PARIS, A.-J. Mi&CMir^T ; rue des Grands-Augustms , 11°. 20» 1807. L' A M I DES JARDINIERS, L ' A M I DES JARDINIERS. 0 U MÉTHODE SURE et FACILE, Pour rpprendre à cultiver avec le plus grand succès tout ce qui concerne les Jardins FRUITIERS, POTAGERS^ LES Pa R C S et LES JaR-DINS ANGLAIS^ LES PaRTERUES , OrANGEAIES et Serres=Chaudes; u4vec tous les Détails nécessaires , et vingt Gravures en taille = douce , tant d'utilité que d'agrcnieiit. Le tout rédigé dans le stvle le plus clair, eÈ jnis à la portée de tous les Amateurs et des Jardiniers de profession. Par le C. POINSOT, Tome II. Contenant les Jardins anglais , Parterres^ Orangeries et Serres = chaudes. A Paris, CHEZ DEBRAY, et A Genève, CHEZ M A N G E T , XL — M.DCCIIL Libraires.^ Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from Researcii Library, Tl*ie Getty Researcin Institute Iittp://www.arcliive.org/details/lamidesjardinier02poin COUP D^O E I L SUR LES JARDINS ANGLAIS. jIi n donnant à la troisième partie de cet onvrage^ le tiire de jardins anglais j je n'entends point parler de ces vastes terreins où rArdiilecture a cherché à rassenibler les beautés de l'Art et dfe la Nature. Il n'y a que des Princes ou des Parliâ culiers extrêmement ri' hes , qui puissent entre= prendre de pareilles dépenses , pui.ique l'on y trouve , outre les plantations de toutes espèces , des temples , des édifices antiques , des ruines , des pyramides, des obélisques, des tombeaux 5 des chaumières, des rochers, des cascades, des lacs, des rivières et autres objets di^^posés pour' varier le coup d'oeil, à chaque instant, d'une maa nière frappante. On sent qu'une pareille di'^posi'ion entraîne une dépense énorme, surtout si le terrein n'est p.is naturellen'.ent suscesptible des variétés que l'on fc propose d'j établir, N'a=t=on pas vu formel' dans une pleine aride, une montagne, un lac, une rivière dont les eaux se tiraient de plusieurs puits creusés à grands frais , par le moyen d'une pon;pe à feu ou de moulins à vent ? Je n'entends donc ici ipar ja?'dins aiiglais qu'un iocal de (Quelques ai'pents , plauté avec goût de tous les arbres des forêts ou dagrement, qui peuvent subsister en pleine terre et résister aux iiivers -, j j comprends même des arbustes agréables , tels que le Rosier et autres . pour Varier et em= tellir ce local de mille manières, par la diversité de leur verdure, de leurs fleurs, de leur hauteur et de leur forme. Gardez^ vous surtout de mettre de la régularité flans vos plantations , car l'art ne doit point sft montrer dans un local où l'on ne doit imiter que ]a belle Nature ; mais tout doit s'y faire valoir J'un par Tautre, et chaque scène qui succède, doit contraster avec la précédente. J'ai place dans cette partie les arbres fruitiers qui sont bannis des jardins et des vergers, pour leur trop grande masse, ou le peu de cas que l'on fait de leurs fruits, tels que le Noyer ^ Ie\ Châtaicjnier , le Nolsettier , le Co?-nouiUcr ekl autres. C'est dans un jardin anglais qu'ils lrouvenb| naturellement leur place , et Ton n'est pas fàclu de les rencontrer dans une promenade; ils donnent même des récoltes utiles \ mais ils nuiraient bcaui coup , par leur voisinage, aux arbres fruitiers pal excellence , dont j'ai traité dans la Ire. partie. OuANT à la distribution A'm\ jardin a?igîais, jj me garderai bien d'entrer dans aucun détail 5 il fm drait un volume entier sur ce sujet, avec des plan graves ponr guider les Amateurs. Chacun peu! suivre son goût particulier et proportionner à s( iiicultés, la dépense et l'étendue de ses plantations! TJi: Jatidï:>:^9 Anqlais '^é&^ L^ A M I DE S JARDINIERS. TROISIEME PARTIE. ARBRES DE PARCS ET DES JARDINS ANGLAIS. Instructions générales.. X ouR continuer la marche simple que j'ai prise dans le premier volume, en traitant à^t^ Arbres fruitiers et des Plantes potagères, je me bornerai, dans celui=ci à donner la manière de multiplier et de cultiver chaque espèce d'arbres utiles ou agréables, qui peuvent servir à garnir et à orner les Parcs et les grands parterres, sans m'attacher à les y placer convenablement, cette partie n'étant; pas de mon ressort, mais de celui des Architec= tes et des Artistes , qui veulent composer des Jardins Anglais ou des Bosquets. Cependant je ne manquerai pas de distinguer chaque genre et chaque espèce d'arbres , d'arbris' "seaux et d'arbustes , par leur grandeur, leur port, et la couleur de leur feuillage et de leur fleur^ ce qui pourra suffire aux cultivateurs éclairés , pour en tirer le parti qu'ils croiront convenable. TomQ II. ..A ^ L'A-Mi DES Jardiniers. Avant d'entrer en matière , je dois donner leé principes généraux pour multiplier les arbres et plantes, afni d'éviter des répétitions, qui gros= siraient trop ce second volume. Les moyens que l'on' emploie pour y parvenir, sont les semences, les drageons ou rejets enracines , les marcottes et les boutures. Quand à la greffe , qui est un de« meilleurs moyens, j'en ai traité dans le Chapitre />, au commencement du premier volume, où Ion trouvera ses différentes espèces. Des Semences. Lorsqu'on sème les arbres pour les multiplier, le moyen le plus prompt pour le? avancer, est de faire germer les semences de bonne heure ^ afin qu'elles puissent lever dès le commencement du Priiitems et que la plante puisse prendre le plus grand accroissement, dès la première année. 11 faut donc distinguer les semences qui ger= ment facilement, et celles qui y mettent beau, coup de tems , pour prendre les précautions nés cessaires à la prompte germination de ces dernières. Ouand aux premières, telles que les Glands, les Châtaignes , les Pépins , les Noyaux de Pc* ches, de Prunes, de Cerises, etc. 11 suffit de les mettre vers la fin de l'Automne, dans des pots ou autres vaisseaux , entre àts lits de sable un peu humide ; de les tenir pendant l'Hvver dans im lieu frais , mais à l'abri de la gelée ; de les préserver du dessèchement ; de les semer au Printems à une profondeur proportionnée à leur grosseur , depuis mie ligne jusqu'à un pouic et àèmi -, d(2 les arroser assez souvent , ou de les Jardins Anglai s, J febiivrir de mousse y pour entretenir Thumidité héccssaire pour faire sortir le germe de terre \ de préserver le plant naissant des rayons du soleil - de le tenir ensuite débarrassé des mauvaises lier» bes et de le fortifier par des arrosemens , bina» ges , serfouissages , etc. Il y a des graines au contraire ^ qui metteni 15 ou 18 mois cà germer après leur maturité ^ si elles ont été tenues sèchement après leur récolte. Telles sont la phispart des graines ailées et des graines osseuses , dont la pluspart ne lèvent que la seconde, et quelques unes la troisième année ^j quoiqu'on les ait semées sur-le=champ , ou mises entré des lits de sable frais. Les semences ailées des Piiis, Sapins , Épicias, et autres arbres verds, ne doivent être tirées do leurs cônes , que vers le commencement d'Avril, en exposant les cônes devant un feu doux , pour faire ouvrir leurs écailles et sortir les graines. On les sème en terre préparée , médiocrement hu.'uide, et à l'abri du soleil. Mais il est plus sûr de remplir des pots ci» terrines, de terre légère, sans fumier ni engrais^ d'y semer les graines à 5 ou 6 lignes de profon» deur; de placer ces vases dans une couche mén; diocrement chaude; d'entretenir les graines dans une humidiLé modérée, de préserver du soleil j le plant , au sortir de terre et de ne l'y exposer que trè3=peu ensuite. Presque toutes les graines d'arbres étraiigérâ Veulent ce traitement-, et celles des nôtres mêmej s'en accommodent bien. Le graild point est d'entrés leuir ks ^vaines da.u5 uoe humidité mcdiooî'à ^ 4 L'Ami ses Jardinieas. une chaleur tempérée, mais soutenue, et le plant fera beaucoup plus de progrès qu'en pleine terre. Si, malgré ces soins, les graines ne lèvent point, lorsque la saison est passée , il fîmt retirer les pots lies couches , les placer à l'ombre et avoir soin de n'en pas laisser dessécher la terre ^ pen« liant riliver on les mettra sous des vitrages , ou au pied d'un mur au Midi, et on les couvrira dans les grandes gelées -, au Printcms on les re» placera dans une couche. Les graines très fines , ou à aigrettes , ne veuc lent être que très peu , ou même point enterrées; on les répand sur la terre mouillée ^ on tamise par .= dessus un peu de terre en poussière^ on ap= puie avec la main pour les attacher à la terre, et on les couvre de mousse jusqu'à ce qu'elles soient bien germées , ensuite on les Lient exace tement à l'ombre. Des Drageons ou Rejetions. (2uelques arbres , beaucoup d'arbrisseaux et de plantes vivaces , poussent, de la naissance de leurs racines, plusieurs tiges, rameaux , drageons ou oeilletons , ou bien \ts racines poussent ces drageons loin du tronc. C'est par ces rejets ou drageons , en les arrachant , ou les séparant du tronc avec quelques racines , que l'on multiplie les arbres , etc. plus promptcment qu'avec les semences. On fiiit cette séparation des rejets de la plus» part des plantes , et leur transplantation , depuis Décembre jusqu'en Mars. 11 faut la faire en Oc=; tol)re ou en Avril , si oe sont des arbres tou^ jouis verds. ^ J A R B I K s A N 6 L A I 9. S Si cette opération a lieu en Automne , pour des arbrisseaux ou des plantes sensibles à la gefée, il faut couvrir le terrein où on les aura plantés, de feuilles, de litière, de tan, etc. afin que les impressions du grand froid n'altèrent pas leur pied , avant qu'il ait poussé des racine?. Pour faire pousser des racines aux rejets qui sortent 'du tronc, sans en avoir de particulières, on forme au pied de l'arbre dont ils sont sortis , une butte de terre haute de 6 ou 7 pouces ^ les drageons y poussent des racines , avec lesquelles on les lève, après quoi l'on détruit la butte. 2. Des Marcottes. La pluspart des arbres ont une disposition à pousser de leur tige et de leurs branches , des racines , les uns promptement et les autres len^ tement. Pour ceux qui en produisent facilement, il suffit de choisir au Printems des branches sai=r nés , d'une belle venue , d'une écorce unie ; de les incliner sur la surface de la terre où les butte, après les y avoir retenues avec un crochet; ou à 0 ou 6 pouces de profondeur en les cou» vrant de terre ^ de les courber autant qu'il est possible sans les rompre ] d'attacher un tuteur à la partie qui sort de terre et qui doit former la tige du nouvel arbre ou arbuste \ de mouiller queU quefois la terre et de la couvrir de litière , ou de mousse, pour la tenir fraîche et humide. La phispart seront assez enracinées, dès la première année, pour être transplantées l'Autoume ou le Printems suivans , en les coupant au=dessoui do l'endroit enraciné. Il j a deâ arbres dont il ne suffit pas de cours 6 L'Ami des JARLiNiEUâ. ber les branches p()iir Kur faire pousser des r&» cines: il faut encoie, à l'endroit de la courbure, faire plusieurs iuci.sions ou petites marques dans, ï'écprce et le boia,- cesL ce qui leur a fait donner le nom (te Marcottes j d'autres veulent être ser= rées tt étranglées avec du fil ciré, ou de laiton^ d'autres veulent être dépouillées d'un anneau d'écorce ^ d'autres veulent être tordues ,^. ou fen» dues de bas en haut , dans une longueur d'un ou deux, pouces ; ce sont les marcottes à ian^ guette \ c'est celle ^ue Ton pratique pour le^ oeillels. Toutes ces ressources qui peuvent être aug= mentées par le cultivateur intelligent , tendent à gêner et diminuer la communi>.ation et le passage ae I4 sève de l'arbre dans les branches marcot= tces, afin que n'en recevant que ce qui leur est îiécessairc, pour ne pas périr, elles se trouvent forcées; pour ainsi dire, de se procurer des ra» ijines particuhères ^ pour fournir à leur subsis=; t-ance et à leur accroissement. C'est par cette yaison que l'Qn niarcotte plus sûrement en Juillet qu'eu une autre saison , les jeunes bourgeons des arbres très = difficiles à s'enraciner, parce qu'alors le déclin de la sève les menaçant d'une disette prochaine, ils se pressent d'assurer leur vie. Les arbres toujours verds se marcottent bien au com= înencement çle l'Étç , les autres en Octobre ov\ en Mars. 4. Des Boutures. ïl arrive souvent qu'il est impossible de mu!» tiplier jes arbres, etc. par les trois moyens que jç vieiis d'ùidiquer, ni par la gveiTe j Içs bauiurç^ J A K 1=» 1 xV s A K G X A I 3. ? f suppléent pour certaines espèces. Ce sont des brandies ou des tiges coupées , qui étant plan= tées dans une terre bien façonnée et défendue du soleil et de la sécheresse , y poussent des racines. ^Depuis la fin de Janvier jusqu'à la mi^lNIars^ coupez sur les arbres qui quittent leurs feuilles , des branches saines et vigoureuses de 2,3 ou 4 ans ^ retranchez la dernière pousse , à moins que l'arbre ne soit dur et compact, comme le buis, etc. Coupez ces branches par longueurs de S à 12 pouces, et même davantage, si elles sont foites • plantez à l'ombre ces boutures à G pouces de profondeur, de sorte qu'elles aient au moins 2 jeux hors de terre ; pressez forte= ment la terre contre la partie enterrée, et arro= scz abondament , si la terre n'est pas trop liu=: midc. Continuez ensuite , sans cependant occa=! aionuer la pourriture en mouillant trop souvent. En Avril et Mai , sur les arbres et arbrisseaux, toujours verds , et en Juin et Juillet , sur ceu?^ d'orangerie, coupez des branches droites, saines et vigoureuses , qui aient du bois de la dernièrQ et de l'avant=deruière pousse ; retranchez les feuilles du bas , dans la longueur de 3 à 4 pou=i ces ^ et, sans rien ôter de leur extrémité tendre, plantez les à une profondeur de 3 à 5 pouces, suivant leur force et leur longueur ; plombez ou, serrez bien la terre et entretenez = là toujours humide. Lorsque les tiges ou les branches des plantes qui se multiplient par boutures, sont à leur lon= gueur , et avant que les tieurs commencent à S'ouvi'ir 3 retranchez rexLréuiilé qui ports les B L'ami des Jardiniers. boutons des fleurs ; coupez le reste par lon=» ^ueurs telles que chaque bouture puisse être enterrée de 2 à 4 pouces , et qu'elle ait 2 ou 3 jeux hors de tçrre ,• retranchez les feuilles de la partie qui doit être enterrée ;, plantez en bonne terre légère ; mouillez ces boutures plus souvent que celles des arbres et arbrisseaux. Si vous ne voulçz pas sacrifier les fleurs , aussitôt qu'elles seront passées , faites des boutures avec le des=t sus des tiges ou des branches , et rejettez la partie d'enbas trop dure et qui pousse rarement des racines. Au lieu de planter les boutures à l'ombre, si on les plante à une exposition chaude , et qu'on mette dessus , une cloche de verre bien bornée et garnie de paille ou htière du côté du soleil , étant dans une terre échauflee, mais à l'abri des rayons du soleil , et préservée du grand air , qui les dessécherait bientôt , leurs racines se forme= ront bien plus vite. Mais si les boutures sont plantées dans des pots remplis de bonne terre légère et plongées dans une couche de chaleur tempérée, couverte de cloches ^ comme je viens de le dire , arrosée assez fréquemment^ cette chaleur douce, mais continuelle , et un air humide où les boutures transpirent peu et ne peuvent se dessécher , fe= ront bientôt développer leurs racines et ouvrir leurs yeux, Aussitôt que les boutures plantées sans clo^ ches , seront enracinées , il faut les accoutumer peu=àr:peu au grand air et au soleil , afin qu'elles ne s'amaigrissent pas. Le secours des cquches est nécessaire aux Jari»ins Anglais. 9 boutures des arbres et des plantes d'orangerie, et leur chaleur hâte merveilleusement la sortie des racines. iO L' AM 1 D ES J A R D I ÎVl E R S. CULTURE DES ARBRES et ARBRISSEAUX, TACrRES À FORMER LES PARCS ET JARDÎNS ANGLAIS, Par ordre alphabétique. Acacia, Robinia. Acacia. Faux ^ Acacia. Cet arbre ne devient fort grand que quand il est planté dans un massif de grands ai'bres , et que quand on élague avec soin toutes les grosses branches que le vent éclaterait. Il donne, en longs épis, des belles fleurs blanches, d'une odeur agréable. Ses graines en fbime de lentilles, germées dans le sable, semées en Mars à l'ombre, souvent arrosées, et peu enterrées , les multiplieront \ mais on préfère de replanter les dragcojis qui sortent du pied et des racines. Cet arbre croit dans tous les terreins; il pousse bi aucoup de rejettons, surtout quand il n'a pas été élevé de semences. 2. Acacia rose ^ Acacia de la Chine. Celui» ci ne s'élève qu'en arbriseau et se plante dans des massifs bas, pour ne pas être rompu par les vents. Ses fleurs belles et très jiombreuses sont de couleur de rose, sans odeur, et ne donnent point de graines. Comme sts marcottes poussent rarement, et très difficilement des racines^, on le iTiLii'iplie par la grelfe en çcusso'i et mieux en JàR-eins Antclais, 11 ftnte sur le précédent. II aime la bonne terre et médiocrement le soleil. 3. Acacia de Sibérie. Il a 3 variétés. Le Cara^ tagnci qui s'élève à la hauteur d'un petit arbre, 5es feuille* sont composées de 8 à 10 folioles ovales. Le grayid aspalathe dont les feuilles ont 4 folioles ovales terminées en pointe. Et le -petit aspa^ lathe, petit ai'hrisseau dont les feuilles sont composées de 4 folioles longues et étroites. Ils produisent des fleui'S jaunes au Printems. Leurs graines semées en Autonme, à lombie, lèvent au Printems. Ils aiment une terre fraîche et même humide, et peu fiappce du Soleil. 4. Acacia Triacanthos. C'est un grand arbre qui résiste mieux au vent que celui du N"^. 1. ses feuilles d'une odeur agréable , mais peu forte , sont alternes et ont 10 paires de folioles et une impaire. Ses épis , grappes ou chatons sont composés d'un assemblage de fleurs peu appa= rentes et sans odeur. Il porte de fortes et Ion* gués épines, qui en produisent chacune deux plus petites. lia une variété sans épines. Cette espèce, quoique peu difficile sur le ter^: rein , préfère cependant une terre légère et pro- fonde. On la multiplie par les semences, rarement par les drageons ;, on les sème sur couche , dans des pots, et Ion ne met le plant en pleine terre , . qu . a bout dun an ou deux, 5. Acacia de Constantinople ^ à petites feuilles et à fle\u-s jaunes. Il veut un bon terrein et l'exposition du midi. On le serre même dans l orang^irie , car on est encore incertain s'il icsiste ^\i^ tlivers j en pleine terre. 12 L'ami DES JarjjinierS'. Agnus Castus. VAgnus Castus est un arbrisseau dont les bran* ches nombreuses s'écartent les unes des autres , et se terminent, en Juillet, par de longs épis de petites fleurs nombreuses et fort apparentes. Toutes les parties de cet arbrisseau ont une odeur peu agréable. Plusieurs variétés sont dis= tinguées par les couleurs de leurs fleurs blan= ches, bleues, violettes, rouges, gris de lin, etc. Il se multiplie par les marcottes et les semen» ces ; il aime un terrein frais et un peu humide. Sa semence est presque ronde. Airelle ou Mvrtille. L'Airelle.) Myrtille ^ Mauret des bois ^ est une arbuste qui n'a qu'un pied ou 18 pouces de hauteur^ sa tige et ses branches menues et nom= breuses sont anguleuses. Ses fleurs blanches un peu lavées de rouge , ont la forme d'un grelot. Son fruit est une baie ronde creusée par le bout, succulente, d'un bleu noir et d'un goût assez agréable. Cet arbuste aime les bois et les terreins incultes, et ne peut guerres s'élever dans les jardins. Alaterke. L'alatcrfie est un arbrisseau qui s'élève rare= ment à 10 pieds , mais qui peut menter jusqu'à 20. Ses feuilles longues de plus d'un pouce sur 8 ou 9 lignes, ovales terminées en pointe, ne tombent point l'Hiver. Ses fleurs en épis sont très petites. Son fruit est une petite baie charnue, à 3 loges renfermant chacune une semence ovale, ronde sur un côté. Jardins Anglais. i3 On distingue Valatcrne doré y à fetdles taclices de jauiic. L'alaterne argenté y ou à feuilles bor= dées de blanc. Il craint le soleil et les fortes gcx le'es. L'alatemç, à petites , et celui à très petites feuilles. L'alaterne à feuilles étroites profondes: ment dentelées. Celui de Montpellier, d'Espa= gne , etc. VAlaterne a peine à résister aux grands froids , et il périt , si la gelée atteint ses racines. On le multiplie par les semences sur couche , par les marcottes , et par la greffe des variétés rares sur les plus communes. Il aime un terreiii sec et sablonneux. Alibousier , voyez Styrax, Alisier. L'Alisier est un arbre des bois . de grandeur moyenne. Il est bien fait et bien garni de bran;= ches. Ses fleurs sont en beaux bouquets termia nant les branches. Il porte une baie ou fruit qu'on nomme alise. Elle est oblongue, r-jnde, charnue et se mange. On distingue 1. L'alisier à feuilles en coeur, à sept découpures profondes et dentelées. 2. L'alisier à feuilles moindres , arrondies, peu découpées et dentelées. 3. L'allé: sier de Bouryogne^à. feuilles entières , ovales , aiguës par les deux bouts ; dentelées et blanches çn dessous. Les alisiers s'élèvent d'eux mêmes dans les bois ^ cependant ils aiment une bonne terre. On les multiplie par les semences, ou par la greffe sur franc , ou §^r aiibépine JJ« fl«wris§ent au Printem». 14 ' L'àMi des Jàrdinieks. Althéa FruteXj Hibicus Sijvlcus. U Althéa frutex , ou gulmauDe en arbris-^ seauy devient assez grand dans les bonnes terres un peu fraîches et humides. Ses branches nom= breuses se soutiennent bien •, ses feuilles sont grandes et découpées profondément. Ses fleurs qui se succèdent en Août et Septembre, sont grandes et belles, solitaires, composées d'un deux ble calice en vase à 5 découpures , dont la cou- leur varie , suivant les espèces de cet arbrisseau, lesquelles sont au nombre de cinq, savoir: VaL ihéa frutex à fleur rouge , 2, à fleur blanche y 3. à fleur violet pouprc , 4. à feuilles pa?ia^ chées de blanc y S. à feuilles panachées de jaune. Toutes , exceptés les pariachées , aiment le Soleil. Nous avons gagné deux précieuses variétés, l'une à fleur blanche ^ et l'autre à fleur rouge double,elles 36 multiplient par la greffe sur franc. Amandier, Amygdalus. Il ne s'agit , dans cet article , que de Vamarù âier propre à la décoration , l'amandier à fruit ajant été traité dans \\ parlie A^^ nrbres fruitiers. 1. Amandier commun à feuilles panachées. 2. Amajidier du levant , dont les feuilles sont satinées et argentées. 3. Amandier à fleurs doubles blanches^ on Mat. Cette espèce , qui se greffe sur l'amandier commun., veut une bonne terre et du soleil. 4. Amandier nain des Indes à fleurs simples ; c'est un arbrisseau de deux ou trois pieds de hauteur, dont les branches sf garnissent en Avril d'un grand nombre des petites Amm'à de couleur de rose, dont quelques unes produischt de petit se multiplie par les drageons de ses raci<= nés ; par les marcottes , et par les semences qui viennent de la Caroline ^ ou qu'on recueille quel= quefois dans notre climat. Il faut un peu d'abri pour défendre des vents ses branches très fragiles. Angélique épin'eusb , Aralia spinosa. L' Angélique épineuse est un arbrisseau qui devient fort = grand dans une terre humide et à l'ombre. Ses feuilles sont grandes, dentelées et assez ressemblantes à celles de Vangélicfue ou du Persil. En Août, Septembre ou Octobre, ses plus petits bourgeons produisent, à leur extré* mité, chacun un gr suite noire et succulente. Cet arbrisseau qu'on ne plante dans les mas= sift que pour faire variété, se multiplie par les graines et les pieds éclatés. 23 L'ami DES Jardiniers. Buis, Biiacus. 1. Le grand Bais s'élève jusqu'à 15 pieds et est trcs = Louffii. Il a plusi^iurs variétés, à feuiU étroites, panachées de jaune , bordées de jaune» panachées de bi semences, les marcottes, et la greffe sur Merisier. Ses fruits sont fort = petits, amers, rouges , et deviennent noirs. 5. Merisier à grappes, Padus. Celui-ci est tm arbrisseau ou très-petit arbre de même forme que le Merisier , d'un vert gai. Ses fleurs sont petites, blanches, et forment ensemble une grap= pe un peu pyramidale. Ses fruits sont des baies charnues , petites , rondes , rouges et amcres. Il se multiplie par les semences , les drageons et la greffe. 6. Cerisier nain de Canada^ ragouminier: Petit arbuste à feuilles étroites et alongées , à fleurs blanches^ ses fruits sont petits, noirs et amers. 26 L'Ami des Jardiniers. II se multiplie de drageons ou rejettons. Tous ces arbres et arbrisseaux fleurissent au Printems et viennent partout. CiiAîMAECÉRASUS, Loîiicera. Cet arbrisseau dont la hauteur est de 5 à 6 pieds au plus, est assez touffu. Ses feuilles sont minces et d'un vert très clair ou blanchâtre, un peu cotonneuses an dehors. Ses fleurs sont blan= ches, beaucoup plus petites que celles des chevre= feuilles. Il a plusieurs variétés. 1. Le Clmniaeccrasus des Alpes , qui s'élcre beaucoup moins, qui est plus touffu ; ses feuilles sont plus grandes j ses fleurs d'un rouge pourpre en dehors , sont un peu jaunes en dedans *, ses baies sont rouges. 2. Chamaecérasus des Alpes à fruit noir. Les fleurs sont d'un rouge clair ou rose,et ses fruits noirs. 3. Cliamaecérasus à fleurs blanches et à fruits bleus et uîi à un. Ces arbrisseaux agréables au Printems parleurs fleurs et leurs fruits, se multiplient par les semen* ttz et les marcottes, et réussissent en toutterrein. Chamaedris, Teucrium. Le Chajnaedris ^ ou Germandrée en arbuste, ou chêne nain. Il s'élève à peine à im j)ied. Ses feuilles sont d'une étoffe épaisse ; ovales, dentelées profondément, vertes en dedans, blanchâtres en dehors. Ses fleurs par petits bouquets, sont blan= ches tirant sur le jaune , en tujau profondément divisé en deux lèvres à son extrémité. Il croit en tout terrein. Jardins Anglais. 27 Cet- arbuste toujours vert, se multiplie par les semences et par les marcottes -^ il à plusieurs va= rie'Le's dont le peu de mérite dispense de parler, Chaimaerododendros, Rhododroîi ferrugineum. Ce4 arbuste r[ui se nomme aussi le Rosage, a les rameîfcx tortus, mal rangés et se soutenant mal, et par ces raisons j une forme désagréable. Ses feuilles pointues par les extrémités , sont d'une étorîe ferme, lisse, la pluspart repliées en dehors. Ses fleurs sont d'une odeur peu agréable , lavées de rouge, par bouquets à l'extrémité des branches. Cet arbrisseau fleurit en Juin :^ il se multiplie par les semences très peu enterrées en Automne , et par les marcottes. Il a une variété à feuilles velues et vme autre à feuilles de serpolet, très= petites. Il se plaît dans les terreins maigres et peu cultivés, et à l'exposition la plus froide. Ce= pendant il faut l'abriter un peu dans les grands froids, à moins qu'il ne soit couvert de neige. Charme, Carpinus. On distingue le charme du Levmit, dont les feuilles sont plus petites:^ le cJiarme houblon^ dont le fruit est en grappe serrée comme celle du houblon. Le charme de Virginie ^ qui s'élève plus que les autres ^ il a le feuillage beau et fort grand. Le cliarnie commun , qui est très connu , figure bien dans les jardins d'ornement où l'on peut lui donner telle forme que l'on veut, mais ks grandes palissades de cet arbre ne sont plus \ 28 L Am* uns J ARDINIERS. de mode. II se multiplie par les semences , les marcottes, et les boutures , et croit dans tous les terrciiis. Châtaignier, Fagus Castanea. T^e cJiataigulcr se divise en plusieurs variétés distinguées par la grosseur de leurs fruits ou dmlaigncs. Celles qu'on nomme marrofis sont les plus grosses, fermes, sucrées et ne contiens- ncnt ordinairement qu'une seule amande. La mauvaise odeur des fleurs àxi. chataïçjrner ^ le fait exclure des jardins et réléguer à l'exi-rés- mité des parcs. Les marronniers se greffent en flûte sur le cJiataignicr commun qui s'élève de semences. Ils aiment les bonnes expositions, un air libre, des labours; une terre fraîche et sablonneuse. Jai parlé de la manière de conserver les mars, rons dans la première partie , page 133. Chêne, Oucrcus. i. \,t Rouvre on chcnc à grandes feuilles^ la queue des glands est courte; 2. Le chute /icrisso/i'^ la petie coupe du gland est hérissée de grosses pointes dures , et le fruit eut gros et raccourci. 3. Le chcnc lamigineux. Ses feuilles sont bianohes, couvertes de duvet en dehors \ %t% fruits sont petits et ont la coupe un peu épineuse. 4. Le cJicne de Bourgogne. Sa coupe est un peu hérissée ^ et les feuilles sont étroites ; alongées et peu découpées. 5. L2 chcnc blanc de Canada^ a le fruit doux. 6. Le chLciiQ rouge de Canada, J i R D I N s A N fi L A I S., 29 7. Le chêne de Virginie^ à feuilles de chas taignier. 8. Le chêne vert ou yeuse, ne diffère du chêne commun que par les feuilles qui ne tombent point pendant l'Hiver. Elles sont petites et ressema blent beaucoup à celles du houx \ elles sont épi= neuses par les bords, d'une étoffe ferme et placées alternativement sur les branches. Ce chêne a un grand nombre des variétés, dont les principales sont le chêne vert à feuilles longues et dentelées ; à feuilles étroites sans den^ telures. Celui à feuilles rondes, ou plutôt ovales terminées en pointe, peu dentelées et à épines molles : Le chêne vert à cochenille -, c'est un petit arbrissau fort touffu dont les feuilles sont petites , à grandes dentelures profondes et épi= neuses \ d'un beau vert brillant et foncé ; leurs glands sont gros et beaux et leur coupe rabo= teuse. Ce petit chêne ipovte le Kermès, production précieuse qui donne le beau rouge. 9. Le Liège. C'est un chêne vert de moyemie graadeur , fort touffu , dont i'écorce épaisse, spongieuse et souple se détache tous les 8 ou IQ ans , d'elle même , ou pour l'emplover à différens usages connws. Ses feuilles, comme celles des autres chênes verts , ne tombent point pendant l'Hiver. Le chêne rouge de Canada, et le chêne de Virginie à feuilles de châtaignier , se multiplient dans nôtre climat par la greffe sur le chêne com* mu?i; toutes les autres espèces de cJiêne se multis plient par les semences que l'on fait germer dans la terre ou le sable frais très = peu humide, afin que le germe ne sorte qu'au tems où l'on pourra seiiacr. Si l'on en fait des pépinière^; i^ est boa 20 L'amidesJàrdikiers. en les semant, de pincer ou casser le bout de la petite racine, pour lui flnre pousser un empaLle* ment au lieu d'un seul pivot, qui rendrait la trans- plantation difficile et nuisible à l'accroissement des arbres; mais si Ton sème en place, il faut laisser le germe entier. Lorsqu'il s'agit de regarnir un bois , je con= seille de semer dans des petits paniers, grossie= rement tissus , d'un pied de haut sur 6 à 8 pouces de largeur ; on les enterre jusqu'au bord , et après avoir soigné et entretenu les jeunes plants, on les place avec les paniers dans des trous préparés daHS les bois où l'on veut les élever. Cette près caution les avance de 3 ou 4 ans , et l'on n'en perd pas un seul pied; aulieu qu'en les semant sur place, les mulots mangent le gland, et le bétail foule les jeunes plantes, ou les broute. Chevre = Feuille, CapH/oUiun lanicera. Le chèvre = feuille commun ^ chèvre .-^feuille des bois , est un arbrisseau grimpant dont les sar= mens s'entortillent à Icntour des arbres voisins avec une telle force, qu'elles impriment des traces, ou sillons profonde, sur le coudrier et les jeunes arbres. Sa fleur est odorante, jaune ou blanclie en dedans, et lavée de rouge en dehors \ elle s'ou= vre depuis Juin jusqu'en Septembre. 2. \iC chcvre-feuillc pa?2achc à feuille de chêne. 3. Le chei^r effeuille d Allemagîie. Sa tige et ses branches sont plus fortes ; ses feuilles plus grandes et lisses^ ses fleurs sont lavées de rouge. 4. Le chevrc:rfeuille d'Italie'^ ses feuilles && touchent et se joignent ensemble par leur base et semblent n'en faire qu'une à deux ovales opposées Jardins Anglais. 31 et enfilées au milieu de leur jonction , par les brana ches •, elles ne tombent point pendant l"Hiver. Ses fleurs sont grandes, belles, odorantes, par bouquets. Il a une sous=variété dont les lieui'S blanches et odorantes paraissent plutôt. 5. Le Chèvre = feuille rouge de Vircfinie ; il se dépouille en pleine terre pendant l'Hiver , mais dans l'orangerie, il conserve ses feuilles. Ses fleurs qui sont d'un beau rouge , sont divisées par leurs bords en cinq parties égales. Les chèvre= feuilles se multiplient facilement parles marcottes, les boutures et les drageons; ils s'accommodent de tous les terreins , mais se plai* sent mieux dans les bonnes terres un peu humides. Clématite_, Vitalba. La Clématite ou Herbe aux gueux ^ est un arbrisseau grimpant qui pousse beaucoup de sar= ments pliants , anguleux , longs de 5 à 6 pieds ^ garnis de feuilles opposées, ailées, à un ou deux rangs de petites feuilles et mie impaire. Ses fleurs en bouquets , sont petites et blanches ', il en sort au teins de la maturité , de longs filets ou aigret» tes barbues ou cotonneuses. L'assemblage de toutes ces aigrettes forme une assez grosse houppe blanche et soyeuse , plus singulière qu'agréable à la vue. Elle fleurit en Juin. Cet arbrisseau qui n'est pas d'une grande dé= coration , a entre 8 ou 9 variétés. La Clématile à fleur bleue double , qui mé= rite d'être cultivée à cause du grand nombre de petites fleurs en rose, doubles, qu'elle produit en Juillet ; elles sont violettes eu pourpre foncé ., terminées par un petit duvet. 33 L'ami des Jàrdinieivs. On multiplie la pluspart des clcmaktes par les traces ou drageons ;, toutes par les semences, excepté celles à fleurs doubles -, leurs uiarcottes s'enracinent Lrès = difiicilenient. Elles viennent en toute sorte de terrein. C L É ï H R A j Clethra alifolia. Le Cléthra est un arbrisseau dont les feniU les sont ovales allongées , aiguës par les d4pc bouts, finement dentelées , souvent roulées eu dedans. Ses fleurs qui paraissent en Juillet et Août , sont petites ;, blanches , odorantes , très= nombreuses , en épi au bout des branches , long d'environ trois pouces. 11 se multiplie de semences qu'on envoie de la Louisiane , et rarement par ses di^geons en= racinéi \ ses maixottes réussissent difficilement. Cormier, Sorbus» 1. Le Cormier ou Sorbier cultivé^ est un arbre de moyenne grandeur qui forme ime tige droite et une belle tête. Ses fleurs blanches en bou- quets , beaucoup moins grandes que celles du Poirier , s'ouvrent en Mai. Il a plusieurs sous^variétés qui ne sont dis- tinguées que par le fruit plus gros et plus rouge , plus gros et moins rouge , plus gros et rouge d'un seul côté , plus petit et rougeâtre , très-pe« lit, ovale , rouge d'un côté. 2. Le Sorbier des oiseau^:: , ou des oiseleurs^ Sorbier tor?ninal ^ il devient moins grand que le corffiler domestique ^ ses Heurs sont les mè^ mes^ ses fruits sont fort petits, ovales, d'un J A R D I N' s Anglais. H hvàn ronge orana:^. et rendent cet arbre fort, agK'.ible an coniinent-enienL de rAïUoinne-. Tous le.^ Ciii'Tuiors et Sorbiers .-e m kiplient par les scmenees et plu? proiJî;)lement par la gr- fî'e snr ]e P-irier, le Coiiiiias.sier et le M^^s- piliis. 11> ainîent les bojis tcrreins et iiicdiocre=- DiCiit le suleil. Cornouiller ou Cotinier^ Conins, 1. Le Cornouiller mâle , e«tun ^rand arbris= seau qui croît par=tout dans les bois; ses tleurs sont j^.iuics et p^r()i.3ent AH le iiiois de Février; son fruit ovcile, chirnn, est d'un beau rou^e , d'un goût aigrelet et de la grosseur d une pclite cerise. Ses prinripdes varie'te's sont le Coi'nouiîler à ifiiil jiMuê, a fruiî-blano, à fruit rouge f^icé;. on les cidti\ e pour se procurer de plus bcil'es Cor^ ïiouine-v. 2. CoruGU'llcr femelle ou Cornouiller san^ qiùn . parce qu'en A'ifonin-? ses bourgeons et ses feuilles deviennent d'un rou:;e \ if Ses fruits bom'irfux ne sont que de petites haies , qiii noir= ci-.-^^cnt en mûris.sant j arrondies et lrcs=âcres. Ses variétvs propres pour la décoration sont, le srfnffrih? à feuilles panacbe'es ^ \t sn?zguin d'Ames rique ci feuilles blanc lies en dessous; à bois rouge en hiver, et à giappes de fruit bleu en Automne ^ le smifiTim de Ganad i à fruit blanc, et bois rouge ^ le sanguin à pe'ites feuilles alternes. ., . Les Cornouilbrs et les sauijuiiis se multiplient par les S( mcnce? . les orvcffes et les inarcoUcs,;^ le-: saneuins en particuliers par les traces et lès Tome IL è" ii ti'AMT DES J ARDIKlEnS. pieds éclaté^. Toute terre leur convient j ils aiment peu le Soleil. Cyprès , Cupressus. Le Ci/prh , est un srrawd avbî-e toujours verf , dont les ièui'les ne sont que de petiies e'caill«*3 opposées , rlispose'es en recouvrement sur de très-petites branches. Ses cônea on fruits de- viennent gro^ comme nue noix, presque ronds ^ ils ont 8 ou 10 écailles épaisses et très=coriacces , qui contiennent 10 à 20 semences anguleuses. On di.-tinçiie deux priricipales vaiitte's de Cvprès , les seides qui conviennent à notre clima t ; l'une étend ses branches et i-e nomme communi.'=- mrnt Cyprès niàle. L'autre les rassemble près de la lige et forme une belle pyramide ; on la nomme Cvi>i'ès feinclle. Cette dernière est plus propre c^ la drcoration : Taulce devient plus grande , pie'ni tm prompt accroissement , et son bois est re- cber-clié. Les Cvprès rc'pandent une odeur balsamique et salubre; Ils ne se multiplient que par les se- juences, qui ne germent qu'après leur parfaite niaturiic. 11 fmt , au Priutems , ramasser îa graine qui tombe des arbres; on ne recueillir que les cônes qui commencent à s'entr'ouvrir, et les mettre au soleil nu dans un endroit sec et chaud , jns({u*à ce que les graines se détachent aisément et seulement en secouant les concis. Les semer en Avril enterre liMichc, ou enhetenue telle par de légers arroscinens ;' recouvrir peu, donner de i'fMubre. Si l'on ne veut pa" f'i'-e de grandes pîânlalions, il vaut mieux semer dans des pots, Jardins Anglais. Stf et y lai-i^er 'e jeune phnL deux o;i hoi.^ aniie'es. Il >erpi plu- fi il'' de le pro>er\ er de-^ ajelées qu il criint , et il souffrira inoi;;S eu le plantant ea mo-'e; au lien q -e le pivot ({u'il ib me presque toljo irs . le reu I diffiMle à Uver d'une pépinière. Le Cv'i)rcs rcus. it d.uis les pi is mauvais terrcins. C r T I s E ou T R I F o r. I u M , Cytisus. i . Ct/tise des Alpp.s ^fuiix^Ehénïer , Auha-o\^. Il devient un arb-c moyen , à moins 'qi'clant él d^né des antres arb)*es, on ne laisse forîifiei' les br.m( he-5 qui naissent sur sa tige , et l'empès client de s', lever. Ses fcni'Ies sont compo^-ces de tro'- folioles assez grandes, ovales, alon^c'es, termine'es en pointe, un peu cotonnen?es en .lex hor>. Ses fleurs en longues grappes pendintes et le'-'ninint les brnn'^het, sont. jaunes, et 9"ouvr; iit en Mai II a plusieurs variéte's di.->tingaoes pir lei''vs f'iuille^ -et leurs fleur; , dv)nt celles de quelqnes^nncs sont odorantes. 2. Pcflt Cij'lsp ow Tnfotiwn des J-.i'^âim^rs.^ V c\ irbri^sean a trois ou quatre pieds de hauteur; il ftirme 0"d!naireuient d'assez i^rosses touiïes , é'ant taillé au fi.seau. Ses flf'uvs sont jaunr's, en petiies grappes terminales qui se soutiennent di'oites. Il a plusieurs sous=v^riéfe's. Ces arhi'is= 5eaMK viennent en "out terrein ; ils se multiplient fa. ilemcnf parles semences en Mars , par la greffe, par les inar.'oftes et par les pieds éclatés. Celui de Montpellier craint nos Hivers. D I E R V T L L E . Dleruilla. TjP DiervWa de Cat-zda, est m t>ç~ tit arûLioi.e, dont les feiîUles soiit grandes' ^ L'ami df. sIardinif. rs. comme cclU'S (I;i Poirier^ ses llciirs 5oiU jannos , p?Lr boiK|nei?; sorfai't de l'aisse'le dts f-'iùnes , ;»s5r/. semhl.îhlos à celles du Jnsmln el (iuClievre^ f(M:i!!e. llflemit cîi Afai, et se multiplie par les se!)ie»tce.s, les m.ironltes e- les Irnces. Tl aime un Icrrein humifl'^ el" l'expo«;iiion du Nord. Ebéfi'icr {faux} voyez Cytise j \\°. l. E M E R u s , Coroiùlla^Emcrus. JJV.fvcni.s on Smiridara . c-t un arbricse^u K\v\ pou.s5e du pied un ^rnnd uouihre de tiorpg f'^rl; rameuses, qui s'elevcnf à 4 ou 5 pied.î. Ses feuilles sont eon^posee^ de 4 à 8 folioles opposées deux à deux et d'une impaire au bout. Ses Heurs par uelil.'ï ItonqMets de deux ou trois . sont. jaunes. îiconuiieiu^.e à Heurirvcs lamirMai, et eous timie pre.s((!ie tout l'^lé, si l'on a soin «le le tondre ?()\ivent. Il se nndtiplie par les semences et pins promntcment par les Drajceons et les pieds cela» te's ; il aime I ondîie , et vient dans tous les terrt'ins. Epicca , voyez Sapin , n.° 2. F, R A R L E j .■^'ccr. 1. T.rnhlc âelSlontarjne ^ ErahîeJ^ûvc^ SiJ= ccuiore. Ce c:ian=varie'té dont les feuill-'s son» panaclu'es de jaMPc. 2. Erable blanc j Erabla ih Noriegc, Erable Jardins Anglais. 3? à feuille de tlatanc. , c'est ans.îi un gr-'^nd et bel ajbre, donl les fciùiics sont giauies, j)aU mees , (l'une elolîe imiice, vertt'5 esi dehor,--. Ses. fleurs plutol en bo.njîicts qîj'en lojigi'e.s grappes, sonl jaitnàhv'S. 3. Errc/de sucré if^lmériqiie \ il ressemble beaueou]) nn prérede^i!. Se.s (eiiiiies iouL muina li^ses el découp.'es pli s ptorotKléîuent. 4. Fetït Erahlc. Celui-ci eti. rommun dans les bois , et employé' ))our Jes gramles pahsàiides \ ce n''e.U qu'un petit ai !)j*e fort garni de potues blanches. Svs téuiiics et ses fleurs sont petites j cclle:^-oi so;it raoStniblecs en petits baui^^uets cle Cû.iieiir veriiàire. , 5. Erable de Montpellier. Celu!=ci est un peu pbis grand cpie ie preoe'Jent, trè.--ianien;i, à pins petile:^ fcnilîe^, Se.^ Ib urs soiit disposées de même, moins iio:nit.l arbi-e , lUml les feuilles portées par de Longues queues .soiitàécoiipees en «jinq paj-iiesprinciiîaies; Ses boK juels ne ooititjnnncnt que cinq à 6 tleiu's d un verd presque jar.ue^ bordées de rouge assez Vif. 7. Erable de Virginie^ Erable plane de Canada. Il est aussi grand que le précédent. Ses feuilles sont d'un verd brillant ea dedans , d'na blinc argenfé en dehors -, çt deviennent d'ua be.tu rouge en Automne. 8. Erable die Virginie à fpuiUes de prc/ie. C'est un arbre moyen dont les ieuilles ?ont à\ù fcrentes de celles des autres Erables. Ses fleuri sont disposées en longues grappes. ^S L'ami des J a rpiniers. 9. Erable de Canada à ara n dis fiuillesl Cet Eraltle est le plus hcaii de lous p.ir la gi mii= dfiir (le se-' feuilles leniiinéos par liois grandes pointes irèsrai^ues ei (nulquefià d('cou;'i.cô vers leur bacC ; elles j-onL fX\\x\ heau verd, driitelces fiiionicnL et rrgulierenicnt. Se.^ fliiir.s sont piiii.es, disposées en ionjçues grappes lei'inina;es , qiu oC sou'.icnnent droites. 10. LErable de Crète est mi c:''and arbri^-se m qvii ne se dc'ponille de ses trèo^pcliles f'cudies qu'aux fortes gcices. 11. U Erable de Tarfaric ^ Erable opale . grand et bel arbre par sa taille et par son grand îè ni l'âge. [.es Erables cr(MSS':'nt dm? tous les tcr'cins : Celui à feuilles de fièue aime llumudité. Ws .>e multiplient de scmercfs que l'on fMi germer en H ver , et ({ue l'onsenie au FtiuUnis, pHrinar= cottes et meuie par boutiu-os. O'i peut grclier les belles variétés sur les lOinnuuics. F I L A K I A , Flùllijrea. 1. Le Fllaria à. larges feuilles dentelées. C'est un grand arbri<^5eau ou petit ari-re Inen garni de br;mchc? , toujours verd Ses llenrs sont petites, peu aj parentes, de couleur d licrbe, par petits bouquets. 2, Fdarïa à fciii'les étroites j il devient moins grand que le pré' édcnt. Il y a une variclé à feuilles étroites et der telées , et plusieurs variétés et .«ious^varictés d. Filaria, qui ne sont distinguées que pai" Itiu £&uJUeSc Jardins Anglais. 39 Les Filariiis no sont point riifTici'es sur le i- r- reiîi , ils craignent le grand soleil *, i's se niuhi» plient pai' les niarc(^ties à }anc>iiette et pur la scinence , dont la pluspart ne lèvent (jne la seconde aniice, quoi^jne scaices dès l'Automne. Frêne, Frasrinus. 1. Frcne commun^ ctrand Frnie \ c'est im très-joranion sont opposées. Ses feuilles sont, compose'es de 6 à i4 folioles oppo.vçes Ses fleurs sont rassemblées en ^vapi^es et paroisscnt en Avril. 2. Frcne à fleur , Frêne à Mrmne. C'est celui d'où découle la Maïuit en Galabre^ il s'eieve beaucoup moiiis (jue le procèdent. Ses feuilles ne sont jamais atlaque'es dcc Cantbaridos qui rongtTit \tà autres Frênes. On peut ajouter ic F'rcne de MontpeUlcr (jui ne devient qu'un arbrisseau , -dont les feuilles sont fort petiîes. Le Frêne à, feuille deNojer^ ou Frêne de Caroline, dont les, feuilles sont plus larges que celles de tous !«& autre. Frênes, mais d'un verd un peu trisie. «-^ Le Frêne de la nourelle Angleterre, dont les- folioles se terminent par une longue pointe, etc. Les Frênes réussissent en toutes espèces de terre , mais mieux en terrein frais. Celui de^ Carolifîe en terre lîmîudc. ils se nudliplient par la grefl'e et par les semences récoltées à la fin, de l'Antonme, mises sur le: champ en terre ou* en sable frais, pour éire semée-; au printems ; 011 peut les semer en les recueillant j si ou 1^% jlyi L'Ami des Jardiniers. conserve sccheiucuL, dits Jie lc\ciiL que la se-- èoiule année. ♦ 3. Frcne épïnçnx , Fngara. Ce n'e'^t qu'un gran'i arlnusseau g;n-ni de grosses e'pincs courtes qui. ne tieni.ent qu'à 1 etorce et qui sub i^Unt ]»eu (le teins. Ses feiiilJes comi-oscçs de 6 .» 10 folioles, plus grandes que ce'lrs du Frèiie co.!i= ïnun^ sont sujeiLes aux. Cniitharidcs. .Se» fleurs sont de peu d'apparenre ; elles nais;ent sur les blanches pn- petits bouquets de 5 ou 6. Il se nudiiplie par les semences et plus ordi= naireuiént par [^ts dragcous. Le feuillage du Fiéiie » ounn m est excellent poia- la nourriture du bétad p'ndanLl Hiver. On coupe j pour ccli les raïueaux. cuire Août et SepieuibrCj et on les fait séclicr à rpiubte. F u s A I N 3 Evonynius. 1. Le Fusain ou Bonnet de. Prêtre, est un arbrisseau commun dans les bo|s et dans les haies, dont l'ecorce veidàtre fonne (jutre plis siii\ant la longueur des' jeunes hr.ini lies . tt qui les font parai re càiréès Sec^fl.ans en petita bou= qjiets sans apparent e, produisent une capsule rou^e à 4 loges , qui contiennent chacune une semence assez grosse. ^ 2. Fitsaifi à Irrrges frinUes. ïl e<^t distingué du précédent par ses feuilles plus élargies, plus grandes et plus belles^ par ses fleurs un peu colorées, et par ses capsules plus grosses, de couleur poutpre, dont les cinq angles sont plus aigus. Ou cultive plusieurs autres vanétés deFu^ainr. Jardins Anglais. ii Le Fiieain à graines iidiics ou pioiÔL cVun rou e ticS^lbiiLt. — J.e Fiibaiii gaU ux on Fi.s.ui de Virgiim-, qui De ^e ilL|'uuil.e pomL de ses Iciiillcs. Un auLie FlI^.'ii;l de Viiginic. 'loiiL k.s ilcuio M>iit vertes, lavecS de roiigc cL lea icuiilcs ov..ks et dei'.ttk'es. Loa Fus. lins se nuti iplier.t par les semcr.CiS , les jnarioLLes, les drageons j cl s'aci uniinoilciit de tous les terrcins , méiiie Jç5 plus arulei. 3. On peut ajouter le Fusain ou Evoniuioïde (Je Canada .j ou Bourreau des arbres; c est lin arbrisseau grinipanl de hauteur médiocre; sc-.slicurs en épis tenninaux font plus d'cileL \('i'^ la ini=Mai, que celles des Fusains ordinaiie-; Its capsules qui leur succèdent font un bel efiei par leur loukur rouge. Mais cet arbrisseau est m^ commode par ses traces ,, et sil a des arbri.-se^^ x. ou des jeunes aibres pour voisins, il les étrangle en h6 terrant pour grimper autour d'eux. F u s T E T , Rlius Cotinus. Le Fusfet e. t un prbiis-eau dont la hauteur ne passe giierres 6 pic s , et lU'nt les braiich^s sont pliantes et cilindriques. ses feuilles sont ovales j lai peu racourcies , d'un beau verd, assez grandes , lisses, un peu blanchâtres en dehors j s'es fleurs sont ti es ^petites. Cet a»bri=sean un peu sensible aux fortes gclceS; se coiitente d un terrein médiocre. En hiver il est bon dejeiter de la paille ou des fet.iiies à l'enlour de son pied pour le préserver des grandes gele'es. il se multiplie par l&s semences des pa/5 du 43 L'ami DES Jardiniers^ midi, et par les marcottes qui ne s'enracinent qu'en deux, ou trois ans. 11 rcpand une odeur assez forte. Gaillard A. ha Gaillarda est une assez belle plante ans; îiuclle qui produit pendant long^tems un grand nombre de fleurs radiées, ressemblant à de grandes fleurs de Bluet, jaunes à la ciroonférenc e, et pourpre au centre ; elle se multiplie par les §emcnct5^ dont elle produit peu. G A I. é , Mijrïca gale. Le Gale ou Piment., est un petit arbrisseau qui aime l'eau et les terreins marécageux. Ses feuilles sont odorantes, d'une Ibrte étolfc ^ les fleurs sont par petits chatons écailleux le long des branche.^^ \ elles produisent une capsule, char= nue, odorante, raboteuse à sa surface, contca natit une semence ronde. II se multiplie par semences, drageons et mar= çotles, et ne peut subsioLcr dans les terreins secs. Genêt, Gcnista, 1. Genêt cC Espaqiic. Cet arbiisseau s'clcve à 7 à 8 pieds, et produit im grand nombre de rameaux , minces , rayés , droits , flexibles , verds , peu garnis de feuilles longues et étroites ^ ils se terminent par un long épi de grandes fleurs jaunes, d'une odeur agréable. Sa gousse conlient jusqu'à 12 semences plates. 2. Ije petit Ge/ict d'Espagne. Son odeur est plus a|,réabie que celle du précédent. Jardins Akglais. 43 3. Le Genêt d Esp:i jne à fleur double. 11 est plu6 cuiieux qire beau par sa fleur. Les autres Gcjièts sont bouo pour les haies et les balais. 4. Le Genct épineux , ajonc , Jane marin , j'rin ^ lande, est un aibris;jeau de 2 ou 3 (n* les feuilles sont grandes, palmées trc.s=pro=: fondement à cinq doigts longs, étroits, poiiitus. Sallciu- est solitaire, fort grande ;, elle prisse dans Viii jour çt 5e chiinge en un fruit charnu , pj*C5= 1 A R. D I N s Anglais. 45 q\}P ovale , de couleur aurore. On croit trou= ver clans cette fleur cfui est Jaune , 'et violet= clair, la flgure de quelc[nes=uns des in«truniens de la pa.-:sioii; mais 1 imagination a plus de part à cette découverte , qu'il ne s'y trouve de re'alité. Celte fleur ne dure ((u'nn jour, mai? rar^ui>spaii en donne un grand nombre peu larit l'Éie' , s'il est arrosé fréquemment et abondamment dans cette saison. Il se multiplie de semences , de drageons et fie marcottes. D ms les grands I^ivers il faut en abriter soigneusement le pied et les sarm^^ns. Il V a plusieurs variétés de Grenadille, dont q\iel= ques^unes veulent la serre chaude. G U J A C \ N A. î. Le Giijacana ou Plaf/ucmlnlcr , est un arbre agréable pnr son port et par ses feutres qui sont étofîVeS;, imitant un peu celles du Poirier, mais beaucoup pbis grandes. Ses fleurs ont peu d'éclat, et paraissent vers la mi- Juin : elles .sont quelquefois seules, mais plus souvent par bon- quels de 3 ou 4. '2. Le Gujacana de i' irrilnie : son fruit est fort gros, il a près de deux ponces de diamètre, ses fijuilies sont grandes et ressemblent à celles du Liinonnier \ cette espèce est moins grande que l'autre. Le Vlaqueminier fleurit vers la mie Juin ; il se multiplie de semences et de drageons enracinés. EMnt leune il craint les fortes gelées ; celui de Virginie se nudtiplîe par les marcottes. H A L F. s I A T E T R A P T K R A. V fhdcsia est originaire de Caroline on de Géorgie ;, il s'tleve à iS ou 20 pieùs et forme ui^e 45 L'a M I D E s .Ta R D N I E R s. tète très-ntnense. Ses fcit Iles sont ovales, en forme fie lance, et dentelées. Ses flcirs sont blir(hes, par longues gr.jppes de 6 ou 7, eLtrcs= patan'es. Cet arbre se muUipHe par les semenne'^: il A'^Miit en e'té , et porte le nom du Docteur Haller de Berne. H AM AME LIS. TrILOPUS. JjC Hnmamclh on Trilopus , Cit un arlTÎs= Seau de8 à JO pieds ^ dorit les feuilles sont gr.jirles , ô\ aies , d'un veit jaune, à dentelures grande* et p»*'^rondes, ressemblant un peu à celles du Noi= S'ticr. Ses rteurs Jaune? «on' par boiKpipfs et pirni?sent avoir un double rang de feuilles ou pétales. Cet arbrisseau dont h fleur singulière par.iTt fcn Antomne , se inultiplie de marcol'cs et de jemenres. Il aime les terres maigres, humides' et ombragées. H i: T R E , Fnaus. Le TIcfre\ Voijard ou Fonfran^ est un 2:rnnd arbre qui forme une belle tctc sur mie tige droite et élevée. Ses fein'les sont d'un beau vert. *^es fleurs dont les mà'cs sont rassemblées en châtojis donnent un fruii 'tiaiiîiulaii'C. Il se multiplie de scmei ces que l'on fait g'^rtt mer pour les f=emcr au prinieîus; i' réussif miei x. daus les terres fivuches. sableuses et nro'budes- mais il croît par-tout, mémo dans les lie"K pU-ins de rochers-, ou tiic de ton fiUit uue exccllen*^* bulle. Jardins Anglais. 4f Houx, Aqui ^folium. 1. Le Houx commun qui n'est qu'un aibn*s=i seau , peut devenir un petit arbre étant cultivé; il est ranieux, toujoiu-s vert:; ses feuilles sont lisses ; brillantes , d'un beau verd :, ses fleurs sont par pclits bouquets, petites et peu apparentes. Son fruit est une petite baie cbarnue, ronde, d'un beau rouge \ il contient 4 graines osseuses et anguleuses. Outre les variétés de Houx à fruit jaune et à fruit blanc, on en compte plus de 30 diverse^, ment tachées, bordées, panachées, à petites feuilles, à grandes feuilles, à' feuilles arrondies, larges , à grandes épines ; la plus remarquable est le Houx Hérisson, dont toute la surface de^ feuilles est hérissée d'épines. 2. Le Houx^Fragon ou Houx^Frelo?i , est un petit arbrisseau qui pousse de ses racines de» tiges grêles, cjliudriques , très = pliantes. Ses feuilles sont petites, d'une ctolTe très = ferme, ovales, termiaées en pointe, arniées d'une épiaa forte et très=aiguë, portant au milieu de leur surs face intérieure une seule fleur qui produit une baie ronde d'un beau rouge . charnue, plus grosse que celle du Houx. Ses variétés seront détaillées à l'article du Laurier alexandrin. Les Houx croissent en tout terrein ; ils S6 multiplient par les semences. Les variétés pré» ciciise-^ ce greffent sur les communes •, ilsréussisa sent difficilement à la transplantation , à moins qu'ils ne soient jeunes , ou éclatés au pied des vieux, parce que leurs racines sont pivotanle*s. 4S L'AîMi DES Jardiniers. Le IToux^Fragon se multiplie de semcaces et plus pioinptement de pieds éclatés. J A s M I y , Jasmbiuni. 1. TjC Jasyinn cninnutn est un arbrisseau qui pousse heauroup des^irnicns an2:uleux. et souples. Ses fl' iirs sont Manches, odorantes. II se multiplie de marroltes , de bouture? et plus ordin uremei't de drns^eons ou ('cbts enra= ci'T^s: il "^e }dante en 1 onne exposition et A'-^Tit en Ji'in et le re=?te de IVt'^', si le tcrrein où il est plante' est un peu luuni'-e. 2. Jnsmïujmmo Jcs Bois. C'est un arbrisseau do 4 à o pieds de haut, dont les rameaux nom= brrux sont forf menus et porferU l-eauronr» de pe'ites fe i'ics. Ses Heurs sont jauîics , snn^. odeur, pbiî petites nv.e celles <]n Ja«niiu ordinaire. ]! se multiplie abondamment par ses traces qui deviennent même inf^nnimodes ; ce qui le fait en général exclure dc; Jardins. J A s M T N o I D E . L'/rhfin Enrovo-'iiin. r'e<;t un arbrisseau dont la li.rais= sent en Jnin, et forment une beîle parure, lors» qu'elles sont nombreu'ics. K A L I\î I A.. Le Kalnûa est im arbrisseau de Virginie , hint de 10 à 12 pieds , d'une forme peu régu^ liere et peu agréable, Ses fleurs rouges rassem«- "blces en beau et gros bourjuet terminal, s'ouvrent en Juin, quelquefois en Septembre. Il a ime variété «rui ne s'élève qu'à 8 on lOf ponces , dnit les feuilles sont fort étroites ^ iê& Tome II. TSi BO L'Ami bbi Jarbivikh»» Jfl.r'iirç f^e couleur pourpre, nioin^ grandes qvi9 iitlles Hu prcccdtnt. Ils se multiplient parles semences, les mar* cotteA et les dra^ieons -, il- aiment l'exposiLiou tla Kord et les teirtins maigres. L A u K É 0 L E j Dapline laureola. J'ni dir à l'arliv^le du Bois^joli , qu'il était lun Laiirf'olc femelle ^ celui-ci est le l.nurcole inàle ou Garoii toujours vt'il. C'est un ai hris.-eau (pii ne l'eleve cpi'à 2 ou 3 pieds et qui a peu de hranihes O'Iiudrinues et souples. Ses fleurs sont en bou. tpie's f'>it courts, de deux, ou frois IKurs ; leur i ouleur herbacée n'a aucun éclat. Tout terreiri lui COI vi'Mit. 11 y a plusieurs variéiés de Lnuvt'ole ou Gimu, ■^ç.\\ ii-.îc'tessanles poi.r la d('cnratiou. Le Gis sont couleur àerobe; un oeu purpurines et d'une odeur Ixh^à «gréabîe. Ouelquen/is il fle.irit pluLùt, et une "6=9 coude folî en AuLoimie. Ou peuL taire de johcs bordures de cet ârbrisôeau. Les Liuréoies aimeiit l'ombre, et ?e miUi»» plient par les maccotles ^et ()ai' les graines^ i^u'aI faut sculer aussi-tôt qu'eiici sont juurci, LàurieRj Lawits nobllls. Le Laitrlcr commun ou Laurier franc j e^ti tin grand arbrisseau ou petit arbre toûj «urs vtré ^ nt ovales fort alqngces et pointues, d'un verd foncé luisant,, un peu co= tonneuses en dçhors sur les neryureis,. Les fleurs sont disposées,en grand nombre par buuqutts terminaiixV elles sont petites," blanclies lavées de rongée et subsistent: lonsr^tems. 11 a plusieurs variétés dont les deux princir.dcs sont la panachée de jaune, et la panachée' de î^lanc. - S4 L'AMY^tSJàRWïNItRt, Il donne des fleurs pendant la plus £!Tnn3<% partie de l'année et prend une belle foiinc ei^ caisiiC, où il donne des fleurs piir prolusion. 11 croit en toïUe sorte de tcrrt^. même a^ pi Cil d uii mur au Nord. Il .»e nutliiplie par le^ 4eiueiicta, Ks diagtons et les niarcotlcs. IjCntïsquey v^ycz Térébinthe^ \\° . 2. L I E a R [ , Ilcdcra, Le, Lierre est uti arbrisseau gi iininnt ou ram= pant, ou 'droit j s'il est iinnié et taille au ei>c. nr, M3 sannens s'attaobent avec des' grilles aux «^aTlii'es- et aux murailles. Ses feuilles portées par a\c longi<çs queues ', sont d'itne elofle {brte, lui» jantes^ ses, fleurs sont petites, vei'tes, et pro= riid -e^iÉ ' une petite baie ronde, contenant ciucj ic-'niFiiîces. ^ ■ ^'^'Wii une variè^te à feuilles panaobe'es de blan» f t uiiC à ftudles panachées de jamie. Le JL^rra. de Canada ou Coque, dit^ Ljcvrtnt, est un arbrisseau grimpant, sans griffes ni vrilles , 'Hii\ ul-î. aucuiy ruTrite par ses fleur? et se3 haies j ,îcs il>\iilies suit assez belles et singuiieres, art» s^dc<«feéâ-, alongi^és en-poirite; ' • (.. s I.ierres se multiplient de «errieuees , de «'arl'Ottes, (.•t'ies'prniaehés' par la grei^e. Ou le» «iHpîitue à tapi^i^iir'dfS'rniirs et ^ts grottes. I.e LU'/rp ce Çàhadà est incommodé pj l. Le l^das clo^ifnin} e^t un arb»is5fau de % à lu i^icdi. Î.X hauteur ; it\x i\.uiti!x; ics feuiUfc* )ar sei; 3" A R » T N s A V ft r. A I Si ^^ «ont grandes, en foime, de coeur, lisses, unie» par les boids, minces, jjortécs partie lnnuiies queues. Ses fleurs sont d'une odeur agréable , peu es , d'un pourore violei , trcs-iu'mbreur.es, en g!-aiides grappes terir»iuges creusées dans si surface, .des capsules coiilenaut ehaçune mie semence longue ^ alUc. ■; Les feuiAfti flc cet arbre . f«raséfs , r4'paitdeflt ane oJeur agréable j iKcruuLip lie par ki ni^r» 9^ L'ami desJahdikiers. colles et par les seniencts que Ion apport? ^ Aine'rique. Il aime l'ombre et l'humidité'. Lucie C ibois de sainte J Vo^ez Cerisier , ji". 4. Maro7iiner ordinaire., voa'CZ Châtainnier» Marqnnier d'Inde^ Acscidus hippocastanum. Le Maronnier d'Inde Cit un grand et bel arbre qui é.'eve une tige dioile et foraie une su^ j)erbe tête; Ses bourgeons sont gros et ca^sajis , garnis de grandes ieuilles conipostes de 5 ou 7 folioles ioiigucs et étroites. Ses fleurs en boiu quet pvranndal et terminal sont nombreuses , belles, blanches et un peu rouges. Ses fruits eu forme de Cbàiaignes sont rinicrmos dans une grosse coque épaisse, garnie d'épines courtes et inolles 5 on en lire de i'lu;i!e, et l'on a trouve le ^noyén de le rendre mangeable et utile. Le Maronnier fleurit en Mai ; il se mullipliç par les semences, s'acconmiode de Ions les lera reiiis , cependant il préfcr^i ceux qui sont un peu humides. Mélèze, Larïoc. Le Mélèze d'Europe est im fort grand arbre •flui s'cleve droit, étale ses branches pli.mtes et les penche vers- la ten'e. Ses feuiiks 'très = nom= breuses sont plaies, très^étroitcs, molles , poin= tues , d'un beau verd , et tombent à l'entrée de î Hiver. Ses fleurs sont les mêmes que celles du Cèdre du Liban ^ mais ses coiies sont beaucoup çioins gros et d'une belle couleur pourpre. ^\\ eu lUstijigue plusieui's yaiiétés \ le Meleze Ja-rdins Anglais. Sf youcre d'Ainéri(|ue ,• le Mc'.eze toi tucux de Sjbeiie , qui ne (iiiieieiit que par la couleur du fruit bu du bois , ou par le port de l'arbre plus droit ou plus îortueux. Tous aiment rombre, les terres sableuses, et se multiplient de graines recueillies en ivîai-s dans leur parfaite maturité, lorsque les coues connnencent à souvnr et à les lais.^er toiuber ;, seme'es dans des terrines sur couche tempérée, dvjfenihies du soleil, trcs=peu entci':^ rées ^ le jeune plant se met en pleine terre aprèS' ii'ois ou quatre ans. AI E s P I L 1/ 5. Je donne le nom de Mt'spilus à dilTcrentes espèces et variétés dont les caractères sont près» que les uiêmes. arbrisseau qui, dans uu boii terf ein , deviciit un peÙL arbre \ elle est.>uiveptiblc de prendre toutes "sortes de loruies au ciseau , mais en général elle e-t destinée arx pailissades et aux haies. Son feuillage Cotbeau, ses Ilcuis blanches sont odo= rautes et agréables. Elle a deux belles variétés ; l'une à {leur rouge , l'autre à fleur double et bltnche. L' Aubépine de Glastonbury porte des fleurs deux fois par an. — L'Aubépine à iéuilles coton= ncuses ou velues et à grosses senelles ou baies ; Ja griinde Aubépine de Virginie , etc. méritent dctre placées dans les jardiws. 2. A^zeroiier des bois. Il est plus grand dans toutes ses parties que l'Aubcpine^ ses bourgeons 3oat plus gros î ses fleurs beauçouj^ plus grandes ^ f 5 L' A >r T D E s T A, R n I >f I E R «. ces fruitc! de I.t gio^ccur d'une ctiisj , contiennent S ou 3 iiojaux. 3. \J  zcro'ïtT d'Tf'illc à ffro<: fruit blanc , est au iioinijic A<^à arbres finii.tis; sa sou^^y.:» rieté agios fru il rouge , ou Epine d' Espagne y ii'a pas Laut de fleuia au b"uqticl (|uc le pièces dent, mais cilcs sont plus grnnilc?. Ses fruits ronris et gros, soiit as.-ez agr». abics .'r. g<ùl ^ ils sont lioi-es et: d'un beau rouge. Li cullur*' lei rend pin? gros, siir-!out daii ie. p ^J o du midi, où ïow en IkiL quilque cas. 4. \] Azérolïer 'du Canada devient gran.sier , 1 Aubépine, etc. t. L'y^zéroUcr^ Pommier devient plus grand iTTie les ^Z( rvlifrs ordinaires ^ n)ai?« nu indre que le précèdent. On pournnt le regarder comme irne etpece de Pommier, dont U fleur est foi't î'ranrfe. p^r bonquets, enlièrcirtent seinblilde à ïnic £;i,!ndc fleur do: Pommier totulement blanche* î'es itsiissnnt de petites pommes, dont un côié f=.-t leinl d'iiH beau rouire vif, et l'antre est jrune. ïl .'■•e giefle uiiCux sur le l'omîïîier que sui* PAut* le pire 9. Le Eids^on arneiit on p!/racafifha. C'esè im arbrisseau tonlTu, dont les branches sont op= posées, trè-=nombrcuses et armées de beaucoup d'cpines. Ses feuilles ne tombent qu'en prutie pendrinl l'Hiver \ ses fleurs f-ont tant soit peu hr leurs fleurs , et en Automne par leurs fruits. Ils ?e multiplient par leurs semences , la pluspart par les marcottes et les boutures . et se grelfciit les uns sur les autres;, tout terrein leur convient. Micocoulier, Celtis australis. Le Micocoulier co/nniun est uu grand ai'bre fort garni de bi anches longues et soy^des , ses fcuiilea Jardins Anglais. 6i Sjont ovales alongées , terminées en pointe aiguë ^ sillonnées, rudes , d'un verd terne en dedans, douces et un peu velues en dehors , un peu moins grandes que celleci de l'Orme. Ses fleurs sont très=! petites, de couleur d'herbe ^ elles produisent une baie presque sèche . de la forme et de la grosa seur d'une petite Merise j de couleur noirâtre. Il a une variété dont les baies sont d'un rouge foncé, et une autre, le Micocoulier du Levant, dont les biies sont jaunes. Les Mic.ocoulie?'S se multiplient par les se= menées, et deviennent plus grands dans les bonà lies terres humides. AiiLLEPERTUis, tlypericwn frutescens. Le Millepertuis est un arbrisseau ou arbuste , qui porte des fleurs jaunes par bouquets termi= naux qui sont comme formés d'autres bouquets plus petits', elles paraissent en Juin et Juillet, et produisent une capsule contenant de petites graines longues. Cet arbuste dont les fleurs sont a,:scz grandes . se multiplie par les semences et les drageons. Se=; principales variétés sont lé Millepertuis à odeur de bouc, celui d'Espagne j celui de Majorque , etc. Mûrier, Morus alha. Le Mûrier blanc devient un peu moin^ graûd que le noir ^ dont il est parlé dans la par= tie des arbres fruitiers^ cependant il croit bien dans les bons terreins. Ses feuilles sont les mêmes J>our la forme , mais lisses , moins étoffées et d'un verd moins foncé j ses fruits sont petits. i?È L'Ami bis Jarbimtp. rk bl.incs , fidi'S et in ipides ^ ils pcuveni cependiné servir pour la volaille. Il vapiu-i>n»rs varic'tés de Mûriers : 1. le Mil? '^rr' {fe Cûn.\tnn/i>io>)lc ; 2. le Mûrier rose ou Mt9 rierd'Iiiilir; 3. le Mûrier de Canada, qn'i ii'e^t cjii'iin grand aibrisstau dont les leuillcs sont dé* coupées. 4". Le Mûrier de la Cl'ine ou Mlrirr à pâmer', c'est ini «r^nd arl)ri.-.scM q-ù dès 1<3 pied pons'=e des br^iiK hes viiiourense.^ , dont l'«>corce sert de papier an Japon ; il a de Ix Il.'s et Êjrandes feuilles liont les formes snut dillVU reiites entr'e'ies. Il vient en triut lerrcin ci \ toule exposition; on le niul'JDli?' par irurcoLiei feL p ir boutures, comme le Mûrier noW, Ne/lie?^, voyez Mespilus, n''. 5. N E R p R u N j Rhamirus. Le Nrrpru/i est un arbris-eavi (pii s'e'Icve a Ô ou 10))ieds, assez droit j garni de hrainhes menues ((.li se terminent par une épine f.u-le. Ses feui'i.s >out ovales terminées par une puinte, fin ment dentelées, lisses et brillantes. Ses fleurs sont petites, sans éclat, par petits bouquets. Il a une variété à petites fe\xi!les rondes , mal- à^propos nom-née graine d'Avignon. Il s'eleve beaucoup moins* ses feuilles sont plus f)etites> ovales, un peu cotonneuses audehora'j ses flcurs sont launàli'es. Ces arbrisseaux .=e multiplient par les srmencei et les drageons j ils réussissent dans tou* ici tcrreinci. Jarbins Anôlaii. 63 Nez coupé, Staphilodendron . Le Nez coupé, Palenolrlcr, F aux = Pis fit'» c^.'lcr ^ SiapJtiloicJiîron, cA un granJ arhris= seiu JojiL les feuilles tor.t composées de 3 à 7 fo'io'co ovales un peu alongc'e^j pointues etfioea îueiil denlele'es. Ses fle.irs sont blanches , eu grappes pend ui- es et lepMiinales. Le Nez coupé de Vïrff'mi'i tie difFère du pré* cèdent j q io p ir ses fouilles f{\ii ne sont compos sées que de trois fo!i di-s , et ji u* ses capsules ouvertes ,^e ilement par l'extréniit''. Ces arbrisseauxL fleurissent en Mii, se mifa tiplient par les seniences et les marcottes, eb TCUasisseut en tout terrein. Noyer, Nux juglans. 1. Nor/er convnwi. Ce s^rand arbre très* connu ne peut servir pour la décoration de? jardias , ni des mas.ifs et des bosquets; il est bon pour les grandes avenues et en p'einca campagne. 2. Le j\oijer de la Ijonïs'iane ou No:jrr=. Pacafiier-^ il donne de petites noix alongt-ea, d.)nt l'amande est d'un goût agréable j et la coquille fragi'e. 3. Ze.y Noi/e?-s de Firginle à": fruit noir ^ long ou rond, ne sonr estimables que parleurs gt-andes et belles feuilles longues et composées de 7 à 11 folioles. Les noj^ers croissent dans les plus mauvais terï'eins; ils se muliiplient par les semences qui •nt donné lieu à plusieurs variétés , dojit les plus 4)4 L'ami dis Jaroimters. intéressantes sont celles qui produisent Ie.> pîuâ grosses noix, et les plus pleines. Pour con'^errer les Noix fraîches pendant tout l'Hiver, il tant I-s mettre par lits alternatifs de de sable frais et de noix , dan'^ »in lieu où la sje= Ic'e ne pénètre pas. La pellicule du fruit se le« vera aussi facilement qu'en Septembre. Obier, Opulas. JJOhïer des Bois est un arbrisseau d'envirorf' 5 pieds de hauteur, dont les feuilles sont décou= pées à 3- quel((uefois à S lobes pointus et den= lelcs. Ses fleurs sont blanches, en eros bonqneta terminaux \ elles produisent une petite baie ronde , charnue, rouge, dont le noyau a la forme d'un coeur. Il a deux variétés : l'une à feuiUes pamchées , et l'autre dont les fleurs sont rassemhh'es en grosses boules. On la multiplie de drageons dans Jes jardins , et on la nomme Boule de ncicje , Rose de Giœldre . CnlUchotc. Ces trois Obiers fleurissent en Mai', l Obier de Canada fleurit plutôt. Les Obiers s'accommodent de tout terrein , pourvu qu'il ne soit pas trop sec ni brCdant , et démultiplient par la greffe , les marcottes, les pieds évda'és; on peut aussi semer ceux (^û donnent i\ç,s graines. 0 L I V I lî R DE Bohême, Olen sijluesfris. L'Olivier de Boh^^nie ou Olivier snnvarjc , est un grand arbri-^'^ciu dont les feuille,s sont ovales alongces et pointues , blanchâtres et ve- lues , JARB.îïfs Anglais. f^o Jifes en dehors. Ses fleurs sont petites, jauneq endelans. lrès = notnbreuse3, sonaiit deux oii trois ejiscmble des aisselles des feuilles*, très = odos5 ra:>te3. Elles prodaisent un fruit charnu de U foruie d'une olive contenant' un noyau along:é. Il fleurit en Juin, se inultiplic de marcottes' e-raines semées lorsqu'elles tombent des arbres en Mars ou Âtrii , ou seule» ment un an après ; tout terreiii leur convient e}^« cepté les terres fortes et froides. Osier j voyez, Sctulë. P A L I u R E 3 Paiiuriis, Le P allure ou Porfe^chapeau; c'est nn arbrîsc seau qui, duis un bon terrein, s'élève à 14 ou Tome II, É 6b L'AxMI DEl JlRDÏKIKRS. lo plcls. Ses branclK'S sont menue^, plinnles^ garnies de pclites feuilles ovales terniimej eu pointe, (l'un verii clair et brillant. Ses flcms ca peÙLs bou(|iiets sont petites, jaunes, odorantes , ti è->=no:nbrcuse3 en Juin et Juillet; elfes pro.lnia sent une capsule à trois loi^es , conten int chacune une semence, et bordée dune meinbrai»e mince ^ arrondie et assez e'tendue, ce qui lui donne la figure d'un peut chapeau rabattu. Cet arbiii.^eau se nudti[)lie par les marcottes et les semences j tout terrein lui convient. P A V I A. Le Pavia est un ^rand arbrisseiu qui ressemble ^u M,'{f'>>??mer dlnlc par le bois et p ir les feuilles qui soîit moins e^randis. Ses flairs sont rouges, eu forme de gueule \ elles produisent un thut sec , ovale raccourci, quel (uefois relevé de côtes et co:itejiant troio scinences rcssemulant à de petites chàtaiones.. Ou distingue le Pavln à fleurs jaunes et ce» lui à fleurs /-(H/r/ci^-^ ils aeuri'^^sent à la iin de Mai, et se multipliejit par les semences et par la gi'elle en fente sur le Maromiier d'iiide Tout tcnciu Jiii convient^ il aime le soleil^ quruid il est jeune,- il craint les gelées. P Ê c H i: R , Pcrsica flore plcno. 11 ne.st (pie.-lion , dans cet aiii' le que du Pcc/tcr à fleur double ^ qui ne dificie du Pécher dont j'ai fr.iire dans la preuiiere parLie, que par ses belles fleurs doubles semblables à de pe= lilcô RocCo. il ù'ecussonne sur ic^ mêmes sujets J À H D I M 5 A N G L A. I S. 6T qxic les Pêchers ordinaires , et se ciiitive de mêaieo et demande des précautions contre U gelée. P É R. I P L 0 c A. Le Périploca e^t une plante vivace par ses ricincs , ([ui pousse prompt emcnt de longs sarrnens' qui le rendent propre à conv^rir àùs l>ei'(ieaux. et àQs> tonnelles , depuis Juin jusqu'à 1 Hiver. Ses fleurs paraissent en Juillet; elles sont jatmes et Iai'"ées de rouge, assez jolies, en petits banquets qvii naissent à côté des feuilles. Elles prodiiisenc deux capsules renflées, longues, terminées en pointe longue et aiguë, qui contiennent beiucoup de semences plates à aigrettes, par lesquelles on multiplie le Périploca ^ ainsi que par les mar^ coites et les drageons. Les autres espèces de Perinloca ne peuvent subsister en pleine terre dans nos climats et ne seraieut pas plus utiles que celui ci^desîus^ pour la décoraî-ion des jardins. Le Perlploca s'élève en tout terrein, et mieux à l'ombre qu'au soleiL Pervenche, Perulnca, La Pervenche^ qui n'est ({u'une plante sars menteuse, vivace par ses racines, ne trouve pla= ce ici que pareequ'elle ne perd point ses feuilles pendant l'Hiver , et que ses fleurs font un boii effet dans les bosquets au mois d'Avril. Se5 feuilles sont ovales un peu alongées et pointues, un peu velues par les bords , lisses , fermes , d'uti Vert f)ncé et luisant; ses fleurs bleues sont en entonnoir trè=évasé, divisé en B part'C.-: bien épa» C5 L.'aM I DES J A RDINl ÏI13; iiouies. EHi*. a une variété à Heurs Hanches cfc une à ibiiiiles panaclTi eo. La jutïte t^ervrnrJie a les feuilles oblongnes p'iis etroiies , et ses fiears .«ont bleues . parlées pu' de fort lonf^ucs q:ieiie5 ; ei!e a de nièiie une va- riété à fleurs blanches; \iï\c à feuilles panachées, et une à fleurs doubles bleues ou pourpre fancé. Les Pervcnclies se multiplient par les marcoMes et par les sarinens qui s'enracinent eux^nièni»-?. Les parischées aiment le soleil, les autres l'onihre et les tcrreins (ui les sources d'eau ne sont p t$ proCuides -, on prétend moine que ces plantes its itidiquent- Peuplier, Popitlus. i. Lt Peuplier blanc, n grandes feuilles j f^prcau. Peuplier de Hollande ., est un grand et bel arbre . dont les ff^uilles sont grandes . de 3 pourcs et demi de longueur sur autant de lar= getu-, d'un verd lrè?=fbneé en dedans, très^blan= ches et cotonneuses en dehors. Les fleurs sont rassfmldees en grand nninl>re sm* de longs e'pis. Il a une variété, Peuplier blanc à petites feuilles^ et celui=ci une suiis = variété à feuilles panachées. Cette espèce de Peuplier vient bien dans tous les tcrreins ; il s'élève bien davantage et plus promp* tement dans ceux q li i-ont hnnndes. 2. Le Peuplier noir ..s\\q\'Q fort lunit. Ses feuilles sont moins grandes tpie rcllt's du précédent . en= viron 3 poucc^ sur 3. Elles ?ont lis-es. d'un verd h^•\\^^ et ternp Ellec suent une liqucuf odorante. îl veut un icrrein humide. J A R n T >r IÇ A V fi T, A I S. r?f Il a une varuté que Ion jiojnme Peii.j-'lïern llard ou Osier bla-ic. Il vent le mcnie Icrrein • niais on le pIante:-p.irto;it, p.irce qu'on l'étèfe poiii''- lui faire pousicr beaucoup de bourgeons qui s'em» ploient comme l'Osier, 3. Le Peuplier noir ^T.tnlie s'élève à nno très=^graii(le hauteur, et ?e distingue de tous les autres , par ses branches longues et droiies raj)» prochces delà Hgt^, qui lui donnent une foniiô pvraniidale souvent un peu étroite pai' ia base. Ses feuilles s.ont ])i)intues et ti'un beau verd fonce. Il croit très=pronipiemci!t dans "les bons terreius, quoi<[u'ils ne soient pcio hiunide?. 4. Le Peuplier noir . Bauniier TacamnJiaciX f celui-ci ne devienf ordmairernent qu'un grand ar^ bris>eau, quand il n'est pas planté dans un fcrrciu humide et bien expo&é au soleil, ifu il aime. Ses feuilles passent 4 pouces de longueur; elles 5ont ovales alongées pointues et fermes sur leur courte queue. Ses boutons sont très^chargés çÎ'uîj baume gluant et d'une odeur très4brte, que quelques- uns trouvent agréable. 5. Le Pcuplier=.Trcjnble. C'est un grand arbr© qui saceouim >de de tous les lerrcins, sur=tout da ceux qui souc humides. Ses léuiliçs, plus peii'es que celles des autres Peupliers, sont presque rudes, û'uw »erd fonce en dedans, giisàire? qv^ dehors , pendante^ à de longues queues e( \x\o=. biîes au n\oindre vent , ce qui lui a ÏJÏii doimei" son surnom. II a WAQ variété à feuilles doubles en grandeur, le Tremble à grandes feuilles , qui uç rçuosit que dans les tcrrcins trCû»huiiJJes. yO 1/ A Ml DES Jardiniers. 6. Le Peuplier de Caroline; il s'cleve ayc0 rapidité dans les terreins humides, quoiqu'il c,oit «railleurs peu difficile sur les autres. Ses bourgeons sont relevés darrèles qui les font paraître carrés. Ses Ibuiîlos beaucoup ])lus crandcs que celles des autres Peupliers, donnant prise au vent, qui sou» ycnt endommage ce bel arbre. Tous les Peupliers se multiplient facilement par Jes marcottes, les boutures, les drageons, et par les semences. iHASEOLOIDE. Le F/iascoIoîfJc ou Haricot en arJirî<;s.eaii , est sa''mcnte\ix^ ses tiges hautes de 12 à 16 pieds ?e roulent autour de leurs tuteurs, comme celles des Haricots, et sont garnies de feuilles ailées, composées d'un grand nombre de folioles, ses Heurs de couleur pourpre . sont en grappes -, il leur succède une cosse longue, cvlindriquc , renfermant des semences en forme de petits reins* elics s'ou= vrent pendant l'Eté. Il se miiUiplie par les rcmence? , et par les mar=r co'tes qui s'enracinent en un an, qjiand elles sont souvent arrcsées. 11 aime un lerrcin léger et une bonne exposition -, il ne craint que les fioids f x= «"cs.'^ifs, dont on le préserve en couvrant ses tiges et ses racir.cs de litière. P H L 0 IM I s , ou Sauge en arhrïsseau. C'est un sous. arbrisseau qui pousse àç?, figes rameuses, carrées, couAcrles d'un du\et blanc. ^5es feuilles sont ovales, semblables à celles de la Sauge, mais plus grandes , blanchâtres et coton= Jardins Anglais. 7i fientes; ses (leurs ^on' jaunes, rassetnblées au poinbre de 8 à la ^ elles donnent quatre semences l"ng es et anguleuses; elios paroissent eu Juin} le duvet ({ui les couvre les ternit. 11 y a un Phloniis d'Espaçjiiç à fl.nir (Tan roucfc de sang ,• un de Portiicjal à fltur couleur pourpre , et 10 ou 13 autres vaùetes. Les P/do.'uïs vit-uiieut d;iiîs to.i,> les terrcîns ; Ils se nuilii^»Iic'ut p.ir les drageons et le- scuiCiiccs \ il est prudent de les mettre dans l orangerie en Hiver. Pin, Pi /lus. 1. Le Pin cnlùvCy Pin Piqnoji^ est un ç;rin(l arhre droit, toitliu, IbriTiant une belle tète élnK-'e; ses bourgeons soîît gros et couverts de grandes écailles roîidesy. i'écorce des branches est rabos teuse. Ses fouilles sont longues. d'environ 6 pouces ; etroiles, e'paisses, pointues, d'un verd bl.uiclîàlre; ses fleurs niàles sont rassensblées en gros bouquets rouges, et les fi^meiles en épi écailleux terminal. Ses fruits ou noj'.nixcoutiennçnt uneamaiidc daure et d'assez bon gont , qu'on noiume Pignon^ Tous ces noyaux attachc's sur un sxe ligneux et cou»? vert mà'es, d'abord iièsblaiu lu-s, se lavent ensuite de vio.'et. Ses cônes très = al{-u= 2;és n'ayant qu'un pome de diamètre sur pros de 'j pouces de havilcur, d'un beau verd jusqu'à" leur in?.Luriie", fbrme's d'é^aille:< mimes, pendeuL pai' dès 'tjùç\ie§ lor.gues d'environ un pouce. Ses ri= ^hona 'sont gros et'agrtable.s à mauiier. Cet ar}>re cle*. K'ot beau et giai.d , mais mums (|ue le l'iii cultivé. ' "l.\: Pui est employé à la dccoration des Jar.iins ; comme i c ioiit Ja les trois plu.s belles espèces , il est iimtiiç' de pailer de 15 à 16 autres moins iuLé= rcosanics. ^ * Ces arbres toujours verds se multiplient facile» nicm par les graines semées à l'ombre mieux qu'au so'u'ii , qui souvent ne lèvent poijit dès la première çniic'e, el qu; doivent èlre paifaiiement miucs. \\s se trausplantejit difficilement, vieniient dans les plus Hiauvais terreins , mais mieux dans les bous. Fi/fr/ucnufiier y xoyKiz Guixiacana. Platane, Plalanus. 1. Le I^la\ane d!.Oriait est un très-grand arbrt ^out la tige droite et fort longue, porte une bçllÊi \êtc bi< iKgarnie de branches et de feuilles clécbvc pies pu foiideir.cnl en cinq ](;bes j oinlus tt di !;« Celés par les bords^ fermer et d un beau verd. bçf Jaubiks Anglais. , f3t graines forment dco boules d environ un pouce de diamètre, di pojecj en grappes j-endanLea. 2. Le FUitnne d Orient àfcuiUc d Erable; il a la teuille moins découpée que ee!!e tiu preiedent, ei nioiîu- dtnlelte , as.->(.z" seuibl.ble a celle de V, Erable plane ^ mais polnLuc du côté de la queue, et non laiilee en coeur. 3. Le t lut une de Vïrninie ou d Occident. Il est plus beau que les dei:xprecedens , surtout par sa feuille qui est b^'aucoa]) plus grande, découpée el dentelée moins proîbndcment. Les ]-*!;»!. "îies perdent chaque année leur écorre qiîi se dé'ache par grands L.mbeaux. Ils se midxs tii'lient par les semmees, et plus proniplcment par les marcottes et les boutures \ le premier croit (Jans tous les terreins -, les deux derniers pré^; fèient ks terres lunnides. Poirier, Fi/ms flore plcno. Le Poirier à fleur double est le seul qui doive se trouver ici. Celui qu"on appc Ile le l'oiricr à double fleur , et celui dont les feuilles sont b(»r= dées de blanc et qu'il faut placer à l'ombre, se trouvent dans la première partie. P o M ji I E II , JSlalus. On doit prciérer pom* la décoration de? parcs et des bosquets, certaines variétés de tonimier à cidre ^ et d'riiitres de F omijiiers cultivés , qui par leurs beaux bonqrels de ficuis blànihcs mêlées d'inrari'at , de Oicront beaucoup ndeux que lés ^puinijurs odarans djifriqiic et de Sybéru^ et 7i I/Ami des Jardiniers. Ir Poinmlcj^ d' Àstra( an toujours vcrd. Ce sont des arbies de granil nom, et rien de pluà. r 0 M p A D 0 u R A , Calycauthns floridus. Le Vvinpndoura; Bastcrïa. Bufncrla , esl un gr.ind arbrisseau dont les feuilles sont presque seiiiiWibles à celles du Poirier, et d'un beau verci. Les fleurs sont grandes, solitaires, d'un violet pourpre terni par un duvet fauve. Cet arbrisseau fleurit en Mai, se ninhiplie par les drngenns, et diflieibrment par ies marcottes en Automne \ il aime lombre et luie bonne terre un peu faiche. Pourpier de mer, Atrïplcx Halhnus. Le Pourpier de mer est un arbuste toujours verd. Ses feuilles sont petites , long(u\s . épaisses et eonune cbainues, de couleur \ eni de mer blan= rlià re^ ^es fleurs sont leiininales en épis rameux, longs et giêles. L' y a un Pourpier de nirr d'Esparpie. qui se fouelie au lieu de ^'élever , dont les feuilles sont ovales et sans queue. Ces arbustes se nndlipli^nt de marroUcs et de boni mes ^ ils ne peuvent faire une décoration sa* tiifùicante. Prunier, Prunus flore plcno. T.e Prunier à fleur double et eelui de PerdrU (jon à feuilles panaehécs , peuvent entrer dans les jardins d'ornement. Le Miraholun y figure bien. C'est un assez Jardins Anglais. 75 grand arbre trcs=ranieux , dont les feuilles sont pc-ilcs d'un verd gai. Ses feuilles ont JO ou 11 lignes de diimètre, sont blanches et très ^nom- breuses. Sec fruits sonl ronds et de la forme d'une |.rè->=grosse cerise de 14 lignes de diamètre sur 13.de hauteur, de couleur de cerise un peu foncée. Ils ne sont pas bons à jnanger. Le Prunier de Virçjitùe est aussi agre'able ; sa grandeur est médiocre ; il est fort toufài ; ses feuilles S'-nt alongées, élargies vers l'ex Iréniiié. Ses fleurs sont petites, nuis en si grande quanlitc , que l'arbre p^raîf tout blanc quai'id c!!?'? sont ou= vertes. Ses iruils sont longs, assez gros, presque de couleur de cerise, d'un acide peu agréable. Ces Pruniers se mukiplienl comme ceux à fruit dont j'ai traité dans la première j)artie j ils croissent Cil tout terreiuj même peu profond, P T É L É A. Le Ptêlca c/^t un grand arbrisseau dont les feuilles sont conqiosces de trois grandes folioles égales, ovales alotigées , d'un beau verd, d'une odeur désa'ï^réable. Ses fleurs nombreuses parais=i seit au connnencement de -Juin^ elles sont en bouquet terminal et petites. Il se multiplie par les semences envoyées de Virginie, et s'accommode de tous les terreins. Pen= dant les premières années il faut préserver le plant des rigueurs de l'Hiver. OuiNTEFETJiLLE , P otcntUla^fruticosa. ha Oniu te feuille en arbuste pousse du pied plusieurs tiges hautes de 2 pieds. Ses feuilles 76 L' A. M I D E 8 Ta R D I N I E n y. août palmées, fon eirokcs a leur b;ise. élarpiea cL dctili iees prolonaeinenieiit ver» leur ex reu.i» te. bcû AiiiiS dan beau j-ame, paraisscni in Mai ou Juin, pir bouquets rauieux et ttnninaux. Les gi'ames de eet arbuste sont sujiLles à avorter, juaison le multiplie facilement par wes drageons enracinés. Il aime un bon terrein hu= iiiide et ne peut sûl)sister dans les terres sèvhes qu'à I ombre et avec de fiequejis arroscmcns. R.iDou ou Redol'L, Coriaria^Mijrti/olia. C'est un arbrisseau qui s'eleve à 3 ou 4 pieds; SCS feuilles sont uvales alongées , larges et pres= que arrondies du côié de la queue , pointues p.ir Tautre ex' lémité , d un beau vert. Ses fleurs tont eu epi \ son Irait est une baie à 5 loges dont chicune eotitient une graine ovale. Les grandes feuilles de cet arb)i.«?eau le rcn= d«'nt plus recoinina!id.il)le que ses Heurs-, elles çub-iitcnt jufqu aux lurtts ge'ee.'^. On plante tes traces en xMais, d.uis un tenciu U-ger. Raisin de mle, EpJicdra inarit'nna. Cet aibi'isseau , qui croît naliirelb ment sur les bords de la nier, j'éus.Mt cependant bien d,nis les jardins où l'on pçut lui donner, en le taillant, une forme agréable, qui fait son seul mérile. Le l\.aisin=de-nicr est singvdier par les feuilles qu'il prodnil sur thacjvie noeud ^qs branches, et qui sont longues, monus- cjlindriqiies, ou lin pi'u triangulàiies *, ses fleurs n'ont licn de frappant", ô on fruit c^t une baie ovnle , ilîarriue, vu^cu'ciitC . (Ici'.cc^ relevée d'un aigrelet agréable.. JAXBiîfs Akglais. 77 Cet arbrissen»! , qui sMcve de 2 à 3 piè'îs, #e iniiUiolie Je drageons enracine's, et préfèi"4 les terreiiis sablonneux. Rhododexdro s. Le qranï Rho loden îron de Virgini'^. e, oloriutes, ainsi que ses feuilles blanches lavées tte b'ea \ elles s'ouvrent en Juin. Il a une variété à feuilles plus étroi'es , et uni aufre à feuille- panachées de jainie ; il croit dans tous les terrtins, vient mieux à I'expositi(m diï Midi , parcequ'il craint les f )rtcs celées, surtout le pmaché qu'il e?t plus sûr rl'éièver en pot. Ces nrh-^isseaux se multiplient par les marcottes et les boutures. Ronce, Rubus. 1. L.a Ronce à fleurs doubles, blanclie?, lare ges de 12 à 15 liarnes. 11 v a au si celle à feuilles panachées . et la Rovce sans épines. 2. La Ronce odorante ou Framboisier de Ca= nada à il;,ur couleur de rooc, cL odeur agréable. t3 L'Ami de» Jardikiers. 3. La Ronce d' Aincrique ou L^ranihoi.ùcr de Vcn.sijluanïc\ celle=ci seleve de 3 à 4 piedo , et porte de belles fleurs à la fin du Printeins. Les Ronces se multiplient de niarcoLtes et de drao^eons, et viennent d.iiis les plus nia\iv.iis ter=r rtiuô. Au PriuLeins on retranche les bois morts. Rosier, Rosa. Tout le monde connaît le Rosier commun^ il a au moins bOvariéte's, dont je vais détailler les plus intéressantes. 1. Le Rosier de Mai qui s'élève peu et qui di'iine avant tous les autres, des Ro.ses d'un i-onge pâle. 2. Le Rosier de Grèce ^ presque aussi hàtif , dont la fleur est plits colofrce et s'ouvre peu. 3. Le grand Rosier à cent feuilles ou Rosier de Hollande j dont la fleur est très = double et grande. 4. Le pelii Rosier à cent feuilles ou Rosier de Bordeaux^ dont la fleur est aussi double. 5. Le Rosier des i saisons \ c'est celui de tous les mois. 11 y en a un à fleur pourpre siin|)!e ; un à fleur double couleur de chair j et un à fleur blanche. 6. Le Rosier de Provins. Sa fleur est d'un ronge trcs^Ibiice, 11 y en a un à grandes fleurs, et un à petites fleurs doubles; ih sont sans odeur. 7. Le Rosier jaune \\\ s'élève plus qu'aucun des précédeiis, et il est très = e'pineux ; il y en un à fleur simple très-e'cîatante , grande et bien ouverte -, et un à fleur double ([ui pourrit sans s'ouvrir dans les années pluvieuses; on peut alors former un petit par=à4duie au-dessus du Rosier. JjiRoiNS Akoliis. T9 é. Le Rosier caioUe^ sa tleuc a une orlcur de caiielle^ il y eu a un à fleur siaiple et un à tlcar double. 9. Le Rosier muscat ou àflitr musquée , ou rosier d Ale.xd:i:l-ie , q li selcve f ni Inut. Les fleurs sont blaiiclies, petite?, nombreuses eji bou* quets. Il se m itiplie difficilement. 10. Le rosier sans épines ou rosier d 'j- Alpe.^ Il ne s'élève qu'à 12 ou IS pouces \ il n'a point d'épines j ses fleurs sont d'un rouge fmcé très* vif, et petites; il y en a un à fleur simple et un à fleur double- Il. 1,0, rosier de Bourgorjne ou rosier à ponim pons y ({ui s'elè\'e peu. Se; fleurs sont les plus pe= tiles de toutes les roses , mais les plus jolies; elles sont trcs^doubles , rouges aii centre , et blanches ou lavées de rouge très clair pav les bords. 12. Le rosier ponceau\ ses pétales sont d'abord rouges en dehors et jaunes en dedans, et deviens. nent pre^rque emièrement jaunes, quand la fleur se passe. 13. Le Rosier à feuilles de pinipre?ielle ou à tres^petites feuilles , dont les brancljes sont très» épineuses*, il ne s'élève qu'à 12 ou 18 pouces. 14. Le rosier = éfjlantier odorant^ haut à.\K\:s viron 4 pieds , armé d'im très- grand nombre d'éj)ines crochues. Ses feuilles sont petites, odorantes: î,ii?, fleurs sont petites et rouges. 15. Le rosier = églantier à fleur double, ou ro* sic/- de Bordeauoo. 16. Le rosier ^écjUmtier à fleur odorante blanche et roucjë. fc^ Î/Amt dps 5 xTiTiijiiiLni, 17. T.e rosier ^ éf/lantlcr à feuille de p'unprc.M helle et à fleur rou(] empale. On pont com n'eijdie dans les ro-iors à cultiver, le rosier de brrinefort, dont le^ fli-urs (ii.es à gros eu/j s'onvit'iit peu; le r^y^irr d^ Ançjhterrè ^ fleur pan ar liée \ le rosier à fleur rou/e et blanrhe:^ le rour une tige d'un piod oit 18 ponces de liautenr ^ on aura j^oia de LaillcH* exactement celte tète cliafjue année; mais pottv conserver long^teins ces pieds sans le."! v.tir pei'ir , il faut avoir î^ain de détruire toutes les traces , à m<\s\n-e (pi'elles paraîtront, car ce sont elles qui abre'geroient la vie du pied principal. Pour avoir des ro=es vertes , on grefle le rosier eoinmuii sur le IIouT. La plupart d^s Rosiers fleurissent deux fois dans la même anne'e , s4 à mesure que leurs premières fleurs 5e passent ou qu'on les cueille, on taille à deux ou troi> yeux, les branclie? qui les p^M-'etit. Celte attention est snr--to)it nécessaire pour les 7-osicrs des quatre saisons \ il faut aussi retr.in= clicr toutes les brauelies et les tiges Vieilles ^u cpuisces , Jardïki Anôlaii. Si ëpuisée?, afin 'de fliire nnitre du jeune bois; et nictirc de la terre nenvc an pied des Rosiers! Da reste ils ne sont point dimciles sur le terrein -^ ils aiment le ])lcin air. Pour avoii" (ies ro-es nendint rîTiv,".!*, il fiiit, depuis Novein'V»'e jusqu'en Février, mettre eh pots remplis de bonne terre le'gère, de i)eanx drageons de deux ans, les plus riimenx des espèces b;isses de Rosiers , telles que du Rosier de I\iii , de Bordeaux , de Hollande , etc. tailicr toutes les branches à 4 ou 5 veux. Il fiut les mettre dans l'orangerie pemlant l'Hiver-, rann('e sui\\inte ies tenir constaniment à l'expo.'iîioH du Nord , et ne. les mouiller qu'au besoin. S'ils montrent quéKqué.î boutons à fleur , on peut les retrancher ou les 'laisser ouvrir j peu importe; mais a)irèo la saison des fleurs 5 il faut tailicr toutes ies brfÇnf'hes Je 2 à 4 veux. Vers la fin de Novembre on, met'ra tfuchpies pots dAïis la serre chaude, ou a défaut de serre chaude, sous châssis, et les autres suc:» ' ces'îivement de 8 jours en 8 jours! Lorsqu'ils au= rojit donné toutes leurs fleurs, reportez = les à i'exnosiiion du Nord; arrosez très-peu, taillez ■ comme il est dit, etc. comme l'année précédente. i En Octobre chaui2;ez=les dépôts, et dontiez--=!eur de la terre nouvelle; vers le ni-fjis de Décejnbre, remettez=le3 successiv* ment dans la serre ou 5ous les châssis; ou bien l;ùsséz=les en partie se repo* ser pendant un an , si ce sont dés esiièces qui \\e deviemienl pas trop grandes pour être contenues^- dans un pot, Sabine f Saôinler j voyez Genévrier n°. 5, Tome ÎL F, 83 L'ami disJarî)! MERS. Sapin, Abïes. 1. Le Sapin à fcuHlc cï':f ^ on Snmn rom-rfifi ^ e^t \\\ trc~-Tjrin l el bol arbre, i{ai s'élève jusq.i'à 130 et ioJ piedà, et fjiMia nue pyramide a^sez refijiilicre , terminée par la pousse de la dernière sèv^e. Ses branche-^ de co'é ont une direclion ho- rizontale, et les moindres branches font avec les autres un angle presq-ie droit. Les feuilles sont alongées, étroites, app'a'ies, vertes en dedan.s , blam hàtres en dehors , et disposées sur les branches comme les dents d'un pei£^!\e. Se.s fleurs produis sent une pomme ou cône de f()rme ovale a'ons^ce , composée d'écaiiles et de semences , et dont le sommet regarde le ciel. Ce Sapin a phisieurs variétés ton!e> semblables par la feuille , mais distinguées , l'une par ses pommes arrondies , r.iutre par ses poinmes très= lonGjiies cpiiregirdent la terre, et une autre par 3'odeur baisan)i jue de ses feuilles et de sa résine liquide, 'qvù Ta fait nonnner /ji/^.v/^ic/- de Gilcad',, celui-ci est un grand et bel arbie, dont la croi3= sance est fort lente. 2. Le Sapin à feuille pointue . prs.'posées tout autour des branches, et par ses cônes lrès=Iongs, dont le sommet regarde h terre. Au Printem5 ces cônes naissnns ressemblent a<5ez à des fraises mûres. On nomme aussi cette espèce, le Sapin, arqenté. Ou met aussi au rang dés Epicéas , l'EpincUe J A R » T N s ANGLAIS. si hinnche d>^ Canada, dont les feut]le=î «;oat coni-fci et les coaes fn-t petits-, C F.mnrttc de la noitmllè Ancfl^terre. dont les feailles sont plus courtes et lc> co.ips .encore pins petits et nioins serrés, et le petit Eo'icea de Flrgbiie à petits coiles a'-ron» dis, q-ioi pjc ses fciiilles soient en peigne comme celles du S /pin coininu-i. Tout terrein convient à l'Erncea:, m^U îl n''f'« f^yç. les terres qui ont du Ton î et un peu 'l'buMii= dite . qui est nécessaire au S.ipin. Ils aiment i omh'-e et l'oxposi'ion da Nord. An reste ces arbreS sont si peu difficiles, qu'on les voit croîrre zm le=: ro^ chers 'es pins escarpes. J'ai vu un Epiera de l.î pi'.'h do Iniitein- qui av^it pris missance sur une ro >he en forme de piédestal, de 2 pieds et dmii d'ép'''-'enr ci f^arré , sur 5 pieds de hauteiu'. et âl)-!dun>^nt i>ole'e de toute part; il nj avait douer a^o'unent que i'b unidito d'-Ion^s Hivers, du Pv'n'ems et «^c 'Automne , qui pouvaient avoir lin\n-ri et enlrcienu cet arbre pendant plus de qui» ran'e ans. Ce arbres to^Mours verîs se ninUîplient nar îc^ ^vnines. f » cnedle le- cônes les plus voi ins dé l'cKtrémité des bi'ani.hes et par conîe'quent laé derniers foi'més. en Février ou Mars. On les exa po-e à Tair en un lieu où i}> puissent recevoir lesl ro ces et i'ar leur dusoleil.On en retire les orraines; en Avril ou Mai , et on les sème aussitôt à l'ombre et t''ès-pe\i enterrées aii râteau ou autrement. Si l'on préfè'-e de repîinter des jëuites Sapine ([ne Ion trouve ordinairement semés d'eùx-mémés en grande quantité sous les arbres , il faut ies lover aven précaution . pour ne pa^ rompfc ni cn^f •loininagei' leurs racines , surtout le pivot. S A. u L E , Salïx. (. TjP Saille blanc on S'vcle commun -, cet arhrc est mov'cti et croît à l;i hauteur de 20 à 30 pie Is <:îuuvI ou ne l'élcte pas; son port e t même as^^ez b^au, et ses feuilles blanchâtres eu dehors, con= Iraîtent açréahlement parmi les arhre^ dont la vt i-(hire est ])lus fun^ée. Ses H'^urs sont rasscni» bJ>'es eu C'pi-'^ ou cliàtons tertniuaux. 2. Le saule marcean ne s'cii-ve. qu'à 10 ou 13 pieds, ses bruiP.lies sont cjs'^anfps , nnl rangées; sc^ feuilles sont l.iro;eî, arrondies, blanches et colonneu?;es en dehors. 3. Oûer jnjuir . Oder franc\ cet arbrisseau pourrait s'élever à 12 ou l,î pieds . si on nelVrètait point pour lui fiire j'jousser un grand noin^ire de bourgeons, dont la snu|)les?e et la flexibilité les rend propres à beaucoup d'onvrao,es. 4. L'osier vcrd on pdit osier \ il s'olcve moins ffue le précédent; ses i»ourgcons sont beaucoup j)!ii3 2jrèles et plus flexibles que cei.'x de l'osirr jtmne\ quehjues-uns le nomment osier dEspnanc. B. Le fjrand osier vcrd est plus çfrand. que Vosier jaune . et pousse des bourgeons lon^s et eros ; mais il est cassant , à moins qu'il ne soit faune. Cet osier est beau et très-propre pour les grands ouvrages de vannerie. 6. L'osier rouqe est trop cassant pour palisser, )n,us propre pour la vannerie. li / a une trenlaiue d'espijces et variétés de J A R B I N s A K « T, A I S. P | Saules, qui n'olLcnL ntn (i'niléressaiU po'îv la (!ce çora'ion des jardins;, pre^ique tous veuienL un tei'e rein m.iré'. ageux ci humide. 7. Le S'^ule pleureur on de Babi{ionc , singulier par ses branciies pcnd.nitrSj souplcî et trcs^îon» gués , qui le reudenl pj'op)-o à Tonijcr des berceaux et à figurer dans les jaj'dii-.s anglais, aux lieux où l'on veut inspirer des idées trislç-i. Tous le^ Saules et Osiers se multiplient facile* ment par les bouUircs. Le Saidc commun veut un teri'ein Imniide , ou ai moins frais. Le Marceau vient parrtout. Les Os(crs préfèrent les lieux hua niides -, mais le graml Oiïcr y devient trop gro* et plus cassant. S E R I K G u A . S!jrinrjt(, Le Scri.-ujn est im arbrisseau de. grandeuif médiocre , dont les feuilles assez grajides , sont ovales terminées en poiiiLc. Ses fle.irs qui parais», sent en Mai et Juin, sont blanches, lrcs = o(!o=' rantes; et produisent des petites semences un peu cylindriques. Il a une varic'té à feuilles panacht'es de jaune. I/espèce à fleurs dor.bles fleurit rarement et ne s'eiève qu'à 2 ou 3 pieds. Le Seringa se miiltiplie par ses drageons çnc raeinc's et par ses pieds éclate's. Il vient en tout terrchi et à toute exi^';i'tion. S o u c I. Le Soîtci en arbuslc, haut d'environ 2 pieds ; il est loujovirs vor.i <^l réussit beaucoup mieux, en ^tif L'Ami desJardiviers. pot qu'en pleine terre. Ses feuilles sont d'un vrrd blaniliàire, d Une elofie fbrle et ép.iis.-e, de la ibinie dune sp.itule. Vers la fin de Mai ii donne) fie belles fleurs jaunes. un peu luoindrco que celles ^u Souci des jardins. Il se niulriplie par les semences, les marcotles %\ les liouLures. S P I R A E A. 1. Le Spiraça à feuille de Saule est un pctil ^rl)i'i?.'-cau ([ui s élève à 2 o\i 3 pieds ; dont les blanches di'uiles poitcnl dos feuilles lujjgiies , ar= ronifies et larges vers ia queue. Ses fleurs qui paraissent en Juin , s('nL |)\ir|)nrines , presque blanches, par l)Ouqucts ou c'pib tenninaux. Ce joli arbrisseau à mie \ai iete dont les fleurs ronges paraissent en nicme tcms. 2. Le Sjnrœa d'Espagne à fi uïlles de Milles "perlais, s'cicve un peu plus; ses feui!!c3 ies.n!n=r biei.t assez pour la or.uuieur et la foi nie. à celles de la plante de Millepertuis. Se.s fleurs sont plus p«iile? que celles à{i?> precc'dens, blanclies et as-^ez semblables à celles de V Aubépine ^ et paraissent çn même li ms , au conunenceirent de Mai. 3. Le Spirœa ?i feuille d Obier ^ ne diflère de l'Obier, que par lc<; feuilles, qui sont alternes. Sc~ jolis bouquets de fleurs paraisient auconunens cernent de Mai. Les Spireeas .«c multiplient par les marcottes çt les dr.iyeon.s : ils ;tin>ent uiie bonne terre un peu humide j et craignent le grand soleil. J A R 1) I N' s A N & L A I S. St Styrax. Le Styrax ou Alïboasïcr est. un petit arbre très^ganii He branches , dont les feuilles ovales diversement pliées et contnurne'cs, sont vertes eu dedans , cotonneuses et blanches en dehors. Ses fleurs assez semblables à celles de l'Oranger ySoxX blanches, pai" bouquets de 4 ou o. Ce bel arbrisseau se m iltiplie par les semences et les niarcoitfs; il vient dans tous les terreins, mais il aime l'ombre et à être planté sous les grands arbres. S u j\i A c , RJn'is. C'est un arbrisseau mal fait, dont les branches sont tortueuses, couveites d'un duvet rous^àire, tendres et garnies de feuilles compose'es de 7 à 15 folioles. Ses fleurs serrées en gi'os e'pis, sont blanchâtres, fort petites, et composées conime celles dn fustet. Elles produisent des grappes rougeàiies. Cet atbrisseau qui a rarement au-^dessus de 8 pieds de haiiteur, con\ienL peu dans les jardins à cause de ses traces. Le Sumac de Vïrcjinie a les fleurs et le du- vet des Laïcs, rou^eàires ; il ect préférable au précédent ^ mais il e^t aussi incommode par ses traces. Le Sumac de Cariada a les feuilles trcs-Ionp:nes , Ii5ses iSti, deux cotes , et blanches en dehois ^ ses fleurs d'un rouge funce' parai.sent de coi leur herbacée ou gi'ise, parce qu'elles sont couvcrLea d'une pousûièie de cette couleur. t ^ L* A M 1 D E s .T A R B I N I F. R. s. Les autres varicLés de Sum^c sont encore moins in tû'css aille?. ' Les Sumacs se multiplient par leurs traces \ ils croissent d:ins tous les terrcins et veulent le soleil. Us sont plus singuliers uu'a2:réa].>Ies. Sure a u , Snmbucus. 1. Le Sureau cojnmun est un arbrisseau de 46 à 18 pieds de hauloisr. et s^énéralement connu. Ses (leurs qui paraissent en Juin et Juillet, sont Manilî?s, odorantes , en gros bouquets ou ombelles. Ses baies de\ienuent rouges, et ensuite noires en mûrjssnut. 2. Le Sureau à feuilles dceoupc'cs ; ses folioles sont plus profonde'mcnt de'coupe'ci. ,3. La Sureau à cirappes'^.W soicve beaucoup iiioius <.\\\Q\t Sureau commun di\\<\\\t\ il ressemble a.^sez •, Ses Heurs se soutiennent plus droites, et 5CS baies grosses et rouges forment de belles grappes. Le Suredu croît bien par=tout \ il se multiplie facilement de marcottés et de boutures. Sijconiore , voyez Erable, \\° 1. TaaiarisCj Tainariscus. Le Tamarlsc ou Tamaris de Narbonne^ se trou\'e siu" lanlut)art des côtes maritimes de France ; cet arbrisseau s'élève à Sou 10 pieds. Ses braiiolics souples et pendantes sont garnies d'un grand nombre de petits rameaux grêles qui portent de ]:etiies feuilles d'un vcrd blanchâtre, assez senv jjl.'b'es à celles de la Brw/cre\ elles passent l'Hic yer. Ses fleurs en épis minces à l'exlrémilé dw Jardins Avclàti. 89 brandies, sont pclhesj blanclies et un peu lavccs de rouge. 2. Le Tnmarisc cH ÀUcmnqne. Ses fenilîes sont du dr.Tîble graiules que celles de i'aulre, d'un vcrd bleuâtre, et ses fleurs de couleiu' violette ou rose, sont au moins doubles de grandeiT. Les Tarn irises fleurisjcnt eu Mai -, ils sont plus singulit-rs que beaux. • ils se multiplient par les marcot'cs et les boutiu'eo, et se plaisent dans les terres fraîches et humides. T H É R É B I N T E , ThcrchuituS. 1. Le Thércbinte commun est un petit arbre peu régulier, dont les branches sont longues, gar= nies de feuilles composées de T ou 9 folioles assez grandes \ ses fleurs sont fort petites , disposées en petits panaches lâches, de couleur de rose. Le Thérébïnte L'ïstaclùer ne peut supporter les hivers dans les climats tempérés. 2. Le Lentisqiœ se distingue du Thérébïnte , parce qu'il s'élève moins , que ses fleurs sont rou« geàtres , ses baies longues et presque noires. 11 craint les gelées et ne peut entrer dans la déco= ration Aqs jardins. Le Thérébïnte se multiplie par les semences -, il ne faut exposer le jeune plant en pleiue terre, que quand il a 4 ou 5 ans. Il aime une bonne ex= position au soleil. Thuya. 1. Le Thiujn de Canada^ arbre de vie, est un jirbre niojeu toujours verd , dont les fcmiics fort petites , ressemblent asîez à celles du Cvprcs. Ses bO T/AmI DES Ja TIDIKIF. RSr fleurs produisent un petit cône écai'kux fort dur. 2. Le Tlnufa de la C/i'me est plus beau que celui He Canada, et sa verdure e^t plus gaie. Ses cônes sont plus ronds et plus gros \ ils ont S ou 10 lignes de diamètre. Celui de Canada se multiplie par les s^menres et les marcoles ', il aiine rinimiditt'. Celui de la CJùne vient p:ir=lout , et ne .se umltiplie que de semences. Ce.^ arbres croissent assez promptement. Ils ont les mêmes vertus que la Sabine j voyez cet aibic à l'art, do, Genévrier, n." 3. Tilleul, Tdia. 1. Le Tilleul des bois, ou Ti liait. , est connu de tout le monde-, c'est un grand et bel arbre dont les feuilles sont d'un beau vcrt^ ses fleurs sojit blanches. 2. Le Tilleul de Hollande ; sa feuille est plus grande, plus cLolTre. et le rend plus propre que l'autre à la décoration des jardins. 3. Le Tilleul à larges feuilles un peu velues-^ ses bourgeons sont rouges. 4. //C Tillrul de Cnnada\ ses feuilles sont grandes et terminées par une longue pointe. Les Tilleuls fleurissent en Juin; ils se mul= tiplient par les maacottes et ))ar les semences qui ne lèvent que la seconde année, à moins qu'elb'S ne soient mises dans du sable frais , depuis K ur nïiturité ju = qu'en Mars. Oiioi(firils soient peu difli'ilcs sur le lerrein^ ils préfèrent ceux qui sont légers et humides. Jàudins Anglais. 9i T O X I C 0 D E N i; K O N. i. Le Toxïcodc.nâron est un arbrisseau peu inttrcs.^a t, qui tra^ e tiop et dont ks tiges bÇ soulifnrent mal Ses feuilles sont roinposees de 3 gi'andes folioles listes , larges vers leur ha,çe et tirminées en pointe. Ses fleurs p.ir épis raineux , so.'.t peti'es et coiupose'es comme celles du siunnc. 2. Le Toa:icodcndron. o\\ Jierhe.àUa^puce , \.Çi. trace pas, mais forme un buissoii fort toulfu \ ses petites feuilles d'un vert hiaïichàtre , un peu co= toimeuses, sont beaucoup moins grande^ que celles du prece'dent. Le suc laiteux des queues de ses feuilles, doimc la g-'^le en l'appliquant sur la peau, et c'est un poison dangereux. 3. Le Tcx'icodendron de la Chine devient un arbic :, ses feuilles sont conijiosees de 20 à 30 fo= lioks^ il ne craint point nos Hivers. Tous ces arbres ou arbrisseaux se multiplient par leurs traces et viennent en tous terreins. Tremble, vuuez, Peuplier n®. 5. T R 0 E N E j Ligusfruni. Le Trocne est un joli aibiis-eau commun d^ns les bois, qui s'tleve au { lus à 6 pieds. Ses Jf:uilles ovales alongees et p<'iiitues par Its tx= tî mites , ne tond)ent pfii-.t (ians les li/vers dcmx. Ses fleurs eu grappe-), p.uaio?uif eu Mai et Ji-iu^ elles sont pe'iies et bl luhiS. Il leur M:ccè(!c des gr'p;'e- de hait s rondesjjscies, charnues et noiits çn mûi issnnt. Il a uuc yaiiétc à feuilles pauache'es de blùnc \ 53 L'Avi DES Jardtvitrs. une autre à it uillcô panacheeo de jHunp. On Ic« iiiiilti[»lic par Ie-> marcoLLcs ou par l\ciia6uii sur le liocitc commun. On peut donner au troriic des formes agréfe abieà au ciseau j il funne de jolies palissadeo. T r L 1 r 1 E R. , Tulïpïf. ra. Le Tulipier de Viraiuic^ e.^t un des plus grands et des plus beaux arbres. Ses f uille.«: sont aussi grandes que celles du Platane dOccidirif^ d lui b;'au vert, d'une étolFe forte, bca ileurs sent grande^), belles , solitaires et terminent les pe'iies braïu'hes •, leur couleur est \\w blanc salie o;i gi is clan- mêle de vert , dune Ibrinc inuLant un peu la tulipe renversée. Cet arbre fleurit rarement dans nos clim.tts. 11 se mid(ij)lic par les senu-nce» et par bs mar= colles dont il fiant bien prendre g..r;le d'eiuiouu magcr les raiines en les levant. Il aime les icr= res humides. Viorne, Vihunuun. La Viorne, ou Mansienne , ts\. un arbri-seau de 6 à 7 jiieds de haule.ur, connnun dans les bois. Ses feuilles sont grandes, d'im vert terne, un peu co!oimeuses en dedans, blambàtres et plus eo= tonneuses en dcbors. Ses fleurs sont blanches, composées coiinue celles du Laiirirr=îin^ mais pl.is grandes. Il leur succède des l)aies cbarmies et succulentes , qui deviennent [d'un beau jonge , et ensuite d un beau noie. Elle a luie varictc à ieui ks panachées. Les / ioi iLcs à feuilles ovales dentelces , à JiRDiys Antgliis. 93 feuilles ovai('S saa^ dentelures; à i)elle> feuilles, etc. sont des arbrisseaux beuix et inléress fis, pour l.i déooralio') des bosq lets. Elles floucis-eut eu Jdi'i , se nui'liplieuL pir les seinenes, les mirjot'es et la giefle, et saceoaiaioJcut de tous les teri'cins. X. I L 0 s T É 0 NT. Le X'.lostéJii ou Chèvre feuille (ie£« 1 II PaRT£RH£S. I JIHWH n MlB^lliiH 'ji m I ij II ^y^— i— wp^WBJTTMWB QUATRIÈME PARTIE. CULTURE DES FLEURS ET PLANTES jDE PARTERRE. A c o N I T j Acomtiun. 1. L'Aro7iU Nnpcl est une (grande plante viraf^ë par ?a ravine bulbeuse. Elle pouose une ti^e ronde, dr(»;Lc, de 2 à 4 pieds de haiitenr, et o ou 6 liones de crro^^eur à ?a jiai-.^aiiee. Scj grandes feuilles so il d'un verd foncé et biillant en dedans, un peu b! -nehâties en deliovs , as^ez ressemblantes à celles de V Armoise ^ nuis bi' »i plws 2;«"andes. Elles s€! terniiiicnt pir nn long épi de fleurs noitihreises , bleue-, grandes' il fleurit en Juillet et AoiV. 2 U Aconit fue-loiip \ il élèe sa tige nn peu plus que le précédcn' ; ses fe il'es sont plis lar= ges ', ses flenrs sont dun jaune tvès = pale, et pa=r raissent dans le même tems que le Napcl. 3. \^ Aconit pyramidal : il fleurit dè<î Mai ou Juin*, et donne un plus long et plus bel épi de fleurs. Cette plante vient bien dans tons les tcrreins , et ne demand? aiunnis soins particuliers. Ou peut la mnilipiier de semences , au Prin'ems ou en Automne j mais plus ficiliM>»ent de pieds éclatés. Elle fait un assez bon effet dans les grandes 5 6 L'Ami des Jardinierô. pièces de paiLerre; mais elle est un poison , et il est dangereux de flairer ses fleurs mêmes. Alkekenge , PJiysalls Alkekcncji. "UAlkekenqe à grandes fleurs est une plante annuelle originaire de Perse, dont la tige s'élève à i on 0 pieds. Ses branches sont sans ordre, gar= nies de feuilles longues et sillomices. Ses fleurs sont en cloche trè3=évasée, Ie'gèj"ement teintes de bleu. Son fruit est une baie ronde grosse connue une ce'rise moyenne , renfermée dans une grosse vessie à 5 faces. Elle aime une bonne terre, se multiplie par ses graines au Prinîems \ çlie se sème souvent d'efle= même dès l'Automne. [1 y a d'autres varie'tcs d'Alkokcncre qui me'« ritent d êt;re cultivées •, elles sont annuelles ou vis. vaces par leurs racines. A M A p.. A. N T II E , Ainaranthus. i. Àniarantlie à qucac de Rcîiard \ zç% feuilles sont vertes et les cpis de fleurs d'un beau rouge , souvent beaucoup plus longs que la tige. 2. \j' A })iaranthe passe = velours ou Cr'ctc de Coq ; sa tige se termine par une large crête qui est comme formée par la réunion de plusieurs épis de fleurs rouges, pourpres , jaunes, suivant la sous^variété, dont la superficie est veloutée. La sous^variétc, decouleur cramoisie, estlaplus estimée. Cette espèce demande à êlre transplantée eu grosse motte, pour ne pas fatiguer les racines ; autrement Fleurs n f. P a r t e n. r tî. 97 • a'l^rc^^e.vt eile vepreud (.lini.'ilenlciit, lançUit îoiii^^ tt'Mis^' et sa tôle ne foraie point une bolle cieo d-" fl.';ir.s serrées et snns Viiidcs. Il >er.iit iio:io i p o ' H de relever dans des pots" jusqu'à ce qvi'ella soii Cl cf II il'oti e tranipiantee. 3. \! Ani'V'antJioi'le ^ Ininiortelle^ celle-ci: c;t raniru>e; .>e^ feuilles sont en forme tie lutce) seS fî.-iirs Je couleur pourpre eci-itaiit, forment des l)iiu!e3 un peu a!o;igées , qui étant cufiilies pen^ du. que la plante est encore vive, conservent le,u- beauté pendant plu-ieurs anuces. Toutes ces Ainarantlics sont annuelles, ^'urt beau port , et brillanles pai^ leurs couleurs. Peur eu avoir de bonne lieare et recueillir de levu's g;riinés p.lrfuLëment mures, ilfiut, les seuier sui* courbe en Février on Mirs , repiquer le jeund plant sur in"!e autre côuehe ou dans un bon tcrrein ■à I Midi^ et bien :^brité, et ne le mettre en place qu'à la fiii «le Alai au plutôt. Il fuit beaucoup de si'ins et de façons à cette plante, pour l'avoir belle ë"" vigoureuse. Ouant à celles dont on ne cherché |)is à recueillir de la crnine, on peut les semer* eu pleine terre en Avril ou- Mai. Celle à c/ueiiÀ de Renard ne se sème que trop (rèllerriîenie. Les AinarantliPS aiinent beancou]) l'eau et mé* di 'cremeuL le soUil • cepeiidnt on les place or= diuaiiftneut dai- le-; platelvàndes de pirterre , oà elles font un bel efTet depuis Août jusqn'aiiiï ee=. leci; il 'iK\\\ que la terre où on Ic' niante , soit lés gère et b'en amendée par des fumiers consoirtiriéi! et bien nudés, Tomnhrrtfe, B'i'ii d t L"»i;it, fleur (J,a C ■ 'i fS 'i^fi'ii'''-, e L irirt v,iri'.-té d''. Bbiei ([ai sriève à 2 ou J pic I- ; sc^ fciiilles sont d'un verd pie; S(3> flvirs sc:ii:)l ib'-'S à celles du B!uet , sont o loiMnies , l)lanvlie>, o.i violel^pom pi e , ou ro\ige ti'è-- )àle. E le se seine en Antom-^e sur vue pl.Uebpnde bi'.ii exposée , pour rhe plantie en moite au Piiiu tems : on peut l.i semer pliisf.ieii vl la tran^pLiiiler de niMi^ lo s-'pi'elle est .is^ez Px-te : O'i l»ien on li se ne su»- roni he ai Printe us, eL on la met en p'aoe en Mi. Elle aime une iionue terre, lUiO bonne eKT);itioîi et des arro^e-n-iis. 2. \^ A'nbrittc j'iiine^ Sult:in doua' ^ est une ?n're vaiiété doot Je- renilles sont decoupJes et dentel 'e^ ; les fl^n-s son»; d'un jaune brillant et dune o.leni* do u'C et aa,rv'al)!e. Cette pi 'nie est delieate, et ne s'élève bien qiie S'U' coMche ; loi*;(ju'elle y a ac f lis de la force et que le Priu'eus et avancé, oi la plaute en po's reinprc^ de bonne tei-re b'^ire, et ou place à la riei'le r 'Ckoo ilio i les pledo dont on veut rejucil* lir de la g I aine. A N c 0 L I E , Aqu'ilcqia. M yUicolïc. e>t u"e pi nie vi^ace de iTioyenne prande»n ; sa lige s'élève de 2 à 4 pied^ . elle est Y cui'e. . droile. un f)eo velie. Ses fi-uilles sont as=» fez gvande- , soutenues par de buigues (|ucui s. Ses Ceuvs sont dispo.eres « n bonqiu'l lermioal. là» lie , in^is éli'gaiil; leurs jaincipalti» coaleurS; dans les Fleurs b e P a r t e r r ë. " 09 Variétés àlleirs datb'e.^ qui mcriteiit seules d'èt'ô ciltiv'ces, ■îotil : le bl uic , le bluii , le violet, lo rose, la couUmiu de ehtir et le ()a;iaché. 0 I di.t poiat difficile sur le terreiu ni snr I e'';pt)-.iliou ; elle fleurit en Mii et Juin , et se mukiplie d'elle^uième par ses graiueSj dans les tcrreins où elle se plaît. Anémone, Anémone horèensis, V Anémone est une plante vivace par sa r^'^inô que Ion n nntne patte, et qui pousse des fibres ou racines cbevelues. Ses fenilles sont profondes ment dentelée^s ou découpées^ sa ti^e un peu ve=* lue s'''lcve de 6 à iO pouces , et Se termine par une fleur solitaire q;ii a jusqu'à 3 pouces d* G 2 é09 L 'Ami fl f s Jardinier s. diamètre, eL dont les couleurs les pl.is onliniîrei 60Ml le bliinc, le bleu , le rouge {"o ico , rincarîi.it. Il V a des Amimones .si/nplas , à Heurs ~é. lU do ibles eL à fleurs (lou:)les. Le> semidoublc^s oiuifc cciJes qui ddiinent la graine qui priCire leà in-^il» le ires variétés. Les clou'jies ont dans le ir nii= ll'u, Uiie pclichc, ou une sorte de couronne ii» dicej ce sout rellt^s que les ou ieux. prcfèten':. Une ancmo/ie est rt'pulée belle, lorsijue sa couleur e?t brillante', si elle eat panacbée de divers SCS couleurs, veloute'e ,nu mec'e, elle est préleric. Les couleurs renii>ruiiies , lopscpi'elles sontliistv'-es , sont admises; lorsque les grands pélrdes ( ou leuil. Îe3 de la fleur ) sont arrondis à leur exUcinitc. rt qu'ils dépassent seulement tm peu les peiits, que les jardiniers noîTimcnt la peluche ou les bâ/ttiU Ions; lorsque cette pelucbe e^t fort garnie d<' pe^ tils petaies.^ que >on sommet est un peu tib \e , ou qu\l!e fait le doine ,- lorsque ces pétales sont ai rendis à leur extrémité, Luges et non pciulus et é'.roits; loi>f[i:e le col'iion n'e.^l point tiop é|>.iis, ne ?e laisse ipiiui peu apperçevoir, nex.ccd.-nt point les premiers rangs îles pctils pétales- i;i e tous ses rajons sont aigus, et qu'cnlin il est de plusieurs couleurs di/rcrentes de (elles du reste de la fleur ^ lorsque la fleur est grande, bien avroii:* die, porl"»'e sur une tige assez finie.- d'une ban» leur convenable et s\ levant au dessus d'urie toufî'e de feuilles, bien garnie . basse et fHsée. Les Aué^ mones qui "réunissoit lontes (es qualitt's, sont ptrfaile-; m ds comme cela arrive l'arement, on ei>!ime celles qui en appvocbent le plir . La graine est le seuji jnojeu de gagner des F L E r K. s ?> E P ,v R T E n n. E. lot Variétés d'a^ic'/nonr's. Ls.tcms et la ir..iniei'e c!e \a .semer, et tou> les autres swiiis, qu'exige la, cuit ire de cette ptaate se trouveront à t'ai'ti le de l^£ Renoncule , pour éviur les rcpcU'-ious. Elle est n •tU'eiilemeal iiioiiis diffiiile sur It- lenein, mais liioinô exigeante pour le-; soiiis et !e [^.ç n\s. A a moi> d'Octobre ôii de Novembre , les plaiKhea étant l'icii Ui)0Ufee6 et droosées , tracez^v au cor= dea I , le nombre de rangs conveiiaabîe , distan.5 de 6 pouceo l'an de l'aulve, et piautez^j les pattes d arn'ni'.me à 5 on 6 pouces çatre chaque, et à 18 lignes au plus de pi'ofonde'U'^ faites^ attentîoii que l'oeil soit eu dessu-î, on si vous «e pouvez le disting !er. planiez la pa^te Siir le cote, la tige îiioiHera egalemen-.. Lorsque la planc;lîc e^t garnie Àc plants, vons ia couvrez' d'un pouce ou deux de terreau con-oinn\éj tant pour entretenir la terre meuble, que pou.r oréscver les pattes des gf-le'es culinaires, Si le froiJ était inêr-ctrcs fort, li fai:« di'.'ii Jetler sur la pkuLhe , de la paille, ou dos feuilles d'arbres , qn'il faut retirer an di'gel ,• mais dans les hivers doux, ce soin est hutlile. Dans les Priutcms secs, on doit, arroser les AîiemOfies }ns,(m'h ce qu'elles soient en Heur; alors , si elles sont placces dans un ei:d. uit exposé au grand soleil, il fiut les couvrir avec une toile , pour qu'il n'altère pao Ico couleurs et ne lac.se ['aa pa>rer les fleurs. Depuis que les Anémones sont di'fleuvies, jus* qu'au tems où ou le\era les p..t.es, elles ne ilcn niandenl aueuue façon , mais une grande ailent en à les pre'scrver 'e iaction du soleil a;" es les jduiea d'ontge \ car si les plauchts ne sont |>as couYcii.-,^ 102 L'Ami des Jar dt viers. de I» illis.on^ oi fir luiles , avant (|iie le sole'l ait pu fitiie sentir sa ch Jeur ai.'x palics, tllco soiit pci'iiie.- sanb re.'fonvce. Aus.-i^lÔL que le fiuilles de Vnf7rn?o77c sonldts- géchor's ou devenu(;s jaunes , il iaui tirer les p.illes di; lene, les neLloycr, leliaucht*»- toules les pai» lies pourries ou mal saints, ccla'ir les exitoi.ss çances qui se ôonl foimces, et q Ton peut ng. ra der roni;ne des caveux; le. exposer dan? un ui= droit aëi'é, afin qu ellcôse de.sf^èchenl pai'f. itiMucnt^ les tenir dans un endioit sec , et ne I s nnu'itve en lene que 15 mois a(nès, si l'on en a i ne tjuan= tité yiiffi anie pour ne re|)lanter les mêmes pattes que de deux en deux an>; en les laissant repo.-cr une annt e , elles sont plus vigoureuses el donnent de plus belles fleirs. On cultive environ 150 vaiiéle's d'Aminoncs dovbles dc'nonim e.-. diaLinguces par leurs couleurs, lei-rs nuance? e; leur nit-lange. j'our foritcr une plani h< qdi puiî^?e représenter inie harnu'nie de (Oi. leurs qui couij)lctle la jouis, saute ffe l'y^'/icmofic , il faut, lori-qu'elle estfliu-. rii- , numerutrr les YiH'g?: en travers . de 5 en 5, et a^oir ilcs ca^^iers ou cais-es jilaites di\isees en pé=» lit^ larrts aucsi nombreux en long et en large, qi e la planelie d'Aneihones contient de plantes ; et Iir6qt.\lles soj.t le\e'es, mettic cbrqi.e patte d. n > la i ase qui i,e n'pportc à la place qu'elle oc= C«'j).>it eut se npmj>t4' iorâ de l»re|iiaiitation, et l'on Fleurs de PAîiTEn».Tt. 105 peut varier, cli.Kfue aii.iée, l'ai ra:igement (|e i.ts On peut se proruver des anént'mcsew fleur dans touLes \ts àaisoiis lie a uioe . en piaulant (l;^ paiUs depuis lo nioi^ cl" Fcv lier j>'srji'a;t rouuiiencement d'A 'Ui ; arr-f^aut fr (ju 'inn.nt fnns les th.ileurs , abriiaut t ou i-e le .soleil p.uul lU lE'é, et < (mire le Froid peuiaut rAui.un e^ itiais les pa'.Le^ dont ou sesciL pjurctla, dp. v. ut être reposie.-.. et non de celles que l'on vi..ni de icurer de te) e. Ou sent aussi ((u'd ne fiut pa^ exj)ostr à tcn.* «preuve ses vari te's les plus précieuses. Asphodèle^ Asphoddus. U Asphodèle blanc, es!; une grande plan'e vi^ace dont les fèailles sont noinbreuiies , en fcnuK d c|>ie| un p.u en gunitière , pLis longues et plus ftr»ULOS que celles du toïreaa , n'.ijanl que "^ k ^ ligfi'eî de largeur. Sa tige sorLa!)t du uulieu de ses ie'nlK-s s'élève à 3 ou 4 picl^, et se raunfie vero sou t \a tréinilé qui est garnie de fleure eu <'pi , as ez graîide.s . d'un .-eu! pétale blaue. el r.ivé d'une ligîie rougedire sur le milieu de chavuuc de ses i-ix tiivisioua épanouies en étoile. L'. racine de cet Asphodèle est îîoi;eiiSc ou gnnneleuse. Cet Asphodèle e\ celui à fleu* Jrnie, o vliuis dans tes jarlin 5 ce d.i' ier est même inenmmu, e p^r ôCo raciiTes qui ti-aceut et s'eletu'ent t oi». Ces pi a ttes ont iiesoni darro « m ns pour don« Ter des fleuri plus grandes el |>lii: non b/t is^s. ioi M Ami p e »• J a r u i m f. m. y AsfjhodcJ^i^.i^t dtmandiç aj^çnus soin.s pnrripjliprâ. On j)Cuî; it multiplier par li^s graines qu'on i^ti.e pioinp.'tjneta par les j.;it;(ls é(.Ia(é.^ dans lui i * \\ ratLi:e.,^C; c>d .saisous., c. pli.nlés ^ 2 o>i 3 poi'( c;j dr. pipfoi^içjcwr^ H ûvurit en Mai ei Juiai, fç plaît au S9UJI., ctji'aih^ç |>.4§.à èLre gouveuL xe^iuc uu ir.ini>plaiilé. Aster, Ocidus Chnstl. I' IJydstBr- on Oeil de Christ^ est une plante vlvace ', ses tiges hantes île 2 à 3 pieds, 50iit d^^ns toute leur longueur, garnies de îcuides t es aion. i^ees , élrbiies, rudes au toui'h* 1 . un peu C"l')n= ji(,usc5.;>t se le,ni,!n.jit4)ar dt- builcs lleuiS*bi«iiCi ^ leur circonférence, jaunes, lians le niiliiu. Les différentes varie'[c> (^ Aster sont distinguceg par !a,gr;aideur dt: ia plante, pu périç, Ses lige^ hautes de deux piedà'ct leurs Ml iieau'x., portent de grosses ûeur;s tlencs qui paraissent aussi çn Août. ■j. /' ■ . à grando fleur ■) dont les feuilles sont [uii^iif..- , clrcitps .et velaes, et dont le- tiges îiaii'çs !rer.viron à pied^ , se terminent, ainsi qn^ kai'S raïueaux, par uiie giOîse fleur bleue, solu Fleurs de PARTKMit:. 10$ taire , qui paraît vers la fin (^Octobre. On peut le nnilùplier par deo bouLuics faites ue 6es li^eà en Mai. Ces plantes qi'.i f)rment fîe grosses loufil;^. re sont bonnes que pour les B nilingriiis, les gcriiuies pic:es (!e jardins , et placées entre les arbies dos allées. Elles se mullipîient par It-s .'■traences au Priiifcms ; mais il est plus expédient d eii ccialfi* les pieds en Automne on au HrinL'.^ui?- tout tera rein et tmite exi>o .ihon leur conviennciu. lis fleua rissent l'Eté et l'Automne. Astragale, Astrago.lus, 1. L\'1stragale des Alpes est mie pl.n'e morenne vivace, dont les tiges s'élèvent à 2 pied -, elles sont fermes et velues , garnies de féui ie,3 très longues j coinpobées d'un gr.iud nombre de fulipjes un peu pomtues. Ses fleurs sont blanches ou d'uii jaune pâlô, petites, très- nombrcu.-es et serrées en épis cjlmdritjues \ elles soi-t presque entièrement couvertes par un duvet fm. 2. V Astragale d' Orient \ celui^t i ressemld© l^eiucoup au Galegay s>A\.\g& passe souvent /(nalre piv.'ds de hauteur; ses fleurs sont jaunes, diopoïj sées en épis lâches et peu garnis. Ces deux Aslra^rles sont Il^s seuls qui mérite -t d'avoir place dans les jaidius. On peut en semer la graine au Friutems , le jeune plant doimera lies fleurs dans TEté de l'année suivante ; mais pour jo'iir plus promptemcnt, on sépire et on reniante les pieds éclatés en Automne ou nu Pri'jtems. Cette plante croit bien dans tous les terreiiio eu à f iOG L' A M ! n F s J A 1 D i V T rn 8. touie expo i(;.)M, et n'*'\igr anoutis toins particiw liciv. Kllc fteuiJL en Juin tl Juillet. Balsamine, impatiens Bc/lsamina. La BaJa^nine est l'ne plante antnie'le ^\^x\t grandeur inoreiine; «a Lige s't lève de 12 à Ib p «11= ce- ^ eile est. ronie , garnie de leuilles ovales ri'iin bc;m ver^ • elle est Lrt's-tendre et cassante, Si.5(le\ns, ordinairenietit deux à deux, ont quatre pétales dans Je^ simples, 9 ou 10 d.nis les doul les; cl!e>< .'ont prolongées cm» capnthon tt pioduisent iiK.e CHpsidrt chniuie qi.i ( oniient desgraiiieo Itu» ncr , <[i;aii I elles sont n:ûres ; et alors, ponr peu q l'on latoi.KJie, cette capsule e'elate a\ eu cl.isiie €Jlé , et jefîc. les gr'aines an loin. Cette plante a un beau port* on je herclie ccHcs qui toni doiib'es el ronges, violettes on pana Iv es. On peut aus.^i a Iniettrc les rouges oinipies, parce q l'elles otit beaucoup d'en Lit. ha Balsniniite de. Judée est disliiigurc p.ir U Vr\i. té de se? grandes Honrs doubles, bl.imhes cïi po..r))re, ou jjnnailu^es de bianc et de ronge. Il f'iut la mettre en pots f-ur une coui lu , .iu-(| es A ers la fin de Juin j alors on placeles polù en Lionne expo5ition chaude. On sème la Balsamine au commencement du Pintenis, s^u'C0u^lle. et pln> lard en j'ieine tene , { 1 ; > e on en pépinière. Le pLnl e.-t fort sen.'ible r"i in.'! J ^ lorsqu'il et assez fort , on le met en place Cl» J '.in on Juillet^ il riprend très - raeilenicnt en l'-u! > 1 de suite . inîiis i! est bon de le lever eu n.uL.e. Elle aime le soleil et l'eau , celic-ci mov Fleurs de ? \ r t i r r e. 107 (Tci'cmenf ; e!!e \ietil p'u^ hui'e et forme nne ])lii3 belle to\ifF' fiars los bonnes terres qui ne sont pas trop C'jnipacfes. B\RBE DE CntVREj Sp'irœa ^rimms. La Barbe âe CJicvrc est une plante vlva^e par ses racines et annuelle par ?';s ti^es raniensec; fp-i s'élèvent de 2 à 4 pie is. Ses fciaiies sort compo= sces de folioles ovales, pointues et dentelées eu scie. Ses fle^I^s sont composées d'nn grand noms bte d'épis C3'liiulii([iie< , elles sont blanches et fort petites, assez parantes an mois de Juin. Les graines de cette fl-nr nûrissent rarement ^ mais on la multiplie en Automne par les drageons de ses racines, qui se séparent diffi< iieraent. Bassin ou Bas.ii.net, Ranunculus hulhosus. C'est ure pl.nte ^ivace de la f mille âes Re^ noncules \ ou l'appelle connnunément GrenouUli tte ou Pas^de^Lion. On ne .cultive que .sav.ricté à fleurs dovibles, qui est f^l jolie. On la nv l'iplie par ses traces qu'elle produit en grande qua>.ti!é. Elle fleurit eu Mai et j' in. et !!e demande qu'uie terre ordinaire et quelque^ arrosemens quand elle est prête à fleurir. B A z I L I c , Ocijmwn. Le petit Bazilic, qui s'clève à 8 ou 10 ponces, est ime petite plante annuelle très- rômeu.^c et agréable par son port et par .«on odeur. Ses pe= tires féi'.ilies sont ovales et .-e peùtes fleurs sont bi^ichei), £,iie i une oou5=vaiicte à fcuiliço paua= 405 L'Ami DES Jàrbj NI ERS. cJiccs , et une à feuilles violcLles. J\ii parlé di^ a/aud huziùc Uaiio la partie ilea Ic^uinco. Le petit Bazilic se seine sur couchi- aa Prin« liijiSj et se l'fjlanle en pkiuc Lcnc légère et de I wiuie qusliléj ou mieux dans de pdi a pi*ts où il .-,u)Jciûle jusqu'aux gcLco. Les arrui,euieu5 lui swui iiecessau'ej. B'LLLE DE JouRj Convoîvuîus tricoïor. La B' lie fie jour ; Lïjzeron de Portugal , est Vine piaule aunuclle qui s'éiève de 12 à 16 pouees. Ki.c lornic une tuMfie qui peut nuire aux plantes \oiines '.par ton \oliiu,e. Elle produit en Juin, J il'et et Août, beau, oup dt jicurs en entonnoir, d'i.ii beau bleu , dont le Ibnd est jaune pâle, qui lit' a"()uvjent q i apjèi le lever du soleil j et se ierjui-nt à .-ou i oucher. Un la ^hïtc eu place au Printems: die est plus propre à ujeUre en mas.Ml'. (juisilce sur les pla;e» Jjamlv? , et iic luérile pas wv,^ grande alteniiun. Bllle HE ^UiT, Flos admirabilis. 1. La Belle de nuit ou le Jalap ^ est une planfç annuelle haute d'environ deux pieds. .*Sa tige est gro.ise, eanée , et pousse de Taisî-elle de .-es fouilles, i^^è rameaux qui, par leur noninre et \k'\\\' dispo.sition. donnent à celte plarlte la Ibrnie rV M Fctit arbrisseau. Cette c; pèce a plusieurs • elc's di.>tiug\ie'e.s par les covdeurs de la, 1.. .r, javuie, rouge, pouq^re, panaclit'e , etc. 2. La }l(Ue de mât du Mexique; sa fleur eu tube lOi g de 4 à 5 pouces, est blaiiehe et dunf FtEURS DE P.A.RTERRÏ. 10^ 0 !enr très. i,>ré.ible; celle :=ci est Lrc3=iiitere3sa;iLe et liearit e.i A'i'oinnej Au Prisiteiir^ on sème sur rouche,soa"? clorh.'5 ou cha-.sio , la graine de Belle de niàt\ lor^q ic le pla tt a ;| latre' ou 5 feuilles et que Ki siisou e^t assez adoucie, on le lève en motre, ef on îe pl.ice en pots ou en pleine trrre, aux exi)OriUo is les plus "oinluMgoes , parce que celte fi ur ne s'ouvre poiut au boleil j on peut aussi \\ semer en pots ou en plciue terre au commencenieut d'Avril, d.ius une plitebande ex:^osee au Midi- dans ce cas les pliiites fleuriront plus tard. La Bf'lle de nuit s'ouvre le soir vers le couch t du soleil, et se referme le lendemain à 9 ou ICJ heures du matin , s il fait soleil , mais plus tard , si le tems est couvert. Quoique ce soit une fl^iu' d'Automue, si on la sème de bonne heu-e, elle fleurit dès le mois de Juillet, et contiuueju qu'aux gelc'es aux^fuelies elle est fort sensible \ elle aime les arj'osemens. Ou peut, après l'Automne, arracher les racines de la Bdle de nuit, et les couvrir de sable .-ec daiis un eiidroit à l'abri des gel* es -, on les replante a\i Printems , ou bien l'on co;;serie dans les j)0't~, celles qui y ont été plantées , et on les pla e à couvert à\i.s, gelées \ elles repousseront au i:*nntciiis et tlcuriront de boniie heure. B L u E T , CynmiO, Le Bluet , ow barbe ai ^ est une plante commune dans les bleds où elle i,e doime qu*^ i\q.6 II. i.rs bleues^ mais en la semant dans le- jartîiu- . ui a gagné plusieurs vaiicLcs, blanche, rooC; pvi^c, UO L' A M I D ïï. s J A R D I N I ÏI R s. vio'etle . etr. ei-u'ne la culuirc rend tontes tes p.ii;'M's (k'. Il piiiile plus gi-aïKlôs et lea fleura lïji "X r'IofTces. On semé les hUints mieux en pla^e qu'eu pé= piuicre, ai Vtinieiu.s oi à li fi i à^ l'E'é; ils flj u'issen^ peu LuiL toit- Libelle iai.on et leurs fie u"? ont de recht", couine ct-tLe plan e f.it p«'ii d'eiToL dans tout le reste le .-^ea pirtie-. attenla que ses tige- .-ont fort g'èles , il riut eu pl.icer plusieurs pieds en^cnibîe,de diverse.- c«niienr.s. Le hluet des al;)cs est vi\'-ac3 et s'élcve b-MU* co !!"> plu^ (ue le coimnuu ; sa feuille est plus lar- ge. .>cs lleu's, pli^ grindes. sont jaunes. 11 se iiiakiplie de semences et de pieds éclatés. B o u II B o N N o i s E , L-jcnis Dlo'h:i. La B fir/)0'/7iD:c est une plaute vlvie qui s'élève d'environ 2 pieds. Ses figes sont sfro-ses, rondes, droites, un peu rameuses*, ses feuilles sont ova'cvi I avoues , d'un vert foncé, velurs et iTJoIles. Cet'e phnte, qui n'a que la conif ur bla i« che dans b'S chunps, où elle est assez commune, donne par la iidlurc, des variétés à fleurs d.)n= bics , rouges , panachées, qui méritent place dans les jirdins ; ell'* fleuri! au Piintms; on scpre le** pieds en M rs ou m Sep'emi>re , tt on les pi iule en boiuie terre, afin que les iîcurs devis e.ment plus grandes , elle ciaint le grand soleil. BouToy D' ARGENT, Ft,vnùca flore plm y. Le Bouton à' argent est une plante vii^e; sa fouille est divisée en 3 ou 5 parties; sa lige haute depuis un pied jusqu'à trois, est dioile, F L E rr R s DE fiRT^TlRl. iii fum^'jrc et rrease. Ses fl.-irs sont l»lRndie«5 et di-i»0't''es en rose. Ou ne cukie que celui à fleur do ib!e. li A'^it en A.iil et M.ii, et sa fleui' s ib iste peu de teins, si la p'iii'e n'est p:is vsque la flear est pi'se'e^ l;i ligo CL les fleurs se Je^iè lient, et li plHîV.e ne rcpir.'iîf, 'Tu'ai Prinlens suivant, lous le? deux ^ns on l'aiTache poirsoparci les pa'tes, q'.i; fc-senibltnt TiM peu à celles d'aS'yrrr/n, et on l<"s plante nussis toi eu I) 'inie tene. O.i nent la multiDli'r ai-ibi dcr p iis Octobre juaqa'eu Mars j elle craint les fortes gelées. BouToy d'or, Ranunrulus acrl.^. Tj'^ Boufon d'or est vivace: ses fe ul'e^ poussent di 11 racine, son^ palmées et découpc'es en lobes pointus et prof )n lement dentele's. La hauteur de sa lia^e p'is=;e souvent d?nx pied;. Ses flein\s conipo ées Yui\ très- çrand nomlu'e de p 'ta'e.i art-ond'-! , sont d un be.iu jaure doré, très=: li«es et liiisin'es, ef p'r'is^enl en Mai. To'is les dcuK ans, detniis Oi tobre j ij(['i''» la fin de ATars, O'i lè^e celte pluite; on sépare les pieds; on la r« p'.ni e en toit ferrtin. m.iis juieux. dans une b > it'e rof-re oà le- fleurs de\ ieniient plus grandes j Oii l'arroi^e d no les ôéi hcic-.ses. Camp a X u i e , Cnmpmmla. 1. La Campduulc. à fciùile de l^ccJiPv ^ t^X. nnp pl;m*e nioyenne vivace : sa tige est li lute d'environ 2 pieds, droite ef lisse*, ses feuilles sont étioites et l'iiijrMer;: ((lies qui sortent des rncines sont pins larges. Seo iii;nrs sont eu forma de cloche, divia 1 ' 5 r ' A M I D E S .T A T D T NI E ?l s. itc-? p"nniuii^i;i iiL Cil 5 découpures I?.igC3, ter» iiiijice^ m poiiilc; eliis ;0 iL bleues ou bl niches. Citte Campanule e'tuit àfleur^i iipie. n e?L p.is nd. iii.se ilan-' les p.u'terres, mais elle a une s^i-s: l'ari te à fleur b!ouc (loul)!c. et une auire à fleur 1 îaiicbi.' double, (|oiU grandes, larges et plus »U'iil»l es qic celles de l Ortie- eîle élève souvent à du- de d.'ux pieds, sa tige, aiiguleuse, vi.hu j g unie de feuilles dans toute sa longueur et j"tor= l. l't deô lleuj î' doubles blaïulles , en Juin, ou des fleurs doubles bleues, ini peu plus tard. Elles c>Oat pus éVasee."» que celles de la précédente 3. La Campanule pyramidale ; celle = ci élève d\v:'iit'ge sa Jti?:c que les prceedentes, et sç.s fleurs bicues .ont di.sposcei; en p^raniide. 4. La Campanule, à grandes fleurs \ sa li^e est îiioip.iî h.iaïc que celle des autres; elle est l'ude , liu f^CM rameuse; ses fleurs sont fort giaudes, bleues ou blanches. Cette dernière est annuelle, et se muliiplie pat ses graines semées au Priutems \ elle se sèuie or» dinaircmcnt assez d'elle Uiême. Les cintres se multiplient au5si par les graines tn Août et Septembre, ou par les pieds cclaités tu Aul.'nme ou au i^rintems. La graine qni e^t très-fiue . ne doit être que très peu enterrée. Toutes les Campanules aiment une bonne terre meuble j eilco craignent les fortes gelées. hi V LT. v ?v ^ D r^ r .\ Ti T z r/n r. 1 1.^ ' 1 Campanule est une e^-pcce de Raiponce ; yoyxiz cet .uLic'e à laparlie i7e.!> LerjzL'îicSjtoiu. 1; C \ R D I N A r, E , Lobelïa. Cette pl.inte vivace et laiteuse est airsi de îi famille des Campanules. Ses liiçcs passent quels qucfois 3 pieds de hauteur. liUcs parlent de pe=7 tites fleiu'S en épi d'un seul pe'talc en tube évasé ^ à cinq divisions irrt'gvdières. Il j adcux variéte's de Cardinale'^ Ç-^Viz àflcitrk hleue.loa= jicise-5, longues, terminées en poin'.e. Ses tiges sent hautes de IS pouces^ ses fleurs di.-:poôee3 en ro?e et d'un (ort beau roui^e, terminent les rameaux et ont 15 lignes Ac diamètre. Elle fleurit pend mt prcscfue tout I'Élc', se rnuiLiplie de gi'aiues semt^'e^ au Pri-items, ou ea Été, dont le niant fl.nu-it, l'Eté suivanf ^ el'e se scme assez d'elle même et son mc'rite est mince^ Sa variété à fleur douille est plus précieuse $ elle se multiplie par ses pieds éclatés , depuis Septembre jusrpi'cn Aviil, cr.ii'.it l'hmidilé et veut êlre souvent tran-pl.intéc. Elle ressemble beau= coup à une belle Giroflce rouge double. Couronne ImpiIriale , Corona Imperialls. 1. La Courcnne impériale commune est une pînulc à oignon, moyenne, vivace^ sou oignoii e.t charnu et fort sjro^; sa tige grosse, ronde eÈ )iuc par le bas , sVIeve à 2 ou 3 pieds. Dans sat partie supérieure , au dessous des fleurs , elle est garnie d'un grand nombre de feuilles alnng- es et étroite-^. Elle porte vers son sommet, 7 à S fleurs peud.m^^s. et une toiffe de feuilles nombreuses îa tcrniiiie au^dôssus dei fleurs qui. soiit en fo^m« Fleurs î>e P\rï'«îrtib. ilj de clo.hcs ou (le Liiiii'Ca rcnversics , au foad deàq.ielics on voit ii-ie 2;)ulfe irès bnlIaiUe, On coinpLe 10 ou 12 variétés de Couronne^ Impériale ^ dont les plus esuiii/es sont telles X fîeur dou!)le jaune: à fleur double- rou(ïe ; à fl. ur rooGïe et a feuilles panachées ^ à double couvoaue ou double rang de fl-'urs rouges , j au les, c^x. 2. La Couronne Roi/àle d' Adtoinne^ a ûnô' racine f{ui produit des feuilles lonajues. d'enviroii lin pied, larges à leur b îse , terminées en poinle, et une tige liauLe d'un pie! , nue vers le bas,' poi'tant une couronne de flours d'un bl'4iic vei' làti'C. 3. La Couronne Ro'jule dt Prinie:is ; sa ras tine ne donne r[ue 7 à 8 fe illes; sa tige l()n:^ue de 6 pouces, porte une j^impie crun-oiuie de Heurs seni!)lable5 à celles de la préeédcn'e, et se ter^ mine de même par uiic toiiffc de fcuidc^s. Les couronnes impériales couiniimes fle jrisa sent en Avril ; on peut en séparer lés i aveux pendant tout l'Ere, iiiieux (ju'en Hivrr-le.s plans 1er au-îïitot à 4 ou 5 pouces de profî)n Irur eri terre bifMi labourée;, elles craignent les gelées taï'a àives. Leur racine est un poison. r ■'',■.. Croix de Irr-Usalem , Lychnis chalcedonica. La Croi.2: de Jérusalem est une plante vivaoe dont les ti^es rondes, velues, sont garnies d'unt gran 1 nombre (ïe feuidvS lisses et d'iui be.ù fert,; S'es flsurs de couleur pouceau vive et éciatiui.e^' sont en boucfuet serré à rfXtrétnite'. âes ilotes 5" elles paraissent successivement en Juin et Juillet,' Sa vanélé à fleur double est plus parantCo" Mi i^f) L'Ami ncs Jaudiniérs. Les croLr de Jérusalem se uiultiplicnt par leurs pieds écIaLés au Printeins et en AuLomne ,• et se j)lantent en bon terrein frais médiocremept frap» pé du soleil ; elles peuvent aussi se multiplier pat* toaturcs faites avec les tiges , avant qu'elles soient fleuries , eu Mai ou Juin , et placées sous des cloches bornées et cotiverles. On peut semer les simples. Toutes ne s'arrosent que le soir. CupiDovE, Catananche. TiR Cïipidone bleue est une plante moyenne dont les feuilles sont cotonneuses, fort longues et étroites. Ses tiges ont enviro)i deux pieds de hau- teur ^ elles sont rondes , menues , im peu cotons neuses , rameijses à leur Fonunet. Ses fleurs en cpi ou pnnicule terminal , sont grandes , d'un beau bleu. Elle a une varie'té à fleur bleue double, qui est préférable j celle à fleur jaune simple est re= jettce. La Cupidonne se multiplie par boutures et par graines semées sur couche ou en bonne terre meuble et bien exposée au Printems^ elle donne des fleurs depuis Juillet jusqu'en Septembre. Elle est un peu sensible aux grands froids; c'est pour celte raison qu'on doit lui doimer une bonne ex» position, et la planter au pied des murs. C Y c L A :m E N. TjC C y clame?! ou Pain de pourceau d'Automne, pst une plante basse, bulbeuse, vivaee, dont l'oi.r gnon est fort gros, charnu, rond applati, garni sur la lace supérieure d'yeux d'où doivent sortir kû fleurs et les feuilles. Fleurs de î' a k t e r u f, 117 Pejul.uit lc3 iiioio V.O ùv;|>;e.ir.bic, Octobre cl Novembre, cet oignon poiiûbc des pcLiLeri Liges de 2 ou 3 pouces de lonj^ueurj nues etmiuecs, tei\-. jnine'es, chacune par une fleur de couleur de chair, ou blanche, suivant la variété. En Novembre, lorsque l'oignon cesse de pro=> duire des ileurs , les feuilles connnencciit à se mon-a trer et subsistent jusqu'en Mai, Les graines ne mûrissent qu'en Juillet. Il / a plusieurs variétés d^ Cyclameti , d'Au=^ tonnie , d Hivei* et de Printems , qui sont distinct guées par la couleur de leurs Heurs , blanches , bardées de rouge , incarnates , rouges , roiiges bordées de blanc, etc. que!ques=unes, qui sont étrangèjco, ont peine à supporter nos Hivers^ il est plus sur de ies planter dans des pots, et de les mettre dans rorangcrie. Après la maturité des graines, on peut de'pîantex' les oignons, de Cjchiiucn, les conserver pendant 1-5 jours ou trois semaines en lieu sec à i'otubrc ^ ensuite séparer les petites bulbes pour les nudii-z plier, et niénie couper les gros oignons en phu «leurs morceaux garnis dj'cux, les planter eu pleuie terre sèelie et légère, les recouvrir à deux pouces; mettre [ceux d'AuLomne à, l'ombre, les printanniers au soleil. En plantant phisicurs variétés de Cyclamen eu petits rriassifs , leurs jolies fleurs dont la terre pa= raît jonchée , font un ellét agréable et shigulier. ])\\ îçste^ i!s ne font |)a5 une grande décoraliya. |i5| L'Am» des J.vapiNiFRs; C Y N 0 G L o à s E , Cijnoglosswn. 1. La Cynor/losse rampante , est une plinc(5 l}.'}S5e vivac-C, ({'U pousse de sa racine des feuilles en forme de loe.ir. ()<)riées par de longues queues. Sco ti^^e-^ raiiip-intos ont les rameaux, terminés par des flturs rl'un trè-=beau ec trcs=brillant l>leii çd'tMiïail , s^ nîbî.ibles à de pelifes fleurs de Bour- Tiiche EliÇi) paraissent dcp;iis Mars jusqu'en Mai, si la piaule g^I dans un "terrein Irais el à l'ombre. 2. La Ci/noglosse dd Portugal, e5t une pLinle annuelle dont les ti:(C^ hautes de 9 ou 10 pouces, pt, les raineaux se terminent par un long épi de ficnrs blanches peu çarni. Elle a une variété dont ]e> fli'urs sont blanches el plus petite,^ celles:^ ci jReurisstni en Eté , et se multiplient par leurs graines sonires en place en Automne mieux qu'au Prin» |cms. X Cijnofjlosses ou Omphnloïdcs ne font iii^ bon cHct ([u\n petits massits ou grosses touftes. Elles deniaiulenl peu de soleil et \\\\ terrein Irais. D o K 0 N I c j Dorojiicnin. 1. Le grand Doro/iiCj dont les feuilles sont en forme de coeiu\ 2. f.e Doronjc plantarfivé ^ dont les feuilles sonÇ ovalts terminées en pomie. 3. Le Doronic de Suisse^ dont les feuilles sont longues, et cotomeures en dessous. Sa tige est h^'lç. (je 12 à iBi ppu/cs, timplc , et ne poile ■q l'uni; feuillt'. Ces Uoionies produisent, en Avril el Mai, de, F L E TT n s DE P V R. T F. R 11' E. iJ9 grnndes et belle? ucnrs j.iunes, radiées. Mjis Iriiis iMciiies irac^Mit eL ks inii!li[>!ict;t trop ^ on pcit aussi semer leurs graines tfià ne se sçii^cnt que trop d'elle?;=mè ncs. En coupant les liges iorsqnVIÎes sont (léilcuries , et arrosant souvent cette piante, elle donne ti@ secondes fleurs vers l'Automne. liPHÉMEUE DE ViRGINIE, EphcfUCmUi Virginïanwin. Cette plante moyenne vivacc a des rr.cincs çx% grandes griffas, pu' les éclats desfifuellçs elle se inukipHe en Automne on au Printcms. Ses fenii'es longues, étroites, pliées en deux, sont d'un beau verd. Ses liges hautes de deux pieds, fcuiilécs, rondes, assez sembl.ibles à celles des, petits ro seaux, se terminent par ^t^ (leurs biaiichcs , ou d'un beau vloiet , suivant la varié! é. Ces llcurs ne durent qu'un jour , mais elles se succèdent pendant la moilié de l'Eté. Les violoties sont 1res .agréables par le contraste de cotte cou- leur, avec le sommet jaune doré des Examines. Elles demandent une terre meuble, peu de so= leil et à être arrosées pendant qu'elles §ont en fleur, EupATOiRE, Eupcttoriwn, C'est une plante moyenne vivace, peu inte- ressinte. Ses pelitcs (leurs sont jaunes, radiées ^ lrs=odorantes et paraissent en É?é. Elle se multiplie par les semences , dont îo pîaiU ne fleurit que la secondç anacc, çt plu? 12D L* A M I DES J A p. D I M F. R S. protnptc.'iK'ni (le |)ieicuû, .-oiiL garnies de il à 12 folioles fortes , asicz grande^, ovales, et assez resseniblanies à r-clles du Frêne. Ses tieurs nombreiises ont plus \le deii:s; pouces de diamètre, et sont blanches ou yi.jletiÇû. ou rouge purpuiiu clai/-, ^uiv.anL les va« 4'iétes , avec des raies plus foncées. Elle se mukiplie par aes pieds érjalcs, ou par les scniencco à f ombre, tfui ne lèvent qu'au bout d^ iS n.ioiSj à moins qu'elles ne soient semées ausîitot (ju'elies ont été iv'coUées, et dont le pbin^ ne lieuiit (jue la cinquienie ou la sixième année. Lu Fraxinclle exhale une odeur forte , et con= liciiL bçuu.cou-i û'iiuil^i çùiciiLicllu (]u"uiiç ciiaadc^ie l. ^ ........ . i s i . .■ V ■ . :■ ^ • . . Fleurs de Parterre. 131 allumée enflamme comme de l'esprit de viiij dans Icà Icms 5C0S , sans nuire à la piunie. Fritillaire, FrUillarla , Mçleagris, La Frif'dhùre Mclêa/jrc Q-St mie plante virace , dont le picd est un oignon de 7 ou 5 lignes de diumi;Lrc, duquel il s'éièv'e une tige de 6 à 9 pou-, ces , g;iriiie de 3 ou 4 feuilles trc3=ëcartécs l'une de l'antre. Elle se termine par une belle Heur solitaire ressemblant à une pelile Tiilipe re.jver.see , dont les pétales sont taches de petits carreaux noirs, disposés »n échiquier, sur \n\ fond blanc , jiune purpurin, ce qui l'a fait fait nommer Damier. L.\s> autres parties de la fleur , le tems oii elle parait et la nunièrc de la cultiver, sont les mêmes que Cv lies de la Couronna impériale. On compte plus de cinquante variétés de Frim tlllaire y dont quelques unes sont bien di;th)guées par la grandeur et le verd de leurs feuilles , et par le nouibre , la grandeur^ la disposition et les cou= leurs de leurs fleurs. / Toutes se multiplient par les caveux qu'il fauè détacher tous les trois ans; ou par les sejnenceb, qui sont un moyen ibrt long, mais seul propre pour obicnir de nouvelles Viiriétcs. Géranium, ou Bec de Grue. Xe Géranium à feuilles d\^conii , est une plant© movenne, dont les grandes feuilles palmées re."-'^ semblent assez à celles du NapeL Ses tiges nu peu ranieu^es, hanter de 18 à 24 pouce-;, portent de grajidei t\ ijuiles fleui-s bleues pendant l'E'-é ; ■123 L'Ami des Jardiniers. coinpf^sées comme celles du Gcraniuni. Elle ?e multiplie par les pieds triale's, et n'exige ni soins ni lerre particulière. Oisant. aux autres Géranium , qui cr^iisjncnt la froid, voyez la partie dis plantes doranyeric ^ ci = après. G E s s E j Lafijriis JiortcTisls. 1. Gesse vivaee , Pois viuaee C'est une pinntft sarmenteuse, vivace par sa racine, dont les ti^es rameuses sont haiites de 3 » 6 pieds. Ses fleurs disnose'cs en bouquets bien ganiis , sont grandes et b'Jîes, de couleur de Rojc ou gris de Lin. El'cs sont suivies de goiisôes longues cQulenant lu à 14 semences. Quoiqu'on puisse, avec difiîculté, .«^cparer et tran.>p!anter les pieds de cette Gesse, l'Automne ou le Printcms, il est plus sur de la semer e.'i plai * pendant le PiinlLin.s et l'Eîé; elle ne llouriia que la seconde ou U tr'àsième année. Ulc ic pl.'.il; rnit'ux au pied des iniu"s que sur les phteb.sndcs d'mi pai terre, et n'exige aucuns soins ni culîiire. 2. La Gesse odQranîe ou Pois d^ôdeur^ est nrc plante annuelle , mnjennc . sarmenlense , qui porte de belles et grandes fleurs , ordinaii ement àcwyi à deux, trt 3 = agréables j)ar leur odeur de fl^ur d'orange, de couleur blanche, viole! te ou ro^e , suivant la variété', tt composée comnie les fleurs des autres Gesses. Cette plante se sonic en place au Frintems, et fl' mit VVjv et lAuton^ne jusqu'aux gebes. Ouni- qu'elle s'clcvc moins que la Gesie vivace, ella Fleurs » e P a r t e r r e. î2S figure mal dans les pla Le bandes j tllc ne demanda auCL.iiS iUiiis. Giroflée, ChcirantJnis. 1. La Gïroflcp, jaune ou Ravenelle. Tont 1(S n^oiule connaît tctLc [)laiite qui cioil naturel!t la seule qui inv'rite d'è're seuiée en AoQl ou Septeiubie pour en con= Server les picu= tons , eonnne je l'ai dit plus liant , pour rccon= Tiai'lre les pieds à fîenr dou])le ; Icvez^lcs en molle et placez les d ms àcs^ pots reniplis de bonne icrre à potascr-, porîcz = îes à Tomlre et airosez fsés queunnent ju£q(rà ce que le plant soit bien repris $ alors jihcez^lc^ a ufic bonne exposition rdnitt'e aîi I de les icnfermer le plustard quM cit postiMe. Enlln, an mois de Novembre, si les weKci dc= viennent fortes, on les pluies trop froides, met= tez les dans l'ofangerie , près des (éuèfves ou d ns' quelque bâtiment à l'abri de la geK'e et de I Inu midité. Pendant l'Iîivér n'arrosez qu'au bcôoin^ 4js Fleurs de Parttîuïie. 42? vérs.int Vcm au pi-^d de 1 1 plante et non sur les feaiiles; mettez K's pots à l'air lorsqu'il est doux et sec; coup z les feuilles mortes, et défendez l.iplmte de rhunuditc qui lui Cot plus pernicifu^e que le froid. \\n M'.r mettez tous les pots à l'air dans un lieu bien exoosé et abrité, ne les expo= saut cependant pas tout de >ui(e au grand soleil; et en Avril, plantez les Giroflées en motte, où vous voudrez. Oii peut, sans prendre toutes ces précautions^ pi icer les pets de fjirojlccs ^ ou même, sans les inc'fre en pots . les planter contre un mm^ au Mi, di . et pendant l'Hiver, dans les tcms de nei^e , de pluies et de frimats . mettre au-dessus et fort ]>rès de la tète des plantes, des auvents de paille ou de planclies. On peut même les prc'server enf îes laissant dans ime platebande et plaidant au= dcssu? de la tète de chaque pied, sur dt% four» chettes de bois, un pot, vme fiÎLiere , ou mieux tme cloche, renverse's: par ce moji n simple ^ vous en conservez souvent davantage quVn \ç,s . serrant dans l'orangevie ou dans des caves, car le do'faut d'air et l'humidité leur font beaucoup plus de nul q'ie le fr )i I •, on voit même des cfiroflées ])l;mfée3 a;u Nord, résister aux Hivers ordinaires beaucoup mieux que celles qui sont au Levant ou nu Midi. Si la tête de la (firofiée est mouillée par les pluies, les neiges, les brouillards humi- de^ , et qu'il survienne de la gelée , ou une alter= native de gelées humides et de dégels, la plante tiX. perdue. Lc'^ rariufs de îa rfiroflée craignent aussi beau^ <»e»'up l'bujïfiidité froide d©ut il faut les prcàerver. 123 L'Ami des JARDiNiEn?; Le^ QirofI.<.'ci étant remises en pleine terro. on \?i\6iC-:.i, en pois au Prtntems, on les arrojii dms les sev-hei-CrScs, et, après la flenr, on les Uni-l pour leur faiic pousser île nouveaux, rameaux; c'est là tout le soiti qu'elles e.Kigont,- leur grande icautc se passe dans li seconde anjiée ; elle cou= si. Le à former une tou/Te dont les ram-jau-K. alou:^ ges soient giniis de llcurs bien e'toflces. A. Girojlce de Mu/ioji. C'e>;t une pelite qua-. rantaine qui s'élève à peine à 6 pouces ; elle est rameuse et produit de petites fleurs simples, queU ques doubles, d'un violet pourpre, souvent de diverses nuances sur le mcuie pieJ. On peut l,i semer tout le Friritems et l'Été, pour qu'elle se succcde. Elle n'est propre qu'à former des bors dures , ou de petits massifs. H K p \ T 1 0 u V. , Hcpatlca. JJlh'paùcjiic c?t une plante basse vivacf , qui forme des lonfles assez éleiulues. Ses feuilles eit trèfle, sont très ^ nombreuses , lisses et luisrmtcs. La fleur par.'it la première en Février et Mars, quelquefois dès Décend)re. > On distinorue deux variétés d'Hcpatu/un^ Tune ;\ fleur gris de lin, et l'autre à fleur l)leue; celle= ci est \m peu plus grande que l'autre dans toutes ses parties , et ses feuilles sont plus arrondies ; elles se multiplient par leurs touifes éclatées et craignent la transpl.mtation , parce que leurs ra^ (iucs Ires^nombieuses se rattachent difficilement à la terre-, U ne tant donc séparer les touifes qiiô quand elles sont foit grosses; pendant lElé ou. l'Automne^ f L K l- R s Cf. F a h t k r r t. 12^ rÀutonine , les lever en nioLlc , les se'parer eu tiéchirant, au lieu de les eouper^ planter les éclats en terrein léger, plutôt à l'ombre qu'au soleil^ les préserver de la neige. Cette pbiile ne demande pas d'autre culture. Jacée des jardins, Jatèà hortensU. Cette plante de moyenne /grandeur, est vivacR. Ses tiges hautes de 12 à 15 pouces , sont droites, rondes, noueuses ; garnies de petites feuilles eui» brassant chaque noeud de la tige. Les feuilles (fui sortent du collet de la plantigj sont longues et étroites, mais plus grandes que celles des tiges. Au-dessus de chaque paire de feuilles , les tiges se couvrent dans la longueur d'un pouce , d'une liqueur si visqueuse, que les mouches s'}' prennent comme à de la glu , ce qui fiit no'.nmer cett& plante Attrcipc=Mouche. Ses fleurs sont par bo\i= quets au bout des branches, doubles, d'un rOugô éclatant. Elles sont nombreuses et paraissent eu Mai. Elle se multiplie par les pieds cclate's, en An= tomne ou au Printems , aime une bonne terre à potager, des al'rosemens le soir, dans la saison des ïleurs ; elle craiiit les Hivers froiils eu très» pluvieux. Elle talé beavicoup, c est pourquoi il faut sépa7-er tous les ans ses pieds , qui autrement seraient exposes à périr pendant l'Hiver. J A G 1 N t H E j ÎÎLjdc'mtnus. Là JnaintliQ ou HyaclntJie , est une plante Ûrangère, basse, vivace par son oignon, dent la joO L'Ami des Jardiniers. grosseur varie suivant sou âge et la coiucur des ilciir.-^ •, ceux dos rouîmes, par cxcinpic , étant îuoiiîs gros que ceux tics blanches et des bleues. Les icuiiles de la Jacinllie , au nombre de 4 à 8, tônt radicales, long\ies de 6 pouces à 1 pied, un peu en goullière , lisses, d'un vcrd brillant, i.a lige cpii s'clève du milieu des IcMiilles, est à pans nès^pcu m;n'(|Mes , en sorte qu'elle ])arait romie. 3:111e dltniniie regulièrenicjit ju?(iu'à son extrcinilé fjui a à pcne une ligne dû uiainèire. Sa partie supérieure porle depuis 6 jusqu'à 30 fleurs, et se termine par une fleur impaire. La fleur de Va jiiàni/ie est en tube alonge', rcn= ilii du cote de la ([ueuc ou pédicule, et ilécoupé «iepuis la moitié de sa longueur en six parties ovales alongccs, qui .se renversent en dessus ^ liile est la Jacinthe à fleur simple. ]ja Jdcuh'hc à fleur scmidoubîc , a !e tube de sa fleur un peu plus court; elle parait avoir doux ïvuigs de pétales à peu près de nième grandeur. Le c:\7 les cuti rieux ^ chacun peut les bapli-?er comme il lui pîait, et c'est récliemeut lui eniantillage c{ui charge inu= tilement la mémoire. La jarlnfhc se phu't dans un terreiu franc, sa= blonneux, substancieux, frais sans ê!.re humide ^ léger sans être aride. Elle périt ou languit dans les terres froides , humides , glaiseuses , aîgilîeu= ses, plâtreuses, pierreuses, uiaigres et arides. Elle n'est ceuendant pas diîlkiie sur le terrein, et la terre ordiiiaire de potager peut lui suffire ; d'ailleurs on peut corriger les mauvaises terres en les mélangeant avec des maùèrcs convenables, .La./Vï(i7"«//ie, ainsi que les aulres plantes à oignons, craint ie fumier, mais quand il e'ieux tan, ou du terreau de lîiuiîicS;, du sable do mer At du lumicr de vaciic. De quelque façon que Ton compose la terre, il frait dans un lieu bivU e>^posé, f.>rin6r im tas lies difi'Jrentes ma= liçtos arrangéçs par lits, çt ie laisser pendant six mois pu un an , ou mieux deux ans: pendant les six dcrt^.i^n's nyns avant l'emploi quon en doit faire , |c vomuer plusieurs fois et le pas-cr à la cbdo , fSin de jji^^lcr, ameublir et faire euLicre lueuL cou- ^Qniiijer toutes les mrUièrcs. Vers ilj. fîu d'Oclopre ou dar.5 Ir. commencement de o'^uvci'abiie, lai/courez à 9 ou 10 pouces l'c pro^ foudeur uac planche do teirc convenable , en bqnuç cspoc-ilion au ?i>iidi ou au Levant. Dressca celle, pjapche au râteau, et tracer ^ y au cordeau, dos vaj'ons en long et en tr.ivcrs , qui soient dis- tans entre eux ou tout sens, de 5 à o pouce?. D:,r.s i'eax suivant la profondeur à lacfuelîc ils sont plantée. lis en produisent. beau-=. coup à 4 ou î pouces on même moins, mais ris seront épuisés en peu d'aniu'es ; à 6 pouces de profondeur, ils donneront peu de cajei;x, mais ils se coïiserveroiit plus longrtems en bon état; Te 7 cà S pouces, ils produiront moins de cavctrx , fleuriront plastard, et les fleurs de quelques va= riétés , surtout des rouges, seroiJt pcîites. 11 fuit donc planter à 4 , 5 ou, an plus , 6 pouces, et les- eignons fjurniroiïl à la tige, aux f^milci et aux. l36. L'Ami des Jardikier s, f.eurs, une noumture abondante, et se multU plieront suffisamment. Les fartes gelées ne font pas périr les oignons de jacinthe , mais elles les fitigiicnt consiilérable^ pient-, ainsi il est nécessaire, .-ur^toiit quand iJa ne sont pas beaucoup enterrés, de jctter dç la paille, c'u vieux tan eu autres couvertures, sur la, planche, jî.isques vers la mi^Fcvricv, et ^ïiênic plus tard dans les climats plus froids. Dans les Printems et les terreins secs , il est quelquefois nécessaire de mouiiier les planches dcjacijjl/njs jusqu'aux oignons^ le lendeinain on donne à la planche, entre les rangs de feuilles, Viri loger serfouissage avec une binette à langus de serpent. Lorsqu'elles sor.t en fleur, il faut étendre pen- dant le jour, aui^dessus de la planche, des toiics ou un bâti d'osier, pour les défeivh'e des ravoiis du soleil , qui altcrerrucnt les couleurs et feraient passer les fleurs en peu de jours. Attacher à de. petits tuteurs les t^'gcs fleuries, sur^tout celles qui sont langues et faibles, pour les soutenir contre le vent. Il est inutile de parler d'autres menues façons qu'un Fleuriste un peu intelligent ne man= que jamais de donner. Les jacinti^K's étant d('fleuries , ou sarcle la, planche j plus par propreté que pour leur besoin. Lorsque leurs feuilles deviennent jaunes, et com^ luenccnt ;i se dessécher , et que la graine des simples est mûre, il faut déplanter les oignons i.ins les onTcnser, les étendre pendant 12 ou 15^ jours d,^iis un lieii o^c, açi'Ç çt ^ couvert à^w so= F r. E U !l s B E P A E. T E K R E. 1 J7 leil, C'.isiiUe les nettoyer rie terre, de leui'S vieilles pe.iux (lesse'chccs . et k'imi séparer que les C3yeux, qui se Jetaclient d'eux :. mcmes. Ouelques Fieuristes pkisreclierchés , lorsque les ficTio soiit pas.sécs et que les feuilles commencent à jaunir, enfoncent in\e petite houlette de fer jus=* qu'au-dessous de l'oigiuiM qu'ils soulèvent pour arrcier le tr.ivail des r.icijies et le mouvement de la sè^'e. Quinze jours après , ils tirent de Icrre les }avinthes\ îes CQuclient sur le côté- les unes con« tre les autres , djins un terrein bien exposé , et trais semaines ?-p:ès, lorsque les tiges sont en=i tièiement sèches . il nettoycnt les oignons ; comme il yient d'être dit. Lorsq'.ic les jarlnfhes sont nettoyées , il vaut mieux les laisser découvertes en lieu see, que dû renPonncr les oignons (\.\)i'}, deo boites . où ceux, qui seraient encore humides pourraient moiïir et se gàler * si (jucUfu'uii se trouve malade, il iaut relrancher jusqu'au vif toutes les pailles 'attaquées et le remettre eu terre à peu de profondeur^ vers le tems de la plantation , Ton visile les oi^ gnons , et on séijare le rcsLe des cayeux qui se plantent en pépinière à deux ovi trois pouces de piofoiideur, se cultivent comme les gros oignons, ae forment en deux ou trois ans , et multiplient la fleur. Mais la semence est le seul moyen de se pro- curerdes variétés. Lorsque les cipiules à^o jacin- thes simples ou mieux des semidoubles , sont jaunes et cornmencent à s'ouvrir , coupez les tiges , ex^ poiez-les en lieu acre à coivjrt de la pluie et 'iSS L'Ami bes J audikiers. <îa soleil , afin de ne point retarder v.'i précipiter fa maturité de la 5:rainc. Celle que l'on peut même rcci:eill:r sur pied, est la meilleure;, coiiseivcz= la scellement. Depuis Novembre jusqu'au commeneement de ]\Iars . ou même dès Août et Septembre, semez vos graines en rayons profonds d'un ponce , ou mieux à la voiée, dans un lerrein convenable et bien exposé: couvre/, les de demi-pouce de la même terre ou d'un pouce de terreau bien cou» •omnié et gras ; entretenez le semis propre et net de toute mauvaise herbe*, au mois de Novembre suivant, couvrez-le de demi = pouce de nouvcile terre, de tan ou de bon terreau. Au mois de Juillet suivant, ou un an plustard , levez vos jeunes oignons et cultivez-lcs comme les oignons ibrmés, ils fleuriront les années suivantes. On connaît lamanièrc de faire fleurir les jacinthes dans des caraiTcs pleines d'eau pendant rilivcr. Il vaut mieux planter les oignons dans des j)ots remplis de bou'ic terre et posés d.uis des assiettes ou autres vaisseaux peu profonds reu^plis d'eau , qui monte suffisamment par les trous du fond des pots ^ on les place sur la tableltc des chemi= nées, ou près des fenêtres au Midi. d\\n appar= tcmenl habite et échauiTé, en changeant l'eau des caralTcs ou des vases, aussi -tôt qu'elle devient trouble. Ouand la fleur est pas.u^e, on phu^ie les oignons 'en pleins tcri^'C , où ils se rctabiis^ent quelquefois. On peut. encore avoir de petites caisses haute-» stuluileiU de 6 à 10 poaceSj rcimdieo de baimfr Fleurs de P a r ï e r r f.. i39 terre, ou. ries pots à ocilicts, et y planter, dès le coininciicomt'ut de Sc^^tcmbve, des oignoi^s de jacinthe.^ 4oii ô dans chique pot, et à proportion dans les caisses; eu Dv'ccnihre les placer dans la ?erre=' haude ou sons châssis. Les oignons avan= ceron.t beaucoup plus cfue dans une chrar.hie, et seront nv^ins inLi^inds que dans les carafi\;s. Il y a d'aiitres plantes que les Jardiniers nom» njonl JacbvjJhcs -) savoir; l. La JacintJic dç Mai\ c'est mip petite plante vivaoe dont la racine csl, bdoeuse*, ses feuilîes sont trcs^^Iongues, et sa tigo plus CQuriC que les feuilles, parte 5 à 6 fleurs hleues en étoile , très^^odorantes. Elle se multiphe par les oignons séparés en Eté ou en Automne. 2. La Jacintlic du Pcroit . est une autre plante vivace, dont l'oignon à peu près pareil à celui de \a jacinthe , doit être plante à la même profon- deur et couvert dans les fortes geices. Elle a une variété à fleur blanche, méprisal)ie, et une autre à fleur bleue, toutes deux simples et peu e5ti= juables. 3. La jacinthe de. Sienne . L'itas de terre. C'est une plante vîvacc, dont la tige ronde, lon= gue de () ou 7 pouces, ne peut soutenir une grappe ou éjii làclic connue celui du LUas , qui est conia pose d'un grand nombre de petites fleurs d'un bleu rau2:eàtre . presque gris-de^ lin , et un pe>j odos rantc;. Cette plante se nun'tiplic par ses cayeux , que l'oii sépare tous les trois ou qu.aîre ans en Automne , fleurit vers la fui d'Avril , et craint riiumidité. ■i. La jacinthe étollce du'Frlntems. Sa tige l4* L'Ami des J \r d i ni f. rs.' porte des fleurs blanches, ou bleues en e'toile à fiix rayons f en Mars. 5. Ln jacintJie ctoilée â! Aiitomne ^ à feuille <\t- jonc^ ses tiges porlent un amas de petites t'eurs en e'iC'ilc , d'un blcvi le'ger , en Septembre. J A. s M I N d' a m l r 1 0 u F. , Jfom.^a coc.cïnœa. Le Jasmin iT Amérique ^ Lizcron ccarlafn ; c*est . pour notre climat, une plante annuelle , g* iiru pantc, dont la tige haute de 5 à 7 pieds, se rou'e de droite à gauche, autour de ses tuLeurs. Ses fîcurs sont en entonnoir comme celles des autres Liz-crons ■) et composées de ir.èiue ; (^'\i\\ ponccau vif en dedans , et presque écarlale, pale et pres- que jaune en dehors. Cette plante se sème en Mai, en bonne Irrre, à lexposition du midi ', ou mieux sur coiu lie v.n mois plutôt, afin d'avancer le plant, la fleur l% les graines. Immortelle, EUchnjsujn. L'Immortelle est une planie annuelle dont îes tildes nombreuses s'clcvcnt à 10 ou i'2 pouces*, Le» fleurs sont composées d un très-grand nombre de flciu-nns cfui forment cnscinble une tcLe presque ronde, écailleuse , de S ou 9 lignes de iHamcirc , blanche ou violette, ou gris-de=iiji, suivant la va= riélc, qui subsiste lon7;-tCin3 sur la plimtc, pon- dant l'Eté et rAulonr.ic , et qui ctaut recueillie, se dessèche parfaitement et se conserve plusieurs années sans altération. Cette plante se sèine au Prmlemô en terre' me lîa ElULV Ri- Dï PaRÏERP. E.. l^ti. h\e et bien exposée , mais beaucoup mieux sur; couche ; se met en place lorsqu'elle est assez. Ibrte y et ne demande que quelques arrosemens» au besoin. Voyez à la partie àcs Plantes d'orangerie ^ '^Imuiortelle jaune et ses rariétés. J o N o u I L L B , Narcissus juncifollus% La Jonquille est une petite plante vivace , don^ J'oignon est petit. Ses feuilles sont menues ee longues ; elles ne sont distinguées du jonc que par une gouttière peu profonde , suivant leur lon- gueur. Sa tige nvie, ronde, beaucoup plus grosse que les feuilles, se termine par de jolies fleurs jaunes, double?, odorantes, composées de 6 pe^ t.ilcs, quelquefois 7 ou 3 , ovales. Les parties de la fleur, quand elle est simple, sont les mêmes que celles du Narcisse. Celte plante se cultive comme la jacinthe'., elle aime une terre franche un peu forte et fraîche ; de'génère et périt dans les terres trcs^légères j sa déplante tous les deux ou trois ans, lorsque les feuilles sont sèches, pour séparer les caveux par lesquels elle se multiplie-, fe plaute en Septembre ou Octobre, à 4 pouces de profondeur: elle fieua rit en Avril. Dans \iis terrcins qui lui conviennen!» médiocrement, il faut la déplanter tous les ans, pour empêcher lamaigrissement et l'alongement des oignons. Iris, Iris. On distingue les iris à racine^^ et \qs iris mi- i»eux, ou à oignons i iis s'emploient peu poiir la l^îJ" L'Ami ves Jardiniers; décoration des j.irdins , parceque leurs fleurs ihu rent trèsrpeii et qu'ils demandent des terres et des expositions particulières. On compte 50 varictés d'iris bulbeux, et un grand nombre à'ifis à racines. On les distingue par leurs fouilles plus ou moins longues et larges; par leurs fleurs piiis ou moins grandes, et par leurs couleurs, blanche j bleue, jaune, pourpre j violette, grise, Isabelle, nuance'e et me'langée. L'Iris coinmwt se plait dans les tcrreins les plus arides , sur les vieux murs et sur le faite des bàtimcns couverts de chaume. h' Iris de Florence est reclierché pour la boiia ne odnir de ses racines. L'Iris nain ne s'élcve que de 3 à 1 pouces,' comme il est bien garni de feuilles, et qu'il doju lie im grand nombre de petites fleurs violettes, il fait de jolies bordures, en l'e'clatant souvent. Les iris à racines se multiplient })ar les e'clats de leurs racines; ceux à oignons parles caveux, tous les 3 ou 4 ans , pendant q\i'ils ne poussent pas* J u L 1 1: N N E j Iicspcris Jiortcnsis. La Julienne est une plante vivace, dont les liges grosses , rondes j velues, pousseiit vers leui* extrémité , quelques rameaux qui se terminent p;ii^ un beau bouquet long, serré et bien garni d ua grand nombre de fleurs doubles , odorantes , tXc couleur blanche , ou violette , ou pourpre clair. On multiplie celle à fleur doiihie. par les pieds éclatés avec des racines , au rnnlems ou cm A\u tourne; et par boutures laites des tiges déllcurie;^ dûiiL on nuLud le dessus pIuloL que h parti*: nu Fleurs de Parterre. i4^ fericiire qui s enracine difficilement. On les place à Tombre et on les arrose souvent. Elle aime une terre franche un peu forte et substaiitieuse , et fleurit en Mai et Juin. Lar.me de Job, Coïj; lachryTna Johi, Cette plante annuelle pou'^se 2 ou 3 tiges dont, les feuilles lonsijues et étroites ressemblent assez à celles du petit roseau. Ses fleurs en épi , pro- duisent une semence ovale, dure , lisse, grise ou marbrée, percée suivant sa longueur. On s'en sert communément pour faire des chapelets. Lys, Lilïwn. Le LijS hlnnc , ou lys coinmim , est une gran=i de plante vivace par son oignon écailleux, dont la ticic droite et ronde, haute de 2 ou 3 pieds, est terminée par un épi de fleurs d'une odeur lrè5=agréable et du blanc le plus pur, disposées en cloche évasée à 6 pétales recourbés à leur exs trémlté, et sillonnés dans leur longueur. Ce ///,T et ses sous=variétés à ileur double, blan-s clie rajée de rouge, le lys flagellé et celui à feuii* les panachées, se multiplient par les caveux sé= parés pendant l'Automne et l'Hiver, et plantés dans \m bon terrein. Le Lys orangé:, il est à-peu-pr*^^ de mems grandeur que le précédent- ses fleurs sont de couleur d'orange foncée, ou aurore. Le Lys de pomponne , lys rouge. Sa tige sV^ levé à 18 pouces ; ses fleurs sont belles et rouges ; i\ n'en porte que 3 ou 4 : leurs ct:^nilaes sont d'uu rouge lrc.s-vif. iU L'Ami des Jauûiniers." Le Lys de Perse, Sa tige haute de 3 pie(îs, se termine par un c'pi lâche de Heurs, d'un pourpro foncé, qui paraissent en Avril et Mai. Le Lys jnartafjon. Sa tige haute de 2 pieds au plus, porie un épi de fleurs lilas , ou violet trcà- cUir /parsemées de pclits coints d'un rouge f'ûncé, rayées en dehors, d'un violet moins lavé. Le Lys de. Canada est superbe* sa tige haule de 4 ou 5 pieds , est terminée par une pyramide de grandes fleurs jaunes tachetées de brun , au nombre de 20 jusqu'à .30. Sa mauvaise odeur le fait, eu généra], exclure des Parterres. Le Lys de St. Bruno. C'est une plante moyen ^ ne , vivacc par ses racines ou pattes traçantes , qu'on peut séparer depuis Ovtobre jus{{u'en Mars pour les multiplier. Ses fleurs sont blanches, sans odeur, disposées en épi le long de la tige liante de IS pouces. Il craint les grands froids, flemit au Printems, aime une exposition découverte» et médiocrement le soleil. Le Zy.ç de Grcncscy , Grencsïcnne \ son oignort pousse vers le commencemeut d'Octobre , une tU ge nue, ronde, terminée par nn bouqiict àç, ^ \ 10 fleurs d'im beau rouge ponceau vif, et parse= mées de poudre d'or fine, qui parait et brille au soleil. Les fei'.ilies paraissent quand la fleur est prête à passer. Cette piaule qui est tirée des côtes niarilimes, est souvent plusieurs années sans re- produire des fleurs. La terre de brincie la plus maîgrc lui convient. Le traitement qui ))arail lui convenir le mieux, est de planter les oignons à un pied de dislance lun de l'autre, dans une plate-bande au Midi ou an i^tkuRS DE Parte Pv RE. 145 4àù LevMnti composée d'une bonne lerre meuble trc.s-clevce, car ces oiguorià craignent li'eaacûup riiûmidifc. Toiiâ les ans en Juin ou JuiUet, ckU couvrir les oignons , en séparer les ca/eux qu'ils forment en grand nombre, Srins ébranler n\ dé* rf.^"5ger le gros oigiidn ; le regarnir de boiuic terre nouvelle. Pendant l'Hiver g-aranir avec .^oiii ici Feuilles des grands froids , aflii que l'cignoti pro« fite et se iorlifte. Ne relever ces clouons cj,aâ tbus les trois ans. Le Ljys Beîh'idonne est un \ijS narchse , dont If ?-rcs oi.?-non pousse une pro>?e tir^e nue , han! e de 18 pouces j qui porte un bouquet dé belleë fieurs en L^Sy odorantes, blanches., couleiii" de rbse, ou d'un pourpre for^ clair. Ses iouiiles ert forme d'épée , ne se montrent qu'après la fleur* ièlles sont longues de pl.is dé 1^ pieds; Cette planiLe veut être, placée au pied des murs au Midi, dans une terre iéfjère de la meilleure qualité j arrosée en Septemiîrc et préservée deâ fjrtés gelées. Elle a peine à fleurir toutes les an= iices, malgré les soins (|u'on lui donne, on la liiuU tipiie par les caveux. sép?.rc3 qua.'id elle ne ponsse plus. Ses variétés fleurisent de Jma en Septembre, Marguerite, BeUis. La Marguerite est une petite plante tiasse vu yace , dont la fleur est ronge , bl.mche , panachée, Sec. suivant les variétés. Cette fleur est trtfp con= iiue pour la décrire pliis ?ai long. Elle se planté en bordur'es , eii massifs. Il fa.»». t tous les ans écla« ter les pieds et les transplanter, pour les emp&t Éher de dégénérer. Yoye» Rci/ie^Marguarl-ÙCv TQim IL n. ' j-ié T/Ami des Jardiniers, iVI A T R I c A I R E , Matricaria. On ne cullive que la Matricaïre iloiible, dont Jf s Heurs nombreuses , blanches , radiées , ressem= blent au bouton d'argent. En retranchant à mesu» re , les tiges dt'fleuries, ses fleurs se succèdent peiidaiit tout l'Été. M A u V E 5 Malva. 1. La Mauve orientale \ elle donne un grand nombre de belles fleurs d'un rouge peu foncé. 2. La Mauve frisée. Ses fleurs sont en gi'appes et ses feuilles anguleuses et frisées. 3. La Mauve de Venise , ou fleur d'ime heure\ SCS fleurs d'un pourpre foncé et d'un jaune trcss paie, dvu'ent à peine un jour et se sticcèdcnt pen= dant longtems. On l'appelle aui-si kctmie à vessie. Ces plantes se sèment au Printems sur couche ou en bon terrcin. La mauve de rcnise se senie en place -, toutes ne demandent que quelques ar= rosemens. Mignardise; voyez Oeillets Mignardise. Myosotis, ou Oreille de souris. Le Mi/osolis ou Argcntierc est une plante pe- tite et vivace. Ses tiges hautes de 7 à S pouces , et fort rameuses, portent au Printems un grand nombre de belles fleurs blanches qui subsistent long^tems. Elle aime un terrein sec et peut faire de belles bordures. J^ i É Ù R 3 }J R I* A R t E R R È, iif M o N A R D E j Monarda. JLe Monarda da Pensylvanle est vîv^icb par Ses racines. Sa tige haute d'un pic.i. iisse, carrée, un peu rameuse, porte des ileiirs d'un rouge. écla« tant ou couleur de leu. Elle a \x\\*^. variété à fleur gris-de-]in^ qui est beaucoup moins estimée. Ces plantes se multiplient par leurs graines ae^ mées en Automne , aussitôt qu'elles sont mûres ; ou par boutm'cs f:iites de leurs tiges en Mai \ oit mieux et plus promptement par leurs racines écla» tées en Autonme ou au Printcms. LHes aiment l'ombre j une terre grasse, douce et mi peu liu» mi de. Ces plantes demandant des soins , le plu3 sûr est dé les mettre en pOlSj et de les piacer dans l'orangerie jusqu'après les gelées du Printems ^ alors éclater les traces pour les multiplier, les replanter en pot ou en pleine terre, et les arro= ser souvent. ]\î U F L E DE LION, Arillr}'hïiiuni. Le Mil/te de lion ou de veau, est une plante moyenne, bisannueils, un peu sensible aux fortes gelées •, ses tiges s'élèvent de 2 à 3 pieds, et por» lent à leur extrémité, dej. fleurs grandes et belles, en épi ; les plus belles ont la couleur d'un beau rouge, pourpre ou cramoisi, avec le palais jaune. Elles n'ont qu'un pétale en gvos et long tube di» Visé à son extrémité en deux lèvres qui se rap= prochent avec beaucoup d'élasticité , quand oa les ccari.^, K. 3 fis L' A M I DES J A n. D I N I E R s. Cette plante se multiplie elle c même par ses graines ; mais on peut la semer en Automne ou au Printcms, et mettre le plant en place, lorsqu'il est assez fort, ou lorsqu'il commence à fleurir, nfm de ne conserver que ceux qui ont les plus belles ileurs On coupe les tiges defleuries pour Jour en faire pousser d'autres pendant tout 1 Eté. Elle n"est difficile ni sur le teirein, ni sur l'ex^ position. Sa variété à fleur couleur de chair est assez estimée. M u G u E T j Liliwii convaïlhan. Le Muguet ou Lys des vallées , est une petite }jlante vivace par ses racines noueuses _et traçan= les', sa tige nue , mince, haute de 5 à 6 pouces, est garnie sur un seul coté de petites fleurs blan= ches j très^odorantes , pendantes .en grelots ou cloches courtes à 6 divisions peu profondes. Il fleurit en Mai. Sa variété à fleur douhie, plus intéressante, fleurit en Juin. L'un et l'autre se placent dans les bosquets à iombre, où ils se nuilliplicnt par leurs racines. Si l'on en met quelques pieds sur les plate=bandes, il faut les arroser dans ics sécheresses. I\ÏLscipULA, Silcpic ûf/ueria. Le Muscipula ( attrape mouche^ est une plana le annuelle , basse ou mcMcnnc , dont les tiges s'élèvent quelquelbis au = delà d'un pied, et sont rondes . noueuses et rameuses, terminées par de» F L E r R 9 DE Parterre. iiù bouquets très=serrés de petites fleurs simples j odo= rantes , d'un beau cramoisi, ou blanches, ou de couleur de chair trcs^pale. Ces deux dernières variétés sont les moins estimées. Elle fleurit en Juin ou à la fin de l'Eté, si elle a été semée en Mars. Celte plante se sème d'clle-.même, mais on peuK la semer en Mars ou en Sepîernbre en place. Le bas de sa tige, dms la longueur d'un ou 2 pouces, est couvert d'une humeur Yisc{ueuse qui retieni^ les mouches qui se posent dessus, d'où lui vient âou surnom. Narcisse, Narclssiis. f Le Narcisse, dont je donnerai seulement quefa ques espèces choisies dans une centaine connues, est une plante bulbeuse, dont les feuilles sont en forme d'épée , peu pointues, plus ou moins lon^- gués et étroites. Sa tige nue , phis ou moins haute , porte une ou plusieurs fleurs plus ou moins gran=. des et de diverses couleurs. Il y a des Narcisses simples , de doubles , à grande fleur, à petite fleur, à fieur solitaire, à fleurs en bouquets , de tout blancs., de tout jaunes ; de blancs et jaunes, de bîeus et aurore, etc. 1. Narcisse de Po'éte. Sa fleur est solitaire, de 3 pouces de diamètre, odorante, d'im beau blanc de lait^ ses 6 divisions sont grandes , presqu'arroura dies A leur extrémité *, le godet ou anneau esi U'cs^bas , blanc et bordé de pourpre. 2. Le Narcisse d' Al^er forme un bouquet d-© 6 à 8 petites. fie.ur5;, moindres ^Vi c^îlies de la i^O L'Ami des J ardin'iei^s. JcnrjirJle , jaunes avec un anneau jaune dore, elles sont peu odorantes, 3. Le Nai-cisse de Constantin ople pousse des feuilles d'un verd clair, souvent longues de plus de 13 pouces. Sa lige un peu plus haute que les feuilles, est ternùnee par un bouquet de 4 à 10 fleurs blanches , d'une odeur agréable, d'enviroi; 18 ligues de diamètre ; leur anneau est jaune. Les semences de ce beau Narcisse en ont pro= duit un grand nombre de variétés, tant à fleurs simples qu'à fleurs doubles. Les plus cultivées sont celles à fleurs doubles, dont les échancrures sont blanches et les pétales jaiuies ; surtout celle qu'on appelle Narcisse de Chypre. Le Narcisse des Pyrénées est à feuille de jonc et à fleur blanche ordinairement solitaire. Les Narcisses du pays se plantent en Octo« bre, à 4 ou 5 pouces de profoiideur; si le lnn= tems est sec, on les arrose; les jaunes donnent Ictu-s fleurs eu Avril, les bJahcs en Mai. On les dtpLiute en .fuillet pour les conserver en lieu sec, ou bien ou les laisse en terre pliii^ieurs années, et on ne les lève que pour séparer les cajeuJt et les changer de place. Les Narcisses étrangers se mettent en terre au pUiLÔt en octobre, afin qu'ils ne se nionlreut p,qs à la fin des gelées qui feraient avorter leurs fleurs, et quelfpï'efois périr \th oignons. Il faut les placer au pied des uuu'S au Midi ou au Lcx vaut, et les couvrir de litière ou de feuifles d'ar^ ^jes pendant le» fortes gelées. En plantant \z:i oiguoiis dès U fin d'Août ai^ Pleurs de Parterre. ioi au commencement de Septembre , ils se forlifie^ raient davantage, et les ileurs seraient plus beU les ^ mais comme elles paraîtraient dans le fort de l'Hiver , il faudrait de grands soins pour les prés server. Ouand on a beaucoup d'oignons , on peut en cultiver ainsi une partie , et planter les autres dans des pots pleins de terre ; ou dans des cas raffes remplies d'eau; les laisser à l'air tant qu'i! est doux ; dans les tems rudes, les entrer dans la serre ou dans une chambre habit'Je , et les pia= cer près des fenêtres. lis commenceront à fleurir en Janvier ou Février , et ils cesseront peu de tems avant que ceux de pleine terre paraissent. On peut ne relever les oignons , en Juillet , que tous les trois ou quatre ans , afin que leurs cayeux produisent plusieurs belles tiges de fleurs j mais dans ce cas, il faudrait , dans le commen= cernent de l'Automne, enlever la terre jusqu'aux oignons , et la remplacer par de la nouvelle et de bonne qualité. Oeillet, Canjophyllus hortensis. \! Oeillet est une plante vivace, dont \t^ feuilles sont longues, dures, étroites, épaisses, et ver=: dàtres; ses tiges sont nombreuses, lisses, rondes^ noueuses et branchues ; elles s'élèvent à un pied et demi ou deux pieds, pour porter d^fts fleurs à leur sommet. (Quelques = unes restent basses la première année , et servent à faire des marcottes et des boutures. Chaque tige , et les petits rameaux qu^elle prcs 453 L'Ami bes JAnDiKiETiç> duit. se l£rminei\t par une pu deux fleur<> d'nnfli odeur lièi=agréablC;, dont Ja forme çst tiès=con^ nue. Les Oeillets à fleur simple ne ge cuHivent quç lprs(jwc leur Ibriue et leurs couleurs peuvent lairç espérer de recucilliv lie leurs grdnes . des varic'= te.s intiîre-saates, doubles ou sémidoubles \ ce sont ces varie'le's que l'on cultive. Les Fleuristes ont donné des noms à plus de 300, blanches, jaunes, %'ioletfes , roses, rouges, pourpres , cramoisies^ feu, ponceau, maure dore, amarantlie, incarnate, piquetées, iluées, raj-ées, mélangées , panachées de loutçs ces couleurs. Pour qu'au Oeillet j^oil digne dç pcrfer \\n nom^ îi faut, \°. que ses pélales ou feuilles de sa fleur, soient nombreux et disposés de f'çon qu'ils for= ment mie fleur convexe ou en dôme ^ 2. qu'ils scient anontha par leur extrémité , sans dentelure, eu dcnielés finement et également; 3. que le* fle.u's soient d'une .fjrandeur^au moins médiociT. • autrefois on exigeait de 3 jusqu'à 7 pouces de dia= mètre; aujourd'hui on se cojitente de moitié-, inais il faut q,uc les p^'ialcs soicn^ bien arrgndis e\ \mis par les hovd.s , et qu'ils s'arrangent élfgam= Client çt régulièrçmei\t si^ns le secours de l'art, et §an5 faire fendie ou crever 1$ cahce; Â. que 1* fond ou la couleur principale, et les panaches ou autres co.uleurs sp.içut o])posces et bien tranchées , fans se brouiller, se mêler, se coufondre; 5. q\\^ les p,auar!i$3 s'él^nJent sur loule la longueur des l>étales , sans, être cou,pé;> ou lulerrompus par 1^ couleur du fond, ou par quelque autre coulcu,? approchant de celle du fond, ou de cçlle du ]^»; Fj-EURS 01 Partsrrk. i5% nachç- 6. que les panaches par petites pièces ou f (laques sur les Oeillets de trois ou quatre cou:* eurs ou davantage, ne se brouillent, ne s'im|ji« beat, ne se confondent point ^ mais que les pièces de couleurs ou de tons les plus différens , soient disposées les unes près des autres , de îaçon que toutes soient bien distinctes. Ainsi on estimera pour les couleurs , un oeïllc& d'nn blanc pur panaché de ba;ides violettes, ou pourpres, ou incarnates, étendues nettement de=5 puis l'onglet ou naissancîe des pétales , jusqu'à leur extrémité \ un oeillet à fond blanc panaché par grandes plaques de pourpre 'foncé et de rose paie, &"c. Les btaux oeillets ont trois couleurs, conmie feu , violet et rose. On les imi^wo, bizares, pu tricolors. Les oeillets se divisent et se sous^divisent en différentes classes , mais il faut être fleuriste de profession pour s'^rrçter à tous ces détails. La meilleure ^erre pour les oeillets, ne doit être ni trop forte ni trop légère ; on la compose avec un tiers de terre à froment, un tiers de bons ne terre à potager, un demi tiers de terreau de fumier de cheval , et un demi tiers de terreau dg; fumier de vaclie *, quelques uns y ajoutent du sa= î)le noir. Plus ou moins de ces ingréclicns suivant leur qualité^ donnent une terre convenable. Mais de quelque façon que l'on compose une terre , elle doit être préparée au moins une année d'avance, remuée et passée à la claie plusieurs fois , et tenue sèchement pendant I^s derniers mois, avaut d'çn f:ûrc ucage. 1J4 L'Ami des Jardiniers. \j' Oeillet se multiplie par les semences j les marcottes et les boutures, 1. En Septembre, aussitôt que la graine est mû» re , ou depuis Mars jusqu'en Mai, remplissez des pots ou dos terrines , de terre préparée^ ou mette/y 3 ou 4 pouces d'e'paisseur de celte terre sur une couche qui n'ait plus de chaleur ,• ou labourez et dressez une terre do"^e , meuble et substantic!i= se 5 ou rendue telle par des mélanges convenables. Semez clair la graine à'oeillcisî tamisez pardes- sus, un peu de la même terre ^ répandez sur le tout un peu de ten-eau ou de mousse -, arrosez lé- gèrement en pluie firie^ entretenez Ihumidilé par de sembi'-ihlcs mouillures. Loi-sque le jeune plant aura 9 ou 10 feuilles, levczle sans rompre les ra=r cines *, repiquez le à 6 ou 7 pouces en tous sens , dans des planches de terre conveiiable à Voel/lcf- , \in peu élevées et bombées, ou en pente, afin que les pluies et l'hnmidité de l'Hiver ne puissent niii= re à cette plante qui les craint. L'année suivant e , les oeilleto fleuriront et vous multiplierez par les marcottes ceux qui mériteront de 1 être. 2. Comnie VOc'dlel ne prod lit des racines , t, et ou Fleurs d* PirîéIirë. i5f les défend entièrement du soleil . jusqu'à ce que l'on soit sûr qu'elles sont enracinées , en les voyant pousser. Mais le meilleur moyen pour réussir ^ est de mettre ces boutures dans une couche près» que refroidie, sous un châssis ou des cloches^ que l'on couvrira de paille ou de treillis ; I'humi«* dite , avec une chaleur très=douce , et fort peu de transpiration, favoriseront et avanceront la naissance des racines, \ ' U Oeillet cultivé en pleine terre demande d'être arrosé au besoin pendant l'Été, et d'être préserva vé, autant qu'il est possible, pendant l'Hiver, de3 neiges , des grandes pluies et des fortes gelées^ Voici ce qu'il y a de plus important à observeji? pour les oeillets précieux qu'on élève en pots. 1. Il faut sevrer les marcottes en Octobre, les plus faibles les premières , afin que les plus fortêâ ne prennent pas trop d'avance et ne montent pas pendant l'Hiver-, les planter chacune dans un pot, ou, si l'on en met plusieurs, n'en laisser qu'unô après l'Hiver et transplanter les autres. Les pots ne doivent être ni trop grands ni trop petits^ la grandeur convenable est de T à S pouces de havw tenr , sur 5 à 6 de largeur par les bords '■ ils doi=? vent être presque aussi larges par le bas quo par le haut. 2. Garnir le fond des pots de gros terreau ou de matières grossières , potir faciliter l'ccoulemenC de l'eau; les remplir de terre jusqu'à leurs bords ;, et même un peu au=de3sus ; la bien presser et plomber avec la main-, mouiller largem.ent et por= ter à l'ombre pendant 12 à 15 jours \ placer les p©Ls sur ù^Qi planches ow des pierres^ afin que 155 L'Ami DES Jardiniers: les vers attirés par l'humidité, ne puissent y euc trcr. Lorsque les OeiUels sont bien repris, les nieltre à une exposition où ils n'aient le soleil que pendant la moitié du jour. 3. Si en Novembre il fait de grandes pluies ou des pluies continues , étendre une toile au-dessus des Oeillets f ou les porter sous un hangard. En De'cembre , si les gelées deviennent fortes , porter les Oeillets dans l'orangerie près des fenêtres, ou dans quelque bâtiment sec et asi-ez bien fer= mé pour que les fortes gcle'es ne puissent v pc^ nétrcr , ou quelles n'j pénètrent que faiblement » leur donner de l'air toutes les fois qu'il sera sup- portable^ ne mouiller que dans le besoin, versant de l'eau autour des pots et non sur le pied ou sur les feuilles de la piaule ^ couper, et non arracher les feuilles mortes', et ôter tout ce qui pourrait en* tretenir l'humidité et occasionner la pourriture et d'autres maladies qui en sont la suite. C'est pour quoi il est 'important de tenir V Oeillet le plus sè= chement qu'il est possible dans la serre, et de l'exposer souvent au soleil et à l'air sec. 4. Au mois de ?\iars, sortir les Oeillets de la serre*, \zh ranger à l'exposition du Levant on du Couchant, ne leur douner point, ou qrc très* peu de soleil pendantMcs premiers jt-urs ; les cou^ vrir dans les giboulées elles Icms rudes; les dé» couvrir pendant les pluies douces', et, s'il n'cil tombe point, les arroser dans les tems doux , plus souvent q»iand la chaleur augmente par la saisoii; tenir les j)lantes propres et les nettover de toutes les feuilles sèches ou malades. 5. Lorsrfuc les Oeillets commencent ;i pousser Flbur^ j)5 Parterre." 15â îeurs tiges à fleur, si elles sont trop nombreuses et qu'il n'en demeure pas assez pour des marcot». tes, en conserver trois ou quatre sur les pieds faibles , et couper les autres ( les plus faibles ) à im ou deux, noeuds de leur naissance , afin qu© tic ces noeuds il sorte des Oeilletons pour muU liplier le pied, et que les tiges conscrve'es proa filent davantage par la suppression des autres ; donner un petit labour à la terre des pots , e£ en ajouter de nouvelle, si elle est affaissée^ plans ter dans la terre autant de tuteurs qu'il y a de tiges et les y attacher en plusieurs endroits , à mesure qu'elles montent, avec du petit jonc trem» pé, ou de la laine file'e. 6. Les boutons des fleurs étant formés , n'en conserver qu'un à l'extrémité de chaque tige, et un à celle de chaque rameau^ mais si les rameauTS sont trop nombreux, les réduire à 3 ou 4 sur les tiges les plus fortes; les supprimer tous sur les tiges faibles , et n'y conserver que le bouton pnn=^ cipal -, en laisser sur les autres en raison de leur fore 2 , supprimant dabord les supérieurs trop vois siiis du uiaitre bouton, et ensuite les plus bas qui donnent ordinairement les m^oindi-es fleurs. Cependant cette suppression peut être moins ris goureuse sur les gros oeillets sujets à crever, eS sur les variétés dont on veut recueillir la graine. 7. Si le bouton plus gros vers sa base qu'à son extrémité . m.euace de crever ou de se fendre pour laisser sortir les pétales , il faut avec une épingle ou avec un canif, alonger la fente des échan^ crures, jusques vers le milieu de sa longueur, aûu ds le faire ouvrir également ;, autrement le 480 L'Ami des JàrdînierS; bon* on ne s'o;ivraht qu6 d'un coté, les pétales fi'eciiapner.iient par cette ouverture , penfh-.iien^ en dé.soi-iiîP |jar leurs oiiçlets . ei Vociîlct n'aurait ni forme la régularité. On peut lier le calice, ou bou« ton. à rextrémilé des fentes que l'oil a faites , arco un fil dont on tor.l les bou's s '.ns les nouer, sfin qu'il cède à 1 effort que fait la fleur pour sor« tir. Mais si, mala^rè ces pr< cuirions, ou faute de l?s avoir prises, Y oeillet crève, on arr.uige à l'eim trémité du calice , une carte taillée en i ond , que Ton peut serrer plus ou moins en y faisant des crans qui s'en^rainent l'un dans l'autre , pour s6u= tenir les pétales que l'on dispose éléganierit, sans les trop fatiguer ^ mais un oeillet ainsi arrangé , â ]>ien moins de mérite ^ que quand il dispose lliis même sa fleur. 8. Pendant que les Oeillets sont en fleur, mouiI« ier fréquemment, mais légèrement, et les préserr» ver de la pluie continue et du sokil avec une toile ou de petites planchés. Pour jouir de toute leur beauté et les préserver eli même tems , on les place en amphitéàtre sur des gradins, avec uri auvent de planches légères au = dessus^ c'est = là que lé goût dii Fleuriste se fait connaître par l'arrangemeat et l'assortiment des couleurs, et il faut con^ enir que cette belle flem* perd beaucoup à être i.-olée. p. Lorsque la fleur des Oeillets, dont on veut avoir de la graine , commence à se passer , -il faut porter les pots à une exposition où ils n'aient que quelques heures de soleil par jour , au Le= vant ou au Couchant, et les arroser souvent: au eommencemeiit de Sepicubre Ie.s cxpcser r:u MU ÏLIUIIS DS Pi. K T F. R R. E. iùX Ûi ; lorsque les capsules qui contieiincnt la oraino coniincdce'it à Jaiuiii', les entr'ouviir par l'extré=. mité ^ si la graine e.st .jauuc, elle, n'est pas eacoro mûre-, si elic est noire, et qu'il sorte de la cipa suie une gouteietîe (î'eau , on cîéLavhe la capsule, on l'expose quelques jours au soleil, et on n'eu retire la grai'ne que quand on veut la semer. Pour avoir des Oeillets avant la saison, il faut mettre en pots des marcottes A'Oellleis communs et les moins délicats , en Octobre, ou mioiix après l'Hiver-, les cultiver, les soigner, les laisser fleu- rir comme les autres, mais né pas les marcotter. L'Automne suivante, les porter dans l'orangerie 5 lorsque la rigueur du tems l'exigera. Commencer à la mi=Dccembrc à placer quelques -ups de ceé pots dans la serre chaude ou Sous des châssis ; y placer les autres successivement ', pour que tous ne fleurissent pas en même tems. Lorstfue ces neurs seront passées, planter ces oeillets en pleine terre avec leurs motle toute entière , après qu'ils auront nasse u;ie huitaine ou davanta2:e, à une ex^ position abritée du soleil , les niarcotte" dans la saison, et les traiter comme les autres ocUleùs en pleine terre. Les maladies de Vôelllrt Aont, 1. la pourriture :^ fei elle vieïit d'ime terre compacte qui relient l'eau^ il faut les rempoter en terre légère. Si c'est de.» pluies contiimes , il faut 'coucher les pets isur le côté on les nn-ître à couvert* si elle est occasioni née par trop dartoseniens j le remède est lacil?'. '2. Le cliaucre n'attaque que !e.? tiges; aussitôt ^u'on rapper(;.nit il faut le couper jusqu.'a'i vif et envelopper la pariic avâvï un peu de terre mcléc iG2 L ' A M T D E ■=!. T A P. I) T >: i T- r. S. c <1 ms le coeur des oeilletons en écartant le\u's feuilles , ou du soufFre en poudre ; mais en emplov.int ce dernier remède il faut re = tirer la plante du soleil, il fondrait le soulTre qui se durcir.iit ensuite. 3. La Nulle est o^cnsionnce par un insecte ex= trùncment petit qui IMt jaunir la plante; on le dc'truit comme les Pucerons . ou avec une dé=» coction de tab.ic ou de suie de cheminée. 4. Lo Perce ^oreille. On place au haut des tu-: leurs ou baguettes qui soutiennent les tiges à'ociU F t Ê t A s DE r A R T E R ?. E. ïbS iets ^ (îes Onglets de moutons, on des coquilles de Ihuaçons , dans lesquels il se relire. 5. Le» Limaçons^ h^ Fourmis . les Sdiilerrl* les -puces, diverses chenilles. Il fml les chercher Cl les détruire avec beaucoup de ?oin . ou inetLrô les pieds des gradins sur le?quets les puts sont posés, dans des vases remplii d'eau. Oeillet de Poète. Diantlais harhatasi JJ Oeillet de Poète , Oeillet d'Espaqnr, pouss» plusieurs tiges, hautes d'environ 1 pied, q'ii por* lent, ainsi que leurs rameaux, des \\ç\\vîi en fiis- ceaux, doubles, très=agréables parieur odeur j et par leur couleur rouge cramoisie, plus ou moins vive et foncée. Il se multiplie par lés pieds éclatés, et ne veut être arrosé que le soir. OeiLlet de la. Chiné, Diantîms sincnsts. C'est une petite plante qui àivre quelquefois i p.ns sans périr ; ses tiges ont 6 ou 7 pouces d<ï hauteur, et sont minces et ramciise?. Ses fleurs sont simple? , sémidoubîes et mt*nic doubles, àçne telées , sansofleur^ ont des couleurs très-brillantes et sont ordinairement bordées de couleur fplug claire on difl'jrente; les divers tons de ces couleuî-s font un grKi3 larges et moins alongées, on la uomnie 4 feuille doeilltt de poète. Oeillet mignardise , Diafithus versicolor. h^ Mif/nardise y oeilletlue ^ oeillet frangé. Ses fouilles longues de 2 pouces , larges à peine d'une ligne, et très-.nojnhreuses , la rendraient propre à faire de jolies bordures, si elle ne s'élargissait pas tant. Ses liges faibles portent à l'extrémité de chacun de leurs rameaux, une fleur double ou séniidoiible, odorante, blanche, rouge ou gris= de-lin clair. Ce petit oeillet ré multiplie par les graines de la variété des séniidoubles , et par les pieds ccla=î tés avec ou sans racines ;, il aime le bon terrein un peu fraiS; On cultive liné autre Mignarillse , dont les Veuilles sout encore plus courtes et plus étroites que celles de là précédente. Ses fleurs sont un peu plus grandes, d'un rouge foncé ou rembruni , bordé dun rouge plus clair ou de blanc rougeàtve \ elles ont peu de grâce , parce qu'elles ont à leur centre comme une seconde fleur mal ouverte, qui n'est autre chose que les pétales du milieu qui ne s'épanouissent point. Cette variété ne se multiplie que par les pied» «claté5. 0 r. 1 1 L E T , Jalousie, Cet Oeillet pousse du pied plusieurs tîges Ion» giiei d'un pied à iS pouces', rondes^ lissus eîi F r E U R s DE F A R T E R R f . iG^ pins grosses que celles des autres Oeillets. Le sommet de chaque tige porte un bouquet dft fleurs appîati et bleu garni , forme' de plusieurs bouquets plus petits à plusieurs fîeiu'S. Souvent le mcrae bouquet a des flem's de deux ou trois, couleurs diffe'renLes , qui sont doubles ou simples. Cette plante qui ne demande aucun soi;) parti^^ culier, se mulliplie parles semences au FrintemSjj ou par les pieds eclate's et même par îes boutu= res de ses tiges. Sauvent elle se sème d'clle--mêm© dès la fin de l'Eté. Oeillet d * Inj>e , TmiaccUmi ylfricanuni. Cette niante n'a rien (So.'s ociUcfs (\\\t le wov(\. El!e est moj'cnne, annuelle, se sème en Mars su]^ couche, ou 641 bonne terre, se met en place lors- qu'elle est assezy forte. Ses fleurs sont seules à, î'extre'mité de la tijjc et des rmneaux. Ou en dis^ tingae deux variétés, l'une a grande fleur dont les couleurs varient depuis le blanc ou jaune tcès^ pale, jusqu'au jaune orangé; l'aiUre à p'Ctite fleur veloutée jaune mêlée de roux ; elle ilovu'it ^^\\^, dant tout l'Eté. Il y en a une troisième varict^. dont Todeur n'est pas désagréable. Oreille d'o u r s , Auricidu Ursi. 1T Oreille fFOurs, yîurinde ^ est mio pl.mte baSse, dont les feuilles sont radicales très rétj'écies vers leim base, larges et bien arroudies par Iciu' extrémité, mais changeant de forme suivant les variétés; toutes sont d'une étoffe épaisse et couiuie ehanme. -ifi5 LA. MI D£s Jardiniers, Lqs liges qui s'élèvent d'entre les feuilles do thaque ociilcLoa sont haviLes de 3 à 7 pouces, presque rondes et d"cgalo grosseur dans le;:r lon- gueur, terminées par des bouquets de ileurs ciuirs mantes, un peu odorantes, dojit le milieu qa on jioniiùç atil j cct Mauo ou jauue plu* ou n.olni clair. Par la culture on a guigné un trcs^grand nom» bre de variclés d'orcilits d'ours ciiotingufes par Jes couleurs, leurs mélanges, les panaches, etc, et Iles qui ont à leurs flcurscne donule cloche sont^ fort Cûtiine'es *, cclics (jui en ont une triple le 5ont encore davantage. Voici les condiùons adoptée*. pai' les Ficiu'iiLOs pour le choix,- \jnQ creille cHours est re'putée belle , i. Lorsque 3a tige est forle, longue de 4 pouces au moins, à 6 pouces au plus \ 2. lorsque le bouquet est com» pose de huit fleurs au moins, et qu'il n'est ni là= clie , ce qui le ferait paraître dégarni ; ni trop serré, ce qui cacherait et déformerait une partie de ses fleurs : 3. lorsque le pétale de grandeur moyenne, n'est ni fioncé, ni gaudronné par les borda, ni ferme en dciians, ni replié en dehors, mais clemiu carcmcnt avec son tube; 4. loroquc^ la coideure^t brillante, ou lustrée, ou satinée, ou velouîéc, Ou his.'jrre, ou panachée, 3. lorsffue les sommais des élaiuincs remplissent l'entrée de l'eus tonnuir. Ou cuiiiv'o l'oreille d'ours en petits pots ou eu pleine terre. Rien n'est plus liche et plus i^gréabhî quiHi aiiiphit'vàtre de grauhis i^arnis de pots cVo-' rc:!Ics duurs rangco avec goù,l. Ce liicàlrc duil Fleurs be Parterre. 16,? €trc placé à une exposiLion où le soleil ne puisse donner que quelques heures par jour. On rcniplit de terre composée de deux, tiers de terre fraticlie , et d'tm tiers de gazons pourris et -de dccombrcs de 'oàfiniens mis en poudre ;, eu mêlant bien le tout à la cLiic ou au crible. 0)i les arrose îrès- légèrenient , car V oreille d'ours qui ci oit iiatu» reiletnent dans les rochers , craint beaucoup l'eau. J'en ai trouve au^dessiis des rociiers les plus cle^- yés 5 implantées dans le roc même sans apparence de terre et par le tems le plus sec, Cjiù étaient ttès=ctoirées et dont la fîeur rigoureuse était trcs^i- fraîche. Lorsque lespiaviLes sont îiéflenries, on lc5 transporte à l'ombre-, mais pendant riliver on les expose an Midi. Elles ne craiî^nent pas la gelée, jnaij elle peut les afTaiblili* et les altérer, et il est bon de les en défciidre ainsi que de la neige et des grandes pluies, en les mettant dans rorange=i rie ou dans qtielque bâtiment fermé. Actuellement on cultive pins comnuniénient L'ureitlc d'ours tn. pleine terre qu'en pats. ' Le grand soleil est mcurfrier pour les aurlcit^ les; il faat les planter au Nord ou à peu près ^ dans umC bonne terre fraîche et légère; et dans les sécheresses les mouilier moJércnient, car l'hu- midité les feit pourrir^ il faut donc les préserver des grandes finies et de la neige par quelque auvent ou autre abri mh au = dessus de ia plaie bande , et prendre garde que i'cau ne Sv jc>unie .sur leurs racines. On multiplie roreiîle d'ours par les pieds sépa=» rés et par les senicnces: 1. Depuis que la plante es£ iléUeurie jusfiuen Ociobie^ dclaciie^ oeo adlk-* i$^ L'Ami DRS Ja RDiKi Lrïs, tous HA ce quelques racines en les éclatant, ou nicux en les coupant, même en lendaiit le pied. PJnniez-les en pots ou eu i)Ieine terre, à l'ombre; enfoncez^Ies jusqu'au collet, ou à la naissance des feuilles; arrose?-lcs d'aL-ovd as^ez, mais 1res-- 16» gcrcim'nt par U 5uiie, jusqu'à ce qu'ils soient bien rcpiis. 2. Rciuplissez des pois, ternne=î ou caisses, de bonne terre trcs^meublc ^ moi.illcz = la amplement aln de la plomber* lorsqu'elle est afi'^ivSSt'e, unis» icz et foulez la siuface^ semez la graine des plus belles variétés (x fleurs sont solitaires , de couleur pourpre, moins grandes et moins larges que ctUes du précédent. Ces belles plantes se multiplient par les f eincn= ces, et plus facilement par les racines sépaiccs j elles aiment l'onibre, une terre légère et \\\\ peu hauîide, et fleuris>ent en Juillet. Elles sont incom» modes par leurs traces. F aima Christi, voyez Ricin. Pa 2 u ^ ^•- ^ "^ T E , Chnjsanthcmum coronarium, La grande Pâquerette est uiie plante mnj-cnne bisannuelle, dont la tige a un pied et demi, can= nelée, rameuse et garnie de feuilles sans q\icues , qui diiuiîuicîit de grandeur à mesure qu'elles s"ap= proclicnt du dessus. Les fleurs sont solitaires , grandes, belles, blanches, ou jaune doré, sui= vajit la variélc.' iilile se sème au Printems , et fleurit en Eté ou eu Au'.oimie. On la multiplie auiûi de bouL-Jircs F r. E u R ï J) E P A îi T s n K r/ 171 Ifiites en Août ou Septembre , en pots, qu'oi» place sous diacsls peiiiauL les gcléeji. P A 3 s i: = Il 0 s E , Alcea Rjscct» 1. La Passerosc ou Rose trcniiers ^ est un© pl.iiilc viv^.ice i[ui ne se pl.ice caie dans les parcs, ou entre les avlj.' es des aik'es , ou dajis les bos» quels, parce que sa tige s'élève jusqu'à S pieds, et qu'elle forme une toulle considérable. Ses feuilles sont grandes et larges •, ses fleurs sont fort gr aides, il y en a de slinpic^s et de dou* blci; elles sont d'une odeur peu agréable et de couleur diUtreute , suivant la variéLé, blanche^ j.uiije , rose, rouge, cramoisie, cerise, puce, assC'= rose se sème au Printeuis, on la re« pique en pépinière ou on la met e;i place quand oie e.vt a;sez forte-, eile ne flcuiit que l'année suivàuLc Q^uaii{u'e!le soit vivaee, il est bon de la rciiouveiler tous les trois ans > parceque les vieux pieds t Icvent rarement uns belle tige. Elle ne vxiut aucun soin. 2. La Passc^rose de la Chine ^ est dans toutes ses parties moindre (pie la précédente ; ses fleur» djubles , de couleur de rose bordée de blanc ont beaueoiq) d'éclat. EUe se multiplie de semences au Piiiitcm-^ , en place ou en pépinière, et le plant tiv'i.rit dès ie jnois d'Août suivant. Elle est vivace, m-ds le jeune plant réassit niieu:: que le vieux. Pavot, Papaver. 1. Le Pavot co)ii!nitii est une grande plant©- anhuelle, dont \x tige s'élève de 2 à 3 pieds ^ ses |?2 L'Ami des JARDINIERSr feuilles sont d'un vert lavé de bleu -, ses fleurs s»W, litaires forment une houppe qui dresse sa belle lèle au moment où elle vçut s'épanouir. La cap- sule ou boëte qui lui succède , contient plus de- mille petites semencs rondes. Les Pavots ne reprennent point, ou fort in al, à la IransplautalioH. il faut les semer en place au Printems ou en Automne ; les laisser croître jus= qu'à ce que les premières fleurs paraissent ; arra- cher alors tous les pieds à fieur simple et ceux à fleur double, dont les couleurs sont maussades. On ne conserve que les couleurs blanche, rose, cramoioi, rouge brun ou puce, gris ^^ déclin , de diverses nuances, et les mélanges, panaches, bor= dures de ces couleur^. Cette fleur ne se sème que trop d*olIe=même. Les Pavots, sm'tout les panaches, qu'on ap«. pcile Pavots de lîolla/ide , donnoit un coup d'oeil admirable quand ils sont bien mélanines ; mais leur mauvaise odeur fait qu'il ne conviennent que dans les granls pavierres ou en massifs. Ils seraient dailleurs trop grands pour les petits parterres. 2. Le Pavot coquelicot, ne s'élève qu'a 1 pied ou J8 pouces", Ses fleurs sont composées comme relies du pavot, mais beaucoup moindre?.. Il a des variétés nombreuses à fleurs simples, à fleurs doubles, blanches, rouîmes, rose, etc. lise sème dans les mèuîcs saisons que le pavot, austi j^eu et même moins cnLerré, en place et en bonne terre. Le pavot vivace a les fleurs à'wn rouge j^on^ c'cau, belles, presque de la forme dune gruss« 'Fleur» de Parxier»^ i7J ^uîlps évasée, quoiqu'ils soient nioins beaux quô ies pavots communs et de Hollande, on peut se» îiiei* ses graines pour gagner des variétés double» o\\ sémidoubies. Il aime une bonne terre légère el^ jU soleil. P £ 0 w E , Poeonki. La Péone, Pione ou Piuoine, est une planté vivace, dont la tige s'élève d'un à deux pieds; elle porte à son extrémité, czs fleurs solitaires de diflerentes couleurs , suivant la variété. On ne culLive que celle à tlenr double , excepté celle dû Portugal dont l'oàeur des petites fleurs d'un rougo brillant, est agréable. Les diverses couleurs des ■péones ^ sont la blanche, la ro;e, la couleur de chair • la rougs cramoisi est la plus estimée. Les pcones fleurissent vers la fin du Printems \ se multiplient par les semences , et plus prompte.^» ment par les racines qu'il flmt éclater en Mars ^ ïu moins tous les trois ans; ou entre Août et Sep= tembre, alin que les touffes ne deviennent pas trop grosses. Cette plante aime une bonne terre, :jiiais ne demande aucuns soins. Pekce = Nïige, Galantlats n'waVis. 1. La pcrce^neïge d'Hiver, est une petite plaiip te vivace par son oignon. Sa tige longue de 6 à T pouces, est nue, simple et ronde; elle porLo yne petile fleur solitaire à 6 pétales , dont les 3 extérieurs sont blancs et les 3 intérieurs verts bor=i 4és de blanc. Elle fleurit efli jféviw et a une ya= ■^icLô 4 fleur dQubie. iri t'AMi DES Jardinier^; 2. La pn-ce^ neige du Printems . est un pCti plus grande que la prfcédenre; ses feuilles res- semblent en petit à celles àtnarcissc\ sa li2:c por» te de 2 à 3 fleurs blanches, simples ou doubles, plus grandes que celles de la précédente ; cll« fleurit en Mars. 3. 1j^ pc7'ce^?icicfc d'Eté '^ elle n l'oignon benue COTip plus gros qtie celui àcs autres; les fouilles une fois plus f^raiides que celles de la dernière^ ses fleurs paraissent en Avril et Mai. Ces Pe7'ce= nclcje se multiplient par leurs cayenx sépares en Autoume ou au l'rintcms -, elles vient' r.ent bien dans tous le? tciTeins . mais pins fortes dans une bonne lerre fraîche et ini peu à l'omltrc ; on les déplante tous les trois ans pour séparer leurs cajeux. P E II s I c A 1 K E , Vcrsicaria. La Pcrsïcrïrc eu Levant est une très grande plante qui rc peut être pL-icce que (\^\\% les Jar» dins Anglais ou dans les Doiilingiins. Sa tige s'é« levé jusqu'à 8 pif^ds , est très gai'nie de noeuds et de grandes et belles Amiiles. Ses fleurs sont blan^ ches . ou d'un rouge à' aniivcuithe , en épi serré, et fort pclilcs Cette plante qui fleurit en Septembre jusqu'aux gelées j se sème de borne heure au Printems , sur couche, ou dans une terre douce et iiicuble; oa met le plant en place aussitôt qu'd est assez fort, et on l'aiTose assez fréquemment. Fleurs de Par$br.ri." 17* Pie d — D*A i o u e t T b , Delpîdnîum 1. Le Pied r, cl* Alouette ^ ou Dauphinelîe , est îine plante moyenne dont la tige s'élève à 2 pieds ou environ ; elle est terminée , ainsi que ses ra« «îeaux, par un épi lâche de fleurs blanches, rose^ bleues, violettes, couleur de chair, «:c. Lorsque les pieds fleurissent, on arrache ceuî qi)i sont simples , pour ne conserver que les dou^ blés ou sémi = doubles. 2. Le Pied :!:^ d'Alouette i)îvace\ il s'élève jus*" qu'à 5 pieds , et donne en Été , de longes épis de fleurs d'un très beau bleu. II se multiplie par le* semences et les pieds éclatés eu Automne ou au iVintems. 3. Il V a \\n autre pled= cT alouette v'wace dont les fleurs simples , grapdes , d'im beau bleu d'azur s'ouvrent vers la fin de Juillet. 4. Lin autre aussi vivace , dont les tÏTCs hautes de B 2iS pieds, portent à leur extrémité, de longs épis de fleurs d'un beau bleu. Ces deux derniers se multiplient comme "celui du n*. 2. Les graines de tous les pled= d'alouette v'waces ^ se sèment mieux en Automne qu'au •Printems, pour fleurir la seconde année. Celles des autres se sèment en place au Prin^a tems ou au commencement de l'Automne , mieux qu'en pe'piniorc, cette plante n'aimant pas Iatrans= plantation. Tout terrein lui convient et elle ne des oiiande aucuns soins. JEh semant ensemble des 2;'^ii^*"^GS de plusieurs iT6 L'Ami »es Jardiniur..^. vc, vivare, loMfTue , qui poui^^e de ses racines . des feuilles nombreuses, froiicces , du milieu desquelles s'é= lèvent des queues grêles qui portent chacune una seule fleur dont la couleia* est parliouliere à cha- que vaiiv'té, mais dont le centre est toujours jaun© et forme en e'toile. Ce' te primevère a trois varietos à fleur double; «ne blanche, une violette ou lilas , et une jaune j cette dernière e.-t plus tardive que les 2 autres. 2. La Primevère à h ouquet, diilère un peu de la pre'ccdente par ses Feuilles un peu plus liente^ lées et moins arrondies , et par ses tiges longues rimccère à bouquet e'tant phis cultivée (^ue l'au.Lre , offre un plus grand nondjre (!e vari^ C^tés distnguées parles coideurs, leurs nuance^ et leur mélange; elle en a une fort jolie à fleur dous^ hi'e d'uîi beau jaune, qui est fort tardive^ on là nomme priijicvcrc Joni/uiile; elle est délicate. Les primevères à fleur simple se muhiplient par leurs gr.iines que l'on sème en terre fraiche et à l'ombre en Mars ou en Septembre ; et par les pieds éclatés lorsque la, fleur est passée. Ccllei Ff-EURS DE Parterre. i7T Celles à fleur double ne se mulliplieiit que pac Ifcs pictls séparés après là tleiir. La primevère aime une bonne terre légère, la ffàicheur, l'ombre et de fVe'qucns arroseiuchs. Pyra??iidczîc , voy&z Scdujn j^yraimâal^ d.wX fîlantes d'orangerie. Quarantame^ Vojei Giroflée, Reine Margweriîe, Aster slne7isls. Tout le monde connaît la Reine Marguerite qui est une plante moyenne, annuelle , hauts de i:î à 20 pouces, et dont la fleur en ravons e-".t conw posée de fleurons jauJies , et de demi iieurons blancs , rouges , cranioiois , gris=de=!in , bleus , cou» Jeur de chair, panaches, elc. mais jamais jaunes , îl n'j a que les fleurons de cette couleur, II y a plusieurs vàriétcs dé Reifie Màrmierites], disting\ie'es par le nombre, la forme, la grandeiu" des fieurcns et demi Pieurbus ; si les fleurs n'ont qu'un bu quelques rangs de d.zwA fîeurorts,, elles sont simp'cs. Si eîîss ont un grand nombre de dca mi fleurons , de sorte qu'il ne reste que peu de fleuroris au tentre, oii les nomme, quoiqn'înipro= Jurement, doubles. Si tous le^ fleurons s'a'ongeanE et se colorant comme les demi fleurons , forment ^u centre de la fleur, un dôme ou peluche, on les appelle Reine JSlàrfjuerite Anémone. Si Is sommet des demi fleurons est de'coupé en plusieurs dents i. on les nomuie reine marguerite à denr-, telle. Enfin si la languette des demi fleuron» ^t; ifs Î/Ami tîhs Jardiniers. f)!'!: r.o'.ivtc ( 3 ou 4 lia^nes ) et concave , on Us iio;n:vie reine ni- minent chacun par une (leur sans odeur , fornîi.'e'. de pc'iaîes disposés en rose, simple, sémidouble, ou double.. Les renoncules à fieur simple ne se ciîltiycnîl point, à moins qu'elles n'ayent des couleurs et une beauté qui puissent faire espérer que leurs semences produnont des vai'ietés doubles ou se* midoubles , qui sont seules admises. Les Fleuriste.^ en ont dénommé plus de 500 distinguées par les couleurs, nuances, panaches, mélanges de cou* leurs blanche, rose, rouge, cramoisie» agathe , violette, cafTé, noire, brune, cendrée et autres. Tj-xjwiojicuîe cà fleur double doit être sans doute îa plus précieuse -, cependant elle n'est pas la plus cultivée, parce que le tems qui détruit les bcaua tés les plus parfaites, altère et ruine ses traits en. peu d'années. Bien des Fleuristes lui préfèrent la scmidouble, qui produit des graines plus capables- t[ue celles des simples , de donn.cr ({qs, variétés à fleurs doubles et scmidoubles. Cet avantage joint à ceux d'être plus diversifiée dans ses couleurs, et de ne point dégénérer, compense le défaut «VcHre moins pleine, et fuit varier en sa faveur la -^rS<> Ij' .\ Ml * E i J 1 R. 1> I S I E R 3. .loi des Fleuristes, qui donne la préférence àuiL iieiu'D doubles de toute autre espèce. Les renoncules noires sont les plus pre'cieuscs. En général, oncsilnie les couleurs les plus brunes, peut-être parce qu'elles sont plus rares. Cependant «u fait cas d'une renoncule à fond blanc rnjc de rouge bien coupe , ou blanche en dedans et rose en dehors , ou à fond rouoe r<"vé ou panaché de blauCi de violet, d'un autre rouge bien distinct, €tC. Il faut c\ la renôrïciiîe , luic terre plus grasse qu'aux autres fleurs, sans cependant qu'elle le soit trop. Un terrein doux et léger, gras et subs= tanlieuK , facile à s'échaufTer par les ravons du eoicii et à être pcnctj-c par les eaux des pluies et des arroseniens, est celui qui lui convient. On peut corriger les autres en v mêlant une quantité sufs lisante diiîgrcdiens convenables, tels que le ler<* reau de fumier de vache ou de cheval, le croliii de moutoji, le vieux tan, les cendres de bois, dû plantes, de gazon, etc. mais il fautrcjcUer lo\ite terre g!aiseu^".e ou argilleuse, et mêler la compo=: sition de celle que Ion veut euiplojer, au moins \\\\ an auparavant , en passant le tout plusieurs fois à la claie, et l'exposant dans un lieu à cou= vert ùti fortes pluies qui le laveraient trop , et des rayons contiiuiels du soleil , qui en feraient évaporer les sels. On peut le couvrir avecde la paille ou des gazons , etc. Les renoncules se multiplient par leurs .«cmen* ces et par leurs grifi'fs éclatées. Dop\»is que leurs ^raùio!» sont iiivires , juciqua la mi=Aoùt, labou* P L F. r n s ». K P A R p F R n e. i.^ rez efc dressez un tcrrcin convenable au Levanc ou au Couchant, ou rempii5sez^c:i des pots, fleà terrines, ou des caisses ; plombez bien à l'ciu, semez clair votre graine et tamisez-dessus un peu de terre ou de terreau lrès=fjn ; couvrez de mousse ^ arrosez légèrement, elc. comme pôm' les graines- d'anémones , d'oeillets et autres graines fines. Préservez du soleil le jeune plant à sa naissance ;, abrilcz=lc contre le «xrand froid; au Prinlems dé= plantez les petites griffes, lorsque les feuilles com=i pienceront à sécher, soit en les cherchant avec soin , soit en criblant la terre ; Iaissez--les ressuver €t sé'-'lier à l'o!ni)re pendant quclcfues jours ; ren- fermez=ie3 dans des boëtes,.ou mieux entre dea lits de sable fin très^ sec. En Septembre, Octo=v fere ou No.vembre, replantez ces petites giifles, que l'on nomme pois , à un pouce de prolbndeur et à un pauce et demi ou deux pouces de dis^ tance en tout sens ^ par raj'Ons ou autrement ^ Refendez les des fm't es gelées ^ déplanlez = ies au Printems ; ce seront alors, des gri fies formées. rAulomne suivante, p!antez = îes plus éloignées, et au Printenip, lorsqu'elles seront en fleur, ar=j racliez l£s pieds, à rejelter, et ne conservez que- les belles Pieurs, que vous traiterez ensuite- oomiîie^ ï\ va étr<^ dit. On peut avancer le semi5 à(is renoncules en. s g^. mant en Mars les graiiîes sur une couche quî^ iV'ait qu'une chaleur trcs-modérée , et sur laquelle- on aura mis 4 <à 5 pouces d'épaisseur de terre convenable^ ou en remplir des terrines, etc. que- Pou etifoncera dans la couche. On défendra le .piaiU des grandes chakurs et Pou entretiendra i^^ if>2 L'Ami des J a no i ni k r «; terre huniific pnr de If'gcrs arroscinen?. En met- tant sur la coiuhe un châssis ou des cloches couvertes de treillis ou de paillassons légers, en semant les graines , elles n'auront pas besoin do're couvertes de mousse ou de paille. Par ce ^noytn, on avance los griiTes et elles donneront des fleurs Tannée suivante, au PiLiicms. Poi-.r planter les s.nil'^is de renoncules , il faut (n Uctobie ou Novembre, ia'tourer et dresse-r un levrein cojivenabie pour cette ficur, et bien exposé, au Levoiit sur-lout; E'evez la planche au dessus de la surface de l'autre lerreiu, et iailes en sorte que la trop grande humiiiité ne puisôô nuire à cette plante qui la craint beaucoup ; tra= CLZ àù% rajoiis en lor.o^ et en travers de la plan» che , qni soient éloignés ent-e eux de quatre à cinq pouces en tout sens ^ prenez avec le bouc des cinq tioip,ts , chaque gniîe, en tournant Ia. pointe des racines en bas, et oifcncezïla en terre d'ejiviron un pouce et demi, à chaque endroit où les ra/oiis que vous avez tracés se croisent; pas=> sez le râteau fm sur toute la planche et couvrez^ la d un pouce de çros terreau de couche, ou dô terre;iu de fcuillc^j d'arbi'es au d'autres matières iégèvfis. et consommées , pour emj>cchcr la terra de àebso'.is d'èlrc battue des pluies. Si, quani vous planiez, U terrer est sèche, ou que ic tejus ne pavaiôse pai disp.a;>é à la pluie, arrosez aussu tôt aprèd amplcnicnt , afm de laire pousser ks grilî'es io plutôt possible ; car si elles ne moi;» trent pas leurs premières feuilles avant les granùj froiits, ou si elles ne sont pa? eu as^livité ôaus uac terre Iroidc CL humide, cUcà çouiçu!. riifj['at> F L E i; K. s DE F A K r E R. R. E. 153 Ay pourrir. Pendant les fories gelées , couvrez? vos renoncules de paille et de paillassons , que rous lèverez aussitôt que le froid se modérera. Au Prinfccnis arrosez mc^diocrcinent|) sarclez au besoin, surtout avant une pluie qui raflermira ki terre; mais ne fràtcs ni labour, ni binage. Lors« que les tiges et leurs rameaux montrent tous les boutons de fleurs qu'ils doivent donner, ne laisa sez aux tiges faibles que leur bouton terminal et coupez leoi-i rameaux jusquc's sous l'aisselle d^ts feuilles d'où ils sortent; sur les tiges de moyenne force rcdtn;-ez les fleurs à 2 ou 3 Lorsque les fleurs sont dcveloppc'es, étendez au^rdessus de la planche une toile ou autre abri qui les déferidé d Mai'à; les renoncules sons chassi.s, sur une cou- che ch;irgv^,e de 6 ou 7 pouces de bonne tci'i'e ; ii faut enLieleiiii- une chaleur égale et très = douc« jusqu'au retour de la belle saison; arroser soiire= ineut et sans mouiller les feiaîles ,• douîier de l'air aussi souvcjit (['.l'il est possible sans danger; ni;iis il faut pour cette cuLrcpvise , dco i;oins cL de l'in* tclligcncc. ha /:iaL':dïcs de lircnnnciilc sont occa~ionnce3 par les iiîlcmpc'ries de l'air, le froil, les pluies froides et excessive:? , les arrosc:nen5 trop abon^ d uis , et par les insectes dont j'.ii parlé à l'article de l'oeillet, qu'il faut consulter. Iliciy o.u Fahna CJnisti, Le Ricin ou Palme de Christ , c>t une grande piaule annuelle d ins noire climat, qui ne peut être placée que da>is les très=grandos pièces d» jardins. Sa tige giosse, creuse, s'élève à 10 pieds, et pousse tfes branches très •-- éloignées les unes des aiuies, ses feuilles sont palmées, très-grandes et portées p;ir de longues queues glanduleuses. Ses fleurs en grappe sont sans éclit et domient une capsule ovale épineuse, de la grosseur d'une a\'eliiiej qiu donne trois grahics en forme d'oeuf anpiati. Cette plante se multiplie par ses graines semées de bonne heure sur couche ; le plant étant assez fort, ou le met en place en bonne lerrc et ca bonne exposition -, on le mouille souvent peudaat -Ï5Ô L'Ami des Jardiniers. La semence du Ricin fournit une huilr rcclier» «lice en Médecine, parce qu'elle enlic dans le rc= mode qui lue le ver solitaire. Jiasier , voyez dans la troioienic partie. Rue de C n c v r e , Galcga vidgaria. La Rue àc Chcvre ou le Cfdlerja^ est une ■grande plante vivace , dont les tiges creuses , fermes, droites, lisses, rameuses, sont hautes d'environ 3 pieds. Ses feuilles sont composées (ic 5, jusqu'à M f.>liole3. Ses fleurs disposées en épis, tleues ou bkuubes, sont peLites , et en forme d'a.^los de Papillon. Celte plante fleu)it dans l'Elc , nime les bonnes terres humides , et se multiplie par les pieds e'cla» te's auPrinteiu^ ou ca A\t!.onuie, et par ses graino3 semées au i'rinLcnis, dont le plant ne lleuiit que» ïa seconde année. Safran, Crociu^ sativus, \, Le Safran priiUaniiicr est ime pciile plante vivace par son petit oigisou •, ses feuilles sont tort c'troilcs , pointues , bnigues de S ^^ Ki pouces. Sa tige longue de 2 à 2 posiccs et demi, rojule, se termine par une seule fleur en hjs, dont le tube fort lon.jf s'ébrgit un peu et se- divise en 6 décous pures d'un beau jaune, dont les trois plus exlc^ rieures ont 3 ou \ petites r.tjts violettes. Cette espèie a de;i variétcs à fleur blanche, bleue, pourpre, mcUc, qui llcuiùv-c:.t dans ic Fleurs se P a r t ï a n b. 18Î iM.1ine tems, en Février et Mars. Toutes aiment le soieil j la bonne Lèvre noire , légère et un peu sabK'iineuse, et se miiitiplicnt par le^ cajeux qu'il f.iut scp;irc;' tous les troi^^ ans à Li fin du Frii)** tems, et planter à 3 pouvez de profondeur; ei 3 de distance. 2. Safran automnal. Celuir^ci dlJTcre du precé*. dent par la coii!e;ir de sa lîcur, et par sa saison- la fienr est O'.iofanîe , et, le plus souvent, é^\\\x violet clair, cru* elle varie ^ elle s'ouvre en octo* bre et ^Vlveinb^e, "avant qiic les feuilles parais^ sent. Les oignons se piante.'it à 4 pouces de pro^ fondeur, au coiunie.nceniejit d'Août. Je ne parlerai point de i'utilii.é de celfe fleus- prccieu:;e; ({tù ne regarde pas noire objet. S -v X I r R A G E , Sax'ifraga. La Saù:ifragc blancha double, est une petite pl.-.nte viva<'e par SQ.i racines garnies de petites biiibc.5 ^-i-orisos coîu.ne des p.)ls , qu'on sépare periiiar.t i'Eié et i'xlutomr.e pour la innlliplier ^ se-; feuilles imiteiit un peu celles du Lierre ter., re.sàre. Ses liges rondes , velues , i)a.nl(;s de 12 à 15 pouces , se tr.rnîincnt par tics fleurs asscz/ grandes, blanches, qui s'ouvrent au TrinleiDs et ressemblent un peu à celle de U Glrofl.c.e bianeho double. Elle est propre notn- iXes Jardiniers: Jfntc -, ses feuilles sont plus larges cl d'un bemv verJ. Ses tiges porlcit dès le cominenceaieiit du. Pi'intems des fleurs couleur de lose. Elle se niuliiplie en Automne et au Printems'. p.ir SCS oeilletons enracinés :, tout tcrrein lui con:= vient dans une c.\po£ition un peu ombrngée. On distingue encore Ja Saxifrage grenelée, j- ccllc de la Cfdue ^ etc. mais leur mérite cs-t peit de choae. \,th saxifrages fleurissent au Prinlçins. ScABiEusEj Scablosa, La Scahicu^e des jardins ou Fleur des Veu= ves . est \me plante moyenne annuelle, souyenE bisannurlle, dont les tiges rondes. IL^ses , noueuses et rameuses , s'élèvent de 15 à 18 pouce». Les fe'iilles les plus basses sont ovales rctrécies vers leurs queues \ les feuilles des noeuds supérieurs sont composées de 9 à 13 fbjioles. Les tiges et leurs rameaux se (eruiinent ])ar des fleurs odo=^ rantes d'un violet cramoisi velouté, très -foncé, qvii s'éclairrit dans l'arrière saison, car elles pa- raissent jusqu'à la fin d'Octobre. Cette pl.inte se scir.e en Tuars k Avril, ou plus lird, pour ne fleurir que rr.niiée puiv.uiîc; mieux, eu place qu'en pépinière, ça tout Lcrrciu cxpooé au soleil et souvent arrosé. Les pieds qu'on préserve de l'Hiver flcuji.ssent tir bonne heure i'anuce suiviuilc. On peut cultiver la Seahlcuse éJollée , dont les découpures des fleurons forment une étoile Fleurs de Parterre. ilSJ? à\m pourpre paie- la Scabicuse du Cap ^ en ar* iiiisseau, à fleurs couleur de chair, à 4. lignes de terre. Sarclez ce semis qui ne produira qu'une seiile Lrès=pe'itc teuille. Lorsqu'elle se des= séchera en Juin , criblez un peu de bonne lcrr& sur le jeuae plant , afin que les petites bulbe.-) soient enterrées d' «environ uu demi ^ouce, ^ jette:?:' Fleurs dp Parîerre.' i9T j^ar=dessus , pendant les grandes chaleurs de JniU îet et Août, un peu de mousse ou de paille brils iée , la même couverture s«ra bonne pendant ie« fortes gelces. La seconde année donnez les mêmes soins èC ks mêmes façons à vôtre pépinière -, la troisième année, déplantez les petits oignons en Juillet^ conservez=Ies en lieu sec, et remettez = les en terre liouvelle en Octobre , à un pouce et demi ou deux pouces de profondeur. Traitez = les dô même les années suivantes , afin de les fortifier. Depuis la troisième année jusqu'à la huitième ou neuvième, ils fleuriront, les uns plutôt, les aUc très plus tard. Chaque année examinez les fleurs de vosjeua nés élèves ^ arrachez et rejetiez tous ceux dont les fleurs sont décidc'Tient mauvaises • ne| conser* vez que ceux dont elles sont belles ou qui donnent de l'espérance. Il y en a très=peu dontles traits soient formés dans les premières années *, m.ais , dès leur première fleur, en peut entrevoir ce qu'ils peu* vent devenir. Observez le fond de la fl.eur ^ detaa chez quelques pétales , ou , sails les détacher , en=5 levez avec l'ongle ou un canif, la pellicule qui couvre cette partie épaisse et comme charnue; si l'une et l'autre sont de même couleur, espérez bien des floraisons suivantes j mais si la pellicule est blanche, par exemple, et la chair jaune. Ou d'une autre couleur, vous pouvez compter que- cette couleur de la partie intérieure montera dans Je panache, §t espérer plus eu moins j selon q;uc igs L'Ami des Jardiniers. rcxtcrîenr des plaqnes demeurera plus ou moins diicingué de la couleur et du panache. Enfin, lorsque les oignons sont assez forts et q\^t vous ctes content de levu's lleurs, vous leur donnez r.-ing avec les oignons ibi*niés , sans vous iiujuieter des variations auxquelles ils pourront eue sujets plus que les ajii iens. Au mois d'Octobre ou de Novembre , labourez à [y ou 10 pou''.es (le profondeur, une pi in. lie de terre légère, sabionneu.-e, de qualité médiocre ,^ celle qui a été occupée par des jnciiUlms ^ des Tcnoncidcs , ou d'autres fleurs, convient bien à Ja tulipe; dressez et façonnez bien vôtre planche^ plantez^y à 6 pouces de profonHeur et à 4 de liiotance, vos oignons avec une cheville arrondie et jKm pointue , afin qu'il n'y ait point de vuide sous 1 oignon. Ayez soin de. di.-poser les v^irietés de façon que les fleurs, p.ir la diversité des cou= leurs et des panaches , se donnent un éolat rccis proque et fassent remarquer chacune ta. beauté particulière. 11 faut pour cela, comme je l'ai dit j)our les auéinones ^ avoir des casiers ou boetcs plates à compartimens , dont le nombre des carrés soit égal en largeur à celui des oignons de la planche; et quand à la longueur, avoir suffisament de CCS ca. icrs pour la grandeur de la planclic. On donne ordinairemeiit ^ pieds de laugeur aux pîaui.- thés àt fuiipc.s , sur une longueur proportioiiute^ sept rangs Mifli.sent poiu' celte largeur. Il tant dis=: tinguer les /a/iyt?'Orangerie. CHAPITRE UNIQUE. î)e là manière de construire et de gou^dnien V Orà7i^t rené. L^ES Amateurs ne «ont pas tôuuLf.iit d'accord ^ur l'exposition que Ion doit donner au batiiheiît )qùi est de.^tiiié à pre'sei'vet àts rigueurs de i'HÎ= Ver, les plantés étrangères et àQs pajs nle'riclio= haux. Les uns veulent celle du Midi, et c'cjI ceîla qui est le pliis ge'déralement adaptée Les autres veulent celle entre le Levant et le Midi, dfî ;>orlè qu'à neuf heures le soleil donne directement bon* tre les fenêtres ^ ils ddnnertt poiir ralsoii qu'elle i-etôit dé meilleure heurt et plus longtëins, les t'ayons du soieil , et qu'elle est à l'abjî dû vent froid dii Levant qui aceonipàgne ordinairement les fortes gelées. '^ L'exposition étant choisie , il serait encore très- important que l'orangerie fût abritée dli coté du Nord par quelque auîie bâtiment plus élevé, ou llu mpius p?ir de grands arbres touffus , qui pus*- 2t}6 L'Ami des Jardiniers. sent briser les grands vents froids de iniver ; ces préservatifs du froid exle'riciir abre'geraicnt de beaucoup la de[)cu£e de la maçoiuierie et des pre'» cautions à prendre dans rinLérjeur du bâtiment. On conseille d'élever l'aire de l'orangerie de 2 pieds au=dessus du ^ol , s'il est sec ^ et de trois pieds 5 s'il est humide ; moi, je voudrais que cette aire ou sol fût presque de niveau à celui du jar- din , pour éviter le désagrément et l'incommodité de monter et descendre les caisses, qui sont sou= vent très:^lpurdes, et pour gagner du tems, lors* qu'on est pressé par quelque accident cxtraordi* naire de température, au moment où les arbres et les plantes sont sortis. Maifr pour remédier à l'inconvénient de l'liumi= dite qui pourrait s'ij)troduire dans la serre puis= qu'elle monte, dit^on, et ce qui est vrai, à 3 pieds i je commencerais par creuser et cons» truire \mc cave sous toute l'étendue de mon oran= çerie , et j'environnerais tout l'extérieur des murs, d'un fos5é recouvert de dalles, ou pierres plates, et de sable :, j'aurais soin en mêiTie tems de pla= cer de bons chèneaux sous les gouttières du hà* timeut , en sorte que toute l'eau des pluies fût écartée des murs. Cette cave que je pratiquerais sous le bâtiment servirait de seconde serre pour les Ivgujnes et les plantes qui n'ont pas besoin du grand air ; pour fr.irc germer dans le sable les graines à semer au Printems . et qui ont besoin de cette prépara» tion; pour une couche à champiQnoîis ^ des Sû'm fil de s d'Hiicrj Sec. IPlant'es d'O 11 a n g e r. I e, 207" La gra!uie\ir de l'orangerie se règle snr les be* h^ms du PropriélHire, c'esUà-dire sur le nombre %t le volume des plantes qu'il doit y reîtfîiniier.. Un bâtiment de 20 à 30 pieds de long sur 13 pieds. de largeur, peut suffire à un paiticulier qui n'a 'que centj tint caisses que pots, à y placer^ mais elle doit être plus vaste pour un ainaleur rivihc où ini Jardinier accrédité. Les mors de l'orangerie rie peuvent être consA truits avec trop de précauiions , tant pour Li soli* dite que pour les rendre inipene'trab/cs au tVoid. Celui du Nord aura au moins deux pie !s et demi, 'd'épaisseur, s'il n'est pas appuyé contre uii auLré î^àtiment , et sera construit en bons mdilons à îjain de mortier de chaux et sable, sans laisser ^.ucun Vuide dans son épaisseur. Le plaire s'abreu^ Vaut trop d'humidité , ne doit pas être ehipidyé bomme m'orîier , il ne peut servir que pour les plafonds ou dans le haut du bâtiment. Les aiitres inurs auront une épaisseur proportioniiée à leur exposition^ celui du Levant aura 2 pieds:, ceux ttu Midi et du Couchant pourront être iréduits à IS pouces. Dans l'es pâjs oi^i la pierre nlarique, on peut Faire toute la carcasse de l'orangerie en bois sur im socle, ou fondation, élevé d'un pied ou deux feu pierres , et remplir lentredeux des bois eii bauge ou mélange de terre grasse pétrie avec de la paille et du foin hachés, iiioulée en assez grandes pièces et sécliées au soleil. Ils seraient aussi très*^ bons en briques , si la dépense n'était pas trop feon=idérable. Mïiis a^ec quelque? matériaux que soient conss U 2 20? L'Ami d e s J a r d t n 1 e r îj. tniKs les murs , et quelque e'paisseur que l'on juge à propos de leur donner, je conseille d'éle- ver dans le fond de Torangerie, du côté du Nord, lin contrerinur , ougalandage, ou cloison de peu d'épaisseur, c'est=à=dire de 6, S à 10 pouces, qui formera une galerie de quelques pieds de largeur, et cinpî;chera le froid et Ihumidité de pénétrer dans la place qui sera occupée par les plantes. Celte galerie sera en même tems un débarras pour placer tous les ustensiles nécessaires aux couches, au jardin et à l'orangerie même, tels que les paiU lassons , les cloches , les arro>oirs , les pots vuides, etc. Ensuite l'on pourra étabUr à l'une de ses ex= trémilés , un fourneau qiù puisse s'allumer dans les plus grands froids , pour pré-server les arbres sans donner la moindre fumcc dans leur demeure. Tous les murs seront crépis en dehors , et en- duits en dedans d'un bon morLier de chaux et de sable ^ l'enduit du dedans sera blanchi d'un lait de chaux , pour répandre la plus grande clarté dans la prison des plante?. Le mur du Midi ( ou, si l'on veut, celui du Couchant, ) sera percé d'une porte proportionnée à la grandeur du bâtiment et à celle des arbres qui doivent y passer; et de croisées de 4 pieds de largeur sur toute la hauteur que le bâlimcnt pourra leur donner, et elles ne seront séparées entre elles que par des trumeaux fort étroits et bien évasés en dedans , afin que les ravons du soleil puissent pénétrer par=tout. En sorte c|ue si l'orangerie a 18 à 20 pieds de hauteur, on donne-- ra 8 pieds de hauteur aux croisées, et l'on ouvri=^ la cncor* aiu dessus, des fenêtres de 4 pieds eu P r. A N T E s d'Orangerie. 20!? quarré. Le dessous ou appui des croisées sera à deux pieds et demi de hauteur depuis l'aire de la salle ; les trumeaux n'auront que deux pieds et demi au plus de largeur en dehors, que Tembra.* sure ou évasement réduira eu dedans à un pied ou 15 pouces. Le plafond sera élevé de 15 pieds au moins , ef: l'éntredeux des solives sera garni dç mousse bien sèche et bien foulée, avec un bon plancher que l'on couvrira pendant l'Hiver d'une épaisseur suf» lisante de paille, de foin, de mousse ou de feuilles d'arbres sèches. L'aire de l'orangerie sera pavée ou carrelée so^ lidement; on peut^ par économie, la former avec de la terre corroyée et battue-, mais une pareille aire est trop sujette à se dégrader, et à donner beaucoup de poussière. La carcassse du bâtiment étant terminée , on gar= nira les croisées de châssis vitrés faits en bois ^ à noix et en gueule de loup, pour qu'ils ferment, plus exactement^ et s'ils ont une grande hauteur, ils seront divisés par une imposte vitrée et faite de même. Sur le même dormant on ferrera des doubles châssis garnis des deux côtés de papier huilé, et préférables aux- volets de bois, parce^ qu'ils préservent également du froid en laissant passer la lumière. Si la porte est dans la menu?, façade que les croisées , elle sera vitrée de mémo et aura pareillement un double châssis intérieur^ mais je préférerais de placer ces doubles châssis en dehors des fenêtres , et de les faire fcrmeiS" comme des contrevents, ainsi que cela se pratique^ ^our les apparteraens. ^JO L'Ami des J^^r^ikiers. Si l'on établit un fourneau qui peut être n.cce^ saire dans les gros Hivers , il faut le pratiquer sous la galerie. s*il_v çn a uiiç, comme je l'ai conseillé, ou dans une pçlite loge au dehors de l'orangerie, mus jamais dans la ^a!le mèmej couirpe le font; très=m;tl à propos pr^^que tous les Jardiniers^ et; fane pa.-seï un tujau large d'environ 1 pied et profond de 18 pouces ;, sous l'aire près des fe a îH'lreSj et un autre dans les murs sur les autres côtés j ep les élevant peu à peu , de manière qu'iU» aillent se réunir à une cheniinée qui les terminera. Cette pvç'cn''lion çst nécessaire pour soutenir Tair de l'orangerie dans les graiides gelées , lequel doit êire à deux ou trois degrés de cbalcnr au= ^es5.i\s de 0 du thermomèlrç . sans la taire cepen=. ^ant aller plus haaf , pour ne pas faire pousseç les plajites , ni la laisser descendre plus bas. ce qui les J'erait soulfrir. J'ai déjà dit que la grandeur de l'orangerie se. rcgl.^i'. sur l'js besoins du Propriciaire . le liombra. et U grandeur des pbntes, qui ne doivcrit poin^ y être gênées, et autour desquelles l'air doit cir=s culcr j on. laissera en consccjucnce , autotir de^ innrs', nu p issage d'environ 3. pieds. la;-.t pour le. service des" plantes _, que pour la cir«^u!aiion dç. l'ai!'. La profomleur de la salle sera moindre que la haiite\!r^ i/0 R A N G R R I E. 2^11 a lieu à peu près dans ces deux mois, et du clife mat; car dans certains pays il faut rentrer les- caisses en Septembre^ d'ailleurs toutes les plan» tes qui doivent être renfenne'es , ne sont pas ega-, lement frilleuses, et je ne manquerai pas d'indi» quer leur degré de sensibilité à chacun de kur article. On range les plantes grasses et celles qui d^man» dent le plus dair et q.à crairn -nt d;.vantagé l'hu-?: midilé , dans les embrasures des croisées et sur le devant de l'oraugeiic ; les autres plantes toua jours vertes se placent on>u" e, en mettant celica qui sont \t^ plus basses au devant des plus hau=- tes, pour ne point donner d'ombre; celles qui se dopouillent de leurs reuillcs, comme les Grer>, nadicrs^ Sec. occujjent le load v.t Ico coiiis. Depuis que les plantes sont entrées jusqu'à leur sortie, on ne leur donne de réau que dans le besoin et cii petite quantité, en la versant sur la*, terre des caisses et ào-s pots, et jamais sur les feuilles , et prenant garde même d en répandre sur l'aire de l'orangerie. Si l'on n'a pas de fourneau , Ton ne manquera?, pas dans les grands froids de couvrir les fetiétreSs en dehors, avec de bons paillassons, surtout pen* dant la nuit. Dans tous les tems doux , depuis 9^ heures du matin,, jusqu'à- trois heures après midi.,, on donnera de l'air. On nettoyera les plantes dfe feuilles mortes ^, jaunes , moisies , etc. On ne le^ sortira jamais ^i pour les laisFer' tm Çlfiiii air , sans les y avoir dijposétii tu ouvxaut^: îei3, L'Ami des Jardiniers. ta ouvrant d'abord toutes les croisées pendant Iç jour , ensuite le jour et la nuit vers la fin d'Avril, loj-gque le thermomètre monte au-dessua 4e 0. Lorsqu'elles sont sorties , il faut , avant de les iiieLirc en place, les ranger dans un lieu abrité des grands vents et bien exposé. C est ordinairement an moment de leur sortie , qu'il fiiut rencaisser les plantes qui peuvent en avoir besoin , en les transplantant dans des caisses ou da.is des poti- d'un plus grand vohmie, s'il est possible, ou dans les même.-., en diminuant leur, motte et remettant de nouvelle terre à l'en tour. Si la totalilt de k terre est use'e, et qu'il faille U'anspUnter les arbres sans lien laisser à leurs racmes . il sera nécessaire de faire cette opéra» tion avant que la sève ait lieu , vers la lin de Février ou au connuencement de Mars *, mais b'il i?"e->t besoin que mauvais vents, et exposé au midi ^ qu'il aura, ejitre les fondations, la grandeur nécessaire pour contenir le nombre d'arbres ou de plantes que Von aura à serrer. Si cependant on n'avait pas un bâtiment ou autre abri , il faudrait établir sur la fondation dont je * viens de parler, une sablière ou semelle de bois d'un pied à 15 pouces de largeur, sur 4 à 5 poua ces d'épaisseur, du côté du Levant, du Nord, du Couchant, et ime de 10 pouces seulement, du côté du Midi. Ces semelles doivent être unies ensemble , dans tout leur pourtour , en queue d'aronde par leurs bouts, et par des entretoises, par leurs côtés , s'il est nécessaire ^t\\ employer rteux pour former les 15 pouces d'épaisseur. Sur ces semelles on établira dans les angles des po=r t^aux de s.ix pouces de grosseur sur une hauteur lu L'Ami »es Jardinier s; de 11 à 13 pieds , au-dessus desquels on po«r« d'autres semelles de même largeur que celles d'en' bas , sur une épaisseur de 3 à -i pouces seulement; le tout m^iinlenu ensemble à ten(/ns et mortaises. On clouera ç.nsuiLe de cl, ;}'.ie coLé des semelles, tant en bas qu'en hfxut, â^s chevrons ou brins de bois de 3 pouces degroi eursculeuienl , et éloigne'» entr'eux de 3 pieds •, mii'xj. du cote du Midi on éloigne- fa ces chevrons de 4 pieds, on leur donnera 6 pou* ces AU inoms de grosseur, et on n'en po5era qu'un rang-, ce sera pouv former les fenèU'CS. ^uant à la porte, il faudra que dans l'endroit où elle sera placée, l'ouverture, entre les chevrons, soit au moins de 4 pieds et demi. Toute cette carcasse posée et construite en bois dcqueKpi'espçce qiie l'on voudra , même de sapin, doit èire garnie de lattes ou bois minces d'un pouce sur une largeur à volonté, et éloignées en- tre elles d'un px)uce seulement. Elles se font d^ lonciues perches refendues et plani^es de cha(|ue côté. On peut clouer ces lattes contre les chevrons, ou poteaux j ou les maintenir avec des chevilles pour plu-) grande éconojnie ^ mais pour former avec ces lattes l'cjpèce d encaissement qu'elles. doivent donner p«ur le remplir de foin , de mousse , de feuilles d'arbrçs o.u même de lerre , il faut corn» iijer.cer à les attacher par le bas des poteaux, eb è mesure qu'elles sevoi)t placées , à chaque hau>* tcjur d'un pied ou un pied et demi, remplir l'interv A'alle , des matières sèches que l'on aura amassées , les fouler le plus qu'il sera nossihie . et continuée ahîsi jusques sous Icj .semelles du haut. On formera ç^n^mLe le plafond aycc des solives P t A N î E s O ' 0 R A iV G E R ï K. 2l î| éle S à 10 pouces de largeur sur une cpaisFcnr do 2 pouces seidenient, élcigne'es entre elles de deux pieds, avant à chaque bout une entaille pour leai engrener d-Rns Its semelle.^ du Nord et du Midi , et soutenues par des pL^nrh.cs. qui , attache'es dans leur longueur contre les bouts des solives, forme»» ro;it une espc.e d'encaissement. Sous les solives. on clouera des lattes pareilles à celles des cdte's. çt à même distance. Onrcmj.Iira ensuite de moussa ou de foin bien foule's , Ventrcd.2ux des solives^ et l'on amassera encore au-dessus, des matières; scelles autant que l'on pourra; ce dessus pourra servir de grenier pour serrer les cosses de pois , les haricots , etc. Il ne s'agira plus que de mettra la petite Oi'angerle à couvert de la pluie et de lu garnir de vitrer, Ouant au pr^nnier article je con- seilie de couviir eu paille ou chaume, en lui don= ïiant plus d'épiis.seur qu'.iux. couvertures ori!inai=» xes. A l'e'gard des vitres , ce seront des châssis garnis de papier bien huile, que l'on posera à coulisses ou avec des charnières, selon l'éconos rnie q»ie l'o.'i voudra y mcLLre, et q-se l'on e'tahlira doubles, l'un en-dedans, et l'autre en dehors des^, polcau.\ du Midi. I! uc faut point de fourneau dans une pareille serre, ce serait une clépcuse qui ne cadrerait pas avec ime chauuiière au e?p<^ce de baraque de char^ bonuier ^ il .suTtra , dans les grand.s froifls , et seuc; Icïucnt pendant ia nuit, ('{^ [îiacer une ou plu.^ieurs trappes ou marniitcs pleines de braise de boulan= ger ou autre, pourvu que ce ne soit pas dvvchar-= boa ciouffi, dont la vapeur pourrait, nuu'e aux plantes. On aura aussi l'attention de ne pas pla:= 215 L'Ami des Tardiniers. çer ces braisières trop près des arbres , pour h* pas les endommager. Je n'entre pas dans tons les petits détails d'une pareille construction; toute personne , pour j>eu qu'elle soit intelligente . pourra la faire mettre à exécution par le plui mince Chapenlier de cam* pagne. On peut même l'améliorer, la simplifier, etc. mais je suis sûr que l'on y conservera par- faitement toutes les plantes (jui ont besoin de l'orangerie. EtpaaBKSEaBiva CULTURE ^ES Arbres, Arbrisseaux, et Planter d'Orangerie, pai^ ordre alphabétique. Acacia de Constandnople^ Ses feuilles ressemblent à celles de la sensitwé\ îl aime l'exposition du Levant et une terre mé« diocre. Apathoda, ou Carmantine. L'Adathoda o\x Nor/er des Indes, est, dani notre climat, un grand arbrisseau dont les feuilles sont grandes et belles. Ses fleurs sont blanches ^ en e'pis, belles et bien apparentes; elles produi* Sent une capsule ou petite coqne à deux ferme* tures , qui s'ouvre avec élasticité, et qui con* tient des semences plates, arrondies, H se multiplie par les marcottes et les boutures ^^ quelquefois par les drageons ', il veut être souvent aiTOsé, et aime une terre meuble et ordinaire. Alcée du Cap^ Maiva capensls> C'est une grande plante vivace dont la tige très* rameuse, s'élève à 9 ou 10 pieds. Ses feuilles res^ saublent beaucoup à celle» du Groseiller : ç\itr< 318 L'ÀMt i)tes JARbiivtEfts. sont très-vcIues , ainsi que les tiges et lesranicàùx ; fies pleurs sont compostes co/nme celles de U Mauve commune^ moins grandes, d'un rouge foncé à l'onglet à(ii pétales \ elle a une variété dont les Heurs sont entièrement rouges. • Celte plante fleurit pendant la plus grande parc lie de Tannée, et se multiplie par ses graines se= mces en pleijie terre au Printems On n et le jeune plant en pots quand il est assez fort. Il n'y a que quelques Amateurs qui la jugent digne de l'orah* gerie. A L É T R i s. r VAlêtris est une plante bulbeuse, originaire ail Cap de Bonne-- Esj'éraucc. Son groi oignon doimé de grandes fe\iilles d'un beau verd, d'entre les=. tjuelles s'élève une tige nue, grosse de 5 à 6 lignes ^ liaute de 12 à 18 pouces, et terminée par un cpi de fleurs lavées de couleur de rose , à peu près semblables à celles des Jacinthes. Elle se multiplie par semences et par cavcux , tju'on sépare à la fin de l'Autonme ou a^ant U Printems. Ses fleurs paraissent à la fin de Mars^ et subsistent longtcms. 11 faut l'arroser fréqueiU:» Inent pendant l'Eté. A L o E s , Alo'è. On compte un grand nombre de variétés d'aîoëSj distinguées par la grandeur et la forme des feuilles, la couleur et la saison des fleurs. Toutes ont les feuilles charnues, épaisses, pleines de suc, gafc nies d'épines plus ou moins dures. Toutes p&usâ Plantés d * 0 r a n^ g fi H t k. Sil i^znt une tige terminée par des fleurs disposées ^ dans la pluspart, en épis. C'est une plante pluss «ingulière que belle , je n'en de'nommerai que queîo ques variétés qui peuvent passer l'Hiver dans i'orangerie. 1. Alo'ès Perroquet. Ses feuilles sont trîangu* îaires , courbées en dehors par leur extrémité , «agréablement panachées ou tachetées de blanc efe de vcrd. Sa tige haute de 7 à 10 pouces, se ters mine par un épi lâche de fleurs d"\ui beau f ougs tacheté de verd. 2. Alo'ès Pitt-^ Ses feuilles en forme de langue j eoiit tachées de bianc des deux cotés. Ses fleurs en petits épis clairs ^ sont pendantes, rouges bor« à.é.t2, de verd. 3. Aloes Perle , ou à vcrues ; ses feuiîîes sont girnies sur les bords , de petites vérues ou grains blancs. Ses fleurs sont d'un beau rouge tâché d« verd, disposées en épi lâche, et pendantes. 4. Petit Alo'ès pe?^lé. Ses feuilles sont toutes parsemées de petites bosses ; ses fleurs sont vet^i ciâtres. 5. Aloes pouce écrasé. Ses feuilles sont très»-, courtes , comprimées et comme écrasées. Ses fleura portées par une tige mince , sont de couleur vûp* dàtre. 6. Alo'ès Uvaria ou Iris Vu aria. Cet Aloes plus intéressant que les précédens, a des racinej. traçantes et tubéreuses , dont il sort de très=ion4 gués feuilles de la forme du J onc ^ fleuri -^ pui3 «me tige de 2 ou 3 pieds da hauteur, tennittéa ^20 L'Ami des Jardiniers. par un épi serré de fleurs d'un jaune orangé très* vif. Ces plantes se mulliplient par les semences, et plus promptenient p ir leurs oeilletons pendant 1 Eté'. On les détache avec ou sans racines^ oïl les expose en lieu ^ec pendant quelques jours ^ pour que leurs plaies se cicatrisent^ ensuite on les plante dans des pois remplis de terre légère mc= lée de décombres pulvérisés ; on les place à l'onibr»? Sous chàsiis ou en plein air, pendant environ trois semrtines , lés arrosant légèrement dans les tems secs. UAloës craint l'humidiié \ il faut peu le mouiller pendant l'Eté, le mettre à couvert des grandes pluies, le placer dans l'orangerie quinze jours ou trois semaines plutôt que les autres plan= tes et dans l'endroit le plus sec j enfin ne l'arroâ eer que dans la nécessité. 7. Grand Alo'cs\ celte plante diffère en queU ques points des autres alo'és; elle est beaucoup plus p-raude que les précédentes ^ ses feuilles sont lont gués de 2 à 3 pieds, très=fortes et trè3=épaisses j terminées par une forle épine, garnies par les bords, de dents armées d'épines. Elle croit très» lentement dans nos climats et porte très-tard des fleurs -, quand elle en est à ce point , il sort du centre des feuilles une tige nue qui s'élève eii peu de tems à 12 ou 20 pieds , pousse des bran^ ches qui se garnissent d'un 2:rand nombre de fleurs successives , d'un jaune presque verd. Les autres alo'ès fleurissent plusieurs fois, celiii=ci ne fleurit qu'une et péiit ensuite, comme la pluspart des plantes qui poussent leur tige du coeur uesieuilles. ba sous=vai'icté à feuilles ra;ées de jaune . est plu5 PlANÎES 1)'0 H A N'G E R t F.. 231 JJÎus agréable, et on la trouve plus communémentj dans les Orangeries. L'une et l'autre se multiplie par les drageons oii oeilletons , qu'elles produisent en grand nombre.. On les plante dans dei pots renjplis de terre sa^ •bloniieuse et le'gèrej il serait bon de leur procnrei* un peu de chaleur pendant l lîiver pour hâter uii. peu leurs progrès. Lorsqu'on les change de poiS, ou de caisses, il ne faut point couper leurs la.^. cines , à moins que caià ne soit absolument nén. -cessaire. Aniomwn ^ voyez Solanwii» A N A G Y R r S; \!Anaçfyrîs ou Bois puant est itn arhrissëâti ■de 5 à 10 pièds;de hauteur, dont la tige est droite j garnie de feuilles blancliàtres et un peu coto;--^ îieuses en dehors. De l'aisselle des feuilles il sort des rameaux qui portent à leur extre'mite' , un ëni de fleurs jaunes en Mai ou Juin. Chaque fleuir produit une grande gousse contenant é^^s semen» C€S en forme de petits reins. En écrasant ou touchant sèuîenient les feiilles de cet arbrisseau , elles répandent une odeui' puante, d'où lui vient son surnom. Il se mullipKe. par \th jnarcottes , et mieux, par les graines en» vo/ées du Languedoc et semées sur couche; A N T H E R I c u M* II y a plusieurs variétés à! yinthéricuni 6\\ herbe 'à l'araignée , distinguées paç iès feuilles et (e.w li)me IL k' Ji22 L'Ami des .T^nDiNTURS. .épi de fleura blanches ou jai'ncs. Les unes ont fîft' rapport avec l'alccs^ les autres avec Wispliodclc, T^ ï E s » " Ô R A ïr è i R î b; 22à Jèvent à 3 pieds , droites, garnies de feuilles lisses, ovales, remplies, ainsi «jiie les feuilles, duu sno laiteux j Ses fleurs sont blanches formées en tube à cinq divisions. Cet apocLjii fleurit dans l'Eté j aime une terre légère et sèche, peu d'arroseuiens pendant l'Eté, et aucun pendant l'Hiver. 2. \Javocyn à Aeur bîanclie en dedans, d'uil l'ouge clair ou rose en dehors , donne des fl;'ur« Pendant deux mois de l'Eté, qui font assez d'effeti Il subsiste bien en pleine terre à des exnositions incine un peu ombragées, et se multiplie par les semences et les pieds éclatés. 3. Uapocyn à larges feuilles , produit une es^ pècc d'ouaûe. Il doit être banni des jardins fpar l'apport à ses traces qu'il est difficile de détruire. îuQS apùcyns sont originaires du Canada. Je parlerai d'un autre ctpocyn^ dans la partie' des Serres = chaudes. ArbousieiI, Arhutiis u?iedo, 4. Arbousier à fleur blanche ^ est un arbrisseau ^ni s'élève jusqu'à 5 pieds de hauteur, et dont la- lige est couverte d'une écorce l'ude et gercée* Ses rameaux sont rougeâtres dans leur jeunesse- et garnis de feuilles étofFces comme celles dit laurier. Ses fleurs un peu odorantes , sont dispo=. fiées en grappes lâches, péiiies, blanrhâtres et formées en tube court à 5 échaîicrurés. Elles pros duiscnt une baie pendante, ronde, succulente ^ .d'abord jaune , puis d'un beau rouge dans sa ma= .Uirité , imitant une grosse fraise , ce qui fait hommer «et arbrisseeau fraisisr en arbre. S^s P 3 Ji24 L'Ami des Jardiniers. iJeurs paraissent en Aulonuie, et les fruits ne- mûri^oCiit qu'en un an. 2. Arbousier à fleur roucje. Il ne se dislingue du précédent que par ses fleurs teintes en dehors^ à\w\ beau rouge, qui de'génère en pourpre. Il se multiplie par la grelle sur franc , mieux que par \q,% dcniences sujettes à varier. Le premier se multiplie par les marcottes et par les semences peu enterrées ; il ne veut ni le grand soleil , ni de licquens arrosemens. Arbre d'Ambre, Anthospernium. C'est un sous-arbrisseau qui dure trois ou quatre ans •, il est original! e du Cap, et n'a d'agréable que ses petites feuilles loujoi-rs vertes, qui étant froi?» sées, répandent une odeur d'ambre. Ses fleurs sont petites et donnent rarement des semences. 11 se multiplie facilement par boutures en toute» saisons ;, demande à être arrosé souvent pendant l'Eté , presque point pendant l'Hiver; il veut beau- coup d'air et craint 1 humidité. !Si l'orangerie n'est pas sèche, il sera mieux placé sous un châssis, ou siir le devant d'une serre chaude où un peu de chaleur le mettra mieux en activité. Arbriî de cire, Myrica. L'arbre de eire ordinaire est un grand arbrists seau garni de feuilles longues en forme de lance, sous l'aisselle desquelles il nait au Printems, de petites fleurs vertes auxquelles succèdent de pc=: lites baies d'un gris cendré, dont le novau est couvert d'une espèce de réîine. P L A V T E s » ' 0 R \ V « E R I E. 22^ ïl aime l'eau, se multiplie par les marcoltes_j 4)u par les graines venant d'Auiéiique. 2. L^ arbre de cire de Caroline'^ il elcve à 7 ou 8 pieds, comme le précédent, ses tiges rameuses, mais moins fortes, garnies de feuilles moins lon^ gués et plus larges. 3. L'arbre de cire du Mérijla?id, n'élève qu'à 3 pieds ses tiges menues et rameuses, garnies de feuilles presqu'une fois plus longues, approchant de celles de la Scolopendre. Ces arbrisseaux peu intéressans aiment un ter» rein léger et humide, et pourraient passer IKiveF €n pleine terre ^ avec quelques aboris. A R c T a T î s. 1. V Arctotls aspcra est une plante qui elèv© à 4 ou .j {>ieds, sa tige rameuse^ ses feuilles sont cotonneuses, séparées eu découpures loiigues et dentelées. Les rayons de ses fleurs sont jaunes en dedans , presque pourpre en dehors. 2. \1 arctotls à feuilles étroites, est de même grandeur que la précédente ;> ses feuilles sont d'une, étoffe ferme Ses fleurs sont d'un jaune pâle e?i dedans, et presque écarlaLe en dehors. 3. \J arctotls calcndiila ost égale en grandeur aux pr.'>édentes. Ses iîcurs sont d'un jaune soufre ;>, ou souci pâle. 4. \^ arctotls plantarfinca ; ses fleurs sant d'ujî. jaune doré en dedans, et écarlate en dehors. \larctotis ou aneniospcrmc se multiplie facile:?* '"iZt L'Ami DBS Ja RDI NIERS.' Client de boutures pendant tout l'Eté. ïl suffit d^ les placer à rombre, en pot ou en pleine terre^ Lorsqu'elles sont fjivacinées , on les pb.nlc eu po(s ren)plis de bonne terre à potap,er. Elles peu» vent resier en ploin air juscfu'cii Octobre. Alors on les pincera dans Torangerie pvi^. des fenêtres» {if'Ui quelles aient le ])lus d'air ex de soleil qu'il sô potnra, et on ne les mouillera qu'au besoin. Mais pendant l'Eté elles veulent des arrosemens fre'» quen^ et abojulans. et ètie changées de pots plu=«. âieuFS fois, parce qu'elles polissent beaucoup et donnent des flevn'S presque toute l'année. Il est bon de les renouveller souvent par les boutures 5 ks jeunes pieds auront plus de vigueur que les •vieux, et leurs racines seront plus faciles à con» tenir d;!KS les pots. Au mois dç Mai on peut pla^^s 1er le3 vieux pieds en pkine terre. A r. I s T 0 L 0 r H E , Aristolochic \j\^ri$(oçhe de Crète est une plante qui pouss» des liges rampantes de \S à 18 pouces de lon= çueur. garnies de feuilles ovales, en forme dô coeur et toujours vertes. Ses fleurs sont soli(aiiç3„ 4e couleiu* pourpre foncé. Il y a un grand nombre d'espèces à' aristoloches: 4ont partie sont étrangcies. Cette plante se nniUiplic par ses racines éclatées, passe mieux l'Hiver sous un châssis que dans l'orangerie , parce qu'elle craint l'humidiie. 0)\ pourrait la pincer cojUre un mur au Midi , en couvrant la terre de tan ou de terreau , et les liges de paillassons dans les grands froids. P L .1 N y E s d'Orangerie. 227 Arum d'Ethiopie, Calla Aetîtiopica. C'est une belle plante qui pousse de sa racine tubéreuse j queliiues jri-andes feuiiles de la forme d'un fer de flèche, ctofTies , trcs^lisses et luisanâ l'es. Une gcoôse tige s'elcve de i'2 à IS pouces , il'enlre les feuilles, et ss lerniiae par une espèce de cornet de 3 pouees de diitn: tic d ins sa partie supérieure, d'u.ibhuiû pur, saLsiitaiit très=iong=: tenis, et farinuit un très =. bel Ciî'e!;. Il faut u!ie boîine orangerie po;u* conserver cette plante, qui se uiulliplic par les oeilletons pjoiiuits par \its, tubercules de sa rai^ine. Elle craint l'iiu^ iiiidité', veut êlre plantée dans une grosse masse de b Mjne terre, dans ua grand pot; être oxpiséa au plus gi-ani soleil j et arrose'c légèremeuL psii« flint l'Hiver. Ascléjyias ^ vojez, A.jocyn. AzÉDARAe, Mella Azedarac\^ 4. IJAzr.darrtc ou Lllas des Tnies , est un ar?» brisseau orignuire de Svrie, ({ui vit A ou 5 ans duis notre climat. Ses feuilles sont très^compose'es ^ Sej' tlcars sont oioraiiles, d'un violet lemirc, dis- posées en épi lâche ^ elles paraissent en- Juin et. Jaillet. . \Iaz,cdarac aime l'eau et le gr.md sol.il ;, il sC' multiplie par ses drageons , et mieux par ses sc=: mences, qui viennent d'E/pagne ou d'ita'ie. 2.. Le grand cLjZiédara.c ciL mi ai'hiu d'AiiiA:riq.u£.- fÇ» i'AMi BE5 Jardinier S. ^loiit les feuilles sont compose'es de 9 à 13 folia^ les ovales , d'un verd clair. Ses fleurs sont blan=. ches^ il leur succède des b.iies ovales, qui, étant înCaes , sont d'un rouge pourpre. Il se multiplie par les semences envoje'es d'Ame':.- rique, et par ses drageons. Il est plus délicat que \c précédent. Baguenaupier, Colutea frutescens. Le Baguenaudinr d'Ethiopie est un soiis = ar« brisseau qui ne vit que trois ans. Il ne difi'ère du l>a{juenauiler conuiian que par ses fleurs qui 5.»nt rouueâires, avec une tache jaune; ou ronge ponceau mêlé de jaune, et rouge vermillon à l'cx.» tiéiiiité^ le verd de ses feuilles est un peu argcn.^ t.' :, SCS vesi.ies s'ouvrent par l'extrémité. 11 se m\dtiplie par ses graines semées sur (;ou=* çlie ou Cil pleine terre ; en Hiver il faut le pla«v ver près des fenêtres de l'orangerie. Balïsîer, Canna indica. 1. Le Balisier , ou Canne d^Indc , est une planta vivace des Indes , dont les racines tubéreuses s'clendenl sans ordre à la surface de la terre, t\ j;ou5sent des feuitles fort grandes, qui font tout le mérite de cette plante, longues de 12 à iS pous ces , et légèrement bordées de blanc. Ses liges, î^oti;. hautes àç. 3 h. 6 pieds, garnies de pareilles >Vui!lr>i. Les fleurs en épi terminal, d'nn rouge, orangé . sont peu parantes j et bç luciUrcnt vsrs, P L À N" T r. s d'Orangerie. 22f> Cette plante se multiplie par les tubercules de $a racine , qu'on sépare en Avril , et dont ou plante une ou deux dans des pots à Giroflée^ ou môme plus grands , remplis de bonne terre natu= rclte , sans aucun engrais^ on les place en bonna exposition bien abritée -, on les mouille peu et ra=i rement, jusqu'à ce que les clialeurs soient arri- ve'es \ pendant l'Eté on les arrose abQudamment ; en Septembre on cesse et on met les pots à cou^ vert des pluies, afin que la terre soit bien sèche quand on les renfermera. Il faut les placer dana l'endroit le plus sec de la serre, et ne les point; mouiller du tout, car cette plante craint encore plus l'humidité que le froid- 2. Le BaUslcr du Brésil. Il a les feuilles plus grandes, ovales', les tiges plus hautes, et un piu^ gros épi , d'un rouge écarlate. Barbe de Jupiter, Barda Jouis. La barbe de Jupiter est un petit arbris^^eau c\'ui> pied et demi à deux pieds de hauteur, dont les petites feuilles composées de 7 à 13 folioles ^ sont d'un blanc très argenté. Ses fleurs en épi ter= minai 5 sont petites, violettes tiquetées de poiats jaunes. Il se multiplie par les semences , les maixottes , les boulm'cs et les drageons. (.)n peut lui associer X ytiithijllis à fleurs de Cij- il use j qui ne s'élève qu'à 15 ou 20 pouces, dont les rameaux minces sont garnis de petites feuilles argeiitces , et dojit les fleurs jaimes sont par pe= ti,t5 bouquets. Il se muUipUe comme le p-récédeuL. ^30 L'Ami ©es Jardiniers. Bràbeium. Le Brahdum ou Amandier d'Afrique, est •un arbi;5sc;iu originaire du Cap, qui, par la dis.' poiitioM de ses branches, Ibrnie une pyranriidc. Ses touilles fort alougées, sont disposées en étoile- à 6rajons. Se? fleurs terminales ont quatre pétales" rapprochés, qui leur doiiucnt la forme d'un tube. Il se nuiltiplie difficilement par marcottes à lan»- guette , en Avril ou Mai , et ne veut presque point êU'c arrogé pendant IHa er. BUPHTALMU M. Ze Buphfûînuiin ou o-eil de boeuf , a deux va-^ ïiélés qui poussent plusieurs liges ligneuses d'eu-r viron 3 pieds de hauteur^ elko ont l'une et l'au»^ tre les feuilles ép.iisses , et leurs branche^ sont lenuiiiées par des Heurs jauiics en rayons. Elles se nrikiplient pKr boutures en Eté , et donuudent en lliver, trèsM-eu d'eau et be.uucoup d'air. Câprier épineux, Cajyparis spinosa^ C'est un sous=arbri3seau dont les liges sarmei*. leuses , rondes, longues de 2 ci 3 pieds , sont gar^ nies de feuilles ovales trèo = raco.oiu-cies , iis^ca grandes et lisses. Ses fleurs nombreuses sont fort grandes et belles, d'un blanc un peu roussàiic; elles proluijcnt une grosse et bjigLie b;iic;, eu, cu^isule charnue. Plantes d'Oranobrie. 23i Il se mulliplie par les marcottes et les semeii* «ss ; se plante dans des caisses ou de grands pots remplis de terre mèlce de plâtras ou *ie vieiiJi; mortiers de bâtiment, et fleurit vers le mois (ift Juillet. CiRACOLLE, Phaseolus Caracalla. La CarncoUe est une plante vivace , sarmen* teuse , dont les tiges longues de 12 à 1-i pieds , se roulent, cotnnie les haricots, à Tentour des tuteurs qu'on leur donne. Ses fleurs en peUts épi.3 sont nombreuses, odorantes, pourpre, quelquetois lavées de rose et presque blmclies. Elles parais « sciU en Juin et Juillet, et produisent des gousses dont \ts ôçmcnces ne mûrissent point dau5 notre climat. On peut cultiver cette plante en pleine terr& et dans l'oraii^erie. i°. Il faut la planter à 7 ou 8 pouces d'un mur €x,posé au Midi, dans une plate=bande en talus ^ de boune terre meuUle \ la mouiller très=raremcnt pendant l'Rté, et toujours apics le couckcr du soleil. Lorsque les froids corainencent à se faiifv sentir, il faut détacher tous les sarmcns, et Ils. rouler jusques sur le pied. On ks garnit d'un che=i vet de grfinde paille par derrière , sur lequel ou, les applique ^ on les couvre de paille brisée , eu suiTnanle quantité pour les préserver de la gelée ,, et l'on ajoûe par dessus des paillassons ou de la. grande paille. On répand enôuite sm* la terre , au= tour des racines, de la paille brisée ou mieux des feuilles d'arbres sur lesquelles on jette de la grande 832 L'Ami bes JARDiNfERS. paiilc. En un mot il faut préserver la plante et ses^ racines j non seulement de la gele'e, mais encore des pluies froides. 2. Celle que l'on cultive en caisse doit être mise dans la serre en même teins que les Oranqers ; on plie SCS sarmens, on les attache à un érhalas enfoncé dans la caisse -, on la place dans l'endroit le plus sec de l'orangerie \ on ne la mouille qu'au grand besoin. Au Printems , on rabat à un oeil ou deux , tous, les sarmens de la caracolte ; on peut en conser^ ver \m et le coucher en marcottes ^ avec ces sara mens retranché:!, on fait des boutures qu'on en=- terre, comme celles de la vigne, à deux tiers de leur longueur, dans une bonne terre meuble et même tamisée ; Dans les chaleurs et les séche^ resses on les mouille de trois jours l'un. Elles fleurissent la méiue année. Si l'on a des semences , qui viennent du Bresfl ou du Portugal , on les sème au l^intems en pots sur couche de chaleur tempérée \ on laisse le plant sous cloche ou châssis , jusqu'à la fin de Juin *, on transporte alors les pots au pied d'u;i mur au midi; on mouille souvent le j«uue phuii pendant lEté. En Octobre on le porte dans l'oran* gerie ou la serre: chaude, et au Printems on peut le mettre en pleine terre. Caroubier, Ccratojùa SiUr/ud. Le Caroubier est un arbre toujoitrs verd, trèss rameux , dont les feuilles sont composées de fb^ Holcs asoCi: grandes , presque rondes ;f dui'es^ sè= Plantes d'Orangehib. 233i ches. Ses fleurs sont fort petites , en épi?. Ses fruits sont de grandes siliques plates, longues, remplies d'une pulpe succulente, qui loge des se», jnences applaties. Il se multiplie par les semences et les marcottes. 6t veut être arrose'. Chamaedris, Teucrium odorat uni. Le C/iama;dris a odeur de pomme de Reinette ^ ou Germandrée odorante .^ est une petite planta vivace , dont les tiges s'élèvent à peine à 18 poua ces. Elles sont minces, faibles, un peu rameuses j leurs feuilles sont petites , ridées, bianchâtres eC cotonneuses. Ses fleurs sont très = petites, rougcâ:» très, en grappes. Cette plante a l'odeur agréable, et se multiplia par ses pieds éclatés. Chrysocome X)u Cap, Chrysocomafruticosa. Elle diffère du Chrysocome commun ou Floc^ con d^or , prin^np^lement par sa ti^e qui est li=, gueuse et moins haute , et par ses fleurs qui son!; plus grandes et d'un jaune plus pâle. Elle se muU tiplie par ses graines semées au l'rintems sur cou* che, ou en pleine terre, ou mieux par boutures sur couche, ou en pleine terre sous cloches cous vertes et bornées, où elles s'enracinent facilement pendant le Printems ou l'Eté. Elle se plante en pot, et fleurit pendant la plus grande partie de l'Été et de l'Automne. On la met ^aoâ l'wângerk pendant le* gelée^. Elle pouii-ait tiM Î.*Amidk»Jarûinikk5. passer l'Hiver en pleine terre, pourvu qu'on i\t la couvre que pendant les gelées , et qu'on ne llensevelisse pas pemlant tout l'Hiver, indistincs lement. C I s T U s Cistus. Le Ciste est un arbuste qui a un fort sjranct nombre de variétés intéressantes par leurs fleurs \ !cs principales sont : 1. Ciste à feuilles de sauge ; il soutient b;en sa tige, ses feuilles sont assez grandes, un peu cotonneuses en dehors , ridées en dedans. Ses fleurs sont d'un blanc un peu jaune. 2. Ciste crépu. Il est ordinairement tortu , Ses rameaux sont garnis de petites feuilles en forme tie lance , ondulées , frisées , cotonneuses. Ses fleurs sont d'un rouge pourpre, leurs pétales sont en coeur. o. Ciste hîanc. Sa fige rameuse s'élève jusqu'à îî pieds. Ses feuilles sont ovales, blanchâtres et un jieu cotonneuses ; ses fleurs terminales sont couc ieur de pourpre. 4. Ciste à feuille de Saule. Il s'élève jusqu'à fi ou 6 pieds. Ses feuilles sont en forme de lance, d'un verd foncé , visqueuses , cotonneuses en de= hors. Ses fleurs ont jusqu'à 2 pouces de diamètre^ sont terminales et blanches. .^. Ciste de Montpellier. C'est une variété du précédent-, ses feuilles sont une ibis plus étroites^ les fleurs n'ont (\\\ç^ 10 à il lignes de diamètre. 6. CistG à feuilles dt^ Peuplier. Sa tige a 5 à Plantes B-ORAMCiurB. :235; £ pieds de hautenr, elle est grêle et rameuse. Ses Veuilles sont lisses , larges , en coeur. Ses fleurs. $ont grandes , blanches, et terminent les branches, Celuici et celui du n*. 4, sont les plus beau?c. j On les multiplie par les semences \ ils fleuri??, 3ent vers le mois de Juin. Cltronier] vovez à la fin des cl/ ff<^ rentes gx^ pGces d'Orangers. CoRoxiLLEj Coroiiilla glanca. On distingue deux vnrié'es de Coronille^ qui est un arbrisseau de 3 pieds de hauteur , dont les feulles sont composées de 7 à 11 pélites folioles €n forme de coin , d'un verd roussâtre ; ses fleurs disposées en petites couronnes, sont d'un beau jaune, odorantes, et paraissent en Juin. La CoroTÛlle de Crète ne diffère de la précéa dente qu-e par ses feuilles composées de neuf fo- lioles d'un verd argenté. Elles se multiplient par les marcottes et les sCs menées dont le plant ne donne des fleurs que la seconde ou troisième année. Elles aiment le soleil et l'eau. C U N 0 N I A. La Cunonla . ou Gladïole du Cap. e=!t uTie plante dont la racine bulbeuse pousse des feuilles en forme d'épce et tme tige ronde , noueuse , ter« minée par un épi clair de fîeurs de couleur ccar« 'Idte, grandei et belles , suivies de swneaces. 23IT L'Ami des JARbtNiERs. On la multiplie par les semences et les drageons, Ses racines de'plante'es depuis Juin jusqu'en Sep:» tembre, peuvent se conserver en lieu sec. EU» veut trcs-peu d'eau pendant l'Hiver. Cyclamen. Lp. Cyclamen de Perse , à grandes feuillrs ert roeur, donne, au Printems, de grandes fleurs d'un pourpre foncé, bordées de pourpre paie, il a ime variété qui fleurit eu Hiver , et une autre qui fleurit en Automne. Ces plantes se multiplient par leurs semences ; elles donnent moins de fleurs étant cultivées eil pots, qu'en pleine terre ^ couvertes d'un châssis pendant les gelées. D 1 0 s M A. ^ Le Diosma, Sjnrœa â! Afrique^ est un joli arbrisseau dont les rameaux, grêles sont garnis de petites feuilles et d'un grand nombre de petites fleurs blanches. Sa hauteur est d'environ 4 pieds. 11 aune variété plus élevée, à 5 ou 6 pieds, odo= faute, à feuilles cotonneuses, à (ieiu's en petites grappes. Une autre que l'on appelle Bruyère d' l'^f hlopie j haute de 3 pieds au plus, à pclites feuilles tachetées en dehors et à très=petites fleurs eu grappes , lavées de rouge. Ces arbrisseaux se multiplient de marcottes pen» daiit l'Eté. rcrravlUi i?X À ^' î ? 5 ;& ' 0 à A h Ius fbuce'e ou de couleurs diilc- renies^ on les nonuiie géranium à feuille coue lonnée. Les gé.rajiïuni à fleiu's nuice de carmin et au- tres rouge.=; , fout un superbe tflct, sur^lout lors= que leurs poto ou caisses sont place'es contre des r.impes do gazon. lU aiment tous Tair , quand il est supportable, ne veulent pas être souvent ar=r roses.; se multiplient de graines semées sur cou* che au Printenis, et de boutures à la fin de Mai ; Le géranium triste, de ses racines écl;itées. Ils fleurissent depuis la fm de Juin jusqu'aux gelées j «n peut les coiiserver en fleur tout riii\er. P L À K ï E 3 D ' 0 R. À N 4 E R ï E . 23) Cr L 0 B u r. A I II E, Glohuldria Ahjpwn. IjCI Glûbiilnïrc est un sous=.'irbri.sseau dont I.i tige rameuse s'élève d'un, pied et de.ni. .> deix. '^lieds. Ses fevjilles sont petites, assez rc3. violet tcidre, d'une aieur i\ç, vanille \.\'hi-'&2^i'€?i~ b!e. Cette plante donne des fleurs depuis Juin: jusqu'à l'Automne, et dans la serre^chaude, près» que toute l'année. Elle se multiplie par les marai cottes, les bouture?, et au Priniems par les se* jneiices peu enterrées, couvertes de niou?se j)ouP' les entretenir dans une humidité conlinueiJe; ellef veut une bonne terre et de Fiéquens arrosemens ;. \ Héliotrope passe mieux l'Hiver dans un appar= tement, près d's fenêtres, pourvu qu'il soit bien clo- et bien chaud, que dans l'orangerie^ mais ii préfère à tout, la serre=cbàude. . J A s î\n N , Jasmlnuni grandiflorwn.^ 1. he Jasmin d'Espar/ne ressemble assez ait Jasini?iconimu?i; Ses difïVrentes parties son', plus^ grandes; ses fl^ivrs sont belics, odoran^cs, ronges; en dehors. Il se gi.-eiïe sur le Jasmin à fleui^ blanche, et se mu!îi{)lie aussi- par les- marcottes, et mê.me par les bontm-es', on le taille au Prin'* feems .à deux, veux . pour Im' furn pouss'îer de jei>»i BÇô boiirgeons, qui tteiu'iiSciit el^ S§^'teiiitji: du Jasmin commun, de la couleur et cje l'odeur de \i Jonquille. • elles sont par bouquets , cl se succtdeut peudant une bojine partie de yajuioc. Il se multiplie par les semences et les. jnaiçottes. 3. Le Jasmin des Arbores. Cet arbiis^eau s'é^ lève moins que le précédent, mais quelquefois il pousse de îojigs sarmens, dont on fait des mar* çottçs. Ses Heurs sont, blanchei, très ^ odorantes jj^ Vn peu plus graadça que celles du Jasmin com* Vian, 4. Le Jasmin dn Cap. C'est un arbrisseau rare ^-.t précieux, dont les brandies sont garnies dû "belIcT et grandes feuilles ovales alongées , d'une (Çioffe forte , diui ^■erd luisant. Sa fleur plus gran» \W. auc Cflle àK-6 auLicJ Jas/nins , e.sr, d'une odeur fui^'tô çt trt.>$.:agrcable. Il se multiplie comme les. yrççé^tens, par scineuçes , i)j;ucottes cl boutures. ^. Jasmifu de CafaJagrr. TI est plus grcle qtie h jiismliiJonç/uiUe, Ses (leurs sont jaunes. Il se. Viultip!.;ç par les marcottes et par la greffe. On, pourrait, en le plaidant à une bonne cxposi'ion, çt l'abritant avec soin, lui faire passer l'Hiver çij, pleine terre. Immortelle, Elichrysum. . 1. V Inimorielle jaune odor.ante, St^cJias^ titrin , est, une plante yiyace dont ^es tigçs soijt Planteî; d'Oranserte. 243 hautes d'un à deux pieds , peu rameuses , blaiiW châtres., dures et ligneuses dans leur parlie in= férieure, garnies de fèuinies blaucliàtres et coLon=«' neuses. Ses fleurs, au nombre de 30 ou 40, fonfe comme de petites têtes, d'un jaune paie. Ces bouquets se conservent phisieurs années sans altération. La chaleur des appartemens faife épanouir les petites têtes qui ont alors près dft 6 lignes de diamètre. Cel'.e plante se multiplie par les semences ; les marcottes et les boutures, 2. Ul/mnor'clle du Levant élève ses tiges aus- si liant que la precétienle , à laqiieile eîie ressem= ble en toutes ses parties. Ses Heurs sont d'un plus beau jaune, ne s'épanouissent point et se conser^: vent ausci longtems. Elle ne se multiplie i\\\t par les marcottes et les boutures. ()n coupe vers la ïni= Juillet les bouquets de fteurs, lorsqu'elles ont acquis toute leur grandeur. 3. \j Tmnior telle dit Cap. Celle-ci est haute de 3 ou 4 piedîî ^ elle pousse 4 ou 5 branches gar« nies de feuilles en forme de lance, blanches en dehors, et terminées par une seule grosse fleur jiume. Une autre du même pajs a les rameaux fort grêles, garnis de tro5=petites feuilles blanches, 2c terminées par une grande tieur d'un b-ianc argenté. Elles se multiplieat par boutures pendant l'Etes &u par leurs setneiice^; nu Friuleuis , iarsqu'ellfiâ tVK produiseiit de bouixcô> ^4 t'AMI 3ES JaIIIXIKIZII» Ketmie, Ketmia ou Hc-bicur. t. Ketmie ff^ la Chine , ou Rose de la. Chine ^^ tpst iu\ arbrisseau qui de,vient plus |Si;ran{l (\v.t VAU thaui frufcjc » et donL les branches sont garnies de fcniiiçs en coeur. Ses fleurs semblables à ccHcs de \' Altiiœa fruU'x ^ sont blanches en fc^>;niouis;a ^inL , se iaveiiL eiiônile de couleur de rose foncé avec des raies blanches, sont semido'ibies, queU quefo.is sinîples \ elle a une variété à fleur blanche. La Keunïc. à feuilles de Manioth^ est une plante de 3 a 4 pieds de hauteiu', dont Içs feuilles soi.t ]'clmces ou decoup'jes jusqu'à leur base. Ses fleurs sont grandes , d'nn jaune pâle et d'im pourprô foncé à la base des pe'tales. 3. \j\ Kefinie mu.'iquéc^ Amhrc.tte ^ graine tnii.sqnce:^ elle est de la même grandeur que la précédente, et donne des graines qui sentent le lausc. La première , lorsqu'elle est devenue forte . peut passer l'Hiver en pleine tç^'rc , avec quelques abris dans les grands froids ^ les deux autres étant seaucs de boinie heure sur couche eL avancées , produiront des fleins et des graines dans la mcnie. année, et p.euvent être traitées comme des plan= tes a)uniel!es. Ouelquefois il est nécesairc de les xnettre dans la serrc^chaude pour faire munr leur% graines. Laurier rose, Ne.rion Oleander, Lç Laurier rose est un aibri.^scau qui s'élève. j,us^j[u*À 8 eu 9 pieds -, ses branches ordiuaircmc!À|i T £ A >: T E s D ' 0 R A N 6 1 11 T ï. 243 disposées par trois , sont souples et longues. Sc5 fouilles sont longues et pointues par leurs exm trcmit^s; leur suc est r.n poison^ étant mises eu poutirp, elles font étcinuer en le? prenant par 1q nez. Elles sont d'une clofTe forte , lisses , d'un, verd tnnce' en dedans , et cla'r en dehors. Ses fleurs disposées par bouquets lâches d'une ving^ taiiie de fleurs , qui ne s'ouvrant que successive- ment, terminent les rameaux, et sont de couleur de rose danà une variété , et bîanches dans une autre. EHes sont simpjes, mais grandes, et fonfc U!i bel effet. Les Lauriers rose se multiplient par les mar* cottes à languette, et les pieds éclatés, veulent être bien exposés pendant TEté , sur- tout la va^ riété à fleur blanche^ qui est plus délicate, et sou=r i;$nt arrosée. Les Lauriers ro'^e en caisse ne sont agréablea que qiuaj.t ils ont une tète de forme moins cle^ vce , sur mie tige de 2 pieds de hauteur au plus. Il ne s'agit, pour y parvenir, que de les étêter- tou5 les trois aus au mois de Mars, en coupant lt;s branches à un ou deux yeux au--dessus de la t^ge ^ elles repousseront avec vigueur une nouvelle tèie ^ mais coinme les iîouvcjux bourgeons ne. fleuriront f[pe la secmide anm'e. . il faut avoir une CAîrLaine quantité de pie.îs pour pouvoir faire ce sacrifice sans être privé de l'agrément que donna cet arbre (|ua!id il est en fleur. Voyez dans la partie des scrres-^cliaudes leLau^ ricr rose à .fleur daiiôiç. 2iô L'Ami DES Jardiniers» Laurier Tulipier, Magnolitt. Le Laurier tulipier est un bel arbre moj'ca , ^ont la tige sYlève droite \ ses branches peu nom= |)reuses sont garnies de feuiHes ovales alongées , pointues parler exfre'initos , li:-ses , luisantes, d'une étoile foriç et epii-.sc \ elles ressemblent à celles du Laurier cerise , mais sont plus grandes. Ses fleurs terminent les rameaux, sont solitaires, d'ua beau blanc, d'ime odeur agréable, de la formô d'une grosr>e tuf'ipe. TIse multiplie par les marcottes ; aime une bonnç< Içrre meuble, k'gère, et médiocremeut le soleil., L E N T i 5 0 u E , Lenciscus. Le Lenflsqur e-^t un grand arbrisseau ou arbre au plus moyen, tort i-ameux , toujours vçrd . dont les feuilles composées de liuii tv^iioles sans imp.tire, sont ovales oblongues , et pointues, par les rlcux extrémités. Ses lieuis sont petites et rougeàties> disposées en cbatour'. Ce joli aibre se nmlliplie par les semences, qui mûrissent dans nos pays du Midi, et par marcot- tes des jeunes branches. Limon , voyez à l'article Oranger , les diiTé* rentes espèces de Linn'n. LoTiER UE Saint Jacoues, Lotus Jacobocus. C'est une plan'.r qi.'i forme une tige haute de % à 3 pieds , vm peu ligneuse et raïueuse. Ses leuilks. Pr. AKTES d'Orànôbrîk. 247 composées de 3 ou 5 folioles étroites . sont blan=* C'hâ rci et coLonneuses. 5cs fleurs d'un pourpre fonce g'acc de jaune, sont par peùis bouquets. I! flcLuil pendant tout l'Éié et l'Autonuie . et s^ înaitiplie de boutures pendant l'Été :^ il craint aior^ le grand soicil, et iliuniiùiLé pcjidant l'Hiver. .Lvs vu St. Jacoues 5 AmârL/llls formosissimc^ Le Li/s de Saint Jacques est une belle plantQ |)ulbensc dnnt ia tige ne s'élève qu'à 6 ponces, et se lenuine par une e3[)èce d'entonnoir serré d'où sort unç seule Heur d'un beau rouge rubis velou=î té, qui paraïc au soleil, parsemé de poudre ft'or très . fine. Celle fleur e^L composée de 6 pétales de laigcurs diîitii'cntes , terminés en pointe, longs de 4 pouces, les uns droits, Iss autres penchés. Cette belle lleiu- dure très = peu, mais en la por= tant dans un apparteinejît aussitôt qu'elle est ou=! veite , elle s'y soubieut pendant o à 6 jours. Elle se n^uhiplie par ses cayeux qui se forment lentement^ lorsque les feuiHes de la piaule sont dc.->sécliées on levé l'oignon , on sépare les cayeux pour les replanter aussitôt a\'ec leurs racines, sans les endommager , dans des p.ots remplis de terre légère sans aucun engrais , que ion place dans une couche, de chileur teny)érée. Pendant l'Hiver c^ii les met dans l'Orangerie , ou mieux dans une serre chaude. Oiiand aux oignons formés , on les con= gervç en lieu sec où la gelée rie puisse pénétrer. Si l'on veut jouir de cette fleur en toule saison , 00 plante chaque oignon d;;ns un pot de grandeur médiocre , que l'on i)lace daiis la serre chaude Cii sous un cluosis. Depuis la mi Avril jusqu'à la fm. çi^ L'Ami DES Jardinier^ d'Acûf, on peut enterrer les pots au pied d*iin eSiJ palier au Midi. On n'arrose que peu et raieuient. M A K u M j Marum Coriusi. Le Manmi ou Thym des Islcs (THieres, est tine platvr. vivare et toujours verte, dont les tiges nombreuses . gièles et rameuses, ne s'cicvent qu'à .S ou iO pouces. Elles sont garnies de feuilles op»- posées deu,% à deux en croix, plus gr.mdes qtiÇ celles du Thym cojiimim , blanches et cntouueus ses en dehors. Ses fleurs pourpre, sont beaucoup phis grandes que celles du thum^ et en trè;* grand nombre. Cette plante se multiplie par les pieds écfatés ; son odeur aijrcablc , forte et p-^'nc'trantc , attire les chats, qui la dévorent lorsqu'ils n'en trou\ent qu'un ou deux pieds, mais qui \\y touchent qie rarement, s'il y en a beaucoup. On peut cultiver, pour Tagremcnt et la variété', dans l'orangerie , la Marjolidne de Crctc^ \\ Marjol:iine à feuilles rondes . epais>e.- , cotomieu= ses; lOrKjan du nioni iSlpyle. dont les ramcai^x sont grêles, raugcâtres, Lermiucs par de petiis e'pis de fleurs lavrcs de pompic. Ces plantes ss muli.Ji»lient par boulures et par leurs pieds cclales- M' É L I A K T H E , JSh'Uanthiis afrïcanus, 1. Le grand Mclianthc crt un arbrisseau d"A- Ijique, (Unit les tiges hautes (l"en\iroji 5 pieds., soTit gariiies de feuille? composées de P à .11 foe lioles d'un verd jaunàtie. U donne raremetil, des Planies d'Orangerie. 243 lîenrs, s'il n'est bien conservé pendant THiver dans une bonne orangerie , et placé pendant l'Etâ 0a grand soleil; elles sont de couleur rouî^eâlre ou de chocolat, et disposées en épi. Ses feuilles qui ressemblent un peu à celles de la grande Plmprcnelle ^ l'ont fait nommer Pi'mprenelle eu arbre. Il se multiplie par les marcottes et lesdrngeon.j, et peut passer l'Hiver eji pleine terre, étant abii«i té avec soin. 2. Le petit McUaiitJie , moins haut que le pré=i cèdent, a les feuilles moins larges ; son odeur es6 mauvaise; ses fleurs sont plus peliles, vertes en dehors, safran en dedans, disposées en épi lâche ^ il trace mohis que le précédent, et se multiplia pluLÔt par boutures en Mai, que par ses racines. M 0 L L É , Lcntiscus Peruviana. Le Alollé ou Lentisque du Pérou j est un ar* brisseau dont les feuilles, \ts fleurs et les fruiî.'î ont l'odeur et le goût du poivre. Ses feuilles sont composées de 5 à 15 folioles longues , étroites ) pointues. Ses fleurs en épis lâches, sont petites, d'un blanc jaune, formées de 5 pétales disposés en rose. Le fruit est une baie rougeâtre , grosse comme un grain de genièvre , renfermant un nojau. Il se multiplie par les semences , par les raan« .«ottes et par boutures sous cloche. Myrte, Myrthus. Le Myrte est un arbrisseau toujours verd , d'un port agréable, qui peut j:eçevo.i£ des former ^ii- tt^e L'A^H DES Jardiniers. férentes et ri^gulicrc.s. Ses pelltes feuilles ovàle? sont trt S- nombreuses, vertes et fortes, de gran^ deurs ciiffereiites , suivant les varioles ^ elles ojit une odeur particulière agréable. Ses fleurs n'ont pas d'apparence, elles sont con;poséas de ciuq pétales blancs. Les vnriete's de i\li/j-ie les plus cullivves, sont i°. le fîii/rte rutHiàn à griuidcs feuilles, lunguis dû l.v à iS lignes, et à grandes llturs qui ojit !) ou 10 lignes de diamètre , et sa sous varicté à fieui'S doubleSi 2. \jt petit myrte commun dont les feuilles sont longu^es de 8 lignes \ il fleurit peu et rarement \ il H une sous=vr;.ielé qui fleurit abcndantnient, et une autre dont les feuilles sont panachées. 3. Le petit Myrte à feuilles étroites ou à feuilles Les -myrtes se nudtiplient facilement par Ic5 tïiarcottes, les boutures et par les .semences. lîi ftiiiîent le soleil et les fréqueus arroscmens , dans une bonne terre bien mélangée avec un quart dé terreau de vieilles couches, bien consommée Olivier, Olca. 1. VOÎiv'er commun^ est un petit arbre dotit \t tronc produit ordinairement plusieurs tiges ra=T îneuircs. Ses feuilles sons ténnes , ovales, verteîî en dedans , blanches eu dehors. Ses" Hiiurs eu J).îtils bouquets, soui blanches. On en culiive plut sieurs variétés dans le Midi. 2. VOÎiiier â\Espaqne\ il devient plus grand que le précédent :, tes icuilles ?oul beaucoup phifl grandes et ses Ihiits plus gros. Plantes ,d ' 0 r a K ^ e r î e; ZSi 3: L'Olivier du Cap, à feuilles de buis ; celui,^ ci qui n'a besoin que d'un pot ou d'une petite caisse , est le plus commode pour l'Orangerie" Les Oliviers se multiplient par leurs rejettent enracinés éclatés . ou par marcoltes qui ne s'enrar» cinent qu'en deux ajis ; ou par la greffe, tant en fente qu'en couronne. Il aime un bon lerreinj s^il est sec 5 il faut l'arroser pendant l'Été, On peut le mettre en espalier au midi, en I^ couvrant avec des brancncs d'arbres verts , et la plaLe«bande avec du terreau ou des feuilles sèches. Ces abris doivent être pius épais que pour les Pêchers oa autres arbres moins frilleux. Oranger, Aarantlum, Je ne m'arrêferai point à une description tro|* dctaillce de V Oranger ^m des autres arbres du même genre, tels que les Umouicrs , citroniers i„ ÏCQ,. dont je distinguerai seulement les principales variétés. Il me suffira donc de dire que Voraiigor* e.3t un arbre vigoureux, touiTa , très vivace; ses racines sont jaunes, son bois e.?t dur, blanc et couvert d'une écurce lisse . solide et de couleur brune. Ses branches nombrenses , se soulcnruit mal , ont besoin de la taille pour leur donner une. fiirme agréable. Ses bourgeons sont d'un verd briU lant ; ses feuilles d'un vcrd foncé et luisant, d'une éioffe Ibrte, sont soutenues par un pédicule ou queue un peu en coeur ^ elles restoit sur l'arbre jusqu'à la perfection des fruits, mais les nouvelles remplacent toujours lesancieimes avant leur cliuteH Ses tieurs disposées par bouquets le long des l>ranohes , répandent une odeur furie et suave; gSÎ L'Ami nti Jardiniers- elles ont cinq pt^tales d'uii blanc pur en deddns. et en dehors, épais et coninic charnus, alongcl et terminés en poinLe. Son fruit qui reste d'un an à 15 mois sur l'arc bre pour mûrir , est rond , de diÛerentes grosseurs , suivant la variélé, couvert d'une peà>i d'un bcaii jaune donî, boutonnée finement de petits points on vésicules remplies d'une liqueur forte, ip.flanii lliable, trésrodoiante. La chair ou pulpe du fruit est pleine d'un jus plus ou nioins acide, suivant la variétés On distingue les oranges douces et les orange» aigres ou bigarades ; je vais en donner le dctail. 1. Oranga douce et commune. L'arbre n'a aui cun caractère particulier^ son fruit est appl.Ui par tes extrémités ^ sa peau est d'un jaune foncé, bou»i lonnée grossièrement j son jus est médiocrement doux. 2. Grosse Orançje^ ormige de Grasse. Ce beau fruit a souvent pkis de 3 pouces de diamètre, il est quelquefois absolument rorul ; sa peau est d'un beau jaune Lrès=vif, grossièi-ement boutonnée j sur^tout vers la queue. La chair est d'un jaune presque ponceau , son jus est agréable quoiqu'il ne soit pas trc5--ddux. 3. Orange de Portuqal. La queue des feuilles rit fort courte, le fruit est rond, sa peau est Une et imie-, son écorec peu épaisse se détaché bien de la chair ; son jus est doux et excellent. 4. Orange rouge. Cette orange a la peau ^ la chair lciiite§ de lougc mcl^ de jaune j elle n'est ■f P £ A N T E s D ''0 R A N -a E R I n. !253 pTis agréable h la vue, mais bien au goût-, qiieU quco=un5 lapDclicîiL oranqe f/rtnade. 5. Orange Siï/is pépins. Elle est petite , bicti arrondie-, son in'.orce est niiîice, son j\is aboiu dant et fort «!oux. '6. Orange de la Ckinp. Ce te espèce e«^t ovale. ou oblongue ; sa peau est d'un be.Tu janne g.à^ très unie et fintment boutonne'e. Son écorce itjr.t fort mince. La chair est d'un jaune très éclair, pleine d'un jus abon««3nt, trè3=iloux , très=agréas fc!e ; c'est la meilleure des o?-angcs douces ^^ mais l'arbre a toujours l'air malade et triste. 7. Riche dé/joaille. L'arbre est de grancîcuf imédiocre, délicat, rarement bien garni et en bon état Ses feuilles sont petites, très :=^îombreu?es, arrondies par les extrémités. Les Heurs très-aboiu danteset par bouquets, donnent beaucoup de fruits de grosseur médiocre. C'est celui qui produit le plus. 8. Orange BergùmoUe. Les feuilles de cet cranger sont alongées et e'troites , le fruit est rond, la peau lissse, très-.uuie, d'un jaune claif' ; la cliair contient beaucoup de jus à\\n go\xl et d'un parfjun particuliers. 9. Orange étoiléc. La queue de cette orange est implante'e au milie.s Jaujunikrs, parations d'oilioe; où «c fruit est d'un usage tac* ffC(|;icnt. L'écorce de celle-ci Cct un peu épaisse, ses flc::u-3 soiit belles j iioiubrcLises , et leurs pétales sont épais. 11. Foninder (£Ada>n. C'est \\\\ bel arbre vL- gouicux, ariné Je luiigues et fortes e'piiies. Ses ier.iilus sont grandes , un peu fronce'es; ses fleurs sont ahondaules, un peu plus grandes que celles de l'urangcr coni/niin, qi;e!qui'tbis un peu lavées de rouge. Sou fruit est double et même triple en grosseur de l'orange ccrnîuune. Sa peau est d"un jaune ibncé , bouLonuée Irts grossièrement; l'écorce cpaisf.e est très«ailliérenlc à la chair, ce qui le fait niellre par quelques-uns au rang des limons. 2. Des LufONNiEus. Le Lunonnirr ^ qu'il ne faut pas confondre avec le Cïtronnu r ^ devici't un peu plus grand q\;e TGrarufer ; &ts branches nu)ins nombreuses et cliargu'es dVpines, se soutieunent plus mal. Les feuilles et les bourgeons naissans sont d'un ro\ige tirant sur le violet-, ceux qui sont formés sont d'un vert clair. Les feuilles sont plus grandes et plus u'.inces que celles de l'oranger^ mais les fleurs sont moins grandes. Les fruits naissans sont d'un rouge tiès=brun ou d'un verd trisle, mais en mûrissant ils deviennent d'un jaune fort clair^ l'écorce et la chair sont adhérentes: l'eau est acide ou aigre \ la forme des fruits change selon la va=. riéte de l'aibre ; dans la pluspart elle est alongtQ «t terminée en pointe ou par un mamelon. On fait peu d'usage des fleurs du L'unoiinltr , parce qu'elles sont colorées, maigres, peu par» fumces. Le jus de limon s'emploie coiume as» saisoniiement et comme médicament. On coulit sou écorce. Les variétés qui ont l'écorce nùjice, donnent plus de jus ; celles qui Tont épaisse , sont bonnes pour confire. On distingue \t~4'unofi doux , le limon cotn^ inun ^ celui de Calaôre , le Fcrette ou Folretie , l' Impérial ^ le Baloùn , celui qu'on nomme Inm. ^ en Provence, le Pommier de Faradis on linio-t sans chair; le Fondre violai j le Cédrat de Florence, etc. Il y a des arbres qui participent de lOranfie- €t dwi Limonnier , tels que la Lime doit ce , le Pojnpou.uni ,le ScJtaddeck el l ; Pumpclmous ; Uur cukure est absolument la même. ClTB,o?^NiKRj Ciircwn. Le Citronnier est un arbre de moyenne graii= deur , donf les branches soîsples • peu nombrcui^c- , «e rangent mal •, elles sont armées de longues épines^ les jeunes bo;ug''Ons et les fouines nnisr sanLes sont d'un rouge paie mêlé de vert. Les feuilles sont en longueur, triples de leur largeur* elles ont l'odeur forte, le goût amer. Les fiem-s «ont par bouquets à l'extrémité des branches -, elles ont près de 2 pouces de diamètre ; les fruits îiaissau'î sont rouges, puis vert triste qui devieut «nfiji , dans ta maturité, d'uu jaune clair. Le dtron -varie de forme et de grosseur, suivant le terrem, îe climat et l'état d«â arlircs. 0:;dques-uns «nÈ R 2 2^6 L' A M I DES Jardiniers. jusqu'à S pouces et demi de lone;iieur sur 4 pou^ ocs et demi de diamètre: latbrnie varie e'galeuient^ leur suriace est tantôt unie, tantôt pai-ôcniée de bosôes •, i'ecorcc Cct ti cs-c}).tisse , l>la.n.he et dure j le jus du fruit e^t trèi. aigre , tout le fruit C6t parfumé. Oji confond ordinairement le cïtronincr aveo les Urnonniers t cenx-ci ^.ont en général beaux et ulileii ^ le cUiounUr proprejncut dit , ri\st pas d'un grand usi^ge , et par cette raison , n'est pas commun dans les Orant eries. O Les di/Tércntes e8|)èces d'arbres dont je viens de donner les dàaii;i , se cultivent de la même maiiicre , et la même tene composée leur convient. Culture dcà Omncfcrs. 1. Comme il n'est pas possible de trouver dans les climats tempérés, dont les ora/ujers ise pour- raient supporter !es Hivers en pleine terre, un teireiii simple qui puisse les faire croître vigou= rcusement , il cet nécc-.-aiic d'en couspocer un. Il faut donc prendic wnc bonne terre à froment, où les arbres et les plantes viennent avec vi2;ueur, sans le secours dos engrais. On préfère celle des endroits bas où les pluies ont déposé leurs sels et entraîné le meilleur des lieux f)lns élevés. On passe cette terre à la clav'c pour la bien mêler avec pars lie égale de vieux crotin dt moutoii réduit en ter= reau^ ou, à défaut, du terreau de léuilles darbres. 2. Ou bien mettez en tas , par lits peu épais , moitié de bonne terre , un quart de crotin de clie= val; 6t un quart de bouzc de vielle j iais^e^ le tout Plantes j> ' 0 r a n g e r i e. 2^ se bien consommer pendant un an et passez en* suite à la claie, pour vous en servir. 3. Enfin, sur moitié de bonne terre franclie, mettez un 8e. de crotin de mouton , un Se. de croa tin de clieval , un 8e. de vieux fumier de vache, et un 8e. de vuicîan2;cs de cotnmadite's . ie toufc bien pourri et con.somaié :^ surtout que !es vuidana ges aient entièrement perdu leur odeur *, mciea bien le tout ensemble, et laissez reposer et cons sommer sous dcs> gazons au du vieux terreau. En un mot ayez pour principe, que la base de, vôtre conipo ition doit ctredo bomie terre franche et que le suri)ius de ce que vous j mêlerez, ne sert qu'à ia rendre plus penétrable k l'eau des ara rosemens et à lui doiine»* plus de chaleur pour la végctalion des orangers qui sont oi'iginaires d'ua climat phts chaad que le nôtre -^ et que le tout ne peiît êire trop bien mêlé ci consoînmé. On sème les orang^crs depuis la mi = Février jusquà la mi -Mars, en eniplissant de borme terre prépa éé , des caisses ou àç.^ terrines dans lesa quelles on sème à un demi pouce de profondeur, des pépias d'oranges douces , ou mieux de Biga:= rades très ^ mûres et même pourries. Placez, les errines ainsi seuiées, sous des châssis. ou dans l'Orangerie, jusqii'au commencement de Mai^ arrosez et soignez rcgulièrcmcut ces pépins et les jeunes plants qu ils produiront. Eu Septem^ bre arrachez tous les pieds faibles ou avortés qui seraient trop tardifs pour recevoir des écussons. Ijorsqu'avec des soins et l'attention de placer^ les jeunes élèves d^ns des couches ou autrement 3. 2.Ç8 L'Ami des Jariinïer i. ils auront assez de force, on pourra les écii'sont lier à la pouîse eii Mai ou Juin, ou à oeil dormant en Août ou Septembre, à deux ou trois pouces au. dessus du tionc, afin que la tige soit tormes du jet de la grelTt , et qu'elle ne repoaôbe fM^ des bourgeons fruics, si daas la suite, q-ifi -»e maladie ou autre cause obligeait d'éLe.ci' l'a-ore. TiCS Provençaux et autres Habitans dos Pays méridionaux envoient dans les pa/s plus tempères , de:", orangers lous grefibs , en moite ou avec de la terre arrangée au pied. Le transport ou les înauvais soi.us C^nt pciir beaucoup de pieds, ce • qu'il est essentiel de connaître, et cela est fa« ci!e : si l'e'coice du tronc, des branches ou des racines est sèche et ridce, et si elle e&t attachée au bois, rejetiez tous les orangers qui auront ce sip'ue infaillible de mort. Si au contraire Cil. est d'un verd jaunâtre, ferme, facile à de'tach.r du boisj que le bojs soit bianc et qu'entre le b;)is et l'écorcc ii y ait \\\\ peu d'humidité, ou seulejnent si en grat-Umt l'ccorce , cette humidité paraît , c'est une preuve que la sève circule et que l'arbre est en vie. Choisissez donc ceux-ci, et voyez si d'ailleurs ils sont bien conditionnés \ détruisez toute la moite pour rafraîchir les racines, et voir si elles sont en bon état; fûtes les tremper dans l'eau pendant dix à douze heures, quand elles sont habillées, l't plantez-les dans à.ç,ù pots ou caisses propor» lionnes à leur force . et remplis de terre compo» sée; enfoncez:^ les dans une couche de chaleur mo ;orée, on. dans une plalct^bande contre un mur au Alidij défcudez-lc3 du graiid soleil jusquà leur Plantes b' 0 r a n^ • e r i e. 25t reprise, et arro5ez=!es souvent et modcrdment. Il est inutile de dire qivil faut tailler la tête de ces arbres a une longueur proport ionn-ie à ceîic des racines et à leur nombre^ on sent qu'un ar= î)re qui est fatigué et qui vient d'être pl;M>tê, nr peut fournir assez de sève pour nourrir des brime ches longues et nonib; enses. On pourrait, avec des soins et de lintelligienrc , élever des oranqers en csp-aiicr; ce serait san^ doute une grande économie , tant pour 'es biîti= mens que pour les caisses et autres dépenses que la culture de cet arbre intéressant exige. Dans les pays du Nord . ce que je propose ne seiait pas praticable , mais dans un c'iiuat tempéré comme celui de Paris, par exemple, cette euLrcprise est facile. Je suppose donc que vous avez un crpn!iei* à'oranffers ou autres arbres de ce genre , placé à une bonne exposition, et que le m'.ir contre }c= quel il est établi, a une ép.iisseur suffisante pour résister aux plus fortes gelées, ou qu'ji est abrite par derrière ', plantez à 6 pieds du m^n* \\\\ rang de piquets éloignés les uns des autres d'im pied ou lo pouces. A 1 pied et demi en dehors es Jardinîe**: au moi.MS S pieds de hiutrur, j\isq»i'au=:fîes.siis fîc voj. arlir'^s . une couverture ép. isse de grande paille. Cet expédient simple a p^rfakement réussi à piusieurà Jardiniers. Soins nécessaires m/Jr Orangers dans la Serre. On doit entrer les Orangers dans la serre vers le milieu d'Octobre, pîûtôl dans quelques climats, par \\n beau tenis sec et pendant que le soitit donne encore, afin que le« hr;^nches et les feuilles soient bien sèches. On pince les pins haufcs tiges Tcrs Jefind, sans cependant que l'extrcmiré Aqs brandies toucl^e an mur du Nord ; on placera cnsr.ite les tiijes moins cicvccs et enfin les plus liasses, de manière que l-es Ictes forment une es= pèce d'amphiibéàtre : on peut mettre une l)as?e tige entre deux grandes , et laisser une allée dans le milieu , t.mt pour l'acrrément que pour la coni:» luodité, le tout de manière que les branches des arbres ne ?oient point rac'ces ni confondues les unes dans les autres , que l'air puisse circuler partout, et que îe Jardimcr puis.'c approcher fa^ ( iiement des caisses et de la tétc des arbres, pour les avroser et leur donner les soins nécessaires. Api es que les arl>res sont ranges dans la serre ^ il faut leur donner une bonne mouillure pour raf=« f:rmir les mottes ébranlées par les secousses du transport'-, pendant l'Hiver les arroser modérément, et se letnent quand la sécheresse de la terre ou le dcPaut d'élasticité des feuilles prouve qu'ils eu e^L uesoiiii eu pUaut une feuille, si elle ue cass©- Plantes d'Oranôerik, 261 j>a5 , c'est que l'arbre a soif; mnis il ne faut jac mais doiîMcr de l'eau pendant les fortes gelées, quelque besoin qu'en aient les arbres. Les ^rrose= mens se doivcnl faire avec de l'eau conscivée dans des tonnc.iux placés dans la serre ou tlaas quelque lieu fenué à porléc , et repo.see depuis quelque tems , car l'eau crue ou trop frakhe est perni- cieuse aux orangers. Un soin particulier à avoir pendant l'Hiver , c'est de bien nettoyer les arbres des feuilles mortes j chancrées ou pourries, el surtout de la pimaise ^ on labourera de teins en tems le dessus des. cais» zt?> avec la houlette. Mais les principaux ennemis à détruire , sont le froid et rhuînidi^é -, il fiudra donc tenir la porle et les fenêtres exactetnent fermées par les gnuids froids , et quand ils deviennent excessifs , allumer du feu dans le fir.irneau , sans cependant donner trop de chaleur; deux ou trois degrés au=dessus de 0 du therniouiètre que l'on doit toujours avoir dans une orangerie , suffi ient pour entretenir les arbres en bon état. P6ur chasser l'humidilé. Ion ouvrira les fenê= très toutes les fois que fair sera sec et suppor» table, surrtout lorsque le soleil paraîtra, faire en çorte que les arbres jouissent de tous ses rayons. Mais dans les tems humilies, les brouillards et-^ les dégels, tontes les ouvertures doivent être sois gneusenient fermées ; il faut même dans ces ;cir= constances allumer du feu ^ si elles durent long= lems. Voyez an surplus ce qui a été dit sur les quaTs ^62 L'Ami »ïs Jardiniers. liLtés que doit avoir l'orangerie au commencement de cette cinquième partie. Si la saison est favorable ati commencement et Vers le milieu de Mai, après avoir longlems au- paravant accoutumé les orangers au grand air, en tenant nuit et jour la serre ouverte, on les sort pour les placer dani un lieu bien exposé et abrifé, ivaiit de les mettre définitivement dans le.^ places" où ils doivent passer la belle saison. Quoiqu'ils puissent subsister dans lec lieux découverts des jardins, où le soleil donne pendant tout le jour, ils préfèrent néanmoins un endroit fermé de palis* sades de 12 à 15 pieds de hauteur, et ceux où ils soiit parés du grand soleil par quel-'uies grands arbres , qui les préservent en même tems des froids tardifs et des premières gelées, et qui brisent les grands vents. Près de paieils abris, ils peuvent même être sortis huit ou dix jours plutôt et ser» rés hiùt ou dix. jours plùstard , et c'e.^t un avan^ tage pour eux de rester le moins de (emps pos« sible clans la serre, à moins que la saison ne soit ab.^oîùment contraire. Lorsque les arb'-es seront rangés dîin? leurs places , on leur donnera une ample mouilhue, mais à plusieurs fois, pour qu'elles puissent bicu péiictrcr la tene dans toutes \t^ parties de la niot= le. Quelques jours après on ver?cra au pied de chaque gros oranger un seau de jus de i'iunicr, et à proportion à celui des moins gios. In ext relient brcuvngo pour eux, c'est de meîlre d.uis un tount.iu dcfbhcé par un bout, deux tiers de ferotin de cheval, un tiers de bouze de vaihc ; un peu de poudrctte ou vidange de commodités ^ Plantes b ' 0 r a !fî « i » 1 1. 265 ^arraitemciit consommées \ bien délayer le toul dans une quantité suffisante d'eau , remuer sou- vent et laisser fermenter pejidant huit jours ^ ar» roser ensuite chaque pied d'arbre, comme il vienti d'être dit ; ce restaurant est de beaucoup pre'fe- rabîe au jus de fumier. On tient toujours ce ton- neau plein d'ca:j et de matières; plus le mélange est vieux j meilleur il est pour les arrosemens ; msis il ne faut s'en servir que tvès^ravenient, et et Ibrsqu'oi» voit les orangers languir ou jaunir. Pendant tonte la belle saison, et surtout dans le lems de la fleur et de la grande pousse des orangers ^ il est nécessaire de leur donner chaque seju-'iine, im on même deux bons airosemens et quelques petiles mouilhires , suivant leur besoin, qui se maniio^tc p-inripalemeiit par leurs feuillea qui se penclic'^t. se tannent ou se roulent -^ arroser pc\i et sonvc!it, est le mojrn de prévenir ces beat soins auxquels il serait dangereux de remédier trop tard. On arrose le malin veri 8 ou 9 Jieures, Encaissement des Orarigcrs. T.e besoin de rencaissement ou de changement de caisses pour les orangers^ se connaît par U petitesse de leurs feuilles, la maigreur et le peu de vivacité de leur pousse, la langueur et le mau= vais état de l'arbre, qui est très = vigoureux lors= qu"il a une nourriture snffisaîîtc. C'est orrljr.airement au conunencement ou dans le cours d'Avril, c'e5t=à=dirc avant que la sève soit eu grand mouvenitnt, que Ion doit faire cette opération ; mais si l'on n'avait pas pris cette pré.^ caution as^ez tôt , et que l'aibre parût languir daas ■2^64: L'Ami des Jardiniers. le courant même de l'Été, pourvu que la fleur fut passée , il faudrait Je secourir. Lorsqu'on a donc reconnu que des oranr/erS ont ce besoin, il fuit dès la veille, donner une a '^pie mouillure à chaque caisse, pour que la terre soit solide et qu'elle tienne aux racines. On commence par retrancher un peu de terre autour de la molle, contre la caisse, avec une houlette étroite et cotirhée, ou autre instrument tranchant; ensuite on soulève l'arbre avec des l(i= viers attachés à la tige bien garnie de paille ou de torchons, pour ne point blesser l'écorce; ou avec quci.jue autre machine qui puisse tenir l'arbre sv6^ P':idu. On tait sortir la motte entièrement delà caisse, après qnoi on la retianch';- de toute ['art, depuis 2 pouces d'épaisseur pour les peiits oran^ gcrs , jirqu'à 6 poiir les gros; de sorte qu'elle soit réduite entre la moitié et le tiers de sa gro-seur. L'cxtréjnité des ratines étant découverte, il faut rctr.uicher toutes celles qui sont mortes ju^^s» qu'à llem" an restant de la motte, sans la crciiscr ni fouiller pojir avoir les parties qui v font ren- fermées", tailler et raccourcir jusqu'à l'eudmit vif celles qui ne sont mortes ou \\séQ,s qu'à lem* cx= trémité, de sorte qu'elles aient le plus de saillie possible hors de 1^ morte, et qu'elles se tiouvcnt dans la terre neuve; conserver entières, sans les tailler ni raccourcir, toutes celles qui iont bonnes et saine?. Avant dv', replacer l'arbre dans la mctnc cnisôe ou daui' u le plus grande, s'il en a besoin, il ce» mit bon de plonger la motte en entier, dans mi cu\ier plein d'eau mcléc de jus de lumicr ou d iu^ Plantes d'Orangerie. 26^ fusion de crotin de cheval et de bonze de vache , afin de la pe'nétrer partout d'humidité ^ car maU gré les arrosemens, il arrive souvent que le cen^ Ire de la motte est absolument sec , parce que, l'eau glisse contre la caisse pour s'échapper, au lieu de s'introduire au centre ^ surtout quand le. pied de l'arbre est plus élevé que les bords , co qu'il faut éviter, comme je le dirai ci=aprè3. Ou connaît que la motte est suffisamment pénétrée d'humidité , lorsque l'eau ne bouillonne plus au^ dessus; c'est l'aifaire d'une bonne demi=heure' pour chaque aibre. On approclîe ensuite la nouvelle caisse, dont om gan)it le fond de 2 ou 3 pouces d'épaisseur, suU vant sa grandeur, de pierrailles, de décombres» ou de petits morceaux de bois \ on recouvre de, terre coniposée, de manière que le dessous de i3k motte étant posé dessus, la naissance des racines de l'arj)re soit élevée de 3 ou 4 pouces plus que- les bords de la caisse. On y place l'arbre bien. droit en prenant garde que la tige se trouve bien, au milieu. Enfin on remplit de terre composée le, vuide entre la mofte et la caisse , en I'affcrmis= sant seulement et l'arrangeant avec la main, sans la fouler, comme le font très^mal à propos quel= ques Jardiniers , après quoi l'on donne une mouiU lure abondante qui aff.iisse mieux la terre que les b ittemens , et la colle mieux aux racines. Vingt=* quatre heures après on garnit les bords intérieurs de la caisse , de 4 voliges ou bonis de planches minces, larges de 4 à 5 pouces, que l'on nomme hausses, et dont on remplit l'intérieur de terre, jusqu'à CQ qu'elle 5urp«i§s& iaijaissaaiçddciraciiiesj .S6Êr L'Ami des Jardiniers.' et Ton forme dans le milieu , autour du tronô ,' im bassin pour rcteuir l'eau des arrosemens. Si l'on ne prenait pas la précaution d'élever ainsi la naissance des racines plus haut que les bords de. îa caisse, en plantant l'arbre , elle se trouverait trop basse peu de tems après par l'aflaissement de, la terre *, et si l'on ne mettait pas des hausses remplies de terre, les racines resteraient pendant, longtems à découvert , et les arrosemens glisse» raient autour de la motte , sans la pénétrer. On évite donc par=là les deux extrémités , qui sont de laisser les racines trop découvertes, ou de les trop enterrer. Il suffit quelquefois de donner aux arbres un demi encaissement qui consiste à retrancher des vieilles terres pour en remctre de nouvelles sur les côtés et le dessus des caisses sans déranger les linottes. Tl se fait dans la même saison et de I.i iMcme façon que l'encaissement \ mais on retran- che beaucoup moins de la motte , et on ne touche aux racines que pour rafraîchir celles q\ù peuvent avoir été endommagées ^vta l'instrument dont on s'est servi pour retirer les terres, et celles qui se sont arrêtées j repliées ou rebroussées contre la caiv' se. Il vaut mieux faire les demi rencaissemens moins considérables et les. répéter, que de nuire aux arbres en les exposant à se dépouiller de leurs feuilles. La griUîdeur des caisses doit être proportionnée à la grosseur des arbres ; mais en général elles jdoivent être plus larges que profondes, parce que Jcs racines des oz-u/if/crs s'étendent princiji.tic::; ment sur les eoLésj si le coup d'oeil en soulTic^ PlAWTKS d'OrANSERH. 2^7. l'ulilité s'y ti'ouve, ainsi il n'y a pas à hësiter. La méthode la plus commune est de leur dons. ner une forme carrée , et de les construire avec de fortes planches de chêne , lorsqu'elles sont grandes, ou de voliges de même bois, si elles, sont petites \, elles doivent être garnies de bonnes équerres de fer à chaque angle , tant eu haut qu'en bas ; peintes de trois couches de couleur à l'huile de noix ou de lin en dehors , et goudronnées ou du moins peintes de deux couches en dedans. IL est essentiel que le bois dont on les construit soit bien sec^ sans aubier ni noeuds vicieux, qui les feraient pourrir en peu de tems. Le fond doit être de fortes planclies soutenues par deux barres de fer, ou de bon bois, bien attachées. Les grandes caisses doivent av-oir des fjuicJiets ou côtés, qui puissent s^ouvrir et se fermer au bea soin , pour les rencaissemens entiers ou partiels. On fait ime espèce de caisses très = commodes avec des douves rassemblées comme celles d'un tonueau et reliées avec 3 cercles de fer, dont ce» lui du haut se serre à vis pour faciliter les ren^ caissemens en le desserrant. Un Tonnelier intelli^ gent peut donner à ces caisses une forme agréa= ble approchant de celle d'un vase, en arrondissant un peu la partie d'en bas. On y met des anses dft fer pour les porter, et en les peignant dehors de blanc de céruse à l'huile avec des ornemens en bleu par=dessus , elles ont l'air de vases de fajence, sans en avoir les inconvéniensi. Taille des Orangers. On taille les Qréingers , tant pour levur donner 26S L'Awi DES Jardinier s. une forme .iGn'éable , que pour leur faire produirai des fleurs et d\i fruit. La forme d'un Oranger doit être régulière sans affectation ^ quelques uns lui font imiter celle d'un chutnpïqon naissant , ou celle dune calote ; mais il suffit que \\ téie soit pleine, bien gar< ie sans confusion,- que les branches soient atroudics àx peu^près és^alement autour de la tige; fonuaut le ddme au de-sus; dispose'es avec »yinnutrie sans se croiser ni se pencher vers la terre ,• garnies de feuilles bien étoffées et d'un beau vert- de belles et grandes fleurs dans la saison , et d'un nombre suffisant de fruits. Les orangers doivent être taiiir's en sortant de la .-erre, au coinmeticement de M:ii -, il faut re^ trancher tontes les branches mortes ou iise'es \ tous les bourgeons faibles ne's de l'ïinselle des branches fortes au moi^ d'Août pre'cédent, et qtii n'ont pas été ébourgeonnées ^ tous les petits bour« geons courts qui n'ont point de feviilles, ou qui n'tn ont qu'une ou deux, et qui promettent un grand nombre de fleurs , dont la pluspart tombe= ront sans épanouir, et les autres seront petites et ii\aigres ; tous les bourgeens . quoique foi'ts et bons, qui niiisent à la forme de l'arbre, ou qui font confiision , à moins qu'ils ne .se trouvent sur \\n côré plus vigoureux que les autres, auquel cas il faudrait les laisser, pour le ralieutir en usant la sève. 2. Tailler court et sur un bon oeil , les bourc geons bien placés et nécessaires, qui n'.iyant pous» se que vers la fin de l'année on {tendant IHiver, sont tendreS; mal aoûtés et dcUcats j si cependant ils Vs ne sont, pas nécessaiies , on les supprime. Tii!» 1er à une longueur convenable les bourgeons done Textrémité est fiîble ; ceux qui s'alonîrent trop elî déiigarent l'arbre ; ceux qui penchent trop. Tous les autres bourgeons se taillent SAUvant leur forcée ^ pour rendre la forme de l'arbre régulière, l'en* tretenir plein et bien garni de beau bois et non d'une multitiuie de branches tlublcs, incapables de faire de belles productions ; car il n'y a quô les bouro;eons forts qui prodai^ent de grandes fe'iiiies, de belles fleurs et de beaux fruit.s. il na faut donc pas trop i ines et les contenir avec un osier diUK5 une disposition pronre à regarnir fendroifc défigure. Si quelque pailie est faîbîe /on la dé* chargera ea ne couicrvant et ne taillant que les bourgeons forts. Comme les orangers ne doivent fl'^urii- qu'en- viron un mois après qu'ils sont sortis de l.i .«Cire; si quelqu'un prévient celte saison, et montre d^ins la serre, ou peu après qu'il en est sorti, beaucoup de fleurs , il faut le dépouiller de tontes ces fieurs qui sont ordinairement ch( tives et mal cf)nditi ui^ nées; aussitôt qu'il est sorti, on le décharge do menu bois 5 on taiji«j court sur le plus fort, et on X&mê II, S ,270 *L'Ami dxb Jàudinibrs. Jui donne un demi rencaissement, ou des arrose^ .mens gras et subàtan'.ieux , ou d'autres secours, pour les préserver du dépérissement ijue sca efforts prcinaturés annoncent. Après les rencai^scmens , les racines ayant •été eu partie retranchées • ou raccourcies , celles qui restent ne pourraient suffire pour fournir la .scve nécessaire à l'entretien de l'arbie; c'est pour= /juoi il fdUt dcchaî'gcr sa tête de toutes les brans elles faibles et moyennes , et même raccourcir les grosses, si la langueur de l'arbre et Télat de ses racines le demandent-, car c'est un grand principe que les branches et les racijjes doivent être en proportion entre elles ^ il faut donc cxAmincr avec soin l'état des choses et agir en coniéquonce. Toutes les grandes plaies doivent être couver! es d'un mélange de terre franche et de bonze de vache puitries ensemble, et jion de cire, ou au» très matières graisses qui sont nuisibles à la cicâ« Iriialinn. La fleur des oranrjers doit être cueillie tous les jours, lorsqu'elle est parvenue à sa grandeur ^ mais avant qu'elle soit touL=à=rait épanouie. Il ne faut faire ccLte récolte, ni par la grande chaleur du jour, ni par la pluie. Il ne faut laisser à chaque arbre qu'un nombre de fruits convenable, afin de les avoir beaux et bien conditionnés , préférant de laisser ceux qui sont placés sur les branches les plus vigoureuses et provenant dos pveniicres fleurs. On les cueille, lorsque la couleur verte de leur peau commence à tirer sur le jaune ; ils achèvent de mûrir dans la fruiterie \ si ï%xv atiandait pour les «létackcr , qii'iîs fussent entJèreiueiit jaiuies , its auraient beaucoup moins (ie jus. Ebourg^cojinement. Après qne le? oranqers ont h\x teuv' prornièré- pousse , c'estrà^dlre depuis le milieu de Juin , il faut toutes les trois j:€tnaine.3 les x'isiter et les de'charger de loutes les pousses inuiilefî ou irinu« vaises qu'ih font -, mais depuis la fin d'Août jus= qu'à la taille du mois de Mai , iî ne faut lieii retrancher. Vous supprimerez donc , 1*. un 1res = grand noinbve de petits bouroeons niarig;i'Â'S et fables » qui naissent ordinaiienicut à la jonction des bour«» geons plus forts aux mères brandies. 2. Vnus réduirez à un seul, plxisieurs bov;r!?^eonâ qui sortiraient ensemble à.\\w même oeil, eji choi- sissant le plus fort et le mieux placé. 3. Si les bourgeons ffui se couchent ois qui prennent une mauvaise direction , sont inutiles ,. vous les retrancherez ^ autrement vous les vac^ courcirez sur àiÇ.% jeurK propres à en produire de mieux disposés. 4. Les bourgeons trop forts ou gourm.inds, s'il« sont bien placés et dans le voi-.inai^e des branches faibles , ?c conservent et se taillent ,i une lonsy-.ieui'' convenable , pour leur fiire multiplier les bouf:s geons propres à rcgariii'". En un mot rél;onrgeon« nement Cit destiné à donner aux arbres la vigueur •l la régulAiité de U foriud. % % iS^2 L'Ami dbs Jàrdikiers; Pistachier, Plstacia Terébinthus. Le Pistachier est un arbre dont les feuilles sont compose'es de 7 folioles assez grandes, ter» minées en pointe ; ses rameaux sont termine's par des fleurs en c'pi laclie . qui produisent des fr\iiLs de la forme et de la grosseur d'une petite amande , dont le brou couvre un noy;nj mince iciifennant une amande verte couverte d'une peau rouge et cF un ,£;oût fort agrréahic. Il se mnltiplie par les pistaches nouvelles que vendent les Epiciers. Lorsque le plant a acquis assez de force, ce qui demande 4 ou 5 ans , on peut en placer quelques pieds au Midi , en espa» lier , et les bien abriter pendant les fories gelées. Pyramidale, \oy(tz Sedion pyramidal. Réséda, Rcscda odorata. Xe Réséda odorant, est une plante basse asFe;^ ttommune. qui n'est estimable qu'à cause de l'oo deur de ses fleurs qui sont très = petites et sans éclat; il peut s'élever en pleine terre ou dans de petites caisses plates ou en pots , mais il périt aux premières tc^lées. ■ ^ On le sème au Printems ou en Eté; il passe l'Hiver dans l'orangerie et donne des fleurs pen« daut 9 mois. Une bonne terre lui suffit. S K D u M , ou Pyramidal e. Cette plante que l'on nomme aussi Snrjcifraçft H feuilU de ,^sdum , a ses fouilles radicales d'w| Pt-AKTis d' Orangerie. ^Td ittv^ livé de bleu , charnues . fermes , couche'es de oole' et disposées en rosette du milieu de la» quelle il sort une tige longue d'un à deux pieds , très=rameuse , formant ime jolie pyramide, ou lus»» tre , trcs=garnie de fleurs blajicj^cs ^ il a une va» riété à fleurs violet clair. Ou expose cette plante an soleil jusqu'à ce que ille Soit fleiu'ie ; alors on en jouit fort longlems en la plaçint dans un appartement. Lorsque la fleur est passée, la tige périt, mai>> il reste au pied plu-ienrs oeilletons que l'on sépare, et qv.e l'on plante chacun dans un pot. On rejette ceux qui, par la suite , perdent leur oeil, ou qr.i en fornent piu?ieurs ; on ne conserve que ceux qui n'ont qu'un oeil bien conditionné au milieu de la rosetle de leurs feuilles. Ils fleuriront partie dans la seconde, partie dans la troisième année. SoLANUM ou AmOMUM. 1. Splanum-oÀniojymm. C'est un joli arbuste qui forme une tête régulière • ses feuilles sont, longues , étroites et pointues ; ses fleurs petites , nombreuses, blanches , produisent une baie ron^ de, lisse et luisante, d'un beau rouge, sembla» ble à une petite cerise. Ses fruits nombreux font tout son mérite. On le multiplie par les semences , les marcota tes, les boutures et les drageons. 2. Le Solanurn de Bucnos^Aire. Cet arbris:^ seau s'élève de 10 à 12 pieds ; ses branches sont garnies de feuilles de 4 à 6 pouces de long, lar« §es de 3. Ses fieurs sont blanches, grandes et ST4 L'Ami des Jàrdiniirs. suivies de, petites baies .jaunes. Pendant l'Eté iî f!çr>î''t' ^'^•'t t>ieii entre les orangers. On les niaU tiolie l'uti et l'aufre par le.'? seinences , etc. II* ai nent U'S arrosenieiiâ fi'équuus eo Eçté, et trcs* rares en Hiver. S o u c r. 1. Le Sonci en arhre ponsse lUie tige firbTe de 6 o»i T pied?, garnie partont de brancliec inin=r ces et pendantes. Ses feuilles presque ovales , sont d'un verd brilhint. Ses fleurs de grandeur m'"dio= cre , sont violente" en dr hors , d'un beau blanc eji dedans, et pourpre drais le fond, composée» cotnjne celtes du Souci des jardins. 2. Le Souci à f caillas étroites j pousse de sa racine plusieurs tiges courtes , ou 0(.il!e..pns gai = nis d'im grajid nombre de liniuilles éu'oites , Ion. guf s 1 1 ie.'îiblables à celles du Orarnen comtnun^ ÎUi milieu île ces feuilles, s'élcve à 8 ou 9 pou= ces . une petite tige nue, icraùncc par une fleur, dont le fond et les rayons en dehors, sont de Cou'eur pourpre , et blancs «n dedans. Les ileurs C5C la gran leur du Souci commun , paraicsent €n grand nombre au Printems , mais moins ea Autonmc. Ces plantes produisent rarement des semences j. ©n les multiplie par bout\ires plantées dajis des pots remplis de terre médiocre et légère, etifon» ces au Printems dans une couche de chaleur mo» déree , ou en Eté , dans une platebande. Pena «iiUiL i'IUvci' oa kd ^Uce prèâ ûcâ cioiâées dt Plantes d*Or.an«kiiii. -jTS f Orangerie , pour qu'elles aient plus d'air et moir»' «l'humidité. TiTRAGONIA. Le Tcfragonia est une plmte vivace mi ar^ bris:^eau du Cnp , (Iv)nt les tiges longues de 4 à 6 pieds, d'abord grosses et suecnientes , ainsi que leurs branches , sont garnies ^\q. feuilles parsemées ainsi que les branches , de globules transparentes comme la glaciale. Ses fleurs n'ont aucune appa= rence. Ses deux extre'miiés ne sont pas pins hia tere.^santes Toutes se multiplient par boutures traitées comme celles des plantes grasses. Thé Bohé. Le Thé Bohé est un arbrisseati rcimr.ux , d'un© forme assez régulière, dont les fenides ovales sont terminées en poinie. Ses fleurs 5olitaires ou deux à deux , sont blanches , un peu plus gran^ des que celles du Myrte. Le Thé ve?^d; ses feuilles sont plus a.\ongée& que celles du précédent, et ses fleurs ont jusqu'à 9 pétales sur deux rangs. Ces arbrisseaux n'ont pas besoin d'un excellent terrein ni d'une culture bien recherchée *, il leur s\iffit d'être placés pendant l'Hiver dans une bonne orangerie. On les multiplie de semences , lorsa qu'on peut s'en procurer; mais il est plus facil© d'eu élever de marcottes y ils vieaiieuLbieu en espaça lier. ^YS L'Ami sbs Jakoikii ni* TuB^REUSi BLEUE, CrinuTTi jifricamim. Celle phinte est vivace par sa racine con^pos(^© de gios-ses fibres chanmes. Du collet de sa racitiô il itlève à 3 pouces, un oeilleton formé par les tases des^ feuilles qui s'enveioppert les unes les autres. A côté de ces feuilles s'e'lève de 2 ou 3 pieds . une tige nue, ronde et creiu'^e, terminée par une gaine renfermant un parasol de fleurs bleues qui se succèdent depuis Septembre jusqu'à la fin de Décembre. Cette plante se multiplie par ses rejetions de'ta- elles en Juin ou Juillet, mieux en les coupant qu'en les éclatant, et plantés en pots remplis d© bonne terre le'gère de potager; arrosez modéré» ment, mais plus amplement pendant l'Eté, et ex- posez au soleil. Il faut abriter les fleurs contre tes premiers froids et placer les pots près des fenêtres ie l'Orangerie^ mouiller très^peu pendant i'Hivtr» 'lÔiik // ■ ï ," ^'"': ; • V :" " .ÇERKt:.^' rHAUDE5. — Hwagp— w^WMWiwiiain SIXIÈME PARTIE, Pes Arbres. Arbrisseaux, Plantes II Fleurs de SERRE-CHAUi>Ei, Une Serre=Chaudi étant destinée à élever et entretenir les Arbres et les Plantes des Cli= ni'its le.i plus chauds, qui ne pourraient suppora ter, je ve dis pas nos Hivers, mais nos autres saisons , même en pleine terre \ il est nécessaire -le leur procurer tous les secours dont ils ont besoin pour vivre parmi nous, malgré la diflerence de la température de notre climat avec celle du leur, La première chose que l'oii doit donc avoir ea vue, c'est un local situé dans une exposition aa Vantageuse, non seulement par rapport au soleil, mais par rapport aux mauvais vents dont il doit être garanti par des bàtimens , des grands arbres , ou quelque hauteur naturelle, peu éloignés de la Serre. Le choix de ce local décide en grande par» lie du succès des plantes qui languiront et dépéa riront daus une Serre mal située, et qui prospè* reront au contraire , quoiqu'un peu négligées, dans mie Serre à l'abri des vents froids ou humides. Ce local étant trouvé, le Bâtiment destiné à la Serre , doit avoir ses vitrages tournés à l'exposition. duiVlidi, c'est la plus généralement adoptée, quoia -que quelques uns lui préfèrent celle qui décline îts L'Ami dis Jarbikhrj^, un peu au Couchaut. Je pr^'^c-iTmis ccl'c cfiti re* çoit en plein le.s rayons du soleil à 9 heures àxt matin; mais le vent du Levant, qui est le pl'is fréquent pendant 1 Hiver, do";'?fcrait plus de froid à la Serre, que les rayons du soleil ne lui procu» reraient d i chaleur ju:-qM''à 9 h.eures du madu ert Hiver, et jusqu'à 7 au Prii-'cms. Quelques Amateurs conalruisent leur Serre à deux faces en t'qnerrc , dont l'une est tourno'e îiu Midi et l'aufre au Coi.tchant, en défendant le levant et le Nord par de bons murs. On peut donc choisir entre ces trois expositions ; mais je suis d'avis que l'on s'en tienne à celle du Midi, qui est la plus avantageuse. Le plan dni\e serre peut êfre en forme de carré Ion» , fie/. le. jjlanche le. ; ou le fond sera arron= di plus ou moins, comme y?^. 2, juèine plaruhe; ou les deux aîJiries seront abattus comme fig. 3 , nième pi.; ou eufîn il sera en retour d'éi(uerre, comme fig. 4. Ce sont les formes les plus avanc tageusvS. Je ne m'arrêterai ponit à fous les détails, et je n'entrerai point àiwi tous les cah uls qui prouvent que telle ou telle coupe ou disposition de serre est plus propre à réunir tous les avantages que procure l'entrée des rajo'i? du soleil dans 1 inté* rieur, je me contenterai de mettre sous les yeux les modèles de queiques=uns des meilleurs bàti= mens de ce genre, avec la manière de les cons= traire et leurs proportions» Il est bon de dire auparavant, que ce bâtiment consiste en un premier mur au Nord , à moins qu'il ne soit appuyé contre quelqu autre bâtiment ^ 1?LÂKT1S DE S EK RE-CHAUDE. ^9 cim second mur sépare du premier par une gale= rie de 5 à 6 pieds de largeur: un mur au Levant de même ép3i5<5enr que les deux pre'céden? ^ ua vitrage au Midi dans tor.te ]a longueur de ce rô^ té, et si Von veut, un second vitr.-îge à celui du Couchant. Au bout de la galerie de ce (icrnier côfc du Couchant, est un enfoncement de 3 pieds phis bas que le sol de la serre, où Ion établit un fourne.iii (pu communique à un tuyau de chaleur, dont la conduite règne tout à Tentour d'une cou= che de tan établie dans le militni de la serre, et y porte la chaleur nécessaire à la végétation des plantes. Un second trrau nommé ti'.yau (Talr^ accom= pagne celui de chaleur ^ d'ab'>rd entre celui=ci et la tanuf'e, dans la longueur d'environ 15 à IS pieds , et repa^'se ensuite du côté opposé , pour laisser passer l'autre tout contre la tannée. Le tuyau de chaleur après avoir fait tout le tour de la serre, vient aboutir à une cheminée pratiquée dans le second mur du Nord , tout près du four=; neau. Quant au tuyau d'air, il corAmunique sa cha^ leur dans plusieurs endroits de la Serre, par des bouches ou ouvertures que Ton forme ou que l'on ouvre à volonté» selon le degré de chaleur que l'on veut donner dans l'intérieur. LIne serre-chaude ne doit pas avoir moijis de 9 pieds de liigeur, dont 6 pieds seront occupés dans le milieu par la couche de tan, et un pied et demi de ch-^que coté pour le passage du Jar^ dinier et le service des plantes, mais ceLLe dimeiis sion est trop étroite. J$0 L'A^fI DES JardinierI La longueur est assez arbitraire, innis si elle passe 35 pieds ou environ, il faudra deux four* neaux pour lui donner la chileur nécessaire. l*. Je suppose donc que j'aie à construire une Serre de 30 pieds de longueur sur 11 pieds de lar- geur, dans oeuvre, et de 17 pieds de hauteur, depuis le pavé jusqu'au dessus du vitrage , au l^lidi. ABCD sont les quatre côtés extérieurs du bâ- timent , qui ont 34 pieds de longueur sur 22 pieds de largeur, hors oeuvre. A est le jnur extérieur du coté du Nord. B est le mur du Levant-, ils ont chacun 2 pieds d'épais» srur. C es' le vitnge au Midi , ei D un autre vitracre au Couchant. E est une galerie de 5 pieds ne hrgeur entre le inur extérieur du No)d A et ic Jiuu" F qui fait le fond de la serre. Ce mur a 2 pieis d'épaisseur, mnis peut èi.re réduit à 20 pouces. G est une porte de 2 pied.s et demi à 3 pieds pour entrer dans la galerie. H est un esea» lier pour monter au niveau de la serre , dunL le pavé est élevé de 3 pieds au moins au-dessus du tcrrein sur lequel elle est .construite. I est une porle po\ir entrer dans la serre depuis la galerie. L est une croisée pour éclairer la galerie. M est un fourneau dont la largeur est de 20 pouces , la profondeur de 2 pieds et demi, et la hauteur .de la vouLe de 14 pouces; a est une grille pour dons rer de lair au fourneau , par le cendrier qui est au = dessous, b^ c, J, e, est un petit tujau de chaleur par où la fumée du fourneau s'échappe peur circuler autour de la couche de tan et abou- tir à une cheniinée N. Ce tuj^au à^ 11 pouces de PtiXTHS deSirrechattdi, 2êl îî">.u^en)' sur 7 de largeur en sortant du fjuniea'i , jusqu'à 7 He hauteur sur 5 de largeur en ejitranK dan.^ la cheminée N. Dans revendue des 5 ou S premiers piods en sortant du jn)urneau, ce tuyau s'élève beaucoup, afin que la Année s'y porte et y coule avec rapidité' ; dans l'étendue des 10 ou 12 pieds suivans, il s'élève encore assez considéo rable(nentj ensuite il est de niveau par son coté supéiiem* , et ne s'élève par son coté de dessous que de la mesure dont il diminue de hauteur , c'e3t=à=dire de 4 à 5 pouces, jusqu'à la cheminée, ./"/y, est un tuyau d'air, entre le tuyau de cha= leur et la couche de tan , qui s'élève beaucoup moins , et qui , par son interposition , éloigne as= soz le tuyau de chaleur pour préserver la tannée du feu, et à une certaûie distance, comme en _a,çe cjggcj , ou sentier autour delà tana ^é§2 %W \^g'^ ^^ i^ poHGesj vais aux deu;^ buu^t ÎS2 L'Ami des Jàrdikiersi de la serre il reste, comme on voit, un esp^ic^ vnide pour placer les plantes qui n'ont pas be^ Soin de la tannée. Au pied du vitrage est un mur R R , de deux. pieds d'e'paisseur , qui s'élève de 7 ou 8 pouces aiudessus du pavé, et sur lequel on place un rang de pots contenant les plantes qui ont besoin de beaucoup d'air et de lumière , plustot que de beaucoup de chaleur. Le long du mur du Nord F. est une platebanda sSj large de 16 pouces, bordée de briques po. sées de champ , remplie de terre qu'on peut gar=» nir de plantes grimpantes et sai'n:cntcuse5 , pour tapisser le mur , et profiter de toules les ressour= ces de rintérieiu* de la serre. A chaque coude /?////, du tuyau de chaleur , est pratiquée une chambre ou vuide plus grand que le luvau, pour faciliter le mouvement et le coins de la fumée ; cette chanîl>re est couver! © d'une pierre plate assise sur de l'argile corrovée et de la mousse, et g;u*nie en destins d'un an« neau de fer , pour pouvoir la lever facilement , afin de netlover le luvau avec un gratioir ou un baîal de Jioux fragon^ emmanché d'un gros fil« dc=for , ou d'une baleine, ou de quelque bois souple. Le ipyau N de la cheminée, large d'im pied et profond de 6 pouces , est garni d'ime soupape à r!ct"(pii le ferme exactement, pour retenir la cha= îeur dr^ns le tuyau, lorsqn'U n'y a plus de fumée, et empêcher le froid de descendre ; par cette dcr» nière raiî-on , je voudrais même que cette soupape fut prcs(£ue au haut de la cheniiutev Pl AKTB 3 DE SeRRE=CHAUDB; 2S3 Tel est le plan de la première serre que je propose , venons maintenant à sa coupe , afin d'en faire connaître l'élévation, et la iliopositioft de la carcasse. A C pi. III ) est r<^ldvation du mur extérieiiiï du Nord, de 2 pieds d'épaisseur sur 8 pieds d« hauteur au = dessus du niveau de la serre. B esfc le second mur du Nord , qui forme le fond de la serre , entre lequel et le mur extérieur , est la galerie c , àe S pieds de largeur. D est l'escalier pour monter à la serre depuis le fourneau qui est placé à 3 pieds au=dc£sous du niveau intérieur de ladite serre, tant pour la comuiodité de l'entrea tien, que pour faire monter le tuyau de chaleur j(^ comme je l'ai expliqué ci=dcvant. E est une plalebande de i6 pouces de largeur/ rempile de levra pour mettre des plantes grim=. pantes ou autres. FF, sentiers d'un pied et demi de largeur pour passer autour de la tannée. G est cette tannée ou couche de tan , de 6 pieds de largeur sur 3 pieds de profondeur. 1,2,3^ 4, 5 ^ sont des pots enfoncés dans cette tannée, a a a petits mui-s de briq;:c fort? étroits entre lesquels sont la terre de la platebande contre le mur du Nord, et le tan^ fujnier, etc. de la couche, ddâ. cadre de bois qui borde la couohe tout autour. c c ouvertures du tuyau de chaleur de chaqu» côté de la tannée, dcî celles du tujau d'air, aveô leurs conduits au * dessus du pavé de la serre* II mur de 2 pieds de Ion» gueur et incliiné à 45 degrés, eee, ferme ou charpente pour soutenir les vitrages du haut, que leur longtieur et leur poids feraient courber. Cttt» forme sert en même tcms à maintenir et à conso» lidor tout l'ouvrage. M, tn . marquent le toit dont la pente est la même que celle du vitrage à'en haut, et qui s» trouve 'l'équerre avec lui. N, sortie de la che- minée du fourneau , ou plutôt du tuyau de cha» leur, après avoir fait le tour de la tannée. La partie du toit qui s'avance au = dessus du vitrage , n'a que 8 p\;ds de saillie , afin que le soleil puisse frapper le mur du Nord, quand même il est dans sa ))liis grande h;uiteur au Solstice d'Eté, c'est-à-dire dans le courant cie Juin. On pourrait faire ce toit de deux ou trois pièces , suivant sa longueur, en donnant à la saillie 7;i, la longueur des panneaux vitrés du haut, sur les» quels on pourrait la rabattre sur le vitrage, dans l(s gros tems. Il faudrait pour cela , que cette partie fiit flûte de cadres légers fortifiés par des équerres de fer , et qut c»5 cadz as fussent cou- verts verts fies deux, côlcs d'une toile peinte à l'Iniilb; Ces cadres seraient mobiles par le irioyen dé tîhai-nières et de bascules , dont la corde passer» rait au travers du toit dans là paierie. Apres avoir donné le plan, ^élcva^ion et les di* hienîions de cette sCfre , je dois maintenant don-4 ïier une idée de la main d'oeuvre, pour l:\'.:iy^~^ traire. 1". Le mnr ex.te'rieur dii Nord j auquel j'ai donné 2 pieds i'épiisseur , doit être construit «lé bons moilons à bain de mortier, et bien cnduiii à mortier de chaux et sable en dehors et en de= dans. Celui du Levant sera construit de nîêniei 2. Le second mur du Nord, qui forme îc tond et qui sépare la g-aleric de la serre , sera Gons=. truit en brique , à bain de mortier j et aura 20 pouces d'épaisseur. 3. Les murs du iVfidi et du Couchant ne sëroriîj élevés que de 8 pouces environ , au = dessus de l'aire ou niveaii de là serre , attendu que cei deux cotés sont vitrés. Sur ces deux miirs on ap^. pliquc une plate^for.uie dé bon bois de chèjie^ large de 9 à 10 pouces , épaisse de 5 ou 6 y tails lée eii champ^frein sur les bords du fies s us , poui^ laisser écouler l'eau des pluies en dehors et lais» ser passer [)uis .de soleil et de lunlière sur l'airè de la serre. Cette pliterfornie doit déborder d'cn^ Viron 1 pouce et demi ou 3 pouces le parement extérieur dés murs. C'est d:uis cette plate= forme que Tôri crëusd des mortaises pour recevoir les tenons des -moî!* tans , ou poieiux destinés à porter les vitragesi •Ces poteaux auront 6 pouces d'équarrissage , ¥A Tome II. T ôSo L'Ami des Jardiniers, fcioiiL éloignés entre eux de 4 à 5 pieds. lia au* rciit 9 pie.is et demi de hauleur pour la pajLia d'en bas, y conipiis la longueur des tenons de 3 ponces cliacun . et ceux du haut auront la n\éme grosse ui' sur 10 pitds et demi de long. Le dessus des poteanx d'en bas, et le pied de ceux du haut so'it uK'intenus par une seconde plate forme des li)èmes dimensions que l'autre. On peut se contenu ter de po^er le pied des poteaux du haut dans des pas creusés sur la plaie=rorme, en les maiiu lenant par des chevilles de fer. 4. Il faut atlaclier en^dcssous des poteanx unft barre plate de bois ou une foi te tringle de fer^, dans le milieu de leur longueur^ et par incrusta- tion, afin de les miàntenir solidement entre eux j et les empêcher de se déjeUcr d'aucun cote'. 5. Les chevrons du toit se posent et s'attachent aussi sur le faite, et le de'passent de S pieds, tant pour le mettre à couvert de la pluie , que pour parer la serre des mauvais vents. Je suppose que l'on ne forme pas citte saillie dix toit avec des cadres garnis de toile peinte , connue je l'ai dit plus haut. 6, Toutes les pièces ci dessus doivent être de bon bois de chêne coupé depuis trois ou quatre ans, et bien dressées à la varloj^e. On abat les angles du montant du coté de l'intérieur de la serre, et aux deux côtés de leur face du dehors j on crcu.'-e dans toute leur longueur une feuillure d'environ 2 ponces, pour recevoir les' châssis vis 1res. Cette lëuiilure sera creusée comme dans la fiff. 2, ou //(j. 3 de ia pi. III , ou de quelque auLiQ fa^on ejicore plus propre à enipcchef le pas*» I^LAXtES DE SERRS-SHÀUais;. 23? îsa^e de rair Les châssis vitriis du haut, qui sonk lrès=iiiclinés . s'appliqueront bien, par ieurpouid; iains les feuillures; mai.s ceux du bas, qui sonS presque droits . v seront retenus et serrf^s pat* des tourniquets qui donnent la facilité de les enlevée et de Irs replacer ([luiiid on veut. Il faudra pra^ tiquer à plusieurs châssis, suivant la longueur Je la serre, un pnnneau qui puissis s'ouvrir et se fur-» iner par dehor?, à rioix et à çueule de loup , ariii. de donner de Tair quand il est nécessaire. Ou ed fera égalcmiuit dans les châssis inclinés d i haut, qui s'ouvriront et se iermeront a bà>scu'e. Cliaque pannéàvi sera couipôsé d'un, cacîre o,i batLinr dont le bois aura trois pouces et deiiù de lai'geur sur deux pouces d'épaisseur; et de d:v.ix ou trois peîiLs bois ou montans de 2 pouces dé iargeur et autajit d'.-pai5seur , et enteujniics sut ies deux traver-.es du haut et du bas du baùajît^ Sans être coupés par aucune traverse iuternlédiaiat te ; mais pour en tenir lieu et les empêcher de se tourmenter, on attache sous ces rrion'au^, aveô dés vis à bois f^e petites trinçrles de fer éloignées l'une de l'autre de 2 ou 3 pieds. Les nioutahs tt îe cadre du panneau , auront sur leurs hordâ une iîetite feuillure pour placer les verres. Ou se seri vira de blanc de céruse brojé à Thuiie , aulieu de, toile forte , dans les mortaises et sur les tenons deé àssèniblaçes qui seront tous faits à recouvrenlent, 8. Lorsqu'on a peiiit tout l'oiivragie de 3 cou», thés de blanc de céruse bien broyé :\ 1 huile , en. dedans dé la serre, et d'une couleur à volonté éii dehors , on pose les carreaux de verre en recou^ VremeuL à^i o\xQ lign^j Tiui sur l'autre , et on le.^^ T 2 2ÔS L' A M I DES J A R LM K I E R s. garnit de bon miUic sur lequel oti passera, quand il .sera j)i'esque sec, une couclie de céruse broyée à rhuiîe. Ces vilres auront, suivant les diniensioi.s des chissis, Il à 14 pouces de lavgeur sur la plus glande hauteur possible , afin qu'il y ait moins de recouvrenicnt. 11 serait à souliailcr qu'elles fussent plus larges , ce str^ut un avan=- tagc pour la sene, mais la };t'ite, en cas d''acci= dent, serrit plus cousidéiiiijie. A\ec de rimaginaîion, de l'industrie et de Va= dresse, on pourra perieclionner les détails que je viens de doijuer. Voici un autre plan de Serre=chaude , qui a été exécuté et trouvé trc5=bon. ABCD,/?/. IV , est un carré=iong, de 30 pieds de longueur sur 10 de largeur , dont les angles entre le Levant et Je Mi= di , et entre le Midi et le Couchajit, sont abattus et vitres, comme le bout du Levant clic coté du Midi. Le bout du Coucbant est précédé d'un petit vestibule, E, lung de 7 pieds , laree de 6, sur le Coté au Nord duquel, est i\n escalier F, pour descendre au lourneau G , large de deux pieds , et profond de 4 qicds et demi, non conipris réva= scmcnt de rentrée du tr.yau. Le tr.vau de clialeur H , est large de 6 pouces dans toute son éteîidue , et profoiul de 8. Il s'e= tend par une espèce de queue 1 , dans la partie dj la serre au Levant, où l'on place des plantes qui n'ont pas besoin de tannée , et s'y termine par vuie bouche que l'on ouvre après avoir fermé la soupape de la cheminée , lorsqu il n'y a plus de fumée. Lu tu/au d'air L, large de 4 pouces, profond P L 4 N T É s DE S E R R E=C H A U D E . 25.9 de 8, avant son ouverture M en (?ehors de la serre et passant par le fond du fourneiu, parcourt pres= que trois côtes de la tannée, entre elle et le tuyau de chilenr H, jusqu'en 0 où il se termine, et où le tuvau de chaleur s'appvoclie de la t.inn 'e, PPPPP soiit ciîi'f sorties qui laisscîit passer l'nir du tuyau, pour le rcpamlre en aulanf" d'cndroils de la serre. Le tuyau 0 de la cheminée, large de 2 pieJs et demi , et profond de 9 pouces , est gara ni d'une soup ipc à env'iron 2 pieds et demi au= dessus du pavé, pour donner ou oler le passage à l'air, scion le besoin. La tannée R e^t large de -5 pieds et demi, sur une profondeur de 3 pieds, non compris la bore dure en hois qui a environ .9 ponces de hauteur. Au pied du nnw d L'Ami »es Jardiviers. \ ve jusqu'au toit/, sans être partagé en vitr.Tge îiifeijenr jircsqiie droit , et en vitrage supérieur lrc:ï-ineliné, comme ceux def deux serres prfcés. dciife.s: il est, duns toute sa hauteur, inrl.iji(< d^ 2 pieds qui font la largeur du passage entre la tannée et ie nn.,.ir du Midi, de sorte que toutes les vapeurs qui s'attachent au vitrage , retombent sui^ Iç senlicr ^5 et non sur les plantes de la couche. Li gnlerie Ji. de cette serre n'en çst séparée quft par une cloison A^ , et non par im mur comr ne «jans les deux autres. Cette cbison est autartm=- çlinée que Iç vitrage vers le dedans de U serre-, de sorte que celte serre qui a 10 nieJ^ et demi dç Jarçeur par en bas, n'a que. 6 pieds sous le toit, ce (fui diiuiiîue de beaucoup son volume d'iiir, et l.a rend plus facile à échaufïçr. Sa hauteur depuis, le ,avé jusqu'au toit . est de 18 pied.s. Le coté entier du Levant B, la galerie du côté du Nord et le coté du Couchant . jusques vis às- vis la tannée, font fermés par un bon murC y L^ Teste de celui du Couchant, est garni d'un vitrage 5a»s inclinaison. Lçs plans, élévations et distributions de ces trois sei'res suffiront povu' guider les Amateurs qui \oudrcnt en construire, en y faisant les changes lïie.'S qu'ils croiront convenables. Il me reste à flonner quelques instructions sur la manière de f^ire la imDiqe o.u coucJiq pour placer les piaules Çfi pots*, de construire le fourneau pour échaufi^r çt sécher Pair de la serre; le tuyau de chaleur qui conduit U fumée du fourneau pour rép.indre cette chaleur; le tujau d'air qui répand dans fin» \éi:ieur Va,ir du d,ehors, après l'avoir échauffé eji Plantes de 5 EfiRÈ-^en au»e. ]e conduisant le long du tnvau de cliileur; enfin les stores ou toiles qne l'on place son; les vitra^ ges , tant pour recevoir les goiitles d'hurnulile qiii en découlent , que pour préserver les plantes des coups trop ardeas du soleil, et donner de l'jmbre aux boutures et aux plantes nouvelleniciH rem* poLéesv De la Tannée. La Couche d'une Serre chau'le pourrait se faire avec de bon fumier neuf, mais celle de 2 an a ïes deux avantai^es de se soutenir bien plus lo-ng= lems, et de répandre inoiiH de vapeurs dans un iiea où les plantes c'iraiiirères doivent trouver ur air à=peu^pi'ès aussi sec que celui de leur climat. Le fan que l'on doit employer , est celui q»ii a serri à préparer les cuirs. Il faut !e prendie \0 à Î2 jours au pins après qu'il a- été tiré des fosses des Tanneurs. S'il est trop humide, on l'étend' pendant quelques jours au soleil, ou du moins à un air sec sous un hangard, et on le letourne- plusieurs fois. Trop d'iiumidité au de sécheresse, l'empêcheraient de fermenter. Le Tait qui n'a été pjlé que grossièrement, prend une chaleur j)lu5. forte et plus durable^ il est donc préférable à ces lui qui a été broyé plus fui ; mais comme on ne: peut souvent pas choisir, c'est au Jardini^^r à con= duire sa couche selon la qualité à:£.à matières dont elle est faite; il prendra seulement gar le qm le ta7t soit encore rougeâlre, car s'il était noir, il serait pourri et hors d'état de s'échauffer. Lorsque le /<^/z est de bonne qualité, la couche^ î^eut conserver sa chaleur pendauU 3 mois ^ a£>2;à3> SI" le niC'Çr avec du neuf t^nu pendaiit 7 ou S» jours en lieu sec, pour qiie rhuoiidiLé ne rtfioidisse pas le vieux . on prolongera de 2 auueb mois, la çlialeur de la couche. I,a tanncé d'une Serre se fait dans une fosse dpnt tons les cotes sont soutenus par \\\\ peut ïJiur de briques fort étroit, ou de pierres qui puis= Sfut bien se lier entre elles et soutenir le feu et riiumiditë. Sa longueur est ordinairement r orale à cçlle de la serre, moins 2 pieds à chaque extre'= inilé , pour le passage. On pent aur.si laisser nn plus grand c.spa<;e dans le bout opùo.^c ?.u four= n^^au, po.ur les pUntes qui n'ont pas besoin de la çouçhe. Sa largeur doit être de 6 pieds au plus. Sa proflondeur ne j>c\it être moi.udi ç de 2 pieds et de= ni.i :, elle peut aller à 5, pourvu que le pave' de la serre ait ççttç e'Iévation au dessus du terrein eX::^ téiieur, ou que cç terrein ne soit pas humide^ I.Ç dessus de la tannée peut être de niveau à l'airç çu plus cleve', cela eît à^^peu^prçs c'gal. Lorçquç la fosic n'a «jne 2 pieds et demi , la^ COW,che doit èlre entièrement de tan-^ o_u bien Ton i:,À\ dans te Ibud, un lit de fuuiier bien foule, de fo. pouces d'épaisseur, et l'on élève la couche de ces 6 pouces au=deâ3us du pavé^ lorsque la con= clie aura jeité son premier feu, elle sera abaissée \lç ces, 6 |)Ouccs. M^iiîv lo.f.sque la. fosse a ui>e plus grande pro= Plantes de Serr e-ç h a.ui)e, 293 fondeur, on _9;avnit le fond de matières grossières qui puissent s'éehaufier, telles que du jonc, de la fougère, de la bruyère , ^'c. on met sur ce foncl une épai.sseur de t'iuiiier nouvellement tiré de 1 éa Curie ou remanie plusieurs fois, par lits e'gaux et^ bien fouîe's d'un bout à l'autre de la couche, jus- qu'à ce quil reste 2 pieds ou 2 pieds et demi poui' le tan qui doit monter à un pied plus haut que le. vuids de la fosse, parceque la couche baissera. Il fiut éteiiurc bi.'n cgajemeat le tan avec 11 main ou le râteau, ei ne le iouler que Ir'gèrenient, Pendent la grande fermentation que le funner excite dabord . il serait dangereux de plonger les pQLS d.uîs la coi'.clie. li faut remuer p!v;.sieurs fois. le tan poiu* lo (îccharger des vaneurs du fumier^ Pour :3'H5.sùrer du degré de cliâleur de l'intérieur de la couche, on t-nOmce çà et là quelque:? bàiona à 15 ou 18 pouces dans le tan , et en serrant avec la main le bout qui a été plongé, on sentira le de= ^vé. • ou bien on se servira d'un Thermomètre plongé à 10 ou 12 poucçs, ce qui est plus sûr. Manière de co7istruire le Fourneau. X. Le Fourneau A , pi, V fie/. 2-, doit être cons» truit de briques ou de de pierres à feu, qui puis= sçnt résister à une très = grande chaleur; ou de glaise, dargile ou de terre à four. On lie les ma= léi'iaux que Ion emploie, avec de l'argile bien pétrie et coiroj'ée. Uàtre ou foyer B, est ordi= n.airement uu carré parfait ou un peu alongé. La, voûte peut être en plein ceintie ou en anse de panier, comme celles des tours à cuire le pain. Sur le dçvaut du, Iburiieau est une ouverture C 294 L'A M 1 DIS J i. R D I N 1 p. R s. pour cnirfr leS matières à brûler. Dins le roté, V^!*3 la serre, est une autre ouverture D , par la» q.îollc la fviinf^e entre dans les conduits ou tuyaux. Au dessous du fourneau est un cendrier E cons« tr IL des mêmes matières, mais dont la dimension C3? environ de moitié moindre que celle du four» ne.Mi auquel il communique l'air nécessaire pour allumer le feu et entretenir son activité, par le ïiioyen d'une forte grille de fer, dont les barres sont trèsarapprochces l'une de l'autre. L'ouverture clii fourneau cl celle du ceiidrier, sont gaiiiies thacune d'une porte de forte tolc fermant bien. 2 Ce Fourneau doit être d'une grandeur proar povtiontiec à celle de la serre et à la qualité des matibre> qui y «eront oonsumi^cs ; car celui où l'on doit brûii'r du bois, doit êLrc plus grand que celui ©ù l'on brûlera du cbarbon ou de la tontine. Pour une serre de 30 pieds de longueur, ou environ, on peut donnera l'àiie du fom-neau, 20 pouces de larg.MU' sm' 2 piuls e^ demi de profon» cicur,' la hauteur de la voûte sfi'a, dans son mi- lieu ousoMimot, de M ponces. Miii.s pour y biû« 1er de la lOiU'be, il faudiait lui donner 3 pieds ou, 3 cl demi de piofondetjr. Le cendrier aura le tiers, ou la moitié de la grandeur du Jaurneau. Les côtés ou murs du fourueiu auront un boit pied dVpaisseur, tant pour pouvoir rtisi;.tcr au feu ^ que pour conserver longteîiisla olialcur, après que ks mal icres sont consumées Sa Iwiudie aura 10 à M puices de liautcm-sur 8 ou y de largeur. Celte^ \)Oi:(lie et celle du cendrier seront ceintrées et sou» te'xaes par un cadre de fer sur lequel seront juon» tccs les portes de tôle que l'on fermera quand Isa' Plantes de SiRRE>eH aude. 2^ ïnatîères seront trulces ; et pendant qu'elles seront enflammées , on les ouvrira pins ou moins, paur faire aller ces madères plus ou moins vite. 3. Les barres de fer qui forment la grille aua dessus du cendrier et qui doivent avoir environ 1 pouce de grosseur, peuvent être plus ou moins longues, mais en rc'duisant la grille à la longueu^^ du cendrier , sur .5 à 6 pouces de largeur , elle durera plus Innc^tems. On la posera dans luie feuik lure me'nagce dans l'àtre, afin de pouvoir l'rnios ver sans dégrader les murs pour la fiire re'parer ; i'àtre sera \m peu plus cicvc dans le fond . pom^ favoriser l'entrée de laclî.aleur ^ de la famée dans le tuvau. 4. Le fourneau peut être construit . partie hors de îa serre ^ partie dans le mar de la serre, mais il vaut mieux le consli'uire partie dans le mur et partie d.ms la serre , comuiç pi. Y , fï(f. 2 , p3X^ ce quii y répandra beaucoup pius de ch deur. Ou pourra même pratifpier diins le mur , aus dessus de la voûte du Ç<^u.rneai) , une niche . pour placer un vaisseau plein d'eau qui s'y échaufiera pour servir aux arrosemens. 6. J'ai déjh dit que le fourneau devait être pla^ ce au bout de la galerie, du côté du Couchant > k 3 pie Is au moins plus kis que Taire de la serre,, car il ne doit jamais être mis en plein air. Si la serre n'avait pas de galerie , il faudrait pratiquer ^e ce même côté un tambour ou petit cabinet fer» mé , de î> à 6 piedi en carré. Cette gaicHc que je conseille d'établir, servira ?n même lems à placer les matières propres à, .^•y^r dans le fou.rneauv les pots, les terres né? 296 L' A M I D E s J A K .)« N I B R s. ces-maires pour rcinpoier les piaules pendant l'IIU ver, Jcs arro^àoirs cL autres outils. La porte de la serre, comme je Tai déjà dit. , v sera aussi placée, alîn de ne pas introduire l'air exléricur en dedans, en entrant et en sortant. 6. Si l'aire de la serre n'était pas de 3^ picd^ plus élevé que le sol du dehors , ou qu'il ne le fût que lie peu de cliose , il laudrait creuser à la profondeur nécessaire pour le construire, et pra- tiquer un escalier pour y descendre. Construction du Tuyau de chaleur. 1. Le tuyau de chaleur se construit . comme le fourneau , avec des briques ou de l'argile cor^r îoyée. Les joints doivent être faits et refoulés avec le plus grand soin , pour empêcher la fumée de s'échapper. 2. La plus grande chaleur de ce tujau doit se porter le long du vitrage qui présenîc à la geh e une grande surface et une mince épaisseur^ et la moindre doit passer conire le mur du Nord, au= quel le froid ne peut parvenir qu'après avoir pé^ nélré tout l'air intérieur de la serre. 3. La gran;leur du tujau doit être propoition= née à celle du fourneau. Pour celui d'une ^errc de 30 pieds, que nous avons adopté, le tuyau au= ra li pouces de hauteur sur T de largeur, eu sortant du fourneau, et se réduira à 7 pouces de hauteur sur 5 de Lui^cur, en entrant d.uis la che= minée. -i. Il s'élcvcra p?-r degrés, depuis le fourneau, juoij[u'à sou extrcmiLéj comin<î il a clé dit. Mais. PliXTES DE SeRRE.CHAUDE.' 29f en sortant du fourneau, jusqu'à 12 ou 14 pieds j il doit laisser le tuyau d'air, dont je parlerai tout à riieure, entre lui et la tamice^ pour ne pas y mettre le feu, e'tant trop brûlant dans ce premier espace. Ensuite il croise par=des3us le tuja\i d'air pour se rapprocher de la tannée , et lui commua ni(juer une chaleur plus tempe'rée. Vojez pi. IV , en T. 5. Tout en sortant du fourneau-, dans la Ion« gueur de o à 6 pieds, le tnyau s'élèvera beau=: coup, comme on le voit en C, fif/ur. 2 , pi. V ^ afin que la fumée qui aime à monter, puisse péa nétrer dedans plus facilement et avec rapidité» Eîisuite, il s'élève assez considérablement dans l'espace des 10 ou 12 pieds suivans , après quoi il est, par = dessus, constamment de niveau sous le pavé , et ne s'élève insensiblement jusquà la cheminée, que par le dessous» 6. Comme le tuyau donne une chaleur suffisante pour faire rougir la brique, en sortant du four^ ncau, dans la longiieur de 6 ou 7 pieds, et qu'il pourrait mettre le feu à la tannée , s'il n'y avait pas un tujau d'air entre eux , on posera la brique dans sa longueur le long de cet espace, ce qui donnera au mur du tuyau 8 pouces d'épaisseur. Ensuite , dans la longueur de 20 ou 30 pieds , on donnera 4 pouces d'épaisseur en posant la brique de plat^ et enfin en la posant de champ , il ne restera que 2 pouces d'épaisseur entre le tuijaio et la tannée. T- Si l'on fait usa^e de tourbe, ces épaisseurs oe seront pas suffisantes. 8. Le coté supérieur du tuyau ne sera pas cela--* 158 t'A MI JIB& JlUniNIKRS* ti'é, mais recouvert avec des briques sulfisammeni îongiies, bien cimentées avec un corroi d'argile» On recouvre le tout avec de grands carreaux de* brique, ou de pierres de 2 ou 3 pouces d'épais^ seur, qui ibrment le pavé de la serre. 9. iVIais si le pavé de la serre nélait fait que de petits carreaux- de 4 à 6 pouces, il faudrait bur» d./r la tannée d'un cadre ou châssis de bois de i à 4 p')uces d'épaisseur, assemblé avec des équer» res rie fer, pour contenir les carreaux, qui, en se dérangeant, pourraient donner passage à la fumi e. 10. J'ai déjà dit qu'il fallait élargir le tuyau à clurun de ses coudes, en y pratiquant une pelilé chambre , avec deux petits cannaux bouchés en dehors de la serre, pour y gli-.ser un grattoir ou outil propre à ramonrier et nettoyer l'intérieur dit tuyau ^ car autrement il faudrait lever le pavé dé la serre et la couverture du tuyau pour énlevef la suie. ConslrittlloJi du, Tuyciu d^air. Ce second tiii/du qui sert à introduire un nouw Vel air, mais cchauflë, dans la serre, s'il n'est pas absolument nécessaiie, puisqu'il n'est pas générai Icincnt employé 5 est au moins très^utiie. J'en ai ù.é]\ fait voir la conduite et la manière dont il laisse échapper l'air en difTcrens endroits ^ il ne s'açit plus que de sa construction, qui se fait également en briques posées de champ et bieii cimentées. Il a son ouverture sur un des côtés extérieurs- jàw fourneau, comme aa, pi, Nl^fig. J., et par,^^ court un ou plusieurs cotés du fourneau, sous son âtre, dans les reins de la voûte du cendrier; en-*, .suite il monte dans le mur de derrière du four- neau , et s'y replie plusieurs fuis j enfin on lu, conduit dans la serre au-dessus du tujau de chaa leur, comme dy où il a une issue ou bouche gvc^ nie d'une soupape ouvrant et fermant £:vac;c:np.nt^ On le prolonge autant qu'il est nécessaire , pout donner de la thaleiu' à tout l'air de la serre , en. lui donnant des ouvertures en diiîerens endroits. Ce tuyau d'air, pour la serre de 30 pieds, don§ nous avons parié, aura 6 pouces carrés d*ouverat ture , ou 4 pouces de largeur sur 6 de hauteur. J"ai déjà dit que ses bouches devaient avoir % pouces à 2 pouces et demi carrés d'ouverture^ (^uant aux endroits où ces bouches doivent etra placées, voyez h pi. IV, aux endroits in.arqu^$ PPFPP. ' Des Stores. Les stores^ comme je l'ai dit cî=devant, soix% destinés à recevoir aiudedans de la serre, les va* peurs qui s'élèvent de la couche et des plante^ pour s'attacher aux vitrages et qui tomberaient eiî pluie sur la couclie \ ils se font de toile claire ou, de cannevas \ ils auront la largeur de 4 pieds cra vifon, comme les panneaux vitrés, sur une lon^ çueur ésraie à celle de la tannée, c'e3t = à»dire au moins de 6 pieds. Ces stores se roulent et se déa roulent par le moyen d'un cylindre et d'un resrr. sort €u spirale; coimoe ©n le voit §u paùt àm% la.» écj^uipajej. 300 L'Ami des Jardiniers. On pourrait s'en passer au^dclans de Id S6r^*é ) lorsqu'on n'a que tics plantes basses, en altacliant au dessus de la couche des baguettes de 1er cein- tre'cs, soutenues sur des niontaus attachés au ca= drf de la taiHiée. Mais il faut encore d'autres stores place's en dc« hors au=dessus des vitrages iiicline's , pour les préserver de la grêle, de la neige , des grandes pluies , et les couvrir dans les fortes gelées. Ccux= ci seront fairs de toile forle et serre'e , iniprime'e ù'une couche de colle de farine de riz, pour lui canserver sa souple-.^c , et peinte d'une couche de couleur à l'huile. Si le toit n'avance pas de huit pieds au = dessus des vitragss inclines du haut, comme je l'ai conseille dans la construction de la première serre que j'ai donnée pour modèle , orl clouera sur l'extrcmité des chevrons, des planches minces , pour mettre les stores à labri des pluies lorsqu'ils seront roulés. Quant à la partie basse des vitrages qui ont peu d inclinaison , on se sert de rideaux de toile forlc^ également peints, à l'huile. Pour préserver k\r plan tes dans les serre?=chau= des, des vapeurs qui icnibcnt en s,outtcs d'eau des vitrages, il faut fixer au bout d'un bâton, mic grosse éponge un peu humide , que l'on passera iégcicinent sous les verres, et qui se chargeront de toute l'eau qui y est répandue. S E R R E S . B A S S E S. Les Serrcs=basscs à Ananas et autres plantes peu élevées , souL bien inoiuâ dispendieuses cti plu* t* t AS TES DE 3 E îl !l E-C H .\ l' v ^ ^Ot |>îus ftcile^ à coni'.truire ^ne celles rîont nous ve-i lions < ^ elle lénr donne une chaleur ptcsqnC siifïivtnte. Mais il faut ouvrir fi-eqiieinrne;it les vha.^sis vitrés pour renonveller et sèrher l'air j ce qui est ai)50-t lument nécessaire anx plantes. On pourra f^iire ie vitrage d'en ba=i d'à plornb oti vertical, de 3 pieds d'élévation seulement; et donner 9 pieds an vitrap;e S'ip-'ne.'ir, contre la liiH.r du Nord, ce qui fera una pente de 6 pie;l(S depuis le dessus de celui d'en l)as. Cela suffira pour les plantes basses et m^me moventips, pour des fleurs, rncme éfrangères. Rosiers ., Oeillets,^ Laurier S --rose doubles. Cerisiers^ et autres ara arbres fruitiers nains. On peut même y introduire du dehors , des branches de vigne que l'on pa» lisse contre le miu* du Nord. Pour faire une autv'e petite serre extrememeiift commode, o\\ lui donnera eu dedans 9 pieds e& demi de largeur, dont S et denii seront cccupés par une tuinée dans le fond, contre le mur du Nord \ elle aura une autre tannée de 4 pieds do large, svir le devant. Ces deux tannées seront sén parce? par un sen'ier large de 2 pieds. L'inclinaia son du viirage sera de 30 degrés* Au dehors on pourra pratiquer un châssis con.-» tre le mur du Midi, lequel châssis couvrira una 3e. couche qui recevra sa chaleurparîcméme tnyaïi qui échauffera la taimée du devant de l'intérieur •le la serre. On peut donner à cette serre 3â pieda Tome I li V" SOp L'Ami bîs Jardikierî, de Ion2:neur, et f^iire replier le tvijau de clialcirf sur 3 calés. Ces trois tannées de la serre et du châssis, re« cevant àiflcrens de2;i'e's de chaleur , sont conve» niables aux Ananas des trois \\g^i. Lorsqu'on n'a ((ue des plantes des clima«:s moins chauds que ceux de la Zone toriide, on peut les placer daiîs unfe serre sans tannée, avea un four* tieau et un tujau qui y répandront une clialcur suflisante. Cette serre peut a\ oir un sc\d vitrage peu incliné ou même droit, du coté du Midi. On peut élever dans le milieu un Ampliithéàtre de gra» dins d'un pied à 1j pouces de largeur , pour po* ser deux rangs de pots, et sous lequel ou place les plantes qui ne végètent point pendant l'Hiver. On pince les plantes qui ont bc?oiu de beaucoup d'air, sur une banquette formée par l'épaisseur du mur du Midi qui soutient les vi'.raEjes. On fera passer et repasser le lujau de chaleur, non=seu= lemeut sous le pavé de cette série, mais en difa férens endroits du mur du Nord , à une épaisseur de briques de '1 pouces en dedans de la serre. On peut encore ajouter en dehors de celle serrt contre le pied des vitrages au Midi, une couche à châssis que l'on pourra écliauficr par m\ tuyau pratiqué dans le mur qui soutient les vitrages, ou par des réi haufs à I autre bord du dehors. Kii un mot. l'industrie peut faire imaginer une infinie lé de moyens pour procurer aux plantes tous les 4icgrés de chaleur nécessaires à chacune d'elles* ^Construction d'une Serre=Cha't(h écûnehiîfkei'^ Je construirais celle Serre • -daf^s rnnecîVs for» Ynes qMC j'ai clétaillces et que l'rtn peut "eîio^'^n-^ m:^is l**. Je la placerais contre quelque baflttifer-ît au Norà pour in'évitcr de bâtir un inur cviérieii^ q-ii demail'^e une épaisseur consi'lérablc liè ce cd-i té. Je lor-nerais cepeuJant uuiî gaierie entre le bà'imenL et le mur ou sc'paration qui' ferMt !^ fond de la serre. Cet'.e scparalion; ainsi que le.i înurs du Lex\ant et du Couchant, seraient 'coh'5;-» truiis eu terre çra.??e côrrhv'ée et arranger, eii forme do gros pains de .-ai''on, iTiHis piif-Sr-laj'geï! > ayant soin de mêler du foin ou de Ia;paili^\ha'".iiés dans mon corroi. Je ferais seuleuient les (onda^ îions de celte serre en bon moîlon* que j'éîeve^ rais au = dessus du n.tveau du teirein où îa s?Tr8 serait batie^ J'cinp loverais mes grosses ])ri!;{ueiî sans ccre cuites et avant qu'elles fussent tout. à fiit sèches, parce que je Icsooupera's faciieinetiÊ avec un gros couteau pour leur donner les difFt?* rentes lojigueur , largeur et épaisseur dont j^^î'M rais besoin. Je formerais par conséquent mes é\e-% va: ions de murs, mon fourneau, mes tuvaux da chaleur et d'air., mes murs de tannée, et<ï.> aVec la plus grande facilité. En un inot , toutes meâ opérations seraietit faciles à faire par moî^mêmci ou sous ma dir^^ction , avec nn simple Maçon do campagne. A l'égard de? vitrages qui sont ia par= lie la plus dispendieuse des autres serres o g garn îiirais mes châssis OU panneaux de papier biejis, fcollé et huilé de d^un couches , et au lieu d« V 2 C^t$ L'Ami des Jarbinîer*; stores de toHe forle, je roulerais des paillassons eu licelle goudronnée , qui pourraient durer deux ou trois ans. Oï\ «eut que celte construction çconomi-jne ne pevit convenir qu'à une personne qui ne veut avoir qu'un pelil nombre de pbntes. et qui, par con= séquent n'a besoin que d'une petiîe serre. A l "égard des châssis de diiïerentes espèces y voyez, la partie des Icgunies et plantes potagères, à l'article Melon. • lE-poqûe de Ventrée des Plantes dans la Scrre^ Chaude. Parmi les diiTcrenles espèces de plantes étran» gères qui ont besoin de la serre-chaude pour £i:b= «ister dans notre climat, les unes ont besoin è'y rester enfermées, même pendant l'Eté *, mais d'aiu très peuvent passer la belle saison en plein air , surtout pendant les jours sereins et calmes , dons une cxpOciLJon chaiîde et abritée contre les mau= vais vents. Le tems de leur sortie peut efre de deux mois et demi , cVstrà-dire depuis la fin de Jiîin jusqu'au milieu d'Août, ou quand le ther^ momèlre ne monte ))ins, pendant la nuit, qu'à 15 degrés a\j^dessns de 0 Souvent ce degré a lieu jusqu'au commencement de Seplembre, ainsi le grand point est de veiller exactement sur la tenia porature de cha<|ue année, et de s'y conforn^cr. ^'indiquerai à chaque plante de serre -'chaude le tems et la manière de la tenir renlermée , il est donc inutile d'entrer ici dans de plus grai ds dé=. tails; voj^ons seulement en général les soins wi^ ^«ssaiics aux Plantes dans la serre. ¥l ANTES ©E SeRR2îCHAUD2. SO^ Soins rjue danandent les Plantes dans la Serre, 1. liCs Plantes étant placées dnns la serre , lea plus dôUcates dans la tannée et (Uns le fond de Ja serre où la chaleur est la plus foite, les moins tendres sur le devant et près des vitrages ', dis«s pos-Jes suivant It^ur hauteur , afa) qu'elles ne se dérobent point le soleil ni la lumi'ère les unes aux autres ^ i! faut tous les jours iear donner de l'air, pciidant les heures où le thermomètre placé à l'ombre hors de la serre , mmite au moins à iS des'rés au-dessus de 0- Mais pendant la nuit, il ne faut ouvrir aucun vitrage. 2. La couche de lan doit être renouvellée vers la fin de Septembre, de la manière qui a été ex= pli({uée ci^devant. Pendant qu'elle jette son grand feu ou pose seuletnent les pots dessus ; on ouvre quelques panneaux, pendant le jour pour dissis per les vapeurs huinides qu'elle rép.md dans la serre ; lorsque l'on juge que la chaleur est sufr fisanvment modérée , on y plonge les pots , et du=» rant cfuelqr.e; jours on prend garde que ta trop grande chaleur ne se renouvelle , auquel cas iî lauJràiL entièrement reiirer les pots, ou seulement les soulever. Ordinairement la même couche ibura nit assez de chaleur jusqu'en Novembre. Enfin, lorsque le thcrniomètre placé en dedans de la serre, ne monte, pendant la nuit, qu'à 14 ou la degrés, et que le thermamctre placé en dea hors ne mante qu'à 1 ou 2 degrés rtU=dessus de O, Qii commence à allumer du feu pejidant la nuit^ et à mesure ^ue la leiupératurc de la. saiôo-ii d&s. ^S L'ÀMI DBS JARDINirnS. vient pins fiolde , on augmente le ien et sa durée. Si le thermomètre descend à lOdegrés ou plus , au^des» juu- de la glace; on entretient le fou nuit el jciir, .nùt que le soleil par.ù.^se , soit que le ciel soit cous etl, de sorte que le fourneau et ks tujaux ne yéfioi(iis=fnt pointât qu*o:^ puisseproniptcmenta.'gmcnterlatiri» leur, Jorsqi;e !e froid augmente vers la nuit. Il faut regarnir de bois le fourneau vers nunuit, et vers six heures du matin , afm que pendant les. heiues du plus gvanfî froid, la chaleur soit plus grande, La tourbe est plus commode pour les f.nirs Iieaux, parce qu'elle s'y soutient plus longtems. Dans les dcgels et les tems hiimides, quelque dou>; qu'ils soient , il est nécessaire de faire du feu pour chasser rhumidilé du dedans j et cmpcs* cher celle du dehors de pénétrer. 4. Pendant les nuits froides , les teras de neige cl les brouillards froids, on couvre les vitrages avec de la grosse toile, ou de la toile circc, on des paillassons, tant pour conserver la chaleur de la serre, que pour empêcher les vitrages d'é're brises par le poids de la neige \ mais on les de'» couvre pendant lejour, au;-oitôlque lancigc cesse, ou que le ciel est découvert, afin de rendre la lumière aux plantes qui ne peuvent eu ctre long» Icms privées sans soufiVir. 5. l-'ciuiant ces mêmes teins, on n'ouvre aucua viti'agc de la serre pour y renouveller l'air , qui s'introduit asicz par les portes qu'on est obligé d'ouvriv pom- soigner les plantes. Si néanm(>ins on e/)t obligé de le faire , surtout dans les serres basses, il fiut profiter de-) heures les moins froia des des jourâ calmes et d'uu beau soleil. Plantes de S Eivr.i!:--rtni.uBE. J37 ^. Si la chaleur de la covichc diminue au point* qu'elle ne puisse cire soufèuue par le feu du foura jîeau, il faut remanier le f^an jusqu'au fond, et^ «'il est trop consonim;: pour reprendre une bonne chaleur, en ajouter un tiers ou un quart de neuf^ 7. On ne doit arroser les plantes que dans le besoin et a\'ec ménagement , surtout dans îeâ- tenis rigoureux, où l'on ne peut dissiper Thumldi^ té de la serre ; Icau dont on se sert doit ctre adoucie , et pour eu avoir de toujours prctc , on place un vuiiseau qui en est rempli, dans l'endroit le plus chaud de la serre. Les plaptes grasses, les plantes laiteuses et celles qui sont d^ns leur repos, ne doivent être que très rarement mouillées. Celles qui sont dans la tan* née eii ont moins' besoin que celles qui sont sui* le pavé de la serre ou sur des tablettes. En arros saut il faut verser l'eau seulement sur la terre des pots et non sur les feuilles des plantes. Si cepea= dant les feuilles sont trop couvertes de poussière , on les nettoji'era avec une éponge fme remplie d'eau tiédie. 8. Lorsque le soleil , vers la fin de Mars , corna mence k conimuniifuer à fair 14 à 15 degrés de obalear , on ouvre vers le milieu du jour qucU qucs païuieaiix, afin de ranimer les plantas qui ont été pour ainsi dire étoulîees auparavant. 9. Les autres soiiis consistent à nettoyer les plantes de poussière, de feuilles jauues, moisies ^ ou niorl.es 5 à tuer les insectes, détruire les mal» propretés et tout ce qui pourrait occasionner de Tiiumiditc et corrompre l''aii\ v03 L'Ami des Jardiniers. Sortie des Plantes. Depuis (jue la saison commence à s'adoucir, jusl|uc.> vers la ii)i Mai, on ouvre chaque beau ^our, suivant I indicâlion du thermomètre, pins ou îiioins de panneaux, et plus on moins longtems. Lorj(|ue la chaleur du jour monte à iS degrés, on om re presque du matin au soir les pones et Jeb panneaux* mais on le.-» ferme pendam la nuit. Lorsque là température û&è nuits Cbt à 13 ou 14 degrés j on relire ds.'. la tannée les pl:mte.s qui ont eu bi^soiii ày être tenues pendant la .saison rigou» reu^e , et on w'y laisse qwe celles qui en ont consa tamment besoin. On approche sur le devant de ia serre les plantes successivement, suivant leur dclioalesso. ou bien on traiisporte les :noins tcn» ^res dans ToraugMie. Enfin lorsque le thermomètre en plein air ne descend plus, pendant les nuits , au^dcsfons de 15 (îcgrevà . vers la mi^Juin, on tire de la serre Jes plante de la zone torride. Un tcnis couvert et une petite pluie dou' e sont très - favorables pour cette sortie^ mais si le ciel est serein et que ie sorei! doiiîie en plein, il faut mettre les j>!antes à l'ombre ou leur en procu. cr par des abris: qnel= qucs Jours après on les abiite moins, et enfin on lés Ltis.se au sc'eil penda!;l tout le Jour. L'expo^ia tion la plus chaude et la mieux défendue du Nord çt du Levant, est celle qui leur coaivient le plus. Il faut ranger ensemble les plantes grasses et celles qui craignent Its pluies abondantes ou conti* iji.V^lko j aûa de |)ouvoir fiiciiemeut les en dcfeadro Plantes de Se p. r' c h al'DE. 305 avec des toiles ou antres couvertures, surtout vers le teins où elies doivent rentrer dau- la àCi'ie. Ouend aux placics qui ne doivent point soitir, il tuvV. ies nelLoyei" soigneusenicut de poussière et d'insectes -, leur donner autant d'air qr/il e:^l po5si= l)le ; da:io ii'S iieures de la grande clialeur^ eten» dre un canaevas sur le vitrage, s'il est très^voisia des plantes , et les renipolcr en JuilJet et Août. Rcmpotemens , Transplantations , £'C. Le changement de pots pour les plantes qui sont devenues trop grandes, ou qui ont efîV»îc leur terre, ^e fait une ou plusieurs fois chaque anne'e, selon le besoin. Les pots qui doivent remplacer les anciens trop petits, ne doivent avoir qu un pouce ou mi pouce et demi de diamèlre de plus, pour les pliuites dont la croissance est ordinaire. En gcne» rai, les plantes des pajs chauds doivent être plutôt un peu gcne'es que trop à l'aise dans leurs pots, afin que ceux-ci se péncLrciit plus facilement de la chaleur de la couche et de l'eau des anoseaiens. On observe même que les parois intérieurs des pots sont si favorables auxracinses des plantes, par ieur^chalcut', que si quelques unes les atteignent pendant l'Été, en peu de tems elles les tapissent d'un épais chevelu qu'il faut supprimer entièrement avec une bonne partie de la moLte , lorsqu'on les change de pots. Mais si ce sont des plantes grasses on laiteuses, ou de celles qni ne veulent souffrir ni pl un endroit temprré de la serre , et on les remet ira dans une couJie. chaude au Printtms suivant. il j a des graines de plantes élrangcres, qui, com ne les nôlre^, ger;nent sur = le = (:hanip', lors* qu'elles sont sem?>es aussitôt qu'elles sont mûres;, mais ({fi ne germent qu'au second et mên^e au troiiièiue Prifilems, si l'on diiîere de les mettre en terre. Il en e^t même que les plus graiids soins ne peuvent ranimer, lorsqu'elles ont été tenues trop sèchement et hors de leurs enveloppes , ou enlicremenl privées d'air, ou trop expoûées à l'air sale de la Mer. 2. Les drageons enracines ne demandent pas d'autres soins ni d'autres façons que les })Ianles que Ion transplante. Quant à ceux qui n'ont point de racines, ainsi que les oeilletons, je donnerai à chaque espèce de plantes ^ la. manière de les- traiier. Plantes de Serre. chaitue. 5^ . 5. Lorsqu'on veut multiplier les plantes par les lïlaïcoltes , il faut choisir des branches vigoureu» ses et saines^ sur un arbre bien portant, les cour» ber et enterrer la partie courbée à la même pro« fondeur à lariuclle on planlerriit un jcnne aibjft enraciné^ entretenir dans la terre une humiditd et une chaleur convenables à l'espèce et au cli-^ mat de l'arbre. Vojcz ce que j'ai dit sur les mara cotles , au commencement de la 3e. partie, dans ce volume , avec ce qui regarde les boutures. Les diiTereutes manières de greffer et d'e'cus^ sonner , sont expliquées au chapitre IV y du 1er. volume. Comme je donnfrii pour chaque plante de serra chaude , l'indicdlion des terres simples ou compoa sées qui lui conviendront . et que j'ai donné la. manière de les com:x)ser et de les mêler cnsem=» ble dans difierens endroits de ce traité , particuo lièrement à l'article des Oraiigei^s , je me conten» ter ai , d'avertir ici, l"". Ou'il ne faut jamais em«a ployer les terres mouillées on gelées. Avant l'Hi:* ver on transporte sous un hangard , ou autre bàu-nent couvert , sans être fermé , la quantité de. tei re dont on pourra avoir bCùoin besoin avant lô Printems. 2. 2"'i' f^^'^ souvent biner ou gratter la super- ficie éai pots, pour empêcher la terre de se dur» cir et do. produire de la monsfc.; et de tems eu tems substituer de nouvelle terre à la profoiidcuç d'un ou deux pouces. 6ï4 L'Ami des Jardîniupli" CULTURE t>ES Arbre S. Arbrisseaux et Plantes LE Serre = Chaude , par ordre alpliabctiquc. A r A j ou, yînncarcilum. XjV. Pcmmirr fP jf cajou e?t un arbre fie îifinîenf tt de Ê^rosseur médiocres, des deux îndes; il est l'ameux el lortnrux ; ses fi'uiiirs larges, fe^ flfnrs 'odorrnte? produisent \\\\ îrro-« fruit charnu, à -pc^U près de la forme d't!r«î ])oirc, portant dans len-» fonceim'.iit de son oeil, une noix applatie dortt l'aniande est blanche, d'iui goût dWr///?^ : le bois de son noyau est rempli entre ses deiîx cotes II* gneux, d"un suc laiieux et caustique, qui teint îa toile de crulcur de rouiilc presque inelî'aç iblè. On lenijiloic dan? de* leiiilures noire?. Les noix d'acajou ([ue vendent les Droguiste? , peuvent se scinei-, lorsqu'elles ne sont pas vielU les, chacune dans un petit pot reinpli df bonne terre li'gèie, et plonge' dans la tan.noc. Elles lèvent en peu de tenis, pour\u qu'elles soient tenues sè- chement. Lorsque le plant a besoin d'un plus grand pot, on le transplante en moite bien en::^ licrc;^ans rendcinmager ni UiCmc découvrir \e.% Plantes de SERRErSHAUDs. 815 l^a^^^cs. On donne très^pau d'eau en Eté, et eiic core moins en Hiver-, la lannt'e lui est ne'cessaire en to\ites saisons. Cet ar()re devient tout au plus un arbrisseau dans les serres 5 n'v produit jamais de fruits, et y donne rarement des flcuro. Andinsonia, Baobas , Pain ôe sixoe. C'est un grand arbre du Sénégal et d'Egypte,' pouces, ' tcrmijice par un bouquet de fleurs d'un jaime ver« dàtre à 6 pétales dont 3 sont ouverts et 3 fermes. 2. VAÎhu^in du Cap pousse des feuilles étroit tes eu petit nombre et une tige haute de 7 ou S poucco , terminée p,u' 5 ou G fleurs en parasol -, elle fleurit Au Priiuems et en Eté. Ces deux, plantes se multiplient parles semences et pnr les caretix qui sont rares; elles réussissent nueux en pleine terreàiuie bonne expo-.ifioii , et bien couvertes pendant l'Hiver, que dans la serre où il est cependant bon d'en mettre quelques pieds. Alétris oi)oii\xT, Aie tris fragrmis. C'est une plante qui s'élcve fort liant ',,.51 tige est noueuse et garnie à son extrémité, d'mi grouper pc de feuilles en forme de fer de. lance, de con^ Iciu' . Grand aloès Piit , dois chandelle, agave; Celui-ci a les feuilles à=peu=près de même gran- deur et consistance que le (jra?id aloès , mais puantes sans dentelure ni épines. Sa lige haute de 15 à 16 pieds est garnie de branches qui for- ment une pyramide de 6 à 7 pieds de largeur à sa base, et qui se couvrent d'un grand nombre de fleurs verdàtres , dont les productions étant ]^lantées $iu' la surfiice de la terre des pots^ s'^ Plantes dk SEîiîis«cHA.t'DB; 31s> enracinent et multiplient cette plante, qui pe'rib ensuite , sans pousser aucuns drageons du pied. 6. Alocs vivipare. Ses feuilles sont de moitié plus petices que celles du précédent \ ses branches difi'ises se chargent de fleurs semblables, et sont; de inèine suivie,^ de jeune plant;, par lequel ou, muifiplie cette espèce. Ces aloes veuleat constamment la serre^chaus de, peu d eau pendant ITÎiver , beaucoup d'ail? peiid nt rEté , et changer de pots ou caisses^ efe de terre tous les an^. Ananas, Bromelia Ananas. jy Ananas est une plante vivace qui pousse itri gra'iJ nombre de feuilles radicales en forme d'é= pee, de deux pieds au moins de longueur, s'em= b assant en partie par leur base. Du milieu de ceà feuilles s'élève une tige ronde de 10 liç^ues de diamètre j haute d environ 2 pieds j girnie de feuiU les beaucoup plus petites que celles de la racine^ terminée par une rosette de feuilles très^courtes , qui enveloppent un épi couronné de feuilles, sui* lequel il s'élève à.t6 fleurs de peu d'apparence , dnnt le réceptacle commun se change en un fruit plus ou moins pointu ou conique , plus ou moins jaune, tant en dehors qu'en dedans, d'iuie o-ieui' et d'un goût trè5=agréables, et surmonté d'un bouc quet de feuilles , qu'on nomme couronne. Cette plante a plusieurs variétés , savoir : 1. Ananas commun. Son fruit est ovale , sa chair blanchâtre , ses feuilles sont garnies de dent» ûigues eçiiune de petites épine». X 2 ^320 L'Ami »es Jardiniers." 2. Ananas pain de sucre. La peau du ft'iiît es6 d'un jaune très- pâle et la chair d'un beau jaune. 3. \J ananas pyramidal^ son IVuit est couleur A'ollve en dehors, sa cliair est d'un jaune doré. 4. Ananas P'Ule ; ses feuilles sont verd brillant et presque sans e'pines. ^. Vananas vert ; son fruit est pyramidal et verd, tirant sur le jaune. 6. Le gros ananas blanc ^ il se distingue par sa grosseur et son parfum. 7. \J ananas pomme de Reinette ; il a le goût et l'odeur de cette pomme. Uananas est la plante la plus intéressante àti Serrei:=chaudes \ son fruit a une saveur et un para fum qui participent du melon , du coing , de la pec//e , de la/raise, de l'abricot^ etc Sa bonté dépend du mélange bien proportionné de la sa= veur de plusieurs de ces liuits. lu Ananas se multiplie par les couronnes du fruit éclatées lorsqu'on le m:mge ; et par les oeiU lelons détachés du pied des plantes. A])rès eu avoir ôié les feuilles infériem'es, afin de rendre nue la partie de la pelite tige qui sera enterrée, on les pose sur une planche dans la serre ou sous un châssis, jusqu'à ce que leurs plaies soient scchées , ce qui dure 10 ou 12 jours en Eté , et trois semaines ou un mois en Hivcr, plutôt plus que moins. Les couronnes cicatrisent leurs plaies en moins de tems que les oeilletons. On ne doit éclater les oeilletons que lorsqu'ils sont forts , bien garnis de feuilles , longs de 5 à 6 pouces. La luatui'ité du fruit a'eôt pas ce qui Plantes de S RURE^cffAUDE." 3M' iloit régler pour oeilletonner, car si les oeilletons sont assez forts avant que le fruit soit mûr, on peut le détacher sans craindre de faire tort au fruit ; et s'ils sont trop faibles quand le fruit est mûr, on diflcre de hs séparer, et après la ré« coite du fruit on tire le pot de la couche pour retrancher les feuilles inférieures de la plante ^ couper toutes les autres à 3 ou 4 pouces, sans ébranler les oeilleloas , ni en rien retrancher^ substituer de nouvelle terre à celle de la surfice. du pot ; reploiïger le pot dans une couche chaua de , et donner sou^'enc de légères mouillures. Les oeilletojis se fortifieront en peu de tems y. et se muliiplieront autour du pied. Si quelques» uns des o eillctons ne peuvent être plantés assea tôt pour s'enraciner et se fortifier avant l'Hiver 3, ow peut, à défaut de place dans la tannée, retireï^ les pots, les ranger d,ans un endroit sec de la serre , et remettre f oeiiletonnenrient au Printcnis. Une terre de po'.ager douce et grasse , pas trop légère , est bonne poin* les ananas. Si la terre ejjt faite et humide., il faait y mêler une- quantité de sable suffisante pour la diviser, l'ameublir et la rendre pénétrable à feau des arrosemens^^^ Comme le sable l'amaigrit, on y mêlera, du fiiat mier de cheval très = consommé , 'Ou du terreaii de couche faite de fumier et de feuilles d'arbres» Si au contraire la terre est sablonneuce et trop; légère , on j mêlera, de la terre forte et à\x fua. mier pourri de vache, pour lui donner du corps. En un mot, la terre à ojianas doit tenir le mia lieu entre la terre forte et la terre légère , et cetta; Qualité peut lui être domiée par un mélange biêa 531 L'Ami des Jardiviirs. combiné et bien proportionné de terre le'gèrc e^ d'engrais., gue'cfue composition que l'on choiàisse ,' les matières doivent être préparées plusieurs an- nées avant d'être eniplovées j on 4oit même ea composer pour un plus grand ;nombre d'années , car plus elles sont vieilles, meilleures elles sont. On entasse par lits les diverses inaticres^ envi- ron trois mois après, on remue toute ia masse, et on la pas^e à la claie pour bien mêler le tout. On répète la même opération tous les trois mois' pend:int la première année, et de six en six m-is pendant la seconde, On en forme un tas dans un lieu à l'ombre ou au soleil , et on le couvre de gazons ou de sarciures de jardin, poujvù qu'eile* ne soient pas en graines. Tous les an? on porte sous \m hangard, eu Automne ou en Hiver, la quanlité de icrre composée dont on croit avoir besoin pour les rempotages de THiver et du Prin- tcms, afin qu'elle ne soit pas trop humide lors» qu'on l'emplovera. Toutes les fois qu'on veut s'en servir, il faut la passer à la grosse claie pour eu yompre les mottes. Les pots à ananas doivent être de dlfférentea grandeurs. On plante les couronnes et \z?, ocille^ tons dans de petits pots àe, B ?( 6 pouces ; ensuite ils passent dans des pots qui ont un pouce et de=» nii do plus de diamètre, enfui ils seront trans» plantés dans de grands pots de 8 ou 9 poucea d ouverture. XjI profondeur i{ts pots doit être égale à leur largeur, et le bas doit être presque aussi large qiio le lîi^ut. Ces pots doivent a\oir cinq trous dans iPlANTES DE SERRl=e'flA.U»l. 555 îe fond et quatre fentes sur les côtés pour écoule? Tcau de? arroseinens^ et introduire les vapeurs hu* mides et la chaleur de la couche. Les couronnes et les oeilletons étant habillés e£ leurs plaies séchecs . comme il a été dit, on rem« plit de terre composée , ou seulement de terre frana che mêlép de sable fin, des petits pots à ananas y que l'on plonge dans une couche chaude pend;mt quelques jours pour laisser échauffer la terre; alors on plante chaque bouture au milieu de chaque pot à un pouce et demi de profondeur, en pressant et appliquant bien la terre contre la partie enterrée; on place ces pots dans la tannée de Iaserre=chaude ou dans celle d'un châssis à ananas \ 7 ou 8 joura après , on verse sur chaque pot environ un verre d'eau \ ou couvre d'une toile la partie du vitrage vis^à=vis les plantes pour les ombrager jusqu'à ce qu'on jn>e qu'elles sont enracinées ; depuis ce tems il faut leur donner de l'air tous les jours , et les mouiller en pluie légère 2 ou 3 fois par semaine , suivant le besoin et la température. On fait les plant. \ùons A' ananas en différent tems et en différentes saisons , parceque les fruits mûrissent successivement : mais comme les cou=i ronncs et les oeilletons n'ont pas tous à la fois la force convenable, et que quand ils sont levés ils se conservent longtems en lieu sec sans altération, on peut n'ç.n faire que 3 plantations principales, afin de s'éviter des- soins trop multipliés. Si l'on n'a pas assez de place dans la serre chaua^ de, ni sous le châssis à ananas au tcms de la plane tation, on pourra mettre les boutures sous un eliassis à melons j où ils auront, pendant i'Été, $H L'Ami des Jardiniers. «ne chaleur suffisante et oîi ils seront pre'sèrv^s f7û la fraîcheur des nnils. Mais à la mi^Août il faiidia faire une couche de 2 pieds de hauteur de fumier bien dresse', bien marché et mêle' de feuilles dar» bres sèches , ou autres matières ailleurs indiquées, et recouvert d'un pied de ian. Lorsque la chaleuï sera réduite à un degié convenable, on y placera sous un châssis , les jeunes élèves plantés jusqu'a- lors et tenus sous le châssis à melons, et ceux qu'on pourra continuer de planter, jusqu'à la mis Octobre. En soutenant la chaleur par des réchaufs çt des remaniemens , même une augmentation do tan, ils y pourront demeurer jusqu'aux fortes ge- lées. On aura l'attenliou de donner assez de haiu teur et d'inclinaison à la couche pour que le* fruits de toutes ces jeunes plantes soient pre"([ue contre les vitrages. Lorsque la saison deviendra froide, on jettera des paillns.'^ons sur les panneaux vitr s pendant la nuit ^ on bornera les châssis avec d» la paille ^ on soutiendra la chaleur de la couche •, oa iuo\iil!era plus rarement en versant l'eau seulement sur les pots; on donnera de l'air tous les jours qu'il sera supportable ; enfin on donnera vau jeune plaf!t tous les soins ncce'isair. s pour le forlifier ofe le disposer à bien passer l'Hiver. Au commencement d'Octobre, ou un peu plus tard, si la température de la saison et la chaleur de? vieilles couches permettent de différer, on re- nouvelle la tannée, tant des serres que des châssis à nri/znas , et on y arrange les plantes étrangères, comme je l'ni dit ailleurs, et les tuianas prêts à donner du fruit, comme je le dirai bientôt*, mais les jeunes anmias doivent être placés dans un en*» Planttîs de Serre=chaude. 32.5 droit ou ils soient moins échaufff's que préservés du froid ^ 13 ou il degrés au-dessus de 0 leursuffia sent; si on leur en donnait davantage, cela les ferait marquer et produire des fruits avortés. On ne versera qu'un peu d'eau une on deux foi? par semaine, en prenant bien garde de n'en point laisa ser couler dans le coeur ni sur les feuilles des plan- tes. Au moven d'un petit tijau ajusté au goulot de l'arrosoir, on verse sur les pots les plus éloignés, ]J ananas, qui donne de beau fruit dans son pays en 12 ou 15 mois , est à peine capable d'en donner en 3 ans dans nôtre climat. Son régime doit être suivi avec intelligence et proportionné à son âge et à lasaiion; il faut en conséquence plas cer séparément ceux, des 3 âges et les traiter diffé^ reninient. 1. Le plant des 2 premiers âges n'a pas besoin d'être placé daus la tannée de la serre pen^iant l'Hiver ; il suffit de l'arranger dans un endroit où il trouve la chaleur qui lui convient. Il n> a que les pieds plantés ou rempotés tard, qui doivent être tenus dans une tannée àt chaleur modérée, jus* qu'à ce qu'ils aient poussé des racines. 2, Les jeunes élèves étant conduits avec intelîis gence, profiteront et pourront avoir besoin de pots de la seconde grandeur dans le courant de lEté^ on laissera les faibles dans leurs petits pots , et ils ne sortiront de leur classe qu'après qu'ils auront acquis assez de force \ c'est un point auqut 1 oa doit donner beaucoup d'attention , car quelques ananas peuvent avoir besoin d'être rempotés avant un an, tandis que les autres ne devront être traus* plantés qu'à 18 nioiSj et quelquefois davantage. ^26 L'Ami des Jardiniers. Lorr^ î'on a donc distingué les pieds qui deman/ dent à être transplante's , on les dépote -, on re« tranche 'outes les feuilles mortes ou moisies ; on les nettoie d'ordures et d'insectes ; on supprime loues les racines; on met ce plant ainsi hahillé dans un lieu sec et chaud , à l'ombre , et on l'y laisse pendanl 7 à & jours pour faire sécher et ressuier les petites plaies occasionnées par le retranchement des racines; il faut y laisser plus longtems les pieds dout le talon pourri^ moi-i ou malsain , a été taillé jusqu'au vif. Penrlanf ce tenis on rcinplit de terre composée le nombre néces» saire de pots de la seconde grandeur ; on les plonge dans une couche pendant quelques jours, sur=tout si l'on n'est pas eu Eté , afin que la terre s'échaufle. Ensuite on plante les ananas en ap- pliquant bien la terre contre le talon, et si elle est sèche , on y verse as?ez d'eau pour rhumec« ter. On replace les pots dans la couche; on don- ne un peu d'air tojis les jours , s'il n'est pas trop froid ; on arrose légèrement au besoin, on cou- vre le vitrage pendant la nuit dans les saisons man» quées ci devant, et on y étend une toile pendant le grand soleil, jusqu'à ce que les plantes soient reprises, ce qui dure environ un mois. Après la reprise du plant , il ne faut pas excier ter la chaleur de la couche, de peur de le mettre à friuL ; car l'ananas fort ou faible , jeune ou vieux, transplanté sans racines, ou, comme disent les Jardiniers . à eu nnd , montrera du fruit en même tems qu'il poussera de nouvelles racines , si on lui donne plus de 15 degrés de chaleur. (Quelques Cultivateurs transpiaulent le jeune anas Plantes DE Serre.chattbe. 327 nas r.vec la moLte entière dan^ les seconds pots, à moins qu'ils ne jugent que les racines aient be* soin d'être vifite'es. D'antres rompent la motte sans tailler aucunes racines \ mais la méthode que que je viens d'indiquer est celle des plus habiles Cultivateurs. Lorsque la couche où l'on a mis les ananas, se refroidit, ce qui arrive à--peu^près au bout de trois et même qu.itre mois, si elle a été bien faite,* il fautj dans un beau jour, en retirer tous les pots •, ajouter un quart de tan neuf, plus ou moins selon que l'ancien est consommé; remuer tout le tan jusqu'au fond, rompant toutes les mottes et mêlant bien le vieux avec le neuf; replacer les pots dans cette couche remaniée; donner de l'air, continuer les mêmes soins, et, après la mi-Sepa terni e , ne pas arroser en pluie, ni aussi souvent qu'en été , et couvrir les vitrages de paillassons pendant la nuit. Au commencement d'Octobre , ou un peu plus tard , si la couche remaniée conserve assez de- chaleur au=delà de ce terme, il faut faire dans la serre ou dans un châssis, une couche neuve com=» posée d'un pied ou un pied et demi de fumier préparé et mêlé de feuilles sèches , et bien mars ché et foulé d'un bout à l'autre ; et d'un pied et demi ou deux pieds de tan , dont moitié de vieux ou même deux tiers, s'il n'est pas trop consonia mé; et moitié ou un tiers de neuf bien mêlé avec^ le vieux. Lorsqu'elle a jette son feu, et quelle es au degré convenable , on y enfonce les pots. Si cependant la rigueur de la saison obligeait ày trausporler le plant avant que la grande chaleur â2S L'Ami des Jardiniers. soit modes-L'e, au lieu de plonger les pots, on tes po crait seilleinent sur la co'ulie, ou on les en« foncerait très-peu-, on remuerait le tayi pour 1 es= sorer, même plusieurs fois par jour, si le tems était humide. Pendant l'Hiver , il faut soutenir une chaleur ïnodérée , soit avec le fourneau , soit en remaniint la couche-, l entretenir égaie de iZ à 15 désirés au plus; mouiller avec le^ précautions ci = devant indiquées, couvrir soigneusement les vitrages de- là serre avec à^s toiles pendant la nuit , ou les châssis avec des paillasson -, donner de l'air au plant tous les jours de tems doux et calme, pendant les heures où le soleil est le plus élevé, depuis 10 heures jusqu'à 2. Vers la tiji de Février on fiit une couche neu= vc, pour y transplanter le plant; on transpian= lera les pic is retardes par (fiiclque accident, ou provenant d'oeilletons trop faibles, dans des pots de moyenne grandeur, à mesure qu'ils prendront la force nécessaire. On donne pendant le Printems et l'Eté les mêmes soins et les mêmes façons que Tannée précédente, et on n'omet rien de ce qui peut conliiîjuer au progrès et à la vigueur des plantes , dont dépend la beauté du fruit \ arrosant suivant le besoin, la saison et la chaleur de la couche; donnant de l'air le plus qu'il est possible, couvrant les vitrages de paillassons pendant les nuits fraîches ; de cannevas , p-ar la trop grande ardeur du soleil ; détruisant les insectes , etc. 3. A mesure que le plant acquiert assez de force et de grandeur pour avoir besoin de plus grands pots , on le retii'C en nioLte bien entière des poLs Pi ÀNTE s PE SeRRE=CH AV DE. S3f? moyens , et on le place dans ceux de la troisièmo grandeur in 'Piquée. Vers la fin de Septembre, plutôt ou phistard, suivant que la couche remaniée conserve plus ou moins de chaleur , on fait une nouvelle couche , dans laquelle on mêle plus ou moins de tan neuf, selon que l'ancien est plus ou moins consommé; et l'on y plonge les pots quand elle est à un des gré convenable. Mais il faut bien surveiller cette couche , et si l'on s'appercevait qu'elle reprît trop de chaleur, il faudrait retirer entièrement les pots de la tannée et les poser seulement dess sus j ou bien on les soulève , de manière qu'ils n'y soient enfoncés qu'au quart ou à moitié dô leur hauteur. Si la chaleur de la couche ne se soutient pas jusa qu'en Février, il faut remuer le tan et même en ajouter un peu de neuf , oufaiie des réchaufs, si c'est un châssis dont on se sert-, entretenir exaca tenient le feu d3 la serre à 15 degrés au moins, car 13 à 14 ne suffisent plus à V ananas dans les grands pots; mais 18 à 20 seraient trop forts, doiio ner les autres soins et façons déjà indiqués. Dans le commencement de Février ou plutôt, s'il est nécessaire, il faut remanier la ^rt:/7/zee jusqu'au fond, et ajouter un peu de tani\Q\i£, s'il est nécesa saire , pour lui faire reprendre et soutenir une cha« leur suffisante. Vers le commencement d'Avril on la remaniera de nouveau et on / mêlera environ un tiers de ta?i neuf Depuis que le fruit de ^^^/^^/^«J parait jusqu'à ce que sa fleur soit passée, il faut soutenir la chaleur au-dessus delà degrés j huiiiectei- la terre avec do iJ30 L'Ami des Jardiniers. l'eau échauffée dans la serre, ou même liédie; n'ôxxè vrir les vitrages que quand le tems est calme et doux et que le soleil luit, pendant les 3 ou 4 heu» res du milieu de la journée; remuer le tan, si la chaleur diminue •, en un mot exciter et favoriser le plus qu'il est possible, la végétation des plan- tes, sans interruption. Au reste ces conseils sont pour l'Hiver, car si le fruit ne se montre qu'à la fin du Priiitems, ou pendant l'Eté, on donne da» vantage d'air et d'eau. Lorsque Vafianas est dcfleuri, on lui donne de l'eau plus fréquemment, mais toujours modéreV ment, et on entretient la chaleur au moins de 16 à 18 degrés, afin de procurer plus de grosseur au fruit. A mesure que la saioon devient plus chaude, et que le fruit approche de sa maturité, on lui donne tous les jours autant d'air et aussi longstems qu'il est possible , c'est le seul mojen de donner de la qualité aux fruits et de la vigueur aux plantes. Enfin lorsque le fruit est parvenue sa maturité, ce qui se connait principalement à l'odeur , des le matin on le sépare de la plante avec toute sa tige ; on le conserve en un heu frais jusqu'au tems où l'on en fera usage , et on attend ce mouient pour en détacher la tige et la couronne. On traite, corn» me je l'ai dit ci=devant, les pieds dont on a re« cueilli le fruit et qui ne sont plus utiles que par les oeilletons qu'ils ont poussé, ou qu'on leur fera produire pour multiplier le plant. Lorsque l'on a beaucoup de plant à!ananas du 3e. âge, de force égale, on peut en av.-îucer une partie et retarder l'autre pour jouir du firuit plus Plantes de Serri:AH aude.' 33i Jongtems. Pour l'avancer il faut, avant que le fruit se montre, choisir un nombre à volonté des plus beaux pieds , dès le mois de Décembre ^ les déplana ter et retrancher toutes leurs racines ^ laisser séa jcher les plaies ; les replanter; humecter un peu la terre des poLs, si elle est sèche, et les replonger dans la couche. Ces pieds ainsi traités montrent leur fruit en même tems qu'ils poussent de nouvek les racines et avancent plus que les autres. Pour les retarder il suffit d'étendre au dessus de, ceux qu'on a choisis , de légers paillassons pen» dant la grande chaleur du jour, sur une pai'tie du vitrage , sans en mettre sur les autres. Je le répète , ce n'est pas à avancer V ananas que consiste Thabileté du Jardinier, mais à fortia fier la plante et à lui faire porter du fruit biea nourri et bien conditionné infiniment préférable à mi fruit précoce , mais avorté. Ainsi il faut 3 ans pour recueillir de beau fruit, depuis la plantation des oeilletons et des couronnes , ce qui fait une aimée pour chaque âge de cette plante. L'Ennenîi le plus redontable de V ananas , est le pou , qui attaque les feuilles , le talon et les racines. Voici les moyens de le détruire. 1. Peu de tems après qu'il est établi sur la plana te, et avant qu'il y ait déposé ses oeufs, il faut l'écraser avec les doigts et une petite spatule de bois dans le coeur et à la base des feuilles où le doigt n^ peut pénétrer ; ensuite laver laplante. 2. Lorsque les jeunes Pons sont en course sur les plantes , on mouille un petit espace de terre près des châssis ou de la serre j on retire de la tannée le« pots l'un après l'autre , et en tenant sous ie bras 332 L'Ami dis Jardiniers.' g^iiche un pot penché, on secoue les feuilles sur le lerrein mouillé en les frappant légèrement j les insectes y tombent et on les piétine à mesure. On peut aussi se servir d'une seringue pour bien laver tontes les feuilles en penchanLlaplaute sur -an baquet plein d'eau que l'on jette ensuite au loin. M h si la langueur de quelque pied d'ananas fditju.?-er que ses racines sont attaquées, il faut le dépiauter, le teni»- pendant quelques heures entière» lueuL plongé dans l'eau , en bien laver toutes les par» lies, et si ses racines paraissent amaigries et alté^ rées , on les retranche , et lorsque les plaies sont séchées . on replante Vajianas dans un autre pot et de nouvelle terre , car ces insectes se répandent par tout, même sur la tannée où on les découvre avec une loupe, étant très=difficiles cà appercevoir. . Mais le remède le plus efficace est de mettre \\\\ ou plusieurs réchauds de charbon bien allumé dans la serre, après avor fermé tous les vitrages, et de répandre sur chacun, 2 ou 3 gros de sublimé cor= rosif dont il faut éviter de respirer la vapeur, en sortant sur le champ et fermant bien la porte. Le lendemain on donnera de l'air avant de rentrer, et l'on trouvera les insectes morts ou mourans. Le Soufre égahmient mis dans (ics réchauds pro= duira le même effet. Mriis il faut avoir soin, 1. de bien allumer \q,s réchauds avant de les entrer dans la serre, à moins que l'on n'emploie de la brai« se du foyer de la clicminée , car la vapeur du chrtr= bon ordinaire , et surtout sa fumée , sont perni= cieuses aux plantes. 2. De placer les réchauds à à une certaine distance des plantes , pour qu'eU les ne puissent pas ressentir directement l'action ^n fei!, ou du mal-ii pli^er q-iehjae séparatioa Je pl.iiiches où lutres, entre ciivii et les réchaufs. 3. Pour se donner le tCTi' de sortir de la serre sans Ire-pirer la vipeur dcingeieuse du subUiné corrosit Vd d i soiifre, on peut les envelopper Jans plusieurs 'double ^ de p.ipier avant de les jetter dans les ré» clnut's. 4. Ce' te opération doit; se faire pe-jdant que les pans soiit en mouvement sur les pliures, et non (1[niud ils sont fixés. 5. Uii seul re'chaut suffit, pour une petite serre de Su pieds et peu. élevée. Quatre gros de sublimé suiîiient pour une étendue de 800 pieds -cubes» Ax-XONA. ou ÀsSÎMINÏERi 1. L'A.'inoiïa, Assimlnier , Ponimn de P'.iJi-^ est un arîjre nmeui, de m »venne grà.ideur, doiiÈ les feuilles toujours vertes sont Ovales fort aloia g^^es et pointues; ses fleurs ont six pétales eti fur ne de coeur , et produisent des fruits coniques ^ brodés comnie en filet, d'un jaune Oranger j efe charnus. Cet arbre originaire dé Pliiladelp'iie y reste très=petit dans nos serres. Il a (Juelquei va« riétés d ;nt je vais parler. 2. Assiminier coeur de boeuf; il s'élève riloiiîl que le précédent. Ses feuilles étant froi visées i*éas pand.Mit une o leur forte. Ses fruits ronds ^ un peii é'cailleuxj sont d'un rou^e pourpre, 3. Assiminier d A/'-iqne ou Pomnie douce ^ celui-ci devient plus grau l que le prv' nier , sv.5 feuilles sont cotonneuses, et ses fruits de coule^J^ un peu bieue. 4. Assl/ninier d Amérique; ses feuilles ion.& Tome IL Y 334 L'Ami dîs JARDîNiERsr longues et pointues, et lonibenl en Automne; elJ les renaissent au Printems en niêine teins que les fleurs^ ses fruits sont doubles ou triples, collés ensemble ; diaque iVuit est long d'environ 3 pou* ces et deiui sur 18 ligues de grosseur, creux d'un coté et arrondi de l'autre -, la peau est lisie et luisante. Uyissiminicr du Pérou. Ses feuilles sont lisses et luisantes, plus grandes et beaucoup plus lavges que celles des préccdcns. Son fi uit est alonge , et sa peau écailleuse , de couleur pourpi e foncé. Ces arbres se multiplient par leurs graines en^ voye'es de leur pajs, semées dans de petits pots remplis de bonne terre légère , et plongés dans la tannée. On tient constamment le jeune plant dans la couche et à l'étroit dans les pots. Lorsque 1.1 première et la quatrième variétés ont acquis de la force , on peut les transplanter en pleine terre de bonne qualité, eu les plaçant à une bonne exposition , et les abritant bien pcn= dant riliver. Les autres veulent la seri-e et la tannée. Arum en arbre , Arum arhorescens. JJArwn est une grande plante tendre qui élève a 5 ou 6 pieds une tige grosse, verte, noueuse, garnie de feuilles longues , en forme de fer de JlccJie. Ses fleurs naissent entre les feuilles et sont renfermées dans un cornet long de couleur verte tachetée de blanc. Cette plante se multiplie en coupant la tige paj; fedrceaux contenant chacun deux, ou trois noeuds. Un laisse sécher les plaies pendant cinq ou six ae^ maines », Ci)nime celles des plantes graoses. On les plante dans de petits pots remplis de ten» sabîoiirieuse , qu'on enfonce dans ia tannée, oii tet Arum qui craint Ihunudité , veut être teiiUà ASCLEPIAS DE CuTvA^AO. C'est une plante vivace qui pousse une tîgé îi!\ute de 4 à û pieds. Ses feuilles sont lisses^ eii forme àt fer de lance. Ses flears qui se succè- dent dep;iis Juin jusqu'en Octobre, sont fort éclad tantes par leur couleur écarkte et jaune. On sème sur couche chaude ses semences ait Printem.^; c«^lle plante doit être renouvcllée tout les deux aas > quoiqu'elle soit vivace* Bambou, Arundo Bamhod.' Le Bambou est un roseau qui s'élève coîisîdaW rableniCiit dans les serres j ses tiges noueu>es qui servent à faire des cannes, se terminent par dcj tpis de fleurs renfermées dans des balles ^ et conifi posées comme celles des roseaux. Il se multiplie par ses racines écUtées \ on I* plante dans de grands pots ou dans des caisses j ou sans pit, dans la plate^^banle de la serre ^ il faut l'arroser beaucoup pendant qu'il pouS3e^ PâWâ la tannée il croi't fort vite* . Bananier;^ yoraz Figuier â'Adam^^ Y ^ È26 L'Ami desJardinierîT? Banisteria, Banisteria fulgcnsl C'est une p'nnte çrimpante, dont les tiges mi*«i pcs ont peu de feuilles unif /; et ovales , et se lera minent par des grappes de fleura d'un jaune rem» brini. Celte plante est la plus intéressante de ses cin(£ ou six variéLes . et ,-e multiplie par ses sen.ences qui viennent de la Janiai({ue, et que l'on truite comme celles des plantes tendres de ce climat: Baobab , voyez yidansonia. Barleria, Bai 1er la coccinea. Cette plante dont les tiges unies sont haute* d'environ 4 pieds , et garnies de feuilles ovales denicices par le^ bords , donnent des fleurs qui se succèdent pendant tout l'Eté, pétilles, de cou= leur écarlate , et rassemblées par petits grouppes sur les noeuds des tiges. Elle se multiplie par les semences qui muris= sent bien dans la tannée où elle veut êtie t- nue , et deiiiuide beaucoup deau et d'.ùr pendant lEté J peu d'eau et beaucoup de chaleur en Hiver. Basella ou Morelle grimpante , Basella rubra. Cette plante annuelle et sarmenteuse est propre à garnir le mur d'une serre. Ses feuilles sont d'un rouge foncé; ses fleurs sont petites et sans beau= te. On sème au Printems ses graines renfeiméeat daiid d^c baieâ rondes et charnues. B IX A OU Roc OU. Cet arbrisseau de forme régulière, ne donna point de fleurs dans la seiTc. On peut trouver dea se neiices chez les Marchand? ([ui vemlent ài\ Rocon pour les teintures. On les sème, et l'oa donne à cet arbrisseau, dans la serre, beaucoup de chaleur et peu d'eau dans l'Hiver. Bois d' Al ois, Séeeste. Cordia sehestena.. Cet arbriseau qui s'e'lève de 7 ou 8 pieds, dont les feàlies sont grandes, ov;des alongées, porte dei fleurs en grosses grappes à l'extrémité des tranches, dont la couleur est d'un bel écarlate» Il se multiplie par ses graines envoyées d. crochues, garni de. feuilles à petites folioles ovales et écbajicrée& ^ leui' extrémité. Ses fleurs di>po.-^ées en ipiclaire^, pyramidal , pioduiseiit uiie àUk^ike Qoat. dant l'Elé, et n'a pas besoin de la tannée pendaîife l'Hiver. Bois immortel ou Arbre »e coraie. Cet arbrisseau ne s'élève que de 3 ou 10 pieds dans nos serres*, ses feuilles eu forme de coeur, sont divisées en trois. Ses fleurs en épi court et serré, sont d'un rouge écariale , très = parantes. Ses feuilles qui ne paraissent que vers l'Automne, restent pendant l'Hiver, et tombent au Trintems. L'ardre de cortàl et ses difiérentes espèces fleurissent rarement dans nos meilleures serres= chaudes ; on les multiplie par boutures ou par se» menées envoyées de l'Amérique. Celles de l'es» pèce que l'on nomme Erijfhlna spinosa, mûris» sent en Portugal , d'où l'on peut en faire venir,. Celui ci, moins délicat que l'autre, peut passer l'Hiver dans une orangerie, lorsqu'il a acquis de la force. Il faut les arroser assez fréquemment lorsqu'ils sont en feuilles , diminuer lorsqu'elles sont t0iii=* bées , et leur donner beaucoup d'air» Café ou Cafier, Cojfea, arabica. Le Café est un arbrisseau dont la tige ne s*e« lève gnères au-delà de J2 pieds dans nos serres; sa tige est droite et couverte d'une écorce brune i elle est garnie du bas en haut, de branches disia posées en bâton de Perroquet ^ qui diminuent de longueur à mesure qu'elles approchent de la cnne. Elles tbrmeraient une jolie pjrami'ie, si elles ne •pencliaieut pas. Ses feuilles sont d'un beau veid 9i6 L'Ami des Jar»tniiiis. hii^ant, froncées par leurs bords. Ses fleirs sont blanches, d'iipc oHeur agréable, maii tdible. lui'» inées en entonnoir à S (le'roupures conuMe \ç j'aSm min d' Espagne. Tout le monde connaît la h ie ovale qu'elle prodait. Cet arbrisseau est toujours, verd. Le cnfc se nrd iplie facilement par 5es graines , lorsqu'elles sont semées aus.siiôt après leur r* coU te ; le vieux ca/c peut germer en le fai.-ajit bouiU lir dans de I eau pendant nne ou deux heures ; mais j'ignore .s il lèverait dans de 1;? lerre tenue à une bonne chaleur. Il reprend difficilement par marcottes et par boutures. Le jeune plan et cehii qui est formé, ne veu- îcnt qu'une bonne terre meuble de potager \ ils demandent la même chaleur que \' ananas^ m^rs beanconp plus d'air pendant l'Eté (ù on. l'arip^ç. fréquemment , et peu pendant llli^ er. On ne chatige les pieds de pots ou de caisses que quand leur progrès diminue, c'est=à=dire tou-s les ans. Les caisses doivent être movennes, ainsi que les pots, rélalivemont à la grandeur des pieds. Cet arbrisseau , dans les années chau.!cs . peut être ex» posé en plein air dej)uis le commenLement de Juillet jusqu'au milieu de Scplenibre. Callebassier, Crcscentia Ciijete. Le CrM-ehnssier y dans la Jamaïque, est un ara bre de movc-nue grandeur, formant «ne icle ré= gulière. Ses fouilles Ircsralongi'es ont 6 pouces de longueur sur 5 ou 6 lignes de largeur , et sont pointues par les deux bouts. Ses fleurs naissent Plantes de Serre=ch aude. 341 »nv îes coté^ tie.-> branche> et de la tige ; el'k'3 pro:{ lis nt un fo'-t çr.xs fruit en forme de boua teille, do!i> la pe;iu couvre une (ojue tres-drre, q;ii renferme une pulpe molle et des semences. II se multiplie par ses graines ejivovoes des I-les sous le vent. Le plant veut la tanmc. bcTH'» coup d'air pendant l'Eté', très^peu d"eau pendant rH.ver^ et une lene sablonneuse. C.vMELLï \, Rose du Japom à fleur double. C'est un bel arbrisseau dont les feuilles sont ovilos termine'es e;i pointe. Ses fleurs soli'aires,, quel.iuefois deux à deux, ont un grsnd nombre de p'ialcs prc^qi'.e ovales , qui se tiennent par leiu' base. Elles sont rouges et ressemblent, quoia que ptu;. doubles , à celles du Gardénia à lleui' double. Caneficier, Cassia Fistula. Le Caneficier est l'arbre qui produit la casse des Droguistes*, il est gros et grand à Java et dans les autres climats où il croît naturellement. Ses feuilles ont 5 paires de folioles. Ses fleurs sont dispo.se'es en longs e'pis , d'un j:nine foncé , ou d\m verd jaunâtre, disposées en rose. Il se multiplie par les graines qu'il faut prendre dan> les bà.ons ou siliques fraîchement arrivées chez les Droguistes, et semer de bonne heure au Printems sur une couche chaule. Après que le jeune plant a été planté dans des pots remplis de bonne terre légère ^ on le place sous un chas= 344 L'Ami des Jardiniers. sis, jusqu'à ce que la saison oblige de le porter dans la serre ^ oii lui donne souvent de l'eau et de lair pendaul l'Eté. Ces arbres veulent la ser« re = chaude pemlatit toute i'anne'e ; peu d'eau pen* daut l'Hiver. Ils peuvent donner des fleurs dus la troisième année. Leurs feuilles restent en tou» le saison. Tendant la nuit les tèuilles se plient et s'abaissent comme celles de la Sensiùve. Canne a sucre, Arundo saccharifera^ La Canne à sucre est une espèce de roseau que l'cj! ne cultive qiie par curiosité dans les serres = chau.des. Sa racine noueuse pousse des tiges garnies à chaque noeud de feuilles longues de 3 ou 4 pied.s , creusées d'un sillon blanc dans leur lougneur. Le nombre des liocs est de 2 àSj leur longueur ou hauteur, de 6 à 10 pieds. Celle planle ne demande qu'imc bonne terre de potager, et se mulliplic. par ses piels éclatés^ on I i place rians des pots proportionnés à la force des racines. Elle veut êtie tenue conslanuneut dans la tmnce de la serre , au même degré de chaleur i(ue L'iUianas, il iaut souvent la mouiller pendant l'Eté. Câprier d'Amérioue, Capparis Anicricana. Ce Câprier a une grosse tige qui s'élève asse» haut; ses branches sont bien garnies de feuilles qui iic tombent point, et d'un beau vcrd, fjitca PlANTÏS DE SeRRK-«H AUDE. 343 ment étoir-Cà. Ses fleurs sont blaiiches et compo» sées comme celles du Câprier commun. On le multiplie par se» graines envoye'es d'A* mérique , que l'on sème et ({ue l'on gouverne comme celles du Câprier de l'article suivant. Câprier des Indes, Capparis baducca. C'est un arbrisseau toujours verd , dont les feuilles dispo.^ées par grouppes , sont d'un veid brillant^ ses fleurs blanches so»it plus grandes, mais composées de même que celles du Câprier épineu r . On sème sts graines envoyées des Indes, dans dc3 pots remplis de terre légère plonges dans ime couche chaside. Lorsque le plant est assez fart, on plante chaque pied séparément dans \m pot 5 on lui donne souvent de l'air pendant l'Eié -, en Automi.e on place les pots dans la tannée pour les y laisser constamment, et on arrose rarement en Hiver. Cascarilî'3 , Croton Cascarilla. C'est la plus iutéressan'.e variété de Croton; elle s'élève de 6 ou 7 pieds. Ses feuilles soûl loù* jours vertes , A\\x\ jaune pàîe en dehors , d'un verd clair ei dedans, il sort d'entre ses petits ra^ meaux un long épi clair de petites fleurs d un verd très=pâle. Ses graines mûrissent dans Ja serre , pourvu qu'on le tienne ("on.tarnm' nt dans une couche de tan. On peut auiâi ie piacer ious \^i 'eliassis. Si4 L'Ami des Jardiniit» 5. Casse ou Cancficier, voyez Cancficier ^ cB« devint. Carouge, vojez Hymcnée. Chironia. 1. Le Chironia h capsule^ est une pî.inte vU Vace, raineu:t', h.nite de 2 ou 3 picib-, ses fi-niU les sont très»étroiies et fort épai-ses. Se.- fleurs, d'un rouge vif, ont la foi me de cellt-r; de la Pera vcnche ^ et sont cornpoi^ées de même. 2. Le Chironia à baies. Il est plus rameux, sc< feuilles sont plus courtes*, ^es fleurs sont d'un beau ronge, moins grandes^ elles produisent i\.t% baies ovales et charnues. Ces plantes agré.ibles par leurs fleurs qui se f uci èdent pendant 6 mois , se multiplient par Icui-s graines lentes à germer, semées aussi lot qu'elles £0!it mûres, dans des pois remplis de terre lé» gère et plunge'.s dajis une touche de ( haleur Lema jiére'e. Il faut les arroser très peu, mais souvent.. Lorsque le piajit est assez fort, on le met tépas rément dans des }>ots et on le place eu plein air^ à une expusitiou cliaude et abritée. Cierge , Cercus. 1. Le Cierge de Surinam e.=.t une plante qui n'a ({u'une seule tige dioiie (pii s'elcve à une lics= gcAnde, hauteur. Eile a six angles écartés l'un (ie l'autie, et garnis d'éi)ines aignos rassemblée^ en giouppei asoez cioigués le* uus ôits autres. Sun Plantes de Serre^chaude.' 345 ses angles il parait quel'fuefoi des (leurs bl-m« Ches plus grandes que celles de la Rose trémicre» liOrsquil devient trop haut et que la .erre n'est pa.i assez élevée , on peut le tenir penche en i'at=: tachant dans cet^e situ ii ion. 2. Le Cierge Serpent. Il pousse dès le pied plusieurs branches de la grosseur du doigf:, coua Vertes d'épine.-, faibles^ il faut les attache;- k un treillage ou à des tuteurs. Elles donnent un très* grand nonibî'e de fleurs d'un beau rouge. On peut plicer cet'e vnùeté et la précédente^ en Hiver, dan? une boane orangerie , sans les arroger. Elles peuvent passer l'Été en plein air, en les arrosant peu et les préservant des grandes pluies. 3. Le Cierge a grandes fleur.'<;. Il faut soutenir ses tiges qui s'élèvent peu. Ses fleurs des plus heU ïes et ^ti plu- gran les que Ton connaisse, sont d'une odeur agréable ; elles s'ouvrent la nuit et no durent que 5 ou 6 heures. 4. Le Cierge grcle. Sa tige menue a 9 ang^les arrondis et très^chargés d'épines courtes , trè3=cloi* gnées les unes des autres. I! s'élève très=haut cS donne des fleurs moins grandes que celui du n°. 1, Elles sont qniquef )is suivies de fruits en forme de. poire, dont la peau est jaune, couverte d'épines molles, et la chair trcs=blanche. 5. Le Cierge du Pérou. Sa tige a 8 angles oba tus ou arrondis , garnis de fortes épines et silIon=s nés profondément enU-e les angles, s'élève droi'e et fort haut. Il donne rarement îiti fleurs et plus rarement des fruits dont la peau rouge est épineuse. Tous CÊi cierges se multiplient faciieiueiit pac 345 L'Ami des Jardiniers. fes semences , et plus ordinairement par boutures; On coupe par tronçons de longueur à volonté, une- tige de cierge-^ ou bien on étcte un cierge qui ne manque pas de pousser au=.de8Sous de l'endroit coupé, pluiicurs branches; on les dctathe en les coupant ou en éclatant, lorsquelles ont assez, de force et de solidité. On place ces tronçons ou re* jettons dans l'endroit le plus sec de la serre pen» danl trois semaines ou un mois , poiu* laisser sécher leur plaie*, ensuite on plante chacun séparément dans un petit pot garni dans le fond de petites pierres et rempli de terre sablonneuse ou mêlée avec du sable fin et de vieux mortier de chaux mis en poudre-, on donne une petite mouilliu'e, on applique bien la i.crre oonlre la partie de la plajtte qu'on met en terre,- on arrose lrès=Iégèrement les pots tous les Sjoiu's, après les avoir placés d.ms Uiie couche ou dans le lieu le plus chaud de la serre, et on les mouille très=peu-, car il fuit se souvenir que l'humidilc est ce qu'il 7 a de plus nuiôible aux plantes grasses. Cocotier, Cocos N'uclfcra. C'est une espèce de Palmier qui devient Irèg» grand dans sa patrie, et qui est très- précieux par les u'^ages qu'on peut en faire. Sa ti2:e pousse des feuilles qui ont de 10 à 15 pieds de longueur sur 3 de lar:^eur. et sont composées d'un grand nombre de folioles longues de 6 à 9 pouces. Entre ccsfci.ila les il sort des grappes de fleurs qui produisent chaa cunc une grosse noix dont l'amande e?t fort douce et la coque dure, pcicee de 3 U'pus à lextrûiùLé. Plantes de Serre.^chaudïï, 347 On multiplie cet arbre avec ses noix semées sur îe coté 5 afin que Thumidité qui entrerait par les trous, ne pourrisse pas l'amande*, on les piace dans des pots remplis de bonne terre de potager, et on les couvre deS k 6 pouces de tû7i. On enTon» ce ces pots dans une tannée\ si tout le ian n'est pas neuf, on peut semer les noix dans la tannée même, lorsque le plant est bien levé, on le plante séparément, on le tient constament dans \di tannée et lorsque son progrès le demande , on le trans» plante en motte dans de plus grands pots ou des caisses j il faut peu l'arroser. Cotonnier j Gossypium herbaccum. 1. Le Cotonnier commun^ est uni plante annn^ elle dont la tige de 2 pieds de hauteur est garnie de grandes feuilles à 5 lobes. Les feuilles qui pouss sent sur quelques branches faibles vers sa cime, sont moins grandes. Ses grandes fleurs solitaires sont d'un jaune très pale , et produisent une cap= suie conlenaut des semences enveloppées de coton. 2. Le Cotonnier d'Âmérlgue. Sa tige annuelle s'élève à 3 pieds et pousse des rameaux l(>ngs et velus. Ses feuilles un peu velues en dehors, sont composées de 3 à 5 lobes très pointus. Chaque branche produit 4 à 5 fleurs d'un pourpre terne, dont les onglets ont une tache d un beau pourpre. Ses capsules sont beaucoup plus grosses que cela \&» du précédent. Ces 2 variétés ne sont pas fort délicates ; oa Ic$ cultive dans les pays méridionaux de l'Europe, jDèâ le Printeras on sème leurs graines dans des 5i8 L'Ami des JiLUDiNisRsr pots remplis de bonne terre légère , qu'on Cîlfbtis ce dana une couche chaude ; lorsque ic plant est a .^ez ijrt, on donne un pot à chaque pitu et on les plaie d ins une bonne couche oous cha?sia j Lorsque les pots deviennent trop peits, on iransa j4anLe les cotonniers en m )l e bien entière, dans de plus granJs, en les tenant toujours sous chas* fcis; enlin quand les plantes deviemient trop gr^n» des pour pouvoir rester sous châssis , on les j^orte duis la scne^chaude. Elles fleuriront en Juin oa J.niitt et leurs graines mûriront en Scplcniure ou Ujtobre. 3. Le Cotonnier des Barbades. Sa tige s'élève à 4 ou 5 pieds \, sea lénilles sont à trois divisions* Sts llcurs d'un jauue tbncé sont plus grandes, et ses capsules plus grosses que celles du cotonnier Commun, 4. Le Cotonnier en arhre. Sa tige est plus éle« Vée que celles d^s préce'dens. Ses feuilles sont granités et à cinq divisions. Ses fleurs sont d'un jaujie foncé. Ces deux dernières variétés se sèment et se Cultivent comme les autres, mais elles veulent constamment la serre « chaude. Le colomùer en arf^re passe même diffuilement l'Hi.er dans la tannée de la serre la plus chaude. Crinwn à larges feuilles. C'est une espèce de Lys^ asphodèle ^ dont les r?^cine6 sont grosses et termim es par des hulbcs. Ses feuilles sont fort giaudcs ; terminées en poiua te f tachetées de pourpre eu dehors. Ses tige*, ek Ses fleurs sont de couleur pourpre. On nialtiplie cette plante par les drageons cia. sa racine d'itachés au Friuteais j phintés dins deé- pois remplis de bonne terre , enfoncés dau-> la tannée, arrosés légèrement mais souvent en Eté ^ ïnoins en Hiver; elle donne presque toute i'âiiii«è d'es fleurs d'une odeur agréable. Crotahûre , Crcialaria verrucascc. 1. La Crotolàire à ventes, est Une plante ari^ huelle dont la tige s'élève d'environ 2 pieds. Sei riineaux carrés sont garnis de feuilles ovales l parsemées d espèces de vérues \ ses fleurs èii epi^ sont d un bleu clair. 2. La Crotaiaire blanche est vivace par sâ rct«* cinc qui poiisse.au Printems plusieurs queues trèî longues q.il se divisent à leur extrémité ëii phU sieurs feuilles à trois folioles. Sa racine pruduiS iencore d'autres petites queiies qui se terminent par un bouquet de grandes fleurs blanches, quéU quefbis bleues. Il faut semer de bonne heure aii Frintenis ieiîii graines dans des pots remplis de bonne terre à potager. Po\u' que le pied puisse fleurir de bomic, lieurè et dciiner à.ç.^ semences , il faut ràvaricér le plus qu'il est possible j le te.naiit sdiis cHàssîs j dans de bonnes couches, lui donnant de l'âir ë6 ie mouillant modérément, . ' . La crolalalre blanche se iiiet àiwi là seirëi- f.haude pendant l'Hiver : la seconde année elle peiilt être plantée en pleine tsrre à une bonne ëitp'^JsM bon. . , ■-.. Joinç II. % âS9 L'Ami des Jardiniers; Cyanellc. La Cyajielle du Cap est une plante à oignon» jDu milieu de ses feuilles radicales , longjues et éli'oiles, il sort, an mois de Mai une tige termi'? née par une seule fleur d'un beau bleu. Elle veut une tei-rc Jt'gcrej et p iSse mieux l'Hiver sous un cha;sij3 vitré que dans la série. Durante , Duranta. On connaît plusieurs espèces de Dura/jte , dont Tune est rampante ou grimpante^ ses rameaux sont armes d'épines à chaque roeud; ses feuilles Ion» gués sont dispost'cs sans ordre. 5es fleurs en grap» pes courtes, sont bleues. Une autre espèce a les feuilles assez grandes , en forme de fer de lance ^ et les fleurs en grap=» pes longues .«suivies de grosses baie?. Une troi.^ième a la'.ige forte et droite. Ses bran» clies sont armées d'épines, et sont terminées par de longues grappes de fleurs suivies de petites baies -l'ondes. Ses espèces se multiplient par les semences. La seconde peut se mettre en boutures. Euphorbe j EupJiorhia. UEuphorhe est une plante qui tient du cierge par sa forme , et du tïlliymalc par %ti qualités. Elle eît plutôt singulière et nuisible Q^\t belle. 1. 1J euphorbe des Anciens, élève à 10 pied* £a tige triangulaire^ entrecoupée de noeuds j à î'encîroit desquels les angies sont échaucrcs et^ g.iiiiis de t'.>i'Les épines. Ses branches sans ordre ^' ont, vers leur extrémité, quelques feuilles ron» des, courles, épaisses , qui tombent en Hiver, Se» jflcurs qu'elle produit difficilement dans les serres 5, n'y donnent point de graines. 2. L'eiwhûrffe tôle de Médusé , pousse àtitoulà tîe sa tige ronde, sans épines , couverte d'écaillés, des branches rondes qui se roulent et se tortiiienÈ ies unes sur les autres, comme on dépeint iei serpeats sir la tèie de Atiduse. Elles p'-odii» Sent à leur extréiiiité , de petites feuilles épaisses^ thirnucs , qui tombent chaque aimée ^ et des îicurs blanches plus grandes que celles des préA cédens. 3. J.'f.uphcrbe à feuille, de Laurier ~ rose % sa. lige forte et épineuse s'élève ^\.ç. S d, Ci pieds. Sëà branches armées d'épines «crochues, ont à leur fexLrcuiitc dés feuilles longues, luisantes, et dcé ileia'S sans pédicule. Tous lés euphorbes snrit remplis d'un âdc Iàf4 te\ix trcs^acre et très-caiistique, qui, en s'épâiiJC* ^uc de la plante, pour arrêter rccoulenient du suû îaitcux", on laisse pendant une quinzaine de jours îcs plaies des boutures se cicatriser et se sécber* ensuite ou les plante et on les cultive comme cclt ies des cief-gtcs. Les tcfes ■- de = hfcdusc et \ç.s p ouïmes de pin peuvent se mettre en plein air pendant l'Eté, à une bonne exposition, pourvu qu'on les préserve des grandes pluies. Il est plus sûr de laisser toujours les autres dans ia serre , en leur donnant le plus d'air qi» il c?t possible. Il suffit d'arroser ces plantes m Eté ^ tous les 4 ou 5 jours et tous les 7 ou 8 eu Hiver, mais toiijours peu, car elles craignent riiuniidité» JFicoïde ou Figuier des Indes j Mesonbryati^r ilteniuni. 1. Vicdide à diamants ^ ou Glaciale, est une plante annuelle qui pousse un grand ncmbre de branches plutôt inclinées que droites, et piesque rampantes. Ses léuilles sont ovales courtes , on= dulées par les bords. Ses fleurs ont peu d'appa^ rence. Ses tiges et ses louil.'es sont toutes parse= iTîées de tri.s=pelits tubercules Iransparens, briU îans et rcfièchi&sant la lumière, comme de peti=- te6 goutteh ttes d'eau gcice. On la sème de bonne heure au Prijitcms sur couche , et on l'avance le plus qu'il est possible, afiii de pouvoir mettre, au mois de Juin, partie du plan en pleine terre où il fera de grands piogrès j l'autre partie se mçSll P L AN T E s tt IL S E R R E- e lï A U » JÉ^ 35^ cUns dç pjçliLs pots j/a^v ii 4û.niiera beaucoup de peli.be^.fltiu.rp , et des itiiaeaces, qni mûriront. Ou JUil.tiplie [qs J.lcoïflcs p:i£ les boulures ; ec- celles q.ii août ni ùg^ei ni. branches , par iss feuiU les. PeuJ:\nt, IKié on .coupe les boutui'Cp , et ou retranche euUçrçniCiit. les feuilles dauo la partie qui sera eiiterrée^ ooi les n^et dans un lieu biert $ec et médjiocreineni exposiî au soleil pendant une- ç[uinz;uu,e de joavi, pia3 ou moins ,, selon que ies- vanctes sont pJas ou moins graisses et clianiues ,. afin que leurs plaie^ se sècheiiL. Ensuite ojLi les. plante dans de petits pots remplis de terre pareille à celle dont '0 est piU"ié à rarlicle du c'^Qrge. Oi>. le.-> gouverne de nienie , et d vaut nueux les chana gcr plusieurs fois de pots par anne'e , que de leur çn donjier de trop grands.. Comme ces. phmteb ne craignen}; (jue.i'humïdité,. oyii pourrait leur Lire passer. l'Hiver dans une bonne orangerie , ou so..s ini siniple cfiassis vitré- oA I on pouj-râit leur donner souvent de l'ait qui. leur est très uécecsaij'e,. en les préservaiit toute=- fois des geUes. On peiU. auo^i en nietlre en plein, ajr à une bomie CMnociiiion y depuis Mai juduusu.; Octobre. Il l'aut les arroser très=pcu et suivant i^i température. Figuier d'Adam , A fusa paradisiacai. Le Figuier d'Adam ou Bunaiilcr-^ est urte» b;ès=grande plante vivace , dont la tige droite^, i plusieurs i'-les. de l'Amériqiie méridionale. Son bois e't résineux et d'ujie dureté difficile à eiîtnmmer. Ses feuilles |{mf composées de petites folioles «li>po5ifes par |p4Uç§, 3ç§ flÇi'.iï§ Ç^ ê^^PI'^^ *P^^t 4'vin ^eaw bi«!w F LA NT ES DE S ERRE.-.* H AU DK. 5SS «t produisent des baies roiuies qui renfermcnS un noyau. Cet arbre ne grandit pas beaucoup dans les ser^s Tes , maigre iea 6oias qu'oa lui donne, li se maU n^ tiplie par ses noyaux les p!us nouveaux possible^ Gingembre y Aiiio^nuun Zingiber, 1. L,e Ginçjenihre , Âinoinuin^ est une planté vivace p;îr ses racines noueuses, qui pousscut au Prinieai^ i>laoieurs tiges- hautes de 2 ou 3 pieds » eu Ibnne de roseaux , embrassées par en bas de feuilles langues et étroites. Cette racine pousse aussi d.es q leues ou pédicules nudsj teriuinés pai" un épi ovale de fleurs bleues, presqu'entièremsnt enveloppées chacune d'une écaille recouverts' d'u;ie giine. 3. Le Gingembre sauvage o\\ le Zédoaïre ^ difFcrc peu du gingembre. Ses fleurs sont biaii^, chtis et ne durent qu'un jour. Ces plantes se niulliplieut au Printenis par aesi éclats d^ leurs racines , plantés dajis des pot:^;. remplis de bonne terre légère de potager, enfoiiw. ces dans une couohe de tan. Elles veulent êir©; tenues constamment dans la tannée, plantées dans: dco pots ue grandeur jnéiliocre, mouillées assezr fréquemiiient pendant l"£lé, peu et rarement aufe ■tems de leur repos. La racine du gingembre sert dans !c^ cuisines-yv et celle du Zédoaire est d'un giand usage si* Médecme. •Q.laciaie ^ voyez Ficoïd'es.y n*. f. 3SS, L'Ami ©es Jardiviers.. GrenadïUe , Pass'iflora. 1. Lrt; GrcnadUle h feuille de Laurier , a des fciiilks l()U2;iies de 4 à 5 pouces , larges de 2 , d'une forte consistance. Seo fleurs sont Manches, çt d'une bonne odeur. 2. La Grenadilîe très -florissante ; ses fleurs nombreuses qui se surc.èdciit depuis juin juscju'eii, Septembre, sont blanches, avec des rayons pour- pre , et d'une odeur agréable. Ces pia-!les peuvent tapifser agréablement les murs d'une serre::Cflaude; elles se multip'ienc par niarcûUcs eu Avril , et demandent une bonne terre de potager. Pour \e.s cultiver avec succès , 4.1 laut iés tenir constamment dajis la serre, et inèmç daus la tanne'c , quoiqu'elles puissent sub^ pister en Eté en plein air. Giiayavier j J^sidiiwi Pi/riferum^ Ce petit arbre nVst qu'un arbrisseau dans lea serres. Ses branches anguleuses souL garnies do feuilles ovales en Tonne de ter de lance ; leurs qiieues sont fartçs et très=oourtes. Ses fleurs solij: taires^ fie'les et grandes, oat cinq pel,?les blancs et arrancii i elles pro4uisent un gros fiait ovale, qui . en Amérique , est d une saveur e.t d'une odeur agréables , aussi astvingcan.t que la cfrinade. . Il se muUipiie par ses graines envoyées d'Amer ï'iqne ; on les sème dans des terrines remplies de !,«onne terre meuble de potager , plongées dans Viie '"'^aohp i\ç t/yri liOrsquç iç pl^nt est fort , ox^ Plantes de SERRE=eH\tr»E.' 35? îs met séparément dans de petits pots, eu lui en dœinant de plus grands piar la suite, selon sa grindenr. Fendant {"Eté il faut Ini donner beau- coup d'air et l'arroser assez fréqucniinent ^ pen- dant l'Hiver on le tiemlra dans une tannée do chaleur modérée , et on l'arrosera trèsu'arcmcnt, Ilernaudia , fruit résonnrait , jacquc dans une bocie. C'est un grand arbrisseau dert ^ ses feuilles sont ovaliiS terminées en p:Mnt:e aiguë j Les fleurs, d'un beau blanc, ont une odeur irès-aa gréabie, tombent promptement et facilement; elles se succèdent longtems. Ses semences oont rondes. Il se multiplie par la greffe en fente sur ley^j- min blanc, commun \ mais mieux par marcottes au Prmtems \ ses t)outures se f .nt en Mai ou Juin: sur couche sous cloclie, mais repreiment diiucilea ment. Là tannée^ sans lui étie lucec-.saire, le rend plus vigoureux, et lui fait produire beaucoup ds fleurs. On peut le nieltie en plein air en Éi-é.. ;fl,AKTES 1>E SERRE-tHAUDl. 3S$ Jalrophay ou Manihot. Cette cjran.le plante a la racine un peu sembîa^. Ije à celle du nnuet. Son suc iaileux est un poison mortel; mais quand ou l'a retiré de la phuile par expression, et qu'elle est pelée, râpée, sèchée au feu et préparée , elie tient lieu de pain aux hal)i= tans d'une grande partie de i"Aîncrii[ue méridio= naîe. Sa tige s'élève de 3 à 7 pieds, et se divise en plusieurs rameaux tortus et mal rangés. Ses feuilles sont fort grandes, palmées à 7 divisions de grandeur inégale. Ses fleurs d'un jaune très= pâle, ont 5 pétales arrondis. 11 se nuiliipiie par ses semences envoyées de l'Amérique , et par boutures qui s'em"acinent facic le.'uent. On ne doit lui donner que très=peu d'eau pendant 1 Kivor . mais beaucoup- d'air en Etlé, il y^ut toujours ia serre et la tannée.^ Indigo y Tiidigofùra tlnctoria. C'est un sous^arbrisseau qui ne devieiît qu'une-, plante annuelle dans nôtre climat. On le sime de bonne heure au Prititems sur une couche chaude;. On le cultive comme les plantes délicates, en Je tenant constament dans une couche de tim^ et lui donnant beaucoup d'air pendant l'Eté. Ses feuilles sont composées de 7 à 11 folioles^ ses fleurs sont en épi et légumineuses^ ijt^s i>cmcu= ^fi;j iUÛrisient en Auût ou Sepiçmbie. ^ L" A M I D E s J A R D I K T F R s; Laurier =^r ose à Jlcur double. Il c:t pre-que semblable au Laurier^rose coui= finin , mais ses branches plus faibles et plus ^\mfnurf^ celui du dedans est plus alongé et plus large; ces ileurs ont plusieurs tous de couleur,, ou p'utdt soiif paua'^hce5 de rourje clair el de rou^ ge ibacc, et. la pluspart marquée^ dans leur lun^ gieur, de traits blancs. Ce L(iurier=rose se multiplie par marcottes à 1 n^. guclte, et par boutures placceo (Lins une couchç chaude. Lorsque le plant est jeune, on peut l'cx^r po.îer en plein air pendant Tlvé^ mais au tems oll il peut porter des lieurs et quand il est fleuri, on doit le tenir dans la serre ou sous un châssis , et lui donner souvent de l'air et de l'eau. On pourrait lui Cuire passer l'Hiver dans wnc bonne orangerie, mais ses fleurs y avorteraient pendant I Hiver _, ensorle quilne refleuiirait quen Mii ou Juin. Liz,eron rouge des Indes ^ Fleur du Cardinal. 1. Le Llz.rron rouge est une plante annuelle^ griinpauLe et rameuse j qui s'eiève à 5 ou 6 piedoj Plantes de SfiRREt c h audk. âb^ s^5 feirilles sont composées de petites folioIc;"; ses fleurs solitaires, en forme d'entonnoir, sont d'urt ronge trcs^vif, se succèdent depuis Juin jusqu'en Octobre, et sont composées comme celles des aua très Uzerons. On sème ses graines en Avril sur une couché cliaude :^ on met le pLmt en pot , lorsqu'il est assez fort, et lorsqu'il est trop grand pour rester soua un châssis , on le place dans la tannée de la serre* 2. Le Lizeron violet d'Amérique, s'élève un peu plus*, ses feuilles sont grandes, en forme de coeur. Ses fleurs disposées par par grouppes sur ie coté des branches , sont d'un bleu tirant sur le violet j arrondies par leurs bords. On le cultive eô on le multiplie comme le précédent. Lys = Narcisse j AnianjUis Rcginœ. 1. Le Lys du Mexique est une variété du lyi Belladone ^ dont il difîcre par la couleur écar- late pâle de ses fleurs ondidées par les bords. Ses tiges s'élèvent beaucoup moins et ne portent que 2 ou 3 fleurs. 2. Le lys de Ceylah'^ 2.^ tige en forme d'épée ou presque tranchante des deux côtes , porte plus sieurs fleurs blanches, dont les pétales sont niar« qués en dehors, d'une raie pourpre, suivant leur longueur. Ses feuilles sont larges. 3. Le lys narcisse des Indes. Sa lige porto plusieurs fleurs rouges en lys; ses feuilles gran=; des , ovales alongées , sont rondes par leur extré=- ïnité, et se couchent sur le pot. Ses bulbes oa^ oiguous sont ro^ids« $tî2 L'Ami des Jardikiêrs. 4 Le hjs du Cap. Ses liges hautes de 2 p'iecîi |)ortent deux ou 3 fleurs rouges en cloche. Ses feuilles longues et dtroites , sont creusées d'un sillon à l'extre'mile'. Les feuilles de tous ces h/s ne paraissent que quand la fleur est passe'e. Ils se multiplient par Jeurs cayeux sépares aussitôt que les feuilles sont desséchées j ils aituent une bonne terre légère; veulent très=peu d'eau quand ils ne pous.scnt pas^ 111 lis lorsqu'ils sont en activité^ on leur donne At I gers et fréquens arroscniens, surtout quand leur lige commence à paraître: il faut leur donner de l'air le plus souvent qu'il est possible. La tannée leur co»vieut le mieux. Maficenilller ^ Mantinier. ArgoussCi C'est un grand arbre des isles de l'Amérique ^' fort venimeux dans toutes ses pai tics , rempli d'un suc hiltcux très -caustique. Ce n'est qu'un, fl'bfisseau dans nos sores , parcequ'il est fort délicat ;, il faut l'y tenir constamment et rarroseï* sobrement. Ses feuilles sont toujours vertes , et .ressemblent à celles du Poirier , leur \t\\\ esfr plus luisant, et leurs queues plus courtes- Manihot , voyez Jatropha. Marlyiùa ^ MarUjiiia anima. Le Martipùa est une plante qui élève à dcu* 6u 3 pieds des liges rameuses et velues. Ses feuUa les sont velues , visqueuses , ovales alongées , coupées en paiis par les bords. Ses fleurs rassem» TtANTES DE SëRRE.-CHAuDe: 361 felees en épis courts sont belles, lavées de pour, pre, en forme de cloche. Elles produisent une capsule longue , dont le broit épais et gluant cou= yre un noyau trè!5=dur , ressemblant à im cerf« volant pour la forme et la grosseur, ayant à som extrémité di^ux. fortes cornes couibées. Il se multiplie par les nojaux semés à la fia de Mars , dans des pots remplis de terre grasse et légère, et enfoncés dans la tannée, ou dans une couche chaude , et souv^ent. arrosés. Le plant encore petit , se transplante en pots \ peu de tems après on lui en donne de phis grands , s'il a été souvent arrosé et tenu dans la tannée. JSIclon cpineu3C ^ Melon^charJon^lMclo cacluS* C'est une plante grasse d'une forme singulière,' qui ressemble à un gros melon vert , sillonné de 4 côtes profondes et hérissées d'épines forte.^ trcs=- aiguës, et renfermant une chair verte, molle et aqueuse. Sa hauteur passe souvent 2 pieds, et sa grosseur est d'environ 10 pouces. Ses flturs qui naissent à sa partie supérieure, produisent un fruit charnu qui contient des semences anguleuses. Il se multiplie par les semences que l'on répand sur une terre composée de sablon et de décombres mis en poussière, qui convient à cette plante. II veut être placé dans l'endroit le plus chaud de la serre pendant l'Hiver, et dans la tannée pendant les autres saisons ^ il craint extrêmement l'humidité;,. I*ain de S'mge ^ vo/ez Adansonia, ta L'AMi dés JARbtNïkRâ: ' Palmier t: Datiler y Phocfiix Dactyllfei'à. C (' ,L lin av])re qui croît à peine de 2 pieds de hauteur, en 2U ans , dans les serres^ chaudes j même en le tenant contimielicment dans la tan=. ïiêe. .?a tiî^e ronde et sans rameaux est composée d'une moelle eluan^e qui devient successivement ligueuse d;ins la circonférence . le niiiieu restant toîiio'irs rempli par une ti es = grosse moelle ; sa curface extérieure qui conserve l'cmpreijile des nueues des feuilles longtems persistantes, est fort ral)oteu.se. Les feuilles sont rangées eu parasol ai.. dessus de ia tige. Les fleurs mâles nai sent en g.-tippes dans une gaî/ie qui tombe ensuiLe -, les femelles donnent de petits fruits ovales dont Ipe épaisse enveloppe un noyau Idng , dur; sillonné dans sa lonçrueur. O ■ Il 5C multiplie par les semchces ènvoj^écs du paj'S ', il veut une bonne terre grasse et légère ,' très peu d'eau pendant 1 Hiver, peu et souvent j)eudant l'Eté. Il faut bien se garder de toucher à ses racines lorsqu*0'i le change de pot ou de (paisse , soit pour renouveller ia terre , soit pour le mettre plus au large* Le Palmiste ou CJtoii PàhnislCy Areca oleracea. C'est lin Palmier qui s'e'Iève plus haut, mais ^ui croit aussi leutenjent que le précédenti Sajti- ge simple et unie conserve moins l'empreinte des queues des ieuilles; lorsqu'elles tombent. La lOnguciît Plantes uë Serre=ckàuije. i6.t îcngueur de ses ieuilles est presque double , mais ieurs folioles sont plus courtes et plus étroites. Lorsqu'elles sont encore jeunes et [enveloppées ^ t)u renfermées -dans ia tige, et couvertes par celles du centre, elles sont tendres et blanches codinie celles du choux =poinnie. On coupe envi-, ron deux pieds du sommet de la tige^ et on s'en sert dans \^i aiimens comme de légumes^ mais te retranchement fait périr l'arbre, parce qu'il il'/ a sous les feuilles aucuns jeux à bois pour produire des branches. Ses fleurs en longues grapà pei claires produisent de petites baies. Il se multiplie par ses semences et se cultivé- tomme le prtcédeiit. Le Papayer dû la Pàpayé^ Càrica P^àpàijrâ: Cet arbre, ou selon d'autres, cetlë planté àU teint en peu d'années la hauteur de 18 à 20 pieds. Sa lige est fort grosse, creuse et inolîe, Se.s fenil^. ïcs portées par de longues queues creuses^ sotut fort granules , découpées irrégulièrement et pro^ fondement en plusieurs lobes d'iiu verd luisant. Ses fleurs en panicules, so'it portéeâ par deê pé^. dfcales très^longs i, sous=diviscs à leur ejttrémité- et soutenant chacun une fleur odorante , dont le feeul pétale en tube est blanc et a 5 divisions. Le fruil. est gros et charnu, sa forme varie- et devient ovale, pyramidale ou arrondie^ il est rempli ^j ainsi que toutes les parties de la plante, d'un lait, très - acre. Oh le multiplié par les graines envoyées dtà iBOntrées chaudes de l'Amérique ^ sem.ées au Friri- Tùrîie IL A * Z66 L'Ami de!< Jardiktew s: temî dans des pots remplis de bonne terre lé2;ère^ et tiailccs comme celle > des pays chaud.>. Il faut transplanter le plant en molle bien entière, l'^r* roser peu et souvent pendant l'Eté , rarement en Hiv€r, et le tenir toûjoura dans la tannée. Pervenche Rose, Vinca rosea. Cette plante vivace pousse une tige droile ^ liaute d'environ 3 pieds. Ses feuilles opposées et placées en croix, .v'-ont simples , longues de 2 à 3 ponres , larges d'un pouce. Ses fleurs qui se succèdent pendant six mois, sont deux à deux en tube d'un pouce et demi d'éva.semmt à son exlrcmité qui est divisée en cinq portions de couleur de rose. Elles sont composées connue celles de la Pcrurrirlic commune. Celte jolie plante a la forme d'un arbrisseau dans ses premières années : elle se multiplie par ses graines semées sur courlie au conunenccment de Mars \ lorsqu'oji h piaule en bonne terre en l'arrosant souvent , elle tlciuit vers la fin de rJ:^lé, et ses graines mijrissent daiis notre clmat. En la plaçant dans la serre elle continuera à fleurir, ou bien on la laisse périr-, étant facile de la re= nouvcller chaque année. Il y a une autre FerL'e?iche du même pays , \ fleur blanche. Le Pitre grimpa?it Pctrcra voluh'ilis. Cest \\\\ charmant arbrisseau de l'Amérique nicridionale, dont les branches sarmenteuses sont garnies de feuilles ovales grandes et pointues par î*tiVtES DE SERRfi.CHAUÔti 36? [eurs extrémités, et d'une forte étofle. Ses fleurs en longues grappes pendantes , sont plus brillana tes par leur calice dun beau bleu^, que par leiii* pétale blanc en tube plus coiu't que le calice. On le multiplie par les semences envoyées d* TAmérique. PimeTît, Capsicum Cerasiforme. \ 1» Le Piment cerise est une plante ramptîie « ppu élevée, d'un port agréible, dont les feuillet sont d'un beau vert brillant. Ses fleurs sont com* posées comme celles du poivre long. Ses fruit» sont ronds, de la grosseur d'une cerise , et d'usi beau rouge éclatant. 2. \,ç, piment pyramidal s*éîeve beaucoup pîiiii Ses feuilles sont très=étroite3 *, ses fruits jaune» sont en forme de pjramide, et subsistent pendant plusieurs mois sur la plante. 3. Le piment poivre d'oiseait^ s'élève de 3 à 4 pieds ; ses feuilles sont larges et arrondies à; lexlrémité. Ses fruits sont ovales, d'un beau rou« ge; ils ont Une saveur plus forte et plus acre qud» que ceux des autres pUnens. Tous \ts,pimens se mviltiplient pat* lëufs gfaîhei^ semées sur couche. Lorsque le plant a5 à 6 feuiU les. on le plante en pots, on le laisse sous leà châssis*, dans l'Automne on le transporte dans li serre où ses fruits achèvent de mûrir ^ et se con* servent jusqu'en Février. Alor? on détruit Îô3 plnntes qui ont fait, pendant l'Hiver ^ un fort bel effet dans la serre, S6S L'Ami ces Jardiniers^ Polncillade , Foïnc'iana pulchcrrima. C'est un bel arbrisseau qui s'élève de 10 à 13 '•jvieds dans les serres. Chaque noeud des branches <>st armé de deux épines conrbes et. fortes, et s^nrni de feuilles recomposées à 10 ou 12 ailes , dont chacune contient au moins vS folioles d'un verd clair, odorantes, lorsrfu'clles sont écrasées, ^es fleurs disposées en épi terminal , sont odo. rantes , panachées de jaune et de rouge. II se multiplie par ses graines apportées d'Ame* rique, semées séparément dans de petits pots rem» plis de terre sablonneuse , enfoncés dans une couche <"haude. Le plant doit être dépoté en motte bien entière^ il donne ses belles fleurs pendant IHiver. Pans cette saison il faut ne l'arroser que très peu et le tenir dans la tannée , au même degré de chaleur que l ananas. Pomme épineuse en arbre ^ Datura arborca. C'est un très.-bel arbiisseau dont les feuilles font longues de 6 pouces, larges de 3, pointues par les extrémités \ ses fleurs blanches n'ont qu'un grand pétale blanc, odorant, long de 6 pouces. Il se multiplie par les semences et se cultive comme les plantes délicates. Raquette, Figue d'Inde^ Cardasse, Cactus. La Raquette com}7iune ou semelle du Pape, Ses branches ont la forme de feuilles , quoiqft'eU les ncii soient pas réeUementj elles sont ovales. Pi A N T E s D E S E R R E=C H A r b r. «ppkties des deux, cotés ; leur semence est par» semée de petites tumeurs garnies de petites épiio nés Lrès^Fuics et très^piquanîes. Elles portent sur leurs cotés des lieurs jaune^pàles assez grandes y; composées de 10 pétales arrondis à leur extrémis- te. Le fruit un peu alongé , et la peau parsemée de pefits faisceaux, d'cpines •, Sa chair est rouge ^ Jj&6 flenrs ne paraissent que lorsque les fruits sonS. prêts de mûrir. On nuillijilie la Raquette par les boutures eiï suivant le procédé que j^ai indi feuilles réunies par leur base à l'extrémité de la, queue; ses Heurs en petits grouppes, sont jaunes et produisent des siliques courtes, apnlaties, uou» euses , qui contiennent quelques semences. Quelque partie de cette plante que l'on touche, mémo ses folioles, elle y parait sensible et s'aflais* se à la moindre approche. 2. Scnsiùue vraie; ses tiges minces, rameuses et épint'iises s'élèvent à 6 ou 7 pieds; ses feuilles 5ont composées de i leuilles plus grandes qus ceU les de la précédenle; elles sont formées d'un grand WQQibrç dç^foUolç§ o|)^Oôét;$ par paires, beaucoup Plantes DE s ERRErCH4UDï. S7i plus lentes à s'invdiaer quand on les louche. Ses ileurs en épis courts , paraissent au-dessus des tia ges en des branches ^ elles sont lavces de pourprcta 3. La Sensitiue de Ucniaiiibouc. Ses tiares ion« gués de 2 pieds, sont compsées de t> ou 8 feuilles aùces formées de petites folioles qui ne ne sont pas sensibles au toucher. Ses fleurs sont en iornie de petites têtes. On la nomme aussi SensU'w& -paresseuse. Toutes les sensitiues se multiplient par leurs grames semées sur couche des le commencement du Printenxs. Ou replante le jeune plant sur diffée: reates couches, à mesure qu'il grandit, pour l'a^- vancer. Il veut beaucoup dair et être peu et soua vent arrosé. On peut le nietlre en plein air pendant l'Eté \ mais en le tejiant sous un châssis ou dans la. serre, il devient p[us grand et plus vigoureux- TabcrncBinontana, Cet arbrisseau toujours vert, assez grand dans l'Amérique méridionale, est rameux , noueux et laiteux \ ses feuilles étoffées et d'un vert brillant y ressenîblent beaucoup à celles du citronnier, Ses^ fleiu's d'un beau jaune et odorantes , imitant celles à\x jasmin commun , sont rassemblées en groupes ai'i'ondis \ elles ne produisent point de semences^ dans la serre; mais si fou ne peuJ; h'e.x\ prociîrer du pajs , on multiplie cet arbrisseau par Xo.^ bou= tures pendant l'Eté, après avoir laissé sécher leurs plaies dans la serre pendant quelques jours, avant de Ici planter. Ll faut le tenir toujours dans la serre , lui donner beaucoup de chaleur et Farrosej? Hiodérénient. ^1 L'Ami dks Jarpivikrs. Tamarin , Tamaiindus hidica. C*est un grand arbre fies Indes et d'Egypte, qnî forme une tête très=étendue. Ses feuilles soutcumc posées d'un rang de 30 à 35 foJioJes. S«.d fleurs sont en épis et produisent de longues siliques dojit lesi graines plates se sèmenî; en bonne terre et se soiqi gnent comme les pianfes du même p;ivs. IJ Oj-. t les^ îçnir constamment dans làéanné^ oaiib prpduiûçn^ sparement des fleurs. Tulipe du Cap , Hannanthus coccineiis. Cette plante bulbeuse pousse en Automne une. tige ou kampe longue de 2 ou 3 pouces , termia née par un grouppe de fleurs rouges, renfermées, dans unç gaine qui ne tombe point. Lorsque la fleur est passée il potisse de la racine deux feuilles en forme de langue, épaioses et renversées ver;^ la terre; elles restent jus([ues vers la fin de Mars, On peut alors déplanter les bulbes et les conser^s ver jusqu'en Août. On la multiplie par ses cayeux , mais mien?^ par ses semences venues du Cap. Il faut la iuet=» tre dans de grands pots remplis de bonne terra légère', ou l'arrose souvent au teins de sa fleur ^ jjriius très^peu quand elle est ei\ repoi. Turnéra. On donne ce nom à plusieurs Plantes et Ar* ^risseaux de l'Amérique méridionale, dont la plus wiléressanie pQ,u.5$.e iinç ligç de s 4 i) pie^s» Sea Plantes de vSerre=c h auds. 3^3. feuilles sont ovales , d'un verd brillant assez seni= bîibles à celles de VOnne. Ses fleurs, d'un be^u jaune , se succèdent pendant 8 ou 9 mois. Ses graines se sèment assez d'elles-mêmes sur les pots, voisins, pour se dispenser de les semer exprès ; on met le jeune plant en pot d.ms la tannée, on l'arrose souvçiit , on lui donne beaucoup d'aiï pendant l'Eté ; lorsque les pieds sont forts, ils n.'oiit besoin que d'une chaleur modérée. ^in du second çt dtfr/iier Folurn^> N\ B. Je n'ai mis dans la liste des Plantes de serre=chau(le , que celles qui y méritent quelque place. Il serait ri.inatgiieritel Repiquer. C'est planter plus au large des plantes «qui étaient trop serrées ee attendant qu'on les pla^ c€ à demeure. Rechausse?-. Amasser la terre autour du pied d'une plante. Réc/iau/.Ama.s de fumier autour d'une couche pour la réchauffer. Sarcler. Arracher les mauvaises herbes. iSerfouir. Décrouter la terre après la pluie. Silique. Gousse séparée par une cloison. Taller. Produire beaucoup de rejetions au pied. ViDace.Y\diW\.t dont les racines reproduisent une ou plusieurs tiges pendant plusieurs années. Le3 arbres â«nt vivace» dans toutes leurs parties. TABLE Dbs Matières du second Volume.' Pages Arbres de Parcs et des" Jardins an= glaïs ^ • «l Des semences ^ 2 Des drageons ou rejetions , 4 Des marcottes ^ -5 Des boutures , ^ Culture des at brcs et arbrisseaux pro^ près à former les parcs et les jar= dins anglais , par ordre alphabétique , 10 et suiv, f^a. On trouve dans cette partie les ar:» brisscaux d'agrément qui peuvent subsister en pleine terre, tels que les Rosiers, le Romarin j etc. et tous les arbres des l'orèts. Culture des fleurs et plantes de Pars, terre, par ordre alphabétique, Sa Des arbres j arbrisseaux et plantes d' Orangerie,, 205 De la manière de construire et de gouverner V Orangerie , Ibid. CofistriLCtion d'une petite Orangerie écono/niçuc , 2X4 Culture des arbres, arbrisseauix, et C 5S0 ) i^àgÈ^ plantes d Orangerie^ par ordre al- phabétique , 21T Culture des Orangers , 256 iSoins nécessaires aux Orangers dans la Serre. 250 Encaisse77ient des orangers, 2^3 Taille des orangers , 2^1 Des arbres y arbrisseaux et plantes de Serre = chaude . 27 T Exposition et forme d'une Serre- chaude , Ibid. et suii'. De la tannée. 291 Manière de construire le fourneau , 29.5 Construction du tuyau de chaleur , 295 Construction du tuyau d'air. 29S Des stores , 2'.)^ Serres basses, 300 CoTïstruction (tuné Serre=chaude écoi noniique , 303 Epoque de l'entrée des plantes dans la Serre = chaude , 304 t^oifhs que demandent les plantes dans la Serre - cJiaude , 30Û Sortie des plantes , 3t)8 Heinpotcniens , transplanfditinns. 309 MullipUcations des plante.^ de Serre- ehaudc , 310 Culture des arbres . arbrisseaux et, plantes de Serre ^chaude , par or=r die alpliabéùque , 314 Vocabulaire des termes qui pûur= raient être obscurs pour quelques personnes ) ^-'^ 'Tôi»e "// PLJ > Tv:nr II. PI ■ Z. I i I I c y^'LÛi -A^ '. .kO». -^ Tonu II. P/. ^. » ' '"p - 'l\^Wr // /V /a ^/-/Sr^ 'loint' IJ Vf .r>. lônic //. PL 6 ^