Type et variété atra Monterosato. re FEUILLE DES JEUNES NATURALISTE S 19011902 "SPLIT Bombus et Psithvrus de France Schutzenberéer Ô Ltée. Le ie |" CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 189 - 7 56 Mangilia (s. stricto) nas Brusina. — Dragages 40 à 60 mètres. 57 — _ cœrulans Philippi. — Plages, zone littorale. 58 — — Companyor B.D.D. — Plages, zone littorale. 59 == = scabrida Monterosato. — Dragages 40 à 85 mètres. — — derelicta Reeve. — Dragages 40 à 50 mètres. — (Mangiliella) nultilineolata Deshayes. — Plages, zone littorale. Variétés ez forma : pusilla Seacchi ; varicosa B.D.D. Variétés -. eæ colore : albida Monterosato, atra Monterosato, etc. Cllathurella (Philbertia) La Viæ Philhippi. — Plages, zone des zostères. == = bicolor Risso. — Plages, zone des zostères. — — atropurpurea Monterosato. — Plages, zone des zostères. — — contiqua Monterosato. — Plages, zone des zostères. _ — variegata Monterosato. — Plages, zone des zostères. — — densa Monterosato. — Plages, zone des zostères. — = Bucquoyi Locard. — Plages, zone des zostères. — == cylindrata Monterosato. — Plages, zone des zostères. — — flavida Monterosato. — Plages, zone des zostères. — (Cordieria) rudis Scacchi. — Plages, zone des zostères. — _— C'ordieri Payraudeau. — Plages, zone des zostères. —- — reticulata Renieri. — Plages, zone des zostères. = == horrida Monterosato. — Plages, zone des zostères. —_ — hystriz Cristofori et Jan. — Dragages 60 à 150 mètres: — (Leufroyia) Leufroyr Michaud. — Plages, zone des zostères. == — concinna Scacchi. — Plages, zone des zostères. — — (Cérillia) linearis Montagu. — Plages, zone des zostères ; dra- gages 40 à 150 mètres. Taranis cèrrata Brugnone. — Dragages 120 à 150 mètres. MARGINELLIDÆ Marginella (Gibberula) miliaria Linné. — Plages et zone littorale, très commun; dr ragages 40 mètres, rare, Type? Variétés : contraria (sénestre) Monterosato, un seul exemplaire, flavicans Réquien, pallida Monterosato, bifasciata Montero- sato, trifasciata Monterosato, quadrifasciata Monte- rosato. — — Philippii Monterosato.— Plages, dragages 30 à 50 mètres. — (Gibberulina) occulta Monterosato. — Dragages 40 à 150 mètres. Bullata) clandestina Brocchi. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. MiTripÆ Mitra (Uromitra) ebenus Lamarck. — Plages, zone des zostères. Variété plumbea Lamarck. Le type ne se rencontre pas. — — cormeula Linné. — Plages, zone des zostères, commun ; dragages jusqu'à 50 mètres, rare. — (Pusia) tricolor Gmelin. — Plages, zone des zostères, dragages jusqu’à 40 mètres. Type, variétés : elongata Monterosato, pal- lhida Issel. Les exemplaires dragués au delà des zos- tères paraissent toujours de coloration plus claire. FASCIOLARIIDÆ Tusus (Aptyxis) rostratus Olivi. — Dragages 85 à 150 mètres. — pulchellus Philippi. — Plages, dragages 35 à 150 mètres. ous (Pagodula) vaginatus Cristofori et Jan. — Dragages 120 à 150 mètres, sable vaseux, devant le Dramont. » Fasciolaria lignaria Linné. — Zone littorale, sur les rochers à faible profon- deur à la Péguière. L'animal est d’un rouge orangé assez vif. BucoiniDæ 2100 maculosa d'Orbigny. — Zone littorale, sur les rochers. l'ype, variétés : marmorata Monterosato, fasciata Monterosato. Pollia Orbignyr Payraudeau. — Plages, zone des zostères. — bicolor Cantraine. — Plages, zone des zostères. 8: — scabra Monterosato. — Plages, zone des zostères, très rare. 95 Buthria cornea Linné. — Plages, zone des zostères, dragages 40 à 75 mètres. : NAssipæ 96 Nassa (s. stricto) mutabilis Linné. — Plages, très rare ; plage de Fréjus, commun ; dragages, baie de Saint-Raphaël, vase 30 mètres. 190 97 _… 98 99 100 101 102 103 104 105 106 108 109 110 111 112 CLAUDON, — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). Nassa (T'ritonella) incrassata Müller, — Plages et des zostères, 7° DÉS été pygmaæa Lamarck. — Dragages 30 à 40 mètres baïe de Bai at: Hinia) limata Chemnitz. — Dragages 40 à 150 mètres. + — (Telasco) costulata Renieri. — Plages, zone des zostères. Type et très nom- — (Æione) semistriata Brocchi. — Dragages 140 à 150 mètres. Amycla cornieulum Olivi. — Plages, zone littorale, zone des zostères. Je n'ai Doit Rio! — Plages, zone littorale, zone des zostères. Le type C'olumbella (s. stricto) rustica Linné. — Plages, zone littorale, zone des zosti ë G'ervillei Payraudeau. — Plages, zone des zostères. Le type e (Atilia) minor Scacchi. — Dragages 35 à 120 mètres. Les exem: Tr ophon (Tr ophonopais) muricatus Montagu. — Dragages 40 à 150 mètres. barvicensis Johnston. — Dragages 40 à 150 mètres. L Typhis Sowerbyi Broderip. — Dragages 40 à 60 mètres. Les exemplaires Murex (s. stricto) brandaris Linné. — Plages, fonds vaseux jusqu'à 40 2 (Chicoreus) trunculus Linné. — Plages, zone littorale, zone des : n 24 SUD: ma : elongata minor B.D ) variétés ex colore : lutescens Scacchi, / SRE fusca Scacchi, fasciata Monterosato, hayesi Drouet. Raphaël, vase. Type et variété evaricosa B.D.D,. breuses variétés de forme et de coloration. Cette e pèce est tellement polymorphe et il existe un si gra nombre de pue entre toutes les variétés que pi clässement d'un très grand nombre de spécimens est excessivement difficile, » É ee pas rencontré le fype, mais seulement des variété de petite taille. Variétés ex forma : SRE Ris (très rare), elongata Monterosato (!= À . Monterotétel { Locard), très commune, avec les variétés ex colore : albomaculata B.D.D., punctulata B.D.D., /asciola Lamarck et la sous- variété varicosa B.D. D.; varik ex forma : minima B.D.D., moins commune que la précédente, et LE ant les trois mêmes variétés coloration. et la variété pellucida Risso. CoOLUMBELLIDÆ Les exemplaires recueillis même vivants à très faible profondeur ont plus ou moins perdu leur épida que les exemplaires dragués dans la zone des zostères conservent. Cet épiderme d’un gris brunâtre uni 208) mr 1e et d'aspect velouté masque complètement la coloration assez brillante de la coquille. — En dehors du je n'ai rencontré qu’une monstruosité scalaire. (Mitrella) scripta Linné. — Plages, zone des zostères, dr Me 40 à 50 mètres. Le type est commun sur les plages; exemplaires dragués au delà de 40 mètres sont plu minces de test, les variétés ex colore : unicolor Monterosato ; lata Claudon. Cette dernière variété non ence À décrite est caractérisée par de nombreuses flammule longitudinales foncées, à peine ondulées et dispos sur toute la surface de Ja coquille. très frais sont munis d’un épiderme qui sim l costulation longitudinale régulière et assez prononcé G MuRICIDÆ exemplaires très frais sont bruns avec les cordons les saillies squameuses d’un blanc d'émail. : J'ai pris vivants possèdent une épine fes plus récente, c’est-à-dire la plus voisine de ture), beaucoup plus longue que les autres, atte 7 millimètres pour une longueur totale de de 18 millimètres, les autres épines n'ayant 3 millimètres. Le type très commun. Variétés : trispinosa ville et mutica Monterosato. ( Sy LÉLA : fonds vaseux jusqu'à 30 mètres. Type, v CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 191 Brusina, conglobata Michelotti et toutes les formes 1 intermédiaires. 114 Murer (Muricopsis) Blainvillei Payraudeau. — Dragages 40 à 60 mètres. Type, mer: : variété ex colore : rosacea Monterosato. De grande taille, jusqu'à 28 millimètres. Do. — — inermis Monterosato. — Plages, zone littorale, zone des zostères. Type, variétés ex colore : atra Monterosato, rosea A Monterosato, bécolor Monterosato. Le #ype, de colo- ration brune est beaucoup moins fréquent que les L variétés atra et bécolor. 116 — — diadema Aradas et Maggiore. — Dragages 40 à 120 mètres. WT — (Dermomurex) scalaroides Blainville. — Dragages 35 à 60 mètres. 8. Ocinebra (s. stricto) erinaceus Linné. — Plages, zone? Un seul exemplaire, À appartenant à la variété tarentina Lamarck (Baie de la Péguière). 11 11 Fa — = Hdwardsi Payraudeau. — Plages, zone littorale, parties rocheuses. « — (Ocinebrina) aciculata Tamarck. — Plages, zone littorale, dragages 40 à 80 mètres. Les exemplaires dragués sont de taille beaucoup plus grande ; il y aurait peut-être lieu de distinguer deux espèces comme le font beaucoup d'auteurs. : 121. Pseudomurez lamellosus Cristofori et Jan. — Dragages 40 à 120 mètres. 29 — eyendorft Calcara. — Dragages 40 à 60 mètres. — brevis Réquien. — Dragages 35 à 60 mètres. “124 Donovania (s. stricto) turriculata Monterosato. — Plages, zone littorale, zone EF des zostères, dragages 40 à 50 mètres. 12; = — mamillata Risso. — Plages, zone littorale, zone des zostères, dragages 40 à 50 mètres. L TRITONIDÆ 126 Simpulum (s. stricto) nodiferum Lamarck. — Fonds de 30 à 60 mètres, ramené dans les filets. La coquille vivante est recouverte d’un épiderme brun-jaune, mince et assez transparent pour laisser voir les dessins de la coquille. Cet épiderme se . détache très facilement pendant la dessiccation. = — parthenopæum von Salis. — Dragages 60 mètres. — (Lampusia) corrugatum Lamarck. — Dragages 40 à 50 mètres. Aquillus) cutaceum Linné. — Dragages 40 à 50 mètres. Le type et la variété curta B.D.D. — (Argobuccinwm) giganteum Lamarck. — Je n’ai pas rencontré cette co- quille vivante, mais l’ai prise plusieurs fois dans mes filets par 50 à 60 mètres de fond, occupée par des Pagures de grande taille. 131 Æanella (Bufonaria) serobiculator Linné. — Zone? un seul exemplaire roulé ÿ sur une plage du Dramont. — CASSIDIDÆ Cassis (Semicassis) undulata Gmelin. — Fonds de 50 à 60 mètres, dans les filets. Rs: Atteint jusqu'à 100 millimètres de hauteur. Cassidaria echinophora Lainné. — Dragages 40 à 60 mètres. Le type et la variété subnodulosa B.D.D. CYPRÆIDÆ Ovula (Simnia) spelta Linné. — Sur les Gorgones, 40 à 50 mètres. Type et variété roseo-tincta Monterosato. La drague ne rap- porte que des exemplaires morts, tandis que les Gor- gones remontées par les filets portent assez fré- quemment des exemplaires vivants. Cypræa (Luria) lurida Linné. — Zone? Je n'ai rencontré de cette grande espèce que des exemplaires morts et un peu roulés. Privia europæa Montagu. — Plages, dragages 40 à 150 mètres. Type et variété globosa Wood. Cette espèce est toujours rare sur les plages ; les dragages profonds donnent la variété globosa. ._ — pulex Solander. — Plages, très commune ; dragages 40 à 50 mètres, rare. Brato lævis Donovan. — Dragages 50 à 120 mètres. DJ: 20 — Der . fn 2 139 140 141 142 166 167 * Aporrhais pes-pelecani Linné. — Dragages 35 à 120 mètres. Les exemplaire T'riforis perversa Linné. — Plages, zone des zostères, dragages 30 à 150 mètres. Cerithium (Thericium) vulgatum Bruguière. — Plages, zone littorale. Pris de” Bittium reticulatum Da Css, — Plages, zone littorale, zone des zostères, dra- CLAUDON, — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). Vermetus Siliquaria obtusa Schumacher. — Dragages 40 à 50 mètres, près du Lion-de- Turritella (s. stricto) communis Risso. — Dragages 30 à 120 mètres, for ds Mathilda sp. — Dragages 120 mètres, un seul exemplaire. CzæciDxÆ trachea Montagu. — Dragages 40 à 60 mètres. C'œcum 3 Littorina neritoides Linné. — Vivant sur les rochers au-dessus du niveau Solarium fallaciosum Tiberi. — Dragages 50 à 120 mètres. hihppi. Latreillei Payraudeau. — Plages, zone littorale, zone des zostères. J'adertinum Brusina. — Plages, zone littorale, zone des zostères. pusillum Jeffreys. — Dragages 40 à 120 mètres. Cerithiopsis tubercularis Montagu. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. Vivant. obsoletum Carpenter. — Dragages 40 à 50 mètres. vitreum Carpenter. — Dragages 50 à 60 mètres. subannulatum De Folin. — Dragages 40 à 60 mètres. S auriculatum De Folin. — Plages, rare; dragages 40 à 50 mètres, commun: en CHENOPODIDÆ très vieux ont le labre très gros et calleux, en même temps que les digitations deviennent épaisses et plus courtes : ils se rapprochent ainsi de la variété bilobata Clément, à CERITHIIDÆ Type (très rare, deux exemplaires par 40 à 50 mètres). Variété ex forma : adversa Monterosato (avec Île colorations bicolor Monterosato, pallescens Jeffreys et obesula Monterosato). nombreux exemplaires vivants vers 0"50. Type, variétés : provincialis Locard, tortuosa Monterosato. — alucastrum Brocchi. — Dragages 40 à 80 mètres. Type & variété protracta Bivona. J’ai rencontré à 80 mètres plusieurs exemplaires vivants, d’une forme très trapue et ayant tous l'extrémité de la spire brisée. rupestre Risso. — Plages, zone littorale. Type, variétés ex forma : attenuata B.D.D., plicata B.D.D., lividula Risso, composita Monterosato, et une variété de colo- DS entièrement blanche se rapportant à la forme plicata. ages jusqu'a 150 mètres. Type et variété scabra dans des éponges subéreuses de 40 à 60 mètres. Metaræ Delle Chiaje. — Dragages 40 à 50 mètres. VERMETIDÆ " subeancellatus Bivona. — Zone littorale. : granulatus Gravenhorst. — Zone littorale, dragages 40 à 50 mètres. triqueter Bivona. — Zone littorale. Type, variétés : discoidea Monte- rosato ; aletes Môrch. | gregarius Monterosato. — Zone littorale. polyphragma Sasso. — Zone? Rare, rejeté sur les pis ; semisurrectus Bivona. — Sur des pierres draguées de 40 à 50 mètres. Mer. TURRITELLIDÆ vaseux, Commun surtout sur les fonds de vase pure de 30 à 40 mètres. T'ype et variété soluta B.D.D. (Haustator) triplicata Brocchi. — Dr ages 40 à 150 mètres. Type, variétés : duplicata Philippi ; obsoleta B.D.D. 1 LITTORINIDÆ . la mer, très commun. SOLARIIDÆ Archytæ O.-G. Costa. — Dragages 120 à 150 mètres. CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 193 SKENEEID Æ 168. Skeneia planorbis Fabricius. — Dragages 40 à 69 mètres. Rissorpæ Rissoina Bruguierei Payraudeau. — Plages, zone des zostères, dragages 40 à ; : . 60 mètres. 10 Rissoa (s. stricto) variabilis Mühlfeldt. — Plages, zone des zostères. Type, va- riétés ex forma : brevis Monterosato, elongata Monte- rosato. Nombreuses variétés de dessin et de coloration. 171 _— — ventricosa Desmarest. — Plages, zone littorale, zone des zostères. Type, variété ex forma : subventricosa Cantraine ; variété ex colore : punctata Monterosato. 172. —- (Apicularia) similès Scacchi. — Plages, zone littorale, zone des zostères. 17 = — Guerinr Recluz. — Plages, zone littorale, zone des zostères. Rare. On peut distinguer les variétés de coloration sui- vantes : 1° fond clair avec linéoles rousses en zig- zag ; 2° fond clair avec taches rousses en damier ; 3° coloration uniformément rousse ; 4 Coloration d’un brun foncé uniforme passant au violet. — — subcostulata Schwartz. — Plages, zone littorale, zone des z0os- tères. Commune. 175 — (Persephone) wolacea Desmarest. — Plages, zone littorale, zone des 20s- 4 tères, dragages jusqu’à 150 mètres. Type et variété nunor Monterosato. 4716 — (Zippora) auriscalpium Lainné. — Plages, zone littorale, zone des z0s- LE tères, dragages 40 à 60 mètres. l'ype, variétés : aci- eula Risso, pulchella Risso (= ninor-lœvis Monte- 1 rosato). 177 — — elata Philippi. — Dragages 40 à 60 mètres. 178 — (Turbella) inconspicua Alder. — Dragages 40 à 60 mètres. ITOL* — — prismatica Monterosato. — Dragages 50 mètres. 180 — — parva Da Costa. — Plages. zone littorale, zone des zostères. 1812 — (Pusillina) pusilla Philippi. — Dragages 40 à 60 mètres. 182 — (Manzomia) costata Alder. — Plages, zone littorale, dragages 40 à 159 mètres. 18 — (Hyala) vitrea Montagu. — Dragages 40 à 150 mètres. 184 — (Ceratia) proxima Alder. — Dragages 40 à 150 mètres. 185 — (Alvama) Montagui Payraudeau. — Plages, zone littorale, zone des zos- À tères. Très nombreuses variétés de coloration ; cer- tains exemplaires se rapprochent par leur forme et leur sculpture de la À. lineata au point que la dis- | tinction devient difficile. 186 — — lineata Risso. — Plages, zone littorale, zone des zostères, dra- N- gages 40 à 50 mètres. Nombreuses variétés de colo- ration. 18 — — Lanciæe Calcara. — Plages, zone littorale, zone des zostères. 188 — — punctura Montagu. — Dragages 40 à 60 mètres. 189 — — cimex Linné. — Plages, zone littorale, zone des zostères. Type, ; variété ex forma : varicosa B.D.D., très rare ; va- | riétés ex colore: lactea Philippi, fusca Philippi, fas- cata Philippi. 190 — — cimicoides Forbes. — Dragages 120 à 150 mètres. 19] — — subcrenulata Schwartz. — Plages, zone littorale, zone des zostères, ; dragages 40 à 50 mètres. Type et variété fasciata . Monterosato. 192 — — reticulata Montagu. — Dragages 40 à 60 mètres. 193 — — G'eryonia Chiereghini. — Plages (rare), zone des zostères, dra- ages 40 à 60 mètres (abondant). Type, variétés actea B.D.D., fusca B.D.D., fasciata B.D.D. — (Acinopsis) cancellata Da Costa. — Plages, zone des zostères, dragages 40 à 50 mètres. l'ype et variété varicosa B.D.D. - — hirta Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. (Massotia) lactea Michaud. — Plages, zone littorale, zone des zostères. (Alvinia) pagodula B.D.D. — Plages, zone littorale, zone des zostères, dragages 40 à 60 mètres. l'ype et variétés ex colore : albina Monterosato, fusea Monterosato, maculata Monterosato, apice-fusco Monterosato, wittata Bru- sina. 2 194 198 199 208 209 210 211 212 213 214 | De LALé. ‘1: a, À Te . #2 à dt - . f CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). Rissoa (Galeodina) russinoniaca Locard, — Dragages 40 à 50 mètres, rare. — (Thapsiella) rudis Philippi. — Plages, zone littorale, Rare. Type € varié dis Monterosato. — (Cingula) semistriata Mont — Plages, zone des zostères, dregalé 40 à 60 m Le Type et variété pura Jeffreys. — (Cingulina) obtusa Cantraine. — Dragages 50 mètres. — (Setia) pulcherrima J'effreys. — Zone littorale, dragages 40 à 50 mètres fond sableux. ‘t — (Microsetia) fulgida Adams. — Plages, zone littorale, e — (Wodulus) contorta J'effreys. — Plages, zone littorale, zone des zostères. Type, variétés : éntorta Jeffreys et rufa Monterosato! — (Peringiella) nitida B.D.D. — Plages, zone littorale. Type et variété elongata Monterosato. ee (Pisinna) glabrata Mühlfeldt. — Plages, zone littorale. Barloss rubra Adams. — Plages, zone littorale, zostères. Type, variété ex forma : elongata B.D.D. ; variétés ex colore : pallida 4 elfreys, aurantiaca Brusina, bifasciata Adams. ASSIMINEIDÆ Assiminea littorina Delle Chiaje. — Zone littorale, rare. l TRUNCATELLIDÆ Truncatella subcylindrica Linné. — Zone subterrestre; Ve mé Le = dan les tas de zostères rejetés sur les pl J'en ai ren- contré une fois plus de 60 vivants, à imtérieur d'un coquille de Murexz mort sur une plage. Type, variétés lœvigata Risso, sublævigata Potiez et Michaud. — microlena Bourguignat. — Zone subterrestre. CAPULIDÆ C'apulus hungaricus Linné. — Dragages 40 à 150 mètres. j L Crepidula unguiformis Lamarck. — Dragages 40 à 50 mètres, appliqué à l'in térieur des coquilles vides. ; — Moulinsi Michaud. — Dragages zostères 15 à 20 mètres, vivant appliqué sur les zostères. Calyptra chinensis Linné. — Dragages 40 à 120 PE Sur des coquilles vide 8 et surtout app pliqué à la face intérieure des y isolées de pélécypodes, plus rarement sur des pierres Type, variétés : squamulata Renieri, depressa Wood; Polii Scacchi. : LAMELLARTIDÆ Lamellaria perspicua Läinné. — Dragages 40 à 120 mètres. NaArTICIDÆ Natica (s. stricto) mg L'AVAO DUAL — Plages, zone littorale, assez rare. — (Nacca) hebræa Martyn. — Plage de Fréjus, plages, dragages 40 80 mètres. — — millepunctata Lamarck. — Plage de Fréjus, plages, dragages 40 à 80 mètres. — (Waticina) Alderi Forbes. — Dragages 40 à 80 mètres. — (Payraudeautia) intricata Donovan. — Zone des zostères, dragages 4 à 120 mètres. ' — (Neverita) Josephinia Risso. — Plage de Fréjus, commun; plages, ADEORBIDÆ Adeorbis subcarinatus Montagu. — Plages, zone littorale. J ANTHINIDÆ Janthina communis Risso. — Plage de Fréjus, rare (espèce pélagique). SCALIDÆ Scalaria communis Risso. — Plages, zone des zostères, dragages 40 à 120 mètre — tenuicosta Michaud. — Dragages 40 à 60 mètres. 41% — commutata Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. "LT — Cantrainei Weinkauff. — Dragages 30 à 120 mètres. candidissima Monterosato. ragages 40 à 60 mètres. algeriana Weïnkauff. — Dragages 40 à 120 mètres. solos Tiberi. — Dragages 40 à 120 mètres. clathratula Montagu. — Dragages 90 à 150 mètres. hellenica Forbes. — Dragages 40 à 150 mètres. Es CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 195 Aclis ascaris Turton. — Dragages 40 à 60 mètres. — supramtida Wood. — Dragages 40 à 60 mètres. En dehors du fype, j'ai rencontré deux variétés intéressantes : dans l’une les deux derniers tours sont entièrement lisses, dans la seconde tous les tours ne présentent de cordons dé- currents que sur leur moitié inférieure. 235 — Wallerr: Jeffreys. — Dragages 40 à 60 mètres. 236 Croniscus unicus Jeffreys. — Dragages 40 à 60 mètres. ; EuzImMipæ 937 Julia (s. stricto) Boscèi Payraudeau. — Plages, zone littorale. ER. — — Petitiana Brusina. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. 239 — — microstoma Brusina. — Dragages 40 à 60 mètres. 240 — (VWitreolina) incurva Renieri. — Plages, dragages 40 à 150 mètres. Type, À variétés : ore-rotundato Monterosato ; ore-angusto : Monterosato. DAT — — curva Jeffreys. — Dragages 40 à 120 mètres. 242 _— — devians Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. 24 — — antifleva Monterosato. — Dragages 40 à 50 mètres. 244 — (Acicularia) gracilis Jeffreys. — Dragages 35 à 140 mètres. 945 * — — pernula Monterosato. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. 246 — — antermedia Cantraine. — Dragages 40 à 120 mètres. 247 — — lubrica Monterosato. — Dragages 35 à 120 mètres. 248 _ — compactilis Monterosato. — Dragages. 249 = — Monterosatoi (de Boury) Monterosato. — Dragages 40 à 95 mètres. OX — — ? opalina Jeffreys. — Dragages 40 mètres. 9251 — (Subularia) subulata Donovan. — Plages, dragages 30 à 150 mètres. 252 — — bolineata Alder. — Dragages 35 à 150 mètres. 253 — — Jeffreysiana Brusina. — Dragages 35 à 95 mètres. PYRAMIDELLIDÆ 254 *Pyramidella (Liberia) manuscula Monterosato. — Dragages 120 à 150 mètres. à Odostomia (s. stricto) conoidea Brocchi. — Plages, dragages 35 à 150 mètres. Type, variétés : minor Monterosato, minor-cylindracea Monterosato. 256 .* — — albella Liovén. — Dragages 40 à 50 mètres. 257 . — (Brachystomia) plicata Montagu. — Dragages 50 mètres. 5 — — turriculata Monterosato. — Dragages. 259 — Aostomea) clavula Lovén. — Dragages 40 à 75 mètres. 260 _ — Brugnonei Monterosato. — Dragages 35 à 95 mètres (= © . clavula, var. pistillus Brugnone). 261 — — acuta Jeffreys. — Dragages 40 à 130 mètres. 262 * — — acutula Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. 263 px — umidentata Montagu. — Dragages 40 à 50 mètres. 264 * = — minima Jeffreys. — Dragages 40 à 60 mètres. 265 — (Auriculina) elegans Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. 266 * — — exilissima Brusina. — Dragages. 267 = — scandens Monterosato. — Plages. — Warreni Thompson. — Dragages S0 à 120 mètres. Pnhénina (Odostomella) doliolum Philippi.— Plages, dragages 40 à 50 mètres (le type) ; dragages 120 mètres (la variété bicincta Tiberi). (Miralda) excavata Philippi. — Dragages 40 à 60 mètres. (Tragula) fenestrata Forbes. — Dragages 40 à 60 mètres. (Trabecula) ? Jefjreysiana Seguenza. — Dragages 40 à 60 mètres. (Pyrgulina) interstèncta Montagu. — Dragages 50 à 120 mètres. — dupla Monterosato. — Dragages 40 à 50 mètres. — gracilenta Monterosato. — Dragages 35 à 95 mètres. — contorta Monterosato. — Dragages 40 à 50 mètres. — Penchinati B.D.D. — Dragages 50 mètres. — præcisa Monterosato. — Dragages 75 mètres. — nanodea Monterosato. — Type, dragages 40 à 50 mètres ; variété minor Monterosato, dragages 50 à 120 mètres. — monozona Brusina. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. — clathrata Jeffreys. — Dragages 40 à 50 mètres. — decussata Montagu. — Dragages 40 à 60 mètres. id NS cf. 2ntermirzta Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. striata Philippi. — Dragages 40 à 60 mètres. JO el Te, Fe à - 196 CLAUDON, — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 285 Parthenina (lyrgulina) gracilis Philippi. — Dragages 40 à 60 mètres Re em ciata Brusina). N 6 286 1 — turbonilloides Brusina. — Dragages 120 mètres. Ki 287 — — indistincta Montagu. — Dragages 130 mètres. 288 = (Pyrgisculus) scalaris Philippi. — Dragages 40 à 50 mètres. 289 Turbonilla (s. stricto) lactea Linné. — Plages, dragages 35 à G0 mètres, DD — — lactescens Monterosato, — Dragages 40 à 60 mètres. 291 _ — gradata Monterosato. -- Plages, dragages 40 à 60 mè 292 = — pusilla Philippi. — Dragages 40 à 60 mètres. De Be et v riété cyli carpe Monterosato. 293 * — — multilirata Monterosato. — Dragages. 204 * — — acutissima Monterosato. — Dragages 40 à 50 mètres. 295 — — obliquata Philippi. — Dragages 50 mètres. 296 * — — criqua Monterosato. — Dragages. 297 _— — indistincta Montagu. — Dragages 130 mètres. L 298 —- (Pyrgostelis) rufa Philippi. — Plages, dragages 35 à 60 mètres. 299 — — densecostata Phihppi. — Dragages 40 à 50 mètres. 300 _ (Pyrgostylus) striatula Linné (Auct.). — Plages, dragages 35" 60, mètres. # 301 Æulimella (s. si acicula Philippi. — Dragages 40 à 50 mètres. 302 — — cf. acicula Philippi. — Dragages 75 mètres. 303 * — — affinis Philippi. — Dragages 55 à 60 mètres. 304 — — Scillæ Scacchi. — Dragages 50 à 150 mètres. 305 * — — subcylindrata Dunker. — Dragages 35 à 120 mètres. 306 * — (Syrnola) minuta H. Adams. — Dragages 130 mètres. 307 — (Anisocycla) nitidissima Montagu. — Dragages 25 à 60 mètres. 308 — — ventricosa Forbes. Tps 40 $ 130 mètres, Type variété AUS Monterosato, 309 _ — Pointeli De Folin. — Dragages 35 à 60 mètres. 310 _ — F'olini P. Fischer. — bus, 40 à 50 mètres. 311 * _ — macilenta Monterosato ragages 35 + 60 mètres. 312 Menestho Humboldti Risso. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. Type et x riétés : sulcata B.D.D. ; tuberculata B.D.D. 313 — — bulinea Lowe. — Dragages 40 à 150 mètres, rare. NERITIDÆ 314 Smaragdia viridis Linné. — Plages, zone des zostères, dragages 40 à 60 mètre Type et variété Matonia Risso (= zig-ag Mont rosato). TURBINIDÆ 315 Phasianella (Tricolia) pullus Linné. — Plages, zone de zostères, paraît plu littorale que les autres espèces. variété er form et colore : pulchella Recluz; mA.) s ex colore : linea Monterosato, flammulata B.D.D., zig-zag Monte: sato, 316 æ- — speciosa Ntühlteldt. — Plages, zone des zostères. Ty riétés : lactea Monterosato, rubra Risso, spirolineal Monterosato, marmorata Monterosato, etc. 317 _ — tenuis Michaud. Plages, zone des zostères, moins bo dante que Les précédentes. Type et variétés de colo tion peu accusées. 318 Turbo (Bolma) rugosus Linné. — Zone des zostères, dragages 40 à 150 mètre 319 ZLeptothyra sanguinea Linné. — Plages, zone des zo$tères, dragages a 120 mètres. T'ype, variétés : alba Monterosato, Dautzenberg. TrocHIDÆ 320 Clanculus (s. stricto) corallinus Gmelin. — Plages, zone des zostères, & gages 40 à 120 mètres. Type et variété brunnea ] quien (= atra Monterosato). 321 — (Clanculopsis) Jussieui Pa raudeau. — Plages, zone des z0 Type, variétés : glomus Philhppi, Blainvillei © traine. La vanité glomus est beaucoup plus a dante que le type 4 322 _ — cruciatus Linné. — lages, zone des zostères. Tupe riété nigrescens Réquien. 323 Danilia Tinei Calcara. — Dragages 120 à 150 mètres. PLe € CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 197 - Trochocochlea turbinata Born. — Sur les rochers, au niveau de la mer, très commun. — articulata Lamarck. — Sur les rochers, au niveau de la mer. Type et variété retusa Monterosato ; moins commun que la précédente espèce. — mutabèlis Philppi. — Sur les rochers, au niveau de la mer, rare. . Gibbula magus Linné. — Dragages 40 à 100 mètres. — umbèlicaris Linné. — Plages, zone littorale, zone des zostères. 7'ype, variétés : soluta Philippi, Doriæ Tapparone-Caneffri, concolor Philippi (= olivacea Réquien). 329 = ardens von Salis. -— Plages, zone littorale, zone des zostères. 330 = Phailbert: Recluz. — Plages, zone littorale. 33 —— - varia Linné. — Plages, zone littorale sur les rochers. Très nom- 3 breuses variétés de coloration. 332 — Guttadauri Philippi. — Dragages 40 mètres. 693 — Racketti Payraudeau. — Plages, zone littorale. 334 _ divaricata TLinné. — Plages, zone littorale, sur les rochers. 335 —- rarilineata Michaud. — Plages, zone littorale, sur les rochers. 336 — Adansoni Payraudeau. — Plages, zone littorale, sur les algues. 33 — turbinoides Deshayes. — Plages, zone littorale, zone des zostères. 338 Phorcus Richardi Payraudeau. — Plages, zone littorale sur les rochers. Type, variétés : palhida Monterosato ; 22g-zag Monterosato. : 839 Æorskahia fanulum Gmelin. — Plages, zone littorale, zone des zostères, dra- 2 gages 50 mètres, rare. 34 0 Calliostoma (s. stricto) zzyphènus Linné. — Dragages 35 à 120 mètres, fonds 4 Vaseux. 341 — — conulus Linné. — Dragages 40 à 50 mètres. 342 = — cdubium Philippi. — Zone des zostères, rare. 343 — — Laugieri Payraudeau. — Plages, zone des zostères, dra- gages 40 à 50 mètres. l'ype, variétés : wiolacea Risso, olivacea-concolor Réquien. La variété violacea, d’un violet intense, est rare. 344 == — maillegranum Philippi. — Dragages 50 à 150 mètres. 345 — granulatum Born. — Zone des zostères, dragages 35 à 50 mètres. ' Rare. 346 == (Jujubinus) erasperatum Pennant. — Plages, zone des zostères, dra- gages 40 à 120 mètres. l'ype et variété Matoni Pay- 1 raudeau. 347 — — striatum Linné. — Plages, zone des zostères, dragages 40 à 140 mètres. 348 — — Gravinæ Monterosato. — Plages, zone littorale, Rare. 34 — — Montagui Wood. — Dragages 40 à 60 mètres. L.: CYCLOSTREMATIDÆ 250 * Cyclostrema Cutlerianum Clark. — Dragages 50 mètres. CoccuLINIDÆ 351 Cocculina laterocompressa Rayn et Ponzi. — Dragages 40 à 150 mètres. k HaAzroTIDÆ 352 Haliotis lamellosa Lamarck. — Plages, zone littorale. Type, variétés ex forma : bis-undata Monterosato, bistriata Cantraine, "+ varia Risso, et tous les passages intermédiaires ; va- riété ex colore : marmorata O.-G. Costa. PEUROTOMARITDÆ 353 Seissurella costata d'Orbigny. — Plages, dragages 40 à 150 mètres. 'ype et variété lœvigata d'Orbigny. 394," Sehizotrochus asper Philippi. — Dragages 60 à 150 mètres. Rare jusqu’à 4 120 mètres, plus abondant de 120 à 150 mètres. FISSURELLIDÆ …— Iissurella nubecula Linné. — Plages, zone littorale. Rare. — græca Linné. — Plages, zone littorale, dragages 40 à 120 mètres. Type et variété mucronata Monterosato. — gibberula Lamarck. — Plages, zone littorale, dragages 40 à 50 mètres. Type, variété ex colore albida. J’ai également ren- contré une forme grande et épaisse, à peine gibbeuse. bn, RS Ni 198 CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 368 Æmarginula Huzardi Payraudeau. — Plages, zone des zostères, dragages 4 60 mètres. 359 _ depressa Risso, — Dragages 40 à 60 mètres. 360 — elongata Costa. — Plages, dragages 40 à 50 mètres. 361 — cancellata Philippi. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. 362 — papillosa KRisso. — Dragages 40 à 60 mètres. 363 — tenera Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. 364 * — punctata Monterosato. — Dragages 40 à 60 mètres. 365 * => Costæ Tiberi. — Dragages 50 à 70 mètres, ACMÆIDÆ 366 Acmeæa virginea Müller. — Dragages 40 à 150 mètres. Variété unicolor Forbes, je n’ai pas rencontré le type. PATELLIDÆ 367 Patella lusitanica Gmelin. — Sur les rochers, un peu au-dessus du niveau de la mer, à un niveau plus élevé que l’espèce suivante. 368 — cœrulea Linné. — Sur les rochers au niveau de la mer. 7ype avec variété de coloration adspersa B.D.D. ; variété sub- plana Potiez et Michaud avec les sous-variétés stellatr B.D.D. et cognata B.D.D. ; variété aspera Lamarck ; variété tarentina von Salis, avec la sous-variété spi- nulosa B.D.D. CHITONIDÆ 369 AÆolochiton marginatus Pennant. — Sur les pierres, zone littorale. 370 — algesirensis Capellini. — Sur les pierres, zone littorale. 371 cajetanus Poli. — Sur les pierres, zone littorale. 372 Chiton olivaceus Spengler. — Sur les pierres, zone littorale. Type et nom breuses variétés de coloration dont l’une d’un vert vif et une autre d’un rouge vif. 373 Anisochiton fascicularis Linné. — Sur les pierres, zone littorale, descend pl 3. bas que les précédents. e ; 374 — discrepans Brown. — Sur les pierres, zone littorale et jusqu'à 60 mètres. k B. — SCAPHOPODA DENTALIDÆ 375 Dentalium dentale Linné. — Dragages 120 mètres. . 376 — vulgare Da Costa. — Plages, ME Eee 40 à 50 mètres. 377 — inæœquicostatum Dautzenberg. — Dragages 35 à 150 mètres, trè abondant. 378 Siphonodentalium quinquangulare Forbes. — Dragages 120 à 150 mètres. 379 Daschides bifissus Wood. — Dragages 50 à 100 mètres. 380 Aelonyx Jeffreysi Monterosato. — Dragages 120 à 150 mètres. C. — PELECYPODA OSTREIDÆ | 381 Ostrea edulis Linné. — Dragages 40 à 60 mètres. Variété lamellosa Brocchi. 382 — stentina Payraudeau. — Zone des zostères (plage du Corail). ANOMIIDÆ £ 383 Anomia (s. stricto) ephippium Vinné. — Plages, zone littorale à 100 mètres Nombreuses variétés de forme dépendant du supp sur lequel s’est développée l’Anomia, et auxquelles,“ mon avis, il ne faut accorder aucune importance. 384 _ — aculeata Linné. — Dragages 50 à 120 mètres. 385 — (Monia) patelliformis Linné. — Dragages 40 à 100 mètres. SPONDYLIDÆ 386 Spondylus gæderopus Linné. — Dragages 40 à 100 mètres. Type et variété at leata Philipp1. Ha 387 — G'ussonii Calcara. — Dragages 120 à 150 mètres. 402 409 CLAUDON. — Faunule malacologique de Saint-Raphaël (Var). 199 RADULIDÆ Radula (s. strècto) squamosa Lamarck. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. Le LE les anfractuosités des pierres et des concré- (Mantellum) Pr GE — Plages, dragages 40 à 130 mètres. — hians Gmelin. — Plages, dragages 40 à 60 mètres. — Loscombi Sowerby. — Dragages 40 à 60 mètres. (Limatula) subawriculata Montagu. — Dragages 40 à 150 mètres. — mivea Brocchi. — Dragages 120 à 150 mètres. ne crassa Forbes. — Dragages 120 à 150 mètres. HS Ac PECTINIDÆ Chlamys (s. stricto) multistriata Pol. — Plages, zone des zostères, dragages O0 à 120 mètres. — — varia Linné. — Dragages 40 à 50 mètres. — (Æquipecten) Bruei Payraudeau. — Dragages 40 à 60 mètres ; rare. — — opercularis Linné. — Dragages 40 à 120 mètres ; la variété Audouini Payraudeau, seulement. — — flexzuosa Poli. — Dragages 40 à 95 mètres. — — similis Laskey. — Dragages 40 à 120 mètres. — — hyalina Poli. — Dragages 40 à 95 mètres. Type, variétés ez forma : semicostata Monterosato (= lævigata Lo- card), quenquecostata Locard ; variétés ex colore : undaticolor Locard, succinea Risso, coccinea Brusina (= ferruginea Locard), niveo- radiata de Gregorio. — (Palholum) incomparabilis Risso. — Dragages 40 à 150 mètres. Type, variétés eæ colore : vitrea Risso, pallide-carnea Phi. lippi, sulfurea Philippi, aurantia Philippi, macu- lata Locard. — (Peplum) clavata Poli. — Dragages 80 à 150 mètres. Type, variétés ex forma : inflexa Poli, Dumasi Payraudeau : ; variété eæ colore : marmorata “Monterosato. — (Felipes) pes-felis Linné. — Dragages 40 à 60 mètres. Propeamussium inæquisculptuwm Tiberi. — Dragages 120 mètres. Pecten Jacobæus Linné. — Dragages 40 à 100 mètres. AVICULIDÆ Avicula tarentina Liamarck. — Dragages 40 à 50 mètres ; fixé à des Gorgones Æ ou des Madrépores. | : Pinna nobilis Linné. — 10 à 40 mètres, grands exemplaires retirés par un scaphandrier dans le port de Saint-Raphaël; j'ai ramené plusieurs exemplaires vivants, surtout des jeunes dans mes filets par des fonds de 40 mètres environ. MYTiILIDÆ Mytilus galloprovincialis Lamarck. — Plage de Fréjus, près de Saint-Aygulf ; vivant sur un rocher qui ne découvre pas, près de Saint-Aygulf ; jeunes exemplaires dans les algues cal- caires au niveau de la mer au Lion-de-Terre. — mérmmus Poli. — Zone littorale, sous les pierres, dans les fentes des rochers ; dans les algues calcaires au Lion-de-Terre. Modiola barbata Linné. — Zone littorale, zone des zostères. — phaseolina Philippi. — Dragages 40 à 150 mètres. Lithodomus lithophagus Linné. — Dragages 40 à 60 mètres, dans les pierres. Modiolaria marmorata Forbes. — Dragages 40 à 60 mètres. — costulata Risso. — Dragages 40 à 60 mètres. Saint-Raphaël. Edouard CLAUDON. (4 suivre). 200 Notes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Etude d'un œuf monstrueux. — Les musées d'histoire naturelle possèdent presque tous des œufs tératologiques de constitutions diverses. C’est ainsi qu'on y voit souvent des exemplaires à double enveloppe. La description de ces cas relativement fréquents a été faite à diverses reprises, elle ne saurait présenter ici un intérêt bien nouveau. , Le résumé de l’état actuel de nos connaissances sur les anomalies des œufs peut être donné en peu de mots. Les œufs des gallinacés domestiques présentent certaines" variations, plus ou moins fréquentes, dont les causes réelles ne sont toujours bien connues. C’est ainsi qu'on observe, par exemple des œufs à double enveloppe. Ces œufs ont un caractère général assez constant : ils se présentent sous forme de corps allongés, oblongs, d’un volume relatif considérable. Dans la règle, à un œuf intérieur est juxtaposée une couche d’albumine et une deuxième coque, les variations de volume et de disposition étant nombreuses. Le cas spécial que nous étudions dans la présente note est d'ordre un peu différent et ne cadre guère avec la précédente description. En effet, 11 s’agit ici d’un œuf normal, en appa- rence, et ne présentant à première vue, rien qui pût le distinguer de tout autre œuf de poule, ni comme volume, ni comme aspect. Mais, ainsi que le montre la figure, dans la masse du blanc était inclus un œuf minuscule qui présentait ceci de remarquable que, malgré ses dimensions réduites, il était bien complet et normalement cons- titué. De la grosseur d’une belle noisette, son dia- mètre longitudinal était de 23 "/" et son diamètre transversal de 19 “/": enfin le jaune avait un ‘dia: mètre de 10 "/", Toutes les parties essentielles de l'œuf, roque calcaire, membrane coquillière, blane, chalazes, jaune, latébra et cicatricule étaient nor- males et proportionnées aux dimensions de ler semble. En un mot, un œuf en miniature se trouvait inclus dans la masse de l’albumine d'un œuf normal. Cette constatation nous éloigne en apparence des. œufs à double enveloppe, qui se voient avec une fréquence relative. Il est intéressant de rechercher quels peuvent être les liens de parenté qui unissent ces diverses formations et quels sont les phénomènes spéciaux capables d'aboutir à de semblables cas tératologiques. 4 Un fait bien connu de tous les éleveurs, c’est que certaines poules affaiblies, trop. jeunes ou anémiques pondent souvent des œufs d'un volume plus ou moins inférieur au volume normal. C’est là ce que l’on appelle communément œufs de coq \4 inf {D La nécropsie des individus affaiblis montre quelquefois dans leur oviducte de petits œufs anormaux de ce genre, et ceci dans toutes ses régions, Re a la trompe Jusqu'à la poche cloacale. Or, si l’on veut bien considérer que les différentes parties de l'œuf se sécrètent dans les régions successives de l’oviducte, il faudra forcément admettre qu'un œuf déjà formé est revenu en arrière, après s'être couvert de couches produites plus loin. Dans le cas étudié, il est fort probable qu'après avoir acquis son enveloppe «4 caire dans le bas de l’oviducte, le petit œuf est remonté vers la trompe et une nouvelle ponte ovarique lui aura juxtaposé un jaune normalement constitué. deux corps auront opéré leur descente de concert et reçu ensemble les sécrétior successives de l'oviducte, soit la couche albuminoïde, la membrane coquillière et coque calcaire. 3 Nous voyons par là que le cas spécial que nous avons étudié et qui, au premi abord, pouvait paraître surprenant, rentre plus ou moins complètement dans” catégorie plus générale des œufs à enveloppe double, qui se forment aussi, ains que cela a été dit depuis longtemps, par des rebroussements de chemin, suivis d'un ponte définitive. Où Bordeaux. J. Kuxsrzer et Marcel BRASCASSAT. + “ ‘1 (1) La production qui reçoit le plus communément la désignation d'œuf de cog-estcroyoi nous, un œuf renfermant une cerlaine quantité de vitellus blanc sans vilellus “jaune” di Noles spéciales et locales. 201 … Le cas dont la description précède est certainement fort intéressant. Il n’est pas ssi rare que les auteurs veulent bien le dire ; il semble même que l’inelusion d’un uf complet dans un autre œuf se rencontre plus fréquemment que les œufs à double enveloppe. … Divers auteurs ont étudié cette question. Davaine (1) en particulier, a consacré plusieurs pages d’un important mémoire, à relever les cas publiés jusqu’à lui et à en rechercher leur mode de formation. … La première mention d’un fait d’inelusion d’un œuf dans un œuf est due à Bartholin en 1661. L’œuf contenu ne possédait pas de jaune. Jung en 1671, Cleyer en 1682 décrivent chacun un cas d’inclusion, dans lesquels l’œuf inclus et l’œuf contenant étaient tous deux complets. Davaine fait observer que tel est le cas général, quûl est beaucoup plus rare de rencontrer l’un des deux œufs dépourvus de jaune. - En l’une ou l’autre circonstance l’œuf contenant peut être d’un volume normal, ou au contraire d’un volume considérable ; l’œuf contenu est le plus souvent petit. Depuis le XVII° siècle plusieurs cas nouveaux ont été publiés. Le relevé de Davaine comprend une quarantaine d’observations, parmi lesquelles nous signale- 7" de Flourens (Acad. des Sciences, 1835) et celle de Rayer (Soc. de Biologie, 1849). Ce relevé doit être complété aujourd’hui par les observations publiées depuis 1860 et dans lesquelles il est question d'œufs complets et non pas d'œufs à double ‘enveloppe. , Vaillant. — Société de Biologie, 1874. Crisp. — Proc. of the path. Soc. of London, 1877. Barnes. — British med. jour., 1885. Supino. — feuille des Jeunes Naturalistes, 1897. Ch. Féré. — Société de Biologie, 12 avril 1902. — Dans le cas signalé par M. Féré, l’œuf inclus possédait simplement une membrare coquillière, sans coquille. … Ces diverses observations ont été faites, pour le plus grand nombre, sur l’œuf de boule, quelques autres sur l’œuf de dindon, de cygne et d’oie. … Davaine cite en outre wn cas de trois œufs de poule, inclus l’un dans l’autre, ou, plus exactement, d’un œuf à trois enveloppes. L’œuf extérieur étant régulier, il en rentermait un second sans coquille, mais avec une membrane coquillière très épaisse; “celui-ci, à son tour, en enveloppait un troisième à membrane coquillière très mince. … Diverses hypothèses ont été mises en avant pour l’explication de ces faits. Anciennement, on a cru que le petit œuf était engendré par le gros. À l’époque “où dominait la théorie de l’emboîtement des germes, on en trouvait une preuve remarquable dans ces emboîtements d'œuf dans un œuf. ‘On à adopté actuellement deux manières de voir, qui, toutes deux, répondent robablement à des circonstances particulières. Suivant l'opinion émise par MM. Kunstler et Brascassat, on admet qu’un premier œuf déjà revêtu de sa coquille ëst refoulé par des mouvements antipéristaltiques, puisqu'il redescend pour être “évacué définitivement. Cette hypothèse me paraît s'appliquer de préférence aux ‘œufs à double enveloppe. En effet, lorsque l’œuf refoulé redescend, son contact excite 1x sécrétion glandulaire, d’où résulte une seconde masse d’albumine et une seconde “coquille ou celle-c1 seulement. Sans doute, 1l peut arriver que l’œuf refoulé rencontre un second jaune et redescend de concert avec lui, auquel cas les deux produits seraient enveloppés dans une coquille commune. Seulement il faut observer que les contractions antipéristaltiques, qui se propagent de proche en proche dans la unique musculaire de l’oviducte, ne semblent pas favoriser la rencontre de deux œufs ; bien au contraire, ces contractions sont de nature à empêcher la progression normale d’un second jaune. En outre, les mouvements antipéristaltiques consti- tuent un phénomène anormal, qui demande pour se produire une action spéciale ; ephénomène est certainement peu commun et cette rareté coïncide bien avec la meté des œufs à double enveloppe relativement à l'inclusion d’un œuf dans un œuf. Iidemment ces raisons ne constituent pas une impossibilité absolue, maïs elles révèlent de graves difficultés. “Pour expliquer le cas de la nature de ceux qui nous occupent, il est préférable de-se ranger à la seconde hypothèse. D’après celle-ci, l’œuf complet, mais fort petit, S'arrête purement et simplement dans l’oviducte ; l’arrivée-d’un second jaune pro- Voque une sécrétion nouvelle d’albumine et de coquille, qui enveloppe l’ensemble du Premier œuf et du second. On s'explique très bien, en effet, que les mouvements seulaires de l’oviducte éprouvent quelques difficultés à faire progresser un objet de | ete volume et que celui-ei puisse rester stationnaire. “11 reste à savoir sous quelle influence une poule donne naissance à un petit œuf. Sur ce point les observations précises et scientifiquement conduites nous font abso- (1) Davaine, Mémoire sur les anomalies de l'œuf (Mémoires de la Sociélé de Biologie, 1860). 202 Notes spéciales et locales. lument défaut. On peut incriminer avec MM. Kunstler et Brascassat, la jeunesse, l'anémie ou toute autre cause débilitante, ce ne sont là pour l'instant, que de simples vues de l'esprit. Ajoutons, pour terminer, que les corps étrangers les plus hétéroclites peuvent « se rencontrer inclus dans un œuf. Le phénomène est évidemment de même ordre « dans tous les cas. | Paris. D' Etienne Rapaup». Corps d'un « Globicephalus » trouvé sur la plage de Vilazar (Espagne). — Le 23 mai dernier au matin, la nouvelle circula dans la ville de Vilasar que la mer avait déposé sur la plage le cadavre d’un gros poisson. Je me dirigeai aussitôt vers la plage, où je reconnus à première vue, un cétacé. Cette opinion se trouvait pue par les distingués médecins de cette ville MM. Chia et Martin, lesquels, orsqueé j'arrivai, faisaient tirer l'animal hors de l’eau avec lintention de lui couper la tête et de préparer le crâne pour qu’il figurât dans ma petite collection. Non sans efforts, on parvint à mettre l'animal à sec et à lui séparer la tête dont je termine la préparation des os. Les caractères qui suivent me font croire qu’il s’agit d'un (/obicephalus, mais je n'ai pu déterminer l’espèce. Ce genre n'appartient pas à notre faune maritime, je n'ai pu consulter qu'un petit nombre d'ouvrages généraux et aucune monographie. Les caractères que J'ai pu observer sur cet individu sont les suivants : sa longueur totale de l'extrémité du front, qui est la partie la plus avancée du corps, jusqu'à l'échancrure de la nageoire caudale était de 460 environ. Le tégument manquait de poils, il était noir, lisse, mince et lustré à sa partie dorsale. La tête n’était pas distincte du corps et celui-ci, latéralement comprimé et presqu’en forme de quille dans la région caudale, se terminait par une nageoire or qui mesurait dans sa plus grande largeur 1”07, fortement échancrée à la partie moyenne de son bord postérieur et formant deux lobes triangulaires. La tête, qui du front à l’atlas- mesurait environ 0%75 et qui pesait 116 kilog., avait la partie antérieure du front“ large et bombée, formée par une énorme masse de graisse. La bouche était fendue obliquement et, un peu en arrière et légèrement au-dessus de la commissure des lèvres, se trouvaient placés les yeux. Ils étaient de petites dimensions (le diamètre de la sclérotique mesurait 004). A la partie supérieure de la tête s'ouvraïent les narines par un seul évent. La nageoire dorsale avait la forme d’un triangle curvi- ligne avec le sommet dirigé en arrière, les nageoires latérales étaient longues et en forme de faux à peine recourbée. Les dents (qui, dans les deux mâchoires se trouvaient séparées les unes des autres par des intervalles de 0"015 à 0020) sont à la partie supérieure au nombre de 10 ar côté, coniques, courbées en avant et en dedans, et offrent, à leur superficie, une égère dépression où se logent, en partie, les dents de la mâchoire inférieure, Leurs dimensions augmentent de la première à la cinquième ou sixième (qui excèdent de 0%015 la mâchoire), puis elles vont en décroissant. Les dents de la mâchoire infé- rieure sont au nombre de 11 par côté, également de forme conique, courbées en arrière et en dedans, excepté la onzième qui a la pointe dirigée en avant, et la première qui l’a dirigée en arrière. Leurs dimensions augmentent de la première à. la cinquième ou sixième et diminuent jusqu’à la onzième qui est la plus petite. Ce sont là, parmi le peu de caractères qu’il me fut donné d'observer, ceux quiM me semblent les plus intéressants. Peut-être permettront-ils à quelque lecteur de la l'euille, plus instruit que moi et disposant de meilleurs ouvrages de consultation, de déterminer l'espèce de ce cétacé et de m’apprendre s’il habite la Méditerranée” ou s’il vient d’ailleurs. Je serais très reconnaissant à qui voudrait bien-m'éclairer. sur ce sujet, soit par la voie de cette Revue, soit par lettre particulière, car je regretterais qu'un crâne de la valeur de celui que je prépare, figurât dans ma. collection sans être classifié. : Avant de terminer, je tiens à adresser mes remerciements à MM. Chia et Martin, que j'ai déjà nommés, et au pâtre Rasalet, à José Roura, Jaime Xifra, Juan Abril José Arnau, Salvador Estivill et Pedro Sabaté et aux autres personnes qui ont contribué par leurs efforts à tirer le cétacé de l’eau et à en préparer le crâne, opé* rations plus pénibles qu’il ne semble à première vue. Vilasar de Mar (prov. de Barcelona) Espagne. À. DE ZULUETA. Une aberration chez Quedius cinctus. — Le pronotum au devant de l’écusson e& creusé d’une fovéole oblongue et lisse : le rebord de la base du pronotum est int er rompu au devant de la fovéole et transformé en un arc de cercle Re vertica sur le pronotum et formant une sorte de légère voûte au-dessus de la base V collection. Terraube (Gers). H. Berzranp. Notes spéciales et locales. 203 A propos de la morsure du Tropidonote à collier. — Dans le compte rendu de “mon travail sur le caractère et l'intelligence de certains Reptiles (n° 379), vous semblez me faire dire que le Tropidonote à collier ne mord pas quand on le saisit, ce que M. Barbier relève dans le numéro suivant. oiei exactement ce que contient à ce sujet l’article que j'ai publié dans les Mémotres de la Société zoologique de France, année 1901. « Lorsqu'on met la main sur le Tropidonote à collier, il ne cherche pas à mordre, mais lâche sur son agresseur le contenu infect de ses poches anales ; 1l est bien rare qu'un sujet se défende en mordant. » (Dans votre compte rendu, la fin de la phrase manquait). « Quelques individus font preuve d’un bon naturel dès leur mise en cage, mais beaucoup prennent fort mal leur captivité et montrent un caractère exécrable. L'Ophidien le plus méchant que j'ai eu chez moi, était une femelle d’assez grande taille appartenant à cette espèce ; cette bête soufflait bruyamment dès qu’on s’ap- prochait d’elle et se lançait avec violence sur la toile métallique de sa cage ; elle frappait de son museau tout ce qu’on lui présentait, et comme, après quelques jours, elle ne semblait pas s'améliorer, je la mis dans la cage des Vipères avec lesquelles elle fit bon ménage. » Le plus souvent, le Tropidonote à collier devient très doux, après quelques semaines de captivité et ne cherche pas à mordre ; 1l circule tranquillement dans sa cage, etc., etc. » J'ai cru inutile de dire que j'avais souvent été frappé à coups de museau par : des Reptiles de cette espèce, et qu’un de mes employés avait été mordu en enlevant les œufs d’une cage dans laquelle une énorme femelle venait de pondre, — le « 2/7 est bien rare qu'un sujet se défende en mordant » de mon article, me semblant suffisamment indiquer que si cette couleuvre ne mord pas d'ordinaire, elle mord cependant parfois. Argenton. R. ROLLINAT. Questions (Lépidoptères). — Cnethocampa pityocampa Schiff. Existe-t-il dans la - forêt de Fontainebleau ? Godart l’affirme, mais Berce pense que c’est une erreur. Existe-t-il dans les départements situés, en latitude, au nord du département de l'Allier ? 4 Moulins. G. de R.-A. Un passage de Vanessa cardur L. a été observé à Moulins (Allier) par M. l’abbé Pierre et par moi, les 2 et 3 juin 1902 (le 2 juin surtout). Ce passage at-il été observé ailleurs, soit en France, soit à l'étranger ? Moulins. G. de R.-A Quel est le plus grand et le plus petit Lépidoptère connu sur toute la surface du _ globe? (envergure). Moulins. G. de R.-A. … La Vente Milne-Edwards. — [a troisième vente de livres d'histoire naturelle de Ja bibliothèque Milne-Edwards à eu lieu au mois de mai. Le total à ce jour atteint près de 120.000 francs qui seront consacrés à enrichir les collections de Vertébrés (Mammifères et Oiseaux) du Muséum de Paris. —— pe REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Les idées modernes sur le vulcanisme. — Les recherches et la discussion dont les volcans ont été l’objet depuis quarante ans ont singulièrement modifié nos idées sur leur origine, et bien que les explications nouvelles ne soient pas encore acceptées par tous les maîtres, il nous paraît opportun d’en vulgariser les grandes lignes. —… Le phénomène volcanique nous apparaît actuellement comme limité en étendue, eb presque superficiel ; 3l ne semble pas que la masse interne profonde du globe rise encore sur sa surface pour y participer. Il est certain que la température augmente assez rapidement dans la profondeur, mais cet accroissement est fort inégal, il dépend du relief géographique et de la ïature des roches. Tandis qu'on trouve une température déjà élevée dans les nnels des montagnes à une altitude déjà grande ,32° à 1.000" au Gothard), sous 4 mer, dans les grands fonds, il règne une température relativement très basse (22 à 8.000" de profondeur), elle ne paraît pas réchauffée par le sous-sol. On peut généraliser et dire que les plus hautes températures sont dans les régions anticli- nales, tandis aue les synclinaux sont froids. - La déperdition de la chaleur terrestre se Bit par les massifs anticlinaux terrestres qui sont dans un état permanent de refroidissement et de contracture. La diminu- 204 Faits scientifiques. tion de volume a pour effet que de temps à autre un des voussoirs de la croûte terrestre s'effondre, qu'il se produit des tassements et qu'il en résulte des tremble: ments de terre, de secousses irrégulières, intermittentes jusqu'à ce qu'une situation d'équilibre se soit établie, et cette situation d’éauilibre est toujours provisoire, Il découle de ces mouvements du sol une conséquence capitale qui à peu attiré jusqu'ici l'attention, c'est la grande élévation de température qui résulte des énormes masses mises en mouvement. On sait que le moindre mouvement mécanique est producteur de chaleur, et on comprendra que la force vive de la chute s'appli- quant à des compartiments plus ou moins étendus de la surface terrestre donnera leu à un échauffement capable de volatiliser les eaux qui auront pu pénétrer dans la profondeur par les fractures des roches déplacées. Il suffit donc d'imaginer une faille abaissant brusquement une région de quelques centaines de mètres pour que l: phénomène volcanique apparaisse. Les eaux vaporisées cherchent une issue au dehors, et, dans leur explosion, elles entraînent avec elles un monde de débris, des boues plus ou moins liquéfiées ou fondues. L'analyse qu'on a faite des produits volcaniques nous montre en première ligne les éléments contenus dans l’eau de mer ; l'hydrogène, les chlorures, les sulfates; puis les éléments contenus dans les roches du voisinage de la cheminée d'éruption; on a beaucoup d'exemples de volcans où la chaleur n’a pas été assez forte pour vitrifier les éléments en présence, mais témoigne seulement d’une cuisson plus ou moins intense. Tous les éléments rejetés sont d’une origine peu profonde ; au Vésove qui a été si bien étudié depuis longtemps, on trouve des boues marines avec coquilles d spots actuelles, des roches tertiaires, des blocs de roches crétaciques, maïs jamais rien appartenant à la série cristalline profonde, encore moins de fragments de magma interne, les lignites pyriteux tertiaires du voisinage fournissent les élé- ments les plus minéralisés. Ceci est confirmé par l’examen de la densité des matières” éruptives qui sont voisines de 2 et atteignent rarement 3, tandis que nous savons que la densité des masses internes du globe est entre 5 et 6. ‘4 Au point de vue géographique les volcans anciens ou nouveaux se trouvent tous au voisinage des lignes de fracture et d’effondrement du globe, ils jalonnent le bord! des anticlinaux en voie de disparition, c’est leur position aux Antilles, on sait q l’éruption de la montagne Pelée à la Martinique a été précédée d'un mouvemen d'affaissement sous-marin qui a amené la rupture des câbles télégraphiques, ces. fractures ont permis aux eaux de pénétrer brusquement dans des régions profondes de température élevée, la vapeur s’est produite et l'explosion a suivi. Il est pars faitement inutile d'imaginer des torrents de feu souterrain, des noyaux incan- descents, un embrasement prodigieux ; le phénomène s'explique simplement par un mouvement mécanique et une réaction superficielle. Avec ces idées, en Auvergne, il rest besoin d'aucune hypothèse de feu central pour expliquer l'appareil volcanique éteint : il s’est produit au moment de l'effondrement de la grande plaine de la Limagne ; la chaleur développée par l’abaissement d'un millier de mètrés d'une surface de milliers d'hectares a suffi pour provoquer le long des lignes de fractu le jaillissement de roches cuites, le passage de courants d’eaux bouillantes, l'arrivée de vapeurs explosives. Les cratères de l'Auvergne ne sont point formés de roches soulevées, ce sont des amas de débris rejetés par des fentes d’une profondeur p bablement médiocre, on trouve dans ces roches métamorphisées, des enclaves de roches plus ou moins profondément modifiées, des cristallisa des liquatior , mais les hautes vitrifications réelles sont l'exception, il n’y a pas eu de dissociation: Un phénomène très à craindre dans les régions volcaniques et consécutif aux affaie- sements, ce sont les raz de marée, ces vagues immenses qui viennent balayer bords des continents, dans les îles de la Sonde, au Japon, au Pérou, les pires dégâts ont été causés par cette mise en mouvement des eaux ; il y auraït donc lieudi recommander aux riverains des régions volcaniques d’habiter des collines “déj; élevées au-dessus des ports, à 30 ou 40 mètres au moins d'altitude, ils se mettre à l'abri d'un danger permanent très réel. F4À Cette subordination des terres aux mers sera peut-être, dans un avenir très loin tain, une préoccupation de l'humanité, si elle existe encore; d’effondrement effondrement on peut craindre que la surface terrestre diminue considérableme en étendue, et tende vers un état d'équilibre où tous les éléments lourds gagner délayés le fond des eaux. ÿ Il est vrai que de temps à autre une contracture plus profonde amène une poussé latérale qui fait saillir quelques portions continentales. Ainsi nous pouvonscon dérer le soulèvement alpin comme le contre-coup d’un affaissement des plus g bien plus important, tel par exemple que l'apparition de la Méditerranée“ est grossièrement parallèle, mais il paraît aussi, que, dans nombre de cas, “lc lc phénomène orogénique s'effectue avec lenteur, aucun effet volcanique ne se pr la pénétration des eaux se traduit par un métamorphisme moléculaire. sans sion. Sur les saillies ainsi produites vient s'exercer à nouveau i diatemen travail mécanique de destruction dont nous ne percevons ni l’origine ni la fin” G. PE Faits scientifiques. 205 — La géologie de la Limagne (Auvergne). — M. Jean Giraud (1) qui vient de faire paraître et de soutenir une thèse fort remarquable sur la géologie de la Limagne, “termine ainsi cet important ouvrage : — À la fin de l’époque Eocène, le Massif Central était une terre basse, dépourvue de reliefs accusés et recouverte de latérite (2). De faibles ondulations du sol, pro- “bablement déterminéees par les mouvements pyrénéens, créent des dépressions qui nt envahies par des eaux saumâtres pendant le Sannoisien. Ces lagunes saumâtres “à faune rhodanienne (Potamides. submargaritaceus, P. rhodanicus, P. druen- ticus, ete.) sont localisées dans le sud de la Limagne, entre Saint-Germain-Lembron ‘ét Ardes. La dépression se continuait au nord-ouest dans la région des Couzes (Montaigut, Reignat, ete.), mais la salure des eaux y était faible comme le montre da faune des Striatelles (S. barjacensis, SN. Nysti, ete.), Nysties (W. Duchastel, M. plicata), Mélanopsides, Planorbes, des calcaires subhthographiques de ces loca- Jités. Il n'existe plus de traces de ces lagunes sannoïisiennes au nord de cette région. La similitude des faunes, la nature marnocalcaire des sédiments de plus en plus accusée à mesure que l’on se rapproche du sud-ouest, font supposer que ces lagunes étaient en relations avec celles de la vallée du Rhône. Pendant le Sannoisien supé- rieur, les lagunes persistent dans le Lembron un peu à l’est des précédentes ; des “Jigunes d'eau douce, parfois envahies par les eaux saumâtres, se continuent de Saint-Germain-Lembron jusqu'à Champeix. Des mouvements du sol produisent lémersion de la partie occidentale du bassin des Couzes, jusqu’à Montaigut. Au début du Sfampien inférieur, les lagunes saumâtres profondes existent sur la rive droite de l’Allier (Orsonnette, Nonette, Lamontgie, les Pradeaux) où elles renferment ?. arvernensis, P. Lamarcki, ete. Par suite d’un affaissement général ‘du sol, ces lagunes s'étendent en transgression sur toute la Limagne méridionale. Elles recouvrent entièrement la région occupée par les lagunes sannoisiennes et Sétendent bien au delà sur le granite ou les schistes cambriens. Par une dépression déjà esquissée à la fin du Sannoisien supérieur, et probablement située un peu à louest de la Limagne actuelle, elles atteignent le bassin d’Ebreuil. Dans la Limagne broprement dite, elles ont recouvert toute la région comprise entre Issoire, Vic-le- Dome et Clermont. Des lagunes tranquilles persistent ensuite et déposent suivant les points des marnes et calcaires gypsifères avec P. Zamarcki (Corent, Sainte- Marguerite) ou des calcaires avec des marnes d’eau douce à Cypris et Zimnea ei. Brongmarti. De cette époque datent les gisements de Vertébrés d’Orsonnette, Lamontgie, Bansat, les Pradeaux, le Chaufour, Saint-Germain-Lembron, Boudes, Antoinst, Vodable, Solignat, Perrier. Pendant le Séampien moyen, les mêmes dépôts de marnes et de calcaires à Cypris prennent naïssance dans la Limagne méridionale et dans la dépression d’Ebreuil. Sur l'emplacement actuel de la Limagne septentrionale, il s’établit une dépression couverte de lagunes en voie continuelle d’affaissement et dans laquelle les dépôts s'accumulent sur plus de 1.000 mètres de hauteur. Il se forme là un véritable géosyn- clhinal comblé par des calcaires et surtout des marnes à Cypris et Nystia plicata (marnes de la Limagne). Cette dépression entre en relation avec le bassin de Paris vers la fin de cette période. Les gisements d’Authezat et de la Sauvetat, datent de Cette époque. Le Stampien supérieur débute par des mouvements du sol qui font disparaître le seuil séparant la dépression d’'Ebreuil de celle de la Limagne. Des courants rapides amenant de l’ouest des sables grossiers débouchent à l’ouest dans Jes lagunes de la Limagne. Au milieu des courants vivaient des colonies de larves de phryganes dont les agglomérations peu volumineuses ont produit de véritables calcaires construits. Les lagunes sont en voie d’assèchement dans le sud de la LPimagne, à l’est, elles déposaient des calcaires à Zimnea pachygaster et Helir vamondr. Dans le nord, au contraire, elles étaient saumâtres et abandonnaïent parfois du gypse (marnes jaunes de Montpensier). Ces lagunes saumâtres s'étendent vers le sud (puy de Mur) à la fin de la période ; elles étaient peuplées de Diatomées saumâtres, de Cyrènes, d'Hydrobies, etc. Il est à peu près certain que ces lagunes aumâtres du Stampien supérieur du nord de la Limagne provenaient du bassin de Paris. De cette époque datent les gisements de Cournon, Gergovia, Romagnat, Ohaptuzat, Gannat. Les calcaires à phryganes de Saint-Gérand-le-Puy, identiques àä ceux de Gannat et de Chaptuzat, sont peut être un peu plus récents et peuvent S# trouver à la base de l’Aquitanien. L'Aqguitanien est encore représenté par les marnes et les sables à plantes, à Wé- lanies et Unios de Gergovia. Avec l’Aquitanien, l’émersion générale de la région, commencée dès le début du Stampien supérieur s'achève. Pendant tout l’Oligocène, . Rappelons que M. Giraud est l'un des membres de la mission scientifique chargée d'étudier leS-phénomènes géologiques si graves qui viennent de se produire aux Antilles. La latérite est due à la décomposition superficielle des roches anciennes ; c’est elle qui lecouvre une grande partie des régions tropicales, notamment de l'Afrique et de l'Inde. NS PNEU UV PT CNT TT 206 Faits scientifiques. la Limagne a donc été recouverte par des lagunes de nature variable, Ces étaient localisées, en voie de remplissage et d’assèchements continuels. À au@ époque, même au moment de la transgression du Stampien inférieur, il n'a exist de nappe d’eau unique recouvrant toute la région. Cette terre basse, couverte de lagunes, devait comprendre la plus grande partie du Plateau Central. Maïs les lagunes saumâtres semblent avoir été localisées dans des dépressions dont le par cours au dehors de la Limagne n'est pas encore connu. Les pépérites (1) apparaissent partout comme les salbandes excessivement dévelop pées des dykes basaltiques injectés dans les marnes oligocènes au Phiocène supérieur et au début du ?/#istocène. En traversant les couches sédimentaires, le dyke s'entouré d'une gaine de pépérites massives auxquelles il passe insensiblement, puis, en dehors, il se produit une zone de pépérites stratiformes à stratification parallèle à la surface du dyke, Les bancs calcaires ou les calcaires arrachés au substratum. persistent souvent dans les parties pépéritisées, mais on observe toujours des trace de métamorphisme, surtout à la partie inférieure des bancs. Les pépérites apps raissent, quel que soit le niveau stratigraphique, dès qu’un filon de basalte (ou de téphrite, ou de néphélinite) arrive dans une assise meuble surtout au milieu des marnes. Elles se développent en hauteur et non en surface ; elles peuvent se pro Re aux dépens de couches d'âge très différent sur les deux lèvres d’une même aille. Après l'Oligocène, une grande nappe d’eau dépose dans la partie occidentale de JL Limagne des sables feldspathiques qui ont été suivis par plusieurs observate à travers le bassin de la Loire jusqu’à la basse Seine. Des éruptions basaltiques assez localisées se produisent dans la Limagne (Gergovie, Les Côtes, Chanturgue, Châteaugay). Puis, vers la fin du Miocène, un grand fleuve descend des régions méridionales du Plateau Central (de la Lozère) et dissémine des sables avec chaïlles poune conservées sous quelques coulées basaltiques (Perrier, Chanturgue, puy e Var). Les mouvements alpins donnent à l’ensemble du Plateau Central son relief actuel et l'épisode de failles commencé au Miocène supérieur se termine au Pliocène moyen, Mais l'examen des terrasses alluviales dans la Limagne septentrionale de quelques autres faits (dykes pépéritiques, etc.), montre que les effondrements se sont continués jusqu'à l’est de Clermont, pendant le Quaternaire (ar Ces effondrements, localisés à la région géosynclinale du Stampien moyen, dans la basse Limagne, expliquent les différentes phases du creusement des vallées, opéré entre le Pliocène supérieur et la fin du Pléistocène. ‘A Les recherches de M. Giraud ont fait connaître les faunes saumâtres du Sannoï- sien, du Lembron qui n'avaient pas été signalées jusqu’à ce jour. Des faits nouveaux ont été apportés par lui à l'appui de Phyvotiise établissant les relations de la Limagne méridionale avec la vallée du Rhône, L'étude des pépérites a confirmé la nature intensive de ces formations. Des phénomènes éruptifs nouveaux ont ét signalés pendant le Miocène, enfin, M. Giraud a indiqué la persistance des phéno- mènes d’effondrement au début du Pléistocène. 4 Il reste encore à rechercher les relations de la Limagne avec les autres bassin: tertiaires et surtout à décrire les faunes limnologiques de la Limagne, le mauvais état des matériaux recueillis rend cette étude fort difficile. ) (J. Giraup. Ætudes géologiques sur la Limagne, in Bull. Serv. Carte géolog. France, n° 87, 1902, 410 p., 2 pl.). Buprestide fossile des Lignites de Menat. — M. le D' Bruyant, de Clermont Ferrand, décrit une nouvelle espèce de Buprestide fossile, des lignites de Menat gA place dans le genre Poccilonota (Lampra) et auquel il donne le nom € ampra Gautierti. s , F On sait que les lignites de Menat constituent une formation tertiaire complèteme isolée du grand bassin de la Limagne ; ils se placent à la base de l'Aquitanien“e sont par conséquent postérieurs aux gypses d'Aix et de Gargas (Infra-Tong en, si riches en insectes fossiles. Les belles recherches de M. Oustalet (1874) nous-or fait connaitre les insectes tertiaires de Provence et d'Auvergne. En ce qui concem ces derniers, les gisements de Pontarit, Gergovia, Menat, ont fourni une cir qua taine d'espèces, qui se répartissent entre les différents ordres de la façon suivante Coléoptères 10 ou 11 ; Orthoptères 1 ; Névroptères 5 ; Hyménoptères 2; Diptères-3t Lépidoptères 1; Hémiptères 0. - 0 Er : Î Coléoptères appartiennent tous aux familles des Dytiscides et des Our s. 208 1) Le nom de peperino a éé donné par les géologues ilaliens à des conglomératswolcanit formés de fragments de basalte et de scories, unis par simple contact ou-par-um cut calcaire ou argileux. Cette définition générale englobe toute une série de tufs;.d'aspect, variuble, qui sous les noms de pépériles, wackites, pépérinos, tufs basalliques,-Sontun s loppés en Auvergne et plus spécialement dans la Limagne. | } Faits scientifiques. 207 lionides et proviennent presque tous du gisement de Pontarit. O. Heer avait signalé Ja présence d’élytres de Buprestides dans les lignites de Menat, maïs l’exemplaire décrit par M. Bruyant, est le premier qui a été trouvé entier et susceptible d’être décrit. Cette famille des Buprestides est, par contre, nombreuse dans les gisements d'Œningen et de Hodaby. “(C. BruyaNT. Buprestide fossile des Lignites de Menat, d. Rev. Scientif. Bowr- bonnars, mars-avril 1902, p. 63-65, 1 fig. … Sur les applications pratiques de la décortication annulaire chez les Végétaux. — Voici un résumé des conclusions d’un nouveau travail de M. L. Daniel, de Rennes, Sur la décortication annulaire et ses applications pratiques : 1° La première année, la plante décortiquée dont la plaie se cicatrise de façon à rétablir la communication des tissus conducteurs passe par trois phases : une Première phase pendant laquelle la région supérieure s se trouve dans des conditions “de milieu plus sec que la plante normale ; une deuxième phase pendant laquelle étte région vit en milieu de plus en plus humide ; une troisième phase qui part de la réunion des plaies et pendant laquelle cette région s vit en milieu moins humide que dans la phase précédente. La région inférieure ? passe par des phases analogues, mais plus accentuées comme humidité. 29 À cause du bourrelet produit, la région s vit en milieu sec les années suivantes, Ja plante décortiquée se comporte comme une greffe ordinaire (décortication au Collet) ou comme une greffe mixte (décortication au-dessus des branches). «3° De la valeur de la cicatrisation dépend la vie ou la mort de la région s. Avec “ne bonne cicatrisation, la vie redevient normale à la longue, surtout s1 l’on incise Je bourrelet ; avec une mauvaise cicatrisation, la mort s'ensuit au bout d’un temps variable. Dans toute décortication où les lèvres de l’anneau ne peuvent se rejoindre, Ja troisième phase de la première année est supprimée et la partie s meurt la deuxième année. La largeur de l’anneau et l’époque à laquelle on fait l'opération ont donc une grande importance sous ce rapport. Dans le cas de décortication au collet, la partie 2 meurt même plus vite que la partie s. Avec une décortication au- dessus des branches, cette région 2 reste vivante, mais moins vigoureuse ; ses rameaux Sont plus faibles et moins aoûtés. 4° Les résultats pratiques (suppression de la coulure, grossissement du fruit, hangement de forme ou de couleur) se produisent dans des conditions bien déter- minées où les conditions de milieu interne et externe jouent un grand rôle. La connaissance des phases successives qui viennent d’être étudiées a la plus grande importance pour le praticien. En effet, que demande-t-il le plus souvent à la décortication annulaire? Deux choses : a) Empêcher la coulure quand celle-ci est produite par l’excès de vigueur de la plante, comme dans les variétés de vignes qui donnent des raisins dits coulards pour cette raison. . b) Augmenter le volume des fruits. Peut-on obtenir ces deux résultats qui exigent, pour se réaliser, que dans le premier cas la plante vive en milieu plus sec, et dans le second cas, qu’elle vive en milieu humide dans le cours de la même année? Cela est possible, mais dans Certaines conditions seulement : que l’on vienne par exemple à décortiquer une plante au moment même de la floraison, il est clair qu’il sera trop tard pour empécher la coulure. Que l’on décortique trop tôt, on s'expose à ce que la floraison fane pendant la deuxième ou la troisième phase de la cicatrisation et que l’opé- tation ait ainsi un effet plutôt nuisible. “5 D'autres questions pratiques intéressantes sont les suivantes : 1) Lorsque l’on obtient des fruits plus gros par décortication annulaire, la qua- ité est-elle améliorée ou diminuée ? b) Une plante décortiquée qui a donné des fruits plus nombreux et plus gros t-elle pas influencée défavorablement par la suite et peut-elle donner des récoltes aussi abondantes que si elle n'avait pas été décortiquée ? Les expériences faites par M. Daniel sur les plantes herbacées montrent bien lairement que les fruits des plantes décortiquées sont toujours plus aqueux et noins savoureux que les fruits des plantes normales, choisrs dans des conditions edléveloppement comparables, en dehors de la décortication (milieu interne et erne et particulièrement maturation). D'autre part, il a fait voir que la plante cortiquée vivace se trouve toujours dans des conditions plus mauvaises que la mte normale des années qui suivent la décortication, l’aoûtement est moins bon, réserves plus faibles par suite, en voulant jouir trop tôt, on a mangé son blé herbe sil s'agit de plantes à longue production. On perd le rameau opéré ou au moins on l’affaiblit considérablement dans la partie inférieure à la décortication. Dans la vigne cet inconvénient est grave déjà, mais il ne détruit pas la forme lonnée à la plante à la suite de la taille puisqu'il reste le rameau de remplacement 208 Fails scientifiques. nc non opéré et moins bien venu. En taillant on conserve seulement ce rameau, et“ a simplement perte de vigueur et fructification moindre par la suite ; maïs dar Ï, poirier, c'est plus grave, car alors on détruit à la fois la forme et l'équilibre de l'arbre, puisque la branche opérée ne peut se remplacer facilement. Le seul cas où l'on puisse se servir avantageusement de la décortication annulaire sans avoir à craindre les conséquences ultérieures, c'est quand il s'agit de plantes annuelles qui meurent naturellement à l'automne, qu'elles soient décortiquées ou non. Cependant c'est ce qu'on ne fait jamais en pratique. - (L. DANIEL. Physiologie appliquée à l'arboriculture, A. Bull. Soc. Scientif. et Médicale Ouest, Rennes, 1902, p. 40-90). " Particularités de la faune Ichtyologique de l’Adour. — La faune ichtyologique (Poissons sédentaires) du bassin de l’Adour présente, d'après M. de Saint-Paul, des particularités intéressantes. Certaines espèces, répandues dans le bassin de [à Garonne, y font défaut ; d’autres y sont tellement modifiées qu'il y a lieu de les ranger dans des variétés spéciales. L'Adour, quoique très rapproché par ses affluents des eaux tributaires de 5% Garonne, n'a aucune communication actuelle avec ce fleuve, bien que, dans la région des Landes, les grandes pluies forment des maré” cages étendus, susceptibles de se déverser dans les tributaires des deux fleuves. Si l'on compare la faune des Poissons sédentaires de l’Adour à celle de la Garonne, on voit que le Zarbus fluviatilis, très répandu dans la Garonne, n'existait point dan l’Adour avant 1887, où il a été introduit, à Aire, et a pullulé depuis, la multipli cation de ce poisson à coïncidé avec la disparition du Goujon ; depuis 1889, les Barbeaux ayant diminué, les Goujons sont redevenus plus nombreux, le Zarbus meridionalis, fréquent dans certaines parties du bassin de la Garonne, ne se trouve point dans celui de l’Adour, non plus que la Brême (Abramis Brama), les Chon drostomes (CA. Dremaci) et la Blennie cagnette (Blennius cagnetta). Par contrt le Brochet et la Perche, si commun dans l’Adour, sont très rares en Garonne. U: Chevaine (Squalius cephalus Bonap.), à tête relevée et pointue, à l'œil grand, est — à l’Adour, ainsi qu'une Vandoise (Squalius bearnensis Blanch.), nommée Aubour dans le pays. È M. de Saint-Paul se propose de rechercher l’origine de cette dissemblance profonde de la faune ichtyologique des deux fleuves voisins, en étudiant avec soin l'éthologie de chaque espèce dans les deux bassins. (G. DE SaINT-PAUz. Sur la faune ichtyologique du bassin de l'Adour, CR. Acal Ne., 14 avril 1902). CS LISTE DES NATURALISTES DE FRANCE ZT DÉPARTEMENT DU CANTAL AyMaAR à Aurillac. — Préhistoire locale. CARBONNAT (Prosper de), place d’Armes, Aurillac. — Bot. Ci8rET (Albert), villa Pauline, Aurillac. — Géol. FRÉDÈGUE, receveur de l’Enregistrement, Champs. — ist. Nat. générale. Hermyzus (Frère), pensionnat Saint-Eugène, Aurillac. — Bot. LASSALLE, aux mines d’antimoine de Massiac. — Géol. MaALvEzIN (J.-Eug.), Saint-Santin-de-Cantalès. — ot. MARTY (ee), château de Caillac, par Arpajon. — l’aléont. végét., Hist. régionale. MerCADIER (Ch.), Maillargues d’Allanche, — Minéral. PRADENHES (D'), Aurillac, — ot. Picarp, à Aurillac. — Préhistorique locale. Puecx (Ch.), ingénieur en chef de l’arrond. d’Aurillac. — Géol. 4 Séauy, chez M. Chazal, avoué, Murat. — G'éol. j SERRE, instituteur à Menet, — Géo. , Musée Rames, à Aurillac, — Cabinet d'Hist. nat. de la Ville, à l'Hôtel-de-Ville Géologie, Paléontologie, Botanique et Préhistoire du Cantal (en formation directeur M. P. Marty). Ke Le Directeur Gérant, A. DOLLFL : "1 lmwp. Oberthür, Rennes—Paris /383-02) CROQUIS »es LIGNES [ISOBATHES aux abords de S7 RAPHAËL E. CLAUDON 1902 | Echelle en Xilomitres 05 Fi km Echelle en Milles Fa ww je Feuille des Jeunes Naturalis£es . 4° 23° p7 29° 31° 32’ 33° IV'Sèrie.32* Année PL.III. | LD) PASETÉ J4" CDD ST RAPHAËE— IS 1 DE L'E STEREL AE | DE FREJUS Î / 6 TT Î ne DES: SSRAPHAËL) Tyille fles Lentisg 0 A Station ee CROQUIS pes LIGNES ÎSOBATHES aux abords de ST RAPHAËL E,. CLAuDoON 1902 Echelle en Kilomitres 0 05 TT FL Echelle en Milles 10* _ 907 307 40" 50 7 TL _—_ == ———— +-———— Fig. 4 _ Coupe par l'emboue Directia = pd Feuille des Jeunes Nakrralistes . LS PE NE 4 Foie. Coupe par l'embouchure de L'Argens Coupe par le Lion de Mer Direction SE. Directions. LA k E Ile d'Or ÉE + a i À À D o | Ze 30. 40. Sec do Frejus jy & Semaphors a = y DRE de 17T 30. cé La. 4 8. Vase El LREATOAE RE TR VU LLN0 7 Fig. 3 k Coupe par le Sémaphore du Drainont ef le Sec de Fréjus 15 x e Direction S0,1°S. PS TE W- Coupe.par le Semaphore du Dramont Direction S.SE,1°30'E Villa Gecrgsite 2x Q ÿ is 2 6 RE mode De ; à 47 k EEE HR TV y Fig.5. sal. Coupe par la Villa Georgette et le Sec de Fréjus M AE PM ENT NERO RTE Ze. ___? Direction SkSE.5° E. 3 & PROFILS SOUS- MARINS RQ RRQ UE Es Se AR LS SSSR S NP STE ES 19 - rs Ë D | aux abords de 5° RAPHAËL ë € 2 RARE RE ere te DER PET Z É Echelle des Longueurs: 2° pour 1Kdon © % ÆEcholle des Hauteurs : 2 7 pour 100 T7 Septembre 1902 — IVe Série, 32° Année _ No 383 a D ep LAS 2 ES vosnsensnn Queue plus courte’ que le quart du corps, oreilles avec pinceau de“poi AU ‘SOMMEL.... PE A Pres etre see TT ere TES ER sr ete aie y + R. VILLATTE DES PRUGNES. — Verlébrés du Puy-de-Dôme. 223 …felis cattus L. — Chat sauvage. — Longueur environ 060; queue 030. Pelage gris fauve ou brunâtre en dessus; parties inférieures d'un fauve air; queue du même diamètre dans toute sa longueur et terminée par un arge anneau noir. —…. Cet animal, qui habite dans des trous d'arbres et dans des terriers aban- donnés, fait une chasse active aux oiseaux et aux petits mammifères. C'est sa présence. -Felis domesticus L. — Chat domestique. — Coloration très variable. Se distingue du chat sauvage par sa taille, d'un tiers plus petite, par sa wigueur moins grande, et par sa queue, qui se termine en pointe. « Il ne semble pas avoir le chat sauvage pour origine. Il nous viendrait de PEgypte, où il était élevé de toute antiquité. — C'est un grand destructeur de rats et de souris; mais, malheureusement, il n'épargne pas les petits oiseaux et le gibier. Pelis lynx L. — Lynx, loup-cervier. — Longueur environ 0"80; queue 0220. Pelage d'un gris roussâtre, avec des mouchetures plus foncées aux parties supérieures, blanches aux parties inférieures. … Le lynx est un destructeur de petits mammifères et de gibier. C'est un animal sauvage et cruel qui vit dans les forêts épaisses et sombres; il se blottit parmi les hautes branches et se retire dans les terriers de renard ou de blaireau, dont il a expulsé les habitants. Cet animal, autrefois répandu ‘en France, ne s’y trouve plus qu'exceptionnellement; on le rencontre encore dans les Alpes et les Pyrénées. Sa présence dans le Puy-de-Dôme est un fait très remarquable, mais qui, malgré sa rareté, paraît incontestable. Elle est signalée par Delarbre, par le vicomte d'Aurelle de Montmorin, dans les “bois entre Lezoux et Maringues, dans les bois de Vic-le-Comte. Robert VILLATTE DES PRUGNES. Membre de la Société zoologique de France. (A suivre). 4 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Aporia Cratægi L. — Dans la matinée du 27 juin 1902, j'ai capturé un 4. Cratægi Q au parc de Baleine (Allier). \ Ce papillon offrait cette particularité, aussi bien à l’œil nu qu’à la loupe, d’avoir “le dessous des ailes inférieures franchement 7aunûtre. ; È … Pour préciser, cette teinte jaune pâle avait une valeur pour ainsi dire identique à.celle de la fig. 3 de la pl. II, quart. du t. I de l'Histoire des Lépidoptères de Codart. Paris, chez Crevot, 1821, figure qui représente le dessous de Péeris Napi. Cette Don de À. Cralægi at-elle été déjà observée, par qui et dans quel ouvrage ? _ Parc de Baleine. G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. Question. — Quel est le nom botanique de l’arbre qui fournit le bois de palissandre. Moulins. G. de R.-A. RÉ Ch 224 Notes spéciales et locales. Congrès géologique international (IX° session 1903). — Le con géo international a reçu déjà à Saint-Pétersbourg une invitation préliminaire réunir en 1X° session en Autriche. Pendant la VITI* session du congrès à Pari invitation a été répétée et le congrès de Paris résolut définitivement, dans sa séa générale du 27 août 1900, que sa IX° session se tiendrait à Vienne, DL. Dans l'attente de cette résolution, les géologues autrichiens avaient constitué déj avant la session de Paris, un comité d'organisation chargé des démarches nécessair: à préparer la réunion des congressistes en Autriche. 1 e comité d'organisation a nommé un comité exécutif, dont le bureau est ain composé : 1 Ooarré EXÉCUTIF, — lrésident : E. Tietze, conseiller supérieur des mines. - Secrétaire général : ©. Diener, professeur à l'Université de Vienne. — T'réso er F. Karrer, conseiller royal. : ,; SESSION. — La séance d'ouverture du congrès aura lieu le jeudi 20 août 1903 et séance de clôture le 27 août 1903. Des données plus détaillées sont réservées à un future circulaire. Excursions. — Suivant l'habitude des derniers congrès et dans le but de connaître aux congressistes quelques RES de l'empire autrichien, qui compte parmi les plus intéressantes au point de vue géologique, le comité va organiser pl sieurs excursions qui auront lieu avant et après la session. ! Pour différentes raisons et surtout parce qu’il ne sera pas facile de loger partot beaucoup de monde, le nombre des congressistes pet Naes à ces excursions doit êtx quelquefois limité, surtout dans les Alpes, où les hôtels pendant la saïson d'été trouvent ordinairement encombrés de touristes. Il est évident, qu'avant tout, admettra aux dites excursions les spécialistes supposés à porter un intérêt particulit aux régions à visiter. De même les géologues étrangers auront dans ce cas la préfe rence sur les géologues autrichiens. EXCURSIONS AVANT LA SESSION. — 1. Âégion palacozoïique du centre de la Bohêm sous la conduite de MM. Jahn et Hofmann. Rendez-vous à Prague le 9 août, au so Durée de l’excursion 9 jours, coût approximatif 180-200 couronnes. 2. Eaux thermales et terrains éruptifs du nord de la Bohême, puis environs-a Brünn en Moravie, sous la conduite de MM. Rosiwal, Hibsch et Fr. E. Suess. Lt excursionnistes se rassemblent à Eger (Bohême) le 5 août, au matin. Durée de l’excu sion, exactement 14 jours. Coût approximatif 260 couronnes. 3. G'aücie. Cette excursion se divisera en deux parties (b et c), qui ne seront ré qu'au commencement du voyage (a). On se rassemble à Ostrau en Moravie le 7 août au soir. a) Terrain houiller à Ostrau, puis environs de Cracovie (Krakau) et de Wieliez en G'alicie, sous la conduite de MM. Fillunger et Szajnocha. Durée 3 jours. Co approximatif 50 couronnes. - È ) Terrains pétrolifères de la G'alicie, grès carpathique, sous la conduite d MM. Szajnocha, Grzybowski, Holobek et Zuber. Durée, 7 jours. Coût approximat 250 couronnes. ï c) Région des klippes carpathiques et montagne du Tatra, sous la conduite M. Uhhg. Durée, 9 jours. Coût approximatif 230 couronnes. Le nombre des part cipants de cette excursion sera borné à 35 tout au plus. 4. Salzkammergut, sous la conduite de MM. Fugger, Vähner, Kittl et Bôbn Rendez-vous à Salzburg le 4 août. Durée de l’excursion, 15 jours, Coût approxima 300 couronnes. Le nombre des participants de cette excursion sera borné à 30 personn tout au plus. 5. Styrie. Environs de Graz et de Leoben. Terrains palacozoïques et kainozoïqu Sous la conduite de MM. Clar, Hoefer, Hoernes, Hilber, Penecke et Vacek. Rent vous à Graz le 10 août, après-midi. Durée de l’excursion, 10 jours. Coût approxin 200 couronnes par tête. à EXCURSIONS APRÈS LA SESSION. — 6. l'errain des dolomies en Tyrol, sous la condi de M. Diener. Rendez-vous à Toblach, en Tyrol, le 30 août, à midi. Durée de l’e: ce sion, 8 jours. Nombre limité de 25-30 participants. Coût approximatif par perso 200 couronnes. . 7. Bassin de l'Adige (Etschbucht) en Tyrol, sous la conduite de M. Vacek. Rent vous à Botzen le 30 août, au soir. Durée, 8 jours. Coût approximatif 180 couron Nombre limité à 16 participants. re 8, Région occidentale des Hohe Tauern PR Roches cristallines de la ch centrale des Alpes, sous la conduite de M. Becke. Rendez-vous à Jenbach (Miro! nord), le 30 août, au soir. Durée de l’excursion, 8 jours. Coût approximatif 250 ronnes. Nombre limité des participants à 12 personnes. «4 9. Région centrale des Hohe T'aurrn (Venediger). Roches cristallines, sous la duite de M. Lôwl. Rendez-vous à Zell am See, le 30 août, après midi. Durée, 840 Coût approximatif 250 couronnes. Nombre limité à 8 participants. : à x Notes spéciales et locales. 225 “10. Predazzo, sous la conduite de M. Doelter. Rendez-vous à Botzen le 8 septembre. “Les participants des excursions 6, 7, 8, 9 auront en partie l’occasion d’accompagner les excursionnistes qui iront visiter les roches éruptives des environs de Prédazzo, excursion 10 étant en correspondance avec les excursions ci-devant mentionnées. Durée, 7 jours. Coût approximatif 140 couronnes. Nombre limité à 20-25 participants. 11. Alpes carnioles et juliennes. Terrains palaeozoïques et mésozoïques des Alpes du Sud, sous la conduite de MM. Geyer, Kossmat et Teller. Rendez-vous à Ober- drauburg le 30 août, à midi. Durée de l’excursion, 15 jours. Coût approximatif par personne 250 couronnes. Le nombre des participants sera limité à 12-15. “12. Terrains glaciaires des Alpes autrichiennes. On visitera entre autres les vallées ‘du Traun, de l’Inn et de l’Adige (Etsch), sous la conduite de MM. Penck et Richter. Durée, 14 jours. Nombre des participants limité à 30 personnes. D13. Bosnie et Dalmatie. Grâce à l’obligeance complaisante du ministère commun austro-hongrois des finances (chargé de l'administration de la Bosnie et de l’'Herzé- govine), une excursion sera organisée en Bosnie et en Herzégovine. Les excursionnistes Se rassembleront à Budapest après la clôture de la session (voir ci-dessous l'invitation “de la Société géologique de Hongrie). Durée de l’excursion en Bosnie, à peu près 9, jours. Cette excursion aboutira à Ragusa en Dalmatie, d’où l’on commencera à visiter les points les plus intéressants de ce pays. Durée du séjour en Dalmatie, O0 jours. Des notions plus détaillées sur ce projet seront données dans une future circulaire. Sauf les grandes excursions ci-dessus énumérées, on fera encore quelques petites courses dans les environs de Vienne pendant la session. Un livret-guide écrit par les directeurs des diverses excursions est en préparation. | Messieurs les Congressistes sont prévenus qu’on aura besoin, pour les excursions “dans les Alpes (à l’exception de l’excursion 5), et de même pour la visite du Tatra, un équipement alpiniste et qu’il faudra se pourvoir à ce propos avant tout de fortes - chaussures à gros clous. Avis. — La Société géologique de Hongrie se propose d'inviter les membres du congrès de se rendre, après la séance de clôture, à Budapest. D'ailleurs, une excursion sera organiste, sur l'invitation et sous la conduite de ladite Société, pour visiter les alentours du bas Danube (la région des cataractes et “de la Porte de Fer). Durée de cette excursion en Hongrie (le retour à Vienne y com- pris), 8 jours. Coût approximalif par personne 200 couronnes. Le nombre des par- ticipants ne peut dépasser 100 personnes. Un délégué de la Société va réitérer ces invitations à la séance d’ouverture du congrès à Vienne. X L » REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES + - # Sur l’albinisme des feuilles, observations anatomiques. — Après avoir établi dans “une étude critique l’état actuel de la question de l’albinisme chez les végétaux et “exposé les diverses hypothèses et théories émises à ce sujet (1), M. E. Pantanelli nous fait connaître le résultat de ses propres recherches anatomiques sur cette intéressante “question dont l'étude avait marqué le pas depuis bien des années. () Les botanistes sont partagés en deux camps sur la question de l’albinisme ; les uns le considèrent comme un élal pathologique, les autres comme un état normal. Au premier rang de ces derniers, il faut ciler E. Stahl (Ueb. bunte Laubblätter, d. Ann. Jardin Builenzorg, 1896) qui base son opinion sur l'existence d'un nucleus d'apparence normale dans les cellules albines. Mais l'absence d’assimilalion chlorophyllienne est certainement une cause de faiblesse “ebcelle absence a élé bien établie par Griffon (L'assimilation chlorophyllienne et la coloration esplantes), d. Ann. Sc. Nat. VIII (X), 1899. Toutefois, Zimmermann [Ueb. die Chromalo- horen in panachierten Blättern, d. Beitr. Z. Morphol. u. Physiol. der Pflanzenzeile, 1891) d'démontré que l'absence absolue de Chromatophores est moins rare qu'on ne le supposait (nous verrons tout à l'heure les intéressantes observations de M. Pantanelli à ce sujely, mais, malgré les recherches microchimiques de Timme {Beitr. zur Kenniniss des Panachierung, «Güllingen, 1900), aucune conclusion bien nette sur les effets de l’albinisme ne peut encore être dmise, bien qu'on puisse considérer la déformation plus ou moins apparente des feuilles “albines et la faiblesse relative de la plante, comme des preuves d’une nutrition insuffisante. L Want aux causes du phénomène, elles sont encore très obscures, et les données que l’on possède à ce sujet sont lout à fait contradictoires. % TR re RS Le. À | 226 Faits scientifiques. Il a reconnu que l’albinisme dans les feuilles est en relations constantes ave nervation, ainsi les limites entre les aires de coloration diverse sont toujours ma par des nervures (nervures-limites), et dans toute aire albine ou verte, on pe tinguer des nervures qui lui distribuent ses ramifications et que l’on peut 4 les nervures dominantes de l'aire. Ces nervures, chez les Monocotylédones et les ginelles sont homodynames, de sorte que les aires vertes sont semblables sur n’impor quel point de la feuille ; chez les Dicotylédones, elles sont hétérodynames, ét,°da beaucoup de cas, les plus fortes sont entourées de tissu vert, les plus faibles detis albin ; le contraire se présente aussi parfois, mais la distribution de l'albinisme st la feuille est constante pour chaque espèce, *: L'albinisme déforme les feuilles des Dicotylédones et est sans action morphologi sur celles des Monocotylédones et des Sélaginelles. La raison en est au nombre pr dominant de cellules parenchymateuses (éléments atrophiés par l’albinisme) sur lt cellules mécaniques chez les premières, tandis que c’est la disposition inverse qui présente chez les secondes. Les cellules les plus importantes au point de vue phot& synthétique, celles dans lesquelles la teneur en chlorophylle a le plus d'importan: pour l’économie de la plante, sont les premières à s’albiniser (cellules à palissadt et leurs homologues). A La distribution des chromatophores dans les feuilles panachées, est sujette à. grandes variations spécifiques, mais on peut cependant He que dans les partie franchement blanches, les chromatophores manquent complètement dans les cellule albinisées ; font exception, les /ris, les l'icus et les l’elargonium, où le reverdisseme sénile peut se produire. Dans les parties jaunâtres, il existe des chromatophores da toutes les cellules albinisées et le reverdissement sénile peut avoir lieu. On peut don distinguer nettement deux sortes d’albinisme : l’un absolu et définitif, dans lequ tout le système des chromatophores est non existant ou détruit (aspect extériet blanc), et l’albinisime relatif dans lequel les chromatophores se forment et se ce servent pendant toute la vie sans cependant atteindre le type élevé du chloropla (aspect extérieur jaune ou jaunâtre). Des cas intermédiaires se présentent chez le espèces citées plus haut. ei (E. PANTANELLI, Studj sull albinismo nel Regno vegetale, A. Malpighia, anno AW fase. X-XII (1902), p. 363-415, pl. XIII). 172 « Réflexions biologiques sur la présence de la vanilline chez l’Epipactis atrorube Hoîf. — Parmi les diverses Orchidées odorantes de nos pays, il en est une, l'Zpipaet atrorubens Hoff., dont les fleurs ouvertes exhalent un parfum très franc de vanil parfum assez fort pour odoriser l'atmosphère elle-même des bois où croît la plant et attirer l'attention du chimiste. Si l’on songe que la vanille est précisément Lu n par certaines espèces d'Orchidées exotiques, rien n’est plus naturel que d’attribt à la vanilline le parfum de l’£pipactis atrorubens. Cette hypothèse vient d'être co firmée par les recherches de M. L. Maillard, chef des travaux chimiques à la Facul de médecine de Nancy. En employant le procédé d'extraction des aldéhydes arom tiques par le bisulfite de sodium, il est arrivé à produire de la vanilline pure, procédé par lui-même étant caractéristique de la fonction chimique du compos mais à titre de simple indication, on peut constater l'existence de cette substance la façon suivante : si les fleurs, détachées de la hampe, sont mises à macérer penda quelques instants dans l’éther, le dissolvant prend une légère teinte madère ; évape mx une capsule, il laisse déposer en premier lieu sur les bords un anneau d matière résineuse brunâtre et d’odeur vireuse et on trouve au centre de la capst après l'évaporation terminée, de fines aiguilles cristallines blanches, à odeurti nette de vanilline et sur lesquelles on peut exécuter directement les réactions de composé, Un fait intéressant, sur lequel M. Maillard attire l’attention des botanist c'est que l'£pipactis latifolia, espèce très voisine de l’Z. atrorubens et qui pa s'unir à elle par des formes intermédiaires, peut-être hybrides, ne présente pastr de vanilline. 11 serait donc utile d'analyser chimiquement les fleurs de ces de passage. - Fe. Ce n'est pas d’ailleurs la première fois que l'on fait appel avec succès, pou détermination des espèces, à des caractères chimiques qui, représentant a spécial d'activité physiologique de la plante, constituent des données de classificat autrement importantes que certains caractères morphologiques exte tels qu dimension plus ou moins grande d’un organe. Rappelons seulement iei l'exemple café de la Crus Dénues Cofica Humblotiana Baïllon, qui se distingue du Cr arabica L. par des caractères morphologiques si minimes que certains auteurs“ sitaient pas à en faire une simple variété locale : or, M. G. Bertrand a-dém: tout récemment que les graines du C. Humblotiana ne renferment pas trace de caf tandis que les plants du (’, arabica, introduits dans les mêmes stations-et côte à côte, en contiennent comme à l'ordinaire, de 1 à 1 1/2 %. & - . Faits scientifiques. 227 Or a vu, il est vrai, des modifications chimiques importantes se produire dans des lantes de même espèce transportées dans une station différente aux points de vue éologique ou climatérique ; c’est à des écueils de ce genre que s’est toujours heurtée culture des plantes médicinales ; toutefois, 1l n’est pas vraisemblable que la trans- lantation d’un végétal, tout en faisant varier considérablement son rendement en ncipe actif, puisse aller jusqu’à faire disparaître entièrement un principe habituel u faire naître un principe nouveau. Dans le cas étudié par M. Maillard, les deux èces, Zpipactis atrorubens et E. latifolia, vivent sur tous les plateaux bajociens thoniens des environs de Nancy, dans des conditions de végétation qui sont lement les mêmes. Il n’y a rien d’impossible à ce que les deux plantes ren- nt également une substance génératrice de la vanilline, un glucoside peut-être, que chez l’une d'elles, l’évolution puisse se poursuivre jusqu’à la vanilline elle- ne, par défaut d’une enzyme présente au contraire dans l’autre espèce. C’est ce ue .des recherches ultérieures démontreront sans doute. 1 cette hypothèse plausible d’une distinction des espèces voisines par les enzymes cifiques venait à se réaliser, il resterait à chercher ce que devient cette spécificité nique dans l’hybridation et dans quelle mesure de telles enzymes se transmettraïent parents au produit. La seule constatation d’un détail, en apparence insignifiant, me le léger parfum d’une fleur, peut donc être riche d'enseignements et donner La des considérations fort importantes, si on cherche à l’interpréter avec toute ampleur de vues qu'il convient. Marcrarp, Réflexions biologiques sur la Pen de la vanilline chez une !] idée indigène, l'Epipactis atrorubens Hoff., d. Bull. Soc. Sciences et Réunion iolog. de Nancy, 1901, p. 140-146). X > _ LISTE DES NATURALISTES & DES INSTITUTIONS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA SUISSE CANTON DE GENÈVE (suite) j Institutions de la ville de Genève : Musée D'HISTOIRE NATURELLE (1) (créé en 1811 par H. Boissier, propriété de la ville depuis 1820, installé dans les bâtiments actuels en 1871-1872. Directeur : M, le prof. Maurice Bedot (voir, pour les Conservateurs, Assistants et Prépara- “teurs, la liste des Naturalistes parue au n° 379). / Joologie (1° et 2° étages). Vertébrés : collections d'étude en peaux ; collection publique d'échantillons montés avec squelettes comme points de comparaison. — Mammi- “ières du Mexique (types de Saussure) ; Mammifères et Oiseaux de Java (types de Æ orsfeld). Mollusques : collection à l’alcoo!l ; collection de Coquilles (très considérable) ; collec- on B. Delessert (1869), comprenant les collections Hwas (avec Cônes de Bru- ère), Recluz, Sollier de la Touche, Bandeville, Castellin, Teissier, Prince de sséna (qui elle-même renferme la précieuse collection de Lamarck (2), Angrand us), riche en espèces américaines ; Bourguignat (1891), extêmement riche en coquilles fluviatiles et terrestres d'Europe ; Brot (1896), surtout Mélanies ; la plupart de ces collections sont très riches en types d'auteurs. Arthropodes : Partie exposée avec spécimens des principaux groupes et séries bio- logiques et anatomiques ; collections typiques et d’étude dans la salle Melly et les | Dre — Crustacés (types de Saussure). — Myriapodes (Saussure, Hum- tc.). — Insectes, Orthoptères, une des plus riches du monde (avec types de Y 124 Guérin-Méneville, Brunner de Wattenwyl, Saussure). — Coléoptères (ma- gnifique collection Melly). — Névroptères (types des Pictet). — Hyménoptères (types de Jurine). — Lépidoptères (collection Pictet, types de Guénée). : surtout riche en Oligochètes terricoles. —_Echinodermes (déterminations par . de Loriol et Agassiz). — Cœlentérés (espèces de la Méditerranée). — Polypiers erminés par Lamouroux (3). — Madrépores de la mer Rouge (Klunzinger). ous empruntons les renseignements ci-dessous à l'excellente Notice sur le Musée d'His- Naturelle de Genève, publiée par MM. Bedot et A. Cartier. La collection Lamark a été séparée de la collection Delessert et forme actuellement lue série à part très importante par les lypes qu'elle renferme. BWoir pour les Polypiers de Lamouroux, le Musée de Caen (au n° 378). UOTE 228 Liste des Naturalistes de Suisse. Biologie : commencée en 1895 (Mimétisme, Albinisme, métamo hoses, ari écifiques, animaux nuisibles, parasitisme, hybrides, etc.), dans les petites vi A la galerie des Mammifères. Ostéologie. — Galeries du rez- -de-chaussée. T'ératologie (Collection créée par Pictet de la Rive), salle spéciale au rez-de-chau: A nthropologie : Moulages, collections Ratzius, Vogt. Crânes de Patagonie ta tin). Crânes des environs de Genève (collection H. Gosse). | Paléontologie : Collection principale classée z0ologiquement : Invertébrés (types Defrance, Lombard-Morin, Pictet de la Rive, Lamarck, Martin de Dij ps, A. et E. F avre, Koby, P, de Loriol). — Vertébrés (types de er ( va rostro-minor, de Honfleur, ete.) ; collections de E. Boissier, A. Humbert, E de la Rive (Poissons fossiles) : ; $. Roth (Mammifères fossiles) avec re d'A ghino et Mammifères de Samos (de Forsyth-Major); collection de l’âge du Renn provenant de Veyrier, etc. — Paléontologie stratigraphique. Minéralogie : Collections Soret, Marignac, Lullin, classées d’après le système d Dana. Pétrographie : Partiellement exposée. Géologie régionale : Collections H.-B. de Saussure (types du Voyage dans les Alpe A. et E. Favre, Et. Ritter, collection du tunnel du Saint-Gothard); loin Alpes ; collection du Plateau molassique suisse ; collection du Jura ; collection d d bassin du Léman. Géologie appliquée : Collection industrielle des richesses minérales de la Suisse (1896 Laboratoires : Nombreuses collections spéciales à l’étude. Publications : La direction du Musée publie la Revue suisse de Zoologie. ls HERBIER DELESSERT, avec bibliothèque (directeur, M. John Briquet; assiste M. Hochreutiner, avec deux préparateurs). JARDIN BOTANIQUE (directeur, M. John Briquet ; jardinier-chef, M. Granjcan) ; publie l'Annuaire du Conservatoire et Jardin botaniques. : Ces deux institutions, dont les collections sont célèbres, sont en voie d'être tram férées dans le domaine de « la Console, » au bas du parc de l’Ariana. Les trava seront probablement achevés à la fin de l’année. On doit aussi y transférer plus la collection dé Diatomées du prof. Brun. COLLECTIONS ETHNOLOGIQUES, à la Bibliothèque de la Ville. Institutions de l'Etat : UNIVERSITÉ DE GENÈVE (Faculté des sciences et Faculté de médecine). 7. Laboratoire d'anatomie comparée et de microscopie (professeur ordinaire de zoologi E. Yung et professeur extraordinaire, M. Bedot). Nr Laboratoire de botanique générale et de physiologie végétale (professeur, M. Thur publie un Bulletin). à Institut de botanique systématique et médicale pre) M. Chodat). Laboratoire de géologie et de paléontologie ee mer mg . Ch. Sarasin). Laboratoire de physiologie (professeur, M. C. Schepiloff). Institut de physiologie de la Faculté de médecine (professeur, M. J.-L. Pre Institutions privées (ouvertes aux travailleurs) : re HERBIER ET BIBLIOTHÈQUE DE CANDOLLE (propriétaire, M. Casimir de ê " do conservateur, M. Buser). CR: HERBIER ET BIBLIOTHÈQUE Bossier, à Chambésy-Genève (propriétaire, M rép pal. ; conservateur, M. Beauverd) ; publie le Bulletin et Mémoires de V'Her o18S10T, Te : Sociétés savantes (s’occupant d'Histoire naturelle) : Institut national genevois (Bulletin et mémoires depuis 1853). Société de physique et d'histoire naturelle (fondée en 1790, mémoires par | Société botanique de Genève, chemin de la Roseraie (bibliothèque) (fon Société paléontologique suisse (Publications depuis 1875). Le Directeur Gérant, A. DOLL Imp. Oberthür, Rennes—Paris (435-02) ir Octobre 1902 _ IVe Série, 32° Année — No 384 La éeuille Des Jeunes Vaturalistes LL Es sn ms ———— _ CONTRIBUTIONS A LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE | DU DÉPARTEMENT DES ALPES-MARITIMES Des circonstances particulières m'ayant amené, l’an dernier, à passer la première quinzaine d'août à Guillaumes (Alpes-Maritimes), j'ai profité de mon séjour dans cette localité pour y faire quelques chasses aux Coléoptères. G'est le résultat de ces recherches que je publie aujourd’hui avec la pensée quil pourra offrir quelque intérêt aux amis de notre chère science qui «s occupent surtout de géographie entomologique. Peut-être aussi cette liste iournira-t-elle quelques indications utiles à ceux qui voudraient à leur tour parcourir ce département que fouillent chaque année avec tant de succès nos éminents collègues MM. J. Sainte-Claire-Deville, P. de Peyerimhoff, M. Pic, etc. —…._ Un mot sur l'aspect de la région que j'ai parcourue. Là Guillaumes est un petit chef-lieu de canton de l'arrondissement de Puget- —héniers, situé à 810 mètres d'altitude, au confluent du Var et du Thuébie. Les ruines d'un vieux château du XIV° siècle le dominent à l'Est. La végé- lation arborescente y est rare et clairsemée. Les montagnes qui l'entourent sont nues et profondément ravinées; l'Administration des Forêts y exécute chaque année de nombreux travaux en vue d'arrêter le glissement des terres au fond de la vallée, mais ces travaux sont souvent emportés par les orages ou par les avalanches et tout est à recommencer l’année suivante. + Les essences principales sont le chêne rouvre et le pin silvestre. Les -mélèzes n'apparaissent que vers 1,400 ou 1,500 mètres d'altitude. Au- “dessus des cultures abondent les Laserpilium, les grands Bupleurum et les Lentisques. …— Mes explorations ne se sont pas étendues au delà de quelques kilomètres autour de Guillaumes. Elles ont porté principalement dans les environs du Mieux château, vers la pépinière de l'Administration des Forêts, sur la rive —cauche du Thuébie, et dans un vallon très boisé et ombreux appelé vallon “iles Roberts. À quelque cent mètres en aval du village, un chantier de “bois de pin que des scieurs de long débilaient en planches, m'a fourni de bonnes récoltes. Enfin, une course d'un jour au Quartier-de-Beuil, réunion _ de fermes dispersées au milieu d'abondants pâturages entourés de mélèzes, à 1,600 ou 1,700 mètres d'altitude, m'a permis de recueillir quelques bonnes —spèces montagnardes. Dicindela campestris L. et var. connata Heer. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, .. sur les sentiers. — hybrida L. — Guillaumes, vallon des Roberts, sur le chemin, après avoir Ù . dépassé la chapelle de Notre-Dame-de-Bueï. — germanica L. — Guillaumes, très abondante dans les prairies marécageuses É de la rive gauche du Var. ÉÉieu, ‘dis CU d ARE: CO ni + 7 Vs De L ‘ … 1 E. D 230 L. Gavoy, — Contribut. à la Faune entomolog. des Alpes-Marit: Carabus catenulatus Scop. — Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres. 3 Notiophilus biguttatus F. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses. ANSE Bembidium lampros Herbst, var. properans Steph. — Guillaumes, bords du Var sous les pierres. r — Andreæ F., var. femoratum Sturm. — Guillaumes, bords du Var, sou les pierres. 4 — quadrimaculatum L. — Guillaumes, bords du Var, sous les pierres. Tachys sexstriatus Duft. — Guillaumes, bords du Var, sous les pierres. Trechus quadristriatus Schranck. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses. Synuchus nivalis Panz. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses. * Calathus fuscipes Goeze. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres. — melanocephalus L. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, sous les plate Pœcilus cupreus L., variété noire. — Guillaumes, prairies marécageuses de la rive . gauche du Var. 3. 6 k Platysma niger Se — Guillaumes, prairies marécageuses de la rive gauche du Var. | Pterostichus cristatus Duf. — Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres. Amara montivaga Sturm. — Guillaumes, sous les pierres. Amara trivialis Gy. — Guillaumes, sous les pierres ou courant sur les chemins. » — equestris Duft. — Le Queer en sous les pierres. — apricaria Paykull. — Guillaumes, sous les pierres. — aulica Panz. — Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres. Ophonus puncticollis Payk. — Guillaumes, sous les pierres. — azureus EF. — Cdistias, courant sur la route. Harpalus rubripes Duft. et var. sobrinus Dej. — Le Quartier-de-Beuil, sous pierres. fuliginosus Duft, — Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres. atratus Latr. — Guillaumes, sous les pierres. honestus Duft, — Guillaumes, sous les pierres. attenuatus Steph. — Guillaumes, sous les pierres. CE PRE XL] dimidiatus Rossi. — Guillaumes, sous les pierres. ; 1 fuscipalpis Sturm. — Guillaumes, sous les pierres ; un exemplaire. : Anisodactylus binotatus F. — Guillaumes, prairies marécageuses de la rive gauchu du Var. Licinus oblongus Dej. — Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres, débris. Chlœnius nitidulus Schranck, var. tibialis Dej. — Guillaumes, prairies marécageuse de la rive gauche du Var. Ê Lebia crux-minor L. et var. nigripes Dej. — Guillaumes, en battant des pinssi vestres ; Le GARE) e-Beuil, sur les Cérsium eriophorum. Blechrus plagiatus Duft. — Guillaumes, sous les pierres au bord du Var. Dromius fenestratus F. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses à Cymindis axillaris F. — Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres. Brachynus erplodens Duft. — Guillaumes, sous les pierres. 1 à Agabus bipustulatus L. — Hameau de Saint-Brès, dans un petit réservoir servar d’abreuvoir pour les bestiaux. : Cercyon flavipes F. — Guillaumes, sous les crottins de cheval. Cryptopleurum atomarium Oliv. — Guillaumes, sous les crottins de cheval. Sphærtlium bipustulatum F. — Guillaumes, sous les crottins de ch Hydræna nigrita Germ., var. subimpressa Rey. — Hameau de Saint-Brès, Agabus bipustulatus. 4 Parnus auriculatus Panz. — Guillaumes, sous des détritus humides, au bord d'u mare. KW ke Ocyusa incrassata Rey. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses. +4 Calodera umbrosa Er. — Guillaumes, sur des planches de pin. . Orypoda lentula Er. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses. . 2 —_ umbrata Gylh. — Guillaumes, sur des planches de pin fraîchement scié Aleochara bipunctata O1. — Guillaumes, sous des crottins. R” _— lœvigata Gyl1. — Guillaumes, sous des crottins. _— nitida Grav. — Guillaumes, sous des crottins; aussi sur des planche pin fraîchement sciées. | Myrmedonia humeralis Grav. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses. — funesta Gray. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses. x C'olpodota sordida Marsh. — Guillaumes, sous les crottins, les bouses. _— parva Sahlb. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses. — fungi Grav. — Le Quartier-de-Beuil, sous les mousses. Gui des planches de pin fraîchement sciées. Atheta picipennis Mannh. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. — longicornis Grav. — Guillaumes, sur des planches de pin. E, je CS + (3 cs en. L. GAvoy. — Contribut. à la Faune entomolog. des Alpes-Marit. 231 21 À oconota gregaria Er. — Guillaumes, sur des planches de pin. Falagria sulcata Payk. — Guillaumes, sur des planches de pin. — _obscura Grav. — Guillaumes, sur des planches de pin. 1 acusa humilis Er. — Guillaumes, sur des planches de pin. Tachinus rufipes Deg. — Le Quartier-de-Beuil, champignons pourris. Pachyporus solutus Er. — Le Quartier-de- Beuil, mousses. = hypnorum F. — Le Quartier-de- Beuil, mousses. Guillaumes, sur des D | planches de pin. _ _— macropterus Steph. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. — mitidulus EF. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. Guillaumes, sur des ! planches de pin. Bolitobius lunulatus L. — Le Quartier-de-Beuil, champignons pourris. — _ pygmœus F. — Le Quartier-de-Beuil, champignons pourris. yocharis rufa Er. — Le Quartier-de-Beuil, champignons pourris. ycetoporus brunneus Marsh., var. longulus Mannh. — Le Quartier-de-Beuil, cham- pignons pourris. Quedius DE Payk. — Guillaumes, sous les crottins, les bouses. — limbatus Heer. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. « — boops Grav. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. Staphylinus lutarius Grav. — Guillaumes, Saint- Brès, sous les bouses. Ocypus ophthalmicus Scop. — Guillaumes, sur la route. — æneocephalus Deg. — Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres. Philonthus debilis Grav. — Guillaumes, sur des planches de pin. D — decorus Grav. — Le Quartier-de-Bewil, mousses. — agilès Grav. — Le Quartier-de-Beuil. Guillaumes, sur des planches de pin. — fuluipes F., var. varipes Rey. — Guillaumes, sous des détritus humides. Othius lapidicola Kiesw. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. Nantholinus punctulatus Payk. — Guillaumes, sous des crottins ; aussi sur des planches de pin. Medon apicalis Kraatz. — Guillaumes, sur des planches de pin. Lithocharis ochracea Grav. — Guillaumes, sur des planches de pin. Scopœus lævigatus GyIl. — Guillaumes, sur des planches de pin. Sunius angustatus Payk. — Guillaumes, sous les pierres. Pœderus littoralis Grav. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. Séenus providus Er., var. Roger Kr. — Guillaumes, en battant les plantes. — ater Mannh. — Guillaumes, en battant les plantes. — longitarsis Thoms. — Guillaumes, rive gauche du Var, au bord d’une mare. — similis Herbst. — Le Quartier-de- Beuil, mousses. Platystethus arenarius Fourcr. — Guillaumes, sous les crottins de cheval. Oxytelus piceus L. — Guillaumes, sous les bouses. — onustus Grav. — Guillaumes, sous les crottins de cheval, les bouses. — mitidulus Grav. — Guillaumes, sous les bouses, ou le soir au vol. — tetracarinatus Block. — Guillaumes, sous les bouses, ou le soir au vol. Anthophagus alpestris Heer. — Le Quartier-de-Beuil, en battant les mélèzes. Omalium pusillum Grav. — Guillaumes, sur des planches de pin. — cxcavatum Steph. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. — cœsum Grav. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. M Megarthrus depressus Payk. — Guillaumes, sur des planches de pin. ha migrita Creutz. — Le Quartier-de- Beuil, dans les bois de mélèzes. ere lateralis Gyll. — Guillaumes, sous des détritus humides. Brichopteryx grandicollis Mœrkel. — Guillaumes, sous des détritus humides. Phalacrus corruseus Panz. — Guillaumes, sur les fleurs. Olibrus bicolor F. — Guillaumes, sur les fleurs. …— Stierlin Floch. — Guillaumes, sur les fleurs. —_— liquidus Er. — Guillaumes, sur les fleurs. … — flavicornis Sturm. — Guillaumes, sur les fleurs. myptophagqus cylindrus Kiesw. — Guillaumes, sur des planches de pin. lomaria pusilla Schônh. — Guillaumes, sur des planches de pin. - — ruficornis Marsh. — Guillaumes, sur des planches de pin. Bphistemus globulus Payk. — Guillaumes, sous des détritus. Lathridius nodifer Westw. — Guillaumes, sur des planches de pin. Le Quartier-de- * Beuil, en battant des broussailles. Emicmus minutus L. — Guillaumes, sur des planches de pin. — transversus OI. — Guillaumes, sur des planches de pin. Dorticaria pubescens Gyl1. — Guillaumes, sur des planches de pin. — . elongata Gyll. — Guillaumes, sur des planches de pin. Melanophthalma transversalis Gyll. — Guillaumes, en battant des arbustes. _ distingquenda Comolli. — Guillaumes, Le Quartier- der Beuil, en battant des arbustes. 7" NE: 232 L. GAvOyY. — Contribut. à la Faune enlomolog. des Alpes-Marit. Melanophthalma fulvipes Comolli, — Guillaumes. Le Quartier-de-Beuil. Typhœa fumata L. — Guillaumes, sur des planches de pin. eligethes coracinus Sturm. — Le Quartier-de-Beuil, sur les fleurs. en) a Gyll. — Guillaumes, sur les fleurs. js — lugubris Sturm. — Guillaumes, sur le genêt à balais. _— fumatus Er. — Guillaumes, sur les fleurs. — erythropus Gyl1. — Guillaumes, en battant les plantes, T'enebroides mauritanicus L. — Guillaumes, sous les écorces. à. Dermestes aurichalceus Kust. — Guillaumes, sur les pins sylvestres, dans les vieux nids de chenilles processionnaires, rive gauche du Thuébie. Attagenus piceus OI. — Guillaumes, dans les habitations. Anthrenus museorum L. — Guillaumes, sur les fleurs. Syncalypta spinosa Rossi. — Guillaumes, sur la vase au bord d’un petit marais, rive gauche du Var. Simplocaria semistriata F. — Le Quartier-de-Beuil, champignons pourris. Hister 4-maculatus L. — Guillaumes, sous les pierres. Saprinus nitidulus Payk. — Guillaumes, sous les cadavres de petits animaux. Dorcus parallelipipedus L. — Guillaumes, aux bords du Var, le soir. ; Ateuchus laticollis L. — Guillaumes, sur les sentiers, dans les crottins. Sisyphus Schœfieri L. — Guillaumes, même habitat. > Gymmopleurus cantharus Er. — Guillaumes, même habitat. Onthophagus Amyntas O1 — Guillaumes, même habitat, , — fracticornis Preyssl. — Guillaumes, même habitat. ee nuchicornis L. — Guillaumes, même habitat, _— lemur F. — Guillaumes, même habitat. in furcatus F. — Guillaumes, même habitat. — ovatus L. — Guillaumes, même habitat. — Schreberi L. — Guillaumes, même habitat. Oniticellus flavipes F. — Guillaumes, même habitat, Aphodius erraticus L. — Le fénr tarimmiger ee. même habitat. — subterraneus Li. — Guillaumes, même habitat. — hæmorrhoidalis L. — Guillaumes, même habitat. : — fimetarius L. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, même habitat, — rufus Moll. — Guillaumes, même habitat, — lugens Creutz. — Guillaumes, même habitat. — nitidulus F, — Guillaumes, même habitat. — immundus Creutz. — Guillaumes, même habitat. — inquinatus F. — Guillaumes, même habitat. — _ prodromus F. — Guillaumes, même habitat. - — obscurus F. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, même habitat. — thermicola Er. — Guillaumes, même habitat. ‘1188 — Zenkeri Germ. — Guillaumes, un exemplaire, même habitat. Aphodius corvinus Er. — Guillaumes, même habitat. Geotrupes stercorarius L. — Guillaumes, même habitat. = hypocrita Serv. — Guillaumes, même habitat. = sylvaticus Panz. — Guillaumes, même habitat. Oryctes grypus I. — Guillaumes, vole le soir au crépuscule. k 4 Amplimallon pini O1 — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, sur les pins sylvestre . _— solstitialis L., var. ochraceus Knoch. — Guillaumes, rive gauche-du Thuébie, sur les pins sylvestres ; Le Quartier-de-Bewil, sur mélèzes. Rhizotrogus æstivus O1. — Guillaumes, vole le soir au crépuscule. Phyllopertha horticola Li. — Guillaumes, sur les fleurs dans les prés. Epicometis hirta Poda. — Guillaumes, sur les fleurs. ; Leucocelis funesta Poda. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, sur les fleurs. Cetonia aurata L., var. meridionalis Muls. — Guillaumes, sur les fleurs: y Potosia floricola Herbst. — Le Quartier-de-Beuil, deux belles variétés de couleur sur Cirsium eriophorum. "A — oblonga Gory. — Guillaumes, sur les fleurs. — _morio F. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, sur les fleurs. Anthazia salicis F. — Guillaumes, sur les fleurs de renoncule, en mai: _ 4-punctata L. — Guillaumes, sur les fleurs. Fe Acmæodera tœniata F. — Guillaumes, chemin de Bouchonnières, sur les ombellife Lacon murinus L. — Guillaumes, sur un sentier. Cardiophorus biguttatus O1. — Guillaumes, en battant des chênes rouvres: = Athous niger L. — Guillaumes, plusieurs exemplaires après une pluie ST 1 — castanescens Muls. — qu 1 d à l'extrémité d'un. d'herbe, dans un bois de mélèzes; 2 Q sous des pierres. « tel er L. Gavoy. — Contribut. à la Faune entomolog. des Alpes-Marit. 233 Diacanthus œneus L., var. germanus L. — Le Quartier-de-Beuil, en battant un mélèze. Agriotes litigiosus Rossi, var. Laichartingi Gredl. — Guillaumes, sur des Saliz. D — var. rufipenns. — Guillaumes, sur la route. Hubria palustris Germ. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, en battant des plantes 4 basses. Lampyris noctiluca L. — Guillaumes, dans les fossés ; le soir, les mâles venant voler à la lumière des lampes. Lamprohiza Delarouzei Duv. — Guillaumes, la femelle dans les fossés herbeux, le : mâle volant le soir aux lumières. uciola Lusitanica Charp. — Guillaumes, bords du Var. Au vol, le soir, de 8 à 9 heures | depuis juillet jusqu’au 15 août. Cantharis violacea Payk. — Guillaumes, sur les fleurs, en juin. . — fusca L. — Guillaumes, sur les fleurs. — obseura L. — Guillaumes, sur les fleurs. Rhagonycha fulva Seop. — Guillaumes, Péones, sur les fleurs. Malthodes chelifer? Kiesw. — Guillaumes, 1 © en battant les plantes basses. Malachius parilis Er. — Guillaumes, sur les fleurs. Henicopus pilosus Scop. — Guillaumes, sur les graminées au bord des sentiers. Psilothrix cyaneus O1. — Guillaumes, sur les fleurs des prairies. “Danacæa pallipes Panz. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, en battant les arbustes L et les plantes. Haplocnemus alpestris Kiesw. — Le Quartier-de-Beuil, sur les mélèzes ; aussi sur ; les chardons. -Opilo pallidus O1. — Guillaumes, en battant des arbustes. Trichodes alvearius F. — Guillaumes, sur les fleurs. D — apiarius L. — Guillaumes, sur les fleurs. — leucopsideus O1. — Guillaumes, sur les fleurs. Diimus bidens OI. — Le Quartier-de-Beuil, en battant des branches mortes de mélèze. Dryophilus Lee SE Le Quartier-de-Beuil, en battant des branches mortes e mélèze. “Hrnobius mollis L. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, en battant des pins sylvestres. Asida Jurinei Sol. — Guillaumes, sous les pierres dans les endroits secs. -Dendarus tristis Rossi. — Guillaumes, sous les pierres dans les endroits secs. rypticus quisquilius Li. — Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres. Opatrum sabulosum L. — Guillaumes, sous les pierres ou courant sur les chemins. Penebrio obseurus F. — Guillaumes, dans les maisons. Hymenalia rufipes F. — Guillaumes, en battant les chênes, chemin de Bouchonnières. Omophilus rugosicollis Brullé. — Guillaumes, en battant les chênes, chemin de Bou- ; chonnières. Lagria hirta L. — Guillaumes, en battant les arbustes et les plantes basses. Hallomenus binotatus Quens. — Le Quartier-de-Beuil, dans un bolet amadouvier de mélèze. Mordella fasciata F., var. — Guillaumes, sur les ombellifères. k — aculeata L. — Guillaumes, sur les ombellifères. “Mordellistena brevicauda Bohm. — Le Quartier-de-Beuil, sur les fleurs. == pumila Gyll. — Guillaumes, sur les ombellifères. — confinis Costa. — Guillaumes, sur les ombellifères. Anaspis ruficollis F. — Guillaumes, sur les fleurs. Silaria varians Muls. — Guillaumes, sur les fleurs. … — quadrimaculata Gyll. et var. bipustulata Bon. — Guillaumes, sur les fleurs. Zonabris geminata F. — Guillaumes, digue aux bords du Var, sur les fleurs, juillet. Zonitis fenestrata Pall. — Guillaumes, sur Æ£ryngrum campestre. Anthicus floralis F.— Guillaumes, au vol le soir. Ædemera podagrariæ Li. — Guillaumes, sur les fleurs. … — flavipes F. — Guillaumes, sur les fleurs. Asclera cœrulea L. — Guillaumes, un exemplaire égaré dans ma chambre. Otiorrhynchus Ghilianii Fairm. — Guillaumes, en battant des arbustes. — singularis L. — Le Quartier-de-Beuil, en battant des arbustes. eritelus hirticorms Herbst. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, en battant des plantes basses. — subdepressus Muls. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, en battant des | plantes basses. Metallites atomarius O1. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, sur Poènus silvestres ; Le Quartier-de-Beuil, sur les mélèzes. Polydrusus sericeus al — Guillaumes, vallon des Roberts, en battant des ; arbustes, * à 23% L. Gavoy. —— Contribut. à la Faune entomolog. des Alpes-Marit. Barypithes mollicomus Ahr. — Le Quartier-de-Beuil, un exemplaire en ta des mousses. TR Brachyderes incanus L. — Guillaumes, sur les chênes et les re sylvestres. Fa Sitona crinitus Herbst. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, en battant les arbustes et les plantes. pis — flavescens Marsh. — Guillaumes, en battant les arbustes et les plantes. — humeralis Steph. — Guillaumes, en battant les arbustes et les plantes. — sulcifrons Thunb. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, en battant les arbustes et les plantes. | Livus elegantulus Bohm. — Guillaumes, un exemplaire. Larinus conspersus Bohm. — Le Quartier-de-Beuil, sur Cirsium eriophorum. — _ jaceæ F. — Guillaumes, sur les fleurs de petits chardons. 3 Rhinocyllus latirostris Latr. — Guillaumes, sur les fleurs de petits chardons. Anisorrhynchus bajulus Oliv. — Guillaumes, sous les pierres dans les endroits secs Liparus dirus Herbst. — Guillaumes, sur les collines sèches ; la larve vit dans la racine des Laserpitium. 4 Hypera punctata F.— Guillaumes, sous une pierre. Phytonomus meles F. — Le Quartier-de-Beuil, mousses. Pissodes notatus F. — Guillaumes, sur Pinus silvestris. Smicronyr jungermanniæ Reich. — Guillaumes, sur les plantes envahies par cuscute. Brachonyx pineti Payk. — Guillaumes, rive gauche-du Thuébie, sur Pènus silvestri Acalles albopictus Jacq. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, sur Pinus silvestris, Caœliodes quadrimaculatus L. — Guillaumes, sur les orties. 1 Balanobius crux F. — Guillaumes, sur les Sahir. Anthonomus rubi Herbst. — Guillaumes, en battant les arbustes. Tychius 5-punctatus L. — Guillaumes, dans les prés. L — flavicollis Steph. — Le Quartier-de-Beuil, en tamisant des mousses. — lomentosus Herbst. — Guillaumes, en fauchant. Sibinia viscariæ L. — Guillaumes, sur Si/ene inflata. Gymnetron vestitum Germ. — Guillaumes, sur les fleurs de Verbascum. — tetrum F. — Guillaumes, avec le précédent. M Cionus Schünherri Bris. — Guillaumes, sur Serophularia eanina. E Magdalis memnonia Gyll. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, sur Pènus silvest — rufa Germ. — Guillaumes, avec le précédent. Apion pomonæ F. — Guillaumes, en battant diverses plantes. — carduorum Kirby. — Guillaumes, en battant diverses plantes. : — onopordi Kirby. — Guillaumes, Le Quartier de Beuil, sur les chardons. — atomarium Kirby. — Guillaumes, sur diverses plantes. — bivittatum Gerst. — Guillaumes, sur les genêts. — astragali Payk. — Guillaumes, sur diverses plantes. — elegantulum Germ. — Guillaumes, sur diverses plantes. Apion pubescens Kirby. — Guillaumes, sur diverses plantes. — seniculum Kirby. — Guillaumes, sur diverses plantes. — varipes Germ. — Guillaumes, sur diverses plantes. — trifolii L. — Guillaumes, sur diverses plantes. — flavipes Payk. — Guillaumes, sur diverses plantes. — virens Herbst. — Guillaumes, sur diverses plantes. — Cyllenhali Kirby. — Guillaumes, en battant diverses plantes. — crvi Kirby. — Guillaumes, en battant diverses plantes. ononis Kirby. — Guillaumes, en battant diverses plantes. — paridum Germ. — Guillaumes, en battant diverses plantes. — reflerum Gyll. — Le Quartier-de-Beuil, en battant diverses plantes. Rhynchites auratus Scop. — Guillaumes, une Q en juin. Bruchus villosus F. et var. pubescens Germ. — Guillaumes, sur diverses fleurs. Urodon rufipes O1. — Guillaumes, sur les fleurs. # Hylurgus pe rdigle F. — Guillaumes, sur des planches de pin fraîchement scié e soir. Xylocleptes bispinus Duft. — Guillaumes, sur les clématites. ‘ Spondylis buprestoides L. — Guillaumes, dans un chantier de boïs de pin silvestt Vesperus strepens F. — Guillaumes, un exemplaire au vol, le soir, à la lumière Leptura unipunctata F. — Guillaumes, sur des carlines, en juin-juillet. — fulva Deg. — Guillaumes, sur des chardons. 2 — lividaF. — Le ed Ro sur des chardons. — rubra L. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, pépinière de l'Admi tration des Forêts. à — rordigera Fussl. — Guillaumes, sur des chardons. » “ L. Gavoy. — Contribut. à la Faune entomolog. des Alpes-Marit. 235 Stramgalia melanura Li. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, sur les fleurs. bifasciata Mull. — Guillaumes, Le Quartier-de- Beuil, sur les fleurs RE nontcrus rufus L. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, sur les fleurs. Driocephalus rusticus L. — Guillaumes, dans un chantier de bois de pin. Hylotrupes bajulus L. — Guillaumes, dans les maisons. Clytanthus sartor F. — Guillaumes, sur les fleurs d’ombellifères. = varius F. — Guillaumes, sur les fleurs d’ombellifères. Acanthoderes clavipes Schranck. — Guillaumes, un exemplaire sur le parapet du pont. Agapantlia villosoviridescens Degeer. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, sur les chardons. — violacea F. — Guillaumes, sur les chardons. \Crioceris merdigera L. — Guillaumes, dans les jardins. -Labidostomis taxicornis F. — Guillaumes, sur les chênes, en juin. = lusitanica Germ. — Guillaumes, sur des crucifères, en juin. Lachnæa tristigma Lac. — Guillaumes, sur les fleurs, en juin. — pubescens Duf. — Guillaumes, sur les fleurs, en juin. lytra }-punctata L. — Guillaumes, sur les fleurs en juin. — lœviuscula Ratz. — Guillaumes, sur les fleurs. Coptocephala scopolina L. — Guillaumes, sur les fleurs. Cryptocephalus sinuatus Harold. — Guillaumes, sur les fleurs. 1 — prèmarius Harold. — Le Quartier-de-Beuil, en battant. i ee sericeus L. — Guillaumes, sur les /ieracium. == globicollis Suffr. — Guillaumes, sur de petites centaurées. | — hypochæridis L. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, sur les | Hieracium. _ 5-punctatus Harrer. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie. | — pini L. — Guillaumes, sur Pènus sèlvestres. — Morœi L. — Guillaumes, en fauchant. , = Mariæ Muls. — Guillaumes, environs du vieux château, exclusive- ment sur des pieds mâles de Péstacia T'erebinthus. signaticollis Suffr. — Guillaumes, sur diverses plantes. Pochybra achys seriptus H. Schäff. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, en battant. tessellatus OI. — Guillaumes, rive gauche du Thuébie, en battant. à Chrysochus pretiosus F. — Guillaumes, sur Vincetoxzicum officinale, Gastroidea polygoni L. — Guillaumes, sur les plantes basses. Pimarcha tenebricosa F., variété montagnarde. — Le Quartier-de-Beuil. = nicæensis Villa. — Guillaumes. Chrysomela hæœmoptera Li. — Guillaumes, Saint-Brès, sous les pierres. ; — œthiops O1. — Guillaumes, sur des labiées. _ cerealis L. — Le Quartier-de-Beuil, sous les pierres. == fastuosa Scop. — Guillaumes, sur des labiées. Lina popuh L. — Guillaumes, sur les Saliz. — tremulæ F. — Guillaumes, vallon des Roberts, sur les Salix. Malacosoma lusitanicum L. — Guillaumes, sur les fleurs. Luperus nyrofasciatus Goeze, — Guillaumes, Saint-Brès, en battant diverses plantes. “Arima brevipenmnis IL. — Guillaumes, talus gazonnés. -Galerucella luteola Müll. — Guillaumes, sur les ormeaux. Adimona tanaceti L. — Guillaumes, Le Quartier-de-Beuil, talus gazonnés. Psylliodes napi F. — Guillaumes, en battant. — nucea Illig. — Guillaumes, un exemplaire. Haltica oleracea L. — Guillaumes, en battant les plantes basses. Phyllotreta atra F. — Guillaumes, en battant les plantes basses. procera Redt. — Guillaumes, en battant les plantes basses. Mohtione ovata Foudras. — Guillaumes, en battant les plantes basses. — herbigrada Curtis. — Guillaumes, en battant les plantes basses. Longitarsus obliteratus Rosh. — Guillaumes, sur le thym. — Poudrasi Weise. — Guillaumes, sur S'erophularia canina. — verbaser Panz. — Guillaumes, sur les Verbascum. E pratensis Panz. — Le Quartier-de-Beuil. — œruginosus Foudras. — Guillaumes. — rubiginosus Foudras. — Guillaumes. ispa atra L. — Guillaumes, en fauchant. Cassida ornata Creutz., var. lucida Suffr. — Guillaumes, sur S7/ene inflata. — D races, Schall. — Guillaumes, au-dessus du vieux château, sur les chênes. « — hemisphærica Herbst. — Guillaumes, en battant. < 0 + 236 L. Gavoy. — Contribut. à la Faune entomolog. des Alpes-Marit. Adalia bipunctata L. — Guillaumes. Coccinella ?-punctata L. — Guillaumes. — 5-punctata L. — Guillaumes. _ distincta Fald., var. magnifica Redt, — Guillaumes. — variabilis F, — Guillaumes. Lasia globosa Schmidt. — Guillaumes. Harmonia marginepunctata Schall. — Guillaumes. = 14-pustulata L. — Guillaumes. Micraspis 12-punctata L. — Guillaumes. Calvia 14-quttata L. — Guillaumes. Thea 22-punctata L. — Guillaumes. Exochomus 4-pustulatus L., var. floralis Motsch. — Guillaumes. Platynaspis luteorubra Goeze. — Guillaumes. Rhizobius litura F. — Guillaumes. Seymmus scutellaris Muls. — Guillaumes. — suturalis Thunb. — Guillaumes. — pallidivestis Muls. — Guillaumes. — rufipes F. — Guillaumes. — Apetz Muls. — Guillaumes. — interruptus Goeze. — Guillaumes. Carcassonne, septembre 1902. L. GAvoy. FAUNE DES VERTÉBRÉS DU DÉPARTEMENT DU PUY-DE-DOME (Fin) ORDRE IV, — Rongeurs. 0 oir Les Rongeurs ont pour caractère principal d'avoir à chaque mâchoï deux incisives, longues et arquées, taillées en biseau à leur extrémité, le quelles servent essentiellement à ronger; elles ne sont recouvertes d'émé qu'extérieurement et restent ainsi toujours tranchantes. Elles jouissent, outre, de la faculté de croître à mesure qu'elles s'usent à leur extrém libre. IIS ne possèdent point de canines, ce qui fait qu'il y a un wide mâchoire entre les incisives et les molaires. Ces dernières ont une ronne plale, traversée par des lignes saillantes, avec des tubere arrondis. nm Leurs membres postérieurs sont généralement plus longs que les an rieurs., Ce sont des animaux très craintifs, dont la plupart vivent dans terriers. Certains passent l'hiver en une sorte de sommeil léthargique se multiplient considérablement, et leurs pelits, toujours en assez gra nombre, viennent au monde avec la peau nue et les yeux fermés: ps T1 0 À TABLEAU DES GENRES 1. 4 incisives à la mâchoire Supérieure... sms Seulement 2 incisives supérieures... sens. 2. 22 dents. 20 dents, 16 denis. ie camsemnnsnts san 3. Queue longue, arrondie, munie de poils 10ng8....,..............sse Queue rudimentaire. :.......... ss ssesetercesemsesretosee A ie +. Queue allongée, glabre ou couverte de poils courts... ssessel Queue courte, plus ou moins Velue..….............,..sss UT A ss CEELEPELEEELE EEE EEE EEE EEE EEE EEE ETS CTI TILL TL TT LL TON O0" su... LEREEEE] ‘Pride R. VILLATTE DES PRUGNES. — Verlébrés du Puy-de-Dôme. 237 _— LEepus L. èvre Supérieure fendue jusqu'aux narines; joues couvertes de poils à eur partie interne; pattes antérieures avec cinq doigts, postérieures avec quatre; plante des pieds velue. lembres postérieurs beaucoup plus longs que les antérieurs, oreilles Lea timidus. Mer bres postérieurs à peine plus longs que les antérieurs, oreilles EN SES PIN TRE Re . cuniculus. Lepus timidus L. — Lièvre. — Longueur environ 0*55; queue 010. Pelage d'un gris fauve roussâtre ou rougeâtre; parties inférieures blanches ; jueue noire en dessus, blanche en dessous. . Le lièvre, commun partout, habite les champs, au voisinage des forêts et sur le versant des montagnes. Il est essentiellement herbivore. Sa chair très estimée; aussi il est chassé avec ardeur. La femelle, qui porte le nom de hase, porte de trente à quarante jours, peut faire quatre portées par an, et donne naissance à trois où quatre petits, appelés levraults, qui naissent couverts de poils et les yeux ouverts. - Lepus cuniculus L. — Lapin. — Longueur environ 0°40; queue 0"06. Pelage des parties supérieures gris avec des taches rousses, des parties inférieures blanc; queue noire en dessus, blanche en dessous. Certains individus sont entièrement noirs. . Le lapin de garenne est commun; on le rencontre dans les taillis, les broussailles, les haies des terrains secs. Il se creuse, pour s'y réfugier, les terriers formés de nombreuses galeries se croisant dans tous les sens. L se nourrit d'herbes, d'écorces d'arbres, de fruits, de graines, de légumes, et commet souvent de grands ravages. . Le lapin commence à reproduire dès la fin de l'hiver et continue jusqu'à automne. La femelle porte environ trente jours et donne, en moyenne, quatre petits à chaque portée. Ces petits naissent nus. On lui fait aussi ne chasse active, tant pour sa chair que pour sa peau. - Il est probablement la souche du Lepus domesticus, lapin de clapier, Bspèce qui comprend de nombreuses variétés : lapins russes, angoras, entés, béliers, etc., qui entrent pour un chiffre important dans la con- sommation. Les Léporides ou métis du lièvre et du lapin, ne s’obtiennent pas faci- lement. | SCIURUS L. “Tête arrondie; corps svelle; doigts armés d'ongles recourbés et très aigus; queue longue et couverte de poils. * Sciurus vulgaris L. — Ecureuil. — Longueur environ 024; queue 020. Pelage brun roux mêlé de grisätre en dessus: ventre blanc. sécureuil est commun dans les forêts, surtout celles de pins, dont il nge les graines avec prédilection; c’est d’ailleurs de grains et de noix u de noyaux qu'il se nourrit surtout. Il s’installe dans un creux d’arbre et Sy fait une habitation commode et rembourrée de mousse; souvent aussi Pétablit son nid entre deux branches, avec un amas de bûchettes et de Rousse ; deux ou trois fois par an il y met bas de trois à sept petits. Myoxus Schr. (Crâne plat, allongé: pieds pourvus de pelotes plantaires; museau pointu - 4 2e de longues moustaches; yeux saillants et grands. : Queue non distique et peu toutfue, SUDOYINANQUER Eee r te avellenarius. din nncneuus 2 Queue entièrement distique, taille assez grande..….......................…. glis. Ê Queue distique seulement vers l'extrémité, taille petite... querecinus. 238 R. VILLATTE DES PRUGNES. — Verlébrés du Puy-de-Dôme. Myoxrus avellenarius L. — Muscardin. — Longueur environ 0°08; ll 0°07, Parties supérieures jaune roux; inférieures un peu plus claires; D trine, gorge, doigts blancs. C'est comme une miniature de l'écureuil. On le trouve peu communémer dans les broussailles, les bois de noisetier, les buissons, Il se nourrit prin- cipalement de noisettes et de faines. Son nid, qu'il place sur un arbrissea est de forme ronde et construit avec des brins d'herbe, des feuilles sèches et de la mousse; il y passe l'hiver en léthargie. Myorus glis Lies Loir, — Longueur environ 016; queue 0"44. Dessus d'un gris luisant: dessous blanc. Le loir habite de préférence les forêts de chênes et de hêtres et fait son nid dans des arbres creux et dans des trous de rochers, mais jamais libre ment, sur les fourches des branches, comme l'écureuil, 11 est plutôt rare Myoxus quercinus L. — Lerol. — Longueur environ 013; queue 00% Pelage gris roussätre en dessus, blanchâtre en dessous; une bande noire de chaque côté de la tête. On le trouve communément dans le voisinage des habitations. I se nou de fruits, de graines, etc. I aime aussi beaucoup les œufs d'oiseaux. Il passe l'hiver en léthargie dans les granges, les vieux murs, où il a eu soin de porter des provisions. J CAvIA Gmelin. Cavia aperea Gmelin, — Cobaye, cochon d'Inde. — Est un animal qu nous vient de l'Amérique du Sud et qui est complètement domestiqué. Mus L. nr Crâne allongé ; queue avec des anneaux écailleux ; ongles acérés € robustes; yeux gros el saillants. | 1'"Tailllé au-dessus de 0M25.........mssasass sostaneceenen es OS 2. Taille au-dessous de 0225... Re RS 3. 2. Queue moins longue qué le :COrPS.......... 5er de ! Queue plus longue gque:l8:COrPS:5,.. versent res TE ri et .… Tallus, 3: Oreilles couvertes de DOS raP6S,...,.,2. hr ES minulus. OYetles RIADrÉS: 0 srerettnnneerenev ester ee ES PAPA 3 + &. Pelage à peu près unicplore..…..................sstse# RS musculus. Plage ‘DICOlOFB. sie den dectde de htete + t8tnte)) étre SES …. sylvalicus, Mus decumanus Pall. —- Surmulot où rat d'égout. — Longueur envire 0®37; queue 018. Pelage gris brun sur le dos, gris clair sur le ventre. Le surmulot n'est arrivé en Europe qu'au XVII siècle, en venant d'A par la Russie. Il est surtout très commun dans les villes, où il vit de pr férence dans les égouts, les caves, elc. D'une grande force et très vorace il commet de grands dégâts; essentiellement omnivore, il s'attaque aux « maux vivants, même à ses congénères el aux autres espèces de rals € en certaines circonstances, à des enfants. 5 Mus rattus L. — Ral noir. — Longueur environ 06 ; queue 0#2 Pelage brun noir sur le dos, une peu plus clair sur le ventre. Il vit dans les habitations de la cave au grenier, et il se nourrit surto des provisions alimentaires: il est à peu près omnivore. 14 Autrefois très abondant, il tend aujourd'hui à disparaître, chassé détruit par le surmulot. 2 Le musée Lecocq en possède un exemplaire blanc. Variété Alexrandrinus Geoffr. — Rat d'Alexandrie. — D'un brun fau dessus, blanc en dessous; lache jaune soufre sur la gorge; de même le que le type. «{ Il fut, paraît-il, ramené d'Egypte lors de l'expédition de Bonapsl LE R. VILLATTE DES PRUGNES. — Verlébrés du Puy-de-Dôme. 239 ol est rare dans le Puy-de-Dôme. Il y en a deux exemplaires au musée Lecocq, provenant de Clermont, dont l’un est un cas d’albinisme. « Mus minutus Pal. — Souris naine, ral des moissons. — Longueur environ 0°06; queue 0°06. Pelage d'un fauve jaunâtre en dessus, blanc en dessous et sur les pieds. Oreilles courtes, arrondies, velues. Cette souris n'est pas rare dans les champs ou les taillis peu épais, au pence des moissons. Elle se nourrit de grains et d'insectes. Elle grimpe vec facilité le long des tiges de graminées, et c'est à qu'elle installe son nid, globuleux, de la grosseur du pong, suspendu à des chaumes de céréales pu à des buissons de ronces. Mus musculus L. — Souris. — Longueur environ 0"09; queue 0"09. Parties supérieures d'un gris brunâtre, dit gris de souris; parties infé- tieures plus claires, avec le ventre cendré; oreilles grandes, nues et gri- sätres. Sa coloration est sujette à de nombreuses variations : blanche, rousse, noire, etc. La souris est très commune dans les endroits habités, où elle se plaît rtout; elle s'y installe partout, de la cave au grenier, dans les moindres trous des cloisons ou des parquets. Elle s'attaque à tout ce qu’elle trouve, ce qui la rend fort désagréable ; dans les granges et les greniers, elle ‘commet de grands dégâts. Elle se reproduit avec une déplorable facilité et arrive à pulluler. … Variété Mus. hortulanus Nordm. — Souris fauve. — Cette souris, d’un roux plus franc que dans le type, doit certainement se rencontrer dans le “département du Puy-de-Dôme; mais on ne m'en a signalé aucune capture. Elle vit, de préférence, dans les champs et les jardins. Mus sylvalicus L. — Mulot. — Longueur environ 012; queue 0®11. Pelage fauve; dessous du corps et pattes bleues. Cette coloration est sou- vent variable. Oreilles grandes. Le mulot est très commun; il habite des demeures souterraines qu'il se creuse dans les bois et les champs, et il y entasse des provisions quelque- lois énormes. Il s'attaque parfois aux nids d'oiseaux. Sa fécondité est con- sidérable. ARVICOLA Lac. … Hôte assez épaisse: museau court et arrondi; oreilles larges: yeux petits; corps gros et presque cylindrique; queue courte ou moyenne, couverte de poils courts. Horerlles plus-courtes.que la moitié de la tête............................. rulilus. Oreilles égales au tiers de la longueur de la tête et dépassant les k 3 D hicaee cac san eenehes oo ve rave sovuaes so 8e 20 PA Métiies HOMOUPDOINENSATIANteS AS POIIS.....2..2. co ceoreoeoovee oo 3. cine veto nne nsc cous qonctecac evo ou amphibius. Nate dns sun e semences rene nivalis. 3 Queue égalant le tiers de la longueur du corps... arvalis. | Queue plus courte que le tiers de la longueur du Corps nent een e sublerraneus. …. Arvicola rutilus Pall. — Campagnol roussâtre. — Longueur environ 010; queue 0"05. Parties supérieures d’un rouge vif, cendré sur les flancs; parties inférieures et pieds d’un blanc presque pur. … Cette espèce habite les prairies au bord des cours d’eau, les jardins, les Baillis et les haies, dans un trou fait au milieu de quelque amas d'herbes ou de paille, ou au milieu des pierres. Elle se nourrit de fruits et de racines. On doit vraisemblablement trouver aussi dans le Puy-de-Dôme la variété Amvicola glareolus Schr., Campagnol des prés, d'un roux doré sur le dos, et d’un blanc pur au ventre. M. Olivier en a constaté la présence dans le ( département de l'Allier. NII dd Li far Le _ dt + TS EL ge SA L 240 R. VILLATTE DES PRUGNES. — Vertébrés du Puy-de-Dôme. Arvicola amphibius L. — Campagnol amphibie, rat d'eau. — Longue environ 017; queue 0"09. Parties supérieures d'un brun gris nuancé | l'OUX ; parties inférieures plus claires "1 On trouve communément le rat d'eau au bord des élangs et des rivière où il se creuse des galeries, el aussi dans les jardins qui ‘avoisinent tel cours d'eau. Il nage avec facilité, Il se nourrit d'écorces de racines, d'in- secles aquatiques, “de grenouilles, de poissons. C'est un malfaisant animal, prolifique, comme son congénère, notre désagréable hôte, le rat noir, Variété Arvicola monticola Sélys. — De laille un peu moins forte, de pelage plus clair. S'éloigne assez souvent des eaux et qui habite les prairies. Est un peu moins répandue que le type. Un exemplaire au musée Lecocq, provenant du Mont-Dore. s Arvicola nivalis Martin. — Campagnol des neiges. — Longueur environ 0"12: queue 0"06. Parties supérieures d'un brun gris clair, plus clair ét jaunâtre sur les flancs; parties inférieures blanchâtres ; queue plus ou moins foncée, parfois complètement blanche. , Le campagnol des neiges est une espèce essentiellement montagnardes elle remplace les souris dans les habitations des contrées élevées. Il it dans des lerriers à nombreuses ramificalions et se nourrit de feuilles €! de racines. Il est rare dans le Puy-de-Dôme, Le musée Lecocq en possède un indi- vidu venant de Besse. Arvicola arvalis Pall. — Campagnol des champs. — Longueur INTE queue 0%04. Parties supérieures d'un fauve jaunâtre mêlé de gris; parties! inférieures blanchâtres. Le campagnol des champs habite de préférence les endroits découvélil les plaines et les prairies. Il creuse des terriers qui sont un dédale de galeries aboutissant à des cavités, assez grandes, servant de lieu de repos et de magasins à provisions, et ayant plusieurs issues marquées par de petits monticules semblables aux taupinières. Il construit son nid au milieu des roseaux ou dans une épaisse touffe d'herbes. Ce rongeur se M dans des proportions singulières et dangereuses. Il est alors un vérita fléau pour l’agriculture. Variété Arvicola agrestis L. — Campagnol agreste. — Un peu plus g and et plus foncé que le type. Se rencontre communément dans les bois humide es et commet aussi de grands ravages. Arvicola sublerraneus Sélys. — Campagnol souterrain. — Longueur en: viron 009: queue 0"03. Parties supérieures d'un gris noirâtre; parties inférieures blanches. 3 Beaucoup plus rare que l'espèce précédente, le campagnol à des habi tudes franchement souterraines, se servant de ses galeries, comme la pe pour la recherche de sa nourriture. IL habite de préférence les ja lins humides, où il est un hôte très incommode pour les jardiniers. ORDRE V. -— Pachydermes. Les Pachydermes sont lous des animaux herbivores. Ils ont des molaï à couronne plate, et quelques-uns manquent de canines et même d'inci à la mâchoire supérieure. Is sont dépourvus de clavicules ; leurs “dois plus ou moins soudés, sont enveloppés dans des sabots en nombre va Ils ont un estomac simple et une peau épaisse. TABLEAU DES GENRES Pied appuyant sur le sol par un seul doigt ou sabot... EPPETTETETS Pied appuyant sur le sol par deux doigts..............................,.1.4 ss R. VILLATTE DES PRUGNES. — Verlébrés du Puy-de-Dôme. 241 Equus L. Forme élancée; tête allongée; oreilles pointues; crinière au cou; queue munie de crins; quarante-deux dents; régime herbivore. . Les animaux de ce genre sont domestiqués. _ Equus caballus L. — Cheval. — Le Puy-de-Dôme ne possède pas de race spéciale de cheval. À Equus asinus L. — Ane. — Le croisement de l’âne et du cheval donne le mulet et le bardot. Sus L. Corps couvert de soies serrées. Museau en forme de groin; canines longues chez le mâle (déjenses). Sus scroja L. — Sanglier. — Longueur environ 1*60; queue 0°45. Colo- ration généralement noire, parfois grise ou rousse. Le sanglier habite les forêts et préfère les endroits marécageux; sa retraite s'appelle bauge. Le mâle s'appelle ragot et la femelle laie; suivant l'âge, ils sont bétes rousses, animaux de compagnie, tiers ans, quarteniers ou solitaires. 11 cherche généralement la nuit sa nourriture, qui se compose … d'herbes, de glands, de racines, de tubercules, d'insectes, de mulots, de + jeunes mammifères et même de charognes. Il ravage les cultures. Le sanglier mène une vie vagabonde; il n’est pas absolument sédentaire dans le département du Puy-de-Dôme, où il arrive de temps à autre des départements voisins. Sus domesticus Briss. — Porc, cochon. — Est un animal domestique qui présente une grande diversité de formes. Son origine n’est pas bien établie; certains auteurs le font descendre du sanglier. Cet animal est l'objet d’un commerce important. ORDRE VI. — Ruminants. Ces animaux, ainsi appelés parce qu'ils possèdent la faculté de ruminer, c'est-à-dire de ramener leurs aliments dans la bouche après les avoir avalés une première fois, pour les mâcher de nouveau d’une façon plus complète. Cette faculté tient à la disposition de leur estomac, composé de quatre poches. Ils n'ont pas d'incisives à la mâchoire supérieure et manquent parfois de canines. Ils ont tous le pied fourchu. TABLEAU DES GENRES 1 D oniales pleines, caduques....::....................bessesssnsieiee Cavus. è PUENÉS TEUNTAIES /CTEUSES, NON CAÎUQUES...........eremmee ps mes ro moe seen sue aae a à 2 D Comes enroulées en spirales 4.40... nn) Ovis. | PME RAMÉeSRenNde dans, et LE nes os secs sonne cseressesne ce Bos. LUCE LICE CONMOIRNE QE SPP EE EE ET P P RCE OIRES Capris. | CERVUS L. | Membres allongés et grêles; oreilles grandes; queue courte; forme géné- | rale légère et élancée. Cornes (bois) se renouvelant tous les ans et poussant - d'abord recouvertes d'une gaîne de peau poilue. | Daille. grande, queue de la longueur de l'oreille... elaphus. D NP DPHIE A DEL Prés Pas de QUEUR.............r er nener ee se enesnerere capicolus. Cervus elaphus L. — Cerf. — Longueur environ 1"20. Coloration d'un rouge brun avec les parties inférieures plus claires. - Le mâle, suivant son âge, s'appelle faon, hère, daguel, deuxième tête, … Le cerf vit en troupes et ne se rencontre que dans les grandes forêts. troisième têle, quatrième tête, dix cors jumement, dix cors bellement. 242 R. VILLATTE DES PRUGNES. — Vertébrés du Puy-de-Dôme. Cet animal est aujourd'hui exclu de la faune du Puy-de-Dôme, qu'il habi lait encore au siècle dernier. Delarbre æite la capture d'un cerf aux environ d'Ambert. Cervus capreolus L. — Chevreuil. — Longueur environ 145, Coloration d'un roux brun plus ou moins foncé, avec les parties inférieures plus claires. Plus petit que le cerf, le chevreuil est un gibier d'une chair excellente. Le mâle s'appelle brocart, la femelle chevretie et le jeune faon. I habite les taillis et les fourrés des bois; il se nourrit de feuilles, de bourgeons, d'herbe, etc, C'est un animal charmant par ses formes élégantes et légères. On le trouve bien peu dans le Puy-de-Dôme (bois de Randan). Ovis aries L. — Moulon. — La race ovine est représentée, dans le Puy- de-Dôme, par de nombreux troupeaux composés de moutons de races très. variées. Cependant il y a une variété locale, c'est la variété auvergnate de la race du Plaleau Central, dont le type a le front large et peu bombé; la face courte, triangulaire, à base large; l'angle facial presque droit; aille petite, 0"40 à 0"65; masses musculaires bien développées, surtout aux gigots. La toison est noire ou rousse, à brins courts et frisés. Le tempé-. rament est robuste, xigoureux et rustique. Les sujets s'engraissent faci- lement et donnent une viande d'une grande finesse et d'une saveur délicate, Bos laurus L. — Bœuf domestique. — Cette espèce est représentée dans « le Puy-de-Dôme par une race locale et par des individus de différentes autres races françaises (Charolaise, Limousine, Aubrac, etc.). La race locale est la race auvergnate; squelette volumineux, sans être grossier; dos droit, long; croupe allongée avec forte saillie à l’attache de la queue; poitrine profonde et ample; masses musculaires bien développées; peau épaisse, souvent dure, forme au cou un fort fanon; mufle rosé, sou=. vent marbré de veines noirâtres; cornes d'un blanc grisâtre, noires à la pointe. Celle race est exploitée beaucoup pour la laiterie; les bœufs sont renommés pour leur force et leur patience. La viande est d'excellente qua- « lité. Il y a deux variétés : La variété Ferrandaise, qu'on trouve dans tout le département, a un pelage qui présente, en étendues à peu près égales, des parties blanches el des parties rouges ou noires. La variété de Salers, d'un pelage uniformément rouge cerise, avec parfois quelque petite tache blanche, se trouve surtout dans la partie montagneuse du département. Elle est robuste, vigoureuse, dure à l’engraissement, suffi- samment laitière; mais les bœufs qu'elle fournit sont d'excellents travaik leurs et leur viande est classée parmi les plus succulentes et les meilleures Capra hircus L. —— Chèvre. — Est répandue dans le département dun Puy-de-Dôme, où l’on fabrique avec son lait des fromages estimés. : Robert VILLATTE DES PRUGNES. Membre de la Sociélé zoologique de France. X LES ARBRES ÉTRANGERS DU DOMAINE D'HARCOURT (Eure) ju # Le domaine d'Harcourt n'est pas, à notre avis, aussi connu, aussi Mis de. qu'il mérite de l'être. Il nous à paru utile d'en signaler l'existence et 1 le richesse, persurdés que ceux qui, s'intéressant aux essences exotique feront celte excursion, nous sauront gré de la leur avoir conseillée. Ce domaine est situé sur le terriloire de la commune d'Harcourt, HICKEL et PARDÉ. — Les arbres étrangers du domaine d'Harcourt. 243 de Brionne, arrondissement de Bernay, département de l'Eure. Le parc se. « trouve à un quart d'heure de marche environ de la gare d'Harcourt, station … de la ligne allant de Glos-Montfort à Evreux. | CRE ; Le domaine d'Harcourt fut légué, en 1825, à la Société nationale d'Agri- culture de France par M. Delamarre, ancien procureur au Châtelet. « Ge généreux donateur, » écrit M. Bouquet de la Grye, dans un rapport que nous avons consulté avec profit, « qui s'était, pendant 25 ans, adonné, avec » un intérêt passionné, à la culture forestière et spécialement à celle des “ » pins, à voulu assurer la conservation des peuplements créés par lui en | » les plaçant sous la sauvegarde d’une association scientifique dont l’exis- | » tence n'est pas limitée. » M. Delamarre mourut en 1827. Une ordonnance …. en date du 17 janvier 1828 autorisa la Société à accepter le legs fait en sa _ faveur. Le domaine proprement dit, qui occupe une superficie de plus de 100 hec- tares, comprend le château et ses dépendances, un pare planté en bois et quelques terres en culture. Le château, dont l'existence est constatée pour la première fois en 917, fut reconstruit en partie au XVF siècle puis au commencement du XVII. Le fossé, une partie du rempart et les tours: datent du Moyen-Age; la façade extérieure est de la Renaissance et la façade - intérieure du XVII siècle. Dans son ensemble, le château actuel, avec ses tours aux murailles épaisses, couvertes de lierre, forme une masse com- pacte, d’un aspect sévère et imposant. L'intérieur présente le même cachet. On y pénètre soit par la façade nord, après avoir traversé la cour d'honneur, soit par la façade sud, du côté de la basse-cour, à laquelle on accède par une voûte ogivale percée dans une petite construction ancienne d'assez beau Style. Les dépendances comprennent la basse-cour, avec quelques petites constructions, le jardin, ancien potager, entouré de murs, et un verger - planté de pommiers. Derrière le jardin se trouve un arboretum, d’une con- tenance de 81 ares 45. Le pare, qui occupe une superficie d'environ 90 hectares, est en terrain accidenté; de nombreuses allées bien ombragées le sillonnent en tous sens, rendant la visite facile et agréable. Le sol d'Harcourt est maigre, rocailleux, plutôt siliceux, avec, toutefois, un peu d'argile, notamment dans l'endroit où se trouve l’école des résineux. Le climat est celui de la Normandie. Le parc est entièrement planté en bois qui ont été aménagés par M. Gurnand, suivant la méthode dont cet agent forestier est l’auteur, mé- thode dite de contrôle ou par volume et par contenance. Le régime est, en quelque sorte, celui de la futaie jardinée, le seul qui puisse être appliqué facilement à une forêt composée de feuillus et de résineux, tantôt en mélange, tantôt disposés par groupes. Mais ce qui rend la visite du parc d'Harcourt particulièrement intéressante pour tout ami des arbres, c'est la quantité des essences rares qu’on y ren- contre, représentées la plupart par des sujets de formes superbes et de dimensions remarquables. Cela devait être : le domaine d'Harcourt eut, en effet, successivement pour administrateurs, des dengrologues aussi éminents que Michaux fils et Pépin, des botanistes aussi savants que Brongniart et - Chatin, des forestiers aussi compétents que Bouquet de la Grye. Les boisements les plus importants furent exécutés par M. Delamarre. Pendant huit ans, de 1802 à 1810, M. Delamarre employa les essences … leuillues; celles-ci ayant donné des résultats plutôt médiocres, il fit alors “appel aux essences résineuses, aux pins notamment; le succès fut tel que M. Delamarre s’exagéra les résultats que l'on pouvait en attendre pour l'avenir. Michaux fils, inspecteur du domaine de 1833 à 1848, continua les boi- nd L ee e pe : 244 HickEL et PanDé, — Les arbres étrangers du domaine d'Harcourt. sements en résineux et, —— l'auteur des « Arbres forestiers de l'Amérique € du Nord » ne pouvait y manquer, — fil planter de nombreux arbres étra gers el commença à installer un arborelum dans l'ancien potager. , Pépin, qui devint administrateur du domaine en 1851, fit encore une plus large place aux arbres exotiques. Il augmenta l'arboretum de l’ancien potager, en créa un autre, beaucoup plus important, destiné surtout aux résineux, dans un ancien verger attenant au jardin et fit planter dans le parc, en bordure des allées ou même en plein massif, deux sujets des prin- cipales essences étrangères introduites. Depuis la gestion de Pépin, les plantations de végétaux exotiques furent peu importantes. Mais les arbres plantés par Michaux et Pépin ont été soigneusement con- servés; la plupart existent encore et suffisent largement à rendre la wisite du parc d'Harcourt des plus intéressantes pour tout amateur qui, à chaque pas, rencontre des arbres étrangers, remarquables par leur taille, leur beauté ou leur rareté. Parmi les sujets qui ont attiré le plus notre attention, nous citerons des platanes et des cèdres de dimensions géantes; des libocèdres; des thuvas de Lobb. (Th. gigantea Nutt.); des cryptomerias d'une rare élévation; des pins. de Lambert, hauts de près de 20 mètres; des épicéas d'Orient et des tsugas du Canada, superbes de végétation: un tsuga de Californie (Ts. mertensiana), exemplaire peut-être unique en France, de 18 mètres de hauteur; des sapins de Douglas atteignant bien près de 30 mètres de hauteur; des sapins de. Nordmann, de Céphalonie et concolores de belles dimensions; un sapin ma- gnifique de plus de 15 mètres de hauteur et de forme parfaite; un sapin du Japon haut de 5 mètres; un sapin à bractées, échantillon très remar-= quable de 7 mètres d'élévation (1), ete. Toutes ces essences, et bien d'autres encore, semblent se comporter par- faitement à Harcourt. Comme nous l'avons dit, plusieurs ont donné naissance à des semis naturels. \ On nous permettra d'insister sur ce fait, particulièrement intéressant pour le forestier et l'acclimateur. Nous avions eu l'occasion de rencontrer déjà ailleurs, notamment dans le domaine des Barres, propriété de l'Etat, des semis naturels de la plupart des essences qui en ‘ont donné à Harcourt : chêne rouge d'Amérique, thuya. de Lobb, cyprès de Lawson, cèdres du Liban et de l'Atlas, sapin de Douglas, sapins de Nordmann, de Cilicie, de Cephalonie et pinsapo. Mais c'est à Harcourt que nous avons observé, pour la première fois, le réensemencement naturel, dans nos pays, du genévrier de Virginie, de l'épicéa d'Orient, du fsuga du Canada et du sapin baumier; nous avons. même vu un semis — mais un seul — du cryptomeria du Japon: cette der- nière constatation est peut-être unique. Ajoutons que la variété monophylle du frêne commun et la variété pourpre du hêtre commun renroduisent à Harcourt des sujets qui conservent Le ss caractères propres des parents. ‘40 Ayant ainsi fait connaître, en la résumant, l'impression générale qui no est restée de nos deux visites à Harcourt, nous allons énumérer avec | peu plus de détails les principaux arbres qu'on y rencontre : cette énur né ration sera forcément longue et pourra paraître un peu fastidieuse, mais nous espérons qu'elle pourra être utile à ceux qui se proposeraïent de visiter ces collections. ‘% (1) Dimension très rare pour cette magnifique espèce particulièrement difficile à élever soi nos climats. -HickeL et PARDÉ. — Les arbres élrangers du domaine d'Harcourt. 245 D'une façon générale, le parc d'Harcourt renferme surtout des essences “originaires de l'Amérique du Nord, et les conifères y sont mieux repré- sentés que les feuillus. Citons toutefois, parmi ces derniers En bordure du chemin d'accès, en venant du village : Fraxinus excel- … sior L., var. monophylla, et un curieux chêne à feuilles de châtaignier qui … paraît être le très rare Quercus variabilis Blume, du Japon, et dont le liège -est presque aussi développé que chez notre chêne-liège (1). Près du château : deux platanes de dimensions remarquables, l'un d'Orient, Platanus orientalis L., l'autre, paraît-il, d'Occident, Platanus occi- dentalis L., douteux d’ailleurs. Dans le jardin : Gymnocladus canadensis (2) Lmk., haut d'environ 12 mètres; Acer dasycarpum Ehrh., de 1% mètres d’élévation; Acer stria- tum D. R.; plusieurs Prunus serotina Agardh. véritables; un Halesia letrap- tera L., que nous avons vu, à notre premier voyage, couvert de ses origi- _nales fleurs blanches en clochettes; plusieurs Sassafras officinale Nees, de belles dimensions; un Fraxinus excelsior L. var. monophylla, avec semis naturels ; un Juglans nigra L.; un aulne à feuilles laciniées, haut de 42 mètres; un Corylus colurna L.; un hêtre pourpre, avec semis naturels, et deux curieux spécimens de la forme monstrueuse du hêtre commun que l'on rencontre dans la forêt de Verzy (Marne); un Quercus occidentalis Gay; enfin des magnolias de différentes espèces, notamment Macrophylla Michx. f., acuminata L., umbrella Lmk..., au milieu de beaux massifs de rhododen- . drons et d’azalées de pleine terre à feuilles caduques. Dans l'Ecole des résineux : un Parrotia persica G. À. Meyer; Nyssa aqua- tica Marsh., assez mal caractérisé; Fraxinus excelsior L. var. monophylla; plusieurs Zelkowa crenala Spach; un Juglans nigra L. et un Carya qui pourrait être le Carya sulcata Nutt. (3); un Pterocarya, Myrica carolinensis Mill. ; plusieurs Quercus ilex L.; un assez bel exemplaire du Quercus Libani Oliv., haut de 5 mètres; enfin un nouvel échantillon du Quercus variabilis BI. Dans le parc : à l'entrée, près d'une petite mare, quelques Liriodendron tulipijera L. qui ne paraissent pas devoir acquérir, à Harcourt, les belles dimensions que prennent souvent les arbres de cette espèce; Liquidambar slyracijlua L.; plusieurs Cornus fjlorida L., dont l’un, en mai 1901, était couvert de ses fleurs blanches, d’une remarquable beauté, rappelant celles des clématites. Puis, çà et là, soit en bordure des allées, soit à l’intérieur des massifs : Acer dasycarpum Ebrh.; Acer rubrum Lin. et Acer saccharinum Waugh.; Quercus rubra L.; Quercus tincloria Michx. et Quercus palustris Duroi ; Pilia petiolaris D.C.; enfin de très nombreux Prunus serolina Agardh. véri- tables, dont les rejets très vigoureux, très résistants, dépassent de beaucoup, dans les jeunes coupes, ceux de toutes les essences indigènes, indiquant que c'est là une essence de toute première valeur pour nos taillis. Comme nous l'avons dit plus haut, les Conifères sont très nombreux à Harcourt, et les essences de l'Amérique du Nord généralement très bien représentées. _ Nous citerons notamment : En bordure du chemin d'accès : deux Cedrus Libani Barr., de dimensions gigantesques et de forme superbe; plusieurs Libocedrus decurrens Torr., Rs. à nt Ds Dé DÉS. . (1) Cette espèce d’après Shirassawa, n’est pas exploitée pour le liège au Japon. Il serait intéressant de vérifier : 1° si elle est susceptible de l'être, ce qui semble probable; 2° si elle est sspible d'être cultivée däas des départements plus septentrionaux que nos Q. suber el - orientalis. - (2) Césalpiniée américaine à immenses feuilles bipennées, aussi rustique que le Robinier et pourtant très peu répandue dans nos parcs. (3) Détermination provisoire, en raison de l’absence de fruits. at nn Al ch om nn “mt à ins Hit irait int Eadéé és ut due de dé Sd os <<. 246 HickeL et PARDÉ. — Les arbres étrangers du domaine d'Harcourt. 4 dont l'un ne mesure pas moins de 15 mètres de hauteur; Thuya occiden- talis L., en bordure du fossé, et Thuya giguntea Nutt., ce dernier remai quable par sa taille el sa belle venue; des Chamaecyparis Lawsoniana Parl.; trois Juniperus virginiana L., dont un surtout, de dimensions peu ordinaires, près du pont, sur le fossé, à gauche ; des Tarodium distichum Rich., en bordure de ce fossé; des Cryplomeria Japonica Don, de hauteur peu com- mune; des Sequoia gigantea Endl.; des Gingko biloba L., dont la végétation est du reste médiocre ; des Picea sitchensis Fisch. et Mey.; des Pseudo- tsuga Douglasü Carr., d'une rare élévation; des Abies Nordmanniana Spach., Cephalonica Lond., cilicica Carr, el concolor Lindl., ces derniers remar- quables, en vieillissant, comme, du reste aussi, les sapins de Douglas, par le développement de la partie tubéreuse de l'écorce. Dans le jardin : de beaux Libocedrus decurrens Torr., à l'écorce rouge; de superbes Thuya gigantea Nult.; un Juniperus drupacea Labill.; un Taxo- dium distichum Rich.; quelques Gingko biloba L.; des Pinus rigida Mill.; un Tsuga merlensiana Carr., magnifique et rare exemplaire de 18 mètres de hauteur; un Abies pinsapo Boiss.; un très remarquable Abies Cephalonica Loud., de 20 mètres d'élévation, avec quantité de semis naturels, etc... Dans l'école des résineux : des Libocedrus decurrens Torr., très beaux par leurs dimensions et leur élat de végétation; des Thuya occidentalis L., « et de superbes Thuya gigantea Nutt., dont l'un présente un aspect fort curieux : ses branches basses se sont marcottées naturellement et ont produit chacune une flèche, formant ainsi un massif extraordinairement ombreux, d'une impression saisissante ; des Chamaecyparis Lawsoniana Parl. qui, comme les thuyas de Lobb., ont donné naissance à quantité de semis nalurels; des Chamaecyparis Nutlkaensis Spach., de belle venue; des Chamaecyparis pisifera Sieb. et Zucc. var. plumosa (1): des Chamaecyparis pisifera var. squarrosa Sieb. et Zucc.; des Chamaecyparis sphaeroidea“ var. andelyensis; de nombreux Biota orientalis Endl.; des Juniperus com-« munis L., avec la belle variété oblonga; des Juniperus sabina L., chi nensis L., excelsa Bieb. et drupacea Labill.; des Cryplomeria Japonica Don, dont l'un, près du mur, à donné naissance à un semis naturel bien venant, et de beaux exemplaires de la variété elegans; quelques Taxodium distichum Rich.; des Sequoia gigantea Endl.; des Tarus baccala L., avec les variétés hibernica, adpressa, elc.; les Cephalotarus Fortunei Hook., drupacea S et Z. et pedunculala S. et Z., ainsi que la variété fastligiata (faussement dénommée presque toujours Podocarpus Koraiana), de ce dernier; les Tor- reya myrislica Hook. et grandis Fort.; des Gingko biloba L., médiocrement“ venants; quelques petits Araucaria imbricala Pav.; des Pinus montana Mill, avec plusieurs variétés; les différentes races du Pinus laricio Poir.; des Pinus ponderosa Dougl. et rigida Mill.; et, parmi les pins à cinq feuilles, Pinus cembra L., Pinus parviflora Sieb. et Zucc., Pinus strobus L., Pinus monticola, avec des cônes: Pinus ercelsa Wall. et Pinus pence Griseb.; des Cedrus Libani Barr. et Allantica Manelli; des Picea orientalis Carr. qui, en mélange avec des sapins de Cilicie, forment un petit massif en parfait état de végétation: des Picea morinda LK., polila Carr., pungens Engelm., Engel manni Engelm., alba Lk., nigra Lk. et sitchensis Fisch. et Mey.; enfin deux beaux échantillons du Picea ajanensis Fisch., trop souvent confondu, er France, avec le Picea Alcockiana; des Tsuga canadensis Carr.; de rema quables Pseudo-tsuga Douglasii Carr., avec nombreux semis naturels ; les Abies Nordmanniana Spach, cephalonica Lond., cilicica Carr., pinsapo Boiss” (1) Voir au sujet de pores et de la nomenclature de ces formes notre note sur les Jardi botaniques des bords du Rhin au point de vue dendrologique (Feuille des Jeunes Naturaliste janvier 1900). nn M i ir À ! Hickez et PARDÉ. — Les arbres étrangers du domaine d'Harcourt. ‘247 ‘Ces quatre dernières essences ont donné naissance à des semis naturels mumidica de Lannoy, concolor Lindl. et Gord., représenté surtout par sa variété lasiocarpa; grandis Lindl., nobülis Lindl., pindrow Spach., dont les échantillons, de petite taille, portent les traces des atteintes fréquentes de la gelée; enfin le très remarquable exemplaire du magnifique Abies bracteala Nutt., dont il a été question plus haut. . Dans le parc, devant le château, des pins Weymouth et des mélèzes d'Europe formant deux magnifiques avenues, commandées, l’une par deux cèdres du Liban, l’autre par deux cèdres de l'Atlas, tous quatre remar- quables par leur taille et leur forme; un peu plus loin, près d'une petite mare, des Zaxodium distichum Rich. et deux Abies magnifica Murr. de 3 et 4 mètres de hauteur; puis, dans une allée voisine, deux Pseudo-lsuga Douglasiü Carr., de 30 mètres environ de hauteur, précédant deux Picea sitchensis Fisch. et Mey., également de rares dimensions, et, en bordure, de chaque côté de l'allée, des Cryptomeria japonica Don; dans deux allées perpendiculaires à la précédente, des Juniperus virginiana L. et des Cha- maecyparis nutkaensis Spach., en bon état de végétation; en bordure d'une autre allée, un petit massif de Tsuga canadensis Carr., bien venants, espèce dont nous avons vu encore deux groupes très intéressants, l’un par un -chablis qui nous à permis d'étudier le bois de cette essence, l’autre par la quantité de semis naturels acquis en pleine forêt; plus loin, dans une jeune coupe, à flanc de coteau, cinq magnifiques Pseudo-tsuga Douglasi Carr. avec, à côté, quelques jeunes sujets, issus de semis naturels et transplantés; puis, sur le plateau, des lignes de Picea alba Lk. et d'Abies concolor Lindl.; une sombre allée de Thuya gigantea Nutt., superbes de taille et de végé- tation, avec très nombreux semis naturels; puis, à proximité, dans une coupe remplie de semis d’Abies pectinata D. C., de beaux Pinus rigida Mill ; Abies concolor Lindl.; quelques Libocedrus decurrens Torr.; deux Picea polita Carr.; et, découvertes plus intéressantes encore, un Abies magnifica Murr. véritable, exemplaire remarquable par sa forme et sa hauteur, qui ne mesure pas moins de 18 mètres, et un beau sujet du rare Abies jirma Sieb. et Zucc., de 5 mètres d'élévation, un peu plus loin, les Chamaecyparis Lawsoniana Parl., nutkaensis Spach et pisifera Sieb. et Zucc.; puis, en descendant dans la vallée, des Tsuga canadensis Carr., des Pseudo-tsuga Douglasii Carr. et des Abies balsamea Mill., avec, fait à noter précieuse- ment, de nombreux semis naturels; en revenant vers le château, un groupe de Sequoia sempervirens Endi., dont un seul, le plus gros, a résisté aux froids de l'hiver 1879-1880, les autres issus de rejets et formant de fortes cépées; des Cedrus atlantica Manetti, avec semis; des Thuya gigantea Nutt., avec semis; des Abies pinsapo Boiss., avec semis; des Abies Nordmanniana Spach, avec semis, notamment en bordure d’une allée; un petit Thuyopsis dolabrata Sieb. et Zucc.; enfin, découverte inespérée, six magnifiques pins à cinq feuilles, de 20 mètres de hauteur environ, cinq en ligne et un isolé, qui, après examen approfondi, ne nous paraissent pouvoir appartenir qu’au Pinus lambertiana Dougl., espèce rare et dont les échantillons de cette taille Sont peut-être les seuls qui existent en France et même en Europe (1). En terminant, citons encore une jolie petite Eriacée sociale américaine, Gaultheria procumbens, abondante sur plusieurs points en mélange avec notre myrtille indigène. L'énumération rapide qui précède suffit certainement pour montrer le (1) C’est le pin à sucre, sugar pine, des Américains. Originaire de l'Ouest, ce pin, très rare en France, atteint des dimensions gigantesques comparables à celles du Sequoia sempervirens avec lequel on le rencontre fréquemment en mélange; on comprend dès lors l'intérêt que nous attachons à sa découverte. \ PTT F Lt s2r 4 4Pe dre 1 > 248 HickEL et PARDÉ. — Les arbres étrangers du domaine d'Harcourt. L ‘ haut intérêt que présente, au point de vue dendrologique, le domain d'Harcourt, = La collection de végétaux ligneux exotiques qui y existe est, avec celle du domaine des Barres, propriété de l'Etat, à Nogent-sur-Vernisson (Loiret), et celle du parc de Segrez (Seine-et-Oise), appartenant à M” Alphonse Le vallée, l'une des trois plus riches que nous ayons visitées en France. à Nous pouvons même dire qu'elle est, en ce qui concerne les arbres de l'Amérique du Nord, la plus intéressante des trois au point de vue forestier. Les sujets qui s'y trouvent ont crû très naturellement; beaucoup ont été élevés en pleine forêt; plusieurs forment de petits massifs; enfin, nous ne saurions {rop insister sur ce point, une quinzaine d'espèces ont donné naissance à des semis naturels. L'ami des arbres quitte Harcourt avec regret, mais avec la conviction que les richesses qu'il vient d'admirer seront soigneusement conservées et qu'il pourra revenir continuer ses études. Le domaine est, en effet, € bonnes mains; les hommes éminents qui composent la Société nationale d'Agriculture de France ne permettront certainement pas qu'il soit porté moindre atteinte aux collections existantes. La Société nationale a la mission, le devoir de conservér à la France celte richesse nationale, fût-ce même au prix de sacrifices pécuniaires # nous sommes persuadés qu'elle n’y faillira pas. . Nous espérons même qu'elle aura à cœur d'augmenter ses collections, un peu négligées, il faut bien l'avouer, depuis quelques années. À L'année dernière, aucun arbre n'était étiqueté. Nous avons constaté avec plaisir que les étiquettes dont nous avions doté les arbres les moins com muns avaient élé soigneusement conservées el même recopiées; plusieurs, il est vrai, ont dû être déplacées ou interverties. D'autres ont été ajoutées. Le travail, nous a-t-on dit, doit être continué et un plan du domaine doit le compléter et assurer sa conservation. Nous ne pouvons que nous réjouir” que ces très utiles mesures aient été prises. » R. HICKEL et L. PARDÉ. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Bibliothèque. — La rentrée de la Bibliothèque doit avoir lieu cette année dès. 15 eg, nous comptons faire paraître le prochain fascicule du Catalogue à même date. Aporia cratægi. — En réponse à la question posée par M. de Rocquigny-Adanson dans la feuille des Jeunes Naturalistes (p. 223, n° 383, 1% septembre), je signalera une femelle faisant partie de ma collection et que j'ai capturée à Paris m il a au moins vingt-cinq ans, qui présente à la face inférieure des quatre ailes coloration jaune d’ocre très intense (les supérieures à l’apex seulement bien entent Cette aberration doit se rapprocher beaucoup de celle signalée par M. de Rocqu Adanson. 4 Le temps me manque pour faire des recherches en ce moment, mais je crois» rappeler que cette aberration ressemblait considérablement à une espèce exotiq décrite par M. Lucas (et figurée) sous le nom, je crois de Crategioides, quiy à la base des ailes inférieures une petite tache rouge ou orangée. 1 Paris. A.-L. CLÉMENT. é Faits scientifiques. 249 REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES … Sur la couleur des fleurs de la flore française. — M. Henri Coupin a eu la curio- sité de noter la couleur des fleurs des espèces appartenant à la flore française ; ce travail statistique, fait avec beaucoup de soin, l’a amené à employer trente-trois noms de teintes différentes, se ramenant aux couleurs principales suivantes : blanc, jaune, vert, bieu, violet, rouge. L'intérêt biologique de cette étude sera sensiblement ru, lorsque des travaux similaires auront été faits dans les autres pays, per- mettant des comparaisons qui feront ressortir plus nettement encore l’influence des De et des habitats sur la coloration des fleurs. Voici quelques-uns des faits qui sont signalés dans le travail de M. Coupin. & Si l’on considère les habitats principaux des plantes françaises, on voit que pour les espèces des Prés, Champs et Moissons, la majorité des fleurs est de couleur jaune (297), puis vient le blanc (219), le rouge (188), le bleu (106), le vert (78), le violet (59). Pour les plantes des Montagnes, Rochers et C'oteaux, la majorité appartient éga- “lement au jaune (276), suivi du blanc (223), du rouge (163), du bleu (72), du violet _ (48), du vert (45). - Dans Les Zndroîts incultes, les Chemins, les Murs, c’est toujours le jaune qui “domine (301), ensuite le rouge (199), le blanc (172), le bleu (62), le vert (55), le violet (33). Dans les Bois et Forêts, l’ordre est différent : blanc (184), jaune (158), rouge (97), bleu et vert (49), violet (34). Les Endroits humides, Marais, Bords des rivières donnent la prééminence au vert (142), le blanc suit (109), le jaune perd de son importance relative (107), le rouge - (62), le bleu (10), le violet (8) sont aussi en diminution sensible. per Bords de la mer, on note : vert (39), blanc (36), jaune (33), rouge et violet (26), bleu (5). — On voit donc que les fleurs jaunes ne gardent leur suprématie que dans les rochers et montagnes, dans les prés et champs et surtout dans les endroits incultes, tandis que dans les bois et forêts, les fleurs les plus nombreuses sont les blanches et que “dans les endroits humides et les bords de la mer, la suprématie appartient aux fleurs vertes. - Ilest bon d'observer aussi que les fleurs jaunes et les fleurs rouges sont relativement “peu nombreuses dans les endroits humides et aux bords de la mer; les fleurs blanches diminuent sensiblement dans les endroits incultes et les prés et champs ; les fleurs “vertes préfèrent les endroits humides et obscures aux lieux ensoleillés, tels que les “endroits incultes et les rochers et montagnes ; les fleurs bleues, assez fréquentes dans les prés et champs et dans les rochers et montagnes, disparaissent presque totalement dans les endroits humides et aux bords de la mer ; enfin les fleurs violettes n’atteignent “un chiffre relativement important qu'aux bords de la mer et dans les prés et champs, “sans jamais arriver au chiffre maximum des autres couleurs. …—. En comparant la courbe représentant la fréquence de la couleur des fleurs à celle des intensités lumineuses du spectre (les fleurs blanches (1) et multicolores étant exclues), on obtient dans les deux cas une courbe qui est sensiblement la même. Cette “analogie est digne d'attirer l'attention des physiologistes. (H. Couprin, La couleur des Fleurs de la Vlore française, d. Assoc. franç. D. lVavanc. des Sciences, Congr. Ajaccio, 1901 (1902), p. 500-520). : (1) M. Coupin fait remarquer que, les fleurs absolument blanches (nous ajouterons : à l’état . normal, car l’albinisme n'entre pas ici en ligne de compte), n'existent pas, car elles sont ioutes faiblement lavées de rose, de vert, de violet, de bleu ou de jaune; puis une comparaison “rigoureuse avec le spectre, lesdites fleurs blanches devraient être réparties dans les autres couleurs, mais il est certain que cette addition ne changeraïit rien à l'allure de la courbe. # > # 1 -X 250 Liste des Naluralistes de France. LISTE DES NATURALISTES & DES INSTITUTIONS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE DÉPARTEMENT DE LA CHARENTE Angoulême. — ARNAUD (H.), avocat, 23, rue Froide. — Géologie (spéc. Crétacé sup.).“ CuÉNorT, ingénieur. — Géologie. Deserces (Henri), avoué, 14, rue de l’'Evêché. — (Céologie. DuBerGé (D'), 59, rue Basse-des-Bains. — Géologie. Durrorr (L.), pharmacien, 40, rue Marengo. — Hotanique. Dupuy (Gabriel), fabricant, 55, rue Saint-Martin. — Æntom., Lémidoptères. FÈèvrEe (A.), professeur de sciences naturelles au Lycée. Guizzon (Anatole), directeur honoraire des contributions indirectes, 41, rusi d'Iéna. — Botanique, Géologie. Jocy (D.), 86, rue Saint-Roch. — C'onchyliologie terrestre et marine, Paléonto- logie (spéc. Echinides),. Mazière (Abbé), professeur de sciences mathém. et nat. au Collège Saint-Paul. — Botanique. RéJaupry (Emile), 14, Rempart du Midi. — (éologie (spéc. Crétacé sup.). RouLLeT (A.), 24, rue de l’Evêché. — Æntom., Coléoptères. VINCENT (Emile), 68, rue Montmoreau. — Botanique! WARISSE (J.), prof. de sc. nat. au Cours Secondaire des jeunes filles. MUSÉE MUNICIPAL. — Belle collection préhistorique, collection de Coqui exotiques. MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE. Société d'agriculture, Sciences, Arts et Commerce de la Charente. Société d’horticulture et de viticulture de la Charente. Cognac. — BourRAND, professeur de sciences phys. et nat. au Collège. GERMAIN (Henry), place Beaulieu. — ?réhistoire. Ravaz, directeur de la Station viticole. Musée BéÉRAUD (surtout Coléoptères). Station viticole. CHauver (G.), notaire, Ruffec. — frélistoire. CRÉVELIER, juge d'instruction, Confolens. — Botanique. Davip (Guerry), La Rousserie par Montbron. — Æntom., Coléoptères. DELAMAIN (J.), Jarnac. — £ntom., Lépidoptères. DoiGnox, Coulgens. — ist. nat. générale, Préhistoire. GIREAUDEAU (H.), Lignières-Sonneville. — Æntom., Coléoptères. GorricHON, Saint-Fort, par Salles-d'Angles. — Æntom., C'oléoptères. GouGELIN, profess. de sc. phys. et nat. au Collège, La Rochefoucauld. MALON, profess. de sc. phys. et nat. au Collège, Confolens. NaAvRANCOURT (Marcel), pharmacien, Ruffec. — Botanique. ParGnox (Eugène), Montgaudier par Montbron. — (Géologie. PÉrIGAUD, profess. de sc. phys. et nat. au Collège, Barbezieux. Perir, Sainte-Colombe. — T'aridermie. DÉPARTEMENT DE LA CHARENTE-INFÉRIEURE La Rochelle. — Basser (Ch.), négociant, — Géologie, Paléont., Photomicrog BERNARD (J.), pharmacien principal de 1° classe en retraite} conservateur Museum Fleuriau. — Bot., spéc. Cryptogames. é FERRAND, directeur de l’ Ecole Tasdon. — Botanique, Entom., Coléoptères. 0 ‘al Faits scientifiques. 251 A ET ee ie ed de | FRoGé (A.), 2, rue du Temple. — Botanique. Myrzcor, professeur au Lycée. — Géologie, Botanique. PrerrRE, professeur au Lycée. , É Réau (N.), institut. en retraite. — Botanique, Minéral., Paléont., Conchylhol. | TerMonIA (D'), méd. maj. de 1"° classe en retr., 9, cours Reverseaux. — Botan. Muséum DÉPARTEMENTAL FLEURIAU (spécialement consacré à l’histoire naturelle régionale, Conservateur, M. J. Bernard). — Zoologie : Spongiaires, Coelen- térés, Echinodermes, Crustacés, Mollusques, Poissons, Oiseaux de mer, Céta- cés, ete., provenant de la côte et du golfe de Gascogne. Foraminifères ayant servi aux premières études de d’Orbigny. — Géologie et Paléontologie du département (riches séries de roches et fossiles du J'urassique sup., du Crétacé, du Tertiaire et du Quaternaire (notamment la belle collection d’ossements de Mammifères des cavernes de Sontes, près Pons). — Collection Palethnologique, provenant de diverses stations du département. — Botanique : Herbiers Bon- pland et Faye ; Plantes marines ; Herbier de la Société botanique rochelaise pour l’échange des plantes (4,818 espèces). Muséum MUNICIPAL LAFAILLE. — Histoire naturelle générale : belles collections . minéralogiques et conchyliologiques. Collections géologiques et paléontolo- giques léguées par Boisselier, auteur des cartes géologiques spéciales de la Charente-Inférieure et des Deux-Sèvres. Académie des Belles-Lettres, Sciences et Arts (Annales depuis 1854). Académie des Belles-Lettres, Sciences et Arts (Annales depuis 1854). Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure (fondée en 1835 sous le patronage de l’Académie). À créé un comité spécial pour l’échange des plantes françaises, la Société botanique rochelaise. -Rochefort. — BARALLIER (D'), directeur du jardin botanique de la Marine. — Bot. Bouron, 39, rue Toufaire. — Ormthologie. DezaAvore (L.), 177, rue Thiers. — Æntom., Lépidopteres. Foucaup (Julien), botaniste en chef du jardin botanique de la marine. -— Botan., Flore de France. JOoUssEr (E.), 1, rue Lafayette. — Botanique. Maxseau (Maximilien), instituteur, 1, rue Bellevue. — Botanique. _ Peyremoz (D'), profess. de botanique à l'Ecole de médecine navale. — Botan. Préri, profess. de sc. nat. au Collège. JARDIN BOTANIQUE DE LA MARINE. -Bouparr, profess. de sc. phys. et nat. au Collège, Saint-Jean-d’Angély. » Bouzzay, 3, rue de la Plage, Royan. — Æntom., Lépidoptères. - Brunaup (Paul), avoué-licencié, juge suppl. au Tribunal civil, Saintes. — Botanique, Mycologie. - CarzLAUD, naturaliste, Châtel-Aillon. -CAZAUGADE (Abbé), Colombiers. — Botanique. -CourJauULr, instituteur, Mortiers par Léoville. — Botanique, Paléontologie, Musées scolaires. -CHARRIER (Othon), Guittinières près Jonzac. — Botanique. CourEAu, pharmacien, Saint-Jean-d’Angély. — Botanique: |Garrann (Emile), 8, place des Acacias, Royan. — Zoologie. GouINEAuD (A.), ancien magistrat, 12, place des Acacias, Royan. — Conchyl., Pré- histoire, Paléontologie. Hymox», instituteur, Coulonges par Saint-Savinien. — Botanique. Lamoureux (Ferd.), vétérinaire, 77, cours National, Saintes. — Ornithologie. Niver, instituteur, Le Mung. — Botanique. “Riveau (Charles), La Groie par Genouillé. — Hist. nat. générale. s TesseroN (Yves-Aug.), institut. en retr., Crazannes par Port-d’Envaux. — Botanique. Wicé, instituteur, Dompierre-sur-Mer. — Entom., Lépidoptères. - À | VO NO ET D 1-7 252 Lisle des Naturalistes de France. DÉPARTEMENT DU CHER Bourges. — Basser, profess. de sc. phys. et nat. au Lycée. Kersers (Louis de), 2, rue du Doyen. — Bot. Grossouvre (Albert de), ingénieur en chef des mines. — G'éol., Strat., Paléo Le GRAND (Ant.), agent voyer en chef du Cher, 4, rue d'Orléans. — Bot. Maçox (Abbé Louis), profess. au Potit-Béminaire. — Bot. MéLo1zes (Comte H. des), rue Jacques-Cœur. — £ntom., Coléopt., Lép., Conch. Narcy (Charles), économe à l'Ecole normale, 1, rue Carol — Bot. PERRIN, inspecteur des forêts. — Mycologie. SÉauIN (D'), méd. major de 1° classe au 37° régim. d’artill. — Zchinides vivants et fossiles. VATAN PE — Bot. Musée (M. D. Mater, conservateur). — Collections paléontologiques et miné= ralogiques. — Oiseaux empaillés, Herbier (formé par M. Le Grand). CozLecTIONs DU PETIT-SÉMINAIRE. — Oiseaux (collection locale et exotique), Mollusques. Société historique, Littéraire, Artistique et Scientifique du Cher (mémoires depuis 1850). Société des Antiquaires du Centre. Société d'Horticulture et de Viticulture du département du Cher. Société d'Agriculture. BarpiN (Abbé), curé de Brinay. — Bot. BeraouGnioux (G.), Vallenay-Bigny. — Æ£ntom., Col., Buprest., Longic. Bouce, pharmacien de 1r° classe, Saint-Florent-sur-Cher. — Mycol. DaaGuiN (Arthur), juge de paix à Lille (Nord), et au château de la Thourette p Lignières. — Géol., Minér., Bot. (Phanér. et Mycol.), Insectes, Moll., Biblioth. FéÉLix, surveillant à V Ecole ser professionnelle, Vierzon. — Bot. (Flore de Vierzon), Lépid. Foucaer (Abbé), curé d’Avor. — Æntom., surt. Coléoptères, Lépidopt. exotiques. GarapriN, instituteur à Beugy-sur-Craon. — Lot., Entom., Coléopt. GaucHERY, architecte, Vierzon. — Géologie. JugLor, à Concressault. — Bot. LABUSSIÈRE (G.), instituteur à Saint-Eloy-de-Gy. — Bot. LAMBERT (Léon), instituteur à Saint-Symphorien. — Bot. MéÉTÉNIER, pharmacien, Orval par Saint-Amand. — Bot. NogLe, profess. d'hist. nat. à l'Ecole nat. professionnelle, Vierzon. | Royon-VARENNE, château d’Ids-Saint-Roch, cant. de Lignières. — Vertéb., Lépia TAUPIN, pharmacien, Châteauneuf-sur-Cher. — Botan., Phanér. et Mycol., Entom:. Coléopt. et Lépid. THOUVENIN, instituteur à Trouy. — Bot. VALUDE (D), à Vierzon. — Bot. Le Directeur Gérant, ; A. DOLLFUS. ” Imp. Oberthür, Rennes—Paris (6598-02) Feuille des Jeunes Naluralisles — IV° SÉRIE, 33° ANNÉE. PIS +190"00 w. 1. — Coupe de la carrière Boinet aux Hautes-Bruyères, montrant en > les terriers du Spermophilus superliosus Kaup, découvert par le carrier, M. Girodon, en 1899. I. — Sables de Fontenay, tiré sur plusieurs mètres d'épaisseur. IT. — Niveau du caïlloutis de l’ergeron, mélange du limon de l’ergeron et des sables de Fontenay fait par les Spermophiles dont on voit les terriers en x...,......, ioutogonuce AUEUUENMDEED LIL: — Ergeron, contenant aussi quelques terriers....................... Le ter ne OÙ) IV. — Limon rouge à briques. Industrie néolithique, gauloise et romaine......... OmS80 à 1m00 Feuille des Jeunes Naluralistes — IV° SÉRIE, 33° ANNÉE. ALAWILLE PE Il 1er Novembre 1902 — IVe Série, 33° Année _ No 385 a (n° 6). NES Notes spéciales et locales. Notes de Géographie zoologique : les Lépidoptères du genre Argynnis (n° 385). du Oararmia pyre (J. Godon) (n° 385)... Rhodocera cleopatra dans les Charentes. — Question (G. Dupuy) (n° 385)... Acherontia atropos. — Question (Vicomte J. du Doré) (n° 385). — /Zd. Réponses (A. G.) (n° 386). — Zd. (P. Siépi) (n° 390). — /d. (Letacq) (n° 392). 9, 31, 107, Addition à la note sur un dernier sol paléolithique aux environs de Paris (A. La- EG US) een aueeccemu ou tone ce spa sans oem me den np an ed Note sur une grotte préhistorique près du Muy (Var) (A. de Redmayne) (n° 386). Hpinephele Janira L. (G. de Rocquigny-Adanson) (n° 386). — 74. (A. Giard) 7 (6 de R.-A/) (n° 394-395)................................. 32, 84, - Le cleopatra, Euprepia pudica et Cleophana anarrhini (Alfred Giard) LT NBI Le ancsonnessoe ee RE PET Apparition tardive de Zzbythea celtis (D' P. Siépi) (n° 386)............................ Notes sur les Argynnis du Maroc (A. Vaucher) (n° 386).................................. Note malacologique : le Pupa sardoa Cantr. (E. M) (n° 386)........................... Questions. — Le Blaireau a-t-il un cri? (C. Marchal) (n° 386)........................... Questions. — Quel est l’insecte qui dévore les feuilles du Noisetier à l'automne ? JL LE CE STORE Res mon (RÉpOnsSe) (AN Giard) (n° 387)... Note archéologique sur le vallon de Régalon, Vaucluse (Ch. Cotte) (n° 387)... Moore punctatus Daud. (J--Godon) (n° 387)........:.................................. D (J.1Godon) (n° 387)... sers Dcretecermane Eeller (J. Godon) (n° 387)............................................... He tardives d'Apatura Ilia Schiff. et Zamenites sibylla XL. (AÏ£. Gard) a es sans ao uns e san ame too da eau dead me est ue Buprepria pudica (G. Foulquier) (n° 387). — 74. (D' P. Siépi) (n° 387)... Note sur Z'aragona (Megasoma) repanda (A. Vaucher) (n° 387)....................... BidesvulerenGalen Mineaud) (n° 387)............................................ Rhodocera cleopatra Li. (G. de Rocquigny) (n° 387). — 74. (A. Giard) (n° 389). 52, Observations coléoptérologiques : Acéilèus canaliculatus, Bradycellus distinctus LP Bisaet) (0 RER RO RE PR Observations lépidoptérologiques (M. Brascassat) (n° 388)............................... Sur la diminution progressive de la pigmentation oculaire chez Cirolana arriere ( DOS) CR RE La vente de la Bibliothèque botanique d'A. Jordan (A. D.) (n° 392)... Eéncophasalathyre Hb. (G. Foulquier) (n° 392)... Monessa antopa LL. (G. de Rocquigny) (n° 392)... Familiarité des Lépidoptères. — Question (G. de Rocquigny) (n° 392). — Ré- ponses (G. Foulquier) (n° 393). — 74. Guignon (n° 393). — 74. (Nodier) (n° 394-395)... RP A 151, 170, 171, Cyprès chauve. — Question (A.-L. Letacq) (n° 392). — Réponses (A. Loiselle) 2) 71d (3: Guignon) (n° 394-395)... 151, Sur le Symprezocera laurasi. — Question (D' Nodier) (n° 392). — Réponses (Gui- Enon) (n°9593). — 74. (A. Card) (n°: 394-395)............................ 151, 171, Cœnonympha hero L. (G. de R.-A.) (n°5 393, 394-395)... 169, 202 17 02 ÿ be hé s pe " A x 4 1 — Argynnis Pandora Schiff. de Rocquigny-Adanson) (n° 393)... PE: Valgqus hemipterus L. (H. ES (9 398), rer RE Nourfiture des Poissons (Guignon) (n°2398)... Orthographe du mot C'euthorhynchus (CO. Marchal) (n° 393). — Réponses (Ma- linvaud, Chatanay, Guignon, Humerie, Hue, Belliard) (n°° 394-395), 171, Insectes de nuit et attraction de la lumière artificielle. — Question (A. Gué- bhard) (n° 393). — Réponse (A. Giard) (n°" 394-395)...........,.,..,... Sur la découverte, à la montagne de Berru, de la faune de Châlons-sur-Vesle (Le Bellevoye et HoEn (n° 394-° nl Mhenann ras qc ns onccensenese tra Sur le Globicephalus de Vilasar (De Zulueta) (n°" 394-395)... Liste des Annélides Polychètes trouvés par M. Ad. Dollfus à Saint-Raphaël (Baron de Saint-Joseph) (n°° 394-395)... 000. À propos de la géonémie du Podalirius (A. Giard). — /d. (F. de Nerville) (HPRBD4-30B). .…..isstacrc ans einnsonctses vencnetn rase cest ee EE Papilio machaon L. (G. de R.-A.) (n°° 394-395).............,..... nee Questions sur le croisement d'animaux de races distinctes (A. de Zulueta) pe 894-395)... ensesroernéeénenereesvnss dr cesse vote 0 tes 201 6 ES Sur le son émis par les Chenilles (Ed. Brabant) (n°* 394-395)... Sur la naturalisation des Composées. — Question (A. Dollfus) (n° 394-395)... Question sur le Megodontus violaceus (H. Belliard) (n°° 394-395)... Er Société des Conférences anthropologiques (n°* 394-395)... Le Conopodium denutatum Koch dans le Pas-de-Calais (A. Giard) (n° 396). Matricaria discoïdea D. C. en Maine-et-Loire (A. Giard) (n° dé: TON Sons émis par les Chenilles. — Réponse à la question de M. D. Brabant (A. Gard) (n° 396)... auemernerrietrenesste PES Les glandes pygidiennes des Carabides. — Réponse à la question de M. H. Bel- liard) (n° 61: 1) ARENA CPE EUR CREER Croisement d'animaux de races différentes (A. Giard) (n° 396) Curieuse station de T'heodoæia fluviatilis L. ty: Giard) (n° 396 Familiarité observée chez les Lépidoptères. — Réponse à la question de M. G. de Rocquigny-Adanson (H. Giraudeau) (n° 396)............................... - ACTES Apate capucina. — Se (H. Giraudeau) te 396)... RE Hirondelle blanche ( Biépi) (n° 396)... RE à Sur le Son émis par #5 opens les (Alb. Smits) (n° 396).............#%##%%%% Sur le Son émis par les Chenilles. — Réponse à M. Brabant (E. André) (n° 396). Colonie de Boletobia fuliginosa (Alb. Smits) (n° 396)... RE À propos du Ceutorhyncus, Ceutorhynchus, ete. (Léon Fuchs) (n° 396)... Naturalisation des Composées américaines en France, — Réponse à M. A. Doll- fus (J. Godon) (n°398)... ES Revue de Faits scientifiques. : Comparaison des Faunes malacologiques terrestres de la Corse et de la Sar- aigne (n° 385)... APM. russie ftese ste NN EE Sur un organe producteur d’odeur (?) chez les Abeilles (n° 385, avec 1 figure)... Photographie des Champignons (n° 385)................:22,.44.44.000 2000 Sur la stridulation chez les Insectes (n° 385)... 2200 é Parasitisme des Triongulins dans les nids des Mellifères (n° 385) Le Catalogue des types géologiques du Musée de Bâle (n° 385)... Une nouvelle espèce de Diptère vivant au bord de la mer (n° 386) Les cultures expérimentales de M. G. Bonnier. — Influence des conditions clima- tériques sur la structure anatomique des végétaux (n° 388)........2.. ARTS Sur l’étude des Associations végétales (n° 389)........................ NN L Sur l'étude nouvelle des Champignons du groupe Agaric, par l'examen des sections des lamelles (n° 389).........24f........:................ ps Fleurs décorollées et Insectes visiteurs (n° 389). Mic 107 Une Grégarine coclomique nouvelle chez les Coléoptères (n° 389)... RUE vus Dre Sur la phylogénie et la classification des Renonculacées (n° 390)....:%..,::%..:.. Comment les plantes vivaces maintiennent leur niveau souterrain (n°* 394-395). 2 8 Liste départementale des Naturalistes et des Institutions d'Histoire naturelle 2 de la France. Département de la Côte-d'Or (n° 385)... EE de la Corse (n° 388)..." Re rer OS + _ de l'Eure.(n° 388)... 02 teen de l'Eure-et-Loir/(n2,388) 5m 2... des Côtes-du-Nord (n° 389). nano ne sec ee TS du Gard (n° 390). de la Haute-Garonne (n° 391). ne Duseuecsonngnes cac denees DT Œ du Finistère (n° 399)... seu -sennceneo eee x. du Gers (n° 208)... OR TR RS CT RES de la Gironde (n°.398)...:, 50-20 PE penses Echanges (35 notes). » FPEUTLLE DES JEUNES NATURALISTES e 33° Annee 1902-1903 _P1. III Heliog. Schutzenberger Mollusques fossiles du Miocene \ de la Touraine et d'Orthez 1er Janvier 1903 _ IVe Série, 33° Année _ No 387 a SNS STE N URR br té 38 P. DE PEYERIMHOrr. — Etat de la Systématique en entomologie. M. Briquet, nous examinerons {out d'abord la manière dont celte : mologie descriptive a procédé depuis Linné et, s'il y a lieu, ses tendan actuelles. Nous chercherons ensuite quelles améliorations il est convenable et possible d'y introduire, et dans quelle mesure elle est appelée à utiliser l'expérience de la taxinomie botanique. Dans le travail encore actif de descriplion et de dénombrement qui ca= ractérise présentement la systématique entomologique, on aperçoit rapi- dement que la conception pratique de l'espèce (Cj. Briquet, XXX) n'a pas changé depuis Linné. Si l'on a subdivisé les espèces linnéennes d'insectes,\ bien peu nombreuses d'ailleurs, c'est qu'on a reconnu qu'elles confon- daient réellement des types distincts, non reliés par des jormes intermé=« diaires. L'isolement morphologique, l'hiatus est resté le criterium de la spécificité. Quant à son fondement métaphysique, est-il besoin de dire combien peu l'ont conservé. Ceux mêmes qui croient à la réalité objective de l'espèce, et j'en suis personnellement, n'y voient qu'un équilibre tem- poraire, actuellement stable chez certaines formes, compromis chez d'autres, et susceptible de se modifier chez toutes, avec le temps. Ainsi, on reconnaît l'espèce, considérée au point de vue systématique, à son isolement. Quand, entre deux ou plusieurs espèces, cet hialus tend à se combler, la spécificité n'apparaît plus avec la netteté habituelle. On se trouve en présence d'un groupe dit « critique. » Le caractère critique, étant données nos connaissances entomologiques actuelles, peut, on l'a vu déjà, provenir de deux causes : l'insuffisance des matériaux d'étude, que le hasard a bornés à des formes relativement isolées, mais réellement com- prises dans une série continue, ou l'existence effective de formes très voisines, mal ou peu distinctement définies. Quelle que soit, au reste, l'origine des difficultés systématiques nées de cette indécision, on n'a pas songé jusqu'à ces derniers temps à y appliquer des procédés taxinomiques autres que ceux en usage pour les groupes à spécification claire. Selon le gré du monographe ou d’après les matériaux dont il disposait en traitant ces formes affines, il les a, soit maintenues au rang d'espèces, soit réduites par suppression où par colocation dans la catégorie complexe des « Vas. riétés. » On conçoit à quel arbitraire, et par conséquent, à quelles divers gences d'appréciation, cette absence de règle a dû conduire (1). En aucun cas, semble-t-il, même dans les mulliplications d'espèces les plus excessives, on n'a été juqu'à spécifier des formes évidemment réunies“ par des intermédiaires, C'eûl été contraire au criterium linnéen de l'espèce que a toujours été observé. En ce sens, l'on pourrait dire que l'entomologie n'a pas connu le jordanisme (2). Elle est tombée par contre, dans d'autres erreurs et d'autres excès, el puisque l'on va critiquer ici certains procédés de systématique, peul- être est-il bon de répéter avec M. Briquet que ces critiques « s'adressent aux idées el aux méthodes el non pas aux savants? Ceux-ci ont cherché la vérité comme nous voulons le faire ici, et la sincé- rité de leur effort commande toujours Je respect de celui qui critique. 1 Linné distinguait deux sortes de variations dans l'espèce (C/. Briques (1) Ce n'est guère que depuis deux ans que la notion de sous-espèce s'est introduite dans nomenclature des Coléoptères. Déclarée officielle au IVe Congrès international de Zoolog e tenu à Cambridge (1898, p. 13, $ 5), elle a été surtout appliquée par V. Semenow lents ngl- bauer, qui a exposé ses idées sur la queslion en revisant les Ürinocarabus (der Ar miang in der Orinocarabus — Gruppe und nomenclatorische Vorschläge. — } ‘erhandl. der k.-k. botan. Ges. in Wien, Jg. 1901, 791). 2 Le mot « jordanisme » ne doit s'entendre ici que des résullats systématiques aux uels € conduit la théorie de Jordan. Sa base expérimentale, on le devine sans peine, n'est pass tible d'application à l'entomologie. P. DE PEYERIMHOFF. — Etat de la Systématique en entomologie. 39 -XXX-XXXII) : 1° celles non héréditaires, nées sous l'influence du milieu, comprenant les monstruosités, les maladies, les mutilations et même le -sexe. 11 ne leur donnait aucun nom et les distinguait seulement par une “lettre; 2° les variations à caractère héréditaire dérivées du type spécifique, mais encore reliées à lui par des intermédiaires. C’est ce qu'on a nommé depuis des sous-espèces ou races. Or, la taxinomie entomologique, celle des Coléoplères tout au moins, -a toujours confondu ces deux sortes de variations, et elle s’est attachée, en outre, à donner aux simples modifications de coloration, avec une mi- nutie souvent démesurée, des noms équivalents à ceux des races. Cet excès … est apparu si clairement que dès l'édition de 1891 du Catalogue de Vienne, les rédacteurs ont cru devoir adopter des notations spéciales pour désigner les modifications ayant un caractère accidentel par trop évident : « r. » et « nm. » marquant le rufinisme et le nigrinisme, « (v.) » les variations secondaires de la coloration. Julius Weise, traitant en particulier les Coccinellides, a même réduit en synonymes bon nombre des « variétés » qu'il avait lui-même créées quelques années auparavant. Il eût été mieux encore d'appliquer méthodiquement ces réductions, introduites déjà avec beaucoup de réserve, à toutes les familles de l'ordre. Telles sont les caractéristiques de la taxinomie chez les Coléoptères uniformité de procédé dans la spécification, qui ne comporte qu'une caté- gorie, l'espèce, et qui est basée sur l'hialus; celui-ci tendant à disparaître, la spécification devient hésitante et arbitraire. — Confusion des divers modes de variation de l'espèce, et tendance à multiplier excessivement les simples modifications de coloration. Déjà claire chez Linné, la notion du contenu spécifique devient dans ces conditions obscure et désordonnée. Ces fautes, dues à un esprit de symétrie et de simplification exagéré, sont à l’origine de toutes les sciences descriptives, qui voient d’abord la nature plus simple qu'elle n’est en réalité. La nomenclature actuelle et la classification des divers contenus de l’es- _ pèce comportent des réformes pour ainsi dire évidentes, qu'un retour pur et simple à la règle linnéenne réalisera aisément. Il conviendra donc de mettre à part les portions de l'espèce qui tendent à s'isoler par un ensemble de caractères morphologiques ou physiologiques autres que la couleur seule. Ces dépendances spécifiques, on pourra les appeler races ou sous-espèces, en faisant usage dès maintenant de ce terme, qui doit désigner des groupes à caractère héréditaire. Dans la nomenclature botanique, on les nomme encore variélés (1), et si nous proposons un terme différent, c'est pour réserver avec Ganglbauer, celui de variété à des mo- difications accidentelles qui n’altèrent pas le type spécifique moyen et qui, représentées dans la nomenclature, doivent figurer sur les catalogues. Mais ces modifications elles-mêmes ne sont pas toutes comparables. Il existe, par exemple, chez beaucoup d'espèces, un dimorphisme spécifique de cette sorte qu'on appelle dichogénique, parce que le type second apparaît toutes les fois que se produisent certaines conditions connues ou ignorées ainsi, les formes saisonnières, la forme aptère d’un type ailé, la forme - aveugle d’un type oculé, etc. Il est évident que ces modifications dicho- géniques n'ont pas la même signification que celles, souvent si minimes, (1) « Chez les auteurs acluels, ajoute M. Briquet (p. XXXIID), il n'y a plus guère que des florisles arriérés ou des auteurs jordaniens (nous ne parlons pas des horliculleurs), qui emploient le terme de « variété » dans le sens d’une minime modification non hérédilaire. » er Qi: TRS # 40 P. DE PEYERIMHOrF. — Etfal de la Systématique en enlomologie. qui concernent la coloration, et qu'il n’est pas exagéré d'attribuer æ& hasard : quelques degrés de température, un peu plus ou moins de lumière, ou une lumière d'une qualité différente, influant au moment de la nymphose, suffisent à les provoquer: vouloir les noter minutieusement est presque de l’enfantillage. Enfin, certaines modifications n'affectent que l'un des sexes Il y à intérèt également à les traiter à part, et à les désigner d'une manière reconnaissable sur les catalogues. Ne pourrait-on écrire : Vanessa levana L. v. (aest.) prorsa L., Thyamis nasturliü F. v. (apt.) autumnalis Ws,, Bythinus latebrosus Reitt. v. d (oed.) Ravouri Gril., Cortodera humeralis Schall. (v.) suturalis F., etc.? Au reste, sans prétendre épuiser la question, je n'ai proposé là que des exemples. \ Il demeurerait entendu, que lorsqu'une modification caractérisée comme il vient d'être dit se produit, à l'exclusion du type, en un point déterminé. de l'aire géographique de l'espèce, cette portion serait considérée comme une sous-espèce. La continuité dans la production de la variation est une présomption, en effet, que l'hérédité est intervenue et l’a fixée. On dira donc : Deronectes carinatus Aub. subsp. Fabressei Régt., Tachyporus solu- tus Er. subsp. caucasicus Kolen., Novius cruentatus Muls. subsp. decem- punclatus Kr., etc. Il est bien rare, d’ailleurs, que d'autres caractères, corrélatifs ou subsidiaires, ne viennent s'ajouter à la modification la plus apparente, et ne justifient amplement l'établissement d'une sous-espèce. Ainsi, d'accord avec Ganglbauer (1), nous proposons de réserver le nom de « variété » à ces modifications « individuelles, non héréditaires, dans. beaucoup de cas insignifiantes » qui n'altèrent pas le type spécifique. Maïs nous attachons assez d'importance à leur localisation pour ne pas voir déjà, dans ces variétés exclusives sur un point donné, des sous-espèces, ou tout au moins des formes qui se trouvent vis-à-vis des sous-espèces vraies, comme celles-ci vis-à-vis des espèces (2). Isolées déjà géographique ment, ces formes sont peut-être à la veille de devenir des types spécifiques. 4 Passons aux groupes dits « critiques. » Ce sont ceux, a-t-on vu, où l'hiatus tend à se combler, où l'équilibre spé“ cifique si apparent et si stable d'habitude (3) est détruit, ou s'établit confur ? (1) Loc. cil., 794-795. (@) L'emploi de ces termes de dépendance au 3e degré est parfaitement logique et il paraît, souvent indispensable. Voir les remarques de Ganglbauer à ce sujet (p. 794). Nous y souscrivons entièrement. (3) M. Briquet s’est expliqué nellement (p. XIII) sur sa conception personnelle de l'espèce,eb sans entrer très avant dans cetle immense question, il me sera permis d'en la à mon tour, en quelques mots. « Les seules existences réelles que nous puissions constater, dit M. Briquet, » ce sont les individus. Pour établir un groupe quelconque (une espèce par exemple), il L comparer ces individus entre eux, laisser de côlé les caractères spéciaux à chaque individu et abstraire les caractères communs à tous. C’est sur ces caractères communs, obtenus-“par » abstraction, que l'espèce est basée. L'abstraclion et les considérations subjectives qui sont liées à celle opération commencent donc aussitôt que l’on recherche les caractères communs: à plusieurs individus. D'où il suit que l'espèce est une image ou une construction que fait l'esprit au moyen de plusieurs exislences réelles (celles des individus), maïs ne saurait » en aucun cas être considérée elle-même comme une existence réelle. Lorsque les différence * entre les individus sont très peu marquées, notre affirmation pourra paraître hardie, mais » l'examen attentif d'un cas particulier quelconque ne saurait qu'en donner la vérification pure » et simple. » 14 Quand M. Briquet dit « que l'espèce est une image ou une construction que se fait l'esprit, il parle sans doute de la diagnose, c'est-à-dire de la définition de l'espèce. Mais la qualité"d'un définition ne préjuge pas sur ce qu'est dans la réalité l'objet défini. Or, dans l'espace, nou remarquons l'existence non seulement d'individus, mais de groupes d'individus bien Ù risés. En suivant leur descendance pendant quelques années, nous constatons que cet“isole ment se poursuit. Je crois donc que nous sommes fondés à considérer ces upes constam isolés comme des objets réels, que la notion de parenté et de filiation intègre en nière, et isole dans le temps, mieux encore peut-être que dans l’espace. D'autre sommes certains — autant qu'on peut l'être par l'effet d'une certitude différente de l'é — qué ces groupes n'ont pas loujours existé tels que maintenant, qu'ils ont évolué, Les | dont ils sont sortis, nous les retrouvons dans les restes fossiles, où elles se présentent CHERE P. DE PEYERIMHOFF. — Etat de la Systématique en entomologie. 41 sément en beaucoup de points et entre un petit nombre d'individus. La démarcation entre espèces claires et formes critiques, est-il besoin de le dire, est purement subjective, et il y aura toujours là « une marge consi- dérable laissée à l'interprétation individuelle » (p. XIV). La clarté d'une représentation est relative à l'esprit de chacun. Nous supposerons que le ….systématiste qui aborde l'étude des groupes critiques possède un esprit clair, un jugement droit et une éducation scientifique suffisante. La manière dont on a jusqu'à présent traité ces groupes a été indiquée déjà en quelques mots. On les a étudiés exactement comme les groupes à spécification nette. L'esprit d'unité et de symétrie qui domine encore la taxinomie entomologique, a exigé que ces formes confuses fussent des espèces, et obéissent à une diagnose précise, ou bien, mais plus rarement (Groissandeau p. ex.) disparaissent comme ne satifaisant pas à la clarté requise. Les deux méthodes sont défectueuses. Il est bon, assurément, de chercher à se faire une idée claire des formes, mais cette idée ne doit pas dépasser en clarté la réalité même. L'histoire naturelle, surtout la des- eriptive, se propose, avant tout, de représenter les êtres tels qu'ils sont. Pour employer un mot qui paraît avoir amené, sous la plume de M. Briquet, un très léger sourire, elle doit être « honnête. » Les classifications doivent tenir compte de tous les faits, même de ceux qui les gênent (p. XVII. Constatant l'existence de groupes mal séparés les uns des autres, nous devons donc les décrire comme tels, et si les procédés de nomenclature en usage sont incapables d'exprimer cet état de choses, il faut en rechercher et en appliquer d’autres. Disons immédiatement que la méthode proposée par M. Briquet satisfait à ce desideratum : on arrêtera donc systématiquement l'emploi du terme espèce dès que les groupes ne paraîtront plus convenablement isolés. On lui substituera le terme sous-espèce, et l'on groupera ces sous-espèces jusqu'à en former un ensemble nettement isolé, qui seul aura la valeur spécifique. Ce n’est là, au reste, que la méthode linnéenne dans sa vigueur -(p. XXXIIH). Introduite déjà par Ganglbauer dans la systématique des groupes confus, elle est seule susceptible, à la fois de rendre un compte exact des faits, et de les présenter à l'esprit d’une manière compréhensible. Nous irons même, à la suite de l’école autrichienne, plus loin que M. Bri- quet, pour qui l'hialus, criterium de la spécificité, est en quelque sorte obligatoire. Nous ne considérons déjà plus comme espèces les groupes, isolés géographiquement et morphologiquement, mais vicarients les uns … is-à-vis des autres sur un faible espace total, analogue à une aire spéci- fique. Un exemple, mieux que des commentaires, définira cette catégorie systématique; on sait que les Carabus nivicoles de la chaîne des Alpes dépendent du sous-genre Orinocarabus où ils ont été distribués suivant un groupements synchrones, isolés, analogues, pour tout dire, aux groupements actuels. Nous en déduisons que ces êtres extérieurs ont eu, comme nos contemporains, des moments de constance morphologique, des périodes d'équilibre. Cet état de stabilité, cet équilibre qui se réalise périodiquement, c’est l'espèce. Que la définition que nous en donnons ait un caractère subjectif, surtout si elle procède par abstraction, cela est incontestable. Toutes les définitions en sont là. Mais doit-elle être systématiquement abstractive ? Je ne le crois pas. Appelant « espèces » des groupes nettement délimilés, nous devons introduire dans les définilions ces limites elles-mêmes, et non pas seulement l'apparence la plus fréquente dans le groupe. Les diagnoses conformes à celte précaution échapperont à la critique de M. Briquet. Elles seront, dans la mesure du possible, le symbole de l'objectif. D'ailleurs les définitions ne doivent-elles pas s'adapter toto et soli Don Les diagnoses abstractives ne seraient-elles pas contraires à cette vieille règle de ogique ref, si les individus sont des faits, leurs groupements sont aussi des faits ; ils nous appa- raissent et nous les décrivons comme délimités. Nos descriptions doivent les comprendre dans — leur totalité. Je ne pense pas, pour ma part, dans ces conditions de fait et de méthode qu'il ne si faille voir, dans les êtres organisés, rien autre chose que des individus. LR + | 42 P. DE PEYERIMNOFF, — Elat de ln Systématique en entomologie. grand nombre de Lypes étroitement localisés, et longtemps regardés comn espèces. Dans sa récente revision, Ganglbauer n'en a retenu que quatr autour desquels gravitent des sous-espèces comprenant elles-mêmes formes subordonnées. Parmi les groupes ainsi réduits, il en est qui se rattachaient pas au type par des formes de passage; mais l'unité spé cifique apparaissait si clairement, qu'un des systématistes les plus modérés. et les plus consciencieux de l'école actuelle n'a pas cru pouvoir leur laisser l indépendance e. Au reste, celle manière de procéder n'est pas élargie, autan: qu'on a croire, des règles linnéennes. N'est-ce pas M. Briquet qui rappelle (p. XXXI) ce passage du Spec ies plantarum, où Linné « admet une origine commune pour quatre espèces, en déclarant que le milieu est insuffisant pour expliquer leur genèse? » x Ce sont là les cas extrêmes. À fortiori la notion de sous-espèce trouvera: t-elle son application dans les groupes plus confus où l'hiatus disparaît entièrement (1). C'est là même qu'elle acquerra toute sa valeur pratique On a relevé sans doute une différence entre la conception de ces sous- espèces, qui apparaissent simultanément sur une aire relativement peu étendue, et celle des races, groupes à caractère également héréditaire, mais non isolés encore d'un type prépondérant. Cette différence existe, en effet, dans l'allure et dans l'origine présumées des groupes. Les races locales, toujours en dépendance vis-à-vis du {ype, sont assises sur des aires géographiques excentriques par rapport à celle de ce tvpe qui sem avoir essaimé sans s'affaiblir. Dans le cas des sous-espèces réciproquem affines, il n'existe pas, ou guère, de type prépondérant. L'espèce ances trale s'est intégralement désagrégée en portions plus où moins indépen dantes et on ne la restaure, en somme, que par la fiction qui consiste à abstraire, sur les sous-espèces dérivées, les caractères qu'elles ont en come mun. La distinction qui vient d'être dite pourrait persister, marquant ains deux modes de genèse d'espèce : dérivation partielle et désagrégation inté grale. Reconnaissons pourtant qu'elle compliquerait sans utilité la taxi nomie et qu'elle consacre une différence dont, seuls, les phylogénistes: om à se préoccuper. ‘ Nous n'avons voulu parler, en effet, dans tout ce qui précède, que“de systématique. Les préceptes qui ont été discutés sont essentiellement pre tiques. Ils se résument dans l'emploi de la notion de sous-espèce qui permet, on l'a vu, d'ordonner et de clarifier le contenu de l'espèce et même les groupes critiques, en laissant à la notion spécifique toute la netteté linnéenne. « Les espèces (p. XXXIT) sont dans, notre système, tantô homogènes, tantôt hétérogènes. Mais qu'y a-t-il là de choquant? Ce n'es que la constatation exacte des faits: certains groupes sont très richese formes, alors que d'autres sont très pauvres. » Les espèces ont des valet UT inégales. Elles sont hiérarchisées. Celle apparence a une impo mn phylogénique considérable. Mais c'est à la systématique qu'il appartie d'établir les premiers degrés de la hiérarchie des formes ; l'exposé s'e confond avec la nomenclature et la spécificité. Chargée de nommer et ! classer les êtres, elle sera complète quand elle aura réussi à distingui les diverses calégories laxinomiques, et à les exprimer par deslern représentant leurs relations hiérarchiques : une science achevée est langue bien faite. C'est sur cette base systématique que s'établira la phylogénie. P. DE PEYERIMHOFF. (1) L'analogue de ce genre prodigieux appelé Hieracium ne parait pas exister, che Coléoplères tout au moins, où la spécilicilé a loujours des allures assez neltes;“et'oiu troubles principaux de la systématique botanique, l'hybridilé, n'intervient jamais. naturel. A. Grarp. — Les Argynnides de la France septentrionale. 43 BES ARGYNNIDES DE LA FRANCE SEPTENTRIONALE (Genres Melitæa et Argynnis) — Pour répondre en partie au desideratum exprimé dans un des derniers numéros de la Feuille (1% nov. 1902, p. 9), j'ai cru utile de condenser en quelques mots les renseignements que je possède sur la distribution des genres Argynnis et Melitæa dans le nord de la France. Ces renseignements ont été puisés en partie dans les Catalogues des Lépidoptères du département du Nord par G. Le Roy et P. Paux, des envi- - rons de Douai par A. Foucart, de la Somme, par Dujardin; mais ils sont - aussi pour une bonne part le résumé des observations que j'ai pu faire dans ma jeunesse aux environs de Valenciennes avec mes amis A. et E. Lelièvre, - Th. Hette, Leflan, Boutmann, Deladerrière, etc, pour quelques-uns, les disciples immédiats de Duponchel: de celles que j'ai poursuivies plus tard aux environs de Lille et Douai (Nord) et de Boulogne-sur-Mer (Pas-de- Calais), pendant le temps que j'ai passé dans ces localités; de celles enfin que j'ai trouvées dans les auteurs anciens. Tout incomplètes qu'elles soient, ces indications pourront servir de point de départ à des recherches nouvelles, en même temps qu'elles feront connaître des stations aujourd'hui disparues, mais dont il importe cependant de tenir comple au point de vue géonémique. Par région de la France septentrionale, je comprends un district fau- nique limité à l’ouest par la Bresle qui le sépare de la région Normande, - au sud et au sud-est par l'Oise et la Sambre qui établissent la démarcation avec la région Parisienne et la région Rhéno-Mosane, au nord et au nord-est par la Campine Belge, au nord-ouest par le Pas-de-Calais et la Mer du Nord. Au point de vue entomologique, la France septentrionale présente surtout des caractères négatifs, absence ou excessive rareté d'insectes communs dans les régions avoisinantes; par exemple : Papilio Podalirius et Saturnia pyri parmi les Lépidoptères, Calosoma sycophanta et Lucanus cervus parmi - les Coléoptères, Raphigaster griseus et Pyrrhocoris aptera parmi les Hé- mipières, etc. Mais on peut aussi, par une comparaison attentive et surtout - par l'étude des espèces spéciales aux grands bois et aux marais, trouver des caractères positifs dans les divers ordres d’Insectes. Les Argynnides ne fournissent pas pour les recherches de géonémie des “objets aussi favorables que les Lépidoptères antérieurement choisis par M. de Rocquigny-Adanson dans les enquêtes publiées par la Feuille. Les espèces de ce groupe sont souvent difliciles à distinguer entre elles ; les - mœurs de plusieurs Argynnis et Melilæa sont encore mal connues ; les va- -riétés et aberrations que présentent fréquemment ces insectes sont parfois . telles qu'on ne peut qu'à grand'peine les rattacher à un type déterminé. Malgré les recherches de Prittwitz de Schilde et celles plus récentes de «Pabst, les chenilles de Melitæa sont encore bien insuffisamment décrites et «les plantes nourricières ne sont pas toujours indiquées avec assez de pré- “ision. Même pour les Argynnes, les auteurs de Faunes locales se contentent “souvent de citer comme nourriture des chenilles de diverses espèces, la Vio- dette, ce qui est insuffisant. Ceux qui entrent dans plus de détail, disent que A. Selene, A. Euphrosyne, A. Aglaja, A. Adippe, À, Paphia, vivent sur Viola canina. Or cette plante est très rare dans la région septentrionale et c'est Viola sylvatica et sa variété Riviniana que certains lépidoptéristes ont pris à tort pour V. canina. D'autres aflirment que A. Lalonia vit sur ; RSR Re nd où: k 44 A. Grarp. — Les Argynnides de la France septentrionale. la Buglosse {Anchusa ofjicinalis), ce qui ne peut être vrai pour les dép tements du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, où Lalonia n'est. rare et où la Buglosse ne se trouve qu'accidentellement, comme plante adventice. Le nombre des générations, les retards évolutifs et les époques d'appari- tion ne sont pe toujours fixés d'une facon assez rigoureuse. En raison même de sa complexité et des efforts qu'elle exige pour & sérieusement élucidée, la question mise à l'ordre du jour par la Feuille peut provoquer des recherches et soulever des discussions très instruetives:, Aussi ai-je cru devoir, malgré l'insuffisance des matériaux dont je dispose les mettre à la disposition des lépidoptéristes qui s'intéressent à ces questions. si importantes d'éthologie et de distribution géographique de leurs insectes. prélérés. J'espère revenir moi-même plus lard sur quelques points litigieux. Cenre MELITÆA F. (1807). Maturna L. — Excessivement rare; un seul exemplaire © pris au bois de Phalempin, le 20 juin 1882 (collection Paux). Aurinia Rolt. — Très commun en mai-juin dans les bois des environs de Lille (G. Le Roi et Paux); plus rare aux environs de Valenciennes : Raismes. Vicoigne, ur: allées des bois de Flines, Faumont et Gœulzin près Douai (A. Foucart) : Boulonnais (Demarle !) : Somme (Dujardin). Cinria L. — Cassel, avril 1823 (de Smytière) ; commun en mai et août dans tous les bois des environs de Lille d'après G. Le Roi-eét Paux. Beaucoup plus rare aux environs de Valenciennes : se rencontrait vers 1860 dans les marais de Wandignies et aux environs du lieu dit le Grand-Rond d'Hasnon dans la forêt de Vicoigne (Th. Hette); assez rare bois de Raismes (A. lièvre!); rare aux environs de Douai : bois de Faumont au rond-point des la grande allée (A. Foucart); assez commun forêt d'Hardelot près Boulognes sur-Mer (Giard); Boulonnais (Demarle): Somme (Dujardin). Athalia Rott.— Très commun en mai et août aux environs de Lille, d'après G. Le Roi et Paux, dans tous les bois et les prairies avoisinantes. Moins commun à Valenciennes : endroits humides du bois de Raismes, chemin le la Fontaine-Bouillon, etc. Très commun dans tous les bois des environs a Douai, ceux de Wagnonville et Cuincy exceptés, aux mois de mai-juim (A. Foucart); Somme (Dujardin). Ab. Corythalia Mb. /al. ant. lalius fulvis). — Rare, un exemplaire ca still é avec le type à Phalempin fait partie de la collection Paux. ; Ab. Navarina Sélys Longch. /supra tota nigra, fascia antemarginali culis fulvis composila). — Rare aberration presque toute noire ; deux exem plaires avec le type, bois de Phalempin (Paux). Bien qu'Afhalia soit une espèce des plus répandues, sa biologie est d'être complètement élucidée. G. Le Roi et P. Paux, d'accord avec Berce € M. Sand, lui attribuent deux apparitions. Foucart, Rebec, Seebold ét plupart des auteurs allemands disent au contraire que cette espèce n paraît qu'une fois. Paux, E. Hofmann, etc. prétendent que la chenilles noire avec deux rangées de points blancs; Rebec affirme que seule chenille d'Aurelia a des points blancs et que celle d'Afhalia a des poi rour (P. N. E., IT, 1876, p. 80). On voit quelle obscurité règne encore “dar l'histoire de la plus vulgaire de nos Mélitées (1). (1) Dans la dernière édition de son Catalogue, Staudinger considère encore M. Berisali F du Valais, comme une simple variété locale d'Athalia. Cependant Seebold et.Wul ont démontré jusqu'à l'évidence que Berisali est au moïns une espèce Darwiniennet litre que Dejone H. G. Elle paraîl aux mêmes endroits qu'Afhalia, mais présente deu rations et la chenille est différente (Bull. Soc. Entom. Fr., 26 fév. 1896, p. 67. À. Grarp. — Les Argynnides de la France septentrionale. 45 Briltomartis Assm. — C'est avec doute que j'inscris cette espèce comme faisant partie de la faune de la France septentrionale. Paux (Catal. 1901, p. #16) dit avoir capturé au bois de Phalempin un exemplaire de M. Bri- “lomartis qu'il considère comme une ab. de Parthenie Bkh. Berce (Faune I, “ph. 170) semble rattacher Brilomartis à Athalia Rott., et Staudinger (Ca- tal. 1901, p. 32) en fait une variété d’Aurelia Nick. Le vrai Britomartis, en raison des caractères de la chenille, me paraît être une espèce distincte; mais peut-être des formes parallèles se rencontrent-elles comme ab. ou var. dans diverses espèces /Athalia, Parthenie, Aurelia). En ce cas le Bri- tomartis de Paux appartiendrait à l'espèce Parthenie. Parthenie Bkh. — Assez commun en juin et juillet dans les allées des bois et les prairies voisines aux environs de Lille, d’après G. Le Roi et P. Paux. Assez commun dans les allées du bois de Faumont et surtout du bois de Medole près Douai (A. Foucart). Ne se trouve dans aucun des bois de l’arrondisement de Valenciennes, ce qui semble assez extraordinaire et avait fait accueillir naguère avec un certain scepticisme les indications de Le Roi par les entomologistes valenciennois (voir Hette, Bull. Scient. du département du Nord, VII 1875, p. 127). Dictynna Esp. — Assez commun aux mêmes endroits qu'Athalia, en juin- juillet dans les bois des environs de Lille (Paux). Même localité que Cinria au bois de Faumont (A. Foucart). Ne se trouve pas aux environs de Valen- eiennes (mêmes réserves que pour Parthenie). Somme (Dujardin). Genre ARGYNNIS F. (1807). Selene Schiff. — Commun; allées des bois en mai, juin, juillet et sep- - tembre; Nord, Pas-de-Calais et Somme. Ab. Thalia Hb. (ab. [supra] plus minusve melanotica). — Un exemplaire tout noir avec une tache jaune obscure aux ailes supérieures et inférieures, capturé à Phalempin en mai 1885, fait partie de la collection Paux. Euphrosyne L. — Commun; Nord, Pas-de-Calais, Somme, vole aux mêmes endroits et aux mêmes époques que Selene. Plus localisé aux environs - de Douai : commun, bois de Faumont; très rare dans celui de Flines (A. Fou- . cart). Ab. — Un exemplaire d’une belle aberration (dessus des ailes couvert de « grandes taches noires et une bordure noire aux quatre ailes), pris le - 15 mai 1884 à Phalempin, fait partie de la collection Paux. Dia L. — Rare; fin d'avril au 15 mai dans les parties sèches des bois de … Phalempin et de Carvin (Paux). Peu commun; en mai et août, forêt de Mor- mal d’après G. Le Roi (indication douteuse et non vérifiée par les entomo- logistes valenciennois); Boulonnais (Demarle): Somme (Dujardin). no Rott. — Rare; forêt de Mormal en juin-juillet (A. Lelièvre ! et G. Le _ Roi). Latonia L. — Commun mais localisé; dunes de Malo-les-Bains (Paux) et , r de Wimereux (Giard); rare aux environs de Lille (G. Le Roi); peu commun aux environs de Douai, allées des bois, jardins et prairies (A. Foucart); assez commun aux environs de Valenciennes : Roleur, Fort Dampierre, Fort des Pendus, bois d'Aubry, bois de Raismes, etc.; Boulonnais (Demarle) ; Somme (Dujardin). Aglaja L. — Cassel, juin 1823 (de Smyttère). Rare au bois de Phalempin : assez commun à la forêt de Clairmarais (Paux); peu commun aux environs de Douai (A. Foucart); bois de Wallers, bois de Raismes : entrée du bois et commencement du chemin de Fontaine-Bouillon (A. Lelièvre!); Boulonnais (Demarle); Somme (Dujardin). 1 “ 10 46 A. Gran. — Les Argynnides de la France septentrionale. Niobe L. — Pas rare en juillet dans toutes les dunes entre Du kerc (Malo- Pre et Boulogne, où cette espèce est déjà signalée par Demarl (1829). A. Niobe est une espèce des régions montagneuses du N.-E., qu dans la rance seplentrionale, ne pénètre pas dans, l'intérieur des te = Dans les dunes, la chenille vit sur Viola sabulosa Boreau, plante eexelu vement liltorale dans le Nord et le Pas-de-Calais. Niobe n'existe pas € Angleterre. On le trouve dans le Plateau Central et jusque dans les plaine Ps basses du Cher. Adippe L. et ab. Cleodora {subt. punct. paucis vel nullis argenteis). — Cette espèce et celle variété qui, d'après Le Roi, ne se trouveraient dar le Nord qu'à la forêt de Mormal, sont assez abondantes en juillet dans 1 chemin dit de Boivin, à la forêt de Raismes et dans les forêts d'Hasnon € de Vicoigne (A. Lelièvre! et Th. Hette): Boulonnais (Demarle); Somme. Du jardin) (1). Paphia L. — Commun: allées des bois en juin, juillet, août : Phalempin Carvin, Raismes, Mormal, Faumont, Flines et Gœulzin (Foucart): Cassel, juin 1823 (de Smytière); Pas-de-Calais (Demarle); très commun, forêt de Boulogne (Giard); Somme (Dujardin). Ab. Q Valesina Esp. — Avec le type, rare à Phalempin (Paux); commun à Raismes et dans la forêt de Mormal. Pandora Schiff. — Cette espèce méridionale remonte assez haut le lo du lilloral ouest de la France. Elle est très abondante au Pouliguët (Loire-Inférieure), un peu plus rare dans le Morbihan. M. Ch. Oberthür Pa trouvée (2 août 1874) à Mesneuf, 14 kil. au sud-est de Rennes, en exem= plaires d'un grand type, tels qu'on les rencontre en Espagne et en \gérie. Enfin, Pandora est assez commun à la montagne du Roule et dans la vallée de Quine ampoix, près Cherbourg (Nicollet, Catal., 1897). Je ne la connais pas plus à l'Est; mais il ne me paraît pas impossible que cet Argynne, en voie d'extension, gagne un jour, grâce au climat marin, le littoral de à France septentrionale. Alfred GiARD. 1) Dans les endroits où l’aberralion Cleodoxa est fréquente, elle présente des variations cerlains sujels se rapprochent de l'ab. Cleodippe Slgr. Celle-ci, comme la var, Chlorodi n'est signalée dans la dernière édition du Catalogue de Slaudinger que comme se Ra: nt Espagne centrale et en Andalousie. Cependant, dès 1876, M. de Lafitole disait, Chlorodippe : « J'en possède deux exemplaires pris l'un en 1869 dans la forêt T'Orléane À en 1870 dans la Creuse, parfailement marqués des taches nacrées de cette rx rai et roi erli d'une teinte verte très prononcée. » (Pel. Nouv. Ent., I, 15 juin 18%, p. ? X à #t NOTE SUR QUELQUES FOSSILES DES FALUNS DE LA TOURAINE (Kelvétien infér. ET DES ENVIRONS D'ORTHEZ (Helvétien supérieur) 4 La présente note à pour objet la description de quelques espèces inédite ou critiques des faluns de la Touraine et des environs d'Orthez, Je profiter de l'occasion pour rectifier quelques erreurs qui se sont glissées dans 1 travail précédemment publié en collaboration avec M. Ivolas sur la fan malacologique de l'Helvétien de la Touraine (1). 4 (1) 3. Ivolas et A. Peyrot. — Contribulion à l'étude paléontologi ue des faluns de la va il (ŒExtr. des Actes de la Soc. Linnéenne de Bordeaux, 1900), vol. in-$° de 156 p. et 8 pl. {ypie. PEevrot. — Fossiles des faluns de la Touraine et d'Orthez. 47 RINGICULA COSTATA Eichw., sp. /Marginella). 1830 Marginella costata Eichw. — Naturhist. Skizze von Lith. und. Pod., p. 221. 1848 Æingicula costata Bronn. — Index paleontologicus, p. 1089. 1855 — — Eichw. — Lethea Rossica, livr. 3, p. 259, pl. X, f. 44. 1892 Pingiculocosta costata Eichw., Sacco. — I. Moll. terr. terz. Piem. e Lig., ve, p. 33 Le gisement du Moulin-Pochard, près de Mirebeau (Vienne), m'a fourni un exemplaire, parfaitement conservé, de cette jolie petite espèce que M. Sacco a prise pour type de la section Ringiculocosta. Je crois que À. costala n'avait jamais encore été signalé dans l'Helvétien français. On le connaît de la Polodie (Eichw.) du bassin de Vienne (Autriche) (Hôrnes) de Montegiblio, et de l’Astigiana (Sacco). Loc. : Mirebeau. R. R. Etage : Helvétien supérieur. Collection Peyrot. MANGILIA DUPERRAYI Pevr. PI. IL, fig. 7 Testa turrilo-fusiformis, angusla. Anjraclus primi el mediani breves, ullimus longus, angustus, dimidiam longiludinem lestæ superans; omnes postice subangulosi, sutura parum es separali. Coslæ longitudinales 119 in anfractu ultimo| obliquæ, compressæ, sal prominentes, super caudam productæ : ab interstilis planis, lalis, separalæ. Costulæ transversæ, 4 in - anjractibus medianis, 11 in ullimo — O$ angustum; labrum incrassalum, intus lævigatum, :profunde fissum — Cauda subindistincla. Lông. : 6 1/2 m/m.; lat. : 3 m/m. Coquille turritée-fusiforme, étroite, composée de ‘6 tours; les deux pre- miers lisses, les autres étroits, élagés, subanguleux vers la suture posté- -rieure ; dernier tour grand, presque égal aux deux tiers de la longueur totale, s'atténuant doucement pour se terminer par un cou presque nul. L'ornementation est constituée par des côtes longitudinales, étroites, sail- lantes, obliques par rapport à l’axe de la coquille, subsinueuses contre la suture: sur le dos du dernier tour elles se continuent jusqu'à l'extrémité du cou, mais sur le ventre elles s’atténuent avant. On remarque, en outre, des costules transversales, minces, plus étroites que les côtes longitudinales et ne passant pas sur elles: il y en à quatre sur les tours médians, onze sur le dernier. Elles deviennent plus fortes et - granuleuses à la base du dernier tour. Ouverture étroite, subquadran- gulaire, prolongée par un canal très court, relativement large et légèrement échancré. Labre lisse intérieurement, bordé par une grosse côte, pourvu d'un sinus à peu près aussi large que profond et voisin de la suture. A peu près de même galbe que M. clathrata de Serres; M. Duperrayi s'en distingue à première vue par son ornementation. Loc. : Sainte-Catherine-de-Fierbois. R. R. Etage : Helvétien inférieur. — Collection Peyrot. BELA (BUCHOZIA?) FILOSA Duj., sp. /Columbella). PI. II, fig. 5 el G. 1837 Columbella filosa Duj. — Mém. couches sol Touraine, p. 302, pl. XIX, fig. 26. 1901 7 ET Cossm. ? — Ess. paléoconch. comp., liv. 4, p. 255, g. 16-17. _ Non Columbella fiosa Duy., Fisch. et Tourn.— Invert. Mt-Leberon, p. 132, pl. XIX, g. 14-16. Non D uardm Hôrnes. — Foss. Mollusk. Wien, tome I, p. aol pl. 38, 8. 94, c NA PU Lot ss + s C 48 PEYROT. — Fossiles des faluns de la Touraine et d'Orthez. “| Sous le nom de Columbella filosa, Dujardin a décrit bien succinte et assez mal figuré, une coquille qui, à mon avis, n’est pas une Columbs Plus tard, M. Hôürnes décrivant une coquille de Steinabrunn, ES Columbella Jilosa Duj., mais en fait une Turbinella, Le nom de Turbi el lilosa élant déjà porté par une espèce vivante, M. Hôrnes appelle le fossile Turbinella Dujardini. Or l'espèce des faluns de la Touraine n’a pas trac de plis à ss columelle ; ce n'est pas une Turbinella. L'examen de | L fig. 9 a, b, c, pl. 33 de Foss. Mollusk. Wien, montre bien que la coquill de Touraine et celle du bassin de Vienne sont différentes. Les caractères de la bouche, la présence sur le labre d’un sinus distine me conduisent à placer notre fossile dans le genre Pleurotoma lat. sens. mais j'avoue que son classement dans la section Buchozia ne me salisfa il pas entièrement. MM. Dollfus et Dautzenberg (1886, Feuille des Jeunes Naluralistes, n° 489; p. 102) citent dans nos faluns deux espèces de Buchozia : B. cancellata D:B: et B. dormilor D.D. Ces dénominations sont malheureusement restées mas nuscrites. Peut-être l'une de ces deux espèces est-elle celle qui nous occupt ici, el qui devra alors reprendre le nom plus ancien donné par Dujardin, Enfin, dans la 4° livraison de ses Essais de Paléoconchologie (p. 255, pl. X, fig. 16, 17), M. Cossmann décrit un Mitromorpha panaulax provenan du Redonien du Pigeon-Blanc (Loire-Inférieure). La description et la figure s'appliquent exactement à notre B. filosa à ce détail près que M. Cossmann signale dans son espèce deux grosse: rides pliciformes et un pli antérieur. | Or la callosité colunrellaire, très mince dans B. jilosa, a disparu sur cer: tains spécimens imparfaits; de plus les côtes transversales du dernier tou passent au-dessous de cette callosité et se continuent assez avant dans 1 bouche. Lorsque l'échantillon est imparfaitement conservé, des restes de côte transversales peuvent être pris soit pour des plis, soit pour des a ent columellaires. Est-ce la raison qui a fait voir à Hôrnes une Turbinella dans notre foss est-ce le cas pour M. panaular? Ce que je puis affirmer, c'est que dans £ trentaine de spécimens de B. filosa que j'ai sous les yeux, aucun ne po de dents ni de plis columellaires. Columbella filosa Duj., in Fisch. et Tourn. {Invert. Mont-Léberon, p. 1 est une véritable Columbelle bien différente de l'espèce de Dujardin. propose pour elle le nom de COLUMBELLA CABRIERENSIS Peyr. 4 Après tout ce que j'ai dit de l'espèce critique des faluns tourangeau je crois utile d'en donner une description complète et une figure fidèle Testa parva, crassa, ovalo-fusiformis; anfractus 6-7, planulati, non / de distincti ; primi læves, sequentes longiludinaliler et transverse cost deinde cancellali, granulosi; mediani et ultimus etiam transverse sed n longitudinaliter costulati ; costulæ transversæ, 4, in anfractibus med ani 18 circiter in ultimo interstilis subæquales, nonnullæ minores [reque intermirtæ. Anfrachus ultimus dimidiam longiludinem testæ superans, lariter attenuatus, ür cauda curta non bene distincla terminatus. Apertu elongala, angusta, cum labiüs parallelis. Labrum leviter flexuosum, eæh incrassatum, intus denticulatum, sinu parum profundo fissum. +4 Long. max. : 10 m/m.; lat. : 5 m/m. Coquille de petite taille, ovoïde, à test épais, tours au nombre def plans peu distincts les uns des autres. Tours embryonnaires lisses, 8 PEYROT. — Fossiles des faluns de la Touraine et d'Orthez. 49 “d'un ou deux tours costulés longitudinalement et transversalement. Les “côtes transverses, au nombre de trois, et les côtes longitudinales, très “serrées, sont à peu près d'égale force; leur intersection produit de petits nœuds arrondis. Sur les tours suivants, les côtes longitudinales dispa- raissent complètement; on ne voit donc plus que des côtes transversales Saillantes, un peu plus étroites que les intervalles qui les séparent. On en “compte quatre sur les tours médians, dix-huit environ sur le dernier, se continuant jusqu'à l'extrémité du cou. Elles sont régulièrement distantes ou parfois irrégulièrement entremêlées de côtes plus faibles. Dernier tour “un peu plus grand que la moitié de la longueur totale de la coquille, s’atté- nuant insensiblement en un cou peu distinct. i Ouverture allongée, étroite, à bords presque parallèles, tronquée sans échancrure à son extrémité. Labre épais, légèrement arqué au milieu, portant au-dessus de la su- ture un sinus très peu profond. Il est muni intérieurement de petites dents inégales. Columelle presque rectiligne; callosité columellaire très peu épaisse, étroite, terminée Protoconche de B. ftosa CN Pointe à l'extrémité antérieure; souvent indistincte. Ni | dents, ni plis sur la columelle. … B. jilosa n’est pas précisément rare; on le trouve à Ferrière-l'Arçon dans un bon état de conservation. Loc. : Ferrière-l'Arcon, Paulmy, Louans. Manthelan, Pontlevoy. Peu commun. Coll. Pissaro, Peyrot, etc. Etage : Helvétien inférieur. — Exempl. fig. : coll. Peyrot. PEYROT. (A suivre). X NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Note archéologique sur trois abris du vallon de Régalon (Vaucluse). — Entre les villages de Mérindol et de Cheval-Blanc (Vaucluse) est située une gorge étroite dont la sauvagerie attire des touristes chaque année plus nombreux. C’est le vallon de Régalon. Coupure profonde ouverte dans un contrefort du Luberon, parallèle à la chaîne principale, 1l amène à la Durance, en temps d'orage, les eaux des vallons supérieurs. A droite et à gauche se trouvent, de distance en distance, des grottes ou des abris plus ou moins importants qui généralement sont symétriquement disposés. — Mes recherches archéologiques n’ont encore porté que sur un petit abri situé à l'entrée du vallon, à gauche, et sur les deux abris grandioses qui se font face dans la clairière terminant le vallon au nord. L’abri du « Père Jacques, » placé à l’entrée de la gorge, mesure environ 5 mètres de longueur sur 250 de largeur. Une tranchée, pratiquée vers la mi-longueur de la grotte et en occupant toute la largeur sur un mètre de profondeur, m'a donné “une couche d’éboulis recouvrant une zone où règne un foyer très important. Dans cette zone j'ai trouvé de la poterie vernie, du fer, et quelques débris de poterie dont Ja pâte, noire à l’intérieur, est parsemée de fins cristaux de carbonate de chaux. Ces derniers débris paraissent provenir de couches plus profondes d’où ils auraient été exhumés par suite de légers remaniements à une époque assez ancienne. Les deux abris situés à l’extrémité nord du vallon mesurent chacun environ 20 mètres de largeur moyenne sur une dizaine de mètres de hauteur de voûte. Celui de droite, nommé « Salle de Lucien, » offre une immense surface plane d'une superficie approximative de 400 mètres carrés, dominée au fond par des escarpements de rochers. Dans cet abri j'ai ramassé un fragment de poterie, à “pâte grise à l’intérieur, ayant des cristaux de carbonate de chaux comme matière Drsmnte, ainsi que les débris trouvés à l’abri du Père Jacques. — L'abri de gauche, dit « Baume du Luce, » monte en pente rapide; çà et là émergent “du sol quelques blocs de rochers qui retiennent la terre. Dans le fond et au sommet 4 LR 10) | Notes spéciales et locales. de la grotte existe une cavité renfermant en toute saison une eau limpide. Æ fouilles que j'ai faites dans cet abri jusqu’à un mètre de profondeur m'ont pro av que la couche archéologique est la couche superficielle, grisâtre et sablonneuse Au-dessous de cette couche d'épaisseur variable règne par endroits une terre arg leuse qui ne m'a donné que des éclats de silex. Le sous-sol est formé par une ra che calcaire pulvérulente d’un blanc jaunâtre, stérile. d J'ai recueilli dans ces recherches d’intéressants débris de poteries. La pâte en est généralement peu grossière; parfois elle est assez fine, La couleur varie du noir pur au rouge plus ou moins foncé; très souvent les surfaces sont rouges sux une épaisseur plus où moins grande, alors que le centre, davantage chargé de m2 tières organiques ou moins oxydé, est gris ou noir. Tous les échantillons présentent des matières dégraissantes composées presque exclusivement de petits cristaux de carbonate de chaux, quoique on rencontre l'emploi de ciment (charmot). è Nulle part dans ces poteries on ne remarque la trace du tour; mais en revanche& on peut voir dans presque toutes l’usage d’un lissage énergique opéré sur la pâte à moitié sèche; sur certains morceaux on observe un lustre noir recouvrant une pâte rouge. La forme et la matière de certains vases rappellent les poteries robenhausiennes. Mais, pour la plupart d’entre eux, on peut constater une fabrication plus soignée, Une grande proportion de fonds sont plats ou légèrement convexes. Les bords son très fréquemment renversés; enfin la forme carénée des vases est très fréquente, Ces dernières poteries sont analogues à celles de la station des Grilles (Lauris- sur-Durance), distante d’une vingtaine de kilomètres de Régalon. Les ornements linéaires en creux sont rares; mais une certaine quantité de vases sont décorés d’ornements en relief formés de lignes parallèles, de boutons, de pincées: de pâte rangées en cordelière, ou d'empreintes, ordinairement rondes ou ovales, disposées en cordon autour du vase. Les anses, généralement placées sur la carène, sont de formes assez variées depuis le simple mamelon jusqu’à l’anse proprement dite, en passant par la saillie plate et horizontale plus ou moins ornée. En résumé, cette station me semble appartenir à la civilisation intermédiaire ayant existé en Provence entre la civilisation néolithique et la civilisation ligure proprement dite. Marseille. CH. COTrE. Pelodytes punctatus Daud. — En septembre dernier, j'ai observé ce Batracien à Cambrai, dans les anciennes sablières du faubourg $St-Druon. Il occupait les galeries creusées par les Campagnols dans les talus d’ergeron. Je l’ai signalé plus” au nord, à Esnes (l’euille des Jeunes Naturalistes, n° 341, mars 1899) et à Forest, dans l'arrondissement d’Avesnes (n° 352 de la l'euille, février 1900). Cambrai. J. Gopox. Lytta vesicatoria Linn. — Cette année, sur divers points de notre région, les Cantharides ont apparu en quantité prodigieuse. En juillet, je traversais le petit bois de Bourlon : le nombre des Cantharides était tel qu’elles trahissaient au loin leur présence par « l'odeur de souris » qu’elles exhalaient. Cambrai. J. Gopox. Orchestia carimana Heller, — J'ai trouvé cet Amphipode dans le canal de Saint. Quentin, en amont de Cambrai, près de Proville. En juin, à l’époque du chômage, on le rencontre sous les pierres. Ê M. E. Chevreux, à qui je l’ai communiqué, a bien voulu le déterminer, D'après. le savant carcinologiste, l’'Orchestia carimana est une forme terrestre assez rares on ne l’a encore trouvée, en France, qu’à Chinon, au bord de la Vienne, sous pierres, et à Nantes, dans un puits. Cambrai. J. Gopox. Apparitions tardives d’Apatura Ilia Schiff et Limenitis Sibylla L. — La note de M. le Dr P. Siépi, parue dans le n° 386 de la feuille, 1® décembre 1902, p. 44, m’en- gage à publier quelques faits analogues que je trouve consi nés dans mes cahiers d'observations et qui ont trait également à des espèces de Nymphalides et d'Z turides non hivernants à l’état parfait : Limenitis Sibylla L. et Apatura Ilia Se Le 12 septembre 1868 j'ai pris au bois de Raismes, près Valenciennes Nord), u Apatura [lia très frais. De paraît ordinairement fin juin et juillet. L'été ava Notes spéciales et locales. 51 été chaud et sec. Généralement Limenitis Sibylla, qui est très abondant également dans la forêt de Raismes, commence à éclore fin juin et disparaît brusquement et “totalement vers la fin de juillet. J’en ai pris un individu le 12 septembre 1865, plusieurs (fort défraîchis 1l est vrai) le 14 août 1867, un très frais le 9 septembre 1868. Les deux espèces de Lépidoptères dont nous venons de parler n’ont normale- ment qu'une génération. S'agit-1l dans ces cas d'apparition tardive de simples retards dans l’évolution de quelques individus ou bien y aurait-il certaines années une deuxième génération automnale ? C’est ce qu’il m’est difficile de dire. J’ignore “d'ailleurs si ces espèces passent l’hiver à l’état d'œufs ou sous celui de jeunes che- nilles. Alfred G1rarp. Euprepia Pudica. — Dans le n° 385 de la Feuille des Jeunes Naturalistes, M. G. Dupuy, d'Angoulême, fait savoir qu’il à obtenu des éclosions d'£uprepia Pudica en septembre, contrairement aux indications données par quelques auteurs qui signalent cette espèce comme volant en mai-juin. Mes observations personnelles sont conformes en tous points à celles de M. Dupuy. J'ai élevé des chenilles de Pudica pendant plusieurs années successives et j'ai toujours obtenu l’insecte parfait en août-septembre, quelquefois en octobre, mais jamais en mnai-juin. J'ai procédé à ces éducations répétées dans le but de me rendre compte si Pudica avait deux éclosions annuelles : mai-juin pour la première et août-septembre pour la seconde. Boyer de Fonscolombe, dans son Calendrier de l'aune et de Flore pour Les envi- rons d'Air-en-Provence (1845), indique la date du 28 juillet comme époque de pre- mière apparition. C’est une confirmation de plus à laquelle je joins celle de feu Dar- douin (Marseille) dont les notes mentionnent d’une façon positive comme époque d’éclosion août-septembre. Les Pudica de la collection du D' Chabrier (Aix) portent - comme date de capture août-septembre. Je possède même quelques exemplaires venant de cette vieille et précieuse collection, exemplaires que je dois à l’obligeance de M. Achard, conservateur du Musée d’Aix. Zuprepia Pudica est commune à Marseille même. Elle vole sur le versant sud de la colline très connue de N.-D.-de-la-Garde où l’on peut récolter la chenille de la fin janvier au 15 mars, extrême limite. La larve de l’écaille pudique se tient sous les pierres pendant le jour. On la trouve sans difficulté. Son élevage exige quelques soins. Je l’ai nourrie avec Lolium Perenne. Ce joli papillon, aussi intéressant par son appareil musical que par la question qui nous occupe, ainsi que par les mœurs de sa chenille, mœurs que je crois connues, est répandu dans tout le département, notamment aux environs d'Aix. Je l’ai égale- ment rencontré sur les bords de la Durance, même assez abondamment. Marseille. G. FOULQUIER. Encore Euprepia Pudica. — La note de M. le professeur A. Giard, relative à Buprepia Pudica, m'a conduit à relire, dans le numéro du 1° avril 1874 de la feuille dont je suis heureux de posséder la collection complète, la communication de M. G. Rouast concernant ce même papillon. Je partage entièrement son avis, car voici le résultat de mes observations per- sonnelles que je puise dans mes cahiers de notes 1890-1902. L'œuf d'Zuprepia Pudica éclôt après le 15 septembre; la jeune chenille mange jJusqu’après sa dernière mue, puis elle hiverne enroulée au pied des graminées dont elle fait sa nourriture. Quelquefois elle se cache sous des pierres ou détritus de bois. Elle se remet à manger vers la mi-mars et même plus tôt si la température est douce. Dès les premiers jours d'avril on trouve quelques individus parvenus à toute leur taille, les moins précoces continuant à manger jusqu’en mai. À ce moment elle se tisse un cocon léger dans lequel elle s’enferme sans se chrysa- hider jusqu'en août. C’est vers le 15 août seulement et quelquefois plus tard qu’elle se transforme, et le papillon éclôt 12 à 16 jours après la nymphose. Pendant plu- sieurs années mes éclosions ont toujours eu lieu du 6 au 27 septembre. J’ai toujours ris ce papillon que la lumière attire dans les appartements à cette époque de lannée. Je ne connais aucune éclosion ou capture de cet hétérocère dans notre région à une autre date. Ce lépidoptère est commun à Marseille; je trouve abondamment sa chenille au pied des graminées qui croissent spontanément autour du Palais-Longchamp, de ses annexes et de ma demeure. Je le récolte généralement du 1% au 10 avril. Zuprepia Pudica est également très commune et comme localisée dans les petits vallons situés au pied de la colline de Notre-Dame-de-la-Garde. Marseille. D: P. SIÉP1. 52 Notes spéciales et locales. s Note sur Taragama La pre Repanda. — M. H. Vaucher, de Tanger, mécrit « J'ai à l'élevage quelques larves de 7’. Repanda et quelques chrysalides. Le 8 octobr dernier, il m'est éclos une Q. Quelques heures après, dans la nuit, j’entendis, venant du dehors, un fort bourdonnement, semblable à celui que produirait un essai d’abeilles autour d’une ruche. Je sortis, ma lampe à la main, et fus bien surpris d'être enveloppé d’une nuée de d © de cette espèce, attirés par la présence de la Q. J'en capturai 33 sur le nombre, dont 5 seulement dignes d'être conservés. » ( Une telle abondance subite de cette espèce m'a parue 2 d’être signalée. Genève. . VAUCHER. Larve des feuilles du noisetier. — Réponse partielle à la question de M. C. Marcha (l'euille des J. N., n° 386, p. 35). — L’insecte dont parle M. C. Marchal et dont les larves dévorent les feuilles du noisetier à l’automne est certainement une Ten thrède, vraisemblablement du genre Arge. D’après la description un peu sommaire. de la larve, on peut la rapprocher de celle d’Arge pullata Zad., à laquelle Zaddach« attribue à tort vingt-deux paires de pattes. Mais Arge pullata vit sur le bouleau. et, comme les larves de Tenthrèdes sont rarement polyphages, l’espèce du noisetie est peut-être différente. L'éducation de ces larves ne présente pas en général plu de difficultés que celle des chenilles. M. C. Marchal devrait la tenter ; le résultat. serait sans doute intéressant. Alfred GraRp. ) Rhodocera Cleopatra L. — Par lettres en date des 1 et 11 décembre 1902, M. G. Dupuy, d'Angoulême, a l'amabilité de m'informer que Rh. Cleopatra dépasse, er Charente, le parallèle de 46° Le premier, en effet, M. G. Dupuy à capturé ce beau papillon à Condac (1), près de Ruffec. M. G. Dupuy l'a également pris et en nombre près de la forêt de Tusson, et aussi à Agris et au Quéroy. Il l'a vu voler à Rouillac et à Angoulême même où il se rencontre dans les jardins“ qui avoisinent la ville, au nord comme au sud, mais bien plus abondamment au midi, car ce papillon préfère les coteaux à la plaine. ù Toutefois, il l'a aperçu très souvent, au vol, dans les jardins de M. Bujeaud, jardins situés sous les remparts nord de la ville. Parmi les lépidoptères que M. G. Dupuy a encore capturés aux environs d'Angou- lème, nous pouvons citer : Lycæna Euphemus (T. C.), Alcon (T. localisé), Melanops (un seul exempl.). Melilæa Dictynna (T. localisée), Selene, Euphrosyne ; Argynnis Dia, Lathonia, Aglaia, Adippe et sa var. Cleodoxa, Paphia et sa var. Valesina (R.), Pandora (A. R), Niobe (un seul exempl.). , Aspilates formosaria (un seul exempl.), Pellonia calabraria var. tabidaria (un seul exempl.). Parc de Baleine. G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. Eider vulgaire. — Les froids excessifs et les grandes bourrasques, qui sévissent dans le nord de l'Europe, ont amené le déplacement de certains oiseaux des régions boréales. C'est ainsi que le 23 novembre et le 5 décembre, deux Eiders, jeunes mâles” de l'année, sont venus se faire tuer sur le petit Rhône, aux environs de Saint-Gilles (Gard). Ce n'est que très accidentellement que l'on voit Somateria mollissima en France La capture de deux jeunes sujets, dans la région méditerranéenne, mérite donc d'être signalée. Le premier de ces palmipèdes fait partie de la collection de mon ami Louis Clément, et le second figure dans les vitrines du Muséum de Nimes. GALIEN MINGAUD. (1) Condac est situé à deux kilomètres est-sud-est de Ruffec, à 90 mètres sur la rive droite, de la Charente et au pied d'une colline de 122 mètres. La latitude de Ruffec étant de 46144, on peul en conclure que Condac dépasse le 46° parallèle de trois kilomètres environ. ’ x AVIS. — La suite de la Liste départementale des Naturalistes paraîtra r au prochain numéro. Le Directeur Gérant, A. BOLLFUS, Imp. Oberthür, Rennes—Paris (854-02) nés f Feuille des Jeunes Naturalistes — IV° SÉRIE, 33° ANNÉE. PI. IV IIS DPI ÊL é Let . - Ep à H Pellissier del‘ - Différents états de Charaxes dJasius. 1e Février 1903 — IVe Série, 33° Année — Nc 388 a tiers inférieur de l'œuf. Au moment où l’éclosion va se produire, sa transparence permet facilement d'apercevoir l'embryon recourbé sur lui-même, la face dorsale tournée vers chorion. L'œuf éclôt le matin, au bout de cinq à huit jours suivant la température. Voici une des nombreuses observalions faites à ce sujet: Des œufs pondus en ma présence sur un Arbulus andrachne du Jardin botanique de l'Ecole de médecine et de pharmacie, le 6 septembre 1900, à 1 heure 15 minutes, issés en place, mais étroitement surveillés, éclosent le 411 du même mois à 10 heures 15 minutes du matin après 117 heures d’incubaltion. La jeune chenille sort de l'œuf en perçant, au moyen de ses mandibules, la partie inférieure de l'entonnoir formé par le micropyle. Elle en agrandit l'ouverture en rongeant la coquille qu'elle finit par dévorer entièrement. Je puis affirmer ce fait qui s'est passé maintes fois sous mes yeux et je dois fairè remarquer aussi que toutes les fois que j'ai trouvé de très jeunes chenilles, je n’ai pu retrouver, malgré de minutieuses recherches, que de. faibles traces de la partie inférieure de l'env eloppe chilineuse de leurs œufs. Chaque fois, au contraire, que j'ai trouvé des enveloppes d'œufs vides et complètes d’un beau blanc nacré transparent, présentant au niveau du mi- cropyle la déchirure caractéristique de l'éclosion, il m'a été impossible de retrouver les jeunes larves qui, dans ce cas, auront été surprises au moment de leur éclosion par un insecte qui en aura fait sa proie. I| me paraît donc établi que l'enveloppe de l'œuf constitue le premier élément nécessaire, indis- - pensable à l'existence de la jeune chenille. À sa naissance, la chenille de Jasius mesure un millimètre et demi de long et un demi millimètre d’ épaisseur. Elle est jaune, une bande noire entoure la tête, embrassant les mandibules, les côtés du casque et les cornes. Cette même nuance colore ses prolongements caudaux. La tête et la queue sont relativement plus développés qu'à un stade plus avancé. Au bout de 24 heures, la couleur jaune disparaît pour faire place à une teinte gris verdâtre. Le sixième jour, la jeune chenille opère sa première mue et prend la livrée qu’elle conservera définitivement. Elle mesure alors un centimètre. À ce moment, elle devient d'un beau vert. Sa peau prend une apparence chagrinée due à la présence de tubercules blancs extrêmement pelils, mais très visibles à la “loupe. Les septième et neuvième anneaux présentent deux taches ocellées | ovales, d'un vert jaunâtre, entourées d’une fine ligne noire et marquées au centre d'un point vert foncé légèrement violet. Quelques individus portent sur les 6°, 7°, 8°, 9° et 10° anneaux deux très fines raies longitudinales jaunes, formées par la succession de petits tubercules de cette couleur. Ces lignes sont situées exactement dans l'espace compris entre une grande raie jaune qui borde de chaque côté le corps et la queue de la chenille et le vaisseau dorsal que l’on voit par transparence et dont on peut apprécier les battements. Le corps n'est pas cylindrique, mais renflé au milieu, atlénué à l'extrémité et terminé par une queue aplatie et légèrement bifide. Le dessous du corps est aplati. La tête est verte et moins chagrinée que le corps: elle présente une légère dépression médiane qui la divise en deux lobes convexes. Elle est surmontée “de huit cornes dont 4 grandes et 4 petites. Les deux grandes médianes sont “erticales, légèrement dirigées en dehors, un peu plus longues que la moitié “de la tête. Les deux grandes extérieures sont divergentes, un peu plus courtes ‘que les médianes et continuent en arrière les bords de la tête. Ces quatre ‘grandes cornes sont séparées par des intervalles entre lesquels prennent place les petites cornes. Deux de celles-ci, aplaties et triangulaires, sont 60 D'P, SiÉPi, — Contribul, à l'histoire nalur, de Charares Jasius. 2 placées entre les deux grandes médianes et semblent continuer la ligne € division des deux lobes de la êle, De chaque côté de la tête, entre la grar corne médiane el l'externe, on remarque encore une petite corne pointu u rudimentaire, Ces deux dernières ne sont pas signalées par les auteurs L'extrémilé des grandes cornes est d'un rouge vineux, Les peliles emprunten la couleur verte de la tête, Une ligne jaune bordée de noir, s'étend des mars dibules jusque sur les cornes latérales, mais la ligne noire s'arrête aux côtés du museau qu'elle entoure d'une sorte de jugulaire. Le dessous du ventre est d'un vert blanchâtre: les crochets des patte cailleuses sont jaunes, terminées de brun, ceux des pattes membraneuses ne couleur lie de vin. è La chenille de Charares Jasius est nocturne: elle passe la plus grande partie de la journée appliquée sur la face supérieure d'une feuille sur laquelle elle a eu soin de lisser une loile blanche très fine composée de fibres soyeuses intimement entrecroisées. On la trouve là dans une immobilité complète, placée au centre de la feuille, dans le sens de la nervure médiane, la tête le plus souvent regardant le pétiole, Au repos elle est remarquable par sa rigidité, sa tèle relevée el légèrement renversée en arrière, les pattes écail leuses et la dernière paire de membraneuses retirée, elle n'’appuie que & les quatre paires de patles du milieu. Celle chenille ne quille sa feuille d'arbousier que pour prendre sa now riture, el y revient dès qu'elle est rassasiée: elle mange avec beaucoup d'avidité et quitte rarement une feuille avant de l'avoir entièrement dévorée, 2. Elle mange la nuit, mais par un contraste frappant, lorsqu'on la transfère dh l'ombre au soleil, elle se met à manger aussitôt. Ses habitudes sont sédentaires et paisibles, elle ne cherche pas à! tol et quitte rarement son rameau: aussi est-elle facile à élever. En captivité très jeune encore, elle peut S'habiluer à vivre sur le rosier; en Allemag et en Angleterre, les éleveurs qui en reçoivent ne les nourrissent pa autrement. A chaque mue, elle change de feuille et se tisse une nouvelle (toile. ques Il elle change de peau, sa Lêle se dépouille à part, d'arrière en avant, Sa jamais se “briser, sauf pour la chrysalidalion, découvrant peu à peu la nouvel tèle molle encore, dont les cornes sont appliquées sur le dos. Bientôt,“ masque grossil, ses cornes S'allongent et se redressent, et au bout quelques heures, les léguments ont pris toute leur dureté. Dès que sa nià est accomplie, elle mange sa vieille peau, sauf la tête, cela constituesoi premier repas: puis elle tisse une nouvelle soie sur une feuille nouvellex reprend ses habitudes. { L'évolution normale et complète de la chenille se produit en été, « l'espace de quarante-lrois jours, pendant lesquels elle subit cinq mues, E nO compris la nymphose, Celle-ci dure quinze jours. Quelquelois, maisir rarement, la chenille se transforme après sa quatrième mue, % A la fin de la cinquième mue, el au moment de se suspendre pour sechr salider, la chenille de Jasius mesure cinq centimètres et demi de ae centimètre d'é paisseur au milieu du corps. Elle pèse 2 grammes 10 centi Son vaisseau dorsal accuse 5% pulsations à la minute, ‘14 Les chenilles de septembre parviennent, en liberté, jusqu'à leur 3Nou mue, suivant qu'elles sont plus où moins précoces. Elles passentMe l'hiver à demi engourdies sur une feuille, ne mangeant que lorsqueMlaulte péralure nocturne est douce, el restant souvent des semaines ent immobiles sans manger. On comprendra aisément qu'au pr intemps, 1 rangs soient considérablement éclaircis. Pour se chrysalider, la chenille de Jasius se suspend à l'aide d'un pu ADTYEe , ». ei à = tif … D'P. SiéPi. — Contribut. à l'histoire natur. de Charaxes Jasius. 61 elle confectionne et qu'elle assujétit, soit sur le bord d’une feuille, soit Je pétiole, et le plus souvent sous la nervure médiane d'une feuille dont ; partie a déjà été dévorée. Le choix de ne ement du bourrelet dure ieurs heures, quelquefois loute une journée, car la larve ne se fixe que un point d'où elle puisse se suspendre librement sans aucun contact ec les feuilles ou tiges environnantes. La construction de ce bourrelel duquel elle s'attache avant de se métamorphoser nécessite de sa part un travail qui dure près d’une heure. Elle procède à cette opération, en éloignant et en rapprochant allernati- vement sa tête du point choisi, formant à mesure des boucles libres de soie hérant par les autres extrémités au point où elle se suspendra. Elle passe uile ce faisceau de boucles libres entre toutes ses pattes jusqu'à ce welle les tienne ave ses pattes anales, puis elle se retourne pour repasser faisceau en sens inverse, le serrant {oujours entre chacune de ses res de pattes ei le faisant remonter des dernières aux premières pattes jusqu à ce qu'il semble lui offrir les garanties de solidité suffisantes. Cette opéralion est toujours entrecoupée de longs arrêts de repos. I lui arrive. quelquefois d'abandonner la confection d'un premier bourrelet pour en labriquer un autre plus près du pétiole. Enfin, le bourrelet étant bien assujetti entre les pattes anales, elle lâche doucement ses points d'appui, tout en ramenant sa tête contre son abdomen, et se trouve suspendue en anneau, la bouche en face du huitième segment abdominal. Elle reste généralement trois jours dans cette attitude, mais ce temps est Soumis à des variations dues à la température, à la pression barométrique ou à des causes accidentelles. Quelques-unes de mes chenilles les plus favo- Hisées, mais c'est l'exception, se sont chrysalidées après 50 heures de Suspension; d'autres, au contraire, parmi celles que j'ai élevées en serre, ne se sont mélamorphosées qu'après 92 heures. Une chenille, qui avait été piquée par des fourmis, demeura suspendue 162 heures: mais la durée n moyenne de cet état dans les conditions normales est de 65 heures. Lorsqu'elle est prête à se chrysalider, la chenille devient transparente et ses appendices anaux prennent une coloration rougeâtre très remarquable. ba mue est annoncée par des mouvements vermiculaires d'abord très lents: la peau se détache un peu, laissant voir quelques stries blanches causées par les plis de la peau qui se dessèche. À mesure que les mouvements ccentuent, l'anneau formé par la chenille s'agrandit et s'ouvre; la tête descend en face du septième puis du sixième segment. La mue se continue dinsi pendant 2 à 5 heures, puis les mouvements vermiculaires augmentent d'intensité, se propageant au segment anal. À ce moment, la larve change complètement d'attilude, sa tête s'éloigne des segments abdominaux sous influence de la direction horizontale que prennent les segments thoraciques. ntenant la peau dorsale glisse en arrière et s'acc umule” à l'extrémité anale: crochets suspenseurs de la chenille, qui sont grands, et que l'on voit par lransparence, s'accrochent dans un pli de la peau du dernier segment devant lequel la peau du ventre S'accumule. Toute la peau passe ensuile vers la queue où l’a poussée le crémaster. Celui-ci par ait alors à travers la fente lorsale et à la troisième ou quatrième poussée saisit le bourrelet de soie. \ Alors la chenille se débarrasse de ses crochets suspenseurs devenus inutiles ebses paltes anales ne supportant plus le poids de linsecte se dégagent du bourrelet. Toute la peau accumulée alors derrière le segment anal peut y ter adhérente ou tomber en raison de la liberté acquise. Rarement l'insecte, ne parvenant pas à s’accrocher, tombe et s’aplatit; l'autres fois, la chenille trouve la mort dans sa dépouille dont elle ne peut se défaire ; elle s'allonge alors perpendiculairement, une goutte de liquide lo - 62 D'P, SPL, — Contribut, à l'histoire nalur, de Charares Jasius, brunälre vient sourdre à ses mandibules et elle meurt après s'être ép en vains efforts. r Dès à présent, la chrysalide est constituée, mais elle est longue et mines et elle restera molle pendant quelques jours, Les plérothèques où gaine renfermant les ailes et les antennes sont courts et n'arrivent qu'au troisièm segment abdominal, et tous les segments sont marqués par des incisior profondes, Mais les mouvements vermiculaires, un instant interrompus, reprennent et seulement durant environ une heure, sous leur influence, les ailes double de longueur el la chrysalide prend la forme qu'elle gardera jusqu'à l'éclosio du papillon. La chrysalide est de forme ovoïde, lisse sans angles apparents: les plé thèques et les incisions des segments abdominaux sont limités par des lig sans relief, Deux légères protubérances peu sensibles (erminent la tête, $ couleur est d'un beau vert d’eau. 4 Le papillon éclôt en temps normal au bout de quinze jours, à moins qu'il ne s'agisse de chenilles élevées en serre. L'éclosion a généralement lieu entre sept et neuf heures du malin, et ces règles s souffrent si peu d'exceplions que pour les chrysalides de juin, dont j'avais la date de transformation, j'ai loujours pu indiquer d'avance et sans erreur la date de leur éclosion. Deux jours avant d'éclore, la chrysalide se colore par transparence el violet: ce sont d'abord les bandes jaune fauve du bord terminal des aile antérieures qui apparaissent comme des points à travers les ptérothèques entourées d'une zone d'un brun violet, en même temps que des points de ce dernière nuance s'établissent sur les segments abdominaux et s'étendent ave une intensité de couleur croissante, Quelques heures avant l'éclosion, de ve qu'elle était, la chrysalide devient entièrement violette, agrémentée des dessin: des parties supérieures des ailes que l'on distingue à merveille; puis, sous l'influence de mouvements que fait le papillon pour sortir de sa prison, l& peau de la chrysalide devenant de plus en plus sèche se fend dans la régior dorsale, les plérothèques s'écartent et l'insecte parfait, dégageant d'abom ses pattes et ses antennes, prend un point d'appui sur la dépouille qu'il x quitter, fait un tour sur lui-même et se suspend à sa chrysalide, laiss: pendre ses ailes encore humides et chiffonnées. | I rejette bientôt par l'anus un liquide brun rougeâtre, sorte de méconité in dont l'issue diminue notablement le volume de son corps. En même temps ses ailes animées de frémissements particuliers s'allongent, es vue d'œil, et vingt minutes après l’éclosion le Jasius abandonne sa chryst comparable maintenant à de la baudruche, pour étaler au soleil ses trésor de velours et de mosaïque. Il est prêt à employer sa courte existence à s surer des descendants. I m'a paru inutile de décrire le papillon que tous les entomolo connaissent el qui est répandu dans toutes les collections, La plup ouvrages qui traitent des lépidoptères en donnent des descriptions exactes accompagnées d'assez bonnes figures. Lucas, Godard et Dupone Berce, Hoffmann et bien d'autres l'ont bien figuré; Cuvier, dans son Règ animal, représente cette espèce sous ses différents élats avec beaucoup vérité, Je me suis donc borné à indiquer pour le papillon, dans la planche accompagne cette étude, les différences qui existent entre les papillor l'éclosion de juin et septembre, Les premiers sont de coloration plus a leurs queues sont plus larges légèrement arquées en pinces; leurs ailesai rieures fortement échancrées, Ceux de septembre sont plus foncées, quatre queues sont droites, longues et étroites, leurs ailes antérieures coup moins échancrées. Chésr DP. StÉPI, — Contribut. à l'histoire natur. de Charaïxes Jasius. 63 xrand et superbe rhopalocère, dont la femelle mesure jusqu'à 10 centi- S d'envergure, semble appartenir à une faune exotique. Son vol est tet gracieux: il n’a rien du lourd battement d'ailes des Piérides; c’est nant qu'il décrit ses courbes dans l'horizon et il franchit de grands baces sans mouvements d'ailes apparents. es mâles sont extrêmement belliqueux; lorsque deux d'entre eux se ren- t, ils s'attaquent aussitôt, et dans cette lutte où les corps s’entre- ent, où les ailes s ’entrefroissent faisant voltiger leurs écailles, on les onter vers des régions où la vue ne peut les suivre, Leurs ailes se it, se froissent, se déchirent, et lorsque les combattants redescendent hauteurs où ils ont vidé leur querelle, privés de leurs queues, les ailes es par les coups qu'ils se sont portés, leur triste aspect {témoigne de r du combat. souvent vu le Jasius planer des heures entières el venir se reposer te sur un Chamærops ou une branche de cèdre de nos jardins. Alors, ses épanouies montrent sur un fonds de velours les belles nuances dont elles bparées; puis, après quelques battements saccadés, ses ailes se placent . icalement, permettant d'admirer les merveilleux dessins en mosaïque de ur face inférieure. Dar 1s les bois de pins, de chênes-lièges et d’'arbousiers des Maures, le apillon au repos se confond avec l'écorce des arbres contre lesquels il aime poser, et il faut un œil exercé pour l’y découvrir. habitudes sont très régulières: il revoit le lendemain aux mêmes heures osquets qu'il a visités la veille, Apparaissant le matin vers huit heures, ole jusque vers trois heures du soir, se plaisant surtout sur les points és et ne descendant dans les bas-fonds que pour pondre. i souvent essayé de faire reproduire Charaxes Jasius en captivité, et s aménagé pour cela une cage d'un mètre cube renfermant un jeune d'arbousier el les fleurs sur lesquelles il aime se poser. Mais mes efforts jamais été couronnés de succès car les Jasius que j'y lâchai à maintes ises moururent toujours sans s’accoupler. omme tous les papillons, Jasius présente quelquefois des aberrations. e Muséum d'Hyères possède un exemplaire dont les bandes du bord terminal ailes antérieures sont d’un blanc pur. Un individu dont les ailes anté- es sont ornées d’une très grande tache orangée et une autre absolument e, sauf quelques taches citron sur la marge extérieure ont été obtenues élevage en Angleterre. Enfin, mon excellent ami M. Powell, possède une le éclose au printemps dont les bandes marginales sont d’un jaune pâle s race d'orange, et un mâle chez lequel les taches bleues étaient allongées boint de loucher presque la cellule discoïdale. dierminant, je tiens à adresser tout d'abord mes remerciements à owell qui m'a facilité l'étude du Jasius à Hyères el ses environs et qui en voulu me faire part de ses observations personnelles. Qu'il me soit is maintenant de remercier bien sincèrement M la marquise de Forbin pède, M. A. Richard, MM. Fournier, M. E. de la Chesnais, M. P. Fabre, nue, de m'avoir obligeamment permis de rechercher et d'observer iaraxes Jasius dans leurs propriétés de St-Marcel, St-Pons et Aubagne, niche, La Rosière, La Penne, Ceyreste, etc. nn, je me fais un plaisir de signaler la part active qu'a prise ma fille s mes chasses et recherches: elle a été pour moi un précieux auxiliaire i je dois bon nombre de lrouvailles importantes. eh 64 D'P, SIÉPI, — Contribut, à l'histoire natur, de Charaxes Jasius. EXPLICATION DE LA PLANCHE FiGure 1, — Œufs de Charaxes Jasius, grandeur naturelle, sur une feullle d'Arbulus (La tige florale est placée à tort à l'aisselle d'une branche; elle devrait occup sommet de Ja branche. Celle erreur a par ce fait que la fleur n'a été remi au uessinateur qu'après que la tige porlant les chenilles avait été dessinées, et c' par défaut de place, à l'endroit qu'elle devrait occuper, qu'il l'a placée au bas de branche). Je tiens cependant à signaler la fidélité el la conscience avec lesquelles M. H: Pelliss ier a exécuté ces dessins, Ficure ?. — Jeune chenille après sa première mue, Grandeur naturelle. L — 3-4, — Chenilles à leur dernier stade, Grandeur naturelle. / — 3-4, — Chenilles à leur dernier stade. Grandeur naturelle, d 5. — Tôte de chenille montrant les détails du casque, Très grossie. — 6, — Chenille suspendue, — 7-89, — Chrysalides vues de côté, de face, de dos. Détails des organes SUSpenseurs Le 7-89, — Chrysalides vues de côté, de fuce, de dos, Délails des organes suspense [s a) — 10, — Charaxes Jasius, éclosion de juin. — 11. — Le même, éclosion de seplembre, Marseille. pr SIÉPI, pates. Le LE NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Observations coléoptérologiques. — Acilius canaliculatus. — J'ai ca FT A ra à Pon | mie seille (Saône-et-Loire) plusieurs exemplaires d’Acilius canaliculatus Nic., col RE e qui n'avait encore été signalé ni de ce département, ni d'aucun département ai trophe. Cet insecte est surtout septentrional et il serait intéressant de connaître sa limite d'extension vers le sud. Bradycellus distinctus Dej. — J'ai pris ce petit carabique à à Tourlaville Mar | dans un terrain vague au bord de la mer. Cet insecte, qu” on croyait aut exc sivement méridional, a été signalé, m’écrit M. Bedel, d'Angleterre et même @ Ecosse Les lecteurs de la feuille pourraient-ils dire s'ils ont déjà eu connaissance de 8: capture sur les côtes françaises de la Manche ? Cuisery (Saône-et-Loire). F. Pr Observations lépidoptérologiques. — Epinephele Janira L. — A propos _ tions signalées par M. G. de Rocquigny-Adanson, je crois intéressant de « cas d’albinisme concernant cette espèce. J'ai capturé, le 16 juillet 1897, à Caudéran, près Bordeaux, un su Le deux ailes (côté droit) ont en dessus et en dessous de grandes taches ai Ce de l’aile inférieure sont plus étendues et la couvrent presque enitèrement. Les gauches sont absolument normales. Ce cas se rencontre assez rarement. Rhodocera Cleopatra L. — 11 y a une quinzaine d'années, ce beau lépidoptète & relativement rare dans le département de la Gironde. En consultant mon jour de chasse, j'ai pu constater que, dès l’année 1890, les captures en ont été de Les, plus nombreuses, soit à l'apparition du printemps, soit à celle de juillet-août. à Ce qui est assez étonnant, c est que, le 6 novembre dernier La c'était une des b journées de l’arrière-saison), j'ai pris dans un jardin, à un kilomètre de Bo un sujet très frais et paraissant n avoir volé que depuis très peu de temps. : Chelonia Pudica Esp. — Cette espèce paraît être très rare dans les environs Bordeaux. 4 Le 4 juin 1888, à la chasse au réflecteur, j'ai capturé un exemplaire ©, le set ait été signalé dans le département de la Gironde. Depuis cette époque, me breuses recherches ont été infructueuses. ÿ. Si Ch. Pudica n’a qu'une génération annuelle, les différences sensibles desc d'apparition qui ont été constatées ne peuvent être attribuées, comme le dità professeur À, Giard, qu'à des circonstances météorologiques. M. BRASCASSAT, Assistant au Muséum de Bordeaux. D Notes spéciales et locales. 65 Sur la diminution progressive de la pigmentation oculaire chez « Cirolana ne- “glecta. » — Les Cirolanes sont des crustacés isopodes marins qui vivent généralement dans les grands fonds et se nourrissent d'animaux et particulièrement de poissons | | morts: elles sont d’une extrême voracité et leurs bandes nombreuses nettoient en peu 2 “de temps un poisson d'assez grande taille. M. G. O. Sars avait déjà fait observer qu’on pouvait recueillir Crolana borealis en grand nombre sur les côtes de Norwège, à l’aide d’appâts posés à une grande pro- fondeur. C’est ce même système qui a été pratiqué en grand pendant les campagnes de S. A. le prince de Monaco. On a pu recueillir ainsi à l’aide de nasses une quantité d'exemplaires provenant de localités différentes, méditerranéennes et atlantiques, et appartenant à plusieurs espèces, dont quelques-unes n'étaient pas encore connues (1). En étudiant ces récoltes, j'ai pu constater qu’une espèce assez répandue dans PAtlantique et dans la Méditerranée, bien que peu connue jusqu’à présent, C'. neglecta Hansen, qui vit à des profondeurs très variables, de 16 mètres à plus de 1.600 mètres, sur des fonds de vase ou de sable, présentait un phénomène intéressant : c’est la disparition progressive de la pigmentation oculaire à mesure que la profondeur devenait plus grande. Les yeux sont munis d’un pigment noir bien développé dans les exemplaires recueillis à 16 mètres (baie de Giardini, en Sicile); ce pigment s'atténue beaucoup au delà de 1.000 mètres; il existe encore, mais faible, jusque vers 1.250 mètres et disparaît complètement vers 1.300 mètres. La constance de ce fait dans plusieurs stations différentes est d'autant plus curieux à noter qu’une espèce voisine, C!. borealis Lalljoborg, qui vit dans des conditions identiques, ne paraît présenter : aucune diminution du pigment oculaire à de grandes profondeurs. Deux autres espèces des grands fonds, que je décris dans ma Note préliminaire, sont l’une complètement dépourvue de pigment, l’autre absolument aveugle. Cette dernière a été rencontrée assez fréquemment en Méditerranée, de 1.200 à 2.500 mètres. À. DoLLrus. (1) Elles sont décriles dans la Note préliminaire que je viens de présenter à la Société zoologique sur les Ciolana des campagnes de L'Hirondelle et de la La Princesse-Alice. X — REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Les cultures expérimentales de M. G. Bonnier : Influence des conditions clima- tériques sur la structure anatomique des végétaux. — M. le professeur Gaston Bonnier poursuit depuis plusieurs années de curieuses expériences sur les modifica- tions de la végétation dues à des conditions climatériques différentes. Ses cultures se font concurremment à Fontainebleau et à La Garde, près Toulon. Les plantes soumises à l’expérimentation comprennent environ 50 espèces vivaces; le pied initial de chaque espèce provient de Fontainebleau, chaque individu ayant été divisé en deux parties égales dont l’une a été plantée à Fontainebleau et l’autre à La Garde; les terrains de culture sont identiques, car la terre de La Garde a été apportée à la station botanique de Fontainebleau. Les différences obtenues ne peuvent donc être attribuées qu'à des influences climatériques; or, toutes les plantes trans- portées dans la région méditerranéenne ont subi après trois ans une différenciation très sensible et ont pris complètement l’aspect des individus de même espèce croissant spontanément dans la région. M. Bonnier a déterminé avec soin les caractères climatériques des deux régions pendant la période d'observation : pour les plantes à feuilles caduques, il était nécessaire de faire intervenir la durée de la végétation, de longueur inégale dans les deux régions; il a été reconnu que la somme des températures quotidiennes, pendant la vie des feuilles, était près de deux fois plus élevée à Toulon qu'à Fontainebleau (4.600 contre 2.750). On conçoit que ces conditions, à Toulon, soient favorables à une plus grande assi- milation, à une plus grande transpiration et à une formation plus considérable de “tissus secondaires. Les différences journalières de température sont, au contraire, beaucoup plus fortes à Paris qu'à Toulon, ainsi que les différences entre le maximum absolu et le minimum absolu : en 4 ans, ces différences ont été de 64° pour Fontaine- bleau et de 42°,2 seulement à Toulon. Il est plus important encore de considérer les différences dans la distribution des pluies : la quantité annuelle d’eau tombée est plus forte à Toulon (708) qu'à Fon- 66 Faits scientifiques. | “4 tainebleau (527), mais, ici aussi, il faut considérer la répartition des pluies le réveil de la NE agree» jusqu'à l'entrée de l'hiver; or, on voit que tandis qi moyenne mensuelle varie peu dans les environs de Paris, elle passe à Toule en août à 100 en novembre : il y a, dans le Midi, deux saisons pluvieuses, } pres l’autre en automne, séparées par une longue période de sécheresse aquelle la végétation subit un sensible ralentissement. | ‘action de la lumière est également intéressante à mettre en évidence : ler Ù des jours couverts est en effet trois fois plus grand à Paris qu'à Toulon, "" Voici les principales modifications anatomiques observées par M. Bonnier Pour les arbres et arbustes, d’une manière générale, le bois de PTE for en avril-mai, est bien developpé dans la région méditerranéenne et renferme de breux vaisseaux d’un calibre souvent plus grand que ceux des espèces correspondant de Fontainebleau. La partie du bois qui se forme en juin-septembre renferme bea sr plus de fibres à Toulon où souvent l'anneau ligneux n’est composé que de tandis que dans la région parisienne il continue à produire à la même époque nombreux vaisseaux. Ée grand développement de tissu fibreux coïncide netter avec la période de sécheresse méditerranéenne; en effet, dès les pluies d'm 1 on y voit réapparaître la formation de gros vaisseaux. L'anneau ligneux, grâce la plus grande période de la végétation méridionale, est beaucoup p #pais Toulon qu'à Fontainebleau; le nombre des assises du péricycle est aussi plus et celui des assises de l'écorce plus faible. L'épiderme, s'il existe cellules à cuticule plus épaisse et elles sont plus allongées perpendiculaire l'axe de la tige. Les feuilles sont d’un tiers au moins plus épaisses dans le Midi; il sy ést produi deux ou trois assises de cellules en Dalida au lieu d’une, les stomates sont p nombreux et les nervures plus saillantes et ordinairement entourées d'un 4 complet de sclérenchyme. c C’est à la période sèche qu'il faut attribuer certaines adaptations spéciales« plantes cultivées dans le Midi, adaptations destinées à les défendre contre une tra piration trop active; tel est l’épaississement de la cuticule d’où résulte l'enfonc des stomates. ; Quant aux plantes herbacées, M. Bonnier à obtenu en trois ans toutes les adap tions spéciales au climat méditerranéen et qui ont été signalées déjà dans les plan indigènes par M. W. Russell, dans les Annales des Sriences Naturelles, Botaniqu (1895). Ces modifications ont, pendant cette courte période, atteint toute l'intensi qu'elles ont chez les exemplaires indigènes. : Les espèces dont les tiges aériennes meurent a la période de sécheresse présentent pas toutes ces modifications structurales; elles ont seulement, dans le A1 des stomates plus nombreux, des vaisseaux plus grands et des tissus chlorophylli plus développés, offrant ainsi pour leurs organes aériens tous les caractères -d'ü vie intense et rapide qui évolue pendant la saison printanière seulement, Il est intéressant de remarquer que les modifications obtenues en transpo (A plantes dans la région méditerranéenne se produisent toutes dans le mêm avec les mêmes adaptations. Ne: (G. Bonnrer : Cultures expérimentales dans la région méditerranéenne, mo cations de la structure anatomique, d. CR. Acad. Sciences, 29 décembre 1902, pp 1289.) °"« dre =p< Li or Ps « + TE RSS 0 — 1 LISTE DÉPARTEMENTALE DES NATURALISTES ue ET DES INSTITUTIONS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA FRAN _ DÉPARTEMENT DE L'EURE Evreux : BOURGNE, professeur départemental d'agriculture, Evreux. e (HASSANT, conservateur du Musée archéologique, Évreux. — Préhistoire. de DAMIENS (F.), 32, rue Vilaine, — Préhist. Féray (Edmond), pharmacien, maire d'Evreux. — /’réhistoire, Hyd LecoinTE, professeur à l'Ecole normale, rue du Mulet, 13, Evreux, =#at France, surtout Ouest. ” Faits scientifiques. 67 RSEL (D'), adjoint. — Préhistoire. nes ï PorrEvIN (Gaston), rue Dubois. — Coléopt. d'Europe, Silphides, N'écrophores du _ globe. : hit À PorteviN (Henri), rue de l’'Horloge. — C'oléopt. d'Europe, Curculionides du globe. GIMBART (D' Maurice), 11, rue du Mulet. — Pytiscides, Gyrinides et Hydro- phatides du globe. Mépre, 21, place du Marché-Neuf. — Préhistoire. Musée archéologique (collection préhistorique). Société d'Agriculture, Seiences, Arts, Belles-Lettres de l'Eure. — Recueil des tra- vaux depuis 1822. Société Normande d'Etudes préhistoriques (Bulletin depuis 1892). BargBier (H.), pharmacien, rue Grande, Pacy-sur-Eure. — Æerpétologie. —Carrey (D.), Saint-Paul-sur-Risle. — Préhistoire. pres L …— CHéDEvILLE (P.-J.), inspecteur de la Voie, Gisors. — Géologie, Paléontologie, Pré- histoire. Convex (J.), instituteur, Condé-sur-Risle. — Botanique. -Couriz (L.), membre de la Commission des monuments mégalithiques, Les Andelys. — Préhistoire. -— Drcors (Alfred), receveur des Domaines, Pont-Audemer. — Z'ntomol., surt. C'oléopt. aquatiques. - Desranpres (E.), Verneuil. — Préhistoire. -Descoces (Armand), publiciste, Rugles. — Préhistoire. - Dogieny, Les Andelys. — Préhistoire. « Dozzrus (Adrien), directeur de la l'euille des Jeunes Naturalistes, en été à Lyons- la-Forêt. — Crustacés Isopodes; Paléontologie conchyliol. … Douvizxe, Salverte, par Le Gros-Theil. — Préhistoire. . Ducros, instituteur, Campigny. — Préhistoire. : Duüpowr (Louis), professeur au Lycée du Havre, en été aux Damps, par Pont-de- - PArche. — Lépridoptères paléarctiques. … Duquesne (A.), Montfort-sur-Risle. — Æntom., Ornithol. — Férer (A.), Manneville. — Botanique, spéc. Plantes des terrains salés. FONTAINE, La Chapelle-Gautier, par Broglie. — Botanique. Fouque, instituteur, Neaufles, par Gisors. — Préhistoire. -— GALLERAND, instituteur, Le Plessis-Sainte-Opportune. — Préhistoire. GomBerrt (Armand), instituteur à Bernay. — Géologie, Botanique, C'oléoptères. Guzrin (Abbé Joseph), curé de St-Didier-des-Bois, par La Haye-Malherbe. — Botan. Homo, Appeville-Annebault. — Géologie, Paléont. | Do (J.-P.), Giverny, par Vernon. — Botanique (plantes vascul.), spéc. flore _ locale. - Jourpes (Raymond), Granvilliers, par Damviile. — Botanique. LAINÉ, instituteur, Pont-Audemer. — Préhistoire. LaAuUNAY, instituteur, Bondeville. — Æntomologie. | Lecoq (D'), chanoine honoraire, Guiseniers. — Préhistoire. | Levreux, notaire, Lyons-la-Forêt. — Préhistoire. … MATANDAIN (Eugène), au service de la Voie, Gisors. — Géolog., Paléont., Préhistoire. Monrier (A.), avocat, maire de Pont-Audemer. — Géologie, Préhistoire. « Morarp (Jules), contrôleur des Contributions, Vernon. — Zépidoptères. — PATTE, ancien juge de paix, Gisors. — Préhistoire. — Parcuipre (Abbé), curé de Boistel-les-Prévenches. — Préhistoire. Quesé (V.), Montaure. — Préhistoire. SIMON (Abbé), professeur au Petit-Séminaire, Pont-Audemer. — Zépidoptères. “TEeTREL, receveur de l’Enregistrement en retraite, Louviers. — Botanique. : Toussaint (Abbé), Bois-Jérôme, par Vernon. — Botanique (Phanérogames). Varxée (A.), comptable à Menilles. — £ntomologie. Musée des Andelys (Hôtel de Ville). Collection préhistorique formée par M. Coutil. Musée de Gisors (Hôtel de Ville). Petite collection paléontologique locale. Musée de Pont-Audemer. — Quelques collections insignifiantes d’hist. naturelle, annexe de la bibliothèque Canet (très riche en ouvrages sur la Normandie). Musées élémentaires de Géologie, fondés par M. Homo, dans 15 communes du canton de Montfort. Plusieurs Musées scolaires. LU RÉ di. Mi L : FRUITS 68 Liste des Naluralisles de France. DÉPARTEMENT D'EURE-ET-LOIR Pe- Chartres : 0 BELNOUE (abbé), secrétaire de l'évêché. — Bryologie. BriAULT, professeur au Lycée. — Géologie (spéc. Fossiles crétacés). Doux, professeur au Lycée, — Zotanique. DUHAMEL, 5, rue des Lyces. — Mycologie. GABRIEL, ancien commissaire de surveillance de l'Ouest, rue du Petit-Change. = Botanique, surtout Bryologie. 4 GaAROLA, professeur départemental d'agriculture. à en" RoOBiNET (Ch.), professeur au Lycée, 15, rue Colin-d'Harleville, — Æotifères. RoussEAU-RANVOIZÉ. — Géologie, Paléontologie. | VALENTIN, 54, rue d'Amilly. — C'oléoptères d'Europe. 48 Musée de Chartres. — Collections zoologiques : Petits mammifères du pays (collection complète). Oiseaux régionaux (environ 800 exempl.). Près de 3.000 oiseaux ét gers. Mollusques marins. — Collection du marquis de Boisvillette : Remarq série d’ossements fossiles pliocènes de Saint-Prest, près Chartres (Z/ephas dionalis, etc.). Préhistoire. AL: . Châteaudun : CoRREYEUR, rue de Chartres. — Ornithologie locale. | LECESNE, président de la Société Dunoise, à Sarainville, par Châteaudun. — Pré histoire locale. RICHER, avoué. — Ornithol. européenne. — Coléoptères français. Le VALLÉE (rt professeur au Collège. — Géologie du bassin de Paris. — Conchyl. française. — Bot., Flore française. | Musée de Châtecaudun. — Collections de Tarragon : Ornithologie européenne (k collection). — Ornithologie générale (importante série, spécimens rares). Mr ralogie, Ethnographie. k À : 20 Société Dunoise d'Archéologie. — Musée de la Société Dunoise (rue Toufaire) Faune et flore locales. Ne (MM. Richer et Marcel Vallée sont conservateurs des deux Musées d'histoïr naturelle de Châteaudun). ; ; BourGERY, ancien notaire, Nogent-le-Rotrou. 1 CHANTEGRAIN, directeur du cours primaire supérieur, Maintenon. — Paléontologi CosNiER, château de Sarceux, par Senonches. — Sotanique. ne DELaNTE (Albert), pharmacien, Authon-du-Perche. — Botanique, Mousses; Entom: Coléoptères. : DEsRaïs, instituteur, Bullon, par Brou. — Æntom. locale. en DugourG, pharmacien, La Loupe. — Botanique, Phanérogames et Mousses. Dumas-Epwanrps (J.-B.), château de Launay, par Nogent-le-Rotrou. — Zntomologi DureyeuLz (abbé), 4, rue de Valgelé, Dreux. — Botanique. “8 Goper (abbé), Nogent-le-Rotrou. — Géologie, Paléontologie. | nn. GouverNeur, Nogent-le-Rotrou. — C'éologie, Paléontologie. v Jousser DE BELLESME, château de Nogent-le-Rotrou. — Biologie des Poissons. Muzzer (Otto), Cloyes. — Cryptogames. NaLor, directeur d'école, à Nogent-le-Rotrou. — G'éologie, Entomologie. RoGEMoNT, instituteur en retraite, Berchères-sur-Vesgre. — Paléontologie. + Cl AVIS. — Les renseignements qui nous sont parvenus sur les départements de Corrèze, des Côtes-du-Nord, de la Creuse, de la Dordogne, du Doubs, de la Dré sont encore trop incomplets pour nous permettre de dresser la liste re e à © départements. — Nous prions instamment nos lecteurs de nous aider à complét ces listes ainsi que celles des autres départements. ; Co Le Directe . DOLLFUS. # 5e … re mp. Oberthir, IRenhes— Paris (24-03) } 1er Mars 1903 _ IVe Série, 33° Année _ No 389 La euille Des Jeunes Naturalistes A TRS RIRE CE NOTE SUR QUELQUES FOSSILES DES FALUNS DE LA TOURAINE (Helvétien infér, ET DES ENVIRONS D'ORTHEZ (Helvétien supérieur) (Fin) EUTHRIA GUIBEI Peyr. : PL. I, fig. 14. Testa salis magna, crassa, ovato-jusijormis ; spira conica, anfractus 5 lembryonali deficientes], fere plani, supra suturam leviter depressi, longi- tudinaliter costulati et transverse striati. Costæ longitudinales rotundatæ, Îlezuosæ, præsertim in ullimis anfractibus. Striæ transversæ in primis amjractibus approximatæ, magis distantes in ullimis. Ultimus anfractus 2/3 totam longitudinem æquans, in cauda satis longa, recurva, terminatus. Apertura ovata, in canali constriclo desinens. Labrum incrassalum arcua- tum, interne dentatum. Columella concava, antice contorta. Callum crassum in regione ombilicali. Long. : 29 m/m; lat. : 14 m/m. Coquille d'assez grande taille, épaisse, ovale-fusiforme, composée de 6 tours (non compris les tours embrvonnaires qui manquent) presque plans, légèrement déprimés au-dessus de la suture. Sutures obliques. Les tours sont ornés de côtes longitudinales arrondies, flexueuses, surtout sur les derniers tours, s'étendant jusqu'à la suture, et de stries transverses assez ….serrées sur les premiers tours, plus écartées sur les autres, particulière- ment sur le dernier, à la base duquel elles deviennent plus fortes. Dernier tour égal aux deux tiers de la longueur totale (mesuré sur le dos de la ….coquiile), atténué en un cou moyennement long, recourhé en arrière, assez fortement échancré et pourvu d'un bourrelet obsolète. Ouverture ovale, contractée aux deux extrémités, terminée en avant par un canal étroit et profond. Labre taillé en biseau, sinueux, antécurrent vers la suture, muni imtérieurement de cinq dents allongées et d’un renflement dentiforme à l'origine du canal. Columelle concave en arrière, contournée en avant. Bord columellaire épais, surtout dans la région ombilicale où il est formé de lamelles en retrait les unes sur les autres. Cette espèce ressemble beaucoup à E. saucatsensis Ben. (In Ivol. et Peyr., Mc p.27, pL. IL fig. 32). Cependant j'ai cru pouvoir l'en distinguer aux caractères suivants : forme moins trapue, côtes longitudinales plus mar- quées sur les derniers tours, stries fransverses plus serrées, dents du labre un peu moins nombreuses. Loc. : Le Paren. KR. Etage : Helvétien supérieur. — Coll. Miquel. L” ) "4 70 PEYROT. — Fossiles des faluns de la Touraine et d'Orthez. | TYPHIS HORRIDUS Broc. sp. {/Murex). Dans un lot de fossiles du Paren que m'a communiqués M. Miquel, j'ai trouvé un exemplaire abimé mais parfaitement reconnaissable de Typh horridus. Celle espèce non indiquée jusqu'ici dans les faluns des environs d'Orthez est à ajouter à la faune de ces gisements. 4 Loc. : Le Paren. d Etage : Helvétien supérieur. — Coll. Miquel. Typuis WENZELIDESI Hôrnes. PL. I, fig. 2. ? 1837 T'yphis tripterus Grat. — Tabl. foss. Dax, n° 446. ? 1840 Murexr — Grat. — Conch. foss. tert. bassin Adour, pl. 30, fig. 22. 1856 Murexr (Typhis) Wenzelidesi Hôrn. — Foss. Mollusk. Wien, tome I, p. 264, pl. 26, fig. 12 a, b, c, d. L'espèce créée par Grateloup pour un fossile de Gaas (Landes) ayant été primitivement décrite sous le nom de Typhis tripterus Grat., il n'y avait” pas double emploi avec Murex tripterus Lk.; il était donc inutile de changer son nom en celui de Wenzelidesi Hürnes. Sa dénomination doit rester : Typhis triplerus Grat., 1827 | — Murex tripterus Grat., 1840 (non Lk.). Mais d'une part, l'espèce de Grateloup n'a pas été retrouvée (voyez & Benoist, Etude sous-fam. Muricinæ mioc. S.-0. France, p. 5) et d'autre part, l'écart stratigraphique me fait douter de l'identité du fossile de Gaas (oligo- cène) avec celui de Gainfahren (miocène supérieur). Pour ces raisons, je conserve T. Wenzelidesi pour le fossile du bassin de Vienne. #4 La description et la figure données par Hôrnes s'appliquent exactement à l'exemplaire, un peu roulé, provenant de Mirebeau, que je fais figurer. Ce dernier est toutefois un peu plus grand (long. : 16 "/”; lat. 8 1/2 #74} que le type de Hôürnes (long. : 13 "/”; lat. : le e T. Wenzelidesi se distingue aisément de T. horridus et T. tetrapterus qui l’'accompagnent dans nos faluns, à sa forme trigone, à ses varices minces. et à ses tubes situés dans le prolongement des varices. Loc. : Mirebeau. R. R. R. Etage : Helvétien inférieur. — Coll. Peyrot. F: ACANTHINA ANGULATA Duj. sp. /Purpura). PI. IN, fig. 3. 1837 Purpura angulata Duj. — Mém. couches sol Touraine, 2 297, pl. XIX, fig. 4. 1886 Purpura (Polytropa) Benoisti Dolif. et Dautz. — Feuille J N., n° 189, p. 104. 1900 Monoceros monacanthos Broc., Ivol. et Peyr. — Contr. paléont. fal. Touraine p. 40 (non Br.). Cette espèce de Dujardin a été méconnue par MM. Dollfus et Dautzenberg, ainsi que par MM. Ivolas et Peyrot. Les premiers ont fait passer Purpur angulata Duj. en synonymie de Ocinebra Edioardsi dont elle est fort diffé rente, et ont appliqué le nouveau nom Purpura Benoisti D. D. à la véritable P. angulata de Dujardin. Quoique la dénomination de MM. Dollfus et Daut zenberg soit restée manuscrite, je base ma conviction sur l'examen de coquilles, provenant des collections Bonnet et Lecointre, déterminées Ps Benoisti par M. Dautzenberg. Ca Les seconds ont confondu l'espèce des faluns de la Touraine avec Achan tina monacanthos Broc. J'ai pu, depuis, m'assurer de la véritable identité de l'espèce en questic Sur ma demande, M. de Boury a bien voulu comparer mes spécimens PEyROT. — Fossiles des jaluns de la Touraine et d’Orthez. F1 ceux de P. angulala de la collection Deshayes, à l'Ecole des Mines, qui — renferme les types de Dujardin. Il les a trouvés identiques. La description el la figure données par Dujardin étant insuffisantes, je crois utile de décrire et de figurer de nouveau le fossile de nos faluns. T. subovata, crassa. Anfraclus 5-6, sulura parum profunda separalti; prümi sub carinali, ullimus magnus, 2/3 totius longiludinis superans; omnes costis longitudinalibus et transversis ornali. Costæ longiludinales, circiter 8, rotundalæ, frequenter suboblitæ in ullimo anfractu; coslæ transversæ ine- “quales, nonnullæ (4-5 in ullimo anfractu) majores, minoribus intermittæ. Ultimus anfractus versus basim unisulcatus. Apertura semi-circularis, an- tice constricta, in canaliculo angusto, recurvalo, terminata. Labrum obli- quum, crassum ad marginem subdigitatum, dente antico munitum; interne dentatum columella recta, callosa. Umbilicus tectus. Long : 28 m/m.; lat. : 18 m/m. Coquille ovoïde, très épaisse, formée de 5-6 tours séparés par une suture peu profonde; les premiers sont pourvus, près de la suture, d’une carène qui S'oblitère sur le dernier tour. Celui-ci est ventru, légèrement plus grand que les deux tiers de la longueur totale, il s’atténue graduellement en un eou peu distinct garni d'un “bourrelet produit par les accroissements de léchancrure du canal. La surface de la coquille est ornée de côtes longi- tudinales et transversales. Les premières, au nombre de 8-9, sont arrondies, obtuses, noduleuses sur les premiers tours; elles disparaissent presque sur le dernier tour des très vieux exemplaires. Les côtes transversales sont inégales, surtout sur lé dernier tour où l’on en voit 4-5 plus grosses entre lesquelles sont intercalées de plus minces. L'ouverture est semi-circulaire, plus ou moins rétrécie par l'épaississement du labre; elle se prolonge antérieurement en un canal court, étroit, recourbé en arrière et échancré. Le labre est oblique, antécurrent vers la suture, taillé en biseau, subdigité sur son bord, portant intérieurement 5-6 grosses dents arrondies. À sa partie antérieure, il présente la dent conique, courte, caractéristique des Achantina. De cette dent part un sillon courant oblique- ment sur le dernier tour et aboutissant au-dessous du milieu du bord droit. Columelle presque rectiligne. Bord columellaire peu large, mais épais surtout à la partie antérieure où il s'étale sur l’ombilic qui se trouve presque entiè- rement recouvert. A. angulata est assez variable, tant dans sa taille qui peut dépasser 30 */" que dans son ornementation. Tantôt les côtes longitudinales et transversales sont très Saillantes et forment des nœuds à leur intersection, tantôt elles sont peu marquées, moins nombreuses. Le dernier tour est plus où moins ventru, la dent antérieure du labre est plus ou moins distincte, etc. Elle offre assez de ressemblance avec A. monacanthos Broc., non tel que le représente Brocchi, qui a figuré un exemplaire présentant exagérés les caractères de l'espèce, mais tel qu’on le trouve plus communément. Elle en diffère cependant par sa taille constamment plus petite, sa forme plus ventrue, sa spire moins allongée, sa bouche plus étroite, son labre beaucoup plus épais, sa columelle plus droite, moins aplatie. Elle se rapproche davantage de A. Benoisti Degr. Touz. (Etude prélim. “Coq. Orthez, p. 387, pl. VIIL, fig. 12), mais elle est plus grande, sa spire est plus allongée. — Loc. : Louans, Manthelan, Ferrière-l'Arçon, Paulmy. Pas rare. — Call. ‘ La Comtesse, Lecointre, Duperray, Pey Fobue se Exempl. fig. (Paulmy). D A ss ns st Sd ct mt Été nr Sd dt né té Coll. Peyrot. Etage : Helvétien inférieur 72 PEYROT. — Fossiles des faluns de la Touraine et d'Orthez. STOSSICHIA PLANAXOIDES Desm. sp. /Rissoa). 1827 Rissoa buccinalis Grat. — Bull. Soc. Linn. Bordeaux, vol. 2, p. 132 (non LK). 1838 — planaxoïdes Desm., Grat, — Actes Soc. Linn. de Bordeaux, vol. 10, p. 201, pl. V, fig. 36-39, 1894 Stossichia pianasaies Desm., Degr. Touz. — Actes Soc. Linn. de Bordeaux, vol. 47, p. 395. 1895 _— plana œoïdes Desm. ., Sacco. — I Mall. Piem. e Lig., parte 8, fig. 31. S. planaxoïdes apparaît dans l'Aquilanien des environs de Dax. II avait été signalé en outre dans l'Helvélien des collines de Turin (Sacco) et de Salies, près d'Orthez (Degr.-Touz.), dans plusieurs localités du Miocène supérieur du bassin de Vienne (Hürnes), elc., mais non encore dans l'Hel- vélien de Touraine. J'en ai trouvé un exemplaire roulé à Ferrière-l'Arçon, un autre également en mauvais élat à Sainte-Catherine-de-Fierbois et plusieurs bien mieux conservés au Moulin-Pochard, près de Mirebeau. Loc. : Ferrière-l'Arçon, Sainte-Catherine-de-Fierbois, Mirebeau. R. — Coll. Peyrot. Etage : Helvétien inférieur. SCALARIA PERMINIMA de Bourv. 1900 Mesalia ascaris Wood, Ivol. et Peyr. — Contr. pa'éont. fal. Touraïne, p. 47. (non Wood). 1900 S'ealaria perminima de Boury, Ivol. et Peyr. — Contr. paléont. fal. Touraine,s p. 75, pl. II, fig. 27-28. Mesalia ascaris doit être rayé du Catalogue des fossiles des faluns de læ Touraine. Les spécimens que nous avions, M. Ivolas et moi, désignés sous ce nom sont en réalité Scalaria perminima de Boury. S. perminima n'est très rare dans aucun des gisements de nos faluns. TROCHUS EXPUNCTULATUS Peyr. 1837 Trochus punctulatus Duj. — Mém. couches sol Tour., p. 286, (on L:.). Pour cause de double emploi, je change le nom donné par Dujardin en celui de T. erpunctulalus Peyr. TECTURA PISSARROI Peyr. PI. II, fig. 11. Tesla parva, crassiuscula, elalo-conica, lævis; aper subcentralis. Diam. max. : 6 m/m.; alt. : # m/m. Coquille petite, assez épaisse, patelliforme, lisse. Sommet assez élevé relativement à la grandeur de la coquille, subcentral. Dans presque tous les exemplaires que j'ai sous les yeux, la coquille est plus où moins cor rodée au sommet. Ouverture ovale. Comparée à T. virginea, je trouve notre espèce plus épaisse, plus régus lièrement conique, à sommet plus central, à ouverture plus régulièremen ovale, T. Pissarroi var. depressa Peyr. {an spec. disling?). PI. II, fig. 8. Tesla depressior. Diam. max. : 6 m/m.; 2 1/2 m/m. La forme que je prends pour type de var à sommet assez élevé, L accompagnée de spécimens plus déprimés, quelques-uns même le so extrèmement. Je ne crois pas pouvoir séparer ces derniers autrement q PEYROT. — Fossiles des faluns de la Touraine et d’Orthez. 73 pour en constituer une variété, car ils se relient au type par des formes intermédiaires. Ces exemplaires déprimés se rapprochent de T. virginea viv., mais ils sont plus plats que lui. Je ne crois pas que le genre Tectura ait été signalé dans l'Helvétien fran- çais M. Sacco /Mollusch. Piem e Lig.)] en mentionne deux espèces {/Tect.? tauroconica et T. virginea var. taurinensis) dans l'Helvétien du Piémont, et une dans l'Astien /T. acuta) de la même région. Je connais une quinzaine d'exemplaires de T. Pissarroi provenant tous de Ferrière-l'Arçon. Loc. : Ferrière-l'Arçon. Pas très rare. — Coll. Duperray, Pissarro, Peyrot. — Type de l'espèce et de la var. Coll. Peyrot. Etage : Helvétien inférieur. NUCULA DEGRANGEI Peyr. PL. IL, fig. 9. Testa equivalvis, inequilateralis, subtriangularis, Latus poslicum breve truncatum; lunula parum impressa : latus anticum longum; margo pallealis arcuatum, denticulatum. Cardo normalis. Superjicies sublilissime radialiter striata. Tesla intus margarilacea. Long. : 8 m/m.; lat. : 7 m/m. Coquille équivalve, inéquilatérale, peu renflée, subtriangulaire; le côté antérieur est environ une fois et demie plus long que le côté postérieur. Lunule peu marquée. Bord palléal arqué, finement denticulé. Charnière normale. La surface externe présente des stries radiales très fines et très régulières et des stries d'accroissement. Ces dernières existent seules sur la lunule et le corselet. Surface interne nacrée, très brillante. Cette jolie petite Nucule m'a paru se rapprocher beaucoup pour la forme et la taille de N. nilida Sow., dont elle se distingue cependant par l'orne- mentation. Signalée, sans nom spécifique, par M. Degrange-Touzin, au Paren, à Sallespisse et à Salies, localités des environs d’Orthez. Loc. : Le Paren. C. — Coll. Peyrot. Etage : Helvétien supérieur. — Coll. Peyrot. EXPLICATION DE LA PLANCHE III. 1. Cancellaria excassidea Sacco. — Le Paren. 2. Typhis Wenzelidesi Hôrnes. — Le Paren. 3. Achantina angulosa Dujardin. — Paulmy. 4. Nassa subecostala Bellardi. — Le Paren. Le même, grossi 2 fois. 5. Bela [Buchozia) filosa Dujardin, coupe. — Ferrière-l’Arçon. Le même, grossi 2 fois. 6. Bela (Buchozia) filosa Dujardin. — Ferrièrel’Arçon. Le même, grossi 2 fois. 7. Mangilia Duperrayi Peyrot, n. sp. — Ste-Catherine-de-Fierbois. Le même, grossi 2 fois. 8. l'ectura Pissarroi Peyrot, var. depressa. — Ferrière Arcon. Le même, grossi 2 fois. l 9. Nuculau Degrangei Peyrot, côté intérieur. — Le Paren. Le même, grossi 2 fois. 10. Nucula Degrangei Peyrot, côté extérieur, — Le Paren. Le même, grossi 2 fois. 11. Tectura Pissarroi Peyrot, type. -- Ferrière-l'Arçon. Le même, grossi 2 fois. 12. Nassa Miqueli Peyrot. — Le Paren. 13. Cyllene Desnoyersi, var. turonica Peyrot. — Louans. 14. Euthria Guibei Peyrot, — Le Paren. PEYROT. RE 5 1 V Fe fe 74 L.-C. DAUPHIN. — Les Champignons du département du Var. CATALOGUE DES CHAMPIGNONS RECUEILLIS DANS LA PARTIE MOYENNE DU DÉPARTEMENT DU VAR Quæ tanta voluptas anlicipilis cibi. Telle est la phrase que nous trouvons dans Pline, et qui a été depuis si souvent et si inutilement répélée, ce qui semble indiquer les accidents que l'on avait à déplorer à celle époque et la consommation qu'il s'en faisait. Malgré la mort des empereurs Claude, Jovien, Charles VI, la veuve du czar Alexis et d'un grand nombre d'autres victimes, on a toujours mangé des champignons et on en mangera toujours, à cause de leur goût agréable. La mycologie a été négligée par les auteurs anciens, et ce n’est guère qu'à partir du XVII siècle qu'elle a été étudiée. Marsili, dans la lettre qu'il écrivit à Laneisi, reconnut le premier que les champignons commencent par une petite moisissure (situs). Vers la fin du XVII siècle, Necker, dans un ouvrage qu'il publia à Mannheim, sous le titre de « Trailé sur la Mycélo- logie, » crut voir le tissu cellulaire et parenchimaleux des plantes se trans- former en un corps radiculaire. Il était réservé à Micheli de prouver que les champignons, comme les . plantes, proviennent de germes ; la découverte des spores ou organes repro- ducteurs et les expériences qu'il fit dans le bois des Boboli, aux environs de Florence, établirent la nature des champignons. Il est aujourd'hui universellement connu que les champignons se multi- plient au moyen d'organes généralement arrondis, auxquels on donne le nom de spores. Ces spores sont d'une extrême pelitesse, leur diamètre est souvent inférieur à un centième de millimètre. Suivant la façon dont naissent les spores, on distingue, dans les cham- pignons que nous allons étudier, deux grandes classes : les Basidiomycètes « el les Ascomycètes. Dans cette modeste étude, nous n'avons pas la prétention de nous occuper des champignons inférieurs (nous nous réservons pour un peu plus tard). Notre but est de citer les espèces de champignons : comestibles, Yénéneux, suspects et indifférents, qui se sont rencontrés sous nos pas et qui croissent… habituellement dans la partie moyenne du département du Var. La classe des Basidiomycètes, ou champignons à spores externes naissant sur une baside, comprend tous les champignons de couche, que tout I monde connaît, présentant sous un chapeau des lames, des ‘tubes ou des. pointes. Celle des Ascomycèles, où champignons à spores internes naissant dans un asque, comprend tous les champignons qui, comme la Morille, sont constitués par un pied portant à son sommet une partie plus élargie, globus leuse, présentant une série d'enfoncements el de proéminences assez irré= gulièrement disposés. Nous n'avons pas à nous occuper ici des empoisonnements provoqués par l'absorption des champignons, ni des procédés qui sont donnés par diverses personnes pour reconnaître, soit à la cuisson ou différemment, d champignon vénéneux d'un comestible, Tous ces proc édés sont insuffisants pour un grand nombre d° espèces, et l'on ne peut s'y fier sans s'exposer à de graves dangers. Nous avons suivi, pour l'énumération des espèces recueillies et étudié | | Po SL D LaTe L.-C. DAUPHIN. — Les Champignons du département du Var. 75 . par nous, la classification (1) adoptée par M. L. Dufour, dans la publication de son Atlas des Champignons. MM. E. Boudier, de Montmorency et le D' Réguis ont bien voulu examiner certaines espèces douteuses; qu'ils reçoivent l'hommage de notre modeste travail. Abréviations employées CG. Commun. R. Rare. A. CG. Assez commun. A.R. Assez rare. T.C. Très commun. T.R. Très rare. P.C. Peu commun. P.R. Peu rare. I. Classe des Basidiomycètes. — A. Ordre des Hyménomycètes. I. Famille des Agaricinées. PREMIÈRE SECTION. — Agaricinées à spores blanches. Genre 1. — AMANITA Fries. 1. Amanila ovoidea Bulliard. — Amanite ovoïde, oronge blanche, coucou- melle blanche. Comestible. A. C. été et automne. Carcès, Correns. 2. A. Cœsarea Scopoli. — Amanite des Césars, oronge vraie, dorade, Joze- ram, Roumanel, Mujola, jaune d'œuf. Comestible des plus estimés. À. R. automne. Le Thoronet. 3. À. phalloïdes Fries. — Amanite phalloïde, amanite bulbeuse. Très véné- neuse. À. C. fin de l’été et automne. Carcès. (Il existe une variété à chapeau blanc rare dans le midi. Entrecasteaux.) 4. A. pantherina de Candolle. — Amanite panthère, fausse galmate. Véné- neuse. À. R. été, automne. Entrecasteaux, Cotignac. ». À. rubescens Fries. — Amanite rougeâtre, galmate, oronge vineuse. | Comestible. A. R. été et automne. Carcès. 6. À. vaginala Bulliard. — Amanite vaginée, grisette, coucoumelle jaune, Cougoumeou. Comestible. A. C. été, automne. Carcès, Entrecas- teaux, Montfort. 7. A. leiocephala Gillet. — Amanite à tête lisse. Comestible peu recherché. automne. À. G. dans les bois de pins. Carcès. Genre 2. — LEPIOTA Fries. 8. Lepiola procera Scopoli. — Lépiote élevée, Coinelle, coulemelle, grisotte, coulevrée, parasol. Comestible. A. R. été, automne. Entrecasteaux. 9. L. granulosa Balch. — Lépiote granuleuse. Comestible. À. R. automne. Carcès. | Genre 3. — ARMILLARIA Fries. 10. Armillaria mellea Wahlenberg. — Armillaire couleur de miel, tête de méduse. Piboulado, aurihelo d’aoubro. Comestible. C. automne, sur les vieux (troncs de peupliers et autres arbres. Carcès et toute la vallée de l’Argens et du Caramy. 11. À. bulbigera Albertini et Schweinitz. — Armillaire bulbeuse. Comestible. A. C. dans les bois de pins. Automne. Cotignac. 12. A. caligala Viviani. — Armillaire chaussée. Boulet de pin de la Causselo, Caussela bigorado de Buile. Comestible. A. C. automne. Carcès, Vidauban. (1) Nous avons dû intercaler à leurs places respectives les genres Schizophyllum et Stereum qui n’y figurent pas. j 76 L.-C. DauPpHiN. — Les Champignons du département du Var. 13. À. Caussela Barla. — Armillaire Causselle (Agaricus Causseta Ba pl. IX). Boulet d'areno de la Causselo ; Boulet de pin, Causs lHoussoun (Nice). A. R. Carcès, La Cadièr re, bois de pins, en face la campagne de M, Gabriel D Réguis). M. le D' Réguis, qui a étudié à fond les champignons de Provence, a fait la lumière sur celle espèce, confondue avec la Caligulata par plusieurs auteurs. I'en a donné, dans le premier fascicule de ses cham- pignons de Provence et du Gard, les caractères distinclifs, auxquels nous nous sommes arrêtés, Genre #4, — TRICHOLOMA Fries. 14. Tricholoma rulilans Schœffer, — Tricholome ardent. Suspect. A. C. été et automne, sur les vieux troncs d'arbres. Carcès. 15. T, Georgiü Fries. — Mousseron, champignon muscat. Comestible, À. R. au printemps, dans les prés et les bois. Carcès. 16. T. Georgü, var. albellum Dufour el Constantin. — Tricholome de la Saint-Georges, variélé blanchâtre. Carcès. R. 17. T. Georgü, var. graveolens Dufour et Constantin. — Tricholome de la Saint-Georges, variété à odeur forte. Comestible, même habitat que le type. T. R. 18. T. equestre Fries. — Tricholome équestre. Boulet de Cabro. Comestible.. A. R. automne. Carcès. 19. T. virgatum Fries. — Tricholome vergelé. Suspect. R. (un seul exem= plaire). Automne, dans les bois de pins. Carcès. 20. T. suljureum Fries. — Tricholome couleur de soufre, Vénéneux. u- tomne. À. R. Carcès, Entrecasteaux. % 21. T. sordidum Fries. — Tricholome sordide. Comestible. A. C,. automne, bois de pins. Carcès. 29, T. nudum Fries. — Tricholome nu. Comeslible, R. automne, sur terre, dans les bois de pins. Chair blanche ou faiblement violacée, odeur agréable, saveur légèrement acide. Carcès. Genre 5. —- COLLYBIA Fries. 23. Collybia dryophila Fries. —- Collybie des chènes. Comestible peu recherché. À. C. automne, dans les bois, surtout sous les chênes Carc ès. 24. C. juscipes Bulliard. -- Collvbie à pied de fuseau. Comestible. R: at tomne, en touffes au pied des chènes. Carcès. 25. C. velulipes Curtis. — Collybie à pied velouté. Comestible, P. R. automne, en grosses touffes sur les troncs de divers arbres. Carcès, Le Va Sainte- Croix-du-Thoronet. M. de Seynes nous apprend que celle Collybie est mangée dans cer laines communes du Gard (Remoulin, Aramon, ele.). 26. C, radicata Fries. — Collybie enracinée, citée suspecte par M. Quélel o A. C. aulomne, dans les bois, sur les souches d'arbres et de raci Le pourries., Odeur el saveur nulles. Correns, Carcès, Vins. db Genre 6, -—— LACCARHA Cooke. 3 dl ne nous a pas encore été permis de trouver l'unique espècenx caractérise ce genre, le Laccaria laccala Scopoli, Laccaire vernissée,q} doit cependant se rencontrer, en été et en automne, dans les gazons, soi les arbres, d'autant plus que cette espèce n'est pas rare aux em ire de Marseille (D° Réguis). RS nn don ne à nn | Do. 39. 21. 28. 29 . 30. 31. 38. L.-C. DAUPHIN. — Les Champignons du département du Var. 71 Genre 7. — CLITOCYBE Fries. Clitocybe infundibuliformis Schœæffer. — Clitocybe à entonnoir. Comes- tible. T. G. dans les bois en automne. Carcès. C. cyathijormis Bulliard. — Clitocybe en coupe. Comestible peu recher- ché. G. été, automne, parmi la mousse dans les prés ou les bois. Carcès, Salernes. C. jlacida Fries. — Clitocybe flasque. Suspect. À. R. bois montueux, parmi les feuilles, en groupes de 2 à 3 mdividus, réunis par le pied. Eté, automne. Carcès, Vins. C. suaveolens Fries. — Clitocybe à odeur suave. Comestible. A. R. sous les pins. Eté, automne. Chair blanche, saveur agréable, odeur d’anis. Carcès, Le Thoronet. C. squamulosa Fries. — Clitocybe à petites écailles. Comestible. R. sur les gazons des bois de pins, presque toute l’année. Chair blanche, mince. Carcès (pinède Chaïx). Genre 8. — MYCENA Fries. Mycena galopus Fries. — Mycène à pied laiteux. Indifférent. A. GC. à l'automne dans les bois, sur les troncs d'arbres, les brindilles ou la mousse. Carcès. M. epiterygia Scopoli. —— Mycène des fougères. Indifférent. À. C. été, automne, parmi la mousse, les feuilles tombées. Carcès. M. polygramma Bulliard. — Mycène striée. Indifférent. A. R. été, automne, dans les bois, isolés ou en touffes, sur les troncs ou au pied des arbres. Carcès. M. pura Fries. — Mycène pure. Comestible peu recherché. À, C. dans les bois de pins, après les premières pluies de l'automne. Carcès, Flassans. Genre 9. — OMPHALIA Fries. Omphalia jibula Bulliard — Omphalie épingle. Indifférent. C. été, aulomne, dans l'herbe, le long des chemins ou dans les bois. Carcès, Barjols. O. epichysium Fries. — Omphalie épichyse. Indifférent. À. GC. à terre et sur les bois en décomposition. Presque toute l’année. Carcès, vallée du Caramy. Genre 10. — PLEUROTUS Fries. Pleurolus ostriatus Jacquin. — Pleurote en forme d'huitres. Courose, poule de bois, Nouret, oreille de Noiret, aurihelo d'aoubro. Comes- tible. C. automne, sur les troncs d'arbres. Carcès, Entrecasteaux. P. eryngii De Candolle. — Pleurote de l’éryngium oreillette. Oreille de chardon, Ringoule, auriheto de panicaou, Barigoulo (Rians). Comestible très estimé. G. automne, sur les tiges mortes du chardon Rolland (Eryngium campestre). Tout le département. P. olearius Fries. — Pleurote de l'olivier. Vénéneux et phosphorescent. A. C. été, automne, au pied des oliviers nos paysans le désignent sous le nom de aurihelo de l'ourivié), Carcès. Il existe aussi une variété plus foncée, qui pousse au pied du müûrier, connue sous le nom d'aurihelo d'amourié. P. ulmarius Fries. — Pleurote ulmaire, aurihelo d'oumé. À. C. Comes- lible peu recherché. Automne, au pied des ormeaux. Correns. P. geoginus Fries. — Pleurote géogine, aurihelo de pin. À. G. Comestible. Automne, au pied des vieilles souches de pin. Carcès, Entrecasteaux, Cabasse. 49. )0. 50. . Hygrophorus eburneus Bulliard. —4 Hygrophore blanc d'ivoire. Comes- . Russula aurata Withering. — Russule dorée. Suspect. A. C. automne, . À. jJurcala Person. -— Russule à lames fourchues. Suspecte. A, G: L.-C. Daupnix. — Les Champignons du département du Var. Genre 11. — HYGROPHORUS. —lible. P. C. automne, dans les bois de pins. (Il existe une variété grise connue ici sous le nom de Pigné gris, capelel. T. GC. automne, dans les bois de chênes.) Carcès, Entrecasteaux, Vins, Correns, ete. Il. discoïdeus Fries. — Hygrophore discoïde, À. R. passe pour comestible, Automne, par groupes. Carcès H. limacinus Fries. — Hygrophore gluant. Mourvelous. P, C. Comestible apprécié. Automne, endroits humides, sous les chênes (Les Riaux), Carcès. IH. pudorinus Fries. — Hygrophore modeste. R. bois de pins, automne. Carcès (Les Lauves). IH. arbustivus Fries. — Hygrophore des bois, mourvelelo, mourvelous blanc ; moure de vudeou (Gigondas, Vaucluse), moure de gat jaune (Fuveau), D' Réguis. À. CG. automne, bois de pins. Chair blanche, à odeur peu marquée; est très estimé. Carcès. H. nemoreus Fries. — Hygrophore des bois. Mourvelous jaune. À. R. dans les bois, vers la fin de l'été et en automne. Comestible. Carcès, Cabasse. H. virgineus Fries. — Hygrophore virginal. A. R. dans les bois de pins et les friches des collines. Automne, même en arrière-saison, Comes- tible. Carcès. | Genre 12. — CANTHARELLUS Batsch. Cantharellus cibarius Fries. — Chanterelle comestible, gyrole, gringoule, jaunelet, crête de coq. Comestible, T. R. automne, bois de chênes verts. Carcès. Genre 13. —— LACTARIUS Person. Laclarius vellerus Fries. — Lactaire à loison. Suspect. A. C. dans les bois. Automne. Carcès. . . piperalus Scopoli. — Lactaire poivré, pigné (vulgairement désigné sous ce nom dans fout le département). Comeslible très estimé. C. en automne, dans les bois. Carcès, Colignac, Le Thoronet, ete. . deliciosus Linné. — Lactaire délicieux, pigné rougé. À. C. Comestible recherché, dans les bois de pins maritimes. Le Thoronet, Le Luc. . theiogalus Bulliard. — Lactaire à lait jaune soufre. Suspect. ©. R dans les bois de pins. Entrecasteaux. - .. controversus Fries. — Lactaire taché. Suspect. AR. croît à l'automne solitaire où par groupes de quelques individus sous les chênes verts Carcès. camphoralus Fries. — Laclaire camphré. T. R. automne, sous les pins (un seul individu a été recueilli à Carcès, octobre 1904). tons! FN ude CE LP — Genre 14. — RUSSULA Fries. dans les bois, Carcès. li. emetica Schæffer. — Russule émélique. Vénéneuse. Eté, automne dans les bois. Carcès, Vins. automne, dans les bois de pins. Carcès, Coltignac. l, fellea Fries. — Russule chicotin. Vénéneuse. À. C. automne, sous chènes verts principalement, Chair ferme, blanchâtre, puis pi lle inodore, très âcre, à saveur de fiel. Carcès, L.-C. DauPHIN. — Les Champignons du département du Var. 19 +. R. rubra Fries. — Russule rouge. Vénéneuse. C. été, automne, dans les bois de pins. Carcès, Cotignac. R. maculata Quélet. __ Russule maculée. A. R. automne, sous les pins, ‘ aux abords des terres cultivées. Carcès, Les Lauves. x Genre 145. — MARASMIUS Fries. 63. Marasmius rotula Scopoli. — Marasme petite roue. Indifférent. C. pres- È que toute l’année, sur les troncs d'arbres, les petites branches ou les feuilles tombées, dans les bois de pins. Carcès. M. alliatus Schœffer. — Marasme à odeur d'ail. Indifférent. A. C. venant sur les petites branches et les feuilles tombées, dans les bois de pins. Cabasse. Genre 16. —— PANUS Fries. . Panus stipticus Bulliard. — Panus stiptique. Vénéneux. C. en toutes saisons sur les branches et les troncs d'arbres. Carcès. | Genre 17. — SCHIZOPHYLLUM Fries. 66. Schizophyllum commune Fries. — Schizophyle commune. Indifférent. A. C. en toutes saisons, sur les troncs de divers arbres, principalement vieilles souches de pin. Carcès, Lorgues, Correns, ele. DEUXIÈME SECTION. — Agaricinées à spores roses. Genre 18. — VOLVARIA Fries. 67. Volvaria gloiocephala De Candolle. — Volvaire gluante. Vénéneuse. R. ; automne, dans les jardins, au bord des rivières. Montfort, Carcès. Genre 19. — PLUTEUS Fries. 68. Pluteus cervinus Schœffer. — Pluteus couleur de cerf. Suspect. R. sur | des tiges pourries. La Cadière (octobre 1885, D' Réguis). Genre 20. —— ENTOLOMA Fries. 69. Æntoloma lividum Bulliard. — Entolome livide. Vénéneuse. À. C. dans les bois. Automne. Carcès, Vins. Genre 21. — CLITOPILUS Fries. 10. Clilopilus prunelus Scopoli. — Clitopile petite prune, mousseron. Comes- tible. À. R. dans les bois et les prés. Eté, automne. Carcès, Montfort, Correns, Barjols. Genre 22. — NOLANEA Fries. (Ce genre est encore inconnu dans la région.) Genre 23. — PHOLIOTA Fries. 71. Pholiola squarrosa Müller. — Pholiote écailleux. Indifférent. À. C. Vient en automne sur les troncs d'arbres. Carcès. M2. Ph. caperata Person. — Pholiote ridée. Comestible peu délicat. G. dans les bois, automne. Carcès. bis. Ph. destruens Brondeau. —— Pholiote destructeur. Indifférent. À. R. automne et hiver sur les troncs de peuplier, Carcès. Carcès (Var). L.-C. DAUPIHIN. (A suivre.) TN VON VIT 7 st. DE : ML Ever A ét. «. \ NE ll 80 L. DUPONT. — Les Argynnides de la Normandie. LES ARGYNNIDES DE LA NORMANDIE Suivant l'exemple donné par M. À. Giard pour la France septentrionall j'ai cru utile de grouper les renseignements que je possède sur la répartition l en Normandie des espèces des genres Melilæa et Argynnis. Une série d'articles de ce genre pourra arriver à établir d'une façon précise la répartition de 104 espèces et donner satisfaction au désir exprimé dans la Feuille des Jeunes Naluralistes, au début de l'année 1902-1903. Les renseignements suivants sont fournis d'après les catalogues de e MM. Fauvel (( Calvados), Virel, Lhotte, Noel (Seine-Inférieure), Nicollet (envi- rons de Cherbourg) et surtout d'après mes observations personnelles au environs de Pont-de-l'Arche (Eure) et sur divers points de la Seine-Inférieure et du Calvados. à: La région normande est assez peu favorisée au point de vue spécial qu nous occupe en ce moment. Elle manque à la fois des espèces nettemer septentrionales, Melitæa Maturna, Argynnis Ino, et des espèces méridionales dont l'une au moins, Melilæa Didyma, arrive jusque dans l'Eure-et-Loir. Ses espèces sont, en somme, celles des régions moyennes de la France. Genre MELITÆA F. Aurinia Rott. — Artemis HI — Très commune dans tous les bois et citée par tous les catalogues. Commune à Pont-de-l'Arche! Elle paraît en mai € peut se montrer encore en juin: on peut la voir dès la fin d'avril dans les années précoces. Le catalogue Viret indique à tort une seconde apparition en août. Cünria L. —— Commune dans les bois el sur certains coteaux secs. Cité par tous les catalogues. Commune à Pont-de-l'Arche! Deux apparitions: : première à la fin de mai et en juin; la seconde (qui n'est peut-être que pars lielle) en août. $ Phœæbe Knoch. — Très rare en Normandie. N'est pas signalée dans le Cal vados, la Seine-Inférieure, ni à Cherbourg. J'en ai pris un seul ns B, à Pont-de-l'Arche, en août 1891, el elle se trouve dans une localité du dépe tement de la Manche, d'après Fauvel (la forêt de Cérisy). Athalia Roi. —— Figure sur tous les catalogues et est en général commun (sauf à Cherbourg). Quoiqu'elle soit variable, je n'en ai pas vu d'exemplare normands répondant complètement aux descriptions des diverses aberration Les exemplaires les plus chargés de noir que je connaisse ont élé pris pa moi à Tancarville : ils se rapprochent de lab. Navarina Selys. À Comme le fait remarquer M. Giard, les auteurs sont en complet désaccon sur la biologie de celte espèce commune, Sans vouloir généraliser, Jexcnc pouvoir affirmer qu'en Normandie, Athalia à une seule génération (comm Guénée l'indique aussi pour Eure-et-Loir). Je ne lai jamais observée € dans les derniers jours de mai el la première partie de juin, soit à Pa a l'Arche, où elle est commune, soit dans les bois de Tancarville ou à Om (Seine-Inférieure). #2 Dichynna Esp. Je ne connais qu'une localité où celle espèce ait éléspn en Normandie, M. Paul Noel l'a prise dans la banlieue de Rouen, auMe Saint-Aignan, dans des champs inculltes et remplis d'ajones, en juin août 1890, J'ai vu ces exemplaires dans la collection Noel. L. DUPONT. — Les Argynnides de la Normandie. 81 — Parthenie Bkh. — Est indiquée dans la Seine-Inférieure et à Cherbourg “comme commune, et dans le Calvados avec doute. Je ne l'ai pas vue au Havre, d'où elle est indiquée, mais c'est une des espèces les plus communes à Pont- de-lArche. Elle a deux générations, bien que le catalogue Viret ne la signale qu'à la fin de juin. La première génération se montre en mai, mais elle peut, suivant les années, débuter dès la fin d'avril ou se prolonger dans la pre- mière partie de juin. La seconde génération se montre en août, mais peul apparaître dès le mois de juillet. De sorte que pendant cinq mois on peut rencontrer cette espèce. Elle est très variable. ARGYNNIS F. Selene Schilf. — Signalé comme commun par les trois catalogues; l'est éga- lement à Pont-de-l'Arche. Deux apparitions : 4° en mai-juin (dès la fin d'avril certaines années); 2° en août. J'ai remarqué que les exemplaires d'août étaient bien plus petits que ceux du printemps; ils constituent sans doute lab. Selinia de Frever. Euphrosyne L. — Commun dans tous les bois, comme le précédent, et aux mêmes époques. Dia L. — Signalé par tous les catalogues (avec doute pour Cherbourg). Sans être rare, cette espèce ne se rene ontre ouère que par individus isolés. Deux générations : mai (dès le 11 avril à Pont-de-' Arche, en 1893) et août. Lathonia L. — Signalé partout, mais peu abondant en général. Août el Septembre, parfois dès la mi-juillet. De plus, une génération printanière doit ‘se produire certaines années : j'ai pris un exemplaire le 8 avril 1894, à la côte les Deux-Amants (Eure). Dans le Var, j'ai vu Lathonia à la même époque, en 1895. Aglaja 1. tous les calalogues. Juillet. Adippe L. — Egalement signalé par tous les catalogues. Commun dans les forêts en juillet (dès le 4 juin, en 1893, à Pont-de-l'Arche). Paphia L. — Signalé par tous les catalogues. Commun dans les forêts en juillet, parfois en grand nombre sur les fleurs de ronce. Ab. Q Valezina Esp. — Très rare. Forèt de Roumare, près Rouen (Lhotte). Près de Pont-de-l'Arche, où je n'en ai jamais capturé qu'un exemplaire. lei se placerait l'Arg. Pandora, signalée des environs de Cherbourg par le catalogue Nicollet, dont M. Giard a cité les indications à la fin de son article. lais cette espèce est à rayer. M'intéressant vivement à la géographie entomo- logique de la France, et à celle de la Normandie en particulier, j'avais sollicité le M. Nicollet l'envoi d'un exemplaire de Cherbourg pour ma collection régio- hale. J'ai pu me convaincre que les indications données par l'auteur du cata- Jogue en question reposaient sur une erreur de détermination : faute de locuments à sa portée, M. Nicollet avait pris pour Pandora des exemplaires Q de Paphia. — Une autre espèce a été attribuée indüment à la faune normande, c'est A Daphne, que le catalogue Viret signale comme assez commun à Veules, Bois-Guillaume, etc, et qui n'appartient pas plus à la Seine-Inférieure que le hais var. Cassandra ou l'Erebia Pirene, espèces signalées par le même calalogue. Le Havre. L. DuPonr. Tr tds fe ‘> hi 82 Notes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Note sur une grotte artificielle des Bouches-du-Rhône, — Sur le territoire de Bou à l’est de la ligne de chemin de fer, se trouve la campagne de Sousquière, dont le par s’abrite dans un cirque de rochers dominé vers le nor Mn le Baou-Roux. C énorme muraille à pic est l’extrémité du plateau, dit du Verger ou de Sousqui renfermant de nombreuses poteries, de l’époque historique, dont un de nos maître: poursuit l'étude, De la source naissant dans le parc, on peut monter sur le platean par un sentier rapide qui montre, par endroits, les traces d’un ancien escalier taillé dans le roc, et qui contourne un rocher situé à mi-hauteur. Dans ce rocher est creusée une petite grotte dénommée dans le pays « Le Trou-d'Or. » D L'ouverture de la grotte est orientée vers l’ouest-sud-ouest. Elle est large de 270 sur plus de 180 de hauteur. . La première partie du Trou-d'Or se compose d’un couloir, à ETS assez AP formé de deux portions séparées par un saut brusque de 2"45 de hauteur. : accidents notables on peut signaler : un trou à gauche, au niveau du saut dont je viens: de parler; un dôme au début de la deuxième portion du couloir, à droite; un peu plus loin, également à droite, un diverticule en contre-haut. La longueur totale de ce première partie, presque rectiligne, est de treize mètres environ. On n'y voit aucunt trace de travail. Jusque-là la grotte ne présente absolument rien d’intéressant, rien qui puisse lui mériter l’honneur d’une visite. + + + Endroits où les traces de taille sont le plus apparentes, Plan du Trou-d'Or, A TU , D DE 5> E Ra ei x Fe 5 mêlres Coupe de la partie artificiellement a liés du Trou-d'Or, Notes spéciales et locales. 83 surbaissé (A), de 0%60 de hauteur sur 240 de largeur et 070 de longueur. Après ce ï … À l'extrémité du couloir se présente, à gauche, une ouverture, ou plutêt un passage & nn À. tt. à ne 0 passage la voûte se relève assez brusquement et l’on pénètre dans une galerie plus spa- cieuse (B), de 140 de hauteur, qui présente, à droite et à gauche, des traces évidentes detaille. La galerie s’étrangle et, au bout de 320, ne mesure plus que 0"40 de largeur; pour avancer, on doit alors se glisser latéralement entre deux parois inégales. Ce pas- ‘sage étroit se prolonge pendant 2 mètres. La galerie s’élargit ensuite brusquement, et “forme une toute petite salle (C), de 3"35 de long sur 2"15 de large et un mètre de hauteur. A l’extrémité gauche de cette salle se trouve, en contre-haut, l'ouverture (D) d’un diverticule dont je vais reparler dans un instant. …— Le couloir se resserre à nouveau et, au bout de 3 mètres, donne accès dans une sorte de cellule (E) de 1°80 de largeur maximum sur 245 de longueur et 1"70 de hauteur. Depuis l'entrée (A) la galerie va presque constamment en descendant et perd une différence de niveau de 1*60 pour aboutir à la cellule (E) qui est limitée en ce point par une paroi verticale. Cette cellule est ainsi en contre-bas de l’extrémité de la galerie. Le diverticule (D), qui se détache à gauche de la salle (C), communique avec cette salle par deux marches dont la plus haute est à un mètre au-dessus du sol. Ce diverti- cule, tournant immédiatement à droite, aboutit à une autre cellule (F), également en contre-bas de sa galerie sur une profondeur de un mètre environ. Cette nouvelle cellule a une longueur de 230 sur une hauteur de 2"40. Le sol en est entièrement couvert de. gros blocs de pierre qui m'ont empêché d’y pratiquer des fouilles. La deuxième partie du Trou-d’Or, y compris l’ouverture (A), a été agrandie, sinon creusée tout entière de main-d’homme. On à utilisé une zone où le calcaire aptien est rempli de lacunes pleines d’argiles; et c’est au niveau des poches, là où la nature du sol s’y prêtait le mieux, qu'ont été formés les passages élargis, alors que dans certains endroits la dureté de la roche n’a permis la formation que d’un passage étroit. Néanmoins l’ouverture (A) paraît avoir été laissée intentionnellement surbaissée. Les traces de taille présentent des aspects divers. Dans le premier couloir (B), elles paraissent avoir été faites à grands coups; et là un enduit calcaire les a recouvertes et atteste leur ancienneté. Au lieu que dans les autres parties du souterrain, elles pré- sentent un aspect de fraîcheur remarquable, due à la tranquillité de l’atmosphère et à la constance de la température. On peut étudier les traces d’outil principalement dans la cellule (E). On peut y constater que la pointe, assez résistante, dont on s’est servi, n'avait que 3 à 4 millimètres de large. La trace de l’outil se prolongeant quelques centimètres presque verticalement, on peut admettre que l’instrument utilisé n’était pas une pioche, mais une pointe aigue, moins trapue que le pic actuel. Cependant dans les salles (B) et (C), principalement dans la deuxième, on peut constater les marques d’un outil plus robuste. On trouve, à droite, immédiatement avant d’entrer dans l’ouverture (A), une entaille verticale (X) de quinze centimètres de long sur cinq d’ouverture, à section triangulaire, qui paraît avoir été creusée, ou tout au moins terminée, par polissage. Une entaille (Y) de ce genre, mais de direction oblique, ayant une longueur de 0222 sur une largeur d'ouverture de 0°07 et une profondeur de 009, se trouve à l’ex- trémité gauche de la salle (C), immédiatement après le diverticule (D). J'ai pratiqué avee M. Jean Faubreton, archéologue à Aix, une fouille dans la cellule (E). Le sol en était alors égal et à surface assez compacte dans toutes ses parties; 1l semblait n'avoir jamais été fouillé. Néanmoins il nous a paru que cette cellule avait été violée; en effet, on y trouvait des pierres entassées comme ont l’habi- tude de le faire les ouvriers pour s’en débarrasser. Nous n’avons pu recueillir qu’un os humain (deuxième métatarsien gauche d'homme). Cet os ne présente des empreintes d'aucune sorte, et ne paraît pas avoir été apporté par un carnassier. Il se trouvait d’ailleurs à une vingtaine de centimètres de profondeur. Nos recherches ont été consi- dérablement gênées par l'extrême viscosité de la terre glaise humide qu’il fallait remuer ainsi que par le manque d'espace. Néanmoins elles ont été poursuivies assez soigneusement pour nous faire douter qu’il soit possible de recueillir d’autres vestiges. Si l’on essaie de coordonner les divers éléments ci-dessus, on voit qu’au fond d’une grotte naturelle, d'accès dissimulé, on a ménagé une ouverture très basse, par suite facile à faire disparaître sous un amoncellement de pierres ou de terre. A droite et en deçà de cette ouverture, une entaille creusée dans la roche est disposée de telle manière qu’elle ait pu recevoir l'extrémité, taillée en biseau, d’une barre transversale. Au delà, se prolonge une galerie artificielle, extrêmement ancienne, constamment humide, d'accès malaisé, et trop étroite pour y permettre l'introduction de jarres ou autres objets de grande dimension; on ne peut donc songer à l’utilisation de cette grotte comme grenier ou cellier. Au bout de cette galerie, se trouvent deux cellules, dont l’une, qui semble n’avoir été violée qu’à une époque reculée, renfermait encore un os humain. L’utilité de l’entaille oblique creusée près de ces deux cellules est difficile N4 Notes spéciales et locales. à comprendre; on peut cependant observer qu’une lumière, placée en cet endroit, e visible de l'ouverture et peut, par suite, servir à éclairer toute la partie de la groi qui à été artificiellement creusée, \g Evidemment 11 serait peu scientifique de baser une affirmation sur ces faibl données. Mais on peut néanmoins songer à comparer le Trou-d'Or à certaines sép tures néolithiques, Ainsi, pour ne citer que celle-ci, la grotte de S'Orreri (Sardaigne renfermait une salle sépulerale dont l'entrée, fort basse, était obstruée par des pierr (Matériaux, 1884, p. 259). “4 Si telle était l'époque à laquelle a été creusé le Trou-d'Or, il à pu être violé qu'une puissante Giviisation postérieure occupa le plateau de Sousquière, Peu aussi, son nom explique ou rappelle l'attraction que cette grotte a pu exercer sur le chercheurs de trésors. | Nous sommes ici dans le champ des hypothèses, mais, cependant, il m'a paru intéres sant de signaler cette grotte artificielle, qui se différencie absolument des grot artificielles médiévales que l’on trouve en Provence. Peut-être cette note pourr. | se raccorder à d’autres analogues et aider à l'étude des sépultures des premières popt lations de notre région. Marseille, CoTre. Bradycellus distinctus Dej. (Réponse partielle à la question de M. F. Picard Feuille des Jeunes Natur., février 1903, p. 64). — Ce petit carabique est du nom des espèces méridionales qui, grâce au climat marin, remontent, vers le nord, le lor du littoral (tels parmi les coléoptères : G'eotrupes hypocrita, Polyphylla fullo, ete On l’a trouvé jusque dans la Flandre belge, à Knocke, où d’ailleurs il paraît très ar (Weyers et Van N'oltent Bull, scient. Fr. et Belg., XIV, 1882, p. 168). l Les Bradycellus sont des insectes nocturnes; certaines espèces volent le soir, parfoi en grand nombre dans les dunes au voisinage de la mer, A. Gran». Rhodocera Cleopatra L. (A propos de l'observation de M. Brascassat, Fewille di Jeunes Natur., n° 388, p. 64). — L'observation de M. Brascassat touche à une questior très importante de géonémie zoologique, celle de l’extension périodique de certaine espèces en dehors de leur zone d'habitat permanent. Déjà en 1876, un excellent en mologiste bordelais A. Gaschet invoquait l'exemple de Æhodocera Cleopatra pou prouver l'existence de ce qu’il appelait des migrations à courte distance : « Je citer, disait-il, le Rhodocera Cleopatra que, pour la deurième fois, nous posséc dans la Gironde. » (Ann. Soc. ent. Fr., 1876, p. 511.) Comme l’année 1876 est justémen une année de minimum des taches solaires, il y a lieu de se demander si Uleopat n’est pas une des espèces entomologiques qui suivent la loi phaenologique dont parlé plusieurs fois, notamment au sujet des criquets. La recrudescence co DE M. Brascassat coïnciderait avec le minimum des taches solaires en 1901. Les ent logistes bordelais pourraient peut-être établir sans trop de peine la date de la fort apparition antérieure à 1876 à laquelle Gaschet fait allusion. Ce devait être sans dout vers 1867 ou vers 1855. Depuis 1876 il a dû y avoir un autre maximum de C/eopa aux environs de 1888. Du he A. GrARD. Epinephele Janira L. (1). — Dans le premier fascicule de la Revue d'Auverg 1889, M. le D' P. Girod a décrit une variété de ce papillon et lui a donné le lactea. #4 Cette variété (un seul exemplaire d capturé en août 1886, à la Bourboule) prése sur les ailes de grandes taches laiteuses, blanchâtres et pourrait sans doute étrer prochée de celle de M. Brascassat. D. Maurice Sand, dans ses Lépidoptères du Berry et de l'Auvergne, cite laberra abbedine infecta (H S). A * Dans son Catalogue des Lépidoptères d'Alsace, H. de Peyerimhoff mentionne var. Semi-alba Bruand, qui, dit-il, n’est pas très rare. Et il ajoute, en notes « Un fait assez remarquable est la disposition qu'ont les couleurs de la tribu Satyrides à passer au blanchâtre; il tiendrait à démontrer que l’albinismes! jusque dans se classes des animaux inférieurs. Ce fait se manifeste par une déc 1, Epinephele Jurlina L. du Catal. de 1901 de Staudinger. Notes spéciales et locales. 85 ration parfois symétrique, parfois irrégulière des surfaces écailleuses de l’aile du papillon et que nous ne sommes pas seuls à signaler; ainsi M. Bruand mentionne, ans son Catalogue des Lépidoptères du Doubs, la var. Semi-alba de J'anira que nous “avons déjà prise nous-même; M. Bruand cite encore une variété de SN. Megæra, qu'il appelle /Zncanescens, dont le nom indique une décoloration de ce genre. Nous avons “eu l'occasion d'observer le même phénomène sur le S. Breseis, l'Er. Blandina et le “S Pamphilus. Enfin Hubner figure une aberration identique de 7'#thonus. » D'une manière générale, Darwin a, croyons-nous, fait remarquer les nombreuses variations de Æipparchia J'anira et nos observations personnelles, dans la région du Centre, confirment pleinement cette remarque. Nous devons ajouter cependant que Guillemot, dans ses Zépidoptères du Puy-ile- Dôme, dit que ce papillon varie peu. En terminant, et puisque l’occasion se présente, nous citerons une observation que nous avons faite pour la première fois le 6 juin 1895 sur le Myrtile, c’est à savoir que la surface supérieure des quatre ailes de Z. Janira © a des reflets bleu et vert métallique fort beaux. Les auteurs n’en parlent pas, du moins à notre connaissance. Chez les femelles, au contraire, même en examinant les ailes sous toutes les incidences, nous n'avons jamais pu percevoir la moindre trace d’irisation. Moulins. G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. pas que ses travaux ne soient les bienvenus de tous ceux qui s'intéressent à l’histoire naturelle de la vallée du Rhône. Elle sollicite le concours des naturalistes qui pour- raient lui signaler les gisements, captures ou observations diverses concernant la région viennoise et les régions avoisinantes, ces travaux pouvant à l’occasion être publiés dans le Bulletin. On est prié d'adresser la correspondance à M. Falcoz, secrétaire, rue de l’Eperon, à Vienne (Isère). | À Question. — On sait que le lépidoptère Vanessa C'ardui L. (Pyramers C'ardui L. du Cat. de 1901 de Staudinger) se rencontre pour ainsi dire dans le monde entier. Y a-t-il d’autres insectes, appartenant à des ordres divers, qui soient pareillement cosmopolites ? Moulins. G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. A dr D D Le 7 Question. Larves de diptère. — J'ai, en ce moment, une vache, sur le dos de laquelle J'ai remarqué depuis plusieurs jours un assez grand nombre d’aspérités du volume et - de la forme d’une grosse fève, dures au toucher. Sur chacune de ces aspérités et au bout supérieur, s’est formé un trou de deux millimètres de diamètre laissant échapper une petite quantité de pus. Je me suis avisé de presser fortement ces tumeurs, et «comme je l’espérais, il en est sorti une larve (de diptère, œstrides probablement). ….. Cette larve, ovoide, apode, de neuf segments, de couleur jaune verdâtre, de 20/22 mil- | limètres de long et de 15 millimètres de diamètre, se remuant à peine. — Un lecteur de la Feuille pourrait-il me dire à quel insecte appartient cette larve, + qui ne s'était, Jusqu'à présent, ici, rencontrée sur aucun ina — La vache qui porte ces larves vient des Landes; l’insecte en question serait peut-être . spécial à cette région ? _ Lignières-Sonneville (Charente). H. GIRAUDEAU. =X—— 86 Faits scientifiques. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES Sur l'étude des associations végétales. — Qu'est-ce qu’une association de plantes 4 M. W.-G. Smith la définit ainsi dans le dernier numéro de 7'he Naturalist : une communauté où une société de plantes vivant ensemble et adaptées à certaines con- ditions de milieu. Dans chaque association il y a : 1° une ou plusieurs formes domi- nantes; 2° des formes secondaires ou subdominantes, luttant pour la prédominance; 3° des espèces dépendantes. Par exemple, une forêt naturelle consistant essentiellement en Chênes a une forme dominante, le Chêne, dont la présence est déterminée par le“ climat, le sol et d’autres conditions et dont la prédominance est due à la taille et à. la facilité de reproduction de cet arbre. Dans ce même bois, il peut y avoir d’autres arbres, plus ou moins isolés, mais qui, si l’on s'attaque aux Chênes, deviendront. aussitôt dominants. Le sous-bois sera formé de nombreuses espèces qui recherchent l'ombre de ces essences forestières où qui y vivent en épiphytes, en saprophytes, etc. L'association est donc une communauté à relations complexes mais qui présente une cohésion réelle et qui peut être étudiée comme telle, On peut considérer ces associations à un point de vue très général ou les limiter à un petit nombre d’espèces. Voici comment M. Smith propose de procéder, de façon à rendre les renseignements - ainsi recueillis facilement comparables. Prenons, par exemple, une forêt déterminée dont on aura dressé un plan en agrandissant une carte à grande échelle. Les rensei- TP recueillir devront être divisés en trois parties : 1° Topographie; 2 Flores” 3° Biologie. La PAT comprend toutes les indications sur la localité elle-même; voici les facteurs principaux qui peuvent influer sur la végétation : l'altitude, l'exposition, la formation géologique, avec les caractères du sol et du sous-sol, le degré d’humi- dité, ete., en s’attachant avec soin aux relations du sol avec la roche sous-jacente (c’est-à-dire s’il en dérive directement ou si la roche a été préalablement recouverte par des dépôts glaciaires ou récents; enfin le c/2mat, avec températures moyennes, plu- viométrie, ete. La Flore est le relevé de toutes les espèces trouvées dans l’aire considérée; c’est ici qu’on fera intervenir les observations sur les espèces dominantes, subdominantes ou dépendantes. On notera les espèces : caractéristiques de l'association; communes, maïs. non essentielles; purement accidentelles. Il est évident qu’un travail de ce genre est sujet à de nombreuses corrections et qu'on ne pourra arriver à le perfectionner que par de fréquentes visites dans une même loca= lité. 1e" Voici un exemple des annotations floristiques telles que les donne M. Smith : f Pages suivantes Première page (observations faites pendant les. différentes visites) a Arbres et arbustes : 4 avril 0 mai À sr robur L. Dominant. Peu serré. En bourgeons! Premières feuilles: 3etu la verrucosa Ehrb.| Subdomint Dispersé (en nombre quand | En bourgeons En fleurs. les chênes disparaissent) Plantes herbacées : | » Scilla festalis Sal. Dépendant Plusieurs plaques assez larges. [Jeunes plantes En fleurs. Les notes sur les phases de la croissance augmentent la valeur de ces observations. et donnent de bons détails sur la durée de la croissance des feuilles, de la floraison, de la fructification, etc.; elles permettent ainsi de délimiter les flores printanière, est vale, etc. à La Biologie comprend les phénomènes divers que le botaniste trouvera à propos de relater sur ses registres; c’est à lui à juger quels sont ceux qui peuvent être intéres sants à étudier. M. Smith recommande, avec raison, aux débutants de commencer leurs obse sur des régions bien nettes, telles qu'une bruyère, un bois, un marais. L’expérien® ainsi acquise leur permettra bientôt d'aborder des associations qui paraïssent à pre- mière vue plus difficiles à débrouiller. + .. 00 Le résultat de cette méthode de travail est multiple. Tout d’abord, il habitue observer exactement; n'oublions pas que la reproduction de ce que l'œil perçoitestA base même de la science; ce sera donc un excellent exercice pour le naturaliste, I s'agit plus ici d’une simple identification d'espèces; bientôt, les observations s'étend aux conditions sociales et biologiques des plantes, et toutes les saisons, méme hi tic son 7" LR LU Faits scientifiques. 87 seront bonnes pour le faire. L'intérêt de cette étude ne se concentrera pas seulement dans les notes prises sur le terrain, car bien des questions demandant un examen à faire chez soi et qui exigera l’emploi du microscope et la consultation des livres. Pour une société locale dont les membres se partageront le travail et s’en communi- queront les résultats; les études de cet ordre, méthodiquement conduites, auront une réelle valeur et ces notes seront utilement consultées. N'oublions pas, en effet, l’impor- tance qu’a prise la géographie botanique depuis quelques années et que l’on ne pourra la faire progresser qu’en synthétisant des travaux locaux absolument précis. LE Smith : Botanical Survey for Local Naturalist’s Societies, dans The Natu- ralist, 1903, n° 552, p. 5-13). Sur l'étude nouvelle des Champignons du groupe Agaric, par l'examen des sections des lamelles. — M. Massee expose en quelques pages, dans le même recueil, les bases de la méthode appliquée tout récemment à l’étude des Champignons appartenant au grand groupe des Agarics. On sait que ces Champignons, lors des premiers travaux de Fries, ne formaient qu'un genre, divisé en sous-genres établis sur des caractères extérieurs, faciles à reconnaître, tels que : présence ou absence d’une volve et d’un anneau, mode de fixation des lamelles, texture du pied, etc. Plus tard, Fries lui- même a remplacé cette classification naturelle par une classification artificielle, généralement répandue aujourd’hui, et basée uniquement sur la couleur des spores. Il suffit pour recueillir celles-ci, de laisser reposer le Champignon pendant quelques heures sur une feuille de papier; les spores ne tardent pas à tomber et forment sur le papier une mince couche de poussière colorée. Cette classification, si simple, a le grand défaut de séparer des formes absolument affines et de réunir en un même genre des espèces dont les relations sont lointaines. Les mycologues modernes ont fait intervenir avec juste raison l’emploi du micros- cope dans l’étude des caractères génériques et la méthode ainsi proposée est basée sur l'examen microscopique de la structure des lamelles; de nombreuses expériences ont montré, en effet, que cette structure est très caractéristique pour chaque genre et qu’elle corrobore en général l’ancienne classification naturelle de Fries. Ces caractères microscopiques sont toutefois plus constants que les caractères purement externes et peuvent servir à établir avec précision la place que doivent occuper certaines espèces douteuses. Une autre conséquence de cette méthode nouvelle, c’est de ramener en un seul genre plusieurs divisions à spores diversement colorées, telles que 7icholoma (spores blanches), Zntoloma (spores roses), Æebeloma (spores brunes), Æypholoma (spores pourpres). - Il serait bien désirable que tout dessin de Champignon fût accompagné d’une figure donnant la section transversale d’une lamelle, grossie si possible 400 fois, car c’est le grossissement généralement adopté pour ces études comparatives. (Massee, The Modern Method et Studging Agarics, dans T'he Naturalist, n° 552, p. 17-20). Fleurs décorollées et Insectes visiteurs (Expériences sur le Papaver orientale). — M. le prof. F. Plateau poursuit ses expériences sur les relations des plantes et des insectes. On attribue généralement à la vive couleur des pétales un pouvoir attractif sur les insectes, destiné à faciliter la fécondation croisée. M. Plateau a fait à ce sujet de nombreuses observations sur le grand pavot à fleurs rouges (Papawer orientale). Il a constaté qu’en effet, ainsi que l'avait déjà remarqué le D' Giltay, les pavots auxquels on enlève la corolle avant toute visite d'insectes, produisent moins de graines que ceux auxquels on à laissé les pétales; la moyenne pour chaque capsule de P. orientale est de 0 gr. 301 pour les fleurs intactes, de 0 gr. 216 seulement pour les fleurs décorollées. Mais les travaux du savant professeur de Gand l’ont amené à conclure que ce résultat ne provient vraisemblablement pas de la suppression d'organes colorés des- tinés à jouer un rôle attractif, au moins en ce qui concerne l'espèce considérée, car M. Plateau évite de généraliser. Les fleurs sans pétales de P. orientale reçoivent autant ou même plus de visites d'insectes que les fleurs normales, malgré les dimen- sions et le vif éclat de ces dernières, le résultat tient à la façon différente de se com- porter des insectes visiteurs vis-à-vis des deux catégories de fleurs. Recherchant exclu- sivement le pollen, ils se suspendent aux étamines des fleurs décorollées qu’ils entraînent, par leur poids, plus bas que l’ovaire et ne déterminent ainsi aucune pro- jection, ni du pollen de la fleur, ni de pollen étranger, sur les stigmates. Dans une fleur intacte, au contraire, ils s’'insinuent entre le fond de la corolle qui leur sert ici de support et la couronne d’étamines qu’ils secouent vivement par leurs mouvements. Ils piétinent aussi de temps en temps sur le disque stigmatique. Dans ces conditions, la fleur décorollée en est réduite à l’autofécondation peu efficace R. ss Faits scientifiques. due à la chute de son propre pollen lors de l'épanouissement, tandis que la fleur noi male bénéficie très probablement de la fécondation croisée, Aussi, malgré les visit d'insectes multiples, la fleur décorollée ne peut produire que peu de graines, alors qu la fleur intacte, n’eût-elle été visitée que par quelques animaux, produira des ines en abondance. Les graines en moindre nombre formées dans les fleurs dé CE ont les mêmes facultés germinatives que les graines développées dans les fleurs normale (#', Plateau : Les Pavots décorollés et les Insectes visiteurs dans Bull. Acad. Bet: gique, 1902, p. 657-684). ù dl Une Grégarine coelomique nouvelle chez les Coléoptères. — Les Grégarines coelo miques ont été souvent étudiées dans certains groupes d'insectes, tels que les Orthop= tères, les Névroptères, les Hémiptères et les Diptères; mais ces parasites semblent beaucoup plus rares chez les Coléoptères où ils n'avaient été signalés jusqu'à présent (par M. L. Léger) que chez Oryctes nasirornis et G'eotrupes stercorastus. M. L.-F. Blanchard a eu la bonne fortune d’en rite un type nouveau qu'il a trouvé en grand nombre chez C'arabus auratus aux environs de Grenoble, pendant l'été dernier. Ces parasites ont cela de particulier qu’ils se montrent libres dans le coelome, non seulement à l’état enkysté, mais même pendant leur vie végétative. Par les cs tères morphologiques de ses états végétatifs, cette Grégarine coelomique doit rentrer dans le genre Honocystis; M. Blanchard la désigne sous le nom de Monocystis Leger (L.-F. Blanchard, Grégarine coelomique chez un C'oléoptère, dans C. R. Acad; 15 décembre 1902). | LISTE DÉPARTEMENTALE DES NATURALISTES . ET DES INSTITUTIONS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE + DÉPARTEMENT DES COTES-DU-NORD ARMONT (J. d’), juge de paix à Dinan. — Géologie, Minéralogie. A Brossay (Chéron du), à Plérin. — C'onchyliologie marine, Entomologie (Coléop tères), Préhistoire. c Brux (P. de), receveur de l’Enregistrement, Belle-Isle-en-Terre. — Géologie, Minéra logie. : CRETTÉ DE PALLUEL (baron Albert), château de la Vallée (en été). — Ornithologie Biologie des Oiseaux. HaALNaUT, percepteur, Plouaret. — Géologie, Minéralogie. PorTiER DE LA VARDE, lieutenant au 48° d’Inf., Guingamp. — Botanique (Bryolog je). Musée de Saint-Brieuc (à YHôtel de Ville). — Collections peu importantes. Zoologi (Vertébrés), Herbier régional, Reliefs de la baie de Saint-Brieuc, Géologie et Min ralogie (collection Micault), Ethnographie (Kabylie, etc.), Préhistoire et Archéo logie celtique de la région (plus intéressant). ‘4 Musée de Dinan (à YHôtel de Ville, conservateur, M. Le Roux). — Géologie, P. tologie, Ornithologie, Malacologie, Archéologie préhistorique et gallo-romaine (pr venant surtout des fouilles de Corsen). F Le Directeur Gérant, A. DOLLF! Imp. Oberthür, Rennes—Paris (1832-03) * t "3 | | {er Avril 1903 ” IVe Série, 33° Année pi Ne 390 a —————— NOTES SPÉCIALES ET LOCALES - Catalogue de la Bibliothèque. — Le prochain fascicule du Catalogue (section locale) doit être distribué incéssamment aux lecteurs de la Bibliothèque. - Les fascicules des sections spéciales paraîtront le mois prochain. … Un Lépidoptère nouveau pour la Provence. — Plusia aurifera. — Hubner, pl. 98, fig. 463. — Godard et Duponchel, pl. 134, fig. 2. — D' Boisduval, Index Methodicus, 1840. — D’ Staudinger, Cat. des Lép., Berlin, 1901. … En automne 1900, je chassais presque tous les soirs dans le parc Borely (Marseille), “a 200 ou 300 mètres de la mer, les nombreux Sphinx qui, dans cette saison, viennent butiner les Pétunias, les Verveines et les Nicotianes qui composent certaines cor- eilles. Mes captures soigneusement examinées et consignées sur mon carnet de 102 Notes spéciales et locales. chasse m'avaient déjà rapporté : Daphnis Nerii : Sphinx ligustri : Protoparce cot volvuli ; Hyloïcus pinastri ; Detienhél euphorbiae et sa variété Paralias ; Dei livornica ; Chanocampa celerio et elpenor ; Mesopsilus porcellus ; C'uculia lactucae ; Heliothis peltigera et armigera ; Hepialus sylvina et lupulina. J'évitais avec le plus grand soin Macroglossa stellatarum, Plusia gamma et chale cytès qui par leur nombre exagéré devenaient génants et hors d'usage ; lorsqu'un soir, le 8 octobre, au moment de me retirer, je crus remarquer, parmi les Plusia qui“ abondaient, certains individus présentant des effets métalliques particuliers. Je pensais aussitôt à Plusia chrysitis et, ma'gré l'obscurité qui régnait, je réussis à en capturer trois. Je les examinai attentivement en rentrant, je les revis le len- demain, c'étaient des Plusia aurifera (Hubner). Les 9 et 10 octobre, je pris encore quelques exemplaires de cette espèce ; mais après, je n’en revis plus malgré mes plus actives recherches. D'autre part, j'ai appris à tard que quelques P/usia aurifera avaient été capturés à la même époque aux environs d'Hyères. ans son //rstoire Naturelle des Lépidoptères, 1899, tome 7, 2° partie, Duponchel s'exprime ainsi au sujet de ce papillon : « Cette belle espèce, dont les prémiers états ne nous sont pas encore connus, se trouve en Espagne et en Portugal ; elle habite aussi les Iles de Ténériffe et de Sainte-Hélène. On finira probablement par la découvrir dans nos départements méridionaux. » Et le même auteur, dans son Panopue la signale plus tard comme ayant été prise en France à Rochefort, en juillet. Le D' Boisduval, dans son /nder Methodicus, 1840, la signale en Espagne et à Rochefort en juillet. Berce reste muet sur son compte dans sa l'aune entomologique française, Lépi- doptères, vol. IV, 1870. Fr. Berge et J. de Joannis, dans leur Atlas des Papillons d'Europe, 1901, assignent comme patrie à cette espèce l'Espagne et indiquent qu'elle a été prise exception- nellement en France, à La Rochelle. Enfin, le D' Staudinger, dans son Catalogue magistral publié en 1901, attribue « sa présence en France et en Allemagne à des immigrations. Je conclus de ce qui précède que Plusià aurifera ne semble pas avoir encore été signalée en Provence, et, pensant comme le D' Staudinger que cette espèce se déplace, je n'hésite pas à attribuer son apparition en 1900, dans le Midi de la France, à une immigration accidentelle. Je crois donc que les Plusia aurifera que j'ai capturés en octobre 1900, à Marseille, ainsi que ceux qui ont été observés à la même époque à Hyères, proviennent de chenilles nées en Provence, filles de papillons qui auront visité notre région en juin et juillet de la même année. Et si l'espèce n’a pas persisté dans notre région, c'est. sans doute parce que les larves des nouvelles générations n’auront pas pu supporter les rigueurs de l'hiver 1900-1901 dans notre pays. Ces observations semblent indiquer jusqu'à l'évidence que cette Noctuelle n'est pas sédentaire chez nous, et que, contrairement à ce que disent les auteurs qui ne la signalent qu’en juillet, elle a, comme ?, Chalcytis, deux apparitions, l'une en juin juillet, la seconde en septembre-octobre. Je dois indiquer, en terminant, que l'automne 1900 a vu éclore en abondance des“ papillons qui sont généralement rares ici. J'ai cité plus haut Daphnis Nerii, Che nocampa celerio. Marseille. D: P. Srépr. Hypoderma bovis L. (Réponse à la question de M. H. Giraudeau, feuille d Jeunes Natur., mars 1903, p. 85). — La larve observée par M. H. Giraudeau est celle de Æypoderma bovis L., Œstride malheureusement trop commun dans les région de la France où l’on pratique l'élevage des Bovidés (dans le Boulonnais, par exemple” et dans l'arrondissement AA pe), . . F Je profite de cette occasion pour signaler aux lecteurs de la F'ewille un détail fort important et trop peu connu de la biologie de l'#ypoderma. La mouche ne pond pas, comme on l’a cru longtemps, sur le dos des bestiaux aux points où se trouvent plus tard les petites tumeurs renfermant les larves. A Les œufs sont déposés sur les jambes des bœufs et des vaches. L'œuf prêt à éclore ou la jeune larve est introduite dans la bouche par la langue du Bovidé quand celuiser se lèche les jambes. La larve, ornée de crochets buccaux puissants et de tubercules chitineux, pénètre à travers les parois du pharynx, s'égare parfois dans lecana rachidien et arrive enfin, après plusieurs mois, sous la peau de la région dorsale où elle achève son évolution. » ya Ces faits étaient connus grâce aux travaux du D' Curtice pour l'Æypodemm Notes spéciales et locales. 103 lineata, espèce longtemps confondue avec l’Æ. bowis et qui remplace ce dernier dans PAmérique du Nord. D'une façon indépendante, P. Koorevaar, vétérinaire à l’abattoir d'Amsterdam, arrivait en 1895-98 à démontrer le même cycle m'grateur pour l’Æ. bovis. Mais les “recherches de Koorevaar comme celles plus récentes de Hinrichsen (Husum) et de -Ruser (Kiel) n’ont pas suffisamment attiré l’attention ou même ont été accueillies avec un certain scepticisme. Il y a quelques années, j'en, ai dit quelques mots dans un journal d’agriculture, “Je Progrès agricole de la Somme, et j'ai réussi seulement à provoquer les protestations (non appuyées d’ailleurs par des expériences) d’un vétérinaire cependant très intel- ligent, M. Eloir, alors collaborateur du même journal. … Cependant l'importance pratique de la découverte de Koorevaar est évidente. Il suffirait, en effet, pour empêcher la multiplication de l’Aypoderma, ce terrible ravageur des euirs, de nettoyer chaque jour avec soin les jambes des Bovidés pendant Ja période assez courte où cet œtride vit à l’état parfait et après les quelques heures de la journée où la mouche vole autour du bétail pour déposer ses œufs. d On trouvera l’histoire complète et correcte de l’évolution de l’Æypoderma bovis dans un petit travail de H. Barfold : Die Entwickelung der Daselfliege nach dem Stande neuester Forschung. 3 figs. Die Heimat, Kiel, 1900, p. 20-25. A. GrARD. x Même sujet. — M. Ronne, de Vienne (Isère), nous écrit à propos de ? Jypoderma os : Les larves écloses se logent dans le tissu conjonctif sous-cutané aux dépens duquel elles se nourrissent. Elles en, sortent par abcédation et pénètrent dans le sol pour se transformer en une pupe ou barillet qui met 25 à 30 jours pour parfaire son évolution. Ce parasite est très commun dans la région (de Vienne), mais 1l ne cause aucun préjudice à la santé des animaux. Il suffit de vider les tumeurs et de tuer les larves. Même sujet. — On trouvera les renseignements sur la larve, les mœurs de l/ypo- derma bovrs et la Bibliographie dans Brauer, Die Zweiflüugler der R. Museums zu Wien (Denkschr. Akad. Wien, 1883, p. 35 à 38 (larve) et p. 79-81 (mœurs et Biblio- graphie). Bitche. J.-J. KIRFFER. M. H. Giraudeau nous charge de remercier les personnes qui ont bien voulu répondre à sa question sur l’/ypoderma bovis, soit par voie de la Feuille, soit direc- tement. Parmi ces dernières, M. Giraudeau cite MM. le D' Raphaël Blanchard, professeur à la Faculté de Médecine de Paris ; le D' Villeneuve, de Rambouillet ; Guignon, de Vulaines. L'albinisme partiel des Satyrides. (A propos de la note de M. G. de Rocquigny- - Adanson sur Zpinephele Janrira, Feuille des Jeunes Natur., mars 1903, p. 84). — … Aux cas d’albinisme partiels cités par H. de Peyerimhoff et Bruand, on en pourrait -ajouter beaucoup d’autres empruntés, soit aux anciens auteurs (Ernst et Engramelle, par exemple), ou à des catalogues locaux (F. Delahaye, catal. de Maine-et-Loire, etc.). Au Congrès international de Zoologie de Berlin, en 1901, le D' Hauchecorne nous à présenté aussi une belle variété albine d’'Zphinephele Japira 1. Dans un travail d'ensemble sur l’albinisme chez les Lépidoptères, publié en 1897 dans /Ulustrierte Zeitschrift f. Entomologie (IT, p. 705), Oskar Schultz a relevé “— 54 cas dont 19 (soit 35 %) sont relatifs à des Satyrides : Æpinephele Janira L., Z. Hyperanthus L., E. Tithonus L., Erebia Pronoe Esper, Er. Evias God., Er. Eu- ryale L., Br. Pharte Hb., Er. Epiphron Kn var. Cassiope Fab., C'œnonympha Œdipus Fab., C. Arcania L. var. Satyrion Esp. Et, malgré son intérêt, ce travail est très incomplet, O. Schultz ayant négligé de rappeler beaucoup de cas observés par des auteurs Anglais ou Français. L. Kathariner, dans une note sur les anomalies de coloration chez les Lépidoptères (II. Zeits. f. Ent. IN, 1899, p. 74), cite également quatre cas d’albinisme partiel dont trois relatifs à des Satyrides: £pinephele Janira 1., E. Lappona Esp. … Z. Stygne O. … Cet éminent entomologiste fut ainsi conduit à vérifier expérimentalement une opimion souvent émise d’après les observations faites dans la nature, à savoir que 104 Notes spéciales el locales. ed - l'albinisme partiel proviendrait d'une action locale du froid ou de l'humidité EI certains points des chrysalides, La position des chrysalides des Satyres, sous d pierres, dans des endroits frais, justifie cette hypothèse que d’ailleurs l'expérience semble bien confirmer (Voir Kathariner : Sur les causes de l'albinisme partiel « Lez les Papillons. Il. Zeits. f. Ent., V, 1900, p. 321). Dans les Pyrénées-Orientales où la variété hispulla Kb. remplace le type 2. Jantra L., Thierry-Mieg a constaté que, dans les régions froides des hauts a yes es taches fauves sont chez tous les individus d’un Fans plus ou moins pur (var, palle Th. M.). Voir le WNaturaliste, 1889, p. 74. M. G. de Rocquigny-Adanson soulève incidemment deux autres questions fort intéressantes : 1° les variations des ocelles des Satyrides ; 2° les reflets métallique des écailles du mâle de Z. Janira. Sans vouloir entrer dans la discussion de ces questions, je me borne à rappeler que, dès 1836 (Ann. $. Ent. Fr., p. LXXII), A. Lefebvre attirait déjà l ion sur la variation des taches des LA qu'il appelait Leucomélaniens. Dans la Descendance de l'homme et des animaux (IT, p. 138), E. Darwin déclare que Wallace lui a montré toute une série de Z, Janira où les taches variaient depuis un simple point noir jusqu'à un ocelle élégamment ombré,. L. de Nicéville et Piepers ont prouvé que chez les Satyrides des pays tropicaux (et sans doute aussi chez notre Z. Hyperanthus) les ocelles sont beaucoup plus déve loppés sur les individus qui éclosent pendant la saison des pluies ou dans les régions humides que chez ceux qui évoluent dans la saison sèche (Voir Piepers : Die Far- benevolution, ete. Piidobk. Nederl. Dierk. Vereen. 2° série, V, 1898, p. 178 et suiv.). Pour les couleurs métalliques des écailles qui sont des couleurs physiques, consulter. l'important mémoire de A. Spuler : Beitrag zur Kenntnis d. feinen Baues d. Flue- gelbedeckung, d. Schmett, Zoo!. Jahrb. Abth. f, Anat, VIII, 1895. F: a + GIARD,. Evolution d'Acherontia atropos. — M. le vicomte J. du Doré vient de publier, dans la Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France, un mémoire intitulé : Æivernage de l'Acherontia atropos. L LT Ce mémoire, très intéressant, mais hardi dans ses conclusions, contient au début les lignes suivantes : ; ; f « Dans le département de Maine-et-Loire que j'habite, on trouve les chenille » presque adultes, en juillet et en août, puis les chrysalides en août eb se ambre » k papillon paraît enfin au commencement d'octobre et son apparition dure une » quinzaine de jours, puis... tout rentre dans le mystère ! » Si les choses se passent ainsi dans la France centrale, il n’en est pas de même dans nos départements méridionaux où Acherontia atropos suit la règle à peu près. commune à tous nos Sphingidés. RES J Le papillon paraît dès les premiers jours de juin ; il continue à voler en juillet, août et septembre. J : On trouve sa chenille déjà belle en juillet et août ; elle devient plus commune en septembre et octobre. ’ 4 Les chenilles de juillet et août peuvent éclore en septembre et octobre ; maïs celles qui se transforment en septembre, octobre et fin octobre passent l'hiver en chrysalide pour fournir l'éclosion de juin de l'année suivante. , Voici à titre de document les dates des éclosions normales extrêmes et des captures d'atropos que j'ai observées : Eclosions : 6 juin ; chenille chrysalidée le 20 octobre précédent. 23 août ; chenille chrysalidée fin juillet. Captures de papillons : La plus précoce : 7 juin. La plus tardive : 24 septembre. Eclosions artificielles, en serre chauffée à 20 degrés. Précoce : 1% avril. Tardive ; 14 novembre. à 1, Le tableau suivant indique, par mois, l’ordre de fréquence de la hate dans no département. Ce tableau, dressé d’après mes carnets de chasses et e notes de pl sieurs années, n’est pas l'expression d’une statistique rigoureuse, car je n'ai 1 recherché la chenille d’atropos d'une façon particulière, sauf dans un EPA pé IL Er être logique, je n’indiquerai que les chen Fa Re Tb til. PAPER En nues ce LEE 2 chenilles. AO RL sv s serons TT CR Re 4 — Dent ee henri ct RE TS 9 -- Octobre "(uen a")... Mie 23 — Notes spéciales et locales. 105 … C'est le moment d'indiquer que la forme grise se rencontre dans les proportions “de 1 pour 4 vertes, et qu’elle se trouve surtout dans l’arrière-saison ; mais elle doit “provenir de la même ponte qui aura donné naissance aux chenilles-types, car je les ai souvent trouvées ensemble sur les mêmes végétaux. Plus loin, M. J. du Doré, reconnaissant que la chenille d'Acherontia atropos se nourrit d’autres plantes que la pomme de terre, considère cependant cette solanée comme sa nourriture favorite et pour ainsi dire exclusive. “— Ici encore, mes observations personnelles sont en contradiction avec celles de auteur. -Si j'évoque mes souvenirs d'enfance, il est vrai (1868-70), je me rappelle parfai- tement avoir trouvé quelquefois, pendant les vacances, la chenille de ce Sphinx sur la pomme de terre, aux environs de Strasbourg. — Mais dans les Bouches-du-Rhône et particulièrement aux environs de Marseille, papillon semble délaisser la pomme de terre pour pondre sur une foule d’autres plantes qu'il paraît lui préférer. Aussi, frappé de ce fait, je l’ai recherché ces der- nières années dans pas mal de champs de pommes de terre et j'ai interrogé fermiers “et paysans à ce sujet. Tous la connaissent, mais la trouvent rarement. Un seul d’entre ‘eux m'en a procuré une trouvée dan ces conditions ; et un autre m'en à remis trois trouvées sur une touffe de /asmèns voisins de son carré de pommes de terre. … Voici, par contre, classée par ordre de préséance, la liste des végétaux sur lesquels Jai trouvé cette chenille : lrarinus excelsior ; Jasminum officènalis ; Lycium barba- zum ; Solanum dulcamare ; Datura stramonium ; D. Tatuta ; D. Metel; Physalis alkekengi ; Nicotiana rustica; N. glauca; N. tabacum; Ligustrum japonicum ; TL. vulgare ; Lilac vulgaris ; Paulovnia imperialis ; Yochroma tuberosa ; Evonimus japonicus ; Spirea trulobata; Solanum esculentum ; Lycopersicum esculentum ; et “enfin S'olanum tuberosum (La Pomme de terre). Si l’on tient compte de la difficulté qu'offre la recherche de cette chenille sur la pomme de terre, il ressort de ce qui précède que la chenille d’Acherontia atropos est au moins aussi commune, dans notre région, sur chacune des plantes précédentes que sur la pomme de terre. - La fin de la brochure de M. J. du Doré, basée sur ce que le papillon paraît dans sa région au moment où les plantes de pommes de terre sont arrachées, constitue l'exposé d’une théorie tendant à admettre /’hypothèse de l’hivernage d'Acherontia atropos, en attribuant à ce papillon un sommeil léthargique au réveil duquel il satisterait au besoin de la reproduction. — Ceci est vrai, en partie, pour un lépidoptère assez voisin d’atropos, le Macroglossa Stellataruwm, dont les individus éclos tard dans l’arrière-saison passent l'hiver dans nos maisons, dans les brèches de nos murailles exposées au midi, ete... pour se réveiller au printemps, et volant même pendant les belles journées de l’hiver. » Et s’il en était ainsi pour À. atropos, je ne serais pas éloigné de croire qu’il recher- cheraït les ruches d’abeilles autant et plus pour la douce température qui y règne que pour le miel qu’elles contiennent. … Aussi, sans combattre absolument l’hypothèse de M. J. du Doré, j'estime qu’elle ne pourra entrer dans le domaine de la science qu'après avoir reçu la sanction de Vobservation. Quoi qu’il en soit, actuellement l’histoire évolutive de cette espèce peut se résumer ainsi pour notre région : Papillon : premiers jours de juin à fin septembre. Chenille : juillet à fin octobre. - Les chrysalides de septembre et octobre passent l'hiver et n’éclosent qu’en juin de l’année suivante. Marseille. D' P. Srépr. … Note sur une larve de Tenthrède du Noisetier et du Bouleau. — La réponse partielle de M. le professeur Giard à la question de M. C. Marchal, relative aux larves du noïsetier (1), m'engage à publier une observation que j'ai faite l’an dernier sur des axves de Tenthrède vivant aussi sur le noisetier. M. Giard pense, d’après la description très succinte donnée par M. C. Marchal, qu'il s’agit là de larves de Tenthrède du genre Arge, qu’on doit rapprocher de celles de A. pullata Zad., indiquées par Zaddach comme vivant sur le bouleau. De plus al croit que l'espèce du noisetier doit être différente de celle-ci, car les larves de Tenthrède sont rarement polyphages. Or, j'ai trouvé précisément une même espèce de larve, à la fois sur le noisetier ebsur le bouleau, et il se pourrait que ce fût celle qui a été vue par M. C. Marchal. Le 6 juillet 1902, j'ai récolté dans un jardin des environs de Nancy un grand nombre (M Larve des feuilles du noisetier, Feuille des Jeunes Naturalistes, n° 387, 1903, p. 52. 106 Notes spéciales et locales. de larves de Tenthrède, rongeant par la tranche des feuilles de noisetier (Fig. 1)« D'autre part, le 16 septembre 1902, j'ai trouvé sur des feuilles de bouleau des larves qui, à première vue m'ont paru identiques à celles du noisetier, Fig. 2 Fi. 1. — Photographie instantanée d'une feuille de Noiselier allaquée. On y voit les larves dans leur altitude habituelle, IG. 2: Vue latérale d'un segment abdominal : Æ, 2, 8, laches noires ; Î., fausse patte ; s, stigmate. Une étude comparative m'a confirmé la chose. D'ailleurs, les larves du bouleau on accepté comme nourriture, jusqu'à la chrysalidation, des feuilles de noïsetier. Voici la description de ces larves : Longueur du corps 18-20 millimètres. Couleur jaune-verdâtre aux faces dorsale“ct, ventrale, avec le premier segment thoracique et l'extrémité postérieure du corps: colorés en jaune. Tête noire. Base des pattes thoraciques noire, le reste incolore, devenant plus foncé à la dernière mue. Les six paires de fausses pattes abdominales. et les fausses pattes anales jaunes. En tout 20 pattes. Si l’on considère un segment abdominal portant des, fausses pattes, on voit laté ralement trois taches noires : la première, la plus supérieure, est à peu près cirew laire et située sur la déclivité de la région dorsale (Fig. 2, t!). En dessous, se trouvent deux tubérosités avec taches noires (t, t*), plus petites que la précédente, et allon gées dans le sens de l’axe longitudinal du corps ; la seconde de ces dernières tache (t*) se trouve sur la partie basale de la fausse patte, un peu rejetée vers la parti® postérieure du corps. Le premier segment du corps ne porte aucune tache noire ; sur les deux suivants la seconde tache est très accentuée et presque aussi forte que la première. Le q trième segment (apode) a les deux dernières taches plus petites que partout aïlleu Au onzième segment (apode), ces deux dernières taches sont accollées, de sorte qu'il semble n’y avoir plus que deux taches de chaque côté. Le douzième segment n’a que la première tache un peu réduite ; le segment postérieur porte une plaque anale noire triangulaire. f A la région ventrale, on voit sur la ligne médiane, du cinquième au on7ième segment inclusivement, une tache noire en avant des fausses pattes. Les taches et tubercules noirs portent de petits poils bruns très courts. Less mates (Fig. 2, s) se trouvent du quatrième au onzième segment entre la première et la seconde tache. Des éducations de ces larves ont fourni dans les deux cas (noisetier et boulea des cocons brun-noirs, allongés, qui, je l'espère, donneront prochainement le“mèr Noles spéciales et locales. 107 imago. Cet 2mago me permettra de faire une détermination précise de l’espèce. En “tous cas, dès à présent, je puis déjà écarter Arge pullata dont les caractères de larve font loin de concorder avec ceux qui précèdent. Il y a tout lieu de croire que j'ai affaire à des larves de Vematus septentrionalis L. dont la description (à part la longueur qui diffère un peu) est identique à celle-ci. Du reste, les larves de W. sep- entrionals ont été trouvées déjà sur le bouleau, laulne et le peuplier. Nancy. R. FLORENTIN. ‘‘d - Moyens de défense de quelques Insectes. — Criocerès duododecimpunctata, Palo- mena prasina. — M. le professeur Cuénot, traitant la question des moyens de défense «ans la série animale dit, dans l'introduction à cette étude (1) : «L'étude des moyens “le défense des animaux constitue l’un des chapitres les plus intéressants de la biolo- Gie ; rien n’est si curieux que la multiplicité et l’ingéniosité des procédés mis en œuvre pour éviter ou repousser les attaques. » — Par de nombreux exemples pris dans toute la série animale, il affirme pleinement “cette idée. Si, à ces observations nombreuses, je me permets d’en ajouter quelques- “unes, c'est surtout pour la facilité que l’on a de rencontrer dans nos régions les Insectes qui en sont l’objet : 1° Le Criocère de l’asperge (Crroceris duododecimpunctata Lainn.). 2% La Punaise des bois (Palomenx Prasina Linn.). Le Criocère de l’asperge est un petit coléoptère tétramère que l’on trouve en abon- dance de mai à fin septembre sur les plants d’asperges ; ses élytres, d’un brun “rougeâtre, sont marquées de petits points noirs, tout le reste du corps est d’un noir brillant. Les antennes sont de dimensions moyennes, les pattes relativement courtes sont presque cachées par le corps. Cette réduction de la longueur des appendices qui distingue ces petits Insectes des Longicornes, dont ils sont très voisins, a une conséquence immédiate. En effet, qu'une secousse un peu brusque vienne à imprimer des oscillations anormales à un plant « d'asperge refuge de Criocères, oscillations qui pourraient être déterminées par un Oiseau venant se poser en vue de chercher sa nourriture ; immédiatement, l’Insecte replie ses antennes, ses pattes, ce qui lui est très facile vu leurs faibles dimensions, et se laisse tomber à terre. Là, il fait le mort, et grâce à sa petite taille, il passe inaperçu au milieu des grains de poussière qui couvrent le sol. Le Criocère, par une adaptation morphologique, est donc en mesure d’échapper à ses ennemis. Il est une époque dans l’année où la disparition de l’individu aurait un résultat désastreux pour la conservation de l’espèce. Cette époque est celle des derniers beaux jours. Or, fin août, commencement de septembre, les baies de l’Asperge commencent a murir et à prendre une teinte rougeâtre voisine de la teinte des élytres des Criocères, de sorte qu’au milieu des nombreuses baies de l’asperge ceux-ci passent inaperçus. Il convient de remarquer que l’homochromie, très accentuée au moment de la maturation des baies de l’Asperge, existe, mais à un degré moindre aux autres moments de l’année. En effet, chacun connaît la couleur rouge violacée de l’extré- mité des pousses d’asperge. Cette teinte crée, dans une certaine mesure, un milieu homochrome. Dans le même ouvrage, Cuénot dit : « Les Hémiptères sont surtout défendus par leurs sécrétions d’odeur persistante » et désagréable ; chez les Pentatomides, les mieux doués sous ce rapport, ce sont » les glandes abdominales qui donnent naissance à ces produits répulsifs. » Il signale, en outre, des colorations homochromiques qui, dit-il, sont assez rares et peu remarquables. Palomena Prasina est un Pentatomide couleur vert de feuille, aussi, se confond-il très facilement avec le milieu dans lequel il vit (feuilles des arbres). Mais, que la bestiole redoute un danger, immédiatement elle se laisse choir, tout comme le Crio- cère, et comme lui fait le mort. Dans cette position, l’animal n'étant pas touché, je nai jamais senti aucune odeur. Mais il n’en est pas de même si on prend l’animal “dans la main ; immédiatement la sécrétion a lieu et on perçoit l’odeur caractéristique et désagréable dont il à été parlé. Maïs pourquoi tous ces moyens de protection ? Il est facile de trouver la solution de la question en examinant la manière dont l’animal utilise ses ressources défensives. — En premier lieu, il est homochrome, mais c’est là une homochromie grossière, insuffisante, aussi l’Insecte fait le mort ; et enfin, dernière ressource, il a ses glandes «….sécrétives, moyen suprême dont il doit être ménager et dont il ne doit, par consé- quent, user qu'à la dernière extrémité. — (1) Cuénot. Les moyens de défense dans la série animale, { vol. de l'Encyclopédie scienti- fique des Aide-Mémoire, Paris, Masson, 1892, N'y s VON NEA 108 Noles spéciales el locales. Voici enfin un autre fait qui a attiré mon attention : | Pendant les premières semaines du mois de janvier 1903, nous avons eu, dans »n région de l'Est, une température très douce. Cette période de beaux jours était que suffisante pour faire sortir quelques Insectes de la torpeur hivernale, En sur deux pieds d'Hellébore fétide, j'ai trouvé une Cicadine (Hémiptère Homoptère) verte : C'hlorita flavescens Fabr. Or, l'Hellébore fétide est la seule plante verte touffu que l’on trouve en fleurs à cette saison dans nos bois. Nous pouvons nous poser deux questions : , ! L’Insecte at-il, par instinct, recherché un abri en harmonie avec sa teinte générale ! Abri qui aurait sa raison d'être parce qu'il le dissimulerait à ses ennemis. Ou bien, cet Hémiptère trouve-t-il dans l'Hellébore des sucs nutritifs, et alors, serait-il venu là simplement chercher sa nourriture ? Peut-être cette nourriture, toute spéciale, a pour conséquence la formation d’un pigment vert, véritable excreta, qui rendrait l’Insecte homochrome avec le milieu. Je conviens que, me considérant comme ennemi de Chlorida flavescens, cette teinte verte est, à mon égard, un moyen de défense, le confondant admirablement avec son support. Mais en est-il de même pour cet autre ennemi, bien plus redoutable qu'est l’'Oiseau insectivore ? L. MERCIER, étudiant à la Faculté des Sciences de Nancy. Epinephele Hyperanthus L. (Aphantopus Hyperanthus L. du Cat. de 1901 de Staudinger et Rebel). — En parcourant mon carnet d'observations pour 1892, je vois. que le 30 juin de cette année-là, j'ai capturé, au pare de Baleine (Allier) vers 2 h. p. m., un satyre 7'ristan qui présentait quatre yeux (au lieu de cinq) à l'aile infé- rieure droite. Mon carnet ne donne malheureusement pas d'indication plus précise Cette variation at-elle été observée ? Moulins. G. de ROoCQuIGNY-ADANSON. Espèces cosmopolites et localisées. —— En réponse à la question de M. G. de Roë quigny, je citerai, parmi les Vévroptères odonates, la Libellule Pantala flavescens F4 espèce cosmopolite, sauf peut-être en Europe. “Al Parmi les plantes cellulaires, on cite des Lichens cosmopolites, tels que Ramalin calicaris L., Cladonia rangiferina L. et d’autres espèces du genre Cladomia. A côté des espèces cosmopolites, il serait intéressant de signaler les espèces érè localisées, afin de bien déterminer leur aire. Cette enquête amènerait, sans doute d’intéressants résultats. 4 Saragosse (Espagne). LonGiN NaAvas. Le Paléolithique en Provence. — UN PROGRAMME DE RECHERCHES. — L'étude di l'homme préhistorique en Provence a déjà fait l’objet d’intéressants travaux. Le: lecteurs de la f'euille connaissent les remarquables découvertes faites, il y a quelque années, aux environs de Marseille, par M. Eugène Fournier qui, aujourd’hui, fesseur à la Faculté des Sciences de Besançon, a dû interrompre ses recherches da cette région. M. Repelin a fait aussi récemment d’intéressantes découvertes, entr autres celle de la riche station robenhausienne de Châteauneuf-lès-Martigues. Je citerai, en outre, les fouilles plus récentes de MM. Marius Daloni et H. Me ril Tabouret, qui ont découvert plusieurs stations importantes : le camp retranché nét lithique de Laure, sur les bords de l'Etang de Berre, l’abri campinien d’'Ensuès, stations en plein air du plateau de la Gallinière, des fuwmuli, ete. (1). | Ces recherches ont donné ici de nombreux documents qui font connaître, de f assez satisfaisante, l’importance de l’époque néolithique en Basse-Provence. on est loin d’être aussi bien renseigné en ce qui concerne la première et la plus époque préhistorique, le Paléolithique, qui semble presque, jusqu'ici, n'avoir jam existé, chose étrange, dans une région si riche en vestiges de l’âge de la pierre poli On sait que des stations de l’âge de la pierre taillée ont été découvertes, depu longtemps, au pied du Mont Ventoux, à Bédoin (Vaucluse) et dans les alluvions« Carpentras. M. L. Morel a signalé du Chelléen à Suze-la-Rousse (Drôme): D'autr Paléontologues en ont trouvé à l'extrémité du département de l'Ardèche et an * FE environs de Nice. . Le savant professeur, M. Repelin, signalait, il y a quelque temps, à PA des Sciences, une trouvaille très intéressante près de La Roquebrussane (Var),.0 des coups-de-poing Chelléo-moustériens ont été recueillis avec une dent d#/e DpDrimigenius. 4) Les auleurs publieront incessamment les résullals des fouilles qu'ils poursu longlemps déja. Notes spéciales et locales. 109 Enfin, M. E. Fournier, qui a mis en lumière l’existence, aux environs de Marseille, de plusieurs stations de transition entre le paléolithique et le néolithique, en a Synchronisé deux ou trois avec le magdalénien proprement dit : citons l’abri de la Corbière, dans la chaîne de la Nerthe. Moilà tout ce que l’on sait sur le paléolithique de la Basse-Provence ; on avouera “que c'est bien peu. Dans le département des Bouches-du-Rhône, par exemple, où le néolithique est si abondant, le paléolithique ancien est absolument inconnu et, comme jen jusqu'ici ne peut faire croire à son inexistence, on doit regretter vivement de voir encore aucun document sur cette immense période de l’histoire naturelle de 1 nomme. Mais l'indifférence qui seule peut expliquer ce manque de documents précieux, ‘semble avoir fait place à une louable émulation, et je veux attirer l’attention sur un programme de recherches qui, mis à exécution par des chercheurs érudits et “patients, donnera certainement d'importants résultats. … La Société d'Archéologie de Marseille, sur l'initiative de son secrétaire, M. Marius Daloni, a décidé de s'intéresser à l’étude du Préhistorique ; aussi, cette association, “en groupant et guidant les chercheurs, leur permettra-t-elle de faire des recherches plus méthodiques, plus suivies, de façon à travailler utilement à élucider un problème scientifique du plus grand intérêt. … Un programme de recherches, très complet, a été élaboré par M. Daloni et un “instituteur qui s’est également consacré à l’étude du Préhistorique, M. Marin- “Tabouret ; j'en dirai quelques mots qui donneront sans doute d’utiles indications “aux lecteurs de la Feuille qui s'occupent d'Archéologie préhistorique. En premier lieu, une exploration attentive et patiente de la Basse-Provence “permettra de se rendre compte des points où une étude plus minutieuse des lieux ‘Sera nécessaire ; au cours de nombreuses excursions dans les environs de Marseille “d'abord, puis dans toute la région, les plateaux habitables, les hautes falaises au “bord de la mer, les dépôts d’alluvions anciennes, les abords des sources, les cavernes, grottes et abris sous roche seront soigneusement relevés sur la carte et catalogués. Des recherches ultérieures, faites successivement et méthodiquement en chacun des points où des fouilles auront été décidées, donneront très probablement d'importants ésultats. | — Les investigations ne se borneront pas là ; les stations néolithiques fouillées précé- “demment seront reprises l’une après l’autre afin de s'assurer si les couches les plus inférieures ne contiennent pas trace d'industrie paléolithique. Je rappelle que plu- Sieurs stations Tourassiennes et Campigniennes ont été déjà signalées près de Marseille. Dans les cavernes et de nombreuses grottes, où un enduit stalagmitique, d'épaisseur souvent très considérable et d’une extrême dureté, entrave les fouilles, cet enduit “sera brisé à l’aide du pic et même de la poudre ; car il est très probable que l’on rouvera, sous la stalagmite, des vestiges d’une industrie plus reculée que l’industrie -néolithique découverte à la surface. …— Il est à souhaiter que cette intéressante entreprise, d’une si grande importance “pour la connaissance de l’histoire de l’homme en Provence, donne les résultats “attendus. D’autre part, si ces recherches n’aboutissaient pas, on serait en droit d’en “conclure qu'il n'existe pas, en Basse-Provence, de vestiges du Paléolithique ancien (1). Mais ce fait est fort improbable et j'aurai certainement l’occasion de signaler, au fur et à mesure, les nouvelles découvertes faites sur le Paléolithique de la Provence. Marseille. J. BAILLON. (1 Ces recherches fourniront en tout cas une ample moisson de documents sur la civili- Salion néolithique en Provence. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES “ A Sur la phylogénie et la classification des Renonculacées. — Dans l’évolution des — Renonculacées, il est un fait auquel M. le professeur Delpino attache une grande —importance, c'est la formation d’un pétalonectaire aux dépens des anthères des “étamines extérieures. Cet organe, dit M. Delpino, est le fil d'Ariane qui nous guide “dans le labyrinthe des Renonculacées et nous permet d'y établir une classification 110 Faits scientifiques. rationnelle, Il y aura donc à considérer les formes qui répondent à dés t antérieurs à la formation de cet organe et celles qui se sont réalisées postérie remenbt, . 1 C’est dans le genre Pu/satilla que nous trouvons actuellement la première trac de pétalonectaire et c’est à la tribu des Anémonées qu'appartient le droit de primo géniture. Parmi les types archaïques on doit comprendre tous ceux dont les fleur n’offrent aucune trace de cet organe, c’est-à-dire È majeure partie des Anémones les Clematis, les T'halictrum, les Knouwltonia, les T'rauttveteria. Les Pulsatilla « les Zranthis sont des types postérieurs. Q L'élaboration du pétalonectaire est plus avancée, mais à des degrés divers, chez les Asa spi e genre Z'rollius paraît, dans ce groupe, le plus voisin du typt rimitif, à Dans une direction différente et à une époque postérieure s’est formée, par un élaboration toute spéciale du nectaire, la tribu des Delphiniées et son chef de file est, dans le genre Vigella, une forme ancienne très voisine de notre N. Damascena. Les Cimicifugées semblent plus anciennes; bien des caractères les rapprochen: en effet, des Anémones et des Thalictrum; il est probable qu’elles dérivent d’ Anémone archétypique, mais possédant déjà un pétalonectaire. Cette tribu es intéressante, car elle forme un trait d'union aux Podophyllées et aux Berbéridée La tribu des Péoniées est vraisemblablement une dérivation posthume de quelques formes qui devaient appartenir aux Cimifugées. F On peut représenter ainsi le schéma phylogénique de la famille, selon M. Delpino : Protobatrachium (forme inconnue). oo oo —— Anémonées. Cimicifugées. Ranuneulées. Péoniées. Delphiniées. Voici quels seraient, d’après M. Delpino, les tableaux phylogéniques des prir ci paux genres : I. — TRIBU DES ANÉMONÉES. Anémone. | Clematis. Stipularia. Thalictrum. Kool Trauttveteria. II. — TriBu DES RENONCULÉES. Trollius. | Calathodes. Ranunculus (1). Myosurus. | Aphanostemma. Caltha. llamadryas. RE RE: e ustrobatrachium. L . Hydrobatrachium. Populago. Psychrophila. Arctobatrachium. Opistolepis. Helleborus. Stegolepis. tte Nigelle. Adonis. (1) La division des Ranunculus en sections et en sous-genres s'élablirait ainsi : I. — Seclion GYMNADENIUM : sous-genres Aphanostemma, Hamadrias, Austrobe R. bilernalus, crassipes, elc., et les Casalea), Arctobatrachium (R. rutaefolius, alpestris,<[la mula, sceleratus, thora, elc.), Hydrobatrachium (Renoncules aquatiques de la section Ba chium de De Candolle). LEA I. — Seclion OpisroLeris : R. glacialis, aconiliflorus, pyrenaeus, gramineus,“elcM sous-genres). 4 II. — Seclion SreGoLeris : sous-genres Euranunculus (R. montanus, Gouani, acris,re] bulbosus, elc.), Ficaria, Ceralocephalus. + (0 1! ÿ Faits scientifiques. 111 III. — TriBu DES DELPHINIÉES. Aquilegia. TT Sn | | Aconitum. Delphinium. Consolida. IV. — TRrIBU DES CIMICIFUGÉES. Cimicifuga. — oo Macrotis. Xanthorhiza. Re” | Hydrastis. Coptis. Isopyrum. Actaea. V. — TRIBU DES PÉONIÉES, un seul genre, Pæoma. -(F. DELPINO, Rapporti tra la evoluzione e la distribuzione geographica delle Ranunculacee, mem. Accad. Bologna, série V, t. VIII, Sc. Nat., p. 13-52). X LISTE DÉPARTEMENTALE DES NATURALISTES ET DES INSTITUTIONS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE DÉPARTEMENT DU GARD (1) Nîmes : BÉRENGUIER (Paul), rue Montjardin. — C'onchyliologre. CaBanÈs (Gustave), instituteur, 22, rue Notre-Dame. — Botanique. "CarRIÈRE (Gabriel), 4, rue Agrippa. — Géologie, Préhistoire. Crémenr (Louis), 2, rue Xavier-Sigalon. — Ornithologie. Crouzer (Pierre), étudiant, 18, rue Général-Perrier. — Coléoptères. DErAMARRE (D' Pierre), 1, place de la Comédie. — Anthropologie. ÆFerranD (Julien), naturaliste-préparateur, 2, rue Général-Perrier. Fasre (Georges), conservateur des forêts, 22, rue Ménard.— Géologie. az (Jules), professeur au Lycée, 7, boulevard Gambetta. MaAcnen (Abbé), aumônier de l’'Hôpital-Général, route d'Uzès. — Botanique. Mazauric (Félix), instituteur, 39 bés, rue Notre-Dame. — Spéléologie, Préhistoire. Muncaur (Galien), conservateur du Muséum, 30, rue du Mûrier-d'Espagne. — Histoire naturelle locale. -Noëz (Henri), 17, rue de France. — Botanique. Picarz (Théodore), 21, rue Catinat. — Géologie. Puecx (Marius), 5, boulevard Victor-Hugo. — Conchyliologie. REesouz (D' Jules), 1, rue d'Uzès. — Anthropologie. “Roux (Jacques), maître-répétiteur au Lycée, boulevard Victor-Hugo. — Botanique. Muséum nuvricipal d'Histoire naturelle (dans l’ancien Lycée, créé en 1778, cabinet - de Séguier). — Géologie, Roches et Fossiles du département. — Collection des - Poissons fossiles du Monte-Bolca, rapportés par Séguier. — Flore Carbonifère et « Eocène du Gard, etc. — Botanique : Herbier de Séguier, Herbier des Cévennes “(Mingaud), Tableaux des types de plantes du Gard, graines et bois, champignons, (1) Je tiens à remercier ici mes correspondants du Gard et tout particulièrement M. Galien Mingaud qui a bien voulu m'envoyer la plupart des renseignements qui m'ont permis de dresser cette liste. Je fais de nouveau appel à la collaboration des naturalistes, et spécialement de ceux qui habitent les départements commençant par les lettres D à G. 112 Liste des Naluralistes de France. Droguier médicinal (Mingaud). — Zoologie : Animaux inférieurs, Mollusqtil (environ 13,000 espèces collect. Fontagne, Amoreux, Faysse, Clément, ete.). — Insectes, collect. Ecoffet ; Coléoptères et Lépidoptères (curieuse collection d’er preintes d’ailes) ; séries locales pour les autres ordres ; Poissons (collection régi nale Clément); Reptiles; Oiseaux, surtout du Gard, collect. Crespon (2,000 exempl. » Clément (plus de 1,000 exempl.), ete. — Mammifères. — Préhistoire : collection locale, reproduction du dolmen de la Grande-Palière et du menhir de Congenie | Musée Archéologique (à la Maison-Carrée), créé en 1750. — Ossements de sépultures du IV® au VIII: siècle. — Préhistoire régionale. — Archéologie gallo-romaine. Musée de la Société d'étude des sciences naturelles, créé en 1872 (au Muséum). Roches et Fossiles du Gard. — Herbiers régionaux (Féminier, Torcapel), Mol- lusques, Insectes, Crustacés de la Méditerranée. — Carte géologique du Gard, par E. Dumas, etc. Académie de Nîmes, fondée en 1682 (Mémoires depuis 1835). Société d'Etude des sciences naturelles de Nîmes, fondée en 1871 (Bulletin depuis 1873). Alais : E Boxxes, professeur à l'Ecole des Maîtres Ouvriers Mineurs. — C'éologie, Minéralog: CARDINAL (P.), ingénieur civil, conducteur des travaux P. L. M., rue de la Galère. — (Géologie. CxaPeL (F. de), rue d’'Avéjean. — Ornithologie. MARGIER, juge d'instruction. — C'onchyliologie paléarctique terrestre et fluviatile. DOMERGUE, contrôleur des Mines. — Géologie, Minéralogie. SARRAN D'ALLARD (Louis de), place Dumas. — Géologie. Musée de Géologie et de Minéralogie (Séries générales et locales de HrinéraEs et de fossiles), à à l'Ecole des Maîtres Ouvriers Mineurs. Musée municipal, rue du Collège, 1891. — Géologie régionale, Oiseaux, Mammifi Société Scientifique et Littéraire, fondée en 1868 (Mémoires depuis 1868). ALBISSON (Abbé J.), Prime-Combe près Fontanès. — C'oléoptères. Bors (D' Louis), Uzès. — Æntomologie. BREssON (Paul), Gaujac près Anduze. — (Géologie. DELORME, archiviste, Uzès. — Préhistoire. DELuY, conducteur de la Voie P.-L.-M., Uzès. — Minéralogie. Dumas (Ulysse), à Baron. — (éologie, Préhistoire. Duranp (Abbé), directeur du Petit-Séminaire, Beaucaire. — C'éologie. FaAucHER (Paul), Levesque par Sauve. — Spéléologie. GRANET (L.), Roquemaure. —Préhistoire. Hvueaves (Albert), Saint-Geniès-de-Malgoires. — Ornithologie, Entomologie. LomBarp (Emile), instituteur, Saint-Laurent-d’Aigouze. — Préhistoire. RAyMoND (D' Paul), Pont-Saint-Esprit. — Préhistoire. Roman (M veuve), Pont-Saint-Esprit. — Géologie. ROUSSET, correspondant du Ministère, Uzès. — Prélaistoire. SALLUSTIEN (Frère), directeur de l'Ecole Chrétienne, Uzès. — Préhistoire, Paléon tologie, Conchyliologie. Tissox DE THoRAS (baron),-Aymargues. — ist. natur. générale, surtout Ento ol Tuecx, Uzès. — Préhistoire. : ViraL, ébéniste, Uzès. — Préhistoire. Musée-Bibliothèque Léon Allègre, à Bagnols-sur-Cèze, créé en 1854. — Géolog départementale. — Herbier. — Ethnographie régionale. — Préhistoire. Musée Préhistorique, à l'Ecole des Frères, Uzès. Musée Archéologique, à Villeneuve-lès-Avignon. L Le Directeur Gérant, , A. DOLLFUS. "A Imp. Oberthür, Rennes— Paris (230 03). ? er Mai 1903 1 IVe Série, 33e Année e No 391 a . P. bicolor F. — Avec la précédente, mais moins commune. Genre Didea Macquart. 4 D. fasciata Macq. — Assez commune. Bois de FHautil, Marly, Rambouillet. d Juin-octobre. Genre Catabomba Osten-Sacken. de C. pyrastri L. — Commune pendant toute l’année. J'ai reçu de M. de à Gaulle un exemplaire de la variété unicolor Gurt., pris par lui à Poissy le 23 août 1902. 2. C. selenitica Meig. — Deux exemplaires, l’un de Bouray, l’autre de Lardy. Juin-juiliet. J'ai pris aussi cette espèce dans le bois de l’'Hautil. . Genre Syrphus Fabricius (sens. lat.). — Sous-genre Lasiopricus Rond. 1. S. tricinctus Fall. — Angy (Oise), sur le genévrier, Rambouillet, bois de l'Hautil. Avril-août. MS. punctulatus Verr. — macularis Zelt., Strobl, Kow. — Rambouillet (avril-mai). La pubescence des veux est courte el clairsemée; mes exemplaires sont identiques, même en cela, avec des exemplaires envoyés de Styrie par M. le prof. Sirobl, sous le nom de macularis. 3. S. venustus Meig. — Hautil, Rambouillet. Mai. 1. S. albostriatus Fall. — Commun à Rambouillet de mai en octobre. 5. S. confusus Egg. = albostrialus var. (Verrall). — Bois de l'Hautil, 21 aoûl; 4 Marly, 3 octobre. 6._S. topiarius Auct. = torvus O. Sack.; Verr. — Assez commun à Ram- 1% bouillet, surtout au printemps et à l'arrière-saison. 7. S. annulipes Zelt. — Angy (Oise), Rambouillet. Mai. D’ J. VILEENEUVE. (4 suivre). ——— X —— re LES ARGYNNIDES DU CENTRE DE LA FRANCE Je vais essayer de suivre le bon exemple donné par MM. A. Giard ® el L. Dupont ®, en groupant, à mon lour, les renseignements que je possède ou que j'ai pu recueillir sur les Argynnides du centre de la France. . Comme Maurice Sand, le distingué lépidoptériste de Nohant, j'entends par France centrale toute cette vaste région naturelle qui comprend le Berry el PAuvergne, avec une partie de la Marche et du Bourbonnais Ÿ, pays de plaines au nord, entre le parallèle de 46° et les mornes étendues de la Sologne, pays “de montagnes au sud, entre ce même parallèle et la rivière du Lot, au cours tortueux et accidenté. Les indications résumées ci-après sont extraites de catalogues locaux ou régionaux, {els que les catalogues des Lépidoptères des environs de Moulins (Allier), par H. de Peyerimhoff, et du département de Saône-et-Loire, par A. Constant. J'ai également et surtout mis à contribution le catalogue de M. Sand (Berry et Auvergne) et celui de À. Guillemot, de Thiers, pour le dépar- 4) Les Argynnides de la France seplentrionale (F. des J. N., &. XXXIII, p. 43). Ees Argynnides de la Normandie (F. des J. N., t. XXXIII, p. 80). J'ai cependant reculé un peu plus à l'est la limite orientale que M. Sand avail choisie. 6 je 120 D'J, VILLENEUVE. — Contrib, au Catal. des Diptères de France, tement du Puy-de-Dôme. J'ai enfin utilisé les observations que M. l'abbé Beaujon, professeur au Réray (Mlier), à bien voulu me communiquer, ainsi que mes recherches personnelles au pare de Baleine Ÿ et aux alentours de Moulins. Genre MELITÆA fl. MATURNA L. — La Mélitée à laches fauves est rare dans le Cher ; deux exemplaires capturés en juin dans la forêt d'Allogny. Moins rare dans le Loiret [M. Sand! Parait manquer dans le reste de la France centrale. AURINIA Rott. — ARTEMIS Hb. -— Le Damier var. D de Geolfroy est très commun dans les bois, prairies, clairières et landes du centre de la France (cité par les 4 catalogues). Sand indique deux générations (mai-juin et août). Il en est de même “dans le Puy-de-Dôme, mais Guillemot ajoute que la deuxième apparition d'août est peu nombreuse et manque souvent tout à fait. En Saône-et-Loire, il paraît de mai en juillet [A. Constant]. Dans la région moulinoise, je l'ai capturé pendant tout le mois de mai, comme H. de Peye- rimholf, et aussi pendant la première quinzaine de juin. IL est particulièrement abondant au parc de Baleine où Scabiosa succisa est, du reste, extrêmement répandue, J'ai observé des accouplements aux dates suivantes : 22 mai 1890, 16 et 25 mai 1892, 23 mai 1901. M. Sand signale comme espèce rare et méridionale la var. Provincialis Bdw., en juillet, à Marmagne (Cher). CINXIA L. — Le Damier var. C de Geoffroy est commun dans les champs, prairies, jachères, bois et forêts de la France centrale (sur tous les catalogues). Il apparaît en mai-juin, puis en août. | Dans l'Allier, il se rencontre sur les terrains en jachère des environs de Moulins (mai-août) [H. de Peyerimhoff! : il a été capturé à Aubigny les 15 eb 27 mai et 3 juin 1902 par M. l'abbé Beaujon. Au parc de Baleine, je l'ai pris en mai-juin el en août. J'ai observé un accouplement le 5 juin 1895, à l'hippodrome de Moulins. Sand signale une ab. © à Nohant (Indre). Paœpe Knoch. — Le Grand Damier d'Engramelle est commun dans les champs arides, bois, landes et forêts du Berry et de l'Auvergne (dans les 4 catalogues). Il a deux générations : l'une en juin, l'autre en août. Plus rare en Saônes et-Loire que Aurinia et Cinria, il parail en juille( sur les coteaux calcaires: de la région des vignes [A. Constant. H. de Peyerimhoff l'a trouvé, aux environs de Moulins, sur les bords de l'Allier, dans les champs, les jachères, en mai et en juillet. M. l'abbé Beaujon l'a capturé le 8 juillet 1902 à Aubigny (Allier). | DinyMA Esp. — Le Damier var. À de Geoffroy vole sur les coteaux arides el chauds du Berry et de l'Auvergne en mai-juin et août (les # catalogues). Il est commun dans la forêt de Châteauroux, à Gargilesse (Indre), de mêm qu'en Sologne et à Saint-Florent (Cher). On le trouve en Saône-et-Loire, sur les pelouses sèches de la région calcair (juillet). I est rare à Autun [A. Constant! Dans l'Allier, H. de Peyerimhoif l'a rencontré sur les terres en jachère, au delà de Panloup (juin, juillet el août). I a élé pris par M. l'abbé Beauÿon le 8 septembre 1902, à Cussetl (Allier), el je l'ai capturé au pare de Baleï le 2 juillet 1888. (1) Le parc de Baleine est silué à 16 kilomètres, à vol d'oiseau, au N. 289 W de Mo G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. — Argynnides du centre de la France. 121 - M. Sand cite la variété occidentalis Stgr. et Guillemot, la variété Q rem- brunie qui existe dans les Pyrénées et qui se prend également en Auvergne. ATHALIA Rott. — Le Damier, 3° esp. d'Engramelle, est commun dans les _prés, bois et forêts du centre de la France (ous les catalogues). M. Sand indique deux générations, en Juin et septembre. Constant n'en parle pas. H. de Peyerimhoft et Guillemot notent simplement : juin, juillet. Au parc de Baleine, c’est en juin que j'ai le plus souvent constaté l’appa- rition. J'ai cependant capturé Athalia le 26 août 1889. M. A. Giard cite les noms de MM. G. Le Roi, P. Paux, Berce et M. Sand parmi les lépidoptéristes qui attribuent deux apparitions à Athalia. À ces noms, je puis ajouter ceux de MM. Brehm, Cantener, Godart, Jourdheuille, Lambillion, Maindron, Oberthür et Viret. Au sujet de la chenille, voici ce qu'écrit M. Lambillion dans son Histoire naturelle des papillons de Belgique, Namur, 1902 : « Arrivée à toute sa taille dans les premiers jours de mai, la chenille est noire sur la région dorsale avec les côtés d’un brun olivâtre. Entre les poils, on aperçoit la peau entièrement maculée de très petits points blancs. D’après Bückler, la tête est noire et le corps est couvert de 113 fines épines noirâtres; pattes écailleuses noires, pattes membraneuses blanchâtres. » AURELIA Nick. — Assez rare au bois de Saint-Florent, dans le Cher, en juillet, et rare à Nohant (Indre), sur les bruyères à la même époque [M. Sand]. M. Sand signale aussi la var. Britomartis ; deux exemplaires dans les prairies, Nohant, bords de l'Indre, 28 juillet. PARTHENIE Bkh. — Donnée par tous les catalogues, cette espèce se rencontre - communément dans l'Indre et dans le Cher en juin-juillet ; en juillet dans le Cantal (Le Lioran) et le Puy-de-Dôme (Mont-Dore, Chaudefour). En Saône-et-Loire, elle est commune sur tous les coteaux calcaires exposés au midi, où elle vole en juillet et août, en compagnie de Didyma [A. Constant]. H. de Peyerimhoff ne l’a vue qu'une fois sur les bords de l'Allier, à Avermes, _ près Moulins. Très commune à Aubigny (Allier), depuis le 25 juin ; à Cusset (Allier), en août et commencement de septembre [abbé Beaujon]. DIcTYNNA Esp. — Le Damier, 6° esp. d'Engramelle, figure sur les 4 cata- logues. Il est rare dans le Cher, forêt d'Allognvy, bois de Saint-Florent, Sologne (juin), et assez commun dans la Creuse, à Guéret (juillet). - Dans le Puy-de-Dôme, on le voit sur les prés élevés, dans les bois, à Royat, Chateldon, Saint-Victor, en juin-juillet [Guillemot]. En Saône-et-Loire, il est beaucoup moins abondant que Afhalia et il fréquente, en juin et juillet, les - prairies sylvatiques, surtout en montagne. Montjeu, Creuse d’Auxy, Brisecou [Constant]. H. de Peyerimhoff l’a aperçu une fois dans les bois de Chavagnac (Allier). Genre ARGYNNIS F. SELENE Schilf. — Le Petit Collier argenté E. est porté sur tous les cata- logues. Commun dans l'Indre, à Nohant, bois de Vavrey, Crevant, en mai- juin et septembre; assez commun en Sologne et à Saint-Florent, dans le Cher: commun en Auvergne dans les bois secs (juin, août) ; assez commun en mai et août sur les prairies de Saône-et-Loire. Dans l'Allier, bois de la Ronde et de Champvallier, en mai-juin [H. de Peye- rimhoff] ; Aubigny, 28 mai 1902 [abbé Beaujon;. Au parc de Baleine, j'ai capturé Selene en mai-juin et août (14 août 1889). EUPHROSYNE L. — Le Collier argenté G. est commun en mai-juillet dans les bois et les prés de l'Auvergne et du Bourbonnais, de l'Indre et de Saône- 122 G. DE ROCQUIGNY-ADANSON, — Argynnides du centre de la France. et-Loire, assez commun dans le Cher, en Sologne et à Saint-Florent (les 4 cata- logues), Dans l'Allier, H. de Peyerimhoff l'a rencontré en mai aux bois de Chavagnac et de Champvallier. Soit à Baleine, soit aux environs de Moulins, je l'ai capturé en mai-juin. Dia L. - La Peltile Violelle est commune dans le Berry, l'Auvergne, le Bourbonnais et le département de Saône-et-Loire (Lous les catalogues). Dans l'Allier, elle se trouve au voisinage des bois, la Ronde, ele., en mai et juillet [H. de Peyerimhoff] ; elle a été capturée à Aubigny les 27 mai, 5 et 15 juillet ; à Cusset, le 21 août 1902 [abbé Beaujon|. A Baleine, les deux apparitions sont bien nettes : l'une en avril-mai, l'autre en août-septembre. INo Roll. — Celle Argynne paraît en juin dans la Creuse, forêt de Château- vert; en juillet dans le Puy-de-Dôme, au Mont-Dore, bois de la Chanaux, Chaudefour, Volvic : au Lioran, dans le Cantal. Guillemot signale encore sa variété Arvernensis qu'il a prise à Chaudefour. DAPHxE Schilf. — La Grande Violette E. se rencontre en Auvergne (Volvie, Mont-Dore, Murols, Saint-Nectaire), dans le Cantal (Murat) et dans la Creuse (Blessac) [M. Sand}. Suivant Guillemot, elle est assez commune, en juillet, dans les bois de Murols et de la Chanaux (Puy-de-Dôme). LATHONIA L. — Le Petit Nacré, cité par lous les catalogues Ÿ, est commun sur toute l'étendue de la France centrale. Dans l'Allier, il n'est pas rare sur les chemins ruraux, les jachères (avril, août, septembre) [H. de Peyerimhoff|; très commun partout, à Aubigny, Chantelle, Cusset, Mariol, depuis le 4% juillet jusqu'au 18 septembre ; se pose à terre très volontiers dans les endroits secs [abbé Beaujon|. j A mon avis, Lalhonia est, avec Dia, la plus précoce de nos Argynnides, et c'est aussi Lathonia qui disparaît la dernière, au moins dans la région mouli- noise (Baleine-Moulins). Sans parler d'une observation douteuse faite le 31 mars 1893, j'ai, en effet, capturé ce papillon en avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre et novembre (3 novembre 1902). On peut done voir ici cette espèce pendant huit mois. AGLAIA L. — Le Grand Nacré de Geoffroy est commun, en juillet, dans les bois, landes, prairies élevées des départements de l'Indre, du Cher, de la Creuse et du Puy-de-Dôme. — Le Lioran (Cantal), 15 août. En Saône-et-Loire, il n'est pas très rare sur les grandes haies, dans les avenues des bois (juillet et août), H. de Peyerimhoff l'a omis, évidemment par inadvertance, dans son catalogue ". J Je l'ai capturé à Baleine en juin, juillet, août et septembre, En 1889, par exemple, Aglaja a paru sans interruption du 15 juin au 1° septembre. NIOBE L. — Le Chiffre d'Engramelle est commun à Saint-Florent-sur-Cher, dans les plaines basses et les bois de la région du calcaire oxfordien du Cher, du 20 juin au 20 juillet : rare sur les collines de la Creuse, en août ; assez commun sur le Mont-Dore, en Auvergne (juillet). Le Lioran, dans le Cantal (10 août) [M. Sand! Sand signale l'ab. Eris Meig. à Saint-Florent (Cher) aussi commune que le type, et Guillemot une var. Arvernensis qui lui appartient et qui est plus: abondante que le type dans les prairies de Chaudefour. ADIPPE L. = Le Grand Nacré d'Engramelle est commun, en juillet, dan 1) Celui de M. Sand mentionne l'ab, Valdensis Esp.. aberration fort rare, dans Jes“bois Saint-Florent (Cher (2) Le Catalogue de Guillemot mentionne la var. Arvernensis de l'auteur, rare el"trov par lui près du village de Moneau (Puy-de-Dôme). Il a encore pris (une seule fois au" Chevet l'ab, Charlotla, remarquable et très rare partout, G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. — {rgynnides du centre de la France. 123 “les forêts de l'Indre et du Cher, dans les bois et prairies du Puy-de-Dôme. Le Lioran (Cantal), 10 août (tous les catalogues). Dans l'Allier, H. de Peyerimhoff dit qu'il butine dans les bois, sur les fleurs de ronces, et qu'il l'a vu en juin à Champvallier. C'est également en juin que j'ai capturé Adippe au pare de Baleine. L'ab. Cleodoxa est donnée par les catalogues de Sand, Guillemot el Cons- tant, mais elle est (toujours plus rare que le {vpe. Papy L. — Le Tabac d'Espagne est très commun, en juillet, sur les buis- sons de ronces en fleurs, dans les bois et forêts de tout le centre de la France (les # catalogues). Dans l'Allier, H. de Peyerimhoff l'a vu en juillet dans les bois de Chavagnac. Espèce capturée à Aubigny, Cusset, Chantelle, Mariol. Les individus recueillis ne diffèrent que très peu par la taille et la couleur. Jamais rencontré lab. Valesina [abbé Beaujon]. Au pare de Baleine, j'ai pris Paphia en juin, juillet, août et septembre. …— En 1887, apparition le 23 juin : accouplement le 7 juillet. En 1901, je cap- ture un accouplement le 13 juillet : je pèse les deux individus et je trouve : © — 90 milligr., © = 150 milligr. ; rapport des poids S/Q = 3/5. M. Sand signale l'ab. © Valesina Esp., très rare en juillet à Nohant (Indre), rare à Saint-Florent (Cher). PanpoRA Schiff. — Le Cardinal d'Engramelle est signalé seulement dans le Cantal, en juillet, comme espèce rare et méridionale, à Ytrac et Maurs, arrondissement d'Aurillac [M. Sand}. Il paraît done manquer actuellement sur la presque totalité de la France centrale. . Comme on le sait, cette espèce du Midi s’est élevée en latitude le long du littoral ouest de la France jusque dans le Morbihan. Dans ce mouvement - d'extension vers le nord et par rapport aux rivages de l'Atlantique, les deux stations de Pandora, situées le plus à l’intérieur des terres, sont, à ma connais- sance, Rennes (Ch. Oberthür) et Angoulême (G. Dupuy). Je me propose d'ailleurs de déterminer avec plus de précision la limite orientale d'extension de Pandora en France. Dans la Préjace au Lecteur de son Catalogue, M. Sand écrivait ce qui suit : « Si, comme le disait Duponchel, il y a une quarantaine d'années, la France possède les quatre cinquièmes des Lépidoptères de l'Europe, je puis vous dire aujourd'hui que le Berry et l'Auvergne possèdent les quatre cinquièmes des Lépidoptères de la France. » L'occasion se présente tout naturellement de vérifier cette assertion pour nos Argvnnides du centre et pour celles de la France entière. . Or, nous venons de passer rapidement en revue les 20 espèces actuellement connues de la France centrale. D'autre part, les auteurs les plus récents comptent 25 espèces pour toute l'étendue du territoire français. … La conclusion est par suite évidente et chacun remarquera immédiatement avec nous que le rapport 20/25 des nombres respectifs d'espèces est précisé- ment égal à 4/5. \ Parc de Baleine (Allier). G. DE ROCQUIGNY-ADANSON., DÉS ir Le . Lee à A, Gap, — Evolution d'Acherontia alropos. ÉVOLUTION D’ACHERONTIA ATROPOS Aux queslions posées dans le n° 385 de la Feuille je répondais {Æeuille des Jeunes Nal., n° 386, déc. 1902, p.34) que le problème biologique de l'évolution de l'Afropos est très complexe et j'engageais l'auteur de ces questions, M. J. du Doré, à étudier le beau travail dans lequel von Aigner-Abafi a résumé nos connaissances à cet égard. C'est un conseil que je continue à donner à tous les entomologistes désireux d'approfondir le sujet, Ayant lu ma réponse et le mémoire de M. J. du Doré paru, quelques” semaines plus tard, dans la Revue scientifique du Bourbonnais (janvier 1903, p. 18), M. l'abbé À. Delaigues, à Sainte-Fauste (Indre), me demandait mon avis sur la théorie de l'hivernage de l'Afropos à l'état de papillon, proposée par M. du Doré à litre d'hypothèse nouvelle et me communiquait l'observation suivante qu'il a publiée depuis dans l'Union Apicole (Fév. 1903, p. 37), comme pouvant peut-être appuyer cette hypothèse. Dans les premiers jours de mai 1902 sur une ruche vulgaire de mon rucher, une de celles précisément placées en face d'un carré dé pommes de terre, j'ai trouvé, engourdis par la fraîcheur du matin, deux Atropos superbes: Sans plus attendre, à l'aide de longues épingles, je les ai pris et fixés sur un carton que j'emportai dans ma chambre, La chaleur de la pièce fit assez vite disparaître leur engourdissement et mes prisonniers au pilori se sont débattus toute la journée. Quelle ne fut pas ma surprise le lendemain matin de voir sur le carton, sous le plus gros des deux, un faisceau de 15 à 20 œufs soudés au papier. Plusieurs témoins les ont vus. » J'envoyais aussitôt, à M. l'abbé Delaigues, la réponse qui suit : « Pour qui veut s'oc cuper des mœurs des insectes, il est toujours bon d'avoir lu Réaumur. C'est lui qui le premier émit l'hypothèse de l'hivernage du Sphinx tête de mort à l'état parfait. « Aucun de ces papillons, écritil, n'a pondu des œufs chez moi; peut-être ne les pondent-ils qu'après la fin de l'hiver. » (Mém. II, 1736, p. 297). » Quelques entomologistes ont, depuis, repris la mème idée, soit pour les deux sexes, soit en l'appliquant seulement aux femelles fécondées, Mais“ ce fut toujours sans grand succès. D'abord on n'a jamais lrouvé le papillon Tête de mort pendant l'hiver comme cela arrive si souvent pour le Sphinx moineau (Macroglossa stellas larum) el pour les autres papillons dont l'hivernage à l'état adulte est bien démontré. Ensuite, il paraît très invraisemblable que les femelles fécondées restent plus de six mois sans pondre, alors que, comme le faisait déjà observer Ræsel (1746) chez tous les autres papillons, la ponte suit de très près l'ac couplement, Et même si laccouplement n'a lieu qu'au printemps: à l'époque du réveil, on ne s'explique pas non plus aux dépens de quelles réserves ont pu se développer pendant l'hiver, les produits génitaux dont il n'existait nulle trace à l'automne. Car M. du Doré a vérifié, en Maine-etn Loire, ce qui a été maintes fois constaté ailleurs pour la génération automnale de l'Afropos : « À l'autopsie la masse viscérale des femelles était absolumen dépourvue non seulement d'œufs, mais même d'embryons d'œufs en voie dé formation ! » » D'autre part, les chrysalides de la génération d'automne qui n'ont pa donné leur papillon en octobre, périsse nt pendant l'hiver et jamais je m4 pu en oblenir une éclosion en captivité. Peut-être en va-t-il autrementpot celles qui hivernent en liberté? Mais il me paraît plus probable de supposer que les papillons observés an printemps proviennent, comme Je A. GiaRD. — ÆErvolulion d'Acherontia alropos. 125 oeszler (1881), d'une partie des chrysalides de la première génération de Pannée précédente qui n'ont pas donné leur papillon en septembre. On sait combien ces retards d'éclosion sont fréquents et plusieurs entomologistes “(entre autres Gaschet en 1876) ont déjà montré l'utilité qu'ils ont pour la perpétuation des espèces qui les présentent (Sphinx, Bombyx, Noctuelles, etc.). » Les deux Atropos observés par le directeur de l'Union Apicole, dans les premiers jours de mai, venaient sans doute d'éclore et de s'accoupler. De là leur grande fraicheur. » Cette observation est toutefois très intéressante par l'époque précoce où elle a été faite. En Hongrie, Aigner-Abafi cite quelques exemples authen- “tiques de ces éclosions printanières, à Buda-Pesth (30 mai), à Oedemburg (juin), à Fiume (fin d'avril): en France, elles ont été constatées par plusieurs auteurs sans qu'on ait suffisamment précisé le lieu et la date. » Ce que je viens de dire s'applique aux régions où le Sphinx tête de mort a deux apparitions. Tout en admettant l'indigénat de l’Afropos dans PEurope méridionale et son acclimatation parfaite dans une grande partie - de l'Europe centrale, je ne suis pas aussi absolu qu'Aigner-Abafi et je crois - qu'il faut, à l'exemple de Gaschet, accorder une certaine importance aux - migrations d'individus plus méridionaux que Boisduval et beaucoup d’ento- _mologistes allemands considèrent, avec raison, comme indispensables au maintien de l'espèce à la limite nord de son territoire. Ces migrations, en - déterminant l'extension périodique de la zone d'habitat permanent, sont aussi la cause de l'abondance excessive de l’Afropos, certaines années où comme Pavait déjà signalé Réaumur, ce papillon devient par sa fréquence, un sujet d'étonnement ou d’effroi pour le campagnard, un véritable fléau pour l'api- culteur. » Dans le sud de l'Europe, en Asie mineure, etce., les générations de - l'Afropos se suivent presque sans discontinuilé et les problèmes dont nous avons parlé n'existent plus pour la plupart: seule la question des migrations Decrait encore de nouvelles recherches (1). » Depuis que ces lignes ont été écrites, M. l'abbé Pierre ‘a publié dans la Revue du Bourbonnais {mars 1903, p. 64) un fait très intéressant et en apparence beaucoup plus favorable à la théorie de l'hivernage du papillon tête de mort : « Le 26 janvier 1900, écrit-il, des ouvriers étaient appelés au chèteau de la Queune, près Moulins, pour déboucher une cheminée qui ne servait point et qui était habitée par un essaim d’abeilles. On se servit de soufre en combustion pour asphyxier les abeilles. Puis la masse des gâteaux fut arrachée et vint tomber sur le sol. Avec les rayons brisés et plus ou moins écrasés, mêlés de cadavres d’abeilles, on trouva deux Acherontia Alropos, morts eux aussi, mais non revêtus de propolis. Ces deux papillons étaient-ils - encore vivants avant l’asphyxie produite par le gaz sulfureux ? Je le crois ! Car les abeilles n'auraient point supporté ces corps étrangers dans leur essaim sans les isoler par la propolis. Un de mes amis, grand amateur d'abeilles, a observé lui-même que les abeilles enduisent le corps de ce Sphinx comme les cadavres de souris, etc., de cette matière, soit qu'elles tuent elles-mêmes le papillon, soit que celui-ci périsse pour une autre raison. » - Malgré sa très réelle importance, cette observation laisse prise à des objec- lions de diverses natures. Les papillons pouvaient être morts depuis la fin - «le l'automne dans la cheminée où ils avaient cherché un abri et leurs cadavres -reposaient peut-être sur le toit de la ruche ou dans quelque coin voisin d'où les ouvriers les auraient fait tomber en enlevant les rayons (2). On peut (A) Union Apicoie, 9 année, n° 3, mars 1903, pp. 56-57. 2). J'ai vu à Wimercux le Melolontha fullo tomber ainsi dans les cheminées de mon Jaho- raloire qu'on avait bouchées pendant l'été, 126 A. GARD. -— Evolution d'Acherontia atropos. supposer aussi que les Atropos avaient pénétré dans la ruche et succom sous les coups des abeilles où par le simple effet de l'épuisement; l'absence de revêtement de propolis s'expliquerait en ce cas par l'état d'engourdis- S- sement où se trouvent les abeilles pendant l'hiver et l'impossibilité où elle sont de se procurer de la propolis en cette saison. L'abbé Pierre reconnait d'ailleurs lui-même que le fait. insuffisamment délimité est d'une interprétation douteuse, I ne croit pas, comme H. Beau- regard (1), que l’Atropos hiverne dans les ruches artificielles: il démande se lement, et cela est, en effet, très désirable, que des recherches précises. soient entreprises dans les cavités d'arbres où sont parfois logées des. abeilles. Il est encore une observation fort curieuse qu'on pourrait être tenté d'in- voquer à l'appui de la théorie de l'hivernage. Elle est due à Ernest Lelièvre et a été publiée, il y a quelques années, dans la Feuille des Jeunes Naturalistes (& XXII, 1893, p. 61). Dans la seconde quinzaine d'octobre 1892, sur la. route de Lussault et de Négron, à proximité d'Amboise, E. Lelièvre a wun les Atropos volliger légèrement à la cime des peupliers les plus élevés et se livrer à mille ébats nocturnes sans qu'on püût trouver leur retraite duran le jour. Evidemment on éprouve quelque répugnance à admettre que papillons, si vigoureux et si actifs encore à celte époque tardive, étaien destinés à périr tous d'une manière fatale et sans laisser de postérité. Les ébats des Afropos, que nous dépeint E. Lelièvre, rappellent à coup sûr les vols crépusculaires des chauves-souris à la même saison avant qu'elles ne se retirent dans leurs retraites hivernales; mais ils font songer aussi aux. manœuvres des hirondelles et autres oiseaux migrateurs au moment du départ pour des régions plus chaudes et des cieux plus cléments. Peut-être pourrait-on supposer que ces Atropos éclos en grand nombre à la fin d'octobre. émigrent dans une direction opposée à celle que suivent les individus des générations estivales. Ceux-ci remontent vers le Nord; les autres, au con traire, iraient chercher vers le Sud la nourriture qui va leur manquer pour développer leur produits génitaux imparfailts et des lieux de ponte où les chenilles à l'éclosion trouveront les plantes nécessaires à leur subsistance: Quoi qu'il en soit de celte hypothèse, on voit combien d'énigmes restent encore à résoudre dans la biologie du plus volumineux de nos Sphinx, d l'on ne peut que remercier M. du Doré d'avoir appelé à nouveau sur ces: questions l'attention des entomologistes. Je voudrais, en terminant, dire encore quelques mots au sujet des pres renseignements que nous donne M. P. Siépi dans le dernier numéro de Feuille (pp. 104 et 105). ÿ Aux nombreuses plantes signalées déjà par Ragonot (S. E. F., 169$ LXXIV) et par von Aigner-Abafi comme pouvant servir de ou à la chenille d’. Atropos, M. Siépi en ajoute sept ou huit nouvelles et, chose remarquable, ce sont encore des plantes exotiques (japonaises, amér caines, etc.). Mais ce qui est particulièrement intéressant c'est d'établir pour É chaque région, comme le fait M. Siépi pour la Provence, l'ordre de préséane des végétaux nourriciers. Dans le Nord, c'est le Solanum tuberosum quiwien nu ontestablement en premiè re ligne el de beauc oup. À Wimereux (Pas Calais) où chaque année je recueille facilement plusieurs chenilles pe ', c'est toujours au moment de l'arrachage des pommes de terre que ces bre vaille s sont le plus fréquentes. Quelques chenilles vivent aussi Sur les 1 de lyciet au voisinage des champs. Mais jamais je n'en ai trouvé ni sur À 1) H. Beauregard, Animaux uliles el nuisibles, 1897, L. IH, p. 125: passage rappelé M. de Rocquigny-Adanson, Revue du Bourbonnais, 1. €. p. 64. A. GIARD. — Evolution d'Acheronlia alropos. 127 roëne ni sur la douce-amère, bien que ces végétaux soient très abondants Lans les dunes. Plus à l'intérieur des terres quelques amateurs m'ont affirmé “avoir vu la chenille d’Afropos sur le sureau, mais c’est une assertion que je n'ai jamais pu contrôler de visu. En Portugal, aux environs de Boussaco, j'ai rencontré, au contraire, assez fréquemment, la chenille au bord des routes sur Solanum dulcamara. Dans le sud-ouest de la France, à Royan, “un de mes élèves, M. Ch. Pérez, a constaté, comme M. Siépi dans le sud-est, ‘que le frêne est le végétal de prédilection (1). Il a observé de plus que la forme grise de la chenille est très fréquente sur cet arbre. A Wimereux, je n'ai vu qu'une seule fois cette variété en trente ans et sur une centaine de chenilles pour le moins. La variété jaune est la plus com- mune, la verte relativement rare. D’après Noll (ide Weismann) la forme grise est presque aussi abondante que la jaune dans le sud de l'Espagne, et Stau- dinger nous apprend que dans l'Afrique méridionale, à Port-Natal, la forme grise est tout à fait dominante bien qu'on trouve encore la forme jaune et plus rarement la verte. Il semble donc que le triomphe de la variété grise, mieux adaptée à la couleur du sol, s'affirme plus rapidement dans les climats plus chauds. A. GIARD. {) Jamais, à ma connaissance, la chenille n'a élé trouvée sur le frêne dans la France “septentrionale, où cet arbre est si largement planté. a — > 4 ———_ 2 — A PROPOS DE L'ÉVOLUTION D'ACHERONTIA ATROPOS … J'ai lu avec beaucoup d'intérêt la communication de M. le D° Siépi, parue dans le dernier numéro de la Feuille, sur la biologie de ce sphingide; mais il me paraît bon de faire connaître que les quelques observations que j'ai pu faire à Lisieux confirment celles de M. le vicomte du Doré. Acherontia atropos L. est plutôt rare ici, et ne se remarque guère que dans les années dont la température dépasse la moyenne; je n'ai jamais trouvé sa chenille que sur les pommes de terre, et elle arrive à toute sa croissance vers la fin d'août, époque à laquelle elle s'enterre; le papillon apparaît géné- -ralement dans la deuxième quinzaine de septembre. J'en ai élevé un certain nombre, et j'ai, malheureusement, négligé de prendre des dates exactes, sauf une fois, le papillon étant sorti le 16 sep- … (embre 1901; quant aux chrysalides, qui n’éclosaient pas à cette saison el … que je conservais jusqu'à l'été suivant, elles ne m'ont jamais rien donné: elles étaient mortes. — Je crois en définitive que notre climat froid et humide lui convient peu, et — ne lui permet pas d’avoir deux générations par an; il n’en est évidemment pas de même de celui du midi de la France, et ainsi s'expliquent, sans doute, ces différences dans les dates d'apparition d’un même insecte. Quoi qu'il en soit, je me propose de continuer à l’occasion ces observations, “et je serais heureux que d'autres collègues voulussent bien nous faire part de leurs remarques à ce sujet. Lisieux (Calvados). A. LOISELLE. 128 Notes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Congrès Géologique international de Vienne : Programme et Excursions. — Nous donnons ci-dessous les indications détaillées sur les excursions du Congrès géolo- gique international, dont la 9° session doit avoir lieu l’été prochain à Viens (Autriche). Le nombre des membres du Congrès restant illimité, le Comité d'organisation fait appel aux géologues et aux personnes qui, dans tous les pays, s'intéressent sérieu- sement aux applications de la géologie. La cotisation donnant droit de participatior à la neuvième session du Congrès a été fixée à 20 Kronen (= 21 francs = 18 Mark =. 18 shillings). Cette somme devra être adressée au nom du trésorier : M. Max von Guttmann, conseiller des mines, Vienne, I., Kantgasse 6. Les personnes, désirant faire partie du Congrès, qui auront envoyé leur adhésiow au secrétaire général et qui auront acquitté le montant de leur cotisation, recevront la carte de membre et dans la suite l’ouvrage imprimé des travaux de la neuvième session du Congrès. La carte de membre donne droit d'assister aux séances, de prendre part aux excursions arrangées pendant les intervalles des jours de séances et de recevoir le compte rendu du Congrès. Quant aux excursions spéciales arrangées avant et après le Congrès le Comité ne peut admettre qu'un nombre limité de congressistes. Le Livret-quide, écrit par les directeurs des excursions géologiques, sera adressé, franc de port, aux membres du Congrès qui en feront la demande, moyennant le” prix de 10 Kronen. É Quant au programme scientifique de la neuvième session du Congrès géologique ‘nn done le bureau exécutif du Comité d'organisation s’est mis en rapport avec plusieurs géologues illustres en Europe et en Amérique. En considération des réponses reçues le Comité se propose d’arranger une série de conférences traitant: des questions actuelles ct encore fort discutées. De cette façon les membres du Congrès seront bien informés de l’état actuel de diverses questions d’un intérêt général. Les discussions qui suivront ces conférences ne tarderont pas à contribuer à un progrès véritable de nos connaissances. Nous avons la ferme conviction Le par de telles discussions, on arrivera à modifier certaines idées en cours sur les. grands problèmes de notre science. Le Comité exécutif s’est assuré le concours de plusieurs sommités de la science géologique qui ont bien voulu lui promettre des conférences. Les communications annoncées permettent, dès à présent, d'indiquer les questions suivantes parmi celles qui mériteront d’attirer l'attention du Congrès : 1. L'état actuel de notre connaissance des schistes cristallins (MM. F. Becke, C. van Hise, P. Termier, F. E. Suess, A. Sauer, J. Sederholm, L. Mrazec. - Une séance spéciale sera réservée à cette question, qui a été choisie pour l'objet. des conférences se rapportant à la branche pétrographique de la géologie. ques l le problème des schistes cristallins ait été discuté sérieusement au Congrès géologique international de Londres en 1887, les progrès remarquables en fait d'observations. et les idées nouvelles émises depuis ont décidé le Comité à renouveler la discussion au Congrès de 1903. fi. 2. Le problème des « lambeaux de recouvrement », des « nappes de charriagen des « Klippen ». Des conférences se rapportant à ce sujet ont été promises par MM. V. Uhlig, M. Lugeon, F. Toernebohm, Bailey Willis, F. Kossmat. : Une séance spéciale pourra être consacrée à des résumés sommaires concernan# la géologie de la Péninsule Balcanique et de l'Orient, des conférences étant annon: son par MM. F. Toula, V. Hilber, J. Cvijie, G. v. Bukowski, F. Katzer, A. Ph# ippson. pr du jour des séances du Congrès comprendra en outre les rapports « commissions scientifiques et des communications diverses d’un intérêt général. Mu la brièveté du temps disponible le Comité est obligé de faire un choix très restreint, parmi les demandes qui lui sont parvenues à ce sujet en assez grand nombre, { Les séances ne seront pas tenues par sections. F4 Des renseignements détaillés sur les assemblées générales du C'ongrès sont réservé à une future circulaire. , EXCURSIONS Fe k _Le Comité offre au choix des congressistés quatorze excursions, qui aurontMien simultanément avant et après la session du Congrès, Notes spéciales et locales. 129 -— La date des rendez-vous assignés dans cette circulaire est seule définitive. Le nombre des journées et leurs itinéraires pourront être modifiés, suivant le temps “et les circonstances, par entente entre les participants et les directeurs de chaque excursion. — Les prix indiqués pour les excursions ont été établis d’une façon provisoire et comprennent tous les frais prévus au cours du voyage à l'exception des deux routes en chemin de fer, aller et retour, de Vienne ou de la frontière aux centres d’excur- sions. … La plupart des excursions, surtout dans les Alpes, ne sont praticables que pour un nombre restreint de participants. À ces excursions on admettra avant tout les spécialistes qui porteraient un intérêt particulier aux régions à visiter. Il est vident que les géologues étrangers auront dans ce cas la préférence sur les géologues autrichiens. Le nombre des places étant limité, les congressistes sont priés de numé- roter les excursions qu'ils désirent suivre, afin de s'assurer un 2° ou 3° choix dans Je cas où le cadre de l’excursion choisie par eux en première ligne serait déjà rempli. Les dames inscrites comme membres du Congrès ne seront admises qu'aux excur- sions I, II, III, IV a, V, XIII, et à l’excursion en Bosnie, pourvu qu’elles aient “un intérêt scientifique à visiter la région parcourue. En adoptant le procédé du Congrès de Paris, ceux-là seuls seront considérés comme inscrits à une excursion, qui auront effectué à ce sujet un versement préalable, indépendant du prix de la cotisation et du livret-guide. Ce versement “a été fixé à 20 Kronen pour chaque excursion. Cette somme sera portée au compte de ceux qui suivront effectivement l’excursion choisie par eux; elle diminuera pour eux la dépense de cette excursion; elle sera, au contraire, perdue définitivement our les personnes inscrites, qui n'auraient pas suivi l’excursion à laquelle elles étaient admises. Les personnes qui désirent participer aux excursions sont invitées à envoyer leur demande d'admission le plus tôt possible. En réponse à de nombreuses lettres le Comité est obligé de faire savoir qu'il se verra dans l’impossibilité de donner “aux congréssistes une décision sur les demandes d'admission aux excursions avant le 1% juin. Les participants aux excursions dans les Alpes et à l’excursion IIT € (Tatra) ayant -à faire des courses à pied considérables et des ascensions de montagnes, feront bien de se munir d’un équipement alpiniste et, surtout, de fortes chaussures à gros clous. EXCURSIONS AVANT LA SESSION .T. — Légion paléozoique du centre de la Bohémne, sous la conduite de MM. J. Jahn et A. Hofmann. — Coût approximatif par personne : 200 Kronen, Nombre limité de 100 participants. Durée de l’excursion 9 jours. Etude stratigraphique du terrain paléozoique inférieur (sous la conduite de “M. Jahn). Succession des étages cambriens, siluriens et dévoniens, leurs faunes et leurs it Coionies (Barrande). Mines de Pribram (sous la conduite de M. Hof- mann). I «. — Craie de la Bohéme, sous la conduite de MM. Slavik, Woldrich et Pocta. — Coût approximatif par personne : 40 Kronen. Nombre limité de 50 participants. Durée de l’excursion 2 jours. Outre l’excursion à la région minière de Pribram le Comité se voit à même de proposer encore une excursion à Liebenau et à Turnau. Les congressistes qui dési- reront prendre part à cette excursion se rendront le soir du 16 août à Prague. Le plan détaillé de cette excursion sera publié dans la prochaine circulaire. II. — Zaux thermales et terrains éruptifs du Nord de la Bohéme. Environs de Brünn cn Moravie, sous la conduite de MM. A. Rosiwal, J. Hibsch, A. Makowsky et F. E. Suess. — Coût approximatif par personne : 260 Kronen. Nombre limité à 50 participants. Durée de l’excursion 14 Jours. Terrains volcaniques de Franzensbad. Granite et phénomènes thermaux de Karlsbad, Marienbad et Teplitz (sous la conduite de M. A. Rosiwal). Facies divers — du Crétacé. Bassin tertiaire au Sud de l’Erzgebirge. Roches éruptives et Lacco- lithes du Mitielgebirge (sous la conduite de M. Hibsch). M. F. E. Suess continuera lexeursion par les environs de Brünn. Terrain permocarbonifère de Rossitz. Cal- -caire dévonien et grottes de Sloup (sous la conduite de M. Makowsky). III. — Galicie. — Cette excursion se divisera en deux parties indépendantes, qui ne seront réunies qu’au commencement du voyage. IIL a. — Terrain howller dOstrau en Moravie. Environs de Cracovie et de Wieliczka, sous la conduite de MM. Fillunger, L. Szajnocha ct J. Niedzwiedzki. — Coût approximatif par personne : 60 Kronen. Nombre limité à 85 participants. - Durée de l’excursion 3 jours. 130 Notes spéciales et locales. Bassin houiller d'Ostrau (Culm et terrain carbonifère), sous la conduite de M. Fillunger, Terrains PRE et jurassiques dans les environs de Cracovie (sous la conduite de M. L. Szajnocha). La bordure miocène des Carpathes rs de Wieliezka (sous la conduite de M. J. Niedzwiedzki). III b. — T'errains arte yrès carpathique, terrain paléozoique du teau Podolique, sous la conduite de MM. L. Szajnocha, J. Grzybowski, J. Holobek « M. Lomnicki. — Coût approximatif par personne : 240 Kronen. Nombre limité ; 50 participants. Durée de l’excursion 7 jours. ondages de naphte et mines d’ozokerite de Boryslaw (sous la conduite de M. Ho- lobek). Terrains pétrolifères de Schodnica (sous la conduite de M. Grzybowski). Couches siluriennes de la Galicie orientale ; terrain miocène de Czorkow et Zalesz- cyki; grès carpathique de la vallée du Pr üt (sous la conduite de M. Szajnocha). Environs de Lemberg (sous la conduite de M. Lomnicki). III 6e. — Région des Khippes carpathiques et du Tatra, sous la conduite de M. V.. Uhlig. — Coût approximatif par personne : 200 Kronen., Nombre des participants limité à 35. Durée de l’excursion 7 jours. Klippes de nr ru Type d'arrangement sérial. Klippes à « Hornsteinfacies », Enveloppe des klippes avec galets des terrains récifals. Pieniny. Développement massif des klippes. Enveloppe néocrétacique et éocène, riche en conglomérats, Klippe de Jaworki. Type d'arrangement en groupes. Succession des terrains et structure générale du Tatra. V. — finvirons de Salzburg et Salzkammergut, sous la conduite de MM. E. Fug- ger, F. Wahner, E. Kittl, A. v. Bohm. — Coût approximatif par personne : 300 Kro- nen. Nombre des par ticipants limité à 30 personnes. Durée de l’excursion 16 jours. 1 Terrains mesozoiques de l’Untersberg. Flysch de Muntigl et couches éocènes 1 Mattsee (sous la conduite de M. Fugger). Terrains liasiques d’Ahnet et du Schaf- berg (sous la conduite de M. Wahner). Facies divers du Trias à Hallstatt et à Aussce. Couches crétaciques de la vallée de Gosau (sous la conduite de M. Kittl). Plateau triasique du Dachstein (sous la conduite de M. A. v. Bohm). ù . — Styrie, sous la conduite de MM. Clar, Hilber, Hoefer, Hoernes, Holler, Penecke, Redlich, Sedlaczek, Sigmund et Vacek. — Coût approximatif par per- sonne : 180 Kronen. Nombre limité à 100 participants. Durée de l’excursion 9 jours. Terrains paléozoiques et tertiaires des environs de Graz et de Leoben. EXCUR£EIONS PENDANT LA SESSION Des courses d'un à deux jours seront faites, pendant les intervalles des jours de séances du Congrès, dans les environs de Vienne. Les excursions suivantes seront offertes aux congressistes : \ 1. Excursion au Semmering (sous la direction de M. F. Toula). ." 2. Excursion au Schnecherg (sous la direction de M. G. Geyer). _4 3. Excursion au Waldviertel (sous la direction de M. F. Becke). 4. Excursion aux gisements fossilifères principaux du terrain miocène du bassin alpin de Vienne (sous la direction de MM. Th. Fuchs et F. Schaffer). 5. Excursion à Eggenburg (sous la direction de MM. Th. Fuchs et O. Abel). à Excursion au Phones (sous la direction de MM. O. Abel et J. Dreger}).— . Excursion à Pausram en Moravie (sous la direction de M. A. Rzehak). EXCURSIONS APRÈS LA SESSION VI. — Alpes Dolcmitiques du Tirol, sous la conduite de MM. OC. Diener et G. v. Arthaber, — Coût approximatif par personne : 180 Kronen. Nombre limité de 30 participants. Durée de l’excursion 7 jours. | Succession normale des couches triasiques du Werfénien au Dachsteinkalk. Pri cipaux gisements fossilifères de la Seiser Alpe. Etude comparée des facies variés: Particularités strati ja et mode de GEatien des massifs dolomitiques. VII. — Bassin de FAdige (Z£tschbucht), Tirol, sous la conduite de M. M. k. — Coût approximatif par personne : 180 Kronen. Nombre limité de 10 participant: Durée de l'excursion 8 jours. À Terrains mesozoiques et paléogènes:; succession des niveaux fossilifères. Mectc nique générale. — Région occidentale des Hohe Tauern (Zillertal), sous la conduites M. F. Becke. — Coût approximatif par personne : 250 Kronen. Nombre des y cipants limité à 12 personnes. Durée de l’excursion 8 jours. | Roches cristallines de la chaîne centrale des Alpes orientales. k IX. — Aégion centrale des Hohe Tauern, sous la conduite de M. F. Lowl: c vût approximatif par personne : 250 Kronen. Nombre des participants limité à 8 per sonnes. Durée de l'excursion 8 jours. b Roches cristallines et mesozoiques de la chaîne centrale des Alpes. Notes spéciales et livales. 131 - X. Predazzo et Monzoni, sous la conduite de M. C. Doelter. — Coût approximatif par personne : 140 Kronen. Nombre limité à 35 participants. Durée de l’excursion 8 jours. 5 - Roches éruptives et phénomènes de contact. Etude comparée, au point de vue géologique et pétrographique, des deux régions volcaniques de Predazzo et du onzoni. | Avis. — L’exeursion à Predazzo est en correspondace avec les excursions VI, VII, NIII, IX. — XI. — Aipes carniques et juliennes, sous la conduite de MM. G. Geyer, F. Koss- mat et F. Teller. Coût approximatif par personne : 200 Kronen. Nombre des parti- cipants limité à 12 personnes. Durée de l’excursion 10 jours. Terrains siluriens et dévoniens de Plocken et du lac de Wolaya. Carbonifère supérieur du Nassfeld. Terrain permien de Tarvis (sous la direction de M. Geyer). Succession des étages triasiques de Raïbl (sous la direction de M. Kossmat). Terrain permoearbonifère fossilifère de Neumarktl (sous la direction de M. Teller). XII. — Terrains glaciaires des Alpes autrichennes, sous la conduite de MM. A. Penck et E. Richter. — Coût approximatif par personne : 250 à 300 Kronen. Nombre “dés participants limité à 30 personnes. Durée de l’excursion 13 jours. XII «. Région glaciaire de l'Adige. — Eventuellement M. le professeur A. Penck prolongerait l’excursion glaciaire jusqu’au lac de Garda. Les glacialistes désireux de l’accompagner sont priés de s'adresser à M. Penck (Institut géogra- phique de l'Universite de Vienne). Coût approximatif : 50 Kronen. Durée de cette excursion spéciale 3 jours. XIII. — Jalmatie, sous la conduite de MM. G. v. Bukowski et F. v. Kerner. - - Coût approximatif par personne : 250 Kronen. Nombre des participants limité à 65 personnes. Durée de l’excursion 8 jours. Cette excursion est en correspondance avec l'excursion en Bosnie et Herzegovine. …— Les participants se réumiront à Gravosa le soir du 10-septembre à bord d’un bateau à vapeur spécial, qui sera mis à leur disposition pendant l’excursion entière. On prendra les dîners et on passera les nuits au bord du bateau. Avis. — L’excursion en Dalmatie étant en correspondance avec celle en Bosnie et Herzegovine, les géologues qui désireront participer à ces deux excursions auront la préférence. Les frais de l’excursion en Dalmatie dépendront considérablement du nombre des participants, le louage d’un bateau spécial étant indispensable. Les frais ont été évalués à 250 Kronen provisoirement, pourvu que le nombre de 65 par- ticipants soit atteint. Jreursion en Bosnie ct Herzcgovine, sous la direction de M. F. Katzer. — Grâce à la complaisance du haut ministère commun austro-hongrois des finances (chargé de l’administration de la Bosnie et de l’Herzegovine) une excursion spéciale sera organisée en Bosnie et Herzegovine. Durée de l’excursion 10 jours. Coût approxi- matif par personne : 150 Kronen. Nombre limité de 80 participants. Le Comité tâchera d'obtenir un train spécial peur le trajet de Buda-Pest à Breka. Réunion des excursionnistes à Breka le soir du 31 août. Exeursions à Budapest et au bas Danube. —- Une invitation de la Société géolo- gique de Hongrie aux membres du Congrès, de se rendre à Budapest après la séance de clôture est portée à la connaissance des géologues. Trois jours seront consacrés à la visite de Budapest, de ses musées et de ses environs. Une excursion de 5 jours se fera ensuite sur le bas Danube sous la conduite de - MM. les professeurs D' A. Koch, L. Roth de Telegd, F. Schafarzik, P. Treitz. . On visitera le lac salé de Palics, les pusztas de l’Alfoeld, Belgrade, puis en bateau Szvinices (Verrucano, Lias, Dogger riche en Ammonites, Malm, Néocomien), les défilés de Kazan, les cataractes, le néogène d’Orseva, les Portes de Fer, Herkules furdo, la montagne Domoglet (superbe paysage géologique), Mehadia, les Sept Sources et Herkules furdo. (à Incisive de castor recueillie dans la couche romaine du Vieux Paris. — Des travaux récents exécutés dans les égouts de la rue des Ecoles ont mis à découvert les dépêts archéologiques du Vieux Paris. Entre la rue des Bernardins et la rue de la montagne Sainte-Geneviève, J'ai pu relever la coupe suivante : 0"80 à 1 mètre - de limon jaune dit terre à poisson. — néolithique = f = 4. de M. Péette. Cette couche est néolithique à la partie inférieure et moyenne (à Villeneuve-Saint-Georges et à Draveil, le bronze surmonte le néolithique, et au-dessus, dans ces mêmes localités, se succèdent les âges du fer jusqu'à l’époque actuelle). Iei le dépôt romain, qui se compose d’une terre plus noire avec charbon et les débris caractéristiques de l’époque, -n'a que 0720 à 0"30 d'épaisseur. Au-dessus de la couche romaine vient 180 de remblais - qui ont été effectués depuis l’époque mérovingienne jusqu’au XVIII siècle. — Entre 132 Notes spéciales et locales. à la rue Thénard et la rue des Bernardins, à environ 43 mètres d'altitude, la co romaine est très épaisse, 1 mètre, et paraît surtout formée aux dépens de la cou néolithique = f — À qui est invisible ici, puis est surmontée dans une place par 080 de remblais faits avec cette terre romaine prise non loin; c’est dans ce remblai, à 0"50 au-dessus de la couche en place, que gisait la dent de castor ; auprès de la place d'où l’ouvrier l'avait extraite, J'ai retiré un petit fragment de poterie rouge (ro- maine). Il est donc bien évident que c’est à l’époque romaine qu’il faut rapporter cette dent (voir fig. 1 et 2). Au-dessus viennent les remblais effectués depuis le Moyen-Age jusqu'au XVIII: siècle peut-être plus récemment. En tout cas, presque. sous le pavé on trouve des tessons de poteries du XVIII: siècle. Je fais remarque que nous ne sommes pas loin de la rue de Bièvre, où, dit-on, la Bièvre se jetait dans” la Seine, et je cite cette phrase de Paul Gervais (1) : « La petite rivière de Bièvre, - qui se jette dans la Seine à l'entrée de Paris, semble leur devoir son nom (aux castors) et dans le midi on les appelle encore Vrbré, dénomination qui a sans doute la même origine que celle de Bièvre, fiber, etc., qu’on leur donne aussi dans d’autres pays. A. LAVILLe. 4 Li. 1. — Caslor Jiber Bellon, incisive inférieure droite, dépot de l'époque romaine de le mx , des Ecoles, Paris-Ve, Recueilli par Laville, gr. nat, Coll, Ecole des Mines. \ >» LE «“ Ô A7 LES LE SR f ! ND Ds CS VE D ; e K LIT | AO N Fi. ?. — Coupe prise rue des Ecoles entre les rues Thénard el Jean-de-Beauvais. MI Couel ronaine, — IE, Couche romaine remuniée avant le dépôt de I, qui est un remblair vingien à la parlie inférieure, du moyen-âge à la partie moyenne, et presque parle supérieure. C'est dans la couche 11 que la dent de caslor a été recneillie L) Paul Gervais, Hist, nat. des Mamanifères, 1854, [. T, p. 309. Notes spéciales et locales. 133 Ghlorita flavescens Fab. (Réponse à M. L. Mercier, F. J. N., n° 390, p. 108). — Chlorita flavescens passe ordinairement les mois d’hiver entre les feuilles persistantes de Pinus sylvestris, où sa couleur protectrice lui assure un abri suffisant. Il n’est ‘pas spécialement adapté à l’hellébore fétide qui n’existe pas dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais (ou du moins y est excessivement rare), tandis que “Chlorita y est très commun en février-mars. Le mimétisme des Hémiptères (Hété- roptères et Homoptères d'Europe) a fait l’objet d’un intéressant mémoire de G. Bred- “din : Nachahmungserscheinungen bei Rhynchoten (Zeitschr. f. Naturwiss., T. 69, Leipzig, 1896, p. 17-45, pl. 1). Il n’est pas bien exact de dire que chez ces animaux les colorations homochremiques sont assez rares et peu remarquables, car aux nom breux exemples cités par Breddin, on pourrait en ajouter beaucoup d’autres em- runtés à nos espèces indigènes et de bien plus curieux encore en les choisissant parmi 3 formes exotiques. A. GIARD. Larve de Tenthrède du noisetier et du bouleau (Réponse à M. R. Florentin, 1. J: N., n° 390, p. 105). — Il n’est pas douteux que M. R. Florentin obtiendra à Péclosion le Cræsus septentrionalis L. des larves qu'il a recueillies sur le bouleau “et sur le noiïsetier. Depuis longtemps, en effet, L. Carpentier a prouvé que les larves ‘de ce Nématide vivent sur le noiïsetier et aussi sur l’aulne (Wém. Soc. Linnéenne du “Nord, NII, 1888, p. 264). Mais là n’est pas la question. Il s’agit de savoir à quelle espèce appartient la larve trouvée sur le noisetier également, par M. C. Marchal, et dont celui-ci a donné un signalement trop bref à coup sûr, mais que, pour le «moment, nous devons supposer exact (/". J. N., n° 386, p. 35). “—. Or, M. Marchal dit expressément que cette larve a 18 pattes (6 thoraciques, plus 12 abdominales), ce qui peut bien convenir aux Argides maïs non aux Nématides dont les larves ont 20 pattes. La couleur, d’après M. Marchal, est jaune. Or, les larves de C'rœsus septentrionalis, d’après M. Florentin, sont jaune verdätre. Plus exactement, André les dit vert sale, Carpentier vert pâle et Konow vert de mer (Meergruen). La moitié antérieure du premier segment et les deux derniers segments seulement sont jaunes, parfois d’un jaune rougeûtre. . M. Marchal dit que les pattes écailleuses de sa larve sont noires. Chez Crœsus - septentrionalis, il y a seulement un point noir à la base de ces pattes qui sont incolores. M. Marchal dit que les larves qu’il à observées ont six rangées de taches noires sur le dos. Les taches de la larve de C. septentrionalis sont plutôt latérales ; quatre rangées au plus pourraient être appelées dorsales. Il est donc permis, jusqu’à plus ample informé, de garder quelque doute sur la détermination de la Teñthrède de Saône-et-Loire, d'autant plus que M. Marchal ne parle pas des curieuses glandes -ventrales évaginables si développées chez les larves de Crœsus et dont l'étude serait encore à faire. A. GraRp. Variations du nombre et de la forme des ocelles chez les Satyrides (A propos de la note de M. de Rocquigny-Adanson sur Æpinephele Hyperanthus L., F. J. N., n° 390, p. 108). — Outre les travaux que j'ai signalés dans le dernier numéro de “la Feuille (p. 104), on pourra consulter avec fruit le beau livre de W. Bateson, Materials for the study of variation 1894. dont le chapitre XII (p. 288-302) est consacré à l'étude des taches ocellées des Lépidoptères. On y trouvera (p. 295) plu- “sieurs figures de variétés de S. hyperanthus L., empruntées à Newman (British Butterflies). La diminution de la grandeur et du nombre des ocelles chez Aphantopus Hype- rantlrus L., considérée comme une tendance vers la variété Arete Mueller, a fait l'objet d’une note de A. Radcliffe Grote (Z/. Zeitschr. f. Entom., III, 1898, p. 232). …_H. Gauckler a donné aussi quelques indications sur les variations qu’il à observées chez la même espèce aux environs de Carlsruhe (4. e., III, 1898, p. 14). Pour rendre comparables toutes ces variations et celles dont j'ai parlé déjà (FÆ. J. N., n° 399, —…p. 104), il serait utile de préciser avec soin la position des ocelles abortifs ou complé- mentaires relativement aux nervures des ailes, en adoptant la nomenclature proposée par H. Gauckler dans un mémoire antérieur : Sur l'apparition d’ocelles et de points accessoires chez les espèces allemandes des genres Satyrus et Pararge (I. Zeitschr. 1 Entom., IT, 1897, p. 436-439, avec un schema dans le texte représentant la nervation typique des Satyrides). «.. Les amateurs de lépidoptères rendraient un grand service à la science en donnant “de bonnes descriptions et en établissant une statistique rigoureuse des variations de cette nature qu'ils peuvent rencontrer dans une localité déterminée. A. GTARD. 134 Notes spéciales et locales. Satyrides atteints d'albinisme (/#ste complémentaire), — Je me permets d’ajou à la liste des Satyres atteints d’albinisme, res par M. le professeur Gi dans le dernier numéro de la feuille, une ÆZrebia epistygne mâle, d'une grand fraicheur, dont les deux ailes gauches présentent chacune, vers la partie centrale. supérieure et inférieure, une grande tache blanche oceupant tout le centre des a tandis que les deux ailes du côté droit sont normales. À part cette particularité, cet exemplaire, capturé le 27 mai 1900 au col de Ch le (Alpes-Maritimes), ne diffère en rien des autres sujets de ma collection provenant pan, tous de la colline Keyrié, près d’Aix-en-Provence, ou er vole depuis! es derniers jours de mars jusque vers le 15 août. Srépr. es, LISTE DÉPARTEMENTALE DES NATURALISTES ET DES INSTITUTIONS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE DÉPARTEMENT DE LA HAUTE-GARONNE Toulouse : AuguissoN (D’), rue du Calvaire. — Lémidoptères. BERTRAND (Léon), professeur de Géologie à la Faculté des Sciences. — Stratigraphie et Tectonique ; Géologie alpine et pyrénéenne ; Pétrographie. BonxEuRY et LACOMME, préparateurs d'Histoire naturelle, 42, rue du Rempart, fee i Etienne. — Préparations d'hist. nat., spéc. Vertébrés. BouRrDETTE (Jean), 13, allées ait Mit Botanique. CaRALP, professeur adjoint à à la Faculté des Sciences, 21, rue de Rémusat. — (0- logie des Pyrénées. CARTAILHAC (Emile), corresp. de l’Institut, 5, rue de la Chaîne. — Prés Ë CANNEILLE (C.), sous-intend. ‘milit. en retr., 42, rue Saint-Lazare. — Paire CAUSSONE, rue de Rémusat. — Œufs d'oiseaux de tous pays. CHALANDE (Jules), 28, rue des Paradoux. — /erpétologne, Myriopodes.” % CHarpy (D'), professeur d'Anatomie à la Faculté de Médecine. CLos (D'), corresp. de l’Institut, prof. honor. de la Faculté des Sciences, direct du Jardin des Plantes, 2, allées des Zéphyrs. — Botanique. ComÈRE (J.), 6, rue Clémence-Isaure. — Desmidiées. vd CRÉVELIER (3. “ ), juge au Tribunal civil, 9, rue des Trente-Six-Ponts, — Botan. organ. CrouzIL, directeur de l'Ecole de la Dalbade. — Conchyl. terr. et fluv. ; Coléopt. DEBEAUX (O.), 23, rue Auber (en été à Agen). — Bot., Plantes du ‘Sud-Ouest dé l'Algérie. Conchyl. terr. et fluv. d'Europe, d'Algérie et d Extréme-Qrient. ; DoumErc (Jean), ingénieur civil des mines, 61, rue Alsace-Lorraine, — Géologie FABrE (Charles), directeur de la station agronomique, 18, rue Fermat. GarriGou (D' Félix), profess. d'Hydrologie à la Faculté de Médecine et de Phæ macie, 38, rue Valade. — //ydrol., Géologie, Médecine thermale. GÈZE (Jean- Baptiste), ingénieur agronome, 7, Jardin-Royal. — Bot., Géol. Gi1RARD (J.), professeur de Zootechnie à l'Ecole Vétérinaire. Giscaro fils, place des Puits-Clos. — C'oléoptères. . JAMMES, maître de confér. à la Faculté des Sciences, 17, boulevard de Strasbourg. - Zool., Anat., Physiol. LABORIE, 24, boulev ard Saint- Ce — Botanique. Lamic (D), profess. à la Faculté de Médecine, 39, rue d’Auriol. — Botanique: LAULANIÉ (B.-P.), profess. de Physiologie à l'Ecole Vétérinaire. LECLERC DU SABLON, profess. à la Faculté des Sciences. — Botanique. MARQUET (Ch.), 15, rue Saint-Joseph. — Coléopt., Orthopt. MONTANÉ, professeur d’Anatomie à l'Ecole Vétérinaire. — Vertébrés. MONTLEZUN (Comte A. de), conservateur du Museum d’Hist. nat., 106, quai di Tounis. — Zoo!., Coléopt., Ornith. "ES NEUMANN (L. -G.), profess. à l'Ecole Vétérinaire. — Parasitologie, spérialem Helminthes et Araricus. # PauLyx (Gaston), professeur à l'Ecole de la Daurade. Liste des Naturalistes de France. 135 Poxs (Albert), jardinier en chef de l'Ecole Vétérinaire, 5, quai de Brienne. — _ Botanique. PRUNET, professeur à la Faculté des Sciences, 14, grande rue Saint-Michel. — Cryptogames. REy-PAILHADE (J. de), 18, rue Saint. Jacques. — Physiol., découverte et étude du Philothion. RiBaAuT (D'), profess. agrégé à la Faculté de Médecine, 14, rue ru Prêtres. — Ænto- mologie des Pyrénées. Roper (D' Henri), 18, allées Lafayette. — Botan., Hntom. RoscHACH, directeur du Musée archéologique des Augustins. — Æthnogr., Préhist. …— Rouze (D'), profess. à la Faculté des Sciences, 8, Jardin-Royal. — Zoo! Anar, Brol., Ichthyologie. - RousTAN (D.), 48, rue Peyrolières. — Zntomologie. SALIGNAC-FÉNELON (Vicomte de), 1 bs, allées Saint-Etienne. — Géologie, Botan., Zool. systém. et géograph., Ethologie. SALTEL (Frère), 1, Grande-Allée. — Bryologie, Lichénologie. SAVÈS (Théophile), 9, rue Côte-Pavée. — Conchyl. de la Nouv.-Calédonie. Suis, chargé de cours d'Hist. nat. à la Faculté de Médecine. UrFERTE, professeur à l’Ecole supérieure, 9, rue Neuve-Montplaisir. — Coléopt., Diptères, Hémiptères, Orthoptères. VierrA (Gustave), ingénieur en chef des mines, 2, porte Montgaillard. — (éologie, Stratigraphe. UNIVERSITÉ DE TouLousE (riche bibliothèque scientifique) : Maculté des Sciences. — Géologie (collections d'enseignement et régionales impor- tantes). — Minéralogie (collect. Picot de Lapeyrouse, Charpentier, Leymerie ; collection de coupes minéralogiques). — Botanique (herbier général de 38,000 esp., préparations microscopiques). — Zoologie (collections d’enseignement, collections spéciales provenant des dragages du Caudan). Faculté de Médecine et de Pharmacie. — Préparations anatomiques. — Histologie (environ 20,000 préparations). — Collection importante d’embryons humains. Jardin Botanique au Jardin des Plantes. — Environ 5,000 plantes vivantes. — Herbier pyrénéen de Picot de Lapeyrouse. — Bibliothèque spéciale (nombreux ouvrages anciens). Station agronomique (Annexe de la Faculté des Sciences). EcoLe VÉTÉRINAIRE. Etablissement de Pisciculture (donné par M. Labit à l’Université). Muséum D'HISTOIRE NATURELLE (au Jardin des Plantes depuis 1865) : Géologie. — Collection générale. — Collections régionales : roches et fossiles des Pyrénées. — Collections Leymerie, Magnan (Pyrénées et Plateau-Central), Nérée Boubée, Noulet (Fossiles du bassin sous-pyrénéen, Mammifères fossiles : Mastodon pyrenaicus, Lophiodon Lautrecense, Amphycion tolosanum, etc. ; mollusques ter- tiaires). — Faune de Roujon. — Faune des phosphorites du Quercy (plus de 700 spéc.). — Flore fossile de l'Ariège (plus de 100 spéc. de palmiers), d’Armissan, de la Mougue (Cantal), de Cézanne, de Carmaux, de Decazeville, ete. — Faune des cavernes des Pyrénées. — Quaternaire des vallées de la Garonne, du Tarn, du Lot, ete. — Vertébrés fossiles de la Plata, de la Nouvelle-Zélande (squelettes complets d'Eurypteryx, Palæornis, Dinornis, ete.). Mainéralogie. — Collection générale (environ 2,700 spéc.) d’après le système de - Leymerie; Aérolithes de Montréjeau et d'Orgueil ; minerais des Pyrénées, etc. Botanique. — Herbiers Timbal-Lagrave (Pyrénées), Peyre (France), Noulet (Tou- louse et Pyrénées), Lagrèze- Fossat (Tarn-et-Garonne), Capelle, Marchant, (Py- rénées), Bonneau (Montagne-Noire), Tanq (Toulouse), Jeaubernat (mousses des Pyrénées et du Plateau-Central; graines du Tarn-et-Garonne (près de 1,000 espèces, coll. Lagrèze-Fossat). — Zoologie. — Coelentérés (beaux spécimens). — Mollusques : collect. générale (env. 2,500 esp.) ; coll. spéciales de Mollusques de la Nouvelle-Calédonie, Unio d’Amé- rique. — Faune terrestre française (coll. Dupuy). — Crustacés (coll. spéciale de la Nouvelle-Calédonie). — Coléoptères (env. 8,000 esp.) de France, de l’Oubanghi, du Tonkin, etce., Lépidoptères (environ 4.000 espèces) de France, de la Plata, du Tonkin, de Madagascar, Insectes de divers ordres, préparations RAMEAAUEE (développement). — Poissons (env. 200), faune de la ns — Batraciens et Reptiles (env. 500). — Oiseaux : collect. générale (plus de 1,600), des Pyrénées (env. 250) : Gypætus barbatus, Turdus auratus, Emberiza nivalis, Dryopicus martius, Phenicopterus ruber, etc. — Mammifères (environ 400) : Myogale pyre- -naica, Ursus pyrenaica, Ibex pyrenaicus, Rupicapra pyrenaica. — Anatomie comparée : squelettes. ES 136 Lisle des Naturalistes de France. Pey-d ru Pa dune: grottes de l'â e du renne d'Autignac “ie de Lartet), D. MUSÉES DIVERS : Musée archéologique Saint-Raymond (créé en 1891). — Préhistoire (collection Barry, etc.). — Epoque gallo-romaine. Musée archéologique des Augustins (créé en 1795). — Epoque gallo-romaine. Musée G'eorges-Labit (rue du Japon). — Ethnographie européenne (spécialemen “+ Pyrénées, vallée de Bepmale, etc.) et SAT, — Photographies na - F phiques. M Pr du Pensionnat Saint-Joseph (rue Riquet). — Ornithologie, Mammifèr Entomologie, etc. + SOCIÉTÉS SCIENTIFIQUES : Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Toulouse (Mémoires depuis 178 Annales depuis 1846). Société d'Histoire naturelle, 14, rue de Rémusat (Bulletin depuis 1867), avec sectio d’'Entomologie. Société de Géographie (hôtel d’Assézat, rue de Metz). — Plan en relief 1/40,000° Pyrénées. BAZERGUE, instituteur à Boussens. — Géologie, Paléont. et Botanique des Pyrénée: à BERDOULAT (Jules), Laroque-Neuve, par Miremont. — Zépidopt., Oiseaux d’ ï BEsAUCÈLE (D'), reuse, par Castanet. — Ornithologie d'Europe. ‘ BoxNarp, Cazères. — Géologie, Paléont., Archéol., Minéralogie. BONNEMAISON (F.), 63, rue de ja République, Saint-Gaudens. — Coléoptires. CALMELS (Henri de), Carbonne. Comes (François), Villefranche-de-Lauraguais. — Botanique. Duraur No -Marius), Laroque-Neuve, par Miremont. — Æntom. générale, Plant du Sud-Ouest. FAGEs (F.), receveur de l'Enregistrement, Grenade-sur-Garonne. — Botanique. Facor (D' Paul), notaire, Villefranche-de-Lauraguais. — Conchyliol: terr. et a: FourcADE, Bagnères-de-Luchon. — Zotanique. GérAUD, instituteur, Mauran, près Cazères. — (Géologie et Paléont: des Pyrén LaCAZzE (Marius), Jauffré sry, par Muret. — /’lantes de la région. MoxTano (D.-M.), Géniel, par Montastruc. — Prélustoire. Les instituteur en retraite, au Plan. — C'éologie et Paléont. des Pyrénées, 1 istoire. TourNié, instituteur, Larra, par Grenade-sur-Garonne. Musée de Bagnères-de-Luchon “ta Casino). — Géologie, Paléontologie, Minér: et Géographie régionales. Mollusques, Vertébrés. Archéologie (fouilles ul romaines). + T0 Musée Sacaze (à Bagnères-de-Luchon). — Préhistoire (de la montagne d des tumuli d’'Avezac, Prat et Rivière). Archéologie gallo-romaine. us Le Directeur Gérant, 5 A. DOLLI Tmp. Oberthür, Rennes—Puris (298 03) Âer Juin 1903 . — IVe Série, 33° Année — No 392 La éeuille Des Jeunes eVaturalisies PEXIQUE DE CYTOLOGIE L'étude du plastide, ou cellule, a pris, dans ces dernières années, une extraordinaire extension; elle est presque devenue, sous le nom de Cylo- logie, une science à part, à la fois d'observation pure et d’expérimentation. De cela, il n'y a point lieu d'être surpris. Le plastide se présente, en effet, dans l'état actuel de nos connaissances, comme l'élément anatomique et - physiologique duquel dépendent, de la façon la plus étroite, tous les phéno- mènes vitaux. L'organisme le plus simple n’est qu'un plastide réduit à sa plus simple expression; l'organisme le plus complexe se résoud, à l’ana- lyse, en un nombre considérable de cellules qui dérivent, par multiplications successives, d’une cellule initiale, la cellule-œuf. En passant de l’état libre, de l’état de cellule isolée constituant un être tout entier, à l’état d'association, pour constituer un être pluricellulaire, la cellule subit d'importantes modifications. Cellule libre, elle est un être vivant en miniature; ce corpuscule globuleux, infiniment petit, dont les dimensions - ne dépassent pas souvent quelques millièmes de millimètres, est le siège de tous les phénomènes physiques et chimiques d’où résulte la vie. A mesure que l'organisme se complique, à mesure que des plastides s'associent de plus en plus nombreux, ils se trouvent placés, du fait de - leur association, dans des conditions nouvelles qui entraînent d'importantes conséquences. Chacune des parties de la cellule initiale correspondant à l'une des fonctions imposées par le milieu (respiration, digestion, mou- vement, reproduction, etc.), s'isolent les unes des autres, se différencient, - acquièrent une autonomie propre. L'élément spécialisé (dijférencié), adapté à une seule et unique fonction, qu'il exerce à l'exclusion de toutes les autres, ne perd point pour cela la valeur d’une cellule; il en conserve la constitution .… fondamentale, de même qu’un homme qui se voue à une seule occupation - conserve la qualité d'homme. Seulement, le fait de la différenciation se traduit par l'acquisition de détails structuraux, qui sont autant de perfec- » tionnements, par une complication anatomique souvent très considérable … indiquant que l'élément spécialisé accomplit sa fonction de la façon la plus parfaite. Il suit de là que la différenciation, loin d’être la simplification qui semblerait devoir résulter de l'abandon d’un certain nombre de parties, est, au contraire, une complication découlant de ce que les parties restantes se - perfectionnent au plus haut degré. La structure anatomique traduit la diffé- renciation et, pour un œil exercé, il est facile de reconnaître rapidement à - quelles parties d’un organisme pluriplastidaire appartient une cellule donnée. Les formes plastidaires sont donc infiniment nombreuses; les détails que - chacune d'elles présente à l’étude sont eux-mêmes extrêmement multiples. 138 D' Et, RABAUD. — Lexique de Cylologie. La connaissance de toutes ces formes et de tous ces détails est abso= lument nécessaire, La cellule représentant en effet l'élément essentiel de l'organisme, nous ne pourrons connaître à fond cel organisme que le jour où nous aurons dévoilé jusqu'au dernier des détails de structure de la cellule elle-même. Mais, étant donnée la variété de ces détails, le polymor= phisme de la cellule, il ne faut point être surpris si la Cytologie devient une étude de plus en plus difficile au fur et à mesure que nous pénétrons plus avant dans la connaissance de toutes les variations. | L'étude serait insuffisante, elle serait même inutile, si elle se bornait à un simple effort d'observation anatomique. L'observation d'un cadavre, aussi loin soil-elle poussée, ne peut fournir qu'une érudition stérile et dénuée d'intérêt. Pour qu'elle ait une incontestable et primordiale utilité, celte observation ne peut et ne doit être que le point de départ de l'expéri- mentalion physiologique. Cette seconde partie de l'étude du plastide n'a pas élé négligée; on peut même dire qu'elle est, depuis quelques années, le. centre même des recherches des cytologistes. À ce point de vue, les pro- cédés d’investigations sont extrèmement divers. Le plus simple, et peut-être. le plus sûr, est le procédé de comparaison qui consiste à examiner une. espèce plastidaire donnée en divers états de son activité fonctionnelle, à recueillir ses produits et à les analyser. On a ainsi acquis une série de notions très importantes. On a également procédé par vivisection (mérotomie) et l'on a pu ainsi hié- rarchiser, dans une certaine mesure, les éléments de la cellule, savoir, par exemple, que le noyau était la partie essentielle et le corps cellulaire une partie accessoire qui, théoriquement, peut manquer sans dommage. La mérotomie a été tout particulièrement appliquée à la cellule-œuf (ovotomie, blastotomie). | La cellule-œuf, en effet, soulève des questions du plus haut intérêt. Elé- ment relativement simple, au moins en apparence, c'est de lui que dérivent les êtres les plus complexes, avec lous leurs caractères. C'est également uns élément très exclusif, puisqu'un œuf issu d’un organisme bien défini repro= duira un autre organisme, le plus ordinairement comparable au premier. Sous celte apparence simple, il se cache peut-être done quelque chose d'extaordinairement complexe; cette substance vivante renferme peut-être en soi des qualités spéciales qui passent d’une génération à l’autre, qui s'accu= mulent sous une masse infiniment petite et dont la transmission, apparente ou réelle, constitue l'hérédité. Dans quelle partie de la cellule-œuf se trouvent renfermées ces qualités transmissibles? Dans quelle mesure un œuf corres pond-il à un individu et à un seul? Telles sont les deux questions fondamen: tales à la solution desquelles l'étude approfondie de la cellule-œuf permettra un jour de répondre. , On est allé plus loin encore et l’on a tenté de savoir qu'elle pouvait être l'origine de la cellule, de la substance qui la constitue, le protoplasma. Par: tant d'hypothèses diverses, on s’est efforcé, non point de reconstituer toutes pièces les substances vivantes — cela est la conquête de l'avenir, = mais de rechercher dans quelles conditions et sous quelles influences la substance vivante en général, ses détails de structure en particulier, avaien pu se constituer; et l'on a institué à ce sujet une série d'expériences dontle résultats sont encore très problématiques. Quoiqu'il en soit, on a fouillé, analysé l'élément anatomique, dans sa struc ture comme dans sa conslitution chimique; on l’a examiné sous toutes-se formes et dans toutes les conditions. De ces recherches sont sorties de connaissances positives déjà fort appréciables touchant la nature des corp chimiques dont l'ensemble forme le protoplasma, touchant la structure D' Et. RABAUD. — Lexique de Cytologie. 139 Ja cellule, son activité fonctionnelle et son développement. Néanmoins, ces connaissances, malgré leur étendue, sont encore insuffisantes. Les faits “observés ne sont pas tous liés entre eux d’une manière nécessaire ; aussi “est-il né des théories prétendant combler les lacunes et coordonner les acquisitions positives. Et même les phénomènes vitaux, et plus particuliè- rement les phénomènes héréditaires, ont suggéré des hypothèses purement métaphysiques qui sont comme le poids mort de la Cytologie. . Comme conséquence de cette activité dans tous les sens, il est né une terminologie extrêmement riche, trop riche même, dans laquelle il est assez “ifficile de se retrouver si l’on n’est pas parfaitement initié. La difficulté est d'autant plus grande que chacun des mots créés ou des locutions em- ployées ne correspondent pas toujours d’une façon précise à un fait ou à une conception. Bien des auteurs se laissent aller au plaisir de forger un «mot nouveau pour désigner une chose connue; d’autres emploient un terme déjà utilisé dans un sens en lui accordant un sens différent. Il en résulte une synonymie abondante et parfois assez confuse. Pour ces raisons, il nous a paru utile de recueillir les termes cytologiques actuellement existants et d’en faire un lexique succinct, mais suffisant pour permettre la lecture des travaux spéciaux. Nous avons réuni environ 500 mots ou locutions; néanmoins, nous n’affirmerons pas qu'il ne nous en ait échappé quelques-uns. Au surplus, bien que nous ayons pris soin de recourir aux publications les plus récentes, il est à croire que depuis le jour où ce travail a été terminé, d’autres mots sont éclos du labeur constant des cytologistes. Par sa nature même, ce travail ne saurait être un travail original. Pour Je mener à bien nous avons dû puiser à de nombreuses sources et faire de nombreux emprunts. Nous tenons spécialement à indiquer comme nous ayant été plus particulièrement utiles : les Leçons sur la Cellule, de M. le prof. E.-F. Hennequy ; La Cellule, de O. Hertwig ; les travaux de M. le prof. Giard, de MM. les prof. Prenant et Laguesse ; les mémoires de MM. Lé- caillon, Anglas, Perez, Loisel, Dominici, Levaditi, etc. A Achromatine. — Partie de la substance du noyau non colorable par les réactifs histologiques (voir Division indirecte; noyau). Acinèse, syn. de Amitose (voir ce mot). Adénine. — Produit de décomposition de la chromatine. Aérobie (voir Anaérobie). Alécithe (OŒEuj). — OŒuf pauvre en matières de réserve. Aleurone (voir Leucite). Alexine, syn. de Macrocytase (voir ce mot). Ailvéolaire (théorie). — D'après un certain nombre d'observations le proto- plasma serait constitué par une infinité de cavités séparées les unes des autres par de minces cloisons. Chaque cavité est une alvéole. Cette théorie . diffère peu de la théorie vacuolaire. Alvéole (voir Alvéolaire). Amibocyte, syn. de Leucocyte (voir ce mot). Amidon (voir Leucite). Amitose. — Mode de division des plastides ou cellules qui s'effectue par - simple scission du noyau et du corps cellulaire, sans déroulement ni modifications préalables du noyau. Syn. : division directe, Acinèse. A | 4 L Crari nn. CE sn" L LA ‘? 140 D' Et. RABAUD, — Lexique de Cylologie. Amphiaster. — Phase de la division indirecte des cellules (voir Division indi: recte). Amphipyrénine. — Substance qui compose la membrane du noyau. Elle est soluble dans le chlorure de sodium à 10 %, dans la potasse diluée. Amæbocyte, syn. de Leucocyte. Amæboïde (ou Amiboïde) (voir Pseudopodes). Amphophile. — Variété de Leucocyles (voir ce mot). Amyloleuciles (voir Leucites). Anaérobie. — Il est un cerlain nombre d'êtres inférieurs, surtout des mi- crobes, qui présentent la propriété singulière de n'être point capables de vivre au contact de l'air, comme s'ils pouvaient effectuer leurs diverses fonctions sans oxygène (æ privatif, &p air, Bios vie). En réalité, si ces êtres n'empruntent pas el ne peuvent emprunter l'oxygène directement à l'air ambiant, ils ne peuvent se passer de ce gaz; seulement, ils l’extraient des substances aux dépens desquelles ils vivent, tissus organiques ou autres: Certains êtres peuvent être, indifféremment, suivant les circonstances, aérobies ou anaérobies : ce sont les anaérobies facultatifs. Exemple : la levure de bière. Anaphase, — Ensemble des phases terminales de la division indirecte. Anisotrope. — Se dit des œufs dans lesquels l'axe de segmentation est pré déterminé. Tout ce passe dans ce cas comme si l'œuf avait, dès sa cons lilulion, une moitié droite et une moilié gauche correspondant à la moitié droite et à la moitié gauche, à la partie antérieure et à la partie posté: rieure du futur individu, une partie antérieure et une partie postérieure: Dans les œufs isotropes, au contraire, l'axe de la segmentation peut varier au gré des circonstances; il n'y a rien de préétabli. L'existence d'œufs anisotropes est actuellement douteuse; dans tous les cas, la cause prédé: terminante n'est point surnaturelle; c'est, par exemple, l'accumulation de réserves nutrilives qui détermine le sens de la segmentation. Anisotropie (voir Anisotrope). Anses chromaliques, syn. de Chromosomes (voir Division indirecte). Anthérozoïde. — Terme de botanique désignant la cellule mâle des Crypto> games; équivalent du spermatozoïde. Anlipode polaire (voir Division indirecte). Archégone. — Organe femelle des Cryptogames vasculaires. Archoplasma. — Substance qui forme la sphère attractive (voir ce mot). Arliculation. — Lieu de contact d'un neurite et d'un dendrite (voir Neurone) Ascension polaire, syn. de plaque équatoriale (voir Division indirecte). Aster (voir Division indirecte). Astrocentre (voir Division indirecte). Astroïdes, syn. de Aster (voir Division indirecte). Astrosphère (voir Division indirecte). Attractive (enveloppe) (voir Division indirecte). Attractive (sphère) (voir Sphère attractive). Auloblastes (voir Bioblastes). 4 Aulophagocylose. — Mode de dégénérescence des fibres musculaires qi l'on observe au cours des métamorphoses des insectes : le noyau muset laire, plus ou moins hypertrophié ou fragmenté, semble exercer une actic destructive sur le corps cellulaire (myoplasma) de la fibre musculaire: Auloplasson. — Nom donné à la substance hypothétique qui aurait été” substance vivante primitive de laquelle seraient nées, par différenciatic toutes les formes actuelles de l'être vivant. LIN D' Elienne RABAUD.) (A suivre) PE at H. BELLIARD. — Malière colorante des Ales de Lépidoptères. 141 CONTRIBUTION A L'ÉTUDE de la formation et de la nature de la matière colorante DES AILES DE LÉPIDOPTÈRES (D'après les travaux récents et spécialement ceux de la comtesse de Linden) (1) La comtesse de Linden a récemment fait paraître, dans la Leopoldina, un travail sur l’origine et la formation des couleurs sur les ailes de Lépi- doptères; l'importance de ses expériences et l’originale nouveauté de ses “conclusions me paraissent mériter un compte rendu critique détaillé. | On sait que les recherches de Perry et Poulton ont conduit à attribuer deux origines bien distinctes aux couleurs des écailles, les unes étant réelles ou pigmentaires, les autres optiques. Celles-ci, dues aux interférences pro- voquées par la construction intime ou le relief des écailles, ont été particu- lièrement étudiées par A. Spuller. … La distinction entre les unes et les autres est facile à faire, car on peut, dans le premier cas, au moyen d’un dissolvant sans action chimique, s’em- parer entièrement du pigment coloré et obtenir ainsi exactement la couleur “de la partie d'aile examinée — en plus clair ou plus foncé, suivant la concentration tandis que dans le second cas la dissolution donne une couleur fort différente de celle de l’écaille. Les jaunes, les rouges, les bruns, “les bleus mats et certains blancs sont pigmentaires; les bleus métalliques, les verts, les blancs laiteux et perlés généralement optiques. Les rayons interférés peuvent avoir été réfléchis soit à la surface des écailles, soit sur des plans de clivage secondaires dans leur épaisseur, si leur constitution est hétérogène, et les bleus métalliques se forment de ces “deux manières. Chez les Lycænidæ, les rides très fines de la surface des écailles produisent une réflexion des vibrations lumineuses dans des plans non parallèles, et, par suite, l'extinction d’une partie des couleurs spec- trales : aussi la couleur bleue n'apparaît que lorsqu'on oriente le grand axe des écailles perpendiculairement à la lumière. Chez les Vanesses, les écailles bleues sont constituées par une masse finement granulée qui laisse passer les rayons rouges et réfléchit les autres (l’écaille est rose par trans- parence); or, sous chacune de ces écailles colorées, existe une seconde écaille sombre : tous les rayons traversant la première sont absorbés par la seconde, et l'œil ne perçoit que les rayons réfléchis par les granules et inter- férés; aussi la coloration bleue des Vanesses varie d'intensité suivant que Jécaille sous-jacente est plus ou moins sombre. — La comtesse de Linden attribue à un phénomène analogue les verts cha- toyants de beaucoup de papillons exotiques; et, de fait, une solution des pigments verts de Hylophila prasinana ou de Geometra papilionaria est jaune par transparence, verte par réflexion. … Mais, en dehors des couleurs optiques dues aux interférences, Walter en écouvrit une série de nature différente, qu’il a nommées couleurs superfi- cielles; les écailles qui les produisent absorbent très fortement certains < (1) Une aänaiyse extrêmement serrée de ces travaux ayant paru dans l’Insekten-Bürse de Leipzig 4903, nos 1 et 2), j'y ai eu largement recours, 142 H. BELLIARD. — Matière colorante des Ailes de Lépidoptères. rayons et faiblement les complémentaires; elles obéissent aux lois des sur- faces métalliques, c'est-à-dire que la puissance de réflexion croît avec la puissance d'absorption; ces couleurs superficielles varient de nuance suivant la nature du milieu et de la lumière incidente, car elles dépendent de l'indice de réfraction du milieu ambiant et de l'écaille, de l'angle d'incidence des rayons et de leur polarisation, et, par la variation de ces éléments, on obtient les teintes du rouge au violet par le bleu. Les expériences ont porté sur des Morpho, des Apatura, des Papilio (buddha W. et polyctor Bd.). Passons maintenant à l'étude des pigments proprement dits : il est impor- « tant, pour comprendre l'action physiologique de l'organisme, de connaître leur nature et leur formation, de rechercher la composition chimique, le lieu et le mode de création de cette substance colorante. Les couleurs des papillons sont-elles une sorte d'ornement et de moyen ou d'appel ou d'inti- midation qui aideraient leurs porteurs dans la lutte pour l'existence, ou bien ont-elles un rôle physiologique utile dans l'économie de l'organisme ? Poulton et d'autres savants ont reconnu la présence de la chlorophylle dans le sang de plusieurs chenilles chez lesquelles elle constituait la subs- tance colorante des organes externes, mais, par contre, n'ont pu la cons- later ni dans le sang, ni dans les écailles de l'insecte parfait. Hopkins, por- tant ses recherches sur les Piérides et Rhodocera rhamni en particulier, trouva un pigment, soluble dans l’eau, qu'il considéra comme appartenant à la série de l'acide urique et qualifia d'acide lépidoptérique. Il est probable que le jaune de bien des papillons est attribuable à la présence de ce com- posé. De son côté, A.-B. Griffiths, étudiant la nature chimique des pigments « verts, obtint un produit d'aspect argenté qui, longuement chauffé en-pré-« sence d'acide chlorhydrique, se transforma en acide urique. Plus tard, les longues recherches de Coste et F.-H. Perry aboutirent d'abord à la division que nous avons déjà fait connaître, en couleurs pigmentaires et couleurs optiques, puis, en ce qui concerne celles-là, établirent une échelle décrois- sante de solubilité dans les acides, suivant la gamme du jaune clair au brun. Ces deux savants sont d'avis que ces pigments, nettement distincts par leur degré de solubilité, dérivent les uns des autres, les tons obscurs procédant des tons clairs. Quant aux teintes rouges, il leur fut impossible d'en.obtenir une solution : les écailles y devenaient jaunes, reprenaient, après neutrali- sation, leur couleur primitive, sauf cependant si l'acidité avait été produite par l'acide nitrique. Urechs aboutit aux mêmes résultats, et, insistant sur ce que, pour les chenilles, les tons apparaissent successivement du clair au sombre, et que les pigments correspondants se différencient par leur toujours moins grande solubilité, il fait remarquer un processus semblable pour les composés du groupe de l'Amidobenzol et de l'Aniline, d’où il résulte que la substitution: progressive de radicaux colorés apporte à la molécule du pigment initial une croissante faculté d'absorption des vibrations lumineuses et une solu bilité décroissante. La molécule pigmentaire initiale appartiendrait au groupe urique. D'ailleurs, dès 1862, Fabre, dans un travail très fouillé, avait montré que les places colorées en jaune sur la peau des insectes les plus divers donnaient des réactions chimiques semblables aux réactions des sels uriques. Toutes ces études sembleraient donc démontrer que la substance colo: rante des Lépidoptères est voisine de l'acide urique, n’a point de rappor avec la nourriture de l'animal, mais constitue un produit ou mieux un résit de l'action vitale formé par synthèse dans le torrent circulatoire. Cependant, la question est loin d'être aussi simple: les pigments des Lépi doptères ont des origines diverses el complexes, car les partisans del H. BELLIARD. — Matière colorante des Ailes de Lépidoptères. 143 - tence d'une relation étroite entre la substance colorante de la plante-fourrage et celle de l’insecte peuvent invoquer à leur tour bien des faits, bien des expériences, en faveur de leur théorie. Nous allons maintenant les examiner. L'une des plus jolies en ce sens est celle de Poulton, qui réussit à démon- trer qu'une grande partie au moins des pigments épidermiques des chenilles dérivent de la Chlorophylle et de la Xanthophylle absorbées avec la nourri- ture. Une série de chenilles d’Agrotis pronuba fut divisée en trois groupes : le premier reçut des feuilles de choux vertes (chlorophylle) et le second des feuilles étiolées (xanthophylle), et les bêtes les composant prirent leur colo- - ration normale (jaune brun, marqué de taches sombres de chaque côté de la ligne dorsale, de traits noirs sur le côté des stigmates et d’une bande rouge au-dessus); le troisième groupe, nourri avec les côtes de ces feuilles dépourvues des deux substances précitées, ne put développer que les pig- ments chitineux brunâtres. Poursuivant les mêmes études, Standfuss a obtenu, en quelques heures, des colorations très différentes sur les mêmes chenilles d'Eupithecia absin- thiata G.; cette espèce devient jaune citron sur les grappes jaunes de Soli- dago virgaurea, verte sur les individus non fleuris de cette même plante, rose sur les boutons de Statice armeria, blanche sur les ombelles de Pimpi- nella saxijraga, brune sur les bouquets d’Artemisia vulgaris, enfin d’un joli bleu de ciel sur les petites boules de Succisa pratensis. Il n’y a pas besoin d'insister ici sur l'influence colorante de la nourriture dévorée. Poulton avait bien observé quelque chose de semblable avec les chenilles de Sphinx et, chose bizarre, avait voulu l'expliquer par une sorte de procédé photographique, par une action directe des rayons de couleurs diverses émis par la plante support; il fallut ses secondes expériences rapportées plus haut pour le ramener à une plus juste interprétation de ces phéno- mènes. Existe-t-il un rapport étroit entre la matière colorante de la chenille et celle de l’insecte parfait ? Urech, nous l'avons vu, ne le croit pas; il estime que toute la chlorophylle (ou ses dérivés directs) est éliminée par la che- nille, que, d’ailleurs, il n’y a aucun transport de matière colorante du dedans au dehors par le torrent circulatoire, que le même principe originel de cette matière existe sans doute dans les tubes de Malpighi et dans les cellules épidermiques, celles-ci produisant seules les couleurs azoïques (uriques) étudiées par lui. A.-G. Mayer, au contraire, attribue aux substances con- tenues dans le sang un rôle essentiel dans la coloration des écailles et affirme avoir chimiquement extrait du sang de la chenille toutes les matières colo- rantes que plus tard il trouve dans les écailles du papillon. Pour Friedmann aussi, le sang est le véhicule primitif de ces pigments. Et les expériences les plus récentes de la comtesse de Linden l’amènent à la même certitude. Cette dernière a remarqué, en comparant des ailes de papillons à diffé- rents âges de la chrysalide, que les couleurs formant le dessin de l’insecte parfait se succèdent d’une façon bien déterminée. La série commence au moment du développement de la chrysalide où les ailes de celle-ci sont jaune clair ou verdâtre (suivant la coloration sanguine de l'espèce considérée) et suit les gammes suivantes : 1° Jaune, jaune sombre, brun jaune, brun noir; 2° Jaune, orange, rouge carminé; 3° Jaune, rose, rouge carminé, gris; 4° Jaune, orange, rouge brique, brun rouge; »° Jaune verdâtre, vert. . Si on examine au microscope une coupe de l'aile de la chrysalide au début “de sa coloration, on aperçoit, en nombre variable, dans les cellules épider- 144 H. BELLIARD, — Matière colorante des Ailes de Lépidoptères. miques, de très petites granulations dont le ton jaune verdâtre est particu- lièrement vif, comme si la matière colorante s'était concentrée sur elles. À un moment déterminé du repos chrysalidal, en été, quelques jours seulement après celle métamorphose, ces granules se colorent en suivant les gammes précédentes, pour les Vanesses, par exemple, la deuxième. Il faudrait donc admettre que les pigments sombres sont une matière dérivée des pigments clairs; la présence fréquente dans les cellules du sang de tous les divers pigments en un mélange bariolé; la stratification dans les cellules épidermiques des granules diversement colorés qui sont ainsi dis- posés; les jaunes verdâtres à l'extérieur, les oranges et carminés à l'inté- rieur, confirment bien celle hypothèse. Cette transformation des tons jaunes en tons rouges est indépendante de la vitalité animale; elle apparaît aussitôt qu'on jette une chenille ou une chrysalide dans l'eau bouillante, et elle est très rapide. Si de la peau de l'une ou de l’autre on fait une préparation microscopique, et qu'on chauffe légèrement à la flamme le porle-objet, on peut suivre minute par minute, sous l'objectif, la transformation des granules jaunes inclus dans le plasma épithélial en granules rouge carminé (Vanesses). Certaines substances pro- duisent le même résultat; un hasard fit connaître à la comtesse de Linden e dernier phénomène, car ayant enrobé dans de la gélatine glycérinée l'aile jaunâtre de la chrysalide d'une Vanessa alalanta, elle retrouva le lendemain cette aile superbement colorée en rouge carminé. Il s'ensuit que toutes les matières colorantes des écailles des nuances . jaunes, vertes, rouges, brunes, dérivent de cette matière jaunâtre initiale trouvée dans les cellules épithéliales de la chrysalide et, auparavant, de la chenille, où elle a été déposée par le torrent circulatoire qui l'avait prise dans la masse des matières imprégnées de chlorophyile emplissant les intes- « tins. Et, supprimant les {ermes intermédiaires, il s'ensuit que tous ces pigments dérivent de la chlorophylle. On remarquera l'omission des nuances bleues. Mais nous avons déjà vu, - dans la première partie de ce travail, que ces couleurs, dans les cas observés jusqu'ici, sont dues à des phénomènes purement optiques. Comment Urech avait-il pu nier que la chlorophylle fût la base première de ces transformations et croire que les pigments fussent des déchets de. l'organisme en leur qualité de corps azoïques (ou uriques) ? Il est facile de le comprendre en suivant l'évolution de la matière verte qui remplit l'intestin de la chenille et le tissu épithélial de celui-ci : au moment de la métamor- phose en chrysalide, celle matière prend une coloration lie de vin et le pigment rouge envahit aussi les cellules épithéliales, en commençant par le noyau; nous assistons à la transformation déjà étudiée. L'intestin n'éva” cuant plus, se remplit en même lemps de déchets azotés ; et, malgré le. ralentissement des phénomènes vilaux, quelques-uns de ces ‘pigments et de ces déchets sont déposés par la cire ulation à différentes places, mais la plus grande partie est expulsée par le papillon au moment de l'éclosion: Passons maintenant à l'état chimique des pigments qui, peut-être, nous donnera le secret de l'évolution qu'ils parcourent. On serait tenté de les rattacher au groupe de la Carottine, qui existe dans les plantes apparem= ment comme dérivée de la chlorophylle et fournit toutes les nuances. du jaune clair au rouge brique. Les pigments de papillons comme la carottine donnent, dans les solutions concentrées, des cristaux à double plan declis vage et axe unique (système rhomboédique) et par l'action de l'acide sulfu: reux concentré, il se forme un précipité bleu de cyanine. Mais ‘ils sont nettement différenciés par diverses autres propriétés. Ainsi, la carottine est soluble dans l'alcool, l'éther, le chloroforme, la benzine, le sulfure de car H. BELLIARD. — Matière colorante des Aîles de Lépidoptères. 145 bone, et les pigments y sont insolubles et se dissolvent au contraire dans leau et la glycérine; en outre, à l'analyse spectrale, la carottine donne deux bandes caractéristiques dans le bleu et le violet, les pigments une bande près de la raie F. Les cristaux pigmentaires sont jaunes ou ver- dâtres par réflexion, violacés par transparence. Cette matière colorante des papillons a les propriétés d’un acide faible et se dissout facilement dans les bases en donnant des sels rouge carmin qui tournent ensuite au jaune et au brun; elle prend une teinte verte par l’action des acides concentrés et redevient brune à l'air; l’alcool la précipite des solutions aqueuses, mais le précipité est de nouveau soluble; les acides la précipitent aussi : le précipité se redissout à la chaleur et se reforme par refroidissement. Ce précipité, isolé et chauffé, donne un résidu jaune que l’ammoniaque colore en jaune orangé (réaction de l’ac. xanthoprotéique). Le réactif de Millon produit un précipité blanc floconneux qui devient rouge brique par la chaleur. La chaux et la baryte donnent des sels bleus cristal- lisés dans le système rhomboédique. Les pigments rouges jouissent d’un grand pouvoir réducteur : ils réduisent le cuivre de la liqueur de Fehling ét l'argent dans ses nitrates alcalinisés; ils décolorent la solution concentrée de permanganate de potasse, à volume égal. Toutes ces réactions indiquent que nous avons affaire à un albuminoïde de la section des Glycosides. La nature de la matière colorante était utile à connaître afin de réfuter _ cette idée séduisante et spécieuse d’après laquelle la couleur des Papillons serait, comme les urates, un déchet de la vie animale; elle en est, au contraire, un produit assez complexe, mais, en somme, l'animal agrège seulement quelques nouvelles molécules à un corps élaboré par le végétal, la chlorophylle. D'ailleurs, il existe au sein de l’être vivant un rapport étroit de filiation entre tous ces composés, puisque les dernières études sur les nucleo-albu- mines et leurs dérivés ont montré qu’en désagrégeant lentement la molécule de nucléine par une hydrolyse ménagée, on obtenait successivement l'acide nucléique, les bases xanthiques et enfin l'acide urique, et que Fischer, en 1897, est parvenu à reproduire par synthèse la xanthine, en partant de l'acide urique. Mais, dira-t-on, comment expliquer les dessins et l’admirable variété de coloration des ailes de Lépidoptères en face d’une substance originelle unique ? Je crois qu'il faut attribuer ici un rôle actif à l’action chimique des rayons solaires. Si on expose, en effet, à la lumière une solution de pigments rouges, quelques jours suffisent à la décolorer en passant par toutes les teintes intermédiaires. Or, l'enveloppe de la chrysalide ou son cocon cons- üitue pour les rayons solaires une sorte de crible qui, par suite de son hété- - rogénéilé, laisse à un endroit passer des rayons à longues vibrations, à un autre des rayons à vibrations courtes ayant une action très différente sur les molécules pigmentaires. Il y aurait donc première transformation physiologique de la chlorophylle en pigments rouges, puis décoloration à degrés divers de ceux-ci par action chimique des rayons solaires. Cette hypothèse expliquerait comment, chez « beaucoup de papillons, les dessins rouges sont beaucoup plus nombreux - au premier âge de la chrysalide que plus tard; elle devrait être évidemment appuyée par une étude approfondie des relations existantes entre les pro- priétés optiques de chaque partie de l'enveloppe chrysalidale et les dessins correspondants de l'aile. . Cette théorie n'est-elle pas en contradiction avec le polymorphisme sai- Sonnier, les variations et aberrations soit observées dans la nature, soit * dé LL. ed ae 2" dr + vd Le L A 4146 H. BELLIARD. — Matière colorante des Ailes de Lépidoptères. " LÉ artificiellement obtenues ? Nous ne voulons pas entrer dans le détail des expériences de Standfuss, Fischer, Weissmann, van Bemmelen, Bordage et. de tant d'autres; cela nous entrainerait loin. De plus, comme les résultats » oblenus sont parfois contradictoires, on ne doit en retenir que certaines lois. très générales et constantes. Mais, avant tout, il ne faut pas oublier combien complexes sont ces lois auxquelles obéissent toutes les propriétés morphologiques, car, si elles su- bissent l'action profonde des éléments extérieurs, elles sont aussi fonction . des propriétés physiques et chimiques des substances de l'organisme à un … moment donné, propriétés réglées elles-mêmes par les lois de croissance, d'hérédité et d'espèce. Et, en réalité, c'est par l'action sur l'organisme qu'on est arrivé à modi- fier le dessin et la nuance de l'aile des Papillons et non par action directe sur le pigment des écailles. C’est en élevant les chrysalides dans des milieux arlificiellement plus chauds ou plus froids qu’on a obtenu en chambre les variétés méridionales ou septentrionales, printanières ou automnales, de plaine ou de montagne, de diverses espèces. D'ailleurs une bonne moitié des . chrysalides ainsi expérimentées donne encore des papillons normaux, d'où . il résulte que la variété locale subit, en même temps que l'influence de son milieu, celle de son hérédité, et, par l'acquisition de caractères constants, tend à constituer une espèce nouvelle. k La seule conclusion qu'on puisse tirer des expériences thermiques en. faveur des études de la comtesse de Linden est qu'en général, les modifi- cations des couleurs suivent une série (gris, grisâtre, blanc, jaune, rouge) dont chaque stade dépend de l'énergie de l'influence extérieure, mais dérive graduellement l'un de l’autre, ce qui appuie la théorie de l’adjonction suc-. cessive de radicaux à la molécule pigmentaire initiale. H. BELLIARD, (A suivre). CONTRIBUTION AU CATALOGUE DES DIPTÈRES DE FRANCE (Fin) Sous-genre SyYrPHUSs (sens. strict.). 8. S. annulatus Zett., Verr. — Un exemplaire pris à Rambouillet, le 46 juin” 9. S. vittiger Zeit. — Assez rare. Rambouillet. Avril-mai. à 10. S. grossulariæ Meig. — 2 exemplaires. Bellevue, 9 août; Marly, 9-août Rare. 0 11. S. diaphanus Zett. — Un seul exemplaire. Bois de l'Hautil, 20 juin:rès rare. “4 12. S. nitidicollis Meig. — Rambouillet, Hautil. Commun en mai: 13. S. nitens Zelt., Verr. — Evreux (coll. G. Portevin). 14. S. ribesü L. — Commune toute l'année. 15. S. vitripennis Meig. — Avec la précédente. : 3 16. S. latifasciatus Macq. — Espèce que j'ai capturée en Belgique; à B: kenberghe, mais signalée du Nord de la France par Macquart D: J. VILLENEUVE. — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 147 17. S. corollæ F. — L'une des espèces les plus communes el, comme telle, assez variable. J'ai pris, toujours au premier printemps ou en no- vembre, un certain nombre d'exemplaires qui présentent tous des caractères bien identiques, à savoir : antennes noires; taches abdo- minales toujours largement séparées chez les G' et les’ Q et n’attei- gnant pas les bords; scutellum avec des poils jaunes, plus ou moins entremêlés de poils nors; fémurs noirâtres, sauf l'extrémité; en sorte que, très indécis sur l'identité de ces individus, je les ai tour à tour rangés sous l'étiquette : luniger et corollæ. Je pense aujourd’hui que, malgré les caractères qui leur sont communs avec ces deux espèces, ils doivent être plutôt considérés comme une variété foncée de S. co- rollæ F., dont ils possèdent l'appareil génital très développé des Ici encore, quoi qu'en pensent certains auteurs étrangers, l'hypopy- gium est un moyen de contrôle très précieux. . luniger Meig. — Commune de mai en novembre. . arcuatus Fall. — Deux exemplaires capturés à Rambouillet (mai-juin). . bifasciatus F. — Commune d'avril en juin. . balteatus De G. — Très commune. . triangulijer Zett. — 2 SG pris dans le bois de l'Hautil le 24 avril 1898. . auricollis Meig. — Bellevue, Rambouillet, Hautes-Pyrénées, Bruxelles. . nigritibius Rond. = auricollis var. (Verrall). — Bois de l'Hautil, Les Guerreaux (Saône-et-Loire), Cannes. En avril. C’est certainement, à mon sens, la forme printanière de S. maculicornis Zett. . maculicornis Zett. = auricollis var. (Verrall). — Rambouillet, Marly, Hautil. Juillet-septembre. . cinctus Fall. — Rambouillet, Saint-Sauveur (Hautes-Pyrénées), Hauilil. Juin-août. S. cinctellus Zett. — Normandie, bois de l’'Hautil (8 août), Suisse. Genre Sphærophoria St-Fargeau. 1. S. scripta L. — Commune : Andrésy (Seine-et-Oise), Rambouillet, Bondy, Yonne, Normandie, Hautes-Pyrénées. . Var. dispar Lœw. — La plus commune. Dans les mêmes localités. Var. nigricoza Zett. — Un exemplaire d’Andrésy (6 juin), servant de tran- sition entre cette variété et la suivante. Var. strigata Stæg. . S. menthastri L. Var. picta Meig. — Je n’en possède que deux exemplaires provenant de Charmey (Suisse). Var. tæniata Meig. — Bois de l'Hautil. Deux c' que j'ai capturés le 25 juillet et le 8 août. . S. flavicauda Zett. Var. nitidicollis Zett. — Bois de l'Hautil. Un &', 8 août. Table pour déterminer les espèces et variétés [d’après Kowar2) : . Partie supérieure du thorax mate; les bandes jaunes latérales atteignant le scutellum ; appareil génital nannUuUR Un D UM IOUIIÈ AE POS. -.9:.11-42 ent Mipesesens ne Thorax brillant; les bandes latérales ne dépassant la Re pastde ioufie de Dolls... nitidicollis Zett. . Ailes du ' beaucoup plus courtes que l'abdomen... 8. Aiïles du c n'ayant pas ce caractère... A Ee AL 6. A OO RM Nain 4. D SE ARS EP RE RE Ds . Bandes jaunes de l'abdomen complètes... scripta L. Bandes interrompues ou échancrées en leur milieu. (dispar Lœw). . Face sans bande noire médiane; tarses jaunes... .…. (nigricoxza Zett.). Hbc ayec bande noire; tarses noirs..................1.. (strigala Slæg.). . Bandes jaunes de l'abdomen complètes................... Ts Bandes échancrées au milieu ou interrompues...…...……. Su 148 D'J. VILLENEUVE. — Contrib. au Catal. des Diptères de France. Sue 2. 1. laternarius Müller, — Ardennes. Très rare. Y; . Scutellum couvert de poils jaunâtres.........…. LR PEN (tæniata Mig. | Scutellum portant des poils noirs... LEE Zett.). . Toutes-les bandes interroMmpues............memsesssserse picta Meig.). NON snshisesates se cocpesanrri en ete menthastri L. . X. citrofasciatum De G. — Vernon (Eure), Andrésy. Avril-mai. . X. ornatum Meig. — Commune partout. . X. marginale Læ@w. . D. conopseus F. — J'en ai vu un exemplaire dans la collection de M. Pou- . B. bicolor Fall. — Forêt de Saint-Germain, parc de Rambouillet. Mai. . R. rostrata L. — Rambouillet, Hautil, Oise, Montreux. De mai en octobre. R . M. ambiquum Fall. — 3 g' : bois de l'Hautil (Seine-et-Oise); Rambouillet, . M. scalare F. = gracile Meig. — Avec la précédente. Ve. e hyalinatus Fall. — comtus (Harris) Verr. — Rambouillet, Chaville, . L. lucorum L. — En mai, sur le sureau fleuri, dans le pare de Rambouillet is OS. Du 2 du | ie QE: EP + 113 AR a ne. Genre Xanthogramma Schiner. Var. Morenæ Sirobl. — 3 exemplaires provenant d’Andalousie. Je doute fort qu’on puisse rencontrer cette espèce, et surtout cette variété, en France. | Genre Doros Meigen. jade. Il provenait de Florac (Lozère). Genre Baccha Fabricius. B. obscuripennis Meig. — Rambouillet, bois de l'Hautil. Juillet-août. B. elongata F. — Commune partout. Genre Pelecocera Meigen. P. tricincta Meig. — France centrale, sans indication d'origine. Genre Sphegina Meigen. S. clunipes Fall. — La Bourboule. Plusieurs exemplaires. Genre Ascia Meigen. A. podagrica F. — lanceolata Meig., Schin. — Toute la France, en mai. A. dispar Meig., Kow., Strobl. = floralis Verr. — Rambouillet. Avril-maï. De même que sa var. quadripunctata Meig. À. floralis Meig., Schin., Kow., Strobl (nec Verr.). — Rambouillet. Mai. Genre Brachyopa Meigen. Genre Rhingia Scopoli. . campestris Meig. — Granville, Cognac, Côte-d'Or. Genre Melanostoma Schiner. Saône-et-Loire. Avril. M. mellinum L. — Partout et durant toute l’année. Genre Xanthandrus Verrall. Saint-Cloud, bois de l'Hautil. Juin-octobre. Genre Leucozona Schiner. EN Sèvres, Oise. Genre Eriozona Schiner. z . E. syrphoides Fall. — Je ne possède pas celle espèce; mais elle est signa lée du Mâconnais par M. Flamary. Ne Genre Ischyrosyrphus Bigot. . I. glaucius L. — Collection Poujade (je n'ai pas noté la localité). Mâconnais (Flamary). Ÿ D: J. VILLENEUVE. — Contrib. au Catal. des Diptères de France. 149 mr bè> kb C2 Dre © He SL ‘+ © 00 HO OUR Go 0 — Genre Platychirus St-Fargeau. P. albimanus F. — Bois de l'Hautil, Chaville, Rambouillet, Oise. Avril- août. P. scutatus Meig. — Commune. | P. perpallidus Verr. — Un © pris dans la forêt de Sénart (Seine-et-Oise) le 2 mai et que j'avais d’abord étiqueté fulviventris Macquart. P. peltatus Meig. — Un pris dans le bois de l'Hautil le 5 août 1897. Blan- kenberghe (Belgique). | P. clypeatus Meig. — Vitry-sur-Seine, La Ferté-Milon, Granville. Avril- août. P. angustatus Zett. — Rambouillet, une Q prise le 27 juin 1902; Belgique, une ©. Genre Pyrophæna Schiner. P. ocymi F. — Granville (collect. Poujade). P. rosarum F. — Environs de Limoges. Genre Spathiogaster Rondani. S. ambulans F. — Un exemplaire de Suisse (les Grisons), mais on doit la prendre dans nos montagnes. Genre Chilosia Meigen. C. canicularis Panz. — Mégève (Haute-Savoie), un ©. Don de M. de Gaulle. C. barbata Lœw. — Bois de l'Hautil, La Bourboule. Juin-juillet. C. chloris Meig. — Ozouer-la-Ferrière, La Ferté-Milon. Maï-juin. C. viduata F. = albitarsis Meig. — Espèce très commune partout. C. impressa Lœw. — Villers-Cotterets. Août. Rare. C. variabilis Panz. — Espèce commune. L C. præcox Zelt. — ruralis Meig. (teste Becker). — Assez commune à Rambouillet, dans le bois de l'Hautil, etc. En avril. C. œstracea L. — Assez commune. Hautil, Marly, Côte-d'Or. C. soror Zetl. — Assez commune à l’arrière-saison. Rambouillet, bois de l’Hautil, etc. C. scutellata Fall. — Avec la précédente, mais plus commune. C. carbonaria Egg. — Un exemplaire. Trivaux (30 mai). C. albipila Meig. = flavicornis Schin. nec Meig. — Bellevue, Clamart, Rambouillet. Avril-mai. C. semifasciata Beck. — Très commune dans le parc de Rambouillet. Fin d’avril-mai. C. vernalis Fall. — Rambouillet, bois de l'Hautil. Avril et septembre. C. mutabilis Fall. — Commune en juin-juillet. Chaville, Rambouillet, bois de l’Hautil. C. tropica Meig. = antiqua Lœw, Schin., Beck., Verr. (nec Meig.). — La Bourboule, en juillet. Don de M. de Gaulle. C. Zetterstedti Beck. — Nogent-sur-Marne (don de M. Fleutiaux) et Mai- sons-Laffitte. Mai. C. pigra Lœw. — Granville, bois de l’Hautil, Saône-et-Loire. Avril-août,. C. chrysocoma Meig. — Rambouillet. Avril. C. pulchripes Lœw. — pagana Meig. (teste Becker). — Chaville, 1° août. Un exemplaire. Genre Orthoneura Macquart. O. nobilis Fall. — Rambouillet, 1* août; bois de l'Hautil, mi-mai. O. elegans Meig. — Rambouillet, 18 avril. O. brevicornis Lœw. — Limoges. Genre Chrysogaster Meigen. — Sous-genre LIoGASTER Rond. L. Don F. — Andrésy (15 mai), Granville, Limoges, Rambouillet, stende. 150 Notes spéciales et locales. Sous-genre CHRYSOGASTER Meig. 1::G: RE — Nièvre, Reims, Garches (6 septembre), Marly (22 sep-" embre). C. solstitialis Fall. — cœmeteriorum Auct. — Reims, Les Guerreaux Saône-et-Loire), Lisieux, Marly, Rambouillet. Août. | 3. C. viduata 1. — La Bourboule, Limoges, Oise, Paris, Mégève (Hte-Savoie 4. C. hirtella Lœw, Kow., Verr. = Macquarti Schin, — Rambouillet un) Limoges, Ambazac (Haute-Vienne). D' J. VILLENEUVE. x NOTES SPÉCIALES ET LOCALES La vente de la Bibliothèque botanique d’Alexis Jordan. — La précieuse bibliothèque d’Alexis Jordan (1514-1897) vient d'être vendue à la salle Sylvestre. Durant sa longue existence, le grand botaniste lyonnais avait réuni une collection remarquable d'ouvrages de premier ordre dont la vente a produit environ 60.000 francs. Citons parmi les livres qui ont atteint les encheres les plus élevées : De Candolle, Prodromus, 300 francs. — Cupani, Hortus Catholicus (petit livre rare, publié en 1696), 175 francs. — 1d., Pamphyton siculum, 108 francs. — /acquin, Hortus Vindobonensis, 1.700 francs. — Le même, Icones plantarum rariorum, 640 francs. — Le même, Plantarum rario- - rum Horti Schœnbrunensis, 780 francs. — Ze méme, Fragmenta botanica, 520 francs. — Le même, Flora Austriaca, 800 francs. — Loddiges, The botanical cabinet, 410 fr. — Loudon, Arboretum Britannicum, 340 francs. — Xerchenbach, Icones floræ Germa- nicæ, 2.100 francs. — Le méme, iconographia botanica, 420 francs. — Jordan et Fourreau, Icones ad floram Europæ, les 300 premières planches, 600 francs. — Jaume Saint-H ilaire, Plantes de France, 210 francs. — Æops, Flora Batava, les 18 premiers volumes, 425 francs. — Curtis, Flora Londonensis, 320 francs. — Sowerby, English Botany, 820 francs. — /lora Danica, 1.500 francs. — Schrank et Mayrhoffer, ora Monacensis, 780 francs. — Sturm, Deutschlands Flora, 260 francs. — l'encre, Flora “ Napolitana, 1.030 francs. — /ofimannsegg et Link, F lore portugaise, 2 vol, 200 fr. — Willkomm, Ilustrationes floræ Hispanicæ, 195 francs. — /d., Icones et descrip-« tiones, 185 francs. — Sibthorp, Flora Græca, 4.350 francs. — Ledebour, Icones plant, floram Rossicam, 270 francs. — Jaubert et Spach., Tlustrationes plantarum orien-« talium, 365 francs. — Barker, Webb et Berthelot, Phytographia Canariensis, 240 fr. — Michaux, Histoire des arbres d'Amérique, 200 franes. — Æost, Icones Graminum, 515 francs. — /d., Salix, un volume 215 francs. — Æedouté, Les plantes grasses, 545 fr. — Le méme, Les Liliacées, 1.500 francs. — Sternberg, Revisio Saxifragarum, 146 fr. — Trinius, Species Graminum, 146 francs. — Wendland, Ericarum icones, 27 fa 290 francs. — Jacquin, Oxalis Monographia, 150 francs. — Payer, Traité d’organo- génie, 191 francs. — Bruch, Schimper et Gübel, Bryologia ne 460 Nous avons pu faire l'acquisition à cette vente d’un assez grand nombre d'ouvrages relatifs à la flore de l’Europe occidentale. A0 | Observations sur l’ « Acherontia atropos » Ochs. recueillies à Alençon et aux environs. — Les notes si intéressantes de MM. le D' Siépi, Giard et Loiselle, publiées. dans la J'euille des Jeunes Naturalistes, n°* 390 et 391 m’engagent à faire connaître, en croient la piqüre (sic) très dangereuse, et pour tout au monde ne voudraïent la prendre à la main. , 2 T0 Le sphinx tête de mort ne paraît pas chez nous d’une façon périodique, il s'est montré en 1893, 1895, 1898, 1899, 1900 et 1901, c’est-à-dire durant les années de grandes chaleurs et de sécheresses prolongées, mais on ne l’a pas vu en 1894, 1897 et 18 02 ; les étés froids et pluvieux ne lui conviennent pas. Sa présence bien que fréquenteses donc accidentelle et subordonnée aux phénomènes atmosphériques. Je ne pu admettre pour le pays que j'habite l’hivernage de l’Atropos ; l'hypothèse des migra Notes spéciales et locales. 151 tions, soutenue par Boisduval, me semble bien mieux en rapport avec les faits observés. C’est la forme verte de la chenille, qui m'a semblé de beaucoup la plus commune, ainsi que l’a remarqué M. Loiselle, à Lasieux, elle s’enterre à la fin d’août et le papillon apparaît du 15 septembre au 16 octobre. L'Atropos s’est montré très abondant surtout en 1900, dans la plaine et les jardins de la ville, beaucoup de plants de pommes de terre étaient littéralement infestés de chenilles. Nombre d'oiseaux parmi les Insectivores faisaient de cette proie dodue un délicieux régal. Les Geais, que nous voyons rarement dans nos jardins, en étaient particulièrement friands ; on les voyait s’abattre sur les pommes de terre, saisir avec avidité les chenilles, qu'ils emportaient pour les manger à leur aise dans les arbres et les haies du voisinage. Alençon — A.-L. LETACQ. Leucophasia Lathyri Hh. — Le 3 mai, me trouvant en excursion à Saint-J'ean-de- Garguier, localité située à 4 kilomètres environ d’Aubagne (Bouches-du-Rhône) et à l’entrée des délicieux vallons de Saint-Clair et de Signore formant la fin de la chaîne de la Sainte-Baume, mon attention fut attirée par quelques Zeucophasia qui voltigeaient dans une clairière. Je m’empressais de les capturer. J’en pris rapide- ment une vingtaine d'exemplaires environ. Tous appartenaient à la variété Lathyrt. Le fait de ne capturer, dans cette circonstance, que des Lathyri m'a particulièrement frappé, parce que jusqu'ici, dans les rares localités (1) fréquentées par cette variété, j'ai toujours vu Lathyri volant en compagnie de Sinapis type. A Saint-Jean-de-Garguier, il paraît n’y avoir, au contraire, que la forme ZLathyri. Je dois ajouter que parmi les 20 exemplaires capturés, il s’en trouve un présentant un cas de mélanisme fort remarquable ; la tache noire oblongue des ailes supérieures a envahi plus de la moitié des aïles et descend jusqu’au bord interne. Le gris jaunâtre dont les deux ailes inférieures sont saupoudrées en dessous à fait disparaître com- plètement 1a tache blanche de la racine ainsi que celle du bord externe. La teinte de ces deux aïles est donc uniforme. Marseille. G. FOULQUIER. Vanessa Antiopa L. — Au début de l’après-midi du 11 avril 1903, au pare de Baleine, j'ai capturé au vol un Morio (V. Antiopa IL.) qui venait de passer l’hiver. Or, la large bande terminale des quatre ailes était encore nettement 7aunûâtre au- dessus. Je ne puis m'empêcher de rapprocher cette observation de mes observations antérieures (1). Parc de Baleine (Allier). G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. Question. — Quels sont les Lépidoptères qui se font le plus remarquer par leur familiarité ? Peut-on citer quelques faits ? Moulins. G. de R.-A. Question. — Cyprès chauve (T'axodrum distichum). — Un abonné de la Feuille des Jeunes Naturalistes pourrait-il me fournir par son intermédiaire quelques ren- seignements sur les Cyprès chauves (Z'axoilium distichum Rich.) des parcs de Ram- bouillet et de Fontainebleau. Quelle est la date de plantation, leur grosseur, leur élévation ? Sont-ils pourvus d’exostoses ? Nature chimique du sol ? Alençon (Orne). A.-L. LETACQ. Question. — Sur le Sympiezocera Laurasi. — Quels sont les moyens de chasser le S'ympiezvcera Laurasi soit à l’état parfait, soit à l’état larvaire ? Je serais très reccnnaissant à celui des lecteurs de la feuille qui pourrait me donner cette indication. Ruelle. D' Noptrer. , Errata. — Au n° 390, page 91, ligne 7, au lieu de « à été sans doute analoguée, » lire « a été sans doute analogue. » P. 93, ligne 30, au lieu de Vecrophya, lire Necrophaga. P. 94, ligne 21, au lieu de Cacujidæ, Lire C'ucujideæ. Id. note (?), ligne 5, au lieu de « un arbre, par exemple, » lire « un ordre, par exemple. » (1 Environs d’Aïx (Tour de César), chaîne de la Nerthe, col de Bretagne, Saint-Zacharie, - forêt de la Sainte-Baume, (2) Feuille des Jeunes Naturalistes, t, XXX, p. 132. 152 Liste des Naturalistes de France. LISTE DÉPARTEMENTALE DES NATURALISTES ET DES INSTITUTIONS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE DÉPARTEMENT DU FINISTÈRE BARON, pharmacien, 13, Grarde-Rue, Brest. — Botanique. Baupoux, pharmacien, Audierne. — Champignons. Brérrix (D'), directeur de la Station de Zoologie marine, Concarneau. GÉraARD, Châteaulin. — Géologie. Hervé (E.), rampe Saint-Mélaine, Morlaix. — Botanique, Entom., Coléont. Kerwéis, à la Station agronomique du Lézardeau, par Quimperlé, — Botanique. PrcquexarD (D' Ch.-A.), 19, rue de Brest, Quimper. — Botanique (Lichens), Entom. (Lépidoptères) PONDAVEN (Yves), jardinier en chef au Jardin botanique de la Marine, Brest. — Botanique (Plantes vasculuires). Rocez (Edouard), ingénieur des poudres et salpêtres, au Pont-de-Buis, par Qui- merc’h. — Botanique : suitout Lichens et Plantes vasculaires. RusuxaAN (Joseph de), Guimiliau par Lampaul. — Botanique, Minéralogie, Ornithol. (Œufs d'oiseaux). Vraux, officier de marine, Brest. — Botanique (Fougères). | Musée de Brest, place de la Halle (1877). — Pétrographie et Minéralogie du Finis tère. — Mollusques recueillis par le D' Hombron pendant le voyage de Dumont- d'Urville, — Collection spéciale de Coquilles sénestres. — Ornithologie bretonne (collect. Riou Kerkalet). — Ethnographie asiatique et océanienne. — Préhistois Ecole de Médecine navale, à Brest. Jardin Botanique de la Marine, à Brest. Herbiers, Bibliothèque. Musée de Morlaix (1879). — Pétrographie, Paléontologie, Mollusques, Lépidoptères. (collect. de Guernissac), Ornithologie, Ethnographie, Préhistoire. Musée de Quimper (1873), à l'Hôtel-de-Ville. — Pétrographie, Minéralogie, Pal on- tologie locales. Plantes marines (collection Crouan), transportées au Lycée. Pri 6- histoire (âge du bronze de Menez-Tostu, ete.). Laboratoire zoologique déperdant de la Faculté des Sciences de Paris, à R oscoff (Très important établissement scientifique, collections, bibliothèque). 4 Laboratoire de Zoologie et de Physiologie comparées, à Concarneau. Laboratuire (privé), fondé par M'e Vickers à Roscoff, pour l’étude de ' Station agronomique du Lézardeau, par Quimperlé. M Société Académique de Brest. Le Directeur Gérant, | A. aout Imp. Oberthür, Rennes—Paris (891-08) Feuille des Jeunes Naluralistes — IV® SÉRIE, 33° ANNÉE. PI. V (N° 393) Anomalies des Cladodes du Petit-Houx 1er Juillet 1903 IVe Série, 33° Année _ No 393 La éeuille Des Jeunes eNVaturalistes SUR QUELQUES ANOMALIES DES CLADODES DU PETIT-HOUX Quelques anomalies intéressantes rencontrées dans l'appareil végétatif du Petit-Houx (Ruscus aculealus) m'ont engagé à reprendre l'étude anatomique des organes aériens tout à fait spéciaux de cette plante et m'ont amené à donner quelques idées sur l'interprétation de ces organes. Mais avant d'aborder l'étude des cas anormaux présentés par certains individus, je rappellerai les principales particularités de la morphologie externe et interne de cette plante. L'appareil végétatif du Ruscus aculealus se comporte comme celui d’un bon nombre d'espèces de la sous-famille des Asparaginées ; il est formé d'un rhizome souterrain plus ou moins ramifié produisant chaque année des rameaux aériens à croissance définie. Mais, tandis que chez la plupart des Asparaginées de nos régions, ces pousses aériennes sont annuelles, celles du Petit-Houx se lignifient davantage et persistent pendant un assez grand _nombre d'années. Les rameaux aériens, simples à la base, se ramifient en général à partir d'une certaine hauteur et ne portent pas de feuilles développées, du moins à la façon ordinaire. Celles-ci sont réduites à de petites écailles minces, trian- gulaires, dépourvues de chlorophylle, et leur manque de développement néces- sitera la transformation d’autres organes en appareil assimilateur. A l’aisselle des feuilles les plus inférieures du rameau principal se développent des rami- fications secondaires, pouvant donner naissance à leur tour à des ramifica- tions tertiaires qui reproduiront les dispositions fondamentales du rameau . principal, dont la plus intéressante est la suivante. Au-dessus de la région où naissent les rameaux secondaires, c'est-à-dire dans la portion supérieure du rameau principal, on constate, à l’aisselle de chaque feuille atrophiée, la présence d’un organe foliacé, vert, apiati, ovale et se terminant en pointe acérée, ce qui à valu à la plante le nom spécifique de Petit-Houx. Cet -organe a reçu de de Martins le nom de cladode, et, bien que sa forme soit celle d’un limbe de feuille sessile, sa position à l'aisselle d’une feuille est un premier . argument qui milite en faveur de son interprétation comme rameau. L'orientation du cladode est assez variable; tandis que, dans certains cas, son plan de dorsiventralité est perpendiculaire à l'axe du rameau qui lui à donné naissance, dans d’autres, au contraire, par suite d’une torsion plus ou moins accentuée de la base du cladode, celui-ci tend, à des degrés divers, à placer son plan de dorsiventralité dans le plan de l’axe du rameau principal qui le porte, ou, pour parler plus simplement, le cladode tend à passer de la position horizontale (position d’une feuille normale) à la position verticale (position des phyllodes de certains Acacias, par exemple). Non seulement ces 154 G. DE LAMARLIÈRE, — Anomalies des Cladodes du Petit-Hout. cladodes prennent la forme de feuilles, mais encore, concurremment avec les ‘ameaux cylindriques, ils en jouent le rôle, car ils sont riches en chloro- phylle, el sont susceptibles de jouer un rôle dans la fonction chlo i Un certain nombre de cladodes portent à leur face supérieure, sur leur ligne: médiane, une fleur, naissant à l’aisselle d'une petite feuille scarieuse sem- blable à celles des rameaux principaux. Celle disposilion est un second argument en faveur de la nature raméale du cladode. D'autre part, si on examine la terminaison du rameau principal (Fig. 1), ou encore des rameaux cylindriques secondaires ou tertiaires, on constate que, après avoir produit une dernière feuille atrophiée, à l’aisselle de laquelle il naît, à la manière ordinaire, un cladode qui ne diffère des autres que par sa taille plus petite, l'axe du rameau, au lieu de rester cylindrique ou de se terminer brusquement, se transforme lui-même en un cladode de forme sem- blable aux autres et qui n’en diffère que parce qu'il ne naît pas à l’aisselle d'une feuille. Ce cladode ultime est généralement un peu plus grand que le dernier cladode, muni d'une feuille axillante, et qui se trouve par là même être le pénultième. La base du cladode terminal est toujours décurrente d'un seul côté sur une certaine étendue, le long d’une portion d’axe restée cylin-" drique ou à peu près, et qui se trouve au-dessous du point d'insertion du pénultième cladode. La formation de ce dernier cladode, qui est la termi- naison aplatie de l'axe principal, est encore un argument en faveur de la nalure raméale des cladodes. Je n’ai jamais observé de fleur sur cet organe terminal, mais il ne me paraît pas invraisemblable qu'on puisse en rencontrer. Celte transformation de l'extrémité des axes en cladodes donne la raison de la croissance définie des rameaux. Le point végétatif s'étant transformé en cladode, organe d'ori- gine raméale, mais'qui a évolué en organe de nature foliaire, ne doit avoir qu'un accroissement défini comme une feuille ordinaire. Il semble qu'un tel cladode terminal, provenant de la modification d'un organe cylindrique qui ne naît à l’aisselle d'aucune feuille, ne doive avoir aucune orientation déterminée, et que ses deux faces doivent être identiques entre elles; mais il n’en est pas ainsi. On peut, en effet, par comparaison avec les autres cladodes axillaires, y reconnaître une face inférieure et une face supérieure. En effet, dans un cladode quelconque, la face supérieure est légè- rement concave, l'inférieure est convexe, et, en face de la nervure médiane, il se forme une saillie longitudinale notable. On retrouve la même disposition: dans le cladode terminal, et on constate que, dans tous les cas observés, la face inférieure, celle où se fait la saillie, est toujours tournée du côté où naît le pénultième cladode. Si, d'autre part, on cherche quelle peut être l'orientation des cladodes terminaux, par rapport aux axes principaux, on constate facilement que, bien qu'ils soient nettement dorsiventraux, le plan de leur aplatissement est vertical: par conséquent, pour les cladodes terminaux des rameaux de second: ordre, il se place dans le plan qui contient l'axe du rameau principal; ce n’est donc nullement l'orientation d'une feuille normale. I faut noter enfin que, dans un bon nombre des rameaux de second et de troisième ordre, non transformés en cladodes, on trouve une tendance à l'aplatissement plus ou moins accentuée, et la coupe transversale de (els rameaux est ovale et non cireulaire comme celle du rameau principal. verra plus Join que, dans certains rameaux anormaux, on peut trouver aplatissement plus accentué encore, de sorte que, entre le rameau norma cylindrique et le cladode entièrement aplati, on peut établir une série contimt d'intermédiaires, et on peut assister pour ainsi dire à la trans[ormalion 4 rameau en cladode. > G. DE LAMARLIÈRE. — Anomalies des Cladodes du Petit-Houx. 155 Jetons maintenant un coup d'œil sur la morphologie interne des différents - organes aériens du Ruscus aculealus. Les coupes transversales pratiquées dans un rameau principal normal et, par conséquent, cylindrique, permeltent de reconnaître la structure ordi- naire des tiges de monocotylédones, au moins dans ses traits les plus géné- …—raux. Le contour extérieur n'offre pas une courbe régulière. C’est une Succession de portions saillantes et rentrantes, de carènes et de vallécules -alternantes, correspondant à des rainures visibles à l'œil nu sur la surface - extérieure du rameau. …— L'espacement des carènes et des vallécules n’est pas régulier. Au niveau des premières se trouvent deux ou trois cellules épidermiques plus déve- loppées en hauteur que leurs voisines, mais elles ne forment pas à elles seules la carène; le tissu cortical sous-jacent y prend part également. Ce … dernier se divise en deux couches superposées : l’externe, formée de cellules … petites, serrées, presque sans méats, bourrée de chlorophylle, joue un rôle important dans la fonction assimilatrice, et supplée en partie à l'insuffisance des feuilles atrophiées. La couche interne de l'écorce, pauvre en chloro- phylle, ou même dépourvue complètement de cette substance, est formée de cellules plus grandes, avec méats nombreux. L'endoderme n’est pas carac- Duiérisé. Dans le cylindre centrai, tous les tissus sont lignifiés, sauf le liber des faisceaux. On y reconnait un parenchyme général dans lequel les cellules de la périphérie, sur 12 à 15 rangées, plus petites, à parois plus épaisses, constituent un anneau qui a plus spécialement le rôle de soutien. Dans tout le parenchyme sont répartis, sans ordre apparent, de nombreux faisceaux libéro-ligneux, les plus gros vers le centre, les plus petits vers la périphérie, - tous orientés normalement, le liber tourné vers l'extérieur. Le centre de la coupe est occupé par un pelit faisceau concentrique à liber interne. Il est intéressant de voir ce que devient cette structure dans le cladode terminal, qui est un cladode stérile dans tous les cas observés. On y constate d'abord une diminution considérable du nombre et de la grosseur des fais- ceaux libéro-ligneux dans le cylindre central, diminution qui est en rapport avec celle du diamètre de l'axe. L'écorce diminue aussi d'épaisseur, mais relativement moins que le cylindre central. C'est l'épiderme qui se modifie le moins. Puis on constate l’étirement du tissu cortical, sur un côté seu- lement, ce qui constitue la légère décurrence constatée plus haut. Elle ne comporte pas de faisceau. Les coupes pratiquées plus haut, dans la moitié inférieure du cladode - (Fig. 2), montrent les particularités suivantes. (J’admettrai, comme face supé- “rieure, par analogie avec les autres cladodes, celle qui est légèrement con- cave, et, comme face inférieure, celle qui porte une côte saillante en face de la nervure médiane.) Rien ne paraît distinguer l’épiderme supérieur de l’épi- derme inférieur (au moins sur la coupe transversale). Le tissu chlorophyllien sous-jacent aux deux épidermes est formé de cellules arrondies, quelquefois un peu allongées perpendiculairement aux faces. Souvent ce tissu est un peu plus épais à la face supérieure qu'à la face inférieure. Ces deux régions sont le prolongement du tissu chlorophyllien des rameaux cylindriques. Dans le plan médian, celui où courent les nervures, le tissu est plus lacuneux et correspond à la zone interne de l'écorce des rameaux cylindriques. La ner- “ure médiane, suite directe du cylindre central du rameau cylindrique, com- porte plusieurs faisceaux, toujours en petit nombre (cinq au plus), et orientés, “non point par rapport aux faces planes, mais par rapport à l'axe même de a nervure médiane : le liber est alors externe et le bois interne, comme dans _une tige normale. 156 G. DE LAMARLIÈRE, — Anomalies des Cladodes du Petit-Houx. On retrouve donc, dans la morphologie interne de cette partie inférieure du cladode terminal, des traces, ajfaiblies il est vrai, de la structure raméale, et par conséquent axile, nouvelle preuve qui vient s'ajouter aux précédentes, tirées de la morphologie externe, en faveur de la nature raméale du cladode. On voit s'éleindre, dans le cladode terminal, la structure symétrique par rapport à un axe, el il s’ y juxlapose, comme on va le voir, une structure qui tend à être sy métri ique par rapport à un plan; c'est la structure foliaire encore incomplète. Dans les nervures latérales, en effet, qui sont composées d° un seul faisceau, | l'orientation est variable etne paraît soumise à aucune loi : le liber du faisceau correspond, tantôt à la face supérieure du cladode, tantôt à la face inférieure; et il peut, de plus, occuper loutes les positions intermédiaires entre ces deux extrèmes. Il n'y a donc pas d'ordre défini dans l'orientation, et on n'a que partiellement la structure foliaire, c'est-à-dire le liber tourné vers la face inférieure, et si, dans sa mor phologie externe, le cladode tourne à la feuille, dans sa morphologie interne il se rapproche davantage de la structure des axes, et on se trouve en présence d’une métamorphose incomplète. D'ailleurs, l'absence d'orientation, de nature foliaire, n'est pas un fait propre au ltuscus aculealus. J'ai constaté qu'on retrouve la même particu- larité dans les cladodes d’une espèce voisine, le À. hypoglossum. | Il vient, d'autre part, d'être démontré que, dans certaines Papilionacées dont la tige est ailée, le Lathyrus Ochrus, par exemple, il se forme dans les . ailes de nombreux pelits faisceaux à orientation très variable, et ce fait concorde parfaitement avec ce qui s'’observe dans les cladodes, qui peuvent être considérés comme des rameaux ailés (1). à Si on examine la partie supérieure d'un cladode terminal, on constate qu'au lieu du cylindre central qui marque la ligne médiane à la base, il n'y a plus qu'un seul faisceau, plus volumineux que les nervures latérales, mais, dans cette région encore, comme dans la partie inférieure, on constate l'ab- sence d'orientation fixe des nervures (Fi ig. 3). L'étude anatomique des cladodes stériles latéraux montre qu'ils diffèrent à peine du cladode terminal. La seule différence que j'ai pu y constater, c'est que l'orientation des faisceaux y est plus constante; mais, fait remarquable, elle se fait à l'inverse de celle des feuilles vraies : dans la plupart des ner- vures observées, le liber regarde la face supérieure; rarement il est tourné. vers la face inférieure ; quelquefois il est orienté à 90° des deux positions précédentes. Les cladodes fertiles, qui portent une fleur à la jonction du tiers inférieur et du tiers moyen, sur la ligne médiane, diffèrent un peu plus des précédents: Les coupes transver sales, pratiquées dans la région inférieure à la fleur, montrent que la nervure médiane est beaucoup plus volumineuse que dans les cladodes stériles ou terminaux: elle comporte un plus grand nombre de: faisceaux (ce nombre peut atteindre 16 à 18) ; leur orientation, quelquefois. un peu irrégulière, se fait par rapport à l'axe de la nervure, le liber étant externe; © 'esl ici encore un vrai cylindre central et on a une structure raméale Quant aux nervures latérales, elles sont généralement orientées à rebours, comme dans les cladodes stériles. Au-dessus du point d'insertion de la fleur, la structure est la même qu'à la base, sauf que la nervure médiane est constituée ici par un seul faisceæ orienté à rebours. Notons encore, en passant, que sur la face inférieure-de la nervure, dans la région basilaire du cladode, il y a plusieurs carènes, 1) P. Ledoux : Sur l'aplalissement des ou de Lathyrus Ochrus D, C. (Assoc. fr. l'avanc., des Sc., Congrès de Montauban, I, p. 228 G. DE LAMARLIÈRE. — Anomalies des Cladodes du Petit-Houx. 451 ordinairement 4 à », et, sur la face supérieure, 1 à 3 carènes moins marquées : - à l'extérieur, on compte tout autant de stries. — La comparaison entre les cladodes stériles et les cladodes fertiles montre qu'à la présence de la fleur près, il y a peu de différences ; dans les uns comme dans les autres, la nervure médiane, dans la portion basilaire, est un cylindre central complet, une stèle, et non une mérislèle, comme dans une …nervure médiane de feuille ordinaire. L’atrophie de la fleur est cependant accompagnée souvent d'une réduction assez grande dans le nombre des fais- ceaux de la stèle, la stérilité du cladode étant due probablement à une cause “générale de faiblesse qui se manifeste par un moindre développement de — ous les organes. D'ailleurs, quand la fleur avorte, il y a une moindre activité des tissus conducteurs et, en même lemps, un moindre développement de ces mêmes tissus. Si nous passons à l'examen des cas tératologiques observés, nous trouvons - la confirmation des idées précédentes. ….… Considérons d'abord la coupe transversale d’un rameau secondaire légè- … rement aplati (Fig. 4). L'inégalité dans la taille et l’espacement des carènes, déjà mentionnée précédemment, mais qui est peu sensible dans les rameaux cylindriques, s'exagère beaucoup dans le cas présent. Deux paires de carènes voisines, avec la valécule qu'elles limitent, se sont beaucoup éloignées du . cylindre central. Ces deux paires sont situées aux deux extrémités d’un même diamètre. Il en résulte un aplatissement et un étirement marqué de l'écorce -dans le plan de ce diamètre et la formation d'une sorte d’aile bordant le -rameau de chaque côté. Il se passe ici un phénomène ‘analogue à celui que l'on observe chez le Genista sagillalis, par exemple, où la grande réduction - des feuilles est compensée par la formation de tiges ailées. Dans le Auscus, tous les tissus de l'écorce ont pris part à la formation de - ces ailes, et comme, par suite de l’aplalissement, il y a une dorsiventralité - très accentuée, on constate la formation d’une face supérieure et d'une face … inférieure, et, dans chaque aile, en allant de l’une à l’autre de ces faces, on rencontre : 1° un épiderme supérieur; 2° un tissu chlorophyllien supérieur, prolongement de celui de l'écorce du rameau; 3° un tissu médian à grandes - cellules incolores, correspondant à la zone interne de l'écorce; puis, en sens inverse, 4° une nouvelle couche de tissu chlorophyllien et, 5° un épiderme “inférieur. Ceci représente assez bien la structure d'une feuille à disposition symétrique. Sur l'extrémité distale de l'aile, on constate que la tranche est «épaisse, et non amincie, comme dans les feuilles ordinaires; cette tranche … correspond à la vallécule qui s'est éloignée du cylindre central, bordée de - ses deux carènes limitantes. Naturellement cette tranche est couverte d’épi- -derme au-dessous duquel se trouvent quelques rangées de cellules chloro- … phylliennes qui établissent la jonction entre la couche supérieure et la couche _ inférieure. —. Mais les modifications ne se bornent pas là, et la dorsiventralité n’est pas “provoquée seulement dans l'écorce, elle l’est aussi dans le cylindre central, «quoique d'une façon moins marquée. Celui-ci montre la même structure, quant à la nature de ses éléments, que les rameaux cylindriques; mais sa coupe transversale est elliptique; c’est, en somme, un cercle aplati. Le grand axe de l’ellipse se trouve dans le plan de l’aplatissement. —… De ce cylindre central s’échappent quelques faisceaux libéro-ligneux; ces “faisceaux s’écartent peu à peu de la stèle, s'engagent dans le plan médian des ailes et constituent 2 à 3 nervures parallèles. Au moment de leur sortie du Cylindre central, ces faisceaux conservent l'orientation qu'ils avaient dans la Stèle; leur plan de symétrie correspond alors ordinairement au plan de l’apla- tissement; mais bientôt le faisceau subit une {orsion de 90° qui amène le liber Es à correspondre avec la face supérieure du rameau aplati, N né SET EC OP 158 G. DE LAMARLIÈRE, — Anomalies des Cladodes du Petit-Houx. .s +} Voilà donc une catégorie de rameaux qu'on peut considérer encore comme à peu près normaux, mais qui ont fait un premier pas vers la dorsiventralité et vers la 4ransformation en cladodes. Ces rameaux portent d'ailleurs des feuilles altrophites et des cladodes vrais, de sorte qu'il faut une observation. attentive pour les distinguer des vrais rameaux normaux et cylindriques. Une seconde catégorie de rameaux est plus modifiée et présente un ache- minement plus marqué vers les cladodes. J'ai pu trouver, en elfet, des organes. se rapprochant plus où moins de celui qui est représenté à la figure 5. Celui- ci est un cladode composé : il naissait directement sur un rameau principal (vertical), à l’aisselle d'une feuille atrophiée. II élait situé immédiatement au- dessus du dernier rameau secondaire à peu près normal et seulement un peu aplati. Il atteignait environ 33 millimètres de long sur 9 de large; le contour était ovale, allongé, et l'ensemble aplati comme un cladode ordinaire. Sur la face supérieure, à 7 millimètres de la base environ, et sur la nervure médiane « marquée de deux carènes assez fortes, naissait un cladode normal, à l’aisselle d'une feuille atrophiée. La face supérieure de ce cladode normal, portant une fleur, élait tournée du côté du cladode principal. À 10 millimètres environ au-dessus de la base du cladode principal, mais sur la face inférieure cette fois, naissait une fleur, à l'aisselle d'une feuille atrophiée. 5 millimètres plus haut, sur la face supérieure du cladode prin- cipal, naissail, de la même façon, une seconde fleur sessile. À ce même niveau, le cladode principal offrait, sur son côté droit, une échancrure pro- fonde atteignant la nervure médiane. L'étude anatomique de cet organe singulier montre à peu près les mêmes particularités que le cladode normal. Les coupes transversales de la base, encore étroite, montrent que la structure est absolument la même que celle du rameau légèrement aplati et ailé décrit précédemment et figuré en #. On a affaire ici à un membre dorsiventral tout à fait net. Les coupes pratiquées un peu plus haut, dans une région déjà plus élargie, - au-dessus du point d'insertion du cladode secondaire, et au-dessous des deux fleurs, décèle la même structure, avec une exagération plus grande de l'apla=" tissement due au plus grand développement des deux ailes qui constituent la lame foliacée. Il est à remarquer que si la plupart des nervures latérales de” celle région sont orientées de facon que le liber soit tourné vers la face supérieure, j'en ai constaté d’ autres orientées obliquement, et même l’une d'elles, de forte taille, était orientée à la façon des nervures des feuilles nor- males. Enfin les coupes pratiquées dans la région supérieure du cladode principal, au-dessus du point d'insertion er deux fleurs, montrent une structure un peu différente des précédentes: la différence porte surtout sur la nervures médiane. En effet, tandis que dans les coupes précédentes la ligne médiane du cladode prine ipal était encore occupée par une vraie stèle (aplatie, iles vrai), formée de 7 à 8 faisceaux orientés à la façon normale d’une tige, ci ligne médiane montre une nervure plus forte que ses voisines, mais formée comme elles d'un seul faisceau libéro-ligneux; cette nervure est orientée à ke facon normale des feuilles, avec liber inférieur, tandis que la plupart de , nervures lalérales sont orie ntées ? à la façon normale des cladodes, c'est-à-dire en sens inverse, «4 Ce cladode, qu'on peut qualifier de cladode composé, montre donc bien m intermédiaire entre les rameaux presque normaux ou peu aplatis et les*el dodes simples normaux. La présence de deux fleurs, l'une à la face rieure, l'autre à la face supérieure, est un fait intéressant qui aura sont ité pour l'interprétation de certains Auscus,. Les deux cladodes simples superposés au cladode composé précédenne G. DE LAMARLIÈRE. — Anomalies des Cladodes du Petit-Houx. 159 faient chacun deux fleurs, l’une sur la face supérieure, l’autre sur la face inférieure; les points d'insertion de ces fleurs étaient environ à un milimètre l’un de l’autre. L'étude anatomique de ces deux cladodes a montré les mêmes particula- rités de structure observées dans le cladode composé, et, en particulier, l'orientation de la nervure médiane de la région supérieure du cladode, avec liber tourné vers la face supérieure. Il peut se produire encore d’autres anomalies chez le Ruscus aculealus. Parfois on observe, directement insérée sur un rameau cylindrique, une fleur sessile remplaçant un cladode. Cette anomalie ne donne place à l'observation d'aucune structure particulière intéressante. Il arrive aussi parfois que sur un cladode stérile il se développe, tout le long de la nervure médiane, une erète très accentuée, qui peut, dans certains cas, prendre la dimension et la forme d’un aileron équivalent à l’une des moitiés des cladodes. Il semble dès lors que l’on a un demi-cladode inséré plus ou moins perpendiculairement sur la ligne médiane du cladode primitif. La structure de cette aile est exactement semblable à celle du cladode lui- même. Quant à l'orientation des faisceaux, elle semble indifférente, dans les quelques cas observés (Fig. 7). L’explication de cette anomalie est très simple : on se rappelle que, pour la formation d’un cladode ordinaire, deux paires de carènes opposées se sont éloignées de l’axe, entraînant une vallé- cule et constituant ainsi deux ailes. Rien n'empêche qu'une troisième paire de carènes agisse de même que les précédentes et, s’éloignant de l’axe, crée une aile supplémentaire, faisant un angle quelconque avec le plan des précé- dentes; et il n’est pas invraisemblable que le même phénomène se répétant dans des plans différents, on puisse rencontrer plusieurs ailes supplémen- taires. Mais je n’ai pas observé ce cas. D’autres fois enfin on trouve, à mi-hauteur du cladode, une échancrure profonde qui intéresse le limbe jusqu’à la nervure. Je n’ai point observé de eas où cette échancrure soit double. Elle correspond assez souvent à une -atrophie totale de la moitié supérieure du limbe du cladode, située du même côté (Fig. 8). L'échancrure, lorsque le cladode est fertile, se produit toujours à la hauteur du point d'insertion de la fleur. Si nous essayons de donner une interprétation des faits, en nous basant sur ce qui a été dit précédemment, nous arrivons à cette conclusion que le eladode est de nature raméale. C’est l’opinion à laquelle sont arrivés tous les auteurs qui se sont occupés de la question, et les arguments sont absolument probants : 1° position du cladode à l’aisselle d’une feuille vraie, bien qu’atro- phiée; 2° présence de fleurs sur le cladode; 3° aplatissement en cladode de la portion terminale des rameaux normaux; 4° transition présentée par cer- tains rameaux cylindriques qui tendent à s’aplatir et à devenir ailes; 5° exis- .tence de cladodes anormaux composés et ramifiés, remplaçant un rameau ordinaire. Mais on sait qu’un rameau, comme la tige, est susceptible de se composer d'un axe et de portions appenditielles, les feuilles. Or, il est facile de cons- tater que le cladode, au moins dans le cas où il est fertile, présente une feuille à l’aisselle de laquelle naît un rameau floral réduit à une fleur. C’est donc un rameau feuillé, qui peut, dans certains cas, présenter plusieurs … feuilles et plusieurs fleurs (Voir les cas anormaux cités plus haut). Ce n’est pas tout à fait la manière de voir de certains auteurs qui se sont occupés de la question. Nees d'Esenbech, Koch et Duval-Jouve ont admis que le eladode est un rameau concrescent avec une feuille développée. Le rameau, dans ce cas, serait assimilable aux rameaux courts, tels qu'on en rencontre dans l'inflorescence femelle des Conifères et sur les rameaux ordinaires des TOP RE CRC TE Le “ à Ai de, ‘en.4 / + = În 160 G. DE LAMARLIÈRE, — Anomalies des Cladodes du Petit-Hour. Pins, qui avortent après avoir subi un bref développement et produit un nombre de feuilles. Il serait formé, dans le cas des Ruscus par la gros nervure médiane de structure stélique dont on constate la présence dans 1 moilié ou le tiers inférieur du cladode, stérile ou fructifié. Dans le cas « cladodes fruclitiés, le rameau por lerail une fleur vers son extrémité, ain (8 qu'une feuille avortée, Le reste du cladode représenterail la feuille coner "es- cente. . Mais je ne suis pas tout à fait de cet avis. Il n'est pas indispensable pour expliquer l'apparence loliacée du cladode d'admettre qu'il entre une feuille dans sa composition; l'étude du cladode terminal, où l'orientation des net vures est pour ainsi dire indifférente, celle des rameaux passant de la forme cylindrique à la forme aplatie, et celle des cladodes composés tels que celu que j'ai décrit plus haut, montrent très suffisamment qu'un axe primitivemen: cylindrique peut se transformer en un organe aplali et d'aspect foliacé. Si on admet que le cladode est composé d'un rameau soudé à une feuille, on ne peut expliquer l'orientation variable et souvent inverse des nervures. latérales et de la nervure médiane au-dessus de la fleur (liber tourné fré quemment vers la face supérieure du cladode). Tandis qu'au contraire, << on admet que le cladode entier est d’origine axile, et n’est que le résultat de la for mation de deux ailes caulinaires, l'orientation des nervures s'expliqu 1e par ce qu'on sait des nervures de telles ailes (cladode terminal et ailes le rales de certains rameaux sub-aplatis de Auscus, ailes de la tige du Lathyru s Ochrus, elc.), qui sont d'orientation indifférente. Quant à l'orientation de la nervure médiane du cladode dans sa partie supérieure, c'est-à-dire au-dessus de la fleur, elle s'explique par le même motif. On sait, en effet, que sur la ligne médiane de cette région on ne ren- contre plus une stèle, mais un faisceau unique, collatéral, orienté à peu rès constamment le liber vers la face supérieure. Cette orientation spéciale, inverse de celle des feuilles, n'est pas en dépendance du nombre et de la position des fleurs. Il n'y a donc pas à se préoccuper outre mesure de cette orientation, et elle rentre dans le cas général de l'orientation indifférente (souvent inverse) de la partie ailée des tiges. Le cladode simple et uniflore du ARuscus aculeatus n'est donc pas autre chose qu'un rameau aplati, ayant développé deux ailes latérales dans le sen s horizontal. Ce rameau ainsi transformé n'a pas perdu la possibilité de“ ramifier à son tour, ainsi que le démontre l'existence de cladodes compos is tels que celui dé erit plus haut, Chez le Ruscus, la ramificaltion se réduit, dans la majorité des cas, à la production d’une seule fleur placée à la face supé: rieure; mais on constate aussi parfois des ramifications dans le même pl sur la face opposée, à 180° de la direction précédente, ainsi que le font voi les cladodes à deux fleurs. Au-dessus des fleurs, le cladode va pour ainsi dire en perdant de sa ita lité: il se. stérilise, et, en même temps, sa nervure médiane se réduit à u faisceau d'orientation inverse. Puis, dans le cas du Ruscus aculeatus, ist termine en épine acérée, qui a la même valeur morphologique que celles di l'Aubépine, c'est-à-dire qu'elles proviennent d'un rameau qui avorle et sont d'origine caulinaire, tandis que dans la théorie de Nees d'Esenb la partie aplatie du cladode étant d'or igine foliaire, serait équivalente à l' pi terminale d'une feuille de Houx ordinaire (Ier aquifolium). J La présence d'une aile supplémentaire dont le plan forme un angle wa aria avec celui des ailes latérales ordinairement développées, est d'une gra importance au point de vue théorique. Elle démontre l'indifférence.prim de l'écorce à se développer en formalions ailées et si, dans les clado el maux, ce sont les deux ailes situées dans le plan perpendiculaire à l'a ( G. DE LAMARLIÈRE. — Anomalies des Cladodes du Petit-Houx. 161 « cipal, de manière qu'il se forme un organe plan ayant la situation d’une feuille, il faut attribuer la constance de cette disposition à la position des cladodes dans le bourgeon, position qui est identique à celle des feuilles. Mais, d'autre part, si les cladodes du Ruscus sont susceptibles de pro- - duire des ailes dans les différentes directions de l’espace, et en particulier sur les faces dorsales et ventrales, il ne répugne pas d'admettre qu’une aile puisse se produire dans le même plan qu’une ramification latérale, une fleur, -par exemple. J'ai vainement cherché des productions de ce genre dans le … Ruscus aculeatus, mais je ne vois rien qui s'oppose à admettre leur possi- bilité. D'ailleurs, il existe une autre espèce de Ruscus, R. androgynus L., (Semele androgyna Knth.), qui présente une semblable disposition. Cette disposition conduit à celle que l’on observe chez les Xylophylla et les Phyllocladus, etc., qui appartiennent à d’autres familles. EXPLICATION DES FIGURES DE LA PLANCHE V. Fic. 1. — Terminaison des rameaux principaux en cladode décurrent, accompagné d'un pénultième cladode, c, naissant à l’aisselle d’une feuille atrophiée f. ; F1G. 2. — Coupe schématique à la base d'un cladode terminal. F1G. 3. — Coupe schématique dans la moitié supérieure d’un cladode terminal. F1G. 4. — Coupe d'un rameau ayant subi un commencement d'aplalissement. Dans ces trois figures on remarquera l'orientation indifférente des faisceaux. Le liber est représenté en clair, le bois en hachures. F1G. 5. — Cladode anormal composé, vu de face. F1G. 6. — Le même vu de profil. FiG. 7. — Coupe d'un cladode avec aileron dorsal. Fi. 8. — Cladode partiellement atrophié. Reims. L. GÉNEAU DE LAMARLIÈRE. X CONTRIBUTION A L'ÉTUDE de la formation et de la nature de la matière colorante DES AILES DE LÉPIDOPTÈRES (Fin) En somme, le seul agent extérieur qui puisse agir directement sur le pigment des écailles, suivant le mode que nous avons supposé, est la lumière. Or, il se trouve que les élevages à la lumière monochromatique tentés par Standfuss, Weissmann, Katharina, Cholodkowsky, von Linden, Bordage, etc., n’ont pas donné un ensemble de résultats bien appréciables; cela se comprend en partie, puisque l'enveloppe de la chrysalide semble impénétrable aux rayons bleus et violets. C’est plutôt l'intensité de l’éclai- rage qui agit que sa nature, observation qui confirme l’action des rayons actiniques : un éclairage très vif favorise le développement des couleurs opliques aux dépens des couleurs pigmentaires, mais il faut procéder par … insolation brusque pour obtenir une variation bien nette. Une observation très simple ne semble-t-elle pas, d'autre part, prouver le rapport qui existe entre le dessin de l'aile et la lumière reçue ? Les Rho- “palocères qui, au repos, tiennent leurs ailes verticalement appliquées l’une contre l’autre, de sorte que leurs faces inférieures et supérieures sont iné- … galement éclairées, n'ont-ils pas aussi sur ces faces des couleurs et dessins 162 MH. BELLIARD. — Matière colorante des Ailes de Lépidoptères. différents; tandis que les Hétérocères, dont les ailes, par leur position élalée ou légèrement tectiformes, subissent un éclairage égal, ont aussi deux faces de ces ailes semblables ?E l, sans y insister autrement, taut-il Û citer le cas d’un insecte d'une classe voisine, Odontomantis javana ‘Sauss., chez lequel les ailes supérieures sont tantôt celles de la première paire, tantôt celles de la seconde, et chez lequel aussi l'aile couvrante est toujours. verte, l'aile couverte toujours rouge brune, et l'action du rayon lumineux ainsi évidente. 2 D'ailleurs, les recherches à ce sujet sont loin d'être clauses, et il faudra bien des travaux encore, bien des expériences, avant d'arriver à la connais- sance approchée de l'action physiologique et de l'action directe des éléments extérieurs sur la formation des couleurs chez les Lépidoptères; par ce résumé de ce qui a été fait jusqu'ici, j'ai voulu simplement montrer combien est inté- ressante celle étude des pigments et de leur évolution, combien fertile en hypothèses ingénieuses. ! Et si l'on réfléchit que la température, l'insolation, sans compter la nourriture de la chenille et son énergie vitale plus ou moins grande (dont nous n'avons pas eu à nous occuper ici) ont leur répercussion sur les nuances de l'aile, on en conclura facilement que l’ensemble de ces diverses” influences n'étant jamais identique, il n'y a pas deux individus de la même espèce qui soient rigoureusement identiques de coloration, que la classifi- cation par la couleur repose donc sur une base fragile, et qu'à plus forte raison il faut être très réservé dans la création de variétés nouvelles uni- quement fondées sur cette même couleur. f BIBLIOGRAPHIE 1887. E.-B. POULTON. — An Enquiry into the Cause and Extent of a special Colour Relation, etc. (Phil. Trans. Royal Society). 1888. F. LEYDIG. —_ Pigmente der Hautdecke u. der Iris (Verhandl. d. phys.. medic. Gesellschaft z. Würtzburg Bd. XXII). 1889. EIMER. — Artbildung und Verwandtschaît bei den Schmetterlingen (Tena). : 1889. R. NIETZKE. — Chemie der organischen Farbstoffen (Berlin, Springer): 1889. P.-A. DAaNGEARD. — La Chlorophylle chez les animaux (Comptes Rendus Ac. Sc., 24 juin). 1889. Van BEMMELEN, — Ueber die Entwickl. d. Farben u. Adern auf. doi Schmetterlingsflügeln (Nederl. Dierkundige Vereeniging, 235). | 1889. O. Zopr. — U. das mikrochemische Verhalten von Fettfarbstoffen uw Fettfarbstoffhaltigen Organen (Zeits. für wissens. Mikroskopie, Bd. VI). 1889. BERGÉ. — Note pour servir à l'étude de la coloration des léguments chez les Insectes (Soc. Entom. Belge). 1890. F. dei — Chem. analyt. Untersuch. an lebenden Raupen, PUppES Schmet. u. an ihren Secreten (Zool. Anzei.). 1890. E +. POULTON., — The Colours of Animals. \ 1891. F. URECH. — Ueber d. versch. Schuppenfarben auf. d. Puppen-fl gelchen v. V. urticæ u. lo (Zool. Anzeiger). 1892. F. UrecH. — Beob. ueb. d. zeitl. Succes. d. Auftretens der Farba d. Puppenflügelchen (Zool. Anzeiger). 1895. A. SPULLER. — Beitrag zur Kenniniss. d. feinen Baues d. Flügelbe deckung der Schmett. (Zool., Jahrbuch, Anat., VID, L 1895. F.-G. HoPkiNs. — The Pigments of the Pieridæ (The Entomologie). 1895. A. WEISSMANN. — Versuche zum Saison-Dimorph. der Schmett. (Zoo! Jahrbüch. Systematik, VII, 648). H. BELLIARD. — Matière colorante des Ailes de Lépidoptères. 163 1895. WALTER. — Die Oberflächen — oder Schillerfarben (Braunschweig). 1895. A.-B. GRIFFITHS. — Recherches sur les couleurs de quelques Insectes. 1896. STANDFUSS. — Handbuch der paläarktich. Grosschmett. (Tena). 4897. A.-G. MAYER. — On the Color and color. patterns of Moths and Butterflies (Prec. Boston Soc. H. Nat.). 1897. Von LiNDEN. — U. die Entwick. aüsserer Einflüsse auf. die Färbung und Zeichnung der Schmetterlinge (Die Natur, n° 12, 13). 1898. E. BORDAGE. —— Expériences sur la relation qui existe entre la couleur du milieu et ia couleur des chrysalides (Proc. Congr. Zool. Cam- bridge, 237). 1898. M.-C. PIEPERS. —— On the Evolution of Colour in Lepidoptera (Proc. Congr. Zool. Cambridge, 232). 1898. SamBuc. — Les nucléo-albumines et leurs dérivés (Revue gén. des Sciences, n° 21). 1899. STanpruss. — Experim. Zool. Studien (Societas Entomol.). 1899. Von LINDEN. — Versuche ü. d. Einfluss aüsserer Verhält. auf die DR 1 Gestalltung der Schmett. (Illus. Zeits. für Entom., Bd. IV). 1900. V. Zopr. — Ueber das Polycystin, ein crystallisirendes Carottin (Be- rich. v. Deut. Bot. Ges., XVII, 10). 1901. CHOLODKOWSKY. — Sur quelques variations artificielles du papillon de l'Ortie (Ann. Soc. Entom.). 1901. E. FISCHER. — Experim. Unters. ü. Entstehung u. Wesen der Schmett. Senckenb. Nat. Gesell.). 1902. Von LINDEN. — Ueber die Enistehung der Farben der Schmetterlinge (Leopoldina) und Insekten Bürse, 1-2, 1903. Sauby par Terraube (Gers). H. BELLIARD. GÉONÉMIE DE PAPILIO PODALIRIUS Limite septentrionale de son extension en France et en Belgique Sous l'influence des idées de Darwin et de Wallace la géonémie ou étude de la distribution géographique des êtres vivants a pris une importance considérable. Alfred Grarp. FRANCE Au début de cette étude, je ne saurais avoir la pensée de présenter au lecteur linsecte admirable, si élégant de forme, à la parure claire et sobre, que tout le monde connaît. Par les beaux jours de mai, qui ne l’a vu planer majestueusement sous les rayons du soleil et décrire, dans son vol rapide, ces courbes gracieuses qui - enveloppent les massifs de lilas en fleurs ? J'entre donc en matière sans autre préambule. Il est admis généralement que Papilio Podalirius L. ou le Flambé de Geffroy - se rencontre dans la France entière. . La plupart des auteurs et des plus récents l’affirment en effet, mais l’origine, … la source de leurs affirmations n’est pas et ne peut pas loujours être indiquée, À nt did e € Te | ”” hr à : énni “ «à ; “ +. 164 G.DE ROCQUIGNY-ADANSON. — Géonémie de Papilio Podalirius L. en sorte qu'elle reste ainsi cachée le plus souvent, sans contrôle possible, pour le plus grand nombre. x Assurément, et cela est hors de foule discussion, Podalirius est très répand en France où la densité de sa population est d'ailleurs assez inégale et varie beaucoup parfois d'un point à un autre (1). Mais si, comme le bon sens le prescrit, l'on cherche avec persévérance à rapprocher le plus possible de la vérité, si l’on s'attache à resserrer toujours. davantage les mailles du réseau des observations, on est alors obligé de cons= later que l'aflirmation des auteurs est peut-être trop générale et que l'air géographique française du Flambé ne s'étend pas à toute la surface du territoire. | On reconnaît bientôt qu'au nord-ouest du pays, entre le Finistère et Belgique, se développe une longue zone littorale, de largeur variable, qui paraît actuellement privée de ce beau papillon. L Cette zone est limitée d’un côté par la Manche ou, plus exactement, par la. côte française entre la presqu'île de Quiberon et Dunkerque, et d'autre part par une ligne sinueuse ou courbe-limile dont la détermination fait précisémen l'objet de ce travail. ; Autant que nous pouvons en juger dès maintenant, cette ligne n’est guère parallèle au littoral, et sa direction moyenne est à peu près celle de l’ouest" sud-ouest à l’est-nord-est. 4 La largeur minimum (20 kilom.) de la zone où Podalirius ne pénètre pas, semble correspondre à l'embouchure de la Seine et le maximum (200 kilom.) à une ligne droite qui, du cap Gris-Nez irait jusqu'à Laon et même un peu au delà. k Il serait peut-être prématuré de décrire la courbe-limite d’un manière défi= nilive sur la carte. Nous pouvons toutefois donner une idée de son tracé tel qu'il résulte aujourd'hui de nos recherches poursuivies de 1901 à 1903. Si nous jetons les veux sur notre carte-minute, que voyons-nous ? 1 En allant de l'ouest-sud-ouest à l'est-nord-est, la courbe-limite passe appro ximativement (2) par Vannes, Guer, Rennes, Vitré, Mayenne, entre Alençon et. Domfront, par Argentan, Lisieux, Rouen, Beauvais, Soissons, entre Laon et Rethel, enfin par Rocroy: elle sort de France avec la Meuse, se prolonge dans celte vallée en entrant en Belgique, passe, chez notre voisine, aux environ $ de Chimay, Thuin, Charleroi, Namur, Huy, Liège, Verviers {3), et pénètre en Allemagne. Après un coup d'œil d'ensemble donné à cette esquise dessinée à grands traits, le lecteur voudra sans doute connaître quelques détails sur les dépars tements traversés par la courbe-limite ou sur ceux qui se trouvent simplement. dans son voisinage. C’est là évidemment que les observations sont précieuse: au point de vue qui nous occupe et qu'elles présentent le plus d'intérêt. Nous allons les résumer brièvement. *. Le papillon Podulvre paraît manquer dans les départements du Finistèr des Côtes-du-Nord et du Morbihan [E. Chabot, L. Dupont, L. de Joan ais, C® H. de Lauzanne, Ch. Oberthür, D’ C.-A. Picquenard, E. Thomas]. ï. Cependant, comme il existe dans l'Ille-et-Vilaine [L. Dupont, Ch. Oberthür et dans la Loire-Inférieure [L. Bureau, J.-H. Dehermann-Roy, G. Ollivrwor D on >Les (1) Papilio Podalirius, par G. de Rocquigny-Adanson, Moulins, Impr. Etienne Auclaire,. Extr. du Journal des Naturalistes de Mâcon, mai et juin 1901). (2) C'est un peu au nord de ces points que passe la courbe-limile, en réalité. »": (31 M, P.-C.-T, Snellen, naturaliste hollandais, a dit à M. Lambillion que Podalirius"avaits capluré plusieurs fois aux environs de Maëstricht. s Si le fait de captures annuelles dans celte ville présentait un caractère de permanence b décidé, la courbe-limite, en quittant Liège, devrait passer, non plus par Verviers, mais Maëstricht, . si "4 G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. — Géonémie de Papilio Podalirius L. 165 “peut s'attendre à le rencontrer dans les parties du Morbihan qui touchent à ces deux départements (1). Le 28 février 1903, M. Emile. Chabot, conservateur-adjoint du musée d'His- “toire naturelle de Vannes, m'écrivait ce qui suit : | ATRES Podalirius a été pris l'an dernier par M. Lebourg dans une propriété non loin de Guer (Morbihan). Mais cette propriété est à cheval sur les deux “épartements du Morbihan et d'Ile-et-Vilaine et le papillon a été pris dans la “partie qui est sur l'Ille-et-Vilaine, à environ cent mètres des champs qui sont “sur le Morbihan. Toutes les probabilités sont pour que ce même papillon ait volé sur le Morbihan et pour qu'on en retrouve cette année. Il est du reste «tellement rare qu’on ne peut le considérer comme habitant le Morbihan. » D'autre part, M. Ch. Oberthür croit que le Flambé doit habiter la côte méri- dionale bretonne jusque vers Quimper (2. Toutefois, je dois ajouter que M. l'abbé L. de Joannis ne l’a jamais vu autour de Vannes, ni dans la pres- - qu'ile de Quiberon, zone assez restreinte, il est vrai, mais qu'il a pu explorer complètement (3). | …— M. le D’ Nodier, de Lorient, ne l'a jamais vu non plus aux environs immé- _ diats de cette ville (4). — Par lettre en date du 18 mai 1903, M. Bézier, directeur du Musée d'histoire naturelle de Rennes et président de la Société scientifique et médicale de POuest, veut bien me faire savoir que P. Podalirius figure dans les deux cata- … logues de W. Griffith, c'est à savoir, le Catalogue des Lépidoptères de Bre- tagne et le Catalogue raisonné des Lépidoptères observés dans le départe- . ment du Morbihan et M. Bézier ajoute : « Il nv a aucun doute à avoir sur la présence de cette espèce dans le Morbihan, car Griffith ne l’eût pas indiquée dans son Catalogue spécial à ce _ département. » …. Ainsi que je l'ai dit plus haut, je suis tout disposé à croire à l'existence du - papillon Podalyre dans le Morbihan, mais je dois faire remarquer que Griffith n'a pas cité un seul nom de localités dans ses deux catalogues. - Je suis obligé de constater aussi que dans la collection Griffith, déposée - au Musée de Rennes, l’on peut voir trois types de Podalirius, mais avec le nom de Rennes comme provenance, tandis que sur les deux types de Machaon de la même collection, l’un vient de Rennes, et l’autre de Vannes. Enfin, dans les collections offertes par M. Oberthür, il y a deux Podalirius, mais venant aussi de Rennes. Nous avons dit que le Flambé existait dans l’Ille-et-Vilaine [Bézier, L. Dupont, Ch. Oberthür|. Dans ce département, il ne paraît pas dépasser au nord, le parallèle le plus septentrional de la forêt de Rennes, et, à l’ouest, il ne semble pas s'étendre au delà de Monterfil et de Paimpont [Ch. Oberthür]. La Manche ne le possède pas [F. Nicollet, L. Dupont, abbé Oct. Pasquet|. Il m'avait élé signalé cependant au sud-est de ce département, en 1902, à Mortain ; mais vérification faite, il n'y a pas été capturé. Le papillon Podalyre se rencontre dans les départements de Maine-et-Loire (G. Toupiolle, G. Ollivry, abbé L. de Joannis, A. Cheux|, de la Sarthe [G. - Cnockært] et dans une grande partie des départements de l'Orne [abbé Gatry] et de la Mayenne. Dans le Calvados, le Flambé ne se trouve qu'au sud du département [L. (1) M. René Oberthür, à la suite d’une visite qu'il vient de faire à la collection de l’Institution Saint-Sauveur. à Redon, veut bien me faire savoir que le Podalyre est très abondant aux environs de celle ville, tout à fait à la limite du Morbihan, Sans aucun doute, le papillon doit se rencontrer dans ce département, à la forêt d’Elven, par exemple. 2) Lettre de M. Ch. Oberthür, en date du 21 mars 1902. (3) Lettre de M. l'abbé L. de Joannis, en date du 26 novembre 1901. (4) Lettre de M. le D' Nodier, en date du 22 février 1903. “ DE FEES FE 166 G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. — Géonémie de Papilio Podalirius L. Dupont, Fauvel! et au | voisinage de l'Orne. M. Daniel Deschamps me le signale pourtant à Lisieux même et aux environs ainsi qu’à Ouilly-du- -Houley, mais il ajoute que l'espèce est peu répandue dans la région, qu'il n'en a jamais ) L plus d'un ou deux individus par an et qu'il n’en a jamais capturé la chenille Chacun sait que notre Papilionide existe en Eure-et-Loir [A. Guénéel, en“ Seine-et-Oise (1) et près de Paris [Godart et Duponchel!. « Dans le département de l'Eure, nous écrit M. le D Régimbart (2), le P. Podalirius, sans être commun n'est cependant pas rare, notamment dans. les environs d'Evreux et jusque dans les rues de cette ville. On le rencontre principalement dans la forêt d'Evreux, et aussi dans les champs qu'il traverse généralement d'un vol assez rapide, tandis qu'il butine plus volontiers sur les fleurs en forêt. On le voit normalement en juin, mais il me semble en avoir vu aussi en septembre. » . M. L. Dupont (3) a également l’amabilité de nous faire connaître qu'il vol=. tige à Pont-de-l'Arche, sur les deux rives de la Seine, assez rare, mais se montrant aux deux apparitions de mai (fin avril dans les années précoces) et de fin juillet-août. « Plus fréquent sur les coteaux secs, comme la côte des Deux-Amants, il se montre aussi dans les jardins, notamment aux Damps même. » Plus en amont, M. Dupont l'a encore vu aux Andelys et dans la plaine de Gaillon où il butinait sur un pommier en fleurs le 27 mai 1904. A C'est encore à M. L. Dupont que nous devons presque tous les renseigne- ments que nous possédons sur la Seine-Inférieure où Podalirius est signalé aux environs d'Elbeuf et de Rouen [G. Viret]. En certaines stations privilé= giées il peut même devenir assez commun. Ainsi, par exemple, M. Paul ne | en a pris bon nombre sur un coteau près de Darnelal. Mais dépasse-t-il Rouen à l'ouest et au nord ? Voilà le point intéressant € l'on ne peut pas dire que la question soit définitivement résolue. Cependant M. L. Dupont ne l’a jamais vu au Havre, où il habite depuis sept ans, ni dans ses excursions à Caudebec, Dieppe, ‘Saint- Valery, Fécamp, etc. : En résumé, il estime que si le monotone plateau cauchois est peu favorable à l'espèce, en revanche, les petites vallées qui s'inclinent vers la Seine, les coteaux crétacés qui la bordent, pourraient bien recéler notre insecte. Les départements du Nord [Brabant, Delplanque, L. Dupont, Foucart, P: Paux, Alb. Smits, A. Verplancke}, du Pas-de-Calais [Ch. van Kempen, Ch: Bureau, G. de Rocquigny-Adanson! et de la Somme [Eug. Boullet} ne paraïissen pas posséder le beau papillon Podalyre. I est vrai que G. Le Roi, dans son Catalogue des Lépidoptères du dépar tement du Nord, Lille, 1874, le cite comme peu commun, fin mai et aoû dans la forêt de Mormal. Chenille en juin et septembre sur le prunellier. À Mais plusieurs lépidoptéristes tels que MM. Brabant et Verplancke, ont beaucoup chassé dans cette forêt et ne l'y ont jamais rencontré. Ni Delplanque, ni Foucart, dans leurs Catalogues des Lépidoptères 2 environs de Douai, n'en font mention. Enfin le Flambé ne figure plus dans les Lépidoptères du département u Nord par Pierre Paux, récent catalogue publié en 1901. = Pour le Pas- de- Calais, il ne semble y avoir aucun doute et Podalirius y bien défaut. Je n'ai jamais eu l’occasion de l'observer au cours de mes dE nc dans ce département. En ce qui concerne le département de la Somme, M. Ch. van Kempen n LE très aimablement avisé que Dujardin en parle dans sa Nomenclaites dé (1) M. Pintus m'écrit @2 nov. 1901) que Podalirius est commun en Seine-el-Oise et. vu très souvent autour de Saint-Germain-en-Laye. M. Alb. Smits a pris lui-même cette espèce sur les coleaux de Lardy (Seine-et-Oise). (2) Lettre en date du 21 mars 1902, (3) Lettre en date du 15 novembre 1901. G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. — Géonémie de Papilio Podalirius L. 167 Lépidoptères des environs d'Abbeville, publiée en 1840. Mais depuis cette lointaine époque il n’en a plus été question, que je sache. Le Flambé doit exister dans le département de l'Oise, au moins dans sa moitié méridionale. J'écris doit, car, malgré des démarches nombreuses, instantes et réitérées, je n'ai pu obtenir d'indications précises sur ce dépar- tement. Il se trouverait néanmoins dans la forêt de Chantilly [Alb. Smits] (1). Le département de l'Aisne est également coupé en deux par la courbe- limite. Le papillon manque à Laon [abbé Deharbe] et à Saint-Quentin [Dubus}, mais il se rencontre aux envrions immédiats de Soissons [Herse| où il a été capturé sûrement sur les hauteurs voisines, notamment à Pasly. Dans le département des Ardennes, le Flambé a été trouvé à Beaumont-en- Argonne [Pintus}, village limitrophe du département de la Meuse. Il doit être fort rare à Sedan, car M. Caulle, qui a beaucoup chassé aux environs de cette ville, ne l'y a jamais vu, pas plus à l’état de chenille ou de chrysalide qu'à l’état parfait. M. G. Wacker signale cependant la capture fortuite d'un exemplaire pris en août 1898, dans les environs de Maisoncelle, village situé à 15 kilomètres au sud de Sedan, par M. André Bouteillié, jeune entomologiste de ses amis. Et il ajoute que Podalirius se trouve dans les environs de Rethel dont l'arrondissement est limitrophe des départements de la Marne et de l'Aisne. Enfin, ses confrères ont indiqué à M. l'Ingénieur Alb. Smits, la vallée de la Meuse, entre Charleville et Givet, comme région fréquentée par notre Papilionide. Il est bien entendu que le papillon Podalyre existe dans les départements de la Marne et de la Meuse [C. Wacker, Pintus|, ainsi que dans ceux des Haut et Bas-Rhin, de la Moselle, de la Meurthe et des Vosges [Cantener, H. de Peyerimhoff|. BELGIQUE On serait presque tenté de croire que c’est en descendant la vallée de la Meuse que le Flambé s’est répandu en Belgique. Il est en effet localisé dans la région de Sambre-et-Meuse d’une manière tellement nette, qu’en tirant une ligne droite de Maubeuge (France) à Maës- tricht (Pays-Bas), toutes les stations belges de ce papillon se trouvent situées d'un même côté et au sud-est de cette ligne, à une seule exception près (2). C'est grâce à la bonne obligeance des lépidoptéristes belges que je puis énoncer ces résultats précis. Je me suis adressé, entre autres, à M. L.-J.-L. Lambillion, vice-président de la Société entomologique namuroiïise el auteur de l'Histoire nalurelle et Mœurs de tous les papillons de Belgique. Par lettre en date du 20 février 1903, ce savant lépidoptériste a bien voulu me donner les renseignements suivants sur la géonémie de P. Podalirius en Belgique. 1° L’aire géographique de cette espèce semble être bien limitée dans le pays. (1) Une observation toute récente, qui me parvient après l'envoi de ce travail, vient me tirer enfin d'incerlitude. Je la dois à l’amabilité de M. René Oberthür. qui m'écrit ce qui suit à la date du 10 juin 1903 : « Le jour du Derby de Chantilly (24 mai 1903), j'ai profité de la belle journée pour traverser la forêt et j'ai, vers midi, près du viaduc du chemin de fer entre Chantilly et Orry-la-Ville, observé une © magnifique de Podalirius qui pondait sur des épines fleuries (Cratægus). » « I’existence de ce papillon dans l'Oise est done absolument cenfirmée. » (2) M. L. Candèze, de Liège, m'a fait connaître, en effet, qu’une capture très authentique de Podalirius avait été faite à Waterloo. Mais le fait est isolé, présente, à mon sens, un carac- tère erralique et, ajoute M. Candèze « ne prouve rien quant à la possibilité de l'expansion du papillon au delà de la Meuse et de la Sambre, » F 168 G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. — Géonémie de Papilio Podalirius L. 2° L'espèce n'existe pas sur la côte de la mer du Nord, ni dans les vall ées de l'Escaut et de la Lys. > Elle ne se trouve pas non plus dans la vallée de Dendre. (J'ai habité f pendant plus de trois ans près de Brugelelte et parcouru toute la région d Soignies à Ath, je ne l'ai jamais rencontré.) k° La ir de Podalirius a été notée dans la vallée de la Sambre, LS il y est rare et, à ma connaissance, il n'a été signalé que jusqu'à Charleroi. ° Ilest plus ou moins commun de Givet à Maëstricht, dans toute la vallée Fe 1 Meuse et dans les vallées de la plupart de ses affluents. Hastière, CC.; Dinant, CC.; vallées de la Molignée, CC.; du Bocq, CC. ; de l'Ourthe, G., CC., et R.; suivant que l'Ourthe traverse des régions calcaires ou de grès : Namur, C; Huy, C; Liège, C(?), plutôt R. M. L. Candèze, de Liège, que j'avais consulté également, a confirmé les indications qui m ‘avaient élé si gracieusement fournies par M. Lambillion. A sa lettre, datée du 16 avril 1903, il a eu l'amabilité de joindre une carte de Belgique où les stations de Podalirius sont indiquées au crayon rouge. kQ ses observations personnelles il a eu l'extrême obligeance d'ajouter les ren= seignements qu ‘il a pu recueillir au Musée d'histoire naturelle de Bruxelles. Le travail m'est donc arrivé entièrement fait, je n'ai pris aucune peine et, quand je Se ge la carte géonémique de P. Podalirius, il me suffira, en ce qui regarde la Belgique, de reproduire purement et simplement la carte de M. Candèze. Le lecteur ne s'étonnera pas que j'aie comparé la carte-minute géonémique de P. Podalirius L. à la carte géonémique de Saturnia pyri Schiff. (Feuille des Jeunes Naturalistes, 1896-1897, p. 130). En allant de l'ouest-sud-ouest à l'est- nord-est, les deux courbes-limile ; paraissent se couper une première fois entre Rennes et Vitré, pour se ren contrer de nouveau vers l'embouchure de la Seine. De ce point, elles semblent cheminer côte à côte ou même se confondre jusqu'au premier méridien. Elles divergent de nouveau et se croisent bientôt une dernière fois aux environs de Rethel. La courbe-limite de Podalirius se dirige alors vers le nord, franchit la frontière et descend la vallée de la Meuse tandis que la courbe-limite de" Pyri se replie progressivement par Amagne, Vouziers, Verdun, Metz, Pont- à-Mousson, Nancy, Epinal, Saint- Maurice et Belfort. Au terme de celle 6 ‘tude, il m'est particulièrement agréable d'exprimer tous mes remerciements à MM. Bézier, Eug. Boullet, André Bouteillié, Brabant, Charles Bureau, d'Arras; Louis Bureau, de Nantes; L. Candèze, Caulle, E. Chabot, A. Cheux, G. Cnockært, abbé Deharbe, Daniel Deschamps, HS Donckier, Dumans, et Dupont, abbé Gatry, Herse, abbé L. de Joannis, Charles van Kempen, L.-J.-L. Lambillion, comte H. de Lauzanne, Lebourg, Paul Noël, Charles et René Oberthür, G. Ollivry, Pardé, abbé Pasquet, P. Paux, D' G.-As Picquenard, Pintus, D° Régimbart, Ab. Smits, Snellen, E. Thomas, A. Ver plancke, C. Wacker... Mais je dois plus encore à M. L. Dupont, le savant lépidoptériste du Havre, qui m'a suggéré l'idée de ce travail el m'a donné, avec une obligeance ra ë. l'actif concours de ses connaissances. à] Je dois aussi une marque de gratitude spéciale aux lépidoptéristes belg es, surtout à MM. L. Candèze et L Le 4 -L. Lambillion. 2 En vérité ils m'ont trop donné et, au risque d'être tenu pour un esprit para doxal, j'ai quelque envie de leur en vouloir de ne m'avoir laissé rien à gl dans leur beau pays. | Parc de Baleine (Allier). G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. Notes spéciales et locales. 169 NOTES SPÉCIALES ET LOCALES BIBLIOTHÈQUE. — Les vacances de la Bibliothèque commencent au 1° Août. — Les emprunts de livres pourront donc se faire jusqu’à cette date. Cœnonympha Hero L. — Dans la matinée du 6 juin 1903, au parc de Baleine, j'ai capturé un satyre Maælibée qui présentait les variations suivantes : Au-dessus, les ailes supérieures sont d’un brun-noir uniforme. C’est aussi la nuance des ailes inférieures sur lesquelles on voit, de chaque côté, deux simples taches oculaires noires à iris fauve, et l’arc ou liséré fauve de l’angle anal. Au-dessous, ailes supérieures normales, mais pas trace d’œil sur la bande blan- châtre interrompue. Le deuxième œil, à partir d’en haut, de l’aile inférieure droite fait absolument défaut. Même à la loupe, on n’en découvre aucune trace. A l’aile inférieure gauche, le deuxième œil est petit, mais complet et bien visible. Cette petite espèce, que j'ai déjà rencontrée à Baleine, notamment le 8 juin 1889 et le 29 mai 1892, n’est pas très commune dans le centre de la France. H. de Peyerimhoff n’en parle pas dans ses Lépidoptères des environs de Moulins, ni Guillemot dans ses Lépidoptères du Puy-de-Dôme; Constant, dans ses Lépidop- tères de Saône-et-Loire, écrit « Jolie petite espèce, mais toujours très localisée et jamais abondante. » Enfin M. Sand (Lépidoptères du Berry et de l'Auvergne), se borne à citer la forêt d'Henrichemont et Saint-Florent-sur-Cher [collection Tourangin] et ne paraît pas l'avoir capturée lui-même. Au commencement du XIX® siècle, on ne connaissait n1 la chenille, ni la chrysalide de C. Hero, et je crois qu’on n’en connaît pas davantage aujourd’hui. Combien faudra- t-il compter d'années encore avant que soient décrits ces deux états successifs dans l’évolution du Mæœlibée d'Engramelle ? Et ce n’est pas là un cas isolé. Sans parler des mœurs et habitudes des papillons, où presque tout est à faire, les premiers états : œuf, chenille, chrysalide, de nombre de lépidoptères restent toujours à découvrir. Ne serait-il pas bon de faire la revision de ces espèces à une ou plusieurs inconnues, afin d'orienter précisément dans ce sens les recherches des curieux de la nature ? Parc de Baleine (Allier). G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. P. S. — Au point de vue de la détermination de l'aire géographique occupée par C. Hero en France, je prie le lecteur d'imaginer une ligne courbe provisoire partant de l'embouchure de la Seine et passant à peu près par les départements suivants : Eure, Eure-et-Loir, Loiret, Cher, Allier, Loire et Isère. I1 me semble que le Aælibée doit se rencontrer en plus.ou moins grande abondance au nord-est de cette ligne. Se rencontre-t-1il quelque part au sud-ouest du même tracé ! Je prie le lecteur de vouloir bien me le faire connaître. G. DE R.-A. Argynnis Pandora Schiff. — Aux stations françaises de Pandora, situées le plus à l’intérieur des terres par rapport aux rivages de l’Atlantique, stations que je signalais récemment dans les Argynnides du C'entre de la L'rance, à savoir : Rennes LL. ni nt 170 Notes spéciales et locales. (Ch. Oberthür) et Angoulême (G. Dupuy), il convient d’ajouter celles de Du et de Baugé (A. Cheux), dans le département de Maine-et-Loire (1). Je dois ce renseignement à l’obligeance de M. A. Cheux, le savant directeur de l'observatoire météorologique de la Baumette (près Angers), qui ajoute dans sa lettre en date du 12 mai 1903 : et. « Depuis quelques années, je trouve Pandora à la Baumette (4 ou 5 individus par an). Elle est très commune dans la Loire-Inférieure, à Saint-Nazaire, principalement au Pouliguen et à Escoublac-la-Baule (dans les bois d'Amour). A la Baule, en 1891, je pouvais en prendre chaque jour 20 à 30, de très beaux individus O' et Q très. frais, au mois de juillet. » Je prie très instamment les lépidoptéristes, dès qu’ils auront lu la présente note, de vouloir bien me faire savoir à Moulins (Allier), ou par l'intermédiaire de la l'euille, si Pandora à été capturée sûrement dans les départements de la Mayenne, de la Sarthe, d’Indre-et-Loire, de la Vienne, de la Haute-Vienne et de la Dordogne. Moulins. G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. Familiarité observée chez les Lépidoptères. — Pour répondre partiellement à la question posée dans le n° 392 de la feuille par M. G. de Rocquigny-Adanson, je me permets de signaler les deux faits suivants que j’ai observés très fréquemment : 1° Satyrus Hermione et Circe. — J'ai remarqué que ces deux satyres avaient des penchants à la familiarité. Que de fois, sur ma terrasse, à la campagne, pendant les chaudes et énervantes après-midi de juillet, j’ai suivi des yeux les ébats de Hermione et de Circe qui, abandonnant les buissons brûlés par le soleil, venaient s'établir sous les frais platanes et mûriers ! Ils ne craignaient pas de venir se poser. sur mes vêtements, sur mon chapeau même. Quand je les en chassais par un mou- = vement de tête ou par un geste de la main, ils revenaient encore se poser sur moi après avoir fait dans un faible rayon quelques agréables évolutions. 2 Macroglossa stellatarum. — C’est pour mémoire que je parle de ce papillon. - Tout le monde sait, en effet, que c’est un familier de l’intérieur de nos habitations, dans lesquelles il pénètre si volontiers et si fréquemment. Dans nos campagnes, quand un stellatarum se trouve dans un appartement, on se garde bien de le détruire ou de l'en chasser. On prétend que sa présence est le précurseur d’une bonne nouvelle « ou d’un joyeux événement familial. j Marseille. G. FouLQUIER. U Valgus hemipterus L. — En Charente, où le chêne est commun, quelques vignerons l’emploient à faire des échalas de vignes. C’est un très mauvais bois pour cela, et, malgré qu’on ait la précaution de brüler le bout fiché en terre, ces piquets ne tardent pas à se pourrir, attaqués qu’ils sont par des larves d’insectes. Le plus à craindre” est le Valqus hemipterus qui descend au-dessous du niveau du sol, dépose ses œufs dans le bois où douze ou quinze larves éclosent et creusent, pour se nourrir, d'assez nombreuses galeries; lorsqu’arrive mai ou juin, le moindre vent fait rompre l'échalas près du sol. Si l’on visite ces bois rompus, il n’est pas rare d’y rencontrer, à cette époque, l’insecte parfait. "4 Les échalas de chêne ont d’autres ennemis : certains scolytides, même des hymé= noptères (chrysides) y creusent, vers le sommet, de petites galeries. Un gros bot don (Xylocopa violacea) vient aussi quelquefois y faire un trou de 20 à 30 centimè de profondeur sur 15 millimètres de diamètre ; il y dépose de six à huit œufs sép par des cloisons de cire et de sciure de bois agglutinée qui servent à la not tur (1) Je ferai remarquer que Baugé se trouve déjà à 157 kilomètres de l'Allantique (Porr Notes spéciales et locales. 171 des larves jusqu’à ce qu’elles soient arrivées à l’état parfait et capables de se suffire à elles-mêmes. Omophlus lepturoides F. — Cité comme faisant partie de la faune méditerranéenne, est excessivement commun, cette année, en Charente ; du 15 au 31 mai, période de laccouplement, on le rencontrait en grand nombre sur les jeunes pousses de chêne et sur tous les buissons en fleurs ; maintenant l’insecte se fait plus rare et se trouve un peu partout. Lignières-Sonneville (Charente). H. GIRAUDEAU. Nourriture des Poissons. — J'ai rencontré aujourd’hui Callionymus lyra dans l'estomac de Conger vulgaris. IL y a un mois environ, je notais C'entriscus scolopax dans l’estomac de Merlangus carbonarius Colin. Vulaines. GUIGNON. Taxodium distichum. — En réponse à la question de M. l’abbé Letacq, je lui signale à Ouilly-le-Vicomte, près de Lisieux, un Z'axodium distichum (le seul de la région, je crois), âgé de plus d’un siècle, sur lequel je pourrai lui donner tous les rensei- gnements qu’il pourrait désirer. Lisieux. A. LOISELLE. Réponse aux questions du dernier numéro. — Sympiezocera Laurasi (à M. le D: Nodier). — La réponse se trouve dans la l’euille, année IX, p. 152, avec planche, et dans Brehen, t. VII, p. 339. Familiarité des Lépidoptéres (à M. de Rocquigny-Adanson). — Vanessa cardui me semble le plus familier des lépidoptères. Je l’ai saisi maintes fois sur mes vête- ments (surtout par temps moins chaud), y revenant même si je l’avais manqué. La couleur noire, grâce à ses propriétés conductrices de la chaleur, n’est sans doute . pas étrangère à cette attraction. On peut citer ensuite Vanessa 20, puis les autres Vanesses, et enfin divers Lycæna. À Vulaines. GUIGNON. Question. — Un entomologiste demande : 1° S'il doit écrire : Ceutorynchus (avec Olivier), Ceutorhynchus (Des Gozis, Le- prieur), Ceuthorhynchus (De Marseul), Ceutorrhynchus (Heyden, Reitter, Weise), Ceuthorrhynchus (Bedel), etc. ; 29 Quel est le sens étymologique de ce mot polymorphe ? Le Creusot. C. MARCHAL. Question. — Comment explique-t-on, physiquement ou physiologiquement, que ce soient précisément les insectes de nuit, c’est-à-dire fuyant la lumière du jour, qui _ subissent, jusqu’à la mort, l'attraction de la lumière artificielle ? Saint-Vallier-de-Thiey. À. GUÉBHARD. Errata. — Nos lecteurs auront corrigé d'eux-mêmes le /apsus de date qui s’est : glissé sur la couverture du dernier numéro, où il faut mettre 1% juin au lieu de 1% mai. — Page 140, paragraphe consacré au mot Amésotrope, lire ainsi la seconde _ phrase : « Tout se passe dans ce cas comme si l’œuf avait, dès sa constitution, une moitié droite et une moitié gauche, correspondant à la partie antérieure et à la partie postérieure du futur individu. » 172 Liste des Naturalistes de France. LISTE DÉPARTEMENTALE DES NATURALISTES ET DES INSTITUTIONS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE ; DÉPARTEMENT DU GERS AUCH : ALENGRY (Raoul), professeur de sciences phys. et nat. au Lycée, — Botanique. agricole. À Cazes {Jean directeur des Ecoles chrétiennes, 18, rue des Pénitents-Blancs. Phanérogames. Diomarp (André), professeur au Lycée, président de la Société est et bu: mologique du Gers. — Botanique, Entomologre. Dumas (Mie Adoé), route de Pessan. — Botanique. Gaucné, professeur à l'Ecole normale. — ?hanérogames. | LaABoRiE (Michel, dit Jules), expert-géomètre, ancien maire, secrétaire de la Socié té Botanique ct Entomologique. — Phanérogames, surt. Salix, Champignons supér. du Gers, Vertébrés, Entomologie, Noms patois des animaux du Gers. SERRES-BOUBÉE, à Auch. — Oymithologie. ja, Bibliothèque de la ville d’'Auch. : Archives départementales du Gers : Herbier de la Société Botanique et Entomos logique du G'ers, don de feu M. Lacoste, président de la Société. Séminaire d’Auch : Collection d’Insectes, Oiseaux, Paléontologie et Minéralogie. = Société Botanique et Entomologique du Gers. < AuBas, instituteur, Seissan. — Botanique. . BEzLraRD (Henri), château de Sauby, Terraube., — Æntomologie physiol. et déni Coléoptères. BouziGon (Alexandre), méd. vétérinaire, Courrensan. — ?hanérogames. Boué (Charles), ancien pharmacien, Auterive, près Auch (et à Bordeaux). CaizLAver (M'*), au Castera-Verduzan. — Botanique, CazauBoN (Hélie), pharmacien à Eauze. — Phanérogames. DaiGnesrous (H.), pharmacien à Gondrin. — Phanérog., C'oléoptères. Darras, ornithologiste-empailleur, Masseube, — Ornith. (collection). DayrEem (Jean), à Coche, par Lectoure. — C'oléopt. de France. Dècne (B.-Faustin), instituteur au Castera-Verduzan. — Potanique. Re. DELHERM DE LARCENNE (Evariste), curé-doyen de Gimont. — Uoléoptères:. Descomps (Abel), professeur au Collège, Condom. — ?anérogames. il Durrorr (Louis), pharmacien à Masseube. — Bot. systémat., spéc. Orchidées, Pos Mentha, etc. P GE (C. LR RE au Collège de Sarlat (Dordogne) et avenue de Condom. — fhanérogames, Cryptogames. GLaumoxT (G.), percepteur, Fleurance. — Prélustoire. GrosenET (Léopold), négociant à Montfort-du-Gers. — C'oléoptères. LAMoTHE (Armand), au Bernès, à Lagraulet. — ?hanérogames. Maumus, avocat, Mirande. — Géologie. K Mazérer (Ludovic), instituteur à Viella. — Coléoptères. MesPLé (M), Condom. — ?hanérogames. MesTrEe (Jean), vétérinaire à Barran. — Plantes médicinales. \ Précxac, Condom. — Coléoptères. Riseror (A. de), Condom. — Phanérog., Champ. supér. Roques (D'), Condom. — Phanérogames. ! SagarTaié (Mi), Condom. — Phanérogames. Le Directeur call A. DOL »” Imp, Oberthür, Rennes— Paris (4069-03). 8 1er Août 1903 — IVe Série, 33° Année — Nos 394-395 a . Tabanus maculicornis Zell. — Tervueren; une Q. 6. Tabanus bromius L. — Tervueren; août : une Q *7. Asilus alricapillus Fall. — Forêt de Soignes; commun. 8. Asilus cingulatus F. — Tervueren; un exemplaire. *9. Dioctria Baumhaueri Meig. — Forêt de Soignes; commun. 10. Dioctria linearis F. — Forêt de Soignes; juillet. J *11. Dioctria Reinhardi W. — Tervueren; août. Plusieurs exemplaires: *12. Dioctria rujipes De G. — Forêt de Soignes. “13. Hybos culicijormis F. — Tervueren : un ©. : “14. Leplis tringaria L. — Forêt de Soignes. “15. Chrysophila aurala Meig. — Grand-Bigard, 16. Cyrloma spuria Fall, — Même habitat. 17. Callomyia speciosa Meig. — Un © : Tervueren. 18. Pipizella Heringi Ze. — Une Q : Tervueren. 19. Plalychirus sculatus Meig. — F orêl de Soignes. *20. Chilosia viduata F. — Grand- -Bigard; juillet. *21. Syrphus corollæ F. — Commun. *22, Eristalis arbustorum L. — Commun. R. “23. Erislalis nemorum L. — Berchem-Sainte-Agathe, sur des Cynanthér en juillet, 0 24. Volucella bombylans L. — Grand-Bigard. Fe VON PAT NO ORNE 7 VA krŸ D'J. VILLENEUVE, —- Catalogue des Diptères de Belgique. D° J. VILLENEUVE. — Catalogue des Diptères de Belgique. 195 . 25. Frauenjeldia rubricosa Meig. — En abondance, sur un pêcher, dans un jardin de Bruxelles; juillet. *26. Thryptocera pilipennis Meig. — Forèt de Soignes. 27. Parexorista hortulana Meig. (sec. typ.) = P. blepharipoda BB. — Un dans le même jardin que le n° 25. 28. Gymnochæta viridis Fall. — Forêt de Soignes: plusieurs exemplaires en avril. 29. Doria concinnata Meig. — Tervueren, sur le feuillage. *30. Plagia ruralis Fall. — Même habitat; août. 31. Ptychomyia selecta Meig. — Même habitat: août. 32. Argyrophylax pupiphaga Rond. — Même localité; une ©. 33. Gonia capitata Meig. (? var. vacua). — Forêt de Soignes; juillet. 34. Nemorilla notabilis (Meig.) Schin. — Jette-Saint-Pierre; en abondance sur Urtica dioïca. L 35. Metopia leucocephala Rossi. — Forêt de Soignes : une ©. *36. Dexia vacua Fall. — Même localité; plusieurs exemplaires. 31. Dexiosoma caninum F. — Même localité; août : un exemplaire. 38. Onesia cærulea Meig. — Idem. 39. Onesia sepulcralis Meig. — Idem. 40. Aricia rujipalpis Macq. — Idem; une Q. *41. Aricia pallida F. — Forêt de Soignes; juillet. 42, Polietes albolineata Fall. — Idem. Plusieurs exemplaires. 43. Spilogaster duplicata Meig. — Idem; août. *44. Ophyra leucostoma W. — Idem. 45. Hylemyia brunnescens Zeit. — Forêt de Soignes; août : 2 c, une ©. 46. Homalomyia fuscula Fall. — Idem; un o. *47. Anthomyia radicum L. — Bruxelles; commun. 48. Anthomyia æstiva Meig. — Forêt de Soignes; juillet. 49. Chortophila striolata Fall. — Idem; août. 0. Caricæa tigrina F. — Commun. . #51. Cænosia cilialocosta Zett. — Sur la bruyère, à Tervueren, en abon- dance; août. 92. Oregocera unguicornis Scop. — Grand-Bigard. 3. Helomyza cingulata Pok. — Forêt de Soignes; un ': août. *54. Rivellia syngenesiæ F. — Grand-Bigard; 5 juillet. *55. Micropeza corrigiolata L. — Grand-Bigard; commun. *56. Hæmatopota pluvialis L. — Forêt de Soignes : une ©. 57. Anthomyia æstiva Meig. = A. sulciventris Zett. — Forêt de Soignes; juillet. Les espèces marquées d'un * sont celles que M. Meunier m'a signalées. Mais il faudra consulter ses travaux sur le même sujet pour compléter cette liste. BIBLIOGRAPHIE F. MEUNIER. — Les chasses diptérologiques aux environs de Bruxelles. {© partie : Ann. Soc. Scient. de Bruxelles, XXI, 1897 ; 2° partie : Ann. Soc. Scient. de Bruxelles, XXIT, 1898. F. MEUNIER. — Liste des Diptères et des Hyménoptères capturés sur les dunes de Blankenberghe, in Ann. Soc. Scient. Bruxelles, 1898. —- Supplément aux chasses diptérologiques et hyménoptérolo- giques des environs de Bruxelles, in Ann. Soc. Scientif. de Bruxelles, t. XXVIT, pp. 76-82. -L. COUCKE. — Matériaux pour une étude des Diptères de Belgique, 1892-1895- 1896. Rambouillet, D' J. VILLENEUVE. 196 G. Dupuy. — Les Argynnides. : LES ARGYNNIDES De la Charente, des Deux-Sèvres, de la Dordogne et de la Gironde Désireux d'apporter moi aussi ma faible contribution à l'étude de la disper- 4 sion géogr ‘aphique des lépidoptèr es du genre Argynnis et defépondre au desi- deratum exprimé dans le numéro de la Feuille du 1* novembre 1902, je vais « essayer de résumer ici les renseignements que j'ai recueillis dans les cala- logues de MM. P.-N. Maillard, pour les Deux-Sèvres ; R. Carel, pour la“ Dordogne ; Th. Roger (1838), H. Trimoulet (1858), pour la Gironde, rensei- gnements auxquels j'ai joint les observations faites en Charente par le regretté M. Henry Delamain et moi. Genre MELITÆA F. Aurinia Prott. — Artemis, très commun, surtout dans les bois en avril, mai « (Dordogne) ; très commun également à Pessac (Gironde), en avril, mai et. juillet ; abondant en mai et juin dans les Deux-Sèvres. En Charente, il est également très commun partout, mais surtout dans les bois, paraît d'avril en août. Forèt de Jarnac près de Gondeville (Delamain), aux environs d'Angou= lème où il est très abondant, je ne l'ai jamais rencontré qu'en avril, mai, juin, jamais en juillet-août. Les individus à fond entièrement fauve sont aussi communs que ceux à taches jaunes dont quelques-uns se rapprochent beau- coup de la variété Merope, quelques Q ont les [1ches antémarginales des supérieures d'un jaune pâle presque blanc, chez d’autres, les points noirs. de la bande fauve des inférieures manquent. «On rencontre assez souvent des Aurinia aberrants par albinisme aux ae inférieures en dessous où les taches et dessins noirs ont plus ou moins disparu et par mélanisme aux ailes supérieures en dessus. J'en ai pris un: exemplaire, le 21 mai dernier, dont les ailes supérieures en dessus sont d'un beau noir uniforme à | exception de trois petites taches fauves sur le disque et de la bande antémarginale restée un peu fauve ». Var. Provincialis. — Vole en même temps que le type, mais plus rare € Gironde et Charente. Cinria L. "Très commun dans les prés, les bois, partout en maï et juil (Dordogne). Se rencontre dans les prairies sèches à Pessac, Gradigne (Gironde), également en mai et juillet. Paraît en mai-juin et août dans Deux-Sèvres. Aux environs d’ Angoulême, on le trouve un peu partout Jamais très commun, d'avril à septembre on rencontre quelques exempla très foncés par suile de la réunion des bandes noires. ve Phœbe Knoch.— Très commun partout en mars et juillet (Dordogne, mêm époque d'apparition (en Gironde), prés secs à Pessac. Dans les Deuxs$t il vole en mai-juin et août. En Charente, il paraît dans les mêmes lo et aux mêmes dates que Cinria, il varie beaucoup pour l'intensité du le nombre et l'épaisseur des lignes noires. : Didyma Esp. — Egalement très commun en mai et juillet dans les champ: el les prés secs (Dordogne). Très abondant aussi en Gironde CE a mêmes époques. Paraît en mai, juin et septembre dans les Deux QU environs d'Angoulême, je le prends du 45 mai à fin septembre. Cettee G. Dupuy. — Les Argynnides. 197 varie d'une façon vraiment extraordinaire surtout les ©. La collection de feu M. Henry Delamain conservée avec soin par son pelit-fils M. Jacques Delamain contient deux Q très remarquables, la première a le fond des ailes supérieures entièrement gris ; la seconde a les quatre ailes d’un beau blanc crème sur lequel les taches noires ressortent d’une façon superbe. Var. Moulinsü Trimoulet. — Rare en Dordogne où elle se trouve à la Beaume, vole avec le type dans la Gironde et se rencontre assez fréquemment aux environs d’Angoulème. Athalia Rott. — Très commun en Dordogne dans les bois et les prés en mai-juin et juillet. Mêmes dates d'apparition dans la Gironde à Pessac. Se rencontre en mai et août dans les Deux-Sèvres. En Charente il est assez commun dans les bois de la Braconne et de Bois-Blanc, à Charmont en juin et juillet. M. H. Delamain l’a pris en juin et juillet, puis en septembre à Mon- togan et au bois des Maneaux. Dictynna Esp. — Rare en Gironde (Roger), ne figure point sur le catalogue de Trimoulet ni sur ceux de la Dordogne et des Deux-Sèvres. Aux environs d'Angoulême il n’est pas rare, mais il est très localisé, je ne l'ai trouvé que dans un pré marécageux de la vallée de la Charreau entre Cethiers et Barbarit, du 10 août au 15 septembre. Parthenie Bth. — Très commun partout dans la Dordogne en avril, mai et juin ; dans la Gironde, en juillet et août ; en mai et août dans les Deux- Sèvres. Aux environs d'Angoulême, il a deux générations bien séparées, la première où il est peu abondant a lieu en mai ; la seconde en août-septembre, et il y est excessivement commun. Cette espèce varie énormément, on trouve des Q chez lesquelles la bande médiane en dessus des ailes est d’un fauve bien plus pâle comme dans Phœæbe, d’autres dont les ailes supérieures sont presque entièrement noires et des © dont les ailes supérieures offrent à peine quelques traces de lignes noires. Genre ARGYNNIS F. Selene Schiff. — Commun en mai, juillet, août, dans les bois, partout (Dordogne). Se trouve en Gironde dans les bois, à Gradignan, Le Bouscat (Trimoulet), très commun partout (Roger). Dans les Deux-Sèvres il paraît en mai-août. Selene est assez commun en Charente. Je prends les individus de la première génération dans la seconde quinzaine de mai, bois de la Pou- drerie, prés marécageux de Livernan. Les individus de la deuxième génération que je prends dans la première quinzaine d’août sont en général beaucoup plus petits que ceux de la première et atteignent à peine la taille d’Argynnis Dia. J'ai souvent pris Selene en septembre. Euphrosyne E. — Ne figure sur aucun des catalogues de la Gironde, Roger (1838), Trimoulet (1858), Breignet et Brown (1892), manque également dans la Dordogne, est signalé dans les Deux-Sèvres en mai et fin juillet. Dans la Charente il est plus rare que Selene, mais se prend en assez grande abondance volant avec ce dernier dans les bois de la Poudrerie ; je l’ai pris quelquefois sur les coteaux de la Tourrette au sud de la commune d'Angoulême. Dia L. — Commun partout dans les bois, les prés secs en avril, mai, juillet, août, environs de Bergerac (Dordogne), mêmes dates d'apparition dans la Gironde et les Deux-Sèvres ; aux environs d'Angoulême on le rencontre partout depuis le 15 avril jusqu'à fin septembre, c'est ici le plus commun de tous les Argynnis. Daphne Schiff. — Est signalé seulement dans la Dordogne. Deux individus seulement dont l’un en très mauvais état dans un vallon de Porandal, Sainte- Foy-des-Vignes (Charel). Lathonia L. — Très commun partout en mars-avril, puis de juin à sep- 198 G. Dupuy. — Les Argynnides. 1,4 =” tembre en Dordogne ; mêmes époques d'apparition dans la Gironde et les Deux-Sèvres. Dans la C harente, il paraît en avril-mai, puis de juillet à se tembre ; la denxième généralion est toujours plus abondante que la premièr et contrairement à À. ‘Selene, les individus de la seconde génération sont bien plus grands que ceux de la première. Aer Aglaja L. —— Commun, mais assez localisé en juin et juillet. Dans les prés, les vallons, les € lairières des bois, la Font-de-la-Mine, la Turquie, la Curguetie (vallons), Corbiac, Tueyssac, Saint-Sauveur (Dordogne). Vole en juillet dans la Gironde, dans les prairies, les semis de pins, sur les ronces, les chardons en fleurs à Gradignan. Dans les Deux-Sèvres, il vole également en juin-juillet. En Charente, il est assez rare dans les environs de Jarnac, très commun à - Hiersac, abondant aux environs d'Angoulême, dans les prairies artificielles, sur les fleurs de trèfle et de luzerne ; commun dans les forêts de la Braconne … et de Bois-Blanc, sur les fleurs de ronces en juin et juillet. à Niobe L. — Ne se trouve ni en Dordogne, ni en Gironde, ni dans les Deux= Sèvres. Je l'ai pris une seule fois, le 12 juillet sur les coteaux dominants l'asile de Porenty. | Ab. Charlota a été prise une seule fois à Cestas, Gironde (Trimoulet). # Adippe L. — Commun en juin et juillet dans la Dordogne, prés et vallons de la Curguetie (Lembras), La Cabousie, Corbiac, Prigourieux (Lavergne) ; vole dans la Gironde en juillet een juin el juillet dans les Deux-Sèvres. Dans la Charente où il vole en juin et juillet, il est très commun dans les bois de. la Braconne, le long de la ligne du chemin de fer entre les deux maisonnettes… après la gare du Quéray, il se pose volontiers sur les fleurs de ronces et les feuilles de fougères, assez commun dans les bois de Livernan, très rare aux. Rires de Jarnac. 2 Var. Cleodoxa. — Est plus commune que le type aux environs de Ber- gerac (Dordogne), est très rare en Gironde et est signalée dans les 12 Sèvres. En Charente, elle est très commune dans la forêt de la Braconne, raré partout ailleurs. g Paphia L. — Très commun en juin, juillet, août, dans les clairières des boi © sur les massifs de ronces à Pinceguerre, Corail, l'Escuretie, la Curgueti Saint- Sauveur, Moulydier Dordogne). Vole de mai à juillet dans la Gironde, à Gradignan, Le Bouscat, La Teste. Dans les Deux-Sèvres, il paraît en juin el juillet. En Charente, je ne l'ai pris qu'en juin et juillet, il est commu partout, mais il est excessivement abondant dans les allées de la forêt de a Braconne, il y a beaucoup plus de g que de Q Ab. Valezina n'est signalée ni en Dordogne, ni en Gironde, ni dans les De Sèvres. J'en ai pris deux exemplaires seulement en juillet dans la forêt « d Braconne. Pandora Schiff. — Signalée avec doute dans la Dordogne par M”° Bou qui croit l'y avoir vu à Clairat, vole en août dans la Gironde à Saint=A de-Cubzac, Bazas, Bègles, mais y paraît rare. Se prend en juin et juillet les Deux-Sèvres. Dans la Charente, il est rare aux environs d'Angoull L l'ai pris sur les chaumes de la Tourrette et dans les bois de la Poudr butinant sur les fleurs de chardons en août, rare également aux enviro Jarnac, mais commun dans les bois secs de Rouillac, Plaisac, Vaux, Foi Issi gnac en juin et juillet. Il est très commun à La Rochelle et je l'ai p is quantité en juillet-août à Fouras (Charente-Inférieure). + Angoulême. G. Dupuy. D' SÉGUIN. — Descriplion de l’apex du Cidaris elegans. 199 DESCRIPTION DE L'APEX DU CIDARIS ELEGANS (Munster in Goldfuss) Cotteau a écrit cette phrase dans l’un des chapitres de la Paléontologie française : « l’apex des Cidaris jossiles a presque toujours disparu ». Aussi s'est-il empressé de donner la description très exacte des appareils apicaux conservés chez les Cidaris dont il à pu avoir connaissance. C'est ainsi qu'il a figuré et décrit les apex du Cidaris cervicalis (Ech. jurassiques) et du Cidaris vendocinensis (Ech. crétacés). Nous possédons, grâce à la libéralité de notre ami, M. Dorval, un Cidaris elegans (Munster in Goldfuss), avec son apex, trouvé à Sanguille, environs de Châteauroux (Indre), dans une étroite bande argovienne qui fait suite, en s'amincissant vers l’ouest, aux couches si riches de Venesmes (Cher). Nous croyons que l'appareil apical de ce Cidaris n’a jamais été décrit et qu'il n’est pas sans intérêt de le faire connaitre. Il est inutile de reproduire en détail tous les caractères spécifiques de cet oursin, bien connus par la description précise qui en a été donnée par Cotteau. Notre échantillon, de petite taille, puisqu'il ne mesure que 0*01% de dia- mètre sur 0*0065 de hauteur, présente bien tous les caractères nécessaires pour l'identifier au type adulte. Deux rangs de granules ambulacraires situés près des pores et séparés par une bande intermédiaire absolument nue. Tubercules interambulacraires en petit nombre, quatre par série, entourés d’un bourrelet scrobiculaire très particulier et n’occupant que le centre de l'assule. _ Zone miliaire très peu granuleuse. Tandis que le péristome absolument cir- culaire paraît assez pelit sur la face inférieure, car il ne mesure que 0*0065 ‘de diamètre ; l'apex subcirculaire, occupe une grande partie de la face supé- rieure de l’oursin puisqu'il mesure 0*009 de diamètre. L'ouverture du péri- procte est très régulièrement pentagonale : une ligne menée du sommet de l'angle formé par deux génitales voisines jusqu'au milieu de la génitale opposée a 0004 de long. Cinq plaques génitales et cinq plaques ocellaires, dis- posées comme le fait voir la figure ci-contre, formant l’apex. Les génitales, toutes semblables, sont subqua- drangulaires, un peu plus larges que longues d’un 1/2 millimètre environ. Les deux côtés adoral et aboral sont un peu convexes, les deux autres côtés, adossés aux ocellaires voisines sont rigoureusement parallèles. Les deux angles périproctaux sont voisins de l’angle droit, ceux qui sont tournés dans les aires interambulacraires sont arrondis. Le milieu de la face supérieure présente une ensellure assez marquée ; il est concave dans le sens longitudinal (du bord périproctal au bord opposé) avec deux extrémités élargies et fortement relevées el convexe dans le sens perpen- diculaire au premier avec deux méplats très accusés de chaque côté de l’arête. L'ornementation en est assez mal conservée ; la plaque madréporique ne peut se différencier des autres, l'ouverture des hydrotrèmes ayant disparu; cependant d'après certaines parties mieux conservées, il est permis de dire qu'une fine granulation couvrait la face supérieure des génitales et était plus dense au niveau des parties les plus saillantes. FO PITRS TU F % . ' À CS D à K Li es h £ 200 D' SÉGUIN. — Description de l'apex du Cidaris elegans. —— Le pore génital est situé assez loin du bord libre, à 0001 environ du som de la courbe que le bord prononce en dehors, sur l'éminence assez à que nous y avens signalée. Cinq ocellaires, toutes semblables pénètrent profondément dans les angle des génilales et sont toujours {très rapprochées du cadre périproctal. Elles sont subtriangulaires, à deux côtés reclilignes, seul le côté ambulacraire est assez fortement convexe du côté de l'ambulacre. 2 Leur pourtour est déprimé ; le centre, uniformément saillant est couvert d'une granulation semblable à celle des génitales. Nous n’y avons pas trouvé trace de perforation. L'apex du Cidaris elegans nous a paru si différent de ceux qui ont été décrits dans la Paléontologie française que nous avons cru devoir y insister un peu longuement. | La forme nellement subquadrangulaire des génitales contraste avec la forme subhexagonale notée dans les apex connus. Le L'ensellure accentuée de la face supérieure, la grande taille des ocellaires dont l'angle aboral s'avance presque jusqu'au périprocte, sont à mettre en regard avec les surfaces plutôt planes des génilales connues et la petitesse | habituelle des ocellaires. - Cependant, pour toute une explication de ces faits, il y a lieu de tenir : compte de la pelite faille de l’oursin et de la persistance possible des carac- tères d'un apex jeune, mais si notre oursin s'éloigne par sa taille (02044 de M diamètre au lieu de 0"022) du type adulte décrit, il en présente d'autre part tous les autres caractères extérieurs. Bourges. D' SÉGUIN. “0 es NOTES SPÉCIALES ET LOCALES Bibliothèque : Les Catalogues spéciaux hors série. — Les lecteurs inscrits à la Bi bliothèque ont droit aux fascicules du Cataloque courant, relatifs à leur section, et qui paraissent pendant l’année d'abonnement. Ces fascicules ont été distribués nn décembre et en mai-juin. ‘ 5 SG Nous avons commencé aussi la publication de Catalogues spéciauæ hors série, qui comprennent l’ensemble de ce que possède la Bibliothèque (ouvrages anciens et actuels) sur certains sujets déterminés. Afin de faciliter les recherches bibliogra® phiques des naturalistes, nous autorisons les abonnés de la l'euille, qu'ils aient 0 non le titre de lecteurs de la Bibliothèque, à acquérir ces Catalogues spéciau a rix de 1 franc par feuille d'impression (franco). — Toutefois, le tirage des Ci: ogues étant très restreint, nous ne pouvons disposer en tout, pour nos abonnés, de 150 exemplaires de chacun des trois fascicules qui paraissent cette année, à savoi I. — Géologie du Nord-Ouest de la France (Normandie, Bretagne, Maïne, A 2 feuilles (945 numéros), paru:le 15 maï.....…......4.:1,7...24,:.:07 PR II. — Plantes fossiles (2 feuilles, 913 numéros), à paraître en août... 2fra III. — Formirides (1 feuille, environ 420 numéros), à paraître en août. LA Nous engageons donc les abonnés de la feuille à nous faire savoir aug s'ils désirent recevoir tout ou partie des Catalogues indiqués ci-dessus. RRN Nous rappelons que les vacances de la Bibio En commencent à partir d'aujou d'hui. — La réouverture aura sans doute lieu dès le 1% octobre. Le nombre” nouveaux lecteurs à admettre au courant de 1903-1904 ne pourra pas dépasser vingtaine par section. À Notes spéciales et locales. 201 Sur la découverte, à la montagne de Berru, près Gernay-les-Reims, de la Faune de Ghâlons-sur-Vesle. — Au cours d’une récente excursion à Cernay, dans une exploi- tation de sable nouvellement ouverte par M. Maillet, propriétaire, nous avons cons- taté sous le conglomérat de Cernay (bien connu par les travaux du docteur Lemoine), le sable fin de l'horizon de Rilly, sur 2 mètres d'épaisseur, renfermant vers le haut un lit fossilifère de 030 environ d'épaisseur et contenant en abondance les fossiles de la faune du Thanétien (Jonchery, Châlons-sur-Vesle), fossiles également blancs et fragiles, parmi lesquels 1l faut citer : Corbula regulbiensis Morris, très commun. Scalaria Bowerbanki Morris, commun. Dosinopsis orbicularis Edw., très grand. Natica repanda D. Cyprina lunulata D. C'henopus analogus D., commun. Cardium Edwardii D. Siphonalia Mariæ Mell. Lucina uncinata Defr. = planicostata Mell. Crassatella bellovacensis D. Tornatella parisiensis D. Axinea terebratularis Lk., très grand. Bullinella angystoma D. Nous n'avons trouvé aucune turritelle et néritine; en revanche, nous avons cons- taté de nombreuses dents et débris de poissons, les mêmes espèces qu’à Châlons-sur- Vesle et Chenay. Dans le bas de la couche on recommence à rencontrer, assez nom- breuses, mais seulement les quatre grandes bivalves citées plus haut : Dosinopsis, Cyprina, Cardium et Axinea. Le sable blanc repose directement sur la craie. Cette découverte intéressante complète les observations faites par la Société belge de Géologie, qui ont été l’objet d’un rapport de MM. Cooreman et Gustave Dollfus. Reims. L. BELLEVOYE et Mozor. Sur le « Globicephalus » de Vilassar. — D’après ce qui résulte des observations faites par mon excellent ami M. Aguilar-Amat, dans la séance du 21 juin 1902, de Vlnstitucio Catalana d’'Historia Natural, en lisant une note sur le Globicephalus, analogue à celle publiée par moi dans le n° 381-382 de la feuille, et d’un long article que M. Angel Cabrera fit paraître dans le numéro d’octobre 1902 du Boletin de la Sociedad Hspañola de Historia Natural, le cétacé trouvé sur cette plage doit être classé ainsi : Globicephalus melas Traill. Je me plais à manifester ma reconnaissance envers MM. Cabrera et Aguilard-Amat pour l'intérêt qu'ils m'ont témoigné en déterminant l’espèce que j'ai rencontrée à Vilassar de Mar (province de Barcelone, Espagne). À. DE ZULUETA. Cyprès chauve (Z'azodium distichum). — Réponse partielle à M. Letacq (Parc de Fontainebleau). — Sur les dix-neuf Taxodiers que l’on peut compter dans le « Jardin Anglais » (jadis Jardin des Pins), dix-huit occupent les bords de la rivière anglaise qui sert de dérivation à la Fontaine-Belle-Eau; le dix-neuvième se trouve à l'angle sud-est de « l’Etang des Carpes ». Ce dernier plus gros mais moins élevé que les autres. La date de leur plantation remonterait au Premier Empire d’après « le Tour du Monde » (vol. XVI, page 16); à la même date que ceux de Trianon, d’après le chef jardinier du Parc. Leur grosseur moyenne, à hauteur d'homme, oscille entre 1 mètre et 120. Leur élévation atteint de 18 à 20 mètres. Leurs exostoses sont nombreuses et on peut en compter une cinquantaine sous chaque arbre. Les plus hautes atteignent de 60 à 70 centimètres en dehors du sol. L'un de ces arbres présente cette particularité d'émettre des exostoses au delà de la rive opposée. Le ruisseau, dont le lit est bétonné, a 4 mètres de largeur à cet endroit. Le sous-sol est argileux, mélangé de sable au moins superficiellement et légèrement tourbeux. Une des photographies de la collection des cartes postales illustrées de la maison Thibault donne très bien le faciès de cinq de ces arbres et de quelques exostoses plus saillantes, quoique l’artiste n’ait eu en vue que de donner l’aspect d’une partie du Jardin Anglais. Il y a encore en forêt, à la Mare-aux-Evées, à 3 kilomètres de la gare de Bois- le-Roi, une vingtaine de Taxodiers, dont les racines de quatre seulement s’exostosent faiblement. Il est vrai que cette mare est en voie de dessèchement et que les Taxo- diers qui en limitent le bassin dépérissent : les branches mortes sont couvertes de Lichens parmi lesquels dominent les Zamalina et les Evernia. Seuls les quatre plus vigoureux, enterrain plus humide, ont des exostoses spéciales, quoique peu déve- loppées par comparaison avec celles du Parc. (es 202 Notes spéciales et locales. nu À A 8 kilomètres de là, sur la rive droite de la Seine, au nord de la forêt dite de Champagne, près de la source du rû de Fontaineroux, sur des talus entourés de fossés profonds de 2 mètres, périodiquement débordants, puis complètement à see, se trouvent deux Taxodiers (que les gens du pays appellent des Cèdres) d'assez 4 tive apparence, avec quelques exostoses SA pret: L'un d'eux, au lieu d’un fût unique, offre une cépée d’une dizaine de tiges. Là aussi, faute d'humidité constante, il y a dépérissement, exostoses rares et envahissement par les mêmes Lichens qu'à la Mare-aux-Evées. Fe Vulaines-sur-Seine (Seine-et-Marne). J. Guranes.:. 00 cs Note complémentaire (due aux renseignements obligeants de M. l'abbé Orthey) (Pare de Rambouillet). — Date de plantation. — Elle remonterait à un siècle au moins, agrémentée des circonstances suivantes : Louis XVI aurait chargé un person- nage d'apporter de la Louisiane des graines de ce cyprès, mais les strobiles seraient demeurés un certain temps sans être plantés. Survint la Révolution, et le tout fut jeté au fumier. Quelque temps après, le fumier fut répandu dans la prairie et les cônes ont poussé par touffes. te conservateur du parc en aurait alors arraché quelques pieds qu’il mit en bordure là où ils se trouvent aujourd’hui; les autres auraïent con- tinué de croître en massifs. 4 Grosseur. — De quatre-vingts à quatre-vingt-dix centimètres de diamètre à hauteur d'homme. L'un d’entre eux mesure un mètre vingt-trois. ‘ Elévation. — De trente-cinq à quarante mètres. Le plus élevé (sur 150 environ que renferme ce parc) atteint tout près de cinquante mètres. bars. Exostoses. — Trois seulement, sur ces cent cinquante Taxodiers, seraient pourvus d’exostoses qui oscillent entre 40 et 50 centimètres de saillie. 1 Sol, — Prairie marécageuse. Gérard aurait été le premier, paraît-il, à attirer l’attention sur ces Taxodäers, il y à une cinquantaine d'années. % En outre des localités signalées plus haut, il faut compter un parc de Pithiviers où le Taxodier a l’air de prospérer. >. Vulaines. J. Guraxox. > pè Liste des Annélides polychètes trouvés par M. Adrien Dollfus, à Saint-Raphaël, en juin 1902 : | Syllèis (T'yposyllis) prolifera Kr. Perinereis cultrifera Gr. w- Syllis (Typosyllis) Krohnii Ehl. Platynereis Dumerilii And. et Edw. Syllis (Typosyllis) vittata Gr. Eulalia virens Ehl. ‘Lo Ehlersia sexoculata Eh]. Mystides (Protomystides) bidentata L. Odontosyllis ctenostoma Clpd. Lecydonia miranda Marion. M Autolytus pictus Ehl. CGlycera tridactyla Schmarda. Lepidonotus clava Mont. Glycera tesselata Gr. | Hormothoë spinifera Ehl. Polyophthalmus pictus Du. Sthenelaïs minor Pruv. et Racov. Petaloproctus terricola Qfg. Hyalimeeia tubicola O. F. Mall. Sabellides octocincta Sars., var. Medi- Eunice Claparedii Qîg. terranca Marion. Eunice Harassii And. et Edw. T'erebella lapidaria (Kôhler) L. Lumbriconereis funchalensis Kbg. Thelepus circinnatus Fabr. Lumbriconcreis gracilis Ehl. Chone collarius Lang. Nereis pelagica L. Vermiliopsis infundibulum Lang. Ceratonereis punctata N. $. er Paris. Baron DE SAINT-JOSEPH Pourquoi les insectes d> nuit sont-ils de préférence attirés par la lumière ar cielle? — Réponse à la question de M. A. Guébhard (feuille des Jeunes Nat listes, n° 393, 1% juillet 1903, p. 171). — La question est beaucoup plus complio qu'elle ne paraît à première vue et je n’en connais pas une solution satisfaisar Le professeur P. Bachmetiew a tenté une explication limitée au cas des Lépidoptè dans un récent mémoire intitulé : Warum flicgen die T'agschmetterlinge nur Tage und die meisten Nachtschmetterlinge in der Nacht? (Societas entomologica XW 1901, pp. 171 à 173 et 179 à 181). k , x. D'après ce physiologiste, le phototropisme n'est pas seul en jeu et il faut intervenir l'action paralysante ere gx sur les muscles par l’élévation de tem ture qui résulte soit de la chaleur solaire, soit de l’exercice du vol. Cette” se ferait sentir à 45° pour les papillons de jour et à 33° seulement pour les ps de nuit. Je ne puis entrer ici dans le détail des intéressantes explications de Bach: Notes spéciales et locales. 203 metjew. Tout ingénieuses qu’elles soient, j'avoue cependant qu’elles ne me satisfont pas entièrement et qu’elles me paraissent difficilement applicables à nombre d’in- sectes d'ordres divers (ÆZphémères, Necrophorus vestigator, Saperda carcharias, Termites, ete.), qui sont fréquemment attirés par la lumière ne à à . GIARD. Gœnonympha Hero L. — Réponse partielle à M. G. de Rocquigny-Adanson (feuille des Jeunes Naturalistes, n° 393, 1% juillet 1903, p. 169). — Le Mæœlibée est connu depuis longtemps dans le Nord, aux environs de Valenciennes; les amateurs du commencement du siècle dernier en envoyaient des exemplaires à Duponchel. En 1875, Ernest Lelièvre le dit encore très commun depuis la fin de mai jusqu’en juillet dans les bruyères du bois de Raismes (l'euille des Jeunes Naturalistes, &. V, p. 38). Paux l’a trouvé au bois de Phalempin, près de Lille, du côté de la Sablière. Dubus le signale au bois d'Holnon, près de Saint-Quentin. En Belgique, il est indiqué dans la forêt de Soignes, à Grœnendal, à Boitsfort et Auderghem (Quædvlieg). L'œuf est connu; la chenille vivrait, d’après Frey, sur Æ{lymus europœus? Diverses raisons me portent à croire que la plante nourricière est plutôt Wardus stricta L., Graminée fort abondante à Raismes, dans la localité où l’on prend C'œnonympha hero. A. GIARD. Sympiezocera Laurasi Lucas. — Réponse à M. le docteur Nodier (feuille des Jeunes Naturalistes, 1* mai, p. 151). — Les indications publiées naguère dans la Feuille (année IX, p. 152) sont un peu sommaires. Les mœurs de Sympiezocera Lau- rasi nous ont été révélées par MM. le docteur H. Marmottan et Prosper Leveillé. Ce longicorne vit dans les troncs des vieux Génévriers et peut-être des Chênes-Lièges. On le trouve en Algérie, dans le midi de la France et jusque dans la forêt de Fon- tainebleau, qui fut même la première localité française indiquée pour cet insecte (Marmottan, 1871). L’éclosion de Symptezocera à l’état adulte paraît commencer en août; on rencontre parfois l’insecte mort dans les tiges pendant l'hiver ou au prin- temps. M. le docteur Nodier trouvera d’ailleurs des renseignements plus complets dans le Bulletin de la Société entomologique de France, 1872, pp. xxxXV, LII et LVIII, et 1884, pp. XLVIII et CII. A. GIARD. Famiiarité observée chez les Lépidoptères. — Réponse à la question posée dans le n° 392. — IL existe dans la Guyane française, et probablement dans d’autres régions de l'Amérique intertropicale, un papillon qui est attiré par la présence de l’homme. C’est un magnifique diurne d’une taille au-dessus de la moyenne et devant appar- tenir au groupe des Morpho, ainsi qu'en témoigne sa splendide livrée bleue. Il habite les forêts vierges ou, pour employer une expression toute locale, le Grand Bois. Quand on chemine depuis quelque temps dans ces vastes solitudes, il n’est pas rare de le voir apparaître à vos côtés, surgissant subitement des profondeurs du bois. Il volète silencieusement, tantôt vous précédant sur la sente à peine tracée, tantôt se tenant à votre hauteur, et paraissant ne jamais vous perdre de vue. Après vous avoir ainsi accompagné pendant un certain temps, il vous abandonne et dis- paraît de la même façon mystérieuse, souvent pour être remplacé un peu plus loin par un de ses congénères qui recommence le même manège. Réellement on peut dire que ce Lépidoptère est un véritable compagnon dans ces immenses solitudes où pas . un bruit ne vient rompre un silence impressionnant, où pas un signe ne vient révéler l'existence d’un être vivant. La présence simultanée de plusieurs individus peut quelquefois s’observer, mais leur nombre reste toujours très restreint; pour mon compte, je ne me rappelle pas en avoir jamais vu plus de deux à la fois. Je n'ai jamais pris ce papillon et je n'ai jamais cherché à le prendre, car sa capture, du moins par les procédés ordinaires, m’a toujours paru à peu près impos- sible. En effet, son vol est très saccadé, il ne se pose pas; de plus, il à soin de se tenir à uné distance respectueuse qu’il sait conserver; enfin, 1l s’agit de localités où il ne sauraït être question de poursuivre ou de relancer un papillon; ajoutons que dans un pareil fouillis la manœuvre du filet serait presque toujours impraticable. Ce Lépidoptère est donc attiré par la présence de l’homme, cela est absolument incontestable. Ce fait est du reste bien connu de tous ceux, chasseurs et prospec- teurs, qui courent le grand bois, et 1l m'avait été signalé avant que moi-même je n’en fusse témoin, à plusieurs reprises. Maintenant, quelle explication lui donner ? La plus simple, qui vient tout d’abord ne > 204 Notes spéciales et locales. D #4 à l'esprit, est celle qui y verrait une nouvelle manifestation du sens de l’odorat chez - cet ordre d'insectes, Ce papillon serait attiré par l'odeur de l’homme. Mais je ne donne cette or AE que pour ce qu'elle vaut, c’est-à-dire pour une hypothèse toute personnelle, - Ç Ruelle (Charente). D: Noprer. Orthographe du mot Geuthorrhynchus. — Réponses à M. C. Marchal. — L'ortho- graphe correcte serait C'euthorrhynchus; ce mot est sans doute composé des radicaux grecs *0w (cacher) et péyzos (bec, trompe), mais les caprices de l'usage tendent à simplifier les règles anciennes basées sur l’étymologie. On écrit aujourd'hui phtisie (en attendant plus tard /##sie) au lieu de phthisie, Arhiza a remplacé arrhza ; de même polyrhiza, ete.; on viendra peut-être à écrire ariza. I] faut se résigner à ces dégradations successives de l’ancienne orthographe classique quand l’usage en est devenu général, comme on s'incline devant le fait accompli, mais il est sage de ne pas prendre les devants. En raison des précédents créés par les cas analogues, on peut adopter Ceuthorhynchus au lieu de Ceuthorrhynchus, maïs C'eutorhynchus est incorrect, au moins quant à présent, « fortiori Ceutorynchus. Paris. G. MALINVAUD. 1 En réponse à la question de M. Marchal, j'ai l'honneur de vous adresser la note suivante : Des cinq orthographes indiquées pour le mot Ceuthorrhynchus, cette dernière seule (C'euthorrhynchus) est correcte. Le mot vient, en effet, des deux mots grecs : xeb@euy être caché; +0 püyyos le rostre. Le ® se transcrit toujours /A; en composition, le # doit être redoublé ; donc il faut deux 7, suivis d’un À correspondant à l'esprit rude. | Cependant, bien que la règle soit absolue en grec, on omet généralement, dans les transcriptions, de redoubler l’r ; de sorte que l'orthographe C'euthorhynchus, quoique incorrecte, est plus conforme aux usages reçus. Quant au sens étymologique, il est évident : animal à rostre caché, comme Cryp- = torrhynchus; et ce caractère est, en effet, très net chez l'animal mort ou au repos. d Lycée Louis-le-Grand, Paris. J. CHATANAY. 47 Pour répondre à cette question, commençons par la fin : Le sens étymologique de ce mot, indûment polymorphe chez les auteurs, est évi- demment celui de « qui dèssimule son bec, » puisque (à la façon de son cousin germain le Cryptorhynchus « qui cache son bec » dans une rainure de son pro- thorax) le C'euthorynchus dissimule (tout simplement) son rostre entre les hanches de ses pattes antérieures, et n’a de sillons que pour loger ses antennes. a Donc l’étymologie de ce nom est bien x:00w, je cache ; pÿyos, bec ; soit, en carac-… tères français équivalents : keuth6, rhugchos (rhynchos, d’après les lois de la pro- nonciation grecque); d’où l’on a fait Ceuthorhynchus, très légitimement, en trans-« cription latine qui seule a une valeur scientifique internationale. EE D'où : 1° C'eutorynchus est absolument fautif, puisque ce mot n'offre pas la physio- nomie des éléments qui ont servi à le former. Il renferme un mot inconnu à Ja langue grecque : ceuto; puis un mot défiguré et d’où l'esprit grec est complètemen banni : rynchos. À moins d'admettre que ceuto rende la physionomie de ceutho; comme en italien fisica, fisonomia rendent celle de physica et de physionomia; et en. français fantaisie et fantôme, celle de phantasia et de phantasma ; F4. 2 C'eutorhynchus est encore fautif, du moins dans sa première partie, pour raisons exposées ci-dessus, à propos de ceuto ; 3° C'euthorhynrhus serait la véritable et génuine orthographe, offrant la ph nomie et le sens de ses rrdicaux, comme on le comprendra aux alinéas suivants ; 4 Ceutorrhynchus présente les mêmes difficultés qu'aux n° 1 et 2, se composant d’un mot étranger à la langue qui fournit délicatement le second vocable. Celure a bien la tournure grecque, mais son accoutrement révèle la prodigalité. Pourq deux 7 ? C’est vrai que dans le mot diarrhée et autres … rrhée de la terminolo médicale, d’origine grecque aussi. il y a deux beaux 7. Voici : c’est que la mode grecque est de redoubler l’r initiale, seulement après une voyelle brève, comme dans Chrysorrhoea (Liparis) par exemple ; or, ici dans C'euthô la voyelle est longue, & longue : donc on ne redouble rien : c’est assez long comme cela. éd Les partisans des deux 7 feront peut-être remarquer que le premier auteur de“ce. redoublement de l’r l’a fait sciemment, a fait venir son mot de x%9nç keuthos gras , caverne, cachette). En ce cas, j'en suis désolé pour lui et pour le Coléoptère. Ch un mot poétique comme reuthos pour l’adjoindre à rhynchos, qui donne la d'un yroin, d'un museau, c'est carnavalesque. Quant au Coléoptère, il n’a pas. ve Notes spéciales et locales. 205 à ces deux 7 ; il n’a, paraît-il, à la différence du cousin Cryptorhynchus, aucune rainure, pas même un sillon où cacher son euphémique bec. Où serait alors la poé- tique grotte, la cachette qui lui permettrait de signer : « Je suis un C'euthorrhyn- chus, » sous prétexte que xeÿ6os se termine par une syllabe brève ? Je puis dissi- muler ma tête derrière un arbre, la cacher dans mes bras, la protéger de mes mains, il ne viendra à l’idée de personne de faire de cet arbre, de ces bras et de ces mains une caverne où Ali-Baba lui-même perdrait son prestige. Le Coléoptère en question signerait au contraire, avant de rentrer sa tête : « Je suis bien un C'euthorhynchus », parce que 7e cache comme je le peux mon appendice, qui est un groin pour les uns, un museau pour les autres, un nez pour les comédiens, un pif pour Gavroche, un bec pour le commun des mortels, un rostre pour ces Messieurs de la l'eurlle. On doit donc se contenter d’un seul 7, suivi de l’X, qui tient la place de l’aspira- tion, de l'esprit rude qui accompagne tout mot grec commençant par un 7, comme dans Rheum, Rhythme, Rhéteur, Rhétorique, Rhetor, etc. ; 5° Ceuthorrhynchus a la prétention de donner une soi-disant lecture grecque, mais il a l'inconvénient de le faire en dehors des règles qui régissent les mots composés « asyntactiques, » et cela dans un mot entièrement latinisé et à terminaison latine. Le premier composant de ce mot est légitime, le second est incorrect grammatica- lement, pour les raisons susdites, et, de plus, il est faux physiologiquement, eu égard au manque d’écrin rostral de notre personnage qui nous l’a fait à la mode des Autruches. Fi done du mensonge scientifique qu’accréditerait le redoublement de l’! Pour ne pas exposer notre l'euille à empiéter sur le domaine de la philologie, j'ajouterai seulement que puisqu'on écrit : Ormthorhynchus, Otiorhynchus, Pachy- rhynchus, Cryptorhynchus, Rhynchites, Rhynchelmais, Rhynchophora, Rhynchoce- phala, Rhynchocyon, etc., etc., il n’y a pas de raison bien évidente d’écrire C'eutho- rhynchus autrement que le voilà. De Marseul aurait donc eu la bonne manière. Vulaines (Seine-et-Marne). J. GUIGNON. D’après M. Humery, de Versailles, l’orthographe rationnelle est bien C'euthorhyn- chus. — M. Hue, de Levallois, préconise C'euthorrhynchus avec redoublement de lr. M. Belliard, de Sauby, nous dit que ce nom, créé par Schüppel, doit être écrit avec un seul 7; de même, Otrorhynchus qui vient de fy4os et de wtioy petite oreille, er que les serobes, bien visibles d’en haut, affectent dans ce genre la forme d’une oreille. Ces mots sont bien homogènes, puisqu'ils proviennent de la même langue, mais, selon l'usage, la terminaison est latine, ws au lieu de os, le son, il est vrai, diffère plus en France que dans le reste de l’Europe où l’on prononce ous. À propos de la géonémie du Podalirius. — M. A. Giard a l’extrême obligeance de m'écrire ce qui suit (1% juillet 1903) : « Podalirius est signalé dans l'Oise par Pinard. D. Papillons de l’Orse, Beauvais, 1847, in-4° cartonné, catalogue rare. Comme localité plus précise : Compiègne (Bull. Soc. Ent. fr., 1852, t. XXXIII). Moulins. G. DE ROCQUIGNY-ADANSON. Même sujet. — Il me paraît intéressant de vous indiquer pour l’enquête faite dans la Z'euille relativement à la limite d'habitat du Podalirius, une localité certaine qui me semble être bien voisine de cette limite : on vient de me montrer plusieurs beaux exemplaires capturés à Caumont, sur les limites de l’Eure et de la Seine-Inférieure. Ce papillon y serait plutôt rare, mais on le voit de temps en temps butiner sur les fleurs des jardins. Le Flambé habite donc le plateau du Roumois, région froide, très ventilée, dont la faune a des apparences très nettement septentrionales. Caumont. F. DE NERVILLE. Papilio Machaon L. — Une chenille du ?. Machaon me fut apportée le 8 octobre 1902 à Moulins. Trois jours après elle était en chrysalide. L’éclosion du papillon n’eut lieu que le 4 juillet 1903, soit près de neuf mois plus tard. Le papillon était d’ailleurs très beau et normalement constitué. Moulins. G. DE R.-A. Epinephele Janira IL. — Le 4 juillet 1903, j'ai capturé, au parc de Baleine, un Myrtile S, d'apparence normale, saut au-dessous des ailes supérieures, où l’on voyait un point noir tangent inférieurement à l’œil apical noir pupillé de blanc. Parc de Baleine (Allier). G. DE R.-A. Le à Es 206 Notes spéciales et locales. Question sur le croisement d'animaux de races différentes. — Un sujet fort : ressant est l'étude des accouplements, féconds ou non, d'animaux d'espèces tinctes, comme celui que mon correspondant, le commandant Caziot, a o ré ment entre une //elix rotundata et une Hyalinia lucida (1); cependant, pour ma p je donne encore une plus grande importance, à cause de sa plus intime relation : l'origine des espèces, au phénomène quelque peu douteux et nié par Quatrefages ( qui consiste dans la répugnance et même l'impossibilité de s'accoupler qu'éprouve des animaux de races distinctes mais d'origine commune bien connue, ces race s'étant formées dans les temps modernes. 4 Claus nous parle de ce phénomène lorsqu'il dit dans sa Zoologie (3) : « Abstraction » faite des cas où l’accouplement entre races différentes est impossible par des rai- » sons purement mécaniques, il paraîtrait, d’après les observations d’éleveurs, en » qui l’on peut avoir toute confiance, que certaines races ne se croisent que di ci- » lement, et que même quelques-unes, qui proviennent par sélection d’une souche » commune, n’ont plus d’accouplement fécond, Le Chat domestique, importé d'Europe - » au Paraguay, s'y est, d’après Rengger, sensiblement modifié dans le cours LE - » temps et montre une aversion très décidée contre la forme européenne dont il - » dérive. Le Cochon d'Inde européen ne s’accouple plus avec celui du Brésil, dont — » il descend très vraisemblablement. Le Lapin, qui, au xv° siècle, fut importé - » d'Europe à Porto-Santo, près Madère, s’est tellement modifié que son croisement » avec les races de Lapins européennes ne donne plus de produits. » Nous pouvons donc conclure que, sous le rapport de la génération et de la repro- » duction, il existe une différence importante entre l’espèce et la variété, maïs pas — » de limite absolue. » Sri: Des trois cas que rapporte Claus, nous devons écarter celui du Cochon d'Inde, - parce que, dans le même ouvrage (4), l’auteur dit : « C'avia aperea L., Aperea, au » Brésil et dans le Paraguay, où il vit comme le Lapin sauvage, C. cobaya Schreb.,. » Cochon d'Inde domestiqué, dont la souche sauvage est inconnue ; est sans doute - » aussi originaire de l'Amérique méridionale, L'opinion qui voudrait le faire dé- » river du précédent offre peu de vraisemblance, car le croisement ne réussit jamais » entre eux et il n’est pas possible d'obtenir la moindre variété de l’'Aperea domes- » tiqué. » a J é serais reconnaissant aux lecteurs de la l’eutlle qui pourraient me citer des faits à l’appui de cette thèse. "E Je leur saurais également gré de m'indiquer quel est l'ouvrage de Rengger auquel Claus nous renvoie et, enfin, de m’apprendre s'il a été fait sur le Lapin de Porto Santo d’autres expériences que celles, peu concluantes, que rapporte Lyell (5) : « Vers” » l’année 1419, quelques Lapins furent introduits dans l’île de Porto-Santo, où äls » se sont multipliés excessivement et n’ont cessé de prospérer, à l’état sauvage, depuis” » cette époque. Sous le rapport de plusieurs de leurs caractères, ils constituent une” » race tranchée, qui est plus petite que la souche parente originelle. Lorsqu'on trans- » porta deux mâles au Jardin Zoologique de Londres, ils refusèrent de s’apparier » avec aucune variété de Lapins domestiques ; leur isolement, continué pendant plu » sieurs générations dans les conditions géographiques particulières, ayant san » doute déterminé chez ces animaux une répugnance irrésistible à se croiser avec » des races proches alliées. » Vilassar de Mar (province de Barcelone, Espagne). A. DE ZULUETA. î + = (1) Bull. Malacolog. Soc. London, April I, 1902, p. 11. (2) « Pour qui admet en particulier la dérivalion graduelle et lente, pour Lamarck con » pour Darwin, toute espèce nouvelle commence par une variélé qui transmet à ses.de » dants ses caractères exceplionneis et constitue d’abord une race, distinguée seulement » des caractères morphologiques, mais destinée à s'isoler plus lard physiologiquement » ce dernier résultat dont il faut prouver la réalité. 11 s'agit de faire voir non pas.quede » espèces peuvent se croiser et donner naissance à une ligne à la fois distincle etAéconde, re » mais bien qu'il arrive un moment où deux races jusque-là fécondes entre elles pe dent la » faculté de se croiser. Là est le vrai desideralum. . . _ » Eh bien ! nous savons par Darwin lui-même à quoi nous en tenir sur ce point Delon » ces recherches, si longues et si sérieuses, il a conclu qu'on ne connaît pas un Seul,cf » croisement infécond entre races animales, et qu'entre races végélales, Lout ce qu'il » possible d'apercevoir, c'est une certaine eV de fécondité, » = DE Darwin et ses Precurseurs Françus, par A. de Quatrefages. Paris, Alcan, 1892, Chapitre * pp. 255 et 256. E (3) Trailé de Zoologie, par Claus. Deuxième édition française, traduite par G. Moquin-Pant Paris, Savy, 1884. Chapitre V, $ 2, p. 117. : (4) Ibid., p. 1497. (5) Principes de Géologie, par Sir Charles Lyell, traduit par M. Ginestou, Paris, Tome deuxième, chapitre VI, pp. 399 et 400. Notes spéciales et locales. 207 Sur le son émis par les Ghenilles. — Ayant eu à retirer d’une cage d’éducation quelques cocons de ÆAodia fugax, formés depuis une quinzaine de jours, J'ai été extrêmement surpris d'entendre sortir de certains d’entre eux une sorte de cri plaintif comparable au cri d’une petite souris ou plutôt rappelant le bruit produit par le papillon d’Acherontia atropos lorsqu'on le prend dans la main. Ce bruit était produit cinq ou six fois. La personne qui, chez moi, pendant mon absence, avait été chargée de donner des feuilles fraîches aux chenilles de #hodia fugaxr, m'a dit que ces chenilles, lorsqu'on les dérangeait, faisaient aussi entendre quelquefois le même er1. Je désirerais savoir si ce fait a déjà été signalé au sujet de hodia fugax, comment on l'explique et si on l’a observé pour les chenilles d’autres espèces. Morenchies (Nord). D. BRABANT. Sur la naturalisation des Composées. — Question. — Je fais appel aux botanistes qui pourraient me renseigner sur la naturalisation, dans l’Europe occidentale, des espèces de Composées provenant de l'Amérique du Nord et particulièrement des Aster et genres voisins. Adrien DoLLrus. Question : Sur le egodontus violaceus. — Le Megodontus violaceus var. purpu- rascens projette, lorsqu'on le saisit, un liquide très finement pülvérisé et violemment corrosif. Les yeux, s'ils sont atteints, s’enflamment fortement, la peau de la figure devient rouge avec sensation de brûlure pendant une dizaine de minutes, la peau des mains, même, n’y est pas insensible. Ce liquide, projeté par l’anus dans une direction qui semble dépendre de la volonté du Carabe et jusqu’à une distance de cinquante cen- timètres, constitue pour l’animal un redoutable moyen de défense. Or, je ne l’ai constaté dans le Gers que pour cette espèce; n1 l’auratus, n1 le cate- nulatus, ni le nemoralis ne se sont ainsi défendus quand je les ai saisis. Je désirerais savoir si cette propriété est générique (commune par ex. à tous les Megodontus) et quels sont les sous-genres qui en jouissent. Sauby (Gers). H. BELLIARD. Société des Conférences anthropologiques. — Il y a deux ans, une Société des Conférences anthropologiques a été fondée dans le but de répandre dans le public le goût de l’étude de l’histoire naturelle de l’homme et d’en faire connaître les résultats. Depuis cette époque, la Société a donné, chaque hiver, une série de conférences sur les différentes branches des sciences anthropologiques qui ont eu un succès croissant. La Société des Conférences anthropologiques, voyant aujourd’hui son œuvre con- sacrée, veut lui donner tous les développements qu’elle comporte. Elle a donc décidé de passer à l’exécution de la seconde partie de son programme, qui consiste à faire appel aux anthropologistes de la province et de l’étranger. Toute personne de province qui s'occupe d’Anthropologie se trouve isolée et ne sait à qui s'adresser quand elle vient dans la capitale. La Société des Conférences anthropologiques offre de lui donner tous les renseignements scientifiques et pra- tiques qu’elle peut désirer et d’être à Paris son correspondant bénévole. De plus, et c’est là un point important, la Société procure à ses adhérents une salle parfaitement aménagée dans le cas où ils désireraient faire une conférence sur le sujet qui les intéresse. Une tribune leur est assurée, où ils pourront divulguer leurs idées au public parisien. Nous n’avons pas besoin d’insister sur l’excellente décentralisation que réalise une telle œuvre. Elle permet aux savants de la province et de l'étranger de se faire entendre et de prendre le rang dû à des travaux qui, aujourd’hui malheureusement, sont trop souvent passés sous silence. Le président de la Société est M. le docteur Chervin ; le secrétaire, M. Paul de Mortillet ; le trésorier, M. le docteur Félix Regnault. Nora. — Pour permettre la diffusion de la Société et assurer la participation de tous les savants de la province et de l'étranger, la cotisation à été fixée à cinq francs par an, avec faculté de dépasser ce minimum pour ceux qui le désireraient. Il suffit, pour faire acte d'adhésion, d’adresser cette modique somme par bon de poste ou mandat au trésorier, le docteur Félix Regnault, 225, rue Saint-J acques, Paris, 5. Celui-ci répondra également à toute personne qui désirerait des rensei- gnements. nr (re Ar 208 Faits scientifiques. REVUE DE FAITS SCIENTIFIQUES bi Comment les Plantes vivaces maintiennent leur niveau souterrain, — Chez la plupart des plantes vivaces, les organes aériens se détruisent complètement en au- tomne ; elles ne conservent que la souche, composée le plus souvent de racines et d’une tige : rhizome, tubercule ou bulbe. II est SE a que la souche soit protégée r des froids de l'hiver ou de la dent des herbivores, mais il ne faut pas que l'enterre- ment soit trop profond, car si les bourgeons sont situés trop loin de la surface, la = jeune tige aura à effectuer, au printemps, un trajet tellement long que les provisions emmagasinées dans la souche risqueræient de ne pas suffire à sa croissance. De ce conflit entre deux tendances opposées, il résulte que le végétal a tout intérêt à maïin- tenir ses organes hivernants à un niveau bien défini. Ce n’est pas tout d’avoir atteint = ce niveau, la plante doit sans cesse lutter pour s’y maintenir. D’une part : les bour- geons de remplacement qui passent l'hiver se forment souvent plus haut que les bourgeons anciens et la plante doit réagir contre cette lente ascension ; d'autre part, la surface du sol subit des remaniements continuels, le vent et les eaux de ruissel- pers mr la terre superficielle ou amenant des sédiments qui tendent à enfouir e végétal. M TJ. Massart a étudié, au Jardin des Piantes de Bruxelles, les diverses réactions biologiques qui permettent à la plante de conserver cet équilibre nécessaire à une bonne végétation; il a fait, pour chaque espèce, trois lots, cultivés l’un très près de la surface, l’autre à 10 centimètres, le troisième à 20-30 centimètres de profondeur. Voici les principaux résultats auxquels il est arrivé. Les procédés par lesquels les végétaux reprennent leur niveau après avoir été enfouis sont les suivants : 1° Allongement des entrenœuds. — Quand certaines plantes sont trop enfoncées, les bourgeons hivernants sont poussés jusqu’au niveau habituel, grâce à la forte. croissance qui s'opère dans leurs entrenœuds proximaux, les entrenœæuds distaux restant très courts. Les bourgeons ainsi amenés à la bonne hauteur se séparent com- = plètement de la plante mère, les longs entrenœuds meurent et, en même temps, des. racines naissent aux nœuds des bourgeons (Serratula, Viola odorata). Dans d'autres plantes, les bourgeons des parties anciennes de la souche allongent leurs entrenœuds inférieurs, et ceux qui se trouvent sur la base de la tige aérienne sont amenés jus- qu’au niveau favorable par la croissance des entrenœuds inférieurs de la tige elle- même ; les entrenœuds qui s’allongent peuvent rester minces et se détruire dès que les racines formées auprès des bourgeons de remplacement suffisent à nourrir ceux-ci - (Tradescantia, Apocynum), ou bien les entrenœuds des bourgeons portés par la souche, — ainsi que les entrenœuds inférieurs de la tige qui a fleuri, deviennent épais et se remplissent de substances de réserve (/nula helenium). \ Dès que les tiges ont dépassé le niveau que les bourgeons hivernants doïvent occuper, ceux-ci deviennent chétifs ; il en est de même au-dessous du niveau normal: 2 Tropisme. — A l'allongement des entrenœuds vient s'ajouter, dans bien des cas, une nouvelle réaction, le tropisme, qui souvent suffit à elle seule à assurer la » à du niveau. Il peut y avoir courbure de la souche ; celle-ci, au lieu de croître horizon- talement, comme Je le fait dans les conditions normales, s’infléchit vers le haut. Dans d’autres cas, ce n’est pas la souche elle-même qui exécute la courbure et porte. vers le haut son bourgeon, resté court ; ce sont les bourgeons qui allongent leur partie ps À f basilaire et la courbent jusqu’au niveau voulu. “TE Les moyens variés que les végétaux mettent en œuvre pour reprendre leur niveau habituel, lorsqu'ils ont été recouverts d’une couche de terre trop épaisse, sont géné * ralement inapplicables lorsqu'il s’agit de faire descendre la plante. L'étude des p cédés de descente est beaucoup plus difficile et nécessite la culture en pots ; MM sart rappelle que M. Rimbach a étudié la question : la plante peut reprendreson niveau en donnant la prépondérance aux bourgeons situés le plus bas, ou par“ uite de la courbure géotropique de la souche ; il peut y avoir aussi courbure de la tige qui, au lieu d’être couchée, comme dans la situation normale, s'incline vers lebas, jusqu’au niveau voulu, puis se recourbe vers le haut, les bourgeons étant situés.sux la partie déclive. Enfin beaucoup de végétaux raccourcissent leurs racines ap qu’elles ont atteint toute leur longueur ; comme elles sont alors solidement f leur extrémité inférieure par les radicelles et par les poils radicaux, leur contractic a pour effet de faire descendre le collet de la plante (Oxalis, Crocus, ete). (J. MassarrT. Comment les Plantes vivaces maintiennent leur niveau souterr d. Bull. Soc. Botanique Belgique, 1902-1903, pp. 67-79). - k Le Directeur Gérant, ; Imp. Oberthür, Rennes—Paris (6565-03) L" 1er Octobre 1903 _ IVe Série, 33° Année — No 936 a ‘ … 210 D' Et. RAaBaUD. — Lexique de Cylologie. N Nebenkern. — Syn. de Noyaux accessoires, lant dans une cellule quelconqg que dans le spermatozoïde. Ce sont des formations très diverses, mal connues, ayant, comme les noyaux, une certaine affinité pour les maliè 1: colorantes (voir Corps accessoires). n Nécrobiose. — 11 y a nécrobiose quand un élément anatomique disparait po ur ètre remplacé par un autre construit avec les éléments du premier, Les. phénomènes de métamorphose des insectes sont une nécrobiose. ec s Nécrose, syn. de mort. ft Nématoblaste. — Vacuole d'or igine des némalocystes (voir Cellule irRone Nématocysle. — Capsule de la “cellule urticante (voir ce mot). Neurile. — Prolongement centripèle de la cellule nerveuse ou neurone. Neurone. — Nom spécial de la cellule nerveuse, La cellule nerveuse est un élément de dimensions variables suivant les régions, caractérisé par l'exis= = tence de prolongements qui peuvent atteindre une très grande longueur. A Le corps cellulaire est rempli d'un grand nombre de granulations sim prégnant facilement par les réactifs colorants et qui sont, très probable ment, de même nature que la chromatine du noyau; ces granulations sont disposées en cercles concentriques autour du noyau; on les appelle gens ou corps de Niss! ou kynéloplasma. | Les prolongements sont en nombre variable, mais il en existe toujours, deux au moins. On distingue les prolongements protoplasmiques ou € en- driles, relativement épais, dont le caractère essentiel est de conduire N flux nerveux de la cellule vers les organes (ils sont centrifuges), et. cylindre-axe ou neurile, plus grêle que les dendrites, qui conduit les exc {ations de la périphérie vers le corps cellulaire (ils sont centripètes). Ta a jamais qu'un seul neurile pour un neurone; il peut y avoir un très gratil nombre de dendrites; lorsque le neurone n'a que deux prolongements, lun» est un dendrite, l'autre un neurile. Dendrite ou neurite, ces prolongemen ls se terminent par une ramification (arborisalion terminale) plus ou moins abondante formant une touffe. Durant leur trajet, les dendrites émette des branches collatérales de longueur variable; enfin, ils sont Dee très fins et très courts prolongements, les épines. Les neurones entrent en relations les uns avec les autres par simple contact et de telle sorte” l'arborisalion terminale d'un neurite soit au contact de l'arborisation minale d'un dendrite. Le lien de contact est l'articulation. RE Névroglie. — Eléments du système nerveux constitués par un corps celll laire émeltant de très nombreux el très fins prolongements. Les cellules d névroglie forment le tissu de soutien du système nerveux. Nissl (voir Grains de Nissl et Neurone). Nœuds du réseau (voir Nucléole). Noyau. — L'un des deux principaux éléments de la cellule, Le n placé au centre du corps cellulaire, dont il se distingue par sa réfrin, plus grande. Il est, en général, sphérique, mais il peut être incurvé (voir Leucocyte) ou ramifié (noyau des cellules de certains Arthropodes) I n'y a, sauf de rares exceplions, qu'un seul noyau par cellule, La“dimi sion du noyau est généralement en rapport avec le volume du cytoplasm: Le noyau se compose d'un long filament pelotonné sur lui-même, . milome (boyau nucléinien, filament chromatique, lilament nucléin ( cléole-noyau), constitué par une série de granulations bout à bo caryomicrosomes. Ce filament se colore d'une facon très intense € divers réactifs colorants: la substance qui le forme a reçu le nom ! matine ou nucléine. Ce filament baigne dans un liquide, le suc nuclét a, * + | = D' Et. RaBaup. — Lexique de Cylologie. PAS | Les granulations chromatiques sont maintenues les unes à la suite des autres par une substance non colorable qui porte le nom de linine. Il existe en outre un protoplasma spécial, le caryoplasma, constitué par un réli- culum granuleux de substance achromatique, comparable au cytoplasma du corps cellulaire. Enfin, on distingue dans le noyau une ou plusieurs granulations volumineuses qui ont reçu le nom de nucléoles et sont de natures très diverses (voir Nucléole). La chromatine n'est pas un corps de constitution uniforme. Si elle ren- ferme d'une façon constante de l'acide nucléique et de l'acide phospho- rique, elle se comporte différemment, suivant les cas, sous l’action des acides étendus, et on distingue la nucléine et la paranucléine. Le caryo- plasma renferme de la plastline. On trouve encore dans le noyau de la paralinine, sous forme de suc nucléaire, de la pyrénine, qui compose les nucléoles (voir ce mot). Enfin, le noyau est entouré d’une membrane mince constituée par de l'amphipyrénine. Le noyau est l'organe le plus important de la cellule. Il se déplace dans la cellule pour venir dans les points où l’activité est la plus grande. Les expériences de mérotomie ont démontré que tout fragment cellulaire dé- pourvu de noyau était fatalement destiné à une mort prochaine, tandis que tout fragment renfermant tout ou partie du noyau se régénérait et repre- nait la forme initiale. Ces expériences indiquent donc qu'il ne saurait y avoir actuellement de cellule sans noyau. Elles permettent aussi de penser que le noyau n’est pas une différenciation secondaire du protoplasma. D'ailleurs, des considéra- tions d'un autre ordre conduisent également à admettre que la chromatine est la forme initiale du protoplasma, le corps cellulaire étant une formation secondaire. Noyau de segmentation. — Noyau définitif de l'œuf résultant de la fusion du pronucleus femelle et du pronucleus mâle (voir Globules polaires, Pronu- cleus). - Noyau sexuel, syn. de Micronucleus (voir ce mot). Nucléine. — Substance qui forme le filament chromatique (voir Noyau); syn. de Chromatine. Nucléique (acide). — Acide constitutif de la nucléine. Nucléo-albumine. — Substance albuminéuse du protoplasma. Nucléo-fils. — Fibrilles qui, suivant van Beneden, relieraient entre eux les microsomes du filament nucléaire. Nucléo-hyaloplasma. — Nom donné par Strasburger à la partie du filament nucléaire renfermant les microsomes (inusité). Nucléoles. — Eléments du noyau. Les nucléoles sont des formations extrê- mement diverses et très variables suivant les cellules. On distingue actuel- lement les faux nucléoles ou pseudonucléoles, les nucléoles vrais, les nu- cléoles différenciés. Les faux nucléoles (syn. : nucléoles nucléiniens, karyosomes, nucléoles cyanophiles, pseudo-nucléoles, nœuds du réseau, corps nucléiniens) ne sont autre chose que des épaississements locaux du filament chromatique; ils en font partie intégrante. Les nucléoles vrais (syn. : nucléoles plasmatiques, nucléoles paranucléi- niens, plasmosomes, nucléoles ervthrophiles, eunucléoles) sont des élé- ments permanents du noyau; ils sont formés de paranucléine ou pyrénine. Leur nombre est très variable, non seulement suivant l'espèce observée, mais encore suivant l'organe de cette espèce. Ils n'occupent pas dans le noyau une situation constante. Suivant les auteurs, ils sont libres dans les mailles du réseau de linine; pour d’autres, ils sont suspendus par des fila- * 212 D' Et. RaBauD. — Lexique de Cylologie. ments dans le suc nucléaire, Leur volume varie d'une cellule à l'autre et. dans une mème cellule, depuis 67 millièmes de micron jusqu'à 5 millièmes de micron (0 p 067 à 0 g 005). ec IS sont sphériques, anguleux ou éloilés. D'après certains auteurs, ils sont entourés d'une membrane d'enveloppe. Ils peuvent être creusés de vacuoles, "1 Parfois ils renferment des corpuscules infiniment petits, les nucléolules. Les nucléoles différenciés sont deux variétés de nucléoles vrais, connus sous le nom de nucléoles principaux et de nucléoles accessoires, pouvant coexisler dans un même noyau, séparés ou accolés (nucléole double). Les nucléoles principaux sont très réfringents, fortement colorables, d'aspect granuleux. Les nucléoles accessoires sont homogènes; ils disparaissent dans l'eau tandis que les principaux persistent. On admet que les acces- soires dérivent des principaux par bourgeonnement; ce sont, dans tous les cas, des formations tardives. ; Les nucléoles vrais et différenciés se divisent par scission ou se mulli- plient par bourgeonnement. On ne sait rien de positif sur leur origine. Quant à leur rôle, il serait très important; un assez grand nombre d'auteurs admettent qu'ils sont l'origine de l’ergastoplasma. N'ucléole accessoire (voir Nucléoles différenciés). Nucléole cyanophile, syn. de Faux nucléole (voir Nucléole). Nucléole dijjérencié (voir Nucléole). Nucléole erylrophile, syn. de Nucléole vrai. Nucléole-noyau, syn. de Filament chromatique (voir Noyau). Nucléole nucléinien, syn. de Faux nucléole (voir Nucléole). Nucléole paranucléinien, syn. de Nucléole vrai. Nucléole plasmatique, syn. de Nucléole vrai. Nucléole principal (voir Nucléole différencié). Nucléole vrai (voir Nucléole). Nucléolule. — Elément du nucléole (voir ce mot). Nucléoplasma (voir Karyvoplasma). Nucléotropisme (voir Karyotropisme). [e] Odontoblastes. — Cellules formatrices de l'ivoire. OŒnocytes. — Cellules arrondies, amiboïdes, que l'on rencontre chez les ins sectes. Leur rôle est encore indéterminé. Œuf. — Nom donné à la cellule qui a la propriété de reproduire par multipli 4 cation et différenciation un individu semblable aux parents. Au point ES anatomique, l'œuf est une cellule renfermant les éléments ordinaires, « lement ces éléments ont reçu des noms spéciaux. Le protoplasma pr 16 vilellus, et l'on distingue le vitellus formatif ou deuloplasma, qui corres=. pond au cytoplasma, et le vitellus nutrilif, qui correspond aux substances de réserve, Le noyau est la vésicule germinalive; la nucléole est la tâche germinative ou tâche de W agner. Le corps vitellin de Balbiani ou vésicule embryogène, paraît être un élément constant de l'œuf. Enfin la membrane s d’ enveloppe porte le nom de membrane vitelline. | Œuf ovarien. — Œuf non encore fécondé. Ontogénèse. — Développement de l'individu, par opposition à phylogénèsi ou développement de l'espèce. Oocyle. — Nom donné à l'œuf non encore chargé de vitellus nutritif. Oolomie. — Procédé de séparation de l'œuf ou des blastomères qui perm et de se rendre compte que dans le plus grand nombre de cas chaque fragment nucléé de l'œuf ou chaque blastomère, jusqu'à une certaine phase de la # D° Et. RaBaAuD. — Lexique de Cylologie. 213 segmentation, peut donner un individu entier, comme l'œuf complet lui- même. Organite. — Mot servant à désigner soit les parties constitutives des organes quand elles sont très petites, soit les éléments anatomiques considérés en général. Ostéoblastes. — Cellules formatrices de l'os. Ostéoclastes. — Cellules spéciales possédant la propriété de détruire la subs- tance osseuse. Elles interviennent pour remanier les os et permettre aux ostéoblastes de constituer l'os définitif. Ovocentre. — Centrosome de l’ovule. Ovocyte, syn. de Oocyte. Ovogénèse. — Ensemble des phases qui aboutissent à la constitution de l’ovule. Ovogonie. — Cellules initiales qui fournissent les oocytes. Première phase de l’'ovogénèse. Ovotomie, syn. de Ootomie. Ovule. — Désignation spéciale de l'œuf non encore fécondé. Ovule mâle, syn. de Spermatogonie. P Palingénèse. — Se dit du développement embryonnaire qui passe d’une façon explicite par toutes les phases ancestrales. Pangènes. — Unité physiologique hypothétique, d’après de Vries, substratum de l’hérédité. Pangénèse. — Théorie des pangènes. Parachromatine. — Substance du noyau correspondant à la linine. Paralinine. — L'une des substances du noyau (voir ce mot). Paramitome (voir Filaire). Paramylon. — Amidon uniquement formé d’hydrates de carbone. Paranucléine, syn. de Pvrénine; substance constitutive des nucléoles. Paranucléinien (voir Nucléole). Paraplasma. -— Terme ancien correspondant au suc cellulaire. Parasome, syn. de Corps Accessoire (voir ce mot). Parthénogénèse. — Phénomène suivant lequel certains œufs peuvent se déve- lopper sans fécondation préalable. Il est probable que, dans ce cas, il n’y a rejet que d'un globule polaire, c’est-à-dire que la réduction chromatique ne s'opère pas (voir Globules polaires). Peloton chromatique, syn. de Spirem (voir Division indirecte). Peloton-mère, syn. de Spirem (voir Division indirecte). Phagocaryon. — Nom donné à l'œuf, ou cellule germinative de certains insectes (voir Caryophagie). Phagocyte, syn. de certaines variétés de Leucocytes (voir ce mot). Phagocytose. — Action des leucocytes qui englobent et digèrent les corps étrangers, microbes et autres (voir Leucocyte). Phagocytose myoblastique, syn. de Auto-Phagocytose. Phagolyse. — Dégénérescence des phagocytes. Phragmoplastes. — Ensemble des corps intermédiaires (voir ce mot). Origine de la cloison cellulosique chez les végétaux; syn. de Plaque cellulaire. Phyco-érythrine. — Pigment des algues rouges (voir Leucite). Phycophéine. — Pigment des algues brunes (voir Leucite). Phycoxanthine. — Pigment des algues jaunes (voir Leucite). Phyllocyanique (acide). — Produit de dédoublement de la xanthophylle. Phylloxanthine. — Produit de dédoublement de la xanthophylle. Phylogénèse. — Développement et évolution de l'espèce (voir Ontogénèse). 214 D' EL. Rabaup. — Lerique de Cylologie. AE — Il existe, dans un très grand nombre de cellules anime des corpuscules de dimensions et de teintes variables, qui sont les granules 14 pigmentaires, comparables, sinon identiques, aux leucites des végétaux. Ces granules sont doués de vie, se meuvent et se multiplient, Divers au- leurs tendent à admettre que ces granules sont les parties élémentaires de” la cellule et les nomment plastidules, Hs ser se formés d'une substance fondamentale très voisine de Ja chromaline, Ces granules produisent F1 + verses substances colorées dontils S'imprègnent, les pigments. Ceux-ci sont jaunes (lipochromes), rouges, bleus, noirs, verts, elc.; ce sont des Corps Va - extrêmement complexes au point de vue chimique. à Plaque cellulaire. Ensemble des corps intermédiaires; homologue du phrag- moplaste des cellules végétales. Plaque complétive, — Partie de la plaque cellulaire qui unirait celle-ci à la membrane cellulaire. Plaque équaloriale. — Phase de la Division indirecte (voir ce mot). Plaque fusoriale. — Partie de la plaque cellulaire limitée à l'ensemble des corps intermédiaires. Le Plaque marginale, syn. de Plaque complétive, encore appelée plaque cylo- LE plasmique. Plaque nucléaire, syn. de Plaque équatoriale (voir Division indirecte). Plaquettes de Bizzozero, syn. de Globulines de Donné (voir ce mot). Plasmas accessoires (voir Plasmas principaux). Plasmas ancestraur. — Weissmann donne le nom de plasmas ancestraux aux particules de substance vivante chargées des propriétés héréditaires. Les « plasmas paternels et maternels resteraient toujours distincts. Théorie ex- œ trèmement compliquée. ci Plasma germinalif, syn. de Plasmas ancestraux et aussi de Idioplasma. # NI Plasmas principaux. — Mansemann admet par hypothèse que toute cellule renferme des plasmas principaux qui leur donnent leur caractéristique domi- nante, et une petite quantité de plasmas accessoires. à Plasmazellen. — Sorte de leucocyle renfermant des granulations dont l'affi= nilé pour les couleurs d'aniline est moins grande que l'affinité des gran lations des mastzellen pour les mêmes couleurs. Plasmodes. — Ensemble de cellules fusionnées de telle sorte que leurs con tours ne sont plus distincts. Un plasmode se présente sous forme d'une masse proloplasmique, souvent de grande étendue, et renfermant un trèss grand nombre de noyaux. On dit aussi plasmodium, syncytium. K Plasmodiérèse, syn. de Division cellulaire. Plasmodium, syn. de Plasmode. Plasmolyse. — Phénomène d'après lequel le protoplasma, placé dans « laines solutions, se détache de la membrane de cellulose (voir Coeffic ent isotonique; Isotonique). Plasmolyse mélachromalique. — Dissolulion des granulations chromati dans le protoplasma qui prend alors un aspect homogène et acquiertun affinité très grande pour les colorants. ù Plasmosomes. — S'emploie pour désigner cerlains corps accessoires (voire mot). Est également synonyme de nucléole vrai (voir ce mot). . Plasomes. — Unité physiologique hypothét ique, d'après Wiesner (voir Uni ê physiologique). | Plasson. — Forme ancestrale hypothétique des êtres vivants, masse de | 1h toplasma homogène dépourvu de noyau. Théorie actuellement controuvé Syn. : Cytode, Autoplasson. | Plastide, syn. de Cellule. ce Plastidule. — Unité physiologique hypothétique, d'après Hæckel. Certai lle je D' Et. RapBaup. — Lexique de Cytologie. 215 auteurs tendent actuellement à considérer le granule pigmentaire comme étant le plastidule (voir Pigment). Plastine. — Substance entrant dans la constitution du protoplasma cellulaire et nucléaire. Plateau. — Production de la cellule formant une membrane d’enveloppe in- complète, recouvrant uniquement la surface libre des cellules groupées en épithelium. Les cellules de l'épithelium digestif portent en particulier un plateau. Celui-ci est foré d'un très grand nombre de canalicules par lesquels passent de fins prolongements du corps cellulaire. Polaires (corpuscules) (voir Globules polaires). Polaires (radiations). — Radiations entourant le centrosome (voir Sphère attractive). Pôle animal. — Partie de l'œuf dans laquelle est localisé le vitellus formatif. Pôle végétatif. — Partie de l'œuf dans laquelle sont localisés les matériaux nutritifs. Polycaryocytes, syn. de Myéloplaxes. Polynucléaire. — Variété de Leucocytes (voir ce mot). Polyspermie. — Phénomène anormal consistant en ce que plusieurs sperma- tozoïdes pénètrent dans un même ovule. Le phénomène est, en général, suivi d'un développement de courte durée : l'œuf tombe rapidement en dégénérescence. Pendant quelque temps on a cru que la polyspermie était l'origine des monstres doubles. Pore excréteur (voir Vésicule contractile). Prespermatogénèse (voir Spermatogénèse). Prézymogène (voir Ergastoplasmai. Prochromaline. — Substance hypothétique pouvant se transformer en chro- matine et dont seraient constitués les nucléoles. Produits internes (voir Enclaves). Pronucleus. — Ce qui reste du noyau de l'ovule (pronucleus femelle) ou du _ Spermatozoïde (pronucleus mâle) après la réduction chromatique due au rejet du second globule polaire (voir ce mot). Prophase. — Ensemble des phases de préparation de la division indirecte (voir ce mot). Prosoplasie, syn. de Mosaïque (voir ce mot). Protéosomes.— Nom donné à des granulations du protoplasma qui se forment sous l’action des alcalis. Protoblaste. — Nom proposé pour désigner les cellules nues dépourvues de - membrane d'enveloppe (inusité). Proloplasma. — Substance constitutive de tous les êtres vivants. C’est un mélange complexe de corps albuminoïdes combinés à du soufre, du phos- phore, du fluore, du chlore, du silicium, du sodium, du potassium, du calcium, du magnésium, du fer. Le nombre des corps albuminoïdes est extrèmement grand, soit qu'ils diffèrent les uns des autres par la nature des composants ou par simple isomérie. Le protoplasma est une substance homogène, semi-fluide, transparente, renfermant de fines granulations et de structure variable. On ne rencontre jamais le protoplasma sous un aspect homogène, mais toujours sous forme de cellule nucléée (voir ce mot). Sa caractéristique essentielle est d’être une substance éminemment instable, très sensible, comme tous les albuminoïdes, aux influences extérieures. L'origine du protoplasma est très controversée. Il semble actuellement probable que sa forme initiale est celle qu'il présente dans la chromatine du noyau (voir ce mot); le corps cellulaire, longtemps considéré comme le protoplasma proprement dit, n'étant pas une produc- tion secondaire. Syn. : Sarcode. 216 D' Et. RapauD. — Lexique de Cytologie. Protoplasma supérieur. — Nom donné à certaines différenciations protoplas miques telles que l'archoplasma et l'ergastoplasma. s Protospermatie, syn. de Spermatocyle. ee Protospermatoblastes syn. de Spermatocyte. Le Pseudocaryokinèse. — Processus particulier de formation des globules po k laires, d'après van Beneden (n'a pas été confirmé). Pseudogaster. — Vacuole qui se forme dans l’intérieur des protozoaires au- tour des substances nutritives englobées. Dans la vacuole s'accumule un ferment digestif acide (qui fait virer au rouge le tournesol) sous l'action duquel l'aliment est dissous. Pseudo-nucléi. — Pelites sphères d'aspect très réfringent qui apparaissent | dans le corps cellulaire des cellules adipeuses des insectes au moment où vont commencer les mélamorphoses. Ces éléments simulent de petits noyaux, mais n'ont aucune des réactions de ces derniers. h. Pseudo-nucléoles. — Epaississements du filament chromatique du noyau (voir Nucléoles). ; ; Pseudopodes. — Appendices temporaires émis par certains protozoaires … {amibes) ou par certaines cellules de l'organisme (leucocytes) et qui servent d'organes locomoteurs. Les pseudopodes sont des hernies du corps celles laire qui s'allongent progressivement aux dépens de ce corps cellulaire. Le nombre des pseudopodes n'est pas limité. Ge mode üe locomotion a reçu. le nom de mouvement amiboïde parce qu'il est caractéristique des amibes, Pycnose. — Phénomène spécial de karyolyse qui se rencontre chez les leuco= cyles, au cours de l’évolution des spermatozoïdes, par lequel le Poyess se” transforme en boules opaques très chromophiles. £ Pyrénine.. — Substance des nucléoles. Synonyme de Paranucléine. + Pyrénoïdes. — Corps particulier ayant les réactions du noyau et qui se trouve au centre des chloroleucites de la plupart des algues vertes et des infu= ? soires ciliés. Pyrénoplasmosomes. — Variété de Corps accessoire (voir ce mot). Pyrénosomes. — Variété de Corps accessoires (voir ce mot). Q Quadrille des centres. — Lorsque, après la pénétration du spermatozoïde dar l'ovule, le pronucleus mâle s’est confondu avec le pronucleus femelle (voir Globules polaires, Pronucleus), l'ovocentre et le spermocentre se pré parent à se fusionner. Ils sont respectivement situés de part et d'autre du noyau et se divisent tangentiellement à la surface du noyau. La divisioi | opérée, chaque demi- -spermocentre décrit un quart de cercle autour ( du noyau pour aller à la rencontre du demi-ovocentre correspondant, « accomplit un mouvement semblable. C'est l'ensemble de ces MOUVE ES IS qui a reçu de H. Fol le nom de quadrille des centres. Er Quiescent (noyau). — $e dit du noyau à l'état de repos, par opposées noyau en voie de division ou noyau en cinèse. R réduction chromatique. — Rejet de la moitié des chromosomes de l'ovule du spermatozoïde avant la fécondation (voir Globules polaires). : Réduction nucléaire, syn. de Réduction chromatique. 1h Réseau nucléaire, — Charpente du noyau constituée par la linine. ” Réliculaire ({héorie). — Inter prél ation de certaines apparences obs: dans diverses cellules, d'après laquelle il existerait dans la cellule un résea de filaments entrecroisés formant une sorte de feutrage. Ce réticul serait contractlile; dans ses mailles se trouverait un liquide semi-fl nd 4 S ù ” D' Et. RapBauD. — Lexique de Cytologie. ele ——— contractile. Le réseau porte le nom de reticulum plaslinien et correspond à lhyaloplasma. Le liquide correspond à l'enchylema. Reticulum plastinien (voir Réticulaire). S Sarcocyte. — Cellules dont le noyau provient des noyaux des muscles ‘en histolyse chez les insectes. Sarcode, syn. de Protoplasma. Sarcolyte. — Noyau provenant des muscles en histolyse (métamorphoses des insectes) portant des débris de la substance contractile. Sarcolytocyte. — Nom donné aux leucocytes qui ont entouré et englobé les sarcolytes. Syn. de Boules à noyau, Kürnchenkugeln. Scléroblastes. — Productions cornées des cellules des éponges. Segmentation. — Division de l'œuf en blastomères. Segmentation nucléaire, syn. de Division indirecte. Segments nucléaires, syn. de Chromosomes. Sertoli (cellule de) (voir Cellule de Sertoli). Sidérophiles. — Corps accessoires de certaines cellules qui ont de l’affinité pour les réactifs à base de fer. Somatoblastes. — Bioblastes du corps cellulaire (voir Bioblastes). Spécificité cellulaire. — Certains biologistes pensent que tous les tissus sont nettement différenciés dès leur origine embryonnaire et ne peuvent donner naissance qu'à des cellules de leur espèce. Cette théorie ne se confond pas avec la théorie de la mosaïque; celle-ci fait remonter la différenciation aux districts organo-formatifs de l’œuf lui-même. La théorie de la spécificité ne soutient pas l'examen dans ce qu'elle a d’absolu et peut avoir de général. Tous les faits tendent à montrer qu'il y a, au début, une indifférence réelle, que la spécificité s’acquiert graduellement, et que, même acquise, elle n’est pas nécessairement définitive. La spécificité vraie, irréductible, n'existe que pour quelques cellules très hautement différenciées. La spécificité cel- lulaire n’est pas incompatible avec l’épigénèse, dans une certaine mesure; mais l’épigénèse s'allie de la façon la plus complète avec l'indifférence cellu- laire. Spermagonie, syn. de Spermatogonie. Spermatide (voir Spermatogénèse). Spermalie, syn. de Spermatide. Spermaloblaste, syn. de Spermatide. Spermatocyte (voir Spermatogénèse). Spermalogénèse. — La glande sexuelle mâle fournit constamment une abon- dante sécrétion de spermatozoïdes. Ces éléments sont des plastides essen- tiellement constitués par un noyau ou tête et un cytoplasma disposé en forme de fouet ou flagellum. Avant d'attendre cet état, les spermato- zoïdes sont des cellules de forme ordinaire qui tapissent la paroi des tubes séminipares et portent le nom de spermalogonie. Ces cellules s’accroissent, «leviennent extrêmement volumineuses et prennent le nom de spermatocyte. Celles-ci se multiplient par division indirecte et donnent naissance à deux ou trois lignées de spermatides. Au cours de la dernière division indirecte, il Se produit une réduction des chromosomes comparable au rejet du second globule polaire de l’ovule, de sorte que les spermatides de dernière géné- ration n'ont que la moitié des chromosomes. Ces spermatides deviennent alors des spermalosomes, et ceux-ci, par modification de forme, deviennent les spermatozoïdes. Entre les diverses assises superposées de spermato- gonies, spermatocytes, spermatides et spermatoblastes, se trouvent des amas protoplasmiques nucléés qui occupent toute la hauteur des assises [1 * w ñ 1 . 3 + re Liu * ° ' L n | À 218 D' Et, RaBAUD. — Lexique de Cytologie. réunies, les cellules de Sertoli, dont le rôle est encore très discuté, Avant que ces processus aboutissent d'une façon régulière à la pro tion de spermatozoïdes, la glande mâle passe par une période d’ activité ! a pour terme des produits non viables, C'est la prespermalogénèse. Cet période existe chez le jeune dont la glande va fonctionner; elle existe l'adulle chaque fois qu'il y a des périodes de repos, ainsi que cela se pro: duit pour nombre d'animaux. Spermalogemmes, syn. de Spermalosomes. Spermalogonie (voir Spermatogénèse). Spermalosome (voir Spermatogénèse). Spermalozoïde, — Elément sexuel mâle (voir Spermatogénèse). Spermie. — Nom commun aux diverses phases des spermatozoïdes. Spermocentre. — Centrosome du spermalozoïde. 2 Sphère attractive. — Ensemble de parties formant un tout dont l'existence semble constante dans la cellule à côté du noyau (voir fig. 1). La sphère altractive se compose d'un corpuscule central, homogène, le centrosome, entouré d'une zone médullaire claire et d'une zone corticale ou archoplasmas granuleuse. Tout autour est disposée une série de rayons constituant u aster. Parfois, il existe au centre de la sphère attractive plusieurs centro=. somes, jusqu'à quatre, de valeur inégale, dont l'ensemble constitue 1 microcentre. De toutes ces parties, la plus constante, et aussi la plus importai serait le centrosome. Quant à l archoplasma ou kinoplasma, il est du p toplasma différencié qui tient sous sa dépendance les phénomènes moteurs de la cellule, en particulier les mouvements du noyau dans la division i recle (voir ce mot). 153 Les centrosomes se multiplient par division. Quant à leur origine, 1éb avis sont partagés : pour les uns, ce sont des dérivés nucléaires, pour les au des dérivés nucléolaires; pour d’autres, enfin, ils sont de simples mo cations physiques du cytoplasma. Sphère directrice, syn. de Sphère attractive. Sphère vilelline. — Variété de produits internes de la cellule. ( Sphérulaire (théorie). — Conception sur la structure du protoplasma voisi de la théorie granulaire. Le protoplasma serait constitué par des sphér infiniment petites, formées d'une enveloppe dense et d'un contenuse fluide (Kunstler). Sphérule granuleuse, syn. de Sarcolyte. Spicules, — Productions calcaires ou siliceuses des cellules des éponge Spirem ou Spirème, — Phase de la division indirecte (voir ce mot). Spiro-fibrillaire (théorie). — Théorie émise par Fayod, d'après laqn protoplasma serait constitué des tubes creux spiralés, les spiro-jib spiro-sparles, formés d'une substance solide et remplis d'un contenu se. fluide. Spiro-jibrilles (voir Spiro-fibrillaire). Spiro-spartes, syn. de Spiro-fibrilles (voir Spiro-fibrillaire). ! Spongioplasma, syn. de Hyaloplasma (voir Cellule). 4 Spore. — Eléments de reproduction asexuée des cryplogames. Strialion du proloplasma. — Disposition anciennement constatée par auteurs et que l'on observe nettement dans certaines cellules glandu Ce sont des stries rayonnées ou parallèles occupant parfois la pét de la cellule (voir Ergastoplasma). . Sue cellulaire. — L'une des parties de la cellule (voir ce mot). Suc nucléaire. — L'une des parties du noyau (voir ce mot). a Synapsis. — Phase de la division indirecte spéciale aux cellules sexué D' Et, RABAUD. — Lexique de Cytologie. 219 qui a été observée chez un grand nombre d'animaux les plus divers. Elle consiste en une condensation de la chromatine sous forme de granulations très fortement colorables. Pour la plupart des auteurs, le synapsis appar- tient à la prophase. Pour d’autres, ce serait une division indirecte rudimen- taire, une phase isolée précédant une série de divisions directes. Syncytium, syn. de Plasmode. T Tâche germinative. — Nom que reçoit le nucléole de l'œuf. Tâche de Wagner, syn. de Tàche germinalive. Télolécithe. — OEuf dans lequel le vitellus nutritif est accumulé à l’un des hémisphères. Télophase. — Ensemble des phases qui font suite à l’anaphase de la division indirecte : persistance et régression des filaments unissants, etc. Tératocytes. — Formes anormales des spermatozoïdes et, plus spécialement, des divers éléments qui précèdent le spermatozoïde. Territoire organo-formatif (voir Mosaïque). Tonoplastes. — Nom donné aux vacuoles qui se forment souvent dans le pro- toplasma. Ce terme implique que la vacuole est une formation indépendante, pourvue d'une paroi propre et se multipliant. On accorde ainsi aux vacuoles une importance comparable à celle du noyau. Toutes les vacuoles sont loin d’avoir la même valeur. Transformation. — Changements graduels qui se produisent dans un orga- nisme, en dehors de toute histolyse ou masse. Par opposition à métamor- phose. Tritospermatoblastes, syn. de Spermatosomes. Trophoblastes, syn. de Leucites (voir ce mot). Trophocyte. — Cellule adipeuse des insectes ayant considérablement grossi et s'étant chargée d’une grande quantité de graisse. Trophoplasme, syn. de Cytoplasme. Tubulaire (théorie). — Théorie d’après laquelle le protoplasma serait creusé d’un grand nombre de canalicules remplis d’une substance homogène semi- fluide. Les granulations protoplasmiques seraient incluses dans îles parois des tubes. La coupe de ces tubes donnerait l'apparence d’une structure rélti- culée. Cette théorie, émise par Velton, est assez peu différente de la théorie vacuolaire ou alvéolaire. U Unilé physiologique. — Les phénomènes d’hérédilé qui préoccupent les bio- logistes les ont entraînés à rechercher comment pouvait s’allier la transmis- sion des caractères avec la constitution de la cellule, et ils se sont demandé quelles étaient les parties de cette cellule qui passaient des ascendants aux descendants pour donner aux derniers la ressemblance avec les premiers. Ils ont pensé que la cellule, unité anatomique, n'était pas le dernier terme élémentaire de l'organisme et ils ont conçu une très petite particule maté- rielle. Cette particule matérielle a reçu des noms très divers; elle a été le point de départ de théories plus ou moins complexes. Cette particule est : unilé physiologique de Spencer; gemmule de Darwin; plastidule de Hæckel: idioblaste de Hertwig et Nægeli; pangène de de Vries; plasome de Wiesner. Tous ces termes sont synony mes et correspondent à un groupement des micelles de Nægeli. Les plasmas ancestraux de Weissmann peuvent également être consi- dérés comme unité physiologique. Utricule azoté où primordial. — La cellule végétale âgée se présente comme 220 D' Et. RABAUD. — Lexique de Cytologie. constituée par une membrane de cellulose à laquelle est accolée une couche mince de protoplasma renfermant un noyau. Le centre même de la cellule est une cavité. C'est à la couche protoplasmique que Mohl a donné le nom d'utricule primordial, ayant bien saisi l'importance du protoplasma, mais prenant cette forme cellulaire vieillie pour la forme même de la cellule-type. Syn. : Utricule azoté. V Vacuoluire (théorie). ie sur la structure du protoplasma peu différente de la théorie alvéolaire (voir ce mot). Vacuoles. — Cavilés qui se forment dans le protoplasma par accumulation des liquides absorbés et que l’on rencontre à l'état physiologique, plus spé- cialement dans les cellules végétales. Ces vacuoles peuvent être contrac- « 3 tiles (végétaux inférieurs). Elles forment des organes permanents chez les infusoires (voir Tonoplaste, Vésicule contractile). Les vacuoles peuvent être des formations pathologiques. Enfin, pour certains auteurs, les vacuoles constituent la structure même du protoplasma (voir Alvéolaire, Vacuolaire). Varicosilés. — Les prolongements dendritiques des cellules nerveuses pré- sentent, sous l’action d'influences morbides, des nodosités disposées en chapelet sur toute leur longueur qui sont les varicosilés. Végétatif (voir Pôle). Vermicules, syn. de Ergastoplasma. Vésicule de Balbiani, syn. de Corps vitellin. Vésicule contractile. — Pelite cavité arrondie située entre l'ectoplasma et l'en- doplasma des infusoires, soumise à des mouvements rythmiques de con- traction et de dilatation et communiquant avec l'extérieur par un petit pore. La situation de cette vésicule est remarquable par sa fixité. Il est extrê- mement vraisemblable que la vésicule contractile est un appareil excréteur dans lequel viennent s'’accumuler les substances liquides résultant de la nutrition. Ces substances sont rejetées par le pore excréteur. Vésicule directrice, syn. de Globules polaires. — Ce nom provient de ce que le rejet des globules polaires paraît se faire suivant les lignes du premier plan de segmentation. Vésicule embryogène, syn. de Corps vitellin de Balbiani. Vésicule germinalive. — Nom spécial du noyau de l'œuf, Vitellus. — Nom spécial du cytoplasma de l'œuf (vitellus formatif) et des matières de réserve (vitellus nutrilif). À wW | Wagner (Tàche de) (voir Tàche germinalive). #4 X Xanthine. — Produit de décomposition de la chromatine. Xanthophylle. — Substance constituante du pigment chlorophyllien. Elle se dédouble elle-même, sous l'action de l'acide chlorhydrique, en acide phyllo= cyanique et en phylloxanthine. Xantholeuciles. — Pigment jaune des végétaux (voir. Leucites). Z Zone corticale, syn, de Archoplasma (voir Sphère attractive). Zone médullaire. — Parlie moyenne de la sphère attractive (voir ce mot). Zoospores. — Eléments reproducteurs des algues. Zygote., — (ŒÆuf résultant de la fusion de deux gamètes. D' Etienne RABAUD. Jules CHALANDE. — Myriapodes de France. 284 CONTRIBUTION A LA FAUNE DES MYRIAPODES DE FRANCE Lithobius medilerraneus n. sp. — Castaneus vel brunneus, subglaber; sat robustus, capite subcordata, paulo latiore quam longiore. Antennæ dimidium corpus longitudine fere æquantes, 30 articulatæ. Ocelli utrinque 28, in series 6-7 digesti. Coxæ coalitæ pedum maxillarium dentibus 8 armatæ. Laminæ dorsales omnes angulis posticis rectis; Lamina 13 vix productis. Pori coxales in seriem singulum digesti, 6-8-8-6 magni, transversales. Pedes primi poris infra calcaribus 0, 2, 3, 3. Pedes anales sat longi, ungue singulo, infra calcaribus 1, 3, 2, 1, 0 armati. — Articuli primi marginge laterali mermi. Genitalium feminearum unguis obsolete bilobus. Longitudo corporis 28 */*-30 */*. Latitudo corporis 4 ?/?. Longitudo antennarum 14 */*. Longitudo pedum analium 14 7/?. Le L. mediterraneus doit être rangé dans le sous-genre Oligobothrus de Latzel et le groupe ou sous-genre Archilithobius de Stuxberg; cependant la forme presque aiguë des angles postérieurs de la 13° scutelle dorsale pourrait le faire rattacher au groupe Hemilithobius (Stuxberg). Le corps est brun ou châtain, d'une couleur uniforme en dessus et en dessous. La tête est grande, forte; le bouclier céphalique rebordé sur les côtés et surtout en arrière; le bord frontal largement échancré; la lame basale non rebordée en arrière, ainsi que les petites scutelles intermédiaires; les grandes seutelles dorsales sont toutes rebordées sur les côtés et en arrière, sauf la 7°; la 13° a les angles postérieurs un peu aigus. Les antennes et les pattes anales sont longues et mesurent les unes et les autres 1% */*, soit environ la moitié de la longueur du corps (28-30 "/”). Les antennes sont composées de 30 articles, cylindriques, allongés; les 26 pre- miers sont environ deux fois aussi longs que larges, les 27-28-29° une fois et demie, et le dernier à peu près trois fois. Les ocelles, au nombre de 28, sont toutes également petites, sauf les 2 pos- térieures, et disposées en séries obliques 1 + 1, 4, 4, 4, 5, 4, 4, 1. Les hanches des pattes forcipulaires sont armées de 4 + 4 dents aiguës, espacées, et très nettement distinctes. Les stigmates sont très volumineux et très saillants. Toutes les scutelles ventrales sont creusées d’un sillon médian assez pro- fond et présentent vers leur milieu postérieur une fossette profonde triangu- laire dont la base est en arrière. Cette espèce a quelque affinité avec le L. pilicornis (Newport) et L. hexodus (Brœlemann). Le L. pilicornis diffère par sa pubescence, par le prolongement des angles postérieurs des scutelles 11, 13; le 1% article des pattes anales armé latéra- lement d'un calcar; les pores coxaux moins nombreux, et les angles génitaux des Q trilobés. Le L. hexodus diffère par ses antennes courtes; le nombre de ses ocelles . (à peu près la moitié); le nombre des dents des hanches réunies des pattes forcipulaires; le 1% article des pattes anales armé latéralement d’un calcar; les pores coxaux moins nombreux; les angles génitaux des © trilobés, et la longueur du corps. J'ai trouvé cette nouvelle espèce au col de Serris (Pyrénées-Orientales). Toulouse. Jules CHALANDE. 222 Notes spéciales et locales. NOTES SPÉCIALES ET LOCALES + gt 13 Bibliothèque. — Le service des prêts de livres reprend à partir d'aujourd'hui. La] Ta Fa Le « Conopodium denudatum Koch » dans le Pas-de-Calais. — Il y a quelques années, M. G. de Lamarlière, avec l'exactitude et la conscience qu’il met dans toutes ses observations, signalait, dans la feuille (t. XXII, n° 257, mars 1892, p. 109), la …— présence de C'onopodium denudatum Koch en diverses localités du Pas-de-Calais : Tournehem, camp d’Helfaut, forêt de Boulogne. Peu après, M. E. Malinvaud pré- cisait la distribution géographique de cette Ombellifère en France et en Europe À (PF. d. TJ. N.,t. XXIT, n° 258, avril 1892, p. 130). On peut donc éprouver quelque éton- nement en voyant un botaniste dont les travaux ont porté spécialement sur la flore de la France septentrionale annoncer comme une découverte nouvelle, à la Société. + botanique de France (Bulletin de 1903, p. 113-114), la rencontre de Conopodium denudatum dans le Boulonnais, et affirmer que cette plante si commune, comme chacun sait, en Basse-Normandie, n'avait pas encore été observée au nord de la Seine. Les renseignements donnés par le même floriste (/. c., p. 114) sur 7r1folium striatum, Trifolium subterraneum et Ceterach officinarum ne sont guère plus nou- veaux ! 1e { ER A. GraARp. « Matricaria discoïdea D. C. » en Maine-et-Loire. — Il y a quelques années, je signalais dans la l'euille (t. XXXI, n° 367, mai 1901, p. 188) la rapide extension de Matricaria discoidea D. ©. dans le nord de la France. La pénétration de cette plante dans le centre du pays a dû se produire aussi par d’autres voies. En eff Ex - pendant l’exceursion que l'Association française pour l'avancement des sciences a faite à Château-Gontier, le 7 août 1903, à l’occasion du Congrès d'Angers, j'ai constaté que M. discoidea abonde sur la rive gauche de la Mayenne, à La J'aille-Yvon, lé seul point que j'ai pu explorer quelques instants. L'étude anatomique que j'ai faite de cette Composée me porte à la considérer comme une variété sportive (mutation « au sens de de Vries) de la vulgaire Matricaria inodora. Cette variété tétramère et | sans ligules a pris naissance en Amérique ou, plus vraisemblablement, dans l'Asie orientale ; elle paraît organisée de façon à lutter avantageusement avec le type. lorsque les deux formes se trouvent en présence, comme cela arrive à La Jaille-Yvon — et en maints autres endroits. ; ; 4 A. GrARp. Sons émis par les Chenilles. — Réponse à la question de M. D. Brabant (#. d. J. N,, n n°“ 394-395, 1° août 1903, p. 207). — La chenille de notre vulgaire S'aturnia pyri Schiff., proche parent du japonais X/odia fugar Butl., émet également un bruit que lon a comparé tantôt à une crépitation, tantôt à un grincement. Ce bruit, que j'ai souvent entendu et qui est plus faible que celui de l’Atropos, est causé, dit-on, par le frotte ment de la tête contre le bord du thorax (Krancher, Psyche, II, 1882, p. 363; Landois, Tierstimmen, p. 88). La chenille d’un Swrinthus américain est connue aussi COMME ayant une voir (Reed, C'anad. Entomol., X, 40, et IV, 329 : Mead, #bid., E, p: 41} D'après L. von Aigner Abaf, la production de sons par les Papillons et par les" Chenilles est signalée chez tant d'espèces diverses que Reuter a émis l’idée F2 a avis très exagérée) que chaque Lépidoptère possède une voix. Celle-ci, toutefois, ne peut, le plus souvent, être perçue par une oreille humaine (Reuter, Wed. Soc. Fauna l'ennica, X, 1875, p. 133). À. GIARD/0ES 1% “at Les glandes pogidinnes des Carabides. — Réponse à la question de M. H. E e- - liard (F, d. J. N., n° 294 et 395, 1% août 1903, p. 207). — M. H. Belliard'afait une observation incomplète. Les glandes défensives ne sont pas spéciales au Carabus violaceus ; elles existent chez fous les Carabides et Dytiscides. Voir : Dierckx, es Glandes pygidiennes chez les Carabides et les Dytisçides (La Cellule, t. XNI, 1899, p. 61-176), et Ph. François, Sur les Glandes pygidiennes des Brachynides (Bull: Soc. Entomol. France, 28 juin 1899, p. 233). Ces deux mémoires donnent la bibliographie très complète de la question. A. GrARD. + Notes spéciales et locales. 2) Groisement d'animaux de races différentes. — Réponse préliminaire à la question de M. A. de Zulueta (/°. d. J. N., n°‘ 394 et 395, 1° août 1903, p. 206). 1° L'ouvrage cité par Claus et dont M. de Zulueta désire l'indication précise est : Rengger, Naturgeschichte der Saäugethiere von Paraguay, 1830. 2° Sur l’origine du Cochon d'Inde, voir Isid. Geoftroy-Saint-Hilaire, Histoire Naturelle générale, t. III, 1862, p. 72, et Nehring, Ueber die Herkunft der Meers- chweinchen (S2tzungsb. d. Gesell, naturf. l'reunde zu Berlin, 15 janv. 1889, p. 1-4). Nehring confirme les conclusions de notre compatriote (origine péruvienne) et les appuie de nouvelles preuves. L'espèce souche paraît être C'avia Cutleri King. 3° Sur le Lapin de Porto-Santo, voir F. Lataste, À propos du Lapin domestique vivant en liberté dans l’ilôt de l’étang de Cauquenes (Actes Soc. Seientif. du Chili, IT, 1892, p. 210), et K. Lataste, À propos d’une note de M. Remy Saint-Loup sur les modifications de l'espèce (éme recueil, TIT, 1893, p. 105). Que M. de Zulueta veuille bien lire aussi Gulick (J. Thomas), Divergent evolution through eumulative segretation (Journal of Zool. of the Linnean Society, XX, 1888, p. 189-274), et les travaux de Romanes sur la Sélection physiologique (analysés en partie dans la Revue scientifique du 9 avril 1887, p. 449 et suiv.). Je pourrai alors, s'il le désire, discuter utilement avec lui la question qu’il a soulevée un peu légè- rement. A. GIARD. Curieuse station de « Theodoxia fluviatilis L. » — La jolie Néritine fluviale (7'heo- doæxia fluviatilis L.) n’est pas rare dans les cours d’eau du bassin de Paris. Je l’ai trouvée récemment (juillet 1903), à Paris même, dans des conditions d'habitat assez inattendues. Une petite colonie comprenant une quinzaine d'individus couvrait la plaque d’ardoise, continuellement arrosée d’une mince nappe d’eau, d’un urimoir de la rue Caumartin, près l’église Saint-Louis-d’Antin. Les coquilles n’étaient pas entiè- rement submergées. On sait que la Néritine abonde dans la canalisation d’eau de la ville de Paris (Locard, Malacologie des conduites d’eau de la ville de Paris, 1893, p. 47). Je crois que l’eau de la rue Caumartin vient du canal de l’Ourcq. On com- prend assez facilement que de jeunes Z'heodozxia puissent sortir des conduites avec l’eau ; on comprend moins bien qu'ils aient pu se fixer au dehors si près du point d’émergence, malgré la rapidité du courant. La nature du lieu ne m’a pas permis une longue investigation et je me suis borné à recueillir quelques individus parmi ceux qui étaient fixés à hauteur d'homme, Leur couleur, d’un vert jaunâtre à flam- mules blanches leur donnait l’aspect de petites pontes de Gastropodes aquatiques. Les plus grands exemplaires recueillis par Locard dans les eaux souterraines mesu- raient à peine 8 millim. 1/2 de largeur transverse pour 8 millim. de hauteur et pré- sentaient une légère tendance à la scalarité. Ceux que j'ai recueillis sont de forme normale mais de taille encore plus petite; ils atteignent au plus 5 millim. de largeur et 4 millim. de hauteur. Ils ressemblent beaucoup aux spécimens trouvés par Issel dans les eaux thermales chlorurées sodiques de Vennelle (Massa maritima), en Tos- cane, et représentés par ce malacologiste dans les Attr della Soc. ligustica d. Sc. nat. et geogr., vol. XI, tav. II, fig. 3 à 10. A. GTrARD. Familiarité observée chez les Lépidoptères. — Réponse à la question de M. G. de Rocquigny-Adanson, n° 392, p. 151. — Je me rappelle avoir vu des enfants qui, lorsqu'ils apercevaient le ?,. Podalirius, mouillaient leur index de leur salive et tendaient le bras en l’air, en restant immobiles ; le papillon voltigeait autour d’eux comme voulant se poser sur leur doigt, ce qui les amusait beaucoup ; leur attente était toujours trompée ; au bout de quelques minutes, le papillon, lassé de voleter au même endroit, reprenait une autre direction et disparaissait. Lignières-Sonneville (Charente). H. GIRAUDEAU. Apate capucina. — Question. — Un lecteur de la f'euille pourrait-il m'indiquer un moyen pratique pour la chasse de l’Apate capucina, je lui en serais reconnaissant. Cet insecte, tout à fait nocturne, ne se rencontre que par hasard ; c’est à peine si je puis m'en procurer deux ou trois exemplaires chaque année, quoiqu'il soit assez commun ici, ainsi que le prouve le bois mort qu’il perce de nombreux trous. Lignières-Sonneville (Charente). H. GIRAUDEAU. Hirondelle blanche. — La galerie des Oiseaux de Provence du Muséum d'Histoire naturelle de Marseille vient de s'enrichir d’une hirondelle de fenêtres, Æirundo urbica, jeune de l’année, présentant, par son plumage entièrement du blanc le plus pur, ses yeux rose pâle, son bec et ses ongles couleur de chair, le type le plus parfait de l’albinisme complet. Cet oiseau a été capturé le 30 juillet dernier à Aubagne (Bouches-du-Rhône) et donné au Muséum par M. Lafont, maire Re are RÉMANTHPI Le " a dr +. / 2 224 Notes spéciales et locales. Sur le son émis par les Chenilles. — En réponse à la note parue dans le numéro du 1° août, sur ce sujet, venant d'élever cette année Æhodia fugax, J'ai cons lement, comme M. Brabant, signataire de la note, que la chenille fait entendr certain bruit plaintif très perceptible et pouvant se répéter cinq ou six fois de sui Comme notre distingué collègue, (a été très surpris et très intrigué de la cho " n'ayant jamais fait jusqu'ici semblable constatation dans les chenilles, dont j'ai. élevé un assez grand nombre d’espèces. RP, Lille, Alb. Suits. Fr nu Sur le Son émis par les Chenilles. — Réponse à M. Brabant. — J'ai observé Re le cri de la chenille de Rhodia fugax signalé par M. Brabant. 11 ressemble, en Li beaucoup à celui produit par le papillon d'Acherontia atropos et par certains Coléop- 4 tères longicornes. Chaque fois que la chenille est inquiétée, elle rétracte vivement son corps en arrière, et le bruit se produit en même temps. Le bruit sortant des cocons était probablement produit par des chenilles encore non chrysalidées car je ne l'ai jamais entendu sortir des cocons une fois la chrysalide formée. Je l’ai obtenu souvent - et pouvais le répéter indéfiniment en appuyant sur une chenille morte destinée à être L soufflée, Je le crois produit par le frottement de la nuque de la chenille contre une … partie du premier anneau qui la recouvre comme un capuchon. C’est toujours pen ; dant un mouvement de la tête sous ce capuchon que le bruit se produit. Vue à la - loupe, cette partie de la tête est couverte de petites granulations dures et co F comme la partie du cou des Coléoptères qui produit le même son par frottem M contre le thorax. 2 Mâcon. E. ANDRé. Colonie de « Boletobia fuliginosa. » — Cette espèce, en général, se trouvant acci- dentellement, pour en trouver une colonie, il a fallu réellement des circonstances exceptionnelles. Nous savons tous que la chenille de cette espèce vit sur des champignons, plus où moins desséchés, venant sur le bois pourri ; la colonie dont il va être question se. trouve vivre également de ces polypores dans une brasserie de nos environs de Lille, et dont le propriétaire, M. Guérin, est un observateur et un lépidoptériste conscien= cieux. , La colonie vit principalement dans le bâtiment dit rafraichissoir, ayant comme. dimensions, en surface plan, environ 12 mètres sur 6. Ce bâtiment est garni entiè-… rement sur deux faces de volets permettant la circulation de l'air. De grands bassins” de peu de profondeur occupent à peu près la surface du bâtiment, et c’est dans ce bassins que vient se refroidir la bière à la sortie des chaudières. De La charpente de la toiture de cette salle étant en bois, nos champignons se sont naturellement développés en grand. ’ . Tout à fait à la création de la brasserie, il y a environ 35 ans, M. Guérin m'a dit avoir trouvé le Boletobia, et l'endroit étant éminemment propice, l'espèce, néces=… sairement, s’est propagée d’une façon assez importante, à tel point que maintenant, et certains jours, l’on peut recueillir facilement 20 lépidoptères. | Cette année cette espèce a duré exactement deux mois, du 10 juin au 10 ao D'une façon générale, l’on rencontre le papillon sous les tonneaux qui se trouver tout près dudit bâtiment, lesquels tonneaux sont destinés à l’entonnement journalier: M. Guérin, avec un soin jaloux, je dirai plutôt en bon père de famille, met tous. ses soins pour que cette colonie ne disparaisse pas. :* Le champignon venant sur la charpente est peu apparent et se compose d’excrois: sances noirâtres. j Les chenilles, certes, ne sont guère difficiles, car en ayant rapporté chez moi; j'ai pu les élever avec un polypore versicolor absolument desséché, que je conservai chez moi par curiosité depuis plusieurs années. | 40 Tout le mérite de cette note revient à notre distingué et modeste collègue, M. Guérin} ga m'a fait part de la chose. Nous n’avons pas trouvé l’espèce chez d’autres brasseur e la région. At. Lille. Alb. Surrs. A propos de Ceutorhyncus, Ceutorhynchus, etc., ete. — Nous recevons la n suivante qui complète celles qui ont paru au dernier numéro. — I] nous semble.q cette question d'orthographe scientifique est suffisamment élucidée, ut : « Les formes Ceutorrynchus, C'euthorrynchus proviendraient de l'habitude que Notes spéciales et locales. 220 avait quelquefois chez les Grecs de redoubler le ; (7) dans un mot composé dont le second radical commence par £ (7h), en supprimant toutefois l’aspiration (2) pour ce £ (r) placé devant l’autre. L'orthographe C'eutorynchus (d'Olivier) suppri- merait deux aspirations; surtout elle simplifie l'orthographe et aurait sa raison d’être au moment où l’on cherche à s2nplifier l’ortografe. » Quant à la forme C'euthorhynchus de De Marseul, elle se rapproche le plus de l’éty- mologie du mot, en tenant compte de l'orthographe des deux mots grecs qui le forment, pris séparément et accolés simplement l’un à l’autre, sans blesser sérieusement les lois de l’harmonieuse langue des Hellènes, peut-être même en s’y conformant rigou- reusement. Elle serait aussi d'accord avec la jurisprudence grammaticale adoptée pee le nom Ornithorhynchus de Blumbach, en 1796, attribué au Monotrème d’Aus- tralie. » Saulieu. Léon Fucxs. Naturalisation des Composées américaines en France. — Réponse à M. A. Dollfus. — Départements du Nord et du Pas-de-Calais. — Solidago glabra Desf., cimetières, rare. — S. C'anadensis canadense L., lieux incultes, talus des voies ferrées, terrains sablonneux: est none tement acquis à notre flore comme Matricaria discoïdea. — Aster Noui- Belgi L., talus du chemin de fer entre Croix et Roubaix (Deblock). — Stenactis annua Nees, sablières près Cambrai : passagère. Cambrai. J. Gopox. Questions. — Exsiccata. — 1° Les collections d’£xsiccata publiées par des auteurs de valeur reconnue sont numérotées dans l’ordre de publication et non dans l’ordre naturel des espèces. Il en est de même de diverses collections de planches et de dessins. Y at-il avantage à conserver les échantillons à leur numéro d’ordre? Est-il préfé- rable de les classer d’après leurs affinités ? 2 Quelles sont les collections d’Exsiccata cryptogamiques qui sont actuellement en publication en France ? Damrémont (Haute-Marne). P. FOURNIER. LISTE DÉPARTEMENTALE DES NATURALISTES ET DES INSTITUTIONS D'HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE DÉPARTEMENT DE LA GIRONDE Bordeaux : ARCHAMBAUD (Gaston), 141, rue Notre-Dame. — Ornith. ARTIGUES (Félix), 104, rue Mondenard, — Pal léont. ARTIGUES (Henri), 18, rue d’Albret. — Botan. AUDEBERT (Octave), 40, rue de Cheverus. — Botanique. AUGEREAU (A.), 52, rue de la Chartreuse. — Paléont., Entom. BALGUERIE (A.), 84, cours du Jardin-Public. — Mineral. BaArDI1É (Armand), 49, cours de Tourny. — Botan. BARONNET, 221, rue de Saint-Genès. — Botan. BARRÈRE (Pierre), 35, rue Caussan. — Botan. .) . F PR 226 Liste des Naturalistes de France. Bordeaux (suite) : BAUCHET, préparateur de sciences naturelles au Lycée. — Ornithol, DE, BEILLE (D: ‘), profess. agrégé à la Faculté de médecine, directeur du Jardin botanique et des cultures colomales, 13, rue de la Verrerie, — Hotanique. F BELLY, 12, rue Voltaire. — Botan. BiDARD (H. ), 13, rue de Fumel. — Conchyl., Mycol. BILLIOT, 4, rue de Saint-Genès. — Géol. BLONDEL DE JoiGNY, 9, rue Saint-Laurent. — Æntom. BOREAU-LAJANADIE, 30, cours du Pavé-des-Chartrons. — Céol. Boucxarp (Dr), profess. à la Faculté de médecine. — Anatomie. Av Bou (Charles), ancien pharmacien, 7 bés, Marché-des-Chartrons (aussi dans le Gers). Bourru (D'), directeur de l'Ecole de Santé du Service de la Marine. — Biol. . BREIGNET (Fréd.), 10, rue de l’Eglise-Saint-Seurin. — Æntom. BUSQUET, 1, rue de Lormont. — Botan. CAGNIEUL (A. ), préparat. à la Faculté des Sciences, 17, rue Prosper. — Éotan. CAMENA D'ALMEIDA, professeur de géographie à |’ Université, 147 bis, rue Frangoi de-Sourdis. — Géogr. phys. CANNIEU (D), profess. à la Faculté de médecine. — Æmbryol. CaRLEs, maître de confér. à la Faculté de médecine. — Æydrol., Minéral. CÉLESTIN, 60, quai des Chartrons. CHASTEIGNIER (Comte de), 5, rue Duplessis. — Géol. CHAVIENNE (Léon), 21, cours de l’Intendance. — Ormithol. ComME Sa 15, rue Belleville, — Botan. appl. Couzer (Fer inand), naturaliste- -préparateur au Muséum d'Histoire naturelle. Courry père, architecte, 157, chemin d’Arès. — Mycol. : CoUTURES (G. ), 11, rue Palais-de-Lombrières, — Coléopt. CRoOZALS (A.), 21, cours Balguerie. — Zépidonpt. DaAuUREL (J.), 25, ‘allées de Tourny. — Botan. appliq. DaAYDIE (Charles), 120, rue David- TPE = RARE Lépid. DESERCES, 55, rue de Soissons. — Géo DEvaux (Henri), profess. adjoint à la Ê Faculté des sciences, 44, rue Millière. — Botan.… DuLIGNON-DESGRANGES, 66, cours d’Albret. — Anthrop. Duranp (Georges), 20, rue Condillac. — Botan. DuURÈGNE, 309, boulevard de Caudéran., — G'éologie, Etude des Dunes. EyquEm (G. 54, rue Pomme-d'Or. — Botanique. der (Emmanuel), professeur de géologie à la Faculté des sciences, 34, rue Castéja. - “eh he 12, rue Mazarin. — Géol. FROIDEFOND, 2, cours d’Alsace-Lorraine, — Botan. GARD, à la Faculté des sciences. — Bot GENDRE (Ernest), 157, rue Bertrand- de Goth. —"11001: GiNESTE (Charles), 82, cours de Tourny. — Zoologie. Gouin, 99, cours d’ Alsace-Lorraine. — Lépidopt. GRANGENEUVE (Maurice), 32, allées de Tourny. — Minéral. Le Denis Suis directeur des postes et télégraphes en retraite, 27, rue Mellis. . onchylio GRUVEL, maître de conférences à la Faculté des sciences. — Zoologie agricole. GUESTIER (Daniel), 41, pavé des Chartreux. — Conchyliol. Guizzaup (D'), profess. à la Faculté de médecine. — Bot. JEANTY (D' Marcel), 15, cours du Chapeau-Rouge. — Bot. KuNSTLER (J.), profess. à la Faculté des sciences, conservateur du Muséum d’E Nat., 49, rue Duranteau. — Protozoaires, Poissons, Morphol. génér. LABORDERIE- BouLon, 53, rue François- de-Sourdis. — | C'oléopte F LAFITTE-DUPONT (D), B, rue Guillaume-Brochon. — Æro/ogie. où LaLoy (D), bibliothécaire à la Faculté de médecine, — Bot. . Je LAMARQUE (D' Henri), chef de clinique à la Faculté de médecine, 206, rue de Saint- Geniès. — Æntom., C'érambycides. … LAMBERTIE (Maurice), 42 bis, cours du Chapeau-Rouge. — C'oléopt., Hémipt. « LASssERRE (Dr G.), 37, rue Boufard. — Bot. ve Lawron (Edouard), 94, quai des Chartrons. — Ornith. ; LE BELIN DE DioNxE, 41, cours du XXX-Juillet. — Bot. Lépine (Ch.), préparat. au Muséum, 56. rue du Pas-Saint-Georges. — Ornith.… LESsPINASSE (M"°), 95, rue de la Croix-Blanche. — Zot. | LLAGUET (B.), pharmacien, 164, rue Sainte-Catherine. — Zool, Loynes (DE), 6, rue Vital- Carles. — Botanique. , * sltre ‘ , à ph , n'a Re pr à y des " Ÿ : € b 2 7. ) ® s + …j ” # | ty” P LT x à 2 5 \ , 4 .* PE à à : # c' vd 1 A | " 4 vi mt A : | fs ,? : vs gt : ‘ À à | A L .< LI 3 0112 076288643 I] |