■■>1 ^^v.^ ^- J .<.■•• -c- A .:U^*^ ■M'. ^^A MINISTÈRE DES COLONIES Jardin colonial. L Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES DIXIEME ANNEE — 1910 DEUXIÈME SEMESTRE PARIS Augustin GHALLxVAIEL, Éditeur Rue Jacob, 17 Librairie Marilinie et Coloniale. lU r MIMSTKHK DES COLONIKS Jardin colonial. L'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES DIX IKME ANNÉE DEUXIÈME SEMESTRE UBRAKY •SW YOKK •OTANICaL PARIS 1910 A L■GL•Sïl^ CHALLAMEL. • Rue Jacob, 17 E D IT E r H l.il )i;nii(' Miii illiiie el Coloniale. L^AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES [DIXIÈME ANNÉE — 1910] DEUXIÈME SEMESTRE TABLE DES MATIÈRES Bulletin de juillet, n" 8S, p. J. Bulletin ductubre, n" 91, p. 265. Bulletin d'août, n" 80, p. 89. Bulletin de novembre, n° 92, p. 353. Bulk'lin de septembre, n" 90. p. 177. Bulletin de décembre. n" 93. p. 141. DOCUMENTS OFFICIELS Ministère des Finances 89 École d'agriculture coloniale. I Afrique équatoriale .To i Afrique occidentale française i Côte d'Ivoire ."i Guinée française • 90 Haut-Sénégal et Niger [-2 Indo-Chine v!2, 177, 270, 441 Madagascar 90, 178, 442 Martinique 265, 443 Nouvelles-Hébrides 94, 1 82, -W.'} Océanie 450 Nominations et Mutations. l'crsonncl a<;ricole 12, 9;i, 270, .'i^Ui, 4;i IV TABLE DES MATIERES ÉTUDES Eï MÉMOIRES Par noms d'auteurs. DWrlatan (J.). — L'Kbènc, l\H\. BoNAME (P.). — Le pois sahie, 371. Biîici-: fCh.i. — Le caoulchouc en Klhi(»])i(', IllC). CiiALOT (C). — Riz vivacc du Sénégal, 73. — Besoins de la France en produits exotiques pendant Tannée 1909, 4o9. Chevalieh (A.). — L'exploitation du caoutchouc et la culture des plantes pro- ductrices au Dahomey, 24. Delachoix (G.). — Les maladies des plantes cultivées dans les pays chauds. — Maladies de la Canne à sucre, i2, 142, 2.32, 313, 379, 502. Desruisseaux (P. Advisse). — De Tinlluence exercée jiar cpielques plantes sur le Vanillier, 33. — L'Ylang-Ylang, 118, 217, 321. — Noies sur quelques anonacées alimentaires des Pays chauds, 358. — Le Tambaho ou Dalla des îles Comores, 513. DouARcuE (E.). — • Les facteurs essentiels de racclimalement du bétail européen au Tonkin, 271 . DuBARu iM.). — Hemarques sur Forigine botanique de quelques pailles à cha- ]ieaux de Madagascar, 75. — Cours de botanique coloniale appliquée, 9(1, 197, 291, 402, 494. DussERT. — Noie sur le Ficus Ali)iner\ is à la Réunion, 25y. — Caféiers résis- lanl h l'Ilemilea Vaslatrix, 337. — LVlang-Ylang à la Réunion, 423. — Le Manioc à la Réunion, 518. Henry (Yves). — L'ilevea à la Côte occidentale d'Afrique, 57. — Note sur le (".eara au Dahomey, (iCi. — Note sur le Maïs au Dahomey, 163. — Note sur Fllevea Spruceana, 105. — Notes com- plémentaires sur les Ileveas en Afrique occidentale. 335. TABLE DES MATIERES V IIenrv (Y.) et AmiMam (P.) — ■ Recherches sur le traitement mécanique des fruits de l'Elœis, 133, 226. Itié (G.). — Le Soja, 483. Jumelle (H.) et Peruier de La Hathie. — Les plantes à caoutchouc du nord de Madagascar, 184. Prudhomme (E.). — Le coton dans les anciennes Colonies françaises, 13. Roux. — Culture et commerce des Cafés en Abyssinie, 149. Thiébaut. — Le Coton au Caucase, 237. VI TABLE DES MATIERES ÉTUDES ET MÉMOIRES Sujets traités. Botanique. — Cours de botanique coloniale appliquée (^Dubaixii, 96, 197, 291, 402, 494. Cacao. — Le Cacao dans les Colonies allemandes, 252. — Le cacao eu Equa- teur, 343. Café. — Culture et commerce des Cafés en Abyssinie (Roux), 149. — Caféiers résistant à l'Hemilea Vastatrix (Dussert), 337. — Récolte du café en Equateur, 343. — Importation du café en Turquie d'Asie, 430. — Importation du café dans la province de Malaga, 431. — Commerce du café au Danemark, 431. — Récolte du café au Venezuela, 431. Caoutchouc. — L'exploitation du caoutchouc et la culture des plantes produc- trices au Dahomey, 24. — L'Hevea à la Côte occidentale d'Afrique ( Henry "i, 57. — Note sur le Ceara au Dahomey, 66. — Note surl'IIevea Sprucoana (Henry , 165.- — Le Caoutchouc en Ethiopie (Rrice), 166. — Les })lantes à caoutchouc du nord de Madag-ascar (Jumelle et Perrier de la Rathiel, 184. — Note sur le Ficus albinervis à la Réunion (Dussert), 255. — Notes complémentaires sur les Heveas en Afrique occi- dentale (Henry), 335. — Production du caoutchouc on Equa- teur, 343. — Commerce du caoutchouc au Japon, 520. — Industrie du caoutchouc à Hambourg, 520. Coton. — Le Coton dans les anciennes colonies françaises (Prudhomme), 13. — Le Colon au Caucase (Thiébaut), 257. Divers. — Essais de cultures effectuées en Indo-Chine, 09. — Remarques sur l'origine botanique et la structure de quelques pailles à chapeaux de Madagascar (Dubard), 75. — Recherches sur le traitement mécanique des fruits de LEla-is (Henry et Ammam), 133, 226. — Les facteurs essentiels de l'acclimatement du Bétail européen au Tonkin (Douarche), 271. — Notes sur quehjues anonacées alimen- laires des Pays chauds (Desruisseaux i, 358. — Le poids sabre (Ronàme), 371. — Besoins tie la Franco en produits exotiques, pendant 1909 (Chaloll, 459. — L'agriculture en Afrique occiden- tale française, 474. — Le Tambaho ou Dalla dos îles Comores (Desruisseaux). 513. — L'I^Ijôiu- d'Aria Iiui, iil'l. KnjKili. — 7^0 Ka|)ol< ^\y\ \ v\\v/.nc\:\. 34î. Maïs. — Note sur le Maïs au Dahomey (Henry , lr»3. Mnniof. — Lo Manioc à la Réunion, 518. Patholni/ie r''(/é(,ile. ' Lo>- M.ilaiiios ih's plantes cull Inccs «laiis les p;i\schauils i)cl;.ci(ii\ . 12. \\i. 232. :il3. T.'.). :,(>j. lAlilJ-: bES MATIÈHKS VU lîiz. — liiz vivace du SOné^al, 73. — (Àiltiire du l'iz dans l'otablissoment de Karikal, 338. — Importation du riz en Turquie d'Asie, 430. — Pro- duction du riz dans la Réf^ion de Valence, ■120. Soja. — Notes sur le Soja, 168. — Analyses de Soja, 427. — Le Soja, sa cul- ture, son avenir Itié), 48."). riir. — Thé de Formose, l'iG. Winillier. — De rinlluence exercée pai- (|ncl(|ii('s [)l,intes sur le Vanillier Des- ruisseaux), 33. yinn;/-)'!;)/)!/ . — L'Vlang-Vlang- ; culture, récolte, préparation (Desruisseaux), 118, 217, 321. — L'Ylano-Ylano- à la Réunion Dusserf , 423. COURS ET MAKCIIKS DES PRODUITS COLONL\UX Caoutchouc, coton, café, cacao, matières «^Tasses, textiles, gommes, poivre, ivoire, l)ois, 83, 172, 2^9, 347, 43:i, :i23. STx\TISTRlUES COMMERCIALES Exportations agricoles, forestières et des produits de la mer, dans les Colo- nies françaises, 81, 2"i8, 34r», 433, 521. MAÇON, rnOTAT FIUîRTÎS, IMPRIMEURS * 10e Année Juillet 1910 No 88 MINISTERE DES COLONIES Jardin Colonial L 'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES Jardins d'essai des Colonies lous documents et toutes communications relatives à la rédaction doivent être adressés au Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies PARIS Augustin GHALLAMEL, Éditeur Hue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements partent du /er Janvier Prix de l'Année (France, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 f'r. La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. Les citations ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner la source s Exp»" Univ"o Anvers 1894 S 2 MÉDAILLES d'oR I MÉD. d'argent SOCIÉTÉ ANONYME DES DIPLOMES D HONNEUR \- Exp"" Univiie Liège 1905 ^ I i Engrais Concentrés à EN018 (Belgique) Engrais complets pour Cultures tropicales PRODUITS Caoutchouc, Canne à sucre, ^ Cacao, Tabac, Colon, Ba- \ nane, Ris, Café, Thé, Maïs, ^ Vanille, Indigo, Ananas, ^ Orangers, Citronniers, Pal- \ rniers, etc. Tabac. Superphosphate concentré ou double 43/5o o/o d'acide phosphorique soliible. Phosphate de potasse. 3s '/o dncide phosphorique, 2() ''/o de potasse. Phosphate d'ammoniaque. A3 % d'acide phosphorique, G "/n d'azote. Sulfate d'ammoniaque, 20/21. Nitrate de soude, ir)/iG. Nitrate de potasse. /,/( o/„ de potasse, i3 "/o d'azote. Sulfate de potasse, 90. - Chlorure de potasse, 95 Vo- Canne à sucre. N S LAGlllCULTlJKE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES 10e année Juillet 1910 No 88 SOMMAIRE DOCUMENTS OFFICIELS Pages Ecole iragriculdire coloniale. i Afrique occidentale française. i Côte d'Ivoire 5 Haut-Sénég'a! et Nig'cr 12 Nominations et mutations ... 12 ETUDES ET MEMOIRES Le Coton dans les anciennes Colonies françaises, par M. Emile Prud homme 1 3 L'Exploitation du Caoutchouc et la culture des Plantes produc- trices au Dahomey, par Aug-. Chevalier 24 De V Fnjlupnce exercée par quelques plantes sur le Vanillier, par P. Advisse-Desruisseaux, Ing-énieur ag'ronome 33 Les Maladies des Plantes cultivées dans les Pays chauds : Maladies de la Canne à sucre, par Maublanc, d'apiès les notes et travaux du D'' G. Delacroix l\.2 UHevea à la Côte occidentale d'Afrique, par Yves Henry, Ins- pecteur de l'Ag-riculture de l'Afrique occidentale française . 67 Note sur le Ceara au Dahomey, par Yves Henry 66 Essais de Cultures effectués en Indo-Chine 69 NOTES Riz vivace du Sénégal par G. Chalet 73 Remarques sur l'origine botanique et la structure de quelques pailles à chapeaux de Madagascar, par M. Marcel Dubard 76 Communications diverses 80 Statistiques commerciales. — Exportations ag-ricoles et forestières des colonies françaises 81 Cours et marchés des produits Coloniaux (caoutchouc, coton, café, cacao, matières g-rasses, textiles, g-ommes, poivre, ivoire, bois) 83 Bibliog-raphie v et viii MINISTÈRE DES COLONIES Jardin ColoniaS Nogbnt-sur-Marne AVIS Les Laboratoires de recherches du Jardin Colonial se chargent gratuitement de toutes déterminations des matières premières intéressant la production des Colonies françaises : Etude des matières premières. Détermination de leur origine, de leur valeur commerciale, de leurs applications. Le Jardin Colonial analyse les terres des Colonies et les engrais qui peuvent y être employés. TARIF DES ANALYSES PAYANTES ; Analyse chimique complète (cailloux, \ sable, argile, calcaire, débris organiques | Analyse chimique complète(azote, acide et humus) 25 fr. phosphorique, chaux, magnésie, po- Engrais chimique par élément do- tasse) 25 fr. se 5 fr. Protection contre la Chaleur Solaire SUR TOUTES TOITURES EN VERRE, ZINC, ARDOISE, TOLE ONDULÉE, ETC., ETC. Êk ^^ ^^% I Breveté par V §\^ ^/ Ib s. g. d. g. Application rapide ^^^^^MllÊ' j^Û<^ Enlèvement facile A l'extérieur r^^^^^^Mpn^^^^^^^^ sans ABIMER Lumière tamisée ^^^^HLhS^^^^^^^^ verre sans obscurité ^^^^^^™î^^^^^^ "^ mastic ENDUIT LIQUIDE ÉCONOMIQUE Une attestation entre mille. — Je suis heureux de vous infonm-r que l'essai de votre produit l'ASOL, qu<^ j'ai api)li()Uc cet clé sur une de mes serres à orchidées, a yileim ment réussi; je ne l'ai appliqué que sur la serre froide, ii Odontoglossum J'ai obtenu une température beiUicoup plus basse, tout cet été, et je n'ai pas baissé une seule fois me» stores « claies n ; malgré les forts coups île soleil j'ai donc obtenu de la fraîcheur, sans pour ainsi dire penlre le Jour. C'est un avantage énorme de n'avoir pas à baisser et remonter les claies constamment, et c'est une économie. Signé : Debeadchamps, propriétaire et amateur d'Orchidées, à Rueil. ADOPTE PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER, MINISTERES, GRANDES USINES Nombreuses attestations et références importiintes. — Circulaire et Prix-courant sur demande. M. DETOURBE, rJnoL, 7, rue St-Séverin, Paris (5«) Deux Grands Prix : Milan 1906. — Saragosse 1908. Hors concours. — Membre du Jury : Exposition franco-britannique, Londres 1908. 10^ Année Juillet 1910 N" 88 PARTIE OFFICIELLE ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'AGRICULTURE COLONIALE Arrêté Ministériel du 31 Mai 1910.. M. You, directeur au Ministère des Colonies, est autorisé à se faire suppléer par M. Vigneras, sous-chef de bureau, dans ses fonctions de professeur d'Administration à l'Ecole Nationale supérieure d'Agricul- ture Coloniale. Afrique occidentale française. DÉCRET portant organisation des sociétés indigènes de prévoyance et de crédit agricole. Paris, le 29 juin 1910. Monsieur le Président, Depuis longtemps déjà il existe dans un grand nombre de villages de l'Afrique occidentale française des greniers de réserve destinés à per- mettre aux indigènes d'assurer l'ensemencement des terres qu'ils cultivent et de parer aux disettes pouvant résulter des mauvaises récoltes. Cette institution, que l'administration locale s'est efTorcée de propager et dont elle s'est appliquée à améliorer, autant que possible, le fonctionne- ment, ne s'est jusqu'à ce jour développée qu'à la faveur de l'intervention personnelle des commandants de cercles et en dehors de toute réglemen- tation émanant du pouvoir central. En présence des excellents etïets qu'elle a produits dans toutes les régions où elle a été introduite, M. le gouverneur général des colonies du groupe a pensé que le moment était venu de perfectionner cette forme rudimentaire de la prévoyance en Afrique occidentale française et de doter les populations indigènes d'une législation destinée à leur fournir le moyen de se prémunir plus etficace- ment contre les conséquences des fléaux naturels, à leur permettre de se procurer du crédit à des conditions moins onéreuses, à développer chez elles l'espi'it de solidarité qui est un des plus puissants facteurs de progrès matériel et moral. Bul. du Jardin colonial. 1910. II. — N° 88. 1 1 DOCUMENTS OFFICIELS Les sociétés de prévoyance et de crédit ag-ricole indig^ène instituées d'abord en Algérie, puis en Tunisie et en Indo-Chine ont été, à ce point de vue, fécondes en résultats. Elles ont rendu dans ces possessions où elles se sont bientôt multipliées et où leur vitalité s'est rapidement affirmée, des services considérables. Tout porte à croire qu'en Afrique occidentale française des organismes de ce genre seraient appelés au même succès et susceptibles de rendre les mêmes services. La possibilité d'y avoir recours serait d'ailleurs d'autant plus appréciée des populations que celles-ci n'ignorent déjà plus la pratique de la mutualité et qu'elles ont eu l'occa- sion d'en éprouver les bienfaits. La réglementation qui, dans cet ordre d'idées, a jusqu'à présent fait défaut à nos possessions ouest-africaines nous parait donc s'imposer et nous avons l'honneur de soumettre à votre haute sanction le projet de décret, ci-joint, qui doit devenir pour elles, en y favorisant la multiplica- tion des associations de prévoyance, un instrument de prospérité écono- mique et de progrès social. Nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'hommage de notre profond respect. Le ministre des colonies, Georges Trouillot. Le minisire du travail et de la prévoyance sociale, René Viviani. DÉCRET Article l*"''. — Les sociétés indigènes de prévoyance et de crédit agri- cole de l'Afrique occidentale française ont pour but : 1" De constituer des approvisionnements de graines en vue de pourvoir aux semailles aux époques convenables ; 2° D'acheter pour les sociétaires les instruments agricoles indispen- sables et de leur en faire l'avance à titre de prêt; 3" De venir en aide, en cas de nécessité, à leurs adhérents atteints par la maladie ou les accidents ; 4" De les prémunir contre les conséquences de la sécheresse, des inon- dations, des épizooties et autres fléaux naturels. Elles peuvent contracterdes assurances mutuelles, mais il leur estinler- dit de s'associer. Art. 2. — La société indigène de prévoyance et de crédit agricole ne peut étendre son action en dehors du cercle dans lequel se trouve son siège sociale. Elle peut recevoir tous les indigènes habitant ce cercle et qui s'obligent à verser une cotisation annuelle. Elle comporte au maximum autant de sections qu'il existe dans le cercle de villages, ou de tribus comprenant des adhérents. DOCUMENTS OFFICIELS O Art. 3. — Les sociétaires se divisent en membres honoraires et membres participants. Les membres honoraires paient la cotisation fixée ou font des dons à l'association sans participer aux bénéfices attribués aux membres partici- pants; ils peuvent néanmoins, à la suite de revers de fortune, être admis comme membres participants. Art. 4. — Chaque société est administrée par un conseil qui comprend, comme membres, les sociétaires délég"ués par les sections, chaque section ayant droit à un délég'ué élu pour les sociétaires dont elle est formée. Le délégué peut être choisi en dehors de la section. Le président de ce conseil est choisi par le lieutenant gouverneur après avis de l'administrateur commandant le cercle, sur une liste de trois membres présentés par le conseil. Les fonctions de trésorier sont remplies par le receveur régional ou le représentant du Trésor. Toutes les fonctions administratives sont gratuites à l'exception de celle du trésorier qui touche, sur les perceptions en argent, des remises déterminées par le gouverneur général sur la proposition du lieutenant gouverneur de la colonie. Art. 5. — Les membres du conseil peuvent être suspendus ou révo- qués, pour négligence ou faute grave, par le lieutenant gouverneur sur la proposition de l'administrateur, commandant le cercle. Art. 6. — Nulle société de prévoyance et de crédit agricole ne peut entrer en fonctions qu'après avoir fait approuver ses statuts par le lieu- tenant gouverneur de la colonie à qui ils sont transmis par l'administra- teur commandant le cercle dans lequel se trouve le siège social. Ces statuts déterminent : l*^ Le siège et le but de la société; 2° Le mode d'admission ou d'exclusion des membres; 3" Les conditions de réunions de l'assemblée générale des sociétaires, la composition du conseil d'administration, le mode de désignation, la nature et la durée des pouvoirs des membres de ce conseil; 4° La composition du fonds social, la nature et le montant des cotisa- tions ; 5° Les conditions dans lesquelles sont accordés les secours et les prêts et calculées les assurances mutuelles, les taux auxquels sont consentis les prêts en argent et en nature; 6° Le mode de placement et de retrait des fonds; 1° La surveillance des opérations; 8° L'époque de linventaire annuel; 9'^ Le mode de conservation des archives et notamment des pièces rela- tives à la gestion financière. Art. 7. — Les fondateurs dune société indigène de prévoyance et de 4 DOCUMENTS OFFICIELS crédit agricole doivent adresser, en double exemplaire, par Tinlermédiaire de Fadministrateur commandant le cercle, leur demande d'approbation au lieutenant gouverneur accompagnée de la liste des membres et du pro- jet de statuts. L'approbation des statuts est accordée par arrêté du lieute- nant gouverneur. L'arrêté constatera la conformité des statuts avec les dispositions du présent décret; il sera publié au Journal officiel de la colonie. La société ne pourra commencer à fonctionner qu'après sa pro- mulgation. Art. 8. — Après une année de fonctionnement, les statuts pourront être modifiés par arrêté du lieutenant gouverneur sur la proposition du conseil d'administration et l'avis conforme de l'administrateur du cercle. Toutefois ces modifications ne devront pas aifecter le caractère de la société. Art. 9. — Les sociétés indigènes de prévoyance et de crédit agricole approuvées jouissent de la personnalité civile dans les limites déterminées ci-dessous : Elles peuvent posséder les objets mobiliers et immobiliers nécessaires à leur fonctionnement, recevoir des dons et legs en nature ou en argent des particuliers et des subventions de la colonie ; contracter des emprunts auprès d'autres sociétés indigènes de prévoyance exclusivement ; leur ouvrir des crédits jusqu'à concurrence du dixième disponible, contracter avec elles des assurances mutuelles contre l'incendie, la sécheresse, les inondations, les épizooties et autres fléaux natui'els, ester en justice tant en action qu'en défense. Elles peuvent valablement contracter pour tout ce qui concerne la gestion de leurs atïaires. Le conseil d'administration de chaque société est seul juge de l'opportunité des actes de cette gestion; elles peuvent, en outre, placer leurs fonds libres en compte courant dispo- nible. Elles sont représentées pour tous ces actes par leur président. Art. 10. — Les litiges relatifs aux sociétés de prévoyance indigènes sont de la compétence des tribunaux de droit commun du ressort, c'est- à-dire, suivant le cas, tribunaux de province, tribunaux musulmans, justice de paix, tribunaux de première instance. Art. 11. — Les certificats, actes de notoriété et autres pièces rela- tives à l'exécution du présent décret sont délivrés gratuitement exempts de droits de timbre et d'enregistrement. Chaque société recevra du budget local, dès qu'elle comprendra un nombre de membres adhérents au moins égal à 100, une subvention de 100 francs. Art. l'J. — Les inspecteurs des colonies en tournée et les fonctionnaires de la colonie délégués par le lieutenant gouverneur ont un droit de sur- veillance et de contrôle sur les sociétés. Ils doivent s'assurer notamment que la comptabilité matière est bien DOCUMENTS OFFICIELS 5 tenue, la garde des greniers bien assurée. Ils peuvent se faire présenter tous les comptes. Il est en outre institué dans chaque cercle une commission de surveil- lance. Elle est composée de l'administrateur président, du receveur régio- nal ou son représentant du Trésor, et d'un indigène notable désigné parle lieutenant gouverneur, sur la proposition de l'administration locale. Art. 13. — Au mois de janvier de chaque année, un compte rendu des opérations sera adressé par le conseil d'administration au lieutenant gou- verneur de la colonie. Art. 14. — La dissolution volontaire d'une société ne peut être pro- noncée que par une assemblée générale convoquée à cet effet sur la demande du tiers des sociétaires et à hf majorité absolue des voix. L inexécution des prescriptions du présent décret entraînera le retrait de l'approbation et par suite la dissolution de la société. Elle sera pro- noncée par ari'êté du lieutenant gouverneur. Art. 15. — En cas de dissolution volontaire ou forcée, la liquidation sera poursuivie sous la surveillance d'un délégué du lieutenant gouverneur. Art. 1 6. — .\près le payement des engagements contractés par la société, l'actif social servira en premier lieu à restituer aux sociétaires actuels, soit intégralement, soit au marc le franc le montant de leurs versements respectifs calculé sans intérêt. Le surplus, s'il en existe un, sera affecté à l'exécution sur le territoire de la société de travaux utiles à l'agriculture ou à l'élevage. Art. 17. — Le ministre des colonies est chargé de l'exécution du pré- sent décret, qui sera inséré au Bnlletiii des lois, au Journal officiel de la République française, au Bulletin officiel du ministère des colonies et aux Journaux officiels de l'Afrique occidentale française. Fait à Paris, le 29 juin 1910. A. Fallières. Côte d'Ivoire. ARRÊTÉ réglementant l'exploitation des essences forestières. [Journal officiel de la Côte d'Ivoire, .28 février 1910.) Le Lieutenant-gouverneur de la Côte d'Ivoire, chevalier de la Légion d'honneur. Vu l'ordonnance organique du 7 septembre 1840, rendue applicable à la Côte d'Ivoire par décret du 10 mars 1893; ensemble le décret du b DOCUMENTS OFFICIELS 18 octobre 1904 réorganisant le Gouvernement général de l'Afrique occidentale française ; Vu le décret du 20 juillet 1900, relatif au régime forestier à la Côte d'Ivoire ; Vu l'arrêté du l4iuin 1906, fixant l'épaisseur des billes admises à circuler dans l'intérieur de la Côte d'Ivoire ; Vu les décrets des 6 mars 1877, et 30 septembre 1887 ; Vu l'arrêté du 8 juin 1907, modifié par celui du 24 octobre 1907, régle- mentant l'exploitation des essences forestières à la Côte d'Ivoire ; Vu la lettre du Gouverneur général en date du 29 janvier 1910, n° 62 ; Le Conseil d'Administration entendu, • Arrête : Article premier. — L'obtention et l'utilisation des autorisations ou permis temporaires et personnels délivrés pour l'exploitation des essences forestières dans la colonie de la Côte d'Ivoire en exécution de l'article 2 du décret sont soumises aux règles ci-après. I. — Forme et instruction des demandes. Art. 2. — Toute personne désirant se livrer à l'exploitation forestière devra adresser au Lieutenant-gouverneur, par l'intermédiaire du Com- mandant du Cercle où se trouve la partie de forêt qu'elle désire exploiter, une demande énonçant : 1° ses nom, prénoms, nationalité, profession et demeure; 2° la situation et les limites exactes de son exploitation (avec croquis à l'appui) ; Ces renseignements, sauf pour les chantiers en bordure de la voie ferrée, devront être fournis de la manière suivante : La base étant établie, comme il est dit à l'article 11, le demandeur devra indiquer la distance, en mesures métriques, de l'une des extrémités de cette base à un point géographique connu. En outre, il devra indiquer l'angle formé, avec le nord magnétique, par la ligne joignant ce repère à l'extrémité de la base. 3° la déclaration qu'elle a pris connaissance des dispositions du présent arrêté et qu'elle s'engagea observer les dispositions qui y sont contenues; 4° si elle exploitera elle-même ou si elle fera exploiter par des agents à sa solde. Le nom de ces agents devra alors être indiqué, sans préjudice des dis- positions prévues à l'article 19. Les pièces suivantes devront être annexées à la demande : 1° certificat constatant que, conformément aux dispositions de l'article 12 du décret du 2(> juillet 1900, la marque du requérant est déposée au DOCUMENTS OFFICIELS i greffe du Tribunal de F'' instance de Bassam, et portant le fac-similé de cette marque; '2° récépissé constatant le versement de la redevance dont il est question à Tarticie 3 ci-après. Art. 3. — Toute personne qui demande l'autorisation d'exploiter les essences forestières doit verser à la caisse du Receveur des domaines, ou à une caisse d'agent spécial agissant pour le compte du Receveur des domaines, une redevance annuelle de 0 fr. 50 par hectare, soit 1.250 fr. par chantier. Cette redevance sera exigée intégralement quelle que soit l'époque à laquelle le permis aura été délivré. Elle est indépendante de la patente^ dont la délivrance est obligatoire pour avoir le droit de commercer. Art. 4. — Au reçu delà requête, l'Administrateur, après l'avoir ins- crite sur un registre à cet effet, en avise le public par le moyen d'affiches qu'il fait apposer à la porte principale de son bureau et à celle du poste le plus rapproché du terrain où se trouvent les bois à exploiter. Art. 5. — L'affichage doit durer un mois à partir de l'apposition des placards. Pendant ce délai, l'Administrateur informe de la demande d'ex- ploitation les chefs indigènes des villages intéressés et les invite à formuler, s'il y a lieu, leurs réclamations. Art. 6. — Les oppositions qui, pendant le délai prévu à l'article précé- dent, seraient déclarées par les chefs indigènes ou signifiées à l'Adminis- trateur par d'autres ayants droit, sont mentionnées par lui, à leur date, sur un registre ouvert à cet effet. Art. 7. — Les demandes prennent date du jour de leur affichage au Cercle. Toutefois, si une demande concurrente venait à se produire, avant l'ex- piration du délai d'affichage, le chantier serait mis en adjudication, avec minimum de mise à prix de 1.250 francs. Art. 8. — A l'expiration du délai d'affichage, l'Administration trans- met au Lieutenant-gouverneur le dossier complet de l'affaire, en y joignant son avis sur la suite adonner à la demande. Art. 9. — Après inscription de la demande au f"^ bureau du Gouver- nement, le dossier est transmis au Receveur des domaines. Un avis est inséré, en même temps, au Journal officiel. Art. 10. — Un mois après cette insertion, il est statué sur les demandes par décision du Gouverneur prise en Conseil d'Administration. Les permis d'exploiter seront remis aux intéressés par les soins du Receveurdes domaines. Ce fonctionnaire assurera la publication au Jour- nal officiel des avis relatifs aux permis accordés. 8 DOCUMENTS OFFICIELS II. — Des chantiers. Art. 11. — Les demandes d'exploitation ne peuvent porter que sur des carrés de 5 kilomètres de côté. Ces carrés portent le nom de chantiers. Le côté en bordure de la rivière, de la route ou du sentier, sur lequel se trouve le chantier, servira de base à la délimitation. La base est déter- minée par une droite reliant un point tle repère indiqué à un autre point situé à cinq kilomètres sur la rivière, la route ou le sentier. Ce repère est indépendant de celui visé à Farticle 2. La limite véritable du chantier est la rive de la rivière, le côté de la routeou du sentier compris entre ces deux points. Exceptionnellement, la base des chantiers situés en bordure de la voie ferrée sera déterminée par deux points pris chacun à une distance d'au moins 75 mètres de celle-ci. Dans le cas où le chantier ne serait pas à proximité d'une rivière, d'une route, d'un sentier ou de la voie ferrée pouvant servir de base, cette base serait déterminée de concert entre l'Administrateur et le demandeur au moyen de points de repère naturels comme il est dit à l'article 2. Art. 12. — Il ne peut être accordé de chantier d'une superficie infé- rieure à celle fixée par l'article 11, mais il pourra en être attribué plusieurs au même demandeur. Dans ce cas, les chantiers devront être situés en quinconce sur les rives d'un cours d'eau ou sur les côtés d'une routeou de la voie ferrée. Exception sera faite si la rivière n'est pas assez importante pour permettre le flottag"e aux hautes eaux. Art. 13. — Lorsqu'une rivière flottable, affluent de celle servant de base, traversera un chantier, les concessionnaires des chantiers voisins auront le droit d'y accéder au moyen de pistes ouvertes à leurs frais, et sans qu'aucune autre redevance puisse leur être imposée par les conces- sionnaires des chantiers traversés que le droit d'user des dites pistes. Les exploitations dont les chantiers se trouveraient dans les conditions prévues par le paragraphe 3 de l'article 11 ontégalement le droit d'ouvrir, au travers des chantiers voisins, des pistes jusqu'à la rivière, la route ou la voie ferrée la plus voisine. Les droits sur ces pistes seront abrogés en cas de non-renouvellement de la demande d'autorisation d'exploiter à l'époque fixée à l'article 17. Art. 1 i. — Dans le cas où les limites du chantier accordé englobe- raient des terrains compris dans le périmètre de chantiers accordés anté- rieurement et sur lesquels existeraient encore des droits, exception sera faite de ces terrains qui resteront aux droits du premier concessionnaire sans qu'aucune compensation ou indemnité soit due au demandeur. Art. 15. — Entre deux permis accordés à la même date, celui dont la demande est la plus ancienne a la priorité quant aux droits sur les terrains donn.iiil lieu à conlestalion. ÛOCUMEINTS OFFICIELS 9 Art. 16. — Dans le cas où la date du dépôt delà demande est la même, les terrains en litige sont partagés. III. — Des charges et ohligalions des exploitants. Art. 17. — - L"autorisation d'exploiter est rigoureusement personnelle. Elle n'est valable que pour la durée de Tannée au cours de laquelle elle a été délivrée et pour le terrain désigné. Toute cession de chantier faite par son détenteur sera nulle et non avenue. Elle entraînera le retrait pur et simple de l'autorisation accordée, sans remboursement de la redevance, l'exclusion pendant cinq ans de toute délivrance de permis nouveau, sans préjudice des autres peines prévues au présent arrêté. L'autorisation peut être renouvelée par le Lieutenant-gouverneur, sur simple demande de l'intéressé, accompagnée du montant de la rede- vance. Toutefois, le concessionnaire devra faire connaître, avant le 15 novembre, à l'Administrateur du Cercle, s'il entend renouveler son permis. Passé cette date, le chantier sera considéré comme libre et son titulaire perdra son droit de priorité. Art. 18. — Le permis d'exploiter ne donne que le droit d'abattre les essences forestières. Il ne confère aucun droit sur le terrain. Il ne confère également aucun droit sur l'exploitation des arbres à latex ou à résine, ou sur tous autres produits naturels. Art. 19. — Lorsque le titulaire du permis fera exploiter pour son compte, il devra remettre à son agent une commission régulière, visée par l'Administrateur ou le Chef de poste. En aucun cas, cet agent ne pourra être lui-même titulaire d'un permis forestier. Art. 20. — Tout exploitant de chantier devra tenir un carnet sur lequel seront mentionnés, pour chaque arbre abattu, les renseignements suivants : a) l'essence (ou le nom indigène) de l'arbre, sa longueur et son dia- mètre ; h) le nombre de billes et de branches fournies par l'arbre et leurs dimensions ; c) les numéros portés sur les billes et branches après tronçonnement; d) la date de l'abatage ; e) celle de la sortie du chantier. Ces carnets seront visés et paraphés par l'Administrateur ; ils devront être présentés à toute réquisition des agents de l'administration. Art. 21. — Il est interdit d'abattre des acajous dont les billes ne pré- 10 DOCUMENTS OFFICIELS sentent pas au sommet, une circonférence d'au moins deux mètres, pouvant donner à Téquarrissage des côtés de quarante centimètres. Tou- tefois, une tolérance de trois centimètres sur le côté après équarrissage est accordée lorsqu'une verrue sera constatée sur les billes. Les billes d'autres essences devront avoir au moins un mètre cinquante de circonférence au sommet delà partie utilisable, soit trente centimètres de tous côtés après équarrissage. Art. 22. — Aucun arbre ne sera abattu à une distance inférieure à 75 mètres de tous bâtiments, campements ou clôtures dépendant du ser- vice du chemin de fer. Des installations provisoires pourront être édifiées à proximité de la voie ferrée par les exploitants d'un chantier situé dans le voisinage, à condition qu'elles soient placées au moins à 10 mètres du pied du talus de remblai ou crête des talus de déblai ou du pied des ouvrages d'art. Les dépôts de billes et les rampes de chargement ne devront avoir aucune partie dépassant une ligne verticale tombant à trois mètres du rail le plus voisin. Ces dispositions constituant une simple tolérance de sa part, l'Admi- nistration n'est responsable d'aucun dégât ou accident survenant du l'ail du chemin de fer. Par contre, les exploitants sont responsables des dégâts ou accidents provenant de l'inexécution des prescriptions ci-dessus. Art. 23. — La propriété d'un arbre n'est acquise par l'exploitant qu'après que celui-ci l'a fait abattre et marquer du marteau prévu à 1 ar- ticle 12 du décret du 20 juillet 1900. Dans le cas où l'exploitant aura laissé périmer son permis sans enlever des billes, celles-ci deviendront la propriété de la colonie et seront ven- dues parles soins du Receveur des domaines. Si la proportion des billes ainsi laissées sur le terrain esl supérieure au dixième du nombre des arbres abattus, le titulaire s'expose au retrait de toutes autorisations dont il aurait la jouissance et à l'exclusion pendant cinq ans de la délivrance de permis nouveaux. Art. 2i. — Cependant, lorsque le concessionnaire d'un chantier situé en bordure d'un cours d'eau aura déclaré, dans les délais déterminés par l'article 17, §5, ne pas vouloir continuer l'exploitation de son chantier, un délai pourra lui être accordé par l'Administrateur si la sécheresse l'a empêché de faire descendre ses billes; pour bénéficier de cet avantage, l'exploitant devra rassembler ses billes avant le 31 décembre en un point voisin du cours d'eau. Art. 25. — En vertu des dispositions des articles 23 et 21, loute personne exploitant un chantier pour la première fois, ne peut, en aucun cas, disposer des bois trouvés abattus sur le chantier, au moment où le permis d'exploiter lui est accordé. DOCUMENTS OFFICIELS 11 Elle doit déclarer à l'Administrateur ou au Chef de poste le nombre des billes brutes et équarries quelle a ainsi trouvées sur le chantier au moment où elle en prend possession. Art. 26. — Il est interdit de déboiser ou de défricher les terrains situés sur les versants des montagnes ou collines offrant un angle de 35° et au-dessus. La même interdiction s'applique aux terrains dont le Lieutenant-gou- verneur aura décidé la mise en réserve. Art. 27. — Tout exploitant est tenu de planter un nombre d'ar- bustes égal au triple du nombre total des bois abattus et de la même essence. IV. — Réserves indigènes. Art. 28. — Les exploitants s'engagent à laisser les autochtones exploiter les terres dépendant de leur communauté et exercer leurs droits d'usage : exploitation des essences à latex, droits de culture, d'affouage, marronage, pâturage, pêche, chasse, usage des routes, pistes, etc. Ces indigènes ne pourront exploiter les bois que pour leur usage et ne pourront en aucun cas en faire le commerce. Art. 29. — En cas d'entente entre un exploitant et les indigènes, pour abandon de leurs droits, déclaration devra en être faite, par les deux parties, à l'Administrateur. Dans ce cas, le chantier rentrera dans les conditions du présent arrêté et sera soumis à toutes les clauses et charges qui y sont prévues. y. — Pénalités. Art. 30. — A défaut d'agents du service forestier, la recherche des infractions aux dispositions du présent arrêté sera faite par les officiers de police judiciaire, leurs auxiliaires dans les cercles et les agents indi- gènes commissionnés à cet effet par le Lieutenant-gouverneur. Ceux-ci seront choisis, sur la proposition des Administrateurs, parmi les indigènes ayant au moins 21 ans. Ils ne pourront entrer en fonctions qu'après avoir prêté serment devant le tribunal ou la justice de paix à compétence étendue de l'arrondissement judiciaire où ils doivent exercer. Art. 31. — Les agents constateront, au moyen de procès-verbaux, les contraventions au présent arrêté. Ces procès-verbaux pourront être rédigés par les Chefs de poste mais ils devront être affirmés dans les huit jours devant le Président du Tribunal, le Juge de paix ou l'Administra- teur du Cercle suivant le cas. Art. 32. — Les procès-verbaux dressés dans ces conditions feront foi jusqu'à preuve du contraire des faits matériels qu'ils constateront. 12 DOCUMENTS OFFICIELS Ils devront être transmis, dans le mois de leur date, au Procureur de la République s'il s'aj^it de citoyens français. Art. 33. — Les infractions au présent arrêté seront punies des peines de simple police, sans préjudice de celles portées à larticle 14 du décret du 20 juillet 1900, dans le cas d'infractions aux dispositions de ce décret. Art. 34. — Les demandes en cours d'instruction seront soumises aux dispositions du présent arrêté sauf en ce qui concerne la redevance seulement, qui reste fixée exceptionnellement et pour une année seulement, à 125 francs pour toutes les demandes formulées avant la date du présent arrêté. Art. 35. — Toutes dispositions antérieures, en matière forestière, sont et demeurent abrogées. Art. 36. — Le présent arrêté sera enregistré et communiqué partout où besoin sera et inséré aux publications officielles de la colonie. Bingerville, le 25 février 1910. Angol'lvant. Haut-Sénégal et Niger. DÉCRET portant (quantité de hœufs originaires du Haut-Sénégal et Niger à admettre en France en 1910 aux conditions du décret du 4 septembre 1909. Article 1*"". — Seront admis en France, pendant l'année 1910, dans les conditions prévues au décret du 4 septembre 1909, 1.500 bœufs origi- naires des territoires du Sénégal et du Haut-Sénégal et Niger. Art. 2. — Le ministre des colonies et le ministre des finances sont char- gés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française et inséré au Bulletin des lois et au Bulletin officiel du ministère des colonies. Fait à Paris, le 29 juin 1910. A. Fallières, NOMINATIONS ET MUTATIONS Madagascar. Par décisions du II mai 1910. M. Fauchère, in^jpecteur de 1" classe d'agriculture du cadre local, ren- trant de congé, a été affecté à Nanisana, en qualité de chef de la station. M. Duchêne, agent de culture, rentrant de congé, a été alTecté, à litre provisoire, à la direction du service de colonisation. ÉTUDES ET MÉMOIRES LE COTON DANS LES ANCIENNES COLONIES FRANÇAISES ' Les États-Unis n'ont pas toujours été, comme aujourd'hui, les principaux producteurs de coton du monde entier. De 1770 à 1800, les centres cotonniers les plus importants furent Cayenne, Surinam, la Guadeloupe, la Martinique et, d'une manière plus générale, tout le groupe des Antilles. A cette époque, les pays qui, aujourd'hui, sont en tête de la pro- duction cotonnière (États-Unis et Egypte par exemple) ne produi- saient que peu ou pas de coton. Les États-Unis, notamment, se trouvaient, vers 17S0 et 1760, simplement en période d'essais et de tâtonnements. Les centres de grande production se sont donc déplacés. Le plus important (États-Unis) ne s'est pas beaucoup éloigné; il est resté dans le voisinage des Antilles, c'est-à-dire à proximité du pays d'origine des espèces botaniques ayant donné naissance aux variétés de coton les plus estimées ; mais il s'est créé, en même temps, un nouveau centre très important dans le nord de l'Afrique (Egypte), puis un autre en Asie. D'autre part, on remarque que les premiers centres de production intensive, parmi lesquels nos anciennes Colonies occupaient une place honorable, sont passés au deuxième rang et qu'ils ont pro- gressivement abandonné cette culture d'une manière à peu près complète. C'est ce que montre le tableau suivant, dans lequel les exportations des Antilles sont comparées à celles des Etats-Unis : 1. Par anciennes colonies on entend habituellement les suivantes : Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion, Nouvelle-Calédonie, Tahiti et Indes françaises. 14 ÉTUDES ET MÉMOIRES EXPORTATIONS DES ÉTAT S-U N I S 1753 : Un peu de coton exporté de la Caroline. 1768 : 8 balles. 1770 : 20 balles. 1787 : 16.3o0 livres. 1802 : 241.228 balles. 1826 : 1.121.667 balles: (Le million est dépassé pour la première fois.) 1857 : 3.093.737 balles. 1907 : 11.000.000 balles. EXPORTATIONS DES ANTILLES 1753 : Environ 400.000 k. 1768: 528.000k. 1787 : 8.000.000 kilos. 1802 : 20.000.000 kilos (90.634 balles pour l'Angleterre). 1857 : 5.500.000 k. (25.000 balles pour l'ensemble de l'Europe). 1900 : Quelques centaines de balles. On a donc assisté, dans le courant du siècle dernier, à un accrois- sement continu de production des nouveaux Centres producteurs de coton; mais, malheureusement aussi, aune diminution pi'og-res- sive des exportations des anciennes régions cotonnières. Nos vieilles colonies ont contribué, autrefois, à l'approvisionne- ment du coton utilisé en Europe; elles n'ont, malheureusement, pas su conserver, à la culture de cette plante, la place qu'elle j occupait au xviii® sièch;, et au début du xix®. Nous verrons que toutes nos anciennes possessions ont, dans une certaine mesure, participé au mouvement cotonnier, mais pas toutes k la même époque. Pour faciliter l'examen de cette question, nos vieilles colonies peuvent se classer en 3 groupes : l*''" Groupe : Région des Antilles et Amérique du Sud. 2^ Groupe : Océanie et Nouvelle-Calédonie. S'' Groupe : Réunion. /"• Groupe. RÉGION DES ANTILLES ET DE l/AMÉRIOUE DU SUD La culture du coton a occupé, pendant longtemps, une place rela- tivement importante à la Guadeloupe et à la Martinique. Elle y a donné d'excellents résultats et l'on peut assurer que, si nous nous étions montrés aussi persévérants que les Américains, ces colonies auraient continué à tirer parti de cette culture. Il ne faut pas oublier, en cU'et, que la plupart des variétés culti- LE COTON DANS LES ANCIENNES COLONIES FRANÇAISES 15 vées dérivent d'espèces botaniques vraisemblablement originaires des Antilles, et qu'en 1493, au moment de l'arrivée de Christophe Colomb, l'attention des Espagnols se porta de suite sur de très belles étolfes de fabrication indigène, tissées avec du coton du pays. Les premiers colons se firent tout naturellement planteurs de coton, et obtinrent de leurs cultures, des produits supérieurs, hautement appréciés en Europe. Les cotons les plus renommés, à cette époque, étaient ceux de « la Désirade », des « lies Saintes », de « Marie Galante » et de la (' Guadeloupe ». Cette culture a disparu, progressivement, dans le courant du siècle dernier devant celle de la canne à sucre qui, peu à peu, s'est emparée de la plus grande partie des terres exploitables. Les autres causes de disparition sont les suivantes : Manque de soins, mauvais choix des variétés, absence de sélec- tion, absence de progrès de la part des colons qui n'ont pas su suivre l'exemple des planteurs américains, quoique ces derniers ne se soient lancés dans cette voie que bien après les colons des Antilles. Il n'est pas inutile, si l'on veut rechercher les moyens de rétablir la culture du coton à la Martinique et à la Guadeloupe, d'examiner ce que font les Anglais, dans le même but, aux Antilles britan- niques. De même que les Antilles françaises, les Antilles anglaises ont aussi possédé, autrefois, de belles cultures de coton, remplacées aujourd hui par celle de la canne à sucre. En raison de la crise cotonnière dont on souffre en Europe, depuis quelques années, et qui a provoqué la création de puissantes Associations s'efforçant de répandre la culture du coton dans les colonies européennes, les services agricoles des Antilles britan- niques font tous leurs efforts pour favoriser la reconstitution des anciennes plantations. Ils s'attachent exclusive me ni aux variétés à longue-soie du genre <( Sea Island » que les Antilles peuvent produire d'aussi belle qua- lité qu'aux Etats-Unis. On estime, aujourd'hui, que les Antilles britanniques comprennent environ 12.000 hectares de terre conve- nant à la production des variétés <( Longue soie » et que les 18.000 balles que l'on pourrait obtenir de cette façon ne constitueraient pas un stock sutïîsant pour amener une perturbation appréciable dans les prix des cotons de ce genre. 16 ÉTUDES ET MÉMOIRES D'importants progrès ont été réalisés aux Antilles anglaises dans le courant des dernières années et les résultats acquis jusqu'à ce jour permettent d'espérer une réussite complète et la reconstitution d un centre cotonnier assez important, capable de permettre à l'Angleterre de devenir indépendante des Etats-Unis pour son approvisionnement en coton longue-soie. Ce que les Anglais ont fait et font chez eux, nous devons pouvoir le faire chez nous. Le coton à la Guadeloupe. Superficie : 1.603 kmq. et avec ses dépendances : 1.970 kmq. Population : 170.000 habitants, et avec ses dépendances : 194.000 habitants. En 1695, les cotons de la Guadeloupe étaient classés parmi les plus renommés. Cette culture y avait acquis une situation prépon- dérante à la fin du xviii*' siècle et au début du xix"^. On y produisait alors diverses qualités de ce textile susceptibles de rivaliser avec les meilleures sortes américaines. Marche des exportations de colon à la Guadeloupe. 1785 : 417.690 kilogs 1787 : 16.350 livres. 1816-1820 : 150.000 kilogs. Moyenne par année. 1820-1830 : 85.000 kilogs. id. 1830-1840 : 60.000 kilogs. id. .1840-18.50 : 30.000 kilogs. id. (1848 : Abolition de l'esclavage.) 1850-1860 : 28.000 kilogs. 1860-1870 : 90.000 kilogs id. (Influence de la guerre de Sécession en Amérique). 1870-1880 : 15.000 kilogs. id. (Pendant celte période (1881 à la fin de 1896), la colonie a payé aux planteurs 63.585 fr. de [)rinie pour une exportation de 2.696 kilogs, soit 24 fr. par kilog. de coton exporté (H. Lecomte). ÉPOQUE ACTUELLE On trouve, à la Guadeloupe, des terres et un climat convenant aux meilleures vai-iétés de coton. LE COTON DANS LES ANCIENNES COLONIES FRANÇAISES 17 Depuis quelques années, on recommence à s'occuper de cette question dans la colonie et les essais exécutés récemment, un peu de tous côtés, à la Guadeloupe proprement dite, et dans les îles voi- sines, ont permis de recueillir des cotons de très belle qualité attei- gnant de très beaux prix, d'après les expertises de l'Association cotonnière coloniale. Parmi ces tentatives, il y a lieu d'attirer l'attention sur le progrès récent des essais entrepris dans la partie française de Saint-Martin s'étendant sur une superficie d'au moins 160 hectares. La seule espèce cultivée ici est le c Sea-Island ». Tout le coton recueilli dans la partie française de Saint-Martin a été acheté par les exportateurs de la partie hollandaise, et expédié à Liverpool. Le sol convenant au coton ne fait pas défaut à Saint-Martin ; mais on assure que les colons y manquent de capitaux pour entreprendre cette culture et qu'il faudrait leur consentir des prêts à taux très minime, comme le font les Anglais et les Hollandais dans leurs possessions. En résumé, la Guadeloupe a produit, autrefois, en abondance, un très beau coton. On y trouve des terres et un climat convenant aux meilleures variétés; mais la main-d'œuvre y est, peut-être, trop peu abondante ou trop exigeante. Enfin les capitaux semblent faire défaut. Les seules variétés à recommander sont les cotons à longue-soie qui, en raison de leur grande valeur, peuvent, toutes choses égales d'ailleurs, supporter une main-d'œuvre d'un prix plus élevé. Le coton à la Martinique. Superûcie : 987 kmq., c'est-à-dire environ le doulile du département de la Seine. Population : 207.000 habitants (recensement de 1901). Ce qui vient d'être dit pour la Guadeloupe peut être répété pour la Martinique. Cette île possède des terres de bonne qualité qui conviennent, ainsi que le climat, aux meilleures variétés de coton. Autrefois cette culture y jouissait d'une grande faveur et fournissait des soies longues de toute première qualité, d'une blancheur par- faite, se détachant bien de la graine. Ces belles sortes étaient obtenues sur les terres fertiles, situées au voisinage de la mer. A l'heure actuelle, la Martinique ne produit même plus le coton But. du Jardin colonial. 1910. II.— N" 88. 2 18 ÉTUDES ET MÉMOIRES nécessaire à ses besoins ; mais les services agricoles, récemment reconstitués, se sont mis sérieusement à l'étude de la question cotonnière, suivant en cela l'exemple donné par les services d'agri- culture des Antilles anglaises. Marche de la culture du coton à la Martinique. 1779 : 2724 Ha. consacrés au colon (Débuts des Etals-Unis en 17 70). 1785 : Exportation de 7o6 tonnes. 1787 : Exportation de 1200 tonnes, y compris la Guadeloupe 1818-1820 : Exportation de 45.000 kilogs (Moyenne annuelle). 1820-1830 : — 1830-1840 : — 1840-1850 : — 1850-1860 : — 1864: — 1865: — 46.283 — (Intluence de la gueiTC de Sécession) 1860-1870: — 20.000 — Moyenne décennale). 1870-1880 : — 1888 : (21 Ha. consacrés au colon) 1893 : — 1907: — Le Coton à la Guyane. Superficie totale : environ 80.000 kmq. Population : 30.000 habitants en 1901, dont 12.612 pour Cayenne. La Guyane possède de très bonnes terres pour le Cotonnier, sur- tout dans le bassin de TOvapoc et un peu à l'ouest de Cayenne, dans le voisinage du littoral, du côté deKourouet de Macouria, où il existait, autrefois, des exploitations cotonnières relativement importantes. La Guyane est un pays à climat chaud et humide comportant toutefois une saison relativement sèche qui s'étend de juillet à octobre, et un petit été sec, appelé <( été de Mars » ou « Petit été ». Malheureusement les saisons y sont assez irrég-ulières et cela constitue un inconvénient important pour le coton. Cette colonie a produit, autrefois, sous le nom de « Cayenne Longue-Soie », une (juantité appréciable de coton de très belle qualité à soie fine et long'ue se rapprochant tantôt du « Géorgie longue soie », tantôt du « Coton Jumel d'Egypte ». 29 . 000 1 .000 500 500 10 .135 46 .283 20. 000 3, .000 50 500 LE COTON DANS LES ANCIENNES COLONIES FRANÇAISES 19 INDICATIONS SUR LA MARCHE DE CULTURE DU COTON EN GUYANE 1827 : Exportation d'environ 15.000 balles, soit approximati- vement 3.000 tonnes. 1836 : 280.000 kilos. A partir de cette époque, on observe une diminution progressive de la production cotonnière qui fut accentuée, en 1848, par l'éman- cipation des esclaves, et, en 1855, par la découverte des mines d'or. On est arrivé, aujourd'hui, à un abandon complet de la cul- ture du coton provoqué par la rareté de la main-d'œuvre devenue extrêmement onéreuse; mais on a, néanmoins, encore sig-nalé quelques exportations de ce genre vers 1855-1860. Indépendamment du climat qui ne semble pas convenir d'une manière parfaite au coton, les obstacles rencontrés par cette plante sont, en Guyane, les mêmes que pour toutes les autres cultures en général, c'est-à-dire : l'insuffisance, la très mauvaise qualité et le prix très élevé de la main-d'œuvre dus à une très faible densité de la population (33.000 habitants pour une superficie de 80.000 kmq.) et, en second lieu, à l'exploitation des mines d'or qui attire et retient toute la main-d'œuvre disponible. En définitive, cette culture adonné, autrefois, de beaux résultats; mais la main-d'œuvre locale, absorbée par les mines d'or, y est devenue trop onéreuse pour les entreprises agricoles et l'on est en droit de croire que pour essayer de reconstituer les anciennes plantations de coton, il faudrait d'abord se préoccuper de trouver des travailleurs. ^2" Groupe. OCÉANIE, NOUVELLE-CALÉDONIE, INDES FRANÇAISES Le coton en Océanie. Superficicie totale: 4.002 kilomètres carrés, inférieure à la moitié de la Corse. L'île de Tahiti seule est un peu plus étendue que deux fois le département de la Seine ; 1.042 kilomètres cai'rés. Population : 30.000 liabitants (recensement de 1897), dont 7. .^00 pour Tahiti seulement. * Saison pluvieuse : Janvier à avril. Saison sèche : Juin à octobre. Le coton se rencontre, presque partout, à l'état sj)ontané en Océanie. Le climat et les terres de ces îles répondent aux exi- 1882 : : 527.765 k 1883 : ; 468.618 k 1884 : : 615.413 k, 20 ÉTUDES ET MÉMOIRES g-ences du cotonnier, principalement à Tahiti, à Mooréa, aux îles Sous-le-Vent et aux îles Marquises. La Polynésie française s'est déjà livrée à la culture du coton ; mais à une époque postérieure à celle des Antilles et de la Guyane française. En 1864, il se créa une compag-nie anglaise qui prit l'initiative de cette culture en Océanie et installa de vastes plantations qui firent momentanément la richesse du pays. Cette société fut dis- soute en 1872 ; mais, malgré sa disparition, la production coton- nière continua à se développer pendant un certain temps. Marche de la culture du coton dans la Polynésie française. Poids Valeur 1881 : 436.573 k. (dont 81.291 pour la France et 1.129.099 francs 355.282 pour l'étranger). 1.188.799 1.067.192 (dont 8.766 pour la France et 606.647 pour l'étranger). 1.379.272 1885 : 405.938 k. (dont 35.773 pour la France et 428.365 pour l'étranger). 907,911 1888 : 160.339 k. 281.962 1889 : 164.049 k. 281.361 1890 : 219.785 k. 487.457 1891 : 260.112 k. 539.154 1892 : 210.501 k. 354.910 1893 : 281.980 k. 593.114 1894 : 169.253 k. (dont 88.664 k. pour l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande, et 80.579 pour les États-Unis). 253.879 1895 : 251.708 k. 325.440 1896 : 187.483 k. 205.736 1897 : 134.819 k. 147.973 1907 : 25.583 k. (dont 21.840 k. pour rAllemag-ne et 1.715 k. pour l'Angleterre). 25.911 En 1895, il existait encore deux ateliers d'égrenage à Tahiti, un aux Iles Marquises et un aux lies Sous-le-Vent. Les prix obtenus de 1884 à 1888^ comparés à ceux des cotons de la Nouvelle-Orléans, de l'Egypte, etc.. ., classent, comme le montrent les chiffres suivants, les cotons de la Polynésie française parmi les sortes les plus cotées. LE COTON DANS LES ANCIENNES COLONIES FRANÇAISES 21 Sortes Qualité moyenne Qualité ordinaire Bonne qualité Prix par 50 k. Prix par 50 k. Prix par 50 k. de 1884 à 1888 de 1884 à 1888 de 1884 à 1888 Nouvelle-Orléans.... 69 à 73 francs 72 à 77 francs 73 à 78 francs Haïti 56 à 67 — 61 à 70 — 64 — Egypte 70 à 84 — 73 à 87 — 77 à 97 — Bengale 40 à 46 — 42 à 52 — 44 à 54 — Tahiti 87 à 140 — 97 à 150 — 107 à 160 — Aujourd'hui la culture du coton a presque complètement disparu en Polynésie française. Les causes de cette disparition paraissent être les suivantes : 1° Population très peu dense, main-d'œuvre difficile et trop peu abondante; 2° Mauvais procédés de culture, nombreuses variétés cultivées en mélange et non sélectionnées, triage impossible ; S*» Difficulté des transports et, notamment, absence de communi- cations directes avec la métropole. Cette question, cependant, ne paraît pas devoir être abandonnée, car les anciennes cultures ont montré qu'avec des soins, on peut obtenir un coton d'excellente qualité. 11 ne paraît pas impossible d'arriver à faire les transports dans de bonnes conditions. L'obstacle principal, pour une production importante, résulte donc de la main- d'œuvre. Le coton en Nouvelle-Calédonie. Superficie : 16.920 kilomètres carrés et, avec ses Dépendances: 20.078 kilo- mètres carrés. Population : 62.000 habitants en 1898, dont 12.000 condamnés, relégués, libéi'és, etc.. Pluies à peu près en toutes saisons, mais peu abondantes au total et rares en saison sèche (juin à août). On trouve, en Nouvelle-Calédonie, des cotonniers croissant à l'état sauvage, se couvrant de capsules au moment de la saison sèche, et fournissant une belle soie. Ce coton, évalué à environ 112 francs les oO kilogr. par l'Asso- ciation cotonnière coloniale, paraît être une variété du coton du Pérou. 22 ÉTUDES ET MÉMOIRES Il se montre d'une rusticité remarquable. 11 n'y a pas à signaler, pour cette colonie, de véritable ère coton- nière. Ce textile n'y a jamais fait Fobjet d'entreprises régulières et n'a donné lieu qu'à de simples essais montrant que l'exploitation du coton présente des chances de succès en Nouyelle-Calédonie. D'après M. Etesse, ancien chef du Service de l'Agriculture, le coton pourrait réussir principalement sur la côte occidentale où il existe d'assez grandes étendues de terrains susceptibles de lui con- venir. En ce qui concerne la côte orientale, il semble bien qu'il y a peu de chances de trouA^er de la main-d'œuvre en quantité suffisante dans cette partie de l'île. Il y a lieu de signaler enfin que, d'après M. Etesse, la maturation des capsules se produit au moment où les ouvriers, ne sont pas employés par les autres cultures. Le coton dans les Indes françaises. u L'étendue de nos possessions aux Indes (50.80(1 hectares) est tout à fait insuffisante pour que la culture du coton puisse y donner des résultats vraiment importants. Toute la production locale est con- sommée sur place. En revanche, on trouve dans les établissements français de l'Inde, une main-d'œuvre relativement abondante et il serait intéressant de rechercher s'il ne serait pas possible d'utiliser cette main-d'œuvre dans d'autres colonies qui en manquent. S'' Groupe. Le coton à la Réunion. Superficie : 2.600 kilomètres carrés représentant, approximativement, les superficies réunies de la Martinique et de la Guadeloupe. Population : 173.102 halîitants (recensement de 1897). Population à peine supérieure à celle de la Guadeloupe et inférieure à celle de la Martiui([ue. La Réunion possède des terres et un climat répondant aux exi- gences du coton, surtout dans la « Partie sous le Vent ». Cette colonie a, d'ailleurs, déjà produit une certaine quantité de coton jouissant d'une réputation méritée, à soies fines et longues, comparable aux meilleures sortes américaines. LE COTON DANS LES ANCIENNES COLONIES FRANÇAISES 23 Cette culture a disparu devant celle de la canne à sucre, et, actuel- lement, les exportations sont nulles. En 186i, la Réunion a encore exporté 18.245 kilog-. de coton; en 1865 : 16.795 kilogrammes. Le principal et seul obstacle sérieux réside dans la rareté et la mauvaise qualité de la main-d'œuvre locale. 1" En résumé, on trouve, dans toutes nos anciennes colonies, des sols et des climats convenant à la production des meilleures sortes de coton. 2° Dans quelques colonies, cette culture a occupé, autrefois, une place relativement importante. Tel est le cas de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane ; puis, à une époque plus récente, de la Réunion et de nos établissements d'Océanie. En Nouvelle-Calédonie, il n'y a à signaler que de simples essais donnant bon espoir. Aux Indes françaises, cette culture ne présente qu'un intérêt purement local. 3° Dans presque toutes ces colonies, ce sont les variétés à longues soies fines, comparables au coton Jumel, au Sea-lsland, etc. qui méritent surtout d'attirer l'attention et, cela, particulièrement à la Martinique et à la Guadeloupe, en raison de la proximité du lieu d'origine de ces variétés, et de l'exemple fourni par les Antilles anglaises. 4° Les causes de disparition et de diminution progressive de cette culture dans les anciennes colonies paraissent être les suivantes : a) Insuffisance, mauvaise qualité et prix élevé de la main-d'œuvre. h) Mauvaises méthodes culturales, manque de sélection, manque de persévérance et de progrès de la part des planteurs. c) Progrès d'autres cultures ou industries sur lesquelles les plan- teurs se sont jetés (canne à sucre, vanille, mines d'or, etc.). d) Difficultés des transports. e) Dans certains cas, petits cultivateurs manquant de capitaux. S" A l'heure actuelle, on signale presque partout, surtout en raison de l'initiative et des efforts de l'Association cotonnière coloniale, de nouveaux essais encourageants sous le rapport de la qualité et, cela principalement, à la Martinique, à la Guadeloupe et en Océanie qui sont les points des anciennes Colonies sur lesquels doivent surtout se porter les elTorts pour la production des cotons « Longue soie » comparables au « Sea Island ». Em. Prudhomme. LEXPLOITATIOX DU CAOUTCHOUC ET LA CULTURE DES PLANTES PRODUCTRICES AU DAHOMEY A. Plantes a caoutchouc spontanées. De toutes nos colonies de l'Afrique occidentale, celle du Dahomey est la plus mal partag-ée au point de vue de la distribution des essences à caoutchouc spontanées. A l'époque de l'exploitation la plus active l'exportation annuelle ne dépassait pas 2 à 5 tonnes et ces chiffres furent atteints pendant quelques années seulement. En 1906, Savartal", chef du Service de l'Agriculture au Dahomey, attribua la diminution de la production à l'exploitation intensive des essences productrices, exploitation qui selon lui avait amené la mort de nombreuses lianes et la mutilation de toutes les autres, les mettant dans l'impossibilité de produire du caoutchouc. On ig-norait généralement à cette époque que les lianes mutilées ou même coupées émettent toujours des repousses qui en quelques années reconstituent des lianes se développant normalement sans qu'on ait besoin de les protéger puisque l'indigène n'y touche que quand elles sont en état de donner une quantité appréciable de caoutchouc. Le feu de brousse seul leur est défavorable, mais il ne sévit pas dans les bouquets de forêts et les galeries forestières, seul habitat des lianes à caoutchouc au Dahomey. Les observations de Savariau amenèrent le gouvernement local à prendre le 12 juin 1 907 un arrêté interdisant la saignée des essences à caoutchouc spontanées du 1"' juillet 1906 au P'' mai 1913 pour permettre aux peuplements de se reconstituer. En réalité il n'avait jamais existé de peuplements importants de plantes à caoutchouc au Dahomey, le climat trop sec leur étant défavorable. On connaissait encore mal à cette époque les plantes productrices de la précieuse gomme et beaucoup de plantes à latex avaient probablement été prises pour des plantes à caoutchouc. EXPLOITATION DU CAOUTCHOUC 25 Aussi l'espoir qu'on avait de voir se former des peuplements naturels importants d'essences à caoutchouc ne s'est pas réalisé. Par contre l'arrêté de 1907 a réduit l'exportation déjà minime à un chiffre insignifiant (les statistiques douanières pour 1909 accusent seulement une sortie de 699 kilos), et il n'a cependant pas empêché les étrangers à la Colonie de venir saigner sur notre territoire les plantes productrices. Dans la région de Sakété et dans celle de Cabolé et Pénésoulou nous avons, en effet, remarqué d'assez nom- breuses essences saignées depuis moins de deux années. Le Lagos et le Togo ont donc profité dans une certaine mesurer de l'état de choses créé par l'arrêté en question. Au cours des cinq mois que la mission a consacrés à l'étude de la végétation du bas et du moyen-Dahomey, nous avons cherché à nous rendre compte, cercle par cercle, de la répartition des espèces à latex utilisables. Les espèces que nous avons observées sont les suivantes : L Le Landolphia owariensis et sa variété ruhiginosa. Ces deux lianes sont parmi celles qui produisent le meilleur caoutchouc africain. Elles se rencontrent dans les bouquets de forêts de la région côtière ainsi que dans les belles forêts, disséminées par petits îlots dans le nord du cercle de Djougou. Nous avons constaté leur présence dans les points suivants : Cercle de Porto-Novo : Dans toute la région avoisinant Sakété les lianes nous ont paru communes surtout dans la partie que traver- sera prochainement le prolongement du tramway. Beaucoup d'exemplaires n'ont pas encore été saignés. Cercle de Zagnanado : Le sud du Pays des Hollis : Environs de Pobé et d'Adja-Ouéré. Cercle d'Allada : Le sud de la Lama dans la partie comprise entre le chemin de fer et le cours de l'Ouémé. Contrairement aux indica- tions de la carte cette région ne constitué pas un marais. Le sol plat et imperméable retient l'eau à la surface pendant la saison des pluies, mais il est à sec pendant 8 mois de l'année et une très belle végétation forestière (arbres mêlés de lianes) couvre une grande partie du pays. Entre Allada, le bas Couffo et le lac Ahémé existent aussi dans les dépressions de très beaux îlots de forêts (notamment à Niaouli) dans lesquels vivent quelques lianes à caoutchouc. 26 ÉTUDES ET MÉMOIRES Malheureusement dans les trois cercles précédents, les îlots de forêts auxquels nous avons fait allusion diminuent d'étendue de jour en jour par suite de l'extension des cultures de mais. Cette déforestation, pratiquée dans un pays où les bois et les sources sont déjà rares, peut être très préjudiciable pour l'aA^enir et il serait grand temps de 1 arrêter. Cercle du Mono : Nous n'avons pas visité cette partie de la Colonie, mais le Landolphia owariensis nous y a été signalé. Cercle de Savalou : Après une bande de plateaux à faible relief de plus de 100 kilomètres de largeur s'étendant depuis la Lama jusqu'au- dessus de Savalou, couverte de culture et de savanes avec végétation soudanaise on voit reparaître vers le neuvième parallèle et seulement dans l'ouest du Dahomey une région plus accidentée ovi la brousse soudanaise est interrompue fréquemment par des îlots de belles forêts dont la flore présente des analog-ies avec celle du Kissi bien que la culture du Kolatier ne nous paraisse pas devoir y réussir par suite de la sécheresse plus accentuée. Dans les sous-bois du Kissi où prospère le Kolatier les rivières torrentielles coulent toute l'année et de belles frondaisons de fougères s'épanouissent sous les arbres. Dans les bois du cercle de Savalou, nous n'avons vu ni ruisseaux permanents ni fougères terrestres. Par contre, dans l'une et l'autre région, sur la lisière des forêts, on trouve des Landolphia oiva- riensis en assez grande quantité. Nous avons vu cette espèce ainsi que sa variété ruhiginosa aux environs de Cabolé et de Bédou et les habitants assurent que des indigènes du Togo viennent encore parfois récolter le caoutchouc. Cercle de Djougou : Des forêts analogues à celles du secteur de Cabolé s'étendent sur le cercle de Djougou et dans les monts Atacora se trouvent des galeries forestières au fond des petites vallées jusque vers le il*^ parallèle. La liane à caoutchouc existe çà et là dans ces bois. Nous avons noté sa présence à Pénésoulou et MM. Brot, IluMMEL et Dehné qui ont administré le cercle de Djougou signalent sa présence à Soubroukôu, Sérou, et chez les Sombas de l'Atacora, notamment aux environs de Ferma et Satougou. IL Le Clitandra elastica et sa variété inicranfha. Nous avons montré l'an dernier que ces lianes proches parentes du Clitandra or/en^a/js et répandues dans la forêt de la Cote d'Ivoire EXPLOITATION DU CAOUTCHOUC AU DAHOMEY 27 fournissent un caoutchouc noir de bonne qualité quand il est bien préparé. Nous les avons retrouvées en quelques forêts du bas Dahomey : aux environs de Sakété et de Pobé. Les indigènes ne les exploitent pas. III. Le Ficus Vogelii ou Doh du Sénégal. Cet arbre est fréquent dans les forêts et même dans les palmeraies du bas-Dahomey. On le retrouve dans les g-aleries forestières jusqu'à Djoug-ou et nous avons vu un exemplaire saig-né en arête de poisson au bord même de la route entre Bassila et Pénésoulou, preuve qu'il est encore exploité par les indigènes qui le nomment Adakoukouan (Yoruba de Gabolé). Le caoutchouc qu'il donne est de médiocre qualité. IV. Le Carpodinus hirsuta. Dans le bas-Dahomey existe le Carpodinus hirsuta, liane très riche en latex, mais donnant un caoutchouc gluant Vaccra-past, de faible valeur. On trouve aussi de nombreux arbres laticifères, notamment le Funtumia africana, le Pontya excelsa, le Chlorophora excelsa ou rokko, VAnfiaris toxicaria var. africana, ÏAlstonia comjensis, Y Holarhena Wulsherrjii, le Ficus Rokko. Quelques-uns de ces arbres montent assez loin dans le nord. Nous avons montré que leur latex entre pour une large part dans la préparation des lumps de la Côte d'Ivoire. Nous avons cherché vainement dans les forêts de la région côtière le Funtumia elastica, aussi nous pensons qu'il n'est pas spontané au Dahomey, mais il s'y rencontrera dans quelques années, le Service de l'Agriculture en ayant planté çà et là dans les forêts. De même le Landolphia Heudelotii (gohine du Soudan) est demeuré introu- vable, et il manque au Dahomey, à moins qu'il ne se rencontre sur les plateaux de l'Atacora que nous n'avons pas encore visités. La flore du moyen-Dahomey présentant les plus grandes analogies avec celle du Haut-Chari, nous pensions pouvoir y rencontrer aussi les lianes à caoutchouc des herbes que nous avions observées dans ce dernier pays en 1903. Cet espoir a été déçu. En résumé, il n'existe au Dahomey qu'un petit nombre d'essences spontanées susceptibles de produire du caoutchouc de bonne qualité et de plus ces essences n'existent que dans les îlots de forêts couvrant 28 ÉTUDES ET MÉMOIRES de faibles superficies et très dispersés dans la Colonie. Néanmoins nous avons la conviction qu'il serait possible de faire produire à ces peuplements naturels des rendements très supérieurs à ceux qui furent obtenus par le passé. Il suffirait : 1** de lever l'interdiction empêchant la saignée des plantes spontanées ; 2" empêcher les noirs étrangers au pays de venir rafler le caoutchouc des lianes et arbres de nos territoires en lui faisant franchir la frontière sans passer par nos postes de douanes. La quantité qui sort ainsi chaque année n'est peut-être pas élevée, mais les territoires où s'opère cette contre- bande étant très boisés et encore peu parcourus par les Européens on ne peut donner aucune approximation à ce sujet; 3° nos admi- nistrateurs pourraient enfin par des conseils, amener les indigènes de chaque village avoisinant de petites forêts, à récolter eux-mêmes le caoutchouc de ces forêts et à le vendre aux commerçants de la Colonie. Enfin, si le commerce local pouvait acheter à un prix rémunéra- teur pour le récolteur, les caoutchoucs de faible valeur (analogues aux lumps) fournis par les arbres énumérés dans la quatrième caté- gorie, il serait possible de développer la production sur une assez grande étendue. B. Plantes a caoutchouc cultivées. Le Dahomey est à notre connaissance la colonie du groupe de l'A. 0. F. où les efforts les plus sérieux ont été faits en vue de développer la culture des plantes à caoutchouc. A une époque où on ne pensait encore guère à cette culture, un vétéran de la colonisa- tion dahoméenne, M. Saudemont, avait introduit à sa propriété d'Al- lada quelques plants de Landolphia Hcudelotii et de Landolphia Klainii qui forment aujourd'hui des lianes adultes ainsi que des Ficus Voffelii qui sont devenus de grands arbres. Quelques années plus tard (vers 1900), une importante société agricole faisait à Adja- Ouéré des semis étendus de Céara. Cette plantation fut bientôt laissée dans l'abandon, mais il reste 30 hectares régulièrement plan- tés en Céara sous la direction de l'ingénieur-agronome Le Testu. Ils sont aujourd'hui Agés d'une dizaine d'années. Enfin à partir de 1903 le regretté délégué de l'Association coton- nière coloniale, M. Eugène Poisson, dont la mort prive le Dahomey d'un admirable apôtre de la colonisation, faisait à sa concession de EXPLOITATION DU CAOUTCHOUC AU DAHOMEY 29 Pahou des introductions de nombreuses espèces de plantes à caout- chouc. Il disparaît au moment où il allait commencer la culture de VHevea sur une surface étendue. Quelques indig-ènes des environs de Porto-Novo et Ouidah s'étaient mis eux aussi à cultiver le Céara. Ils ont tous actuellement aban- donné leurs plantations préférant donner de l'extension aux palme- raies cVElseis, culture en effet sûrement plus rémunératrice dans cette rég'ion. L'administration locale de son côté a déployé depuis environ huit ans une grande activité pour développer la culture des essences à caoutchouc exotiques. Le Jardin de Porto-Novo possède aujourd'hui la plus riche collection de plantes à caoutchouc que nous connais- sions en Afrique occidentale, colonies étrangères comprises, et son actif directeur actuel, M. Noury, l'a encore accrue d'espèces intéres- santes à la suite de son voyag-e récent aux Antilles. Le Service d'Agriculture ne s'est pas contenté d'élever des porte- graines dans le Jardin d'essais ; des exemplaires assez nombreux d'Hevea, de Castilloa et de Funtumia elastica ont été plantés aux environs de Sakété, de Boguila, de Niaouli, en pleine forêt. Ces plan- tations expérimentales qu'il importe de continuer à entretenir pour- ront fournir dans un petit nombre d'années des indications précises sur les rendements qu'on peut attendre. Nous leur reprochons seu- lement d'avoir été faites trop exclusivement dans des bouquets de forêts. Quand bien même ces essences y réussiraient on ne pourra faire que des plantations restreintes dans ce g-enre de station en rai- son de la faible étendue des forêts au Dahomey et il faudrait les établir en sacrifiant le minimum d'arbres spontanés pour ne pas compromettre l'existence même de ces forêts. A notre avis, il ne serait pas impossible de cultiver dans tout le bas-Dahomey, le Cas- tilloa et surtout le Funtumia dans les terrains déboisés mais frais et profonds où prospère le palmier à huile. M. Roustan a fait à Niaouli des essais de ce g-enre en banne voie. La culture en association du palmier et du Funtumia présenterait certainement des avantages et sous l'ombrag-e de ces essences clairsemées, on pourrait cultiver dans les endroits les plus favorisés, notamment autour des villages, quelques cacaoyers. A San-Thomé, cacaoyers et palmiers croissent souvent pêle-mêle dans les plantations. Nous éprouvons quelque pessimisme au sujet de l'avenir de VHevea au Dahomey, le climat étant très sec, même au voisinag-e de la côte pendant une trop longue période chaque année. 30 ÉTUDES ET MÉMOIRES On a attiré l'attention dans ces derniers temps, sur quatre ou cinq plants d'Hevea croissant dans la propriété Medeiros à Porto-Novo et que le Service local d'Agriculture dirigé par Savariau avait signalés comme donnant des quantités élevées de caoutchouc (800 grammes à 1 kil. iOO par an et par arbre) alors que les Heveas cultivés dans le Jardin d'essais et sensiblement de même âge en donnaient une quantité insignifiante. Les Heveas de Medeiros furent rapportés à l'espèce Hevea Spruceana et on annonça il y a quelques mois cette nouvelle sensationnelle qui remplit d'étonnement les botanistes et agronomes coloniaux au courant des études sur le caoutchouc : L'Hevea Spruceana qui ne donne pas de caoutchouc dans son pays d'origine devenait un excellent producteur en Afrique occidentale et V Hevea hrasiliensi^, la plante à caoutchouc par excellence, était une plante sans valeur en Afrique occidentale, même dans les localités où elle croît bien. On concluait logiquement qu il fallait arracher tous les Heveas brasiliensis cultivés dans nos colonies africaines et leur substituer des Heveas Spruceana. Nous avons eu la bonne fortune de pouvoir étudier les Heveas de Medeiros pendant qu'ils étaient en pleine floraison. Non seulement ils n'appartiennent pas à V Hevea Spruceana, mais aucun caractère botanique ne les distingue du type Hevea brasiliensis. On sait depuis longtemps que dans chaque espèce de plante à caoutchouc il existe des individus peu producteurs de latex et d'autres qui en donnent davantage. Dans llndo-Malaisie on a commencé à sélectionner les Heveas à rendement élevé et il est possible que les quelques plants de Medeiros soient issus d'individus bons producteurs bien qu'on n'ait aucune preuve à cet égard. Les habitats différents des deux sortes d' Heveas à Porto-Novo pourraient bien expliquer aussi les différences de rendements. Tandis que les plants de Medeiros croissent dans un terrain sablonneux d'alluvion, à un faible niveau au-dessus de la Lagune (de sorte que leurs racines s'enfoncent certainement dans la couche aquifère), les exemplaires du Jardin d'essais enfoncent leurs racines dans un sol compact de mauvaise qualité (terre de barre) et à une grande hauteur au-dessus du niveau aquifère. Quoi qu'il en soit, les Heveas sur lesquels le regretté Savariau avait attiré l'attention, présentent un grand intérêt et il est désirable que toutes les graines soient recueillies et distribuées aux régions de l'Afrique occidentale où la culture de ce précieux arbre présente de grandes chances de réussite. EXPLOITATION DU CAOUTCHOUC AU DAHOMEY 31 La plante à caoutchouc qui a donné lieu aux essais les plus nombreux au Dahomey, est certainement le Céara. On observe aujourd'hui des peuplements assez étendus de cette essence âgés de o à 12 ans aux environs de Ouidah, de Porto-Novo, d'Adja-Ouéré, de Zagnanado, de Savalou et Savé, de Cabolé, de Djougou, etc. Il n'existe guère de village dans le bas et le moyen Dahomey où on ne rencontre çà et là quelques plants. Nous avons à diverses reprises montré le peu de confiance que nous avions dans les plantations de Céara et nous ne reviendrions pas sur ce sujet si la culture du Manihot Glaziowi ne se présentait au Dahomey dans des conditions toutes spéciales. Dans aucune autre partie de l'Afrique occidentale nous ne l'avons vu prospérer comme dans ce pays. A l'âge de 6 ou 7 ans il devient dans les bons terrains un petit arbre vigoureux en état d'être exploité. Même dans les plantations abandonnées depuis longtemps les Céaras sont restés sains et les graines donnent çà et là de jeunes plants qui comblent spontanément les vides de la plantation ; parfois elles sont entrainées assez loin par les animaux ou les pluies, de sorte que les plantations ont partout tendance à s'étendre. Nous avons observé en plusieurs points des sujets incisés quelques mois avant notre passage et qui avaient déjà cicatrisé leurs blessures sans que des nécroses se fussent produites dans le tronc comme cela arrive dans les régions plus humides. En résumé les Ce'aras trouvent au Dahomey depuis la côte jusqu'au 10'^ ou 1 l*" parallèle des conditions excessivement favorables à leur développement. Les plantations expérimentales actuellement existantes sont assez nombreuses et assez âgées pour qu'on cherche le plus tôt possible à en dégager des données pratiques. Il serait grand temps, croyons- nous, de faire des expériences méthodiques de saignée pendant une assez longue période de temps et dans diverses régions afin de déter- miner les rendements moyens et la résistance des arbres. D'après nos expériences hâtives c'est en mai et juin et de grand matin que les saignées doivent être faites. Il reste à déterminer quelle sera la méthode de saignée la plus pratique pour les indigènes et par quel procédé on devra coaguler le latex. La saignée par piqûres après avoir badigeonné le tronc avec de l'eau salée de manière que le latex se coagule aussitôt après son exsudation a le grand avantage d'être très simple mais elle donne un caoutchouc dit en scraps de qualité secondaire. 32 ÉTUDES ET MÉMOIRES Nous persistons à croire que la culture du Céara ne couvrirait pas les frais d'une exploitation européenne, en Afrique occidentale (bien que les Allemands l'aient entreprise en Afrique orientale), mais ce serait une culture très rémunératrice pour l'indig-ène dans les régions de l'intérieur où il n'existe pas de produits de grande valeur sous un jjetit poids à exporter. Nous avons la conviction qu'elle donnerait à surface égale un rendement infiniment supérieur au cotonnier, même si la culture de cette dernière plante était com- binée avec celle des plantes vivrières. On peut en effet admettre sans exagération qu'un Céara donnera en moyenne 100 grammes de caoutchouc par arbre et par an à partir de la sixième année et avec un écartement de quatre mètres entre deux arbres consécutifs on peut, en tenant compte des vides, admettre oOO Céaras à l'hectare : c'est donc un rendement de 50 kilos de caoutchouc à l'hectare, et en admettant que les scraps préparés par les indigènes se vendent seulement 5 francs le kilo sur place, ce sera un revenu de 250 francs à l'hectare. Enfin nous pensons que dans le moyen et le haut-Dahomey la culture du Céara pourrait être combinée avec l'apiculture que pra- tiquent déjà sur une très petite échelle quelques peuplades. Nous avons constaté en effet que les abeilles de ce pays recherchent acti- vement les fleurs du Céara et comme celles-ci sont pourvues de glandes nectarifères très développées, les insectes y font d'abondantes provisions. La floraison des Céaras s'échelonne habituellement sur plusieurs mois et pendant les autres mois (de décembre à avril), les abeilles trouveraient à butiner sur les arbres spontanés dans le pays [Kari- tés, Lophiras, Légumineuses et Comhrétacées) abondants dans le pays et fleurissant précisément à l'époque où les Céaras sont à la période de repos. Pour ces divers motifs la culture du Céara doit être encouragée chez les indigènes et il serait temps de commencer à saigner les pieds suffisamment âgés pour que nous soyons fixés sur leur valeur réelle. Djougou (Dahomey), le 2 juin 1910. Aug. Chevalier. DE L'IlNFLUENGE EXERCÉE PAR QUELQUES PLANTES SUR LE VANILLIER I. — Plantes nuisibles. Certaines plantes (lig-neuses ou herbacées), quand elles végètent dans le voisinage du vanillier, exercent sur ce dernier une influence nuisible ; d'autres, au contraire, placées dans les mêmes condi- tions, lui sont utiles et recherchées par les planteurs de vanilliers. Parmi les premières, nous pouvons citer celles appartenant aux familles botaniques suivantes : Urticacées ; Anacardiacées ou Téré- binthacées. De ces deux familles, c'est dans la première qu'on rencontre les individus qui sont le plus nuisibles au vanillier. Ils font partie de la tribu des Artocarpées et toutes les plantes de cette tribu lui sont plus ou moins funestes. Les Artocarpées qui font le plus de mal au vanillier sont : En premier lieu, le Ficus mauritiana, le Ficus sororia et le Ficus elastica. Puis viennent V Artocarpus iniegrifolius (Jacquier), le Ficus cinerea [Affouche blanc) \ le Ficus lucens (Grand Affouche), le Ficus rubra [Affouche rouge), le Ficus terebrata [Affouche bâtard). Et enfin V Artocarpus incisa (arbre à pain) et V Artocarpus nuci- fera (Rimier). Les Ficus mauritiana, sororia et elastica ainsi que ï Artocarpus integrifolius méritent d'attirer notre attention d'une façon toute particulière. Le vanillier, en etïet, meurt presque tou- jours ou souffre beaucoup quand il est placé près de ces arbres. Il semble résister mieux au Jacquier qu'aux trois Ficus cités ci-dessus. Nous n'avons jamais rencontré 1 un de ces Ficus dans une vanillerie, sans que près d'eux il n'y eût pas plusieurs vanilliers de morts. Et, pour éviter des insuccès aux planteurs de vanilliers qui ne connaissent pas ces arbres, nous donnons ci-dessous : 1° Un croquis d'un rameau de Ficus sororia ; 1. Affouche est le mot employé à la Réunion pour désigner certains ficus. Bill, du Jardin colonial. 1910. II. — N" 88. 3 34 ÉTCDES ET MÉMOIRES 2" Deux photographies de ce Ficus avec vanilliers ; 3" La description botanique des Ficus mauritiana et soj-oria '. Nous ne croyons pas utile de décrire le Ficus elastica. Tout le monde connaît ce joli arbre avec ses belles feuilles vert foncé, cultivé dans les serres d'Europe comme plante d'ornement. M. le D'' E. Jacob de Cordemov, dans la « Flore de Vile de la Réunion », décrit les Ficus mauritiana et sororia, comme suit : « Réceptacles larges, piriformes, portés par des rameaux spé- ciaux, aphylles. * « Feuilles dentées, tomenteuses en dessous. « F. Mauritiana Lam. [Dict., II, 499). « F. Ohtusata Link, <( F. terragena Comm. ex Bory [Voy., II, 143). « (Vulg-. Figuier rouge. Figuier noir.) « Arbre au tronc et aux rameaux épais. Feuilles larges, cordées, obscurément dentées ou subentières, tomenteuses en dessous. Les rameaux fructifères naissent souvent à la base du tronc et s'étendent sur le sol. Fleurs mâles à périgone triphylle ; deux étamines à filets adhérents au périg-one. Anthères biloculaires, oscillantes, déhiscentes longitudinalement, à connectif membraneux. « Fleurs femelles pédicellées ; périg-one 3-4 phylle. Ovaire sessile, 1- loculaire, \- ovulé, ovule ascendant. Style latéral, basilaire. « Comm. dans les forêts, sur les bords des ravines. Alt. 50 à 1.200 m. « ** Feuilles entières glabres. « F. Sororia Cordem. « Petit arbre ayant le port de la précédente espèce, glabre, à part l'extrémité des jeunes rameaux et les nervures inférieures qui sont pubescentes ; écorce d'un gris foncé. « Feuilles ovales, oblongues, entières, arrondies ou subcordées à la base, finement acuminées au sommet, penninerves (nervures secondaires au nombre de 4-5 paires), entièrement glabres sur les 2 faces, sauf les nervures inférieures, qui sont pubescentes. Limbe 12-16 cent, long., 7-9 larg. « Pétiole couvert de petites écailles rousses (5 cent. long.). « Stipules étroites, finement acuminées, \ cent. long. l. Pour la clcsciipliun du Jacquier voir « Trois artocarpées utiles » par P. Advissc- Desruisseaux. — Kditeur, A. Challamel, Paris. Fig. 1. — Ficus sororia (^Figuier rouge). Rameau terminal Fruits 1/3 grandeur naturelle. Rameaux fructifies sur tronc. 36 ÉTUDES ET MÉMOIRES « Rameaux fructifères naissant du tronc, aphylles, grêles, glabres, sauf à rextrémité, ferrugineux. Réceptacles subsessiles, glabrius- cules, ferrugineux, discoïdes. Cette espèce, voisine du Ficus mau- ritiana^ s'en distingue par ses feuilles plus petites glabres. Dans la nature, on la distingue sans hésitation... » Nous ajouterons qu'à Anjouan le Ficus sororia devient un bel arbre, et souvent, quand il est âgé, possède à la base de son tronc d'épaisses lames saillantes qui sont la naissance des racines. Fig. 2. — Ficus Sororia et vanilliers niorls ou sur le point do ]>i''rii La photographie n° 1 montre le Ficus de la photo 2, avec, autour de lui, des vanilliers morts ou presque morts. Tous ces vanilliers ont été plantés en même temps que celui représenté par la photo 2. Ils ont vécu pendant 2 ans, puis sont morts. On les a remplacés il y a huit mois par d'autres boutures et ces dernières n'ont pu résister non plus. Autoui- du Ficus de celte photo, sur une surface occupée ])ar 110 vanilliers, il y en a ;)7 de morts, 44 qui ne sont pas loin de [)érir et 9 seulement qui sont en bon état. Le n** 3 représente la INFLLENGE EXERCÉE PAR QUELQUES PLANTES SUR LE VANILLIER 37 base d'un Ficus sororia et un vanillier de belle venue et en rapport. Ce vanillier a le même âg-e que ses cong-énères de la photo 2 et il semble plaider en faveur du Ficus. Cela nous amène à dire comment les individus des 2 familles botaniques citées plus haut, agissent sur le vanillier. C'est par leur sève, et non par leur ombrage, comme le croient certains planteurs que ces arbres nuisent au vanillier. Et, lorsqu un plan- teur élague un ficus sous lequel des vanilliers soutirent, dans l'espoir de rendre à ces derniers leur vigueur première, l'effet pro- Fig. 3. — Ficus Sororia el un vanillier en pleine vigueur et en rapport. duit par son travail peut être comparé à celui d un cautère sur une jambe de bois. Si le vanillier de la photo 2 ne souffre nullement de la présence de son voisin c'est qu'il est planté tout près du tronc de ce voisin et entre deux grosses lames de ce tronc munies d'une écorce épaisse déjà subérifîée et dépourvues de petites racines. Les racines du vanillier rencontrant l'écorce subérifîée et morte du ficus ne peuvent pas puiser la sève laiteuse de ce ficus et n'absorbant pas un liquide qui pour lui est un toxique, ne meurent / 38 - ÉTUDES ET MÉMOIRES pas. Mais considérons les vanilliers placés aux endroits où courent les racines superficielles du ficus. Leurs racines pourront attaquer les radicelles tendres de l'arbre. Elles absorberont la sève de ce dernier et mourront. C'est le cas des vanilliers de la photo. 2. Le vanillier grimpe aussi sur le tronc du ficus. Dans certains cas il ne résiste pas et sur le ficus de la photo 2 on voit des lianes de vanilliers très souffrantes. C'est qu'alors leurs racines trouvent dans les fissures qui se produisent dans la vieille écorce de l'arbre un chemin par où elles atteignent la jeune écorce et peuvent la pénétrer. Quelquefois l'arbre n'a pas de vieille écorce épaisse, il est recouvert seulement d'une pellicule morte qui se détache par petits morceaux. Tout le temps que le vanillier vit aux dépens de cette pellicule il ne meurt pas, mais dès que ses racines pénètrent cette couche inerte et attaquent l'écorce vivante de l'arbre, il com- mence à dépérir. Dans d'autres cas on rencontre de très beaux vanilliers grimpant sur un ficus. Ils sont alors sur un arbre dont l'écorce déjà subérifiée et dure ne présente pas encore de fissures par où leurs racines peuvent passer. Quelquefois aussi cette écorce, non encore subé- rifiée, est pourvue d'une pellicule morte abondante et renouvelée souvent, qui forme cloison entre les racines du vanillier et l'écorce vivante de l'arbre. Nous avons vu un fcun soi^oria et des vanilliers (Fig. 4) plantés sur un terrain très en pente. Près de l'arbre, et en haut A de la pente, pas un vanillier n'était mort. En bas B, de la même pente, tous avaient péri. Cela se comprend aisément. L'on sait, d'une part, que les racines des arbres ont tendance à s'enfoncer dans le sol, et d'autre part, que les racines du vanillier sont superficielles. En A, les racines du vanillier courant à la surface du sol ne peuvent rencontrer celles du feus qui, elles, pénètrent dans le sol à la recherche de l'eau. En B, le sol étant plus bas que la base de l'arbre les racines de ce dernier n'ont pas besoin de le pénétrer profondément pour se trouver dans leur position normale. Elles restent alors à la surface du sol et sont rencontrées par celles des vanilliers placés en B. Paj'mi les Anacardiacées, les individus les plus nuisibles au vanillier sont, en premier lieu, le Manguier [mongifera indica). Son action est aussi forte que celle du Jacquier. Puis viennent le Pommier Cythère ou Evi (Spondias dulcis) et le Pommier Acajou INFLUENCE EXERCÉK PAR QUELQUES PLANTES SUR LE VANILLIER 39 [Anaçardium occidentale). Il est bon de noter que certaines espèces de Mang-uier sont moins nuisibles que d'autres. Une autre lilante à Anjouan est aussi nuisible au vanillier. Nous voulons parler du Bois noir [Acacia ou Albizzia lehhek) de la famille des Légumineuses. Cet arbre, dont le voisinage est si utile au caféier, et, dont les nombreuses feuilles après décomposition, apportent au sol de la matière organique riche en azote, exerce sur le vanillier une influence funeste. Fis-. ^• Pour conclure, nous recommandons de détruire tous les arbres cités ci-dessus quand on les rencontre sur un terrain qui doit recevoir des vanilliers. Nous en parlons par expérience. Il est vrai que nous avons vu de très jolis vanilliers voisinant quantité de Jacquiers et de Manguiers produire beaucoup. Mais Vanilliers, Jacquiers et Mangiers végétaient au fond de vallons où le sol était toujours frais et sa matière organique constamment renouvelée par les apports de cette matière faits par le ruisselle- ment de l'eau de la pluie sur les pentes de ces vallons. Ce sont des vanilliers placés dans de semblables conditions mis en comparaison avec d'autres végétant mal, et plantés près de Manguiers et Jacquiers sur des plateaux assez secs et moyennement riches, qui ont fait dire à certains planteurs, que le vanillier est une plante capricieuse. Le Jacquier et le Manguier sont généralement atteints de Fuma- gine dans les endroits où la sécheresse se fait sentir. Ils commu- niquent ce champignon aux vanilliers qui se couvrent rapidement d'une couche noire du cryptogame. Et, bien que le mycélium de la Fumagine ne pénètre pas les organes du vanillier, il n'est pas 40 ÉTUDES ET MÉMOIRES moins vrai qu'il le fait beaucoup souffrir. Le feutrage qu il forme Fig-. 5. sur les organes de la plante entrave et la respiration et la fonction chlorophyllienne de ces organes et le vanillier finit par s'étioler. II. Plaintes utiles. Dans les pays où le vanillier est cultivé, on rencontre presque toujours deux petites plantes herbacées, YOxalide [Oxalis, Gérania- cées), et Y Hijdrocotyle [Hydrocotyle asiatica, Ombellifères). Les Oxalides sont appelées trèfles à la Réunion ' et Y Hydrocotyle asiatica, cochléaria du pays. Ces herbes, qui courent sur le sol, sont les caractéristiques des terrains humifères frais et par consé- quent des terrains à vanilliers. Les planteurs de vanilliers les recherchent et quelques-uns même, vont les chercher au loin pour les semer dans leurs vanilleries. A Anjouan, il paraît qu'un des premiers colons, n'ayant pas d'oxalides sur sa propriété, en a été faire une grande provision à Mayotte pour les planter dans sa vanillerie. Ces plantes, par la décomposition rapide de leurs nombreuses feuilles, forment constamment de l'humus ; de plus, elles procurent 1. A la Hriinion il existe VO.nilis corniculala \. iiolîimmciil : Racidorski, Over de donffheUnnziekle (.Arch. v. d. Java- SuiUerind., 189S, j). 1017-1021;. — Kameumng et Suiuxiaii. Onderzoek over onrol- doenden (jroei en onlif/diff afslerven van hel riel als gevoly van worlelzieklcn (Medcl. V. Suiki-i-i'icl in Wesl-Java le Kagok-ïegal, n" i8, 1900). MALADIKS DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 49 D'ordinaire la mort de la Canne se produit un peu avant la matu- rité; dans d'autres cas le mal apparaît plus tôt. On observe d'ail- leurs des variations assez grandes dans la rapidité d'évolution de la maladie. Ajoutons que des insectes, des champignons variés envahissent les cannes attaquées; mais ils ne peuvent être rendus responsables des lésions, car au début on ne peut constater dans les tissus la présence d'aucun parasite. En dehors de l'absence de parasite, d'autres considérations viennent encore plaider en faveur d'une maladie non-parasitaire. C'est ainsi qu'une plante malade, transplantée dans un autre ter- rain, peut guérir et produire des racines saines au voisinage immé- diat des organes détruits. D'un autre côté le suc d'une plante attaquée est inoffensif et incapable d'infecter une Canne saine. Aussi est-on d'accord pour attribuer la maladie de Dongkellan non pas à la présence dun organisme dans les tissus, mais à des con- ditions de sol défavorables. Un fait certain c'est que les symptômes ne sont réellement graves que sur les places où la Canne à sucre est cultivée depuis de longues années, depuis 20 ans au moins. Les plantations faites sur terrain neuf ne souffrent pas. Mais la nature même des modi- fications du sol auxquelles on doit attribuer le mal n'est pas bien élucidée, malgré les travaux et les discussions qu'ont entraînés l'étude de cette question. Peelen ^ voit la cause première de la maladie dans l'application continue d'engrais minéraux qui ont amené un épuisement de la terre en matières organiques, et aussi dans l'emploi du sulfate d'ammoniaque ; d'après l'auteur ce corps en réagissant sur le sol amènerait la formation de silice gélatineuse dont l'action sur les propriétés physiques, surtout sur la perméabilité de la terre, entraînerait l'asphyxie des racines. Kobus- s'est élevé, avec rai- son, semble-t-il, contre cette manière de voir qui n'est appuyée sur aucun fait probant ; il a fait des essais comparatifs sur l'action des différents engrais azotés et constaté, contrairement à l'opinion de Peelen, que toutes les matières organiques favorisaient la mala- 1. H. J. Peei.e>, Besc/ioicingen over de donykellanziekte (Archief v. d. Java- Suikeriiid., 1901, p. 268-276;. — Ibid., Worlehrot \d., 1901, p. 695-700 . 2. KoBis, Beschowingen over het wortehrot (id., 1901, pp. 289-303). — Ibid., Het afsterven van riet in onzen hemestings proeftiiin (id., 1901. p. 769-779 . Bul. du Jardin colonial. 1910. II. — N° 88. 4 50 ÉTUDES ET MÉMOIRES die, quelle que soit la forme sous laquelle l'azoteest incorporé au sol. Mais les résultats obtenus par Kobus sont en contradiction avec ceux de la plupart des auteurs qui sont d'accord pour déclarer que leseng-rais org-aniques eng-endraient la maladie; c'est la conclusion à laquelle sont arrivés notamment v. Hoorn ' d'une part, Kamer- ling- et Suringar de l'autre. De tout ceci on ne peut tirer de conclusions définitives ; il semble cependant que la maladie du Dongkellan ait sa cause première en un épuisement du sol (en matières org'aniques?), résultant de la culture trop prolongée de la Canne à sucre. sur les mêmes terrains. Les diverses variétés de Cannes sont plus ou moins sensibles à cette maladie que Raciborski a surtout observée sur les Cannes de Chéribon, de Manille, etc. D'après Kamerling et Suringar la Canne de Djamroh est la plus résistante ; d'autres sont très atteintes, par exemple les variétés citées par Raciborski, la Canne de Bourbon, la Canne de Fidji, etc. Les traitements proposés varient naturellement avec l'idée qu'ont les difîérents auteurs sur la cause première du mal. Peelen recommande de planter de façon à obtenir le développement des racines dans la couche superficielle plus aérée du sol, d'apporter des engrais organiques à 1 exclusion du sulfate d'ammoniaque qui ne doit être qu'un engrais complémentaire. Kamerling et Suringar conseillent ég-alement l'emploi des engrais azotés, et en plus le mélange de sable au sol ; ils ont constaté de bons effets à la suite du drainag-e et surtout après la suppression des feuilles qu'on coupe aussi bas qu'on le peut sans nuire à la végétation. Altérations produites par des matières nuisibles contenues dans le sol. — Prinsen-Geerligs '^ a signalé des troubles dans la végéta- tion des Cannes à sucre, troubles qu'il attribue à l'action de sub- stances nocives contenues dans le sol. C'est ainsi que les plantes restent naines et sont loin de prendre un développement normal dans les terrains fortement acides; ces terrains peuvent même, d'après cet auteur, contenir de l'acide phosphorique libre résul- tant d'une oxydation du sulfate d'ammoniaque. La présence dans le sol d'une forte quantité de sels est ég'ale- 1. V. Ildonx, \'er îi- ranimes. 16» 50 à 65 130 Moyenne générale de 1909 pa r arbre : 17" 52 à 54 116 162 grammes. LE CÉARA AU DAHOMEY 67 L'exploitation a été conduite chaque fois par chantiers, assez irréguliers la première année, homogènes la seconde; les saignées opérées soit à la machette soit à la gouge. De l'examen de ces tableaux il résulte que le rendement moyen par arbre est passé de 115 grammes en 1908 à 162 grammes en 1909. Les arbres saignés en 1908 se sont bien comportés par la suite, y compris ceux saignés à nouveau l'année suivante. Il résulte de ces essais que l'on aurait avantage à espacer les saignées de la façon suivante et à supprimer la sixième dont le rendement est très faible. 5 jours entre la l'"'' et la 2^ S — 2e S'' 10 — S'' 4« 13 — 4« 5« Le travail doit être effectué du 10 décembre au 10 mars approxi- mativement ; en dehors de cette période, le caoutchouc a été constaté peu abondant et de mauvaise qualité. Les saignées étaient opérées au nombre de six par arbre et la coagulation était obtenue à l'aide du jus de citron dont l'arbre était enduit le matin de très bonne heure par une équipe spéciale, avant le passage des récol- teurs. Une certaine quantité de caoutchouc de cette plantation, préparé en crêpes et expédié à M. Faucher en 1908 à Bordeaux, était évalué à 9 fr. 25 le kilo, le Para en valait 10.50 (3 juin 1908). D'autres spécimens provenant de Zagrianado, région analogue à celle d'Adja Ouéré, et préparés en Scraps, furent cotés à la même époque 8 francs. De cet essai dont la valeur est indiscutable et qui, d'ailleurs, ne fait que confirmer avec plus d'ampleur l'expérience déjà acquise sur la matière, il ressort qu'en Afrique occidentale : a) La culture du Céara dans les régions semi-forestières ou abri- tées des vents violents, est susceptible de donner un rendement au moins égal à celui de la Gohine et que sa, multiplication en est beaucoup plus aisée. b) Que par la préparation en crêpes, le caoutchouc du Céara est susceptible de rivaliser avec nos meilleures sortes africaines. Yves Henry, Directeur de VAgricultuj^e des Colonies. ESSAIS DE CULTURE EFFECTUÉS EN INDO-CHINE PENDANT L'ANNÉE 1908 [Suite.) Les résultats obtenus des cultures de maïs faites Tannée dernière à la station de cultures expérimentales de _Quang--Ngai furent con- trôlés en 1908 de manière à pouvoir en obtenir des indications précises. Il s'est trouvé, d'après les rendements obtenus, qu'alors que le semis en lignes s'était montré, en 1907, bien supérieur sous le rapport du rendement en grain, au semis en poquets, en 1908 au contraire c'est ce dernier mode qui l'emporte sur le premier. Il est vrai que les conditions météorologiques étaient tout à fait ditïé- rentes et se sont montrées en 1908, très défavorables. Le compte rendu détaillé de ces essais a été publié au Bulletin Economir/ue de r Indo-Chine (année 1908, pag-e 703). Le maïs Mot de la région de Darlac est l'objet d'une sélection à la station de cultures expérimentales de Dang-Kia (Annam). Au Laos, la station de Xiêng-Khouang- a cultivé du maïs Mèo sur des terrains de nature ditférente. Le maïs prit un très beau développement. La récolte g-ênée par les pluies tardives, abondantes, ne se fit qu'en octobre : en partie compromise, elle n'a fourni qu'un faible rendement en grain de bonne qualité. Au mois de juin 1908, 300 grammes de semences d'un maïs nain hâtifs adressées par M. le Docteur Heckel, directeur de l'Institutcolo- nial de Marseille au Gouvernement de l'Indo-Chine, ont été réparties par les soins de la Direction de l'Agriculture, des Forêts et du Commerce entre les services locaux de rx\gTiculture au Tonkin, en Annam, en Cochinchine et au Cambodge, en vue d'en observer le mode de végétation et de le multiplier. En Annam, les semences confiées au sol n'ont pas germé. Au Cambodge elles ont été réservées, leur arrivée à destination ayant eu lieu en saison défavorable. En Cochinchine et au Tonkin la levée des semences a été très ESSAIS DE CULTURE EFFECTUÉS EN INDO-CHINE 69 irrégulière ; les filantes ont eu une végétation souffreteuse : la flo- raison et l'épiage se sont accomplis d'une façon très irrégulière. La récolte des épis a été faite 08 à 60 jours après le semis ; elle a produit un très faible rendement, le poids des grains récoltés n'étant que d'environ 5 fois celui des semences employées. Beaucoup d'épis ont avorté totalement. De nombreux essais végétatifs vont être tentés avec les semences obtenues au Tonkin et en Cochinchine. Céréales diverses. — Du- sor^/io avait été semé à Xiên-Khouang, avant l'arrivée à son poste du chef de la station de cultures expé- rimentales. La variété à laquerlle on s'était adressé était la variété locale se rapprochant beaucoup du sorgho à balais. Le mauvais choix du terrain a été cause de l'insuccès complet de cette culture. Des essais végétatifs furent faits également à Xiêng-Khouang, avec des céréales européennes [blés, orges, seigles, avoines) dont les semences avaient été commandées à la maison Vilmorin et Andrieux. Cette commande avait été faite avant l'arrivée à Xiêng- Khouang, du chef de la station, et contre l'avis de la Direction de 1 Agriculture, des Forêts et du Commerce. Seules des avoines ont pu produire quelques grains. Toutes les autres (blés, orges et seigles) ont fourni des épis vides. Plantes à fécule. — Manioc. — Les cultures faites en 1907 à la station de cultures expérimentales de Thanh-Ba ont été récoltées au début de 1908. L'expérience avait pour but de comparer entre elles les trois variétés suivantes: manioc amer local (santàu), manioc doux déjà acclimaté (san tây) et la variété introduite récemment de ITle de la Réunion dite manioc Bouquet. Le rendement obtenu de cette dernière est de beaucoup le plus élevé. Il est notamment près du double de celui obtenu avec la variété locale. Le point le plus intéressant que cet essai a mis en évidence est la valeur cultvi- rale du manioc bouquet comparativement à celle des deux autres variétés considérées. La proportion des racines produites par cette variété par rapport aux tiges et aux souches, est de 2,104 tandis que cette proportion tombe à 0,921 pour le manioc doux (san tâv) et à 0,598 pour la variété locale (san tau). Le compte rendu de cet essai a été publié en détail dans le Bulle- tin Economique de l' Indo-Chine (année 1908, page 532). 70 ÉTUDES ET MÉMOIRES De nouvelles cultures ont été mises en train en 1908. Elles ont pour but de faire ressortir l'influence du fumier de ferme sur les deux variétés san-tây et manioc Bouquet qui avaient fourni précé- demment les meilleurs rendements. Patate. — La patate douce est cultivée dans toutes les stations de cultures expéinmentales du Tonkin et de l'Annam, en vue de l'alimentation du bétail. Outre les tubercules qu'on en obtient et qui forment un excellent aliment, les fanes, munies de leurs feuilles, sont un fourrage très nourrissant, apprécié des bovidés et des ovidés. Cette plante est partout l'objet d'une sélection continue en vue de l'obtention de variétés plus productives. Dans ce but, les tuber- cules les mieux conformés, les plus denses et les plus gros sont choisis au moment de la récolte sur les pieds les plus productifs, et servent à la création de carrés porte-boutures. A la station de cultures expérimentales de Yên-Dinh on a recher- ché l'influence que pourraient avoir sur la végétation et sur le ren- dement de la patate, des terrains de nature différente. Dans ce but deux parcelles de terrain d'un hectare chacune furent fertilisées avec du fumier de ferme à raison de 15.000 kilos par hectare. A la récolte une parcelle, à sol silico-argileux, produisit : tubercules 7.356 kilos -|- tiges et feuilles =7.900 kilos, tandis que l'autre parcelle, à sol argilo-siliceux compact et à sous- sol argileux, produisit : tubercules 4.607 kilos -|- tiges et feuilles=r6. 400 kilos. Ces essais ont fait l'objet d'une note publiée au Bulletin Econo- mique de VIndo-Chine (année 1908, page 704). DioscOREA BiLRiFERA. — Des rechcrches out été Commencées parle Laboratoire d'analyses de Saigon sur les bulbilles parfois très volumi- neuses, pesant jusqu'à 1 kilogr., du Dioscorea hulhifera qui cons- tituent un excellent légume, assez analogue à la pomme de terre. Plantes potagères. — La culture des diverses variétés pota- gères d Europe est faite avec le même succès enhiver pour le Tonkin et le Nord-Annam, en été pour les plateaux du Haut-TonUin et du Laos et pour la station de cultures expérimentales du Lang-Bian. Fourrages. — Fourrages d'Europe. — Une tentative fut faite par le service local de l'agriculture en Annam en vue de l'acclima- ESSAIS DE CULTURE EFFECTUÉS EN INDO-CHINE 71 tement de quelques fourrages d'Europe : trèfles, luzernes, astragale en faiilx, sainfoin, sulla, piniprenelle eispergiile . Semés en octobre en pépinière, la levée fut bonne. Mais à la fin de la saison des pluies il ne restait plus en bon état que les semis de pimprenelle, de sulla et de spergule. Tout le reste avait disparu. Ce nouvel essai con- firme pleinement les conclusions posées précédemment à la suite de tentatives répétées aux basses altitudes, tant au Tonkin qu'en Annam. A la jumenterie d'An-Ké, en région montagneuse, des semis des mêmes fourrages furent faits. On y a constaté im succès relatif qui permet d'espérer qu'ils pourraient s'y acclimater, si les façons indis- pensables pouvaient être données au sol. A la suite d'une première tentative, couronnée de succès, de la culture en plein champ de la carotte, faite à Hué en 1906, des essais de cultures de panais, carottes et choux fourragers ont été entrepris en vue de l'alimentation des bêtes de la jumenterie, à Hué. Une tentative a été faite au Laos, par le chef de la station de cultures expérimentales de Xiêng-Khouang en vue d'y acclimater quelques fourrages : parmi les graminées \e panis élevé et le moka seuls se sont comportés assez bien. Parmi les légumineuses le trèfle violet s'est maintenu durant la saison des pluies, fournissant des touffes puissantes. Téosinte. — Les résultats obtenus de l'expérience faite durant les trois dernières années, à Hué, par le chef du service local de l'agri- culture en Annam ont conduit à l'abandon complet de cette plante fourragère qui s'accommode très mal des terrains inondés en hiver et desséchés en été. C'est une plante à très grand rendement en sol d'exceptionnelle fertilité, souvent arrosé et en climat chaud. Mais ces conditions sont rarement réunies, et son peu de rusticité fait alors tomber les rendements du Téosinte bien au-dessous de celui des plantes communes. SoKGHO d'alep. — Cette espèce fourragère de même que Yherhe du Para se comporte très bien sur les terrains dont dispose, à Hué, le service local de l'Agriculture en Annam. 72 ÉTUDES ET MÉMOIRES Maïs. —La culture du maïs en vue de l'obtention d "un fourrage, est faite dans toutes les stations de cultures expérimentales et par le service local de l'Agriculture en Annam. Les résultats obtenus en sont satisfaisants. A la station de Thanh-Ba, on poursuit activement, par la sélection, l'obtention d'une variété fourragère issue du mais petits cotons qui offre cet avantage d'être bien adaptée au sol mamelonné de la moyenne région du Tonkin. B-^NAMER. — De la pulpe de bananier provenant des essais faits avec la défibreuse Duché min, a été examinée par le Laboratoire d'analyses et de recherches de Saigon au point de vue de sa teneur en principes nutritifs : essentiellement aqueuse, elle ne contient que de très faibles quantités de matières azotées, de glucose et de tannin. Fourrages exotiques. — A la station de Yên-Dinh, on a créé une prairie en terrain élevé dans la composition de laquelle entre prin- cipalement la tricholène rosée, importée d'Australie. Une légumineuse fourragère, depuis longtemps cultivée dans les collections du Jardin Botanique de Hanoï, a été mise aussi à l'essai à Yên-Dinh, au moyen de graines reçues du Jardin colonial : le Desmanthus virgalus ; ces deux plantes se plaisent dans les terrains de Yên-Dinh où elles se sont acclimatées. NOTES RIZ VIVAGE DU SÉNÉGAL On sait que sur le globe, le riz pour plus de 800 millions d'êtres humains, constitue la nourriture fondamentale. Il est donc naturel que nous nous préoccupions de tout ce qui se rattache à cette importante culture. C'est pourquoi dès aujourd'hui, nous croyons utile de publier une nouvelle ({ui peut avoir des conséquences inattendues non seu- lement pour l'Afrique, mais pour tous les pays chauds, où la cul- ture du riz est praticjuée sur une grande échelle. Il s'agit d'un riz vivace, couvrant de grandes étendues, dans la région de Richard-ToU, reconnu et signalé par M. P. Ammann, professeur à l'Ecole Supérieure d'Agriculture coloniale, et chargé de missions d'études industrielles permanentes par le Gouverne- ment Général de l'Afrique Occidentale française, à la suite d'un séjour qu'il fit au Sénégal dans le courant de l'année 1909. Ce riz n'est pas une curiosité, car à l'heure actuelle il couvre déjà des superficies importantes, et pendant plusieurs mois, sert de nourriture aux populations de la région. On l'avait jusqu'à ce jour considéré comme riz sauvage, se resemant de lui-même, ainsi que beaucoup de riz africains, mais à l'examen, M. P. Ammann constata que ses racines, au lieu de ressembler à celles du riz ordi- naire, étaient constituées par de véritables rhizomes, formant une sorte de feutrage dans le sol, et capables, par conséquent, de renou- veler indéfiniment la plante, sans aucune intervention culturale. Un certain nombre de graines du riz dont il s'agit furent semées au Jardin Colonial, où le caractère vivace de la plante s'affirma d'une manière indiscutable. Nous savons qu'un certain nombre de riz peuvent paraître vivaces parce que leurs tiges restent vertes pendant un temps assez long après une première récolte ; mais aucun d'eux, semble- 74 NOTES t-il, n'a présenté la particularité très nette de racines rhizoma- teuses comme celui remarqué à Richard-Toll par M. P. Ammann. D'ailleurs une étude botanique complète sur ce riz commencée par M. A. Berteau, préparateur de botanique au Jardin Colonial, paraîtra ultérieurement, de même qu'une appréciation commerciale sur la qualité de son grain. Tout cela contribuera non seulement à augmenter nos connais- sances sur le riz en général, mais peut-être aussi à améliorer les conditions d'existence d'un certain nombre de régions africaines. On sait, en effet, que leurs habitants manquent parfois de vivres de première nécessité lorsque les conditions climatériques ne sont pas favorables aux cultures locales. Il peut en résulter des périodes plus ou moins longues de disette qui dès lors disparaîtraient ou seraient atténuées si ces régions éprouvées possédaient sur des éten- dues suffisantes de terrain convenable, une espèce de riz rustique, capable de donner régulièrement d'importantes quantités de grains, sans aucune espèce de culture. C. Ghalot. Professeur à l'Ecole Nationale supérieure cV Agriculture Coloniale. REMARQUES SUR L'ORIGINE BOTANIQUE ET LA STRUCTURE DE QUELQUES PAILLES A CHAPEAUX DE MADAGASCAR L'étude des pailles à chapeaux de Madagascar a déjà fait l'objet dans ce Bulletin de deux importants articles ; l'un de M. Vauche- ret 1 est une nomenclature des matières premières employées à Madag-ascar dans la chapellerie et la vannerie ; il renferme peu d'indications sur l'origine botanique de ces pailles et encore les déterminations signalées sont-elles basées sur les noms indigènes, par référence à des travaux antérieurs et par conséquent très sujettes à caution. L'autre de MM. Perrot et Goris '^ est un inté- ressant mémoire sur l'anatomie de ces matières, permettant par des caractères simples d'identifier la plupart des pailles malgaches pouvant se rencontrer sur les marchés européens. Ces auteurs n'ayant pas eu à leur disposition d'échantillons botaniques, n'ont pu combler les lacunes du précédent travail. Le Jardin Colonial a transmis récemment au laboratoire colonial du Muséum certains échantillons de paille, accompagnés de plantes en herbier provenant des cultures de cet établissement. L'examen de ces matériaux que M. le professeur Lecomte nous a permis de comparer aux documents de Iherbier du Muséum, nous a suggéré les remarques suivantes, qui sans trancher toujours complètement la question, montrent une fois de plus combien il faut se défier pour une identification précise du nom vernaculaire, qui s'applique trop souvent à des objets essentiellement différents. L Haravolo 2. — (Echantillon de paille et échantillon botanique.) 1. Vaucheret. Pailles et fibres diverses employées à Madagascar dans la chapelle- rie et la vannerie. Bul. J. C, 1902-1903. 2. Perrot et Goris. Recherches sur les pailles à chapeaux de Madagascar. Bul. J. C, 1907 (2'= sem.). 3. N. D. L. R. Il n'y a pas lieu de s'étonner de voir donner le même nom verna- culaire à des genres très différents ; les indigènes ont en effet la fâcheuse habitude de dénommer de la même façon des plantes n'ayant entre elles que de lointaines ressemblances. , 76 NOTES L'échantillon botanique (10.684) correspond à une Cjpéracée, dont la tige présente trois ailes très saillantes et dont les feuilles ont un limbe complètement plat. C'est le Ki/lUn(/a polyphylla Thou., qui ne paraît susceptible à aucun point de vue de fournir une paille à chapeaux. L'échantillon de paille, qui porte le même nom, ne correspond d'ailleurs pas à cette plante ; il est constitué en eliet par les tiges d'une graminée, à section cylindrique, présentant simplement quelques cannelures peu saillantes. L'épiderme est formé de cellules à peu près is'odiamétriques recouvertes d'une cuticule épaisse ; les faisceaux vasculaires sont reliés à l'épiderme par un amas de fibres épaissies et disposés sur deux cercles assez réguliers ; le cercle externe est formé de fascicules réduits à leur liber, le cercle interne comprend des faisceaux plus volumineux, chez lesquels le bois primaire est en voie de résorption ; il est en etfet presque complè- tement remplacé par une lacune où l'on aperçoit parfois des restes de vaisseaux désagrégés, fixant à peine le vert d'iode ; il ne subsiste plus que deux gros vaisseaux latéraux situés du côté du liber et séparés de celui-ci par une bande scléreuse reliée à la gaine fibreuse du faisceau total. Les lames radiales formées par les faisceaux sont séparées par un parenchyme peu ou point lignifié. Enfin les cellules médullaires sont grandes, polygonales, à parois minces et ligni- fiées, et présentent de très petits méats à leurs angles. La paille décrite sous le nom d'Haravolo par MM. Perrot et Goris est au contraire formée de feuilles ; mais les caractères anato- miques de ces feuilles laissent présumer qu'elles appartiennent k la même plante que les tiges que nous avons examinées et, jusqu'à preuve du contraire nous admettrons qu'il s'agit de VArundinella stipoides, comme l'avait indiqué M. Vaucheret ; les tiges et les feuilles de cette plante seraient donc employées concurremment aux mêmes usages. II. AniPOTSY \ — (Échantillons botaniques seulement.) L'échan- tillon botanique flO.ôS?) correspond an Sporoholiis inclicus R. Br., graminée assez répandue dans les régions tropicales. Cette plante est ab.solument différente de celle qui fournit la paille de même 1. N'. 1). L. R. l'niir la même raison que celle donnée précédemment, rappellation (lAliipolsy (herbe hlanolié; appliquée à des genres dilTérenls de (}raminées. n'a rien de snr|)renanl. PAILLES A CHAPEAUX DE MADAGASCAR 77 nom examinée par MM. Perrot et Goris ; les structures anato- miques n'ont en effet rien de comparable. La section de la tige de Sporoholus est circulaire avec quelques ondulations correspondant aux cannelures ; l'épiderme est formé de petites cellules, à peu près isodiamétriques. à parois lignifiées et cuticule peu épaisse. Fig'. 1. — Schéma d'une coupe transversale de la tif^e de Sporoholus indicus, e. épi- derme ; s, s' sclërenchyme ; p. parenchyme aquifère ; 1. fascicules libériens ; C. conjonclif lii^nifié ; L. lacune médullaire : f, t" faisceaux liberolijineux externes et internes avec gaine scléreuse et bois lacuneux. Correspondant aux faibles dépressions du contour, on trouve sous Fépiderme de petits amas de scléreux, contre lesquels s'ap- puient des bandelettes tangentielles dilatées à leurs extrémités qui sont en contact direct avec 1 épiderme. Celles-ci sont formées de cellules de parenchyme, à parois cellulosiques, dont les plus internes sont à large section ; elles doivent constituer un tissu aquifère. Dans la concavité, tournée vers lintérieur, de chaque bandelette, on trouve un petit amas libérien ; enfin les bandelettes sont séparées entre elles par de petites cellules sclérifîées. 78 NOTES Reliés directement à ces îlots scléreux, par l'intermédiaire de leur gaine fibreuse, on observe un premier cercle assez régulier de faisceaux libéro-ligneux. Ceux-ci ont leur bois en voie de résorp- tion dans sa partie médiane ; il se constitue ainsi une lacune, bor- dée de quelques vaisseaux du côté du liber (au moins de deux gros vaisseaux latéraux) et où l'on aperçoit vers le centre des vaisseaux désagrégés et ne fixant plus le vert d'iode. On trouve dans le parenchyme médullaire un deuxième cercle de faisceaux plus gros et moins nombreux que les précédents, chez lesquels la résorption du bois est encore plus accentuée. Enfin le tissu central de la tige est largement résorbé et remplacé par une grande lacune, m. lloROMPOTSY. — (Echantillon de paille et échantillon bota- nique. ) Cette espèce a été indiquée par M. Vaucheret comme étant le Pennisetum [Gymnothrix] triticoides de Baker, forme qui a été d'autre part identifiée au P. Alopecuros Steudel, des Indes Orien- tales. L'examen des documents d herbier (10.686) confirme cette première détermination spécifique ; mais il conduit en même temps k séparer nettement la forme malgache du P. Alopecufos type. Chez celui-ci en effet, les épillets sont beaucoup plus rapprochés que chez y Horompotsy et les barbules qui les entourent sont également plus nombreuses et plus développées ; l'épi est également plus trapu et plus court. 11 en résulte une différence de port assez notable, qui frappe dès l'abord ; c'est cet aspect particulier de l'inflorescence que Baker avait traduit en comparant l'espèce qu'il avait créée au Tri/icuni (Ar/rojrijruni) caninum. En ré.sumé, la forme malgache, quoique devant être certainement rattachée à l'espèce de Steudel, est cependant assez facilement reconnaissable à son port, pour que nous en fassions une variété très bien définie. Ce sera donc le P. Alopecuros var. rnadagasca- riensis y.. L'examen anatomique de la paille nous a confirmé son origine botanique et nous renverrons pour les détails de structure au mémoire de MM. Perrot et Goris. IV. VoNiN-IIoROMPTSv. — (Echantillons botanicjues seulement 10.688.) C'est certainement là une forme très voisine de la précé- dente, mais que les indigènes savent cependant distinguer. L'analyse montre que les dimensions des diverses pièces de PAILLES A CHAPEAUX DE MADAGASCAR 79 l'épillet sont un peu moindres que chez V Horompotsy , mais ce caractère n'est point très frappant ; il est cependant assez net chez les g-lumes pour qu'on ne puisse pas s'y tromper dans un examen à la loupe. La pi^emière glume est extrêmement courte et plus ou moins émarginée à l'extrémité^ tandis que dans la forme précédente elle est à peu près deux fois plus long-ue et lancéolée. Nous dési- Fig-. 2. Cliché Km. Prudhomme. Pailles à chapeaux de Madagascar cultivées dans les serres du Jardin Colonial. II Ahipotsy Sporolobus indiens. I Haravolo Kyllinga polyphylla. m HOROMPOTSY Pennisetum Alopecuros var. Madagascariensis. gnerons cette deuxième sous le nom de P. Alopecuros var. mada- gascariensis 3. L'inflorescence est un peu plus fournie que dans la variété a et rappelle davantage l'espèce type, chez laquelle la pre- mière glume est aussi très courte et souvent émarginée. Au point de vue anatomique, nous considérons qu'il est impos- sible de reconnaître les deux variétés. Marcel Dubard. COMMUNICATIONS DIVERSES Nous trouvons dans le Bulletin de statistique agricole, publié par l'Ins- titut international d'ag'riculture de Rome (Italie) des renseignements sur l'importance, prise cette année, dans certains pays, par des cultures simi- laires à celles pratiquées dans les régions intertropicales. — Nous croyons donc utile de reproduire ici les renseignements dont il s'agit. RIZ Sur la culture du riz l'Institut a reçu les informations suivantes : Italie. — La superlicie cultivée est évaluée à 144.000 Ha. Japon. — La superficie cultivée est évaluée à 2.91 5.702 Ha. ; égale à celle de Tannée précédente. MAIS Sur la culture du maïs l'Institut a reçu les informations suivantes : Italie. — La surface cultivée est évaluée à 1.500.000 Ha. Japon. — La superficie ensemencée est évaluée à 5.355 Ha. Suisse. — Superficie ensemencée, égale à celle de l'année passée, 1.300 Ha. ; tous les travaux des semailles finis au I'' juin 1910. Tunisie. — La superficie ensemencée est évaluée à 20.000 Ha., égale à celle de l'année précédente. Les semailles étaient finies au 1*''" juin. COTON Sur la culture du coton l'Institut a reçu les informations suivantes : États-bnis d'Amérique. — La surface plantée de coton de l'année 1910-1911 est évaluée à 13.434.421 Ha. (13.068.572 Ha. en 1909-1910), ce qui accuse une augmentation de 365.849 Ha. ou 2.8 0/0 sur la surface plantée en 1909-1910. Japon. — La superlicie plantée de coton est évaluée à 2.975 Ha. STATISTIQUES COMMERCIALES Exportations agricoles et forestières des Colonies françaises. MADAGASCAR ET DEPENDANCES Exportations annuelles. — Année 1909. I" Poudre d'or. — 3.647 kilos valant 10.937.225 IVancs. 1908 : 4.006 kilos. Différence en moins : 359 kilos. 2° Peaux brutes. — 4.535.130 kilos valant 5.604.411 francs. 1908 : 3.319.337. Différence en plus : 1.215.793 kilos. .3" Caoutchouc. — 701.570 kilos valant 4.613.920 francs. 190R : 324.140 kilos. Différence on i)lns : 377.430 kilos. 4« Raphia. —4.652.246 kilos valant 2.136.265 IVancs. 1908 : 3.957.469 kilos. Différence en plus : 694.777 kilos. Tjo Écorceà tan. —22.105.179 kilos valant 1.703.629 francs. 1908:3.754.200 kilos. DifTérenceen plus : 18.350.979 kilos. C}" Cire animale. — 538.464 kilos valant 1.467.381 francs. 1908 : 474.257 kilos. Différence en plus : 64.207 kilos. 7« Vanille. — 43.268 kilos valant 1.190.979 francs. 1908 : 57.285 kilos. Diffé- rence en moins : 14.017 kilos. 8° Chapeaux de paille. 23.519 valant 922.303 francs. 1908 : 21.306. Diffé- rence en plus : 2. 213. 9" Légumes secs. — 3.092.762 kilos valant 909.457 francs. 1908 ; 2.233.165 kilos. Différence en plus : 859.597 kilos. 10" Riz (entier et autres). — 3.961.127 kilos valant 566.546 francs. 1908 : 4.678.969 kilos. Différence en moins : 717.842 kilos. 1!" Bois débénisterie. — 2.396.881 kilos valant 296.845 francs. 1908 : 3.031.500 kilos. Différence en moins : 634.619 kilos. 12" Viandes salées et conservées. — 134.558 kilos valant 187.008 francs. 1908 : 30.997 kilos. Différence en plus : 103.561 kilos. i:}" Saindoux. —159.079 kilos valant 186.377 francs. 1908 : 80.504. Diffé- rence en plus : 78.575 kilos. 14» Café en fèves. — 94.447 kilos valant 164.406 francs. 1908 : 93.368 kilos. Différence en plus : 1.079 kilos. 15° Pierres gemmes brutes. - 3. 547 kilos valant 152.202 francs. 1908 : 545 kilos. Dilférenco en plus . 3.002 kilos. Ui" Rabanes. — 39.503 valant 138.356 francs. 1908 : 9.253. Différence en plus : 30.250. Bal. du Jardin colonial. 1910. II. — N» 88. 6 82 STATISTIQUES COMMERCIALES 17" Girofle. — 98.297 kilos valant 109.158 IVancs. 1908 : 158.752 kilos. Diffé- rence en moins : 60.455 kilos. 18" Écailles de tortues. —3.041 kilos valant 96.540 francs. 1908 : 3.869 kilos. DifféroiH(> en moins : 828 kilos. Il»" Cristal déroche.— 107.330 kilos valant 95.852 kilos. 1908: 66.924 kilos: Différence en plus : 40.406 kilos. 20» Gomme copal. — 33.809 kilos valant 75.112 francs. 1908 : 21.863 kilos. Différence en plus : 11.946 kilos. 21» Graphite. —200.404 kilos valant 74.197 francs. 1908 : 108.611 kilos. Différence en plus : 91.793 kilos. 22" Fruits et graines oléagineux. — 261.038 kilos valant 53.911 fiancs. 1908 : 120.735 kilos. Différence en plus : 140.303 kilos. 23" Cacao en fèves. — 22.967 kilos valant 46.263 francs. 1908 : 17.133 kilos. Différence en ]>lus : 5.834 kilos. 24" Poissons secs salés ou fumés. — 107.112 kilos. 1908 : 141.671. Diffé- rence en moins : 34.559 kilos. 2r)« Crin végétal. - 57.025 kilos valant 33 644 francs. 1908 : 83.504 kilos. Différence en moins : 26.479 kilos. 20" Bois communs. — 944.505 kilos valant 24.915 francs. 1908 : 1.157.713 kilos. Différence en moins : 213.208 kilos. 27" Coquillages. — 51.629 kilos valant 17.350 francs. 1908 : 75.231 kilos. Différence en moins : 23.602 kilos. 28" Vannerie. — 44.239 kilos valant 13.732 francs. 1908 : 80.917 kilos. Diffé- rence en moins : 36.678 kilos. 29" Tortues, volailles. — 11.929 kilos valant 4.255 francs. 1908 : 10.199 kilos. Différence en plus : 1.730 kilos. COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE, 6 juillet 1910. — (Communiqué de la Maison Vaquin et ScHWEiTZER, 1, rue Jérôme-Bellarmato.) Pendant le dernier mois écoulé nous avons eu à enregistrer une légère baisse sur toutes les sortes en général. La demande s'est sensiblement ralentie et le marché reste incertain, l'on cote pour : COURS ACTUELS Francs 25.50 à 26.75 10 25 14 14 10 10.50 26 16.50 16 12 Para Para Sernamby Pérou fin Pérou Sernamby — — caucho Maniçoba Madagascar : Tamatave Pinky I — Pinky II Majunga Faranfangana Anahalava Mananzary. Barabanja. Lombiro. Tuléar Tonkin Congo : Haut-Oubanghi 17.90 18.40 ; 10 12 9 10 8.50 11.50 7.50 9.50 10 12 8.50 10.50 6.50 9.50 10 Jfi Kotto H. C. Batouri Ekela Kadei Sangha Congo rouge lavé Bangui Koulon-Niari Manibéri N'Djolé Mexique feuilles scrappy — slaps Savanilla : San Salvador Carthagène Ceylan : Biscuits, crêpes, etc. . ( — — extra. . ] Scraps ( Balata Venezuela blocs.. Balata - feuilles.. Francs 17.90 à 18.40 14.50 19.50 10.50 17.50 12.50 11.50 10.25 11.50 8.50 11 9.50 14.75 20.75 10.80 17.75 12.75 11.75 10.50 14.50 9.50 12 10 26.50 27.50 8.50 Le tout au kilo, magasin Havre. BORDEAUX, 30 juin 1910. — (Communiqué de MM. D. Duffau et C'% 10, rue de Cursol.) Par suite des fluctuations continuelles du Para, durant ce mois de juin, les affaires en nos sortes moyennes ont été très irrégulières, avec cependant une bonne demande vers le milieu de cette période. Le Para clôture dans les prix deFrs. 28 le kilo. 84 'cours et marchés Le mois se termine très calme, et les ventes se montent à env. 158.950 kilos. Par suite du manque de transactions depuis quelques jours, nous no pouvons que coter nominalement les prix suivants : Conakry Xigg'crs Soudan Xiggers Rouges . Soudan Niggers Blancs. . Soudan Manoh Lahou Petits Cakes.. .. Lhaou Cakes Moyens. . . . Laliou Nij,'g-ers ^'vory Coast Xiggers. . Fr ancs 18 à 19 17.50 17.75 16.25 17 18 10 li 12.50 13 Iti 16.50 18.50 19 Gambie A 14 Gambie A. M 12.50 Gambie B 11.50 Bassani Lumps 12 Bassam N'igger 13 Madagascar Pinky I Il Madagascar Pinky II ... . 13 Madagascar Majunga. .. 13 Francs à 1 i . 50 13.50 14.50 1 i . 50 14 Le tout au kilo, magasin Bordeaux. ANVERS, 0 juillet l'JiO. soise, 9, rue Rubens.) — (Communiqué de la Société coloniale Anver- Depuis le mois de mai le marché s'est un peu amélioré et la demande est un peu meilleure, les sortes cong-olaises sont très recherchées et les prix obte- nus à notre vente du 23 juin dénotent une légère hausse dont la moyenne approximative est de Fr. 0.95, soit 6.76 ° o- Nous cotons à fin juin pour (jualité courante à jjonne. Francs Kasaï rouge I. 19.50 à 20.50 Kasaï rouge genre Lu- anda II noisette 16.45 16.75 Kasaï noir 1 21 21.50 Lopori, Yengu. Ikelemba, Luionga.elc 21 21..)(i Lopori II 12.50 13 Haut -Congo c>i-diuaire, Sankuru, Lomani 18.25 18. .io Francs Aruwimi 18.25 à 18.50 Uélé 18.25 18.50 Straits Crêpes 1 24.12 24.25 Guayule 10.50 11 Maniçoba II 13 13.75 Manieoba III 11.60 12 Manivoba IV 10 11 Mongola lanières 18.25 18.50 ^^'amba rouge 1 14 14.50 La situation se présente comme suit Ventes depuis le l*^'" juin env. 508 tonnes Arrivages depuis le 1*' janvier 2.085 — COURS ET MARCHÉS 85 COTONS (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 29 juillet 1910. — Cote officielle. — Louisiane très ordi- naire (en balles, les 50 kilos). Francs Francs Juillet 95.50 Août 93.25 Septembre 88 . "5 Octobre 86.12 Novembre 84 . 50 Décembre . -. 83 . 37 Tendance calme. Ventes, 1.950 balles Janvier 83.87 Février 83 . 75 Mars 83.62 Avril 83.50 Mai 83.25 Juin X3.12 LIVERPOOL, 4 juin 1910. — Ventes en disponible : 6.000; Amérique, calme ; cotes Amérique et Brésil en hausse de 8/100; Indes, calmes et sans changement; cotes Broach en baisse de 1/16; importations, 3.767; futurs ouverts, sans changement, en baisse de 2/iOO. CAFES (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 29 juillet 1910. — Santos good average, les oO kilos, en entrepôt : Bourse fermée à midi. Francs Francs Juillet-août 47 . 50 à 48 Septembre 47.25 47.75 Octobre-mai 47.50 à 48 Tendance soutenue. Ventes, 12.000 sacs. AiWiJiîS, 29 juillet 1910. —Les 50 kilogr. : juillet, fr. ; août, fr. ; septembre, fr. ; octobre, fr. ; novembre, f r . ; décembre, fr. ; janvier, fr. ; février, fr. ; mars, fr. ; avril, fr. ; mai, 50 fr. Tendance calme. HAMBOURG, 29 juillet 1910 (2 heures). — Les 50 kilogr. en francs : sep- tembre, 46 fr. 25 ; décembre, mars, 46 fr. 47; mai, 47 fr. 19. Tendance calme. 86 COURS ET MARCHÉS CACAO LE HAVRE, 30 juin 1910. Au droit de 104 francs. Francs Guayaquil Arriba 76 — Balao 74 — Machala ... 72 Para 65 Carupano 66 La Guayra 61 Colombie 90 Ceylan, Java 75 Trinidad 66 Grenade 60 84 76 75 70 69 70 95 80 69 67 Francs Sainte- Lucie, Domi- nique, Saint-Vincent Jamaïque 56 Surinam de Mérara. . . Bahia fermenté San Thomé Côte d'Or Samana Sanchez Puerto Plata. . Haïti Au droit de 95 francs. 59 à 66 56 59 60 64 60 65 64 66 57 60 56 57 55.50 60 49 50.50 Congo (conventionnel). 60 a ba Au droit de 52 francs. Francs Congo français 86 à 92 Martinique 84.50 85.50 Guadeloupe 86 88 Madagascar, Réunion, Gomores Francs 85 95 MATIERES GRASSES COLONIALES MARSEILLE, i'-y juillet 1910. — (Mercuriale spéciale de « l'Agriculture pratique des Pays chauds », par MM. Rocca, Tassy et de Roux.) Coprah. — Tendance plus calme. Nous cotons nominalement en dispo- nible les 100 kilos c. a. f., poids net délivré conditions de place. Francs Ceylan sundried 66 Singapore 59 Macassar 58 . 50 Manille 57.50 Zanzibar 58.50 Mozambique 61 Francs Java sundried 61.50 Saigon 57 Cotonou 58 Pacifique Samoa 59 Océanie française 60 COURS ET MARCHÉS 87 Huile de palme Lagos, 7b frs. ; Bonny-Bennin, 73 frs.; qualités secon- daires, 70 frs. les 100 kilos, conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour charerement entier. ■ (-1^ Graines de palmiste Guinée 42 frs. délivré — Mowra 27 — Graines oléagineuses. — Situation ferme; nous cotons nominalement : Francs Sésame Bombay blanc grosse graine 36 — — petite — • 35 — JafTa 46 — bigarré Bombay. Grosses graines. 50 °/o de blanc. . 35 Graines lin Bombay brune grosse graine 45 — Colza Cawnpore. Grosse graine 26 — Pavot Bombay 38 — Bicin Coromandel 31 Arachides décortiquées Mozambique 40 — — Coromandel 36 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. TEXTILES LE HAVRE, G juillet 1910. — (Communiqué de la Maison Vaquin et Schweitzer.) Manille. — Fair current : o7 fr. 2b à 38 frs. — Superior Seconds : b4 fr. 7b à 55 fr. 50. — Good brown : 30 fr. 25 à 51 frs. Sisal. — Mexique : 67 frs. à 67 fr. 50. — Afrique : 68 frs. à 70 frs. — Indes anglaises : 39 frs. à 66 frs. — Java : 60 frs. à 61 frs. Jute Chine. — Tientsin : 37 frs. — Hankon : 37 frs. 50 à 38 frs. Aloès. — Mauince : 61 frs. à 67 frs. 50. — Réunion : 55 à 60 frs. — Indes : 31 à 39 frs. — Manille : 42 frs. à 46 frs. Piassava. — Para : 100 à 120 frs. — Afrique : Cap Palmas : 50 à 55 frs. — Sinoë : 50 à 51 frs. ; Grand Bassam : 50 à 53 frs. ; Monrovia : 55 à 58 frs. China Grass. — Courant : 75 à 78 frs. — Extra : 80 frs. à 82 fr. 50. Kapok. — Java : 165 à 170 frs. — Indes : 120 à 125 frs. Le tout aux 100 kilos, Havre. 88 COURS ET MARCHÉS GOMME COPALE ANVERS. 0 juillet 1910. (Communiqué do la Société Coloniale Anver- soise.) Marché inciiangé ; notre vente du 5 juillet s'est faite en tendance ferme mais à des prix irréguliers : Nous cotons aujourd'hui : Gomme assez claire opaque 135 à 170 — non triée, de qualité courante lOo 130 — triée, blanche de belle qualité 320 350 — claire, transparente 225 255 — assez claire 150 195 Stock à fin mai env. 188 tonnes. La prochaine vente aura lieu le 4 août et comportera 65 tonnes. LE HAVRE. 6 juillet 1910. (Communiqué de MM. Vaquin et Schweitzer.) Gomme copale Afrique 50 à 100 francs ) , Af 1 ...„ . ,„ les 100 kff. — — Madagascar 100 à 400 — ) "^ POIVRE (les 50 kgr. en entrepôt) : LE HAVRE, 24 juin 1910 : Saigon. Cours du jour : Francs Janvier 72 Février 7 Mars 72.50 Avril 73 Mai 73 50 Juin 69.50 Francs Juillet 69.50 Août 70 Septembre 70 . 50 Octobre 71 Novembre 71 . 50 Décembre 7 1 . 50 Tendance calme. Poivres Tellichery . — On cote nominalement les 50 kilogr. en entrepôt à 50 fr. Ventes nulles. IVOIRE ANVERS, Gjuillet 1910. Communiqué de la Société coloniale Anversoise.) Marché sans changement. Notre prochaine vente aura lieu le 26 juillet. BOIS LE HA VRE. fi juillet 1910. (Communiqué de MM. Vaquin et Schweitzer.) Francs .\cajou Haïti 6 à 16 — Mexique 16 40 — Cuba 10 40 — Gabon 12 20 — Okoumé 9.50 10 Kbène-Gabon . — Madagascai F'rancs 15 à 30 15 30 8 15 — Mozambique le tout au.\ 100 kilos, Havre MAÇON, PBOTAT FRERES, l»«>ni.MEi;HS L Editeur-Gérant : A. Ghali.amel. KALISYNDIKAX_G^^^m^_b^^^ ST AWUR1\_ALLEMAGNE ÉINTGRAIS pQy^g^gygg nteur désireux de tirer le max:nnirn de rondement des capitaii norme de ces engrais est la meilleure preuve ae leur efficacité : I a MILLIONS DE TO>>ES Nécessaires ;i tout planteur désireux de tirer le max:nium de rondement des capitaux et travaux eng'gcs. La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve ae leur efficacité : En igox elle a été je LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC. ARBRES FRUITIERS : Siiir.-itc de l'otahse ûo o;o de potassej. Pour CACAO. CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium '5o o/o de polasse). Pour COTON et COCOTIER sur sols l.'-ers . Kaïniie-Hartsaiz (12,4 0/0 de potasse). La KAINITE possède à la fois des propriétés FERTILISANTES, INSECTICIDES et JNTiCRYPTOGflMIOUES Agents dans tous les pays tropicaux Les représentants du syndicat sont à la disposition de,s planteurs pour tou-; renseitçnements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes lan^rues, sur la culture et la fumure d'un çrand nombre de plantes tropicale^ : Café, Gacao. The, Canne à sucre. Cowpea. maïs, etc., etc. S'adresser au Kalisyndicat. G. m. h. H., Ai^ricuttiu-abteilunçr. Leopoldshall-Stassfurt, Allemagne au Kalisyndic it, ('•■ m. h. H., Filiale H>^mbouty, Kaufuiannshaus au German Kaliworks West Indian Oifice P 0 Box 1007. Havana Cuba. ei à Paris, 15, rue des Petits-Hôtels : BUREAU D'ETUDES SUR LES ENGRAIS ASSOCIATION DES Plantées de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union et d'informali m pour tous ceux qui s'inlércssenl ;'i la culture rationnelle (lu Caoutcliouc. RENSEIGNEMENTS techniques et financiers Bulletin mensuel, 16 pages in-4f' Actualités, articles techniques, nouvelles concernant la culture du caoutchouc, rapports de sociétés, déclarations de dividendes, le marché du caoutchouc, cotes et rapports du marché des valeurs de sociétés de plantation de caoutchouc. Abonnement : frs. 12.50 par an. LA HACIENDA Gran Obra Ilustrada en Espanol Cada numéro mensual va repleto de ensenanzas utiles, vot la pluma de las autoridades mâs e"minentes de! uni- verso, sobre ganaderia, café, azùcar, cau- cho, tabaco, granos, plantas fibrosas, riegos, abejas, avi- cultura, jardineria, frutas y muchos otros productos, in- cluyendo una secciôn titulada " Temas del Hogar. 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Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 7 Grands Prijc à l'Eœposition Universelle de igoo, dont im spécialement accordé pour son Exposition (Coloniale. En outre, le Jury delà dernière Exposition Coloniale de INIarseille a confirmé les décisions du Jury de 1900 en lui attribuant un Grand Prix. Enfin, suivant une lonurue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon In j)lus désin- téressée à toutes les demandes qui lui sont adressées. Graines et jeunes plantes disponibles au fur et à mesure de la récolte : Plantes textiles. — Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Colons sélectionnés. Jute, Fourcroya giçantea, etc. Plantes économiques. — Cacaoyer (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses^ Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d'Annam et d'Assam, etc. Plantes à caoutchouc. — Casiilloa elastica, Euphorbia Intisy, Ficus divers, Ilevca hrasiliensis, Landolphia (diverses sortes), Manihot fîlaziovii, Marsdenia verrucosa, Wilhmlijjcia (■iliili>, de. Plantes à épices. — Canellier de Oyian, Gingembre des Antilles, (lirullicr, .Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Fiourbon (boutures), etc. Graines de plantes médicinales, à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc , etc. Emballage spécial. — Nous croyons devoir appeler l'attention de notre clientèle d'oulre-mer sur l'avantage qu'ils trouveront à employer nos caisses vitrées (caisse Wardj pour l'expédition des jeunes plants ou des graines en stralilicalion GRAINES AGRICOLES ET INDUSTRIELLES Graines d'Arbres et d'.\rbustes pour pays tempérés et tropicaux. Assortiments de Graines potagères, Fleurs, etc., appro[>rii's au.\ différents climats. CATALOGUE SPÉCIAL POUR LES COLONIES FRANCO SUR DEMANDE. Correspondance en toutes langues. — La maison n'a pas de succursale ni de dépôt. 10e Année Août 1910 No 89 MIiNISTÈKE DES COLONIES Jardin Colonial L 'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES Jardins d'essai des Colonies Tous documents et toutes communications relatives à la rédaction doivent être adressés an Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies PARIkS Augustin CHALLAMEL, Editeur Rue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements partent du /er Janvier Prix de l'Année (France, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 h. La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. Les citations ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner la source {f'^yy^^/^^r^^yy//^yyy/^y^^y^^^//yy^^^^^/y/yyy^^^^yyyx^yy^jyxxx^xrx^y^^x^y^yA^^xxxyr^^yy^xxy^^^^^y//<, N Exp»n Univli" Anvers 1894 2 MÉDAILLES d'oR I \ s 1 MEn. D AHGENl SOCIÉTÉ ANONYME DES Engrais Concentrés à BNG18 (Belgique) Engrais complets pour Cultures tropicales Cotonnier. PRODUITS Tabac. Superphosphate concentré ou double r 43/5o o/o d'acide phosphorique soluble. Phosphate de potasse. 38 es fruits et graines d'hevea importés devront être, aussitôt leur débarquement et avant toute autre manipulation, traités par une solution antiseptique, conformément aux instructions annexées au présent arrêté. Cette opération sera faite par le destinataire et à ses frais, sous la sur- veillance dun agent des Services agricoles et commerciaux locaux. Ces services pourront, si besoin est, fournir, contre remboursement, le matériel et le personnel nécessaires. , Procès-verbal de cette opération sera dressé par l'agent qui y aura assisté. Le destinataire devra prévenir quelques jours à l'avance les Services agricoles et commerciaux de la date probable de l'arrivée des graines, afin d'éviter tout retard dans leur traitement. Art. 3. — Dans le cas où un importateur serait convaincu d'avoir fait entrer dans la colonie des graines d'hevea sans les avoir soumises au traitement prévu par le présent arrêté, ces graines seraient saisies et détruites sans préjudice des poursuites à intenter contre le délinquant. Art. 4. — - Le Lieutenant-gouverneur de la Cochinchine, les Résidents supérieurs et le directeur général des Douanes et Régies de l'Indo-Chine sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté. Saigon, le 7 juin 1910, Albert Picquié. Instruction jointe à V arrêté n° 1740 du 7 juin 1910, déterminant les conditions dans lesquelles les plants et semences d'hevea peuvent être introduits en Indo-Chine. Les fruits ou graines d'hevea introduits en Indo-Chine devront être traités de la manière suivante : Les fruits ou les graines, mis dans un panier ou dans une toile à larges mailles, seront immergés dans une solution antiseptique pendant une demi-heure et brassés à plusieurs reprises. Au bout du temps requis, ils seront lavés dans trois ou quatre eaux successives et installés suivant les méthodes habituelles. Les solutions antiseptiques seront composées soit de bichlorure de mercure à un pour mille, soit de sulfate de cuivre à un pour cent au moins. Toutefois, la proportion de cette dernière solution pourra être augmentée par une simple décision du Gouvernement local, sur avis du directeur ou du chef des Services agricoles et commerciaux locaux, si le dosage ci-dessus est jugé insuffisant. 94 DOCUMENTS OFFICIELS CERTIFICAT DE TRAITEMENT. Services agricoles el commerciaux de (1) Je soussigné (2) déclare que les (3) graines d'hevea prove- nant de et destinées à M demeurant à ont été désin- fectées en ma présence. Nouvelles-Hébrides. DÉCRET Fixant les quantités de café à admettre en France et en Nouvelle-Calédonie. Paris, le 29 juin 1910. Monsieur le Président, Un décret du 4 novembre 1909 a fixé à 350.000 kilogrammes le crédit d'importation des cafés néo-hébridais à admettre en France au bénéfice de la détaxe coloniale pour la campagne 19O9-1910 prévu par l'article I''"'du décret du 12 novembre 1901. Le rapport qui précédait cet acte indiquait d'ailleurs que ces évalua- tions étaient susceptibles d'être révisées par la suite si la nécessité s'en faisait sentir. Or, il résulte des renseignements fournis par le gouverneur de la Nou- velle-Calédonie, haut commissaire de la France aux Nouvelles-Hébrides, que les exportations sont déjà supérieures de 78.000 kilogr. au crédit accordé et que, d'autre pari, une quantité importante sera incessamment expédiée vers la métropole. Dans ces conditions, nous avons préparé le projet de décret ci-joint, tendant à augmenter de 100.000 kilogr. le crédit prévu par le décret du 4 novembre 1909. Nous avons l'honneur de vous prier de vouloir bien, s'il ne soulève pas d'objections de votre part, le revêtir de votre signature. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l'hommage de notre profond respect. Le Ministre des Colonies, Georges Trouillot. Le ministre des Finances, Georges Gochery. Le Président de la République française, Sur le rapport du ministre des colonies et du ministre des finances, Vu l'article 2 de la loi du 30 juillet 1900; Vu le décret du 12 novembre 1901 fixant le régime douanier ai^plicable DOCUMENTS OFFICIELS 95 à rentrée en France et en Nouvelle-Calédonie* à certains produits origi- naires des Nouvelles-Hébrides ; Vu le décret du 4 novembre 1909 fixant les quantités de produits ori- ginaires des Nouvelles-Hébrides à admettre en France et en Nouvelle- Calédonie du 1" juillet 1909 au 30 juin 1910, Déckète : Art. 1". — Les quantités de cafés originaires des exploitations françaises des Nouvelles-Hébrides à admettre en France et en Nouvelle-Calédonie du f"^ juillet 1909 au 30 juin 1910 fixées par le décret sus-visé du 4 novembre 1909 à 350.000 kilogr., sont augmentées de 100.000 kilo- grammes. Art. 2. — Le ministre des colonies et le ministre des finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret. Fait à Paris, le 29 juin 1910. A. Falmères. NOMINATIONS ET MUTATIONS Martinique. Par décision du Gouverneur, en date du l*^' juillet 1910, M. Reboul, professeur d'agriculture, a été chargé des fonctions de Chef du service d'agriculture à la Martinique, pendant la durée du congé administratif accordé à M. Thierry, titulaire de l'emploi. Guinée. En date du 6 juillet: Un congé de convalescence de 3 mois, à solde entière d'Europe, est accordé à M, Brocard, agent principal de culture de l'''^ classe. MISSION Afrique occidentale française. Par décision du Gouverneur général. En date du 17 juin 1910 : M. Lemmet, sous-inspecteur d'Agriculture de 3*^ classe, chargé du laboratoire de Hann, se rendra dans la région de la Taouey (lac de Guiers) pour y effectuer des études d'agrologie, suivant les instructions qui lui seront données, à cet effet, par M. le Lieutenant-Gouverneur du Sénégal. ÉTUDES ET MÉMOIRES COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE Récolte et préparation des échantillons botaniques. L'inventaire des richesses économiques des possessions françaises d'outre-mer n'est à l'heure actuelle qu'à peine ébauché, à peine commencé, pourrait-on dire; étant donné le nombre et la surface de nos colonies, cette œuvre exigera encore une longue période de temps et le concours d'un grand nombre de bonnes volontés. Quoique les missions d'études aient une tendance à se multiplier, elles ne pourraient suffire à mener à bien cet immense labeur, consi- déré dans son ensemble écrasant ; il est nécessaire que parmi les fonc- tionnaires coloniaux et parmi les colons se recrutent des auxiliaires bénévoles et zélés, dont l'horizon ne se borne pas à leur seul rôle administratif ovi à la simple gestion de leurs entreprises, mais qui, doués de vues plus hautes, se préoccupent de mettre en lumière toutes les ressources encore ignorées des régions qu'ils fréquentent et de réunir tous les matériaux nécessaires à leur étude. Ce sont principalement les agents des services agricoles, publics ou privés^ qui, par la direction même de leurs travaux, sont le plus désignés pour jouer ce rôle de collecteurs intelligents et pour inven- torier les productions naturelles, dont ils sont le mieux placés pour tirer parti. Les fonctions de collecteur exigent d'ailleurs des qualités plus nombreuses et plus rares qu'on ne le croirait de prime abord ; pour recueillir des documents et les présenter d'une manière intéressante, il faut joindre à une instruction scientifique générale assez étendue des qualités toutes personnelles d'observation et de méthode, ren- forcées d'une bonne dose de ténacité et de soins dans la préparation. Un collecteur, (jui sait bien comprendre son rôle, ne doit pas se contenter d'accumuler des matériaux au hasard de la rencontre. Il doit savoir grouper autour de chacjue échantillon une foule de ren- seignements qu'on ne peut trouver que sur place ; il doit être COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 97 capable d'ébaucher une classification générale des documents recueillis. Pour cela, il est nécessaire qu'il sache rédig'er d'une manière claire et concise une fiche de renseignements et qu'il connaisse suffisamment le maniement de la loupe et du microscope pour procéder à l'occasion à une analyse sommaire et immédiate des organes. Un pareil collecteur apporte ainsi aux laboratoires de la métro- pole des éléments de travail déjà dégrossis, qui peuvent être mis en œuvre dans le minimum de temps et de la façon la plus profitable et devient le plus précieux des collaborateurs. En effet, pour l'examen des productions coloniales, une telle collaboration est indispensable. Il ne peut pas plus être question de faire sur place une étude complète des documents recueillis, car on ne trouve dans les colonies ni les termes de comparaison^ ni l'outillage scientifique nécessaires, que de tirer en France des conclusions sérieuses de matériaux récoltés, au hasard, sans méthode, d'une façon en quelque sorte automatique et dépourvus de tout renseignement complé- mentaire. L'objectif principal de ces leçons sera donc de susciter le plus grand nombre possible de ces utiles collaborateurs et de leur fournir toutes indications destinées à faciliter leur tâche. A. — Récolte des plantes. On doit recueillir des échantillons capables de mener à une déter- mination précise de Vespèce. Nous désignerons sous le nom d^ échantillons complets ceux qui comprennent des rameaux feuilles, portant au moins des fleurs com- plètement développées et non passées, et en outre, si possible, des fruits '. Des échantillons complets sont nécessaires pour permettre de nommer à coup sûr une plante quelconque. Remarque 1 . — Des échantillons dépourvus de fleurs sont d'une 1. Si le fruit est moins indispensable en général que la fleur pour une détermination, il y a cependant des cas où Ton ne peut guère s'en passer. C'est ce qui arrive pour les plantes des familles des Crucifères, Ombellifères, Apocynèes, Léguinineiises, chez lesquelles les variations de la fleur sont assez faibles et ne permettent pas toujours de caractériser les subdivisions. Il est assez facile de reconnaître qu.'une plante appar- tient à l'un de ces groupes, on sera donc averti de la nécessité de recueillir des fruits. 98 ÉTUDES ET MÉMOIRES détermination toujours plus laborieuse et conduisent à des résultats incertains. Ceci tient d'abord au polymorphisme des feuilles, encore plus fréquent chez les plantes tropicales que chez celles de nos pays et aussi à la ressemblance souvent très considérable des feuilles chez des formes végétales parfois fort éloignées, appartenant même à des familles différentes. Rem. ^. — 11 n'v a guère de ressources pour baser une déter- mination dans l'observation des caractères anatomiques, car les diagnoses spécifiques ont été faites d'après la forme extérieure des végétaux et en particulier d'après lorganisation florale, et, si nous connaissons parfois assez bien la structure comparée des formes pour certaines familles de nos pays, nous sommes en général beau- coup moins renseignés pour les plantes des pays chauds. Rem. 3. — Il semble très simple de se procurer des rameaux fleuris ; cela est vrai dans le cas de plantes de taille peu considé- rable, mais on a fréquemment affaire en pleine forêt équatoriale à des arbres géants ou à des lianes qui épanouissent leurs fleurs à la voûte même de la forêt ; lorsqu'on ne pourra s'y prendre autrement un adroit coup de fusil permettra de se procurer l'échantillon bota- nique nécessaire. Rem. 4. — Lorsque les fleurs ont été recueillies à part et ne sont pas fixées sur les rameaux feuilles, il faut toujours se délier que feuilles et fleurs n'appartiennent à des plantes dilTérentes. Cette remarque est particulièrement importante pour les lianes qui fleu- rissent très haut et sont enchevêtrées aux branches des arbres qui les supportent. On n'est guère certain des échantillons recueillis qu'en abattant la liane et cueillant les fleurs sur les rameaux eux-mêmes. Il ne faut point se fier aux indigènes, si bien dressés soient-ils, pour ce genre de récolte et, lorsqu'on les emploie, il est toujours bon de surveiller directement l'opération. Rem. 5. — Lorscju'il est possible, on rendra la récolte plus inté- ressante en variant les échantillons recueillis sur une même espèce. C'est ainsi qu'on pourra récolter des fleurs et des fruits à divers états de leur développement. Certains stades de différenciation peuvent donner des indications intéressantes. Ex. : La fleur en jeune bouton fournit dans les dispositions des pré floraisons des caractères qui disparaissent parfois, lorsqu'elle est épanouie. COURS DE BOTAINIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 99 L'ovaire se modifie fréquemment pendant le développement ; les cloisons séparatrices des lo^es peuvent disparaître ; des cloisons supplémentaires peuvent au contraire venir subdiviser les cavités primitives, etc. S'il y a lieu, et le cas sera fréquent, on devra tenir compte du polymorphisme des feuilles et recueillir les divers types observés, en indiquant le niveau où on les a prélevés. Il faudra aussi récolter les rejets de souches et de racines, s'il s'en présente. Rem. 6. — Le système souterrain a peu d'importance (sauf exceptions) pour la détermination spécifique ; son observation ne doit pas cependant être nég-lig-ée. Il faudra donc tâcher de se rendre compte de la nature des racines, grêles, charnues ou tuber- culeuses, pivotantes ou fasciculées, rechercher s'il y a des rhi- zomes. Toutes les fois que les parties souterraines ont un intérêt pratique spécial (org-anes de réserve, propriétés thérapeutiques reconnues par les indigènes, etc.), on devra en prélever une quantité suffisante pour les recherches chimifjues. B. — Préparation des échantillons. Les échantillons ont été recueillis avec grand soin et présentent toutes garanties d'authenticité ; il faut maintenant savoir en tirer parti et les préparer de manière à leur assurer une conservation presque indéfinie. La préparation des herbiers, qui, dans nos pays, est chose simple, rencontre des difficultés plus considérables dans les régions chaudes, surtout lorsque l'humidité de l'air vient favoriser le déve- loppement des micro-organismes destructeurs ; d'autre part, les insectes y sont plus nombreux et mieux armés et les plantes elles-mêmes, par les dimensions de leurs organes ou le grand déve- loppement des parenchymes, se prêtent moins bien à la dessicca- tion. Aussi les insuccès sont-ils nombreux et les envois des collec- teurs arrivent-ils trop souvent inutilisables. Le but essentiel de la préparation est d'obtenir une dessiccation complète^ afin de se mettre à l'abri du développement subséquent des moisissures. On y parvient de la manière suivante : Les échantillons sont étalés le niieux possible et placés chacun 100 ÉTUDES ET MÉMOIRES dans une feuille double de papier convenablement choisi ; les feuilles sont ensuite disposées en pile, en intercalant entre deux feuilles consécutives, un coussin formé de la réunion de o feuilles vides, par exemple. On constitue ainsi des piles d'échantillons que l'on termine aux deux extrémités par deux coussins semblables à ceux qu'on a intercalés. Sur le coussin supérieur, on dispose une planchette, sur laquelle seront déposés les corps lourds (poids, pierres, etc.), destinés à obtenir la compression. La durée d'une compression doit être limitée par ce fait que Fig. 1. — Modèles de presses pour la préparation des herbiers; en Iiaiil, presse en bois serrée au moyen de sangles ; en bas, presse en bois à vis pour le serrage et presse en treillis métallique. l'humidité s'accumule entre les papiers et que les échantillons pourraient commencer à pourrir. Au bout d'un temps qui n'excède pas 24 heures, on interrompt la compression, on chang-e les coussins, les premiers étant disposés au soleil pour servir après dessiccation à une nouvelle opération et l'on reconstitue la pile comme précédemment. Il est bon toutefois auparavant de laisser les chemises qui renferment les plantes étalées dans un courant d'air sec, voire même un peu au soleil pendant quelques instants, mais il faut veiller à ce qu'une dessiccation trop rapide ne déforme pas les échantillons. On procède ensuite à une nouvelle période de compression et l'on continue à examiner de temps en temps les piles, a(in de changer les coussins qui deviendraient trop humides, par suite du contact de plantes particulièrement charnues ; cette surveillance doit durer jusqu'à dessiccation parfaite. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE i 01 Les feuilles qui contiennent les plantes sont alors disposées en paquets que l'on serre fortement au moyen de sang-les, entre deux cartons, deux planches ou mieux deux châssis grillagés pour laisser l'air circuler plus librement à travers les échantillons. Remarque /. — Il faut avoir soin de bien étaler les plantes dès la première compression, de présenter les feuilles par leurs deux faces et les fleurs sous leurs différents aspects; au besoin, on peut maintenir les organes au moyen d'une petite rondelle de plomb ou de tout autre procédé pour les obliger à garder la disposition qu'on veut leur donner. On perfectionne ensuite l'étalement des échantil- lons aux compressions suivantes, au moment où la plante déjà flétrie réagit moins vigoureusement. Rem. 9. — Il faut donner immédiatement aux échantillons les dimensions admises pour les échanges internationaux; toute plante en herbier doit pouvoir être contenue dans une feuille mesurant 44 c. X 28 c. Les plantes fraîches doivent être ramenées à ce format, car à l'état sec la réduction de leurs dimensions exige des manipula- tions assez compliquées. La nécessité d'un format identique pour tous les herbiers s'impose pour le classement par familles, la cen- tralisation des échantillons reçus de différents pays et la facilité des échanges entre botanistes. Rem. S. — Pour la confection des piles d'échantillons, on emploie généralement du papier paille, peu coûteux et dans lequel les couleurs se conservent bien. On a renoncé à l'usage des papiers collés et glacés ainsi que des papiers buvards. Ces derniers peuvent donner de bons résultats sous les climats tempérés et pour des plantes peu charnues ; mais sous les climats chauds et humides, ils doivent, être absolument prohibés. Le papier de journal peut rendre dans certains cas d'assez bons services. Rem. 4. — La préparation doit éviter les déformations et aussi la disparition des couleurs. Pour cela, il faut que la compression soit assez progressive pour ne pas produire d'écrasement brusque des tissus et que la dessiccation soit aussi rapide que possible. On a remarqué que plus la dessiccation est prompte, mieux les couleurs sont conservées. On arrive à de bons résultats en plaçant les piles d'échan- 102 ÉTUDES ET MÉMOIRES tillons dans un courant dair derrière un four à flamber ou même en les exposant au soleil '. Rem. 5. — Les renseignements précédents au sujet de la prépa- ration des herbiers ne peuvent avoir la prétention de s'appliquer à tous les cas possibles ; dans bien des circonstances, il est nécessaire d'user de précautions particulières. Citons en quelques exemples : a) Plantes grasses. — Ces plantes ont une vitalité extraordinaire et doivent être tuées avant d'être mises sous presse ; on les plonge pour cela dans Teau bouillante en ayant soin de laisser les fleurs hors de l'eau, ou bien on emploie la solution alcoolique de sublimé qui sert à l'empoisonnement des collections, ou bien, après les avoir placées entre deux feuilles de papier buvard, on les écrase avec précaution au moyen d'un fer chaud. b) Plantes à bulbes, tubercules, rhizomes, inflorescences épaisses-, — La partie charnue ou épaisse est mise en herbier après avoir été diminuée de moitié par une section coïncidant avec le plan de symétrie de l'organe et l'on prend des précautions particulières pour éviter les moisissures 2. c) Végétaux à feuilles très grandes. — Tels sont, par exemple, la plupart des Palmiers, beaucoup de Scitaminées et d'Aroïdées. On peut alors détacher trois segments, à la base, au milieu et à l'extrémité delà feuille, dont on fera trois échantillons distincts, en ayant soin de noter les dimensions totales, ainsi que la forme géné- rale de la feuille. Celle-ci pourra être utilement représentée parfois par une feuille de taille réduite. On peut réduire certaines feuilles trop larges en coupant une moitié du limbe d'un côté du rachis, sans entamer celui-ci ; on peut encore procéder à des reploiements habilement pratiqués etc. C. — Empoisonnement des herbiers. Lorsque la dessiccation est parfaite et que les herbiers sont con- servés dans un endroit sec, ils ne moisissent plus, mais ne sont pas 1. On obtienl à ce point de vue (rexccllents résultats en se servant tout simplement d'un four à cuire le pain ilans letiuel on place les piles d'échantillons. 2. Il est encore préférable de constituer, avec ces parties, un échantillon annexe dans l'alcool; on n'emploiera le mode de réduction indiqué ci-dessus que lorsqu'on ne pourra faire autrement. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 103 pour cela à l'abri des insectes; pour éviter leur destruction, il faut les imprégner cVune substance toxique, autrement dit les empoi- sonner. Les herbiers qui ne doivent pas séjourner longtemps aux colonies, peuvent attendre sans inconvénient l'arrivée au laboratoire métro- politain pour subir l'empoisonnement, avant d'entrer dans les col- lections. On ne pratiquera donc qu'assez rarement cette opération sur place; voici, dans ce cas, les meilleurs procédés à préconiser : l** Le moyen le plus simple consiste à employer la solution sui- vante : Bichlorure de mercure pulvérisé .... 35 grammes Chlorhydrate d'ammoniaque pulvérisé. la grammes Alcool à 90° 1 litre On fait d'abord fondre le sel de mercure dans l'alcool ; puis on fait dissoudre le sel ammoniacal dans la contenance d'un verre d'eau. Quand les deux matières sont bien fondues, on mélange les deux liquides et on agite, puis on laisse reposer quelques heures. On obtient environ un litre t/5 de liquide, dont on se sert dans une cuvette à photographie de 0'" 47 X 0'" 37. On trempe les plantes dans cette solution, à l'aide de pinces en bois, en évitant de mettre les doigts en contact avec la solution très toxique de sublimé. Puis les échantillons, après avoir été bien mouillés, sont remis entre des feuilles de papier où ils se dessèchent rapidement. Avec la quantité ci-dessus indiquée, on peut empoisonner en moyenne 150 plantes. 2^ Un autre procédé consiste à enfermer pendant plusieurs jours l'herbier entier dans une caisse bien close, où l'on a disjDOsé un réci- pient ouvert contenant du sulfure de carbone. Ce procédé simplifie évi- demment les manipulations, mais il est souvent moins efficace ; de plus, les vapeurs de sulfure de carbone peuvent produire de dan- gereuses explosions ; aussi faut-il le pratiquer en dehors des habi- tations, en ayant soin de n'approcher aucune flamme de la caisse en expérience. ' Ce procédé s'emploie souvent périodiquement, pour des herbiers empoisonnés une première fois au sublimé. 104 ÉTUDES ET MÉMOIRES D. — Echantillons annexes. Il est certaines parties des plantes qu'il est impossible, à cause de leur volume de faire entrer dans un herbier (o^ros fruits charnus, fruits secs volumineux, organes tuberculisés, grosses tiges ligneuses, etc.) et qui doivent constituer des échantillons annexes. 1° Les fruits secs et déhiscents doivent être solidement ficelés pour qu'ils ne puissent s'ouvrir en se desséchant. 2° Les fruits charnus (baies, drupes, capsules drupacées, etc.), et organes tuberculisés doivent être envoyés dans un récipient con- tenant un liquide conservateur, alcool ou formol. a) Alcool. — On peut employer l'alcool à 40° et même à 30"; il suffit d'emporter de l'alcool à 90° et de l'étendre largement de son volume d'eau, pour assurer la conservation de n'importe quels fruits. b) Formol. — On préconise généralement l'emploi d'une disso- lution à 2 °/o d'aldéhyde formique qu'on obtient en étendant le formol du commerce, qui est à 40 %, de 20 fois son volume d'eaû ; on obtient ainsi une meilleure conservation des couleurs qu'avec l'alcool. Mais il résulte des recherches inédites de MM. Achalme et Legrain, effectuées au Laboratoire colonial du Muséum, que cette proportion de 2 °/o peut avantageusement être réduite; en effet, à cette dose, le formol donne des produits de polymérisation qui, sans utilité pour la conservation même des échantillons, attaquent les pigments et modifient les colorations. Si l'on abaisse la proportion de formol, d'une manière progressive au-dessous de 2 °/o, on cons- tate que le rapport entre la quantité de formol utile et la quantité de formol polymérisé augmente sans cesse ; on peut en conclure qu'il y a avantage à réduire la proportion de formol libre, au minimum nécessaire pour la conservation ; on obtient le meilleur résultat en étendant la dissolution commerciale de 50 fois son volume d'eau, ce qui donne une teneur globale en formol de 0, 8 °/o. C'est donc la proportion optima pour la préparation des échantillons et celle qui donne la meilleure conservation des couleurs, de telle sorte qu'une très petite (juantité de formol permet d'obtenir un grand volume de solution conservatrice. Il est à recommander de ne point employer le formol, lorsque COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 105 les échantillons doivent servir à des observations de laboratoire, être manipulés sous la loupe ou le microscope, car les vapeurs de formol sont pénibles à respirer et mênie dangereuses pour les yeux. Les bocaux de verre ou de grés contenant les liquides conserva- teurs sont hermétiquement bouchés avec du liège qu'on recouvre d'une couche de cire. Au lieu de cire on peut employer une vessie de porc; celle-ci est d'abord fortement humectée, puis tendue sur le bouchon et ligaturée solidement au goulot du flacon. Le formol surtout est très volatil et, si la fermeture n'était pas Fig. 2. Bille de bois préparée pour collections. hermétique, les échantillons se trouvant bientôt dans l'eau pure ne tarderaient pas à moisir. Il est souvent plus commode de se servir de récipients paralléli- pipédiques en tôle ou en zinc, avec couvercle soudé, de manière à obtenir une fermeture parfaite ; ces bidons sont placés dans des caisses en bois de mêmes dimensions, de façon qu'ils ne risquent point de se détériorer en route. 3" Chaque échantillon de tronc d'arbre doit former une bille de bonne taille ; on détache alors avec une scie, une planchette ayant environ les 2/3 de la longueur de la bûche et n'excédant pas le 1/3 de son épaisseur; avec une face lisse bien taillée ainsi, l'échantillon se présentera de la manière la plus intéressante. Bul. du Jardin colonial. 1910. II. — N" 89. 8 106 ÉTUDES ET MÉMOIRES E. — Emballage. Il faut toujours avoir soin d' emballer les herbiers à part. On les dispose par paquets solidement serrés entre deux plaques de carton et on les place dans une caisse en bois, où ils soient bien calés, avec mention : Craint l'humidité. Il vaut mieux ne pas employer les caisses métalliques, afin de permettre lévaporalion dans le cas où les échantillons seraient imparfaitement desséchés. Remarque. — Il ne faut jamais mettre avec les herbiers d'échan- tillons annexes. Les flacons courent toujours le risque de se briser, et leur contenu, en se déversant, détériorerait les plantes et rendrait les étiquettes illisibles. Les billes de bois et les corps lourds d'une manière générale abîmeraient les herbiers, si ceux-ci n'étaient pas assez protégés et feraient tomber les fleurs et les feuilles. F. — Etiquetage. La question de l'étiquetage est fort importante, car si celui-ci est fait sans méthode ou sans soin il peut compromettre le résultat de longs efforts. Dans chaque échantillon d'herbier on mettra une étiquette por- tant : 1" Un numéro d'ordre ; 2" Le nom ou les noms indigènes de la plante ; 3° L'indication de la localité et la date de la récolte. L'étiquette sera épinglée ou fixée de toute autre façon à la che- mise qu'elle concerne ; le numéro d'ordre sera en outre écrit direc- tement sur la chemise, dune manière très apparente. Ce numéro d'ordre n'est autre que celui qui est porté sur le carnet d'herborisation ; dans celui-ci, vis-à-vis du numéro, sont consignées les autres indications énumérées ci-dessus et un certain nombre d'autres renseignements dont nous verrons le détail au chapitre suivant. Le numéro d'ordre donné à la plante, au moment de sa récolte, est la seule indication qui l'accompagne dans toutes les manipula- tions de la préparation ; il permet au moment de l'envoi de se repor- ter au carnet d'lierl:)orisation pour trouver les renseignements néces- saires à la confection des étiquettes. Grâce à ce numéro, inscrit COURS DE BOTANIQUE COLOIVIALE APPLIQUÉE 107 directement sur la feuille contenant réchantillon, il sera toujours possible de s v retrouver en cas de perte ou de mélange des éti- quettes. Les bocaux renfermant les échantillons annexes devraient porter les mêmes indications que les herbiers correspondants ; mais les éti- quettes arrivent presque toujours illisibles, décollées ou même com- plètement détruites '. x\ussi vaut-il mieux se borner à mettre le numéro d'ordre dans le liquide conservateur, en le fixant solide- ment à réchantillon qu'il concerne. Ce numéro peut être écrit à l'encre de Chine sur du parchemin, mais il est encore plus sûr et plus simple de le tracer avec une pointe roupie ou avec la lame d'un canif sur un petit morceau de bois. Dans le cas où le numérotage ne s'étend qu'à un petit nombre d'échantillons, il est'commode de l'indiquer par une série de nœuds marquant le nombre d'unités sur une ficelle ou sur une fibre quel- conque. Il est également inutile de pourvoir d'étiquettes les échantillons de bois ; le numéro d'ordre (celui de l'herbier correspondant) est inscrit directement sur la bille en gros caractères, avec une encre grasse ; les autres indications figurent soit sur le carnet d'herborisa- tion, soit sur des fiches spéciales expédiées à part. Enfin, tout envoi d'échantillons botaniques devra être accompagné soit d'une copie, soit d'un extrait du carnet d'herborisation, l'origi- nal devant rester entre les mains du collecteur ; ces documents manuscrits ne seront jamais joints aux échantillons eux-mêmes, mais envoyés par la poste sous pli recommandé. Telles sont, d'une manière rapide, les principales prescriptions à observer pour assurer de bons envois ; certaines d'entre elles peuvent paraître un peu minutieuses et les conditions de la vie coloniale, surtout en exploration, ne permettent certes pas toujours de les . suivre à la lettre. Souhaitons donc seulement (ju'on s'en rapproche le plus possible avec les ressources dont on disposera. 1. Lorsqu'on emploie des bidons en fer blanc en particulier, il est bien inutile de les poui'voir d'étiquettes, car celles-ci arrivent invariablement rongées par la rQuille. II Tenue du carnet d'herborisation ; renseignements à recueillir sur place. Photographies, dessins, /diagrammes. A. — Carnet d'herborisation. Les échantillons scientifiques (herbiers et échantillons annexes) n'offrent tout leur intérêt que s'ils sont accompag-nés de rensei- gnements complémentaires, qui ne peuvent être recueillis que sur place. En conséquence, le carnet d'herborisation devra contenir un cer- tain nombre de notes, accompagnant chaque numéro. 1" Tout d'abord le numérotage doit correspondre exclusivement à l'ordre de récolte des échantillons. Si l'on croit retrouver la même plante dans des localités différentes, à des dates différentes, on mettra pour chaque récolte le numéro qui se présente dans la série, en rappelant simplement les numéros des récoltes antérieures, pour faciliter ensuite les comparaisons. 2" On indiquera le nom indigène ou les noms indigènes, si la plante est nommée dans plusieurs dialectes, de manière à établir une synonymie ; on notera également, s'il y a lieu, la signification en langage courant des noms indigènes et, si cette signification est par trop vague, il y aura lieu de rechercher si les indigènes d'une même région ne l'appliquent pas à plusieurs végétaux, 3** On indiquera également le nom scientifique, si on le connaît, le nom de genre à défaut du nom d'espèce et au moins autant que possible la famille, de manière à pouvoir déjà ébaucher une classifi- cation rationnelle des documents récoltés. 4<* On notera avec soin la date de la récolte, l'indication précise de la localité, rapportée à un point marqué sur les cartes usuelles. 5° On inscrira également rhal)itat de la plante (brousse, prairie, forêt, bords des eaux, etc.), la nature géologique du sol (terrains calcaires, sablonneux, schisteux, latériliques, etc.), approximati- vement l'altitude. Ces données sont nécessaires pour la mise au point de la géographie botanique d'une région ; certaines d'entre COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 109 elles seront précieuses d'autre part, si l'on juge convenable par la suite de cultiver l'espèce, ou de la répandre dans d'autres régions. 6° On indiquera par une description sommaire quel est le port de la plante, quelles sont les particularités de son mode de vie. Ces renseignements sont utiles à rapporter dans une description spéci- fique. Ils permettront de donner une diagnose bien faite, s'il s'agit dune forme nouvelle, ou de compléter d'anciennes descriptions; ils peuvent aussi fournirdesdonnées précieuses, lorsqu'il existe plusieurs formes voisines, litigieuses, différant cependant par la taille, le port ou le milieu qui leur convient. Certains détails biologiques intéressants peuvent passer inaperçus sur un échantillon d'herbier. Il conviendra toujours de les signaler tels que, par exemple, cas de parasitisme, cas où la plante est elle- même l'hôte de parasites (plantes supérieures, champignons, insectes). Il y aura lieu de se demander si le parasitisme n'est pas profitable à l'hôte, c'est-à-dire si l'association est à bénéfices réciproques [symbiose) et de fournir les raisons apparentes qui permettent de conclure au parasitisme pur et simple ou à la symbiose. 7° Il faut avoir soin de noter la couleur des divers organes et par- ticulièrement des fleurs, car les colorations se modifient ou même disparaissent complètement sur les échantillons secs ou même con- servés dans un liquide, formol ou alcool. Le formol respecte mieux les pigments que l'alcool, mais ne conserve les teintes naturelles que d'une manière relative. 8° On indiquera enfin les usages locaux d'ordre alimentaire, indus- triel ou thérapeutique qu'on aura pu relever. Des échantillons annexes permettront d'en vérifier la légitimité et pourront servir à amorcer des recherches intéressantes. B. — Photographies et dessins. L'ensemble des renseignements précédents et de ceux que les circonstances pourront suggérer constituera un véritable petit dossier, une courte notice qui devra être rédigée avec clarté et concision. On pourra d'ailleurs les compléter utilement par des photographies et des dessins. 1° Photographies. — La photographie, par exemple, fixera mieux qu'une description le port d'une plante. S'il s'agit d'un arbre surtout, les documents photographiques deviendront presque indispensables. 110 ETUDES ET ME3I01RES On pourra photographier l'arbre isolé, en choisissant un point de vue d'où les caractères soient particulièrement saillants. On aura toujours soin de faire placer un indigène au voisinage du tronc, afin de servir en quelque sorte d'échelle, pour permettre l'appréciation des diverses dimensions. Fig. 3. — Végétation désertique au Mexique (d'après les Vegetalionsbilder Si l'arbre fournit des groupements importants, imprimant vin caractère spécial au paysage, on aura soin de photographier un de ces groupements et l'on obtiendra ainsi un document très intéressant au point de vue de la géographie botanique de la région. Pour les espèces de moindre taille, buissonnantes ou même her- bacées, couvrant de vastes espaces et constituant des formations compactes, des vues d'ensemble seront aussi fort instructives. Les Allemands usent particulièrement de ce genre de documents et vul- garisent ainsi la connaissance de la géographie botanique des diverses régions florales. Les photographies de détail sont aussi parfois presque indispen- sables, lorsque, par exemple, il s'agit de fixer les caractères d'une éno me inflorescence (régimes de Palmiers, spadices d'Aroidées, etc.) COURS DE BOTANIQUE COLOiMALE APPLIQUEE IH ou de montrer l'aspect d'un fruit volumineux qu'on ne peut songer à emporter. Ceg^enre de photographies exige une grande pratique et beaucoup d'art; mais, habilement mis en œuvre, après des sectionnements Fig. i. — Rameaux et fruits de muscadier fdaprès les Vegetationsbilder). appropriés des organes, il peut presque remplacer (dans des cas particuliers) des échantillons d'herbier. Les importantes collections du Jardin colonial renferment des séries nombreuses de telles pho- 112 • ÉTUDES ET MÉMOIRES tographies, provenant surtout de Madagascar et qui sont d'une exécution très remarquable. Les photographies stéréoscopiques doivent être préférées aux épreuves ordinaires ; elles donnent des renseignements bien plus précis sur la forme des organes et sont aussi recommandables au point de vue pratique, à cause du poids et du volume moindre des plaques. 2° Dessins. — Enfin, il est certains caractères qui doivent être fixés sur place par des croquis. Ce sont surtout ceux qui, concer- nant la morphologie florale, sont frappants sur le vif et dont l'impor- tance pourrait être méconnue ou qui pourraient même passer complè- tement inaperçus après la dessiccation. En effet, la compression et la dessiccation écrasent et déforment plus ou moins les organes. Si, en les maintenant quelque temps dans l'eau chaude, on peut, rendre aux fleurs sensiblement leur aspect naturel (au point de vue de la forme, mais non de la couleur), il est bon cependant d'être prévenu par des croquis exécutés directement des déformations qui auraient persisté. La mise en œuvre de ces croquis exige une pratique assez considérable de la loupe ou mieux du microscope binocuhiire, qu'on ne peut acquérir que par des manipulations variées. G. — Tracé des diagrammes. On doit aussi recourir dans bien des cas à des croquis spéciaux, destinés à fixer d'une manière schématique, suivant certaines règles, la disposition réciproque des pièces d'un bourgeon, d'une inflores- cence, d'une fleur, etc. Ces croquis ont reçu le nom de diagrammes; l'étude du tracé des diagrammes est une branche importante de la morphologie. Nous ne nous occuperons ici, à titre d'exemple, que des diagrammes floraux. On entend par diagramme floral la projection sur un plan per- pendiculaire à taxe de la fleur des différentes pièces qui composent celle-ci. Ces pièces sont supposées insérées sur un réceptacle conique de manière que les projections de deux verticilles consécutifs ne se super- posent pas sur le dessin. On indique par des traits pleins les projections des sépales, pétales, étamines, carpelles. Lorsque les pièces sont soudées dans un même COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 113 verticille ou entre deux verticilles consécutifs on les joint par un trait pointillé. Fig. 5. — Exemples de diagrammes. Ex. : La figure (o, 1) représente un périanthe formé d'un verticille de 4 pièces libres. La fig-ure (5, II) représente un périanthe formé dun verticille de 4 pièces soudées. La figure (5, III) représente un périanthe formé de deux verticilles de y pièces libres et un androcée de 5 étamines épisépales libres. La figure (5, IV) représente un périanthe formé d'un calice à 5 sépales libres, d'une corolle à 5 pétales soudés et un androcée formé de 5 étamines épisépales insérées sur le tube de la corolle et soudées entre elles par leurs filets. Tout diagramme doit être orienté \ on obtient cette orientation en marquant sur le diagramme la trace de l'axe d'inflorescence. D'une manière générale, chez les Monocotylédones, le s -pale médian est opposé à l'axe d'inflorescence ; chez les Dicotylédones, le sépale D Fi^. 6. — M, orientation d'un calice de Monocotylédone ; D, orientation d'un calice de Dicotylédone; A, trace de Taxe d'inflorescence. médian est situé du côté de l'axe (fig. 6). Cette remarque comporte d'ailleurs d'assez nombreuses exceptions de part et d'autre. On doit indiquer sur le diagramme, la façon dont les pièces d'un même verticille se juxtaposent ou se superposent, c'est-à-dire le mode de pré floraison. 114 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les préfloraisons n'ont un véritable intérêt que pour les verticilles du périanthe dont les pièces sont larges et empiètent souvent les unes sur les autres ; elles s'observent facilement avant l'épanouis- sement et sont aisément fixées sur le vif; elles fournissent fré- quemment des caractères taxinomiques assez importants. Nous allons étudier les divers modes de préfloraison d'une enve- loppe florale de 5 pièces, cas de beaucoup le plus fréquent. a) La préfloraison est dite valvaire, lorsque les pièces se touchent latéralement sans se recouvrir ; elle est indupUcative ou réduplica- tive, suivant que les bords en contact sont repliés en dedans ou en dehors. Fig. 7. — 1. Préfloi'aisori valvaire induplicalive ; 2. Prélloraison vahairo ix'duplica- tive ; a. Préfloraison convoluti\c ou tordue. b) La préfloraison est dite convolutive ou tordue^ lorsque les pièces sont chacune recouvrante d'un côté, recouverte de l'auti'e ; il peut alors arriver que les pièces soient recouvrantes de gauche à droite ou de droite à gauche, pour un observateur placé au centre du dia- gramme ; il y a donc 2 préfloraisons convolutives de sens inverse ; nous les dirons complémentaires . c) Dans tous les autres cas, il y a au moins une pièce complète- ment recouvrante et une pièce complètement recouverte. On distingue ainsi : 1° La préfloraison imbriquée où l'une des pièces est complètement recouvrante (A), une autre, adjacente, complètement recouverte (B) et les trois autres mixtes (C), recouvrantes d'un côté, recouvertes de l'autre. Le diagramme étant décrit dans le sens des aiguilles d'une montre (sens normal) la suite des pièces pourra donc être ABCGG ou ACCCB; la 2" suite est inverse de la première; elle représente sa préfloraison complémentaire, figurée par son image dans un miroir. Il en résulte quelle est symétricpie de la première, mais ne lui est pas superposable. Remarquons en outre (juc les deux préfloraisons COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUEE H5 complémentaires sont réciproques et qu'en lisant un diagramme en sens inverse du sens normal, on obtient la suite normale des pièces dans la préfloraison complémentaire. 2° La préfloraison ve.rillaire, où Tune des pièces est complètement recouvrante (A), une des pièces non adjacentes complètement recouverte (B) et les trois autres pièces mixtes (G). La suite caractéristique sera AGBCG ou AGGBC qui représentent encore ici deux préfloraisons complémentaires et réciproques. Fig. 8. — 4. Préfloraison imbriquée; 5. Préfloraison vexillaire: 6. Préfloraison quinconciale ; 4', 5', 6'. Préfloraisons complémentaires des précédentes. 3° La préfloraison ^»mco/icfa/e, où deux pièces sont complètement recouvrantes A, deux des pièces complètement recouvertes B et la cinquième mixte (G). La suite caractéristique sera ABGAB ou ABAGB qui représentent toujours deux préfloraisons complémentaires et réciproqvies. On peut d'autre part des figures précédentes en déduire un même nombre d'autres, en faisant correspondre aux parties recouvrantes des parties recouvertes et vice versa ; on obtient les suites corres- pondantes en remplaçant les A par des B, les B par des A, sans modifier les G. Il est facile de voir qu'on déduit ainsi de chaque figure la figure complémentaire et qu on ne trouve pas un nouveau mode de préfloraison. Ge fait provient de ce que, dans chaque com- binaison, il entre le même nombre de pièces recouvrantes et de pièces recouvertes, une ou deux suivant les cas. On peut se demander, si dans les constructions précédentes, nous 116 ÉTUDES ET MÉMOIRES avons envisagé tous les cas possibles et s'il existe un lien entre les modes de prétioraison indiqués. C'est ce que nous allons rechercher, en laissant décote les cas simples de prétioraison valvaire ou tordue. Dans ce but, nous considérerons un verticille comme la limite dune spirale foliaire infiniment aplatie. On sait, d'après les lois de la phyllotaxie (disposition des feuilles sur les rameaux), que deux plans axiaux passant par l'insertion de deux feuilles consécutives quelconques, font entre eux, chez une espèce donnée, un angle cons- tant ou angle de divergence ; de plus, dans le cas qui nous occupe, les cinq pièces du verticille couvrant une circonférence ne peuvent 360" former que des angles de divergence égaux à un multiple de 5 Fig. 9. — Préfluraisons correspondant aux diverses divergences ; " et 7', div. 1/5, pr. imbriquée; 8 et 8', div. 2/5, pr. quinconciale; 9 et 9', div. 3/5, pr. quinconciale; 10 et 10", div. 4/5 pr. imbriquée. Pour trouver les préfloraisons possibles, nous allons donc consi- 60 5 ,, , , j j. , • 360°, 2x360^ 3x360", derer des angles de divergence égaux a 360° 4 X —^\ nous pouvons d'ailleurs décrire ces angles dans le sens des aiguilles d'une montre ou en sens inverse. Pour tracer le diagramme, il suflira de remarquer que toute pièce foliaire est recouvrante pour les feuilles qui sont au-dessus d'elle sur la spirale, recouverte par les feuilles qui sont au-dessous. Nous obtenons ainsi les huit diagrammes suivants, dans lesquels la pièce médiane postérieure a été prise comme point de départ ; COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 117 nous numérotons dans chaque diagramme les feuilles suivant leur ordre d'insertion. ... 1 ,. 360° , , 360° j On voit ainsi que les divergences —^ — et 4 X — ^ — donnent des 360° 360° préfloraisons imbriquées et les divergences 2 X -^ — et 3 X —. — des préfloraisons quinconciales. Ces préfloraisons sont directes ou complémentaires suivant le sens dans lequel nous décrivons la 360° 360° spirale ; de plus, le passage de la divergence -^ — à 4 x -„— d'une 360° 360° part, et de la divergence 2 X ^-^ — à 3 X -v — d'autre part, revient à renverser le sens de la spirale. Fig. 10. — Diverses dispositions possibles pour les pièces d'un verticille du type 5 ; dans les figures 11 à 14 la pièce antérieure de gauche est recouvrante en avant; dans les figures 11 à 14' correspondant aux précédentes, la pièce antérieure de gauche est recouverte en avant. Nous avons donc ainsi une interprétation des préfloraisons com- plémentaires ; elles correspondent aux deux sens d'enroulement possibles de la spirale foliaire. Mais l'hypothèse que nous avons faite, en considérant un verti- cille comme la limite d'une spirale ne permet pas de rendre compte de la préfloraison vexillaire. Nous allons maintenant retrouver les divers modes de préflo- raison par un raisonnement abstrait qui nous montrera que précé- demment nous avons décrit tous les cas possibles. [A suivre.) Marcel Dubard, Maître de Conférences à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole supérieure d'Agriculture coloniale. L'YLANG-YLANG. [Cananga odorata Hook f.). CHAPITRE PREMIER Historique. L'Ylaiiii^-Ylanu^ est originaire de la Chine méridionale ', dit-on. De Ik, il a été introduit en Birmanie, puis dans les principales îles de la Malaisie où on l'appelle Kanonga, Kanang, ou IJilang-ihlang. Ce dernier nom spécial aux Philippines est le plus connu. Ensuite il a été importé dans certaines îles de la mer des Indes et notamment à la Réunion où il existe depuis une trentaine d'années environ. Depuis peu, il a été introduit à Madagascar et à Mayotte et Dépendances. On le rencontre aussi dans la plupart des pays qui avoisinent les tropiques. Après la Malaisie, c'est la Réunion qui, jusqu'à maintenant, pro- duit le plus d'essence d'Ylang-Ylang. A la Réunion on ne faisait aucun cas de cette plante à parfum. Les fleurs que produisaient les quelques arbres disséminés dans l'île servaient seulement à parfumer de petits sachets ou les feuillets d'un livre. Mais il y a de cela quelques années deux colons avisés de la ville de Saint-Paul se sont mis à cultiver cette plante d'une fa(,-on sérieuse, et l'huile essentielle qu'ils en retiraient, vendue en France, par contrat à 500 francs le kilog., leur permit de faire vite fortune '. Mais c'était tenu quelque peu secret, et les autres planteurs sans doute dans la peur d'un échec, ne voulaient pas se mettre à cultiver l' Ylang •'. On raconte même, ([u'il y a de cela huit ou dix ans, un propriétaire de la Partie du vent ayant acheté un domaine, y trouva un champ de fort beaux Ylangs. Il allait les détruire pour les remplacer pas des cannes à sucre, quand un ami lui fit part de 1. Certains auteurs lui donnent la Malaisie comme pays dorig:ine. 2. C'est vers 1893 que les premiers essais de distillation des fleurs d'Ylang ont eu lieu à la Réunion. En eflct, en 1894, à l'Kxposition universelle d'Anvers, M"" veuve Isautier et fils de la ville de Saint-Pierre ont ohUmi une médaille d'ar^'enl pour leurs essences parmi lesquelles fij^urait l'Ylann-'^'Ian;;. 3. On (lit aussi bien Ylang (ju Vlang-Vlanj;. On écril nuclquefois, mais rarement, Ilang. . L YLANG-YLANG 119 la réussite des deux planteurs de Saint-Paul. Il soig-na alors ses arbres, en planta d'autres et maintenant il est possesseur d'une for- tune importante. Devant cet exemple, lég-ion d'ai^riculteurs à la Réunion voulurent avoir chacun un champ d'Ylang;s. Ceux qui n'avaient pas de terrain suffisant, en faisaient des semis et en trouvaient l'écoulement des plants à 0 fr, 2o l'un. En 1906-1907, il rég-na dans Tîle une véri- table tîèvre de l'Ylang. 11 V eut des marchands de graines d'Ylang. Celles-ci se vendirent très cher : au début on en cite des livraisons à 0 fr. 05 pièce. Celui qui écrit ces lig-nes les a une fois payées 3 fr, le 100. Puis les prix tombèrent à 40 francs et 20 francs le litre de semences. Des vols de fruits se commirent chez les principaux producteurs d'Ylang. Les acquéreurs de semences eurent souvent des déboires. Quel- quefois, pas une des graines achetées par eux ne germait. C'est que les propriétaires faisaient surveiller leurs arbres quand ils portaient des fruits mûrs. Alors les marchands peu scrupuleux se procuraient ces fruits quand ils étaient encore verts. Ils les pla- çaient dans un trou pratiqué dans le sol et les entouraient de feuilles vertes. Ces dernières fermentaient, produisaient de la chaleur, et les fruits et g^raines prenaient la coloration brun foncé caractéristique de la maturité. Des éo-oïstes ébouillantaient les semences avant de les donner à o leurs amis ou de les vendre. Après la Réunion, c'est Madag'ascar, Nossi-Bé, Mayotte et les Comores qui entreprirent la culture de l'Ylang-Ylang'. A la côte Est de la grande île Malgache, à Nossi-Bé, à Mayotte, on en fit d'im- portantes plantations. Les planteurs de ces îles eurent assez de peine pour obtenir des semences d'Ylang de la Réunion, car les détenteurs réunionnais de ce produit ne voulaient pas le livrer à cause de la concurrence pro- chaine qui les attendait. Mais comme en tout, il y a plus ou moins des défaillances, Madagascar et Dépendances purent planter de l'Ylang. Les Comores ont été peu favorisées pourtant et surtout l'île d'Anjouan oîi en 1909 la production d'huile essentielle de ce parfum atteignit à peine 20 litres. Dans cette île le possesseur de semences d'Ylang en trouve encore l'écoulement à 8 francs le 1000, 120 ETUDES ET MEMOIIŒS Variétés. En outre du Cananga odorata, il existe en Malaisie une autre variété du nom de Uvaria Cananga, ressemblant à la première et qui donne l'essence de Canang. On cite aussi une variété nommée Uvaria longifolia. A noter que, quelquefois dans le commerce, l'huile essentielle de deuxième qua- lité du Cananga odorata est désignée sous le nom d'essence de Canang. Caractères botaniques. L'Ylang-Ylang est une plante dicotylédone de la famille des Anonacées pouvant atteindre 20 mètres de hauteur (fig. 1). ¥i^. 1. — Ylang-Ylang âgé de 2 ans 1/2. ^ w Fig. 2. — Portion de rameau d'Ylang-Ylang-, avec inflorescences. 1/2 grandeur naturelle. Bul. du Jardin colonial. 1910. II. — N° 89. 122 ETUDES ET MEMOIRES Il est formé d'un tronc très droit, fort, tout autour duquel naissent des branches qui s'élèvent d'abord — leur extrémité est alors plus élevée que celle du rameau terminal, — puis, s'abaissent, deviennent plus ou moins horizontales. Celles du bas se recourbent souvent à la façon des branches du saule pleureur. Chaque branche primaire qui peut atteindre avec l'âge 3 ou 4 mètres de longueur donne naissance à des branches secondaires Fig. 3. — Feuilles, Fleur et Fruits d'Ylaiig-Ylang. qui sont disposées de chaque côté de la branche principale. Les secondaires portent des branches tertiaires. Les feuilles sont alternes et persistantes. Leur pétiole est assez court (1 à 2 cent.) et leur limbe grand de 15 à 25 cent, de longueur sur 6 à 10 de largeur (fig. 2), est terminé en pointe et possède une nervure principale jaunâtre sur laquelle alternent obliquement des nervures secondaires saillantes en dessous de la feuille. La portion du limbe entre deux nervures secondaires est légè- L YLANG-YLANG 123 rement convexe. La feuille est un peu en forme de gouttière et plus verte et luisante en dessus qu'en dessous. Les fleurs sont en grappes de 2 à 20 et plus, portées par de petits rameaux floraux qui naissent à l'aisselle des feuilles. Chaque fleur comprend : 1" 3 petits sépales verts épais et en forme de 1/2 ovale (fig-. 4 et 5). Pétales Pétales. -Stigmates \ Sépales Feuilles carpellaires Réceptacle Fig. 4. Section transversale dans une fleur. Fig-. 5. long] dans une fleur. Section longitudinale 2° 6 pétales disposés en 2 verticilles de 3 pétales chacun, l'un exté- rieur et l'autre intérieur (fig. 4 et 5). Chaque pétale du groupe exté- rieur recouvre en partie de leurs bords, deux pétales du groupe inté- rieur. Les pétales de ce dernier groupe possèdent souvent une tache rouge au côté interne de leur base et sont plus grandes que les pétales extérieurs. Anthère. Filet TjL Portion du réceptacle. Fig. 6. Etamine grossie 3 fois. Fig. 6 bis. Grains de pollen grossis 200 fois Ces pétales très petits d'abord et de couleur vert blanchâtre avec des nervures longitudinales grandissent peu à peu, s'épanouissent deviennent longs de 4 à 8 cent., se recroquevillent plus ou moins avec leur bout libre en forme de pointe et prennent la couleur jaune en laissant échapper une odeur forte et agréable. C'est à ce moment qu'il faut cueillir la fleur pour la distiller. 124 ÉTUDES ET MÉMOIRES Pétales et sépales sont couverts de poils blanchâtres. 3° Une grande quantité d'étamines serrées les unes contre les autres et formant dans la fleur une masse jaune chagrinée supportée par un réceptacle épais et convexe (fig. o et 6). 4° Généralement 7 à 14 feuilles carpellaires vertes, relativement Stigmate . -..Ovaire. 7/^ Portion du réceptacle Fig. 7. Une feuille carpellaire. (3 fois grandeur naturelle.) long^ues, terminées par des stig-mates qui forment une masse verte, spongieuse au milieu de la fleur et surmontant la masse des étamines. Chaque feuille carpellaire contient plusieurs ovules fertiles. Les ovaires (fîg. 1) (parties inférieures et renflées des feuilles carpellaires) grandissent séparément et forment chacun un fruit. Fig. 8. — Fruits dVlan^'-Ylang. 1/2 grandeur naturelle. La fleur est reliée au rameau floral par un pédoncule de 3 à o centim. de long. Elle est dressée quand elle est jeune, mais au fur et à mesure l'ylang-ylang 1 23 qu'elle vieillit elle se recourbe, les stigmates du pistil se trouvent alors plus bas que les étamines et la pollinisation peut, par suite, se faire facilement. De plus, les trois pétales internes se rapprochent souvent par leur base et enveloppent étamines et stig^mates en tou- chant ces derniers. Elles reçoivent ainsi le pollen qui s échappe des étamines et le mettent en contact avec les organes femelles de la fleur. Le fruit est une gousse charnue, grosse comme la moitié du pouce (fîg. 8). Il est oblong et quelquefois jairiforme. Il est vert à l'état jeune et noir à maturité et contient une pulpe sucrée dans laquelle on ren- contre de 1 à il graines (fîg. 9). Fig :. 9. Graines < d'Ylang-. (Grandeur naturelle. Celles-ci sont aplaties et souvent plus ou moins dodues et ont de 4 à 6 mm. de long sur presque autant de largeur. Elles sont quelque peu chagrinées, et épousent plusieurs formes, qui se rapprochent toutes de la forme ronde avec un bout rétréci. L amende est aplatie, d'un très petit volume et est enfermée dans les parois de la graine qui sont épaisses et très résistantes. Les graines sont blanchâtres à l'état jeune et couleur sépia-foncé à maturité. Culture Sol. Le meilleur sol pour l'Ylang est un sol d'alluvion profond et frais. Un sol franc, profond, riche en humus et placé sur un sous-sol assez humide lui est aussi très convenable. Il viendra également bien dans tous les sols pourvu que ceux-ci soient d'une richesse moyenne et contiennent une certaine humidité. Mais les terres dures, les argiles compactes et les sables pauvres, ne lui vont pas. Nous donnons ci-dessous trois analyses de difl'érentes terres sur lesquelles est cultivé l'Ylang à la Réunion. Ces analyses que nous 126 ÉTUDES ET MÉMOIRES empruntons à l'ouvrage : Sols et exploitation rationnelle de VYlang de M. R. Bénard, chef du Laboratoire d'analyses de Saint-Denis (Réunion), montrent que TYlang vient sur des sols de richesse très variable. I II III Proportion terre fine 71»/» 97 "/o 98 "/o Sable grossier 35,75 2,60 41,50 Sable fin 28,72 54,54 20,20 Ar},àle 11,73 21,84 16,40 Calcaire terreux. .. . » 0,55 3,31 Humus 0,90 0,14 0,26 Eauet inderterminé 23,90 20,33 18,33 Total... 100 100 100 Azote 0,245 0,168 0,294 Acide phosphorique 0,122 0,319 0,294 Chaux traces 0,310 1,860 Magnésie traces 0,144 0,357 Potasse 0,031 0,120 0,064 Par ces analyses nous voyons que : Le n** I représente une terre silico-argileuse riche en azote et en acide phosphorique, et très pauvre en chaux et en potasse. Le n" II, une terre argileuse riche en azote et en acide phospho- rique, très peu calcaire et assez pauvre en potasse. Le n° III, une terre argilo-siliceuse assez forte, riche en azote et en acide phosphorique, un peu calcaire et pauvre en potasse. Sur un terrain où il existe des bas-fonds et des ados, il poussera mieux dans les bas-fonds car ces derniers sont toujours plus humides que les ados. A la Réunion on dit que « TYlang veut avoir le pied dans l'eau « et la tête au soleil », et dans cette île on en trouve de fort beaux champs plantés sur sol franc tenu constamment humide par une nappe d'eau située à 0 '" 40 de profondeur. Climat. Un climat chaud et humide est nécessaire à la culture de l'Ylano- qui souffre beaucoup de la sécheresse, végète mal et perd ses branches inférieures dans les endroits oîi hi pluie est rare ^ Il redoute aussi 1. Cette règle n'est pourtant pas absolument rigoureuse. L'Ylang, que représente la fig. 1, a 2 ans 1/2 et se trouve dans le sud d'Anjouan où la sécheresse est très forte et dure pendant plusieurs mois consécutifs. Il est planté sur un bon sol et est bien abrité des vents. l'ylang-ylang 127 beaucoup les vents violents et tout terrain à Ylang doit être bien abrité. Il donne des rendements satisfaisants dans les pays tropicaux où la pluie est abondante. La présence des Anonacées mentionnées ci-dessous, dans une rég-ion, est un bon signe pour que la culture de l'Ylang- y réussisse : Gorosolier. Anona muricata L. Attier. Anona squamosa L. Anone ou Cœur de bœuf ou Cachiman. Anona reticulata L. Anone crème. Anona mucosa. Chérimolier. Anona cherimolia. Coconasse, nom qui désig-ne à Anjouan une anonacée spéciale aux Comores, à grandes feuilles, et à fruits ressemblant par leur forme à de petites anones. Multiplication. L'Ylang- Ylang se multiplie surtout par ses graines. Mais avec certaines précautions on peut le propager par provignage. La greffe par approche avec les anonacées citées ci-dessus, peut aussi être essayée dans certains cas. Semis. La mise en terre des semences se fait de deux façons selon que l'on opère sur une grande ou une petite quantité de graines. Si l'on veut faire une grande plantation d'ylangs le semis doit être effectué sur des plates-bandes. Si l'on dispose de peu de graines on peut les semer dans des petites caisses ou des pots quelconques. Semis en plates-bandes. — Quand on a choisi dans un lieu pas trop exposé au soleil, une portion de terrain propre à faire une pépi- nière, on la dispose en plates-bandes de 4 à 6 mètres de long sur 1 mètre à 1"' 20 de largeur. La plate-bande ne doit pas être trop large pour qu'un homme, en se plaçant à chacun de ses grands côtés, puisse avec ses mains enlever facilen\ent l'herbe quand celle-ci poussera. Entre deux plates-bandes on laissera un sentier de 0"' 30 à 0™ 40 de largeur. La plate-bande doit être bêchée profondément, le sol retourné, 128 ÉTUDES ET MÉMOIRES les mottes de terre écrasées, les pierres et racines soigneusement enlevées. Si le terrain choisi est assez riche et meuble, il n'y aura besoin que de mélanger à la terre une faible proportion de terreau ; s'il est pauvre et compact, il faut y ajouter du sable, du terreau et une assez forte proportion de fumier bien décomposé. Le tout doit être bien mélangé, puis ratissé et aplani. Il n'est pas prudent de rendre la terre d'une pépinière trop riche, car la jeune plante pousse alors en ayant à sa disposition une grande quantité d'éléments nutritifs. Puis, si le terrain sur lequel on la place définitivement n'est pas aussi riche que le sol de la pépinière, la plantem anquant brusque- ment d'une' abondante nourriture, souffre et meurt quelquefois. Tout le long de la plate-bande on pratique des rayons à l'aide d'un petit cordeau bien tendu et d'un petit bois ou autre objet ana- logue qu'on fait glisser contre le cordeau. Un espace de 0"M5 à 0" 20 doit être conservé entre les rayons. Les semences sont placées dans les rayons à une profondeur qui égale trois fois leur longueur (0'" 020 à 0™ 025) et distantes les unes des autres de O"" 05 au moins. Quand on peut, il est bon d'étendre sur la plate-bande, après le semis, une mince couche de charbon de bois bien pulvérisé ou de sciure de bois. Ces corps maintiennent l'humidité du sol et empêchent les herbes de pousser. Mais il est toujours nécessaire d'étendre sur la plate-bande une couche de paille fine (3 à 4 cent, d'épaisseur) et sèche. Cette paille entravera la pousse des herbes et empêchera le sol de se tasser sous l'action des arrosages. La pépinière doit être arrosée deux fois par jour. Dans ces conditions si le semis a été fait en septembre, octobre ou novembre avec des graines ^ fraîchement enlevées des fruits, la germination se terminera entre le vingt-cinquième jour et le soixan- tième. Si le semis est fait en avril, mai, juin (hiver), les jeunes pousses ne se montreront que vers le cinquantième ou le soixantième jour après 2. Si les graines sont cueillies depuis assez longtemps à peine 1. 11 est utile d'opérer la sélection des foraines et ne mettre en terre que les jilus belles. 2. A la Réunion il est établi que : a) En hiver (juillet et août), la levée se fait 2 mois après et se continue lentement jusqu'à -4 mois. b) En septembre, la levée se fait à peu près en 2 mois, mais la germination est géné- , raie. c) En novembre et octobre, la levée se fait d'un coup du vingt-cinquième au tren- tième jour. L YLANG-YLAjNG 129 20 ''/o germeront. On a vu des graines d'Ylang germer cinq mois après leur mise en terre. Lorsque les premiers plants commencent à sortir de terre, on enlève toute la paille de la plate-bande et on établit au-dessus de celle-ci une petite toiture (fîg. 10) en feuilles quelconques — de pré- férence des feuilles de palmiers ou de Cycas revoluta — soutenue par des piquets enterrés le long de la plate-bande. La toiture, à sa confection, ne doit pas laisser arriver sur le sol les rayons du soleil ou en laisser très peu. On continue l'arrosage, et au fur et à mesure que les Ylangs gran- dissent, on éclaircit de plus en plus la toiture jusqu'à ce qu'on arrive à la supprimer totalement. Gela a pour effet d'habituer les plants au soleil. Fig. 10. Dès que les herbes poussent dans la pépinière, il faut les enlever, car si on les laissait devenir trop grandes, on courrait les risques, en les extirpant, d'arracher les jeunes Ylangs. Quand ces derniers ont de 6 à 10 feuilles (2 mois après la germination) on peut les enlever et les mettre en place, ou encore, ce qui est préférable, les mettre en nourrice. Les escargots, et en particulier le petit escargot comestible [Hélix) et l'agathine (Achatina), sont très friands des jeunes Ylangs dont ils coupent la tige. Les limaces sont aussi leurs ennemis. Il faut donc tous les jours bien visiter la pépinière et ne pas laisser auprès d'elle des abris quelconques où ces gastéropodes se cachent pendant le jour. 11 est aussi prudent de rechercher les escargots la nuit, car c'est pendant ce moment qu'ils vont chercher leur nourri- ture. Souvent même, ils s'enterrent le jour dans la pépinière contre les jeunes Ylangs et la nuit venue, ils sortent de leur retraite et commencent leur œuvre de destruction. 130 ÉTUDES ET MÉMOIRES Avant de terminer le paragraphe traitant du semis en plate-bande, nous citerons que certains colons mettent une couche de 1 à 2centim. de sable au fond des rayons de la plate-bande. Les semences sont placées dans le sable et on recouvre avec la terre environnante. Quelquefois aussi on sème dans un sol contenant une forte propor- tion de fumier frais. Ce dernier en fermentant dégage de la chaleur et active la germination. Ce procédé est peu recommandable car la chaleur produite brûle les tissus très tendres de la jeune plante qui noircit et ne tarde pas à mourir. Semis en caisses. — Dans ce cas les graines sont semées dans des petites caisses en bois contenant de la terre bien meuble, mélangée à du terreau et aux mêmes distances que dans les plates-bandes. Semis en pots. — Les pots doivent être assez grands et assez hauts avec un petit orifice au fond pour permettre la sortie de l'excès d'eau d'arrosage. La terre est la même que pour les semis en caisses. Dans le milieu de chaque pot on place une graine. Les pots, quand ils sont assez forts, on peut y laisser les plants en nourrice jusqu'à leur mise en place définitive. Les caisses et les pots présentent l'avantage de pouvoir être placés à une certaine distance au-dessus du sol, sous un appentis ou une vérandah. On peut alors mieux surveiller les plants et détruire plus facilement leurs ennemis. Quand les graines ont germé et que les Ylangs ont plusieurs feuilles ces vases doivent être mis progressivement au contact des rayons du soleil pour les fortifier. Mise en nourrice des plants. Lorsqu'on craint que des manques se produisent après la planta- tion au champ — et, cela arrive toujours — la mise en nourrice d'un certain nombre de plants est utile. De cette façon ceux-ci gran- dissent en même temps que ceux du champ et quand on les met à la place des individus morts, ils sont aussi grands que leurs voisins et le champ reste régulier. La mise en nourrice de tous les plants se conseille quand les plants de la pépinière étant assez forts et bons à être mis en place, le moment n'en est encore pas propice. Alors si on les laissait dans la pépi-- l'ylang-ylaing 131 nière, leurs racines s'enchevêtreraient et ils n'y trouveraient pas assez de nourriture et s'alîaibliraient. Comme nous l'avons vu plus haut, les plants venus de semis, en pots, peuvent rester en nourrice dans ces derniers, mais il faut ajou- ter à la terre de ces récipients un peu de terreau ou de fumier bien fait pour renouveler ses éléments fertilisants dont déjà une g^rande partie a été consommée par les jeunes Ylangs. Mise en nourrice en plates-bandes. — Pour ce faire, la plate- bande est préparée de la même façon que celle de la pépinière. Les jeunes ^dang-s y sont placés à une distance de 0 "' 30 l'un de l'autre. La toiture des plates-bandes nourrices doit être établie à 0 ™ 60 au-dessus du sol, les plantes grandissant toujours et ayant besoin de plus d'air. 11 va sans dire qu'il faut, quand la reprise est faite, éclaircir progressivement cette toiture jusqu'à ce qu'on arrive à la supprimer. Mise en nourrice en pots. — Quelquefois pour effectuer la mise en place définitive des ylangs on les enlève directement de la pépinière et on les plante à poils dans le champ qui leur est réservé. Ce procédé a l'inconvénient de donner une mauvaise reprise. En effet les jeunes arbustes sont souvent mal enlevés de la plate- bande, leurs racines plus ou moins froissées ou brisées ; et, une fois mis en place ils souffrent ou meurent, surtout s'ils ne peuvent pendant les premiers jours qui suivent la plantation recevoir soit l'eau du ciel, soit celle d'arrosages copieux. Il vaut donc toujours mieux les mettre dans des pots qui, étant groupés à l'ombre et arrosés souvent, assurent la reprise de presque tous les plants. Au bout de 30 jours à 2 ou 3 mois on peut alors opérer la plantation plus sûrement. Pots en bambou. — Quand les jeunes ylangs doivent séjourner 30 jours ou plusieurs mois en nourrice, voici comment on procède à la mise en pots — seulement dans le deuxième cas les récipients doivent avoir une capacité plus grande que dans le premier : Gomme dans les colonies où l'on rencontre l'ylang-ylang il se trouve généralement du bambou, on choisit_, en guise de pots, des entre-nœuds de cette gigantesque graminée, et l'on a ainsi des pots très économiques. 132 ÉTUDES ET MEMOIRES La tig-e de bambou est un cylindre creux divisé en compartiments par des cloisons épaisses formées d'un tissu contenant beaucoup de silice et par conséquent très résistant. Chaque nœud de la tige indique l'emplacement d'une cloison. Pour avoir des pots, on choisit une tige de bambou d'un assez fort diamètre et mûre. On la scie à 2 ou 3 centimètres au-dessous de chaque nœud. On a alors des récipients formés d'entre-nœuds, avec pour fond, la cloison qui se trouve au niveau de chaque nœud. Grauiers Terre. Paille. ^jOloison trouée. Section longitudinale dans un pot contenant un plant. Pour se servir de l'un de ces pots on commence par faire un trou au centre de la cloison qui forme son fond (fîg. Jl). Ceci pour permettre à l'excès d'eau de s'en aller quand on arrosera les plants en nourrice. Sur ce trou on place des petits cailloux et sur ces derniers des brindilles ou de la paille fine, pour empêcher que la terre que recevra le pot n'obstrue l'orifice de son fond et entrave la sortie de l'excès d'eau. Puis on y place une poig-née de terre pour maintenir en place cailloux et paille. Ensuite en enlève délicatement les jeunes ylangs de la pépinière. Dans chaque pot et bien au centre on en met un en dirigeant les racines au fond du pot, puis on niet de la bonne terre autour des racines en frappant modestement la partie inférieure du vase contre le sol pour favoriser le tassement de la terre. On remplit alors presque le pot et on tasse la terre de surface avec les mains pour empêcher l'air d'y pénétrer et de dessécher le système radiculaire. Il faut laisser un espace de 1 à 2 centimètres entre le niveau de la terre et le bord supérieur du pot. On aura ainsi une petite auge qui recevra l'eau d'arrosage et l'empêchera de se déverser par les côtés du récipient et d'être perdu pour le plant. l'ylang-ylang 133 Le pot en bambou a ses parois très résistantes et ne laisse pas l'eau s'évaporer après les arrosag-es. 11 n'est pas lourd et peu encombrant. De plus il a sur le pot en grès ou en terre l'avantage de ne pas se briser facilement. S'il tombe sur le sol il ne se rompt pas. Il est aussi très peu coûteux. Voilà pourquoi, quand on le peut, il faut le préférer aux pots à fleurs. Les pots en bambou sont surtout utiles quand les plantes doivent rester plusieurs mois en nourrice. Pots en gaines de bananiers. — Mais, lorsque les plants doivent séjourner très peu dans les pots et qu'ils n'y sont placés que pour assurer leur reprise, avant de les mettre à leur place définitive, au lieu du bambou, on peut se servir pour la confection des pots, de g-aines desséchées de bananier. Ces gaines pourrissent vite sous l'action de l'humidité, mais elles résistent pendant 30 à 40 jours et sont plus économiques et plus faciles à se procurer que le bambou, car bien rares sont les propriétés aux colonies chaudes où le bananier n'existe pas. Les gaines de bananier en se groupant et se serrant les unes contre les autres forment ce qu'on appelle souvent à tort la tige du bananier. On en trouve toujours de desséchées sur un bananier. Elles ont généralement de 1 à 3 mètres de longueur sur 15 à 25 centimètres de largeur. On les enlève de la plante, puis on les met à tremper dans l'eau pour les ramollir et les rendre moins cassables. Ceci fait, on les coupe en tronçons de 0 '" 40 à 0 "' 60 suivant la hauteur du pot que l'on veut avoir. Ensuite on prend un bois carré ou rond d'un diamètre assez fort (0 "' 10 environ). On le fixe en terre en laissant libre son bout supérieur qui doit être plan-. Alors on prend un tronçon de gaine de bananier, on le pose par son milieu et à plat sur le bout libre du bois (fig. 12), on rabat les bouts sur les côtés du bois (h) en les y maintenant d'une main. On prend ensuite un autre tronçon et l'on opère de la même façon en le croisant avec le premier. A l'aide d'un lien quelconque qu'on place au milieu (c) des bouts appliqués contre le pieu, on main- tient les deux tronçons. Ces derniers sont alors divisés en deux par- ties. La première, du sommet du pieu au lien, et la deuxième, par le lien aux extrémités libres des gaines. On relève cette deuxième par- tie (d), on la rabat contre le pieu, et son extrémité libre vient 134 ETUDES ET MEMOIRES s'appliquer contre le sommet du pieu (e) qui représente le fond du pot. On lie fortement cette extrémité et on enlève le tout du bois. On a ainsi un pot léger (f). Un ouvrier habile peut dans une journée faire de 100 à 123 de ces récipients qui sont appelés tentes à la Réunion. Le pot fait, on j met le plant d ylang- et de la terre en la tassant comme pour les pots en bambou et on le place dans un lieu ombragée. Fig. 12. Quelquefois à la place des g-aines de bananier on emploie des feuilles plus ou moins desséchées de Fourcroya gigantea. 11 faut bien observer, quand les plants sont mis en nourrice, que toute la partie de la plante qui se trouve au-dessus du sol dans la pépinière soit aussi au-dessus de la surface de la terre des pots ou de celle de la plate-bande nourrice. Dans les premiers jours les pots doivent être arrosés le matin et le soir. Puis à partir du dixième jour on diminue les arrosages tout en habituant les plants petit à petit au soleil. P. Advisse-Desruisseaux, Ingénieur agricole. RECHERCHES SUR LE TRAITEMENT MÉCANIQUE DES ERUITS DE L'ELŒIS De la limitation de la production de l'huile et des amandes de palme. — Le voyageur qui parcourt les différentes parties de l'Ouest- Africain, est frappé de rimmense étendue de palmeraies inexploitées, à l'heure actuelle, où les différents gouvernements ont multiplié les voies de communication intérieure et facilité, par de nombreuses mesures administratives, l'exploitation des divers produits naturels et leur écoulement vers la côte. Dans les colonies où les palmeraies occupent de grandes étendues, en Côte d'Ivoire, au Dahomey, en Nigeria, on ne compte pas plus du dixième de leur étendue où les indigènes se livrent à la récolte des fruits, La raison n'en est pas ailleurs que dans la faible densité de la popu- lation, aussi la production de matière grasse n'est-elle pas fonction de la superficie des peuplements de palmiers, mais bien du chiffre de la population qui vit dans leur voisinage. Pour fournir une production rémunératrice, les palmeraies néces- sitent de nombreux -travaux d'entretien, principalement des net- toyages qui sont exécutés par toute la famille et principalement par les hommes. La récolte des régimes est un travail exclusivement masculin ; elle est opérée parles propriétaires de palmeraies ou par des ouvriers payés, le plus généralement, à raison de 8 à 10 centimes par régime coupé. Ces divers travaux ne sont pas susceptibles de modifications de quelque valeur, propres à économiser la main-d'œuvre qui fait sou- vent défaut, surtout pour la cueillette. 136 ÉTUDES ET MÉMOIRES Il n'en est point de même des travaux subséquents qui ont pour but: 1° L'extraction de Ihuile que contient la pulpe des fruits. 2** Le concassage des noix de palme pour l'obtention des amandes. Ce dernier travail, ainsi que la décortication des régimes, est exé- cuté, à peu près exclusivement, par les femmes et les enfants. Il est entièrement manuel. Les milliers de tonnes d'amandes de palme qui sortent annuellement des différents ports de la côte d'Afrique et qui représentent à peine le tiers en poids delà quantité de noix de palme travaillées, sont concassées à la main et absorbent, par consé- quent, une main-d'œuvre considérable. Ce procédé primitif d'extraction a, au point de vue économique, une double conséquence. La première est la limitation du concassage des noix, elles-mêmes, dont il existe, dans certaines colonies, des amoncellements considérables, auprès des villages. La seconde est la limitation de l'exploitation des palmeraies par l'immobilisation de la main-d'œuvre disponible. Il s'ensuit que le fait d'industrialiser le traitement des noix de palme, par la généralisation du concassage mécanique, libérerait une main-d'œuvre considérable dont une partie, au moins, se consacrerait, sans nuldoute, àun accroissement de l'aménagement des palmeraies, au ramassage et à la décortication des régimes. But de V étude. — Cette déduction a été le point de départ, en Alle- magne et en Angleterre, de la construction de machines propres à cet usage. Puis le problème s'est généralisé au traitement du fruit entier et nous possédons actuellement, à la Côte d'Afrique, quelques instal- lations de ce genre, dont une à Cotonou, celle de M. Poisson. La solution de cette question est, en effet, double : a) On peut avoir, en vue, le concassage des noix de palme par l'in- digène même ou par les acheteurs, sur les lieux de production. II faut, dans ce cas, réaliser le type du petit atelier ou de la machine simple appropriée au tempérament de l'indigène, c'est-à-dire fonc- tionnant sans nécessiter, à aucun moment, une intervention intelli- gente ou la moindre initiative. b) On peut rechercher la réalisation d'une installation complète, à grand travail, proj)re à fonctionner sur les points où l'approvision- nement en noix est facile et abondant. TRAITEMENT MÉCANIQUR DES FRUITS DE l'eLŒFS 437 Il faut, dans ce cas, réaliser le type de la machinerie faisant le traitement complet, triage, concassag-e des noix et séparation des amandes, dans les meilleures conditions de travail et de rendement mécanique. Le but étant le même, les moyens à mettre en œuvre, pour satis- faire aux deux solutions, sont donc nettement différents. Les deux points de vue sont, d'ailleurs, d'ordre aussi pratique l'un que l'autre. Le traitement industriel se complique seul(!ment du fait qu'il devient préférable, au lieu de traiter uniquement les noix, de travailler le fruit entier. Par ailleurs, une usine de ce genre pourrait également, pendant une partie de l'année, traiter d'autres graines grasses [Baillonella, Pen- tadesrna hutyracea) qui sont produites, en grande quantité, dans la forêt équatoriale qui borde les lagunes et les grands fleuves cotiers. Le but de nos recherches est de soumettre, surplace, les différents types de machines connues, à des essais systématiques, propres à indiquer les modifications qu'elles devraient subir pour satisfaire à un des deux buts, ci-dessus mentionnés. Essais sur concasseur par projection (type Haakeh Ces essais ont été faits, en Gold Coast (Aburi), sur une machine de type primitif Haake, construite par Adam Knox (Glascow). Cette machine est du type connu des concasseurs par projection, formés, essentiellement, d'un tambour muni de trois lumières radiales et d'un orifice d'alimentation. Les noix, introduites dans le tambour en rota- tion, sont projetées sur une couronne concentrique, où elles doivent éclater par choc. La caractéristique de l'appareil Adam Knox réside dans le fait que, par tour complet de la manivelle, le tambour accomplit 36 rotations {d. du tambour = 29 cm.). Les essais effectués, à l'aide de cet instrument, ont été conduits de manière à se rendre compte de l'influence de chacun des facteurs suivants, sur l'exécution du travail : 1" de la vitesse tangentielle du tambour ; 2** du triage des noix ; 3" de l'état de dessiccation des noix ainsi que de l'influence de ces divers facteurs combinés. Bal. du Jardin colonial. 1910. II. — N" 89. 10 138 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les noix de palme employées provenaient des deux variétés communes, en Gold Goast : a) VAhe pa, variété dont les fruits sont rouges, à extrémité noire : 130 noix au décimètre cube. b) VAbe dam, aux fruits entièrement rouges : 170 noix au déci- mètre cube. Croquis de Vappareil à disques Adam Knox de Glascow. Projection horizontale du disque et de la trémie. Projection verticale de la machine. TRAITEMENT MÉCANIQUE DES FRUITS DE l'eLŒIS 139 Les lots de noix traitées provenaient du mélange de ces deux variétés et étaient achetés au marché. Caractéristiques des noix employées. — Les essais ont été conduits sur deux lots : N° 1. — Noix grosses i Nombre, au décimètre cube 174 et moyennes ( Densité apparente 0, 710 N° 2. — Noix moyennes l Nombre, au décimètre cube 274 et petites | Densité apparente 0,700 Ces deux lots provenaient d'un premier triage, effectué par l'in- digène, après une dessiccation des noix, au soleil, d'une durée de 2 mois. Ils représentaient les deux types, couramment apportés sur le marché. Après chaque essai, le décompte des divers éléments, résultant du traitement, a été fait, de la façon suivante : a) Noix restées entières. b) Noix éclatées et noix mal cassées, dont le poids, divisé par le poids moyen d'une noix, donne, à très peu près, le chiffre originel des noix entières ayant fourni cet élément du triage. Pour corriger la perte de coque, subie par les noix mal cassées, nous avons augmenté chacune des pesées de 10 "/o. c) Par différence, avec le chiffre total, des noix travaillées, on obtient le nombre de noix convenablement éclatées. d) La différence de ce dernier chiffre, avec celui des amandes obtenues, au traitement, donne celui des noix contenant 2 amandes. Pour que les chiffres obtenus aient une valeur intrinsèque abso- lue, il aurait fallu pousser le triage jusqu'à ses dernières limites. Là n'était point notre but. Avec le mode de triage adopté et la détermination du poids de chaque catégorie, on obtient déjà des chiffres ayant, par eux-mêmes, une très grande exactitude ; or notre but était, simplement, d'obtenir des chiffres constamment compa- rables. A. — Influence de la vitesse. Elle a été étudiée, plus spécialement, sur les noix du lot N°2, à 41, 51, 61, 81 tours de volant par minute, correspondant à une vitesse périphérique de : Pour 41 tours 19 m. par seconde SI — 23,5 — 61—28 — 81—37 — 140 ÉTUDES ET MÉMOIRES Essais de vitesse sur Lot iV" '2. — Normal. N-de l'essai Nombre de tours Pour 100 Noix Observations Bien cassées Mal cassées ce -S Amandes doubles 1 41 62,5 27,5 11 2,5 Noix mal cassées principalement par éclatement partiel de la coque. 2 51 85,4 9,6 5 2 3 61 93,5 5,7 1,5 5.8 4 81 97 1,6 l,i 3 18 °/„ des amandes obtenues, plus ou moins éclatées. Ce tableau d'essais montre, d'une façon saisissante, l'influence de la vitesse sur la perfection de l'éclatement des coques, mais il y a lieu de remarquer, pour des comparaisons ultérieures, que l'obtention de hauts rendements, au cassage, ne peut s'obtenir, avec des noix non préparées, qu'avec des vitesses considérables qui ont le double inconvénient d'exiger une dépense énorme de force et d'amener l'éclatement d'une forte proportion d'amandes. Une autre remarque intéressante ressort de la comparaison des poids moyens des noix, restées entières, dans les quatre traitements. Alors qu'une noix du lot N** 2 pesait, en moyenne, 2, S gr., ces noix pesaient : A la vitesse de 51 tours 2,4 gr. _ 61 — 2 — _ 81 — 0,9 — C'est une manifestation de l'influence de la masse de la noix qui est un facteur, d'une certaine importance, dans le rendement. Le rendement, en poids, des amandes, a été, en moyenne, de 29 "/o du poids des noix. B. — Influence du triage des noix. Les essais précédents avaient déjà fait ressortir, d'une façon très nette, l'influence de la masse de la noix sur le traA'ail d'éclatement TRAITEMENT MÉCANIQUE DES FRUITS DE l'eLŒIS 141 de sa coque. Pour la mesurer, avec plus de précision, une série d'essais a été faite, à 51 tours, sur les lois N« 1 et 2, triés, le N'' 1 en trois catégories de grosseur, le N° 2 en deux. Les caractéristiques de chacune étaient : / Grosses Nombre au décim. cube Densité apparente Poids moyen d'une noix 100 168 260 213 353 0,752 0,743 0,750 0.717 0,700 7,5 gr. 4,4 .. 2.8 .. 3,3 .. 1.9 .. T.nt N" 1 ,' Movennes [ Petites 1 Grosses Lot N" 2. f Petites Les j'ésultats des essais sont consignés au tableau ci-dessous : N°de l'essai Poids moyen d'une noix Pour 100 Noix Observations Bien cassées Mal cassées 9 c K à Amandes doubles 5 6 7 8 9 7,5 gT. 4,4 .. d,3 » 2.8 .) 1.9 » 83,5 85,5 92,2 91,6 91,1 12,5 10 3,9 2,9 t 4,5 3,9 4,7 6 37 5 5,3 5 1 ( 5 Forte proportion de noix à coque imparfaitement éclatée. Les noix non cassées sont exclu- sivement petites, très sèches et très légères. Cette série d'essais fait ressortir qu'une vitesse donnée du tam- bour est optima pour une grosseur déterminée de noix. A 51 tours de volant, par minute, les noix, d'un poids moyen variant de 4,4 gr. à 7,5 gr., donnent un fort déchet, occasionné par un éclatement partiel de la coque, c'est-à-dire une insuffisance dans la vitesse de projection. Au-dessous du poids moyen de 2,8 gr., la même régression dans le rendement se fait sentir, occasionnée par la présence d'un nombre plus élevé de noix, petites et légères, dont la masse est insuffisante pour amener l'éclatement par le choc. U2 ÉTUDES ET MÉMOIRES Dans les deux cas, il est nécessaire d'augmenter la vitesse, c'est- à-dire la force vive, dans le premier, pour rompre une coque plus épaisse, dans le second, pour suppléer à l'insuffisance de la masse de la noix. La déduction logique de ces essais réside dans l'utilité qu'il y a de trier les graines par grosseur, et spécialement, les plus grosses, avant de les concasser. On peut également remarquer : a) Que le taux des noix, à amandes doubles, presque constant chez les noix ne dépassant pas 4,5 gr., en moyenne (5 °/o), s'élève considérablement avec les grosses noix (37,5 °/o). b) Que le rendement, en poids, d'amandes, par rapport au poids des noix, décroît avec la grosseur de celles-ci. Ceux observés ont été les suivants : Lot N° 2 Petites noix Lot N° 1... ^ Moyennes... Grosses .... Poids moyen Rendement des noix en amandes 2,5 gr. 29 °/o 2,8 » 25 » 4,4 » 24 » 7,5 » 23,8 » (^ suivre. Yves Henry et Paul Ammann. LES MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS [Suite.) MALADIES DE LA CANNE A SUCRE La morve rouge de la Canne à sucre [Colletotrichum falcatum Went. PL LX, fîg-. 6-12 •). — La morve roug-e, « red smut », « Rotrotz » ou « rind disease », produit un jaunissement et une dessiccation des feuilles, souvent suivie de la mort de la plante ; mais les symptômes extérieurs- sont peu nets et ne permettent pas une facile reconnaissance de la maladie, au moins dans les cas où l'attaque est faible. Il en est autrement des caractères facilement observables sur une section longitudinale des cannes à sucre malades ; on observe alors une coloration roug'eâtre souvent loca- lisée à un entre-nœud, d'autres fois étendue à plusieurs entre- nœuds soit continus, soit éloignés les uns des autres ; dans ce der- nier cas il y a eu plusieurs points d'attaque. Le roug'issement des tissus s'accompag-ne d'une odeur acide. La coloration rouge n'est pas rég-ulièrement répartie sur toute la surface de la section de l'entre-nœud. La partie périphérique de la tige reste saine et incolore, même dans les cas d'attaques graves. Quant à la partie centrale, elle présente des zones rouges et des plages blanchâtres bien visibles surtout sur une coupe transversale et entourées d'une zone fortement colorée marquant la limite des parties malades ; cette apparence est caractéristique de la morve rouge. La coloration rouge correspond surtout aux vaisseaux dans les- quels se voient en plus d'abondants amas de gomme. On observe aussi parfois des taches de coloration noire dont nous indiquerons plus loin la signification. A un stade plus avancé les tissus malades pourrissent, des cavi- 1. Wakker et Went, loc. cit., p. 36. — Kruger, loc. cil., p. 409. 144 ÉTUDES ET MÉMOIRES tés s'y creusent et les parties de la tig-e situées au-dessus du point d'attaque ne tardent pas à mourir. Les dégâts causés par la morve rouge peuvent être assez consi- dérables, même dans les cas peu graves où la mort de la plante n'est pas la conséquence de l'attaque du parasite. Les cannes malades contiennent en effet moins de saccharose que les tiges saines; par contre la proportion de glucose y est plus forte. Went * le premier a mis en évidence la cause de la morve rouge; il observa dans les tissus atteints des filaments mycéliens incolores, cloisonnés et ramifiés, abondamm.ent munis de gouttelettes hui- leuses réfringentes, solubles dans l'éther et l'alcool. Dans les taches jeunes, on trouve toujours du mycélium ; quand elles sont plus âgées et plus étendues, leur centre ne renferme plus que des fila- ments morts et en partie détruits, reconnaissables cependant aux gouttelettes d'huile qui persistent dans les tissus; les filaments vivants sont alors localisés dans la partie périphérique envahie depuis peu de temps. Dans les taches brunes dont nous avons déjà signalé la présence et qui correspondent à des faisceaux libéro- ligneux, la coloration est due à la teinte noire des filaments mycé- liens qui remplissent les fibres, plus rarement les vaisseaux eux- mêmes. Un fragment de tige malade coupé et placé à l'humidité se couvre rapidement, d'abord sur les plages blanches, puis sur toute sa sur- face de section, d'un mycélium blanchâtre, prenant ensuite une couleur brune ou verdàtre ; des organes de conservation, des chla- mydospores (gemmes de Went) s'y différencient ; d'ailleurs de telles productions existent çà et là à l'intérieur même des tissus. Ces chlamydospores sont des corps arrondis ou allongés, parfois irréguliers, qui prennent naissance soit sur le trajet des filaments, soit à leur extrémité où elles sont isolées ou groupées par deux en courtes chaînes ; leur membrane est épaisse, colorée ; leur contenu est riche en gouttelettes huileuses. Went a mis en évidence une seconde forme de fructification, la forme Colle totrichutn falcafum, qui apparaît plus tard et plus rarement. Si l'on laisse pourrir une tige malade, puis qu'on la coupe longitudinalement, au bout de quelques jours, la surface de 1. Wbnt, Het rood snoot (Mededeelingen van Iiet Procfstat. West-Java Rag;ok- Tegal, 1893). <:::^ Planche LX. Charbon de la Canne à sucre {UstilacfO Sacchari). — 1. Extrémité d'une tige atta- quée par le charbon. — 2. Spores. — 3. Divers stades de la formation des spores. — 4. Spores Sp. en germination; Spor., sporidies (basidiospores). — 5. Sporidies. (D'après Kriiger.) Morve rouge de la Canne à sucre {Collelotrichutn falcatum). — 6. Une fructifica- tion (avec poils et conidies) (schématisée). — 7. Extrémité d'un rameau mycélien produisant des conidies Co. et un poil p. — 8. Conidies mûres. — 9. Conidies Co. en germination; Chl., chlamydospores. — 10 et 11. Foi'mation des conidies en culture artificielle. — 12. Divers stades de la formatien des chlamydospores Chl. à l'extré- mité (a) et sur le trajet (b) de filaments mycéliens. (Fig. 6, 7, 8 et 12 d'après \\'ent, fig. 9 à 11 d'après Butler.) 146 ÉTUDES ET MÉMOIRES section montre des lig-nes noires, allongées suivant Taxe de la tige ; elles sont constituées par un enchevêtrement de filaments mycé- liens, un véritable stroma qui porte des conidies et des poils sté- riles. Les filaments du stroma se ramifient abondamment à la sur- face et, tandis que quelques rameaux s allongent et se différencient en poils, les autres, restés courts et trapus, se terminent par des conidies hyalines, allongées (23 X 3 jj,), incurvées en forme de fau- cille, à contenu très réfringent. Quant aux poils, ils sont dressés à la surface du stroma. cloisonnés, colorés en brun noirâtre, plus pâles au sommet et mesurent 100 à 120 ;j. de longueur. Les conidies germent facilement; après avoir acquis une cloison transversale, elles émettent des filaments qui portent des conidies secondaires semblables aux conidies primaires et aussi des chlamy- dospores, ce qui vient démontrer que les deux formes de fructifica- tion appartiennent bien au même champignon. Le Colletotrichum falcatuni se cultive facilement sur jus de canne et donne naissance à un abondant feutrage mycélien sur lequel se développent des chlamydospores, puis quelques conidies accompagnées ou non de poils. Dans la nature les conidies se forment assez rarement ; on les observe dans les crevasses que montrent souvent les tiges et sur les écailles des bourgeons. Le Colletotrichum falcatuni est bien sans conteste le parasite de la morve rouge, comme des infections artificielles Font prouvé. Ces infections ne réussissent que sur des tiges très jeunes ; les tissus résistants de la canne adulte s'opposent à la pénétration du mycé- lium qui ne peut vivre que dans un parenchyme bien vivant dont les cellules, à membrane mince, sont gorgées de sucre. Du reste les tissus périphériques, résistants et sclérifiés, des tiges adultes sont toujours respectés par le mycélium, même dans les cas d'attaques graves. Le Colletotrichum falcatum est un parasite de blessure; toute solution de continuité peut permettre son introduction dans les tissus, mais le plus souvent ce sont des lésions d'insectes qui con- stituent la porte d'entrée, soit celles du borer de la tige {Diatrœa striatalis), soit celles d'autres rongeurs des tiges, comme des Dino- derus ainsi que Gage l'a observé aux Indes anglaises, comme le Sphenophorus ohscurus que Lewton-Brain a constaté à Hawaï. Dans beaucoup de cas il semble que la maladie ait une autre MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHALDS 147 origine et provienne de la prise de boutures sur des pieds déjà atteints. La morve rouge a été reconnue à Java en 1892 par Went ; à cette époque elle a pris une grande extension, mais devait exister avant ce moment moins répandue et ayant passé inaperçue. Aux Indes anglaises la même maladie a causé des dégâts d'après les observations de Gage ' et de Butler -; selon ce 'dernier auteur les variétés de Bourbon ont seules à en souffrir. La morve rouge est connue également à Maurice, en Australie, aux lies Havv^aï, etc. Aux Antilles la morve rouge est une maladie fréquente ; mais elle y fut longtemps méconnue et soit confondue avec le pourridié produit par le Marasmius Sacchari, soit attribuée à d'autres cham- pignons, notamment au Trichosphseria Sacchari Massée sur lequel nous aurons à revenir. Dans ces régions la morve rouge est connue sous le nom de « rind disease » et Massée 3, sur des échantillons provenant de la Barbade, signala dans les tissus la présence de macro et de microconidies et à la surface des tiges celle de fructifica- tions conidiennes [Melanconium] et de périthèces ( Trichosphgeria Sacchari) ; d'après cet auteur toutes ces formes appartiendraient à une même espèce à laquelle il attribue les dégâts. Prillieux et Delacroix ^ confirmèrent en partie ces résultats, en ce qui concerne les macroconidies (chlamydospores) et la forme Melanconium de Massée qu'ils rattachèrent, à tort d'ailleurs, au Darliica m'elaspora Bark. et désignèrent du nom de Coniothyrium melasporiun (Berk.) ; ces auteurs ne retrouvèrent ni les microconidies, ni les périthèces. D'ailleurs Massée ^ avait avancé que les cannes de la Barbade étaient bi^n envahies par le Colletotrychuni falcatiun, mais afïirma que cette forme devait encore rentrer dans le cycle de développe- ment de son Trichosphseria. Les résultats de l'étude de Massée ont été critiqués par Went '' 1. A. T. Gage, Diseases of Siiyar-cane in Bengal (The Agricultural Ledger, 1901, n» 5). 2. E. J. Butler, Fungus Diseases of Sugar-cane in Bengal (Memoirs of the Departm. of Agricult. in India, vol. I, n" 3, July 1906). 3. G. Massée, On TrichosphfEria Sacchari Mass. a fungus causing a Disease of the Sugar cane (Annals of Botany, VII, 1893, p. 515j. 4. Prillieux et Delacroix, Sur la maladie de la canne à sucre produite par le Coniothyrium melasporum (Bull, de la Soc. niycol. de Fr., XI, J895, p. 75). 5. G. Massée, in Kew Bullet. of miscell. informat., 1895. 6. Went, Notes on Sugar-cane diseases (Annals of Botany, X, 1896, p. 583-600) 148 ÉTUDES ET MÉMOIRES qui considère le Trichosphseria et sa forme Melanconium (ou Coniothyriiim) comme un simple saprophyte développé sur les tiges mortes ; par contre il voit dans les conidies et chlamydo- spores situées à l'intérieur des tissus un champig-non complètement indépendant du premier et qu'il croit devoir rattacher à son Tliie- laviopsis ethaceticus. Bien que divers auteurs, Thyselton Dyer ' notamment, se ran- gèrent à l'opinion de Massée, les expériences et les observations précises d'Howard - vinrent éclaircir la question et montrèrent de façon absolument nette que le rind disease des Antilles était bien la même maladie que la morve rouge de Java et devait être attribué au parasitisme du Colletotrichum falcatum, conformément aux études de Went. Quant aux formes rencontrées à la surface des chaumes, ce sont de simples saprophytes d'après Howard ; d'ailleurs seule la forme Melanconium put être observée par cet auteur. Pour l'instant nous ne retiendrons de cette discussion que ce qui concerne le Colletotrichum dont la présence aux Antilles se trouve établie de façon définitive. Traitement. — Went conseille les méthodes suivantes pour s'opposer aux dégâts causés par le Colletotrichum falcatum : Il faut arracher et brûler les tiges malades. Dans tous les cas ces tiges ne doivent pas servir pour le prélèvement des boutures. Il peut être bon de désinfecter les boutures par les procédés appro- priés et dont nous aurons à reparler à propos de la maladie de l'ananas. Enfin les traitements contre les borers agiront aussi contre la morve rouge, puisque les insectes sont, comme il a été déjà dit, une cause fréquente de la pénétration du champignon. [A suivre.) G. Maublanc, d'après les notes et travaux DU D'' G. Delacroix. 1. W. Thyselton Dyei\, Noie on the Sngnr-Cane diseuse of Ihe West-lndies ( Aiinals of Botany, XIV, n» lvi, 1900, pp. 609-616). — Ibid., in West-Indian Bull., 1901, n° 3. 2.*HowAiu), On some Diseases of Ihe Sugar-Cane in Ihe West Indian (Annals of Botany, XVII, n'> lxvi. li»03, p. 373). CULTURE ET COMMERCE DES CAFES EN ARYSSINIE Les centres productifs de cafés', en Abyssinie, sont, par ordre d'importance, ITlou-Babor, le Harrar et le Tchertcher, le Sidamo, le Gofïa et le Ouallaga, le Kaflfa, l'Outchali, le Borana, le Godjam, le Gomma et le Djimma ; ces cinq dernières provinces, toutefois, ne produisent que des quantités, sans g-rande importance. Les variétés cultivées sont de ditîérentes sortes, mais le café, de provenance éthiopienne, n'est connu, à l'étranger, que sous la déno- mination d\4byssin ou de Harrari. Café Abyssin. Le caféier croît ici, à l'état sauvage, un peu partout, et forme même, dans certaines provinces, de véritables forêts. Il n'est guère cultivé que dans le Goffa et un peu dans le Djimma. Dans ces deux contrées, la récolte se fait, en outre, assez régulièrement. Dans le Goffa, le café est cueilli, à maturité, sur la plante -, alors que, dans le Djimma, on laisse le grain se détacher naturellement et on le ramasse avec cer- tains soins, une fois qu'il est tombé. Les récoltes s'effectuent : A ITlou-Babor, au Sidamo, au Ouallaga, au Goffa, au Kaffa, au Gouma et au Djimma, de la mi-novembre à fin décembre. A Godjam, aux approches du mois de mars. A Borana, en octobre ou novembre. A l'Outchali, vers la fin de décembre. Après la récolte, on attend que la fève se soit desséchée pour procéder à sa décortication ; elle s'opère, en la pilant, dans des baquets de bois, de forme allongée •^. Pour conserver le grain, on le met dans des cfotaras ou grands réci- pients, faits de roseaux fendus en deux et tressés, ou bien dans des sortes de huttes, en branchages, ovales et élevées d'une coudée envi- ron au-dessus du sol. 1. Le café semble être orig:inaire de TEthiopie. 2. Le Goffa produit un grain qui, pour cette raison sans doute, se rapproche au point de vue qualité et arôme du Harrari. 3. Les indigènes du Djimma ont une méthode particulière :ils enterrent la fève jus- qu'à ce que réchauffement produise la séparation du grain de sa cosse. C'est ce qui donne ce goût spécial de terre au.\ cafés du Djimma. 130 ÉTUDES ET MÉMOIRES Chaque contrée a ses marchés régionaux où les nagadis (mar- chands indig-ènes) qui s'y rendent, pour les besoins de leur commerce, s'approvisionnent. Les prix de vente, sur les lieux de production, oscillent entre huit et dixtalaris^ suivant qu'il est acheté directement chez les paysans ou sur les marchés, pour une charge de mulet variant de six à sept frasselas du poids de 16 k. 800 chacune. Les grains sont ensuite emballés dans des nattes, et pour les voyages de longue durée, dans des silitchas (peaux de mouton ou de chèvre) ou des daolas (sacs de peaux de bœuf tannées). Cet emballage défectueux laisse au café un relent de cuir qui persiste fort longtemps, mais disparaît à la longue. Les frais de transport, à dos de mulet, des divers marchés à Addis- Abbeba, sont de 7 à 8 talaris (soit 16 fr. 10 à 18 fr. 40) par charge de 100 à 117 kilogrammes. La charge revient donc à Addis-Abbeba à 15 ou 18 talaris (34 fr. 50 à 41 fr. 40) suivant les cours et les cir- constances, soit à une moyenne de 45 fr. les 100 kilos. Les cafés entrent directement en douane ; ils sont déposés sépa- rément, en tas, par chaque nagadi et y attendent acquéreur. Le nagadi actif fait la place et soumet des échantillons de sa marchandise aux divers commerçants de la ville. Dès qu'il a trouvé preneur, les intéressés se rendent immédiatement chez le chef de la douane, pour s'entendre sur le jour où la pesée devra être faite. Cette opération, à laquelle il est procédé par les soins d'un courtier, est taxée, à raison d'une ^Merc/ie (environ 0 fr. 16 centimes) par frassela. Chacune de ces mesures est vendue 3 talaris 1/2, à 4 1/2 (5 fr. 75 à 8 fr. 05) et acquitte un droit de 10 "/q. Cette taxe, dite de contrat, est perçue depuis la suppression du monopole (1903). Dans son calcul, la douane évalue la frassela à un prix uniforme et constant de 3 talaris, sans s'inquiéter du prix réel d'achat. Elle perçoit donc de ce chef 4 fr. 50 par 100 kilos. Le prix de revient, en douane, d'Addis-Abbeba est de 55 fr. 46 par 100 kilos. Une fois le marché conclu, l'acquéreur transporte la marchandise dans ses magasins où il est obligé de lui faire subir un nettoyage, avant de la réexpédier, le café vendu sur place, ne subissant pas cette opération. Ce travail donne généralement un déchet de 8 à 1. 1 talari, en moyenne 2 fr. (30 septembre 1909). CULTURE. ET COMMERCE DES CAFÉS EN ABYSSINIE ISl 10 °/„, par suite de la présence d'écorces, de petites pierres et de grains avariés. Le café est ensuite emballé de deux façons : Par quantités de 3 frasselas (50 k. 400), dans des daolas, si la bête de somme qu'on utilisera, pour le transport, est le mulet ; par sacs doubles, réglés au poids de 73 kilos, si c'est le chameau qui doit être employé. Il est enfin dirigé sur Dirré-Daoua, par caravanes, au prix de : 9 talaris (20 fr. 70) la charge de mulet à 2 daolas (6 frasselas ou 100 k. 800) ; 2o talaris (57 fr. 50) celle de chameau, à 4 sacs de 75 kilos (soit 300 kilos). Le premier mode de transport est le plus en usage, parce qu'il est plus rapide, les premiers, mettant de 30 à 40 jours pour effectuer la route, les seconds, de 55 à 75 jours. Cent kilos de café, expédiés d'Addis-Abbeba, coûtent, non com- pris le déchet, les frais d'emballage et autres menus frais, rendus à Dirré-Daoua : ^ , i achat 55 fr. 46 Par mulet ) . , oo Qn I transport 22 30 Total ~77 7^ ' , [ achat 55 46 Par chameau ] ^ , nj an . ( transport. . . . , 21 00 Total "76 46~ 11 suffit, par conséquent, d'ajouter à ces différents chiffres, le prix du transport, parchemin de fer, de Dirré-Daoua à Djibouti (82 fr. la tonne), les frais de manutention, etc., un droit de transit de 20 francs, par tonne, à Djibouti, enfin le fret par mer de Djibouti au port de débarquement, pour avoir le prix de revient, dans ce dernier lieu, * Les principaux pays qui importent des cafés d'Abyssinie sont : la France, TAngleterre et l'Arabie (Aden) ^ Une grande partie des cafés du Sidamo est acheminée sur les marchés du Harrar par les Arousis. L'ilou-Babor et le Ouallaga envoient, par Gambella et Rosaires, leurs cafés, au Soudan et en Egypte, où ils sont, en grande partie consommés, sur place, par les populations musulmanes. 1. Voir au chapitre : « Café harrari» les raisons pour lesquelles Aden est un centre important de réexpédition. 152 ÉTUDES ET MÉMOIRES Le Godjam et l'Outchali les dirig-ent sur Massaoua, tandis que le GolFa, le Kaffa *, le Borana, le Gouma et le Djimma les expédient à Addis-Abbeba. Addis-Abbeba, consommant relativement peu de café, la plus grande partie en est réexpédiée au Harrar d'où, après nettoyage, les envois sont faits à la côte. Il est bien difficile, enTabsence de statistique douanière et de toute publication officielle, de se rendre compte du mouvement commercial de l'empire éthiopien. Toutefois d'après les renseignements qui ont cours à Addis-Abbeba, un quart de la production totale des cafés dits abyssins, viendrait à Addis-Abbeba et delà irait à Dirré-Daoua, point terminus actuel de la voie ferrée reliant l'Abyssinie à la mer. Dans son dernier rapport du 19 mars 1909 (n° 709) sur la situa- tion économique du Harrar, Monsieur Naggiar, consul de France, accuse, à l'exportation des cafés abyssins, en 1907, un tonnage de 291.566 kilos évalués à 299.553 fr. et en 1908, un tonnage de 148.400 kilos évalués à 154.800 fr. Si l'on admet l'hypothèse que ces chiffres ne représentent que le quart de la production, celle-ci aurait été légèrement supérieure à 1.000 tonnes, en 1907. La diminution de 143 tonnes que le consul de France a constaté, sur les exportations de 1908, l'année n'ayant pas été mauvaise, tendrait à faire croire ou que les cafés abyssins ont pris une autre voie, celle de l'Erythrée ou du Soudan, ou que le commerce des cafés est en décroissance, en Abyssinie. Il semble qu'il y ait lieu d'attribuer le fait à cette dernière cause : à raison des frais de toute sorte qui grèvent ce produit, ce genre de commerce est aujourd'hui si peu rémunérateur, qu'il est pratiqué, à défaut de tout autre. Les négociants préfèrent, et de beaucoup, elFectuer leurs retours d'argent en or, ivoire, cire, civette, peaux et ils n'emploient le café que quand ils ne peuvent faire différemment. Il ne sera possible d'apporter de remède à cette situation que lors de l'arrivée du che- min de fer à Addis-Abbeba. A ce moment, l'indigène trouvant à écouler facilement son pro- duit, que le commerçant aura avantage à lui acheter, améliorera sans doute ses procédés de culture et augmentera par suite la production. 1. On prétend que quelques expéditions se font également depuis quelque temps par le Soudan. CULTURE ET COMMERCE DES CAFÉS EN ABYSSINIE 153 Café Harrari. Le café, dit Harrari, est d'une qualité supérieure à celle de l'Abys- sin. Il est cultivé dans le Harraret le Tchertcher par les indigènes, surtout les musulmans, à des altitudes variant de 1.700 à 2.000 mètres. Les caféiers qui poussent à cette dernière altitude (Djarso- Bourka-Ibitcho, aux environs de Harrar-ville) donnent la meilleure qualité, mais un rendement légèrement inférieur. En cette région, le caféier est l'objet de soins. On le cultive, en un mot, tandis que dans le reste de l'Ethiopie, il pousse à l'état sau- vage. Les semis se font dans un endroit frais et ombragé en pépinières'^; un an après, les jeunes plants sont repiqués, puis, une fois assez forts, remis en place, dans des trous minutieusement préparés, à l'avance abondamment fumés et distants de deux mètres les uns des autres. Un hectare de terrain renferme donc environ 2.500 pieds. Chaque pied est ensuite soigneusement surveillé et arrosé. Dès la deuxième année, et quelquefois dès la première, le caféier commence à donner des fruits dont on le débarrasse bien avant la maturité, pour ne pas le fatiguer. Pendant ces deux premières années, les branches du bas sont cas- sées et on les laisse sécher sur la plante, jusqu'à ce qu'elles tombent d'elles-mêmes. Ce n'est guère qu'à partir de la troisième année qu'on laisse mûrir le grain, mais dans la partie inférieure de l'arbre seulement. Ces soins continuent généralement à être donnés jusque et y com- pris la cinquième année, époque à laquelle la caféière est en pleine production. La cueillette a lieu de décembre à janvier ; elle se fait sur l'arbre et à la main. Le rendement du caféier est très variable ; il donne entre 5 et 8 kilos de grains décortiqués. La récolte est achetée sur place, par des courtiers, en général des harraris et des arabes,, qui se sont fixés dans le pays. Les cafés sont emballés dans des outres, en peaux de chèvre, et transportés à dos d'âne ou de mulet, au marché Harrar-ville. Là, ils sont introduits à la douane où ils acquittent la dîme au gouvernement local. Cette dîme est payée en nature, à raison de deux rotels par frassela ^ et puis ils sont offerts par lesdits courtiers aux négociants exportateurs de la place. 1. La frassela harrari contient 20 rôtels etpèse 17 kilos. But. du Jardin colonial. 1910. II. — N'' 89. il 154 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les quantités provenant de la dîme sont vendues, tous les tri- mestres, aux enchères publiques et soumises aux mêmes droits et formalités que les achats laits aux particuliers. Il y a lieu de remarquer que les producteurs qui viennnent vendre eux-mêmes leurs produits, sur la place, sont fort rares. Pour le premier semestre de la présente année, la frassela a été vendue 6 talaris (13 fr. 80) etlecours moyen du talaria été de 2 fr.30. Il n'y a pas de stock sur place et les demandes dépassent de beaucoup la production. Le café harrari est surtout expédié à Aden par Djibouti ^ avec les taxes de la façon suivante : "* A la sortie de Harrar-ville il acquitte un droit de 1 talari 2 ffuerches (2 fr.62) par frassela de 17 kilos qui se décompose ainsi : 8 "/o sur un prix uniforme et constant de 6 talaris 1/2 la frassela 0 52 Droit de contrat 0 50 Total 1 talari, 2 iiuerches Ce droit de contrat est le même que celui dont nous avons parlé au chapitre des cafés abyssins et qui a reçu son application, lors de la suppression du monopole. De Harrar-ville, le café est transporté à Dirré-Daoua (g-are termi- nus du chemin de fer, à 56 kilomètres de Harrar-ville) à dos de chameau, à raison de 27 fr. la tonne, et dans un emballage de sacs doubles de 4 frasselas nets ou 68 kilos. De Dirré-Daoua, il est réex- pédié par voie ferrée à Djibouti, au prix de 82 fr. la tonne, comme il est indiqué plus haut, et de là à Aden, par vapeur cabotier. Il existe un service hebdomadaire, entre ces deux ports; le trajet est de 20 heures environ. A leurpassag-e à Djibouti, ces cafés acquittent également le droit de transit de 20 fr. par tonne. Les grains harrari sont, en général, très irréguliers et légèrement plus gros que les grains de TYémen connus, en Europe, sous le nom de moka. A leur arrivée à Aden, on leur fait subir un premier triage et les grains se rapprochant le plus de ceux du moka sont mélangés à ce dernier; Un second triage est opéré pour diviser les grains, en deux gros- seurs, dont la plus petite est emballée dans des fardes de 80 kilos, 1. Les expéditions directes ilc l)jii)()uti sur llMiropc sont insigniiiantes. CULTURE ET COMMERCE DES CAFÉS EN ABYSSINIE 155 fabriquées dans rYémen, et expédiée en Angleterre où elle est très appréciée et connue sous le nom de moka longherry . L'autre est envoyée en conservant sa véritable appellation d'origine, soit « café harrari ». La production annuelle du Harrar (Tchertcher compris) est d'en- viron \m.m^ frasselas, soit 3.060.000 kilos. Roux, Vice-Consul de France. NOTES THÉ DE FORMOSE Au nord de Formose, entre 24° 6125° 10 de latitude nord, s'étend une bande de terre de 160 ou 170 kilomètres de longueur sur 80 à 120 kilomètres de largeur, sillonnée dans tous les sens par des chaines de montagnes qui occupent les deux tiers de sa superficie. Cette région complètement défrichée est le centre de production du thé « Oolong » dont la qualité est renommée. Les nombreux villages qui en couvrent les vallées sont habités par les cultiva- teurs de thé. Ces plantations sont étagées pour la plupart sur des coteaux argileux dont l'inclinaison facilite l'écoulement des eaux ; cette position avantageuse, jointe à un climat exceptionnellement favo- rable, leur procure une réelle prospérité. La température n'y dépasse pas 28" centigrades au plus fort de l'été, sans jamais descendre au-dessous de 13" en plein hiver. La quantité annuelle de pluie est en moyenne d'environ 2.000 mm. Les plantations y sont donc à l'abri d'une chaleur excessive et d'un froid rigoureux, également nuisibles à leur développement. Dans cette région privilégiée par la nature, la culture du thé a pu prendre une extension extraordinaire, de telle sorte que les coteaux et les vallées sont littéralement couverts de cette luxu- riante végétation. De toutes les plantations, les plus connues sont celles de Tokanpo, de Haisoanpo, de Chûtenpo, de Paichipo et de Bunsoanpo, situées sur le cours supérieur du fleuve Tamsui, dans les vallées de Toakoham, de Keelung et de Shintiam. L'origine de la culture du thé, à Formose, n'est pas connue d'une manière certaine, mais on est fondé à croire que l'arbre à thé y a été importé de Chine, il y a environ 100 ans. Au début, la culture se bornait à quelques plantations sans importance créées aux environs de Taipeh par des particuliers pour leur usage personnel ; mais depuis 1855, elle commença à se déve- lopper, et prit d'année en année une plus grande extension. THÉ DE FORMOSE 157 En même temps, grâce aux choix des variétés de thé et aux perfectionnements des procédés de préparation, le rendement et la qualité des produits ne cessèrent de s'améliorer, de telle sorte que, aujourd'hui, le nord de Formose est doté d'une richesse abondante. Huit variétés de thé j ont été introduites suivant les terroirs qui conviennent à chacune. Les différentes variétés cultivées atteignent une hauteur variant entre 0 m. 4 et 0 m. 7 ou 8. En général les plants s'obtiennent par marcottage. Repiqués, ils commencent à rapporter après 4 ans et, de la 13^ année à la 16" année qui suit la transplantation, ils subissent une taille à souche. La cueillette des feuilles s'opère 6 ou 7 fois l'an, d'avril à novembre. On ne cueille que les jeunes feuilles terminales qui sont pincées, à la main, trois à trois à la fois avec le plus grand soin. Suivant l'époque de la cueillette on donne au thé le nom de thé de printemps, d'été, d'automne ou d'hiver. L'étendue des plantations varie de 100 mètres carrés à 300 kilo- mètres carrés. Leur rendement est, d'environ, 1.200 kilogrammes de feuilles vertes par 10.000 mètres carrés. La culture est simple et facile, la terre naturellement fertile ne demandant que quatre labourages par an et se passant de tout engrais qui, loin d'être utile, enlèverait au thé son parfum caracté- ristique, ainsi que l'attestent des expériences nombreuses. Le thé de Formose est préparé de deux façons différentes suivant lesquelles il est appelé thé « Oolong » ou thé (( Paw-chong ». Le thé (( Oolong » est déjà ancien à Formose, mais la production du thé « PaAv-chong » y est relativement récente. Nous allons ci-après résumer brièvement les procédés de prépa- ration des deux sortes de thé susmentionnées. Thé Oolong. La préparation est double, la première qui n'est que provisoire, se fait chez les producteurs ; la deuxième définitive, dans les mai- sons de négociants de thé. A. — Préparation provisoire. Le travail se faisant exclusivement de main d'homme et sans aucune machine, le résultat dépend de l'habileté qui ne s'acquiert 1 58 NOTES qu'après des années de pratique : il s'agit, en elfet, d'un véritable art qui atteint chez les manipulateurs expérimentés à une perfec- tion absolument inimitable et exclusivement personnelle. Voici comment on procède à la préparation provisoire du thé : Les feuilles cueillies sont étalées sur une toile « Moâ-pô-tia » et mises à sécher au soleil afin d'obtenir un premier amollissement. Ensuite, elles sont rentrées dans une chambre, où elles en subissent un deuxième, entassées dans des (( Kalei » (sorte de châssis ou plateaux ronds faits de lattes de bambou entrelacées) placés par étages. Transvasées dans des vases (( Kamwo », elles sont soumises à un troisième et dernier amollissement, avant d'être chautfées à la marmite. L'amollissement ayant pour but de parfumer le thé par la fer- mentation qu'il provoque, est une opération délicate et importante, qui exige des ouvriers une grande habileté. Pour bien mener les trois opérations successives, il faut constamment observer le temps qu'il fait et en tenir compte. L'échauffement à la marmite se fait à deux reprises. Dans cette opération, la difficulté est de procurer le degré voulu de chaleur. Au sortir de la marmite le thé est séché à trois reprises dans des vases « Poelan » avec un feu soigneusement réglé. Telle est la série des opérations nécessaires à la préparation pro- visoire du thé. Elles demandent en tout, dit-on, 7 h. 50 au printemps, 5 h. o4 en été, 7 h. 38 en automne et 7 h. 13 en hiver. L'essentiel, dans la préparation du thé « Oolong », est de lui donner d'abord son parfum, puis sa saveur et sa couleur, pour la préparation. On considère beaucoup moins son aspect à l'état sec. Tel étant le but à atteindre dans la préparation du thé « Oolong », d'une part un soin méticuleux est apporté à l'amollissement et à la dessiccation et, d'autre part, un examen minutieux du thé préparé est nécessaire et est fait au moyen des appareils vérificateurs que possède tout planteur ou agriculteur . Le rapport du poids des feuilles vertes à celui auquel les réduit la préparation dite « provisoire » étant de 4 à 1 , il en résulte qu'une plantation de 10.000 mq. produira 300 kilos de thé de préparation provisoire, si son rendement en feuilles vertes est de 1.200 kilos. THÉ DE FORMOSE 159 Le thé de préparation dite provisoire est communément appelé « thé en sac » parce que les producteurs le transportent et le livrent en sacs dune capacité d'environ 30 kilos. B. — Préparatioa définitive. Les négociants de thé de Toa-ko-ham achètent aux producteurs le thé de préparation provisoire, auquel ils font subir une seconde et dernière préparation qui se pratique de la manière suivante : Les feuilles sont passées au crible à gros trous, éventées avec un van dit « Shokaléi » et triées de manière à n'en laisser que les meilleures. Celles-ci sont mises pendant sept ou huit heures dans un fourneau et suffisamment chautfées. Ce travail fini, le thé est mis en caisse. La seconde préparation diminue d'environ 10 "/o à io "/o la quantité originelle du thé qui la subie. Les caisses à thé sont carrées, et en bois, s'adaptent exactement à une double caisse en fer blanc qu elles recouvrent. Le bois servant à la confection de la caisse extérieure rappelle le « cryptomeria », mais il est plus dur et moins élastique. Il est chaque année importé d'Amoy. Les dimensions des caisses ne sont pas uniformes : il y en a qui peuvent contenir 20 à 33 catties, d'autres de 7 1/2 à 15 catties. Les g-randes sont appelées halfchest et les petites box. A l'extérieur, toutes les caisses sont enveloppées de papier sur lequel sont dessinés des fleurs, des oiseaux ou des personnages et qui porte le nom des négociants de thé. Le thé de la deuxième préparation est vulgairement appelé thé en caisse. Le thé « Oolong » tient le milieu entre le thé noir et le thé vert dont il se distingue par un parfum délicieux et une saveur très agréable. Il est à la fois rafraîchissant et stimulant. Il porte différentes marques dont l'usage est courant sur les mar- chés d'Amoy et de l'Amérique et qui sont désignées comme suit : 1° Choicest 2° Choice 3° Finest i*' Fine S° Superior 6° Good 7" Fair 8" Common 160 NOTES Thé Pav/^-chong. Bien que connu en Chine dès l'antiquité, le mode de préparation du Paw-chong a été introduit à Formose il y a seulement 19 ans. Sa préparation consiste à entasser dans une chambre close le thé « Oolong » mélangé avec des fleurs odoriférantes qui lui com- muniquent leur parfum, à sécher ensuite ce mélang-e et à en enlever les fleurs. Le thé ainsi préparé a un goût suave et une odeur particulière. Les fleurs destinées à cet usage sont de quatre espèces différentes qui donnent leur nom au thé qu'elles parfument. Le thé « Paw-chong » est enveloppé de papier et mis en paquets séparés, dans une caisse dont les parois intérieures sont tapissées de feuilles de fer blanc comme celles du thé « Oolong » et garnies extérieurement de papier portant l'indication du contenu ; le tout est recouvert d'une natte de bambou. Les caisses sont dites à 1 niù (37 grammes 1/2 d'argent), à 2 niù ou à 4 niù suivant la qualité des marchandises qu'elles contiennent, quoique la capacité en soit également de 20 catties pour toutes. Marché et thé de « Toatutia ». — Toatutia, près de Taipah, sur le fleuve Tamsui, est une ville de lo.OOO habitants, parmi lesquels on compte de nombreux négociants de thé. C'est le centre commercial du nord de Formose et l'unique marché qui attire tous les marchands de l'île avec leurs stocks de thé. Pendant la saison du thé, la ville offre un spectacle très animé avec des milliers d'ouvriers des deux sexes qui sont venus chercher du travail dans les maisons de commerce. Les ballots de thé des premières et deuxièmes préparations s'entrecroisent. Des centaines de jonques font un va-et-vient continuel sur le fleuve Tamsui, transportant des cargaisons au port du même nom ou en revenant pour en chercher d'autres. Parmi les négociants de thé k Formose, il y a des Japonais, des aborigènes de l'île, des Chinois, des Européens et des Américains. Les négociants chinois sont presque tous d'Amoy ; ils ont l'ha- bitude de venir à Formose au commencement du printemps et de s'en retourner en Chine à l'approche de l'hiver, ayant tenu leur comptoir durant la saison des affaires. Bien peu d'entre eux sont établis à demeure dans l'île. Les négociants japonais ont formé avec les négociants chinois THÉ DE FORMOSE 161 et indigènes un syndicat des commerçants de thé dit (c Toatutia- Tishon Konhonei » qui compte 160 membres. Il existe sept maisons européennes et américaines faisant le com- merce du thé. L'exportation est entre les mains des Japonais, des Européens et des Américains. Ce sont eux qui font exécuter la deuxième préparation du thé qu'ils expédient ensuite à destination des pays consommateurs. Les Chinois et les indigènes se livrent exclusivement à la pré- paration provisoire du thé et vendent leurs produits aux susdits exportateurs. Il est vrai qu'ils en exportent aussi une certaine quantité à Amoy. Les principales maisons faisant le trafic du thé à Formose sont les suivantes : La C'*^ Taiwan-Boeki-Kwaisha (japonais) — - Liong-te (indigène) — Suikii — — Tong- lîvonsr — — Taikii — I- * su — — Gim shong * — — Tong sheng liong — — Chin cheng — — Chin nam * — — Kaen tai * — — En sun liong — — Taig et C" (anglais) — Boyd et C« — — Jardine Matheson et C" — — Laprait Cass et C" — — Mourvan Heimann et C° — — Smith Baker et C*^ (américain) — G. H. MacvetC — Exportation. — L'exportation du thé de Formose a eu pour point de départ une tentative que l'Anglais J. Dott fît, il y a 34 ans, avec o.OOO livres de thé qu'il expédia à Amoy et de là aux Etats- Unis par l'intermédiaire de la maison anglaise Tait et C"^, 1. Le signe * indique que la maison ne fait que le commerce du thé Paw-chong et le signe* indique que la maison fait le commerce du thé Paw-chong et du thé Oolong. 162 NOTES „ A partir de cette époque, cette branche de commerce a réalisé des progrès très rapides. Le thé de Formose a surpassé en réputation tous les produits similaires d'Extrême-Orient importés aux marchés américains ; il s'est élevé au premier rang" des articles de com- merce de l'île et son exportation atteint aujourd'hui le chiffre d'environ 6.000.000 de yen par an. Le thé « Oolong » trouve ses débouchés les plus importants aux Etats-Unis de ri\mérique du Nord, qui achète les neuf dixièmes de l'exportation totale du thé de Formose. Une petite quantité est exportée au Canada et en Angleterre. Les cargaisons destinées à l'Amérique descendent le fleuve Tamsui et arrivent au port du même nom, où elles sont transpor- tées sur des vapeurs et envoyées à Amoy et de là à New-York par la voie de Suez. Les huit ou neuf dixièmes du thé « Paw-chong » sont dirigés sur Java, Bornéo, Sumatra et en Australie ; le reste sur l'Annam, le Siam, Singapore et autres localités des Straits Settlements. Les envois à destination de l'AvisLralie passent par Amoy, et ceux à destination de l'Annam et de Singapore par Hongkong. NOTE SUR LE MAÏS AU DAHOMEY I. — Aire de culture. Extension possible. Cette culture est pratiquée principalement dans les cercles du Sud (Porto-Novo, Cotonou, Ouidah, Grand-Popo, Allada), pour les raisons suivantes : 1° Densité delà population; » 2" Proximité de la côte pour les embarquements ; 3" Possibilité de faire deux récoltes. Dans le nord une seule récolte est possible ; le mil est cultivé de préférence. Dans le Bas-Dahomey, cette culture peut prendre une extension considérable, si par luie organisation de transports à longue distance, on réduit les frais du commerce. Il faut compter dans l'achat aux indigènes, ne pas descendre au-dessous de 35 francs la tonne, car cela ne représente qu'un revenu de 70 fr. àl'H^., avec un rendement, de 20 quintaux. Seul Test de la colonie, avec le tramw^ay de Saketé, est bien desservi, encore pourrait- on, par le prolongement de cette voie vers les Hollis, doubler ia production de cette région. Au centre, seules les régions touchant au chemin de fer peuvent être cultivées ; dans l'Ouest, seules les parties avoisinant immédia- tement le Moni et le Coulï'o, bénéficient dun transport réduit; l'en- semble de ces bassins secondaires, très fertiles, rapporterait, avec un tramway, dans les mêmes proportions que la région de Saketé. Dans le Moven-Dahomev, l'extension de la culture le long du chemin de fer est uniquement subordonnée à la question des tarifs ; plus ceux-ci seront bas, plus l'aire de culture s'élargira vers l'est et l'ouest. Indépendamment de cela, il y aurait lieu de se préoccuper spécia- lement de la région fertile et très cultivée de Savalou, Doumé, Djal- loucou^ qui est déjà un centre de production de coton et pourrait produire de grosses quantités de maïs. 164 NOTES II. — Variétés de maïs. Les variétés locales qui se subdivisent en variétés jaunes, rouges, blanches, sont de bonne qualité commerciale courante, bien adap- tées au pays, et une seule préoccupation doit g-uider, cest la sélection sur place conformément aux indications du commerce ; il y a lieu de sélectionner les variétés locales blanches, d'en produire dans les conditions courantes de la culture indigène une certaine quantité, pour la distribution aux cultivateurs, ou simplement dès à présent, d'offrir à ceux-ci des semences de variétés blanches, en échange des leurs, appartenant aux variétés colorées. III. — Sa manutention. A l'heure actuelle, on doit faire deux graves reproches à la manu- tention de cette durée. 1" Les installations couvertes des gares ou des ports sont totale- ment insuffisantes ; les maïs sont mouillés, fermentent en route et arrivent totalement avariés. Les courtiers se plaignent continuelle- ment ainsi que les commerçants locaux, qui subissent des pertes élevées. D'autre part, le maïs du Dahomey subit de ce fait une dépréciation très marquée sur le marché de Hambourg, son principal débouché, vis-à-vis des maïs du Togo, ou sur celui de Liverpool, vis-à-vis de ceux du Lagos. 2'' Les installations de magasinage dans les ports font totalement défaut, les maïs se charançonnent et perdent ainsi une grosse partie de leur valeur. Il n'est pas possible de ne pas chercher à imiter les procédés argentins, appliqués généralement par les Chambres de Commerce, ou des groupes d'industriels ou commerçants, pour com- battre ce parasitisme. En résumé, il y a lieu d'étudier les moyens les plus simples d'in- dustrialiser cette production toute nouvelle avec les moyens déjà connus dans les pays producteurs de maïs, adaptés aux habitudes commerciales du Dahomey. NOTE SUR LE MAÏS AU DAHOMEY 165 IV. — Déboisements. Assolements. Une des conséquences inattendues du développement de cette culture a été le déboisement systématique des forêts du Bas-Daho- mey. Le maïs est très exigeant en matières organiques, et donne de beaux rendements sur les défrichements de forêt. Les indigènes que rien n'a retenus jusqu'ici se sont naturellement portés vers les régions boisées dont les superficies considérables ont été détruites. En France où les terrains sont presque continuellement couverts de cultures le déboisement n'influe que peu sur leurs qualités et leur assiette, mais en Afrique ces terrains cultivés 2 ou 3 ans sont ensuite aban- donnés, et la faible couche arable est entraînée par les pluies vio- lentes d'hivernage. C'est ainsi que se forment les savanes stériles couvertes de mauvaises graminées. C'est inconteslahlement une préoccupation des plus sérieuses et qu'il y a lieu cVenvisager avec beaucoup de circonspection. D'une part il faut arrêter le déboisement sous peine d'imprévoyance capi- tale ; de l'autre il ne faut pas gêner la production '. Yves Henry, Directeur de V Agriculture des Colonies. 1. Pour les dernières années les exportations de maïs du Dahomey ont été les suivantes : 1908 19 . 973 . 965 kilos 1909 9 . 333 . 539 kilos NOTE SUR L'HEVEA SPRUCEANA Comme suite à Vétude de M. Yves Henry sur VHevea à la côte occidentale d'Afrique, parue dans le n° 88 du « Bulletin du Jardin Colonial », nous publions aujourd'hui une courte note de l'auteur, qui explique pourquoi il a conservé le nom r/'Hevea Spruceana aux arbres qu'il a eu l'occasion de soumettre à des saignées, au Dahomey , à Lagos et à la Côte d'Or. La dénomination à'Hevea Spruceana Muell, donnée dans le cours de l'étude précédemment publiée, aux Heveas d'Ebute Meta (Lagos), de Porto-Novo et d'Aburi (Gold Coast), a été reproduite, de celle sous laquelle sont étiquetés ces arbres, dans les établissements ci- dessus mentionnés. Malg-ré qu'il soit admis à l'heure actuelle que VHevea Spruceana ne donne pas de bon caoutchouc, je n'ai pas cru devoir rectifier cette appellation, alors qu'une détermination auto- risée n'était pas encore venue l'infirmer. Cette question qui sera prochainement étudiée, mise à part, les conclusions relatives à l'influence du milieu sur le rendement d'une forme déterminée d'Hevea, ainsi qu'à l'intérêt de premier ordre présenté par les Heveas de Porto-Novo et d'Ebute Meta, pour l'établissement de plantations, restent entières. Il en est de même du soin que devront mettre les administrations et les planteurs à éviter la multiplication des Hevas de Dabou, appartenant à une forme de valeur médiocre ou nulle. Yves Henky, Directeur de l'agriculture des Colonies. LE CAOUTCHOUC EX ETHIOPIE Dans le Kaffa, 1 lUou-Babor, au Ouallai>a, dans le pays des Béni- Chong-oul, c'est-à-dire le long; de la frontière anji^laisedu Soudan, du S'' latitude nord au iP environ, le caoutchouc est retiré d'un l.andol- phia spécial qui vit entre les altitudes de I .cSOO à 3.000 mètres. On LE CAOUTCHOUC EN ETHIOPIE 167 rencontre cette plante en certaine abondance sur tout le versant des plateaux abyssins, côté du Nil, dans les limites ci-dessus indi- quées. Contrairement à ce que certaines personnes supposent, le latex provient de la liane en question et non d'un arbre ; il en découle bien d'une sorte de « ficus » aux proportions gigantesques ; mais, outre qu'il est de mauvaise qualité, ces ficus sont assez rares. Les indigènes n'apportent aucun soin dans l'extraction du lait du landolphia et pour obtenir une récolte plus abondante coupent la liane au lieu de 1 inciser. Aussi des contrées entières sont déjà ravagées, quoiqu'on n'ait jusqu'à présent fait qu'une exploitation de fortune et sans réelle importance. L'indigène coagule le produit de la façon la plus simple en l'éten- dant sur les bras et la poitrine en y ajoutant du jus de citron. Il paraît que le landolphia de ces régions se reproduit assez len- tement et que, pour arriver à une exploitation rationnelle et valant la peine, il serait indispensable de replanter et cela avec soin et méthode. On évalue actuellement la production normale et naturelle des régions indiquées à loO tonnes par an ; la pousser par l'appât du gain sans replanter serait la compromettre à bref délai et pour bien des années. C'est à peu près ce que donne ce pays aujourd'hui. Il s'exporte environ 90 tonnes par Djibouti et une quarantaine de tonnes par Gambella (43 tonnes en 1907, 45 en 1908). Ce sont les deux portes de sortie du caoutchouc. Je n'ai pu avoir des détails .sur ce que l'on fait en l'espèce dans les contrées du sud aux environs de Rodolphe ; je crois savoir que le Landolphia y pousse aussi ; mais la contrée est bien moins habi- tée et les moyens de transport y font totalement défaut : en tout cas, cette proportion de terres cultivables en plantes à caoutchouc n'aurait pas l'étendue de celle au sujet de laquelle on m'a donné ces indications. Le produit serait de qualité ordinaire, marchande cependant, si les indigènes, pour en augmenter le poids, n'ajoutaient pas aux impuretés de la récolte des quantités de matières inertes et lourdes. La main-d'œuvre est abondante, et les habitants rémunérés suffi- samment ne répugneraient pas au genre de travail que nécessite la production dont il s'agit. Ch. Brice, Aîinistre de France. NOTES SUR LE SOJA « L'Économiste français » a publié récemment [9 avril, p. 5'25 et ''21 mai i9i0, p. 76^2) deux notes sur le Soja qui, en raison de l'importance que cette plante présente pour les régions chaudes, sont de nature à intéresser nos lecteurs. C'est à ce titre que nous les reproduisons ci-après. L Par devant la section africaine de la Chambre de Commerce de Liverpool, M. Grenville Turner a fait une conférence sur la culture de la fève Soja dans TOuest-Africain. Il a rappelé que feu Sir Alfred Jones, le grand armateur récem- ment décédé, s'était vivement intéressé à cette question, et que dès les débuts de l'été dernier il avait envoyé en Afrique de la graine de Soja pour qu'on tentât quelques expériences. Dans les trois mois il reçut un échantillon de la récolte : à l'analyse on constata un ren- dement d'huile de 17 1/4 °/o. En octobre dernier, sir Alfred confia à M. Turner une rhission dans l'Ouest-Africain dans l'objet de démontrer, aux Européens aussi bien qu'aux indigènes, l'importance de la culture de la fève Soja. Pour les besoins de cette mission, le confé- rencier a fait une tournée de 12.000 milles anglais — près de 20.000 kilomètres — dans laquelle il a parcouru la région coloniale de la Gambie, de Sierra-Leone, de la Nigeria et la Gold Coast. Dans tout l'Ouest- Africain britannique, partout oîi des expériences ont pu se faire, les résultats ont été merveilleux. Quatre jours après l'ense- mencement, en général, la plante commence à apparaître. Au bout de six, huit ou dix semaines, selon les localités, latitude et tempé- rature climatérique, la plante arrive à maturité. Elle a environ deux pieds de hauteur. Au dire de M. Turner, l'analyse, dans le cas de la fève Soja de Mandchourie, donne une moyenne de re'ndement d'huile de 15 %. Le prix est d'à peu près 8 livres sterling par tonne, coût, fret et assurance. Les échantillons de fèves Soja de l'Ouest- Africain soumis à l'expertise ont été évalués à une dizaine de shil- lings de plus. NOTE SUR LE SOJA 169 II. Un rapport du Consul britannique k Xiou-Tchouang- s'étend long-uenient sur le commerce des fèves de Soja. Ni à titre de denrée alimentaire, ni sous Tespèce de tourteaux pour l'agriculture, cette fève n'a été jusqu'à présent d'une g-rande consommation en Mand- chourie même. Le millet constitue la nourriture principale de l'homme et du bétail dans la partie de cette région — c est la Mandchourie méridionale dont il s'agit — où se cultive la fève de Soja. Quant au sol, naturellement fertile, le fumier de ferme suffît à ses besoins. On estime à 90 °/o de la production totale la part de l'exportation. Elle s'effectue surtout pour les ports de Niou- Tchouang et Dairen. La barre que forme le Liao à son embouchure entrave toutefois la navigation en ce qui regarde le premier de ces deux ports : les navires qui tirent plus de 29 pieds — un peu moins de 9 mètres — ne peuvent pas arriver jusqu'à \iou-Tchouang, de sorte que, quant à présent, l'exportation tend à être le monopole du port de Dairen. Toutefois, dit le rapport, les navires qui tra- fiquent entre l'Europe et l'Extrême-Orient, peuvent, quand même, prendre à Niou-Tchouang jusqu'à deux mille tonnes de fèves, quitte à compléter leur chargement en faisant des escales. Antérieurement à 1909, le commerce des fèves de Mandchourie était presque exclusivement entre les mains des marchands chinois ou japonais, et comme ces fèves n'avaient de déljouchés que dans les régions chinoises limitrophes ou au Japon, l'offre était invaria- blement beaucoup en excédent de la demande et les cultivateurs ne tiraient que maigre profit de leurs récoltes. Au début de l'ex- portation à destination de l'Europe, le prix de la fèA^e de Soja, vendue à Dairen, était d'environ 3_livres st. 10 sh. la tonne. Au printemps de l'année dernière, la valeur marchande de la fève de Soja commençait à être connue de beaucovq) de gens, de sorte que de nombreuses maisons de commerce, anglaises et autres, se portèrent acheteurs des récoltes et firent vite monter les prix par la concurrence qu'elles se firent entre elles. Il se trouva que la récolte, bien que de qualité moyenne, fut moins bonne et surtout moins abondante que celle de I90(S. Il s'ensuivit que les cours montèrent encore et s'inscrivirent, dès le mois de février, à 6 liv. st. o par tonne, cote maxima pour l'instant. A ces niveaux, toutefois, les acheteurs chinois et japonais ne se présentèrent plus. Environ 80 "/„ des achats opérés depuis le mois de décembre ont eu l'Europe pour destination. Bal. du Jardin colonial. 1910. II.— N° 89. 12 170 NOTES En ce qui concerne une des principales industries de la Mand- chourie méridionale, celle de la fabrication des tourteaux, cette situation a été désastreuse, parce que le manque de fèves, à des prix abordables pour les usines, a oblig-é celles-ci à suspendre leur exploitation ou du moins à beaucoup la restreindre. Alors que jadis des milliers de voiturées de fèves arrivaient à Niou-Tchouang- tout l'hiver durant pour y chercher preneurs, ce mouvement, cet hiver- ci, a presque complètement cessé. Quant aux cultivateurs, ils se sont vus, pour la première fois, en situation de vendre sur place à bon compte, sans avoir à faire le charroi de leurs produits jusqu'au marché principal. Le consul britannique exprime lavis que l'achat en grand des récoltes de Soja comporte de gros risques financiers, ce qui fait que les nég-ociants de Niou-Tchouang- ne veulent guère se charger que d'affaires à commission. Dans ces conditions, dit-il, les maisons qui, d'Angleterre, veulent acheter, doivent donner à leurs agents en Mandchourie des ordres à exécuter pendant l'hiver en vue de la réouverture de la navigation. En outre, elles ont intérêt à acquérir de la marchandise par petits lots à la fois pour ne pas peser sur le prix. COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE, 1^' août 1910. — (Communiqué de la Maison V'^aquin et ScHWEiTZER, 1, rue Jérôme-Bellarmato.) Depuis notre dernier communiqué les cours ont sensiblement fléchi accusant une baisse de 1 à 2 francs sur certaines sortes comme Para, Madagascar et Congo, alors que d'autres sortes comme Balata, Venezuela sont restées inchangées, néanmoins le cours du Mexique s'est un peu relevé comprenant une hausse de 0 fr. 50 à 1 l'r. 50 suivant qualités et l'on cote pour : Para Para Sernamby Pérou fin Pérou Sernamby — — caucho Maniçoba Madagascar : Tamatave Pinky I — Pinky II Majunga Faranfangana Anahalava Mananzary. i Barabanja. / Lombirti. I Tuléar Tonkin Congo : Haut-Oubang;hi Francs 23.50 à 24.30 9 23 13 13 9 S 8 7 10 6 9 9.50 24 16 16 14 14 10 11 9 11 10 9 14 16.90 17.40 Kotto H. C. Batouri Ekela Kadei Sangha Congo rouge lavé Bangui Koulon-Niari Manibéri N'Djolé Mexique feuilles scrappy — slaps Savanilla : San Salvador Carthagène Ceylan : Biscuits, crêpes, etc. . [ — — extra.. Scraps ' Balata Venezuela blocs.. Balata - feuilles.. Francs 16.90 à 17 40 13.50 13 75 18.50 19 75 9.50 9 80 16.50 16 75 1 1 . 50 11 75 1 0 . 50 10 75 9.25 9 50 12 16 8 10 11 12 9.50 10 24.50 25. 50 7 8 8.50 9 Le tout au kilo, magasin Havre. BORDEAUX. 31 juillet 1910. — (Communiqué de MM. D. Duffau et Ci% 10, rue de Cursol.) Le marché a été très faible pendant tout le mois de juillet. Il n'y a eu que très peu d'affaires traitées et toutes à des prix en baisse. \12 COURS ET MARCHÉS Le Para baissant journellement, est aux environs de 24,60 le kilo actuelle- ment. Nous cotons : Francs Gonakry Niggers 17.75 à 18 Soudan Niggers Rouges Soudan Niggers Blancs. Soudan Manoh Laliou Petits Cakes . . . Lahou Gakes Moyens . . . Lahou Niggers 14. Y\ ory Coast Niggers. . . 15 75 16 1 î 75 15 1 7 . 75 IS 1 4 13 13 50 14. 75 15 18 18.50 Gambie A 12 Gambie A. M ». Il Gambie B 10 Bassam Lumps - . • J 1 . 25 Bassam Nigger 13.50 Tamatave Pinky 13 Majunga 12 Francs à 12.50 11.50 10.50 14 14 13 Le tout au kilo, magasin Bordeaux. ANVERS, 9 août l'.MO. — (Communii[ué de la Société coloniale Anver- soise, 0, rue Rubens.) Le marché de caoutchouc sest graduellement affaibli en juillet pour fiuir en baisse d'env. 1 IV. sur les courS de tin juin. Notre vente qui s'est tenue le 20 juillet sest faite aux environs des taxes pour les sortes intermédiaires mais les caoutchoucs de plantations ont subi une baisse moyenne d'environ 60 centimes. Notre prochaine vente aura lieu le 23 août prochain et comprendra 490 tonnes dont environ o2 tonnes de caoutchoucs de plantations. Nous cotons aujourd'hui pour ([ualité courante à bonne ; Francs Kasaï rouge 1 19 à 20 Kasaï rouge genre I..0- anda II noisette 15.90 Kasaï noir 1 20.50 Lopori, Yengu. Ikeleniba, LuIonga,etc 20.50 Lopori Maringa 12 Haut-(>ongo ordinaire. Sankuru, Lomani 18 15.35 21 I 2 . 50 18.25 Aru^^■imi 17. Uélé 17. Straits Crêpes I 23. Guayule H» Maniçoba 11 12. Maniçoba III 11. Maniçoba IV 9 Mongola laiûères 17 Wamba ri)Utre i 13 Fr ancs 75 à 18 75 18 50 24 50 10 50 50 13 25 10 11 50 50 10 50 75 18 50 14 La situation se présente comme suit : Arrivages en juillet Ventes depuis le L^'' juillet cnv Arrivages depuis le 1''' janvier l'.lio Stock il lii: juillet. 2">0 tonnes 200 tonnes 2.3ot) — 519 — COURS ET MARCHÉS 173 COTONS (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 26 août 1910. — Cote officielle. — Louisiane très ordi- naire (en balles, les 50 kilos). Francs Août 98.62 Septembre 93 Octobre 88.50 Novembre-Décembre 8fi. 25 Janvier- Février 84 . 87 Francs Mars 84.25 Avril.... 83.75 Mai.. 83.87 Juin 83.75 Juillet 83.50 Tendance calme. Ventes, 5.606 balles. Ventes en disponible : 100 Oomra à 68 fr. SO. Statistique hebdomadaire des colons au Havre : Arrivages 12.833 balles. Débouchés. 18.792 balles. Stocks, 72.173. LIVERPOOL, 26 août 1910. — Ventes .en disponible : 4.000; Amérique, irrégulière; cotes Amérique en baisse de 10/100; Brésil en baisse de 8/100; Indes calmes et sans changement; importations, 1.462; futurs ouverts en baisse de 2 à t 100. CAFES (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.,] LE HAVRE, 26 août 1910. — Santos good average, les 50 kilos, en entrepôt : Francs Août-février 53.50 à 52.25 Francs Mars-Juillet 53 . 25 à 52 Tendance soutenue. Ventes, 46.000 sacs. Ventes en disponible : 125 Nicaragua en mer à 52 fr. 75; 1.000 Salvador à 64 fr. 75; 1.000 Santos de 61 frs. à 62 frs. Mouvement de la semaine : Arrivages, 14.155 sacs; débouchés, 31.883 sacs. Stocks, 2.798.703 sacs; débarquements, 27.200 sacs. ANVERS. 26 août 1910. — Les 50 kilogr. : septembre, octobre, novembre-, décembre, 53 frs.; janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, 53 fr. 25. Tendance calme. HAMEOURG, 26 août 1910. — Les 50 kilogr. : août, septembre, décembre, 51 fr. 25; mars 1911, mai, juillet, 51 fr. 56. Tendance calme. Ventes :43. 000 sacs. LONDRES, 26 août 1910. — Ventes : 7.000 sacs. Stocks de café du Brésil à Londres : 270.588 sacs. m COURS ET MARCHES CACAO LE HAVRE. 31 juillet 1910. Au droit de 104 francs. Guayaquil Arriba.. — Balao . . . — Machala Para Carupano La Guayra Colombie Ceylan, Java rrinidad Grenade Francs 75 à 82 73 70 66 66 63 90 75 66 59 75 74 70 69 68 95 82 70 66 Francs Sainte- Lucie, Domi- nique, Saint-Vincent Jamaïque 56 Sui'inam de Mérara. . . Bahia fermenté San Thomé Côte d'Or Samana Sanchez Puerto Plata. Haïti 58 à 65 56 62 62 65 60 65 63 65 57 60 56 57.50 55.50 59 49 50 . 50 Congo (conventionnel;. Au droit de 95 francs. 59 à 62.50 Au droit de 52 francs. Francs Congo français 85 à 92 Martinique 84.50 85.50 Guadeloupe 86 88.50 Madagascar, Réunion, Comores Francs 86 92 MATIERES GRASSES COLONIALES MARSEILLE, 2.") août 1910. — (Mercuriale spéciale de « l'Agriculture pratique des Pays chauds », par MM. Rocca, Tassy et de Roux.) Coprah. — Tendance plus calme. Nous colons nominalement en dispo- nible les 100 kilos c. a. f. , poids net délivré conditions de place. Francs Ceylan sundried 69.50 Singapore 59. 50 Macassar 60 Manille 58.50 Zanzibar .')9.75 Mozambique 61 Francs Java sundried 63 Saïgon 58 . 50 (>otonou 59 Pacifique Samoa 61 Océanie française 61 COURS ET MARCHES 1T M Huile de palme La^os, 79 frs. ; Bonny-Bennin, 78 frs.; qualités secon- daires, 74 à 75 frs. les 100 kilos, conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargement entier. Graines de palmiste Guinée 41 frs. 50 délivré — Mowra Manque — Graines oléagineuses. —Situation ferme; nous cotons nominalement : Francs Sésame Bombay blanc grosse graine 38 . 50 à 39 — — petite — 38 38.50 — Jaft'a 47 — bigarré Bombay. Grosses graines. 50 % de blanc. 37 37.50 Graines lin Bombay brune grosse graine «7 — Colza Gawnpore. Grosse graine 27 . 50 — Pavot Bombay 39.50 40 — Bicin Coromandel 31 31 . 25 Arachides décortiquées Mozambique 41 . 50 _ _ Coromandel 35.50 36.75 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. TEXTILES LE HAVRE, i'"' août 1910. — (Communiqué de la Maison Vaquin et Schweitzer.) Manille. — Pair current : 53 fr. 30 à 34 fr. 50. — Superior Seconds : 52 fr. 23 à 33 fr. 50. — Good brovvn : 48 fr. 50 à 49 fr. 73 Sisal. — Mexique : 38 frs. 30 à 59 fr. 30. —Afrique : 69 frs. à 70 frs. — Indes anglaises : 33 frs. à 57 fr. 50. — Java : 60 frs. à 61 frs. Jute Chine. — Tientsin : 41 à 42 frs. — Hankon : 37 frs. 30 à 38 frs. Aloès. — Maurice : 32 fr. 25 à 72 frs. 50. — Réunion : 53 à 70 frs. — Indes : 35 à 42 frs. — Manille : 42 fr. 50 à 44 fr. 75. Piassava. — Para : 100 à 120 frs. — Afrique : Cap Palmas : 51 à 55 frs. — Sinoë : 51 à 52 frs. ; Grand Bassam : 50 à 54 frs, ; Monrovia : 49 fr. 75 à 32 frs. China Grass. — Courant : 72 à 77 frs. — Extra : 82 frs. à 87 frs. Kapok. — Java : 159 à 170 frs. — Indes : 120 à 123 frs. Le tout aux 100 kilos, Havre. 176 COURS ET MARCFIÉS GOMME COPALE ANVERS, 9 août 1910. — (Communiqué de la Société Coloniale Anver- soise.) Marché soutenu ; à notre vente du 4 août il a été vendu environ S8 tonnes de copal sur 75 offertes en vente. Les prix ressortent en moyenne aux environs des évaluations : Nous cotons aujourd'hui : Gomme assez claire opaque 13u à 170 — non triée, de qualité courante 10;i 130 — triée, blanche de belle qualité 320 350 — - claire, transparente 225 255 — assez claire 150 195 Stock à ce jour env. 198 tonnes. La prochaine vente aura lieu le 8 septembre. LE HAVRE, 8 août 1910. — (Communiqué de MM. Vaquin et Sclnveitzer.) Gomme copale Afrique 50 à JOO francs i , A^ , , ^ . , les 100 ks. — — Madagascar 100 à 400 — i " POIVRE (les 50 kgr. en entrepôt) : LE HA VRE, 19 août 1910 : Saigon. Cours du jour : Francs Août 73 Septemlirc 73 Octobre 73.50 Novembre 74 Décembre 74 Janvier : 7 1.50 Poivres TelUchéry. 50 fr. Ventes nulles. Francs Février 74.50 Mars 75 Avril 75 Mai 75.50 Juin 76 Juillet 76 Tendance calme. On cote nominalement les 50 kilogr. en entrepôt à IVOIRE ANVERS, 9 août 1910. — (Communiqué de la Société coloniale Anversoise.) Marché sans changement. Notre procliaine vente aura lieu le 26 juillet. BOIS LE HAVRE, l""'' août 1910. — (Communiqué de MM, Vaquin et Schvveitzer.) Francs Acajou Haïti 6 à 16 — Mexique 16 40 — Cuba 10 40 — Gabon 12 20 — Okoumé 9.50 10 Ebène-Gabon . — Madagascar Francs 15 à 30 15 30 8 15 Mozambique le tout aux 100 kilos, Havre. MAOON, PBOTAT FREHKS, IMPRIMEURS L' Kditeur-Géranl : A. Chali.amel. KALISYNDIKAX^^^ ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés. La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1908 elle a été de :^ MILLIONS DE TOAAES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS Sulfate de Potasse (ôo o|o de potasse). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium i5o 0/0 de potasse). Pour COTON et COCOTIER sur sols lég-ers : Kaïnite-Hartsalz (12,4 0/0 de potasse). La KAINITE possède à la fois des propriétés FERTILISANTES, INSECTICIDES et ANTICRYPTOGAMIQUES Agents dans tous les pays tropicaux Les représentants du syndicat sont à la disposition des planteurs pour tous renseignements et conseils. Brochures et IVIanuels gratuitement en toutes lanf^ues, sur la culture et la fumure d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Cowpea, Maïs, etc , etc. S'adresser au Kalisyndicat, G. m. b. H., Agriculturabteilung-. Leopoldshall-Stassfurt, Allemagne, au Kalisyndicat. G. m. b. H., Filiale Hambourg, Kaufmannshaus au German Kaliworks West Indian Office P. 0 Box 1007. Havana Cuba. et à Paris, 15, rue des Petits-Hôtels : BUREAU D'ETUDES SUR LES ENGRAIS ASSOCIATION DES Planteurs de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union el d'informalinn pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. RENSEIGNEMENTS techniques et financiers Bulletin mensuel, 16 pages in-4f' Actualités, articles techniques, nouvelles concernant la culture du caoutchouc, rapports de sociétés, déclarations de dividendes, le marché du caoutchouc, cotes et rapports du marché des valeurs de sociétés de plantation de caoutchouc. Abonnement : frs. 12.50 par an. 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VILMORIN-ANDÏIIEUX & C'^ 4, Quai de la Mégisserie, PARIS ■fc4^' LIANE A CAOUTCHOUC Landolphia Heudelotii La Maison VILMORIN -ANDRIEUX & G", tonjours soucieuse d'être utile à hOii imporlante clientèle, a cru devoir s'utcuper d'une façon toute particulière de l'importalion et de la vulgarisation des graines et plantes précieuses des pays chauds. Ses relations commerciales avec toutes les parties du globe la placent certainement au premier rang des maisons recommandables pour résoudre cette importante question. Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 7 Grands Priœ à l'Exposition iniverselh de igoo, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le Jury delà dernière Exposition Coloniale de Marseille a conflrmé les décisions du Jury de 1900 en lui attribuant un Grand Prix. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désin- téressée à toutes les demandes qui lui sont adressées. Graines et jeunes plantes disponibles au fur et à mesure de la récolte : Plantes textiles. — Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques- — Cacaoyer (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers, Tlié d'Anuam et d'Assam, etc. Plantes à caoutchouc. — Castilloa elastica, Euphorbia Intisy, Ficus divers, Hevea brasiliensis, Landoli)hia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, Willughbeia ednlis, etc. Plantes à épices. — Canellier de Ceylan, Gingembre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexi([ue et de Bourbon (boutures), etc. Graines de plantes médicinales, à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc., etc. Emballage spécial. — Nous croyons devoir appeler l'attention de notre clientèle d'outre-mer sur l'avantage qu'ils trouveront .i employer nos caisses vitrées (caisse Wardj pour l'ex[)édili()ii des jeunes plants ou des graines en stratification. GRAINES AGRICOLES ET INDUSTRIELLES Graines d'Arbres et d'.\rbustes pour pays tempérés et tropicaux. Assortiments de Graines potagères, Fleurs, etc., appropriés aux différents climats. CATALOGUE SPÉCIAL POUR LES COLONIES FRANCO SU'H DEMANDE Correspondance en toutes langues. — La maison n'a pas de succursale ni de dépôt. 10e Année Septembre 1910 No 90 ministère: des colonies Jardin Colonial L'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES Jardins d'essai des Colonies Tous documeiits et toutes communications leiatives à la rédaction doivent être adressés an Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies PARIS Augustin G H A L L A M E L , Editeur Rue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements partent du /er Janvier Prix de l'Année (France, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 fr. La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. Les citations ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner la source ,„.__._^^^^^ s E.\p»" Univ"" Anvers 18114 2 MÉDAILLES D'oU I MÉD. D'/IRGENI SOCIETE ANONYME DES Exp»" Univ"» Liège in05 S DIPLOMES d'honneur Engrais Concentrés à BNQ-IÔ (Belgique) Engrais complets pour Cultures tropicales Cotonnier. PRODUITS Caoutchouc, Canne à sucre Cacao, Tabac, Colon, Ba nane, Riz, Café, Thé, Mats Vanille, Indigo, Ananas, ^ Orangers, Citronniers, Pal- \ niiers, etc. Tabac. Superphosphate concentré ou double 43/5o o/o d'acide phosphorique soluble. Phosphate de potasse. 38 "/o d'acide phosphorique, 26 0/0 de potasse. Phosphate d'ammoniaque. 43 «/o d'acide phosphorique, G "/n d'azote. Sulfate d'ammoniaque, 20/21. Nitrate de soude, i.'./iG. Nitrate de potasse. ^ o/^ de pota.s.se, i3 o/^ d'azote. Sulfate de potasse, oO. — Chlorure de potasse, 9.5 Vo- s \ L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES 10e année Septembre 1910 No 90 SOMMAIRE DOCUMENTS OFFICIELS Pages Indo-Chine 177 | Madag-ascar 178 Nouvelles-Hébrides 182 ETUDES ET MEMOIRES Les Plantes à Caoutchouc du Nord de Madagascar, par H. Jumelle et H. Perrier de la Bathie 184 Cours de Botanique Coloniale appliquée, par M. Marcel Dubard, Maîlre de Conférence à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole Supérieure d'Ag-riculture Coloniale [suite) 197 L'Ylang-Ylanff (CananJ2;^a odorata Hook f.) Culture, Récolte, Prépa- ration par P. Advisse-Desruisseaux, Ingénieur ag'ricole à Anjouan [suite) 217 Recherches sur le traitement mécanique des fruits de l'Eloeis, par MM. Yves Henry et Paul Ammani (suite) 226 Les Maladies des Plantes cultivées dans les Pays chauds : Maladies de la Canne à sucre, par L. Maublanc, d'après les notes et travaux du D"" G. Delacroix (suite) 282 NOTES Le Cacao dans les Colonies allemandes 262 Note sur le Ficus Albinervis à la Réunion^ par M. Dussert, Ing-é- nieur d'Ag^riculture Coloniale 255 Le Coton au Caucase, par V. Thiébaut 257 Statistiques commerciales. — Exportations agricoles et forestières des Colonies françaises 258 Cours et marchés des produits Coloniaux (caoutchouc, coton, café, cacao, matières grasses, textiles, g-ommes, poivre, ivoire, bois) 259 Bibliographie v et VIII MINISTÈRE DES COLONIES Jardin Colonia! Nogbnt-sur-Marne AVIS Les Laboratoires de recherches du Jardin Colonial se chargent gratuitement de toutes déterminations des matières premières intéressant la production des Colonies françaises : Etude des matières premières. Détermination de leur origine, de leur valeur commerciale, de leurs applications. Le Jardin Colonial analyse les terres des Colonies et les engrais qui peuvent y être employés. TARIF DES ANALYSES PAYANTES : Analyse chimique complète (cailloux, sable, argile, calcaire, débris organiques et humus) 25 fr. Engrais chimique par élément do- sé 5 fr. Analyse chimique complète(azote, acide phosphorique, chaux, magnésie, po- tasse) 25 fr. Protection contre la Chaleur Solaire SUR TOUTES TOITURES EN VERRE, ZINC, ARDOISE, TOLE ONDULEE, ETC., ETC. Breveté par r JU| S 1^ L. s.G.D. G. Application rapide A l'eXTÉUIEUK Lumière tamisée sans obscurité En lèv entent facile SANS AlilMKU verre ni mastic ENDUIT LIQUIDE ÉCONOMIQUE Une attestation entre mille. — je suis liemeux >^ 6 ç •t >> FiK. 14. La culture temporaire peut être faite en même temps que celle de Lylang mais si le temps est favorable il vaut mieux la commen- cer un mois avant. Après un an et à l'époque des pluies elle devra disparaître. Plantation. L'époque de la plantation est celle de l'apparition des pluies d'hivernage LYLANG-YLA^G 219 Trois cas se présentent : 1° Soit que les plants proviennent des plates-bandes. Ils sont alors à poils. 2** Soit qu'ils proviennent des pots de bambou. 3° Soit encore des pots de gaines de bananier (tentes). Plants à racines nues. — En enlevant les plants des plates-bandes leurs racines sortent du sol dépourvues de terre et sont exposées à Tardeur du soleil, il faut alors prendre des précautions pour les en préserver en les transportant au champ qui leur est désigné, sans cela la reprise serait médiocre. Il faut aussi arroser copieusement le sol de la plate-bande avant d'enlever les jeunes vlangs pour avoir moins de chance de briser leurs racines. Il est bon de les retirer avec une motte de terre et ceci est surtout recommandable quand Fig. 15. on a alfaire aux plants qui ont été mis en nourrice et qui sont déjà assez grands. Leur système aérien est très développé et évapore beaucoup. Avec la motte de terre les racines rentreront en fonction dès la mise en place et pourront absorber leau du sol pour rem- placer celle évaporée par les feuilles. La plante résistera alors mieux. Mais si les racines sont nues et plus ou moins brisées la plante ne peut pas absorber de suite l'eau du sol et comme ses feuilles évaporent toujours l'eau de ses tissus, l'équilibre entre l'absorption et Tévaporation se rompt; son système foliacé se dessèche et elle meurt souvent, ou reprend lentement. Une précaution à prendre quand on plante des sujets à poils est d'enlever une partie de leurs feuilles pour diminuer l'évaporation. Une fois arrivé au champ on enlève les piquets qui marquent l'emplacement des trous et dans chaque trou on place un ylang, 220 ÉTUDES ET MÉMOIRES en creusant avec la main ou un plantoir k la place du piquet une petite fosse ayant comme profondeur la long-ueur du pivot ^ du plant. Au centre et au fond de cette petite ouverture on fait un petit cône (fîg. lo) de terre et on y place le plant en dirigeant ses racines tout autour du petit cône de terre. On comble la fosse avec la terre qu'on a enlevée pour la faire et on presse légèrement avec les mains autour de la plante pour bien tasser la terre. Un arrosage pratiqué de suite après la plantation parachève le tassement de la terre. 11 faut bien faire coïncider le collet du plant avec le niveau du sol. 11 est très mauvais de mettre 2 ou 3 plants dans un même trou sous prétexte d'avoir une récolte plus belle : elle sera moindre parce que les arbres en grandissant vont se gêner mutuellement et n'au- ront pas assez de nourriture et d'air à leur disposition. Plants provenant des pots de hamhoii. -. — On transporte les pots au champ. Auprès de chaque trou on en dépose un. Pour extraire l'ylang du pot. on ouvre ce dernier en deux parties égales de deux ou plusieurs coups de sabre d'abatis ou d'un fort couteau quel- conque. Il en sortira une motte de terre au centre de laquelle .se trouve le plant. On enlève, si l'on veut, les petits cailloux qui restent adhérents au-dessous de la motte et on la met en terre à la place du piquet qui marque le centre du trou. Le niveau supérieur de la motte de terre doit coïncider avec la surface du sol. Plants provenant des pots de gaines de bananier. — Chaque pot étant déposé auprès d'un trou, il est préférable d'enlever les gaines avant de planter 1 ylang avec la motte de terre qui entoure ses racines. Alors on procède comme précédemment. Mais comme à l'époque de la plantation ces gaines sont presque pourries, on peut placer le tout dans le trou et les gaines donneront de l'humus au sol quand elles seront décomposées. Seulement, si les bords du pot dépassent le niveau de la terre qu'il contient, il faut couper ces bords pour que la surface supérieure de la motte soit de niveau avec le sol. Si on laisse les bords du pot dépasser le sol, après la plan- tation, les gaines en se desséchant produisent un vide entre la motte I. Il est utile de ne pas briser la racine pivotante du plant dans ses manipulations. Car, l'on sait, c'est cette racine qui consolide surtout l'arbre et puise dans les couches profondes du sf)l l'oau ({ui lui est nécessaire en lem|)s do sôcheresse. L YLANG-YLANG 221 de terre du plant et les parois du trou. L'air pénètre et dessèche les racines de l'ylang' qui souffre s'il fait trop sec. Les plants, une fois en place, il est de toute utilité de les abriter pendant quelques jours contre lardeur du soleil. On les recouvre donc d'une sorte de chapeau (fig. 16) fait avec des organes foliacés quelconques. Mais ce qui convient le mieux dans ce cas, ce sont les feuilles du Cycas révolu ta. Chaque feuille est coupée en deux morceaux. On pique oblique- ment dans le sol tout autour de Tylang 6 ou 8 de ces morceaux en faisant rejoindre leur sommet. On a ainsi un cône qui est d'une protection très efficace. Quand le plant a bien repris, on commence par éclaircir l'abri. Tous les 4 ou .") jours on en enlève une partie pour accoutumer l'ylang^ à la lumière et fortifier ses feuilles qui brûleraient si elles recevaient d'un seul coup les chauds rayons du soleil. Soins d'entretien. Sarclage. — Il faut autant que possible tenir le terrain net d'herbes et à chaque fois que le besoin se fait sentir, il faut le sarcler. Quand la plante a atteint 0"' oO de hauteur, il faut surtout ne pas laisser d'herbes qui soient aussi grandes qu'elle, parce que l'vlang qui manque d'air perd ses branches latérales. Quelquefois, pour cause d'économie, on ne sarcle pas tout le champ, mais alors il faut détruire la végétation herbacée tout autour de la plante sur un cercle dont le rayon doit être au moins 222 ÉTUDES ET MÉMOIRES égal à la longueur des branches de l'arbre. Une bonne opération consiste à enfouir à 0'" 30 ou 0'" 40 des ylangs, l'herbe provenant des sarclages. On donne ainsi à ses arbres de l'engrais vert. Fumure. — L'ylang-ylang poussant très bien dans les endroits où on le plante, il est rarement fumé. Mais on peut l'avoir placé sur un terrain peu riche, alors un an après la plantation, à l'arrivée des pluies, il est bon de lui donner une fumure : dans 2 trous rec- tangulaires de 0'" 40 X 0'" 20 et de 0'" 20 de profondeur placés de chaque côté de la plante et à 0'" 40 d'elle, on dépose du fumier. Puis on le comble avec de la terre et on tasse pour empêcher l'évapora- tion des gaz du fumier. L'engrais chimique est aussi à conseiller pour lylang et on peut essayer la formule suivante : ; Répandu en couverture partie Nitrate de soude, 50 kilos | en septembre ' et partie en ' janvier -. Sulfate de potasse, 20 kilos ^ Enfouis en une seule fois en Superphosphate de chaux, 50 kilos ' septembre. Cette formule s'applique pour un hectare et pour des arbres âgés d'une année. Pour ceux de 3 ans et plus, on peut doubler ou tripler la dose. Voici une autre formule qui peut être appliquée à des arbres âgés : Scories de déphosphoration, 500 kg. { A renouveler tous les 3 ans Chlorure de potassium, 150 kg. ' seulement. [ Répandu en couverture en Nitrate de soude, 500 kg. ) deux parties comme pré- [ cédemment, tous les ans. L'engrais chimicjue se place autour tle la plante dans des cuvettes circulaires pratiquées à 0'" 'lO de l'arbre. Si le terrain est pauvre en chaux, on peut en épandre de 150 à 200 kilos à l'hectare en couverture. La fumure est nécessaire quand dans une phmtation déjà assez âgée les ylangs végètent mal et soutirent ; il faut alors leur donner du fumier à haute dose ou de l'engrais chimique. Le fumier peut être 1. Janvier et scplcnibi'e pour les pays de riléiiiisphère sud. 2. Ibid. l'ylang-ylang 223 alors répandu en couverture autour de l'arbre et formant un cercle dont le rayon est donné par la long-ueur des racines de l'arbre, à la dose de 100 à 150 kilos par individu. La matière organique du fumier retenant l'humidité, une fumure donnera de très bons résul- tats dans les terrains secs. Nous faisons remarquer que les formules d'eng^rais établies précédemment ne sont pas rigoureuses. En effet, une bonne formule d'engrais chimique ne peut être établie que quand on a les renseignements suivants : 1" L'analyse du sol ; 2° l'analyse de la plante qu'on veut traiter à l'engrais, ou du moins l'analyse de la partie de cette plante qui est exportée du champ. Pour l'ylang donc, c'est la teneur en principes fertilisants con- tenus dans les fleurs qu'il faut connaître. Une bonne opération consiste à étendre au pied des arbres le résidu de la distillation des fleurs. La plupart des éléments orga- niques et minéraux de celles-ci feraient retour au sol. Paillarje. — Quand, après la plantation, arrive la saison sèche il faut pailler les ylangs et autour de chaque plant on forme un cercle de paille sèche, dont le diamètre doit avoir au moins 2 mètres. Lorsque l'ylang a bien grandi et qu'il donne beaucoup d'ombre le paillage n'est plus nécessaire Écimage. — Pour faciliter la cueillette des fleurs, il ne faut pas laisser l'ylang-ylang pousser naturellement, et quand il a atteint 2"' 30 à 3 mètres de hauteur ' (il a alors de 2 ans 1/2 à 3 ans) on l'arrête en supprimant son bourgeon terminal. Toute la' sève se porte, de ce fait, dans les branches qui gran- dissent beaucoup, deviennent horizontales, et sont plus à la portée de la main. L' écimage a aussi pour effet de faire sortir des gourmands au sommet et sur les branches supérieures de l'arbre. Avec un couteau bien tranchant, il faut couper ces gourmands à leur base dès qu'ils se montrent. Si on les laissait, ils attireraient toute la sève à eux et les branches latérales en souffriraient. Tout le temps que l'ylang vit, il peut émettre des gourmands ; il ne faut pas négliger de les supprimer. Taille. — Elle est peu pratiquée sur les ylangs. Mais il est bon d'en- J. Certains planteurs léciment quand il n"a que f'ôO à 2 mètres de hauteur. 22 i ÉTUDES ET MÉMOIRES lever les branchettes et branches mortes, et celles qui sont de trop et rendent l'arbre trop touffu, comme le cas se présente quelquefois, afin que 1 air et le soleil pénètrent bien dans toutes les branches utiles et arrivent jusqu'au tronc de l'arbre. Cultures intercalaires. Après l'enlèvement des plantes qui ont procuré de l'ombre à la plantati m pendant la première année, on peut faire entre lesylanj^^s des petites cultures. La patate, l'arachide ou d'autres plantes qui ne viennent pas tr >p hautes peuvent être essayées avec avantage. Mais toute culture qui ne permettrait pas le complet accès de l'air dans les branches de 1 ylang ne doit pas être entreprise. On peut planter le Cananga odorata dans un jeune champ de manioc. Ce dernier lui procurera l'ombre temporaire qui lui est nécessaire dans son bas âge. Le manioc étant récolté quand il a de lo à 20 mois d'existence, l'ylang reste alors libre sur un terrain bien aéré. Il en va de même pour l'ambrevade ou d'autres arbustes qui n'occupent le sol que pendant une année ou 18 mois. Durée dune plantation d'Ylangs. Elle varie suivant la composition du sol, les conditions clima- tologiques et les soins donnés à la plante. Un champ d ylangs peut en général durer 20 ans et plus, mais après 12 à 15 ans on a avantage à le supprimer, parce que sa pro- duction faiblit et pour ne pas trop épuiser le sol. Si l'on veut, on peut rajeunir un champ d'ylangs et par suite augmenter sa durée : souvent, par manque de soins, l'arbre vient très grand, ses gourmands se développent et ses branches latérales meurent ; la récolte des fleurs devient très difficile. Alors on le coupe à 0"' 20 du sol. Il émettra de nombreux rejets (|u on enlèvera, sauf les deux plus forts qui vont se mettre en fleurs au bout de deux ans et continueront à produire pendant plusieurs années. Une forte fumure peut être appliquée avec avantage au moment de l'apparition des premiers rejets. Le rajeunissement ne doit être effectué qu'à la saison chaude et pluvieuse. LYLANG-YLANG 225 Ennemis. Une fois en place, les jeunes ylangs sont encore quelquefois détruits par les limaces et les escargots. Les fourmis leur font aussi des dommages. Un petit coléoptère gris, ayant 1 centimètre de long de la famille des curculionides, le Cratopus punctum, fait des entailles aux bords de leurs feuilles. Des petits Dactylopius (pous blancs) ' se mettent dans les fleurs et se groupent sur les étamines sans pourtant faire grand tort aux fleurs. Un Lecanium (fig. 17) à carapace blanche et cireuse, attaque les branches. Fig-. 17. Lecanium âgé sur une portion de branchette. (Grandeur naturelle.) Mais, le plus grand ennemi de l'ylang, c'est le vent, qui brûle les feuilles de l'arbre, et brise ses branches, quand il est violent. J. Le Dactylopius est appelé souvent pou. Linné qui a créé l'espèce Dactylopius Adonidum l'avait daljord appelé Pediculus Adonidum (pou des Adonis). Au Mexique le Dactylopius se nomme pulgon (pou). P. Adyisse-Desruisseaux, [A suivre.) Ingénieur agricole. Bul. du Jardin colonial. 1910. II. — N" 90. 16 RECHERCHES SLR LE TRALrEMEXT MÉCAMQLE DES FRUITS DE L ELŒIS {Suite.) C. — Influence de la dessiccation. Lorsqu'on examine les éléments constitutifs des noix, mal cas- sées, et de celles restées entières, après un traitement, on constate uniformément qu ils sont formés de frag'ments de noix ou de noix chez lesquelles l'adhérence, entre la coque et l'amande, est consi- dérable. Si l'on fait la part de la vitesse, qui peut être insuffisante, dans le cas des noix non cassées, ou trop forte, dans celui des noix complè- tement éclatées, on peut dire que cette adhérence est la seule cause des déchets constatés au concassage. D'autre part, on constate que les éclats de coque, à moins d'une vitesse exagérée et inutilisable, dans la pratique, sont, en général, formés de la moitié ou du tiers- de la coque entière ; les petits frag- ments sont peu nombreux. C'est une cause de réelles difficultés, dans la séparation mécanique des éléments du produit du concas- sage. C'est dans le but de résoudre ces deux imperfections, qu'une série d'essais a été faite sur les lots 1 et 2, soumis k des degrés de dessic- cation variés. Les graines de ces deux lots avaient été exposées au soleil, pen- dant deux mois, par lindigène, avant la vente. Des portions de ces deux lots furent traités, tels quels, et d'autres, soumis à une dessiccation, à feu nu, sur tôle ondulée, pendant 2 et 4 heures. En outre, deux autres lots de noix, semblables au lot N" 1, l'un d'eux fraichement préparé, et l'autre séché au soleil, pen- dant trois semaines, furent également mis en expérience. La vitesse adoptée, pour ces essais, fut de 31 tours de volant par minute. TRAITEMENT MECAMOUE DES FRUITS DE L ELŒIS 227 N" de l'essai D^ré de dessiccation Pour 100 noi.\ Observations Bien cassées Mal cassées tr. 10 11 12 13 14 15 1(5 17 / Noix fraîches / _• l 3 semaines au soleil.... c t Z / 8 semaines au soleil.... >^ 1 - heures à feu nu l 4 heures à feu nu 50 70 S2,5 92 95 45.2 18 11.5 5 2 2 8 12 6 3 2.8 ^j f 8 semaines au soleil Z s 2 heures à feu nu -^ 1 4 heures à feu nu 85,4 93 9ti 9.6 4.5 •1 5 2,5 2 L'examen de ce tableau, et mieux encore celui des lots travaillés, fait ressortir l'intluence considérable qu'exerce la dessiccation sur le rendement au concassage. Dans l'essai N*' 10, où l'adhérence était la plus complète, entre les amandes et les coques, et où le taux d humidité réduisait forte- ment l'élasticité de ces deux éléments, les 2 3 des noix, mal cas- sées, étaient formés d éclats complets de coque et d'amande adhé- rents, l'autre tiers d'amandes nettes éclatées ou pénétrées profon- dément, par des éclats de coque. Dans l'essai N'' 11, 10 % des amandes nettes sont encore plus ou moins éclatées : 10 °/o seulement des noix, mal cassées, sont formés de noix totalement éclatées, le reste est formé de noix, à coque mal brisée et adhérant à l'amande. Les coques sont formées de très gros fragments, la moitié ou le 1/3 de la coque entière fendue dans le sens longitudinal. Par contre, dans les essais N"* 14 et 17, on relève des proportions de 18 et 20 °/o d'amandes, plus ou moins éclatées, proportions dues à l'état de dessiccation avancée des amandes. Les débris de coque sont de plus en plus petits, et une grande partie pourrait être séparée, par simple triage. La conclusion qui se dégage de cet essai, par comparaison avec les essais de vitesse (lot N" 2), est que 1 on peut accroître le rende- 228 ÉTUDES ET MÉMOIRES ment en noix bien cassées, de 11 "/o, soit en passant de la vitesse fournie par 51 tours à celle fournie par 81 tours, soit en passant les noix, à feu nu et modéré, pendant quatre heures. Dans les deux cas, le taux d'amandes atteint est sensiblement le même . Au point de vue pratique, le second procédé l'emporte de beau- coup sur le premier ; dans les machines à bras, il est très aisé de fournir une vitesse constante de l'A) à 5o tours de manivelle, par minute; il est impossible de le faire, à partir de 65 tours. Dans les machines, mues par transmission, 1 obtention d'une vitesse nor- male de 81 tours de volc^nt serait excessivement dispendieuse. La suite des essais comporte la combinaison de deux éléments étudiés ci-dessus. Seule, la combinaison triag-e et vitesse a été laissée de côté, comme ne présentant pas un intérêt suffisant, dans l'application. Les effets de ces deux facteurs ne sont, en effet, pas parallèles mais successifs, ils ont été étudiés séparément. Il en est, en partie, de même de la combinaison triag-e et dessic- cation ; il était cependant nécessaire de la mettre, en essai, à l'effet de se rendre compte, plus exactement, de l'effet de la dessiccation sur les diverses grosseurs de noix. D. Influence du triage et de la dessiccation. Ces essais furent exécutés avec les mêmes triag-es c{ue ceux de la série B, la dessiccation ayant lieu, pendant deux heures, à feu doux, sur une plaque de tôle et k 51 tours de volant. N de l'essai Poids en vert de la noix Pour JOO noix Bien cassées Mal cassées Entières Amandes doubles l'J 20 21 22 7,;') f,'!'. .4.4 .. 3,;j » 2,.s ., l.!> » ito 91 9'i,5 9'.,r, 92 7,8 3.2 3 1,5 2,3 2 2 2,3 3.4 6,5 16 7 5,5 6,5 A Connue le tableau d'essais de la série B, celui-ci montre : que la TRAITKMENT MÉCANIQliE DES FRUITS DE L ELŒIS 229 vitesse choisie est optima pour une grosseur déterminée de noix ; que la proportion de noix, mal cassées, croît avec la grosseur des noix et que celle des noix entières suit une progression inverse. L'observation nouvelle ressort de la comparaison des rendements dans les deux cas : Noix ordinaires.. . . — scchées Poids moyen des noix, en vert, en ^'ranimes. -,.'1 i, i 3,3 2,8 1,9 83,5 °/„ 90 — SJ,5 "jo 91 — 92.2 » „ 94. ô — 91,6 " „ 94,6 — 91,1 " „ 92 — Les accroissements de rendement, en noix bien cassées, sont resT pectivement, et dans le même ordre : 6,o "/o — ^,^°/o — ^,3 °/o — ■ 3°/o — l,9o/jj. Ils montrent, qu'au point de vue pratique, si on peut négliger de pousser, assez loin, la dessiccation des noix petites et moyennes, on augmente sensiblement ce rendement, par la dessiccation des grosses noix. Lexamen des noix, restées entières, montre que les amandes qu'elles contiennent, sont pour la plupart libres et que l'on pour- rait, par une légère augmentation de la vitesse, accroître encore le rendement des noix grosses et petites, pour les mêmes raisons que celles indiquées aux essais série B, ce qui nous amène naturelle- ment aux essais, par combinaison de la vitesse et de la dessiccation. E. — Influence de la dessiccation et de la vitesse. Ces essais ont été effectués sur des noix du lot N" 2, séchées, pendant deux heures, au feu doux. Chaque essai a porté sur 1.200 noix pesant, avant dessiccation, 3 kil. 248, en moyenne, et 2 kil. 945, après dessiccation. La perte de poids subie, à la dessicca- tion, fut donc de 9,4 ''/o. L'examen du tableau montre l'importance d'un fait nouveau, dans le travail des noix séchées : l'éclatement des amandes, en deux ou plusieurs fragments. Cet éclatement se manifeste d'une façon très sensible, dès que l'on dépasse 61 tours de volant, par minute. Il devient un critérium, dans le choix de la vitesse, pour une dessiccation donnée. 230 ETUDES ET MEMOIRES N-de l'essai Vitesse tours Pour 100 noix Observations (Décompte des amandes nettes) Bien cassées Mal cassées C 23 24 25 26 27 41 51 61 69 ■75 . 35 95 97,5 98 99,5 5 2,4 2 1 0 10 2,6 0,5 0,5 0,5 s "/„ d'amandes légèrement éclatées. 2 — — éclatées en deux. Coques grosses. 18 » „ damandes légèrement éclatées. 5 — — éclatées en deux. Coques moyennes. 12 »/„ d'amantles légèrement éclatées. (3 — — éclatées en deux. '2 — — brisées. Coques petites. 60 °/„ damandes légèrement éclatées. ) 30 — — éclatées en deux. '10 — — brisées. Coques petites. 56 ° o damandes légèrement éclatées. '14 — — éclatées en deux. '30 — — brisées. Coques petites. Pour 41 tours de 83 °/o d^amandes commerciales. — 51 — 90 — — — 61 — 92,5 — — — 69 — 58 — — — 75 — 54,5 — — Les chiffres de 95 et 97,5 "/„ pour les vitesses de 51 et 61 tours, peuvent être acceptés comme justes, étant donné que tout traite- ment, même à froid, donne toujours une proportion de 5 à 6 "/„ d'amandes éclatées. Au point de vue pratique, ces essais montrent : l** Qu'avec des noix séchées, il est, de toute importance, de déter- miner, avec soin, la vitesse optima du tambour, aiin de rester en dessous du point critique, à partir duquel, le taux d'amandes bri- sées devient, tout de suite, très élevé. 2° Que Ton peut, par une dessiccation raisonnable, faire îles éco- nomies, très sensibles, sur la vitesse. La comparaison de ces essais, avec ceux de la série A, le fait TRAITEMENT MÉCANIQUE DES FKUITS DE l'eLŒIS 231 ressortir très nettement; elle montre, qu'avec cette dessiccation, on peut obtenir à 51 tours, un rendement plus élevé qu'avec les noix non séchées travaillées à 61 tours. Rendements Non séchées Séchées 2 heures. A 41 tours 62,5 % 85 "/o A 51 — 85,4 o/o 95 «/o A 61 — 93,5 o/o 97,5^0 Il est à présumer, qu'à une vitesse intermédiaire, des noix triées et séchées, par un procédé plus perfectionné que celui, très rudi- mentaire, que nous avons employé, fourniraient un rendement voisin de 97 à 98 °/o d'amandes commerciales, déduction faite, bien entendu, des amandes doubles. C'est la conclusion qui se dégage de toute cette série d'essais. Yves Henry et Paul Ammann. LES MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS [Suite.) MALADIES DE LA CANNE A SUCRE Maladie de l'ananas ' (PI. LXI), — La maladie de r ananas ou pourriture noire envahit à la fois les tiges adultes, les cannes à sucre en voie de croissance et les boutures. Comme la plupart des maladies dont nous avons déjà parlé, les caractères extérieurs en sont peu visibles. En coupe, par contre, les tiges attaquées pré- sentent une coloration rouge carmin, puis noire, qui débute au voisi- nage d'une plaie ou, dans les boutures, à la surface de section, puis s'étend dans les tissus tendres et riches en sucre de la partie cen- trale. Plus tard les parties malades se résorbent et disparaissent, laissant les entre-nœuds creux et fortement colorés en noir. Ils exhalent une fine odeur qui rappelle celle de l'ananas et a A^alu son nom à la maladie. Cette odeur, jointe au noircissement des tissus, caractérise parfaitement cette altération. C'est Went ^ qui le premier, en 1893, distingua la maladie de l'ana- nas, en précisa les caractères et en détermina la cause. Il observa que les tissus malades, dont la membrane est au début colorée en rose, sont parcourus par un mycélium incolore ou légèrement teinté de brun, cloisonné, épais de 3,o à 7 ;x, riche en gouttelettes hui- leuses. Ce mycélium produit des fructifications, notamment de grosses conidies noires, très abondantes, (jui donnent aux parties atteintes leur coloration caractéristique. Ces conidies se forment en chaînes au sommet de rameaux courts et grêles, nés sur les filaments mycéliens; elles sont ovales, de couleur brun noir et enveloppées d'une épaisse membrane; leur contenu est fortement réfringent et 1. KniGER, loc. cit., p. il.3. — W'akkhh et \A'ent, loc. cit.. p. 4». 2. Went, De Anunasziekte v.in hct sniherriet (Aroliiof voor de Ja\!i Suikerind., 1893;. MALADIES DES PLANTES CULTIVEES DANS LES PAYS CHAUDS 233 pourvu de grosses gouttelettes à maturité ; leurs dimensions varient entre 16 à 49 [j. de longueur sur 9 à 12 de largeur. En dehors de cette forme on trouve aussi de petites conidies hyalines qui prennent S fe 1^ b Planche LXI. Thielaviopsis paradoxa (de "Seynes) von Hôhnel. — 1. Un rameau portant une longue chaîne de conidies hyalines. — 2. Extrémité d'un rameau fertile jeune, à l'inté- rieur duquel se diflerencient les conidies. — 3 et 4. Rameaux plus âgés expulsant des conidies hyalines. — 5. Conidies (incolores). — 6. Formation de conidies à membrane un peu épaissie et brune dans l'intérieur d'un filament. — 7. Conidies complètement mûres, brunes, en chaîne à l'extrémité d'un filament. — S. Germination d'une conidie brune ; le filament reproduit de petites conidies hyalines. (Fig. 1 à 7 d'après Went ; fig. 8 d'après (]obb.) naissance dans l'intérieur même des filaments : le rameau qui les porte est nettement ditférencié et se distingue du mycélium par sa forme renflée au-dessus de sa base (9 [j. de diamètre environ), puis longuement amincie au sommet ; il est constitué par plu.sieurs cel- 234 ÉTUDES ET MÉMOIRES Iules courtes, puis par des cellules qui deviennent de plus en plus long-ues à mesure qu'on se rapproche de l'extrémité. C'est dans l'in- térieur même de ce tube, à partir de son sommet, que se différencient les conidies qui forment des chaînes de 3 à 4 spores, quelquefois plus (jusqu'à 20) ; elles sont mises en liberté par une ouverture per- cée à l'extrémité du rameau dans lequel elles ont pris naissance. Ces conidies sont cylindriques, tronquées aux deux bouts, incolores et munies dune membrane mince ; leurs dimensions sont très variables et oscillent entre 8 à 14 [^, de long sur 4 à 5 de large. Mais ces deux sortes de spores, hyalines et colorées, ne sont pas si distinctes que la description précédente pourrait le laisser croire. Went avait déjà observé des conidies ovales, à membrane épaissie et légèrement brune, formées dans les mêmes conditions que les conidies hyalines et constituant un intermédiaire entre les deux sortes de spores. Plus récemment von Hôhnel ' a montré que tous les passages existaient entre ces conidies : souvent toute la chaîne reste hyaline; d'autres fois, une partie reste incolore, tandis que l'autre brunit ; enfin toutes les spores peuvent se colorer rapidement et il devient alors très difficile de constater qu'elles ont pris naissance dans l'intérieur d'un filament. Il en résulte que les spores hyalines ne sont qu'un stade de développement des spores brunes, stade auquel elles peuvent demeurer ou qui, au contraire, n'est que tran- sitoire. Went, après avoir étudié ce champignon, le considéra comme le type dun genre nouveau et le décrivit sous le nom de Thielaviop- sis ethacelicus - à cause de l'analogie qu'il présente avec la forme conidienne bien connue du Thielavia hasicola. Mais, comme von H<)hnel l'a montré, le chamj)ignon de la canne à sucre est identique à une espèce antérieurement trouvée à Paris par de Seynes*^ sur des fruits d'ananas et nommée par lui Sporoschisma paradoxum ; de Seynes a d'ailleurs suivi avec soin et dessiné le mode de formation des conidies ; aucun doute ne peut subsister sur l'identité de son espèce et de celle de Went. Ce champignon doit dès lors, par suite des règles de priorité, prendre le nom de Thirinriopsis paradoxa 1. Vo.N HôiiMîi, in Hech^•if,'ia. t. \LI1I, p. 29.). 2. Ce nom est incorrect : Went aurait dii écrire Thielaviopsis elhacefica. 3. De Seymîs, Recherches pour servir à Vhisloire naturelle des véffélaux inférieurs, III. 1, p. 28-32. pi. I. fifr. 22-2.'i et in Bull, de la Soc. botan. de France, XX.XIV, 1887, p. x.\vi. MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 235 (de Seynes) v. Hohn., car elle ne peut rester dans le genre Sporos- chisnia dont les spores sont cloisonnées, ni dans le genre Chalara (spores toujours hyalines) dans lequel Saccardo ' l'avait rangé. C'est très vraisemblablement aussi le même champignon que Delacroix - a étudié sous le nom de Endoconidlum fragrans Del. ; von Hohnel '■'' considère l'espèce de Delacroix comme un stade jeune du Thielaviopsis paradoxa; cependant, dans toutes les cultures que j'ai vues, quel que soit leur âge, on ne constate jamais le brunis- sement des conidies ; il faut sans doute voir dans cette forme une simple variété blanche du Thielaviopsis, car tous les autres caractères concordent parfaitement. Le Catenularia echinala Went serait peut-être aussi d'après v. Hohnel à identifier avec le Thielaviopsis. Signalons enfin la très grande ressemblance qui existe entre le Thielaviopsis paradoxa et la forme conidienne du parasite du can- ker du caféier, le Rostrella Coff'ese Zimm. Le Thielaviopsis paradoxa se cultive avec la plus grande facilité ; il forme un feutrage blanc qui ne tarde pas à brunir à partir du centre ; au début on ne voit que de petites conidies incolores qui germent très facilement ; plus tard apparaissent les conidies brunes ; à ce stade la germination en est moins aisée et le filament germina- tif reproduit la première forme. Le Thielaviopsis croît parfaitement sur les tranches de pomme de terre, sur les divers milieux nutritifs, notamment ceux qui con- tiennent du sucre, sur les fruits (ananas, mangues, bananes, etc.) qu'il détruit rapidement, etc. Ces cultures, surtout quand elles sont jeunes, exhalent l'odeur caractéristique des cannes malades ; la pré- sence de sucre paraît nécessaire pour la production de cette odeur qui disparaît quand on emploie par exemple des milieux salins pep- tonisés. Le saccharose et la dextrme sont transformés en glucose, puis en alcool et acide carbonique : le glucose s'oxyde pour donner de l'acide acétique, puis de l'éther acétique. Le champignon sécrète donc une diastase capable d'inA-ertir le saccharose; en plus il fait fermenter le glucose et se montre capable d'oxydation. 1. Saccardo, Sylloçfe Funjjoriim.X, p. 095. 2. G. Delacroix, in Bull, de la Soc. niycoloy-. de France, 189.3, p. 184> pi. XI, fig. 2. .3. V. Hohnel, Fragmente zur Mykoloçfie, VI Sitzungsber. des K. Akad. des Wis- sensch. in Wien. CXVIII, I, av. 1909 . 236 ÉTUDES ET MÉMOIRES Le Thielaviopsis paradoxa est un parasite de blessure qui s intro- duit par les plaies d'insectes, par la section des boutures, etc. Sur les tiges saines et indemnes 1 infection est toujours restée sans résultat (Went), sauf parfois sur les extrémités très jeunes, encore proté- gées et recouvertes par la gaine. Mais il suffît de faire une petite incision dans une tige pourvoir le champignon s'y introduire. 11 tue les cellules par ses sécrétions avant d'y pénétrer ; aussi trouve-t-on une zone de cellules mortes et rougies autour des tissus infiltrés par le mycélium. La maladie de l'ananas, d'abord observée à Java, doit exister presque partout où la canne à sucre est cultivée ; elle se rencontre dans l'Inde anglaise oii elle paraît assez rare (Butler), aux Antilles (Howard) où elle a été longtemps méconnue et où le Thielaviopsis avait été considéré par plusieurs auteurs comme une forme conidienne du Trichosphœria Sacchari Mass. Gobb l'a également observée aux îles Hawaï. Le Thielaviopsis d'ailleurs n est pas spécial à la canne à sucre. Nous avons déjà dit qu'il avait été découvert par de Seynes sur des ananas et c'est dans les mêmes conditions que Delacroix a trouvé son Endoconidium fragrans. Von Hôhnel l'a rencontré en Autriche sur les fruits du cocotier et d'après Petch ' il est capable d'attaquer la tige de la même plante et d'en détruire toute la partie centrale qu'il transforme en une masse brune. Sur la canne à sucre les dégâts causés par la maladie de l'ananas peuvent être assez graves, surtout sur les jeunes plantes et les bou- tures ; sur les pieds déjà développés le mal ne se traduit que par une mort prématurée et par une moins grande richesse en sucre. Mais les jeunes plants fortement atteints périssent rapidement : il en est de même des boutures. Ajoutons cpie la maladie sévit souvent sur des pieds isolés et que les véritables épidémies sont rares. Ce sont surtout les variétés tendres qui ont à souffrir des attaques d u Th ie la v iops is . Traitement. — On ne peut songer qu'à garantir les boutures oîi le champignon pénètre par la surface de section. Aussi a-t-on pro- posé de désinfecter cette plaie ou de la recouvrir d'un enduit empê- I. Fetch, a Slein Disense of Ihe (Joconulpalin (^ircul. uI'IIr- 1{. liot. Gard., Ceylun, 1907, vol. IV, n" 8). MALADIES DKS PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 237 chant les germes de s'y introduire. Naturellement ces boutures doivent être prélevées sur des cannes parfaitement saines et tous les pieds malades arrachés et brûlés. Pour le badig-eonnage des plaies on a proposé diverses substances : lait de. chaux, pétrole, g-oudron, bouillie bordelaise, etc. Prisen- Geerligs ' a étudié comparativement ces substances : il traitait les boutures, puis les réunissait en paquets contenant un fragment de tige malade. Ces expériences ont abouti aux conclusions suivantes : le lait de chaux est inefficace et les boutures qui en sont enduites s'infectent aussi facilement que celles qui ne sont pas traitées ; le g-oudron au contraire donne de bons résultats et surtout la bouillie bordelaise dont il recommande particulièrement l'emploi. D'après Hein-, ces résultats ne sont pas définitifs; les expé- riences de cet auteur ont été conduites d'une autre manière : les sections des boutures infectées avec une culture pure du Thielaviop- sis, sont ensuite badigeonnées avec diverses substances. Le goudron- nage se montre dans ces conditions préférable au trempage dans la bouillie bordelaise ; d'ailleurs ce traitement ne paraît pas influer sur la reprise des boutures. Coniothyrium Sacchari (Massée) Prillieux et Delacroix {Melan- conium Sacchari Massée et Trichosphseria Sacchari 'Massée) (PL LXII). — Massée ^ étudiant des échantillons de cannes à sucre provenant de la Barbade et attaqués par une maladie connue dans cette région sous le nom de « rind disease », trouva à la surface et dans l'intérieur des tissus diverses fructifications qu'il rattacha à une même espèce, le Trichosphseria Sacchari Massée, considérée par lui comme un grave parasite des tiges. Quelque temps après Prillieux et Delacroix ^ eurent l'occasion d'examiner des échantillons de l'Ile Maurice présentant des symp- tômes analogues et sur lesquels ils purent retrouver la plupart des formes signalées par Massée. 1. Prixse>-Geeri-igs, in Archief v. d. Java Siukeriiid., 2' p., 1898, p. 923-925. 2. Hein, Bijdragen tôt de desinfectie van bihif ; Arch. v. d. Java Siukerind., 1899, p. 49-56). 3. G. M.\ssEE, On Trichosph.cria Sacchari Massée, a Fungus causing a Disease of the Sugar-Cane (Annals of Botanv, VII, 1893, p. 515, pi. XXVII). 4. Prillieux et Delacroix, Sur une maladie de la Canne à sucre produite par le Coniothyrium melasporum [Berk.) Sacc. (Bull, de la Soc. mycolof;. de France, XI, 1895, p. 75). 238 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les fructifications observées par Massée sont de plusieurs sortes. Dans l'iatérieur dçs tissus on trouve un mycélium hvalin, donnant naissance dans la cavité même des cellules à des conidies noires, ovales ou piriformes (18 X 9 ^x), disposées en chapelet à l'extré- mité des filaments ou isolées sur leur trajet. Ce sont les macroconi- dies de Massée, qu'on doit assimiler à des chlamydospores. Le même auteur observa en outre sur des fragments de tiges coupés et abandonnés à l'humidité une deuxième forme conidienne à petites spores hyalines ou microconidies. En dehors de ces deux premiers modes de fructification. Massée rencontra à la surface des cannes des pycnides abondantes et quelques rares périthèces. Les pycnides (stade Melanconium de cet auteur) sont enfoncées dans les tissus, aplaties et munies à leur som- met d'un large pore; leur surface hyméniale est en général forte- ment vallonnée de sorte que parfois la cavité est divisée en plu- sieurs loges incomplètes. L'hyménium est constitué par des stérig- mates hyalins, dressés (15 X 3 [;,), terminés par des spores ovoïdes, brunâtres, souvent atténuées à la base, parfois un peu arquées, mesurant 12 \j. de longueur sur 5 de largeur et pourvues de deux petites vacuoles. Ces spores sortent par le pore agglutinées en un long fil noir, contourné, pouvant atteindre plusieurs centimètres de long. Peut-être faut-il rattacher, comme simple synonyme, au Conio- thyrium Sacchari l'espèce décrite par Cooke ' sous le nom de Sfrumella Sacchari sur des chaumes de cannes à sucre provenant d'Australie ; la description de Cooke rend au moins cette assimila- tion vraisemblable. En tout cas le Coniothyrium est différent du Darluca melaspora Berk. que, sur la description originale, fort incomplète d'ailleurs, Saccardo avait rangé dans le genre Conio- thyrium et auquel Prillieux et Delacroix avait rattaché la forme pycnide qui nous occupe actuellement; Delacroix* d'ailleurs a lui-même reconnu cette erreur après examen du type de Berkeley, qui a les spores cloisonnées et doit porter le nom de Microdiplodia melaspora (Berk.) Grillon et Maublanc '. 1. Cooke, in Grcvillea, XIX, p. i5. 2. D"^ G. Dklacroix, Sur le Coniothyrium melasporum [Berix.) Sacc. de la Canne à sucre (Bull, de la Soc. Mycol. de Fr., XIll, 1807, p. 112). .3. Griffon et Mauula.vc, in Bull, de la Soc. Mycolog. de Fr., XXV, 1909, p. 55 (en note;. MALADIES DES PLANTES CULTIVEES DANS LES PAYS CHAUDS 239 Quant à la forme ascosporée observée par Massée, très rarement d'ailleurs, et décrite par lui sous le nom de Trichosphferia Sacchari, elle est constituée par de petits périthèces noirs, velus, renfermant des asques cylindriques, dépourvus de paraphyses; les ascospores Planche I.XII. Coniothyriiim Sacchari (Massée). — 1. Fraj;nient de canne à sucre portant de nom- breuses fructifications dont les spores sortent en longs filaments noirs. — 2. Coupe transversale d'une fructification. — 3. Portion de la paroi dune pycnide montrant la formation des spores. — 4. Spores. — 5. Germination d'une spore. — ô. Ghlamydo- spores (n'appartenant pas au Coniothyrium) dans un vaisseau d'une tige portant des pycnides. sont unicellulaires et mesurent 8 à 9 jj. sur 4. Cette forme n'a pu être retrouvée et rien ne vient prouver qu'elle appartient bien à la même espèce que les pycnides. Toutes les formes que nous venons de décrire ont été considérées ,par Massée comme divers modes de fructification de la même 240 ÉTUDES ET MÉMOIRES espèce ; nous avons déjà dit que ces conclusions étaient prématurées, puisque Howard ' a nettement démontré que les macroconidies et les microconidies appartenaient à une même espèce, tandis que les pycnides constituaient Tunique mode de reproduction connu avec certitude d'un champignon quon doit désigner sous le nom de Coniothyrium Sacchari (Massée) Prill. et Delacr. Nous ne reviendrons pas sur les chlamydospores qui rentrent dans le cycle de développement du T/iialaviopsis paradoxa. Mais alors on est en droit de se demander si le Coniothyrium n'est pas un simple saprophyte envahissant les tissus déjà tués et n'ayant aucun rôle dans li production du « rind disease». C'est à cette conclusion que se rallie Howard à la suite de ses recherches. Cepen- dant il y a lieu de remarquer que Prillieux et Delacroix ont obtenu des infections positives à l'aide de spores du Coniothyrium intro- duites dans une plaie faite au préalable; l'infection s'est manifestée par une coloration rouge des vaisseaux accompagnée d'un très faible épanchement gommeux ; la lésion ne s'étendant que de 3 cen- timètres environ au delà de la plaie. Au cours de premières recherches Howard - avait aussi obtenu des résultats analogues ; mais depuis il a déclaré ses premières expériences inexistantes, des essais entrepris avec des cultures pures du Coniothyrium ne lui ayant donné aucun résultat positif. Il est juste d'ajouter que qiielques essais négatifs ne peuvent suiïir à prouver l'inocuité d'un champi- gnon; et bien que les essais de Prillieux et Delacroix d'une part, les premiers essais d'Howard de l'autre ne soient pas absokiment démonstratifs, puisqu'ils n'ont pas été faits avec des cultures pures et que deux champignons au moins existaient simultanément sur les tiges qui ont servi aux infections, il est très possible que le Coniothyrium Sacchari soit, dans certains cas, capable de pénétrer par une blessure (galeries d'insectes par exemple) dans les tiges de la canne à sucre et d'y vivre en parasite. Ce qui tiendrait à appuyer cette opinion, c'est l'observation inédite de Delacroix qui a rencontré sur des cannes le Coniothyrium seul, non accompagné de chlamy- dospores dans les tissus. De nouvelles recherches seraient à entre- prendre pour élucider définitivement la question du parasitisme du Coniothyrium Sacchari. 1. A. Hll^vAru>, On soine Diseases oflhe Siu/ar Cane in Ihe Wesl Indies (Aiinals of Botany,X^"II, lito.'J, n» i.xvi, p. 373;. 2. A. HowAui>, On Trichosphiuria Sacchari Massée (Annals of Botany, vol. XIV, 1900. p. 617). MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 241 Ajoutons que ce champig-non est fréquen't dans les Antilles, existe ég-alement à Maurice, dans l'Inde, au Tonkin, en Australie, etc. Il ne semble pas avoir encore été rencontré de façon certaine à Java (les observations de Went se rapportent sûrement à une autre espèce). Lasiodiplodia Theobromee (Pat.) GrifF. et Maubl. [Diplodia cacaoicola Henn.). — Nous avons déjà parlé de ce champignon à propos des maladies du Cacaoyer. Rappelons seulement que le Lasiodiplodia peut envahir les tig-es de la Canne à sucre de même que celles d'un grand nombre d'autres plantes ; l'observation en fut faite aux Antilles par Howard qui a montré expérimentalement que le Champignon pouvait facilement passer de la Canne au Cacaoyer. La même maladie existe aussi dans l'Inde anglaise où Butler ' l'a rencontrée ; le Lasiodiplodia Theohrornœ n'y est pas rare, mais n'y cause pas de grands dom- mages et n'est souvent que saprophyte. Il existe aussi, mais peu répandu, à Java (Raciborski). Marasmius Sacchari Wakker (PI. LXIII). — Le Marasmius Sac- chari produit sur la Canne à sucre une grave maladie souvent confondue à Java avec d'autres altérations des racines sous le nom de « Donkelan-ziekte » ou de « Dongkilan-Krankheit », mais distin- guée et décrite pour la première fois par Wakker -. Les symptômes sont assez nettement différents suivant que l'at- taque du champignon se produit sur des boutures ou sur des plantes plus âgées. Dans les pépinières les boutures sont fréquemment envahies et le mal se reconnaît à ce que le nombre de bourgeons qui se déve- loppent est plus faible que sur les pieds normaux et surtout à ce que ces bourgeons prennent un aspect maladif, le plus souvent au moment même où doit s'effectuer la transplantation, 3 semaines environ après la plantation. Les jeunes feuilles d'abord, les feuilles plus âgées ensuite ne tardent pas à se dessécher à partir de la pointe et à prendre une coloration jaune pâle; suivant la gravité 1. Bi'TLER, loc. cit., p. 28. 2. J. H. Wakker, Eine Ziickerrohrkrankheil vernrsacht durch Marasmius Sac- chari (i. Sjo. (Centralbl. f. Bakteriol., 2 Abt., II, 1896, p. 44-56). — Wakker et WE^T^ loc. cit., p. 49. Bul. du Jardin colonial. 1910. II.— N" 90. 17 242 ÉTUDE-S ET MÉMOIRES des cas, ces bourgeons meurent ou continuent à vég-éter en restant g-rêles et malingres. Quant aux racines elles se développent à peine et à l'arrachage on constate une pourriture de la section inférieure de la bouture. Ces boutures malades renferment un mycélium, _ généralement accompagné de bactéries dont le rôle ne paraît que secondaire. Sur une section longitudinale on voit fréquemment l'intérieur de la tige creusée de cavités plus ou moins étendues, tapissées et remplies d'un lacis de filaments mycéliens d'un blanc soyeux. De plus les entre-nœuds montrent souvent, mais non dans tous les cas, des taches rouges; les nœuds en sont toujours dépourvus. Ajoutons que ces phénomènes s'accompagnent d'une production de g-omme, comme c'est un cas fréquent dans beaucoup d'altérations de la Canne à sucre. Quand l'attaque, au lieu de se produire sur une bouture, se fait sur une canne déjà développée, les symptômes se modifient. Ce sont les portions inférieures de la tig^e qui seules sont envahies; les tissus s'y montrent colorés en rouge orang-é et meurent par places ; les parties supérieures, privées d'eau, se dessèchent; les feuilles supérieures meurent les premières et la croissance de la plante s'arrête brusquement. Sur une coupe longitudinale des organes malades, on constate, comme dans le cas des boutures, des cavités tapissées d'un mycélium blanc de neige. Wakker a mis en évidence la nature du parasite et en a observé les fructifications. Le mycélium pénètre les faisceaux libéro-ligneux et ne gagne les cellules voisines que quand ces dernières ont été tuées ; il est constitué par de fins filaments incolores, de calibre égal et reconnaissable à la présence de boucles analogues à celles qui sont fréquentes chez nombre de Basidiomycètes. En culture ce mycélium reste stérile et produit des masses volumineuses, d'un blanc de neige et d'aspect soyeux. Les fructifications, qui ne se forment qu'assez rarement, ont été observées par Wakker sur des boutures dans des milieux humides; elles ont été revues depuis par plusieurs observateurs (Howard, Cobb, etc.). Elles se présentent sous forme de petits champignons blanchâtres, réunis en groupe à la surface des tissus morts de la Caime. Le chapeau, globuleux, puis hémisphérique, s'étale et même se retourne en entonnoir à la fin de son développement ; blanchâtre au début, il jaunit ensuite; son diamètre est varial)le, mais ne MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 243 dépasse jamais la millimètres. Le pied qui supporte le chapeau a une longueur sensiblement égale au diamètre de ce dernier; sa couleur est celle du chapeau, sa surface est plus ou moins velue. La face inférieure du chapeau porte des lamelles rayonnantes, ^'^ *=■'» r Planche LXIII. Marasmius Sacchari Wakker. -yA. Portion inférieure dune Canne à sucre attaquée parle Marasmius. — 2. Fragment de tige portant des fructifications. — 3. Jeunes fructifications. — 4. Un chapeau complètement développé. — 5. Basidiospores. — 6. Le mycélium ^avec boucles) dans les cellules. (Fig. 1 et 2 d'après Howard; fig. 3 à 3 d'après Wakker: fig. 6 d'après Cobb.) simples ou ramifiées, blanches, couvertes à maturité d'une poussière de spores. Ces dernières sont allongées, irrégulièrement piriformes. 244 ÉTUDES ET MÉMOIRES munies à rintérieux" d'une grosse gouttelette oléagineuse ou d'un grand nombre de petites granulations; leurs dimensions varient entre 16 à 20 ij, sur 4 à o. Ces spores germent par un filament en reproduisant le mycélium. Le développement des fructifications est très rapide ; un chapeau apparu le matin est déjà étalé au milieu de la journée et porte des spores dont la production se continue jusqu'au lendemain ; puis i] se dessèche et persiste sur place avec une coloration plus foncée que celle qu'il possédait dans son jeune âge. Le parasitisme du Marasmius Sacchari a pu être établi par des expériences d'infections entreprises avec succès par Wakker, puis reproduites par Howard. Le champignon peut se propager par ses spores; mais, dans la grande majorité des cas, ce ne doit pas être de cette façon que s'in- fectent des plantes saines. La maladie se reproduit en effet très souvent par la prise de boutures sur des pieds infectés et aussi par le cheminement du mycélium dans le sol : d'après Wakker les filaments sont capables de vivre en saprophyte dans la terre, d'y circuler et de pénétrer dans les cannes à sucre par des blessures, par exemple par la surface de section des boutures. En tout cas le Marasmius Sacchari est un parasite de blessure, incapable de per- forer les cellules d'une plante saine et intacte. La maladie des racines produite par le Marasmius paraît assez répandue à Java; elle est également connue dans les Antilles (Bar- bade, Trinité, Antigua, Iles-sous-le-Vent, etc.) où on la désigne sous le nom de « root-disease » ou maladie des racines. Dans ces dernières régions la véritable cause de ce grave pourridié a été longtemps méconnue; on l'attribuait au Coniothi/riu/n Sacchari, au Collctotrichum falcatum (Massée, Thyselton-Dyer) ; Howard ^ en 1903 a nettement montré l'identité du « root-disease » et de la maladie de Java et a retrouvé les fructifications déjà vues par Wakker. Dans les Antilles la canne Bourbon serait seule atteinte. Le Marasmius Sacchari existe aussi aux Iles Havvaï où Lewton- Brain -, puis Cobb ^ ont récemment signalé ses ravages. D'après ce 1. Howard, On some Diseuse of Ihe Suffur C,i;ie in the Wesl Indies (Annals of Botany, XVII, n" i.wi, 1003 . 2. L. Lewton-Iîhain, Preliniinurij notes on Rout-Disease of the Siiçjar Cane in Haioai (Experim. Stat. of llie Hawaiian Sufîar Plant. Associât., Divis. of Pathol. and Physiol., Bull, n» 2, 1905j. 3. Coiin. Fiinfiiif; maladies nf the Snçfar Cane (Ibid., Bull. n° 5, J906). MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 243 dernier auteur la forme observée par lui dans cette région présente certaines différences avec Tespèce type de Java ; le champignon est plus robuste, dun blanc pur ou légèrement teinté de crème; le chapeau et le pied sont complètement lisses ; enfin les spores sont plus petites (12-16,4 = 4,2- i, 9 [j.) et proportionnellement plus larges que dans le type tel que Wakker l'a décrit. Aussi Gobb a-t-il cru devoir distinguer la forme observée par lui sous le nom de Marasmius Sacchari var. Haivaiicnsis. Enfin il faut rapprocher de la même maladie une pourriture des racines rencontrée aux Etats-Unis (Louisiane) par Fulton ' et attri- buée au Marasmius pUcatus Wakker, petite espèce trouvée à Java sur des feuilles sèches de Canne à sucre et bien distincte du Maras- mius Sacchari par son chapeau brun, son pied très grêle et noir, ses lames peu nombreuses, ochracées et par ses spores ovoïdes, de petite taille. Il est possible que le Marasmius plicatus soit capable, dans certaines conditions, de vivre en parasite sur la Canne à sucre et d"y provoquer l'apparition de dégâts de même ordre que ceux que cause le Marasmius Sacchari. Traitement. — Le seul traitement pratique à opposer aux dégâts causés par le Marasmius Sacchari consiste en la destruction des Cannes atteintes et en le prélèvement exclusif des boutures sur des pieds sains. Schizophyllum commune Fr. — Le Schizophyllum commune est un saprophyte abondant sur les débris morts des Cannes à sucre comme sur bien d'autres végétaux. D'après Raciborski ^ ce champignon pourrait vivre parfois en parasite, s'introduire par des plaies et causer une maladie ressemblant à la morve rouge. Des fragments de mycélium, introduits dans une blessure, ont reproduit les symptômes du mal. Au début on n'observe rien de spécial; mais bientôt les feuilles se dessèchent, quelques entre-nœuds se montrent atteints, se ratatinent et en coupe présentent des taches d'un rouge foncé alternant avec des espaces blancs, puis plus tard des cavités tapissées d'un épais mycélium blanc. 1. Fui-ton, The root-Disea.se of Sugar Cane (Louisiane Stat., BuH. n" 100). 2. Raciborski, Over het voorkoinen vati ein Schizophyllum soor top Suikerriet (Archief voor de Java-Suikerindustrie, 189S, 1 part., pp. 486-588). 246 ÉTUDES ET MÉMOIRES Le parasitisme du Schizophyllum sur la Canne à sucre nest d'ailleurs pas un fait isolé : ce champignon a été considéré comme pouvant causer quelques dégâts sur le Mûrier (Cornu), le Marron- nier (Guéguen\ etc. Trametes pusilla Rac. — Sous le nom de Trametes pusilUi, Raciborski ' a décrit une Polyporée qu'il a rencontrée sur des Cannes à sucre et qui y causait des dégâts assez semblables à ceux de l'espèce précédente : les feuilles meurent, quelques entre-nœuds se dessèchent, le parenchyme y est complètement détruit et seuls les faisceaux persistent, de sorte que le chaume se brise facilement. Les fructifications sont constituées par des chapeaux semi-circu- laires, larges de deux centimètres, hauts d'un centimètre, sessiles, couverts sur leur face supérieure de longs poils serrés, brillants, disposés en cercles concentriques alternativement brun clair et brun foncé. La Xace inférieure des fructifications est constituée par les orifices arrondis ou un peu anguleux des tubes. Sphaeronema adiposum Butler (PI. LXIV, fîg. l-o). — Butler - a rencontré ce champignon dans l'Inde anglaise (Behar) sur des tiges de Cannes à sucre qui, sans aucun symptôme extérieur apparent, montraient dans leurs tissus des stries d'un rouge foncé ; abandon- nées à l'humidité, ces tiges se sont recouvertes d'une abondante moisissure d'un vert olive, constituée par des fructifications coni- diennes. Les conidies du Sphseronema adiposum présentent des analogies évidentes avec celles du Thielaviopsis paradoxa, mais constituent certainement une espèce bien différente ; elles naissent en chapelet à l'intérieur d'un filament. L'extrémité d'une hyphe, au moment de la formation d'une conidie, se renfle en une vésicule où le proto- plasma se condense en une spore interne ; puis la membrane du filament fructifère se rompt circulairement un peu au-dessous de la base de la conidie, laissant une sorte de collerette dans laquelle cette dernière est enfoncée. De nouvelles spores se forment succes- sivement sous la première qu'elles repoussent vers l'extérieur; elles constituent ainsi des chaîi^s plus ou moins longues. Mûres, les 1. HACiBor . 25 Octobre-Novembre 56.50 Décembre 56 . 75 Janvier 56.50 Francs Février-Mars 56.25 Avril-Mai 56 Juin 55. 75 Juillet 56 Tendance soutenue. Ventes, 5s. 000 sacs. Poivres. ^ Sans changement. Ventes en disponible : 500 Santos à 63 fr. ; 350 Petit Goave épierré de 60 fr. 25 à 61 fr. ; 600 Cap trié à 67 fr. ; 1..3o0 Port-au-Prince trié de 66 à 67 fr. ; 2.000 Salvador embarquement janvier-mai de 69 à 70 fr. ; 7.000 quintaux Nicaragua embarquement avril-septembre de 67 à 67 fr. 75. Mouvement de la semaine- : Arrivages, 13.169 sacs; débouchés, 34.243 sacs. Stocks, 2.753.005 sacs; débarquements, 3.000 sacs. ANVERS. 9 septembre 1910. — Les 50 kilogr. : septembre, octobre, novembre, 57 fr. 50; décembre, janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, 57 fr. Tendance calme. HAMEOURG, 9 septembre 1910. — Les 50 kilogr. : septembre, 58 fr. 44 ; décembre, 57 fr. 81 ; mars, 57 fr. 19 ; mai, juillet, 56 fr. 96. Tendance soutenue. LONDRES, 9 septembre 1910. — Ventes : 11.000 sacs. Stocks de café du Brésil à Londres : 281.831 sacs. 262 COURS ET MARCHÉS CACAO LE HAVRE, 31 août 1910. Au droit de 104 francs. Francs Guayaquil Arriba.. — Balao . . . — Machala Para Carupano La Guayra Colombie Ceylan, Java frinidad Grenade /4 67 67 66 64 62 95 77.50 66 60 82 70 70 70 67 67.50 100 82.50 69 67 Francs Sainte - Lucie, Domi- nique, Saint-Vincent Jamaïque 56 Surinam de Mérara. , . Bahia fermenté San Thonié Côte d'Or Samana Sanchez Puerto Plata. Haïti Au droit de 95 francs. 59 à 66 56 63 62 66 60 65 64 66 57 62 57 58 56 61 49 51.50 Congo (conventionnel) 61 à 64 fr. Au droit de 52 francs. Congo français S5 Martinique 84 Guadeloupe 86 Francs à 92 ,50 85.50 8S Madagascar, Réunion, Comores Francs 87.50 à 95 MATIERES GRASSES COLONIALES MARSEILLE, 19 septembre 1910. — (Mercuriale spéciale de « lAgri- culture pratique des Pays chauds », par MM. Rocca, Tassy et de Roux.) Coprah. — Tendance plus calme. Nous cotons nominalement en dispo- nible les 100 kilos c. a. f. , poids net délivré conditions de place. Francs Ceylan sundried 71 Singapore 61 . 50 Macassar 62 . 25 Manille 60.25 Zanzibar 61 .75 Mozambique 63.50 PVancs Java sundried 64.25 Saïgon 60 . 50 (^otonou 63.50 Pacifi({uc Samoa 62 . 50 Océanie française ... 62 . 50 COURS ET MARCHÉS 263 Huile de palme Lagos, 82 frs. ; Bonny-Bennin, 81 frs. ; qualités secon- daii-es, 77 à 79 frs. les 100 kilos, conditions de Marseille, fûts perdus, prix pour chargement entier. Graines de palmiste Guinée 41 frs. 50 délivré — Mowra Manque Graines oléagineuses. ■ — ^ Situation ferme; nous cotons nominalement : Frai\fs Sésame Bombay blanc grosse graine 41 . 50 à 42 — — petite — 41 41.50 — Jaffa 49 — bigarré Bombay. Grosses graines. 50 °/o de blanc. . 40 40.50 Graines lin Bombay brune grosse graine 50 51 — Goha Cawnpore. Grosse graine 28 28.25 — Pavot Bombay 40 40 . 50 — Ricin Coromandel 32 Arachides décortiquées Mozambique 43 43.50 — — Coromandel 37 . 50 Autres matières. — Cotations et renseignements sur demande. TEXTILES LE HAVRE, 12 septembre 1910. — (Communiqué de la Maison Vaquin et Schweitzer.) Manille. — Pair current : 31 fr. à 52 fr. 25. — Superior Seconds : 49 fr. 75 à .30 fr. 50. — Good brown : 47 fr. 25 à 48 fr. Sisal. — -Mexique : 53 frs. à 62 fr. — Afrique : 69 frs. à 70 frs. — Indes anglaises : 35 frs. à 32 fr. 25. — Java : 58 frs. à 60 frs. Jute Chine. — Tientsin : 37 fr. 30 à 39 frs. 30. — Haukon : 34 frs. à 36 frs. Aloès. — Maurice : 49 fr. 73 à 66 frs. 23. — Réunion : 50 à 66 frs. — Indes : 34 à 40 frs. — Manille : 38 fr. 50 à 44 fr. 75. Piassava. — Para : 100 à 120 frs. — Afrique : Cap Palmas : 30 à 55 frs. — Sinoë : 51 à 52 frs. ; Grand Bassam : 50 à 33 frs. ; Monrovia : 49 fr. 30 à 51 frs. China Grass. — Courant : 71 à 72 frs. 23. — Extra : 77 frs. 50 à 82 frs. Kapok. — Java : 148 à 160 frs. — Indes : 113 à 120 frs. Le tout aux 100 kilos, Havre. 264 COURS ET MARCHÉS lonialt GOMME COPALE ANVEI&, 9 styptembgft lfttft> — (Communiqué de la Société C.n] A.nversoise.) Marché fei'me; noire vente dn mois d'iionl s'est faite en haa^îe-de 5 fir. Nous cotons aujourd'hui : Gomme assez claire opaque 1 3i) à — non triée, de ([ualilé courante lOM — triée, blanche de belle qualité 320 ' — claire, transparente 22"i — assez claii'e 1 ^iO Stock à ce jour env. 103 tonnes. La prochaine vente aura lieu le 8 se])tfiulire. LE HAVRE, 12 septembre l'.llO. — (Communiqué de MM. N'uquin et Schweitzer.) Gomme copale Afrique ■)() à 100 francs / ' ^ les 100 ks. 170 130 350 255 19 5 Madagascar Kio à 100 - \ POIVRE (les 50 kgr. en entrepôt) LE HAVRE, 19 août 1910 : Saïgon. Cours du jonr : Francs Août 73 Septembre 73 Octobre 73.50 Novembre 7 4 Décembre 71 Janvier 7 1 . 50 Février Mai's . . . Avril . . Mai . . . . Juin . . . Juillet . Francs 71.50 7 5 75 7 5 .,50 70 76 Tendance calme. Poiiwes Tollichéry. 50 fr. Ventes nulles. On cote nominalement les 50 kilogr. en entrepôt à IVOIRE ANVERS, 9 août 1910. — (Communiqué de la Société coloniale Anversoise.) Marché sans changement. BOIS LE HAVRE, 12 sepleud)re 1910. Schweitzer. y Francs Acajou Haïti 0 à 10 — Mexique IR 40 — Cuba 10 .40 — Gabon 12 20 — Okoumé 9.50 10 (Communiqué de MM. Vaqnin et Ébène-Gabon .. . — Madagascai'. , — Mi)zam bique. Francs 15 à 30 15 30 S 15 le tout au.v 100 kilos, Havre. MAÇON, PROTAT KHEKES, IJWPBIMEURS L Kdileur-Gérant : A. Ch.\li..\mel. KALIOT™[LAX^^ ALLEMAGNE ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés. I,a consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En iqoK elle h été' de :i MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : PoLii CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (5o o|o de potassej. Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAIS : Chlorure de Potassium !5o o/o de potasse). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers . Kaïnile-Hartsalz (12,4 0/0 de potasse). La KAINITE possi de à la fois des propriétés FERTILISANTES. INSECTICIDES et ANTICRYPTOGAIVIIQUES Agents dans tous les pays tropicaux Les représentants du syndical sont à la disposition des planteurs pour tous renseignements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes lano-ues, sur la culture et la fumure d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre. Gowpea, Maïs, etc., etc. S'adresser au Kalisyndicat. G. m. b. H., Agi^iculturabteilung. Leopoldshall-Stassfurt, Allemagne au Kalisyndic;it, G. m. b. H., Filiale H; rabourg, Kaufmannshaus. au German Kaliworks West Indian Office P. 0 Box 1007, Havana Cuba. et à Paris, 15, rue des Petits-Hôtels : BUREAU D'ETUDES SUR LES ENGRAIS ASSOCIATION DES Planteurs de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union vl d'informali m pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. RENSEIGNEMENTS techniques et financiers Bulletin mensuel, 16 pages in-4f Actualités, articles techniques, nouvelles concernant la culture du caoutchouc, rapports de sociétés, déclarations de dividendes, le marché du caoutchouc, cotes et rapports du marché des valeurs de sociétés de plantation de caoutchouc. Abonnement : frs. 12.50 par an. LA HACIENDA Gran Obra Ilustrada en Espanol Cada numéro mensual va replète de ensenanzas utiles, por la pluma de las autoridades mâs eminentes del uni- verso, sobre ganaderia, café, azùcar, cau- cho, tabaco, granos, plantas fibrosas, riegos, abejas, avi- cultura, jardineria, frutas y muchos otros productos, in- cluyendo una secciôn titulada " Temas del Hogar. " Jamâs bajaràn de 24 las paginas de lectura provechosa, todas en estilo claro, de gran conveniencia para propietarios pequenos y grandes. 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Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 7 Grands Prix à l'Exposition Lnive'sellc de igoo, dont un spécialement accordé pour son Exposition Coloniale. En outre, le Ju-y de la dernière Exposition Coloniale de IMarseille a confirmé les décisions du Jury de igoo en lui attribuant un Grand Prix. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désin- téressée à toutes les demandes (jui lui sont adressées. Graines et jeunes plantes disponibles au fur et à mesure de la récolte : Plantes textiles. — Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés. Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques. — Cacaoyer (variétés de choix), Caféiers (espèces diverses), Coca, Kola, Tabacs divers. Thé d'Annam et d'Assam, etc. Plantes à caoutchouc. — Castilloa elastica, Eni)horbia Intisy, Ficus divers, Hevea brasilien.sis, Landolphia (diverses sortes), Manihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, Willughbeia cdulis, etc. Plantes à épiées. — Canellier de Ceylan, (îingembre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du .Mexicjue et de liourbon (boutures), etc. Graines de plantes médicinales, à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc , etc. Emballage spécial. — Nous croyons devoir appeler l'attention de notre clicnlole d'outre-mcr sur l'avantage qu'ils trouveront à eirqiloyer nos caisses vitrées (caisse Ward) pour l'expédition des jeunes plants ou des graines en stratification. GRAINES AGRICOLES ET- INDUSTRIELLES Graines d'Arbres et d'Arbustes pour pays tempérés et tropicaux. Assortiments de Graines potagères. Fleurs, etc., ajjproprii's aux différents climats. CATALOGUE SPÉCIAL POUR LES COLONIES FRANCO SUR DEMANDE Correspondance en toutes langues. — La maison n'a pas de succursale ni de dépôt. 10e Année Octobre 1910 N» 91 MINISTERE DES COLONIES Jardin Colonial L 'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES Jardins d'essai des Colonies Tous documents et toutes communications relatives à la rédaction doivent être adressés nii Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies PARIS Augustin CHALLAMEL, Editeur Rue Jacob, i^ Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements partent du ^er Janvier Prix de l'Année (France, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 fr. La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. Les citations ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner la source. ;•>^/y>r/xyv■/•••xx••x•/■/•x••/////••/'/0'•••y'/■/••y•/•/•//■xxy'•y■y'/'/'/> SOCIETE ANONYME DES Expo" Univ'ie Liège 1905 DIPLOMES d'honneur Engrais Concentrés à ENQIS (Belgique) Erigerais complets pour Cultures tropicales :;-N Caoutchouc, Canne à sucre, Cacao, Tabac, Colon, Ba- nane, Riz, Café, Thé, Maïs, Vanille, In diij o, Ananas, Orangers, Citronniers, Pal- miers, etc. Tabac. j Superphosphate concentré ou double Canne à sucre. i3/5o o/, d'acide phosphorique solublc. Phosphate de potasse. 38 «/o d'acide pliosphorique, 26 "/o de potasse. Phosphate d'ammoniaque. 43 % d'acide phosphorique, () "/n d'azote. Sulfate d'ammoniaque, 20/21. Nitrate de soude, ir)/i(). Nitrate de potasse, l^l^ <> \, de potasse, i3 «/o d'azote. Sulfate de potasse, 9G. — Chlorure de potasse, 95 Vo 1 s \ N \ S S \ V N \ \ L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES 10e année Octobre 1910 No 91 SOMMAIRE DOCUMENTS OFFICIELS Paiçes Martinique 265 | Indo-Chine 270 Nonrxinations et Mutations 270 ETUDES ET MEMOIRES Les facteurs essentiels de i acclimatement du Bétail Européen an Tonkin, par M. E. Douarche, Vétérinaire-Inspecteur des Epizooties au Tonkin 27 t Cours de Botanique Coloniale appliquée, par M. Marcel Dubard, Maître de Conférence à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole Supérieure d'Ag-ricuiture Coloniale (suite) 29 1 Les Maladies des Plantes cultivées dans les Pays chauds : Maladies de la Canne à sucre, par L. Maublanc, d'après les notes et travaux du D' G. Delacroix (suite) 3i3 L' Ylanff-Ylang (Canan^a odorata Hook f.) Culture, Récolte, Prépa- ration par P. Advisse-Desruisseaux, Ingénieur agricole à Anjouan (suite) 821 NOTES Notes complémentaires sur les Heveas en Afrique occidentale, par M. Yves Henry, Directeur de l'Ag'riculture en Afrique occidentale 335 Caféiers résistant à V Hémilero Vastatrix et qui ont été introduits à la Réunion et à Madag-ascar par le Jardin Colonial, par P. Dussert, Ingénieur d'Agriculture Coloniale 337 Culture du Biz dans l'établissement de Karikal 338 COMMUNICATIONS DIVERSES Production du Caoutchouc en Equateur 343 Bécolte du Café en Equateur 343 Le Cacao en Equateur 343 Kapok du Venezuela 344 Statistiques commerciales. — Exportations ag'ricoles et forestières des Colonies françaises 345 Cours et marchés des produits Coloniaux (caoutchouc, coton, café, cacao, matières g'rasses, textiles, g-ommes, poivre, ivoire, bois) 347 Bibliographie v et viii MINISTERE DES COLONIES Jardin Colonial NoGENT-suR- Marne AVIS Les Laboratoires de recherches du Jardin Colonial se chargent gratuitement de toutes déterminations des matières premières intéressant la production des Colonies françaises : Etude des matières premières. Détermination de leur origine, de leur valeur commerciale, de leurs applications. Le Jardin Colonial analyse les terres des Colonies et les ettgrais qui peuvent y être employés. TARIF DES ANALYSES PAYANTES : Analyse chimique complète (cailloux, sable, argile, calcaire, débris organiques et humus) 25 fr. Engrais chimique par élément do- sé. . . 5 fr. Analyse chimique complète (azote, acide phosphorique, chaux, magnésie, po- tasse) 25 fr. Protection contre la Chaleur Solaire SUR TOUTES TOITURES EN VERRE, ZINC, ARDOISE, TOLE ONDULEE, ETC., ETC. 1^ C^ i^^ I Breveté par r s G.D. G. Application rapide A l'extérieur Lumière tamisée sans obscurité Enlèvement facile SANS ABIMER verre ni mastic ENDUIT LIQUIDE ÉCONOMIQUE Une attestation entre mille. — Je ïuis heureux ile vous informer que l'essai de votre produit l'ASOL, que j'ai appliqué cet été sur une de mes serres à orchidées, a pleinement réussi ; je ne l'ai applique que sur la serre froide, ii Odontoglossuin. J'ai ohtenu une température bealicoup plus basse, tout cet été, et je n'ai pas baissé une seule fois mes stores « claies " : malgré les forts coups de soleil J'ai donc obtenu de la fraîcheur, sans pour ainsi dire perdre le jour. C'est un avantage énorme de n'avoir pas ii baisser et remonter les claies constamment, et c'est une économie. Sigtié : Debkadchampk, iiropriétaire et amateur d'Orchidées, à Rueil. ADOPTÉ PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER, MINISTÈRES, GRANDES USINES Nombreuses attestations et références importmites. — Circulaire et l'rix-courant sur demande. M. DETOURBE, Fabnëànt, 7, rue St-Séverin, Paris (5^) Deux Grands Paix : Milan luoe. — saragosse 1908. Hors concours. — Membre du Jury : Exposition franco-britannique, Londres 1908. 10^ Année Octobre 1910 N" 91 PARTIE OFFICIELLE Martinique. Par arrêté, en date du "25 août 1910, publié au Journal ofliciel de la Colonie du 27 août, a été promulgué, à la Martinique, le décret du 6 décembre 1905, portant organisation du .service du personnel de lAgriculture dans les Colonies. Arrêté portant réorganisation du service d'agriculture (F"' Sep- tembre 1910). Arrête : Article premier. — Le service de l'agriculture et des forêts prendra désormais la dénomination de « Service de l'Agriculture >>. Art. 2. — Le service d'agriculture est placé sous l'autorité et la surveillance d'un directeur ou chef de service, de qui relèvent les fonctionnaires et agents de toute catégorie. .Art. 3. — Le personnel de ce service se divise en deux catégories : Le personnel du cadre général, qui est composé des fonctionnaires mentionnés dans le décret du 6 décembre 1905. Le personnel du cadre local, qui comprend les agents de culture de toutes classes. Art. 4. — - Les traitements et la situation au point de vue de l'avan- cement et de la discipline des agents de tous ordres du cadre général des services d'agriculture, sont réglés conformément aux dispositions du décret du 6 décembre 1905. .Art. 5. — Il est créé un cadre local d'agents de culture dont le traite- ment colonial est fixé ainsi qu'il suit : Agent de culture de 1'*' classe de 2.400 à 3.UO0 fr. (par augmentations successives de 300 francs). Agent de culture de 2*^ classe 2.000 fr. — 3^ classe 1.800 — 4« classe 1.500 — 5'^ classe 1.200 Art. 6. — Toute nomination a lieu à la dernière classe de l'emploi. Les avancements en classe ne peuvent être obtenus qu'après trois années de services effectifs dans la colonie. Ces agents, ainsi que les agents principaux de culture, auront droit au logement. Bill, du Jardin colonial. 1910. II. — N° 91. 19 266 DOCUMENTS OFFICIELS \i'l^ 7_ — Le recrutement des agents de culture se fera désormais par la voie du concours. Le concours, ainsi que les matières du programme seront annoncés par la voie du Journal officiel. Le jury de concours sera composé du chef du service de l'agriculture, président ; d'un sous- inspecteur d'agriculture et d'un fonctionnaire du Secrétariat général, désigné par le Secrétaire général. Les anciens militaires qui auront subi avec succès les épreuves de ce concours débuteront à la i*^ classe. \rt_ 8. — Il est institué, près de la direction du service, un comité de perfectionnement composé de la façon suivante : Le Secrétaire général, président ; Le Maire de Fort-de-France ; Trois Conseillers généraux désignés par leurs collègues ; Trois Membres de la Chambre d'agriculture désignés par leurs col- lègues ; Le Chef du service de l'instruction publique ; Le Chef du service des domaines ; Le Directeur d'Artillerie ; Le Chef du service des travaux publics : Le Directeur du service d'hygiène et de prophylaxie ; Le Chef du 1**' bureau ; Le Chef du service d'agriculture ; Le Vétérinaire du service local ; Les Sous-Inspecteurs d'agriculture. Art. 9. — Le Comité de perfectionnement, qui devra être réuni au moins une fois par an, donnera son avis sur toutes les questions intéres- sant l'agriculture à la Martinique qui lui seront soumises par l'Adminis- tration supérieure. JARDINS d'essais Art. 10. — Les Jardins d'essais existant et ceux à créer, suivant les disponibilités budgétaires, seront dirigés par un agent principal ou un agent de culture, sous la surveillance immédiate d'un des sous-inspecteurs d'agriculture et sous le contrôle du chef de service. Art. II. — Chacun des jardins devra être inspecté au moins une fois par mois et le résultat de chaque inspection devra faire l'objet d'un rapport détaillé qui sera adressé à l'.Administration supérieure avec les observations du Chef de service. Art. l'J. — Le programme des travaux à entreprendre dans les divers jardins dessais sera élaboré ultérieurement, après avis du comité de perfectionnement prévu à l'article S du présent arrêté. DOCUMENTS OFFICIELS LABORATOIRE 267 Art. 13. — Le laboratoire de chimie agricole est placé sous la direc- tion d'un des sous-inspecteurs d'agriculture. Art. I i. — Il sera chargé, dans la limite des disponibilités du crédit inscrit au budget, de l'étude des pi^oduits coloniaux, de la détermination de leur valeur et de leurs emplois commerciaux et industriels, de l'analyse des matières premières, de l'étude des falsifications, de la détermination et des essais de semences, des analyses de terres et engrais, et de toutes les questions pouvant intéresser la chimie et la technologie agricole, et industrielle. Art. 15. — Un tarif pour les analyses confiées par les particuliers au laboratoire de chimie agricole sera établi après avis du comité de perfec- tionnement. Art. 16. — Le résultat des travaux effectués par le chimiste du Labo- ratoire devra être consigné, à la fin de chaque trimestre, dans un rapport circonstancié, qui sera transmis à l'Administration par le Chef de service avec ses observations. Art. 17. — Une section de pathologie végétale, confiée à un des sous-inspecteurs d'agriculture, est annexée au laboratoire du service. Celte section comprendra l'étude des maladies des végétaux, de la para- sitologie générale des plantes utiles et des moyens de défense. Art. 18. — Le sous-inspecteur chargé de cette section spéciale devra, tous les trois mois, adresser un rapport à l'Administration supérieure par l'intermédiaire du Chef de service. Art. 19. — Indépendamment du service spécial confié à chacun des sous-inspecteurs d'agriculture, ces fonctionnaires pourront, sur l'ordre de l'Administration supérieure, et quand les nécessités du service le permettront, être chargés de missions spéciales comportant l'étude sur place de cultures nouvelles ou de maladies. Ils seront tenus de rendre compte de leurs missions par l'établissement d'un rapport. SERVICE DE RENSEIGNEMENTS Art. 20. — A la direction du service d'agriculture est attaché un service de renseignements qui comprendra : 1° La centralisation des tei^res, les documents concernant les cultures, les productions et les industries agricoles ; •2" L'étude de toutes les questions relatives à l'agriculture, à l'élevage, à l'apiculture, à la sériculture et aux questions forestières ; 3" Publications au Journal officiel d'études agricoles, conférences dans les centres agricoles, relations avec les services agricoles des colo- 268 DOCUMENTS OFFICIELS nies françaises et étrangères, avec les chambres crag-riculture ; relations et échang-es avec le Jardin colonial et l'Oflice colonial. Art. 21. — Le service de renseignements sera assuré par les sous- inspecteurs d'agriculture. SECTION FORESTIÈRE Art. 22. — Une section forestière, placée sous la direction du Chef de service, est annexée au service de Tagriculture. Art. 23. — Le personnel chargé de la surveillance des forêts se compose de : Un Brigadier forestier, traitement annuel de 2.400 à 3.000 fr. (par augmentations successives de 300 francs). Gardes de l'^*' classe, traitement annuel 2.200 fr. — 2" classe, — l.SOO — S'^ classe, — i.'jOO — 4<" classe, — 1.200 Tous ces agents auront droit au logement ou à l'indemnité représen- tative. Art. 24. — Toute nomination sera l'aile à la dernière classe de l'em- ploi. Les avancements en classe ne pourront être obtenus qu'après trois ans de services elï'ectifs dans la classe immédiatement inférieure. Art. 25. — La moitié des vacances qui se produiront dans le per- sonnel des gardes forestiers sera réservée aux anciens militaires après avis préalable de l'autorité militaire et après un examen constatant leurs capacités. L'autre moitié ou l'intégralité, à défaut de candidats militaires, sera comblée à l'aide de jeunes gens âgés de plus de 21 ans. reconnus par l'autorité médicale propres au service qui doit k-ur être coulié, et qui de plus auront satisfait aux obligations d'un concours dont le programme sera inséré, en temps utile, au Journal officiel de la colonie. Le Jury d'examen du concours sera composé ainsi qu'il est indiqué à l'article 7. Art. 26. — Le brigadier forestier devra visiter tous ses triages au moins une fois par mois, d'après les instructions qui lui seront données par le Chef de service. Il recevra, à cet eH'et, une indemnité de dépla- cement de six cents francs par an. .Art. 27. — Des rapports établis à la suite de chacune de ces tour- nées d'inspection devront être adressés au Chef de service ainsi qu'un rapport mensuel d'ensemble sur le fonctionnement des divers postes forestiers. Ce rapport sera transmis à l'administration supérieure. .Art. 28. — Les gardes forestiers devront, indépendamment de leurs tournées journalières, s'occuper de la création de pé|)inières d'essences orestières et de la plantai ion de ces essences aux lieux qui lui seront l'indiqués par le brigadier forestier. DOCUMENTS OFFICIELS 269 PEINES DISCIPLINAIRES Art. "29. — Les agents du cadre local du service d'agriculture ainsi que les agents de la section forestière annexée audit service seront passibles des peines disciplinaires suivantes : 1" La réprimande adressée à l'agent par le Chef de semice ; 2" Le blâme avec inscription au dossier, prononcé par le Gouverneur sur la proposition du Chef de service ; S"" La suspension de fonctions ; 4'^ La rétrogradation ; 5° La révocation. Ces trois dernières peines sont prononcées par le Gouverneur après avis d'une commission d'enquête composée conformément au tableau ci-annexé et devant laquelle l'agent peut présenter ses moyens de défense, soit verbalement, soit par écrit. Lavis du conseil d'enquête doit être visé dans l'arrêté portant suspen- sion de fonctions, rétrogradation ou révocation. Art. 30. — Sont rapportées toutes les dispositions contraires au présent arrêté qui sera inséré au Journal officiel et communiqué partout où besoin sera. F^ort-de-France, le l""" septembre 1910. FOCREAU. TABLEAU DE LA COMMISSION D'ENQUETE (Annexe à l'arrêté du l^^septembre 1910.) AGENTS ohji'l (]o l'cnf(uèle. Agents de culture de " class forestier I""" classe ou brigadier .Agents de culture de '2*^ à la b'' classe. PRESIDENT Un Chef ou Sous- Chef de bureau du Secrétariat général. Un Sous -Chef de bureau du Secrétariat général ou un Sous- Inspecteur d'agricul- ture. MEMBRES L'U Sous -Inspecteur d'agriculture, un agent de culture hors classe ou le brigadier forestier. Un agent de culture de 1'*' classe et un agent de culture ou un garde forestier fie la même classe que celui qui est soumis à l'enquête. 270 DOCUMENTS OFFICIELS Indo-Chine. Par décision du Ministre des Colonies, une mission agricole en Indo- Chine, destinée à compléter son instruction professionnelle, a été accordée à M. R. Thillard, sorti diplômé le premier, de la promotion 1909-1910, de TEcole Supérieure d'Agriculture Coloniale. NOMINATIONS ET MUTATIONS Par arrêté ministériel du '2 septembre 1910, ont été promus sur place, dans le personnel de Tagriculture de TAlVique Occidentale française : A l'emploi de directeur de 2'' classe de l'agriculture, M. Vuillet, direc- teur de 3'' classe. A l'emploi de sous-inspecteur de 1"^ classe, M. Azemard, sous-inspecteur de 2'' classe. A l'emploi de directeur de Jardin d'Essais de 2« classe, MM. Froment, Caplain et Moindrot, directeurs de Jardins d'Essais de S*" classe. ÉTUDES ET MÉMOIRES LES FACTEURS ESSENTIELS DE L'ACCLIMATEMENT DU BÉTAIL EUROPÉEN AU TONKIN L'Association scientifique internationale cFAr/ronomie coloniale a entrepris une grande enquête sur racclimatement du bétail euro- péen dans les pays chauds. Parmi les réponses, reçues jusqu'à ce jour, celle de M. Douarche, vétérinaire inspecteur desépizooties auTonkin, présentant un très grand intérêt, pour nos possessions asiatiques, nous sommes heureux d'insérer dans le Bulletin du Jardin colonial^ avec l'assentiment du Bureau, la réponse, documentée, faite par M. Douarche, au questionnaire qui lui a été envoyé. A. Le Milieu. Ia) Chaleur. b) HumidUé. c) État électrique. d) Lumière. e) Vents. a) Chaleur. Relativement peu élevée au Tonkin, où elle ne dépasse guère 35° à -ST**, et ne règne que quatre à cinq mois seulement. Les animaux, même d'importation, semblent la supporter assez bien, tant qu'ils ne font pas d'etTorts musculaires. Le cheval utilisé pour la selle, à des allures ralenties, ne paraît pas souffrir, mais, dès que l'allure s'accélère, la transpiration et la fatigue surviennent rapidement. 272 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les bœufs d'engrais, les vaches laitières, ont peu à souffrir de l'élévation de la température, s'ils sont nourris judicieusement, et logées dans des locaux bien ventilés, de dimensions suffisantes. Seuls, le mouton et le chien à grands poils souffrent, et la tonte est à conseiller. L'insolation paraît inconnue, et les accidents cong-estifs ne se pro- duisent jamais, que sous l'iniluence d'un travail hors de proportion avec la résistance de l'animal, (toujours très diminuée chez les ani- maux d'importation) ou d'un séjour prolongée dans des locaux mal aérés. Ce sont des coups de chaleur, qui peuvent d'ailleurs survenir même la nuit ou par temps couvert. La chaleur augmente la suda- tion, et tarit les autres sécrétions ou les diminue dans des proportions qui Avarient, suivant diverses circonstances accessoires, en particulier le régime alimentaire. Le suc gastrique, et les diverses sécrétions intestinales, l'urine, diminuent sensiblement; le lait, principalement, est produit en bien plus faible quantité. b) Humidité. Au Tonkin, l'air est saturé de vapeur d'eau pendant deux périodes bien distinctes : l'* De Février à Avril, période d'humidité froide, dite du Crachin, bruine quasi-permanente, entrecoupée de petites ondées fines, temps couvert; le thermomètre baisse parfois juscju'à 8" à midi, soit (i à 7** le matin et même 3 ou 4" dans la haute région. En mojenne il ne dépasse pas 15 à 18°. Le bétail indigène en souffre beaucoup; le bullle, qui a la peau presque nue, succombe fréquemment à des contestions dues au froid humide. Les animaux d'importation, moins sensibles au froid, n'en con- tractent pas moins des affections respiratoires, des coliques, diar- rhées, peu graves en général. La peste bovine trouve un terrain tout préparé, par suite de l'état de marasme dû à l'alimentation insuffisante (les terrains de pâture no fournissant guère d'herbe en hiver) ; aussi éclate-t-elle souvent à cette époque et les bovins d'im- portation ou les métis sont ses premières victimes. Les chevaux, mieux soignés en général, résistent bien à celte température. ACCLIMATATION DU BÉTAIL EUROPÉEN AU TONKIN 273 Les moutons doivent être nourris à la bergerie et ne sortir que très peu, riiumidité de l'herbe leur étant dangereuse (météorisation, cachexie, piétin, parasitisme). 2" La seconde période d'humidité est celle de la saison des pluies, de fin Mai à la mi-Septembre ; elle rend la chaleur de l'été beaucoup plus pénible. La chaleur humide augmente la transpiration sans lui permettre de s'évaporer; de là des éruptions variées, peu graves en général, mais pouvant gêner l'application des harnais ; mollesse, digestion plus lente produisant à la longue un certain degré d'anémie. La sécrétion lactée est très diminuée. Il ne semble pas que les fonctions de reproduction éprouvent des troubles importants; la saison de monte est d'ailleurs à peu près terminée quand l'été véritable com- mence. Les plaies accidentelles s'infectent aisément, et la cicatrisation en est parfois laborieuse chez les animaux récemment importés, fatigués. Nous avons constaté que les pansements antiseptiques secs, réussissent beaucoup mieux que les pansements humides, et que les lavages ne doivent pas être trop fréquents ni trop abon- dants. L'abondance des pluies, en cette saison, a pour elTet de gêner la mise au pâturage, mais leur tiédeur les rend assez inoffensives en elles-mêmes. Le bétail indigène n'en souffre pas, et il est aisé de soustraire les animaux importés à leur action immédiate, tout au moins en grande partie. En outre, leur chute produit un abaissement de température qui, pour être de courte durée, n'en est pas moins appréciable. Une conséquence secondaire, mais parfois grave, de ces pluies diluviennes, est l'inondation de vastes étendues de terrain ; il en résulte un certain nombre d'accidents, mais surtout une diminution parfois considérable de la surface des terrains de pâture. c) Etat électrique. Pendant la saison des pluies, la tension électrique est très grande et les orages fréquents et terribles. L'impression pénible, éprouvée par l'homme, semble être ressentie aussi par les animaux, même ceux de la race indigène ; toutefois, la coïncidence des trois fac- teurs : chaleur, humidité et tension électrique au même moment 274 ÉTUDES ET MÉMOIRES ne permet pas de déterminer, avec précision, la part qui revient à chacun. Les accidents de fulguration sont fréquents chez le bétail indi- gène et surtout les buffles ; ces animaux sont souvent surpris dans la rizière par Torag-e et il semble que la station dans Teau multiplie les chances d'accident (croyance accréditée chez les paysans anna- mites) ; les longues cornes pointues du buffle augmentent sans doute le danerer. Les animaux d'importation, chevaux ou bovins, plus soignés et abrités dans des étables, sont beaucoup moins exposés et, en pratique, il n"y a pas à tenir compte de ce risque. d) Lumière. La luminosité du climat lonkiffois n est pas supérieure à celle des étés du midi de la France ; pendant les périodes de sécheresse (avril, mai, jjuis novembre et décembre), le ciel est pur mais rare- ment exempt de quelques nuages. La période du crachin et la saison des pluies sont très nuageuses, avec des échappées de soleil peu prolongées. Cette luminosité, surtout pénible dans les rues des villes, dont la chaussée empierrée, et les murs blancs, amènent une vive réverbéra- tion, lest, à un haut degré, aussi dans tout le Delta, dont la surface réfléchissante des rizières inondées produit les mêmes effets. Néan- moins, il n'a jamais été signalé d'accidents pouvant lui être imputée chez les animaux domestiques. (À's derniers, au pâturage dans les terrains herbeux, sont encore moins insolés et à moins d'être soumis à des efforts augmentant leur propre calorifîcation, ils n'en soulfrent que très peu, surtout si l'endroit est bien ventilé. Bourges a déjà signalé l'innocuité de la lumière solaire pour les animaux au repos ou se mouvant d'eux-mêmes, et nous partageons absolument son opinion : même les légers accidents qui atteignent facilement l'homme, immobile dans sa voiture, ou son pousse- pousse (coup de soleil sur le visage, le cou, les mains), ne se pro- duisent guère sur les animaux protégés par leur pelage. Le buiïle, seul, (piasi dépourvu de poils, présente au contraire, assez souvent, des crevassements de la peau, surtout s'il ne peut se baigner à son aise. ACCLIMATATION DU BÉTAIL EUROPÉEN AU TONKIN 275 Les fameux chapeaux, pour chevaux, sont absolument inutiles, si le conducteur est prudent et laisse reposer son attelag^e ou sa monture quand il le faut ; si au contraire il force la machine animale l'inutilité du chapeau sera encore bien plus évidente. e) Vents. Au Tonkin, où le rég-ime des moussons se fait encore sentir, les vents dominants sont ceux du N.-E. en hiver, du S.-E. en été. Le vent du N.-E. est assez froid, et, sur des animaux en bonne santé son action est plutôt tonique et excitante; les animaux d'im- portation n'en soutirent pas, s'ils sont bien nourris, mais il est fatal à ceux qui nont qu'un régime de disette; doublé de l'humidité du crachin, il affecte beaucoup le bétail amaigri ou affaibli, et si les animaux importés n'étaient soignés spécialement, ils en soutTriraient plus c[ue ceux du pays. En été, le vent du S.-E. tempère la chaleur accablante et son action est favorable; mais, malheureusement, tantôt c'est une brise à peine perceptible, tantôt il se transforme en typhons, qui dévastent tout sur leur passage. En résumé, les vents ont une action généralement favorable aux animaux d'importation : ils stimulent le système nerveux, facilitent l'évaporation de la sueur, réveillent l'appétit et les sécrétions des sucs digestifs; Turination augmente; la respiration, plus ample, oxygène mieux le sang, l'anémie diminue ou disparaît. L'hiver du Tonkin, avec une température fraîche, et un régime de vents plus secs que l'été, est en somme très profitable aux animaux importés d'Europe. Effet des facteurs météoriques et climatériques sur les -fonctions de reproduction des animaux importés. Seules, la chaleur et l'humidité de l'air semblent avoir quelque importance, car il est difficile de soustraire les animaux à leur action. Les pluies, la lumière, l'électricité et les vents n'agissent que d'une façon indirecte ou intermittente, et des installations convenables annihilent en grande partie les effets nocifs, tout en utilisant ce qu'ils ont de favorable. La chaleur, au contraire, ne peut être pratiquement combattue ; 276 ÉTUDES ET MÉMOIKES tout au plus est-il possilîle d'installer des ventilateurs mécaniques dans les étables renfermant des sujets précieux. Cette mesure est impraticable dans la plupart des stations d'élevag-e et en général trop dispendieuse. Les établissements, dans des rég-ions montag-neuses, à des altitudes suffisamment élevées, seraient beaucoup moins chauds ; mais, pour obtenir ce rc'sultat, on doit s'élever de plusieurs centaines de mètres et, à ce niveau, l'on entre dans la zone des nuages orageux. De là une humidité excessive, des brouillards intenses, fréquents, et des orag-es dang'ereux, ainsi qu'on l'a constaté en Annamsur le plateau du Lang Bian; au Tonkin sur la chaîne du Tam Dao, à la station du Ba Vi, lieux proposés comme sanatoriums. Il faut remarquer, en outre, que les localités montagneuses du Tonkin sont très palustres, peu habitées, d'accès difficiles et ne répondent pas aux besoins d'une exploitation agricole, sauf en quelques rares points privilégiés. L'humidité est donc encore plus inévitable que la chaleur; celle-ci aidant, les troubles digestifs, l'anémie, le parasitisme sont de règle. De là des irrégularités dans le retour des chaleurs chez les femelles, mais en général la fécondation est assez facile et les accidents de gestation rares, même pour ce qui concerne les femelles d'importation. La gestation, il est vrai, se prolonge pour sa partie la plus pénible, dans la saison fraîche. La parturition se fait presque toujours aisé- ment, ce qui est dû en grande partie, chez le cheval, à la faible taille des étalons annamites saillissant des juments européennes. Chez la vache, pour la cause opposée (étalons d'importation cou- vrant des femelles annamites), les dystocies par excès de volume du fœtus ne sont pas rares, mais rarement mortelles. La lactation, suffisante au début, diminue et tarit rapidement et les jeunes sont- sevrés trop tôt ; ce fait contestable aussi chez les femelles indigènes (juments ou vaches) amène de nombreuses mor- talités. La température de la haute région du Tonkin, vers Cao Hang, plus favorable que celle du reste du pays, expli({ue les résultats signalés par M. Pradet, vétérinaire en deuxième, directeur de la jumenterie de Nu'o'é liai; les fonctions de reproduction sont peu modifiées et le nombre des saillies fructueuses atteindrait 00 "/q. ACCLIMATA l'ION nr BÉTAIL EUROPÉEN AU TO>KIN' 277 FACTEURS BIOLOGIQUES La* Flore, dans ses rapports avec l'alimentation des animaux. Influence du facteur alimentation. Noml^re d'éleveurs ont cru pendant long-temps pouvoir appliquer au Tonkin les méthodes d'élevag-e australiennes ou sud-américaines, c est-à-dire le pàturag-e libre en toute saison et exclusivement. Or les différences énormes de climats, de terrains, de populations, etc., ont montré rapi lement l'inanité de ce système. La flore naturelle du Tonkin comprend peu de g-raminées alibiles, mais, par contre, un grand nombre d herbes aqueuses renfermant surtout de la cellulose, dont Fanimal doit consommer une grande quantité pour se sustenter. Les animaux du pays, adaptés à ce milieu, et a cette alimentation, s'en accommodent parfaitement et, si la quantité est suftîsante, ils prospèrent; mais toutefois, leur appareil digestif, devenu apteàdig-é- rer des substances quasi ^ligneuses, ne peut fournir une réserve d'énergie de production très grande, et ces animaux, si rustiques et résistants soient-ils, s'usent rapidement sous l'action d'un travail intensif. Les femelles laitières ne donnent que très peu de lait ; les animaux de boucherie, qui travaillent peu ou pas du tout peuvent engraisser à un degré suffisant, mais qu'on ne saurait comparer à celui produit par le séjour dans les bonnes pâtures des pays tempé- rés. A fortiori^ ces inconvénients s'exagèrent chez les animaux d'im- portation qui ne peuvent s'accommoder de tels aliments. Il est donc indispensable de prévoir, pour eux, des suppléments de nourriture, et de créer des réserves fourragères. La nécessité s'en fait d'autant plus sentir que la sécheresse de l'hÏA^er (d'octobre à février) arrête la pousse de l'herbe ; et que d'autre part, en été, les inondations restreignent le pâturage. La qualité inférieure des aliments, compliquée dune disette périodique a, à la longue, influé sur les races locales, et celles-ci sont lestées peu développées de taille; en hiver, nombre de sujets meurent d'épuisement (surtout les jeunes, débiles ou très vieux) et ceux qui subsistent ont une rusticité qui s'est transmise héréditai- rement. Les animaux importés, appartenant à des races plus perfectionnées. 278 : ÉTUDES ET MÉMOIRES fatigués par le voyage, soumis à des influences climatériques dépri- mantes, ne pourraient supporter les mêmes vissicitudes et, au pre- mier rang- des soins qu'ils exigent, se place Talimentation. spéciale. Elle seule leur permettra, si elle est bien réglée, de supporter les fatigues de l'acclimatement, de résister aux diverses influences mor- bides, et de remplir leur fonction économique. Nous estimons que c'est le facteur sine qna non de la réussite. Si la flore spontanée de la brousse tonkinoise est insuffisante, on peut fort heureusement trouver des ressources dans les produits de l'agriculture locale : paddy (riz non décortiqué), maïs, patates, paille de riz, sont des denrées qu'on trouve partout ; accessoirement on peut avoir recours aux taros, à larrow-root, aux herbes de Para et de Guinée, au téosinte. Enfin, sur bien des points, il est possible de préparer un foin passable, très suffisant seul pour les bovins ; pour le cheval il conviendrait toujours d'ajouter une ration de paddy ou de maïs. Sous l'influence dune forte alimentation, les animaux de race indigène acquièrent un développement supérieur; la taille des pou- lains s'accroît rapidement et d'une façon parfois surprenante. Quelques Européens amateurs de chevaux, et les soignant de façon rationnelle, ont obtenu des résultats très encourageants. De même, la vache laitière annamite, possédée par nombre d'Eu- ropéens pour l'alimentation des enfants ou des malades arrive à un rendement double, sous l'influence d'une nourriture plus soignée; telle vache donnant im litre à peine par jour chez l'indigène est arrivée à deux et même trois litres dans ces conditions. Avec quelques suppléments de paille de riz et de foin, les bœufs et buffles de trait se maintiennent en bon état et vigoureux tout en travaillant ; ceux de boucherie engraissent très vite dès que l'herbe commence à pousser ou qu'on leur distribue des grains cuits, des tiges de maïs, des patates. Ces résultats sont ici beaucoup [)lus rapides et apparents qu'en Europe; l'organisme, habitué à se suffire avec peu. utilise mieux les principes nutritifs et, lorstpie ceux-ci sont introduits en plus grande quantité, les transforme plus rapidement et plus complètement. Nous estimons que c'est par la pratique d'une alimentation con- venable, et par la sélection des reproducteurs des races locales qu'on obtiendra les résultats les plus sûrs et ce, dans des délais moins longs qu'on ne croirait a priori. ACCLIMATATION DU BÉTAIL EUROPÉLN AU TONKIN 270 En attendant, srTon a recours à l'importation, les sujets impor- tés devront aussi recevoir une nourriture abondante et judicieuse- ment choisie. La Faune dans ses relations avec les maladies enzootiques. Cette question est loin d'être résolue d'une façon générale et, en particulier pour ce qui a trait au Tonkin. Les maladies enzootiques les plus fréquentes sont : La Morve, la Peste Bovine et certaines Trypanosomiases parais- sant surtout devoir se rattacher au Surra; le Charbon bactéridien n'est pas rare, la Rage est fréquente. Pour la Morve, il ne semble pas que la contagion soit favorisée par les insectes ou d'autres animaux. La Peste Bovine se propage surtout par contact immédiat ou par l'ingestion de produits virulents. Il est hors de doute que des ani- maux très voisins des malades, mais suffisamment isolés, pour ne pas recevoir ou ingérer les produits virulents, ne contractent pas l'alfection et, ce, malgré que les rats, les taons, les mouches, mous- tiques, araignées, et en général tous les animaux fréquentant les étables ou habitant sur le corps des bovins, aient libre accès auprès des malades et des sujets sains. Nous avons, depuis dix ans, cons- taté ce fait maintes et maintes fois. Nous serions porté à attribuer plus d'influence aux morsures des sangsues, qui abondent dans les rizières, et peuvent transporter du sang virulent; ce n'est là toutefois qu'une supposition dont la véri- fication expérimentale n'a pas été faite. Il y a de fortes présomptions en faveur de la contagion transportée parles animaux sauvages, les cerfs particulièrement. De nombreux cadavres de cerfs ont été trouvés dans les forêts de la région de Thai Nguyên au cours d'une grosse épizootie qui dévasta cette province en 1898. Toutefois, les rares vétérinaires, alors en service au Tonkin, n'ont pu contrôler scientifiquement les assertions des chefs de postes ou des autorités indigènes. Les affections à trypanosomes semblent reconnaître plus sûre- ment une cause de contagion par intermédiaire des insectes; le voisinage des buffles est signalé par Schein, comme dangereux, en raison de l'infection latente de ces animaux, sur lesquels les insectes puisent les germes infectieux pour les transporter sur les chevaux. 280 ÉTUDES ET MÉMOIRES Il est certain que les buffles porteurs de trypanosomes peuvent continuer à se bien porter. Le docteur Lég-re, directeur de l'Institut Vaccinog-ène de Thai Hà Ap, près Hanoï, a constaté la présence de trypanosomes dans le sang- de buffles fournis par la province de Bac Ninh pour la préparation du vaccin jennerien. Lesdits buffles avaient cependant été choisis parmi ceux qui semblaient les mieux portants, et aucune épizootie n'avait été constatée dans la province depuis longtemps. On peut penser que des examens systématiques montreront que cette infection latente et inoffensive est très fréquente et (jue les animaux de race indig-ène n'en soulïrent que lorsqu'une inflammation quelconque affaiblit leur résistance ou exalte la virulence du parasite. Il y a là quelque analog-ie avec ce qui existe en médecine humaine, où le nègre supjJorte l'hématozoaire de Laveran sans présenter d'accès de fièvre paludéenne. Faut-il considérer les maladies épizootiques pasteurelloses, piroplasmoses, trypanosomiases i comme un facteur essentiel de lacclimatement ou comme un des facteurs de la difficulté de l'introduction du bétail euro- péen dans les pays chauds? Les races indigènes, si elles offrent quelque résistance aux diverses infections, sont cependant loin d'avoir une immunité complète. En ce qui concerne la Peste Bovine, la plus grave et la plus fréquente des épizooties en Indo-Chine, il existe des variations de virulence considérables : nous avons vu la maladie causer une mortalité oscillant entre 10 et 75 °/o de l'effectif des troupeaux contaminés, sur des bœufs ou buffles de race locale. Les animaux européens ou métis ont succombé les premiers. Le Charbon bactéridien, la fièvre aphteuse, les pasteurelloses (Barbone surtout n'ont paru ni plus ni moins virulents qu'en Europe lorsqu'ils ont atteint le bétail indigène. Par contre, nous avons vu mourir deux vaches d'importation venant de Hong Kong (une aus- tralienne, une écossaise), où elles avaient contracté la fièvre aphteuse, qui prit une forme très grave dès le début. Les piroplasmoses n'ont pas été signalées en Indo-Chine jusqu'à ce jour, tout au moins sous forme épizootique. Quant aux trypanosomiases, elles n'ont été observées que chez le cheval en Cochinchine, au Cambodge, en Annam et au TonUin. ACCLÏMATATIOIV DU BÉTAIL EUROPÉEN AU TONKIN 281 Diverses épizooties, sig-nalées au Laos, semblent s'y rapporter, d'après les renseig-nenients assez vagues recueillis, et pour l'ensemble, il paraît probable qu'il s'ag'it du Surra. Certaines stations d'élevag-e ont perdu un assez grand nombre de chevaux annamites ou métis, la maladie paraissant aussi grave chez les uns que chez les autres. Les symptômes, observés en 1887, par Bourges, sur les mulets du corps expéditionnaire, se rapprochent tellement de ceux des trypano- somiases, récemment constatées, que l'on peut se demander si la maladie n'était pas la même. Cet auteur exprime d'ailleurs le regret de n'avoir pu étudier plus complètement l'airection, alors prescpie inconnue, mais dont il donne une description des plus consciencieuse, qui pourrait, sans y changer un mot, être appliquée aux cas derniè- rement observés. Les bœufs ou buffles, bien que notoirement infectés parfois n'ont pas encore été éprouvés sous forme épizoo tique. De cet ensemble de faits on peut conclure que les maladies susvi- sées constituent donc un obstacle grave à l'importation du bétail européen : celles qui existent aussi bien en Europe qu'en Indo-Chine agissant sur des animaux en état de minoris resistantiœ prennent une forme très grave ; quant à celles qui sont spéciales à la zone tropicale ou au pays lui-même, la même raison, jointe à l'absence complète d'immunité par hérédité, augmente leur nocivité. Entin, étant donné que l'immunité des animaux indigènes est toute relative, et qu'il n'existe encore aucun moyen d'en faire bénéticier le bétail d'importation, on ne saurait considérer à aucun degré les maladies enzootiques du Tonkin comme un des facteurs de l'acclima- tement. B. Les individus importés. Des conditions auxquelles ils doivent satisfaire. 1° Epoque la plus avantageuse pour V importation. Les conditions climatéri(|ues du Tonkin ne permettent aucune hésitation à cet égard ; c'est au début de l'hiver que les animaux doivent être importés, et ce, pour les raisons suivantes : Le départ de l'Europe ayant lieu vers le commencement d'oc- tobre, on évite, dès le début, les accidents provenant du transport Bill, du Jardin colonial. 1907. II. — N» 91. 20 282 ÉTUDES ET MÉMOIHES en chemin de fer, pendant les grands froids, et par suite l'embarque- ment d'animaux déjà malades ou affaiblis. Les approvisionnements pour la traversée peuvent être constitués en grains et fourrages de l'année, par conséquent en bon état de conservation, quoicpie ayant déjà perdu leurs propriétés trop exci- tantes, ce qu'on appelle communément leur feu. En octobre, et novembre, les traversées sont généralement favori- sées par une température assez fraîche, et l'état de la mer est très favorable. Par dessus tout, les animaux arrivant dans la colonie y trouvent une température différant peu de celle de France. Le milieu de la journée est parfois chaud, mais l'air est relative- ment sec et tonique, le ciel presque toujours clair, les terrains de pâture exempts d'humidité. Gomme contre-partie de ces avantages, l'herbe devient rare, sauf dans quelques bas-fonds privilégiés ; il est donc indispensable de prévoir des réserves fourragères, d'excellente qualité, si l'on veut éviter que les animaux fatigués, par trente à quarante jours de sta- bulation permanente, ne s'anémient rapidement, offrant un terrain tout préparé aux causes de maladie. La période fraîche s'étendant jusqu'au mois d'avril, les animaux importés ont quatre à cinq mois pour le premier acclimatement et c'est là un avantage considérable que ne présentent pas au même degré l'Annam et le Cambodge et encore moins la Cochinchine. Si, néanmoins, on voulait importer des animaux d'Europe dans ces pays, c'est encore vers la même époque, mais plus tardivement qu'il conviendrait de le faire. En Annam, où la saison des pluies est plus tardive, les animaux ne devraient arriver que fin novembre ou com- mencement de décembre. En tout cas, l'importation entre la lin d'avril et le \o octobre (dates d'arrivée) doit être absolument proscrite. 2" Pai/s (forif/ine des animaux importés. Quoique le questionnaire vise le bétail européen, nous croyons devoir prendre ce terme dans son sens le plus large, et en étendre l'application aux animaux d'Australie, dont la souche européenne ne peut être contestée. En outre, nous indiquerons d'autres solutions intéressantes visant le même but utilitaire. ACCLIMATATION DU BÉTAIL EUROPÉEN AU TONKIN 283 Nos préférences iraient aux races suivantes, appropriées aux divers services réclamés. Pour les chevaux : Services de luxe : Anglo-arabe de Tarbes (selle, trait léger). Chevaux de service et de troupe : Petits Bretons, Polonais, Hon- grois de la Puszta. Pour les bovins : Exclusivement pour la laiterie : Bretons du Morbihan. En dehors d'Europe, certaines races de l'Inde seraient des plus appropriées au climat duTonkin, où elles ont déjà donné des preuves de résistance et d'aptitudes laitières suffisantes. Pour les porcs, on agira sagement en s'en tenant à ceux des races locales ; la sélection et la nourriture appropriée transformeraient du tout au tout cette espèce si malléable. Le climat du Toiikin voue à un échec certain toute tentative sérieuse d'élevage du mouton. Les essais déjà tentés aux Etablisse-, ments zootechniques de Hanoï, et de l'île de la Table, n'ont abouti qu'à des déceptions, en dépit des soins dont les animaux étaient l'oljjet. A grands frais l'on élève quelques sujets ; en grand la dépense surpasse de beaucoup le produit. h' espèce caprine, au contraire, résiste assez bien : la chèvre de Nubie, excellente laitière, et originaire d'un climat tropical, est tout indiquée pour les essais à tenter. 3" Choix des races ; races améliorées ou rustiques. La nature du service exigé doit influer sur le choix des races, et il n'y a pas de règle générale, quoique, en principe on doive choisir de préférence des races de petite taille, très rustiques et peu perfec- tionnées. Pour les services de luxe, sports, on pourrait employer le pur sang, dont le tempérament nerveux, sanguin, résisterait assez bien au cli- mat, et dont les propriétaires ne reculeraient pas devant les frais assez élevés d'entretien, créant un milieu artificiel favorable à sa conser- vation. Mais ce n'est là qu'une utilisation restreinte, de médiocre importance. Pour la selle et le trait léger, l' Anglo-arabe bien soigné, travail- lant modérément, résisterait aussi très bien (exemple récent des 284 ÉTUDES ET MÉMOIRES juments importées en 1905) à la condition de faire surtout du travail de ville ou sur de bonnes routes. Quand on voudra un service effectif plus dur. tel que celui du cheval de cavalerie ou d'artillerie, des voitures du commerce ou des montures pour la brousse, rien ne vaudra le cheval du pays, amélioré par sélection suivie, et soins judicieux. Si la lenteur des résultats fait préférer le croisement, on devrait avoir recours à des races rustiques comme le cheval breton, celui des marais de Pologne ou du Bas-Danube; maljj^ré leurs défauts, ils auront plus de chances de réussite cjue des animaux de races plus perfectionnées, leur taille réduite permettra de tenter des unions moins risquées avec les poneys du pays. Pour les bovins, les races perfectionnées n ont donné que de mau- vais résultats : normandes, hollandaises, australiennes (ces dernières de souche évidemment normande) ont disparu rapidement lors des ^ épizooties de peste bovine; quelques animaux métis subsistant encore ont conservé en partie leurs aptitudes laitières, déjà fort réduites et qui s'atténuent énormément par les croisements continus avec les taureaux du pays. La race bretonne sembla la plus propre à s'acclimater; (juelques sujets, fort médiocres d'ailleurs, introduits à la station agricole du Lang-Bian (dont le climat est celui de l'hiver du Tonkin), ont paru y prospérer. Sensible à la peste bovine, comme toutes les races d'im- portation, elle a, du moins, l'avantage d'une grande rusticité, d'un faible prix d'achat, et d'une taille réduite, qui facilite son transport et son croisement avec le bétail annamite. Les races de l'Inde, presque aussi rustiques que celles de l'Annam ont, comme cette dernièi'e, une immunité relative contre la peste bovine ; elles sont plus laitières et ont déjà fait leurs preuves en Cochinchine comme au Tonkin ; elles pourraient être améliorées à bon compte. 4" Choix des uulivulus. — -V/^- Faul-il introduire des jeunes ou des adultes? Etat d'embonpoint. Stature [proportionnalité de la taille des générateurs mâles et de celle des femelles inditjènes). Rechercher tout d'abord le tempérament nerveux et sanguin, le squelette massif, les os volumineux. Conformation trapue (types cUipométrique, médioligne ou bréviligne de Baron, sans trop se ACCLIMATATION DU BÉTAIL EUROPÉEN AU TONKIN 28S soucier des profils). Eliminer les sujets lymphatiques, se nourrissant mal, sujets aux atfections dig-estives, tiqueurs, sans préjudice des tares ou vices rédhibitoires à éviter en tout pays. La fluxion périodique, lostéitisme, l'emphysème pulmonaire, sur- tout doivent être évités ; les chevaux devraient avoir déjà eu la gourme, ce qui supprimerait une cause importante dafFaiblissement; en raison des accidents ostéomalaciques fréquents au Tonkin, il vaut mieux n'importer que des adultes, cinq ans étant le meilleur âg-e. Des sujets jeunes soutl'riraient beaucoup du transport (fatigue des articulations) et l'ossification incomplète de leur squelette donnerait prise trop facile à l'ostéomalacie. La gourme aidant, on peut craindre de nombreux et g'raves accidents. La fluxion périodique, fréquente en ce pays humide, ferait aussi des victimes. Pour les bovins, les risques sont moins grands ; l'on pourrait sans danger introduire des taurillons de deux à trois ans et des génisses de même âge. Il ne semble pas qu'il y ait intérêt à le faire, les sail- lies précoces étant ici plus à redouter qu'à souhaiter. La chèvre peut être importée quand le sevrage accompli permet de l'alimenter de fourrages en cours de traversée. L'état d'embonpoint des animaux doit être celui de tout animal bien portant, convenablement nourri, et ne donnant qu'un travail ou une quantité de produits raisonnables. Ktant donné que l'introduction au Tonkin, de reproducteurs, pour la production de viandes, n'a pas d'utilité actuelle, les sujets ayant une tendance trop prononcée à l'engraissement doivent être élimi- nés. La taille à rechercher sera médiocre. Si, pour les chevaux de sports, on peut tolérer une stature élevée en raison de leurs condi- tions spéciales d'exploitation, pour les autres on devra se borner à une taille maxima de 1 m. 45 à 1 m. oO. Toutefois, si l'on veut croiser avec la race indigène, les étalons ne devraient pas dépasser 1 m. 35 et exceptionnellement atteindre 1 m. 40. Au cas où l'on introduirait des juments pour les faire saillir par l'étalon annamite, il y aurait, il est vrai, moins d'inconvénient immédiat à les prendre de grande taille, mais une trop grande dif- férence entre les deux géniteurs expose à n'avoir que des produits décousus ; pour notre part, nous nous en tiendrons aux chiflVes ci- dessus. 286 ÉTUDES ET MÉMOIRES Les mêmes remarques peuvent s'appliquer à l'espèce bovine ; nous avons pratiqué un grand nombre de mensurations sur des animaux provenant du Tonkin, du Nord-Annam, ou des régions limitrophes de Chine (KouangSi et Kouang Toung). La taille maxima ne dépasse pas 1 m. 32 au sommet de la bosse du garrot ; l m. 25 si Ton ne tient pas compte de celle-ci. La taille moyenne des vaches est de 1 m. 10; la bosse du garrot n'existe pas, pour ainsi dire, chez les femelles. On voit donc que les reproducteurs à importer ne devront guère dépasser ces dimensions si l'on veut éviter des accidents lors de la monte ou du part. Acclimatement plus ou moins rapide et parfait des races européennes. Exemples. Il conviendrait, avant tout, de s'entendre sur la valeur du mot acclimatement ; si l'on veut dire ainsi que les animaux importés au Tonkin, bien soignés, nourris judicieusement ne fournissant qu'un travail très restreint ou des produits peu abondants résistent long- temps au climat, il est clair que l'acclimatement dans ce pays est relativement aisé. Nombre de personnes ici semblent s'en contenter et estiment très suffisants les résultats acquis ; qu'il nous soit permis d'être plus exigeant. A notre avis le critérium de l'acclimatement serait le suivant : Vivre et prospérer dans les mêmes conditions que ranimai indigène et fournir, dans ces conditions, un travail ou des produits au moins équivalents. Si les conditions d'entretien et les produits ne sont qu'égaux à ceux des races indigènes, l'importation n'a déjà plus d'intérêt, puisque les frais de transport la grèvent inutilement. A plus forte raison, si les frais d'entretien sont supérieurs (cas le plus général) sans que le rendement augmente assez pour couvrir la dépense supplémentaire. En ce qui concerne le Tonkin, il nous semble bien que cette der- nière alternative soit jusqu'ici la seule réalisée pour le cheval ; pour les bovins les résultats sont meilleurs, sans être ce qu'ils devraient. Quant au mouton, mieux vaut n'en pas j)arler. Pour la chèvre les essais devraient être renouvelés. A diverses reprises, des étalons ont été introduits en Indo-Chine (Sj'riens, Bretons, Landais, Polonais). Croisés avec la jument anna- ACCLIMATATION DU lîÉTAIL EUROPÉEN AL" TONKIN 287 mite, ils ont donné des produits plus grands que les chevaux indi- gènes (ceux-ci ne dépassent pas 1 m. 20 à 1 m. 25j. L'essai n'a pas été poussé plus loin que la seconde génération, ce qui laisse dans une incertitude fâcheuse, d'autant plus que, pour un grand nombre de sujets ratés, décousus, quelques-uns des produits présentaient de réelles qualités, surtout les métis polonais-annamites et bretons- annamites (forte ossature, muscles développés, taille atteignant 1 m. 28 k 1 m. 32). Il eût été intéressant de voir les résultats de croi- sements continus et l'expérience a été interrompue trop tôt. En 190o, des essais d'autre nature ont été tentés. Deux forts lots de juments tarbaises, de Camargue, d'Australi*;, furent importés dans le but de suppléer au manque de poulinières indigènes. Le premier lot arriva au début de l'été ; il se composait d'anglo- arabes de Tarbes et de juments de Camargue. Ces bêtes souffrirent beaucoup du voyage et de la chaleur ; il y eut un déchet notable et ce n'est qu'après l'été qu'elles se rétablirent peu à peu. Réparties dans diverses jumenteries, elles supportent bien leur séjour colonial et ont'donné une proportion convenable de poulains d'une assez belle venue. M. Pradet à Nu'o'c Hai fixe la proportion des saillies fructueuses à 60 % ; le climat spécial de cette région explique en partie ce résultat favorable. Dans cet établissement, comme dans les autres, les juments, bien soignées, ne font aucun travail. Le second lot, venant d'Australie, composé d'animaux hétéroclites, a subi le même sort, mais la plupart des produits sont bien inférieurs comme conformation. On peut se demander, ce que deviendraient ces juments, si elles effectuaient le moindre travail, et surtout, quelle sera la résistance de leurs produits, le jour oîi l'on voudra les utiliser. Nous avons notre scepticisme sur le résultat, et craignons fort, que de tels animaux, ne soient capables que d'un service de luxe, ce qui est loin d'être l'idéal recherché par la colonie. A notre avis, le choix des races précitées a été absolument fâcheux et les dépenses élevées qu'a engagées le Protectorat trouveront diffi- cilement leur compensation. En ce qui concerne l'espèce bovine, les tentatives d'acclimatement ont été faites par des particuliers, éleveurs improvisés pour la plu- part, et le choix des reproducteurs n'a pas toujours été heureux, en tant que races ou comme individualités. 288 ÉTUDES ET .MÉMOIRES Les animaux de race normande, hollandaise, ont succombé rapide" ment à la peste bovine ; on n"a observé quelque résistance que chez le bétail Australien et aussi, chose assez inattendue, chez la race Savoyarde d Abondance. Ces animaux, semblent mieux s'accommoder dvi climat, et de la pâture, et malg-ré ([uelques pertes, leurs éleveurs s'en déclarent satisfaits. Toutefois, il faut noter que, très pratiquement, les promoteurs de la race d'abondance la croisent avec les vaches indig'ènes pour avoir des bœufs de boucherie plus gros, et se bornent alors au croisement de première g-énération. Les vaches de ce premier croisement sont meilleures laitières que celles du pays, mais, pour en obtenir un ren- dement convenable, il importe de les nourrir et soigner spécialement ; quant à celles de deuxième ou troisième génération, elles tombent presque au niveau des produits du premier croisement et cela, en dépit de la prédominance du sang européen et des soins dont elles peuvent être 1 objet. Le bétail australien se comporte à peu près de la même façon, mais avec plus d'aptitudes laitières et moins de rusticité. Les étables, destinées à la production du lait, sont peuplées en grande partie de ces deux races, et de leurs produits de croisement, ensemble ou avec les races de l'Inde ou Annamites. Un essai récent d'importation de jerseyaises, élevées en Australie, a complètement échoué ; les quelques sujets qui en faisaient l'objet ont succombé peu de temps après leur arrivée, à des accidents ou maladies divers. Rappelons la mort de deux belles vaches d'Australie et d'Ecosse par suite de lièvre aphteuse maligne contractée à bord du paquebot les amenant de Hong Kong à Haïphong (traversée de deux à trois jours) en même temps que des moutons de Chine contaminés. Les vaches hindoues, importées directement du pays ou provenant des étables de Hong Kong résistent bien au climat tonkinois, peu différent de celui de leur pays d'origine ; elles se contentent de la même pâture que le bétail annamite et donnent de quatre à six litres de lait par jour en pleine lactation. Notre collègue Schein, aurait constaté des rendements de huit litres, dans des étables indiennes de Cochinchine, exceptionnellement soi- gnées et nourries. Eniîn ce bétail possède la même immunité relative que le bétail annamite à l'égard de la peste bovine. ACCLIMATATION DU HÉTAIL EUROPÉEN AU TONKIN 289 Aussi, malgré leurs formes disgracieuses, nous les préconisons en première lig-ne, pour l'importation en Indo-Chine, d'autant plus que leur prix d'acquisition et les frais de transport sont beaucoup moins élevés que ceux des animaux d'Europe ou d'Australie ; la durée moitié moins grande du voyage est un facteur de plus de. la réus- site. Nous avons déjà parlé des essais d'importation de moutons : berri- chons, south-downs, moutons à grosse queue du nord de la Chine, moutons à queue fine du Yunnan n'ont pu, au Tonkin^ s'acclimater économiquement. Les infections parasitaires, les plus variées, les éprouvent en permanence. Tout récemment, il a été introduit quelques reproducteurs de Java et des Straits Settlements, race de Kélantan. Les essais portent sur un petit nombre d'animaux, et les conditions de cet élevage, sont trop spéciales, pour en tirer une indication de quelque valeur. Les chèvres des Alpes ont assez bien supporté le climat et on a pu les croiser avec celles du pays avec avantage ; malheureusement les tigres ou panthères d'une part, les bronchites et pneumonies ver- mineuses d'autre part, ont cruellement décimé les lots d'essai. Il subsiste quelques métis ayant un meilleur rendement laitier que la chèvre annamite et résistant très bien. A diverses reprises on a introduit des chèvres et béliers achetés au passage à Djibouti et se rattachant au type de Nubie. Ces animaux, assez mal choisis vu les circonstances de leur acqui- sition, n'ont pas donné les résultats escomptés, mais l'expérience faite avec des animaux plus convenables paraît offrir toutes chances de réussite. OBSERVATIONS ET REMARQUES COMPLÉMENTAIRES La plupart des essais tentés en Indo-Chine et plus particulière- ment au Tonkin ont été effectués hâtivement, sans méthode direc- trice ni esprit de suite ; certains furent dus à de tout autres motifs qu'au souci d'un élevage digne de ce nom et cessèrent dès que lesdits motifs disparurent. Les insuccès ne sauraient donc sur- prendre. Lors même que les conditions de réussite étaient assez nombreuses, l'inexpérience d'éleveurs improvisés venait les annihiler en partie, 290 ÉTUDES ET MÉMOIRES par le mauvais choix individuel des reproducteurs. Nombre de ces derniers étaient médiocres ou mauvais. Les croisements ont été opérés à bâtons rompus, dans tous les sens, le hasard étant souvent le grand ouvrier. Les animaux aban- donnés pèle-méle dans la brousse, des saillies intempestives ont créé une population hvbride où même un zootechnicien de profession se perdrait. Rares sont les exceptions à cette règ-le ou plutôt à ce manque de règle. CONCLUSIONS En résumé, auTonkin, il ne semble y avoir de chances de réus- site que pour les races ci-dessous : Chevaux : Anglo-Arabe, Breton, Polonais, Hongrois du Bas- Danube, et à titre exceptionnel Pur sang Anglais. Bovins : Bretons du Morbihan, Vaches de l'Inde. Chèvres : de Nubie. Porc : s'en tenir à la race locale améliorée. Alouton : aucune race européenne. Dans les régions frontières du Tonkin et de la Chine, essaver le mouton du Yunnan sans croise- ments. A titre d'indication sommaire, nous ajouterons que toutes les espèces volatiles de la basse-cour existent et prospèrent au Tonkin, en dépit de nombreuses épizooties de choléra des volailles et du manque complet de soins. Il suffirait d'apporter dans le choix des reproducteurs, Talimenta- tion et le mode d'élevage, les soins convenables pour améliorer ces espèces de façon à satisfaire les consommateurs les plus difficiles, les résultats seraient rapides. L'importation de volailles d'Europe, souvent tentée, de-ci de-là, a donné des résultats encourageants, bien (pie les reproducteurs ne soient en général que des plus médiocres. (^)uelques éleveurs seuls ont des sujets d'élite, mais en présence des ressources locales, la question n'oflrc qu'un intérêt secondaire. E. Don ARCHE, Véli''i'iiiair('-insi)('(li'iir des rpizodlirs nu Totikin, Ex-chargé :eut de préférence les colorants basiques, ce qui témoigne de leur fonction acide. I. Pectose. — Elle existe unie à la cellulose dans les membranes non lignifiées; elle passe très facilement à l'état d'acide pectique, notamment par l'action du liquide de Schweitzer, de l'acide clilo- rhjdrique, etc. II. Pectine. — Elle existe en dissolution dans le suc des fruits nuirs et se transforme en présence des sels de chaux en acide pec- tique qui passe immédiatement à l'état de pectate de calcium ; cette transformation est l'œuvre d'uno diastase particulière, la pectnse. COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 295 III. Acide poctique. — Il constitue sous forme de pectate de calcium la couche initovenne des membranes cellulaires. Il se dis- sout dans les carbonates alcalins et dans l'oxalate d'ammonium. On peut donc dissocier les tissus au moyen de dissolutions de ces sels. La même dissociation est accomplie à la longue par le Bacillus amylohocfor. IV. Acide met apec tique. — Ce corps prend naissance par action prolongée des alcalis sur l'acide pectique ; il a été identifié à Varahinc des gommes. Sous l'action des acides étendus il se trans- forme partiellement en un sucre en G', Tarabinose (G'' H^^' 0-^). g) Gommes et mucilages. — Nous devons rapprocher des com- posés pectiques ces deux catégories de substances, qui se forment aux dépens de la membrane végétale et dont la constitution chi- mique et les propriétés sont assez voisines, pour qu'on ne puisse guère les séparer nettement l'une de l'autre. Les gommes correspondent à la formule [G'' H"^0'^]°, qui exprime la même composition centésimale que pour la cellulose et l'amidon ; le coefTicient n varie avec la nature des gommes et n'est d'ailleurs pas susceptible dune détermination précise, dans l'état actuel de nos connaissances. Les gommes proviennent de la transformation des membranes cellulaires, de nature cellulosique. La gommose est précédée par un épaississement considérable de la paroi ; quand celui-ci a atteint sa limite, intervient la transformation chimique qui paraît être une dépolymérisation (abaissement du coefficient n, quand on passe de la cellulose à la gomme). La gommose semble un phénomène d ordre pathologique; sans entrer dans le détail de la transformation, ce qui sortirait du cadre de cet ouvrage, disons seulement qu'on en peut suivre les phases, en traitant le tissu en voie de dégénérescence par un réactif de la cellulose; quand la paroi est cellulosique, on obtient une coloration intense qui, peu à peu, s'elface, au fur et à mesure de la gommi- fication ; à un stade donné, ne se colorent plus que les couches encore indemnes. En dehors des impuretés qu'elles contiennent, telles que débris de parois, grains d'amidon, colonies bactériennes (jui ne sont nul- lement la cause de la transformation, les gommes sont constituées 206 ÉTUDES ET MÉMOIRES par des principes voisins de la pectine ; les mieux définis sont Vara- bine et la cérasine, qui par action de l'acide azotique se transforment d'abord en acide niucique, puis en définitive en acide oxalique. L'arabine forme presque intégralement la gomme arahir/ue, sécrétée par divers acacias (.4. arabica, .1. Vereck, A. Sei/al, etc.); elle y est combinée avec une faible proportion de chaux, qu'on peut apprécier au poids très minime de cendres que laisse la y;omme après incinération. Pour obtenir l'arabine. on dissout de la g-omme arabique dans l'eau et l'on sature la dissolution par l'acide chlorhydrique, jusqu'à légère réaction acide; à ce moment, l'arabine est complètement libérée de la chaux qui s'est unie à l'acide et il ne reste plus qu'à la précipiter par l'alcool. La ce'rasine est la partie de la g-omme de cerisier qui est insoluble dans l'eau froide ; elle se dissout lentement dans l'eau bouillante. Pour colorer les g^ommes, on emploie le procédé Mangin, qui s'applique d'ailleurs aux composés pectiques. Les coupes, passées d'abord à l'alcool, sont ensuite jilongées dans du sous-acétate de ploml) qui coagule la g-omme et la rend insoluble; on les lave à l'eau et on les met dans une solution de rouge de ruthénium^ qui colore les parties g-ommeuses. On déshydrate à Talcool. on passe à l'essence de g-irofle et l'on monte dans le baume de Canada. Les mucilages sont aussi des composés de nature pectique ; dans l'eau, ils se g-élifient, mais prennent seulement une consistance semi- fluide, sans se dissoudre complètement. On les divise en deux groupes principaux : I. Mucilages pectiques. — (^e sont ceux qui ne contiennent plus de cellulose et ne bleuissent pas sous l'action du chlorure de zinc iodé. Les principaux mucilag-es de cette catégorie se trouvent dans les parenchymes des Malvacées, des Tiliacées., dans les tissus de cer- taines Astragales, où ils constituent la gomme adragante. II. Mucilages cellulosopeciiques. — Ce sont ceux formés par un mélange de composés pectiques et de celhdose ; ils l)leuiss(Mit, par conséquent, sous l'action du chlorure de zinc iodé; on les trouve dans les graines de crucifères, (hins les graines de coing et de lin, etc. On peut remarquer que, d une manière générale, le premier groupe COLiRS DE liOTANIQLE CULOMALE APPLIQUÉE 297 renferme des produits d'origine profonde et le second des produits d'origine superficielle. On ne peut guère considérer les mucilages comme des matièi'es de réserve, car jamais ils ne sont complètement résorbés ; dans quel({ues circonstances exceptionnelles, on a pu observer une dimi- nution de leur proportion dans les tissus, au moment où le végétal passe par une phase d'activité plus intense, dans le tilleul par exemple, au moment de la floraison. Mais leur principal rôle paraît être de favoriser l'accumulation d'eau dans les tissus, accumulation qui peut servir à certains phénomènes biologiques, par exemple à la germination, lorsqu'il s'agit de graines. PROPRIKTKS CAHACTÉRISTIQUES DES MUCILAGES I, Imbibition et gonflement par l'eau. L'action de l'eau est sou- vent extrêmement rapide et, pour en suivre les phases dans le champ du microscope, il est nécessaire de la modérer; on y parvient en substituant à l'eau pure une solution sucrée. IL Colorations spéciales des composés pectiques, sauf toutefois pour les mucilages entièrement cellulosiques, qui sont d'ailleurs exceptionnels. IIL Fixation du rouge Congo, en solution aqueuse, parles muci- lages celluloso-pectiques. IV. Fixation de la coralline. On obtient le réactif en dissolvant d'abord 10 gr. de carbonate de sodium dans iO ce. d'eau distillée, puis en y ajoutant 0 gr. 4 de coralline; après 6 heures de repos, le liquide est filtré. Ce réactif permet de distinguer les mucilages des gommes. Les vraies gommes n'admettent pas l'action de la coralline. mais se colorent en rouge vif par l'action de l'acide chlorhydrique et de la phlorogluciue (réaction de Behrens). G. — Substances organiques quaternaires. a) Matières albuminoïdes. — Ces matières sont très abondantes dans les cellules végétales. Outre qu'elles constituent les éléments fondamentaux du protoplasma et du noyau, c'est-à-dire de la sub- stance vivante même, on en trouve aussi en dissolution dans le suc Bal. du Jardin colonidl. 191(1. II.— N°'JI. 21 298 ÉTUDES KT .MÉMOIRES cellulaire et même sous forme d'éléments figurés, inf,Trs internat.. d'.Ag'iMcnlt., l'ai-is, 1900. j). ;VJI). MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS (.HAUDS 313 Les symptômes de la maladie du sereh sont assez nombreux, mais ce n'est que dans les cas graves qu'on les voit tous apparaître ; sou- vent, certains seulement se manifestent avec netteté. Ce qui caractérise surtout cette maladie, c'est le raccourcissement des entre-nœuds de la tige ; il en résulte un aspect très particulier des pieds atteints : les feuilles sont rapprochées, serrées; les jeunes gaines du sommet de la tige s'ouvrent plus tôt que sur les pieds normaux et s'écartent en éventail au lieu de rester longtemps fer- mées et cylindriques. Quant aux feuilles, leur limbe est réduit et rayé de stries d'un jaune verdâtre ; elles meurent irrégulièrement par places, au moins sur les plantes fortement atteintes. Un autre caractère très net du « sereh » est le développement des bourgeons des nœuds inférieurs de la tige ; ces bourgeons produisent soit des rameaux adventifs, soit des racines, suivant leur position. Il en résulte des pieds à tiges nombreuses et courtes, munis à la base de faisceaux de racines ; ces pieds déformés ont un aspect très caractéristique qui ne rappelle que de loin celui des Cannes à sucre normales. Enfin on constate un mauvais développement des racines qui, dans le cas d'attaque grave, sont atrophiées et en partie mortes ; souvent ces racines forment un faisceau buissonneux dont les extré- mités sont tuées.. Ajoutons que les cannes attaquées par la maladie du sereh ont tendance à fleurir, comme d'ailleurs dans beaucoup d'autres mala- dies de cette même plante. Tous ces symptômes s expliquent bien si l'on se rend compte des lésions internes. Quand on sectionne une tige malade, on voit que les tissus en sont profondément désorganisés; l'altération débute dans les faisceaux libéro-ligneux où se forme une gomme abondante qui bientôt vient obturer la cavité des vaisseaux ; la paroi de ces derniers est colorée en rouge. On retrouve des formations analogues dans les parties malades des feuilles où les faisceaux sont également gommeux et rougis. Les racines pourrissent simplement sans qu'on V observe de la yomme. Cette désorganisation des tiges rend compte de l'arrêt de crois- sance caractéristique du sereh, et par suite du raccourcissement des entre-nœuds et de la disposition en éventail des feuilles qui en est la conséquence directe. C'est également à la même cause qu'est dû le développement anormal des bourgeons de la base de la tige. Bul. du Jardin colonial. 1910. II. — N° 91. 22 314 ÉTUDES ET MÉMOIRES Ajoutons que les boutures prélevées sur les cannes atteintes pourrissent rapidement en dég-ag-eant une odeur désag-réable. D'après Benecke, cette pourriture serait même caractéristique du «■ sereh » ; c'est là une opinion trop absolue, car on retrouve des symptômes analog"ues dans d'autres all'ections de la canne à sucre (morve roug-e, nuiladie de Tananas par exemple). Les divers symptômes (jue nous venons d'énumérer ne se trouvent pas toujours réunis, ni développés au même degré sur les cannes. Dans les cas graves et bien typiques la maladie du sereh se recon- naît très facilement : les plants, dépourvus de tiges allongées, sont constitués par une touffe de rejets courts, nombreux, à entre-nœuds raccourcis, à feuilles serrées, striées de jaune et en partie dessé- chées, étalées en éventail au sommet de tig'es, à racines à demi- détruites ; dans ces cas la mort rapide est la conséquence fatale de la maladie. D'autres fois, les symptômes ne sont pas aussi nets et on trouve tous les intermédiaires entre les cas bien typiques et ceux où l'appa- rence extérieure est presque celle des tig'es normales. Les opinions émises sur la cause du « sereh » sont des plus nom- breuses et des plus diverses. On peut les ranger en deux groupes : les uns voient dans cette maladie une affection parasitaire; pour d'autres il n'y a pas de parasite et les symptômes. doivent être attri- bués à des conditions défavorables du sol, aux circonstances atmo- sphériques (sécheresse ou humidité), à la dégénérescence des varié- tés, à une plantation défectueuse (trop profonde, par exemple) des boutures, à l'action d'engrais mal appropriés ou à d'autres circon- stances de même ordre. Disons de suite que ces explications sont insuffisantes, et tout porte h croire que le « sereh » est de nature parasitaire ; le seul fait de son modo d'extension à Java tendrait à le faire croire ; la maladie a en elfet progressé régulièrement, gagnant chaque année du terrain. D'autre part, quand elle apparaît pour la première fois dans un champ, les symptômes se montrent çà et là ; ils s'accentuent l'année suivante, puis les taches s'agrandissent. CVest bien là le mode de déveloj)pement d'une maladie parasitaire. D'ailleurs, les boutures prélevées sur des plantes atteintes reproduisent l'affection. Haciborski ' a bien j)u provoquer des apparences ressemblant au 1. Uaciiiipuski. Over Stàreluul'Kjc Zieldeverschijnselen (Arili. \. , Ilypolhesen en Kri-nrin;/ omlrenl de Serehziekte (Arch. v. d. .lava Suike- rind., 1906,. 2. KuiJGER, loc. cil., p. .'528. MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 317 saines, provenant de boutures de Canne de Chéribon, originaires d'Australie, plantées à côté de pieds atteints, furent à leur tour attaquées. Mais la cause précise de cette striation des tig-es n'est pas encore connue. D'après Kobus *, la nature du sol joue un grand rôle : la maladie des stries jaunes est plus grave dans les terrains lourds que dans les terrains légers ; par contre, les boutures prélevées sur des cannes cultivées en terre lourde, seraient plus résistantes et fourniraient moins de pieds atteints que celles provenant de sols légers. Kobus signale aussi la différence de résistance des diverses variétés. C'est en somme une maladie très mal connue qui demande de nouvelles recherches. Une autre maladie insuffisamment étudiée a été signalée par Raci- borski - sur une variété de canne (Tergenriet) à Java ; au moment de la floraison on constate un arrêt dans le développement de la panicule qui reste enfermée dans la gaine ou, si elle en sort, meurt sans atteindre sa complète évolution. Tandis que, sur une plante saine, la région voisine des nœuds est bien turgescente, chez les plantes malades cette partie de la tige est brune, ridée, et l'on voit, à la surface des entre-nœuds et entre les gaines, un champignon du genre Fusisporiuni, tandis que des bactéries, des Micrococcus entou- rés d'une zooglée, abondent entre les cellules. Raciborski ne con- clut pas sur la cause possible du mal. Maladies des racines. Pourridié de la canne à sucre produit par des Phalloïdées. — Les Phalloïdées, Gastéromycètes longtemps considérés comme de simples saprophytes se développant sur l'humus, paraissent cependant, au moins dans certains cas, susceptibles de vivre en parasites aux dépens des parties souterraines des végétaux vivants et de produire de graves maladies, de véritables pourridiés. De Istvanfîi le premier a signalé sur la vigne, en Hongrie, des cas de parasitisme d'une espèce fréquente en Europe, Yïtht/phallus impii- diciis Fr. ; sur la canne à sucre Fischer à Java, Cobb à Hawaii ont plus récemment observé des faits de même ordre. 1. Kobus, Vergelijkende proeven omirent gele-slrepenziekte (Arch. v. cl. Java-Sui- kerind., 1904, p. 1261-1273 et 1905, p. 473-485). 2. Raciborski, Over Ziek Tergenriet (Id., 1898, p. 491-493). 318 ÉTUDES ET MÉMOIRES Sur des échantillons envoyés de Java par J. D. Kobus, Fischer ' a constaté que les racines étaient environnées dun mycélium c[ui v pénétrait jus(ju ;t l'endoderme et désorg-anisait tous les tissus de l'écorce ; à la surface de ces racines malades on voyait quelques cor- dons mycéliens blancs en relation d'une part avec le mycélium interne, et d'autre part avec les fructifications d'une Phalloïdée paraissant se rapj)orter à Vlfhi/phallns celehicus P. Henn. Ces fruc- tifications PI. LXV, fîg. 1), d abord complètement enveloppées dans une volve blanche résistante, en sortent à maturité et se montrent alors constituées par un pied terminé par un chapeau fructifère. Le pied est cylindrique, un peu atténué à chaque extrémité, de couleur orang-ée et mesure environ 10 centimètres de long:ueur ; le chapeau est conique, long de 4 centimètres, rugueux à la surface, blanchâtre et tout recouvert d'une masse olive, fétide, constituée par une accu- mulation de petites basidiospores cylindriques. Fischer a pu suivre le développement des fructifications, développement d'ailleurs tout à fait analogue à ce qu'on connaît chez les autres Phalloïdées et dans le détail duquel nous ne pouvons entrer ici ; disons seulement que l'hyménium tapisse des cavités irrégulières, complètement closes et sans communication avec l'extérieur; quand le réceptacle a brisé la volve et s'est échappé au dehors, toute la partie globa) con- tenant l'hyménium dilïlue.en une masse olive, à odeur désagréable. Les basides sont allongées et portent à leur sommet de très petites spores sessiles et hyalines. De nouvelles recherches seraient à entreprendre pour démontrer le parasitisme de VIthy phallus, déterminer les conditions de ce parasitisme et les méthodes de traitement. Cobb*, plus récemment, a étudié une maladie qui, connue depuis plusieurs années à Hawaii, y est la cause de graves dégâts et dont l'origine n'avait pu être élucidée. Après de nombreuses recherches, cet auteur s'est convaincu que, dans la plupart des cas, le parasite était une Phalloïdée qu'il a décrite comme espèce nouvelle sous le nom d'I/hj/pliallus coralloides (PI. LXV, fig. 2-5). La maladie est caractérisée par un jaunissement des jeunes plants : les champs fortement atteints se reconnaissent de loin aux nom- 1 . Kcl. KisciiE», Eene Phalloïdée waargenomen po de ivorlels van Sniherriel (.Vrchicf vonrdc .lava-Suikoriiidiisliio, lOO'?:. 2. N. A. Coiiii. I''iiiujtis tnaliidies n/lhe .S'j/^ar Cane (Expcrim. Slat. ol'Lln' Hawaii- an sii^-ar Planters' Associât., Bull, n" H, 1906). MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 319 breuses plages vicies qu'ils présentent. D'ailleurs, tous ces cas de pourridié, qu'ils soient dus à une Phalloïdée ou au Marasmiiis Sac- chari, se présentent à peu près avec les mêmes symptômes, et sou- vent seule une étude attentive permet de désigner avec certitude le parasite. Pl.AXCHK XL\' Ithy phallus celebicus Heiin. — I. Une tViiclificalion adiiUe (d'après Fischer . Ithyphalliis coralloides Cobb. — 2. Le mycélium (avec boucles) dans les tissus. — 3. Fragment de mycélium couvert de petits cristaux d'oxaiate de chaux et renfermant un gros sphérocristal de la même substance. — 4. Basidiospores. — ■ 5. Derx basidio- spores Sp. en germination Cd'après Cobb). Dans le cas de Vltliy phallus étudié par Cobb, le mycélium est formé de filaments incolores, grêles, munis de nombreuses boucles ; il circule dans le sol, et pénètre très probablement par 1 intermé- diaire de blessures, à l'intérieur des tissus des racines qu'il détruit ; il y est surtout localisé dans les vaisseaux et dans le parenchyme qui les environne. Autour des pieds malades, le mycélium s'étend dans le sol sous forme de cordons ramifiés, susceptibles de trans- mettre la maladie d'une plante à l'autre : ainsi se forment des taches 320 ÉTUDES ET MÉMOIRES de pourridié qui s'élarg-issent par leur couronne extérieure. Ajou- tons que le mycélium présente par places, notamment dans les cor- dons, de gros renflements arrondis, pouvant atteindre 65 [j. de dia- mètre et contenant un sphérocristal d'oxalate de chaux ; c'est là, du reste, un caractère qu'on retrouve sur le m3célium de diverses Phal- lôïdées. D'autres petits cristaux anguleux d'oxalate sont accolés à la surface externe du mycélium qui circule dans le sol et qui se trouve ainsi recouvert d'une couche irrégulière et interrompue. Les fructifications, assez rares et très fugaces, échappèrent long- temps à l'attention ; d'après Cobb, elles se montrent à une certaine distance des pieds atteints et sont en relation avec les cordonnets mycéliens ; on ne les trouve que dans les sols meubles et humides ; elles n'ont qu'une durée éphémère et pourrissent rapidement. Cobb a décrit l'espèce comme nouvelle sous le nom cVIfliyphallus coralloicles; mais d'après Lloyd, ce champignon paraît n'être qu'une forme connue depuis longtemps déjà et décrite par Montagne sous le nom de Phallus aurantiacus. Quoi qu'il en soit, les fructifications sont constituées par vin pied cylindrique, rouge en haut, blanchâtre à sa base, finement réticulé à sa surface, long de 6 à 10 centi- mètres, dressé ou courbé, sortant d'une volve blanche; le chapeau qui termine le pied est plus court que ce dernier, mitriforme et cou- vert d'un enduit verdâtre formé par les spores ; celles-ci sont ellip- soïdes, presque incolores et mesurent 3,3 à o [j, de long sur l.i à 2,5 de large. Elles germent en émettant un ou plusieurs filaments abondamment cloisonnés et terminés par des chaines de conidies secondaires fusiformes (Le^vton-Brain in Cobb, loc. cit.). D'après Cobb, des insectes (mouches), attirés par l'odeur nauséa- bonde que dégagent les fructifications, jouent un rôle important dans la dissémination du champignon. Jusqu'à ce jour aucune expérience d'infection n'est venue tlémon- trer le parasitisme de V Ithyphallus sur la Canne à sucre. Cobb recommande comme remède l'emploi de la chaux, la destruc- tion des fructifications dès leur apparition et la plantation de varié- tés résistantes. [A suivre.) L. Mauhlanc, d'après les noies et travaux DU D'' G. Delacroix. LTLANG-YLANG. Cananga odorat a Hook f. [Suite.) CHAPITRE II Extraction de Ihuile. La fleur. L'essence d'ylang-ylang" '^'obtenant par la distillation des fleurs du Cananga odorata, occupons-nous d'abord de ces dernières. Quand le bouton floral s'ouvre, la fleur est encore toute petite et n'a aucun parfum. Ses pétales sont verts et couverts d'une mul- titude de poils blancs qui leur donnent une c .uleur vert blanchâtre. Puis les pétales grandissent, leur couleur verte diminue peu à peu et leurs poils deviennent de moins en moins visibles à l'œil nu. Dans leurs cellules, les goutelettes d'huile essentielle deviennent de plus en plus grosses et leur nombre augmente. Au bout de 15 à 20 jours, la fleur, après avoir passé par la couleur jaune pâle, devient de couleur franchement jaune ; elle dégage alors, sous l'action des rayons solaires, un parfum agréable et fort ([ui se per- çoit de loin. C'est à ce moment qu'elle doit être cueillie si l'on veut avoir une huile essentielle de bonne finesse et de première qualité. Une coupe dans une portion d'un pétale montre les parties sui- vantes. 1° Un épidémie pourvu de poils; 2" Un parenchyme composé de cellules à parois minces et rem- plies de goutelettes d'huile ; 3° Çà et là dans le parenchyme, des groupes de cellules polyé- .322 ÉTUDES ET MÉMOIRES driques à parois épaisses qui marquent remplacement des nervures du pétale (Fig-. 18). L ylang'-ylang' commence à produire des fleurs à l'àg'e de 18 mois à 2 ans. A làg-e de 4 ans, un arl)re peut donner S kilos de fleurs sil est planté dans un sol riche. On a vu des arbres âgés de 10 ans, sous l'action dune forte fumure, produire annuellement jusqu'à 10 et lo kilos de fleurs. -Parenchyme Nervure Fi^. 18. Cou ms une portion de pétale, STOSsissement 300 diamètres. Les fleurs se succèdent continuellement sur Tarbre et on peut les cueillir pour ainsi dire toute l'année. Mais elles sont surtout abon- dantes pendant l'hivernag-e, c'est-à-dire de novembre à mars dans les pays tropicaux de l'hémisphère sud. Cueillette des fleurs. Les fleurs ne grandissent pas toutes en même temps sur les grappes; seules, celles ([ui sont à point, doivent être cueillies avec une partie de leur pédoncule. A cet effet, le cueilleur doit se servir de ses ongles ou duue paire de petits ciseaux. Les fleurs sont pla- cées dans des petits paniers ou des toiles. 11 faut éviter de trop remuer les branches de l'arbre et les grappes de fleurs pendant la cueillette, pour ne pas abîmer celles qui restent L YLANG-YLANG 323 sur larbre, et quand ce dernier est trop haut, il ne faut pas monter sur ses branches qui se cassent facilement, mais bien se servir dune échelle double. Généralement, ce travail est effectué par les femmes et les enfants. La fleur doit être livrée à l'alambic peu de temps après sa récolte, si on ne veut pas obtenir une diminution dans son rende- ment en huile essentielle et en finesse de parfum. La cueillette sera faite autant que possible de très bonne heure le matin ' et il faut évi- ter de ne pas froisser les fleurs. Les fleurs froissées, fanées et noircies donnent une essence de qualité inférieure et les analyses ci-dessous le montrent bien : Essence - de : Fleurs fraîches Fleurs nuircies 0,9552 0.92.S2 0,2-1,9 en toutes proportions — 30° 54' — 33" 34" 126 . 82,6 i4,10 "/o 28,9J "l„ ■■'■ Distillation . Densité à 15" C Solubilité Pouvoir rotatoirc Indice de saponification. Elliers Se fait en présence de l'eau et peut s'effectuer dans un simple alambic. Mais il est préférable de se servir des appareils perfection- nés des g-rands constructeurs d'alambics (par ex. MM. Egrot et Grang-é ou M. Deroy fils aîné, de Paris) qui donnent, avec un travail économique, un rendement meilleur. Le système d'alambic avec retour des petites eaux de distillai ion est le plus pratique. t. En efTet, M. R. Bénard dit: « C'est dans les premières heures du jour que les fleurs possèdent toute leur qualité. Les parfums semblent, en effet, être le produit dune véritable éthérification » Et il ajoute que c'est pendant la nuit que le parfum se forme dans les fleurs et que sous " l'influence des radiations calorifiques de la lumière solaire qui activent la respiration des fleurs, les éthers se défiajient des cellules qui les tenaient en réserve et se laissent emporter par les vents ». Or les éthers sont un élément important de l'essence. 2. Sols et Exploitalion rationnelle de r Ylançj-Ylang, par R. Bénard, ancien élève de Grignon et de l'Institut Pasteur [Paris;, chef du Laboratoire d'analyses de Saint- Denis (Réunion). Nous engageons vivement les distillateurs d'Ylang, intelligents et consciencieux de se procurer cet ouvrage, après la lecture duquel grâce aux conseils expérimentés et documentés de l'auteur, ils pourront obtenir une huile essentielle supérieure pouvant' trouver un écoulement facile dans le commerce et soutenir avantageusement la concurrence. 324 ÉTUDES ET MÉMOIRES Il (fîg. 19) se compose d'une cucurbite C, munie d'une grille per- forée, qui souvent est remplacée avec avantage par un panier en métal perforé P et qui permet de décharger facilement l'appareil après la distillation; et, comme la grille, empêche aux fleurs de s'attacher au fond de la chaudière. La fermeture de la cucurbite se F\g. 19. Schéma de la clislillalion à l'eau et à feu direct avec retour à la chaudière des petites eaux. A. Entonnoir d'arrivée de l'eau, r. Robinet de vidange. r' — de sortie de l'eau. B. Support du réfrigérant. I). Réservoii' d'eau froiile. fait par un chapiteau H (jui est souvent pourvu d'un joint hydrau- lique empêchant totalement la perte des vapeurs chargées d'essence. Du chapiteau pail un col de cygne Y qui va au serpentin S placé dans le réfrigérant R. Le produit de la distillation est reçu à la sortie S du serpentin dans un vase florentin F. L huile surnage et les eaux mères retournent à la cucurbite en passant par le conduit du vase florentin et le tuyau coudé Z. L YLANG-YLANG 325 Pour éviter la dissolution d'une partie de l'essence dans l'eau du vase florentin, on fait arriver le produit de la distillation dans un entonnoir a (fig-. 20) qui le conduit à la partie supérieure du vase quand on opère avec des huiles essentielles moins denses que leau comme celle de Ivlans: ', Fig. 20. Pour obtenir un bon produit, la distillation doit être régulière et à feu doux. Pour instruire les distillateurs d'essence, nous ne croyons pas mieux faire que de reproduire les renseio^nements suivants que nous extradons du « Guide pratique du Bouilleur et du distillateur » de la Maison Deroy fils aîné (71, rue du Théâtre, Paris). '< La généralité des plantes donnent leur maximum de ren- dement quand elles sont traitées à l'état frais : les fleurs d'orangers et les roses, par exemple, sont distillées sur-le-champ, aussitôt après la cueillette. Quelques-unes, cependant, produisent davan- tage lorsqu'elles sont sèches. Le rendement d'une même espèce peut varier pour diverses causes : le moment de la récolte et les condi- tions atmosphériques dans lesquelles elle s'est effectuée, la nature du sol, la qualité des plants et leur exposition plus ou moins favo- rable exercent une influence sensible sur la production. « Il y a plusieurs façons de procéder à la distillation : à feu direct ou feu nu, au bain-marie, par la vapeur indirecte introduite dans un double fond, une chemise ou un serpentin de chauffe, et, enfin, par la vapeur directe introduite dans la chaudière et répartie par un tuyau perforé (barboteur) ou une pomme d'arrosoir. Dans les trois premiers cas, les plantes sont en contact avec l'eau, dont les vapeurs condensées emportent les huiles essentielles ; dans le der- nier, ces huiles sont entraînées par la vapeur introduite dans l'alam- bic et provenant d'une chaudière séparée ou d'un générateur. I. Voir plus loin les qualités d'une bonne huile essentielle. 326 ÉTUDES ET MÉMOIRES « Le plus souvent, ce dernier mode doit être préféré ; mais il est des cas où le contact de l'eau est nécessaire et, dans dautres cir- constances, le feu nu est préférable. « Le choix de l'eau a aussi son importance, car les sels calcaires cl( nt sont chargées quelques eaux altèrent les principes aroma- tiques. « (^uand à l'alambic, il est évident que sa forme, celle de son chapiteau surtout, qui peut favoriser plus ou moins le départ des vapeurs vers le condensateur, a une réelle influence sur le rende- ment. » « Les matières sont introduites dans lalambic avec leau de trempe, c[u"on additionne parfois de sel marin afin daug-menter la densité du liquide et de retarder son point d ébullition; on sait que l'eau saturée de sel bout seulement vers 108 deg-rés. (( Les partisans de cette méthode, qui est ordinairement suivie lorsqu il s agit dépuiser des plantes contenant une huile peu volatile, assurent que l'essence se sépare plus facilement des substances qui la renferment si la distillation s'opère à la température de quehjues degrés au-dessus de 100 ; ceux qui critiquent ce procédé prétendent qu'il a l'inconvénient de nuire à la qualité de l'essence obtenue. Aussi emploie-t-on rarement la quantité de sel marin exigée pour la saturation complète de l'eau, c'est-k-dire environ 40 "/„; la plu- part des distillateurs se contentent, suivant le cas, d'en mettre 20 et quelquefois seulement 12 à 15 °/o, et considèrent cette proportion sufïisante pour obtenir des résultats satisfaisants. « La chaulfe doit être conduite assez rapidement pour faciliter l'enlèvement des huiles essentielles ([ui, lorsqu elles sont un peu lourdes surtout, ont une tendance à stationner sous le chapiteau. <( Quand on distille des essences qui restent lluides à la tempé- rature normale, l'eau du réfrigérant doit être maintenue fraîche au moins dans les 2/3 du bas, pour cela on la renouvelle en introdui- sant de l'eau froide par l'entonnoir, mais si l'on veut éviter d avoir à s"occu|)er d une façon intermittente de cette alimentation, on éta- blit, si 1 on n a pas une conduite d'eau à sa disposition, un récipient quelconque : bacjuet, tonneau on réservoir placé un peu plus haut que lentonnoir du réfrigérant, de manière à alimenter d une façon régulière et continue. » « Le liquide qui sort du serpentin est blanchâtre, laiteux ou opalin tant cpi il est chargé d huiles essentielles ; on distille donc LYLANG-YLANG 327 jusqu à ce qu il soit devenu clair, cest-à-dire que l'on arrête, quand il ne coule plus que de leau pure. Mais il ne faudrait pas cependant attendre que la chaudière soit à sec sur le feu pour lalimenter, car alors le fond serait surchauffé et se détériorerait. » (( Outre la dépense inutile de combustible, il v aurait désa- \antag-e à continuer l'opération lorsque l'eau n'entraîne plus d es- sence avec elle, parce que cette eau, en se mélangeant au produit déjà recueilli, viendrait redissoudre une certaine portion d'huile. « Leau distillée qui a coulé avec Tliuile essentielle, et qui en retient encore une partie en suspension, est mise à part pour servir à une autre opération. Dans la plupart des cas, il est préférable d'achever l'épuisement de la matière en cohobant le produit, c'est- à-dire en redistillant plusieurs fois cette même eau reversée dans l'alambic. » Nous faisons remanjuer que le système d'alambic avec retour des petites eaux est très pratique car l'eau qui contient encore une partie d'huile essentielle en suspension, fait retour d'elle-même dans la chaudière. Tout appareil à distiller doit être tenu en parfait état de propreté, et à ce propos le « Guide » de M. Deroy fils aîné contient les con- seils suivants : « Pour bien nettoyer intérieurement la chaudière et le chapiteau, on se sert de cendres de bois ou de sable bien fin, puis on frotte vivement le cuivre avec une poignée d'herbes ou de crottin de cheval. Lorsque tout est bien clair, on lave à grande eau, « Pour aller plus vite, on emploie aussi l'acide sulfurique (vitriol) dans la proportion de l litre de vitriol pour 10 litres d'eau ; on trempe dans ce mélange un tampon de chilfon que l'on passe sur le cuivre, on frotte ensuite avec du g-rès ou du sable fin. Quant tout est propre, on lave, puis on passe partout du crottin de cheval délayé ou de la sciure de bois bouillie pour empêcher de ternir, et on lave à nouveau. « Lorsqu'on est resté un certain temps sans se servir de l'appareil, il est important, avant de l'employer, de distiller un peu d'eau en ayant soin de laisser le réfrigérant vide, de façon à ce que la vapeur passe avec une légère pression dans le serpentin. « Le passage de la vapeur pendant quelque temps suffit pour enlever le mauvais goût. « Il est utile de faire une distillation semblable lorsqu'on se sert d'un alambic neuf. 328 ÉTUDES ET MÉMOIKES (( La plupart des eaux laissant sur le chapiteau un dépôt calcaire qu'il est important de ne pas laisser s'accumuler, on doit nettoyer le dessus du chapiteau aussi bien que le dessous. Si, par nég-li- g'ence, on a laissé le dépôt former une couche phis ou moins épaisse, on ne peut plus l'enlever qu à l'acide chlorhydrique (esprit de sel) pur. On en imprègne un tampon de lin^e ou de filasse fixé à l'extrémité d'un bâton, on frotte vivement pour désag^réger le calcaire, puis on rince à grande eau et l'on continue l'opération jusqu à ce ({ue le cuivre apparaisse. Les rinçages successifs sont nécessaires pour que le cuivre ne soit pas attaqué par l'acide. » Les fleurs d'Ylang- contiennent de 1 1/2 à 2 1/2 "/o de leur poids en huile essentielle. Elles sont d'autant plus riches qu'elles pro- viennent de terrains bien exposés au soleil et peu humides et lorsque la récolte est faite par un temps sec. A la Réunion on est arrivé à obtenir 1 kilo d'huile essentielle par 40 kilos de fleurs et par simple distillation, mais prolongée. Ce rendement est trop élevé et l'huile qu'on obtient est alors peu dense, peu concentrée et sa valeur diminue beaucoup. Voici une analyse de l'huile essentielle d Ylang, d'après M. R. Bénard > : Densité à 15" C 0,971 4 Solubilité 0,2:i-l,o Pouvoir rotatoire — 12''24' Indice de saponification 148,4 Ethers 51,94 Ind. de sap. après acétyl 189,8 Alcool libre 1 1 ,35 Alcool combiné 40, 8i Alcool total 52,19 Phénol 12,35 Aldéhydes Traces 1. K. Hciiai'tl, Sois et e.cploilalion ritlionnelle de i ) luiuj-) litn;!. LYLANG-YLANG 329 L'essence d'Ylang- contient aussi les constituants ' suivants : Carbure Pinène Alcools Benzylique — Géraniol — Linalol. Ether Acétate de benzyle, de linalyle — Ben- zoate de méthyle, de linalyle — Sali.cy- late de méthyle. [ P-Crésol — Eug-énol — Iso-Eu- Phenois et ethers \,, y^,, -,ii- ii^ , ,. { ffenol — 1^-ither metrivluiue du P- pnenoliques / ^, , , a * . , , i r. "^ - i ^ ^ ( Grésol — Méthyl Eugénol. Pour avoir une bonne huile essentielle il ne faut enlever à la fleur que 50 à 60 °/o de son parfum et à la Réunion on obtient un bon produit en ne retirant de 100 kilos de fleurs que i kilo d'essence. A cet etïet, dans la pratique, un alambic de la contenance d'1 hectol. reçoit 15 kilos de fleurs, qui ne sont distillées que pendant 9 heures seulement et donnent 150 grammes d'huile essentielle. M. R. Bénard " dit qu'une essence d'Ylang pour être de bonne qualité doit avoir une densité et une teneur en éthers élevées, et, par les 3 analyses qui suivent il démontre qu'il faut faire la distillation en peu de temps pour obtenir un produit supérieur : Durée de la distillation 6 h. 8 h. 12 h. Rendement 0.95 "/o 1.10 <"/o 1.75 "/u Densité à 15" G 0.973 0.9427 0.9561 Pouvoir rotatoire — 35°48" — 47''24' — 31°32' Indice de saponification 147 . 128.7 114.4 Ethers 51.45°/, 45.05 »/( 40.14 "/„ Alcool combiné 40.43 35.38 31.46 On voit donc par ces analyses que si avec une distillation de courte durée on obtient un rendement relativement faible, on se rattrape sur la qualité de l'essence qui est la première des condi- tions pour l'écoulement de ce produit dans le commerce. M. Bénard va plus loin encore; il conseille pour faire mieux, de remplacer la distillation à l'eau, par la distillation à la vapeur, qui, non seulement donne un meilleur produit, mais diminue les frais de l'opération et permet de faire plusieurs cuites par jour avec le même alambic. Et, il donne comme previve les analyses qui vont suivre : 1. R. Bénard. Ouv. cit. 2. Ihid.. Bul. du Jardin colonial. 1910. II. — N° 91. 23 330 ÉTUDES ET MÉMOIRES Distillation. Temps Rendement .-. Densité , Eau s h. 6 h . 1.10"/ l"/„ 0.9578 0.9582... . — 42<>27" — 36"i6' 130 2 . 140 3 h. 1/ 1.10°/,,.. 0.9607... — 28°li 156.8 V 2 apeur 3 h. . 1 "/o 0.9668 Pouvoir rotatoire. . . Indice de saponificati Ethers ion. . . — i9''10 151.2 45.57 "/„ 49 %. . . . 54.88 "/„. 52.92 ■ La distillation faite en peu de temps n'enlève que l'essence la plus fine et la meilleure. Il en reste encore dans les fleurs et le produit distillé en (i ou 9 heures une fois obtenu, il faut le mettre de côté. Puis, on peut continuer la distillation pour avoir une huile essentielle de deuxième qualité ou inférieure qu'il sera bon de recti- fier pour l'obtention d'un produit moyen et pouvant être écoulé dans le commerce. L'huile essentielle de bonne qualité est de couleur ambrée; Elle est dépréciée si elle est brune ou blanchâtre. De suite après la distillation elle doit être filtrée, puis conservée dans des vases opaques en verre, étain ou cuivre étamé. Les vases doivent être autant que possible bouchés à l'émeri. Si on se sert de bouchons de liège on les protège de l'air et de la lumière par une feuille de papier d 'étain ou par des cap.sules métalliques (jue l'on trouve facilement dans le commerce. L'essence doit être conservée dans un endroit à l'abri de la cha- leur, de l'air et de la lumière. Celle-ci rend l'huile, plus foncée. La lumière lui donne l'odeur de rance. Et par un contact prolongé avec l'air l'huile perd de son odeur, devient de couleur plus foncée. Souvent même elle se solidifie en un dépôt résineux qui lui fait perdre de sa valeur marchande. liésidu de la (lis/illaiion. — Nous conseillions au paragraphe a Fumure » du chapitre P'", de faire retour au sol du résidu de la dis • filiation. Nous sommes heureux pour appuyer nofre dire, de repro- duire ci-dessous un extrait de l'ouvrage ^ de M. H. Bénard, au sujet des fleurs épuisées. «... Nous réservons «quelques pages à la question des déchets de la distillation. Cette question offrant à l'industriel qui, la plupart du temps, est lui-même producteur de fleurs, un certain intérêt, 1. H. Iii''iiai(l. dur. cil. l'ylang-ylang 331 nous avons soumis les déchets à l'analyse. Voici les résultats obte- nus : Humidité 83,40 "/o 78,60 o/o Matières organiques. . 15,923 20,61)0 Matières minérales. . . 1,677 1,710 Total 100 100 « Les matières organiques renferment entre autres substances : Mat. albuminoïdes 3.72 «/o 3.81 "/o Mat. amylacées 0.91 1.10 Extrait à l'éther 1.04 1 .00 Tissus cell. indéterminés. 10.26 14.78 15.92 20.69 « Les principaux constituants de la matière minérale sont les suivants : "/o de cendres Silice 8.230 13.025 Potasse 26.410 22.350 Chaux 18.420 19.144 Magnésie 10.025 9.025 Acide sulfurique 7.810 6.734 — phosphorique. . . 11.246 9.745 — carbonique 3.900 5.004 Chlore 0.003 0.004 Fer (sesquioxyde) 1.640 1.855 Indéterminé. \ 12.316 13.114 Total lÔÔ 100 « En considérant les principes fertilisants azote : acide pliospho- rique et potasse que renferment ces déchets, nous retrouvons pour un produit brut à : Eau 83.40% 78.60 "/o Azote 0.595 0.529 Acide phosphorique.. 0.149 0.162 Potasse 0.167 0.150 « Exposés en couches légères à l'action des rayons solaires, les déchets ont perdu 60 "/o d'eau en 5 heures. Il s'ensuit que les pre- 332 ÉTUDES ET MÉMOIRES miers déchets après dessiccation grossière présenteraient la compo- sition suivante : Eau 33.40% Mat. org^aniques 63.93 — minérales 2.65 TÔÔ « Renfermant en principes fertilisants : Déchets Ylang Fumier décomposé Azote 2.38 Vo O.DS «/„ Acide phosphorique. . . . 0.40 0.30 Potasse 0.67 O.oO « Nous avons mis en regard des chiffres s'appliquant aux déchets d'Ylang ceux qui correspondent à un fumier bien fait. Cette simple comparaison engagera l'industriel à conserver les lleurs épuisées et à les retourner au champ après leur mélange au fumier ou leur transformation en compost... » Production. Commerce. Manille exporte annuellement de 2.000 à 2.500 kilos d'huile essentielle d'Ylang. La production de la Réunion ' était de 915 kilos de juillet 1907 à juillet 1908. Du l'^"' juillet 1908 au 30 juin 1909, cette colonie a exporté 1,391 kilos de cette essence. Madagascar, Nossi-Bé et Mayotte vont bientôt en exporter des quantités impor- tantes. 11 y a environ 30 ans l'huile essentielle d'Ylang se vendait aussi cher que l'essence de rose. Puis les prix ont un peu baissé; mais certaines marcjues de Manille, après rectification, s'écoulaient encore à 1.500 fr. le kilo ces dernières années. Les premiers producteurs de la Réunion ont trouvé marché par contrat à 500 fr. le kilo. Ce prix s'est maintenu jusqu'en 1908. Mais vu la progression constante de la production et le rendement élevé qu'on a fait dernièrement produire aux fleurs, les prix n'ont pas tardé à baisser. En 1909, à la Réunion, le kilo de ce parfum se vendait sur place ^ entre 375 francs et 330 francs, suivant 1. E,\lrait (lu Bullclin Coiniiunci;)! i\c I ilt; de lii Hi-uiiioii. 2. En 1906, il y a eu des ventes restreintes, au délai! à 1 IV. le j;raninie d'essence, faites aux Indiens de Honil)av établis dans l'île. LYLANG-YLANG 333 provenances. Les producteurs de fleurs, qui ne peuvent pas distiller, trouvent récoulement de leur produit à 3 fr. et 3 fr. 50 le kilo '. * ♦ » Il est de toute nécessité d'obtenir un produit supérieur si on veut trouver des prix rémunérateurs pour cette huile essentielle ; et, le producteur aurait avantage à faire de la rectification, si sa première distillation lui a donné un produit peu concentré. Les planteurs dYlant^-Ylang-s en se g-roupant en syndicat et en faisant traiter leurs fleurs dans une distilleine commune, obtien- draient un produit uniforme et par suite, éviteraient la baisse que ne manquent pas de faire les spéculateurs quand ils trouvent une marque inférieure. En Europe, le syndicat a donné les meilleurs résultats. Mais aux colonies, peut-on parler de syndicat ?.. l'esprit colonial est-il mûr pour cette utile institution ?... L'avenir nous renseig^nera. 1. Tout récemment il y a eu à la Réiiii on des ventes de fleurs à 1 fr. 50 et 1 fr. 25 le kilo. P. Advisse-Desruisseaux, Ingénieur agricole. NOTES NOTE GOMPLÉMENÏAIKE SUR LES HEVEAS EN AFRIQUE OCCIDENTALE M. Yves Henry, Directeur de l'Ag-riculture en Afrique occiden- tale française, nous adresse une note récapitulant les essais de saignées exécutés en 1907-1909 par MM. Nourv, Lecozannet et lui-même sur les Heveas de Porto-Novo (Dahomev). La recherche des rendements, par unité de surface, ou de longueur d'incision, se présente comme suit, pour les six Heveas dénommés Spruceana ou Hevea " Medeiros », du nom de leur introducteur. Saifffie'es de novembre i907. Pourtour à 1 ni. (lu sol en m. Mode de la saignée. c £ Si -a Cm ^ Rendement l>ar mètre d'incision. Longueur de l'incision en mètres. 1 0,7 1 Méthode des serigneros. 323 K'"- 220 5S gr. 5,00 ■> LIT) Arête de poisson. rafraichisseni^'. 1020 — 1312 H, 7 87 3 0,.>5 Trouaisou de réc(jrce. 308 — 3,S0 0,-iâ pai' li'ou (i"2 trous î 0,.S0 Kn Y. 3()0 — 900 15 24 D 0,71 Longitudinale. 3222 — 315 7 32 6 0,8-4 Spirale. 463 — 3i(j 12,2 3S De cette première série d'essais, il ressort en doublant le rende- ment du n° 4, qui n'a été saig'né que sur le I /i de sa surface, que le rendement moyen de ces six arbres a été de 510 urammes de caoutchouc, semblable à celui des plantations de Malaisie. Les circonstances ont fait que ces arbres n'ont pas été saignés en 1908, sans que rien dans leur état ait pu rempècher. LES HEVEAS EN AFRIQUE OCCIDEiNTALE 335 /Les sai gnées faites en 1909 o nt donné les résultats suivants : N" de larbre. Pourtour à 1 ni. du sol. Mode de la saignée. Rendement total en grammes. Rendement par mq. traité en g-rammes. Rendement par mètre d'incision en grammes. Longueur de l'incision en mètres. 2 2 4 avril, nov. 1,16 0,90 Arête de poisson. Arête de poisson. ;^%o7o 1670) 1300 1320 5 5,9 5 280 280 260 L'arbre n" 2 a donc fourni, au cours des deux saignées, un rende- ment total de plus de 3 kilog'rammes de caoutchouc sec. Il y a lieu de remarquer que ce chitfre n"a été obtenu qu'en trai- tant la presque totalité de l'écorce sur 2 mètres de haut et que le rendement annuel par un traitement normal n'eût été que de l.oOO grammes environ, ce qui ramène à 1.400 grammes le rende- ment moyen des deux arbres pour 1909. Les saignées que j'avais commencées en 1910, à mon passage au Dahomey, n'ont pu être terminées et le seront en fin d'année^ La conclusion qui se dégage de ces essais est que ce groupe d'arbres de valeurs individuelles très différentes, a fourni depuis 1907, un rendement moyen de 640 grammes de caoutchouc. Parmi eux les n°^ 1, 2 et 4, présentent un intérêt tout particu- lier ; les rendements des n°® 2 et 4 se sont maintenus entre 1 .300 et 1.300 grammes et celui du n'' 1, traité par la méthode en arête de poisson, en 1910, semble devoir approcher, de très près, ces chiffres. Enfin il faut noter que l'essai effectué en 1909 à Ebute Meta sur deux Heveas dénommés Spruceana a fourni, par arbre, une moyenne de 275 grammes de caoutchouc d'excellente qualité '. La valeur de cette forme d'Hevea, qui se différencie très nette- ment de celle qui existe à Camayenne et à Dabou, par la confor- mation des graines, est donc chose définitivement acquise. Que ce ne soit pas une des formes d'Hevea Spruceana, les récentes études sur la question permettent de le supposer. Ce point sera prochainement élucidé. Par ailleurs il est définitivement établi que les Heveas de Camayenne et Dabou ont une valeur nulle ou insignifiante. 1. Voir rapport trimestriel 1909, par Thompson, Nigeria. 336 NOTES Les rendements les plus élevés, que ceux de Dabou aient fourni, ont été obtenus au cours des saignées que j'ai exécutées en novembre 1909 en présence de MM. Ammann et Giraud. J'ai opéré sur les mêmes arbres traités peu avant par M. A. Chevalier, pour la raison que les saignées effectuées par cet expérimentateur n'avaient pas dépassé la couche subéritiée de l'écorce, au lieu d'atteindre le tissu laticifère. C'est ce qui explique qu'il nait obtenu que quelques gouttes de latex par l'usage du prickler dont les pointes arrivaient à toucher le tissu où l'instrument de saignée aurait dû tailler. Les conclusions de M. Maillard qui, quelques années avant, avait saigné ces Heveas sont du même ordre. Il va donc lieu de mettre en garde les planteurs contre la propagation de semences provenant de ces deux origines. A l'insignifiance du rendement, ces Heveas qui ont été identifiés à Camavenne et à Dabou comme des formes d'Hevea hrasiliensis, joignent le fait de fournir du caoutchouc de valeur très variable. Le fait a été constaté à Dabou par les membres de la mission Yves Henry en 1909, il la été également à Porto-Novo par mon regretté ami Savariau et moi-même en mai 1909; par M. Lecozan- net en novembre 1909 et par M. Noury au début de 1910. Le caoutchouc obtenu d'arbres provenant de semences de Gamayenne était plus ou moins dépourvu de ténacité ; quelques échantillons se rompaient à la moindre traction. Je ne fais pour le moment que relater ces faits, la systématique du genre Hevea est encore trop incomplète pour que l'on puisse sérieusement en conclure à la variation de la qualité du caoutchouc dans une même espèce d'Hevea. Ils accentuent simplement la conclusion tirée plus haut au sujet de la valeur culturale des arbres en question. Yves Henry, Directeur de V A(friculture en Afrique Occidentale française. NOTE SUR LES CAFÉIERS RÉSISTANT A VHEMI- LEIA VASTATRIX ET QUI ONT ÉTÉ INTRODUITS A LA RÉUNION ET A MADAGASCAR PAR LES SOINS DU JARDIN COLONIAL ' Le champig-non appelé « Hemileia vastatrix » existe dans toutes nos colonies de l'Océan Indien, et tour à tour la Réunion, Madagas- car et les Comores ont vu leurs caféières dévastées par le terrible parasite, apporté sans doute de Ceyian par quelque boutre indien. Les deux moyens de défense dont on dispose : action directe et emploi des variétés résistantes, ont été essayés parallèlement. A la Réunion, quelques colons firent de judicieux essais avec les bouillies cupriques, et, depuis deux ou trois ans, ils s'en tiennent avec succès à une pratique ({ui consiste à sulfater préventivement trois fois, avec une bouillie neutre à oOO grammes de sulfate de cuivre. Grâce à ces traitements, dont la méthode est inspirée d'un ouvrage du D'" Delacroix, on commence à voir renaître les magnifiques caféières du Tampon et de Saint-Leu ; car les planteurs, stinmlés par un pre- mier succès, donnent à leurs plantations des soins plus minutieux, des nettoyages plus fréquents, des fumures qui en accroissent la vigueur et par conséquent la résistance ; et lorsque les effets d'une taille judicieuse viennent encore s'y ajouter, on voit alors les attaques de Y Hemileia devenir très bénignes. Aussi, sans discuter sur la part respective qui incombe aux soins de culture et au trai- tement cuprique dans ce succès, il est à désirer que la méthode soit connue et se propage dans toute la partie « sous le vent », afin decontribuer à rétablir la réputation du café de la Réunion, si com- promise par suite de la disparition presque totale du <• rond » et du « pointu^) dans le commerce et de l'introduction de cafés de seconde qualité dans la colonie '. Dans les Comores, lalutte s'est limité à l'introduction de quelques pieds de Libéria, et, dune façon générale, on y considère la culture 1. Extrait criin rapport de mission. 2. Le Bourbon pointu ou Leroy (C. laurina) est plus résistant à r/iemi7eta que le Bourbon rond. On a introduit depuis quelques années, sous le nom de café de Cey- ian, le café maragogype, très fructifère, mais qui déjjénère après trois ou quatre récoltes, parce qu'il n'est pas adapté à la véj^étation en plein soleil, comme le café du pays ; on lui assurera une existence plus longue, en lui réservant les parcelles de ter- rain les mieux ombragées, à partir de laltitude de 500 mètres. 338 NOTES du caféier comme secondaire. Cette conception devra se modifier dans un avenir prochain, surtout à Anjouan et à la Grande Comore. C'est à Madagascar que l'emploi des variétés résistant à VHenii- leia a donné les résultats les plus concluants. Dans ce pays aussi le café de Libéria a été introduit, msiis nial^-ré l'amélioration croissante que l'âge de l'arbre amène dans la qualité de son grain, cette espèce y reste, comme partout ailleurs, peu intéressante. L'espècede caféier qui oppose le plus de résistance aux attaques de VHemileia est le Coffea congojisis Var. Chalotii Pierre ', introduit en 1900 à la Station d'essais de l'ivoloïna, pi^ès de Tamatave par M. Em. Prudhomme à qui le Jardin colonial confia quelques dizaines de spécimens de ce caféier provenant de graines récoltées au Jardin d'Essai de Libre- ville (Gabon). Une excursion de quelques semaines sur la côte est, vers Andevorante et Vatomandry, m'a permis de constater sa diffu- sion croissante, et la satisfaction qu'en obtiennent généralement les planteurs ^. Ce caféier dont la résistance à VHemileia fut signalée dès 1903 par M. E. Prudhomme, Directeur de l'agriculture à Madagascar, n'est pas totalement indemne de la maladie, mais les feuilles atteintes tombent rarement, les taches étant peu nombreuses ; vigoureux et très productif, il donne en abondance un grain assez petit, mais bien constitué, et dont l'infusion n'olTre rien de désagréable au goût. Ces particularités, jointes à son aptitude à vivre sur des sols frais et sous une altitude très basse, autorisent à en conseiller la propagation. Je mentionne aussi le C. canephora Var. opaca Pierre, observé à Anjouan, et qui reproduit les particularités du C. conffensis, Var. Chalotii, sauf celle de supporter le climat du littoral '^ etle C. java- nica, observé à Vatomandry et à l'ivoloïna, très ressemblant d'as- pect au Libéria; ses baies, grosses, jaunes à la maturité, renferment des grains de grosseur un peu au-dessus de la moyenne, pointus, sans bosselures, et dont l'infusion est assez agréable ; à peu près aussi résistant à VHemileia que le caféier du Congo, il prospère de préférence à une altitude de 200 à 500 mètres. P. Dl'SSKRT, Ingénieur d'Agriculture coloniale. 1. On en compte déjà plus de 100.000 pieds en (.idUiri-. 2. Il ne laul j as le confondre avec le Coffeii Knuilouensis, qui porte des baies très nombreuses et dunl U- -rain, beauc-onp piu> petit, se dessèche fréepiemment avant d'être mur. 3. Nous devons pourtant signaler (pie le C. Cuncphora Var. opaca se rencontre au Congo, son pays d'origine, dans les régions basses. Il se jieut, cpi à Anjouan, une autre intlucnce lui soil défax urahle X.D.I-.U.î. CULTURE DU RIZ DANS L'ÉTABLISSEMENT DE KARIKAL (Inde française). L'établissement de Karikal qui est situé dans la province du Tanjore, à un mille et demi de l'embouchure de l'Arselar, l'une des branches du Cavérj, est arrosé par huit rivières et cinq grands canaux. Son sol fertilisé par le limon que les crues périodiques de ce dernier fleuve y déposent, se prête admirablement à la culture des céréales, grains nourriciers et principalement du riz. Par suite de cette situation, tout à fait exceptionnelle, les cultivateurs ont rarement recours aux engrais. Ceux qu'ils emploient sont, de préférence, des engrais végétaux. Ils rejettent, avec répugnance, les engrais animaux. La caste, cette barrière infranchissable à toute civilisation européenne, et telle que nous la comprenons, c'est-à-dire sans restriction aucune, s'oppose à ce que 1 Indien, tant soit peu caste, touche la plus petite parcelle de poudrette, de guano ou de colombine. 11 ne connaît ni les engrais minéraux ni les engrais chimiques et ne fait usage que du fumier de ferme. Ce fumier qui est, incontestablement, le plus important des engrais, ne provient cependant que des déjections de bovins. La « bouse de vache », pour lui donner le nom vulgaire, sous lequel elle est connue, et avec laquelle l'Indien tapisse, tous les matins, le sol ainsi que les murs de son habitation, mélangée de feuilles et de cendres, lui sert également à fumer son champ. Il existe une superficie de 3.o00 velys de terres soit 9.364 hec- tares 23 centiares, propres à la culture du « nelly » ou riz. Sur cette étendue, une portion de 300 velys (1.337 hectares 73 centiares) est affectée aux doubles récoltes ; la difTérence, soit 3.000 velys (8.026 hectares 30 centiares) sert de champs à simple récolte. Dès que les rivières sont alimentées par les eaux des pluies ou des crues du Cavéry, c'est-à-dire aux mois de mai. juin et juillet, on commence par en inonder tous les terrains destinés à la culture du « nelly », et, quand la terre est bien détrempée et ameublie, on déverse toute l'eau et on se met immédiatement à la labourer, ordi- nairement à la charrue, quelquefois à la bêche. 340 NOTES L'instrument adopté, dans la circonstance, dans l'Inde, ressemble à l'antique charrue de l'Orient, telle qu'on la voit représentée sur de nombreux monuments antiques : médailles, vases peints et pein- tures. Elle consiste en une sorte de crochet ou versoir tranchant adapté à l'extrémité d'un timon, auquel on attèle deux bœufs réunis parun jou<^. Le laboureur appuie, des deux mains, l'extrémité oppo- sée du versoir, pour régulariser l'action delà charrue de manière que le sillon ait, à peu près, la même profondeur partout. Le terrain, une fois labouré, on procède à son aplanissement. A cet effet, le timon de la charrue est remplacé par une chaîne et le versoir ou soc par une planche. Le laboureur monte sur cette planche sur laquelle il se tient debout, et, traîné par ses bœufs, il parcourt, dans tous les sens, son champ sur ce nouveau genre de véhicule. Le terrain est prêt, c'est le moment de l'ensemencer. Les ins- truments aratoires employés jusqu'ici ne sont g'uère compliqués, comme nous venons de le voir; il en sera ainsi jusqu'à la fin. Le champ est de nouveau inondé, le semeur y entre, et là, dans l'eau qui doit avoir au moins 5 cm. de profondeur, il répand à la volée, le « nelly » qu'une immersion à laquelle on a eu soin de le soumettre, ving-t-quatre heures auparavant, a commencé à faire ger- mer légèrement. Deux ou trois jours après que les semailles ont eu lieu, on se débarrasse de toute l'eau de la rizière, en vue de favori- ser ainsi le développement des jeunes plantes. Dès que les premières feuilles font leur apparition, on se dépêche de réintroduire l'eau dont on augmente le volume, peu à peu et au fur et à mesure que la plante grandit. Trente ou quarante jours après, on procède à la transplantation. Cette opération consiste à arracher les plants du « nelly », à les ligoter en gerbes et à les porter dans le champ voi- sin, destiné à les recevoir et qu'on a eu soin de préparer, de la même manière que le premier. Les gerbes sont ensuite déliées etles plantes mises en terre, par petits paquets de S à 10 pieds chacun. Le repi- quage se fait ordinairement par les femmes dont les salaires sont de moitié de ceux des hommes. Le terrain contient, en ce moment, très peu d'eau ; le sol est cependant suffisamment meuble. Deux ou trois jours après et quand les feuilles commencent à prendre une jolie teinte vert foncé, on inonde, à nouveau, le champ et l'eau y est renouvelée souvent, jusqu'au moment de la récolte qui se fait de trois à six mois après, suivant la qualité du « nelly ». C'est ainsi que la récolte du nelly <- Courouvé » se fait de neuf à dix semaines, après CULTURE DU RIZ 341 que la transplantation a eu lieu et qu'il faut six mois pleins pour récolter le nelly « Ghamba », à compter du jour des semailles. Entre temps, c'est-à-dire depuis le moment qui s'écoule à partir de la transplantation et de la récolte, on procède au sarclage. Cette opération consiste tout simplement à arracher, à la main, les mau- vaises herbes et les plantes parasites qui peuvent pousser entre les pieds de « nelly ». Certains propriétaires fonciers négligent de faire sarcler leurs champs. Le binage qui, ainsi qu'on le sait, a pour but d'ameublir la sur- face d'une terre cultivée et de l'ouvrir aux influences atmosphé- riques, en même temps qu'elle empêche la croissance des herbes, n'étant pas nécessaire, on n'y a jamais recours. Quinze ou vingt jours avant la récolte, qui se fait à la faux, on met le sol à sec en se débarrassant de toute l'eau qui s'y trouve. Le <( nelly » est ensuite coupé, lié par petites bottes et transporté sur l'aire. Le cultivateur se saisit de ces bottes et. à grands coups redoublés, le frappe sur le sol durci. Cette opération rappelle quelque peu la manière dont les blanchisseurs, dans l'Inde, lavent le linge. Les épis, dégagés ainsi de la plante, sont vannés. L'opérateur place, sur une de ses épaules, un panier rempli de a nelly » et le verse tout douce- ment, de façon ({ue les épis vides soient rejetés par le vent et séparés ainsi des épis pleins. La deuxième manipulation des bottes consiste à les frapper au moyen de battoirs ou même de simples bâtons pour dégager les épis que la première opération n'aurait pu détacher. La troisième opération, qui a lieu S ou 6 semaines après les deux pre- mières, consiste à faire piétiner, par les bestiaux de labour, les gerbes réunies en gros tas. Après chacune de ces opérations, le même système de vannage est employé et, finalement le (( nelly » est porté dans des greniers d'où on l'en fera sortir, au fur et à mesure des besoins. Nos cultivateurs sont tout à fait réfractaires à toute idée de pro- grès, en fait d'agriculture, et de même que les moyens d'irrigation dont ils disposent sont tout à fait rudimentaires, de même ils ne possèdent ni semeuses ni batteuses mécaniques et ils n'ont aucun instrument perfectionné, propre à décortiquer le « nelly ». (Il existe sur la côte d'Orixa, à Nillapilly, tout près de notre établissement de Yanaon, une usine à décortiquer le « nelly » qui donne d'excellents résultats.) Pour séparer le riz de laglume ou écorce qui l'entoure, on se sert 342 NOTES de simples mortiers en bois ou en fer et d'un pilon en bois dont l'un des bouts est recouvert d'un anneau en fer encastré dans le bois. Le « nelly » est jeté au fond du mortier, parfois tel qu il est récolté et séché, parfois, après avoir subi une petite préparation qui consiste à le laisser séjourner une nuit dans l'eau et à le faire cuire le lende- main. Au moment de la cuisson, on jette toute l'eau et on met le <( nelly » dans un g-rand récipient qu'on pose sur le feu de manière qu'il cuise, pour ainsi dire, dans la vapeur d'eau qui se dégage de l'humidité dont il s'est imprégné, pendant la durée de la macération. Le riz obtenu de la première manière, connu sous le nom de « Pat- ché archi » est dit-on très indigeste; de ce riz, ne s'accommodent guère les estomacs délicats ; il est, par contre, plus nourrissant et plus substantiel que le riz obtenu avec la seconde méthode. La plus grande partie de la population préfère cependant de be;mcoup le riz « Poujoug-oul archi » obtenu par le « nelly » étuvé. COMMUNICATIONS DIVERSES Production du caoutchouc dans la République de l'Equateur en 1908. D'après les dernières statistiques fournies par M. Suzor, vice-consul de Erance à Guyaquil, la production de 1908 n'a été que de 402.375 kilos valant 1^843.522 sucres ^], sur lesquels les États-Unis ont pris 303.927 kilos, TAlIe- magne 87.534 kilos et la Erance 7.161 kilos. Le droit d'exportation du caoutchouc équatorien est fixé à 23 sucres 40 cen- tavos pour 100 kilos. Récolte du café dans la République de l'Equateur en 1908. La récolte de 1908 a dépassé de 200 % celle de l'année précédente, et l'Equa- teur en a exporté 3.713.257 kilos valant 1.115.928 sucres, soit 2.789.820 francs; sur cette quantité, les pays suivants ont reçu : Allemagne 1.071.213 kilos. Chili 1.284.706 — États-Unis 522.501 — Angleterre 175.486 — France 95.682 — Malgré raugmentation de cette dernière année, le café n'a jamais été un des produits importants du pays et ce n'est qu'au cours d'une période de hausse normale de 1893 à 1897, que sa culture était arrivée à supplanter, en quehjues endroits, celle du cacao. Le di'oit d'exportation est de 1 sucre 40 centavos les 100 kilos, soit 3 fr. 50. (Extrait d'un rapport de M. Suzor, Vice-Consul à Quito). Le cacao dans la République de l'Equateur. Des cultures de terre chaude, la principale est toujours le cacao auquel le pays doit sa richesse et le plus gros chiffre de ses exportations. La récolle de 1908 a été la plus forte obtenue jusqu'à présent, dépassant de 62 °/o celle de l'année précédente, et la récolte de 1909 paraît, autant qu'on en peut juger par les chiffres partiels publiés à cette date, avoir été supérieure encore d'au moins 10°/o. Toutefois, en raison de la forte baisse du prix du cacao, le produit n'a guère dépassé que de 10 °io celui de la récolte de 1907. Les planteurs seuls atteints par la baisse (puisque le droit est perçu sur le poids et non ad valorem) l'attribuent à la spéculation étrangère, non sans raison, scmble-t-il, puisque la production ne dépasse nullement la demande, et il se dessine parmi eux, pour la première fois, un mouvement de groupement et de syndicalisation en vue de la défense de leurs intérêts. 11 est également intéressant de noter la tendance, depuis deux ou trois ans, à confier à des sociétés éti-angères l'administration des grandes propriétés cacaotièrcs : la Compagnie qui administre les biens-fonds « Clementina d et 1. Le sucre = 2 fr. 50. Le sucre =; 100 centavos. 344 COMMUNICATIONS DIVERSES « Puga » a continué avec succès ses opérations en 1908; une autre compagnie vient de se former pour travailler les « cacaotales » de la famille Seminario et une troisième est en projet, en Europe, pour administrer la grande propriété du Tenguel, dans le district de Machala, propriété dont le produit dépasse, en moyenne, 12.500 quintaux par an, valant environ 7.500.000 francs. Dans le même ordre d'idées, certaines grandes fabriques de chocolat cherchent en tâchant d'acquérir des plantations de cacao, en Equateur, à obtenir, à meilleur compte, leur matière première principale. Prix et débouchés. — Le prix de quintal de 45 kilos a baissé de 42 sucres, soit 150 fr., en 11^06, à 27 sucres soit 67 fr. 50 en 1908 et ne semble pas avoir monté sensiblement en 1909; à ce prix il faut ajouter, par quintal, les frais suivants : Nettoyage, assolement, mise en sacs. . . 0 80 centavos soit, 2 fr. Di'oit de sortie 7 sucres 25 centavos soit 18 fr. 12 soit un total de 35 sucres (environ 97 fr. 50) que l'on peut considérer comme le prix minimum d'un quintal de cacao pris à Guayaquil, son principal port d'ex- portation. Sur les 32.119.000 kilos de cacao, valant 17.737.040 sucres (soit 44.342.600 francs) exportés en 1908 et qui ont reconquis, à l'Equateur, parmi les pays producleui's du monde, le premier rang que lui avait disputé le Brésil, en 1906, les pays suivants ont reçu : France 16.825.444 kilos Etats-Unis 5.836.765 — Angleterre 4 . 048 . 056 — Espagne 2.546.733 — Allemagne 1.922.973 — 11 convient de noter qu'une partie de la quantité qui figure à destination de la France est envoyée au Havre, avec option, pour être, de là, dirigée sur d'autres pays : Hollande, Belgique, Danemark, etc. (Extrait d'un rapport de M. Suzor, Vice-Consul à Quito.) Kapok du Venezuela. Le .liirdiii Colonial a pu se procurer, dans le courant de 1910, des échan- tillons dune sorte de Kapok provenant du Venezuela paraissant dune qualité bien supérieure à celle du Kapok classique du Java ou des Indes anglaises. Les industriels aux(|uels cet article a été soumis ont estimé que, s'il était bien préparé, et bien nettoyé, comme à Java, il pourrait sans doute être acheté 15 à 20 fr. plus cher que le Kapoii de bonne ([ualité courante provenant des Indes néerlandaises. Des graines de cet arbre, dont l'origine l)otanique ne paraît pas encore exactement connue, ont été envoyées, en quantité suffisante, à nos diverses colonies, pour procéder à un premier essai d'introduction. Nous publierons, dans un prociiain numéro, les résultats des premières recherches faites sur cette matière textile, et sur les graines auxquelles elles sont mélangées, celles-ci pouvant fournir une bonne huile comestible, ne doivent pas être considérées comme un déchet négligeable. STA 1 ISTIQ [ 1 ES COM M E lîGI ALES Exportations agricoles et forestières des Colonies françaises. MARTIMQUE !<"■ ftpmciifrp 1910. 1" Sucre d'usine 36.-416.743 1^1105. ■2" Sucre brut .... 3 . 140 — 3° Mélasse 18 590 — 4" Rhum et tafia 7.595.211 lilres. > Café 5.401 kilos. '>" Cacao 313.896 — ~" Casse 50 . 988 — 8° Vanille 1 . 160 ~ GUADELOUPE '/"' semestre 1910. 1° Sucre d'usine 36 . 131 . 616 kilos. 2° Mélasse 278.473 litres. 3" Rhum et tafia 6 . 772 , 642 — 4° Café 755 . 702 kilos. 5« Coton 44 _ 6° Cacao 555 . 856 — 7° Rocou 23 8" Campéche 63 . 350 — 9" Vanille 8 . 941 — 10" Ananas 653 — INDO-CHINE ExporfnHon^ du /•"'" nemcstre 1910. Chevaux 6 tètes valant 1.200 francs Boeufs 9.512 — 570.720 — Porcs. 7.266 — 280.950 — Buffies 5 . 998 — 548 . 370 - Peaux brutes de bœufs 147.322 kilos valant 368.302 — Volailles 22.063 — 22.063 — Soies grèges 23 . 072 — 463 . 440 — Déchets de soie 14.992 — 52.473 — Bourres de soie 2.959 — 11.060 — Plumes de volailles. 13.388 — 53.152 — Crins bruts 346 — 1.211 — Cire 10.405 - 31.973 - Graines animales 4,786 — 2.393 — Maïs 8.793.311 — 1.094 665 - Riil. fin Jardin loluninl. f.ilo. H. — N° 91. 2i 346 STATISTIQUES COMMERCIALES Riz paddy 75 303 493 kilos vnlanl Riz cargo :...... 93 654 . 249 Riz blanc 420.250.376 — Brisures de riz 31 . 806 935 — Farines de riz 69 338 167 — Coprah 3.570 686 — Sésames ... 305 674 — Arachides 320 — Bananes 150 — Fruits de table Irais 119.450 — Fruits et grains oléagineux.. .. 82.046 - Cannelle petite écorce 108.145 — Cannelle grande écorce 26.628 Thé de 1 Annara 215 . 636 Sucresblancsindiger.es. 2 724 Sucres bruns indigènes. .... . .. 1 720 931 Café . ....... 172.876 Poivre 995 . 402 — Amomes et cardamomes du com- merce ... 17.901 — Amomes et cardamomes sau- vages 99.437 Tabac indigène opiacé 36 862 Huile de ricin 197 201 Gomme laque et stick laque 415.883 Benjoin.. 18.094 Caoutchouc ... 88 041 — Essence de Badiane 14 850 — Coton en laine 578 749 — Coton non égrené 1 . 336 632 — Jute brut 8.119 Joncs et roseaux bruts 62 246 — Bambous 119 521 — Chiendent. 13 . 183 — ■ Rotins. 1.028 169 — Kapok 2 925 — Cunao 2.719 317 — Manioc desséché 415 424 — Légumes frais 4 497 — Champignons indigènes 2.474 — 6.777.315 Imucs 11.238.462 — 63.078.179 — 3.816.831 — 4.857.575 — 1.071 159 — 76.420 48 — 22 88.979 - 16.408- — 432 580 — 399.420 — 409 021 726 344.187 345.752 — 895 861 — 89 . 505 - 134.506 25 . 804 98.599 333.088 27.140 — 396.185 — 163 350 463 000 — 360 892 — 3 . 244 — 12 330 31 173 — 5 273 — 311.423 — 1.170 — 275 930 — 33 234 - 874 - 7.422 GcjiîRS i:t marches DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE. 12 oclobre 1910. — Communiqué de l;i Mnisou Vaoui.n el ScHwi:nzER. 1, rue Jérôme-Bellarmato.j Pendant le mois écoulé le marché a été très calme, la baisse sesl accentuée sensiblement, principalement sur les bonnes qualités Para, Pérou, Congo qui accusent un recul variant de 3 à 4 francs et Ton cote : Para Para Sernaniby Pérou fin Pérou Scrnamby — — caucho Maniçoba Madagascar : Tamatave Pinky I — Pinliv II Majunga Faranfangana Anahala\a Mananzary . , Barabanja. : Lombirii. ' Tuléar Tonkin Congo : Haul-Oubaiiglii 15 S 15. 10 lu 7 8 S 8 6 9 50 Francs à 16.50 8.50 16.25 12 12 12 10 s 10 s 1 1 12.90 15.10 Kutto M. C. Batouri. .- 1: Ekela Kadei Sangha Conj;o rouf^e lavé Banfrui Kciulnn-Niari Manibéri NDjolé Mexique feuilles scrappy — slaps Sa va II m a : San Sahadui' Cartha^éne Ce y l an : Biscuits, crcpes, etc. . . — — extra. . Scraps Balata \^'Miézuela blues.. Balala - feuilles.. 12 7 6 5 H Fr 00 50 50 50 .50 .50 .50 25 ancs à 13. 9. 18. 5. 12. 7 . 6. 5 . 12 6 11 10 40 75 75 SO 75 75 75 50 22.50 21.50 7 7.25 8 8.50 Le tout au kilo, iiia^'asiu Ha\ rc. BORDEAUX, W septembre 1910. — (;omniiini(pié de MM. D. Duff.vu et C'e, 10, rue de Cursol.) Par suite de la baisse constante du Para, les aiïaires en nos. sortes ont été excessivement calmes. Quelques importateurs se sont cependant décidés à réaliser au débul du mois, maisactuellemeni, il n y a plus de transactions. :ii8 COURS Kl MARCHÉS De 23 fis le kilo eiiv. au délnit di' celle période, le Para est aujourdhui à 17 l'r. oO environ. Les valeurs nominales de nos sortes seraient donc : Francs Gonakry Niggers 11. "5 à 15 Soudan Nigg^ers Rouffes . 13.75 14 Soudan Xiggei-s Blancs. . I.'? 1:5. 25 Souilau Manoh 15 Lahou Petits Cakes. . .. 9.75 10 1/aliini Cakes Mo\ eus. ... 9.25 l.aliiu Bordeaux, ANVERS, 10 octobre l'.tlO. ^ iCoiiiinuiii(|ué de la Sociéh' coloniale Aiirrrsoise, 9, rue Hubens. Le marché pendant le mois de septembre dernier a baissé conlinuellemenl suivant la tendance du Para; à notre vente du 21 septembre environ 80 tonnes sont restées invendues sur les 2(5(> tonnes offertes en vente. Les prix payes à notre vente ressorlaient à environ 1 fr. (>0 en baisse pour les espèces Congo- laises et d'enviion 2 fr. ")0 pour les caoulciioucs de Plantations. Kasaï rouge 1 Francs I G . 25 à I H . 511 Kasaï rouge geni-c Lu- anda Il noisette. 1.5 II Kasaï noir I I (i . 50 I 7 . .(5 Lopori, Ycngu. Ikelemba. LuIonga,etc I(i.50 jti.T.i Lopori Maringa n.50 9 Haut -Congo ordinaire . Sankuru, Lomani Ii.25 li.50 Francs Aru^^ imi 13.50 à 14 .50 Uélé 13.50 Straits (jcpes \ Guayule Manieoba Mongola lanières. \\'aml)a routrc 1. . 17 S 7.50 I 3 . 50 10.5(1 1 i 50 17.25 S . 50 « 14.50 La silualion se présente comme suit : .Vrrivages depuis le 1'''' janviei' Il a été vendu depuis le l*^'' septembre. . Stock fin août Stock fm sej)tembre 3.029 tonnes 22(i — 536 — 580 - Ventes depuis le ]■'■ janvier 2.989.997 — !.a pi'ochaine venlc aura Heu li- i'.i ocloln-e et compremb'a environ 225 tonnes. COTONS (D'après les renseignements du Bullclii] a;;ricole et commercial du ./nnrniil O/ficiel. LE HAVRE, 21 octobre 1910. — Cote officielle. — Lo((isiane I rcs ordi- naire (en iiallcs, les 50 kilos). COURS ET MAKCHES 349 Octobre . . , Novembre. Décembre . Janvier.. . . Février . . . Mars Francs 97.25 93.75 92.25 91 .87 91 .50 91.. 37 Avril, . Mai . . . Juin . . Juillet. Août . . Francs 91 . 25 9! 90.50 90.25 89.75 Septembre 88 Tendance calme. Ventes. 9. 150 balles. Ventes en disponible : nulles. Statisti(|ue hebdomadaire des cotons au Havre : Arrivages, 38.990 balles. Débouchés, 15.0(3o balles. Stock, 70.703. LIVERPOOL, 21 octobre 1910. — Ventes en disponible : 7.000; Amé- rique affaires courantes ; cotes Amérique middling et au-dessus et Brésil en hausse de 2/100; Indes, affaires courantes ; cotes Egypte en hausse de 1/16; importations. 8.060; futurs ouverts en baisse de 4 à 2 100. CAFES (D'après les renseignements du Bulletin agi-icole et commercial du Journal Officiel- LE HAVRE, 21 octobre 1910. ^ Santos good average, les 50 kilos, en entrepôt : Francs Octobre-Décembre 59 . 25 Janvier 58.75 Février 58 Mars 58.25 Avril Mai Juin-Juillet 57 '^ Août-Septembre 57 rendance soutenue. Ventes, 36.000 sacs. Francs 57 . 25 57.50 57 .25 Ventes en disponible : nulles. Mouvement de la semaine : Arrivages, 10.586 sacs; débouchés, 28.600 sacs. Stocks, 2.604.803 sacs; débarquement, 60.100 sacs. ANVERS. 2! octobre 1910. — Les 50 kilogr. : octobre, 61 fr. 75; novembre, 61 fr. 75 ; décembre, 61 fr. 75 ; janvier, 60 fr. 50; février, 60 fr. 50; mars, 60 fr. 50 ; avril , 60 fr. 50; mai, (JO fr. 50 ; juin, 60 Ir. 50 ; juillet, 60 fr. 50 ; août, 60 fr. 50; septembre, 60 fr. ;iO. Tendance calme. HAMEOURG. 21 octobre 1910. — Les 50 kilogr. : octobre, 58 fr. 12; décembre, 58 fr. 12; mars, 56 fr. 50 ; mai, 56 fr. 25; juillet, 55 fr. 94; septembre, 55 fr. 31. Tendance soutenue. LONDRES, 21 octobre 1910. — Venles : 10.000 sacs. Stot'ks du café du Brésil à Londres : 278.166 sacs. 3:jo COURS ET MAUCHES CACAO LE HAVRE. 30 se|)teiul)re l'.)10. Au droit do 10 1 francs. Guayaquil Arriba. . — Balau . . . — Machala Para Canipaiio La Giiayra Colombie Ceylan. Java Frinidad Grenade 'Z'Hipo français Martinique Guadeloupe Fi ancs 76 à s 2 67 70 69 72 65 68 6i 67 63 71 05 Inii 75 85 66 69 62 67 Francs Sainte- Lucie, Domi- nique, Saint-Vincenl Jamaïque 59 Surinam de Mérara . . . liahia fermenté San Tliomé Côte d'Or Saniana Sanchez Puerto Plata. Haïti Au droit de ri 2 francs. Francï> 88 à 92 85 86 86.50 89 Madaf;:ascar, Rthniinn. Comores 61 à 66 59 65 63 66 61 68 64 . 50 67 58 . 50 62 60 61 59 64 51 52.50 Francs S6 à 95 MATIERES GRASSES COLONIALES MARSEILLE, 20 octobre l'JlO. — Mercuriale spéciale de « lAgri- culture pratique des Pays chauds », par M.M. Rocca, Tassy et de Roux.) Copraii. — Tendance [)lns oaluie. .Nous cotons nominalement en dispo- nible les 100 kilos c. a. f., poids net délivré conditions de place. Ceylan sundrii'd Sinfîapore Macassai- Manille Zanzibar Francs 68 62 61 62 Mozambique 61 F'rancs Ja\ a sunch'it'd 65 Saïi^on 61 Colonon 63 Pacili([ue Samc^a 63 Océanie française 63 COURS El MARCHES 331 Huile (le palme La^os, sr; iVs, : lionnv-BiMin'm, 8:i IVs. ; qualités secon- daires, à 78 fi-s. les 100 kilos, conditions de Marseille, lYits perdus, prix pour charo'ement entier. Graines de palmiste Guinée 46 frs délivre — Mowra Manquant draines oléagineuses. — Situation ferme; nous cotons nominalement : Francs Sésame Bombay blanc t;rosse .y:raine 43 — — petite — 42 — JalTa 53 — bigarre Bombay. (îrosses graines, jd "/,, de hhiiic. — (îraines lin Bombay brune grosse graine 50 — Colza Gawnpore. Grosse graine 27 .50 — Pavot Bombay 41 Ricin Coromandel ., 32 Arachides décortiquées Mozandiicpu- 40 — — Coromandel 37 Autres matières. — Cotations et renseigneuiculs sur licniaïuie. TEXTILES LE HAVRE, 12 octobre 1010. — (Communiqué de la Maison Vaquin et Schweitzer.) Manille. — Fair current : "ri fr. 50 à 52 fr. 25. — Superior Seconds : '(9 fr. 75 à 51 fr. 25. — Good brown : 47 fr. 50 à 48 fr. Sisal. — Mexique : 55 frs. à 63 fr. — Afrique : 64 frs. à 65 frs. — Indes anglaises : 39 frs. 50 à 52 fr. 25. — .lava : 55 frs. à 64 frs. .Iule Chine. — Tientsin : 38 fr. 50 à 39 frs. — - Hankon : 35 frs à 37 frs. Aloès. — Maurice : 49 fr. 75 à 66 frs. — Réunion : 50 à 65 frs. — Indes : 33 à 39 frs. — Manille : 37 fr. 50 à 44 fr. 75. Piassava. — Para : 100 à 120 frs. — Afrique : Cap Palmas : 50 à 55 frs. — Sinoë : 51 à 52 frs. ; Grand Bassam : .50 à 53 frs. ; Monrovia : 49 fr. 50 à 51 frs. China Grass. — Courant : 68 à 69 frs. "iO. — Extra : 72 frs. 23 à 74 frs. 50. Kapok. — Java : 148 à 160 frs. — Indes : 115 à 120 frs. Le tout aux 100 kilos, Havre. 352 COURS ET >I ARCHES GOMME COPALE ANVERS, 10 octobre 1910. — (Communiqué do la Société Coloniale Ânversoise.) Marché contenu avec demande régulière. Nous cotons aujourd'hui : Gomme assez claire opaque . 1 40 à 175 — non triée, de qualité courante 110 133 — triée, blanche de belle qualité 320 350 — claire, transparente 230 260 — assezclaire 15.5 195 Stock à ce jour en\ . l'io lonnt^s. LE HAVRE, 12 octobre 1910. — (Comuinniciué de MM. Vaquin et Schweitzer.) Gomme copale Afrique ')0 à 100 francs ) . . . . i les 100 Rk. Madagascar JOO à lOo POIVRE (les 50 kgr. en entrepôt) : LE HAVRE, 19 août 1910 : Saïg'on. Cours du joui' : Février Mars . . .\vril . . Mai.... .luin . . . Juillet. Francs 7i 50 75 7j 73 30 7(j 76 Francs Août 73 Septembre 73 Octobre 73.30 Novembre 7 i Décembre 7 1 Janvier 7i .50 Tendance calme. Poivres Tellichénj. — On cote nominalement les 50 kilogr. en entrepôt à ilO fr. Ventes nulles. IVOIRE ANVERS, 9 août 1910. — ^Communi(pié de la Société coloniale Anversoise.) Marché sans cliangemenl. BOIS LE HAVRE, 12 octobre 1910. — (Communiqué de MM. Vaquin et Schweitzer. y Francs Acajou Haïti <> à 1*> — Mexique IS iO — Cuba 10 'lO — Gabon 12 20 — Okoumé i>.50 10 Kbène-Gaboii . — Madagascar Francs 13 à 30 13 30 S 13 Mozambique le tiuil aux 100 kili)S, Havre M.\rON, PBOTAT FBEBFS, IMPRlMRmS L' lùJiteui -Gérant : A. Chali.amel. KALISYNDIKAT, G. m. b. H. LEOPOLDSHAU^^^STAW^ ENGIRiMSnP^ Nécessaires à tout planteur désireux de tirer le masinuitn de rendement des capitaux et travaux engfigés. I a consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En içjoselle a été de :^ MILLIONS DE TOiVNES » * * » ■ LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (5o o|o de potasse). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAÏS : Chlorure de Potassium (5o o/o de potasse). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers . Kaïnite-Hartsalz (12,4 0/0 de potasse). La KAINITE possède à la fois des propriétés FERTILISANTES, INSECTICIDES et ftNTICRYPTOGAIVIIQUES Agents dans tous les pays tropicaux Les représentants du syndicat sont à la disposition des planteurs pour tous rensei^^nements et conseils. Brochures et Manuels gratuitement eu toutes langues, sur la culture et la fumure d'un grand nombre de plantes tropicales : Café, Cacao, Thé, Canne à sucre, Gowpea, Maïs, etc., etc. S'adresser au Kalisyndicat, G. m. b. H., Agriculturabteilung. Leopoldshall-Stassfurt, Allemagne au Kalisyndicat, G. m. b. H., Filiale Hambourg, Kaufmannshaus. au German Kaliworks West Indian Office, P. 0. Box 1007, Havana Cuba. et à Paris, 15, rue des Petits-Hôtels : BUREAU D'ETUDES SUR LES ENGRAIS ASSOCIATION DES Planteurs de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union et d'information pour tous ceux qui s'intéressent à la culture rationnelle du Caoutchouc. 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Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 7 Grands Prix à l'Exposition L niversellc de igoo, dont un spécialement accordé pour son Crqiosilion Coloniale. En outre, le Jury de la dernière Exposition Coloniale de Marseille a confirmé les décisions du Jury de 1900 en lui attribuant un Grand Prix. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désin- téressée à toutes les demandes ipii lui sont adressées. Graines et jeunes plantes disponibles au fur et à mesure de la récolte : Plantes textiles. — Agave Sisalana du Yucatan (vrai). Cotons sélectionnés. Jute, Fourcroya gigantea, etc. Plantes économiques. — Cacaoyer (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses). Coca, Kola, Tabacs divers, Thé d'Annam et d'Assam, etc. Plantes à caoutchouc. — Castilloa elastica, Euphorbia Intisy, Ficus divers, Ilevea brasiliensis, Landolphia (diverses sortes), Mânihot Glaziovii, Marsdenia verrucosa, Willughbeia ediilis, etc. Plantes à épiées. — Canellier de Ceylan, Gingembre des Antilles, Giroflier, Muscadier, Poivrier, Vanilles du Mexique et de Bourbon (boutures), etc. Graines de plantes médicinales, à gomme, à huile, à essence, à tanin, etc , etc. Emballage spécial. — Nous croyons devoir appeler l'attention de notre clientèle d"oulre-mer sur l'avaiitatce qu'ils trouveront à employer nos caisses vitrées (caisse Ward) pour l'expédition des jeunes plants ou des graines en stratification. GRAINES AGRICOLES ET- INDUSTRIELLES Graines d'Arbres et d'Arbustes pour pays tempérés et tropicaux. Assortiments de Graines potagères. Fleurs, etc., approprii's aux dillrrcnts climats. CATALOGUE SPÉCIAL POUR LES COLONIES FRANCO SUR DEMANDA Correspondance en toutes langues. — La maison n'a pas de succursale ni de dépôt. 10e Année Novembre 1910 N» 92 MINISTÈRE DES COLONIES Jardin Colonial L 'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET l>KS Jardins d'essai des Colonies Tous documents et toutes communications relatives à la rédaction doivent être adressés on Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies PARIS Augustin GHALLAMEL, Editeur Rue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements partent du /«•■ Janvier Prix de l'Année (France, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 fr. La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. Les citations ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner la source. /^y^^^y^^//y/y/^/^^yy/y^^y^//^///^y/^/y//y/yyy^/yyy/yy//i////^/////////////////////////////^/^//y/. I MED. U AIU.EN r DIPLOMES D HONNEUR SOCIETE ANONYME DES Engrais Concentrés à ENGIS (Belgique) Engrais complets pour Cultures s ICxp»" Uiiivii-- Anvers 1804 \ 1! MÉDAILLES d'OIÎ \ \ S i \ S \ I s \ ! \ \ s ! \ \ \ s 1 \ \ s I Kxi>»" X'niv"« Liège 1!)05 N S «oCXXOoo- tropicales Cotonnier. PRODUITS Tabac. Superphosphate concentré ou douiiie 43/5o f/o d'acide phosphorique soluble. Phosphate de potasse. 38 f/o d'acide phosphorique, aO o/o de potasse. Phosphate d'ammoniaque. 43 o/^ d'acide phosphorique, G "/n d'azote. Sulfate d'ammoniaque, 20/21. Nitrate de soude, û^x^. Nitrate de potasse, kk °/o de potasse, i3 0/0 d'azote. Sulfate de potasse, qG. — Chlorure de potasse, 95 Vo. 1 i I Caoutchouc, Canne à sucre, ^ Cacao, Tabac, Colon, Ba- ^ nane. Riz, Café, Thé, Mais, ^ Vanille, Indiyo, Ananas, ^ Orangers, Citronniers, Pal- \ mi ers, etc. ^ I \ \ \ s s \ \ N \ \ \ ^ S I I Canne à sucre. L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D'ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES 10e année Novembre 1910 N» 92 SOMMAIRE DOCUMENTS OFFICIELS Pagfes Admission temporaire des graines de Soja, de cameline el de faines 353 Afrique Eqiiatoriale 354 Nouvelles Hébrides 355 Nominations et Mutations 356 ÉTUDES ET MÉMOIRES Aotes sur quelques anonacées alimentaires des Pays chauds (allier, cherimolier, cœur de bœuf, corossolier, etc.), par P. Advisse-Desruisseaux, Ing-énieur ag"ricole 358 Le pois sabre (Canavalia Ensiformis), par P. Bonâme, directeur de la Station agronomique de l'île Maurice 371 Les Maladies des Plantes cultivées dans les Pays chauds : Maladies de la Canne à sucre, par L. Maubianc, d'après les notes et travaux du D"" G. Delacroix (suite) 379 Cours de Botanique Coloniale appliquée, par M. Marcel Dubard, Maîlre de Conférence à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole Supérieure d'Ag-riculture Coloniale (suite) A02 NOTES Culture du Jute en Rotation avec celle du Riz 4ï5 Fabrication et commerce des Chapeaux de Panama au Honduras. ^21 L'Ylang-Ylang à la Réunion, par M. P. Dussert, Ing-énieur d'Agri- culture Coloniale 423 A nalyses de Soja 427 Production du Corozo en Equateur 429 COMMUNICATIONS DIVERSES Importation du Riz en Turquie d'Asie 43o Importation du Café en Turquie d'Asie 4^0 Lnportation du Café dans la province de Malaga 43 1 Commerce du Café au Danemark 43 1 Récolte du Café au Venezuela 43 1 Brûleries de Café en Allemagne 432 Stock visible de Cacao fin 1 gog 432 Statistiques commerciales. — Exportations agricoles et forestières des Colonies françaises 433 Bibliog-raphie v et vm MINISTERE DES COLONIES Jardin Colonial NoGBNT-suR- Marne AVIS »^ Les Laboratoires de recherches du Jardin Colonial se chargent gratuitement de toutes déterminations des matières premières intéressant la production des Colonies françaises : Etude des matières premières. Détermination de leur origine, de leur valeur commerciale, de leurs applications. Le Jardin Colonial analyse les terres des Colonies et les engrais qui peuvent y être employés. TARIF DES ANALYSES PAYANTES ; Analyse chimique complète (cailloux, sable, argile, calcaire, ticbris organiques et humus) 25 fr. Engrais chimique par élément do- sé. . 5 fr . Analyse chimique complète(azote, acide phosphorique, chaux, magnésie, po- tasse) 25 fr. Protection contre la Chaleur Solaire .SUR TOUTES TOITUHE.S EN VERRE, ZINC, ARDOISE, TOLE ONDULEE, ETC., ETC. A^^ ^^k I Breveté ^ ^J Ih s g.d. g. par V AppI ication rapide A l'extérieur Lumière tamisée sans obscurité Enlèvement facile SANS AIIIMER verre ni mastic ENDUIT LIQUIDE ÉCONOMIQUE Une attestation entre mille. — je suis heureux ile vous informer (lue l'essai 90.0 à 94.0 0.70 à 0. 10 à 0 . 1 5 à 3 . 0 à 1.7 à 0.80 0 . 90 0 . 30 1.2 2.0 t. Matière sèche Pois sabre 1 2 1) » 4.42 6.56 14.53 14.60 1.79 3.32 6 1 . 39 50.96 14.87 24 . 56 100.00 100.00 2.38 3.96 Haricots 9.7 à 11.5 7.0 à 13.0 1 . 9 il 3 . 4 50.0 à 52.0 25.0 à 28.5 Lorsqu on laisse les gousses se développer jusqu'à la formation du grain, mais avant sa maturité, celui-ci peut également se manger quand il a été écossé, et il cuit ;ilors parfaitement, tandis qu'à com- plète maturité il se ramollit difficilement et reste dur. Raoul dit que la race sauvage de l'Inde est réputée vénéneuse, et recommande d'employer la graine encore tendre et demi-mûre ; c'est, dit-il, une plante à étudier sous ce rapport ; nous ajouterons que nous en avons mangé plusieurs fois ainsi que d'autres personnes sans en avoir éprouvé aucun inconvénient, et qu'à notre connaissance, au Réduit et ailleurs, souvent la récolte a été dérobée par des consommateurs qui assurément ne partageaient pas 1 opinion courante. Lors(|ue les graines sont ii demi-mûres, les gousses ne sont natu- LE POIS SABRE 373 rellement plus mang-eables; mai.s peut-être pourraient-elles être utilisées par les animaux, porcs ou autres. Quand le grain est formé, les g-ousses vertes ont acquis tout leur développement ; chaque g-ousse pèse de 100 à 125 grammes, et contient 10 à 12 graines. 100 grammes de gousses entières donnent 83 grammes de cosses et 17 grammes de grains : 1 grain pèse environ 1 1/2 gramme. La composition de la gousse dans ces conditions est de : Compositinii Composition centésinuilc de ] a gousse pleine Dans Dans Gousse Eau Grains Cosses les g-rains les cosses pleine 75.50 81.00 12.83 67.23 80.06 Matières minérales. 0.93 0.88 0.16 0.73 0.89 Cellulose 3.73 1.95 0.63 4 12 4.75 Matières grasses 0.61 0.3S 0.10 0.32 0.42 Matières sucrées . . . 1.38 2.54 0.23 2.11 2.34 Matières non azotées 9.47 S. 17 1.63 6.77 8.40 Matières azotées.. . . S.38 2.08 1.42 1.72 3.14 100.00 100.00 17.00 83 . 00 100.00 Azote 1.3i 0 . 33 1 0.227 0.277 0.504 En laissant la récolte sur pied, les gousses mûrissent complète- ment; les grains conservent à peu près le même poids, mais con- tiennent naturellement beaucoup moins d'eau et davantage de matières alimentaires ; chaque gousse vide pèse alors de 2o à 30 grammes, et le poids moyen d'un grain est de 1 gramme 4. Sur deux échantillons différents. 100 grammes de gousse pleine ont donné 57 et 58 de grains et 43 et 42 grammes de cosses vides. (^07npositi}n centésimale des gousses mûres. I II Moyennes Grains Gousses Grains Gousses Grains (lousses Kau 13.00 3.22 7.90 2.32 47.91 25.62 15 20 5.78 57 . 91 0.64 15. 17 5.00 15.36 3.60 9.97 2.24 5.30 40.10 23.43 Jl . 16 6.81 30.60 0.S8 37 . 1 ) 3.81 11.18 3.41 8.93 2.28 5.30 41 38 24.52 13.33 6.31 48.75 0.76 » 26.44 4.41 Matières minérales. Cellulose Matières grasses. . . Matières sucrées. . . Matières non azotées Matièi-es azotées... .Kzote 100.00 1.10 100.00 0.80 100.00 3.75 100.00 0.61 100.00 3.92 100 00 0.71 374 ÉTLDES KT MÉMOIRES Au point de vue nutritil, les graines de pois sabre peuvent donc être classées parmi les bonnes graines de lég-umineuses, et il n est pas étonnant de voir utiliser ailleurs, dans 1 alimentation des ani- maux, un aliment d'aussi grande valeur. Naturellement, en laissant mûrir le pois sabre, les feuilles de la tige se dessèchent, et on n'a plus, en enfouissant le reste de la récolte, une aussi grande quantité de matières fertilisantes, d'autant plus que les graines et cosse sont récoltées et ne retournent pas au sol; mais si les graines sont consommées par les animaux de l'exploitation, il n'y a que déplacement de fertilité puisque les fumiers produits seront utilisés sur place, sinon dans le même carreau, du moins sur les terres de la propriété. La composition minérale des gousses est donc utile à connaître à ce point de vue, et voici ce qu'elle a été dans les deux cas : Composition centésimale des cendres. Graines Cosses I II I II Silice .! . 79 1.67 2.83 22 . 20 6.76 7.40 41.95 4.44 0.37 9.19 Û.3S 1.88 5.14 23.66 7.06 8.61 38.60 4.50 0.45 9.42 2.63 1.56 0.82 1.22 7.79 1.43 50.05 5.73 1.46 27.31 2 . 60 1.21 2.30 2.92 9.67 2.5- 47.95 0.97 1.98 27.78 Chlore Acide sulfurique Acide pliosphorique Chaux Magnésie Potasse Soude Oxyde de fer Acide carbonique, etc 100.00 100.00 100.00 100 00 LE POIS SABRE 375 Composition centésimale de la gousse niùre. Graines Gosses 1 2 Moyennes 1 2 ! Moyennes 0.122 0.054 0.072 0.715 0.218 0.238 1.351 0.143 0.012 0 . 295 0 014 0.06 s 0.196 0.852 0.254 0.310 1 . 389 0.162 0.016 0 . 339 0.068 0.056 0.134 0.784 0 . 236 0.274 1 .370 0 . 1 52 0.014 0.320 0. 146 0 090 0 047 0.071 0.450 0 083 2 898 0.331 0.085 1 .579 0.181 0.091 0.157 0.200 0.661 0.175 3.279 0.067 0.135 1.894 0.164 0 090 0.102 0.136 0.555 0.129 3.088 0.200 0.110 1.736 Chlore Aoidf* siilfiiriciut* AnVli* nhosnh()Pi(^lllL' .... GlltlUX Matïiiésie Potasse Soiidt* Owde (le 1er Acide carbonique, etc Matières minérales totales... Azote 3.220 4.100 3.600 3.750 3.410 3.920 5.7 80 0.800 6.840 0.610 6.310 0.705 Le tableau suivant donne la répartition des éléments minéraux dans le grain et dans la cosse pour 100 kilos de gousses pleines (58 de graines et 42 de cosses). Ces chiffres permettent de se rendre compte des éléments enlevés au sol, par les j^ousses mûres, et de la nécessité d'utiliser les cosses viJes dans la fabrication des fumiers. 100 de gousses pleines contiennent : Silice Chlore Acide sulfurif[iie Acide phosphorique Chaux Magnésie Potasse Soude 0.\yde de fer Acide carbonique, etc Matières minérales totales Azote Matière sèche Dans les 039 032 077 ,454 136 ,158 ,794 ,088 ,008 ,192 1.978 2.276 49.775 Dans les cosses 0.070 0 . 038 0.065 0.057 0.233 0.054 1.297 0.084 0.046 0.706 2.650 0,296 36.401 Dans les gousses entières 0.109 0.070 0 . 1 42 0.511 0.369 0.212 2.091 0.172 0.054 0.898 2.572 86.176 376 ÉTUDES ET MÉMOIRES Mais les avantages du pois sabre pour l'enfouissement dominent les autres cependant déjà très appréciables, et il importe de con- naître la composition de la masse végétale qui peut être restituée au sol après quelques mois de vég-étation. Planté en entrelig-nes en décembre ou janvier, le pois sabre est en pleine végétation et en pleine floraison trois mois après ; c'est le moment où il faut l'enfouir. Les feuilles sont larg-es et ombragent bien le sol, mais la masse feuillue, quoique importante, n'est peut- être pas en rapport avec l'aspect général de la plante qui est remar- quable. Planté plus tardivement, il se développe plus vigoureuse- ment; ses tiges sont moins élancées, mais peut-être plus trappues, et sa végétation est moins rapide ; si la sécheresse n'est pas trop intense, il peut cependant être planté avantageusement toute l'année. Dans de bonnes conditions, la masse végétale qu'il produit peut atteindre facilement 4 à o.OOO kilos à l'arpent en plantant toutes les deux entrelignes. On peut évidemment planter toutes les lignes et obtenir un rendement double ; mais alors, suivant le développe- ment de la plante, il faudrait de bonne heure arracher et enfouir une ligne sur deux afin que les petites cannes ne soient pas trop ombragées. Du reste, si cela était à craindre avec une végétation trop vigoureuse, que la plantation soit faite toutes les lignes ou les deux lignes, il serait facile de coutelasser les deux côtés de la plan- tation pour l'empêcher de déborder sur les petites cannes. Aussitôt que les tiges commencent à fleurir, les gousses gros- sissent rapidement et constituent une proportion notable du poids total de la récolte; plus tard, le poids des gousses est plus élevé que celui du reste de la plante. A. — Plantation le 12 décembre, toutes les deux lignes; le 13 mars suivant, le poids total produit à l'arpent était de 5.200 kilos; les gousses déjà développées constituaient 23 °/o de la récolte totale. B. — Même plantation; le poids de la récolte, le 17 avril, était de S. 750 kilos; la plus grande partie des feuilles était tombée, mais les grains étaient bien formés dans les gousses, et celles-ci consti- tuaient 67 «"/o de la récolte totale, c'est-à-dire que leur poids était supérieur à celui des tiges. LFJ POIS SABRE 377 C. — Plantation le 15 mars; récolte le 14 août suivant; les gousses bien développées sont fortement attaquées par les chenilles, elles constituent 70 "/^ de la récolte totale qui est de 4.000 kilos (plantation toutes les deux lignes). Les analyses ont été faites sur la récolte entière, tiges et gousses. Bien que les animaux ne paraissent pas manger avec avidité les tiges de pois sabre, nous donnons néanmoins leur analyse au point de vue fourrager : • "/o de matière naturelle "/o de matière sèche A n C A B C Eau 80 . 92 1.72 5.50 0.78 8.20 2.88 76.87 1.15 7.36 0.55 10. S6 3.21 74.20 2.10 5.83 0.70 12.29 4.88 » 9.02 28.83 4.09 42 . 96 15.10 » 5.00 30 . 82 2.38 47.92 13.88 1 »> 8.15 22.61 2.71 47.60 18.93 Matières minérale.'^ Cellulose Graisse Matières non azotées. . . Matières azotées Azote 100.00 0. 56 100.00 0.50 100.00 0.78 100.00 2.45 100.00 2.15 100.00 3.03 Composition centésimale des cendres. Silice Chlore Acide sulfurique Acide phosphorique. . . Chaux Magnésie Potasse Soude Oxyde de fer Acide carbonique, etc \ 3.44 2.63 3.49 5.29 33.32 10.73 15.52 1.37 1.05 23 . I 5 100,00 B 3.23 2.47 3.60 8.32 26.41 7.79 24.09 1.71 2.35 20.03 1 00 . 00 4.72 2.93 1.30 3.45 40.32 8.03 10.15 0.95 1 .01 27 . 1 4 100.00 378 ÉTUDES ET MÉMOIRES "/„ de matière naturelle °/o de matière sèche A n C A B C Silice (i.()r)9 0.045 0.060 0.091 0.573 0.185 0.267 0.02 4 0.018 0.398 (1.037 0.028 0.041 0.096 0.304 0.090 0.277 0.019 0.027 0.231 0 . 099 0.061 0.027 0.073 0.816 0,168 0..213 0.019 0.021 0.573 0.310 0.237 0.315 0.477 3.005 0.<568 1.400 0.124 0.096 2.088 0. 162 0.123 0.180 0.416 1.321 0.389 1 .205 0.285 0.117 1 .002 0.384 0.238 o.'oa 0.281 3 . 284 0.654 0.826 0.077 0.082 2.218 Chlore Acide sulfurique Acide pliosphorique Chaii.x • Magnésie Polasse Soude O.xyde de fer Acide carbonique, etc Matières minérales totales 1.720 0.460 19.080 1.150 0.500 23.130 2.100 0.780 25 . 800 9.020 2.410 5.000 2.150 8.150 3 . 030 Matière sèche La composition de la récolte est donc la suivante pour chacune des cultures : A B C ,^ Moyennes Sihce Chlore k. Ô.068 2 . 340 3.120 4.-32 29.796 9.620 13.884 1 . 248 0 . 936 20.696 k. 2 127 1.610 2.358 5.520 17.480 5. 1 75 15.927 1 . 093 1.552 13.283 k. 3.960 2.440 1.080 2.920 33.840 6.720 8 . 520 0.76O 0.840 22.920 k. 3.051 2.130 2.193 4.391 27.038 7.171 12.777 1.037 1.109 18.958 Aride sidfurique Acide phosphorique Chaux Maj;nésie Potasse Soude Oxyde de fer Acide carbonique, etc Matières minérales totales. . . Azote Poids récolté Matière sèche 89.440 23.920 5 . 200 992 66.125 28.692 5.750 1 . 830 84.000 31.200 4 . 000 1.032 79.855 27.937 4.984 1.118 Ce qui donne, en négligeant les autres éléments provenant exclusivement du sol, une movenne de 28 kilos d'azote; c'est envi- ron la quantité contenue dans 6 tonnes de fumier h. 0,5 °/o d'azote. P. Bon AME, Directeur de la Station agronomique de l'Ile Maurice '. 1. Extrait du rapport annuel pour l'année 1909. LES MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS [Suite.) Pythium (?) sp. i (PL LXVI, fig-. 1-3). Ce champignon a été découvert par Treub - sur des racines de Cannes à sucre attaquées par la maladie du sereh ; il a été revu par Soltwedel ^, puis par Krûger, soit dans les mêmes conditions, soit sur des cannes saines : on le trouve fréquemment sur les racines envahies par des anguil- lules. Ce champig-non circule dans l'écorce des racines dont il traverse les cellules, surtout celles dont les membranes sont minces. Il est constitué par des filaments continus, hyalins, ramifiés, renflés çà et là en des vésicules terminales dans l'intérieur des cellules. Rien d'ailleurs ne justifie son rattachement au g-enre Pi/fliium, comme Wakker ^ le fait remarquer; aussi n'est-ce que provisoirement que nous lui conservons ce nom. Treub a considéré le Pijthium (?) comme un parasite grave des racines, mais il ne joue aucun rôle dans la maladie de sereh ; c'est aussi, semble-t-il, l'opinion de Wakker. D après Tschirch ^, ce n'est pas un parasite, mais simplement un champignon entrant dans la constitution des mycorhizes. Il est certain qu'on trouve des analo- gies évidentes entre le champignon de la Canne à sucre et ceux qui se rencontrent dans certaines mycorhyzes endotrophes; Frank, Gallaud, etc. en ont signalé d'analogues. De nouvelles recherches seraient nécessaires pour élucider ce point. 1. Wakker, in Wakkek et Wext, loc. cit., p. 171. — Krûger, loc. cil., p. 327. 2. Treub, Onderzoekinyenover Sereh-ziekle Siiikerriel (Mededeel. int's Lands Plan- tenluin, II, 1885). 3. Wakker, De schimmels in de Wortels van het Suikerriet i^Mededeel. v. h. Proef- stat. Oost-Java, 1896-97). 4. Tschirch. Ueher Sereh, die wichtigste aller Krankheiten des Zuckerrohres in Java, 1891. ;{(S(I liTliDKS KT .MÉ.MOIKKS Champignons divers des racines de la canne à sucre. — W.ikkcr', CM c'iudi.inl des i-aciiics malades de (laimc à sucre, y a renconlré, eu outre duchampij^iion j)récédenl, daulics clianipif^'-nons dont le rôle n'est pas cucnic hicii connu, mais dont certains sont peut-être des parasites. D'après cet auteur, ce sérail le cas, pnui- une espèce (pi'il a décrite sous le nom (VAUanfos/)')/:i nidlcicola \\;diker [VX. LX\'I, tig'. 4-fi). Ce clianipig-non est constitue'' pai" des (ilamonls rampants, incolores, cloisonnés et ramilles, (pii donnent naissance ii des rameaux, dressés, sim|)les ou plus sou\i'nt ramilles, terminés par des conidies continues ou une à deux lois cloisonnées, courbes, hyalines (10 — !^H X i ;;.), entourées d'une matière mucHaj^ineuse cpii l(!s aj4<^lom 're en petites s|)liéres ;i Texti-émité des lilaments où elKîs se sont formées, l^^n plus ^\v celte l'orme, le mycélium |)roduil éjj^alement des chlamydospores intercalaires (ni terminales, isolées ou réunies en chaînes. Le pai-asitisme de Y Albinlosixirn nidicicohi n'a pas élc- prouvé expérimentalement. Wakker a (h'-crit aussi daulres espèces rencontrées sur les racines malades; le hoinnliuin jtiounicinn Wakker, (pi'on rtdi'ouve aussi sur les feuilles, paraît n'être (pi'un saproj)hyte; par contre, cetauleui' reg'arde comme parasite un eliampiL;non (IM. LX\'l, fig. 7), dont on ne connaît (pie les filaments mycéliens et les chlamydospores; ces dernières sont colorées en hrun et naissent sui" le trajet des iilaments ou à leurs extrémités. Cette espèce, dont il serait intéressant de connaître l'évolution complète, produirait une maladie (pii. |)ai" ses caractères extérieurs, présente des analogies avec celle (pie cause le Manismius Sacchari. Anguillules de la canne à sucre'-'. - IMusiinns anguillules dif- férentes peuvent vivre en parasites sur les racines de la Canne ii sucre; c'est en étudiant la maladie du seieh (pie Prins ■', en ln,Uii\n\\i\. 1885. 4. Tiiciai, OiiHerzoekiuijen uror sereh-zieliU: snilicrriet (Mcdedccl. mis I.mikIs l'Iim- teiiliiin, 1885). ^0 # Planche LX\'I. Pythium ? sp. — 1. Le mycclium circulant dans les tissus de l'écorce dune racine; en V. une vésicule. — 2. Portion de mycélium isolé et renflé en vésicules. — .S. Une vésicule dans lintérieur d'une cellule (d'après Wakker). AUantospora radicicola. Wakker. — 4. Un filament fructifère ramifié et terminé par des amas gélatineux de conidies. — 5. Conidies. — G. Chlamydospores i d'après Wak- ker). 7. Mycélium avec chlamydospores d'un champig:non indéterminé dans une racine de Canne à sucre 'd'après Wakker). Tylenchiis Sacchari Soit. — 8. Une femelle adulte. — 9. Un mâle adulte. — 10. Œufs : en a, œuf jeune: en b. œuf contenant une jeune larve prête à éclore fd'après Kri'iger). 382 l'STI'DES ET MÉMOIRES malades; ils leur attribuèrent d'ailleurs le « sereh », à tort comme nous l'avons déjà dit. Les ang-uillules de la eanae à sucre appartiennent à deux espèces, ou plutôt deux espèces au moins sont nettement parasites de cette plante. V Heterodera radicicola Mûller et le Tijlenchus Sacchari Soit. Mais sur les racines de la même plante on peut trouver d'autres Nématodes; c'est ainsi que Soltwedel a sig-nalé à Java la présence d'un Dorylaimus qui n'est sans doute pas parasite et qui y est d'ail- leurs peu répandu, et que Cobb '. aux Iles Hawai, a reconnu dans le sol et dans les racines malades de la canne de nombreuses espèces appartenant à des genres différents; ce sont vraisembla- blement des saprophytes et nous n'insisterons pas sur elles. Heterodera radicicola Mûller. — Cette espèce présente sur la Canne à sucre les mêmes caractères que nous avons déjà décrits à propos des maladies vermiculaires du Caféier; les galles sont volu- mineuses et peuvent atteindre la grosseur d'une noisette. C'est à cette espèce qu'il faut rattacher V Heterodera javanica Treub ; Soltwedel et Krûger ont montré, en examinant les prépara- tions originales de Treub, que la prétendue espèce de ce dernier auteur n'était autre que Y Heterodera radicicola. C'est aussi sans doute à la même anguillule qu'il faut attribuer la formation, observée par Kraus -, de galles sur les racines de Cannes à sucre cultivées en serres; V Heterodera n'est d'ailleurs pas rare dans ces conditions. Ti/lcnchus Sacchari Soltw -^ (PI. LXVl, fig. 8-10). - Cette espèce a été décrite par Soltv^edel à Java en 1886 sur des racines de cannes atteintes du sereh; elle est bien parasite, mais n'est pas la cause du sereh comme le pensait Soltw^edel. Le Tylenchns Sacchari attaque les jeunes racines de la Canne à sucre; celles-ci se reconnaissent facilement à leur coloration qui, au lieu d'être blanche, e.st d'un rouge cinabre, et aussi à ce qu'elles deviennent à demi transparentes. Ce sont les parties jeunes et succulentes (jui sont ainsi envahies et tuées ; la conséquence de cette destruction des extrémités est l'apparition de nouvelles radi- 1. CoBii, Funyus Mnladies of Ihe Sugar Cane Kxperim. Stat. of the Hawaian Su^ar Piant.-Associat., lîtill. ii" 5, 1906]. 2. Kraus, Sitziinf;shei-ichte der Nalurl". (icsselscliart zii Halle, 1 1 Fcb. 1880. 3. Soi.TWF.DEi., .Modedceliiifîcn van hel Pi'ucl'statiou vour Middon-Java te Semaraiif;, 1887. MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 383 celles au-dessus de la région morte; ces jeunes racines peuvent être atteintes à leur tour; le même phénomène se répète, aboutissant à la production d'une masse de racines très ramifiées et g-rêles. Le Tylenchus Sacchari exerce ses ravages pendant la saison humide; l'humidité est en etïet très favorable à son développement qui, au contraire, est entravé par la sécheresse; aussi dans les plan- tations élevées, après une longue période sans pluies, ne trouve- t-on, comme Soltwedel a pu le constater, le Nématode qu'à l'état sporadique. Dans les racines malades on rencontre des anguillules à tous les stades de leur développement, œufs à divers états (murs ou conte- nant déjeunes larves), larves de taille variable et adultes. Les œufs sont elliptiques et mesurent environ lOOj^. de longueur et 2o de largeur; les adultes, plus fréquents en février et mars, sont allon- gés, cylindriques, les femelles aussi bien que les mâles. Les pre- mières sont sensiblement plus grosses que les .'^econds et peuvent atteindre jusqu'à 0 mm. 77 de longueur sur une largeur de 30 [j. ; quant aux mâles, ils ne dépassent pas 7/10 de millimètre sur 2o [j. de largeur. Dans les deux sexes on constate la présence d'un stylet buccal. Le Tylenchus Sacchari se répand parle sol, 1 eau ou les boutures ; on ne le trouve pas dans les tissus de ces dernières, car jamais il n'envahit les tiges; mais il peut exister, dans la terre qui adhère aux boutures. Ajoutons que Soltwedel a également trouvé la même anguillule sur le Sorgho. Phanérogames parasites de la canne à sucre '. — Plusieurs espèces de Phanérogames vivent en parasites ou en hémiparasites sur les racines de la Canne à sucre ; c'est le cas pour les suivantes : Santalum album (famille des Santalacées) qui, d'après Sorauer ^^ parasite les racines du Saccharum spontaneum comme celles -d'un grand nombre de Phanérogames appartenant à des familles très dillerentes ; ^/ec/ra (Glossostyles) hrasiliensis Benth. (Scrofulariacée) observé à la Trinité ; 1. Krïiger, loc. cit., p. 322. 2. P. SoRAUEK, Pflanzenkrankheiten, II, 2'' édit., p. .32. He Haan, Rood Rot en andere Ziekten in het Suikerriet, Medel. v. h. Proefstat. West-Java, 1892, pp. 15-21. — Kruger, loc. cit., pp. 450-453. — Wakker et Went, loc. cit., pp. 157-162. — Dickhoff et Hein, Eenicje irnarnemingen omirent de oogvlekkenziekte (Archief voor de Java-Suikerindustrie, 1901, p. 865-878 . 388 ÉTUDES ET MÉMOIRES plètemeiit. (^uand la feuille est morte, la place envahie ne peut plus se reconnaître (jue si l'on regarde par transparence. Si Ion fait une coupe dans une jeune tache, on voit que toutes les parties colorées en brun sont complètement désorg'anisées ; le contenu des cellules est contracté et transformé en une masse amorphe et granuleuse. Dans la partie périphérique jaune on peut constater la destruction des grains de chlorophylle et de Famidon. Entin tous les tissus sont parcourus par un mycélium incolore dans ses parties jeunes, coloré plus ou moins fortement quand il est âgé. Au moment de la fructiiication ce mycélium envoie à l'extérieur de la feuille, à travers l'ostiole des stomates, des fila- ments fertiles colorés en brun foncé et longs de 120 à 160 [j. ; c'est seulement sur les parties brunes et sèches des taches que se produisent ces conidiophores. Les conidies sont allongées, fusi- formes, arrondies à leurs extrémités, légèrement courbées, brunes, pluricellulaires (6 à 9 cellules) : elles mesurent 32 à 90 [j. de lon- gueur sur 9 à 15 de largeur et naissent successivement à l'extré- mité des filaments où leur insertion laisse une trace visible. La germination des conidies s'opère par l'émission à chacune de leurs extrémités d'un filament qui ne tarde pas à se ramifier et à brunir. V. Breda de llaan a pu réaliser la culture du Cercospora Sacchari sur divers milieux. Les conidies, semées sur une décoction de raisins secs, y germent; le mycélium croît rapidement et en quelques jours recouvre le substratum d'un feutrage brun sur lequel se forment quelques rares conidies. Le développement se fait plus facilement et plus abondamment sur du jus gélose de Canne à sucre ; les filaments s'v ramifient, s'anastomosent et en peu de jours donnent naissance à des conidiophores et à des coni- dies. Les infections tentés par van Breda de Haan à partir de ces cultures ont été couronnées de succès : six jours après les taches caractéristiques apparaissaient. Dickholf et Hein, qui ont repris ces expériences, n'ont pu provoquer des infections avec des conidies provenant de cultures sur gélose ; ils attribuent cet insuccès au mauvais développement du champignon et à la petitesse des coni- dies formées dans ces culluies. Par contre l'infection réussit par- faitement quand on utilise des fragments de feuilles malades : dans ce cas les lésions sont déjà visibles au bout de quatre jours. Le Cercospora Sacchari n'a jusqu'ici été signalé qu'à Java où on MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 389 le rencontre sur toutes les variétés de Canne à sucre, surtout sur les variétés jaunes et sur celles dont les feuilles sont tendres, d'un vert foncé et peu velues. L'action du parasite se traduit par la mort prématurée des feuilles et une réduction de la récolte. D'après Dickhoff et Hein, la maladie produite par le Cercospora Sacchari n'est que sporadique dans les régions basses de Java (de 600 à 1.000 mètres) et ce n'est qu'au-dessus de 1.300 mètres quelle est très répandue et grave ; ces auteurs attribuent ce fait à un ralentissement dans la croissance des Cannes aux altitudes élevées. Dans les régions où la maladie sévit on a intérêt à éliminer de la culture les variétés les plus sensibles, variétés d'ailleurs peu cultivées à Java, Dickhoiî et Hein ont obtenu de bons résultats de l'emploi de la bouillie bordelaise, à la condition que les pulvérisations soient faites assez tôt pour éviter l'infection ; dans tous les cas il est bon de préserver par de tels traitements la bordure des plantations pour éviter la contamination par les conidies que le vent entraîne de champs voisins ; le Cercospora se répand en effet très facilement d une plantation à une autre. Les mêmes auteurs recommandent surtout un choix judicieux des terres destinées à la Canne à sucre ; il faut surtout abandonner les sols épuisés par une culture prolongée de cette plante, sols sur lesquels la maladie sévit avec intensité. Enfin les boutures provenant de champs situés à une altitude supérieure à 800 mètres devront être désinfectées, par exemple par un traitement à la bouillie bordelaise. Cercospora longipes Butler (PL LXVHI, fig. 3). — Butler^ a récemment observé au Bengale une maladie de la Canne à sucre causée par un Cercospora qui semble bien différent des autres espèces du même genre rencontrées sur la même plante et qu'il désigne du nom de Cercospora longipes Butl. Ce champignon produit sur les feuilles de nombreuses petites taches allongées, rouges au début et entourées d'une zone décolorée jaune ; ces taches s'étendent, palissent et se dessèchent en leur 1. E.-J. Butler, Funcfiis Disenses of Siifiur Cme in Ben(/ai (Menioirs of the Départ, of Agricult, in India. Vol. I. n° 3, 190G . 390 ÉTUDES ET MÉMOIRES centre; elles se présentent alors comme des plages ovales, pâles, entourées d'une bordure dun brun rousfe et d'une zone jaune. A la lin de la vég-étation, sur les feuilles sèches, on ne voit plus que la bordure brune tranchant sur le fond desséché de la feuille. Les fructifications se montrent sous forme de points noirs loca- lisés sur la partie centrale des taches et presque exclusivement à la face inférieure des feuilles. Ce sont des toulïes de filaments grêles (100 à 200 [j. de longueur), bruns, cloisonnés, très tlexueux et anguleux, dentés à leur sommet où sont insérées les conidies ; ces dernières ont la forme d'une massue très allongée, droite ou légè- rement courbée ; elles sont transparentes, quatre à six fois trans- versalement cloisonnées et mesurent 40-80 X 5 |j.. Butler a en outre observé sur les vieilles taclies de petits corps noirs, munis de poils courts et septés ; il ne se prononce pas sur le rattachement possible de ces organes au Cercospora longipes dont ils pourraient être une seconde forme de fructification ; d'ailleurs il n'a pu y rencontrer de spores. Les dégâts causés par le Cercospora longipes ne sont pas bien importants et peuvent se comparer à ceux cjue produit le Cerco- spora Sacchari ; d'ailleurs deux champignons, quoique certaine- ment distincts, ont néanmoins de nombreux points de ressemblance. Taches rouges des gaines {Cercospora vaginœ Kriiger) (PI. LX\ m, lig. 4-6). — Les gaines attaquées par le Cercospora vaginœ portent des taches plus ou moins arrondies, colorées ou rouge clair, qui bientôt brunissent ou noircissent en leur centre. Dans les parties jeunes où plusieurs gaines se recouvrent les unes les autres, les taches pénètrent de l'extérieur vers l'intérieur, envahissant successivement les gaines recouvertes jusqu'à la tige, mais sans pénétrer dans cette dernière. Quand on isole une gaine malade, on voit qu'elle porte sur sa face interne une moisissure noirâtre, constituée par des filaments bruns qui portent des conidies à leurs extrémités ou latéralement sur leur trajet. Les fructifications se voient également à la face extérieure des gaines, mais moins abondamment ({u'à la face interne. Ces conidies sont allongées, bi ou pluricellulaires, très vai-iables de forme et de dimensions (20-40 X 7 •/) ; celles qui prennent naissance à l'extérieur sont courbées et plus grandes que celles qui sont formées entre la gaine et la tige. Planche LXVIII Cercospora Sacchari v. Breda d. Haan. — 1. Un filament fertile sortant par un stomate. 2. Conidies dont l'une a commence à germer (Fig. 1 d'après Lucassen et Went; fig. 2 d'après Krùger). Cercospora longipes Butl. — 3. Une touffe de filaments fertiles ; Ce, conidies (d'après Butler). Cercospora vaçfinœ Krïiger. — t. Un filament fertile portant deux jeunes conidies (d'après Wakker;. — 5. Conidies. — 6. Conidies formées sur la face externe des gaines (fig. 5 et 6 d'après Kruger). Leptosphxria Sacchari v. Breda de Haan. — 7. Conidies. — s. Une conidie ger- mant à la surface dune feuille et envoyant dans les tissus un filament qui se pelo- tonne et se ramifie. — 9. Asque. — 10. Ascospores. — 11. Deux ascospores Sp. en germination (fig. 7 et 8 d'après Kruger; fîg. 9 à 11 d'après Lucassen et Wakkerj. 392 ÉTUDES ET MÉMOIRES Ces conidies germent très facilement, soit par leurs extrémités, soit latéralement ; ce dernier mode est le plus rare. Le Cercospora vaginse paraît plus répandu que les précédents ; à Java, où il fut signalé pour la première fois par Kriiger *, il est très commun et attaque les Saccharum spontaneiim, edule et un certain nombre de variétés de Cannes. Plus récemment il a été rencontré dans l'Inde anglaise i Barber ^^ Butler ■^) et même dans les Antilles, à la Barbade (Howard '*). On ne connaît pas de traitement spécial à opposer à l'extension du Cercospora vaginœ. Maladie des taches noires {Cercospora acerosum DickhofP et Hein). — Le Cercospora acerosum , décrit par Dickholî et Hein ^, attaque les feuilles de la Canne à sucre à leur base, au niveau de leur insertion sur la gaine ; l'infection se produit toujours au bord marginal de la feuille et le mycélium, en se développant et en tuant les tissus, provoque l'apparition d'une tache brune plus large vers le bord et se rétrécissant en forme de coin à mesure qu'elle gagne vers la nervure centrale. Cette dernière reste toujours indemne, tandis que les autres tissus de la feuille meurent, pour- rissent et sont rapidement éliminés par la pluie et le vent. Dès lors la feuille, n'étant plus soutenue que par la nervure médiane, se brise très facilement et se dessèche. Le mycélium du champignon traverse les cellules, circule entre les vaisseaux et vient fructifier au dehors en émettant des conidio- phores à travers l'ostiole des stomates sur les deux faces de la feuille ; il ne semble pas capable de perforer la cuticule des cellules épider- miques. Les conidies, qui se détachent avec une grande facilité de leur support, ont la forme d'un fuseau aigu aux deux bouts ; elles sont transparentes, divisées par des cloisons transversales en deux à sept cellules et mesurent 10-50 X 2-3, 5 \i.. La germination se 1. Krùger, loc. cit., pp. i56-i39. — Wakkf.h et Went, loc. cit., pp. 110-120. 2. Baubeb, Sugar-Cane Diseuses in Godovnri and Ganjam Districts (Departm. Land. Rec. Agric, Madras, Agric. Branch, Bull. vol. 2, n° 4, 1901, pp. 181-194). 3. BuTMîK, Pilzkrankheilen in Indien iin ./alire /905 (Zeitschrifl fiir Pflanzenkran- kheiten, 15, 190."), pp. 44-48j. 4. A. Howard, On Some Disease of Ihe Sugar-Cane in Ihe West-Indies (Ann. of. Bot., 17, 1903. pp. 373-411). 5. DiCKHOFK VV. el Hkix S., De zwartvlekkenziekte der liladbasis (Archief voor de Java-Suikerindustrie, IX, 1901, pp. 1009-1017). MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 393 fait très facilement dans l'eau, les milieux nutritifs et surtout dans le suc de feuilles de Canne. DickholT et Hein ont pu réaliser des expériences d'infection. Cette maladie, qui n'a été observée qu'à Java, apparaît sur les Cannes à sucre de tout âge, surtout quand la température est un peu basse et l'air très humide ; elle sévit principalement à des alti- tudes de 700 à 1.700 mètres. D après Kamerling- ' les lésions attribuées au Cercospora acerosiim ne seraient pas nécessairement dues à ce champignon et pourraient apparaître en dehors de la présence de tout parasite. Maladie des taches rondes [Leptosphseria Sacchari v. Breda de Haan, non Speg ) (PL LXVlll, %. 7-11 ^). — La maladie des taches rondes [Ringvlekkenziekte, Ringfleckenkrankheit) présente dans son aspect extérieur une réelle ressemblance avec celle que produit le Cercospora Sacchari. Elle débute par l'apparition sur les feuilles de plages ovales ou plus rarement arrondies, plus foncées que la coloration normale du limbe ; bientôt la bordure de ces taches brunit, tandis que le centre devient rouge ou brunâtre, puis pâlit, se décolore et finit par prendre une teinte d'un jaune pâle ou presque blanche. A ce stade les taches sont ovales, dessé- chées au milieu et entourées d'une zone rouge ou brune ; elles sont visibles sur les deux faces de la feuille. Leurs dimensions moyennes sont de sept à neuf millimètres de longueur et de trois de largeur. Généralement isolées, les taches peuvent devenir con- fluentes quand elles naissent au voisinage les unes des autres et parfois, dans les invasions graves, elles sont si nombreuses qu'elles forment de larges plages irrégulières et desséchées. Dans les premiers stades du développement des taches, on voit, sur les parties claires et surtout à la face inférieure de la feuille, un revêtement grisâtre constitué par des fdaments mycéliens simples qui portent des conidies. Ces dernières sont formées de quatre à cinq cellules dont la centrale est notablement plus volu- 1. Kamerling Z., Over het inschearen van de rietbladeren aan de hladbasis (Ibid., 1902, pp. 945-951). 2. Krùger, Mededeel. van het Proefstat. West-Java, Kagok-Teg'al. 1890. — Ibid., loc. cit., p. 4 47. — Van Breda de Haan. Rood Rot en andere ziekten in hel Siiikerriet (Mededeel. v. het Proefstat. West-Java te Kagok-Teg-al, 1892, p. 25). — Wakker et Went, loc. cit., p. 149. 394 ÉTUDES ET 3IÉM01RES mineuse que les autres ; la spore (20 X! 9 ;j-) est courbée, ce qui lui donne un aspect très caractéristique ; sa coloration est d'un jaune brunâtre et son contenu homogène ou légèrement granuleux. Les conidies germent très facilement, en quelques heures, à la surface des feuilles ; elles émettent un filament qui pénètre les tissus et se répand dans les espaces intercellulaires ; le mycélium est aussi capable de perforer la paroi des cellules qu'il pénètre et dont le contenu brunit et se coagule en une niasse brune. Van Breda de Haan a rencontré sur les taches, en dehors de la forme conidienne que nous venons de décrire, une autre forme de fructification constituée par des sortes de chlamydospores et aussi des périthèces qu'il a décrits sous le nom de Lepf.osphœria Sacchari. On n'a d'ailleurs pas la preuve que toutes ces fructifications appar- tiennent à la même espèce, quoique le fait soit assez vraisemblable. Les périthèces sont arrondis, bruns, larges de 140 ;x, pourvus d'une paroi mince ; ils sont enfoncés dans les tissus et placés sous les stomates ; l'orifice du périthèce se trouve sous l'ostiole du stomate par laquelle s'échappent les spores. Les asques ont la forme d une massue et renferment huit ascospores ; ils sont entourés de para; hyses. Les ascospores sont allongées, arrondies à chaque extrémité, constituées par une lile de quatre cellules et fortement étranglées au niveau des cloisons ; elles mesurent 20-24 x '^ [J- Incolores au début, elles prennent une teinte brune quand elles sont mises en liberté. La maladie des taches rondes a d'abord été signalée à Java (Kriiger, van Breda de Haan) où elle sévit surtout dans les vieilles plantations ; elle attaque toutes les variétés de Cannes à sucre et aussi le Saccharum sponlaneum. Butler ' a plus récemment constaté la présence aux Indes anglaises de la même affection et retrouvé la forme conidienne ainsi que les périthèces découverts par van Breda de Haan. Les dégâts causés par le Leptosphœria Sacchari peuvent être assez importants quand les taches sont nombreuses et couvrent une partie des feuilles ; celles-ci jaunissent alors et se dessèchent. On ne connaît pas de traitement, si ce n'est la récolte et la des- truction des feuilles malades. 1. BiTLF.R, l'unc/ns Diseases of Siiç/ar-Cane in Ih'iujut .Meiiiuii-s uT tlu; l-)o|)ail m oi' Agricult. in Iiiclia, Bot. sér., vol. I, n" 3, p. îd). MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 395 Venturia Sacchari (v. Breda de Haan) Sacc. [Coleroa Sacchar V. Breda de Haan, Eriosphœra Sacchari Went] (PI. LXIX, fîg. 2-4). — La maladie produite par le Venturia Sacchari ' se reconnaît à l'apparition sur le limbe des feuilles, de taches arrondies, d'un rouge vif, entourées d'une fine bordure jaune et visibles sur les deux faces de la feuille. A leur début, ces taches se montrent comme de petits ])oints rouges placés au centre d'une plage décolorée ; puis elles s'élargissent jusqu'à atteindre un centimètre environ de diamètre. Elles sont disséminées ou bien confluentes quand elles sont nom- breuses et naissent au voisinage les unes des autres. La nervure et les gaines restent toujours indemnes. Les tissus de la région envahie ne se dessèchent pas et, quand la feuille meurt, prennent une coloration foncée, presque noire. Sur une coupe transversale faite dans une tache, on voit quelques filaments mycéliens circulant entre les cellules; ces dernières sont tuées, leur membrane est colorée en rouge et leur contenu coagulé eu une masse brune, granuleuse. Le mycélium interne est en rela- tion, par l'intermédiaire de l'ostiole des stomates, avec des filaments brunâtres qui rampent à la surface de l'épiderme sur les deux f ces de la feuille. Les fructifications apparaissent comme de petits po'nts noirs, tant à la page supérieure qu'à l'inférieure; ce sont des péri- thèces que van Breda de Haan a le premier observés et a rattachés au genre Coleroa sous le nom de Coleroa Sacchari. D'après Saccardo, cette espèce rentre dans le genre Venturia -. Les périthèces (75 ij, de diamètre) sont purement superficiels, d'un brun foncé, à paroi mince et celluleuse, percés d'un orifice à leur sommet et munis dans leur partie moyenne d'une couronne d'appendices courts, dilatés et denticulés à l'extrémité. Les asques sont ovoïdes, longs de 25 [x environ et renferment 8 ascospores ovales, bicellulaires (11 X 6 [j,) ; ces asques sont accompagnés de paraphyses filiformes, pluri-cellulaires. Cette maladie n'est connue qu'à Java où elle est assez répandue 1. Vari Breda de Haan, Rood-rot en undere ziekten in het Siiikerriel (Mcdedeei. v. het Proefstat. West-Java te Kagok-Tegal, 1892, pp. 22-24;. — Krùger, loc. cit.. p. 454. — Wakker et Wext, loc. cit., p. 153. 2. Went (in Wakker et Went, l. c.) a cru devoir rai tacher le Coleroa Sacchari au genre Eriosphseria ; cette espèce présente certainement des caractères (la présence des paraphyses par ex.) qui l'éloignent des V^eniurta typiques, mais il me scmlîlc difficile de la placer dans le genre Erosphœria dont toutes les espèces sont lignicoles. 396 ÉTUDES ET MÉMOIRES sur ditréreiites variétés de Canne à sucre ; mais elle n'y cause pas de grands dommages, car ce sont presque uniquement les plantes déjà développées qui sont atteintes; le Venturia est très, rare sur les jeunes pieds en voie de croissance. Sphœrella striatiformans (Cobb) nob. [Mycosphœrella striatifor- mans Cobb) (PI. LXIX, tig. 1). — Cobb ^ a signalé dans les cultures d'Hawaii, la présence d'une maladie caractérisée par l'apparition sur les feuilles de taches étroites, en forme de stries, localisées entre les faisceaux libéro-ligneux ; ces taches, qui se montrent d'abord à l'extrémité des jeunes feuilles, sont jaunes au début, puis elles se dessèchent; quand elles sont très abondantes, elles produisent sur les feuilles de nombreuses stries, qui donnent à l'organe atteint un aspect caractéristique. C'est surtout pendant la saison froide que cette maladie se déve- loppe ; elle peut causer d'assez graves dégâts sur certaines variétés de cannes particulièrement sensibles (Yellow Caledonia, Lahaina, Rose Bamboo. etc.). Le champignon, Sphserella striatiformans (Cobb), fructifie à la face inférieure des taches où il donne naissance à des périthèces noirs, de petite taille (140 ;j. de diamètre), à ostiole bien visible; les asques, non accompagnés de paraphyses, sont à peu près cylindriques et mesurent en moyenne 60 \j. de longueur sur 13 de largeur; les ascospores, au nombre de 8 dans chaque asque, sont hyalines et divisées en deux cellules égales par une cloison transversale au niveau de laquelle elles sont très visiblement rétrécies ; leurs dimen- sions varient entre 15 à 16 ;j. de long sur 5,o à 6 de large. Cette maladie de la Canne est encore peu connue et on ne sait rien de la biologie du parasite. Aucun essai de traitement n'a été fait jusqu'à ce jour. D'autres Sphœrella sont connus sur la Canne à sucre, mais ne paraissent pas être parasites. Phyllachora {/„ Ces deux sortes de Soja proviennent du nord de la Chine. Voici, d'autre part, l'analyse d'un Soja provenant d'un échantillon prélevé sur un chargement de graines, importées au Danemark. Eau Matières Matières Matières Matières Cellulose — minérales azotées grasses saccharifiables brute Soja blanc n° 12.337 10,46 "/o 4,65 °/o 34,37 °/o 17,66°/- 16.63% 5,98% Des pesées de graines ont donné, comme moyenne, entre 0 gr. 112 et 0 gr. 128, pour le poids d'une semence, mais la variété blanche, provenant de Chine et portant le n^ 12.335, a atteint le poids sen- siblement plus élevé de 0 gr. 166 par grain. Enfin les analyses suivantes donnent la composition de différents produits du Soja, obtenus avec les variétés à gros grains n° 12.335, à laquelle on vient de faire allusion. Eau Matières Matières Matières Matières minérales azotées grasses saccharifiables Soja blanc décortiqué 14,40 "/„ 4,74 °/„ 38,75 °/o 19,10 °/„ » n" 12.27S Farine de Soja blanc 14,28 °/„ 4,80 •/„ 38,68 »/„ 19,36 "/„ » n" 12.279 Tourteau du Soja blanc 16,21 °/o 5,54 "/„ 47,30 »/„ 4,32 °/o » n" 12.282 Pain du Soja blanc 15,53 <>/„ 3,74 "/o 30,23 °/„ 7,36°/„ .17,S8°/<, u" 12.281 428 NOTES Analyse de la Sauce de Soya connue^ en Chine et au Japon, sous le nom de Schoyu. Extrait sec à 1 00° 39,39 "/o [ Matière grasse 4,2 % Composition de l'extrait sec | Matière azotée 18,00 °/o ( Cendres 41,70 % Les matières minérales, contenues dans ce Schoyu, sont très riches en chlore, potasse et soude, et assez riches en acide sulfurique; elles renferment des traces de phosphate. LA PRODUCTION DU GOROZO OU IVOIRE «VÉGÉTAL» EN EQUATEUR' La tagua ou corozo (ivoire vég-étal) est un produit naturel du pays fourni par un palmier, le Phytelephas macrocarpa et dont le coût de production est limité aux frais de récolte et de transport. L'Equateur qui produit les 8/10 de la quantité récoltée dans le monde entier, s'est jusqu'ici contenté de l'exporter sans rienfaire pour l'uti- liser sur place, bien qu'un pri\dlège d'une durée de 6 ans ait été concédé pour l'installation, dans la province de Manabi, d'une fabrique de boutons. Pour le moment on peut signaler l'intérêt qu'il y aurait à tenter une entreprise de décortication de la iagua, en raison de la forte différence de prix entre la tagiia décortiquée et la tagua brute, et à cause de l'économie que l'on réaliserait, par ailleurs, sur le fret. La récolte de 1908 a été de 50 °/o inférieure à celle de l'année précédente, et celle de 1909 ne paraît pas avoir été plus élevée. Toutefois les peuplements spontanés étant loin d'être épuisés, et beaucoup d'entre eux n'ayant pas même reçu un commencement d'exploitation, il ne faut voir là qu'une diminution accidentelle et passagère, dont le motif pourrait bien être la hausse même de la tagua qui a monté de 50 "/o : celte industrie se trouve, en effet, pour le moment, uniquement entre les mains de « péons » ou d'in- diens qui se contentent du minimum nécessaire à leur subsistance, et travaillent d'autant moins, que le prix de leur récolte s'élève davantage. Le principal acheteur de (( tagua » est resté l'Allemagne qui sur les 207.259 quintaux exportés en 1908, pour une valeur de 985.252 sucres*^ soit 2.443.130 fr., en a pris 6.242.330 kg,; après elle, les États-Unis ont acheté 3.577.815 kg. , la France 1.120.452 kg., l'Italie 942.735 k., etc. Le prix coté par la Chambre de Commerce de Guayaquil, était, au mois de décembre 1908, de 3 sucres 50 centavos -^ le quintal de 46 kg., pour la « tagua » non décortiquée, soit 8 fr.75, et de 3 sucres pour l'autre, soit 7 fr.50, prix auquel il faut ajouter un droit de sortie de 6 sucres les 100 kg., c'est-à-dire 15 fr., pour le pro- duit décortiqué et de 4 sucres, soit 8 fr. pour le produit brut. 1. Extrait dun rapport de M. Suzor, vice-consul à Quito. 2. Sucre = 2 fr. 30. 3. Le centavos = monnaie divisionnaire du sucre. COMMUNICATIONS DIVERSES Importation du riz en Turquie d'Asie parle port d'Alexandrette. Les maisons de commerce d'AIep ont importé, en 1909, 422.4'50 kilos de riz évalués à 137.016 fr. Quelques-unes de ces maisons ont des dépôtsà Alexan- drette et vendent, aux petits marchands de la localité, à ceux d'Antioche et quelques villages de la Cilicie, qui viennent s'approvisionner ici, pour près de 6.000 sacs de riz. La provenance est presque exclusivement de Ranc/oon, mais c'est par l'in- termédiaire des maisons d'Egypte, que les grandes affaires se traitent. L'emballage est en sac d'origine de 100 kilos et les prix sont établis, pour cette quantité, à raison de 47 shillings f.o.b Alexandrie, sous escompte. On consomme aussi, mais en petite quantité, du riz égyptien, connu sous le nom de Rahidi que l'on importe dans des couffes de 50 kilos par sac de 2 couffes, au prix moyen de 40 fr. les 100 kilos f.o.b Alexandrie. La France, pas plus que les autres pays d'Europe, ne prend point part à ce commerce, et cependant, un essai serait à tenter avec les riz du Tonkin, si les prix de revient ne dépassent pas ceux du riz de Rangoon. Importation du café en Turquie d'Asie (Circonscription d'Alexandrette). D'après le dernier rapport annuel de M. Delenda, Vice-Consul de France à Alexandrette (Turquie d'Asie), le café consommé, dans cette région, était fourni, autrefois, par le marché de Marseille. Il vient aujourd'hui de Trieste et d'Alexandrie. On attribue la perte de ce trafic, pour notre principal port méditerranéen, aux grèves qui ont déterminé les importateurs d'AIep, à se pourvoira Trieste, où ils ont trouvé un accueil favorable, et en même temps, des facilités plus grandes dans les transactions. Ce sont les Santos supérieurs, N°* 1 et 2, qui sont le plus communément employés, dans ce pays. L'importation générale du café des deux provenances ci-dessus, s'élève à près de 2'.V:\ tonnes, valant environ 338.323 francs. Sur cette quantité, la cir- conscri[)lion d'Alexandrette consomme 40.000 kilos environ, qu'elle se procure dans les dépôts élal)!is, ici, par les négociants d'Alej), ou chez les transitaires. La vente a lieu en sacs de 61 kilos brut, au prix de 0 fr. 9") à I fr. le kilo, et au détail 1 fr. 40. On sait (jue le port d'Alexandri-lte est plus parliculièrement un port de transit, servant de débouché aux provinces d'AIep, de Mossoul, de Diarl)ekir et de Marache. COMMUNICATIONS DIVERSES 431 Importation du café dans la province de Malaga Espagne) en 1909. . D'après un rapport de M. Audubert, consul de France à Malaga, il a été importé en 1909, dans cette province, 789.200 kilogrammes de cafés qui pro- viennent, pour la majeure partie du Brésil, et passent d'ailleurs généralement en transit par la France avant d'arriver à Malaga. Commerce du café au Danemark en 1909 '. Le café est un des produits que le Danemark achète le plus par l'inlermé- diaire de la France et sur une consommation totale de 12 millions de francs environ, la part des ventes faites par le Havre, était d'ordinaire de 2 millions de francs. Mais le commerce hambourgeois n'épargne pas ses efforts pour étendre sa domination complète de ce côté, comme sur tant d'autres, sur tout le marché Scandinave et en 1908, nos ventes avaient atteint avec beaucoup de peine 800.000 francs seulement. En 1909, les importations ont été assez actives et sont évaluées à 282.000 sacs sur lesquels 26.241 sacs proviennent du Havre. La consommation du café de Java se développe beaucoup en Danemark et sur le total précité, 44.0o8 sacs de ce café proviennent de Hollande. Le marché de Londres a envoyé de petites quantités de cafés Centre-Amérique et Venezuela, formant un total de 6.030 sacs. Le reste, soit environ 120.000 sacs, provient de Brème et surtout de Ham- bourg. Etant donnée la position de Copenhague, qui, non seulement reçoit l'appro- visionnement en café de tout le Danemark mais encore sert de distribution pour ce produit à la Suède et à la Norvège, il semble qu'il y aurait, pour nos exportateurs liavrais, des efforts à tenter pour conserver, et si possible, aug- menter même, la clientèle qu'ils possèdent déjà sur le marché danois. Récolte du café au Venezuela en 1910-1911. La prochaine récolte du café sera inférieure à celles des années précédentes. Ces dernières ont donné un rendement de 700.000 à 750.000 sacs (de 60 kilogr.) ; on estime que cette année on ne dépassera pas 600.000 sacs. L'État d'Aragua seul pourra fournir une production normale ; pour le reste du pays, on sera en dessous de la moyenne. Les planteurs attribuent ce déûcit à l'arrivée trop hâtive des pluies au printemps, et à la sécheresse qui a régné au moment de la formation du fruit. l. E.\trait d'un rapport de M. A. lUanche, vice-consul à Copenhague. 432 COMMUNICATIONS DIVERSES Brûleries de café en Allemagne. Le café doit être rangé parmi les articles donnant lieu aux plus fortes importations en Allemagne ; le principal marché de ce produit se trouve à Hambourg. Son commerce ne se borne pas à un simple mouvement d'entrée et de réexpédition car une forte proportion est traitée à Hambourg, Altona et Wandzbek par d'importantes brûleries qui sont au nombre de 27 pour Hambourg seulement. Le café importé en Allemagne provient surtout de l'Amérique du Sud et des Antilles. Il est consommé en Allemagne ou repart pour des destinations variées : la Russie, l'Angleterre, l'Afrique du Sud, etc., etc. Stock visible de cacao à la fin de 1909. D'après une étude parue dans le dernier numéro de la revue « Agricultural News of West-Indian » le Stock visible du cacao, à la fin de 1909, était de 70.090 tonnes se répartissant comme suit : France 20.070 tonnes Angleterre 9.150 Portugal 6.431 Autres contrées 34.440 70.090 tonnes. STATISTKjr IvS C( )M.M EHCIALES Exportations agricoles cl l'orcsIiiTos des Colonies fran(;aises. SEXECiAL /'■'■ spini'^tn' m 10. Bœufs 144 lètes viilaui Chevaux 214 — Oiseaux vivants 190.780 — Peaux brutes de bœufs 93.485 kilos vnlanl Peaux de moutons 7.911 peaux — Laine 3 . 305 kilos — Plumes 6 500 — Peaux doiseaux 123 927 peaux — Cire 15.285 kilos — Dents d'éléphants 2.203 — Cornes de bétail et os 2 . 765 Mil 19.480 — Amandes de Karité. 20 — Amandes de Palmistes 232.048 — Arachides 191 . 039 . 125 — Bentamaré ' 26.227 — Tamarin 3.977 — Gomme arabique 914 . 928 — Caoutchoucs : — Niger et Soudan 171.435 — — Dob 2.897 — — Casamance . 177 . 627 — Bois d'ébénisterie 7 450 — Graines de coton 8 . 516 — Or 20 228 — GUINÉE FRANÇAISE •'/«'■ seineatre 1910. Bœufs 3.832 tètes valant Chevaux 14 — ]. Graines de Cassùi occidentnlis. But. du Jardin colonial. 19 lu. II. — X" 'XJ.. 18.000 francs 64 . 200 — 46 . 820 116.857 6.329 1.157 1 000 31.207 44.163 34 508 691 2.338 10 58 013 41 . 849 . 806 2.098 2.000 543 . 502 1.371.480 23.178 1.154.577 1.725 2 728 60.684 479.000 francs 4.200 — 30 434 sTA iis'nori;s <.(»MMr:Rf.iAT,Es Moutons 1.060 Idcs v;il:ml Chèvres 143 — Peaux brutes 229.992 kilos viilmi Cire 11 315 — Dents d'éléphants 1.725 — Riz 92.136 — Mil 6.058 - Colas 70 960 Bananes 96 328 - Ananas 25 469 — Palmistes.. 1.225.974 Sésames 386 797 — Arachides 451 495 — Gingembre 2 224 .— Huile de Palme 36.525 — Gomme copal 87 . 024 — Caoutchouc. 1.093 365 — Or 13 024 - 32 560 16 900 11 a lies 1 430 — 402 484 — 28 .008 27 .600 — 25 .557 — 608 — 141. 920 — 9 632 — 20 540 — 245 195 — 77 .359 — 56 436 — 1 112 — 21 915 — 217 559 — 9 . 293 602 — COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE, s iiovcMiiljre lUlO. — (Comiiuiiii(|n(- df la Maison Vaquin et ScHWEiTZEiî, i, rue Jérôme-Hellarmato.) Le marché continue à être calme avec tendance h la baisse pouf tonles les sortes en général et Ton cote : Fr ancs Para 1 i 75 75 à 16 Para Sernamby 8 Pérou fin 10 25 l(i Pérou Sernamby 12 — — canciio . 0 75 II Maniçoba (j 75 0 Madagascar : Tamata\ e Pinkv I 7 75 11 — Pinkv 11 7 . 75 u Majuniia 75 9 Faranfangana 5 75 7 Anahala\'a S. 75 <) Mananzarv. i Barabanja . , Lombiro. ; ti. 75 S Tuléar 3 8 25 8 Tonkin 1 1 Congo : Haut-Oubanulii i:;. 50 lo. ,50 50 75 75 75 75 75 50 50 75 Kolto H. C. Batduri Ekela Kadei San^ha Conjio roup:e la\'é Banf,'-ui Koulon-Niari Manibéri N'Djolé Mexique feuilles scrappy — slaps Savaiiilla. : San Salvador Cartliaiiènc Ceylan : Biscuits, e-répes, etc. . i — — extra. . , Scraps ' BalaLa Véné/uela blocs.. Balata - l'euillcs.. Fi ancs 12 50 à 13.25 0 20 9.45 13 50 14.25 5 10 5.30 12 10 1 2 . 40 t 10 7.25 5 50 5.75 1 00 5.10 8 12 i 10 10.75 / . 75 9.50 21.50 23.50 / . L'a 8.50 Le tout au kilo, maj^asin Ha\ re. BORDEAUX. Ht octobre 1910. — (Commoniciué de MM. U. Dukfau et C"', lu, rue de Cursol.) La baisse signalée dans notre dernier communiqué n "a fait (jue saccentuer pendant le présent mois d'octobre, rendant les transactions 1res rares. Cependant, sur la fin de cette période, quelques détenteurs s"élant décidés à accepter la baisse, il y a eu un petit courant d'atraires. 4.36 COURS ET MARCHES Le Para esl aujoui'd'hui dans les enviions de lo l'r. '.)'■> le kilo et nous eolons nos diverses sortes : Gonakry Nij;g:ers Soudan Nifrjrers Roiijic. Soudan Xig-gei's lîlancs. Soudan Maiioli Lahou Petits Cakes.. . Laliou Cakes Moyens. . . Francs 12.50 à 12. 11 11. 11 12 S. 50 8 Lahou Nif;gei"s 10.2 i I .75 1:5 8.75 8.25 10.50 Gambie A Gani])ic A. M GamJjie li Hard Selected Lunii)s Pinky Madagascar.. . Ivorv Coast Niuacr.s.. Francs N.50 à 8 75 7 . 50 7 . 75 6.50 6 75 6. 10 tj 25 9.50 10 50 3 13 25 Le tout .ilo. inai;asiii Bordeaux. ANVERS, '' noNeniJjre l'.MO. — ■ (Conununiijué de la Socirlé coliiniali' Ani-Pi-soisf, '.). rue Rubens. Le marelle de caoutchouc a ét('' irré;;ulier pendant le mois d'octojjre et les prix ont en jr^-néral varié de 0 l'r. .'iO en plus et parfois en moins. Notre vente qui s"est faite le 19 octobre s'est faite sous cette iniluence et les résultats ont été assez inéf;:au.v : les 2/3 environ de la quantité oITerte ont été réalisés en l)aisse d'enviion I IV. 10 coinj)arali\ eineiit aux prix obtenus à notre M-nte de septembre. La partie retenue à notre \eiilea cU' retenue par les vendeurs (|iii espèrent réaliser à des prix meilleurs. Les caoutchoucs tle j-'laulalioiis ont ét('' 1res deiiiaiidés mais en baisse den- viron 1 l'r. la. Nous cotons à lin octobre pour ipialilé couraiile à bonne. F'raucs Kasaï rouj,^e 1 11 à 1 1 . 5(1 Kasaï roug'e genre Lo- anda II noisette. 12.50 1". Kasaï noir 1 1 1.50 15.25 Loj)ori, "^'eiij;u. Ikeieiiiba, Lulonj;a,elc 11.5(1 15.25 J>(jpori Mariiiga 7.75 8.25 Haut -Congo ordinaire, Saiikuru, Loiiiani l.'i 13.25 Francs Aruw imi 12.25 à 1 :ï Uélé 12.25 |:î SIrails Civpes I 1 (i l(i.30 G uayule 7 . 5() s Maniçoba 7 . 50 8 Moiigohi lanières 12.25 l.'î ^^'a^d(a l'nuge l 10.25 1(1.7.) La situation se présente comme suit : Ventes en octobre '2'-\~ tonnes en\ . Stock tin septembre S80 — Stock fin octobre 1)98 — Arrivaf>es depuis le l'"' janvier 3. "30') — Ventes depuis le 1"'' janvier 3.2'i-7 — La prochaine vente aura lieu le ll'< novembre et comprendra environ 41)0 tonnes. COURS ET MAKCHES 437 COTONS (D'après les renseig-nements du Bulletin a^'ricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 19 novembre 1010. naire len balles, les oO kilos). Cote officielle. — Louisiane très ordi- Mai Juin Juillet Auùt Septembre 87.75 Octobre S3 . 75 Francs 9 ! . 1 2 90.87 90.37 89.75 Novembre. Décembre . Janvier. . . . Février . . . Mars Avril Francs 93.25 02.50 92 91.75 91.50 91.50 Tendance calme. Ventes. 3.(350 balles. Ventes en disponible : nulles. LIVERPOOL, 19 novembre 1910. — Ventes en disponiijle : il.diM); Amé- riijue hinynissante ; cotes Amérique et Brésil en baisse de 3400; Indes calmes et sans changement :' cotes Egypte en hausse de 1/10: importations 47. 709 ; futurs ouverts en baisse de 2 à 1 100. 10 h. 11. — Novembre, frs. ; janvier-févriei', 7 fi'. ;)6 ; mars-aviil, 7 fi-. ils ; mai-juin, 7 fr. !)9 ; jinllet-aoùt. 7 fr. n.'l. CAFES (Dajji'ès les renseignements tlu lîulleliu agricole et commercial du Jourmd Officiel. LE HAVRE. 19 novendjre lUln. - Santos good average, les ijO kilos, en entrepôt : Francs Novembre Décembre . Murs Avril G5 . 75 a tri . 75 05.50 01.50 65.75 05 65.50 6i.75 Mai-Juillet .Vuùt Septembrc-( tctobre. . . Francs (i6 à 65.25 65.50 61.75 65 . 50 65 Tendance soutenue. Ventes, 50.000 sacs. Ventes en disponible : nulles. ANVERS. 19 novembre 1910. — Les oO kilogr. : novembre, G8 frs. ; décembre, 68 frs. ; janvier, 68 frs. ; février, 68 frs. ; mars, 08 frs. ; avril, 68 frs. ; mai, 67 fr. ilO ; juin, 67 Ir. oO; juillet, 67 fr. oO ; août, (')7 fr. '.10; septembre, 67 l'r. aO ; octobre, frs. Tendance soutenue. HAMEOURG, 19 novembre 1910. — Les aO kilogr. : noveud)re, frs.; décembre, 66fr.23; mai, frs. ; juin, OV) fr. 9i ; juillet, Ciafr. ($2; septembre, 6."i fr. 2a. Tendance soutenue. 438 COURS E) M.^ftCHÉS CACAO LE HAVRE. :n oclobio 1010. Au droil de 104 Ira ne s. Guayaquil Arrilia — Balao (is — Maclialn ... 67 Para 66 Carupaïuj 67 La Guayra 65 Colombie 9.^ Ceylan, Java 75 Frinidad 67 Grenade 62 Francs 75 à S2 72 69 70 71 100 85 70 68 Francs Sainte - Lucie, Domi- nique, Sainl-^'incent 61 à 67 Jamaïque 58 65 Surinam de Mérara . . . . Bahia fermenté San Thomé Côte d'Or Samana Sanchez Puerto Plala. . Haïti 63 66 61 68 . 50 65 66 . 50 59 62 59.50 60 . 50 59 62 50 58 Au droit de .^2 IVancs. Francs Congo Iranyais 87 . 50 à 92 . 50 Martinique 86 87 Guadeloupe 87.50 90 Madagascar, Hé union. Comores. Francs S5 à 97.50 MATIÈRES GRASSES COLONIALES MARSEILLE, 17 novembre 1910. — (Mercuriale spéciale de « rAt:;ri- cullure [)iMlique des. Pays chauds », par MM. Rocca, Tassy et de Roux.) Co|)raii. — Teudauce faible. Nous cotons noniinalenieid eu dispoiùble les 100 kilos c. à. r., poids net délivié conditions de place. Francs 62 59 6J Francs Ceylan siuidried 68 Singapore 6 1 . 50 Macassar 6(i Manille 57.50 Zanzibar â9 Mozambique 63 Ja\ a suadried Saigon Cotonou Paciliipie Samoa 62 Océanie IVançaise 61 Iluile de palme Laf<«s, Hi{ IVs. ; Houuy-lîeiiniii. S2 IV. SO ; (puililés secon- daires, à IH IVs. les iOO kilos, condilions de Marseille, fùls perdus, |)ri.\ pour cliarfi^ement entier. Graines de palmiste Guinée 46 iVs délnré — M()\\ ra Bassia Manquant COURS ET MARCHÉS 439 Graine:> nli';ii/in('u>i('>i. — -Situation l'enne ; nous colons nominiilement : Francs S(^same BDniba^' t)lanc grosse graine 42 — — petite — il — Jaffa 51 — bigarré Hombay. Grosses graines. 50 "/„ de t)lanc.. — Graines lin lionilmy brune grosse graine 52 — Col/.a Cawnpore. Grosse graine 27 — Pavot Bombay 11 — Ricin Coromandel (nouvelle réeuKe'i 32 Arachides décortiquées Mozambique .". . l:î — — Coromandel 36 Autres nia/ières. — Cotations et renseioiienients sur deniande. TEXTILES LE HAVRE. !^ novembre tOlO. — (Communiqué do la MmIsou ^^•lquin et Schweitzer. j Manille. — Pair carrent : 40 fr. 75 à 52 fr. 25. — Superior Secoiuls : 'l'.l IV. 50 à 50 IV. 25. — Good brown : VT fr. 2;') à 47 fr. 50 Sisal. — Mexique : 53 fr. 50 à 56 IV. — Afrique : 64 frs. à 65 IVs. — Indes anglaises : 35 frs. 25 à 52 IV. 25. — .lava : 55 frs. à 64 frs. Jute Chine. — Tienisin : 41 fr. 50 à 42 fr. 50. — Ilankon : 36 frs à 36 fr. 50. Aloès. — Maurice : 49 fr. 5(1 à 67 frs — Réunir>n : .50 à (iS frs. — Indes : 32 à 39 frs. — Manille : 37 fr. 50 à 43 IV. 50. Piassava. — Para : 100 à 120 frs. — Afrique : Cap Palmas : 51 à 5") frs. — Sinoë : 52 à 53 frs. ; Grand Bassnm : 50 à .'14 frs. ; Monrovia : 50 frs. à 52 frs. China Grass. — Courant : 71 à 79 frs. ">0. — Extra : 82 frs. à 89 IVs. 50. Kapok. — Java : 155 à 170 frs. — Indes : 115 à 120 frs. Le tout aux 100 kilos, Havre. GOMME COPALE ANVERS, 7 novembre 1910. — (Communiqué de la Société Coloniale Anversoise.) Marché soutenu, demande modérée. Nous cotons aujourd'hui : Gomme assez claire opaque 140 à 175 — non triée, de qualité courante HO 135 — triée, blanche de belle qualité 320 350 — claire, transparente 230 260 — assez claire 155 195 Stock h ce jour env. l-iO tonnes. 440 COURS ET AIARCHES LE HAVRE, H noveuihiv l'.ilO. Schweitzer.) (Tumiiie copale Afrique — — Madagascar.... — ; Communiqué de MM. Vaquin cl 50 à 100 francs i 100 à 400 , les 100 kg. POIVRE lies 50 kgr. en entrepôt) LE HAVRE, 19 novembre 1910 : Saigon. Cours du jour : Francs Novembre 74 . 50 Décembre 74 . 50 Janvier 75.50 Février 75.50 Mars 7G Avril 70 Tendance soutenue Mai .luin .Tuillol Août Sepicmhri'. ' rancs 7ti 50 77 77 77.50 7 7.50 IVOIRE ANVERS, 7 novemljro 1910. — (Communiqué de la Société coloniale Anver- soise.) Marché sans changement. Les enchères trimestrielles ont eu lieu les 2 et A novembre, on a réalisé à celles-ci 93.112 kilos d"ivoire de diverses qualités. Les ivoires doux ont obtenu moins de demande et ont été vendus ii environ Frs. 2 de baisse, quant aux autres qualités, elles ont ohlenii t'uviron l'r. 0.7")/! en dessous des eslima- tions, sauf les lois de choix qui ont obtenu des prix très éhnés. Le stock est actuellement d'environ 1N2.000 kilos. Les prochaines ventes trimestrielles auront lieu le ij I janvier prochain. BOIS LE HAVRE, s novi'mi)re 1910. Schweit/.er. Francs -Vcajou Haïti G à 16 — Mexicjuc JX 10 — Cuba 10 10 — Gabon il lio — Okoumé S 10 [Communiqué de MM. N'aquin et Kbcne-Gabon — Madagascar. . . . — M(>zaml)ique. . . le tout aux Francs 15 à .SO J 5 30 S 15 (10 kilos. Havre. M.VCON, IMtOTAT KIIKUKS, I SU'Il IMKIIUS L' Kditevr-iicranI : A. Cuamamii.. KALISYNDÏKAT, G. m. b. H. LEOPOLDSHALL, STASSFURT, ALLEMAGNE ENGRAIS POTASSIQUES Nécessaires ;i tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engigés. La consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 190s elle a eté"d'e :i MILLIOiSS DE TO>>ES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : PoLii CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (5o o,'o de polasse). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAÏS : Chlorure de Potassium i5o 0/0 de potasse). Pour COTON et COCOTIER sur sols lég-ers : Kaïnile-Harlsalz (12,4 0/0 de potasse,*. La KAINITE possède à la fois des propriétés FERTILISANTES, INSECTICIDES et flNTICRYPTOGAIVIiÇUES Agents dans tous les pays tropicaux Les représentants du syndicat sont à la disposition des planteurs pour tous renseiffoemenls et conseils. Brochures et Manuels gratuitement en toutes lan^■^es, sur la culture et la fumure d'un taraud nombre de piaules tropicales : Café, Cacao, The, Canne à sucre. Cowpea, wlaïs. etc.. etc. S'adresser au Kalisyndicat, G. m. b. H., A2:ricnliurabt.iluni^-. Leopoldshall-Stassfurt, Allemagne au Kalisyndicat. G. m. b. H., Filiale Hambourg, Kaufmannshaus. au German Kaliworks West Indian Office P. 0 Box 1007. Havana Cuba. et à Paris, 15, rue des Petits-Hôtels : BUREAU D'ETUDES SUR LES EhIGRAIS ASSOCIATIOIVÎ DES Planteurs de Caoutchouc 48, Place de Meir, 48 ANVERS Centre d'union et d'informali n [loiir tous ceux qui s'intéressent àlaculUirc rationnelle du Caoutcliouc. 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Du reste, ses efforts ont été couronnés de succès puisqu'elle a obtenu 7 Grands Pria; à l'Exposition Lniversellc de jgoo, dont un spécialement accordé pour son exposition Coloniale. En outre, le Jury delà dei'iiière Exposition Coloniale de Marseille a confirmé les décisions du Jury de igoo en lui attribuant un Grand Prix. Enfin, suivant une longue tradition, la Maison se fait un devoir de répondre de la façon la plus désin- téressée à toutes les demandes qui lui sont adressées. Graines et jeunes plantes disponibles au fur et à mesure de la récolte : Plantes textiles. — Agave Sisalana du Yucatan (vrai), Cotons sélectionnés, Jute, Fourcroya g^igantea, etc. Plantes écononilques. — Cacaoyer (variétés de choix). Caféiers (espèces diverses). 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CATALOGUE SPÉCIAL POUR LES COLONIES FRANCO SUR DEMANDE Correspondance en toutes langues. — La maison n'a pas de succursale ni de dépôt. 10e Année Décembre 1910 No 93 MINISTÈRE DES COLONIES Jardin Colonial L 'Agriculture pratique des pays chauds BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES jardins d'essai des Colonies Tous documents et toutes communications relatives à la rédaction doivent être adressés an Directeur du Jardin Colonial, Ministère des Colonies PARIS Augustin GHALLAMEL, Editeur Rue Jacob, 17 Librairie Maritime et Coloniale Les abonnements partent du /ei" Janvier Prix de l'Année (France, Colonies et tous pays de l'Union postale). — 20 f'r. La reproduction complète d'un article ne peut être faite qu'après autorisation spéciale. Les citations ou reproductions partielles sont autorisées à condition de mentionner la source. S Expo" Univ'ii» Anvers 18!"4 ^ 2 MÉDAILLES d'or I M ÉD. D'aRGENI SOCIÉTÉ ANONYME DES Expon Univ"<^ Liège 1905 ^ DIPLOMES d'honneur Engrais Concentrés à BNGI8 (Belgiqiie) Engrais complets pour Cultures tropicales Cotonnier. PRODUITS Caoutchouc, Canne à sacre, ^ Cacao, Tabac, Colon, Ba-^ nane, Riz, Café, llié. Mais, ^ Vanille, Indigo, Ananas, ^ Orangers, Citronniers, Pal- ^ tniers, etc. Tabac. Superphosphate concentré ou double /(3/5o o/o d'acide phosphorique soliible. Phosphate de potasse. 38 "/o d'acide phosphorique, 2G o^q de potasse. Phosphate d'ammoniaque, !^z % d'acide phosphorique, G "/o d'azote. Sulfate d'ammoniaque, 20/21. Nitrate de soude, ifi/io. Nitrate de potasse. 44 0/0 de potasse, i3 % d'azote. Sulfate de potasse, qG. - Chlorure de potasse, 95 Vo- Canne à sucre. >///yyyyyyyy//xxxyyyyyy/yxyyxxxxx/xyxy///^/^yyyyy/y/yyy/yyyyryyyrryyyryryyxxyxAyxyryx/yy/yyyyxyyyx/i. L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS BULLETIN MENSUEL DU JARDIN COLONIAL ET DES JARDINS D ESSAI DES COLONIES FRANÇAISES 10e année Décembre 1910 N» 93 SOMMAIRE DOCUMENTS OFFICIELS Pages Indo-Chine 44i 1 Martinique 443 Madag-ascar 4^2 | Océanie 456 Nominations et Mutations 458 ÉTUDES ET MÉMOIRES Besoins de la France en Produits Exotiques pendant l'année igog, par C. Chalot, Professeur à l'Ecole Supérieure d'Ag-ricul- ture Coloniale 409 L'agriculture en Afrique Occidentale française 474 Le Soja, sa culture, son avenir, par G. Itié, Ing"énieur d'Agriculture Coloniale (suite) 485 Cours de Botanique Coloniale appliquée, par M. Martel Dubard, Maître de Conférence à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole Supérieure d'Ag-riculture Coloniale (suite) .* 494 Les Maladies des Plantes cultivées dans les Pays chauds : Maladies de la Canne à sucre, par L. Maublanc, d'après les notes et travaux du D"' G. Delacroix 5o2 NOTES Le Tanibaho ou Dalla des îles Comores, par P. Advisse-Desruis- seaux, Ing-énieur ag-ricole 5i3 L'Ebène, par P. d'Arlalan 5i5 Le Manioc à la Béunion, par M. P. Dussert, Ingénieur d'Agricul- ture Coloniale 5 1 8 COMMUNICATIONS DIVERSES Production du Biz et des Arachides dans la région de Valence. . ! Commerce du Caoutchouc au Japon ; 520 Industrie du Caoutchouc à Hambourg 1 Statistiques commerciales. — Exportations ag-ricoles et forestières des Colonies françaises 02 1 Cours et Marchés des Produits Coloniaux (caoutchouc, colon, café, cacao, matières grasses, textiles, g-ommes, poivre, ivoire, bois) 528 Bibliographie v et VIII MINISTERE DES COLONIES Jardin CoIoniaF , -„ AVIS NoGBNT- SUR- Marne Les Laboratoires de recherches du Jardin Colonial se chargent gratuitement de toutes déterminations des matières premières intéressant la production des Colonies françaises : Etude des matières premières. Détermination de leur origine, de leur valeur commerciale, de leurs applications. Le Jardin Colonial analyse les terres des Colonies et les engrais qui peuvent y être employés. TARIF DES ANALYSES PAYANTES : Analyse chimique complète (cailloux, i sable, argile, calcaire, débris organiques \ Analyse chimique complète(azote, acide et humus) 25 fr. | phosphorique, chaux, magnésie, po- Engrais chimique par élément do- | tasse) , 25 fr. se 5 fr. Protection contre la Chaleur Solaire SUR TOUTES TOITURES EN VERRE, ZINC, ARDOISE, TOLE ONDULEE, ETC., ETC. Êk ^^ ^^ I Breveté par r §\ ^) ^J ^ s Q.D. G. Application rapide "^^^^^^MilÊ^ "ÈÙ^ Enlèvement facile A l'eXTICHIEUU r^^^^^lPP^^^^^^ sans ABIMER Lumière tamisée ^^^^^Bj^y/l^^^^SL verre sans obscurité ^^^^^^Pbîs^^^^^ ^^ mastic ENDUIT LIQUIDE ÉCONOMIQUE Une attestation entre mille. — Je suis heureux ile vous infonnei- nue l'essai de votre produit l'ASOL, que j'iii appiinué cet été sur une de mes serres à orchidées, a pleinement réussi; Je ne l'ai appliqué que sur la serre froide, ;i (Moutoglossum J'ai obtenu une température beaucoup plus basse, tout cet été, et Je n'ai pas Ijaissè une seule fois me» stores « claies n : malgré les forts coups de soleil J'ai ns et références iniporlantes. — Circulaire et Prix-courant sur demande. . M. DETOURBE, raS,,., 7, rue St-Séverin, Paris (5=) Deux Grands Prix : Milan laOS. — Saragosse I908. Hors concours. — Membre du Jury : Exposition franco-britannique, LondresJlSOS. 10« Année Décembre 1910 N" 93 PARTIE OFFICIPXLE Indo-Chine. DÉCRET fendant H prohiber rim/jorlalion en Indo-(Jhine du chanvre indien. Paris, le 3 novembre 1910. Rapport au Président de i.a République française. Monsieur le Président, L administration locale de Tlndo-Ghine sest émue, à plusieurs reprises, de l'usage de plus en plus répandu, parmi la population indigène du Cambodge, du chanvre indien, plante textile dont les feuilles et les som- mités fleuries contiennent certains principes narcotiques pernicieux qui produisent les plus funestes effets sur les consommateurs. M. le Gouverneur Général de l'Indo-Ghine propose, par suite, la prohi- bition de l'importation dans cette colonie des feuilles et fleurs de chanvre indien et de toutes préparations dérivées de ce textile, non destinées aux pharmaciens européens. Ces propositions ont été adoptées par toutes les assemblées locales et par le Conseil supérieur de l'Indo-Chine. Nous avons fait préparer en conséquence, en vue de leur consécration, le projet de déci'et ci-joint, qui a reçu l'adhésion du Conseil d'État et que nous avons l'honneur de vous prier de vouloir bien revêtir de votre signa- ture. Nous vous prions d'agréer, Monsieur le président, l'hommage de notre profond respect. Le Ministre des Colonies; Georges Trouillot. DÉCRET Article premier. — Est modifié comme suit le tableau A annexé au décret du "29 décembre 1898, modifié par les décrets de» 3 juin, 21 août, 19 octobre 1903, 26 août 1904, 30 novembre 1907 et 10 octobre 1908, Bal. du Jardin colonial. 1910. II. — N" 93. 31 442 DOCUMENTS OFFICIELS déterminant les exceptions au tarif général des douanes eu ce qui con- cerne les produits étrangers importés en Indo-Chine : Chapitre X. — Espèces médicinales : feuilles et lleurs de chanvre indien {cannabis indica). — Prohibé. Chapitre XXI. — Compositions diverses : extrait de chanvre indien et toutes préparations dérivées du chanvre indien non destinés aux phar- macies européennes. — Prohibé. Art. 2. — Le transport chez les destinataires des produits spécifiés ci- dessus importés pour le compte des pharmacies européennes existant dans l'étendue du gouvernement général aura lieu sous plomb et par acquit à caution. Art. 3. — Les ministres des colonies, des finances, du commerce et de l'industrie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de Texéculion du présent décret. Fait à Paris, le .3 novembre 1910. A. Falliùres. Madagascar. CIRCULAIRE au sujet de ^allocation de primes pour encourager Vextension de certaines cultures coloniales. Le Gouverneur Général p. i. de Madagascar et dépendances à MM. les administrateurs chefs de province, du district autonome d'Anhazobe et les commandants de cercle. En vue de favoriser dans la Grande-Ile l'extension de la culture du caféier et du cacaoyer, M. le ministre des colonies a bien voulu accorder, sur le crédit voté à cet effet par le Parlement, une subvention de (S. 000 francs. J'ai décidé d'employer ccHe somme en allocation de primes aux plan- tations de cacaoyers et de caféiers remplissant les conditions suivantes : Bénéficieront seules de la prime, dans la limite des crédits accordés, les plantations bien entretenues comprenant au minimum 500 arbres ou arbustes de belle venue et âgés respectivement : Les cacaoyers de 4 à 5 ans ; Les caféiers de 3 à 4 ans. Les planteurs désirant concourir à l'obtention des primes devront, avant le "20 octobre de cette année, adresser au chef du district leur demande, en indiquant l'emplacement et la superficie de leurs plantations, la nature et le nombre de plants de chaque espèce, ainsi que Tannée pen- dant laquelle la mise en terre a été ellectuée. DOCUMENTS OFFICIELS 443 Les chefs de district vérilîeronl ces renseig-iiemenls et se rendront sur h\ plantation, à l'etTet de constater son état d'entretien et la végétation des plants. Ils dresseront, pour chaque planteur, un état conforme au modèle A ci-joint, qu'ils signeront avec l'intéressé et vous transmettront ensuite immédiatement. Vous devrez alors récapituler tous les renseignements concernant votre circonscription sur un état modèle B que vous m'.idresserez, en même temps que les premiers, après y avoir consigné vos observations. Ces documents serviront à déterminer le taux des primes à allouer et devront me parvenir, sous le timbre du service de colonisation, avant le 20 novembre^ dernier délai. Il ne sera pas tenu compte des propositions qui me parviendront après cette date. Tananarive, le 26 septembre 1910. H. Cor. Martinique. ARRÊTÉ portant réorç/anisation de la chambre d'agriculture de la Martinique et rapportant l'arrêté du 13 juillet 1903. Article premier. — I est institué à la Martinique une chambre con- sultative d'ag'riculture. Art. 2. — La chambre consultative d'agriculture s'occupera exclusive- ment des questions intéressant l'agriculture. Elle sera appelée à donner son avis ou à émettre des vœux sur les points suivants : 1° Encouragement à l'agriculture; 2" Mesures de protection à prendre contre l'introduction et pour la destruction des insectes, animaux malfaisants et maladies s'attaquant aux plantes et aux animaux domestiques et en faveur des oiseaux utiles à lagricullure; 8'' Expériences et recherches à entreprendre dans l'intérêt de l'agricul- ture ; i" Introduction de cultures nouvelles et des procédés nouveaux de culture; 5° Conservation et introduction des essences utiles ; 6° Réglementation forestière ; 7" Question d'élevage; 8° Crédit agricole; 9" Travaux d'irrigation et de drainage; 10° Moyens de transport et voies de communication. 444 ' DOCUME.NTS OFFICIELS La chambre consultative d'agricullure s'occupera, en outre, de la stalis- lique agricole, de l'étude des conditions de placement et d'exportation d-es produits agricoles, de Fétude des améliorations à apporter aux relations entre les producteurs et les consommateurs, de l'établissement des comptes de cultures, c'est-à-dire de la recherche du prix de revient des denrées agricoles produites dans la colonie. Elle sera chargée de préparer la participation des agriculteurs aux expositions agricoles locales, au concours général agricole de Paris et prêtera à l'Administration sa collaboration pour l'installation de toutes les expositions, concours agricoles, industriels ou commerciaux organisés par la colonie ou la Métropole. Art. 3. — Toutes discussions ou délibérations politiques lui sdiil inter- dites. Art. 4. — La chambre consultative est composée de membres titulaires au nombre de vingt-quatre. Ces membres sont nommés ou élus pour une durée de six années. Leurs pouvoirs peuvent être indéfiniment renouvelés. Huit membres sont nommés par le riouverneur, huit autres élus par le Conseil général. Pour compléter la chambre d'agriculture, ces seize membres éliront huit membres choisis parmi les agriculteurs ou industriels agricoles de la colonie. Art. 5. — La chambre d'agriculture ainsi constituée élit son bureau' qui comprend : Un président, Deu.x vice-présidents. Un secrétaire. Un trésorier. Ce bureau est élu pour trois ans. .\rt. 6. - - La chambre consultative d'agriculture comprend également des membres délégués nommés par les conseillers municipaux des com- munes de la colonie à raison de deux membres par chaque commune. Les membres délégués peuvent être choisis en dehors du Conseil muni- cipal ; ils assistent aux discussions de la chambre et y prennent part avec voix consultative. Le mandat des membres délégués expire avec le mandat du Conseil municipal qui les a nommés. .Art. 7. — La chambre d'agriculture comprend également, en nombre indéterminé, des membres correspondants qu'elle nomme elle-même et qui peuvent assister aux séances avec voix consultative. Toute j)ersonne ayant des communications à faire sur les questions agricoles ou industrielles peut demander à être entendue par la chambre DOCUMENTS OFFICIELS 44S d'argricultue. De même a chambre peut appeler dans son sein toute per- sonne qu'il lui paraîtra utile de consulter. Art. 8. — Le (rouverneur, le Secrétaire général, le Chef du service de Tagriculture, le Chef du service vétérinaire ou leurs délégués auront toujours le droit d'assister aux séances et seront entendus chaque fois qu'ils le jugeront opportun. Le Gouverneur présidera de droit toutes les séances auxquelles il assistera. Art. 9. — En cas de vacance causée par la démission ou le décès de lun des membres, le membre à remplacer sera désigné dans les mêmes conditions que le membre dont il prend la place. Art. 10. — Le siège de la chambre d'agriculture est à Fort-de-France. Les réunions ont lieu dans un local mis à sa disposition par TAdministra- tion. Art. il. — La chambre d'agriculture se réunit en session ordinaire deux fois par an à des époques qu'elle fixera ultérieurement. Elle peut être réunie en session extraordinaire sur la convocation de l'Administra tion, de son président ou sur la demande du quart de ses membres. Elle établit son règlement intérieur qui est soumis à l'approbation du Gouver- neur. Art. ]'2. — l"'Ile tiendra un registre de ses délibérations et sera chargée de la rédaction d un rapport annuel dans lequel seront consignés les procès-verbaux des séances, le résumé des travaux faits et tous les faits, observations et renseignements pouvant intéresser l'Administration. Ce rapport sera publié aux frais de la colonie. Art. 13. — La chambre d'agriculture est tenue de donner communica- tion de toutes les pièces et documents qu'elle aura en sa possession et qui lui seront demandés par l'Administration. Art. 14. — Les ressources financières de la Chambre d'agriculture se composent : I" De dons volontaires ; 2'' De subventions ou allocations votées par le Conseil général ou les Conseils municipaux à titre d'encouragement à l'agriculture et à l'in- dustrie. Art. 15. — Les fonds de la chambre d'agriculture seront déposés à la Banque de la Martinique. L'emploi en sera déterminé chaque année au moyen d'un budget dressé et voté par la chambre d'agriculture. Ce bud- get sera transmis au .Secrétaire général et approuvé par le Gouverneur en Conseil privé. Art. 16. — Le compte général des dépenses de la chambre d'agricutture sera rendu tous les ans au mois de mars. Il sera soumis, après son apu- rement, à l'approbation du Gouverneur en Conseil privé. Il sera inséré au Journal officiel. 446 DOCUMENTS OFFICIELS Art. 17. — Est rajjporté l'arrêté du 13 juillet 1903 et sont abrogées toutes dispositions contraires au présent arrêté. Art. 18. — Le Secrétaire général est chargé de Texéci^tion du présent arrêté qui sera inséré au Journal officiel et enregistré partout où besoin sera. Fort-de-France, le 30 septembre 1910. Foi Ri: AU. Règlement intérieur du Laboratoire de chimie du service de V agriculture. Article premier. — Le sous-inspecteur d'agriculture, chargé du labo- ratoire de chimie agricole, aura à eirectuer des analyses d'études dont les frais seront supportés par le budget du service de l'agriculture, et des analyses particulières qui seront payées d'après le tarif indiqué par le présent*règlement . Art. 2. — Les analyses d'études seront entreprises sur l'ordre du chef du service et seront suivies de publications au Journal officiel de la colo- nie, donnant les indications pratiques pouvant être dégagées des résultais obtenus. Est ainsi établi le tarif général des analyses effectuées pour le compte des particuliers au laboratoire de chimie agricole : Analyse physique complète (cailloux, sable, argile, débris organiques). •25 » Analyse chimique complète (azote, acide phosphorique. potasse, chaux, magnésie) 25 » Par élément dosé séparément dans un engrais (azote, acide phospho- rique, potasse, un élément ) 5 » La base de ce tarif pour toutes les analyses de quelque ordre qu'elles soient est de 5 francs l'élément dosé. L'échantillon analysé est conservé trois mois au laboratoire alin de pou- voir satisfaire aux analyses contradictoires. Les résultats analytiques seront transcrits sur le livre à souche du laboratoire dont la partie libre est adressée à l'expéditeur avec tous les renseignements d'ordre pratique qu'il est possible de déduire des chiffres de l'analyse. Art. 3. — Indépendamment du rapport trimestriel prévu à larticle 1(> de l'arrêté fin 1''' septembre 1910, portant réorganisation fin service d'agriculture, il sera rédigé, par le sous-inspecteur chargé de la direction du laboratoire, un rapport semestriel comprenant un calcul des dépenses engagées dans cette partie de Tannée. Un état du matériel qui se brise ou disparaît au cours des travaux ou des manipulations des élèves de l'école d'agriculture sera adressé hebdo- DOCLMENrS OFFICIELS 447 madairement au chef de service et servii-a à établir la liste des objets à renouveler. Art. 4. — Le présent règlement sera alTiché à l'intérieur du laboratoire et paraîtra au Journal officiel de la colonie. Fort-de-France, le 30 septembre 1910. Le chef du service de V agriculture, Reboul. Vu et approuvé : Le Gouverneur, FOUREAU. Règlement et cadre des travaux des jardins d'essais de la colonie. Art. P'. — Chaque jardin de la colonie devra comprendre : 1*^ Une pépinière pour Tintroduction, la multiplication et la dilfusion des plantes utiles. Leb livraisons de plantes des jardins d'essais se feront en conformité de l'arrêté du 18 août 1906. 2° Essais de cultures industrielles : Canne à sucre, tabac, textiles. — Plantes à caoutchouc, funtumia, hevea, castilloa, ficus. — Plantes à parfum : Patchouly, vétiver, citronnelle, géra- nium, santal, ylang-ylang, vanille, ananas, etc. 3° Fssais de cultures arbustives : Cacaoyers, caféiers, kolatiers, muscadiers, cocotiers, citronniers, oran- gers, poivriers, girofliers, etc. 4° Essais de cultures de produits pharmaceutiques : Quinquina, coca, maté, ipéca, etc. 5" Cultures vivrières (production des fécules) : Manioc, patates, riz, maïs, igname, banane, etc. 5° Pépinière forestière, introduction dans les bois de la colonie d'arbres à croissance rapide et d'arbres à caoutchouc. Pépinières de mahogany, lesbania grandiflora, courbaril, diverses espèces de diospyros, etc. Pépinières d'arbres à double fin : Funtumia, ficus, hevea, castilloa, etc. 7" Pourvoir les posles forestiers de pépinières : .Section floricole établie seulement au jardin de Tivoli et à celui à créer à Fort-de-France. Art. 2. — Chaque jardin sera pourvu d'insecticides et d'anticryptoga- miques, les essais des divers produits seront publiés ; ils seront également pourvus d'appareils à pulvériser, de bacs à désinfection, de petites serres à multiplications. Les animaux de trait seront renouvelés au fur et à mesure des besoins dans la limite des disponibilités budgétaires. 448 DOCUMENTS OFFICIELS Art. 3. — Les agents de culture seront tenus de fournir les rapports hebdomadaires habituels ; un état du matériel qui leur sera confié devra être adressé tous les mois au chef du service. Ils devront tenir à jour leurs cahiers de correspondance, de rapport; leur carnet devra fidèlement reproduire les états de salaires qui parviennent à la direction du service. Fort-de-Frnuce, le 30 septembre 1910. Le chef du seri'ice de l'acfriculliirc, Rkboi I.. ^ u et approuvé : Le Gouverneur, FOUREAU. HèglemeiU intérieur du Inhoraloire de pftlholoffie végétale et d'entomologie. .Vrt. I''''. — Le sous-inspecteur d'agriculture, chargé du laboratoire dé pathologie végétale et d'entomologie, aura à effectuer les études comprises dans le cadre ci-après : • \" Étude des maladies non parasitaires : Blessures. Action des agents extérieurs, humidité, insolation, chaleur. '!" Etude des insectes nuisibles et des moyens de destruction. Maladies parasitaires : l<]tude des maladies des plantes cultivées à la Martinique. .Maladies de la canne à sucre. Maladies du cacaoyer. Maladies du caféier. Maladies du vanillier. Maladies du cotonnier. .Maladies du tabac. Maladies des plantes d'abri. Maladies des céréales, maïs, ri/.. Maladies du bananier. Maladies des plantes à fécules. 3" Elude des moyens de défense : I" l'"lude au laboratoire des anticrvptogamiques et des insecticides, "2" Modes d'emploi. .3" Pratique des traitements. i" h>tude des appareils d'application. .")" Essais préalables dans les jardins d'essais. 6" h^tude économique des traitements. Art. "J. — Le sons-inspecteur, chargé de la direction de ce laboratoire DOCUMENTS OFFICIELS 449 de patholog-ie végétale, se tiendra à la disposition des agriculteurs pour les renseignements et les études pouvant intéresser leurs exploitations. Art. 3. — Il sera chargé en outre des publications des travaux de son laboratoire. Art. 4. — Le présent règlement sera afTiché à l'intérieur du laboratoire et paraîtra au Journal officiel de la colonie. Fort-de-France, le 30 septembre 1910. Le Chef du service de racjriculture, Reboul. Vu et approuvé : Le Gouverneur , FoUREAU. .VRRHTE réorganisant l'école pratique d'agriculture coloniale de la Martinique. (30 septembre 1910. Article premier. — L'enseignement agricole prévu à l'article 4 de l'ar- rêté du 26 avril 1909 sera donné à l'école pratique d'agriculture coloniale de la Martinique. Cette école sera placée sous la direction du Chef du service de l'instruc- tion publique. Le Chef du service de l'agriculture sera inspecteur de droit des pro- fesseurs d'agriculture. Il devra adresser au Chef du service de l'instruc- tion publique un rapport trimestriel sur le fonctionnement des cours d'agriculture et pourra lui soumettre toutes les propositions qui lui sem- bleront pouvoir favoriser la bonne marche de l'école. Le personnel enseignant sera nommé par le Gouverneur sur la propo- sition du Chef du Service de l'instruction publique. Art. "2. — L'école pratique d'agriculture coloniale de la Martinique est destinée à former des praticiens éclairés, capables de diriger et d'exploi- ter, selon des méthodes judicieuses, de petits domaines ruraux ou de débuter comme contremaîtres sur les grandes propriétés. Les élèves seront exclusivement préparés à la carrière agricole. .\rl. 3. — L'enseignement du français, des mathématiques, de la géogra- phie, du dessin et de la comptabilité sera donné par un maître pourvu du baccalauréat de mathématiques ou du brevet supérieur, ayant déjà deux années de services au moins dans le cadre de l'instruction publique auquel il ne cessera pas d'appartenir. Ce maître sei'a en outre, chargé de la sur- veillance des études. Il conservera dans sa nouvelle situation sa qualité, son classement et son traitement global. 450 DOCUMENTS OFFICIELS Art. 4. — L'enseignement agricole sera assuré par le service de l'agri- culture. L'enseignement pratique sera donné dans les jardins d essais de la colonie, et dans un atelier, s'il y a lieu, pour familiariser les élèves avec le travail du fer et du bois. Art. 5. — L'école pratique d'agriculture coloniale de la Martinique recevra : 1° Des auditeurs libres, munis d'une autorisation du Chef du service de l'instruction publique. Cette autorisation sera concédée gratuitement, mais à titre révocable. Les auditeurs libres ne pourront suivre que les cours et exercices mentionnés sur leur autorisation : 2" Des élèves réguliers, admis à la suite d'un concours qui aura lieu tous les trois ans, dans les mêmes conditions que le concours d admis- sion à la division préparatoire à l'école des arts et métiers d'Aix:, sous réserve des modifications suivantes : La limite d'âge inférieure est portée à L5 ans et la limite supérieure à 18 ans ; L'épreuve orale de langue vivante est supprimée. Le jury se composera de : l" Le Chef du service de l'instruction publifjue, président : •2° Le Chef du service de l'agriculture ou son délégué ; 3° Deux professeurs ou anciens professeurs de l'enseignement secon- daire. Art. 6. — La rétribution scolaire des élèves réguliers est fixée à 300 francs payables par dixièmes et d'avance. Des bourses d'études et d'entretien pourront être accordées aux lauréats du concours dans les mêmes conditions qu'aux candidats ;i la division préparatoire à l'école des arts et métiers d'Aix. Le nombre des boursiers de la colonie sera fixé, pour chaque période triennale, par le Gouverneur sur la proposition du Chef du service de l'instruction publique et dans la liiiiile des crédits votés par le (^-onsei général. Art. 7. — La durée des études est de trois années. A la fin de chaque année scolaire, les élèves subiront un examen de passage éliminatoire sur les matières enseignées nu courant de Tannée Les élèves qui auront satisfait aux conditions de l'examen de sortie rece- vront un certificat d'instruction de l'école pratique d'agriculture coloniale de la Martinique. Ce diplôme ne confère aucun droit à un emploi rétribué quelcouque dépendant de l'Administration. Art. (S. — En cas de mauvaise conduite i»u d'insuffisance de Iraviiil, les élèves payants ou boursiers seront ])assibles des mômes peines que les élèves du Ivcée. DOCUMENTS OFFICIELS 451 Art. 9. — Sont et demeurent abrogées toutes les dispositions antérieures et contraires au présent arrêt. Art. 10. — Le Chef du service de l'instruction publique est chargé de l'exécution du présent arrêté qui sera publié au Journal officiel de la colo- nie, communiqué et enregistré partout où besoin sera. Fort-de-PVance. le 30 septembre 1910. FoUREAU. ÉCOLE PRATIQUE D'AGRICULTURE COLONIALE DE LA MARTINIQUE Programme de Français. L'enseignement de la langue française consistera surtout en une étude méthodique de la grammaire française, en exercices de lecture expliquée et de récitation, et en exercices de composition. Des notions d'histoire littéraire seront données aux élèves à l'occasion de leurs lectures, et d'une façon plus systémaiique pendant la troisième année. Mathématiques. Le programme de mathématiques sera le même que celui de la division préparatoire à l'école nationale des arts et métiers d'Aix, c'est-à-dire ; 1'"'^' année : Programme de la classe de 4" B. 2" année : — — 3" B. 3*^ année : — — 2« B. Des notions sommaires de trigonométrie, de levé des plans et d'arpen- tage seront données en 3*^ année. 'n Géographie. Les leçons de géographie porteront surtout sur la géographie écono- mique. I'"*^ année. — Géographie physique. — Etude de la terre. — Termes géographiques. — Globe, cartes, etc. Les Continents et les Océans. — Grands systèmes orograpliiques et hydrographiques. Courants atmosphériques et marins. Les grandes régions du Globe. Explorations géographiques. 2" année. — Géographie surtout politique et économique de l'Europe, de l'Asie, de l'Afrique, de l'Amérique et de l'Océanie. 3" année. — La France et ses colonies. — Les pays tropicaux au point de vue économique. 4o2 DOCUMENTS OFFICIELS Dessin géométrique. — Comptabilité. Les cours de dessin géométrique et de comptabilité seront professés conformément aux programmes des classes de 4*^ B et de 3'' B, en 1" et en 2® année. EMPLOI DU TEMPS des élèves (le l'école pratique d agriculture coloniale de la Martinique. Français Mathématiques Géographie Dessin géométrique Comptabilité Zoologie Botanique Chimie appliquée. . .\griculture générale et spé- ciale Génie rural Travaux pratiques l" année '2" année 3"' année 3 3 3 4 4 4 1 1 1 2 2 1 1 •11 h. 11 h. 8 h. 1 1 1 2 2 2 •2 2 9 2 2 2 I 1 2 8 h. 12 h. 8 12 h. h. 9 h. 14 h. Agriculture générale. Historique. — Lutte contre la routine et la désertion des campagnes par les hommes instruits. — L'agriculture dans le monde. — Répartition des cultures d'après la climatologie et l'influence des agent.s naturels. — Protection contre les vents. — Utilité des lisières et des abris. — Agrolo- gie. — Le sol. — l']léments fondamentaux. — Principaux types de sol. — Propriété des sols. — Richesse des sols. — Mise en valeur des sols. — Amendements. — Engrais. — Pratique des fumures. — Des plantations en général. — Soins généraux. — Travaux d'entretien. — Les divers sys- tèmes de culture. — Considération sur l'agriculture aux .Vntilles. Agriculture spéciale. Canne à sucre. — Le Cacaoyer. — Le Caféier. — La Vanille, à fécule. — Le Manioc. — Féculerie. — Tapioca. — Taro. root. Plante^ - .\row- DOCUMENTS OFFICIELS 453 Céréales, cultures fourra(jères. Maïs. — Riz. — Sorgho. Cultures vivrières . Fruits du pays. — Légumes du pays. — Bananiers. — Orangers. — - Citronniers. — Ananas. Plantes textiles. Agaves divers. — Ramie. — Corchorus-Jute. — Phormiuni. — Coton. Plantes à caoutchouc et à gutta. Le Caoutchouc. — Gutta-Percha. Plantes à épices. Poivrier. — Cannelier. — Giroflier. — Muscadier. Plantes oléagineuses. Ricin. — Cocotier. — Arachide. Plantes narcotiques. Le Tabac Culture potagère. Légumes herbacés. Légumes fruits. — Légumes condiments. — Plantes diverses. Multiplication des végétaux. Pépinière et arboriculture. Pratique du semis. — Drainage des semis. — Multiplication artiii- cielle. — Du marcottage. — Du bouturage. — Du greffage. — Divers modes de greffage. ■ Pépinière. Création d'une pépinière. Arboriculture. Formation des arbres. — Soins à donner. Sylviculture. Les forêts. — Leur influence sur le climat et le régime des eaux. — Les déboisements. — Procédés d'exploitation des bois. 454 DOCCMEMS OFFICIELS Programme du cours de botanique. GP:Nh:RALITES y 10 p^j-f{e — ^ Morpholof/ie des angiospermes et gymnospermes. La Racine et la Tige. — La Feuille. — La Fleur. — Le Fruit. B. Les cryptogames vasculaires. C. Les cryptog'ames invasculaires. S" Partie. — Physiologie. Nutrition des végétaux. — Rapport de la plante avec les végétaux. Adaptation des plantes au milieu. 3" Partie. — Géographie botanique. 4'' Partie. — Amélioration des plantes cultivées. ,')*' Partie. — Botanique descriptive. Classification générale. — Etudes des principales familles. 6"^' Partie. — Pathologie végétale. Des maladies en général. — Prédispositions des plantes aux maladies. Principes généraux de lutte. Programme de chimie. Chimie générale appliquée ;) raqriculturc. <-)bjel de la chimie : J'^'^ Partie : Les Métalloïdes. — Lois de la chimie, théorie atomique, 2^ Partie : Les métaux. 3^ Partie : Chimie organique. 4® Partie : Chimie analytique. .5* Partie : Chimie agricole. a) Chimie végétale. h) Chimie du sol. c) Les engrais. Principes de microbiologie agricole. — Rhumerie. — Sucrerie. DOCUMENTS OFFICIELS 455 Génie rural. Notions de mécanique appliquée. — Considérations générales sur les matériaux employés en construction. — Constructions rurales. — Hygiène de l'habitation. — Hydraulique agricole. — Outillage agricole. — Arpen- tage et nivellement. — Étude des appareils usités. — Du nivellement, courbe de niveau. Zoologie. Règnes. — Embranchements. — Classe. — Ordre. — Famille. — Genre. — Espèce. — Anatomie et Physiologie. — Notions sur la classificalion /oologique des poissons. — Des batraciens. — Des reptiles. — Des oiseaux. — Des invertébrés. Zootechnie. Zootechnie générale. — Principe de zootechnie générale. — Améliora- tion par les méthodes de reproduction. — Méthodes d'exploitation. — Détermination de l'âge. Zootechnie coloniale. Conditions naturelles de la production du bétail aux Antilles. — Hvg'iène. Programme des travaux pratiques. Agriculture. Mise en valeur du sol. — Pépinière. — Semis. — Marcottage. — Bou- turage. — (ireffage. — Plantations. Génie rural. Appareils. — Instruments. — Arpentage. — Nivellement. Botanique el pathologie. Examen des diverses maladies. — Préparation des insecticides et des fongicides. Sériciculture et apiculture. Manipulations diverses. Chimie. Manipulations principales sur la chimie analytique et chimie agri- cole. 456 DOCUMENTS OFFICIELS Établissements français de l'Océanie. DÉCRET porianl i-ér/leinenfalion de la récolle, de la préparation et de l'exporta- tion de la vanille de Tahiti. Article premier. — La cueillette, en vue du commerce, le transport, le commerce et la préparation de la vanille dite '< verte », récoltée avant maturité, sont formellement interdits dans toute l'étendue des Etablisse- ments français de TOcéanie. Art. 2. — Il sera formé dans chaque district, à l'instigation du prési- dent du conseil de district, une association des propriétaires de vanil- lières. Cette association choisira un comité de surveillance de trois membres chargés, sous le contrôle d'un agent désigné par l'administration, d'indi- quer aux intéressés le degré de maturité des gousses permettant leur récoHe régulière. Les statuts de ces associations seront soumis à l'approbation du gou- verneur. Art. 3. — Tout porteur ou détenteur de vanille cueillie avant matu- rité dans les conditions prévues par l'article premier dudit décret sera passible d'une amende de 50 à 100 francs. Les premiers détenteurs du produit frauduleu.v (vendeur, transporteur, auteur de la cueillette) seront également recherchés et seront passibles individuellement de la même peine. La vanille saisie en fraude sera en outre conlisquée et détruite après jugement. Les dispositions de l'article 463 du Gode pénal sont applicables ."i la peine ci-dessus prévue. Art. 4. — En cas de récidive et quelle que soit l'origine de la pre- mière condamnation, le maximum de la peine sera toujours prononcé. Si le contrevenant est commerçant, la ou les patentes dont il sera détenteur pourront, en outre, être suspendues par décision administra- tive. Cette mesure aura, (domine conséquence, l'interdiction de se livrer au commerce pratiqué par le délinquant. Art. 5. — Tous les agents de la force publique ou des contributions assermentés, ainsi que les chefs de districts, ont qualité pour constater les contraventions aux dispositions ci-dessus. Les contrevenants auront toutefois la faculté de faire appel des con- traventions relevées contre eux devant la commission visée à l'article 7 ci-après. La moitié de l'amende prononcée sera dévolue au capteur. DOCUMENTS OFFICIELS 457 Art. 6. — Il est créé dans les Etablissements français de lOcéanie une patente de préparateur de vanille dont le taux est fixé à 100 francs. Art. 7. — Cette patente est accordée par le g-ouverneur, sur la proposi- tion du chef du service de l'intérieur de la colonie, aux personnes munies d'un l)revet de capacité délivré par une commission composée de la manière suivante : Un membre élu par la Chambre de Commerce; Un membre élu par la Chambre d'Aj^riculture ; Un membre désif^né par le Comité directeur de la caisse aj,''ricoIe ; Le chef du service pharmaceutique; Une personne compétente choisie par ladite commission. Art. 8. — La dessiccation de la vanille n'est permise qu'aux titulaires de ces patentes et aux agriculteurs pour les produits provenant de leurs plantations. Art. 9. — Tous agents de la force publique pourront prélever, dans les usines des préparateurs patentés, des échantillons de vanille pour être soumis à Texamen de la commission ci-dessus indiquée. Article 10. — La suspension des brevets, pour une période de six mois au plus, pourra être prononcée contre les préparateurs dont les produits seront reconnus défectueux par ladite commission. En cas de récidive, le retrait du brevet pourra être prononcé. Art. 11. — Toute personne non munie de la patente visée à l'article 6 et les patentés dont le brevet est suspendu, trouvés, les uns ou les autres, en possession de vanille en voie de préparation ne provenant pas de leurs propres plantations, seront punis d'une amende de quinze à cent francs. En cas de récidive, le maximum de la peine sera toujours prononcé. Si le contrevenant est commerçant, il pourra également être frappé de la suspension de sa ou de ses patentes dans les conditions indiquées au deuxième paragraphe de l'article 4 : Les dispositions de l'article 463 du Code pénal sont applicables. Art. 12. — Les délenteurs de vanille en cours de préparation auront un délai de trois mois, à partir de la promulgation du présent décret dans la colonie, pour se conformer aux dispositions ainsi édictées. Art. 13. — Indépendamment des mesures ci-dessus énoncées, un arrêté du gouverneur déterminera les conditions suivant lesquelles toute vanille récoltée dans les l^tablissements français de l'Océanie et destinée à l'exportation devra, quel que soit son mode d'envoi, être soumise au préalable à une expertise ayant pour but de déterminer sa valeur mar- chande et de permettre de prohiber l'envoi sur les marchés extérieurs des produits de mauvaise qualité susceptibles de discréditer les vanilles d'origine tahitienne. Art. 14. — Le chef du service judiciaire et le chef du service de l'inté- Bul. du .Jardin colonial. 191(1. II. — N" 93. 32 458 DOCUMENTS OFFICIELS rieur de la colonie sonl charg'és, chacun en ce qui le concerne, de l'exécu- tion du présent décret, qui sera inséré au Journal Officiel de la Répu- blique française et inséré au Bulletin des lois et au Bulletin Officiel des Ktablissements français de TOcéanie. Fait à Paris, le 2 novembre 1910. A. F.\i.i.n":RES. Par le président de la République : Georyes Trolillot. NOMINATIONS ET MUTATIONS Guinée française. En date du 5 octobre : M. Gostes (Jean), sous-inspecteur d'Agriculture de S*^' classe, retour de cong'é, est mis à la disposition du Lieutenant-Gouverneur de la (luinée française. En date du 7 octobre : M. Gostes, retour de cong'é, est affecté à la station agricole de Dalaba. Côte d'Ivoire. ^ En date du 29 août 1910 : M. Bervas (Louis), sous-inspecteur de "i" classe d'Agriculture, retour de congé, est [mis à la disposition liu jLieutenant-Gouverneur de la Gôte d'Ivoire. Madagascar. l'.tr décision du 28 septembre 1910. Lu congé administratif de liuil mois, pour en jouir à Montpellier (Hérault), a été accordé à M. Bousquet, contremaître de culture de V^ classe, en service à Tamatave. Par décision du / octobre 1910. M. Petit, agent de culture, en service à Tulear, a été affecté à la station de rivoloina (Tamatave). ÉTUDES ET MÉMOIRES BESOINS DE LA FRANCE EN PRODUITS EXOTIQUES PENDANT L'ANNÉE 1909 (CE QUE LES Colonies françaises devraient fournir A LA Métropole). L'exainen du « Tableau général du commerce et de la naviga- tion » pour l'année 1909, publié par la Direction générale des douanes, a suggéré l'idée, au Jardin colonial, d'en extraire, pour les grouper ensemble, tous les articles qui sont de nature à intéresser les producteurs coloniaux. Il nous a paru que ces derniers, qui nont pas toujours la facilité de compulser des documents officiels comme celui que nous citons, seraient sans doute heureux de voir réunis^ sur les principaux pro- duits qui les intéressent, tous les renseignements statistiques, capables de leur montrer, sans grand effort et sans longues recherches, les quantités de produits exotiques que la France con- somme actuellement chaque année ' e/, à côté, la part encore très faible le plus souvent, qui est fournie à la Métropole par ses colonies. Nous nous proposons, par la suite, de refaire chaque année le même travail, et de comparer les chiffres qu'il fournira avec ceux de l'exercice précédent, ce qui permettra à nos lecteurs de voir, avec indication des origines, s'il y a progression ou diminution dans les importations de produits, provenant de nos possessions d'outre- mer. Il va sans dire que l'examen des chiffres qui suivent est surtout intéressant pour les produits importés et consommés, qui n'ont pas leurs similaires en France. \. Chiffres du « Commerce spécial ». 460 ETUDES ET MÉMOIRES Café (en fèves et en pellicules). — 1.079.420 ' quintaux valant 112.259.680 francs. Principales provenances : Brésil (639. 17-2 quintaux); Haïti (173.009 quintaux); Indes anglaises (56.545 quintaux); Venezuela, États- Unis, Porto-Rico. Colonies françaises : Guadeloupe (S. 698 quintaux Nouvelle-Calédonie 3.801 — Etablissements français en Océanie . 2.235 — Côte des Somalis I .659 — lie de la Réunion 1.331 — Madag-ascar et Dépendances. 1 .010 — Autres colonies et pays de protectorat 819 — 19.553 Cacao (en fèves et en pellicules). — 232.549 quintaux valant 39.649.605 francs. Principales provenances : Possessions anglaises d'Amérique autres que celles du Nord (57.570 quintaux) ; Brésil (46.382 quintaux) ; V^éné- zuela (39.422 quintaux) ; République dominicaine 123.929 quin- taux) ; Possessions anglaises de TAlVique occidentale (15.569 quin- taux). Colonies françaises : Guadeloupe 6. 189 quintaux Martinique 5.673 — ! Congo français 826 Autres colonies et pays de protectorat 639 — 13.327 — Thé. — 12.394 quintaux valant 4.213.960 francs. Principales provenances : Chine (4.757 quintaux ; Indes ang-laises (2.980 quintaux); Grande-Bretagne (1.425 quintaux); Colonies françaises, Indo-Chine (3.017 quintaux). Vanille. — 56.927 kilos valant 2.817 886 francs. Principales provenances : États-Unis (3.987 kilos); .Allemagne (3.829 kilos); Mexique (2.915 kilos). Colonies françaises : Réunion 16.920 kilos Établissements français en Océanie (Tahiti) .. 14.67.3 — Mayolte et Dépendances ... 8.451 — Madagascar et Dépendunces 2.480 — Guadeloupe 766 — Martinique 158 .-Vutres colonies et pays de protectorat 226 — 43 . 577~ 1. Comme suite à ce qui précède lous les chilTres eu caractères gras indiquent, approximativement, les quantités et les valeurs des produits consommés ou utilisés en l">ance, pendant l'annce 1909. , BESOINS DE LA FRANCE EiN PRODUITS EXOTIQUES 461 Poivre. — 33.787 c|aintaii.\ valant 4.899.115 francs. Principales provenances : Indes anglaises ('203 quintaux) ; Grande- Bretagne M quintaux). Colonies françaises : Indo-Chine 33.521 quintaux Piment. — 572 quintaux valant 34.320 francs. Principales provenances : Possessions anglaises d'Amérique autres que celles du Nord (297 quintaux) ; Etats-Unis (156 quintaux). Colonies et pays de protectorat 2 quintaux Amomes et cardamomes. — 64 quintaux valant 64.000 francs. Principales provenances : Indes anglaises |30 quintaux); Grande- Bretagne (29 quintaux). Cannelle de toute espèce. — 556 quintaux valant 58.380 francs. Principales provenances: Indes anglaises (288 quintaux); Chine (228 quinlaux). Colonies françaises et pays de protectorat. . . '2 quintaux Cassia lignea. — 256 quintaux valant 20.480 francs. Principales provenances : Chine (125 quintaux); Indes anglaises (97 quintaux) ; Japon (33 quintaux). Muscades i^en coques). — 5 quintaux valant 1.525 francs, provenant de l'Étranger. • — (sans coques). — 324 quintaux valant 157.140 francs. Principales provenances : Etats-Unis (147 quintaux) ; Indes néerlan- daises. Macis. — 34 quintaux valant 17 510 francs. Principales provenances : Indes néerlandaises, États-Unis. Girofle (clous). — 837 c[uintaux valant 133.920 francs. Colonies françaises : Madagascar 822 quintaux — (griffes). — - 119 quintaux valant 6.545 francs. Colonies françaises : Madagascar 119 quintaux Fruits ! frais et de conserves) : Bananes. — 75.236 quintaux (environ 215.000 régimes), valant 2.257.080 francs. Principales provenances : Espagne, Grande-Bretagne. Colonies françaises : Guinée française 237 quintaux Martinique 769 — Autres colonies et pays de protectorat 110 — 1.116 462 ÉTUDES ET MÉMOIRES Ananas (conserves). — 5 586 quintaux valant 391.020 francs. Principales provenances : Indes angolaises. Colonies françaises : Guadeloupe i .049 quintaux Réunion 272 — Autres colonies et pays de protectorat 17 — 1.338 — Riz (en paille). — 561.345 quintaux valant 10.104.210 francs. Principale.'; provenances : Indes anglaises, Indes néerlandaises, Japon, Italie, l^^spag-ne. Colonies françaises : Madagascar et Dépen- dances 3. (SI 7 quintaux Indo-Chine 344.840 — 348.657 — Riz (brisures). — 577.797 quintaux valant 10.053.668 francs. Principales provenances : Pays-Bas. Colonies françaises : Indo-Chine 576.763 quintaux Madagascar et Dépendances 725 — 577.488' — Riz entier (farines et semoules). — 1.595.428 quintaux valant 45.019.270 francs. Principales provenances : Pays-Bas, Italie. Colonies françaises : Indo-Chine I .544.658 quintaux Autres colonies et pays de protectorat 847 — 1 . 545 . 505 — Maïs. — 2.845.483 quintaux valant 50.656.037 francs. Principales provenances : République .Vrgenline, Roumanie, Russie. Colonies françaises : Indo-Chine 937.164 quintaux Autres colonies et pays de protectorat 9.234 — 946.398 — Sagou, salep et fécules exotiques. — 67.615 quintaux valant 3.718.825 francs. Principales provenances : Indes anglaises, Indes néerlandaises, Brésil, Grande-Bretagne. Colonies françaises : Réunion 31 .867 quintaux Autres colonies et pays de protectorat 1 .325 — 33 . I 92 — Manioc brut et desséché. — 22.043 (piiulaux valant 352.493 francs. Principales provenances : Indo-Chine 14.467 quintaux Réunion 6 . 57 1 — .Autres colonies et pays de protectorat 927 — 2 1 . 965 — BESOINS DE LA FRANCE EN PRODUITS EXOTIQUES 463 Tapioca indigène. — 256 quintaux valant 18.432 francs. Principale provenance : Grande-Bretagne (241 quintauxj. Sucres en poudre des Colonies françaises. — 1.069.480 quintaux valant 33.153.880 francs. Mayotte 4. 400 quintaux Réunion :^89. 530 — Martinique 393.810 — Guadeloupe 281.740 - 1.069.480 — Rhum et tafia. — 122.865 hectolitres valant 10 .358 . 168 francs. Principales provenances : Possessions anglaises d'Amérique autres que celles du Nord (499 hectos) ; Grande-Bretagne (747 hectos). Colonies françaises : Martinique ... 72.587 hecto Guadeloupe 30 . 497 — Réunion 17. 398 — Autres colonies et pays de protectorat 1 .093 — 121.575 — Graines et fruits oléagineux : Arachides (en cosses). — 2.192.083 quintaux valant 55.898.117 francs. Principales provenances : Possessions anglaises de l'.Afrique occi- dentale, Indes néerlandaises, Indes anglaises. Colonies françaises : Sénégal . 1 .610.750 quintaux Autres colonies de la Côte d'Afrique 17.810 — .\utres colonies et pays de protectorat 1 .790 — 1.630.350 — Arachides (^décortiquées i. — 1.601.407 quintaux valant 49.003. 054 francs. Principales provenances : Indes anglaises, Indes néerlandaises, Chine. Colonies françaises : l'^tablissements français dans l'Inde 634.230 quintaux Sénégal 17. 830 — .Autres colonies et pays de protectorat 732 — 652 . 792 — Coton. — 323.409 quintaux valant 6.144.771 francs. Principales provenances : Hlgypte, Turquie. Brésil. Colonies françaises. Afrique occidentale I .335 quintaux .Autres colonies et pays de protectorat 542 — 1.877 — Sésame. - 592. 273 quintaux valant 20.196.509 francs. Principales pi'ovenances : Indes anglaises, Chine, Turquie. Colonies françaises. Afrique occidentale 3. 117 quintaux .Autres colonies et pays de protectorat 252 — 3 . 3(i9 — 464 ÉTUDES ET MÉMOIRES Amandes de coco coprah). — 1.310.553 quintaux valant 60. 940. 715 francs. Principales provenances : Philippines, Indes néerlandaises, Indes anglaises, Colonies anglaises de l'Afrique orientale. Colonies françaises : Indo-Chine 51 .691 quintau.v Etablissements français en Océanie 8.817 — -Afrique occidentale 5.908 — Nouvelle-Calédonie 5.251 — Établissements français dans llnde 4.964 — Autres colonies et pavs de protectorat 73 — 76 . 704 — Amandes de palmiste. — 50.369 quintaux valant 1.747.804 francs. Principale provenance : Côte occide-ntale d'Afrique. Colonies françaises : Congo français 14.948 quintaux Autres établissements français de la Côte occi- dentale d'Afrique 34.955 — Autres colonies et pays de protectorat 36 — 49.939 — Graines de touloucouna ', mowra - et illipé''. — 60.330 quintaux valant 1.508.250 francs. Principale provenance : Indes anglaises. Niger ''. — 30.832 quintaux valant 761 550 francs. Principale provenance : Indes anglaises. Huile de coton. — 220.427 quintaux valant 16.664.281 francs. Principales provenances: États-Unis i 186.()8I quintaux); Grande- Bretagne (32.412 quintaux). Colonies françaises : Tunisie 408 quintaux .Algérie 20 — 428 — Huile de sésame. — 355 quintaux valant 24.318 francs. Princij)ales provenances : Allemagne, Belgique. Colonies françaises : .Algérie 344 quintaux Huile d'arachides. — 916 quintaux valant 58.624 franc.-;. Principales provenances : Pays-Bas, Belgique. 1. Touloucouna :Carapa touloucouna. 2. Mowra : Ba«sia lalifolia. .3. Illipc : lîassia lon^^il'olia. i. Niger : Guizolia o eifcra. BESOINS DE LA FRANCE EN PRODUITS EXOTIQUES 463 Huile de palme. — 163.445 quintaux valant 11.277.705 francs. Principales provenances : Possessions anglaises de l'Afrique occi- dentale (12.271 quintaux). Colonies françaises : Côte occidentale d'Afrique 147 . i69 quintaux Autres colonies el pays de protectorat 258 — 147.727 — Huiles de coco, de touloucouna, dillipé et de palmiste. — 11.980 quintaux valant 790.680 francs. Principales provenances : Indes anglaises (6.440 quintaux) ; Allemagne (2.5t)l quintaux); Indes anglaises (1.133 quintaux). Colonies françaises : Sénégal 11 .980 quintaux Huiles de ricin et de purghère '. — 6. 785 quintaux valanl 514.303 francs. Principales provenances : Grande-Bretagne (5.853 quintaux); Bel- gique (930 quintaux). Huile de Niger-. — 19 quintaux valant 1.368 francs. Principale provenance : Allemagne (19 quintaux). Textiles et divers : Coton. — 3.186.891 quintaux valant 494. 682 . 901 francs. Principales provenances : États-Unis (2.533.519 quintaux); Egypte (237.958 quintaux); Indes anglaises (228.190 quintaux). Colonies françaises : Indo-Chine 2.686 quintaux Afrique occidentale. . .. 844 — Algérie 384 — Etablissements français de TOcéanie 313 — Autres colonies et pays de protectorat 336 — 4.563 — Jute brut, en brins, teille tordu et étoupes. — 1.015.313 quintaux valant 45 . 689 . 085 francs. Principales provenances : Indes anglaises (839.427 quintaux) ; Grande- Bretagne (167.824 quintaux). Colonies françaises: Indo-Chine 897 quintaux Abaca, Phormium tenax et autres végétaux filamenteux . — 217.429 (juintaux valanl 9.867.690 francs. Principales provenances : Grande-Bretagne (75.828 quintaux,; Phi- lippines (13.159 quintaux); .Allemagne (8.218 quintaux). Colonies françaises : Algérie 77.549 quintaux Madagascar et Dépendances 23.043 — Ile de la Réunion I . 595 — Autres colonies et pays de protectorat 30(i — 102.493 — 1. Jatropha curcas. '2. Gui/.olia oleifera. 1~^ 466 ÉTUDES ET MÉMOIRES Ramie en tiges ou teillée. — 14.593 quintaux valant 1.094.475 francs. Principales provenances : Chine (11. 126 quintaux); Grande-Bretagne (2.178 quintaux); Allemagne (869 quintaux). Chanvre en tiges. — 257.605 quintaux valant 19.062.844 francs. Principales provenances : Italie ( 120.562 quintaux) ; Grande-Bretagne (44.975 quintaux); Russie (44.352 quintaux); Indes anglaises (25.318 quintaux). Colonies françaises : Algérie 1 quintal Soies en cocons. — 5.207 quintaux valant 5.207.000 Irancs. Principales provenances : Russie, Turquie. Soies grèges. — 73.444 quintaux valant 255.217.900 francs. Principales provenances : Chine, Japon, Indes anglaises. Colonies françaises : Indo-Chine 38 quintaux Bourre de soie en masse. — 112.021 quinl;iux valant 65.532.285 francs. Principales provenances : Chine, Japon, Italie, Turquie. Colonies françaises : Indo-Chine 751 quintaux ,\utres colonies et pays de protectorat 19 — "770" — Fibres de coco, chiendent, piassava. iztle '. — 78.371 cpiintaux valant 7.837.100 francs. Principales provenances : Indes anglaises (34.408 quintaux) ; Mexique (27.490 quintaux). Colonies françaises 555 quintaux Noix de corrozo-. coques de coco, calebasses vides et grains durs à tailler. — 13.115 (]uinlaux valant 1.311.500 francs. Principales provenances : Colombie (^3 938 quintaux); Brésil (3.278 quintaux'; Mexique (1.954 quintaux). Joncs et roseaux dits rotins de Chine, pour la vannerie. — 41 quintaux valant 4 . 100 francs. Principales provenances : Philippines (24 quintaux); Pays-Bas (10 quintaux). Paille de millet à balais •'. — 22.105 (pniitaux valant 1.105.250 francs. Principales provenances : Italie ( 19.;i70 quintaux) ; ,\utriche-Mongrie, (2.733 quintaux). 1. Agavo lit'leracaiithii. 2. Phytclcphas niacrocaipa, .'<. Sor^rlio à balais. BESOINS DE LA FRANCE EN PRODUITS EXOTIQUES 467 Pâtes de cellulose ''mécaniques). — 1.666.285 quintaux valant 16.662.850 francs. Principales provenances : Norwège (948.450 quintauxj ; Suède ^426.799 quintaux); Canada 147.109 quintaux). Colonies françaises : Algérie 3.698 quintaux Pâtes de cellulose (chimiques'i. — 1.240.774 quintaux valant 28.537.802 francs. Principales provenances : Suède 328. 584 quintauxj; Allemagne (321 .836 quintaux); Norwège (232.318 quintaux); Autriche-Hon- grie (227.254 quintaux). Colonies françaises ' : Algérie 402 quintaux Cire brute animale (y compris la crasse de cire). — 5.383 quintaux valant 1.722.560 francs. Principales provenances : Indes anglaises, Pays-Bas, Espagne, Maroc. Colonies françaises : Madagascar et dépendances. 1 .779 quintaux xAlgérie 657 — Tunisie 365 — Côte des Somalis 284 — Sénégal 54 — Autres colonies 63 — 3.202 Cire végétale de carnauha -. de myrica ' et autres. — 8.071 quintaux valant 807.100 francs. Principales provenances : Japon (5.783 quintaux) ; Allemagne, Brésil, Grande-Bretagne. Colonies françaises et pays de protectorat. . . 7 quintaux Gommes exotiques. — 68.180 quintaux valant 8.181.600 francs. Principales provenances : Egypte (29.252 quintaux)-; Indes anglaises (5.1 10 quintaux I . Colonies françaises : Sénégal ; 25.496 quintaux 1. On sait que l'Algérie, qui possède des peuplements all'atiers importants, pourrait fournir à la France des quantités considérables de pâte d'Alfa si cette plante, au lieu d'clre exportée à l'état brut, en Anj^leterre. était exploitée sui- jilaco. Il en serait de même pour la Tunisie. Parmi nos colonies, le Congo français pourrait également contribuer à l'approvi- sionnement de la Métropole en pâte de cellulose si le Cyperiis jinpi/rns. qui abonde en certaines régions et fournit un produit remarquable, était e\i>loité. 2. Carnauba (Copernica cefifera). 3. Myrica (Myrica cerifera). 468 ÉTUDES i:t jié.moiri-.s Huile de résine. — 679 quintaux valaiil 21.728 IVancs. Principales provenances : Belgique, Gi-ande-Bretagne, Allemagne. Colonie.s françaises : Indo-Chine 450 quintaux Tabac en feuilles ou en côtes. — 201.786 quintaux valant 22.272.416 Ira nos . Principales provenances : Ktats-Unis (66.036 quintaux); Russie (29.002 quintaux) ; Autriche-Hongrie (26.608 quintaux) ; Pays-Bas (25.226 quintaux). Colonies françaises : Algérie 12.951 quintaux Autres colonies et pays de protectorat 21 — "12.972 — Caoutchouc et gutta-percha bruts ou refondus en masse. — 116.026 quin- taux valant 208.846.800 francs. Principales pro\enances : Grande-Bretagne (29.517 quintaux) ; Brésil (20.037 quintaux) ; Côte occidentale .d'Afrique (9.625 quintaux). Colonies françaises : Côte occidentale d'Afrique 10.358 quintaux Sénégal; 8. 195 — Congo i . 3 1 3 — Madagascar et Dépendances. 1.740 — Autres colonies et pays de protectorat I .005 — 25.611 — Bois exotiques : Buis. — 2.384 tonnes valant 286.080 francs. Principales provenances : Possessions néerlandaises d'Amérique (865 tonnes); Venezuela (693 tonnes); l'Espagne (363 tonnes \ Acajou '. — 16.487 tonnes valant 2.967.660 francs. Principales provenances : Mexique f6.472 tonnes); Cuba (i.l54 tonnes); Colombie (490 tonnes). Colonies françaises : Congo français 2.636 tonnes Côte d'Ivoire 1.812 — Autres colonies et pays de protectorat 25 — ' 4.473 - Tinctoriaux et tannants : Bois de teinture. Quebracho -. — 27.746 lonnes valant 2.198.080 francs. Principales provenances : Républiciue .Vrgentine r27.47() tonnes . 1. On sait que sous le nom commercial «d'acajou» on imijorlc cii Fiante des Ixii- rmirnis jjar dos arbres appartenant à des genres diflerenls. 2. Loxopterygiuni Lorcnl/.i. BESOINS DE LA FRANCE EN PRODUITS EXOTIQUES 469 Cochenille. — 4.094 quintaux valant 1.432.900 i'rancs. Principales provenances : Espagne (3.849 quintaux) ; Grande-Bretagne 240 quintaux). Indigo. — 897 quintaux valant 717.600 francs. Principales provenances : Indes anglaises (428 quintaux) ; Saa-Sal- vadori;219 quintaux). Colonies françaises : Etablissements français dans rinde 100 quintaux Cachou en masse. — 23.929 quintaux valant 1.675.030 francs. Principales provenances : Indes anglaises (^19.932 quintaux) ; Egypte 2.877 quintaux). Rocou préparé. — 1.206 quintaux valant 102.510 francs. Principales provenances : Suisse (225 quintaux) ; Allemagne, Grande- Bretagne. Ojlonies françaises : Guadeloupe 911 quintaux Curcuma '^en racines). — 4.997 quintaux valant 184.889 francs. Principale provenance : Indes anglaises (4.596 quintaux). Colonies françaises : Indes françaises 230 quintaux Libidibi ' et autres gousses tinctoriales. — 1.733 quintaux valant 43.325 francs. , Principales provenances: Costa-Rica (815 quintaux); Possessions néerlandaises d'Amérique ('593 quintaux); Etats-Unis (265 quin- taux). Bois odorants : Santal, bois de rose, etc. — 610 tonnes valant 610.000 francs. Principales provenances : Indes anglaises (310 tonnes). Colonies françaises : Guyane 200 tonnes Nouvelle-Calédonie.... 77 — Autres colonies et pays de protectorat 13 — 290 — Parfums : Essence de rose. — 13.844 kilos valant 11.075.200 francs. Principales provenances : Bulgarie (2.386 kilos . Colonies françaises : Guyane ^ 11.313 kilos Essence de géranium rosat. — 68.230 kilos valant 3.752.650 francs. Colonies françaises : Algérie 21 .374 kilos Réunion 46.752 — .autres colonies et pays de protectorat 22 — 68.148 — 1. Cœsalpinia coriaria. 2. Essence tirée du » bois de rose » Licaria giiianensis. 470 ÉTUDES ET MÉMOIRES Produits pharmaceutiques : Baume, Benjoin. — 709 quintaux valant 301.325 francs. Principale provenance : Incle.>^ anglaises (314 quintaux). Colonies françaises : Indo-Chine .'i03 ({uintaux Copahu '. — 136 quintaux valant 129.200 francs. Principales provenances : Allemagne, Klats-Unis. Colonies françaises : Indo-Chine 96 quintaux Colonies françaises : Indo-Chine 494 quintaux Algérie .- . 71 — Tunisie 3 — ^68 — Laines en masse. — 2.820.245 quintaux valant 634.445.482 fr.mcs. Principales provenances : République Argentine (961.:280 quintaux) ; Australie (745.7"23 quintaux) ; Grande-Bretagne (41 2.434 quintaux) ; Urugay ("218.975 quintaux); Espagne (150.879 quintaux). Colonies françaises : Algérie 1 28. 249 quintaux Tunisie 12.. 504 — Autres colonies et pays de protectorat 1 175 — 141.928" — Os et sabots de bétail bruts. — 362 505 quintaux valant 6.525.090 francs. Principales provenances : Indes anglaises, Belgique, République Argentine, Uruguay, Grande-Bretagne. Colonies françaises : Algérie 18.789 quintaux Tunisie 5 . 277 — .Autres colonies et pays de protectorat 1 .305 — 25 . 37 I — Cornes de bétail, brutes. — 71.831 quintaux valant 9.338.030 francs. Principales pi'ovenances : Indes anglaises, République Argentine, Brésil, Belgique. Colonies françaises : Algérie 1 .404 quintaux Indo-Chine 2.913 — .\utres colonies et pays de protectorat 249 — 4.566 ^ Conserves de viande en boîtes. — 5.383 quintaux valant 1.076.600 francs. Principales provenances: l']lats-Unis (1,445 quintaux); L ruguay (433 quintaux) ; Allemagne. Colonies françaises : Nouvelle-Calédonie. . . . 1.436 quintaux Madagascar et Dépen- dances 882 — .Algérie 158 — 2.476 — 1« Copaifera olTicinalis. « BESOINS DE LA FRANCE EN PRODUITS EXOTIQUES 471 Extraits de viande en pains ou autres. — 2.952 quintaux valant 2.952.000 francs. Principales provenances : Belgique (2.043 quintaux) ; Grande-Bretagne (614 quintaux). Colonies françaises : Madagascar et Dépendances. 18 quintaux Nouvelle-Calédonie.... 11 — 29 — Albumine. — 4.754 quintaux valant 2.377.000 francs. Principales provenances : Chine (2.142 quintaux); Russie 936 quin- taux). Colonies françaises : Indo-Chine 233 quintaux Camphre brut. — 3.115 quintaux valant 1.869.000 francs. Principales provenances : Japon (2.703 quintaux) ; Indes anglaises f2(j2 quintaux). Camphre raffiné. — 4.994 quintaux valant 3.495.800 francs. Principales provenances : Japon (4.646 quintaux i ; Grande-Bretagne (228 quintaux). Quinquina (écorces). — 8.875 quintaux valant 2.130.000 francs. Principales provenances : Indes néerlandaises (5.456 quintaux) ; Pays- Pajs (1.396); Grande-Bretagne, .Allemagne. Venezuela. Casse ' et tamarin "-. — 1.202 quintaux valant 66.110 francs. Principales provenances : Indes néei'landaises (620 quintaux : Indes anglaises (119 quintaux). Colonies françaises : Martinique 434 quintaux Guadeloupe 8 — 442" — Bœufs. — 55.799 quintaux (^poids vif valant 3.748.628 francs. Principales provenances: Zones franches i^l.499 quintaux) ; Italie (355 quintaux). Colonies françaises : Algérie , 50.790 quintaux Tunisie 1 .644 — Autres colonies et pays de protectorat 1 .455 — 53.889 — Peaux brutes fraîches ou sèches ('grandes u — 486.342 quintaux valant 92.404.980 francs. 1. Casse : Cassia fistula (fruits). 2. Tamarin : Tamarindus indica (fruits). 472 ÉTUDES ET MÉMOIRES Principales provenances : Brésil i^8'2,373 quintaux) ; Allemagne (47.009 quintaux; ; Belgique (43.27<> quintaux i : Italie. Chine. Colonies françaises : Madagascar et dépen- dances 15. "225 quintaux. Indo-Chine 8.633 — Algérie 8.135 — Tunisie 2.325 — Sénégal 1 . 1 50 — Autres colonies d'Afrique occidentale 1 .589 — Côte des Somalis 1 .418 — Autres colonies et pays de protectorat 1 .329 — "397804 — Peaux petites de bélier, brebis et moutons. — 20.667 quintaux valant 3.472.056 francs. Principales provenances : Argentine (7.314 quintaux) ; Suisse (2.347 quintaux)-, Belgique (2.060 quintaux); Espagne. Allemagne. Colonies françaises : Algérie 3,338 quintaux Sénégal 110 — Tunisie 105 — Autres colonies et pays de protectorat 7 — 3 . 560 — Peaux brutes fraîches ou sèches. 9 .472 quintaux valant 5.003.140 francs. — petites autres). — Principales provenances : Allemagne (4.545 quintaux ; ( ïrande-Bretagne, Ru.ssie. 11 sera facile au lecteui' de déterminer exactement, pour chaque article, quelle est la part qui revient à nos possessions d'outre-mer dans les importations générales delà Métropole au « Commerce spécial », pour les produits coloniaux. On verra, par exemple, que nous ne produisons que 1/50 du café. 1 17 du cacao, et 1/4 du thé dont nous avons besoin. Pour un certain nond^re de denrées et marchandises diverses, jjénéticianl d'une détaxe sur les droits d'entrée, nos nationaux sont donc certains de trouver des débouchés dans la mère-patrie. Pour que le présent lra\ail fût complet, il eût fallu, par ailleurs, nous nous en rendons compte, indiquer la \'aleur des marchandises provenant de nos colonies, et les totaliser, pour pouvoir en comparer le montant, avec celui de toutes les im()ortations étrangères, au titre colonial. C'est ce qui sera fait prochainement. La comparaison de ces deux chiffres montre- rait certainement, que si nous possédons de \astes possessions lointaines, nous n'en avons tiré, jusqu'à ce jour, que peu de choses, et que les dési- rées dites « coloniales », ne méritent ce nom, que parce qu'elles nous viennent, en grande partie, de pays étrangers. G. Chalot. L AGHIGULTURb: EN AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE ' RESULTATS GENERAUX G est aux progrès réalisés dans la mise en valeur de leur sol, et notamment au développement de la production culturale et de l'élevage que les colonies du gouvernement général doivent d'avoir pu résister à la crise économique qu'ont traversée, il y a deux ans, les pays exportateurs de caoutchouc. L'extension prise par les cultures vivrières et industrielles, l'utilisation mieux comprise des res- sources pastorales des territoires de l'Afrique occidentale ont per- mis d'accroitre l'ensemble de nos exportations dans une mesure qui compense les diminutions constatées à la sortie des produits naturels, en particulier du caoutchouc. La statistique des produits du cru exportés en 1908 accuse, par comparaison avec les chitl'res de l'année précédente, une plus- value de 4.0OO.OOO fr., à laquelle ont participé la plupai-t des pro- duits du sol, mais surtout ceux de l'industrie agricole proprement dite ; c'est ainsi que les arachides et le maïs figurent à eux seuls pour près de 4 millions de francs dans cette augmentation. Il ne paraîtra pas sans intérêt de signaler, comme l'une des preuves les plus certaines des progrès agricoles réalisés en Afrique occidentale française, la proportion de plus en plus considérable dans laquelle les produits de culture et ceux de l'élevage parti- cipent, depuis quelques années, au mouvement général de nos exportations : DÉSIGNATION Valeur totale des produits du crû exportés. Pourcentage des produits naturel.s (chasse, cueillette, etc.; Pourcentage des produits de culture, du bétail et des produits d'élevage. Al 1904 millions de fr. 65.038 56.206 68.145 80.430 84.500 p. 100. 63.6 68 » 58.9 57.3 54.8 1). 100. 36 . 1 32 .. 11.1 i2.7 45.2 \ 1905 inées < 1906 / 1907 1908 1. Extrait du rapport densemble annuel pour l'année 190.S. Bill, du Jardin colonial. 1910. II. — N° 93. 33 474 ÉTUDES ET MÉMOIKES 11 est vrai que la dépréciation du caoutchouc sur les marchés d'Europe a, dans une certaine mesure, contribué, en 1907 et en 1908, à élever le pourcentage des produits de culture au détri- ment de celui des produits de cueillette. Il n'en demeure pas moins établi que la production cultivée suit, en A. 0. F., une pro- g-ression rég-ulière, qui témoij^ne des aptitudes agricoles de nos sujets. Les remarquables progrès de la culture de l'arachide au Sénégal, de celle du riz au Soudan, le développement plus rapide et plus saisissant encore de la production du maïs au Dahomey mettent en évidence les ressources qu'il est possible de tirer de l'indigène, notamment dans les régions où le perfectionnement des moyens de transport facilite l'écoulement des produits agricoles. C'est donc surtout aux populations indigènes dont le progrès général est d'ailleurs étroitement lié à ceux de la production cul- turale, qu'il convient, pour le moment de s'adresser pour dévelop- per la richesse agricole de nos colonies. MESURES PRISES POUR l'eXTENSION DES CULTURES Les administrations locales ont été amenées, dans ce but, à éla- borer, en contormité de vues avec le gouvernement général, et à mettre en œuvre les méthodes ([ui doivent guider notre action sur la production indigène. Tout en poursuivant avec soin les essais d'introduction et d'acclimatement des cultures nouvelles, il est indispensable d'accroître celles qui sont déjà connues des indigènes. Le dévelop- pement des cultures vivrières présente à cet égard, un intérêt par- ticulit'r : il importe, en effet, que l'essor pris par les cultures industrielles plus récemment entreprises ne détourne pas l'activité des populations de la cultvn-e du mil et du riz, qui sont la b;ise de leur alimentation et dont une production trop restreinte pourrait avoir de graves consé(|uences économiques. Les indigènes ont donc été vivement encouragés à étendre leurs cultures vivrières habituelles ; mais leur attention a été appelée en même temps sur les écueils de la monoproduction : c'est en vue de prévenir ces dangers qu'il a été conseillé aux populations agricoles de cultiver, aussi, d'autres plantes vivrières telles que le maïs, l'arachide, le manioc, qui peuvent non seulement remédier à lin- .suffisance des récoltes de mil, mais fournir en outre au commerce des produits susceptibles d'être exportés. 1,' AGRICULTURE ES AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 475 L'exploitation des produits naturels, tels que le caoutchouc, les amandes de palme, etc., dont la cueillette fait vivre de nombreuses populations, ne saurait davantage être délaissée pour la mise en valeur de nouvelles ressources agricoles ou forestières. Il n'est pas oja n'y a pas montré la moindre capacité comme collecteur d'azote, du moins lorsqu'on l'a moissonné pour fournir l'eng-rais azoté nécessaire à l'avoine. Cultivé en rotation avec des céréales ne recevant pas d'eng-rais azoté, il réduit la différence de rendement entre ces dernières et celles qui en reçoivent, sans toutefois la supprimer entièrement '■'•. Signalons une culture de soja faite après une orge de printemps, avec un rendement satisfaisant de 2,5 tonnes de foin sec '*, et un rendement assez médiocre de 7 hectolitres de grain par hectare, obtenu par le D' Georgeson, après une récolte de seigle, dans de fort mauvaises conditions, il est vrai •'. 11 prépare bien le sol pour la culture du tabac et de l'indigo ; de même pour le mais, mais dans le Tennessee, on préfère le cowpea [vigna) ainsi que pour le Sorgho. D'autre part, dans une expérience comparative faite dans l'Arkansas de l'intluence respective du soja, du Cowpea (vigna sinensis) et du velvet beau [vicia sativa) sur le sorgho et sur le coton, le meilleur rendement avec le coton fut donné par la vesce et avec le sorgho par le soja. Au Japon on alterne fréquemment sa culture avec celle des céréales. En Chine, à Tsingtau ". c'est la troisième récolte de la période de culture bicn- 1. Kiinsiis SUi. Bill., !»•). 2. Field Expl. Canada l'anns Itpl., Iis'.to. 3. .Massachus.^ells Sla. lipls, 1896-97. i. Virginia Sla. lipt., 1908. 3. TnoM.vs (.\. Williams). La Soya, j). 23. 6. Tropenllanzer, n" s. .^u{;usl 1909. LE SOJA 489 nale, sur un champ ayant porté auparavant du blé, de Forge ou des pois. Dans le nord de la Mandchourie, l'assolement est : orge, froment, soja., et dans le sud : riz, maïs, soja '. M. Brenier ' indique un assolement sorgho, soja, blé. A Grodno (Lithuanie) ayant semé du soja, partie dans une sole de blé de printemps, et partie dans un jardin laissé sans fumier ni engrais durant dix-huit ans, le résultat fut le suivant : Grammes par plante : Soja brunâtre Soja noir Champ , 155 ' 74 Jardin 102 48 ce qui semblerait indiquer que le soja est apte à bénéficier des reliquats des fumures de céréales. A Bâton Rouge et à Calhoun, en Louisiane, des essais furent menés de la façon suivante ^ : Les parcelles d'environ 2 hectares 43 étaient cultivées chaque année un tiers en coton, un tiers en mais et so/'a, un tiers en orge suivie de soja la même année. De sorte que dans cette rotation, on obtint en trois ans pour chaque parcelle : 1 récolte de coton, i récolte de maïs, 1 récolte d'orge, 2 récoltes de soja. Une partie des planches fut, en ce qui concerne le maintien de la fertilité, rendue dépendante de la rotation et des sojas. L'autre partie reçut les engrais appropriés. Tant sur la partie sans engrais que sur la partie fertilisée, le coton fournit un gros rendement. La valeur de cette récolte fut presque égalée par celle de l'orge et du soja sur les parcelles non fumées. Le soja est donc capable, du moins partiellement, de maintenir la fertilité du sol et peut être avantageusement employé dans la rotation. Rendements. — Les rendements, suivant le climat, le sol, l'appli- cation d'engrais, l'époque et le mode de semis, varient dans de 1. Rdp. Consul. Vladivostock, l"' février 1910. 2. Brenier, loc. cit., p. 4. 3. Loaisiana Sta. BiiL, III, p. 3-15. Bill, du Jardin colonial. 1910. II. — N° 93. 34 490 ÉTUDES K'\ MÉMOIRES très larg-es limites et nous avons examiné, à mesure, rintluence de ces différents facteurs. Voici, d'autre part, les rendements en grain et en fourrage obtenus dans divers pays soit en grande culture, soit à la suite d'expériences. Rendements en grain. — Aux Etats-Unis, les rendements extrêmes indiqués par l'Annuaire du Département de l'Agriculture de 1897, sont compris entre 13 et 87 hectolitres à l'hectare, la moyenne étant celle du maïs, 22 à 25 hectolitres à l'hectare. Les chitîres ci-dessous coUationnés dans les bulletins de diverses stations expérimentales indiquent des écarts aussi considérables. llendement en hectos Variétés à l'hectare Station Médium Black 12.1 Massa Hatch. Sta. Very D^\ arf Hrowii 8.4 Indiana Sta. Early Brown 10.54 à 13.58 Indiana Sta. Earlv Green 7.80' à X'iÂW^ 'iJelaware - Sta. V'irgi. Sta. Médium Grcen 12.10' à 3G.30- 'Massa. Match-. Illinois. Holybrook 8.70 à 10. SO Indiana Sla. Guelph 5-"0 à ' Indiana Sla. Ito San 11.40' à 28.70- 'Indiana Sta'-. \\'iscon. Sta. Japanese Pea 13.20 Virginia Sta. Mammoth Yellcnv 7.5 à 1S.20' 'Missisipi Sta. Michif.;an Green 19.10 à .Hl.so Wisconsin Sta. Green Samarow Fins de 1 1 .00 Kansas Sta. Tokyo Plus de 7 Kansas Sta. Early Wiiite I.").00' à .S3.00- 'Massa Sta-. Illi. Sta. Dwarf Early Vellow Plus de 1 1 .00 Kansas Sta. Early Ycllow 13.10 à 22.00 Ontaiio. Médium Early Yellow 8.70 à 33.00 Indiana Sta. Yellow Plus de 1 1 .00 Kansas Sla. ^o 9407 13.5 Wisconsin Sta. N» 19.186 2S.0 Dclaware Sta. D'après ces données, on voit (preiiti't' deux variétés dill'éreutes, les rendements peuvent varier dans des proportions considérables, le numéro 9i07 donnant, par exemple, i3,5 hectolitres à l'hectare contre 7.8 hectolitres seulement pour l'Early Green. soit environ 5,5 fois plus. Dans une même station, des essais comparatifs entre plu.sieurs variétés donnent des différences aussi accentuées. C'est ainsi qu'à la Station de Delaware ' sur vingt et une variétés, le numéro 19.186 I. Delnwure Sln. Uni.. Hl. LE SOJA 491 fournit 28 hectolitres par hectare, tandis que l'Earlj green n'en fournit que 7,8, c'est-à-dire 3,6 fois moins. Une expérience continue de dix ans à la station d'Ontario montre que sur cinq variétés, celle qui fournit les meilleurs rendements est l'Early Green. Pour une même variété entin, la récolte varie aussi dans des proportions notables, de 12,1 hectos à 36,3 hectos et de 11,4 hectos à 28,7 hectos respectivement pour le Médium Green et l'Ito San, pour ne citer que ces deux variétés. Du reste, même avec des rendements de 7 à 8 hectolitres à l'hectare, la culture peut être encore rémunératrice, dans certains cas, comme dans celui du D^" Georg-eson qui a obtenu, dans les conditions sig-nalées plus haut, un profit de 98 francs par hectare d'une récolte n'ayant occupé le sol que durant 4 mois. En Europe, comme nous l'avons déjà vu, Haberlandt, en 1876, fît à Vienne des expériences qui attirèrent l'attention à cette époque, les résultats ayant été des plus encourag'eants. Les essais portèrent sur trois variétés de Chine et deux de Mon- golie. Une sorte de Chine et une de Mongolie ne fleurirent pas. Les autres donnèrent ^ : Nombre Poids des de graines Rendement rapporté plants récoltées à l'Ha ' Gr. En Kg. En Hect. 27 249.2 2.769 39 25 336.5 3.739 53.4 hourie 15 196.9 2.177 31.1 1 Variété brun rouge de Chine 2 Variété jaune clair de Chine 3 Variété jaune clair de Mandchourie Ces résultats sont d'autant plus remarquables que, comparées aux graines d'origine, les graines de Vienne ont un poids supérieur comme le démontrent les chilTres ci-dessous: N°» Poids absolu de Différence Densité moyenne Poids par hectol. ^ a) h)' 1.233 68.2 70.1 1.246 68.0 72.5 1.241 67.4 72.0 a) semence d'origine. — b) semence de Vienne. Mais ce sont là chiffres de cultures expérimentales faites sur une petite échelle et ayant reçu des .soins particuliers, chiffres qui 1. Fr. Haberl.\xdt, loc. cit. ^ Poids ab solu de Différence Dens 1.000 gr. % al b) a) J05.0 154.5 54.7 1.204 92.5 118.0 47.1 1.190 81.5 126.0 60. C 1.172 492 ÉTUDES ET MÉMOIRES rapportés à l'hectare ne correspondent en rien à ceux que l'on peut escompter en grande culture et dans des conditions normales. En effet en Hongrie même, des essais furent entrepris, dès l'année suivante, par M. de Blaskowicz avec les résultats suivants ' : Rendement minimum par hectare. 237 litres Rendement maximum — 3.263 — Rendement moyen — 1.699 — avec un maximum de 40 gousses et un minimum de 11 par plante. Le maximum de graines par gousse fut de i- et le minimum de 1 . Le rendement a donc varié de là 137. En Hongrie encore, de grandes cultures faites sur les domaines de l'Archiduc Albert donnèrent : Sur terrains d'alluvions 29.60 quint, par Ha Sur terrains sédimentaires 25.88 — En Allemagne, Wein - aurait obtenu 2.000 kilos par hectare. La coinparaison avec les pois et les haricots montre qu'à production égale en poids, on obtient, par hectare, environ 1/3 en plus de matières a/.otées et 10 fois plus d'huile. Haricots Pois ^oja en kilos par hectare Protéine , 454 498 666 Matière grassse.... 40 34 366 En Russie. Owinsky obtint jusqu'à 100 gousses par pied et pour les meilleurs plants de la variété noire 4 à 500 graines par pied. En Italie. Huata et Testoni "- obtiennent 15 quintaux à l'hectare. Pinolini * dit que la production oscille entre 35 et 45 hectolitres à l'hectare. De trois cultures faites par les soins du Comice agricole de Casai maggiore, on a obtenu : 1 culture 40 hectos par hectare •2 — 31 . 25 — 3 — .)1.50 Syden a signalé un rendement de 50 hectos par hectare. Ces chiffres sont élevés et au prix actuel de 100 francs le quintal 1. Du l{l.ASKO^^■.lCz, loc. cit. 2. Wien Jonrn. f.prac. LandtDÏrthschaft, 1881, t. XXIX. 3. RuATA y Testom, La Soia neli alimcnlazione ilaliuna. p. H. 4. Pinolini, loc. cil. LE SOJA 493 en Italie, un minimum de 15 quintaux fournirait un produit brut de 1.500 francs par hectare. Si la culture se g-énéralisait, ces prix élevés ne tarderaient naturellement pas à baisser, mais même dans le cas où ils seraient réduits de beaucoup, la culture n'en resterait pas moins très rémunératrice. D'après Certani et Marconi, voici, en elïet. l'économie de trois grandes cultures en Italie : Maïs Froment Lin Produit brut par hectare 359 fr. 50 555 fr. 10 1016 fr. 50 Frais de culture 1 224 15 378 06 726 90 Bénéfice net 135 35 1177 04 289 60 Le soja, à raison de 100 francs par quintal, avec un minimum de 15 quintaux par hectare, donnerait un produit brut de 1.500 francs à l'hectare, soit en déduisant 224 francs de frais de culture — évi- demment bien au-dessus de la vérité, étant donné surtout la valeur une série de ménisques emboîtés les uns dans les autres. (!. AssociATio.N UKS CAHACTÈKEs ;.(;i.Ki\s i)i: uKi i;kmi.\aiion. En se basant sur un plus ou moins grand nombre des caractères précédents, il est possible d'établii- des clefs de détermination, à COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQUÉE 499 disposition dichotomique par exemple, permettant de déterminer un amidon par éliminations successives, comme on détermine une plante au moyen dune flore. Les auteurs qui ont imaginé de semblables clefs se sont générale- ment attachés à établir de grandes catégories au moyen d'un petit nombre d'amidons typiques ; les clefs qu'ils ont proposées peuvent se généraliser suivant les besoins, en intercalant dans leurs subdi- visions tels ou tels amidons, dont on recherchera la distinction au moyen de caractères secondaires. La plupart de ces clefs [Vogl, 1872; Muter, \S11 \ Dufour, 1902, etc.) font appel aux seuls caractères morphologiques; d'autres y adjoignent quelques caractères optiques, comme Texamen en lumière polarisée [Blyth, 1882 ; Butienshaiv, 190i-). Qu'il nous suffise d'avoir indiqué ici le principe de ces travaux; en utilisant un plus grand nombre de caractères, en faisant intervenir, par exemple, l'action de quelques réactifs, la vitesse d'attaque par les diastases et les acides, on pourrait les améliorer profondément et leur donner une précision beaucoup plus grande. Pour faire usage avec fruit d'une clef, quelle qu'elle soit, il est d'ailleurs indispensable de se rendre compte au préalable de la valeur des caractères invoqués, par un examen direct des exemples choisis; faute de cette précaution, on s'exposerait à beaucoup d'erreurs. Dans ces conditions on est amené, à la suite de nom- breuses observations, à se constituer une méthode de détermination personnelle et c'est encore la clef qu'on aura établie soi-même qui offrira par la suite les meilleures garanties quant aux résultats.^ C'est pour cela que nous croyons suffisant d'avoir indiqué, en les discutant, les divers caractères auxquels on peut avoir recours, sans qu'il soit nécessaire de les hiérarchiser ici, d'une manière forcément arbitraire, en quelque tableau à compartiments. D. Inuline. Uinulinc possède la composition centésimale de l'amidon et répond à la formule (C7' H^^ O-')". C'est une substance beaucoup plus rare que l'amidon dans le règne végétal. On la rencontre surtout dans les tubercules des Composées ; elle a été découverte dans les tubercules d'inula, d'où son nom : on la trouve en abondance dans oOO ÉTUDES ET MÉMOIRKS les tubercules de Dahlia et de Topinambour : jamais les graines n'en renferment. Au lieu de se présenter à l'état d'éléments ligures, comme l'ami- don, linuline existe toujours en dissolution dans le suc cellulaire. A part de très rares exceptions, l'amidon et linuline s'excluent; c'est pour cela que linuline est souvent considérée comme l'équiva- lent physiologique de l'amidon. Pour obtenir linuline à l'état cristallisé, on exprime le suc des tubercules qui en renferment et on précipite cet hydrate de carbone par 1 "alcool; ce premier précipité est formé de masses g-lobuleuses amorphes. On le dissout dans l'eau alcoolisée et par évaporation lente on obtient ensuite des sphéro-cristaux très nets. Fig. 24. — Cristallisations d inuline (sphéro-cristaux- obtenues par piécipitatioii au moyen de la {glycérine ( tubercule de Dahlia). On peut faire cristalliser l'inuline dans les cellules, en abandonnant * e coupes dans de l'alcool k 80" ou dans la g-lycérine pure. La précipitation par la g-lycérine a l'avantage, étant lente, de donner une structure cristalline plus nette (Fig. 24); dans tous les cas on peut faire apparaître celle-ci en traitant les préparations par l'eau alcoolisée, qui dissout la substance interposée entre les aig-uilles constitutives des sphéro-cristaux. L'alcool très concentré donne des globules amorphes. On peut caractériser les dépôts d'inuline en plaçant les coupes dans une solution alcooli({ue de naphtol à 10 7o, sur une lame; on ajoute une goutte d'acide sulfurique concentré, on recouvre de la lamelle et on chaude légèrement ; liiudine prend immédiatement une teinte violet foncé. L'inuline, malgré ses rapports étroits avec l'amidon, ne se colore pas par l'iode. Les acides étendus transforment l'inuline en lévulose; COURS DE BOTANIQUE COLONIALE APPLIQLÉK oOl Vinuluse produit la même transformation, lorsque des "tubercules renfermant de l'inuline sont mis en végétation. L'inuline est biréfringente et ses sphéro-cristaux examinés en lumière polarisée donnent le phénomène de la croix noire. (.4 suivre.) Marcel Dubard, Maître de Conférences à la Sorbonne, Professeur à l'Ecole supérieure d'Agriculture coloniale. LES MALADIES DES PLANTES CULTHÉES DANS LES PAYS CHAUDS [Suite. I Pourriture rouge des gaines [Sclerotium sp.) (PL LXX, fig. 1-4j'. — La pourriture rouge des gaines (Voor/ rot des Hollandais) est une grave maladie de la Canne à sucre caractérisée par la coloration rouge brique que prennent les gaines atteintes ; tantôt cette couleur est localisée à une partie de la gaine et y forme une tache diffuse, tantôt elle s'étend à tout cet organe ; mais dans tous les cas on reconnaît facilement la pourriture rouge des autres taches des gaines, notamment de celles que produit le Cercospora vaginœ, à ce que les parties malades ne sont pas nettement limitées et ne noircissent pas au centre. La tige, sous la gaine malade, peut être envahie à son tour; cette contamination se fait rarement, seulement dans les parties jeunes, par passage direct du champignon des tissus de la gaine dans ceux de la tige sous-jacente ; le plus souvent ce n'est qu'au niveau de l'insertion de la feuille que s'opère la pénétration. La cause de la pourriture rouge est facile à mettre en évidence : il suffit d'écarter une gaine malade pour voir que la face interne de cette dernière est tapissée par un lin réseau mycélien blanc ; le champignon pénètre également dans les tissus et ses lilaments s'observent surtout dans les cellules du parenchyme dont la mem- brane rougit, puis (pii meurent et se désorganisent. Le mycélium s'introduit aussi dans les faisceaux libéro-ligneux ; sous son action ceux-ci rougissent et il s'y forme de la gomme cpii vient obstruer les vaisseaux. C'est en suivant les faisceaux que le cham- pignon passe de la gaine dans la tige où il se répand dans les I. Kmioi-K, Mctlcdoel v. li. Pi-oefslal. \\\'sl-.Iava. Kafïok-Tcf;al. 1800. p. 75 et loc. cit., p. i')!». — V'aii Uuiîiia df. IIaa.n. HoixI roi en iindere zieklen in hel Suilterriet (MedeJeel. \. li. l'rocfstal. Wost -Java, 18!)2. p. 7). — Wakker et Went, loc. cit., p. 121. MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 303 cellules du parenchyme en produisant les mêmes altérations que datns les tissus de la gaine . Sur toutes les parties détruites par le mycélium, on voit se former des sclérotes blancs au début, puis jaunes et enfin bruns. Ces sclé- rotes, dontla surface est mate et lisse, sont très petits et ne dé- passent jamais deux millimètres de diamètre ; arrondis quand ils sont isolés, ils peuvent se souder en masses irrégulières plus volu- mineuses quand ils prennent naissance au voisinage les uns des autres. Ils sont capables de persister longtemps à l'état de vie latente et c'est certainement sous cette forme que le champignon traverse toute la saison sèche. Le champignon de la pourriture rouge des gaines n'a jamais donné de fructification et rien ne peut indiquer quelle doit être sa place dans la classification. Les sclérotes présentent une partie externe, corticale et une partie centrale, médullaire, bien nettement distinctes l'une de l'autre. La première est constituée par des cellules polyédriques, à membrane épaissie et colorée en brun; puis, en dessous, viennent des petites cellules à contour plus ou moins arrondi, faisant la transition entre les éléments bruns extérieurs et ceux de la partie centrale ; ces derniers ont une membrane hyaline et mince et un contenu réfringent ; on distingue facilement les filaments pelo- tonnés dont l'ensemble constitue le tissu du sclérote. La pourriture rouge des gaines est assez répandue à Java, seule région où la présence ait été constatée jusqu'à ce jour ; Ihumidité joue un rôle très important dans son évolution. Toutes les variétés de Canne à sucre peuvent dailleurs être attaquées ; le Sorgho montre parfois aussi une maladie très analogue, sinon identique à celle des gaines de la canne. Les dommages causés sont assez considérables ; car la destruction de la gaine a pour conséquence nécessaire la mort de la feuille qu'elle supporte. De plus les boutures prélevées sur des plantes atteintes périssent sans se développer ou ne donnent que des pieds malingres qui restent grêles et meurent de bonne heure. On ne connaît pas d'autre traitement à opposer à la pourriture rouge que l'enlèvement et la destruction des gaines malades ; il faut évidemment opérer avant la formation des sclérotes, organes de conservation du parasite, et il est de toute nécessité de brûler les parties attaquées pour éviter la formation de ces sclérotes. 504 ÉTUDES ET MÉMOIKES On a ég-alement conseillé de désinfecter les boutures en les trem- pant dans la liouillie bordelaise. Pourriture acide des gaines sdero/iu/n sp ) (PI. LXX, lij^-. 5- 8) '. — La pourriture acide des gaines [ziiiir rot des Hollandais) est une maladie très voisine de la précédente dont il est parfois assez difficile de la distinguer sans un examen attentif ; cependant les gaines atteintes présentent une coloration plus purpurine et dégagent une odeur acide caractéristique, tandis que, dans le cas de la pourriture rouge, l'odeur est faible et rappelle celle des moi- sissures . Le mycélium qu'on rencontre sur et dans les tissus envahis par la pourriture acide, présente des caractères spéciaux.; ce sont des filaments hyalins, cloisonnés, souvent anastomosés et portant des boucles comme on en voit sur les filaments de beaucoup de Basi- diomycètes ; peut-être ce champignon appartient-il à ce groupe, mais on ne peut l'affirmer en l'absence de toute fructification. Les sclérotes, qui se forment sur les gaines atteintes, sont assez volumineux (2 à 6 millimètres de diamètre) d'une couleur jaune orangé et d'une consistance assez molle ; ils se distinguent facile- ment des petits sclérotes bruns de la pourriture rouge. D'ailleurs leur structure anatomique ne fait qu'accentuer ces différences : l'écorce de ces sclérotes est en effet constituée par des cellules polyédriques à paroi assez mince, tandis que, dans la partie centrale, les fila- ments enchevêtrés ont une membrane épaisse stratifiée et une lumière étroite. Ce champignon se cultive facilement sans donner de fructifica- tions. La pourriture acide est moins répandue à Java que la pourriture rouge et elle n'y cause pas de grands dommages. Le traitement de ces deux affections est d'ailleurs le même. Fumagine de la canne à sucre. — La fumagine ne paraît pas très fré(juente sur les feuilles de la Canne à sucre ; cependant d'après Butler ', cette maladie est assez répandue aux Indes anglaises à la suite de l'attaque d'une Cochenille, VAleurodes barodensis Mask. 1. Wakker et Went, loc. cil., p. 128. — Krûger, loc. cit., p. 464. 2. BiiTLEn, Fiinf/ua Diseasex of Siiffar-Cune in liengal (Memoir.s of Ihe Departm. of A^'ricull. in India, Bot. Ser., vol. I, n" 3, 1906, p. 48). MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 50o Le Champignon qui recouvre d'une couche noire les feuilles de la Canne à sucre n'est pas encore connu sous toutes ses formes ; Hutler a observé un mvcélium superficiel, rampant, brun, se désa- grég-eant facilement par places en articles ovalaires, bicellulaires et portant des sortes de bourgeons pluricellulaires (forme Coniothe- Planche LXX PouRRiTiKE Buuoii UEs GAINES ScleroHutu sp.y. — 1. Coupc transvcrsalc dans la partie périphérique d'un sclérote. — 2. Cellules de la partie corticale du sclcrote (plus fîrossi). — 3. Cellules de la partie centrale du sclérote. — 4. Les mêmes à un plus fort g;rossisseniént. PouRKiTURE Acini-: DES GAINES {Sclerotium sp. ) . — 5. Un filament mycélien avec boucle. — 6. Portion d'une coupe faite dans la partie centrale (médullaire) dun sclé- rote. — 7. Coupe transversale dans la partie périphérique du sclérote. — S. Cellules plus grossies de cette partie périphérique (corticale). (Daprès Went.) cium) ; on trouve également une forme conidienne à spores étoilées constituées par 8 à 5 (généralement 4) rameaux divergents (forme Triposporium) et des spermogonies très variables, cylindriques, simples ou ramifiées, souvrant au sommet pour laisser échapper des petits spores hyalines (4, 5 — o X 2 — .':{;x) . On ne connaît pas encore les périthèces qui appartiennent A'raisemblablement au genre Capnodium. Bill, (lu Jardin colonial. 1907. II. — N° 93. 35 506 ■ ÉTUDES ET MÉMOIRES Le trailemenl, comme celui de Icniles les fumag-mes. doit être dirigé contre les insectes, puisque c'est exclusivement sur tes sécré- tions sucrées de ces derniers que se développe le Cliampignon. NOTES COMPLÉMENTAIRES Depuis le commencement de la publication dans l" « Agricul- ture des Pays chauds » des articles du D' Delacroix, divers tra- vaux ont paru sur les maladies des plantes coloniales ; nous croyons utile de réunir en un court appendice les résultats des plus importants d'entre eux. MALADIES DU CAFÉILH Ilemileiri vastatrix. — Von Faber ^ a récemment étudié avec soin la germination des urédospores de Y Hemilcia vastatrix. Voici les principaux résultats auxquels il est arrivé : Les urédospores de VHeinileia sont capables de germer sur les deux faces de la feuille ; il suffit pour cela qu'il y ait de l'humidité, mais l'infection ne peut se produire que si la spore se développe à la face inférieure d'une feuille: le fdament germinatif est en effet incapable de perforer la cuticule et ce n'est qu.' par l'ostiole des stomates qu'il peut s'introduire dans les tissus de la feuille. Il est d'ailleurs nécessaire que la place à lacjuelle doit se faire cette péné- tration soit recouverte par une goutte d'eau ; on voit alors le fila- ment issu de la spore s'allonger, se ramifier et enfin pénétrer |Kir l'ostiole du stomate. Les urédospores germent aussi bien à l'obscurité qu'à une lumière faible ; mais leur développement est favorisé par une courte exposition à une forte lumière ; par contre une exposition prolon- gée est nuisible aux urédospores. Stilhuin /laridu/it. — Mas.see - a rencontré sur les taches cau- sées par ce parasite, à côté des filaments jaunes du Stilhum, des périthèces d'une Ilypocréacée qu'il regarde comme la forme par- faite de ce champignon et qu'il désigne du nom de SphœrostiUjc flavida Massée. 1. V. C. von Faiikm, 'Aur Infi'kllon iiiul Keimnmi (1er lli ednspnren von Ilemileia vastatrix (Bcriclile der deiilsclicn liul. Gescllscliari, XXVIII, l'.dO, p. 138). 2. G. Mas-^be, Coffeedisease of the New World (Bull, of Miscell. Informat., Kew, 1909, n-S, p. 337). MALAUIKS DES PLAINTES CTJl.l'lVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 507 Ces périthèces sont ovales, groupés, d'un rouge clair, légère- ment verruqueux à leur surface et pourvus d'un pore terminal proéminent. Ils renferment des asques cylindriques à huit spores. Les ascospores sont elliptiques, aiguës à chaque extrémité et divi- sées en deux cellules sensiblement égales par une cloison transver- sale; elles mesurent lotj, de long sur 6 à 7 de large. La simple constatation de ces périthèces sur les taches des feuilles de Caféier n'est pas suffisante pour prouver leur relation avec le Slilhum, en admettant que ce dernier soit une forme coni- dienne, fait qui n'est pas encore démontré. Il est certainement rationnel de penser que les filaments jaunes du Stilhuin flaviduin sont en rapport avec une Hypocréacée, plutôt qu'avec l'une quel- conque des autres Sphériacées qui peuvent l'accompagner [Sphœ- rella par ex.), mais des essais d'infection seraient indispensables pour résoudre définitivement la question. Ajoutons que Puttemans ' a récemment reconnu la présence du Stilbum flaviduin sur les feuilles du Tabernœmontana coronaria, espèce cultivée aux environs de Sao-Paulo (Brésil). Maladie du caféier au Guatemala [Phthora vastatrix d'Hérellej. — D Hérelle ~ a récemment étudié une maladie du Caféier qui a causé au Guatemala de grands ravages, puisque certaines planta- tions ont été presque complètement détruites en quelques années. Cette maladie est caractérisée par un soulèvement et un crevas- sement de l'écorce qui peut même se détacher en certaines places ; ces symptômes apparaissent ordinairement en mars ou avril, au commence nvent de la saison pluvieuse ; puis, deux mois environ plus tard, les feuilles jaunissent et tombent, laissant l'arbre com- plètement dénudé ; ce dernier ne tarde pas à se dessécher complè- tement. Si l'on décortique un arbre malade, on voit que tout le liber est mort et noir sur une hauteur de 50 centimètres à \ mètre au-dessus du sol. Toute cette région est envahie par un mycélium localisé au liber et au cambium. D'après l'auteur l'infection se ferait par les racines : les spores 1. A. Puttemans, O Stilbella Flavida parasita sobre Tabernsemontana (Revista da Sociedadc Scientifîca de Sao-Paulo, 1907, p. 95). 2. P. H. d'Hérelle, Maladie du Caféier au Guatemala (Bull, de la Soc. Mycolog. de France. XXV, 1900, p. 171. 1 pl.^ ">08 ÉTUDES ET MÉMOIRES du champio-non. au début de janvier, se disséminent, sont entraî- nées par les eaux dans le sol où elles g-erment et pénètrent les jeunes radicelles. Le mycélium envahit le liber et forme un stroma sous 1 ecorce. L'auteur admet d'ailleurs des pénétrations directes dans le tronc, sur les branches au niveau de blessures. Toutes les variétés de Caféier peuvent être envahies, la variété Guatemala offrant une plus grande résistance que les autres (Bour- bon, etc.). Les arbres jeunes s'infectent moins facilement que ceux âgés de 7 ans ou plus. Ce sont surtout les plantations les mieux tenues qui souffrent de cette maladie, sans doute à cause du mode de taille et de l'action des engrais (superphosphates). La même maladie existe aussi sur divers autres arbres, notam- ment des arbres d'ombrage [Inga). l)'H''relle considère comme cause de cette maladie un champi- gnon qu'il a pu cultiver et qu'il décrit comme nouveau sous le nom de Phlhora vastalrix. Les infections faites à l'aide des spores ont reproduit tous les vSymptômes du mal. Le mycélium forme un mince stroma à la surface du liber; çà et lii la lame mycélienne est plus épaisse, forme de petites plaques charbonneuses, rugueuses, qui soulèvent et crevassent l'écorce. Les périthèces se trouvent à la surface du stroma, serrés les uns contre les autres et simulant un pavage (?) ; leurs dimensions sont très variables et ils peuvent se souder de façon à constituer des sortes de tubes. Ces périthèces, ouverts par un large pore, ren- ferment des as([ues sphériques, de .") à 8 ;x de diamètre, contenant de très petites (1-2 [a) spores hyalines, arrondies. On trouve égale- ment des conidies et des spermogonies qui appartiennent peut-être au même champignon. D llérelle considère cette espèce comme une Sphériacée, mais ni la description, ni les figures qu'il donne ne permettent de se faire une idée assez précise sur la constitution de ce champignon pour lui donner une place certaine dans la classiiication. MAI.AIJIKS DU THKIKR Pourridié des racines. — Ch. Bernard ' a observé à Java dans beaucoup de plantations une maladie des racines due au parasi- 1. D' Ch. Uernaim), Ohserviitions sur le Thé Bull, du Départeni. de l'Agricull. au.x Indes néerlandaises, n» X.XIII, 1909). MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 509 tisme de champigrions qui forment sur ces organes soit des cordons blancs, feutrés, assez denses, courant à la face externe de l'écorce^ soit des cordons noirs denses, grisâtres, soit enfin des dessins blancs sous l'écorce. Tous ces mycéliums n'ont pas fructifies et sont indéterminables à llieure actuelle. Les plantes ainsi attaquées se flétrissent et meurent rapidement, après avoir perdu leurs feuilles. Cette maladie apparait surtout dans les plantations assez jeunes (4 à 6 ans), sur des sols défrichés et autour de gros troncs d'arbre (Artocarpus, Ficus, Albizzia, etc.) qu'on a laissés dans le sol par économie. Ce sont certainement les champignons destructeurs de ces troncs morts qui passent sur les racines des Théiers voisins. La composition du sol a une grande influence et ce n'est que dans les endroits humides que les mycéliums souterrains se multiplient abondamment et se répandent autour des troncs pourrissants. La maladie peut aussi apparaître à la suite de l'enfouissement dans le sol des débris végétaux, des débris de taille notamment. Il est donc préférable de les brûler, Bernard conseille d'arracher et de brûler les arbres malades et d'arroser les arbres voisins avec de l'eau de chaux. Avant de replanter il est nécessaire de désinfecter le sol. Maladies des jeunes plants de thé. — Ch. Bernard ' a observé à Java diverses maladies s'altaquant aux jeunes plantes. Dans un cas les radicules pourrissaient dès leur sortie de la graine et renfermaient un mycélium indéterminé. Cet accident sur- vient dans les sols humides ou bien quand les graines ont subi une immersion dans l'eau trop prolongée ; elles se couvrent alors de moisissures qui envahissent les tissus tendres de la radicule au moment où elle sort à l'extérieur. Dans un deuxième cas l'attaque était plus tardive et se produi- sait sur de jeunes plants qui avaient commencé à bien se dévelop- per. La tige, au niveau du sol, noircissait et se desséchait, ame- nant le jaunissement, puis la mort de toute la partie aérienne ; la partie souterraine au contraire restait saine et émettait de nou- velles pousses qui pouvaient être envahies à leur tour. Bernard attribue cette maladie à une forte chaleur qui avait desséché la siu- 1. D' Ch. Behnaiu). loc. rit. — luiu., .Sur une maladie des jeunes plantes de Thé (Bull, du Dépactem. de l'Agricult. aux Indes néerlandaises, n' XL. 1910, p. 39\ 510 ÉTUDES ET MÉMOIRES face du sol et endommag-é les tissus de la tigelle ; puis le retour de l'humidité avait favorisé le développement de moisissures qui s'étaient introduites dans les tissus. Le champig'non, indéterminé jusqu'ici, remplit les cellules de la moelle d'où l'amidon diparaît. Peut-être est-il amené dans le sol avec les graines. Bernard conseille, contre ces maladies des jeunes plantes, de désinfecter les graines, de couvrir les pépinières quand la chaleur est trop forte, et de drainer si le sol est trop humide. MALADIES DU COTONNIER Chancre du collet. — Le parasitisme du champignon considéré comme la cause du chancre du collet du Cotonnier et de diverses autres plantes a été récemment mis en doute par Butler i. D'après cet auteur, le Neocosmosporn vasinfecta se trouve com- munément aux Indes ang-laises sur les racines mortes des différentes plantes: Cotonnier, Cajanus indicus. Indigo. Pois Chiche, etc.; on le trouve sous les diverses formes déjà observées par E. F. Smith; les périthèces notamment ont été revus par Butler (jui a facilement obtenu des cultures. Mais les essais d'infection tentés sur les plantes que nous venons de citer sont toujours restés .sans résultats. Butler considère donc le Neocosmopora comme un saprophyte qui ne joue aucun rôle dans le chancre du collet. La cause de cette maladie reste obscure à la suite de ces dernières observations, qui d'ailleurs sont en contradiction avec celles des auteurs améri- cains. (Cependant Butler a pu déterminer la cause du chancre du Cajanus indicus (Pigeon-peai qui est dû ;i un champignon, Funa- rium udun), différent de la forme conidienne du \eocosmopora. MALADIi:S DU CACAOYER Brick ' a décrit récemment une maladie qui attaque, aux Iles Samoa, les jeunes plants de Cacaoyers dans les premiers mois de 1. JJuTi.Kii, The iiill ilisciise n/' l'ujeon-pcn mul ihe /i.im.si7/.snip o/' Neocosmopora vasinfecta Smith. (Memoirs ol" tlie Depailm. ol Af^riciill. iii liidia. lîol. Ser., IL n° 9, janv. 1910, avec 6 pi.). 2. Brick, Einige Krankheilen iind Schiiiliiiiiitiieii Iropischcr .\iilziillniizi'ii Jaluvs- ber. ubcT auti^cwaiultc Rotanik. Y, 1908\ MALADIES DES PLANTES CULTIVÉES DANS LES PAYS CHAUDS 511 leur développement. Toute la plante est envahie : l'écorce montre de petits points foncés, puis les feuilles les plus jeunes se des- sèchent, et enfin la plante meurt. Cette maladie n'existe que dans les endroits ombragés et peu aérés. Brick a observé sur l'axe hypocotylé les fructifications d'un Pestalozzia voisin du P. Gue- pini Desm. ; ce champig-non est peut-être la cause du mal. Le même auteur a rencontré sur des rameaux du cacaoyer pro- venant du Cameroun un Fiisarium dont le mycélium infiltre Fécorce et le bois et qu'il nomme Fusarium decemcellulare. Les fructifications apparaissent comme de petites pustules d'un rouge clair ou incolores; les conidies sont très allongées (80 X 7 ij,), €ourbes, aiguës aux extrémités, composées de dix cellules. Aucune preuve n'est donnée du parasitisme de cette espèce qui semble se rapprocher beaucoup de la forme Fusarium accompagnant les périthèces de Xectria et Colonectria sur les chancres des rameaux de cacaoyer. Noir des graines du cacaoyer. — Guéguen • a récemment étudié une maladie qui a causé à San Thomé des dégâts assez considé- rables et qu'il appelle « fumagine » ou « noir » des graines. Les dégâts ne s'observent que quand on ouvre les cabosses ; on constate alors que l'intérieur exhale une odeur à la fois vineuse et de moisissure, et est envahi par un champignon filamenteux d'un blanc sale ou d'un noir verdâtre selon le degré d'évolution de la maladie. Souvent on constate dans la paroi du fruit de petits trous correspondant à la radicule d'une graine où ils se prolongent; ces trous sont l'œuvre d'un insecte, le Xylehorus perforans, bien connu comme s'attaquant à diverses plantes (Canne à sucre, Cacaoyer, etc.). (blette maladie existe à San Thomé depuis longtemps, mais ne paraît avoir causé do grands dégâts qu'en 1909. Elle s'attaque aux fruits encore attachés à l'arbre et envahit aussi les graines conser- vées en magasin, en se propageant de proche en prache. L'enduit fuligineux qui recouvre les graines dans l'intérieur de la cabosse est constitué par un mycélium noirâtre, dont les articles cylindriques sont mêlés d'éléments toruleux, parfois agglomérés en petites masses stromatiques. Le mycélium s'intro- 1. P GuÉGUE.N, Sur une » fumagine " ou « noir » des graines du Cacaoyer de San Thomé, produit par un Acrostalagmus (Bull, de la Soc. Mycol. de France, XXV, 19t0, p. 2S7, 2 pi.). 512 ÉTUDES ET MÉMOIRES duit entre les cellules du tég-ument, mais ne pénètre pas jusqu'à l'amande. Guég-uen a pu cultiver ce mycélium et obtenir des fructifica- tions : ce sont des iilaments dressés, ramifiés en verticilles dont chaque branche, atténuée au sommet, forme des conidies mucilagi- neuses, ag-glomérées en une sphère translucide. Ces conidies sont hyalines, oblongues et mesurent 7 jj. sur 3-4 environ. Dans les cultures plus âgées, le mycélium se cloisonne abondamment, don- nant des articles en tonnelet ou même de véritables masses scléro- tiques. Ce champignon est un Acrostalagmu.s que Guéguen considère comme une simple forme (forma Thomensis) de YAcrostalagmus Vilmorinii, parasite des Reines-Marg-uerites. Il ne paraît pas douteux que les piqûres du Xylehorus jouent un rôle important dans l'envahissement des cabosses par le champi- gnon. Aussi (luéguen conseille-t-il de recourir à un traitement préventif insecticide, par exemple aux bouillies à larsénite de cuivre rendues plus adhérentes par l'addition de mélasse. Il est cependant possible que la contamination puisse se faire en dehors de linsecte, peut-être par le tissu conducteur du style, ou parla cicatrice laissée par ce dernier au sommet des jeunes fruits. Il faudrait alors une première pulvérisation aussitôt que les fruits sont noués, et une deuxième quand ils ont atteint la moitié ou les trois quarts de leur grosseur. Enfin une surveillance attentive des graines en magasin sera le meilleur moyen de prévenir leur noircissement. \. Maublanc, d après les notes et travaux DU D"" G. Delacroix. NOTES LE TAMBAHO ' OU DALLA DES ILES COMORES (Phœnix sp.l. Sous ces deux noms, les indigènes de Tlle Anjouan désignent un palmier paraissant appartenir au genre Phœnix et qui est très com- mun dans rîle. Cette plante dioïque se présente en touffes disséminées ça et là dans les champs incul- tes. Son stipe est assez grêle et peut atteindre 3-4 mètres de hauteur avec une surface munie de sortes d'écaillés qui ne sont autre chose que la base des pétioles déjà morts. Il se termine par un bouquet de feuilles pennées de couleur vert foncé luisant et non, plus ou moins ternes et pâles comme celles du dattier. La section de la nervure médiane de chaque feuille est un triangle isocèle dont la base est tournée vers le sol. Les folioles qui ont de 30-40 centimètres de longueur sont souples et se terminent en pointe Section dans une neruure médiane . 1. Le la.niha.ho existe dans toutes les îles Coniores. A Mayotte ou le nomme égale ment Tamhaho au singulier et Miranda au pluriel. A Anjouan c'est Miramhaho au pluriel. A la Grande Gomore, Daya au singulier et Dalla au pluriel. 51 4 NDTES rifçide ; elles naissent sur les côtés de la nervure médiane et dirigent leur pointe un peu en haut. Sur chaque côté de la nervure, ces folioles sont séparées entre elles par une distance de 2-4 centi- mètres. Mais souvent 2 folioles naissent l'une tout auprès de l'autre et dans ce cas, l'une d'elles dirige sa pointe en bas et forme avec sa voisine un angle de 45" environ. Avant la région des folioles la nervure médiane porte de nom- breuses épines vertes en forme de gouttières et très puissantes qui proviennent des premières folioles qui se sont transformées en épines. L'inflorescence qui est enveloppée d'une spathe jaune rougeâtre se compose d'un i-achis simple et droit sur lequel s'insèrent de nom- breux rameaux llorifères. Le fruit ressemljle à une datte et en a la constitution mais il est trois fois plus petit que cette dernière. Son noyau est très développé et sa pulpe très réduite. Si ce n'était son noyau qui le rend insigni- , fiant, ce fruit aurait pu présenter les mêmes avantages que la datte car sa saveur s'en rapproche beaucoup. Le Tambaho est utile à plusieurs points de vue : 1° Il est un textile, et dans ce cas rend de grands services aux Anjouanais qui avec ses folioles font des objets (sachets, porte-cigarettes, chapeaux, paniers, nattes, etc.), qu'ils livrent au commerce. Voici comment on procède pour obtenir le textile : Les jeunes feuilles sont enlevées de la plante, puis mises au soleil sur une aire bien sèche ou la toiture dune case. 11 faut éviter la pluie car la feuille qui a été mouillée devient inférieure et inutilisable. Après une insolation de 4 à (> jours, les folioles sont deve- nues de couleur blanc crème et le textile est obtenu. Il ne reste plus (ju'à le travailler. Pour cela on enlève les folioles une à une de la nervure médiane et on les divise en lanières plus ou moins larges suivant leur destination. Pour les petits sachets elles ont de 1-2""" el poui- les nattes de 3-5""'". Puis on les tresse de diil'érentes façons suivant l'objet qu'on veut avoir. Cette industrie est surtout pratiquée par lis femmes (juand elles ne sont pas occupées aux travaux des champs. 2° Il est un aliment; d'abord pai- ses friiits qui sont consommés c ce tu ,''.1 'S. NOTE SUK LE TAMBAHO S15 par les indigènes, puis par son bourgeon terminal que Ton mange comme le chou-palmiste . Portion clo l'achis avec rameaux fructifères. Fruit^ Noyau Grandeui' naturelle 3° Ses folioles servent de liens pour la culture du vanillier, et ses épines servent à la pollinisation artificielle des fleurs de la même plante. i° Il peut servir à former des haies impénétrables et des abris contre les vents pour certaines cultures. P. Advisse Deskuisseaux. L'ÉBENE ' L'ébène — Voltaire l'écrivait au masculin ; mais, d'après l'Aca- démie française, ce mot est du genre féminin, — l'ébène, que les Anglais appellent ebony ^asi un bois remarquable par sa densité : 1.200 à 1.300 kilogs au mètre cube; par sa belle couleur d'un noir très foncé, par son grain très uni, susceptible de prendre un beau 1. Extrait de -■ lEst Fores! ier ol6 NOTES poli. Aussi rébène a-t-elle été employée, de tous temps, pour l'orne- mentation des meubles de luxe, pour la confection des bibelots de prix, des objets tournés : jeux d'échec, de tric-trac, des instruments de musique, de la tabletterie, etc. Elle est, toutefois, moins en honneur aujourd'hui qu'autrefois, parce qu'elle est moins rare. Au XII'' siècle, on donnait au mot ébène la forme latine, ainsi que le montre cette phrase extraite de la description d'un livre d'heures : La coverture de dessus fut tote faite d'ebenus. Plus tard le mot se francisa : on écrivit « un lit d'ébaine ». Ce bois entrait tout spécia- lement dans la construction des lits et des berceaux d'enfants, parce quon lui attribuait la propriété de chasser la peur, (( l'espou- vantement », et de procurer un sommeil tranquille. L'ébène est incomparable pour l'ébénisterie d'art; les artistes de la Renaissance surent en tirer de très beaux effets dans ces meubles précieux où la nacre et l'ivoire incrustés prennent un si vif éclat sur le noir de l'ébène polie. L'ébène véritable est constituée par le cœur de certains arbres du genre diospyros ou plaqueminiers ; mais un assez grand nombre d'autres arbres fournissent un bois noir que l'on confond géné- ralement avec l'ébène. Ce qui permet de distinguer facilement la véritable ébène, c'est sa dureté : tandis que les bois similaires peuvent être coupés avec un couteau, l'ébène ne peut être entamée. Il va sans dire que l'examen des caractères anatomiques du bois, soit à l'œil nu, soit au microscope, permet, avant tout, de reconnaître la véritable tibène. (^elle-ci a un grain excessivement lin ; ses zones d'accroissement annuelles sont à peine visibles et même invisibles sur les sections transversales. C^'est surtout 1 Afrique et l'Asie qui proiluisent l'ébène : 1 Amérique en fournit peu. L'ébène la plus estimée vient de l'île Maurice ; sa couleur est très noire ; elle est parfois tachetée de blanc ; son grain très lin prend bien le poli. Elle arrive en Europe en perches de 2 à 6 mètres, sur l^ à 2o centimètres de diamètre. Il vient aussi de Madagascar une belle ébène; la vraie Madagascar est très noire, mais d'un grain moins serré que la sorte qui vient de l'île Maurice. La côte de Mozambique envoie des bûches d'ébène de 10 à 40 centimètres de diamètre, classées sous le nom d'ébène du Portugal, parce que ce sont les Portugais qui ont été les premiers à introduire en Europe le bois de cette provenance. l'^Ilc est employée en lutherie, pour la confection des flûtes, clarinettes, etc. LÉI5ÈNE 517 Il arrive de la côte occidentale d'Afrique, des ébènes classées sous les noms de Gabon et Calabar ; elles sont en petites bûches de 5 à 30 kilogr. la pièce. Elles servent à faire des manches de couteau et des touches pour pianos et orgues. Ceylan nous envoie des bûches de 4 à 6 mètres de longueur, et de 20 à 35 centimètres de diamètre; leur bois est noir aux filets blancs, à grain fm. Cette sorte entre dans la confection des meubles artistiques de Chine. Macassar expédie des billes rondes de 2 à i mètres de longueur, de 15 à 90 centimètres de diamètre, de couleur grise, à g-rain peu serré. Tous ces bois ont des valeurs différentes suivant leurs qualités et dimen- sions. Les cours pratiqués sur la place du Havre pour les billes d'ébène Ceylan. Gabon, Macassar, Madagascar et Mozambique varient de 12 et 15 à 25 et 30 fr. les 100 kilogs. Le Congo français et le Sénégal nous envoient aussi des bois qui sont tout à fait assimilables aux ébènes, par la dureté, par la couleur, sinon par le grain. Certains arbres du genre diospyros fournissent des bois durs comme Fébène. mais de nuances variées : on rencontre ainsi des ébènes blanches, à la Réunion, à 1 Ile Maurice ; blanches et marbrées, en Cochinchine ; vertes, au Bengale ; grises et rougeâtres, rayées et multicolores, tel est le bois de Coromandel ; rouges ou brun noi- râtre, avec veines rubanées de rouge prononcé, au Brésil ; vertes de nuance olive ou de nuance brune, à la Guyane, aux Antilles. Tous ces bois, qui sont durs, compacts, à grain fin, peuvent servir aux mêmes usages (jue l'ébène véritable ; on leur donne parfois des noms qui créent souvent des confusions avec d'autres bien caractérisés, tels que Taspalatte, la grenadille. L'ébène jaune de l'Amérique du Sud est désignée sous le nom de bignofjne ; l'ébène verte de Madagascar, sous celui d'évilasse ; enfin, on donne parfois le nom d'ébène fossile, au jais, qui est le minéral le plus noir et le plus compact. Pour terminer ces notes sur l'ébène, disons qu'on imite ce bois précieux, en colorant en noir, des bois ordinaires. P. u Wrlatan. LE MANIOC A LA ULUNIOX Le manioc est cultivé depuis longtemps à la Réunion où il iia jamais cessé de contribuer à l'alimentation hvmiaine et à celle du bétail. Son industrialisation est récente ; elle aétéi'apide. On compte aujourd'hui dans cette petite île, trois puissantes usines à tapioca (Le Piton, à M. de Kerveguen ; Rivière des Roches, au Crédit Fon- cier Colonial; Le Colosse, à la Société Lebel et Cie), une usine à manioc desséché (Terre-Rouge^ et quelques féculeries d'importance moindre ; ensemble, elles ont fourni à l'exportation, en 1908, près de trois millions de kilos de tapioca et de fécule et sept cents tonnes de manioc desséché. Plus de 1.200 hectares, en culture, alimentent ces usines ', à raison de 20 ou 2o tonnes par hectare dans la région (( Au Vent », et 12 à L5 tonnes dans la région « Sous le Vent » ; en comprenant les frais de transport à l'usine, la tonne de manioc coûte de 14 à 16 francs, au cultivateur, qui la cède à l'usinier, au prix moyen de 2o francs. La différence à laquelle s'ajoute généralement le produit de quelques cultures intercalaires, constitue, pour le plan- teur, un bénéfice d apparence modeste, mais immédiatement réali- sable et à l'abri de tout aléa de spéculation. De sorte qu au total, les elfets de cette extension rapide de la culture du manioc ont été d'ac- croître le bien-être, dans quelques régions de 1 île et généralement d'adoucir les plaies causées par la crise déjà ancienne du sucre et la crise actuelle de la vanille. L'usinier, avec son outillage puissant et ses procédés perfection- 1. Extrait dun rapport de mission. 2. La variété cultivée est celle dite Catnanioc, très productive, et dont la racine, presque dépoiii-vucde tissuslifjfncux, use moins \ite les râpes. Les boutures sont four- nies par la partie aoûtéc de la tige ; elles ont 0 m. 10 à 0 m. 'M de longueur. La plan- tation se lait généralement sur dessouchage de canne à sucre, en lignes à 1 m. 50X0.75 ; on met deu.\ boutures, par fosse, mesurant 0.30X0.13x0.10. llécolte au bout de 18 mois. Eviter les sols très argileux où la racine |)ourrit, el les sols très rocailleux où elle reste chétive et dilTorme. Type de bonne rotation : 5 années, en canne : une pousse vierge et trois repousses: 2 années en manioc : LS mois pour la culture. (> mois pour la préparation, l'arra- chage, etc. 2 annéescn jachère : avec couverture en légumineuses(pi>is doux, pois noirs, dolique ou antaquc, indigo, etc.). LE MANIOC A I.A HKIMON 'll'.t nés qui lui permettent de manipuler jusqu'à 30 tonnes de manioc frais par jour, retire de cette matière première, une quantité de fécule suffisante pour préparer environ 16 "/„ de tapioca, avec 2 "/^ de fécule restante '. Le prix de la fécule a baissé constamment, passant de 38 fr. 50 les 100 kilos, en 1891, à 21 fr.. en 1908 ; aussi les indus- triels du manioc se sont orientés, définitivement, vers la préparation du tapioca, dont le prix de vente devient rémunérateur, à partir de 40 fr., les 100 kilos. Un droit protecteur de il francs fut voté, en sa faveur, en 1907, alors que les cours très élevés (60 francs), rendaient sa défense peu intéressante; on avait surtout, en vue, la lutte contre le tapioca de Singapour, qui, avec l'avantage du change et celui d'une main-d'œuvre exorbitante de bon marché, est un concurrent redou- table. De toute façon, ilne faut pas oublier que l'industrie du tapioca offre, pour plusieurs de nos colonies, un intérêt déjà considérable et qui ne pourra que s'accroître. Signalons deux particularités : 1° Les « metteurs en paquets » de Paris s obstinent à vouloir rece- voir le tapioca, à l'état brut, pour le granuler eux-mêmes, s'attri- buant ainsi un bénéfice qui appartient légitimement au pays pro- ducteur. 2" Le Réunion contribue grandement à la production mondiale du tapioca (3.522.580 kilos en 1909); cependant c'est en vain que l'on chercherait la marque « tapioca de La Réunion ». En 1905, on vit apparaître, parmi les produits d exportation de la Réunion, le manioc desséché en cosse/ tes, en vue de la fabrication de l'alcool. De trois tonnes, pour Tannée en question, la production passait, en 1908, à 700 tonnes; en 1909, la colonie en a exporté 550.000 kilos \ P. Dissert, Ingénieur d'Agriculture Coloniale. 1. Ce sont les chiffres fournis par l'usine de la « Rivière des Roches ». A l'usine du Piton, on arrive à préparer jusqu'à 18 °/o de tapioca. La quantité de fécule extraite du manioc, qui en contient de 31 à 32 °/„, dépend surtout de la surface des bassins de dépôt. 100 kilos de fécule verte à 30 "/„ d'eau donnent so kilos de tapioca à 10 °/„. 2. C'est encore la variété Cammiioc qui est utilisée. A l'état frais, le tubercule renferme 65 "/„ d'eau et 32 °/o de fécule. Les cosseltes desséchées ne doivent pas con- tenir plus de 10 "/„ d'eau pour être assurées de ne pas fermenter en cale. 100 kilos de manioc frais se traduisent donc par 45 kilos environ de cosseltes desséchées. COMMUNICATIONS DIVEHSES Production du riz et des arachides dans la région de Valence Espagne). Le dornici- nipporl coiniiK'ici.Tl de M. df Valicourt, consul île France à Valence, publié dans le supplément au Moniteur officiel du commerce fournit sur la production du riz et des arachides, dans celte partie de l'Espa^rne, des indications ({ue nous croyons utile de reproduire ici en raison de liulérèt (]ue présentent ces cultures pour plusieurs de nos colonies. /" Riz. — Le riz est cultivé, décortiqué et blanchi sur une g'rande échelle dans la région de Valence où cette culture occupe actuellement, une surface évaluée à :î8.0.jO hectares. Une cin([uantaine de moulins à décortiquer sont maintenant en fonctionnement. Près de 8.000 tonnes, sur une production moyenne de !">(). 000 tonnes, ont été exportées en 1909. Les principales exportations ont été faites à destination de la France i 3.662 tonnes), de (^uba (1..567 tonnes), des Canaries (273 tonnes) et de l'Angle- terre (163 tonnes j. 2° Arachides. — L'Arachide couvre 7. 2)10 hectares et ûgure à l'exportation pour 2.857 tonnes, dont S60 vont en l'iance et en Algérie. 1.497 en Angle- terre et 288 en Hollande. Commerce du caoutchouc au Japon. D'après un lapporl du Consul di' Belg'ique à Kobé, limpoitation de caout- chouc et de gutta-percha bruts, au Japon, se développe rapidement, et a atteint, en 1909, la quantité de 599. .300 kilos valant 3.780 000 francs. La statistique japonaise mentionne, parmi les pays de provenance du caout- chouc, et de la gulta-pcrcha : les Straits Settleuients, la Grande-Bretagne, Java, les États-Unis d"Aniéri<[ue, Tliide anglaise, le Pérou, les Philippines et l'Allemagne, par ordre d'importance. Bien (pie l'on ait formé le projet de cultiver le caoutchouc dans l'île de Foriuose, les fournisseurs étrangers n'au- ront pas à craindre, de longtemps, la concurrence d'un produit indigène, si tant est qu'elle doive se produire un jour. Aucun droit ne frappe le caoutchouc et la gutta-percha bruts à l'entrée au Japon. Industrie du caoutchouc à Hambourg. L'industrie du caoutcliouc (|ui s'exerce à Hambourg et à llarbourg occupe, dans la première de ces deux villes, (mviron 3.000 ouvriers. lljlc s'iiliiiieiitc de malièie piH'iuière au Brésil cl sur les côtes d'Afrique et trouve son débouché en Allemagne et à l'étranger, particulièrement dans les pays de rAméri(|ue du Sud. i'(Jomniuuicalion du Consulat général de France à Hambourg.) STATISTIQUES COMMEHClALES Exportations agricoles el foroslières des Colonies françaises. COTE DI\OlHE /'•■ XPtnPitfre 1910. Défenses d'éléphants 6.184 kilos Mais en grains 656 — Amandes de palmistes 2.313.089 — Café 31.542 — Cacao 1.854 — Piment et poivre de Guinée. . 222 — Huile de palme 1 . 825 . 768 - Coprah 15.581 — Caoutchouc brut 841.602 — Acajou 3.320.484 — Piassava 7.910 — Ignames 489 — Amandes de rondier ' 3.318 — Poudre dor 4.000 ^-lammes DAHOMEY ET DÉPENDANCES l<' iieiupstre 1910. Bœufs 135 têtes valant 8.100 IVancs Porcs 493 — — 5 916 — Volailles 80.038 — — 53.853 — Peaux brutes 2.837 — — 4.964 — Œufs 3 . 195 jùèces 2 . 259 — Miel 1.139 kilos 1,139 — Dents déléphants 270 — — 4.059 — Maïs 5.167.625 — — 387.570 — Mil 1.805 — — 216 — Haricots 22 . 460 — — 4 . 491 — Ignames 12.519 — — 879 — Manioc 701 — — 123 — Colas 13.968 — — 27.936 — Coprah 175 . 998 — — 43 . 999 — Amandes de palmiste. . 14.618.955 — — 3.472.001 — Arachides en coque 30.192 — — 3 017 — — décortiquées. 46.082 — — 6.912 — Cacao 1.681 — — 2.100 — Piment 1.513 — — 1.135 — Huile de Palme 8.831.519 — — 3.974.185 — Gomme copal 288 — — 293 — Caoutchouc 371 — — 1 484 — Coton en laine 49.778 — — 49.778 — Graines de coton 9.748 — — 955 — Indigo 3.236 — — 1.960 — I. Borassiis flahelliformis. Bal. du Jardin colonial. 1910. II. — N" 93. .36 o22 STATISTIQUES COMMERCIALES HAUT-SÉNÉGAL ET NIGER /'■■ semestre 1910. Peaux brutes de b œufs. . . . . 5.260 kilos valant 5.786 francs — de moutons ou de chèvres 530 pièces — 418 — Laines en masses 19.500 kilos — 897 — — 6.825 — Cire brute 717 — Dents d'éléphants. 3.771 — - 60.336 — Corozzo ' . • . 650 — — 650 — Gommes dures. 11.852 — — 172.755 — - 4 148 — Caoutchouc .... 1.382.044 — Or 3.859 grammes 10.612 — GABON /er semestre l!)IO. Caoutchouc brut 140.044 kilos Noix palmistes 221 .443 — Cacao en fèves 52 . 845 — Huile de palme 47 . 563 — Fruits, graines et autres 44.012 — Piassava 13 . 711 — Fruits et graines oléagineux 15.761 — Dents d'éléphant 5 . 420 — Café en fèves 1 . 215 — Bananes 1 . 896 — Copal 1.858 — Peaux brutes 541 — Bois d'ébène 414 tonnes — d acajou 1.565 — — d okoumé 22 . 331 — — autres 1 . 213 — MOYEN-CONGO 1'"' semestre IDII). Ivoire 33 601 kilos Dents d'hippopotame 171 — Caoutchouc 289 . 057 — Huile de palme 9 . 403 — Copal 1.181 — Peaux brutes 200 — OUBANGUI-CIIARI-TCHAD /'■'• seiiK'sIrr 1910. Ivoire 17 . 333 kilos Caoutchouc 289.529 — I. Graines de palmier ilouin fliipliœttc Ihehn'ica). COURS ET MARCHES DES PRODUITS COLONIAUX CAOUTCHOUC LE HAVRE, 7 décembre 1910. — (Communiqué de la Maison Vaquin et ScHWEiTZER, 1, rue Jérôme-Bellarmato.) Marché plus ferme, sans changement notable sauf cependant pour les bonnes qualités, Pérou, Para et Congo qui accusent une hausse de Ofr. 2o à 1 fr. sui- vant sortes et l'on cote : Para Para Sernamby Pérou fia , Pérou Sernamby — — caucho Maniçoba Madagascar : Tamatave Pinky I — Pinky II Majunga Faranfangana Anahalava Mananzary. j Barabanja . [ Lombiru. ) Tuléar Tonkin Congo : Haut-Oubang:!ii 13 8 16 M 10 (j Francs à 17 8.50 16.30 12 12 10 9 10 8.50 10 7.75 9.73 3.73 7.75 8.73 9 50 6.73 8.30 8 11 1.3.30 li.23 Kotto M. G. Batouri Ekela Kadei Sangha. Congo rouge lavé . . . . Bangui Francs 13.50 à 14.25 10.20 10.45 Koulon-Niari Manibéri N'Djolé Me.vique feuilles scrappy — slaps Savanilla : San Salvador Garthagène Ceylan : Biscuits, crêpes, etc. . i' — — extra. . ■ Scraps ' Balata Venezuela blocs.. Balata - feuilles.. 14.50 6.10 13.10 8.10 6.50 5.90 9 6 10 7.75 15.25 6.30 13.40 8.25 6.75' 6.10 11 7.75 10.75 9.50 21.30 23.50 7.50 8.23 Le tout au kilo, niaifasin Iia\re. BORDEAUX, 30 novembre 1910. — (Communicpié de MM. D. Duff.xu et ('."', 10, rue de Cursol.i Le cours du Para s'étant raffermi au début du mois, s'est maintenu durant toute cette période, ce qui a déterminé la phipart des acheteurs à opérer. 11 s'en est suivi une bonne demande sur toutes nos sortes africaines et les trausac- 524 COURS El MARCHÉS lions ont ôlé asse/ imporlanlcs. Les venlos du mois se sont élevées à environ I71.47."J kilos. Le Para est aujourd'hui dans les environs de 18 fr. le kilo et nous cotons : Conakry Niggers Soudan Niggfers Rouf;e.. Soudan Nig-g-ers Blancs. . Soudan Manoli Lahou Petits Cakes.. .. Laliiiu Cakes Moyens. . . . J^aliou Niggers p^l' a nos 13 à 13.50 12 25 12.50 11 12 i) .10 1 .i . 50 s ".") || 10 50 II Francs Gambie A Gambie A. M Gambie B Hard Selected Lump« Pinky Madagascar. . . Ivory Cuast Kiggers.. a 7.75 ().25 6.50 10.75 II 13 13.25 Le tout au kilo, magasin Bordeaux, 2 " „ d'escompte. ANVERS, 0 décembre 1910. — (Communiqué de la Socit^tr coloniale 'Aiiversoisi% 9, rue Rubens.) Le marché de caoutchouc s'est montré plus ferme pendant le mois de novembre et une reprise assez sensible s'est même manifestée à notre vente du 16 novembre qui s'est faite pour les genres Congo aux environs des taxes; par contre les caoutchoucs de plantations ont une hausse moyenne d'environ 3°/o. Nous cotons jiour novemjjre qualité courante à bonne les prix suivants : Francs Kasa'i rouge I Il à 1 i . 50 [vasaï rouge genre Lu- anda II noisette 12.50 13 Kasaï iKjir 1 1 1 .50 15.25 Lopori, Yengu. Ikclenilia, LuIonga,etc 11.50 15.25 Lopori Maringa 7.75 8.25 Haut -Congo ordinaire , Sankuru, Lonuini 13 13.25 Francs Aru^^■imi 1 2 . 25 à 13 VcW- 12.25 13 SI rails Civpes 1 16.57 I6.S7 Guayide 6.50 7 Maniçuba 7 7.50 Mongola lanières 12.25 13 ^^'aml)a l'ony-e 1 10.25 10.75 La silualion se iiréscnlc comme suit : Stock lin oclol>re 1910 ilOS tonnes env. Arrivage en novembre • 4o3 — Ventes en novembre 483 — Stock fin novembre 'M\S — Arrivage (Ml I9in jiis(|irau P^'' décenii)i:e. . .'{."iiS — Ventes en 1910 jusqu'au !'='■ décembre.. . 3.731 — ]>a procliaine \enlç aura lieu le 14 courant et comprendra 309 tonnes environ. COURS ET MAKCHES 325 COTONS (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 17 décembre 1910. naire [en balles, les 50 kilos). Décembre . Janvier Février . . . . Mars -Avril. Mai-Juin. . . Francs 06.37 96 96.12 95.87 95.50 Cote officielle. — Louisiane très ordi- Francs Juillet 95.37 Août 94.37 Septembre 91.75 Octobre 87.25 Novembre '. 85.87 Tendance soutenue. Ventes. 4.950 balles. Veilles eu disponible : 100 Texas de 100 fr. 12 h 101 fr. ; 50 Wilmiiiglon à 99 fr. 02. LIVERPOOL, 17 décembre 1910. — Ventes en disponible : 12.000; Amé- rique bonne demande; cotes Amériques middling- et au-dessous en baisse de 2/100; cotes Gold middling sans cbangement ; autres cotes Amérique et Bré- sil en baisse de 2/100; cote Egypte en baisse de 1/16; Indes calmes et sans changement; importations 50; futurs ouverts en baisse de 1 à 2/100. CAFES (D'après les renseignements du Bulletin agricole et commercial du Journal Officiel.) LE HAVRE, 17 décembre 1910. en entrepôt : Santos good avei'age, les 50 kilos, Francs Décembre 69 à 69. 25 Janvier 69.25 69.50 Février 69.50 69.75 Mars-Avril 69.75 70 Tendance soutenue. Ventes, 30.000 sacs Ventes en disponible : nulles. Mai-Août Septembre-Octobre. . . , Novembre Francs 69.75 à 70,25 69.50 70 69.25 69.75 ANVERS, 17 décembre 1910. — Clôture. — Les 50 kilogr. : décembre, 7.3 fr. 25; janvier, 73 fr. 25 ; février, 73 fr. 25 ; mars, 73 fr. 25; avril, 73 fr. 25 ; mai, 73. fr. 25; juin, 73 fr. 25 ; juillet, 73 fr. 25; aoi^it, 73 fr. 25 ; sep- tembre, 73 fr. 25. Tendance ferme. HAMBOURG, 17 décembre 1910. — Les 50 kilogr. en francs : décembre, 70 fr. 62; mars, 71 fr. 25; mai, 70 fr. 94; juillet, 70 fr. 31 ; septembre, 70 fr. Tendance soutenue. Les 50 kilogr. en marks : décembre, 56 75 ; mars, 57 ; mai, 57 ; juillet, 56 50; septembre, 50 25. Tendance soutenue. 526 COURS ET -\I-iRCHES CACAO LE HAVRE, 6 décembre 1910. Au droit de 104 francs. Francs Guayaquil Ari-iba 7() — Balao 69 — Machala ... 70 Para 66 Garupano 67.50 La Guayra 66 Lolombie 100 Ceylan, Java 77.50 Frinidacl 67 Grenade 63 s 3 72 73 69 70 72 105 85 70 68 Francs Sainte - Lucie, Domi- nique, Saint-Vincent Jamaïque &{> Surinam Bahia fermenté San Tiiomé Côte d'Or Samana , Sanchez Puerto Plata, . Haïti 62 à «6 &9 65 63 67 62 68.50 61 65.50 59 62 60 61 59 . 50 63 51 6Î Au droit de 52 francs. Francs 'Jong'O français 87.50 à 92.50 .Martinique 86.50 87.50 Guadeloupe 87.50 90 Madaj^ascar, Réunion. Gomore» Francs 87.50 à 97.50 MATIERES GRASSES COLONIALES MARSEILLE, 1910. — (Mercuriale spéciale de « l'Agriculture [jratique des Pays chauds », par MM. Rocca, Tassy et de Roux.) Coprah. — Tendance faible. Nous cotons nominalement en disponible les 100 kilos c. a. f. , poids net délivré conditions de place. Francs Ceylan sundried 64 Sinj^apore 59 Macassar 59 Manille 57.50 Zanzibar 58 . 50 Mozambique 60 Francs Java sundried 60 Saigon 57 Cotiinou 58 Pai'ifi(lU(' Samoa 59 Océanic IVancaise — Huile de [jalnie Lagos, H'-i 1rs. ; Bonny-IiiMinin. 80 frs. ; (|ualités secon- daires, 77 à frs. les 100 kilos, condilions de .Marseille, tïils ptu-dus, prix pour ciiargement entier. Graines de palmiste Guinée 13 frs délivré — Mo\^ ra Bassia Manquant COUhS Et MARCHÉS 82? Graines oléar/ineuses. —Situation ferme; nous cotons nominalement : Francs Sésame Bombay blanc grosse graine 39.50 — — petite — 3S.50 — JatTa — bigarré Bombay. Grosses graines. 50 % de blanc. . 3S Graines lin Bombay brune grosse graine — Col/.a Cawnpore. Grosse graine 27 — Pa\ùt Bombay 40 — Ricin Coromandel nouvelle récolte) 30 Arachides décortiquées Mozambique 43 — — Goromantlel 31 . 50 Autres matières. — Cot;itions et renseignements sur demande. TEXTILES LE HAVRE, 7 novembre 1910. — (Communiqué de la Maison Va({uin et Schweitzer.) Manille. — Fair current : 49 fr. à 49 fr. 75. — Superior Seconds : 47 l'r. 2'! à 47 fr. 75. — Good brovvn : 45 fr. 50 à 46 fr. Sisal. — Mexique : 49 fr. 45 à 49 fr. 75. — Afrique : 60 fr. à 62 fr. — Indes anglaises : 40 fr. à 51 fr. — Java : 53 fr. à 62 fr. Jute Chine. — Tientsin : 42 fr. à 42 fr. 50. — Ilankon : 37 fr. à 38 fr. .4/oès. — Maurice : 56 fr. à 67 fr. — Réunion : 55 à 67 fr. — Indes : 30 à 38 fr. — Manille : 35 fr. à 42 fr. 50. Piassava. — Para : 130 à 150 fr. — Afrique : Gap Palmas : 51 à 55 fr. — Sinoë : 52 à 53 fr. ; Grand Bassam : 50 à 54 fr. ; Moni'ovia : 49 fr. 75 à 52 fr. China Grass. — Courant : 71 à 79 fr. "iO. — Extra : 82 fr. à 89 fr. 50. Kapok. — Java : 150 à 165 fr. — Indes : 115 a 120 fr. Le tout aux 100 kilos, Havre. GOMME COPALE ANVERS, 7 décembre 1910. — ■ (Communiqué de la Société Coloniale Anversoise.) Le marché est assez irrégulier, mais en moyenne les lots obtiennent les évaluations des courtiers Nous cotons aujourd'hui ; Gomme assez claire opaque 140 à" 175 — non triée, de qualité courante 110 135 — triée, blanche de belle qualité 320 350 — claire, transparente 230 260 — assez claire 155 195 Stock à fin novembre, environ 150 tonnes. La prochaine vente aura lieu le 15 décembre et comprendra 106 tonnes. o28 COURS Et MARCHÉS LE HAVRE, 7 décembre 1910. — (Communiqué de MM. Vaquin et Schweitzer.) Gomme copale Afrique 30 à 100 francs I Madagascar 100 à 100 les 100 kg. POIVRE (les 50 kgr. en entrepôt) : LE HAVRE, 17 décembre 1910 : Saigon. Cours du jour : Francs Décembre 75 Janvier 75.50 Février 75.50 Mars 76 Avril 76.50 Mai 77 Juin Juillet.... Août Septembre Octobre. . . Novembre rancs 77 50 77 50 78 78 78 50 79 Tendance ferme. IVOIRE ANVERS, 7 déceml)re 1910. — (Communiqué de la Société coloniale Anver- soise.) Marché sans changement. Les enchères trimestrielles ont eu lieu les 2 et 3 novembre, on a réalisé à celles-ci 93.112 kilos d'ivoire de diverses qualités. Les ivoires doux ont obicnu moins de demande et ont été vendus à environ Frs. 2 de baisse, quant aux autres qualités, elles ont obtenu environ Fr. 0.7o/l en dessous des estima- tions, sauf les lots de choix qui ont obtenu des prix très élevés. Les prochaines ventes trimestrielles auront lieu le 31 janvier prochain. BOIS LE HAVRE, 7 décembre 1910. Schweitzer.) Francs Acajou Haïti <"> A 16 — Mexique IH lo — Cuba 10 iO — Gabon 11 20 — Okoumé s H» (Communiijué (h; MM. Vaquin et Khèntï-Gabon . — Madagascar Francs 15 à 30 15 25 8 15 Mozambique le tout aux 100 kilos. Havre MAÇON, PHOTAT FRKRES, IMPHIMEIIKS L' Editeur-Gérant : A. Chali.amel KALI™D1KM\^^ STASSFURT, ALLEMAGNE EN GRAÏS^ O T A^SÏQU ES Nécessaires ;i tout planteur désireux de tirer le maximum de rendement des capitaux et travaux engagés. 1-a consommation énorme de ces engrais est la meilleure preuve de leur efficacité : En 1908 elle a été de :^ MILLIONS DE TONNES LES ENGRAIS POTASSIQUES LES PLUS CONVENABLES SONT : Pour CANNE à SUCRE, TABAC, ARBRES FRUITIERS : Sulfate de Potasse (5o 0/0 de potasse). Pour CACAO, CAFÉ, THÉ, COTON, RIZ, MAÏS : Chlorure de Potassium (5o 0/0 de potasse). Pour COTON et COCOTIER sur sols légers : Kaïnile-Hartsalz (12,4 0/0 de potasse). La KAINITE possède à la fois des propriétés FERTILISANTES. INSECTICIDES et ANTICRYPTOGAMIQUES Agents dans tous les pays tropicaux Les représentants du syndicat sont à la disposition des planteurs pour tous renseignements et conseils. 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Preis Mk. t\. — — III — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MEDITERRANEE Services directs entre PARIS et le MAROC (via Marseille) Billets. simples de Paris ù Tanger valables i5 jours Par les paquebots de la Compagnie de Navigalion Mixte (Touache), via Oran, ii^e classe, 196 fr.; 2« classe, i35 fr, ; 3« classe 92 fr. Par les paquebots de la Compagnie Paquet, ire classe, 196 fr ; 2e classe, i35 fr. Ces prix comprennent la nourriture à bord des paquebots. Arrêts facultatifs sur le réseau P.-L. M. Franchise de bagages; en chemin de fer, 3o kilog ; sur les paquebots : 100 kilog., en ire classe, 2« classe, 60 kilog., ?>' classe, 3o kilog Enregistrement direct deo bagages de Paris à Tanger, ou réci- proquement. Délivrance de billets : Paris à la gare de P.-L. -M. ; à l'agence de la Compagnie de Navigation Mixte, chez M. Desbois, 9, rue de Rome etdans les bureaux delà Société Générale de Transports Maritimes à vapeur, 3, rue Ménars, pour les parcours à effectuer par les paquebots de la Compagnie Paquet. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par de nombreu.x trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à boggies. <&(S)<&^><3><î><3>€><î>€;<î><3><^ i BOLETIM I I - S IagriculturaI <£> & 4> DO $ I Estado de Bahia | ^ |PCBLICAT10N OFFICIELLE DU GOUVERNEMENT DE L'ÉTAT| $ (en portugais) $ <2> 4 <3> Abonnement annuel : ô ô 0 Union postale 6 fr. <5> ^ Annonces (prix de l'année) : <^ <<>> Une page 100 fr. 0 Demi-page 60 fr. ^ © ^ Les documents et communications Ô ^ relatifs à la rédaction doivent être ^ :-*:. ^ adressés à la « DIRECTION DE L'AGRI- ^ <3> CULTURE ». <2> I Mercès, 123. BAHIA. - BRÉSIL | ■ '.9-, — IV - ÛliveR IVIaehine à Écpitupe Visible UNE MACHINE A ÉCRIRE MODERNE BOIT SE DISTINGUER PAR SA SIMPLICITE SA SOLIDITÉ SA RAPIDITE EliliE N'EST PRS PLlUS CHÉ!^E ET ELLE EST IVIEIIiLiEUt^E DÉP' No 1 Tbe Oliver TypemFiter G° L*", 3, Rue de Orammont. PARIS ^ BIFURCATED & TUBULAR RIVET C° L^ LONDRES RIVETS BIFURQUES & TUBULAIRES Demandez tous renseignements à la C" CONFECTION de tous Articles de voyage Sellerie Maroquinerie, Chaussures REPARATION de Courroies, Harnais Ceintures Valises, etc., etc. ^ ^ PÏÏÏÏfîIT* >- MACHINES A RIVER de tous modèles ^ Envoi franco du Catalogue sur demande, C'- COSMOS, 3, rue deGrammont, Paris — V — BIBLIOGRAPHIE ET INFORMATIONS Sur un projet de mise en valeur des territoires forestiers ren- fermés dans les Cercles de l'Indiéné et de Bondoukou {Côte (Vlooire), par la constitution de plantations méthodiques de Funtumia Elastica et leur exploitation suivant un rég-ime périodique à révolutions décennales comportant la rég-énération des peuplements par abatag-e des arbres exploités. Dans cette brochure l'auteur M. G. Farreng, ing-énieur ag-ronome, ancien chef de l'agricultuie au Dahamey préconise l'exploitation du Funtumia de préférence à la culture de l'Hévéa, et il en expose les raisons comme suit : 1° Prix de constitution de l'hectare incomparablement inférieur, 76 à 100 francs, contre 12 à 1.800 francs. 2° Prix d'entretien et d'exploitation, très inférieurs, et en faveur du Fun- tumia, 1 10 francs en moyenne contre 2.600 francs. 3° Rémunération des capitaux eng-agés dans ces opérations au moins triple pour le Funtumia, malgré un moindre risque de capitaux. 4° Certitude incontestable de la continuité des entreprises de plantations de Funtumia, du fait de leur reconstitution périodique, assurée par la régénéra- tion et l'ensemencement naturel. 5° Certitude d'une production financière constante et rég-ulièredu Funtumia, sans avoir à escompter l'accroissement problématique du rendement caout- choutier, comme c'est le cas pour l'Hévéa, dont on ig-norela production future, limitée forcément par l'usure des arbres exploités, alors que pour le Fun- tumia, on ne compte que sur un rendement fixe et bien établi, qui sera tou- jours celui d'arbres de dix ans. 6° Certitude de ne pas voir l'espèce caoutchoutière dégénérer ou varier dans ses aptitudes, par suite d'une défectuosité de son acclimatement, car il s'agit avec l'Hévéa d'une plante exotique, tandis que rien de cela n'est à craindre avec le Funtumiti, indigène et particulièrement rustique dans les régions afri- caines où sa culture peut être préconisée. 70 Facilité en ce qui concerne le Funtumia, d'espérer pouvoir profiter à bref délai relativement, des heureux effets d'une sélection opérée au point de vue de l'aptitude caoutchoutière sur les sujets régénérés devant assurer l'ensemence- ment nature, et l'apparition de nouvelles générations de plantes mieux douées, et devant inévitablement augmenter la capacité productrice des plantations. (Voir suite de ta Bibliographie, page VllI.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de fer du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d'effectuer un parcours minimum de 100 kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, prolonçeables pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à partir de la 4" personne ; BILLETS HEBDOMADAIRES ET CARNETS d'aller et retour individuels,, valables 5 jours du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des fêtes légales (réduction de 20 à 44 0/0) ; Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CARTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, (réduction de 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille. Pour les stati ns balnéaires seulement : BILLETS D'EXCURSION individuels ou de famille de 2» et 3' classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0) Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Facultés données aux voyageurs pour se rendre sur l'une des plages de Bretagne desservies par le réseau d'Orléans 1° Billets d'Aller et Retour individuels. Ces billets de toutes classes, valables 3.H Jours, avec faculté de prolongation moyennant supplément, sont déli- vrés du Jeudi qui précède la fête des Rameaux au 3i octobre à toutes les stations du réseau d'Orléans pour les stations suivantes : Saint-Nazaire, Pornichet, Escoublac-la-I3aule, Le Pouliguen, Balz, Le Croisic, Guérande, Ouiberon, Saint-Pierre-Quiberon, Plouharnel-Carnac, Vannes, Loricnt, Quimperlé, (>oncarneau, Quimper Pont-l'Abbé, Douarnenez et Chàteaulin. Réduction de 20 à 4o 0/0 suivant la classe et le parcours. 20 Bi'lets d'Aller et Retour collectifs de famille, en l"^", 2« et 3* classes, délivrés aux familles d'au moins .''> personnes, de toute station du réseau à toute station Balnéaire du réseau située à 60 kilomètres au moins du point de départ. a) Saison de printemps. Du jeudi qui précède la P'ète des Rameaux au 2.') juin. Validité : 33 jours, 2 prolongations facultatives de 1.^) jours moyennant supi)l('ineiit h) Saison d'été. Du 2.^ juin au lef octobre. \'alidité : juscpi'au 5 novembre. Réduction des aller et retour pour les trois |)remières personnes, de 50 0 0 pour la quatrième et 75 0/0 pour la cinquième et les suivantes. Arrêts facultatifs à toutes les gares sur l'itinéraire. Faculté pour le chef de faïuille de rentrer isolé- ment à son poinlde départ. Délivrance à un ou plusieurs membres de la famille de canes d'identité permettant au titulaire de voyager isolément à demi tarif entre le point de départ et le lieu de destination mentionnés sur le billet. En outre, pour les billets de saison d'été, les membres de la famille au dessus de trois personnes ont la faculté d'elfectuer isolément leur voyage à l'aller et au retour en acquittant au guirhet le prix d'un billet militaire. — VII — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE BILLETS D'ALLER ET RETOUR INDIVIDUELS OU COLLECTIFS pour toutes les Stations Thermales du réseau du P. L. M. notamment . AIX-LES-BAINS, CHATELGUYON (Riom) ÉYIAN-LES-BAINS, GENÈVE, MENTHON (Lac d'Annecy) URIAGE (Grenoble), ROY AT (Ciermont-Ferrand), YICHY /o Billets cl aller et retour individuels de i re, 2« et 3« classes, valables lo jours, avec faculté de prolonfçation, délivrés du i<^'' Mai au i5 Octobre, dans toutes les gares du réseau ; réduction de 25 <"o en i ''' classe et de 20 "0 en 2* et 3« classes. 2" Billets d'aller et retour de famille valables 33 jours, avec faculté de pro- longation délivrés du ler Mai au i5 Octobre dans toutes les gares du réseau, sous condition d'effectuer un parcours simple minimum de i5o kil , aux familles d'au moins 3 personnes voyageant ensemble. Le prix s'obtient en ajoutant au prix de 4 billets simples ordinaires (pour les 2 premières personnes), le prix d'un billet simple pour la 3e personne, la moitié de ce pri.x pour la 4*^ et chacune des suivantes. Arrêts facultatifs Faire la demande des billets (individuels ou collectifs) 4 jours au moins à l'avance à la gare de départ. Nota. — if peut être délivré, à un ou plusieurs des voyageurs inscrits sur un billet collectif de stations thermales et en même temps que ce billet, une carte d'identité sur la présentation de laquelle le titulaire sera admis à voyager isolé- ment (sans arrêt) à moitié prix du tarif général, pendant la durée de la villégia- ture de la famille entre le point de départ et le lieu de destination mentionné sur le billet collectif. CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES via Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services rapides tous les jours et tonte l'année (dimanches et fêtes compris Départs de Londres ( Victoria), Départs de Paris {Saint- Lazare , 10 h. 20 matin ( l" et 2« classes) et 9 h. 20 soir (l" î2e et 3« classes) 10 h. matin (I"et 2« classes) London Bridge et Victoria et 8 h. 45 soir (1" 2" et 3e classes TRAJET DE JOUR EN 8 H 4o. - GRANDE ECONOMIE Billets simples valables 7 jours. !■■« classe : 48 fr. 25 — î* classe : 35 fr. — 3« cla.sse : 23 fr. 25, Billets d'aller et retour, valables un mois. f- cl.-.ss,- : 82 fr 75. — 2e classe : 58 fr. 75. — 3" classe : 41 fr. 50. Arxèt^, sans supplément de prix, à toutes les ^ares sur le parcours, ainsi qu'à Brighton Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe el vice-versa comportent des voi- tures de I''' classe et de 2« classe à couloir avec W -G. et toilette, ainsi ipi'un wag-on- reslaurant; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir de.s trois classes avec W.-G et toilette Une des voitures de i" classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place) Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux g'ares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de i fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de l'Assomption el de Noël, fecl. : 49 fr.. 05; 2« cl. : 37 fr. 80; 3" cl. : 32 fr. 50. Pour plus de renseignements, demander le bulletin spécial du service de Paris à Londres, que la Gompaçnie de l'Etat envoie franco à domicile sur demande affranchie adressée au service de la Publicité, 20, rue de liome, à Paris. — VIII — BIBLIOGRAPHIE {suite) 8<* Avantag-e pour le Funtumia de n'exig-er qu'une main-d'œuvre peu abon- dantes n'exposant pas son exploitant aux difficultés auxquelles se heurteront bientôt les planteurs d'Hévéa quand ils voudront accroître l'étendue des cul- tures de caoutchoutiers. 9° Avanlag-e pour le Funtumia d'être indemne de toute maladie parasitaire et cry.ptojg-amique. Garanties qu'il offre par suite de son iudigénatet du main- tien de sa culture en forêt, de ne pas risijuer autant que l'Hévéa de devenir la proie d'une de ces maladies parasitaires émigrantes qui, faute de trouver leur support habituel que le défrichement aura fait disparaître, s'attaquent au vég^étal qui en a pris la place, s'y adaptent et se propag-ent sur lui avec une foudroyante rapidité ! 10° Possibilité pour le Funtumia de |iouvoir livrer son caoutchouc au prix de revient minimum, condition ijiie ni l'Hévéa ni aucun autre caoutchoutier connu ne peuvent réaliser! VIENNENT DE PARAITRE : Première partie du fascicule 6 des Végétaux utiles de l'Afrique tropi- cale française. « Documents sur le palmier à huile », par AuG. Cheva- lier. La Nouvelle-Calédonie — Essai d'Agronomie par M. Etesse, ingénieur ag-ronome. Nous donnerons un compte rendu de ces deux intéressantes publications dans un prochain numéro. Le numéro 22 (janvier 1905) de « l'Agriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d'en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. Challamel. éditeur, 17, rue Jacob, Paris.) Les abonnés trouveront encartés dans ce fascicule le titre avec la table des matières et la couverture pour le volume formé par les 6 numéros du 1^'' semestre de 1910. — IX — DEFEf^S!£:s^Df^fmr^^ Photographes préservez vos doigts parles DoigliersAA fUsPiApuEs S Papiers ■mmm 1LLEUK5 Appareils x Objectifs Em . BUSCH ApLANATS RAPtDES A/VAsr/cnfATs Grands Angulaires BIS:TELAR T/fousses d'Objectifs Jumelles a Prismes 20 Centimes LE JUBE Révélateur A^ POUR 12 PLAÇUES 9x12 %■! SANS RI\/AL Pieds M '^Y Colle iérabte êolre V*»TO R^T^ H ï RCm Xe llÔn'S,' tSiOgE SSC J)U ^ o MODÈLE DE LA BOUTEILLE DU VÉRITABLE ÉLIXIR Tonique Antiglaireux DU D GUILLIÉ Employé avec succès depuis plus de 90 ans comme PURGATIF e( dépuratif. et contre les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, de la Peau, Goutte, Rhumatismes, Grippe ou Influenza, les Vers intestinaux, et toutes les maladies oc- casionnées, par la Bile et les Glaires. 1 ^ MwTMru df FAVl OAS£. A DE INDISCHE MERCUUR -:- -:- (MERCURE INDIEN) -:- -:- Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l'industrie et l'exploitation minière dans les Indes orientales et occi- dentales (Java, Sumatra, Célèbes, Bornéo — Suriname et Curaçao). DE INDISCHE MERCUUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rela- tions avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. Abonnement annuel frs. 25. AMSTERDAM. (Union Postale). J. H. DE BUSSY, éditeur. — X — 150, Nassau Street, NEW- YORK Un an ; 3 dollars (15 frl- Le W» ; 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue Measuelle du CAOUTCHOUC et de la GUJTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture A.vi8 aux Auteurs et. Éditeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la fçutta, en quelque langue que ce soit. h'Rgmeoltupcx Coloniale Organe deW Istituto Agricolo Coloniale Italiano e deW Ufficio agrario sperimentale dell' Eritrea Si pubblica in Firenze 6 volte ail' anno. Ogni fascicolo consta di non mène di 63 pagine, con illustrazioni. — Prezzo deir abbonamento annuo : £ 8 in Italia, Golonia Eritrea, Somalia Italiana, e Be- nadir; i. lo per TEstero. — Un fascicolo separatoÊ i,5oin Italia; £2 per l'Estero. — O— Il Bullettino pubblica memorie, arti- coli, notizie originali di ogni génère, riferentesi ail' agricoltura délie colonie italiane, e dei paesi extra-europei aperti alla colonizzazione. Direttore : D"" GiNo Bartolommei Gioli Redattore : D' Alberto Del Lungo Amministrapone : PiAZZA S. Marco 2 — Firenze L'ÉCHO DU BRÉSIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier » REDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, I an 7 $ 000 Etranger, i an 1 5 francs ADMINISTRATION ET RÉDACTION : 75, Rua da Assemblea — Rio de Janeiro BOLETIM da Real Associacâo Central DA Agricultura Portugueza [Miblicado sub a Direcçâo de A.\TtlN10 DE GAMBOA RIVAHA JOSÉ VICTOIUNO GONZALVES DE M)l . A E JULIO CESAR T0RRE8 1 fassiculas mensuaes 1 vol. de 400 paginas por anno 1200 reis 200 » Assiçnalura (Uniâo Postal) Numéro Rua Garret, 95-70. LISBOA «5- lie Caoutchouc et la Gutta Pet^cha RKVUK SCIENTIFIOUK ET INDUSTRIELLE Organe officiel de Vïndustrie du Caoutchouc en France Fondée en 1904 A. D. CILLARD, Fils, Directeur PARIS — 49, Rue des Vinaigriers, 49 — PARIS Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs Prix de l'Abonnement : France, 20 fr. — Etranger, 26 fr. i — XI — " O. FAZENDEIRO " Revista Mensal de Agricultura, Industria e Commercio S'adressant spécialement aux planteurs de Café Directeur : Dr. Augusto Ramos Rédacteur-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20 $ 000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, N° 355, S. PAULO, BRÉSIL Lifl COIiliECTIOfl DE " L'Agriculture pratique des pays chauds '' COMPREND A CE JOUR 14 Juillet 1901 à. Juin 1902 . . Juillet 1902 à. Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à. Décembre 1907 Janvier 1908 à Décembre 1908 Janvier 1909 à Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) VOLUMES I vol. in- ■So. 20 fr — ■ 20 fr — 20 fr — 10 fr 2 vol. in- 80. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr Les abonnements à 1' (( Agriculture pratique des Pays chauds )) sont reçus : A Paris, chez l'Editeur, 17, rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso Soy. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et G'^ — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et C'®. — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. G. LIBRAIRIE - IMPRIMERIE - PAPETERIE Ancienoe Maison J. E. 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Il — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MEDITERRANEE Services directs entre PARIS et le MAROC (via Marseille). Billets simples de Paris à Tanger valables i5 jours. Par les paquebots de la Compagnie de Naviçallon Mixte (Touache), via Oran, I '6 classe, ig6 fr. ; 2' classe, i35 tV, ; 3' classe 92 fr. Par les paquebots de la Conipae^nie Pacjuet, ire classe, i()G fr ; 2e classe, i35 fr. Ces prix comprennent la nourriture à bord des paquebots. Arrêts facultatifs sur le réseau P.-L. M. Franchise de bagages ; en chemin de fer, 3o kilog ; sur les paquebots : 100 kilog., en ir" classe, 2= classe, 60 kilog., 3» classe, 3o kilog Enregistrement direct des bagages de Paris à Tanger, ou réci- proquement. Délivrance de billets : Paris à la gare de P.-L. -M. ; à l'agence de la Compagnie de Navigation Mixte, chez M. Desbois, 9, rue de Rome etdans les bureaux delà Société Générale de Transports Maritimes à vapeur, 3, rue Ménars, pour les parcours à effectuer par les paquebots de la Compagnie Paquet. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par de nombreux trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à boggies. €><&0®€>^<5><ê><î>O<3><3>€> <»> I BOLETIM I $ DE ^ IagriculturaI ^ DO ^ % Estado de Bahia | <î> Îpcblication officielle du golvernement de L'ÉTAT| § (en portugais) $ <3> <Ê> <^ Abonnement annuel : ^ <& <®> Union postale 6 fr. ^ . <^ Annonces (prix de l'année) : <»> Une pa(;e 100 ir. ^ Demi-page 60 fr. ^ 0 <;> Les documents et communications 0 ^ relatifs à. la rédaction doivent être ^ ^ adressés à la « DIRECTION DE L'AGKI- ^ CULTURE ». ^ <3> I Mercès, 123. BAHIA. - BRÉSIL | ^ <3> — IV - ÛLIV 3SS^ IVIaehine à Écpitupe visible UNE IHINE A ÉCRIRE MODERNE DOIT ? DISTINGUER PAR SA SIMPLICITE SA SOLIDITÉ SA RAPIDITE EliIiE fJ'EST PAS PliUS CHÈI^E ET EliLiE EST ^VIEIliLiEUî^E DÉP' N" I Tbe OliVeF TypeiUFiteF G" II"''. 3, Rue de Grammont, PARIS BIFURCATED & TUBULAR RIVET C L^ LONDRES RIVETS BIFURQUES & TUBULAIRES Demandez tous renseignements à la C'" CONFECTION de tous Articles de voyage Sellerie Maroquinerie, Chaussures RÉPARATION de Courroies, Harnais Ceintures Valises, etc., etc. ^ ^ ^ MACHINES A RIVER de tous modèles A Envoi franco du Catalogue sur demande, C"' COSMOS, 3, rue de Grammont, Paris — V — BIBLIOGRAPHIE ET INFORMATIONS Les plantes utiles de Madagascar. Catalog-ue alphabétique et raisonné par le D"" Edouard HECKEL, membre correspondant de l'Institut, directeur du Musée Colonial de Marseille, i volume in-8° avec fig-ures et photogra- phies, 20 francs. L'important travail que publie aujourd'hui le D'' Heckel, sera accueilli avec la plus g-rande faveur dans le monde scientifique et dans le monde colonial. Il constitue avant tout un inventaire méthodique et aussi complet que pos- sible des richesses de la grande île. Comme le déclare lui-même l'auteur dans sa préface, ce qui touche aux plantes médicinales et à leur emploi indig"ène a été tout particulièrement travaillé, autant que le permettait le peu de données précises existant actuellement sur les applications rationnelles à la médecine des plantes de Madag-ascar. Les nombreux travaux exécutés pendant le g-ouvernement du g'énéral Galliéni par les fonctionnaires du service de l'agriculture, les remarquables études de MM. Jumelle et Perrier de la Bathie, ont permis au D"" Heckel de donner un travail d'ensemble tel qu'il n'en avait pas été publié encore. D'autres travaux ont été ég-alement utilisés, entre autre ceux du R'' Baron, des Di"* de Cordemoy, Daruty, Jourdan, du pharmacien militaire Prince, etc.. Le volume comprenant 872 pag'es est illustré de 69 fig-ures, dessins dans le texte, ou photog-raphies hors texte. Les végétaux utiles de l'Afrique tropicale française, publiés sous la direction de M. Aug. CHEVALIER. Fascicule VII. Première partie. Docu- ments sur le Palmier à huile, par M. Aug'. Chevalier. Prix : 6 francs. Une importante étude sur le Palmier à huile de l'Afrique Occidentale a été publiée dans ce périodique, par M. Adam, actuellement chef du service d'ag-riculture au Sénég-al (i), celle étude d'ensemble venait s'ajouter heureu- sement aux travaux de Poisson et de Savariau en France, de Preuss, Gruner et Soskin en Allemag-ne et des botanistes du jardin de Kew en Aug-leterre. (1) Cette étude a été réunie en un volume : Le Palmier à huile, in-8o illustré, 1910, (A. Challamel, éditeur). 9 francs. (Voir suite de la Bibliographie, page VIII.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de fer du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d'effectuer lui parcours minimum de loo kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, prolongeables pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o o à partir de la 4" personne ; BILLETS HEBDOMADAIliES ET CABNETS d'aller et retour individuels, valables 5 jours du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des fêtes légales (réduction de 20 à 44 o/o; ; Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CABTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, (réduction de 20 0/0 sur le |)rix des abonnements ordinaires d'un mois] à loute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour Ks membres de sa famille. Pour les stations balnéaires seulement : BILLETS p'EXCUBSION individuels ou de famille de 2» et 3' classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0) Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Facultés données aux voyageurs pour se rendre sur l'une des plages de Bretagne desservies par le réseau d'Orléans I" Billets d'Aller et Retour individuels. Ces billets de toutes classes, ijuliihlcs .'i.'i Jours, avec faculté de prolongation moyennant supplément, sont déli- vrés du Jeudi qui précède la fêle des Rameaux au 3i octobre à toutes les stations du réseau d'Orléans pour les stations suivantes : Saint-Nazaire, Pornichet, Escoublac-la-Baule, Le Pouligueu, Balz, Le (Iroisic, Guérande, Ouiberon, Saint-Pierre-Ouiberon, Plouliarnel-Carnac, Vannes, Loricnl, Quimperlé, (-oncarneau, Ouimper, Pont-i'Abbé, Douarnencz et Chàlcaulin. Réduction de 20 à l\o 0/0 suivant la classe et le parcours. 20 Billets d'Aller et Retour collectifs de famille, en 1", 2« et 3* classes, délivrés aux familles d'au moins 3 |)ersoini(;s, (U; touli; slation du réseau à toute station Balnéaire du réseau située à 60 kilomètres au moins du [)oint de départ. a) Saison nii printemps. Du jeudi (jui précède la hèle des Rameaux au 2,^) juin. Validité :33 jours, 2 prolongations facullalives de if) jours moyennant suppU-meiit h) Saison n'Érii. Du 2.^ juin au i'-'' octobre. Validité : jusqu'au 5 novembre. Réduction des aller et retour pour les trois |)remiéres [)ersonnes, d(î 50 0 0 pour la (lualrième et 75 0/0 [)our la cinquième et les suivantes. Arrêts facultatifs à toutes les gares sur l'itinéraire. Eaciilté pour le chef de famille de rentrer isolé- ment à son pointde départ. Délivrance à un ou plusieurs membres de la famille de canes d'identité permettant au titulaire de voyager isolément à demi tarif entre le point de départ et le lieu de destination mentionnés sur le billet. l'^n outre, pour les billets de saison d'cMe, les membres de la famille an dessus de trois personnes (jiit la faculté d'elleetuer isolément leur voyage à raller et au retour en acquittant au guichet le prix d'un billet militaire. — VII — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE BILLETS D'ALLER ET RETOUR INDIVIDUELS OU COLLECTIFS pour toutes les Stations Thermales du réseau du P. L. M. notamment .- AIX-LES-BAINS, CHATELGUYON (Riom) ÉYIAN-LES-BAINS, GENÈVE, MENTHON (Lac d'Annecy) URIAGE (Grenoble), ROY AT (Glermont-Ferrand), VICHY i'^ Billets (l aller et retour individuels de xr^i^-j," et 3' classes, valables lo jours, avec iaciillé de proloni:;-;Uion, délivrés du i*^'' Mai au i5 Octobre, dans toutes les gares du réseau ; réduclina de 25 % en i'" classe et de 20 "'0 en 2« et 3« classes. 2" Billets d'aller et retour de famille valables 33 jours, avec fticullé de pro- loiijjation délivrés du ler Mai au i5 Octobre dans toutes les gares du réseau, sous condition d'ettectuer un parcours simple aiiniuiuni de i5o kil , aux t'amilles d'au moins 3 personnes voyageant ensemble. Le prix s'obtient en ajoutant au prix de 4 billets sini|)les ordinaires (pour les 2 premières personnes), le prix d'un billet simple pour la 3ft personne, la moitié de ce prix pour la 4'^ cl chacune des suivantes. Arrêts facultatifs Faire la demande des billets (individuels ou collectifs) [^ jours au moins à l'avance à la gare de départ. Nota. — Il peut être délivré à un ou plusieurs des voyageurs inscrits sur un billet collectif de stations thermales et en même temps ([ue ce billet, une carte d'identité sur la présentation de laquelle le titulaire sera admis à voyager isolé- ment (sans arrêt) à moitié prix du tarit' général, pendant la durée de la villégia- ture de la famille entre le point de départ et le lieu de destination mentionné sur le billet collectif. CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES vià Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services rapides tous les jours et toute l'année (dinianclies et fêtes compris Départs de Londres ( Victoria), Dépaits de Paris {Saint-Lazare), 10 h. 20 matin (l" et 2« classes) et 9 h. 20 soir (l" 2e et 3" classes) 10 h. matin (l''"et 2« classes) London Bridge et Victoria et 8 h. 45 soir (l'« 2« et 3e classes TRAJET DE JOUR EN 8 H. 4o. - GRANDE ECONOMIE Billets simples, valables 7 jours, l'-ft classe : 48 fr. 25 — î« classe : 35 fr. — 3« classe : 23 Ir. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. l'- classe : 82 fr. 75. — 2e classe : 58 fr. 75. — 3= classe : 41 Ir. 50. Arj:èts,_ sans supplément de prix, à toutes les ;çares sur le parcours, ainsi qu'à Brit^litoii. Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voi- lures de V classe et de 2= classe à couloir avec W -G. et toilette, ainsi qu'un wagon- restaurant; ceux du service de nuit comportent des voitures à couloir des trois classes avec W.-G. et toilette Une des voitures de i" classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place) Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux g'ares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de i fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours. Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de l'Assomption et de Noël. l'"cl. : 49 fr.. 05 ; 2« cl. : 37 fr. 80; 3« cl. : 32 fr. 50. Pour plus de renseignements, demander le hullelin spécial du service de Paris à Londres, que la Compagnie de l'Etat envoie franco à domicde sur demande affranchie adressée au service de la Publicité, 20, rue de Home, à Paris. — VlU BIBLIOGRAPHIE {suite) A cet ensemble de documents, M. Aug". Chevalier vient ajouter aujourd'hui le résultat de ses propres recherches. Ces recherches, quoique poursuivies depuis de nombreuses années dans les rég-ions où le Palmier atteint son plus remarquable développement, sont encore très incomplètes. Néanmoins elles seront de la plus g-rande utilité à ceux IV. I"\\sc. IV. — Le Cacaoyer, par Alk;. Chevai.iku 8 fr. Fasc. V. — Bois de la Côte rl'Ivoire, par Au(i. (^iikvaeieu 8 fr- Le numéro 22 (janvier 1905) de « l'Agriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. Challamel. éditeur. 17, rue Jacob, Paris.) I\ '4 Photographes préservez vos doigts parles DoigtiersAA ^ Appareils » Objectifs I -^v^ wcnumt» ,, Appareils » Objectifs Em . BUSCH Aplanats Rapides ANA'âr.>CI^ATS Grands A/vc(/iai/?£s ois !!TEL/iK 20 Ceintiivics zf w⣠Révélateur l\h POUR 12 PLAÇUES 9x12 SANS RIVAL Tf?ouss£S D Objectifs JUi' .^'' t i:JL':'^^'^.L[-0^^ — ^^.^/-^f ^■"'*^ ^-'•''•^'^fi^^.^';'^.'^ CONTf i^: IHODELE DE lA BOUTEILLE O Tonique Antiglaireux 0 GUILLiÉ Employé avec succès depuis plus de 90 ans comme porgatif et dépuratif et contre les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, de la Peau, Goutte, Rhumatismes, Grippe ou Influe nia, les Vers intestinaux, et toutes les maladies oc- casionnées, par la Bile ei les Glaires. 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"" X — I]ÏDm HUBBEH WOHliD 150, Nassau Street, NEW- YORK Un an : 3 dollars (15 fr. i- Le «■» ; 35 cents (1 fr. 80) Grande Revue Meosuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture A.vi8 aux Auteurs et Éditeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la gfutta, en quelque langue que ce soit. li'Agmcoltatra Coloniale Organo dell' Istituto Agricolo Coloniale Italiano e dell' Uïïicio agrario sperimentale dell' Eritrea Si pubblica in Firenze 6 volte ail' anno. Ogni fascicolo consta di non mène di 65 pagine, con illustrazioni. — Prezzo deir abbonamento annuo : t 8 in Italia, Colonia Eritrea, Somalia Italiana, e Be- nadir; £ lo perTEstero. — Un fascicolo separatof i,5oin Italia; £2 per l'Estero. Il Bullettino pubblica memorie, arti- coli, notizie originali di ogni génère, riferentesi ail' agricoltura délie colonie italiane, e dei paesi extra-europei aperti alla colonizzazione. Direttore : D"" GiNo Bartolommei Gioli Redattore : D' Alberto Del Lungo Amministrapone : PiAZZA S. Marco 2 — Firenze L'ECHO DU BRESIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier HEDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABON^EMENTS Brésil, I an 7 $ 000 Etranger, i an 1 5 francs ADMINISTRATION ET REDACTION : 75, Rua da Assemblea — Rio de Janeiro BOLETIM da Real Associacâo Central DA Agriciiltiira Portugueza pnlilicado siib a Direcçùo de ANTONIO DE GAMBO RlVAliA .10. ]•; viCToniNo gonzalves de SOUSA E JULIO CESAR TORR ES 1 fassieulas mensuaes 1 vol. de 400 paginas por anno Assi^natura (Uniâo Poslnl). NumcTo 1200 rcis 200 » Rua Garret, 95-70 LISBOA « lie Caoutehoue et la Gatta Pe^eha » REVUK SCIENTIFIQUE ET INDUSTRIELLE Organe officiel de Vlmlnalric du Caontrhour en Fronce Fondée en 1904 • A. D. CILLARD, Fils, Directeur PARIS — 49, Rue des Vinaigriers, 49 — PARIS m- Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs PRLX DE l'Abonnement : France, 20 fr. — Etranger, 26 fr. -« - XI - ii O. FAZENDEIRO " Revista Mensal de Agricultura, ïndustria e Commercio S'adressant spécialement aux planteurs de Café Directeur : Dr. Augusto Ramos. Rédacteur-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20 $ 000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, N° 355, S. PAULO, BRÉSIL lifl COLtLtECTION DE " L'Agriculture pratique des pays chauds " COMPREND A CE JOUR 14 Juillet 1901 à Juin 1902 . . Juillet 1902 à Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à. Décembre 1907 Janvier 1908 à. Décembre 1908 Janvier 1909 à Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) VOLUMES I vol. in-So. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 10 fr 2 vol . in-80. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr Les abonnements à T (( Agriculture pratique des Pays chauds )) sont reçus : > A Paris, chez l'Editeur, 17, rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso Soy. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et C'^ — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et C*®. — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. LIBRAIRIE - IMPRIMERIE - PAPETERIE Ancienne Maison J. E. CRÉBESSAC G. TAUPÎN & C'% Successeurs 50, rue Paul Bert - HANOÏ (Tonkin) OUVRAGES NOUVEAUX PAR CHAQUE COURRIER PAPIERS — IMPRESSIONS EN TOUS GE'NRES A-RTIOLES DE BXJREAXJ M — Les fils de A. 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BAHIA. - BRÉSIL | ^ IV - OliVeR IWaehine à Éenitare visible UNE MACHINE A ÉCRIRE MODERNE BOIT SE DISTINGUER PAR SA SIMPLICITÉ SA SOLIDITÉ SA RAPIDITE EliLE H'EST PAS PLiUS C^ÈJ^E ET ELIiE EST IVIEILiliEU^E DÉP' N» I Tbe OliVeF TypeiafiteP G° ]l\ 3, Rue de Grammont. PARIS BIFURCATED & TUBULAR RIVET e U LONDRES RIVETS BIFURQUES & TUBULAIRES Demandez tous renseignements à la C" CONFECTION de tous Articles de voyage Sellerie Maroquinerie. Chaussures RÉPARATION de Courroies, Harnais Ceintures Valises, etc., etc. ^ y y MACHINES A RIVER de tous modèles ^ ^ A Envoi franco du Catalogue sur demande, C'" COSMOS, 3, rue deGrammont, Paris — V — BIBLIOGRAPHIE ET INFORMATIONS La Nouvelle-Calédonie. Essai d'agronomie, par M. ETESSE, ingénieur agronome, sous-inspecteur d'agriculture aux Colonies. Une brochure in-8o (A. Cha/lamel, éditeur), 3 fr. Cette étude avant d'être réunie en brochure a été publiée par fractions dans la Revue coloniale. M. Ëtesse, précédemment chef du service de l'Agriculture en Nouvelle- Calédonie, a voulu mettre à profit l'expérience acquise au cours de son séjour dans la Colonie et, s'il se trouve obligé de constater parfois les insuccès des entreprises passées, il ne manque pas de montrer tout ce qui peut être fait dans notre île du Pacifique. Après un aperçu géographique du pays, l'auteur en étudie l'orographie, la géologie et le climat. Il passe en revue les principaux centres de la Colonie, et prend ensuite séparément la Côte-Ouest dans sa partie Nord, le Sud de la Nouvelle-Calédonie et la Côte-Est, examinant pour chacune de ces régions les conditions spéciales pour chaque culture ou entreprise de colonisation. Dans ses conclusions, M. Etesse met en garde les futurs colons contre les exagérations courantes sur la fertilité de la Nouvelle-Calédonie. II recommande surtout de solides connaissances agricoles pour tous ceux qui ont l'intention de s'y installer, et malgré la crise actuelle il a foi entièrement dans l'avenir agricole de notre vieille colonie du Pacifique. Tratado de la Fabricacion del Azugar de Cana y su combrobacion Quimica escrito en Holandes par H. C. PRINSEN GEERLIGS, traduit et augmenté par Nicolas van GORKlJNE. Un volume relié, igio. /. H. de Bussy, éditeur à Amsterdam. Cette traduction en espagnol du travail de H. C. Prinsen Geerligs a été éditée avec le plus grand soin par la maison J. H, de Bussy, à Amsterdam. Le traducteur M. Nicolas van Gorkune a augmenté l'ouvrage d'intéres- santes notes inédites, l'ensemble constituant un livre remarquable et d'une utilité incontestable. En voici les principales divisions : La canne à sucre et ses caractéristiques ; Extraction du sucre ; (Voir suite de la Bibliographie, page VIII.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de fer du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d!effectuer un parcours minimum de 100 kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, prolonçeables pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à partir de la 4" personne ; BILLETS HEBDOMADAIRES ET CARNETS d'aller et retour individuels, valables 5 jours, du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des fêtes légales (réduction de 20 à 44 o/o( ; Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CA.RTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, (réduction de 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille. Pour les stati ns balnéaires seulement : BILLETS D'EXCURSION 'màWiàaaXs ou de famille, de a» et 3» classes, des dimanches et jours de fêles légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0) Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Facultés données aux voyageurs pour se rendre sur l'une des plages de Bretagne desservies par le réseau d'Orléans 1° Billets d'Aller et Retour individuels. Ces billets de toutes classes, valables .y 3 jours, avec faculté de prolongation moyennant supplément, sont déli- vrés du Jeudi qui précède la fête des Rameaux au 3i octobre à toutes les stations du réseau d'Orléans pour les stations suivantes : Saint-Nazaire, Pornicliet, Escoublac-la-Baule, Le Pouliguen, Batz, Le Croisic, Guérande, Ouiboron, Saint-Pierre-Quiberon, Plouharnel-Carnac, Vannes, Lorient, yuimperlé, t^oncarneau, Quimper, Pont-l'Abbé, Douarnenez et Ghàteaulin. Réduction de 20 à 4o 0/0 suivant la classe et le parcours. 20 Billets d'Aller et Retour collectifs de famille, en 1^», 2" et 3^ classes, délivrés aux familles d'au moins 3 personnes, de toute station du réseau à toute station Balnéaire du réseau située à. 60 kilomètres au moins du point de départ. a) Saison he printemps. Du jeudi qui jjrécède la Fêle des Rameaux au 26 juin. Validité :33 jours, 2 prolongations facullalives de i5 jours moyennant supplément. b) Saison d'été. Du 25 juin au icr octobre. Validité : juscju'au 5 novembre. Réduction des aller et retour pour les trois premières personnes, de 50 0/0 pour la quatrième et 75 0/0 pour la cinfiuièmc et les suivantes. Arrêts facultatifs à toutes les gares sur l'itinéraire. Faculté pour le chef de famille de rentrer isolé- ment à son pointde départ. Délivrance à un ou plusieurs membres de la famille de caries d'idenlilé permettant au titulaire de voyager isolément à demi tarif cuire le point de départ et le lieu de destinatioii mentionnés sur le billet. En outre, pour les billets de saison d'été, les membres de la famille au dessus de trois personnes ont la faculté d'effectuer isolément leur voyage à l'aller et au retour en acquittant au guichet le prix d'un billet militaire. — VII — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE BILLETS D'ALLER ET RETOUR INDIVIDUELS OU COLLECTIFS pour toutes les Stations Thermales du réseau du P. L. M. notamment .- AIX-LES-BAINS, CHATELGUYON (Riom) ÉYÏAN-LES-BAINS, GENÈVE, MENTHON (Lac d'Annecy) URIAGE (Grenoble), ROY AT (Clermont-Ferrand), YICHY if^ Billets ti aller et retour individuels He ^6^2"^ et 3« classes, valables lo jours, avec faculté de prolonfçalion, délivrés du i'^'' Mai au i5 Octobre, dans toutes les tiares du réseau ; réduction de 26 "o en i''" classe et de 20 "^0 en 2« et 3« classes. 2" Billets d'aller et retour de famille valables 33 jours, avec faculté de pro- longation, délivrés du lef i\Iai au i5 Octobre dans toutes les gares du réseau, sous condition d'effectuer un parcours simple minimum de i5o kil , aux familles d'au moins 3 personnes voyageant ensemble. Le prix s'obtient en ajoutant au prix de 4 billets simples ordinaires (pour les 2 premières personnes], le prix d'un billet simple pour la 3e personne, la moitié de ce prix pour la 4'' et chacune des suivantes. Arrêts facultatifs Faire la demande des billets (individuels ou collectifs) 4 jours au moins à l'avance à la gare de départ. Nota. — Il peut être délivré à un ou plusieurs des voyageurs inscrits sur un billet collectif de stations thermales et en même temps que ce billet, une carte d'identité sur la présentation de laquelle le titulaire sera admis à voyager isolé- ment (sans arrêt) à moitié prix du tarif général, pendant la durée de la villégia- ture de la famille entre le point de départ et le lieu de destination mentionné sur le billet collectif. CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES vià Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services rapides tous les jours et toute l'année (dimanches et fêtes compris Départs de Londres 1 Victoria) Départs de Paris tSaint-Lazare', 10 h. 20 matin ( 1" et 2' classes) et 9 h. 20 soir (1" 2e et 3e classes) 10 h. matin (li^et 2* classes) Loiidon Bridge et Victoria et 8 h. 45 soif (fe 2" et 3e classe.* TRAJET DE JOUR EN 8 H. 4o. — GRANDE ECONOMIE Billets simples valables 7 jours. I'« classe : 48 Ir. 25 — î« classe : 35 fr. — 3" classe : 23 fr. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. I"- classe : 82 fr. 75. — 2e classe : 58 fr. 75. — 3- classe : 41 Ir. 50. Arxèts, sans supplément de prix, à toutes les ^ares sur le parcours, ainsi qu'à Briçhton. Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe el vice-versa comportent des voi- tures de i''« classe et de 2= classe à couloir avec W -C. et toilette, ainsi qu'un wagon- restaurant; ceux du service de nuit comportent des voilures à couloir des trois classes avec W.-G. et toilette Une des voitures de i" classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place). Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux ^ares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de i fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de lu l'.'utcrùte, de l'Assomption el de Moël. i'ecl. : 49 fr.. 05 ; 2'' cl. : 37 fr. 80; 3« cl. : 32 Ir. 50. Pour plus de rensei^■^ements, demander le bulletin spécial du service de Paris à Londres, que la Compagnie de l'Etat envoie franco à domicile sur demande affranchie adressée au service de la Publicité, 20, rue de liome, à Paris. — vin — BIBLIOGRAPHIE {suite) Clarification ; différents produits utilisés et méthodes employées; Constitution du sucre de canne commercial; Mélasses ; Analyses chimiques, différents calculs, résultats des analyses. Anleitung fur die Baum-wollkultur in den Deutsehen Kolonien, par le professeui' D'' A. ZIMMERMANN. Berlin 1910. Kolonial-Wirls- chajlliclies Ko mitée. Le Gostruzioni Rurali in Cimento Armato dell' Arnaldo FANTI. Milan 1910. Hoepli, éditeur, 2. fr. 5o. Enologia Domestica del Doti. R. SERNAGIOTTO. Milan i(]io. Hoepli, éditeui', 2 fr. Gultura Montana con spéciale Riguardo alla Alpicoltura del Dott. Prof. GuisEPPE STAMPANl. Milan 1910. Hoepli, éditeur, 4-5o. Revue Coloniale. Publications du Ministère des Colonies. Sommaire du Numéro de Septembre : La Question du Maroc au point de vue espagnol, par Gabriel Maura Gamazo, député aux Cortès, traduction de M. Blanchard de Farces, minisire pléni- potentiaire (suite). Le Tourisme Colonial. — A travers le Lobé (Fouta-Djalon), par M. Leprince, Administrateur des Colonies (suite). Premières explorations et conquêtes dans les Rivières du Sud, par André Arcin (suite). Eléments de Grammaire Tho et Vocabulaire, |)ar le Colonel Dk.uet, d rinfanleric coloniale (suite). Le Jardin potager aux Colonies, par le D'" Vitrag (suite). Le numéro 22 (janvier 1905) de u TAgriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. Ghallamel. éditeur, 17, rue Jacob, Paris.) — IX "'^'Ti^ii: ■■■^>-jZ r "'^^j^„t^^.j n ^ _ /^_ __i Photographes préservez vos doigts parles DoigtiersAA lEsPiApuEs S Papiers Appareils » Objectifs Em .Busch Aplanats Rapides ANAS.riCMATS Grands ANGULAtnES BIS:TELAR T/?OL/ss£S d'Objectifs Jumelles a P/fisMES FaBRICATIOM UfiJVERSEllCMEMÎ RENOnKEE ■AUTORITf-'Xt^ERCHî. LE NOM S L/ADRESSEX'U CONTREV 20 Centimes ,,,,. Zf ^z/^f Révélateur AA m POUR 12 PlAÇUES 9x12 Il»,| ce MODELE DE LA BOUTEILLE du VÉRITABLE ELIXIR Tonique Antiglaireux DU r. lturjuu,t d, TAKL OASE. ' • naii tau na stnai om lUT j jïïil iJUs "D^ D GUILLIE Employé avec succès depuis plus de 90 ans COimiie PORGATIF ei DÉPURATIF et contre les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, de la Peau, Goutte, Rhumatismes, Grippe ou Influenza, les Vers intestinaux, et toutes les maladies oc- casionnées, par la Bile et les Glaires. 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'^ ■■HIHHHII^^BBHIBHIIHHHHHBHHHBHH X — IflDIfl HDBBEH WOHliD 150, Nassau Street, NEW- YORK Un an ; 3 dollars (15 fr.l- Le /V» ; 35 cents (1 £r. 80) Grande Revue Measuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture i%vls aux iVuteurs et Éditenrs s La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la p^utta, en quelque langue que ce soit. li'Agrieoltura Coloniale Organo deir Istituto Agricolo Coloniale Italiano e deir UfTicio agrario sperimentale dell' Eritrea Si pubblica in Firenze 6 volte ail' anno. Ogni fascicolo consta di non meno di 65 pagine, con illustrazioni. — Prezzo deir abbonamento annuo : € 8 in Italia, Golonia Eritrea, Somalia Italiana, e Be- nadir; £ lo per l'Estero. — Un fascicolo separatoi i,5oin Italia; £ 2 per l'Estero. __AtAi,^ — ^ç^N— - Il Bullettino pubblica memorie, arti- coli, notizie originali di ogni génère, riferentesi ail' agricoltura délie colonie italiane, e dei paesi extra-europei aperti alla colonizzazione. Direttore : D"" GiNo Bartolommei Gioli Redattore : D' Alberto Del Lungo Amministrapone : PiAZZA S. Marco 2 — Firenze L'ÉCHO DU BRÉSIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier REDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, I an 7 $ 000 Etranger, i an 1 5 francs ADMINISTRATION ET REDACTION : 7B, Rua da Assetnblea — Rio de Janeiro BOLETIM da Real Associacâo Central DA Agricultiira Portiigueza publicado sub a Direci^riodc AiNTONId DE GAMBOA lUVAHA JOSÉ VICTOP.IXO fiONZALVES IJE ï ()1].>A E JULIO CESAU TORRES 1 fassinuliis mcnsufies 1 vol. de 400 paginas por anno Assia;natura (Uniâo Postal) Numéro 1200 reis 200 » Rua Garrot. 95-70 USB' A « Lie Caoutehoue et la Gutta Pe^eha » RliVUli SCIENïirroUK KT INDUSTRIE!,!.!': Organe officiel de Vlndiishic tin Caoïi/r/ioiir en Franci- Fondee en 1904 /\. 0. CIL LARD, Fils, Directeur PARIS — 49, Rue des Vinaigriers, 49 - PARIS Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs Prix de l'Abonnement : I'rance, 20 fr. — Etranger, 26 fr. -m — XI — " O. FAZENDEIRO " Revista Mensal de Agricultura, Industria e Commercio S'adressant spécialement aux planteurs de Café Directeur : Dr. Augusto Ramos Réd'aclpur-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20:^000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, N<^ 355, S. PAULO, BRÉSIL liA COIiliECTION DE " L'Agriculture pratique des pays chauds " COMPREND A CE JOUR I4 Juillet 1901 à Juin 1902 . . juillet 1902 à Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à, Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à Décembre 1907 Janvier 1908 à Décembre 1908 Janvier 1909 à Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) VOLUMES I vol. in-80. 20 fr — 20 fr — 20 fr • 10 fr 2 vol . in-80. 20 fr — 20 fr — 20 fr 20 fr 20 fr Les abonnements à V « Agriculture pratique des Pays chauds )) sont reçus : A Paris, chez l'Editeur, 17, rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso Soy. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et C''-. — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et C'^ — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. LIBRAIRIE MPRIMERIE PAPETERIE Anciençe Maison J. E. CRÉBESSAC G. TAUPIN & G'% Successeurs 50, rue Paul Bert - HANOÏ (Tonkin) OUVRArxES NOUVEAUX PAR CHAQUE COURRIER PAPIERS — IMPRESSIONS EN TOUS GE'N'RES J^T^TICLE;S IDE EXTR-E-A^TIT - Xll Les fils de A. 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Certaines combinaisons de ces voyages permettent de visiter non seulement l'Algérie et la Tunisie, mais encore des parties plus ou moins étendues de l'Italie et de l'Espagne. Voir la nomenclature complète de ces voyages dans le Livret-Guide-Horaire P.-L.-M. en vente dans les gares, bureaux de ville, bibliothèques : 0 fr. 50 ; envoi sur demande au Service Central de l'Exploitation, 20, boulevard Diderot Paris, contre 0 fr. 70 en timbres-poste. — Il — Si vous désirez acheter UN APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE adressez-vous à la Section de Photographie des (Etablissements Soulenc frères 19, Rue du 4 Septembre. - PARIS Vous y trouverez les APPAREILS Français et Etrangers les plus réputés LAYOURA Bulletin de /a Société Nationale d'Agriculture Ruas da Alfandega, n" 102 RIO-DE-JANEIRO (Brésil) REVUE MENSUELLE publiée en portugais il' ANNEE Tirage : 5 OOO exemplaires ■ m Vei-Ing des Kolonial-WirtscliaftliclienKoinitees Berlin NW. 7, Unter den Linden 40, orschiimii ; Der Tropenpflanzer. Zeitschrift fur tropische Landwirtschaft mit den wissenscliaftlichen und praktischen Bei- heften. Monatlich. lo Jahrgang. Preis Mk. lo. — pro Jahr. Kolonial-Handels-AdreBbuch. lo Jalirgaiig. Preis Mk. i.5o. WestafrikanischeKautschuk-Expedition. H. Sclilechter. Mit i3 Tafelu und i4 Abbil- diingen im Text. Preis Mk. 12. — . Expédition nach Zentral-und Sùdamerika. Dr. PreuB. Mit2oTafeln, i Plan und 78 Ab- Ijildungcn im Te.xt. Preis Mk. 20. — . Kunene-Zambesi-Expedition. H. liauin. Mit i Bunldruek, 12 Tafeln und 108 Abbildnngen im Texl. Preis Mk. 20. — . Samoa-Erkundung. Gch. Keg.-Hat. Prof. Dr. Wohltmann. Mil 20 Taleln, 9 Abbildunçen und 2 Karlen. Preis Mk. 5.—. FischfluB-Expedition. Ingénieur Alexander Kubn. Mil 87 Abbildun- Çen und 2 Karlen. Preis Mk. '6. — . Die Wirtschaftliche Erkundung einer ost- afrikaiiischen Sûdbahn. [322 l'aul iMichs. Mit 42 Abbildunçen, 2 Skizzen iiii Texl und 'S Karlen. Preis Mk. 4- — . — Il[ — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MEDITERRANEE Services directs entre PARIS et le MA.ROG (via Marseille). Billets simples de Paris à Tanger valables i5 jours. Par les paquebots de la Compaijnie de Navigation Mixte (Touache), via Oran, [■■e classe, 196 fr. ; 2" classe, i35 fr, ; 3« classe 92 fr. Par les |)a([uebots de la Compagnie Paquet, ire classe, 196 fr ; 2^ classe, i35 fr. Ces prix comprennent la nourriture à bord des paquebots. Arrêts lacultalifs sur le réseau P.-L. M. Franchise de bagages; en chemin de fer, 3o kilog ; sur les paquebots : 100 kilog., en ire classe, 2« classe, 60 kilog., 3» classe, 3o kilog. Enregistrement direct des bagages de Paris à Tanger, ou réci- proquement. Délivrance de billets : Paris à la gare de P.-L.-M. ; à l'agence de la Compagnie de Navigation Mixte, chez M. Desbois, 9, rue de Piome etdans les bureaux delà Société Générale de Transports Maritimes à vapeur, 3, rue Ménars, pour les parcours à effectuer par les paquebots de la Compagnie Paquet. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par de nombreux trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à boggies. I BOLETIM i IagriculturaI <5 DO I Estado de Bahia | IPDBLICATION OFFICIELLE DC GOUVERNEMENT DE L'ÉTAT| $ (en portugais) ^ <î> <3> Abonnement annuel : ^ 0 Union postale 6 ir. 0 _ , ^ Annonces (prix de l'année) : ^ S U.NK PAGE 100 fr. ^ Demi-page 60 fr. ^ 0 ^ <^ ^ Les docuinents et communications ^ relatifs à la rédaction doivent être ^ ® adressés à la « DIRECTION DE L'AGRI- ^ CULTURE ». <3> I Mercès, 123. BAHIA. - BRÉSIL § (fc«<°>ô«>«><î>€><&®<5>®®ô€> VIN DES PONTIFES Le Meilleur des Toniques Apéritif au Quinquina BUVEZ ET EXIGEZ " UN PONTIFE " En vente dans toutes les bonnes Maisons UNION DES DETAILLANTS Insti/ufion fondée pour la vente spéciale (le fous produits il' origine garantis de qualité supérieure. 49, Rue des Vinaigriers — PARIS — IV — OliVeR ]VIaehine à Éenitape| visible UNE MACHINE A ÉCRIRE MODERNE DOIT SE DISTINGUER PAR SA SIMPLICITÉ SA SOLIDITÉ SA RAPIDITE ELLE JVI'EST PAS PLiUS C^ÈÎ^E ET ELLE EST JVIEIliLiEURE Tbe OliVeF TypeUlFiteF G' \i\ 3, Rue de Grammont, PARIS BIFURCATED & TUBULAR RIVET C L' LONDRES RIVETS BIFURQUES & TUBULAIRES Demandez tous renseignements à la C'^ CONFECTION de tous Articles de voyage Sellerie Maroquinerie. 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Pour l'initiative privée il est moins facile de déterminer les moyens d'action, ils sont multiples. M. René Leclerc préconise tout particulièrement l'exten- sion des moyens de communication et aussi la création de domaines de cul- tures, les céréales et l'élevage pouvant faire au Maroc l'objet de g-randes exploitations dans la plupart des rég-ions. D'intéressants documents, de nombreuses statistiques donnent à l'ouvrag-e de M. René Leclerc une valeur indiscutable, et tout ceux qui s'intéressent au Maroc voudront le consulter. Colonies Portugaises. Les org-anismes politiques indigènes, par A. L. de ALMADA NEGREIROS Un volume, in-i6, 1910. 5 francs. Ce nouvel ouvrag'e que vient de faire paraître M. Neti^reiros, est une étude intéressante sur la situation des indig'ènes des colonies Portug-aises, Ang-ola, Mozamliique, Inde Portug-aise, Macao, Timer. Ce travnil très documenté s'ajoute heureusement à la liste déjà considérable des publications coloniales de cet auteur. Tarif pratique des droits de Douane. Nouvelle édition revue et mise en concordance avec la révision douanière du 29 mars 1910, par E. Coulon. Vérificateur des douanes, i volume. 10 fr. 5o. (Voir suite de la Bibliographie, page VIII.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de ter du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d'effectuer un parcours minimum de 100 kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, proloni,^eables pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à j)artir de la 4'' personne ; BILLETS HEBDOMADAIRES ET CARNETS d'aller et retour individuels, valables 5 jours, du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des tètes léjçales (réduction de 20 à 44 o/o) ; Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CARTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, .réduction de 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille Pour les stati ns balnéaires seulement : BILLETS D'EXCURSION 'màWiàntX^ ou de famille de 2» et 3- classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0) Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Facultés données aux voyageurs pour se rendre sur l'une des p'ages de Bretagne desservies par le réseau d'Orléans 1° Billets d'Aller et Retour individuels. Ces billets de toutes classes, valables ^^ a jours, avec faculté de prolongation moyennant supplément, sont déli- vrés du Jeudi (pii précède la fête des Rameaux au 3i octobre à toutes les stations du réseau d'Orléans pour les stations suivantes : Saint-Nazaire, Pornichet, Escoublac-la-Baule, Le Pouiiguen, Batz, Le Croisic, Guérande, (Juiberon, Saint-Pierre-yuiberon, Plouharnel-Carnac, Vannes, Lorient, Quimperlé, Concarneau. Ouimper, Pont-l'Abbé, Douarnenez et Chàteaulin. Réduction de 20 à 4o 0/0 suivant la classe et le parcours. 20 Billets d'Aller et Retour collectifs de famille, en 1", 2' et 3^ classes, délivrés aux familles d'au moins 3 personnes, de toute station du réseau à toute station Balnéaire nu réseau si'uée à 60 kilomètres au moins du |)oint de départ. a) Saison dic phiniicmps. Du jeudi (pii précède la l''èti' des Rameaux au 2.') juin. Validité :33 jours, 2 prolongations facullalives île i.j jours moyennant supplément h) Saison d'été. Du 26 juin au ler octobre Validité : jusqu'au 5 novembre. Réduction des aller cl retour pour les li'ois |)remières pei'sonncs, de 50 0/0 pour la (|uatrièiue et 75 0/0 pour la cinquième et les suivantes. .Vrrèts facultatifs atonies les gares sur l'itinéraire. Kaculté pour le chef de famille de rentrer isolé- ment à son pointde départ. Délivrance à un ou plusieurs membres de la i'amillcde caries d'identité permettant au titulaire de voyager isolèmciil à demi tarif entre le point de départ cl le lieu de destination mentionnés sur le billet. l'^n oulre. pour les billets de saison d'été, les membres de la famille au dessus de trois personnes ont I;i faculté d'elfecluer isolément leur voyage à l'aller cl au retour en ac(|uillant au ginChet le prix d'usi billet iiiilitaire. — VII — CHEMINS DE FER DE PARTS-LYON-MÉDITERRANEE L'HIVER A LA COTE D'AZUR Billets cValler et retour collectifs, 2e et 3^ classes Valables jusqu'au 15 Mai 1911 délivres du i''"' octobre au i.^ novembre, aux familles d'au moins trois personnes par les gares P.-L.-M., pour Cassis et toutes les gares P.-L.-M., situées au-delà vers Menton. Parcours simple minimum : l\oo kilomètres. (Le cou[)on d'aller n'est valable (|ue du i'^'' octobre au lû novembre 1910.; Prix : Les deux premières personnes paient le plein tarif, la 3' personne bénéficie d'une réduction de 5o 0/0, la 4^ et chacune des suivantes d'une réduction de 7.5 0/0. Arrêts facultatifs. Demander les billets (piatre jours à l'avance à la gai-e de départ. Des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies des- servent, pendant l'hiver, les stations du littoral. NOTA. — Il est également délivré, dans les mêmes conditions, des billets d'aller et retour de toutis gares P.-L.-M aux stations hivernales des Chemins de fer du Sud de la France (San Salvadour, Le Lavandou, (^avalaire, Saint-Tropez, etc.). De Paris aux ports au-delà de Suez ou à New-York, ou vice-versa Billets d'aller et retour a Paris-Marseille d (ou viceversa), /■"«, 2', .'/« classes Valables un an délivrés conjointement avec les billets d'aller et retour de passage de ou pour Marseille aux voyageurs partant de Paris pour les ports au-delà de Suez ou pour New-York, ou de ces ports pour Paris. Prix : i""»- cl.; \l\l\ fr. 80; 2" cl.: io4 fr. 25; 3' cl.: 67 fr. 96 (via Dijon-Lyon, ou Nevers-Lyon ou Nevers Clermont). Ces billets sont émis par la C" des Messageries Maritimes, par les Chargeurs Réunis, ainsi que par la C'" Cyprien Fabre. Pendant la saison d'hiver, Paris et .Marseille sont reliés par des trains rapides et de luxe composés de confortables voilures à bogies. — Trajet rapide de Paris à Marseille en 10 h. 1/2, par le « Côte d'Azur-rapide » (i^e classe). CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES vià Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazam. Services rapides tous les jours et tonte l'année (dinianclies et fêtes compris Départs de Londres 1 Victoria), 10 h. matin (li^'et 2« classes) London Bridge et Victoria i-t 8 II. 45 soir- (l'« 2« et 3e cinsse.s TRAJET DE JOUR EN 8 H 4o. - GRANDE ECONOMIE Billets simples valables 7 jours. !"■ classe : 48 IV. 25 — -^-^ classe : 35 fr. — 6^ classe : 23 fr. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. _ l---- classe : 82 Ir 75. — îe classe : 58 fr. 75. — 3- classe : 41 fr. 50. .A.rxèts, sans supplément de prix, à toutes les gares sur le parcours, ainsi qu'à Brightoa. Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice- versa comportent des voi- tures de i''' classe et de 2= classe à couloir avec W -G. et toilette, ainsi qu'un wagon- restaurant; ceux du service de nuit comporteiU des voilures à couloir des trois classes avec W.- G et toilette Une des voitures de i"-» classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place). Les couchettes peuveiU être retenues à l'avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de i fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de l'Assomption et de Noël. l'-ecl. : 49 fr.. 05 ; 2" cl. : 37 ir. 80; 3' cl. : 32 Ir. 50. Pour plus de renseignements, demander le bulletin spécial du service de Paris à Londres, que la Compagnie de l'Etat envoie franco à domicile sur demande affranchie adressée au service de la Publicité, 30, rue de Home, à Paris. Départs de Paris iSaitit-Lazare , 10 h. 20 matin (I ■''^ et 'i' classesi et 9 h. 20 soir (1" ^e et 3« classes) — vni — BIBLIOGRAPHIE {suite) Publications du Département de 1 Agriculture des Etats Unis. Bureau of Eniornology : Bull 85, Part. VI, Contributions to a Knowledg'e of the Corn Root Aphis, 25 p., Washinp^lou 1910. Bureau of Anima/ Industrij : Bull. 89, Inde.x Galalog-ue of Médical and Velerinarj Zooloç;-}', Pari. 28 et 29, p. 21G9 à 2826, Washington 1910. Bureau of Plant Indastry : Cirr. (h, Divland Grains in the Grcat lîasin, 89 p., Washincrtoii loio. Bureau of Ckeinistry : Bull, i i3, injury to Veg-etatian and Animal Life by Smelter Wastes, 61 p., Washington 1910. Forest Service : Cire. 178, The Pasturage System fur Handling- Puing-e Sheep, 4o p., Washing-lon, 19 10. Rubber Producing Companies. (Capitalised in sierling-i with a List of Directors by Gow. Wilson et Stanlon Linules. Tea and Rubber, prodine and thare Brokers. Londres i9io, 2/6. L'Enseignement aux Indigènes. Documents officiels précédés de notices historiiiucs. Tome II. Colonies françaises (suite) : Madagascar, Indo-Chine, Colonies Britanniques. Publication de PInstitut Colonial International de Bruxelles (9' série). Un volume, 20 francs. Revue Coloniale. Publications du Ministère des Colonies. Sommaire du Numéro d'Octobre : La Question du Maroc au point de vue espagnol, par Gabriel Mauka Gamazo, député au.x Corlès, traduction de M. Blanchard de Farces, niinislro pléni- potentiaire (suite) . Le Tourisme Colonial. — A travers le Lobé (l-'outa-Dinlon), par M. Leprince, AdniinistralcMir des (Colonies (suite). Premières explorations et conquêtes dans les Rivières du Suri, par André Ahi:in {suite) . Le Jardin potager aux Colonies, |)ai- h- !>' N'hum. (smle) Le numéro 22 (janvier 1905) de u l'Agriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. Challamel. éditeur. 17, rue Jacob, Paris.) — IX — Î5 Appareils «Objectifs Em.Busch A PLANAT s /?AP/0£S A/VAS r/GMATS GffANos A/vGuiA/nes BIS:TELAR Tnausses d'Objectifs JumELLZa A Pt?/SME5 FAiRiCATlOa tiNIVERS£i.LEMEi1T {^ENOnNEf 20 Centimes U TUBE RévtLATEUnAA POUR 12 riAÇUFS 9x12 SA/VS K.'\^AL «E RcWe 'leliôfi'»,! JÂOfÇf SSE 'il VI WODELE DE LA BOUTEILLE ou VÉRITABLE ELIXIR I Tonique Antiglaireux DU D GUILLIÉ r, ffiarrrwc^ dr TAUl GAGE, 1^ ~T"-Jn»]f3.VIH)flT.n.--H-,JHnLmtO- Employé avec succès depuis plus de 90 ans comme PDRGATIF ei DÉPORATIF et contre les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, de la Peau, Goutte, Rhumatismes, Grippe ou Influenza, les Vers intestinaux, et toutes les maladies oc- casionnées, par la Bile ei les Glaires. 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Dire t tore : D"" GiNo Bartolommei Gioli Redattore : D' Alberto Del Lungo Ammtnistrapone : PiAZZA S. Marco 2 — Firenze L'ÉCHO DU BRÉSIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier REDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, I an 7 $ ooO Etranger, i an 1 5 francs ADMINISTRATION ET REDACTION : 7B, Rua da Assemblea — Rio de Janeiro BOLETÎM fla Real Associacâo Central DA Agriciiltiira Portugueza publicado sub a Direcçào de ANTONIO DE GA.MBOA lUVAltA JOSÉ VICTOHIXO GONZALVES DE SOUSA E JULIO CESAIi TORRES 1 fassieulas mensuaes 1 vol. de 400 paginas por anno Assiiînalura Numéro . . . . l'niâo rnslalK 1200 rcis 200 » Rua Garret, 95-70 LISBOA Î8' « Lie Caoutehoue et la Gatta Pelucha » REVUE SCIENTll lOUli ET INDUSTRIELLE Unjdne officiel de rindiisirie dit Caoulchonr en France Fondée en 1904 PARIS A. 0. CILLARD, Fils, Directeur 49, Rue des Vinaigriers, 49 — PARIS Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs Frl\ de l'Abonnement : France, 20 fr. — Etranger, 26 fr. «- — XI — " O. FAZENDEIRO " Revista Mensal de Agricultura, Industria e Commercio S'adressant spécialement aux planteurs de Café Directeur : Dr. Augusto Hamos Rédacteur-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20 % 000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, N° 355, S. PAULO, BRESIL Lifl COliLiECTIO]^ DE " L'Agriculture pratique des pays chauds " COMPREND A CE JOUR 14 Juillet 1901 à Juin 1902 . . Juillet 1902 à Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à, Décembre 1907 Janvier 1908 à Décembre 1908 Janvier 1909 à Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) VOLUMES I vol. in-80. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 10 fr 2 vol. in-80. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr 20 fr Les abonnements à V (( Agriculture pratique des Pays chauds )) sont reçus : A Paris, chez l'Editeur, 17, rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso 307. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et C'^ — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et C'^. — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. LIBRAIRIE - IMPRIMERIE - PAPETERIE Ancieni:ie Maison J. E. CRÉBESSAC G. TAUPIN & C'% Successeurs 50, rue Paul Bert - HANOÏ (Tonkin) OUVRAGES NOUVEAUX PAR CHAQUE COURRIER ?APIERS - IMPRESSIONS EN TOUS GE'NRES - XII — Les fils de A. 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Ces ingénieurs présentent donc au point de vue théorique et ])ratique toutes les garanties que les pro- priétaires ou les sociétés d'e.vploitalion coloniales peuvent exiger d(; leurs directeurs techni(|ues. L'Association est en mesure de Faciliter les relations entre les intéressés et ses mcmhres en donnant tous les renseignements nécessaires. (Adresser la correspondance au Président de l'Association, à Nogent-sur- Marne, Seine) - I - MliCHINES POUR PRODUITS COLONIAUX Tr^sToales DÉCORTIQUEURS, ÉCOSSEURS. TRIEURS, CRIBLEURS, TAMISEURS POLISSEURS, MÉLA.NGEURS, BROYEURS, CONCASSEURS, MOULINS à MEULES et à CYLINDRES, RAPES, ELEVATEURS, BLUTERIES, TAMIS en tous genres, etc. POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits, Légumes secs et verts, Café, Riz, Ricin, Aracliides, Cacao, Thé, etc. Machinerie complète pour FÉCULERIES DE MANIOC et Industries similaires P. HERAULT, Constructeiir-Mécanicien, Breveté, i97, boal. 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Arrêts facultatifs sur le réseau P.-L M. Franchise de bagages; en chemin de fer, 3o kilog ; sur les paquebots : 100 kilog., en ire classe, 2« classe, Oo kilog., 3« classe, 3o kilog Enregistrement direct des bagages de Paris à Tanger, ou réci- proquement. Délivrance de billets : Paris à la gare de P.-L. -M. ; à l'agence de la Compagnie de Navigation Mixte, chez M. Desbois, 9, rue de flonie etdans les bureaux delà Société Générale de Transports Maritimes à vapeur, 3, rue Ménars, pour les parcours à effectuer par les paquebots de la Compagnie Paquet. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par de nombreux trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à boggies. €><&^<&<°><3>®<î><2><&<2><3>^<îXS><3><î><©€> S BOLETIM I I - I IagrigulturaI ^ DO «g, I Estado de Bahia | I ™_ f Ipmication officielle du gouvernement de l'état| ^ (en portugais) ^ O 0 ^ Abonnement annuel : 0 Union postale 6 fr. t ® €> Annonces (prix de l'année) : $> $ (.> Une page 100 fr. § <3> Demi-page 60 fr. ^ 9. ® $ <3> <î> Les documents et communications g relatifs à la rédaction doivent être ^ adressés à la « DIRECTION DE L'AGRI- 9 <3> CULTURE ». X 1 Mercès, 123. 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Brenier), 87 p., Imprimerie d'Extrême-Orient, Hanoi-Haiphong-, 1910. La question du Soia (H. Brenier), 24 p., Imprimerie d'Extrême Orient, Hanoi Haiphong-, 1910. L'Indo Chine à l'Exposition de Bruxelles, 8 fig-., 2 cart., 62 p.. Section coloniale française à l'Exposition de Bruxelles. Notice sur l'Afrique Occidentale française (Exposition de Bruxelles), 22 g-r., I cart., 4? p Comité de propag-ande de l'Afrique Occidentale fran- çaise, Paris 191 o. Premier Congrès international du froid, 3 g^r. vol., 692 -j- 1102 -}- 965 p. Seciét. assoc. Intern. du froid. Paris 1909. I^e commerce et l'industrie du cacao aux Pays-Bas, i4 p. et 4 gr- — Le commerce et l'industrie du thé aux Pays-Bas, 4 pi-, 2 diagr. et 12 p. — Le commerce du café aux Pays-Bas, 3 g-r. et 1 1 p. (Exposition de Bru- xelles). Ministère Royal Néerlandais de l'Ag'riculture, de l'Industrie et du Commerce, 19 10. La langue congolaise. Grammaire, vocabulaire systématique, phrases graduées et lectures, par A. Seidel et I. Struyf, S. J. Un volume de 223 pag-es, édité par Jules Groos, Heidelberg-, 1910. Précis de parasitologie, par E. Brumpt. Préface de M. le professeur R. Blanchard Un volume in-8" (de la collection de précis médicaux] de xxvi-915 pages, avec 083 fig-ures, 4 planches hors texte en couleurs, relié toile souple (Masson et C"', éditeurs), Paris 1910. Prix : 12 francs. (Voir suite de ta Bibliographie, page VIII.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de fer du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condition d'effectuer un parcours minimum de 100 kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, valables 33 jours, prolongeables pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à partir de la 4" personne ; BILLETS HEBDOMADAIRES ET CARNETS d'aller et retour individuels, valables 5 jours, du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des fêtes légales (réduction de 20 à 44 o/o! ; Les carnets contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CARTES D'ABONNEMENT, valables 33 jours, (réduction de 20 0/0 sur le prix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille Pour les stati ns balnéair. s seulement : BILLETS D'EXCURSION mdWiduda ou de famille de 2' et 3" classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0) Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Relations entre Paris et l'Amérique du Sud par service combiné entre la Compagnie d'Orléans et la Compagnie des Messageries Maritimes. Billets simples et d'aller et retour, ire classe, entre Paris-Quai d'Orsay et Rio-de- Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos-Ayres (via Bordeaux et Lisbonne) ou récipro- quement. Faculté d'embarquement ou de débarquement à Bordeaux ou à Lisbonne ( i ) sur les paquebots de la Compagnie des Messageries Maritimes. prix: voyageurs au-dessus de 12 ans De ou pour Paris-Quai d'Orsay : Rio-de-Janeiro Billots simples: 890 fr. 85 (i) Aller et retour: i.4i8fr.8o Santos » 9i5fr. 85(i) » i.458fr. 80 Montevideo ou Buenos-Ayres. » i.o4o fr. 85(i) » i.658fr.8o (i) Dans le cas d'emprunt de la voie de fer entre Bordeaux et Lisbonne, en raison de l'augmentation de l'impôt du Gouvernement es[)agnol, hs prix totaux doivent être augmentés de 2 pesetas 85. Durée de validité : (a) des billets simples, 4 mois ; [b] des billets d'aller et retour, un an. Faculté de prolongation pour les billets aller et retour. Enregistrement direct des bagages pour les parcours par fer. Faculté d'arrêt, tant en France, qu'en Espagne et en Portugal, à un certain nombre de points. La délivrance des billets a lieu exclusivement au lîuroau des Passages de la Com- pagnie des Messageries Maritimes, i4, boulevard delà Madeleine, Paris. — VII — CHEMINS DE FER DE PARTS-LYON-MÉDITERRANÉE L'HIVER A LA COTE D'AZUR Billets (Valler et retour collectif?,, 2^ et .?e classes Valables jusqu'au 15 Mai 1911 délivrés du i*"" octobre au i5 novembre, aux familles d'au moins trois personnes par les gares P.-L.-M., pour Cassis et toutes les gares P.-L.-M., situées au-delà vers Menton. Parcours simple minimum : 4oo kilomètres. (Le coupon d'aller n'est valable que du i*^'' octobre au i5 novembre 1910.) Prix : Les deux premières personnes paient le plein tarif, la 3' personne bénéficie d'une réduction de 5o 0/0, la 4^ et chacune des suivantes d'une réduction de 75 0/0. Arrêts facultatifs. Demander les billets qiinlre jours à l'avance à la gare de départ. Des trains rapides et de lu.xc composés de confortables voitures à bogies des- servent, pendant l'hiver, les stations du littoral . NOTA. — Il est également délivré, dans les mêmes conditions, des billets d'aller et retour de toutes gares P.-L.-M aux stations hivernales des Chemins de fer du Sud de la France (San Salvadour, Le Lavandoii, Cavalaire, Saint-Tropez, etc.). De Paris aux ports au-delà, de Suez ou à New- York, ou vice-versa Billets ii aller et retour « Paris-Marseille » (ou vice-versa), /■■», 2^, 3^ classes Valables un an délivrés conjointement avec les billets d'aller et retour de passage de ou pour Marseille aux voyageurs partant de Paris pour les ports" au-delà de Suez ou pour Ne-wr-York, ou de ces ports pour Paris. Prix : !'■«' cl.: i44 fr. 80; a» cl.: io4 fr. 25; 3" cl.: 67 fr. ^5 (via Dijon-Lyon, ou Nevers-Lyon ou Nevers-Clermont). Ces billets sont émis par la Q" des Messageries Maritimes, par les Chargeurs Réunis, ainsi que par la C" Cyprien Fabre. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par des trains rapides et de luxe composés de confortables voilures à bogies. — Trajet rapide de Paris à Marseille en 10 h. 1/2, par le « Côte d'Azur-rapide » (i^e classe). CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES vià Rouen, Dieppe, et Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services rapides tous les joins et toiile l'année (dimanches et fêtes compris p.. t ] T. • , cy ■ 1 r Dépaits de Londres {Victoria), Départs de Pans (Saint- Lazaret .'^ , ,• /4.. . o. 1 \ 4r\ k nn .• , , .. .ni 10 h. inatiu (l"et 2« classes) 10 h. 20 matin l"^* et 2« classes , . o • , t ^r■ t ■ , „ , or. • /In s>o . oo I i Lonclon Bridge et Victoria et 9 h. 20 soir (l"-* 2e et 3® classes) „ , ^^ • /. ^ .^ , ^ ' et 8 11. 45 soir (l""" 2' et 3e classes TRAJET DE JOUR EN 8 H. 4o. - GRANDE ECONOMIE Billets simples, valables 7 jours. l'-e classe : 48 fr. 25 — 2« classe : 35 fr. — 3« classe : 23 fr. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. f» classe : 82 fr. 75. — 2e classe : 58 fr. 75. — 3* classe : 41 fr. 50. .\rrèt£, sans supiilément de prix, à toutes les g'ares sur le parcours, ainsi qu'à Brightoa. Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa comportent des voi- tures de \" classe et de a» classe à couloir avec W -G. et toilette, ainsi qu'un wagon- restaurant; ceux du service de nuit comporleiU des voitures à couloir des trois classes avec W.-G. et toilette Une des voitures de i" classe à couloir des trains de nuit comporte des compartiments à couchettes (supplément de 5 fr. par place). Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux gares de Paris et de Dieppe moyennant une surtaxe de i fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours. Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de la Pentecôte, de l'Assomption et de INoël. i'-ecl. : 49 fr.. 05 ; 2« cl. : 37 Ir. 80; 3" cl. : 32 Ir. 50. Pour plus de renseignements, demander le bulletin S[)ecial du service de Paris à Londres, que la Gompai^nie de l'Etat envoie franco à domicde sur demande affranchie adressée au service de la l^nblicité, 20, rue de iiome, à Paris. — VIII — BIBLIOGRAPHIE (suite) Manuel d'économie commerciale . la technique de l'exportation, par Pierre Clerget. Un volume in-i8 Jésus de viii-45i paS"es, édité par la librairie Armand Colin, à Paris, 1910. Prix : 4 fr. 5o. Rapport annuel de la Société Nationale d'Horticulture de Cuba, — iqio. — Une brochure en lanacue espag-nole — Alvarez et F'ernundez, La Havane. Agenda Aide-Mémoire Agricole, publié par G. Wery, Ingénieur Agronome, sous-directeur de l'Inslilut Nation.il Agronomique. Préface de M. le D' P. Regnard, directeur de l'Institut National Ajfronomlque. 1911. J.-B. Baillière et fils, Paris. Agricultural Bactericlogy (Percival J.), l\oS p., Duckworth a. C", Loudon, «910. Dry-Farming : Its principles and Practice (Macdouald W.), 290 p. Werner Laurie, London, 1910. The Handbook of Nyasaland, 288 p,, Wyman a. Sons, London, 1910, 3 sh. The Handbook of Jamiaca for 1910, 626 p., (J. C. Ford a. Cundall), E. Stanford, London, 1910. The Yearbook of Australia for 1910. 788 p., Gordon a. Gotch, Lon- don, 1910, 10 s. 0. d. Revue Coloniale. Publications du Ministère des Colonies. Sommaire du Numéro de Novembre : La Martinique en 1910, par R. de i,a Vaissière. La Question du Maroc au point de vue espagnol, par Gid)riel .Mai ra Gamazo, député aux Corlès, traduction de M. Blanchard de Farces, ministre (tléni- potenliaire isuite). Le Tourisme Colonial. — A travers le Lobé (Fouta-IV|alon), par M. Leprince, Administrateur des Colonies (suite). Premières explorations et conquêtes dans les Rivières du Sud, pai André Arcin (suite). Le Jardin potager aux Colonies, par le D' Vitrac (suite) Le numéro 22 (janvier 1905) de <« l'Agriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. Challamel, éditeur. 17, rue Jacob, Paris.) — IX — H O. FAZENDEIRO " Revista Mensal de Agricultura, Industria e Commercio S'adressant spécialement aux planteurs de Café Directeur : Dr. Augusto I'iamos Rédacteur-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20 § 000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, N'^ 355, S. PAOLO, BRESIL CD ai LU LU az MODÈLE DE LA BOUTEILLE DU VÉRITABLE E LIXiR Tonique Anîlglâireux D GUILLIÉ Employé avec succès depuis plus de 90 ans À comniePDRGATlFei DÉPURATIF et contre les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, de la Peau, Goutte, Rhumatismes, Grippe ou Influenza, les Vers intestinaux, et toutes les nnaladies oc- casionnées, par la Biie et les Glaires. If ut rzf ùTTsiJïf S:6rm'Ji'9 icJ^iJJ "Un Livre Pratique 1 ur les Possesseurs de Cbevauseias Bétail VÉTÉRINAIffi POPULAIRE NOUVELLE ÉDITION AUGMENTEE Superbe volume de 540 pages, avec 130 figures p»J.-E.GOMBAULT,lx-T(ttriiiuio4(iHuudemiice Dans cet ouvrage, sont décrites les Maladies.sC!!eTauz,Jétail..JtileDS ."îvec les causes, les symptômesje traitement jrationnel.Viennent ensuite :1a lot sur les vice» rèdbibltolres avec conseils aux acheteurs, la police sanitaire des aninaaux,la connais- sance de l'âge avec de nombreuses figures, les divers systèmes deferrnres elles formales I des méâlcaments les plus usuels. ,Prii: tffQKff"«»P«st«,e»iitreiiiJi*ïti(lre!S«kE.60MBAULT, lO OOàH0GENT-SURMA.RNE(France) DE INDISCHE MERCUUR -:- -:- (MERCURE INDIEN) -:- -:- Feuille coloniale hebdomadaire, le meilleur organe pour le commerce, l'agriculture, l'industrie et l'exploitation minière dans les Indes orientales et occi- dentales (Java, Sumatra, Célebes, Bornéo — Suriname et Curaçaoj. DE INDISCHE MERCUUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rela- tions avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. Abonnement annuel frs. 25. — (Union Postale). AMSTERDAM. J. H. DE BUSSY, éditeur. - X — IIÏDlfl RUBBER WORltD 150, Nassau Street, NEW-YORK Un an ; 3 doll&rs (15 fr.l- Le «» ; 35 centsd fr. 80) Grande Revue Mensuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture i%.vl8 aux Auteurs et Éditeurs s La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque tout ce qui se publie sur le caoutchouc et la gfutta, en quelque langue que ce soit. li'Agricoltaira Coloniale Op^ano dell' Istituto Agricolo Coloniale Italiano e dell' Ufficio agrario sperimentale dell' Eritrea Si pubblica in Firenze 6 volte ail' anno. Ogni fascicolo consta di non meno di 65 pagine, con illustrazioni. — Prezzo deir abbonamento annuo : € 8 in Italia, Colonia Eritrea, Somalia Italiana, e Be- nadir; £ lo perTEstero. — Un fascicolo separatoê i,5oin Italia; £2 per l'Estero. Il Bullettino pubblica memorie, arti- coli, notizie originali di ogni génère, riferentesi ail' agricoltura délie colonie italiane,e dei paesi extra-europei aperti alla colonizzazione. Direttore : D"" GiNo Bartolommei Gioli Redattore : D' Alberto Del Lungo Anitninistra^ione : PiAZZA S. Marco 2 — Firenze L'ÉCHO DU BRÉSIL Joarnal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier )) REDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, I an 7 $ 000 Etranger, 1 an 1 5 francs ADMINISTRATION ET REDACTION : 7B, Rua da Assemblea — Rio de Janeiro BOLETIM da Real Associacâo Central DA Agricultura Portugueza publicado sub a Direcçào de ANTONIO DE GAMDOA RIVAIU JOSÉ YiCTOHlNO GONZALVES DE SOUSA E JULIO CESAR TORft ES 1 fassiculas mensuaes 1 vol. de 400 paginas por anno Assiçnatura (Uniâo Poslal). . 1200 reis Numéro 200 » Rua Geirret, 95-70. LISBOA a Le Caoutchouc et la Gutta Pelucha REVUI. SCIENTIHOUE ET INDUSTRIELLE Organe officiel de Vlmlnstrie dn Caoutchouc en France Fondée en 1904 PARIS fi. D. CILLARD, Fils, Directeur 49, Rue des Vinaigriers, 49 — PARIS Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs Prix de l'Abonnement : France, 20 fr. — Etranger, 26 fr. Kk^' — XI — liA COIiIiECTION DH " L'Agriculture pratique des pays chauds " COMPREND A CE JOUR 14 Juillet 1901 à Juin 1902 . . Juillet 1902 à Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à. Décembre 1907 Janvier 1908 à Décembre 1908 Janvier 1909 à Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) VOLUMES I vol. in-80. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 10 fr 2 vol. in-80. 20 fr 20 fr — 20 fr — 20 fr 20 fr Les abonnements à V (( Agriculture pratique des Pays chauds )) sont reçus : A Paris, chez l'Editeur, 17. rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhelm st. — A Rome, chez Loescher, corso Soy. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et G'®. — A Rio de Janeuio, chez Briguiet et C*^ — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. En préparation DICTIONNAIRE DES PLANTES ÉCONOMIQUES & INDUSTRIELLES DES COLONIES FRANÇAISES Espèces utiles et nuisibles. Description. Propriétés. Produits. Usages. Emplois. Applications à l alimentation, l'Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l'Industrie. Noms scientifiques, synonymes. Noms usuels et coloniaux. PAR Jules GRISARD ANCIEN SECRÉTAIRE GENERAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION CONSERVATEUR DU MUSEE COMMERCIAL DE l'oFFICE COLONIAL L'OUVRAGE COJVlPliET Efi SOUSCHlPTIOfi : 50 FR- Comprenant : le Dictionnaire proprement dit ; 2 volumes de 1000 pages chacun ; 1 volume Index des noms vulgaires. DEMANDER LA NOTICE DÉTAILLÉE A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob. — PARIS XII — Les fils de A. 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(Aflrrsser In corresfiondnnre nu Président de rAssociation. à Nogent-sur- Marne, Seine). MACHINES POUR PRODUITS COLONIflUX '"^e^^sfoR^Es DÉCORTIQUEURS, ÉCOSSEURS, TRIEURS, CRIBLEURS, TAMISEURS POLISSEURS, MÉLANGEURS, BROYEURS, CONCASSEURS, MOULINS à MEULES et à CYLINDRES, RAPES, ÉLÉVATEURS, BLUTERIES, TAMIS en tous genres, etc. POUR Amandes, Denrées, Graines, Grains, Fruits, Légumes secs et verts, Café, Riz, Riciu, Araebidcs, Cacao, Thé, etc. Machinerie complète pour FÉCULERIES DE MANIOC et Industries similaires - P. HERAULT, Constructeur-Mécanicien, Breveté, 197, boul. Voltaire, Paris-XI' Anciennes Maisons RAOIDIER, SIMONEL, CHAPUIS, MOYSE ET LHULLIER réuniei Renseignements gratuitement. — Devis — Installations générales Etes-oous mécontents de ootre éclairage? Le Gaz partout! BECS A INCANDESCENCE par la nouvelle is'adaptant sur toutes lampes. LAMPE RADIA à essence avec becs droits et renversés pour tous usages. Dernière Création. 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Certaines combinaisons de ces voyages permettent de visiter non seulement l'Algérie et la Tunisie, mais encore des parties plus ou moins étendues de l'Italie et de l'Espagne. Voir la nomenclature complète de ces voyages dans le Livret-Guide-Horaire P.-L.-M. en vente dans les gares, bureaux de ville, bibliothèques : 0 Ir oO ; envoi sur demande au Service Central de l'Exploitation, 20, boulevard Diderot Paris, contre 0 fr. 70 en timbres-poste. u Si vous désirez acheter UN APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE adressez-vous à, la Section de Photographie des (Etablissements (^oulenc frères 19, Rue du 4 Septembre. - PARIS Vous y trouverez les APPAREILS Français et Etrangers les plus réputés CRTAIiOGUE GÉflÉHHIi fr-itnco Hiii* «lemande LAVOURA Bulletin de la Société Nationale d'Agriculture Ruas da Alfandega, n" 102 RIO-DE-JANEIRO (Brésil) REVUE MENSUELLE publiée en portugais iî' ANNEE Tirage : 5.0O0 exemplaires ^ ■m Ver-lag «les Kolonial-ïïirtscliaftliclienKoinitees Berlin NW. 7, Unter den Linden 40, erscheinen : Der Tropenpflanzer. Zcitschrifl fur tropische Landwirtschafl mil den wissenschaftlichen und praktischen Hei- heften. Monatlich. lo Jahrgang. 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Par les paquebots de la Compagnie de Navigation Mixte (Touache), via Oran, i^e classe, 196 fr. ; 2« classe, i35 fr, ; ?>• classe 92 fr. Par les paquebots de la Compagnie Paquet, i^e classe, 196 fr ; 2e classe, i35 fr. Ces prix comprennent la nourriture à bord des paquebots. Arrêts facultatifs sur le réseau P.-L. M. Franchise de bagages; en chemin de fer, 3o kilog ; sur les paquebots : 100 kilog., en i»"» classe, 2« classe, Go kilog., 3« classe, 3o kilog. Enregistrement direct des bagages de Paris à Tanger, ou réci- proquement. Délivrance de billets : Paris à la gare de P.-L. -M. ; à l'agence de la Compagnie de Navigation Mixte, chez M. Desbois, 9, rue de Rome etdans les bureaux delà Société Générale de Transports Maritimes à vapeur, 3, rue Ménars, pour les parcours à effectuer par les paquebots de la Compagnie Paquet. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par de nombreux trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à boggies. ®<£>€x3>® <°><3><5^^<î; <3><®'<2><î> 0 I BOLETIM I IagriculturaI <2> DO <0, I Estado de Bahia | <2> Ipublication officielle du gol'vernement de L'état! ^ (en portugais) $ ^ <ï> €> Abonnement annuel : é> ^ 0 Union postale 6 fr. , . , <ê> <& Annonces (prix de I année) : <»> Une page 100 fr. ^ Demi-page 60 fr. ^ <& <°> Les documents et communications €> ^ rela-tifs à la rédaction doivent être ^ ^ adressés à la a DIRECTION DE L'AGRI- ^ <»> CULTURE ». O i Mercès, 123. 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Livre d'adresses donnant sur chacune des entreprises établies dans les colonies françaises les renseij^nements suivants : Raison sociale etsièg-e; — Téléphone; adresse fclé|y;-raphiqiie, codes; — Capital social, nombre et valeur nominale des actions (pour les sociétés); — Objet; — Maisons, comptoirs, sièg-e d'exploitation aux colonies ; — Produits exportés ; — Pro- duits imporlés; — Joui-s de paiements. 11 donne en outre la liste des négociants-commissionnaires, importateurs- exportateurs traitant avec les colonies. Au Brésil. De l'Uruguay au rio Sâo Francisco, par Paul WALLE. Préface de M. E. Levasseur, administrateur du CoUèg-e de France. Paris, E. Guilmolo, in-S», 444 pages, i carte hors texte et illustrations. Brésil : Le Café-Le Maté, 62 p. 2g fig-. — Exploitation des Bois, 26 p. 24 fig-. — Arbres à fruits, plantes utiles, 5i p., 8 fig-. Comm. d'Expans. Econ. du Brésil Exp. Univ. de Bruxelles, Aillaud, Paris, 1910. L'Uruguay au commencement du XX'' siècle. (Vir^ilio Sampo- g-naro), 4oo p., J.-C. Boucher, La Haye, 1910. L'Uruguay à l'Exposition de Bruxelles, 245 p., Montevideo, 1910. Exploitation et culture du palmier à huile dans les Pays Adioukrous. Constitution et rég'ime des palmeraies dans la Basse Côte d'Ivoire, 5 p. (M. Bret), Gouv. Gén. de l'Afr. Occid. Franc., Bing-er- ville, 1910. Le pavillon du Brésil à, l'Exposition de Bruxelles, 85 pag^es et iiog-rav., Commissariat du Brésil à l'Exposition de Bruxelles, 1910. Connaissez-vous la richesse du Brésil ? 128 p. (Paul Perrin), Com- mission d'Expansion économique du Brésil, Paris, 1910. L'Etat de Pernambouc (Brésil) à l'Exposition de Bruxelles (Ap. Pères), 26 p. et I carte, Bruxelles, 1910. (Voir suite de la Bibliographie, page VII J.) — VI — CHEMINS DE FER DU NORD STATIONS BALNEAIRES ET THERMALES Du jeudi précédant les Rameaux au 3i octobre toutes les gares du Chemin de fer du Nord délivrent des billets à prix réduits, à destination des stations bal- néaires et thermales du réseau, sous condiùon d'effectuer un parcours minimum de loo kilomètres aller et retour. BILLETS COLLECTIFS DE FAMILLE, \a\ah\es 33 jours, prolon^eabies pendant une ou plusieurs périodes de i5 jours (réduction de 5o o/o à partir de la 4'' personne ; BILLETS IIEBDOMADAIliES ET CARNETS d'aller et retour individuels, valables 5 Jours du vendredi au mardi et de l'avant veille au surlendemain des letes léf^ales (réduction de 20 à 44 0/0! ; Les carne/s contiennent 5 billets d'aller et retour qui peuvent être utilisés à une date quelconque dans le délai de 33 jours ; CARTES DWBONNEMENT, Valables 33 jours, (réduction de 20 0/0 sur le [)rix des abonnements ordinaires d'un mois) à toute personne prenant deux billets ordinaires au moins ou un billet de saison pour les membres de sa famille. Pour les stati ns balnéaires seulement : BILLETS D'EXCURSION \m\W\àu(t\s ou de famille de 2' et 3' classes, des dimanches et jours de fêtes légales, valables une journée dans des trains désignés (réduction de 20 à 70 0/0) Pour tous renseignements, consulter le livret-guide Nord ou s'adresser dans les gares et bureaux de ville de la Compagnie. CHEMIN DE FER DE PARIS A ORLÉANS Relations entre Paris et l'Amérique du Sud par service combiné entre la Compagnie d'Orléans et la Compagnie des Messageries Maritimes. Billets simples et d'aller et retour, i""e classe, entre Paris-Quai d'Orsay et Rio-de- Janeiro, Santos, Montevideo et Buenos-Ayres (via Bordeaux et Lisbonne) ou récipro- quement. Faculté d'embarquement ou de débaniuemenl à Bordeaux ou à Lisbonne (i) sur les paquebots de la Compagnie des Messageries Maritimes. prix: voyageurs au-dessus de 12 ans De ou pour Paris-Quai d'Orsay : Rio-de-Janeiro Billets simples: 8()o fr. 85 (1) Aller et retour: i.4i8fr. 80 Sanlos » giSfr. 85(i) » 1.458 fr. 80 Montevideo ou Buenos-Ayres. » i.o/|0 fr. 85 (i) r, i.()58fr. 80 (i) Dans le cas d'emprunt de la voie de fer entre Bordeaux et Lisbonne, en raison de l'augmentation de l'impôt du Gouvernement espagnol, les prix totaux doivent être augmentés de 2 peselas 85. Durée de validité : (a) des billets simples, 4 '"ois ; ib) des billets d'aller et retour, un an. Faculté de prolongation pour les billets aller et nMour. Enregistrement direct des bagages 'oour les parcours par fer Faculté d'arrêt, tant en France, qu'en I"]spagne et en Portugal, à un certain nond)re de points. La délivrance des billets a lieu exclusivement au Bureau des Passages de la Com- pagnie des Messageries Mariiimes, il\, boulevard delà Madeleine, Paris. — VII — CHEMINS DE FER DE PARIS-LYON-MÉDITERRANÉE L'HIVER A LA COTE D'AZUR Billets fVnUer el retour collectif^i, 2» et .'/e classes Valables jusqu'au 15 Mai 1911 délivrés du i'^'' octobre au i5 novembre, aux faiiiilles d'au moins trois personnes par les gares P.-L. -M., pour Cassis el toutes les yares P.-L.-M., situées au-delà vers Menton. Parcours simple minimum : 4oo kilomètres. (Le coupon d'aller n'est valable que du i"' octobre au i5 novembre 1910.) Prix : i-es deux premières personnes paient le plein tarif, la S* personne bénéficie d'une réduction de 5o 0/0, la 4'' ft chacune di-s suivantes d'une réduction de 7.5 0/0. Arrêts facultatifs. Demander les billets quatre jours à l'avance à la gare de départ. Des trains rapides et de luxe composés de confortables voitures à bogies des- servent, pendant l'hiver, les stations du littoral. NOTA. — Il est également délivré, dans les mêmes conditions, des billets d'aller et retour de toutes gares P.-L.-M aux stations hivernales des Chemins de fer du Sud de la France (San Salvadour, Le Lavandou, (Javalaire, Saint-Tropez, etc.). De Paris aux ports au-delà de Suez ou à New-York, on vice-versa Billets d'aller et retour k Paris-Marseille » (on vice-versu), 1 ''<', i> ', .><= classes Valables un an délivrés conjointement avec les billets d'aller et retour de passage de ou pour Marseille aux voyageurs partant de Paris pour les ports au-delà de Suez ou pour New-York, ou de ces ports pour Paris. Prix : i""" cl.: i44 fr. 80; 2" cl.: io4 fr. 26; 3* cl.: 67 fr. q5 (via Dijon-Lyon, ou Nevers-Lyon ou Nevers-Clermont). Ces billets sont émis par la C' des Messageries Maritimes, par les Chargeurs Réunis, ainsi que par la O' Cyprien Fabre. Pendant la saison d'hiver, Paris et Marseille sont reliés par des trains rapides et de luxe composés de confortables voilures à bogies. — Trajet rapide de Paris à Marseille en 10 h. 1/2, par le « Côte d'Azur-rapide » (ire classe). CHEMINS DE FER DE L'ETAT PARIS A LONDRES vià Rouen. Dieppe, el Newhaven, par la gare Saint-Lazare. Services rapides tous les jours e,t tonle l'année (dimanches et fêtes compris |)é|)arts de Londres 1 Victoria), Départs de Paris i Saint-Lazare , 10 h. 20 malin i l'<' et 2« classesi et 9 h. 20 soir (l'« 2o el 3« classes) 10 h. matin (I "■' el 2"= classes) Lofulon Bridge et Victoria et 8 11. 45 soir (f* 2' et 3» classes TRAJET DE JOUR EN 8 H. 4o. - GRANDE ECONOMIE Billets simples valables 7 jours, i'-e classe : 48 fr. 25 — î« classe : 35 fr. — 3« classe : 23 ïv. 25. Billets d'aller et retour, valables un mois. l" classe : 82 Ir 75. — i^ classe : 58 fr. 75. — 3' classe : 41 fr. 50. Arxèts. sans supplément de prix, à toutes les jçares sur le parcours, ainsi qu'à Briçlilon. Les trains du service de jour entre Paris et Dieppe et vice-versa coinporleat des voi- tures de I" classe et de 2« classe à couloir avec W -G. et toilette, ainsi qu'un wagon- restauraiU; ceux du service de nuit coinporlent des voitures à couloir des trois classes avec W. G et toilette Une des voitures de 1 " classe à couloir des trains de nuit comporte des compartimeiits à couchettes (supplément de b fr. par place). Les couchettes peuvent être retenues à l'avance aux gares de Paris el de Dieppe moyennant une surtaxe de i fr. par couchette. Billets d'aller et retour valables pendant quatorze jours Délivrés à l'occasion des fêtes de Pâques, de h Pentecôte, de l'Assoniptiou et de iNoël. I'-e cl. : 49 fr.. 05 ; 2« cl. : 37 fr. 80; 3" cl. : 32 (r. 50. Pour plus de renseignements, demander le bulletin spécial du service de Paris à Londres, que la Gompagnie de l'Etat envoie franco à domicile sur demande atYranchie adressée au service de la Publicité, 20, rue de Rome, à Paris. — VIII — BIBLIOGRAPHIE {suite) Publications en langue anglaise : Cedara Meinoirs on South Agriculture, vol. I. Cereal.s In South Africa, p. (Sawer E. R.l, Pielermaritzbuig-, 1909. The Melanesians of British New-Guinea (Saligmann fl. G.), p., Cambridg-e Univ. Pre.ss., London, F. Ciay, 1910, 21 .sh. Report ou the Méat Export Trade of Australia, Coinniunweallh of Australia, Melbourne, 1910. Varieties of Weat Recommended by the Department of Agriculture, Dcp. of Ag'r., New South Wales, Sydney, 1910. A New Alfalfa Disease Slem Blight, Colorado Agr. Exp. St., Fort Collins., Col., 1910. The Niger and the West Sudan, or the We.st African's Note book (Cap. A. Tremearne), Hodder a. Stoughton, London, 1910, G sh. The Native Statesof India (Lee- Warner), Macmillan, London, 1910, 20 sh. Second Report on the Introduction of Improvemeuts into Indian Ag-riculturc by the Workof the Agricultural Dept., 9. p., Agric. Dep. Sup. Gov. Print., Calcutta, 1910. Wheatin India. Ils Production, Varieties and Improvement. (Howard A. a. G.), Dep. of Ag-ric, India., Thacker Spink a (]o, Calcutta, 1910, Coffee Cultivation in the Kliasi Hills., Agric. Dep. Eastern Beng-al and Assam, Shillong-. Ag-ricultiual Industries and Land Seulement of Natal. Natal Dep. of Agric, Pietermaritzburg. Revue Coloniale. Publications du Ministère des Colonies. Sommaire du Numéro de Décemhre : La Question du Maroc au point de vue espagnol, par (îabiioi AIaura Gamazo, flépuk' aux Corlès, traduction de M. Blanchaiuj dk FAuciiS, ministre pléni- potentiaire (suite). Le Tourisme Colonial. — A travers le Lol)c (l^'outa-Djalon), par M. I.ki'ivincic, Adniitiislratciir des (kdonies (suite). Premières explorations et conquêtes dans les Rivière.s du Sud, pai André Arcin (suite). Le Jardin potager aux Colonies, par le Dr Vitrag (suite). Le numéro 22 (janvier 1905) de « l'Agriculture pratique des pays chauds » se trouve épuisé en numéros séparés. Nous informons nos lecteurs qui pourraient disposer de ce numéro que nous serons heureux d en reprendre les exemplaires en bon état au prix de 2 francs l'un. (A. Challamel. éditeur, 17, rue Jacob, Paris.) — IX — (( O. FAZENDEIRO " Revista Mensal de Agrkultura, Sndustria e Commercio S'aciressant spécialement aux planteurs de Café Direclenr : Di". Augusto Hamos Rédacleiir-Gérant : Dr. L. Granato Abonnement annuel 20 i< 000 ADRESSE : CAIXA POSTAL, W' 355, S. 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DE INDISCHE MERCUUR publié en hollandais, la langue courante de ces régions, est considéré comme le principal intermédiaire de tous ceux étant en rela- tions avec les Indes néerlandaises ou désirant les créer dans les colonies. Abonnement annuel frs. 25. — (Union Postale). AMSTERDAM. J. H. DE BUSSY, éditeur. X — Ipm HDBBEH WORliD 150, Nassau Street, NEW-YORK un an / 5 dollars (15 fr.)- Le N» ; 35 cents (1 fr . 80) Grande Revue Meusuelle du CAOUTCHOUC et de la GUTTA-PERCHA en anglais Commerce — Fabrication — Culture i%.vls aux il.uteurs et Éditeurs : La Direction du India Rubber World désire réunir dans sa bibliothèque foui ce qui se publie sur le caoutchouc et la RUtta, en quelque lang-ue que ce soit. Ii'flgmcoltat?a Coloniale Organe de//' Istituto Agricolo Coloniale Italiano e dell' Ufficio agrario sperimentale dell' Eritrea Si pubblica in Firenze 6 volte ail' anno. Ogni fascicolo consta di non meno di 65 pagine, con illustrazioni. — Prezzo deir abbonamento annuo : € 8 in Italia, Colonia Eritrea, Somalia Italiana, e Be- nadir; £ lo per TEstero. — Un fascicolo separatoi i,5o in Italia; £ 2 per l'Estero. Il Bullettino pubblica memorie, arti- coli, notizie originali di ogni génère, riferentesi ail' agricoltura délie colonie italiane,e dei paesi extra-europei aperti alla colonizzazione. Direttore : D"" GiNo Bartolommei Gioli Redattore : D' Alberto Del Lungo Amviinistrajione : PiAZZA S. Marco 2 — Firenz^e L'ÉCHO DU BRÉSIL Journal hebdomadaire Commercial, Industriel Agricole et Financier » REDACTEUR EN CHEF : Emmanuel SONDORF PRIX DES ABONNEMENTS Brésil, I an 7 $ ooo Etranger, 1 an 1 5 francs ADMINISTRATION ET REDACTION : 7B, Rua da Assemblea — Kio de Janeiro BOLETIM da Real Associacao Central DA Agricultiira Portiigiieza publicado sub a Direcçào de ANTONIO l)K (iAMliOA KlVAliA JO.1È VICTOlîl.NO (iU.\ZALVi;s DI': H)USA !■: JL'LIO CESAUTOURKS 1 fassiculeis mensuaes 1 vol. de 400 paginas por anno 1200 reis 200 » Assii^natura (Uiiiâo Postal). Numéro Rua Garret, 95-70. LISB^A « Lie Caoutehoue et la Gutta Pencha » IlliVUi; SCIENl IKIOUK liT INUUS 1 KIKI.LK (Jifj'inc officiel de r Indnslrii' du Caoutchouc en Fiance Fondée en 1904 PARIS /\. D. CILLARD, Fils, Directeur - 49, Rue des Vinaigriers, 49 — PARIS Cette Revue éditée sur un très grand format contient 40 pages de texte Mémoires originaux et nombreuses études complètes sur l'exploitation et les plantations de caoutchoucs Prix de l'Abonnement : France, 20 fr. — Etranger, 26 fr. *- — XI — liR COIiliECTION DE " L'Agriculture pratique des pays chauds COMPREND A CE JOUR I4 Juillet 1901 à Juin 1902 . . Juillet 1902 à Juin 1903 . . Juillet 1903 à Juin 1904 . . Juillet 1904 à Décembre 1904 Janvier 1905 à Décembre 1905 Janvier 1906 à Décembre 1906 Janvier 1907 à Décembre 1907 Janvier 1908 à Décembre 1908 Janvier 1909 à. Décembre 1909 (Envoi franco contre mandat-poste) ?» VOLUMES I vol. in-80. 20 fr — 20 fr — . 20 fr — 10 fr 2 vol. in-80. 20 fr — 20 fr — 20 fr — 20 fr 20 fr Les abonnements à ï (( Agriculture pratique des Pays chauds )) sont reçus : > A Paris, chez l'Editeur, 17. rue Jacob. — A Berlin, chez Dietrich Reimer, 29 Wilhehn st. — A Rome, chez Loescher, corso 307. — A Milan, chez Hœpli. — Au Caire, à la librairie Diemer. — A Hanoï, chez Taupin et C'". — A Rio de Janeiro, chez Briguiet et C'^. — A Mexico, à la librairie Bouret. — A Amsterdam, chez de Bussy. — Et dans tous les bureaux de poste. En préparation DICTIONNAIRE DES PLANTES ÉCONOMIQUES & INDUSTRIELLES DES COLONIES FRANÇAISES Espèces utiles et nuisibles. Description. Propriétés. Produits. Usages. Emplois. Applications à l'alimentation, l'Agriculture, la Médecine, la Pharmacie, les Arts et l Industrie. Noms scientifiques, synonymes. Noms usuels et coloniaux. PAR Jules GRISARD ANCIEN SECRÉTAIRE «îÉNÉRAL DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE d'aCCLIMATATION CONSERVATEUR DU MUSÉE COMMERCIAL DE l'oFFICE COLONIAL li'OUVRRGE CO|VlPLiET E^ SOUSCHlPTIOri : 50 FK- Comprenant : le Dictionnaire proprement dit ; 2 volumes de 1000 pages chacun ; 1 volume Index des noms vulgaires. DEMANDER LA NOTICE DETAILLEE A. CHALLAMEL, Éditeur, 17, rue Jacob PARIS - Xll Les fils de A. PI AT* & C 85, rue Saint-Maur — PARIS GAZ PAUVRE par le gazogène OPTIMUS et le moteur BENZ Transmissions légères pour les Colonies Modèle du flacon des véritables PILULES PURGATIVES du D' GUILLIÉ Ces Pilules à base d'extrait d'ELIXIR TO- NIQUE ANTIGLAIREUX du D' GUILLIE sont employées avec succès comme Purgatif et Dépuratif dans les maladies du Foie, de l'Estomac, du Cœur, Goutte, Rhumatis- mes, Fièvres Palu- déennes et Perni- cieuses, la Grippe ou ïnfluenza, les Ma- ladies de la Peau, les Vers intestinaux et toutes les maladies occasionnées par la Bile et les Glaires. 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Ces inpjenienrs présentent donc au |i()inl de vue llu'ori(|ue cl pratir|ue tontes les çaranlies (pie les pro- priii'laires ou les socii'les d'exiiloilalion coloniales |)envent cxit^er de leurs directeurs techniques. L'Assorialion est en mesure de faciliter les relations entre les inleress.^s et ses membres en donnant tous les renseitfnernenls nécessaires. (Aflrr.sscr lu i-nrrfsfiimduncf un Président de rAssociation. à Nocjent-sur- Marne, Seine). LIBRAIRIE MARITIME ET COLONIALE Augustin CIIALLAMEL, Editeur l'y, rue .lacol), l»Aitis OUVRAGES SUR LES COLONIES l'Algérie, TOrient. 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