.r.\c^ ^-i' L'ANNÉE BIOLOGIOCE TYPOGRATHIE FIR M lX-ï)n)OT ET v"". — JIESNII- (ETUE). L'ANNÉE lUOLOGIOUE COMPTES RENDIS ANNUELS DES TRAVAliX BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS sors LA DIRECTION DE YVES DELAGE Mi'.MiiKE rue l'institut PROFESSEUR A I.A FACULTÉ DEÏ SCIENCES DE PARIS DIRECTEUR DE LA STATION ZOOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION : Partie Zoologique Partie Botanique Alphonse LABBE g PECHOUTRE Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris. D' es sciences naturelles. SIXIÈME ANNÉE 1901 PARIS LIBRAIRIE C. REINWALD SGHLEICHER FRÈRES & C^% ÉDITEURS 15; RUE DES SAINTS-PÈRES, 15 1903 Tous droits réservés LISTE DES COLLABORATEURS ANCEL (P.). — Chef des travaux d' Histologie à la Faculté de Médecine . Nancy. BATAILLON. — Professeur de Biologie générale à V Université . Dijon. BEDOT (M.). — Directeur du Musée d Hist. nat. Genève. BOUIN (M.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Nancy. BOUIN (P.). — Professeur agrégé à la Faculté de Médecine. Nancy. BULLOT (G.). — Assistant à r Institut Solvag. Bruxelles. CÂTTANEO (G.). — Professeur d' Anatomie couip. à l'Université. Gènes. CHABRIÉ (D""). — Chargé du cours de Chimie industrielle à la Fa- culté des Sciences de l' Université. Paris. CHALON (Y.). — Docteur es sciences. Bruxelles. CLAPARÈDE (D"" Edouard). — Privât docent à l'Univer^té. Genève. CLAVIÈRE (J.). — Professeur au Collège. Dunkcrque. CONTE (A.). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences. Lyon. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de l'Université. Nancy. DANIEL (L.). — Maître de conférences à la Faculté des Sciences. Rennes. DEFRANCE (D'). — Agrégé es sciences naturelles. Professeur au Lycée Voltaire. Paris. DELAGE (Marcel). — Licencié es sciences. Paris. DEMOOR (D"" J.). — Professeur à l'Institut Solvag. Bruxelles. DENIKER (J.). — Bibliothécaire du Muséum. Paris. ENSCH. — Préparateur à V Institut Solvag. Bruxelles. FLORENTIN (R.). — Préparateur àla Faculté des Sciences de l' Université. Nancy. FOUCAULT. — Docteur es lettres. Professeur au Lgcée. Nevers. FURSAC (D"" DE). — Médecin de Vasile de Clermont. Oise. GALLARDO (A.). — Professeur à V Université. Buenos-Ayres. GAUTRELET (J.). — Licencié es sciences. Paris. GOLDSMITH (M"'' Marie). — Licencié es sciences. Paris. GUÉGUEN (F.). — Chef des travaux de Crgptogamie à VEcole supé- rieure de Pharmacie. Paris. IIECHT (D''). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences de U Université. Nancy. HENNEGUY (F.-L.j. — Professeur d' Embryologie au Collège de France. Paris. 1% ^7 x> VI LISTE DES COLLABORATEURS. HENRI (Victor). — Prcpnrnteur de Plo/siolorjic à la FncuUé des Scien- ces. Paris. HÉROUARD (E.). — Miùlre de coiifcrenccs de Zoologie à lu Facullé des Sciences de V Université. Paris. IIERUREL (A.). — Licenciées sciences. Paris. JACCARD (D"" Paul). — Professeur à V Université. Lausanne. LAGUESSE {D""). — Professeur à la Faculté de Médecine de l'Université. Lille. LALOY (L.). — Bibliothécaire de la Faculté de Médecine. Bordeaux. LARGUIER DES RANGEES (J.). — Docteur es sciences. Paris. LÉGAILLON (A.). — Préparateur au Collège de France. Paris. LEDUG (S.). — Professeur de Physique à VEcole de Médecine. Nantes. MAIRE (R.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Nancy. MARCIIAL (P.). — Professeur à Vlnsiitul agronomique. Paris. MENDELSSOIIN (M.). — Professeur à /'6'/H'ucrs«7e. Saint-Pétersbourg. PÉGHOUTRE (E.). — Professeur d^ Histoire naturelle au Lycée Bu/fou. Paris. PERGENS. — Docteur es sciences. Rruxelles. PHILIPPE (D'' Jean). — Chef des travaux du laboratoire de Psychologie phiisiologique à V École des Hautes-Etudes. Paris. PORTIER (P.). — Chef des travaux de physiologie à la Sorhonne. Paris. POTRON (M.). — Chef des travaux de botanique à r Université. Nancy. PRENANT (D' A.). — Professeur d'Histologie à la Faculté de Médecine de l'Université. Nancy. PRUVOT (G.). — Chargé de cours d'Anatomie comparée à la Sorhonne. Directeur du laboratoire Arago. Banyuls-sur-Mer. QUERTON (L.). — Attaché à l'Institut Solvay. Bruxelles. SAINT-REMY (G.). — Maître de conférences à la Faculté des Sciences de l'Université. Nancy. SÉRIEUX (D^'P.). — Médecin en chef de l'asile de Ville-Écrard. Neuilly- sur-Marne. SLOSSE. — Assistant à l'Institut Solcay. Bruxelles. TERRE. — Préparateur à la Faculté des Sciences de l'Université. Dijon. THIRY. — Directeur de la Station Bactériologique. Nancy. VANEY (G.). — Préparateur de Zoologie à l' Université. Lyon. VARIGNY (Henri de). — Assistant au Muséum. Paris. VASCHIDE (N.). — Chef (la laboratoire de l'sgchologie expérimentale de Ville juif. Paris. VIGNON (P.). — Préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences. Paris. VUILLEMIN (P.). — Professeur de Botanique à V Université. Nancy. WEBER (A.). — Professeur à la Faculté de Médecine. Nancy. TABLE DES CHAPITRES I La cellule. a. Sl7'ucture et constitution cliimique de la cellutc et de ses parties. — a) Struc- ture, p) Constitution chimique. b. Physiologie de ta cellule. — a) Sécrétion, excrétion, p) Mouvements prolo- plasmiques. yjTactismes et Iropismes. o) Assimilation, accroissement, e) Réac- tions de la cellule en présence des toxines, des sérums, des venins. c. Division cellulaire directe et indirecte. — a) Rôle de chaque partie de la cellule dans ces phénomènes; leur cause. P) Signification absolue et relative des deux modes de division. II. Les produits sexuels et la fécondation. ^ a. Produits sexuels. — a) Origine embryogénique de ces produits, p) Phénomènes de leur maturation : réduction chromatique, modifications cyloplasmiques. y) Structure intime des produits mûrs. b. Fécondation. — a) Fécondation normale, p) Mérogonie. Fécondation partielle, pseudogamie. y) Polyspermie physiologique (pseudopolyspermie). m. La parthénogenèse. — a) Prédestination, structure, maturation de l'œuf par- Ihénogénétique. p) Conditions déterminantes du développement parthénogéné- tique. Parthénogenèse expérimentale, y) Alternance de la parthénogenèse et de l'amphimixie. Parthénogenèse exclusive. IV. La reproduction asexuelle. — a) Par division : schizogonie; autotomie repro- ductrice, disséminatrice, défensive, p) Par bourgeonnement, y) Par spores. V. L'ontogenèse. — a) Isotropie de l'œuf fécondé; spécificité cellulaire, p) Différen- ciation anatomique; différenciation histologique et processus généraux, y) Les facteurs de l'ontogenèse; tactismcs et tropismes, excitation fonctionnelle, adap- tation ontogénétique; biomécanique. VI. La tératogénèse. a. Généralités ; lois et causes de la formation des monstres. b. Tératogénèse expérimentale : Soustraction d'une partie du matériel embryogénique : a) à l'œuf entier (ootomie) ; P)à l'œuf en segmentation ou à l'embryon (blastotomie). Influence tératogéiiique : a) des agents mécaniques et physiques (pression, se- cousses, trauiiiatismes, température, éclairage, électricité, etc.); p) des agents chimiques; y) des agents biologiques, consanguinité, hybridation, parasites, maladies, etc. c. Tératogénèse naturelle. — a) Production naturelle des altérations tératologi- ques. P) Correction des altérations lératologiques par l'organisme. Régulation. y) Polyspermie tératologique. Monstres doubles. Ilermaphroditisme tératolo- gique. S) Cas téralologiques remarquables. v,i, TABLE DES CHAPITRES. VII. La régénération. — Uégi-ncralion normale. Aiiloloinic. Parallélisme avec I On- lo;it'iic.se. Rcgulalions. Helcromorphosc. VIII. La greffe. — a) Action du sujet .sur le grefTon. (3) Hybrides de greffe. _IX. Le sexe et les caractères sexuels secondaires; le polymorphisme ergatogénique'. X. Le polymorphisme métagénique ', la métamorphose et l'alternancs des générations. XI. Les caractères latents. XII. La corrélation. — a) Corrélation |)hysiologique entre les organes en fonction. P) Corrélation entre les organes dans le développement. XIII. La mort. — Dégénérescence sénile. — Immortalité des Protistes. Le plasma germinatif. XIV. Morphologie et physiologie générales. r MoRPnoLOGiE. — a) Symétrie, p) Ilomologies. y) Polymérisation. Individualité de l'organisme et de ses parties; colonies. 5) l'euiliets. 2" COMPOSITIO.N CIlIMinlE DES SLiliSTANCES DE l'oUG AMSMK. li" PHVS10I.0r.IG. a. Nutrition. — a) Osmose, p) Respiration, y) Assimilation et désassimilation, absorption, o) Sécrétions interne et externe, excrétion, e) Production d'é- nergie (mouvement, chaleur, électricité, etc.). Ç) Pigments. t\) Hibernation, vie latente. b. Action des agents divers : a) mécaniques (contact, pression, mouvement, etc.); p) physiques (chaleur, lumière, électricité, rayons catliodiques, pression osmotique, etc.); y] chimiques et organiques (substances chimi- ques, ferments solubles, .sérums, sucs d'organes, venins, toxines), ferments ligures, microbes. 5) Tactismes et tropismcs. s) Phagocytose. XV. L'hérédité. a. Transmissibiiilé des caractères de tout ordre. — a) Hérédité du sexe. p) Hérédité des caractères acquis, y) Hérédité de caractères divers : cas remarquables. b. Transmission des caractères. — a) Hérédité dans la reproduction asexuellc, dans la parthénogenèse, dans l'amphimixie. P) Hérédité directe et collaté- rale, y) Hérédité dans les unions consanguines, ô) Hérédité dans le croise- ment; caractères des hybrides, t) Hérédité ancestrale ou atavisme. !;) Té- légonie. yi) Xénie. XVI. La variation. a. Variation en général; ses lois. b. Ses formes : a) lente, brusque; P) adaptative; y) germinale; c) embryon- naire; e) de l'adulte ; 0 atavique, régressive ; y]) corrélative; 6) des instincts. t) Cas remarquables de variation. c. .Ses causes : a) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Va- riation parallèle. Orthogénèse. P) Variation sous l'inllucnce des parasites. y) InIluence du milieu et du régime : accoutumance; acclimatement; actions physiques (pression osmotique, température, lumière, etc.). ô) In- Iluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). (/. Ses résultats : a) Polymorphisme œcogénique '. P) Dichogénie. XVII. L'origine des espèces et de leurs caractères. a. Fixation des diverses sortes de variation. Formation de nouvelles es- pèces. — a) Divergence, p) Convergence, y) Adaptation phylogénétique. 0) Espèces physiologiques. 1. Voir dans l'AvjrlissemeiU du vul. lU la sisuilkation ilc ce lermj. TABLE DES CHAPITRES. ,x b. Facteurs. — a) Séleclions arlilicielle; naturelle (concurrence vitale); gor- niinale; sexuelle ; des tendances, etc. (5) Ségrégation; panmixie. 5) Aclion directe du milieu. c. Adaptations particulières : adaptations réciproques. Symbiose, Cornnien- salisnie, parasitisme. Mimélisme. d. Pliijlogénic. — Disparition des espèces. XVIII. La distribution géographique des êtres. XIX. Système nerveux et fonctions mentales. 1. StRICTURE et l'ONCTIONS DR L\ CELLULE NERVEUSE, DES CENTRES NERVEUX ET DES ORGANES DES SENS. a. Cellule nerveuse. — a) Structure, p) Physiologie, pathologie. b. Centres nerveux et nerfs. — a.) Structure, p) Physiologie; localisations cé- rébrales. c. Organes des sens. — a) Structure, p) Physiologie. 2. Processus p-sychiques. a. Sensations. — a) Leurs caractères; leurs actions réciproques, p) Leur me- sure, y) Leurs aberrations (illusions), ô) Leur mode de formation. h. Émotions. — a) Leurs caractères, p) Leur origine, y) Leur expression. c. Actes intellectuels. — a) Uéllexes. p) Inàtincts, habitude, impulsions, cri- minalité, y) Intelligence et ses manilestations (perception, attention, imagi- nation, mémoire, jugements, volonté, etc.); langage. ô)kLe caractère, z) Le sommeil et les rêves. 0 Suggestion; hypnose, somnamoulisme. v]) Forma- tionides idées. G) Ps}chogénèse. d. Helation des fonctions nerveuses et mentales entre elles et avec les autres phénomènes biologiques. X\. Théories générales. — G-énér alités. TABLE DES REVUES GÉNÉRALES PARUES DANS LES CINQ PREMIERS VOLUMES L. Daniel. Influences du sujet sur le greffon. Hybrides de greffe Vol. I, 269 E. Gley. Exposé des données expérimentales sur les corrélations fonction- nelles chez les animaux Vol I, 313 J.-P. Durand (de Gros). Du polyzoïsme et de l'unité organologique inté- grante chez les Vertébrés Vol. I, 338 A. Cn^KULN. Les défenses de l'organisme en i)résence des virus Vol I, 342 Em. Bourquelot. Les ferments solubles Vol. I, 375 C. PuiSALix. Étude comparée des toxines microbiennes et des venins Vol. I, 382 W. SzczAvviNSRA. Conception moderne de la structure du système nerveux. Vol. I, W.) A. Blnet. La psychologie moderne et ses récents progrès Vol. I, 593 X TABLE DES REVUES GENERALES. M. Hartoc. Sur les |)hcnoinènes(](' Reproduction Vol. I, 00'.) J. Cantacuzi'cne. La phagocylose dans le règne animal . Vol. II, ;>'.» i J. PuiJvoT. Conditions générales de la vie dans les mers et principes de distribution des organismes marins Vol. Il, hM A. LvHBÉ. Un précurseur. Les cellules factices d'Ascherson Vol. III, i L. GuicNAiiii. La réduction chromatique Vol. III, r.l E. MimjiNikoi. Revue de quelques travaux sur la dégénérescence sénili-. . Vol. III, 21',) 1*. Vi(;N0N. Les canalicules urinaires chez les Vertébrés Vol. III, 'il J. Piiuvor. Les conditions d'existence et les divisions bioiiomiiiues des eaux douces Vol. III, y.l' S. Licnuc. La tension osmolique Vol. V, i.i BOTANIQUE. - REVUE (1899-1900) CHAPITRE PREMIER Lra Cellule. Structure du Protoplasma. — Nos connaissances sur la structure du proLoplasma chez les végétaux supérieurs n'ont pas fait durant ces deux années de réels progrès; à cet égard les botanistes semblent se désin- téresser des questions de haute histologie et ne tirent de leurs obser- vations aucun argument plus ou moins favorable aux théories granu- laire, fibrillaire ou alvéolaire du protoplasma. Ils acceptent la théorie déjà ancienne de Sthasbuhger basée sur la distinction d'un Iropho- plasnie à structure alvéolaire et d'un kinoplasme Pilaire. Si, dans des re- cherches récentes et nombreuses relatives aux divisions qui donnent naissance aux éléments reproducteurs, les observateurs s'appliquent à décrire dans la cellule en état d'activité un kinoplasme abondant et fibril- laire entourant le noyau, c'est moins en vue d'apporter une contribution à une théorie générale que dans le but de démontrer la participation de ce kinoplasme à la formation des fibres du fuseau. Chez les plantes inférieu- res, quelques travaux sont à signaler sur la structure du protoplasma. Dans deux espèces de Champignons, Empusa muscx et Entomophthora del- piniana^ F. Cavara a trouvé dans le protoplasma des granules, de taille variable, érythrophiles, en lesquels il voit la source de l'activité proto- plasmique et non un produit secondaire; ces granules sont disposés en réseau. Matruchot, en employant un pigment dérivé des bactéries chromogènes, a observé dans le protoplasme de Morlierella reticulata une structure qu'il appelle canaliculaire A un certain stade, le cytoplasme est difierencié en un hyaloplasme non coloré et un enchyléma granu- laire colorable. Ce dernier affecte la forme de cordons cylindriques, inclus dans l'hyaloplasma. Chez les Chlamydomonadinées, Dangeard ne trouve pas de structure fixe. Membrane périplasmique. — Tswett maintient que la membrane pé- riplasmique est une membrane distincte, un organe de la cellule, une couche nettement différenciée du cytoplasme sous-jacent. Chodat et Boubier répondent que la membrane périplasmique n'est pas un organe différencié de la cellule. La zone périphérique résulte d'une sorte de coagulation. MI L'ANNEE BIOLOGIQUE. Communications protoplasmiques. — F. Kuhla a étudié les cominu- nicalions protoplasmiques dans Viscum el Cururbila. Dans les cellules vivantes de Viscum a'bum, toutes les cellules sont unies par des com- munications protoplasmiques. Les tubes criblés et leurs cellules-com- pagnes sont unis de iiirme avec le parenchyme libérien dans liscuin et Cururbita prpo. L'éi)aisseur des communications est à peu près- uniforme. En règle générale on ne les rencontre qu'au niveau des ponctuations. Kohi décrit deux sortes de communications protoplas- miques : les filaments af/réf/és qui perforent en plus ou moins grand nombre la membrane des ponctuations et les filaments solitaires qui perforent solitairement une portion ([uelconriue de la membrane cel- lulaire. Entre ces deux sortes de fdaments il n'y a généralement pas de conditions intermédiaires. Pourtant l'albumen du Chamœrops pré- sente une exception à cette règle. Dans les cellules périphériques les filaments connectifs sont principalement ou exclusivement agrégés, tandis que dans les cellules centrales ils sont à la fois solitaires et agrégés. Noyau. — c. van Wisselingh a étudié les processus de la karyo- Ivinèse dans le sac embryonnaire de Lcucojum et de FritUlaria, et aussi la structure du noyau au repos. Contrairement aux faits établis par Stuasbuiîgeh, il ne distingue point de iliaques alternantes de chromatine et de linine, mais des grumeaux et des granules unis par des filaments plus ou moins contractés. Poursuivant ses recherches sur la formation des cellules dépourvues de noyau, J. J. Gerassimov établit que si les cellules de Spirogyra sont soumises pendant leur division à un re- froidissement plus ou moins considérable, l'une des cellules filles ob- tenues est dépourvue de noyau iyow Ann. BioL, Y, p. i8). Matruchot et Molliard ont de même étudié les efTets du froid sur le noyau dans le parenchyme des feuilles de ISnrcissus Tazclta. Les phénomènes pro- duits rappellent ceux de la karyokinèse. Dans les premiers stades, les mailles du réseau nucléaire deviennent plus larges et les filaments plus épais; la chromatine s'accumule aux nœuds du réseau. Le noyau pré- sente une tendance à devenir bipolaire et les filaments se placent eux- mêmes parallèlement à la ligne des pùles. A un stade plus avancé un anneau équatorial se forme, constitué par des filaments uniformes. Pour les diverses sortes de noyaux trouvés dans le latex et la.mucilage des plantes, voir Molisch. Ccntrosome. — Les botanistes sont partagés sur la question du cen- trosome; les uns avec Strasburger n'admettent l'existence des centro- somes que chez les Cryptogames cellulaires, les autres avec Guignard croient que c'est un organe constant dans la cellule végétale, que, chez les plantes supérieures, le centrosome existe tantôt nettemcnL diffé- rencié, tantôt à l'état de corpuscules fragmentaires épars dans le pro- toplasme. La question est mise au point par Guignard in Ann. Se. Bot., 1898 : Les centres cinétiques chez les végétaux. Depuis Némec dans les cellules du sommet végétatif de la racine à'Allium. Ccpa, Grégoire dans jes cinèses polliniques chez les Liliacées, Lawsondans les cel- lules-mères du pollen du Gtudiolus, Wilson Smith dans les cellules- I. — CELLULE. xiii mères des spores de YOsmunda regalis, B. M. Davis dans les cellules- mères des spores de Pellia, n'ont pas trouvé de centrosomes. En re- vanche, Belajef identifie les blépharoplastes de Marsilea slvqc des cen- trosome?;. En somme, si le centrosome manque souvent chez les plantes supérieures, il est aussi souvent absent chez les cryptogames cellu- laires. Strasburgkr ne croit pas à la nature cenirosomienne du blé- pharoplaste. Membrane cellulaire. — Gardiner considère la plaque cellulaire comme dérivant indirectement du fuseau. Elle se montre d'abord formée de cytoplasma ordinaire, et est traversée par les nœuds des fibres du fuseau. Le cytoplasine de la plaque sécrète d'abord une substance muci- lagineuse; la stratification de la membrane cellulaire est la consé- quence nécessaire du rythme qui se produit dans les périodes d'activité et de repos du protoplasme sécréteur. L'opinion de Timberlake ne diffère pas essentiellement de celle de Gardiner. Tandis que pour Stras- BURGER quelques fibres du fuseau interviennent seules dans la formation de la plaque cellulaire, pour T. toutes les fibres prennent part à sa constitution et la plaque cellulaire résulte d'un changement de forme de la substance des fibres. Mangin a étudié la membrane des Mucorinées; la callose que l'on trouve chez les Péronosporacées ^t les Saprolégnia- cées manque chez les Mucorinées. Le mycélium et les filaments spo- rifères sont formés de cellulose associée aux composés pectiques. Chez toutes les espèces de Mucorées, de Pilobolées et de Mortiérellées, la membrane externe des filaments sporifères est couverte d'incrustations minérales. Ce revêlement manque chez les Syncéphalées; on peut d'ailleurs le faire disparaître en cultivant les Mucorinées dans des milieux privés de chaux. Les spores endogènes ont une structure particu- lière très diflerente de celle que la connaissance du mycélium pouvait faire supposer; leur membrane, par un traitement approprié, manifeste les réactions de la callose dans toute son épaisseur, sauf dans une région externe mince, qui a les réactions des substances azotées. La membrane des spores exogènes possède les réactions de la cellulose. F. Czapek a découvert dans les tissus lignifiés un aldéhyde aromatique auquel il donne le nom dliadromal. L'hadromal doit être probablement combiné à la cellulose. Les Mousses ne contiennent pas d'hadromal, mais un phénol que lauteur appelle sphaiynol et un acide tannique qu'il appelle acide tannique du Dicranum. b. Physiologie de la cellule. — Mouvements protoplasmiques. — Voy. Kny. c. Division cellulaire. Mitose. — Les fuseaux achromatiques attirent l'attention des botanistes. Doit-on faire une distinction dans le fuseau achromatique entre les filaments périphériques et les filaments unissants et leur attribuer une origine différente? Quelle est la signification des fuseaux multipolaires? Les recherches récentes de Némec, La-wson, sont assez concordantes. Il n'y a pas de distinction à faire enlre fibres unissantes et fibres périphériques. Ces fibres se forment aux dépens du kinoplasma avant la disparition de la membrane nucléaire; lorsque la membrane a disparu, les fibres s'accroissent dans la cavité nucléaire; xiv L'ANNÉE BIOLOGIQUE. les unes se jellenl sur les chromosomes, les autres se rendent d'un pôle à l'autre. Quant à la signification des fuseaux multipolaires, Némec avait clabli que dans les cellules sporogùnes, relativement libres, les fuseaux étaient multipulaires, et bipolaires dans les cellules végétatives qui, en raison de leur relation avec les cellules voisines, présentaient un plan de symétrie. Strasburger n'accepte pas cette conclusiDU parce que dans le sommet de la lige A'Ephedra on trouve tous les degrés de transition enire fuseaux bipolaires et multipolaires Awilos. — Nathanson provoque l'ami tose chez les S])iro(/i/rn, les Closfeniiin, en les suuniotiant à l'action de l'éther. La constriclion du noyau est précédée de celle du nucléole. On n'observe jamais de transi- tion entre la mitose et l'amitose. Les cellules filles nées de l'amitose sont normales. Pour l'interprétation de ces expériences, voir Pfeffer {Ann. liioL, V, 91). CHAPITRE II Les Pro«luits Kcxiiel» et la fécondalion. Champignons. — Les questions relatives à la sexualité des champi- gnons, à la réduction chromatique qui devrait accompagner la forma- tion des éléments sexuels et à la signification des fusions nucléaires ont provoqué de nombreux et intéressants travaux sans amener d'interpré- tation définitive. Voir à ce sujet Harper, Hartog, Trow. "Wager, Klebs et Stevens. Ce dernier a décrit dans VAlbvgo [Cystopus] lUiti une oo- sphère remarquable multinucléée (compound oosphère); ce phénomène est très particulier, car B.-M. Davis n'a trouvé dans VAlhugo candida qu'une oosphère normale uninucléée. Davis a d'ailleurs trouvé dans VAlbugo candida des phénomènes semblables à ceux décrits par Stevens dans VAlbugo Bliti. La formation de l'oosphère s'accompagne de la din'érencialion au centre de l'oogone d'un corps protoplasmique, le cœnocentre. Puis survient le stade dit de zonation durant lequel les noyaux de l'oogone, multiples et en voie de division, se rangent à la périphérie; il n'est pas possible de prouver que la mitose des noyaux de l'oogone s'accompagne d'une réduction chromatique. Le fuseau est intranucléaire; la présence des centrosomes n'a pu être établie, sans doute à cause de la petitesse des figures mitotiques. L'oosphère s'orga- nise après le stade de zonation par le passage de l'un des noyaux de la périphérie dans l'ooplasme, à côté du cœnocentre. Après la fusion du noyau spermatique avec le noyau de l'oosphère, le cœnocentre se désor- ganise. Kn étudiant l'évolution nucléaire chez les Urédinées, R. Maire est amené à discuter la sexualité chez les champignons inférieurs. La fusion nucléaire qui n'est autre que la fusion des chromosomes deux à deux, une réduction numérique par conséquent et qu'il appelle mixie, constitue la première apparition de la sexualité; elle établit dans l'indi- II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. xv vidu deux tronçons, le gamétophyte et le prologamétophyte ; à la inixie se surajoute la fécondation proprement dite qui déternnine la formation d'un troisième tronçon de l'individu, le synkaryophyte (sporophyte), qui prend ensuite la prédominance. Dangeard maintient l'opinion qu'il a toujours défendue, à savoir que cliez les Champignons supérieurs les fusions nucléaires représentent un acte sexuel bien marqué. Lichens. — Une nouvelle et importante contribution en faveur de l'existence de la sexualité chez les Lichens a été fournie par Darbishire et s'ajoute aux faits déjà découverts par Bacr et Stahl. Darbishire a étudié le développement des apothécies dans le Phijscia pulverulenta. Les archicarpes ou carpogones d'où dériveront plus tard les asques se rencontrent dans les parties les plus jeunes du thalle et sont si nombreux que l'on peut en compter de 700 à 1.200 sur un petit lobe; un petit nombre d'entre eux se développe. Le carpogone est formé de trente à quarante cellules. Sa partie inférieure formée de deux ou trois cellules et ondulée est située au-dessous de la couche des gonidies à égale dis- lance des deux faces du thalle. Cette partie inférieure représente l'asco- gone. Sa partie supérieure est le trichogyne; celui-ci s'étend comme un filament entre les gonidies jusqu'à la face supérieure du thalle au- dessus duquel il fait saillie. L'auteur a observé des pdilinides fixés au sommet du trichogyne, mais l'examen de stades plus avancés prouve qu'un seul est actif; à cause de la petitesse des éléments, les processus intimes de la fécondation n'ont pu être suivis. Lorsque dans un groupe un arrhicarpe est fécondé, il se développe immédiatement et rapidement ; tous les autres, même s'ils présentent des signes de fécondation, dispa- raissent et une seule apothécie se développe. Dans ce but, les cellules de l'ascogone grandissent et se fusionnent de manière à former un corps multinucléé. Ce corps se ramifie et forme les hyphes ascogènes d'où naîtront les asques. Les paraphyses se développent aux dépens des hyphes stériles voisines mais sont entièrement distinctes des hyphes as- cogènes. La suite du développement est conforme aux notions bien con- nues. Darbishire combat dans son travail l'hypothèse de Lindau, à savoir que le trichogyne aurait pour r(Me de percer la couche des tissus du thalle et de permettre à l'apothécie de se développer plus facilement vers l'extérieur. Pour D. une telle fonction ne peut être remplie par le trichogyne, elle doit être attribuée aux paraphy.ses. Bien que l'on nait pu suivre le sort du noyau du pollinide et bien que l'on ne sache pas s'il se produit une fusion sexuelle des noyaux, il y a de fortes présomptions pour admettre que la sexualité existe chez les Lichens. Al(/ues. — Les recherches sur la reproduction des Algues ont enrichi nos connaissances de faits nombreux, au premier plan desquels se placent les phénomènes de parthénogenèse et des notions plus précises sur les alternances de générations présentées par certains groupes (Voy. Kuckuck. Sauvageau). La sexualité des Tiloptéridacécs a été étudiée par Sauvageau et celle des Ectocarpées par Oltmanns. Miss Ethel Barton a étudié la structure et le dév'eloppement de JSolheia anomala, la seule Fucacée parasite connue, trouvée sur Hormosira et Xiphophoro.. C'est un vrai parasite dont les rhizoïdes nés de la base des pseudo- \vi L'ANNEE BIOLOGIQUE. cryploslomales pénètrent entre les cellules de la plante hospitalière. Les antliéridics et les oogones sont dans les mêmes conceptacles. Les antliéridies ne sont point formées par des poils ramifiés, comme c'est le cas ordinaire chex les Fucacées; elles naissent directement de la paroi du conceptacle; chaque oogone contient huit oosphères. F. Heydrich a découvert le conceptacle remelle jusqu'ici inconnu du Sporoliton, du groupe des Corallinacées. Dangeard publie une monographie étendue de la famille des Chiamydomonadinées comprenant les genres Chlorogonium Cercidinm, Lobomonas g. n., Phacotus, Chlamydomonas et Carleria. Lohomonas Franceig. et sp. n. est un organisme lobé ressemblant à une amibe avec ses pseudopodes; les zoospores passent par une période de repos et se divisent ensuite en quatre ou huit individus nouveaux. Cette plante ne présente pas de reproduction sexuée, tandis que dans les autres genres on trouve une reproduction sexuelle consistant en la con- jugaison de deux zoospores, conjugaison qui peut être isogame ou hé- térogame; l'isogamie et l'hétérogamie peuvent se rencontrer dans la même espèce. L'auteur regarde celte famille comme un terme de pas- sage entre les Flagellâtes et les Chlorophytes. W.-J. V. Osterhout a pu suivre d'une façon complète la fécondation dans Batrachospennuin Bot- gamtrn. Le poUinide avec un seul noyau, et non deux d'après Schmidle, s'attache au trychogyne; au point de contact, la membrane du tri- gine et du pollinide se résorbent et le noyau du pollinide, que l'au- teur a pu suivre, passe dans le trichophore et se fusionne avec le noyau femelle. G. -G. Hedgcock et A. -A. Hunter, dont les travaux con- cordent avec ceux de Schmidle, ont trouvé dans Thorea trois stades dis- tincts : 1° le stade prothallien, consistant en filaments plus ou moins ramifiés nés de la spore et ne produisant ni spores, ni télraspores; 2" le stade chantransia, se développant directement du premier et pro- duisant des spores asexuées; 3" la plante ramifiée, c'est-à-dire la forme le plus différenciée, chez laquelle des carpogones s'ajoutent aux autres organes de multiplication. R. Thaxter a étudié une espèce de Compso- pogon, algue rare de la Floride, remarquable par sa couleur bleue ou violet verdatre et par ses filaments composés d'une rangée axiale de grandes cellules entourée d'une ou plusieurs couches de cellules corticales. Les cellules montrent une circulation active de protoplasma. La multi- plication de cette algue se fait par des aplanospores de deux sortes, des méga- et des microaplanospores. Les organes sexuels n'ont pu être dé- couverts; mais il se pourrait que les microaplanospores fussent des an- thérozoïdes. L'auteur place celte algue à côté des Bangiacées. Golenkin a étudié le mode de fécondation du Spha-roplearninulina, algue qui possède à la fois des oosphères uninucléées et multinucléées. Il a pu suivre la divi- sion nucléaire dans les anthéridieset dans les cellules végétatives et con- stater le curieux phénomène de la division et de la fusion des « nucléoles ». Le nucléole de la cellule en voie de division se divise en un certain nombre de fragments qui se disposent en un disque nucléaire et paraissent en- suite se fendre et se mouvoir vers les deux pôles où ils se fusionnent en deux nucléoles-filles. Tous les chromosomes du noyau en voie de division paraissent dériver du nucléole. Celte fusion des nucléoles, signalée dans II. — PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. xvii Spiroyijra et dans les Chlamydomonadinées, montre que ces nucléoles ne peuvent être assimilés à de vrais noyaux, mais sont des corpuscules chargés de chromaline. Des nucléoles de ce genre se rencontrent dans un grand nombre d'algues vertes (Volvocinées) et aussi dans les Mousses. Mousses. — Voir Davis et Abrams. Miss. A. ToAwnsend a trouvé dans une Marcliantiée, Preissia commu- tata, un prothalle hermaphrodite au lieu d'un prolhalle unisexué. Il semblait être un prolhalle femelle modifié et adapté aune fonction sup- plémentaire. M. von Derschau a étudié le développement des dents du périslome dans le sporogone de Funaria Jnjgrometrica, Grimmia pulvinata, fi. co)timittata et Brachijthecium velutinum. Durant la première période du développement du péristome qui s'étend jusqu'à l'apparition des épaississements, les cellules-mères de cet organe, à l'état jeune, ne dif- fèrent pas des cellules méristématiques ordinaires; leur noyau est en forme de crnissant et les mouvements ou les changements qui se pro- duisent dans le cytoplasma paraissent indépendants de l'action du noyau. Durant la seconde période qui comprend la formation des épaississements des parais des cellules du péristome, le noyau, d'abord augmenté de volume, diminue ensuite de plus en plus; de même les nucléoles aug- mentent ou diminuent leur nombre. La formation des épaississements est sous la dépendance directe de l'activité du noyau. Cryplogames rasculaires. — En ce qui concer-ne les phénomènes de parthénogenèse chez Marsilea, voir chap. III et Nathanson. — R. "Wilson Smith a étudié avec beaucoup de soin le développement des feuilles sporifères etdes sporanges des Isoetes echinospora et /. Engelmanni. En ce qui concerne plus spécialement le développement du sporange, "W. S. remarque que sa première apparition ccmsiste dans la dill'érenciation d'une rangée transversale de cellules superficielles situées au-dessous de la ligule. Contrairement à l'opinion de Goebel et conformément à celle de BowER, les cellules-mères primordiales ne dérivent pas de la couche sus-épiclorniiques des premit'res. Ainsi se trouve éli- tninée celte anonnalie si singulière en regard de l'origine sous-épidermique constante des cellules-mères primordiales. Des cellules disposées en rangées transversales de plusieurs cellules au-dessous de la ligule, les su- périeures forment le voile et les inférieures le sporange proprement dit. l'our constituer ce dernier, les archéspores de la région moyenne sont les premières à se diviser; la division atteint ensuite les cellules superfi- cielles du sporange; ainsi se constitue le tissu sporogène. Il n'est pas démontré que certaines archéspores donnent naissance aux trabécules seulement, et les autres aux cellules-mères. Les micro- et les macrospo- Vanges ne sont reconnaissables que lorsque leur volume atteint 15.000 a 25.000 cellules. Le microsporange se reconnaît à ses bandes radiales, dont les unes sont fortement et les autres faiblement colorées. Les premières, après une multiplication active, deviennent les cellules-mères; les autres forment les trabécules, la paroi et le tapis. Ce dernier est organisé aux dépens de la couche stérile adjacente aux cellules-mères. Le nombre des microspores dans un sporange est de 1 50.001) à 300.000. Dans chaque macrosporange on ne trouve que 150 à 300 spores. Les premièresfeuillesdela saison sont des feuilles à macrosporanges; elles sont remplacées par les feuilles à microsporanges. Les feuilles stériles sont dans la majorité des cas des sporanges avortés. Fitting a aussi étudié le développement des mégaspores d'fsoetes et de Sclagùiella, mais dans un but tout particulier, celui d'élucider le mode de développement de la membrane cellulaire. — C. Thom a suivi les processus de la fécondation dans de nombreuses espèces de Fougères appartenant aux genres Aspi- dium et Adiantum. Dès que l'anthérozoïde pénètre dans l'orifice de l'ar- chégone, il présente une portion proximale cytoplasmique faisant un tour ou un demi-tour de spire et une portion distale nucléaire qui décrit environ deux tours de spire. La portion cytoplasmique dérive du blépha- roplaste et porte des cils longs et nombreux. Cette portion se détache du resie de l'anthérozoïde avant son entrée dans l'oosphère et reste sans fonction. Le noj'au de l'anthérozoïde consiste en une masse périphé- rique de chromalineel une substance centrale probablement dérivée des nucléoles. Avant la fusion, on trouve l'anthérozoïde enroulé dans une dépression de l'oosphère. Le noyau de cette dernière est ramifié et ses branches s'étendent dans toutes les directions. Il contient un ou plusieurs nucléoles et un réseau parsemé de petits granules de chromatine. Le spermatozoïde enfermé dans une dépression de l'oosphère s'achemine vers le noyau de cette dernière et dès qu'il a atteint la membrane nu- cléaire, il s'échappe de son enveloppe cytoplasmique et passe sans chan- gement dans le noyau femelle. Il traverse alors une phase de repos et confond étroitement sa trame de chromatine avec celle du noyau de l'oosphère. Gymnospermes. — L'évolution et la copulation des éléments sexuels chez les Gymnospermes ont provoqué de nombreux travaux. Le résultat le plus intéressant pour la biologie générale est le mode de fécondation tout particulier à ce groupe. L'anthérozoïde, au lieu de se fusionner im- médiatement avec l'oosphère dès qu'il est en contact avec elle, se loge II. — PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. xix dans une dépression cytoplasmi(]ue de celte dernière où il reste long- leiiips distinct sans se fusionner. (Voir Chamberlain, Murril.) Angiospermes, sac embryonnaire. — Le sac embryonnaire des Angio- spermes a été l'objet de nombreuses études d'où sont sorties quelques notions intéressantes, l'allongement en suçoir de l'extrémité du sac chez les Gamopétales, Ja multiplicité des antipodes, une grande variation dans l'époque de la fusion des noyaux polaires. (Voir les nombreux travaux analysés.) Juel essaie de démontrer l'homologie de la cellule- mère primordiale du sac embryonnaire et de la cellule-mère des spores ou des grains de pollen. (Voir chap. XIV.) Les Anthérozoïdes et la double fécondation. — Les belles recherches de Nawaschin et de Guignard relatives à la présence d'anthérozoïdes chez les Angiospermes et à la lécondation de l'albumen représentent assu- rément l'une des découvertes les plus importantes de ces dernières années dans le domaine de la Biologie végétale, celle qui a fait faire le plus de progrès à nos connaissances sur les phénomènes intimes de la féconda- tion. Na-waschin appelle d'abord l'attention sur la f(»rme très particu- lière que présentent les deux noyaux générateurs sortis du tube pollinique dans le Jvglans regia; ces deux noyaux sont plus ou moins allongés, contournés en spirale, vermiformes, mais le savant russe ne put en suivre la destinée ultérieure. A ce moment, d'ailleurs, un*eul de ces noyaux, celui qui se fusionne avec le noyau de l'oosphère, était considéré comme intervenant efficacement dans la fécondation. C3 n'est que quelque temps après que Nawaschin fit connaître qu'il avait pu retrouver cette forme spiralée des noyaux générateurs dans le Lis martagon et dans Frilillaria ienella et qu'il établit que, contrairement aux notions admises jusque-là, tandis que l'un des noyaux va féconder l'oosphère, l'autre n'est point inactif, ne disparaît point sans avoir rempli un rôle tout à fait inat- tendu, mais va se fusionner avec le noyau secondaire du sac embryon- naire; comme si ce noyau, déjà double par son origine, était assimilable, dans une certaine mesiire, à un noyau sexuel femelle, c'est-à-dire ne pouvait accomplir son évolution et se transformer en albumen qu'après avoir reçu l'imprégnation d'un noyau mâle, au même litre que l'oosphère pour se transformer en œuf, puis en embryon. Guignard annonce peu après qu'il a observé les mêmes phénomènes dans le Lis martagon et d'autres espèces de Lis et apporte dans cette question des vues person- nelles appuyées sur des figures très démonstratives. On sait que le noyau secondaire du sac embryonnaire résulte de l'union de deux noyaux appar- tenant chacun à l'une des deux tétrades micropylaire et chalazienne et que Guignard a appelés noyaux polaires : le noyau polaire supérieur est le frère de l'oosphère, et le noyau polaire inférieur, le congénère des an- tipodes. Dans la plupart des plantes la fusion de ces deux noyaux est précoce et complète, de sorte qu'au moment de la fécondation, le noyau secondaire se présente sous forme d'une masse unique, pourvue d'un seul nucléole. Dans le Lis martagon, au contraire, et dans d'autres espèces de Lis, les noyaux polaires ne s'accolent que tardivement et sans se confon- dre, très peu de temps avant l'arrivée du tube pollinique ou même après, de sorte qu'il est possible d'éludier les caractères propres à chacun .w TANNEE BIOLOGIQUE. d'eux. Le noyau polaire supérieur est plus petit que le noyau polaire in- férieur; mais le caractère vraiment distinclif de ces deux noyaux réside, ainsi que Fa montré Guignard, dans la diiïérence qu'ils présentent au point de vue du nombre des chromosomes. Le noyau polaire supérieur présente, comme le noyau de l'oosphère, un nombre réduit de chromo- somes, tandis que le noyau polaire inférieur possède unjiombre de chromo- somes une fois plus élevé, c'est-à-dire voisin de celui des noyaux végétatifs. Dés que le tube pollinique a pénétré dans le sac embryonnaire, les deux noyaux mâles qu'il renfermait à son extrémité s'en échappent rapi- dement pour aller rejoindre, l'un, le noyau secondaire, l'autre, le noyau de l'oosphère. Ces noyaux sont allongés et courbés en forme de crochet, de croissant ou.de boucle; leur allongement s'accompagne d'une torsion qui peut être celle d'une spirale, comprenant un ou deux tours irréguliers. Bien qu'ils soient dépourvus de cils, par leur forme, par les aspects très divers sous lesquels ils se présentent et qui pourraient faire supposer l'existence de mouvements, ces corps méritent le nom d'anthérozoïdes que leur attribue Guignard. D'ordinaire, c'est l'anthérozoïde sorti le pre- mier du tube pollinique qui va s'unir au noyau secondaire. Si les deux noyaux polaires sont encore isolés, l'union se fait avec le noyau po- laire supérieur, mais il n'y a là qu'une raison de proximité et non une attraction particulière exercée par ce noyau, doué des caractères sexuels ; dans quelques cas, en effet, l'anthérozoïde rejoint d'abord le noyau po- laire inférieur. Si les deux noyaux polaires sont déjà réunis, l'anthéro- zoïde les rejoint à peu près simultanément. Le second anthérozoïde qui va s'unir au noyau de l'oosphère reste plus mince et plus court que le premier. Il s'accole latéralement au noyau femelle et parfois l'em- brasse dans une boucle plus ou moins complète. Dès que le contact est opéré, et jusqu'au moment de la division, les deux anthérozoïdes grossissent en modifiant l'aspect de leur contenu, qui, d'abord homo- gène, ofï're bientôt de fines granulations nucléiniennes qui grandissent et se disposent en un réseau filamenteux comme dans les noyaux ordinai- res. Ils restent distincts jusqu'aux prophases de la division, de sorte qu'il est possible de reconnaître assez longtemps la triple origine du noyau se- condaire et la double origine de l'œuf. La division du noyau secondaire précède la division de l'œuf. Le travail de Guignard que nous venons d'a- nalyser a été communiqué à l'Académie des sciences le 4 avril 1899. La découverte de Nawaschin fut communiquée à la section botanique du congrès des naturalistes à Kiev, le 24 août 1899, et publiée dans le Bull. Ac. Sci., Pétersbourg, la même année (IX, 4). Elle fut connue en France par une analyse succincte parue dans le Bot. Centrabl. de 1899(LXXYII,62) et où il n'était pas fait mention de figures données par l'auteur. Un peu plus tard, dans une note rédigée à l'occasion du cinquantenaire de la Société de biologie (1899), Guignard décrit la double fécondation dans Y Endymion nulans ou Jacinthe des bois. Les deux noyaux polaires, à Finversc de ce qui se passe dans le Lis, s'accolent l'un à l'autre long- temps avant la pénétration du tube pollinique; mais ils ne se fussionnent pas et leur contour reste distinct. Les noyaux mâles, plus petits et moins allongés que dans le Lis et la Fritillaire, copulent si rapidement qu'il II. — PRODUITS SEXUELS. - FECONDATION. xxi est difficile de suivre les variations morphologiques des anthérozoïdes, bien qu'il n'y ait aucun doute sur l'existence de la double fécondation. L'année suivante, en 1900, Guignard publie les résultats de ses obser- vations sur la double fécondation dans les Tulipes. Il a pris pour objets d'études les espèces sauvages Tulipa celsiana et T. sylves- tris (|ui donnent plus d'ovules fécondés que T. Gesneriana d'oîi déri- vent la plupart des variétés cultivées dans les jardins. En comparant l'appareil sexuel de ces trois plantes, G. a pu constater une difïerence assez inattendue pour des espèces d'un même genre. Tandis que Tulipa Gesneriana paraît offrir au point de vue de l'appareil sexuel des carac- tères analogues à ceux du Lis ou de la Frilillaire, T. celsiana et T. sylves- tris se font remarquer par la faible différenciation des cellules nées dans le sac embryonnaire avant la fécondation. A aucun moment les huit noyaux ne se disposent en deux tétrades au sommet et à la base du sac. Trois d'entre eux seulement se distinguent des autres par leur situation et leurs caractères morphologiques. Deux occupent le sommet du sac et restent toujours plus petits et, en apparence, plus chromatiques; ils représentent les noyaux des synergides et G. les appelle noyaux apici- laires. Le troisième, situé vers le bas, est le noyau, basilaire; il représente le noyau polaire inférieur; sa charpente chromatiqile est formée d'élé- ments fins et condensés, accompagnés de nombreux nucléoles. Les cinq noyaux centraux offrent, au contraire, des filaments chromatiques dis- tincts groupés à la périphérie de la cavité nucléaire et seulement un ou deux nucléoles. A aucun moment, même lorsque le tube pollinique a déversé son contenu dans le sac embryonnaire, rien ne permet de dis- tinguer parmi eux l'oosphère et le noyau polaire supérieur. Arrivés dans le sac embryonnaire, les anthérozoïdes se présentent sous la forme de noyaux allongés, ordinairement incurvés, mais sans la torsion spira- lée que présentent parfois les anthérozoïdes du Lis. Parfois aussi leur forme est arrondie. L'un des anthérozoïdes va s'unir au noyau de la cellule qui joue le rôle de l'oosphère et dont le protoplasma s'entoure d'une membrane délicate; l'autre rejoint ensuite l'un des noyaux polaires ou deux noyaux accolés, représentant le noyau secondaire du sac. La formation de ce noyau secondaire est d'ordinaire tardive; elle peut même n'avoir lieu, comme dans le Lis, qu'après la copulation d'un an- thérozoïde avec l'un des noyaux centraux représentant le noyau polaire supérieur. Ici encore la division du noyau secondaire précède la division de l'œuf. Ainsi, si la double fécondation avait été annoncée chez les llenoncu- lacées par Guignard, elle n'avait été jusqu'ici démontrée que chez les Monocotylédones; mais presque simultanément à la fin de 1900, pa- rurent sur le même sujet de nouveaux travaux dus à Miss E. Thomas, Nawaschin, Guignard et Land. Miss Ethel N. Thomas a aperçu dans le Caltlm paluslris, au contact du noyau de l'oosphère, un petit noyau vermiforme incurvé, et, au contact du noyau secondaire du sac embryonnaire, un autre noyau ayant toutes les apparences du second noyau mâle sorti en même temps que le premier du tube pollinique. Na-waschin fait connaître les résultats de ses observations sur les Ré- xMi L'ANNEE BIOLOGIQUE. nonculacées, les Composées et les Orchidées. Les espèces mentionnées sont le Dclphinium elatuin, Y Helianthus annuus, le liudbeckia laciniata^ le Phajus lilumei, ainsi qu'une autre espèce de ce dernier genre, VArundina speciosa. Dans les trois premières , les noyaux polaires se fusionnent longtem[)S avant la fécondation pour former le noyau secon- daire; dans les Orchidées^, ils restent toujours distincts. Dans le Delphi- nium, les deux cellules génératrices présentent l'aspect de corps ver- miformes; leur union avec le noyau de l'oosphère et le noyau secondaire est si rapide que Nawaschin n'a pu les rencontrer libres dans l'inté- rieur du sac embryonnaire. Dans Helianthus au contraire, il a pu apercevoir dans un même sac les deux gamètes mâles sous forme de filaments, rappelant par leur aspect les anthérozoïdes des Cryptogames vasculaires. Dans Rudbeckia, les gamètes mâles sont plus courts et moins contournés que dans Helianthus. Quant aux Orchidées, elles pré- senteraient cette particularité que, malgré leur accolement avec l'un des gamètes mâles, les deux noyaux polaires restés distincts l'un de l'autre n'entrent pas en division, même après les premiers cloisonnements de l'œuf, et, par suite, ne forment pas d'albumen. Guignard, ajoutant aux Monocotylédones qu'il avait déjà étudiées une nouvelle Liliacée, la Scilla bifolia, et une Amaryllidée, le Narcùms poeticas, signale l'existence de la double fécondation dans plusieurs familles de Dicotylédones, dans les Rénonculacées [Callha palusirts, Ranunculus ftammula, Helleborus fœtidus , Anémone nemor osa, Clematis vilicella, Nigella saliva), dans les Résédacées [Reseda luiea), dans les Malvacées {Hibiscus irionum), dans les Composées {Heliopsis patiila, Spilanthes oleracea, Gidzotia oleiflora, Rudbeckia grandiflora et R. lacinia(a). Dans toutes ces Dicotylédones, la division du noyau secondaire précède toujours celle de l'œuf fécondé. Land décrit la double fécondation dans deux Composées, Y Erigeron phi- ladelphicum et le Silphinis lacinialum. Ainsi, ces résultats obtenus chez les Monocotylédones et chez les Dicotylédones permettent de conclure qu'il existe chez les Angiospermes une double fécondation, l'une don- nant naissance à l'embryon, l'autre à l'albumen. Ces deux fécondations sont-elles équivalentes? Naw^aschin les considère comme absolument comparables; Guignard ne les croit pas homologues; l'intervention de trois éléments dans la formation de l'albumen donne à la fécondation du noyau secondaire des caractères particuliers qu'il a mis en lumière en lui donnant le nom de pseudo -fécondation. Strasburger se range à ce dernier avis et propose le nom de fécondation végétative. CHAPITRE IV ItSi Reprofliietioii asexiiello. Apogamie. — De remarquables cas d'apogamie ont été décrits dans le Balanophora globosa par Lotsy, dans Helosis par Chodat et Bernard, V. - L'ONTOGENESE. xxiii d'une façon douteuse dans Rhopaloctiemis phalloïdes par Lotsy. Les phénomènes décrits par Lotsy dans Balanophora globosa rappellent ceux découverts par Treub dans Balanophora elongala. Dans B. glo- bosa il n'y a pas de vraie fleur, sur l'axe de l'inflorescence apparaît une protubérance formée d'un petit nombre de cellules. La cellule sous- épidermique de celte protubérance devient le sac embryonnaire, tandis que l'épiderme sus-jacent s'accroît en un long organe ressemblant à un style. Le sac embryonnaire se courbe et à chaque extrémité se montrent, suivant la règle ordinaire, quatre noyaux; mais l'oosphère et les syner- gides avortent; il en est de même des noyaux antipodiaux qui dispa- raissent et ne forment pas d'antipodes. 11 reste ainsi dans le sac em- bryonnaire un seul noyau, le noyau polaire supérieur, qui se divise en deux cellules dont l'inférieure disparait graduellement tandis que la supérieure en se multipliant forme un tissu équivalent à un albumen parthénogénélique. C'est aux dépens d'une cellule de cet albumen que se développe l'embryon formé d'un petit nombre de cellules; les cel- lules d'albumen qui l'entourent se remplissent d'huile et les assises les plus superficielles deviennent avec l'épiderme un testa à cloisons épaissies. Chodat et Bernard décrivent des phénomènes analogues dans Helosis, mais ils n'ont pu suivre le développement jusqu'à la con- stitution de l'embryon; ils s'arrêtent au moment où le noyau polaire supérieur, non fusionné avec le noyau p(jlaire inférieur, se développe en albumen pendant que les synergides se détruisent et que l'oosphère présente des signes évidents de dégénérescence. Dans lîhopalocnemis , suivant Lotsy, les organes reproducteurs sont normalement conformés ; mais la production des graines est extrêmement rare et l'on n'observe pas de pollen attaché au stigmate. Gomme cependant on observe quel- quefois des graines, Lotsy pense qu'elles sont produites par féconda- tion. Mais l'hypothèse que la difficulté de la pollinisation a provoqué dans cette planle une apogamie comparable h celle de Balanophora n'est pas inadmissible. Il rapproche le Rhopalocnemis des Balanophorées. CHAPITRE V Ii'Oulog:énèse. A signaler un travail intéressant d'Overton sur l'apparition de la co- loration rouge dans les feuilles d'Hydrocharis croissant dans des solu- tions sucrées. Cette coloration devient de plus en plus prononcée à mesure que la solution devient elle-même plus concentrée par évapora- tion. Remarquant que les plantes alpines sont plus fortement colorées que les plantes de la plaine et que d'un autre cùté l'abaissement de la température provoque l'accroissement du sucre aux dépens de l'amidon, O. a entrepris une série d'expériences dans le but de déterminer les relations qui existent entre la présence du sucre et l'apparition du suc NxiY • L'ANNEE BIOLOGIQUE. cellulaire rouge. La lumière et la chaleur ont une influence inverse sur l'apparition de la coloration; l'augmentation de la lumière agit comme l'abaissement do la température. Si Ton place une plante àHydrocharis dans des conditions de lumière et de clialeur, telles que la coloration ne puisse apparaître, il sutîit de la cultiver dans une solution à 2 ^ de sucre pour faire apparaître la coloration au bout de trois jours. Les feuilles jeunes et vieilles sont afl*ectées de même et la coloration croît de jour en jour. L'expérience réussit avec les difl^érentes sortes de sucre. Les plantes fleurissent plus tôt dans les solutions sucrées que dans l'eau pure. La matière colorante réside dans le tissu en palissade et peut être précipitée par la caféine ou l'antipyrine sous une forme ressemblant aux précipités de tanin. Utricularia, Elodea, Trapa et autres plantes aqua- tiques ont donné les mêmes résultats; les expériences faites avec des tiges coupées de Lis, de Houx et autres plantes terrestres ont montré que la coloration rouge se développait dans les solutions sucrées et non dans les solutions d'eau pure. L'auteur en conclut que la formation du suc cellulaire rouge est en étroite connexion avec un contenu riche en sucre, c'est là la cause de la coloration des plantes alpines. Et cette co- loration est peut-être elle-même une adaptation de la plante à des conditions défavorables, sous l'influence de la sélection naturelle. CHAPITRE VI I^a Tcratogénèse. Tératof/énèse expérimentale. — Rappelons les travaux de Gerassimov, de Matruchot et Molliard sur l'influence qu'exerce le froid sur le noyau (chap, I). F. "W. Stansfield a produit expérimentalement sur VAthyrium filix femina, var. U/icoglomera'.um, l'anomalie connue sous le nom d'a- posporie. On sait que cette anomalie consiste en ce fait qu'un prothalle peut se produire sur une feuille de Fougère sans l'intermédiaire habi- tuel de la spore. En coupant des frondes non mûres, St. a vu se produire à l'extrémité de la partie coupée un tissu méristématique qui donnait soit des bourgeons, soit des prothalles — un de ces prothalles forma des archégones et des anthéridies. L'auteur en conclut que l'aposporie est un caractère atavique chez les Fougères. Kûster a étudié la structure des galles et l'influence du parasite sur les divers tissus de la feuille. — HermaphrodUismetératolof/ique naturel. — Miss Townsend signale un prothalle hermaphrodite dans une Marchantiée Preissia commutata (Voir chap. 11). CHAPITRE VII I^a RégéiiéralioH. Voir Heinricher. IX. — LE SEXE. XXV CHAPITRE VIII lia Cireire. Voir la Revue de 1901 [M. Daniel.] CHAPITRE IX Sexe et caractères sexuels secoïKlaire. — Polymoritbisnie ergatog^éiii' et Pliysiologic g;én<>ral<'M. Morphologie. — HoinalDr/ies. Bonnier cherche à établir ridentilé de structure de la racine et de la tige en étudiant l'ordre de formation des éléments du cylindre central dans ces deux membres. Dans la tige, c'est le vaisseau le plus interne de chaque faisceau ligneux et le tube criblé le plus externe de chaque faisceau libérien qui se différencient les pre- miers. B. nomme ces premiers vaisseaux pôles ligneux et pôles libé- riens. Dans le méristème qui sépare les deux pôles opposés d'un même futur faisceau, la ditrérenciati(m se fait dans l'ordre centrifuge à partir du pôle ligneux et dans l'ordre centripète à partir du pôle libérien. Ces deux directions de différenciation convergent vers une zone médiane qui n'est autre que l'assise génératrice. Dans la racine, le pôle ligneux devient périphérique, mais la marche de ladiflérenciation reste la même et se fait d'un pôle à l'autre. La différencialion du cylindre central suit donc la même marche dans la tige et dans la racine, et pour constituer le cylindre central de la racine il suffit de faire tourner les deux moi- tiés de chaque faisceau libéroligneux de la tige en sens opposé, autour du pôle libérien, pour amener les demi-faisceaux ligneux, deux à deux, à la périphérie du cylindre central entre les faisceaux libériens. Cette uniformité de structure se poursuit jusque dans la feuille. Juel, reprenant une hypothèse déjà ancienne, cherche à démontrer l'homologie de la cellule-mère primordiale du sac embryonnaire des Phanérogames et de la Cellule-mère des spores et des grains de pollen, et pour arriver à ce but veut établir qu'il est produit par une division en tétrade semblable à celle qui produit les spores ou les grains de pollen. Il rappelle d'abord que très souvenllacellule-mère primordiale dusac embryonnaire sedivise en quatre cellules-filles. [On peut objecter à l'auteur qu'il y a des plantes encore plus nombreuses où une telle division ne se produit pas.] D'un autre côté, tandis que les quatre spores ou les quatre grains de pollen nés dans une tétrade sont actifs, il est de règle qu'un seul sac embryon- naire se développe dans une même tétrade. L'auteur espère résoudre ces difficultés en montrant les nombreuses anomalies que présentent les tétrades polliniques dans un hybride de Sijringa vulyaris et de S. persica et en établissant que chez les Asclépiadées et les Cypéracées, chaque tétrade ne produit qu'un grain de pollen. Physiologie. ISulrilion. — Signalons les travaux de Téodoresco et de Griffon sur l'aisimilalion chlorophyllienne; un important travail de Stahl sur la si- gnification des mycorhi/es. De ces recherches il ne se dégage aucun résultai intéressant vraiment la biologie générale. Stahl croit que les mycorhizes ont surtout pour fonction de fournir à la plante les sels mi- XIV. - MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. xxvii néraux que ne peut lui fournir la faible circulation d'eau. Mangin dis- tingue des mycorhizes normales des formes anormales qu'il dislingue en fausses mycorhizes et en mycéliums destructeurs des mycorhizes. Action des agents divers. a. Mécaniques. — Pour le mode de perception de la pesanteur voyez Némec. Pollock attribue la courbure géotropique aux modifications ap- portées dans la turgescence des tissus par la transmission du stimulus. La disposition des tissus turgescents est inverse dans la racine et dans la tige. Le stimulus provoque un accroissement de la tension entre l'écorce et le cylindre central du côté qui devient convexe et une diminution de cette même tension du côté qui devient concave. Les cellules de la moitié convexe de la racine courbée contiennent beaucoup plus d'eau que celles de la moitié concave. Copeland signale l'absence de polarité dansl'hy- pocotyle de Cucurhita. Lorsque l'hypocotyle est placé horizontalement, il se courbe, comme d'ordinaire, pour porteries cotylédons vers le haut, mais si on fixe les cotylédons en laissant là racine libre, c'est la racine qui est portée vers le haut. Noll critique les explications données par CzAPEK de la courbure des racines. D'abord il nie l'afTirmation de Gza- l'EK que la plante sur le clinostat ne peut pas éprouver |l'excitation géo- tropique parce qu'elle emploie pour décrire un arc de cercle quelconque, un quadrant par exemple, un temps trop court. Noll fait remarquer que des irritations d'une durée très inférieure à la présentation manifestent des influences en s'additionnant. Le second point sur lequel Noll est en controverse avec Czapeic concerne la question de savoir comment la plante est influencée par la pesanteur. Pour les deux auteurs, l'action de la pesanteur sur la plante est le résultat du poids des particules matérielles. Mais pendant que Noll ne songe ici qu'au poids du plasma irritable, Czapek regarde la pression des cellules, des rangées de cellules ou des organes comme le mode actif de la pesanteur. (Voyez Darwin.) Agents physicjues, Lumière. — Voir Reinke et BraunmuUer, Heinri- cher, Wiesner. Sauvageau a étudié Faction de la lumière sur la germination des monospores ou propagules d'Acinetospora pusilla. Ils émettent d'abord un filament rampant, adhérentau substratum dirigéen sens inverse de la source lumineuse; puis, en sens opposé, un filament dressé, à accroissement trichothallique. La constance de cette double orientation suffirait à prouver que la polarité est provoquée uniquement par l'action de la lumière. Si l'on change de temps en temps l'orienta- tion des vases de culture, les germinations sont composées uniquement de filaments rampants; si ensuite on laisse le vase dans une position fixe, des filaments dressés apparaissent dirigés versla source lumineuse. Electricité. — Voir Stone. Chaleur. — Voir Thyselton-Dyer. Agents chimiques. — Voir AVieler et Hartleb, Lidforss. xxvui L'ANNEE BIOLOGIQUE. CHAPITRE XV L."Uôi*tMlilé. Hérédité iVuncaracicre acquis. — Errera fait connoitrc les résultats des recherches entreprises sur son conseil par Hunger surl'hérédilé d'un ca- ractère acquis chez un champignon pluricellulaire, V Aspergillus nigei\ Ce champignon était cultivé dans le liquide Railin auquel on ajoutait des quantités variables de chlorure de sodium; le sel n'exerce aucun njle nu- tritif et intervient essentiellement en augmentant le pouvoir osmotique de la solution. Pour pouvoir comparer l'acclimatation plus ou moins par- faite des conidies (ï Aspergillus niger à telle ou telle solution, il faut tenir compte du temps au bout duquel la germination se fait; on comparait les états des cultures après cinq jours. Les conclusions de ces expérien- ces sont que les conidies sont adaptées à la concentration du milieu où a vécu l'individu qui les porte; cet effet est encore plus marqué après deux générations passées dans un milieu donné. 11 s'agit d'une véritable adaptation et non pas seulement d'un accroissement de vigueur chez les conidies provenant des liquides concentrés, car ces mêmes co- nidies germent moins rapidement et donnent des plantes moins vigou- reuses que les conidies normales lorsqu'on les sème de nouveau sur le miheu-type; ens'adaptant au liquide concentré, elles se sont désadaplées du liquide normal. Tous ces résultats concordent et montrent une lé- gère, mais incontestable transmission héréditaire de l'adaptation au milieu. Hérédité dans le croisement ; caractères des hybrides. — Hugo de Vries propose une explication de la transmission des caractères chez les hy- brides et de la disjonction de ces caractères, qu'il distingue en caractères dominants ou apparents et caractères récessifs ou latents (Voir Ann. BioL, V, 189!)-in0(), p. xl). Cette explication de de V. concorde avec une loi énoncée par Mendel en 1805 pour les hybrides de Pois, mais restée à peu près ignorée. Correns, dans ses expériences sur les races de Maïs et de Pois obtenues par hybridation, confirme la loi de disjonction des hybrides de V. et montre que ses hybrides suivent la règle de Men- del. Tschermak arrive aux mêmes résultats en ce qui concerne les hy- brides obtenus avec neuf variétés de Pois. Xénie. — Quand on féconde une fleur avec du pollen étranger, les carac- tères paternels ne se montrent d'ordinaire que dans la plante issue de la graine bâtarde; mais la graine et le fruit qui la contient ne sont modifiés en rien, ils présentent les caractères maternels dans toute leur pureté. A cette règle on ne peut opposer jusqu'ici que quelques faits d'une réalité bien établie. C'est à ces faits que Focke en 1881 a donné le nom de xénio, comprenant sous une même dénomination tous les cas oii l'on peut constater ou du moins présumer une influence du pollen étranger sur les XV. — L'HEREDITE. xxix caractères du fruil ou de la graine en dehors de l'embryon. Ces phéno- mènes de xénie se manifestant par des changements de coloration du fruit ou de la graine avaient frappé depuis longtemps les observateurs. Les xénies du fruitn'ayant reçu, dans l'état actuel de nos connaissances, aucune explication suffisante, il convient de faire à leur sujet d'expresses réserves, quelque évidente que paraisse parfois la transmission des ca- ractères paternels. Il n'en est pas de même des xénies de la graine qui ont trouvé dans la découverte de la double fécondation une explication et une démonstration, et qui constituent les xénies véritables. Pour l'é- tude des xénies vraies, le Maïs est une plante de choix. L'espèce Zea Mais L. comprend un certain nombre de races dont les formes se conservent si constantes quand on les sème isolément avec des graines d'origine pure que Hugo de Vries les considère comme des sous-espèces élémentaires. Mais quand on cultive ces races l'une à côté de l'autre, plusieurs d'entre elles ne se maintiennent pas pures dès la première année; un certain nombre d'épis sont devenus mixtes, chaque épi portant deux sortes de graines, les unes restées pures, les autres présentant les qualités d'une race voisine dont le pollen a dû faire sentir son influence. Ces modifications sont faciles à constater à l'œil nu, sans examen microscopique. Les diverses races de Maïs difrè|ent en effet les unes des autres, soit par la couleur de l'albumen, soit par la nature des réserves qui sont constituées tantôt par du sucre, tantôt par de l'amidon. L'enveloppe du grain est assez transparente pour donner à celui-ci la couleur de l'albumen; de plus les grains sucrés se rident en se dessé- chant. En croisant un maïs à grains incolores avec un maïs coloré, on verra directement sur l'épi si l'albumen est modifié ou non. Ces faits avaient été expérimentés en 1816 par Savi, en 1867 par H. de Vilmorin, en 18(i8 par Hildebrand et en 1876 par Kôrnicke. Le métissage de l'albumen par le pollen étranger était donc bien démontré, par toutes ces expériences, mais restait inexplicable ou même était en contradiction avec les régies généralement admises, lorsque les découvertes de Na-waschin et de Guignard sur la fécondation de l'albumen appor- tèrent une explication qui était elle-même une démonstration de haute valeur. Ce fut le point de départ de communications faites presque simultanément par Hugo de Vries et Correns. Hugo de Vries cultiva une variété sucrée blanche rigoureusement pure de manière à obtenir onze individus qui subirent tous les mêmss opérations: enlèvement presque total des inflorescences mâles avant l'ouverture des fleurs et pol- linisation des stigmates par des saupoudrements répétés avec le pollen de la variété amylacée. Les inflorescences mâles n'étaient pas complète- ment enlevées, pour permettre à certains ovules d'être autofécondés et rendre ainsi la démonstration plus convaincante : si l'on n'avait permis l'accès qu'au pollen de la variété choisie comme père, on aurait obtenu des épis uniformes à grains hybrides ne se distinguant extérieurement par aucun caractère de la variété amylacée ordinaire, tandis que la pré- sence d'un certain nombre de grains autofécondés et sucrés servait à dé- montrer l'origine des épis. Les dix épis recollés par H. de V. sur ces onze individus portaient chacun les deux sortes de grains, mais dans des XXX L'ANNEE BIOLOGIQUE. propnrlions très variées. Pour faire la contre-épreuve, Tauleur choisit un de ces épis portant dix rangées de grains, dont 180 étaient amylacés et GG sucrés, isola les deux sortes et les sema l'année suivante. Les grains sucrés reproduisirent la variété sucrée tout à fait pure; ces grains étaient donc produits par aulofécondation. Les grains amylacées donnèrent des individus hybrides, nouvelle preuve qu'ils provenaient d'une fécondation croisée. En laissant ces individus hybrides se féconder entre eux, H. de V. obtint des épis riches en grains, dont un quart étaient sucrés et les tr^is aulres quarts amylacés. Les grains sucrés étaient revenus au caractère de la grand'mère, les aulres à celui du père et du grand-père. Les grains amylacés des épis croisés étaient donc des hybrides aussi bien pour leur albumen que pour leurs embryons. H. de V. n'a jamais observé, sur ces épis, des grains intermédiaires moitié sucrés, moitié amylacés. Correns, sans entrer dans le détail des expériences qu'il a faites dans le même but sur un assez grand nombre de races de mais, donne sous forme d'énuméralion les conclusions que lui ont fournies ces expériences. 11 constate d'abord que presque toutes les races de maïs se laissent mo- difier au moins dans un de leurs caractères par le pollen d'une autre race convenablement choisie. Seules les races à albumen jaune, riche en amidon, à assise protéique de couleur violette, ne se laissent pas in- nuencér. De même, presque toutes les races sont capables de modifier une autre race dans un de ses caractères; le mais blanc sucré à albumen incolore et à assise protéique hyaline fait seul exception. Les caractères introduits dans la plante femelle par la fécondation croisée sont ceux de la race paternelle ; en aucun cas ce ne sont des caractères nouveaux ou les caractères d'une troisième race. L'influence modificatrice ne s'exerce que sur l'albumen et seulement sur sa couleur et sur sa constitution chi- mique, jamais sur sa forme et sur sa grandeur. Lorsqu'on croise deux races dont les grains diffèrent par la couleur et par la constitution chi- mique de leur albumen, on est assuré qu'il se produira, au moins sur l'une d'elles, l'une des deux xénies possibles. Si deux races A et B entre lesquelles peuvent se produire des xénies, diffèrent sur un seul point, l'influence est unilatérale et non réciproque; si l'albumen de la race A est changé par le pollen de la race B dans le seul caractère qui distingue leurs grains, couleur de l'assise protéique, p. ex., l'albuuien de la race B n'est pas influencé par le pollen de la race A. Mais si ces deux races diffèrent par deux ou plusieurs caractères de leur albumen, la mo- dification ne porte encore pour l'une des races que sur un seul caractère, mais elle peut affecter l'autre race sur un autre caractère. Ainsi la cou- leur de l'assise protéique peut être changée dans la race A par le pollen de la race B (A 9 -|- B (j); la couleur du reste de l'albumen de la race B peut être changée par le pollen de la race A (B Q -\- A. q). Dans aucun cas un albumen xénique n'est complètement semblable à l'albumen paternel. Les épis xéniques ressemblent aux épis nés de graines hybrides. Malgré cela les épis xéniques peuvent toujours être distingués des épis hybrides de même origine. Dans les épis xéniques les caractères des parents sont ])Ius mélangés dans un seul grain; dans les c|)is hy- brides ils sont disséminés dans divers grains. En raison de ces faits, XVI. - LA VARIATIUX. xx\i Correns est persuadé qu'il existe dans le Maïs une double fécondalion, que l'hybridation de l'embryon est toujours accompagnée de l'hybrida- tion de l'albumen. "Weber a étudié lui aussi les phénomènes de xénie dans le maïs et ses observations concordent d'une façon générale avec celles des observa- teurs précédents. Il a pourtant observé quelques exceptions; en poUini- sant une race incolore par une race colorée, quelques graines hybrides restaient incolores comme celles de la plante-mère. Dans d'autres cas, le trait caractéristique de la xénie, la coloration, n'apparaît que par places, le grain est bigarré. Pour la première anomalie, W. pense que le noyau secondaire a donné l'albumen sans fécondation préalable; cet albumen serait parthénogénélique. Pour expliquer la seconde anomalie, W. émet plusieurs hypothèses : le second anthérozoïde ne s'unit pas au noyau secondaire et se divise isolément ou bien ce second anthérozoïde ne se fusionne qu'avec l'un des noyaux polaires, le second noyau polaire se divisant séparément. Les observations de Guignard, qui a étudié la double fécondation dans le Maïs, ne confirment en rien ces hypothèses. Tschermak a montré que dans le croisement des Pois à graines vertes et à graines de couleur blanc jaunâtre, c'est l'embryon lui-même qui change de couleur. Ici la couleur blanc jaunâtre constitue le caractère dominant, et la couleur verte le caractère récessif. CHAPITRE XVI lia Variation. Les nouvelles méthodes de statistique appliquées à l'étude des varia- tions biologiques et tératologique ont inspiré quelques travaux d'un réel intérêt, sans qu'une conséquence d'ordre général puisse en être tirée. Gallardo, dans une note qu'il intitule la Phytostalislique, en expose les principes et le but avec une lucidité remarquable et en fait lui-môme une application à l'étude de la variabilité tératologique chez la Digitale. Le polymorphisme de la courbe qu'il obtient montre l'accumulation des fleurs autour de certains types et la rareté des formes intermédiaires, propriété générale des races monstrueuses. D'où la notion que les mons- truosités sont des étals d'équilibre organique que les êtres vivants adoptent sous l'influence de conditions particulières encore mal dé- terminées. Pour l'application de la même méthode voy. de Vries, Amann, Lud-wig. Bonnier poursuit ses études sur les variations pré- sentées par les mêmes plantes cultivées en des lieux diflerents ou sou- mises à des conditions artificielles de milieu. .\XMi L'AXXKE BIOLOGIQUE. CHAPITRE XVJI Ij'Oris^'ine «les espèces. Sur le symbiose et la saprophylisme, voir Mac Dougal- VariabilUé et mutabilité. — Hugo de Vries donne une nouvelle ex- plication de l'origine des espèces ; au principe de la variabilité, il propose non point de substituer complètement mais de juxtaposer le principe de la mutabilité ou de la variation par bonds, déjà signalée par Kolliker et plus tard par Kokscuinsky sous le nom d'hélérogénèse. La variabilité agit d'une façon continue, mais si lente qu'il est indéniable que les es- pèces présentent une constance frappante, et cette constance est préci- sément le point faible du transformisme. La mutabilité, au contraire, consiste dans l'apparition soudaine et spontanée de nouveaux caractères. Ces cas, d'ailleurs rares, de changements soudains et imprévus sont bien connus en horticulture où l'on rencontre souvent de nouvelles formes ou variétés dans des semis de provenance uniforme. Les types nouveaux apparus spontanément ou par mutations semblent être constants du premier abord et sont doués d'une grande puissance au point de vue de la transmission héréditaire de leurs caractères. Ils ne se montrent pas directement dans tout leur éclat ou dans toute leur productivité, mais ils peuvent être améliorés par une bonne sélection, et par là ils se rapprochent des types nés par variation. Mais il existe un contraste frappant et presque une contradiction entre les variations et les mutations. Les premières con- sistent dans l'exagération de caractères peu différenciés, mais existant déjà dans la plante; les secondes dans l'apparition de caractères nou- veaux. Les variations sont à tout instant à la disposition de l'expérimen- tateur qui peut sélectionner les formes qui l'intéressent ; l'expérimentateur doit attendre et guetter l'apparition des mutations. Suivant Hugo de Vries, ce sont les mutations qui ont produit les espèces, comme elles produisent de notre temps ces petites espèces qu'on nomme des variétés. Cette doctrine a le mérite de concilier le fait indéniable de l'invariabilité relative des espèces avec le fait tout aussi certain de la formation d'es- pèces nouvelles. — F. Péciioutre. REVUE (1901) CHAPITRE PREMIER I^a Cellule. a. Structure et constitution ciih>jiouE de la ckllule et de ses par- ties. Protoplasma. — A propos de la structure du protoplasma, nous re- trouvons les mêmes questions que les années précédentes. Il faut noter celte hypothèse de Haberlandt et de Nemec (chap. XIX), que la struc- ture fibrillaire chez les végétaux serait comparable à la structure neuro-fibrillaire des animaux (à part la continuité); il y a là un essai de rapprochement intéressant entre les phénomènes sensoriels dans les deux règnes. — Une autre question intéressante^ et qui nous amène à des données plus élevées, est fournie par les travaux de M. Heidenhain sur le muscle cardiaque. Ce qu'on sait de cette structure par les travaux classiques est quelque peu modifié : pour M. Heidenhain, le muscle du cœur est un syncytium, sans limites cellulaires; les lignes cimentantes (d'EBERTH, traits scalariformes! ne sont pas des limites intercellulaires, mais des pièces accessoires intercalées au niveau d'une membrane Z, qui dépend du disque mince de la fibrille musculaire. Il serait plus juste de dire métamérie fibrillaire, métamérie protoplasmique. [Ceci est très vraisemblable, car je viens de vérifier des faits analogues chez Neba- lia, dans les communications épithélio-musculaires]. Pour H., les microsomes des fibrilles protoplasmiques ne sont pas équivalents des disques épais, mais des disques minces, c'est-à-dire des membranes Z qui prennent alors une importance générale considérable et de- viennent des membranes fondamentales. Quant à la fibrille elle-même, c'est une partie vivante et non une partie sécrétée. Les fibrilles pri- mitives d'Apathy, décomposables en fibrilles élémentaires, sont elles- mêmes des séries de molécules contractiles (Inotagmes d'ENGELMANXi. Ce qu'il faudrait chercher, c'est une théorie moléculaire du muscle, et non une théorie histologique, car il n'y a qu'atomes et molécules (Voir Ann. Biol., V, 35). La discussion de l'auteur avec Apathy nous mène plus loin : A. met à part tout ce qui dans la cellule a une apparence figurée : fibrilles, granules, microsomes, neurolagmes, ino- l'aXNÉE mOI.OGIOUE, VI. 1901. (■ .\.\\iv L^AXNKE BIOLOGIOIE. tagmcs, etc., et garde le mot protoplasme pour ce qui reste, c'est-à-dire peu de chose; il définit le protoplasme : une substance qui forme le corps du protoblasle à jeun et non différencié, qui est commune à tous les proloblastes différemment nourris et diversement différenciés de l'organisme, qui avec la chromaline est nécessaire à tout protoblasle. Le protoplasme serait formé de tagmes (Pfeffer), c'est-à-dire de groupes de molécules unies, semblables ou dissemblables, capables de vivre iso- lément, et qui créent la spécificité de la cellule. A. s'insurge contre l'idée de H. que dans le muscle il y aurait des molécules contracliles biréfrin- gentes et préfère les tagmes. — Il est bien difficile de s'entendre : pour les uns, en effet, le vrai protoplasma, le protoplasme actif, est formé de tout ce qui a une forme figurée dans la cellule; l'ergastoplasme en est une manifestation typique : cesont les cytologistes morphologistes. Pour d'aulres, ce protoplasma, le protoplasma supérieur de Phenant, est un protoplasme inférieur et les manifestations figurées de la cellule ne con- stituent qu'un processus secondaire et non fondamental. Je pense que, malgré tout, en adoplant des idées qui ne soient pas trop absolues, on pourrait mettre d'accord les cytomorphologisteset les cylochimistes, les deux partis ayant des arguments sérieux. Mais malheureusemen-l, dans cet ordre d'idées, on lombe vite dans l'inconnaissable, et en attendant de savoir quelque chose sur la constitution moléculaire des êtres vivants sur laquelle on risque fort de se tromper, il me paraît préférable de s'en tenir à la simple constitution histologique, c'est-à-dire à ce qu'on peut voir au microscope. Conanunicadons protoplas7niqiies. — Nous trouvons celte année sur cette question un très gros mémoire de Strasburger. Pour l'éminent bota- niste, les communications protoplasmi(}ues, les jj/a.swof/esmes, comme il les appelle, ne sont pas des restes fusoriaux; elles ne commencent à devenir visibles qu'au moment où se fait l'épaississement secondaire de la membrane; elles proviennent du plasma le plus externe de la cellule. 11 n'est pas exact de les considérer, avec Pfeffer, Haberlandt, Gar- iiiNER, AuTiiUR W. HiLL, commc une sorte de système nerveux trans- mettant les excitations de cellule à cellule; dans certains cas (endo- spermes), elles servent très nettement au transport des aliments et des ferments (Gardiner, Kohi); mais il est peu probable qu'elles servent à « déménager » le protoplasme (Kienitz-Gerloff) ou le noyau (Miere, Hottes) de cellule à cellule. Les plasmodesmes ne se régénèrent pas, même par application des protoplasmas, si la plasmolyse artificielle les a détruites. S. pense que les plasmodesmes ne communiquent pas de cellule à cellule, qu'il y a contact, et non continuité, exactement comme dans les agrégations de certains Rhizopodes ou Myxamibes, et aussi pour les neurones chez les animaux : les cellules conserveraient leur individualité. J'ai quelque peine à admettre cette théorie originale qui ne s'accorde guère avec la structure des communications protoplasmi- ques chez les animaux, où la continuité des filaments intercellulaires me paraît indéniable, dans beaucoup de cas. Appareil pariétal des épithéliuma. — Les recherches de P. Vignon montrent que la bordure en brosse est un plateau décomposable en bà- I. — CELLULE. XXXV loniiets qui sont comme des digitalionsproloplasmiques : ce sont des cils immobiles et non des pseudopodes contractiles; la bordure en brosse est une partie intégrante de « l'architecture cellulaire ». Les cils vibratiles poussent sur l'extrémité des bâtonnets comme sur la paroi cellulaire; aussi le bâtonnet ne fait pas partie intégrante de l'appareil ciliaire, et n'est nullement une bordure ciliaire en régression. Les racines ciliaires existent même sans les cils, sont un organe contingent, ne possèdent aucune fonction motrice. — Pour l'hislogénèse des cils vibratiles, voir A. Gurwitsch (Cf. Ann. BioL, V, 43). Pour la membrane cellulaire, on ne peut établir de distinction sérieuse entre les pellicules et les cuti- cules, entre les produits de tralisformation et de sécrétion. Noyau. — Certains faits montrent comment peut se produire ïappari- iion du noyau : les discussions qui ont lieu autour du noyau des Schi- zomycètes, affirmé par Butscdli et Nakanishi, nié par J. Massart, en sont une preuve. Un intéressant travail publié par Lavdovsky et ïi- sciiUTKiN {An7i. BioL, V, 105) avait montré l'élaboration aux dépens des vitellocytes de l'œuf de poule de substances nucléaires qui deviennent des noyaux et président à l'organisation de véritables cellules. Des faits semblables se retrouvent dans les noyaux parablastiques des Poissons. Lavdovsky étend cette donnée en montrant comment l'aggrégation de molécules de nucléine peut se constituer comme un noyau. Je rappro- cherai ces faits de ceux que j'ai observés chez les Hémogrégarines (1894), où le noyau se crée aux dépens d'un seul granule nucléinien primitif [Lankesterella) . — Les mouvements de la vésicule germinative, affirmés par KoHSCHELT (1889) et de Bruyne (1898), sont niés par Giardina [Ann. BioL, V, 77 1 et A. Lécaillon. — Le noyau doit être considéré comme un magasin de chromosomes et non comme un centre de forces (L. Rhum- bler . Les expériences de j. Gerassimof montrent que l'accroissement de la cellule et le développement de la chlorophylle dépendent étroite- ment du noyau. — La forme des chromosomes est variable, suivant la saison, chez Bufo lentiginosus (Kingl; toujours constante chez Batracho- seps (Eisen). — Le nombre des cliromosomes n'est pas toujours constant dans les cellules somatiques (38-40) chez Dyliscus (Giardina) ; 24 chez Biif'o lentiginosus (King i ; :20 chez Pohjstomum integerrimum (H. Halkin) ; 36-100 chez Leptynia (R. de Sinety). — Certains auteurs, comme Eisen, Montgomery, croient que les chromosomes, véhicules de l'hérédité, sont les plus stables des formations cellulaires; mais Yves Delage éta- blit par ses expériences de mérogonie [ch. Ill] que le nombre de chromo- somes n'est pas spécifique, et s'établit par auto-régulation dans la cel- lule. A. Giardina émet une opinion analogue; le nombre des chromo- somes est constant; mais cette constance numérique ne dépend pas de la quantité de chromatine, elle dépend de certaines conditions propres à chaque espèce organique : les chromosomes n'ont donc aucune indi- vidualité. — Pour la structure des chromosomes, voir Eisen (aggrégation de chromioles et de chromoplasme forme un chromosome; G cjiromo- méres forment un chromosome, chez Butrachoseps] et Mac Clung ^4 chromatidies dans chaque chromosome, chez les Acridiens). — La di- minution chromatique observée par Bo\ eri dans les cellules somatiques xwvi i;anm;e l'.iouxiiouE. d'Ascaris existerait aussi chez Di/iiseus A. Giardina . K. Bonnevie qui ]'a suivie chez /l.sca?'/s jusqu'à la 5*^ génération, depuis le stade 4. pense qu'il s'agit non d'une expulsion de chromosomes entiers, mais d'une expulsion de substance chromatique. Voir chap. II, le cliromosome X, ou accessoire de la spermatogénèse des Orthoptères, qui n'est sans doute T.-H. Montgomery qu'un chro- mosome en voie de disparition, ou un nucléole chromatique. Voir aussi au chapitre il, pour l'état de synapsis dans l'oogénèse et la spermato- génèse. ISucléolc. — Lenucléole,quiauraitdansrhérédité une importanceconsi- dérahle H. Dixon), devient pour Poljakof un organe celhilaire essen- tiel : la chromaline n'a plus d'importance, car même au cours des divi- sions maturatives, elle change quantitativement et histochimiquement (C. Regaud) ; Poljakof attribue au nucléole un rôle considérable dans la division cellulaire, dans la fécondation, dans la formation du vitellus. On sait que pour certains auteurs (Voir Retterer, ch. V) l'Jiématie des Mammifères dérive du noyau des lymphocytes. Pour p., c'est aux dépens du nucléole des leucocytes et des cellules conjonctives que se forme l'hématie par transformation de la chromatine en hémo- globine; les plaquettes ne sont que des nucléoles, c'est-à-dire des glo- bules rouges arrêtés dans leur développement. — Au point de vue de la structure du nucléole, Janssens nie les distinctions d'EiSEN [Ann. liloL, V, 46) entre linoplastes et chromoplastes; Vigier voit dans les Para- soines des l'y renosomes, des nucléoles émigrés; L. Cuénot identitie le nucléole des (irégarines à celui des Métazoaires, et au micronucléus des Infusoires. — p. Obst constate que la substance cyanophile nucléolaire est plus constante que la substance érythrophile. Centrosome. — L'idée de la permanence du eentrosome, encore ad- mise d'une façon classique ces dernières années, possède de moins en moins des adhérents. Janssens fait remarquer que, dans la spermato- génèse du Triton, le centrosome apparaît seulement avec la figure de di- vision et que souvent les rayons des asters n'y aboutissent pas. Chez Po- lystomum, d'après H. Halkin, l'ovocentre persiste; mais comme Sobotta et Van der SiiiicnT l'avaient déjà vu chez Amphioxus^ à la deuxième di- vision maturative, il disparaît. Le grand mémoire de Boveri est une revue de la forme, de la gran- deur, de la position des centrosomes. Le centrosome, pour lui, répond' au corpuscule central de Van Beneden et Neyt ; mais l'organe essentiel, permanent, qui seul se transmet de génération en génération et peut re- construire un nouveau centrosome, c'est le Centriole. — Conklin, E.-F. Byrnes, H. Halkin étudient les variations du centrosome et de la sphère dans l'oogénèse. H. Halkin, Van Korff observent dans plusieurs cas des centrosomes en A'; E. S. London, deux centrosomes dans plusieurs cas; A. Borrel, une évolution vacuolaire de la sphère et de l'archoplasme aboutissant à la formation des pseudo-parasites du cancer. Centrosomes et cils vibratiles. — C'est sur cette question que se dé- battent le plus les diverses opinions relatives à la nature et au r(Me du I. - CELLULE. x.xxvii centrosome clans les cellules qui ne sont pas en voie de division. Le débat est toujours ardent, car les partisans des granulations basilaires centro- somiennes sont toujours nombreux. Les botanistes avec Belajef assi- milent les blépharoplasles des anthérozoïdes aux centrosomes. F. Meves a poussé plus loin l'étude des spermatozoïdes vermiformes delà Paludinc et en conclut que les bâtonnets en relation avec les cils sont également en relation avec les chromosomes, et sont de nature centrosomienne. Wasielevsky et Senn, l'an dernier, avaient vu chez les Trypanomo- nades du Rat, la continuation du flagelle jusqu'à un corpuscule chroma- tique {Ann. BwL, V, 4o). Laveran et Mesnil confirment ces résultats chez les Tripanomonadesdes divers Vertébrés; mais ils constatent que le noyau se divise par amitose : le rôle du corpuscule chromatique ne peut donc guère être celui d'un centrosome. Il est vrai que Stassano qui a étudié le même sujet, tout en donnant à ce corpuscule chromatique le rôle d'un micronucléus et non d'un centrosome, dit que le noyau se di- viserait par une sorte de mitose. L. Léger (a) a vu chez les microga- mètes de Stylorliynchus un filament axile se continuer d'une part à une granulation chromatique (centrosome) , d'autre part au flagelle. Si on rapproche ces faits des observations de Pflenge, de Isiiikava, etc. [Ann. BioL, V, xvii), on voit que chez beaucoup de FJagellés, zoospores, microgamèles, etc., le flagelle se termine par une granulation intracel- lulaire ou intranucléaire. Mais il faudrait démontrer que ces granulations soient comparables entre elles, et comparables au centrosome des cel- lules en voie de division. Chez les Métazoaires, Gurwitsch arrive à la conclusion que les cor- puscules basauxne sont ni des centrosumes ni des centres dynamiques; peut-être ont-ils simplement un r(jle dans les processus sécrétoires à titre d'ergastoplasme. Pour P. Vignon, les diplosomes des auteurs sont irré- guliers de nombre et de forme dans les épilhéliums; les granulations basilaires n'ont de rapport précis avec les centrosomes que dans les cas déjà anciens de Meves et Henneguy (spermatocytes des Lépidoptères, spermatozoïdes vermiformes de la Paludine, anthérozoïdes, etc.). La granulation basilaire du cil est une formation contingente qui se ren- contre ailleurs qu'au pied des cellules vibratiles et ne peut être considérée ni comu)e un centrosome, ni comme un centrosome émietté. On peut en conclure que le centrosome lui-même n'est pas plus centre de forces que la granulation basilaire elle-même. ProlopUmnas artificiels. — Cette année encore (Voir Ann. BioL, V, 53) nous avons des protoplasmas artificiels do Ch.-L Herrera: les oléates seraient la base du protoplasma et les albuminoïdos ne seraient que des « corps nutritifs modérateurs de l'inhibition ». Nous avons des essais intéressants de S. Leduc : par la diffusion de liquides variés, en par- ticulier de ferrocyanure de potassium et de sulfate de cuivre dans la gélatine, il obtient, suivant la concentration et la tension osmotique des liquides employés, des apparences variées : ce sont en général des cellules polygonales avec noyau et structure cytoplasmique; ces cel- lules arlificielles seraient capables d'assimiler et de désassimiler, et se- raient le siège de mouvomenls moléculaires actifs. .w.wiii L'ANNKI': l'.IOLOGIQUE. fi) Composition ciiimiole. — a. Jolies oblient l'urée par oxydation des albuminoïdcs. Nencki et Zaleski obtiennent de Tammoniaque par au- tooxydalion des glubulincs, mais non dans celle des albumines. Les al- buminates de Veyl, modilicalion insoluble des globulines, sont sans doute identiques aux proléoses qui sont un passage aux acidalbumines (H.-B. Osborne). Les matières protéiques sont pour ce même auteur de véritables bases et non des pseudo-bases comme le veulent Coiinheim et Kriiger. — Etard décompose les albuminoïdcs en prutoplasmùks (\u\ sont des saccharides azotés voisins de la chitosamine; C. Neuberg dé- compose les albumines en chitosamine. Le soufre, pour Morner, est localisé sous deux états dans les albumi- noïdcs; liode très répandu dans l'organisme (Bourcet) serait localisé dans les leucocytes et non dans le sang ou les hématies (Stassano et Bourcet). Le cuivre est 10 fois plus abondant que le fer dans le foie et le sang des Céphalopodes (M. Henze). La graisse non extraclible des organes sera pour Nerking combinée aux albuminoïdcs. Le fer est abondant dans l'ergastoplasme des glandes gastriques (G. Cade). Levene (P. -A.) analyse divers acides nucléiques et paranucléiques. Salkovsky retire l'acide paranucléique de la caséine. Pour Levene et pour Bang, l'acide nucléique du pancréas difTère de l'acide guanylique de Bang, bien que Kossel range l'acide guanylique avec les acides nu- cléiques. — L'histone, la nucléo-histone, la nucléine et les acidalbu- mines se comportent comme ions dans l'électrolyse de leurs composés alcalins; les deux premiers corps peuvent se combiner entre eux, tandis que les alb;iminoïdes basiques ne le peuvent pas (W. Huiskamp) ; la nucléo-histone du thymus se comporte comme la nucléoproléide du sérum du bœuf de Pekeliiaring ("W. Huiskamp); les histones sont voisines, mais non identiques avec l'édestine et l'édestane des graines de chanvre. Protamines. — Le sperme de Lotte et de Morue, d'après Ehrstrom, ne contient pas de protamine, mais une histone; il faut remarquer cepen- dant qu'après maturation, les testicules de poissons contiennent du nucléinate d'bistone, pouvant se transformer en nucléinate de protamine (KossEL, Matthews, Ann. BioL, IV, 15, 17). — Kurajeff découvre dans le sperme à' Acipenser et de S'dvrus V acipensérine (voisine de la sturine) et la Silurine;'Le^rene, dans les œufs de Cabillaud, Vichtuline, qui didère de celle des œufs de Carpe en ce qu'elle donne de l'acide paranucléique. Tandis que la méthyluracide n'est pas décomposée dans l'organisme, son isomère la thymine, produit d'hydrolyse des prolamines, est décom- posée (H. Stendel). La substance voisine de la thymine retirée de l'acide nucléique de la levuie par Kossel et Neumann, est pour E. Fischer et G. Boeder, qui en ont fait la synthèse, identique à l'uracite. Bases hexo II irjucs. — E. Schulze et E. Winterstein déterminent quan- titativement dans les albuminoïdcs végétaux les bases hexoniques (argi- nine, lysine, histidine). Les mêmes auteurs font la synthèse de l'arginine qui peut se décomposer en ornithine et urée. L'oxydation de l'arginine donne de la guanine. D'où identité de l'arginine avec l'acide amidovalé- rianique (Kutscher, Benech et Kutscher). Lawrow obtient les 3 bases hexoniques de l'oxyhémoglobine de cheval. I. — CELLULE. xxxix b. Physiologie de la ciaLLLE. a) Sécrétion. — De nombreux auteurs décrivent l'ergasloplasme cjui paraît bien lié à la fonction sécrétricc (G. Regaud et A. Policard, M. Limon, L. Launoy, G. Cade, etc.). Il atteint son maximum de déve- loppement à la « mise en charge » de la cellule sécrétante. — Il y a toujours des discussions nombreuses en ce qui concerne les grains de sécrétion. Pour A. Noll, les grains de sécrétion dans la glande, la- crymale ne sont pas des formations arlificielles, mais des produits sécrétés, se formant dans les vacuoles. A. Maximov est moins afTirmatif, et pense que beaucoup de ces grains ne sont pas normaux, et que la vacuolisa- tion est souvent pathologique ; avec R. Kra.use, Galeotti, Garnier, il leur donne une origine nucléaire. Pour Ottolenghi, la sécrétion lactée est une vraie sécrétion cellulaire, et les glubes de Nissen sont des noyaux en caryolyse. En ce qui concerne les membranes secondaires, Tischler constate que la transformation du trophoplasme en cellulose chez les végétaux est souvent un processus sénile, marqué par la dégénérescence du noyau. (A rapprocher de la kératinisation chez les animaux.) Weidenreich, Apolant, Merk sont d'accord sur le fait que la sécrétion de la kérato- hyaline et de l'éléidine est indépendante de la kératinisation. Pour les deux premiers, la kératohj^aline provient de la substance interfibrillaire (Cf. Ann. BioL, V, 40). — Pour Vignon il n'y a aucune différence entre sécrétion et transformation. Le r(Me du noyau dans la sécrétion semble universellement admis : tantôt c'est par transformation totale, karyoly- tique, graisseuse ou pycnotique (Globes de Nissen de la sécrétion lactée, Ottolenghi, M. Limon), tantôt en abandonnant au cytoplasme une partie de ses éléments, soit par exosmose (Lukjanof, Henhy, jyime phisalix), soit par des corps paranucléaires (Ogat.v, Platner, Van EcKE, Gar.xier, vigier). Les changements du noyau suivant l'état de la sécrétion (glande lacrymale, A. Noll), l'orientation radiaire des grains de sécrétion autour du noyau (Ellermann, a. Maximov), l'o- rigine nucléaire des grains de sécrétion (K. Krause, Garnier, Duboso, A. Maximov) sont en faveur de cette idée. Cependant, je croirai volon- tiers avec G. Cade que dans la plupart des cas le noyau n'a pas un rôle direct dans la sécrétion, mais un rôle indirect quoique important, en ce sens que l'activité sécrétrice est liée à la richesse du noyau en chroma- tine. P) Mouvements proloplasïaiqves. — ■ S. Prowazek note, sous l'in- tluence des solutions sucrées, c'est-à-dire de plasmolyse, l'apparition chez Bryopsis de tlagelles ou de pseudopodes temporaires; il note aussi, par variation de tension superficielle , l'apparition de peudopodes chez Oikomonas. y) Tactismes et tropismes. — Nous noterons avec Penard le cyto- tactisme des pseudopodes coupés des Difilugies, positif pour les parents, négatif pour les autres. [A rapprocher des expériences de E. von Dun- gern (chap. 11) et des expériences de gretle (chap. VUl)]. S. Prowazek a observé le chimiotropisme des fragments nucléés pour les autres frag- ments, dans la mérotomie des Infusoires. M, l'anm:e BioLoniQrE. S) Assimilotion, accroissement. Osmose. D'Arsonval montre que l'abaissement de la pression os- motique empêche la cellule de résister à un abaissement de température; du reste, le gel, la plasniolyse, la fanaison, causent la mort cellulaire par exosmose (Matruchot et Molliard). — Les globules nucléés se compor- tent pour l'osmose comme des cellules ordinaires (Quinton). — Van Rysselberghe a étudié les réactions osmotiques des cellules végétales : il y a toujours sur la solution ambiante un excès osmolique, dû peut- être à l'acide oxalique. — L'action toxique du cuivre colloïdal (méthode Bredig) sur les cellules est beaucoup plus grande que celle des solu- tions : il agit comme catalyseur. — Colorations intravitales, voir Certes, S. ProAwazek. — Absorption. Assimilation. La graisse n'est pas assimilée en nature par les Insectes Blatte); les inclusions graisseuses ne sont que des réserves (R. de Sinety contre Pethl;nkewitcu). — Le noyau peut absorber des substances alimentaires (Jolly). Chez les Amibes, H. Mou- ton trouve une diastase protéolytique agissant surtout en milieu alca- lin; F. Mesnil trouve chez les Actinies, après Chapeaux, une digestion intracellulaire due à des actinodiastases. Accroissement. L'accroissement de la cellule est fonction du noyau (Gerassimofj. — M. Hartog donne une intéressante explication de la loi de Spencer. La cellule animale assimile ses propres réserves grâce aux zymases qu'elle fabrique; elle s'accroît lorsqu'elle commence à utiliser ses réserves, et c'est alors qu'elle se divise. e) Réaction de la cellule en présence des toxines, sénims et venins (Voir chap. XIV). c. Division cellulaire. Fuseau. — Chez Crepidula, Conklin a vu que l'amphiaster d'une géné- ration cellulaire vient de l'intérieur du centrosomede la génération pré- cédente; le centrosome, d'abord simple granule à la prophase, devient à la métaphase une sphère creuse, et à l'anaphase une grosse sphère réti- culée qui donne le fuseau. — Pour Eisen, la plasmosphère donne les fibres périphériques, la granosphère le fuseau central. Chez Limax (E.- F. Byrnes), le S*" fuseau de maturation se forme également à l'intérieur de la centrosphère. Le nucléole ne prend pas part à la formation du fu- seau (Obst). Quant aux rayons de l'aster, ce ne sont pas pour E. "Wilson des for- mations flbrillaires, mais des rayons d'hyaloplasme dans une structure alvéolaire : ce sont bien des fibres de traction aboutissant au centro- some. Dans les œufs àWscaris, O. zur Strassen étudie les mouvements post- mitotiques des centres : ceux-ci aboutissent à une position fixe, perma- nente jusqu'à la blastula, qui correspond à l'axe morphologique sur le- quel se trouve également le noyau ; c'est là, du reste, un fait général déjà observé par Conklin, Ziegler, Castle. — L. Rhumbler a aussi vu à la télophase dans les blastoméres de Hhabdonema des déplacements du noyau à la périphérie cellulaire, mouvements cpii semblent en rapport avec l'absorption par la sphère du liquide cellulaire ambiant. — Le plan II. — PlîODriTS SEXUELS. - FECOXD.VTION. XLi de clivage ne correspond pas à l'équateur du fuseau chez Polijsto»iV)ti (H. Halkin). Canjocinèse. — On ne peut plus guère faire de distinction (Voir la Revue de Botanique] entre le fuseau central et le fuseau périphérique. Dans les spermatogonies de Triton, Janssens voit un seul filament en rapport avec chaque chromosome; dans les spermatocytes de 2^ ordre, il y a un filament ou un groupe de filaments par chaque moitié de dyade, c'est-à-dire deux filaments ou deux groupes de filaments par chromosome. — Ce qui renverse toutes nos idées sur la caryocinèse et met en défaut toutes les théories cytomécaniques, ce sont les faits concordants observés d'une part par P. Bouin, d'autre part par Meves et Von Korff chez Litho- hius et Geophilus. Dans les spermatocytes de l'"" ordre, il se constitue entre les centres un fuseau primitif, transitoire, puis à l'intérieur du noyau, aux dépens de la linine, un fuseau secondaire; mais lorsque le â*" fuseau est complètement développé, la plupart des radiations ont dis- paru; le fuseau n'a plus aucune connexion avec les centrosomes; ses extrémités en sont même très éloignées : en résumé , indépendance complète des centres et du fuseau. Si les observations faites par les au- teurs précédents d'une façon indépendante et concordante sont exactes, si réellement aux extrémités du fuseau secondaire ne se sont pas pro- duitsd'autres centrosomes, que les réactifsn'ont pu déceler, il nous faudra changer toutes nos idées sur le mécanisme de la division cellulaire. A rapprocher de la note de Degagny qui dans la division du grand noyau des Liliacées voit l'origine des forces qui donnent naissance et polarisent le noyau dans le noyau, et non dans le cytoplasme et les cen- trosomes. Amitose. — En ce qui concerne la signification de l'amitose, Gross soutient à nouveau la théorie de von Ratii de l'amitose dégénéralive : quand le noyau se divise amitotiquement, c'est qu'il ne peut plus se di- viser par caryocinèse; à noter qu'à côté de l'amitose dégénéralive, il y a aussi une amitose sécrétrice, qui se produit dans tous les cas où la cel- lule est forcée d'assimiler ou de sécréter activement. La rénovation des cellules glandulaires de la mamelle (Ottolenghi, M. Limon), des glandes gastriques (G. Cade), se fait par amitose; après une forte nutri- tion azotée, c'est aussi par amitose (|ue se produisent les cellules binu- cléées du foie (Arapof). Pourtant O. Rabes (Voirchap. XIII) pense que l'amitose a aussi bien un caractère régénératif que la mitose. — A. Labbé. CHAPITRE II I/es Produits sexuels et la Fécoudalîon. a. Produits sexuels. a) Oogénèse. — Les cellules folliculaires se fusionnent avec l'oo- cyte, les noyaux de ces cellules dégénèrent, et les noyaux forment les XLii L'ANNEK BIOLOGIQUE. sphérules vitellincs. C'est en général ce qui se passe chez les liydraires, et aussi chez Mabiiia 7nultifasciata, unscïncoide (d'après Kohlbrugge). Mais il y a toujours de nombreux passages entre la phagocytose des cellules vilellines par l'oocyte, la fusion pure et simple, etl'absorption parl'oocyle des cellules vitellines préalablement dégénérées : ce dernier cas est ob- servé par A. Lécaillon dans l'ovaire des Collemboles. L'excellent tra- vail de A. Giardina sur l'oogénése du Dytique nous montre, après une série de mitoses différenciant l'oocyte des cellules vitellines, la créa- tion de groupes germinaux, composés d'un ensemble de 16 cellules en rosette, et l'établissement d'une véritable polarité fonctionnelle, d'une orientation de groupes germinaux dans le tube ovarique; seules se dé- veloppent les rosettes où l'oocyte se trouve dans l'axe en arrière des cellules nutritives. Sperrnatogénèse. — Plusieurs auteurs trouvent chez le même animal deux séries de cycles mâles. Dans le cas connu de la Paludine, que F. Meves a réétudié, les spermatozoïdes normaux et vermiformes ont le même développement. Mais pour les spermatozoïdes verjiiiformes, à la deuxième division malurative, un seul chromosome de la cellule-mère passe dans la spermatide; les autres passent entièrement dans l'autre cellule et dégénèrent. Pour M., les spermatozoïdes vermiformes pren- nent part à la fécondation; mais leur pauvreté en chromatine fait que le produit n'aurait que les caractères maternels : ils agiraient seulement par excitation. — Chez Bracinjslola magna^ il y a deux générations de spermatogonies, dont l'une est caractérisée par l'union des cellules deux à deux sous une membrane (Sutton). Chez Siaphglinus, Nils Holmgren trouve également deux sortes de spermatogonies et deux évolutions dif- férentes en spermatides : mais les spermatozoïdes sont identiques dans les deux cycles, de même que chez Brachijslola. — Chez les Vertébrés, le rôle des cellules de Sertoli est toujours très étudié. C. Regaud, en de- hors du rôle de sécrétion, leur attribue la faculté de phagocyter les sper- matozoïdes non mûrs (chez le Rat); G. Loisel, celle d'orienter et d'al- longer les têtes des spermatozoïdes par une action chimique et nutritive, et en outre de les mettre en état d'anhydrobiose pour attendre le mo- ment de la fécondation. La fonction sécrétante dutesticule, des vésicules séminales des ampoules des canaux déférents, estdureste caractéristique (M. Limon, C. Regaud, C. Regaud et Policard, etc.) et indépendante de la fonction spermatogène. Chromosome accessoire. — Le chromosome accessoire, ou chromo- some X, ou nucléole chromatique, a été découvert par Mac Clung en 1899-11)00 chez Xipliidium fasciatum, et revu par Sutton, Montgomery, Paulmier, R. de Sinety, chez les Orthoptères et les Hémiptères. Dans la plupart des cas, il se divise comme les autres; chaque spermatide en reçoit 1/4. Chez Orp/iania denticaudata et les Hémiptères, il franchit sans y prendre part la 2° cinèse et ne se divise pas; certaines sperma- tides ont donc 10 chromosomes, d'autres 13, tandis que les sperma- tocytes de 2*= ordre ont 15 chromosomes, plus le chromosome acces- I! soire. Chez les Phasmes, il est accolé à un quaterne || —, l'or- II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. XLUi mant une L, une des dyades l'emporte avecelle.T.-H. Montgomery pense que c'est un chromosome en voie de disparition [?1. Sijnapsis. — Le stade synapsis (Moore) a été vu par de nombreux au- teurs dans l'oogénèse des animaux comme des végétaux et est devenu caractéristique : c'est un état particulier du noyau, une rétraction unila- térale ou périphérique de la chromatine sous l'influence des centres.* A. Giardina dans l'oogénèse du Dytique, A. Lécaillon dans l'oogénèse des CoUemboles, l'ont retrouvé. Mais on commence à le trouver dans la spermatogénèse. S. Prowazek, Schonfeld, R. de Sinety, A. Jans- sens l'ont étudié chez des animaux très dillerents. Dans l'ovaire du Dytique, A. Giardina pense que le stade synapsis n'est pas en rapport avec une mitose ordinaire (H.eckek), mais qu'il caractérise une mitose difTérentielle assurant à l'oocyte la totalité de la chromatine provenant de l'œuf; ce serait une régularisation de la diminution (réduction?) qui se produirait dans les cellules somatiques (Voir chap. I). Il est certain que ce stade synapsis, si général chez les deux sexes pendant la maturation, doit avoir une importance corrélative, et au moins égale aux divisions maturatives proprement dites. p) Maturation. ■ — Dans les œufs d l;?/.s non fécondés (Petrunke- -witchi la première division est équalionnelle comme dans les œufs fé- condés. Le premier globule polaire se divise en deux; 1 une des parties disparait, l'autre s'unit au deuxième globule pour donner une cellule qui a le nombre normal de chromosomes, se divise, et donne huit cel- lules à deux noyaux. Bien que l'auteur n'ait pas suivi leur sort, il pense que c'est là l'origine des produits génitaux. Dans les œufs fécondés, cette cellule dégénère. — Ce fait semble en faveur de l'hypothèse, com- battue cependant par Morgan, des globules polaires équivalents des œufs (au moins au point de vue phylogénétique). — • Les tétrades ont été trouvées dans l'oogénèse de nombreux animaux (S.Prow^azek, R. de Sinety, Mac Clung, Sutton, A. Lécaillon, etc.). En ce qui concerne la réduction chez le mâle, chez les Orthoptères (Mac Clung i, il y aurait une division transversale réducliounelle au sens de AYeismann à la 2" cinèse sexuelle ; pour R. de Sinety, chez les mêmes animaux il, n'y aurait pas de division réductionnelle, mais une division double longitudinale, donnant des figures en () , ou en X, ou en -|- ou en demi-anneaux : il y a une réduction numérique dans toutes les espèces. — Chez Geophilus (p. Bouin) il y a deux divisions transversales suc- cessives. — ■ Chez le Rat, dans les spermatogonies, il n'y a pas de division longitudinale; les demi-chromosomes dérivent de deux segmentations transversales successives; donc la différenciation qualitative précéderait la réduction numérique des chromosomes qui se passe lors de la cinèse des spermatocytes de 1" ordre (C. Regaud). Le tableau suivant, emprunté à R. de Sinety, permet de mieux com- prendre les opinions diverses des auteurs à ce sujet. M.IV L'ANNEE BIOLOGIQUE. Matériaux de consiruction du qualerne. Me Clung l'Ai l.iMIEK Dixon Guignard Gkégûike Strasburger a h a Première division longitudiuale. a h (apparente) a' ■ ly (réelle) (réelle) (réelle) Deuxième division longitudinale. (absente; (absente) a ' h b (apparente) (réelle) Première cinèse sexuelle. a- \^ y^ h' (é(|uationnellc) (réductionnelle) (équationnclle) U" / \. (l' a" \, y^ a" (équalionnelle) Deuxième cinèse sexuelle. (réductionnelle) (équation ncile) (réductionnelle) ! équationnclle) Quant à la significalion de la réduction chromatique, elle est toujours lort disculée. Poljakov, qui voit dans le nucléole l'organe essentiel de lacellule, explique la formation desglobulespolairespar la nécessité pour le nucléole de l'œuf de parfaire sa nutrition, d'oij division. A la suite de Weismann, on a admis que la division longitudinale donne naissance à deux chromosomes qualitativement équivalents, et que la division trans- versale donne des chromosomes qualitativement diiïérents; mais, même en suivant les idées de Weismann, il faut remarquer avec AVilcox que les ides sont assez petits pour pouvoir facilement être groupés de façon inégale, et par suite une division longitudinale n'est pas plus équation- nclle qu une division transversale; il n'y a aucune distinction à faire entre ces deux modes de division. Ces idées sont aussi celles de Yves De- lage qui discute l'importance des termes qualitatifs et quantitatifs de la maturation. Pour Delage, à côté de la maturation nucléaire, il y a une maturation cytoplasmique; la ru|)ture de la membrane nucléaire diffuse des substances nucléaires, des ferments, ou bien change la teneur de II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. xlv cytoplasme en eau et en sel; il y a donc modiflcalion du cytoplasme, et c'est le point critique de la maturation. y) Structure des Produits mûrs. — Rien de bien intéressant en ce qui concerne Vœuf. M. Loyez indique l'importance des nucléoles dans la formation du vitelliis (chez les Sauriens). King compte 24 chromo- somes dans l'œuf de Bufo. L'hétérogamie des Grégarines, découverte par SiEDLECKi [Ann.Biol ., V, 123), revue parCuénot et Léger, est intéres- saute dans le genre Stylorhynchus : ici le spermatozoïde est très gros, renferme la substance nutritive, tandis que l'œuf en contient fort peu. et est beaucoup plus petit que l'élément mâle. En ce qui concerne le spermatozoïde, voir le travail de Bromann sur la structure du segment cervical des spermies de Pelobafes (inter- médiaire de Bufo et de Rana) et celui de F, Meves sur la structure des spermatozoïdes vermiformes de la Paludine et les relations des cils avec 12 bâtonnets centrosomiens. b. Fécondation. — Dans les œufs d'Echinides il n'y a pas d'attraction due à un liquideentre l'œufet le spermatozoïde (A.-H.-R. BullerV 11 faut accorder, d'après Kovalevsky, une importance considérable au chi- miotactisme dans le cas de la fécondation hypodermique chez les Hiru- dinées; l'attraction est assez forte pour qu'une partie au moins des spermatozoïdes perce les parois de la matrice pour arriver à l'œuf. M"' C.deLeslie constate que l'attraction sexuelle est empêchée ainsi que la fécondation par l'injection despermotoxine. Ici, faut-il parler des inté- ressantes expériences de E. von Dungern sur les causes qui détermi- nent l'attraction sexuelle pour une même espèce, et l'empêcher entre cellules de genres différents. L'auteur ayant découvert dans les œufs d'Astéries une substance qui tue les spermatozoïdes d'Oursin, l'isole, la neutralise par un sérum anlitoxique, et la fécondation semble devenir possible, bien que l'auteur ait eu des résultats trop incertains pour pouvoir conclure. La fécondation ne peut donc pas être expliquée par un antagonisme entre deux protoplasmas : les molécules cytoplasmiques et nucléaires doivent être identiques dans l'œuf et le spermatozoïde ; on ne peut donc dire de la fécondation qu'il y a une phagocytose du sper- matozoïde par l'œuf. C'est une fusion de deux plasmas qui doivent être chimiquement identiques. A noter que, comme Ruckert, Gonklin chez Crepidida après la fusion des sphères et des noyaux constate l'indépendance des noyaux mâles et fe- melles dans les divisions, et a pu la suivre dans quelques cas jusqu'au stade de 60 blastomères. Il est difficile de suivre le phénomène plus loin. Du reste, chez Pohjstomum, H. Halkin a constaté que les pronucléi ne se fusionnent pas. — Je cite pour mémoire Poljakov qui veut que la fécon- dation consiste dans l'union du nucléole de l'œuf et de celui du sperma- tozoïde. — Pour Boveri, l'élément essentiel de la fécondation est avant tout un cytocenlre (spermocentre ou ovocenlre) déterminant la caryo- cinèse de l'œuf; la fécondation n'est que l'union du spermocentre et du cytoplasme de l'œuf. — Cette idée pourrait s'accorder avec les idées de Delage (Ann. Biol., V, 130, l-'JO) et les expériences de mérogonie. Mais Delage nie l'individualité des chromosomes; le noyau mérogonie, bien MAI L'ANx\EE BIOLOGIQUE. qu'ayant subi les réductions, peut refaire ses chromosomes et les re- compléter par un phénomène d'antorégulation. Boveri nie le fait, mais ne peut expliquer la fécondation mérogonique qu'en supposant que l'œuf fécondé possède un nombre de chromosomes supérieur au nombre nor- mal, et peut ain*i reconstituer le nombre de chromosomes ayant servi à le former. Comme le fait n'est pas prouvé, on ne peut guère admettre cette hypothèse. — Strasburger distingue avec raison dans la féconda- lion deux choses différentes : a) la combinaison des propriétés, b) l'excitation qui est le début de l'évolution. Le premier point est le plus important : la fécondation n'est pas un phénomène d'ordre chimique, une simple combinaison de substances; ce n'est pas, comme le croit "Winkler, l'action chimique de la nucléine spermatique sur l'œuf qui transporte les qualités héréditaires. En revanche, l'excitation produite par le spermocenlre peut être d'ordre chimique. Il faut noter que dans l'œuf mérogonié, la fécondation n'a lieu que parce que le noyau a ré- pandu son contenu dans le cytoplasme. — Quant à l'hypothèse de Le Dantec que les particules mâles et femelles se comportent comme ions isolés dans le cytoplasme, la fécondation résultant de la fusion d'une demi-particuleçj^et demi-particule ^P, nousnepouvons la considérer que corn me invérifiable et partant peu scientifique. — A. Labbé. CIIAPJTRE III Lia Pai'tlkéuog^énèKe. La parthénogenèse vraie, c'est-à-dire celle où l'embryon résulte du développement de l'oosphère qui n'a pas reçu de fécondation préalable, est un phénomène rare chez les plantes. Tout récemment encore, on ne pouvait citer avec certitude que quelques Cryptogames douées de cette remarquable propreté. Chara crinita, certaines Saprolégniées. Sauvageau vient de montrer son existence dans le groupe des Cutlériacés; comme il a observé cette parthénogenèse non seulement dans les localités où les individus fe- melles sont en nombre infiniment plus considérable que les mâles, où par conséquent une fécondation générale des oosphères est matérielle- ment impossible, mais encore dans les localités où les individus mâles sont plus nombreux que les femelles, il reste là un facteur inconnu que la compétence de l'auteur saura élucider et qu'il sera intéressant de rap- procher des phénomènes découverts par Loeb sur le développement parthénogénétique des œufs d'Oursins et par Nathanson sur la par- thénogenèse du Marsilea. Ainsi la parthénogenèse restait confinée dans le groupe des plantes cellulaires, loi-S(|ue Nathanson et Juel nous révé- lèrent son existence chez les plantes vasculaires, le premier chez Mar- silea^ une Filicinée, le second chez Aitlennaria alpina. Nathanson a montré l'influence de la température sur la production des embryons parthénogénétiques. Dans [' AiUennarin alpinn, juel a constaté que m. — LA PARTHENOGENESE. XLVir conlrairemenl à ce qui se passe dans V Antennaria dioica où l'oosphère et le noyau secondaire se développent normalennent après fécondation, la parthénogenèse est très fréquente en raison de la rareté excessive des pieds mâles. L'oosphère se développe en embr3'on parlhénogéné- lique et l'albumen dérive également par voie parlhénogénélique des deux noyaux polaires qui entrent en division sans fusion préalable. Le cycle complet de la plante s'accomplit sans augmentation ni réduction dans le nombre des chromosomes. En 1901, la parthénogenèse a été découverte par Murbeck chez les Alchemilles. — F. Pécuoitre. A part les quelfjues travaux ci-dessus indiqués, toutes les recherches relatives à ce chapitre gravitent autour de l'importante découverte de Loeb relativement à la parthénogenèse expérimentale. Loeb lui-même continue la série de ses études et ses idées évoluent, comme il convient, au far et à mesure que ses expériences lui apprennent des choses nou- velles. Dans de nouvelles expériences sur Arbacia, où il détermine la composition du liquide permettant d'obtenir des Pluteus, il met en lu- mière l'action spécifique des ions sur le développement. Dans un second travail, rejetant les idées qu'il avait d'abord émises touchant la vraie cause de la parthénogenèse expérimentale (suppressior^'ions inhibiteurs, phénomènes électriques, action spécifique des ions), il pense maintenant [avec Bataillon! que les phénomènes sont dus à l'augmentation de la pression osmotique. Ces deux travaux sont de 1900. L'année suivante, ap- pliquant son procédé au Ghaîtoplère, il arrive à des résultats beaucoup plus variés et plus précis et conclut finalement que la pression osmo- tique est un facteur important, mais non indispensable, et qu'il y a une action spécifique des ions métalliques. Ceux-ci agiraient comme cataly- seurs, c'est-à-dire comme accélérateurs du processus sur lequel ils ont prise. Il suggère que l'œuf produirait deux substances antagonistes, l'une le poussant à se diviser, l'autre déterminant sSL mort, et que les ions catalyseurs favoriseraient la première substance aux dépens de la seconde. — Pour l'importance de la pression osmotique, voir Bataillon (chap. V et VI). Si l'on soun:et des œufs d'Holothurie à une solution déterminée de certains sels, quelques-uns de ces œufs rejettent leur noyau et, mis en présence du sperme non mûr de la même espèce, fournissent au sperma- tozoïde qui les pénètre un terrain où celui-ci se développe. Il en résulte une segmentation en apparence sans noyau, mais dont les blastomères contiennent, en fait, une minime granulation chromatique qui provien- drait du noyau spermatique. Ravitz voit là un processus nouveau qu'il appelle éphébogénèse et qu'il définit : le développement du spermatozoïde dans un milieu qui lui sert de subslratum indifférent. .l'avoue ne pas bien comprendre pourquoi ces noyaux sont si petits et abortifs, et il est permis de se demander si ce sont bien des noyaux. Boveri cherche à démontrer que les expériences de Delage sur la mérogonie et celles de Rawitz sur l'éphébogénèse ne contiennent rien de plus que la célèbre expérience à laquelle il a attaché son nom. Il maintient contre les obser- vations du premier sa théorie de la permanence des chromosomes en xi.viii L'ANNÉE BIOLOGIQUE. s'appuyanl sur ses anciennes expériences sur /45C«r/s. Y. Delage réplique que la démonstralion du fait important de la fécondation de fragments d'œufs sans noyau ncst devenue irréfutable qu'après ses expériences de mérogonie où les deux moitiés du môme cruif, l'une nucléée, laulre anu- cléée, sont suivies parallèlement pendant toute la durée de lexpérience. Il montre (jue, si la permanence des chromosomes était réelle, en raison de la fréquence des anomalies, la fixité de leur nombre n'aurait pu se maintenir. — Dans une série d'expériences nouvelles, Delage montre que le début delà maturation (rupture de la membrane nucléaire et dif- fusion du suc nucléaire dans le cytoplasme, avec les sels ou ferments qu'il peut contenir) constitue chez Asierias un stade critique particuliè- rement favorable à la mérogonie et à l'action des substances détermi- nant la parthénogenèse. Le fait que la mérogonie réussit chez les œufs à ce stade et jamais quand la vésicule germinative est intacte, montre que le développement exige un certain état qui constitue à ses yeux une vé- ritable maturation cytoplaarnique. Aux agents connus de la parthéno- genèse expérimentale, il ajoute la température, IIGl à dose presque ho- mœopathiquect surtout Mn Gl-qui présente une efficacité supérieure à celle des sels alcalins. Ces divers agents inhibent la sortie du 2° globule po- laire et mettent l'œuf dans la condition de la parthénogenèse artificielle. Il affirme que le nombre des chromosomes, au moins dans les stades un peu avancés (blastule et au delà), est le même que dans la fécondation normale. Pour lui, la parthénogenèse expérimentale n'a point d'agents spécifiques : elle trouve l'a^uf dans un état d'instabilité particulière d'où des excitations de natures très diverses suffîsentàle tirer. — viguier ar- rive à des résultats en désaccord avec ceux de Loeb et combat les con- clusions de ce dernier. Ariola n'a point réussi la parthénogenèse artifi- cielle chez le Dentale et combat aussi les idées de Loeb. Henneguy, ap- pliquant les procédés de Loeb à la Grenouille, obtient une apparence de segmentation, mais sans participation du noyau. M™*" Rondeau Luzeau cherche, chez le même animal, à déterminer le mode d'action des agents habituels de la parthénogenèse. Enfin, "Wilson étudie avec grand détail les phénomènes histologiques de la parthénogenèse expérimentale chez les Oursins et recherche principalement la formation des asters et l'ori- gine des chromosomes. Il trouve le nombre de ceux-ci réduit de moitié, mais ses recherches ne s'étendent pas au delà des tout premiers stades. — Y. Delage. CHAPITRE IV l^a Ueproduction aMCxiielle. Rien, celte année, relativement à la conception générale de cette fonc- tion. En étudiant le bourgeonnement chez l'Éponge Tethija, Maas n'a pu trouver de reproduction sexuelle. Il suppose qu'elle peut alterner avec un certain nombre de générations agames. Ghez les Hydroïdes, la scissi- parité est assez fréquente d'après Billard et non exceptionnelle, comme le croj'ait Alimann. — Y. Delage. V. - L'ONTOGENESE. CHAPITRE V li'Ontogéiièse. Pour l'isotropie de l'œuf, voir Herlitzka, T. -H. Morgan, Spemann, "Winkler (ch. VI). — Au sujet de la polarité, les expériences" de greffe (Voir O. Rabes, ch. VIII) montrent sufTisamment qu'elle n'existe pas. Cependant Th. Boveri la croit prédéterminée dans l'œuf des Echinides, comme Hallez dans celui des Insectes; loogonie aurait même dans l'é- pithélium germinatif une position fixe vis-à-vis de la basale. Les globules polaires détermineraient le pôle animal. La théorie de la détermina- tion trouve encore un champion dans "W. His et son principe des ré- gions organogènes : les ébauches des organes seraient en puissance préformées, étalées à plat dans le disque germinatif dont chaque région représente ainsi un organe futur. C.-J. Conklin pense que les causes mécaniques sont insuffisantes pour expliquer la différenciation. Il faut chercher ailleurs, et peut-être dans la pénétration du suc nucléaire dans le cytoplasme, dans les mouve- ments protoplasmiques qui s'effectuent pendant la maturation et la fé- condation, etc. — Comme faits de différenciation, citons l'origine des myofibrilles (e. Godlevsky jun.) qui proviendraient de granules soudés en fibrilles; ces myofibrilles, qui du reste ne respectent pas les terri- toires cellulaires, se fissurent longitudinalement pour former les colon- nettes (fait déjà observé pour Apatcv). Retterer de même que Poljakov (Voir chap. Il donne aux hématies une origine nucléaire; elles provien- draient des leucocytes par transformation hémoglobinique du noyau (pour Poljakov, elles dériveraient du nucléole).  noter, pour la différenciation anatomique, le travail de Peter, l'in- portant Traité d'Hert-wig. etc. C. Herbst a voulu étudier quelles sont les substancesnécessaires àlévo- lution de l'Oursin, et si certaines de ces substances peuvent être suppléées par d'autres. Il a constaté notamment que le chlore peut être substitué au brome; le potassium ne peutêtresuppléépar aucunautre corps, sauf peut- être le rubidium et le calcium; le calcium ne peut être suppléé par rien (Cf. Ann. BioL, III, 360), pas même par le magnésium. C'est qu'en effet, comme o. Loew l'a constaté, le calcium est fixé dans les composés orga- niques, tandis que le magnésium, mobile, sert de véhicule à l'acide phos- phorique organisable. Le calcium est aussi indispensable que le magné- sium, car ce dernier corps n'a de rôle nutritif qu'en présence de la chaux. Les résultats obtenus par C. Herbst sont donc limités et n'ont rien de comparable avec les bases au lithium; les anomalies obtenues sont des arrêts de croissance normale. Bataillon et Godlevsky jun. ont étudié l'action de la privation d'oxygène sur les œufs de grenouille : la segmentation se fait normale- ment au début, comme on le sait, mais, comme dans les expériences de l'année BIOLOGIOCE, VI. 1901. (/ L L'ANNEE BIOLOGIQUE J. LoEB, Norman, Driescif, les cloisons cellulaires ne se forment pas, tandis que les noyaux continuent à se diviser. L'oxygène seul donne un développement rapide; GO- mélangé à 0 est toxique. Les résultats des deux auteurs sont concordants sur les échanges gazeux dans les premiers stades du développement. Suivant certains auteurs (Volkmannj, l'augmentation de pression tend à l'atrophie de l'os. J. "Wolff n'est pas de cet avis : pour lui c'est au contraire le fonctionnement normal qui doit faire disparaître la diffor- mité : la forme de l'os est le résultat de son fonctionnement. Pour Maas, lorsqu'un os subit pendant sa croissance des déformations, il ne faut pas invoquer une atrophie ou des hypertrophies, mais des actions purement mécaniques modifiant la croissance normale; actions qui peu- vent, du reste, être externes ou internes. A cet ordre d'idées peut se ratta- cher l'observation intéressante deE. Fuld, qui à la suite de la suppres- sion des membres antérieurs chez le chien, a pu constater une modi- fication dans la longueur du fémur et du tibia, et une adaptation au saut. Les courbures de la colonne vertébrale chez l'Homme ne peuvent être expliquées, d'après A. Charpy, par les théories mécaniques, mais par des mouvements inégaux de latéralité, des attitudes spéciales, profes- sionnelles, peut-être héréditaires. Pour Dw^ight, les variations numéri- ques de la colonne vertébrale et la sacralisation de la dernière vertè- bre sont dues à un arrêt de développement du sacrum ou à une erreur de segmentation ; il n'admet pas la théorie de Rosenberg qui voit dans la colonne vertébrale se manifester deux tendances, liées, mais s'exer- çant l'une en haut, l'autre en bas. — A. Labbé. CHAPITRE VI lia Toratoseiiesie. Une classification des monstruosités plus juste que celle d'E. Geoffroy St-Hilaire est proposée par Rabaud. Des recherches de deVries, intéres- santes comme toujours, jettent quelque lumière sur les conditions sui- vant lesquelles les caractères tératologiques hérités se montrent et se répartissent sur les plantes. Une nutrition intense favorise les malfor- mations et une végétation pénible leur est défavorable; et, sur une même plante, les rameaux les plus développés ou, comme le montre ■Weisse, ceux vers lesquels une taille appropriée dirige un excès de sucs nutritifs, sont les plus exposés aux anomalies. Les expériences de blastotomie semblent bien près d'avoir donné tout ce qu'on pouvait leur demander et ne sont plus poursuivies avec beau- coup d'activité. Morgan compte les cellules participant à la formation d'un organe particulier et trouve leur nombre propurtio?inellem€7it plus grand que dans les embryons normaux. Spemann, séparant les VI. — LA TÉRATOGENESE. li deuxpremiers blastomères chez le Triton, trouve que, dans certains cas, au lieu de poursuivre l'un et l'autre un développement complet, l'un se développe en un embryon tandis que l'autre avorte plus ou moins tôt, bien qu'ils soient également sains. Il est à croire que le premier cas correspond à celui où les deux blastomères représentent les moitiés droite et gauche du corps, l'autre à celui où ils représentent les moi- tiés céphalique et caudale. Bien intéressantes sont les observations de Herlitzka montrant que, dans l'embryon provenant d'un blastomère isolé, le développement des organes dépend pour une part importante de la quantité de vitellus que contenait le blastomère, la quantité de chromatine restant invariable. De nouvelles expériences de Kathariner montrent que la pesanteur ne joue pas, comme le croyait PflQgeb, le rôle d'une force morpho- gène dans la segmentation. Cette notion est confirmée par "Winckler qui trouve que la lumière, au contraire, a une influence sur la polarité de l'œuf. L'influence de la lumière sur la formation du pigment est de nouveau mise en évidence par Kathariner. La lumière bleue favorise les caryocinèses beaucoup plus que la rouge (Leredde et Pautrier). L'influence de l'humidité est étudiée par Burstert, celle de l'humidité et de la température par Sorauer. L'influence de la pression osmotique, mise en lunlière par Bataillon à propos des expériences de Loeb et de Delage, est de nouveau étudiée par Bataillon dans une série de mémoires d'un haut intérêt. Avec beau- coup de raison, cet auteur fait justice des larves au lithium, des larves au sel qui ne doivent pas à la nature du sel, mais à son degré de con- centration, leurs caractères particuliers. [Mais il nous semble aller bien loin quand il affirme que la nature du sel n'a aucune action : elle en a une sinon spécifique, morphogène, du moins nocive à des degrés va- riés. Tel sel est un poison (oxalates, sels de mercure); tel autre a un poids moléculaire si élevé que, pour obtenir la pression osmotique vou- lue, il en faut des quantités énormes, nocives par leur excès même]. Il montre l'influence du degré de maturation de l'œuf sur les caractères de lembryon et reproduit avec des œufs de moins en moins mûrs les divers types de larves obtenus par l'action des solutions salines, et il se demande si ces œufs incomplètement mûrs ne se caractériseraient pas par une pression osmotique intérieure plus grande que celle des œufs inûrs; il entrevoit dans la sortie des globules polaires une cause d'a- baissement de cette pression. Ces idées sont intéressantes, mais, en l'absence de vériftcation expérimentale, restent conjecturales. Étendant à d'autres phénomènes ses vues sur l'influence de la pression osmotique, il explique par son accroissement la résistance à la perte d'eau qui permet la reviviscence. Bien que l'interprétation des résultats reste discutable, ces belles recherches font grand honneur à leur au- teur. Les agents biologiques et en particulier les parasites ont aussi un rôle tératogène. Les Pommes de terre ne forment leurs tubercules que grâce à la présence d'un champignon endophyte (Bernardj. La forme géante (macroergate) de certaines fourmis est due à leur infection par LU L'ANNEE BIOLOGIQUE. un ver parasite du genre Mermis ^Wheelen. Dans la tératogénèse na- turelle, c'est surtout l'étude des monstres doubles qui a provoqué les recherches. Tornier voudrait y voir un maximum de cette influence tératogène banale des Iraumatismes qui provoque la polydaclylie. C'est aller bien loin. La production expérimentale des monstres doubles n'é- claire guère leur formation spontanée, car les interventions lératogènes sont en général de celles qui ne sauraient être produites naturellement. Ces remarques font voir l'intérêt des observations de Rosner d'où il résulte que les ovules produits dans des follicules dillerenls peuvent se rapprocher par destruction des parois interposées et donner des ju- meaux renfermés dans un même chorion. La présence d'un chorion unique ne démontre donc pas, comme on le croyait, que les jumeaux proviennent d'un même œuf à double germe ou dédoublé pendant la seg- mentation. Voir ici les observations de Rabaud, de Neveu-Lemaire (monstre double de sexes différents). Parmi les cas tératologiques remarquables, citons ceux communi- qués par Lesbre de porcs et de bœufs devenus monodaclyles, par soudure des deux doigts, arrivant ainsi, par une voie différente, à la monodac- tylie du cheval. — Y. Delage. CHAPITRE VU lia itég^énéi'ation. L'important ouvrage publié par T. -H. Morgan condense toutes nos données actuelles sur la régénération. Nous noterons que pour l'au- teur la régénération n'est point un processus accidentel et secondaire, mais une propriété fondamentale de la matière vivante ayant pour but, non pas seulement le remplacement d'un organe enlevé, mais une créa- tion nouvelle : il y a épimorphose lorsque des parties nouvelles sont bourgeonnées, morpholaxie lorsque les tissus anciens sont simplement remaniés. La régénération a pour limites environ 1/8 du corps chez Stentor (T. -H. Morgan); il y a du reste régulation parfaite des organes régé- nérés et des organes antérieurs. Chez I ubularia (T. -H. Morgan), les frag- ments pouvant régénérer ont également une limite minima. Chez les Tubulaires, la substance rouge formatrice de J. Loeb et Driescii est toujours l'objet de discussions [Ann. BioL, Y, xxviir. Cette substance rouge, qui pour les précédents auteurs jouerait un rôle considérable dans la régénération, ne serait pour N.-M. Stevens qu'une substance de rebut, une partie de l'endoderme en voie de dégé- nérescence ; de même que T. -H. Morgan, il doute que cette substance ait un rôle dans la régénération. Chez ces mêmes Tubulaires, les nou- veaux polypes ont toujours moins de tentacules que les anciens (Rand. VII. — LA REGENERATION. lui H. DeanKing); chez les individus bicéphales (Hydre), le nombre total de tentacules est plus grand que chez, l'individu primitif. Chez les Ophiures, la régénération des bras, se fait normalement par des bourgeons de régénération après phagocytose des anciens tissus (Dawidoff). Chez les Orthoptères (Bordage, R. deSinety), il y a autotomie et ré- génération des appendices, destruction par histolyse et refonte des muscles (Cf. An?i. BioL, V, p. 187). — Chez Tenebrio (larve), G. Tornier obtient, soit la suppression des pattes, soit l'apparition de pattes naines, soit la régénération d'une antenne seulement sur deux. La régénération de la queue chez les Lézards est très rapide ("Werner); la régénération du cristallin des Urodèles aux. dépens du bord supérieur de la pupille ne se fait pas comme le croit Fisciiel [Ann. BioL, V, 197) après lésion de la rétine : il n'y a jamais interversion de la rétine (G. "Wolf). — La régénération des os et des cartilages des Urodèles se fait exclusivement aux dépens des mêmes tissus (h. "Weidelstadt). — La régénération des muscles chez Plethedon se ferait par scission lon- gitudinale des fibrilles persistantes (E.-W. Towle). — Pour la régéné- ration de la moelle, voir Fickler. à L' Hétéromorphose ou néoworphose de T. -H. Morgan est observée par cet auteur chez les Antennulaires; elle est très rare chez les Tubulaires. Billard (ch. IV) confond l'hétéromorphose avec la stolonisation, c'est-à- dire lefaitqueles stolons des Hydroïdes peuvent seprolongersous l'action de l'eau courante en longs filaments (?i. — H. Przibram a repris les an- ciennes expériences de Herbst sur le remplacement du pédoncule ocu- laire par une antenne chez les Crustacés; il observe de plus le rempla- cement des maxillipèdes par des pattes ambulatoires; puis, chezAipheus, la substitution de la grande pince à la petite pince et réciproquement (hypertypie et hypotypie). — Chez les Orthoptères et les Phasmes, Thy- potypie est la règle pour les tarses régénérés (r. de Sinety). Les facteurs de la régénération : La lumière et la pesanteur sont sans inlluence sur la régénération de Cystopteris (E. Heinricher); la pesan- teur n'est pas le seul facteur en jeu dans l'hétéromorphose des Hy- draires, lorsqu'on les fait tourner dans un clinostat (T. -H. Morgan). — L'influence de Yalimentation est manifeste chez Planaria luyubris; il y a accroissement rapide des tissus nouveaux et diminution des anciens. A noter l'influence des tissus les uns sur les autres (T. -H. Morgan). L'histologie des résultats de T. -H. Morgan par Stevens sur ce sujet n'a rien donné de bien spécial. Lorsqu'on remplace dans le milieu ambiant le chlore parle brome, la régénération des Tubulaires se fait tout aussi bien (Voir Herbst, chap. V . T. -H. Morgan, après Driesch, constate l'in- fluence de la. position des tronçons dans l'axe pédiculaire sur le pouvoir régénérateur des Tubulaires. — Lillie explique la régénération laté- rale de la tête des Planaires après section oblique, par l'obligation des stimuli d'agir sur cette section latérale; l'hétéromorphose desHydraires est explicable par l'action des courants d'eau et non des supports (Billard, chap. IV). — A. Labbé. Liv L'ANNEE BIOLOGIQUE. CHAPITRE YIIl L.a «roffe. Zoologie. Homogreffes (Voir Ann. BioL, V). — Des Gomalules de couleurs bigarrées ont été facilement obtenues parPrzibram (ch. VII i en greffant des bras de Comatule d'une couleur déterminée sur un disque apparte- nant à une Comatule de coloration différente. Les greffes de glande thyroïde (Christiani) réussissent également; la glande se régénère par bourgeons épithéliaux. Les blastodermes greffés donnent des néoplasmes spontanés (Féré et Pettiti. Quant aux tumeurs (L. L.oeb\ elles se greffent facilement, mais sans création nouvelle. En revanche, les greffes hétérosexuelles réussissent mal. La greffe des ovaires sur une femelle est possible; mais l'organe greffé sur un mâle s'atrophie au bout de quelques mois. La greffe des testicules ne donne que des résultats négatifs {CL Ann. 7i/o/., V,204). Le testicule trans- planté, quand il persiste, subit une dégénérescence conjonctive. C. Foa. qui, après Herlitzka, Ribbert, etc., est arrivé aux résultats précédents, attribue ses insuccès aux traumatismes (Voir Ann. BioL, V, xxixj. La greffe de parties dissemblables donne chez les animaux inférieurs d'intéressants résultats. O. Rabes a étudié histologiquement les greffes de JoEST, On peut souder deux têtes ou deux queues de Lombric, donc absence de polarité dans la greffe (Cf. Afin. BioL, V, 193), mais la croissance des tissus différenciés n'intervient que secondairement, et à travers le tissu cicatrisé formé par les lymphocytes. Hétérogreffes. — T. -H. Morgan greffe la queue d'un têtard sur le corps d'une autre espèce : dans ce cas, chaque partie, chaque tissu se développe pour son propre compte, et garde ses caractères spécifiques. Ces faits, de même que les fusions intéressantes obtenues par S. ProAvazek chez les Ciliés, les Rhi/.opodes, Hr/jopsis, montrent qu'il y a un obstacle sérieux dans les hétérogreffes, et que lorsque cet obs- tacle est vaincu et que la greffe réussit, il n'est pas moins évident que les tissus de chaque espèce gardent leurs caractères sans les fusionner avec ceux de l'autre espèce. L'antagonisme est donc réel. On peut com- parer les difficultés de greffer des parties appartenant à des espèces différentes avec les difficultés de fécondation dans le même cas. Si on rapproche ce fait des suggestives observations de E. von Dungern (ch. Il) pour lequel il existe non seulement dans les œufs, mais dans les cellules des tissus, une substance toxique pour les autres espèces, il serait inté- ressant de chercher à neutraliser cette substance par un sérum anti- toxique pour pouvoir arriver d'une part à l'hybridation, d'autre part à la greffe entre espèces différentes. — A. Labbé, VIII. — LA GREFFE. lv Botanique. — La greffe dans le règne végétal a depuis quelques années suscité un certain nombre de recherches qui ont sensiblement modifié certaines idées que l'on considérait jusqu'ici comme des notions fonda- mentales, définitivement acquises. C'est ainsi que Daniel a pu, après avoir défini et discuté les conditions de réussite des greffes, arriver ration- nellement à étendre le champ de la réussite. Il a greffé certaines mono- cotylédones sur elles-mêmes, bien que ces plantes fussent dépourvues de couche génératrice libéroligneuse; il a montré que les greffes sia- moises s'effectuent facilement entre plantes de familles fort difl'érentes et que la facilité de reprise, dans les greffes proprement dites, n'est point toujours rigoureusement proportionnelle à la place que les plantes associées occupent dans la classification. L'étude anatomique du bour- relet et des plantes greffées lui a montré que le développement du sujet et du greffon est étroitement lié à deux facteurs qui règlent la symbiose : 1" la nature du bourrelet en tant que conduction des sèves; 2° les diffé- rences entre la capacité fonctionnelle d'absorption du sujet et la capa- cité fonctionnelle de consommation du greffon. Ce sont ces données, mesurables expérimentalement, qui commandent ce qu'on appelle l'affi- nité ou l'harmonie dans la greffe et provoquent les variations quand il y en a. Or, si l'on peut choisir les capacités fonctiormelles, on ne peut jamais être certain de réaliser un bourrelet de conduction fixe, car sa nature dépend des hasards de l'opération et de la cicatrisation : on ne trouve pas deux bourrelets se ressemblant exactement. C'est ce qui explique non seulement la diversité des résultats obtenus dans une même série de greffes, mais encore pourquoi l'on n'est jamais sûr de repro- duire un résultat précédemment obtenu, puisque l'on n'est jamais certain de placer à nouveau exactement les plantes dans les mêmes conditions biologiques. Les variations produites par la greffe rentrent dans trois catégories : les variations de nutrition générale, les variations spécifiques et les variations tératologiques. Les plantes greffées réalisent rarement des unions harmoniques; elles sont donc mises ipso facto dans un état d'infé- riorité dans la lutte contre les variations de milieu et les parasites, chaque fois que le bourrelet ou les différences de capacités fonction- nelles changent la vie normale des plantes greffées et modifient leur réceptivité. Cette théorie permet de comprendre facilement la cause d'accidents inexpliqués observés dans les greffes (mort sans cause appa- rente des Pommiers à cidre, thyllose delà Vigne, mal nero, ravages des parasites végétaux, etc.i, et de mettre nettement en évidence la respon- sabilité de greffages mal faits ou mal assortis. Elle permet aussi de réa- liser des résultats utiles; c'est ainsi que de Salvo, en Italie, a utilisé la connaissance raisonnée des capacités fonctionnelles pour lutter avec succès contre la coulure et l'éclatement du raisin. Les effets différents du greffage mixte et du greffage ordinaire ont é(é vérifiés, en France, par Jurie; en Italie, par de Salvo; en Allemagne, par Lindemuth. Les variations spécifiques ou mélanges des caractères propres au sujet et au greffon sont dus, d'après Armand Gautier, à la coalescence des plasmas. Cette coalescence est rendue possible par l'existence de i.vr L"ANNEE BIOLOGIQUE. communications protoplasmiques ( Voirchap. I) que Strasburger a trou- vées au niveau du bourrelet et qui assurent la libre communication des protoplasmas du sujet et du greffon. L'existence de ces variations est hors de doute : aux hybrides et métis de greffe antérieurement obtenus par Daniel dans les plantes herbacées et à l'exemple si probant du Néflier de Bronvaux dans les plantes ligneuses sont venus s'ajouter de nouveaux cas, dont les uns concernent la Vigne et l'bérédité des carac- tères acquis par le greffage. Jurie a modifié le port de certaines vignes hybrides, le goût du raisin, la résistance des racines ou du feuillage, et Salins a réalisé un hybride de greffe entre le Vitis vlnifera et le Vitis labrusca. Récemment Daniel a montré que les variations tératologiques, qu'il attribue à l'action de produits chimiques pénétrant par osmose ou par l'intermédiaire des communications protoplasmiques, sont plus fré- quentes dans les greffes, et portent sur. l'appareil végétatif comme sur l'appareil reproducteur. Ce sont tantôt des fasciations, tantôt des modi- fications de forme des feuilles, de l'inflorescence ou de la fleur. Le nombre des étamines peut être parfois réduit (Tabac) et c'est là un fait qui rappelle quelque peu l'action de certains parasites sur les organes reproducteurs. Knfin, tant que l'on ne reconnaît pas exactement la nature de la panachure, il est logique de placer la transmission par greffe de ce caractère dans les variations tératologiques, si c'est une maladie. Quoi qu'il en soit, des exemples nouveaux de la transmission de la panachure ont été signalés par Lindemuth dans les Malvacées et dans la Vigne par divers observateurs. — L. Daniel. CHAPITRE [X Sexe et caractères sexuels secondaires. La question du déterminisme du sexe chez les Abeilles semblait bien tranchée. Elle a été reprise cependant par Dickel qui a su faire sur ce thème un très remarquable travail. Grâce à de nombreuses expériences, ingénieuses et bien conduites, il a pu vérifier et confirmer diverses no- tions antérieures et mettre en lumière bien des faits nouveaux. Nous ne pouvons que renvoyer au résumé très clair de notre collaborateur. — Caullery et Mesnil (Voir chap. X) concluent de leurs recherches sur les Orthonectides que l'hermaphrodisme est postérieur à la séparation des sexes et provientde l'addition des organes mâles chez une femelle. Chez des plantes dioïques, Spegazzini a vu le sexe mâle s'atrophier, sans doute par l'effet d'une nutrition trop large, reparaître à la suite d'une transplanta- tion qui entrava la nutrition et disparaître de nouveau par le retour de la condition antérieure. C'est sans doute pour une raison analogue que le sexe mâle prédomine chez les avortons beaucoup plus que chez les en- fants nés viables (Rauber). Une démonstration très nette de l'influence X. — POLYMORPHISME. ALTERNANCE DES GÉ.NÉRATIONS, ETC. LVii de la nutrition sur le déterminisme du sexe est donnée par Malaquin (Voir au chap. X). Chez les Monstrillides, Crustacés endoparasites de l'an- nélide Salmacyne, lorsque l'hôte héberge un seul parasite, celui-ci est mâle ou femelle, sauf quand une situation anormale contrarie sa nutri- tion, auquel cas il est sûrement mâle. Quand plusieurs parasites co- habitent dans le même hôte, ils sont toujours mâles. Sur l'origine du di- morphisme saisonnier, une notion nouvelle est introduife par Barrett- Hamilton. Au moment de la maturation des glandes sexuelles, le grand déplacement de substances de réserve s'acheminant vers les organes génitaux et les régressions de tissus qui se font en divers points pour leur fournir de la substance alimentaire, sont l'occasion d'un délabrement général de l'organisme et d'une mise en liberté de pigments considérable. Ce sont ces pigments qui se fixent en certains points où ils produisent des taches colorées, et la sélection se charge de les disposer de manière à attirer l'attention des femelles. — Y. Delage. CHAPITRE X Polyniorphif^nie niélas,-éniciiio. — llôtainorphoiîie. Alternance «les sénéraJionîs. On croyait, après les recherches de Falkenberg, qu'il y avait alter- nance nécessaire de générations entre les Cutleria et les Aglaozonia. Il ré- sulte des belles recherches de Sauvageau que cette alternance n'est point nécessaire, ni régulière; la succession des formes est fort compli- quée et varie avec les circonstances. Les Cutleria peuvent engendrer par germination soit des Cutleria soit des Aglaozonia; et quand ils engendrent un Aglaozonia, ce n'est pas directement, mais par l'intermédiaire d'une troisième forme, la colonnette, qui la produit par prolifération à sa base et peut produire aussi un Cutleria au sommet. Par prolifération Cutleria et Aglaozonia peuvent se multiplier, mais jamais une forme ne donne l'autre par ce processus. Voir aussi sur ce sujet Kuckuck qui donne en outre d'autres exemples de ce polymorphisme. L'influence des conditions ambiantes sur ce mode de reproduction est étudiée par Klebschez divers champignons; celle de l'humidité et du confinement par Dewitz chez les larves d'insectes. Un exemple très curieux non de métagénèse, mais de métamorphose, est fourni par les Monstrillides, Gopépodes hbres à l'état larvaire, endopa- rasites de certaines Annélides à l'état adulte. Malaquin, qui l'a décou- vert, en a fait une étude très remarquable. La ressemblance est frap- pante sous certains rapports avec l'évolution de la Sacculine qui Jusqu'ici restait un cas isolé dans le règne animal. Il ne semble pas douteux que la réaction du milieu nutritif fourni par Thôte ne soit une condition immédiate delà morpliogénèse si particulière du parasite. Gela n'exclut pas d'ailleurs les facteurs internes qui, dans des cas plus sinl- Lviii L'ANNEE BIOLOGIQUE. pies, peuvent nionlrcr une influence prédominante, chez l'Axolotl, par exemple Dugès). L'alternance de générations est étudiée chez les Ortho- nectides par Caullery et Mesnil, chez Tetranychus par Hanstein. Anglas va plus loin et cherche à expliquer le fait même de la méta- morphose en s'adressant aux sécrétions internes. Celles des tissus lar- vaires inhiberaient pendant la vie larvaire les tissus imaginaux, qui en- treraient en activité quand la déchéance des tissus larvaires met fin à cette sécrétion; et, à leur tour, par leur sécrétion interne, ils précipite- raient la déchéance des tissus larvaires. Cela est fort ingénieux, mais il faudrait démontrer expérimentalement ces actions diverses; et il reste- rait encore à expliquer ce commencement de déchéance des tissus lar- vaires qui est déjà un premier acte de la métamorphose. Le rôle de la phagocytose dansThislolyse des tissus larvaires a donné lieu à plusieurs travaux. Nié par Berlese, ce rôle es! affirmé par Anglas, qui cependant réduit l'intervention des phagocytes à une plus juste me- sure que n'ont fait quelques auteurs et insiste sur l'existence d'une di- gestion extracellulaire qu'il appelle Itjocytose. La divergence d'opinions entre les partisans à outrance de la phagocytose et ses adversaires pourrait bien tenir à ce que les uns et les autres généralisent abusivement des observations trop étroites. Kellog, en effel, constate que le degré d'intervention de la phagocytose varie selon les cas; il est élevé quand la métamorphose est longue et compliquée, très réduit quand celle-ci est courte et simple. — Y. Delage. CHAPITRE XII fja Corrélation. Radl considère la corrélation comme entièrement subjective. Elle est pour lui un rapport établi par la pensée entre les faits groupés par elle. Cela n'est pas exact. La neige, le lait, le papier sont blancs et peuvent être sous ce rapport groupés par la pensée en une catégorie. Mais si le lait ou le papier cessent d'être blancs, cela n'altère en rien la blancheur de la neige : il n'y a entre ces qualités diverses aucun lien de causalité. C'est ce lien qui est la caractéristique de la corréla- tion et il existe indépendamment de la pensée qui le conçoit. La sécrétion interne a fourni déjà l'explication de diverses corréla- tions : en voici une nouvelle des plus remarquables. Par des expériences précises Frenckel et Cohn démontrent le bien-fondé de l'idée émise par BoRN que le corps jaune de l'ovaire est nécessaire pour que Futérus accepte la greffe de l'œuf : si on l'enlève, l'œuf fécondé traverse l'u- térus sans s'y arrêter. Un autre travail, important aussi, de Spemann montre que, dans le développement de l'œil, la vésicule optique peut se creuser en cupule en l'absence de cristallin, mais que le cristallin ne se forme pas si la vésicule optique n'entre pas en relation avec l'épiderme. — Y. Delage. XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. li\ CHAPITRE XIII Mort* — DégéuéresccMee sénile. A citer ici un seul, mais remarquable travail de Metchnikov qui trouve l'origine du blanchissement des poils dans la destruction de leur pigment par des phagocytes spéciaux dérivés de l'épiderme et qui se demande si, là aussi, on ne pourrait tenter d'arrêter leur œuvre -«no- cive en détruisant physiquement ou chimiquement ces phagocytes pig- mentophages. Voir aussi le travail de Mûhlmann. — Y. Delage. CHAPITRE XIV Morpliologie et Pliysiolog^ie g^énérales. 1° Morphologie. Y I Métamérisme. — La disposition en métamères est, d'après D. Pater- son, toute secondaire et n'a pas une grande régularité cliez les Vertébrés, Ce qui est essentiel, c'est la disposition longitudinale des organes. Cepen- dant, B. Haller constate chez Acanlhias, après la disparition de la mé- tamérie des reins primitifs, métamérie qui est très transitoire, la réap- parition d'une métamérie secondaire correspondant aux myotomes, ce qui montre la persistance de la disposition métamérique. S) Feuillets. — La théorie des feuillets est toujours battue en brèche. Les travaux de Heymons, Lécaillon et autres, avaient montré que chez les Arthropodes l'endoderme disparaît et l'intestin est ecto- et mésoder- mique. K. Escherich essaye de revenir pour les Muscides à l'ancienne théorie des trois feuillets, mais, comme le fait remarquer notre collabo- rateur Lécaillon, son interprétation semble bien inexacte. Chez les iSématodes, A. Conte constate également, au cours de l'ontogenèse, la disparition totale de l'endoderme et partielle de l'ectoderme. L'intestin est ectodermique dans la partie œsophagienne, mésodermique pour le reste. Tous ces faits vont à l'encontre de l'ancienne théorie de Kova- LESKY. 2° Constitution cnniiQUE des substances de l'organisme. — On sait que A. Gautier (Voir Ann. Bwl.,\, 242) a trouvé dans divers organes de . l'arsenic et a établi une théorie de la corrélation existant entre certains phénomènes vitaux et l'élimination de cette substance. Cerny, Hôldmo- ser s'inscrivent en faux contre ces résultats et avouent n'avoir pas trouvé d'arsenic dans les organes où Gautier disait le rencontrer. — Stassano et Bourcet montrent que l'iode du sang est localisé dans les leucocytes. LX L"AXXEE BIOLO(ilgUE. Les deux matières colorantes qui jouent un rôle si fondamental dans la vie des animaux et des plantes, la chlorophylle et l'hémoglobine, paraissent jouer au premier abord un rôle inverse. I"]lles n'en seraient pas moins voisines, par leur composition chimique. Nencki et Marchlewski, continuant les recherches chimiques entre- prises il l'occasion de ces deux substances, arrivent à montrer qu'elles sont dérivées d'une même substance-nièi'e dont elles représentent deux dérivés assez peu éloignés. Tswett poursuit létude et la séparation des pigments diversement colorés qui constituent la chlorophylle des feuilles. Le pigment cuivrique du sang de Poulpe découvert par Frédérico, l'hé- mocyanine, est étudié en détail au point de vue chimique par Henze, qui montre en particulier que la capacité absorbante n'est que le quart de celle de l'hémoglobine et que le mode de liaison du métal n'est pas le même que dans cette dernière. D'après Bendix, après alimentation sans hydrate de carbone, les ani- maux fabriquent autant de glycogène que ceux nourris avec des hy- drates de carbone. L'étude de la constitution de l'albumine donne lieu, comme d'habitude, à de nombreux travaux de détail. Citons Kutscher, Fischer et Panzer qui s'occupent de la caséine, Fischer et Skiha de la fibroïne de la soie. 3" Physiologie. a. J\uti'ition. — a) Osmose. — Maillart insiste sur le rôle autorégula- teur de la dissociation des ions sur la pression osmotique des liquides de l'organisme. La proportion de matière ionisée varie en etiet en raison inverse de la'concentralion. Il montre l'intérêt de la question pour l'adaptation des faunes marines aux eaux douces. Oker-Blom étudie les manifestations électromotrices du muscle porteur d'une lésion et met ces manifestations sur le compte de la diffusion des substances qui pren- nent naissance à l'endroit lésé du muscle. Il explique également par les lois de l'osmose et la relative hémiperméabilité des membranes cellu- laires les phénomènes de résorption et de sécrétion. Leduc montre, par une expérience saisissante, la possibilité d'introduire expérimentalement des substances médicinales dans le corps des animaux; la pénétration a lieu dans le sens du courant. D'après Flusius, l'urée traversant complètement la membrane hémi- perméable de ferrocyanure cuivreux, n'obéit pas aux lois de la pression osmotique. Frédéricq étudie chez les animaux aquatiques la perméabi- lité des diverses membranes qui séparent le sang et les liquides orga- niques du milieu extérieur'. Celles-ci peuvent être perméables aux sels, ù l'eau seulement ^hémiperméabilité; ou aux gaz. A mesure que la perméa- bilité diminue, la composition du liquide diffère naturellement de plus en plus de celle du milieu extérieur. C'est ce qui arrive à mesure que l'organisme se perfectionne. Les tissus suivent la même loi que les mi- lieux liquides, mais leur différenciation est beaucoup plus vite et plus complètement réalisée. Billot montre que certains tissus sont imperméa- bles à l'oxygène. 11 en est ainsi de l'épithéliuin qui tapisse la face anté- rieure de la cornée. XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES. lxi p) Respiration. — Cuénot mesure la capacité d'absorption pour l'oxy- gène de l'hémocyanine. Elle est faible, inférieure à celle de l'hémoglo- bine, et n'est proportionnelle ni à la coloration, ni à la teneur en cuivre. y) Assimilation. — Urbain montre que les plantes jouent à l'égard du méthane de l'atmosphère, le même rôle purificateur qu"à l'égard du gaz carbonique. La question du mécanisme obscur de l'assimilation chlorophyllienne aurait fait un grand pas, si les expériences de Friedel se confirmaient. Cet expérimentateur est parvenu à obtenir l'absorption de CO- et le dégagement d'oxygène au moyen d'un mélange de-poudre de feuilles broyées et séchées à l'étuve au-dessus de 100", avec un extrait glycérine des feuilles du même végétal. Chacune des deux substances prise sépa- rément n'a pas présenté trace d'assimilation. L'extrait glycérine contien- drait une diastase facteur de l'assimilation, la poudre chlorophyllienne fonctionnant comme sensibilisateur. Harroy n'a pu parvenir à répéter ces expériences. Bouilhac répète avec divers hydrates de carbone ses expériences d'as- similation à l'obscurité chez Nostoc puncii forme. Avec l'aldéhyde formique ou plutôt méthylal, son produit de condensation avec l'alcool méthyli- que, il y a assimilation à la lumière diffuse. André montre de quelle façon se fait pendant la germination l'uti- lisation des réserves des cotylédons et le mécanisme des emprunts de la plantule à l'air et au sol. Bourquelot et Hérissey, Champenois, Dubat, étudient les produits d'hydrolyse de l'albumen des graines pendant la germination, sous l'influence de diastases. Cohnheim montre que la peplone n'est pas, comme on le croyait, transformée en albiHninc par son passage à travers la muqueuse intesti- nale. Elle subit une régression jusqu'à des composés cristallisables. D'après Ciauthriau, chez Nepent/ies, Drosera, plantes carnivores, la digestion s'effectue par l'intermédiaire de diastases protéolytiques. 8) Sécrétion interne et externe, excrétion. — La glande thyroïde et ses produits continuent à être l'objet de recherches. Oswald en extrait la Ihyréoglobuline qui contient tout l'iode à l'état organique. Décomposée par les acides, elle forme riodoth3'rine de Baumann. La teneur en iode du produit est variable. Guyesse étudie les capsules surrénales etconclut à un rapport entre l'activité de ces glandes et la gestation. Henze trouve que certains Gastéropodes marins sécrètent de l'acide aspartique libre. z] Production dénergie. — Par de très curieuses expériences, Bosc met en évidence dans les organes végétaux et dans les fils métalliques l'existence de réactions comparables à celles que l'on obtient en excitant les muscles et les nerfs. Dans des recherches effectuées en vue de résoudre la question, si con- testée et si importante au point de vue de l'hygiène sociale, de savoir si l'alcool est un aliment, Chauveau montre, par l'étude des échanges respiratoires, que cette substance n'est qu'un aliment d'énergie très médiocre, presque nul, et très inférieur au sucre. Demoor rapporte une intéressante expérience, qui prouve que quand un muscle cesse de ré- Lxn L'ANNEE BIOLOGIQUE. pondre à une excitation par suite de fatigue, cette absence de réaction est due à la fatigue et non à ce qu'il ne perçoit plus la sensation. Autre- ment dit, il y a fatigue musculaire et non fatigue sensitive. Henneberg trouve dans le tissu artériel comme dans le tissu cardiaque (Benedikt) que les cellules ont des périodes alternatives de fonctionnement et de repos. De même Bosc pour la rétine (Voir chap. XIX). Parmi les études sur la production de la lumière, citons Dubois qui continue ses recherches sur la lumière fournie par les Pholades. Un glu- coside, l'exuline, fournit une luminescence semblable. Tarchanoff étudie les bacilles phosphorescents de la mer Baltique. •/)) Hibernation, vie latente. D'après Albini, le mouvement retarderait l'hibernation chez la mar- motte. b. Action des agents divers. fi) Agents physiques. Voir J. Massart : Classification des réflexes non nerveux, c/ialeur, température. Voir chap. XVI, l'action de la température sur la variation. Dandeno note l'action dangereuse du gel et du dégel sur les cellules végétales. Bail observe que l'efl'el de la température sur les chrysalides varie sui- vant la température à laquelle se trouvaient ces animaux avant l'expé- rience; on peut rapprocher ces faits des expériences d'adaptation faites autrefois par Davenport et d'autres sur les Infusoires (Voir Labbé, Cytologie expérimentale, p. lOJ). Lannelongue, Achard et Gaillard notent Tinfluence nocive des variations de température sur l'évolution de la tuberculose. La lumière accélère la germination de certaines 'graines (j. Heinri- cher). Elle a une action faible parfois défavorable sur la plupart des enzymes (Emmerling;, augmente l'action des substances fluorescentes toxiques sur les Infusoires (Raab) et sur l'épithéliumvibratile (R. Jacob- son). L'obscurité retarde l'éclosion des fleurs (L. Beulaygue). Les rayons les plus actifs pour la germination sont les plus réfrangibles (Heinricher) ; Pour les pupes et les adultes de Vanessa, la partie chimiquement active du spectre agit comme l'obscurité, la partie chimiquement inactive comme la lumière blanche (S. Kathariner). A noter ce fait intéressant de la transformation par la lumière iVIsotoma tenebricola non pigmenté en /. 5^a^«a/?:s pigmenté (Voir ^Willem, chap. XVI). Voir aussi au chap. XVI, les variations créées par l'action de la lumière (Fischer, Kathari- ner, etc.). Burgerstein constate le verdissement à l'obscurité des plantules de certains conifères. Enfin, les rayons de Rôntgen et de Becquerel exerce- raient une influence défavorable sur les microbes (Aschkinass et Cas- pari). Électricité. — Chez l'Hydre, à l'action d'un courant constant, R. Peari note une contraction vive qui est une simple réaction, comme il s'en produit en réponse à toute excitation violente ; il y a aussi une orienta- tion de la partie orale vers l'anode. XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES. lxiii Manque d'eau. — La soif, pour Wettendorf, est une sensation consé- cutive à l'altération des tissus qui se déshydratent. y) Agents cliniques et oryaniques, substances chimiques. Loeb décrit, sous le nom de réaction de contact, de curieux phénomènes de contraction qui se produisent dans un muscle par précipitation de sels calciques sur sa surface, lorsqu'on le sort d'une solution saline dont l'acide forme avec le calcium un sel insoluble. Dans les mêmes condi- tions, le nerf se comporte d'une manière inverse, donnant lieu à des con- tractions lorsqu'on le laisse assez longtemps dans la solution et cessant d'en donner si on l'en retire. La déshydration dans les solutions concen- trées semble produire le même effet. Dans un autre travail, il montre que si dans une solution de chlorures alcalins empêchant le développement de certains œufs, on ajoute une trace d'ions de métaux bivalents, le déve- loppement de l'œuf se produit normalement. Certains ions (tels que K) agissent comme sensibilisateurs, c'est-à-dire augmentent fortement le pouvoir antiloxique d'un ion bivalent (tel que Ca) vis-à-vis d'une solution toxique (par exemple Na Cl). La toxicité de substances diverses a été l'objet de beaucoup de mesures peu comparables les unes aux autres à cause de la diversité des méthodes et des matériaux d'épreuve employés. Vandervelde a utilisé pour mesu- rer le pouvoir toxique, le phénomène suivant : la cellule végétale vivante, placée dans une solution saline, présente, par suite de l'osmose, le phé- nomène de la plasmolyse ou celui de la turgescence. Chez la cellule morte, ces phénomènes n'ont plus lieu. L'auteur se sert de la limite entre ces deux états de vie et de mort, pour mesurer la dose minima de di- verses substances toxiques capables de tuer la cellule. 11 en déduit le pouvoir toxique des matières essayées. Charrin et Moussu étudient les propriétés coagulantes du mucus. Le mucus fabriqué par les bactéries amène parfois des embolies. Achalme montre que l'injection répétée d'un ferment protéolytique, la trypsine, provoque une augmentation du pouvoir antitrypsique du sé- rum qui arrive à neutraliser des doses de plus en plus fortes du ferment injecté. Beauverie arrive à une réelle vaccination végétale contre les attaques de Botrytis cinerea, par la culture des plantes à immuniser dans de la terre sur laquelle on a cultivé une autre forme non nocive du Botrytis. Ray s'occupe également à obtenir des cultures atténuées immunisantes de parasites végétaux. Un véritable processus de fermentation in vivo, sans oxydation, est observé pour la première fois par "Weinland. Ascaris lumbroïdes con- servé dans une solution de sel marin chargé de gaz carbonique donne naissance à l'intérieur de ses semis à de l'acide carbonique et de l'acide valérianique. Ferments solubles. — Le mécanisme si obscur de l'action des ferments solubles continue à préoccuper les chercheurs. Signalons sur cette im- portante question, un intéressant mémoire de Bredig. Ce savant est parvenu à reproduire, au moyen de métaux très divisés, dans un état tout particulier d'activité, des réactions semblables à celles des ferments Lxiv L'ANNEE BIOLOGIQUE. solubles. Le plus intéressant à ce point de vue est le platine colloïdal obtenu en faisant jaillir l'arc voltaïque dans l'eau distillée entre des fils de platine. Ce composé est un catalyseur intense et peut, C(tmme les dia- stases, provoquer par quantités très faibles des réactions intéressant des masses considérables de substances. Le parallélisme des réactions de ce catalyseur métallique et des catalyseurs organiques se poursuit dans les plus petits détails. 11 y a plus, les poisons des diastases détruisent aussi l'action catalylique du platine colloïdal. Suivant une expression de l'au- teur, ces solutions colloïdales de métaux peuvent être considérées comme les modèles des diastases organiques. Dans le même ordre d'idées, Han- riot, étudiant le mode d'action de la lipase, ferment saponifiant des graisses, montre que cette lipase agit comme une base faible se combinant à l'acide du corps gras pour donner un composé labile, que la neutrali- sation de l'acide ou même la simple action de l'eau suffit pour décom- poser. Il y a là une véritable dissociation régie par les lois des équilibres chimiques entre deux réactions inverses. En effet, l'auteur a pu, sous l'intluence de la lipase, recombiner l'acide et la glycérine, en maintenant la liqueur à un degré d'acidité constant. Nous verrons plus loin d'autres exemples de cette action synthétique des diastases. La lipase agit si bien comme une base faible, qu'on a pu la remplacer par un sel ferrique ou alumineux à acide faible. De tels sels effectuent la saponification dans les mêmes conditions que le ferment. Les mêmes causes agissent sur la diastase et sur le sel ferrique pour favoriser ou gêner l'action saponi- fiante. C'est ainsi que les sels métalliques dont on vient de parler subis- sent par la chaleur une sorte de coagulation qui les rend inactifs. L'a- nalogie est complétée par ce fait que la lipase est riche en fer et que son activité est en rapport avec sa teneur en fer. De même que Bertraxd nous a montré les oxydases se comportant comme un sel de manganèse à acide organique faible, Hanriot nous présente la lipase comme un sel ferrique dans lequel la partie organique jouerait le rôle d'acide faible. Ferments oxydants. — Continuant à étudier le rôle des métaux dans l'action des ferments, Bertrand montre que l'oxydase qui produit le bleuissement des champignons du genre Bolet a besoin, pour agir, de la présence du manganèse et d'un métal alcalin ou alcalino-lerreux. Le produit oxydable, le bolélol, est un phénol, et on sait que ces derniers sont beaucoup plus oxydables en présence des alcalis qu'en milieu neutre ou acide. Gessard montre que l'injection d'une oxydase (tyrosinase) au lapin provoifue la formalion d'un corps anti-oxydant. — D'après Lecomte, le parfum de la vanille ne se développe que sous l'influence de deux ferments, l'un hydratant, l'autre oxydant. Ce dernier est accom- pagné de manganèse. Clastases. — A citer la continuation des travaux deE. Buchneret Rapp sur la zymase de la levure de bière. Ferments hydrolijsants. — Nombreux travaux de détail. Sellier ren- contre la lipase chez beaucoup de Poissons et d'Invertébrés. Ferments déshydratants. — Beaucoup de ferments hydrolysants peu- vent dans certaines conditions jouer le rôle de ferments déshydratants et effectuer des synthèses. XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES. i.xv G est ainsi que Emmerling, à l'aide de la maltase, a pu effectuer la syn- thèse de l'amygdaline, glucoside des amandes amères, aux dépens du glucoside du nitrile amygdalique et du glucose, qui sont précisément les produits de l'hydrolyse de l'amygdaline par celte même maltase dans d'antres conditions. Ce rôle réversible des ferments, suivant les condi- tions de leur action, avait été indiqué pour la première fois par Croft- HiLL, qui montre que sous l'influence de la maltase du malt, le glucose peut se transformer en maltase, en isomaltose suivant Emmerling. Gé- rard rencontre dans le rein un ferment transformant la créatine en son anhydride interne, la créatinine. Enzymes ]3rotêolytiques. — Nombreuses recherches de ferments pro- téolytiques dans les diverses parties de l'organisme animal ou végétal. Bodin et Lenormand signalent le fait que Streptotrix produit à la fois une diastase coagulant la caséine et une autre qui la dissout, semblable à la caséase. Microbes. Charrin et Guillemonat expliquent par l'absence de microbes favora- bles à la digestion et par la débilité phagocytaire, ce fait paradoxal que des CobaA^es élevés dans des conditions de stérilité aussi complète que possible, de l'habitation, de l'air respiré et des aliments ingérés, pré- sentent une mortalité beaucoup plus grande, un entretien moins bon, une moindre résistance à l'infection, que les témoins placés dans les conditions ordinaires. Jacquemin partant de la levure basse 4e bras- serie, fermentant à basse température, en milie» neutre^, parvient à obtenir par des modifications lentes dans les cultures à obtenir une race de levure basse fermentant à haute température, en milieu acide, sans que les autres caractères de la levure, en particulier les produits éla- borés, soient modiûés, puisque les propriétés organolytiques de la bière restent les mêmes. Sérum s, sucs d" organes. Daprès Camus, beaucoup de sérums toxiques agissent comme coa- gulants et non parleurs toxiques. La formation si curieuse des sérums toxiques pour un organe dont on a injecté l'extrait continue à préoccuper à juste titre les chercheurs. Bierry, en injectant à un chien du sérum de lapin ayant reçu une in- jection de rein de chien, provoque une néphride chez ce chien dont le sérum reste néphrotoxique pendant plusieurs générations. Nuttall étend cette notion et montre que lorsqu'on injecte à un animal A le sang d'un autre animal B, le sérum de A précipite (antisérum) le sérum de B et des animaux d'espèce zoologique voisine. Sa^wtschenko et Melnich étudient l'immunité dans la fièvre récur- rente. Dziergowski montre que l'immunité héréditaire de la mère joue un f(jle beaucoup plus grand que l'immunité du père, ce qui est bien compréhensible. Phisalix trouve le microbe de la maladie des chiens, dont les cultures jouissent de propriétés vaccinantes. * [Une revue plus importante sera publiée dans le prochain volume]. Parasites. Laveran et Mesnil >ont arrivés à produire l'immunité contre l'in- l' ANNÉE BIOLOCIQLE, VI. 1901. C Lxvi L'ANNEE BIOLOGIQUE. jeclion par les Trypanosomes, au moyen d'injections de sang à Trypa- nosomes. Il y a phagocytose des parasites. oj Tactismes et tropismes. Uéliolropisme, phototropisme. — La lumière exerce sur certains animaux une action directrice (phototropisme), comparable à l'héliotro- pisme des plantes. Sur d'autres elle agit par son intensité (phototac- tisme proprement dit). Nagel distingue encore sous les noms de photo- kinèse et sensibilité difjerencielle, d'autres modes d'excitation. Cliimiotrop'isme. — Jennings et Crosby étudient le mode d'aclion du chimiotropisme exercé par l'oxygène sur Spirillum. Celte action n'est pas attractive et se borne à maintenir le Spirille dans la zone oxygénée lorsque par hasard il y a pénétré. Galvanotropisme. — Certains expérimentateurs admettent que le galvanotropisme n'est que du chimiotropisme. D'autres n'y voient qu'un phénomène mécanique. Enfin, certains admettent qu'il existe un véritable rhéotropisme. D'après Dale, dans les solutions électrolyliques, le galvanotropisme n'est que du chimiotropisme, mais dans l'eau pure il existe vraiment un rhéotropisme. Géotropisme. — Nous avons à mentionner un intéressant mémoire de Nemec qui est vraiment explicatif. Ce savant trouve dans les cellules de la coilTe des racines géotropiques, des corpuscules de densité diffé- rente, rassemblés par ordre de densité à la face inférieure des cellules. Le géotropisme est réellement lié à la présence de ces corpuscules, car ces derniers se rencontrent partout où il se manifeste et sont absents partout où il ne se manifeste pas. La suppression de ces cellules à cor- puscules abolit tout géotropisme. — On sait que la plupart des racines et des tiges en accroissement présentent une région sensitive transmet- tant les excitations reçues à une région motrice qui produit les cour- bures hélio- ou géotropiques. Darwin montre que, chez les Graminées, la région sensitive géotropique est située dans le cotylédon. En excitant constamment cette région, il obtient des courbures se continuant indé- finiment dans la même direction. — Certains auteurs, Frandsen, Mitsukuri, Bogdanof, font un véritable abus en rapportant au tro- pisme les actes conscients d'animaux relativement élevés en organisation, possédant un système nerveux et des organes des sens. s) Phagocytose. Stassano insiste sur le rôle important que jouent les leucocytes dans l'élimination. Il les montre se chargeant de substances toniques puis venant ensuite se déverser dans l'intestin. Brodie étudie la destruction des leucocytes par les plagocytes. D'après Cuénot, chez les Astéries il existe une phagocytose considérable. Les phagocytes jouent un rôle ex- créteur par accumulation au sommet des branchies qui s'autotomise. — Marcel Delage. XV. — L'HEREDITE. LWii CHAPITRE XV li'HércdKé. Adami conçoit le plasma comme formé d'un noyau chimique central fixe, représentant à peu près l'idioplasma germinatif, et de groupes chi- miques appendus à ce noyau. Ces derniers varient pendant l'ontoge- nèse, au cours de laquelle ils augmentent de nombre au fur et à mesure des progrès de la différenciation, ainsi que sous l'influence des con- ditions ambiantes, surtout des modifications chimiques du milieu nu- tritif. Cette fixité et cette labilité réunies rendent compte de ce mélange de fixité des caractères et de variabilité qui est le propre de la matière vivante; elle expliquerait en particulier l'hérédité des caractères acquis dans la mesure où elle existe. Considérée à un point de vue très général, cette conception n'est autre chose qu'une image concrète permettant de s'objectiver les propriétés essentielles de la matière vi- vante; si on veut 3' voir une explication positive elle est, comme les ten- tatives de Naegeli et de Weismann une simple hypothèse qui a bien peu de chance d'être conforme à la réalité, ainsi que le fait remarquer Reid. Sergi considère l'hérédité en général comme une conséquence de la no- tion universelle d'inertie, qui veut qu'un système organique aussi bien que mécanique se conserve sans changement tant qu'une cause disturbante suffisante n'intervient pas. L'hérédité des caractères acquis s'explique par la persistance des m3dificatioa3 du système quand elles sont utiles à l'espèce, tandis que celles non utiles, cornmo les mutilations, ne persis- tent pas. Tous les problèmes biologiques sont faciles à résoudre par des comparaisons et en restant dans les généralités vagues. La difficulté commence quand on entre dans le détail et que l'on veut préciser, et c'est ce que l'auteur ne fait pas — De nouveaux cas de tares héréditaires pro- duites par les toxines sont fournis par Charrin et Delamare ; mais le pro- blème de l'explication de l'hérédité persistante des caractères morpholo- giques adaptatifs n'y trouve pas sa solution. Dans un autre mémoire, les mêmes auteurs montrent l'hérédité portant sur des éléments cellu- laires différenciés; de même Fischer constate que les modifications de couleur produites par l'action du froid sur les pupes de Lépidoptères se transmettent à la génération suivante. Mais cela ne résout pas le pro- blème général, car, ainsi qu'il le reconnaît d'ailleurs, le froid a agi ici sur les cellules germinales mères de la génération suivante, en sorte que tout se résout à un cas d'action directe du milieu. Voir ici Ferronnière (ch. XVI), qui a obtenu très nettement un degré faible, mais indiscutable d'hérédité d'un caractère acquis par modification des conditions de vie. — Nous ne citerons pas ici les divers cas mentionnés de l'hérédité de carac-. tères divers, mentionnant seulement une observation du D'' s. d'où résulte- rait lanon-hérédité du rachitisme. — Pour l'hérédité des caractères sexuels Lxviii L'ANNEE BIOLOGIQUE. secondaires, voir au chapitre IX, Petrunkevitch et Von Guaita. Pour ta prépondérance hérédilaire et l'kérédUé exclusive, voir Swart (ch. XVI). Les organes homologues présentent un certain degré de ressemblance et de différence chez un même individu et chez les membres d'un même groupe. Pearson conclut de ses observations et décolles de divers colla- borateurs (mensurations précises, dénombrements, etc.), que les ressem- blances sont plus grandes dans les organes homologues d'un même in- dividu (les feuilles d'un même arbre, par exemple) qu'entre ceux des individus d'un groupe naturel (feuilles de divers arbres de même espèce'. Il appelle ce\a principe de l'homotypose et ne voit dans l'hérédité qu'un cas particulier de riiomotypose. Avec Bateson, nous craignons que le labeur considérable que coûtent ces recherches ne soit pas récompensé par des conclusions de haute importance. On a constaté depuis longtemps que, dans les unions consanguines, les tares des produits résultentde la fusion des tares similaires communes aux deux parents et non du fait de la consanguinité. Portigliotti le con- firme une fois de plus. Si l'union consanguine a lieu entre métis, la ten- dance à la réversion habituelle chez les métis fait place, d'après Ewart, à de nouvelles combinaisons de caractères. Debret trouve que les dégé- nérés ont une tendance à s'unir à des individus présentant la même tare qu'eux, ce qui a pour effets : 1" l'accentuation de la tare; 2° une stérilité finale qui met fin àses progrès. Ce cas est à rapprocher de celui de la consanguinité. Le problème des caractères des hybrides a donné lieu à divers travaux. En comparant les hybrides de deux espèces dont chacun fournit alter- nativement le mâle et la femelle, Gard détermine la part d'influence du père et de la mère sur les divers tissus et organes. Malheureusement les conclusions de ce genre ne paraissent pas susceptibles de généralisation. — A mesure que leur fertilité diminue dans les générations successives, les hybrides montrent une tendance de plus en plus marquée à la gynandro- morphie. Ce fait résulte, entre autres, de l'ensemble des expériences que résume Standfuss; il n'a pas lieu de nous étonner, d'ailleurs, car, à me- sure que la puissance sexuelle fléchit, doit baisser aussi l'influence réac- tionnelle des organes sexuels sur la morphogénèse du soma. Les obser- vations indépendantes de Correns, de Tschermak et de H. de Vries viennent confirmer la loi de Mendel. I^e dernier de ces auteurs considère comme faux hybrides les produits qui ne suivent pas cette loi. A citer un nouveau cas, rapporté par un Anonyme, d'hybrides fertiles trouvés dans la nature et semblables à ceux obtenus expérimentalement. Chez l'hybride de nature un peu incertaine Cylisus Adami, Beyerinck constate que la ressemblance avec l'une ou l'autre des espèces parentes se manifeste non dans des cellules isolées mais dans des massifs du mérislème, sans doute sous l'influence d'une substance spécifique circulant dans les tissus. Tous les ans on publie encore, deci delà, quelques cas de télégonie, tous entachés de la même insuifisance démonstrative (absence de com- .mémoratifs, ignorance des ancêtres des parents). C'est le cas pour l'exem- ple mentionné cette année par Kunstler. Une nouvelle explication de la télégonie est proposée par Kollmann : ce seraient des substances fœtales XVI. — LA VARIATIOX. LXix inoculées à la mère par la résorption partielle des villosités choriales qui seraient l'agent modificateur de celle-ci. En ce qui concerne les xénies, Correns constate que, seul, l'endosperme de la graine est modifié, à l'exclusion de ses autres caractères. Il explique le phénomène, comme tout le monde est d accorda le faire, par la fécon- dation du noyau de l'endosperme par le second spermatozoïde du noyau poUinique. — Y. Delage. CHAPITRE XVI La Variation. Une découverte d'ordre purement chimique, bien mince en appa- rence et qui, faite par un travailleur dénué d'idées générales, fût restée stérile, simple petit fait perdu dans la masse énorme de ceux qui sont publiés tous les ans, est devenue entre les mains de son auteur, A. Gautier, biologiste autant que chimiste, l'origine d'une théorie nou- velle de la variation et de l'origine des espèces, pleine d'intérêt et grosse de conséquences. Chaque espèce, chaque variété, chaque race, est caractérisée par un plasma spécifique, de constitution chimique précise, présentant avec les plasmas des formes voisines une ressem- blance d'autant plus grande que les formes sont taxonomiquement plus voisines, mais diflerant d'eux tous par quelque point précis. Les pro- duits élaborés par chaque plasma ont de même une ressemblance de famille d'autant plus grande qu'ils sont plus voisins, mais toujours une particularité propre qui ne se retrouvera chez aucun autre. Les caractères morphologiques des êtres vivants sont, dans tous les points de leur organisme, fonction de la constitution du plasma spécifique qui ^es constitue, soit immédiatement, soit par l'intermédiaire des substances chimiques élaborées par ceux-ci. Si deux plasmas suffisamment voi- sins pour s'adapter ensemble, par la greffe, la fécondation, l'inocula- tion ou tout autre moyen, se combinent immédiatement ou à la longue en un plasma nouveau intermédiaire et sont rares, le produit devient, de par cela même, intermédiaire aux formes parentes, produits élabo- rés et caractères morphologiques. Combinée peut-être avec la concep- tion hypothétique des chaînes latérales d'EHRLiCH, avec celle des noyaux chimiques et des groupes appendiculaires d'Adami (Voir chap. XVi, la théorie de G' peut déplacer le point de vue d'où l'on s'obstine à regarder l'évolution sous l'inspiration des idées darwinistes ou lamarckiennes. — D'après Ew^art, les biologistes ne portent pas assez leur attention sur certaines causes de variations pourtant plus impor- tantes que celles provenant de l'ambiance, en particulier l'âge des parents et le degré de maturité des produits sexuels : il montre cette impor- tance par de nombreux exemples. — La mode est toujours aux repré- sentations graphiques et algébriques des statistiques de variations. i^x.x , L'ANNEE BIOLOGIQUE. Nous attendrons pour les relever ici que les travaux de ce genre aient donné quelques résultais en ce qui concerne l'intelligence des phé- nomènes. Étudiant le mode et l'ordre d'apparition des taches sur les ailes des papillons, von Linden constate un parallélisme avec leur apparilion phy- logénique. — Dans un travail très consciencieux et plein de faits, Ferron- nière a étudié, par l'observation et l'expérience, l'action du milieu (des- siccation, lumière et surtout salure augmentée ou diminuée) sur divers Invertébrés. Les plus intéressants de ses résultats sont ceux qu'il a obtenus sur des Oligochètes, où il a vu : chez l'un, par suite du passage de la mer à l'eau sursalée, se former de vrais parapodes de Polychète; chez un autre, par suite du passage de l'eau douce à l'eau saumâtre, les soies disparaître, et ce caractère se montre en partie hérédi- taire. Après acclimatement à l'eau salée, les descendants se sont, en outre, trouvés incapables de supporter l'eau douce où habitaient leurs parents avant l'expérience. — Maillart (voir chap. XIV) attire l'attention sur les expériences d'Achard et de Loeper montrant, le rùle possible de l'ionisation dans l'adaptation aux salures variables. On sait, en effet, qu'elle est plus grande dans les eaux moins chargées de sels, en sorte qu'elle varie moins que les concentrations moléculaires correspon- dantes. Sous l'influence du régime cainivore, Houssay voit, chez des poules, se développer certains caractères de carnassiers. Chez des ca- nards. "Weiss n'obtient que des modifications beaucoup plus faibles. Blanchon montre, une fois de plus, l'influence déjà connue de l'alimen- tation sur la couleur des plumes, Vochting celle des rapports avec le sol sur la formation des amas de tissus de réserve chez les végétaux, Beauverie (Voir chap. XIV) celle de lapression osmotiquesur t( )ute la mor- phogénie delà graine. — Le polymorphisme œcogénique touche de bien près aux variations précédentes produites sous Finfluence des conditions de milieu. La différence principale est qu'ici la chose se passe dans la nature, en dehors d'une intervention expérimentale, et que les résultatssont consi- dérés commeplus fixes. C'estpar cecaractère que se distingue principa- lement du travail ci-dessus mentionné de Ferronnière, celui de Flo- rentin, bien que l'observation ne soit pas absente dans le premier, ni l'expérimentation dans le second, Florentin étudie les variations qui se révèlent dans la faune des mares salées, peuplées par des formes marines ou d'eau douce. Il conclut que l'acclimatement est en général possible, à la condition, pour les formes non protégées par une carapace chitineuse, d'être suffisamment graduelle. La plupart des formes s'ac- climatent sans se modifier. Les modifications, tantôt progressi\es, tantôt régressives, rappellent souvent les caractères des formes marines ancestrales. Bonnier continue ses expériences sur l'action du climat et accentue ses résultats. Billard constate que les modes de multiplication par stolons bourgeonnants et par scissiparité sont, chez les Hydroïdes, sous la dépendance de l'habitat : les eaux littorales favorisent le pre- mier, les eaux profondes et courantes le second. Plusieurs biologistes continuent leurs études sur le sujet fertile de l'action de la température sur les pupes de Lépidoptères. Fischer obtient chez Vanessa les mêmes XVII. — LORIGINE DES ESPECES. l.wi variations par la chaleur et par le froid appliqués avec une intensité suffisante. Jacquemin (Voir chap. XIV) est arrivé à transformer des Sac- cliaromijces de levure basse fermentant à basse température et en liqueur neutre en une autre de levure basse fermentant à haute température et en milieu acide. — Y. Delage. CHAPITRE XVII L'Orig^iiie «les espèces. Il fallait quelque hardiesse, il y a seulement un quart de siècle, pour se proclamer évolutioniste; c'était prendre rang dans une minorité peu en faveur auprès des princes de la science. C'est l'inverse aujourd'hui et il faut un certain courage pour se dresser presque seul contre un courant d'opinion qui a entraîné tout le monde. Fleischmann est un de ces cou- rageux; et il faut lui en savoir gré, car rien n'est dangereux, pour les partisans d'une idée, comme de n'avoir pas de contradicteur qui leur dise leurs vérités sans ménagements et les prémunisse contre les effets d'un entraînement irréfléchi. Dans les objeclionsqu'il développa, il faut faire deux parts : celles opposées à la théorie de la descendance sont nécessairement sans valeur, car celle-ci s'impose comme 'une nécessité logique ; celles qui s'adressent au modvs agendi de la descendance ont parfois au contraire une réelle portée, et il est bon de ne pas les laisser oubUer. Les objections de Fleischmann sont réfutées par Plate qui donne un excellent résumé des arguments en faveur de la doctrine opposée. D'observations sur le genre Mathiola, Conti conclut que les espèces ayant divergé d'une souche commune par isolement dans des régions dif- férentes ne convergent point lorsqu'elles se rencontrent de nouveau sur le même terrain. Finn attribue à la fixation d'une variation brusque l'origine d'une race de volailles. Simroth publie un intéressant travail sur la manière dont s'est établi le régime herbivore dans l'évolution gé- nérale. Divers cas de sélection méthodique sont rapportés parBlanchon, Tegetmeyer, etc., qui ne diffèrent en rien d'important de tant d'autres déjà connus. A citer seulement l'observation de de Vries (ch. VI) qui, ayant réussi à cultiver des monstruosités héréditaires, pense qu'un pro- cessus analogue a pu être l'origine de races plus ou moins constantes. Le champ de nos connaissances sur la symbiose s'est singulièrement élargi depuis que les naturalistes, reconnaissant l'intérêt très vif de cette question, se sont adonnés à son étude. 11 résulte de la multiplicité des formes qu'on lui a reconnues, de la variété de ses effets et de ses causes, qu'on a dû établir dans cette catégorie trop vaste des divisions multiples, seul moyen d'éviter une confusion fâcheuse. De nouveaux efforts dans ce sens sont tentés par "Ward à un point de vue théorique et par Forel, ce dernier, à la suite des études qu'il poursuit sur les Fourmis. C'est toute une terminologie nouvelle qu'il faut connaître. — Parmi les recherches L.wit L'ANNEE BIOLOGIQUE. plus fouillées sur des cas particuliers de symbiose étudiés avec le détail qu'ils méritent, citons celles de Ulle sur les rapports de divers animaux avec les piaules dont ils tirent parti, de Simond sur les Hématozoaires des Reptiles, de MacDougal, de Nordhausen sur les champignons parasites. Ces derniers insistent sur les modifications réciproques que l'hôte et le parasite s'impriment l'iin à Tautre, et ce même point de vue a provoqué toute une série de recherches : Sauvageau. Heinricher. Mirande, Siedlecki, Molliard, etc. — Sur la question, de plus en plus délaissée, du mimétisme, laissant de côté les quelques cas nouveaux publiés, comme chaque année, nous citerons une tentative d'explication de Bohn, la lutte des granules pigmentaires considérés comme des plastidules vivants, et une étude de Camichel et Mandoul d'où il résulte que certaines couleurs sont dues non directement à la teinte du pigment qui les produit, mais à la taille des grains, égale à la longueur d'onde de la couleur émise. L'ob- servation la plus intéressante dans ce chapitre est celle que rapporte Marshall d'après un correspondant. Les lièvres munis de leur pelage blanc se laissent approcher, se fiant (?) sur leur couleur protectrice pour n'être point vus. Importés dans une région oîi la neige avait disparu, ils montraient la même confiance, bien que leur pelage attirât fortement l'attention. Cela fait justice du prétendu mimét'mne conscient. Surla phylogénèse, a paru une série assez nombreuse de travaux, dont aucune n"a grande portée générale et dont nous retiendrons seulement une étude de Zernov d'oi^i il résulte que l'appendice des hommes à queue n'est pas homologue à la queue des Simiens, na^ais est une formation pathologique d'une autre nature. — Y. Delage. CHAPITRE XYIII fl>i«8B*il)iitioii s^(M»g;ra|»liif|iie. Nous n'avons à relever cette année aucune conception générale réel- lement nouvelle. L'analyse des conditions de la vie dans les différents milieux et de leur intluence sur la répartition des organismes, continue à se préciser peu à peu. Pelseneer trouve dans la sténothermie relative des larves de la plupart des animaux marins des régions polaires et des régions tropicales la raison principale de leur exclusion des zones tempérées, et par conséquent de la séparation persistante des grandes provinces littorales. Shipley, d'après les résultats de l'expédition ancienne du Challenger, Seeliger, d'après le voyage récent de la Valdivia, exa- minent l'intluence de la migration dans les profondeurs abyssales sur les animaux : ce dernier auteur relève en particulier l'influence de la diminution de la lumière qui peut s'exercer simultanément dans deux sens opposés, amenant chez les uns l'atrophie des organes visuels, et chez les autres leur hypertrophie pour les mettre à même d'utiliser les moindres radiations lumineuses. La théorie bipolaire de Pfeffer XVIII. - DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. lxxih et de MuHRAY, qui semblait n'avoir pas résisté à l'enquête minutieuse de ces dernières années, revient en question. Mais on ne doit pas ou- blier qu'il y a à discuter, d'une part, le fait même de la « bipolarité » (présence sous les hautes latitudes des deux hémisphères d'espèces identiques absentes des régions tropicales, ou au moins d'espèces plus proches alliées entre elles qu'avec celles de la région interposée), et de l'autre, la « théorie bipolaire >>, c'est-à-dire l'explication du fait, s'il est établi. Pratt apporte un témoignage sérieux en faveur du fait en relevant 32 cas de bipolarité réelle. Malheureusement, les Annélides Polychètes, auxquelles appartiennent la plupart de ces cas, sont le groupe peut-être le plus cosmopolite du monde marin, et l'absence de leurs formes dites bipolaires dans les eaux équatoriales soit littorales, soit profondes, est bien difficile à démontrer. Il y a lieu d'espérer qu'on sera fixé sur cette intéressante question après le dépouillement com- plet des matériaux rapportés par les récentes explorations arctiques et antarctiques, surtout après l'achèvement de la revision de la faune arc- tique entreprise par Romer et Schaudinn; mais il convient de dire que pour tous les groupes publiés jusqu'à présent l'opinion de leurs colla- borateurs est unanime, ils ne renferment pas de formes bipolaires. En ce qui concerne les faunes particulières, nous noterons seulement la tendance de jour en jour plus marquée de faire servir la distribution actuelle des organismes à l'histoire géologique de la terre. Mayer trouve dans la ressemblance de la faune tropicale des Cœlentérés pélagiques des îles du Gap Vert, de la Floride,, du golfe de Panama et des îles Fiji, une nouvelle preuve de l'âge récent de l'isthme de Panama et de l'exis- tence d'un grand courant équatorial qui passait librement autrefois de l'Atlantique au Pacifique sur son emplacement actuel. Même conclusion de Jordan d'après l'étude des Poissons. L'hypothèse d'un vaste con- tinent austral qui réunissait autrefois les pointes méridionales actuelles des continents africain et américain à l'Inde et à l'Australie est con- firmée par Blanford d'après l'étude des Vertébrés de l'Inde, par Ortmann d'après celle d'une collection de fossiles tertiaires de la Pa- tagonie, et par Osborn qui attribue la première colonisation de l'Afrique par les Mammifères à une immigration américaine au moyen de ce même point continental de TAntarclide. Les frères Sarasin tirent de leur enquête sur la faune, particulière- ment des Mollusques terrestres de Célèbes, la conclusion que tout l'ar- chipel malais actuel formait vers le milieu de l'époque tertiaire une grande terre d'abord soudée au continent asiatique, puis par la Nou- velle-Guinée et les Moluques à l'Australie, qui a passé par des vicissi- tudes diverses et que les affaissements ont réduit finalement aux nom- breuses îles isolées actuelles. El de même, pour Dendy, la flore et la faune actuelles des îles Chatham comparées à celles des archipels polyné- siens voisins prouvent que jusqu'au pliocène supérieur, une véritable masse continentale, occupée au centre par les déserts, la « plus grande Nouvelle-Zélande », s'étendait sur tous les archipels qui forment au- jourd'hui la sous-région Néo-Zélandaise de Wallace. — G. Piiuvox. L'ANNEE BIOLOGIQUE. CHAPITRE XIX Systènio iier%'eux et Fouctiou!*» niontaieiî». 1° Système nerveux. a. Cellule nerveuse. «) Structure. La découverte des réseaux de Golgi, et des ca7iaux inti^acellulaires de HoLMGREN et Studnicka (Voir Ann. BioL, V, i), avait singulièrement compliqué l'histoire de la cellule nerveuse. Le travail récent d'Holm- gren permet de se rendre compte un peu mieux de celte structure. Chez Hélix, les cellules nerveuses sont traversées par des prolongements directs ou indirects des cellules névrogliques, prolongements filamenteux ou membranifornies, qui peuvent s'anastonnjser dans la cellule nerveuse et former ainsi un réseau intracellulaire, possédant même des noyaux (c'est le réticulum endocellulaire de Golgi) (cf. H. Smidt). C'est dans ce réseau intracellulaire que sont creusés les canalicules intracellulaires, qui sont donc, au début, en dehors du cytoplasme nerveux, mais qui ne tardent pas, par suite du développement plus considérable quils acquiè- rent à prendre contact avec le cytoplasme de la cellule nerveuse. Cette très vraisemblable opinion permet de considérer toutes ces formations complexes comme un seul et même système, faisant communiquer la névroglie avec la cellule nerveuse : trophospongium de Holmgren. Pour les cellules nerveuses à deux noyaux, voir Sano. Kolster trouve des centrosomes dans presque toutes les cellules des cor- nes antérieures, et les considère comme permanents. — D. Olmer passe en revue les granulations diverses (fondamentales ou non) de la cellule nerveuse. Sjovall a retrouvé dans le noyau et aussi dans le cytoplasme des cellules des ganglions spinaux du Hérisson les cristalloïdes décou- verts par Lenqossek : ce serait un matériel de réserve, et en même temps une formation vivante (?). — Les dendrites ont une fonction nerveuse et non nutritive (R. Krause et M. Phillippson). Quant aux appendices des dendrites, d'après Stefanowska, il faut distinguer entre les appen- dices piriformes, normaux et les perles ou varicosités qui sont patholo- giques. B. Némec a cherché à transporter dans le régne végétal non la no- tion peu nouvelle d'un système nerveux, mais celle plus récente des neu- rofibrilles d'APATHv; la structure fîbrillaire rare dans les cellules vé- gétales au repos serait de nature nerveuse. La principale objection, soulevée par G. Haberlandt, la discontinuité fibrillaire, ne détruit pas complètement celte idée ingénieuse. Kolmer, avec NissL, estime qu'il y a une spécificité véritable dans la nature des cellules nerveuses. Il définit ainsi la cellule motrice des cir- convolutions : Forme polyédrique plutôt que pyramidale ; axone toujours XIX. — SYSTEiME NERVEUX ET FONCTIONS MENTALES. lxxv visible à son origine sur le cône radiculaire ; substance chromophile en masses anguleuses ou allongées. — Chez les Poissons, E. Catois retrouve les deux types de Nissl : cellules somatochromes et caryochromes. En ce qui concerne l'histogenèse des éléments nerveux, Ross Granville Harrison confirme les données de llis sur l'histogenèse des libres ner- veuses comme prolongement des neuroblastes (un prolongement dans les cellules motrices, deux, dans celles du cordon). Paton (S.) dislingue les cellules germinatives pouvant donner les deux catégories suivantes : des spongioblastes, origine de la névroglie, et des cellules indifférentes, qui deviennent les neuroblastes. Les fibres névrogliques pour G.-C. Huber seraient intercellulaires. fi) Physiologie, pathologie. — A. Pugnat essaie de concilier la théorie du neurone et la théorie des neurofibrilles. Pour lui, le neurone est formé de la cellule nerveuse, centre trophiqueet nutritif, et des fibrilles qu'elle maintient sous son action trophique, centre fonctionnel. — Embden n'a pu voir dans la rétine le trajet des fibrilles primitives d'un neurone à l'autre : cela aurait été une vérification des théories d'APA- TUY et Betïïe. — Iw^anof infirme la théorie de l'amœboïsme nerveux. — Vervsrorn soutient la théorie du neurone. Pourl'analogie de la théorie du neurone et des communications proloplasmiques, voir E. Strasbur- ger (ch. I). Action de l'âge. — Dégénérescence pigmentaire graisseuse des cellules nerveuses chez l'homme i^Pilcz, Rosin), dégénérescence du sexe, physio- logique et non pathologique (Voir Muhlmann, chap. XIII). Action de la fatigue. — Celte action est très inégale; elle est caractéri- sée par l'épuisement progressif des granulations; la fatigue est une anesthésie pendant laquelle il ne se produit presque jamais de neurono- phagie (Geeraerd). Action de l'inanition. — Disparition presque complète de la substance chromophile (Geeraerd) . Action des trawnatismes et des intoxications. — Altération profonde des cellules de la couche optique (Stefanowska). diction delà ti'épanation. — Etat moniliforme très accentué des den- drites; cet état moniliforme nest pas un état de dégénérescence, mais la conséquence de l'excitation; chromolyse intense (J. Demoor). La résection du cordon amène une chromolyse dans les cellules sympa- thiques (Brinckner!. b. Centres nerveux et nerfs. — a) Structure. — Pour l'étude de la para- physe et de l'épiphyse, voir Sedgwick Minot. — Pour la signification de Vinfundibulum (organe glandulaire chez les Téléostéens, organe senso- riel chez les Murénoïdes), voir j. Boeke. P) Physiologie. — L'influx nerveux parcourt 3 à 6 mètres par seconde, :25 mètres pour les petits filets nerveux (A. Charpentier). — L'hypo- thèse si discutée de G. Beknard sur les centres nerveux autonomes des organes, est vérifiée par Popielski pour le pancréas. — La régulation des mouvements des membres inférieurs dépend de la sensibilité propre de la patte, de l'action des centres nerveux supérieurs, et de l'état delà sensibilité et delà motricité du membre symétrique (j, Demoor). Des Lxxvi L'ANNEE BIOLOGIQUE. éludes de Joteiko (J.) elstefanowska. onpeut conclure que l'action des anesthésiques sur le nerf est excitante d'abord, paralysante ensuite : les centres sensitifs de l'écorce senties organes les plus susceptibles; les muscles, ceux qui le sont le moins. — Un filet nerveux sectionné ne su- birait pas fatalement la dégénérescence (H. Boulommier). — J.Massart tente un essai de classification des réflexes non nerveux. Localisations cérébrales. ■ — Les territoires du cerveau réagissent d'une façon distincte aux excitants (M. Stefanowska). — M. Fleciisig (1894) distinguait deux catégories de centres corticaux : les centres de projec- tion ou de sensibilité et les centres d'association, auxquelles il ajouta les zones intermédiaires. Cette idée ne repose sur rien de précis au point de vue anatomique, La coopération de plusieurs centres est nécessaire pour une même représentation; cette théorie reposait sur l'époque de la myélinisation des fibres nerveuses; mais cette myélinisation est irré- gulière dans le même territoire, varie avec les individus, est identique chez les Carnivores et chez l'Homme ( Hitzig, Cécile Vogt). — Pour SocA et R. Dubois, le centre du sommeil est localisé vers la partie an- térieure de l'aqueduc de Sylvius du côté du 3" ventricule. — Pour E. Catois, le diencéphale des Poissons est un centre récepteur {surlout olfactif) et un centre incitateur; le diencéphale est une région de passage et de coordination de nombreux réflexes; le mésencéphale est un centre récepleurdes impressions visuelles. — Les expériences de Stefanowska ont montré qu'après de fortes excitations, on trouve des régions nor- males à coté de régions altérées, ce qui semble indiquer une certaine autonomie des territoires corticaux. c. Organes des sens. — a) structure. — R. Hesse donne la caractéris- tique des cellules visuelles des Arthropodes dans des bandes fibreuses représentant la continuation épaissie d'une neurofibrille, qui se re- trouve du reste chez les Amphioxus, les Mollusques et les Vers. — Th. Béer cherchant à réformer la nomenclature des organes visuels, appelle organes visuels ou photeurs toute formation uni- ou pluricel- lulaire transformant les excitations lumineuses en excitations nerveuses : les organes photeurs sont capables de distinguer des différences quanti- tatives d'intensité lumineuse. Les organes ideurs (Idisorgane ou yeux peuvent former une image du monde ambiant (yeux simples ou yeux à facettes). Il peut y avoir des cellules photrices entourées de pigment, des cellules photrices pigmentées, ou des cellules photrices sans pigment. Tantôt il y a arrangement verti (vertite Anordnung'i lorsque la lumière passe sur la cellule photrice, puis sur le transmetteur de l'excitation, tantôt, comme chez les Vertébrés, il y a arrangement inverti; la lumière rencontre d'abord les fibres nerveuses. Le pigment n'est pas essentiel à l'organe visuel. 8) Physiologie. — Les corpuscules marginaux des Méduses seraient le point de départ des réflexes locomoteurs {UexkUlli. Le pigment laby- rinthique serait de môme nature que le pigment choroïde (Alexander). Pour le rôle des otolithes chez les Vertébrés, voir Marage. A. Pizon nous donne une théorie mécanique de la vision, théorie qui n'est du reste pas nouvelle (voir H. -M. Bernard, .bin. BioL, 11, 655). Le XIX. — SYSTEME NERVEUX ET FONCTIONS MENTALES. Lxxvii pigment, substance d'excrélion, est entraîné vers les parties éclairées de la peau ; il s'établit une sélection des pigments sous l'inlluencede la lu- mière, en même temps que la cuticule s'épaissit et devient transparente. Le pigment emprunte son énergie à la lumière et la transmet aux cel- lules opto-nerveuses. Cette théorie fondée sur le rôle essentiel du pig- ment est en contradiction avec Th. Béer qui pense que le pigment n'est pas essentiel à l'acte visuel. Notons les travaux de : Birch-Hirschfeld(' dé- générescence des cellules rétiniennes sous l'action de l'ingestinn d'alcool méthylique); deL. Heine (vision binoculaire, vision du relief), d'E. Per- gens (optolj'pes); "W. Nagel (système dichromatique de l'œil); C. Hess (excitation de la rétine par pression veineuse, dans l'éternuement) ; Lodato et Perrone (voies d'association entre les deux rétines i, etc. Bosc montre que les deux yeux fonctionnent par périodes alternatives très courtes. Si l'on se procure dans chaque œil l'image accidentelle d'une ligne perpendiculaire à celle de l'autre œil, on voit, en fermant les yeux, ces deux lignes apparaître et disparaître rapidement l'une après l'autre au lieu de former une croix immobile. J'insiste seulement sur le mécanisme de ce qu'on nomme l'image vi- suelle cérébrale. Quelques renseignements historiques que nous devons à notre collègue M. le D'' Pergexs sont avant tout nécessaires. Fecuner (1860! et Béclard (18G2) avaient signalé l'influence produite par un œil sur l'autre tenu à l'obscurité. Parixaud (1862) émit l'idée d'une image cérébrale. Borts (1896), de diverses expériences, déduit que la sensation de l'coil excité se transmet aux centres où les flbres d'association pro- duisent une excitation correspondant à l'aire homonyme de l'autre œil; cette image visuelle cérébrale est aussi admise parViziOLi (1898). Baquis (1897 émet l'opinion que les images de Boris ne sont que les images rétiniennes secondaires de l'œil excité, projetées par l'habitude dans le champ visuel secondaire. Sergi (1898) admet une image définitive réti- nienne produite par réflexe de l'ceil excité sur l'œil au repos et ne croit pas à une image cérébrale colorée. Les expériences de Re ne permettent pas d'admettre l'image visuelle de Baquis. L'excitation d'un œil avant d'êlre transmise au cerveau a déjà influencé l'autre œil par le chiasma. Dans la rétine de l'autre œil se produit donc une image analogue. — A. Labbé. 2'' Fonctions mentales. a. Sensations. — Les recherches de psycho-physique, la mesure ma- thématique des sensations, préoccupent moins qu'autrefois : ou plutôt le problème s'est déplacé, comme le montrent bien la monographie de Foucault et la note technique d'A. Binet. On commence à s'apercevoir que la technique de laboratoire, malgré toute sa précision, n'atteint qu'une partie des sensations : l'extérieur et l'objectif; pour faire une étude complète, il faut éclairer les chiffres et les graphiques par des observations internes qui en livrent la traduction mentale : et nous voilà revenus à la fameuse comparaison de Taine sur les deux côtés du palim- pseste. Celte préoccupation, de compléter les deux côtés l'un par l'autre Lxxviii L'ANNEE BIOLOGIQUE. en les vérifiant et contrôlant par l'observation parallèle, s'affirme de plus en plus, surtout en France et en Italie : on en tmuvera de nom- breuses traces dans les analyses ici publiées. Voilà pour l'orientation générale. Dans le détail, signalons l'impor- tance reprise depuis quelque temps par les études sur les sensations in- ternes et particulièrement sur le sens musculaire et de l'orientation : pour l'un et l'autre, on semble chercher à dégager l'organe sensoriel, c'est-à- dire la partie du système nerveux par laquelle arrivent au cerveau ou viennent de lui ces impressions internes; la thèse de Courgeon montre bien celte préoccupation et les notes d'Egger sur la sensibilité osseuse sont une recherche de cet organe. L'élude de Claparède est dans un autre sens; mais les recherches de Tamburini, de Buch et de Pron sur les sensibilités viscérales et le rôle mental du grand symphatique, se rattachent évidemment au même ordre de préoccupations : c'est une question du même ordre, comme nous verrons plus loin, qui revient à propos de la relation des intoxications avec les états oniriques et les psychoses. — Quant au sens de l'espace, son étude continue à préoccu- per les cliniciens et les psychologues; il ne semble pas que la question fasse de grands progrès et le livre de Grasset, quelque documenté qu'il soit, se ferme sur un doute. Les sensibilités spéciales ont été l'objet d'importants travaux : Kelsch- ner et Rosenblum ont essayé d'isoler les points chauds et les points froids; Ferrari s'est efforcé de séparer le sens de la température de celui du loucher; Clavière a cherché si l'on ne pourrait pas découvrir le substralum anatomique des cercles tactiles de A^eber. Tout cela se rattache aux mêmes préoccupations que ci-dessus pour le sens muscu- laire : trouver l'organe collecteur des impressions. C'est une autre direc- tion que nous avions poursuivie avec notre regretté collaborateur Maril- lier dans des recherches sur la sensibilité tactile : il s'agissait de dresser, d'après l'observation totale d'un certain nombre de sujets, une sorte de topographie de la sensibilité cutanée, plus complète et plus documentée que celle de "Weber. Ces recherches ont montré aussi combien est grande sur la perception cutanée l'influence des données mentales. Les sensations visuelles ont donné lieu à deux sortes d'études bien diffé- rentes. On n'a presque rien publié sur la partie moyenne de la sensation. On s'est appliqué plutôt d'un côté aux impressions rudimentaires de la lumière sur la rétine, à sa réceptivité lumineuse et à la rapidité de ses réactions (Hummelsheim, Munk, Alechsieff) ; tandis que, d'autre part, et tout à l'autre extrémité, l'on étudiait sa forme extrême et pour ainsi dire parfaite en perceptions visuelles : la lecture (Dodge et Cline, Zeit- 1er). — D'un point de vue un peu différent, Schumann s'est appliqué à décomposer les perceptions visuelles pour y retrouver les divers éléments qui les forment : c'est un important essai pour dégager le côté esthé- tique et l'apport des perceptions antérieures. Enfin les images consécu- tives et l'esthétique des couleurs ont provoqué nombre de recherches; ^virth a même voulu mesurer l'intensité des images consécutives. — II faut faire une place à part aux recherches de Hirschmann et de Baker sur l'esthétique des couleurs et leurs combinaisons : les expériences, en- XIX. — SYSTEME NERVEUX ET FONCTIONS MENTALES, i.xxi.x core inachevées, semblent conduites avec beaucoup de méthode, et il est probable que sur bien des points elles réformeront les idées admises. C'est un sujet analogue que traite Larguier des Bancels dans son tra- vail sur Testimalion des surfaces colorées, continuant ses précédentes recherches. Deux questions aussi à propos des sensations auditives; mais elles sont connexes, car il s'agit de la localisation du sens et de la fusion de divers sons en une seule perception auditive. La localisation avait déjà fait l'objet de nombreuses recherches durant les années précédentes, et spécialement au laboratoire de Yale; Angell et Fite ont repris la ques- tion et montré l'importance, pour celle localisation, des mouvements de la tête et des organes de l'ouïe : il se passe, pourrait-on dire, quelque chose d'analogue à ce que produisent les mouvements du globe ocu- laire pour l'appréciation du contour et de la forme des objets. Krûger, Biich ont, de leur cùlé, étudié la fusion de sons simples en éléments complexes et perceptibles. Enfin Castex a longuement analysé diverses maladies de l'audition, et Vaschide propose une notation acoumétrique uniforme. — Les sensations gustatives et olfactives sont généralement considérées (et à juste lilre) comme secondaires, et ne donnent lieu qu'à un nombre assez limité de recherches; aussi n'y a-t-il guère à signaler qu'un travail de Hoeber et un autre de Sternberg sur les rapports de la rapidité sensitive à la constitution chimique. Hoenig s'est occupé de la mesure des sensations gustatives. Émotions. — Leur étude avait, ces dernières années, passionné physio- logistes et psychologues : cette ardeur semble aujourd'hui fort atténuée. 11 semble que, faute d'avoir pu résoudre le débat entre les intellectua- listes et les physiologues, ou plutôt entre centralistes et périphéristes, on veuille laisser quelque temps la question reposer et se clarifier. Aussi n'y a-t-il à signaler que deux études importantes : la thèse de Dumas et un article de François-Frank. G. Dumas s'est efforcé d'éclaircir la question en suivant chez un certain nombre de sujets les alternatives de joie et de tristesse; François-Frank s'est nettement prononcé en faveur de la théorie centraliste : le cerveau étant le plus défensif des organes, comment supposer que ses éléments actifs ne puissent produire directe- ment en lui-même sa vaso-dilatation? Reste à découvrir ses nerfs vaso- moteurs. Actes intellectuels. — L'éducation des mouvements, à quelque âge de la vie qu'elle se présente, offre un processus mental toujours intéressant pour le psychologue; et c'est pourquoi, sans doute, l'ergographie et sur- tout l'étude des mouvements coordonnés continuent de tenir une si grande place dans les préoccupations du laboratoire de psychologie. Il n'est peut-être pas de question où nous ayons à présenter un plus grand nombre d'analyses intéressantes, car on a attaqué le problème un peu de tous les côtés : les uns, avec Probst, cherchent à déterminer, par des recherches anatomiques et physiologiques, le mécanisme cérébral de la motililé ; les autres, comme Bair, étant placés en présence d'un cas bien défini d'éducation du muscle, cherchent à la fois comment nous adaptons peu à peu le muscle aux mouvements à exécuter, et com- Lx.xx L'ANNEE BIOLOGIQUE. nient se développe en même temps la sensation et notre perception de ces mouvements; d'autres enfin (Aars et Larguier, Joteyko, Féré) cherchent à séparer la fatigue centrale de la fatigue périphérique, l'une résultant d'accumulation de déchets dans le muscle mu, et l'autre d'accu- mulations analogues soit dans les cellules nerveuses, soit dans les centres. Mais laquelle de ces deux intoxications se manifeste la première par la fatigue? Est-ce le muscle ou le cerveau qui cède le premier? Grosse ques- tion, qui est loin d'être résoUie; il semble que cependant l'élément ner- veux puisse prolonger plus longtemps sa résistance. Quant aux rela- tions de la fatigue mentale et de la fatigue physique, elles ont été longuement étudiées par Clavière, Obici, etc. — Il faut aussi, à côté de recherches sur l'éducation et la coordination des mouvements (He ring, Moore , sur l'influence de l'éducation des muscles de droite sur ceux de gauche (Davis, Féré}, etc., signaler toute une série d'observa- tions sur l'écriture : elles font pendant aux études sur la lecture et à celles que nous verrons plus loin concernant le langage. L'écriture est, avec la parole, le plus intellectuel des mouvements, celui de l'adapta- tion la plus fine et de la précision la plus achevée : de là l'intérêt des recherches d'Obici sur le rapport de la rapidité avec la précision, et de celles de Mayer sur la façon dont l'intoxication alcoolique désorganise ces mouvements délicats. Pour expliquer l'instinct, E. Perrier propose une théorie qui ne ca- drerait guère avec les opinions admises jusqu'à présent : au lieu de le considérer comme une préparation, l'antichambre de l'intelligence, il y voit au contraire les débris, les ruines d'étals intellectuels antérieure- ment adaptés aux conditions climatologiques de la terre, mais qui n'ont pu subsister ni se maintenir, ces conditions ayant été complètement transformées. Les instincts actuels sont comme les fossiles des intelli- gences ternaires ou secondaires : ce sont des débris échappés aux cata- clysmes géologiques, comme certains échantillons de ces flores ou de ces faunes lointaines. Parmi les études consacrées aux fonctions mentales proprement dites, il faut signaler une brève étude de Slaughter et Taylor sur les fluctuations et les optimums de l'attention, — et surtout l'importante monographie de Th. Ribot sur l'imagination créatrice : l'auteur, selon sa constante méthode, va d'abord chercher dans les profondeurs élé- mentaires du physiologique et de l'inconscient les premiers indices du phénomène à étudier; puis il remonte par degrés jusqu'aux formes de plus en plus et mieux en mieux organisées, supérieures par leur com- plexité et leur importance sociale. Ainsi étudiée, l'image proprement dite apparaît comme une forme supérieure, une expression spéciale de nos activités motrices. A côté de l'image, notons l'étude d'Adamkiewicz sur le mécanisme de la mémoire : c'est une propriété de tout organe (d'autres diront : de toute cellule) de retenir l'impression une fois emmagasinée. A un autre point de vue, L. Stefifens étudie comment réduire au minimum notre travail d'assimilation pour les souvenirs supérieurs; et enfin Finzi ap- porte sa contribution à un genre de recherches qui prend une impor- XIX. - SYSTEME NERVEUX ET FONCTIONS MENTALES, i.xxxi lance croissante à mesure quon en comprend mieux l'ulililé. Il s'agit de déceler, d'analyser et d'expliquer ces petites erreurs courantes, fréquen- tes chez les normaux, sortes de troubles fonctionnels et non essentiels de l'esprit. Finzi en étudie un certain nombre à propos de nos souve- nirs : nous retrouverons plus loin des études analogues à propos du langage. Langage. — L'étude du langage, de son évolution et de ses dégénéres- cences est devenue, depuis quelques années, l'une des meilleures sources d'information de la psychologie. Les études partielles, les observations cliniques de cas particuliers d'aphasies abondent : comme études d'en- semble, citons surtout celle de Nodet sur les Agnoscies. Ce travail met bien en relief la tendance actuelle à remonter de plus en plus haut dans l'organisation mentale pour expliquer certaines aphasies : en bas, des aphasies surtout organiques, et qui sont en quelque sorte matérielles et brutales; en haut, d'autres surtout intellectuelles, où une désorganisa- lion mentale plus ou moins étendue joue le principal rôle, et oij la dif- ficulté à s'exprimer confine à la difTiculté à penser. C'est ce genre d'a- phasies ou plutôt d'agnoscies) qu'étudie Nodet. — A un autre point de vue, Bailey apporte aussi une importante contribution à ce que nous appelions plus haut les troubles fonctionnels de la pensée : son étude sur l'aperception des phrases prononcées est analogue à celle sur nos erreurs de lecture à l'état normal. Il y a là, pour l'étude d'un certain nombre de questions, une direction nouvelle, et capable de fournir de nombreux éléments d'inrurmation. Rêves, hrjpnotisme. — L'ouvrage de Freud sur les rêves offre ceci de particulier, qu'il considère le rêve comme l'expression d'un état soma- tique déterminé : c'est une théorie qui avait déjà été entrevue, et en partie dégagée, notamment dans les nombreuses recherches entreprises durant ces dernières années pour montrer comment les impressions et sensations, durant le sommeil, dirigent nos rêves selon leurs orienta- tions à elles. Freud a précisé tout cela, et l'a réuni en une théorie assez nette. Il y a de nombreux points de contact entre cette théorie du rêve et certaines théories de l'hypnose : peut-être, par là, arrivera-t-on à se rejoindre ; dans ces états, le rôle des intoxications n'a pas été aussi étudié que dans les maladies mentales : il n'y a guère que le travail de Klippel et Trenauney. — Les ouvrages de Binet et de Flournoy, quoique de titre et de disposition fort difierenls, se rapportent au fond à des sujets très voisins. Binet étudie la suggestibilité chez les enfants, en dehors de toute hypnose; Flournoy étudie un cas de double personnalité, et s'ef- force de retrouver, dans des souvenirs antérieurs emmagasinés con- sciemment ou inconsciemment, les éléments qui se sont organisés pour produire l'état second, sous certaines conditions. Par ce côté, ces livres et celui de Freud sont encore connexes. En psychologie pathologique, le livre de Sommer donne une méthode générale d'examen ; mais ce que l'on cherche surtout, c'est une classi- fication pratique des troubles mentaux, soit qu'on les considère comme des formes à évolution, soit qu'ils apparaissent comme des états bien définis. La difliculté est que Ion se réfère, pour les classer, tantôt à des l'année tilOLOGlQUE, VI. 1901. f Lxxxii L'ANNEE BIOLOGIQUE. signes somatiques et lanlôt à des signes mentaux : d\iù confusion. La classificalion de Kraepelin, présentée avec quelques moditîcalions par P. Sérieux, essaie de nous orienter dans une direction nette. Elle ac- corde cependant plus d'importance aux troubles somatiques. Dans un autre travail, Sérieux considère comme un même processus démentiel l'idiolie chez l'enfant, la démence précoce chez l'adolescent, la paralysie générale chez l'adulte et la démence sénile chez le vieillard. Il serait bien à désirer que celte formule fût étendue. — Dans l'examen même des troubles particuliers, l'élude des intoxications prend une impor- tance croissante : après avoir étudié leur rôle dans la confusion men- tale, on recherche maintenant leur rôle dans l'amnésie Truelle), etc.; on examine quels troubles mentaux produisent les lésions hépato-rénales (Faure , les lésions gastriques (Galante. Proni, etc. IHncJiogénèse. — L'élude de l'enfant apporte toujours une large con- tribulion à la psychologie. Miss AAT. Shinn a résumé sous une forme lit- téraire toute lasérie d'observations prises sur le développement physique et mental de sa nièce de la naissance à la 2^ année : c'est une monographie dans le genre de celles de Tiedemann et Preyer, et une excellente con- tribulion. A côté de cette étude générale, il l'aut placer les travaux de Larger et de Hahn qui s'efl'orcent, à des points de vue différents, de saisir les causes de l'orientation organique et mentale de l'enfant, dès avant sa naissance; dans le même ordre d'idées, une observation de J. Philippe note le début des mouvements de l'enfant. Enlîn il faut si- gnaler d'une façon toute spéciale une étude de Bryan sur les stades de transition chez l'enfant : rien d'important, au point de vue de l'éduca- tion, comme la connaissance exacte de ces divers stades qui marquent en quelque sorte les étapes de croissance de l'enfant; l'éducateur devrait les connaître exactement, pour ne pas appliquer à une période ce qui ne convient qu'à la précédente, etc. Nous trouvons ensuite toute une série de recherches sur les diverses manières de mesurer la fatigue chez les écoliers Ritter, Blazeck, Bellei ; généralement on condamne la méthode eslhésiométrique de Griesbach : il semble que la méthode des dictées, ou celle du calcul mental, donnent des résultats plus nets. Mais il règne encore sur tout cela une certaine incertitude; les relations entre la fatigue physique et la fatigue mentale sont, malgré les recher- ches de Férè. Clavière, etc., encore fort mal définies. — L'étude du développement du langage chez l'enfant a donné lieu à un très impor- tant ouvrage d'Ament, où l'auteur étudie le progrès de ce langage de- puis les origines informes jusqu'à l'articulation netle : étude conduite au point de vue phonétique et au point de vue mental, puisque l'auteur y suit à la fois le développement de la prononciation des mots et celui des significalions que leur donne l'enfant. C'est à un point de vue ana- logue que Gutzmann étudie l'articulation chez l'enfant et le sauvage. — Nous avons parlé plus haut des expériences de L. Steffens sur la mémoire; F. Kemsies a étudié, au point de vue du type mental, la mémoire d'un certain nombre d'élèves : ses conclusions montrent que généralement chez l'écolier la mémoire auditive l'emporte sur la mé- moire visuelle encore; rappelons d'ailleurs que le type de mémoire peut XX. — THÉORIES GÉNÉRALES. — GENERALITES. i.xxxiri changer avec l'âge. — Enfin toute une série d'études est consacrée à l'examen des anomalies chez l'enfant; à l'étude de quelques tendances criminelles et des moyens de les réformer, etc. Dans cet ordre d'idées, il faut surtout signaler l'ouvrage de Kaler sur l'hystérie chez les en- fants ; la physionomie physique et morale du jeune hystérique est dé- crite avec une précision vivante. L'ouvrage de Thulié sur le dressage des jeunes dégénérés est un des meilleurs sur ces matières encore si obscures et si mal fixées, en dehors de quelques spécialistes. Riemann a étudié le développement d'une sourde et aveugle, Rossi a étudié la durée des actes mentaux chez les sourds-muets de naissance ou non; enfin Ferraï a examiné jusqu'à quel point il est vrai que le développe- ment d'un sens vienne compenser l'absence d'un autre : il semble que ce soient les perceptions, et non les sensations, qui s'affinent. — Les tra- vaux d'anthropologie qui rentrent dans le cadre de V Année Biologique se rapportent presque tous au même sujet : la capacité crânienne chez les anormaux. Après toutes les tentatives faites pour mesurer cette capacité, on cherche maintenant surtout à suivre les lois de son développement et des compensations auxquelles l'oblige ou subit par elle la formation crânienne; c'est le but des études de Kellner, de Bourneville et Paul Boncour, quoique leurs conclusions ne soient pas identiques. Le travail de Manouvrier sur les mensurations a une portée plus générale : c'est un travail de méthodologie générale. — En psychologie individuelle, il faut signaler les éludes de van Bierviiet, A.Binet, PatrizzietCavarinet spécialement le livre d'H. Marion sur la psychologie de la fetnme. — Le Dictionnaire de Philosophie et de Psychologie de Baldwin est la première œuvre de ce genre, sérieusement documentée, où la psychologie ait sa large place. — Jean Philippe. CHAPITRE XX TUt'ories générales. — CJcnéralilés. Zehnder veut s'efforcer de construire le monde vivant, tout comme le monde chimique, sur les données purement physiques de la science newtonienne. En réalité, il s'accorde en outre, a priori, toutes les facilités, peut-être un peu stériles, que Thylozoïsme procure, dans la pratique, aux systèmes microméristes : d'une part, toutes les parti- cules élémentaires auront une âme; d'autre part, toute substance pos- sédera une tendance à l'accroissement. L'organe psychique central de chaque cellule nous deviendrait perceptible sous la forme du centro- some. Perrin, après avoir rappelé quels sont les avantages des hypo- thèses moléculaires, insiste sur les idées actuelles relatives à la divisi- bilité des atomes : l'atome, depuis les rayons cathodiques, devient un véritable système solaire aux multiples planètes. Il est à peine besoin de Lxxxiv L'ANNEE BIOLOGIQUE. faire observer combien la science moderne s'éloigne ainsi de a physique cartésienne. Solvay ramène la vie à des phénomènes doxydalion, et ceux-ci à des actions électriques. Simroth classe les faits relatifs à la biologie des animaux, ce mot étant pris au sens ancien. Errera insiste sur l'homologation qu'il y aurait lieu d'établir entre la production du germe cristallin dans une solution sursaturée et la génération spontanée d'un être biologique. Cette dernière serait liée aux conditions très complexes d'un équilibre habile que nous ne savons pas encore réaliser. Nous rappellerons que la production d'un germe cristallin est un phénomène tout physique, tandis que l'assimilation biologique exige des synthèses chimiques. Vignon, poursuivant sa critique des doctrines purement méca- nistes, aperçoit la coordination psychique, à la fois trophique et mo- trice, à la base des phénomènes de corrélation. Il considère l'acte psy- chique, non pas comme une simple transmission de mouvement, mais comme une transformation, une utilisation spécifique de l'énergie, telles qu'en découvre le dynamisme, toutes les fois qu'une force entre en action. Houssay, considérant que le développement, tant phylogénétique qu'onlogénétique, constitue un mouvement, applique aux êtres biolo- giques les principes de la mécanique rationnelle. Il retrouve dans la bio- logie générale une statique, une cinématique, une dynamique. Dans la statique trouvent place les théories microméristes; dans la cinémati- que, les théories de l'évolution fondées avant tout sur le fait de la con- tinuité des formes; dans la dynamique, les doctrines plus fécondes qui recherchent dans les causes ambiantes, passées et actuelles, les raisons de l'apparition des organes. L'hérédité ne serait autre chose que l'im- pulsion persistante due à des causes passées, aujourd'hui supprimées; l'adaptation constituerait un frottement, en raison duquel une forme complètement adaptée ne varierait plus. — P. Vignon. CHAPITRE PREMIER L.a C^ellule. Alexander (G.). — Dos Lahyrinthpigment dpn Menschen iind der hôheren Sàugelhiere. (Arch. mikr. Anat., LVIII, 134-182, 4 pi. et 2 fig.) [Voirchap. XIX, 1° Ancel (P.). — Elude du développement des glandes de la peau des Batraciens et en particulier de la Salamandre terrestre. (Arcli. Biol., XVIIl. 257-289, 2 pi.) [Voir chap. V Anstruther and La-wson. — Origin of the cônes of Ihe mullipolar spindle in Gladiolus. (Bot. Gaz., XXX, 145-153, 1 pi., 1900.) [* Apathy (St.). — .)/. Ileidenhains undmeine Auffassung der contraclilen und leitenden Substanz und ïiber die Grenze der Sichtbarkeit. (Anat. Anz., XXI, r.1-80.) [20 a) Apolant (H.). — Ueber den Verhornungsprocess. (Arch. physioL, 18.3- 184.) [62 b) Ueber den Verhornungsprocess. (Arch. mikr. Anat., LVII, 766-799, 2 pi.) [62 Arapof (A.-B.). — Con'ribution à l'étude des cellules hépatiques binucléaires. (Arch. sci. biol. Saint-Pétersbourg, VIII, 184-209, 1900.) [36 Arnold (J.). — Zur Kenntniss der Granula der Zellen. (Anat. Anz., XX, 226-228.) [14 Arsonval (d'). — La pression osmotique et son. rôle de défense contre le froid dans la cellule vivante. (C. R. Ac, Se, CXXXIII, 84-86.) [65 Axenfeld (Th.). — Ueber die feinere Histologie der Thrânetidriise, besonders liber das Vorkommen von « Fett » in den Epitliclien. (Bar. 28*6 Vers. opht. Ges. Heidelberg, 160.) [58 a) Baug (I.). — Chemische und physiologische Studien iiber die Gi/anylsailre. I Theil. Chemische Studien. (Z. f. physiol. Chem., XXXI, 411-427, 1900.) [48 b) Chemische und physiologische Stuilien iiber die Guanylsaiire. II Theil. Physiologische Studien. (Z. f. physiol. Chem., XXXII, 201-214.) [49 Cl Erwiderung. (Z. f. physiol. Chem., XXXI, 407-410, 1900.) [48 Barberio (M.). — // centrosoma nelle uova primordiali délie coniglio. (Ann. Ostetr. e Ginecol., XXI, 10, 777-790, avec planches, 1900.) [' Bechhold. — Ueber Phosphorsàureester von Eieralbumin. [Z. f. physiol. Chem.,XXXlV, 122-128.) [ M. Delage l'année BIOLOGIQLE, VI. 190i. 1 2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. BendaiO. — l'phcr neue DarstpJJiings-MelhoiJen der Ccnlralkôrpcrcken nnd (lie Vcrwandiscfuifl dcr Banal knrpcr dcr Cilien mit Ceniralkôrjx'rche», (Arch. Anat. i)liysi<)i., Physiol. Abtlieil., 145-147.) [Sera analysé dans le prochain volume Benech lE.) und Kutscher (F.). — Die 0:ci/dritio)tsprodukte des Arfjinins. I MiUhi'Uunn. (Z. f. physiol. Chem., XXXIÏ, 278-281.) ' [50 Biffi (N.). — Sulia nalwa e sul siynificalo délie granulazioni iadojile e di quelle eosinn/lle nei leucoeili. (Il p'oliclinico, VIII, 299-308.) [* Bokorny. — ProlopUtsma und Enzyme. (Arcli. ges. Phys., LXXXV. 257- 271.) [Sera analysé dans le prochain volume Bonnevie (K.). — l'eber Chronialindiminnlion bel Nematoden. (Jen. Zeit- schr., XXXVI, 275-288, XVI-XVll.) [35 Borrel (A.), — Les théories pat-asitaires du caiieer. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 49-08, pl. III, IV, V.) [44 a) Bouin (P.). — Miloses spermatogènétiques chez Lithobius forficaliis L. — Élude sur les variations du processus mitosique. (XIIL' Congrès Intern. Méd. Paris, 2-9 août 1900.) [09 h) Sur le fuseau, le résidu fusorial et le corpuscule intermédiaire dans les cellules séminales de Lithobius forficatus L. (Comptes Rend. Assoc. Anat., 3« session, 225-233, 0 fig.) [09 c) Contribution éi l'étude de la division cellulaire chez les Myriapodes. Mitoses spermatogènétiques chez le Geophilus linearis {Koch). (Anat. Anz., XX, 97-115, 11 fig.) [70 Bouin (P. et M.). — Sur le développement précoce de filaments axiles dans les sperinatoci/tes de premier ordre chez Lithobius forftcalus L. (Bibliogr. Anat., IX, 101-104, 1 fig.) [43 Bourcet fP.). — Les origines de l'iode de Vorqanisme. Cycle biologique de ce métalUéide. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 1304-1360.) ^ [52 Boveri (Th.). — Zellenstudien. IV. Ueber die Natur dcr Centrosomen. (.len. Zeitschr., XXXV, 1-220, 8 pl., 3 fig.) [40 Buck(D. de) et Demoor (L.). — A propos de certaines modifications nu- cléaires du inuscle. (Journ. Neurol., 41-45, 1 fig., et : Ann. soc. belge neu- rol., V, 272-277.) [ A. Laiuîé Butschli (O.). — Meine Ansicht iiber die Slruklur des Protoplasmas und einige iJirer Kritiker. (Arch. Entwick.-mech., XI, 499-584.) [Sera analysé dans le prochain volume Byrnes (E.-F.). — The Maturation and Ferlilization of Lima.v agreslis. (Journal Morphol., XVI, 201-236, 1900.) [Voir chap. 11 Gade (G.). — Des éléments sécréteurs des glandes gastriques chez les Mammi- fères. (Arch. Anat. micr., IV, 1-80, 2 pl'.) [00 Calkins (G.-N.). — The Protozoa. (Columbia Biol. Séries, New- York, Macmillan Co.) [* Camps (R.). — Ueber Liebig's Kynurensdure und dus Kynurin-Constilution und Synthèse beider (Z. f. physiol. Chem., XXXIII, 390419.) [53 Cavara (F.). — Osservazioni citologiche sulle Entomophthoreae. (Nuovo Giorn. Bot. Ital., VI, 411-407, 2 pi., 1899.) [Voir la Revue, i Certes. — Colorabilité élective « intra vitani » des filaments sporifères du Spirobacillus gigas {Cert.) et de divers microorganismes d'eau douce et d'eau I. — CELLULE. 3 de mer par cerlaincs coulnirs iVaniline. (C. R. Ass. Fr., XXIX'- Ses.s. Paris, 714-722, 3 pL) [Application des colorations intravitales à Tétude des Protistes. — A. Labijé Cesaris-Demel (A.). — Sulla soslanza cromatofila endoglobulrrre in alcuni eriirocili. (Att. Ace. Torino, XXXVI, -207-221.) [* Chodat (R.) et Boubier (A. -M.). — 5m/' ta vientùrane jiériplasmù/iie. (Journ. de Botanique, XIII, 379-383, 1899.) [Voir la Revue, i Conklin fE.-G.). — Cenlrosome and sphère in tlie Maturalion, Feriilizalion and Clcavage of Crepidula. (Anat. Anz., XIX, II, 280-287, 8 fig.) ' [44 Czapek (F.). — Sur quelques substances aromatiques contenues dans les mem- Ijranes cellulaires des jdantes. (Actes du 1''' Congr. Intern. de Bot., 14-18, 1900.) [Voir la Revue, m Czermak l'N.). — Die Miloch<,ndrien der Forelleneier. (Anat. Anz., XX, 158- 160.) [71 Dangeard (P. -A.). — Etude sur la structure de la cellule et ses fonctions. Le Polytoma uvella. (Le Bot, VIII, 5-58, 4 tig.) [Voir la Revue, i Davis (B.-M.). — Xuclear Studies on Pellia. (Ann. of Bot., XV, 147-180, 2 pi.) [Voir la Revue, m Degagny. — Résumé des recherches comparées sur la division du grand noyau des Liliacées ou noyau j>rimaire du sac embryonnaire. (C. R. Congr. intern. Bot., 19, 1900.) [L'origine des forces qui donnent naissance au fuseau, rorganisent, le polarisent, doit être cherchée dans le filament et le noyau et non dans le cytoplasme et les centrosomes. — A. L abbé Demel (A.-C). — Sulla soslanza cromatofila endoqlobulare in alcuni erilro- cili. (Atti R. Ac. Se. Torino, XXXVl, 5, 351-364, 365, 1 pi.) [* Derschau (M. von). — Die Entwickelung der Peristomzàhne des Lauh- moossporogoniums. Ein Beitraq zur Membrcmbildunq. (Bot. Centralbl.. LXXXII. 100-108. 192-200, 1 pl.j 1900.) ' [Voir la Revue, vu a) Devaux (H.). — Généralité de la fixation des métaux par la paroi cellu- laire. (C. R. Ac. Se., CXXXIII, 58-00.) [07 b) De l'absorption des poisons métalliques très dilués par les cellules végétales. (C. R. Ae. Se, CXXXII, 717-720.) [07 Dixon (D.-H.). — The possible function of nucleolus inhereditq. (Ann. Bot., XIII, 209-278.) ■ [37 a) Doflein (F.). — Zur Morphologie und Physiologie der Kern- und Zellthei- lung iStudien zur Xaturgeschichle der Protozoen, I\). (Zool. Jahrb. Anat., XIV, 1-61, 4 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume b) Die Protozoen als Parasiten und Krankheilserreger nach biologi- schen Gesichtxpunkten dargestellt. (lena, Fischer, 8", xiii-274 pp., 220 tig.) [* a) Dominici. — A propos de la théorie de M. Ehrlich sur le plan de structure du système hématopoiétique des Mammifères. (C. R. Assoc. Anat., 3®sess'., 123-139.) [60 b) Origine du Polynucléaire à granulations amphophiles des Mammi- fères. (C. R. Ass. Anat., 3" sess., 111-119.) [60 c) Sur l'oriqine de la Plasmazelle. (C. R. Assoc.- Anat., 3"' sess., 119- 122.) ' [60 a) Ebner (V. von). — Ueber die « Kittlinien » der Herzmuskelfasern. (S.-B. Ak. Wien, 12 pp., 1 pi., 1900.) [* 4 L'ANXEE BIOLOGIQUE. h) Ebner (V. von). — l'eber EiweisskrysUdh-n In dcn Eiern des Rehes. (S.-B. Ak. Wien, CX. 5-12. 2 fig.) [ A. Labre Ehrstrôm (R.). — Urher ein news Ilishm uns Fischsperma. (Z. f. ])hysiol. Clieiu., XXXII, 350-355.) ' [50 Enriques (P.). ■ — Sulla ninfosi nelle mosclie : délia sej)ara:ione délia sostaii:a anisoirapa délie fibre muscolari larrali e di un suo probabile deri- vato eristallizzohile. (Anat. Anz., XV. 207-2 1*J, 1 pi.) [\'oir chap. X a) Etard (A.). — Du drdoublemenl des albumino'ides ou protoplasDiides. (C. R. Ac. Se, CXXXII. 1184-1187.) [48 b Essais sur la nature chimique des tissus. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 398-409.) [ G. Thiry Farmer (J.-B.). — The quadripolar spindle in Ihe spore-motlier-cell of Gel- lia epiphylla. (Ann. of Bot., XV, 431-433.) [Voir la Revue, viii Fischer (A.). — Ueber Protoplasmastrurlur. Aniuujrl an 0. DiHschli. (Arch. Entvvick.-mech., XIII, 1-33.) [Sera analysù dans le prochain volume Fischer (E.). — Ueber die Entstehung von Pijrrolidincarbonsuure und Phe- m/lalanin bel dcr Hi/drolyse des Eieralbumins. (Z.f. physioI.Chem., XXXIIl, 412-416.) ' ' [52 a) Fischer (E.) und Roeder (G.). — Nachtray fi\r Mittheilung : Synthèse des Uracils. Thi/mins und Phenyluracils. (Ber. deutsch. chem. Gesell., XXXIV, 4129-4130.) ' [50 b) Synthèse des Uracils, Thymins vnd Pheni/luracils. (Ber. deutsch. chem. GeselI., XXXIV, 3751-3764.) ' [49 Fitting (H.). — Bau und Enlwickelung der Makrosporen von Isoetes und Se- laginella und ihre Bedeutung fin- die Kenntniss des Wachsthums pfUmzli- cher Zellmembranen. (Bot. Zeit., VIII, I Abt., 107-162, 2 pi., 1900.) [Voir la Revue, viii a) Galeotti (G.). — Sulle propriété osmotiche délie cellule. (Rev. Sci. biol., II, 879-903, 1900). [• Ij) Ueber die Wirkung kolloidaler und elektrolyliscJi dissoziierter Me- tallosungen aufdie Zellen. (Biol. Centralbl., XXI, 321-329.) [65 Gallardo (A.). — Les croisements des radiations polaires et l'interprétation dynamique des figures de karyokinèse. (C. R. Soc. Biol., LUI, 454-455. 2 fig.) [Réponse aux objections de Meves. — A. Labbé Gardiner (W.). — The Genesis and Development of the Wall and Connec- ting Threads in the Plant Cell. Preliminary Communication. (Proc. R. Soc. London, XVI, 186-188, 1900.) [Voir la Revue, m Gardiner ("W.) and Hill (A.-W.). — The Histology of the Cell Wall, with spécial référence ta Ihe Mode of Connection ofCells. Part. I. The Distribu- tion and (jKirakter of Connecting Threads in the Tissues of Pinus Sylves- tns and other allied Species. (Proc. R. Soc. London, LXVII, 437-439.) [Sera analysé dans le prochain volume Genkin (M.). — Zur Fraqe iiber die Wirkunq der Xeutrodsalze auf Fiimmer- .-e//f«. (Biol. Centr., XXI, 19-22.) ' [66 Gerassimof (J.-J.). — Ueber den Einfluss des Kerns auf dus Wachsthum der Zelle. (Bull. Soc. Imp. Nat. Moscou, 8". 185-220. 2 pL, 11 tabl.) [35 Golenkin (M.). — Algologische Miltheilungen. Ueber die Befruchtung bei Sjihaeroplea annulina und iiber die Siructur der Zellkerne bei einigen griinenAlgen. (Bull. Soc. Imp. Xat. Moscou, 343-361, 1 pi., 1899-1900.) [Noir la Revue, vi I. - CELLULE. 5 Gross (J.). — Unlersuchungen ûber das Ovarium der Hemipleren, zugleich fin Beilrag zur Amilosenfrage. (Z.wiss, ZooL, LXIX, 2, 139-197-201, 3 pi., 4 fig.) • [72 Gruber (Ed.). — Ceher das Ver/tallen der Zellkerne in den Zygonporen von Sporodinia grandis Link. (Ber. d. d. Bot. GeselL, XIX, 2, 51-55, 1 pi.) [* Gulland (G. Lovell). — On the Granular Leucocytes. (Journ. Physiol. Lon- don, XIX, 385-417, 2 pi., 1896.) [25 a] Gurwitsch (A.). — Studien ither Flimmerzellen. I. Histogenèse der Flim- merzellen. (Arch. mikr. Anat., LVll, 184-225, 226-229, 2 pi.) [22 b) Bie Vorslufen der Flimmerzellen und ihre Bezieliungen zn Schleim- zellen. (Anat. Anz., XIX, 2, 44-48, 4 fig.) [24 c) Der Haarbiischel der EpithelzeUen im Vas epididymis des Menschen. Zuf/leich ein Beilrag zur Cenlralkorper frage in den Epithelien. (Arch. mikr. Anat., LIX, 32-62, 1 pi., 1 fig.) [24 Harper (R.-A.). — Cell-division in sporangia and asci. (Ann. Bot., XllI, 467-526, pi. XXIV-XXV, 1899.) [72 Harris (D. Fraser). — On the usefiilness of the terni t functional inertia of protoplasm ». (Brit. med. Journ., 11, 741-742, 1900.) [54 Hart (E.). — l'eber die quantitative Beslimmung der Spaltungsprodurle von Eiweisskôrpern. (Z. f. physiol. Chem., XXXllI, 347-363.) [ M. Delage Hartog (M.). — On a peptic zymase in young Embryos. (Rep. sev. Brit. Assoc, 786, 1900.) ' " [69 Hédon (E.). — Sur l'affinité des globules rouges pour les acides et les alcalis, et les variations de résistance que leur impriment ces agents vis-à-vis de la solanine. (C. R. Ac. Se, CXXXlll, 309-312.) [67 a) Heidenhain (M.). — Ueber die Structur des menschlichen Herzmuskels. (Anat. Anz., XX, 33-78, 13 fig., 2 pi.) [18 b) Slruktur der kontraktilen Materie. Il Abschnitt. (Ergebn. Anat., X, 115-214.) [19 Henze (M.). — Ueber den Kupfergehalt der Cephalopodenleber. (Z. f. physiol. Chem., XXXIII, 417-426.) [52 a) Herrera (A.-L.). —SurVimitationdu Protoplasma. (Mexico, 1 page, 1 pi.) [53 b) The origin of the individual. On the imitation of protoplasm. (Mem. Soc. Alzate, XV, 24-30, 1 pi.) [Imitation des aspects du cytoplasme par des mélanges de savons, liuiles, peptones, etc. — L. Cuénot Hickson (S.-J.). — The Xuclei of Dendrocometes. (Rep. sev. Brit. Ass. Adv. Sci., 784, 1900.) [Voirchap. II Hill (A.-"W.). — The Histology of the Cell Wall. The distribution and cha- racter of Connecting threads in the tissues of Pinus Sylvestris and other alliedspecies. (Proc. R. S., LXVll, 437-439.) [46 Hinze. — Ueber den Eau der Zellen von Beggiatoa mirabilis Cohn. (Ber. Bot. Ces.. XIX, .369-.374, 1 pi.) [* Hofmeister (F.). — Die chemische Organisation der Zelle. Ein Vortrag. (Braunschweig, Weweg u. Sohn, 8°, 29 pp.) [' Hosch. — Das Epithel der vorderen Linsenka))sel. (Arch. Ophtalmoi., LU, 484-487.) [45 G L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Huiskamp CW.). — robcrilie Electrohjse der Salze des Xucleohistons und . Jlisloiis. (Z. ï. physiol. Cheiu., XXXIV. '32-55.) [50 b) l'eber die FAweisskorper der Thyiim^ih ihc (Z. f. phys. Chein., XXXII, 145-197.) [51 Jaccard. — Rôle de l'enveloji/œ corpusciildiri' d'Ejj/u'dra. (Bull. .soc. vaud. sci. nat., XXXV, XLI, 1899.) [47 Janssens (F. -A.). — La spermalof/éncse chrz Irs Triions. (Cell.. XIX, 1-116. 3 pi.) [Voir chap. II Jensen (P.). — Unlersuclmngen iiber Protoplasma )neclta nie/;. (Arch, ges. Phys., LXXXVII. 361-418.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Jolies (A.). — Beilrd(/e zur Ken/itiiiss der Eiiveisskôrjier. (Z. f. physiol. Chem., XXXII, 361-393.) ' [47 b) Ueber Darstellung von Harnsloff diirrk Oxi/dation von Eiiveiss. (Z. f. phy.siol. Chem., XXXIV, 28-31.) [Réfutation des objections de Sciiulz. — M. Delaoe Jolly (J.). — Le noi/au et l'absorption des corjts etrrinf/ers. (C. R. Soc. Biol., LUI, 1006.) ' ' [68 Joseph (H.). — Einige analomische und hislologische Notizen iiber Am- phioxus. (Arb. Inst. Wien, XIII, 125 154. 2 pi.) [Dans l'épithélium du sac péribranchial de YAmphioxus, on trouve des splières^ sans centrosome (Cf. Ballowitz, Ann. Biol., V, 84). — A. Labbé Jouvenel (F.). — Les croissants de Gianntizzi chez le mouton. (C. R. Assoc. Anat., 3" sess., 21-24, 2 ûg.) [57 Kny (L.). — L'eber das angebliche Vorlwmmen lebenden Protoplasmas in den weiteren Lu/'iriiumen von Wasserpflanzen. (Ber. deutsch. bot. Ges., X^'III, 43-47, 1900.) [25 Kolster (R.). — Ueber Centrosomen und Spharen in menschlichen Vorder- hornzellen. (Deutsch. Z. Nervenheilk., XX, 16-23, 1 pi.) [* Koppen (H.). — Ueber Ejnthelien mit netzformigangeordneten Zellen und liber die Flossenstachein von Spinax niger. (Zool. Jahrb. Anat., XIV, 477- 522, 3 pi.) [ A. Labbé Korff (von). — Weitere Beobachtunqen iiber das Yorkommen Y — formiger Centralkorper. (Anat. Anz., XIX, 490-493.) [42 a) Kossel (A.). — Ueber den gegenwartigen Stand der Eiweisschemie. (Ber. deutsch. chem. Gesell., XXXIV, 3214-3246.) [Traduit intégralement ûeA'Ann. Biol., V, 54 b) Bemerkungen zar Erwiderung des Jlerrn B((n(/. (Z. f. physiol. Chem., ' XXXI, 410, 1900.) ^ [49 c) ZurAbwehr. (Z. f. physiol. Chem., XXXI, 426-431, 1900.) [48 Kostaneckî (K.). — Ueber die Continuitdt der contractilen Fibrillen in den Herzmnskelzellen. (Anz. Ak. Krakau, 205-215, 3 tig.) [' Kuhla (F.). — Die Plasmaverbindungen bei Yiscum album. Mit Berucksich- tigung des Siebrohrensystems von Cucurbita Pepo. (^Bot. Zeit., VIII, 30-58, 1 pi., 1900.) [Voir la Revue, ii Kunstler et Gineste. — Sur certains ghdtules nm-iboides de la cavité géné- rale de Crustacés inférieurs. (Pn c Verb. Soc. Linn. Bordeaux, 20 mars, 3 pp., 4 fig.) [14 I. - CELLULE. 7 Kurajefif (D.). — Ucher das Prolriniinaus den SperDialozoeii des Accijtense)- stellatKS. (Z. f. physioL Chein., XXXII, 197-200.) [49 Kutscher (Fr.). — Die O.vf/dationsjti-oducte des Arginins. IIMillheihuuj. (Z. f. pliysiol. Chem., XXXll', 393-413.) [ôO a) Laguesse (E.'. — Sur les ParanucliH et le mécanisme probable de l'êla- boralion dans la cellule /lancréatique de la Salamandre. (C. R. 13*^ Con^ur. Intern. xMéd. Paris, 3-G, 1900.) ' [* b) Quelques observations sur la mobilité des cellules du mèsenclujme. (C. R. Assoc. Anat., 3'^ sess., 215-221, 8 fig.) [63 e) La classification des leucocytes. (Echo méd. Xord, IV, 359-364, 1900.) [* Launoy (L.). — Sur la présence de formation'i ergastoplasmiques dans les glandes salivaires des Ophidiens. (C. R. Soc. Biol., LUI, 742-743.) [54 Lavdovsky (M.-D.). — Xos idées sur la cellule vivante et sur son crigine. (Discours inaugur. Acad. méd. Saint-Pétersb., 28 pp.) [13 à) Laveran (A.) et Mesnil (F.). — Sur la nature centrosomique du cor- puscule chrouiatique ])ostérieur des Trypaiiosomes. (C. R. Soc. Biol., LUI, 329-331.) [43 b) — — Sur les Flagellés à membrane ondulante des Poissons (genres Trg- panosoma Gruber et Trypanoplasuui n. gen.). (C. R. Ac. Se. Paris, CXXXIII, 670-675.) [43 c) — — Sur la structure du Tryjtanosome des Grenouilles et sur l'extension du genre Trypanosoma Gruber. (G. R. Soc. Biol., LUI, 678-080, 3 fig.) [43 Lavi/Tow (D.). — Veber die Spaltungs}>rodui:te des Oxyhdmoglobins des Pferdes. (Ber. deutsch. chem. Gesell., XXXIV, 101-102.) [53 Leber (T.). — Nachschrift zu der vorhergehenden Arbeit des Ilerrn Prof. Ilnsch. (Arch. Ophtalmol., LU, 488-489.) [46 Le Dantec (F.). — Deux états de ht matière vivante. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 346-348.) [Voir chap. II Leduc (S.). — Diffusion dans la qélatine. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 1500- 1501.) ■ ^ [53 Léger (F.). — S((r la morp/ioloqie des éléments sexuels chez les Gréqarines. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 1131-1433 ) [Voir chap. II a'\ Levene (P. -A.). — Ueber dus Icktulin des Kabeljau. 'Z. f. physiol. Chem., XXXII, 281-285.) - [49 b) • Darstelhinq und Analyse einiger Xucleinsduren. (Z. f. physiol. Chem., XXXII, 541-552.) [48 c) Mittheilung ïiber die Analyse von Nucleinsduren welche aus Verschie- denen Quellen erhaUen sind. (Journ. americ. chem. soc, XXIII, 486-4S7.) ■ [48 Limon (M.). — Phénomènes histologiques de la sécrétion lactée. (Journ. Anat. Phys. Paris, XXXVIIl, 14-34, l pi.) [59 Loe-wenthal (N.). — Questions d'histologie. La cellule et les tissus au point de vue général. (Paris, Schleicher, 200 pp.) [Exposé, complété, des leçons qui ont servi d'introduction à un cours d'histologie. — M. Goldsmith a] London (E.-S.). — Les corpuscules centraux dans les cellules sexuelles et sarcomateuses. (Arch. Sci. biol. Saint-Pétersbourg, VIU, 92-95, 1900.) [42 8 L'ANNEE lilULOGIQUE. h) London (E.-S.). — (À-)ilri/jiiliiin à fi'iude des cofjiHsrtih^^ rmtran.r. (Arch. Sci. hiol.. VIII, 456-401, 1900.) [• Longo (B.). — Contvibuzioni: a/l/i cronialoJiai nei iiiir/ci regelali. (Ann. R. Ist. Bot. ]{oina, IX, 7, 1 pi., 1899.) [36 Loyez (Marie). — Sur les Iransfon/talions de la vrsicide i/crminativf dea Sauriens. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 1025-1027.) * [Voir cliap. II Maas (O.). — Uebe.r Enlstehunçj und Wac/islhum der Kieselgehilde bei Spuii- (jien. (S.-B. math.-phys. Cl., bayr. Akad, Wi.ss., XXX, 3, 553-566, 567-569, 1 pi.) [• a] Maire (R.). — Xoundlcs recherches ci/tolof/iqiies sur les Ilijmènomycèles. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 861-863.) ' [71 b) L'évolution nucléaire che:. les Urédinées et la sexualité. (Actes du Congr. Intcrn. de Bot. Paris, 135-150, 1900.) [Voir chap. II Mangin (L.). — Observations sur la membrane des Mucorinées. (Jourii. de Bot., XIII, 209-216, 276-287, 207-316, 339-348, 471-478, 2 pi. et 7 fig., 1899.) [Voir la Revue, m Marinesco (G.). — Recherches cytométriques et caryométriques des cellules radiculaires motrices après la section de leur cylindraxe. (Journ. Neurol., 81-100, 101-113, 1 pi.) [ A. LAiiBÉ Massart (J.). — Sur le Protoplasme des Schizophytes. (Mém. cour. Ac. Bel- gique, LXI, 40 pp.. 6 pi.) [14 Matruchot (L.). — Sur une structure particulière du protoplasma chez une Mucorinée et sur une propriété générale des pigments bactériens et fongi- ques. (Rov. gén. de Bot., XII. 33-60, 2 pi., 1900.) [Voir la Revue, i a) Matruchot (L.) etMolliard (M.). — Sur certains phénomènes présentés par les noyaux sous l'action du froid. (C. R. Ac. Se, CXXX, 788-791, 1900.) _ [Voir le suivant b) Sur l'identité des modifications de structure j)roduHes dans les cel- lules végétales par le gel. la plasmolyse et la fanaison. (C. R. Ac. Se. Paris, CXXXII, 495-498.) [65 Matthews (A. -P.). — Artificially iiiduced Mitosis. (Journ. Boston Soc. Med. Se. V, 13-17, 1900.) [• Maximov (A.). — Beitrdge zur Histologie und Physiologie der Speichel- driisen. (Arcli. mikr. Anat., LVIII, 1-134, 3 pi.) [54 Merk (Li.). — Experimentélles zur Biologie der menschlichen Haut. (S.-B. . Ak. Wien, 33 pp., 2 pi.) [62 Mesnil (F.). — Recherches sur la digestion intracellulaire et les diastases des Actinies. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 352-398.) [67 Meves (Fr.) und Korff (K. von). — Zur Kenntniss der Zelltheilun) Der basiKche Character dex ProleinniolehiiU und das Verhallen des Edeslins zubeslimmloi Menr/en von Sdnre und Alkali. (Z. f. physiol. Chem., XXXIII, 240-263.) " ' [50 Ottolenghi >Donato\ — Beitraq :.ur Illstohxjie der funelionirenden Milch- driise. (Areh. mikr. Anat., LVIII, 581-608, 2 pi.) [58 Overton. — Beobachtungen und Versuche ilber dus Auftrelen von rolhem Zellsaft bel Pflanzen. (Jahrb. wiss. Bot., XXXIIl, 171-231, 1899.) [Voir chap. V Pasternak (SAvigel). — (Contribution à l'élude causale des modifications d'étal des en loïdes. Sur les propriétés pliysiques de lamicelle albamino'ide. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 85-121, 100-209, 451-407,570-593.) [ G. Tmiry Penard (E.). — Sur les mouvements autonomes des pseudojiodes. (Arcli. des Se. pliys. et nat.. Vil, 434-446, 1899.) [63 Pfeffer ("W.). — Ueber die Erzeugung und die jthysiologische Bedeutung der Aniitose. (Ber. Verhandl. sâchs. Wiss. Leipzig., LI, 4-12, 1899.) [* a) Poljakov (P.). — Biologie der Zelle. Zur Frage von der Entstehung. dem Bail und der Lebensthatigheit des Blutes. (Arcli. Anat., 1-46, 2 pi.) [37 b) Biologie der Zelle. Die Blulgerinnung als jdiysiologischer Lebens- process. (Arcli. Anat., 117-134.) [Analysé avec le précédent Prenant (A.). — N^otes cytologiques. Cellules trachéales des œstres. (Arcli. Anat. mikr., III, 203-336, 2 pi.) [Terminaisons intracellulaires des tra- chées dans des cellules spéciales du corps adipeux (Cf. Ann.Biol. V, 39). [A. Labbé rt) Prowazek (S.). — Transplantations- und Protoplasniasludien on Bryo- psis plumosa. (Biol. Centr., XXI, 383-301'.) [Voir chap. VIII b) Beitrâge zur Protoplasmaphysiologie. (Biol. Centralbl., XX!, 3, 87- 95, lOlig.) [Voir chap. VIII c) Noiizen liber Protozoen. (Zool. Anz., XXH', 642, 250-252, 2 flg.) [63 ^0 Zelllhdtigkeit und Vital far bung. (Zool. Anz., XXIV, 455-460.) [63 e) — — Kerntlieilung und Vermehrung der Polylonia. (Oest. Zeits., LI, 2, 51-()0, 1 pi.) [Voiries précédents a) Quinton (R.). . — LegUdnde rougi' mioléé se comporte autrement que le globide i'ouge anucléé au jiiiint de vue de l'ostnose, vis-à-vis de l'urée en solution. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 347-350.) [66 b] Le globule rouge nurléé se romj)orte à la façon de la cellule végétale, au jjoinf de vue de l'osmose, vis-à-vis de l'urée en solution. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 432-435.) [66 a) Regaiid (CL). — N^otesur certaines dilférencia lions chromatiques observées dans le noyau dei spermatocytes du rat. (C R. Soc. Biol., LU, 25, 698-609, 1900.) [ A. Labbé b) — — Division directe ou bourqeonnement du noyau des spermatogonies chez le rat. (C. R. Soc. Biol., Lll'l. 74-77.) [Bourgeonnement ou amitose. — A. Labbé I. — CELLULE. 11 o) Regaud (Cl.) et Policard (A.). — Vliénomrnes s;û-rétoire.^, fonnalions er- gasto/dasniiques et pnrtici})(itio)i du noyau à la sécrétion dans les cellules des corjis jaunes chez le hérisson. (C. R. Soc. BioL, LIIL 471-472,) [54 b) Fonction glandulaire de l'épi thélium ovarique et de ses diverticules tid>uli- formeschez la chienne. (C. R. Soc. BioL, LUI, 615-616.) [Noyau a un rôle dans l'élaboration de la sécrétion. — A. L.vbbé Rhumbler (L.). — Ueber e.in eigentûmlicher periodisclier Aufsteiyen des Keriiesan die Zelloberfldche inner/ialb der Blastonieren gewisser Xematoden. (Anat. Anz., XIX, 60-88.) " [34 Rysselberghe (Fr. van). — Réaction osinolique des cellules végétales à la concentration du milieu. (Mém. Ac. Bely., LVIII, 2, 104 pp., 4 fig.) [64 a) Salkowski (E.). — Ue/jer die Paranucleinsdure aus Casein. I. (Z. f. pliy- siol. Chem., XXXIl, 243-268.) [49 b) Bemerkung zu deni Vortrag von A. Kossel : « rebe)- den gvgenwdr- ligen Stand der Eiwtisschemie ». (Ber. deutscli. chem. rinselL. XXXIV, 3884-3885.) [Récla- mation de priorité .sur un point attribué par Kossel à Nenxki. — M. Delage Schaffer (J.). — Grundsubstanz, Intercellularsubstanz nnd Kittsubstanz. (Anat. Anz., XIX, 3/4,95-104.) [...., A. L abbé Schulze (E.). — Ueber Eiweisszerfall und Eiiveissbildung in der Pflanze. (Ber. deutsch. Bot. Ges., XVIII, 36-42.) [52 a) Schulze (E.) und "Winterstein (E.). — Beitrdge zur Kennlniss des Argi- 7iins und des Ornithins. (Z. f.pliysiol. Chem., XXXIV, 128-148.) [50 b) Ueber die Ausbeule an IIexonbasen,die ans einigen pflanzlichen Ei weisstojfen eu erhalten isl. (Z. f. physLol. Chem., XXXIII, 547-574.) [51 Schumacher (S. von). — Zur Biologie des Elimmerejjithels. (Anz. Kais. Ak. Wiss. Wien, XVII1,203.) [* o) Schijtt (F.). - (Jenlrifugale Dickenwachsthian und extrantembranôses Plasma. (Jahrb. f. wiss. Bot., XXXIII, 594-690 (3pl.), 1899.) [46 b) Zur Porenfrage bei Diatomeen. (Ber. deutsch. bot. Ges., XVIII, 202-216, 1900.1 [46 SchwalbeiE.). — Zur Blutpldttchenfrage. (.\nat. Anz./, XX, 385-394.) [39 a) Sinety (R. de). — Prétendue absorption de la graisse par le jabot chez les Blattes. (Bull. Soc. Entom. Fr., 255-256.) [68 b) Becherches sur la Biologie et l'Anatomie desPhasmes. (Thèse, 164 pp., 5 pL, et CelL, XIX, 116-278, 5 pi.) [Voir chap. II a) Stassano (H.). — Sur une réaction histochi inique différentielle des leuco- cytes et sur la production expérimentale et la ?iature des granulations chro- matophiles de ces cellules. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 681-683.) [Ces granules sont d'origine nucléinienne. — A. Labbé b) Sur la fonction de relation du petit noyau des Tri/panosomes. (C. R. Soc. BioL, LUI, 468-470.) ' [43 Stassano et Bourcet. — Sur la présence et les localisations de l'iode dans les leucocytes du sang mn-mal (C. R. Ac. Se, CXXXII, 1587-1589.) [52 Stendel (H.). — Die Constitution des Thymins.{Z. f. physiol. Chem., XXXII, 241-245.) [49 12 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Stewart iG.l. — The conditions that iinderlic l/ip pecuWirities in the heha- viour of the colored hlooi corpiisch's lo certain suhslances (J. Physiol. London, XXVI, 470-496.) ' [66 <-/) Strasburger (E.). — Ueber Ueduklionstheihing, Spindelbildung, Centroso- nirn inul (lUienbildner im Pflanzenreich. (lena, 1900.) [Sera analysé dans le prochain volume h) Uehcr J'iasiiifiver/jindungen pfldnzlichcr Zellen. (Jahrb. wiss. Bot., XXXVI. 493-GlO. 2 pi.) , [26 Strassen (O. zur). — l'ebcr die Laphf/tes. — Chez les Schizo- phycées, le protoplasme n'est jamais alvéolaire, malgré les descriptions de BiiTSCHLi. La couche colorée de la zone corticale du protoplasma contient un pigment, mélange de chloropliylline et de glycocyanine ; cette couche pig- mentaire n'est nullement comparable à un plastide. Au centre, se trouve le corps central avec une substance fondamentale et les grains rouges de BiJTsciiLi. L'absence de limites nettes de ce corps central, ses caractères chi- miques inconstants, la présence à son intérieur de vacuoles à gaz, la non- réalité des soi-disant figures caryocinétiques montrent que ce n'est nullement un noyau. — A. Labbé. Kunstler et Gineste. — Sur certains globales amiboules de la cavité générale des Crustacés inférieurs. — La structure vésiculaire qui caractérise le protoplasma eu général se complique chez certains Crustacés inférieurs, où il est constitué par un ensemble de formations vésiculaires contenant chacune à son centre un globule amiboïde relié à la paroi par des tractus radiaires. La constitution du noyau est analogue; les granules y sont plus développés et rappellent des nucléoles. Dans certaines cellules, la même constitution caractérise les chromosomes, qui sont formés également par une succession d'éléments vésiculaires contenant cliacun un globule ami- boïde. — U. GOLDSMITII. /•) "Vignon (P.). — Recherche de cytologie générale sur les épithéliums. L'ap- ])areil pariétal, protecteur ou moteur. Le rôle de la coordination biologique. — Trois parties : une lecture directe des préparations; une série d'argumentations spéciales; une récapitulation générale des résultats obtenus. La deuxième I. — CELLULE. 15 et la troisième parties sont pareillement divisées en trois chapitres dont voici l'analyse. L'ajiparcil pariétiil //roiccli'itr. — ■ Borduiîe e\ brosse. — Par ses diii'itations cylindriques ou ciliformes rattachées aux cellules respectives qui leur ont donné naissance, c'est un plateau strié; par la gangue déposée entre les bâtonnets, c'est une cuticule perforée. Les bâtonnets, de hauteur et de forme déterminée, ont une structure plus fixe que de simples pseudopodes. Sur une cellule bien vivante, la bordure en brosse est indépendante de la nature ou de la phase des fonctions physiologiques de la cellule. Les bâtonnets sont faits de cytoplasma; c'est par leur extrémité libre qu'ont lieu les échanges osmotiques; la brosse n'en est pas moins un organe de protection, en raison de l'étroitesse de la surface libre des bâtonnets et de la gangue déposée dans leurs intervalles. La bordure en brosse est le fruit d'une acti-- vite biologique régularisée et non pas seulement une réponse à l'action im- médiate du milieu extérieur. — La cellule à bordure en brosse devient ciliée comme si sa paroi était plane; les cils prolongent les bâtonnets de la brosse. Ces derniers ne méritent nullement le nom de segments inleriNédiaires des cils, l'appareil vibratile étant distinct de l'appareil protecteur qui peut coexis- ter avec lui avec des degrés variables de complexité. La bordure en brosse n'est pas un stade régressif d'une bordure vibi'atile ancestrale (théorie phy- logénétique de la bordure en brosse) ; elle n'est pas davantage un stade de l'appareil vibratile en voie de se constituer (théorie ontogénétique de la bor- dure en brosse); elle représente donc un organe défini. Tous les plateaux des cellules vibratiles ne sont pas des bordures en brosse. II en est qui sont de simples cuticules perforées par les cils. Plateaux alvéolaires ou spumeux. — Ils sont distincts des bordures en brosse comme des cuticules. Les alvéoles résultent d'une transformation de la portion non figurée des cytoplasmas. Quand la cellule est ciliée, les cils sont en rapport avec les parois des alvéoles. Membranes et cuticules. — Formations qui tliéoriquement se distinguent des plateaux en ce qu'elles sont communes à l'ensemble des cellules épithé- liales sans que le travail de chacune se laisse isoler morpliologiquement. Quand les cordons de ciment interstitiel [Kittsubstanz) font défaut, un pla- teau strié devient une cuticule par le fait de la gangue déposée entre les bâtonnets; de même, certaines membranes structurées sont équivalentes à des plateaux spumeux. Il faut donc se garder de toute discussion pure- ment verbale. De même pour les distinctions C[u'on a souvent cherché à établir entre les membranes et les cuticules : il est impossible de fonder cette distinction à la fois sur l'emplacement et sur le mode de produc- tion. Au reste les membranes ou cuticules résultent tantôt d'une sécrétion, tantôt d'une différenciation. — Une activité biologique spécifique et coor- donnée intervient dans la production des cuticules : I" pour en déterminer l'apparition en dehors de toute excitation émanée du milieu extérieur; 2" pour en préciser la composition chimique, la souplesse ou la rigidité dans ces différentes régions; 3" pour leur assigner une forme exacte, obtenue comme au moyen d'un moule. Formation des cuticules a distance. — L'auteur a surtout étudié la mem- brane péritrophique, fruit d'une sécrétion de l'intestin moyen, tantôt diffuse (Ver à soie), tantôt nettement localisée (larve de Chironome). Ici, constitution d'un appareil remarquablement différencié et adapté, le laminoir. Formations pariétales iNTRACVTOPLASMiguES. — C'est l'ectoplasma strié, nettement limité du côté de l'endoplasma et qui joue un rôle de soutien. Sa présence est indépendante de celle des formations localisées à l'extérieur de 16 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la cellule, telle que la bordure en brosse. Il n'est pas destiné à faciliter les mues cuticulaires. Ses caractères chroniaticjues sont très variables. Les fibrilles cylindriques qui le constituent peuvent s'effiler et se perdre insensi- blement dans rendojilasma; elles se confondent alors avec les formations qu'on a ai)Tpe\ées racines cil iaires ou hâlonnets de R. Heidkmimn (ces der- nières étant basales). Les dislocations, traumatiques ou physiologiques, de l'appareil pariétal. — Constitué de manière à permettre les. échanges, il ne se disloquera que lors- que les produits de sécrétion seront insolubles ou quand la cellule sera sur le point de mourir. La théorie vésiculaire de la sécrétion (par 'boules sarco- diques) est fausse. Les boules sarcodiques sont le fait de mauvaises fixations ou de traumatismes, ou encore représentent des altérations y>OA'/ morlem; on ne doit pas les confondre avec les produits de l'activité normale des cellules sécrétrices inérocrines ou liolocrines ; elles ne nous renseignent ni sur la phase ni sur la nature de l'activité cellulaire. — L'auteur donne quelques autres exemples de dislocations artificielles. — Les cellules mérocrines et holoerines ne constituent pas des catégories nettement tranchées; elles ne se distinguent même pas nettement des cellules qui excrètent des produits liquides par filtration. Leur étude, en tant qu'elle reste purement morpholo- gique, est d'une portée bien restreinte. U appareil vibratile dans sa structure et ses rapjtorfs. — 11 est con- stitué simplement par le cil et par le cytoplasma tel quel ; trop souvent, sous prétexte d'étudier cet appareil, on n'a étudié que l'appareil protecteur; il faut se garder d'exagérer le rôle des racines ciliaires et des ) Heidenhain (M.). — Strnclfire de la matière contractile, 2'^'' partie. — Laissant de côté dans cet article les faits, quelque personnels et nouveaux qu'ils soient, qui concernent la structure spéciale de la cellule musculaire lisse, il y a un certain nombre de données d'un intérêt général, qu"il est bon d'indiquer. On croyait autrefois, au sujet de la valeur respective du sarco- plasme et des fibrilles d'une cellule musculaire, que le sarcoplasme avec le noyau représentaient seuls la cellule musculaire et que les fibrilles étaient pour ainsi dire sécrétées par cette cellule; la notion des fibrilles considérées comme organes alloplasmatiques n'est qu'un reste de cette ancienne manière de voir. Elle est, selon H., tout à fait erronée. Les fibrilles musculaires ne diffèrent des fibres ordinaires de la charpente cytoplasmique, que par leur direction régulière et leur parallélisme ; elles ne s'en distinguent même pas par leur grosseur, puisqu'on sait que les prétendues fibrilles ne sont en réalité que des faisceaux de fibrilles. Cette conception (d'Ai'ATHY) qui fait des fibrilles musculaires et même nerveuses un produit intracellulaire du protoplasma. est passible, pour ce qui est de la substance musculaire, de trois objections : 1° la substance contractile est le siège d'un métabolisme très actif, si bien que l'échange de substances dans le muscle a pu être pris pour type de la vie organique, et il n'est pas de protoplasma dont on connaisse mieux le métabo- lisme; 2° il existe tous les intermédiaires depuis la substance contractile des cellules musculaires jusqu'à celle des leucocytes ou de l'amibe, qui cependant ejit bien du véritable protoplasma; 3° les fibrilles du muscle strié, H. l'a mon- tré, assimilent, s'accroissent, se multiplient comme toute substance protoplas- mi([ue. H. entre dans de grands détails à propos de la question des ponts intercellulaires dans la musculature lisse, et des questions connexes du tissu conjonctif interstitiel du muscle lisse et du sarcolemme qui entoure la cellule musculaire. Il décrit à ce sujet plusieurs faits nouveaux, tels que la présence, à la surface des cellules musculaires, d'une « couche limitante » (Grenzschicht) et de « fibrilles limitantes » (Grenzfihrillen), caractérisées l'une et les autres par leur colorabilité distincte de celle de la substance cellulaire proprement dite; c'est cette couche de protoplasma condensé, renforcée par des fibrilles longitudinales, qui représente le sarcolemme de la cellule musculaire lisse. Quant au tissu conjonctif interstitiel, H. le trouve constitué par des membra- nelles longitudinales et transversales (comme Sciiaffeu, 99). Restent les ponts intercellulaires. L'auteur explique la genèse de faux ponts intercellulaires par deux processus différents de ratatinement que les cellules musculaires subissent; puis il conclut à l'existence possible des ponts intercellulaires, qui doivent être considérés comme des dépendances des fibrilles limitantes. Le rôle des ponts intercellulaires dans le muscle lisse lui paraît être de réaliser la solidarité, dans la contraction, de ces millions de fibres qui composent la musculature d'un intestin, solidarité que l'action nerveuse est impuissante à assurer. Dans le chapitre consacré à la structure intime de la substance mus- culaire lisse, après avoir exposé la question de l'existence et de la préexistence naturelle des fibrilles dans la cellule musculaire lisse, l'auteur est arrivé, à propos des colonnettes musculaires et des champs de Cohnheim, à son thème favori, la divisibilité de la substance musculaire, thème sur lequel il nous donne d'intéressantes considérations. Ai'ATIIy, dit-il, avait identifié ses fibrilles élémentaires (elles-mêmes produits de la division de fibrilles primitives) aux 20 L'ANNEE BIOLOGIQUE. séries longitudinales d'inotagmes, c'est-à-dire aux séries de molécules con- tractiles admises par Engeiaiann, et distinguant ces fibrilles élémentaires il croyait avoir eu sous les yeux ces séries d'inotagmes. Or la limite du pouvoir grossissant du microscope est donnée par la formule X := la longueur d'onde de la lumière servant à l'observation, divisée par le double de l'ouverture du système employé. Admettant une longueur d'onde moyenne de la lumière solaire et une ouverture de 1,4, la formule donne 0,2 [x. Ce qui veut dire que toute fibre, tout granule d'un diamètre inférieur à 0,2 [j. ne sera théorique- ment pas visible. En fait c'est là aussi la limite pratique, et Martin a évalué à 0,2 [X le diamètre des fibrilles musculaires les plus fines qu'il ait pu obser- ver. Ce n'est pas, en ce cas, l'épaisseur des fibrilles élémentaires, nuiis la limite inférieure du pouvoir de son microscope que l'auteur détermine. Si par la dissociation et la décomposition fibrillaire du muscle nous arrivons jusqu'à des fibrilles -mesurant 0,2 [j. d'épaisseur, il faut admettre cependant que ce ne sont pas là des fibrilles élémentaires histologiques. mais des faisceaux fibril- laires, des faisceaux de molécules fibrillaires, qui sont rendus égaux entre eux par l'insuffisance de notre microscope. La fibrillation, la présence des colon- nettes et des champs de Cohnlieim ne sont que l'expression directe des phé- nomènes moléculaires dans l'accroissement de la substance contractile. A propos de la divisibilité de la substance contractile, l'auteur expose que les fibrilles histologiques n'ont pas réellement droit à l'existence, et qu'en dernière analyse, de la constitution du muscle subsistent seules les fi- brilles moléculaires (files longitudinales d'inotagmes de Engelmann). La théorie de la structure histologique du muscle doit être remplacée par une tliéorie moléculaire, et toutes les théories, généralise l'auteur, qui ramènent la structure du corps à des » éléments histologiques » doivent être tenues pour insuffisantes et doivent faire place à des théories moléculaires, seules adéquates aux choses. En appliquant la théorie moléculaire aux cellules et aux tissus, on fera perdre à l'histologie cette position particulière et fausse qu'elle a seule parmi les sciences exactes de la nature. Tandis que toutes les autres sciences s'en réfèrent aux théories moléculaire et atomique, la microscopie seule admet des particules élémentaires histologiques. Ue même qu'il n'y a qu'une seule série de forces, il n'y en a qu'une de parties élémentaires: ce sont les molécules et les atomes. — A. Prenant. Apathy (St.). — La conreptioit de M. Heidenhain et la inù'nnv mir la suh- stance contractile et sur Ui substance conductrice, et sur la limite de la visi- Itililè. — Cet article est une polémi(iue un peu violente, mais contenant néanmoins beaucoup.de points de vue intéressants. L'auteur, en se défen- dant, contre Heidenhain, d'avoir jamais traité les myofibrilles et les neuro- fibrilles de « formations alloplasmatiques ou paraplastiques », bref de purs produits cellulaires, est amené à s'expliquer sur les définitions du proto- plasma et du produit cellulaire. Il rappelle la définition (^ue Ma.\ Schultze a donnée du protoplasma, quand il retranchait de la cellule musculaire les myofibrilles et le noyau et qu'il nommait protoplasma le reste, c'est-à-dire la substance demeurée indifférente. On doit donner, selon A., un nom parti- culier à toute substance «ju'on découvre dans la cellule, désigner par exemple du nom de microsomes les granules constants qu'on y trouve, mais réserver le terme de protoplasma pour la substance liquide aux dépens de laquelle les autres substances se différencient. [Si l'on fait ainsi, en admet- tant un grossissement indéfini du microscope, le protoplasma finira par n'être plus qu'un pur esprit; — ce qui d'ailleurs est peut-être vrai]. De même qu'on ne nomme pas protoplasma les grains de chromatine du noyau et I. - CELLULE. 21 qu'on leur attribue néanmoins une grande vitalité, de même doit-on faire pour les myofibrilles. Sans mettre sur le même rang la vitalité des ino tagmes et des neurotagmes et celle de la chromatine, du moins est-on loin encore, en les traitant de « produits spécifiques cellulaires », d'en faire des excréta de la cellule privés de vie. A. rappelle qu'il a défini le protoplasma (Einige BldUerans derGescliichte unserer Selbsterkenntnis.s Xvdinvà , Budapest, 1900) : cette substance qui forme le corps du protoblaste à jeun et non diffé- rencié, qui est commune à tous les protoblastes différemment nourris et diversement différenciés de l'organisme, qui avec la chromatine est néces- saire à tout protoblaste. 11 se représente le protoplasma comme formé de « tagmes » (Pfeffer) différents, c'est-à-dire de groupes de molécules soli- dement unies, soit semblables, soit dissemblables entre elles,- qui peuvent assimiler, croître, se diviser, se séparer, mais sont incapables de vivre iso- lément et ne sauraient être chacune le support de l'ensemble des propriétés du protoblaste, mais dont l'action synergique détermine la vie et les qualités spécifiques de l'espèce considérée de protoblaste. Dans le protoplasma, les tagmes sont différents, et bien qu'ils ne soient pas placés sans ordre, ils ne forment cependant pas de groupements identiques qu'on puisse voir au mi- croscope. Mais quand (ainsi qu'A, l'a montré dans son livre Die einzeUigen Tiere in ihrem Verhàllniss zu den vielzelligen, 92) des tagmes identiques se réunissent en groupes visibles, on obtient les organes élémentaires ou or- ganelles du protoblaste: des granules, si les groupes sont isodiamétriques; des fibrilles (fibrilles élémentaires), dans le cas de tagmes alignés en série. La différenciation cellulaire (A., Biot. Centr., XIX, 08) n'est pas due à ce que le protoplasma se transforme en différentes sortes de protoplasma (nerveux, musculaire, glandulaire etc.), mais à ce que les cellules s'adonnent exclusivement ou avec prédilection à la production de substances spécifiques qui, sans être mortes, ne sont plus cependant du protopla.sma. Le proto- plasma est le même dans toutes les cellules, qui différent par les produits, neurofibrilles, myofibrilles et autres. Si dans un protoblaste les inotagmes se multiplient plus que les tagmes d'autre sorte, si les tagmes surnuméraires formés se disposent en rangées et ces rangées à leur tour en faisceaux, on obtient une cellule musculaire, renfermant un produit spécifique cellulaire, la myofil)rille. De même, par arrangement des neurotagmes surnuméraires, un autre protoblaste devient cellule nerveuse, en différenciant des neuro- fibrilles. Tandis que dans le protoplasma les tagmes sont de nature diffé- rente, suivant la formule a -|-6r|-c + rf -j-e -\- (••■, dans une fibrille con- tractile ou conductrice les inotagmes ou neurotagmes sont semblables, selon la formule a + r/ -f a -|- «... Si l'on appelait protoplasma la substance formée par l'inotagme a, il faudrait appeler eau l'Hydrogène. Ce qui dis- tingue une amibe d'une cellule musculaire typique, c'est que les inotagmes % ; dans le régime d'albumine, 40,1 %; dans celui de peptone. 34,4 %. Le milieu chimique le plus favora- ble à la production de ces cellules est donc celui qui est créé par la nourri- ture azotée; quant à la cause de leur apparition, il faut la chercher dans l'exagération de l'activité reproductrice du noyau. Le noyau se divise toujours par amitose; la caryocinèse n'a jamais été constatée. En rapprochant ses recherches de celles de Loukianov, A. remarque l'indépendance complète de l'état de nutrition du noyau et de son aptitude à la multiplication : cette I. — CELLULE. 37 dernière est favorisée par les substances azotées, tandis ([ue la première se fait exclusivement aux dépens des sucres et des graisses. — M. GoinsMixif. Dixon (D.-H.). — l.e rôle j)fob(/ùle du nucléole dans l'hérédilé. — L'au- teur, rappelant la manière dont se comporte le nucléole dans divers phéno- mènes nucléaires, conclut qu'il est difficile, si l'on admet que la chromatine est le substratum de Diérédité, de refuser au nucléole une part dans ce rôle. — R. M\II!E. a) Poljakov (P.). — Biologie de la cellule. Question de Vorifiine. de la.'-lcuc- lure et de l'activité vitale du .saiifj. — (Analysé avec le suivant.) b) — Biologie de lu cellule. La coagulation du sang connne processus vital p!njsiologi(jue. — Dans ces deux mémoires sont exposés des résultats et des considérations qui révolutionnent complètement les idées généralement admises sur la nature du sang. Au moyen d'une technique spéciale, l'auteur a observé les curieux faits suivants, ("est dans les globules blancs du sang et les cellules conjonctives que se forment les globules rouges, aux dépens du nucléole, dont l'activité se transforme et qui produit de l'hémoglobine au lieu de chromatine. Le nucléole à cet effet se divise amitotiquement. Dès que la substance chromatinogène après division est venue occuper les extrémités du nucléole qui s'est allongé, et qu'au contraire la substance lininogène a pris la forme d'un long ellipsoïde, le nucléole-hls commence à se constituer à l'une des extrémités: mais à l'autre extrémité la substance chromatinogène entcxi- rant le corpuscule lininogène. s'accroit beaucoup, d'une façon excentrique et non concentrique au corps lininogène. vers la surface du noyau, en formant un ellipsoïde de plus en plus volumineux et de plus en plus distinct par sa colorabilité du vrai nucléole. Celte espèce d'enclave nucléaire remplit le noyau de sa masse, puis linit par en sortir, tantôt lui restant rattachée par un tîlament de linine, tantôt s'en détachant complètement. Tout se passe comme quand tenant d'une part la queue d'une cerise, et tirant d'autre part sur la pulpe, on arrache celle-ci du noyau (jui reste adhérent à la queue; la pulpe c'est l'enclave chromatique, le noyau de la cerise est le corpuscule lininogène, et la queue est le filament de linine qui se rattache au reste du noyau. Le pro- cessus peut se reproduire plusieurs fois, et plusieurs enclaves ainsi formées peuvent, se séparant du noyau, former d'abord autour de la cellule une sorte de rosette, puis se détacher finalement d'elle. Or ces enclaves nucléaires, et plus tard ces corps libres, ne sont autres que des globules rouges; la sub- stance qui les a formés, c'est-à-dire la substance chromatinogène du noyau, est à présent caractérisée comme hémoglobine. L'auteur cherche à expliquer comment se forment les diverses sortes de globules rouges (normolilastes et autres). Toute cellule du tissu conjonctif, pourvu que les conditions exté- rieures soient favorables, et que l'organisme ait besoin de vecteurs d'oxygène, est capable de produire des globules rouges. Les conditions les plus propices sont précisément celles où se forment et se multiplient les cellules migra- trices du tissu conjonctif. qu'on distingue encore classiquement (à tort, selon l'auteur) des cellules du tissu conjonctif et qu'on nomme leucocytes. La moelle osseuse, la rate, le tissu lymphoïde de l'intestin, etc., réalisent préci- sément ces conditions. La coagulation du sang est liée à la désagrégation des leucocytes, qui met en liberté les substances contenues dans leur protoplasme, d'oîi elles parviennent dans le plasma sanguin et provoquent la coagulation. C'est à partir de ces leucocytes désagrégés que la fibrine se forme. Les leuco- cytes les moins vivaccs. et les plus sujets à se déiruire, sont ceux dont les :îs ■ L'ANNEE BIOLOGIQUE. nucléoles sont employés à la formation des globules rouges. Les germes nucléo- laires de ces globules rouges, lors de la désagrégation du leucocyte, demeurent sur place, surpris par la destruction aux différentes phases de leur dévelop- pement intranucléaire: ils ne sont autres que les plaquettes. C'est pourquoi les placjuettes ont paru être les centres de formation de la fibrine. Imi réalité, la formation des plaquettes et la coagulation du sang sont des phénomènes indépendants et seulement concomitants. D'après ce qui précède, les pla- quettes ne sauraient être considérées comme des éléments préformés du sang. Le sang n'est pas un tissu particulier, mais une sorte de tissu conjonc- tif, dont la substance intercellulaire est liquide à l'état normal. Cette sub- stance, ou sérum, n'est pas une simple solution d'albumine et de sels, mais une véritable substance interccllulaire que produisent, selon leur mode propre, les cellules sanguines, véritables cellules conjonctives. La coagula- tion du sang, la formation de la fibrine, n'est pas un phénomène morbide ou (cadavérique du tissu sanguin, mais un phénomène normal et vital, et elle est la manifestation principale de l'activité du tissu sanguin. De même que les cellules du tissu conjonctif produisent dans certaines circonstances un tissu conjonctif fibreux, la cicatrice, de même les cellules sanguines conjonctives forment le réseau de fibrine. Par sa substance fondamentale liquide, le tissu sanguin accomplit son rôle vital particulier; par sa substance fondamentale solide et filirineuse, il se révèle comme un tissu conjonctif. Il existe une ana- logie complète dans l'édification et dans le mode de formation du réseau fibri- neux et du réseau conjonctif, et les différences qui les séparent sont seule- ment celles-ci. Le réseau fibrineux se forme avant le réseau conjonctif; il correspond à im stade provisoire de cicatrisation, tandis que le réseau con- j(mctif appartient à la phase suivante, secondaire, du processus. Dans cette phase les prolongements des cellules conjonctives perdent peu à peu leur caractère protoplasmatique pour se transformer en substance coUagène; la formation des fibres atteint un état plus parfait, morphologiciuement et chimi- quement, parce qu'elle a été plus lente. Le tissu sanguin a d'après cela deux fonctions vitales : d'abord de nourrir les tissus de l'organisme, ensuite de pro- duire dans cet organisme des formations temporaires [capables de remédier aux lésions d'autres tissus. Toute lésion des tissus s'accompagne d'une alté- ration et d'une destruction des parois vasculaires ; le sang s'épanche dans le tissu lésé, forme un tissii fibrineux provisoire qui rétablit momentanément l'in- tégrité, et que remplacera plus tard un tissu conjonctif durable. Telles sont les données tout à fait nouvelles contenues dans les deux mémoires de l'au- teur. Une bibliographie extrêmement abondante sur les principaux points de l'hématologie est ajoutée à ces mémoires. — A. Prenant. Obst (P.). — Berherches stir la slructure du nuch'ole dans /'ovogrnèse de (jiiplqiti's Mollusques et Arachnides. — Les recherches de O. ont été faites chez Ilelix pomutia, Lima.c maximus, l'uio batavus, Epeiva diademalu. Dulouiedes fimhrialus. Tegenaria domesticu et Drassus quadn'punctulus. On peut trouver dans les ovocytes de ces différents êtres deux substances nucléolaires, une êritrophile et une cyanophile. La dernière (paranucléine de 0. Hertwio) existe pendant toutes les phases du développement de l'œuf. La substance erytrophile manque au contraire dans les jeunes œufs à'IIelix pomalia, Umax m., Unio, Tegeneria, et Drassus. La substance cyanophile est donc la plus importante. La substance erytrophile apparaît dès les premières phases du développement de l'œuf chez Epeiva et Dolomedes. On ne peut la mettre en évidence qu'un peu plus tard chez Limax, Unio et Tegenaria. p]lle n'appa- raît que dans des stades très avancés chez Drassm et tout à fait dans les I. — CELLULE. 39 dernières périodes du développement de l'ovocyte chez Ilrlix pomatia. Chez la Tégénaire comme chez VHclix, la substance cyanophile apparaît sous forme de petites particules qui se fondent en un ou plusieurs nucléoles. Chez lAmax, la croissance du nucléole cyanophile se fait par l'arrivée d'une sub- stance différente. L'auteur montre que, chez Lhnax, le nucléole ne sert pas à former le fuseau; il n'a pas suivi le nucléole pendant la constitution du 2« corps de direction, mais il admet, d'après ce qu'il a vu dans les stades pré- cédents, que le nucléole disparait après vacuolisation. Chez Hélix pomatia, les ovocytes de taille moyenne sont, comme Platner l'a observé, appliqués con- tre la paroi des culs-de-sac hermaphrodites et entourés par des cellules plates formant un follicule. Celles de nos cellules qui sont situées contre la paroi du cul-dc-sac ont des limites peu nettes et paraissent être en voie de dispa- rition, elles pénètrent dans l'œuf et l'on ne voit bientôt plus que le noyau dans le protoplasme de l'œuf. Ce sont les cellules nourricières de Platner. La-membrane de la vésicule germinative est indistincte et se perd dans le plasma du coté où se trouvent les cellules. L'auteur voit dans ce fait une ten- dance à des échanges entre le noyau et le cytoplasme. Ces résultats ont été obtenus après fixation au sublimé et coloration avec Boraxkarmin et Methyl- griin, '" la meilleure mixture pour nucléoles ", d'après l'auteur; ils sont surtout intéressants en ce sens qu'ils montrent les interprétations bizarres auxquelles on peut arriver après de mauvaises fixations. — P. Ancel. Schwalbe (E.j. — Sur la question des jilftquclteà du sang. — II s'agit tou- jours de savoirs! les plaquettes du sang sont des éléments autonomes (Deetjen, Dekhuyzen) ou si ce ne sont (Arnold, E. Schwalbe) ([ue des fragments de globules rouges. Cette question n'a pas seulement un intérêt spécial, héma- tologique, mais elle est intéressante à un point de vue général. Car les au teurs qui, comme Deetjen, ont vu dans la plaquette un élément autonome du sang, lui ont accordé les caractères généraux d'une cellule vivante, y ont décrit un noyau, lui ont attribué des mouvements amiboïdes. S. objecte que tout corps central colorable n'a pas la valeur d'un noyau, et que les fragments de protoplasme, tels que des morceaux de pseudopodes de Difflugie, sé- parés du corps, après s'être contractés et arrondis, redeviennent capables de mouvements amiboïdes (Verworn). — A. Prenant. = Cenirosome. Strassen (O. zur). — Sur lu place du reiitrosome dans It^s cellules au repos. — L'étude des centres sur l'œuf d'Ascaris en division atteste des mouvements post-milotiques aboutissant à une position fixe. Cette position se retrouve au stade 2, au stade 4, comme sur la blastula formée d'une seule assise. Le cytocentre occupe un point distal vers la surface libre, sur l'axe morpholo- gique. Le noyau est sur le même axe; et, s'il présente une différenciation polaire, il subit une rotation.de même sens. Le fait paraît assez général. La description de Conklin pour l'œuf de Crepidnla. les figures de Ziegler pour Rhabdonema nigrovenosum. celle de Castle Y>oiu'Ciona parlent dans le même sens. Mais, en mettant à part les cellules embryonnaires, on se reporte inévita- blement à la position superficielle des centrosomes épithéliaux, aux résultats de Zim.mermann, Kostanecki, Meves, Leniiossek, Heu)enhain, etc.. Il arrive que rejeté à la périphérie sur l'axe morphologique, le cytocentre soit très éloigné du nucléus. En pareil cas interviendrait un mouvement de descente du noyau après la division ; car, immédiatement après la mitose, les deux 40 . L'ANNÉE BIOLOGIQUE. enclaves sont voisines et superficielles. S. se demande (luelle est la sip:nifica-^ ■ tion de ce fait général. Hkidkniiain voit dans le microcentre un point fixe ])our I;i co.'itractiondc la cellule cylindrique au début des mitoses épithéliales; ZiMMi;i!M\NN. trouvant le même corps au milieu du produit des cellules tilan- dulaires, le considère comme un kinocentre, intervenant dans toutes les manifestations motrices : élimination de produits, mouvement par pseudo- podes ou par cils. Ces interprétations si)écifi(|Uos. pliysiologi(|ues, ne peuvent s'appliquin^ à des cellules embryonn;iires qui donnent plutôt au caractère une signification primitive. La ])olarité héréditaire les cellules chez les Métazoaires fut signalée d'abord au point de vue ïitorpholot/ii/tie par Hatscmeck. Les surfaces libres se distinguent des surfaces basales par leurs flagella et leurs cils, aussi bien sur la blastula que sur les épithéliums. Le cas des colonies nageantes de Flagellâtes indique la valeur phylogénétique de cet antagonisme entre les deux surfaces Le pôle libre d'une cellule épithéliale correspond à l'extrémité flagellée d'un Flagellate. Au point de vue cylolaf/if/uc l'axe organique cellulaire indiqué par Van Beneben, précisé pour les cellules monaxiales par Heideniiaix, oriente sim- plement les mitoses épithéliales dans un sens déterminé. La polarité se pré- sente donc sous deux formes entre lesquelles on peut établir un ])arallé- lisme. Elle s'exprime dans les blastoméres comme dans les éléments èpithéliaux par la forme cellulaire et par une distribution régulière des parties, de la sur- face basale à la surface libre. Le rapprochement avec une colonie de Fla- gellâtes ne marque pas une simple réminiscence phylogénétique sans objet, puisqu'il s'agit d'individus élémentaires vivant en société et appelés à des fonctions complexes, de par l'organisation. — E. Bataillon. Boveri (Th.). — Eludes Cjilobxjiiiues. — IV. Sur la nalure de-i ceatroao- mes. — Dans ce travail considérable, l'auteur a cherché à élucider les ques- tions controversées cjui s'élèvent au sujet de la nature du centrosome, de sa morphologie, de sa division, de son action sur la division cellulaire. Dans ce but, il a étudié les centrosomes dans plusieurs types cellulaires (Ascaris me- j/aloeephalu, Diauhda saudiegensis. Kchinus microtuherculatus), et a suivi leur évolution depuis le début d'une division caryocinétique jusqu'au stade correspondant de la division suivante. De la sorte il a pu se rendre un compte exact des différents aspects et des transformations cytologiques qu'ils présen- tent pendant toutes les périodes de la mitose. Pour ce (jui concerne les méthodes techniques employées pour mettre le centrosome en évidence dans les cellules au repos et dans les cellules en activité mitotique, celle de M. IIeu)Enuau\ à la laque ferrique d'hématoxyline est actuellement la plus employée et aussi la plus précise. Mais il insiste beaucoup sur ce fait que ce procédé peut donner des résultats incertains à cause de la coloration inégale (les parties du centrosome imprégnées par la laque ferrique. En général, (piand on décolore les coupes par l'alun de fer, cette décoloration se réalise d'une manière concentri(iue ; autrement dit le centrosome, tout d'abord absolument noir, se décolore de la périphérie au centre, de telle sorte que celui-ci peut se présenter sous la forme d'un point de plus en plus petit. Dans ces conditions ce point ne peut être considéré comme une formation autonome. Mais il existe des cas où la décoloration se fait en masse et d'une manière diffuse; si un ou deux grains subsistent nettement avec leur teinte très foncée, on peut être sûr de leur existence en tant que formations spé- ciales auxquelles l'auteur a donné le nom de grains centraux ou centrioles. 1. — CELLULI'. 41 C'est en s'appuyant sur ces cousidcrations techniques que Tauteur a étudié les centrosomes dans les espèces ci-dessus indiquées. Reprenant les obser- vations de M. Earland sur les divisions de maturation de Tœuf de Didulula sandii'geiisis, il a vu que le centrosome du premier fuseau de direction re- présente une formation arrondie munie d'un granule central. C'est ce grain central ou centriole qui se divise le premier; puis la masse du centrosome s'allonge en ellipse; sa partie moyenne s'éclaircit et sert à la constitution du fuseau central; ses deux extrémités s'arrondissent et reconstituent les nou- veaux centrosomes. Dans ce cas la division du centriole précède donc et détermine celle du centrosome aux dépens duquel s'édifie également le fa- ■seau central. L'autetir a retrouvé essentiellement les mêmes faits dans l'histoire du centrosome de l'œuf à'Echinns microluberculatiis. Dans cette espèce, le centrosome représente de très volumineuses formations arrondies, entourées d'une splière et d'un aster puissant. 11 désigne la substance qui le constitue sous le nom de centraphi^ma. Pendant rana})hase. on trouve dans le centro- some un disque fortement coloré et dirigé perpendiculairement à l'axe fuso- rial ; ce dis(jue s'amincit de plus en plus et en môme temps le reste de la substance centroplasmique se fusionne, avec celle de la splière. L'auteur conclut qu'à ce stade, le centrosome élimine une certaine partie de sa sub- stance et se rassemble en une phupie mince, dirigée perpendiculairement à l'axe de la division. La partie intermédiaire de cette plaque disparaît en- suite, ses deux extrémités s'épaississent et reconstituent les deux centro- somes-fiUes. Dans les préparations fortement décolorées on aperçoit dans le centrosome et à tous les stades de son évolution deux centrioles dont la division prépare celle du centrosome. Ces centrioles, faciles à voir dans les premiers stades de la segmentation, sont difficilement discernables dans les derniers stades à cause du grand nombre de granulations colorées en noir contenues dans les plaques centrosomiennes. Chez VAscnrif^ merialoccphahi ^ le centrosome nous présente une morphologie variable aux différents temps delà mitose. Ainsi leur volume diminue depuis la métacinèse jusqu'au stade de la reconstitution des noyaux. De plus ils peuvent prendre l'aspect de disques aplatis, de cônes, etc. Dans leur intérieur, quand les préparations ont été fortement décolorées, on observe un granule central ou centriole. L'auteur n'a pu l'apercevoir dans tous les cas, mais seulement dans ceux où les centrosomes sont très volumineux et réfringents, depuis la fin de la phase spirème jusqu'à celle du fuseau constitué. Ce centriole parait se dé- doubler dès le stade de plaque équatoriale et cette division détermine celle du reste du centrosome. L'auteur admet comme possible que les centrosomes des cellules-filles sont régénérés aux dépens de la substance des centrioles qui augmenterait de volume et différencierait à nouveau dans sa masse un granule central. Nous ne pouvons suivre l'auteur dans la revue synthé- tique qu'il donne sur les questions importantes qui se posent à l'endroit des centrosomes, sur leur grosseur et leur structure, sur leur division, sur leurs connexions avec la sphère attractive, sur les rapports qui existent entre leur division et celle de la cellule, sur la question de leur permanence dans les générations cellulaires et de leur origine. Nous insisterons un peu plus sur la dernière partie de son travail dans la([uelle il discute la question si con- troversée actuellement de la morphologie du centrosome et compare ses résultats avec ceux des autres biologistes. Tout d'abord il admet ([ue son centrosome correspond au corpuscule central de Van Beneden et Nevt, qui n'ont pas observé ni figuré le centriole. Il critique énergiquement Tinter prétation de certains biologistes (Meves) qui admettent (jue son centrosome 42 L'ANNEE BIOLOGIQUE. est réfjuivalcnt du corpuscule central de Van Benedkn, la zone médul- laire de la sphère attractive. En plus du corpuscule central observé par tous les auteurs, il y a donc au centre de ce dernier un ou deux centrioles. Il admet que le centriole représente l'élément permanent du centrosome, qui seul ])asserait de génération cellulaire à génération cellulaire, et détermine- rait autour de lui l'édification d'un nouveau centrosome. Quant aux corpus- cules centraux observables dans les cellules des Vertébrés, ce ne sont pas des centrioles nus, mais des centrosomes véritables qui renferment sans doute dans leur intérieur un granule d'une excessive ténuité. — P. Bouin. Korff (voDj. — A'oiivelles obsefvotiaiis sur l'existence de rnrpuarulea ce):- Iniii.v en forme de V. — Cliez divers Coléoptères (genre Ifi/i/roji/ii/us, Fi~ ro)tia nigra. Ilarpalns /iiihesrens) Tauteur a décrit dans les spermatocytes des corpuscules centraux en forme de bâtonnets coudés à angle droit, et dont les sommets sont appliqués contre la membrane nucléaire. Les branches de cet angle sont de longueur égale. Pendant Tanaphase de la division spermatocytaire , ils se brisent au niveau de leur sommet, et les deux bran- ches qui les constituent se placent aux deux pôles de la deuxième figure mitosique. Pendant la métaphase, ils sont dirigés perpendiculairement à la plaque équatoriale. D'après l'auteur, de semblables corpuscules se retrouve- raient chez tous les Insectes; il les a'aussi observés dans les spermatocytes de premier ordre du Canard domestique et du Poulet. — P. Bouin. (i) London (E.-S.). — Des corpuscules centraux dans les cellules sexuelles et sarcomateuses. — Ce travail forme la suite d'vm autre mémoire et vient simplement y ajouter quelques nouveaux faits. L'auteur a trouvé des corpus- cules centraux dans les ovules (non fécondés) du cobaye, au nombre de deux dans chaque ovule et de grandeur plus considérable que .'e^ corpus- cules centraux des autres cellules. Il n'a pas pu en constater dans les sper- matozoïdes du même animal; par contre, il les a observés, au nombre de deux également, dans les spermatozoïdes de l'homme. Ces formations se rencontrent aussi dans les cellules pathologiques; le cas étudié par L. est celui des cellules d'une tumeur sarcomateuse. — M. Goldsmitii. a) Vignon (P.). — Sur les cils des Cténophores et les insertions cili aires en >/ènêral. — Les cils des palettes des Cténophores n'ont pas d'insertions chro- matiques et ne peuvent fournir un appui à la théorie de Veiuvorn du mou- vement ciliaire, fondée sur le métachronisme; ici les vibrations des palettes sont synchrones. L'auteur cite les divers cas de relations entre la granula- tion basilaire et le cil : Cils insérés sur des centrosomes fonctionnels; sur des centrosomes présumés, dans des cellules quiescentes ; sur le noyau, sur un cytoplasme spécial périnucléaire; cils insérés seuls ou par paires sur une granulation (Protistes); cils insérés sur des granulations à la limite de l'ecto- plasme : cils insérés sur des bordures, en brosse avec granulation basilaire unique (inférieure ou supérieure) ou granulation double; cils sans inser tion. — L'auteur se prononce contre la nature centrosomienne de ces di- verses granulations. — A. Laiîbé. h) "Vignon (P.). — Sur les cenlrosi cellules-filles sont romplélenient formées, ce qui est incompatible avec l'opinion de Schûtt sur l'épaississementdes valves. Cet épaississement n'est pas super fciel et cenlrifurje, mais interne et centri- pèle. — M. se plaint de ce que sa théorie du mécanisme locomoteur des Baccilariacées aitété mal comprise: « ilne s'agitpas, ditM. dec/ioes (Riickstoss) produits par des filaments gélatineux (Gallertfaden) d'ailleurs hypothéti- ques, mais d'une friction exercée sur l'eau ambiante par un léger courant plasmatique visible à l'extérieur des valves sur la ligne du raphé ». Ce courant n'est d'ailleurs pas violent comme le croit Schûtt, « un courant plas- matique extraordinairement faible suffit pour exercer sur l'eau la friction ■nécessaire au déplacement ». [Pour ju.stifier sa théorie du déplacement des Baccilariacées, M. construit des modèles agrandis et fait appel aux lois de la mécanique et de l'hydraulique. On peut se demander si ces mêmes lois sont applicables à des mobiles se mesurant au l 100 de millimètre]. — Paul Jac- CARD. Jaccard(Paul). — liôle de Venveloppe corpusculaire de Ejihedra. — L'en- veloppe corpusculaire de YEphedra helvelica, si remarquablement dévelop- pée avant la fécondation, se désorganise tôt après. Son contenu protéique se dissout sans doute sous l'influence d'un ferment spécial et passe par osmose dans les archégones pour servir à la formation des embryons. Les perfora- tionn de la membrane observées par Ikeno chez les Ci/cas n'existent pas chez VEphedra helvetica. Le rôle de l'enveloppe corpusculaire est tout à fait com- parable à celui des antipodes et de l'assise épithéliale du sac embryonnaire des Composées étudié par M"'- Goldfuss. — Paul Jaccaru. = îî) Coiiatitiilioit c/iirni/iie. a.) Jolies (A.). — (jirilributioii à l'étude des albuinino'ides. — L'auteur a soumis à l'oxydation par le permanganate de potasse en solution acide diverses matières albuminoïdes. Il n'a pas obtenu d'ammoniaque, mais beau- coup d'urée fournie seulement par l'azote des groupes CO Az H qui sont importants dans la molécule protéique. Cette formation de l'urée par oxyda- tion a un intérêt physiologique considérable. L'auteur groupe les albuminoïdes en trois classes d'après la quantité d'urée fournie par oxydation. — Marcel Delage. Môrner (K.-A.-H.). — Sur le mode de liaison du soufre dans les matières albuuunohles. — La décomposition des matières albuminoïdes par H Cl fournit de la cystine. L'auteur distingue le soufre total et le soufre noircis- sant les sels de plomb, et cela dans le précipité de cystine et dans la liqueur débarrassée de ce précipité. Par la comparaison des nombres obtenus, on arrive aux résultats suivants. Le soufre existe dans les matières albuminoïdes 48 L'ANNEE BIOLOdlgii:. sous deux états. Le soufre noircissant les sels de i)lonib est tout entier contenu à l'état de cystine. Dans certains composés (corne, cheveux, albu- mine et globuline du sérum), le soufre n'existe que sous cette seule forme. Dans d'autres (membranes des œufs, tîbrinogône, ovalbumide, caséine), il existe du soufre sous les deux formes. Il semble aussi préexister dans cer- tains composés des combinaisons sulfuriques des matières albumino'ides. sous forme de véritables sels. — Marcel Delaiie. Il) Nerking. — Sur les rflalions de la t/raissi' cl de ralbimiiiie. — L'auteur se demande si la graisse non extractible des organes par la seule action de l'éther (fait démontré par Dormever, Zi'ntz et Bogdanow) ne serait pas dans un état de combinaison avec l'albumine. 11 convient en effet de remarquer que l'extraction de la graisse par l'éther ne s'effectue pas mieux quand il s'agit d'un liquide tel que le sérum sanguin mais qu'elle est complète quand le sé- rum a subi la digestion chlorhydropeptique. L'auteur extrait la graisse d'une série d'albuminoïdes purs et desséchés, il fait la même opération sur une autre partie de ces albuminoïdes ayant subi antérieurement la digestion ])eptique. Il constate que la séroalbumine renferme de la graisse; la globu- line, la caséine, la lactalbumine n'en renferment pas. Les albumines végétales ne donnent pas d'extrait étliéré. le gluten seul en renferme. 11 manque à l'appui de l'assertion de N. la preuve expérimentale, à savoir la synthèse de la combinaison. — Slosse. ^O Etard (A.). — l)ii dédoubleineut des (lUtinnino'idi's en jirotopUismidcs. — En dissolvant par l'acide sulfurique à 20 % à l'ébuUition des os de Bœuf décal- cifiés on obtint trois genres de dérivés hydrolytiques: le troisième groupe séparé à l'état de sel barytique par suite de son insolubilité dans l'alcool mé- thylique reçut le nom d'ostéoplasmide; les corps de ce genre fortement oxygé- nés, doivent être considérés comme des saccharides azotés du genre de la cliitosamine. — Marcel Delage. Neuberg (Cl. — Sur les (jroujjes dliydi'Kles de carbone dans l'albantine du jaune d'anif. — La décomposition de cette albumine par HBr a permis à l'auteur de reconnaître la présence d'un groupe fournissant de la cliitosa- mine. Un second groupe donnant par oxydation de l'acide saccharique n'a pu être identifié. — Marcel Delaoe. b) Levene (P.-A.). — Prciiaraiion cl ana'i/se de (/uehjues acides niable iques. — (Analysé avec le suivant.) r) Levene (P.-A.). — (lomrnunication sur les analj/ses d'acides nucléiques de sinnres diverses. — Analyses d'acides nucléiques et paranucléiques de di- verses provenances. L'acide nucléique du pancréas obtenu par l'auteur donne de la guanine et de l'adénine, mais pas de substance réductrice. II diffère donc de l'acide guanylique de Uwc.. — Marcel Delage. rti Baug il.^'. — J-Jludes chiuiiques el jihysitilogiques su)- l'acide guanylique. — Première partie, études chimiques. — (Analysé avec le suivant.) c) Kessel (A.) — Itêplique. — (Analysé avec le suivant.) c) Baug (I.). — lièfututiun. — (Analy.= é avec le suivant.) I. — CELLLLE. 49 />) Kossel (A.). — RniKir^/Kesdu sujet de la rèfuUilioii de Ban;/. — (Analysé avec le suivant.) b) Baug (I.). — Eludes chiiniijiies et j)/iysioli.'E, VI. 1901. / 4 50 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Fischer (E.) et Roeder (G.)- — Addilio)i!< à la commnnica'ion prrcrdenle. — La siihst.iiice i)rép;n'ée par KossEF, et Nkumann au moyen de l'acide nu- fléique de la levure, de formule ( "' IP Az^ 0- et très semblable à la thymine, est identiciue à ruracile, dont les auteurs ont réalisé la synthèse au moyen de lurée et de Tacidc acryli(iue. — Marco! Delaoe. ti] Huiskamp ("W.). — h'Iertroli/se desscis du ni(rléohistone cl de f'hixlone. — Lhistone, le nucléohistone et les autres albuminoïdes acides (caséine, nuclèo- protéide du tliymus, |nucléine) se comportent comme ions dans Télectrolyse de leurs composés alcalins. L"liistone et le nucléohistone se combinent d'ail- leurs entre eux, l'histone jouant le rôle de base. D'autres albuminoïdes acides (caséine sérumglobuline) se combinent aussi à l'histone, mais il n'en est plus de même des albuminoïdes basiques (globine). — Marcel Delage. Ehrstrom (R.). — Sur une noiiC(dlp hislone du sperme di' Poisson. — Les testicules mûrs de Lola vul[//tris, comme ceux d'un Poisson de la même fa- mille, Gadun morrhua. et comme les testicules non mûrs de divers autres Poissons, ne contiennent pas de protamine. mais une liistone. II est vrai- semblable que les testicules de tous les Poissons, lorsqu'ils ne sont pas mûrs, contiennent le nucléinate d'une liistone qui, par maturation, devient pour certains d'entre eux un nucléinate de protamine. (Voir sur le même sujet. KossEL. Matthews, etc., Ann. Bio/., III. 15, 17.) — Marcel Delage. Benech et Kutscher (F.). — ProduilK d'oxj/d/itiou fie l'arginine (/). — (Analyse avec le suivant.) Kutscher (Fr. ). — Produils d'oxydation de l'arginine {II). — L'oxydation de l'arginine par le permanganate de baryum produit de la guanidine. ce qui vient confirmer l'identification de l'arginine avec l'acide amidovalérianique. [On .se rappellera que l'arginine est une des bases hexoniques, produits constants de l'hydrolyse des albumino'ides. La connaissance de sa constitution intéresse donc au plus haut point l'étude de ces derniers]. Dans une deuxième note, K. signale à coté de la guanidine la formation de l'acide guanidine-butyrique et de l'acide succinique. — Marcel Dei.\(;e. a) Schulze (E.) et "Winterstein (E.). — Conlri/tution à l'éludi' df l'tirgininr et de ror)ril/nne. — Les auteurs ont étudié les propriétés de ces deux bases hexoniques et de leurs dérivés et sont parvenus à effectuer la synthèse de l'arginine. Le clilorure d'ornithine, traité par la cyanamide et l'eau de baryte, est abandonné dans une cloche fermée sur de la chaux sodée pendant trois semaines. On ajoute de temps à autre de l'eau de baryte. On neutralise et on enlève H CI formé par l'argent. Cette synthèse coiTespond bien à la destruction de l'arginine en ornithine et urée. — Marcel Delage. a) Osborne (Th.-B.). — Sur un dérir,' hydrolyli'/ue de Ui globuline l'edes- tine. Ses rapports avec ('(dOuminale de \'evl el f/rer le gr(ni/jr de l'histone. — (Analysé avec le suivant.) b) — Le carartère basique de la uudècule de /irfdéine et les réactions de Védesline en jtrésence de r/uantités déterminées d'acide et d'alcali. — Veyl a désigné sous le nom d'albuminate une modidification insoluble des globu- sines obtenue par dialyse, lavage et mieux par action des acides dilués. Il l'agit prol)ablement là du produit d'une hydrolyse très faible qui est un degré I. — CELLULE. r,l de passage aux acidalbumines, et auxquels on a donné le nom génériciue de protéanes. Pour l'étude de ces protéanes, l'auteur s'est adressé à l'édestane provenant de l'édestine qui est la globuline de l'endosperme des graines de Chanvre. La transformation d'édestine en édestane a lieu très facilement par simple action de l'eau tiède ; une petite quantité d'acide facilite beaucoup la transformation. L'édestane a la même composition que l'édestine. — L'édes- tane est insoluble dans l'eau, peu soluble dans les alcalis et dans les acides. Les réactions de l'édestane sont très semblables à celles des liistones mais les deux classes de corps ne sont pas identiques. L'édestane forme des sels avec H Cl. Les solutions aqueuses ou alcooliques des protéines naturelles sont nette- ment acides. La manière dont elles se conduisent vis-à-vis des indicateurs colorés (tournesol et phénolphtaléine) quand on essaye de les saturer par un alcali, ont amené l'auteur aux considérations suivantes : les matières pro- téiques seraient de véritables bases et non pas seulement de pseudo-bases comme l'admettent C(3HNHEim et IvRiiOER. Les préparations d'albumines na- turelles seraient les sels de ces bases avec des acides. L'édestine est neutre à la phénolphtaléine est insoluble dans l'eau ; l'étude, des quantités d'acide et d'alcali nécessaires pour la dissoudre en formant des sels, vient à l'appui de l'hypothèse précédente. — Marcel Delage. b) Huiskamp ("W.). — Les albuminoïdes chi thi/Dius. — L'auteur, par un nouveau procédé, extrait du thymus du Veau un nucléohistone très pur, en vue d'étudier son influence sur la coagulation du fibrinogène. A côté de ce produit, il existe encore un nucléoprotéide facile à séparer, une globu- line et une albumine. Le nucléohistone coagule le fibrinogène, mais seule- ment après l'addition de 0,1 % environ de CaCl- (cette quantité est celle qui est nécessaire pour précipiter complètement le nucléohistone). Mg, Ka ne favorisent pas la coagulation en l'absence de Ca. Le nucléoprotéide agit comme le nucléohistone, mais les deux autres corps sont inactifs. On sait que la coagulation spontanée du sang se fait le mieux pour une concentration de 0,1 à 0,4 ^é CaCl-. Le nucléoprotéide extrait par Pekelharixg du sérum de Bœuf et qu'il considère comme le zymogène du fibrine-ferment, se com- porte comme le nucléoliistone du thymus. — Marcel Delage. 6) Schulze (E.) et "Winterstein (E.). — Sur le rendement en bases hexoni- ques qu'on peut attendre de quelques albuminoïdes végétaux. — Les albumi- no'ides extraits du Sapin rouge, du Pin sauvage, du Pin maritime et des semences de Cucurbitacées, c'est-à-dire la conglutine, la légumine et l'édes- tine, ont été décomposées par H Cl cencentrée et on a déterminé quantita- tivement les bases hexoniques par le procédé de Kossel. Il y a souvent des différences importantes pour l'arginine surtout et aussi pour l'histidine et la lysine. C'est parce qu'à côté des bases hexoniques il se trouve souvent dans les produits de décomposition, de l'azote sous d'autres formes (non sous celle d'acides monoamidés). Dans les embryons étiolés de Lupiniis luleus il y a presque autant d'argi- nine que dans la conglutine des graines. 11 n'y a donc pas besoin d'admettre dans ce cas l'hypothèse d'une synthèse d'arginine dans les embryons. Dans Ltipinus angiistifolius, Lujn'iius al bus, Vicia sut ira, il y a beaucoup moins d'arginine que dans Lupinus luleus. Cette différence est probablement due à ce que chez L. nlbus, L. angusti/hlius et V. saliva l'arginine sert à l'accrois- sement de l'embryon tandis que chez L. luleus elle n'est pas utilisée ou seu- lement très lentement. — Marcel Delage. 52 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Schulze (E.). — Formation de l'albumine et de ses produits dérivés dans les plantes. — L'anteur confirme les conclusions de Priamsciimkow et, par diverses analyses de plantules de Papitionacées (lupin, pois, gesce), montre que dans les espèces étudiées la formation d'all)umine a lieu (>n bonne partie indépendamment de l'asparagine, aux dépens d'autres produits tels que des acides amidés (leucine et tyrosine) et des bases hexoniquos (arginine, liis- tidine. Lysine). Les résultats contradictoires fournis par la littérature sur cette question résultent d'expériences non comparables. Tandis que les jeunes plantules de (V8 jours sont riches en leucine, tyrosine, arginine. etc., les plantules étiolées plus âgées (2-3 semaines) n'en présentent presque plus, mais, par contre, sont exlraordinairement riches en asparagine. — Paul Jaccaiu). Fischer (E.). — Sur lu foriiKditni d'aride a'j)i/rndidinc-r(i)'bo)ii(/ue et de fihénylalanine par l'hydrolyse de V albumine de l'œuf. — L'auteur, en hydro- lisant l'albumine du blanc d'œuf par H Cl, a obtenu des acides amidés. Il a reconnu la présence d'acide a-pyrrolidinc-carbonique sous forme active et sous forme racémique, puis de la phénylalanine. — Marcel Delage. Henze (M.). — Sur la teneur en cuivre du foie des Céplialojtodes. — Le foie des \'ertébrés dont le sang renferme du fer possède une teneur en fer élevée et constante. Il en est de même avec le cuivre pour les Céphalopodes. Leur sang contient du cuivre et leur foie débarrassé de sang en contient aussi. Le foie de Octopus renferme 0,59 à 0,76 % Cu. ; Eledone, 0,19 % ; Sepia offtcinalis, 0,32 %; ces teneurs sont calculées sur le poids sec de l'organe. La teneur en fer de ces foies est environ dix fois moindre que la teneur en cuivre. Le foie de Poulpe broyé et épuisé par l'eau ou par une solution à 1 ^o de sel marin, donne un coagulum albumineux contenant du cuivre. Ce coagulum épuisé par l'alcool et l'éther donne une solution d'un pigment non cuivreux (pigment xantliophyllo'ide de Dastre et Floresco). Le liquide noir verdâtre contient un second pigment phosphore, ferrugineux et cuivreux (pigment ferrugineux de Dastre et Floresco), qui après précipitation d'un nucléoprotéide ferrugineux et cuivreux peut être précipité par l'alcool sous forme d'un composé noirâtre. La solution aqueuse de ce dernier pigment ne donne pas les réactions des albumino'ides. — Marcel Delage. Vincent. — Les albuminoides des filtres musculaires lisses. — L'ex- trait des muscles épuisés par une solution faible de NaCl est alcalin ou neutre au tournesol, acide à la phtaléine. L'acidité est d'autant plus grande que la proportion de substance fibrillaire augmente et que le sarcoplasma diminue. Cette solution renferme une globuline analogue à la myosine, une albumine coagulable à 56° par la chaleur et un nucléoprotéide. — Marcel Delage. Stassano et Bourcet (P.). — Sur la présence et In localisation de l'iode dans les leucocytes du sang normal. — On sait que le sang contient des traces appréciables d'iode (Glev et Bourcet). Les auteurs ont prouvé que ce métal- loïde est exclusivement localisé dans les leucocytes et que les hématies n'en contiennent pas, non plus que le sérum, sinon lorsqu'il contient les produits de désagrégation des leucocytes. — Marcel Delage. Bourcet (P.). — Les origines de l'iode de l'organisme. Cycle biologique de ce métidUnde. — Les dosages de A. Gautier, Baumanx , Chatin, Bussy, I. — CELLULE. 53 Marchand etc. et de l'auteur (voir. Ami. BioL, V, 281) ont montré que l'iode est un métalloïde très répandu dans les trois règnes sous forme minérale ou sous forme organique: un grand nombre de terrains, l'eau de mer, l'eau de source et de rivières, en renferment. La plupart des plantes, principale- ment les légumes non amylacés, certains vins, les algues, en contiennent des quantités variables et souvent très importantes ; les poissons, les mollus- ques, le lait, les œufs, la viande, n'en sont pas dépourvus; mais on sait que chez les animaux les parties les plus riches en iode sont la glande tyyroïde. le sang, la peau, les poils et les plumes. Dès lors, il n'est pas difficile de se représenter les phases du cycle biolo- gique de l'iode : les plantes empruntent ce métalloïde aux terrains ou aux eaux dans lesquels elles croissent; l'iode passe de là dans l'organisme des herbivores, puis dans celui des carnivores et de l'homme. On a vu que l'éli- mination se produit principalement par les productions épidermiques (peau, poils, plumes) et par le sang menstruel. — Marcel Delage. Camps (R.). — Sur racide cynurniique df Liehig cl la cynurine. Leur coii.'ililulioii elli'iir si/nlhi'se. — L'auteur établit les rapports ([ui existent entre l'albumine, la cinchonine, 1 indigo et l'acide cynurénique qui appartient au groupe de la quinoléine. La cynurine est une oxyquinoléine et Tacide cynu- rénique un acide oxyquinoléine-diearbonique. — Marcel Delage. a) Nencki (M.) et Zaleski ( J.). — Sur la détermin'xtion de ['(/muiouiaquf dans /e.s' liqni'les aaiiti 'lu r ri dans les muscles. — Les auteurs criticiuent les pro- cédés employés pour cette détermination. Au moyen d'une méthode exacte, Zaleski et Horouynski ont trouvé que le sang artériel contient environ quatre fois moins d'ammoniaque que le sang de la veine-porte chez le Chien. Les auteurs en collaboration avec Popoef ont montré aussi que l'autooxydation des albumines en vase stérile ne produit pas d'ammoniaque, mais que celle de la globuline en fournit. — Marcel Delage. La-wrcw (D.). — Sur les jn-oduils de décomposition de VoxyhémofiU.bine du Cheval. — L'oxyhémoglobine du Cheval décomposée par H Cl donne de l'al- bumine et une globine, qui d'après SciirLZ est une hi.stone. L'auteur a obtenu en décomposant l'oxyliémoglobine, les trois bases hexoniques (histidine, arginine, lysine). — Marcel Delage. = Protojjlasina artificiel. a) Herrera (A.-L.). — Sur l'imitation 4^ protojdasma . — Par l'aclion coa- gulante de l'acide métaphosphorique, les albuminoïdes seuls donnent avec l'acide phosphorique des membranes vacuolaires. « Les oléates et leurs déri- vés, dans des conditions diverses de formation, température, humidité et viscosité, composition et structure du milieu, fournissent 200 à 300 imita- tions de phénomènes protoplasmiques. Il y a lieu de se demander si les oléates plus ou moins oxydées ne seraient pas la base du protoplasma et les albuminoïdes des corps nutritifs modérateurs de l'imbibition. » — A. Labbé. Leduc (S.). — Diffusion dans layélatine. — L'auteur en faisant diffuser les unes près des autres des gouttelettes de divers liquides sur une couche de gélatine, a obtenu des figures géométriques rappelant d'une façon frappante l'aspect des cellules; dans des conditions convenables on peut même obtenir ce résultat avec des gouttes d'un seul et même liquide qui ne se pénètrent 54 L'ANNÉE BIOLO(;iQLK. pas. Dans ce cas la différenciation des différentes zones semble due à la dif- férence des vitesses de diffusion des ions de la substance saline. C'est ainsi que des ,t;outtes de sulfate de cuivre montrent au centre une tache jaune de cuivre métalli(iue entourée d'une zone blanchâtre due à l'action de l'acide sur la gélatine. Des gouttes de chlorure de calcium diffusant sur de la gélatine colorée en rouge par une solution alcaline de phtaléine du phénol présentent un centre plus coloré par l'ion calcium que le reste de la plaque entouré d'une couronne décolorée par les ions chlore. La forme et le diamètre dos figures obtenues varie avec la concentration et avec la différence des tensions os- nioti(]ues des liquides qui constituent les gouttes. — Marcel Delaoe. = /;. Physiologie de ea cellule. Harris (D.-F.). — Sur l'itli/it;^ du terme « inerlic fonctionneUc * du prolii- ji/asina. — L'auteur appelle ainsi la propriété qu'a le protoplasme d'accom- plir une fonction, alors que le stimulus a cessé d'agir depuis un certain temps déjà. Plusieurs cas : l'inertie fonctionnelle du protoplasme au repos, la vie latente; le long intervalle qui sépare l'excitation du nerf vague et la sécré- tion pancréatique. Dans un autre ordre de faits, il y a aussi à considérer : le cœur d'une grenouille excisé battant encore, la croissance des cheveux après la mort, les mouvements péristatiques post mortem etc. — M. Hérubel. = a) Sécrélion, excréliou. Launoy (L.). — Sur la présence de formations, ergastoplasmiques dans les glandes salivaires des Ophidiens. — West {Pr. Zool. soc. London, 1895) avait déjà vu dans les cellules du canal de la glande à venin des Opistoglyphes un protoplasma plus condensé englobant une partie du noyau. L. chez Za- menis et Tropidonotus a trouvé des formations ergastoplasmiques. Dans la cellule gorgée de sécrétion, le noyau est petit, ovale, appliqué à la basale. Dans la cellule en activité, il est plus grand, et sphérique, et s'éloigne de la basale. Dans ce cas, on trouve une calotte ergastoplasmique filamenteuse ou non. Au maximum d'activité, le noyau est plus éloigné de la basale, et entre le noyau et la basale sont des faisceaux de filaments ergastoplasmiques qui di.sparaissent ensuite. — A. Labbé. Regaud (C.) et Policard (A.). — Phénomènes sécrètoires, formations er- ij(isloj)lasmiques et p/irticipalion du noyiiu à la sécrétion dans les cellules du corps Jaune chez le Hérisson. — En outre d'un produit de sécrétion, il y a dans les cellules du corps jaune du Hérisson un ergastoplasma disséminé non pas seulement vers la basale, mais dans toutes les cellules sous forme de filaments entrelacés; cet ergastoplasma manque chez le rat, le lapin, lecobaye. — Les noyaux, très particuliers, sont formés de deux enveloppes : l'une externe, riche en chromatine, avec des nucléoles; l'autre interne, pâle, ayant quehpiefois la forme d'haltère ou de deux sphères internes. — A. Labbé. Maximow (A.). — Contributions à r/iistologie et à la physiologie des glan- des salivaires. — Il s'agit des glandes sous-maxillaire et rétrolinguale du Chien, examinées à l'état normal d'une part, et d'autre part après section de la corde du tympan et après oblitération des canaux excréteurs. Les cellules muqueuses, les cellules séreuses ou les croissants de Gianuzzi, les canaux excréteurs, le tissu conjonctif interstitiel sont étudiés séparément dans chacun de ces cas. 11 résulte de. cette étude d'ensemble une masse énorme de faits, I. — CELLULE. 53 qui. l)ien que très métliodiquement rangés, ne parlent pas beaucoup à l'es- prit, à cause de l'absence de résumé et de considérations générales. C'est qu'il est difficile «[u'une étude de ce genre aboutisse à des résultats vraiment généraux concernant la vie et l'activité fonctionnelle des cellules glandu- laires. Quelques soins que l'on mette dans l'observation, quel(iue minu- tieuses que soient les descriptions, qucl(|ue naturelles que soient les figures (et toutes ces (jualités. ce beau travail les possède), la part la plus importante dans un travail entrepris sur un objet de ce genre, une glande salivaire de \'ertébré, est artificielle et personnelle ; c'est la sériation des faits et des ima- ges destinée à tracer les étapes successives d'un processus. Aussi, après ce travail, il pourrait en venir beaucoup d'autres, tout aussi consciencieux, avant que le pbénomène de la sécrétion soit connu ; étant conçus dans le même sens, le même reproche général pourrait leur être adressé. Cellules nniqueuaes. L'auteur y décrit un corps étoile central, se ratta- chant au réseau protoplasmique qui traverse la partie mucifiée de la cellule, que ZiMMERMANN, qui l'a le premier décrit, a regardé comme une sphère at- tractive, parce qu'il y a vu des centrosomes, au lieu que M. n'en a pas observé [décrit surtout par Lebrun et Ellermann dans les cellules muqueuses de l'oviducte des Batraciens]. Quant aux transformations des cellules muqueuses pendant la sécrétion, elles varient .suivant l'une ou l'autre des deux glan- des examinées. Les cellules muqueuses de la sous-maxillaire paraissent demeurer identiques à elles-mêmes; mais les cellules delà glande rétrolin- guale parcourent un cycle sécrétoire très net, comparable à celui des cel îules caliciformes des muqueuses. Les phases par lesquelles passent les cellules peuvent être en quelque sorte résumées et traduites en trois zones superposées du corps cellulaire. La zone superficielle, muqueuse, est formée par lesglobules muqueux gonflés, incolores ou colorés métachromatiquement par le bleu de toluidine en rouge violacé; ceux-ci sont contenus dans les mailles d'un fin réseau protoplasmique, que la fuchsine colore après le réac- tif fixateur d"ALT.\iANN et que la toluidine teint en bleu, réseau qui va dispa- raissant dans la partie la plus superficielle de cette zone. La deuxième est remarciuable par la présence d'un réseau protoplasmique, qui a le s mêmes caractères, mais qui est beaucoup plus puissant. Dans la zone profonde, qui contient le noyau, le protoplasma renferme de nombreux granules fuchsino- philes ou toluidinophiles. Cellules séreuses et croissanlsde Gianuzzi. L'étude des croissants de Gianuzzi dans la glande sous-maxillaire et des cellules séreuses de la rétrolinguale a donné les résultats suivants. Le protoplasme est farci de granules fuchsino- philes :^ après Altman.m, disséminés dans les croissants, rangés en files spiro- chétiformes, à direction verticale, dans les cellules séreuses de la rétrolin- guale. L'auteur n'a pu observer les filaments basaux de Solger ou forma- tions ergastoplasmiques de Garnier. [11 est difficile d'explicpier ce résultat négatif, la constatation de ces productions ne manquant jamais sur des cou- pes bien fixées et bien colorées comme celles que l'auteur a eues sous les yeux]. Il n'a pu davantage trouver les vacuoles de sécrétion d'E. Muller et de R. Krause. La vacuolisation, quand on l'observe, est due à d'autres causes qu'un creusement du corps cellulaire par le produit de sécrétion devenu li- quide; elle e.st souvent pathologique et s'observe par exemple surtout après pilocarpinisation de l'animal. Quant aux grains de sécrétion, leur orientation radiée autour du noyau, par une sorte d'attraction exercée par ce dernier, est souvent fort nette [constatée déjà par Ellermann sur les cellules muqueuses de l'oviducte des Batraciens]. Il est probable que tous les grains dits desécré- tion ne sont pas des formations naturelles, et il est difficile de faire la part de 56 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ce qu'il y a de normal et d"artiticiel dans Tapparition de ces grains. Ces pro- duits de sécrétion sont d'orii^'ine protoplasniique : les plus récemment formés se montrant autour du noyau, la part que prend celui-ci à leur formation est indéniable. [Les fiiiures ne sont rien moins que probantes à cetéjifard]. A côté de ces produits de provenance protoplasniique, il y a encore une autre ori- gine du matériel de sécrétion, c'est l'origine nucléaire, admise, de façon diffé- rente, par R. KuAUSE. Garnier, Galeotti. Ici Fauteur a vu des « corps nu- cléolaires » sortir du noyau, perdre peu à peu leurs caractères nucléaires, pour prendre ceux du produit ordinaire de sécrétion, du produit protoplas- mique: à cet effet les corps nucléolaires, d'abord gros et colorés comme la nucléine, se fragmentent en petits grains identiques par leur taille et leur colorabilité aux grains de sécrétion. [Tout ce processus n"est pas non plus rendu évident par les figures]. M., comme Garnier, a observé fréquemment l'amitose du noyau, sans voir les noyaux produits ainsi se transformer en grains de sécrétion. Quant à l'excrétion des grains, l'auteur, contrairement à Nico- las, Solger, E. Muller, n'admet pas leur rejet sous forme liquide, par éclate- ment des vacuoles de sécrétion. II ne croit pas davantage que les grains soient éliminés en nature ; car il n'en a jamais trouvé dans la lumière du conduit terminal, et a toujours vu le produit qui remplit cette lumière sous la forme d'une masse homogène, et non grenue. Canaux excréteurs. Dans les cellules à bâtonnets, ceux-ci sont formés par des séries longitudinales de grains fuchsinophiles. La faculté sécrétricede ces éléments est prouvée par les variations que présente le noyau suivant les cellules et par la présence d'une sécrétion particulière. Changements produits dans les ylandes par la section de la corde du tympan et par la iir/ature des canaux excréteurs. — La section du nerf sécréteur, de la corde du tympan, la paralysie, produit, comme on le sait déjà, des change- ments d'ordre quantitatif et ([ualitatif sur les éléments constituants de la glande sous-maxillaire et notamment sur les cellules muqueuses. Quantita- tivement la cellule se rapetisse. Qualitativement son protoplasma disparait; la cellule l'épuisé sans le régénérer, en fournissant incessamment denouvelle salive paralytique. Dans la glande rétrolinguale, les changements qui succè- dent à la section de la corde du tympan, bref les transformations paralyti- ques, se divisent en trois périodes. Dans la première période (dite de désa- grégation), la cellule se détruit (noyau et cytoplasme) de diverses façons. Dans la deuxième, ou phase de sécrétion, on n'observe plus de destruction cellu- laire ; mais les cellules restées vivantes continuent à vivre de façon intense et caractéristique, la sécrétion y devenant de plus en plus dense et de plus en plus riche en matériaux solides; le réseau protoplasmique y disparait en- suite peu à peu et la sécrétion ne se dépose plus sous la forme de grains dis- tincts, mais imbibe d'une matière amorphe les travées du réseau protoplas- mique en voie d'atrophie ; finalement les cellules se transforment en petits blocs homogènes muqueux pourvus d'un noyau pycnotique. Dans la période atrophique, les cellules muqueuses peuvent disparaître complètement, si l'affection a duré très longtemps, et la glande s'atrophie totalement. Quant aux cellules séreuses et aux croissants, leur faculté de résistance à la })ara- lysie est beaucoup plus grande. — La ligature des canaux excréteurs adonné les résultats suivants. Dans la glande sous-maxillaire, très diminuée de vo- lume à la suite de l'opération, les tubes glandulaires sont atrophiés et les cellules muqueuses ont pour la plupart disparu; celles qui sont restées ren- ferment une trame de lamelles protoplasmiques atrophiques. Les croissants séreux au contraire ont rési-sté et forment presque à eux seuls la paroi des tubes glandulaires. Les cellules épithéliales des canaux excréteurs ont perdu I. — CELLULE. 57 leur forme cylindi'i(|ue et se sont remplies de jiros grains. Dans la glande rétrolinguale, plus encore que dans la sous-maxillaire, les changements pro- duits pai' la ligature sont profonds. Dans les deux organes le tissu conjonctif interstitiel s'est hypertrophié et présente de nombreuses cellules plasmati- ques cliargées de grains, que l'auteur considère comme des leucocytes émi- grés, et qui, se trouvant dans de meilleures conditions de nutrition, sont devenus glandulaires. — A. Prenant. Jouvenel (F.). — Les croissants de Gianmizzi chez le nioîdo». — Dans la glande sous-maxillaire du mouton, les croissants de Giannuzzi sont parti- culièrement nets; ils contiennent des granulations colorables, analogues aux grains de sécrétion des glandes séreuses, ce qui est un argument de plus en faveur de la théorie qui fait des croissants de Giannuzzi des éléments séreux, bien distincts des éléments muqueux. — M. BouiN. Noll (A.). — Changements morphologiques de la glande lacrymale pendant la sécrétion. — Le principal mérite de ce travail, consacré à l'étude des changements morphologiques que subissent les cellules glandulaires au cours de la sécrétion, est cpie l'auteur ne s'est pas contenté, comme on l'a trop fait, de décrire les résultats observés sur des objets fixés. Mais suivant en cela la voie tracée par Langlev, Biedermanx, Solger, E. Muller, Held et d'autres, il s'est imposé de comparer de très près ces résultats à ceux que fournit l'observation directe sur le frais. lien résulte que sa descripMon, si elle n'est pas aussi riche que d'autres en faits, mérite plus que toute autre la confiance. Dans la glande lacrymale examinée à l'état frais, les cellules sont bourrées de grains réfringents, de réfrangibilité variable, diminuant par l'addition d'eau pure, qui gonfle les grains, augmentant par l'addition d'eau salée, qui leursou- tirede l'eau (Langlev, E. Miiller, Held, N.). Ces grains préexistent et ne sont pasun artifice de préparation (Langlev, Solger, Biedermanx, Held, E.MiiLLER, contre Krause). Par suite delà présence de ces grains, le protoplasme intergra- nulaire forme une charpente alvéolaire; il est amorphe, sauf qu'il contient de très petits granules réfringents, plus ou moins abondants selon les cellules, surtout nombreux dans la partie basale de la cellule auteur du noyau (« gra- nules protoplasmiques » de l'auteur). A côté de ces cellules, que N. nomme « cellules à granules », il en est d'autres sans granules, possédant un proto- plasme semé de fins granules protoplasmiques (< cellules mates »). Après fixation par le liquide d'Altmann, on distingue deux sortes de cellules, claires et foncées. Les cellules claires ont un réticulum qui traverse tout le corps cellulaire, et qui est parsemé de granules très colorables (granules fuchsinophiles d'Altmann); le contenu des mailles du réseau est incolore ou à peine coloré. Les cellules sombres, rattachées aux précédentes par des intermédiaires, renferment les mêmes granules que les cellules claires, mais bien plus nombreux, ou bien de gros granules enfouis dans une masse ])rotoplasmique homogène. N. indique dans les cellules glandulaires la pré- sence de la graisse, déjà signalée par Nicola'ides [par Nicolas, et par Bouin et Garnier]. 11 note aussi l'état différent des noyaux, irrégulièrement décou- pés, mal délimités et homogènes dans les cellules claires, arrondis, nettement limités et manifestement structurés dans les cellules sombres. Les résultats précédents ont été observés sur la glande au repos. Dans l'organe excité, les cellules se distinguent à l'état frais par une quantité moindre de granules et leur sul)stance protoplasmique est homogène . Après fixation, les alvéoles glandulaires moins volumineux ont pris des contours irréguliers, ce qui est du au rapetissement de chaque cellule. Interprétant ensuite ces faits et com- r.8 L'ANNEE BIOLOGIQUE. parant les observations faites sur le frais à celles faites après section des réactifs, com])arant aussi les cellules de la glande au repos et celles de la inlande fixée, N. arrive aux résultats généraux suivants. Le réseau des pré- parations Hxées n'est autre que la trame protoplasuiique des cellules à granules vues à l'état frais. Les granules fuclisino])liiles d'ALTMANN ne sont qu'en partie superjjosables aux granules protoi)lasmi(|ues de l'état frais. Les granules des préparations fixées proviennent des granules de sécrétion des cellules vi- vantes. Les divers degrés de réfringence des granules vus sur le frais et les différentes manières d'être des granules fixés correspondent à des états de maturité plus ou moins grande de ces corps; les plus réfringents et les plus colorés sont ceux qui sont le moins transformés; les autres, plus pâles et à peine colorables, sont les plus voisins de l'état définitif et finissent par si- muler des vacuoles. Ce qui distingue surtout la glande excitée de la glande au repos, c'est le nombre moindre des granules dans la première; de là on peut conclure que les granules forment le produit sécrété et excrété; la dis- position des granules est le signe de l'activité sécrétoire (Langlev, Ai.tman.n, BiEDERMANN, E. MÛLLER, MisLAWSKV et S.MiRNOw, R. Krause). L'expulsion des granules se fait de la base à la surface de la cellule. Aucune autre partie de la cellule n'est éliminée. Lès vacuoles représentent les granules les plus complètement transformés. Les cellules ou les parties de cellules qui ne possèdent pas de granules sont très riches en granules protoplasmiques, vi- sibles à l'état frais et surtout nombreux dans les cellules vides de sécrétion, qui correspondent aux granules fuclisinophiles d'ALT.\iAN.\. [Ce travail, assez incomplet bibliographie] uement, puisque les recherches par exemple de Ran- viER sur les glandes n'y sont pas mentionnées, ne contient pas précisément de faits très nouveaux; mais il a le mérite de transformer en acquisitions dé- finitives quelques données de cytologie plutôt admises que réellement prou- vées]. — A. Prena.nt. Axenfeld (Th.). — L'hisloIo;/ie fine de la glande lacrymale, et spécialement la présence de corps y ras dans l'épitlr'l ium. — A. a fait ces recherches en commun avec Bietti. Les glandes lacrymales de l'homme contiennent dans leur épithéjium des granulations non graisseuses et d'autres noircies par l'a- cide osmique. Les auteurs ont durci au moyen du Flemming; ils considèrent ces dernières granulations comme étant de nature' graisseuse ; comme celles- ci se trouvent parfois près du canal excréteur, ils se sont demandé si peut- être ces granulations sont excrétées comme telles ; l'examen de parties des canaux encore remplies de sécrétion lacrymale démontre que ce n'est pas le cas. Il est possible que les conduits excréteurs jouent un rôle dans la trans- formation des produits de l'épithélium glandulaire. Les recherches des au- tres auteurs, qui ont extirpé des glandes lacrymales pour le larmoiement excessif, et qui ont décrit une dégénérescence graisseuse de l'organe, doi- vent être corrigées; et cela d'abord parce que l'organe dégénéré ne sécré- terait plus de larmes, puis à cause de la présence normale de corps gras dans la glande normale, ce qu'ils ont considéré comme étant une dégénérescence. — Pergens. Ottolenghi (D.). — Conlribiilion à l'histologie de la glande mammaire en activité. — Les résultats de ce travail ressortissent à plusieurs chapitres de cytologie. Au point de vue d'abord du processus de sécrétion, la sécrétion lactée est le produit de l'activité des cellules de la glande mammaire, et non pas celui de leur dégénérescence totale, comme Wirchow et d'autres le croyaient, ou celui de la dégénération de leurs noyaux (R. HEnjENiiAix, I. —.CELLULE. 59 Fkommki., MiciiAKLis). L'auteur iTa pas vu les noyaux épitliéliaux tomber dans la cavité de l'alvéole glandulaire, contrairement à Mk maelis. Quant aux sphè- res de NissEN, c'est-à-dire à ces corps qu'on peut re.uarder en partie comme des noyaux dégénérés, leur nombre n'est pas en rapport avec l'activité de la glande; la mamelle de la vache, en pleine sécrétion, n'en présente presque }ias. II est à noter que les noyaux des cellules glandulaires peuvent ren- fermer des gouttelettes de graisse, que l'auteur attribue non pas à la dégé- nérescence, mais à l'activité sécrétoire des cellules. 11 se fait pendant la sé- crétion lactée une dégénérescence cellulaire importante, dont les sphères de NissEN sont le principal signe ; ces^sphères en effet, ou du moins leur partie centrale, sont des noyaux en voie de caryolyse. Par suite de la destruction de cellules épithéliales, ou du moins de l'un de leurs noyaux, quand elles en possèdent deux ou plusieurs, il doit se faire une régénération cellulaire et nucléaire. La première se fait par voie de caryocinèse ; la seconde par ami- tose nucléaire, remplaçant le noyau dégénéré et transformé en sphère de NissEN. Les alvéoles sont le siège d'une émigration active de leucocytes de toutes les variétés, qui s'enfoncent dans les cellules épithéliales où ils figu- rent des sphères de NissEx, traversent la paroi épithéliale, tombent dans la lumière et se mêlent au produit de sécrétion. A signaler dans la paroi ou dans la cavité des alvéoles ou môme dans le tissu conjonctif interstitiel des corps amylacés semblables aux concrétions de la prostate, sur lesquelles s'appli([uent et <|ue rongent des phagocytes uni- on multinucléaires. — A. Prenant. Limon (M.). — Pliénoinèites histotogiques de hi sécrétion lactée. — Sur la même question qu'OiTOLENGHi et d'une façon indépendante de lui, L. arrive à quelques résultats généraux intéressants. Le processus de sécrétion est décrit tout différemment d'ÛTTOLENGHi. On peut distinguer trois stades dans l'évolution cyclique d'une cellule glandulaire. Au stade de sécrétion, la cellule est haute, pourvue d'habitude de deux noyaux, dont celui qui est le plus voisin de la cavité alvéolaire est souvent dégénéré; le cytoplasme est plus ou moins abondamment rempli de gouttes graisseuses, qui occu- pent .sa partie superficielle, tandis que la partie profonde ou basale se dis- tingue par la présence de filaments électivement colorables (filaments er- gastoplasmiques). Au stade d'excrétion, la cellule mammaire a subi une décapitation complète ; toute la partie superficielle (cytoplasme, enclaves graisseuses, noyau superficiel dégénéré) est tombée dans la cavité alvéolaire; les noyaux sont en voie d'amitose et dans la partie basale du cytoplasme l'ergastoplasme est très réduit. Entre les deux stades, de sécrétion et d'ex- crétion, se place une phase de reconstruction cellulaire, où la cellule, amputée, se reconstitue peu à peu pour atteindre l'état de sécrétion. 11. examine ensuite la part qui revient au noyau et au cytoplasme dans la sécrétion glandulaire. Le noyau prend part à la formation du lait de trois façons différentes. C'est d'abord par chute pure et simple du noyau nor- mal ou dégénéré dans la cavité alvéolaire. C'est ensuite par dégénérescence graisseuse du noyau observée déjà par plusieurs auteurs, et dont L. a donné tous les stades. C'est enfin par dégénération variée (chromatolyse, caryor- rhexis ou pycnose) ; cependant ces processus nécrobiotiques n'ont pas l'im- portance que NiS-SEN leur a attribuée et les noyaux dégénérés ne sont pas assez nombreux pour être à eux seuls la source de la nucléine du lait. L'au- teur insiste sur l'amitose nucléaire, qu'il considère comme un phénomène de sécrétion nucléaire, de participation du noyau à l'activité sécrétoire de la cellule. Quant au cytoplasme, les filaments ergastoplasmicjues ne sont sans 00 L'ANNEE BIOLOGIQUE. doute autre chose que les filaments spirochaétiformes, formés de grains fuch sinopliiles, que Steimiaus et d'autres ont décrits dans la cellule mammaire; cet ergastoplasme a ici la même fonction élaboratrice que dans les autres glandes. — A. Prenant. Cade (G.^. — Des é/rtiinil.'^ srcr('lein's il('.'< f/laiulrs g(islriqiii's chc:. les Matn- mifrres. — De cet important travail, nous retiendrons les points suivants : Il n'existe dans les glandes gastriques qu'une seule forme cellulaire, les cel- lules bordantes des auteurs, provenant des cellules principales, ou les deve- nant. Les mitoses siègent dans le voisinage du col, ce (|ui semble prouver en ce point la persistance d'une aptitude originelle; mais les amitoses sont nom- breuses également. De l'étude cytologique de ces glandes, l'auteur déduit que l'ergastoplasme atteint son maximum de développement lors de la mise en charge de la cellule, et par conséquent qu'il constitue une différenciation nettement en rapport avec l'activité cellulaire. L'ergastoplasme répond à une portion du protoplasma cellulaire différenciée, non seulement en vue de l'activité sécrétoire, mais encore en vue d'un mode particulier de cette acti- vité. C'est toujours une condensation cytoplasmi([ue basophile offrant l'aspect fibro'ïde, ou filamenteux, ou même sans structure; il contient du fer (Macal- LUM, Bensley). Quant au rôle du noyau dans la sécrétion, C. ne croit pas à une intervention directe de ce noyau et de la çhromatine dans les processus de sécrétion. La çhromatine ne constitue qu'une réserve nutritive, pouvant être utilisée par la cellule au point de vue de la sécrétion. L'activité de la sécrétion sera seulement en rapport avec la richesse en çhromatine de la cel- lule. — A. Lahbé. h) Dominici. — Origine du jxih/ni/cléaire à granidalions amjihnjjhiles des Mammifères. — L'auteur raccorde les théories d'EiiRLicii et d'OrsKOW. Le polynucléaire à granulations amphophiles des Mammifères dérive du myélo- cyte à granulations amphophiles de la moelle osseuse, à l'état normal, comme le prétendent Ehrlich et KrsLOW. Mais le myélocyte à granulations ampho- philes procède d'un mononucléaire à protoplasma basophile homogène. En dernière analyse, le polynucléaire amphophile provient donc d'un lymphocyte comme le prétendait Ouskow. Normalement, le polynucléaire amphopîiile des Mammifères adultes paraît se former uniquement dans la moelle des os (Ehrlicii). Mais dans certains états pathologiques, après des saignées répétées par exemple, chez le lapin, l'auteur a assisté à leur formation en proportion considérable dans la rate. — M. Bouin. c) Dominici. — Sur l'origine de la Plasmazelle. — Les plasmazelles peuvent être mises en évidence dans les tissus des Mammifères en dehors de tout pro- cessus inflammatoire. — On les rencontre principalement à l'état normal, là où prédomine la structure lymphoïde;au cours de processus physiologiques transitoires tels que la gestation, en grand nombre dans la rate oîi elles sont, en temps ordinaire, pauvrement représentées; au cours de l'anémie post- hémorragiciue, dans les ganglions, la tunique adénoïde du tube digestif. La plasmazelle est un produit de la transformation de lymphocytes: dans les dis- tricts organifjues où le tissu lymplioïde semble normalement absent, leur production est liée à l'apparition dans ces territoires de lymphocytes. — M. BoiiN. a) Dominici. — A propos de In théorie de M. Ehrlich sur le plan de strueltire du système hèmalopoiélique des Mammifères. — La théorie d'EuRLicn suppose I. -- CELLULE. 61 résolu le problème de l'hématopoièsc, ce qui est du moins discutable, car il n'est pas certain que les lilobules rouges à noyau soient les seuls éléments assurant la formation des bématies. — Il n'y a cbez les Mammifères adultes qu'un seul système hématopoictique formé des deux variétés de tissus, l'un lympboïde, l'autre myéloïde. Ces deux tissus coexistent en proportions variables suivant les oru'anes. Dans la moelle osseuse active, c'est le tissu myéloïde; dans les ganglions, la rate, le tractus gastro-intestinal, c'est le tissu lymplioïde qui domine ou qui paraît seul représenté; l'autre variété n'y per- siste qu'à l'état latent, susceptil)le de se manifester, le cas écbéant. Au cours de l'anémie expérimentale, par exemple, l'auteur a vu un complexus histo- logique à type lympboïde s'intriquer dans la moelle osseuse au tissu myéloïde de cet appareil. Ces faits montrent que la tbéorie d'EuRLicii est trop absolue, qu'il y a lieu de l'étendre. — M. Bouin. = Mcvihrfuifs sfC(>)ul((ii'es, "Waldeyer ("W.). — Substance cimentante et substaMce fondamentale, épi- thcliiun et enduthélium. — "W. précise les définitions qu'il a déjà proposées dans un article du « Volume jubilaire pour le cinquantenaire de la Société de Biologie », 99. Il faut abandonner, dit-il, l'expression de « substance ci- mentante » (Kittsubstan:); car le prétendu ciment n'existe dans aucun des tissus (épitbélial, musculaire lisse etc.) où on l'avait décrit; il n'y à sa place qu'un « suc », un « liquide de tissu » (Gewebsflusslgkeit) (Flemmino, Merk, "W.). Quant à l'emploi de cette expression pour les tissus de soutien, il est tout aussi blâmable. Les tissus de soutien, désignés par le terme morpbolo- gique de « tissus de substance fondamentale » {Grundsnsbtanzgewebe) (tissus conjonctif, élastique, muqueux, cartilagineux, osseux, de l'ivoire, pigmen- taire. graisseux et lymphoïde), renferment tous une substance fondamentale, « substance intermédiaire », « substance cimentante » des auteurs (Till- MANNS, Han'Sen), basophile et amorphe, plus ou moins résistante et même pouvant être calcifiée. Dans cette substance fondamentale sont plongées des fibrilles, masquées par elle, les fibrilles fondamentales de 'W. La sub- stance fondamentale et les fibrilles fondamentales forment ensemble la stib slance inter cellulaire. Le tissu de substance fondamentale contient encore les cellules (cellules de la substance fondamentale) et éventuellement des fibres, qui ne sont pas masquées et apparaissent à l'état frais (fibres con- jonctives, élastiques etc.), que l'auteur propose de nommer fibres intercellu- laires. Quant à la question de l'épithélium et de l'endothélium, on sait que W. His a créé le terme endothélium pour les revêtements cellulaires des surfaces, des cavités du corps ({ui n'ont jamais été en rapport avec la face externe de l'organisme; ces cavités sont les « espaces intérieurs » {Binnen- rdume de "W.), les surfaces qui les limitent sont des « surfaces intérieures » {Binnen/ldchen de "W.). leur revêtement cellulaire est un endothélium vrai. Par opposition, on a les « espaces extérieurs », les « surfaces extérieures » et l'épithélium. — A. Prenant. "Weidenreich (Fr.). — \ouvelles communicaliotis sur la structure de la couche cornée de l'èpiderme humain et son contenu grai.'iseux. — D'après l'auteur, la réaction noire obtenue en traitant des fragments cutanés de la paume de la main ou de la plante du pied par une solution osmiquée n'est pas due à une imprégnation graisseuse des couches cornées de la peau par le produit de sécrétion des glandes sudoripares et sébacées. Li graisse ne se différencie pas non plus dans les cellules elles-mêmes et n'est pas identique r,2. L'ANNEE BIOLOCilQlE. à l"éléidinc ou la i)aréléidine. C'est la parélêiditie, et non l'éléidine. (jui pos- sède la propriété do réduire l'acide osmique, mais après une assez longue action du réactif. Dans les régions garnies de poils, la réduction de l'acide osmique est due vraisemblablement à une imprégnation graisseuse de la couche cornée par le produit de sécrétion des glandes sébacées. — P. BouiN. /;) ApolantfH.). — Sur les processus de kêralinisation. — A. examine dans l'ongle du Porc les processus généraux de kératinisation et se prononce sur plusieurs points importants. L'origine de la kératohyaline est, selon lui, dans la décomposition de la substance interfibrillaire du cytoplasme comme Wi:i- DENREiCH Ta soutenu, et non dans une transformation de la substance du noyau (Rabl). Quant aux rapports de la kératohyaline avec le processus de kératinisation, A. montre que la formation de la kératoliyaline et la kérati- nisation sont deux phénomènes indépendants, qu'une kératinisation exces- sive peut se produire en l'absence de la kératohyaline et qu'une production excessive de kératohyaline n'est pas nécessairement accompagnée de kéra- tinisation. Le seul rapport qu'il y a entre les deux processus est (jue tous deux reconnaissent pour facteurs les mômes conditions, c'est-à-dire les troubles de nutrition produits par l'insuffisance de la source nutritive trop éloignée. La plus ou moins grande importance de lun eu l'autre processus tient à la constitution même du protoplasme de la cellule épidermique; une cellule riche en substance interfibrillaire produira beaucoup de kératohya- line, tandis qu'une cellule abondamment pourvue de substance fîbrillaire fournira beaucoup de kératine. Dans la définition d'un processus de kérati- nisation doivent entrer les deux propositions suivantes : 1" la kératinisation est exclusivement liée à la fibre cellulaire; 2» elle se passe toujours d'une façon diffuse dans cette fibre et ne donne jamais lieu à la formation de gra- nules. — A. PllENANT. a) Apolant. — Sur les processus delà lierai iiusation. — A. reprend l'étude du processus de kératinisation sur les sabots du Porc. 11 arrive à cette con- clusion que. dans la kératinisation complète de la cellule, la « kératohyaline » ne joue aucun rôle. C'est la substance fibrillaire du cytoplasme qui subit di- rectement la transformation cornée. La kératohyaline produit au contraire de la substance interfibrillaire, se transforme en éléidine et sort de la cellule. — E. Laguesse. Merk. — Expériences sur la hioloijie de la peau humaine. — M. étudie l'action du nitrate d'argent, de l'huile de croton, etc.. sur la peau encore vivante. 11 en conclut qu'il existe dans la peau un mécanisme de défense con- sistant en ce (|ue les substances introduites par un contact prolongé aidé de massage, peuvent être retenues dans les régions profondes de l'épiderme. Cette rétention coïncide avec la disparition des grains de « kératohyaline ». On peut donc expérimentalement diminuer (et aussi augmenter) la produc- tion de cette substance. La kératohyaline, et la kératoéléidine (jui en dérive, seraient prcjduites en plus ou moins grande quantité, selon les besoins, pour imprégner la couche cornée, et protéger la peau contre l'entrée des sub- stances nuisibles. Elles n'auraient ainsi dans la kératinisation qu'un rôle ac- cessoire. Elles se rapprocheraient beaucoup plus des mucus que des graisses. En répétant les expériences récentes de Hanvieh, l'épiderme n'offrirait une réaction noire par l'acide osmique qu'après traitement par l'eau chaude. La « graisse ou cire épidermique » (Ranvieh) n'y existerait pas plus en nature sur le vif, que la gélatine dans le tendon vivant. — E. Laguesse. I. — CELLULE. 63 Tischler (G.). — La l'ornudion de la cfl/iilose. — Les diverses tliéories impliquent toutes au fond un travail plasmalique, une transformalion sur place quand la cellulose sort du trophoplasma^une séparation avec transport à la périphérie quand elle sort du kinoplasma. Dans ce dernier cas (zoo- spores des Algues, antipodes, œuf fécondé dans le sac embryonnaire), les fonctions cellulaires restent intactes. Au contraire, la transformation du Iro- phoplasma va souvent très loin (excroissance du sac embryonnaire chez PeiU('ul(()-i!>, massules à.'A:oUa, suspenseur de Phaxeolus, etc.). C'est un j)ro€cssiis xènUc marqué par une déji'énérescence du noyau qui peut être utilisé complètement suivant l'opinion de J. MxVGNus. Dans la séparation pé- ripliérique ayant pour point de départ le kinoplasma, le noyau reste intact comme les fonctions élémentaires. Là encore, il interviendrait dans l'élabo- ration de la cellulose, mais à la façon des catalyseurs des chimistes. — E. Bataillon. = y) Excilnhilil('. molililr. "Waller (A.-D.). — R'-j)(nixe élerlrique du protoplasme vrgrlal à l'excita- tion mécanique. — Sous Tinfluence de l'excitation mécanique, les tissus végétaux réagissent par un dégagement d'électricité pouvant donner lieu à des courants qui atteignent souvent ^ de volt. L'anesthésie anéantit complè- tement cette réaction ([ui ne reparaît que lorsque l'anesthésie cesse. — G. BULLOT. Penard (E,). — Sai- les mouvements autonomes des pseudopodes. — • En coupant les pseudopodes de diverses Dif/Iugies, l'auteur constate que le voi- sinage de la mère opère une véritable attraction sur le plasma qui vient d'en être détaché ; le fragment coupé se rapproche insensiblement de la bouche et finit par être absorbé. Pendant un certain temps les fragments détacliés se comportent comme s'ils constituaient un organisme autonome. L'attache sus- mentionnée n'a lieu que sur des fragments constitués par un plasma iden- ti(iue à celui de Torganisme attirant; les fragments constitués par un plasma dilférent du sien sont au contraire repoussés. On constate par ce moyen que le plasma diffère d'individu à individu dans le sein d'une même espèce. — Paul Jaccard. Laguesse (E.). — Quelques observations sur la mobilité des cellules du mèsenchtjme — L'auteur signale comme particulièrement favorable pour l'é- tude de la mobilité des cellules du mésenchyme, la queue de l'alevin de Truite, au moment où cette queue, encore réduite à un court moignon comprimé latéralement, commence seulement à se munir d'une expansion mince et trancliante. Sur ce matériel il est facile de constater sur le vivant (|ue les ceL Iules du mésenchyme sont douées primitivement d'une grande mobilité et peuvent cheminer indépendamment les unes des autres. C'est grâce à cette mobilité qu'elles peuvent se glisser partout et par leurs expansions consti- tuer le réseau mésencliymateux qui relie les organes. — M. Bouin. = ô) Assimilation, accroissenwnt. e] Provp'azek (S.). — Xotes sur quelques Protozoaires. — (Analysé avec le suivant.) d) — Activité cellulaire et coloration vitale. — Le macronucléus de Voriicella microstoma peut être détruit par une infection bactérienne qui C4 LAN.NEE BIOLOGIQUE. amène la liquéfaction de la substance nucléaire; on constate alors la à\^- parition du viraiie acide par le rouge neutre, la l'onction dig-estivc disparait avant rirrital)ilité et la contractilité : des Vorticelles énucléés contractent encore leur pédoncule pendant trois jours. Ces faits sont à rapprocher de ceux observés en mérotomie où les mérozoïtes anucléés ne réagissent plus au neutralroth (Voir Anni-e Biol., III, 19-20). Chez des Paramrcies placées dans une solution concentrée de rouge neutre, on remarque au voisinage du canal partant de la vacuole contractile le virage acide. C"est une confirmation de l'hypotlièse qui attribue à cet organe un rôle respiratoire. Le rouge neutre, très sensible aux alcalis (il se teinte en jaune rougeàtre, tandis c^ue par les acides il devient bleu ou rouge brun), permet d'étudier les modifications in- ternes de la cellule lors(|u'elle fonctionne pliysiologiquement. L'entoplasme de beaucoup de ciliés renferme des granulations ayant une certaine individualité et qui sont de véritables réserves d'oxygène. Chez Pdramœciiim le neutralroth permet de suivre les transformations du micro- nucléus, la fusion des micronucléi. Les mérozoïtes anucléés de GUdirotiia conservent leurs granulations. Comme beaucoup d'iiypotriches, Païunnœriiim estthigmotrope, d"où la possibilité de se rendre compte de la fatigue chez des individus soumis à un mouvement forcé pendant deux heures. Euploles se prête également bien à ce genre de recherches. Le macronucléus prend alors un ton rosé et il se parsème de très fines granulations de nuance bleuâtre; les granulations entoplasmatiques se teintent en rouge violet, la vacuole con- tractile se contracte irrégulièrement et se vide moins souvent. Si Ton as- phyxie les Infusoires par privation d'oxygène, les granulations entoplasma- tiques disparaissent peu à peu; les Paramécies sont plus sensibles au manque d'oxygène (fue les Euglènes ; ceci corrobore les observations de Cel\kovsky, d'après lesquelles la tension d'oxygène nécessaire décroît avec la taille. Les Amibes sont très résistantes. Les conclusions tirées de l'étude des Protozoaires : production d"acidc dans la digestion, dans le travail, etc., s'appliquent aux Pluricellulaires. Chez Mesosloiniim ?vKs'/rc//«m les pseudopodes des cellules intestinales se colorent en rouge pourpre, les autres parties en jaune rougeàtre; même chose pour les cellules intestinales de Daphnid, les muscles de ce Crustacé présentent des teintes jaunâtres, surtout les noyaux du muscle cardiaque. Les tentacules d'Hydra rin'dis prennent une belle teinte vermillon, certains nématocytes prennent le jaune. — L. Terre. Rysselberghe (Fr. van). — Rraclioii osmolirjiw des celhilt's vrgrtdlcs à lu concentration du milieu. — Le mémoire est divisé en deux parties selon ([ue l'on étudie dans c^uel rapport la pression intracellulaire varie avec la concen- tration du milieu ou que l'on se propose de connaître quels sont les phéno- mènes intimes qui président aux variations de cette pression. Pour détermi- ner le pouvoir osmotitpie des cellules, on a considéré comme isotonique avec le suc cellulaire la solution provoquant dans la cellule un début de plasmolyse. Le nitrate de soude seul était employé dans ce but. Les résultats obtenus dans ce travail peuvent être résumés, dans leurs grands traits, en quelques mots : La réaction consiste en une modification du pouvoir osmotique cellu- laire; elle obéit à la loi de Weber, c'est-à-dire que la réaction osmotique finale croit en progression arithmétique, (pumd l'excitation osmotique croît en progression géométri(jue. Dans les milieux salins le pouvoir osmotique définitif correspondant à une solution est atteint d'autant plus tôt que cette solution est plus concentrée ; c'est le contraire dans les solutions sucrées. La réaction osm()ti(iue assure à la cellule, lorscpie les concentrations ne dé- passent pas wne certaine limite, \\n r.rri's osmolii/uc sur la solution ambiante. I. — CELLULE. 65 L'auteur a remarqué que les cellules supportent mieux la concentration que la dilution des solutions, et que la température accélère les phénomènes qsmotiques. Il est h noter que les sels des solutions pénètrent dans le proto- plasme tandis que ni la saccharose, ni la glucose de la solution ne semblent entrer dans la composition du protoplasma cellulaire. L'élévation du pouvoir osmotique cellulaire peut encore être causée par une modification que hi cellule apporte elle-même à la composition de son suc. Cette substance peut être un acide tel que l'acide oxalique. Cette dernière partie des recherches de R. est à rapprocher des publications dans lesquelles Chabrié expliquait les réactions cellulaires aux infections microbiennes en faisant intervenir les variations de pression osmotique du milieu par suite du changement du nombre de ses molécules sous l'influence des ferments solubles sécrétés par le microbe, Chabrié montrait ainsi les cellules élaborant des substances nouvelles dans son protoplasma pour rétablir l'équilibre osmotique. 11 a fait voir que les alcaloïdes fabriqués par la levure de bière sont plus abondants si cette levure se développe dans un milieu plus concentré en sel {A7in. BioL, IV, 299). — C. Chabrié. Arsonval (d'), — La pj-essioii osmotique et son rôle de défense contre le froid (hais 1(1 cellule vivante. — A l'intérieur des cellules vivantes, du fait de la pression osmotique et de la tension superficielle, il existe des pressions con- sidérables qui doivent se chiffrer pour les petites cellules par des milliers d'atmosphères. De ce fait, le point de congélation des liquides contenus dans les cellules se trouve abaissé considérablement. L'auteur a vérifié que des cellules de levure de bière dont on a abaissé la pression osmotique par un trempage préalable dans une solution hypertonique ne résiste plus à l'abais- sement de température produit par l'évaporation de l'air liquide alors que les cellules témoins ne sont pas tuées. — Marcel Delage. h) Matruchot (L.) et MoUiard (M.), — Sur l'identité des modifications de structure produites dans h's cellules végétales par le gel, la jdasmolgse et la fanaison. — La mort des cellules végétales par le gel, la plasmolyse et la fanaison se fait d'après un processus identique dans les trois cas : la mort de la cellule est due à l'exosmose de l'eau du noyau dans une proportion incom- patible avec la vie. L'eau se sépare du noyau et s'assemble en vésicules qui souvent font éclater le noyau en se déversant au dehors. Le noyau se présente avec des déformations caractéristiques. La chromatine se répartit en un large réseau à la périphérie, et peut même se disposer sous forme d'anneau équatorial. — Marcel Dklace. b) Galeotti (G.). — Action sur les cellules des métaux en solution, soit à l'état de dissoci(ttion électr(d!/tique, soit à l'état colloïdal. — Le métal employé est le cuivre préparé à l'état colloïde par la méthode de Bredig, ou dissocié en ions (solution de sulfate de cuivre ayant la même richesse métallique). Les dilutions extrêmes de Cu. colloïdal sont encore toxiques alors que les ions dissociés se montrent inactifs. L'apparition de la plasmoschyse et de la plas- molyse sur les cellules de Spiroggra nitida permet de comparer les milieux. La séparation du protoplaste, la rupture des travées protoplasmiques, la contraction du chromatophore (plasmoschyse d'IsRAEi. et Klin(;.viann) ne se- raient qu'un début de plasmolyse, correspondant à la pénétration de l'eau quand la membrane affaiblie ne met plus obstacle à l'équilibration des pres- sions osmotiques. Il faut distinguer le cas des solutions fortes de celui des solutions faibles. Dans le premier, les ions altèrent plus rapidement la cellule l'année biologique, VI. 1901. 5 m L'ANNEE BIOLOGIQUE. .que le métal colloïde, probablement parce qu'ils se combinent avec les mo- lécules protoplasmiques et les empoisonnent. Dans le second cas, c'est le métal colloïde t[ui agit le plus éner^iquement. On doit le considérer comme un catalyseur activant les processus cataboliques du plasma et conduisant lentement à la mort. On sait que certaines substances entravent l'action des métaux à l'état colloïde. Les poisons employés par Bkedig et V. Bkrneck ne peuvent intervenir ici. Mais, étant donné la sensibilité des préparations euivriques aux électrolytes, G. son.iie à faire ses dilutions dans leau distillée contenant O'G de NaCl par litre. Il voit alors l'activité du Cu. colloïdal dans les solutions faibles s'annuler quand celle des ions reste entière. NaCl a modifié le premier milieu tandis que les éléments dissociés dans le second sont sans action réciproque. — E. Bataillon. Genkin (M.). — Action des -sels xeulres sur IfS relhdes vllirnlilcs. — La cellule vibratile peut être prise comme réactif de la tonicité pour une solution donnée. Des essais ont été faits sur Tépithélium l)uccal ou nasal de la Gre- nouille avec NaCl, NaaCo'*, Na^SO^ Si les substances employées n'entrent pas en combinaison chimique avec la molécule albuminoïde cellulaire, et si la concentration est compatible avec la persistance des mouvements, la durée et le caractère de ces derniers montrent si la solution est isotonique ou non ; la contraction ou la dilatation de la masse plasmatique indique si le milieu est bypotonique ou hypertonique. — E. Bataillon. Stewart (G.). — Conditions dont dépendent les jKirtieiUarités présentées jior les (jUdmles sanguins dans leur manière d'être lis-à-i^is de certaines suit- stances. — La perméabilité des globules rouges du sang aux substances dis- soutes varie beaucoup suivant la nature de ces substances : AzH'^Cl est ra- pidement absorbé par eux tandis que NaCl ne l'est qu'avec difficulté ou même pas du tout. Cette différence repose non sur des projjriétés vitales, mais sur de simples propriétés physico-chimiques. Elle se maintient dans un grand nombre de circonstances incompatibles avec la vie. On la retrouve sur du sang abandonné depuis plusieurs jours et sur du sang fixé au formol, avec la même valeur à peu près (jue sur le .sang frais. [Pour admettre les conclusions de l'auteur, il faudrait s'assurer que les globules rouges meurent dans du sang abandonné depuis un certain nombre de jours et que la fixation du sang frais au formol ne substitue pas à leur imperméabilité vitale une autre im- perméabilité à effets analogues mais de nature différente]. — ■ G. Bullot. (i) Quinton (R.). — Ler/lolmle rouge nucléé se comporte autrement que le glo- Inde rougi' anurléé, au point de vue de l'osmose^ ris-à-vis de l'urée en solu- tion. — (Analysé avec le suivant.) b) Quinton (R.). — Le glohule rouge nucléé se comporte à la façon delà cel- lule végétale, au point de vue de l'osmose, vis-ii-vis de l'urée en solution. — Les travaux de Hamburger, Gryns. Hedin, ont montré que l'urée en solution ne présente vis-à-vis du globule rouge aucune force osmotique et ne s'oppose en aucune façon à la sortie de l'hémoglobine ; elle semble ainsi faire excep- tion aux lois de l'osmose. Ce résultat est dû à ce que l'urée pénètre librement dans la cellule. L'auteur montre que ces règles ne sont vraies que pour les globules rouges sans noyau. Pour les globules rouges nucléés, l'urée empêche l'hématolyse, mais seulement d'une façon momentanée; au bout d'un certain temps, l'équilibre est détruit et l'iiématolyse s'opère. Le globule nucléé se r. — CELLULE. 67 rapproclie tout à fait à ce point de vue des cellules végétales et des cellules bactériennes. — Marcel Dklage. Hédon (E.). — Sur l'affinilr des (jlobules rongea pour les acides et les alcalis et les variations de résistance que leur impriment ces agents vis-à-vis de la solanine. — Les globules sanguins placés dans des conditions spéciales de concentration et de masses en présence d'acides ou d'alcalis fixent sans se détruire l'acide ou l'alcali et ne le cèdent plus à l'eau de lavage. L'acide immunise et l'alcali sensibilise les globules vis-à-vis d'un poison fortement liémolytique pour les globules rouges, la solanine. — Marcel Delage. a) Devaux (H.). — Généralité de la fixation des métaux par la paroi cellu- laire. — Comme les métaux nocifs (Cu., Pb, Ag), la plupart des métaux à basicité notable sont fixés par les parois cellulaires mises en présence de leurs sels dissous. — Marcel Delage. h) Devaux (H.). — De l'absorption des poisons métalliques très dilués par les cclhdes végétales. — Les plantes sont sensibles au pouvoir toxicpie de solu- tions extrêmement diluées des sels métalliques. La masse absolue du poison n'est pas seule à considérer; la dilution intervient dans l'effet produit. Le métal se fixe dans toutes les parties de la cellule, mais inégalement ; il se dépose d'abord dans la membrane, puis dans le noyau et le nucléole, enfin dans le protoplasma. — Marcel Delage. Mesnil (F.). — Digestiou intrarelhilaire et diastases des Actitiies. — L 11 n'y a pas de digestion extraccUulaire chez les Actinies. La digestion ne s'accomplit que dans la cellule même qui produit la diastase. Le liquide de la cavité c» t-i la Fôcoixlafioii Atkinson (G.-F.). — Slixliexon rpduetlon in Plants. (Bot. Gaz., XXVIII, l-2r., 1899.) [103 Audrain iJ.). — Xole sur le groiipenii'itt des spermatozoïdes dans les tubes séminifères sur les cellules de Sertoli. (C. R. Soc. Biol., LUI, 903.) [Les spermatozoïdes seraient placés 4 par 4 chez le Cobaye, le Chien et le Lapin, ce qui indiquerait le dédou- blement originel des .spermatogonies, puis des spermatocytes. — A. Labbé, Barker (B.-T.-P.). — .1 conjuqatinq yeast. (P. R. Soc. London, LXVIII, 345-34S.) ■ ' [115 Belajev ("W.). — Die centrosomen in den sperntatogeuen Plhiuzenzellen. (Ber. ])ot. deutsch. Ges., XVII, 199-205, 1898.) [100 Blackman (M.-"W.). — Spermatofjenesis of the M,yriapods. (Kansas Univ. Quart. Ser., XX, r)l-7G, 3pl.) [* (I) Boveri (Th.). — Das Problem der Befrur/ilinif/, (Leipzig, 8», ^'ogei, 23 pp.) ' [108 h) I)ie Polaritàt von Ovocyte. Ei und Larve der Strogylocentrotus lividus. (Zool. Jahrb. Anat., XIV, 630-653, 4 pi.) [Voir chap. V a) Bradley Moore Davis. — The spore-tnother-rell of Anthoceros. (Bot. Gaz., XXVIII, 89I0S. 2 pi., 1899.) [91 l>) The feriilisalion <>f Alhugo candida. (Bot. Gaz.. XXIX. 297-311, 1 pi., 1900.) [..... A. Labbé Branca (A.). — Xote sur l'ovaire ectopique. (C. R. Assoc. Anat., Ill, 253-254.) [Ovaire et testicule ectopiques sont caractérisés par atropliie de la zone « utile » corticale. Ovules 5 fois moins nombreux, mais normaux. — G. Smnt-Re.mv Broman (I.). — Notiz ilber das « Halsti'ick » der Spermien von Pelobales fuscus nebst kritischen Bemerkungen ilber die Xomenklalur der Spermien- schawanzfdden. (.\nat. Anz., XX, 347-351.) [97 n) Brumpt (E.). — Heproduction des Hirudinees. Existence d'un tissu de con- duction spécial et d'aires cojmlafrices chez les Ichthyobdellides. [C. R. Ass. Fr., XXIV, 688-710, 21 tig., 1900.) [Sera analysé avec le suivant b) Reproduction des Ilirudinées. (Thèse, Lille, Le Bigot frères, 8«>, 159 pp., figures, 1900.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Buller (A.-H.-R.). — Contributions toour knowledge of the Physiology of the Sperutatoz(ut of Ferns. (Ann. Bot., XIV, 543-582, 1900.) "[89 II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 75 h) BuUer (A.-H.-R.). — TIip Ferlilizdlion Process in Echinoidea. (Rep. 70 Meet. Brit. Ass., 387-388, 1900.) [105 Byrnes (E.-F.). — The Maluidlion and Ffrlilization of Limnx af/reslis. iJoui'ii. Morphol., XVI, 301-23G, 2 pi., 1900.) ' [103 Calvet (L.). — Conlrihiition à l'histoire natinudle des Bryozoaires ecto- proctrs marins. (Thèse, Paris, 484 pp., 13 pi., 1900.) [99 Campbell (B.-H.). — Studies on the flower of Sparfjaniniii. (Proc. California Acad. Se, I, 293-328, 3 pi., 1899. j ^ [111 Cavalié (M.). — La jn-e'sperniatogénése chez le Poulet. iC. R. 13" Congr. intern. méd. Paris, 4 pp., 1900.) [* Chamberlain (G.-J.l. — Ooijenesis in Pinus laricio. With Beinarks on fer- lilization and ewhryolofjy. (Bot. Gaz., XXYIIl, 268-280, 4 pi., 1899.) [85 Ghodat (R.) et Bernard, (C). — Sur le sae embryonnaire de l'Helosis guya- nensis. (Journ. Bot., XIV, 72-79, 2 pi., 1900.) [Voir chap. IV a) Conklin (G.-E.). — The individnality of'the yerm nuclei dnring the clea- vage of the egg of Crepidula. (Biol. Bull., II, G, 257-265, \i\ fig.) [109 6) Centrosome and sphère in the Maturation. Fertilization and Clea- vage of Crepidula. (An. Anz., XIX, 280-287.) [Voir chap. I Correns (C). — Ueher den Einfluss der Zahl der zur Bestàubimg verwen- ilelen P(dlenkôrner auf die Naehkommeusrhaft. (Ber. deut. Bot. Gesell- schaft. XVIII, 422-435, 1900.) [116 Cuénot (L.). — Beeherehes sur l'évolution et la conjugaison des Grégarines. (Aroh. Biol., XVll, 581-652, 4 pi.) [104 a) Dangeard (P. -A.). — Etude comparative de la zoospore et du sperma- tozoïde. (C, R. Ac. Se, CXXXII, 859-861.) [100 h) — — Élude comparative de la zoospore et du spermatozoïde. (Botaniste, Cr fasc, 4 pp.) [Analysé avec le précédent c) La Bepraduction sexuelle des Chanijtignous s^ipérieurs comparée à celle de lAclinosphœrium. (Actes Congr. Intern. Bot. Paris, 151-156, 1 fig., 1900.) [Voir la Revue, v Darbishire. — Ueher die Apothecienentwicklung der Flechte Physcia pulve- rulenta. (Jahrb. Wiss. Bot., XXXI V, 329, 1899.) [Voir la Revue, v a) Delage (Yves). — Sur la maturation cytoplasmique et le déterminisme de la parthénogenèse expérimentale. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, .346-349.) [100 b) Les théories de la fécondation. (Rev. gén. Se, XII, 864-874.) [107 Dixon. — On the first Mitosis of the Spore-mot her-cells of Lilium. (Notes f. tJie bot. School Trinity collège, Dublin.) [103 Douglas (H. Campbell). — Die Entwiekelung des Embryosackes von Pepe- romia pellurida Kunth. (Ber. deutsch. bot. Ges., XVII, 452-456.) [91 Downing (E.-R.). — The spermalogenesis of Hydra. (Se, N. S., XII, 228" 229, 1900.) [* Duboscq (O.). — Sur l'évolution du testicule de la Sacculine. (Arch. Z. exp. (3), IX, Notes et Revue, n^ 2, XVII-XXIV, 3 fig.) [Il existe, dans le testicule de la Sacculine, des cellules nutritives qui deviennent cellules de Sertoli, autour desquelles se groui)ent les cellules séminales. — L. Cuénot a) Dungern (F. von). — Die Ursachen der Specificitiit der Befrurhtung. (Centralbl. Physiol., XV, 1-4.) [Analysé avec le suivant 76 L'ANxNEE BIOLOGigiK. //) Dungern (F. von). — \eue Vi-rsiiche zur J'/nj.^idloi/ir ih-r BffnirhliiHf/. (Zeitsclir. All^. Physiol., I, 1; 22 pp.) ' [lOC. Eisen. — Thr S/jermatoqenesift in Balrarhosi'jts. (.Journ. Morpliol., XMI. 1- 17, 14 pi.) ■ [97 Ernst (A.). — Beitràf/e zxir Ketinlniss dey Entwiclf' the t'gy (oui fcrtHlzntion in Pinus Strobin^. (Ann. of Bot., X\',- 4.35-479, 3 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume h) Tlia Development of the Pvllentuhe and ihe Division of Ihe yenera- iive Nucleus in certain Species of Pines. (Ann. of Bot., XV, 193-223, 3 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume Fryer (H. -F.). — Note on the Weigitt and Spécifie leren. (Z. Wiss. Zool., LXIX, 139-201, 3 pi.) [Voir chap. I a) Guignard (L.). — Sur les Anthérozoïdes et la double rajjulation sexuelle chez les Végétaux Angiospermes. (C. R. Acad. Se, CXXVIII, 869, et Rev. gén. de Bot., XI, 129, 1899.) [Voir la Revue, i.\ /') Les découvertes récentes sur la fécondation chez les Végétaux An- giospermes. {C'mqivdntenaiire de Soc. Biologie, 189. 1899.) [Voir la Revue, ix c) Le développement du pollen et la réduction chrcnnaliqve dans le Naïas major. (Arch. Anat. micr., II, 455-509, 2 pi.) [Voir la Revue, i.x II. — PRODUITS SEXUELS. — FÉCOÎS'DATION. 77 '/) Guignard (L.). — L'appareil sexuel el la double fécondation dans les Tulijtes. (Ann. des Se. Nat. (Mot.), :565-:587, :î pi.. 1900.) [Voir la Revue, ix '') — — Nouvelles j-eeherr/ies sur la double fécondation chez les Véqétau.v Anf/iospermes. (C. R. Ac. Se, CXXXI, 153, 1900.) [Voir la Revue, ix /■) Sur la double fécondation chez les S(da7iées et les Gentianées. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 126S-I-372.) [La double fécondation n'offre pas de différences sensibles avec ce qui a été observé ailleurs. — A. Labbé Halkin (H.). — Rechej-ches sur la maturation, la fécondation et le dévelop- pement (lu I'olyst(nnuiu intego-riniuin. (Arcli. Biol., XVIII, 292-362. 4 pi.) [110 Harper (R.-A.). — Scrual Reproduction in P!ir(aiema ronfluens and the Morphology of the Ascocarp. (Ann. Bot., XIV, 321-400, pi. XIX-XXI./ [89 a) Hartog (W.-M.). — The alleged Ferlilizalion in the Saproleqnia. (Ann. Bot., XIII, 447-460, 1899.) ' [lU b) Nuclear Réduction and the Function of Chromatin. (Nat. Sci., 115- 120, 1898.) [101 Hegelmeier (F.). — l'eber einen neuen Fall liabitueller Polyenibryonie. (Ber. deutsch. Bot. Ges.. 488-500.) [Voir la Revue, vi Hikson (S.-J.). — The Xuclei of Dendrocomeles. (Rep. sev. Brit. Ass. Adr. Sci.. 784, 1900.) ^ [105 Holmgren (Emil). — Ont den s. k. « noyau vitellogene » eller « T)otterkern » i ovarialurjg och. om liknande bildningar i spennaceller. (Hygiea, 583, 11 fig., 1900). ' [* (() Holmgren (Nils). — Ueber den Ran der Hoden und die Sperniatogenese von Staphitinus. (Anat. Anz., XIX, 449-461.) [94 b) — — Ueber den Rau der Testes und die Sperniatogenese bei Sil/)ha. (Zool. Anz., XXIV, 642, 254-255.) [Sera analysé dans le prochain volume Ikeno (S.). — Contribution à l'étude de la fécondation chez le Gingko biloba. (Ann. Se. Nat, 8'^ Sér., XIII, 305-318, 2 pi.) [113 Ishika-wa (C). — Ueberdie Chromosomenreduction bei Larix leptolepis Gord . (Beitr. Bot. Abl., XI, 1, 6-7.) [* Iwanowska (G. Bolicka). — Contribution à l'étude du sac embryonnaire chez certaines Gamopétales. (Flora, XXXVI, 47-71, 8 pi., 1899). [85 Jaccard (Paul). — Rôle de l'enveloppe corpusculaire des Ephedra. (B. soc. vaud. se. nat., XXXV, XLI, 1899.) [Voir Chap. I Janssens (F. -A.). ^ La sperniatogenese chez les Tritons. (Cel!., XIX, 1-116, 3 pi.) " ' [96 Juel (H.-O.). — Reitruge zur Kenniniss der Tetradentheilung. (Jahrb. Wiss.. Bot., 638.) [Voir la Revue, IX King. — The nuituration and fertilization of the Egg of Rufo lentiginosus. (Journ. Morphol.. XVII, 293-350.) [85 Kohlbrugge. — Die Entwirkelumi des Eies von Primordialstadium bis zur Refruchtung. (Arch. mikr. Anat., LVIII, 376419, pi. XVI, XVII, XVlll.) [84 Kov?levsky (A.). — Etude biologique de Vllixmenteria Costa ta Millier. (Mém. Ac. Se. St-Pétersbourg (8),'xi, 1, 1-64, 65-77, 10 pi., 1900.) [108 78 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Land ("W.-J.-G.). — Double ferlilizatioii in Cornjjosilœ. (Bot. Gaz., XXX. 2r)-i-2<)(). 2 pi., 1900.) [Voir la Revue, xi Lannois 'P. E.i. — Bisioire des sjiei'mfttozindi's. (Presse méd., 77-80, 6t\'j:.^ [ A. Larué a) Lécaillon (A.). — Recherches sur la sirueture et le développement post- emhryo)inaire de roraire des Insectes. JV. Collendjoleit ; V. Sur les divej'ses cellules de l'ovaire r/ui interviennent dans la formntion de Vœuf (Thysan.). (Bull. Soc. Entom. Fr., 50-70, 71-74.) [Analysé avec les suivants /;) — — Recherches sur la structure et le développement jiostemhryonnaire de l'ovaire des Insectes. VI. Sur la jnu'tendae cellule jtariét(tle de l'ovaire des Collemboles et des Thysanoures. (Bull. Soc. Entoni. France, 140-147.) [Analysé avec les suivants r) Sur les diverses cellules de l'ovaire qui interviennent dans la forma- tion (le l-ivvf des Insectes. iC. R. Ac. Se, CXXXll, 9, 586-588.) [Analysé avec le suivant , 2 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume h] — — Zur Vio'crgnijipcnbihluiK/ bri drr Sjirrmalof/t'nrse. (Zool. Anz., XXV. 27-39, 16 fig.) ' [94 (i) Regaud (Cl.). — Variations df fa chromât iiir iiuc/rairc au cours de la sjjcrr/i(tl()i/c»èsc. (C. R. Soc. lîiiii.. LUI, 9, 224-226; remarques de Renaut. 226-227.)' [09 /)) Sur le mode de foniialion des chromosomes pendant les karyokinèses des sjjermatogonieschczle Bat. (C. R. Soc. Biol., LUI, 406-407.) [99 c) — — Indépendance relative de la fonction sécrétoire et de la /onction sjjer- matogène de l'épithéliam séminal. (C. R. Soc. Biol., LUI, 472-473.) [99 d) J'hagoci/tose dans l'épithélium séminal de spermatozoïdes en appa- rence normaux. (Bibl. Anat., IX, 57-63, 3 fig.) [99 e) Xote sur les cellules glandulaires de l'éjiididgme du Rat. (C. R. Soc. Biol., LUI, 616-618.) [Produit de sécrétion abondant; pas de mitoses, amitoses nombreuses. — A. Labbé /■) La sécrétion liquide de répithélium séminal ; son processus histoloqi- que. (C. R. Soc. Biol., LU, 33, 942-944, 1900.) [Sera analysé avec les suivants (j) Les jdiascs et les stades de l'onde spermalogénétique chez les Mam- mifères (Hat). Classification rationnelle des figures de la spermatogénèse. (C. R. Soc. Biol., LU, 1039-1042.) h) — — Direction hélicoïdale du mouvement sperniatogénêtiquc dans les tu- bes séminifères du Bat. (C. R. Soc. Biol., LU, 1042-1044.) /) — — Variations delà sécrétion liquide de répithélium séminal suivant les stades de l'onde spermalogénétique. (C. R. Soc. Biol., LU, 1078-lOSO.) J^ — — Les phénomènes sécrétoires du testicule et la nutrition de l'éjiithétium .séminal. (C. R. Soc. Biol., LU, 1102-1104.) k) — — LUudes sur la structure des tubes séminifères et sur la sjjertnatogé- nèse chez les Mammifères. (Arcli. Anat. micr., IV, 101-155, 2 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume a] Regaud (Cl.) et Policard [A..\. - Etude comparative du testicule du Porc normal, impubère et ectojiique, au })oint de vue des cellules interstitielles. [C R. Soc. Biol., LUI, 450.) [Sera analysé avec le précédent //) Sécrétion par les cellules folliculeuses d\in produit particulier, et accumulation de ce produit dans le protoplasma de l'ovule. (C. R. Soc. Biol., LUI, 449-450.) [Produit de sécrétion passant à travers la zone pellucide dans le protoplasme de l'ovule. — A. Labbé Ruhland ("W.). — Zur Kenntniss der intracellularen Karyogamie bei den Basidiomyceten. (Bot. Zeit., LIX. 1S7-206, 1 pi.) [114 Russe (A.). — Suir aggrupamento dei j/rimi elenwnti sessuali nelle larve di Antedon 7-osacea Linck e sut valore che ne dériva per i rapporti di afftnita tra Crinoidea., llolothurioidea e Cystoidea. (Atti R. Ac. Linc, Rendic. CL Se. fis., IX, 11, 361-366, 2 fig., 1900.) [ A. Labbé Sargant (E.). — Récent Work on the Besults of Fertilization in Angio- sperms. (Ann. Bot., XIV, 689-712.) [112 Sauvageau (C). — Les Acinetospora et la sexualité des Tilojttéridacées. (Journ. de Bot., XIII, 121, 5 fig., 1899.) (90 II. — PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. 81 Schnievànd-Thies ( J.). — Die Reduklion de)- Chromosome nzahlimd die ïhr fohjendcn Ki'rniheiltoif/en in dey EmbryomutlerzeUen der Angiospermen. (lena. G. Fischer, 8°, 34 pp., 5 pi.) [' Schockaert (R.). — L'ovogénèse chez le Thysanozoon Brocchi. (Cell., XVIII, 137 pp., 4 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume Schonfeld (H.). — La sj>ennalo(/enèse chez le Taureau et chez les Mammifères en général. (Ârch. Biol., XVlli, 1-72, 2 pi.) [98 rt) Sinety (R. de). — Cinèses spermaloet/iitjues et chromosome spécial chez les Orthoptères. (C. R. Ac. Sc, CXXXI II," 824-826.) [93 b) — — lierherches sur la biolorjie et Vanatomie des Phasmes. (Thèse, 1()4 pp., 5 pi., et : Cell., XIX, 116-278, 5 pi.) [93 Smallwood (M.). — The centrnsome in Ihe maturation and ferlilizalion of Bulla solitaria. (Biol. Bull., II, n" 4.) [Sera analysé dans le prochain volume Spuler (A.1. — Ueber die The ilungsersehe inungen der Eizellen in degenerie renden Follikeln der Sdugerovariums. (Anat. Hefte, XVI, 1,87-113, 114.) [ A. Labbé Stassano (H.). — Contribution à l'étude dit Trgpanosome. (C. R.Soc. Biol., LUI, 14-16.) [Centrosome de Lave- ran et Mesnil est un micronuclèus. Il y a fusion des macronucléi et des micronucléi dans la conjugaison, sans fusion cytoplasmique. — A. Labbé a) Stevens (F.-L.). — The Compound Oosphère of Albugo Bliti {Contribution from the Bull botanicul laboratorg). (Bot. Gaz., XXVIII, 140-176, 225-245. 5 pi., 1899.) ' • [86 b) Die Gametogenese vnd Befruchtung bei Albugo. (Ber. deutsch. Bot. GeselL, XIX, 171-176, 1 pi.) [Voir la Revue, iv Stitz (H.). — Der Genitalaj/parat der Microlepidopteren. (Zool. Jahrb. Anat., XV, 385-434, 5 pi.) [ A. Lécaillon a) Strasburger (Ed.). — Einige Bemerkungen. zu der Pollenbildiing bei As- clepias. (B. deutsch. Bot. GeselL, XIX, 450-461, 1 pi.) [Voir la Revue, vi b) Ueber Befruchtung. (Bot. Zeit., N° 23, 8 pp.) [107 Sutton ("W.-S.). — The Spernifitogonial Dioisions in Brachgstola magna. (Kansas Univ. Quart., IX, 135- 160, 4 pL, 1900.) [92 Thaxter (R.). — Xote on the structure and reproduction of Compsogon. (Bot. Gaz., XXIX, 259-266, 1 pL, 1900.) [Voir la Revue, vr Thomas (E.-N.). — Double Fertilisation in a Dicotyledon [Caltha palus- tris). (Ann. Bot., XIV, 527-536, pi. XXX.) [[13 Thon (K.). — Einige Bemerkuw/en zur mdnnlichen Gonade der Gultuuf/ Arrhenurus Dugès. (Zool. Anz., XXIV, 640, 178-180.) [Cité à titre bibliographique To-wnsend (Anne B.). — An hermaphrodite gametophore in Preissia com- mutata. (Bot. Gaz., XXVIII, 360-362, 1 fig., 1899.) [Voir la Revue, vu Tro^v (A. -H.). — Observations on the Biology and Cytology ofanexo variety of Achlya americana. (Ann. Bot., XIII, 131-179, pi. VIII-X.) . [116 a) Vries (Hugo de). — Sur la fécondation hybride de l'albumen. (C. R. Ac. Se, CXXIX, 973-975, 1899.) . [111 b) Sur la fécondation hybride de l'endosperme chez le Mais. (Rev. gén. Bot., XII, 129-137, 1 pL, 1900.) [Voir le précédent l'année BiOLor.iQir:, vi. 1901. 6 82 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Uexkûll (J. von). — Dir Wirkung von Licht unti Schalteii au f (lie Sccijifl. (Z. Biol., XL, 447-475. 1 pi.. 45 fig., 1900.) [Cité à titre bibliographique a) "Wager (H.). — On tlie Fntilizndon of Pcroiiospora parasitica. (Ann. Bot., XIV, 1. -2(3:3-280. pi. XVI.) LÎ13 b) Tlie suxuality ofFungi. (Ann. Bot., XIII, 575-598.) [112 "Waller (A.-D.). — On tlip « Bla:e currcnls » of the Frof/'s EyfUill. (Proc. Roy. Soc. London, LXVII, 440, 439-441 , 2 diagr.) [Cité à titre bibliographique Weill (L.). — Uebev die kinclixchi' Rchilion tli'r heiden Gt'neratioxszeUi'n. (Arch. Entw.-mech., XI, 1, 222-224.) (92 "Wiegand (K.-M.). — The devehqnnent of the microsporanf/imn and nucro- sj)()res in Convallaria and Potamogeton. (Bot. Gaz., XXVIIl, 328-359. 2 pi., 1899.) [87 "Wilcox (E.-V.). — Lonf/itiidinal and transverse Divisions of Chromosomes. (Anat. Anz., XIX, 332-335.) [100 'Wilson (E.-B.). — Expérimental Sludies in Cytology. II. Some Phenomena of Fertilisation and Cell Division in Etherized Eggs. III. The Effects on Cleavage of Artifieial Oblitération of the First Cleavage-Furrow . (Arch. Entw.-mech., XIII, .353-389-395, 5 pi.) [Voir chap. III a) Zacharias (E.). — Ueber Sexualzellen vnd Befrachtung. (Verhandl. Naturw. Ver. Hamburg, VIII, 1-4.) [* b) Beitràge zur Kenntniss der Sexualzellen. (Ber. d. Bot. Gesell.. XIX, 6, 377-396, 1 fig.) [Sera analysé dans le prochain volume =: Oogênèse. Giardina (A.). — Origine de l'oocyle et f/^*.s" celhdes nutritives chez le Dytique. — Chaque gaine ovarique du Dytique est constituée par un long filament terminal, une chambre terminale et le tube ovarique proprement dit, contenant un certain uDmbre d'oocytes alternant avec des groupes de cellules nutritives. C'e.st dans la chambre terminale que se multiplient les oogonies par divi- sion mitotique. Chacune des oogonies de dernière génération, par une série de quatre divisions successives, donne naissance à un groupe de 16 cel- lules, dont l'une est un oocyte et les 15 autres sont des cellules nutri- tives. Une oogonie de dernière génération renferme dans son cytoplasma un gros mitosoma (reste fusorial) ; la chromatine de son noyau se sépare en deux parties : l'une, constituée par de très fins granules, se concentre dans Tune des moitiés du noyau; l'autre, formée d'une quarantaine de gros gra- nules, occupe l'autre moitié. Cette seconde partie entre seule dans la consti- tution de la pla(iue équatoriale lors de la division de Foogonie; la partie finement granuleuse se dispose en un anneau chromatique autour du fuseau Cet anneau, au lieu de se couper en deux pour se reporter également entre les deux cellules-filles, passe tout entier dans Tune d'elles et s'ajoute à son noyau qui présente alors l'aspect d'un noyau en synapsis. A chaque division de l'oogonie le même phénomène se reproduit; finalement seul l'oocyte renferme la chromatine en état de synapsis. Il y aurait donc, d'après G., une II. — PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. 83 série de mitoses différentielles aboutissant à la différenciation de l'oocyte des cellules nutritives. Les 16 cellules, ainsi formées aux dépens d'une même oogonie, sont disposées en rosette, chacune d'elles étant rattachée par un court pédicule à un centre cytoplasmique commun. Le groupement en rosette cesse lorsque Fooeyte acquiert un certain développement, mais 4 des cel- lules nutritives restent rattachées à ce dernier par un pédicule. Quant aux cellules épithéliales, elles ne sont jamais en continuité de .structure avec les cellules provenant de la division des oogonies, ce qui prouve que l'ensemble des cellules nutritives et de l'oocyte constitue un groupe gctinhud, tout à fait indépendant des cellules somatiques. La disposition des rosettes dans l'extrémité des tubes ovariques est variable, c'est-à-dire que l'oocyte peut occuper une position quelconque par rapport à l'axe du tube. Seules les rosettes dans lesquelles l'oocyte est situé dans l'axe en arrière des cellules nutritives, se développent; les autres dépérissent et s'atrophient. La relation entre l'orientation de la rosette et celle du tube ovarique parait donc être due à une sorte de sélection précoce et non à une action graduelle de l'or- ganisme sur le groupe germinal pendant son accroissement. La polarité de l'œuf semble ainsi déterminée dès sa fonction. Les grains chromatiques du noyau des cellules nutritives sont d'abord groupés par quatre, de manière à constituer une quarantaine de tétrades. Leur nombre augmente rapidement; ils paraissent se multiplier par division et bientôt le noyau est rempli d'une sorte de poussière chromatique. Dans la vésicule germinative de l'oocyte, la partie cliromatique, ayant pour origine la plaque équatoriale, se transforme en réseau qui perd peu à peu sa colorabilité; la chromatine en synapsis provenant de l'anneau se vacuolise et se transforme en une calotte chroma- tique située à la périphérie. Mais bientôt la vésicule germinative, aiigmentant rapidement de volume en même temps que l'oocyte, ne renferme plus qu'un réseau non colorable par les colorants nucléaires. La chromatine semble se transformer chimiquement sur place sans émigrer, en tant que substance figurée, dans le cytoplasma. De ses observations G. conclut que la phase de synapsis dans l'ovaire n'est pas en rapport avec une mitose ordinaire, comme le pense Haecker, mais qu'elle caractérise une mitose différentielle ayant pour résultat d'assurer à l'oocyte et à lui seul la totalité de la chromatine prove- nant de l'œuf; il suppose, en effet, que dans les cellules somatiques du Dytique il se produit une réduction chromatique comme chez YAscavis. Pendant l'oogénèse, dans toutes les mitoses (celles des oogonies, des cellules nutritives ou divisions différentielles) le nombre des chromosomes de la plaque équatoriale reste constant (de 38 à 40) ; ce nombre est donc indépen- dant de la quantité de chromatine qui prend part à la formation de la plaque, puisque dans les mitoses différentielles une partie de la chromatine forme l'anneau synaptique ; ce fait est défavorable à l'hypothèse de l'individualité des chromosomes. Aussi G. pense que la constance du nombre des chro- mosomes' ne dépend ni de la permanence de leur individualité, ni de la quantité de chromatine qui prend part k la formation de la plaq le équa- toriale, mais dépend plutôt de la constance avec laquelle se reproduisent à chaque mitose certaines conditions indépendantes des deux premières et caractéristiques pour chaque espèce d'organismes. [Quelles conditions? l'auteur ne le dit pas], — F. Henneguv. d Lécaillon (A.). — Recherches sur l'ovaire des CoUemboles. — Les cellules germinatives constituent une zone germinative d'un caractère archaïque; elles se multiplient par mitose, par périodes synchrones, et passent par un stade de synapsis (cf. Paulcke, chez Apis). Les cellules vitellines, comme 84 i;a.\m-:e imulogique. les (j'ufs, proviennent de cellules indifférentes dérivant des cellules liermi- natives. Les cellules vitellines déii-énèrent avant le développement complet de l'œuf; il n'y a pas de phafiocytose par l'œuf. — L'existence des groupes quaternes parait générale dans les Collemboles; leur nombre de cJiromo- somes est peu élevé : G chez Orchcsella: 8 chez (Jnurida. — Dans l'œuf mùr, il n'y a rien qui permette d'admettre les mouvements amiboïdes de la vési- cule germinative [affirmés par Korscuelt (188U) et de Bruyne (1898), niés par GiARDiNA (lOOOJ. — A. Labre. Kohlbrugge. — Le (h'relo/tjif'menl de Vœuf depuis le stade jifimordial/iis- fju'à 1(1 fécondai ion. — L'auteur a étudié une espèce de Scincoïde, le Mabiiia mullifasci(da (Kuhl.), et a suivi l'évolution de l'œuf depuis sa différenciation dans la chambre ovarique jusqu'à l'état d'ovocyte complètement développé. Pendant la croissance de l'ovocyte. Fauteur signale l'apparition fréquente d'un espace clair autour du noyau dans lequel le plasma disparaît, mais où le réticulum seul persiste; le même ])hénomène se manifeste quelquefois à l'intérieur du noyau, entre la membrane de ce dernier et la substance nucléaire; ces espaces sont remplis d'un liquide, utile vraisemblablement à la nutrition du noyau. Quant à la nutrition du vitellus et à sa croissance, elle est due en grande partie à la transformation des cellules folliculeuses. Les cellules folliculeuses immédiatement appliquées contre la périphérie de l'œuf perdent en effet peu à peu leurs limites, et leur substance s'incorpore en masse dans celle de l'ovocyte ; leurs noyaux seuls persistent assez long- temps, puis dégénèrent peu à peu. Aussi les couches périphériques de l'ovo- cyte ainsi constituées aux dépens du protoplasma des cellules folliculeuses se distinguent-elles par leur aspect spécial et grossièrement granuleux, et dans leur substance on remarque longtemps des sphérules très colorables qui re- présentent les nucléoles des cellules folliculeuses. Ces nucléoles d'ailleurs, comme ceux du noyau, prennent une part active à la constitution du deu- toplasma, et peuvent se transformer en spliérules vitellines. Le noyau dé- verse abondamment dans le cytoplasme les nucléoles élaborés en grande c^uantité dans son intérieur; à un moment donné sa membrane se rompt en un point de sa périphérie et par cette ouverture les nucléoles sont expulsés dans le vitellus où ils subiront leur transformation deutoplasmique. — P. BoriN. Morgenstern (P.). — Becherches sur le d('reloj)peiiienl de CofiU/lojihora lacustris AUman. ■ — Les cellules génitales femelles sont d'origine ectoder- mique, et se constituent dans la zone germinative du pédoncule de l'hydranthe principal, où on trouve déjà une différenciation en cellules-œufs et cellules nourricières, encore plus frappante dans legonophore où les œufs mûrissent. Après l'expulsion des deux globules polaires, le corps vivant du gonophore (ectoderme et endoderme) se retire, et la fécondation a lieu. — G. Saint- Remv. Loyez (Marie). — Sur les Iransforuialions de la v.'sirule f/ertuiualire des Sauriens. — Dans la vésicule germinative des Sauriens, les chromosomes se modifient en nombre, forme et colorabilité, mais ne disparaissent jamais complètement; les nucléoles ont une grande importance, leur développement est en sens inverse de celui des chromosomes; mais ils ne semblent pas se transformer en chromosomes, ni inversement, comme Carnoy et Lebrun l'ont vu chez les Batraciens; ils se colorent d'une autre façon que la chro- matinc. L'auteur les considère comme des » éléments essentiels de l'activité II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATIOxN. 85 de la vésicule germinative pendant la période de formation du vitellus ». — A. Labbé. Loeb (L.j. — Sur les cltaïKjciiicnls j>rog)-fssi/'s dans les ovaires de Mfonml- féres. — Ces changements ont été observés dans certains œufs des folli- cules atrétiques chez des Cobayes. On constate dans l'œuf des mitoses abou- tissant à la formation de cellules analogues aux globules polaires, l'apparition d'un fuseau avec rayons achromatiques, la présence de plusieurs noyaux, enfin la segmentation de l'œuf en plusieurs fragments pourvus ou non de noyaux. Ces fragments, de même que les globules polaires, peuvent à leur tour présenter des formations de fuseau et des mitoses. Les changements ne vont pas plus loin, mais rien ne prouve, dit l'auteur, que dans certaines conditions, encore à déterminer, cela ne puisse avoir lieu. — M. Goldsmith. King. — Les œufs de Bufo lenliginosus. — Dans l'ovaire, les œufs con- tiennent 24 chromosomes, d'abord en forme de bâtonnets, ensuite à structure filamenteuse et, à la fin de rhibernation, composés de microsomes arrondis. — M. HÉRUBEL. Chamberlain (C.-J.). — L'Oogénèse chez le Pinus laricio, avec remarques sur la fécondaiion et rendjryologie. — Dans ses recherches sur l'oogénèse du Pinus laricio, C. confirme dans leurs points essentiels les résultats ob- tenus par Blackmanx dans le Pinus sglvestris. La cellule du canal disparaît d'ordinaire dès qu'elle est formée; dans quelques cas elle persiste et son noyau devient aussi volumineux que celui de l'oosphère et présente la même série de développements. Dans le développement du noyau de l'oosphère, la chromatine prend la forme de nucléoles qui finalement se rassemblent de tous les points du noyau en une plage voisine du centre et là se dévelop- pent en un spirème typique. La linine se colore souvent comme la cliroma- tine. Lorsque le noyau mâle est dans l'intérieur du noyau de l'oosphère, les chromatines des deux noyaux forment deux masses distinctes. Peut-être la segmentation des deux spirèmes se produit-elle alors qu'ils sont encore sé- parés. Bien que les centrosomes ne se soient pas montrés d'une façon évi- dente, certaines apparences permettent de supposer qu'ils accompagnent les noyaux mâles. Les fibres des fuseaux proviennent de la transformation du réticulum cytoplasmique (pii entoure le noyau. — F. Péchoutre. I-wanowska (G. Bolicka). — Contribulinn à l'élude du sac embryon- naire.chez certaines Gamopétales. — L'auteur a étudié la formation et le développement du sac embryonnaire dans certains genres de Gamopétale, appartenant aux familles des Scrophulariacées, des Gesnéracées, des Péda- linées, des Plantaginacées et des Dipsacées. Le suçoir si remarquable en le- quel se prolonge le sac embryonnaire de ces plantes est en étroite relation avec l'épaisseur du tégument ovulaire qui constitue un obstacle à la nutri- tion du sac. Toutefois la présence d'un suçoir ne saurait fournir une base solide à la classification; on ne le rencontre que chez les Scrophulariacées (Antirliinées et Rhinanthées), les Utricularioes, les Pedalinées, les Planta- ginées et chez Campa nulir rotundifolia et Lobeiia inflata parmi les Campa- nulacées. Le suçoir ayant toujours pour fonction de conduire les substances nutritives est d'ordinaire en connexion directe avec un tissu nutritif et, dans ce cas, il est voisin de la chalaze ; si le suçoir est voisin du micropyle, il n'y a pas de tissu nutritif spécial. Dans les genres oîi il existe un suçoir chala- zien, on ne trouve pas de vrais faisceaux dans le tégument, bien qu'ils puis- 86 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sent exister dans le placenta. Les cellules du suçoir sont généralement dé- pourvues de membrane; ou s'il s'en forme une, elle se gélifie de bonne heure. L'auteur pense ([ue les cellules du tapis ne prennent aucune part à la protection du sac embryonnaire: elles sont plus vraisemblablement char- gées de sécréter une diastase douée de propriétés digestives. Les synergides n'ont pas une fonction nutritive permanente; elles disparaissent toujours après la fécondation. Quant aux antipodes, elles n"ont qu'une fonction tem- poraire. — F. PÉCHorTRE. Fullmer (E.-J.). — Le déiwlopjx'moit des rnirro.ytoivniges et des micro- spores d'IIetnerorallis. — F. a repris l'étude du développement du pollen et celui des sacs polliniques dans cette plante déjà étudiée (Cylol. Slud., 1S97) et arrive à des résultats différents, notamment en ce qui concerne la pré- sence de fuseaux multipolaires et l'absence de centrosomes. Dans chaque sporange, trois ou quatre cellules sous-épidermiques se différencient comme archéspores ou cellules-mères primordiales. Pendant que ces archéspores se divisent pour donner les cellules-mères, la paroi du sporange se constitue et comprend trois assises au-dessous de l'épiderme; le tapis est une assise plus physiologique que morphologique; sa portion périphérique provient de la paroi du sporange et sa portion axiale du parenchyme général. Dans la divi- sion des cellules-mères, le fuseau est d'emblée bipolaire et F. n'a jamais ob- servé de fuseaux multipolaires. Le fuseau persiste quelquefois longtemps après la première division. L'auteur a rencontré fré(iuemment aux pôles de ce fuseau des corps ayant l'apparence de centrosomes. Le nombre des grains de pollen est généralement de quatre dans chaque cellule-mère; mais on peut en rencontrer cinq, six et même huit. L'origine de ces noyaux surnu- méraires n'est pas encore absolument déterminée. Dans de nombreux cas où leur origine était indiquée par des fuseaux ou d'autre façon, ils parais- saient provenir de la division indirecte d'un des noyaux de la tétrade. Le noyau du tube pollinique se divise fréquemment par division directe en six et huit noyaux. — F. Péciioutre. •• a) Stevens (F. -A.). — L'oosphère romjjosée d'AI/jugo Bliti. — Dans un im- portant mémoire, S. décrit les remarquables phénomènes qui accompagnent la fécondation dans VAlbiu/o {Ci/stopus) Bliti, un Phycomycète parasite sur certaines espèces d'Amaranthus aux États-Unis. Contrairement à la concep- tion courante en biologie, qui considère l'oosphère ou l'ovule comme con- stitué par un noyau femelle unique entouré de cytoplasma, et appelé à être fécondé par un unique noyau mâle, l'oosphère mûre de VAIhugo Bliti con- tient de nombreux noyaux femelles et la fécondation est réalisée par de nombreux noyaux mâles, déversés par le tube anthéridien, s'accouplant et se fusionnant avec les noyaux femelles. Cet acte sexuel multiple a pour conséquence la formation d'une oospore contenant une centaine de noyaux fusionnés, (jui restent à l'état de repos jusqu'au moment de la germination. C'est donc là une notion toute nouvelle, et S. donne le nom d'oosphère composée, « compound oosphère », à cette oosphère multinucléée. Lorsque l'oogone terminal ou intercalaire est déjà distinct sur le filament qui lui donne naissance, il contient environ trois cents noyaux qui grandissent et se divisent par voie mitotique. La différenciation de l'oosphère est due à la concentration du protoplasma au centre de l'oogone. Cette concentration a pour résultat d'expulser vers la périphérie les noyaux en voie de division et les vacuoles qui les accompagnent. Alors se produit le stade dit de zonation. durant lequel les noyaux, arrivés à la métaphase de leur division, s'alignent II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 87 en cercle autour de l'ooplasme. Lorsque le tube anthéridien commence à pénétrer dans Toogone, les noyaux arrangés en cercle régulier à la péri- phérie entrent en division et des deux noyaux-tîUes formés par chacun d'eux, l'un pénètre dans l'oosphère et l'autre reste dans le périplasme, de sorte que la ligne de démarcation entre l'ooplasme et le périplasme, si nette jusque-là, devient indiscernable. L'ooplasme contient alors cinquante noyaux. L'antliéridio contient trente-cinq noyaux qui se divisent par voie mitotique et en même temps que ceux de l'oogone et de l'oosphère. Une papille s'é- tend de l'oogone à l'anthéridie. Celle-ci déverse dans l'oosphère environ cent noyaux mâles qui se fusionnent respectivement avec les noyaux fe- melles... Les noyaux sexuels ont des formes différentes : les mâles sont allongés et les femelles sphériques. Un corps central particulier, dont la fonction est inconnue, se développe pendant que l'oosphère mûrit et dispa- rait après la fécondation; c'est le cœnocentre. Pendant les mitoses, les fu- seaux .sont intra-nucléaires et il n'y a pas de radiations extra-nucléaires. Les centrosomes sont de même intra-nucléaires. L'oospore mûrit et se rem- plit de substances nutritives. — F. Péchoutre. Wiegand (K.-M.). — Lf développement du microsporcauje et des mirrospo- res chez Cunvclhiria et Potainogeton. — Le développement du pollen et du sac poUinique dans ConvalUiria et Potamogeton s'éloigne peu des processus normaux, tels qu'ils ont été décrits par Warming et Engler. L'archéspore (cellule-mère primordiale) nait de la division d'une ou de deux cellules sous- épidermiques à l'un des angles de l'anthère, et non de la division d'une assise sous-épidermique, ainsi que l'a décrit Warmixg chez les Dicotylédones. L'ar- chéspore se divise un petit nombre de fois; mais les cellules nées de ce cloi- sonnement grandissent ensuite beaucoup. Les cellules situées en dehors de l'archéspore forment une partie du tapis ; le reste du tapis et la paroi du sac sont formés par le tissu situé sur les côtés et en arrière de l'archéspore. Par ces deux caractères, réduction du nombre des cellules sous-épidermiques, for- mation de la paroi du sac aux dépens du tissu adjacent, les processus observés dans ces deux plantes s'éloignent des processus décrits par Warming. L'exa- men des anthères chez d'autres Monocotylédones semble prouver à l'auteur que c'est vraisemblablement là un procédé normal pour tout le groupe. Les noyaux du tapis dans le ConvalUiria montrent la fusion nucléaire décrite par Strasburger et d'autres pour d'autres plantes. Après la division par voie mi- totique des noyaux primaires du tapis, les deux noyaux-filles se fusionnent et l'on peut trouver dans une même anthère tous les stades de la fusion. Une telle division des noyaux du tapis ne se produit pas dans le Potamogeton. Le développement du noyau de l'archéspore offre quelques faits importants. L'éfat de contraction appelé synapsis est, sans doute, un processus normal s'accompagnant de changements radicaux dans les filaments de chromatine. Ces derniers, qui, avant la phase de synapsis, se présentaient sous la forme d'un réseau contenant des masses de chromatine larges et irréguliéres, s'é- paississent après cette même phase, se contournent et contiennent des masses de chromatine petites et égales. Le stade du spirème succède au stade de synapsis. Dans les plantes étudiées, des amas irréguliers sont expulsés des fila- ments de chromatine à la fin de la phase de synapsis et dans Potamogeton il est évident que ces amas sont sans connexion avec les nucléoles. La destuiée de ces amas éliminés n'a pu être déterminée par l'auteur. Peut-êtra ne s'a- git-il que d'une production artificielle. La croissance et la segmentation du spirème dans Convallaria sont semblables à celles du Lilium, telles qu'elles ont été décrites par Muttier. La division longitudinale du ruban est particuliè- 88 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rement remarquablo. Le nombre des chromosomes, après la réduction, est de dix-huit dans Coiiva/laria et de sept dans Putar{/aniuni. — C. a suivi le développement du sac embryonnaire dans plusieurs espèces de Sporf/anium et spécialement dans -S. simplex, S. ramosum, S. Greenii. L'appareil sexuel est petit dans 5. simplex et les noyaux polaires se fusionnent complètement avant la fécondation tandis que dans ^. Greenii ils se montrent séparés même après la fécondation. Les antipodes sont au nombre de trois et dans .S', sim- plex très difficiles à voir; après la fécondation elles présentent une croissance secondaire remarquable et leur nombre peut s'élever à 150. Le suspenseur ne se développe pas après sa formation comme chez les Graminées. L'em- bryon présente trois segments dont le terminal forme le cotylédon, le som- met de la tige et une partie de la racine. Le jeune embryon est complètement entouré d'albumen. Leplérome dérive entièrement du segment terminal. Les antipodes multiples paraissent au début remplir le rôle d'albumen. C. ne con- sidère pas le Sparganium comme voisin des Typha, nvaia croit qu'il présente avec les Graminées une affinité plus étroite qu'avec aucune autre famille si ce n'est avec les Pandanacées. — F. Péciioutre. a) Hartog (M.). — La prétendue fécondation des Sapndégniées. — H. main- tient contre Trow que dans l'oogone des Saprolegnia il y a fusion de nom- breux noyaux en un seul en même temps que réduction du matériel colora- ble, et criticiue les conclusions de son contradicteur. — R. Maire. fO'Vries (H. de). — Sur la fécondation hybride de Valhumen. — L'auteur a voulu contrôler, en fécondant l'une par l'autre deux plantes à albumen dif- férent, le fait de la fusion du noyau central du sac embryonnaire, générateur de l'albumen, avec un des spermatozoïdes du tube pollinique. Un Maïs sucré (dont l'albumen renferme du sucre au lieu d'amidon) est fécondé par du pollen de Maïs à amidon; on obtint 10 épis, dont chacun porte les deux sortes de graines, la majeure partie à amidon, comme le père, les autres à sucre, comme la mère (ces dernières graines provenaient d'une autoféconda- tion par le pollen de la base des inflorescences mâles). Les graines amylacées étaientbien des hybrides, dans lesquels le caractère paternel, communiqué par le second spermatozoïde du tube pollinique, avait pris le dessus sur le carac- tère maternel. Ces graines hybrides ont été semées, et les fleurs autofécon- dées; les épis ont tous été de nature mixte, un quart des graines étant su- crées (revenues au caractère de la grand'mère), les trois autres quarts étant amylacées (caractère du père et du grand-père). Dans aucun cas il n'y a eu de graine intermédiaire, moitié sucrée, moitié amylacée. — L. Cuéxot. 112 LAN.NEE BIOLOGIQIE. h) "Wager. — Iji siwitalih' îles ( '.lui mpi gnons. — ^W. fait une revue crititiue des données antérieures sur la question en y ajoutant quehiues résultats nou- veaux (pour Prronos/iorti parasitica et Polyphaf/us /•Jngh-nœ). Il conclut à l'existence chez les Phycomycètes d'une vraie sexualité, nuiis n'ose affirmer Texistcnce d'une réduction numérique des chromosomes avant la féconda- tion; il admet toutefois à ce moment une réduction quantitative de la chro- matine soit par divisions des noyaux sexuels, soit par passage d'une pai'tie de la suhstance chromatique du noyau dans le cytoplasma. D'autre part la ré- duction du nombre des chromosomes se produirait d'après Berlese à la ger- mination de l'œuf chez les Péronosporacées. [Les hésitations de l'auteur ici sont évidentes; l'opinion de Berlese parait la plus probable]. La formation des membranes et les premiers stades de la germination paraissent indépen- dants de la fusion nucléaire; celle-ci se produit entre deux noyaux ayant ac- quis les mêmes caractères et ordinairement au repos, mais quelquefois au « stade à chrovnosomes ». Les centrosomes sont inconnus chez les Phycomy cètes; les gamètes y sont presque toujours très proclies parents, même frères chez les Basidioholitn. — Chez les Champignons supérieurs 'W. constate que des fusions nucléaires se produisent à des stades définis, et ont pour ré- sultat la production directe ou indirecte des spores. Il admet chez les Basi- diomycètes des fusions successives de 4 et même 6 et 8 noyaux dans la jeune baside. [Ici de nouveau "W. n'est pas très affirmatif, à rencontre de ses mé- moires antérieurs. Les reclierches de Dange ard et les nôtres s'accordent à démontrer qu'il y a dans la jeune baside fusion de deux noyaux seulement]. Pour "W. ces fusions ne sont pas « morphologiquement sexuelles » mais sont physiologiquement équivalentes ta la fécondation. Quant à la véritable sexua- lité, "W. ne l'admet chez les Ch. supérieurs que pour quelques Ascomycètes, où une vraie fécondation se produit à la formation du périthèce; il y a toute- fois chez ces espèces une fusion ultérieure de deux noyaux à la formation de l'asque. [Ces conclusions sont assez peu claires et empreintes d'une certaine hésitation, ce qui provient du manque de connaissances sur l'évolution nu- cléaire complète, de la spore à la spore. Ce n'est que par la comparaison de l'évolution nucléaire dans les différents groupes que l'on pourra arriver à établir la signification morphologique de ces fusions nucléaires]. — R. Maire. Murrill (W.-A.). ~ Le (h'reloppemenl de l'archégonr et la fécondation dans le Sapin de Canada. — Dans la cellule centrale de l'archégone de Tsiiga canadensis on constate à la prophase au pôle inférieur du noyau une masse arclioplasmique dense, fibreuse et de grande taille. C'est de cette masse que partent les fibres du fuseau ; elles croissent et s'enfoncent dans la cavité nu- cléaire, puis finissent par se rencontrer avec d'autres fibres émises de même façon par une masse archoplasmique plus petite développée au pôle supé- rieur. La division présente un type non encore décrit, mais peu différent de celui des cellules végétatives ordinaires. Des deux noyaux mâles, l'un dé- génère, l'autre s'accole au noyau de l'oosphère et en reste séparé par une membrane jusqu'à la prophase. A ce moment s'organise un fuseau multipo- laire, le noyau mâle et le noyau femelle fournissent chacun 12 chromosomes, qui forment une plaque équatoriale ordinaire; le fuseau devient bipolaire et la division, les divisions suivantes et le développement de l'embryon se poursuivent normalement. [Il est regrettable que l'auteur n'ait pas donné de renseignements sur la réduction numérique des chromosomes et la forma- tion de l'archégone]. — R. Maire. Sargant (Miss E.). — Les travaux récents sur les résultats delà féconda- II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 113 tiiin chez les Angiospermes. — L'auteur explique par la double fécondation les effets, plus rapides chez les végétaux que chez les animaux, de la fécon- dation croisée, l'action de celle-ci étant double, puisqu'elle s'adresse d'une part à l'embryon, de l'autre à l'embryon accessoire, nutritif, qu'est l'albu- men. — R. Maire. Thomas (Miss E.-N.). — La double fécondation dans une dicotylédonéi', Caltliapalustris. — L'auteur a observé la double fécondation dans le sac em- bryonnaire de CaUlui paluslris. Les noyaux mâles sont vermiformes; les noyaux polaires du sac se fusionnent avant leur fécondation. L"oosphère est fécondée en même temps que le noyau secondaire du sac. — R. Maire. a) Wager (H.). — Sur la fécondaiion du, Peronospora parasitiea. — L'oo- gone du Peronospora parasitica est plurinucléé ; un peu avant la féconda- tion les noyaux deviennent pariétaux et se divisent activement; dans l'es- pace libre central apparait un globule du cytoplasma condensé vers lequel se dirige un des noyaux pariétaux, puis l'espace central se délimite nette- ment et devient une oosphère, le reste de l'oogone constituant le périplasme. L'anthèridie émet un tube qui déverse dans l'oosphère un de ses noyaux ; ce noyau mâle se fusionne quelque temps après avec le noyau femelle pour former le noyau de l'œuf. Ce noyau reste unique. On connaît donc mainte- nant (abstraction faite du Pyllnum mal connu) trois types de formation des oospores chez les Péronosporées : 1" oosphère uninucléée, fusion binucléaire, oospore uninuclée (P. parasitica) ; 2'^ oosphère uninucléée, fusion binu- cléaire. oospore plurinucléée [Cystopns candidus, etc.): :>'^ oosphère pluri- nucléée, fusions multinucléaires appariées, oosplière plurinucléée (G. Bliti). [Au point de vue biologique ces trois modes se confondent en un seul ; le troisième, seul réellement un peu différent des autres, peut être considéré comme une fécondation de plusieurs oosphères, chacune se comportant en particulier comme dans le cas n'^ 1]. — R. Maire. Ikeno (S. i. — Contribution à l'étude de la fccondalion chez le Gingko biloba . — Après la formation de la cellule du canal, le noyau de l'oosphère se rem- plit de métaplasme; puis il s'avance vers le centre de l'oosphère, en grossis- sant et modifiant sa structure. II est vraisemblable qu'un seul des deux anthérozoïdes pénètre au sein de l'oosphère, l'autre se désorganisant et dispa- raissant. L'anthérozoïde, au sein de l'oosphère, se débarrasse de son enveloppe cytoplasmique. La copulation des deux noyaux sexuels se fait suivant le mode décrit chez le Cycas revoluta^ c'est-à-dire que la pénétration du noyau mâle dans l'oosphère est graduelle et se termine par une dissolution gra- duelle de ce noyau. Dans toutes les Gymnospermes, sauf les Gnétacées, la co- pulation paraît s'effectuer suivant le mode ci-dessus. Il est possible, mais non prouvé, que les ovules tombés des arbres soient fécondés après leur chute. — F. GUÉGUEN. c) Na-waschin (S.). — Sur les processus de la fécondation chez quelques dico- tylédones. — En décrivant la marche de la fécondation chez quelques Renon- culacées et Composées, l'auteur signale de nouveaux exemples très démons- tratifs de la double fécondation signalée déjà par Guignard et par lui anté- rieurement. Il persiste à voir dans la fusion du noyau pollinique avec celui du sac embryonnaire une véritable fécondation, et trouve la confirmation de cette interprétation dans les races de Ma'is à endosperme hybride, prest^ue simultanément décrits par de Vries et par Correns. — Paul Jaccard. l'année BIOLOGIQL'E, VI. 1901. 8 114 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Oltmanns (F.). — S tu- hi xcxuaJité des Ectocorpus. — L"autcur admet maintenant dans ses points essentiels l'exactitude des observations de Berthold sur là conjugaison des gamètes dans YKctocarpm silicosits: tou- tefois cette conjugaison ne se montre que dans des conditions particulières et non encore exactement déterminées. La fusion commence en un point quelconque des deux gamètes ; les noyaux se fusionnent complètement, mais les chromatophores ne s'unissent pas. Les corps reproducteurs sont de deux sortes, grands et petits; la conjugaison ne se produit qu'entre les petits; les grands germent directement. Les corps reproducteurs d'Eclo- corpus et de Tilopten's peuvent être classés comme il suit : L Sporanges imUoculaires formant: a) des zoospores normales, h) des aplanospores, r)des monospores. II. Sporanf/es j)/urilocuhnn's Hormunt: (t) dea gamètes pouvant être 1) des gamètes normaux mâles et femelles, 2) des gamètes partliénogéné- tiques, 3) des planospores; b) des spores neutres peuvent être : 1) des spores normales, 2) des aplanospores. — F. Péciioutre. Groom (P.). — Sar la fusion des noyaux chez les plantes : une hypothèse. — Après avoir ])assé en revue les cas connus d'union non sexuelle des noyaux chez les Champignons, les Floridées et les Plianérogames, G. émet l'hypothèse que la fusion nucléaire ne représente pas dans ces cas une union vraiment sexuelle mais une interpolation. Elle intervient dans une généra- tion affaiblie et est en relation avec une dégénérescence végétative, La théo- rie qui attribue à la fusion nucléaire le rôle de doubler le nombre des chro- mosomes est en contradiction avec l'existence d'une double union chez les Ascomycètes et avec la persistance d'un nombre réduit de chromosomes dans les cellules d'albumen des Angiospermes. Pour ces fusions pseudo- sexuelles, G. propose le terme.de deulérogamie. — F. Pécikiutre. 6) Maire (R.)- — [.'évolution nucléaire chez les Urédinéeset la serurdilé. — Cliez les Bryophytes ou les Pléridophytes il y a une période à n chromo- somes (tronçon sexuel, yamétophyle) et une autre à 2 y/ cln^imosomes (tronçon asexuel, sjxirojthyle); pour expliquer ce fait, il' faut supposer que comme chez Cyclops. il n'y aurait pas fusion des pronucléi à la fécondation, mais simple accolement: il y a donc 2 n chromosomes; plus tard, la fusion a opéré, l'individualisation des pronucléi disparait, il n'y a plus que n chromosomes : à ce moment se produit la véritable mixie. puisque la mixie est la fusion des chromosomes deux à deux; avant la yamétisalion il y a donc une proyaméti- sation. Chez les i'rédinées, la fusion des noyaux de la téleutospore corres- pond non pas à la fécondation, mais à la progamétisation, c'est-à-dire au dé- but de la réduction nimiérique et quantitative. [Cf. la théorie de Danoeap.d]. La mixie est un pliénomène plus général que la fécondation puisqu'elle coexiste presque toujours avec celle-ci et lui est phylogénétiquement anté- rieure. C'est la première apparition de la sexualité; la fécondation, c'est-à- dire l'association synergique de deux noyaux avec ou sans fusion, caractéri- sée par les mitoses conjuguées à chromosomes en nombre double de celui observé dans les gamètes, est un phénomène postérieur. Chez Chhnuydomonas. (]osmarium. etc., il y a fusion des gamètes, mixie, mais non fécondation. Au yamétojihyle et au protogauiélojjhyh' s'ajoute le synkaryophyle qui en se différenciant constitue la idantc supérieure. — A. Labbé. Ruhland ("W.). — liecherches sur la earyoyamie intra-cellulaire chez les Basidiomycèies. — Ce travail est essentiellement une revue d'ensemble de la question ; il rapporte les opinions des auteurs précédents, les discute II. - PRODUITS SEXUELS. — FECOiNDATION. 115 d'après ses observations personnelles et le plus souvent les oppose les unes aux autres. II apporte peu de faits nouveaux, il confirme de nombreuses observations de Dangeard, Wager, etc. II étudie d'abord les noyaux véi^éta- tifs dans les lamelles; il les a toujours vus disposés deux à deux et très rapprochés, le nombre des couples est variable avec l'espèce et la taille de l'hyphe envisagée. Jamais lors des phénomènes de copulation il n'a vu le nombre des noyaux entrant en jeu être supérieur à deux et jamais il n'a observé de multiplication de ces noyaux. II ne modifie en rien les données essentielles* de Wager sur la copulation et la formation des noyaux des spores; il précise quelques détails morphologiques. De ce travail résultent les faits suivants : le phénomène biologique intéressant est la fusion de deux noyaux voisins situés dans une même cellule. Daxgeard, Sappin-Touffy et d'autres ont déjà observé ces faits et en ont tiré des vues générales. Contrai- rement à l'opinion de Dangearo ce phénomène est pour R. une modification absolument spéciale de la fécondation habituelle et une sorta de succédané nouvellement acquis par adaptation de la sexualité. Les noyaux qui se fu- sionnent dans cette caryogamie intracellulaire ont une origine éloignée et cela aussi bien que chez les Urédinées (Sappin-Touffv). L'auteur promet un nouveau travail sur ce sujet et principalement sur le lieu et le moment de la réduction chromatique nécessaire pour la fusion. Le point particulière- ment délicat est le suivant : dans la fécondation ordinaire deux cellules se fusionnent; ici la fusion s"opère entre membres de la même cellule. La théo- rie des Energides de Sachs qui considère les cellules multinucléées comme un certain nombre de cellules uninucléées réunies ne suffit pas : chaque noyau détermine bien autour de lui une sphère d'action dynamique propre, mais ce n'est pas assez pour prouver un degré d'indépendance suffisant des Energides comme dans une fécondation ordinaire [XX]. L'anatomie et la phy- siologie comparée viennent à notre secours et de nombreux exemples de caryogamie intracellulaire se rencontrent dans le règne animal et chez les Floridées. Dans ces derniers temps on a tant observé de déviations de ce qu'on considérait autrefois comme l'acte sexuel normal, chez les Protozoaires, les Ascomycètes et les Floridées, que la compréhension du concept féconda- tion est fort difficile à établir. Cet exemple nouveau d'une exception à la règle générale est à ajouter aux précédents. Comme Juel et contrairement à Massée il faut considérer la caryogamie comme un caractère essentiel dis- tinctif entre les basides et les conidiophores des Ascomycètes et des Fungi imperfecti, quoique les caractères morphologiques extérieurs puissent faire penser à une phylogénie entre ces champignons et les Basidiomycètes. — M. POTKOX. Barker (B.-T.-P.). — Une lerurerjui pressente hi ronjuf/aison. — Descrip- tion de ce fait anormal d'une conjugaison chez une levure authentique, un Saccharomyces. Cette levure provient du gingembre du commerce. Cultivée, elle donne une végétation de cellules ovoïdes et rondes; elle se reproduit par bourgeonnement (entre + 25° et -f- 30° optimum) ; elle se reproduit aussi par spores. Ces spores proviennent de la conjugaison de deux cellules. Cha- cune de celles-ci émet un bec : les becs s'atteignent et se fondent, et les deux cellules n'en font qu'une, étant réunies par un col étroit. D'abord homo- gènes, elles deviennent vacuolaires au bout de quelques heures, puis se forment à l'intérieur des granules brillants en même temps ([ue se contracte le protoplasma : ces granules deviennent des spores, en s'entourant d'une paroi. La germination de ces spores se fait par gonflement et bourgeonne ment; parfois il y a fusion des spores avant la germination. On peut inter- 116 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. prêter de manières différentes le processus : on peut y voir un phénomène anormal et patlioloiiique; on peut y voir une simple fusion cellulaire comme il arrive souvent entre cellules contiguës chez les champignons: ce peut être un véritahle processus sexuel. L'auteur adopte de préférence la der- nière hypothèse et propose de placer la levure dans un genre nouveau dé- nommé Zyr/o-s'irclifiromycps. — H. UE Varkinv. Correns (C). — Influence du nornhre de grnins de pollen em/iloyrs dans la fvcondalion sur la descendance. — De nombreuses expériences sur Mi- rabilis Jal((pa et M. longifolia conduisent l'auteur aux conclusion^ suivantes : Une partie seulement de grains de pollen et des ovules sont aptes à la fécon- dation. 11 en résulte que les chances de fécondation augmentent avec le nombre de grains de pollen utilisés. Cette augmentation de chances peut être déterminée par le calcul des probabilités. La proportion des éléments reproducteurs utiles varie suivant les espèces et même les individus. Dans M. Jalajxi 1 grain de pollen sur 5 et 3 ovules sur 4 sont utilisables. (Dans M. lonçiiflord les proportions sont 1 sur 4 pollen: 1 sur 2 ovules.) En opérant la fécondation au moyen d'une grande quantité de grains de pollen, grâce à la concurrence qui s'établit entre eux, les descendants sont plus vigoureux, et c'est le grain de pollen qui atteint le premier l'ovaire qui donne la graine la plus lourde et la plante la plus vigoureuse. [La discussion des expériences de Darwin, Koebreuter et Gaertner, Naudin, etc., que nous ne pouvons résumer ici, ajoute encore à l'intérêt de l'important travail de C.]. — Paul Jaccard. TroAv (A. -H.). — Observations sur la biologie et la cytologie d'une nouvelle variété d'Achlya americana. — L'auteur étudiant la cytologie d'une variété nouvelle (ÏAchlya americana trouve dans les noyaux un corps central de structure spongieuse, qui n'est ni un karyosome ni un plasmosome. Le noyau se divise dans le mycélium et les noyaux-filles passent finalement dans les sporanges et les gamétanges. Dans les premiers il ne se produit aucune di- vision, tandis que dans les oogones et les anthéridies un certain nombre sinon la totalité des noyaux présentent des mitoses typiques, probablement à quatre chromosomes. Il n'y a jamais de fusions nucléaires dans les gamé- tanges : les noyaux' surnuméraires disparaissent par chromatolyse. L'auteur admet une véritable fécondation, car il constate dans les oosphères encore nues un seul noyau central, tandis que lorsqu'elles commencent à s'entourer d'une membrane, elles possèdent deux noyaux, le noyau central et un autre situé à proximité du tube fécondateur. D'autre part dans des oospores âgées de trois jours on ne trouve plus qu'un seul noyau central de grande taille. L'entrée du noyau-mâle se produit pendant que les noyaux sexuels sont à l'anaphase et la fusion quelque temps après leur retour au stade de repos. A la germination le noyau de l'oospore se divise par une mitose à 8 chro- mosomes probablement, puis d'autres mitoses produisent 10 noyaux. L'étude karyologique n'a pas été poursuivie plus loin. L'auteur admet que les proces- sus de réduction chromatique des divers thallopliytesnesont pas homologues; il pense que chez les Saprolégniées la réduction doit se produire dans le ga- métange. [Les conclusions de T. au point de vue de la fusion de deux noyaux seulement chez les Saprolegnia sont en rapport avec ce qu'on a trouvé dans \\n groupe voisin, les Péronosporées, il semble bien qu'à ce sujet T. ait rai- son malgré toutes les critiques d'HARTOG ; mais la question de la division ré- ductrice reste très obscure et aucun auteur ne paraît avoir pu jusqu'ici dé- terminer exactement la place et le processus de cette réduction chez les Phycomycètes; il n'est pas impossible, quoi qu'en dise T., qu'elle ait lieu à la germination, comme Berlese le soupçonne pour Cystopus]. — R. Maire. CHAPITRE m La Fartliénos^euèisie. Anonyme. — Loeh'ti theonj combaled. Prof. Hall on artificidl Reproduc- tion. (Boston Evening transcript, 2 cet. 1900.) [122 a) Ariola. — La j)Scudogamia osmotica nel Dentaliam entalis L. Nota î. (Mt. St. Neapol.. XV, 408-412.) [126 b) — — Lanatura délia parlenor/enesi nell' Arhacia pustulosa. (Att. Soc. Lig. Genova, XII, 12pp.j ' [126 Bataillon (E.). — Sur l'évolution des œuf.^ immatures de liana fusca. (C. R. Ac. Se. CXXXII, 1134-1136.) [Voir la Revue, xlt Boveri (Th.). — Merogonie (Y. Delage) und Ephebogenese (B. Bawitz-), neue Namen fi'ir eine allé Sache. (Anat. Anz.,XlX, 156-172.) [123 a) Delage (Yves). — Sur la maturation cytoplasmique et le déterminisme de la parlliénogènèse e.r[)érimentale. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 346-349.) [Voir chap. II b) — — Etudes expte'rimentales sur la maturation egtojihtsmique et sur la parthénogenèse artificielle chez les Echinodernies. (Arch. Z. exp. (3), IX, 285-326.) [124 c) — — Noms nouveau.v pour des choses anciennes. (Arcli. Z. exp. (3), IX, Notes et Revue, n° 3, xxxii-xxxix.) [12i a) Giard ( A.). — Sur la Pseudogamie osmotique {Tonogamie). (C. R. Soc. Biol., LIII,2-4.) [126 b) Pour l'histoire de la merogonie. (C. R. Soc. Biol., LUI, 875-877.) [ROSTAFINSKV aurait pratiqué le premier en 1877 la merogonie chez les Fucus. — A. Labbé Henneguy (F.). — Essai de parthénogenèse expérimentale sur les œufs de Grenouille. (C. R. Soc. Biol., LUI, 351-353, et C. R. Assoc. Anat., 3" sess., 25-27.) [1-26 Hunter (S.-J.). — On the Production of Artiftcicd Parthenogenesis in Ar- baria by the Use of Sea-Water concentra ted by evaporation. (Amer. Journ Physiol., VI, 177-180.) [« Juel. — Vergleichende Untersuchungen i'iber îypische und parthenogenetische Fortp/lan:ung bei dcr Gattung Antennaria. (Handl. K. Svensk. Vetensk. Akad., XXXIII, 1900, et Bot. Ztg., LIX, 131.) [Voir la Revue, sxwii 118 L'ANNEE BIOLOGIQUE. t() Loeb (J.). — Furtlier Experi nients on Arlifîcial Parl/ienor/oneais ami Ihe Nature of Ihc Procès^ i>/' Feiiili:ation.(Amev. Journ, Physiol.. IV. 178-184.) [120 '') — — E.rjicrimoiH on Aiiificial J'orlhenogt'ncsis in AnnclidA {('Jurlopie- rus) and the Xalta-c of thc Pvoccs!^ of l'ertiHzntion. (Anior. Journ. Physiol , IV, 9, 423 4Ô9.) [120 c) On Ihe ArUflcial Produrlion of Xornial Larvae from the unferlilized KggsoflheSt'a UrcJiin (^r(!*r(cm).(Amer. Journ. Physiol., IV, 434-471.) [119 '0 Ueher den Einflms der \Ve)ihi;//;('it nnd niOglither Weise dcf elek- tn'schen Lâdiing von lonen auf ihrc /oïliloxische Wirkitnq. (Arcli. Ges. Physiol., LXXXVIIl, 08, 79, I90-J.) Voirchap. XIV Loeb (J.), Fischer (M.) und Neilson (H.). — Weilevi' Vcrsuclw iiher hiinstlichc Parthénogenèse. (Arcli. Ges. Phys., LXXXVII, 594-r)9G.) [121 Loeb (L.). — l)n progressive change in the ova in mammalian oraries. (Journ. Med. Res. Boston, 39-46.) [Voir chap. II Murbecjc (Sw.). — Parlhenogenelische Emtjryohildnng In der Gatlung Al- elumilta. (Kongl. Fysiografiska Sallskapets Handlingar, Lund, XI, 45 pp., '' l'I-) [V^oir la Revue, xxxvn Nathansohn (Alex.). — Ueher Parthenogenesis bei Marsilia und ihre Ab- hangigkeil von Temperalur. (Ik-riclit d. deutsch. bot. Gesellscliaft, 99-109, 2fîg.,1900.) [119 > ^) X''it'' Versiiche iiber Ephebogenesis. (Arch. Entw.-mecli., XII, 454- 470, I pi.) [I->2 Rondeau-Luzeau (M™'-). — Action des solutions isoloniques de chlorures et de sucre sur les œufs de Rana fusca (G. R. Soc. BioL, LUI, 433-435.) [127 Rossum (A.-J. Van). — Parlhenogenelische Ku^eeningen van Bladwespen. (Entom. Tijdskr. Nedel. Entom. Vereen, 24-34.) ' [" Scliroder (Chr.). — BliUoibiologische l'iUersuchungen an der Erbse [Pisum sativum L.) nnd der Bohne {Phaseolus rnlgaris L.). (Allg. Zeitsclir. f. En- tom., VI, I, 2fig.) '" [Pos- sibilité d'une reproduction partliénogénétique cliez le Pois. — A. L.\i$bé a) Viguier (C). — Nouvelles observations sur la partht'nogeiu'se chez les 0»/ims. (C.R. Ac. Se, CXXXIl, 1436-1438.) [120 h) Préeautions àprendre dans l'étude de la parthénor/enèse. (G. R. Ac. Se, CXXXIII, 171-173.) [126 c) — — Fécondation ehimi(jue ou parthénorjénèse? (Ann. Se. Nat. Zool., LVl, 87-96.) '^ [125 a) "Wilson (E.-B.). — The chemical Ferlilization of Ihe Sea-Urchin Eepi. (Sc.,N. S., 71-78.) [Voir les suivants b) The II istory of Ihe Centrosomes in Arlifîcial /'arihenogenesis, and ils helation lo Ihe Phénomènes of N(a-nial Ferlilizaliou. (Se, XIII, 864.) [Voir le suivant '•) Expérimental Studies in Cytology. I. A Cytological Study of Arli- fîcial Parthenogenesis in Sea-t'rehin E(/(/s. (Arch. Entw.-mech., XII, 529-568. 7 pl.i " [127 III. — LA PARTHÉNOGENÈSE. 119 /lan:iing der Sc/uvâtrime. (Z. wiss. Z., LXX, 263- 288, pi. XIII-XIV.) ' [133 a) Maumené (A.). — Le bouturage en arcade et à l'envers. (Nature, XXIX. 2'-' sem., 273, 1 fig.) ' [134 I, — — La suppression des boart/eons et boutons du chrysanthcme. (Nature, Paris, XXVIl, 325, 3 fig.) ' ' [133 Smith (R.-W.). — The Structure and Development nf the sporophylls and sporangia of Isoetes. (Bot. Gaz., XXIX. 225-258 et 323-346, 8 pi., 1900.) [Voir la Revue, va //) Billard (A.). — Delà .scissiparité chez les llyilroides. — Scissiparité ob- servée chez Obelia flabellata Hincks, (). geniculala L., Leptocyjjhiis Allman, Campa nul aria Hincks. — Allman n'ayant rencontré la scissiparité que chez une espèce {ScJiizocladiiim)où. il n'avait pu voiries gamozoïdes, admettait la non-coexistence des deux modes de reproduction. L"auteur ayant observé la scissiparité chez d'autres espèces, cette opinion n'est plus exacte. Schizacla- dium est probablement une Obelia. Ce mode de reproduction se fait suivant les conditions de milieu, elle est très active, et se produit toujours soit sur les espèces littorales, mais immergées à marée basse, soit dans les eaux profon- des, c'est-à-dire dans les endroits où il existe des courants de marée pouvant disséminer les propagules. — A. Labbé. IV. - LA REPRODUCTION ASEXUELLE. 133 Maas (O.). — Le (h'veloppemcnt des bourgeanx de la Telhya et s/cit hei Zrl'nip/hnizrn. (Beiheft zum Bot. Abl., 257-278, 2 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume Steinach (E.). — Ueber die ChromoAophorrn Muskelji dfv Ci']ih(dopodon. Lotos Prag, 85-94, 1900.) [' Stephan (P.). — Recherches hislojogiijites sur la alruchiredu tissu osseux des J'dissniis. (Thèse, Paris, 147 pp., 8 pi., 1900.) [Bonne étude histologiqiie avec quel- ques aperçus intéressants sur la phylogénèse du tissu osseux. —A. Labbé Stricht (O. van der). — La rupture des follicules oiuiriques et l'histarjénèse du corps jaune. (C R. Assoc. Anat., IIl*^ sess., 33-41.) [Sera analysé dans le prochain volume Thienemann (J.). — Ueber dos A^ifwachseu und deii Federwechsel der Marzente [Anas boscas). (Deuts. Jàg. Zeit., XXXVIll, 241-243.) [144 Tredwell (A.-Ii.). — The Cytogeny of Podarke obscurci Verrill. (.Journ.Mor- phol., XVII. 399-486, 5pl., 4 talîl.) [Cité àtitre bibliographique "Walkhoff. — Der uieiischliche Viilerkiefenim Lichte derEnhvickluugsmecha- nik. (Deutsch. Monatschr. Zalinheilk., XIX, III-I2I, 4 pi., 4fig.) [* "Werigo (B.) et Jegunow (L.). — Das Knochenmark ah Bilduug der weissen Blutkôrperche». (Arch. Ges. Phys., LXXXIV, 451-513.) [141 Wolff (J.) — Forme et fonction. (Traduit par E.Tavel, Paris, 8°. 48 pp.) [14G ^ a) Isolropie, Boveri ,Tb.). — La polarité de Voocyte, de l'œuf et de la larve de Slro7i- gylocentrotus lividus, — D'après l'auteur, certains caractères très nets per- mettent de reconnaître de très bonne heure quelles sont les parties de l'em- bryon qui prendront naissance aux dépens des diverses régions de l'œuf. Dans l'épithélium germinatif lui-même, le côté de l'oogonie situé contre la membrane basale représente le futur pôle animal de l'œuf, tandis que le côté opposé correspond au pôle végétatif. Dans les oocytes non encore de- venus libres, le pôle animal est indiqué par la présence du canal qui traverse la couche gélatineuse enveloppant l'œuf, et aussi par la situation excentrique de la vésicule germinative. Les deux corps directeurs paraissent toujours au pôle animal et s'engagent dans le canal gélatineux. Aussitôt après, le pigment, jusqu'alors dispersé dans la région périphérique de l'œ'uf, se con- centre en une zone annulaire appartenant à sa moitié végétative. L'œuf est alors divisé en trois segments : 1° le segment animal, le plus développé, qui fournira l'ectoblaste et ses dérivés; 2" la zone pigmentée, qui donnera naissance à l'intestin et à ses dépendances; 3" le segment végétatif, destiné à produire le mésenchyme primaire et le squelette larvaire. J'ajouterai que V. — ONTOGENESE. 130 d'autres uTOupes animaux se prêtent à des observations parallèles à celles de B. sur les Ecliinides. Les Insectes, par exemple, sont très favorables à ce point de vue (Loi de Hallez). — A. Lécaillox. His ("W. ). — Le jjfincipi' dfs régions organogèues du germe et les parentés (les tissus. Remarques historiques et critiques. — Cet article est en grande partie consacré à la défense du « principe des régions organogènes du germe » introduit en embryologie générale par l'auteur et attaqué de divers côtés, notamment par 0. Hektwio. D'après ce principe, le disque germinatif contient -les ébauches des organes, préformées, étalées à plat; et inverse- ment, cliaque point du disque germinatif doit se retrouver dans un futur organe. H. montre par des citations que ce principe n'exclut pas du tout, dans sa pensée, comme on l'a supposé, l'idée d'une dépendance étroite d'un processus embryologique vis-à-vis de ceux qui l'onc précédé, celle d'une cor- rélation entre toutes les parties d'un organisme. 11 justifie aussi l'expression d'ï harmonie préétablie » dont il s'est servi pour marquer qu'un processus une fois commencé suivra son cours, tous les processus partiels se dérou- lant conformément au plan général. Il examine les conditions intrinsèques du développement, parle des « tendances organiques » (Organisehe Triebe) qui poussent les êtres et les cellules dont ces êtres se composent, reconnais- sant volontiers que cette expression de « tendances » n'est pas elle-même une explication. Dans une seconde partie de cet article, consacrée à l'étude de la parenté des tissus, H. déclare qu'il faut renoncer à des problèmes théoriques actuel- lement insolubles et revenir expérimentalement à la détermination des liens embryologiques de parenté qui existent entre les diverses formes de tissus, construire un arbre généalogique des tissus, ou tout au moins chercher à en dresser quelques rameaux. [Il nous semble que c'est là une construction suffisamment connue déjà dans ses grandes lignes pour ([u'il soit inutile de la recommencer, si l'on veut savoir ce qu'elle peut donner comme résultat général. Mais pour apprécier un résultat général, il ne faut pas se borner à un cas particulier, à l'arbre des tissus dans une seule espèce ou dans un petit groupe zoo'ogique; il est nécessaire de comparer entre eux ceux que fournit l'étude embryologique de types très éloignés. On ne s'étonnera plus alors, avec H., de voir ([ue les bourgeons du goût, bien que d'origine entoder- mique, ressemblent beaucoup, par leur disposition générale, aux autres or- ganes sensoriels; on ne considère plus avec étonnement non plus l'épithéliuni buccal, stratifié à la fois dans sa portion ectodermique et dans sa portion entodermique]. — A. Prenant. ^ ,3) Différenciation anatomique et hislologique. Hertwig (O.). — Manuel d'embryogénie comparée et expérimentale des Vertébrés. — Ce livre est un exposé de l'état actuel de nos connaissances dans l'embryogénie des Vertébrés, et il se présente comme devant être à la fois très complet et très bien fait. Étant donnée l'énormité de la bibliogra- phie, il eût risqué de n'être complet qu'en bien des années s'il eût été l'œuvre d'un seul homme. Mais H. n'est que le directeur de la publication et s'est réservé seulement le chapitre de l'historique et des généralités, le reste étant confié à 25 collaborateurs tous'parfaitement compétents et faisant même auto- rité dans les questions dont ils se sont chargés. Il suffit pour en donner une idée d'en citer quelques-uns : Barfurtii, Fi.emminc;, R. Heutwig, Kupffer, RÛCKERT, ScHAUiNSLAND, W'aldever, ctc. Louvragc est donné comme destiné 140 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. à compléter le beau traité de Korsciielt et Heider relatif aux seuls Inver- tébrés. Cependant l'ensemble formera un tout passablement hétérogène : la première partie est en effet, malgré son haut mérite, un peu vieille aujour- d'hui, et elle a été traitée avec beaucoup moins de développements que ce que l'on annonce aujourd'hui pour les Vertébrés. Ceux-ci auront trois vo- lumes, tandis que les Invertébrés n'en ont que deux. Il faudrait qu'une nou- velle édition vînt mettre le livre de KoRSCiiELTet Heider au courant et lui donner un plus ample développement pour le placer au niveau de la partie consacrée aux Vertébrés. En outre, le plan de cette dernière partie est tout différent. Au lieu de décrire, comme Korsciiei.t et HEmER, les groupes les uns après les autres, les auteurs du livre actuel se sont placés au point de vue de l'embryogénie comparée et décrivent les organes et les systèmes dans l'ensemble des Vertébrés. 11 nous semble que ce n'est pas là un avantage et nous eussions préféré de beaucoup la continuation du plan primitif, qui au- rait pu être complété par un chapitre de début sur les phénomènes communs aux 5 classes etpar un chapitre final, aussi développé qu'on aurait voulu, sur la comparaison des processus dans la série. — Une autre défectuosité plus grave se révèle dans le plan. Celui-ci aurait dû être fait d'abord et réparti ensuite entre les collaborateurs qui auraient pu choisir chacun la partie pour laquelle il se sentait compétent. Il ne semble pas que l'on ait procédé ainsi: il semble plutôt que l'on ait demandé à chacun ce qu'il voulait faire et que l'on ait cousu cela tant bien que mal. Il en résulte que des parties difficile- ment séparables sont traitées par des auteurs différents, forcément aux dé- pens de l'homogénéité, et que certaines même sont totalement oubliées, comme le système musculaire par exemple. Il est à craindre que l'ouvrage soit fina- lement plutôt un recueil de chapitres fort intéressants sur la plupart des ques- tions de l'embryogénie comparée, qu'un ensemble continu et bien pondéré où l'on soit sûr de trouver toujours à leur place les renseignements dont on aura besoin. Ce premier fascicule contient l'historique et les généralités par 0. Hertwic; et le commencement des produits sexuels par Waldeyer. — Yves Delage. Loeb iL.). — Sur (a croissance de Vcpilhrlium. — L'auteur poursuit l'é- tude commencée par lui, il y a quelques années, .sur la croissance de l'épi- thélium à l'intérieur du sang coagulé pendant la guérison des blessures. L'épithélium présente dans cette condition une masse cellulaire englobant les corpuscules du sang sans différenciation des différentes couches épithé- liales; cette différenciation ne s'établit qu'à partir du moment où l'épithélium vient en contact avec du tissu conjonctif riche en vaisseaux. Alors les cou- ches internes produisent des cellules nouvelles dans lesquelles a lieu la formation normale de kératine et de kératohyaline. Mais pour la croissance elle-même cette union avec le tissu conjonctif n'est pas nécessaire. Quant au mode de reproduction des cellules, l'auteur a observé dans la plupart des cas l'amitose et exceptionnellement seulement la mitose. — M. Goi.dsmitii. h) Retterer (E.). — Slrurtiire, dévelopjx'inoit el fonctions des (janf/lions lymj)hali'/in's. — Voici un extrait des conclusions de l'auteur, qui renferme les points intéressant l'histologie générale. Dans les ganglions lymphatiques comme dans les autres organes étudiés par l'auteur, les tibrilles conjonc- tives ou coUagènes se développent aux dépens de l'hyaloplasme des élé- ments conjonctifs (jui forment la première ébauche du ganglion; les fibrilles élastiques dérivent du réticulum chromophile. A l'état physiologique. noml)re de cellules du tissu plein (périphérie des nodules et cordons médullaires j V. — ONTOGENESE. 141 subissent la fonte protoplasmique pendant que la substance du noyau est le siège de la transformation liénioglobique. Le noyau mis en liberté est une hématie, d'abord sphéri([ue. (jui devient ensuite discoïde. Il tombe dans les voies lymphatiques qui le versent dans le sang. D'autres cellules du tissu plein perdent, par fonte. la portion péripliérique de leur protoplasma, avant que leur noyau soit hémoglobique; ce sont des Jijmpliocytex, qui continuent à perdre dans les voies lympliatiques leur corps celhihiire, tandis que le noyau subit la transformation liémoglobique et se convertit en hématie. — A la suite de troubles nutritifs, d'affaibUssement organique causé, par exemple, par les saignées, les cellules fixes du tissu ganglionnaire évoluent plus vite et se modifient plus profondément avant de se détacher; des noyaux se convertissent en hématies drfoniires ; des hématies à corps cellu- laire hémoglobique et à noyau chromatique se produisent. En un mot, les ganglions lymphatiques produisent : 1° un plasma par liquéfaction du pro- toplasma cellulaire, 2" des hématies par transformation hémoglobique des noyaux, et 3" les leucocytes par la mise en liberté des restants cellulaires. Ces leucocytes finissent par se convertir, dans la lymphe ou le sang, en hématies, grâce à la transformation hémoglobique du noyau et à la désagré- gation du corps cellulaire. Loin d'être des équivalents des cellules embryon-, naires, las leucocytes ne sont que des éléments callulaires incomplets ou tronqués. Ayant pris naissance par la fonte d'une partie de leur corps cellulaire, les leucocytes continuent, dans la lymphe ou le sang, leur évolution régressive. qui aboutit soit à la dégénérescence hémoglobique, soit à iine liquéfaction totale. — A. Prenant. «)Retterer (E.). — Becherehes expérimentales sur !es ganglions lympha- tiques. — Pendant son passage à travers les ganglions lympliatiques, la lymphe afférente reçoit les fluides qui résultent de la fonte de certaines por- tions protoplasmiques du ganglion. Dans les ébauches ganglionnaires, c'est à la suite de la fonte protoplasmique que prennent naissance les premiers espaces périphériques et caverneux; dans le ganglion adulte, la fonte se continue dans le tissu plein. Outre ces principes liquides, le tissu du gan- glion fournit des éléments figurés, globules blancs et rouges. Les globules blancs représentent des cellules incomplètes, la portion centrale des cellules de la trame. Les corpuscules hémoglobiqucs élaborés par le tissu ganglion- naire aftectent la forme : d'hématies. — cVhématides naines ou volumineuses, — de cellules hémoglobiques à noyau. Chez l'adulte ils sont incapables de se réparer eux-mêmes dans les voies lymphatiques, et se développent dans les cellules de la trame ganglionnaire : les ganglions lymphatiques servent donc à la rénovation des éléments et du plasma du sang. [Strasser objecte aux expériences de l'auteur qu'elles ont dû déterminer des altérations des capil- laires et de la diapédèse]. — G. Saint-Remv. "Werigo (B.) et Jegunow (L.). — La moelle osseuse organe formateur des globules blancs du sang. — 11 résulte des recherches très méthodiquement conduites de l'auteur que, lorsqu'on injecte une culture de bacilles du choléra des poules dans le sang d'un lapin, on trouve, dans le sang veineux sortant de la moelle osseuse, une augmentation considérable du nombre des globules à noyau polymorphe, une lieure et demie après l'injection. Ce nombre peut être quadruplé. La moelle osseuse contribue ainsi à la formation des globules i)lancs du sang. — G. Bi'llot. Irvine (R.). — Sur l< s changements mécaniques et chimiques qui ont lieu 142 L'ANNEE BIOLOGIQrE. ihins Ira œufs pondant l'inriih/ilion. — Des œufs de poule ont été pesés pen- dant rincuhation tous les jours, jusqu'à l'éclosion. On a évalué leur perte de poids. Cette perte est en moyenne de 7,38 grammes pendant les 21 jours, soit de 0,35 % par jour. D'autres expériences ont été faites sur les propor- tions des matières solides et liquides; il en résulte que cette proportion reste à peu près la même dans un jeune poulet qui vient d'éclore et dans un œuf frais. Quant à la constitution chimique de l'un et de l'autre, le poulet con- tient, comparativement à l'œuf frais, plus de cendres, d'azote et d'oxygène, et moins d'hydrogène et de carbone. L'augmentation de la quantité d'azote est liée à la diminution de celle de carbone; ce dernier, de même que l'hy- drogène, diminue par l'oxydation : l'acide carboni(|ue et l'eau passent par la coquille pendant l'incubation. L'augmentation de la quantité des cendres est due à l'absorption du calcaire de la coquille et sa combinaison avec le phosjjhore contenu dans le jaune d'œuf. — M. Goi.dsmith. Godle-wski (E. jun.). — /j- di'vclojijjoment du tissu miisciilaire du squelette et du Cii-ur des Mammifères. — L'auteur étudie le développement des mus- cles du tronc, des extrémités et du cœur. La fibre musculaire peut se former aux dépens d'une cellule musculaire, d'un myoblaste unique; mais le fait est exceptionnel, et généralement la libre dérive de plusieurs cellules primitives qui se sont fusionnées [Vosseler (1891), Pedaschenko (1898), Maurer pour les muscles du tronc, Gôtte (1875), Kresing, Maurer pour ceux des membres]. Le muscle en voie de développement passe toujours par une phase syncytiale; dans le cas du muscle cardiaque, la fusion syncytiale est complète et l'état syncytial est définitif, car avec v. Ebner (1900) et Heideniiain (1901), l'auteur ne considère pas les lignes cimentantes de Weismann-Ebertii comme séparant des cellules et représentant des limites intercellulaires. La différenciation cytologique de la substance musculaire se fait de la façon indiquée par l'auteur dans son précédent mémoire. Des granules co- lorables apparaissent dans la cellule, disposés sans ordre et surtout accumu- lés autour du noyau; ces granules sont caractéristiques des myoblastes et permettent de les distinguer des cellules conjonctives. Puis ces granules .se mettent en files, se soudent et donnent des fibrilles. Celles ci, d'abord homo- gènes, netardentpas à partager leur substance en articles colorables et en bandes intercalaires achromatiques, c'est-à-dire à se strier transversalement; il est probable que les articles colorables ne sont autres que les granules primitifs qui n'étaient qu'apparemment soudés en une fibrille homogène et continue. Les fibrilles se forment d'une façon continue sur une longue éten- due, sans respecter les anciens territoires cellulaires. Les fibrilles, une fois formées, se fissurent longitudinalement, comme Apathv l'a montré le pre- mier, et de leur division longitudinale, plusieurs fois répétée, naissent les colonnettes. G. étudie les dégénérescences très étendues qui frappent les muscles des membres en voie de développement, et confirme les résultats principaux de S. MwER. BvRFURTit etc. Il étudie aussi dune façon suivie les divisions mitotiques du muscle embryonnaire. — A. Prenant. Phisalix-Picot (M""). — Hecherehes embryologiques, histologiques et phy- ■■^iologiques sur les glandes à venin de la Salamandre terrestre. a) Ancel (P.). — Recherches sur le développeuunil des glandes cutanées de la Salamandre terrestre. a) Phisalix (M. C). — Remarques sur la note précédente. V. - ONTOGENESE. 143 b) Ancel (P.). — .1 /trojios de l'origine des (/lanilcs mlanôps de la salf- mandrc. h) Phisalix (M. C). — liemfn-qufs siif lu note précédente. — -Le point principal de latlièse de M^^^ Ph., c'est l'origine et le mode de développement des deux espèces de glandes : granuleuses et muqueuses ; elle renferme de plus un exposé du développement de la peau, de la répartition des glandes, de leur fonctionnement et de leur rôle dans la vie de l'animal. Les deux sortes de glandes naissent dans la région moyenne du derme, dans la couche qui, chez la larve, est la couche conjonctive inférieure. Les glandes granuleuses apparaissent d'abord, les glandes muqueuses à la fin de la vie larvaire. Une des cellules conjonctives du derme grossit, puis se divise plusieurs fois par mitose de façon à former un bourgeon plein qui refoule vers l'extérieur le réseau vasculo-pigmentaire, la couche dermique supérieure et Tépiderme; vers le bas, il s'enfonce dans le derme et se trouve ainsi entouré par lui de toutes parts. Ensuite, les cellules se différencient et une cavité glandulaire se forme. Les cellules périphériques s'aplatissent et constituent une mem- brane; elles donnent, dans la suite, les muscles lisses et la membrane propre de la glande. Au pôle tourné vers l'épiderme ces cellules forment une sorte de calotte. Quant à celles qui sont à l'intérieur, elles sont, dans les glandes granuleuses, massées au fond du cul-de-sac sans arriver jusqu'à la partie qui correspond à la calotte. Dans la suite, elles se trouvent réduites à des noyaux appliqués à la membrane propre de la glande, tandis que leurs protoplasmas se fondent en une masse commune. Parmi les noyaux, les uns grossissent et deviennent actifs, les autres restent au repos. Le con- tenu des noyaux actifs devient granuleux, des granulations apparaissent également à la surface; ils refoulent le protoplasma commun et se trouvent ainsi renfermés comme dans un sac. Dans les glandes muqueuses, les cellules internes forment, au contraire, un revêtement continu à la cavité glandu- laire. Cependant, dans le fond du cul-de-sac, elles se différencient : elles deviennent cylindriques et s'allongent vers la lumière de la glande ; leurs noyaux prennent une forme pyramidale à sommet interne, tandis que les protoplasmas se fondent, comme dans les glandes granuleuses, en un syncytium commun. Le canal excréteur se forme, dans les deux sortes de glandes, de la même façon. Le pôle supérieur de la glande se rapproche, .sous la poussée de son contenu, vers l'épiderme. La face supérieure de la calotte arrive, après ayoir refoulé la membrane primitive et la couche vas- culo-pigmentaire, en contact immédiat avec la face inférieure de l'épiderme. Parmi les fibres lisses, les unes entrent en connexion avec l'épiderme et prennent un point d'appui sur lui, les autres se disposent en cercles concen- triques. Sous la pression du contenu glandulaire ces fibres s'écartent et forment une sorte d'iris; la sécrétion arrive en contact avec la face inférieure de l'épiderme; puis, par gélifîcation des parties qu'elle rencontre sur son trajet, arrive j.usqu'à la cuticule. Le canal excréteur se forme ainsi de l'intérieur vers l'extérieur; il est entièrement épidermique tandis que l'acinus de la glande est entièrement contenu dans le derme. Ancel fait voir la contradiction entre cette opinion et les observations de tous les auteurs jusqu'à présent. Une série de coupes faites à six stades diffé- rents lui a montré la glande se formant, au contraire, aux dépens d'une cel- lule épidermique de la couche génératrice; l'ébauche glandulaire fait en- suite saillie dans le derme, la couche dermique et le pigment s'insinuent autour, mais il y a toujours un point \oi\ la continuité est parfaite entre l'é- bauche glandulaire et l'assise cellulaire la plus profonde de l'épiderme. M. 144 L'ANNEE BIOLOGIQUE. C. Phisalix réjjond à cette olijectiou en se basant sur d'autres coupes où Ion voit une lame dermique séparant rébauche glandulaire de l'épiderme. — M. GOLUS.MITII. Thienemann (J.). — De la croissance et (le la mue chez le Canard sauvage [Anas bdsras). — Chez les jeunes les premières plumes apparaissent en des points différents du corps suivant les espèces. Chez le Milouin, Fulifjula f'e- rina, sur la tète et les flancs au 27'- jour ; chez le Canard sauvage, Anas boscas, sur les épaules du 25'' au 28'' jour. La coloration du bec d'abord jaune rou- geàtre, chez les jeunes mâles, change brusquement vers le 73" jour et devient verdâtre. Quelle que soit la date de l'éclosion (avril ou juillet), la mue a lieu en octobre ; les rectrices et les rémiges ne tombent pas, ce qui permet de reconnaître encore les jeunes au printemps suivant. Le cycle chez le mâle est le suivant : robe de noce de novembre à mai — mue — chute des rectrices et rémiges fin juin — plumage d'été complet de fin juillet au commencement d'octobre: début de la seconde mue. — E. Hecht. Berg (J.). — Dryophides indiens dans leur terrariam. — Après de nom- breuses observations sur la mue des Dryophis, l'auteur croit pouvoir étendre ses conclusions à la généralité des Serpents, et divise le phénomène de la mue en trois phases. Formation d'un nouvel épithélium sous l'ancien; on ne peut fixer exactement le début de cette néoformation, mais il est probable qu'il n'y a jamais d'arrêt total dans le cycle des mues. La formation de la troisième peau débute probablement au moment précis où le dépouillement de la première a pris fin. Avec les progrès de la formation du nouvel épi- derme, l'éclat des couleurs se ternit toujours plus, enfin les yeux se trou- blent, ce qui paraît indiquer l'achèvement de la nouvelle peau sous l'ancienne, en même temps qu'elle sécrète un liquide qui facilitera la mue. C'est là la seconde phase. La sécrétion de ce liquide ne dure que quelques jours, et at- teint son maximum quand le trouble laiteux de l'œil est complet. A ce mo- ment commence la libération du vieil épiderme, que l'on reconnaît à ce que les yeux deviennent plus clairs et enfin totalement transparents. La troisième phase correspond à la mue proprement dite, l'animal, après des mouve- ments variés, rampe lentement hors de sa dépouille, qui demeure quelques instants humide, sous l'influence du liquide sécrété. Dans de bonnes con- ditions la mue proprement dite dure de deux à vingt minutes. — E. Hecht. a) Rôrig (A.). — De la chule des bois. — La formation et la chute des bois chez l'Elan mâle obéissent à certaines lois qui peuvent être formulées comme il suit. L' La durée de la persistance des bois, sur la tète de l'Elan, va en augmentant jusqu'à sa neuvième année. 2" La période de temps qui s'écoule entre la chute des bois et le frayage des nouveaux bois va en dimi- nuant avec l'âge. De 7 à 7 1/2 mois chez les jeunes, elle n'est plus que de ô à 6 mois chez les sujets âgés. 3" La chute des bois dépend de l'âge des individus; elle se produit en février chez les très jeunes, en décembre chez les sujets de 5 à 6 ans, en novembre chez ceux de 7 à 8 ans, enfin en octobre cliez les sujets encore plus âgés. Les femelles changent leurs bois au mo- ment de la mise bas, c'est-â-dire de mi-avril à mi-mai. — E. Hecht. c, d) Rorig(A.). — Sur le déeelojjpement et la formation des bois. — Dans une première partie l'auteur examine : 1" les facteurs naturels agissant sur le développement et la formation des bois; — 2'» le dévelopijement ontogénétique des bois et la suite connue des formes pour la formation de ces organes chez V. — ONTOGENESE. 145 quelques espèces de Cervidés, entre autres chez Capreolus, Elaphus, Alces et Dama: — 3'" les types de bois et les variations individuelles de ceux-ci ainsi que leur transmission héréditaire; —4° la force des bois de quelques espèces de Cervidés et les formations hyperplastiques. Les variations individuelles des bois sont en relation avec la constitution de l'individu qui dépend, en dehors des propriétés héréditaires, de Faction du milieu dans lequel il trouve ses conditions d'existence. Une bonne constitution est le résultat de bonnes conditions d'existence. Des conditions climatériques et une nourriture favo- .rables influent sur la formation des bois : accroissement du poids, augmen- tation du nombre des andouillers, rapidité du développement, accélération de la chute. Mais l'influence héréditaire n'est jamais complètement annulée par les conditions de milieu. R. ramène les différentes formes de bois à trois types : le type primitif à simple dague, le type dérivant du bois à bifurcation distale et le type provenant du bois à bifurcation proximale. Les types de bois et leurs formes les plus variées peuvent être transmis par hérédité. Le poids des bois et le nombre de leurs andouillers n'est pas toujours en rapport avec le poids de l'animal. Dans une deuxième partie, R. étudie des formes anormales de bois; celles-ci ont trois origines différentes : 1° la struc- ture anormale du prolongement frontal ; 2" les différentes maladies de l'in- dividu; 3° la perte des parties molles du corps et du squelette osseux. Chaque partie du prolongement frontal semble avoir une prédisposition marqué pour la formation de parties déterminées des bois. Mais l'action la plus curieuse est celle due à la perte des parties osseuses et molles des membres. Elle produit sur le développement et la formation une diminution de grosseur et une action déformante; le degré de ces modifications est d'autant plus important que la blessure a eu lieu plus près du moment de la formation des bois. La perte des parties molles et osseuses d'une extrémité antérieure agit d'une façon bilatérale déformant les deux moitiés du bois, mais l'action sur la moitié située du côté de la lésion est plus grande que sur la moitié opposée. La perte des parties molles et osseuses d'une extrémité pos- térieure agit d'ordinaire en direction diagonale en déformant la moitié du bois situé du coté opposé à la lésion [XII]. — C. Vaney. Conklin (E.-J.). — Le mouvement protoplasrnique comme facteur de di//e- renciation. — La différenciation est une question essentielle pour les pro- blèmes du développement et de l'hérédité. Les causes purement mécaniques qu'on lui attribue le plus souvent sont, dit C, insuffisantes, et on peut en dire autant des causes })hysiologiques. C'est aux causes immédiates, aux mouve- ments protoplasmiques qu'il faut s'adresser. C. décrit d'une façon très détail- lée les phénomènes qu'il a observés chez Crepidula jdaiia pendant la matu- ration de l'œuf, la fécondation et la segmentation, — phénomènes qui ne peuvent s'expliquer que par un mouvement rotatoire général du corps cel- lulaire qui entraine avec lui les noyaux et les centrosomes. Ces formations jouent donc un rôle purement passif. Voici les conclusions générales aux- quelles aboutit l'auteur. Au commencement de cliaque mitose, lorsque le suc nucléaire s'échappe du noyau dans le corps cellulaire, des mouvements en spirale commencent dans le cytoplasma, les deux pôles du fuseau étant les centres de ces spirales. Dans les cellules-filles ces spirales sont en sens in- verse l'une de l'autre, c'est à l'endroit où elles se rencontrent que se forme la paroi cellulaire. Lorsque les mouvements rotatoires entraînent le noyau du côté opposé à celui où il se trouvait dans la division précédente, les divisions successives alternent ; lorsque ces mouvements amènent le fuseau mitotique à occuper une position excentrique, la division est inégale. La différenciation l'année biologique, VI. 1901. 10 146 L'ANNEE BIOLOGIQUE. qualitative s'explique par ce fait qu'après les deux premières divisions la sub- stance qui reste delà sphère de la division précédente passe tout entière dans l'une des deux cellules-filles. Quant aux causes de ces mouvements, elles ne doivent être clierchées exclusivement dans aucune des formations cellulaire; lecentrosome ne peut pas être le seul centre dynami(|ue, car il est lui-même entraîné par le mou- vement du cytoplasme. Leur cause est surtout d'ordre cliimi(iue : l'appari- tion de substances chimiques différentes dans différentes régions de la cel- lule. Ceci expliquerait pourquoi le point de départ de ces mouvements est la pénétration du suc nucléaire dans le cytoplasme. — M. Goldsmith. Robert (A.). — La segmentation dans le (lenre Troclius. — Dans la seg- mentation de Tr. magm L. et Tr. conuloidcs Lam., la loi de perpendicula- rité des fuseaux successifs est suivie au moins jusqu'au .stade à 89 cellules. La disposition des stades 4, 8 et 12 est due surtout à des actions capillaires, ce que montre la similitude de ces stades avec la disposition de bulles de savon convenablement placées. — A. Labhé. "Wolff iJ.i. — Forme et fonction. — Les recherches poursuivies par l'au- teur depuis plus de dix ans (1) conduisent toutes à cette conclusion que la forme de l'os est la résultante de la fonction. Les dernières et les plus inté- ressantes ont été faites avec l'aide des rayons Rôntgen : dans les radiogra- phies on voit ressortir très nettement les travées principales de la substance osseuse. On constate alors la co'ïncidence exacte de ces travées avec les courbes obtenues par les méthodes de la statique graphique pour un corps déformable placé dans les conditions où se trouve l'os ; c'est ce qu'a prouvé pour la première fois Culmann. H y a des trabécules à traction et des trabé- cules de pression : la cavité mxédullaire de la diaphyse est précisément hi région où agissent seules des forces de sens contraire; dans les épiphyses, les zones neutres, correspondant aux espaces oi^i l'on ne trouve sur la figure graphique aucune courbe de traction ou de pression, sont occupées par du tissu spongieux à mailles rectangulaires. — L'auteur s'occupe surtout de déformations persistantes des os après fracture : ce sont, non pas des pro- cessus pathologiques, comme on l'admet d'ordinaire (restes d'un cal, atrophie osseuse de la partie concave dans un os incurvé, etc.), mais bien des pro- cessus morphologiques ayant tous pour but de réaliser autant que possible le rétablissement de la fonction dans les conditions nouvelles. C'est ce que démontrent les profonds cliangements dans la disposition des travées osseuses qui caractérisent ces os déformés. De même pour les déformations rachitiques, dues au travail de réparation qui suit la période de ramollissement et non, comme on le croit, aux processus de cette première période. La cause de l'aspect anormal de ces difformités est la manière défectueuse dont s'effectue la fonction. De là une conséquence d'importance capitale au point de vue praticjue : la meilleure manière de faire disparaître la difformité est de chercher avant tout à rétablir par des çxercices appropriés le fonctionnement normal du membre. Les succès ol)tenus par cette méthode physiologique montrent combien l'interprétation des faits admise par l'auteur est conforme à la réalité. — L. Defrance. (1) \Voi.Fi- (.1.). Bas Gesetzder Transformation der Knochcn. Berlin, 1892. — Woi.k f (J.). La théorie de ta patliologie fonctionnelle des déformations (tradiiclion Uilliaut). Paris, 18i)7, (Voir aussi : Archives de Langenbeck I8i)7 cl Archives de Vircltow 1890.) V. — ONTOGENESE. 147 Maas. — Sur l<'-'< tuodificilions m^'caniques de la croissance des os. — D'après Hûter et Volrmann, une augmentation de pression tend à amener l'atrophie de l'os, une diminution l'hypertrophie; d'après Wolff, c'est l'in- verse. M. prend déjeunes lapins en voie de croissance rapide dont il immo- bilise les membres par des appareils plâtrés. Aux uns il immobilise ainsi le genou en extension forcée, de façon à augmenter la pression sur la partie antérieure de la surface articulaire du tibia, à la diminuer sur la postérieure. Il met les autres en position de gi'nu valgum, pour augmenter la pression sur un des cotés de la même surface, h\ diminuer sur l'autre. Au bout de trois à six semaines, les animaux sont tués, le tibia sectionné suivant sa longueur et étudié. Il a subi des modifications en ce sens que la surface articulaire, d'abord liorizontale, est devenue oblique. Toutefois, cela ne résulte pas de ce que le processus de croissance est favorisé (l'un côté, diminué de l'autre. Cela résulte simplement (fig. 1 ) d'une incurvation en masse de toute l'extrémité supérieure de l'os. Les travées de la spongiosa ont subi des modifi- cations de direction correspondantes. Un os en voie de croissance subit donc, sous l'action de pressions et de tractions inégales, des modifications de forme et de structure, mais par pure action mécanique modifiant les di- rections de la croissance normale. La pro- duction de tissu osseux, au contraire, n'est . troublée ni dans le sens de l'atrophie, ni dans le sens de l'hypertropliie. Les mêmes proces- sus se retrouvent sur le squelette humain dans les troubles de croissance. Dans les cas de genu valgum par exemple, outre les chan- gements de forme, on observe un épaissis- sement de la diaphyse du côté de l'os où ^' vient seul porter le poids du corps ; mais c'est un épaississement qu'on doit rapporter à des causes purement mécaniques (là où s'accu- mulent les pressions s'accumulent aussi les résistances), et non à une véritable hyper- trophie. Il en est de même de la vertèbre scoliotique; à pi'emière vue elle parait hypertrophiée, plus large; mais ce qu'elle a gagné en épaisseur et en densité, elle l'a perdu en hauteur, du côté où s'exerce la pression maxima. En général, dans ces cas et dans d'autres analogues où il y a des dé- formations osseuses pendant la croissance, il ne s'agit pas de troubles (irritatifs, atrophiques ou hypertropliiques) du processus formatif, mais d'actions purement mécaniques qu'il faut rapjjorter soit à des résistances extérieures anormales, comme dans les déformations provenant d'une sur- charge, soit à la mauvaise (jualité de la substance constituante (trop pauvre en sels calcaires) comme dans le rachitisme. — E. L aguesse. 1. Sriioiiia de l'cxlrémilù supé- rieure du tibia, e e' point épi pli) - saire; d, d\ point diaiihysaire. Le pointillé indique les contours de l'os normal; le trait plein le contour de l'os de l'autre membre au sortir de l'appareil plâtré. Alezais (H.). — Conln'ôution à la myologie des Rondeurs. — Chez les Rongeurs, on trouve des coureurs, des sauteurs, des grimpeurs, des fouis- seurs. Chez les sauteurs, les insertions musculaires se réduisent et tendent à atteindre l'extrémité des os; chez les fouisseurs, les insertions musculaires s'étendent le long des diapliyses. Chez ces derniers comme chez les grim- peurs, les muscles de l'avant-bras, de la jambe, du pied sont mieux déve- 148 L'ANNEE BIOLOGIQUE. l()})pés que chez les sauteurs. Chez les coureurs, les segments terminaux cie membres sont surtout développés. Cette étude d"anatomie comparée est in- téressante au point de vue de l'adaptation fonctionnelle. — A. Lai'.iîé. Fuld (E.). — Sur la di/fèreitciatioii des o.s cl des membres postérieurs du Chien ù la suite de la privation des membres antéi^ieurs. — La désarticulation des membres antérieurs faite cliez de jeunes animaux les oblige à sauter sur leurs pattes postérieures et à se tenir droit sur C(?s dernières. Sous Tinfluence de ce mode anormal de position et de locomotion, les membres })Ostérieurs présentent une transformation dans le sens de leur nouvelle adaptation fonctionnelle. Le rapport de la longueur du fémur et du tibia se modifie et se rapproche du rapport de ces os chez des animaux qui, comme le Kanguroo, ont normalement un mode de locomotion et de position identiques. — C. Vaney. Charpy (A.). — I.es courbures latei'ales de la colonne vertébrale. — 11 y a chez l'homme une scoliose physiologique. Les courbures latérales de la colonne vertébrale présentent trois caractères fondamentaux : 1) leur va- riabilité, 2) leur apparition tardive, 3) leur spécialisation à l'espèce hu- maine. Elles n'existent ni chez le fœtus, ni chez le nouveau-né, ni dans la première enfance ; leur apparition est toujours postérieure à celle des in- flexions antéro-postérieures. L'explication de ces courbures ne peut être donnée par les théories mécaniques, c'est-à-dire les théories de la position fœtale, du poids des vi.scères, de l'asymétrie bilatérale, et la théorie aortique; elles sont produites par les mouvements inégaux de latéralité du corps, prédominance du membre supérieur d'un côté, attitudes particulières dans les hanches, dans le dicubitus, dans les travaux professionnels, et peut-être par des influences héréditaires. — P. Ancel. D-wight. — Description de colonnes verlèbrcdes humaines présentant des variations numériques et appartenant au musée Warren de l'école de médecine de Harvard. — L'auteur étudie les variations numériques des côtes et des segments de la colonne vertébrale. De nombreuses observations personnelles il tire des déductions dont plusieurs sont intéressantes au point de vue géné- ral. Il tend dans tout son travail à expliquer les différents aspects qu'il a eus sous les yeux par une « erreur de segmentation ». Admettant les idées de Ro- SENBERd sur le développement du sacrum et l'ascension du bassin, D. pense que les sacralisations plus ou moins complètes de la dernière vertèbre lombaire peuvent trouver leur explication dans un arrêt de développement du sacrum ; mais quand le nombre des vertèbres présacrées descend à 23 ou s'élève jusqu'à 25 sans modifications dans le sacrum, il faudrait admettre une erreur de segmentation. Pour appuyer sa manière de voir, l'auteur rappelle deux de ses observations ; les formules vertébrales sont les suivantes : C: + Ti:i + L:; + Sj + C probablement .; et C: -|- Tu -j- La + S et Ca. Les régions cer- vicales lombaires et sacrées sont presque typiques ; la première coccygienne est soudée dans les deux cas au sacrum, les différences des formules démon- treraient qu'il y a dans l'existence de cette soudure une simple coïncidence et que les aspects présentés par ces deux colonnes ne pourraient être expli- qués par la théorie de Rosenberg. [Ce fait est loin d'être probant et nous y verrions, au contraire, une preuve de l'arrêt de développement du .sacrum dans le premier cas et d'exagération dans le second, les mêmes phénomènes se re})roduisant chaque fois que le sacrum prend une vertèbre à la région lombaire]. Au sujet des variations concomitantes, l'auteur oppose des faits à V. — ONTOGENESE. 149 la théorie de Rosenbkrg qui, admettant dans la colonne vertébrale humaine deux processus de transformation ou deux tendances (l'une s'exercant dans le haut et l'autre dans le bas de la colonne), les suppose liées de telle façon que tout lorgane présente des traces de régression ou de progression. D. montre ([ne fréquemment dans une même colonne on trouve un état philogénéti- quement ancien au-dessous du thorax avec une première côte rudimentaire (fait considéré par Rosenberg comme un pas vers le futur) et réciproque- ment. L'auteur pense encore pouvoir expliquer ces variations parla segmen- tation irrégulière, mais il faut reconnaître que la justesse de cette manière de voir n"est nullement démontrée. En dernière analyse, l'auteur recourt au « principe vital » pour expliquer le développement normal et la tendance à corriger autant que possible les résultats de certaines erreurs de développe- ment. Après la production de l'erreur originelle dans le développement il y aurait une tendance pour l'épine à reprendre sa disposition et ses proportions normales; le principe vital expliquerait ce fait ainsi que les variations conco- mitantes. 11 est juste de dire que l'auteur ne se fait aucune illusion sur cette explication et rappelle que jamais nous ne savons comment travaille la force; nous ne voyons que les résultats. — P. Axcel. Féré (Ch.). — Z)f l'influence de réchauffement arlificiel de la lèle sur le travail. — A la suite d'expériences faites sur lui-même, l'auteur conclut qu'il existe une différence très nette entre les effets des excitations péri- phériques uni-latérales qui augmentent avec une prédominance marquée le travail du médius du même côté et les effets de réchauffement uni-latéral de la tète qui provoque une augmentation prédominante du travail du mé- dius du côté opposé. Le travail du médius droit est plus considérable que celui du côté gauche, les excitations restant semblables. — P. Ancel. Peter. — L'influence des conditions du développement sur la formation du système nerveux central et des organes des sens dans les différentes classes des Vertébrés. — Le schéma du développement des organes ectodermiques peut se trouver transformé de deux manières différentes. Au lieu d'une fente dont les bords s'accroissent, on peut trouver dans certains cas une ébauche solide qui prend une lumière par déhiscence, et dans d'autres l'organe peut naître aux dépens d'une ébauche ectodermique interne, tandis que la couche supérieure n'est pas protectrice. 11 y a des termes de tran- sition entre ces deux types de formation. En somme, un organe né par fissuration de l'ectoderme en deux couches se constitue aux dépens de tout le feuillet superficiel, et un organe qui naît après apparition d'une couche protectrice ne tire son origine que de la partie interne de l'épithélium. L'auteur résume en un tableau les différences que présentent à ce point de vue les premières ébauches du système nerveux central et des organes des sens dans les différents groupes des 'V^ertébrés sur lesquels ont porté ses recherches. L'étude de ces différences est d'un grand intérêt biologique, la connaissance de la nécessité physiologique étant pleine d'enseignements comme celle de l'origine phylogénétique. — P. Axcel. i) Herbst (C. ). — Sur les substances minérales nécessaires au développement des larves d'Oursins, leur rôle et leur substitution. La possibilité de remplacer des éléments nécessaires jjar d'autres de nature chimique semblable. — A un moment où les questions de spécificité chimique sont à l'ordre du jour, où les éléments semblent jouer un rôle au moins aussi important par leurs pro- priétés physiques que par leurs propriétés chimiques, le travail d'H, pré- ir)0 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sonte un i:raiul intérêt. Dans des mémoires antérieurs (Voir Ami. hloL, III, :')G0-:jr)2 et Ami. BioL, IV. 194-105), H. a rcclierclié quelles sont les substances minérales nécessaires au développement des larves d'Echinodermes; il a reconnu que l'eau de mer artificielle doit présenter une certaine alcalinité ni trop élevée, ni trop basse; enfin il a démontré que les carbonates sont néces- saires pour l'édification du squelette. Maintenant l'auteur clierciieà se rendre compte du rôle ([ue joue chacune des substances nécessaires et il montre qu'il est ])arfois possible de les suppléer par d'autres de nature chimique sem- blable. Mais il fait remarquer avec juste raison que le problème est complexe, car il faut tenir compte des lois de Bkp.tiioi.let, de la théorie d'AimiiÉMUS con- cernant l'ionisation des sels dissous et enfin des lois de l'équimolécularité. Helativement au xoufrc. l'ion SO'^ ne peut remplacer l'ion SO*. non point qu'il tue les œufs, mais il enraye leur développement par arrêt de la respiration; roxyfi'ène est fixé parSO' pour se transformer en SO* et c'est seulement lors- qu'une quantité suffisante de SO* est fournie, lorsque les processus respira- toires deviennent possibles à l'intérieur de l'œuf, que le développement continue. Les thiosulfates ne diffèrent des sulfates que par la substitution d'un atome de soufre à un atome d'oxygène dans l'ion SOS ils peuvent jus- qu'à un certain point remplacer les sulfates. Les Pliilei provenant de solu- tions Ihiosulfatées ne diffèrent des Plult'i normaux que par un squelette incomplet, des prolongements plus courts, une taille et une pigmentation moindres. Les éthylsulfates ne peuvent sup])Iéer les sulfates, ce qui s'explique parce que leurs solutions ne renferment pas d'ions SO'* libres : c'est une dé- monstration indirecte de la nécessité de ce radical pour l'évolution de larves d'Echinodermes. Le sélénium et la tellure, proches parents du soufre, donnent des résultats négatifs. Ils sont toxiques. Pour ce qui touche au chlore, il peut être remplacé par le brome ; même la régénération de Tubiihiria me.'iftiihri/fiiithfmiini s'effectue très bien dans des solutions bromurées, mais chez un poisson (Labrax liipu><.) les faits sont plus complexes, le dévelop])ement embryonnaire s'effectue nonnalement jusqu'à la sortie de l'œuf; àpartir de là l'excitabilité et la motilité diminuent. De cela on peut donner deux explications : ou les bromures ne traversent pas la mem- brane ovulaire, ou le brome présente une affinité spécifique pour le système nerveux, explication basée sur les faits connus en théraiieutique humaine. Les essais de substitution de l'iode au chlore ont été complètement négatifs. Quant au jxilasaium, il ne peut être remplacé ni par le sodium, ni par le lithium; jusqu'à im certain point le rubidium et le cœsium peuvent se sub- stituer à lui, mais les larves élevées dans de telles solutions présentent un squelette rudimentaire. A faible dose équimoléculairele rubidium agit mieux que le potassium et le cœsium mieux que les deux. Le potassium a une action plus favorable à liaute dose. L'optimum est plus bas ])Our le Rb et Cs que pour K. Enfin en ce qui concerne le ralriiim. le magnésium ne peut le suppléer ni dans la constitution de la cellule, ni pour l'édification du squelette; les sels de strontium et de baryum sont précipités de leurs solutions par les sulfates, de sorte que tous les résultats sont plus ou moins négatifs et on conçoit qu'il est difficile de les interpréter. Toutefois H. fait remarquer qu'il y a un rappro- cliement à établir entre ses expériences et celles de Koussin , Papillon, Wkiske, Konig, Crkmeiî, etc., expériences desquelles il résulte que chez les A'ertébrés, aucun métal alcaline-terreux ne peut su])pléer complètement le calcium, ni dans la co(|uille de l'œuf des oiseaux, ni dans la structure des os. L'ensemble des résultats concorde généralement avec ceux acquis pour le V. — ONTOGENÈSE. K)l règne véiïétal. Comme conclusions finales, il résulte de cette étude : 1" que les j)n)e('f)Grodle-wski(E. jun.). — liemarques au sujet delà note de E. Bataillon « sur l'évolution de la fonction respiratoire chez les œufs d'Amphibieus ». — I. Les œufs de Grenouille peuvent subir un commencement de division sans être en contact avec l'oxygène extérieur : ce qui ne veut pas dire que pendant ce temps ils se passent d'O, suivant l'opinion de Samassa. Ils utilisent vraisem- blablement les traces de gaz restées dans l'eau, dans la gangue et dans le plasma. La segmentation n'est du reste pas parfaitement normale. Le manque d'O met obstacle aux cloisonnements protoplasmiques alors c|ue la division nucléaire continue : car dans ces évolutions enrayées on trouve fréquemment des cellules à deux noyaux. Le même phénomène a été constaté par LoEU et Norman dans l'eau de mer concentrée, par Driescii dans l'eau de mer di- luée, par ZiEOLER sous l'influence de la pression, par Driesch et Hertwig sous l'influence des variations de température. Dans l'O pur, l'évolution est plus rapide et l'accélération se manifeste dès le premier cloisonnement. La sensibilité de l'œuf à la privation d'O montre de larges variations indivi- duelles. Enfin CO- mélangé à 0 a une action toxique spécifique qui déter- mine l'arrêt du développement. La proportion toxique minima reste à déter- miner. IL L'étude (piantitative des échanges aboutit à cette seule conclusion géné- rale que l'activité respiratoire croit avec la marche du développement. Godlewski croyait la voie complètement inexplorée. Bataillon rappelle ses résultats de 189G et 1897, \°) parce qu'ils intéressent davantage la méca- nique du développement en rapportant les oscillations fonctionnelles à des étapes caractérisées de l'évolution; 2°) parce qu'ils doivent leur précision à une méthode d'une application facile : les solutions barytiques faibles titrées et coloriées à la phtaléine. Au point de vue quantités, les deux observateurs relèvent une concordance remarquable entre les opérations faites avec des méthodes différentes. Godlewski remarque avec raison que la courbe de Bataillon est établie pour CO- seulement et voudrait des chiffres parallèles pour l'O absorbé. B. en 1807 soulignait le même desideratum : » J'aurais voulu disposer d'une méthode aussi sensible pour établir une courbe de l'ab- sorption d'O. » Il est clair que les dosages successifs et portant sur de longues périodes comme on peut les pratiquer avec l'appareil de Bonnier et Mangin, ne donneront rien de comparable à la courbe d'élimination révélée par la phtaléine. — E. Bataillon. 152 • L'ANNEE BIOLOGIQUE. Loew (O.). — La relation entre Ja chaux et la m'ignrslr cl hi croissance (le la iiUinle. — Il résulte de la tliéorie de l'auteur que la chaux est nécessaire pour la formation de certains composés calciques de nucléo-pi-otéides, tandis que la magnésie sert à l'assimilation de Tacide phosp]iori(|ue parce que le phospliate de magnésie cède son acide phosphorique plus facilement que tout autre phosphate contenu dans le suc des plantes. Tandis que le calcium est fixé dans Télément organisé, le magnésium est mobile et sert de véhicule à Tacide phosphori(]UC assimilable. Il ressort de là que si un excès de chaux a été retenu par la plante, la formation du phosphate de magnésie étant di- minuée, Fassimilation de l'acide phosphorique devient plus difficile. Il en sera de même si la quantité d'acide phospliorique assimilable dans le sol est insuffisante; on verra se produire des phénomènes d'inanition. Beaucoup de plantes évitent ces accidents en précipitant la chaux à l'état d'oxalate ou de carbonate. Réciproquement, si la magnésie est en grand excès, la plante est tuée. Cela arrive pour les plantes immergées dans les solu- tions magnésiennes; et, seuls, les sels de chaux peuvent combattre ces effets. La magnésie n'a donc son rôle nutritif qu'en présence d'assez de chaux. La plante ne peut pas se débarrasser de l'excès de magnésie aussi facilement que de la chaux par la précipitation d'un sel magnésien inso- luble, à moins de faire intervenir les composés protéiques (Bul. n" 18, U. S. Dept. Agr. Die. Veg. Phys. and Path.). Il résulte de cette étude qu'un cer- tain rapport, variable d'ailleurs avec les diverses cultures, doit exister entre les proportions des aliments chaux et magnésie pour obtenir des résultats avantageux. Ayant ainsi un point de départ physiologique pour donner au sol l'engrais minéral, l'auteur étudie la composition des sols des divers pays d'Amérique, d'Europe, d'Asie, d'Afrique, d'Australie, et passe en revue l'opi- nion de plusieurs auteurs relativement au rapport de la chaux et de la ma- gnésie le plus favorable pour la culture d'un certain nombre de plantes. Il conclut que pour la betterave à sucre par exemple, l'une des conditions de succès est que la quantité de magnésie soit pres(iue égale à celle de la chaux ; cela intéresse les agriculteurs, mais sort du plan de l'Année Biologique. II en est de même du mémoire de "W. May qui fait suite au précédent dans le même périodique et qui contient des remarques intéressantes sur l'action des sels solubles et insolubles de magnésie sur les plantes au point de vue de leur culture. — C. Chabrié. CHAPITRE YI liH Téralosénèse. Anthony (D.) et Salmon (J.). — Etude anafomohistolor/ique d'un odi- dieu et considérations stii- les classifications des oniphalosites. (C. R. Soc. Biol., III, 106r)-1057.) [169 Arbaumont (J. d'). — Xole sur une prune double. (Bull. Soc. bot. Fr., III'' Sér., VIII, 324-3-20.) [Fait passage aux carpelles verticillés de certaines Rosacées. — F. Giéguen Bambeke (Ch. van). — Sur une monstruosité du Bolelus lutens L., suite de parasitisme. (Bull. Soc. Bot. Bel., XXXIX, 1-20, pi. I. 1900.) [109 a) Bataillon (E.). — La pression osmotique et les grands jiroblèmes de la Biologie. (Arch. EntAV.-mech., XI, 1, 149-184.) ' [163 Ij) Sur la valeur comparée des solutions salines ou sucrées en térato- (jénèse e.vpérimenlale. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 852-855.) [161 c) Etudes expérimentales sur révolution des Amphibiens. Les degrés de maturation de l'œuf et la morphogénèse. (Arch. Entw.-mech., XII, 610-655. 31 fig.) [162 a) Bernard (N.). — Sur la tuberculisation de la Pomme de terre. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 355-357. j [163 b) Sur les tuberculisations précocf's chez les Végétaux. (C. R. Ac. Se, CXXXl, 626-629, 1900.) ' [Voir le précédent Bertacchini (P.). — ■ Tentativi di produzione artificiale dell' iperdattilia in larve di Rana. (Bull. Soc. med. chir. Modena, 111, 1, 1900.) [* Bolk (L.). — Ueber die Persistenz fôtaler Formererscheinungen bei einem erwachsenen Manne. (Morpliol. Jalirb., XIX, 78-84, 1902.) [169 Bonmariage (A.) et Petrucci (R.). — Sur la loi d'affinité du i^oi po'ur soi ou loi d'association cellulaire. (Journ. Anat. Paris, XXXVI, 186-209, 291- 322 (suite), 6 fig., 1900.) ' [ A. Labbé Burstert (H.). — Eine eigenthïnnliclie einseitige Aberration von Sphinx pinastri. (Allg. Zeitschr. f. Entomol., VI, 164-165, 2 fig.) [161 Capitan (D""). — La polydaclylie et son interprétation. (Nature. Paris, XXIX, 51-54, 4 fig.) ■ [168 Gavalié (M.). — Anomalie rare de l'ovaire. Ovaire triple par dédoublement de l'ovaire droit. (Bibliogr. Anat., IX, 64-68, 3 fig.) [ M. BouiN De-witz (J.). — Verhinderung der Verpujjpung bei Insektenlarven. (Arch. Entw.-mech., XI, 691-699.) [Sera analysé dans le prochain volume. Dubois (R. ). — Sur le mécanisme de la formation des perles fines dans le Mytilus edulis. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 603-700.) [164 154 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Fockeu(H. ). — Note de téralclngie vêgrtale. (Rcv. grn. d. Bot., XII, 154- 156. ;î fig.. 1900.) [Cité à titre bibliographique Frings (Ci. — Eiitif/r mrr/.iriifdii/r Ahm-filioiic». (Soc. Entom.. XV, 1, 2, 1900.) [* Gallardo (A.). — Sur la variabilité tératotonique chez la Digitale. (Actes ('(.iiizrès intei-n. Bot. Paris. 108-111. Paris, 1900.) [Voir la Revue xxi, Garjeanne iJ.-M ). — lifolxic/itiiiigcii und (Aillurrersiiclie iibcr eine Bli'i- thenanomalie von /.iiiariavulgarix. (Flora, LXXXVIII, 94-104, 7 fig.) [Cité à titre bibliographique Gemmill iG.-F.i. — l'/ic Aiiatoim/ of si/mnietrical double monstruosilies iii the Trout. (P. R. Soc. Loml., LXVIII^ I29.j [166 Guieysse (A.) et Rabaud (Et.). — Etude (inatomique et lératogênique d'%in l'œlus humain atteint d'anouialies multiples [exotrojilde vésicule, rne/iis- rhisis, pied-bot, etc.). (Bibi. An., IX, 188-208, 4 fig.) [Les auteurs concluent que les anomalies ne dépendent pas les unes dos autres : l'anomalie stigmate d'une autre est rare. — G. Saint-Remy Guéguen CF.). — Sur une forme tëratolvjiiquc du Ganoderma lueidum. (Bul!. Soc. Myc. Fr., XVII. 34-36.J " [161 Herlitzka lA.i. — Nouvelles reeherehes sur le déreloppement des hlasto- mères isolés. (Arch. It. BioL, XXXV, 132-142.) [15V» Johnson (R.-H.). — Thrce poh/melous Frogs. (Amer. Nat., XXXV, Jan.. 25-27, 28-31, 2 pL) " [ L. Defiunce a) Kathariner (L.i. — l'eber die bedingte Unabhcingigkeit der Entwieklung des jiotardi/l'erenzïerten^ Eies von der ScJnrerkraft. (Arch. Entw.-mech., XII, 5'J7-60'.). 1 fig.) [100 h) — — Neue Versuehe i'iber die Abhdngigkeit der Eutwicklung des thieri- srhen Kijrpers von ausseren Bedinqunqen. (Verliandl. Ges. deutsch. Nat., 72'' Vers., 123-120.) ' ' [160 Laurent (E.). — Observât ions sur le développement des nodosités radi- ent es chez les Légumineuses. (G. R. Ac. Se, CXXXIII. 1241-1243.) [104 Leo-witt. — Pohiembry(.ng in Spiranthes eernua. (Rhodera, II, 227-228.) [Cité à titre bibliograpliique Ledouble. — Les incisives des Léporidés., leur croissance physiologique illi- mitée et les conformations défectueuses qui peuvent en résulter jiour elles. (C. R. Ass. An.. III, 240-241, 2 fig.) [ G. Saint-Remy Leredde et Pautrier. — De Vinfluence des radiations de hntgueur d'onde différente sur le déoeloppeuient îles Batraciens. (G. R. Soc. Biol., LUI, 115}iement des blaslo- mères isoU'-s [V, 7]. — De ces recherches faites sur Mol (je cristal a, il résulte que si on coupe un œuf en deux parties inégales après la première segmenta- tion, l'embryon qui provient de la partie de l'œuf qui contient une plus grande quantité de vitellus, est plus grand qu'un embryon provenant d'un blasto- mère isolé complètement, et plus grand que l'embryon né de l'autre partie de l'œuf et qui contient moins de vitellus ; le nombre des somites est inégal; Tembryon plus petit a une tète plus grosse ; les divers organes sont de gran- deur inégale. Donc la grandeur de Tembryon, le nombre des somites et des cellules ne dépendent pas de la quantité dechromatine, mais de la quantité de vitellus; il seml)le également que le pouvoir reproducteur du noyau n'est pas IGO L'ANNÉE BIOLOGIQUE. prédéterminé, mais dépend de la quantité de vitellus en mrmetemp.s que du milieu évolutif. Quant au nombre des somites, ce n'est pas un caractère spécifique. — A. L.\15BÉ. sn Iii/liii-nce lérato'/éiiiqtic de divers ar/ents. a) Kathariner (L.i. — Indépendance du déreîojjjiemenl de l'œuf à différen- ciation polaire vis-à-vis de la pesanteur [V f]. — 11 est impossible d'annuler simplement et exactement la pesanteur dans des expériences comme celle du clinostat. K. le démontre pour les œufs soit libres, soit immobilisés dans leurs enveloppes. Il cherche plutôt à contre-balancer cette force en faisant rouler des fraii-ments de ponte de Bana fasca dans un vase cylindrique rempli d"eau et au fond dufjuel arrive le courant d'un appareil d'aération. C'est, au fond, le principe de l'expérience de Ruux, dans laquelle les œufs flottant lil)rement dans un tube, tournaient sur le clinostat. Les résultats sont du reste les mêmes. La pesanteur dans le développement de l'œuf de Gre- nouille n'a ni la signification d'une puissance morphogène comme le voulait PKi.iidER, ni celle d'une condition nécessaire comme le croit Sciiultze. Ce qui maintient dans l'œuf la structure, c'est, suivant l'opinion de Roux, la cohé- sion de ses éléments constitutifs. — E. Batah^lon. "Winkler (Hans). — Influence des facteurs extérieurs sur la se[/mentalion des (inifs de Cystosira barba (a. — L. Koluerup Rosenvixge conclut de ses recherches sur la segmentation des œufs de Fucus serratus que ni le con- tact, ni la pesanteur n'influent sur leur polarité, tandis que la lumière et l'inégale répartition de l'oxygène ont une influence déterminante sur la seg- mentation. "W., renouvelant les expériences de Rosenvixge, n'observe sur la segmentation des œufs de Cystosira aucune influence attribuable à l'inégale distribution d'oxygène. Il constate que la pesanteur et le contact sont également sans action sur leur polarité. Par contre, la lumière exerce une influence mar- quée sur la position du premier plan de segmentation. Son action est indue- tive et pourvu que la durée de l'éclairage unilatéral ne soit pas inférieure à 4 heures, la polarité acquise n'est pas réversible par un renversement à 180 degrés de la source lumineuse. Un éclairage alternatif d'une durée infé- rieure à 4 heures dans chaque direction opposée empêcherait probablement toute germination. L'auteur discute les résultats el les interprétations de Stahl, Farmeh. Dodel, Roux, Driescii, concernant l'isotropie et la polarité des œufs d'animaux ou végétaux, sans donner de théorie personnelle défini- tive des phénomènes observés. [L'action des facteurs extérieurs dans la pola- rité des œufs et des embryons paraît dépendre à un haut degré de facteurs internes difficiles à déterminer]. — Paul Jaccard. Leredde et Pautrier. — De l'influence des radiations de longueur d'onde différente sur le développenu-nt des Batraciens. — Les œufs soumis à la lumière rougi' donnent des têtards normaux. A la lumière bleue, le développement est beaucou]) plus rapide. La proportion de caryocinèses à la lumière bleue est de 1 pour 80 cellules; à la lumière rouge, 1 pour 187 cellules. Il semble que c'est la jiartie calorifique du spectre qui soit active dans la division cellu- laire. — A. Labbé. b] Kathariner (L.). — Nouvelles expériences sur l'influence des conditions extérieures sur le développement du cor/is animal. — L'auteur poursuit ses expériences sur l'influence des divers rayons du spectre sur le développe- VI. — LA TERATOGENESE. 161 ment, cette fois sur les têtards de lUnia fusra. Il soumettait les œufs à la lu- mière du jour, à laluuiière rou^ej'aune et bleue. La lumière rouge avait pour effet de rendre les t('guments des têtards auxquels les œufs donnaient nais- sance très pauvres en pigment, presque transparents; la lumière blanche et toutes les autres lumières colorées provoquaient, au contraire, une pigmen- tation foncée. La lumière rouge produit encore un autre effet remarquable : les branchies externes acquièrent des proportions exceptionnelles, en rap- })ort avec un besoin de respirer plus vif. — M. Goldsnhth. Guéguen (F.). — Su?- une forme tératolorjique du Ganoderma Incidwn. — (_'e champignon possédait deux cliapeaux sujjerposés, dont Tun entourant complètement le pied comme d'un anneau. L'auteur attribue cette déforma- tion à des poussées de croissance succédant à des blessures. — F. Gueoukn. Burstert (H.). — Une aberration unHaléraJe partieuli(-re du Spliinx ))i- 7iaslri. — L'auteur s'est proposé de rechercher si l'influence du milieu, humide ou sec, entourant les chrysalides, sur la teinte plus foncée ou plus claire des papillons, est localisée ou si elle agit sur l'ensemble de l'organisme. Ses expériences l'ont amsné à pencher vers la première hypothèse [XIV, 2 a p]. — M. GOLDSMITII. Sorauer (Paul). — Sur les intumescences. — L'auteur donne ce nom à certaines formations pathologiques qui apparaissent soit sur les feuilles, soit sur les rameaux de diverses espèces ligneuses. L'intumescence, qui exté- rieurement présente vaguement la forme d'une glande ou d'une lenticelle, est formée par une hypertrophie des cellules du mésophyle ou de l'écorce externe, c^ui s'allongent perpendiculairement à la surface de l'organe et de- viennent tubuleu.ses. L'auteur attribue ces formations, fréquentes surtout chez les Eucalyptus et les Acacia, observées aussi chez Iledera, Vitis, Fi- cus, etc., à une excitation particulière causée par une température et une absorption d'eau trop élevée alors que, par suite d'une lumière insuffisante, la chlorovaporisation est peu intense. — Paul Jaccaru. b] Bataillon (E.). — Sur la valeur comparée des solutions salines ou sucrées en léralofjénèse exjn'rimenlale [III, p]. — On sait que divers auteurs (Herbst IIektwig, GurwitcH; etc.) ont obtenu des anomalies de développement, par l'action de sels métalliques ou de substances diverses sur des œufs. D'après les expériences de l'auteur, ces actions n'ont rien de spécifique et sont sous la dépendance de trois facteurs seulement : la pression osmotique des liquides la température et le degré de maturation des œufs. Ces anomalies consistent principalement dans une hernie vitelline par un large anneau blastoporique et la non-fermeture de la gouttière nerveuse (anencéphalie). Les mêmes déformations peuvent être produites par des solutions salines quelconques pourvu ([u'elles possèdent le môme coefficient isotonique et l'intensité de la déformation est en rapport avec le poids moléculaire du sel et le coefficient isotonique de la solution. A une même température toutes les solutions isoto- niques .se comportent de même. L'optimum de développement ne concorde ])as avec le maximum de résistance, aux solutions plasmolysantes. Les dé- formations sont d'autant plus accentuées que la tem])èrature est plus élevée. Enfin, des solutions fortes, ai)pliquées pendant quelques heures sur des œufs qui sont ensuite remis dans leur milieu normal, ont aussi une action térato- gène, mais dans ce cas on ne comprendrait pas une action spécifique, tandis LANNÉE LlOLOCillJLi;, M. lîJOl. ]| 162 L'ANNEE BIOLOGIQUE. (ju'on saisit fort bien les efïets éloignés d'une déshydratation appliquée au début du développement. — Marcel Dei.vce. r] Bataillon (E.). — FJndc^ifxpn'inioihilen siii- rêvoliilion (hx Amphibiens. Lfs (iriiVi'ii de mut lira lion de l'œuf et la mf)rj)hni/Jnf'sp [III, (î]. — La pre- mière partie de ces études a pour objet le rôle de la pression osmotique en tératogénèse chez les Ampliibiens. Les études antérieures d'HERTWiG, GuR- wiTscii, etc., ont fait connaître des faits de première importance, des anomalies classiques telles que Tinvagination blastoporique équatoriale, l'anencéphalie ou l'asyntaxie médullaire. A ces anomalies considérées comme spécifiques correspondent les dénominations : lat-vfs lithi/ptes. lan'ca au srl. B.. étendant ses recherches à de nombreuses solutions isotoni(iues, s'assure que ces mi- lieux préparés a jiriori, électrolytes ou substances organiques non conduc- trices, donnent les mêmes résultats. Les anomalies considérées comme spé- cifiques ne le sont pas. II est donc inutile d'ajouter à la série des embryons au sucre, à l'azotate ou au phosphate. L'auteur recherche les meilleures conditions de température pour l'obtention des anomalies parce que son objectif est d'établir des ressemblances. Sans s'attacher à des variétés de processus morbides qui ne peuvent être encadrés et à propos desquels le mot spécificité n'a pas de sens, il cherche à interpréter physiquement des malformations définies. L'aclion W'ralogcne ainsi comprise est mesurée par le poids midèruUtire avec la correction du coefficient isoto>ii(jue. Mais voici un nouveau problème beaucoup plus vaste puisqu'il touche à la nuituration de l'œuf, aux conditions de la fécondation et de la parthénoge- nèse. Un œuf de Grenouille change au cours de son évolution dans le milieu maternel. Soumis à l'imprégnation avant la maturité complète, il fournit des monstres anides curieux, sans tube digestif, sans tube nerveux, sans diffé- renciation interne, mais mobiles pourtant à un âge où les larves normales commencent la vie libre. Ces ébauches sphériques, munies d'un court pro- longement, ont la structure blastulaire. Une extraction plus précoce encore permet d'obtenir des formes plus rudimentaires. La segmentation n'appa- raît pas dans les délais normaux : on croirait avoir affaire à des œufs indi- vis. Mais l'étude cytologique à partir du deuxième jour révèle deux cas in- termédiaires curieux. I" Segmentation limitée à l'hémisplière animal. Belle cavité de segmentation au pôle inférieur, divisions nucléaires sans cloison- nement cellulaire (Figures de caryocinèse). 2" Les cloistmnements cellulaires font totalement défaut. Les noyaux sont nombreux. Leurs divisions mon- trent des chromosomes éparpillés quoi([ue certains fuseaux apparaissent net- tement. 11 y a des figures pluripolaires. Cette ponte ne donne pas une seule larve typique. Ces trois sortes d'anomalies forment une série régulière. Les troubles de la segmentation se présentant avec les caractères relevés par LoEiî, Hertwig, Morgan, avec tous les degrés signalés par Normann, on peut suji/toser duns la maluralion des oscillations de pression osmotique compara- bles à celles qui relèvent des solutions salines. Quant aux anides mobiles de la première espèce, ils répondent à des con- ditions meilleures. Vraisemblablement la segmentation a été en retard sur la multiplication des noyaux ; cette difficulté vaincue, l'évolution s'est butée à un obstacle, la gastrulation. L'appendice mobile rappelle les larves lithi- ques d'Oursins de Herbst et fait de ces ébauches de véritables ejcogastrulas. Ainsi, tous les faits se tiennent et sont solidaires des oscillations de l'équi- lil)rc plasmatique. B. songe à rapporter l'excès de piression osmotitpiede l'onif à la non-élimination ou à l'élimination incomplète des globules polaires et du « périvitellin »; il suppose une courbe de maturation qui ne se relève après VI'. — LA TÉRATOGENESE. 103 l'émission que par l' intervent ion jthi/siologifiue du spermatozoïde on par des ofjents extérieurs non spéci/îques restituant au jtlasma une certaine hyperto- nie. [Sans insister sur un rai)j)i'ocliement bien suggestif avec la division ré- . ductrice signalée dans lesniétauiorphoses par Kui.auin, nous extrayons briève- ment ces vues essentielles. C'est toute une bypotbése physique qui parait encadrer les laits de parthénogenèse normale et expérimentale]. - L. Teiuîe. a) Bataillon (E.). — La pression osmotiqueet les grands problèmes de la Bio- logie [III, [i]. — Ayant rapporté àla pression osmotiquedu milieu intérieur la résistance desœufs d'Ascaris{Ann. Biol., V, 301), l'auteur étend ses recherches aux animaux dits reviviscents : Rotifères et Tardigrades. Plus la pression osmotique du plasma est considérable, mieux il résiste à la déshydratation. La seule concentration expliquerait donc une résistance temporaire aux tem- pératures extrêmes alorà qu'un séjour prolongé à des températures sèches intermédiaires entraîne la mort. L'hypothèse d"une réserve ultime d'eau plus ou moins difticile à extraire, indispensable à l'intégrité de la substance vi- vante, rappelle l'expérience de l'albumine précipitée par l'alcool fort. Si le contact est court, l'albumine garde sa solubilité; s'il est prolongé, la solubilité di.sparait et les propriétés de la substance sont changées. Que la concentration du plasma ovulaire soit réalisée par dessiccation i)rogressive à l'étuve sèche comme pour l'œuf d'Ascaris ou par des solutions salines comme pour l'œuf de Lamproie, l'anhydrobiose entraîne un retard dans révolution. D'autre part le point critique où la division est entravée, les troubles dans la marche de la segmentation, l'allure des ébauches étant identiques pour des solutions isoto- niques, le principe physique se dégage dans toute sa netteté. Le rôle de la pression osmotique n'est pas moins remarquable en ce qui touche la polyem- bryonie. Aux cas de blastotomie spontanée ou expérimentale antérieurement décrits (.l»/i. 5/0/., V, 173), ilfaut joindre des tentatives de téralogénèse chez les Poissons. Des œufs de grenouille rousse soumis au début de l'évolu- tion à des variations brusques de milieu (solutions salines ou sucrées, puis eau ordinaire) ont fourni dans la proportion de 5 sur 10 des ébauches abortives dédoublées soit dans la région céphalique, soit dans la région mé- dullaire postérieure, etc. Ce résultat sur des œufs à segmentai ion partielle relève évidemment du même principe que la polyembryonie cliez les œufs à segmentation totale. La segmentation parthénngénélique expérimentale ob- tenue chez les Ampliibiens et les Poissons n'offrait d'intérêt après les résul- tats de LoEB que par l'idée directrice : la pression osmotique du liquide em- ployé avec une d 'shydratalion relative comme conséquence. B. a eu le mérite de saisir lepremier dans des opérations disparates une condition physiquecom- mune. 11 eut également la satisfaction de voir bientôt Loeh lui-même repren- dre dans ce sens la critique de ses opérations pour arriver à des conclusions identiques. Ce mémoire, original dans tous ses résultats, justifie son titre en mettant en évidence le rôle capital de la pression osmotique dans les mani- festations vitales les plus variées : résistance de certains organismes (vie la- tente), polyembryonie, tératogénèse et parthénogenèse expérimentale. — L. Tekre. = 6 2 Y. a) Bernard (N.l. — Sur la tuberculisation de la Pomme de terre. — La formation des tubercules sur les stolons souterrains de la Pomme de terre est due, d'après les recherches de l'auteur, à l'infection par.un Champignon endophyte très commun, le Fvsarium sol uni. Ce Champignon se rencontre 104 L'ANNEE BIOLOGIQUE. constaiinnent à la surface des tubercules: de plus, la propagation de la plante au moyen de tubercules défavorables à rinfection a donné des plantes ne présentant que des tubercules petits, peu nombreux, et tardifs. Au con- traire, des pieds cultivés dans les mêmes conditions mais infectés expérimen- talement ont fourni une récolte abondante. La culture par graines peut fournir des pieds qui ne se tul)erculisent pas. — Marcel Delage. Laurent (E.). — Observa lioux sur le ilrveloppetnent des nodosités radicales chez les Léijumi lieuses. — Etude de Tintlucnce de diverses substances minéra- les, nitrates, pbospbates, potasse, chaux, soude, etc., sur la production des nodosités microbiennes des racines des Légumineuses. Résultats variables suivant les espèces. — Marcel Delagi: . Dubois (R.)- — ^>i>' l'' riiécdiiisme de la foriiialion des jierles /iaes dtrus le Mi/liliis ediilis. — (Analysé avec le suivant.) Seurat (L.-G.). — Remarques à propos de l'origine et du mode de formation des perles fines. — D. voit dans de jeunes distomes en train de s'enkyster l'origine des perles; « la plus belle perle ne serait que le brillant sarcophage d'un ver ». — S. rappelle que Garner (1863), Filh'pi, KiiciiENMEiSTER, etc., ont déjà émis une opinion analogue, mais que là n'est pas la solution définitive du mode de formation et de l'origine des perles. — A. Labbé. "Wheeler (W.-M.). — (h'igi)ie parasitaire de la forme macroergates chez les Fourmis [XVI, d a]. — "W. a étudié dans des nids dePheidole commiitatades neutres de taille gigantesque (forme macroergates de Wasmann), dont le poids atteint huit à dix fois celui des ouvrières ordinaires : Lanomalie se manifeste sur l'abdomen, dont les sclérites sont monstrueusement distendus. La cause est la présence d'un ou deux individus de vers parasites, du genre Mermis, logés dans l'estomac et dont la longueur peut atteindre 50 millimètres. L'in- fection remonte à la période larvaire, et la larve infectée consomme une quantité extraordinaire de nourriture, qui explique les dimensions anormales de l'adulte. Il y a là un exemple de polymorphisme dû, non pas à un instinct des ouvrières (théorie de Wasmann et Emerv, généralement admise), mais bien à une cause dépendant de la larve elle-même. Il est vrai qu'il s'agit ici d'un cas pathologique ; mais on peut concevoir que des faits pareils se pré- sentent dans l'état normal : des détails d'organisation interne de la larve peuvent l'amener à solliciter une nourriture exceptionnelle sous le rapport de la (juantité ou de la qualité, et l'effet de cette nourriture se traduira par des mioditications de la forme. — L. Defrance. = c y. Tornier (G.). — jXouoelles recherches sur l'origine et la production e.rpèri- mentale des formations surnuméraires ou jumelles. — Les formations surnu- méraires ont toujours leur point de départ dans un traumatisme et sont la conséquence d'une déviation de la puissance régénératrice- Pour les bifurcations de la queue chez le Lézard, pour la polydactylie, pour les mem- bres supplémentaires qui prennent naissance sur les ceintures déformées, les indications nouvelles rappellent les anciennes. Une déchirure du bassin pendant la vie embryonnaire d'un oiseau peut entraîner l'apparition de cavités gléno'idcs et de membres surajoutés, comme on l'a vu pour un cas de polymélic antérieure chez la Grenouille (Ann. Biol., IV, p. 211). xMais T. VI. — LA TERATOGENESE. 165 va beaucoup plus loin. Qu'une rupture vertébrale consécutive à une défor- mation dans la région du cou soit accompagnée d'une incision portant sur la ^peau et les parties molles : elle pourra réaliser un individu bicéphale. Et le môme principe s"ap])liquerait même aux formations gémellaires. L'auteur prend par exemple le cas de deux agneaux jumeaux soudés seulement par le ba-ssin et imagine une déformation locale ayant pour conséquence l'évo- lution de tout un individu surnuméraire. [11 nous paraît difficile d'attribuer une telle ampleur aux processus de régénération. Quoi qu'en dise T., il y a des cas où les variations plasmatiques ont un rôle incontestable. Elles peuvent s'exprimer mécaniquement dès l'origine. Et, en attendant l'ouvrage détaillé annoncé par l'auteur, beaucoup de biologistes penseront qu'il sort trop vite du terrain des faits pour donner à un principe obscur une appli- cation générale et exclusive]. — E. Bataillon. Rosner. — Sur la f/en/'ne de la r/rossesse gémellaire nionochoriale. — Dans les cas de jumeaux à un seul chorion, les deux fœtus sont d'une ressem- blance frappante et toujours du même sexe; un chorion commun les entoure, bien que chaque embryon ait un amnios'etune vésicule ombilicale. On ne sait pas quel est le mode de formation de ces jumeaux monochoriaux : pro- viennent-ils d'un ovule unique à deux noyaux (Schultze), fécondé par deux spermatozoïdes? ou d'un œuf normal, fécondé par un seul spermatozoïde, dont les deux premiers blastomères sont devenus indépendants et ont formé deux centres d'évolution (Cuénot)? Ou bien encore de deux ovules distincts, mais accolés l'un à l'autre et provenant de la même vésicule de Graaf"? Dans ce dernier cas, on comprend bien qu'il y ait deux embryons munis chacun de leur vésicule ombilicale; mais il devrait y avoir aussi deux chorions; ici R. admet qu'au début, il y en a bien deux, mais (pie les parties choriales qui s'adossent et forment la cloison, n'étant pas en contact avec la caduque nourri- cière, ne tardent pas à s'atrophier; il n'y a donc plus en apparence qu'un seul chorion, et comme les deux embryons sont accolés, il ne se forme qu'une ca- duque commune. En somme, la seule différence avec la grossesse bichoriale ordinaire, c'est (jue les deux ovulesproviennent d'un même follicule de Graaf. La difficulté est qu'on comprend mal- pourquoi les deux jumeaux sont identicpies. Cependant R. admet aussi comme possible la formation de jumeaux monochoriaux provenant des deux premiers blastomères séparés d'un œuf unique. Deux Edentés. le Tatiisia hybrida et le Talusia novcm- cincta, présentent la particularité curieuse de mettre au monde, à chaque portée, toujours des petits de même sexe, enveloppés dans un chorion com- mun; R. a examiné deux T. novemcincla femelles, et dans les deux cas il a trouvé 4 fœtus du seîie féminin. 11 a compté dans les ovaires 52 folli- cules de Graaf, dont 22 renfermaient plus d'un ovocyte (7 à 3 ovocytes, 2 à 4, 1 à 5, et 1 à 7); les deux follicules les plus développés contenaient chacun 4 ovocytes, c'est-à-dire précisément le nombre habituel des fœtus chez ce Tatusia. Comme les follicules jeunes ne renferment jamais qu'un ovocyte, il est certain que les follicules piuriovulaires sont formés par la réunion et la fusion complète de follicules uniovulaires. Puisque les 4 fœtus de Tatusia proviennent vraisemblablement de 4 œufs différents, renfermés dans un même follicule et fécondés chacun par un spermatozoïde, il est bien probable que les jumeaux humains qui présentent les mêmes rapports, proviennent aussi de follicules biovulaires. Sans doute, dans cette manière de voir, il est difficile de comprendre pourquoi les fœtus sont du même sexe, à moins d'ad- mettre (jue la détermination du sexe a lieu très tôt, dans l'ovaire même, que IGG I;A\MŒ lUOLOCilQUE. les (l'uts reiiforiii(''s dans un môme follicule sont forcrniont de même sexe, et enfin (|ue le six-rmatozoïde n"a pas de rôle déterminant [IX]. — L. Cuénot. r) Rabaiid (E.). — Elude sur un enihnjondc Poulelslernopru/c. — L"auteur étudie très soigneusement Tanatomie de cet embryon provenant d'un œuf incubé quatre jours à une température élevée et arrive à des conclusions in- téressantes sur la g-encse des monstres sternopages. Leur développement n'est pas comparable à celui de deux individus progressant cote à côte : cer- taines ébaucbes même ne sont pas homologues aux ébauches normales de même nom et dérivent secondairement d'une ébauche primitive commune. La duplicité est un fait très précoce qui date 1res jjrobablement de la constitu- tion du feuillet moyen. 11 faut rejeter en général la notion de la soudure des organes : celle-ci peut se produire, mais alors elle n'est pas la cause, mais la conséquence de la duplicité. La genèse d'un monstre doul)le est une : les deux composants forment dès le principe un tout, un seul et même orga- nisme qui a ses procédés spéciaux de développement. L'auteur applique ces données aux divers genres de la famille des monomphaliens, et fait voir que le monstre double résultant de la fusion de deux embryons (Truite) n'est pas un monomphalien, mais un omphalopage : néanmoins, contrairement à d'autres, il ne voit aucune. impossibilité à la formation, non encore observée, de véritables monomphaliens chez les Anamniotes. Il discute enfin l'origine de cette monstruosité et pense qu'elle a pour origine l'ovotomie plutôt que la polyspermie, les deux mécanismes pouvant entrer en jeu suivant le cas. — G. Saint-Rkmy. NeveuLemaire (M.). — Xofes de téralologi'p. III. Monstre double xipho- ischiop(ige[Y5L]. — Ce monstre double, porteur d'une vulve normalement con- formée et de rudiments d'organes génitaux externes mâles, présentait donc les deux sexes, et cela contrairement à la règle. Jusqu'à ce jour on admettait en effet, en tératologie, que les monstres doubles qui ne possèdent qu'un ombilic et n'ont qu'un seul placenta, proviennent d'une grossesse gémellaire univitelline et sont de même sexe. Ce cas, rapproché d'un autre signalé par BoiNET, modifie donc l'opinion admise jusqu'ici, et ne permet plus d'affirmer que les jumeaux provenant d'un même œuf, à deux vésicules germinatives, sont nécessairement de même sexe. Toutefois, dans le cas signalé, vulve et rudiment d'organe mâle n'appartenaient pas en propre à chacun des sujets, mais étaient formés de deux moitiés appartenant chacune à un individu. — E. Hkcht. Gemmill (L-.F.). — L'analomie des monsiruosilcs doubles sijméiriqueseltez 1(1 Truile. — Description minutieuse de certaines monstruosités chez la Truite, qui, chez les Poissons, reconnaissent une cause tout autre que les anomalies similaires chez les Oiseaux et Mammifères, ce qui tient à des différences dans le début des phénomènes de développement. — H. de Varigny. Orlandi (S.). — Sur un ras (rhermu/ihrodilisnie rhez Mugll rhelo. — C'est un cas différent de ceux décrits par ^'0GT et Smitt chez le Hareng-, car là il y avait un organe de reproduction unique, de forme normale, contenant des lobes mâles et femelles, tandis ([ue dans le MxkjH la glande droite est ova- rienne et la glande gauche — plus un petit appendice sous jacent — testicu- laire. L'oviducte et le canal déférent sont séparés dans toute leur longueur. — J. CaTT.\NE(1. YI. — LA TKRATOGExNESE. 107 Stephan (P.). — De l'hermaphrodisme chez les Vertébrés. — C'est un ex- posé très complet de nos connaissances actuelles sur riierniaphroditisme, des différentes définitions et classifications proposées, des théories visant à l'explication de riierniaphroditisme normal et pathologique. L'auteur passe en revue tous les faits connus d'hermaphroditisme chez les différentes classes de Vertébrés, en s'arrétant surtout sur l'hermaphrodilisme normal des Pois- sons où il a fait des recherches personnelles. Il étudie les glandes géni- tales du Serranus où il trouve que les canaux excréteurs du sperme sont absolument homologues à ceux des autres Poissons osseux, contrairement à l'opinion d'autres auteurs; puis l'hermaphroditisme, qu'il considère comme protandri(iue, de Chrysophris aurnln, les différents degrés d'hermaphrodi- tisme de Saryus annulatus dans le testicule duquel on trouve des cellules non différenciées, d'aivtres qui dégénèrent, d'autres enfin qui évoluent dans la direction œuf. Chez une autre espèce du même genre, chez S. liondeletti, l'auteur a pu observer le phénomène contraire : des cellules de l'ovaire évo- luant dans la direction spermatozoïde. Parmi les éléments de cet organe, un grand nombre subissent la pycnose, transformation qui, en général, est fré- quente surtout dans les cellules de la lignée séminale. Le degré de dégéné- rescence peut, d'ailleurs, être très dilTérent pour les différentes parties de la cellule, chacune d'elles évoluant indépendamment des autres. Chez une jeune Dorade, l'auteur a pu voir le développement des cellules mâles et fe- melles aux dépens des mêmes éléments originairement indifférents, une cel- lule produisant indistinctement des ovocytes ou des spermatocytes ; les cel- lules foUiculeuses se correspondaient exactement dans les organes des deux sexes, contrairement à l'idée de Prenant. D'une façon générale, dans tous les organes d'animaux hermaplu'odites l'auteur a toujours trouvé un grand nombre de formes cellulaires tératologi- ques (dégénérescence vitreuse, pycnose, etc.), circonstance qui présente une grande importance au point de vue de ses conclusions générales. II y a trouvé également toutes les formes de passage entre les cellules foUiculeuses et les cellules sexuelles. Une autre remarque importante au même point de vue, c'est que toutes ces cellules évoluant dans une direction fausse, se trouvent toujours en abondance en dehors de la région active de la glande. L'auteur ramène toutes les formes connues d'hermaphroditisme à la clas- sification suivante : l Aulogame. I. Hermaphroditisme effecllf. ) Itécipjroque. ( Successif (protandro ou protogyno). /' Fécond (l'appareil d'ini si'xo soulenient II. Ifermap/uoditisme potentiel l étant atteint de ruuperfection physio- (Anatoini(pioiiiont possible, iiiai.-> ; logique). ne se réalisant pas). / Stérile (les organes des deux sexes étant V atteints). ( Glandulaire. III. Hermaphroditisme rudimentaire. \ Tubulaire. \e Externe. En ce qui concerne l'explication des phénomènes de l'hermaphroditisme, l'auteur examine d'abord l'idée de l'hermaphroditisme primitif, anatomique ou phylogénique. On ne pourrait pas admettre l'état primitif hermaphrodite de l'embryon sans que cet état soit en même temps l'état primitif de l'espèce; or dans le règne animal en général connue chez les Vertébrés en particulier, nous ne voyons pas que l'hermaphroditisme soit l'apanage des groupes inférieurs. 168 L'ANNEE BIOLOGIQLK. Il se rencontre dans les groupes les plus différents; une espèce peut être hermaphrodite tandis qu'une autre, très voisine, ne l'est pas. C'est plutôt une concordance, un phi'-noinhic de convergence dû à quelque similitude dans les conditions dévie. D'autre part, ce qu'on voit dans le développement embryo- génique, ce n'est pas la dualité sexuelle des premiers éléments de l'ébauclie génitale, mais plutôt une indi/férence sexuelle. Ce n'est pas là l'hermaphro- ditisme primitif, mais l'indifférenciation primitive. Dans l'ébauche génitale tous les éléments ne sont pas déterminés comme mâles ou comme femelles; l'ébauclie entière possède bien cette détermination, mais ses éléments ne sont déterminés que comme éléments reproducteurs en général, c'est-à-dire que dans leur évolution ultérieure ils ne se différencieront jamais en une cellule nerveuse, par exemple, mais toujours en une cellule reproductrice. Ce stade d'indifférenciation sexuelle peut être considéré comme correspondant phy- logénétiquement au mode le plus primitif de reproduction, à la reproduction asexuée. Cette indéleriuinalion ('dèinenlaire existe d'ailleurs pour tous les organes : une gouttière épidermique, par exemple, est l'ébauche du système nerveux'central, mais il est impossible de dire si telle ou telle cellule de- viendra cellule nerveuse, cellule névroglique, ou, enfin, dégénérera. De même, les causes déterminantes du sexe agissent sur l'ensemble de l'organe reproducteur, mais non sur chacun de ses éléments; la poussée générale est telle que cet organe tout entier devient mâle ou femelle, mais des causes in- trinsèques ou extrinsèques peuvent faire que certains de ses éléments pren- dront une direction différente ; dégénéreront en des formes tératologiques ou se transformeront en éléments de l'autre sexe. Parmi les causes inlrinsèques qui peuvent agir ainsi, l'auteur note la situation de la cellule, le voisinage des vaisseaux sanguins et des conduits excréteurs, l'éloignement de la por- tion principale de la glande (car il semble que la masse de l'organe exerce sur les éléments une espèce (ïinduction hislologifjue qui devient de plus en plus faible à mesure que l'éloignement augmente). Les causes intrinsèques, ce sont les caractères propres de chaque espèce, l'âge, la vie fixée ou parasi- taire, l'action sur les éléments sexuels de l'état général de l'organisme (par ex. des maladies), l'hybridation, etc. Si, sous l'influence d'une quelconque de ces causes, un certain nombre d'éléments indifférenciés se développent dans la voie qui les conduit à devenir des éléments de l'autre sexe et si cette tendance augmente dans le cours de la phylogénie, il peut se produire que ces éléments arrivent à maturité et deviennent capables de fonctionner. Si cette particularité est compatible avec l'évolution de l'espèce, elle reste, et nous avons un hermaphroditisme normal'. L'hermai)hroditisme apparaît ainsi non pas comme un cas d'atavisme ou de régression, mais comme un état d'origine secondaire amené par un mode particulier d'évolution. — M. GOLDSMITII. Capitan (D'). — Jm pitlydactylie cl son inicrjjrélalion. — Cas de polydac- tylie vraie observée chez un Pahouin de Libreville (Congo), alfectant très régulièrement les 4 membres ; G doigts à chaque main et à chaque pied. — Deux cas de pouces supplémentaires, avec existence dans la famille de l'un des sujets de ])lusieurs cas d'anomalies analogues. — E. Heciit. b) Lesbre (F.-X.). — Note sitr la syndavtylie des Arliodaclyles. — La réu- nion des doigts médians n'est pas rare chez le Porc, et M. Vasilescu a pu créer une race de Porcs solipèdes ; chez le Bceuf elle est moins fré(iuente. ce VI. — LA TERATOGENESE. 169 qui tient peut-être à la forme des doigts. Elle est centripète chez le Porc, moins régulièrement chez le Bo'uf. A son dernier terme la syndactylie des doigts médians .aboutit à la monodactylie complète : un doigt simple peut donc être d"essence double. L'auteur étudie anatomiquement une série de cas. — G. Saint-Remy. Anthony (D.) etSalmon (J.). — Etude annlomo-histologiqiic d'un anidim el rotisidérifliiiHs sur Ifn rlassipcaiions des onip/uilosiles [XII, jB]. — Dévelop- pement presque complet d'un œil, et en particulier du cristallin chez un ani- dien, alors que la vésicule optique n'est pas apparue. 11 y a dans ce cas mancjue de corrélation embryologique. Dakeste (1891) avait déjà signalé le manque de coordination chez les omphalosites. Les divers types d'omphalo- sites ont pour origine des arrêts de développement empêchant la différen- ciation des organes ou des tissus de direction (système nerveux, central, coeur, etc.). A. et S. invoquent une influence héréditaire. — A. Labbé. Bolk (L.). — Persistance de forma lions fœtales chez nn homme adulte. — Cet homme présentait un ensemble de variations anatomi(|ues ayant un intérêt biologique : poids spécifique du cerveau très faible, partie antérieure de l'insula de Reil non recouverte par l'opercule, absence de colon ascen- dant, huitième côte insérée au sternum des deux côtés, en plus des cinq lombaires, une vertèbre lombo-sacrée incomplètement fusionnée au sacrum, un os central du carpe dans la main droite, un orifice préputial extrême- ment étroit, le testicule droit arrêté dans le canal inguinal ; toutes ces varia- tions se ramènent à une persistance d'états embryonnaires; un autre groupe de variations observé sur le même sujet peut se rapporter à l'atavisme : tri- lobation du poumon gauche, et quadrilobation du poumon droit; estomac présentant une portion rétrécie entre sa cavité et le pylore; foie à nom- breuses incisures comparable à un foie quadrilobé, muscle anconé latéral, origine de l'artère ilêo-lombaire aux dépens de la sacrée moyenne. En somme par un certain nombre de ses variations ce sujet pouvait être considéré comme un grand fœtus , tandis qu'un autre groupe de variations rappelait des dispositions ataviques [X"VII, tl]. — A. Weber. Bambeke (Ch. van). — Sur une nwustruositf' de Boletus liiteus L., suite de parasitisme. — Hypertrophie et déformation d'un exemplaire de Boletus (uteus L., en particulier de l'hyménophore, due à Vllypomi/ces ehrysosjter- mus TuL, montrant un exemple d'irritation à distance. Les pores de l'hyme- nium font ])resque complètement défaut. Les spores sont conservées; mais le Bolet a pris une forme conique; il n'y a plus d'anneau. — A. Labbé. CHAPITRE YII La Régénération. Barfurth (D.). — Regencraiion u. Involutinn. (Ergebn. d. Anat. n. Entwick- lungsi^csch., IX, 327-414, 1900.) [Sera analysé dans le prochain volume Billard (A.). — De la slolonisalion chez les llydroïdes. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 121-523). [Voir chap. XVI Bordage (E.). — Conli ibuHon à l'élude de la rëgênéraiiun des apj)endice'i chez les Arthropode i. (Bull. Soc. Ent. Vr., 304-307.) [178 Child (C.-M.). — Régulation in Sienoslomnm. (Se, N. S., XIV, 28-29.) [Sera analysé dans le prochain volume Da-wy-dcfif (C). — Retirage zur Kenntniss der Regeneralio)i^erscheiiiu>igen bei dm Ophiaren. 'Zeit. 'tïir wiss. Zool., LXIX, 202-234, 2 pi., 3 fig.) [177 Driesch (H.). — "Studien ûher das Regulaiionsvermogen der Organismen. 5. Er:omorp/i()se. suivant que la totalité ou une partie de l'organe a été rem- placée). — Puis l'auteur étudie l'action des facteurs externes sur la régénéra- tion : action de la température (ex. optimum de température. 26"-27" C. et 28"-30'^ C. pour Ifi/ilra. Peeules). Action de l'alimentation (expériences de LoER, HERrssT; hétéromorphose des yeux des Crustacés). Action de la pe- santeur (Loer). Action du contact (Loer). Action des échanges chimiques avec le milieu. Ces divers agents ont une part considérable dans la régéné- ration. M. étudie ensuite l'action des facteurs internes. Polarité (Planaires, Cé- rianthes, Sijihons de Ciona); régénération latérale et en surface oblique; influence des organes sous-cutanés sur la nouvelle structure; influence des parties anciennes sur les nouvelles; influence du noyau sur la régénération (mérotomie), etc. La régénération chez les Plantes et les expériences de Vôcrting, Goeiîel. Sachs, Prin^sheim, Brefeld, etc., sont l'objet d'un quatrième chapitre. — Puis l'auteur étudie la régénération dans les divers groupes, les hypothèses darwinienne et weismannienne — La régénération des organes internes avec hypertrophie ou atrophie. — La régénération physiologi(jue; les .struc- VII. — LA RÉGÉNÉRATION. 173 tures doubles (ex. queue double des têtards et des Lézards, Top.Nn;H, Bvu- KURTii; double tète de Planaires, Van Duv.ne). — L'autotomie, et les théories de l'autotomie. — Les relations de la greffe et de la régénération. — L'ori- gine des nouvelles cellules et des nouveaux tissus, au point de vue histologi- que, au point de vue des diverses feuilles, et de la répétition su})posée des processus phylogénétifiue et ontogénétique dans la régénération. — La régé- nération chez l'embryon et Tœuf, les blastomères isolés et les embryons complétés par jjostgénération. — Enfin les théories du développement et de la régénération. Les phénomènes de régénération ne sont qu'une catégorie des phénomènes de développement et sont caractéristiques des organismes ; la régénération n'est pas un processus ayant pour but un progrès restreint dans une direction utile; c'est un processus fondamental de la matière vi- vante. — A. Laiujé. Il) Morgan (T. -H.). — Régmn-atiDii, jjrojxti'tioiinrl/r rhcz h' Stcnlor. — La question que l'auteur s'est proposé de résoudre est celle des dimensions rela- tives de la partie régénérée et de la partie restée. Après scission transversale, les deux tronçons régénèrent la portion manquante. Cette dernière est d'a- bord proportionnellement plus petite, mais dans la suite, par une croissance plus rapide, elle atteint les proportions normales, de sorte que l'organisme entier a les mêmes dimensions qu'auparavant. La régénération a lieu éga- lement si l'on prend un morceau seulement du corps; connue limite extrême M. a obtenu la régénération avec 1,8 du corps. Dans les cas où une jiartie du péristome est enlevée, l'ancien péristom^ ne régénère pas la partie manquante, mais un péristome entièrement nou- veau se forme. Cette nouvelle formation qui n'a lieu, d'ailleurs, que dans la portion du corps qui renferme le noyau, est attribuée par l'auteur à une dispro- portion entre la partie restante du péristome, devenue trop petite, et le reste du corps. — M. GoLDS.MiTfi. h) Morgan. — La rrr/nirralion chez les Antennulnires. — On sait que les fragments d'Antennulaires régénèrent, à leur extrémité inférieure, des ra- cines; à la supérieure, une tige. L'auteur, après avoir placé les fragments dans des positions différentes et les avoir fixées sur un système rotateur spécial, voit des racines se former aux deux extrémités : il en conclut qu'il n'y a pas que la pesanteur qui entre en jeu, mais d'autres facteurs très comjjlexes. — M. Hérti'.i:i,. (/) Morgan (T. -H.). — Iji régénération chez Tu/jularia. — E\iste-t-'û, comme l'ont admis Lokiî et Dhiescii, une substance rouge destinée k jouer le plus grand rôle dans la régénération de cet animal ? Telle est la question que s'est posée l'auteur qui est conduit, à la suite d'expériences nombreuses, à ne point accorder un tel rôle à cette substance. M. constate que les courts tronçons se comportent comme les grands (LuE[i) et produisent des hydranthes ou des portions d'hydrantl es aux extrémités opposées. Il admet avec Dhiesch l'in- fluence sur la puissance de régénération de la position du tronçon dans l'an- cien pédoncule. Les tronçons courts pris immédiatement en arrière de l'hy- dranthe meurent ordinairement. Il y a cependant beaucoup plus de pigment rouge dans cette région que partout ailleurs. Dans la région distale d'un tronçon il y a tendance à la formation d'un hydranthe, dans la région proximale à celle d'un jiolype. Lors(ju'on coupe un tronçon il ne tarde pas à se fermer aux extrémités, puis une circulation d'une substance fluide s'éta- blit à l'intérieur. Cette sub.stance se charge de plus en pjus de globules 174 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. (cellules ondodermiques?) contenant des granules rouges. Lorsque l'iiy- dranthe est formé les globules disparaissent. M. doute que ces globules nient (|Uol(iue rôle dans la ivgénération. Il a vu en plusieurs eas cette circu- lation se continuer encore après la formation d'un liydi'anthe. De plus la formation d'un liydrantlie débute ])arfois aj)rès la disparition de la substance rouge. Pour M., c'est le polype qui au cours de sa formation produit le pigment et non le pigment qui })ro(luit le polype. L'auteur cite (juelques expériences de greffes, de sections transversales obliques et de sections lon- gitudinales [VIII]. 11 constate que l'Iiétéromorphose est, cbcz cette espèce à l'égénération pourtant facile, un cas très rare. Le minimum moyen des fragments susceptibles de régénération est de 1/4 millimètre, toutefois M. a obtenu une seule fois des résultats avec un fragment de 1/7 millimètre. Il admet que ce manque de pouvoir de régénération est lié à la petite dimen- sion des fragments plutôt qu'à tout autre facteur. — .\. Contk. Driesch (H.). — Sur le pouvoir régulateur des organismes. Observations complémentaires sur les Tabulaires. — Les résultats touchant les aires de réparation sont complétés et confirmés par l'étude du nombre des tentacules régénérés. Pour 'les réparations successives, il est difficile de formuler une règle ; mais dès la première opération le nombre initial se trouve toujours abaissé sensiblement. Pour des segments successifs de même longueur, les ten- tacules des réparations orales sont plus nombreux sur les tronçons les plus ant 'rieurs : leur nombre est en tout cas inférieur à ce qu'il était dans l'hy- dranthe primitif. Même remarque pour les segments de dicerse longueur : la réjiaration est plus parfaite sur les fragments de S'""" que sur ceux de 2""". D. fait toujours intervenir comme un moyen dans la formation des hydran- thes la substance rouge du cœnosarc. La répartition, les mouvements orientés vers l'extrémité orale, rendent compte des différences. Mais cette substance n'est qu'un moyen : à ce titre, elle ne peut intervenir qu'au point de vue quantitatif, non au point de vue spécifique (maintien des proportions dans les zones de réparation). La partie la plus intéressante du mémoire concerne les fragments scindés suivant la longueur. La somme des tentacules sur les 2 polypes régénérés à la suite d'une telle scission est toujours supérieure à ce que l'on compte sur l'unique segment entier. Pour l'explication, l'auteur fait appel aux nièmcs considérations de surfaces et de volumes que dans le cas des larves d'Oursins issues de blastomères séparés. La somme des 2 cylin- dres régénérateurs étant supposée égale au volume du segment primitif in- tact, l'égalité n'existe plus si l'on envisage la surface qui se trouve acjrue suivant le rapport—. Or, la numération des tentacules fournit dans la réa- 25,08 lité un rapport moyen presque identique . On déduit naturellement une relation entre la répartition et le nombre absolu des tentacules, d'une part , la surface totale du manteau de cœnosarc, d'autre part. — E. Batah.i.on. a) Stevens (N.-M.). — Régénération citez Tnbuîaria mesenihrganthemum. — L'auteur étudie au point de vuehistologique, 1° le mode de formation des hydranthes; 2» la distribution et la fonction des granules rouges (substance rouge formative de Loeb et de Driesch). La division active des cellules ecto- et endodermifiuesest un facteur important dans la formation des tissus destinés à régénérer l'iiydranthe. Cette division cellulaire ne se rencontre pas dans les cellules interstitielles ni dans aucune cellule-germe spécialisée. Les gra- nules rouges que l'on voit circuler dans les tronçons de Tubuluria en régé- VII. — LA REGENERATION. 175 nération dérivent de Tendoderine en voie de désagrégation et sont rejetés par le jeune hydranthe bientôt après qu'il émerge du tube, ("est un matériel de rebut plutôt qu'une substance formatrice. — A. Contk. King (H. Dean). — Observations et expériences sur Ut rn/rnéralion chez Ihjdra ririilis. — Comme Ranu l'a établi, le nouveau poly})e régénéré a moins de tentacules que l'ancien. Si l'on vient à séparer une tète, elle reforme un petit polype, mais le nombre des tentacules ne décroit pas pour corres- pondre aux petites dimensions du polype. En général chez un polype normal les dimensions de Thypostome sont proportionnelles au nombre de tenta- cules. Dans un polype régénéré par ime portion postérieure d'IIydra viridis les dimensions de l'hypostome sont moindres que celles de l'Hydre origine et sont directement proportionnelles au nombre de tentacules portés par le nouvel individu. Dans un polype régénéré résultant d'une extrémité anté- rieure d'IIydra viridis l'hypostome décroit en dimensions pour correspondre aux dimensions du nouvel individu, quoique le nombre des tentacules ne décroisse pas. Lorsque tous les tentacules d'un polype sont coupés près de l'hypostome, le sectionnement ne produit pas un stimulus pour la production d'un plus grand nombre de tentacules, car le même nombre ou un nombre plus petit de tentacules se reforme toujours après cette opération. Des Hydres à double tête peuvent être produites, par une section longitudinale de l'ex- trémité orale d'un polype. Le nombre total des tentacules des nouvelles tètes est toujours plus grand que le nombre origine. Les deux polypes ainsi formés se séparent après un certain temps et chacun devient un individu normal. La durée de cette séparation dépend entièrement de l'étendue de la section. Ainsi que Marshall l'a montré, des Hydres à double pied peuvent être produites par le sectionnement longitudinal de l'extrémité aborale. — A. Conte. Lillie (F.-R.). — A'otes sur la régénération et la régulation chez les Pla- naires. — La différenciation d'un tissu embryonnaire dépend des stimuli extérieurs auxquels le tissu est expo.sé. Les corrélations fonctionnelles de toutes les parties d'un fragment capable de régénération sont les facteurs internes. Les stimuli variés du dehors, agissant en succession normale, sont les facteurs extérieurs qui déterminent la place des organes. Le cas du Dcn- draeœlnm paraît indiquer que la corrélation fonctionnelle dépend du système nerveux. La régénération d'une tête latérale par rapport à l'axe du corps d'un individu sectionné obliquement est ainsi expliquée, parce que les stimuli qui normalement agissent sur la tête, s'exercent maintenant sur la portion du corps la plus avancée — laquelle est latérale chez l'individu entier. — La même explication s'applique à la régénération de la queue. — M. Hérubel. c) Morgan (T. -H.). — Croissance et régénération chez Planaria lugubris. — L'auteur a fait dans un mémoire précédent une série d'expériences de ré- génération sur une Planaire qu'il désigne comme Planaria sp.? et qui est la Planaria lugubris. Dans le présent mémoire il étudie, outre quelques cas particuliers de régénération, les effets de l'alimentation et de la disette sur des tronçons de cette Planaire. Une extrémité antérieure de Planaria hi.gu- bris peut par hétéromorphose régénérer une tète. Ce phénomène n'est point lié au passage de la section à travers le cerveau ou à l'absence d'une partie du tube digestif dans le tronron isolé. Si l'on fait une section immédiatement en arrière des yeux et par suite en avant de tout l'appareil reproducteur, on peut obtenir de ce tronçon un ver à organes génitaux bien développés. Si 170 L'ANxNÉE BIOLOGIQUE. l'on donne aux fragments obtenus une alimentation suffisante, les tissus anciens diminuent très peu et les nouveaux tissus ont un accroissement rapide. Si au contraire ils ne reçoivent pas de nourriture, les anciens tissus perdent de plus en plus, les nouveaux s'accroissent peu et l'on obtient un ver de très petite taille. A la suite d'une section longitudinale allant de l'ex- trémité postérieure jusqu'entre les deux yeux, deux nouvelles têtes se com- plètent en avant. Ce ne sont pas là des formations liétéromorphes. Si l'extré- mité antérieure est coupée longitudinalement de façon à former deux têtes, ces tètes sont bien plus petites que la tête pi'imordiale : elles sont d'autant plus petites que l'incision est poussée moins loin. Lorscjuc cette incision est conduite un peu loin et que sur chacun des tronçons latéraux on fait à deux niveaux différents une section transversale, on n'obtient que très diffi- cilement deux têtes. L'auteur suggère que dans ce cas l'influence du tissu antérieur sur le tissu jiostérieur résulte de la tension du premier sur le se- cond et il étend cette e.xplication à divers cas de régénération. — M. Conte. /;) Stevens (N.-M.). — Notes sur la régénération chez Planuria hignbris. — L'auteur reprend au point de vue histologique les recherches de Morgan sur ce sujet. L'ectoderme des régions régénérées provient de l'ancien ectoderme. Le nouveau matériel embryonnaire qui apparaît sur la surface coupée pro- vient de la multiplication de cellules parenchymateuses en ce point et aussi probablement de la migration de cellules semblables provenant de celles préexistantes où les caryocinèses sont très abondantes. Les cellules muscu- laires, les cellules glandulaires et les cellules nerveuses des nouvelles ré- gions se différencient aux dépens de cellules embryonnaires. Le nouveau pharynx a])parait toujours dans les trois nouveaux sur le bord des anciens. Si uiie partie du pharynx est coupée, il se complète entièrement par régé- nération au point coupé. Des branches de l'ancien intestin pénètrent les nouvelles régions formées surtout dans les régions du pharynx, mais la plu- part des nouvelles branches formées s'ajoutent aux anciennes et proviennent d'une différenciation dans les cellules embryonnaires. 11 en est probable- ment de même pour les tubes excréteurs. Le système nerveux se régénère toujours aux dépens de l'ancien : des fibres pénètrent les nouvelles parties et de nouvelles cellules nerveuses se différencient aux dépens des cellules embryonnaires. Les yeux semblent être le résultat d'une dilïérenciatlon "raduelle de cellules embryonnaires. Les autres organes des sens se déve- loppent de très bonne heure aux dépens de l'ectoderme. Les organes repro- ducteurs sont les plus tardifs à se régénérer. Des fragments isolés ne mon- trent pas trace, même cinq semaines après la section, de tels organes. La morpholaxie dans de semblables formes paraît consister en une contraction latérale graduelle et une élongation de tout le cor])s ])lutôt qu'en une migra- tion active de matériel. -- A. Conte. Prentiss (C.-"W.). — Un cas de dnpUcation inrotnjilète et de régulation apiKirente chez la Nereis virens. — L'anomalie présentée par le sujet de cette étude porte sur vingt-trois somites de la région moyenne du corps. Elle est surtout accusée sur les premiers d'entre eux qui sont le siège d'une véri- table duplication, portant non seulement sur les i)ara])odes, mais sur les organes internes, tels que la chaîne ventrale des ganglions; puis ces indices de dédoublement s'effacent peu à peu, en suivant la série des anneaux, et ont disparu complètement après 23 segments. Le point de départ est certai- nement une lésion du métamère anal, siège de la formation des nouveaux métamères, lésion due à un traumatisme dans la période post-embryonnaire. VII. — LA REGENERATION. 177 Quant à l'atrophie progressive des parties surajoutées, qui rétablit les condi- tions normales, elle est due à Tétat de plus en plus imparfait de leur circu- lation. — On a ici un exemple d'un cas intermédiaire entre les deux cas habituels : la réparation de la lésion avant la formation de nouveaux somites ou au contraire la constitution de deux régions de réparation séparées, ce qui détermine la production d'un individu bifurqué, — L. Defran'ce. DawydoflE". — Coiifribution à la connaissance des processus de vé(]énéra- tf'on chez les Ophiures. — D. a étudié la régénération des bras d''Amj>hii(r(i : les tissus lésés par l'amputation sont résorbés par phagocytose, et il apparaît sur la blessure un bourgeon de réparation, La régénération a lieii d'après les règles de l'embryologie normale ; tous les organes du nouveau bras sont ou des prolongements des organes correspondants du vieux bras (canal ambu- lacraire, cœlome) ou des produits des feuillets germinatifs correspondants. Le cordon nerveux radial se détache de l'ectoderme par délamination ; les mus- cles dérivent de l'épithélium cœlomique, etc. — L. Cuénot. Przibram (H.). — Eludes ex)>érimentales sur la Régénéra lion. — L'auteur commence par décrire les régénérations de pinces, d'antennes, de rames du telson, d'yeux, etc., qu'il a obtenues chez un grand nombre de Crustacés (Palœmon squilla et diphias. ISikia edulis, Lysmala selicauda, Sci/llarus ar- dus, Sicyona -sculpta, Mysis Lamorna'). Jusqu'ici rien de nouveau, à noter toutefois la confirmation du remplacement de l'œil par un organe antenni- forme. Nous arrivons au remplacement de maxillipèdes par des organes sem- blables aux pattes ambulatoires. Ampute-t-on le 3'' maxillipède des brachyures ? on obtient un nouvel appendice en forme de pinces, dont les segments sont arrondis au lieu d'être aplatis ; il est garni de quelques poils seulement et il a tout l'aspect d'une patte ambulatoire; après un certain nombre de mues, ce membre revient graduellement à la forme primitive. Les faits ont été ob- servés chez Portunus arcualus et holsatus. Porcellana jilalychelis, Galathea squammosa, Pilumnus pilosus, Carcinus mcenas, Dromia vulgaris et aussi chez un Macroure Sicyona sculpla. Dans l'évolution du membre régénéré, y a-t-il parallélisme avec l'ontogénie? Non. Il y a plutôt parallélisme avec la phylogénie, on serait en présence d'un fait d'atavisme. Le maxillipède se régénère dans des conditions totalement différentes de celles qui président à la vie embryonnaire, il n'est pas soumis aux excitations qui régissent les formations cœnogénétiques et suppriment certains stades. Rien d'extraordi- naire à ce que l'antique voie de la série des étapes phylogénétiques soit de nouveau parcourue. Mais la partie la plus intéressante de ce travail concerne certainement la subslilulion des pinces chez Alpheus {A. dentipes. pUctyrrynchus. ruber). Ces Décapodes ont une pince de la première paire très développée et hau- tement différenciée (Voir Ann. Biol., IV, 234). C'est la Sehnalzschere de l'auteur, tandis que l'autre est la Zwickschere. La grande pince se tourne indifféremment à droite ou à gauche. Si l'on coupe la grande pince seule, après une première mue la petite pince prend les caractères de la- grande et après un certain nombre de mues la transformation est complète ; le membre amputé se régénère en prenant les caractères d'une Zwickschere ; comme résultat, les deux côtés sont inversés. Enlève-t-on les deux pinces à la fois? Les deux membres se régénèrent en gardant leurs caractères morphologi- ques propres, mais ils ne se différencient presque plus par la taille. Enfin l'ablation de la petite pince seule est assez difficile, mais dans le cas ou elle réussit, elle est suivie d'une régénération normale. La petite pince est plus l'année riologiole, VI. 1901 12 178 L'ANNEE BIOLOGIQUE. simple, plus primordiale que la grande, sa transformation en Sehn((l:s:chrrf constitue donc une hypcrlypif tandis que la substitution (Uune Zin'ckschere à une Seh)Vil:schere correspond à une /njpotypie. P. s'est encore occupé de la régénération diez Antedon roaacfa ; il a répété les observations déjà décrites. Une partie originale a trait à des cas de transjilantalion chez ce crinoïde. Il existe des variétés de différentes teintes : rouge carmin, orange, jaune de chronKN brun chocolat, etc. P. prend deux exemplaires de couleur dissem- blable, sépare le disque des bras et fait rapidement Técliange. La rétraction des cirres suffit à maintenir Tadhérence, on obtient ainsi des Comatules bi- garrées. Le disque transplanté qui renferme Torgane de la digestion n'a pas d'influence sur la coloration des organes régénérés. — L. Terre. Herbst (C). — Sur la rf'yriiératiou d'orgaiie.H anlennifortnes à la place des yeux. Y" Partie. — Cet auteur, dans ses études précédentes [Ann.Biol., V, l'Jl), avait vu apparaître à la place d'un œil amputé tantôt un œil régé- néré, tantôt un organe antenniforme; dans ce dernier cas le ganglion optique avait toujours été enlevé. Il démontre expérimentalement les relations qui existent entre le .système nerveux central et les organes régénérés. Ses ex- périences ont porté sur Palinurus et PaUemon. Chez ces Crustacés, une por- tion de l'œil ayant été sectionnée et les ganglions optiques étant extraits, il se développe \\n organe antenniforme portant quelquefois à sa base un reste de cornée rudimentaire. — C. Vanev. Bordage (Ed.). —Contribution à l'étude de la régénération des appendices chez les Arthropodes. — Les expériences de l'auteur ont porté sur les Ortho- ptères (Plasmides, Mantides et Blattides). 11 donne quelques détails sur les processus histologiques (jui président à la formation des nouveaux membres ou segments de membres après autotomie ou amputation partielle chez ces Insectes. Tous les muscles intéressés par la section sont détruits par histo- lyse, et il y a refonte complète du membre dans ses parties atteintes. — P. Marchai.. Ici : R. de Sinety. Tornier (G.). — Réyénération des pattes et des antennes chez les Coléo- ptères et jjhénomènes qui raccomjiaynent'. — L'auteur étudie la régénération des pattes et des antennes chez, le Tenehrio. Les pattes ne se régénèrent pas lorsqu'elles ont été enlevées au Ver de farine quelques jours, douze jours au plus, avant la pupation; mais lorsque l'ablation est faite bien longtemps avant la nymphose, la régénération s'opère très bien et même plusieurs fois. Elle a lieu surtout durant la mue et peut atteindre son complet développe- ment pendant la nymphose. Il faut au moins 45 jours pour qu'il y ait forma- tion de membres normaux. Si l'opération est faite 25 jours avant la pupation. la régénération donne des pattes de petites dimensions, des membres nains. La suppression des pattes ou l'apparition des pattes naines amènent des dé- formations sur les pattes voisines, mais surtout sur les ailes et les élytres de l'imago : leurs extrémités s'enroulent fortement. La régénération de l'extrémité des antennes s'opère aussi pendant la mue et dure 10 à 12 jours. Les deux antennes étant coupées successivement à deux instants différents, la première arrive à être régénérée normalement, tandis que la deuxième, sectionnée beaucoup plus tard, ne se régénère pas. L'auteur donne un aperçu historique sur les phénomènes de régénération observés chez les Arthropodes. — C. Vanev. VII. — LA REGENERATION. 179 "Werner(F.). — Commidiicrtiions écrites. — Au moment de la mue, on observe chez les Serpents, sous le vieil épiderme ou plutôt sur la couche cornée qui seule est rejetée, la sécrétion d'un liquide visqueux et très odo- rant, dont la présence prépare et faciliterait cette mue. Même en captivité, chez beaucoup de Lézards, la queue repousse avec une rapidité étonnante. Sitôt la croûte de la cicatrice tombée et la peau lisse redevenue visible par- dessous, la régénération commence très vite, et la croissance atteint souvent un centimètre par semaine. La mue de la nouvelle queue, quand celle-ci a atteint une certaine longueur, se fait indépendamment de la mue du reste du corps. — E. Hecht. "Wolfif (G.). — Études d'embryogénie physiologique. Nouvelles commun ica- lions sur la régénération du. cristallin des Urodèles. — Les faits sont déjà connus (Voir Ann. Biol., 1, 298-259; II, 214 et 533-535; Fisciiel, Ann. Biol., IV, 236-237). Cliez Triton txniatus et cristatiis, "W., après extraction du cristallin, observe la régénération de cet organe aux dépens du bord supérieur de la pupille. FiscfiEL a constaté les mêmes faits chez Salamandra maculata; selon ce dernier auteur, la régénération trouverait sa cause dans la lésion, l'irrita- tion de l'iris ou même de la rétine; il se formerait en quelque sorte une tumeur, un « leutome » traumatique; la localisation au bord supérieur de la pupille serait déterminée par l'action de la pesanteur. "W. combat ces inter- prétations. Jamais la rétine ne prend part aux processus. La lésion de l'iris n'est pas nécessaire. Extrait-on la lentille cristallinienne par la voie rétrobul- baire en passant par la cavité buccale, l'iris n'est pas lésé, seule la rétine est traumatisée et cependant la régénération a encore pour point de départ l'iris intact. Pour ce qui est de la localisation au bord supérieur de la pupille, la pesanteur ne joue aucun rôle. En effet, l'auteur a réussi à maintenir sur le dos pendant un temps suffisant des tritons rendus aphaques : la régénéra- tion s'est encore effectuée au lieu d'élection, tandis que dans cette position c'est le bord inférieur de l'iris qui aurait dû être le siège de la néoformation. "W. n'admet pas davantage les critiques de Weismann, il montre que la théorie (le la sélection germinale est inacceptable dans le cas particulier. La théorie lie Darwin ne l'est pas plus et "W. se contente d'une raison téléologique. — L. Terre. "Wendelstadt (H.). — Sur la rcgenération osseuse. Etude expérimentale. — D'après les conclusions de l'auteur, les os et le cartilage se régénèrent chez les Urodèles exclusivement aux dépens des cellules osseuses et des cel- lules cartilagineuses préexistantes et jamais aux dépens d'un autre tissu. De plus cette régénération se réalise seulement dans le territoire du dévelop- pement de l'os considéré, et aussi bien en direction centrifugale qu'en direction centripétale. D'autre part, un os lésé ne forme jamais auprès de lui un nouvel os et distinct de lui; le cubitus par exemple ne régénère jamais le radius et inversement. Quant à la question de savoir si la régé- nération peut exister d'une manière aussi complète en direction centripétale ([u'en direction centrifugale, c'est ce que l'auteur ne peut déduire de ses recherches. Dans le premier cas, il a pu constater une réparation, mais non un remplacement. — P. BouiN. To'wle (E.-"W.). — Sur la régénération des muscles dans les membres du l'iethedon. — Les noyaux des muscles coupés se divisent directement. Les fibres des faisceaux externes se désagrègent, en laissant des noyaux avec un peu de protoplasme. Il se forme ainsi des cellules qui se divisent par mitose 180 L"AXNEE BIOLOGIQUE. et déposent de la nouvelle substance musculaire. Mais, comme le nombre des noyaux est plus considérable ([ue celui des fibres, beaucoup des premiers sont résorbés ou transportés. Quant aux fibres des faisceaux internes, elles ne se désagrègent ])as, mais se fendent longitudinalement, et donnent ainsi naissance à des fibres plus petites qui ne tardent pas à se confondre avec les fibres précédemment formées. Au bout de six semaines, la régénération est très avancée. — M. Héruiîel. Fickler. — La régénération de la moelle éjiinière. — F. a précédemment, dans deux cas de compression de la moelle, décrit des faisceaux qui péné- traient dans la pie-mère pour rentrer dans la moelle au-dessous du point comprimé. Malgré l'opinion différente de Bielschowsky dans un cas sem- blable (celui-ci semble les considérer comme de simples faisceaux aberrants), F. persiste à croire que ce sont des groupes de fibres régénérées du fais- ceau pyramidal qui ont contourné l'obstacle pour rentrer dans la moelle. Les unes vont se terminer dans la substance grise, d'autres dans une sorte de neurone. Il reconnaît pourtant qu'il n'a pu reproduire expérimentalement le fait en comprimant la moelle des chats. Mais l'expérience n'avait duré que de quelques semaines à 7 mois au plus. Pourtant, sur l'un de ces animaux, il a trouvé des gaines de myéline régénérées autour de cylindre-axes qui avaient été conservés. — E. Laguesse. Heinricher(E.). — Compléments à mon élude sur le jxtuvoir de régénération chez les Cystopteris. — L'auteur, après avoir recherché expérimentalement les facteurs capables d'agir sur la régénération chez les Cystopteris, arrive aux conclusions suivantes ; la lumière parait sans influence sur la formation des bourgeons (Regenerations-Knospen) et la pesanteur ne détermine pas leur lieu de production. La formation de ces bourgeons est plus abondante lorsque la face supérieure des feuilles écailleuses du rhizome est tournée vers le substratum. Non seulement la base des feuilles écailleuses inférieures (Niederblattschuppen) est capable de produire des bourgeons de régénéra- tion, mais aussi la partie médiane. Le pouvoir de régénération varie suivant les espèces. Contrairement à l'opinion de Sadebeck, les bourgeons adven- tifs ne présentent pas toujours le même type d'organisation que ceux qui proviennent du développement direct de l'œuf. — Paul Jaccaro. Massart i J.). — La cicatrisation chez les Végétaux. — (Analysé avec le suivant. ) "Wildeman (E. de). — Sur la réparation chez quelques Algues. M. étudie la cicatrisation chez de nombreux végétaux. Pour les algues filamenteuses non ramifiées, il n'y a pas vraie cicatrisation, pas même répa- ration, car toutes les cellules sont indépendantes et il n'y a pas néo-prolifé- ration. Chez les algues à rameaux filamenteux libres (Clt(dojjhor) Greffes nouvelles. (Bull. Soc. scient, méd. Ouest. VIII, 181-183, 1899.) [Liste des plantes qui se soudent par le procédé de la greffe siamoise. — L. Daniel C) Greffes de quelques Monocoli/lédones sur elles-mêmes. (C. R. Ac. Se, CXXIX, 654, 1899.) [192 d) Le principe de la parenté botanique en fait de greffVige. (C. R. Afas, 486-490, 1899.) [192 e) Variation des races de Haricots sous Vinflueuce du greffage. (C. R. Ac. Se, CXXX, 665-667, 1900.) [192 f) La concordance des sèves dans la greffe du rosier. Influence du lieu où l'on place l'écusson sur le sujet. (Bull. Soc. scient. Ouest, IX, 140-143. 1900 1901.) [193 q) Sur les limites de possibilité du greffage chez les végétaux. (C. R. Ac. Se, CXXX, 192-194, 1900.) [Dans les greffes siamoises, la nature et les proportions relatives des tissus vivants ont beaucoup plus d'importance que les affinités sexuelles. — L. Daniel h) Recherches sur la décortiratiou annulaire de diverses plantes her- bacées et ses rapports avec la qreffe. (Bull. Soc. scient. Ouest, IX, 249-259. 1900.) [193 j) L'incision annulaire du Chou. (Bull. Soc. scient. Ouest, IX, 135-140, 1900.) [193 VIII. — LA GREFFE. 183 k) Daniel (L.). — Slruclun- cotiiparée des hrancltcs à fruit et des branches à Ijois dans le Poirier et lea arhres fruitiers; observations sur la cicatrisation, l'e/feuillaf/e et le pinrement dans les végétaux. (Bull. Soc. scient. Ouest, X, 153-167, 1900.) [19-^ /) Les conditions de réussite des greffes. (Rev. ^én. Bot. XII, 50 pp., 1900.) [195 m) Xouve'lles observations siir It^ gre/fage et la décort ication annulaire. (Bull. Soc. Ouest, X, 363-369.) [193 n] Valeur coinparée du bourgeon terminal et des bourgeons latéraux dans la greffe en fente. (Bull. Soc. Ouest, X, 369-377.) [194 j)) Le phénomène de la brûlure et ses rapports avec le régime de l'eau dans les plantes greffées. (Bull. Soc. Ouest, X, 410-413.) [194 (j) Comparaison anatomique entre le greffage, le pincement et la décorti- cation annulaire. (C. R. Ac. Se, CXXXlïl, 837-841.) [193 /') Les variations spécifiques dans la greffe ou hybridation asexuelle. (Congr. hybridat. vigne, Lyon, 262-367.) [194 ,<) Effets de la décortication annulaire dans les jdantes her'bacées. (C. R. Ac. Se, CXXXI, 1253-1255, 1900.) [192 Féré (C.) et Pettit (A.). — Sur la structure des tératomes expérimentaux. (C. R. Soc. Biol., LUI, 772-773.) [Blastodermes greffés donnent des productions diverses voisines des néoplasmes spontanés. — A. Labbé a) Foà (C). — Sur la transplantation des testicules. (Arcli. It. Biol., XXXV, 337-364.) [187 /,) Sur la greffe des ovaires. (Arch. It. Biol., XXXV, 364-373.) [187 c) Innesto del testicoli. (Riv. Sci. Biolog., 17 pp.) [186 Galeotti (G.) e Villa Santa (G.)- — Sugli innesti con cellule embrionali ira tessuti onlogeneticamenle affini. (Arch. Entw.-mech., XII, 213-288, 1 pi.) [Sera analysé dans le prochain vohime Jouin (E.). — Peut-on obtenir des hybrides par le greffage? (Le Jardin, 20 janv., 8 pp., 1899.) [197 a) Jurie (A.). — Sur un cas de déterminisme sexuel produ it par la greffe mixte. (C.R. Ac.Sc.,CXXXIlI, 10,445-446.) [Conformément à la théorie de Daniel, l'influence de la sève élaborée du greffon a amené sur le rejet une inflores- cence à fleurs en partie liermaphrodites (vigne). [Voir p. 196]. — A. Labbé b) L'éclatement du raisin et la local L'oeil ion des espièces chez les hybrides. (Revue de Viticulture, XVI, 417-420.) [* Kovessi (F.). — Recherches biologiques sur l'aoûtement des sarments de la Vigne. (Rev. gén. Bot., XIII, 193-211, 251-264, 7 pi.) [196 Laurent (Em.). — Xouvelles expériences sur la greffe de la Pomme de terre. (Bull. Soc. Bot. Belg., XXXIX, 85-90.) [* Le Monnier. — Le Néflier de Bronvaux. (Bull. Soc. horticult., Nancy, 1899.) [197 Lûeb(L.). — On transplantation of tumors. fJourn. Med. Research., Boston, 28-38, 3 pi.) ^ [188 Lorge. — A propos de l'influence du sujet .sur le greffon. (Rev. hortic, 16 oct., 1899.) [197 (1) Maumené (A.). — (ireffe du Tabac sur la Pomme de terre. (Nature, Pa- ris, XXVII, 140-142, 1 fig.) [188 184 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Maumené (A.). — Le i/re/fnt/e di'S boutons à fruits. (Nature, Paris, XXIX, 379-382,3 fig.) " [188 Millot. — /'(lires uoiivlles oblenues par le si(rf/re//'((f/r. iRev. liortic, 16 août 1899.) ■ [VJl Morgan iT.-H.). — llef/eneration of lissue comjiosed of parts of Iwo species. (BioL BiilL, I, 14 pp./:) fig., 1899.) [184 a) Pro-wazek (S.). — Beilrâge zur Protoplnsm/ip/n/siologie. (BioL CentralbL, XXI, 87-95, 10 fig.). ' [184 b) — — Transplantai ioii nrtd Protopl asmast iidi en an Bryopsis plnmosa. (BioL CentralbL, XXI, 383-39L) ' [185 Rabes (O.j. — Transplutationsversuche an Lwnbriciden (\rc\\. Entw.-mech., XIII, 239-352, 9 pi.) [185 Saltykov (S.). — Neue Versuche iiber die Vita prnpria. Ueber Transplanta- tion ziisammenf/eselzter Theile. (Arch. Entw.-mech., XII, 656-659, 1 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume Salve (S. de). — Greffage et j>onrrifnre grise. (Revue des Hybrides, 165-171, Vais.) [196 Sernagiotto (R.). — Divagazioni sugli ibridi d'inneslo. (Antologia agraria ital., Alba, IV, 210-218, 1900.) [• Tompa de Kis-Borosnyo. — Soudure de la greffe herbacée de la Vigne. (Ann. Inst. Centr. Ampel. Hong., Budapest, 5-43. 6 pL, 1900.) [' Wetzel (G.). — Transjjlantationsversuehe bei Ifi/droiden. (Arch. mikr. Anat., LUI, 70-96, 1898.) [185 Morgan (T. -H.). — Régénération d'un tissu composé des parties appar- tenant à den.r e.^pèees différentes. — Des expériences ont été faites sur des têtards de Rana sylvalira et de Bana palustris : la queue du têtard d'une es- pèce a été greffée sur le corps du têtard de Lautre, puis une section a été pratiquée dans la région oîi les tissus appartenant aux deux espèces étaient présents. Le résultat a été que chaque tissu régénère exactement un tissu semblable, avec ses caractères spécifiques, chaque cellule conservant les caractères de celle dont elle provient. Aucune influence réciproque n'a lieu entre les tissus des deux espèces. — M. Golds.nhth. r/)Prowazek(S.). — Coiitributionà V étude de laphysiologie du protoplasma . — Des expériences de mérotomie faites sur Glaueauma scintillans donnent en somme les résultats enregistrés cliez d'autres Infusoires par "N'erworn et Balbiani. Laissons donc de côté tout ce qui intéresse la régénération chez les mérozoïtes nucléés et non nucléés, pour signaler : L- une sorte de chimio- tropisme exercé par les fragments pourvus de noyaux sur les segments qui flottent autour d'eux; 2'^ des faits de transplantation et de fusions cellulaires. Ces dernières expériences, qui réussissent avec certaines My.ramibes, pa- raissent beaucoup plus difficiles avec les Ciliés. Si une hernie protoplasmique nucléée de Glaueauma, rattachée au segment cilié par un tractus grêle, rentre progressivement dans la masse qui régénère sa forme, il n'en est plus de même des segments séparés dont la fusion n'est jamais ni parfaite ni durable. L'obstacle doit résider .soit dans la tension superficielle, soit dans des varia- tions chimiques individuelles. Dans le même ordre d'idées, on peut rappeler combien les fusions complètes sont rares dans la conjugaison. Les solutions salines modifient la teneur en eau des Protozoaires et la réfringence de leur VIII. — GREFFE 185 plasma ; des variations de tension superficielle peuvent amener l'apparition de pseudopodes comme dans (jikointuuis. Le dessèchement progressif par évaporation donne bientôt au corps protoplasmique une allure laiteuse, gre- nue et plus réfringente qui conduit à la mort. Les mêmes apparences s'ob- servent chez les Hypotrirhes marins quand, par évaporation, on augmente la teneur de l'eau en sel. P. donne d'abondants détails de structure et adopte la théorie alvéolaire compliquée dans bien des cas d'un réseau de fibrilles qui assure la stabilité sous le jeu des forces de tension, de pression, de traction. — E. Bataillon. 6)Prowazek. — Etudi^ssin- la lrfins]jlfiiilafio)i et leprof(>jt((is)nede Brt/opsis. — Dans les phénomènes de transplantation de cette Algue siphonée, l'auteur remarque qu'un petit rameau, implanté dans une ramification de plus grande dimension, ramasse son protoplasma basilaire en une boule qui s'entoure d'une membrane et donne naissance à un kyste se vidant peu à peu. Dans aucun cas les deux protoplasmas ne se soudent, ce qui semble indiquer entre les parties des différences physico-chimiques qui s'accentuent probablement avec l'âge. Mais sur de petites branches divisées à l'aiguille la soudure des plasmas pourra être réalisée au bout d'un quart d'heure. A la suite d'un traumatisme ou sous l'action plasmolysante d'une solution sucrée, le proto- plasma peut se condenser ou émettre, sous l'influence des courants proto- plasmiques internes, des pseudopodes et des flagellums temporaires. L'auteur faitquelques remarques sur la structure fibrillaire du protoplasma. — C. ^'A^■EY. Rabes (O.). — Hecherches sxr la transplantation chez les Lombricidés. Histologie et physiologie de la transplantation. — C'est l'étude histologiqiie et histogénique des expériences de Joest sur la soudure et la greffe des Lombriciens. L'auteur étudie tout d'abord la cicatrisation chez ces animaux; la blessure se ferme en partie par une très forte contraction musculaire et l'ouverture restante sera comblée par des cellules lymphatiques formant un tissu cicatriciel. Les cellules lymphatiques servent au rejet des tissus hors d'usage; quant aux bords de l'hypoderme sectionné, ils se mettent en con- tact, se soudent et donnent naissance à de nouvelles formations glandulaires après dégénérescence des anciennes. R. pense que l'amitose aussi bien que la mito.se a un caractère régénératif [I]. La nouvelle musculature provient en grande partie de la multiplication des cellules de l'ancienne musculature. Dans l'union des parties opposées (extrémité antérieure avec extrémité pos- térieure) en position normale, la guérison de la blessure et la nouvelle for- mation de l'hypoderme et de la musculature s'établissent comme dans la cicatrisation. Les chaînes nerveuses, les portions intestinales et les vaisseaux se raccordent à travers le tissu cicatriciel. Si les parties semblables ne s'af- frontent point, elles croîtront encore l'une vers l'autre ta la condition que la discordance miplique une rotation de 90° au plus (14 du pourtour du corps). Pour une rotation de ISO'^ les typhlosolis seront opposés, le vaisseau dorsal d'un segment se soudera avec le vaisseau ventral de l'autre, il n'y aura pas jonction des chaînes nerveuses. On peut souder ensemble soit deux tètes, soit deux extrémités po.stérieures. // n'y donc pas de polarité. Dans tous les cas, la croissance des tissus différenciés intervient secondairement, à travers le tissu cicatriciel. — C. \ anev. "Wetzel (G.). — Essais de transplantation {greffe) chez les Hydres. — L'auteur donne le nom de Greffe illégitime à la greffe hétéroplastique de Gi.ARD. 11 comprend sous le nom de Greffes légitimes les greffes autoplas- tiques et homoplastiques de GLVRn. 186 L" ANNEE BIOLOGIQUE. Grc/l'c légilinic. Des individus appartenant à la même espèce, dont on a enlevé une partie du corps et que l'on a ensuite juxtaposés, se soudent tou- jours coniplèten^ent. L'ectodernie et l'entoderme des deux individus se sou- dent en premier lieu. Les lamelles de soutien et les couches ganglionnaires adjacentes s'unissent un peu plus tard. Cette réunion a lieu directement sans formation d'exsudat, par juxtaposition des cellules. Tremblev croyait que, lorsque l'Hydre avait été retournée, l'ectoderme se mettait à fonctionner comme un entoderme. PLnoel.viann, Nupsbau.m et Ism- KAWA ont montré ({ue, dans ce cas, l'animal arrive toujours à reprendre sa position normale. "W. a fait de nouvelles expériences (|ui confirment l'o- pinion de ces derniers auteurs. En outre, il montre que l'Hydre n'est pas un animal polarisé. Grr/fr illi'gHimc. Des individus iXIIydra grisea et fvscd privés d'une par tie de leur corps s'unissent, au début, aussi bien que s'ils appartenaient à une seule et même espèce. Mais cette union n'est jamais aussi complète, et l'endroit où elle a eu lieu est toujours marqué par un rétrécissement. Il est intéressant de constater que des morceaux d'individus appartenant à des Hy- dres d'espèces différentes se soudent, mais régénèrent ensuite les parties préalablement enlevées à chacun des individus. Dans la réunion de parties appartenant à des espèces différentes, on observe une fusion complète des ectodermes et des entodermes, mais non pas des lamelles de soutien qui res- tent séparées. Les couches de cellules ganglionnaires en relation avec les lamelles de soutien ne s'unissent pas non plus, et ceci nous explique les résul- tats obtenus par l'auteur dans ses expériences sur la transmission des exci- tations. En effet, lorsque deux morceaux appartenant à des individus d'es- pèces différentes sont soudés, une excitation produite sur un des individus ne se transmet pas à l'autre, alors même qu'elle a donné lieu, chez le premier, à une réaction violente. Les essais de greffe entre //. vij-idis et B. fnxcti et entre II. viridis et //. (jrisea ont donné des résultats à peu près nuls. Lorsque la réunion s'est pro- duite, les individus se sont toujours séparés d'eux-mêmes au bout de deux ou trois jours. "W. fait encore remarquer que, dans la greffe légitime, une excitation ne se transmet pas d'un individu à l'autre pendant les premières heures, c'est-à-dire tant que la lamelle de soutien et la couche de cellules ganglionnaires des deux individus ne sont pas unies. C'est une preuve di- recte démontrant le fait que les excitations sont transmises par les cellules ganglionnaires et non, comme le pensait Kleinenberg, par la partie épithé- liale des cellules épithéliomusculaircs (neuromusculaires). — M. Bedot. c) Foà (C). — Sur Ui Iraiisplanldlion des leslirulfs. — A côté de la greffe des ovaires, F. a fait des expériences sur celle des testicules qui, jusqu'alors, avaient toujours donné des résultats négatifs, aussi bien chez les Vertébrés inférieurs (Herlitzka) que chez les \'ertébrés supérieurs (Ribbert, Alessan- DRi, etc.). 11 a transplanté le testicule d'un chien nouveau-né dans la cavité abdominale d'un jeune chien; au bout d'un mois il a observé que le testicule transplanté subsistait encore, quoique devenu plus petit et plus dur, mais il ne contenait plus de tissu glandulaire et s'était transformé en un amas com- pact de tissu conjonctif. Lorsqu'on transplante d'un chien adulte à un autre. ou bien d'un testicule à l'autre du même chien, une partie du testicule se trouve atteinte de dégénérescence conjonctive, aussi bien dans la partie greffée que dans l'organe opéré. L'insuccès de ces greffes n'est pas dû à l'absence du canal déférent, comme le dit Rh^bert, car la dégénérescence a lieu même là où il n'y a pas besoin de canal déférent; il n'est pas dû non VIII. — GREFFE. 187 plus au manque de vascularisation. car celle-là se conserve quelquefois; il ost dû plutôt au défaut de reconstitution des voies nerveuses; dans les cas où l'on ne greffe qu'un morceau du testicule, le résultat négatif est dû à la sec- tion des canalicules et à la compression de ce tissu très délicat. — J. Cat- TWEt). a) Foà (C). — Sur la tmnsjdantnlion des Ifsticiih's. —(Analysé avec le suivant). fj) Sur la greffe des ovaires. — Dans la greffe, le testicule dégénère toujours par suite des traumatismes de l'opération; le testicule, aussi bien embryonnaire qu'adulte, ne prend pas dans les greffes, soit greffes autoplas- tiques, soit greffes homoplastiques. — Au contraire, Tovaire embryonnaire reprend et conserve sa fonction, même s'il est transplanté dans une position anormale. Greffé dans un organisme mâle, il se développe, mais après 90- 170 jours, régresse et s'atrophie. — A. Labbe. a) Christiani. — Développement des greffes thgroïdiennes : analogie avec le développement embryonnaire du corps thyroïde et avec la formation du goitre hyperplasique. — (Analysé avec les suivants.) h) — — Histologie des greffes du corps thyroïde cheZ' les Heptiles. c) De l'accroissement des greffes thyroïdiennes. d) Nouvelles expériences de greffes thyroïdiennes chez les Mummifères. — Les observateurs qui ont précédé C. avaient conclu à une atrophie ra- pide des greffes. Dans ses premières recherches (1895) entreprises chez le Rat, C. a montré qu'après avoir subi un certain degré de régression, la greffe reprend peu à peu, de dehors en dedans, sa structure et ses fonctions noi'- males. Dans les mémoires 1 et 3, il montre que « la réorganisation des greffes par vivifîcation (si l'on peut s'exprimer ainsi) n'est pas le seul mode de régé- nérescence de l'organe » ; il y a en outre régénération par un véritable bour- geonnement des alvéoles. En effet, on constate que certaines greffes ont acquis au bout de quelques mois un volume 3 à 4 fois supérieur à leur volume primitif, sans cesser d'avoir la structure normale, l'augmentation ne portant pas sur les dimensions des follicules, mais sur leur nombre. L'étude histolo- gique pendant la croissance de la greffe (cliez le Rat surtout) montre l'exis- tence de véritables bourgeons épithéliaux, partant des anciens follicules, s'al- longeant en cordons pleins, qui se segmentent et se creusent de façon à former de nouvelles vésicules. En un mot, la glande se remet à croître sui- vant le même processus qu'elle a suivi dans son développement embryon- naire. C'est le même d'ailleurs qu'on retrouve dans le goitre hyperplasique, et dans la régénération de la glande par le procédé d'énucléation. Dans ce cas, le chirurgien (procédant comme dans la résection osseuse sous-périostée) conserve avec la capsule les petites vésicules qui y sont incluses, et qui sont le point de départ de la régénération. La continuation de ce processus normal de croissance dans les greffes démontre bien leur parfaite vitalité. Les Reptiles (mémoire 2) sont encore préférables comme animaux d'expérience, le Lézard, FOrvet surtout (l'auteur a employé aussi Vipère, Couleuvre et Tor- tue), vu la rapidité avec laquelle reprend la greffe, vu aussi la netteté des éléments histologiques, qui en facilite l'étude. Au bout de quelques jours, la zone périphérique de ces très minces organes présente déjà une structure thyroïdienne normale, la zone centrale ayant encore l'aspect embryonnaire ou inflammatoire, avec d'anciens alvéoles dégénérés. Revenant aux .Mammi- 188 L'ANNEE BIOLOGIQUE. fères (mémoire 4), C. étend ses recherches à de nombreuses espèces et ex- plique en môme temps Téchec de ses devanciers. 11 y a d"abord des espèces de choix telles que le Rat, la Belette, où la reprise est toujours rapide et bonne quand ranimai est jeune; il y en a d'autres, comme le Lapin, où elle est tou- jours imparfaiteet lente. Le Cliat. le Renard, le Chien, la Fouine exigent des précautions. En général, la période de régression passée, la glande est pé- nétrée de la périphérie au centre par les vaisseaux néoformés, et la régéné- ration du tissu normal suit })lus lentement la même voie. Si Tespèce s'y prête peu, ou si le fragment est trop gros, la partie corticale seule se régé- nère. Le centre peut rester à l'état embryonnaire; il peut aussi devenir tissu cicatriciel, et en se rétractant (Cliat adulte parexemple) compromettre peu à peu la vitalité de toute la greffe. Il faut donc éviter autant que possible cer- taines espèces (le Lapin qu'ont pris la plupart des auteurs); ne greffer la glande complète ou un lobe complet que s'ils sont petits et minces, faciles à nourrir par imbibition; se contenter dans les autres cas de fragments super- ficiels comprenant la capsule, petits et minces aussi, réséqués aux ciseaux courbes. Dans ces circonstances, et avec certaines précautions opératoires, la greffe a réussi chez toutes les espèces de Mammifères .soumises à l'expé- rience. Chez le Rat, l'auteur a obtenu des grefïes de 2 ans; chez un Chat opéré très jeune, il a récemment retrouvé au bout de 4 ans 1/2 une greffe ( sous-cutanée abdominale) de la grossesse d'une lentille, et de structure thy- ro'i'dienne parfaite. — E. Lacuesse. Loeb (L.). — Sur la transjiJantation des tumeurs. — Des pièces d'un sarcome trouvé dans la glande thyro'ïde d'un rat blanc ont été transportées dans le tissu sous-cutané ou dans la cavité péritonéale. Quelques jours après la transplantation on trouve autour de la tumeur une zone de tissu con- jonctif, à l'intérieur de cette zone une aire nécrosée, plus à l'intérieur encore une zone de leucocytes plurinucléaires. Au centre il y a une région renfermant, avec quelques cellules bien conservées, des cellules en voie de dégénérescence avec des noyaux pycnotiques, Plus tard, la limite entre le tissu conjonctif et la tumeur elle-même s'efface; la tumeur grossit, les processus de dégénérescence augmentent surtout au centre, en transfor- mant la tumeur en un kyste; ce kyste atteint graduellement la taille de l'animal lui-même qui périt bientôt. En ce qui concerne l'origine des cel- lules de la tumeur, l'auteur les suppose transplantées et jamais nouvelle- ment créées ; le fait que les tumeurs ne se développent pas si on les trans- porte dans les individus d'une autre espèce, lui parait confirmer cette opinion. Ces cellules, dit-il, sont immortelles, vivant beaucoup plus long- temps que l'organisme auquel elles appartiennent; elles possèdent la même immortalité que les cellules germinatives. — M. Goldsmith. b) Maumené (A.). — Le greffage des boutons à fruit. — C'est une opération à recommander pour les arbres rebelles à la fructification, ou pour les va- riétés fruitières souvent faibles et chétivcs, qui gagnent beaucoup à être greffées sur des arbres vigoureux. La floraison de ces boutons, sans fructifi- cation immédiate, n'est qu'un demi-insuccès, car des brindilles se dévelop- pent subséquemment à la base de ces greffons, et sur ces brindilles naissent de nouveaux boutons à fruits. Ce n'est souvent qu'après plusieurs séries de greffes que la végétation trop vigoureuse de l'arbre est enfin arrêtée, et que sa mise à fruits s'établit définitivement. — E. Hecht. a) Maumenè (A.). -Greffe du Tahacsur laPomme de terre. — La multipli- cation (le certaines plantes est aussi difficile par graines que par boutu- VIII. — GREFFE. m) rage, ex. Nicotiana colossea varierjana. Désespérant de multiplier cette petite Solanée par les procédés ordinaires, Laridan a eu Tidée de la greffer sur tubercule de Pomme de terre. On prend une pousse feuillée (greffon) de Nicotiana développée en serre, et un tubercule de pomme de terre, sain, allongé, que l'on dépouille de ses nœuds. Le greffon, taillé en triangle, est inséré dans le tubercule, maintenu par un lien, et placé dans une terre très sablonneuse. Le succès a couronné ce procédé non pas de greffe mais plutôt de bouture, dans lequel la pomme de terre joue le rôle de réservoir nourri- cier momentané, en fournissant au greffon les substances nécessaires à son développement. En effet le tubercule ne se conserve en bon état que pen- dant quelque temps, puis se décompose. Les racines se développent sur le greffon, autour de Toeil inférieur. — E. Hecht. a) Daniel (L.). — La variation dans la giefj'e et Vhérêdité des caractères acquis. — Dans une courte introduction, l'auteur, après avoir établi les diff'érences fondamentales qui existent entre la bouture et la greffe, montre que l'espèce de parasitisme réciproque qui résulte de la symbiose réalise le meilleur dispositif dont on dispose pour produire une série de pbénomènes pliysico-chimico-biologiques et amener des réactions diverses. Il s'est demandé si ces phénomènes entraînaient des modifications analogues à celles qui prennent naissance sous l'influence des milieux et de la fécon- dation croisée ; si elles sont profondes et atteignent les caractères de l'espèce, de la race ou de la variété; si elles atteignent tout ou partie de ces carac- tères; si elles sont durables ou éphémères; si elles portent ou non en même temps sur le soma et le plasma germinatif. Après un bref exposé historique de la question, Fauteur rappelle, avec Cope, que les faits négatifs n'ont qu'une valeur relative et qu"un fait positif demande une explication, quand même il serait contraire aux théories, puis il passe à l'exposé de ses recher- ches personnelles, toutes faites à Faide de la méthode comparative, et dont les résultats, officiellement contriMés, ont toute l'authenticité désirable en ces matières controversées. L'ouvrage comprend deux parties d'importance inégale : la première, plus longue, est consacrée à l'étude des variations directes produites sur les plantes greffées elles-mêmes et à la théorie de ces variations; la deuxième, plus courte, étant donné que les recherches n'avaient pas encore été faites dans ce sens, a trait à Faction de la greffe sur le plasma germinatif et à l'hérédité de la variation. — Les variations de nutrition générale peuvent porter sur les dimensions de l'appareil végétatif et de l'appareil reproducteur, sur la saveur des parties alimentaires, sur le mode de développement des plantes greffées et sur leur résistance relative aux parasites et aux agents extérieurs, et des exemples nouveaux, caracté- ristiques, viennent le démontrer surabondamment. Ainsi le Haricot greffé sur lui-même, par des procédés inventés par Fauteur, reste toujours de plus petite taille, quand l'AIIiaire servant de support au Chou vert, devient d'une taille plus considérable. La saveur des fruits et légumes devient plus sucrée (Choux, Navets, Tomates) ou inversement suivant les sujets sur lesquels on greffe; des plantes comme le Salsifis sont devenues plurannuelles par leur greffe sur Scorzonère ; la coulure des fleurs du Chou est produite par la greffe de jeunes bourgeons à fleurs sur jeunes Choux vigoureux, et les parasites les plus variés compromettent la vie des greffes tant pendant la .soudure des parenchymes (union provisoire) qu'après l'union vasculaire (union définitive). Examinant ensuite comparativement le fonctionnement de la plante nor- male et celui des plantes greffées, Fauteur tire des faits exposés une théorie de la greff'e, et la base sur les deux causes qui ont amené les variations de 190 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nutrition générale observées : 1" la nature du bourrelet; 2" les relations qui existent entre les capacités fonctionnelles du sujet et du greffon. L'étude anatomique de tous les bourrelets de greffe montre que ce sont seulement les vaisseaux cicatriciels qui assurent la conduction des sèves au niveau de hi greffe, avec les parencliymes. Les anciens tissus sectionnés jouent un rôle très réduit. Les vaisseaux cicatriciels sont contournés, mais nombreux, de calibre plus petit. La vitesse de conduction capillaire, exprimée par la for- P D- mule V = —f— X constante, devient plus faible après la greffe, même s il s'agit d'une plante greffée sur elle-même : le greffon se trouve dans les conditions de vie en sol sec. Cet état persiste dans les plantes à couche géné- ratrice interne peu active (Haricot); il peut disparaître à la longue dans les plantes à couche génératrice interne active (Poirier). Ainsi s'explique que le Haricot greffé sur lui-même reste toujours de plus petite taille que les té- moins, quandle Poirier, dans ces conditions, finitparacquérirsataillenormale. Les choses se compliquent quand interviennent les différences de capacités fonctionnelles, concurremment avec le bourrelet. Par capacités fonction- nelles il faut entendre la capacité d'absorption Ca du sujet et la capacité de consommation C'v du greffon. Ces quantités, dans la plante normale, sont égales, puisque la consommation règle l'absorption. Or, dans la greffe, 3 cas peuvent se produire; l'on peut avoir : (1) -l- = 1 ; (2) -^ > 1 ; (3) yr- < ^• C'v Le l'"" cas — = 1 représente une union harmonique où l'affinité est com- plète entre le sujet et le greffon ; c'est un cas fort rare à cause des effets propres du bourrelet qui changent la valeur absolue de ce rapport à la C'v moindre variation de milieu. Le 2'' cas 77- > 1 correspond à Tunion d'un La greffon vigoureux sur un sujet faible (Poirier ou Coignassier) : c'est le cas C'v le plus fréquent en arboriculture. Le 3'' cas -^ < 1 est celui d'un greffon faible placé sur un sujet vigoureux (Vigne française sur Vigne américaine), et l'on sait que ce cas est fréquent dans nos vignes atteintes du Phylloxéra. Or si le premier cas, où le bourrelet seul intervient, rappelle la plante greffée sur elle-même en tant que résultats, les deux autres sont bien différents et produisent des effets opposés, abstraction faite du bourrelet. La combinaison -=^ > 1 conduit à la vie en .sol sec; la combinaison .-^ < 1 amène la vie en sol humide, et cela avec toutes les conséquences de ces deux modes de vie bien différents de la vie normale. Les variations sont bien plus grandes encore quand s'ajoutent, en concordance ou discordance, les effets d'un bourrelet plus ou moins prononcé et les changements de milieu extérieur. C'est la résultante de ces conditions qui règle la quantité d'eau et de produits solubles pénétrant au greffon par l'intermédiaire du sujet. On conçoit que cette quantité variera suivant les greffes, mais qu'elle varie pour une même greffe suivant les dimensions relatives de la partie greffon par rapport au sujet. Une greffe de Poirier sur Coignassier par exemple passe par la rela- tion (3) au début de la greffe quand le greffon est petit, puis par la relation (1) et finalement à la relation (3) quand la greffe est âgée. C'est ce qui explique qu'aux pousses énormes du début finissent par succéder des pousses faibles, bien avant l'âge normal où l'arbre les produirait naturellement. Cette théorie permet à l'auteur de donner une explication rationnelle de la plupart des VIII. — GREFFE. 191 anomalies de greftage, la diminution de résistance des plantes greffées, et de poser en principe que la greffe abrège la vie des plantes en augmentant leur réceptivité vis-à-vis des parasites végétaux, en les exposant aux attaques plus vives des parasites animaux et en les rendant plus sensibles à l'action du milieu extérieur. L'auteur montre ensuite (jue les mauvais effets du greffage ordinaire avec les relations (2) et (3) peuvent être atténués par le greffage mixte qui permet d'atténuer pour ainsi dire à volonté les différences entre C'v et Ca et par suite les effets dangereux du greffage. C'est ainsi qu'il a pu greffer le Merisier sur le Laurier-Cerise, c'est-à-dire un arbre à feuilles caduques sur un arbre à feuilles persistantes, et produire à volonté une attaque vive des Pucerons ou la supprimer par une taille raisonnée de pousses du sujets etc. Passant ensuite aux Vfiriations spécifiques, l'auteur expose une série de faits nouveaux concernant les plantes herbacées. Il figure des Choux et des Navets qui ont acquis en partie la saveur des sujets sur lesquels ils ont été placés; des Haricots ayant modifié leur inflorescence ou la nature de leurs fruits en combinant leurs caractères propres avec ceux du sujet; de même des Hclian- thus à caractères mélangés, tant dans la morphologie externe que dans la structure : des Piments, des Tomates, des Aubergines ayant acquis des fruits de forme analogue à celle du sujet, etc. Il donne la description et les pre- mières figures du célèbre Néflier de Bronvaux, l'iiybride de greffe le plus complet que l'on possède et qui, en 1898, est venu si heureusement complé- ter la série des hybrides et métis de greffe signalés antérieurement dans les plantes herbacées. 11 est impossible de nier son origine puisque l'on trouve sur le sujet, à la base, des rameaux d'Épine blanche, et, au voisinage de la greffe, les branches modifiées (mi-épine blanche, mi-néflier) qui con- stituent l'iiybride de greffe ; le greffon a conservé tous les caractères dif néflier. Cherchant ensuite à expliquer les faits, l'auteur montre qu'ils ne peuvent être le résultat de xénies produites par une action réflexe de la fécondation croisée. En effet la variation atteint souvent des organes formés avant la fécondation et même des plantes se reproduisant par voie agame dans notre pays (Topinambour). L'excitation fonctionnelle due au croisement ne peut se justifier, -et il faut recourir à l'hypothèse de Casparv, à l'hybridation par greffe, que l'on peut appeler l'hybridation asexuelle, et qui peut s'accentuer par un greffage mixte raisonné. La deuxième partie est consacrée à l'hérédité des caractères acquis [X'V]. Il était intéressant de savoir si les plantes issues des graines du greffon ou du sujet conservaient les qualités ancestrales ou avaient acquis des caractères nouveaux. Des semis comparatifs lui ont permis de constater qu'un certain nombre de caractères ac([uis par greffage sont héréditaires, qu'il s'agisse de variations de nutrition générale ou de variations spécifiques. On trouve, dans l'ouvrage, des exemples bien nets de cette transmission des caractères du sujet au greffon et de l'apparition de caractères nouveaux, d'ordre ancestral ou tératologique (Alliaire greffée sur Cliou, Haricots, Tomates, Carottes, Choux et Navets). Ces caractères, dans certains cas, sont transmis partiellement ' ou en totalité. Dans d'autres cas, il n'y a pas transmission. Quelquefois la variation apparaît dans le semis sans avoir été préparée par une varia- tion correspondante des plantes greffées elles-mêmes. Il peut arriver que la variation se fixe par sélection ou disparaisse à la suite de plusieurs généra- tions. Ce qu'il y a de plus remarquable, c'est que le plasma germinatif est influencé à la première génération, contrairement aux règles de Darwin et de Weisma.nn. Enfin la conservation de la variation par multiplication agame (bouturage, 192 L'ANNEE BIOLOGIQUE. greffage, etc.) peut être elle-même, comme la multiplication par graines, totale (certaines Pommes de terre), partielle (Topinambour ou nulle (divers Kosiers). Les conclusions de ce travail se déduisent tout naturellement des faits ex- posés. La première, c'est que le greffage, comme tout changement de milieu, entraîne la variation et que cette variation, souvent très prononcée, entraîne constamment des variations plus ou moins prononcées dans la nutrition gé- nérale, et quelquefois des variations dans les caractères spécifiques du sujet. Celles-ci peuvent présenter une combinaison ou un mélange des caractères du sujet et du greffon : ce sont des métis ou des hybrides de greffe. La seconde, c'est que les anciens avaient raison en prétendant que la greffe entraînait des variations très profondes et que les modernes ont eu tort de nier la varia- tion dans la greffe. Toutefois les opinions des anciens étaient fort exagérées et la greffe ne peut tout modifier comme ils l'ont cru; les variations spécifi- ques sont rares, inconstantes et irrégulières dans leurs effets; elles sont plus fréquentes dans les plantes qui ont déjà varié, comme les hybrides et les métis sexuels par exemple. La troisième, c'est que la greffe peut parfois être utili- sée comme un mode de perfectionnement systématique des végétaux et un mode d'obtention de variétés nouvelles. — L. Daniel. c) Daniel (L.). — Greffe de quelques Monocohilédones sur elles-mêmes. La greffe des Monocotylédones dépourvues de couche génératrice libéroligneuse est possible et réussit par une sorte de greffage mixte (Vanille, Philodendron greffés sur eux-mêmes). Le greffage siamois est suivi d'une soudure des pa- renchymes et la fente-coupure longitudinale se referme en se soudant, dans la Selaginella arhoren. — L. Daniel. (/i Daniel (L.). — Le principe de la parenté botanique en fait de r/reff^age. — La réussite de la greffe mixte du Vernonia prsealta (Composées) sur Xanthium (Ambrosiacées), quand le greffage de Composées appartenant à la même tribu ou des tribus voisines, montre que le principe de la parenté bo- tanique est -un critérium insuffisant pour juger de la place d'une plante dans la classification naturelle, et l'application que de Candolle a faite de ce prin- cipe pour fixer la place des Ilydrangia paraît au moins risquée. — L. Daniel. e) Daniel. — Variations dans les cararlères des )'aees de Haricots sous l'in- fluence du greffage. — D. a signalé antérieurement les variations produites sur les pieds de Haricots à la suite du greffage, variations qui avaient pour résultat de détruire en partie l'équilibre momentané des caractères de la race et d'amener ainsi un état d'équilibre nouveau constituant une variété nouvelle. Mais comme les Haricots sont plantes annuelles, ces variations n'ont d'intérêt que si elles sont trausmissibles par graine; il résulte des expé- riences de D. qu'il se produit dans la descendance du Haricot noir de Bel- gique (greffé sur le Haricot de Soissons) trois catégories de variations qui se manifestent à la suite d'une ou de plusieurs générations : a) La greffe accen- tue le nanisme et permet d'obtenir des variétés plus noires; Ij) elle amène un mélange plus ou moins complet des caractères des races associées ; c) elle peut provoquer la production, soit d'une variété remontante, soit d'une va- riété analogue à une race déjà existante (le Haricot d'Espagne, Phaseolus nniltiflorus, qui est considéré comme une esjjèce distincte du Haricot vul- gaire, Phaseolus vulgaris, espèce dans laquelle rentrent le Haricot de Soissons et le Haricot de Belgique). Si l'on compare maintenant ces résultats avec ceux qu'a fournis l'étude de la descendance des greffons dans les Choux, les VIII. — GREFFE. 193 Navets, les Carottes, les AUiaires et les arl)res fruitiers, on peut dire ([ue la greffe amène toujours une variation dans la descendance. Cette variation est moins marquée dans les espèces .sauvages que l'on greffe entre elles, plus accentuée dans les plantes cultivées. — L. CrÉ.NuT. /■) Daniel (L,.). — Influence du lieu où l'on place rêciinson sur le sujet. — L'écusson se développe-t-il intégralement avec ses qualités propres, ou bien ce développement est-il réglé toujours par la place que l'écusson occupe sur le sujet"? Dans les Rosiers, le développement est le plus souvent particulier au bourgeon choisi et les qualités héréditaires l'emportent. Dans le Poirier au contraire, c'est la situation de l'écusson sur le rameau sujet qui règle son développement ultérieur : un bourgeon à bois écussonné latéralement sur branche charpentière se transforme rapidement en lambourde (branche frui- tière). — L. D.\N1EL. A) Daniel (L.). — Slnuiufc (malomiquc cotiiparce des branches à Lois et des branches fruitières dans le Poirier. — Nouvelles observations anatomiques sur la structure comparée des branches' dans les arbres fruitiers, sur la cica- trisation, VcjfeuilhKje et le pincement dans les végétaux. — (Analysé avec les suivants.) j) L'incision annulaire du Chou. h) Nouvelles observations sur le ip-elj'aije et la déc(n'tication annulaire. q) — fJontparaison anatomique entre le greffage, le pnncemen tel la décor ticaliûti annulaire. — Dans cette série depublications,rauteur,considérant combien sont complexes les phénomènes qu'entraîne le greffage dans la .structure du sujet et du greffon, a tenu à rechercher séparément l'action de chacun des éléments qui interviennent dans leur production. Pour cela, il les a considérés isolément et étudiés par la méthode comparative. Après avoir étudié, ce qui n'avait pas encore été fait, la structure comparée de labrancheàboiset de la branche à fruit dans nos arbres fruitiers à pépins, et noté des différences intéressantes, l'auteur a cherché à reproduire expérimentalement ces différences. 11 a sectionné isolément les libers, puis les bois, et enfin les bois et les libers à la fois. Dans le premier cas, la mort suit la section pour toute la partie supérieure, ce qui établit le rôle primordial de la sève brute dans la vie delà plante et le rôle fondamental du tissu ligneux. Des bourgeons de remplacîment appa- raissent nombreux au-dessous de la section ; le bourgeonnement du sujet dans le greffage est donc la conséquence exclusive du sectionnement des bois. La section des libers, ou décortication annulaire, est suivie de phéno- mènes amenant d'abord un commencement de dessiccation puis la vie en mi- lieu humide ; une formation d'un bourrelet avec production de nombreuses racines adventives, puis finalement un grossissement de fruit. C'est donc au sectionnement du liber que sont dus la production de racines adventives dans le greffon, avec tendance si marquée à l'affranchissement, le grossis- sement du fruit et diverses variations de nutrition générale, avec les troubles correspondants dans le développement du greffon et la nature de ses fruits. La section complète du sujet est comparable à celle que produit la taille. Dans les plantes à l'état herbacé, elle correspond au pincement. Après avoir montré que le pincement produit : 1° une sorte d'aoùtement des tissus qu se traduit, dans la couche annuelle du bois, par l'appareil d'une zone rap- pelant l'aspect des lignes de séparation entre les couches annuelles, et donne à une plante pincée n fois l'apparence d'une plante ayant // -]- 1 années, si les LANiNÉE BIOLOr.IQlE, VI. l'JO!. 13 194 L'ANiNÉE BIOLOGIQUE. pincements ne sont pas nombreux et trop rapprochés; 2" la transformation, dans les rameaux à structure symétrique par rapport à plusieurs plans, de cette symétrie en une structure dorsi ventrale, nettement i)ilatérale, si un bourgeon d'appel se développe au niveau du pincement; l'auteur montre (|ue les mômes phénomènes se retrouvent dans le sujet après le greffage; c'est ainsi (lue le sujet annuel présente dans son bois deux couches concen- triques et une structure dorsiventrale bilatérale si Tappel s'est exercé d'un seul côté; que le greffage mixte intervient pour modifier ces résultats sui- vant la valeur de l'appel supplémentaire qu'il réalise et le sens de cet appel. Enfin, pour ne citer que les principaux résultats de ces recherches qui sont les premières dans la voie d'une explication rationnelle et scientifique de l'arboriculture, le pincement n'arrête pas totalement, comme on le croyait, la croissance en longueur de l'organe, si celle-ci n'est pas terminée. De plus le pincement et l'effeuillage combinés ont la plus grande influence sur le développement des pousses de remplacement. Ces pousses, dans la Vigne, sont 5 à_6 fois plus faibles si l'on supprime les feuilles au moment du pin- cement; le résultat est moins marqué dans le Poirier. La suppression des feuilles a d'ailleurs la plus grande influence sur l'aoùtement du rameau et la vigueur des bourgeons et par suite sur l'appel qu'exerceront les années suivantes ces organes et les pousses auxquelles ils donneront naissance. Toutes ces données ont permis de séparer assez facilement ce qui, dans les modifi- cations anatomiques constatées après le greffage, a pour cause les variations de nutrition générale et ce qui est produit par une action spécifique réci- proque entre le sujet et le greffon. — L. Daniel. p) Daniel (L.}. — Le p/iénonicne de la brûlure et ses rapports avec le régime (le Veau dans les plantes f/re/fées. — L'auteur a reproduit expérimentalement la brûlure, ou dessiccation brusque des extrémités tendres des jeunes pousses sous l'influence d'une brusque rupture d'équilibre entre l'arrivée et la sortie de l'eau dans ces organes. Pour cela, il lui a suffi de casser les rameaux d'une certaine façon ou de pratiquer sur la jeune pousse un eff'euillage ra- dical. De même des greffes établies de façon à ce que la transpiration du greffon continue quand l'absorption cesse brusquement dans le sujet produi- sent un résultat analogue : c'est ce qui arrive pour des greffes de Sol((nam glaucophi/llum sur Aubergine à la suite d'une gelée, et dans les greffes où la différence entre les capacités fonctionnelles du sujet et du grefîon en- traînent, sous l'influence de variations climatériques excessives (sécheresse), la rupture d'équilibre entre l'entrée et la sortie de l'eau. — L. Daniel. îi) Daniel (L.). — S aria valeur comjxrrée du bourf/eon terni i)i(d et des bourgeons latéraux dans la greffe en fente. — Les bourgeons d'un même rameau n'ont pas la même valeur comme appel de sèves. Le bourgeon terminal est celui qui exerce l'appel le plus marqué. Cet appel doit être suffisant, sans quoi la greffe ne réussit pas. Il y a certaines plantes chez lesquelles les bourgeons latéraux exercent un appel trop faible pour entretenir la vie du greffon à eux seuls; la greffe de tout rameau dépourvu de bourgeon terminal échoue alors invariablement (lilas, marronnier, etc.). De là une nouvelle condition de réussite des greffes concernant cette catégorie particulière de plantes. — L. Dan lia. r) Daniel (L.). — Les variations spècifupies dans la greffe ou hybridation asexnelle. — L'auteur réunit en un seul faisceau tous les faits jusqu'ici signalés, concernant l'influence récii)roque du sujet et du greffon, et il donne de nom- VIII. — GREFFE. 195 breux faits nouveaux parmi lesquels on peut citer : des variétés de poires nouvelles obtenues par surgrelfage à Nancy par M. Mlllot, des Roses par sur- greffage des caractères du sujet; un Ligustrum à feuilles persistantes perdant ses feuilles chaque hiver à la suite de son greffage sur Lilas; et de nombreux cas de variation dans la Vigne obtenus par Jurie et Muxaruet, concernant les changements de maturation, de goût ou de forme des raisins greffés ; ou bien les variations dans Tappareil reproducteur et le déterminisme sexuel. Il étudie ensuite la conservation et l'hérédité des caractères acquis par le greffage ; il donne de nouveaux détails sur la possibilité de conserver dans quelques cas la variation par multiplication agame ou par semis (Ampélidées, Crucifères, Rosacées, Composées, etc.), et conclut que l'hybridation asexuelle n'est ni constante, ni régulière, ni très fréquente. Elle rappelle l'hybrida- tion sexuelle par l'inégalité de ses allures, mais s'en distingue par des limites plus étendues (Gaertner) et par son origine toute différente. L'auteur estime que ces variations sont dues, soit au mélange ou à la réaction des proto- plasmas du sujet et du greffon se pénétrant par l'intermédiaire des commu- nications protoplasmiques, comme l'ont vu Strasburger et G. de Istvanffi, soit à la pénétration des produits chimiques passant directement ou par osmose. L'hybridation asexuelle varie beaucoup en intensité, et peut porter sur des caractères très différents. Elle est de durée très variable suivant le cas, car elle peut se conserver en totalité ou en partie ou bien disparaître quand on essaye de fixer la variation par les procédés classiques. Cette variabilité dans les résultats est due à ce que, par le fait des bourrelets toujours différents, la répartition des sèves est modifiée, ainsi que leur nature, suivant les hasards de la cicatrisation et la position relative des points d'appel des sèves. L'ou- vrage se termine par des considérations pratiques et des applications à la viticulture dont nous n'avons pas à parler ici. — L. Daniel. /) Daniel (L.). — L^s conditions de rrussite des gre/J'fs. — Dans celte étude, l'auteur essaye de dissiper les confusions fréquentes en définissant rigoiu'eu- sement la greffe, le greffage et ses procédés. Il donne une classification gé- nérale rationnelle des greffes et distingue deux groupes fondamentaux de greffes : les greffes proprement dites où le sujet et le greffon utilisent au moins un des appareils végétatifs de son conjoint, et les greffes siamoises ou par rapprochement dans lesquelles chaque plante, tout en étant soudée à sa voisine, conserve ses appareils végétatifs propres. A chacune de ces deux catégories de greffes correspondent des conditions de réussite différentes, puisque la réussite diffère d'ailleurs considérablement. Les greffes siamoises sont réussies dès l'instant que la soudure des tissus est telle qu'en les sépa- rant on provocpie une déchirure. Les greffes proprement dites sont réussies quand le greffon, non seulement se soude sur son sujet, mais vit, se déve- loppe et donne des graines fertiles. Les conditions de réussite, dans les deux cas, sont extrinsèques ou intrin- sèques. De ces conditions, les unes sont absolues, les autres accessoires. Les conditions extrinsèques absolues de l'éussite des greffes siamoises sont : le maintien de l'adhérence des deux plantes ; une température suffisante, ni trop basse, ni trop élevée; le maintien de la vitalité des méristèmes. S'il s'cigit des greffes proprement dites, trois autres conditions interviennent : le main- tien de la vie du sujet et du greffon jusqu'à la reprise définitive; la possibilité matérielle pour le greffon de rétablir la turgescence perdue à la suite de sa section; enfin la nécessité d'éviter le contact de l'eau durant la cicatrisation, cette eau empêchant la production des méristèmes et faisant pourrir les plaies. — Les conditions intrinsèques sont au nombre de trois et varient beaucoup 100 L"ANNEE BIOLOGIQL K. comme valeur relative. Ce sont le mode de cicatrisation, ["analogie et la pa- renté botanique. Toute plante qui ne régénère pas .ses ti.ssus ne peut se gref- fer, artiliciellement du moins {/iusciis. Bambou, etc.). Une plante dépourvue de couche génératrice peut se grelfer par le procédé du greffage siamois et plus rarement par la greffe ])roprement dite (Vanille, Philodendron sur eux- mêmes). La présence d'une couche génératrice interne n'est donc point obli- gatoire, bien qu'elle joue un grand rôle. Les conditions d'analogie étudiées sont nombreuses et portent sur l'analogie de structure, l'analogie des contenus cellulaires et l'analogie dans le mode de développement. L'auteur fait remar- quer que toutes ces conditions ont une influence plus ou moins prononcée, mais qu'elle est I)ien moins absolue qu'on ne le croit généralement. Elles ne deviennent une condition de réussite absolue que si la nutrition insuffisante dépasse certaines limites ou si l'une des plantes greffées fabrique des pro- duits toxi(|ues pour l'autre ou susceptibles de le devenir par réaction. La pa- renté botanique exigerait que les plantes de familles différentes ne pussent s'unir et que la facilité de la reprise fut proportionnelle à la place relative que les plantes greffées occupent dans la classification par rapport entre elles. Or, les affinités Ijotaniques ne commandent nullement la reprise des greffes siamoises, mais bien plutôt l'analogie des tissus vivants, et il arrive très sou- vent que dans les greffes proprement dites le principe de la parenté botanique est en défaut. De nombreux exemples le prouvent. Ainsi dans les Solanées, certains genres comme le Capsicum, les lochroma, se greffent avec beaucoup de difticultés quand les Atropa et Solantim se greffent très facilement. Le Sulanunt marginatum et le Solamim Balhcsii se greffent plus difficilement sur Tomate et Aubergine que certains SoJanum et la Belladone ou le Tabac; dans les Composées, les Rosacées, etc., on rencontre des anomalies analogues. En somme, les diverses conditions de réussite des greffes, bien comprises et bien appliquées, ont permis à l'auteur d'étendre le champ de la réussite, et son étude donne à penser qu'il pourra l'être plus encore. — L. Daniel. Kovessi(E.). — Bccherches bidlof/i/jHcs sur l'aoùtemenl de la Vigne. — Un rameau bien aoùté a toujours un liber et un bois relativement plus développés, une moelle plus réduite, des grains d'amidon plus gros et plus nombreux, des parois cellulaires plus épaisses. A égalité de volume, il renferme plus de substance sèche que les rameaux mal aoûtés, que la proportion élevée d'eau qu'ils renferment rend moins résistants au froid, en même temps que leur teneur moindre en amidon, substance de réserve, les rend moins pro- pres au greffage. — F. Guécu'en. Salve (S.). — Grc/fage et pourriture grise. — L'auteur montre, en s'ap- puyant sur les travaux de Daniel, que la pourriture grise et l'éclatement du raisin sont dus aux différences de capacités fonctionnelles entre la Mgne française et la Vigne américaine, celle-ci ayant une absorption beaucoup plus grande. L'état^aqueux de l'association augmente la réceptivité pour les maladies cryptogamiques. [L'auteur ne s'e.st pas contenté des déductions théoriques; il a appliqué ces données et démontré leur justesse par l'expé- rience. En greffant le Terras 20, qui est constamment atteint par la pourri- ture grise, sur une Mgne française de capacité fonctionnelle moindre, il a supprimé du même coup l'éclatement du raisin et la pourriture grise, tout en ])rovoquant un aoùtement beaucoup plus parfait du bois et des bourgeons. — L. Daniel. Jurie (A.). — Sur un eus de détei'minisme sexuel j.roduit pur lu gir/fe VIII. — GREFFE. 197 Niixtc. — L'iiybride u" IGO B de M. Millardet est une ^'igne à fleurs mâles qui est employée exclusivement pour la fécondation artificielle. L'un de ces pieds servant de sujet à une Vigne hermaphrodite, contenant | de sève vi- nifera et ^ de sève américaine, a donné une pousse sur laquelle des grappes à fleurs hermaphrodites se sont développées, concurremment avec des fleurs mâles. — L. Damkl. Millet. — Poires itoiivelles obtenues parle siirgirff'af/p. — La Passe-Crassane surgreffée sur un vieux Beurré d'Hardenpont, a donné des fruits arrondis comme ceux du sujet. Les branches, les feuilles, les bourgeons à fruits d'au- tres variétés de poires ont aussi pris en partie lés caractères du sujet sur lequel elles étaient surgreffées. [Nous rappellerons que, en dehors des modifica- tions analogues des fruits dans les plantes herbacées que nous avons ol)te- nues, M. Rytow, en Russie, avait observé de semblables modifications dans les fruits de certains Pommiers (1898)]. — L. Daniel. Lorge. — A propos de V influence du sujet sur le gre/fou. — Le Doyenné du Comice, surgreffé sur une autre variété de poires, a donné pendant quel- ques années des fruits typiques, puis ces fruits ont pris subitement la forme et la saveur des fruits de la variété sur laquelle ils étaient surgreffés. — L. Daniel. Jouin (E.). — Peut-on obtenir des hybrides par le greffage? Le Néflier de Bronvaux. — L'auteur revient sur le cas du Néflier de Bronvaux, officiel- lement constaté par une commission, et sur les formes de cette variation qui ont pu être fixées par la greffe. 11 cite des cas nouveaux de variation à la suite du greffage, en particulier un Bouleau à feuilles laciniées, issu d'un sujet ayant porté un greffon de Bouleau à feuilles laciniées; l'origine du ra- meau était située à une assez grande distance du bourrelet. De même le Cornus alba Spaethi, à feuillage marginé, est une fixation d'une variation produite par le greffage du Cornus alha à feuilles marginées sur un Cornus alba ordinaire, variation produite sur le sujet, au voisinage du bourrelet. — L. Daniel. Le Monnier. — Le Xéflier de Bronvaux. — La partie neuve de cette note sur le cas déjà classique du Néflier de Bronvaux a trait à la position de la brandie modifiée sur le sujet. Tandis que l'on avait prétendu que cette branche était située au-dessous du bourrelet, l'auteur croit qu'elle a son origine au niveau même du bourrelet. Pour lui, il y a une conju- gaison des cellules blessées dans l'opération, ou il s'est produit un bourgeon dans les formations secondaires du bourrelet. [Ces deux hypothèses, formu- lées antérieurement par Strasiu'rger à propos du Cytisus /lf/rt/>u', donnent- elles vraiment l'explication du phénomène? La première est inadmissible dans toute greff'e, puisque, à moins de précautions spéciales, toute cellule blessée meurt rapidement. Quant à la seconde, qui admet la conjugaison de deux cellules au niveau du bourrelet, elle a le tort d'être trop exclusive, car l'on possède des exemples nombreux d'une action à distance du sujet sur le greffon et réciproquement, action qui se comprend sans peine par l'intermédiaire des communications protoplasmiques ou d'une osmose de produits morphogènes, mais qui n'est pas possible avec la localisation de la «réaction au niveau du bourrelet. — L. Daniel. CHAPITRE IX WjC Sexe ol lew «•araclèrcN soxH<»l!>» KeeoiKlaii'os. IjC PolyiiiorpliiHiue ers^alog:éuique. Barrett-Hamilton (G.-E.-H.). — Xolc ou thi' Origin of semai dimorpliism and of ni(pti(d weapons ani ornamentation. (Zoologist, V, 420-422.) [204 Becherucci (G.). — Saggic dl inia classi/icazione dei caralteri sessuali semiidarii. (Att. soc. lig. Genova, IV, 37 pp.) [203 Blanchi (A.). — Esperienze sulla delcnninazionc de! sesso dei Bombyx mon daJbozzolo. fil Xuovo Ercolani, V, 385-394.) [* Brolemann (H.-"W.). — .1 propos des « Doppelmdiinrhen ». (Zool. Anz., XXIII, 631, G30-G34, 1900.) [Sera analy.sé dans le prochain volume Bujor (P.). — Sur l'organisation de la V<'rélillf (VenHilhun cynomorium {Pall.) Cuv. var. stylifcra K<>lli/;.). (Arcli. Z. exp. (3), IX, Notes et Revue, no 4, XLix-LX.) [Tous les polypes d'une même colonie sont de même sexe. — L. CrÉxOT Caullery et Mesnil. — Recherches sur V Ilemioniscus halani Buchholz, Epi- caride parasite des Balanes. (Bull. Se. Fr. Belg., XXXH', 31G-3G1, 2 pi., 5 fig.) [Démonstration de Thermaplirodisme protandrique chez cette es- pèce; embryons renfermés dans une cavité incubatrice close. — L. Cuénot Chiarugi (G.). — Alcune osservazioni sulla vita sessuale délia Salamandra perspicillala. (Monit. Zool. Ital., XI, Suppl., 41-43, 1900.) [* Cuénot (L.). — Présentation d'une poide à plumage de coq. (Bull. Soc. Se. Nancy (3), I, 132, 1900.) [Femelle âgée de Faisan argenté, à ovaire atro- phié, présentant les caractères sexuels secondaires du mâle." — L. Cuénot Cunningham (J.-T.), — Sexual dimorpliism. (Nature London, LXIII, 2.JI-232 et 299.) [Discussions avec Meldola au sujet des théories exposées par C. dans l'ouvrage Sexual dimurphism. — L. DkfrancI': Dalla Terre (C.-'W.) und Friese(H.). — Die hcrmajihroditen und gynan- dromor/)hen Ilymcnopteren. (Ber. nat. Ver. Innsbruck, XXII, 1898.) [* Dangeard (P.-A.). — Théorie de la Sexualité. (Le Botaniste, VI, 265-292, 20 fig., 1899.) [Voir la Revue, chap. II a) Dickel (F.). — Ueber Pelrunkemlsch's l'ntersuchungensergebnisse von Bieneneiern.' {Zool. Anz., XXV, 20-27.) [200 b) l'eber'die Entwickelungsweise d'-r Ilonigbiene. (Zool. Anz , XXV, 39-56.) [200 IX. — LE SEXE. 199 (•) Dickel (F.). — Der gegenwarlige Standpunkt meiner Enhvicklunf/slheoi-ie der Honigbieni'. (Nat. Woch., XVI, 177-182.) [Analysé avecles précédents d) Thitlsachru entxchpiden, nichl Amichten. (Anat. Anz., XIX, 110-111.) [Sera analysé dans le prochain volume r' Mi'ine Ansirld ilbcr die Frciburyer Untersachungsergabnisaevon Bie- ni'win'u. (Anat. Anz., XIX, 104-108.) [Sera analysé dans le prochain volume Flammarion (C). — In/Iuenre des couleurs sur la produclio» des sexes. (C. R. Ac. Se, C.XXXIII, 397-400.) [201 Garnier (Ch.j. — Hermaphrodisme histologique dans le testicule talidle d'As- tacus fluvialilis. (C. R. Soc. Biol., LUI, 38-40.) [203 Giard (A.). — Remarques critiques à propos de la détermination du sexe chez les Lépidoptères. (C. R. Ac. Se, CXX.'^III, 407-410.) [201 Guilliermond (A.). — Considérations sur la sexualité de certaines levures. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 1252-1254.) [Sera analysé avec le travail in extenso Heydrich (F.). — l'eber die weiblichen Conceptakeln von Spondithon. (Bi- blioth. Bot., LIX, 26 pp. et 2 pi., i899.) [' Kohi (F. -F.). — f'eber einen Fall von frontaler Gynandromorphie bei Ammo- phita abbreviata F. (Verh. Zool. Ges. Wien, XLl, 402-407.) [Premiers casdegynandromorpliie signalés chez les Sphégiens. La tète et le thorax sont ceux d'une femelle, l'abdomen présente les caractères mâles [III, 2, b de la classification de Dalla Torre et Friese]. — P. Marciial Lesne (P.). — La variation sexuelle chez les mâles de certains Coléoptères (fpparlenant à la famille des Bostrt/chides. La pœcilandrie périodique. (C. R. Ac. Sci. CXXXII, S17-849.) ' [205 Loew (E.l. — Die Bestaubunqseinrichtunq von Vicia lathyro'ides L. (.Flora, LXXXV, 397-403, 1899.) " ' [204 Loisel (G.). — Grenouille feni'd le présentant les caractères sexuels secon- daires du mâle. (C. R. Soc. Biol., LUI, 204-206. ) [204 Meldola (R.i. — Sexual dimorphism. (Nature London, LXIIl, 252 et 299.) [Voir Gunningham, même chapitre Ménégaux ( A.\ — Sur la biologie de lu Galéruque de l'Orme. (Le Natura- liste. XXI II, 238-241.) " [203 Petrunke-witsch (A.). — Die Parthenogenesis bei der ILoniijbiene. (Nat. Woch , XVI, 237-238.) Petrunkewitsch (A.) et Guaita (G. von). — Veber den geschlechtlichen. Di- morphismua bei den Tonap/iaraten der Orthopteren. (ZooI.Jahrb. Syst.,XlV, 291310, 4 pi.) [204 Rauber (A.). — Der l'eberschuss an Ivnabengeburten und seine hinlogische ^*'(/e((/'//^7. (Georgi, Leii)zig, 220 pp.. 1900.) [202 Schenk. — Lehrbueh der Geschlechtsbestimmung. (Halle, 2'' éd.) [Exposé des idées, légèrement modifiées, de l'auteur. Voir [Anit. Biol., IV, 259]. — .\. Labbé Sellheim (H.. — Kastralion und sekundâre Ge.-ichleclUscliaraktere. (Hegar's Beitr. ?.. Gcbiirtshilfe u. Gyniik., V, 409-412, 1 fig.) [203 Silvestri (F.). — Ojterai ginecoidi di Termes con osservazioni intorno l'ori- gine délie varie caste nei Termitidi. (Att. Acc. Lincei_. X, 479-484.) [* 200 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Spegazzini (Carlos). — La.'> plantas dioicas en n'ertos rasox jmedcn volverse m(ni()icax n /icrnia/'roditas/' (An. Soc. cient. Argentina, XLIX, 123-124, 1900.) ["01 Strasburger(E.^. — Versuchc mit dioischcn Pflanzen in Hucksiclil anf Gcsch- /r<-liisr>ri/u'ilanfj. (Biol. Centralb., XX, 657-065, 689-098, 721-731, 753 780, 1900.) [Voir la Revue W. — J)(is Missrrr/ialtniss der Grschh'rhlcr und der daraiis sich erocbend!^ Bestanddcr Ticre. (Deutsch. Jâg. Zeit., XXXVII, 485.) [203 a) Weismann (A.). — Uehej- die Dzierzon'sche Théorie. (Anat. Anz., XVIII, 492-498.) [Exposé des recherches faites par Dickel, Siebold, Leuckaht, Buttel-Reepex, Paulcke et Petrunkewitscii. — M. Goldsmitii h) Bemerliiing zu corstehenden Aufsalz des Ilerrn Diekel. (Anat. Anz., XIX, 108-110.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Dickel (F.). — Sar les réstdlals des recherches de Petntnkewilsch sur les œufs d' Aheilles. — (Analysé avec le suivant.) Il) — — Sur le mode de développement de l'Abeille. — Les recherclies de D. ont trait à la parthénogenèse et à la détermination du sexe. Selon D. tous les œufs pondus par la reine seraient fécondés. Au contraire, d'après Petrunkewitscii, la théorie de Dzierzon serait bien exacte et les œufs dépo- sés dans les alvéoles à bourdons seraient vierges (Voir .4»/^. Biol., 134, 211, 212). Pour D. le sexe serait moins déterminé par la forme des cellules que par la sécrétion de trois sortes de glandes salivaires des ouvrières. Les re- cherches microscopiques sont insuffisantes, l'aster ne peut être pris comme cri- térium de la présence ou de l'absence du spermatozoïde. Le retour au nom- bre normal de chromosomes constitue une objection que n'élude pas P. D. étaye ses conclusions sur un. ensemble d'expériences qui semblent bien significatives. — I. Une colonie est privée de sa reine et de tout le couvain non operculé, les ouvrières édifient des cellules de reines et après quelques jours ces cellules renferment des œufs pondus par les ouvrières, œufs parthéno- génétiques puisqu'il y a impossibilité anatomique à la fécondation. Bien que ces œufs soient l'objet de tous les soins des ouvrières, ils ne se développent jamais, tandis qu'ils évoluent régulièrement dans des cellules à ouvrières ou à bourdons, mais ils donnent toujours des mâles. Mêmes résultats avec les œufs d'une reine vierge. Cela confirme les faits connus. — II. Une colonie fai- ble ou un essaim tardif possédant une reine fécondée est pourvu d'un rayon déjeune couvain mâle provenant d'une ruche normale. Après quelque temps les cellules à bourdons sont vidées. En même temps on fait une expérience semblable, en remplaçant le couvain mâle normal par le couvain mâle d'une ruche bourdonnière (cellules d'ouvrières) ou le couvain d'une ruche gouver- née par une reine vierge : les larves mâles sont élevées. Le premier résultat peut se concevoir en admettant que l'impulsion à l'élevage des mâles ne se soit pas encore fait sentir ou qu'elle soit déjà passée; quant au second, il prouve que les ouvrières sont incapables de distinguer ni les œufs ni les larves [XIX, 2c p]. — III. Une population est rendue ori)heline et débarrassée detout le couvain ouvert. On y place un rayon de couvain mâle contenant des œufs IX. - LE SEXE. 201 âgés d'un jour nu deux. Uu()k[ue les abeilles édifient les cellules de reines et entourent les larves de leurs soins, les larves meurent en présentant des ré- gressions ou des malformations des organes sexuels, ou elles se développent comme bourdons normaux. Conclusion : la dc'terminalion du sc.ce mâle es/ très précoce. — IV. Une gaze est placée sur des alvéoles contenant des œufs, puis le rayon est remis en place dans la ruche. Ces œufs se dessèclient et n'éclosent pas. Cependant quel(|ues minutes ou à peine quelques heures seu- lement se sont écoulées avant que les abeilles aient pu percer la gaze et pé- nétrer dans l'alvéole. La paroi de r(euf est perméable et doit être soumise à l'action des ouvrières. — V. Au moment de la fécondation, en avril, on loge un essaim normal dans une ruche contenant seulement des alvéoles de mâles. Au bout d'une dizaine de jours les alvéoles sont inégalement operculés ; les uns présentent un opercule plat et bas, les autres un opercule convexe, bombé et haut; des premiers sortent des ouvrières, les seconds donnent des mâles; à l'automne on n'observe plus que des ouvrières. — VI. Un rayon de couvain mâle est pris dans une ruche normale, les larves sont enlevées et rempla- cées par de jeunes larves d'ouvrières d'une autre ruche normale. Ce rayon est placé dans une population orpheline débarrassée de tout couvain non operculé. Au bout de quelques jours, les cellules sont partiellement recou- vertes d'opercules plats et bas, ou d'opercules hauts et convexes, ou enfin transformées en cellules royales. Les cellules convexes donnent des bourdons au lieu d'ouvrières, résultat intéressant au point de vue de V indifférence sexuelle des ouvrières. — VII. La bouillie royale de cellules de reines encore ouvertes est transportée dans des cellules ouvrières ou de bourdons et on y cou- che de jeunes larves d'ouvrières. Le rayon est placé dans une population or- pheline, la larve donne une reine. — VIll. Pendant la période estivale, on in- troduit dans une forte population un rayon à bourdons vide. La reine pond et de ces œufs dérivent pêle-mêle des mâles et des ouvrières. — IX. Une reine ita- lienne, fécondée par un bourdon italien, est placée dans une ruche ordinaire en Allemagne. Avec le couvain d'ouvrières de cette reine on élève un grand nombre d'autres reines; ces reines sont généralement fécondées par des bourdons de race brune, il y a croisement. Les mâles issus de la première reine présentent tous les caractères de la race italienne, ceux issus des reines-filles offrent des différences plus accusées que les ouvrières sœurs. C'est là une preuve sérieuse de l'absence de parthénogenèse. — L. Terre. Flammarion (Ci. — Influence des couleurs sur la jjroduclio)} des se.res. — (.Vnalysè avec le suivant.) Giard (A). — Remarques critiques à propos de la détermination du sexe chez les Lépidoptères. — L'action des couleurs foncées sur les progéniteurs semble favoriser la proportion des mâles issus de leurs œufs. Cette produc- tion d'une surabondance de mâles pourrait être due à la diminution d'ap- pétit des larves dans ces conditions nouvelles. G. fait du -reste remarquer (jue le sexe des œufs est déterminé dès leur apparition et peut-être même avant, dans les glandes génitales de la mère. — Marcel Delage. Spegazzini (C). — Les plantes dioïques peuvent-elles devenir dans cer- taines conditions monoïques ou hermaphrodites ? — L'auteur cultivait dans son jardina La Plata quelquesplantes femelles de Cayaponia ficifolia Cogn., de I)i( scorea honariensis Fenoreetde Clematis Hilarii Spreng. sans avoir jamais obtenu de fruits par suite de l'absence de fécondation. Ces plantes furent trans- plantées en août 1897 sans aucun soin, ce qui endommagea leurs rhizomes. 202 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. En janvier 1S9S. S. rcmartiua que les plantes présentaient des fruits en for- mation. Clioz Cdiiajxnna il y avait des fleurs mâles en même temps que les fleurs femelles normales, chez Cleiuatix une partie des staminodes présentait des anthères hien développées, et finalement un grand nombre de fleurs fe- melles de i)/os('o/'e^^ étaient devenues parfaitement hermaphrodites. Vivement intéressé par ce singulier phénomène, S. chercha à Tile Santiago, près de La Plata, d'autres exemplaires femelles des trois espèces mentionnées et les planta dans son jardin à quelque distance des anciens. En 1899 ces derniers étaient redevenus parfaitement femelles tandis que ceux qu'il avait apportés l'année dernière de Tile Santiago fructifiaient à cause de l'apparition de fleurs mâles et hermaphrodites. S. chercha alors des individus mâles pour les planter dans son jardin. En janvier 1900, ces exemplaires fleurirent sans modifier leur sexualité; les plantes femelles des années précédentes étaient toutes redevenues exclusivement féminines. [On peut rapprocher ces intéres- santes observations de celle deBLAVET {Inlcrmrdiairc de l'Afas, 121-12?, 1896) qui avait observé le changement de sexe de Phladianta dubia Bunge, Cu curbitacée dioïque comme Cfiijaponia , à la suite d'une transplantation. BoRDAGE a vu des pieds mâles du Papayer donner des fleurs femelles et des fruits en coupant la tige sur le point de fleurir (C. H. Sor. Biol., 708-710, 1898). Ces cas sont d'accord avec les idées courantes, selon lesquelles le sexe femelle est déterminé par une abondante nutrition, puisque les plantes fe- melles de Blavet et S., affaiblies par la transplantation, deviennent mâles ou hermaphrodites, et que la taille de la tige du Papayer mâle produit une grande activité dans la circulation de la sève qui détermine l'apparition des fleurs femelles]. — A. Gallardo. Rauber. — De l'excédent des iiaissanres masculines et de sa signification Inoloyique. — L'auteur commence son travail par un historique étendu, sans beaucoup d'observations personnelles. Il admet que le sexe des œufs est déterminé dans l'ovaire; la fécondation n'aurait aucune influence détermi- nante, pas plus que la nutrition intra-utérine de l'embryon. Les œufs pri- mitifs ne possèdent aucun sexe en puissance; ce n'est qu'à un certain mo- ment que les ovogonies deviennent ovida masculina ou ovuhi feniina. R. admet que chez l'Homme, il y a dans l'ovaire des a^ufs mâles et des œufs femelles en nombre à peu près égal ; cependant les femmes qui ne donnent nais- sance qu'à des enfants d'un seul sexe, peuvent avoir des œufs soit tous d'un même sexe, soit placés dans des conditions telles que les œufs d'un même sexe arrivent seuls à maturité, par exemple : la riche nourriture du jeune ovaire dans l'enfance pourrait favoriser le développement des œufs femelles. Quand la femme vieillit, les œufs mâles auraient plus de chances d'arriver â maturité que les œufs femelles. [En somme, ce sont des interprétations de résultats statistiques, du reste douteux, sans aucune preuve]. L'auteur remarque avec raison que dans les produits abortifs, le nombre des mâles e.st considérable (159 garçons pour lOOfillos); par suite, la proportion sexuelle dans les naissances à terme (105 garçons pour 100 filles) ne représente pas la véritable proportion sexuelle au moment des conceptions. Il faut corriger le chifi're et il est probable qu'on aurait ainsi 115 conceptions mâles pour 100 femelles. Il faut voir dans l'excédent de garçons une sorte de réserve, ayant ])our effet de remédier à la disparition plus considérable des individus niâles dans le jeune âge. Cette perte plus considérable d'individus mâles n'est pas normale; elle tient â nos conditions de vie, et principalement au manque d'hygiène, et pourrait disparaître, en ])artie au moins, par une amélioration des soins donnés à l'enfance. — R. Florentin. IX. - LE SEXE. 203 "W. — Inégale proportion des sexes et ses eonséqveiices chez tes animaux. — Chez les espèces sauvages, et en particulier chez les Oiseaux, il y a un fort excès de mâles (Perdrix. Gelinottes, Canards sauvages. Moineau domes- tique 4 à 5 mâles pour deux à trois femelles, Pinson ordinaire et Merle noir 3 mâles pour deux femelles). Cet excès occasionne des combats sans fin, au moment de l'appariade. et serait très préjudiciable à la propagation de cer- taines espèces. Les chasseurs soucieux de leurs chasses y remédient en tuant les mâles en surnombre, mais ce procédé appliqué aux Perdrix (écoquetage) n'est pas à recommander, car dans le cas où les femelles viennent à man- quer de mâles dans un district, elles l'abandonnent pour en gagner un autre plus riche en mâles. — E. IIeciit. Garnier (Ch.). — Ilcnnajthrodisnie hislologique dans le testicule adulh' d'AsIarus flavialilis. — L'auteur a observé des ovocytes dans les ampoules séminifères de plusieurs .4 .s7('/o».s'//»rîV//(7 /.s- au mois d'avril. La constatation de tous les stades de transition entre la spermatogonie typique et l'ovocyte lui fait admettre la possibilité d'une évolution de quelques spcrmatogonies vers une direction femelle; ces éléments auraient donc un caractère de diffé- renciation sexuelle moins accusé qu'on ne pense généralement [II]. — P. Marchal. Ménégaux i^A.). — Sur la hildixjle de la Galêruque de l'Orme. — Il est bien démontré que la Galéruque de l'Orme (Galerura xanthomelxna L.) n'a qu'une génération annuelle. Les adultes éclos pendant l'année, ont besoin de la fin de la saison et du repos hivernal pour arriver à maturité sexuelle. Ils pon- dent au printemps sur les feuilles, jamais à l'automne; les éclosions s'éche- lonnent pendant l'été. La vie des adultes se prolonge peu après la ponte. — R. Florentin. Becherucci (G.). — Esstri d'une chfssi/icatiGn des caractères sexuels secon- daires. — Cette classification a un but non seulement systématique, mais aussi étiologique, montrant les rapports entre les différents modes de déve- loppement des caractères sexuels secondaires et la condition de vie des ani- maux. Les caractères pris en considération sont : la différence de la masse du corps, le dimorphisme sexuel général, les organes de sens, de mouve- ment, de préhension, de natation, de vol, puis le développement chez les mâles des armes offensives et défensives, des ornements, de la coloration, qui prédominent chez les mâles, et au moyen desquels le mâle rencontre et excite, la femelle, puis les cas d'inversion des caractères sexuels secondaires et d'absence de dimorphisme sexuel. — J. Cattaneo. Sellheim (H.). — Castration et caractères sexuels secondaires. — Cette note est une suite des travaux poursuivis par l'auteur sur le même sujet de- puis plusieurs années. Il s'agit cette fois du développement des mamelles chez les bœufs, comparés aux taureaux. Les bœufs avaient subi la castration à l'âge de 6 à 8 semaines. Les mensurations ont porté sur la longueur de la mamelle et le diamètre à la base. C'est après la seconde année que la diffé- rence se manifeste : on n'a pu dépasser la sixième, les bœufs étant tous abattus avant la septième année. Dans cet intervalle de quatre ans, l'accrois- sement en longueur a été de moitié de la longueur primitive chez les taureaux, de plus du double en moyenne chez les bœufs (le rapport varie, suivant les cas, de 1,5 à 5). Le diamètre â la base a doublé. Enfin le tissu glandu- laire est plus développé. Toutes ces différences entre bœnifs et taureaux 204 L'ANNEE BIOLOGIQUE. vont en s'accontuant avec l'âge. [On voit que ce.s traits rapprochent en ap- parence le.5 individus qui ont subi la castration des femelles, résultat con- traire à ceux qu'avait obtenus l'auteur dan? toutes ses recherches précé- dentes]. — L. Dekrance. Petrunke-witsch(A.) etGuaitai J. von). — Sur le iHi/Kjrj^hisinrsi'.rucl (hnis l'appareil musical des Orlliojtli'-ri's [XVII, h]. — L'existence de l'appareil musi- cal chez la femelle est-il un elfet de riiérédité des caractères sexuels secondai- res, de leur transport héréditaire du mâle à la femelle? Le fait que cet appareil diffère dans les deux sexes prouve qu'il n'en est pas ainsi, que la femelle ne le tient pas du mâle; il faut donc lui chercher une autre origine. Les auteurs la trouvent dans le genre de vie de ces Insectes. A l'exception des Sauterelles, tous ils habitent des régions bien délimitées dans lesquelles ils restent d'une façon permanente; en mênle temps, le nombre d'individus dans une sem- blable agglomération est relativement limité. Supposons une colonie de ces Insectes ne possédant pas encore d'appareil sonore, mais seulement des poils (dont il provient). La colonie étant limitée, ses membres deviennent bientôt tous parents et une dégénérescence peut s'ensuivre. Cependant, il y a dans son sein des mâles et des femelles dont les poils peuvent émettre des sons par frottement; ceux-là peuvent appeler ainsi vers eux des indivi- dus de sexe opposé venant de plus loin et donner ainsi des générations plus fortes. La sélection naturelle agissant, les appareils sonores se dévelop- pent de plus en plus, rendant les relations de la colonie plus étendues et lui évitant le danger de la dégénérescence. Ceci expliquerait également pour- (|uoi chez les Sauterelles, dont les bandes comprennent un nombre d'indi- vidus très considérable et où la parenté est complètement effacée, cet appareil fait défaut. — M. Goldsmitii. Loisel (G.). ■ — Grenouille femelle jjrêsenluut les curactères sexuels secon- daires du mâle. — Brosses copulatrices riidimentaires ; un seul ovaire atro- phié, sous une influence parasitaire (?) ; ce cas montre la corrélation entre la castration et le développement de caractères sexuels propres au sexe opposé. — A. L.VBrJÉ. LoeAv. — La jtoUinisatiou chez Vicia lathyroides L. — Dans Yicia lathy- roïdes, L. a trouvé un exemple de régression dans le développement de fleurs xénogames s'adaptant à l'autogamie. Bien que cette plante ne produise pas de fleurs strictement cleistogames, lamonadelphie, l'absence de nectaires, la réduction de l'étendard et du calice sont autant de faits qui marquent une adaptation à l'autopollinisation. — F. Péciioutre. Barrett-Hamilton (G.-E.-H ). — Xote sur l'originedu dimorphisme sexuel, des armes et ornements de la période nuptiale. — Les phénomènes temporaires du dimorphisme sexuel qui se manifestent durant certaines saisons de l'année ont pour origine, d'après l'auteur, des conditions pathologicjues de l'orga- nisme à l'époque de la reproduction: des troubles profonds apparaissent dans tout l'ensemble, et surtout dans le système nerveux : des ([uantités considé- rables de matières de réserves sont déplacées et utilisées pour le développement des organes génitaux, par exemple cîiez le Saumon, où la plus grande partie de la substance même des muscles disparait à cette période. On constate en particulier la mise en liberté de pigments qui se répandent dans tout le corps, notamment dans la peau : il y a là un véritable état pathologique com- parable à l'ictère, et qui peut aller jus(|u'à entraîner la mort; l'auteiu' rap- IX. — LE SEXE. 205 pelle à ce sujet ses observations sur YOncorhynchus (1). C'est alors ([ue la sélection intervient dans la répartition de ces matières, d'abord livrée au hasard, et assure leur utilisation dans des régions destinées à attirer l'atten- tion des femelles. — Cette nouvelle théorie, fondée sur une base physiolo- gique, permet d'expliquer beaucoup de faits aussi bien que celle de Cunnin- (iiiAM, sans être sujette aux mêmes objections : elle fait comprendre immédiatement pourquoi un grand nombre de caractères sexuels sont pério- diipies et suivent dans les degrés de leur manifestation le développement même des organes génitaux. — Quant à l'hérédité des caractères de cet ordre, on peut ne considérer comme étant de nature héréditaire que le phé- nomène initial, l'action des organes génitaux qui se traduit par la dispersion des matériaux d'épargne et des pigments. Toutefois l'apparition partielle de certains de ces caractères dans quelques cas spéciaux semble indiquer qu'ils peuvent devenir héréditaires après un nombre suffisant de générations. — L. Defranck. Lesne (P.). — La rtiriation sexuelle chez les mâles de certains Coléoptères appiirlenaul n In famille des Boslri/rhides. La pœcilaiidrie périodique. — Chez les Bostrychides, les mâles sont sujets à subir des variations sexuelles secondaires au cours des(|uelles ils miment les caractères de la femelle. La tète se transforme (stade gynécoçéjthale), puis le thorax (stade hémit/i/ne), puis les élytres (.stade honu'omorphe). — Ce polymorphisme des mâles parait se retrouver chez certains Staphylinides, et cliez Cleptes pallipes illi/méno- plère). 11 faut distinguer ces faits des cas de jjcecHaiidrie de stature (Liicanides, Scarabceides Dynastines, etc.), de pœcilandrie chromatique {Lycœna, Hylecœ- ius). de pœcilandrie d'àt/e (Liljellula); c'est peut-être un cas d'adaptation réciproque (E. Perrieh) ou de castration parasitaire (Giardi L'auteur propose le nom de pœcilandrie jiériodique. — A. Labbé. (1) Proc. Cambriclïc l'iiil. Soc. X, iJ-O-aSo. CHAPITRE X liC Polyiiiori>lii!>»nic luéfaj^ëuMiiio. — JLa lléfaïuorphose et l'Altei'iiaiice «les ;;;éiiéi'alioiis. (i) Anglas (J.). — Quelques camclrre^ essentiels de r/tistolyse pendant lu metamurjihose. (Bull. Soc. Ent. Fr., 301-304.) [212 />) (Quelques remarques sur les métamorphoses internes des Hyménoptè- res. (Bull. Soc. Ent. Fr., 104-107.) [212 r) - — — Observations sur les métamorphoses internes de la Guêpe et de l'A- beille. (Bull. Se. Fr. Bel., XXXIV, 363-473, 4 pi., 8 fig.) [213 Billet (A.). — Sur la présence eonstaute d'un stade grégarini forme dans le eqele évolutif de l'hématozoaire du paludisme. (C. K. Ac. Se, CXXXII, 1433 1435, et Rev. Scient., XV, 790.) [ A. Labbé Bruckner. — Monographie de Pediculoides ventricosus Xeivport et théorie des pièces buccales des Acariens. (Bull. Se. Fr. Bel., XXXV, 365-452, 4 pi., 12 fig.) [Parasitisme des mâles sur Tabdomen de leur mère ; développement intra- utérin comportant des métamorphoses et de l'histolyse. — L. Cuénot a) Caullery et Mesnil. — Le cycle évolutif des (Jrthonectides. (C. R. Soc. Biol., LUI, .■')24-527.) [Analysé avec les suivants b) Sur la phase libre du cycle évolutif des Orthonectides. (C. R. Soc. Biol.. LUI, 859-860.) [Analysé avec le suivant c\ ■ ItechercheK sur les Orthonectides. (Arcli. An. micr., IV, 381-390, 2 pi.) [211 De"witz (J.). — Verhinde/-unq de)' Verjiiijj/juntj bei Ins('l:tenlarven. (Arcli. . Entw.-mech., XI, 690-699, 1 fig.) ^ [209 Dugès (A). — Sobre un Ambli/sloma Altamirani. (Mém. Soc. Alzate, XVI, 31-33, 1 pl.) ' [211 Emery (C). — Sut jxilinujrfismo délie For)uiche e /tarticalarmente dei Dori- lini. (Monit. Zool. Ital., XI, Suppl., 47, 1900.) [* Enriques (P.). — Snlla ninfosi nelle moschi : delta sej)ara:ione delta sostanza anisoiropa délie fibre muscolari larvali e di un suo probabile derivato cris- luUizzabite. (An. Ang., XV, 207-219, 1 pl.) [214 Hanstein (R. von). — Beitrdge zur Kenntniss derGatlung Tetranychus Duf. uebsl liemerliunqeu iiber I.ejtlus antuuinalis Shau\ (Z. wiss. Z., LXX, .^)8-l08, 1 pl.) ' [211 Kellogg (Vernon L.). — Phagocytosis in the Postembryonic Develojiment of the Diptera. (Amer. Xatural., XXXA^ 363-368, 3 fig.) [214 X. — POLYMORPiïlSiME, ALTERNANCE DES GENERATIONS, ETC. 207 Klebs (G.)- — l'cber die Foi-tj>/lan:iin(/ eiiii;/cr PU:e. (Pringsheims Jalirb., XXXV, 80-190, 1900.) ^ [209 (I) Kuckuck (P.). — Uchcr l'oh/iiiofjihie bei eùiigen Phœonpoi'ei'ti. (Festsclir. f. SL-liwendeaei, 357-:585, 1 pï. et 12 fig., 1899.) [^Oi) b) Beilnïge ziir Kennlniss der Meeresa/geii und Enlivickelung der Cutleria bifida. (Kiel, VIS- 116, 2 pi. et 15 fig., 1899.) [208 (i) Malaquin (A.). — La Thaumaloessa armoricann Hesse et les phnwmènes de (li'(/éiii'rcsn'iire pendant la rie libre des Monslrillides. (Bull. Soc. Ent. Fr., 21(3-2'l9.) [210 /)) Le parasitisme évolutif des Monsl;illides(Crustaces- Copépodes). (krch. Z. exp. (3), IX, 81-232, 7 pL, fig.) [209 Noack ("W.). — Beilrâge zur Enlwicklungsgesehichte der Masciden. (Z. wiss. Z., LXX, 1-57, pi. \-\ , 10 fig.) [Embryologie spéciale. — A. Labbé a) Perez (Ch.). — Sur les (vnocytes de la Fourmi rousse. (Bull. Soc. Ent. Fr.. 351-353, et C. R. Soc. Biol., LUI, 1046-1048.) [214 b) Sur quelques points de la métamorphose des Fourmis. (Bull. Soc. Eut. France, 2, 22-25.) [Sera analysé avec le travail in extenso Reh. — i'eber die postembri/onule Enticickelung der Schildlduse und Itisek- ten Metamcrr phase. (Allgem. Z. Entom., VI, 51-54, 65-68, 85-89.) [212 a) Sauvageau (C). — Sur Valternanee de générations des Cutleria. (C. R. Ac. Se. CXXIX, 55.5-557, 1899.) [207 b) Les Cutlériacées et leur alternance de générations. ( Ann. Se. nat. Bot., Sér. VIII, X, 205-362, 25 fig. et 1 pi., 1899.) [207 Vaney (C.) et Conte (A.). — Sur les phénomènes d'hislolyse et d'histoge- nèse accompagnant le développement des Cercaires endopardsites de Mol- lusques terrestres (Résumé). (C. R. Ass. Anat., III, 105.) (215 "Wheeler CW.-M.). — The parasitic origin of maeroergates among ants. (Amer. Nat., XXXV, 877-886.) [Voir chap. VI rt) Sauvageau (C). — Sur l'(dlernance de générations des Cutleria. — (Ana- lysé avec le suivant.) b) Sauvageau (C). — Les Cutlériacées et leur alternance de générations. — Le thalle sexué des Culteria est dioïque et bien différent du thalle asexué. Les relations de celui-ci avec le thalle sexué restèrent ignorées pendant long- temps, et on eu faisait le genre Aglaozonia. Lorsque Falkenberg constata, à Naples, que les oosphères des Cutleria multiflda ne germent qu'en fécon- dation et donnent toujours une plantule ressemblant à V Aglaozonia parvula, on en conclut qu'une alternance de générations était nécessaire entre ces deux plantes, et l'on admit aussi par analogie, et sur Tinstigatioa de Fal- kenberg, que VAgl. chilosa est pareillement le sporophyte du Cuti, adspersa. Mais S. démontre, par des observations personnelles et par des considéra- tions géographiques, que l'alternance de générations n'est nullement indis- pensable. C'est ainsi que le Cuil. multiflda ne remonte pas à une latitude aussi élevée que VAgl. parvula qui existe seul en Ecosse et en Norvège. h' Aglaozonia du Cuti, adspersa n'est pas Agi. chilosa, mais une plante 208 i;ax.m:e biologique. méconnue jus(iu";i présent, VAyl. mclnnoidea, et par suite YAyl. chilnsa est la plante asexuée d'un Cnllrria encore ignoré qui n'existe probablement pas en Europe. TiiuiUT avait observé autrefois, à Saint-Vaast, que le Cuti, midti- l'idn présente cent individus femelles pour un mâle, (jue la germination des oosphères est toujours partliénogénétique, et que le produit de leur germi- nation est semblable à un Ectucarpus. Au contraire, Falkenberg observa, à .Naples, que les individus mâles sont plus nombreux que les femelles, que les oosphères ne germent jamais qu'après avoir été fécondées, et que le pro- duit de la germination ressemble à un jeune Aghwzonia. Mais S. a trouvé à riuéthary plus d'individus mâles que d'individus femelles de Cuil. adxpcrsa et cependant, dans des cultures nombreuses et variées, il n'a jamais obtenu que des germinations parthénogénétiques donnant toujours un petit Aglaozo- iiia comme dans les cultures de Falkenberg. En outre S. a recherché aussi les jeunes germinations dans la nature, dans la même localité. 11 en a trouvé (le deux sortes : les unes sont de jeunes Aghtozonid. les autres sont de jeunes Cutleria, et il a pu montrer comment le tlialle des Cidlerùi prend naissance par association de filaments (semblables à ceux obtenus jadis par Tiiuret) en un pseudo-parenchyme, et que l'on ignorait complètement. Ces recherches comparées de Tiiuret, 'de Falkenberg et de S. prouvent que les oosphères de Cutlcria peuvent donner par leur germination soit un Cutlcria, soit un Ar/Iaozonia, dans des conditions impossibles à préciser pour le moment Enfin, quand un jeune Aglaozonia prend naissance, il n'est pas fourni direc- tement par une oosphère de Cutleria (fécondée ou parthénogénétique). Le premier produit de la germination est une plantule dressée, ou coloimelte qui prend une assez grande taille, puis s'arrête dans son développement, et pousse à sa base une plantule rampante qui est YAf/laozonia. Or, un Catlevia adulte peut parfois produire par prolifération un autre CuJcria, de même un Aglaozonia peut produire })ar prolifération un Rutre Aglaozonia, mais jamais une prolifération de Cutlcria n'engendre un Aglaozonia et réciproquement. En outre, la colonnette qui produit à sa base un Aglaozonia peut parfois produire un Cutleria à son sommet, mais jamais une colonnette ne pousse sur un Aglaozonia ni sur un Cutleria. 11 y a opposition complète entre le Cutlcria et V Aglaozonia : la colonnette est un lien entre eux, bien que sa structure diiïï-re nettement de l'un et de l'autre. Pour S., la colonnette est un organe essentiel et primordial, d'importance phylogénique sans doute consi- dérable, mais impossible actuellement à préciser. Pour lui, un Cutleria com- plet est la synthèse de trois genres : 1" le gamétophyte, ou Cutleria propre- ment dit (affine par son thalle avec Ectocarpus et Carpomitra et par ses organes reproducteurs avec Tilopteris ei Sphacclaria); 2° le sporophyte, ou Aglaozonia (affine par son thalle et ses organes reproducteurs avec Zona- ria); 3" la colonnette, ou organe intermédiaire, de genre inconnu (affine par son thalle avec Lilhof;ipkon, mais qui jusqu'à présent n'a pas montré d'organes reproducteurs). — F. Péciioltre. I)) Kuckuck (P.). — Contribution à la connu instance des Alguesi marines et du dèveloppeuient de Cutleria ntultifid((. — K. a étudié le développement de Cutleria uiulti/idaet ses relations avec Aglaozonia et arrive à des conclusions conformes à celles de CnrRcii. Des spores asexuées d'Aglaozonia il a obtenu : 1° un Cutleria normal avec oogones; 2° des plantes confervo'ides avec oogo- nes, chez lesquelles la portion végétative existait, mais était faiblement déve- loppé-e ; 3" des plantes confervoïdes qui, franchissant le stade sexué, produi- saient des lames (V Aglaozonia. La temj)érature parait exercer une grande X. — POLYMORPHISME, ALTERNANCE DES GÉNÉRATIONS, ETC. 209 influence sur le développement, de ces générations (Voy. Sauvageau). — F. PÉciiouTRi:. a) Kuckuck (P.). ^ Sur le /jo/ijmorjthisnie de (quelques P/ucosporccs. — K. donne d'autres exemples d'iiétéromorpliie chez les Phaeosporées semblaoles à ceux des Ciil/en'ti et des Agiaozonia. Pogotrichuni ftli forme ei^t parasite sur L(nninarias(iccli((rina à Helyoland etse rencontre en janvier, sous une forme couchée monosiphonée et branchue avec sporanges pluriloculaires, que Ton pourrait prendre pour une espèce indépendante iïEctocarpiis; mais cette forme donne naissance à la forme typique dressée de Pogotrichuin. Eclocar- pus lomenlosoides est aussi hétéromorphe. Pour la première condition, l'au- teur propose le terme de proslade avec les termes correspondants de prospo- range et de prospore. — F. Péchoutre. Klebs (G.). — Physiologie dit développement de quelques champignons. — Dans Saprolegnia mixia, espèce qui croit sur les corps des mouches dans l'eau stagnante, la multiplication par zoospores, oospores ou bourgeons dé- pend étroitement des conditions extérieures; il n'y a pas d'alternance régu- lière entre les générations à sporanges et les générations à oogones. Le fac- teur le plus important dans la détermination du mode de reproduction est la composition chimique du milieu; tous les autres facteurs, lumière, oxygène, humidité, température, sont de valeur secondaire. Les sporanges se produisent lorsque les sommets en voie de croissance des hyphes sont immédiatement en contact avec un milieu pauvre en substances nutritives, spécialement en azote et en carbone. Les oogones, d'un autre côté, se forment lorsque le mycélium entier est soumis à un graduel appauvrissement du milieu nutritif. Les bourgeons enfin n'ont pas de caractères bien marqués soit au point de vue morphologique, soit au point de vue physiologique ; ils naissent tantôt de rudiments de sporanges, tantôt de rudiments d'oogones, mais ils peuvent être aussi formés par des portions d'hyphes soumises à des conditions très défavorables de nutrition. — F. Péchuutre. De^witz (J.). — EmjK'chement de la, ngmphose chez les larves d' Insectes. — L'auteur renferme des larves adultes de Muscides (Lucilia ccesar) dans des espaces confinés, hermétiquement clos. Il observe un retard ou même un arrêt de la nymphose. Replace-t-on les larves à l'air libre, la métamorphose s'effectue. D. explique ces phénomènes par un manque d'oxygène. [De cer- taines expériences que j'ai entreprises depuis longtemps déjà dans le même sens, de celles que Bataillon a faites sur le Ver à soie, je crois pouvoir con- clure que c'est plutôt à la saturation de l'air par la vapeur d'eau qu'est dû le retard ou l'arrêt; d'ailleurs l'auteur, lui-même, en donne une preuve en constatant qu'il enraye la nymphose des larves de Microgaster glomeratus en les plaçant dans une atmosplière humide. Encore une autre preuve : la nym- phose dure plus longtemps en autonme qu'en été, surtout quand l'arrière- saison est pluvieuse. — L. Terri:. 6) Malaquin. — Le paranti^mc évolutif des Monslrillides. — L'évolution des Monstrillides rappelle à certains égards celle de la Sacculine, par l'inter- calation d'un stade très peu différencié, entre la foi-me nauplienne du début et l'état adulte. Les Monstrillides adultes, dépourvus de tube digestif, mènent la vie pélagique pendant un temps très court; les œufs de petite taille, ren- fermés dans le sac ovigère de la femelle, donnent naissance à un Nauplius dont la troisième paire d'appendices est transformée en deux forts crochets I.'aN.NÉC BIOLOGIQlE, VI. 1901. l'i 210 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. acérés, qui sont des organes de fixation. Le Nauplius se fixe sur un Annélide tubicole [Salmacyiie, etc.), et pénètre dans les tissus délicats de l'hôte, l'extrémité céplialique en avant, surtout par des mouvements d'oscillation. La cuticule, les appendices, les soies t'urcales tombent, la masse cellulaire interne seule pénètre dans les téguments. L'embryon interne, masse nue do petite taille, très malléable, chemine à la manière d'un élément amiboide, pénètre dans la cavité générale, où il ne séjourne pas, perfore ensuite la mince paroi d'un vaisseau (presque toujours le ventral), et se place dans Taxe du vaisseau, son extrémité antérieure dirigée vers l'extrémité posté- rieure de l'hôte, sauf de rares exceptions. L'œil frontal nau])lien s'est peu à peu dissocié, et il n'en reste plus que des vestiges pigmentaires. Une embryogénie nouvelle recommence, pour ainsi dire; aussitôt qu'il a pénétré dans le système sanguin, l'embryon produit une cuticule péripliérique, fourreau protecteur et isolant qui s'accroît par ses deux extrémités; deux appendices antéro-ventraux apparaissent sous forme de deux bourgeons ectodermiques creux; ils s'allongent et constituent deux tentacules inarti- culés qui baignent dans le sang de l'hôte et absorbent la nourriture. Grâce à cette nutrition abondante, l'embryon hèmopole s'accroît rapidement. Il apparaît des appendices au nombre de deux paires qui donnent au Mons- trdlide à peu près l'apparence d'un Nauplius; il n'y a pas de tube digestif, l'invagination stomodéale se terminant contre des éléments endodermiques qui ne se différencient pas. L'extension de son fourreau cuticulaire remplace les mues et lui permet un accroissement régulier. Quand tous ses organes et tous ses appendices sont à point, il abandonne l'hôte par ses propres moyens et gagne la mer où il se reproduit. 11 laisse dans le système vasculaire de son hôte ses tentacules hémopotes, et son fourreau protecteur étu- diés par les auteurs se forment par bourgeonnement de la paroi des sporocys- tes. Dans les amas cellulaires constituant ces bourgeons, la plus grande partie des éléments entrent en histolyse par dégénérescence adipeuse et chromato- lyse. Ils n'ont pas constaté de phagocytose. La queue du cercaire disparait par un mécanisme identique. — M. BouiN. CHAPITRE XI lieji» caractère» latentisi VACAT CHAPITRE XII La Corrélation. Bugnion (Ed.). — Uarticulalion de l'i'pnulc (Appendice). (Bull. soc. Vaiid. Se. nat., XXXV, 371-383, pi. IX, 1900.) [219 Calvet (L.). — Conlribulion à Petudr di's Bryozoaivea ccloproctes nuirins. (Thèse, Paris, 484 pp., 13 pi., 1900.) [Voir chap. Il Demoor (J.). — Les effets de la trèpanaik»i faite sur les jeunes animaux. (Tr. Lab. Inst. Solvay, IV, 321-353.) [219 Fermi (C.) et Repetta (R.). — Relazione tra il régime aliuientare e lu svi- lupj)o del tuba gastero-entrico. (Rie. di Fisiol. dcdie. al prof. Luciani, 369- 376, 1900.) [* Fraenckel (L.) uad Cohn (Fr.). — Experimeittelle [ntersuehuuf/en iiber den Einfluss des Corpus luleuut anf dir Insertion des Eies [Théorie von Boni). (Anat. Anz., XX, 204-300.) [217 Lang (S.). - Ueber die Stie/;slo/fausseheidung naeh Leberextirjiation. (Z. f. physiol. Chem., XXXII, 320-341.) [Voir eliap. XIV Ludke-witch (Anna). — L'articulation de l'épaule. (Bull. soc. Vaud. Se. nat., XXXV, 297-371. 1900.) [219 Monier (Marcel). — Hislorique de la corrélation jdiysioloyique . (Journ. de ])liarinacie Anvers, novembre, 11 pp.) [217 Radl (E.). — Ueber die Bedeutunq des Prinzips von der Korrelation in der Biologie. (Biol. Centr., XXI, 401-416, 490-496, 550-560, 585-591, 605- 621.) [217 Spemann (H.). — l'eber Korrelationeu in der Enttrickelunqen des Auges- (Verh. Anat. Ges., XIX, 61-79, 11 ûi^.) " [218 Strehl (H.) und Weiss (O.). — Beitrdgr :ur Physiologie des Nebeuniere. (Areh. ges. Physiol., LXXXV, 107-142.) ' [Abla- tion des capsules surrénales permet de reconnaître que celles-ci déversent dans le sang une substance exagérant la pression sanguine. — J. De.mûur XH. — LA CORRELATION. 217 RadL — Sur la si;/nifica(io)i du principe de la corrélation en biologie. — R. combat rinfluence exercée sur la biologie par des éléments étrangers à la science; il engage à considérer les problèmes l)iologiques sous toutes leurs faces et non à un seul point de vue. La biologie doit être établie sur les faits qui la concernent, et que Ton envisagera sans aucune opinion pré- conçue. C'est uniquement })ar cette étude des faits, absolument indépen- dante do la pliilosopliie et d'études non scientifiques, que l'on peut arriver à la science véritable. R. examine de quelle façon le principe de la corrélation a été compris par les différents auteurs : Cuvier, Geoffroy St-Hilaire, Goethe, Darwix et les auteurs plus récents, Roux et Driesch. Pour lui, il (létinit la corrélation de la façon suivante : si dans la multiplicité des faits on l'orme un groupe représentant une unité par la pensée, on nomme corréla- tion le rapport constant qui existe entre tous les pbénomènes constituant le groupe. La corrélation n'est pas un fait empirique comme on le dit généra- lement, ce n'est pas non plus une tliéorie ; c'est uniquement la forme logique de notre pensée ; les faits sont corrélatifs lorsqu'ils forment une unité. L'étude des corrélations est une science exacte, elle permet de condenser une plus grande quantité de faits ; les travaux de Cuvier donnent une idée de leur importance au point de vue pratique. — C. Vanev. Monier (Marcel). — Historique de ta corrétation physiologique. — Peut- être le mécanisme de la corrélation physiologique est-il dû à des ferments solubles. D'où nécessité d'analyser le sang des organes à sécrétion interne ; ainsi : la teneur en albuminoïdes varie notablement dans la grande circula- tion comparée à la teneur de ces mêmes substances dans la rate. Le sang se modifie donc même au point de vue purement chimique en passant par cer- tains organes. L'auteur insiste sur l'importance de la sérothérapie, de l'or- ganothérapie, et de la zomothérapie. — A. Labbé. Frsenkel (L.) et Cohn (Fr.). —Recherches expérimentales sur l'influence du corps jaune sur l'in.^er lion de l'œuf (Théorie de Born). — La théorie émise par Born sur la fonction du corps jaune de l'ovaire admet que le corps jaune (auquel Born et d'autres ont attribué une fonction de sécrétion interne) sé- crète dans le sang des substances capables de préparer l'insertion de l'œuf à la paroi utérine et de donner l'impulsion aux changements généraux de l'or- ganisme qui accompagnent toute grossesse. Cette tliéorie repose sur un certain nombre de considérations, (jui sont rapportées dans le mémoire ici analysé. Les auteurs se sont proposé, en prenant comme point de départ la théorie de Born, de recliercher si l'ovaire possède une influence sur l'implan- tation de l'œuf. lisse sont servis du lapin, dont les œufs parviennent dans l'u- térus où ils se fixent, environ 6 jours après avoir été fécondés dans la trompe. Si dans l'intervalle de ces 6 jours on enlève les ovaires, on peut être rensei- gné sur l'influence qu'exercent ces organes sur la fixation de l'œuf. Or de 13 lapines castrées pendant cette période, aucune n'est devenue pleine. Sur 9 autres sujets on a pratiqué la castration unilatérale, et l'ovaire restant en place a suffi dans 6 cas pour assurer la gravidité; quant aux trois autres cas, ils ont, comme on va le voir, une valeur toute spéciale. 11 résulte de ces faits que l'ovaire, outre la fonction ovogénétique, possède encore celle, inconnue jusqu'ici, de préparer l'utérus pour la fixation des œufs, de préparer la gra- vidité. En second lieu, il s'agissait de savoir si cette deuxième fonction ap- partenait à l'ovaire tout entier ou si bien plutôt elle n'était pas spécialement dévolue à quelqu'une de ses parties, telle que le corps jaune. Comme preuve indirecte en faveur du rôle joué par le corps jaune, les auteurs donnent l'au- •218 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tojjsie des trois cas négatifs dont il vient d'être question ; les ovaires en effet qu'on avait laissés en place ne contenaient pas de corps jaunes, tandis que ceux (jui avaient été enlevés en étaient abondamment pourvus; l'ovaire sans corps jaune ne suffit donc pas à jouer le rôle d'instaurateur de la grossesse. Pour rechercher directement si le tissu du corps jaune peut influencer l'in- sertion des (l'ufs. il y aurait à faire une série d'expériences : injection d'extrait de corps jaune après double castration; extirpation incomplète et transplantation d'ovaires; destruction avec l'aiguille galvanocaustique des corps jaunes contenus dans un ovaire. C'est à cette dernière méthode que les auteurs ont donné la préférence ; aucun des huit animaux ainsi opérés n'est devenu gravide. Tous ces faits prouvent le bien-fondé de la théorie de Born : le corps jaune de l'ovaire a pour fonction de rendre possible l'insertion uté- rine des œufs. Les auteurs indiquent dans quel sens ils comptent poursuivre leurs recherches et quels points sont encore à élucider. — \. Prenant. Spemann (H.). — Sur les corrélations dans le dioeloppcment de l'œil. — L'auteur examine si les processus embryologiques qui s'accomplissent dans l'œil sont indépendants ou s'ils dépendent les uns des autres. Il étudie à cet égard : la transformation de la vésicule oculaire primaire en calice oculaire, l'origine épidermique du cristallin, l'éclaircissement de l'épiderme au de- vant de l'œil pour la formation de l'épithélium cornéen. Les questions qui se posent au sujet de ces processus sont celles-ci. La vésicule oculaire est- elle transformée en calice par le bourgeon cristallinien, agissant mécani- quement ou produisant une excitation organogénique, ou bien au contraire ce processus a-t-il ses causes dans la vésicule elle-même? Le lieu et le mo- ment du bourgeonnement épidermique cristallinien sont-ils déterminés par la situation et l'état de développement du calice oculaire ; le lieu et le mo- ment de l'éclaircissement épidermique et de la formation de l'épithélium cor- néen dépendent-ils de la situation et du degré de développement de l'œil sous- jacent, ou bien ces phénomènes ne reconnaissent-ils que des causes internes? Pour ce qui est de l'action mécanique du bourgeon cristallinien sur la transformation de la vésicule oculaire en un calice, on sait déjà par Riidin- GER, GoETTE, C. Rabl, qu'elle est nulle. Mais il restait à chercher si l'action du cristallin ne serait pas une sorte d'action de présence, déterminant les pro- cessus d'arrangement et de division cellulaires c^ui conduisent à la transfor- mation de la vésicule en calice. Les cas dans lesquels la vésicule oculaire, pour des raisons quelconques, n'atteint pas l'épiderme et subit néanmoins la transformation, sont ici particulièrement intéressants à connaître. On peut utiliser, pour trancher la question, des cas tératologiques, où il s'est formé trois ou quatre yeux, où les yeux se sont fusionnés, où l'œil d'un côté fait défaut, où manquent même les deux yeux. On observe alors constamment que le nombre des cristallins est le même que celui des vésicules oculaires, et par exemple a doublé; mais cela ne prouve en rien l'influence du cris- tallin sur la vésicule oculaire, car le plus souvent d'autres parties, l'intestin cé})hali(iue, les branchies externes, les membres sont doubles aussi. C'est par l'expérimentation et non par l'observation simple cjuc l'auteur cherche à résoudre la question. Il cherche à élucider la dépendance ou l'in- dépendance du bourgeon cristallin et de la vésicule cérébrale oculaire: le lieu où se dévelop])e le cristallin aussi bien (pie l'épocjne à laquelle il se forme ])euvent être dépendants de la présence de la vésicule oculaire. L'ex- périmentation n'a rien appris sur la dépendance topographicpu' du cristallin. Il faudrait \)o\\v obtenir un résultat faire que la vésicule oculaire entre en contact avec l'épiderme en un autre point (pie le point normal, l'éaliser les XII. — LA CORRELATION. 210 déplacements des trans})lantations mêmes de la vésicule oculaire : opérations qui présentent de graves difficultés. Au contraire l'expérimentation est pos- sible et instructive par la dépendance chronologique du développement des deux ébauches., S. s'est servi d'embryons de Runa fusca, au stade où sont neltement visibles les bourrelets médullaires avec les ganglions céphaliques adjacents. II fait avec un galvanocautère une perte de substance en un point situé en dehors et en avant d'une saillie qui termine antérieurement la. gouttière médullaire; il produit ainsi, selon l'étendue de la partie détruite, l'absence totale ou l'amoindrissement de l'ébauche oculaire rétinienne. L'em- bryon est examiné trois ou quatre jours après et débité en coupes. Plusieurs expériences effectuées dans ces conditions ont montré qu'une toute petite vésicule oculaire peut se transformer en un calice sans atteindre l'épiderme; que si elle demeure dans la profondeur des tissus, il ne se fait pas trace de bourgeon cristallinien, mais que si elle parvient à l'épiderme, il se produit ensuite un cristallin. On peut donc conclure que l'époque du développement du cristallin est déterminée par la vésicule oculaire. A cette recherche expérimentale se rattachent quelques questions, suscep- tibles, elles aussi, d'une vérification expérimentale, entre autres celle-ci. Un calice oculaire qui, demeuré profond, n'a pu déterminer aucune formation cristallinienne dans l'épiderme, est-il capable d'en produire une au bord supérieur de son ouverture iridienne, comme dans le phénomène de régé- nération bien connu? Comme conclusion parallèle à celle du développement du cristallin, l'auteur inscrit celle qui concerne l'éclaircissement de l'épi- derme pour la formation de l'épithélium cornéen. L'épiderme ne devient transparent que quand il existe un œil avec cristallin au-dessous de la peau. [L'auteur e.st du reste peu explicite sur ce phénomène d'influence, et il ne dit pas à quels signes il reconnaît la translucidité de l'épiderme, chez les embryons d'un âge aussi peu avancé que ceux qu'il a examinés]. — A. Prenant. Demoor (J.). — Les effets de la trèpanalion faite sur les jeunes animaux. — D'après Danilevsky, la trépanation unilatérale du crâne de chiens âgés de quelques jours provoque, entre autres phénomènes, un arrêt de déve- loppement des territoires périphériques correspondant à la région corticale sous-jacente à la lésion osseuse. L'auteur, reprenant cette recherche, est arrivé à des résultats complètement négatifs. — G. Bullot. Ludkewitsch (Anna). — Larticulalion de l'épaule. — (Analysé avec le suivant.) Bugnion (Ed.). — Appendice au travail précédent. — A côté d'une étude d'arthrologie comparée, on trouvera chez L. quelques indications concernant le rapport existant entre la conformation de l'articulation scapulaire et le tra- vail de l'avant-bras. B. établit une comparaison entre l'épaule de l'orang, du gorille et de l'homme, et montre l'influence de la fonction de préhen- sion sur la forme de l'articulation. — Paul Jaccard. CHAPITRE Xni Li vêf/étauxqui i/ croissent sur le développement des Champignons. (Actes Congr. Intern. Bot.. 118- 131, 1900.) [261 a) feouilhac (R.). — Sur la végétation du Xostoc puncti forme en présence de différents hgdrates de carbone. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 55-58.) [260 b) — — Influence du méthqlal sur la végétation dequelques algues d'eaudouce. (C. R. Ac. Se, CXXXIII,' 751-753.) (260 Bourquelot (E.). — Recherches, dans les végétaux, du sucre de canne à l'aide de l' invert ine el des glucosides à. l'aide de Vémulsine'. (C. R. Ac. Se, CXXXIII. (•)90-692.) Bourquelot :E.) et Hérissey (H.). — Sur la comjjosition de l'albumen de la graine de Phcenix canarieusis et sur lea phénomènes chimiques qui accom- ))agnentla germinationde cettegraine. (C. R.Ae Se,CX.XXIII,302-.304.) [263 -Bva,nA{¥ .). — Cladophoni Stvd ien. (But. Centralhl., LXXIV, 145-52,177-186, 209-221, 287-311, 3 pi., 1899.) [Voir ehap. XVI 0) Bredig (G.). — Les actions diastasiques du platine colloïdal et d'autres m -taux. (C. R. Ac. S., CXX.XII, 490-492.) [291 h) Analogies entre les actions diastasiques du jdatine colloidal et celles des diaslases organiques. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 576-578.) [291 Brodie "W.). — On the destruction of Leucocytes. (Journ. Anat. London, XXXV. X. S., XV, 142-144, 1 pi.) [318 Buchner CE.). — l'eber Zqinaseqiihrunq. (Ber. deutsch. Bot. Ges., XVII, 243-244.) ' ' [296 L ANNÉE DIOLOGIOU:-, VI. 19(11. 15 ?26 LANM'J- BIOLOGIQUE. BuchnertE.) et Rapp (Rj. — Alkoholischc Gahritmi ulnw IJe/rzcIlm (.V^' Miltheihin;/). (Her. deutscli. Chem. Gesoll., XXXIV, 1529-1530.) [29:j Bullot (G-). — Ski- la physiolorjie de Vépith-^liitm. cornéen. Impi-rmrahililé re lalivr à ro.ci/gèiic. (Journ. Physiol. London, XXVI, 27.) [254 Burgerstein (A.). — Uelifr das Verhaltcn dcr Gymnoxjtermciikciitilingc im Lir/ile iind lin I )ii n/œ/ n. {Bcr. deiitscli. Bot. Ge.s.. XVIII. 1G8-1S1.) [2Sl a) ButkeAvitsch iWl.). — i'idtcr das Vorkommen l'i/irs /trateDli/lischen En zyms in (/ckeimien Sanicn iind i'iher i^eiiic Wir/iiinr/. iZ. f. i)liysioI. Chem., XXXIII, i-54, 1900.) ■ pyu />) — — I'fhei'd((s Vor/ia)7rmfii jtrolcolt/lisc/icr lÙK-yinf in (jfkeiinlpn Sanieu iiiid ii/wr ihre WirkuiKj. (Ber. deutsVh. Bot. Gos.. XVl'lI, 185-189, 358- :5G4.) [299 Calmette (A.) et Guérin (C.t. — licc/icrc/ies sur la vxccinc f.i'j)rrii)tent(ile. (Ann. Inst. Pasteur. X\'. 161-168.) [ A. LAïuiÉ Camus (L..). — Itccherrhcs sur lu /ibriuolyse. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 215- 218.) [304 Capobianco (F.). — La influenza di agenli fîsico-c/iimici sui uiusci.li lisri d'Invnii'Ijrati. i Monit. Zool. Ital., XII, 197-193.) [• Carrie M. Derick. — \oles on the Developiiieni of Ihe lloldfustx of crinui Floridrai'. (Bot. Gaz., XXVIII, 246-263, 3 pi. et 5 Hg., 1899.) [2Gfl Carrière (G.). — Influence de la lécithine sur les échanges nulritifr.. (('. K. Ac. Se, CXXXIII, 314-316.) [ M. Delaue Cavara (F.). — Influença di minime eccezzionali di temj)eralura, sulle /liante deir Orlo bolanico di Cagliari. (BoII. Soc. Bot. Ital., 146-15!).) [* Celakovsky (L.-J.). — Ejiilog zu meiner Schrif'l i'iher die PlaceiUen der An- giosperiiien. (S.-B. bohm. Gesell. Wiss., 35 pp.. 1 pi., 1899.) [244 Celesia (F.). — Sulla definizione dell' indiridu propositu per F. Le Daiilec. Riv. Sci. Biol., III, 4 pp.) [243 Cerny (K.). — l'eber das Vorkommen voti Arsen iin fhierischen Onptnismui. (Z. f. physiol. Chem., XXXIV, 408-410.) ' [24!) Champenois (G.). — Elude des hydrates de earhone de réseree de la graine d'Auciiha japonica. (C. R. Ac. Se, CXXIIl, 885-887.) [263 Charabot (E.). — Sur le rôle de la fonction r/ilorophyllienne dans l'éroUi- lion des comjiosés terpénique.i. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 159-162.) [258 Charabot (E.) et Hébert (A.). ■ — Snr le mécanisme de l'élhérificalion chez les plantes. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 390-391.) [29-s a) Charrin et Guillemonat. . — Influence de la. slérilisution îles milieu. r ha- bités, de l'air respiré et des aliments ingérés, sur l'orqanisme animal. iQ. R. Ac. Se, CXXXII, 1074-1077.) " [.'99 b) Les an'-mies et les modifications humorales de la i/rossesse. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 182-185.) ' [267 a) Charrin et Moussu. — Propriétés coagulantes du munis : oii'i/iue et con- séquences. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 578-581.) ' [289 6) Acti(m dn niueiis sur rorga)iisme. [C.R. Xc. Se, CXXX\\,hjÀlW}.) [2h9 a) Chauveau (A.). — La production du travail musculaire utilise-t-elle comme potentiel énergétique, l'alcool substitué à une partie de la ration alimentaire? (C. R. Ac. Se, CXXXII. 65-71, 1900.» [272 XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 227 h) Chauveau (A.). — influence de la subslilulioii de l'alcool oh sucre ali- mentaire, en quantité isoilyname, sur la voleur dn travail musculaire accnmjili par le sujet, sur son entretien et sur su dépense. (C. R. Ac. Çc, CXXXII, 110-114.) [272 c) La déjiense éneri/rlit/ue qucntrainent resjtecticemeut le travail mo- teur et le travail résistant de Viiomme qui s'élève ou descend sur la roue de Hirn. Évaluation d'après Voxxjiiène absorbé dans les échanges respira- toires. (C. R. Ac. Se, CXXXII, Ï94-201.) [269 d) Auali/se de la dépense du travail moteur de la machine qui sou- lève le poids de l'homme occupé à faire du travail résistant sur la roue de Ilirn. Compa)-aiso)i avec la dépense qu'entraîne ce même travail moteur accompli par l'homme en soulevant lui-iuéme son j/aids sur la roue. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 1»;38*»44.) [270 Chiarini (P.). — IHcerche sulla siruttura der/li onjani fosforescenti dei pesci. (Rie. di Fisiol. dedic. al Prof. Luciani, 387-401', 402, 1 pi., 1900.) [' Child iC.-M.). — .The habits and na tarai history of Stichostemma. (Amer. Nat., XXXV, 97:^-1005.) [Etude d'un Némertien, où l'on trouve quel(|ues observations intéressant la biologie générale : tliigniotactisme, cbiniiotactisme, etc. — L. Defrance Chodat (R.) et Hofman-Bang (N.-O.). — Les bactéries lactiques et leur imjiortance dans la m 'il u rai ion du fromage. (Ann. Inst. Pasteur. XV, 36- 49.) [Des bac- téries lactiques isolées d"un fromage d'Emmenthal ne sont pas capables de dissoudre la caséine coagulée, lavée et chauffée à 1200'^ C. — G. TiiiRV Chuard (E.) et Porchet (F.)- ■ — Influence des composés cupriques .mr les phénomènes de végétation. (Bull. soc. vaud. Se. nat., XXXVI, 71-78.) [286 Claude (H.) et Zaky (A.). — La lécithine dans la lubei-culose. (C. R. Ac. Se, CXXXIII. 486-488.) [ M. Delage Clauthriau. — La digestion tlans les uj'ues des Népenihes. (Mém. cour. Ac. Belgique, LIX, 52'pp.. 1900.) [265 a) Cohnheim(0.). — Versuche iibcr Besorj/lion, Verdauung und Stoff'wechsel von Echinodermen. (Z. f. physiol. Chem., XXXIII, 9-55.) [Ferment invertissant et ferment diastasique chez Oursin et Holothurie; en plus, ferment protéolytique chez .\stéries. — M. Delage b) — — Die l'mwandlung des Eiœeiss durch die Darmwand. (Z. f. physiol. Chem., XXXIII, 451-466.) ' [264 Conte iG.). — Sur l'évolution des feuillets blastodermiques chez les \é)ua- todes. (C. R. Ac. Se, CXXXII. 1064-1066.) [245 Cotte ( J.). — Xates biologiques sur le Subrrites dumuncula. (Paris, Berger éd.. 128 pp.) ' [• a) Coupin (H.). — Sur la résistance aux agents chimiques du ju'otoplasma à l'état de vie latente. (C. R. Soc. Biol., LUI, 541-542.) [286 i' Sur la sensibilité des végétaux supérieurs à des doses très faibles de substances toxiques. (C. R. Ae Se, CXXXII, 645-647.) [286 fi — — Sur la .•loi>hiitique. (Le Bot., VIII. 1-2, 59-1)4.) [Sera analysé dans le prochain volume Dar-win (F.). — (hi Geotj-ojiisiii and Ihe Localizalion of the Sensitive Région. (Ann. Bot., XIII. :)G7-r)74, pi. XXIX. j [315 Dastre (A.) et Floresco. — Altèraliou des ôilirerdiiiatrs sous l'action des wirrohes (C. R. Soc. Biol.. L, 324-325, 1898.) [275 Dehérain (P.) et Dupont (C). — Sur Vorigine de l'amidon du //rain de blé. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 774-778.) " [259 Demoor (J.). — Dissociation des phénomènes de sensation cl de réaction dans le uiuscle. (Tr. Lab. Inst. Solvay, IV, 177-208.) [27:) Desgrez (A.) et Zaky (H.). — Influence des lécithines de l'œuf sur les crhauges nnirilifs. (C. R. Ac. Se, CXXXII. 15I2-I515.) [267 Drago (U.). — Camhrameuli di forma e di struttura delV cpiirlio intestinale durante l'assorlnmenln dei grassi. (Rie. Lab. Anat. Roma. ^'11I, 65-G9.) [ A. Laiîbé Dvibat (G.). — Conij)osili(,7i des hydrates de carbone de réserve de VallMmen des graines de certai)u's Liliacées et en particulier du Petil-Iloux. (C. R. Ac. Se, CXXXlll, 942,944.) [-264 a) Dubois (R.). — Luminescence obtenue aver certains composés organiques. (C. R. Ac. Se. CXXXll, 431-432.) [275 b) \utonarcos!' carbonique chez les réqiUaux. (C. R. Soc. Biol., LU, 231- 232.; ' [287 Dubois (R.) et Couvreur. — Leçons de l^hgsiidogie expérimentale. (Paris. 3SS pp.. 303 fig., 1900.) [Méthodes principales de physiologie expérimentale. — .\. Labbé Dziertzgowski (S.-K.). — Us la Transmission de Vimmunité artificielle vis- à-vis dr la dij)hférie des parents aux enfants. (Arch. Sci. biol. Pétersbourg, V11I,2II.) ' [308 a) Emmerling (O.). — Si/nthelische Wirknng drr llefenmallase. (Ber. deutsch. Chem.' Gesell., XXXI\', 600-C05.) [297 b) — — Sgnthetische Wirkung di'r IlefcnmaUase. (Ber. deutsch. Chem. Gesell., XXXIV, 3810-3811.) [298 c) Si//ithelische Wirkung der Ilefcnmaltase [Eutgeguung an Herrn Croft-Iliil). (Ber. deutsch. Chem. Gesell, XXXIV, 2206-2207.) [298 (l) Die Einwirknug des Souueulichts nnf die Enzyme. (Ber. deutsch. Chem. Gesell., XXXIV, 381I-3S15.) [281 Enriques (P.). — Il fegato dei Molluschi e le sue funzinni. Ricerche prera- Irnlemenle microscopiche. (Mt. St. N., XV, 281-407, pi. 16-18.) [264 Ensch (N.). — Note sur les Myxomycètes. (Miscell. biol. Giard, 204-218, 1900.) [31t> Errera (L.). — Sur la myriotonie comme unité dans les mesures osmo- liques. (Bull. Ac. R. Belgique, 135-153.) [255 XIV. _ MORPHOLOGIK ET PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES. 229 Escherisch (K.). — Uehrr die Bildti/iq der Krimblallcr bei den Miisn'den. (Nov. Act. Ac. Caes. Leop. CaroL, LXXVII, 4,303-301, 363-307, 3 pi. , 10 tig.) P-l^ FavieriC). — Xolc N//r les V(i}jfi;/en ai'rieiis de rciiaines Araigin'ca, {b\\\l. Soc. Ent. Fr.. 245-251.) ' [Voir chap. XVII Fischer. — Beiner/ fer- ment siduble déshqdrdtinit de l'organisme. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 1,53- 155.) " [298 a) Gessard (C). ■ — Eludes sur la tijrosinase. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 593- 015.) ■ [290 b\— — \ ariété mUanogène du Bacille j)i/ocyanique. (knn. Inst, Pasteur, XV. 817-832.) ' [.300 Giard (A.). — La périodicité des invasions d'Acridiens {(Uilopterus italicus L.) et la lutte préventive contre ces Orthoptères. (C. R. Soe. Biol.. LUI. 671- 672.) [Multiplication exagérée des Acridiens eoïneiderait (Swin- T()N, 1883) avec les années de minimum de taches solaires. — A. Labbé 230 L'ANNKE BIOL()( lIQri:. Giesenhagen K.). — l'i'hi-r iniirrr Vm-i/mii/i' hci di-r i/enlra/iisi-lini Kriim- rimnrj drr W'iirze/n lum T/iina.{Rer. deutch. Bot. Ces., V77--J84.) [Sera analysé dans le prochain volume Girard (J.). — /{aie cA'.s- TrirhocépItalcK dans l'iii/'eclidiidi' /'(f/tjjnulicr iléo- cœcdl. {\\m. Inst. Pasteur, XV, 442-445. pi. L\.) [L'observation de G. prouve que lextrémité antérieure d'un Tricliocéphale peut pénétrer d;ins l'épaisseur mémo de la muqueuse, d'où inoculation.s. — G. Tiury Goldfluss (M.). — Hfc/ii'rr/ics sur /'(issimilfdioii '■■hlorojdii/llii'nnc à travers />■ linje. (Hev. Gén. Bot., Xlll, C\L\[. 4'.l-U2, 1 jd.) ' [259 Golovine (E.-P.). — Observa tiojis sur Ifs Xémalodi's. I. ()r(/aiics phagocy- tairps (en russe). (Kazan, 11-149 pp., 3 pi.) [319 Griffon lE.). — L'assiniilaliun chJoroj)/n/l/ienne dajia la linnirrc solaire qui a Irarersi'lrs fruilles. (C. R. Ac. Se, CX'XIX, 127C.-127S, 1899.) [Voir la Revue, xvi Grufferink (A.) und Graaff {G. J. de). — L'ebrr die Darstellung eiuer kris- lallinischen Harnalhumose. (Z. f. physiol. Chem., XXXIV, 393-408.) [Albumose de l'urine trouvée dans un cas d'albumosurie. — M. Delage Guçrin (C). — La di/i/i férié ariaire. Elude exjiérimenlali-. VaeeiiiatiGn. Sérnlhej-.ijjie. (Ann. Inst. Pasteur, XV. 941-953.) [De tous les animaux de basse-cour, le pi- geon est le plus sensible à la diphtérie aviaire, chez lui la virulence du mi- crobe s'exalte et se tixe par passages. La maladie expérimentale est aussi bien réalisée par ingestion « déjections », que par injection. On peut im- muniser solidement des animaux sensibles par inoculation de virus atténué dans le péritoine, mais pas sous la peau. On peut obtenir chez le cheval un sérum préventif antimicrobien d'une grande efficacité. — G. TiiiRV Guieysse ( A.). — fxi (■(f/isule surrénale du Cohaye. Histologie et /'ouetioune- lueul. (.Joum. Anat. Paris, XXXVII, 312-341 et 435-468, 1 pi. et 3 fig.) [268 a) Haberlandt (G.). — l'eber lieizleiluuf/ iui Pflauzenreieh. {B\o\. Centralbl., XI. 369-379.) ' [Voir chap. XIX, 314 Haller. — l'eber die Urnlere von Arauthias vulgaris. Ein Deitrag zur Kenutniss secundùrer Metamerie.[^\ov\)\\o\. Jahrb., XXIX, 283-316, 2 pi.) [244 a) Hanriot (M.\ — Sur le mécanisme des aclious dInslasiques.iC. H. Ac.Sc, CXXXIl. 146-149.) [294 b) — — Sui- le )nreanisiuedes actinus diastasi/jues. (C. R. Ar. Sc, CXXXII, 212-215.) [294 C) — — Sur le UK'cauisijie des actions lijjdhjtiques. {C.R.Ac. Se, CXXXII, 842-845.) ■ [294 Harlay iV.). — De l'hi/drate de carbone de réserve dans les tubercules de l'A- voine à rhapelets. iC' R. Ac. Se, CXXXII, 423-426.) [297 Harroy iM.}. — Expériences sur l'ossimilation chloro/i/u/llienne. (C. R. Ac. Se, CXXXIII,890-S91.) [258 a) Hedin (S. -G.) and Ro-wland (S.). — On the présence of jir(deohjtic enzymes in the organs and tissues uf the hodg. (J. Physiol. London, XXVI, 53-58.) [Enzyme delà rate, ganglions lympliati(|ues, foie, reins, dissout fibrine en solution acide — G. Bui.lot b) — — Ueber ein prolealytisclies Enzj/m in der Mil:-. (Z. f. phvsiol. Cliem., XXXII. 341-350.) " " [298 XIV. _ MORPHOI.OCIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 231 r) Hedin (S. -G.) and Rowland (S.). — Unlersuchunfien ûber das Vorliom- nii'ii vûn proteolijlischcti Euzijnicii iin Tliicrhnrpcr. (Z. f. physiol. Chem., XXXII, 531-541.) [298 Heiderich (F.). — Glallr Mus/;el/'asfni iiii nihnitlcn uml l/iàlir/cn /Aislande. (Anat. Anz., XX, 1U2.) [274 Heinricher (E.). — Ein Fall hrsriilcmiigfnder Wir/aoïg dfs Lichles anf die Samcnhcimunn ( V. M.). (Ber. deutsch. Bot. Ges., XVII, 308-311.) [280 Heinz (R.). — l'ebcr Phaf/ocytnse der Lehergpfdsa-Endolhelien. (Arch. raikr. Anat., LYIII, 576-580, 2 tig') [Les cellules eiidothéliales des vaisseaux sanguins du foie (cellules de Kupffer) et aussi celles de la rate sont douées d'un pouvoir phagocytaire actif; elles incorporent les globules rouges du sang et leurs débris et en débarrassent l'organisme. — A. Prenant Henneberg (B.). — Ruhende und thdlige MuskrheUen in der Aiiericmoand. (An. Hefte, LV, XVII. 425-466, 1 pi.) [274 Henri (V.). — ri/'r/irrc/ws sur la loi de J'aelion de la surrase. (C. R. Ac. Se, CXXXIII. 8///(r'/. (Z. Biol., N. S., XXIII, 444-446.) " [279 Jacoby (M.L — l'eber das ersle Auftreten der Aldehydase bei Sduqerembryo- neu. (Z. f. ithysiol. Cliem., XXXIII, 128-130.) ' ' r295 032 I.A.WKK lUoLocigri:. Jacquemin iG.'). — Pn.c Uh' dr pr:'//'irali(iii de /l'nir/'s /kissi-s dr hrassen'»- fn-iiienlanî à hnuli- leinji'raluir. (C. U. Ac. Se. CXXXII, 13G0-13G7.) [299 (i) Jennings iH.-S.). — On Ihe sifjiii/icaiicc of Ihc spiral sinimiiiitig a/' orqa- iiisms. lAiiiei-. Nat.. XXXV, 369-372.) [310 fj) — — Oji Ihe'ichvii ics of uniccUuhir (iri/tinisms. (Science, N. S., XIII. 315,74-75.) [ A. Labiœ Jennings (H. -S.) and Crosby (J.-H.). — Slmlics on rcdclii.iis la slimiili in iinlccllular orgitnisms, — 17/. Tlic nianncr in which Ixicleri:; rc/ict la aliniuli, f's/iccialli/ lo clr-mical slimuli. (Amer. Joarn.Phvsiol., VI. I, :U-37.) [312 ti) Jolies i A.). — Crber die Bildint;/ ron J/nrnslo//' hei dcr O.ri/dation p/ii/sioht- (/isc/if)', slicksto/f'ha/li(//'r Snhslanzen )iiil Pcrmaïu/annf in snnri'r iJisnng. (Ber. deutsch. Chem. Gesell., XXXIV, 3785-3793.)' [Polémique avec F.m.ta — M. Délace />) —■ — /'//■ Ki'nniniss des Asjiarnf/ins vnd dcr Aspairif/insdui-e. (Rer. deutsch. Clieni. Gesell., XXXIV, 386-390. ) ' [-^69 Jones (H.-L..). — Jn(n-;jnnir/rl fcrwenl. (Sci.. 940-943.) [291 Jourdain (S.).— Lr venin des Scidcpcitdn'u. (C.H. Ac. Se, CXXXl, 24, 1007- lOGS, 1900.) [ A. Laimœ (I) Kathariner (L.). — Beu/jarlduiif/enilher die Brntpflege einev Spinne (Ste- fjodijphns linenlus Lalr.). (Biol. Centralbl., XXI, 3, 72-74. j [ A. Labiîé h) — — Veisne/ie ïiher den Ein/liis der verschiedenen Stralilen der Spektrnms anf Pnjipc und Fallervon V. nrtiene L. nnd V. iu L. (.\llg. Zeit- schr. f. I-lntomoh, VI, 7-9.) [2X9 Kelly (Agnès). — Beilrage zw minernlof/iselien Kennlnissder KnJ/;ousse/iei- dung ini 7'ierreicli. (len. Zeitschr., XXXV. 429-494, 1 pi.) [ A. Lai'.iî:^ Klaveren (Van K.-H.-L.). — Ueher den von Y. Arnold aJs « neiitrales Ild- mnlin » beschrirhcm-n FnrhsloJ]'. (Z. f. pliysiol. Chem., XXXIll, 293-310.) [247 Kling (A.). — O.n/dalion dn /iro/n/h/hji-al jjar le Mi/eodernifi neeti. (C. K. Ac. Se, CXXXlll, 231-233.) ' ' [301 Klippel (M.). — Le polyzoisnie. (Arch. ^én. méd., V, 513-523.) [ L. Defrance Knauthe (K.). — Geivilter und FiscJnterben. (Zool. Garten, XLII, 152-150.» [285 ti) Kolkwitz (R.). — Beilrdge zur Biologie derFlorideen {A.'>siniil(ition,Stnr- kni,„s((tz nnd Athmung. (Ber. deutscli.Bot. Ges.,XVII, 247-252, 1900.) [256 b). — — l'eber die Athmungruhender Sanien. [\Sev. àewiiich. Bot. Ges., 285-287.) [Sera analysé dans le prochain volume Kovessi (F.). — Influence des condilions rlinmtologiques sur la vègétalion des sarmenls de la Vigne. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 857-859.) [ A. Labiîé Ko-walewski (K.) und Salaskin (S.). — l'eber die Bildunq von Uarnsuure in dcr Leber der Vugcl. fZ. f. physiol. Chem., XXXIll, 210-223.) [268 Kiihn (A.). — Weilerer Beilrng znr Kenntniss der \ervenverlauf.i in- der Biickciih'uU von Ban-i fasca. (Arch. mikr. Anat., LVII, 445 480, 13 tig.) [242 XIV. — MORPHOLOCIK ET PHYSIOLOGIE (lENERALES. 233 /i) Kutscher (Fr.). — Clicmischc l'iih'rsvc/niitgt'n iifxn- die Sc(bsl;/ahi'iiiii/ lin- hi'fi'. iZ. f. physiol. Chem., XXXII, 59-79, 1900.) [249 })) — — /;a.s- prDlfohjiùchc Eitzi/m tlrr Thi/mus. I. Miltheihoii/. CL., f. physiol. Chem., XXXIV, 114-118.)' [249 c) — — 6>/j''/- (7rrs- /AVi'/r////.sn/. (Z. f. physiol. Chem., XXXII, 413-419.) [Polémique avec Salkowski — M. Delage il) — — Velm- lias, Aidipi'pU,n. iBer. deutsch. Chem. Gesell., XXXIV, • 504-r^O:». [Polémique. — iM. Delaoe. Lang CW.-H.). — Thi' ProlluiUvA of LycnpoiJium clavalum L. (Ann. Bot.. 279-317, pi. XVI-XVII.) [Etude du gamétophyte et de ses mycorhizes endotropliiques. — R. Maire Lang (S.). — Ueber die StiekHto/faiisrheiiluni/ narh Lebrrexlirpation. (Z. f. physiol. Chem., XXXII, 320-341.; ' [268 a) Lannelongue, Achard et Gaillard. — De l'influenci> de rii of musciilar irilahilily iconlacl ivrihdiililii?) produced Oi/ solidionx of sa/ts {prcfcra/di/ sodùim •ialts) irliose allions are liable lo /hrm insolii/i/c calcium cvitipoiuals. (Amer. Juurii. PhysioL, V, Il pp.) [283 Loeb (Li.l. — Ueber dt'u lyinfluss dev Wartliiqkeit and mnrilicJirx Weise di'r elektrischen Laduiif/ von lonen au/' ihrc anlitoxischc ]\ir/36 LAXNEK lilULUGigll-:. Mingazzini iP. i. — Cotiibiameiili mfltin:-fin. (Ber. der doutscli. Botan. Gesellschaft, XVII, 228- 233, pi. XVI II.) [Les grains de chlorophylle ren- ferment la plus grande proportion de Findican contenu dans les cellules du parencliymo foliaire des diverses plantes à indigo. — P. Jaccard h) — — Ue/jer ein neues. eincii rorniinrol/ic Fcrbstoff erzeuf/endesCliromogen liei Schencliia blumenariana K. Sch. (Ber. deutscli. Bot. Gesell., XIX, 149- 152.) [Sera analysé avec le suivant e) Ueber die Panachiiir dt-s Kuhls. (Ber. deut. Bot. Gesell., XIX, 32-34.) [Sera analy.sé dans le prochain volume a) Monier (M.). — Recherches /ihi/sico-ehimiques sur une fonclion du foie. (Tr. lab. biologie LièKC. Il pp.) [295 b) — — Contribution à l'étude de l'action /)/n/si(dogit/ue de r(dco(il. (Mouv. hygién. Liège, 4 pp.) [Action paralysante de l'alcool même à dose très l'aii)le. — C. Ciiaiîrié Morko-wine (N.). — Recherches sur l'influence îles alcaloïdes sur la respira- tion des Plantes. (Rev. gén. Bot., XII, 100-12(3, 177-192.) [257 Mottier (D.-M,). — The effect ofcentrifugal Force ujjon the Cell. (Ann. Bot.. -Xlll. 325-363, pi. XVIII.) [Sera analysé dans le prochain volume Mrazek (A.). — Die Samenlaschen von Rhi/nchehnis. (S.-B. bohm. Ges., 5 pp., 1 pi., 1900.) [('hez Rht/nchelmis il existe une communication entre les poches séminales et Tintestin. — M.Golds.mitii Nabokich (A.). — l'eber die Funklionen der Luftwurzeln. (Bot. Centralbl., LXXX. .331-340, 376-384, 423-432. 471-477. 503-510, 1 pi., 1899.) [265 Nagel (W.-A.). — Pholota.ris, Photokinesis und Unlerschiedseijijjpndlich- keil. (Bot. Zeit.. LIX, 298-299.) [311 Nefedieff (N.i. — Sérum néphrolo.rique. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 17-36, pi. 1 et II.) [304 fl) Nemec (Bohumil). — l'eber die Art der Wtdirnehniun;/ der Schwerkraft- reiz.es hei den P/lanzen. (Ber. deut. Bot. Ges., XVlll, 241-245.) [313 b Ueber das Plaqiotropwerden orthotroper Wurzeln. (Ber. deutscli. Bot. Ges., 310-312.) ' [\'oir la Revue, xvu NenckifM.)undMarchlewski (L.). — ZurChemie 9-785.) [307 Noël (Paul). — La nielle des bics {Ani/irilliila Iritici). (Xaturalisto, XXIII, 105-166.) ' [289 Noll (F.). — reber Gcolro/iisi/iKs. (Jalirb. wiss. Bot., XXXIV, 457-506, 1900.) [Voir la Revue, xvii Nussbaiim (J.) und Prymak (T.). — ZurEntivic/;eluntjSf/esc/iichte derlt/in- jihoiden Elernente des Tliynnis bei den Knochenfischen. (An. Anz., XIX, 1, r)-20.) ' [ A. Labbé Nuttall (J.-H.-F.). — Thcneic bioloi/icitl Test for Blood in relation to zoo- lofjicalCIassilicaiion. (Pr. R. S.. LXÏX, 140-152.) [304 Ossipov (V.-P.). — Iii/Jacnce de l'infoxication bolulinique sur le système nerveux central. (Ann. Inst. Past., XIV, 1769-1793, 1900.) [... . A." Labbé Ostrianine. — Sur les /tr<,j/rictés bactéricides du sérum sanyuin dans le cours des maladies. (Ann. Inst. Pasteur, XV', 266-279.) [La, propriété bactéricide ne s"épuise pas pendant la maladie. Elle est en relation avec la leucocytose. — G. Tumv Os-wald (A.). — Zur Kenntniss des Tln/reoglobulins. (Z. f. jjhysiol. Chem., XXXII, 121-145.) " [268 Otto (R.). — Wassercultarversuche mit Kohirabi zur Erforscliuny dcr firr die Kopfaasbrldung diescr Pjlanze nOthigen Ndhrstoffe. (Ber. deutsch. Bot. Ges., XVII, 1.39-144.) [285 Palladine ("W.). — Influence de la nulrition par diverses substances orga- niques SU)- la resjiiralion des plantes. (Rev. gén. Bot., CXLV, 1^-32 ;CXLV1, 93 96.) . • [257 a) Panzer (Th.). — ï'cber ein gechlortes Casein und dessen S/ialtunçf dureh rauchende Sahsdui-c. (Z. f. physiol. Chem., XXXIII, 131-151.) [250 23ft L'A.N.NKK lUoLoClUlIv 6) Panzer (Th.). — • lun (/(•■sr/iwc/'rlle.'i ii7i(l f/i'ch/oiii's Dérivai (IcsC.nxeinx. (Z. r. physiol. Clieni., XXXIII, TiOrî-GOS.) ' [ M. Di-LAdE c) l'ehcr die Eimrirkiiiui von Nnlriutnulhylal nuf ein gcr/i/orlcs Ca- sein. (Z. f. ])liysiol. Cliem., XXXIV, 6()-83.) ' [ M. Dklage Passerini N.). — Sitllo .sri[ij)j)o di calore in tilcunc pianli' e.wlhi Icnipcratnvd rhc (la.'oniionù i/li ortjani ve(/clali durante l(( insolazione. (Nuov. Giorn. Bot. Ital., nov. ser., VIl'l, 1,64-74.) [* Paterson. — Some annlonucal /)ro/)lriiis //ctirin(/ on cvolulion. iTraus. Li- vei-pool Hiol. Soc, X\'. 1-18.) ' [24:5 Paulesco iN.). — Elude com/iaralive de l'arlion des chlorures alcalins sur la jnalière viv(tnle. (Thèse, Paris, Jonandeaux, 82 pp.) [Sera analysé dans \o prochain volume a] Pearl (R.). — On Ihe rendions of certain Infusorin lo l/ie Electric Currenl. (Amer. Journ. of Physiol., IV, 90-123, 1900.) [• fj) — — Sludies on the e/j'ecii of eleclricilt/ on or;/anisins. II. — Tlie réac- tions of Iljidra to the constant currenl. (Amer. Journ. Physiol.. \, 5, 301- 320.) ' [2S1 Pellegrin (J.). — Dun'-c de la vie et jjerte de poids chez les Ojdiidiens en inanition. (Bull. Soc. Philom. Paris (9), II, 4, 112-lir).) [ A. Laubé Pelseneer. — Sur le de(/rç d'eurylherniie de certaine larves marines. (Bull. Ac. Se. Beig-., 279-292.) [277 Pembrey (M.-S.). — Obseroations ujjon. the resjjiration and température of ihe niarnad. (.1. Physiol. London, XXVIl, 66-84.) [276 Pere25 (F.). — bactériologie de VOzène. Deuxième mémoire. Eiiologie et jirophgia.vie. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 409-417.) [ A. Labbé Pertz (D.-F.-M.). — On the gravitation stimulus in relation to position (Ann. Bot.. XI 11. ()20.) [Confirniation d'une loi de Czapek sur le géotropisme. — R. Maire Pesci (L.) et Andres (A.). — Becherches sur l'absorption cutanée. (Arch. It. Biol., XXXV. 105-155.) [Le tégument des Grenouilles vivantes se comporte comme une membrane semi-perméable, et non comme une membrane de dialyseur. — A. Labbé Phisalix (C). — Recherches sur la maladie des Chiens. Vaccination du Chien contre r infection expérimentale. (C. K. Ac. Se, CXXXII, 1147-1150.) [310 Pizon (A.). — Origine du jiigment citez les Tuniciers. Transmissimi du jiig- ment maternel à l'embryon. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 170-172.) [ A. Labbé Pollacci (G.). — L'assimilation chlorophyllienne. (Arch. It. Biol., XXXV, 151-1.52.) [Aldéhyde formique dans les organes verts des plantes vivant à la lumière : manque clicz celles qui vivent à l'obs- curité, dans un milieu privé de C0-. et chez les Champignons. — A. Labbé Prianischnikow (D.). — Ueber die Ausnutzung der Phosphorsiiure der schurrlnslic/icn Phosphate durch huhen P/lanzen. (Ber. deutsch. Bot. Gell., XVIII, 411-416.) [260 Quinton (M.-R.). — L'Invertébré marin, fermé anatounquement au milieu extérieur, lui est ouvert osmotiqnement. (Soc. Scient. Stat. Zool. Arcachon, Trav. d. labor. 1899, 27-35, 1900.) . [Voir Ann. Biol.. V. Raab (O.i. — Ueber die Wirhung fluorescirender Sto/fe ouf Infusorien. (Z. Biol., XXXIX, 524-546.) [* XIV. — MORPHOLOGIK ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 2:50 Rabl (H.). — Uehcr Bau und Enlwickelung dcr Chromatopliorcn dcr Cepha- Injjoden, nebst aUgemeinen Bfmerkungen i\b(>r die Haut dieser Thiere. (S.- B. Ak. Wien, 64 pp., 4 pL, 1900.) [* Raciborski (M.). — Uebcr die Vovlàufersjntz-e [Beitfdge :ur Biolagie des Blattes). (Flora, LXXXVII, 1-25, 8 fig., 1900.) ' [242 Hadl (M.). — Ueber den Phototropismus einiger Arlhropoden. (BioL Cen- tralbL, XXI, 3, 75-86.) [..... A. Labdé Ravaz (L.) et Bonnet (A.). — Les effets de la fondre et la gélivnre. (C. R. Ac. Se, CXXXII, S05-S07.) [Le.s etfet.s attribués jusquici à la gélivure sont dus à la foudre : la gélivure n'existe donc pas en tant que lésion microbienne. — • F. Guéouex Ray ''J.). — Cultures et formes atténuées des maladies cri/ptot/amit/iies îles ré- r;('^/w,r. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 307-309.) ' " [290 Reinke (J.) und BraumûUer. — Untersiirhungen ilber den Einfluss des Liclites auf lien Cielialt grimer Bldlter an Aldehi/d. (Ber. deutsch. Bot. Ges.. XVII, 7-12.) [280 Rimbach (A.). — Beitrdi/e :.iir Physiologie der Wurzeln. (Ber. deutsch. Bot. Ges.. XVII, 18-35, pî. 11.) [265 Ritter (E.). — Beilrâgc zur Kenntniss des Sitosterins. (Z. f. physiol. Chem., XXXIV, 461-481.) [Étude' chimique de la Sitostérine extraite des germes de blé et de seigle sous le nom de Phyto.stérine. — M. Delage Robin (A.) et Binet (M.). — Les conditions du terrain et le diagnostic de la tuberculose. (G. R. Ac. Se, CXXXII, 709-711.) [302 a) Rodier (E.). — Observations et e.vpérienees comparatives sur l'eau, de mer. le sanij et les liquides intérieurs des Animaux marins. (Tr. St. Zool. Arca- chon, 103-123, 1899-1900.) [251 b) Sur la coagulation du sang des Poissons. (Proc.-verb. Soc. Linn. Bordeaux, LVI, l-liy.) [' Roos(Li.). — Action p/njsioliu/iijue du rin. (G. R. Ac. Se. CXXXII, 428-431.) [286 Rosenthal (J.). — Die Wiirmeproduction der Thiere. (Erlangen u. Leipzig. S", 16 pp.) [* Rulot (H.). — ■ Note sur lliiliernalinn des Chauves-Souris. (Ârcli. Biol.. XVIII, 365-375. 1 [276 Russo (A.). — Sulla fuuzione rénale delT uj-gano génitale délie Olotui'ie. (Mo- nit. Zool. Ital., XL 38-40.) [ A. Lai$I5É Sacquepee lE.). — Variabilité de l'aptitude agglutina tive du Bacille d'E- brrth. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 249-260) '' [300 Saiki (J.) und A/Vakaljama (G.). — Ueber die Wirkung des Kohleno.rgds auf den Kohiensiiuregehalt des arteriellcn Blutes. (Z. i. physiol. Chem., ^iXXIV, 96-108.) [ M. Dei.age Saint-Remy. — ■ Les idées actuelles sur la rmleiir morphologique des feuillds i/erminatifs. (Rev gén. Se, XII, 578-581.) [Les nombreuses exceptions de la théorie de la spéciticité des feuillets montrent qu'elle ne peut être une théorie phylogénétique. — A. Labbé Saito (S.) und Katsiiyama (K.). — Beitrdge zur Kenntniss der Milch.'^âu- rehildunq ini thierischen Organismus bci Sauerslo/fmangel. (Z. f. physiol, Chem., XXXIII, 214-231.) ' [289 240 i;.\>m;i-: BioLOcign;. Salaskin (S.). — l'cbi'i- die JlUduiii/ fou l.cufiiiimide. hci di'r pcjUisc/icn tind InjpUschen Vei-daniinf/ des O.r!//iihiiosyllostenrylat/io(d und Psyl- lostcfirylsiiurc. o Mitiheilung. [Z. 1'. physiol. Chem., XXXII, 355-360.) [250 Tailleur (P.). — Sur un glucosidc caractérisant la période germinative du JIctre. (C. H. Ac. Se, CXXXII, 1235.) [297 \ XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES. 241 TarchanofFi J.). — Lumirre (1rs bdcillfs pliosplioresccnta de la nier BdUique. (C. 1{. Ac. Se, CXXXIII. 240-249.) [275 (t) Téodoresco (E.-C). — Action indirccle de la lumière sur la lige et les fniillfs. (R(^v. géii. de Bot., XI, 429-444, 11 fig., 1899.) [Voir la Revue, xvt I)] — — Influence des ili/fcreNles radiations lumineuses sur la forme et lu structure des plantes. lAnn. dos Se. nat., X, 141-256, 4 pi., 1899.) [Voir la Revue, xvi c) Action indirecte de la lumière sur la Hije et les feuilles. (Rev. gén. de Bot., XL 309:597, 4:30-435, 1 pi. et 12 fîg., 1899.) [Voir la Revue, xvi d) Influence des différentes radiations lumineuses sur la forme et la structure des plantes. (Ann. Se. nat. (Bot.), X, 141-263, 4 pi. et 18 fig., 1899.) [Voir la Revue, xvi Thiele (J.). — Ueherdie pjhijlelische Entstelmng und die Fornienlwicklung der Molluskenschale. (Biol. Centralbl., XXI, 9, 274-277, 1 fig.) [ A. LaisbÉ Thiselton Dyer (Sir "W.-T. ). — On tlie influence of tlie temjjerature ofliquid hydrogen on fhe gej-minatire pou:er of seeils. (Ann. Bot., XIII, 599-600.) [278 Thomas (P.). — Sur la nutrition azotée de la levure. {(',. R. Ac. Scf., CXXXIII. 312.) [301 To-wnsend (G.-O.i. — The effect of elher ujion tlie germination of seeds and spores. (Bot. Gaz., XXVII, 458-466, 1899.) [288 Tschistowitsch (N. ) und Pi-wowarow {W.). — Die Morphologie des Kaninehenblutes im Foialziistande and in den ersten Lebenstagen. (Arch. mikr. Anat., X\4I, 2, 3:35-345.) [Cité à titre bibliograpliique Tschisto-witsch (N.) et Youre^witch. — De la morphologie du sang des fœtus de lapins et de cobages et de l'influence de l'infection de la femelle gravide sur le sang de ses fœtus. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 753-769.) [Morphologie du sang des fœtus normaux de lapins et de cobayes. Morphologie dans l'infection des mères ou dans le cours de leur empoisonnement par les toxines microbiennes. — G. ïhirv Tswett (M.). — Sur la pluralité des chlorophi/llines et sur les métachloro- phgllines. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 149-151.) ' [247 Urbain (V.). — De l'élimination du méthane dans l'atmosphère. (C. R Ac Se, CXXXII, :3:34-:3:30.) [259 Vandevelde (B.-J.-J.). — Une nouvelle mél/wde de détermination du pou- voir tcxirpie. iGand, 4 pp.). [286 VVeichardt (lAT.;. — Recherches sur l'anti spermotoxine. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 8:32-842.) [A la suite d'im- munisation des Cobayes avec du sérum spermotoxique, il se forme chez ces derniers une substance antiintermédiaire ou antifixatrice. — G. Thirv Weinland (E.). — Ueber Kohlenhydratzersetzung ohne Sauerstoffaufnahme bei Ascaris, ein thierischer Gdhrungsprocess. (Z. Biol., XLII, 55-90.) [290 "Went (F. A. F. C). — Ueber den Einfluss der Nahrung auf die Enzym- bildung durch Monilia sitophiUi. (Jahrb. wiss. Bot., XXXVI, 611-664.) [292 "Wertheimer et Lag^uesse. — Sur l'indépendance du grain de zgmogene et ituf'rment diaslnsique dans le pancréas. (C. R. Soc. Biol., LUI, 497-498.) [Amylase ne provient pas du grain de zymogène. — A. L aube "Wettendorff (H.). — Modifications du sang sous l'influence de la privation d'eau. (Tr. Lab. Inst. Solvay, IV, 353-483.) 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Des expériences de dégénérescence ont confirmé les résultats de l'observa- tion morphologique ; les territoires énervés par la résection des nerfs d'un côté ont été rendus de nouveau sensibles par l'intrusion de fibres poussées par les troncs nerveux de l'autre côté. —A. Pkknant. = p) Ilomidogies. Fischer (E.). — Remarquessur l'art iculationinférieure du crâne des Mam- mifères. — L'auteur a étudié Talpa Europea. A 1a place de deux articulations des condyles occipitaux, il n'en trouve qu'une seule qui est étendue égale- ment sur la partie ventrale et les parties latérales de l'atlas sur un embryon de 27,3 mesuré, après durcissement, du vertexau coccyx. La présence d'une seule articulation impaire chez un embryon de Mammifère montre que la division spéciale de cette articulation chez les Amniotes n'a pas une grande signification et que les types mono- et dicondyles ne sont pas en opposition de principe et de fondement. — P. Ancel. Raciborski (M.). — Sur le point avant-coureur [Conlribulion à la biologie de la feuille). — Sous le nom de « point avant-coureur » R. désigne une forme XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 243 (lu sommet de la feuille, commune chez les plantes tropicales; une région voi- sine du sommet se dévelojjpe bien et remplit les fonctions de l'organe, avant que le limbe ait atteint un développement considérable. Cette suppression (lu développement d'une grande partie du limbe se montre chez les Mi'ni- sperniacces. Malpi chez le Chien. Les XIV. — MORPHOLOGir: i:T physiologie générales. 251 auteurs en collaboration avec Popokk ont montré aussi que Tautoxydation des albuTuines en vase stérile ne produit })as d'ammoniaque, mais que celle de la globuline eu fournit. — Marecd Délace. Neuberg (C.) et "Wohlgemuth i J.). — Sur la façon donl .sr conduisent les trois arahinosfs dans !<• co/'j/s des animaux. — Les auteurs ont choisi pour sujet d'expériences le Lapin, à cause de la propriété qu'il possède de rendre inaltéré dans les urines seulement le sucre non utilisé. L'arabinose, sucre à 5 atomes de carbone, se rencontre, comme on sait, sous 3 modifications iso- méri(|ues stéréochimiques : une modification déviant à droite le plan de la lumière polarisée, une .nauclie et une racémique. Ces trois isomères s'ab- sorbent iné.î^alement dans l'organisme du Lapin. Le composé gauche est gé- néralement le moins utilisé, puis vient le racémique et enfin le droit. Ces expériences sont un nouvel exemple de l'influence de la configuration chimi- que intime de la molécule sur le? propriétés physiologiques. — Marcel Delage. Mayer (P.). — Sur une substanee réduririce du sang eneorc inconnue. — On sait que le sang, outre du dextrose, contient encore une substance fer- mentescible et réductrice qu'on a pensé être de la jécorine. Pwv et Siau ont encore signalé un troisième corps. D'après les recherclies de l'auteur, le sang contient normalcnient les 2 formes optiquement actives de l'acide glu- curonique. Les propriétés de ces deux acides ont pu donner lieu aux inter- prétations précédemment rapportées. — Marcel Delage. Lépine (R.) et Boulud. — Sur les sucres du sang. — Il existerait dans le sang du Chien, à côté du glucose et d'acide glucuronique, d'autres sucres (lévulose, saccharose, pentoses, parfois du maltose). — Marcel Delage. ;= 3" Physiologie, a. Xutritions. = a) {)smoe. Rodier (E.). — Observations et expériences comparatives sur l'eau de mer, le saug et les li/juides intérieurs des animaux marins. — Des lois osmoti- ques de Pfei-fer et de de "Vbies, il résulte que la paroi cellulaire n'est pas semi- perméable par rapport à tous les corps contenus dans le milieu, ni par rap- port à tous ceux qui prennent naissance dans la cellule elle-même. D'autre part, il y a un rapport entre les pressions osmotiques des dissolutions faites avec un même dissolvant et les abaissements du point de congélation de ces dissolutions (Raoult, Vax't Hoff). Dans le bassin d'Arcachon, la densité de l'eau varie avec le point du bassin, l'heure de la marée, les quantités de pluie et les profondeurs. A une densité plus faible correspondent une cldoru- ration et une salinité moindres. Le point de congélation varie entre — \°81 et — 1° *J5. L'auteur a étudié l'action de ces variations sur les animaux du bassin, ou en faisant varier artificiellement la composition et la pression osmoti([ue du milieu. Pour diverses espèces de Sélaciens, la temi)érature de congélation du sérum sanguin est ordinairement la même, quehiuefois infé- rieure à celle du milieu, ce ({ui indiquerait une pression osmotique interne légèrement supérieure à celle du milieu. En chlore, en magnésium, etc., le sérum est peu éloigné de l'eau de mer. La pression osmotique du sérum des Sélaciens est égale ou à peine supérieure à la pression osmotique du milieu et grâce à l'urée beaucoup plus élevée que celle des Téléostéens, ce qui ex- plique les contradictions de R. avec les travaux de Bottazzi. Mosnd avait si- gnalé le peu de résistance des hématies des Sélaciens qui abandonneraient leur hémoglobine dans ime solution de sel marin à 25 o^. Les chiffres de l'auteur (13-I() o/^) sont beaucoup moins forts. Pour les Téléostéens, la proportion est 252 UANNEE BIOLOGigUE. de 59^. D'accord avec Mosso, plus la pression osmotique du sérum est forte, plus la concentration est élevée, et par suite la pression osmotique de la so- lution saline où les .u'iobules rouges perdent leur hémoglobine. Cela tient-il à Turée (m: Guvins) ou aux chlorures (Mosso)? — A. Labbé. Achard (C.) et Loeper M.). — Yarialions comparatives de la ronijiDxi- tion (lu saiif/ l'i des srnisilés. — (Analysé avec le suivant.) Maillart (L.)- — Sur raulorn/iila/ion des j))'essi(ins osmotùjues de l'orfianisiiie par dissociation êlccfrolytirjae. Interprétation du rôle hio/o- f/i(jiie des sels minérau.r. — Les variations que subissent dans leur com- position physico-chimique les liquides circulant dans l'organisme se font toujours suivant un même cycle. Mais la durée de ce cycle est inégale pour le sang des vaisseaux et les liquides des espaces organiques. Il n'y a pas parallélisme. A. et L. notent que l'ingestion de sel marin détermine au bout de quelque temps une élévation de teneur des sérosités en chlorure de sodium, malgré le manque ou le peu d'abaissement cryoscopique de ces sérosités. D'un autre côté, en étudiant l'action des ions de sel sur l'orga- nisme, M. avait montré que le coefficient de dissociation des sels dissous s'élève quand leur concentration diminue, s'abaisse quand la concentration augmente; il pense que le nombre total des ions en liberté qui concourent à l'établissement de la pression osmotique, par suite de l'abaissement du point de congélation, doit varier beaucoup moins que la quantité brute de substance existant dans les liquides de l'organisme. La variabilité du coeffi- cient de dissociation électrolytique, suivant la concentration, devrait con- stituer un mécanisme régulateur des pressions osmotiques très puissant. L'auteur insiste sur l'importance de ce rôle régulateur, et celle des sels fortement ionisés comme le chlorure de sodium. La question a un intérêt con- sidérable pour l'adaptation des espèces aquatiques à des salures variables, et pour le passage des faunes marines aux faunes d'eau douce [X"VI, c y]. — A. L.4BBÉ. Blom (Oker). — Propriétés plujsico-chim'apies des liquides et des tissus animaux. — IV'' travail. — Les manifestations électromotrices dans le muscle au rejjos. — I. l'auteur poursuit la recherche de l'application des principes généraux de la pliysico-chimie aux faits biologiques. Dans ce mémoire, il cherche dans quelle mesure les propriétés électromotrices observées dans le muscle au repos à la suite d'une lésion quelconque, peuvent trouver leur origine dans les modifications physico-chimiques qui accompagnent cette lé- sion. Jusqu'ici les tentatives faites dans ce sens ont été isolées; l'auteur cite quelques expériences faites avant lui. Il rappelle les notions de pliysico-chimie indispensables à la compréhension des faits étudiés. 11 signale les différentes propriétés des ions, rappelant les vitesses de migrations très différentes. Enfin il insiste sur l'importance de la théorie des piles de concentration de Nernst. Dans une première partie de son travail, B étudie les forces élec- tromotrices qui se produisent in vitro entre des solutions de même nature ou de natures différentes et de concentrations diverses. 11 observe qu'il suffît de modifications extraordinairement minimes dans la composition chimique des solutions en contact pour déterminer des différences de potentiel. Il appli- que ensuite ces données au muscle au repos, en employant comme électrode des liquides différents parla composition et par la concentration. La conclu- sion générale c^ui se dégage de ces expériences, peut se formuler de la façon suivante : les manifestations électromotrices du muscle au repos dont une XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 253 portion est lésée, peuvent être attribuées aux propriétés de diffusion de cer- taines substances qui prennent naissance à l'endroit lésé. Le siège de la foi^ce électroniotrice est à la limite de la portion lésée et de la partie intacte du muscle. Aussi B. se rallie-t-il à. l'expression : courant de démarcation, pro- posée par Hermaxn. Il observe aussi, comme Hering, que le sens du cou- rant résultant de la lésion du muscle peut se renverser; mais il ne peut adhérer à l'idée d'attribuer ces deux courants à des processus chimiques (anaboliques et cataboliques) de natures différentes dont le muscle serait le siège. — D'' QuEBTON. II. L'auteur rappelle d'abord ce principe qu'une solution à pression osmotique faible peut absorber une solution à pression forte, dès que les deux solutions sont séparées par une membrane qui ne laisse pas passer les éléments dissous du premier liquide. La force ainsi extériorisée peut être nommée la. pression de rôsorplion. L'auteur applique ce principe à : 1" Ré- sorption clims les cavités séreuses de solutions hi/po-iso ou hypertoniqaes. Les albumines du sang seraient les agents actifs de cette pénétration ; 2° Résorp- tion intestinale. Les peptones absorbées, et aussitôt transformées en albu- mine, agiraien(t, sous cette forme dernière, comme éléments actifs au point de vue de la suite de la résorption ; .3^ Sécrétion. Sous l'action de l'activité cellulaire naissent dans l'élément vivant, des substances qui ne traversent ([ue très difficilement la paroi et qui attirent donc dans la cellule les liquides lympliati(]ues. La pression cellulaire augmente ainsi considérablement et la tiltration du contenu de la cellule peut se faire à travers la membrane. — L'auteur attire l'attention, à la fin de son travail, sur la perméabilité très différente des diverses membranes vivantes pour les diverses solutions. Les solutions organiques sont diversement ionisées. La vitesse différente des ions change leur pouvoir de diffusion. Dans ces conditions, il n'est pas possible de réaliser expérimentalement une solution isotonique à un liquide organique et Ton peut affirmer que dans les expériences de physiologie l'homotonie des solutions n'existe jamais. — J. Demoor. Flusin (G.). — Sur l'osmose à travers la membrane de ferrocyanure de cuivre. — On peut relever dans ce travail ce fait curieux, déjà partiellement signalé dans d'autres conditions (Voir Quintox, Ann. Btol., VI, 275), que l'urée n'obéit pas aux lois de la pression osmotique, parce qu'elle traverse avec facilité la membrane de ferrocyanure cuivreux presque complètement imperméable aux autres substances. — Marcel Delage. a) Fredericq (L..). — Sur la perméabilité dé la membrane branchiale. — La membrane branchiale présente un degré de perméabilité très inégal dans les différents groupes zoologiques : 1) Membrane à la fois perméable à l'eau, aux substances solides dissoutes et aux gaz : elle permet un écjuilibre salin complet entre l'eau extérieure et le sang. On peut la comparer à la membrane d'un dialyseur. La concentration moléculaire du sang et sa te- neur en sels sont à peu près les mêmes que celles de l'eau extérieure (Octo- pus). — 2) Membrane perméable à l'eau et aux gaz, mais pas aux substances solides dissoutes : elle e.st comparable aux membranes semi-perméables de Trauiîe. Le sang a la même concentration moléculaire que l'eau exté- rieure, mais sa teneur en sels est très différente (certains Poissons pla- giostomes). — 3) La membrane n'est perméable qu'aux gaz : elle est com- parable à une mince membrane de caoutcliouc. Le sang présente une concentration moléculaire et une tension osmotique ainsi qu'une teneur en sels très différentes de celles de l'eau extérieure. Chez l'Écrevisse, le sang est •2M LANNEE BIOLUGlglE. ])lus concoiitiH' ([uc Tcau extérieure ; chez certains Poissons osseux marins il est moins concentré. Il est probal^le que rimj)erméal)ilité de la membrane branchiale jjour telle ou telle catégorie de substances n'est pas partout abso- lue et qu'il existe une série d'intermédiaires. — G. Bullot. /)) Fredericq (L. ). — Sur la concentration niolrciilaire du sang et des li'isus che:- les «inhnaux aquatiques. — Poursuivant sur les tissus des animaux aqua- tiques les reclierches qu'il avait commencées sur le sang de ces animaux, dans la note sur la perméabilité de la membrape branchiale, Tauteur en arrive à les diviser également en trois catégories : l) Tissus à concentration moléculaire et à teneur saline voisines de celles du milieu extérieur. Exem- ple : tissus transparents des animaux pélagiques. — 2) Tissus à concentration moléculaire égale à celle du milieu extérieur (eau de mer) mais contenant beaucoup moins de sels minéraux que le milieu extérieur. Exemple : organes des Invertébrés marins. Ils se comportent non comme le sang de ces ani- maux qui a la même teneur saline que l'eau de mer, mais comme le sang des Poissons plagiostomes. Ils sont pauvres en sels mais très riches en urée. — 3) Organes à concentration moléculaire et à teneur saline très différentes de celles du milieu extérieur. Exemple : tissus des Poissons osseux tant d'eau de mer que d'eau douce. Comme Binge, Quintox et l'auteur l'ont montré, le milieu nourricier inté- rieur des animaux marins se confond primitivement avec l'eau de mer. A me- sure que l'organisme se perfectionne, le milieu intérieur s'isole de plus en plus du milieu extérieur, les surfaces d'échanges devenant de moins en moins perméables. Les tissus présentent une évolution analogue, mais chez eux l'isolement est réalisé beaucoup plus tôt : ainsi, chez les Invertébrés marins dont le sang se confond encore avec l'eau de mer, les tissus en sont déjà dif- férenciés. — G. BULLOT. Bullot (G.). — Sur la p/ii/siolof/ie de Vépith/'Hum corneen. ImpermJabUité relative à l'oxyrjène. — LoR et Billot ont reconnu, sur l'œil de lapin énucléé et maintenu ])endant un jour dans la cavité péritonéale de l'animal vivant, que l'endothélium tapissant la face postérieure de la cornée reste vivant si l'on a préalablement dénudé la cornée de son épithélium antérieur, tandis qu'il meurt et se des(piame si l'œil a conservé son épitliélium intact. Ils ont vu également que l'action nuisible exercée ainsi par l'épithélium cornéen sur l'endothélium est locale : lorsque, sur le même œil. on n'enlève qu'une partie de l'épitliélium. l'endothélium meurt au niveau des parties recouvertes d'épi- thélium et reste vivant au niveau des parties dénudées. Dans le travail actuel, l'auteur recherche la cause de ce phénomène. 11 n'est pas dû à l'obstacle que l'épithélium cornéen oppose au passage des substances nutritives du milieu extérieur : l'œil mis à l'étuve à 36° et suspendu dans l'air humide sans aucun apport de nourriture conserve au bout d'un jour un endothélium vivant. Il est dû à l'obstacle que cet épithélium oppose au passage de l'oxygène de l'ex- térieur, l'endothélium succombant par asphyxie. En effet, à l'aide d'expérien- ces entrepi'ises in vitro dans des mélanges gazeux renfermant des quantités variables d'oxygène, il a été possible de montrer : I") que l'action nuisible exercée par l'épithélium sur l'endothélium réaj)paraît quand l'œil séjourne dans un mélange d'air et d'hydrogène qui réduit l'oxygène de l'air au f de sa pro})ortion dans l'air: 2") que l'endothélium cornéen a besoin, pour conti- nuer à vivre dans l'intérieur de l'œil énucléé, de la présence d'une certaine quantité d'oxygène, dans le milieu extérieur : 3") que malgré la présence de cette (juantité d'oxygène ou même d'une (piantité beaucoup plus grande, XIV. — MORPHOLOr.lI- ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 255 il meurt néanmoins ai l'on appli([ue sur l'œil une couche imperméable de paraffine empêchant l'oxygène d'arriver jusqu'à l'endothélium. Les résultats obtenus par l'auteur prêtent un appui à la théorie émise antérieurement par lui sur le volume des cellules. — G. Bullot. (1) Leduc (S.). — Lu Thron'e des ions en médecine. — L'auteur fait passer un courant électrique au travers du corps de deux lapins. Les électrodes en métal sont appliiiuées sur la partie rasée du corps de ces animaux en dispo- sant entre le métal de l'électrode et la peau de l'animal un tampon de coton hydrophile imprégné d'une solution saline. Dans une expérience on s'arran- geait pour que le courant entrât dans le premier lapin par une anode imbibée de sulfate de strychnine et sortit par une cathode imbibée de chlorure de sodium, et que le courant entrât dans le second lapin par une anode de chlorure de sodium et sortit par une cathode de strychnine. Dans ces con- ditions, le premier lapin donne tous les symptômes de l'empoisonnement par le radical basique du sulfate de strychnine, tandis que le second lapin ne ressent aucun malaise. Cette expérience démontre définitivement la possi- bilité d'introduire des médicaments par la voie électrique dans le corps des animaux e1, par suite, des hommes. Dans l'expérience citée, le radical de l'al- calo'ide est un cathion qui va de l'anode à la cathode en traversant le premier lapin et qui, en sa qualité de calhion, ne peut aller de la cathode à l'anode, ce qui serait nécessaire pour qu'il traversât le corps du second lapin. La ré- sistance de la peau dépend de la nature des ions et de leur nombre. Comme des courants électriques peuvent être produits par des phénomènes normaux dans l'organisme, les expériences deL. nous semblent intéresser les échanges cellulaires. — C. Chabrié. .Errera (L.). — Sur la mi/riotonie comme unilé dans les mesio-es osmoti- f/ues. — De Vries a montré que les corps chimiquement analogues exercent même pression osmotique par molécule dissoute, et on a pris l'habitude d'em- ployer comme unité de concentration un nombre de grammes de chaque substance égal à son poids moléculaire. C'est ce que l'on a appelé une molé- cule-gramme ou simplement une mole selon l'expression d'OsTWVLD. De Vries a choisi comme unilé dépression le tiers de la pression osmotique d'une molécule de nitrate de potassium et appelle coefficient isotonique d'une sub- stance la pression osmotique qu'elle présente rapportée à celle d'une solution de salpêtre de même concentration moléculaire. Pendant longtemps on a exjirimé la valeur osmotique d'une solution en indiquant sa concentration en moles par litre et en tenant compte de son coefficient isotonique. On sait que l'on peut faire quelques objections à cette méthode et que les travaux de V.-vn't Hofk et d'ARRiiÉMUS ont obligé à une précision plus grande. E. a fait la réflexion que pui.sque les corps en solution diluée se comportent comme les gaz, il serait préférable d'exprimer leurs pressions de la même manière que pour les gaz. Alors, on pourrait évaluer ces pressions en fonction de la pression atmosphérique; mais il y a encore alors à tenir compte de l'accélé- ration de la pesanteur variable avec la latitude. La vraie méthode, selon E., est de recourir aux unités absolues du système C. G. S. L'unité de force est dans ce système la dijne qui donne à une masse de 1^ une accélération de P'™ par seconde. L'unité de pression sera la pression exercée par une dyne par centimètre carré. L'auteur appelle cette pression une tonie, la myrioto- nie représentant 10.000 tonies, et il représente cette myriotonie par le sym- bole r J, ) ([ui correspond grossièrement à -^ d'atmosphère. Puis il donne 256 LANiNEE BIOLOGIQUE. quelques exemples de calculs en introduisant cette nouvelle grandeur (jui poun-a rtro utile à coiinaitre aux biolu.ifistes. — ('. Ciiahrié. = ^) Bespiralion. (i) Kolk-witz (R.). — Conh-ihiiliini à la biolof/ie (Ifa FlorhU'-es. ■ — Les princi- paux résultats obtenus par l'auteur concernent rassiniilation et la respiration. Toutes les espèces rencontrées autour d'Helgoland sont pourvues d'amidon. La répartition de ce corps varie avec Tâge de la plante. Les organes màles murs n'en possèdent pas. Les parties vertes de la plante en possèdent tou- jours davantage (jue les parties rouges. Chez les Floridées l'amidon joue le même rôle physiologique que chez les plantes supérieures. La respiration des Floridées est extraordinairement faible. — Paul J.vccard. Mayenburg (O. H. von). — Coiicenlralion de solutions et régiilfilinn de hinji'sccnre chez Ici Miicorinèes. — La question est de savoir comment les Mucorinées régularisent leur turgescence : ou bien par l'introduction de substances extérieures, provenant du milieu plus concentré; ou bien si ce dernier produit une excitation telle que des substances plus énergiquement osmotiques sont créées dans les cellules. Pour certains cas, Eschenhagen a démontré que Na- SO^, NaCl, NaOAz^ et glucose n'entrent pas dans la cellule pour régulariser la pression. La glycérine y pénètre. D'ailleurs, elle entre assez rapidement dans tous les protoplasmes. Si les substances du milieu extérieur n'entrent pas, il faut que la cellule produise des matières osmoti- ques. La quantité de matières dissoutes dans le suc cellulaire de Champi- gnons cultivés en dissolutions concentrées est 6 fois et demie plus considé- rable que dans les Champignons normaux. Quelle est la matière osuaotique essentiellement active? Trois points sont à reprendre dans l'étude de la tur- gescence cellulaire : la force osmoti(jue du suc cellulaire, sa composition chimique et le coefficient isotonique des composants dissous. La force osmo- tique du suc cellulaire est facile à chiffrer; elle vaut une solution à 22-23 % NaAzO ', soit 26-27 % KAzO'. Quel est le rapport entre les matières organiques et les matières inorganiques du suc cellulaire? L'incinération démontre que plus de 90 o/o de la force osmotique sont dus à des substances organiques. Celles-ci doivent posséder environ la grandeur moléculaire de la glycérine. Cependant on ne peut prendre pour base des recherches une matière d'un si haut indice osmotique que cette dernière. Par différentes considérations, Heinsius écarte les sels de potassium, les sels ammoniacaux, la glycérine et la mannite (des constituants osmotiques du suc cellulaire). II n'est donc pas facile avec les moyens ordinaires de préciser la qualité de la matière essentiellement osmotique. Les Champignons cultivés en liquides concen- trés, puis desséchés à la température relativement basse de ôO" à 60", chan- gent de couleur, dégagent une certaine odeur de caramel, peut-être à cause de rapides décompositions dues à l'oxygène de l'air. On pourrait ainsi sup- poser un hydrate de carbone très instable, un produit d'oxydation intermé- diaire introduit par la dextrose du milieu de culture. Mais la qualité de la substance importe moins que ce fait physiologi([ue : pour régulariser sa tur- gescence en liquide concentré, la cellule n'a pas recours à la matière exté- rieure, mais elle produit elle-même des principes très osmotiques, dont elle prend les éléments dans l'aliment du milieu de culture. La croissance se trouve singulièrement ralentie dans les liquides concentrés ; il y a un véri- table obstacle mécanic^ue que l'espèce doit vaincre. A mesure que la concen- tration du milieu augmente, à mesure s'accroît la production de matières XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 257 osmotiques et la force de turgescence, jusqu'à une limite où cesse la faculté (racconimodation. Tous les végétaux possèdent en plus ou moins grande pro- portion le pouvoir régularisateur des Mucorinées, notamment les cellules eu voie d'accroissement de volume. — J. Cn alox. Cuénot fL.). — Iji rah'iir respiraloirc iJu liquide ctonlairc che: qwfrjnes ^nverlrhr:-'s. — L'auteur, s'adressant tout d"abord aux sangs à hémocyanine, rappelle les propriétés essentielles de ce pigment: il donne ensuite la quan- tité maxima d'oxygène que peuvent absorber lOO'"'" du sang de divers In- vertébrés à liémocyanine. Hélix pomalia l'""',Iô à i""",'! (Cuknot, Diierk). Limulus pulyphemus ■}':>«'■ ^ 7 (.Joi.yet). Aslacus (luvialllis 2'"", 4 à 3'"'%.5 (Dheiu-;, Joi.yet). IIomai-us vul!/a)'ls 3'"", 1 à ■1""',8 (Dheké, Hei.m). Palinurus vidgarix 5'"", 1 à 5""%9 (IIeim). Carsi7Uis mœnas o'"" , 2 (Jolvet et Regnard). Portunus puber 3''"", 5 ù 4'''"'', (IIeem). Cancer, pagurus '2'"'% 4 à 4"'"', 4 (.Joi.yet et Recnard). Maia Squinado o'""', !) à 4''"'%G (IIeim). L'auteur ajoute que le liquide d'un bleu si intense du Poulpe ne dissout pas plus d'oxygène que celui de ï llelix. — Il n'y a pas, dit-il, une relation bien nette entre la teneur en cuivre, la capacité absorbante et la coloration de l'oxyliémocyanine; enfin la capacité respiratoire de celle-ci est faible comparativement à celle de l'oxyhémoglobine. — Des hématies des Sipun- culiens, continue C, on peut extraire par laquage un pigment respiratoire, l'hémérythrine, qui, de jaunâtre à l'état réduit, passe au rouge brun. C'est un albumino'ïde ferrique ne donnant pas de bandes au spectroscope. C. a trouvé qu'elle renfermait 1,44 % de son poids de fer, soit 5 fois plus que l'hémoglobine; et malgré ce, la capacité respiratoire en est très faible; 100' '"" de liquide absorbent de 1""" à 2""" d'oxygène; enfin C. croit avoir trouvé dans les hématies des cristaux formés par l'hémérythrine. — Chez l'Oursin, C. a trouvé que 100""° de liquide fixent 0'"" .5 d'oxygène, chiffre analogue à la teneur en 0^ de l'eau de mer. — L'analyse des gaz du sang de la Pholade et de TAplysie a montré à l'auteur que le liquide cavitaire de ces animaux dissolvait moins d'oxygène que l'eau de mer. — Enfin C. opposant la Planorbe à la Lymnée, se demande si l'hémoglobine est destinée à assurer l'avantage respiratoire de certains individus, et jusqu'à quel point l'ab- sorption plus facile d'O- retentit sur la biologie de l'individu. — J. Gau- TRKLET. Palladine. — Influence de la nutrition par diverses suljstances organiques sur la respiration des plantes. — En plaçant des feuilles étiolées sur diverses solutions nutritives, et en comparant les échanges gazeux accomplis par ces feuilles dans les diverses conditions, l'auteur a trouvé : 1" que l'énergie de la respiration dépend de la qualité de la matière combustible ; 2 " qu'en l'ab- sence d'hydrates de carbone, la quantité de matières protéiques non digesti- bles non seulement n'a pas diminué, mais a même augmenté. — F. Gueguen. Morkowine. — Recherches sur l'influence des alcaloïdes sur ta respiration di's plantes. — De tous les alcaloïdes, le chlorhydrate de quinine s'est mon- tré le plus toxique. Puis viennent la cinchonine. la caféine, la morphine, la cocaïne, la strychnine, l'atropine, l'antipyrine, la brucine, la codéine, la pilo- l'AN.NÉC DIOLOCIQUE, VI. 190 (. 17 258 LWNNEE BIOLOGIQUE. carpine. Le (léi;agement de l'acide carbonique s'accroit sous l'influence des alcaloïdes, et parallèlement Toxygène augmente. Nous avons dans les alca- loïdes des réactifs qui élèvent l'énergie de la respiration des plantes sans changer la nature du phénomène. — F. Guéguen. = y) Assit/iilfilioN. c) Friedel ( J.). — I.'assiwihition chlorophyllienne réftlùée en dehors de Vor- ganisme vivant. — On admettait jusqu'ici que seul, un organisme vivant pouvait, au moyen de la chloropliylle, utiliser l'énergie des radiations lumi- neuses pour fixer le carbone de l'acide carbonique et rejeter l'oxygène. L'au- teur est parvenu à réaliser cette réaction en dehors de l'organisme. D'une part on fait à froid un extrait glycérine limpide de feuilles ne renfermant que des produits solubles et aucun débris cellulaire. D'autre part on prépare par séchage au-dessus de lOO» et broyage une poudre sèche de feuilles conte- nant de la chlorophylle non décomposée, mais pas de cellules vivantes ni de ferments solubles. Le liquide et la poudre verte mélangée d'eau glycéri- née ne donnent lieu séparés à aucune trace d'assimilation, mais si l'on vient à les réunir, on observe nettement que le liquide peut absorber le gaz car- bonique en rejetant un volume à peu près égal d'oxygène. Le précipité obtenu par l'alcool dans le liquide glycérine, étant repris par l'eau, jouit des mêmes propriétés en présence de la poudre verte. Le liquide étant porté à l'ébuUition ne manifeste plus aucune activité. Il en résulte que l'assimilation chloro- phyllienne est accomplie sans intervention de la matière vivante, par une diastase qui utilise l'énergie des rayons solaires, la chlorophylle fonctionnant comme sensibilisateur. — Marcel Del âge. Harroy (M.). — Expérieiices sur l'assimilation chlorophj/Uienne. — L'au- teur n'a pu reproduire les expériences de Friedel sur l'assimilation chloro- phyllienne réalisée au moyen d'un extrait glycérine de feuilles et de poudre de feuilles; en aucun cas, il n'a pu observer d'oxygène dégagé. — Marcel Delage. a,) Friedel (J.). — Action de la pression totale sur l'assimilai ion chlorophyl- lienne. — L'auteur donne les conclusions suivantes à son travail : 1° la di- minution de pression totale seule tend à favoriser l'assimilation; 2" l'action isolée de la pression du gaz carbonique et l'action isolée de la pression totale sont toutes deux modifiées, et d'une façon différente, par la teneur de l'at- mosphère en gaz carbonique, mais les modifications sont de telle nature que le phénomène résultant suit la même loi dans d'assez larges limites ; 3° lors- qu'on raréfie simplement de l'air contenant du gaz carbonique, on voit l'assi- milation passer d'abord par un minimum puis par un maximum. — Marcel Delage. h) Friedel (J.). — Sur l'assimilation chloro])hyllienne en automne. — L'in- fluence de la saison est très marquée sur l'intensité de l'assimilation chlo- rophyllienne. Celle-ci est très faillie en automne pour les feuilles restées vertes. — Marcel Delage. Charabot (E.). — Sur le rôle de la fonction rldorophyll ienne daiis révolu- tion des composés terpéniques. — Les influences qui favorisent chez les plantes la fonction chlorophyllienne augmentent aussi la formation des éthers d'alcools terpéniques. — Marcel Delage. XIV. - MORPHOLOGII' ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 259 Arbaumont (J. d.'). — Sur rrvo/ufion de la chlorophylle et de V\ phouphoriquc ih's plws/thnte!^ peu solnhles. — L'auteur constate par des ex- périences portant surtout sur les Céréales que l'utilisation de l'acide phos- phorique des phosphates peu solubles (phosphorites, poudre d'os, apatite., scories Thomas) varie beaucoup suivant les plantes et suivant la nature des autres substances minérales constituant le milieu de culture. L'adjonction de sel ammoniaque par e^ccmple auiiinente notablement la valeur utile des phosphorites, qui sans cela sont presque inassimilables par les Céréales. — Paul Jaccahi). Ivanoff (L.). — Absorption cl disparilion des composés phosphores chez les phnih's. — Contrairement aux nitrates, les combinaisons inorganiques des phosphates sont très répandues; il n'existe pour ain.si dire pas de plante supérieure en voie de croissance qui n'en renferme. Les phosphates s'accu- mulent dans des conditions pareilles au sein des tissus jeunes en voie de croissance. Comme source des phosphates inorganiques, outre le sol, il faut compter les composés phosphores des plantes, produits eux-mêmes de la ré- duction de l'acide phosphorique. Cette seconde source s'alimente unique- ment de matières plastiques; une plante adulte qu'on affame, et qui a dé- truit ses réserves azotées, ne crée plus de composés inorganiques du phos- phore. La respiration n'a pas ordinairement pour conséquence la destruction des composés organiques du phosphore; mais la croissance a toujours cette conséquence. Les phosphates créés par l'un ou Tautre procédé sont assimilés dans les feuilles et probablement aussi dans le méristème et dans les graines de la plante. L'assimilation dans les feuilles dépend de la lumière, non di- rectement, par étroite dépendance et concomitance avec la réduction de C0-. La disparition des phosphates libres dans la graine se fait longtemps avant la dessiccation de celle-ci. Dans les graines sans endosperme, l'em- bryon principalement e.st le siège de l'assimilation, et dans les graines avec endosperme, ce dernier y participe également. — J. Chalon. Boiidier. — Influence du sol el des végétaux qui y croissent sur le dévelop- pemrnt des Clinmpi[iuons. — L'apparition des Champignons se trouve liée non seulement à la constitution géologique du sol, mais aussi à celle de l'hu- mus: au point de vue de l'influence que les végétaux peuvent avoir sur cette opposition, on peut les diviser en trois groupes : arbres verts, arbres feuilles, gazons et prairies. Les espèces croissant dans les conifères paraissent être plus exclusives que les autres, ce qui tient probablement à la présence des résines ou aux produits de la décomposition de ces conifères. — F. Guéguen. d) André (G.). — Elude des variations de la matière organique pendaut la germination. — L'auteur étudie dans cette note le mouvement des matières organiques dans la plante durant la germination. Les graisses et les sucres des cotylédons .sont peu à peu utilisés. La plantule en reforme du reste rapi- dement de nouvelles quantités. 11 en est de même des hydrates de carbone insoluble, saccharifiables par les acides (amidon, etc.). La cellulose des co- tylédons semble n'être pas utilisée dans la plantule ; le composé augmente rapidement, il est formé par polymérisation des hydrates de carbone solubles fournis par les cotylédons, puis par l'assimilation chlorophyllienne. Cette po- lymérisation est accompagnée de l'absorption de la silice et de la chaux. La vasculose est le terme ultime des polymérisations des matières hydrocarbo- nées; elle augmente rapidement dans la plantule. Les matières azotées solu- bles émigrent rapidement des cotylédons vers la plante. Dans les premiers temps, les formes solubles dominent. Un peu plus tard, c'est la forme albu- 262 L'ANNEE BIOLOGIQUE. minoïde qui prédomine. En résumé, le rôle des cotylédons est de fournir leurs réserves minérales ou organiques à la plantule pendant la ^germination. Ce n'est que lorsque la fonction chlorophyllienne s'établit et que le végétal peut élaborer des matières hydrocarbonées que les substances minérales (azote, phosi)liore. potasse, chaux, etc.) sont absorbées du sol pour concourir à la for- mation desalbuminoïdes. — Marcel Delage. » (I) André (G.). — Sur la mlgralion des matures azotées et fh's malv-res lernaircs dans les plantes (oiiiuelles. — (Analysé avec le suivant.) /j) — Sur la migration des matières ternaires dans les plantes annuellles. — L'auteur a, étudié pendant l'évolution des plantes annuelles [Sinapis alba et Lupus albus) 'les variations de la forme la plus mobile de l'azote appelé par lui azote amidé soluble. Cette portion comprend d'une façon générale tout Tazote sous forme ammoniacale ou sous forme amide, le reste de l'azote représente la forme insoluble. Chez Sinapis alba, la proportion de l'azote soluble par rapport à l'azote total est d'un quart, vingt-quatre jours après la germination; elle augmente jusqu'au tiers, onze jours plus tard, diminue au moment de la floraison et augmente de nouveau au moment de la formation des fruits; à cette époque la forme soluble, qu'on rencontre d'abord surtout dans la racine, puis dans la tige et les feuilles, est presque entièrement localisée dans les fruits. La migration de l'azote chez Lupiniis albus présente à peu près les mêmes variations, seulement la racine et la tige contiennent toujours plus d'azote soluble que chez Sinapis même pen- dant la fructification. Les deux plantes étudiées se comportent très différem- ment au point de vue des sucres solubles dans l'eau; ceux-ci sont des ma- tières transitoires représentant des produits d'oxydation des graisses de la graine après la germination et aussi pendant la vie de la plante, un état de transition vers la formation des réserves hydrocarbonées de la graine au moyen des pi-oduits élaborés, pendant la vie tlu végétal. Chez Sinapis, plante à graine oléagineuse, les matières sucrées diminuent à mesure que la végé- tation augmente ; la transformation en graisse dans la graine est probable- ment trop rapide pour que les sucres aient le temps de s'accumuler. Chez Lupinus, plante à graine azotée, les sucres augmentent au contraire continuel- lement pendant la vie du végétal. Les hydrates de carbone saccharifiables et la cellulose augmentent cliez Sinapis pendant toute la vie de la plante jusqu'à la maturation des fruits; ces produits sont toujours très abondants aux lieux d'élaboration des matières albuminoïdes des réserves de la graine, au moyen des nitrates puisés dans le sol. Chez cette plante à végétation rapide il y a une migration très active des albuminoïdes de la feuille vers les graines; les matières hydrocarbonées servent à former dans la graine les matières grasses en passant probablement par l'état de sucre soluble. Chez Lu/iinus les phé- nomènes présentent la même allure; toutefois cette plante ayant une végé- tation plus lente, la proportion des hydrates de carbone reste plus longtemps élevée dans toutes les parties de la plante : d'autre part il faut se rappeler que cette plante emprunte la plus grande partie de son azote à l'azote de l'air. Lorsqu'on a épuisé la plante pour en retirer successivement les graisses, les hydrates de carbone .solubles ou insolubles, la cellulose, il reste un résidu insoluble auquel FnÉMV a attribué le nom de vasculose. Cette substance très résistante aux différents agents de destruction est nulle dans les graines, très faible au début de la végétation; elle augmente peu à peu pendant la vie du végétal et se localise surtout aux endroits où l'azote et les albuminoïdes et les hydrates de carbone saccharifiables sont peu abondants. Cette substance XIV. - MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES. 263 représente une sorte de résidu de la vie végétale et se forme probablement aux dépens de la cellulose par perte graduelle d'acide carbonique. — Marcel Delage. c) André (G.). — Sur les di'-buls de la germination et sur révolution du soufre >'t du p/insj)horc pendant cette période. — On sait que pendant les premiers temps de la germination, la graine subit une perte notable de poids en ma- tière organique; pendant cette période la graine emprunte au sol seulement de la silice et de la chaux. Au moment où la fonction chloropliyllienne com- mence à s'établir et où la plante forme des albuminoïdes, elle emprunte au sol de l'acide pliosphorique et de la potasse. L'étude des variations du soufre et du phosphore à l'état minéral et à l'état organique sont, à cet égard, in- structives à suivre pendant cette période. Le soufre total, soufre organique et soufre des sulfates, augmente progressivement depuis le début de la germi- . nation jusqu'au moment où la plantule a rattrapé sa perte de poids. Le soufre devenant libre dans la plante par suite de la destruction d'une partie des albuminoïdes est vraisemblablement employé presque aussitôt à la reconsti- tution de nouveaux albuminoïdes ou de produits sulfurés organiques pouvant servir à leur synthèse. Une portion du soufre minéral absorbé peut être em- ployée également à cet usage, mais la plus grosse partie se dépose simple- ment à l'état de sulfate de chaux dans la plante et pourra du reste à cet état être employée ultérieurement. Au contraire, le phosphore total reste station- naire. pendant la même période, il n'augmente que lorsque l'azote lui-même s'accroît ; le phosphore minéral augmente et, par suite, le phosphore organique diminue ; ce phosphore minéral est mis en liberté par la destruction des ma- tières albumino'ïdes avec lesquelles il est intimement lié. La destruction des lécithines ne suffirait pas à expliquer l'augmentation. L'accroissement des sulfates et des phosphates pendant la germination serait donc due à une cause analogue, la destruction des albuminoïdes. — Marcel Uel âge. Astruc(A.). — Hêpartition de l'acidité dans la lige, la feuille et la fleur. — (Analysé avec le suivant.) Berthelot et André (G.). — Remarques sur la formation des acides dans les végétaux. — Les parties les plus jeunes et dont le développement est le plus actif sont aussi celles qui présentent le maximum d'acidité. B. et A. font remarquer que cette diminution d'acidité à mesure qu'on s'éloigne des extré- mités en voie de croissance est due à une neutralisation de plus en plus com- plète au moyen des bases empruntées aux sels des acides formés par la réduction de CO-et par oxydation des hydrates de carbone. Du reste, la ma- jeure partie des acides se trouve dans la plante à l'état de sels et le titre acidimétrique de la sève ne renseigne nullement sur la dose totale des acides. — Marcel Delage. Bourquelot (E.) et Hérissey (H.)- — Sur la composition de l'albumen de la graine de Phœnix canariensis et sur les phénomènes qui accompagnent la germination de cette graine. — L'albumen de ce Palmier fournit par hydrolyse au moyen de l'acide sulfurioisi>nneiitent par le j)lws- phore. — Salkowski a montré qu'il se forme dans l'autodigestion du foie les mêmes produits que l'on rencontre dans le foie, dans le sang et dans l'urine, dans l'atrophie aiguë du foie. Dans les 2 cas, la quantité d'ammoniaque aug-. mente énormément. Dans l'empoisonnement phosphore, on retrouve dans le foie les mêmes pliénomènes autolytiques. L'autodigestion d'un foie phosphore est presque complète en 24 heures, soit que l'enzyme protéolytique augmente beaucoup, soit qu'il s'en forme un nouveau à côté. — Marcel Del.vge. Clauthriau. — La digestion dam les urnes des Xépenthes. — L'auteur a constaté dans les urnes la présence de larves vivantes (comme Goebel chez les Sarracenia); mais la plupart des insectes sont tués par la sécrétion des urnes et digérés, à l'exception de la chitine. La sécrétion acide des urnes est facile à constater par les teintures de tournesol. Des diverses expériences de l'auteur, faites soit à Java, soit en Europe sur des plantes de serre, il résulte que la digestion se fait sans intervention microbienne (contre Dubois et TiscHUTKiN). L'albumine diluée dans l'eau avec addition de traces de sulfate ferreux est promptement modifiée, grâce à une zymase protéolytique, véri- table pepsine végétale, et les produits sont ensuite absorbés après peptonisa- tion. La digestion se fait de même que chez les Droserœ. — Les détails cyto- logiques que donne l'auteur des processus de la digestion n'indiquent rien de bien spécial. — A. Labbé. Rimbach (A..). — Contribution à la physiologie de la racine. — L'auteur distingue au point de vue morphologique et physiologique quatre types de racinesdans les plantes supérieures. l"Les raeines nnurricières[\d\iV\^'\\vze\ï\)., presque dépourvues de tissu mécanique, de contractilité et de dépôts de ré- serve, et qui n'ont d'autre rôle que d'introduire dans la plante des substances nutritives. Dentariabulhifera, Corydaiis rtiva, Colcliicnm unlumnale, etc., n'ont que des racines de cette espèce. 2" Les raeines fixatrices (Haftwurzeln), es- sentiellement formées de stéréome. Ce typee.st nettement développé chez les Broméliacées et Aracées épiphytes. 3" Les racines contractiles fZugwurzeln), remarquables par leur contractilité grâce à laquelle elles se raccourcissent dans le sens de la longueur et enfoncent dans le sol les plantes qui les portent. Ces racines, développées surtout dans Plantago major. Succisa pra- iensis, Anthericum Liliagu, etc., enfoncent la graine et la base de la tige au moment de la germination. 4° Les racines-rés'irvoir (Speicherwurzeln), dans lesquelles s'accumulent les substances de réserve. L'auteur cherche à déterminer la durée de la vie des racines dans diverses plantes herbacées, ainsi que les conditions qui influent sur la production des divers types de racines et sur leur ramitication. — Paul Jaccard. Nabokich (A.). — Sur les fonctions des racines aériennes. — N. confirme les faits connus sur les fonctions des racines aériennes (Orchidées épiphytes, Aro'idées et Liliacées), c'est-à-dire concentration et absorption de l'humidité atmosphérique ; le voile a en outre pour rôle de protéger la racine contre un 2m L'ANNEE BIOLOGIQUE. refroidissement l)rusque. Cette dernière opinion s'appuie sur ce fait que le voile est surtout développé chez les Orchidées natives de climats subtropi- caux ou de réii'ions montagneuses. — F. Péciioutre. Carrie M. Derick. — \()(e.t xiir le développement des crampons de cer- taines Floridées. — C. M. D. a étudié le développement du crampon dans de nombreux genres de Floridées appartenant principalement au groupe des Rhodyniénialos. Diverses espèces de genres /JAc^/yr/o^no. Lomentaria et Cham- pia traversent toutes un stade de segmentation d'où résulte une masse sphé- rique cellulaire; les quatre cellules basales de cette masse s'allongent et se développent en quatre rhizoïdes primaires qui se raniitient plusieurs fois et finalement forment un large crampon discoïde formé d'un tissu pseudopa- renchymateux. Le développement est différent chez les Rhodomélacées et notamment chez Chondria tennissinia, P(dysiphonia violacea et Dasya ele- gans. Ces trois espèces se ressemblent par la formation d'une cellule radi- culaire primaire qui s'allonge en un rhizoïde terminé par un disque en forme de crochet et par le développement de rhizoïdes secondaires émis par la cellule primaire, la cellule qui lui est adjacente et les cellules corticales de la base de la fronde. Mais tandis que les rhizoïdes de Polysiplionia sont unicellulaires, non ramifiés et libres, ceux de Dasya et de Chondria sont multicellulaires, ramifiés et réunis en une masse cellulaire compacte ressem- blant à un parenchyme en coupe transversale. Parmi les Céramiacées, le Spermotliamnion Txirneri forme des rhizoïdes courts unicellulaires, avec disque terminal et sous-branches provenant de Fécorce. Grifflithsia Borneliana produit un crampon élargi composé d'un pseudoparenchyme qui provient de la cellule radiculaire primaire. CalUlhamnion, Spyridia et Ceraminm ont plusieurs cellules radiculaires primaires d'où naissent des rhizoïdes terminés par des disques multicellulaires. — F. Péciioutre. Stahl (E.). — La sir/iii/ication des mycorhizes. Etude de Biologie com- parée. — Dans le but d'éclairer la signification des mycorhizes. S. publie une étude comparative beaucoup plus importante que toutes celles parues jusqu'à ce jour. Il établit d'abord à la suite de ses recherches sur la distri- bution des mycorhizes que, plantes aquatiques mises à part, la grande majorité des plantes vasculaires en possède, sont mycotrophes ; les plantes anlotrophes sont peu nombreuses (Papavéracées, Fumariacées, Caryophyl- lées, Cypéracées et Polypodiacées). L'auteur distingue les mycotrophes elles-mêmes en mycotrophes obligatoires dont les racines portent toujours des champignons vivant en symbiose et les mycotrophes facultatives qui n'en présentent qu'accidentellement quand elles végètent dans un sol riche en humus. Dans sa manière de voir, S. pose comme prémisses (|ue la pho- tosynthèse est en connexion étroite et en rapport direct avec la transpira- tion et en second lieu que la pi'ésence de mycorhizes constitue pour la plante hospitalière un avantage au point de vue de la nutrition. Une trans- piration active a pour corollaires une absorption et une circulation intenses d'eau et un apport considérable de sels minéraux: c'est ce qu'on observe dans les plantes autotrophes, toujours pourvues de racines fort développées et munies de nombreux poils radiculaires. Si la transpiration baisse, si le système radiculaire devient incapable de fournir aux parties vertes de la plante une proportion de sels minéraux proportionnée à ses besoins, il en résulte pour elle la nécessité de se procurer par un autre moyen ce supplé- ment de sels minéraux; c'est précisément là le rôle des mycorhizes. Ainsi pour S., l'apparition des mycorhizes reconnaît comme cause originelle une XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 2fi7 diminution dans l'intensité de la transpiration et de l'absorption. Admet- tant avec Erank que l'humus du sol des forêts est en grande partie un amas vivant d'innombrables hyphes de champignons, dans un chapitre d'un vif intérêt sur la lutte pour les sels nutritifs, S. arrive à cette conclusion que dans le cas où elles ne sont pas en possession d'un système radiculaire doué d'un pouvoir absorbant exceptionnel, les plantes vertes se trouvent placées dans une situation désavantageuse : comme les champignons, elles cherchent à accaparer les sels; mais les champignons sont mieux armés, leurs filaments mycéliens étant pourvus de propriétés chimiotactiques qui font défaut aux racines. La présence de réserves abondantes dans les plantes vasculaires ne compense pas ce désavantage. Les mycotrophes obligatoires à transpiration faible ne peuvent donc lutter seules, pour l'acquisition des sels nutritifs, avec les plantes vertes à transpiration active ou avec les champignons; mais elles échappent aux dangers d'une telle compétition en s'adjoignant comme tributaires des champignons qui leur fournissent le complément de substances organiques élaborées qui leur est nécessaire. C'est également à la lutte pour l'acquisition des sels nutritifs que S. attribue l'apparition des habitudes parasites et insectivores. On ne peut s'empêcher de noter \\n certain parallélisme entre l'argumentation de S. et celle de Frank qui définit les mycorhizes endotropiques des « champignons pris au piège ï : toutefois S. n'admet pas comme Frank une différence physiologique entre les formes endotropiques et ectotropiques. Pour appuyer son raison- nement, S. consacre de nombreuses pages à discuter les signes des besoins de la plante en eau et cherche un moyen rapide de déterminer si oui ou non la présence des mycorhizes est associée à une réduction de la transpi- ration comme son hypothèse le demande. Ce moyen, il croit l'avoir trouvé dans l'accumulation de l'amidon comme réserve et dans la rareté de sucre chez les plantes mycotrophes : la formation de l'amidon est un stimulant pour la fonction transpiratoire, tandis que l'accumulation du sucre a pour conséquence le ralentissement de cette fonction. Les expériences réalisées par l'auteur sur Sinajris alba, Linum usilatissumiim, Triticum vulgare, sont très démonstratives; si l'on pique ces plantules dans de la terre stérilisée d'un côté et de l'autre dans une terre non stérilisée, on constate que le premier lot acquiert un développement plus rapide. — F. Péciioutre. h) Charrin et Guillemonat. — Les anémies et les modificaiions Immorales de la i/rossesse. — Au cours de la grossesse, les modifications de composition des humeurs sont notables. Le fer diminue, l'alcalinité s'abaisse dans les liquides alcalins tandis que l'acidité des liquides acides augmente. Les composés minéraux de l'organisme se solubilisent et passent en grande quantité dans la circulation. Une partie se dépose à des places anormales et le reste s'é- limine. Ces modifications font fléchir considérablement les défenses de l'or- ganisme et expliquent la plupart des accidents qui accompagnent la grossesse. — Marcel Delage. Desgrez 'A.i et Zaky (H.). — Influences des lécilhines de l'œuf sur les échanges nutritifs. — La lécithine qui est, comme on sait, une combinaison des acides oléique et stéarique avec l'acide glycérophosphorique et la clioline, se rencontre abondamment dans l'œuf de Poule. Administrée à des animaux, elle augmente leur appétit, leur poids, l'élimination de l'urée et des autres corps azotés de l'urine, et diminue la ([uantité d'acide phosphorique éliminée par les urines. — Marcel Delage. 268 L'ANNEE BIOLOGIQUE. = Désassimilalion. Schulz (F.-N.) et Mainzer iJ.). — Sur Ir j)i'()cessiis de l'rl iiiniudiim dit jduis/j/iiive chez 1rs aniiiKiu.T n/fiimi's. — S. avait admis que raugmentation préinortelle de rélimiruition de l'azote chez les animaux affamés était due à la destruction des cellules au moment de la mort. On pouvait alors s'attendre à ce (jua l'élimination du phosphore au.i^mentàt également, les cellules étant riches en phosphore. Cette attente ne s'est pas réalisée, ce qui pourrait in- firmer la première hypothèse. — Marcel DELAdi;. Oswald. — Sur la Ihi/rrof/hdjuliiip. — L'auteur a pu extraire de la .ulande thyroïde du Porc une suhstance, la thyréoglohuline, qui contient tout l'iode des glandes à l'état organique, possède l'action pliysiologique de la glande thyroïde et fournit, décomposée par les acides, l'iodotliyrine de Baumann. Les thyréoglobulines extraites des glandes thyroïdes normales ou hypertro- phiées des autres Mammifères et de l'Homme possèdent sensiblement la même composition centésimale, à l'exception toutefois de la teneur en iode qui varie entre de très larges limites (de 0 à 1,66 %). La thyréoglobuline des glandes hypertrophiées est dépourvue d'iode et n'a pas d'action physio- logique. La teneur en iode du composé augmente chez un animal auquel on fait absorber Kl. L'auteur pense que le composé formé dans la glande est dépourvu d'iode, se charge ultérieurement de ce métalloïde et devient alors la thyréoglobuline active. — Marcel Delage. Guieysse (A.). — La raj)sul(' surrénale du coljaijf. Bislologic et fonction- nement. — L'auteur a étudié comparativement au point de vue histologique la capsule surrénale chez le Cobaye mâle et chez la femelle en état de ges- tation, et de sa comparaison il résulte que la capsule de la femelle gravide, dont le diamètre est plus considérable d'ailleurs que celui de l'organe cor- respondant du mâle, présente aussi sur les coupes des cellules en voie de sécrétion beaucoup plus active; la preuve de cette suractivité se trouve entre autres dans l'abondance et la grosseur des corps sidérophiles fergas- toplasma) chez l'animal gravide. Il est donc permis de conclure à un rapport, encore indéterminé, entre la gestation et l'activité de la sécrétion surrénale, ainsi que sans doute de la sécrétion de beaucoup d'autres organes. — A. Prenant. Lang (S.;. — Sar l'élimina lion de l'azote apréx extir/iation du foie. — On sait que des Oies auxquelles on a enlevé le foie éliminent la plus grande partie de leur azote urinaire à l'état d'ammoniaque et une faible quantité à l'état d'acide urique, alors que c'est le contraire chez les animaux sains (MiNKOWSKi). L'auteur a étudié les proportions relatives d'acide urique, d'acides mono-amidés et d'ammoniaque éliminés dans les différents cas et confirme ces vues. L'introduction dans l'alimentation d'acides amidés (glyco- coUe, asparagine) augmente chez les animaux opérés seulement l'élimina- tion d'ammoniaque. Les alcalis rendent plus considérable la production des acides diamidés et diminuent celle de l'ammoniaque et des acides monoami- dés. — Marcel Delage. Ko-walewski (K.) et Salaskin ^S.). — Sur la fornadion d'(U'ide urique dans le foie des Oiseaux. — On sait, depuis les travaux de Minkowski et de S. Lang, que le foie est indispensable à la formation de l'acide urique chez les Oiseaux. Restait à déterminer si cet organe intervient indirectement ou XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 2G9 s'il effectue directement la synthèse. Dans ce but, on a fait traverser à du sang d'Oie délibriné des foies d'Oie tout récemment tuées et on a dosé l'a- cide urique avant et après le passage. L'augmentation fut notable. Si dans le sang on ajoute du lactate d'ammonium ou de l'arginine, l'augmentation d'a- cide urique est considérable. Le foie est donc chez les Oiseaux capable de former de l'acide urique aux dépens de corps azotés. — Marcel Delage. Hugounenq (L.'*. — Su/- la foi'mdtion de l'urée par Voxydation de l'<(lbn- mine à l'aide du persulfale d'auiuioriiufjue. — Béciiamp, Hofmeisteh ont montr.é la possibilité de la formation d'urée par l'oxydation in vitro de matières prutéiques. L'oxydation de l'albumine par le persulfate d'ammo- niaque donne des quantités importantes d'urée, variables avec les conditions de l'expérience, particulièrement avec le poids du persulfate employé. A. Gautier a démontré qu'on pouvait obtenir de l'urée par hydrolyse des pro- téines; il est néanmoins permis de penser qu'une partie au moins de l'urée qui se forme dans l'organisme animal doit sa formation à une oxydation des albuminoïdes de l'économie. — Marcel Delage. Jolies (A.). — Sur rasjiurur/ine et rucide as/turliqiie. — L'obtention de l'urée par oxydation de l'acide hippurique présente cet intérêt, de faire dé- river l'urée d'une substance dans laciuelle aucun atome de carbone n'est lié à plus d'un atome d'azote. L'auteur a repris l'étude de ce processus d'oxyda- tion appliqué à d'autres substances. Les acides amidés se décomposent en acide et ammoniaque. L'acide aspartique élimine également son azote à l'état d'ammoniaque, mais l'asparagine fournit moitié de son azote à l'état d'urée, moitié à l'état d'ammoniaque. — Marcel Delage. Henze (M.). — Sur lu présence d'acide aspartique libre dans l'organisme animal. — On a trouvé dans certaines sécrétions acides de Gastéropodes marins de l'acide sulfurique. Sciiônleix indiqua que les sécrétions de Tritonium nodosum doivent leur acidité à la présence d'acide aspartique. L'auteur a vérifié expérimentalement le fait. Ces sécrétions acides servent aux animaux à décomposer les coquilles calcaires d'autres animaux ma- rins. L'acide aspartique est du reste, d'après Sciiiff, beaucoup plus so- luble dans l'eau de mer que dans l'eau douce. — Marcel Delage. Berthelot(M.). — Sur l'acidiféde quelques sécrétions animales. — Dosage de l'acidité de divers liquides de l'économie, au moyen de divers indicateurs colo- rés, entrepris dans le but d'estimer les capacités de saturation par les bases et la qualité de l'acidité des acides des humeurs organiques. — Marcel Delage. Nestler(A.). — L'eau d'ex.'iudalion des feuilles de Phaseolus multiflorus et des Malvacées. — La formation des gouttes d'eau d'exsudation et leurs pro- priétés physico-chimiques présentent la plus grande analogie dans les feuilles du Haricot multiflore et dans celles de la plupart des Malvacées. Dans les deux cas Veau sécrétée renferme une subst(mce extrêmement hygroscopique vis-à-vis de la ivipeur d'eau almosphériqxie . — Paul Jaccard. = £) Production d'énergie. c) Chauveau lA.). — La dépense énergétique qu'entraînent respectivement le travail moteur et le travail résistant de l'homme qui s'élève ou descend sur la roue de Hirn. Évaluation d'après l'oxygène absorbé dans les échanges res- piratoires. — (Analysé avec le suivant.) 270 L'ANNEE BIOLOGIQUE. (h Chauveau , A.). — AnaU/se de la dépense du travail tiiotciu- de la machine (jui soulève le poids de l'homiHc occupé à faire du travail résistant sur la roue de m m. Comjtaraison avec la dépense fpi entraîne ce même travail moteur accompli par l'homme en soulevant lui-même son poids sur la roue. Quand un muscle en état de contraction soutient une charge sans la sou- lever ni la laisser tomber, il ne produit aucun travail mécanique extérieur. Cependant il consomme une quantité d'oxygène plus grande qu'à l'état de repos. L'énergie corres})ondant à cette consommation supplémentaire mesure le travail intérieur {travail stati(pie) que produit le muscle dans ces condi- tions, travail connu depuis longtemps et qui se manifeste extérieurement par une production de chaleur. — Quand le muscle soulève la charge (travail moteur), la consommation d'O s'accroît, et cet accroissement correspond au travail mécanique extérieur appréciable en kilogrammètres par le poids de la charge et la distance verticale parcourue. C. constate que cette nouvelle dépense est inférieure à la précédente; et cela explique, lorsque le muscle laisse tomber la charge en modérant seulement la vitesse de chute (travail j-ésistant). que le gain d'énergie résultant de la chute de la charge soit moindre que la dépense nécessaire pour la soutenir, en sorte qu'il y a encore consommation d'énergie et d'O, bien que le travail mécanique extérieur soit négatif. Ainsi, si le travail varie par variation de la charge, la durée restant la même, la dépense d'énergie varie dans le même sens, sinon proportion- nellement. Quand le travail varie par suite du changement du chemin par- couru, la charge restant constante, la dépense varie dans le sens du travail, mais jamais proportionnellement. L'accroissement de la dépense reste tou- jours plus faible que l'augmentation du travail. Autrement dit, le travail mécanique rapide s'accomplit plus économiquement que le travail mécanique lent. Ces deux propositions s'a])pliquent aussi bien au travail moteur qu'au travail résistant. Ces relations pourraient s'exprimer par des formules simples. Si l'on appelle E l'énergie nécessaire pour le soutien d'une certaine charge et e celle qui corre-spond au soulèvement de cette charge (déjà soutenue) à une certaine hauteur, on a, d'après C, travail statique = E, travail moteur = E -f e, travail résistant = E — e ^ o. Ce travail intérieur, tous les physiologistes s'accordent à le considérer comme lié à la nature vivante du moteur musculaire. Si on accroche une charge à un ressort, celui-ci est mis en tension ; quand on enlèvera la charge, il se détendra; mais, dans l'intervalle, et quelle que soit la durée de celui-ci, aucune énergie ne sera dépensée sous une forme quelconque. Quand le muscle est mis en état de contraction statique, il en est autrement, parce (|ue, pour se maintenir en cet état, il doit accroître l'intensité des processus vitaux dont il est le siège même à l'état de repos, il reçoit plus de sang, con- somme plus d'oxygène, produit plus de chaleur. C. n'admet pas cette diffé- rence et prétend démontrer que, dans tout moteur inanimé soulevant une charge, en outre de la dépense d'énergie correspondant au travail mécanique extérieur de soulèvement de la charge, il y a une dépense d'énergie supplé- mentaire nécessaire à son soutien. Pour cela, il dispose un appareil que nous schématiserons de la façon suivante : un moteur à eau actionne une courroie passant sur une poulie, et. sur l'arbre qui porte cette poulie, est enroulée une corde qui supporte une charge. D'après C, quand la machine remonte la charge, elle fait du travail moteur; si l'on distend la courroie de manière à ce qu'elle glisse sur la poulie sans l'entraîner, on peut régler la tension de telle manière que la poulie soit immobilisée au lieu d'être en- traînée en sens inverse par la chute de la charge : ce sera du travail statique; si on règle la tension de manière à ce que la charge tombe avec ime vitesse XIV. — MORPHOLOC.IK KT PHYSIOLOGIE GExXERALES. 271 diminuée, ce sera du [rnrail rcsislanl. C. mesure ces travaux parla dépense du moteur et trouve, comme pour le muscle, une dépense d'énergie pour le simple soutien de la charge, dépense plus grande que pour la soulever lors- qu'elle est déjà soutenue. Et il conclut que : « en supposant un moteur mr- <-re: deux cycles inverses sont séparés par une panse d'inversion, dont la durée varie de 1 à 4 ou 5 secondes. Le rapport entre les longueurs des cycles ab- et adviscéraux pré- sente une grande variabilité, mais en général cependant la fréquence des pulsations dans les deux cycles est à peu près la même. A la fin d'un cycle XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 275 les pulsations sont ralenties et durent chacune environ I seconde. Le nombre des pulsations, c"est-à-(Iire la longueur d'un cycle, est très variable et soumis à toutes sortes d'influences : un séjour dans Peau non aérée a pour consé- quence un allongement des cycles avec accélération considéi'able des pulsa- tions. La nicotine détermine une forte abréviation des deux cycles pulsa- toires; Phelléborine produit d'abord un allongement irrégulier des deux cycles, puis une forte diminution de leur longueur, spécialement du cycle abviscéral. — L'excitation des contractions du cœur est spontanée (autotopie) ; les observations et les expériences de vivisection montrent que non seulement la stimulation, mais même l'alternance sont exclusivement sous la dépendance du cœur lui-même qui n'est innervé par aucun nerf et ne possède pas de gan- glion. Dans le cours de chaque contraction il y a, comme pour le cœur des Vertébrés, un stade réfractaireoù l'excitabilité est diminuée ou même complè- tement abolie. La présence du sang n'a aucune influence sur l'excitabilité du cœur, mais les modifications de la pression sanguine peuvent influencer les inversions du courant, si même elles ne sont pas l'origine de l'alternance. La cause directe de celle-ci réside principalement dans le stade réfractaire. En effet les sources de l'excitation paraissent être aux deux extrémités du cœur, mais à un moment donné l'une l'emporte sur l'autre fatiguée et donne la direction jusqu'à ce qu'elle s'épuise et arrive au stade réfractaire; la seconde, ([ui s'est régénérée pendant ce temps, l'emporte à son tour; c'est là un bon exemple d'auto-régulation musculaire. L'auteur reconnaît que la dif- ficulté n'est que reculée et qu'il reste à élucider le problème des propriétés physiologiques des fibres musculaires, mais cette question ne rentrait pas dans son sujet. — G. Saint-Remv. Dubois (R.). — Luminescmce obtenue (ivec certains composés organiques. — On sait que certains corps sont lumineux après avoir été chauffés, seuls ou en présence de potasse alcoolique. L'auteur a reconnu que certaines es- sences végétales présentent les mêmes propriétés, mais aucune au même degré que Pesculine. Ce glucoside devient lumineux en présence de potasse aP coolique, surtout quand on l'agite en Pair; l'addition d'eau supprime instan- tanément le phénomène. On sait que c'est l'inverse pour le mucus de la Plio- lade qui est activée par Peau et éteinte par l'alcool. L'esculine est en même temps fluorescent et luminescent. — Marcel Delage. TarchanoflF ( J.). — Lumière des Bacilles phosphorescents de la mer Baltique. — Les cultures de ces Bacilles ont besoin, pour être lumineuses, de la pré- sence et du contact de Pair. L'émission de lumière est liée à la consommation d'oxygène. La température optima est 7" à S". Les Bacilles craignent moins le froid que la chaleur et peuvent subir la congélation sans s'éteindre. Les divers agents chimiques agissent très différemment. Les anesthésiques ont généra- lement une action très défavorable. Introduits dans l'organisme d'un animal à sang froid, tel que la Grenouille, les Bacilles continuent à émettre de la lumière tant qu'ils ne sont pas phagocytés. ^— Marcel Delage. =: Z,) Pigments. Dastre (A.) et Floresco. — AUéralion des biliverdinales sons l'action des microbes. Putréfaction spontanée de la bile verte. — Lorsqu'on abandonne à Pair libre de la bile verte (bile contenant des biliverdinates), on voit peu à peu la teinte verte se tranformer en teinte jaune, le phénomène débutant par le fond du tube. Ce changement de couleur se produit sous l'influence du déve- 270 LWNNEE BIOLOGIQUE. loppemont de différents microbes (Hugoun'knq et Doyon). La transformation (jui s'opère sur les pigments comprend deux phases : dans une première, les biliverdinates sont réduits à l'état de bilirubinates; dans une seconde, les bilirubinates sont transformés en un pigment iirobilino'ide. La première phase se produit sous l'influence d'une substance soluble sécrétée par les bactéries. Cette distinction des deux stades de la transformation établit l'ac- cord entre deux opinions qui paraissaient opposées : celle de Haycraft et ScoFiELD et celle de HuoouNENg et Doyon. — P. Portier. = r, ) HibcDuition, vie hiteiile. Albini (J.). — Le numrenu-nt jjeut-il enipèclier ou retarder le cntninenee- ruent de léthargie che: la Marmotte? — A. avait déjà montré (1S94-1S9G) que chez Myo.rux avellaiiariiis on peut, indépendamment de la température exté- rieure, retarder le moment de la léthargie en obligeant l'animal à se mou- voir et en empêchant ainsi l'abaissement de la température. L;i même expé- rience a été faite sur deux Marmottes, placées dans les mêmes conditions de température, entre 0° et 10", et il a été constaté qu'indépendamment de la température, l'un ou l'autre de ces animaux tombait en léthargie, ou demeu- rait éveillé, suivant qu'il était privé ou pourvu, d'aliments; le jeune, en por- tant l'animal à l'immobilité, favorise la léthargie, tandis que l'alimentation, qui exige un certain mouvement des muscles, le maintient éveillé. [L'action directe de l'alimentation et du jeûne concourt certainement au même effet]. — J. C.-VTT.ANEO. Pembrey (M. -S.). — Observations sur la respiration et la température de la Marmotte. — Ainsi que d'autres auteurs l'ont constaté, la Marmotte aug- mente de poids pendant le sommeil hibernal. Bien qu'elle perde de l'eau et de l'acide carbonique, elle absorbe une quantité plus grande d'oxygène. Le CO- quotient respiratoire — — — tombé à 0.53. La réserve de graisse s'épuise peu à peu tandis que du glycogène beaucoup plus oxygéné s'accumule dans le foie. Il en résulte que la quantité de graisse disparue est remplacée par une (quantité plus grande de glycogène, malgré le dégagement d'une certaine quantité de CO^. — G. Bullot. Rulot (H.). — Note sur rhibernation des Chauves-Souris. — La consomma- tion de la graisse est surtout forte dans les derniers mois de l'hibernation; celle de l'albumine, presque nulle dans les premiers mois, est plus considérable au dernier mois; le rapport entre la quantité d'albumine détruite et la quan- tité de graisse consommée augmente fortement en avril; « le sommeil est plus profond au début qu'à la fin de l'hiver, puisque la quantité de carbone comburé augmente de novembre en avril ». — A. L.\bi?é. z= b. Action des agents divers. = [i) Agents physiques. Fritzsche (G.). — La circumnutation et Vinfluence de divers facteurs. — A la suite d'une série d'expériences F. arrive aux mêmes conclusions que Dar- win et WiESNER, à savoir que si l'on supprime l'influence des facteurs externes lumière, gravitation, température, lésions, etc., la courbe décrite par la circumnutation du sommet de la tige est très irrégulière. Les plantules XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 277 d'Helianthiis annm et les pédicelles des sporanges de Phycomycea nitens ont seuls donné une courbe (jui se rapproche d'une ellipse. — F. Péciioutiie. = Chaleur, toiiprrtilio'e. a) Bakhmetiev (M. -P.). — De la température vitale minima chez les ani- maux dont la température du sany est variable. I. Insectes. — Dans des tra- vaux précédents, Fauteur a étudié la température critique des Insectes, le .surfroidissement que subissent leurs sucs, Tinfluence sur le point critique de la vitesse du refroidissement, de l'inanition, enfin de la répétition de l'expé- rience. Maintenant il tire quelques conclusions relativement à la tempéra- ture vitale minima. Il n'existe pas, à proprement parler, de température vi- tale minima chez les Insectes : l'insecte meurt lorsque, après s'être élevée depuis le point critique K jusqu'à un certain point N (qui est celui auquel les sucs se congèleraient s'ils étaient à air libre), la température s'abaisse pour la deuxième fois jusqu'au point K, c'est-à-dire atteint un point Ks que l'on désigne sous le nom de point mortel. Ce dernier point étant le même que le point critique Ki, il dépend de toutes les circonstances qui influent sur ce dernier. Pour déterminer la résistance des Insectes aux basses tem- pératures, il faut donc faire intervenir la vitesse du refroidissement, le temps pendant lequel l'Insecte est soumis à l'action de la basse température, la température K,, le point normal de la solidification des sucs (IS), la quantité du suc qui se solidifie en un temps donné (la mort ne survenant que lorsque le suc tout entier est définitivement solidifié), enfin une con- stante qui varie avec l'espèce de l'insecte et la composition des sucs (qui, elle-même, dépend du sexe, de l'état physiologique de l'animal, etc.). — M. GoLDSMlTH. Bail (Fr. ). — Notes sur l'effet de la température surles clirysalides [X"VI, ry] . — Les expériences encore peu nombreuses faites par l'auteur, tendent à prouver que l'effet produit par la température sur les chrysalides est tout à fait relatif à la température à laquelle la chenille a été soumise antérieu- rement. Les chenilles soumises à une chaleur assez élevée deviennent de moins en moins sensibles à l'impression modificatrice de cette même tem- pérature à l'état de chrysalide ; en outre l'impression d'un abaissement ther- mique même pendant quelques heures et à la fin de la nympliose sur des individus qui ont été soumis à cette élévation de température, suffit pour éliminer toutes les modifications produites par la chaleur, et même quelquefois pour produire une modification inverse. — P. Marciial. Pelseneer (P.). — Sur le degré d'eurythermie de certaines larves marines. — On sait que les animaux marins d'Europe sont tués à des températures toujours inférieures à 43". D'après les constatations de l'auteur, les embryons et les larves de nombreux Invertébrés marins des côtes d'Europe sont souvent tués par une chaleur de -f- 31" tandis qu'ils résistent au froid jusqu'à — 2° 5. Ces larves ne pourraient donc subsister dans les régions polaires et tropicales où l'on observe des températures de — 3'^5 et de -i-35"5. D'autre part, les larves des animaux marins des régions polaires et tropicales où les variations ther- miques sont très faibles ne pourraient vivre dans les zones tempérées où les variations thermiques sont beaucoup plus étendues. La dissémination des larves libres étant le principal mode de dispersion des animaux marins, il en résulte la séparation nette et persistante des provinces marines littorales actuelles de latitude différente. — G. Bl'llot. 278 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. A)Bakhmetiev (M. -P.). — Lasitualion de l'rtat annhiotiquî sur In conrhede temprriiliire des aniiitdii.r à température varùible. — Ces recherches ont porté sur les Lépidoptères. Lorsqu'on place un Papillon dans un hain d"air très rei'roidi. sa température liaisse graduellement jusqu'à un certain point (point critique K) à partir ducjuel elle remonte jusqu'à un autre (N) où elle se maintient (pieUiue temps pour redescendre ensuite et s'équilibrer avec la température ambiante. La température de congélation de tous les liquides de l'organisme est généralement comprise entre X et K. Certains facteurs influencent chez une même espèce la situation du point critique (Voir A)in. JBioL, Y, 297-298). La faim abaisse le point critique, il est situé plus bas chez les pupes que chez les chenilles et encore plus bas chez les adultes. Il s'abaisse dans des réfrigérations répétées. Chez les individus mâles il est situé plus bas que chez les femelles. La reviviscence d'un insecte ne dépend pas du gel complet ou partiel des licjuides de l'économie, elle dépend plutôt du point critique. Lorsque tous les liquides sont congelés, les fonctions sont supprimées et la mort n'arrive que lorsque la température a atteint le point mortel égal au point critique. L'état anabiotique est précisément la courbe de tempéra- ture comprise entre le point de congélation totale des liquides et le point critique mortel. Cet état ne correspond ni à la léthargie, ni à la vie latente, ni au sommeil hibernal. L'état anabiotique n'existe que lorsque le point cri- tique est plus bas que le point de congélation. — L. Terre. a) Lannelongue, Achard et Gaillard. — De Fin/luence deralimeittalion, de la température, du travail et des poussières sur l'écolution delà tuberculose. — Il apparaît manifestement des expériences entreprises, que l'inhalation des poussières, le travail et l'alimentation insuflisante et surtout la combinai- son de ces divers facteurs exercent une action désastreuse sur l'organisme infecté par la tuberculose. L'évolution de celle-ci est rendue plus rapide et elle se termine promptement par la mort avec une perte de poids considé- rable. — Marcel Delage. h) Lannelongue, Achard et Gaillard. — De l'in/luence des variations de température sur l'évolution de la tuberculose expériuientale. — Les varia- tions de température brusques et considérables précipitent beaucoup l'évo- lution de la tuberculose. — Marcel Delage. Thyselton-Dyer (^W.-T.). — Sur l'influence delà température de l'hydro- (jènc liquide sur le pouvoir fjerminatif des graines. — L'auteur a fait soumettre des lots de graines amylacées, oléagineuses, azotées (moutarde, pois, blé, etc.), 1° à un refroidissement d'une demi-heure dans le vide d'un tube im- mergé dans l'hydrogène liquide, après refroidissement préalable dans l'air li(iuide; 2" à une immersion directe de six heures dans l'hydrogène liquide sans refroidissement graduel préalable. Les graines dans les deux cas ont germé d'une façon satisfaisante. A propos de ces expériences, l'auteur dis cute ensuite les théories de la vie, les conceptions de la vie latente et de la molécule physiologique . II se demande si cette dernière, dont Yétat kinétique continu est considéré comme une des propriétés fondamentales, peut passer à Vélal statique, comme l'admettent C. de Candolle, Brown et Escombe. On peut concevoir ce qui a été nommé « la vie latente » de deux façons : dans la première manière devoir, l'activité métabolique et l'activité kinétique qui en est une conséquence se ralentiraient indéfiniment, et pourraient être représentées par une asymptote à 0; dans l'autre, au contraire, la molécule physiologique passe de l'état kinétique à un état absolument statique, son XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 279 énergie devient purement potentielle et C. oe Candoli.k n'hésite pas à la comparer à un explosif. Dans le cas où cette dernière théorie, vers laquelle il penche visiblement, serait admise, l'auteur se demande quel sera le crij;ériuni de la vie si Ton suppose deux molécules physiologiques, l'une connue comme vivante, mais statique, l'autre morte, placées toutes deux dans des conditions où elles ne seront pas immédiatement susceptibles de changer de constitution chimique. Ce critérium, dit-il, sera nul. Il conclut en déclarant qu'à son avis, dans l'état actuel de nos connaissances, il est difficile de donner à la question une solution positive, et en se demandant quelle sera la solution du problème quelque peu scolastique souvent agité par les biologistes, à savoir si la vie est cause de l'organisation ou l'organisation la cause de la vie, si le point de dé- part n'est plus qu'un « explosif ». [Les expériences invoquées ne sont mal- heureusement pas concluantes, car on sait qu'il est bien difficile d'extraire l'air des tissus végétaux; il n'est donc pas prouvé que l'oxydation lente n'a pas continué dans le vide ou dans l'hydrogène liquide]. — R. Maire. Dandeno (J.-B.). — Les jtrocessus df coiigr/ation des plantes. — La con- gélation des plantes se fait selon le mécanisme que voici. Les cellules limi- tant les espaces intercellulaires sont toujours humides du coté qui est en contact avec l'air. Par le froid, toute la cellule se rétracte: mais h, -\- A° C. l'eau contenue dans la cellule se dilate et transsude dans les espaces inter- cellulaires. A 0° elle gèle dans ces espaces. La glace attire l'eau de la cel- lule, et le glaçon s'accroît. Si le retour à la température normale est gra- duel, la glace fond peu à peu et l'eau rentre dans la cellule; s'il est rapide, la rentrée ne se fait pas et la plante ou partie de plante meurt. Les jardiniers savent depuis longtemps le danger du dégel rapide. — H. de Varignv. Ludvp-ig. — Xoiivrlles observations sur la biohxjie d'Helleborus fœtidas. — L. expose en détails la manière dont l'Hellébore se protège contre le froid, et partage les plantes qui présentent de telles adaptations en trois catégo- ries : 1''^ les plantes hémichimonophiles dont le développement aérien a com- mencé avant le froid; 2^ les plantes rhimonochlores pourvues de maigres feuilles qui persistent tout l'hiver; 3'' les plantes chimonophiles dont le déve- loppement aérien se produit principalement à moitié hiver. — F. Péchoutre. =; Lumière. Aschkinasi et Caspari. — Sar V inflnencc des radiations dissociantes sur les sab.^tances orrianisées, principalement sur l'action bactéricide des rayons Becquerel. — L'exposition de la masse musculaire réduite en pulpe à l'action des rayons Rontgen ou des rayons de Becquerel diminue l'absorption d'O par la substance vivante. Les résultats de l'expérience sont très peu nets. Les rayons Rontgen sont inactifs sur les colonies de Micrococcus prodigiosus. Les mêmes microbes soumis à l'action des rayons de Becquerel démontrent que les radiations faiblement absorbées par l'aluminium sont inactives et que les autres ,sdnt très agissantes. Ces derniers rayons diminuent la vitalité du microbe et même tuent le microorganisme. Par des expériences nombreuses, les auteurs démontrent que l'action de ces radiations est indépendante des modifications chimiques de l'air ou du milieu nutritif qui pourraient surve- nir. — J. Demoor. Jacobson (R.). — De Faction des substances fluorescentes sur Vèpithèlium vibratile. — Raab a trouvé que la lumière du jour augmente de beaucoup la 280 LANNEE BIOLOGIQUE. toxicité que certaines substances tluorescentes possèdent à l'égard des Infu- soires. Le même effet de la lumière s'observe si, au lieu dTnfusoires, on se sert de l'épithélium vibratile delà muqueuse pharyngienne de la Grenouille. Les observations se font en goutte suspendue sur des lambeaux détachés. Dans une solution d'écsine à nri7 les mouvements des cils persistent vingt fois plus longtemps à l'obscurité qu'à la lumière (une heure à la lumière), dans le chlorhydrate d'harmaline à fôio-o dix fois plus longtemps, dans le chlorhy- drate d'acridine à .^ „ ô u o ^'^^ fois plus longtemps. II faut, pour que la lumière agisse, que la substance soit à la fois fluorescente et toxique. Elle est sans effet aussi bien sur un corps fluorescent et non toxique (jue sur un corps toxique et non fluorescent. — G. Bullut. Kathariner (S. ). — Expériences sur /'iii/liiniri' des ilirers rtii/ons '/lu spectre sur les pupes el les insectes (ulultesde Yanessn urticse L. et V. io L. [XVI, c y]. — C'est la fin d'un travail analysé dans 1'^?;?*. Biol. (Vol. V, 302). L'auteur continue à étudier l'influence des différentes couleurs sur le temps de déve- loppement et les dimensions de l'insecte adulte, puis conclut que les deux moitiés du spectre agissent de façon exactement contraire : la partie « chi- miquement active » équivaut à l'obscurité complète et la partie « chimique- ment inactive » à la lumière blanche du jour ordinaire. Cependant, s'il en est ainsi ici, il ne faut pas généraliser cette constatation et l'étendre aux autres groupes d'animaux ou de végétaux, car les résultats qu'on y obtient sont très différents et quelquefois exactement contraires. — M. Goldsmith. Reinke (J.) et Braunmûller (E.). — Recherches sur l'inflttence de la lu- mière sur le contenu des feuilles vertes en aldéhyde. — Les dosages compa- ratifs entrepris par les auteurs sur une série d'espèces, telles que liobinia Pseudacacia, Fraxinus excelsior, Fagus silvatica, Carpinus Betulus. Ahius incana etc., n'ont pas donné des résultats bien concluants quanta l'influence de la lumière sur la teneur des feuilles en aldéhyde. Dans les feuilles du Frêne et du Charme maintenues à l'obscurité, la quantité d'aldéhyde s'est trouvée sensiblement la même que dans les exemplaires soumis aux condi- tions habituelles. Les auteurs admettent que l'aldéhyde des feuilles vertes n'est pas le premier produit de condensation du CO- réduit par la lumière. De nouvelles reclierches sont encore nécessaires. — Paul Jaccard. Heinrichér (E.i. — Influence accélératrice de la lumière sur la germi- nation. — A part le Gui qui ne germe qu'à la lumière, il n'existe qu'un petit nombre de graines dont la lumière accélère ou favorise la germination [Poa nemoralis et jiratensis. Agrostis stolonifera. Nicotianamacrophylla). 11 en si- gnale une nouvelle, Veronica peregrina, dont la germination est considéra- blement accélérée par la lumière (5 à 8 jours d'avance sur les cultures faites à l'obscurité). Cette accélération est dépendante de la nature du substratum (sable, papier à filtrer). Les rayons les plus actifs sont les moins réfrangibles du spectre; ils agissent sur les transformations chimiques des substances de réserve. — Paul Jaccard. Beulaygue CL.). — Influence de V'jhscurité sur le dêvehij>pernent des ffi'iirs. — L'obscurité retarde l'éclosion des fleurs dans des proportions va- riables. En général, les fleurs écloses à l'obscurité ont une coloration moins vive; quelques-unes sont décolorées; leurs dimensions, leur poids, leur vo- lume subissent une diminution appréciable. Les pédicelles, par contre, sont souvent plus développés. — Marcel Délace. XIV. - MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 281 Burgerstein (A.). — Lps phnitiiles des Gymnospermes à la lumière i-t à l'obscurité. — Les plantules des Conifères (à l'exception du Ginkgo hilolxi) et celles des Ephedra verdissent à l'obscurité complète et cela plus rapide- ment entre 15 et 25'^ C. qu'entre 5 et 10"; tandis que celles des Cijcas et des Znmia, et probablement celles de toutes les Cycadées, ne sont pas en état, même à une température favorable, de verdir en l'absence de lumière. La cbloropbylle apparaît non seulement dans les cotylédons, mais (à l'excep- tion des Larix) dans l'axe hypocotyle et même (chez les Araucariées) dans les premières feuilles. Lorsqu'elle n'existe pas déjà dans l'embryon avant la germination, elle apparaît immédiatement avant ou après la sortie de la ra- dicule à l'intérieur des enveloppes de la graine. A l'obscurité, l'absorption de l'endosperme s'effectue plus lentement. Les plantules ont une racine et des cotylédons plus courts, un axe hypocotyle plus long et plus épais. Les cellules de l'hypocotyle sont plus longues et moins larges (pie dans les plantules développées à la lumière. L'auteur voit dans la formation de la chlorophylle un phénomène d'induc- tion. — Paul Jaccard. d) Emmerling (O.). — L'influence de la lumière scdaire sar les enzymes. — L'influence de la lumière sur les enzymes a été peu et mal étudiée. On lui attribue cependant une influence nuisil)le. 11 faut se placer dans des condi- tions qui .excluent l'action de l'air et des microbes. En opérant ainsi sur l'in- vertine, la maltase, la glucase, la lactase, l'émulsine, l'amylase (diastase), le ferment du lab, la pepsine et la trypsine, l'auteur a observé qu'en gé- néral l'action de la lumière est faible. Elle a eu une influence notablement défavorable seulement sur le lab et la maltase. Les résultats ont été irrégu- liers pour la pepsine et la trypsine. — Marcel Delage. = Electricité. b) Pearl (R.). — Études sur les effets de l'électricité sur les organismes. — II. Les réactions de l'Hydre aacoiirant constant. — Chez l'Hydre il faut distinguer deux sortes de mouvements : une contraction brusque du corps tout entier — la réaction générale, — et la réaction d'orientation, c'est-à-dire des mouvements par lesquels le corps se penche et qui sont dus à une contraction musculaire se produisant d'un seul côté. A cela il faut ajouter les mouvements d'inclinai- son et de contraction des tentacules. La contraction générale n'est autre que la réaction habituelle de l'animal à n'importe quelle excitation forte (méca- nique, chimique, électrique ou autre). Dans les courants faibles elle se pro- duit à la lin de la réaction ; dans les courants forts c'est la seule réaction qu'on constate; elle a lieu immédiatement. La réaction d'orientation est dif- férente suivant que l'animal est placé parallèlement ou perpendiculairement au courant, qu'il a le pôle oral tourné vers l'anode ou vers la cathode. L'exci- tation porte, dans tous les cas, uniquement sur la partie du corps tournée vers l'anode et amène l'animal dans une position oîi il est le plus fortement impressionné, c'est-à-dire le pôle oral tourné vers l'anode. Cela prouve que la réaction n'a pas pour effet de préserver l'animal contre l'excitation. Les parties détachées du corps ou les bourgeons réagissent de même que le corps entier. Les bourgeons sont, dans leur réaction, indépendants du corps du parent. — M. Goldsmitii. Stone (G.-E.). — L'influence de Vélcctricité chez- les Plantes. — Dans une communication qui contient seulement les conclusions de ses expériences 2S2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. S. l'ait connaître les résultats suivants. L'électricité exerce une influence appréciable sur les plantes. L'application de certaines intensités de courant pendant un temps court, une minute ou moins, est suffisante pour agir comme excitant. La germination et la croissance sont l'une et l'autre accélérées par l'électricité. Les plantes excitées électriquement ne ré- pondent pas immédiatement, mais présentent une période latente de trente cinq minutes environ, c'est-à-dire la même période que pour les excitants géotropique et héliotropique. La réaction se manifeste par une accélération ou un retard de l'activité métabolique, suivant la nature ou Tintensité du courant em})loyé. Il y a un minimum, un optimum, un arrêt et un maxi- mum d'excitation. Les courants alternatifs sont plus efficaces que les cou- rants constants. L'augmentation de l'excitation nécessaire pour produire la même différence de perception offre un rapport constant avec l'intensité totale de l'excitation. Le rapport entre la perception et l'excitation est égal à 1 : 3 (Loi de WEiiEiî). — F. Péchoutri:. Bordier (H.) ot Lecomte. — Action des courants à haute fréquence (((ppli- calian direcle) ^ur les (inimaux. — (Analysé avecle suivant.) Arsonval (A. d'). — Remarques au sujet delà communication de MM. Bor- dier et Lecomte. — On sait que les courants alternatifs à haute fréquence pas- sent pour n'être accompagnés d'aucune impression même quand l'énergie développée est considérable. On avait prétendu, pour expliquer ce fait, que ces courants s'écoulaient par la surface sans pénétrer dans l'intérieur du corps. Il n'en est rien et des animaux soumis à une intensité suffisante succombent. La mort est probablement due à réchauffement des tissus proportionnel, comme on sait, au carré de l'intensité, facteur sur lequel la fréquence du courant n'intervient pas. Il y a formation de coagulations et d'embolies. — Marcel Delage. = Pression osmotique. Florentin (R.). — Note sur l'intervention du phénomène d'ionisation dans l'acclimatation d'organismes vivants à des solutio7is salines. — Lesphénomènes d'osmose et de dialyse ne suffisent pas à explicjuer l'action des solutions sa- lines sur les organismes vivants. Le dédoublement des molécules salines au sein des solutions, en un mot la théorie d'ARRHÉMUs rend compte de certains phénomènes jusqu'alors inexpliqués, tels ceux d'acclimatation. La pression osmotique augmente avec le nombre des molécules, l'ionisation diminue avec la concentration; de sorte que ces deux facteurs varient, dans une cer- taine mesure, en sens inverse et s'équilibrent. Mais, dans les études de ce genre, le problème est complexe et il faut tenir compte encore de la tension superficielle et de l'élasticité des membranes qui peuvent faire varier la semi- perméabilité. — L. Terre. ■WettendoriTdl.). — Modifications du sang sous l'influence de lajjrivation d'eau [XIX, 2 a o]. — 11 résulte des recherches très documentées de l'auteur (pie le sang, sous l'influence du régime sec, subit, au bout d'un certain temps, une concentration sérieuse, mais qu'il con.serve pendant les premiers jours ses propriétés osmotiques normales. Or, pendant cette première période, le manque d'eau a déterminé déjà dans l'économie un déficit sérieux : il faut donc admettre que les tissus, réellement drainés au cours de l'état morbide qui petit à petit s'installe, cèdent au sang l'eau nécessaire à la conservation XIV. - MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES. 283 dos propriétés normales du liquide nourricier. Le premier effet de la dés- hydratation organi(|ue s'exerce donc sur le liquide lymphatique général dans lequel sont plongées les cellules de l'économie. La soif'est ainsi la roméqumrr df l'allrralion gcnn'ale dt^s lissas:; elle surgit, avec son allure de phénomène nerveux, indrpeadaminenl de tuate {ocalisatio)i particulière da processus de drshi/dralat ion dans le syshone nerveux lui-même [XIX, 2]. — La soif est dé- terminée par l'excitation cellulaire produite par la déshydratation : la matière vivante est, en effet, sensible à la concentration. L'auteur signale que, dans le cas particulier étudié par lui, il n'est pas douteux qu'il en soit réellement ainsi; il démontre en effet — dans l'impossibilité où il se trouve de le faire pour les cellules générales de l'économie — que les globules rouges du sang sont sensibl'es à la concentration et que, sous l'action de cette excitation, ils se modifient et s'adaptent par des processus divers, analogues à ceux mis en évidence par les botanistes (perte d'eau, intraméabilité, anatonose). — J. Demoor. = y). Action des agents chimiques et organiques. Substances chimiques. Loeb [J.\. — Sur une nouvelle forme d'irrilahililé musculaire {irritabilité de contact?) produite par les solutions salines {de préférence sodi<[ues) dont les unions peuvent fn'mer des composés insolubles de calcium. — L. a constaté que dans une solution d'un sel de sodium dont Fanion forme avec le calcium un sel insoluble, ou dans une solution de sulfate d'ammonium, la concentra- tion étant d'une molécule pour huit à dix litres d'eau, un muscle ne présente aucune modification, mais il accomplit une série de contractions dès qu'on le sort de la solution pour le mettre dans l'air, dans l'huile, dans l'acide car- bonique, dans des solutions de sucre, de glycérine, de chloroforme, de toluol, ou dans du mercure. Les contractions cessent dès que le muscle est reporté dans la solution du sel de sodium. L'action se produit lorsque les deux extré- mités du muscle sont réunies par un fil de cuivre. L. attribue cet effet aune irritabilité superficielle développée à la surface du muscle par la précipitation des sels de calcium, il l'appelle réaction de contact. Aucun autre sel c{ue ceux indiqués ne donne cette réaction. Lorsqu'un muscle a subi pendant quelque temps l'influence d'une des solutions efficaces, la réaction de contact se pro- duit par le passage d une solution -- ou— de sucre dans 1 an*, u" ou j de gly- cérine dans l'air, d'une solution saline quelconque d-ans l'air. Si l'on ne sort qu'une partie seulement du muscle de la solution du sel de sodium, les seules fibres au contact de l'air ou du second milieu se contractent. L'expé- rience ne réussit pas sur un animal curarisé, ce (jui conduirait à supposer que la cause de la réaction de contact agit sur les terminaisons nerveuses, mais il se peut que le curare altère suffisamment la fibre musculaire pour empê- cher la réaction de contact.. Sur les nerfs l'effet est différent; un nerf plongé .seul dans une solution donnant la réaction de contact ne réagit point pendant les cinq premières minutes, même si on le retire de la solution ; une immer- sion plus longue donne lieu à des contractions musculaires rhythmiques, aug- mentant rapidement jusqu'à un haut degré de contraction tétanique, et con- tiniumt tant(iue le nerf plonge dans la solution. Le nerf donnant, par contact avec la solution, des contractions qui cessent lors du contact avec l'air, réagit d'une façon exactement opposée à celle du muscle. Lorsque le nerf, retiré de la solution, est mis au contact de l'air, et que les contractions ont cessé, celles-ci reprennent en touchant le nerf avec un solide ou un liquide quel- conque, conducteur ou non, caoutchouc, verre, papier à filtre, bois verni ou 284 i; ANNEE BIOLOGIQUE. non, os, muscle, métal quelcoïKiue, huile, glycérine, solutions sucrées, solu- tions salines, etc. Les solutions accroissent également Texcitabilité électrique du nerf. L. dit avoir démontre (jue la parthénogenèse expérimentale pouvait résulter de l'action de certains ions (K, H), ou de la perte d'eau; mais, par suite de la dissociation, la perte d'eau peut altérer la proportion des ions dans l'œuf et être la cause indirecte de Faction ionique. Toute solution concentrée excite un nerf qui y est plongé, la perte d'eau n'agirait-elle point comme les ions citriques et fluor? Un nerf plongé dans une solution à deux molécules de sucre jusqu'à ce (ju'il se produise des contractions, présente à sa sortie la même augmentation d'excitabilité qu'un nerf sortant d'une solution de citrate ou de fluorure de sodium: mais si on le plonge dans une solution à ô- de NaCl ou Na citrate, l'excitabilité disparaît d'abord par rentrée de l'eau, et ce n'est que plus tard qu'elle reparait par l'entrée de l'ion citrique. Le fait, dit L.. qu'un cœur qui a cessé de battre dans une solution, recommence à battre lorsqu'on le transporte dans une autre, rappelle la réaction de contact. Le fait que certains ions sont capables de produire dans les nerfs et les muscles ime irritabilité anormale, offre, peut-être, l'explication de certains états mor- bides, névroses, hystérie, dans lesquels les réactions motrices et sensorielles sont modifiées. — S. Leduc. Loeb (J.). — Sur l'influence de la valence et de la cJiarf/e des ions sur leurs aclinns nntitoxirjues. — Dans ce travail préliminaire, l'auteur démontre que si dans une solution pure de NaCl, empêchant le développement de l'œuf de Fundulus, on ajoute une trace d'ions bivalents : Ca, Mg, Sr, Ba, Te, 2n, Pb, on obtient, par le fait même, un liquide dans lequel l'évolution de rœ,uf s'accomplit normalement. Des doses minimes de cations bivalents font donc disparaître les propriétés toxiques des cations monovalents. Les anions n'ont aucune action antitoxique. — Un fait remarquable trouvé par L. est le suivant : l'addition d'une trace de K à la solution de NaCl + Ca augmente fortement le pouvoir antitoxique du Ca. Le K, dans la circonstance, agit comme « Zwischen-Kôrper », c'est-à-dire comme un véritable sensibilisateur. — J. Demoor. Frouin (A. ) etMolinierlM.). — Action de l'alcool sur la sécrétion gastrique. — L'alcool introduit dans les voies digestives produit tout d'abord une hypersé- crétion du suc gastrique. Ce phénomène est du à une action générale de l'alcool sur le système nerveux. La cause de l'hypersécrétion n'est pas une action sur les cellules gastriques ou sur les terminaisons nerveuses de l'es- tomac, car le même effet se produit aussi bien par introduction de l'alcool par la voie rectale et persiste pendant plusieurs jours. — Marcel Delage. Sand (R.). — Action thèraoeutique de l'arsenic, delà quinine, du fer et de l'alcool sur les Inf'usoires ciliés — Dans une solution d'anhydride arsénieux à , , , ', la rapidité de la multiplication de Slulonvchia pustulatia est exa- 1 u 0 (J 0 0 u 0 A 1 J o i gérée. Dans les solutions de sulfate neutre de ({uinine à ., ,. ^'^^^ et à .. ^ ^^'^^ ^ ,, la multiplication de Slylonychia est très fortement augmentée. L'alcool éthyli- que à toutes les dilutions ralentit la multi})lication de l'infusoire. Le perchlo- rure de fer aux doses thérapeutiques n'e.xerce aucune influence appréciable sur l'organisme. — D'après les observations de l'auteur, les effets de la qui- nine et de l'arsenic doivent être expliqués par une suralimentation de la cellule due à la diminution de la désassimilation. — J. Demoor. XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 285 r) Coupin (H.). -— 5»/' la sensihilifj' des vrf/êlaux SKpp'rieurs à l'aclion utile lies sels (le potassium. — Les végétaux supérieurs qui se montrent sensi- bles à des doses infinitésimales de substances toxiques (Voir page 286) peuvent aussi apprécier des doses non moins faibles de substances qui leur sont utiles, par exemple la potasse. Il arrive toutefois un moment où en augmentant la dilution la dose devient trop faible pour agir utilement et où l'action de la solution devient semblable à celle de l'eau distillée. Cette dose varie avec les différents sels de potassium. — Marcel Delage. Otto (R. ). — Drtfrminalion des siilislancps nt^cessaires à la formation (le la ti'ti' du Chou-rave. — En cultivant des Choux-raves dans la solution nutri- tive de Sachs, l'auteur cherclie à déterminer les conditions les plus favo- rables à la formation et au développement de la tête. 11 constate que la so- lution normale à 3 96 est insuffisante pour déterminer la formation de la tête qui n'apparaît que dans une solution plus concentrée à 9 %. Toutefois, une teneur en acide phospliorique supérieure à celle de la solution normale est nuisible au développement de cette plante. D'une façon générale la croissance et le développement de la tête du Chou-rave est beaucoup plus lente dans les solutions nutritives que dans la culture naturelle. — Paul Jac( ARD. Knauthe (K.). — Orages et mortalité des Poissons. — On signale fré- quemment la mortalité des Poissons pendant ou immédiatement après les orages. On la constate partout où de grandes quantité de matières putresci- bles sont entraînées par des pluies torrentielles dans des masses d'eau non renouvelée, renfermant des Poissons. Ces matières, en consommant à leur profit une grande quantité d'oxygène, provoquent rapidement la mort des Poissons et de tous les êtres vivants. Les étangs favorables à l'agriculture se- ront donc ceux dont la teneur en oxygène, quelles que soient les masses de substances putrescibles qui y seront déversées, ne s'abaissera jamais jus- qu'aux extrêmes limites compatibles avec la vie des Poissons. Les étangs de village ne présentent en général pas ces conditions favorables et sont tou- jours très exposés. — • On sait que les Loches n'emploient leur respiration rec- tale, en liberté, qu'au moment des orages, et souvent même plusieurs heures avant qu'ils n'éclatent. — E. Hecht. Hèrissey (H.). — Influence du fluorure de sodium dans la saccharification, par la sèminase^ des hydrates de carbone contenus dans les albumens cornés des graines de Légumineuses. — On a vu (Ann. Biol., Y, 314, 315) que les graines à albumen corné telles que Luzerne, Fenugrec, Févier. etc., peu- vent être liydratées par un ferment soluble contenu dans les graines en germination, la séminase, en donnant du mannose et du galactose; cette sé- minase existe même dans les graines non germées, mais elle agit avec grande lenteur et son action est très incomplète. Le fluorure de sodium ajouté au mélange exerce une action des plus favorables sur la digestion des hydrates de carbone par la séminase; la rapidité est considérablement accrue et l'action est poussée très loin. Les fluorures de potassium d'ammonium, ainsi que les fluorhydrates de fluorures sont beaucoup moins bons. — Marcel Delage. Sieber (N.). — Sur la neutralisation de la nocivité des toxines par les jiero.vgdes; oxgdases animales et végétales. — Les toxines diphtérique, tétani- que, ainsi que l'abrine, laissées en contact avec du peroxyde de calcium (qui 286 l"anm:k biologique dégage do l'oxygène) à la temporal ure du corps, deviennent inactives. L'eau de chaux, employée comme contrôle, se montre inactive. L'eau oxygénée est moins favorable, car elle provoque, en injections, de l'enflure. Les oxydases retirées de divers organes d'animaux se montrèrent capables de détruire l'influence des toxines, et cela non seulement lorsque le mélange de toxine et d'oxydase était injecté après un long contact, mais même lors- qu'il était injecté immédiatement après le mélange. Les oxydases végétales agirent de même. — Marcel Delacu:. Rocs (Li.). — Aclioii jihyxiohxjiiine du vin. — L'auteur a comparé deux lots de Cobayes placés dans les même conditions et recevant la même ali- mentation. L'un des lots recevait par surcroît une dose journalière relative- ment forte de vin; les Cobayes ainsi traités, comparés à ceux du premier lot. ont augmenté de poids plus rapidement tout en fournissant un travail mus- culaire supérieur; la mortalité a été moindre et la fécondité plus considé- rable. Dans le cas d'alimentation insuffisante, le vin a paru avoir une valeur nutritive réelle. — Marcel Délace. Chuard (E.) et Porchet (F.). — Influence des composas cupriques sur les phniamènes de maturation. — La coloration verte plus intense des feuilles traitées aux sels de cuivre ne correspond pas aune augmentation de la chlo- rophylle. Il s'agit d'une action chimique superficielle, encore inexpliquée, les tissus internes de la feuille ne contenant pas trace de cuivre. — Paul Jacc.vru. h) Coupin (H.). — Sur la sensibilité des véf/élaux supérieurs à des do.^es très faihlf'S de substances toxiques. — Les végétaux supérieurs manifestent à l'é- gard des agents toxiques une très grande sensibilité ; des plantules de Blé de Bordeaux mises dans l'eau distillée pure donnent naissance à des racines atteignant jusqu'à 0",30. Dans un milieu toxique, la croissance est nulle ou très faible. Des traces infimes suffisent à troubler la croissance; c'est ainsi que la présence de ^.,.^ „„,. ,-., .. de sulfate de cuivre se fait encore sentir. ^ /UU UOU (JUU Beaucoup d'autres sels métalliques se montrent également toxiques. Ainsi les plantes supérieures permettent d'apprécier la présence de substances toxi- ques [argent, mercure, cuivre, cadmiumj à une dose où l'analyse chimique est impuissante à la manifester. Il est possible que de très faibles quan- tités de certains composés dans le sol agissent ainsi sur la flore d'un pays. — Marcel Delage. a) Coupin (H.). — Sur la résistance an.v agents chimiques du protoplasma à l'état latent. — Les graines à l'état de vie ralentie résistent indéfiniment aux vapeurs toxiques; à l'état de vie active elles meurent. Ce fait est vrai également pour les substances toxiques en solution, auxquelles les graines à l'état de vie ralentie résistent toujours mieux que les autres. — A. Labbé. Vandevelde (B.-J.-J.). — Une nmwelle mélhodf de détermination du pou- voir to.ri(jue. — L'auteur fait remarquer que les savants qui s'occupent delatoxi- cité des substances, font usage d'un matériel d'épreuve emprunté aux animaux et aux plantes les i)lus diverses et opèrent sur un nombre toujours restreint d'individus. Par suitcN leurs déterminations ne sont nullement comparables. "V. a cherché a effectuer des mesures au moyen d'un appareil vivant, toujours identique à lui-même et permettant d'opérer à la fois sur un grand nombre XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 287 d'individus. Il a choisi comme remplissant le mieux ces conditions, les cel- lules épidermiques de rOiynon rouge de Brunswick. Le principe de la mé- thode est le suivant. Le protoplasma vivant des cellules possède la propriété d'être hémiperméable, c'est-à-dire de se laisser traverser dans un sens ou dans l'autre par l'eau, mais non par des substances salines placées à l'exté- rieur de la cellule ou en dissolution dans la vacuole. C'est cette propriété qui produit la turgescenceou laplasmolysede la celluleplacée dansunmilieu salin hypo-ou hypertoniquepar rapport au liquide vacuolaire. Le protoplasma mort ne présente plus ce phénomène dont les effets sont aisément consta- tables sous le microscope. Par suite, si on introduit dans un liquide salin plas- molysant les cellules de l'Oignon, une substance toxique, si la dose de cette dernière n'est pas vénéneuse pour la cellule, la plasmolyse se produit. Si la dose est mortelle, la plasmolyse ne se produit plus. Entin si la dose est assez faiblement vénéneuse pour tuer lentement le protoplasma, la plasmolyse se produit d'abord, puis, quand le protoplasma est mort, il laisse échapper les substances salines de la vacuole, notamment les matières colorantes, puis se fixe. La cellule semble reprendre son état primitif. C'est cet état-limite très net qui sert de base à la détermination de la dose toxique. La moindre modi- fication de la dose en plus ou en moins change l'allure du phénomène. L'au- teur à pu par ce procédé déterminer la dose-limite ou coefficient critique d'un grand nombre de substances, c'est-à-dire la quantité qui produit le même effet toxique que 100 parties d'alcool éthylique dans un même volume de dis- solution contenant une quantité constante de solution plasmoly.sante. [Pour le détail des calculs, le lecteur est prié de se reporter à la note. Les résultats obtenus montrent que parmi les substances étudiées, les alcools sont d'autant plus vénéneux que leur poids atomique augmente. Puis viennent, par ordre de toxicité croissante, les essences végétales, les aldéhydes aromatiques, la nitrobenzine, les phénols naturels]. — Marcel Delage. LeAvin (L.). — Les rapliides au point de vuf toxicologique. — On croit souvent que l'influence toxique de certaines plantes est due aux raphides qu'elles contiennent. Les observations faites à ce sujet sur les animaux sont souvent trop superficielles pour être concluantes. L'auteur cite le cas d'un lapin mort d'un catarrhe intestinal aigu causé par une ingestion assez con- sidérable de Typha latifolia. L'autopsie ne révéla pas trace de raphides dans la muqueuse enflammée , tandis que les excréments en étaient gorgés. En s'appuyant sur un grand nombre d'expéinences, L. en conclut que la pénétration éventuelle de raphides dans les tissus animaux est par elle- même sans importance; par contre, les raphides de plantes vénéneuses peuvent constituer à l'occasion un moyen mécanique d'inoculation de la substance toxique dont ils sont imprégnés. — Paul J.^cc.vrd. Dubois iR.). — Aulonarcose carbonique chez les végrtaux. — Le sommeil •des végétaux comme celui des animaux serait du à l'accumulation de sub- stances ponogènes (autonarcose carbonique). L'hypothèse de D. pour M angin reste une vue de l'esprit. — A. Labbé. a) Bohn (G.). — Lea intoxications marines et la vie fouisseuse. — L'eau de mer où ont séjourné des Algues rouges est alcaline et très toxique ; celle qui a filtré à travers le sable ne l'est pas. Les animaux fouisseurs (Crustacés et .\nnélides), par suite de la circulation interne et externe, pourraient ce- pendant subir l'action toxique, si diverses conditions mécaniques des organes externes n'obviaient à cette difficulté. Malgré tout, fin août, les animaux 28S L'ANNEE BIOLOGIQIE. fouisseurs montrent des troubles circulatoires et une intoxication, qu'on peut appeler riiilo.riailioii la tyrosine. contes de Bredig(Voir ci-dessus) et ses élèves sur les faits que des solutions de métal sont capables d'exercer certaines des influences caractéristiques de certains ferments solubles : Faction catalytique de tels métaux étant identique à celle de tels ferments solubles. — H. de V.arignv. AVent (F. A. F. C). — Sin- /'iii/JtKJici- de hi nulritùm sur hi fonnation (les cnzyitirs chez Monilia silnji/iila. — Le Moiiilia sitophila peut former au moins dix enzymes différentes, (jui, à rexception de la tréhalase, se retrou- vent dans le liquide de culture, mais cependant en circonstances détermi- nées. On peut isoler par filtration le liquide et retenir le Champignon. L'al- cool précipite les enzymes de leur solution, mais ils perdent alors une par- tie de leur énergie. Ce sont : simple. U. Labenzyme, qui précipite la caséine. 10. Trypsine, qui dédouble les substances protéiques. Un examen plus serré de ces enzymes permet de les partager en différents groupes. Celles qui se produisent par n'importe quelle nourriture, telles que 4, 6, 8; celles qui n'apparaissent que par une nutrition spéciale, par exemple 1 ; celles qui exigent la présence du corps à modifier, soit 9 et 10. Ces groupes ne sont pas nettement définis, ils se confondent plus ou moins les uns dans les autres. Ainsi la quantité des enzymes 4, 6, 8 n'est pas égale dans tous les milieux nutritifs indifféremment, et l'abondance de la 10'' n'est pas aussi dépendante de la présence des matières protéiques que celle de la 9«. La malto-glucose ne se montre dans le Champignon que si l'on fournit pour nourriture certains hydrates de carbone; en première ligne, raffinose, maltose, dextrine et amidon; en seconde ligne, cellulose; en troisième, gly- cogène, tréhalose, galactose, xylose et saccharose. Restent douteux glycose et fructose. Mais la glycose n'empêche pas la production de la malto-glucose. Outre les hydrates de carbone, les matières protéiques amènent aussi la for- mation de la malto-glucose; à moins qti'il ne la faille attribuer à un reste d'hy- drate de carbone dans la molécule de l'albumine. En fournissant une matière nutritive à la formation de la malto-glucose, si l'on en accroît la quantité, on augmente la production de l'enzyme, dans certaines limites proportionnel- lement. Une trop grande quantité de nourriture, au contraire, arrête la for- mation de la malto-glucose; le maximum utile vaut environ 10 % de dex- trine, 5 à 10 9é de maltose, 10 % de raffinose. La cause de l'arrêt de production, c'est la force osmotique trop grande des dissolutions trop con- centrées. Un mycélium copieusement développé donne naturellement plus d'enzyme qu'un mycélium faible; mais la quantité de nourriture a une in- fluence propre, et n'agit pas ou presque pas par un supplément d'activité dans le développement dudit mycélium. La tréhalase, formée par le Cham- pignon nourri de tréhalose, demeure dans le protoplasme et ne se répand pas dans le liquide. Mais le glycose créé sort des cellules et se répand dans le milieu de culture où l'on peut le retrouver. Le Monilia jiourri de raffi- nose dédouble celle-ci en sucres de molécule plus simple; la saccharose est intervertie. D'autres liquides nutritifs produisent l'invertase, par exemple XIV MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 293 ceux qui contiennent glycose, maltose, glycérine, acides acétique, lactique, malique, ou peptones. La production de l'enzyme dans un milieu nutritif avecrafBnose reste douteuse. La cellulose par la cytase que le Champignon (Mabore donne un sucre réducteur — bientôt utilisé par le Champignon lui- même. L'amidon, en passant par la dextrine devient glycose; il faut ici re- connaître l'action d'un ou de. plusieurs enzymes, formées non seulement quand le Champignon est nourri d'amidon ou de dextrine, mais encore de maltose, raffinose, glycose, glycérine, acides malique, lactique, acétique ou pejjtones. Le Champignon nourri de glycérine donne un enzyme qui change l'amidon en glycose, mais ne donne pas de malto-glucose, car la mal- tose ajoutée reste intacte. Donc la maltose n'est pas un état intermédiaire entre l'amidon et la glycose. Le MoniUa Sitojthila peut produire une enzyme, la lipase. qui change les graisses en acides gras libres et en glycérine. Les matières protéiques et spécialement la tyrosine qui se trouvent dans le li- quide nutritif du Champignon se colorent graduellement en brun par l'oxy- dation de la tyrosine; ceci est produit par une enzyme, la tyrosinase, qui en l'absence de la tyrosine, par exemple dans les liquides nutritifs avec raffi- nose, glycose, maltose, glycérine et acide acétique, se produit aussi, quoique en moindre quantité. Dans les liqueurs avec caséine, le Champignon pro- duit le labenzyme, qui coagule la caséine. Cette enzyme aussi existe dans le lait, mais son action y est aidée par les acides provenant de la graisse. La la- benzyme n'apparaît pas si le Champignon est nourri de maltose, glycose, raftinose. glycérine, acide acétique, graisse; elle apparaît avec les peptones. Le Mimilia peut sécréter une enzyme qui change les matières protéiques non seulement en peptones, mais qui les décompose plus profondément, même jusqu'aux sels ammoniacaux. Ces produits de simplification de l'albu- mine se trouvent dans les anciennes cultures, là où primitivement le liquide ne contenait aucune trace de matières protéiques, et alors ils proviennent des cellules mortes. L'enzyme trypsique est presque uniquement formée (juarid des matières protéiques solubles existent dans le liquide nutritif; auti'ement elle n'apparaît point, ou prescpie pas. Avec la nutrition par la raffinose, on en trouve des traces, mais on peut se demander si elle n'est pas due à la présence des cellules mortes. Cet enzyme apparaît non seulement dans les cultures avec oxygène libre, mais encore sans la présence de l'oxy- gène. Pour la malto-glucase, l'invertase, la diastase et la lipase, les produits engendrés ne s'opposent nullement à la production de l'enzyme. Les recher- ches de "W. démontrent clairement que malto-glucase, tréhalase, invertase et diastase sont des principes immédiats distincts. Voici en tableau synop- tique l'apparition des différentes enzymes selon les milieux de nutrition : Labonzyiiio. . Trypsinc. . . Tyrosinase. . l\hilto-glueasp Invertase. . . Diastase . . . Caséine. Peptone. Mnllose. Raiflnose (;iycose. Ghcrrine -+- + (» 0 0 0 -j- + 0 '! '• (; -f + + + -\- -\- _j- -î^ -f- ~>~ U t) '> + + -\- + -+- + + + H- -f Acide act'ljqne. 0 (J -f 0 + + Le résultat majeur de ces reclierches est qu'une.mème plante donne une 294 L'ANNEE BIOLOGIQUE. grande quantité de ferments distincts. La formation des enzymes dans une cellule montre létat d"un organisme affamé. — J. Ciialûn. ^n Hanriot (M.). — S((r h' m('r((i>is))ie îles aciio/is (li(isl(isi(jin's. — (Analysé avec le suivant.) b) — — Siif II' rurcanistne des ttctions di/islasi/jurs. — L'auteur a clierché à élucider le mode d'action du ferment saponifiant des graisses contenu dans le sérum, la lipase, qui est capable, comme on sait, de dédoubler les corps gras et plus généralement les éthers des alcools en acide et glycérine ou alcool libre. Il -a pu démontrer que la lipase s'unissait à l'acide de l'éther pour former un composé instable que la neutralisation de l'acide et même la simple action de l'eau est capable de dédoubler. Cette combinaison est d'ordre cliimique et régie par les lois de la dissociation. Un excès d'acide arrête la saponification d'un corps gras par le ferment, tandis que la glycérine est sans action, car elle ne contracte pas de combinaison avec la lipase. Il s'agit si bien là d'un équilibre chimique, que l'auteur a pu réaliser cette expérience curieuse, de recombiner sous l'inffuence de la lipase un mélange de glycé- rine et d'acide contenant un excès de ce dernier maintenu toujours constant. Les limites de l'action synthétique sont cependant bien déterminées, car s'il y a trop peu d'acide libre, l'influence décomposante s'accentue, et un trop grand excès d'acide agit défavorablement sur le ferment. La combinaison augmente avec le poids moléculaire de l'acide. Inversement la facilité de dé- composition des éthers est inverse du poids moléculaire de l'acide. Voilà donc un phénomène réversible dû à une diastase. Ce fait n'est pas isolé. Hn.i. l'a déjà signalé dans l'action de la maltase sur le glucose et il doit se rencontrer dans nombre d'organes capables d'effectuer des actions inverses. Les ferments solubles apparaissent dès lors jouer un rôle régulateur, emmagasinant certaines substances, la graisse par exemple, par voie de synthèse dans les périodes d'abondance, et la rendant par voie de décomposition à la circulation, pen- dant les périodes de disette de l'organisme. — Alarcel Dklaoe. c) Hanriot (M. ). — Sur le niècfnu'smp des rêdclions lijxdijlirjiies. — On a vu que le dédoublement des graisses par la lipase s'effectue comme si le ferment soluble jouait le rôle d'une base faible, capable de se combiner aux acides des graisses en formant un sel facilement dissociable en lipase et acide libres. On pouvait se demander si les oxydes faiblement basiques et formant avec les acides organiques des sels instables ne pourraient pas jouer dans la saponification des graisses un rôle analogue à celui de la lipase. C'est le cas pour les sesquioxydes de fer et d'alumine : Si on introduit une dose minime des sels de ces oxydes dans un corps gras et qu'on neutralise exactement par le carbonate de soude, on voit par un chauffage modéré la solution s'aci- difier et la saponification s'effectuer en partie. Un rapprochement curieux peut être observé dans l'action de la chaleur sur les acides sus-nommés et sur les ferments lipolyti([ues. On sait que ces derniers sont détruits à I00'\ Si l'on opère la saponification par les oxydes métalliques à 35-40", ceux-ci gardent leurs propriétés dédoublantes pendant plusieurs jours; à 100" ils perdent très rapidement cette propriété en subissant une sorte de coagulation tout à fait comparable à celle (jue subissent dans les mêmes conditions les ferments solubles. La lipase se comporte donc comme un sel de fer. D'autres considé- rations vi(>nnent à l'appui de cette manière de voir. Le sérum renferme une petite quantité de fer et si l'on fait des précipitations fractionnées par le sul- fate d'ammoniaque, le fef et la lipase s'accumulent dans les mêmes propor- XIV. — MORPHOLOGIE Eï PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES. 295 tions. Si Ton a.i^ite le sérum avec du zinc en poudre, à l'effet de réduire les sels ferriques en sels ferreux, on voit le pouvoir lipasique diminuer; on peut lui rendre son activité par a.nitation à l'air. La lipase disparait du sérum par dialyse; elle est réduite par les acides et régénérée par les alcalis. Enfin le pigment ferrugineux de l'ieuf, ou hématogène de Bunge, est doué de propriétés lipasiques. Tous ces faits permettent de considérer la lipase comme un sel ferrique à acide organique faible. [Il est curieux de rappeler à ce propos que les oxydases étudiées par G. Bertrand se comportent comme des sels de man- ganèse à acide organitjue faible]. — Marcel Delage. Monier (M.). — Recherches physico-chimiques sur une fonction du foie. — Laimonier croit qu'il est possible que la transformation du glycogène soit due non pas à l'action d"un ferment soluble comme le pensait Ci.. Bernard, mais bien à l'activité propre des cellules hépatiques. M. a divisé en deux parties un foie de porc bien nourri et nouvellement sacrifié. Une moitié de l'organe est laissée intacte, une autre est broyée finement de manière à dé- truire toute structure cellulaire ; puis on a laissé les deux moitiés pendant quelques heures. Enfin, on y a recherché séparément le glucose et le glyco- gène. Dans la partie non broyée on a trouvé beaucoup plus de glucose que de glycogène et on a observé le résultat contraire dans la portion du foie préa- lablement broyée. De cette expérience et d'autres faits recherchés dans le même ordre d'idées, M. conclut que l'intégrité des cellules du foie est néces- saire pour la transformation du glycogène en glucose. L'existence du ferment soluble isohible n'est pas démontrée, et il se pourrait que le ferment fût de la nature de ceux que l'auteur appelle ferments intrarel/ulaircs. Le nom de ferments figurés devrait être remplacé, d'après l'auteur, par celui de ferments intracellulaires. Les ferments solubles isolables peuvent sans inconvénient garder leur nom. — G. Chabrié. = Ferments oxydants. a) Bertrand (G.). — Sur le bleuissement de certains Champignons. — On sait que certains Champignons du genre de Boletus bleuissent à l'air lorsqu'on les coupe. Cette coloration est le plus souvent fugace. Ce phénomène est dû à l'oxydation à l'air d'une substance, le bolétol, qui présente les caractères d'un acide-phénol. Cette oxydation s'opère sous l'influence d'une oxydase analogue à la laccasede l'arbre à laque, accompagnée de manganèse. La réac- tion nécessite aussi pour s'accomplir la présence d'un métal alcalin ou alca- lino-terreux. — Marcel Delage. b) Jacoby (M.). — Sur la première apjjarilion de l'aldêhydasechez les em- bryons de Mammifères. — La connaissance de la question de l'existence de fer- ments chez les embryons est peu avancée. Lagendorkf a étudié les ferments du canal digestif. D'après l'avis de Spitzer, Loeiî, le noyau est le siège des oxydations de la substance vivante et .toute cellule ou fragment de cellule privée de noyau ne peuvent régénérer, car la capacité oxydante est abolie. L'auteur a recherché chez les embryons de différentes tailles des ferments oxydants capables d'oxyder in vitro les aldéhydes. Chez les très jeunes em- bryons de Porc, de 1 à 2 ans, on ne peut déceler d'aldéhydases. Plus tard, à la taille de 9 ans, on peut reconnaître dans le foie la présence de ferments oxydants. Dans le premier cas, le ferment existe peut-être à l'état de sub- stance zymogène des oxydants. — Marcel Del.4GE. 200 L'ANNÉE BIOLOGlgUE. Gessard (C). — Sur la l;/)-osin((se. — En injectant, sous la peau d'un la- pin, des doses progressivement croissantes de macération aqueuse cldoro- fonnée de Russules séchéos (macération de S»"" pour 15"" pendant 12 heures, puis liltration sur porcelaine), le sérum delajjin devienttrès enipècliant pour l'oxydase : anticorps, antidiastase, antityrosinase, corps anti au même titre que les sels qui empêchent Faction de la diastase. Celte expérience présente un grand intérêt en ce sens que pour la première fois le corps vis-à-vis du- quel l'inoculation à un animal a fourni dans le sérum de cet animal un corps anti, est un élément normal et bien défini, même cristallisé, de nos tissus, la tyrosine, dont il y a au moins un chaînon en puissance dans la plupart des matières albuminoïdes. — G. Thirv. Lecomte (H.)- — Sur U( furmalion du parfum de la Vauille. — La Vanille renferme deux ferments solubles, l'un oxydant, l'autre hydratant, dont la présence est nécessaire au développement du ])arfum. Très probablement, sous l'influence du ferment liydratant, la coniférine de la gousse qui est un glucoside se transforme en glucose et alcool coniférylique. Cedernier par ac- tion de l'oxydase est cliangé en vaniiline. L'oxydase est accompagnée dans le fruit de manganèse. — Marcel Delaoe. = Clastases. Buchner (E.). — Sur la fermentaiion par les zymases. — Par la pression de la levure de bière on obtient un suc privé d'éléments figurés et de protoplasme, possédant le mêm.e pouvoir de fermentation que la levure elle-même. Ce suc ré.siste, sans perdre ses propriétés, à une élévation de température et à une dessiccation incompatibles avec la persistance de la vie. Par des cultures appropriées en solutions fermentescibles on peut obtenir des races de levures ayant perdu leur pouvoir de fermentation sans que leurs autres propriétés biologiques soient altérées; inversement on peut accentuer leur pouvoir de fermentation sans entraîner dansleur protoplasme des modi- fications perceptibles. Ens'appuyant sur ces constatations, l'auteur attribue le pouvoir de fermentation de la levure de bière à l'action d'une zyniase agis- sant indépendammentdu plasma cellulaire. — PaulJACCARi). Buchner (E.) et Rapp (R.). — Fermentation alcoolique sans cellules de levure { /()• communication). — Le suc pressé de levure, desséché, s'est con- servé 12 mois sans diminution sensible de son pouvoir fcrmentateur. L'ad-- dition de 1 % de AzH^Cl ou NaCl a peu d'action. Les sulfates de soude, ma- gnésie et ammoniaque, le nitrate de potasse sont plus nuisibles. Le chlorure de calcium l'est extrêmement. Ces faits concordent bien avec ce qu'on con- naît de l'action de ces substances sur les enzymes. La zymase forme moins de produits accessoires pendant la fermentation (glycérine, acide succinique etc.) que la levure vivante (Voyez A7in. BioL, 111, 416; IV, 378; V, 310). — Marcel Delage. = Ferments hi/dratants. Sellier. — La lipase chez quelques f/roujtes d'animaux inférieurs. — D'un travail ou il condense un grand nombre d'expériences ])ersonnellc.s, l'au- teur tire les conclusions suivantes qu'il donne en un résumé : la lipase existe dans le sang chez les principaux types de Poissons et d'Invertébrés. — L'ac- tivité lipasique, différente d'un groupe à l'autre, est aussi légèrement va XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 207 riable chez plusieurs individus appartenant à la même espèce. Chez les Invertébrés on trouve des activités relativement élevées ; le Siponcle possède une teneur lipasi(|ue plus grande que celle des Céphalopodes. — Si on fait varier la quantité de sérum seulement, on trouve une certaine proportion- nalité, surtout chez certains types. Enfin l'activité lipasique pour certains individus augmente avec le temps (Torpédo). Chez d'autres, elle paraît, à partir d'une certaine limite, rester constante l'Siponcle). — J. Gautrelet. Henri (V.). — Recherches sur la loi d'action de la sucrase. — L'auteur cherche la vitesse d'inversion do la saccharose par un ferment soluble inver- tissant, la sucrase : il montre que cette loi est différente de celle qui est four- nie par l'inversion au moyen des acides et que pendant la durée de l'inversion l'activité de la sucrase reste la même. — Marcel Delage. Bourquelot (E.). — Recherches, dans les végétant, du sucre de canne à Vaide de Vinvcrtine cl des (jlucosides à l'aide de Vémidsine. — Par ce pro- cédé, impossible de confondre le produit de l'hydratation du sucre de canne avec ceux de l'amidon, des glucosides etc.. Le sucre de canne recherché par l'invertine de la levure se montre beaucoup plus répandu qu'on ne le pensait. — Marcel Delage. Lindet (M.). — Sur l'action saccharifîante des germes de Rlé et sur l'em- pltii de ci's germes en distillerie. — Le germe de Blé adhérant à son scutef' lum est séparé en entier dans le travail de la meunerie. Ce germe renferme de la diastase saccharifîante susceptible de transformer industriellement l'amidon en maltose. La diastase de l'orge exerce une action double et semble formée^de deux ferments au moins : le premier, l'amylase sert, à liqué- fier l'amidon et à le transformer en dextrine à la température de 70° à 80°; le second, la dextrinase. a pour action de transformer la dextrine en maltose à une température inférieure à 63". L'action liquéfiante de la diastase du Blé ne peut être mise clairement en évidence, mais l'action saccharifiante est très nette. — Marcel Delage. Harlay ("V.). — De l'hydrate de carbone de réserve dans les tubercules de l'Avoine à chapelets. — L'Avoine à chapelets [Arrhenaterum bidboaum) ren- ferme dans ses tubercules une substance de réserve très voisine et proba- blement identique à la phléine et à la graminine. Cette substance reste inal- térée en présence de salive et de diastase, mais les ferments de VAspergillus nifp'r et le suc des jeunes pousses souterraines blanches se sont montrés ca- pables (le l'hydrolyser. Les produits de l'iiydrolyse semblent être du lévulose mélangé à du glucose. — Marcel Delage. Tailleur (P.). — Sur un glncoside caractérisant la période germinative du Jli'tre. — Il existe dans l'axe hypocotylé de l'embryon de Hêtre un glu- coside qui sous l'action d'une diastase existant aussi dans la plantule se dé- double en salicylate de méthyle et en glucose assimilé par la plante. Ce glucoside se forme pendant la germination: il n'existe ni dans la graine, ni dans la plante un peu plus âgée. — Marcel Delage. = Ferments déshydratants. b) Emmerling (O.). — Activn synthétique de la maltase de levure. — On sait que l'amygdaline, glucoside des amandes amères,' est décomposée par l'émul t?9S L"ANNEE BIOLOGIQUE. sine en aldéhyde benzoïque, glucose et acide cyanliydriqiie. Par la maltase elle se résout en une molécule de sucre et en glucoside du nitrile mygdali- que. L'émulsine s'est montrée dépourvue de propriétés synthétiques, mais si on fait agir la maltase sur une solution concentrée de glucoside du nitrile amygdalique et de glucose, on obtient de petites quantités d'amygdalinc. C'est un nouveau et curieux exemple des propriétés réversibles des ferments solubles. — Marcel DEL.\r.i:. (■) Emmerling (O.). — Adinn .■ar un fer- ment soluhle déshydratant de l'organisme. — L'extrait aqueux du rein de Che- val transforme, par déshydratation, la eréatine en son anhydride interne, la eréatine. Cette action semble due à un ferment soluble. Un ferment dés- hydratant a été rencontré également dans le rein par Abelous et Rinvri qui ont réalisé la synthèse de l'acide hippurique. Des ferments de ce genre sem- blent coexister avec des ferments hydratants, tels que l'histozyme de ScnMiEDEBERC. qui hydrate l'acide hippurique en acide benzo'ïqueet glycocolle. Certainsglucosidespeuventmème être hydrolyses par desmacérationsrénales. — Marcel Délace. Charabot (E.) et Hébert (A.). — Sur le mécanisme de Véthérifieation chez les plantes. — L'étliéritication des alcools terpéniques dans les plantes se produit par l'action directe des acides sur les alcools qui est activée par une diastase déshydratante. — Marcel Delage. = Enzymes protéolytiques. c) Hédin (S. -G.) et Rowland (S.). — Recherches sur la présence d'enzymes jirotéolytiques dans le corps des animau.r. — Les auteurs ont trouvé des en- zjTnes protéolytiques puissantes dans la rate, les glandes lymphatiques, les reins, le foie de divers animaux. Ces enzymes agissent surtout en solution acide et les alcalis les aftail)lissent. Le suc musculaire, le suc pressé des glo- bules sanguins, contiennent un enzyme très faible. Le sérum du Cheval et du Bœuf n'en renferme pas. Le muscle cardiaque contient un ferment protéoly- tique actif. : — Marcel Delage. 6)Hédin(S.-G,) et Rowland (S.). — Sur uneenzyme jiroléolytiijuedela rate. — Par broyage avec du sable et expression à la presse hydraulique de la XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 299 rate de divers animaux, on obtient un suc fortement acide, qui possède au plus haut degré la propriété de digérer l'albumine. Cette propriété est exci- tée par addition d'un acide, neutralisée ou détruite par les alcalis et par la chaleur. Cette action favorable des acides le distingue de la trypsine. — Marcel Delaoe. b) Butkewitsch ("Wl.). — Sur la présence (V enzymes proléoJ y (iqiK'n ih/ns les graines en germination et snr leur influence. — L'auteur confirme l'opinion de Green, mise en doute par Nelmeister, et conclut à l'existence dans les graines en germination i Lupin en particulier), d'une enzyme protéolytique analogue dans ses effets à la trypsine animale. Sous son influence se déve- loppent dans les plantules en voie de développement de la leucine et de la tgrosine tandis qu'il n'est pas possible de constater la formation simultanée à^asparagine. Dans les plantules, ce dernier corps provient en grande partie de la transformation des produits primaires du dédoublement des albu- mines, ce qui confirme sur ce point l'opinion de E. Sciiulze. — Paul Jac- CARD. a) Butkewitsch ("W.). — Sur hi jtréseiice d'une enzyme protéolytique dans les graines germées et sur Vaction de cette enzyme. — Dans les embryons de Lupin et de quelques autres végétaux, l'auteur a trouvé un enzyme protéoly- tique qui transforme la conglutine en leucine et tyrosine. Il ne se forme pas d'asparagine. Cette action viendrait à l'appui des vues de E. Schulze, (jui n'admet pas l'asparagine comme produit primaire de transformation de l'albumine. — Marcel Delage. • Bodin (E) et Lenormand (C). — Production de caséase par un Strepto- thri.r. — Un Streptothrix provenant de cultures du Mierosporum du che- val, produit dans sss cultures une diastase qui, comme la présure, coagule la caséine et une autre diastase qui dissout ce coagulum, comme la caséase. La quantité de caséase varie avec le milieu et l'état physiologique de la plante; elle est le plus grande dans les milieux neutres, peptonisés et glu- coses, au moment où la totalité du glucose est consommée et où la plante présente des phénomènes d'inanition et de désassimilation. La diastase est active sur la gélatine, l'albumine de l'œuf, le sérum de bœuf, le sérum d'as- cite. — G. TniRY. = Microbes. a) Charrin et Guillemonat. — Influence de la stérilisation des milieux ha- bités, de Vair respiré et des aliments ingérés sur Vorganisme animal. — Les auteurs ont expérimenté parallèlement deux lots de Cobayes nourris de la même façon et placés dans des conditions identiques, à cette exception près que le premier lot recevait des aliments stérilisés et était placé dans des cages en verre stérilisées ne recevant que de l'air filtré et dépourvu de bac- téries. Les Cobayes ainsi traités ont présenté une mortalité beaucoup plus forte, un entretien moins bon et une résistance infiniment moins grande aux maladies infectieuses que les Cobayes témoins. L'explication de ce résultat peut être cherché dans l'insuffisance d'activité des microbes intervenant dans les phénomènes digestifs ou débilité des leucocytes phagocytaires. Rappelons que TniERFELUER, NuTTAL, ScHoTTELius, out pu, quoique avec difficulté, faire développer pendant quelques jours des organismes pris aussitôt après la nais- sance. — Marcel Del \ge. 300 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Jacquemin (G.). — Proci'di' de préparation de levures hanses de brasserie l'ei'iiicntanl à lit/ aie température [XYl, c^']. — On sait que dans la fabrication de la l)iùre on (emploie des fcriiKMits évoluant en liquide neutre et à basse température ne déj)assant pas 10". Par des modifications successives et lentes on arrive au bout d'une vingtaine de générations à cultiver la levure en milieu acide et à une température relativement élevée, supérieure à 25". La. race est alors fixée tout en conservant ses autres caractères; en particulier les produits élaborés sont les mêmes, la levure reste basse et les (]ualités des bières ainsi préparées avec cette nouvelle race de Saccharomijces ne sont pas modifiées. — Marcel Délace. Sacquepee (E.). — Variabilité de Vaptiliide ayijlulinative du Bacille d'E- berth. — 11 y a des B. plus ou moins agglutinables que le B. type ; les variations en sont plus légères et fugaces. On rencontre rarement dans les eaux, couram- ment chez les typliiques, des B. répondant exactement au type Eberth. B. peu agglutinés par le sérum typhique. Ces B. éberthiformes se comportent comme TEberth vis-à-vis de l'animal, et les sérums éberiliiformes présentent les propriétés du sérum typhique. Conservés en tube clos, les éberthiformes se transforment spontanément en B. typhiques. authentiques, très agglutinables. D'un autre côté l'Ebertli type, maintenu pendant longtemps au contact d'un organisme immunisé, devient.de moins en moins agglutinable, et finale- ment se comporte exactement comme les éberthiformes. Cette double expé- rience inverse amène S. a conclure que les éberthiformes représentent ime forme de B. d'Eberth modifiée par un long séjour dans un organisme infecté ou immunisé; c'est un phénomène d'accoutumance. — G. Thiry. Gessard (C). — Variété mélanogène du Bacille pyocyanique. — Il s'agit du B. de Cassin, identifié par Rabais avec le B. pyocyanique, variété rare dont j'ai observé un bel exemplaire provenant d'une eau (TiiiRv, Bacille polychrome et ActimoDiyces mordoré, p. 76. Paris, Baillière, 1900). Si on admet que le mi- crobe doué de la plus grande complexité fonctionnelle doit être pris comme le type de l'espèce, ce B. est le type normal du groupe. G. résume ainsi son travail : « Le nouveau pigment (le pigment noir) dépend de la pré- sence de tyrosine dans les milieux de culture. Son identité avec le pig- ment que donne la tyrosine sous l'influence de la tyrosinase nous a fait admettre l'existence de cette tyrosinase dans le microbe. Le microbe em- ploie une autre diastase, la trypsine, pour amener la tyrosine des matières albuminoïdes sous l'état ou sa tyrosinase peut agir sur elle. Ainsi le microbe atteint la tyrosine aussi bien combinée que libre, et par là est comparable au réactif de JVlillon. Peut-être même l'analogie se poursuit-elle dans le détail et peut-on concevoir, dans l'action du réactif de Millon lui-même, deux pliases, l'une hydratante, qui dégage la tyrosine des matières albumino'i- des, l'autre oxydante, qui la rougit; ce ne serait pas en contradiction, au moins avec ce que l'on sait de la décomposition des matières albumino'ides en milieu acide, comme celui qu'offre le réactif azoto-mercurique, non plus qu'avec les conditions de temps et de température qu'on sait nécessaires pour que la coloration apparaisse avec ce réactif. Nous pouvons dire encore : étant donnée une fonction d'un être vivant dont on ne connaissait, avec son origine cellulaire et son aboutissant, que les produits complexes qui l'alimentent, l'étude expérimentale a révélé, dans ces produits, le principe chimique uni- que auquel la fonction s'adapte; dans l'être vivant, l'agent chimique par le- (juel elle s'exerce. Dans l'état actuel de la science nous devons en demander autant pour les diverses fonctions. Peut-on entrevoir que les autres fonctions XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES. 301 chromogènes du B. pyooyanique seront ramenées à des termes aussi sim- ples et, en particulier, rattachées à des actions diastasiques? Certains faits, sur lesquels ce n'est pas le lieu d'insister, me donnent à penser que de telles actions pourraient bien entrer en jeu dans la production des autres pigments. En tout cas, la possibilité de Tassociation et de la coopération de diverses diastases, comme cette étude nous en a fourni un exemple, jointe à la notion récente — Hill (1898) — que des diastases penvent faire aussi œuvre de synthèse, aide à concevoir que des actions diastasiques pourraient interve- nir dans l'élaboration de produits aussi différenciés, même à partir des élé- ments chimiques les plus simples, comme ceux du milieu salin où nous voyons le B. pyocyanique élaborer ses pigments habituels. » Dans ce milieu la source d'Az est le succinate d'ammoniaque, pour le nouveau B. on ajoute 0.5/1000 de tyrosine sans laquelle il se comporte comme les B. pyocyaniques ordi- naires. — G. TlIIRY. Bertrand (G.) et Sazerac (R.). — Sur uni' différencia lion, biorhimique dex deux jn-incipuux ferments du vinaigre. — Il existe probablement plusieurs ferments acétiques; les deux principaux. Mycoderma aceti de Pasteur et Bac- terium xijlinum Brown connu aussi sous le nom de Bactérie du sorbose ou de mère du vinaigre, peuvent se différencier nettement au point de vue chi- mique : le second donne naissance à de la dioxyacétone aux dépens de la iilycérine tandis que l'autre ne jouit pas de cette propriété. — Marcel Dé- lace. Kling(A.). — Oxydalion dupropi/lglycol par le Mijeoderma aceti. — Comme la bactérie du sorbose, le Mycoderma aceti , organisme voisin du premier, transforme au moyen d'une oxydase le glycol propylénique en acétol. — Marcel Delage. Thomas (P.). — Sur lanutrtlution azotée de la levure. — En fournissant l'azote à la levure sous forme d'urée on remarque que la quantité de levure formée, ainsi que sa richesse en azote, croit d'une part avec l'augmentation de la quantité d'urée, d'autre part avec la concentration du sucre, et pour ces deux produits jusqu'à un maximum au delà duquel l'addition de nou- velles quantités ne produit plus aucune action. La valeur de ce maximnm dépend du reste de la quantité de levure ensemencée et de la nature de l'aliment azoté. On observe des faits analogues' av^c le bi-carbonate d'am- moniaque. Dans le cas d'un mélange de deux aliments azotés la forme ammoniacale sembleétreassimilée de préférence; ce n'est qu'à partir d'une certaine concentration en ammoniaque que l'autre forme est absorbée. Le pouvoir fermentant de la levure ne semble pas être en rapport avec la richesse centésimale en azote qui varie avec la nature de l'aliment. — Marcel Delage. Marchai lE.). — Influence des sels minéraux nutritifs sur la production des nodosités chez le Pois. — On sait que les Légumineuses portent des nodo- sités radicales assimilatrices d'azote, formées par la symbiose d'un microbe, le Itliizobium. Les composés azotés, nitrates et sels ammoniacaux, empêchent la formation de ces nodosités; d'autres composés, sels de potassium, de so- dium, agissent de même, mais à des doses beaucoup plus élevées : les sels de calcium, de magnésium et l'acide phosphorique favorisent au contraire les nodosités. — Marcel Delage. 302 LANNEE BIOLOGIQUE. Zopf ("W.). — Formalion iTacide oxalique par les Bactéries. — Toutes les l)actéi'ies acétiques étudiées par l'auteur se sont montrées capables d'oxyder du sucre de raisin en acide oxalique, tandis que la gélatine servant de milieu de culture, ainsi que d'autres substances organiques (extrait de viande, créatine, sarcosine etc.) privées de sucre, ne fournirent aucune trace d'oxa- late de cliaux. — Paul Jaccard. Bertrand (G.). — Sur une expérience de M. Berl/telol relative à la transformation de la tjhjcérine en sucre par le tissu lesliculaire. — En 1857, B. avait observé qu'au contact du tissu testiculaire, la glycérine se trans- formait en un sucre réducteur. L'auteur montre que cette action n'est pas due au tissu, non plus qu'à la spermine, substance oxydante qui y est con- tenue. Cette transformation est opérée par des microbes spéciaux non en- core reconnus, vraisemblablement apportés par le tissu testiculaire. Le sucre formé est de la dioxyacétone. — Marcel Delage. Robin (A.) etBinet (M.). — Les conditions du terrain et le dia(jnostic de la. tahcrcuhise. — Les éclianges respiratoires chez les phtisiques sont beaucoup plus actifs que chez les individus sains; cette activité atteint souvent le dou- ble de la normale. Elle se rencontre avant l'invasion microbienne chez l'in- dividu prédisposé à la tuberculose et peut servir au diagnostic de terrain fa- vorable à cette maladie. La déminéralisation est également exagérée. — Mar- cel Delage. Lepierre (Ch.). — Les (jlucoprotêines comme nouveaux milieux de culture chimiquement définis pour l'étude des microbes. — On fournit facilement aux microbes sous forme de composés simples les aliments minéraux et carbonés dont ils ont besoin ; il n'en est pas de même de l'azote. La plupart des mi- crobes ne se cultivent pas sur les composés azotés simples (tels que nitrates, sels ammoniacaux, amides, aminés etc.). Pour l'étude chimique des pro- duits qu'ils sécrètent , il serait très important de pouvoir leur fournir de l'azote sous une forme qui ne fût pas albuminoïde. Cette forme a été trouvée par Fauteur dans les glucoprotéines qui sont, comme on sait, des produits azotés relativement simples, cristallisables et non protéiques, dont la parenté avec les albuminoïdes est cependant assez proche pour être obtenus facile- ment; ils sont obtenus en abondance par l'hydratation des albumino'ides au moyen de l'eau de baryte selon le procédé de Schûtzemberger. Presque tous les microbes assimilent l'azote sous cette forme et donnent des cultures abondantes dans ce milieu relativement simple. — Marcel Delage. = Sérums, sucs d'organes, immunité, vaccination. Bordet (J.). — Sur le mode d'/rction des sh'ums cfjtoti/tiques et sur Vwiité de Talexine dans un an'-me sérum. — (Analysé avec le suivant.) b) Bordet (J.) et Gengou (O.). — Sur l'existence de subst((iices sensilniisa- trices dans la jilupart des sérums antimicrobiens. — B. a établi la notion, en 1895 pour ce qui concerne les sérums bactériolytiques tels que le cholérasé- rum, en 1898 pour les sérums hémolytiques spécifiques, à savoir que la bac- tériolyse et l'hémolyse sont dues à l'action combinée, à la collaboration, de deux substances bien distinctes : l'une, l'alexine, matière cellulicide et bacté- ricide proprement dite, se présente dans le sérum des animaux neufs et dans celui des organismes immunisés (signalée par Bucuner dans les sérums nor- maux en 189^^) ; l'autre, la substance sensibilisatrice spécifique, qui confère XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOCIE GENERALES. 303 aux sérums des vaccinés leurs caractères particuliers, et dont le rôle est de favoriser considérablement, d'une manière spécifique, l'influence destructive de l'alexine. Il n'a été possible de séparer et d'étudier ces deux substances que parce (jue l'une d'elles résiste à une température qui détruit l'autre, celle-ci pouvant de son côté être obtenue par une voie différente. Le procédé employé par B. et G. pour bien mettre en évidence l'existence des substances sensibilisatrices repose sur le fait essentiel suivant : le sérum bactériolytitiue ou liémolytique spécifique, cliauffé au préalable à 55" C, et ])rivé ainsi de son énergie destructive propre, confère un pouvoir bactéricide ou globulicide très intense au sérum neuf alexique, sérum non cbauffé, au- (|uel on le mélange. De pareilles substances sensibilisatrices se rencontrent dans de nombreux, probablement dans tous les sérums antimicrobiens ob- tenus par l'immunisation artificielle ; la gravité du dommage causé aux mi- crobes les plus divers variant avec l'espèce microbienne considérée (B. et G.). [Les substances sensibilisatrices ou substances qui résistent à la clialeur sont encore nommées, dans d'autres travaux, s. tbermostabiles, an- ticorps spécifiques, s. immunisantes ou Immunkôrper. corps intermédiaires ou Zwischenkôrper, Amboreceptor ou trait d'union entre la cellule et l'alexine, copula récepteur de 3*^ ordre, philocytase, desmon, s. fixatrice, fixateur, sen- sibilisateur, etc. La substance que la chaleur détruit a été appelée : alexine, substance thermolahile, corps terminal, cytasê, complément d'EiiRucii et MoRGENROTir, addiment, etc.]. Dans son travail B. cherche à préciser le mé- canisme intime du phénomène, la nature de la réaction qui s'effectue entre les éléments sensibles et les substances actives. — I. L'alexine se combine- t-elle à la substance sensibilisatrice? a) Les faits sont : I" En présence de sé- rum neuf les hématies ne touchent pas à l'alexine quand elles restent intactes (nombreux exemples); elles en absorbent une certaine dose quand elles se détruisent (sérum de poule détruisant les hématies du lapin. Bordet, 1898). 2" Lorsqu'on mélange un sérum hémolytique, préalablement chauffé à 55°, avec des hématies que ce sérum peut impressionner, ces hématies absorbent énergiquement la sensibilisatrice (Eurlich et Moroenroth, 1899). 3° Si on mé- lange à du sérum neuf non chauffé — sérum alexique — des globules ou des microbes impressionnés par la sensibilisatrice appropriée, en d'autres termes par un sérum hémo- ou bactériolytique qu'on a chauffé à 55"; ces élé- ments sensibilises absorbent l'alexine dont ils subissent l'influence destruc- tive et la font disparaître du liquide. La fixation peut être si complète que le liquide perd entièrement le pouvoir de nuire à d'autres éléments, globules ou microbes, même fortement sensibilisés, que l'on peut y introduire ulté- rieurement, h) Théories. L'idée ((ueB. se fait du phénomène est la suivante : La sensibilisatrice qui s'unit à l'hématie modifie celle-ci de manière à lui permettre d'absorber directement l'alexine pour laquelle elle a de l'affinité. L'action de la sensibilisatrice sur la cellule est comparable à celle des fixa- teurs ou des mordants lesquels confèrent à des cellules la propriété d'absor- ber des couleurs qu'elles refusaient d'admettre auparavant; l'action est com- parable à un phénomène de teinture. Toute différente est l'interprétation d'EiiRLiCH et M(jR(_iENR(»Tii. La sensibilisatrice, anticorps spécifique, se com- bine à l'alexine jouant le rôle d'un véritable corps intermédiaire, de trait d'union s'attachant d'une part au globule, d'autre part à l'alexine. L'absorption de l'alexine par l'hématie n'est (qu'indirecte : le globule s'unit à la substance intermédiaire, qui s'unit elle-même chimiquement par un autre pôle à l'a- lexine. B. examine les consécpiences ou déductions théoriques auxquelles conduisent ces deux conceptions. Il lui paraît que la première hypothèse seule rend compte des faits connus et s'accorde avec de nouvelles expérien- 304 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ces. Par exemple, les recherches de B. et G. montrent qu'on peut mélanger au sérum alexique une sensibilisatrice active contre un microbe quelcon- que, sans que cette alexine éprouve la moindre difficulté à détruire des globules, ou des microbes différents, (jue l'on impressionne par des sen- sibilisatrices non identi(iues à la première, et que l'on introduit ultérieure- ment. Au contraire, le pouvoir alexique disparait entièrement du liquide si la sensibilisatrice antimicrobienne, mélangée en premier lieu, est accom- pagnée du microbe sur lequel elle agit spécifiquement. Ici encore c'est bien le microbe sensibilisé lui-même, et non la sensibilisatrice, qui s'empare de Talexine. — II. Les alexines fournies par les différentes espèces animales ne sont pas identiques, mais pour un sérum alexique, tel que le sérum de cobaye neuf^ cette alexine, ou cliacune des alexines si l'on admet qu'il y en a plu- sieurs dans un même sérum, peut attaquer indifféremment les divers élé- ments, globules et microbes, spécialement sensibilisés, qu'on lui offre. Une même alexine peut s'attaquer aux éléments les plus divers d'après les expé- riences de B., et de B. et G., contrairement aux objections des partisans de la pluralité de l'alexine : Eurlicii et Morgexroth, Neisser, Bail. Cepen- dant les sérums neufs pourraient bien contenir (expériences d'EiiRLicH et Morgenroth), outre l'alexine, une, peut-être plusieurs, sensibilisatrices normales, beaucoup moins puissantes à la vérité que celles des sérums spécifiques, et dont le rôle serait de favoriser encore l'action de l'alexine. — G. TlHRY. Camus (L.). — Ei'rherc/u'a sur la fi/jn'noh/sf. ■ — L'auteur a cherché à pré- parer un sérum hbrinolytique, c'est-à-dire capable de dissoudre la fibrine, en injectant à des Lapins de la fibrine soigneusement préparée et lavée. Ce sérum ajouté au sang d'un autre animal s'est montré incapable de redissoudre les caillots, mais il en empêche la coagulation quand il est introduit avant la formation des.caillots. Il n'y apasàproprementparlerformation de substances fibrinolytiques. Le sérum de l'animal injecté précipite les solutions de fibrine et aussi le sérum et les solutions de fibrine-ferment de l'animal qui a fourni la fibrine injectée. Le sérum d'un animal immunisé par injection du sérum du sujet qui a reçu l'injection de fibrine précipite également le sérum qui a servi à l'immuniser et aussi les solutions de fibrine. Le sérum normal est ca- pable de redissoudre le précipité formé par le sérum de l'animal immunisé. Ces précipitations sont des coagulations. Beaucoup de sérums toxiques sont dans ce cas. Leur action n'est pas due à la présence d'une lysine, mais à ime substance qui amène la mort de la cellule considérée, par précipitation ou coagulation. — Marcel Delage. NefediefT (N.). — Sènim nrphrolo.ri(jup. — N. a vu que, sous l'influence d'injections hypodermiques d'une émulsion de reins d'animaux sains, appa- raissent dans le sang des lapins et des cobayes des substances qui exercent un effet nocif sur les reins de l'espèce animale dont les organes ont servi à la ])réparation de l'émulsion. Cette propriété néphrotoxique du sérum est extrê- mement faible, surtout celle du sérum des cobayes, probablement parce qu'il n'est possible de faire qu'un nombre d'injections très limité. Le sérum des lapins auxquels on a lié un uretère accjuiertau bout de peu de temps une action néphrotoxique très forte, qui augmente encore ensuite pour d'autres lapins sains. Chez l'animal ligaturé l'autre rein devient malade. — G. TniRv. Bierry. — licchorchea sur rinjcclion de sang et de sérum nrphrntoxiqucs au Chien. ^Lindeman en injectant à des Cobayes une émulsion de reins de XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 305 Lapin produit une modification du sérum de ces animaux toxique pour le Lapin chez lequel il provoque \u\o néphrite. Le même provoque une né- phrite chez le Chien par injection de chromate de potassium et le sérum du sujet injecté à un autre Chien reproduit une néphrite. L'auteur a repris l'étude de ces phénomènes et montre que si l'on broie des reins de Chien et si l'on injecte le liquide obtenu à un Lapin, le sérum de cet animal injecté à un Chien provoque une néphrite intense avec albuminurie, parfois mor- telle. Le sérum du Chien injecté se montre néphrotoxique pour un nouveau Chien et cela pendant plusieurs passages successifs, bien que la toxicité semble s'affaiblir à chaque passage. — Marcel Delage. Nuttall (J.-H.-F.). — ■ La nouvelle épreuve biologique par le ^ang dans ses rapports (twc la classification zoologique. — Si l'on injecte à un lapin, dans le péritoine, du sang humain, le sérum du lapin acquiert la propriété, quand on l'ajoute à du sang humain dilué, de précipiter le sérum de celui-ci. Il est devenu anti-sérum pour le sang humain . Mais il n'agit pas de même pour le sang des autres animaux. Et de la même manière, on peut préparer un anti- sérum pour les sangs les plus divers. En y regardant de près, toutefois, l'au- teur a constaté que l'anti-sérum pour sang humain agit aussi sur le sang de certains singes, des singes supérieurs surtout. Pareillement l'anti-sérum pour sang de chien agit sur le sang des Canidés les plus voisins du chien; celui pour sang de bœuf, sur le sang des Bovidés les plus rapprochés du bœuf. L'épreuve du sérum peut donc servir à révéler le degré de parenté et d'af- finité des espèces animales. Ce travail de N. est provisoire : un mémoire plus étendu et plus complet sera publié. Ici, il ne s'agit que du principe de la méthode et de la conclusion en gros. — H. de Varigny. a) Bordet (J.l et Gengou (O.). — Coagulation du sang et sérums anticoagu- lants. — Le plasma d'oiseau (oie^ poule), très pauvre en fibrin-ferment, très peu coagulable spontanément, et dont la préparation, comme l'a montré De- lezenne, ne comporte pas de grandes difficultés, peut servir commodément comme réactif du fibrin-ferment contenu dans les sérums de diverses es- pèces animales. Le plasma de lapin, qu'on peut obtenir en se servant de tubes paraffinés, contient du fibrin-ferment. Dans la coagulation de ce plasma, ou du sang, un phénomène de contact de nature purement physique intervient. Tandis que ce plasma se conserve assez longtemps liquide dans un tube paraffiné, il se coagule rapidement, même en l'absence de cellules, au contact du verre. Les animaux d'espèce A, injectés de plasma ou de sérum d'espèce différente B. fournissent un sérum qui neutralise le fibrin-ferment du sang ou du sérum de l'espèce B. En outre, surtout quand il s'agit d'animaux in- jectés de plasma, ces sérums précipitent le plasma d'espèce B; ils en modi- fient le fibrinogène qui devient moins apte à la coagulation. C'est à l'action sur le fibrin-ferment que le sérum actif doit, pour la plus grande part, son pouvoir anticoagulant. Cette action présente, sinon d'une manière absolue, au moins très nettement, le caractère de la spécificité. Il en résulte que les fibrin-ferments fournis par les diverses espèces animales, bien que doués de propriétés fort semblables, « pouvant tous provoquer la coagulation d'un même fibrinogène », ne sont pas complètement identiques. Cette conclusion rappelle celle émise antérieurement (Ann. List. Pasteur, 1900) au sujet des alexines. — G. Thirv. a\ Besredka. — Anti/innolgsines Jiatuj-elles. — Nous savons qu'en in- jectant,, d'une part, à un Cobaye par exemple, des hématies de Mouton, l'année biologique, VI. 1901. 20 :m LAXNEE BIOLOGIQUE. (»ii obtient uno hémotoxine (jui dissout les liématies de Mouton ; qu'en injec- tant, d'autre part, du sang détibriné de Mouton à un Lapin par exemple, on obtient également une hémotoxine active pour le Mouton. Est-ce que ces deux liémotoxines, actives pour la même espèce d'hématies, mais fournies par deux espèces différentes, ne font qu'un, ou bien est-ce que ce sont deux substances différentes-? Des expériences de B. il résulte que ces deux cyto- toxines sont identiques pour ce qui concerne leur partie essentielle, l'anti- corps spécifique, ou fixateur, ou sensibilisatrice, mais différents quanta leur cytasc,- ou alexine, qui varie avec chaque animal. A chaque groupe cellulaire correspond dans la nature un seul anticorps ou fixateur, quel que soit l'animal qui le fabrique. Tout sérum renferme à l'état normal des anticytotoxines autoprotectrices : l'homme et les animaux fabritpient normalement pour leurs liématies de l'antihémolysine, antiautohémolysine très probablement, neutralisant l'effet des autohémotoxines données par la digestion intracel- lulaire des hématies usées, digestion qui se fait dans les phagocytes par une autophagocytose continue. 11 y a donc dans le sérum un antifixateur actif pour les hématies, une anticytotoxine spécifique; il y a probablement aussi un antifixateur pour chaque catégorie de cellules capables de créer une cytotoxine. L'équilibre entre le fixateur et l'antifixateur doit être réglé, d'une part par le degré de destruction des cellules, et d'autre part par la force de l'organisme de réagir contre cette destruction. Cet équilibre s'établit proba- blement avecle concours, et peut-être dans l'intérieur même, des leucocytes. Ils président à la formation des deux substances, et à l'état physiologique ils les laissent échapper lors de la coagulation du sang. On peut se demander si la réaction antifîxatrice n'intervient pas dans le phénomène d'atrophie sénile, étant donné le rôle des macrophages dans ce processus. — G. Thihv. h) Besredka. — Ilnnohjsiiie sln-ptoroccit/ue. — Le sang des lapins morts de streptococcie est souvent laqué, aurait-on dit autrefois, hémolyse, dit-on au- jourd'hui. LeStreptocoque est leseulmicrobe,à la connaissance de l'auteur, ca- pablededéterminerl'hémolyse dusang duvivantde l'animal, dans l'organisme même, ce en quoi il diffère des microbes tels que B. tétanique, pyocyanique, typhique et staphylocoque, lesquels ne deviennent hémolysants qu'in vitro et jamais in vivo. L'hémolysine streptococcique est une substance, probable- ment de nature diastasique, sécrétée par le Streptocoque dans certaines con- ditions bien déterminées. Elle a la propriété de dissoudre très activement les globules rouges de la plupart des animaux de laboratoire. Elle opère lente- ment à la température de la chambre, au mieux à 37° C. Elle résiste à 55" C. pendant 1/2 heure. Chauffée pendant le même temps à 05°, elle conserve son pouvoir hémolytique, il y a seulement un retard dans l'apparition de l'hémo- lyse. Il faut un chauffage de 2 heures à 90'^ ou de 10 heures à 55'^ pour faire disparaître complètement et définitivement l'effet hémolytique. L'H. S. ne dia- lyse pas. Elle peut acquérir des propriétés individuelles suivant le milieu où elle s'est formée; il s'ensuivrait donc qu'en réalité, il n'existe pas une seule streptocolysine, mais bien plusieurs, le Streptocoque étant capable de se comporter différemment selon le sub.strat. Peut-être que cela est vrai pour tous les microbes, le milieu peut iiifluer non seulement sur l'abondance, mais encore sur la nature même de la toxine. Cette nature peut varier d'un milieu à un autre, ces milieux fussent-ils même très voisins par leur consti- tution chimique. La streptocolysine n'est pas toxique pour les animaux, mou- ton, lapin. Le S. dont B. s'est servi est celui de Marmoiîek. — G. TuiRV. Sa'wtschenko et Melnich. — Inntniuilc da)is hi /ièvir ircurroile. — Le XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GÉNÉRALES 307 sérum des convalescents de la fièvre récurrente est spécifiquement bactéricide pour les spirilles. L'auteur n'a jamais vu d'exception à cette règle. Quand, dans une chambre humide, on ajoute à une goutte de sérum d'un malade, au 2^ jour du I''' ou du 2^ accès, une quantité égale de sérum d'un sujet guéri de la fièvre récurrente, on observe le phénomène de Pfeiffer typique : l'en- veloppe du spirille subit une altération partielle, elle se rompt au niveau des points les plus ramollis, la substance protoplasmique en sort sous forme de boules. Les auteurs admettent une action simultanée sur l'enveloppe du mi- crobe de deux substances : 1"' des alexines ou cytases de Metchnikijff, 2" des anticorps ou substances sensibilisatrices deBoROET ou fixateur de xMetchnikoff. Comme cette sensibilisatrice supporte un chauffage de 55 à 60'' C, le sérum conserve ses propriétés bactéricides jusqu'à cette température. 11 les perd à 54", mais à 55"^ la mort des spirilles est retardée par suite de la destruction des cytases. Dans l'organisme des malades se forment des agglutinines et aussi des substances immunisantes, des « fixateurs ». Le fixateur apparaît comme le résultat de la digestion intracellulaire des spirilles. Combiné à l'alexine ou cytase du sérum, il constitue la cause de la destruction des spirilles la vilro. La dissolution intracellulaire des spirilles a lieu aussi chez des animaux im- mimisés dans des régions où, comme dans la cavité péritonéale, simultané- ment avec le fixateur, peut intervenir aussi la cytase qui se trouve à l'état libre dans le plasma. Les spirilles disparaissent au contraire par phagocy- tose quand il n'y a pas d'alexine libre, exemple cavité péritonéale des ani- maux immunisés traités avec du bouillon ou de l'aleuronate. La substance immiuiisante ou fixateur sert d'intermédiaire entre le spirille et le leucocyte en transformant la chimiotaxie négative du dernier en chimiotaxie positive. Les auteurs formulent cette proposition sous une forme générale, car il est possible d'admettre deux modes d'action de la substance fixatrice : P'' Les leucocytes absorbent le fixateur; le protoplasme du leucocyte, dont la sub- stance albuminoïde contient la molécule de fixateur, acquiert ipso facto l'ac- tivité chimique propre au fixateur vis-à-vis de l'objet de la phagocytose, d'où réaction phagocytaire. 2^ Le fixateur qui se trouve à l'état fibre dans le plasma est fixé sur les spirilles auxquels il connnunique l'affinité chimique pour le protoplasme des leucocytes, d'où encore la phagocytose. D'après leurs expériences, les auteurs considèrent la première conclusion comme légitime; la seconde est une hypothèse admissible, quoiqu'on ne puisse pas obtenir le phénomène de Pfeiffer si on fait agir les alexines sur des spirilles qui se montrent bien phagocytables dans l'organisme des animaux immunisés. II est possible que, pour que la phagocytose se manifeste, il suffise à son objet de fixer beaucoup moins de fixateur qu'il n'en faut pour que se manifeste l'action des alexines. Dans le sang il n'y a pas la destruction extracellulairc des spirilles que l'on observe in vitro parce que le plasma ne contient pas d'alexine libre. La crise phagocytaire est déterminée par l'accumulation dans l'organisme, à un moment donné, d'une quantité suffisante de fixateur, soit lié aux leucocytes, soit fixé sur les spirilles. Cette crise contribue sans doute à l'accumulation des agglutinines. On peut admettre, pour expliquer les leucocytes remplis par une masse de spirilles, décrits par Metciimkoff et SouDAKEwiTCii, que le leucocyte s'est emparé ;"i la fois d'un petit amas entier de spirilles agglutinés. La présente étude donne, d'après les auteurs, une nou- velle base solide à la théorie phagocytaire de Metciinikoff en écartant toute une série d'objections qui ont été formulées auparavant par l'école humorale. — G. TllIRY. Nittis (J. de). — Iininiuiilr des /tif/i'ons el des cobayes ivircine's coilre le 308 L'ANNEE BIOLOGIQUE. charbon et proprièlrx (h- leur sêrtiin. — L'auteur a vacciné des pigeons, es- pèce réfractaire que la bactéridie tue difficilement, et des cobayes, animaux si réceptifs que les auteurs considèrent leur vaccination comme impossible. La vaccination du pigeon est réelle, c'est-à-dire qu'un pigeon vacciné survit à l'injection d'une dose de culture mortelle pour le témoin; sa vaccination est facile. Celle du cobaye, avec des vaccins atténués, demandes à 3 mois; la difficulté est de passer d'un vaccin à l'autre, et surtout du 2"= vaccin au charbon virulent. L'auteur a aussi vacciné des cobayes avec des cultures asporogénées, cela simplifie le début de l'immunisation; cependant le char- bon ordinaire est préférable à cause de la difficulté d'entretien et d'obtention d'échantillons à virulence déterminée. Du reste les cultures de vaccin et de bactéridie ne commencent à sporuler, en bouillon, qu'après 48 heures. L'im- munité finalement atteinte est considérable : un des cobayes a supporté 12 cm-' d'une culture de 48 heures d'une bactéridie venant de l'autopsie d'un mouton charbonneux. Les B. introduits sous la peau des cobayes vacci- nés s'y atténuent. Cultivés dans le sérum de cobaye vacciné, ils semblent y conserver leur virulence. Le sérum de cobaye fortement vacciné est sans action sur l'infection des souris et des cobayes inoculés de charbon. Le sérum de pigeon vacciné protège bien les cobayes et les souris contre la mort par le charbon. La virulence du B, cultivé en immun-sérum de pigeon diminue. Les B. introduits sous la peau des pigeons vaccinés conservent leur viru- lence. — G. Thiry. Himmel (J.). — Immunilt- des animaux vis-à-vis du B. ilu chancre mou. — Le sang coagulé et déposé, ou bien chauffé une demi-heure à 55° C, peut servir de bon milieu de culture pour le B., ce milieu peut même dans cer- tains cas servir comme moyen adjuvant pour établir rapidement im diagnos- tic différentiel. Le B. résiste un peu plus longtemps dans l'organisme des cobayes dont la résistance est affaiblie par de l'acide lactique ou de l'antia- lexine. Celle que H. a préparée était d'une énergie telle que 2 parties para- lysaient l'action hémolytique de 5 parties de sérum d'un cobaye vis-à-vis du sang de lapin. Dans ses expériences 5 gouttes de sérum de cobaye dissol- vaient complètement une goutte de sérum de lapin en 20 minutes, et le sang additionné de 2 gouttes d'antialexine ne provoquait pas cette hémolyse. En injectant 4 cm* d'antialexine de cette énergie dans la cavité périto- néale. d'un cobaye de 200 grammes 10 minutes avant l'injection des cul- tures du B. on obtient la mort du cobaye au bout de 24 heures environ, tandis que les témoins ayant reçu l'un luie culture, l'autre de l'antialexine, survivent. Par injections successives des cultures faites avec le sang du cœur du cobaye mort, en diminuant chaque fois la dose d'antialexine de 1/2 cm'*, on obtient une culture d'une virulence telle qu'injectée à un cobaye de 200 grammes, elle le tue en 16 à 24 heures, et cela sans antia- lexine. Grâce à l'antialexine, qui inhibe la leuco- et la phagocytose et en an- nulant l'agglutination diminue l'immunité de l'organisme animal, H. a aug- menté la virulence d'un microbe qui, jusqu'à présent, n'était pas pathogène pour les animaux. 11 a obtenu en quelque sorte une nouvelle bactérie avec laquelle on peut faire les recherches expérimentales en général et sur l'im- munité en particulier. De plus, l'antialexine peut être utilisée comme un des moyens d'augmenter la virulence des microbes considérés jusqu'à présent comme non pathogènes pour les animaux. — G. Thirv. Dziertzgowski (S.-K.). — De la transmission tic /'immunité artiftcielh vis-à-vis (le la diphtérie desjiarenis au.r enfants [XV, a]. — On sait qued'après XIV. - MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 309 Wernike pour la diphtérie, ^'AILLARD pour le tétanos, le charbon et le vibrion de Metchnikol'f, et Eiirlicii pour le tétanos, l'immunité ne se transmet à la progéniture que par la mère. L'auteur a étudié à son tour cette question dans le cas de la diphtérie. Pour cela il recherche, par des expériences parfaites sur des" chevaux, dans quelles conditions se transmettent les pro- priétés du spermatozoïde du père et de l'ovule de la mère au point de vue de l'acquisition de l'immunité pendant la vie fœtale. Pour cela il a dosé l'antitoxine dans le sérum et dans l'extrait testiculaire du mâle et dans le sérum et dans les vésicules de Graaf de la femelle. Il ressort de ses déterminations que le suc testiculaire en contient peu, tandis que le liquide des vésicules de Graaf en contient beaucoup, quelquefois autant que le sérum sanguin. Le liquide pro- statique est également innnunisé. L'extrait delà muqueuse utérine renferme 60 à 70 % de la quantité d'antitoxine du sérum (à volumes égaux); elle est donc riche en antitoxine. 11 ressort d'une autre série d'expériences que le placenta ne laisse pas l'antitoxine passer au fœtus. Donc, après la formation du placenta, le fœtus ne peut plus acquérir l'immunité, ce qui montre le nMe protecteur du placenta qui ne laisse pas passer les produits non normaux. L'auteur s'appuie sur cette constatation pour expliquer que les enfants ne sont pas aussi bien immunisés que leur mère, et sur les expériences relatées plus haut pour expliquer le rôle prépondérant de la mère par rapport à celui du père dans l'immunisation. L'immunité peut ne pas se transmettre égale- ment à deux frères, de même que les caractères de ressemblance avec le père ou la mère peuvent être inégaux. Enfin, l'immunité donnée par la mère n'a pas le caractère héréditaire. Elle dure quelques mois (4 mois d'après V.\iLLARD pour le tétanos) après la naissance. C'est une immunité passive. — C.Chabuie.. Levaditi (C). — Cytase du plasma des animaux normaux et vaccinés contre le vibrion cholérique. — Le complément ou cytase capable de réactiver la sensibilisatrice ou corps intermédiaire existe-t-il à l'état de liberté dans le plasma des animaux neufs ou activement immunisés, ou bien ce complément, ordinairement renfermé dans le protoplasma leucocytaire, n'est-il livré aux humeurs qu'après la mort des globules blancs? L. expérimente avec le co- baye et le rat, et comme microbe le vibrion cholérique, variété Cassino; des recherches nombreuses et variées le portent vers la conclusion que le leuco- cyte polynucléaire, dépositaire par excellence/lu complément, retient forte- ment cette substance au sein de son protoplasma et ne la livre qu'après avoir plus ou moins souffert dans sa vitalité. La notion de la pluralité des complé- ments, qui est vraisemblable, ne va pas à rencontre, de même que le fait que l'injection d'anticomplément à un animal neuf détermine une diminution sensible de la teneur du sérum en complément; ce qui plaide le plus en fa- veur de la non- liberté du complément dans le plasma circulant ce sont les constatations de von Dungern, c'e.st-à-dire le pouvoir fixateur que les organes provenant de Mammifères et Oiseaux normaux exercent vis-à-vis du complé- ment renfermé dans le sérum de lapin. L. a vu que non seulement des tissus, mais aussi des cellules libres, tels que les spermatozo'ïdes du taureau, fixent le complément hémolytique renfermé dans le sérum du lapin neuf. Les vibrions cholériques injectés dans la circulation générale des animaux vacci- nés, de manière à éviter autant que possible la phagolyse, ne sont jamais transformés en granules au sein du plasma circulant. Le phénomène de Pfeiffer n'a lieu que dans les organes, et alors il s'opère à l'aide du complé- ment mis en liberté par les phagocytes accumulés à l'intérieur de ces or- ganes. Le plasma des animaux immunisés ne renferme pas de complément 310 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. Jjbre et la pliagocytose s'opère cliez eux avant toute intervention visible des humeurs. Les expériences qui consistent à introduire dans la circulation gé- nérale des animaux neufs des vibrions préalablement sensibilisés au moyen d'un innuun-sérum ])rouvent que. comme celui des organismes activement vaccinés, le plasma des animaux neufs ne renferme pas du complément libre. Les liquides transsudatifs ne renferment pas de complément, mais si artificiellement on enrichit le plasma en matière bactéricide, alors les li- (juides transsudatifs deviennent capables de réactiver la sensibilisatrice. — G. Tuuîv. Phisalix (G.). — Ilechcrchcs sur les mahtdics. des C/iirns. — Vaccination (lu Chien contre l'infection e.rjie'rinienlale. — La maladie du Chien est due à un microbe isolé par l'auteur. La virulence de l'agent pathogène peut être atténuée en le cultivant dans un bouillon de peptone glycérine. En injectant préventivement à l'animal des cultures de plus en plus virulentes : on arrive à le rendre complètement réfractaire à l'infection. Ce traitement constitue ime véritable vaccination contre la maladie des Chiens. — Ph. trouve le mi- crobe de la maladie des chiens, dont les cultures paraissent proprement vac- cinantes. — Marcel Délace. = Venins. Launoy (L.). — Altérations rénales consécutives à l'intoxication aif/uë par le vi^nin fin Scorpion. — On observe, dans l'intoxication par le venin du Scorpion, dans le rein les modifications suivantes : turgescence des cellules, vacuolisation du réticulum cytoplasmique, chromatolyse, caryolyse, glomé- rulite grave et hémorragies. — A. Labiîé. = Parasites. Laveran (A.)etMesnil (F.). — Xotes diverses sur les Trypanosonies['X.rV, h a]. — Raiunowitsch et Kempner (IS99) ont montré que : 1° les rats qui ont eu une infection à Tryp. Lewisi ont l'immunité active ; 2° ceux qui ont reçu plu- sieurs inoculations de sang à T. Leuu'si acquièrent un sérum doué de proprié- tés préventives. L. et M. montrent que ce sérum est à la fois agglutinant et préventif, sans être microbicide. L'agglutination des Trypanosomes n'est, en règle générale, pas précédée de leur immobilisation. Les amas sont décom- posables en rosaces dans lesquelles les Trypanosomes, en contact seulement par leur extrémité postérieure, ont leurs flagelles libres et mobiles à la péri- phérie. — Un certain nombre de sérums d'animaux neufs (cheval, poule) sont égalenient agglutinants; mais ils ne sont pas préventifs. L. et M. ont étudié en détail le mécanisme de l'immunité naturelle des cobayes, de l'im- munité acquise (activement ou passivement) des rats contre 7'. Lewisi. Ils n'observent aucune action humorale sur les Trypanosomes. En revanche, ils constatent l'englobement de Trypanosomes très mobiles par les phagocytes; le leucocyte émet des pseudopodes très longs et le parasite paraît comme au centre d'un cratère très aigu; des figures rendent compte des détails de l'englobement et de la digestion des Trypanosomes. Les détails de l'englo- bement ra])pellent ceux donnés par SAWTCm:NK.o (Ann. Biol., V, IÎ32) pour les spirilles de la fièvre récurrente. — L. et M. concluent en disant que l'immimité des rats et des cobayes vis-à-vis des Trypanosomes est d'ordre phagocyta ire. — Yves Del.^oe. XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 311 == 0) TncUsmeSy Ti'o/jïsmes. = Héliolropismc, phototro/iiame. Nagel ("W.-A.). — Photolaxie, pholokim'sie et sensi/jililr (liffrrentielle. — L'action directrice de la lumière sur les animaux a été. identifiée par LoER à riiéliotropisme des plantes. On peut citer, en faveur de cette opinion, les ex- périences de Davenport etCANNON surlesDaplniies, celles d'ÉLiSAHETH TowLE sur les Cypridiiiupsis. dans lesquelles le phototactisme positif s'exerçait con- stamment suivant la direction des rayons lumineux, indépendamment de l'intensité de la source. II n'en est pas toujours ainsi : dans les expériences d'E.NGELMANN et Verwûrn sur divers Protistes, dans celles d'OLTMANS sur les Voirox, l'action de la lumière dépend moins de sa direction que de son in- tensité (mouvements photométriques d'Oi/iM ans). Paul Bert a démontré éga- lement le déplacement des Daphnies perpendiculairement à l'incidence des rayons : dans une auge éclairée par la lumière spectrale, les animaux s'ac- cumulaient dans le jaune (ou dans le vert d'après la rectification de Lubbock). Yerkes a séparé cette réaction du phototactisme sous le nom de photopathie. Malgré les objections de Towlk, qui croit pouvoirexpliquer les déplacements latéraux par l'action de sources lumineuses secondaires dues à la réflexion des rayons par les parois de l'auge ou par les particules répandues dans le liquide, il est incontestable que la lumière agit par son intensité aussi bien que par sa direction. L'auteur a reconnu chez des Mollusques qui vivent dans le .sable un phototactisme. Les Planaires sur lesquelles on projette la lu- mière s'agitent jusqu'à ce ^ju'elles aient trouvé l'ombre (sensibilité différen- tielle de Loeb). Ces divers modes d'irritabilité sont essentiellement distincts des tactismes et des tropismes qui impliquent une action directrice. Aussi l'auteur rejette-t-il la nouvelle nomenclature de W. Rotuert, qui propose de nommer « apobatisclie Phototaxis » la sensibilité différentielle et « strophische Phototaxis » le phototactisme proprement dit. Le premier terme étant inexact, le second devient superflu. 11 est également inutile de substituer les mots « prosphototaxis » et « apopliototaxis » aux expressions courantes de photo- tactisme positif ou négatif. — L'auteur établit une nouvelle distinction parmi les cas considérés comme sensibilité différentielle par Loeb. 11 réserve le nom de photokinésie au mode d'irritabilité qui porte un animal à chercher la lu- mière s"il est dans les ténèbres ou les ténèbres , s'il est dans la lumière. II rejette le terme de photopathie de Yerkes, comme ne répondant pas à une notion précise et se confondant avec d'autres modes d'irritabilité. La lumière met donc enjeu quatre modes d'irritabilité : phototropisme, phototactisme. pho- tokinésie et sensibilité différentielle, qui peuvent se combiner ou se manifes- ter séparément. Les autres agents qui mettent en jeu l'irritabilité doivent donner lieu à des distinctions analogues (chimiotactisme, etc.). [H serait utile de traduire l'expression de sensibilité différentielle ou Unterschfifhempfind- lirhleil par un terme technique analogue à ceux qui désignent les autres modes d'irritabilité : nous proposerons celui de p/iotorrisie]. — P. Vuillemin. h) "Wiesner (J.). — La siluation des fleuri par rapport à la lumière. — Comme les feuilles, les fleurs sont photométrifjues ou aphotométriques (Voir Ann. Biol., V, 382). Les fleurs euphotométriques sont rares {Ipomwa pnr- purea). Les inflorescences phototropiques se présentent conmie une adapta- tion à un éclairage unilatéral, au contraire les inflorescences aphototropiques {verbaxcum) comme une adaptation à un éclairage diffus. Il est inexact que les fleurs (lu Soleil (Hellanlhus annuas) suivent la direction de la lumière solaire 312 L"A?sNEE BIOLOGIQUE. Il n'y a pas de plantes qui suivent en réalité le cours du soleil, elles s'orientent de façon à recevoir le plus de lumière et c'est tout. Les c;is (Vlnipalietix Xo- lihinf/ej'e, de Cyclamen cin-o/xi'ii»!. Leonlondoii hofili/c. G'-raniiiiii iiralensc J^iijildlis grinidiflora, M('la))ipi/)'iim sUvaticuni sont étudiés. — L. Teriîe. = Chimiolrojjifsmc Jennings (H. -S.) et Crosby i J,-H.). — Eludes sur les rènrlions des or- ganismes vni cellulaires. — VII. La façon dont les bactéries réagissent aux excitants, en particulier aux excitants chimiques. — Dans ses travaux anté- rieurs sur les Infusoires, Jennings démontrait que les phénomènes qu'on appelle tactiques sont dus non pas à une orientation active de l'organisme, mais à \\n mouvement de réfle.xe déterminé qui reste le même quelle que soit la nature de l'excitant. Dans le travail présent, les auteurs poursuivent sur les bactéries, en particulier sur le Spirillum, l'étude des réactions pro- voquées par les excitations chimiques. La réaction la mieux marquée est' celle produite par l'O. On sait que les bactéries renfermées dans l'eau s'accumulent autour des bulles d'air, aux bords de la lamelle, autour des cellules végétales vertes — diatomées ou autres — qui dégagent de l'O à la lumière. Comment se forment ces accumulations? Les bactéries sont uni- formément distribuées dans la préparation et nagent dans toutes les direc- tions. Si dans la préparation il y a quel(]ue algue qui devient le centre de l'émission de l'O, elles ne changent d'abord pas la direction de leurs mou- vements, mais si un Spirillum arrive par hasard à pénétrer dans la zone oxygénée, voici ce qui se passe. Il continue à nager indifféremment dans cette zone jusqu'à ce que, après l'avoir traversée, il atteigne sa limite du côté opposé; alors une réaction se produit : le Spirillum renverse le sens de son mouvement et retourne en arrière, là il atteint de nouveau le bord de la zone, une nouvelle réaction se produit, et ainsi de suite. Le Spirillum se trouve ainsi à chaque fois rejeté à l'intérieur de la zone qui finit par ren- fermer de nombreuses bactéries ayant subi le même effet. Il n'y a là au- cune orientation active; dans l'intérieur de la zone oxygénée les bactéries nagent dans toutes les directions, sans aucunement se rapprocher du centre de dispersion de l'O, de même qu'en dehors leurs mouvements sont en rien influencés par sa présence. La raison de ce « réflexe moteur », absolument analogue à celui des Infusoires (sauf qu'ici le mouvement estplus simple, les deux extrémités et les deux côtés du corps ne présentant aucune différence), est dans le cliangement du milieu : la bactérie renfermée dans la zone oxygé- née passe, à la limite de cette zone, d'un milieu plus oxygéné dans un milieu moins oxygéné. [Les auteurs n'expliquent pas pourciuoi le passage inverse, à l'entrée de la zone, n'est suivi d'aucun effet]. Les mêmes pliénomènes ont lieu autour des bulles d'air et près des bords de la lamelle. Là cependant, on constate l'existence d'un certain optimum d'oxygénation : la réaction se produit avec plus d'intensité encore lorsque la bactérie passe de la zone oxygé- née voisine du bord à la zone encore plus oxygénée qui est immédiatement contiguë à l'air extérieur. De même que ce « chimiotactisme positif », le « chimiotactisme négatif » peut être provoqué avec certaines substances chi- miques (chlorure de sodium, certains acides, etc.). — M. Goldsmith. = Galvanotropisme. Dale (H.). — Galvam, laxisme el chimiotaxisme des Infusoires ciliés. — Depuis la découverte dugalvanotaxisme des Infusoires par ^'ER^voR^;, les phy- XIV. — MORPHULUGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 313 siolouistes ont tâché d'élucider la nature de cette réaction. Les uns en ont fait du chimiotaxisme. les Infusoires recherchant ou fuyant les substances acides ou alcalines mises en liberté par le courant électrique; les autres l'ont réduit à un simple pliénomène mécanique, les Infusoires étant transportés vers l'un des pôles par le courant d'eau cataphorique, comme le sont des par- ticules inertes. D'après l'auteur, il faut disting-uer le cas dans lequel les Infu- soires sont placés dans des solutions d"éIectrolytes et où il y a un parallélisme complet entre le galvanotaxisme et le chimiotaxisme, et celui où ils nagent dans l'eau pure ou presque pure, cas dans lequel ce parallélisme n'existe plus. — /. Solution (le NaCl à 0,6 %. Les cinq espèces d' Infusoires qui se ren- contrent dans l'intestin de la Grenouille {Opalina, Nyclotherus, Balanti- diiim, etc.) sont successivement étudiées. Deux échantillons d'une même espèce, prélevés sur la même récolte, sont soumis, l'un à l'action du courant constant, l'autre à l'action des substances chimiques. II se fait que, pour une même espèce, le galvanotaxisme change de signe suivant que la solution salée est neutre, alcalinisée ou acidifiée. En deçà d'un certain degré d'acidité, cette espèce se dirige vers l'anode; au delà, vers la cathode. Une autre espèce a, dans les mêmes conditions, une réaction inverse. Mais chaque variation est toujours accompagnée d'une variation équivalente dans le chimiotaxisme des Infusoires examinés dans les mêmes solutions, l'attraction vers l'anode cor- respondant chaque fois à une attraction vers le tube capillaire qui contient de l'acide, l'attraction vers la cathode correspondant à une attraction vers le tube capillaire qui contient de la soude. Aussi peut-on dire que, dans le cas où les Infusoires nagent dans l'eau salée, leur galvanotaxisme n'est que du chimiotaxisme.— II. Eau à peu près pure. Ici il n'y a plus parallélisme entre le galvanotaxisme et le chimiotaxisme. Le galvanotaxisme n'est plus du chimiotaxisme. L'auteur rejette l'idée du transport cataphorique des Infu- soires et admet qu'ils réagissent au courant d'eau cataphorique par rhéotro- pisme. — G. BuixoT. ^ Géotropisme. Nemec (Bohumil). — Sur le mode de jwreeptioii de lu pesanteur dans les ])lantes. — L'auteur attribue le géotropisme positif des racines à l'action de la pesanteur sur divers corps figurés de poids spécifiques différents contenus en plus ou moins grande abondance dans le, suc cellulaire et le plasma de certaines cellules. L'observation montre que ces corpuscules occupent dans les cellules des positions déterminées par leur poids spécifique. En faisant varier la direction de l'organe qui les renferme, ils prennent assez rapidement la position d'équilibre physique correspondant (en 15 à 20 mi- nutes à la température de 20" dans la coiffe des racines de Vieia Faba). Les corpuscules dont il s'agit sont, soit des chloroplastes avec grains d'ami- don ou des leucoplastes, soit des chloroplastes avec cristalloides, soit enfin des cristaux inorganiques et des noyaux. Les premiers ont un poids spéci- fique supérieur à celui du suc cellulaire et du protoplasme. Les noyaux, bien qu'ils soient en général plus légers, présentent cependant à cet égard les plus grandes différences. Les corpuscules sensibles à la pesanteur apparaissent le plus souvent dans la couche amylacée (Stiirkescheide), mais se rencontrent aussi dans le parenchyme. Les organes les plus riches à cet égard sont les cellules du sommet de la coléoptile cliez quelques plantules de Graminées, ainsi que les renflements articulaires de ces mêmes plantes. Les renflements moteurs de quelques plantes nyctitropiques contiennent dans les cellules de la couche amylacée des grains d'amidon volumineux qui sont constamment 314 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rassemblés sur la face inférieure de la cellule. Dans les 150 espèces étudiées par l'auteur, les organes ^a^'otropiques possèdent tous des cellules à corpus- cules sensibles. Dans les organes positivement géotropiques, les cellules en question occupent toujours une zone inférieure à celle où la courbure se ma- nifeste; dans les organes négativement géotropiques c'est l'inverse qui a lieu, à moins qu-o les cellules à corpuscules ne coïncident avec la zone de cour- bure. Cbcz les jeunes organes qui ne possèdent encore aucune sensibilité géotropique on ne rencontre aucun corpuscule. Ij-x racines dont Ut coiffe est coKjiëc (le façon à enlever les cellules à corpuscules perdent leur sensibilité gi'otrojrique qui réapparaît à la régénération des tissus sectionnés. On peut se convaincre que les racines anormales ou malades cliez lesquelles le géo- tropisme ne se manifeste pas .sont dépourvues de corpuscules sensibles. La sensibilité ;/éotroj)i(/ue diajiarait également d'une racine normale lorsqu'on jHirvient à éliminer des cellules les corpuscules à poids spécifique élevé. Dès que les corpuscules en question réapparaissent, le géotropisme se manifeste de nouveau. .\u moment où s'effectue la courbure géotropique de la racine, les corpuscules s'accumulent insensiblement sur la paroi inférieure, tandis que le plasma s'amasse sur la face opposée. — Paul Jaccard. Haberlandt (G.'. — Sur la perception de Vexcitation géotropique. — De- puis que les zoologues ont montré que les « otocystes » de nombreux ani- maux inférieurs représentent non pas des organes auditifs mais des appa- reils de perception de la pesanteur et de sa direction, les botanistes ont chercbé si rien de semblable n'existe chez les plantes. De ses études concer- nant spécialement le géotropisme négatif, l'auteur conclut que la couche amylacée (Starkescheide) (1). caractérisée par ses gros grains d'amidon mo- biles, réalise très probablement le rôle d'organes de perception de la pesan- teur. Il combat à ce propos l'opinion de Heine qui considère cette couche comme un tissu de réserve absorbé par l'accroissement du liber avoisi- nant, et montre qu'il n'y a j)as proportionnalité entre le développement de ces deux tissus. A l'appui de sa conclusion, l'auteur constate que la couclie en question ne possède son plein développement que dans les portions de tige nettement soumises au géotropisme et qui sont en voie d'allongement verti-' cal. Dans les portions complètement développées, la couche amylifère est dans la règle dépourvue d'amidon, et, bien qu'il soit probable que cet amidon ait servi à l'accroissement des tissus voisins, ce ne doit pas être là son rôle principal. Les nœuds des tiges articulées (Rubiacées, Caryophyllées, Poly- gonacées, etc.) sont instructifs à cet égard. Lorsqu'on examine une coupe transversale d'un « nœud » maintenu depuis quelques heures horizontale- ment, on constate dans la position des grains d'amidon de l'écorce et de la moelle d'une part et ceux de la couche amylacée il'autre part, une différence frappante. Tandis que dans le second cas les grains d'amidon sont tous réunis contre la paroi cellulaire tournée vers la terre, dans le premier cas ils restent indifférents vis-à-vis de la pesanteur et sont irrégulièrement ré- partis. 11 semble donc exister dans la couche amylacée certaines particula- rités facilitant la mobilité des grains d'amidon et leur sensibilité à la pesan- teur, particularités que ne })ossèdent pas les cellules amylifères ordinaires. Hien qu'il soit difficile de se prononcer avec précision sur ce point, on peut considérer comme facilitant l'action de la pesanteur sur la couche amylacée, la grosseur de ses grains d'amidon qui entraine une diminution propor- tionelle de la résistance du milieu ambiant lors de la chute, l'augmentation i. l'c'iicvcle. XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 315 de poids spécifique produite par une forte proportion de matières minérales incluses, enfin la grande fluidité du suc cellulaire dans lequel ces grains sont inclus ainsi que leur grande indépendance vis-à-vis du noyau cellulaire lequel est englobé dans une mince couche de protoplasme pariétal. Mais si la couche amylacée perçoit l'excitation due à la pesanteur, elle doit être en communication (Reizieitung) avec les tissus dont la croissance est influencée par le géotropisme, c'e.st-à-dire le parenchyme cortical et dans certains cas la moelle ; c'est par les ponctuations aréolées des parois tangentielles que cette communication doit s'effectuer, car le plasma cellulaire y est particu- lièrement adhérent de part et d'autre de la cloison, laquelle est très proba- blement traversée par des communications protoplasmiques directes. Re- cherchant si l'amidon de la couche amylacée constitue une substance de réserve utilisée lors des courbures géotropiques dans diverses plantes, l'au- teur n'a pu constater aucune diminution du contenu amylacé ni sur le côté convexe ni sur le côté concave des cellules considérées. En enlevant avec soin l'épiderme. le coUenchyme et ime partie du parenchyme cortical de tiges de TnidcKcantia. il a pu constater que la moelle est encore susceptible do cour- bure géotropique, tandis qu'elle ne Test plus si l'on enlève le reste du pa- renchyme cortical et la couche amylacée. On jient en conclure que la j>ercep- lion de l'excildtion due à la pesanteur (Perception des Schwerkraftreizes) iCa son sièf/e ni dans la moelle ni dans les faisceaux vasculaires ou le (issu mécanique, mais seulement dans la couche ami/lacée et dans les cellules corti- cales immédiatement avoisi^iantes. Le travail d'H. complète celui de Nemfx'. Tous deux apportent une certaine confirmation aux vues théoriques de Fr. N(»ll. Seulement tandis que Noll attribuait le géotropisme à l'action de la pesanteur sur des éléments figurés invisibles, supposés analogues cà des centrosphères, Nemec et H. s'accordent pour conférer la sensibilité géo- tropique à des éléments déjà connus du contenu cellulaire. Les intéres- sants travaux de ces deux auteurs, en éclairant d'un jour nouveau la ques- tion du géotropisme, laissent encore bien des points inexpliqués. S'il paraît évident que les plaslides de la couche amylacée sont sensibles à l'action de la pesanteur, l'énergie avec laquelle se manifeste son action (force de péné- tration des racines par exemple) semble hors de proportion avec l'excédent de poids spécifique des corpuscules sensibles vis-à-vis de la densité des cel- lules qui les renferment. — Paul Jaccard. Hochreutiner. — Sur une manifestation particulière des seusiljiiiti's géo- et héli(ilro])iques chez, les pbrntes. — Longue série d'expériences accompa- gnées de schémas, dont on peut conclure que dans certains cas le géotro- pisme d'une ti.ue peut changer de sens, lorsqu'on la place dans une position contraire à sa position habituelle. Ce fait se vérifie pour les tiges dont la si- tuation normale, horizontale ou plus ou moins pendante, est une exception apparente aux lois du géotropisme négatif de la tige. — F. Guéguex. Dar-win (F.). — Sur le géotropisme et la localisation de la région sensi. lire. — On sait qu'à la suite des travaux de Pfekfer, de Czapek, etc., on a dis- tingué dans la plupart des racines et des tiges en voie de croissance, une région sensitive, sensible au géotropisme ou à l'héliotropisme, véritable or- gane sensoriel transmettant une excitation à une région motrice qui produit les courbures tropiques. L'auteur, opérant sur quelques graminées, a réussi à montrer la localisation de la région sensible au géotropisme dans le cotylé- don et a obtenu, par un dispositif maintenant cette dernière fixe et en état continu d'excitation, des courbures se continuant pour ainsi dire indéfiniment 316 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans la même direction. Ces résultats obtenus par le géotropisme doivent aussi s'obtenir avec riiéliotropisme, mais les expériences sont plus difficiles et n'ont pas encore été absolument concluantes. — R. Maihe. = Hydrolropisine. Ensch (N.). — j\'o/es aur les Mi/xomycètes. — Les amibes de Chondrio- derma ne s'unissent en plasmode que sous certaines influences (ex. décoction ou extrait de tiges de Faba); ce stade plasmode est très fugitif, mais E. a pu en prolonger la durée en maintenant l'organisme entre une plaque de verre et une infusion de tan. Quand un plasmode est devenu négativement hydro- tactique, si on le replace dans l'eau, il se fragmente et dégénère. — A. Labbé. = Tropismes divers. a) Jennings (H. -S.). — Jm nahdion eu sjnrale des oj-f/tinismes. — On sait (jue beaucoup de spores mobiles, d'Infusoires, de Hotifères, exécutent en avançant une série de révolutions autour de leur grand axe et décrivent un chemin en forme de spirale; mais on n'avait pas encore donné Texplica- tion* biologique de ce fait. L'auteur a démontré le premier qu'il existe une relation constante entre l'orientation du corps de l'animal en mouvement et la position de l'axe de la .spirale qu'il décrit : c'est toujours le même côté du corps qui se trouve du côté extérieur de la spirale. Ce mode de progres- sion est rendu nécessaire par l'asymétrie du corps chez ces êtres; leur asymétrie les condamnerait à décrire sur place, sans avancer, des cercles fermés, en versant sans cesse du même côté. Cette tendance se trouve com- pensée quand ce côté est sans cesse orienté dans une nouvelle direction : on reconnaît là le mécanisme de la trajectoire rectiligne de la balle d'un fusil à rayure héliço'idale. La rotation fait défaut quand l'organisme se déplace le long de la surface d'un corps; mais, ici encore, la progression n'a pas lieu en ligne droite. L'animal présente constamment un même côté à la .surface en question, par suite d'un' effet d'attraction spécial (thigmotropisme) : la trajectoire est calculée de manière à établir la compensation entre cette action et celle qui résulte de l'asymétrie. L'examen au microscope ordinaire ne permet pas de reconnaître ce fait : il faut employer un dispositif de sté- réoscope binoculaire. — Chez les Rotifères, "on retrouve ce même trajet en hélice, bien que le corps soit ici symétrique ; mais sur l'animal libre dans l'eau, on constate facilement la différence entre le côté ventral et le côté dorsal, et la tendance à verser de ce dernier côté : l'animal, quittant le fond, décrit d'abord une série de cercles, qui cessent dès que commencent les révolutions autour du grand axe. L'auteur termine par l'examen de quel- ques cas particuliers qui confirment le principe général indiqué par lui : des Rotifères incurvés du côté ventral {Diaschiza) présentent un mouvement de rotation en sens inverse du type ordinaire; des Ciliés [Euchlnnis) qui possèdent deux quilles latérales et une dorsale, suivent une direction recti- ligne sans décrire de spirale. ■ — L. Defrance. Frandsen (P.). — Eludes sur les réaclions du Limax maximam aux exci- tations direetrires. — Ce travail est, jusqu'à un certain point, la suite de celui de Davenport et H. Perkins sur le géotactisme chez le même animal. L'auteur étudie trois sortes de tactismes : le thigmotactisme, le géotac- tisme et le phototactisme. — 1. Thigmotactistne. Dans les circonstances ordi- XIV. — MORPHOLOGIE ET PHYSIOLOGIE GENERALES. 317 naires, l'animal est négativement thigmotactique, le côté gauche du corps étant plus sensible que le côté droit. Ces expériences, d'ailleurs, n'ont été faites qu'en vue de celles surles autres tactismes. — IL Géotactiami'. Comme tendance générale, l'animal se meut vers la terre, ce qui. peut-être, s'expli- que par son genre de vie nocturne, par son habitude de chercher, pendant le jour, des trous pour se cacher. La partie antérieure du corps se met seule en mouvement, la tête se penchant vers la terre; le reste les suit d'une façon passive. Divers facteurs viennent modifier cette tendance générale : le rapport entre la longueur de la partie antérieure du corps et la partie postérieure (cette dernière étant plus lourde peut, par son poids, arriver à se placer à un niveau inférieur à celui de la tète), la quantité et la qualité du mucus sécrété, le bon ou le mauvais état de nutrition, etc. Elle varie également suivant les heures du jour et même suivant les individus. — III. P/iototdctisme. En présence d'une lumière intense, l'animal manifeste un phototactisme négatif très marqué qui s'affaiblit avec la diminution de la lumière. A un certain point — un point neutre — la lumière ne parait plus provoquer aucune réaction; lorsqu'elle s'affaiblit au delà de ce point, la réaction de négative devient positive et s'accentue de plus en plus. Puis cette réaction positive commence à son tour à diminuer d'intensité, jusqu'à ce que — dans l'obscurité absolue — il n'y ait plus de réaction du tout. La sensibilité à l'égard de la lumière n'est pas la même des deux côtés : le côté gauche du corps est ici également plus sensible que le côté droit. Il y a, d'ailleurs^ des différences individuelles, comme pour tous les tactismes en général. — M. Goldsmith. Mitsukuri. — Le phototactisme négatif et les autres propriétés de Litto- rina considérés comme facteurs déterminants de son habitat. — M. a fait des expériences variées sur Litlorina exigiia, dans le but de déterminer les rai- sons d'être de son habitat spécial, le Mollusque se trouvant exchisivement dans un espace qui s'étend depuis le plus haut niveau des marées jusqu'à deux ou trois pieds- en dessous. Ce Gastropode. sur les expériences, montre un phototactisme négatif très fort, qui l'incite évidemment dans la nature à s'arrêter dans les cavités des rochers suffisamment obscures; sans aucun doute, il n'aime pas à être submergé ; lorsqu'on rampant il atteint le bord de l'eau, il hésite visiblement à s'y enfoncer, et souvent longe horizontalement le niveau de l'eau comme s'il recherchait une route, meilleure. Cependant, la phototaxie négative est la plus forte, et quand on a disposé l'expérience de telle façon que l'eau profonde soit la région la moins éclairée. le Mollusque plonge pour fuir la lumière. Quand le Mollusque a été baigné quelque temps par leau, soit par les vagues, soit par un jet d'eau artificiel, et qu'il est en- suite laissé tranquille, il peut devenir positivement phototactique et aller de la terre vers la mer, peut-être pour se nourrir. — Ces propriétés expliquent les mouvements de la Littorine : quand elle commence à être éclaboussée par l'eau, elle obéit au phototactisme négatif, c'est-à-dire gagne les régions sombres, pratiquement les trous des rochers jusqu'à la fin de la région hu- mide; quand l'eau baisse, elle obéit au phototactisme positif, c'est à-dire re- descend vers le niveau de l'eau, sans l'atteindre toutefois, en raison de son hydrotactisme négatif. M. remarque que les Littorines ne se déplacent pas beaucoup ; un individu marqué en août a été retrouvé à la même place quatre mois plus tard, en décembre. — L. Cuenot. Bogdanow (E.-A. i. — La hiologie des Coprophages. — L'auteur s'est pro- posé d'étudier un groupe d'Insectes assez bien délimité par ses conditions 318 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'existence : celui qui constitue la faune du fumier. Il étudie l'influence sur cette faune de l'càge du fumier, de la saison, du temps, de la température. Puis il examine l'action (particulièrement sur les larves et les formes adultes de Diptères) do l'héliotropisme, du géotropisme, de la chaleur etc. Les larves de Miisea domeslico sont très sensibles à la lumière et se rendent bien compte de la direction des rayons qu'elles suivent très exactement en mar- chant vers la source de lumière. Les insectes adultes sont moins sensibles, c'est Taction combinée de l'héliotropisme et du géotropisme qui est cause de ces. rassemblements des mouches dans l'intérieur des habitations que l'on constate toujours. Les habitations jouent ici le rôle de ces cloches de verre dont on se sert pour attraper les mouches : elles viennent d'en basetmontent vers la partie éclairée sans pouvoir trouver d'issue ensuite. Parmi les autres facteurs qui influencent les mouvements des larves et des insectes adultes, B. cite l'odorat qui est très développé. 11 pose aussi la question de Texistence chez eux de la mémoire et la résout par TafÂrmative. — M. Golds.mith. = s) Phagnrylose. Stassano (H.). — Du rôle des Icuroryles dans rrlimiiKdiini. — Les leuco- oytessont des organes extrêmement actifs d'élimination ; lorsqu'une substance toxique (par exemple du mercure) est introduite dans l'économie, on peut démontrer par des expériences directes que les leucocytes se chargent de la substance nuisible et viennent l'apporter auxdifférents organes d'élimination, en particulier à l'intestin dans lequel ils se déversent con.stamment. On peut provoquer par des injections successives de la même sub.stance nuisible une augmentation considérable de l'activité éliminative des leucocytes. [Il y a là une explication du mitliridatisme]. — Marcel Delage. Brodie (W.). — Sur la deslnwlion des Iciicori/li's. — Dans les ganglions lymphatiques du chien, il existe de nombreuses cellules amiboïdes, volumi- neuses, avec un noyau en forme de croissant, pourvu d'un gros nucléole et de très peu de chromatine : ces cellules ingèrent des leucocytes. Les noyaux phagocytés sont opaques et se trouvent dans des vacuoles. Quant au cyto- plasma, il ne tarde pas à disparaître. Les mêmes faits s'observent chez l'homme, mais pas chez le chat. — M. HÉnroEL. Cuénot (L.). — Eludes p/iysi.j [ L. Defr.\nce Hofer (B.). — Ueber Missbildun(/en heini Hecht. (Allg. Fischerei Zeit., XXVI, 14-15.) ' ' [* J. F.C. — y^r/y>///(>;(.'>('//em7>r>Y//(o-e. (Nature, Paris, XXIX, 331.) [Voir chap. XVI Kidd CW.). — Use-in/ieritance, illuslrnted by thc J>ireclion of Hoir on Ihe Bodies of Animais. (London, Black, 8°, 47 pp.) [* Klatt (G. -T.). — Ueber den Bastard vonStieylilz und Kanurienvogel. (Àrch. Entw.-eech., XII, 414-453, 471-528.) [Sera analysé dans prochain volume Kollmann (J.). — Kreislauf der Placenta; Chorionzoisen und Telegonie. (Z. Biol. Jubelband, 1-29, 9 fig.) [334 Kunstler. — Sur uncas de tèlègonie au deuxième degré. (Procès-verbaux Soc. Linn. Bordeaux, LVI, cli-clii.) [334 Larger (R.). — De Phérédité en obstétrique. (C. R. Soc. Biol., LUI, 1089- 1090.) " [327 Larger (H. i. — Les stigmates obstétricaux de la dégénérescence. (Paris, Vigot), 204 pp.) ' [319 Loisel (G.). — Sur la valeur de la chromaline nucléaire comme substratum de l'hérédité. (C. R. Soc. Biol., LUI, 264-265.) [ A. Labbé Martorelli (G.). — Due nuovi casi d'ibridismo negli uccelli. (Att. Soc. It. Mi- lano, XL, 129-151, 1 pi.) [" Mégnin (P.). — In cheval nain. (Nature, Paris, XXIV, 191.) [328 Moenkhaus ("W.-J.). — Earlq Development in certain Ifybrid Species. (Science, N. S., XIII, 323, 3 fig.) [ A. Labbe Neveu-Lemaire (M.). — Sur deux cas d'albinisme partiel observés chez les nègres aux lies du Cap-Vert. (Bull. Soc. Zool. Fr., XXVI, 179-192.) [327 a) Ogilvie (G.). — Some remarks on the inheritance ofacquired immunity. (Br. med. J. (I), 1070-1072.) [323 /,) Théories of inheritance. (Br. med. J. (I), 1521-1522.) [323 Pearson (K.). ~ On the inheritance of the mental characters in man. (Proc. R. S., LXIX, 153-155.) [327 Pearson (K.), Lee (Alice) etc. — On the principle of humotyjiosis. Ilomo- typosis in the Yegetable kingdom. (P. R. Soc. Lond., LXVIII. 1.) [328 Portigliotti (G.). — L'eredita consanguinea. (Torino, 174 pp.) [329 Raid (G. -A.). — Théories of inheritance. (Brit. med. Journ., 1861-1864.) [323 S. (D""). — Ein bemerkensurrtes Ziklttungsergebniss. (Deutsche Jag. Zeit., XXXVII, 685.) [328 Schroder(Chr.). — Experimentelle Untersuchungen :ur Vererbung von Cha- racteren imLarvotzuslande. (Allg. Zeitschr. f. Entom., VI, 255-258, 2 fig.) [Sera analysé avec la fin du travail XV. — L'HEREDITE. 323 Sergi (G.). — Soine Ideas roiirrrmiig Biolo(iical HeredHij. (Mon., XII, 1-20.) [325 Standfuss (M.). — Synojisis of f.rjjerinicitls in liybridation and Ifrnpera- luvf madc wilh Lcjn'doplera iip lo Llie fiid of IH90 (suite et fin). (The Ento- mol., XXXIV, 11-13, 75-84.) [330 Suédois (Le Vieux). — Das seholtùche jMoorhuhn in Schwi'den. (Deutsche Ia,n-. Zeit., XXXVII, 194.) [333 a) Tschermak (E.). — rtdjer kiinsUiche Kreuziing bel Pisum sativum. (Vienne, 1900.) [332 6) r(djer kunstlidif KreiizuiKj von Pisum sativtaii. (Ber. deut. Bot. Ges., XVIII, 232-239, 1900.) [Voir le précédent c) — — Weitere Beitrdge iiber verschiedenwevthigkeit bei Kreuzung von Erb- sen und Bohnen. (Ber. deutsch. Bot. Ges., 35-51.) [Sera analysé dans le prochain volume a] Ulle (E.). — Leber rinen l'xperimenleUerzengten Aristolochienbastard . (Ber. deutsch. Botan. Ges.., XVII, 35-40. pi. III.) [Description d'un hybride obtenu entre A. brasiliensis et A. inacroiwa et de certaines de ses particularités florales.— P. Jaccard b) Ueber sponianentsiandene Baslarde von Bromeliaceen. (Ber. der deutsch. Botan. Ges., XVII, 51-64, pi. IV.) [Des- cription d'hybrides du g. Nidularium, des parlicularités florales de ses di- verses espèces et du rôle des colibris dans leur fécondation. — P. Jaccard a) Vries (H. de). — lyber erbungleicli Kreuzungen. (Ber. deut. Bot. Ges., XVIII, 435-444, 1900.) [332 b) Sur les unités des caraclrrfs spécifiques et leur appiicalion à Vélnde des Hybrides. (Rev. gén. de Bot., XII, 237-271.) [Sera analysé dans le procliain volume c) Ooer het periodich Optreden der AnomaUen oj) montrenze Planten. (Bot. Jaarb. Dodon., XI, 4G-G7. 1899.) [Voir chap. VI "Webb (T. La-w). — A case of hereditari/ Bri'chgdactili/. (Journ. Anat. Lon- don. XXXV, 487-488, 2 pi.) ' ' [ L. Defrance "Weber (H.-J.). — Xenia, or the immédiate effect of pollen, in Maïze. (M. S. Department of Agriculture, Division of vegetable physiology und patho- logy, n*^ 22. Washington, 77 p., 4 pi., 1900.1 [Voir la Revue, xxi Zackenkneeht-Neymann. — l'eber Unterscheidungskennzeichen der inunse- reii Fasanensldnden atn hdufigslen vorkommenden Jogfasanen und deren Kreuzungen. (Deutsch. Jag. Zeit., XXXVII, 206-208.) [333 :^ a f) Transmissibililé. a) Ogilvie (G.). — Quelques remarques sur l'hérédité de l'immunité acquise. — (.analyse avec le suivant.) b) Théorie de l'hérédité. — (Id.) Reid (G.-A.). — Théories de l'hérédité. — (Id.) Adami (J.-G."). — Conférence s.ur les théories de l'hérédité. — Adami clierche à établir une théorie (jui permette de concevoir au moins la possi- 3-24 LANNEE BIOLOGIQUE. l)ilité de la transmission des caractères acquis ; ce problème se rattache à celui de l'assimilation organique, et on ne peut en trouver la solution que dans une théorie chimique de l'hérédité. La chimie nous offre de nombreux exemples de corps capables de subir des modifications de leur constitution moléculaire, traduites ])ar ([uelques modifications de détails dans leurs pro- priétés, sans éprouver pour cela de changement radical. Ceci est vrai pour des corps à structure relativement simple (acides malicjue, lacti(pie, etc.) : à plus forte raison peut-on l'admettre pour les composés très complexes qui figurent dans le protoplasma. L'idée fondamentale de la théorie est une con- ception analogue à celle des « chaînes latérales » d"EnRLicH : la molécule protoplasmique comprend un groupe central auquel sont attachés latérale- ment des groupes atomiques susceptibles de se détacher et d'être remplacés par d'autres suivant les cas. Au fond, c'est simplement une manière dé pré- senter sous une forme graphique la propriété physiologique essentielle, l'as- similation. Dès lors, il n'est pas besoin d'admettre que, dans la constitution de l'œuf, les divers tissus sont déjà représentés par des substances diffé- rentes : l'œuf peut ne renfermer qu'un type unique d'idioplasma simple, dont les molécules sont constituées seulement par les groupes centraux, sans leurs chaînes latérales. Un trait essentiel qui le caractérise à cette époque, c'est la possibilité d'une multiplication très active, qui doit aller en diminuant quand le groupe central se surcharge de chaînes latérales : cela est d'accord avec les faits, la faculté de se diviser disparaissant dans les cellules où la différenciation est plus avancée. Cette conception s'accorde parfaitement avec les autres lois connues de l'hérédité : par exemple, les caractères sont d'au- tant plus stables que leur acquisition remonte plus haut, et inversement. D'autres applications intéressantes se retrouvent à propos de l'atavisme, de la réversion, etc.; on conçoit aussi immédiatement la non-transmission des mu- tilations. Mais la transmission a lieu pour des diathèses acquises; c'est une transmission qu'on peut qualifier d'indirecte : il y a modification du plasma des éléments reproducteurs par les toxines que transporte le sang. II faut d'ailleurs exclure les faits où l'on peut soupçonner l'infection du fœtus par la mère dans l'utérus, postérieurement à la conception : c'est l'objection faite d'ordinaire aux exemples tirés de la syphilis héréditaire (bien que, dans nombre de cas, la mère ne présente aucun symptôme). Un exemple inatta- quable est au contraire l'ensemble des recherches de C. Paul sur 'es satur- nins, qui mettent en évidence l'énorme proportion de morts-nés et d'a- vortements, et les nombreuses tares chez les survivants, résultats dus ici exclusivement à l'action du spermatozoïde. On connaît aujourd'hui des exemples de la transmission directe d'états constitutionnels acquis, qui s'ex- pliquent par l'action des toxines sur les germes dans le corps des parents : telle est l'immunité héréditaire à l'égard du B. pi/nryaneii.^. l'aptitude à con- tracter la tuberculose chez les descendants de tuberculeux, etc. Enfin on a pu constater, dans le cas de la goutte, l'hérédité d'une diatlièse dont le point de départ est dans une auto-intoxication : 12 96 des goutteux, provenant d'ancêtres indemnes, transmettent la goutte à leurs descendants. On répon- dra, qu'il s'agit dans tous ces cas de propriétés d'origine blastogénétique. puisque la cause nuisible a agi sur le plasma germinatif. Il n'en est pas moins vrai que ce sont des propriétés acquises au cours de la vie de l'individu qui se retrouvent chez les descendants. Reid voit dans l'idée de la transmission des caractères acquis un simple préjugé, 1res ancien d'ailleurs, et provenant du fait, universellement reconnu, de la ressemblance entre les parents et les enfants : on a exagéré en voulant l'étendre, contre tou logique, aux particularités accpiises par les premiers. XV. — L'HEREDITE. 325 Il conteste l'idée, si répandue, de l'immunité à l'égard de la syphilis chez les descendants de syphilitiques, et va jusqu'à nier la spécificité des lésions dites parasyphilitiques que l'on considère comme caractéristiques chez eux (malformations des dents, etc.)- Quant à la conception des chaînes latérales d'Adami. elle est d'une nature trop hypothétique pour offrirla moindrechance d'être conforme aux faits, dans des questions si compliquées et si peu con- nues. D'ailleurs elle constitue seulement, comme les hypothèses de Weismanx, que son auteur critique si sévèrement, une tentative nouvelle pour expliquer le mode de transmission de caractères qui sont réellement blastogénétiques. quoi qu'il en dise. La chose importante à retenir, c'est que les seuls facteurs efficaces de l'évolution sont les agents d'élimination, tandis que les agents bienfaisants pour l'individu n'y jouent aucun rôle réel. [Il y a là une exagé- ration manifeste des idées néo-darwinistes. Tout le monde admet l'influence du soma sur les éléments germinatifs : par là les agents nuisibles à l'individu et tendant à l'élimination peuvent se faire sentir aussi dans une certaine mesure sur les descendants de ceux qui survivent, et d'autre part ceux qui lui sont favorables peuvent être une cause de résistance pour ces mêmes descendants. 11 est difficile de contester l'hérédité de l'action du milieu sur Torganisme, quand on la réduit à ce minimum]. Ogilvie conteste l'argument tiré de la résistance des descendants des sujets vaccinés vis-à-vis du B. pyocyancus : le sang de la mère était en communi- cation avec celui du fœtus, qui se trouve vacciné comme par une inoculation directe. 11 y aurait commencement de preuve au cas où l'on pourrait démon- trer, comme l'admet Adami, que la durée et le degré de cette immunité vont en augmentant avec les générations successives soumises à la vaccination ; mais cette immunité accumulative n'est nullement prouvée. — L. Defrance. = p) Hérédité des caractères acquis. Sergi (G.). — Quelques idées concerna))! riiérédilé biologique. — La base des théories de Galton et de Weis.mann est la notion d'une substance immor- telle et jusqu'à un certain point invariable, qui se transmet d'être en être, tout en demeurant isolée des éléments du corps : on renonce à expliquer, en dehors de cette hypothèse, la stabilité des formes chez les êtres organisés. En réalité, la conservation des caractères des èfres vivants de génération en génération est simplement une conséquence de la loi générale d'inertie. Quand on constate des perturbations dans l'orbite d'une planète, on les attri- bue à l'action de corps étrangers. De même les variations de formes orga- niques ne pourront se produire que par suite de changements dans les con- ditions auxquelles est soumis l'organisme. L'auteur passe en revue divers cas, en partant de la simple division nucléaire, où les nouveaux noyaux provien- nent uniquement d'un premier noyau, et sont développés ensuite par des phénomènes de nutrition, identiques à ceux qu'avait présentés ce noyau lui- même. Dans la reproduction par spores chez les Colpoda, on voit de nom- breuses modifications de forme, toutes imposées par les conditions spéciales que l'être traverse successivement, pour revenir finalement à la forme primi- tive, quand les conditions primitives sont réalisées de nouveau. Dans ces pre- miers exemples, toute la substance de l'organisme est employée à la constitu- tion des organismes qui leur succèdent. Chez les Métazoaires, c'est seulement une partie de cette substance qui est ainsi employée: mais il n'est pas néces- saire d'y voir ime substance spéciale. Il y a là seulement un exemple de la grande loi de la division du travail. Les deux gamètes ne contiennent pas des particules représentatives de tous les tissus des parents : ils seront le point :{2G L'ANNEE BIOLOGIQUE. de (Irpart d'une série de jjiiénomènes qui doivent aboutir à reconstituer des organismes présentant les nièmes formes et les mêmes fonctions, en vertu de la persistance continue et de l'uniformité des actions naturelles, les effets ne pouvant jamais varier sans intervention d'une cause suffisante nouvelle. — L'auteur voit dans ce même ordre de considérations une solution du problème de riiérédité des caractères acquis qui se concilie parfaitement avec la théo- rie de la sélection naturelle. Certaines modifications utiles, acquises sous l'action des circonstances extérieures, sont transmissil)les parce que les des- cendants de l'animal modifié périraient s'ils n'en héritaient pas : elles forment partie intégrante de l'organisme, qui vit dans des conditions auxquelles il ne saurait se soustraire. Au contraire, les modifications superficielles [telles qu'on les réalise dans les expériences de mutilations répétées sur plusieurs géné- rations] ou, d'une manière générale, toutes celles qui ne sont pas nécessaires pour permettre ta l'individu de vivre ou de laisser des descendants, ne seront pas héréditaires. [Cela n'explique pas comment cette transmission eai, possible^ à moins d'avoir recours à la sélection organique de L. Morgan et Baldwin, dont l'auteur ne parle pas ici (Voir Ann. Biol., III, 532-533)]. — L. Defrance. a) Charrin (A.) et Delamare (G.). — Influence des intoxicalions des gé- nérateurs sur les tares des rejetons (dystrophie osseuse). Lésions tuberculi- f ormes sans microbes. — Des Lapines auxquelles on avait injecté diverses toxi- nes microbiennes ou des diastases digestives (toxine pyocyanique, toxine de la tuberculose, trypsine) ont donné naissance à des petits présentant des mal- formations osseuses considérables et un retard très net dans le développe- ment. Dans un cas d'injection au moyen de toxine de la tuberculose, l'un des descendants a présenté dans le poumon des nodules à aspect de tuber- cule constitués principalement par des amas de leucocytes ; ces foyers granu- leux obtenus en l'absence de tout microbe, chez un descendant d'un sujet infecté de toxines, ressemblaient beaucoup à ceux qui prennent parfois nais- sance après l'injection des microbes vivants. — Marcel Delage. = y) Hérédité de caractères divers. b) Charrin (A.) et Delamarre (G.). — Hérédité cellulaire. — Tandis qu'il n'est pas exceptionnel d'observer des ressemblances entre des tissus d'impor- tance secondaire des générateurs et des descendants, il est rare d'obser- ver des tares organiques précises portant sur des cellules hautement diffé- renciées. C. et D. citent un cas indiscutable d'hérédité cellulaire portant sur les cellules hépatiques et les hématies, peut-être dû, non pas à une hérédité directe, ovulaire, mais à l'action altérante des mêmes agents morbifiques sur les mêmes groupes cellulaires de la mère et de l'enfant. — A. Labbé. /y) Fischer (E.). — RecltercJies expérimentales sur l'hérédité des propriétés acquises [XVf, c y]. — L'auteur soumettait des pupes d'AreliacaJa à un refroi- dissement au-de.ssous de O»; les insectes auxquels elles donnaient naissance présentaient une aberration caractéristique dans la pigmentation (extension de la coloration foncée) qui se transmettait à leurs descendants. Cette dé- monstration expérimentale de l'hérédité des caractères acquis n'est d'ailleurs pas, selon l'auteur, un argument en faveur du point de vue lamarckien : il adopte, au contraire, l'explication de Weismann. Le refroidissement, dit-il, agit en même temps sur les cellules du corps et sur les cellules sexuelles, et ce qui milite en faveur de cette interprétation, c'est le fait que certains caractères sont plus accusés chez les descendants que chez les parents : le XV. — L'HEREDITE. 327 facteur extérieur exerce une influence en même temps sur les cellules soma- tiques et sur les cellules sexuelles, mais sur ces dernières plus fortement. Cependant F. ne considère cette explication comme suffisante que pour un certain nombre de facteurs, tels que la chaleur, l'humidité, les différences dans la nourriture; d'autres — ceux qui nepeuvent agir aucunement sur les cellules sexuelles : l'usage ou le manque d"usage, la lumière, les maladies lo- cales, etc. — lui échappent. L'explication lamarckienne devient ici possible, mais dans tous les cas la solution reste à chercher. — M. Goldsmitii. Pearson (K.). — Sur Vlu-rédilé des caractères mentaux chez l'homme. — Simple note sur Thérédité des caractères psychiques et des caractères phy- siques chez l'homme. Les coefficients de l'hérédité collatérale sont les mêmes, qu'il s'agisse de caractères physiques ou de caractères psychiques (0,5171 pour les premiers, et 0,5214 pour les derniers : en ce qui concerne la méthode, voir PhiJ. Traits., CLXXXIV, p. 79-150). Conclusion : les caractères psycliiques sont héréditaires exactement de la même manière que les phy- siques. — H. DE Variony. Larger (R.). — De l'hérédité en obstétrique. — De l'hérédité dérivent toutes les anomalies de la conception (stérilité, gemmelUité, etc.), de la gros- sesse (anomalie du placenta, cordon, membranes) et de l'accouchement (avortement, présentation anormale). L'auteur a suivi à travers 3 ou 4 générations des faits prouvant l'hérédité dans l'obstétrique. La consangui- nité exalte les tares obstétricales. — A. Labbé. Larger (H.). — Les stigmates obstétricaux de la dégénérescence. — L'auteur de ce travail veut montrer : 1" que les dégénérescences maternelles et paternelles sont transmises à l'enfant d'abord sous forme de difficultés dans sa croissance utérine, d'arrêts de développement, etc. ; 2° que les posi- tions anormales de l'enfant dans l'utérus sentie fait des mouvements mêmes de l'enfant, qui, étant déjcà dégénéré et malformé, a tendance à prendre dans l'utérus des positions vicieuses : d'où les difficultés de l'accouchement; 3'^' que ces anomalies tantôt re.stent les mêmes et tantôt subissent des trans- formations d'une génération à l'autre, ayant d'ailleurs toujours pour objec- tif le but auquel tend toute dégénérescence : la stérilité, grâce à laquelle la race peut maintenir son éc|uilibre général. [Ce travail contient quantité de faits et de déductions dont l'ensemble est tout à' fait appréciable; cependant il n'est pas conduit de façon à établir définitivement la thèse soutenue, qui reste seulement très vraisemblable]. — J. Philippe. Neveu-Lemaire (M.j. — Sur deux cas d'albinisme partiel observés chez des nègres, aux îles du Cap-Vert; considérations sur l'albinisme partiel chez l'homme et les animaux. — Deux nouveaux cas d'albinisme partiel observés chez des enfants nègres, à P raya (capitale de l'Arcliipel du Cap- Vert), doivent être ajoutés à la longue liste de ceux déjà connus. Ces nègres mouchetés ou pies se rencontrent aussi bien en Amérique qu'en Afrique. Dans la majorité des cas le blanc et le noir sont à peu près également répandus à la surface du corps; souvent il existe en certains points une symétrie frappante. Tantôt on observe une ou quelques taches blanches sur un fond normal, tantôt au contraire ce fond noir normal ne persiste qu'en quelques points et le reste du corps est blanc. Les taches ne sont pas d'un blanc mat, mais présentent une coloration rosée. La couleur des yeux et des cheveux est en rapport avec la coloration de la peau au milieu de laquelle ils se trouvent. Les cheveux 328 L'ANNEE BIOLOGIQUE blancs sont laineux comme les noirs. Chez tous les sujets on remarque, sur le front, une tache blanche médiane, plus ou moins étendue. Les taches blanches n'ont aucune tendance à s'accroître. L'hérédité semble jouer un rôle considérable dans l'albinisme partiel, preuves : le cas observé par l'auteur, père et trois fils pies; le cas exhibé par Barnum à Paris en 1901 (Béatrice, négresse pie, 7 ans), mère et sept enfants pies. — E. Heciit. Mégnîn (P.). — Un cheval nain. — Cas d'un poney islandais, âgé de 4 ans. nain (hauteur au garrot 60 centim.) et de plus légèrement basset, c'est-à-dire à jambes courtes, un peu déviées. Apparié avec une ponette de petite taille, il a donné un produit lui ressemblant en tous points. — E. Hecht. D'' S. — Remarqudble n'suUal d'un élevage. — Une chienne barbet pointer, de petite taille, provenant d'un pointer pur sang et d'une chienne barbet pointer (2/3 de sang pointer, 1/3 de sang barbet), présentait des symptômes caractérisés de rachitisme : légère incurvation des pattes antérieures et de la colonne vertébrale. Couverte néanmoins à deux reprises, une première fois par un grand barbet pointer (de 65 cm.), une seconde par un pointer de pur sang, elle donna toujours d'excellents produits, dont l'étude a permis à l'auteur d'établir que : 1'^ Le rachitisme n'est pas héréditaire. 2° On peut sans inconvénient faire reproduire des animaux atteints de nanisme d'ori- gine rachitique. 3° Des chiens à poils souples peuvent avoir des rejetons à poils rudes. 4° La race barbet a des qualités très fortement transmissibles, et une petite proportion de sang de barbet suffit pour améliorer la race pointer. — E. Heciit. ^ I) Tn(nsmi.'<.'' Physiologie (ter KnotIciKjewàchse. Stadien iibcr incariirendc Organf (uii /'/l(iii:ctikôrj)er. (Jahrb. wiss. Bot., XXXIV, 1-148, 5 pi. et 8 %., 1899.) [30.^) Vogler (P.). — Ueber die Varialions-Kurvenvon Primuhi favinosa. L. (Vier- teljahrschr. nat. Zurich, XLVI, 264-274.) [■ a) Vries (H. de). — yariabilitê et mutabilité. (Actes du Congr. Intern. de Bot., 1-6, 1900.) [Ce sont les mutations qui ont produit les espèces, et qui produisent les variétés. [\o\y la Revue, .\i\]. — A. Laiîbé b) Z.e.< mutations et les périodes de mutation dans le développement des espèces. (Rev. Scient., XVI, 801-805.) [Sera analysé avec le vol. in extenso r) — — Die Mutationstheorie. Versiiehe und Beobachtungen iiber die Entstehting von Arten im Pflanzenreiche. (Leipzig, Veit et C", 8", 648 pp.) [Sera analysé dans le prochain volume d) — — Ueber die Periodirildt der jxirtiellen Variât ionen (V. M.). (Ber. deutsch. Bot. Ges., XVII, 45-51, 1900.) [350 r) — — Ueber Curvenselection bei Chrysanthenium segetnm. (Ber. deutsch. Bot. Ges., XVII, 84-98, 1 pi., 1900.) [349 /'; — — Recherches expérimentales sur Voriqine des espèces. (Rev. gén. Bot., XllI, 5-17, 4 fig.) " [Voir chap. XVII AVaite (F.-C). — Bufo agua in llie Bermudas. (Sci., N. S., XIII, 342-343. j [350 Weberbauer (A.). — Ueber Bildungsabweicliungen in den Bliithenstdnden \\\einer Fiche. [Ber. deutsch. Bot. Ges., XVII, 194-199, 1 pi.) [351 "Weldon ("W.-F.-R.). — A fîrst study of natural sélection in Clausilia lanii- )iala Monlagu. (Biometrika, I, 109-124.) [350 Weiss (G.). — Sur Vadaptation /'onclionnelle des ort/anes de la digestion. (C. R. Soc. Biol.. LUI, 908-909.) ' [354 "Willem (V.). — L'influence de la lumière sur la pigmentation cPlsotoma tenebricola. ^Ann. Soc. Entom. Belge, XLV, 193-196, 1 pi.) [359 Yerkes (R.-M.). — A Study of Variation in Ihe Fiddler Crab Gelasimus pu- gilator Latr. (Pr. Amer. Ac. Sci., XXXVI, 418-442.) [300 Z. — Finiges dus Aussetzen des Tinamu oder arqentinischen Grosssteiss- /•(mvv. (Deutsche Jiig. Zeit., XXXVIII, 315.) " [356 ^ a). Variation. Ses lois. a) Gautier (A.). — Sur le mécanisme intime de la variation des races. — (Analysé avec le suivant.) 6) Les mécanismes m,oléculaires de la variation des races et des espèces. — [Les conceptions sur l'origine des variations, qu'on trouve résu- XVI. - VARIATION. .343 mées dans ces deux articles, ont pour point de départ des recherches de Fauteur sur les matières colorantes des -vins^ qui remontent déjà à plus de quinze ans. Les principales ont été exposées pour la première fois dans un ouvrage paru en ISSG (1); mais elles avaient encore à ce moment un caractère hypothétique. Elles acquièrent une importance nouvelle par la confirmation qu'elles reçoivent aujourd'hui : des travaux récents nous révè- lent le rôle considérable des actions morphogènes dues à la symbiose ou au parasitisme, et celui des variations brusques^ si peu compris jusqu'ici, dans le problème de l'évolution]. La variation chez les êtres vivants ne se borne pas, comme on semble l'admettre d'ordinaire, à des changements d'ordre quantitatif qui intéressent les caractères extérieurs ; elle porte sur la struc- ture et la composition des plasmas ou de leurs dérivés immédiats, et cela est également vrai pour les éléments somatiques ou germinatifs. Chaque cépage de vigne, par exemple, possède une matière colorante propre, qui a ses caractères chimiques et sa composition spéciale ; la formule de celle de l'Aramon est C" 0-*'^ 0^", celle du Teinturier C" H*" 0^", etc. ; mêmes ré- sultats pour les catéchines des divers Acacias, les essences extraites de plu- sieurs espèces de pins, les camphres, etc. Si ces sub.stances varient ainsi, c'est que les plasmas dont elles dérivent ont eux-mêmes varié. On sait au- jourd'hui combien les albumines qui figurent dans ces plasmas sont diffé- rentes suivant les espèces; telles sont les innombrables albumines des .sérums, impropres à l'assimilation, même chez les espèces les plus voisines de celle à laquelle chacune de ces albumines a été empruntée. D'ailleurs, la variation, tout en portant sur de nombreux détails secondaires, respecte la constitution générale de ces différentes espèces chimiques, de .sorte (ju'elles forment une famille dont tous les membres ont quelque chose de commun, de même que les variétés végétales établies par les botanistes ont en com- mun les caractères de l'espèce. Ce sont ces modifications moléculaires du protoplasma qui doivent être regardées comme le phénomène essentiel : les variations anatomiques et physiologiques en sont la traduction extérieure. — Quant aux influences qui sont le point de départ des modifications, l'auteur n'attribue qu'un rôle secondaire à l'adaptation, qui est au fond le facteur essentiel dans les théories de L.\.marck et de Darwin ; leurs partisans n'ont jamais répondu d'une manière satisfaisante à la grave objection appuyée sur l'absence des innombrables formes de transition qu'exigeraient ces théories. Il insiste au contraire sur l'importance des variations brusques, si fréquentes chez les végétaux cultivés. Si on laisse d'abord de côté celles qu'on qualifie de spontanées et dont il va être question plus loin, on voit que la grande majorité de ces variations est obtenue par la pollinisation pratiquée entre races ou espèces différentes. Cette variation porte sur les protoplasmas des cellules du végétal et les produits qui en dérivent. Par exemple, la matière colorante du Petit-Bouschet, métis de l'Aramon et du Teinturier, a la for- mule C** IP^ 0-'\ différente de celle des deux générateurs, mais représen- tant exactement la moyenne aritlnnétique des formules trouvées pour les matières colorantes de ces deux derniers. — Cela n'est pas d'ailleurs une règle absolue : au contraire la part des deux ascendants est le plus souvent inégale, et porte sur des caractères différents. — Le fait capital, c'est que chacun des bourgeons à feuilles de l'hybride, organes purement végétatifs, portera en lui V impression de l'agent fécondant qui a modifié le type pri- mitif, puisque le rameau qui sortira de ce bourgeon portera des fleurs qui reproduiront l'iiybride : le plasma de ces cellules végétatives contient donc (I) CiiAisAiidT et KiïKAY, Bull. Soc. Chim., XIX, 119 (I8!»8j. 344 L'ANNEE BIOLOGIQUE. une forme moléculaire dérivée de celles qu"on trouve chez les deux parents. C'est en partant de là que l'auteur est arrivé à son hypothèse du rôle de la coalexcence des plasmas dans l'origine des variations. Le principal facteur, bien autrement important ([ue l'hybridation ou le métissage, serait l'union des plasmas de cellules appartenant à des espèces différentes, ou même à des règnes différents, la possibilité de cette union dépendant seulement de leur structure chimique. On sait, surtout depuis les travaux de L. Daniel, qu'on peut réunir par la greffe des espèces éloignées, et même de genres •diiférents. entre lesquelles l'hybridation eût été impossible : piment et to- mate, navet et chou, etc. Bien plus, les plasmas des parasites, ceux des bac- téries peuvent s'allier à ceux des êtres supérieurs : c'est ce qui permet d'ex- pliquer bien des variations dites « spontanées », si fréquentes chez les végétaux. On en connaît aujourd'hui quelques exemples nettement démons- tratifs : l'apparition d'un rameau à roses mousseuses sur un rosier du Luxembourg, porteur de bedeguars dus à la piqûre d'un Cynips, la présence des rameaux basilifjués chez la menthe poivrée à la suite de la piqûre d'un insecte (1), les divers faits étudiés par M. Molliard dans ses Recherches sur les Cécidies florales, enfin les travaux tout récents de N. Bernard sur la for- mation des tubercules par l'action de champignons endogènes. Toutes les variations de cette catégorie se produisent subitement sans transitions; elles n'ont aucune relation avec ces modifications lentes accumulées, par lesquelles on explique l'adaptation sous l'influence de la sélection. [On voit l'impor- tance capitale de ces considérations nouvelles sur l'origine de la variation, qui tendent à transformer profondément les données fondamentales du pro- blème de l'évolution (2)]. Les exemples les mieux étudiés de la variation des races par coalescence de plasmas végétatifs sont ceux qu'a fournis l'étude de la greffe, et surtout les travaux de L. Daniel dans ces dernières années [travaux analysés dans les volumes précédents de l'Année Biologique]. On y constate l'action du sujet sur le greffon : greffe d'aubergine ou de piment sur tomate, greffe de l'al- liaire officinale sur le chou vert, celle-ci s'accompagnant de variations re- marquables des individus provenus des graines du rameau greffé, variations qui sont héréditaires; dé même dans la greffe du navet sur chou cabus, etc. Dans d'autres cas, il y a action du greffon sur le sujet (greffe de VHelianthus lœti/7orus sur VHelianthus aniiuus, cas du néflier de Bronvaux, etc.). D'ail- leurs l'aptitude à la coalescence de deux plasmas différents doit résulter de leur structure intime et préexister à leur rapprochement, contrairement à l'interprétation des faits admise par Daniel. — Cette coalescence des plasmas peut être rapprochée à plusieurs titres d'un fait bien connu, la coexistence de substances isomorphes dans un môme cristal. Comme dans ce dernier cas, les molécules issues des deux générateurs s'associent d'abord, sans se fusionner en une molécule mixte; c'est ce que prouvent des faits nombreux qui révèlent la dissociation des caractères (rameaux de différents types du néflier de Bronvaux, diversité des individus provenant des graines d'hybri- des, etc.). C'est plus tard seulement que, sous l'action des conditions des milieux extérieur et intérieur, se constitue la molécule définitive et stable, caractéristique de la race ou de l'espèce nouvelle. L'existence de celle-ci ex- plicjue la fixité de l'espèce ou de la race (sauf les cas où intervient la sélec- tion artificielle); il est impossible de faire pas.ser les molécules spécifiques :i) Hommage à M. Chevreul, Paris, 1880. (i) Cf. KuRsciiiNSKY, /iéiérogfé/K'se et Éyo/ufio», analysé dans Ami. Biol., V, 360. XVI. — VARIATION. 345 définitivement constituées d'une famille chimique à une autre famille. — L. Dei)Ludw^ig 'F.). — Problèmes et matériaux de la statistique de la variation. — Corrélation entre le nombre des sépales et des pétales de Ficaria verna. — Le développement des plantes est-il continu ou rythmique? La variation du nombre des fleurs chez Homogyne alpina, chez Arnica montana et des étamines chez les Amygdalées suit la loi de Fibonacci, — A. Gallardo. Amann (J.). — Application de la loi des grands nombres à l'étude d'un type végétal. Etude de philosophie botanique. —. L'auteur montre par un exemple numérique de quelle façon s'emploie la méthode statistique pour l'étude de la variation d'un type végétal. Après avoir rappelé la loi de Quetelet ou loi de la variation normale des caractères, A. calcule le polygone et la courbe de la variation de la longueur du pédicelje chez 522 exemplaires de Bryum cirratum Br. Eur., et à propos de ce cas expose les principes géné- raux de la méthode biostatistique. Il indique ensuite l'application des lois de la variation dans l'espace et dans le temps, dont la représentation grapliique est donnée par les surfaces de variation. A. arrive à une notion mathématique de l'espèce qu'il veut caractériser par la valeur moyenne de ses caractères déduite d'un grand nombre d'observations. L'auteur est finalement amené à considérer l'espèce comme l'intégrale des individus qui la composent, et de même que chaque fonction mathématique est caractérisée par certains coefficients différentiels qui déterminent les valeurs de la fonction pour toutes les valeurs des variables, de même chaque entité biologitiue aura à sa base un complexe de rapports semblables aux coefficients différentiels qui la caractérisera, coefficient vital personnel qui représente le quelque chose de fixe qui persiste cà travers toutes les mutations et variations con- tinuelles auxquelles l'entité biologique est soumise. « A ce point de vue, la vie, elle aussi, peut être assimilée à une véritable intégration. La nature essentielle de chaque individu représentant l'élément différentiel, la vie résulte de l'intégration continuelle, entre les limites fournies par le temps. 348 LIANNÉE r5lOLOGIQUE. de la fonction ({m exprime le rapport existant à chaque instant entre l'in- dividu et le monde extérieur. Les valeurs particulières de cette fonction résultent en effet, à chaque instant, de la sommation des effets infiniment variés de causes très nombreuses agissant continuellement, effets dont la résultante finale est déterminée par Télément différentiel et dont l'ensemble représente la vie de Tindividu. » [Ce serait peut-être le cas de dire comme le mathématicien Clairaut à propos des difficultés d"un problème de mé- canique céleste : « Intègre maintenant qui pourra »]. — A. Gallardo. a) Andres (A.). — La détermination de la lonr/ueur basale dans la mensu- ration nilionnelle des organismes. — (Analysé avec le suivant.] b) Les points extrêmes de la longueur basale dans la mensuration ra- tionnelle des organismes. — (Id.) a) Cattaneo (G.). — Les méthodes somatométriques en zoologie.— (Id.) b) Les variations en rapport avec la ruasse ou une dimension donnée. — (Id.) b) Camerano (L.). — L'étude //uantitative des organismes et les indices de « mancanza », de corrélation et d'asymétrie. — (Id.) c) La lonr/ueur basale dam la méthode somalométriqiie en zoologie. -(Id.) d) Etude quantitative statistique des organismes. — (Id.) e) Étude quantitative statistique des organismes. Tables pour le cal- cul des indices de variation, de fréquence, d'isolement, de i: Vaiugny. XVI. - VARIATION. 351 = i) Cas )'f)Har(ju<(bh's, Cockerell (T.-D.-A.). — Variation chc:- une Abrille. — L'auteur a con- staté chez plusieurs individus d'une espèce d'Abeille recueillis dans la même région, une variation identic^ue dans la nervure des ailes. Il s'agit ici, non d'une variation individuelle, mais d'un sport qui se transmet aux descen- dants, et qui présente un certain degré de fixité dans les conditions observées. Or ce caractère est un de ceux dont on se sert dans les genres voisins Halictus et Andrxna pour distinguer non seulement des espèces, mais des sous-genres. — L. Defrance. "Weberbauer (A.). — Sur iinc anomalie de Vinflorescence d'un chêne. — L'anomalie décrite par l'auteur sur un exemplaire de Quercus dentata cultivé à Breslau présente des caractères intermédiaires entre le genre Quercus et le genre Pasina. La chose est d'autant plus intéressante qu'au Japon, patrie du dentata, les territoires de distribution des genres Quercus et Pasina sont contigus. — Paul Jaccard. Gallardo (A). — Xotcs morphologiques et statistiques sur quelques anomalies hén'ditaires de la Digitale {D. purpurea). — Dans l'examen d'un certain nombre de fleurs anormales et de la discussion de résultats auxquels sont arrivés divers descripteurs de semblables anomalies, l'auteur conclut que certains types de monstruosités sont beaucoup plus fréquents que d'autres, il est amené à considérer les monstruosités comme dues à certains états d'é- quilibre organique différents de l'état normal, que les plantes adoptent sous l'influence de conditions spéciales encore mal déterminées. — F. Guéguen. Mayet (L.). — Note sur lliypertrichosc lombo-sacrée envisagée comme stig- mate anatomique de la dégénérescence. — L'auteur fait connaître un cas d'hy- pertrichose lombo-sacrée et considère cette anomalie comme un caractère de dégénérescence. [M. Regnault estime que l'hypertrichose localisée ne peut être regardée comme un tel stigmate, car elle ne parait pas coïncider forcé- ment avec la dégénérescence du sujet]. — G. Saint-Remy. = c. a) Variation de cause interne. Linden (von). — Le dessin des ailes des Insectes [XI'V. 3 a s ; XVII, d], — Quoique cet auteur ait fait des observations dans tous les groupes d'Insectes, c'est surtout chez les papillons qu'il étudie l'apparition du dessin et de la coloration de l'aile. Une coloration jaune clair et parfois tirant sur le vert précède l'apparition du dessin sur les deux faces de l'aile; elle est due à un pigment granuleux placé dans les cellules épithéliales de l'aile et surtout dans les cellules génératrices des écailles. Cette couleur primitive, toujours claire, s'assombrit peu à peu. Le dessin subit une véritable évolution, il apparaît tout d'abord suivant des lignes longitudinales : ces bandelettes pri- mitives s'élargissent, se fusionnent en de larges bandes groupées d'une façon tout à fait précise et peuvent ainsi donner, par fusion, des ailes à colo- ration uniforme. Dans d'autres cas, ces bandes subissent une réduction et les ailes deviennent incolores. Il existe une relation entre l'apparition de ces dessins et la phylogénie : les papillons considérés, au point de vue sys- tématique, comme formes primitives, sont, en général, moins différenciés comme couleur et dessin de l'aile que les papillons considérés comme formes plus élevées. On observe souvent des phénomènes de tacliygénèse. En gé- 352 L'ANNEE BIOLOGIOIE. néral, sur le coté inférieur de l'aile, le dessin apparaît de bonne heure et se termine plus vite que sur le côté supérieur, mais il reste à un stade de développement moins avancé. On constate des différences de même ordre entre les ailes antérieures et postérieures. Le dessin longitudinal des ailes est le plus primitif chez tous les Insectes, et actuellement il se retrouve chez les Éphémères : son apparition est en relation directe avec les vaisseaux des .systèmes respiratoire et circulatoire et surtout avec leurs nervures transver- sales. L'ornementation est en rapport étroit avec les organes qui sont les voies de l'assimilation et de la désassimilation. Durant la pupation, l'épithélium de rintestin est l'endroit oà se forment les pigments des écailles qui apparais- sent comme des produits de transformation de la chlorophylle. Le transport des pigments dans les parties épidermiques se fait par le sang. — C. Vanev. = p) Variation stnis l'influence Oes inirasites. Gerber. — Becherchc!^ mGrphologifjue.'i. anatomi/jiies. systématiques et trra- loloyiques sur les Tliynwttea des environs de Marseille. — Grâce à l'action continue d'un parasite {Eriopliyes passerinœ Nalepa), les fleurs de Giardia hirsuta et sanamunda [ce genre Giardia est un démembrement de l'ancien genre Thymelwa] deviennent vertes et hypertrophiées: leur périantlie pro- fondément gamophylle se change presque en un verticille dialyphylle; les fleurs virescentes remplacent leurs étamines ou les écailles microscopiques correspondantes par des feuilles, leur gynécée ou leur trace de pistil par un corps creux dépourvu d'ovule. Ces feuilles d'origine staminale, ce corps cen- tral d'origine carpellaire, servent d'habitat au parasite. Les fleurs virescentes des Giardi(( hirsuta et sanamunda constituent deux cas de castration parasi- taire amphigène caractérisés parla transformation des fleurs mâles, des fleurs femelles, et des fleurs hermaphrodites vraies en fleurs hermaphrodites mor- phologiquement, mais neutres physiologiquement, — L. Cuénot. Cook (O.-L.). — Tlif'orie rinétifjue de l'évolution. — Exposé assez confus d'une théorie qui admet que les variations ont toutes une origine intérieure et spontanée, sans être influencées par le milieu, et que la sélection est non la cause, mais un incident extérieur de l'évolution. — H. de Varigxv. =) Y Influence du milieu et du réyime. Accoutumance, acclimatement. Ferronnière (G.). — L'Iudes bloloyiques .sur la faune supralitlorale de la Loire-Inférieure. — Dans cet important travail, plein de faits et de résultats intéressants, l'auteur étudie la faune de la zone supralittorale de la Loire- Inférieure, sous les rapports de l'adaptation aux conditions de vie physico- chimiques, des variations saisonnières, de la concurrence vitale, etc. Dans les marais salants, il se fait une sélection progressive des espèces les plus résis- tantes, et particulièrement des espèces les plus eurihyalines; à celles-ci s'a- joutent quelques espèces linétiques, dont quelques-unes se sont transformées tandis que d'autres ont subi quelques simples modifications individuelles : la base de ces faunes est donc fondée sur la sélection et l'acclimatation. La formation des faunes saumâtres se fait comme celle des faunes sursalées; presque toutes les formes saumâtres sont d'origine marine [X"VIII]. L'au- teur a, du reste, constaté quelques transformations (voir plus loin). La partie la plus longue et la plus intéressante de l'ouvrage est celle où l'auteur a essayé par expérimentation de réali.ser les changements physico-chimiques pouvant agir sur les animaux des faunes marines ou saumâtres. XVI. — \ARIATION. 353 Dcssirralioii. — L'auteur étudie d'abord les variations de la durée de résis- tance à la dessiccation suivant l'espèce. Les tableaux de résistance dressés par lui montrent que la faune aj)pauvrie 'en espèces, s'enrichit en individus. Les espèces qui ne peuvent résister disparaissent, et la lutte devient faible entre animaux d'espèces adaptées. L'auteur étudie successivement la résis- tance des espèces terrestres à l'immersion, les variations de résistance sui- vant l'habitat, la taille (dans la même espèce), l'état physiologique (maturité sexuelle, etc.), la température ambiante. Les effets produits par la dessicca- tion peuvent se résumer ainsi : l" Mort par dessiccation progressive. 2° Con- traction violente et autotomie. 3" Changement d'habitat et hydrotactisme. 4" Réactions passives (production de mucus, ralentissement des fonctions vitales, pouvant aboutir à l'enkystement ou à la mort apparente). 5° Accli- matation plus ou moins parfaite avec modifications physiologiques ou anato- iniques (tendance à la disparition des appendices, simplification et raccour- cissement des soies, épaississement de l'épiderme). Passaf/p (le reau de me?' à l'eau douce. — L'auteur étudie également ici la variation dans la durée des résistances suivant la taille, l'habitat, l'état phy- siologique, la température (principalement chez les Vers). — Les effets pro- duits sont les suivants : 1° Réactions violentes, déchirures, contractions, tous phénomènes résultant du manque d'équilibrement entre l'animal et le milieu. 2"^' Réactions actives. Changement d'habitat. Tonotactisme. 3'^ Réactions pas- sives non coordonnées : production de mucus, mort apparente. 4° Réactions coordonnées : enkystement. 5° Acclimatation imparfaite, éphémère de cer- tains organes (apparition d'une symétrie chez les Spirorbes déroulés). 6° Acclimatation vraie avec ou sans modifications anatomiques et physiolo- giques. • Passage de f'eaif douce à l'eau de mer salée cl surs Origine dc:^ espèces de mares salëes qui n'existent pas dans les eaux douces. En ne considérant que les In- fusoires parmi ces espèces, on peut les partager en deux groupes : formes de mares salées qu'on n'a encore trouvées que dans les milieux salés intérieurs et formes marines qu'on ne connaît que dans la mer. En Lorraine (ainsi qu'en Hongrie), il y a des représentants de ces deux catégories. Ils proviennent, à n"en pas douter, d'espèces d'eau douce transformées, espèces qui ont évolué d'une façon particulière inliérente aux conditions de leur milieu (Frontania leucas transformé sur place en F. marina). L'acclimatation des Infusoires d"eau douce à l'eau salée se fait de différentes façons. Le plus grand nombre s'acclimatent sans présenter de variations. Les autres, ceux qui se modifient, peuvent se diviser en deux catégories : les individus qui se modifient de façon à donner des formes de mares salées et ceux qui se transforment in- sensiblement jusqu'à prendre les caractères d'une forme mari)ie: dans ce dernier cas, on a des réversions vers une forme marine ancestrale. — Y. Delage. a) Bonnier (G.). — Cultures expérimentales sur radaptalion des plantes au climat méditerranéen. — Des plantes ont été cultivées, les unes à Fontaine- bleau, les autres à Toulon, dans les conditions naturelles des deux climats; pour que la comparaison soit aussi rigoureuse que possible, les pieds comparés étaient des fragments d'un même individu, obtenus soit en divisant la plante en deux touffes semblables, soit en plantant deux boutures ou marcottes du même échantillon initial. Au bout d'une ou deux saisons, les pieds méditer- ranéens ont présenté chez quelques espèces des variations par rapport aux pieds de Fontainebleau : les tiges sont plus ligneuses, les feuilles plus larges, plus épaisses, plus coriaces, plus persistantes, à limbe moins divise et moins denté, les inflorescences sont plus étalées, etc. La variation indiquée par ces cultures expérimentales se retrouve plus ou moins accentuée dans les plantes naturelles recueillies dans la région méditerranéenne, et érigées en variétés ou espèces différentes. Ainsi le Senecio nemorosus de Jordan se rapproche par bien des caractères des exemplaires de Senecio Jacobœa issus de Fontainebleau mais ayant poussé à Toulon; la Chicorée sauvage (Cic/to- rium Inlyhush.) devient dans la région méditerranéenne le Cic/wriiimdivari- catum ScHousB., à rameaux écartés de l'axe, à feuilles plus coriaces et plus épaisses. Les échantillons obtenus à Toulon avec le Frêne ordinaire (Fraxinus excelsior L.) se rapprochent du Fraxinus parvifolia G. G. de la région médi- terranéenne. Les échantillons développés à Toulon de Betonica officinal is L. sont très comparables à l'espèce décrite souS le nom de Betonica occitana JORD. dans la région provençale, etc. En résumé, il est impossible de nier qu'un grand nombre d'espèces des régions tempérées puissent s'acclimater au climat méditerranéen en changeant do forme ; ces caractères provoqués rappellent avec une intensité moindre les caractères présentés par les végé- taux du littoral, qui donnent à la flore son aspect si spécial. — L. Cuénut. h) Bonnier (G.). — Caractères anatomiques et physiologiques des plantes rendues artificiellement alpines imr l'alternance de temj)értilures extrêmes. — Aux caractères alpins (]u'il est possible de provoquer artificiellement chez des végétaux maintenus en plaine, en leur faisant subir une alternance jour- nalière de température comparable à celle qui se produit dansies régions XVI. — VARIATION. 359 élevées des montagnes {A)in. Biol.. IV, 454), on peut ajouter les suivants : les pétioles des feuilles et surtout les tiges ont des tissus protecteurs mieux marqués, plus rapidement dév'eloppés. Les feuilles, plus petites et plus épaisses, ont un tissu en palissade plus développé; elles présentent assez souvent une coloration rouge due à Tanthocyanine qui se produit fréquem- ment chez les plantes alpines; enfin elles assimilent plus par unité de sur- face. Les fleurs sont relativement grandes et un peu plus colorées. — L. CUÉNOT. Sayce (O.-A.). — Sur les Criixtarr^ areiif/les de Victoria trouvée dans hs eaux de surface. — L'auteur a découvert dans une petite rivière de l'État de Victoria trois espèces nouvelles de Crustacés aveugles dont deux Isopodes et un Am- phipode. Elles se trouvaient au milieu d'individus normaux appartenant à des espèces connues et dans un milieu où la concurrence vitale devait être active. Ces Crustacés avaient jjrobablement autrefois vécu dans des eaux sou- terraines et étaient revenus'à la surface sous l'influence de causes inconnues. Ils présentaient d'ailleurs d'autres caractères propres aux représentants de la faune des cavernes, tels que la pigmentation faible ou nulle, et l'allongement des antennes. — P. Marchai.. Schnee. — Modi/ications de ht laine chez des Moutons australiois. — Les i\Ioutons élevés actuellement en Australie sont surtout des mérinos. Les races à longue laine, qu'on ne trouve plus que dans le Queensland, ne convien- nent pas autant, car leurs brins ne sont pas aussi serrés, et tous les ani- maux importés montrent de la tendance à un allongement de la toison et à la diminution de son épaisseur. Il est donc nécessaire d'importer sans cesse d'Europe de nouveaux reproducteurs mâles. L'amélioration continue de la race a porté le rendement moyen de la laine, par sujet, de 2-2 1/4 kilog. à 2 3/4-3 kilog. de nos jours, à 5 kilog. même dans certains troupeaux. — E. Hecut. Billard (A.). — De la stolanisation chez les Hijdro'ides. — L'auteur donne le nom de stolanisation à la faculté que possèdent certains Hydraires de trans- former certains rameaux en stolons, souches de nouvelles colonies. Cette propriété est différente de la stolonisation, ou rhizomanie de Giard, qui est la faculté que possèdent les stolons de se prolonger en longs filaments en de- liors du substratum sous l'influence de l'eau rourante. Loeb et Driescu appellent ce phénomène hetéronwrphose. Cette formation des stolons étudiée par l'auteur chez plusieurs espèces n'est pas due à une action morphogène du support. La scissiparité et la stolonisation sont des modes actifs de repro- duction chez les Hydroïdes et sont déterminées par des conditions d'habitat : les espèces scissipares vivent en général dans les courants ou les eaux pro- fondes; les espèces à stolons sont littorales. — A. Labbé. "Willem ("V.). — L'in/fuoice de la lumière sur la pigmentation de Isoloma lenebricola. — L'auteur a décrit deux formes de Collemboles de la famille ) Sur un cas curieux de cléistoqamie chez un Crucifère. (Bull. Soc. bot' Fr., VIII. 4'' sér., I, I.) ' [377 Giesenhagen (K.). — Ueln-r einirje Pihf/allen an Farnen. (Flora, LXXXVI, 100-109, 0 fig., 1899.) [Galles formées chez Aspidium pol- lidum par Taphrina fusca nov. sp. et par T. eornucervi. — F. Péchoutre Grote(A.-R.). — The Deseent <>f tlie Pierids. (Proc. Amer. Phil. Soc, XXXIX, 5-G5, 4 pi.) [Chez les Papillons^ au point de vue mimétisme, les formes les plus anciennes {Nymphalidœ et Papilionidœ) servent de modèles; les formes plus récentes (Pierida^ et Disinorphianœ) les copient ; le mimétisme va ainsi de pair avec la phylogénie. -— A. Labbé Haagner (A..-C.). — Sugrjesled Mimiery of the South African Weasel (Pœ- eilofiale albinucJia). (Zoolog., V, 220.) [ A. Labbé Headley (F. -M.). — Prohlems of Evidulion. (London. Duckworth et C, 8", ,vvi-373 pp., 1900.) [* Heckel (E.h — Note sur le parasitisme des fiacines de Ximenia americana L. (Bull. Soc. bot. Fr., 3" sér., VI. 41-42.) [Les racines de la plantule sont parasites sur les cotylédones. — F. Guéguex Heinricher (E.). — Zur Entwiekelungsgeschichleeiniger grimer Schmarolzer. (Ber. deut.sch. Bot. Ces., XVII, 244-247, 1900.) [377 HoAves (G.-B.). — Some récent advances in biological science. (Nature, Lon- don. LXIII, 261-265.) [ L. Defrance Howison. — The Limits of Evolution. (London, Macmillan, 8", xxxv- 396 pp.) [' Kersten (H.). — Die « postvitale » Erklarung der organischenZweckmdssig- keit iiii Darwinismus und Lamarckismus. (Z. naturw. Halle, LXXIV, 44- 57. 1 [Sera analysé dans le prochain volume Kingsley iJ.-S.). — The Oriyin of the Mammals. (Sel., XIV, 193-205, 5 fig.) [382 Korchinsky (S.). — Ileterogenesis und Ecolution. EinBeiirag znr Theorieder Entstfhung der Arten. (Flora. LXXXIX, 240-263.) [Citéàtitre bibliographique Krasan iF.). — Variété, race, modification. (Actes Cong. intern. Bot., 366- :56'.i. 1900. 1 [Discussion sur la valeur de ces termes. — A. Labbé Krause lErnst). — Active Mimiery. (Prometheus, XII, 145-148,4 fig.) [* Kusnezof (N.). — Coloration etattitude de LihqthicaCeltis (en russe). (Horae Soc. Entom. Ross., XXXV, 1900.) [381 Lameere (A.). — Etude sur la Phylogénie des Longicornes. (.\nn. Soc. Ent. Belge, XLY, 314-323.) [Nouvelle classification basée sur l'évolution. — P. Marchal ) — — Consciom protective Besemblance. (The Zoologist (4), IV, dec, 536- 55j, 1900.) [380 Matruchot et Dassonville. — Cidamellaspeciasa. dermatopln/li' prodtiisanf des pèrithckes. (Bull. Soc. Myc. Fr., XVII, 123-133, 1 pl.) [Il semble y avoir incompatibilité entre la viru- lence d'une teigne et son aptitude à donner des périthèces. — F. Guéguen Me. Gce (U.-J.). — Mans Place in Xalure. (Se, N. S., XIII, 453-460.) [381 Meignin (M.). — Un cas extraordinaire de parasitisme du Tenebrio molitor. (C. R. Soc. Biol., LUI, 334.) [Vers de farine vivant en parasites sur des poules. — A. Labbé Meisenheimer ( J.). — Entwickhmgsgeschichte von Dreissensia polymorpha Pall. [Z. w. Z., LXIX, 1-137, pi. 1-XIII, 18 fig.) [383 Meslay (E.). — Les Races de Lapin. (Paris, 8^, 330 pp., 25 photograv.) [* Mirande (M.). — Recherches jihi/siolof/iar l'artion des Phytoptus. (C. R. Ac. Se, CXX'viII, 841-844. 1899.) [378 b) Fleurs doubles et parasitisme. (C. R. Ac. Se. CXXXIII, 548-551.) [Certaines fleurs seraient doubles à cause d'associations parasitaires s'exer- çant aux dépens des organes souterrains de ces plantes. — F. Guéguex c) — — Sur la transform,ation crpérimentale des etamines en carpelles chez- le Chanvre. (C. R. Soc. Biol., LU, 851.) [Maintient ses résultats contre Strasburger. — A. Labbê Mûller (P.-G.). — Problème und Schwdcheu des Djririnismus. (Zittau, Braun, 8°, 40 pp.) [♦ Nordhausen (M.). — Reitrûge zu)- Biologie parasitarer Pilze.{3ixhvh. wiss. Bot., XXXIII, 1-46, 1899.)" [376 Nuttall (J.-N.-F.). — The new biological tes for blood in relation to 200I0- gical classifcation. (Proc. R. S., LXIX, 150-152.) [Voir ch. XIV Oberthûr (C). — Observations sur le diinorpJiisme et le mimétisme de Pa- romiapulchra Ç {Lep. Rhup.). (Bull. Soc. Ent. Fr.. 42-44.) [438 Ogilvy (A.-J.). — The Eléments of Daraùnism. a Prime. (London, Jarrold a. Sons, 8", 160pp.) [• Osborn (H. -F.). — Dei Greci a Darwin : disegno storico dello sviluppo deU'idca delV evoluzione. (Trad. de l'anglais, Turino, 8", 261 pp.) [....A. Labbe Pearson (K.). — Mathematical Contributions to the Theory of Evolution. X" Suppl. toa Memoir on Skew Variation. (Proc. R. Soc. London, LXVIII, 372-373.) [Voir Ann. Biol., Y, 337 XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 365 Pizon (A.). — (h'i(jini> il a pigment chez les Tiiniciers. Transmission du pig- menl inalernel à Femhygon. (('. R. Ac. Se, CXXXII, 170-175.) [380 (i) Plate (li. ). — Eiu nnjderner Gegnev der Descendenzlehre. (Biol. Cen- tralbl., XXI, 5, 133-134; 6, 161-172.) [366 h) Die Abstaniniiint/sh'hre. (Odenkirchen, Breitenl)ach, 8°, 51 pp., 8fig.) ■ ' [366 Plateau. — La ressembla nre prolectrire chez les chrysalides de Bhopalocères. (Le Naturaliste. XXIIl, 41-43.) [ A. Laiujé Ramsbotham (R.-H.). — A) — — Contribution à l'étude des changements cellulaires provoqués par les Grégarines. (Arch. Anat. micr., IV, 87-100, 9 fig.j [378 Simond (P.-L). — Contribution à l'étude des hématozoaires endoqlobulaires desh'ejtiiles. Ann. ln,st. Pasteur, XV, 319-352, pi. ^'11 et ^'111.) ' [375 (i) Simroth (H.). — Clausiiia mimicked by a, Microlepidopteron. (Journ. Ma- lacol., VllI, 33-34, 3 lig.) [ A. Labbé b") Die Ernàhrung der Thiere im Lichte der Abslammungslehre . (Oden- kirchen, Breitenbach, 8°, 49 pp., fîg.) [309 Stassano (H.\ — Le parasite de la syphilis. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 800- 802.) ' [378 Stolze (R.). — .1. von Kolliker's Slellung zur Descendenzfheorie. Ein Bel- trag zur Geschichte moderner Naturphilosophie. (Munster, Aschendorff, 8'', 172 pp.) [Exposé et critique des idées de Kolliker sur l'évolu- tion. L'auteur est un adversaire des théories darwinistes. — L. Defrance Tegetmeyer (W.-B.). — Variation in fowls. (Nature, London, LXV, 153- 153.) [372 Thomann (H.). — Schmetterlinge und Ameisen. Beobachtungen ilber eine Symbiose zwischen Lycaena argus L. und Formica cinerea Magr. (Jahresber. Ces. Zurich, 1-40.) [ A. Labbé Trips (M.i. — Eeber die Zelcltnung und Edrbung der Wald- und Schneehiih- ner in ihrer Bedeutung zur Phylogenie und Sysleniatik. (Tûbingen, Pietz- ker, 8°, 64 pp., 2 pi., 1900.) [' a) Ulle (E.). — Verschiedene Beobachtungen vom Gebiet der baumbewohnen- den Utricularia. (Ber. deut. Bot. Ges.,XVIIl, 249-260.) [.371 b) Verschiedenes ilber den Einfluss der Thiere auf das Pflanzenleben (Ber. deutsch. Bot. Ces.. XVIll, 122-130.) [374 Vries (H. de). — Becherches e.rpérinienlnles -nir l'origine des espèces. (Rev. gén., Bot., Xlll,5-17,4fig.) [368 Ward (H. Marshall). — Sgmbiosis. (Ann. Bot., XIII, 549-562.) [373 366 L'ANiNEE BIOLOGIQUE. "Waterer (Cl.). — Proteclive Markings in Animais. (Nature, London, LXIII, 441.) [ L. Defrvnce AATheeler ("W.-M.). — The compound and mixed nesls of American nnts. amer.Nat., XXXV, 431-448, 513-539, 721-724 et 791-818.) [ L. Defrance Wherry (G.). — Directions of Spirals in Ilorns. (Nat., London, LXIII, 252 et 348.) [ L. Defrance "Writt iH. ). • — On Ihe fandamenlal Sif/nificancc of Velocity in Evolution. (Chicago, Quad. Press, 40 pp.) [* Zernov. — Zur Frage iiber die morphologische Bedeutung der schwanzfor- migen Dildungen beim Menschen. {hnll. 'Soc. Nat. Moscou, 232-258, 4 fig.) [381 Ziegler (H.-E.). — l'eher den derzeitigen Stand der Dcscendenzlehre in Zoo- logif. (Jena, G. Fischer^ 1-50.) [* ^z.a. Origine des espèces. Plate (L.). — Un adversaire moderne de la théorie de révolution. — (Ana- lysé avec le suivant.) a) Fleischmann(A.). — La théorie de révolution. — L'ouvrage de F. est une série de conférences faites aux étudiants de l'Université d'Erlangen sur « la grandeur et la décadence d'une théorie biologique ». C'est l'idée de l'évolu- tion que l'auteur condamne en bloc, comme l'annonçait déjà son Lehrhuch (ler Zoologie, paru il y a quatre ans, et qui avait soulevé de vives protesta- tions en Allemagne. On ne retrouvera pas dans ces conférences les arguments sophistiques et déplorablement vieillis qui ont alimenté si longtemps les po- lémiques des adversaires de Darwin, et qui remplissent encore le dernier livre du duc d'AROVLL : les objections rappellent plutôt, et par plus d'un point, celles que C. Vogt indiquait quelquefois dans ses cours, et qu'il quali- fiait lui-même d'iiérésies darwinistes (1). Dans tout l'ouvrage on voit dominer un esprit de lutte acharnée contre les idées d'H.ECKEL, dont on ne saurait nier les tendances souvent trop dogmatiques et les hypothèses trop hardies, surtout dans la construction de ses arbres généalogiques ; toutefois, c'est bien la conception même de l'évolution tout entière, et non telle ou telle théorie, en voie de publication, et qui sera analysé ultérieurement {Théorie des Mutations. Recherches et observations sur Forigine des espèces dans le règne végétal , Leipzig, 1902). — E. Bataillon. = P) Convergence. Conti (Pascal). — Les espèces du genre Matthiola. — Les espèces du genre Matthiola paraissent toutes récentes et sont différenciées dans les régions où on les trouve actuellement, ce qui rend très difficile leur délimitation tran- chée en groupes séparés de la souche originelle. Lorsque les branches d'une même espèce, après avoir subi une évolution divergente à la suite de leur passage dans des régions différentes, viennent à se rencontrer sur un terrain commun, elles peuvent évoluer parallèlement, mais en aucun cas on ne con- stelle une véritable convergence des caractères. Cette conclusion est appuyée par Chodat qui, dans la préface du mémoire de C, rappelle qu'il est arrivé par l'étude minutieuse des Polygalées au même résultat. Les ressemblances épharmoniques résultant de l'influence prépondérante des conditions exté- rieures ne doivent pas être considérées comme une véritable convergence. Le véritable critère de l'affinité ne réside ni dans l'intensité d'un caractère, ni dans son absence ou sa présence, mais bien plus souvent dans des carac- tères peu apparents et dans la relation constante et fixe qu'ils présentent entre eux. — Paul .Jaccahd. Cockerell (J.-D.-A.). — Evolution prédéterminée. — Le Selophaga ruticilla d'Amérique et le Ruticilla phœnicurus d'Em'ope diffèrent beaucoup au point de vue de la structure; et pourtant ces deux oiseaux se ressemblent de façon extraordinaire. Il y a d'autres cas d'une analogie aussi frappante entre ani- maux pourtant très distincts. Au Mexique et dans l'Arizona des Gastéropodes existent qui semblent ne pas différer des Polgqgra des États-Unis ; et pour- tant on s'est aperçu que ces Mollusques appartiennent à deux genres diffé- rents. UEulota connivens du Japon se prendrait sans peine pour la Sonorella hachitana de l'Arizona. Et ainsi de suite. Pourquoi ces ressemblances étran- ges? Une prédétermination existe-t-elle? Mais quel en serait le mécanisme? L'auteur ne le dit pas. — H. de Varigny. = y) Adaptation pliylogénél ique . h) Simroth (H.). — L'alimentation des animaux au point de vue de révolu- tion. — S'il est une question de biologie générale sur laquelle l'accord soit una- nime, c'est bien celle des rapports du régne végétal et du règne animal au point de vue de la nutrition : au premier appartient la formation par synthèse des matières organiques, oeuvre des plantes vertes; l'herbivore y puisse ses l'année biologique, VI. 1901. 2'l 370 LAXXEE BIOLOGIQUE. aliuieutsct sert lui-même d'aliment au Carnivore. Or la chaîne ainsi constituée ne représente pas la marche des ])liénomènes dans le cours de l'évolution : Cette loi qui régit actuellement les rapports entre les deux règnes correspond à un état de choses secondaire, acquis peu à peu. Tout d'abord, elle est loin d'être absolument universelle aujourd'hui : elle ne s'applique ni aux régions polaires, ni à la faune des déserts, ni surtout aux profondeurs de la mer. D'autre part, les cryptogames vasculaires qui constituaient les principaux végétaux des pôj;'io(ies primaires ne présentent aucune trace de morsures d'animaux: de nos jours encore, les plantes de cet embranchement ne jouent aucun rôle dans la nourriture des Insectes. — L'étude des modes d'alimenta- tion chez les animaux terrestres nous apprend que les représentants des groupes inférieurs se nourrissent d'abord d'êtres très petits appartenant aux deux règnes iniicrolrophon), souvent d'organismes monocellulaires, puis de cryptogames thallopliytes, champignons et lichens. C'est même là le ])oint de départ de ralimcntation aux dépens des phanérogames, qui sont d'abord utilisées principalement après leur mort ou dans leurs parties altérées durant la vie; les animaux consomment les champignons développés dans les paren- cliymes, le cambium, puis le bois, l'écorce, passent de là aux dépots de ré- serve, etc. D'autres recherchent les matières sucrées développées dans les fleurs ou les fruits, et c'est seulement plus tard qu'apparaît le véritable her- bivore qui s'attaque aux parties vertes. Le régime Carnivore s'est établi plus tôt, sans interposition d'herbivores, les victimes étant prises dans toute cette faune abondante (jui se nourrit de débris animaux ou végétaux ou d'êtres unicellulaires : c'est le cycle qui se retrouve encore aujourd'hui dans les grottes et les milieux souterrains. Ce qui a fait croire à l'importance primor- diale de l'alimentation herbivore, c'est que la nature offre aux animaux qui l'adoptent une abondance de ressources tout à fait exceptionnelle : aussi les groupes formés par ceux-ci présentent un pouvoir de multiplication et d'évo- lution bien supérieur aux autres, ce qui les fait passer rapidement au pre- mier rang. L'auteur montre comment cette loi se vérifie dans les principales classes, l'apparition des formes herbivores marquant dans chacune l'apogée de son développement (par exemple les Reptiles secondaires, les Mammifères tertiaires ou actuels). D'ailleurs des classes où l'évolution a été poussée très loin, peuvent conserver en grande partie les modes primitifs d'alimentation (Insectes lécheurs, piqueurs, etc.). — Un chapitre spécial traite de la nourri- ture des animaux marins, où le régime herbivore joue un rôle si restreint. La question du parasitisme n'est pas abordée. — L. Deip.ance. Buscalioni (L.) et Huber (J.). — Sur une Ihi'on's nouvelle flrs planlr^ miirmécophile^i [XVII, c]. — Durant leur séjour dans l'Amérique du sud, B. et H. ont eu l'occasion de douter de l'exactitude de la théorie de Sciiimper sur les plantes myrmécophiles, théorie fondée sur la symbiose et considérant les fourmis comme chargées de protéger la plante contre les attaques des au- tres insectes et notamment des coupeurs de feuilles. Cette théorie non seule- ment ne s'accorde pas avec les faits, mais est en contradiction avec beaucoup d'entre eux. Les plantes myrmécophiles sont localisées dans les régions exposées à des inondations récentes ou actuelles, ce qui semble indiquer une relation entre cette condition et la myrmécophilie. Cette relation paraît simple : lorsipi'une région basse est couverte par les flots, les fourmis chassées cherchent un refuge sur les herbes et sur les arbrisseaux et naturellement cherchent des parties creuses où elles puissent déposer leurs larves. Lorsque les eaux se sont retirées, les fourmis peuvent conserver leurs habitations, car la protection offerte par la plante leur donne un avantage sur leurs com- XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 371 pôtiteurs. Si un genre de plantes contient des espèces myrmécophiles et des espèces non habitées et en même temps des espèces répandues sur des ré- gions élevées et sur des régions inondées, on peut considérer comme ime règle que les espèces libres habitent les régions élevées, et les espèces myr- mécophiles les régions inondées. Les espèces myrmécophiles que l'on ren- contre dans les pays secs peuvent descendre d'espèces habitant les localités inondées ou d'espèces trouvées dans des régions soumises autrefois à des inondations périodiques. — F. Péciioutre. a) Ulle (E.). — Observations dans le territoire des Utriculaires épiphytes. — La région en question se trouve en arrière de la baie de Rio de Janeiro, sur un haut plateau dépendant de la montagne des Orgues. Elle possède plu- sieurs plantes intéressantes, que l'auteur décrit, entre autres diverses Utricu- laires nichées sur des arbres de 20 à 40 mètres de hauteur. Nous ne re- tiendrons que ce qui concerne les Cecropia dépourvus de fourmis : sous les noms provisoires de Corsoiuido-Cecropia et Orgelgebirgs-Cecropia l'auteur décrit deux types de ce curieux genre myrmécophile qui tous deux sont dépourvus de fourmis, n'ont pas de coussins foliaires et ne portent que deux faux épis par pédoncule au lieu de quatre ou cinq que possèdent les espèces habitées par les fourmis. D'une façon générale ces espèces sans fourmis manquent des particularités anatomiques jusqu'ici considérées comme adap- tations symbiotiques; mais comme elles sont également dépourvues de ce (pii chez les espèces myrmécophiles peut tenter les fourmis coupeuses de feuilles, une protection spéciale contre ces espèces serait superflue. Comme complément de ses observations sur ce point, l'auteur signale les conclusions (leHuber et Buscalioni (voir précédemment) concernant les espèces myrmé- cophiles de l'embouchure de l'Amazone où dans un même genre les espèces privées de fourmis sont confinées dans les régions élevées, tandis que les myrmécophiles occupent les régions basses submergées. 'D. voit dans ce fait la confirmation de son point de vue concernant l'origine des plantes myrmécophiles. Habitant primitivement une contrée exposée aux inonda- tions et sans stations appropriées pour les fourmis, ces plantes pourvues de canaux aérifères devinrent naturellement le refuge de certains de ces insec- tes qui s'adaptèrent de mieux en mieux à ce genre de vie et suivirent leurs plantes hospitalières dans leur extension vers les territoires émergés. Toute- fois cette théorie n'explique pas la protection .spéciale exercée par les hôtes des Cecropia contre les coupeuses de feuilles, attendu que contre les enva- hissements de ces espèces-là et d'autres ennemis encore, la submersion de- vait être suffisamment efficace. — Paul Jaccard. Gunningham (J.-T.). — Les volailles Japonaise'i à longue queue. — (Ana- lysé avec le suivant.) Finn (F.). — Même titre. — G. conteste l'interprétation adoptée habituel- lement, qui explique par la sélection le développement extraordinaire de (juelques plumes de la queue, caractéristique de cette race célèbre, citée entre autres par Weismanx ; il attribue un grand rôle à un certain nombre de pratiques des éleveurs japonais, tractions fréquentes sur ces plumes, etc., pratiques répétées depuis longtemps sur beaucoup de générations succe.s- sives, de sorte que ce cas deviendrait un excellent argument en faveur des théories lamarckiennes [X"V, a''^]. — F., d'après des renseignements venusdu Japon, affirme que le seul facteur est bien la sélection artificielle : les plumes spéciales ont une croissance continue, qui dure toute la vie de l'animal ; l'ap- 372 L'ANNEE BIOLOGIQUE. parition de la race remonte à un siècle environ, et rorigine paraît avoir été une variation brusque ou sport, consistant précisément dans cette continuité indéfinie de la croissance de certaines plumes [XVI, />a]. — L. Dkfrance. ^ b. = a.) Sélection mèlliof/iijiie. Blanchon(H.-L.-A.). — Variât ion '/(•p/iD/niyc dans les races g(fllini's['K.Y, h c>\. — On distingue dans le plumage de ces l'aces deux ordres de couleurs, pri- maires et secondaires, celles-ci résultant du mélange ou de la modification des premières. Les couleurs primaires se réduisent au noir et au rouge : parmi les secondaires, le bleu dérivé du noir et le jaune du rouge. Le blanc est dû à la disparition du pigment. — On trouve des règles générales qui président à la distribution des couleurs lors du croisement de variétés de colorations difîérentes. Le rouge ne se trouve jamais seul ; il est d'habitude associé au noir, les deux couleurs occupant des régions différentes du corps (type de l'espèce sauvage). Dans les variétés pies, obtenues par le croisement d'indi- vidus rouges et noirs avec des individus blancs, le blanc remplace complète- ment le noir, et laisse subsister le rouge. D'autre part, si par suite du croi- sement le noir et le rouge se trouvent mis en conflit sur une même région, on voit apparaître du blanc plus ou moins pur, ou du moins une tendance à la disparition du pigment (albinisme partiel). Les oiseaux domestiques ont d'ailleurs une propension générale à produire des descendants de couleur plus claire que la leur. On peut combattre cette disposition par la sélection, en examinant surtout la partie inférieure ou duveteuse de la plume, dans laquelle la diminution du pigment se manifeste en premier lieu. Quand, au contraire, on recherche la disparition du noir, du rouge ou du jaune, on em- ploie le croisement avec un sujet blanc : le résultat s'obtient facilement pour les plumes noires (le pigment noir est moins abondant comme quantité), moins facilement pour les teintes jaunes ou fauves, qui subsistent souvent à l'état de taches irrégulières, très difficilement pour le rouge, qui laisse une nuance rougeàtre; enfin on ne réussit presque jamais dès la première géné- ration : il faut un nombre de générations qui va en augmentant avec la so- lidité du pigment (du noir au rouge). L'auteur termine par un exemple d'ap- plication de ces principes à l'obtention de volailles de couleur fauve uniforme. — L. DeI'Rance. Tegetmeyer ("W.-B.). — Variation clie: les volailles. — L'auteur, quia fourni beaucoup de matériaux à Darwi.n, et notamment les figures des di- vers types de races d'oiseaux dans l'ouvrage de ce dernier sur les varia- tions, est l'un des ornithologistes les plus compétents dans ces questions. Il appelle l'attention .sur les modifications considérables qu'ont subies toutes ces races depuis le temps de D.\r\vin : l'influence des clubs d'amateurs a poussé à l'accentuation exagérée de « points » dont ils ont imposé la mode sans aucun avantage pratique. A partir d'un certain degré de développe- ment, cette accentuation est devenue nuisible, et la conséquence a été la disparition presque totale, dans les gTands concours d'amateurs, de races autrefois florissantes : race espagnole, race de Padoue, race de Cochin- chinc. Les monstruosités hideuses obtenues aujourd'hui par l'exagération systématique de certaines particularités auxquelles on a attribué une im- portance non justifiée n'ont qu'une utilité, c'est de montrer à quel degré les organismes vivants sont variables sous l'action continue de la sélection artificielle, ici bien opposée à la sélection naturelle. — L. Defr.v.nce. XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 37:5 Diffloth (P.). — Bnccs borincs anglaise et française. — On peut constater une certaine corréla'tion entre les préférences alimentaires de certains peu- ples et les caractères de races de boucherie qu'ils élèvent. Le plat national (les Français est le pot-au-feu, qui utilise des portions de viande situées dans la région crurale, croupe; d'où les efforts des éleveurs français pour produire des animaux à croupe saillante, à courbe convexe : type Limousin. Les Anglais préférant les viandes rôties, qui utilisent les portions de viande situées dans les lombes, ont cherché à produire le développement de cette région chez leurs animaux de boucherie, dont le type le plus achevé est le Durham, à dos plat horizontal. — E. Hecht. Sarcé (C). — Le PeapJirr srierlionn:'. — L'ancien Peuplier de Virginie ne poussant plus suffisamment dans les marais poitevins, les propriétaires sont obligés d'employer de nouvelles variétés sélectionnées. L'auteur a créé deux variétés qu'il nomme Peuplier suisse dit Eucalyptus, variété blanche et variété rouge, suivant la couleur du pétiole des feuilles. La croissance de ces Peupliers est excessivement rapide : en 17 ans certains sujets atteignent 1™,80 de circonférence et 35 mètres de hauteur. Les feuilles de la variété rouge peuvent présenter de 20 à 22 centimètres de largeur. — E. Heciit. = c. Adaptations particulières, adaptations réciproques, Symbiose. Favier(CL ) . — Xotesiir les voyages aériens de certaines A ra ignéesllLIY, 2c^]. — On sait (jue dans le fait du transport de certaines Araignées par le vent (vol des Araignées), c'est un fil ou un faisceau de fils qui leur sert d'aérostat ou de parachute. L'auteur précise les conditions de ce transport aérien : Si dans une salle fermée dont la température ne dépasse pas 15° on place sur une brindille qui sera tenue à la main pendant l'expérience une jeune Epeire prise 8 jours environ après la sortie du cocon, on la voit bientôt se suspendre par un fil de quelques centimètres. Le fil de suspension dévie ensuite peu à peu de la verticale; puis l'Araignée émet par ses filières un second fil qui, se dirigeant en haut, tend à prendre une position de plus en plus verticale et s'allonge de plus en plus. Sous l'influence de la force ascensionnelle de ce dernier fil jouant le rôle d'aérostat, elle ne tarde pas à être élevée au-dessus du point d'attache du fil de suspension; elle rojnpt alors cette amarre et est emportée vers le plafond de la salle. Dans ce cas, la seule cause de l'ascen- sion est le courant d'air asceindant produit par la chaleur du corps de l'expé- rimentateur. Dès qu'il est sorti de cette colonne d'air, le petit parachute re- descend. Dans ce phénomène, pour expliquer l'action du courant d'air sur un fil aussi ténu, il faut tenir compte de la couche d'air adhérente à la sur- face du fil. A l'air libre, la vapeur d'eau transmise à l'atmosphère par un sol humide joue un rôle analogue. La dispersion des .Vraignées d'un même nid peut être comparée à celle des graines anémophiles par le vent, avec cette différence que l'instinct des Araignées intervient pour diriger et régler l'ascension. En augmentant la longueur du fil, l'Araignée augmenté la force ascensionnelle, et il lui suffit de le pelotonner pour atterrir. Dans la même note on trouvera les rensei- gnements bibliographiques utiles sur la question du vol des Araignées. — P. Marchai.. "Ward (Marshall W.i. — La symbiose. — Étude théorique sur la sym- biose. L'auteur montre ([u'on a trop élargi ce terme, distingue la métabiose 374 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. do la symbiose ot les oppose à l'antihiose et au ])arasitisme facultatif dans le schéma suivant : Association ^ — Parasitisme facullalif, Antihiosc. disjonetive ( — Métabioso, Symbiose. Puis il donne quelques considérations sur la physiologie de la symbiose résumant les connaissances acquises jusqu'ici sur cette question. — R. Maire. Forel (A.). — Fourmis termitophof/es. Leslobiose, Alla tardigrada, soiis- (jfnres d'Eiiponera. — Les Aeromyrma de Madagascar, les Carcbara de Natal vivent dans des nids étroitement unis à ceux des Termites, de façon à con- stituer avec ces derniers des nids doubles tout à fait comparables k ceux de nos Solenofsis fiiga.r et de leurs hôtes. 11 existe d'ailleurs aussi en Amérique des espèces du genre So/enopsis qui vivent aux dépens de Termites et non pas aux dépens d'autres Fourmis comme notre .S. fugax. Toutes ces es- pèces vivent en « parasites assassins » des Termites et se nourrissent de leur progéniture en s'infîltrant dans leur nid à travers les parois. La vie des So/enopsis, des Carebara, des Aeromyrma, sans doute aussi des Oli- gomyrmex, de divers 3Ionomorium, etc., se trouve liée à celle de Fourmis et de Termites plus gros qu'eux, et constitue ainsi un groupement biolo- gique distinct qui a pour corollaire morphologique un très grand dimor- phisme sexuel, et les caractères particuliers imprimés par la vie hypogée des ouvrières. Elle mérite donc un nom spécial et F. propose pour la désigner celui de leslobiose (vie de brigand). Wheeler a proposé récemment pour dé- signer le même fait le nom de cleptobiose (1), mais ce terme, qui fait simple- ment allusion au vol et non au brigandage, s'appliquerait bien mieux à la manière de vivre des Tajiinoma, des Dorymyrmex, etc., qui guettent les proies et les cadavres aux environs des nids des grosses espèces et les ra- vissent en fuyant. II est intéressant de rappeler avec F., pour compléter cette remar- quable série de rapports symbiotiques ou parasitiques entre certaines espèces de Fourmis et d'autres espèces de Fourmis ou de Termites, les cas de myrmé- cophilie (Xénobiose de WnEELER). L'un des cas les plus typiques est celui bien connu des Formicoxenus. et un cas tout spécial et vraiment unique en son genre est celui du Leptothorax Emersoni qui, d'après Wheeler, est liébergé par la Myrmica scabrinodis, mais en soignant sa couvée dans une case à part où il s'isole des Myrmica et ne les laisse pas entrer. Use nourrit et s'approvisionne en grimpant sur le dos des Myrm,ica et en leur faisant dégorger la miellée. — F. propose le nom de allomélrobiose ou symbiose sociale par allométrie, pour ce que Wasmann a appelé « Bundescolonien », c'est-à-dire le cas où deux femelles d'espèces diverses s'allient pour former vme fourmilière mixte. Fort souvent le cas est fortuit. Mais chez les Strongylognathus il est recherché instinctivement et fixé de la part des espèces de ce genre relativement au Tetramorium cœspitiim. C'est alors de VallomélrobioSii parasitique ou xenobiolique. On peut enfin avec Wheeler réunir sous le nom de doulosis les différents cas d'esclavagisme où une es- pèce subit les violences de l'autre et travaille pour elle [PoJycrgus, Formica et Tomognathus). - P. Marchal. b) UlleCE.). — Observations diverses sur les rapports des j)lantes avec les ani- maux. — 1) Diverses chauves-souris mangent les fruits des Cecropia, et dis- (1) Wheeler. The compound and mixed ncsis of American Anis (American Naturalist, XXXV, n° 415, 1901). XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 375 séminent leurs gniines. Les Ficus et Coussapoa qui s'implantent en épiphytes dans les gaines foliaires des palmiers sont aussi transportés par les chauves- souris. — 2) Les fourmis coupeuses de feuilles transportent souvent dans leurs nids les graines de diverses plantes; comme elles en perdent nécessairement quelques exemplaires en route, elles contribuent à leur dissémination. L'au- teur a vu ces mêmes fourmis déchiqueter et dilacérer des pelures d'oranges qu'elles transportèrent à 5 mètres de hauteur sur le tronc d'une gigantesque Broméliacée où elles trouvaient l'espace suffisant pour amonceler l'humus nécessaire à leurs jardins de champignons, tout en fournissant un substralum approprié au développement des épiphytes. — 3) Un examen attentif des fourmis protectrices des Cecropia et de leurs rapports avec les coupeuses de feuilles amène Tauteur à conclure que les particularités des tiges de Cecropia consi- dérées jusqu'ici comme des adaptations de la plante à leurs hôtes, sont plu- tôt le fait des fourmis elles-mêmes. Les sécrétions particulières connues sous le nom de corjis de Millier s'expliquent fort bien par une excitation spéciale des insectes sur la plante. D'ailleurs des sécrétions analogues apparaissent sur diverses espèces végétales qui n'ont rien à voir avec les coupeuses de feuilles. — 4) Les feuilles florales succulentes des Myrrhinium (Myrtacées) servent d'appât aux insectes (Melipona) qui opèrent la fécondation des fleurs, et de nombreuses espèces tropicales possèdent des organes extra-floraUx qui constituent par leur développement, leur coloration, leur succulence ou leur parfum des appareils attractifs très efficaces. En général, le parfum et la cou- leur sont en raison inverse de la saveur des appâts. Tandis que dans plu- sieurs Broméliacées à capsules, l'appareil attractif [Schauapparate) se déco- lore après la floraison, sa coloration persiste chez les espèces à baies jusqu'à leur maturité. Le développement de l'appareil attractif est ordinairement en raison inverse de l'apparence des fleurs. — 5) L'auteur cite enfin un certain nombre de plantes (Palmiers nains, Cierges, Ipomcea) dont les inflorescences sont abondamment visitées par de nombreux insectes qui ne paraissent y être attirés par aucune substance nutritive spéciale et qui ne contribuent pas à la pollinisation. L'hypothèse d'après laquelle ces insectes recliercheraient la chaleur de ces inflorescences pendant la nuit est d'après U. insoutenable. — Paul Jaccard. Simond (P.-L.). — Hématozoaires eniUKjlobnlaires des Re/)tiles. — Les hématozoaires endoglobulaires considérés chez des Reptiles différents offrent des différences d'autantplus accentuées que les espèces hôtes sont plus éloi- gnées. On peut, malgré l'imperfection de nos connaissances sur le cycle évo- lutif des hématozaires des Reptiles, distinguer des espèces différentes cer- taines, à condition de n'admettre comme telles que celles qui possèdent des stades morphologiquement caractéristiques. En considérant les faits connus chez les Oiseaux, ou chez des Reptiles dont les parasites, comme Ilxmofjre- (jariiia Stepaiiovi. ont été bien étudiés, on peut admettre comme règle géné- rale qu'à une espèce hôte donnée, ou à un groupe d'espèces voisines, correspond une espèce de parasite endoglobulnire: que si l'espèce hôte est susceptible d'être infectée par plusieurs parasites^ on ne les rencontre pas dans son sang simultanément. Cette règle néanmoins souffre des exceptions et l'on connaît deux cas certains d'infection simultanée par deux parasites. En dépit de ces exceptions, il est vraisemblable que les formes variées trouvées chez Emys leriuni appartiennent à une espèce uniciuc, et qu'il en est de même pour celles décrites chez Cruptopns y)-auosiis et Gaeialis ganyeticus. 11 est plus difficile de penser que les formes hémogrêgariennes trouvées chez Trionyx indiens à côté des .stades pigmentés de Iheniamivba . fassent partie du cycle 376 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. évolutif de ce dernier parasite. La reproduction expérimentale de Tinfection. et à défaut la connaissance plus parfaite de Thistoire naturelle des hémato- zoaires des Reptiles, pourront seules permettre de résoudre cette question de l'unité ou de la pluralité des e.spèces parasites des globules chez chacun des Reptiles qui ont fait l'objet des recherches de S. — G^ Thiry. b) Mac Dougal (D. Trembly). — Le stipropln/lisme symbiotique. — L'auteur a étudié un certain nombre de plantes, choisies parmi les sa- prophytes, hémisaprophytes et autophytes, au point de vue des myco- rhizes. Il tire de cette étude un certain nombre de conclusions biologiques d'un grand intérêt dont voici les principales. L'auteur définit d'abord le .sy(- prophi/tisme, qui est pour lui une adaptation spéciale du mécanisme de l'absorption chez un organisme s'alimentant au moyen de matériaux orga- niques complexes. Le soprojjhyliame .ujnihiiitif/uc est la résultante des « capa- cités supplémentaires de deux organismes, l'un autophyte, l'autre saprophyte, amenés en contact et en collaboration métabolique par le chimiotropisme». Les champignons qui forment des mycorhizes exo- ou endotrophiques sont susceptibles d'une existence indépendante et se modifient dans leurs organes végétatifs et reproducteurs au contact de leur hôle. Les organes de l'hôte (du « symbiote supérieur » ) peuvent subir des modifications de deux sortes : le plus souvent il y a simplement altération de la structure normale, plus rare- ment il y a néoformation de cellules spéciales destinées à collaborer avec le champignon. Les cellules envahies par le champignon présentent générale- ment une augmentation d'albumino'ides et une diminution d'hydrate de car- bone, une augmention des dimensions et de la colorabilité du noyau (souvent déformé ou fragmenté), et (jnelcpiefois des divisions répétées. Le voile des racines aériennes et souterraines et les trichomes des structures corallo'i'des facilitent l'absorption par les mycorhizes endotrophiques. Ordinairement les mycorhizes ne se forment pas dans les organes où s'accumulent des réserves, excepté cliez les Orchidées à racines charnues. Chez VAplectrum les myco- rhizes endotrophiques présentent des filaments passant par les poils radicaux et allant dans le milieu ambiant. Le champignon envahit les jeunes pieds par des trichomes spéciaux situés près du collet et descend directement dans les jeimes racines. L'acquisition du sapropliytisme symbiotique amène ime grande variabilité des caractères spécitîques d'une plante. La pénétration d'un organe non absorbant par le champignon facilite son utilisation pour suppléer, en cas de besoin, les organes absorbants. L'auteur a réussi à provo- quer expérimentalement la formation de structures mycorliiziques en infec- tant des organes non absorbants. 11 y a quelques caractères anatomiques assez constants qui révèlent le saprophytisme complet ou partiel d'une plante, tels que la présence d'un champignon symbiotique, l'absence de chlorophylle (pour l'holosaprophytisme seulement). Les stomates, qui manquent d'ordinaire chez les plantes sans chloropiiylle, se rencontrent cependant chez quelques Orchidées. — R. Maire. Nordhausen (M.). — Coiitri/jidion à la Biologie des chamj)tg)wns parasites. — Dans un travail très suggestif et de grande valeur, N. étudie, après MivoSHi, les conditions de l'infection naturelle des plantes par les champignons para- sites. Ses expériences faites sur les hémisaprophytes prouvent qu'une spore se développant dans une goutte d'eau sur l'épiderme ne peut pénétrer dans la i)lantc sans l'addition d'une substance nutritive. Mais si la spore est intro- duite sous l'épiderme, elle se développe et provoque la mort des tissus. 11 semble donc qu'une spore peut envahir des cellules vivantes sans l'interven- XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 377 tion d'une période d'existence saprophytiqiie si les cellules non protégées ou peu protégées sont assimilables, et Tépiderme joue un rôle essentiel dans la protection des tissus contre rinvasion. Les feuilles florales qui n'ont pas d'è- piderme résistant sont envahies rapidement et fournissent des observations très importantes pour l'explication du mécanisme de Tinvasion. Une tache brune marque la place de la .spore et huit heures après le dépôt de cette dernière, le protoplasme des cellules voisines présente la même couleur et cela avant même que le tube germinatif de la spore ait pénétré. Ce phéno- mène ne peut être du qu'à une toxine mise en liberté pendant la germina- tion. L'auteur explique ainsi l'infection : la spore en germant produit deux substances : d'abord une enzyme qui brunit la paroi et la digère, d'où forma- tion d'une substance soluble qui attire chimiotropiquement le tube germina- tif; plus loin une toxine qui tue la cellule et permet au champignon de mener une vie sapropliytique. Après avoir étudié en détail les conditions extérieures (jui favorisent l'invasion, N. discute deux questions importantes : un sapro- phyte {Pénicillium Mitcor) peut-il dans certaines conditions devenir para- site? Pourquoi ces cliampignons saprophytes sont-ils si rarement parasites? La réponse affirmative à la première question s'appuie sur de nombreux exemples et notamment sur la décomposition des fruits. Quant à la question de savoir pourquoi ces saprophytes sont si rarement parasites, l'auteur pense que tout en ayant le pouvoir de pénétrer les membranes cellulaires et de vivre à leur contact, ils sont incapables de s'introduire dans l'intérieur des cellules vivantes, sans doute parce qu'ils ne fabriquent point de toxine comme les parasites ou les hémisaprophytes. — F. Péchoutre. Sauvageau. — Influence (Vun parasite sur la plante hospitalière. — Les Sphacelaria présentent la propriété de noircir par l'action de l'eau de Javel, cette coloration étant due à une substance inconnue imprégnant les parois. Or, certains Sphacelaria s'enfoncent entre les cellules superficielles de quel- ques Algues (Cysloseira et Halidrys) sur lesquelles ilsvivent en épiphytes,mais sans les déformer; si on traite par l'eau de Javel une coupe passant à la fois par l'hôte et la portion interne du Sphacelaria, on constate que quelques cellules de l'Algue présentent la réaction noire, ce que S. interprète en sup- posant que les cellules des Fucacées ont produit sous l'influence du parasite une substance qu'elles ne fabriquent pas habituellement; il exclut l'hypo- thèse d'un transport [pour des raisons qui i^ie paraissent insuffisantes]. — L. CUÉNOT. Gerber (C). — Sur un cas curieux de céistoyamie chez une Crucifère. — Sous l'action d'une Cécidomyide du genre Perrisia, les fleurs du Biscutella Ixviyata Is. subg. coronopifulia Is., forme B. agricorum Jord., restentfermées; leurs tissus subissent une hypertrophie, les pièces du calice et de la corolle se teintent de rose violacé. Tandis que certaines fleurs restent stériles par castration parasitaire, les autres sont fertiles et peuvent être considérées comme des fleurs cleistogames. Cette cléistogamie est accidentelle et d'ori- gine parasitaire. — F. Guéguen. Heinricher (E.). — Sur le développement de quelques demi- parasites. — Tandis que quelques Rhinanthacées (Euphrasia. Aleclorolophus. Melampy- rum) sont annuelles, d'autres exigent plusieurs années pour effectuer leur développement complet : Pedicularis, 2-3 ans; Bartsia, 5-6 ans; Lathrœa, 10 à 15 ans. Tozzia alpina se rapproche des Lalhnca à cet égard : ses graines tombent avant leur maturité complète qui se termine dans les enve 378 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. loppes du fruit. C'est à l'intérieur de ces envelojjpes que s'effectue la ger- mination. La germination ne s'opère que sous l'excitation d'une plante nourricière, sur les racines de laquelle la plantule de Tozzia enfonce ses suçoirs (Haustorien). Tozzia se i\ipproche en cela des Orobanchées et des Lathnea. La germination est entièrement souterraine et la plantule vit plusieurs années complètement parasite, .ne développant que de simples feuilles écailleuses décussées. Ce n'est que peu avant la floraison qu'elle pousse des rameaux épigés pourvus de feuilles vertes. Bnrtsia, et surtout Tozzia, sont des formes de transition entre les Rhinanthacées vertes et les Lathrœa complètement parasites. Elles nous montrent que la lenteur du développement des plantes de cette famille s'accentue avec le degré de leur parasitisme. — Paul Jaccard. Mirande. — Rerhrrrhes /j/iysiologiqtte.'i etanatoiiiitjurssurlesCiiscntacées. — Aucune substance de la plante nourricière, à i)art peut-être le glucose, ne pénètre intégralement dans la Cuscute parasite ; il se fait au niveau des suçoirs une sécrétion de diastases qui s"épanchent dans les tissus nourri- ciers et les transforment en substances absorbables; la végétation de la Cuscute est d'autant plus prospère que la plante nourricière est plus riche en sucre. Les acides, essences, glucosides et alcaloïdes des plantes hospita- lières exercent sur le parasite une influence généralement nuisible, en retardant l'effet des diastases sécrétées par les suçoirs. L'affinité très diverse de la Cuscute pour les divers hôtes dépend donc de la résultante des influen- ces combinées qui précèdent; il n'y a qu'une spécificité relative, ce qui explique que la répartition géographique des Cuscutes est indépendante de celle de leurs plantes nourricières les plus habituelle:=. — L. Cuénot. b) Siedlecki (M.). — Contribution à Vi'tudc des changpnicnt.'i ci'Uii(aire.e.s rarifdions delà fainw marine. (Feuille Jeunes Nat.. L, XXXI. 78-Sl. 101-104.) [391 Ferronnière (G.). • — Etudes /liologiques sur la faime supralitlorale de la Loire-Inférieure. (Thèses Paris, Nantes, 451 pp.) [Voir chap. XM Florentin (R.). — Etudei^ sur la faune des mares salées de Lorraine. (Ann. Se. nat. [8], X, 209-349.) [Voir chap. XVI Gouret (P.). — Documents sur les Téréhel lacées et les Ampharétiens du golfe de Mar.seille. (Mém. Soc. Zool. France, XIV, 373-387.) [393 Grevé (C). — Equus przewalskyi Poijakuw im Moskauer Zoolor/isrhen Gar- ten îind einiqe Bemerkungen i/herdas wilde Pferd uberhaupt. (Zool. Gar- ten, XLII, 275-282.) [405 Grieg (J.). — Die Ophiuriden der Arktis. (Fauna arctica von Rômkr u. Scii.^UDiNN, I. 259-286.) [12 espèces appartiennent à la faune du Spitzberg, et 5 sont circumpolaires. Il n'existe, ni en genres ni en espèces, aucune forme commune à la région arctique et à la région antarctique. — G. Pruvot Guiart (I.). — Contrilnition à l'étude des Gastéropodes opistlwbranches et en particulier des Céphalaspides. (Mém. Soc. Zool. France, XIV, 1-219, 119fîg.. 7pl.) ■ [393 Hecht (E.j. — La Cigogne blanche, Ciconia alha L. dans les Vosges fran- çaises. (Bull. Soc. Zool. France, XXVI, 157-165, 1 carte.) [L'aire de dispersion de ces oiseaux parait s'étendre. Autrefois confinées en Al- sace, les cigognes fréquentent maintenant le versant occidental desV^osges. et se reproduisent chaque année, depuis 1895, dans plusieurs localités de.s départements de la Meurthe-et-Moselle et des Vosges. — E. Hkciit Hochreutiner (G.). — Dissémination des (/raines par les poissons. (Bull. Herb. Boissier, VII (1889), 459-466.) ' [409 a) Imhof (O.-E.l — Fauna lacuum. (Biol. Centr., XXI, 463-464.) [ G. Pruvot b) Wassermi>llusken-Fau)ia der ScMreiz, insbesondere der Seen. (Biol. Centr., XXI, 43-62.) [395 Immermann (F.). — Ueber einein biologischer Hinsichl intéressante Actinie [Epiactls proliféra, Vo-r.). (Zool. Jahrb. Syst. XIV, 558-564, 1 pi.) [394 a) Jaccard (P.). — Etude géo-botanique de la flore des hauts bassins de la Sallanche et du Trient. (C. R. P. (28 nov. 1898) et Rev. gén. Botan., XI, 33-72, 1 carte, 1899.) [Analysé avec les suivants b) Contribution au /iroblème de V immigratiini jjost-glaciaire de la flore alpine. (Bull. soc. vaud. .se. nat.. XXXVI, 87-130, 1 carte, 1900) [.Vnalysé avec le suivant r] L'immigr((lion post-glaciaire et la distribution actuelle de la flore al- pine dans quelques réqions des Alpes. (Arch. des sci. phys. et nat. Genève, X, 1900.) ' ' ' [409 XVIII. - DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 387 Jordan (D.-S.). — Thr Frish-Fauna of Jap(ni, ivith ohxevvationson Ihe qco- (jraiihical di), établie sur un cas particulier, n'a pas en général la valeur séparative qui lui a été trop longtemps attribuée. — G. Pruvot. Kolbe (H.-J. I. — Sur l'origine des régioim zoogéogniphiques du continent africain. — Deux facteurs doivent être pris en considération pour l'établis- sement des divisions zoogéographiques : d'une part les conditions biologiques actuelles du territoire considéré, et de l'autre son histoire géologique. En ce qui concerne les Coléoptères africains, seuls considérés ici, le premier facteur explique, par exemple, la prédominance des Cérambycides lignicoles dans les régions forestières de l'Afrique orientale, à l'exclusion des Coprophages qui caractérisent, par contre, la région désertique. Pour le passé, on doit distin- guer dans l'histoire de l'Afrique deux grandes périodes : une période insu- laire allant jusqu'à la fin du crétacé, et une période continentale qui se pro- longe jusqu'à nos jours. Au début de celle-ci régnait sur toute l'étendue de l'Afrique un climat purement tropical, puis, pendant le pleistocène, l'abon- dance des pluies a amené un énorme développement des forêts dans toute l'Afrique centrale, et enfin, avec l'établissement du climat actuel, les forêts n'ont persisté que dans l'Est et dans l'Ouest, séparées au centre par une région de steppes ou de déserts. C'est ainsi que doit s'expliquer la ressem- blance frappante de la faune des Coléoptères dans les deux régions de forêts de l'Est et de l'Ouest. 11 s'ensuit qu'il n'y a pas lieu de distinguer dans la région éthiopienne, comme on le fait d'ordinaire, deux sous-régions, orien- tale et occidentale, mais une seule smis-region tropicale, avec faune de forêts et faune de steppes, à laquelle s'ajoute au Sud une sous-région sud-africaine où se sont réfugiés, dès l'époque pleistocène, les restes de la faune tropicale primitive qui était formée d'immigrants asiatiques introduits de l'Inde dès le début de la période continentale. — G. PRUVt^T. Dandy (A.). — Les iles (J/ialham. — Situées à 700 kil. environ de la Nou- velle-Zélande, les îles Chatham ont au point de vue de h\ flore et de la faune les mêmes rapports avec cette île que ceux qu'elle a elle-même avec la partie nord-orientale du continent australien. La flore qui se divise en trois for- mations distinctes : végétation forestière, végétation des landes marécageuses et végétation littorale, comprend un peu moins de 200 espèces. Elle se dis- tingue de celle de la Nouvelle-Zélande surtout par l'absence de Conifères, de Fuchsias, de presque toutes les Myrtacées et par la présence de nombreuses plantes spéciales parmi lesquelles il faut citer le Myosotidium nobile qui est un myosotis de taille gigantesque et une admirable fleur d'ornement, mais qui a malheureusement été déjà presque exterminé. La faune partage avec celle de toutes les iles océaniques l'absence complète de mammifères indi- gènes. Elle est caractérisée par le nombre considérable de ses oiseaux spé- ciaux et par l'abondance plus grande encore des restes d'une faune avienne récente, mais aujourd'hui éteinte, où dominaient les oiseaux sans ailes; mais on n'a trouvé ni Dinornis ni Aptéryx. Pour la question d'origine de la flore et de la faune il est plus probable que jusqu'au })liocène supérieur, la Nouvelle- Zélande s'étendait jusqu'aux îles Chatham à l'Est, jusqu'à l'île de Lord Howe au N.-E. et aux iles Auckland et Campbell au S., embrassant alors toute l'aire qui forme aujourd'hui la sous-région néo-zélandienne de Wallace. C'est une XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 405 vaste terre basse, désertique, qui reliait alors les îles Chatham à la Nouvelle- Zélande, et (jui opposait un obstacle sérieux à la migration de la plupart des plantes et des animaux; seules certaines formes de type tempéré ont pu at- teindre les Chatliam le long de la côte méridionale, d'où en particulier le ca- ractère essentiellement côtier de la flore et l'absence de grands arbres, ainsi (jue de r.4y;/^'/7/.retdu Dinornia néo-zélandais. Le pont d'union a été submergé à l'époque pleistocène, et le long espace de temps écoulé depuis a permis aux premiers immigrants, favorisés par l'absence d'animaux carnassiers, d'évo- luer sur place en un nombre toujours croissant d'espèces et de variétés nou- velles. Les iles Cliatbam sont un des meilleurs exemples à choisir pour étu- dier l'influence du facteur isolement sur la variation et l'évolution des organismes. — G. Pruvot. Rôrig (G.). — Application des connaissances de géographie faunique à l'étude des Cerfs de l'Allemagne. — L'étude des bois de Cervus elaphus permet d'établir l'existence de quatre variétés en Allemagne : V' Type du Cerf danubien (extrême sud de la Silésie allemande). 2'^ Type du Cerf des côtes de l'Allemagne du nord. 3" Type du Cerf des régions moyennes de la Vistule, de l'Oder et de l'Elbe. 4" Type du Cerf rhénan. — E. Heciit. E. Fr. — fjfl'ertif lies Élans dans la Prusse orientale. — A la fin de 1900 le nombre total des Élans recensés dans la Prusse orientale était de 292 en- viron, auxquels il faut ajouter tiO à 70 jeunes de l'année, ce qui ferait 350 su- jets, répartis à peu près par moitié entre les deux districts de Gumbinnen (15.000 hectares) et de Kcnigsberg (80.000 hectares). — E. HixiiT. Bauer. — Du Castor. — Le Castor vit encore sur plusieurs points de l'Allemagne. On le trouve sur les vieux bras du cours inférieur de la Saale, dans le domaine de Rosenburg. Sur l'Elbe moyenne il a plutôt augmenté pendant le dernier quart de siècle, on le rencontre depuis Torgau jusqu'en amont de Magdebourg. Une colonie assez importante réside sur le vieux cours de l'Elbe, qui limite les propriétés du couvent de Kreuzhorst, en ^mont de Magdebourg. — E. Hecht. Corcelle (J.). — Le Bouquetin des Alpes. — Bien que disparu du terri- toire, en tant qu'espèce stable, le Bouquetin fait encore de rares apparitions dans les Alpes françaises. Un sujet a été tué, en décembre 1900, non loin du glacier de la Galise (Tarentaise\ On en avait aperçu un en 1877, dans le voi- sinage de la Levanna, près d'un col qui de l'iseran mène dans le Piémont. II y a tout lieu de croire que ce sont des sujets égarés, provenant des ré- serves italiennes établies autour du Grand-Paradis et des glaciers de la Haute-Isère. — E. Heciit. Grevé (C). — Eqnus przewalskyi Poljakow au Jardin zoologique de Mos- cou et quelques remarques sur le Cheval sauvage en général. — Description de deux poulains mâles de Equns przewalskyi Poljakow, donnés au Jardin zoologique de Moscou, au début de 1901, et provenant de l'Oschigin Gobi, territoire de Kobdo en Chine, par 48"' lat. nord et 90° 35' longitude est, méri- dien de Greenwich. Cette espèce vit encore actuellement sur les hautes steppes salées de Dzoungarie (altit. 600 m.), entre l'Altai et le Tjanshan. L'au- teur signale comme son centre de prédilection : les dunes sablonneuses au sud du désert qui s'étend entre Manas et le méridien qui coupe la partie orien- tale du Tjanshan. — Les derniers représentants d'une autre espèce, le Tar- 406 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pan, E(iHU!< equi férus. Pall., furent tués en 1879 et 1880 dans le district de Dneprower. — E. Hkciit. Lindholm CW.-A.). — Contnbulion à Vélndc du Lièvre si/fleur nain (La- gomys jjiisillnx Pall.). — LesLagomys habitent pour la plupart les steppes ou les montagnes de l'Asie centrale. Seul Laijmuijs piisilhix habite notre conti- nent. Il a eu autrefois une aire de répartition très étendue : on trouve ses restes fossiles en Allemagne. Comme beaucoup d'autres Mammifères des steppes il n'a pu se plier aux modifications des conditions du sol. C'est dans les steppes, du sud'de la Russie, entre le Volga et le Dnieper, qu'il s'est main- tenu le plus longtemps; de là il a été refoulé vers l'est. En 1893-94 l'auteur a encore constaté sa présence dans la steppe de Kargalinskaja, gouverne- ment d'Orenbourg, Russie d'Europe. Il fréquente de préférence les dépres- sions qui s'étendent entre les chaînes de collines, plus rarement les rives des fleuves. C'est un animal sociable, nocturne, qui ne quitte son terrier que par les journées très sombres. Il n'hiverne pas. — E. Hecht. Nathorst (A. -G.). — Le loup polaire et le bœuf musqué dans le Groenland oriental. — Le loup polaire, simple variété, d'ailleurs, de l'espèce améri- caine, Canis lupus occidentalis. était inconnu au Groenland avant 1870. Depuis cette époque toutes les expéditions dans cette région l'ont rencontré et en nombre toujours croissant. Partis de l'archipel polaire américain, les loups ont dû cheminer le long de la côte septentrionale du Groenland, puis redescendre le long de la côte orientale. On peut suivre pas à pas toutes les étapes de leur migration vers le sud, et ce n'est que postérieurement à 1892 qu'ils ont atteint leur limite actuellement la plus méridionale, le détroit deScoresby. L'arrivée de ces carnassiers a modifié dans une certaine mesure la faune de la région et a amené notamment une diminution considérable des rennes et des renards bleus, au point qu'on peut craindre leur pro- chaine extermination. Le bœuf musqué a jusqu'ici mieux résisté à leurs attaqués. Ce dernier était pendant la période pleistocène, à l'époque du mam- mouth et du rhinocéros lanigère, une espèce circumpolaire: puis son habitat s'est restreint peu à peu au nord du Canada et aux archipels voisins. 11 ne paraît pas avoir survécu en Europe à la période glaciaire. Aujourd'hui il a disparu, en outre, de la partie occidentale du continent américain. A l'Est, il avait également disparu du Groenland dès avant l'établissement des Esquimaux sur cette terre, et il en était encore absent au moins jusqu'en 1823. Mais depuis 70 ou 80 ans, il a reparu dans le Groen- land oriental, suivant une ligne de migration qui concorde exactement avec celle du loup polaire, probablement venu à sa suite, et qui s'arrête au Sud, comme pour ce dernier, vers le 70'^ parallèle, au détroit de Scoresby. — G. Pruvot. Kadich (H. -M. de). — Le Loup gris de l'Amérique du Xord. — Le do- maine du Loup gris. Lupus oeeidentalis, comprend presque la moitié de l'A mérique du Nord. Il forme une large zone qui coupe le continent et s'étend sur plus de dix degrés de latitude, au sud d'une ligne, qui partant du cap Breton et passant par l'État du Maine et le Canada, rejoint les falaises du Pacifique. Les plaines du Nouveau-Mexique et de l'Arizona sont les limites extrêmes de ce domaine au sud. Malgré cette énorme aire de distribution, on ne constate pas de variétés bien tranchées. Toutefois ce vaste domaine peut être subdivisé en région des forêts primitives et région des prairies, XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 407 auxquelles correspondent deux formes : le Loup des forêts, plus svelte, ressemblant au Loup des Balkans, et le Loup des prairies, plus fortement charpenté. On peut dire, d'une façon générale, que les mœurs de ce Loup se transforment avec les progrès de la civilisation sur son domaine. — E. Hecht. Eckstein (K.). — Vie des oiseaux. Lentes modifiealions de la faune. — Le nombre des représentants de certaines espèces augmenterait depuis quel- ques années aux environs d'Eberswalde (Brandebourg). Les Hirondelles (H. de cheminée et H. de fenêtre) ont particulièrement bien réussi leurs deux couvées en 1901. Le Verdier {frin(/illa chloris) s'est beaucoup multi- plié; de même le Martinet (Cypselus apus) est plus abondant. L'extension des Xucifra/ja cari/ocatactes est la plus frappante : en 1885 on les observa en grand nombre en Allemagne, les années suivantes ils ont apparu dans des localités non fréquentées jusque-là, et depuis on les observe régulièrement cha(iue automne. — E. Hecht. Rorig (A.). — De l'importance des Corbeaux en Allemagne au point de vue des cultures agricoles et forestières de la chasse. — De l'examen du contenu stomacal de 4.782 individus environ, provenant de toutes les régions de l'Al- lemagne, il ressort que le Corbeau Corneille, Corrus corone L., le Corbeau mantelé, Corvus cornix L., et le Corbeau freux, Corvus frugilegus L., sont plu- tôt avantageux que nuisibles à l'agriculture. La nourriture animale est in- dispensable aux Corbeaux, une nourriture exclusivement végétale leur est rapidement fatale. Dans le contenu stomacal on trouve en général un mélange de matières animales, végétales et de petites pierres. Celles-ci sont plus abon- dantes pendant la saison froide ; elles diminuent quand l'alimentation animale est plus prononcée. Corvus corone et Corvus cornix, considérés jusqu'à présent comme deux espèces distinctes, ne seraient que deux races d'une même espèce, occupant: la première, les régions montagneuses du sud-ouest de l'Allemagne; la seconde, les plaines du nord. Elles se croisent facilement sur les limites de leurs domaines en donnant des produits féconds, et ne diffèrent que très peu par leur genre de vie. Corvus frugilegus ne vit en grandes colonies dans l'Allemagne du nord que jusqu'à une altitude de 200 mètres. Son aire de répartition s'étend du Riesengebirg jusqu'au Harz et au Teutoburgerwald à l'ouest. Dans l'Allemagne centrale et méridionale plus montagneuses, on ne le trouve qu'isolément. — E. Hecht. Thienemann i J. ). — Quelques mots sur le Busard des Steppes (Circus macrurus). — En 1901, le Busard des steppes a été observé sur bien des points de l'Allemagne. Cet oiseau fréquentant habituellement le sud de la Russie, la Turquie et la Grèce, on peut donc dire que dans ses migrations il ne suit pas seulement la direction nord-sud, mais aussi celle de l'est vers l'ouest. En Allemagne, hormis de rares exceptions, on n'observe que de jeunes sujets. Falco vespertinu.'i qui apparaît en septembre sur la Kurisclie Nehrung, venant aussi de l'est, présente la même particularité. C'est en juillet que les Busards ont commencé à arriver, et vers le milieu d'août qu'ils ont été le plus nombreux. — E. Hecht. Dach (L.). — Hôtes étrangers. — La Prusse orientale est, pour beaucoup d'animaux et surtout d'oiseaux, une station intermédiaire, bien caractérisée, 408 L'ANNÉE BIOLOGIQUE entre la zone tempérée et la zone froide. Beaucoup d'oiseaux du haut nord viennent, soit régulièrement y passer quelques mois d'hiver, soit acciden- tellement dans les années très rigoureuses. On peut citer : Nyclea nivea. Syrnium iira/cnse, Oins hrachyotos, qui tous appartiennent à la faune du nord, et .surtout Tuniia nisoriii, le plus intéressant des Hiboux migra- teurs. D'autre part, h'phiallcs Srops, qui vit dans le sud de l'Europe, remonte par- fois jusque dans cette province. Beaucoup de Faucons du nord, Hiero falco Gi/r falco, H. candicans et H. arcticus, y font aussi des apparitions fréquentes. Plusieurs représentants des Emberizse du nord, tels Centra phanes lappo- nicus, Emberiza nivalis, viennent parfois pendant l'hiver, mais par petites troupes, tandis qu'on les voit par milliers aux environs de Saint-Pétersbourg. Tous ces oiseaux, peu habitués dans leurs solitudes du nord à voir des êtres humains, sont très confiants vis-à-vis d'eux. — E. Heciit. Anonyme (Note de la Réd. Deutsche Ja;/. Zeit). — Le Moineau {Passer (lomesticus) dans r Améri(/ue du Sud. — Introduit en 1872 dans la République Argentine pour combattre une Psychide, Œceticus platensis Berg, le Moi- neau s'est multiplié d'une façon inquiétante, sans nuire aucunement au pa- pillon. Bien plus, il a complètement fait disparaître de Buenos-Ayres et des envi- rons de cette capitale une espèce autochtone, Zonolrichia eapensis Kosl, oi- seau qui lui ressemble beaucoup d'aspect et de mœurs. — E. Hecht. Voir ici : "Waite pour les modifications biologiques que présente Bu/'o agua aux Bermudes. Neumann (G.). — Révision de la famille des Ixodidés. — Les Ixodidés sont représentés dans toutes les parties du monde, mais plus dans les pays chauds que dans les pays froids. Le parasitisme auquel ils sont astreints, subordonne leur répartition à celle de leurs hôtes, mais, comme dans bien des cas une même espèce d'Ixodidés peut s'accommoder d'hôtes différents, les chances de dispersion en sont encore augmentées. Les espèces qui vivent sur des Oiseaux ou des Mammifères domestiques ont, par le fait même du cosmopolitisme de leurs hôtes, les aires de distribution les plus étendues. Les espèces qui, au cours de leur développement, changent d'hôtes, ont d'autant plus de chances de dispersion que l'hôte est moins exposé. L'influence expansive de l'hôte est entravée par les nécessités biologi- ques du premier âge des Ixodidés. En effet les oeufs pondus par les femelles sous les pierres, écorces, etc., ont besoin, pour se développer, d'un minimum de température qu'ils ne trouvent que rarement dans les climats rigoureux. L'influence du climat se fait sentir sur les particularités pigmentaires des Ixodidés. D'une manière générale des Ixodidés des pays chauds ont un tégu- ment plus coloré ou plus bariolé que ceux des régions tempérées ou froides. — E. Hecht. IJde (H.). — Les Enchytrœides et les Lombrirides arctiques, arec leur dis- tribution fjéoyraphique. — C'est la partie méridionale de l'Europe qui pré- sente le plus grand nombre d'espèces endémiques de Lombricides, et qui paraît, par consé(iuent, être la patrie primitive de la famille. La limite de son extension vers le sud ])asse par le Japon, la Sibérie, la Perse, l'Asie Mi- neure et l'Afrique septentrionale. Quant aux Enchytraeides ils sont répandus XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 409 dans les régions arctique, subarctique et subantarctique et cette dernière région est caractérisée surtout par la prédominance des Mégascolécides. — G. Pruvot. Hochreutiner (G.). — • Dis.témiufilion des graiiips par les Poissons. — Des .graines de sMeni/anthes, Sparganium. Sagittariff, Alisma, Poftnnogelon, \yni- phaea, avalées par des Perches, des ^'engerons et des Cyprins, n'ont subi par leur passage au travers du tube digestif aucune altération sensible de leur faculté germinative. Il en résulte que ces poissons, qui sont volontiers herbi- vores, peuvent contribuer à la dispersion des plantes aquatiques. — Paul Jaccard. a) Jaccard (Paul). — Etude geohotaniqKe de la flore du haut bassin de la Sallanche et (hi Trient. — (Analysé avec les suivants.) b) L'immigration post-glaciaire de la flore alpine. — Analysé avec le suivant.) c) Distribution actuelle de la flore alpine dans quelques régions des Alpes. — Nous analyserons ensemble ces trois mémoires qui sont la conti- nuation l'un de lautre. Dans le premier, l'auteur envisage la flore de trois vallons alpins situés entre la Dent du Midi et le Buet. Ces trois vallons, 5^/- lanche, Emaneg et Barberine, ont une altitude, une superficie et une orienta- tion comparables; ils sont en outre tous trois sur la ligne de parîage des terrains cristallins et des terrains calcaires. L'étude comparative de la flore et de sa distribution^ celle des associations végétales surtout, montrent que ïexposition et la déclivité du sol jouent, toutes les autres conditions étant égales, un rôle souvent plus influent que la composition du sol elle-même. En favorisant le développement d'associations végétales qui deviennent pré- dominantes, elles agissent indirectement comme causes d'exclusion pour nombre d'espèces moins envahissantes, de telle sorte qu'il existe souvent plus d'analogie entre deux pentes de même exposition et de même déclivité, dont l'une est calcaire et l'autre gneissique, qu'entre deux localités de même siibstratum, mais d'exposition et de déclivité différentes. Dans le second mé- moire, l'auteur étend son territoire de comparaison en y adjoignant le mas- sif du Wildhorn dans la chaîne des Alpes septentrionales et la haute vallée de Bagnes. Les trois districts comparés Trient, Wildhorn, Bagnes sont pres- que équidistants (50 kilom. environ à vol d'oiseau). Ils sont tributaires (sauf le versant nord du Wildhorn) du bassin du Rhône; par contre ils se ratta- chent à trois subdivisions topographiques différentes, possèdent une consti- tution géologique des plus dissemblables et confinent à trois voies d'immi- gration différentes : bassin du Rhône, bassin du Pô, bassin du Rhin. L'auteur cherche à déterminer quel est le rôle du facteur station, c'est-à- dire des ccniditions actuelles, vis-à-vis du facteur immigration, c'est-à-dire des conditions anciennes, sur la distribution actuelle de la flore dans le terri- toire étudié. Pour résoudre cette que.stion, il dresse tout d'abord le catalogue complet de toutes les espèces récoltées dans chacun des trois districts : Trient, Ba- gnes, Wildhorn, puis détermine : 1° les espèces spéciales à cliacun des trois districts; 2" les espèces communes à deux districts seulement (Trient-Wild- horn; Trient-Bagnes; Wildhorn-Bagnes) ; 3° enfin les espèces communes aux trois districts. Les résultats obtenus sont les suivants : les espèces spé- ciales à chacun des trois districts sont, ou bien exclusives 4- 966.) [* Angelucci — / centri rorticali délia visionee il lor meecanismo di funzione. (Arch. pttalmol., VIII, 321-357.) [Edition italienne du Rapport analysé Ann. Biol., V, 477. — Pergens Axenfeld (Th.). — Ein Beitrag zuv Lehre vom Verlernen dea Sehens. (Klin. Monatsbl. f. Aug., XXXVIll, Beilagslieft 29, 1900.) [Voir XIX, 2° Barbieri (A.). — Essai d'analyse immédiate du tissu nerveux. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 344-346.) [425 Beddard (F.-E.). — Les organes tactiles des pattes des Carnivores. (Rev. Scient. (4), XIV, 15, 471, 1900.) [ A. Labbé Béer (Th.). — Ueber primitive Sehorgane. (Wien. Klin. Wochenschr., 11, 12, 13, 73 pp., 30 fig.) [432 Bernard (H. -M.). — Studies in the Betina : Cônes and Bods in the Frog and in some other Amphibia. (Quart. Journ. Micr. Sci„ XXXXIV, 443-468, 2 pi.) [Histologie spéciale. — A. Labbé Bernheimer (S.). — Die Lage des Sphinctercentrums. (Arch. f. Ophth., LU, 302-316, 2 pi.) [437 Bickel (A.). — Ueber einige Erfahrangen ans der vergleichenden' Physiolo- gie des Centralnervensystems der Wirbelthiere. (Arcli. ges. Phys., LXXXIV, 155-172.) ' [427 a) Birch-Hirschfeld (A.). — Zur Pathogenese der Methylalkoholamblyo- pie. (28 Vers, ophth. Ges. Heidelberg, 48, 1900.) [435 b) Experimentelle Untersuchungen i'iber die Pathogenese der Methylalko- holamblyopie. (Arch. f. Ophthalm., LU, 358-383, pi. IX-XI.) [Analysé avec le précédent fi"'' Bochenek (A.). — La structure interne de la cellule nerveuse du gastéropode fieli.r pomatia (en polonais). (Krakow, 8", 18 pp., 2 pi.) [* b) Contribution à l'étude du système nerveux des Gastéropodes (Hélix pomatia L.). (Nevraxe, III, 83-105.) [* 412 , L'ANNEE BIOLOGIQUE. r) Bochenek (A.). — — L'anatomif fine de la cellule nerveuse d'Hélix pomatia L. (C. R. Ass. Anat., Sess. III (Lyon). lOG-118.) [Cité à titre bibliographique Boeke. — l'eber die Bedeulun(j des Infundihulum bei Knochenfischen. [Voir chap. XIV Bordier (H.) et Piéry. — Rechrrc/tes exprrimenlales sur les lésions des cellules nerveuses d'animaux foudroyés par le courant industriel. (Lyon méd.. 230-245.) [' Bose (Chunder Jagadis). — The response of inof/arnic matter to stimulus (Friday evening discour.se at the Royal Inst., 8", London, 24 pp., 20 flg.) [Voir chap. XIV Boulommier (H.). — Contribution à l'étude des réunions nerveuses. (Th. méd., Paris, Boyer, 92 pp.) [431 Broca (A.) et Sulzer (D.). — Angle limite de numération des objets et mouve- ments des yeux. (C. R. Ac. Se, CXXXIl, 888-889.) [Numération des traits est fonction complexe où mterviennent les mouvements oculaires. — Pergens b) — — Inertie rétinienne relative au .'iens des formes. (C. R. Ac. Se, CXXXIII, 653-655.) [Voir XIX, 2° Bro-wn (J.). — The vision of Whales and of amphibious animais generalhj. ilrish Nat., IX, oct.,248, 1900.) '[* Brûckner (J.). — Sur les phénomènes de réaction daïis le système si/mpathi- que. (C. R. Soc. Biol., LUI, 982-983.) ' [425 Buck(M.) et Demoor (P.). — Lésions des cellules nerveuses sous l'influence de l'a)u'mie aiyuë. (Nevraxe, II, 3-44, 2 pi., 1900.) [424 Burckhardt (R.). — On the Luminous Organes of Selachian Fishes. (Ann. Mag. Xat. Hist. (Sér. VII), VI, 558-568.) " [ A. Labre a.) Camia (M.). — Snlle mod ificazioni acufe délie cellule nervose per azione di soslanze convulsivanti e nar'coii::anli. (Riv. Pat. nerv. ment., VI, 1-37, et Sperimentale, L\, 305-306.) [* b) Su alcune forme di alterazione delta cellula nervosa nelle psicosi ac u te confusion ali. (Riv. Patol. nerv. ment., V, 385-411, 471ig., 1900.) [" Catois (E.). — Hecherches sur l'histologie et l'anatomie microscopique de l'en céphale chez les Poissons. (Thèse, Paris, 167 pp., 10 pi.) [428 Chalupecky (H.). — Ueber Farben-Sehen oder Chromatopsie. (W'ien. Klin. Rundschau, N"s 29-30.) [Chromatopsie est produite par causes diverses détruisant trop rapidement les substances visuelles. — Pergens Charpentier (A. l. — Mesures de transmissions nerveuses. (C. R. Ac. Se, CXXXII, 426-427, 794-795, 1070-1072.) [428 a) Colucci (C). — La zonaperinucleare nella cetlula )iervosa. (Ann. di Neu- rolog., XVIII, 123, 1900.) [Sera analysé avec le suivant b) A projiosilo délia zona perinuclcare nella cellula nervosa, riposta ail doit. Donnaggio. (Ann. di Neurol., XVIII, 228, 1900.) [Sera analysé dans le prochain volume Colucci (C.) e Piccinino (F.). — Su alcuni stadii di svilujijio délie cellule del midollo spinale umann. (Ann. di Neurolog., XVIII, 81, 1900.) [ A. Labbé a) Crevatin (F.). — Suit' unione di cellule nervose e su di alcune particola- rit à di strutiura del bulbo olfatlivo. (Rendic. Ace. Bologna, N. S., IV, 44, 1899 1900.) [* b) Suite fibre nervose ultra lerminali. (BoU. Se. med., LXXII, 270-271.) [* XIX. — FONCTIONS MENTALES. 413 • a) Crisafulli (E.). — Ricerche istologichc sul ddirio acuto. (Ann. di Neuro- log.. XVII, 10 pp., 2 fîg., 1900.) [ A. Lal^bé h) SuUe alterazioni secondarie del citoplasma nerroso. (Giorn. An. Napolit. Med. Nat., X, 184?01t, 1 pi.) [• c) — — Rici'vchi' di fletlvo-hiologid . Il jjolere elettrico délie Torped in i dietro l'influi'n:a del Bromnni di Potassio. (Giorn. di Elettricità, I, 53 pp.) [' Cutore (G.). — Anomalie del sistema nervoso centrale ottenute sperimental- mente in embrioni di polio. (An. Anz., XVIII, 17, 391-414, 12 fig., 1900.) [ A. Labbé Delamare (G.). — Quelques remarques sur la rhrnmatolyse de l'état de fa- tigue. (C. H. 17'' Congr. intern. Méd. Paris, 94-95, 1900. i [Cité à titre bibliograpliique Demoor (J.). — Les effets de la trépanation faite sur les jeunes animaux. Jr. Inst. Solvay, III, 321-353.) ' [425 Dimitrova (Z.). — Recherches sur la structure de la glande pinéale chez quel- ques Mammifères. (Xevraxe, II, 259-321, 3pl.) [Anatomie spéciale. — A. Labbé Donaggio (A.). — Sulla presenza di sottili fbrile tra le maglie del reticolo periferici) nella cellula /(errosr/. (Riv. sperim. Fren., XXMI, 127-131.) [Sera analysé dans le prochain volume a) A pro/wsito délia zo)ia perinucleare nella cellula nervosa; rettifica. Ann. di Seiirolog., XVIII, 222-228, 1900.) [Sera analysé avec le précédent Dubois (R.). — Le centre du sommeil. (C. R. Soc. Biol., LUI, 229-230.) [427 Embden G.). — Primitivfibrillenverlauf in der Xetzhaut. (Arch. mikr. Anat., LVII, 570-583, 1 pi.) [421 Geeraerd (N.). — Les variations fonctionnelles des cellules nerveuses corti- cales chez le cobaye. (Tr. Lab. Inst. Solvay, IV, 209-249.) [424 Golgi (C). — Le réticulum intracellulaire et la structure fibrillaire péri- phérique de la cellule nerveuse. (C. R. 13*^ Congr. intern. Méd. Paris, 583- 586, 1900.) [Sera analysé dans le prochain, volume Haberlandt G.. — i'eber Reizleitung in Pflanzenreicli (Biol. Centr.. XI, 369-379.) [423 a] Hâtai (Shinkishi). — The (hier Structure of the Spinal Ganglion Cells in the White Rat. (Journ. Comp. Neurol., XI. 1-24. j [ A. Labbé b) On the Présence of the Spinal Glanglion Cells in the White Rat. fjourn. Comp. Neurol., XI, 25-29.) [ A. Labbé a) Heine. — Die l'nterscheidbarkeit rechtsâugiger und linksàugiger Wahrneh- mungen und deren Bedeutung fin- das kurperliche Sehen. (Klin. Monats. f. Aug., XXXIX, 615-620.) [435 b) L'eber bimaculares Sehen. (28*'- Vers, ophth. Ges. Heidelberg, 125.) [436 a) Hess (C). — Erregung der Xetzhaut durch venose Drucksteigerung. (Ber. 29*-^ Vers.- ophth. Ges. Heidelberg, 81-83.) [436 b) Entoptische Wahrnehmung der Wirbelvehne7i. (Arch. f. Oplith., LUI. 52-60. j [Analysé avec le précédent Hesse (R.). — Untersuchungen ilber die Organe der Lichtempfindung bei niederen Tlneren. — Vif. Von den Arthropoden-Augen. (Z. wiss. Z.. LXX, 347-473, pi. XVl-XXI, 2 fig.) [433 Hill (Alex.). — Considérations ojiposed to the Neuron Theorq. (Brain, XXIII. 657-6S8, 5 pi.) ' {* 414 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hitzig (E.). — Lea centres de projection et les centres (V association du cer- veau humain. (Nevraxe, I, 289-321, 1900.) [42b Holmgren (E.). — Beitrdge zur Morj)hulogie der Zelle. I. Xervenzelle. (An. Hefto, XVIII, 2, 269-320.) [418 Huber. — Researches upon Neiirugilia. (Amr. Journ. of Anatomy, I, n« 1.) '[422 Ivanof f J.). — Ueber die Bedingungen des Erscheinens und die Bedeutunij der Varicositdl der Protoplasma fortsdize der motorischen Zellender Hirn- rinde. (Xeurol. Centralbl., XX, 701-707.) [Infirme la théorie de ramœboïsme nerveux. — A. L.\bbé Johnston (J.-B.). — TheGiant Ganglion Cells of Calostom,us and Coregonus. (Journ comp. Neurol., X, 375-381, 2 pi., 1900.) [ A. Labbé a) Joteiko (J.) et Stefanovska (M.). —De l'équivalence delà loi de Bitter- Valli dans Vanesthésie des nerfs. (C. R. Soc. Biol., LUI, 1111-1112.) [Analysé avec le suivant h) — — Anesthèsie générale et Anesthésie locale du nerf moteur. (C. R. Soc. Biol. LUI, 1113-1114.) [430 c) Influence des anesthésiques sur rexcitabilité des muscles et des nerfs. (Tr. lab. Inst. Solvay, IV, 249-313.) [430 Kolliker (A.). — Gegen die Entstehung von Nervenfasern aus Zellenstrdnge. (Anat. Anz., XVIII, 511-512.) [Sera analysé dans le prochain volume Kolmer ("W.). — Beitrag zur Kenntniss der « motorischen » Hirnwindungen. (Arch. mikr. Anat., LVII, 151-183, 1 pi.) [419 Kolster. — Ueber Centralgebilde in Vorderhornzellen der Wirbellhiere. (An. Hefte, XVI, 1, 155-229.) [420 Krause (G.). — Die Columella der Vôgel; ihr Bau und dessen Einfluss auf die Feinhorigkeit. Neue Untersuchungen und Beitrdge zur comparativen Anatomie des Gehororgans. (Berlin, Friedlander u. Sohn, 4", xii-26 pp.) [' Krause (R.). — Die Entwicklung des Aqueductus veslibnli. Dactus endo- lymphaticus. (An. Anz., XIX, 3 et 4, 49-59.) [Le conduit endolymphatique des Vertébrés supérieurs est Thomologue du canal qui unit chez les Sélaciens l'organe auditif à l'extérieur. — P. Ancel Krause (R.) und Philippson (M.). — Untersuchungen i'iber das Centralner- vensystem des Kaninchens. (Arch. mikr. Anat., LVII, 488-527, 4 pi.) [422 Levi (G.). — Osservazioni sullo sviluppo dei coni e bastoncini délia retina degii Urodeli. (Speriment., LIV, 521-539, 1 pi., 1900.) [' a) Lcwandovsky (M.). — Beobaclitungen i'iber Schwankungen des Vaguss- t7'omes bei Aenderungen des Lunqencolums. (Arch. ges. Phvs., LXXIII, 288, 1898.) ' ' [430 b) — — Zur Lehre von Lungenvagus. (Diss. inaug., 28 pp., 1898.) [430 Linko (A.). — Ueber den Bau der Augen der Hydromedusen. (Mém. Ac. Imp. Sci. St-Pétersbourg, VIII. 23 pp.) " [* Lodato (G.) e Pirrone (D.). — Sullevie associative fra le due rétine. (Arch. Ottalmol., VIII, 465-489.) [437 Loeb (J.). — Comparative Physiology of the Brain and comparative Psycho- logy. (London, Murray, 8°, 322 pp.) [Sera analysé dans le prochain volume Lugaro (E.).— Sulla j>alologia délie cellule dei gangli sensitivi. (Riv. Patol. nerv. ment., V, 145-162 et 241-253, 29 fig., 1900.) [ A. Labbé XIX. — FONCTIONS MENTALES. 415 Magnus (H.). — Dit- Augenheilkunde de)- Allen. (Breslau, J. Kern, S», 691 pp., 7 pi.) [Très. intéressant travail historique. — Pergens Marage. — Quelques remarques sur les otolithes de la Grenouille. (C. R. Ac. Se, CXXXIl, 19, 1072-1074, 2 tîg.) [Un des rôles des otolithes est de maintenir constante la conductibilité acoustique. — A. Laiîbé Massart (J.). — Essai de classification des réflexes non nerveux. (Ann. Inst. Pasteur, XV, 635-673.) [429 Merzbacher. — Uniersuchungen iiber die Régulation der Bewegungen der Wirbellhiere. (Arch.-ges. Pliys., LXXXVIII, 453-475.) [429 Meyer (E.). — Zur Pathologie der Ganglienzelle, unter besonderer Beriick- sichtigung der Psychosen. (Arch. Psychiatr. Nervenkrank., XXXIV, 603- 615, 2 pi.) [* Minot (G. Sedgwick). — (Jn Morphology of Pineal gland. (Amer. Journ. of Anat., I, 81-98.) [426 Monforte (P.). — Contributo allô studio délia struttura intinia délia cellula nervosa nei vertébral i. (Boll. Soc. Lancisiana d. Ospedali Roma, XX, 113- 144, 1900.) [* a) Mûhlmann (M.). — Ueber die Verànderungen der Nervenzellen in ver- schiedenem Aller. (Verhandl. deutsch. Nat., 20-21.) [Analysé avec le suivant //) Weilere Untersucliungen iiber die Verànderungen der Nervenzellen in verscliiedenem Aller. (Arch. mikr. Anat., LVIII , 231-247, 2 pi. ) [Voir chap. XIII Murait (L. von). — Zur Kenntniss des Geruchsorganes bei menschlicher He- micephalie. (Neurol. Centralbl., XX, 51-53.) [ A. Labbé Nabias (B. de). — Noyau lobé des cellules nerveuses chez les Gastéropodes pulmonés aquatiques (Limnœa stagnalis et Planorbis corneus). Action des anesthésiques généraux {chloroforme). "(IS*" Congr. intern. Méd., Sect. d'iiistol., 139-144, 6 fig., 1900.) [Cité à titre bibliographique a) Nagel {^N'.). — Ueber dichromatische Farbensysteme. (Ber. 29*'^ Vers. ophthalm. Ges. Heidelberg, 9-20.) [435 b) Der Farbensinn der Thiere. (Wiesbaden, Bergmann.) [434 c] Einige Beobachlungen an einem Falle von totaler Farbenblindheit (Arch. Augenheilk., XLIV, 153-665.) , [Observation d'achro- matopsie totale appuyant la théorie des bâtonnets de von Kries. — Pergens Nemec (Bohumil). — Die Bedeulung der fibrillàren Strukturen bei den Pllanzi'H. (Biol. Centr., XXI, 259-538.) [422 Neumann (E.). — Einige Bemerkungen iiber die Beziehungen der Nerven und Muskeln zu den Centralorganen bei Embryo. (Arch. Êntw.-mech., XIII, 448-472.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Olmer (D.). — Note sur le pigment des cellules nerveuses. (C. R. Soc. Biol., LUI, 506-508.) [Voir le suivant b) Recherches sur les granulations de la cellule nerveuse. (Thèse, Lyon, 93 pp., 1 pi.) [421 Panse (R.). — Zu Ilerrn Bernhard Rawitz's Arbeit : « Das Gehororgan der japanischen Tanzmàuse ». (Arch. f. Anat. u. Physiol., Physiol. Abth., 1/2, 139-140.) ' \Yoir Atm. 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[ A. Labbé Romano (A.). — Di alcune particolarità nella fina anatomia délie cellule nervose elettriche. (Xapoli, 48 pp., 1 pi.) [* Rosenthal (W.). — Der yegenwdrlige Stand der Neuronlehre. (Biol. Cen- tralbl., XXI, 4, 111-124.) [Cité à titre bibliographique Ross Granville Harrison. — Ueber die Histogenèse des peripheren Ner- vensystems bei Salmo salar. (Arcli. mikr. Anat., LVII, 354-445, 3 pi., 7 flg.) [422 Ruffini (A.). — Le fibrille nervose ultraterminali, nelle terminaz-ioni nervose disenso e la teoria del neurone. (Riv. Patol. nerv. ment., VI, 70-82.) [ A. Labbé Sachs (M.) und Meller (J.). — Ueber die nptische Orientirung bei Neigung des Kopfesgegen die Schulter. (Arch. f. Ophth., LU, 387.) [436 Sala (G.). — Ueber den innerslen Bau der Herbst'schen Korperchen. (Anat. Anz., XIX, 5<,)5-596.) [Cité à titre bibliographique Sano. — Cellules nerveuses à deux noyaux. (Journ. Neurol., 37-40.) [ A. Labbé Schonichen ("W.). — Ob die Krebse Gehorsinn besilzen? (Prometheus, XII, 77-70.) [• Sfameni (P.). — Gli oryani nervosi terminali del Ruffini ed i corpuscoli XIX. — FONCTIONS MENTxVLES. 417 (lel Pacini sluiJiati ndle pianlc c ndlf polpa^lrcJU ifi-/ cane, de/ f/atto c (Iclhi sriiiiinia. (Mem. Ace. Torino, L, 63.) [ A. Labbé Sibelius (C). — Zur Kcnnlniss (1er KithiHvklHnysstôrungen iWr Sp'uxahjan- llliciizeUenfieihereilitnv hn'tischen, niissbildelen uiid ansscheineiid uormalen Xeugeboreneu. (Deutsch. Z. Chir., XX, 35-64.) [* Sjôvall. — l'ebcr /lie Spindh/fou/lienzelle des Igels. (kn. Heïte, XVIII, 1,241- 266.) ' ' [421 Smidt (H.). — Gaiiglien:eUe)t in der Scidundinusculalnr von Pulimniahen. (Areh. mikr. Anat., LVII, 622-631.) [421 Sollier. — Loccdisalion cérébrale des troubles hystériques. (Revue Neurol.. XVIII, 102-108, 364-371, 1900.) [427 (i) StefanowskaiM.). — Résislanee rèactionnelle variable dans les différents territoires du cerveau. (Journ. de Neurol., 5-8.) [Analysé avec le suivant b) — — Diversité de résistance des différents territoires cérébraux vis-à-vis du traumatisme et de l'intoxication. (Tr. Lab. Inst. Solvay, IV, 167-177.) [426 Cl Le.i appendices terminaux des dendrites cérébraux et leurs di/fére)Hs états phi/siologiques. (Arch. Sci. phys. nat., XI, 24 pp., 1 pi.) [420 Storch (E.). — Ueber die optische Wahrnehmung der Objecte. (Klin. Mo- natsbi. f. Augenhikde, XXXIX, 775-786.) [Cité à titre bibliographique a) Studnicka (F.-K.). — Beitrdge zur Kenntniss der Ganglienzellen. I. Ein iieuer Befuiid von Centrosomen ; die intracelluldren Kandlehen. (S.-B. Bôhm. Ces. Prag., 6 pp., 1 fig., 1900.) [■ //) — — Beitrdge zitr Kenntniss der Ganglienzellen. II. Einige Bemerkun- gen i'iber die feinere Structur der Ganglienzellen aus dem Lobus electricus von Torpédo marmorata. (S.-B. Bohm. Ces., XV, 15 pp.) [* r). l'eber eine eigenthilmliche Forni des Sehnerven bei Synt/uathus acus. (S.-B. Bôhm. Ges., 9 p., 4 fig.) ' [* Thudichum (L.-'W.). — Die chemische Constitution des Gehirns des Men- schen und der Tiere. (Tiibingen, gr. 8", xn-339pp.) [* Touche R.). — Cécité cérébrale. Perte du .^ens topographique. (Ann. oculist.. CXXIV, 212.) ■ [427 UexkûU. — Die Schwimmbewegungen von Bhizostoma pulmo. (Mitt. Z. St. Neapel. XIV, 620-626.) [Corpuscules marginaux des Méduses sont le point de départ du réflexe locomoteur. — L. Cuéxot Vaschide et Vurpas. — De la constitution histologique de la rétine en l'ab- sence congénitale du cerveau. (C R.Ac. Se, CXXXIII, 304-.305.) [433 Verworn (M.). — Das Neuron in Anatomie und Physiologie. (Verli. Ges. deutsch. Naturf., LXXXII, Vers., 191-210.) [Revue de la question. Exactitude de la théorie du neurone. — A. Labbé Vogt (Cécile). — Etude sur la myélinisation des hémisphères cérébraux. (Tliése méd., Paris, 71 pp., 1900.) [427 AVasmann (E.). — Nervenp/n/siolugieund Thierpsijchologie. i Biol. Centralbl., XXI, 1. 23-31, 1900.) ' " [.... A. Labbé Wendt fGeorgvon). — Beitrdge zur Kenntniss der Strukturverdnderungen der Ganglienzellen unter der Einwirkung stàrkerer Inductionsstrôme. (Skandinav. Arcli. Pliysiol., XI, 372-381.) [* Zeynek (R. von). — Ueber den elektrischen Geschmack. (Centralbl. Physiol., XIX, 4 pp.) ' [438 l'année riolocioije, VI. 1001. 27 418 I/ANNEE BIOLOGlgl'E. =: 1° Cellidc iierrfuse. /()Pugnat(A.)- — La Biologie de lacelhile nerveuse el la théorie des iieuroiws. — P., aprùs avoir exposé les faits, montre que l'on peut concilier les théories (lu neurone et celles d'Ai'ATHYet de Betiie en considérant les fibrilles nerveuses coninie des substances dérivées, édifiées et entretenues par la cellule ner- veuse. Dans ces conditions, il faut entendre par neurone la cellule nerveuse et la masse de substance dérivée qu'elle a édifiée et sur laquelle s'étend son action trophique; le corps cellulaire est le centre trophique et nutritif du neu- rone, les fibrilles ou le réseau élémentaire qu'elles forment en étant le centre fonctionnel. — M. BouiN. Holmgren. — Contribution à la ntorjthologie de la cellide. I. Celhde ner- veuse. — l" Les cellules nerveuses à'Helixpom alia sont traversées plus ou moins richement par des prolongements des cellules névrogliques voisines. 2'^ Ces prolongements peuvent être des prolongements directs des cellules névro- gliques multipolaires ou des différenciations de ces cellules. Quand les pro- longements sont des dépendances directes des cellules névrogliques, ils s'anastomosent richement à l'intérieur de la cellule nerveuse et ont entre eux de nombreux liens; ils créent ainsi un réseau dans la cellule. Les pro- longements névrogliques différenciés en filaments ou en membranes et qui pénètrent dans les cellules nerveuses dans les autres cas sont souvent ac- compagnés de noyaux qui deviennent ainsi intracellulaires. 3° A l'intérieur du prolongement névroglique intra-cellulaire peuvent se trouver des espaces du suc, simples fentes ou canaux qui communiquent directement avec des espaces lymphatiques semblables situés en dehors de la cellule nerveuse. Les prolongements névrogliques représentent une espèce d'organisation tro- phique de la cellule nerveuse. Cette interprétation est d'accord avec ce fait que, dans une période d'activité excessive de la cellule nerveuse, comme après l'excitation électrique, les canalicules s'élargissent et en même temps la substance tigro'i'de augmente. 4° Les canalicules dans les cellules ner- veuses à.'Helic ne sont pas entourés par une partie protoplasmatique diffé- renciée de cette cellule; au contraire, ils sont limités par des parties glio- mateuses. Les canalicules appartiennent morpliologiquement au tissu névroglique, bien qu'ils soient topographiquement dans l'intérieur de la cel- lule nerveuse. Quoique ces prolongements n'appartiennent pas à la cellule nerveuse, mais au tissu névroglique, ils n'en ont pas moins une grande im- portance dans l'organisation de l'élément nerveux. Chez les Vertébrés, ces formations semblables à des canaux sont identiques aux canalicules lympha- tiques intra-cellulaires décrits par l'auteur; ils ne sont pas limités par le protoplasma de la cellule nerveuse et s'ouvrent éventuellement à sa surface dans de petits espaces creux qui sont certainement identiques aux espaces lymphatiques et se sont formés à l'intérieur des cellules intra-capsulaires. L'auteur pense ([ue les canalicules intracellulaires apparaissent dans l'inté- rieur du réseau intra-cellulaire sous forme de très petites gouttelettes. Celles- ci grossissent de plus en plus, deviennent confluentes et donnent naissance aux petits canaux. Les canalicules ne sont pas situés, au début, dans le pro- toplasma de la cellule nerveuse, mais en dehors de lui. Les cellules ner- veuses des Vertébrés seraient traversées par de nombreux prolongements des cellules multipolaires et formeraient dans le corps de la cellule un spongio- plasma. A l'intérieur du spongioplasma peuvent se montrer des canalicules lymphatiques qui prennent naissance dans des canalicules semblables ou dans un espace creux situé à l'intérieur de la cellule-mère du réseau. La XIX. — FONCTIONS MENTALES. 419 substance tigroïde de la cellule nerveuse est en relation certaine avec les oanalicules. L"auteur propose d'appeler le réseau de la cellule nerveuse tro- phospongium pour montrer par là qu'il voit dans le réseau avec ses canali- cules le chemin essentiel du matériel d'échange de la cellule nerveuse. — P. Ancel. Kolmer (W.)- — • C on tri but ion à la connaissance îles circonvolutions céré- brales i motrices ». — On a de bonne heure supposé que des cellules ner- veuses de fonction différente devaient avoir une structure différente. C'est NissL qui, en 1885 et en 1887, a poussé le plus loin la comparaison des cel- lules nerveuses aux points de vue fonctionnel et structural. 11 montra qu'aux différents endroits du système nerveux central se présentent constamment les mêmes cellules, semblablement structurées. 11 attira surtout l'attention sur une cellule de structure caractéristique, qu'on trouve toujours dans les mêmes localités chez THommc et dans la série animale, dans les régions in- discutablement motrices, telles que les noyaux des nerfs moteurs, qui ne pos- sèdent que cette espèce cellulaire; il put inférer de cette localisation, que cette cellule était dans un rapport quelconque avec la fonction motrice, et il la nomma « cellule motrice ». Les cellules nerveuses de même localité offrent, chez des espèces animales différentes, de grandes différences : telles par exemple les cellules ganglionnaires spinales du Chien, du Lapin, de l'Homme, etc. ; cependant les traits de structure fondamentaux de ces éléments se maintiennent dans toute la série et sont les mêmes chez le Chien que chez l'Homme. 11 en est de même pour les cellules de Purkinje, pour les cellules motrices et bien d'autres. Les différences qui séparent les cellules ganglion- naires spinales des cellules de Purkinje, des cellules motrices, etc., chez un Chien se retrouvent essentiellement les mêmes que chez l'Homme. Celui qui connaît les cellules ganglionnaires spinales, les cellules de Purkinje, les cellules motrices chez le Lapin, n'est pas renseigné sur ce que sont ces cel- lules chez un Homme ou chez un Bœuf, mais il peut savoir y distinguer ces cellules les unes des autres. C'est ce qui autorise à comparer des cellules de même type chez des animaux différents. Cette partie du travail, qui est di- rectement inspirée de Nissl, est, on le voit, une contribution à la spécificité des cellules nerveuses. L"auteur caractérise l'espèce « cellule motrice », (|ui aies attributs distinc- tifs suivants. L'axone y est toujours visible à son origine sur le cône radicu- laire : disposition que seules les cellules gangironnaires spinales présentent aussi. La disposition et la forme qu'y prend la substance chromatique ne sont pas moins caractéristiques, elle est en masses anguleuses ou allongées; on n'y trouve pas ces grosses mottes de substance colorable que Nissl a appelées Basalkôrper et Kernliappe. La forme de ces cellules, plutôt polyédrique que pyramidale, les caractérise bien aussi. La membrane nucléaire n'y est jamais plissée [?] et, par l'hématoxyline ferrique, on peut mettre en évidence cer- taines particularités caractéristiques de la structure du noyau. Parlaméthode de Betiie, l'auteur a suivi le trajet des fibrilles nerveuses dans l'intérieur des cellules motrices et a vu la disposition des réseaux de Golgi (réseaux péri- phériques) autour d'elles. On doit encore attacher, avec Nissl, une grande importance à ce que les cellules motrices de l'écorce cérébrale ont des rela- tions déterminées avec les autres éléments, cellules névrogliques, fibres myéliniques, substance grise nerveuse fondamentale de Nissl (nervôse Grau), relations qui se retrouvent les mêmes partout oîi existent des cellules mo- trices. Enfin, dans l'écorce cérébrale, les cellulesmotrices distinctes parleur forme constituent une couche spéciale de l'écorce. Elles sont en effet les cel- 420 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Iules pyramidales géantes (|ue Betz a décrites dans les circonvolutions cen- trales; les cellules pyi-amidales géantes de Betz et non toutes sortes de cel- lules géantes, comme celles qui ont été signalées dans le lobe occipital, sont des cellules motrices. La plupart des cellules motrices de l'écorce cérébrale sont situées dans une zone pauvre en cellules, située en dedans de la « cou- che des grandes pyramides j, en dehors de la « couche des cellules gan- glionnaires » de Hamm ARiiERo (« couche des fibres médullaires » de Nissl) ou même dans l'intérieur de cette dernière. ' L'auteur a examiné, au point de vue de la présence des cellules motrices ainsi caractérisées, les régions motrices corticales de l'Homme et de plu- sieurs animaux, c'est-à-dire celles qui fournissent des fibres motrices, s'elîor- çant de délimiter ces régions corticales. Il donne la forme de la région mo- trice chez l'Homme, le Singe, le Chien et le Chat, etc. Chez le Chien, il n'existe pas, en dehors de la région centrale (rolandique), une seule localité de l'é- corce qui soit pourvue de cellules motrices. L'écorce lisse des Rongeurs, celle du Fiœuf et du Porc, manquent totalement de cellules motrices. Il n'y a donc (jue chez les Mammifères les plus élevés qu'il existe dans l'écorce cérébrale des appareils différenciés appelés les cellules motrices, distribués dans les régions que la ])hysiologie et la pathologie désignent comme motrices. Ces résultats morphologiques sont en accord avec les données de la clinique et de la pathologie expérimentale. Chez l'Homme, les apoplexies et les ramollis- sements de la région corticale motrice déterminent des monoplégies; il en est de même chez le Singe. Cliez le Chien, il n'en résulte qu'une paralysie tem- poraire et une ataxie définitive. La destruction de la région supposée motrice et même de tout un hémisphère ne produit chez le Lapin aucun de ces symp- tômes. Tout cela montre bien que les cellules caractérisées histologiquement comme motrices sont en relation avec une fonction motrice quelconque. — A. Prenant. Kolster. — Sur les centrosomes dans les cellules des cornes antérieures des VerU'bri's. — Les recherches de l'auteur ont été faites sur divers vertébrés. 11 trouve dans les cellules nerveuses centrales des centrosomes, mais il n"est pas arrivé à les mettre en évidence dans toutes les cellules : il croit cepen- dant avec Van Beneden à la présence constante du centrosome dans la cel- lule. On admet généralement que les centrosomes ne sont que des manifes- tations de la puissance mécanique de l'organisme cellulaire et qu'ils apparaissent seulement en tant qu'organes au moment de la division. Ils seraient le résultat d'une surnutrition de la cellule et proviendraient du noyau par néoformation. Les résultats du travail de K. sont en contra- diction avec cette opinion, l'auteur montrant des centrosomes dans des cel- lules qui ne se divisent pas normalement. En outre, il n'est pas admissible que les différentes cellules des cornes antérieures dans lesquelles les cor- puscules centraux ont été trouvés soient en état de surnutrition. Le fait serait possible pour les animaux nouveau-nés, mais pas pour les autres, et en particulier pour un homme de 40 ans, mort d'anémie, chez lequel l'auteur les a trouvés. — P. Ancel. c) Stefano-wska (M.). — Les appendices terminaux des dendrites cérébraux cl leurs dilj'ércnls états physiologirjues. — Desexpériences et des préparations de l'auteur résulte que dans l'écorce cérébrale tous les dendrites ont un parcours uniforme et régulier sans varicosités, mais toujours pourvus (Paj/- pendices piri formes : ceux-ci augmentent les surfaces des cellules nerveuses, et constituent donc im appareil important : ils disparaissent dans les cas de XIX. - FONCTIONS MENTALES. 421 troubles graves. Il ne faut pas confondre ces appendices piriformes avec les perles ou varirositc's;, qui sont des modifications patholoii'iques. La formation des perles n'est pas déterminée par la disparition des appendices piriformes. — L'auteur note également que ni les plus fortes excitations, ni Tanesthésie complète n'altèrent jamais la totalité du territoire cortical ; on trouve toujours des territoires normaux à côté des régions altérées. Il y a donc une certaine indépendance dans les territoires du cerveau. — A. Labbé. Smidt (H.). — Cellules [/aiiglionnaires dans la musculature jiliavijngieniie des Pulnionés. — Ces cellules, qui ont la signification d'éléments sympathi- ques, offrent un réseau nerveux péricellulaire dont quelques fibres pénétrent profondément autour du noyau; ce réseau est fourni par deux sortes de fibres de .calibre inégal, des fibres centripétales et des fibres centrifugales. — A. Prenant. Embden(G.). — Trajet des fibrilles jirimilives dans la rétine. — La rétine, avec ses neurones bien distincts et régulièrement superposés, avait paru à Tauteur devoir être un excellent objet pour Tétude du trajet des fibrilles pri- mitives et de leur passage d'un neurone à l'autre. Les résultats n'ont pas été malheureusement en rapport avec les prévisions, ni sous le rapport de la course des fibrilles à l'intérieur des divers neurones, ni au point de vue des relations des neurones entre eux. 11 a été impossible de déceler des fibrilles primitives dans les cellules neuroépithéliales. Il en a été presque de même avec les éléments de la couche granuleuse interne, sauf pour les spongio- blastes et les cellules amacrines. Dans les cellules du ganglion optique, on peut voir des fibrilles allant d'un dendrite au cylindre-axe, ou s'infléchissant pour passer d'un dendrite à un autre. Quant aux régions de passage d'un neurone à l'autre (couches réticulaires externe et interne), voici les résultats obtenus. Dans la couche réticulaire externe, les prolongements descendant de la cellule neuro-épithéliale et ascendant de la cellule bipolaire n'étant pas colorés, il était impossible de voir les connexions fibrillaires de ces deux neu- rones. Les cellules horizontales de cette couche se sont au contraire montrées très nettement avec leurs fibrilles très évidentes; elles peuvent être unies par (les anastomoses. Quant à la question de la connexion des plus fines fibrilles dans les couches réticulaires interne et externe, elle n'a pu être tranchée. — A. Prenant. Olmer (D.). — Recherches sur les granulations de la, cellule nerveuse. — Revue de la question. — En mettant à part les granules d'ALTMANX (partie constituante du cytoplasme) et les grains deNissL (substance de réserve?), les granulations colorées de la cellule nerveuse sont les unes des lipochromes, les autres des granulations résistant aux réactifs qui s'accumulent en des points localisés du névraxe (locus niger de Loemmering, locus ceruleus, etc.). Elles sont le produit d'un travail cellulaire, véritable sécrétion cellulaire, et non d'une dégénérescence, servant de substances de réserve. — A. Labbé. Sjovall. — Sur les cellules des ganglions spinaux du Hérisson. — Dans les cellules des ganglions spinaux du Hérisson l'auteur a rencontré des formations semblables à celles que Lenuossek a décrites, sous le nom de cris- talloïdes, dans les cellules d'un ganglion sympathique chez le même animal. Ces cristalloïdes ont la forme de petits bâtonnets et souvent de petits disques; ils sont toujours intranucléaires. Ce sont des formations vitales qui représen- teraient un matériel de réserves, une substance trophique d'une nature 422 . LAXNEE BIOLOGIQUE. plus durable que la tigroïde. Outre ces formations intranucléaires, l'auteur en a observé d'autres, intracellulaires, qu'il faudrait aussi considérer comme des cristalloïdes : elles n'ont rien à voir avec les images décrites par Holm- GREN. — P. Ancel. Krause (R.) et Philippson (M.)- — Rcchcrclicx mir le système nerveux central tlti I.ajji'n. — Ce mémoire, qui a un caractère surtout anatomo-micro- scopique, ne renferme que peu de données générales. A signaler, au sujet des dendrites des cellules nerveuses, leur distribution et leur fonction. Les den- drites se jettent sur les corps cellulaires, accompagnent les collatérales; les dendrites ne s'anastomosent pas. Bien certainement, les dendrites ont une fonction nerveuse: en tout cas ils ne se terminent pas sur des vaisseaux ou des éléments névrogliques. La conduction y est cellulipète au lieu qu'elle est cellulifuge dans les collatérales du neurite. — A. Prenant. Paton (Ste-ward). — L'histof/éjiése des cirmenis cellulaires de l'écorce céré- brale. — A l'origine, dans l'ébauche ectodermique qui donnera les hémi- sphères, il n'y a que trois formes cellulaires : les cellules germinatives, les spongioblastes et les cellules indifférentes. Ces cellules germinatives peu- vent donner aussi bien l'une que l'autre catégorie; P. ne peut affirmer qu'elles deviennent des neuroblastes, sauf chez les vertébrés inférieurs peut- être. Ce sont la plus grande quantité des cellules indifférentes qui devien- nent les neuroblastes. La névroglie est d'origine ectodermique, et non méso- dermique (Hensen). — A. Labbê. Ross Granville Harrison. — Sur l'histogenèse du si/stème nerveux péri- phérique chez Salmo Salar. — Ce mémoire, volumineux et trèsconsciencieux, ne renferme toutefois guère de faits nouveaux, du moins dans le domaine de l'embryologie générale du système nerveux. Il est surtout une confirmation des données de His sur l'origine des fibres nerveuses^, comme prolongements des neiirobla.stes. II se forme un seul prolongement (cellules motrices) ou deux (cellules de cordon); l'extrémité libre du prolongement e.st renflée, mais lisse. Les fibres nerveuses pénètrent dans la zone marginale du tube médul- laire, qu'elles transforment en un réseau, le « voile marginal ». Le cordon ganglionnaire qui donne naissance aux ganglions spinaux n'est que la partie dorsale du cordon médullaire; il n'est pas segmenté, de telle sorte que la disposition métamérique des ganglions est secondaire. Les « cel- lules postérieures » (ou de RonoN) peuvent être considérées comme des dé- pendances du cordon ganglionnaire. — A. Prenant. Huber (G.-C). — Etudes sur la Névro(jlie. — Les fibres de la névroglie diffèrent chimiquement du protoplasma de ses cellules; mais la différence n'est pas également marquée chez tous les animaux : beaucoup cliez le chien, presque nulle chez le pigeon. Quant aux fibres, elles peuvent être regardées comme des structures intorcellulaires. — M. IIÉpaiiEL. Nemec (B.). — La signification de la siruclure /îl/rillaire chez les Plantes. — N. paraît répondre aux objections que lui a faites Haberlandt. 11 n'a jamais observé la persistance des fibrilles du fuseau après la division chez les plantes vasculaires. Dans la cellule au repos la structure fibrillaire est très rare, mais dans le plérome et même le périblème des racines de Blechnum brasi- liense l'auteur a trouvé une structure fibrillaire qui persiste dans la cellule au repos; pendant la division, les fibrilles du fuseau sont indépendantes de XIX. — FONCTIONS MENTALES. 423 ces fibrilles permanentes (jui ne jouent aucun rôle dans la mitose, elles sont en relation avec la membrane cellulaire externe sensible; elles possèdent la même composition que cette membrane et jouissent des mêmes propriétés pliysiologiques. Ces fibrilles diffèrent des faisceaux ergastoplasmatiques de MoTTiER et BouiN, elles régressent lorsqu'on les soumet à des variations de température; ramenées à des conditions normales, elles se régénèrent sans division nucléaire ni cellulaire. Elles ne répondent donc pas à un reliquat du fuseau de division. Les faisceaux kinoplasmatiques sont au contraire ex- cités et liypertroplnés par une élévation de température. L'idée que les fibrilles kinoplasmatiques et les prolongements nucléaires sont de nature nerveuse^est une hypotbèse purement gratuite. Ni Strasburoer ni Mieiies ne Font justifiée. N. distingue deux catégories de processus d'irritabilité : 1" ceux aux<|uels, ({uelle que soit leur intensité, leur nature, leur direction, répond une réaction toujours la même connue qualité (Aldrovandùt. Dionœa. Mimosa). Là il est possible que les liens qui relient les points de réception et de réaction soient purement d'ordre pliysique sans intervention de la substance vivante {Mimosa. Biophyln»! snisilirum); 2" processus d'excitations pola- risées; ici" la plante répond par une réaction orientée et l'activité plasma- tique intervient. Dans les racines l'action géotropique est polarisée et c'est précisément dans les racines qu'on trouve des fibrilles; elles manquent chez les racines qui ne réagissent pas ou peu au géotropisme, elles manquent ou sont peu développées dans les cellules méristématiques dont le plasma est au repos ; dans les cellules plus âgées dont le plasma est en activité elles sont fortement développées. L'orientation des fibrilles correspond à celle du géo- tropisme. Un argument contre la théorie de N. est la discontinuité des fibrilles séparées par les cloisons transversales. La continuité ne semble nécessaire que par comparaison avec ce qui se passe dans le règne animal, mais les plantes peuvent se comporter autrement que les animaux. Ces fi- brilles ne sont pas dues à un artifice de préparation, l'auteur les a observées sur le vivant [A.yjidium decassatum). Elles ne se trouvent que dans les som- mets végétatifs, elles relient la zone de perception avec les cellules motrices, elles naissent dans les cellules nouvelles et disparaissent constamment dans les cellules ayant abandonné la zone de croissance [XI"V. 2 a b]. [Quoi qu'il en soit, la tentative de N. est intéressante, rattacher les mouvements si curieux des végétaux à la structure fibrillaire n'est pas une conception banale]. — L. Terre. Haberlandt (G.). — Sur le tramjiort des excilatioiis dans le règne vétjélal. — Nemec cherche pour la première fois à transporter dans l'histologie vé- gétale la doctrine des Xewo fibrille s d'ApATHv et Bethe. Les travées proto- plasmiques des cellules allongées du plérome et même du périblème ren- ferment des fibrilles qui se correspondent comme les travées elles-mêmes au niveau des cloisons transversales : mais il y aurait interruption, car les cloisons ne sont point traversées. H. rappelle les structures semblables décrites par MoTTiERet BouiN, MiEiiEs et Hottes. II rapproche le toiit des formations fibril- laires comme celle du fuseau et réunies par Strasburger sous la rubrique de kinoplasma. Ce ne serait pas une raison pour éliminer la fonction indiquée par Nemec : une adaptation secondaire est possible. Mais, pour le rap- prochement avec les neurofibrilles, le gros obstacle est l'absence de continuité. Cette continuité parait indispensable si l'on admet des conducteurs différen- ciés de l'excitation à travers une série cellulaire. Les expériences de Irauma- tropisme faites sur Allium cej/a suivant la méthode de Tangi ne sont pas très 424 L'ANNEE BIOLOGIQUE. significatives pour la théorie de Nemec. D"autre part. la structure fibrillaire devrait offrir une netteté exceptionnelle dans le cas des poils sensibles, des vrilles, etc.. H. ne l'a rencontrée en tout cas ni sur les poils A'Aldrovandia vesi'ciilosa. ni sur les vrilles de Cucurbita pepo. De nouvelles recherches modifieront peut-être le sens des belles études de Nemec. En ce qui touche la conduction, il reste toujours les communications intercellulaires, et le hya- loplasma dans lequel nagent les fibrilles quand elles existent. Et si la com- paraison du fil télégraphique a dominé longtemps les théories de la conduc- tion nerveuse, on peut rappeler qu'aujourd'hui nous avons la télégraphie sans fil. — E. Bataillon. Geeraerd. — Les vovialions fonclionncUe^ îles cellules nerveuses corticales chez le Cobaye. — Dans ce mémoire, l'auteur étudie successivement : 1" la structure de la couche corticale du Cobaye au repos ; 2" les caractères anato- miques de la fatigue et de l'activité des cellules nerveuses ainsi que ceux de la réparation de ces éléments après leur épuisement; 3° les modifications qui surviennent dans la couche corticale sous l'influence de l'inanition; 4" les changements delà cellule soustraite à l'action des excitations normales. — Se refusant à employer l'excitant électrique pour déterminer la fatigue, l'auteur se sert du travail mécanique pour la préparation des animaux soumis à l'explo- ration histologique ultérieure. — Un fait essentiel mis en évidence au cours de cette étude est l'action inégale de la fatigue sur les cellules des différentes couches corticales et sur les éléments d'ailleurs identiques d'une même couche. — L'activité cellulaire est caractérisée par l'épuisement progressif des granulations du cytoplasma avec déformation de la cellule. Au début de l'activité le noyau augmente de volume, ultérieurement il se déforme. Dans l'état de fatigue physiologique intense, la cellule est insensible, son volume n'est pas diminué et ses granulations n'ont pas complètement disparu; sa réparation est possible quoique lente. — Au cours de cette fatigue normale la neuronophagie ne se rencontre presque jamais. — Les cellules du cortex, chez l'animal ayant subi à l'âge de quelques jours la section du sciatique et des nerfs du plexus brachial d'un côté, ont conservé la plupart des caractères embryonnaires. Les cellules qui étaient complètement développées au mo- ment de l'opération, ont subi des phénomènes de régression. L'inanition fait disparaître de la cellule nerveuse une grande partie de la substance chro- matophile. — J. De.moor. Buck (de) et Demoor. — Lésions des cellules nerveuses sons l'influence de V anémie aiguë. — Cet important travail contient à la fois une mise au point de la ([uestion, avec une bibliographie très complète, et les résul- tats d'expériences personnelles. Voici, brièvement résumées, les con- clusions qui s'en dégagent : 1° La durée maxima de survie nécessaire pour produire les débuts des lésions cellulaires est de 1 h. 1/2 à 2 heures. — 2° La cellule peut être complètement détruite après une demi-heure seule- ment d'anémie. — 3° Les lésions cellulaires « se produisent dans l'ordre suivant ; désagrégation, diffluence de la substance chromatique et chromo- philie, suivie de la disparition de la chromatine, chromolyse, appari- tion d'une structure nettement réticulée. Les lésions progressent de la périphérie vers le centre. Le noyau, frappé d'atrophie homogène aiguë, demeure au centre. Le nucléole tend, après s'être gonflé, à se confondre avec le noyau, ou bien il s'atrophie. — 4'^' Ces lésions sont différentes de celles qu'on observe dans l'anémie durable, en ce que l'atrophie est moins mar- quée, et en ce que la chromolyse et la désagrégation marchent de pair. — XIX. — FONCTIONS MENTALES. 425 5" Les cellules disparaissent au bout de 3 à 6 jours et même plus tôt chez les animaux peu résistants. — 6" Ces altérations cellulaires ne parais- sent pas spéciales à ranémie. — 7" Les cellules du ganglion spinal, tout en présentant des lésions de même nature, sont cependant plus résistantes. — 8'J On trouve dans les parties lésées de petits éléments cellulaires, qui jouent le rôle de ncuropIuigeA et dont l'origine est vraisemblablement multiple : leu- cocytes, cellules conjonctives et neurogliques. Ces dernières interviendraient surtout dans la production de la sclérose. — J. Rogues de Fl-rsac. Demoor (J.). — Les effets de la trépanalion faite sur les jeunes animaux. — Danilewsky a signalé que la trépanation du crâne chez des chiens de quel- que.-i jours entraine l'apparition tardive de deux phénomènes : 1° L'arrêt du développement dans le membre correspondant au territoire trépané: 2'^' Tapparition de crises épileptiformes suivies de mort, et survenant habituel- lement vers l'âge de six mois. — En trépanant des cliiens de 3 à 5 jours, au niveau des diverses régions du crâne, voici ce que nous avons constaté : 1° le développement se continue normalement pendant les premiers mois. 2" Au bout d'un temps déterminé (en moyenne au cours de 5 moisi un amaigrissement gnu'ral se manifeste, des crises épileptiformes se déclarent et la mort survient. 3" La symptomatologie et l'autopsie des animaux mon- trent que la lésion locale du crâne jeune a un retentissement sur une grande étendue osseuse et que. ni dans le développement, ni dans l'amaigrissement morbide final, il ne s'est produit aucun phénomène spécial quelconque dans telle ou telle région périphérique du corps. — Les expériences faites sur le lapin donnent des résultats très comparables à ceux qui sont résumésplus haut. L'étude histologique delà couche corticale des animaux opérés montre que : 1° Toutes les cellules présentent un état moniliforme très accentué des prolongements dendritiques : les filaments se présentent sous la forme de grains très colorés unis les uns aux autres par une substance tout à fait hya- line. La monilisation est la conséquence des excitations résultant des con- vulsions chez l'animal tué: pendant la période d'amaigrissement, les prolon- gements dendritiques ne sont pas moniliformes, mais ont une coloration extrêmement pâle (méthode de Golgi). [Ce fait prouve que la réaction moni- liforme n'est pas une réaction de dégénérescence, comme on l'a prétendu]. 2" Toutes les cellules présentent un état de chromolyse très intense. L'ap- pauvrissement des neurones en substances fixatrices des matières colorantes est caractéristique des cellules nerveuses des animaux trépanés. 3^ La neu- ronophagie a été observée seulement dans le cerveau d'un animal, cliez le- quel la mort a été très tardive et a été précédée d'une période caractérisée par des symptômes d'imbécillité. — J. Demoor. Bruckner (J.). — Sur les phénomènes de réaction dans le système sympa- thique. — Après résection du cordon, la cellule sympathique présente des réactions comme la cellule nerveuse. Il se produit une chromolyse qui dé- bute par les parties centrales. Le nucléole devient basophile et double de vo- lume. — A. Labbé. ^ 2" Centres nerveu.v et nerfs. Barbieri (A.). — Essai d'analyse immédiate du tissu nerveux. — Sub- stances caractérisées : nucléines. globulines, cérébrine, homocérébrine, pro- téose. kératine, cholestérine. érythro-cholestérine, acides gras, une ptoma'ine, corps gras, et divers composés non caractérisés. — Marcel Delahe. 42r, L'ANNEE BIOLOGIQUE. Minot (C. Sedg-wick). — Sio- la Murpholixiic de la rrrjion piiiâi/(\ — L'auteur a porté ses investigcations sur les embryons (VAcanthiffs, Xeclurus. Pelrondzoïi. La paraphyse est une glande formée par une évagination de l'ar- che paraphysale. Elle est séparée médiocrement de l'épiphyse par le vélum et regarde, en bas, l'hypophyse. L'évagination principale sert de conduit à la glande et les secondaires logent les tubes sécretoires. Il en est de même de la paraphyse à Tétat adulte. La structure de la région pinéale paraît être liée à la formation du liquide contenu dans les cavités du cerveau. Le plexus cho- roïde en fournit le plus fort volume; et les glandes, comme l'épiphyse et la parapliyse sécrètent des substances, de nature chimique spéciale, dans le liquide cérébral. La paraphyse n"a pas été découverte cliez Thomme. — M. HeIU BEL. = Localisation.^ a-n^hralcs. b) Stefanowska (M.). — Diversité de résistance des différents territoires cé- rébraux vis-à-vis du trauntalisnie et de l' intoxication. — En étudiant lecerveau d'animaux soumis à des troubles généraux différents ou tués par des pro- cédés variés, l'auteur a pu constater que les différents territoires de l'organe réagissent d'une manière distincte vis-à-vis des excitants. Le fait constant dans toutes les expériences est l'intégrité des éléments du corps strié alors que les cellules des couches optiques présentent des caractères accentués d'altération. L'altération profonde des cellules delà couche optique chez tous les animaux étudiés, fait que l'auteur considère ce noyau comme un appareil protecteur pour le système cortical. L'écorce cérébrale serait protégée contre les stimuli trop violents par les centres sensitifs ganglionnaires de la base et notamment par la couche optique. — J. De.moou. Hitzig. — Les centres d'association et les centres de projection du cerveau- humain. — Aperçu général de la doctrine de Fleciisu; notablement modifiée avec le temps. En 1894 M. Fleciisig ne distinguait que deux catégories de centres corticaux : les centres de projection ou de sensibilité et les centres d'association. En 1898 il ajoute une nouvelle catégorie, comprenant les ré- gions dites intermédiaires. Sous ce nom il décrit des zones qui sont à cheval sur les centres de projection et les centres d'association et qui, pour- vues de quelques fibres de projection, constituent des centres de sensibilité secondaire. L'écorce est ainsi divisée en 38 territoires, appartenant chacun à un de ces trois groupes. Cette division est surtout fondée « sur le moment de la maturité, c'est-à-dire Vépoque de myélinisation des fibres nerveuses ». Différents auteurs, en particulier v. Monakow, M. et M'"^ ^'oGT, Siemer- LING, ont montré que les bases sur lesquelles s'appuie cette théorie, ne sont pas inébranlables : la myélinisation s'opère souvent d'une façon irré- gulière pour un même faisceau et, d'autre part, tous les territoires cérébraux sont pourvus de fibres de projection. Enfin, il faut tenir comjite des diffé- rences individuelles. D'après H., l'anatomie « ne nous apprend rien de précis sur le phénomène (psycliologique) lui-même ». C'est une tentative beaucoup trop hardie de vouloir localiser « n'importe quelle représentation dans un plus ou moins grand nombre de cellules ». Il semble beaucoup plus probable du reste qu'une même représentation nécessite la coopération de plusieurs centres corticaux, et la reproduction de cette représentation, c'est-à-dire le phéno- mène de mémoire, ne saurait pas davantage être localisé. — J. Kogues uk FUIISAC. XIX. — FOXCTIONS MENTALES. 427 Vogt (Cécile). — Elndi' sin- ht myc'iinisatioii des hcmis/ilièrcs cérébraux. — Étude sur quelques étapes de myélinisation chez certains carnivores et cliez l'homme, d'oili Fauteur conclut que les procédés de myélinisation sont identiques chez l'homme et les carnivores, contrairement à ce que soutient Flechsio qui met des différences fondamentales entre les deux cer- veaux; chez les deux il reste des régions non myélinisées dans les fibres de projection, tant qu'il y a encore des régions non myélinisées dans l'é- corce correspondante. Ces régions tard myélinisées sont assez considé- rables pour faire conclure que les centres corticaux possèdent encore un grand nombre de fibres non myélinisées, ou disponibles. — .J. Philippe. Dubois (R.). — D' rentre du sommeil. — SoCA (1900) à l'autopsie d'une jeune fille atteinte de léthargie depuis 7 mois 1/2, avait trouvé une tumeur comprimant le plancher du 3® ventricule et l'aqueduc de Sylvius et en avait déduit que là était le centre du sommeil. — D. localise également le centre du sommeil, d'après ses expériences sur les marmottes, vers la partie anté- rieure de l'aqueduc de Sylvius et du côté du 3^ ventricule; là sont les centres respiratoires, de ralentissement et d'accélération d'où dépendent l'hypothermie et le réchauffement, la torpeur et la veille par autonarcose carbotiique. — A. Labbe. Touche (R.). — (lèeilè cérébrale. — Perte du sens topogra/Mque. Autopsie. — T. relate le cas d'un sexagénaire atteint à plusieurs reprises d'attaques d'apoplexie; parmi les symptômes observés et les résultats de l'autopsie, signalons que Fauteur a pu établir que la mémoire topographique a son siège dans le lobule fusiforme du côté gauche. — Pergens. Sollier. — ■ Localisation cérébrale des troubles hystériques. — S. revient dans cet article sur la nature des troubles hystériques. Si l'on explore, chez un hystérique, la sensibilité dû crâne, il est constant de rencontrer des zones plus ou moins étendues qui sont à la fois doulou- reuses à la pression et anesthésiques ou analgésiques d'une façon plus ou moins marquée suivant l'intensité des troubles présentés par le malade. Or, dans tous les cas de troubles moteurs, ces zones coïncident avec les zones motrices cérébrales. S. conclut que s'il en est ainsi pour la motilité, « il doit en être de même pour les autres fonctions dont les^ centres corticaux ne sont pas encore déterminés, telles que celles des principaux viscères ». En consé- quence S. localise le centre de Festomac, du cœur, etc., celui de la mémoire (l'intelligence ne lui parait pas localisable). — J. Rogues de Fursac. Bickel (A.). — Physiologie comparée du Cerveau. — L'auteur a étudié expérimentalement, et. d'une manière comparative, le cerveau antérieur dans toute la série des vertébrés. Chez les mammifères, l'ablation des centres moteurs amène des phéno- mènes de paralysie, chez les oiseaux et chez la grenouille cette opération n'a aucune conséquence. — Chez les mammifères Félectrisation de la cou- che certicale, au niveau des régions motrices, détermine des mouvements localisés de tel ou tel muscle ; chez les oiseaux, Félectrisation faible reste sans action tandis que l'excitation forte amène des contractions généralisées dans tout le corps; l'expérience faite sur la grenouille donne les mêmes résultats. — L'excitation chimique de l'écorce (créatine, ac. urique, bile, etc.) pi'ovoque des convulsions chez les mammifères, mais n'entraine aucun symptôme chez les oiseaux et chez les batraciens. 428 L'ANNEE BIOLOGIQUE. II résulte Ac ces recherches que les hémisphères cérébraux n'ont pas la même signification dans toute la série des vertébrés. L"anatomie démontre d'ailleurs que les organes subissent une évolution remarquable dans la série des vertébrés, caractérisée par une prédominance fonctionnelle de plus en plus grande. L'activité du manteau est rudimentaire chez les vertébrés inférieurs; chez les reptiles, pour la première fois, une fonction s'y localise nettement: l'olfaction; chez les oiseaux, la vision s'ajoute à l'olfaction; chez les mammifères, se joint aux deux activités déjà nommées, celle de la fonc- tion auditive. C'est donc progressivement que les idées particulières se loca- lisent dans le manteau et que les idées associées peuvent y germer. Le man- teau devient donc petit à petit un centre dont la mise en travail suppose l'existence de connexions directes avec les organes de la réaction : les mus- cles. — L'anatomie prouve, en effet, que les mammifères seuls possèdent des voies pyramidales reliant directement la couche corticale aux neurones moteurs. Certainement ce ne sont pas là les seules voies centrifuges du cer- veau, des voies indirectes existent en effet chez les mammifères et chez les vertébrés inférieurs. Chez les vertébrés inférieurs elles sont suffisantes, étant donné le peu d'activité du manteau : chez les mammifères elles sont insuf- fisantes à cause de la grande importance de Técorce : de là la nécessité du faisceau pyramidal. Le cerveau des mammifères est donc essentiellement caractérisé par le fait quïl est le siège de toutes les modalités de l'irritabilité, donc de toutes les sensations, et qu'il est capable de réactions rapides grâce à l'existence du faisceau pyramidal qui le met directement en rapport avec les organes périphériques. — J. Demoor. Catois (E.). — Histologie et anatomie de l'encéphale des Poissons. — Les cellules nerveuses de l'encéphale des Poissons sont du type bipolaire, unipo- laire ou multipolaire. Il n'y a pas de vraies cellules pyramidales. Elles affectent les deux types classiques de Nissl : cellules somn tochromes et cellules caryorhromes. Le noyau est entouré d'une membrane nucléaire nette. Le cylindre-axe a une différenciation peu accusée : les dendrites sont rudimen- taires. Chez les Poissons, le télencéphale représente un centre recepteio-, surtout pour les impressions olfactives, et un centre incitateur réagissant secondairement sur les autres neurones de l'encéphale. — Le diencéphale est un territoire de passage, un centre général de coordination de nombreux réflexes. — Le mésencéphale est un centre l'écepteur des impressions vi- suelles, dans sa région supérieure. — A défaut de mémoire vraie, les Pois- sons doivent posséder une mémoire rudimentaire restreinte, à réactions plus ou moins automatiques [XIX, 2]. — A. L abbé. = Fonction des nerfs. Charpentier (Aug.). — Mesures de la transmission nerveuse. — a) L'onde électrique clicmine dans le muscle à la vitesse de 3 à 6"^ par seconde; de plus, il se fait une transmission beaucoup plus rapide (environ 25'") grâce à des filets nerveux dissociés épars dans l'intérieur du muscle et qui condui- sent comme les cordons nerveux isolés et anatomiquement complets. />) Si l'on fait cheminer des excitations électriques égales à travers des lon- gueurs variables d'un premier nerf relié à un second nerf, le second nerf n'est plus excité quand les longueurs choisies sont telles que les deux oscil- lations interfèrent comme des sons. De plus, il y a, à côté de la vibration fondamentale, d'autres 2. 3 ou 4 fois plus fréquentes. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 429 (■) Une excitation électrique sur un nerf est transmise de deux façons : il y a une partie transmise instantanément, et une autre partie accrue ou non par réaction du nerf et transmise à la vitesse ordinaire (soit 30'" par seconde) de Tinfluence nerveuse. — J. Philippe. Massart ( J.). — Essai dr rhissifiralion des réflexes non nerveux. — Analyse d'un réflexe non nerveux. A. Pliases du réflexe. B. Durée et intensité des périodes : 1° Excitation (et sensation). Seuil de durée et seuil d'intensité. Comble de durée et comble d"intensité. Rebroussement. 2° Conduction et réaction. Temps de latence. Temps de riposte. Intensité de la riposte. .3° Temps de mémoire. — Nature des excitants. \. Excitants internes. 1'^ Age. 2° Forme. Excitants non définis : a) influence du sommet, fj) polarité, e) ar- c\ire. B. Excitants externes. 1° Mécaniques : gravitation, courant liquide, compression, contact, secousse, traction. 2" Physiques : lumière, obscurité, chaleur, froid, ondes hertziennes, électricité, pression osmotique. 3" Chimi- ques : excitants non définis. Oxygène, alcalis et acides, narcotiques, eau. — Nature des réactions : A. Réactions préparatives ou tonus. B. Réactions modificatives : 1. Modifications qualitatives ou ripostes. 1" Ripostes forma- trices : Mérisme. Néisme. 2" Ripostes motrices : a) Déplacements : Nectisme, lierpisme, phobisme, protéisme; b) Mouvements angulaires : + Ripostes orientées par rapport à l'excitant externe : Taxisme, tropisme, .strophisme. H — j- Ripostes orientées par rapport au corps : clinisme, nastisme, hélicisme. .3" Ripostes chimiques. 4° Ripostes diverses. Photisme, bolisme, sphygmisme. II. Modificatives quantitatives ou interférences. 1" Interférences subies par les ripo.stes. 2° Interférences subies par les réactions élémentaires : chimiose, thermose, électrose, péranose, synaphose, tonose, auxose, « auxose propre- ment dite, dolichose, pachynose », morphose. — Direction, sens et locali- sation des réactions. A. Orientation par rapport à l'excitant externe. B. Orientation par rapport au corps. — Intensité et vitesse des réactions. — G. TiiiRV. Popielski. — Sur le rentre nerveux périphérique réflexe du Pfinrréas. — Dans ce travail l'auteur démontre ([ue la réaction sécrétoire du Pancréas, pro- voquée par \\n acide agissant sur la muqueuse du duodénum ou de l'intestin grêle, est indépendante de l'activité du cerveau, du bulbe, de la moelle et du ganglion cœliaque. Elle est donc le résultat de l'activité des cellules nerveuses de l'organe lui-même. P. vient confirmer ainsi cette hypothèse tant critiquée de Cl. Bernard que les systèmes nerveux des différents appareils réalisent de véritables centres ayant et conservant leur autonomie et leur individualité fonctionnelles. — .1. Demdor. Merzbacher. — Hecherches sur laréyuldliou des mouvements des Vertébrés. — Les expériences de l'auteur sont faites sur la grenouille. Elles démontrent que le réglage desmouvements des membres inférieurs dépend : A) de Insen- sibilité jjrojire de la patte (la seule section de la racine postérieure détermine des troubles moteurs'; B) de l'action des centres nerveux supérieurs (l'action de ces régions ne s'extériorise que lorsque le premier facteur de réglage fait déjà défaut. L'ablation de la tète exagère les troubles moteurs de la gre- nouille à racines postérieures du nerf sciatique coupées. L'action de la région thalamique est plus grande que celle de la couche corticale) ; C) de rét<(t de la sensibilité et de la motricité du membre symétrique: l'action de ce facteur se fait très bien sentir quand les centres supérieurs sont lésés. — J. Demoor. 430 U ANNEE BIOLOGIQUE. (■) Joteyko (J.). et Stefanoska M.). — In/Jueitcr des CDicstht'si^/ues sur Vi'x- cilahillit' des »ius<'les et des nerfs. — Dans les considérations générales »|ui terminent leur travail expérimental, les auteurs, résumant plusieurs de leurs études antérieures, concluent en disant que la graduation des effets des anesthésiques doit être envisagée dans le temps et dans Y espace. Au point de vue de la graduation dans le temps, l'anesthésique est excitant d"abord. paralysant ensuite. C'est là une question de dose : l'effet excitant est dû à une absorption faible, l'action paralysante à une absorption forte. « La gra- duation des effets anesthésiques dans l'espace comprend l'envahissement suc- cessif des différentes parties du système nerveux. » On peut classer les ter- ritoires par ordre de susceptibilité de la manière suivante : 1° centres sensitifs de Técorce; 2'' centres moteurs de Técorce; 3" moelle; 4° bulbe ; 5" fibres nerveuses sensitives; 6'^' fibres nerveuses motrices; 7° muscles. — J. Demoor. Il) Joteiko (J.i et Stefanovska (M.). — De réi/iiiralence de la loi de Rit - ter-Viilli dans l'anestlièsie des nerfs. — (Analysé avec le suivant.) b) Aiiest/iésie générale et anesthesie locale du nerf moteur. — Sous Tinfluence de l'agent anesthésique (chloroforme, éther, alcool), qui atteint simultanément le nerf sur toute sa longueur, l'excitation de la partie supé- rieure du nerf cesse d'être efficace bien avant l'excitation de sa partie infé- rieure. Plus un trajet est éloigné du muscle et plus vite disparait son excita- bilité. L'ordre inverse est suivi pour le rétablissement des fonctions après le réveil. C'est la partie inférieure du nerf voisin du muscle qui récupère la première son excitabilité. — A. Labbé. a) Liewandc-wsky (M.). — Sur les oscillât ioii.'i du courant du pneumo- gastrique à la suite des changements (le mlume des poumons. — Analysé avec le suivant.) h) — — Contribution à l'étude du pneumogastrique pulmonaire. — On juge ordinairement du rôle du pneumogastrique dans l'acte de la res- piration d'après les résultats obtenus avec l'irritation artificielle du nerf sectionné. Hering et Breuer furent les premiers à instituer des recherches sur l'irritation naturelle (adéquate) des terminaisons du pneumogastrique, lors du fonctionnement physiologique de ce nerf dans les poumons. Ils ont démontré ainsi que les terminaisons du pneumogastrique sont excitées mécaniquement par les changements de volume des poumons et que ces effets d'excitation sont supprimés par la section des pneumogastriques. Ils ont conclu naturellement à l'existence dans le pneumogastrique des fibres expiratrices et inspiratrices, lescjuelles, irritées mécaniquement pen- dant la respiration, produisent par voie réflexe l'autorégularisation de l'acte de la respiration. Ce fait de grande importance biologique fut confirmé au total par différents expérimentateurs, mais certaines déductions théoriques que Hehin(; et Breuer ont tirées de leurs intéressantes expériences sont jus- «ju'à présent fortement discutées. C'est pourquoi l'auteur a repris cette question par une méthode différente permettant de déceler directement le processus d'excitation dans le pneu- mogastrique. Son point de départ fut le suivant : si les terminaisons du pneumogastrique dans les poumons sont effectivement irritées par l'acte d'inspiration et d'expiration, on devrait obtenir, comme dans tout autre nerf soumis artificiellement à des excitations électriques tétanisantes, deux varia- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 431 tions négatives du courant de repos du pneumogastrique accompagnant les deux processus d'excitation. Les expériences faites sur des animaux curarisés avec un galvanomètre Deprez-d'Arsonval ont démontré que la suppression de la respiration produit une variation positive du courant transverso-Iongi- tudinal (courant de démarcation) du pneumogastrique, tandis que la reprise de la respiration après un collapsus préalable donne toujours une variation négative de plusieurs degrés de l'échelle galvanométrique. Ceci prouverait, d'après l'auteur, que pendant la respiration rythmique il y a lieu à une exci- tation permanente du pneumogastrique, laquelle diminue ou même est supprimée pendant le collapsus des poumons. L'insufflation de l'air dans les poumons produit une variation négative beaucoup jjIus grande que celle que l'on obtient dans la respiration spontanée de l'animal. C'est que dans le premier cas, on peut produire une expansion des poumons beaucoup plus considéral)le et provoquer ainsi une excitation plus forte des terminaisons du pneumogastrique. Aussi l'intensité de la variation négative mesurée au galvanomètre est en rapport direct avec la grandeur de l'excitation, c'est-à- dire avec le degré de l'expansion pulmonaire et avec la quantité de l'air insufflé. Pendant le collapsus des poumons qui suit leur expansion la varia- tion négative diminue ou plutôt il se produit une variation positive du cou- rant. II est certain que le fait de l'apparition d'une variation négative à la suite de l'insufflation de l'air dans les poumons est une preuve objective et indéniable de l'excitation du pneumogastrique provoquée par l'acte de l'in- spiration, mais ces expéinences n'indiquent nullement à quel état des poumons et à quelle phase de la respiration correspond le courant dit « de repos » du pneumogastrique. Ces recherches non seulement expliquent un point important de la physio- logie de la respiration, mais aussi elles présentent un certain intérêt général. Elles démontrent qu'une variation négative du courant nerveux se produit à la suite de l'excitation naturelle (adéquate) des terminaisons périphériques des fibres centripètes d'un nerf lors de son fonctionnement physiologique. Elles contribuent ainsi à généraliser ce fait important que tout processus d'excitation dans le nerf est suivi d'une variation négative de son courant propre. — M. Mendelssohn. Boulommier (H.). — Contribution à Vétude des réunions nerveuses. — Quand on suture les bouts d'un nerf sectionné, il y a dégénérescence à la par- tie sectionnée, et il faut pour le retour de la sensibilité, qu'il se fasse une régé- nération totale du segment sectionné, ce qui demande ordinairement des mois ou même des années. L'auteur a réuni un certain nombre de cas qu'il appelle paradoxaux, et où la sensibilité et les autres fonctions sont revenues très tôt. parfois même immédiatement après la suture. 11 y aurait donc eu peu ou pas de dégénérescence? L'auteur incline vers la réunion des frag- ments par première intention, avant toute dégénérescence, tout en concé- dant que cette interprétation ne s'impose pas contre ceux qui expliquent ces faits par des suppléances, de la sensibilité récurrente, etc. S'il a vu juste, il en résulte qu'un filet nerveux sectionné ne subit pas fatalement la dégéné- rescence. — Le travail se termine par une copieuse bibliographie. — J. Phi- LH'PE. := 3'^ Oryanes des sens. b) Pizon (A.'. — Théorie mécanique de hi vision. — ,\ l'encontre de l'an- cienne théorie chimique (Pourpre rétinien), l'auteur propose une théorie nié- 4:{2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. canlqm' fondée sur la mobilité des granules pigmentaires: ces granules empruntent leur énergie à la lumière sous forme d'un mouvement vibratoire (ju'ils transportent à leur tour aux cônes et aux bâtonnets avec lesquels ils se trouvent en contact; l'ébranlement moléculaire ainsi reçu par les cellules visuelles n'a plus (|u'à se propager le long du nerf optique jusqu'à l'encéphale. — Pour expliquer la vision des couleurs, l'auteur admet des catégories de granules pigmentaires pouvant absorber des rayons de longueur d'onde dé- tei-minée : le daltonisme s'expliquerait par l'absence de granules d'une caté- gorie: la vision des albinos s'explique par la présence de granules inco- lores, mais mobiles, etc. Le pourpre, le jaune rétinien ne sont probablement (jue des substances accessoires provenant de la décomposition des granules de pigment par la lumière. - A. Laiusé. a) Pizon (A.). — Sur les causes détermuurnles de la formation des (n'fjanes visuels. — a) Il y a deux facteurs, la lumière et les granules pigmentaires ; ceux-ci accompagnent toujours les cellules nerveuses visuelles, h) D'autre part, les granules pigmentaires proviennent en bonne partie de la chroma- tine de cellules en histolyse ou en dégénérescence, et sont entraînés vers la peau pour être expulsés, c) L'action d'une lumière de moyenne intensité dé- termine une légère hypertrophie de la cellule avec augmentation de transpa- rence, d'où formation des bâtonnets et des cônes. En résumé, la formation de l'organe visuel passe par les stades suivants : accumulation en certains points de l'épiderme de granules pigmentaires d'excrétion ; action de la lu- mière sur cette région déterminant un accroissement de la cuticule, de la cliitine, ou même formation d'une cornée; formation d'une image. Le phéno- mène de la vision est donc la conséquence de l'accumulation localisée de granules pigmentaires, et du pouvoir absorbant de ce pigment. — Comme conséquences de cette idée, l'auteur signale : l'emplacement des yeux dans les régions les plus éclairées {Pecten, Solen. etc.) ; la position des yeux céphali- ques; le nombre considérable des yeux {Chiton, certains Annélides) ; la dis- })arition des yeux chez les espèces cavernicoles, parasites, ou abyssales, etc. — A. Labbé. Béer (Th.). — Des organes visuels primitifs. ■ — L'auteur s'élève contre la terrible confusion qui règne dans la nomenclature des organes visuels; on parle des yeux des Hirudinées, de la perception chromatique AqY Amphioxus, (quoiqu'on ne doive parler d'un œil que dans les cas où les parties optiques et rétiniennes puissent rendre et recevoir une image du monde extérieur. Déjà en 1899. Béer, Bethe et Uexkull ont proposé une réforme dans la ter- minologie physiologique du système nerveux. Dans le même ordre d'idées B. en fait l'application pour les organes visuels. Il nomme organes visuels, photorèceptews ou jihoteurs toute formation distinguible, uni- ou pluricellu- laire, capable de transformer des excitations lumineuses en excitation ner- veuse ; leur fonction constitue un acte photorécepteur ; les organes photeurs (Photirorgane) sont des photeurs capables seulement de signaler des diffé- rences quantitatives de l'intensité lumineuse et ainsi des mouvements et de leur direction, comme notre œil le fait quand les paupières sont closes (actions de motoperceptitMi, de motophoter). Les cellules réceptrices (nonperceptrices) sont désignées comme cellules pholrices (Photirzellen). leur fonction constitue l'acte de photer (photircn); leur champ de fonction est le champ jthoteur (photirfeld) : leurs éléments constituent les massues, les fibrilles photrices etc. Les organes ideurs (Idir-(irgane)ouyeux sont des photeurs capables déformer une image plus ou moins parfaite du monde extérieur ; il existe des yeux XIX. — FONCTIONS MENTALES. 433 simples (Camera-augen) et des yeux complexes (à facettes, composés). Leur fonctiim est Tacte d'ider (idiren). éventuellement de voir; la totalité des élé- ments photorécepteurs se nomme véline; chaque unité des yeux complexes convexes se nomme Onimti ; les yeux simples (stemmuta, yeux panctiformes, ocelles) des insectes sont désignés comme yeti.c sùnji/es (Simpelaugen). Le nom de ncr/s optiques est réservé aux nerfs qui naissent des photeurs et qui transmettent l'excitation lumineuse subie vers le système nerveux. Les or- ganes photeurs peuvent être : a) de simples cellules photrices dépourvues de pigment ; b) des groupes de cellules photrices pigmentées ou alternant avec des cellules pigmentées ; c) des cellules photrices ou des groupes entourés de pigment. Les deux dernières catégories sont nommées ocelles. L'arrange- ment anatomique qui dans les conditions habituelles laisse passer la lumière d'abord sur la cellule photrice, puis sur le transmetteur de l'excitation, se nomme Varvangernent verti (vertirte Anordnung) ; l'arrangement contraire, comme chez les vertébrés, où la lumière rencontre d'abord les fibres ner- veuses, con.stitue V'tn'angemeiit inverti. L'idée erronée qu'il est de nécessité qu'il existe du pigment pour qu'il y ait un organe visuel se rencontre en- core chez d'excellents auteurs ; les albinos prouvent cependant le contraire ; les faciles pigmentaires décrites chez des animaux inférieurs ne sont pas des organes visuels à cause de ce pigment; il existe des éléments photeurs dé- j)0urvus de pigment que les recherches anatomiques et expérimentales per- mettent de classer comme tels avec une très grande probabilité. Par analogie avec l'œil humain, on a admis trop précipitamment des cristallins, quand on rencontrait un corps arrondi plus réfringent; souvent ces productions peuvent tout au plus concentrer de la lumière, sans pouvoir fournir une image. Les détails que donne l'auteur ne peuvent être résumés ici. — Pergens. Hesse (R.). — RechercJies sur les organes de perception lumineuse chez les ninmaux inférieurs. — VIL Des yeux des Arthropodes. — Ses observations conduisent l'auteur à admettre que, malgré des modifications variées, l'or- gane visuel des Arthropodes présente une remarquable unité de constitution. Chez les Myriapodes, Insectes. Arachnides. Crustacés, les organes récepteurs terminaux de la cellule visuelle sont toujours constitués sur le même plan ; ce sont des « bandes iîbreuses » {Stiftensaihne) dont les fibres représentent l'extrémité épaissie d'une neurofibrille, qui de l'autre côté s'étend à travers la cellule visuelle dans le prolongement nerveux de celle-ci et va vraisem- 'olablement à l'organe central (ganglion optique 'ou cerveau). Chaque fibre serait ainsi unie à une cellule centrale par un conducteur continu. Les « bandes fibreuses » présentent toutes sortes de modifications. Typiquement chaque fibre offre à sa base un épaississement au bouton ; entre l'assise des boutons et le plasma cellulaire granuleux, règne une zone claire (Schaltz-one), dans laquelle les fibrilles se voient le plus nettement, tandis qu'elles sont souvent cachées dans les granulations du plasma cellulaire. Ces parties se modifient diversement; la « bande fibreuse j couvre d'une façon variable l'extrémité de la cellule visuelle comme une plaque terminale, une coiffe, un anneau, une bande latéro-terminale. Comme on trouve des bandes fi- breuses de même nature chez d'autres Invertébrés, Plathelminthes, Annélides, Mollusques, et même Y Amphioxus, on a une base fondamentale pour la com- paraison des organes visuels entre eux. — G. Saint-Remv. "Vaschide et "Vurpas. — Delà constitution h istologirjue de la rétine en l'ab- sence congénitale du cerveau. — V. et "V. ont examiné un sujet pourvu d'yeux normaux, mais dépourvu de cerveau. La rétine était absolument nor- l'année BIOLOCIOUE, VI. 1901. 28 434 L'ANNEE BIOLOGIQUE. maie; le nerf optique se terminait à peu de distance de sa sortie du globe. Il a dû exister un cerveau à une période antérieure au moment où la vésicule optique s'est invaginée. Celle-ci a continué à se développer normalement, alors qu'un processus morbide a détruit le cerveau. — Periœns. Alexander (G.). — Le pigment du labyrinthe de V Homme et des Mammi- fères supérieurs. — On trouvera dans ce travail des indications de valeur gé- nérale sur la forme des cellules pigmentaires du labyrinthe auditif et sur celle des granulations pigmentaires de ces cellules. La répartition du pigment dans le tissu périlymphatique du labyrinthe y est étudiée avec soin, et de cette étude ressort cette conclusion générale que le pigment est attiré par les terminaisons nerveuses comme les particules de fer par un aimant, et forme autour de ces terminaisons des taches, des champs pigmentaires, de figure caractéristique. La comparaison du pigment labyrinthique avec celui d'autres régions du corps et notamment avec celui de Toeil permet de l'iden- tifier au pigment choroïdien ; tous deux forment l'enveloppe directe de l'organe sensoriel épithélial, tous deux sont d'origine mésodermique, l'un et l'autre s'a- massent autour du nerf et de la plaque sensorielle qu'il forme (rétine, crête et tache acoustiques) sans envahir la région de la terminaison nerveuse même ni celle du nerf. Par suite, le pigment labyrinthique étant analogue au pig- ment choro'idien, il faut voir dans celui-ci plus qii'un dispositif n'ayant qu'une signification optique et réalisant la chambre noire de l'œil, puisque pour le pigment du labyrinthe on ne peut plus invoi^uer cette fonction. En réalité, ici comme là, l'accumulation du pigment est sous la dépendance de l'activité des terminaisons nerveuses. — A. Prenant. b) Nagel ("W.). — Le sens chromatique des animaux. — N. passe en revue les principales recherches sur le sens chromatique des animaux; il est par- tisan de l'acceptation de la perception chromatique dans la série animale; il insiste sur deux ordres de faits faciles à répéter comme expériences : c'est d'abord la réaction de la pupille sous l'influence de la lumière colorée, puis les variations du courant électrique, les courants d'action de la rétine, dont l'étendue indique l'excitation provoquée. Nagel et Himstedt, par cette der- nière méthode, ont trouvé que l'œil de la grenouille adapté à la lumière est excité le plus par le jaune du spectre; l'œil du même animal, adapté à l'obscurité, au contraire est influencé le plus par le vert. Aussi pour l'œil humain, suivant l'adaptation, le maximum de l'intensité du spectre varie dans la même mesure que pour l'œil de la grenouille. — Pergens. Re (F.). — Du mécanisme de h( production de ce qu'on luimme l'image visuelle cérébrale. — L'auteur communique qu'à la lumière solaire l'œil au repos donne chez lui des images de couleurs très intenses mais variables; l'œil excité donne des images secondaires qui varient rapidement de coti- leur. Les lumières artificielles intenses (Auer, acétylène) également ont for- tement varié les résultats obtenus; l'excitation trop forte semble être en cause. La méthode de Sergi a donné à R. constamment l'image négative à l'œil au repos, contrairement à ce qu'obtenait Sergi. A la lumière diffuse du jour ou d'une lampe ordinaire, R. obtient toujours l'image négative à l'œil au repos. R. en se basant sur les données connues concernant les relations qui existent entre les deux rétines, conclut que l'excitation d'un œil avant d'être transmise à l'écorce cérébrale a déjà influencé l'autre œil par les voies du chiasma et des centres sous-corticaux ; dans la rétine de l'autre œnl il se produit une image analogue, qui produira ensuite l'image négative de cou- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 435 leur complémentaire à celle observée en premier lieu. R. rejette par consé- quent l'image visuelle toile que Berquis la comprit (projection par habitude (le celle de l'œil excité). — Pergens. a) Birch-Hirschfeld ( A. ). — PalhogéiK'se de rai)iblyopiemélyl-alcoolique. — L'auteur a intoxiqué des lapins et des poules au moyen d'alcool méthylique coupé d'une quantité égale d'eau. Les premiers phénomènes s'observèrent après installation d'environ 15 cm^ chez le lapin, et de 10 chez le poulet : titubation, position latérale, sommeil. Après la cessation de l'ivresse, le même jour, ou le lendemain, les animaux étaient apathiques; les pupilles dilatées sans réactions. Un jour plus tard l'animal se tenait de nouveau de- bout, la réaction papillaire réapparut souvent pour disparaître plus tard. Mort après peu de semaines. Les différents examens ophtalmoscopiques, les résultats de l'examen histologique font conclure à l'auteur que la localisation oculaire primitive de l'intoxication se produit dans la couche ganglionnaire de la rétine; puis dans les couches granulaires; enfin dans un segment du nerf optique. Les modifications des cellules rétiniennes se caractérisent par une diffusion de la chromatine, une diminution du volume du corps cellu- laire; plus tard le noyau offre un contenu diffus de chromatine, avec un nucléole resserré ou gonflé; le protoplasme offre des vacuoles; finalement les contours cellulaires sont mal marqués; il ne reste et on ne distingue plus qu'un noyau ratatiné aux endroits où une cellule ganglionnaire dégénéra. — Pergens. fi) Heine. — Le pouvoir de distinguer la perception par l'œil droit et VœU (janche et non importance pour la vision du relief. — L'auteur, après des ex- périences très variées, arrive à la conclusion que l'on peut distinguer si un point lumineux est perçu par la fovea de l'œil gauche ou de l'œil droit, et cela sans l'intervention des muscles de l'œil. Cette qualité dépend de l'im- pression sensorielle centripétale elle-même; il semble que pour la sensation du relief elle n'a aucune importance. — Pergens. Pergens (E.). — Les facteurs qui interviennent pour faire reconnaître les optopypes. — Ce ne sont pas les mêmes facteurs qui interviennent; il y en a cle très variés. Si on prend un rond qui à 50 mètres apparaît sous un angle de 5' et qu'en enlevant douze arcs on e^n fait un dodécaèdre régulier, celui-ci n'est reconnu comme tel qu'à IG m. ; si au lieu des douze arcs on n'en enlève qu'un seul, ce côté est reconnu à 31,5 m., ici la comparaison du côté droit avec la périphérie courbe intervient. Deux carrés séparés par un espace blanc sont visibles à une distance supérieure à celle obtenue lorsqu'on a doublé le volume d'un seul carré. Ici l'attraction de la plus grande masse sur la petite masse exerce son influence. D'autres facteurs, difficiles à expliquer sans figures, sont encore étudiés dans cette communi- cation. — Pergens. 0) Nagel ("W.). — Sur le système dichromatique de l'œil. — Contrairement aux ophtalmologues, les physiologistes sont tous partisans de la théorie de Hering. Ce dernier admet que les aveugles pour le rouge et ceux pour le vert ne diffèrent que par une moindre quantité de pigment dans la rétine de ceux du premier groupe. N. s'élève contre cette opinion, car les deux groupes ne sont pas pigmentés plus l'un que l'autre. Ses recherches et celles de voN Kriess font admettre que les deux groupes sont différents; chez les aveugles pour le vert la fente pour la lumière du sodium étant de 10, il a fallu envi- 436 L'ANNEE BIOLOGIQUE. - ron 36 de fente pour la lumière du lithium pour que les deux fussent égales; chez les aveugles pour le rouge il a fallu environ 200 de fente pour le lithium. Dans la discussion Eachlmann fait observer que les extrêmes donnés par Hering ne constituent pas une règle pour les dischromatopes , mais sont des limites autour desquelles beaucoup d'irrégidiers se meuvent. — Pergens. a) Hess (G.). — ExciUdion de la rétine jxir aiif/meiitalio7i de la jirrssioii veineuse. — Dans l'éternuement, etc., il se produit des excitations lumineuses Bell (1823) a cru que la compression de rorbiculaire sur le globe produisait cet effet. Ce n'est pas le cas.' car les yeux restant ouverts, les paupières étant écartées du globe, on peut encore le produire ; on se couche sur une chaise longue, la face en bas, et on laisse pendre la tête; de petits efforts d'expira- tion produisent le phénomène. Une pression légère de la main sur l'œil le fait disparaître, et on peut observer ainsi mieux ce qui se passe dans un seul œil. Alors à chaque expiration on voit quatre taches lumineuses qui cor- respondent aux veines voMiqueuses. Dans ces dernières il s'est produit une stase, et comme les couches externes de la choroïde manquent en ces en- droits, la rétine est facilement irritée par les veines augmentées de volume. — Pergens. /)) Heine (L.). — L(i vision binoculaire. — H. distingue le cas de l'homme qui voit par les deux yeux, mais qui n'a pas la vision binoculaire, comme certains strabiques; puis celui qui a la vision binoculaire simple : il voit une flamme, obtient des images superposées par le prisme etc. ; ensuite vient un degré plus élevé, qui permet de couvrir les images sté- réoscopiques; suit un quatrième degré avec lutte des champs visuels de' chaque œil; enfin le degré le plus élevé se caractérise par la perception de faibles différences de la di.stance au moyen de l'appareil de Hering. ou au moyen d'un appareil à baguette. Ce dernier se compose de trois baguette de 2-3 mm. de diamètre, qu'on place à 5 m. de distance sur une lignée frontale; on avance ou on recule celle du milieu, en cacliant les extrémités supérieure et inférieure; l'observateur tiendra la tête immobile. Comme le résultat peut contenir 50 % dus au hasard, on devra obtenir des séries exactes ininter- rompues. On obtient des différences appréciables de 10 mm. pour une dis- tance de 5 m., ce qui correspond à un angle de 5-6", et donne environ 0.5 [i. de largeur rétinienne. L'auteur pour le degré le plus élevé de la binoculaire accepte pour chaque écorce occipitale une relation avec les deux yeux, ou au moins avec la macule de clia(|ue œil; si ces dernières sont projetées au même endroit, la superposition a lieu ; jl existe des voies de communication pour autant qu'elles soient maculaires entre les voies qui vont du cerveau moyen à l'écorce occipitale d'un côté avec celles du côté opposé. — Pergens. Sachs (M.) et Meller (J.). — De l'orientation optiijue lors de l'inclinaison de la tète contre l'épaule. — S. et M. ont fait des recherches sur le phéno- mène d'AuBERT. Ce phénomène e.st le suivant : dans une chambre obscurcie on regarde une ligne verticale ; si on incline la tête sur l'épaule, la ligne parait inclinée. S. et M. ont trouvé que jusqu'à une inclinaison de 50° la ligne verticale semble incliner son extrémité supérieure vers le côté de l'in- clinaison de la tète; quand les 50° sont dépassés, la ligne s'incline vers le côté opposé. Les auteurs expliquent ces résultats par la rotation des yeux en sens inver.se; quand la tête est inclinée faiblement, la localisation dans l'espace est viciée par la rotation des yeux en sens inverse; si celle-ci n'avait pas lieu, l'œil projetterait verticalement: quand la tête est fortement inclinée, la ro XIX. — FONCTIONS MENTALES. 437 tation oculaire n'est pas suffisante pour porter verticalement le méridien oculaire qui à l'état habituel occupe le diamètre vertical. — Pergens. Lodato (G.) et Pirrone (D.). — Sur les voies d'associadon entre les deux rétines. — L. et P. dans le but de rechercher les voies d'association des deux rétines, ont fait quatre séries d'expériences sur une grenouille (Discoglossas pietus). 1") Un œil était éclairé, l'autre à l'obscurité; 2") les couches superfi- cielles des hémisphères furent enlevées, puis un œil fut éclairé, et l'autre fut tenu à l'obscurité ; 3") la communication entre les deux yeux put se faire par le chiasma; les rapports entre celui-ci et les centres nerveux étaient abolis; un seul œil fut éclairé, l'autre pas; 4°) un seul nerf optique ou les deux furent coupés. Les précautions convenables furent prises. Les auteurs ont conclu de leurs expériences : 1°) que chez les animaux normaux l'éclai- rage d'un seul œil provoque dans l'autre œil la même contraction des cônes et des bâtonnets, la même descente de pigment que dans l'œil éclairé, con- formément aux expériences d'ExoELMANN, etc. ; 2°) après l'enlèvement des couches superficielles des hémisphères, la contraction des éléments a encore lieu dans l'œil à l'obscurité, mais elle est moins bien prononcée que dans l'œil éclairé ; 3°) quand le chiasma seul relie les deux yeux, la contraction dans l'œil-obscurité est moins prononcée et non distribuée d'une façon uni- forme; le pigment descend moins; il descend encore plus vers la péri- phérie nasale que dans les parties centrale et temporale. 4°) Quand un seul nerf optique est sectionné ou les deux, l'œil éclairé seul offre les change- ments caractéristiques. L'excitation lumineuse pour passer de l'une rétine à l'autre suit donc les nerfs optiques (voies centripète et centrifuge) ; mais il existe deux stations intermédiaires, dont la principale est constituée par les centres mésencéphaliques, et la seconde par le chiasma; cette dernière est indépendante, chez la grenouille, des centres nerveux; il semble que les portions nasales de la rétine soient principalement reliées par cette der- nière voie. — Pergens. Bernheimer (S.). — La position du centre du sphincter de l'iris. — L'au- teur a opéré sur six singes; il enlève une portion étendue de la calotte crâ- nienne, incise la dure-mère, fait la ligature du sinus longitudinal et excise une partie du sinus et du repli dure-mérien; il écarte les lobes occipitaux et distingue alors la partie antérieure des tubercules quadrijumeaux. Alors il pénètre au moyen d'un couteau spécial jusqu'au noyau médian à petites cellules gauche ou droit. Dans un seul cas l'examen anatomique démontra que ce noyau avait été réellement détruit du côté droit; à sa place on trou- vait du tissu conjonctif, des cellules rondes, quelques cellules ganglionnaires en voie de dégénérescence. Le jour de l'opération, ce singe présentait la pu- pille droite dilatée au maximum, la gauche moyennement dilatée. L'œil droit ne réagissait pas à la lumière; l'œil gauche bien par l'éclairage direct et aussi consensuellement par l'éclairage de l'œil droit. Cet état persista jusqu'à la mort, c'est-à-dire quatre semaines après l'intervention. Quant à la réaction })upillaire de convergence, l'indocilité du singe ne permet pas de conclure avec certitude; toutefois la pupille de l'œil droit paraissait rester immobile. Les cinq autres singes n'avaient présenté aucun phénomène spécial du côté de la pupille et l'examen anatomique démontra que le noyau médian n'a- vait pas été atteint par l'intervention, qui est difficile et qui doit être exécutée très rapidement. Le rôle du noyau médian à petites cellules paraît donc net- tement établi. — Pergens. 438 L'ANxNEE BIOLOGIQUE.. Zeynek (R. von). — Sur les sfnsations gustalivi'S provoquées par mt courtiiil éJertrique. — Expériences faites au laboratoire de chimie piiysi([ue de Nernst à Gottingue, sur les sensations p,-ustatiYes provoquées par le pas- sage d'un courant constant à travers la langue. L"auteur trouve que la sen- sation gustative augmente avec l'intensité du courant et il conclut (]ue les sensations gustatives provoquées par l'excitation électrique de la langue sont dues à une électrolyse de la salive. Je crois que cette conclusion est trop absolue, l'excitation directe des nerfs provoque des sensations j^ustati- ves: comme preuve, il suffit de se rappeler les expériences de Duchenne de Boulogne sur l'excitation directe de la corde du tympan dans l'oreille ([ui provoquait des sensations gustatives localisées dans la langue. Ici on n'a pas à songer à une action électroly tique. Cette expérience de Duchenne est en général inconnue des physiologistes qui s'occupent de la question de l'énergie spécifique des nerfs. — Victor Henri. 2" Fonctions mentales. Aars et Larguier des Bancels. — L'effort musculaire et la fatigue des centres nerveux. [Ann. Psych.. VII, 187-206.) ' [487 Adamkiewicz (A.). — Zur Mechanik des Geddchtnisses. (Zeitsch. Klin. Med., XL, 403-411, 1900.) [496 Agliardi (L.) et Pastore (A.). — Sulleoscillazioni dette sensnzioni di défor- ma zlone cutanea. (BoU. Ace. R. di Torino, 30 pp.) [Cité à titre bibliographique Alechsieff (N.). — Reactionszeiten bei Durcfiqangsbeobachlungen. (Phil. Stud.. XVI. 1-60. 1900.) ' [468 a) Ament ("W.). — l'eber dasVeriidllniss der obenuierliliclien zu der ubermerti- lic/ien Untersctiieden bei Liclit- und SclialliidensiU'iten. (Phil. Stud., XVI, 135-196, 1900.) [474 />) — — Die Entwicl:elung von Spraclien und Den/icn beim Kinde. (Leipzig, E. Wunderlich, 213 pp., 1899.) [522 Angell (J.) and Fite CW.). — Observations on t/ie Monaural Localisations of Sound. (Psychol. Rev., VIII, 225-246, 449-458.) [476 Ardin Delteil (P.). — Les équivalents p/u/siques de Véjnlepsie. (Nouv. Mont- pellier médical. II, 33. 65, 112, 1.36, 183^ 204, 243, 1900.) [Étude de formes frustes de l'épilepsie larvée, dans les cas où elle se manifeste par des mouvements qui paraissent coor- donnés, mais manquent de la conscience [ou de la mémoire]. Dans ces cas, l'épilepsie n'atteint que des centres, commandant à des inhibitions partiel- les : les centres bulbo-médullaires n'entrent plus en jeu. — J. Philippe a) Arnaud. — Sur la théorie de l'obsession. (XI« Congrès d. Méd. Alién. et Neurol.; Rev. Neurol., IX, 833-836.) [510 b) La senescenza précoce nei meta ncolici. (Riv. diPathol. nerv. et ment., IV, 362-367, 1899.) [513 Aron (G.). — Contribution à l'étude de l'apJiasie hgstérique. (Thèse. Paris. 67 pp., 1900.) ' [501 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 439 Axenfeld (T.). — Beflra;/ :-iif Lehre von Verlenu'ii des Schenx. (Klin. Mo- natschr. Angerheilk., XXXVIII, 28, 1900.) ' [475 a) Bagley ("W.-C). — T/ic ajipcrcrpfioi) of tlic sitokcn sentence : a sludy in the psi/rholoinj i)f lanijïUKje. (Amer. Journ. P.sychol., XII. 80-130, 1900.) [499 h) On the corrélation of mental ha/tilit>/ in School children. (Amer. Journ. Psychol., XII, 193-205.) ' [519 Bair (J.-H.). — Development of voluntanj contnd. (Psychol. Rev., VIII, 474-510.) ' [458 Baker (E.). — Experimenls on the .Esthelic of Liyht and Colour. (Univ. of Toronto Studies, p. 201-250, 1900.) [472 Baldwin (J.-M.). — Diciionarii of jihilosopht/ and jisychology. (New- York, London, Macmillan and C", 3 vol., l'-'" vol., 644 pp.) [538 Bechterev("W. von). — L'eber die Localisation der Geschmackscentra in der ^;e/a'r/zrùj(/f. (Arch. ges. Physiol.,SuppI., 145-151, 1900.) [481 Bellei (G.). — La Stanchezza mentale net bamhini délie pnhliche scuole. (Rev. Sper. di Fren., XXVI, 692-698, 1900.) [521 Benthall (W.). — Reflexaclion and instinct. (Nature, London, LXIX, 459- 462.) [ A. Labbé Bergson (H.). — Le Rire : essai sur la signification du comique. (Paris, Al- can, 204 pp.) ' [485 Berkley (H.-J.). — The jxftholor/ieal Findingsin a case of gênerai cutaneous and soisorg anesthesia without psychical manifestation. (Brain, XXIII, 111- 138, 1900.) [Description détaillée des lésions rencontrées à l'autopsie d'un malade ayant présenté une anestliésie cutanée et sensorielle totale. Obser- vation clinique publiée dans le Brain, 1891, 44 p. — J. Rogues de Fursac Beyrand (A.). — Les terreurs nocturnes de l'enfant. (Thèse, Paris, Vigot, 68 pp., 1900.) [526 Bezy [P.] et Bibent. — L'hystérie infantile et juvénile. (Paris, Vigot, 215 pp., 1900.) [526 a) Biervliet (Van). — L'homme droit et l'homme f/auche : les Ambidextres. (Rev. Philos., II, 409-427.) ' [536 h) L'envers de la Joie et de la tristesse. (Revue des Questions scientifiques, XVI, 60-82, 1899.) [Esquisse des principales théories physiologiques qui ont été don- nées, dans ces dernières années, de la joie et de la tristesse. — R. de Fursac ^0 Binet (A.). — Recherches sur la technique de la mensuration de la tête vivante. (Ann. Psych., VIL 314-368.) [Étude consciencieuse des multi- ples difficultés que présente la mensuration de la tête vivante et même un aveu sincère de l'impossibilité de prendre certaines mesures. 11 y a dans ces 54 pages d'utiles conseils et de judicieuses observations à mettre en pratique par tous ceux qui veulent s'occuper d'anthropologie. — J. Clavière b) L'observateur et Vimaginatif. (Ann. Psych., VII, 519-523.) [537 c) Technique de l'Esthésiométrie. [Ann. Psych., YU. 240-248.) [466 '/) La suygestibilité. (Paris, Schleicher, 391 pp., 1900.) [504 Blazek (B.). — E rmiidungsmessungen mit deni Federxsthesiometer an Schii- lern des FranIz-.fosrph-Gi/mnasiums in Lemberg . (Ztschr. f. pad. Psychol., VI, 311-325, 1899.) ' [519 440 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Bonnier i^P.). — L'orientation. (Paris, Carré et Naud, 90 pp., 1900.) [4G2 Boubiep (A.-M.). — Les Jeux de l'enfant pendant la claxse. (Arch. de Psychol. de la Suisse Romande, I, 44-08.) [519 Bourneville et Paul Boncour. — Le crâne dans les Idioties. [Recher- ches sur l'Épilepsie, etc., XXI.) [535 Boyer (A.). — Du développement fonctionnel de l'ouïe chez les scjurds-muets. (Trib. méd., XXXII, 88-89, 1899.) [479 a) Bradbury (J.-B.). — The croonian Lectures, on some points connected icith Sleeps, Sleeplessness and Hypnotics. ;Brit. Med. Jour. (I), 1528-1533, 1899; (II), 4-9, 72-76, 134-138, 1900.) [Analysé avec le suivant l>) Some points connected ivilh Sleeps, Sleeplessness and Uypnotics. (Lancet (1), 1684-1694, 1899.) [503 Brajnikolf (O.). — Quelques cas de délire alcoolique aigu à tendance systé- matique. (^Th. méd., Paris, Ollier-Henry, 68 pp.. 1900.) [La caractéris- tique du délire alcoolique aigu est la mobilité : en quelques cas, sans pré- disposition morbide spéciale, ce délire tend cà s'organiser par suite d'une réaction psychomotrice d'autant plus forte qu'un plus grand nombre de sens ont contribué à la production des hallucinations. — J. Philippe Bretonville (P.). — Contribution à t'ttudc des psychopathies jtuerpérales. (Th. méd., Paris, Vigot, 87 pp., 1900.) [511 Broca et Sulzer (D.). — Inertie rétinienne relative au .sens des formes. (C. R. Ac. Se, CXXXIIl, 653-655.) [475 Bronisla-wski. — - Contribution à l'étude de l'amnésie et de la localisation des centres musicaux. (Th. méd., Bordeaux, Gounouilhou, 78 pp., 1900.) [501 Bryan (E.-B.). — Nascent stages and their pedagogical signi/îcance. (Peda- gogical Seminary, VU, 357-396, 1900.) ' [518 Buch (E.) — Ueber die « Verschmehung » von Empfindungen, besonders bei Klungeindri'œken. (Phil. Stud., XV, 1-66, 183-278, 1899.) [478 Buch (M.). — Die Sensihilitât.werhàltnisse des Sympathicus iind Vagus mi' besonderer Beriicksichtigung ihrer Schmerzempfindlichkeit im Bereiche der Bauchhôhle. (Arch. f. Anat. u. Physiol., 197-221.) [460 Buck (de) et Demoor. — Lésions des cellules nerveuses sous l'influence de l'anémie aiguë. (Le Névraxe, II, 1-45, 1900.) [Voir XIX, 1" Butler (A. -^W.). — .1 notable fttctor of socitd Degeneration. (Se, 444-453.) [507 Cadol (E.). — Anesihésie par injections de cocaïne sous l'arachno'ide lom- baire. (Th. méd., Paris, Steinheil, 89 pp., 1900.) [Cette anesthésie, sans perte de conscience, est rapide, apparaît et disparaît comme l'anes- thésie sans conscience. Le progrès se fait en remontant du pied à la cuisse, puis du périnée à l'ombilic, par métamères. II y a parfois perte du sens du membre, dissociation des sensations de chaleur et de douleur; en tout cas, la sensibilité tactile et celle à la traction persistent. — J. Philippe Carrière (P.). — De la précocité physique cl intellectuelle chez l'homme. (Th. méd., Paris, Boyer, 132 pp.) [51(t Casarini (A.). — Tipi di reazioni vaso-motrici in rapporto al tijn' mnemonifi et air equazioui' j)crsonale. (Bull, d Soc. med. chir. di Modena, III, 1899- 1900.) [537 «) Castex. — Anomalies de l'audition. (Bull, de Laryngol., d'Otol. etc., III, 8- 22, 1900.) ' [478 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 441 b) Castex. — Surdités, centrales. (Bull, de Laryng., etc.. III, 1-8.) [478 Chaillous (F.). — Facteurs de la vicialion morale ; du traitement méthodique des vicia lions par l'éducation et de V application de la méthode dans les colonies d'enfants. (C. R. IV^ Congrès Int. de Psychol., 512-517.) [525 Chalmers (L..-H.). — Studie.^ circonvolution. (Bull, et Mém. Soc.d. Hôp., XVIII, 1243-1246.) [Observation qui vérifie d'une façon presque schématique l'exactitude de la localisation de Broca. — J. de FuPiSAC a) Claparède (Ed.). — Expériences sur la vitesse du soulèvement des poids de volumes différents. (Arch. de Pychol. de la Suisse rom., I. 69-94.) [459 b) — — Avons-nous des sensations spécifiques de position des membres^ (Ann. Psychol., VII, 249-263.) ^ [461 Clark (A.-C). — On Epileptic Speech. (J. of mental Se, XLVl, 242-254, 1900.) [Examen de quelques observations d'amnésie, d'aphémie et d'aphasie consécutives à des attaques d'épilepsie : l'auteur signale pour mémoire la bradylalie et l'écholalie. — J. Philippe a) Clavière (J. ). — L'audition colorée. (Ann. Psycliol., V, 161-178; Ann. d. Se. Psych., IX, 257-271, 1899.) [Revue donnant une idée juste et claire de l'état de la ques- tion. Index bibliographique très complet. C. dit qu'aucune des explications proposées (pour rendre compte de l'audition colorée) ne saurait satis- faire complètement. [La théorie de Flourxoy, admise par Rib(>t, Hôff- DiNG, etc., paraît cependant s'appliquer à tous les cas.] — En. Claparède b) Contribution à l'étude dn sens de l'espace tactile. (Interméd. Biol., I, 406-417, 1898.) [466 — — Le travail intellectuel dans ses rapports avec la force musculaire mesurée avec dijnamom'Hre. (An. Psych., Vil, 207-230.) [488 442 L'ANNEE BIOLOGIQUE Cohn (J.). —Gefiihhton.Hnrl SalligwKj dn- Farben. (Phil. Stud., XV, 279- •2m, 1899.) [473 Colombani (J.)- — Introduction à l'Elude des troubles juy chiques dans les a/l'ecliuns gênito-urinaircs de Vliomme. (Th. m., Paris, Masson, 68 pp.) [C. étudie le rôle des troubles urinaires dans la genèse de certaines psy- choses.et surtout des mélancolies : ces psyclioses cèdent ordinairement quand les troubles disparaissent. Les psychoses blennorragiques tiennent probable- ment aune infection générale, car elles présentent les caractères des délires septicémiques (confusion mentale avec stupeur et hallucination). — J. Philippe Cordes (G.). — Experimen telle Cntersuchuiigen ilber Associationen. (Philos. Stud., XYII, 30-77.) [498 a) Goupin (H.). — Le senliment delà mort chez les animaux. (Rev. Se, XIV, 780-784, 1900.) [531 b) — — Le chant des oiseaux. (Rev. Se, XV, 490-493.) [531 Courgeon (J.). — Exploration physiologique et clinique du sens muscu- laire. (Th. méd., Paris, Jacques, 71 pp.) [457 Coustensoux (G.). — Etude sur la inétatne'rie du système nerveux et les lo- calisations mélamériques. (Th. méd., Paris, Baillière, 207 pp., 1900.) [Étude d'ensemble sur la question encore très obscure de la métamérie : ni l'étude des syringomiélies, ni celle des maladies de la moelle, ni la topographie de certaines affections comme le sona ne permet- tent, d'après l'auteur, de conclure que nous avons conservé la métamérie primitive : cependant, c'est une opinion très défendable. — J. Philippe a) Cyon (E. de). — Les organes périphériques du sens de resj)ace. (C. R. Acad. Se, CXXX, 267-279, 1900.) [461 b) — — Ohrlabyrinth, Raumsinn und Orienîirung . (Arch. f. d. ges. Pliysiol. Pfluger's, LXXIX, 211-302.) [Analysé avec le précédent c) — — Die physiologischen Grtmdlaqen der Géométrie von Euklid. (Arch. ges. Physiol., LXXXV, 476.) ' [462 Davis ('W.-'W. ). — Researches in crosseducation [II). (Stud.Yale Psych. labor. . VllI, 64-108, 1900.) [491 Delarras. — Contribution à V étude du délire des inventions. (Thèse méd., Bordeaux, v-102 pp., 1900.) [509 Demoor (J.). — Die anormalen Kinder und erziehliche Behandlung in IJaus und Schule. (Altenburg, 0. Bonde, 292 pp.) [* Deutsch ("W.). — Ueber die Unhaltbarkeit der Théorie der Hirnblutleere im Schlafe. (Wien. med. Wochensch., LI, 1499-1504, 1547-1553.) [503 Dide (M.). — Troubles circulatoires encéphaliques associés aux jthénomènes convulsifs. (Th. méd., Paris, Carré Naud, 39 pp., 1900.) [L'auteur a cru voir, sans aboutir à des résultats bien nets, que les crises d'épilepsie sont précédées d'une aug- mentation et suivies d'une diminution des globules rouges. — J. Philippe Diehl (A.). — Ueber die Eigenschaflen Schrift bei Gesunden. (Psychol. Arb., III, 1-61, 1899.) [Cité à titre bibliographique a) Distant ("W.-L.). — Biological Suggestions. Animal Sensé Perceptions. (Zoolog., V, 321-338.) [456 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 443 h) Distant CW.-L.). — Animal litle/ligcncf. (Zoolog.,V,190.) [ L. Defrance Dodge (R.) and Cline iT.-S.). — Th>' angle velucity of Eye movemcnts. (IVschol. Rev.. VIII, 143-157.) [^69 Downey ( J.-E.). — An experiment on fjelting an after-image from a men- lal image. (Psychol. Rev., VIII, 42-55.) ' [472 Duché (E.). — De la pré ci ici lé intelleclitelle. — Étude sur te génie. (Tli. Méd., Paris. Boycr, 92 pp.) [Examen d'un certain nombre de cas de précocité, et surtout de Tobservation du jeune R.-P. Arriola, présenté par Ch. Richet au IV*^ Congrès de Psychologie. — D. conclut que les précoces ne sont pas fatalement condamnés à la régression, la nature pouvant parfaitement me- ner de front le développement physique et l'intellectuel : mais leurs talents ne continuent de se développer qu'à condition qu'on leur impose la technique à laquelle ils ont toute tendance à écliapper. — J. Philippe Dumas (G.). — La tristesse et la Joie. (Paris, Alcan, 426 pp., 1900.) [48.3 Dusolier (M.). — L'instinct anti-consanguin cJiez les anima ux. (Rev. Scient., XV, 571.) [Exemple cliez un bélier. — L. Defrance Eckstein (K.). — Beitrdr/e znr Biologie des lûic/mcks. (Deutsch. Jag. Zeit., XXXVII, 717-719.) ' [534 a) Egger(M.). —De la sensUjiUlé ossease. (C. R. Soc. Biol.,2'?S., I, 423 425, 1899.) [458 f)) Sur l'état de la sensibilité osseuse dans diverses affections du système nerveux. (C. R. Soc. Biol.,2'- S., 425 426, 1899.) [Analysé avec le précédent Elder (W.). — The clinical varieties of visual aphasia. (Edimb. med. Jour., Vil, 433-454, 1900.) [500 Elsenhaus (Th.) — Ueber individuelle und Gattungs-anlagen. (Zeitschr. f. pfidag. Psychol., N°* V et VII, 233-244, 334-343, 1899.) [514 Escorne (C). — De Ve.vcitation cérébrale chez les Enfants. (Th. fac. de Méd. Paris, Jouve, 68 pp., 1898.) [C'est un éveil mental précoce, anormal et inquiétant : signe d'une hérédité chargée, pronostic peu rassurant pour la mentalité adulte. — J. Philippe Faure (M.). — Sur un syndrome mental fréquemment lié à l'insuffisance hépaéo-rénale. (Th. méd., Paris, J. Rueff, 191 pp., 1900.) [511 a) Féré (C). — Étude expérimentale de l'influence des excitations agréables et des excitations désagréables sur le travail. (Ann. Psychol., VII, 82-129.) ■ [484 b) Les variations de l'excitabilité dans la fatigue. (Ann. Psychol., VII, 69-81.) [487 c) L'influence sur le travail d'un muscle de l'activité d'autres muscles. (Nouv. Icon. Salpêtrière, XIV, 432-461.) (491 d) Notes sur l'influence récijtroque du travail physique et du travail in- tellectuel. (J. de l'Anat. et de la Physiol., XXXVll, 625-637.) [487 e) Travail alternatif des deux m,ains. (Ann. Psych. Vil, 130-142.) [491 Feron G). — i'n cas d'anesthésie généralisée et presque totale. (J.de Neurol., VI, 121-120.) [460 Ferrai (Ci. — Sxd compensa sensoriale nei sordomuti. (Riv. Sper. di Fren., XX VII, 341-369.) [529 444 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ferrari (C.)- — AUerazioni ddla sensibilita tattile i termica in seguilo a lesionc di un ramo digitale vularc del nervo niediano. (Riv. Sper. di Fren., XXVI, 35-39, 1900.) [465 Ferton (C). — Notes détachées sur l'instinct des Hyménoptères mellifères et raiv'sseurs avec la description de quelques espèces. (Ann. Soc. Ent. P>., LXX, 83-148, 3 pi.) [532 Finzi (J.). — Ricevche sperimentali suU'origine di alcuni errori délia me- moria. (Rivista di Patologie nervosa e mentale, IV, 101-110, 1899.) [497 Fleury (M. de). — L'épilepsie toxi-alimentaire. (Méd. mod., XI. 154-158. 1()1-164, 1900.) [Pour éviter ces troubles, il faut réduire au minimum les fermentations anor- males et les poisons qu'elles fournissent à l'organisme. — R. de Fi'rsac (t) Flournoy. — Des Indes à la Planète Mars : étude sur un cas de somnam- bulisme avec (jlossolalie. (Paris, Alcan, xii-420 pp., 1900.) [504 b) — — Nouvelles observations sur un cas de somnambulisme avec glosso- lalie. (Archives de Psych. de la Suisse romande. 1, 102-225.) [Analysé avec le précédent Foster (H. -H.). — The Necessity for a new stand point in sleep théories. (Americ. Jour, of Psychol., XII, 145-177.) [Des trois théories du som- meil (va.so-motrice, intoxication, neurones), aucune n'est concluante : pour résoudre la question, H. F. propose de suivre le développement du som- meil à travers la série animale selon la méthode génétique. — J. Philippe Foucault (M.). — La psychophysique. (Paris, Alcan, 491 pp.) [45(t François-Franck. — Critique de la théorie dite phi/sioloqique des émo- tions. (Bul. Acad. Méd., IIl'^^ S., XLIV, 238-249, 1900.) ' [484 Freud (S.). — Die Traumdeutung. (Leipzig et Wien, Deuticke, 371 pp.. 1900.) [502 Frever. — Sur les lois du travail musculaire volontaire. (Arch. Ital. de Biolog., XXXH'. 4 pp.) [Cité à titre bibliographique Frey et Kiesow. — Sur la fonction des corjjiisciiles tactiles. (.\rch. Ital. de Biolog., XXXIIl, 255-229.) [Cité à titre bibliographique Galante. — Siil chimismo gastrico in alcune forme di malattie mentali. (Atti del X'' Congresso della Societ. Fren. Italiani in Napoli, Riv. Sper. di Fren., XXVI, 247.) [512 Garnier etDupré. — Transformation de la personnalité : puérilisme mental paroxystique. (Presse Méd., IX, 337-340.) [510 Gehuchten (von). — Contribution à l'étude clinique des Aphasies. (Journ. de Neurol., 61-70, 1900.) [501 Gellé (G.). — Rcmar(pies sur l'audition du diapason par la voie crânienne chez les nerveux. (Arch. int. de Laryneol., d'Otol. etc., XIII, 492-306, 1900.) [479 Gianelli. — L'influenza della corteccia cérébrale sui movimenti respiritorii. (Ann. di Neurol., XVIII, 442-455, 1900.) [Cité à titre bibliographique Gillet. — Rôle de la consanguinité da)ts l'étiologie de l'éprilepsie. (Th. méd., Paris, Boyer, 58 pp.) [Le rôle néfaste de la consanguinité a été fort exagéré sur la descendance. La proportion d'idiots, d'hystériques et d'épileptiques provenant de mariages consanguins est de 2,68 <}i. — R. de Fursac XIX. — FONCTIONS MENTALES. 445 Gillette [3. -M..). — Multiple after-imagcs. (PsychoI.Rev., VIII, 279-280.) [471 Ginsbury. — De l'ejnlepsie essentielle chez l'enfant dans ses rapports avec VèvohUion dentaire. (Thés, méd., Montpellier, Delord-Boehcm, 72 pp., 1900.) [L'épilepsie essentielle chez l'enfant est très souvent causée par l'évolu- tion dentaire (agissant sur le trijumeau) : c'est parfois associé à d'autres excitations nerveuses (pneumogastrique, etc.), à l'évolution génitale, à des frayeurs, etc. : l'alimentation joue là un très grand rôle. — J. Philippe a) Grasset. — La dissociation dite si/ringomyelique des sensibilités. (Montpel- lier. Delord-Boehem,48 pp., 1900.) [Deux types de dissociation : « l"type, analgésie et thermanesthésie avec conservation de la sensibilité tactile; 2'' type ou inverse, diminution ou abolition de la sensibilité tactile avec conservation ou exaltation de la sensibilité douloureuse et thermique ». La syringomyélie présente dans la grande majorité des cas le premier type. Cependant la syringomyélie peut exister sans dissociation et la dis- sociation se présenter en dehors de la syringomyélie. — R. de Fursac />) — — Le vertige : étude physiopathologique delà fonction d'orientation et d^'quilibre. (Rev. Phil., 1, 220-251. 385-402.) [Analysé avec le suivant '■) — — Les maladies de l'orientation el de l'équilibre. (Paris, Alcan, 291 pp.) [463 Graujux. — Un cas d'illusion visuelle d'origine onirique chez un alcoolique. (J. de Méd. de Paris, XI, 218-220, 1900.) [Cité à titre bibliographique Green (F.-"W. Edridge). — The Evolution of the Colour sensé. (Trans. Ophtalm. Soc. Un. Kingdom, XXI, 182-199.) [473 Grecs (K.). — Die Spiele der Menschen. (lena, VIll, 538, 1899.) [Sera analysé dans le prochain volume Guérinot. — fterherches sur les conditions de la Douleur. (Th. Méd. de Lyon, Chalons-s.-S., Bertrand, 74 pp., 1900.) [Travail trop court pour l'ampleur du sujet, mais à consul- ter pour des citations et des références bibliographiques. — J. Philippe Gutzmann (H.). — L)ie Sprachldute des Kindes und der Naturvôlker. (Ztsch. f. Pàd. Psychol., I, 28-40, 1899.) . [522 Haohet-Souplet. — Examen psychologique des animaux. (Paris, Schleicher, IGO pp.. 1900.) ' [530 Hahn (C). — Des Prématurés : caractères, pronostic, etc. (Paris, Steinheil, 175 pp.) [516 Hamaker (H. -G.). — Ceber Nachhilder uachmomentaner Helligkeit. (Zeitsch. f. Psychol., XXI, 1-44, 1899.) [471 Hânel (H.). — Ceber Sensibilildtsstorungen der Haut bei Erkrankungen i)inerer Organe, besonders bei Magenkrankheiten. (Mûnch. med. Wochensch., XLVIII, 14-19.) [464 Hânig (D. P.). — Zur Psychopjhysik des Geschmackssinnes. (PhiL Stud., XVII, 576-023.) [479 Hartemberg (P.). — Les timides et la timidité. (Paris, Alcan, 264pp.) [485 Heiberg. — A quelle partie de la cocaïne est due la psychose de cocaïne? (Rev. Ncurol.. IX, 676-678.) [512 446 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Heilbronner (K.). — Weiterer licilrarj zur Kenntniss dcr Beziehungen :wi- schen Aj)hasie tiiid Gcisteskninkheit. (Zeitsch. f. Psychol., XXIV, 83-116. 1900.) [Étude étendue sur un cas célèbre d'aphasie auquel Vernicke et H. ont déjà consacré plusieurs mémoires dans des revues spéciales. — Foucault Hellpach CW.).— Die Farbciuvahniehiininf/ im indirectenSehen. (Pliil. Stud., XV, 524-578, 1900.) [472 Hering (H.-E.). — Beitray zur experimentellen Analyse coordonirten Berve- f/tinfjen. (Arch. f. ges. Physiol., LXX, 5d9-<')23, 1898.) [490 Hessler (R.). — Redreaming dreams. (Psycliol. Rew., ^'1II, 606-608, 1900.) [Auto-observation de deux séries de rêves : dans la première, un cauchemar revient le même vingt fois de suite dans la même nuit; peu après, toujours la même nuit, un cauchemar analogue revient douze ou quinze fois; enfin la nuit se termine sur un rêve moins lugubre, qui revient six ou huit fois. — Dans une autre circonstance, un même rêve est revenu constamment durant la seconde moitié de la nuit. — H. attribue ces répétitions du même rêve à l'emploi du salol. — J. Philippe Hill (li.) and Macleod ( J.). — A further Enqidry into tlie sitpposcd cxii^tcnce of cérébral vasvmolor nerves. (J. of Pliysiol., XXVI, 394-404. 1901.) [D'expériences faites sur des singes, chiens et chats, les auteurs concluent que ces animaux n'ont pas de nerfs vaso-moteurs au cerveau. — J. Philu'PE Hober (R.). — Ueber einige Beziehimgen zwischen den Geschmacksqualitd- ten und dem physikal i sch-chemischen Verhalten der Schmackstoffe. (Biol. Centralbl., XIX, 491-496, 1899.) [480 Hoche. — Ueber die Lage der fur die Innervation der Ilandbewegungen bestimmten Fasern in der Pyrnmidenbahn. (Deutsche Ztsch. f. Nervenhk., XVIII, 149-155, 1900.) [Cité à titre bibliographique a) HôfiFding (H.). — La base psychologique des Jugements logiques. (Rev. Phil., 11. 345-378, 501-539, 1901.) [C'est un examen approfondi des procédés du jugement dans le but de montrer à la fois Tintime connexion entre la logique et la psychologie et la disparité fondamentale entre les points de vue desquels elles regardent le raisonnement. — J. Clavière ù) Esquisse d'une psychologie fondée sur l'expérience. (Paris, Alcan, 484 pp., 1900.) [Anal, de : V Influence du sentiment sur la connaissance, 484 Holden (E.-S.). — Color association nnth Numerals. (Science, N. S., X, 738, 1899.) [Note sur un cas d'audition colorée suivi pendant 9 ans. — J. Philippe Holden (W.-A.) et Bosse (K.-K.). — Ueber Entwickelung des Farben- wahrnehmung und Farbenbeurzugung bei Kindern. (.\rch. Augenheilk., XLIV, 84.) ' [473 Huet et Guillain. — Les troubles de la sennbilité à topographie radicu- laire dans la syringomyéiie. (Presse Méd., I, 29-34.) [Observation d'une malade chez laquelle la disposition radiculaire des troubles de la sensibilité se montre d'une façon schématique. — J. Rogues de Fursac Hummelsheim. — Ueber den Einfluss der Pupillenweite auf die Sehschdrfe bei verschiedener Intensitdl der Belriichtung. (Arch. f. Ophtal., XL^', 357- 373, 1898.) [467 Huther (A.). — Diepsijchologische Grundprincipien der Pàdaqogie. (Zeitsch. f. pàd. Psych., II, III,' IV, V, 121-122, 192-209, 287-302, 367-383, 1900.) [529 XIX. - FONCTIONS MENTALES. 447 Jacopo (F.). — Hicerche speriinenlali sulT origine di alcuni errori délia nie- inoria. (Riv. Patol. norv. ment., IV, lOI-IlO, 1899.) [Cité à titre bibliographique Jacquot (L.). — Préférences visuelles chez les divers jieiiples. (Nature, Paris, XXIX, 154.) [474 Janet (P.). — La maladie du scrujnde ou l'aboulie délirante. (Rev. Phil., I, 337-359. 499 524.) [510 Joteyko. — Participation des centres nerveux dans les phénomènes de fati- gue musculaire. (Ann. Psych., VII, 161-186.) [487 Jullian (H.). — Troubles du goût et de l'odorat dans le tabès. (Th. méd., Paris, 60 pp , 1900.) [481 Kaler. — Hystérie chez les enfants. (Thèse méd., Nancy, Crépin-Leblond, SS pp., 1899.) ' [526 Kelchner (M.) et Rosenblum (P.). — Zur Frage nach der Dualitàt des Temperatursinues. (Zeitsch. f. Psychol., XXI, 174-181, 1899.) [465 Kelle. — Sommeil et ses accidents en général, et en particulier chez les épi- leptiques et chez les hystériques. (Tli. méd., Paris, Jouve, 80 pp., 1900.) [503 Kellner. — ['eber Kopfmaasse der Idioten. (Allg. Ztsch. f. Psychiat., LVllI, 61-78.) [535 Kellor (F. -A.). — The Association of Ideas. (Pedagogical Seminary, 341- :î50.) [498 Kemsies (F.). — Geddrhtniss untersuchungen an Schulern {I, II). (Zeitsch. f. padag. Psycliol., 21-30, 84-95, 1900.) [523 Kiesof et Nadoleczny. — Zuj- Psychophysiologie der Chorda Tympani. (Zeitsch. f. Psychol., XXIII, 33-59, 1900.) [476 Kirschmann (A.). — Conceptions and laws in .Esthetic. (Univ. of Toronto Studies, 77-200, 1900.) [472 Klippel et Trenauney. — l'n cas de rêve prolongé, d'oi'igine toxi-infec- tieuse. (Rev. Psychiatrie, 111, 161-170, 1900.) [503 Kouniev (T.). — Contribution à l'étude de l'alcoolisme et de son influence né faste sur la descendance. (Th. fac. Méd. Bordeaux, 64 pp., 1899). [Simple ré- sumé de la question, mais la bibliographie est assez complète. — J. Philippe Koutschinsky. — L'aphasie amnésique. (Thèse méd., Montpellier, 34 pp. 1900.) [500 Kries (J. v.). et Nagel ("W.-A.). — ]Veitere Mitthtilungen iiber die f une- tionelle Sonde rstellung des Xetzhautcentrums. (Zeitsch. f. Psychol., XXlll 161-186, 1900.) [467 a) Kriiger (F.). — Zur Théorie der Combinat ionstone . (Phil. Stud., XVll, 185-310.) [477 h) Beobachlungen iiber Zweikldnge. (Phil. Stud., XVI, 307-379, 568-664, 1900.) [476 Laborde. — De l'intervention et de l'influence des sensations auditives et en /tarticulier des durations musicales dans l'anesthésie opératoire. (Trib. Méd., XXXIV, 386-389; Bull. Acad. de Méd., XLVI, 574-582.) [L'influence des sons musicaux supprime les impressions auditives subjectives et pénibles par l'intermédiaire des- quelles le protoxyde d'azote détermine des caucliemars. — J. de Fursac 448 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Larger (H.-R.i. — Lr.'< aiiijmates ofjstélricau.r de la défjnii'rescence. (Paris, \i,-ot. 204 ])p.) • [Voirchap. XV Larguier des Bancels. — De l'estimalion des surfaces^ colorrcu. ( Ann. Psych., VII, 278-2U:).) ^ [474 Latron (Ch.). — Des états catalejjliqiies dans les infections et les intoxica- tions. (Th. inéd., Paris, Steinheil, 125 pp.) [506 Laureys. — Comment l'œil et la main nous renseignent différemment sur le volume des corjis. (Ann. Psych., VII, 264-275.) [482 Leniaître (A.). — Audition colorée et phénomènes connexes chez les écoliers. (Paris, Alcan, 168 pp.) [482 Lemesle (R.). — Contribution à Vétade des psychoses post-opératoires. (Th. méd., Paris, Jouve, 60 pp.. 1900.) [L'auteur demande qu'on distingue les psycho.ses post-opératoires qui résultent directement de Tintervention chirurgicale, et celles qui ne sont que consécutives; celles-ci apparaissent plus tard. — Une bibliographie très copieuse complète la thèse. — J. Philippe LeontoAvitsch (A.). — Die Innervation der menschlichen Haut. (Int. Mo- natssch. f. Anat. u. Physiol.,XVIlI, 142-310.) [Cité à titre bibliographique Letulle (M.). — Essai sur la psychologie duphtisique. (Archiv. gén. de Méd., N. S., IV, 257-270, 1900.) ' [513 Lévy (G.). — Des entendants muets. (Th. méd., Lyon, 125 pp., Schneider, 1900.) [Examen d'un certain nombre de cas, d'où semble résulter, ma'gré le peii de précision de l'auteur, que Talalie est due à un trouble cérébral et mental analogue à celui des aphasies d'évocation mais antérieur au développement des facultés du langage. — J. Philippe a) Liebmann (A.). ■ — Af/rammatismus infanlilis. (Arch. f. Psychiat. u. Ner- venhk., XXXIV, 240-255.) [523 /;) Die psi/chischen Erscheinunqen des Stotterns. (Monatssch. f. Psychiat. u. Neurol., IX, 177-185.) ' [501 c) — — Die S/)rachstôrunge7i geislig zuri'ickgebiehener Kinder. (Abh. a. d. Geb. d. pad. Psychol., Y\\ 3: Berlin, Reuther et Reiehard, 78 pp.) [* Lloyd Morgan (C). — Relation of stimulus to sensation. (Psychol. Rev., Mil, 468-473.) [Reprenant et complétant des expériences antérieures, L. M. con- clut que la valeur sensorielle des surfaces colorées est proportionnelle non à la valeur de leur coloration, mais à celle de leur luminosité. — J. Philippe Lobsien (M.). — Ueber Innaurales HiJren und aujfdlliqe Schalllocalisation. (Zeitsch. f. Psychol., XXIV, 285-295, 1900.) " [477 Lonjarret (G.). — />.■ ractionmusculaire et nerveuse comparée dans les sys- tèmes syui/tathiqiie et cérébro-spinal. (Th. méd., Bordeaux, Cassagnol, 66 pp., 1900.) [Ce travail, un peu restreint, conclut que la période d'excitation latente et les diverses phases de la secousse des muscles striés et des lisses ne sont pas fixées pour chacun dans les muscles striés ; les périodes de contraction et décontraction sont plus irrégulières que dans les muscles lisses ; eniîn la transmission nerveuse est environ moitié moins grande dans le système sympathique que dans le cérébro-spinal (12 m. par seconde). — J. Philippe Lopez y Ruyz. — Du rêve et du délire qui lui fait suite dans les infections aiguës. (Th. méd., Paris. Carré-Naud, 449pp.. 1900.) [503 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 449 Mac Allister (C.-N.). — Rcsi'arc/ics iiii inorcmi'nis used in ii^rilirn/. (Stud. Val." P.sychol. lahor., \'III, 21-63, 1900.) ' [493 Mac Keen Cattell (J.). — Pxijc/iolo/' (tbnoniial and exceplional Indiviihuth. (Psychol. Rev., VIII, 165-100.) [525 Mach (E.). — Die Analyse der Enipfiiulimgen unddax Verhdllniss des Physi- schen znm Psychischen. (2 Aufl., lenn, Fischer. vii-244pp., 1900.) [455 Manacëine (M. de). — Sur J'héféditr j)xychiqiie. (C. R. IV" Congrès int. de Psychologie, 5-45-:)4S.) " [516 Manouvrier (L.). — Gcnéralitrx sur /'(infhropotnétrie. (Rev. de l'École (lAnthr., X, 413-439. 1900.) [534 Marandon de Montyel. — De hi y/'nèse des eonceplions déliranles et des hallucinations dans le délire systématisé. (Gaz. des Hôpitaux, 5 juin, 1900.) [508 Marinier (L.) et Philippe (J.). — Recherches estliésiornëlriques. (C. R. 1\'« Congrès int. do Psychol., 408-410.) [406 Marion (H.-L.). —Psychologie de la femme. (Paris, A. Colin, 307 pp., 1900.) [538 Marotta (N.). — Le sensazioni thermometriche. (Rev. di Filos. Ped. et Se aff., I, 1899.) [Cité à titre bibliographique Massart (F.). — Les plantes ont-elles une ànie.(B.e\. Univ. Bruxelles, janv.. 1. ) [Les plantes ont une àme, em- bryonnaire, mais ayant tous les caractères de l'àme animale. — A. Labbé Mayer. — Feber die Beeinflussung der Schrift durch den Alkohol. (Psychol. Arheilen, 111, 535.) [493 Mekhdjian. — Maladie de Ménière. (Th. méd., Paris. Jouve, 03 pp., 1899.) [404 Melati (G.). — l'eber hinauralen Ifnren. (Phi]. Stud., XVll, 431-461.) [477 Mignot (R.). — Contribution à l'étude des troubles jiupillaires dans qnel- (jiu's maladies mentales. (Thèse, Paris, 124 pp.. 1900.; [407 Millar CW.-J.). — Sitbjectire imjiressions due to retinal fatUjue. (Nature, LX, :!91. 1899.) [Note sur un cas d'hallucination «.utospectivc. — J. Philippe Minier (H.). — l)e Vèpilepsie consciente et amnésique. (An. médico-psych., XI, 46-56. 1900.) [511 Moore (K.-C). — Comparative observations on the derelo/nneni of UK.remenls. (P(>dagogical Seminary, VIII, 231-238.) [490 Morgan iLl.). — Tlie swimming instinct. (Nature, London, LXIV, 208.) [Des jeunes faisans exécutent des mouvements de natation bien coordonnés, 30 heures après éclosion. — L. Defrance Mourre. — Les causes psi/choloqiques de l'aboulie. (Rev. Phil.. 11, 277-285. 1900.) [510 Millier (F. -G.). — l'eber den Einfluss des Lichtes au f die Korperlichen und psychischen Funclionen . (Ztsch. f. Hypnot., IX, 257-274, 1899.) [513 Muller. — l'eber Mos.'io's Ergographen mit Ri'icksicht auf seine physio- Ingische und psychologische Anwendungen. (Philos .Stud., XVII. 1.) [486 Munk (H.). — Die Erscheinunqen bei kurzer Beizung des Sehorgans. (Zeitsch. f. Psychol., XXIII, 60-100, 1900.) [468 I'aNNÉE mOI-OGIQUE. VI. 1901. 29 450 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Murait (L. v.)- — •^«'' FrcKjf (Irr epile/idschen Amnésie. (Zeitscli. f. Hypnot., X, 7r)-90, 1900.) [Cité à titre bibliographique Myers (W.-H.). — On the tranci' phenontoia of M'' Thompson. (C. R. IV'- Congr. int. de Psychol., 113-121.) [505 Niceville (Li. de). — The food Plants of the Bnllcr/lirs of the Knrara Dis- trict of the Bom/jaij Presidency. (Journ. asiatic. Soc. Bengal., LXIX, 187- 278.) ' [534 Nodet (V.). — Les nç/noscies, In eeeité jisychifjne eu /nirticulier. (Paris, Alcan, 220 pp., 1899.) [500 a) Obici (G.). — Studi cronoscojiici sulln scrillura: rapporli fra In velocitn délia serilturn, In j)ressione, la forza unicolore. (Riv. di Pathol. nerv. et ment., IV, 40-03, 1899.) [492 h) — — inflnenza del lavoro intellettnale jirolungato e délia falica mentale snlla respitucione. (Riv. Sperim. di Freniat., XXVII, 1020-1061.) [488 Ozeretzkowsky et Kraepelin. -!- Ueber die Beeinflussung der Mnskel- leisiung dnrch verschiedene Avheitshedingunyen. (Psychol. Arbeiten, III, 587, 1901.) [489 Pagano (G.}. — Sur la sensibilité du cœur et des vaisseaux sanguins. (Arch. ital. de BioL, XX.XIII, 136, 1900.) [Cité à titre bibliographique Pareau (J.). — Dégénérés hystériques an point île vue médico-légal. (Th. méd., Bordeaux, Cadoret, 103 pp., 1899.) [Étude d'un certain nombre de cas oii la dégénérescence, avec ses stigmates, se combine à l'hystérie et à riiérédité hystérique : les sujets présentant cette association de tares n'arrivent pas à .s'adapter au milieu sccial : ils sont amoraux, bizarres, vagabonds, et trop souvent essentiellement et progressivement dangereux. — J. Piiilippk Parinaud (H.). — Les troubles oculaires de l'hystérie. (.\nn. d'Ocul., CXXIX, 17-45, 177-212, 1900.) [467 Patrizzi et Casarini. — fyp''-'^ ^Iss réactions vaso-motrices par rapjtort aux types 7nnémoni(jues et /i l'équation jiersonnelle. (C. R. IV*" Congrès int. de Psychol., 79-87.) [537 Pearson. — On the inheritance of the mental Characters in Man. (Proc. R. Soc. LXIX, 153-155.) [514 Pelletier (M.). — Sur un nouveau [trocédé pour obtenir l'indice cubique du. crâne. (Bull. Soc. d'Anthropol. de Paris, 5^ S.. II, 188-193.) [535 Pelli (G.). — Sul centro cortico-cerebrale délia sensibilitn igrica. (Rivi.sta Sperimentale di Froniatria, XXVI, 116-120, 1900.) [461 Perrier (E.). — L'instinct. iBulI. de Flnst. Psychol. internat., déc, 305- 320.) ' [495 Petit (A.). — Délinquants irresjjonsables intermédiaires aux aliénés et aux criminels. (Th. méd. Paris, Vassy, Blavier, 120 pp., 1900.) [Étude sur certains fous moraux, qui sont des psychopathes vicieux, hôtes fréquents des prisons, et qui présentent de l'instabilité et de la dé- bilité mentale, avec une tendance marquée aux intoxications. — J. Philippe Pettazzi. — Contributo allô studio délie allucinazioni acustiche in rapporta colle alterazioni deW apparato uditivo perifer'ico. (Arch. Ital. di Otol., X, 385-4:')0, 1900.) [Cité à titre bibliographique XIX. — FONCTIONS MENTALES. 451 Philippe (C.) et Cestan. — ('n ras excf/tfiomiel de jmr(fh/sie obslrtricdlc. { Rev. Neiirol., Mil, 7Sv*-7'.H), 1900. ) [Cas de paralysies et atrophies dues à des traumatisines durant raccouchement : l'autopsie a montré le polymorphisme des lésions nerveuses provoquées par ces traiimatismes. — J. R. de Purs ac Philippe (J.). — Premiers mouvemenls d'enfant. (C. R. IV'' Congrès int. de Psychol., 239-241.) [517 Pick (A.). — Senile ffirnalrophic ah (Iruudlage ron Jlerdersrheinungen. (Wien. klin. Wochensch., XVIII, 40.3-404.) [513 Pidancet (J.). — Le travail intelh'clael dans ses relations t/vcr la t/iernw(/é- nèse. (Thèse Fac. de Méd. Nancy, 1899.) [494 Pillon (F.). — La mémoire affective : son importance t/ié(iri(/ae et pratique. (Rev. Phil., I, 113-138.) [4K4 Plateau (F.). — Observations sur le pliénomènede la constance c/tez quelques Jff/mcnoptères. (Ann. Soc. Ent, Belge, XLV, 5G-71.) [532 Polack Aron. — Bôle de l'état de réfraction de l'œil dans l'éducation et dans l'œuvre du peintre. (Th. méd., Paris, Ollier-Henry, 96 pp., 1900.) [L'œil emmétrope est favorable à l'observation précise de la forme, mais donne mal les éléments nécessaires à la vision stéréognos- tique et au coloris; l'hypermétrope accentue encore ces défauts, donne trop de vigueur aux tons des plans éloignés et un coloris froid. L'astig- matisme, selon son sens, allonge ou alourdit les formes. — J. Philippe Ponselle (A.). — Observations sur l'Atemeles paradoxus {Col.). (Bull. Soc. Ent. France, 360.) [531 Potwin (El. Bart). — Studt/ of Early Memories. (Psychol. Rev., VIII, 596- 601.) ' ' [497 a) Probst (M.). — reber das Ge/tirn der Taubstummen. (Arch. f. Psychiat. u. Nervenhk., XXXIV, 584-590.) [Autopsie d"un sourd-muet dont le cerveau présentait \\i\ défaut de déve- loppement des circonvolutions frontale ascendante et deuxième frontale ainsi (|ue des circonvolutions temporales du côté gauche (9 figures repré- sentant des coupes frontales du cerveau en question). — Rogues de Firsac b\. l'eber den Hirnmechanismus des Motilitàt. (Jahrb. f. Psychiat. u. N eurol . , XX , 181 -29 1 . ) ' [485 Pron (Li.). — Influence de l'estomac sur l'étaf mental. (Paris, Rousset, 188 pp.) [512 Pugnat. — Uccherches sur les miiiUfic((tions histologiques des cellules ner- veuses dans la fatigue. (J. de Physiol. et Path. gén., 183-188.) [487 Radin (E.). — Die Hystérie beiden Scinvac/isinnigen : studien iiber den jiaral- lelismus zuu'soheti dem geisteszustande der hgsterischen und (1er schwach- sinnigen. (Inaug. diss. Berlin, 89 pp., 1900.) [* Raif (O.). — Ueber Fingerferligkeit beini Clavierspiel. (Zeitsch. f. Psychol., XXIV, 352-355. 1900.) * [491 a] Raspail (X.). — Les ruses maternelles chez les animaux. iBull. Soc. Zool. France, XXVI, 53-61.) [Cité à titre bibliographique b) — Cérémonies de secondes noces chez les Garruliens. Pica caudata et Gar- rulus glandarius. (Bull. Soc. Zool. France, XXVI. 104-109.) [Cité à titre bibliograpliique a) Regnault (F.). — L'hyjnudismc chez les animaux. (Rev. de ITlypnot., XIII, 267-269, 1899.) ' ' [506 452 LWXXKK BIOLOGIQUH. b) Regnault iF.). — Varic.licns île l'indice crphalî'jiii' snus l'iii/lucnce du iin'h'eK. (Bull. Soc. (rAnthropol. de Paris, o^ g.^ n^ 1471j7.) [535 Reynaud (G.). — L'hyjioleiision artn'ie/lc <'t sa valeur clinique dans les elats loxii/iics et infectieux. (Th. méd., Paris, Baillière, 92 pp ) [L'auteur a étudié la pression au sphygmomètre de Verdin, instrument excellent pour le clinicien inadapté pour des recherches de physiologie scientifique. 11 conclut que les divers états toxiques et infectieux produi- sent l'abaissement de la tension artérielle, tout en demandant qu"on n'attaclie pas une importance absolue à ses chiffres. — J. Philippe Ribot(Th.). — Essai sur rimaqindtion créatrice. (Paris, Alcan, 300 p., 1900.) [495 Riemann (G.). — Taubstinu utid Bliiidzugleich. (Zeitschrift fiir padagogische Psychologie, 257-273, 1900.) [527 Rieu (M.). — Des halhicinations psycho-motrices dans la paralysie yénèrale. (ïli. méd.. Paris, 101 pp.. 1900.)" ' [509 Ritter (C). — ErmikUniysniessiiiigcii. (Zeitsch. f. Psychol.. XXIV, 401- 444. 1900.) ' ' [519 Rollinat (R.). — Sur le caractère et l'intelligence de rpiehpies Reptiles du déjiarlement de l'Indre. (Mém. Soc. Zool. Fr., XIV, 439-447, 466.) [534 Rossi (C). — Sulla durata del processo psichico elementare e discrimina- tivo nei sordomuti. (Riv. Sperim. di Freniat., XXVII, 399-414.) [528 Rothe (H.). — Wittern uiid Wittrung. (Deutsch. Jag. Zeit.. XXXVIIl, 191- 197, 299-312.) [481 Roubinovitch (J.). — Des variations du diamètre pupillaire en rapport avec Jelfin-t intellectuel. (C. R. IV Congrès int. de Psychol., 522-523.) [467 Roustan (E.). — Psyckicilê de la femme pendant l'accoiichemenl. {Thène Bor- deaux, Cassignol, 75 pp., 1900.) [Les psychoses transitoires de . l'accouchement sont dues soit au choc, soit à une auto-intoxication, soit aux deux combinés : elles peuvent évo- luer sur un terrain hystérique, épileptique, alcoolique. — J. Philippe Roux (J.-Ch.). — Lésiojis du grand sympathi(/ue dans le tabès et leur rap- ])orl avec les troubles de la sensibililé gènèrtde. (Th. méd., Paris. Carré- Naud, 49 pp., 1900.) [D'après cette thèse, la lésion des ra- cines postérieures dans les tul)es entraine à sa suite l'atrophie })artielle des fibres à myéline des troncs du grand sympathique. — J. Philh'PE Ryder (G.). — Surgical Pain. (Boston med. and surg. .lour., CXLIII, 149-155, 1900.) [G. R. examine surtout les douleurs abdominales : il les divise, d'après la monograpliie de Lomer, en traumatiques, contractiles, inflam- matoires, névralgiques, hystériques. Toutes ces douleurs dépendent de ce qu'il appelle, après Fox et Robinson. le cerveau abdominal: le grand sympa- thi(iue est en elïet l'aboutissant nerveux de toute cette région. — J. Philu'pe Savill (T.). — De la crampe des écrivains et des autres affections nerveus's professionnelles. (Xouv. Icon. Sal})ètrière, XIV. 149 160.] [493 Schumann (F.). — Beitrâqe :ur Anali/se fier Gesichtswahrin^limungei). (Zeitsch. f. Psychol., XXIll", 1-32 et XXIV, 1-33, 1900.) [469 Scrini. — Recherches cliniques sur le strabisme des nouveau-nés. Le strabisme fonctionnel congénital e.risle-t-il ? (kYc\\. d'Ophtal., XXI, 241-255.) [518 Seliger (P.). — l'tber den Schoc/;. namentUcli nach Contusionen des Bauches. (Prager med. Wochensch.. XX\'. :î37-338. 350-351, 363-365. 376-378, 399- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 453 400, 462-463, 472-474, 492-494, 517-518, 539-541, 552-554, 573-574, 584, 596-598, 608-611, 1900.) [Cité à titre bibliographique Sergi(G.). — La cura ft Ja cducazione ilei fanciuUi deficienti. (Riv. di Fil. pedag. et Se. aff., 1, 1899.) [* a) Sérieux (P.). — Uti cas de siinlité verbale chez un paralytique général. (Rev. Neurol., Vlll, 270-274, 1900.) [500 li) La nouvelle claaxipcatùin des maladies menlales de Kraejwlin. (Rev. de Psychiatrie, 103-125, 1900.) [507 c) La démeuce précoce. (Gand, van der Haegen, 20 pp.) [507 Shaw et "Wrinch. — .1 contribution to t/te Psi/cliologi/ of tiiuc. (l'niv. of Toronto Stud. Psych., n" 2. 105-153, 1899.) ^ [499 a) Shinn (M.-'W.j. — The biograplnj of a Baby. (Boston, Houghton, 247 pp., 1900.) [Résumé littéraire du suivant b) — — Notes on Ihe develoj/uient of ol)ier qu'il n'y avait dans ce cas qu'une aberration hallucinatoire de la conscience viscérale dont le siège venait de se dévoiler tout à coup. Donc, que pour une raison ou pour une autre, une irritation d'un de ces sièges vienne à se produire, les images sen- sorielles ou motrices des impressions et des mouvements des viscères qui sans cela auraient été enregistrées inconsciemment, deviennent conscientes et sont le point de départ d'hallucinations viscérales et de délires corres- pondants. — J. Clavière. Buch (M.l. — Sen-') Kriiger (F.). — Observations sur les sons doubles. — Deux sons de hau- teur différente agissant simultanément sur l'oreille, l'observateur non exercé perçoit une multiplicité confuse, une fusion d'impressions; mais l'observa- teur exercé et attentif réussit à en faire l'analyse. D'ailleurs l'éducation mu- sicale ne constitue pas une préparation suffisante, car l'audition musicale s'applique à reconnaître, comparer ou distinguer des impressions d'ensemble et non à les analyser. — L'un des sons ayant 2ÔG vibrations, on a fait va- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 477 rier le deuxième depuis l'unisson jusqu'à l'octave, en en faisant croître la hauteur par quatre vibrations ; puis on a procédé d'une manière analogue en employant des sons fixes de 512 et de 1.024 vibrations; enfin on a étudié de même les intervalles au delà de l'octave, les sons les plus aigus ne dépas- sant guère 1.500 vibrations. Les observations, très minutieuses, portent sur la perception du son intermédiaire, des sons de différence, des sons d'ad- dition, des battements, et sur l'impression agréable ou désagréable qui ac- compagne la perception. Les observateurs ont pu distinguer jusqu'à cinq sons de différence. Tous les intervalle.s consonants sont relativement désa- gréables. Les plus désagréables de tous se trouvent un peu au-dessous de la seconde majeure. L'effort pour analyser la perception affaiblit ou supprime l'impression émotionnelle, (|ui diminue aussi à mesure que l'exercice croît. — FOUC.XULT. Melati (G.)- — '^''"" l'audition Innauriciilairc. — Deux sons faibles fournis par des diapasons agissent simultanément chacun sur une oreille ; les deux sons ont des liauteurs différentes. Si les intervalles sont très peu étendus, l'intensité des sons est légèrement renforcée : elle ne Lest plus, elle est même plutôt affaiblie, si les intervalles sont considérables. Les deux sons ne sont pas fondus en un seul comme ils le sont quand ils sont perçus par une seule oreille, et plus ils diffèrent de hauteur, plus ils sont distingués. Les batte- ments sont beaucoup moins nets que lorsqu'ils sont entendus par une seule oreille : ils atteignent leur maximum de netteté lorsque la différence de hau- teur est de 10 à 20 vibrations par seconde. Les battements sont aussi plus faibles dans la perception binauriculaire. L'impression d'àpreté y est beau- coup moins forte et disparait quand la différence est de plus de 30 vibrations; mais, même quand cette impression n'existe pas, le sentiment de dissonance peut se produire, quoique d'une façon plus faible. — Si l'intensité des deux sons est abaissée juscju'au seuil, ils paraissent entièrement séparés l'un de l'autre: l'impression est celle d'un changement continuel, et elle s'accompa gne d'un sentiment pénible dû aux efforts inutiles de l'attention pour unir les deux sons; les battements disparaissent alors, et aussi l'impression d'àpreté, mais le sentiment de la dissonance persiste néanmoins. — Foucault. Lobsien (M.). — Sur L'audition avec les deux oreilles et une étrange lora- lisaliun du son. — L. a observé sur lui-même qu'un son faible provenant du côté gauche est perçu comme venant du côté droit, et réciproquement, s'il se trouve dans une certaine région du champ auditif que l'auteur appelle zone d'échange. La grandeur de cette zone, qui s'est trouvée de 44" pour le côté droit et de lG"pour le côté gauche, dépend de l'acuité auditive différente des deux oreilles : c'est l'oreille qui a l'acuité auditive la plus grande. — Foucault. a) Krûger (F. ). — Sur la théorie des sons de combinaison. — K. tire ici les conséquences de ses observations précédentes. Quand deux sons musicaux de hauteur différente agissent ensemble sur l'oreille, on perçoit, en outre du son d'addition, quatre ou cinq sons de différence. Parexemple,soient;i et n' les deux sons, le premier de 1024 et le second de 1.328 vibrations, les sons de différence sont : Di = n* — n = 304; D2 = n — D, = 720; D, = D., — Di = 416; D4 = Ds — D. = 112; Ds = D, — D-. = 192. Les sons de combinaison n'ont pas d'existence objective pliysique, c'est-à-dire qu'il n'y correspond pas un mouvement vibratoire de l'air en dehors de l'oreille. Il n'existe pas d'au- tres sons de combinaison (lue les sons de différence et d'addition. Toutes les 478 L'ANNEE BIOLOGlglE. tentatives faites pour renverser la théorie de la disj)ersion de Ohm et l'hypo- thèse de la résonance que Helmholtz et Hensen ont étal)lie sur la base de cette théorie, et pour mettre d'autres hypothèses à la place, présentent de lirandes difficultés ou bien sont contredites par les faits observés. La théorie physiologique des sons de combinaison ne doit pas abandonner le terrain de riiypothèse de la résonance. — Foucault. Buch (E.). — Sur In « fuxion » des sensations, particitUèremetU dans les i)np7rssii>ns sonores. — La fusion des impressions simultanées ou très voi- sines est l'état normal primitif des représentations, mais l'attention qui se développe graduellement décompose les représentations complexes ou tout au moins diminue le degré de fusion. Cependant l'attention n'a pas besoin de décomposer les représentations en leurs parties les plus simples : il peut se faire qu'elle s'applique à plusieurs impressions à la fois et qu'elle s'en forme une représentation unique. L'analyse est aussi limitée par différentes causes, comme le manque d'intérêt pratique, le grand nombre ou la succession très rapide des excitations, etc. De là résulte que nous rencontrons un si grand nombre de fusions dont l'analyse ne se fait jamais et apparaît même comme relativement difficile lorsqu'on tente de la faire. — Foucault. a) Castex. — Anomalies de Vaudilion. — C. étudie successivement l'ouïe douloureuse, l'hyperacousie, l'autophonie. la paracousie. Vouie douloureuse. que l'on pourrait encore appeler odynacousie, « peut être une douleur aiguë, ou simplement une sensation de pression, de coups de marteau sur les mem- branes tympaniques ». Ce phénomène se manifeste quelquefois à l'occasion de bruits particuliers et peut s'associer à une autre sensation pénible : agacement des dents par le bruit d'une scie, etc. Les causes de l'ouie douloureuse sont : le nervosisme du sujet qui se manifeste encore par d'autres hyperesthésies sensorielles; les otites suppurées, les intoxications par Téther ou le chloro- forme (Gellé), les méningites circonscrites et surtout la paralysie faciale. Celle- ci agit vraisemblablement en paralysant le muscle de l'étrier qui, cessant de contrebalancer l'action du muscle du marteau, permet à la membrane tym- panique de se tendre à l'excès. Vhyjœrarousie est une acuité anormale de l'ouie qui peut « s'expliquer par une tension exagérée du muscle du marteau ». Elle se montre chez les nerveux. « Vautophonie ou lipnpauophonie est la résonance excessive de sa propre voix dans une ou deux oreilles. » Elle constitue, en général, un symptôme de dilatation tubaire. La paracousie de Willie, ou surdité paradoxale, est un état pathologique tel que la surdité diminue au milieu du bruit : par exemple, le malade entend mieux en chemin de fer que chez lui. Dans la paracousie du lieu, le sujet fait erreur sur la direction du son. — J. Rogues de Fursac. b] Castex. — Sunlilés centrales. — Le centre acoustique cortical occupe la partie moyenne de la première temporale. 11 est bilatérale. Clia(pie centre est en connexion avec les deux oreilles. Cependant le centre du côté droit servirait surtout à la perception des sons, sa partie antérieure à celle des sons élevés, sa partie postérieure à celle des sons graves. C. distingue des surdités centrales avec lésions et des surdités centrales sans lésions. 11 décrit successivement : 1" les surdités verbales, dans lesquelles le malade entend la parole, sans comprendre le sens des mots prononcés; 2" les surdités j)ar méningite dues à la propagation des microbes pathogè- nes à la gaine du nerf auditif ; 3*^ les surdités par hémorrhagies ou ra- mollissement cérébral, souvent causées par des lésions capsulaires. Il dé- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 47'.i crit ensuite comme surdités centrales : 4" les surdités psychiques, surtout fréquentes chez les névropathes et les enfants : torpeur des centres au- ditifs de RonKEH : ce trouble occasionne la surdi-mutité; ô" les surdités juir inhibition, « arrêt de la fonction auditive sous l'influence d'une exci- tation émanée d'un autre organe » ; 0° les auras ('jtilfptif/ups à forme de surdité temporaire. Le dia.u'nostic de surdité centrale doit se fonder surtout sur l'absence de lésions périphéri(jues cliniquement appréciables et sur la coexistence d'autres accidents nerveux, parmi lesquels ïanormiç parait être un des plus fréquents. — J. RodUEs de Fursac. Boyer. — Du ilniflopjiemt'nt fonctionnel de l'ouiecliez les sourds-muets. — Cette étude complète la série d'articles publiés sur le même sujet par Fauteur en 1898. Citant Dufo de Germane, Fauteur montre que « tous les sourds réputés complets possèdent vme certaine sensibilité auditive et perçoivent la voix... Sans se rendre un compte exact de ce qu'ils entendent, ils ont déjà l'impression du son ». Il est donc possible de développer l'ou'ie, même chez les enfants les plus sourds. Au début il faudra parler très fort, crier même, ou mieux se servir d'un cornet acoustique. Les voyelles i et ou sont les plus facilement perçues; ce sera donc par elles qu'il faudra commencer les exer- cices, non par a comme on serait tenté de le faire. Les résultats varieront : cependant a tous les sourds-muets, suffisamment intelligents, au moyen d'une instruction convenable, peuvent parvenir à distinguer, même sans le secours de la vue, un nombre plus ou moins considérable de mots, et il y en a parmi eux qui pourront être mis en état d'étendre cette connaissance à tous les mots en général ». — J. RociUES de Fursac. Warner et Gudden. — La conductibilité du soti par les os du crâne dans les a/fections du cerceau et de ses membranes. — La diminution de conduc- tibilité du son par les os du crâne se rencontre dans les affections du cer- veau et de sesmembranes : syphilis cérébrale, paralysie infantile, alcoolisme chronique, épilepsie. et enfin dans les névroses dites traumatiques. Les expériences faites par les auteurs pour apprécier l'état de cette conduc- tibilité crânienne sont décrites en détail. — J. R. de Fursac. Gellé. — Remarques sur l'audition du diapason jtar la voie crânienne chez les nerveux. — L'auteur l'applique sur le vertex et note le temps pendant lequel le son est perçu. 11 répète trois fois l'expérience et prend la moyenne. Chez tous les malades qu'il a examinés, psychopathes et névropathes, « le chiffre de l'audition solidienne s'est montré inférieur à la normale ». L'in- fluence de l'habitude se manifeste de deux façons différentes suivant les su- jets. Chez les hystériques et les neurasthéniques « la durée de perception subit une progression décroissante à cha(iue examen : chez les autres (mé- lancoliques, persécutés, débiles) la progression est inverse et la durée de perception croît à chaque examen ». G. explique ce fait singulier par la façon dont se comporte l'attention dans les deux cas. Dans le premier. « elle se fatigue vite et s'épuise par les examens ultérieurs ». Dans le second, le pre- mier examen et ceux qui lui succèdent ont pour effet de réveiller l'attention endormie et de faciliter progressivement la perception. — J. Rogues de Fursac. f) Sensations gustatices et olfactives. Hànig (D.-P.). — Sur la psgchophysique du goût. — Avec des solutions 480 LAN.NKE BIOLOGIQUE. de sucre à 10 %, de chlorure de sodium à 10 9e, d"acide chlorhydrique à 0,2 o/c et de sulfate de quinine à 0,1 %, employées à une température aussi voisine que possible de celle du corps et appliquées avec un pinceau, H. a trouvé insensibles chez ses sept sujets la partie dure du palais et le côté inférieur de la pointe de la langue, régions qui s'étaient montrées sensibles chez quelques-uns des sujets de Kiesow. La langue se divise en deux zones : une zone centrale, qui ne perçoit aucune saveur, et une zone marginale, dont la sensibilité est variable avec les régions, avec les individus et avec les saveurs. — La mesure de la sensibilité s'obtient en déterminant le seuil d'excitation. La sensibilité du palais est diffi- cile à apprécier et ne l'a été qu'approximativement : cependant, dans la région moyenne de la partie molle du palais et du voile, elle e.st à peu près, pour les quatre saveurs, la moyenne entre le maximum et le mini- mum de sensibilité de la périphérie de la langue. — Pour la langue, les (juatre saveurs sont senties sur tous les points de la zone sensible. La sensi- bilité au sucré atteint le maximum à la pointe, et elle va en diniinuant. d'une part, de la pointe à la base, et de l'autre, des bords au centre. La sensibi- lité à l'amer atteint le maximum vers la base de la langue, et elle diminue à partir de cette région, d'abord brusquement, puis lentement, de façon à atteindre son minimum à la pointe de la langue et dans les régions margi- nales qui en sont voisines. La sensibilité au salé est presque la même, dans toutes les parties sensibles; elle a pourtant un maximum à la pointe de la langue et sur les bords de la région antérieure, et un minimum à la base, en direction centripète ; elle reste à peu prés constante jusqu'à la partie insensible, sauf pour les régions latérales, où elle va en diminuant du I)ord au centre. La sensibilité à l'acide a son maximum sur les bords de la région médiane; la sensibilité à l'acide va en décroissant graduellement dans toutes les directions. Cette répartition des fonctions donne à supposer que les élé- ments sensibles, chez l'homme adulte, ne se trouvent que dans les parties périphériques de la langue et (jue leur densité va en diminuant de la péri- phérie au centre. Il en serait autrement chez l'enfant, et la fonction gusta- tive, exercée d'abord par le milieu de la langue, passerait graduellement à la périphérie à mesure que les dents poussent et cpie l'alimentation se mo- difie. — Foucault. Sternberg ("W.). — Le gonl el la constitiilion chimique des corps. — S. s'attache à établir, en considérant la constitution chimique des composés organiques et inorganiques qui produisent la sensation du doux et celle de l'amer, qu'il y a une harmonie dans la constitution chimique des substances douces, et qu'une perturbation légère de cette harmonie fait disparaître la saveur douce et fait apparaître à la place la saveur amère. Si la perturbation est considérable, le corps devient insipide. Quant à la sensation de plaisir produite par les substances douces, elle dépend de la simplicité des condi- tions chimiques de la sensation, de même que la sensation de plaisir dans le domaine de l'audition dépend d'une certaine simplicité dans le rapport des nombres de vibrations. — Foucault. Hôber (R.l. — Iiapj)orls enire /e.s' qualilcs (juatativcs et les pro/)riél<'s phy- sico-rhii)iiqnes des substances sfi/tides. — Parmi les substances susceptibles d'exciter le goût, les unes se dissolvent dans l'eau, sans aucune modifica- tion de leurs molécules ; chez d'autres au contraire les molécules se trans- forment en parcelles chargées d'électricité, les unes positives (Kation), les autres négatives (Anion). Par une série d'expériences, H. arrive à conclure XIX. - FONCTIONS MENTALES. 481 que dans ce dernier cas, ce sont les « anions » qui dans les solutions Na CI, Mg Cl- etc., donnent le goiit salé. Ce ne sont donc pas les molécules seules, mais aussi les particules électriques qui provoquent la sensation gustative. Les expériences faites sur le phénomène appelé « goût électrique » corro- borent du reste cette opinion. — J. Rocues de Fursac. Bechterev^W. von). — Sarln localisai ion des centres du goùtdaus Vècorce cérébrale.— 'Vw.'B. a lui-même observé la destruction à peu près complète de la circonvolution de Thippocampe avec une destruction partielle de la corne d'Ammon et de la circonvolution de l'uncus, sans aucun trouble du goût pendant la vie. Les expériences faites sur le chien par ses élèves indiquent que le centre du goût se trouve plutôt dans la partie inférieure de la 4« cir- convolution externe. Ce territoire correspondrait chez l'homme à la région operculaire. — J. Rooues de Fursac. Jullian. — Troubles du goût et de l'odorat dans le tabès. — Les troubles du goût et de Fodorat sont divisés en troubles de la sensibilité spéciale et en troubles de la sensibilité générale. Chaque groupe comprend Vanesfhésie et la perversion. L'anesthésie de la sensibilité spéciale se traduit par Vagueusie (perte du goût) et par Vanosmie (perte de l'odorat). L'une et l'autre peuvent être incomplètes; elles peuvent aussi se montrer unilatérales. La perversion est très fréquente. Les sensations fausses sont le plus souvent de nature pé- nible. — La perte ou la diminution de la sensibilité tactile, douloureuse ou réflexe de la pituitaire ou de la muqueuse linguale, ne sont pas rares. La per- version de la sensibilité générale de la pituitaire se montre sous forme de « crises nasales », déjà étudiées par Klippel. Celles-ci reviennent quelquefois d'une façon périodique. Elles se manifestentpar des crises d'éternuement. pré- cédées d'une sensation de picotement, de cliatouillement. Ces troubles peu- vent aller jusqu'au délire. — Bogues de Fursac. a) Toulouse et Vaschide. — L'asymétrie sensorielle et olfactive. — Van BiERVLiET a mesuré l'asymétrie sensorielle des droitiers et des gauchers, considérée dans la vue, l'ou'ie, la sensibilité tactile, le sens de la compression, et il trouve que cette asymétrie, soit droite, soit gauche, est toujours sensi- blement égale à 1/9. Mais, faute de « moyen sûr et pratique », il n'a pas étudié le sens olfactif. T. et V. l'ont tenté avec des solutions titrées d'eau camphrée. Leurs conclusions sont les suivantes :\° il y a une asymétrie sensorielle olfac- tive; 2'^ les droitiers pour les autres sens sont gauchers pour l'olfaction et inversement. Les auteurs expliquent cette apparente anomalie en admettant (et ils citent bon nombre de références) la non-décussation des fibres olfac- tives. De plus, et comme confirmation, un gaucher olfactif serait droitier pour la sensibilité tactile de la muqueuse pituitaire. [11 est regrettable que T. et "V. n'aient pas, comme Van Biervliet, déterminé le rapport exact entre l'acuité du côté favorable et celle du côté le moins développé. Il serait inté- ressant, en effet, de savoir si ce rapport est ici encore égal à 1/9]. — J. Clavière. Rothe (H.). — Flair et émanations. — En présence du gibier, le Cliien flaire les émanations du corps, qui s'échappent à travers la couche de plumes ou de poils, et l'haleine de l'animal. Cette dernière est très importante. Si les Chiens flairent mieux par les temps secs, c'est que, par les temps de pluie, les odeurs qui s'échappent des plantes de toutes sortes masquent les éma- nations du gibier. L'auteur cite de nombreux exemples prouvant, une fois de l'année biologique, VI. 1901. 31 482 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plus, que dans bien des cas les odeurs coexistent sans se nuire. Bien sou- vent les animaux découvrent leur proie grâce à son odeur souvent peu pro- noncée, et cela au milieu d'odeurs beaucnu}) plus fortes. — E. Hix'Ht. ^Wasmann (E.). — Su?' la faru/lr d'orii'nlation des Fourmis. — L'auteur continue à combattre la tbéorie de Bf:TnE sur lerhimiove/fexe polarisé. Seule, une explication psychologique est possible dans la question de l'orientation ; les Fourmis sont guidées par le souvenir de certaines sensations, olfactives ou visuelles. Chez certains genres (par exemple chez Lasiu.s) c'est l'odorat qui joue le rôle principal, chez d'autres (g. For))nca)\es impressions visuelles prédominent. Ce sont des impressions visuelles partielles, assez vagues quand elles sont considérées séparément, mais arrivant, dans l'ensemble, cà former une image assez nette qui est à la base du « sens instinctif d'orientation ». Les expériences de l'auteur ont été faites surtout sur Forixica saïu/uirifa et sa faculté de retrouver un ancien nid. — M. Goldsmith. = Si/nesl/icsies. Lemaître (A.). — Audition colorée et phénomènes connexes. — Dans une enquête faite sur une classe d'écoliers de 13 ans environ, L. a trouvé que plus d'un tiers des élèves avaient des photismes ou des diagrammes, ou les deux. 11 a spécialement étudié trois de ces écoliers, dont il donne la mono graphie assez complète : il en résulte que ces phénomènes se présentent de préférence chez les intelligences précoces et éveillées, chez les nerveux; (ju'ils suivent une certaine évolution, de l'élémentaire au complexe, sous Tinfluence de l'âge et du milieu; qu'ils se présentent de préférence (quoique sous des formes différentes) chez les écoliers offrant une certaine parenté intellectuelle; enfin qu'ils sont destinés à diminuer certains efforts intellec- tuels. Il faut joindre à tout cela un certain état émotionnel, variable d'indi- vidu à individu, mais qui offre cependant certaines analogies chez tous ceux qui ont de l'audition colorée. Enfin A. L. croit que ces phénomènes suppo- sent chez ceux qui les présentent, une phase rapide de dissociation mentale, qui leur donnerait une modalité subliminale : c'est un point très important à vérifier. — J. Piiilippk. Laureys. — Comment l'd'il et la main nous renseignent di/féremmenl sur le volume des corps. — Contrairement à l'opinion du D"" Lev, l'auteur con- clut, d'expériences faites avec des cubes de volumes différents et de poids pro- portionnels à l'étendue de leurs faces (pour que le poids n'intervienne pas dans l'appréciation des volumes), que la vue donne l'appréciation la plus exacte, que la notion tactile du volume est beaucoup moins précise, l'erreur se traduisant en exagération pour les grands cubes, en diminution pour les petits. — J. Clavièrk. = b. J'JiiKdions. — a) Caractères. Stumpf (C). — Sur l'idée d'émolion. — S. combat, en discutant les faits et les expériences (notamment les expériences de Sollier), la tliéorie des émotions qu'il appelle sensualiste, c'est-à-dire la théorie de W. J.\mes et de Lange, de kupielle se rapproche la théorie de Rinox. Les émotions ne sont pas et ne peuvent pas être des sensations organiques : l'intensité des émo- tions ne répond nullement à la force et au nombre des sensations organi- ques, les émotions esthétiques et morales ne sont pas des émotions faibles. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 483 quoiqu'elles se lient à des moditications insignifiantes de l'état organique; dans les émotions qui se ressemblent, il devrait se produire des modifi- cations corporelles et des sensations organiques semblables, et les états organiques devraient être dissemblables pour des émotions dissemblables: au contraire, on sait combien diffèrent au point de vue corporel la joie silen cieuse et la joie bruyante, la joie de l'enfant et celle de l'adulte; même une joie intense et une colère violente, malgré leurs différences psychologiques, sont liées à dos états périphériques presque identiques. Ce qu'il y a de vrai dans la théorie sensualiste, c"est qu'il faut, dans l'analyse des émotions, faire aux sensations organiques une place plus grande que Ton n'avait fait jusque-là. Mais cette place est variable suivant les espèces d"émotions et suivant le type mental des individus. — Foucault. Dumas (G.). — /-a trislesse et la Joie. — Si la douleur résulte, comme le prétend Richet, de la désorganisation des nerfs ainsi empêchés d'accomplir leurs fonctions, il est naturel que toute douleur forte agisse sur le bulbe, le- quel, à son tour, réagira sur le pneumogastrique, et par conséquent sur le cœur : c'est ainsi que la pression artérielle s'abaisse dans la douleur. — Il est vrai que Meynert soutient une tout autre théorie : ce qui prouve l'obs- curité de la question. — G. D. s'attache, pour éclairer la question, à étudier des états affectifs, non pas en suivant le même état chez diverses person- nes, mais en observant des états différents chez la même personne, ce qui offre plus de ressources pour la comparaison. Les observations ont surtout porté sur des malades présentant des alternatives connues de joie et de tris- tesse. Après avoir établi quelques points de la psychologie individuelle de chaque sujet, G. D. examine successivement la psychophysiologie de ces états affectifs alternant, leur psychochimie, leur psychophysique et leur p.sy- chomécanique. 11 constate ainsi que la joie offre de l'accélération du cœur et de la respiration avec hyphérémie périphérique, de l'augmentation des com- bustions, de l'hyperthermie, de la coloration des tissus, etc. —La tristesse offre des phénomènes contraires; cependant l'opposition n'est pas absolue- elle devient surtout plus faible lorsqu'il s'agit de la tristesse active, que G. D. qualifie ainsi pour l'opposer à la tristesse passive ou dépressive. Il n'arrive pas non plus à séparer bien nettement la joie de la souffrance. La conclusion de ce travail se réfère naturellement à l'antagonisme des deux théories (physiologique et intellectualiste) des émotions. La théorie physiologique estime que les sentiments plongent au plus profond de l'or^-a- nisme, au-dessous de la conscience; les sensations viscérales jouent vis-à-vis des sentiments, le même rôle que les sensations externes vis-à-vis de l'intel- ligence ; et comme le cerveau n'a pas de sensibilité spéciale, toutes les sensa- tions émotives nous viennent de la périphérie. — Dans la théorie intellectua- liste, au contraire, les sentiments résultent de l'harmonie ou du conflit d'états intellectuels; ce sont donc des surcroîts, et leur expression physio- logique n'est qu'au second plan. L'ordre affectif est subordonné à l'ordre mental. G. D., tout en inclinant vers la théorie physiologique, essaie de conci- lier les deux solutions; ses recherches le conduisent à dire : que la tristesse et la joie sont bien des états réels (etioas) et non des surcroîts et que, s'il est vrai que le cerveau n'ait pas de sensibilité, elles sont le sentiment indirect de modifications organi(iues ; mais elles peuvent aussi provenir d'idées, à condition que la théorie intellectualiste ne se borne pas à les tirer du jeu des idées, mais fasse intervenir en même temps les instincts, habitudes, etc.. qui supportent ces idées. — J. Philippe. 484 L'ANxNEE BIOLOGIQUE. François-Franck. — Crilixjue de la théorie dite physiolofjinne des èmo- lions. — Dans la conception centraliste de Heriîart, c'est du cerveau que viennent les modifications somatiques liées à nos états émotifs ; dans la con- ception pliysiologique de Ja.mes et Lange, le cerveau ne fait que subir le contre-coup des modifications, surtout des modifications artérielles : l'élan vient de la périphérie et non du centre cérébral; la circulation cérébrale subit jjassivetiieDt, et sans la modifier en rien, le contre-coup de la circula- tion périphéri(|ue. Mais on peut se demander pourquoi le cerveau (si pourvu lui-même d"un système vaso-moteur) a besoin de recevoir de la péri- phérie sa vaso-constriction : il peut la faire lui-même. De même, pourquoi supposer que, dans les cas de travail cérébral, la vaso-dilatation des vais- seaux cérébraux provient des dilatations périphériques qui font affluer le sang au cerveau, et non de la congestion du cerveau par son propre travail et sur son appel personnel? Dans toute glande, Cl. Bernard Ta bien montré, la vaso-dilatation résulte delà mise en jeu des éléments actifs de l'organe, et non d'une poussée artérielle de provenance étrangère. Le cerveau est le moins passif, le plus défensit des organes : comment supposer qu'ici il ne se- défendpas? Comment supposer qu'il ne peut pas se congestionner ou s'ané- mier lui-même, comme toute glande? On sait que l'apparition des accès épileptiques, au cours des expériences, peut toujours être annoncée d'avance par le vu de la coloration et de la distension de la circonvolution motrice qui doit en être le point de départ. — Mais jusqu'à présent rien n'a pu déceler l'existence de nerfs vaso-moteurs dans le cerveau. — J. Philippe. />) Féré (Ch.). — Élude e.rpérimenlale de Vinfluence des excilations ayréa- ijles et des excitations désagréables sur le travail. — Ch. F. a montré déjà que les excitations agréables retardent les manifestations de la fatigue et provoquent une augmentation de travail, tandis qu'une excitation pénible co'incide avec une dépression notable du travail. L'auteur, cette fois, a voulu étudier l'influence des excitations agréables et désagréables, non plus pen- dant qu'elles durent, mais après qu'elles ont cessé, ou quand elles se pro- longent. La dépression persiste un certain temps, puis l'augmentation de tra- vail apparaît malgré l'excitation désagréable. Les odeurs, comme l'ont dit Newton et Chevreul pour les couleurs, auraient donc, une action sthénique ou hyposthéni(|ue suivant l'état du sujet. Mais il ne faut pas perdre de vue que cette augmentation de travail disparaît assez rapidement et, en fin de compte, la fatigue se manifeste d'autant plus grande. — J. Clavière. Pillon. — La tnémoire affective. — Il existe une reviviscence affective dont voici le mécanisme : l" des sensations visuelles résultent, tout d'abord, pour le spectateur, des objets qu'il a voulu revoir et près desquels il se trouve : 2" les images des anciennes sensations visuelles sont rappelées par celles d'aujourd'hui auxquelles elles sont semblables (association de similarité) : 3" les images des sentiments anciens sont rappelées par celles des anciennes sensations c[ui accompagnaient ces sentiments (association de contiguïté). L'auteur indique en outre quelques-uns des faits de psycliologie individuelle et de psychologie sociale qu'explique la mémoire affective, notamment sa grande force conservatrice touchant les croyances religieuses. — J. Clavière. h) Hôffding ,H.). — Influence du sentiment sur la connaissance (in : Esfjuisse d'une psijcholo/jie fondée sur l'expérience). — L'enchaînement des représen- tations aide au développement des sentiments: mais à leur tour, ceux-ci réa- gissent sur nos idées, et plus profondément encore. Le sentiment est d'abord XIX. — FONCTIONS MENTALES. 485 un obstacle à l'assiinilation d'idées nouvelles, parce qu'il exprime l'état actuel de notre personnalité, et que la pensée, pour ne pas le heurter, doit rester en conformité avec la téléologie actuelle de cette personnalité, l'angle sous lequel il veut voir les choses; mais une fois cet obstacle franchi, le sen- timent devient le gardien de la connaissance qui a été acquise ainsi, qu'il conserve comme étant sienne désormais. — La téléologie du sentiment est essentiellement égoïste, le moi se jugeant le centre des choses; mais l'expé- rience vient donner démenti k cette conception, et oppose la nécessité des lois externes à ces expressions de notre spontanéité; il en résulte que la raison, qui exprime cette nécessité, impose à mesure ses conceptions au sen- timent, organe de la spontanéité égo'i'ste. — En terminant cette étude, H. note que la plupart des maladies mentales semblent débuter par des troubles du sentiment, antérieurement aux troubles psychiques. — J. Philippe. Bergson (H.). — Le rire : la siguipcfflii.ii du comique. — La théorie pro- posée explique le côté intellectuel du rire, le comique plutôt que le rire au sens total du mot. Ainsi entendu, le rire résulte surtout de la perception d'un désaccord, de la vue du disparate. D'abord, il n'y a de comique que ce qui est humain, réellement ou par assimilation : l'homme ne raille que ses semblables. Et il raille avant tout ce qui se présente sous forme de contraste, ce qui offre \\n désaccord en ses termes, entre le but et l'effort, l'intention et la réalité, etc. Nous rions de ce qui est autre qu'il ne devrait ou voudrait être. — Nous rions aussi de ce qui est, hors du réel, d'une logique outrancière. parce que là encore il y a désaccord. — Dans tous les cas, il faut d'abord que nous n'ayons aucune sympathie pour tous ces travers, que nous n'en soyons pas émus : sans quoi nous n'en pouvons rire; il faut cepen- dant que nous ne méprisions pas absolument, que nous ne comptions pas comme une simple cliose celui de qui nous rions. Enfin il se mêle toujours au rire une certaine idée de correction, de redressement du travers perçu par le rieur. — J. Philippe. Hartemberg (P.). — Les timides et la tim.iditp. — La timidité est du même ordre, mais non du même genre que la peur : elle lui ressemble physiologiquement, non moralement. L'accès, la crise de timidité se carac- térise par des troubles vasculaires qui ont beaucoup d'analogie avec ceux de la peur ou des émotions dépressives, par des palpitations, par des trou- bles respiratoires; la respiration devient plus rapide, plus profonde, moins régulière. Tout cela semble dû à des spasmes musculaires : ces mêmes spasmes déterminent la sueur, les nausées, les désordres biliaires et intestinaux. L.\NGE attribuait ces désordres à l'anémie cérébrale; Mosso a montré que l'émotion s'accompagne de congestion cérébrale. Il faut donc supposer, d'après H., que ces troubles résultent soit d'anémie des muscles, soit d'une rupture d'équilibre dans les centres ou les voies conductrices. En tout cas, il y a confusion motrice et mentale, avec aboulie momentanée. H. cite, sur le côté mental de la timidité, de nombreuses auto-observations tirées de la littérature ou qui lui ont été adressées. — J. Philippe. ^ c. Actes intellpctaels. — a) Be'fJcxes et mouvements. b) Probst(P.). — Mérani.'imprrrehral de la motilitr. — Dans cet important travail l'auteur associe d'une façon heureuse la physiologie et l'anatomie. Les résultats obtenus par deux méthodes différentes se contrôlent ainsi mutuelle- ment. "\'ingt-sept figures, parfaitement nettes et démonstratives représentent 486 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des coupes pratiquées à différentes hauteurs de Taxe cérébro-spinal, indiciueut 11' trajet suivi par les faisceaux de fibres dégénérés à la suite des principales mutilation expérimentales. Les expériences ont porté sur des chiens, des chats, des hérissons et des oiseaux. Les troubles ])résentés par les animaux opérés ont été notés avec soin et contrôlés dans la plupart des cas, non seulement l)ar l'examen anatomique des organes au moyen de la méthode de Mahcim. mais aussi, in vivo, d'une façon positive, par l'excitation électrique soit chez un animal sain, soit chez l'animal en expérience. Les conclusions de P. sont en partie nouvelles, et en partie corroborent des opinions déjà an- ciennes. Nous ne citerons que les principales, a) Les fibres des pyramides ne s'entre- croisent pas complètement. Un certain nombre innervent la partie du corps homolatérale, de sorte que « dans un certain sens les deux moitiés du corps sont sous la dépendance d'un seul centre moteur cérébral ». h) L'impulsion motrice, au lieu de suivre directement la capsule interne, peut passer par la couche optique. Les troubles moteurs sont plus graves et plus durables si les lésions expérimentales portent à la fois sur la capsule interne et sur la couche optique, que si elle sont limitées à un de ces deux organes. c) L'impulsion motrice peut encore emprunter la voie cérébelleuse et par- venir à la moelle par le faisceau cérébelleux direct, d) A mesure que la structure cérébrale se simplifie, le rôle des centres sous-corticaux et médul- laires devient plus apparent et celui des centres corticaux plus effacé : un oi- seau auquel on enlève un hémisphère cérébral n'en éprouve que peu ou pas de troubles moteurs. De plus, l'excitation de l'écorce chez l'oiseau ne donne lieu à aucun phénomène épileptiforme. — J. Rogues de Fursac. Millier. — Sur l'ergo(jraj)he de Mosso et se^t npph'ralions psi/rhologiques et physiologique)^. — Il semble que Mosso, en construisant l'ergographe, se soit proposé de donner un appareil qui isolât parfaitement le travail d'un muscle. On sai't comment le muscle est isolé : l'index et l'annulaire sont immobilisés dans des tubes métalliques; le médius seul est libre et peut, en se fléchissant, soulever un poids. L'anneau de cuir auquel est attachée la corde qui relie le doigt au poids, est placé sur la deuxième phalange. Dans ces conditions, c'est la deuxième phalange qui travaille le plus, du moins au début de l'expérience. Les mouvements de cette phalange sont commandés par les muscles fléchisseurs superficiel et profond. — M. cher- che à démontrer que l'isolement d'un groupe musculaire est insuffisamment réalisé par l'appareil de Mosso. [Mais il convient de remarquer d'abord que les conditions où il s'est placé ne sont pas celles qu'avait indiquées le phy- siologiste italien et que dès lors les critiques qu'il a dirigées contre lui ne sont pas tout à fait justifiées. Dans les expériences de M. en effet, le médius était enfoncé dans un doigtier jusqu'au milieu de la première phalange. Ce ne sont plus alors les fléchisseurs du médius qui jouent le rôle principal, mais bien les interosseux, et il n'était pas nécessaire pour le démontrer, d'insister aussi longuement que le fait M.]. Cette réserve faite, la description de M. est bonne. Elle met en lumière le jeu des muscles qui interviennent dans la flexion du doigt et, d'autre part, les suppléances qui s'établissent peu cà peu, et dont les premiers expérimentateurs n'ont pas toujours suffisamment tenu compte. C'est ainsi que les expériences de Mosso sur la fatigue des centres nerveux à la suite du travail musculaire sont plus complexes qu'il ne le semblait à leur auteur. Mosso avait constaté que l'excitation électrique du nerf continuée jusqu'à épuisement du muscle laisse à celui-ci « un reste d'énergie qui peut être utilisée par la volonté et vice versa la volonté laisse un reste de force qui peut être utilisée i)ar l'é- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 487 lectricité ». Mosso excitait le nerf médian; mais certains muscles peuvent intervenir dans la flexion du médius, qui ne sont pas sous la dépendance de cenerf (ainsi les interosseux innervés par une brandie du cubital). De fait, M. a vu qu'après épuisement simultané, par faradisation, des fléchisseurs et des interosseux, la volonté n'est plus capable de provoquer les contractions <|ue Mosso avait décrites. — J. Lahuuieiî des Bancels. Pugnat. — Rechcrelies. sur les modi/ications histoUxjiques des rellu/es ner- veii.ses dans la fatigue. — Le nucléole send^lc la partie la plus résistante (le la cellule soumise à la fatigue. Celle-ci peut surmener la cellule jusqu'à amener sa mort. Cependant il semble que les cellules momentanément in- capables de fonctionner puissent alors se faire remplacer par d'autres tenues en réserve. — Jean Philippe. Aars et Larguier des Bancels. — L'e/f'ort musculaire et la fatigue des rentres nerveux. (Analysé avec le suivant.) Joteyko (J.). — Participation des centres nerveux dans les phénomènes de fatigue musculaire. — Les conclusions respectives de ces deux travaux ten- dent à démontrer que la question de l'origine périphérique ou centrale de la fatigue est plus complexe qu'on ne se Tétait tout d'abord imaginé. Ainsi A. et L. attirent l'attention sur ce fait que la fatigue dépend de la valeur du poids et du rythme des soulèvements et qu'il faut distinguer la fatigue résultant d'un grand nombre de soulèvements d'un poids léger, de celle résultant d'un petit nombre de soulèvements d'unpoids lourd. — A côté décela, J. conclut que le nombre des soulèvements (à l'ergographe de Mosso) est fonction du travail des centres nerveux volontaires. Leur hauteur est fonction du travail des mus- cles. Le premier degré de fatigue est périphérique et les troncs nerveux sont plus résistants à la fatigue ou, pour plus de précision, les centres réflexes de la moelle sont plus résistants à la fatigue que les centres psycho-moteurs, ceux-ci plus résistants que la substance contractile musculaire de la péri- phérie et celle-ci plus résistante que l'élément nerveux terminal. — Ces deux travaux, dont le premier surtout est très précis, renferment la discussion des théories émises jusqu'à ce jour et renseignent exactement .sur l'état actuel de la question. — J. Clavière. b) Féré. — Les variations de l'excitabilité dans la fatigue. — Chez certains malades, les neurasthéniques par exemple, la fatigue s'associe à une exci- tabilité anormale : c'est la faiblesse irritable. F. montre expérimentalement cette influence de la fatigue sur l'excitabilité. Une excitation sensorielle sur- venant pendant des expériences faites avec l'ergographe de Mosso au moment où se montre la défaillance, provoque un relèvement delà courbe du travail, produit un « travail supplémentaire ». Si Ton prend une série d'ergo- grammes successifs, séparés par une courte période de repos, on voit que le « travail supplémentaire » augmente d'abord à mesure que la fatigue s'ac- centue et qu'à un moment donné le travail supplémentaire est plus consi- dérable que le travail initial. — J. Rooi'ES de Fursac. d) Féré. — Note sur Vinfluence réciprnrjue du travail physique et du travail intellectuel. — L'auteur a étudié dans une série d'expériences, faites avec l'ergographe de Mos.so, l'influence du travail intellectuel sur le travail ma- nuel. Ces expériences montrent: 1'* qu'un travail intellectuel très facile favo- rise le travail mécanique; 2" qu'un travail intellectuel un peu plus compliqué 488 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. nuit au travail mécanique; 3° que rinfluence du travail intellectuel sur le tra- vail mécanique, soit en bien, soit en mal, est moins marquée quand il s'agit de la main gauche que quand il s'agit de la main droite; 4° que cette influence varie également suivant le poids à soulever. « Avec le poids lourd, lorsqu'il s'agit d'un travail intellectuel simple, l'augmentation du travail mécanique est un peu plus forte, et lorsqu'il s'agit d'un travail difficile, la dépression du travail mécanique est moindre. » Le procédé de F. permet également de juger de l'influence du travail mécani(iue sur le travail psychique. Les con- clusions de ses expériences à ce point de vue sont : 1° que le travail de la main gauche entrave d'une façon plus marquée les opérations intellectuelles que celui de la main droite; 2° que l'intensité du travail effectué n'a pas d'impor- tance, au moins pour les limites dans lesquelles il a expérimenté. « Le nombre des erreurs de calcul est le même, que ce soit le poids de 3 kilogrammes ou le poids de 5 kilogrammes qui soit soulevé à chaque seconde. » — J. Ro- GUES DE FURSAC. H Clavière (J.). — Le Iravail ùilellectuel dans ses rapports arec la force musculaire mesurée au dynamomètre. — Ces observations ont été faites sur des élèves que C. connaissait individuellement, et les mesures prises au dynamomètre ordinaire. Chaque élève appréciait lui-même son travail du- rant le temps de l'observation; de son côté, le professeur notait à quel degré l'élève lui avait paru travailler. Les deux appréciations isolées ont été ensuite rapprochées des chiffres obtenus. C. conclut : 1^ à un travail intellectuel intense et prolongé durant deux heures correspond une dimi- nution notable et proportionnelle de la force musculaire mesurée au dyna- momètre; — 2° à un travail intellectuel moyen ne correspond aucun affai- blissement notable de cette force; — 3° à un travail nul correspond une augmentation de cette force. — J. Philippe. h) Obici (G.). — In/lueuce du travail intellectuel prolongé et de la fatigue intellectuelle sur la respiration. — C'est la première partie d'un grand tra- vail sur l'influence du travail intellectuel prolongé et de la fatigue mentale sur la respiration : expériences faites sur 5 sujets. Le travail intellectuel prolongé, le calcul mental p. ex., s'accompagne géné- ralement d'une grande irrégularité respiratoire ; cette irrégularité est plus notoire pendant les .premiers instants du calcul mental, elle tend à dispa- raître durant la quatrième seconde et réapparaît après la 40'-50', pour aug- menter continuellement et progressivement avec l'augmentation de la fa- tigue mentale. L'irrégularité est encore manifeste à la première minute de repos après le travail mental, mais parfois elle continue à apparaître longue- ment après et cela en rapport avec la fatigue mentale. La respiration a été ralentie pendant le travail mental prolongé chez un suje.t, mais la plupart des sujets accélèrent plus leur pouls qu'ils ne le ra- lentissent. Le commencement du travail intellectuel est souvent caractérisé pendant un temps très court d'une accélération respiratoire. Cette phase est accompagnée pendant quelques secondes d'une progressive diminution du nombre des actes respiratoires. La tin du calcul mental est caractérisée par des alternatives de ralentissement et d'accélération de la fréquence respiratoire; ce qui prédomine en dernier lieu, c'est l'augmentation de la fréquence respiratoire. Quand le travail mental est prolongé à tel point qu'il provoque la fatigue, il s'accompagne alors d'une diminution des actes de la respiration d'autant plus marquante que le travail a été plus puissant. — La profondeur des respirations est plus grande dans le travail mental pro- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 489 lon.iié que dans le simple travail mental; la plus grande amplitude tliora- cique d'une même période a lieu lorsque la fatigue intellectuelle est ma- nifeste. Il y a un rapport étroit entre les modifications respiratoires de profondeur et la fréquence respiratoire : l'inverse proportionnalité résulte de la tendance normale à maintenir d'une manière constante et uniforme la ventilation pulmonaire. La profondeur de la respiration pendant la fatigue mentale, au moment où la fatigue intervient, non seulement est irrégulière, mais aussi elle diminue. Dans certains cas, pendant les premières minutes, la fréquence respiratoire subit, comme effet de la fatigue, son ralentissement caractéristique. Après la cessation du travail intellectuel on a constaté une augmentation de la profondeur de la respiration et cela encore pendant un certain temps. — Tous les facteurs, comme l'augmentation de la fréquence, l'augmentation de la profondeur, etc., qui accompagnent le travail mental ide calcul mental,, ont pour but de provoquer une ventilation pulmonaire plus grande et, par conséquent, de donner au sang une plus grande facilité pour absorber l'oxygène et éliminer l'acide carbonique. Enfin « les individus qui sont habitués à un long travail mental réparent la diminution de la puissance respiratrice des dernières minutes de la fatigue intellectuelle, par l'augmentation de la profondeur de la respira- tion et par l'augmentation de la fréquence ». — N. Vaschide. Ozeretzko-wsky et Kraepelin. — Dr F influence de diverses conditions sur le travail fourni par le muscle. — L'étude systématique des conditions du travail ergographique a été ébauchée par M.\ggiora; mais elle n'a pas été achevée. C'est le mérite de O. et K. de l'avoir exposée en détail, et d'avoir posé nettement et parfois résolu certaines questions qui se posent constam- ment au cours des expériences. — Les auteurs ont examiné les variations du travail fourni par le muscle, en fonction des pauses séparant les courbes ergographiques, du rythme des soulèvements, du poids à soulever; ils ont étudié ensuite les effets du travail physique et mental, de l'alcool et de la caféine. L'ensemble des expériences a fourni quelques données sur l'influence des repas et de l'heure de la journée où elles étaient exécutées. Il a permis en outre de préciser les relations qui existent entre le nombre et la hauteur des soulèvements, etc., etc. — I. Le travail exécuté dans un temps donné varie avec les pauses qui séparent les courbes ergograpliiques ; si elles sont trop courtes, le sujet n'a pas le temps de se reposer; si elles sont trop lon- gues, il y a perte de temps. Pour un poids de 5 kilogrammes soulevé 60 fois à la minute, la pause la plus favorable à la production d'un travail maximum est de 2 minutes environ. Les pauses étudiées étaient de 1, 2, 3 et 5 minutes. — II. Le rythme des contractions musculaires a, comme on sait, une influence capitale sur la forme de l'ergogramme. O. et K. ont étudié les rythmes de 120. ftO et 30 soulèvements à la minute (poids de 4 kilogrammes, pauses de 5 minutes). Ils ont trouvé que le travail est d'autant plus considérable que le rythme est plus rapide. C'est le nombre des soulèvements qui varie surtout et qui détermine essentiellement les différences. Il faudrait rapporter l'aug- mentation du travail, dans ces conditions, aux effets psycho-moteurs du rythme rapide. — III. Toutes choses égales d'ailleurs, le travail fourni en soulevant un poids léger {4 kilogrammes) est plus considérable que le travail fourni avec un poids lourd (G kilogrammes). Les auteurs ont comparé les poids de 4, 5 et 6 kilogrammes rytlime de 60 soulèvements par seconde ; pauses de 2minutes). — IV. (Influence du travail physique oumental). Le travail mental consistait en additions, mémorisation de chiffres^ etc. 11 durait chaque fois une 490 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lieure. Le travail physique était représenté par une promenade de 1 heure. Immédiatement après les promenades, on constate une légère augmentation du travail; elle fait place aune diminution dans les ergogrammes exécutés en- suite. Des divers exercices de travail mental, la mémorisation des chiffres est le seul qui ait une influence nette; elle provoque une augmentation du travail musculaire (excitation psycho-motrice résultant des mouvements d'ar- ticulation qui se produisent pendant la mémorisation ?). — V. Les expériences de Hocii etKRAEPELiN sur la caféine sont l)ien connues. Les recherches de O. sur ce point sont analogues et elles confirment pleinement les résultats ob- tenus antérieurement. Le travail augmente à la suite de l'ingestion de ca- féine ; l'augmentation tient à l'augmentation des hauteurs des soulèvements, tandis que le nombre de ceux-ci diminue. L'effet de Valmol est tout opposé. Sous l'influence de ce « poison », pris à faible dose, le nombre des soulève- ments augmente et avec lui la quantité de travail fourni ; mais la hauteur des soulèvements tend à diminuer. — On trouvera à la suite des expériences per- sonnelles des auteurs, un exposé critique des recherches que la question de l'influence de l'alcool sur le travail musculaire a provoquées. La discussion des résultats obtenus montre que les faits observés sont susceptibles d'une interprétation simple, pourvu que l'on admette que l'alcool excite, d'une part, les centres psycho-moteurs, et, de l'autre, paralyse progressivement les mus des. — VI. La valeur du travail varie avec l'heure de la journée ; elle est plus grande, en général, l'après-midi que le matin. Il est probable que l'augmen- tation est en relation avec le repas de midi. Tout se passe comme si l'assi- milation progressive des aliments apportait des réserves nouvelles au muscle et s'opposait ainsi à son épuisement rapide. — VI et VII. Dans ces deux derniers paragraphes, les auteurs donnent des renseignements intéressants sur les effets de l'exercice et de la fatigue au cours des expériences et sur les diverses formes qu'affecte le tracé ergographique chez les mêmes sujets, quand les conditions du travail varient. [Toutes les expériences ont été faites avec O. comme sujet; il est certain que plusieurs des résultats obtenus n'ont qu'une valeur individuelle et ne sauraient être généralisés d'emblée — pau- ses, poids favorables, etc.]. — J. Larguier des Bancels. Moore (K.-C). — Comparaison du développement des mouvements. — C. M. a étudié à partir de la naissance, jusqu'à la 42'' semaine, les mouvements d'un garçon et d'une fille : elle a vu que le contrôle musculaire s'établit toujours sur des groupes de muscles, mais les groupes les premiers coordonnés ne sont pas les mêmes chez tous les enfants. Généralement, l'enfant coordonne d'abord les muscles des yeux et du cou (pour tourner la tète), puis ceux du tronc, ceux des bras et des jambes (pour se traîner), ceux du tronc et des jambes (pour marcher). Les premiers mouvements des bras font aller ensemble les deux bras; c'est un progrès de mouvoir un seul bras, en laissant l'autre immobile. — Le garçcm semblait s'adapter plus péniblement et plus tardivement (|ue la fillette ; les deux ont commencé à mouvoir une seule main (au lieu des deux ensemble) à la 33'' semaine. — J. Philippe. Hering. — Contrifjiilion à l'analyse exjtérimentale des mouvements coor- donnés. — Etude expérimentale, faite chez le singe, des conditions muscu- laires et nerveuses nécessaires à l'exécution de mouvements coordonnés de la main. Se fondant sur ces expériences, l'auteur est disposé à conclure qu'il suffit d'un très petit nombre de cellules pyramidales et de fibres issues de ces cellules pour produire un mouvement coordonné. L'impulsion mo- trice se transmet aux cellules des cornes antérieures par les nombreuses XIX. — FONCTIONS MENTALES. 491 collatérales provenant des fibres pyramidales et leur arriverait soit par con- tact direct, soit par Tintermédiaire de cellules intercalaires (Monakow). Le travail comprend une al)ondante bibliographie tant au point de vue physio- logique qu'au point de vue histologique. — J. Rôguks de Ftrsac. Raif lO.). — Stfv le doitjlr an piano. - C'est une opinion fausse que les pianistes habiles possèdent une mobilité des doigts supérieure à la normale. En moyenne on peut frapper 5 ou 6 coups par seconde avec le second et le troisième doigts, et 4 ou 5 avec les autres doigts. Ce nombre s'est élevé à 7 pour des non-pianistes, tandis qu'il n'était que de 5 pour un groupe de bons pianistes. Dans les passages les plus rapides, il suffit de donner avec l'ensemble des cinq doigts 15 touches au plus par seconde. La difficulté que le pianiste doit vaincre consiste à frapper les touches au bon moment, et l'éducation musicale a pour but d'établir une action concordante des doigts, de l'oreille et de l'œil. — Foucault. e) Féré (Ch.). — Xote sur k travail aUernatif des mains. —Cette étude du travail alternatif a été entreprise dans le but de mettre en pleine lumière les avantages de la variété du travail. ICette supériorité, l'auteur l'avait con- statée déjà avec le dynamomètre de Régnier, et M. Patrizi avec l'ergographe de Mosso. — Conclusion : il y a bénéfice dans le travail alternatif des deux mains, mais ce bénéfice diminue à mesure que les repos intermédiaires s'al- longent. L'alternance du travail retarde l'accumulation de la fatigue. — J. Clavière. c) Féré (Ch.). — L'influence d'un muscle sur l'aclivite d'autres mu.'^eles. — Au moyen de nombreuses expériences faites avec l'ergographe de Mosso, l'au- teur démontre : 1° que les mouvements associés et synchrones de la mâ- choire, des fléchisseurs des doigts du côté opposé, des muscles de la jambe du côté correspondant ou du côté opposé, si fatigants soient-ils en eux- mêmes, modifient la courbe de la fatigue du médius et produisent une aug- mentation au moins momentanée du travail; 2" qu'en général, plus l'exalta- tion du travail a été faible au début, plus la dépression est rapide. Comme les excitations sensorielles, l'excitation autochtone par l'activité volontaire permet de mobiliser des forces disponibles, elle ne crée pas de forces ; 3" que le côté gauche et le côté droit réagissent d'une n^anière très différente. Le côté droit réagit plus rapidement et s'épuise plus vite, le côté gauche réagit plus lentement et s'épuise aussi plus lentement. — J. Rogues dl Fursac. Davis ("W.-'W.T. — Recherches sur l'éducation symétrique des mouvements. — Ce second article examine quelle est l'influence du tempérament sur la forme, la durée et la fatigue du travail musculaire; puis comment le travail des muscles d'un côté du corps agit sur les muscles correspondants de l'autre côté. D. distingue trois sortes de tempéraments : les nerveux, les flegmatiques et les moteurs; chacun a sa manière de s'adapter au travail à fournir, pour l'exécuter dans les conditions de moindre fatigue. Ainsi le nerveux, ordinai- rement petit, sec, musclé, bien en possession de son énergie, la dépense par des mouvements plus rapides; le flegmatique a plus de fond, des réserves, et il est plus égal, etc. : aussi il lui faut plus de préparation, des efforts mieux tenus, mais ses progrès sont ensuite meilleurs,! avec une dépense moindre, probablement parce qu'il y a plus de réserves dans ses muscles et ses cellules nerveuses. 492 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Laprati(|ue d'un mouvement par les muscles d'un seul côté, développe les aptitudes (le ce côté plus que de l'autre : cependant, elle agit aussi sur le côté qui ne travaille pas, et parfois cette action se manifeste par une véritable fatigue de ce côté. En tout cas, le côté qui n'agit pas devient quand même plus apte à accomplir les mêmes actes que le muscle symétrique, peut-être même devient-il plus apte à accomplir aussi d'autres actes. Il est probable que les cellules nerveuses qui commandent les muscles qui agissent, agissent d'un autre côté sur les cellules symétriques, dans l'autre côté du cerveau, avec lesquelles elles sont en connexion : les muscles commandés par ces cellules les trouvent ainsi toutes préparées quand ils ont à agir à leur tour. — J. Philippe. Smith (Margaret Keiver). — Hhijlhiiic et travail. — Quelle influence le rliythme, déterminé par les battements d'un métronome, exerce-t-il sur le travail corporel (mesuré à l'ergographe par exemple), ou sur le travail men- tal (discerner des poids soulevés comme dans les expériences de Fechner par la méthode des cas vrais ou faux, apprendre par cœur des séries de syl- labes dépourvues de sens)? L"auteur se proposait de comparer le travail rhythmé par le métronome avec le travail libre; mais les sujets ont toujours rhythmé leur travail spontanément, de sorte que les expériences n'ont permis de comparer que les effets du rhythmé imposé par le métronome. L'usage du métronome est généralement favorable lorsque les battements correspon- dent à certains intervalles déterminés : par exemple, les poids sont mieux distingués lorsque le métronome donne de 80 à 100 battements par minute; lorsque les battements sont plus rapides (160), ou surtout lorsqu'ils sont plus lents (40), lé discernement des poids est troublé, le travail devient plus difficile, plus pénible et moins sûr. Les expériences sur la mémoire montrent en outre que les sujets rhytliment spontanément les syllabes, les associent de façon à constituer un rhythmé poétique : les uns préfèrent Tiambe, d'au- tres le trochée, d'autres les mètres trisyllabiques; chacun a ainsi son rhythmé favori, et, quand il l'emploie, il réussit mieux à apprendre les séries de syl- labes que quand il est contraint de suivre un rhythmé différent. — Foucault a)Obici (G.). — Etudes chronoscopiques de récriture. — liapporl derapiditê de l'écriture avec la pression et la force musculaire. — O., qui s'est fait une spécialité de l'étude de la psycho-physiologie de l'écriture, nous donne cette fois la continuation de ses recherches. Dans les précédents travaux et re- cherches (lUvista di Patologia nerv. e ment., 1897, II, fasc. 7; Rivista di Fre- niatria, 1S97, III, IV), l'auteur s'est occupé particulièrement de la méthode; dans ce travail il attaque une question plus complexe : les rapports de la ra- pidité de l'écriture avec la pression et la force mu,sculaire. — La rapidité de l'écriture et la pression de la plume sur le papier qu'on tient, changent d'in- tensité dans la même lettre, mais sans que les changements suivent un rap- port identique; ces deux actions sont les résultats de deux mécanismes phy- siologiques, qui s'associent et fonctionnent simultanément dans l'acte de l'écriture, sans qu'ils soient intimement fusionnés. Les rapports de la rapidité et de la pression varient selon les rapports des mécanismes psycho-physiolo- giques qu'ils impliquent et dont ils sont la cause. Ces rapports varient con- sidérablement de lettre à lettre et même d'une partie à l'autre de la même lettre, mais ces changements restent à peu près constants chez tous les indi- vidus qui écrivent les mêmes signes. La nature des variations et la façon de varier, la pression et la rapidité de l'écriture, restent à peu près constantes chez tous les individus, parce qu'elles sont intimement liées à la nature des XIX. — FONCTIONS MENTALES. 493 mouvements ; la quantité des variations peut pourtant être toute différente et elle constitue particulièrement l'individualité de l'écriture. — La rapidité et la pression dans les différentes parties d'un signe n'ont aucun rapport constant avec la force exercée sur le porte-plume. La pression varie moins que la rapidité, et elle est en rapport direct avec la force de l'index; la rapi- dité de récriture n'est pas proportionnelle à la force totale musculaire, mais elle est la résultante de l'action simultanée de différents muscles. La pression et la rapidité peuvent varier l'une en fonction de l'autre, la force muscu- laire restant constante. — L'arrêt d'un mouvement et la brusque succession de la transmission d'une nouvelle énergie dans un autre mouvement nécessi- tent un temps plus long que les changements graduels d'un mouvement à l'autre. Quand deux signes se succèdent, les phénomènes neuro-musculaires nécessaires au premier signe modifient, selon O., l'évolution des phénomènes nécessaires au second signe et d'autre part ils modifient également le signe alphabétique qui la précède. — Travail expérimental très sérieux. On y trou- vera des données précises sur la physiologie de l'écriture. — N. V.vscfude. Mac Allister (C.-N.). — Recherches sur les mouvements dans V Écriture. — Les mouvements d'écriture sont de deux sortes : les uns prennent le coude comme pivot principal, et intéressent tout le bras; les autres sont presque limités à la main et aux doigts, et c'est le poignet qui est leur pivot. Quant au champ sur lequel se développent ces mouvements, on peut le diviser en quatre angles droits : nord-est et nord-ouest au-dessus de l'hori- zontale, sud-ouest et sud-est au-dessous, que A. numérote de I (nord-est) à IV (sud-est). Le champ ainsi repéré, on constate que les mouvements dans l'angle I sont plus rapides que dans l'angle 111, et dans l'angle IV ils sont plus rapides que dans l'angle 11; en II et IV ils sont cependant plus lents ([ue dans I et III. Les mouvements les plus rapides sont en 1, et les plus lents (30 % de plus (ju'en I) sont en II; en 111 il faut 10 % de plus qu'en I, et en IV 25 % de plus qu'en I. Les mouvements qui reviennent vers le corps sont plus rapides que ceux qui s'en éloignent. Si maintenant on étudie les mouvements pivotant sur le poignet seul, on voit que dans toutes les directions ils exigent un peu plus de temps que les mouvements sur le coude: l'allongement représente environ les deux dixièmes du temps total. — A. conclut de là que l'écriture la plus rapide est celle qui fait pivoter ces mouvements sur le coude et qui oriente ses mouvements vers le corps, au lieu de les éloigner. — J. Philippe. Savill. — De la crampe des écrirains et de quelques autres a//'ections ner- reuses professionnelles. — ■ Les affections nerveuses professionnelles se rap- portant à la motilité, telles que la crampe des écrivains, peuvent se manifes- ter par cinq symptômes principaux : a) La raideur associée à h) la douleur, ces deux symptômes réunis constituant la crampe, c) La faiblesse muscu- laire, qui va rarement jusqu'à la paralysie complète et qui est plutôt une gène qu'une véritable parésie. d) Le tremblement, parfois remplacé par un spasme clonique ou des troubles de coordination, e) Quelquefois on constate, suivant que le spasme ou la paralysie prédomine, une atrophie ou une liyper- trophie musculaire. La patliogénie doit être cherchée dans une lésion de l'écorce cérébrale, l'irritation produisant le spasme, la destruction incom- plète des cellules le tremblement, leur destruction complète la paralysie. — S. RuGUES DE FlRSAC. Mayer. — Des modifications de l'écriture sous l'influence de l'alcool. 494 LANNEE BIOLOGIQUE. — M. s'est servi, pour étudier les moditications de récriture sous l'influence de l'alcool, d'un appareil en usaiie dans le laboratoire de Kraepelin, la « Schrifiwage », laquelle permet d'analyser les mouvements que la main imprime à la plume. Cet appareil enregistre graphiquement, en effet, la durée des tracés, la durée des pauses qui séparent les tracés, la pression de la phime sur le papier. Des mesures directes sur le manuscrit complètent, d'autre part, ces éléments d'information. — L'auteur a étudié l'effet d'une dose de 30 grammes d'alcool absolu (dilué dans l'eau), puis d'une dose de 60 grammes. L'épreuve d'écriture comprenait divers exercices : le sujet écri- vait aussi vite qu'il le pouvait la suite des chiffres de 1 à 10, puis de 10 à 1, différentes lettres, etc., en tout 34 signes graphiques. L'alcool était absorbé après que la première série des 34 signes était achevée — cette épreuve est par conséquent dans tous les cas « normale » — ; puis l'épreuve était répétée de 3 à 8 fois. — Un premier groupe d'expériences comprend 4 journées avec alcool (30 grammes) et 3 journées sans alcool; un second, 2 journées avec alcool (60 grammes) et 1 journée sans alcool. (Pendant toute la durée des expériences et plusieurs jours avant leur commencement, l'auteur s'abstint de toiite boisson alcoolique.) — Le temps (Vécriture est le temps nécessaire pour tracer un signe. 11 se modifie sous l'influence de l'alcool. Au cours des expériences témoins sans alcool, il varie irrégulièrement, sans présenter de diminution notable de série en série. Au contraire, il augmente après l'in- (jeslion de l'alcool. Après 5 minutes, l'augmentation apparaît déjà et, non seulement elle se maintient au cours de l'expérience, mais souvent elle atteint des valeurs de plus en plus fortes. Par exemple, pour écrire les chiffres de 10 à 1, il faut en moyenne 137,5 centièmes de seconde avant l'absorption de l'alcool. Représentons les valeurs successives des temps d'écriture en % de ce nombre, et soit 100 le temps d'écriture avant l'absorption de l'alcool. 11 devient après 109,5 (moyenne des 3 épreuves suivantes), puis 1 13,3 (moyenne des 3 épreuves suivantes) enfin 116,4 (moyenne des 2 dernières épreuves). Ses différences ne sont pas très considérables, mais elles sont assez constantes. — Le trajet que parcourt la plume en écrivant n'est pas sensiblement modifié à la suite de l'ingestion d'alcool aux doses de 30 ou de 60 grammes. Si l'on tient compte de ce résultat et du précédent, on voit que la vitesse du tracé di- minue sous l'influence de l'alcool. — La durée totale des jjuuses qui .séparent les tracés des divers signes diminue légèrement à la suite de l'ingestion de 30 grammes d'alcool. Elle augmente un peu avec la dose de 60 grammes. — L'action de l'alcool sur la pression consiste en une légère augmentation quand la dose est faible, en une légère diminution quand elle est forte. D'autre part, et le phénomène est cette fois très net, les variations de la pression pen- dant l'écriture — qui sont constantes et caractéristiques de chaque signe, comme le démontrent les figures données par l'auteur — s'atténuent. Le jeu des muscles devient moins précis et moins délicat. — Ces résultats sont en accord avec ce qu'on sait des effets de l'alcool. Les expériences de réaction au choix, les mesures ergographiques ont montré, d'une part, qu'une quan- tité faible d'alcool facilite le déclenchement des actes volontaires, et qu'une ([uantité plus forte le rend moins aisé, et que, d'autre part, la force tantôt aug- mente et tantôt diminue. Ces phénomènes se traduisent, ici, par la variation de la longueur des pauses et de l'intensité des pressions. Dans tous les cas l'exécution du mouvement est ralentie et elle est moins parfaite. — J. Lar- GUIER DES BaNCELS. Pidancet. — Le travail intellectuel dans ses relations avec la thermogé- nése. — Après l'historique des recherches de Mossû, Glev, Binet et Cour- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 495 TiER, Charpentier, l'auteur expose ses propres recherches. Il mesure la température interne par la bouche, en ayant sohi d'éviter les mouvements de la langue, etc. : le thermomètre accuse peu de variations. — Il mesure, en regard, les variations calorimétriques, l'émission de chaleur par la sur- face cutanée, pendant le travail mental, en ayant soin d'écarter autant qui possible toute contraction musculaire : là encore, le calorimètre lui révèle peu de variations thermiques. La conclusion est que le travail mental ne modifie ni l'émission de chaleur à la surface (ce qui semble bien établi) ni la température interne. — J. Pihlipi'e. = P) Instinct. Perrier (E.). — L'instinct. — L'instinct est considéré, dans cette tliéorie. non comme la préparation à l'intelligence, mais au contraire comme son résidu. L'intelligence était la forme primitive de la mentalité des insectes, mais à une époque où les conditions climatologiques ne produisaient pas d'iiiver ; l'hiver a obligé la plupart des insectes (sauf les insectes sociaux comme la fourmi, l'abeille, etc.) à faire tenir tout leur développement dans l'espace d'une belle saison : dès lors, il n'y a presque plus d'expérience per sonnelle, et celle-ci est insuffisante pour développer l'intelligence indivi- duelle; il ne reste donc plus qu'une certaine hérédité, faite de débris des expériences de l'espèce. L'intelligence des animaux à sang chaud et capables de continuer leur activité pendant l'hiver, a triomphé alors de l'inertie des autres espèces (reptiles, etc.), et les oiseaux et les mammifères ont pris la première place. — J. Philippe. = X) Intelligence et ses manifestations. Slaughter (J.) et Taylor (W.). — Oscillations de l'attention. — Les oscil- lations de l'attention dépendent-elles d'une cause centrale ou périphérique"? En présentant un disque de Masson, S. a constaté que les périodes de visi- bilité concordaient avec une élévation de pression sanguine. — T. en ana- lysant ses résultats, qui tantôt décelaient de l'allongement et tantôt du raccour- cissement des ondes vaso-motrices, a constaté qu'un stimulant faible ralentit la respiration, allonge les ondes vaso-motrices et rend l'attention plus vive; à un degré au-dessus, les ondes vaso-motrices sont raccourcies, l'attention est plus forte; enfin, à plus haut degré encore, les ondes vaso-motrices sont encore raccourcies et l'attention diminuée. Il y a donc un optimum pour l'attention. Les oscillations semblent résulter de l'influence des centres vaso- moteurs et respiratoires sur les cellules corticales. — J. Philippe. Ribot (Th.). — Essai sur Vlmaciination créatrice. — Pourquoi l'esprit humain est-il capable de créer? — C'est une question jusqu'ici peu étudiée: on s'est beaucoup plus préoccupé de l'imagination reproductrice que de l'imagination créatrice. Celle-ci a son origine et sa source principale dans la tendance naturelle des images à s'objectiver, c'est-à-dire dans leurs éléments moteurs. La psychologie contemporaine a surtout dégagé le rôle des mouve- ments dans les phénomènes mentaux ; la genèse des créations mentales en est l'exemple par excellence. Une représentation de mouvements estdéjcàun mouvement à l'état naissant, de même qu'un mouvement est déjà une re- présentation à l'état naissant. Dans l'imagination créatrice, le rôle de l'élé- ment moteur s'accroit à mesure que l'on s'élève de la répétition à l'invention : il s'y ajoute, de plus, un certain état affectif qui soutient et pousse tout cela. 496 L\\NNEE BIOLOGIQUE. Créer, c'est, en somme, passer de l'imitation à un autre état, qui est l'inven- tion, aller de ce qui esta ce qui n'est pas : « l'imagination créatrice est, dans l'ordre intellectuel, l'étiuivalent de la volonté dans l'ordre des mouvements». Comment se fait le passage d'un groupement d'images ancien à un grou- l)emont nouveau? par des associations d'analogie. La raison procède par ressemblance et l'imagination par analogies. Ces analogies se font tantôt par l'effort du sujet, qui les a vaguement entrevues et cherche à les réaliser; tantôt d'une façon toute machinale et sans presque que le sujet ait à inter- venir. Ceci posé, R. suit l'imagination créatrice à travers les divers degrés de la vie mentale : chez l'animal, ce n'est encore qu'une ébauche, qui se traduit surtout par le jeu. et qui est presque exclusivement motrice. Chez l'enfant, l'imagination créatrice apparaît comme un mode transitoire qui prépare la raison. Chez l'homme primitif, elle était la plus haute expression de la vie mentale, et c'est elle qui a fait les mythes, etc. Chez l'iiomme civilisé, elle s'exprime en des formes très diverses : invention poétique, scientifique, mécanique, commerciale, etc. Partout elle se présente avec les mêmes caractères : seule diffère la façon dont elle est mise en œuvre. Au total, l'imaginatif est celui chez qui les phénomènes d'origine centrale l'emportent sur ceux d'origine périphérique, et dont les états subjectifs s'im- posent aux sensations objectives, au lieu de les subir. Chez lui, les images deviennent de plus en plus des états forts, et les perceptions de plus en plus des états faibles. Cela se fait par quatre étapes : la prédominance de l'ima- gination se marque d'abord par la quantité des images qui envahissent la conscience; puis ces images s'installent à l'encontre des perceptions et pren- nent plus d'intensité qu'elles ; cela devient ensuite un état permanent, qui dure et tend à se systématiser; enfin à la forme extrême, la vie imaginaire est assez bien organisée pour exclure l'autre. — L'imagination créatrice consiste donc dans la propriété qu'ont les images de s'assembler en combi- naisons nouvelles, par l'effet de la spontanéité qui vient d'être analysée. Elle tend constamment cà réaliser ses conceptions, à des degrés qui varient de la simple croyance à l'objectivité pleine et entière. — J. Philippe. = Mémob'e, a association. Adamkiewicz (A.). — Sur le mécanismi' de la mémoire. — La mémoire est une propriété commune à tous les organes, particulièrement développée dans le cerveau. «• Elle n'est rien autre chose qu'une fonction physique sur la- quelle se fondent les fonctions psychiques. » Les processus psychiques pro- prement dits n'interviennent que pour utiliser les matériaux ainsi accumulés comme les images sur une plaque pliotographique. Les enfants doués d'une mémoire prodigieuse présentent donc un développement remarquable d'une propriété- cérébrale naturelle, mais cette propriété n'ayant rien à voir avec l'intelligence elle-même, il ne s'ensuit pas que ces « phénomènes » devien- nent plus tard des individus de haute intelligence. — J. Rogues de Fursac. Steffens (Lottie). — Contrilmtions expérimentales à la théorie du procédé économique pour apprendre par cœur. — Quand on apprend par cœur une strophe de vers, ou une série de syllabes, on a le choix entre deux procédés : 1" on peut lire plusieurs fois de suite le morceau tout entier jusqu'à ce qu'on le récite sans faute; c'est le procédé du bloc, ou de l'ensemble {Ganz-Verfali- ren); 2" on peut aussi diviser le morceau en sections, et apprendre chatpie section d'abord, puis l'ensemble. Le second procédé est le plus ordinairement employé, et l'on est porté à croire qu'il est le plus économique, c'est-à-dire XIX. — FONCTIONS MENTALES. 41)7 •lu'il demande la moindre dépense de temps et d'efforts. Les expériences de S. ont consisté à faire apprendre par cœur à des personnes de bonne volonté, dans des conditions variables, des strophes de huit à neuf vers, ou des séries de syllabes dépourvues de sens. Pour apprécier les résultats, on a tenu compte de deux quantités : le temps employé pour apprendre, et le nombre moyen de répétitions de chaque vers ou de chaque ligne. — Une première série d'expériences (apprendre parcœur une strophe iXeChilde Harold) montre (|ue le procédé de sectionnement est instinctivement choisi par tous les su- jets, qui ont cependant chacun leur manière de diviser la strophe. — Des expériences faites pour comparer les deux procédés montrent que le procédé du bloc est plus rapide et demande moins de répétitions que le procédé du sectionnement. Mais on peut distinguer d'autres procédés : l'un consiste à répéter d'abord un certain nombre de fois | trois fois par exemple) les trois ou quatre premières lignes, et à apprendre ensuite toute la strophe à la fois; un autre consiste à diviser la strophe en deux sections et à les apprendre l'une après l'autre : le procédé du bloc, au cours de minutieuses expériences comparatives, avec des adultes, et avec deux enfants, s'est toujours montré le plus économique. Même résultat avec des syllabes sans signification, tout cela à la surprise des sujets et de l'auteur du travail. L'explication la plus vraisemblable de ces résultats est que le procédé du bloc favorise toutes les associations utiles, ne crée pas d'associations nuisibles et répartit le travail mental d'une façon régulière sur l'ensemble du morceau qui doit être appris. — Enfin un dernier groupe d'expériences montre que la régularité dans la répartition des répétitions exerce une influence particulièrement favorable. — Foucault. Pot-win (El. Bartj. — Recherches sur iwx plus anciens souvenirs. — Ces recherches ont porté sur 65 étudiants du collège Mount Holyoke et 25 de l'Université de Yale. En classant les réponses, l'auteur a distingué : l°les sou- venirs uniques ou répétés; Styles souvenirs d'événements rares et impor tants (morts, naissances, etc.) ou ceux de petits détails; 3" les souvenirs de sensations (audition, gustation, etc.). A un autre point de vue, on distinguait les souvenirs intéressant la personne même, et ceux relatifs à d'autres per- sonnes. Les souvenirs qu'une seule impression a fixés se présentent 73 % chez les femmes et 58 % chez les hommes, les souvenirs de petits détails 08 % chez les femmes et 12 % chez les hommes; les souvenirs extraordi- naires ne se sont présentés que 32 %. Enfin les souvenirs auditifs sont très rares, puisqu'il n'y en a eu qu'un exemple. En moyenne, le premier souvenir remonte à 3 ans pour les femmes, à 4 ans 1/2 pour les hommes. — J. Pm- LIPPE. Finzi (J.). — Recherches expérimentales sur l'origine de quelques erreurs de la mémoire. — Les recherches ont eu pour but l'étude des paramnésies et l'auteur limite ses investigations expérimentales sur la mémoire à l'exa- men « des conditions objectives qui influencent sur la fixation volontaire de la mémoire des images sensitives {Merlifahiglieit) ». Le nombre des expériences a été de deux mille et, à juste raison, l'au- teur croit que ses moyennes ont une réelle valeur. 11 résulte de ses expé- riences que dans ces conditions expérimentales, pendant le processus de la fixation des souvenirs, la source principale des erreurs réside dans l'ac- tion des impressions fixées précédemment. Les éléments du premier groupe viennent se mêler avec les éléments des impressions actuelles. Ce processus s'explique plus clairement en analysant l'élaboration du souvenir; après l'année biologioue, VI. 1901. 32 498 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la perception, l'image psychique se fixe volontairement dans la mémoire et son action est d'autant plus grande que l'intervalle entre l'impression et l'expression est sensiblement plus grand. Dans les données de la percep- tion, bien qu'elles ne contiennent pas des éléments étrangers à l'expérience, on remarque des actions perturbatrices; elles sont dues à l'influence notoire des impressions perçues antérieurement. Les erreurs de la mémoire — et c'est le fait le plus important des recherches de Finzi — sont dans certaine mesure un phénomène normal, qui tient sa source principalement au pro- cessus de la fixation des souvenirs. — N. Y asciiide. Cordes (G.). — liecherches e.cpèrimentales sur les associations. — Les ex- périences faites jusqu'à présent sur les associations contiennent deux er- reurs. L'une consiste à envisager seulement comme termes associés des re- présentations (perceptions et images); l'autre consiste à regarder toujours comme premier terme de l'association le mot que l'on prononce devant le sujet ou ([u'on lui fait lire. Les choses sont plus complexes, et il convient de faire bien des distinctions. Dans les expériences de C., le sujet voit pendant trois secondes un mot sur une carte ou un objet, et il doit dire quelles repré- sentations, quels sentiments ou quels autres faits psychologiques se sont pro- duits en lui; l'analyse est rendue plus complète par des questions faites au .sujet sur sa perception, sur les états qui s'y rattachent et .sur les états asso- ciés. De ces analyses il résulte que le phénomène qui sert de point de dé- part à l'association, le phénomène A, peut être : la représentation qui consti- tue le sens du mot, la perception visuelle du mot lui-même, parfois une perception d'abord incomplète du mot, laquelle ne se complète qu'après avoir déterminé une association, l'image (auditive, motrice, etc.) du mot. le mot complété par l'addition de quelques éléments (dans le cas où l'on présente des syllabes dépourvues ^le sens) : enfin le phénomène A peut être une émo- tion (par exemple un sentiment d'étrangeté, ou de déplaisir, surgissant dans la conscience avant que le mot ait été perçu et déterminant l'association), ou même une innervation motrice. Le phénomène B se présente aussi sous des formes variées : image verbale auditive, une image visuelle ou un système d'images visuelles, un mouvement etc. Ces deux énumérations ne sont pas présentées comme complètes. — Existe-t-il des associations médiates, c'est- à-dire des associations dans lesquelles le passage du phénomène A au phéno- mène B se fait par l'intermédiaire d'un phénomène inconscient ou inaperçu? Oui, mais elles sont rares et très difficiles à établir; Aschaffenburg et d'autres ont souvent compté comme telles des associations immédiates, faute d'avoir fait une analyse suffisante du phénomène A et d'y avoir découvert l'élément persistant qui conduit au phénomène B et se retrouve dans cç phénomène. — Foucault. Kellor (F. -A.). — Sur des associations d'idées. — K. étudie comment se font nos associations d'idées, en demandant à des étudiants, à des prisonniers et à des manœuvres d'écrire les mots caractéristiques des associations que provoquerait en leur esprit, durant une minute, un mot donné. lia constaté ainsi que les associations sont deux fois plus rapides chez les étudiants que chez les criminels, et plus encore que chez les manœuvres; mais il faut enir compte de ce que les criminels ont l'habitude de refréner leurs pensées, de peur d'un mot imprudent. Les associations se font de deux façons : tantôt on tourne dans le même cercle, tantôt on progresse d'idées en idées; les étudiants ont ordinairement des associations progressives; et celles-ci sont d'autant plus nombreuses que la culture intellectuelle est plus avancée. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 499 Enfin ces associations fournissent de curieux renseignements sur le contenu mental et moral du sujet étudié. — J. Piiir.ii'Pi: . Sha"w et "Wrinch. — Coiilrifjiilion àhi piiychohKjic du temps. — Une série d'expériences très variées, sur la façon dont on distingue et reconnaît les intervalles de temps, conduit les auteurs à considérer notre conscience du mo- ment, dernier élément des durées, comme une notion complexe, malgré sa simplicité;, en ce sens qu'elle résulte de deux éléments : d'un côté un facteur subjectif, et de l'autre un facteur objectif. De ces deux facteurs, l'élément objectif semble avoir, sur la genèse de l'appréciation des durées, l'influence prépondérante. Il est probable qu'il provient de la conscience d'une fonction organic^ue, prise comme point de repère, et à laquelle nous rapportons, comme à un étalon, les durées que nous voulons apprécier. — J. Philippe. ^ Langatje et Aji/uisies. "Wundt(^W.). — Psi/cho/ogie il ck peuples. Le langage. — La psychologie des peuples a pour objet d'étudier le langage, la mythologie et la religion, les coutumes et la civilisation. Le langage reflète le monde des représenta- tions de l'esprit; les mythes sont déterminés parles sentiments; les cou- tumes représentent les actes volontaires. L'auteur étudie les mouvements d'expression dont le langage n'est qu'une des formes; le langage des gestes, le langage articulé au point de vue physiologi([ue et pathologique. 'W. ad- met l'existence d'un centre des sentiments ; il réduit le domaine de la psy- chologie aux études expérimentales et à celles portant sur la psychologie des peuples. — P. Sérieux. a)Bagley (W.-Ch.). — L'aperception dune phi-ase prononcée. — Comment se produit en nous la représentation d'une phrase qu'on prononce? Comment nous représentons-nous mentalement une suite de mots, formant un sens, lesquels nous connaissons déjà par l'expérience antérieure? — En retran- chant systématiquement certaines lettres d'un mot, au commencement, ou au milieu, ou à la fin de la phrase prononcée, — au commencement, au milieu ou à la fin du mot altéré, — on oblige le sujet interrogé à suppléer les lettres retranchées en s'inspirant de la façon dont il comprend cette phrase tronquée; et par la façon dont il supplée, on. peut saisir sa manière de se représenter mentalement la phrase entendue, pour la comprendre. C'est au commencement des mots que les élisions sont le plus difficiles à suppléer; ces suppléances sont d'autant plus hésitantes que le mot est plus long; au contraire elles sont d'autant plus faciles que le contexte est plus considé- rable, éclaire mieux le mot incomplet, et que celui-ci vient après ce contexte, à la fin de la phrase. — L'élision d'une muette (/ ) est ce qui altère le plus la perception du mot;celle des demi-voyelles (v ), au contraire; les guttu- rales, les sifflantes, les nasales sont intermédiaires. Les consonnes qui domi- nent la prononciation du mot sont les éléments capitaux pour l'aperception. Les lettres suppléantes sont, le plus souvent, des éléments simples et surtout des demi-voyelles. L'aperception de la phrase entière, la prise de conscience du sens, se fait avec le concours et l'apport de toutes les expériences anté- rieures réveillées : c'est une série d'associations et d'actes de reconnaissance. On se représente idéalement l'ensemble de la phrase, et on visualise certains mots ; mais ses représentations ne concordent pas toujours avec le sens réel ; et la distraction s'oppose parfois à cette représentation mentale, à cause de l'élision de certaines lettres. L'aperception difficile s'accompagne d'un sen- 500 LANNEE BIOLOGIQUE. timent de gêne; facile, le sentiment est au contraire agréable. — J. Phi- lippe. Nodet (V.). — Les agtiasries : la cécité psycliique. — Les aphasies se pré- sentent sous des formes multiples; si l'on veut facilement les distinguer, il faut en préciser les divers degrés et noter les phénomènes propres à chacun d'eux de façon à pouvoir les différencier, et, au besoin, les reconnaître à tra- vers les autres quand une aphasie se présente sous forme complexe, — N. distingue d'abord les deux grandes classes : aphasies sensorielles et aphasies psychiques. Les premières tenant à un trouble périphérique ou cérébral des organes des sens ; les secondes, qui supposent l'intégrité de ces organes, lui semblent consister surtout en un trouble de la reconnaissance des sensations apportées par ces organes, mais que le cerveau lésé n'est plus apte à, percevoir ou reconnaitre, ce qui revient au même. C'est ce qui constitue Tagnoscie : on voit un objet,' que l'on connaissait, et on ne le reconnaît plus maintenant, etc. Il y a des agnoscies visuelles et des agnoscies auditives, des agnoscies tac- tiles : les premières sont d'ailleurs les plus fréquentes, à cause de la pré- dominance des images visuelles dans la vie mentale. Les agnoscies olfactives et gustatives sont, très rares , si même elles existent. Chacune de ces agnos- cies a sa lésion cérébrale, plus ou moins bien déterminée. L'agnoscie visuelle s'accompagne très souvent d'hémianopsie ou encore d'achromatopsie. [Ce travail représente un excellent effort vers une classification plus claire des aphasies ; il se rattache à l'école qui essaye de débrouiller le côté mental des aphasies pour arriver à interpréter les lésions cérébrales ; mais précisément à cause de ces tendances, on ne comprend pas pourquoi N. déclare « qu'il y a lieu d'éliminer du cadre des agnoscies tous les pliénomènes agnos- ciques fréquents dans les psychoses, les névroses, la vie ordinaire t>. Ce sont des formes frustes, qui peuvent aider utilement à interpréter les autres]. — J. PlIlLH'PE. Koutchinsky. — L'aphasie a mnrsique. — L'apliasie amnésique doit prendre place à côté des autres types de l'aphasie tels que l'aphasie motrice, l'agra- phie, les aphasies sensorielles. Elle est due à la dysmnésie d'évocation des mots. Sa cause est la destruction des voies commissurales qui réunissent les centres différenciés des images verbales aux parties de l'écorce dans les- quelles s'opèrent les actes psychiques. Le pronostic est moins grave que pour les autres formes. Le traitement consiste dans la rééducation de la parole. — P. SÉRIEUX. a) Sérieux. — Un cas de surdité verbale cliez un jiaralutlqne général. — Ob- servation des plus nettes. Le malade présentait une surdité verbale isolée, indépendante de tout autre trouble aphasique, sauf un peu de parapliasie d'o- rigine sensorielle. A l'autopsie : « méningo-encéphalite intéressant presque exclusivement les lobes temporaux des deux hémisphères, mais beaucoup plus accentuée et plus circonscrite dans le lobe gauche... Dans l'hémisphère gauche les adhérences sont presque exclusivement limitées à la première temporale; de plus, il exi.ste au niveau du tiers moyen de cette circonvolution un foyer d'altération maxima, équivalent à peu près à la destruction de la région intéressée par une lésion circonscrite telle qu'un ramollissement. — J. Rogues de Fursac. Elder (W.). — Variétés rliniqties de cécité verbale. — Théoriquement, on ])ourrait distinguer une cécité verbale pour les phrases entières, une XIX. — FONCTIONS MENTALES. 501 autre pour les mots entiers, une troisième pour les lettres isolées, chacune de ces cécités pouvant coexister ou non avec les autres, et de même pour récriture. — En fait, "W. E. cite 3 cas d'aphasie (cécité verbale) où, dans le premier, il y avait cécité pour les mots, avec incapacité à écrire sponta- nément ou sous la dictée : dans le second, il y a cécité partielle pour les lettres (sauf le /); dans le troisième, il y a cécité verbale pure, cécité pour les mots, non pour les lettres: faculté d'écrire spontanément (sans pouvoir re- lire ce qu'on a écrit). — J. Philippe. Bronisla-wski. — C.onln'biition à Vi-tude de Vamusie et de la localisation des centres musicaux. — L'indépendance des troubles de la faculté musicale est démontrée aussi bien au point de vue clinique qu'anatomique. 11 résulte de l'ensemble des faits connus jusqu'à ce jour que le siège des lésions en rapport avec l'amusie est : 1° presque toujours dans les parties antérieures de la première et de la deuxième circonvolution temporales gauches pour l'a- musie sensorielle ; S^ dans la deuxième frontale gauche pour l'amusie mo- trice ; 3" dans le lobe pariétal gauclie pour la lecture de la musique. — P. SÉRIEU.X. "Van Gehuchten. — • Contrihulion à l'étude clinique des aphasies. — L'au- teur rapporte : 1" un cas semblant devoir rentrer dans le groupe de l'apha- sie motrice corticale de Déjérine dont il ne se distingue que par l'absence d'hémiplégie droite et la conservation de la compréhension des mots lus (pas d'autopsie); 2° un cas typique d'aphasie totale, avec perte de la parole spontanée, de la parole répétée, de la lecture à haute voix, de l'écriture spon- tanée, de l'écriture sous-dictée, de la lecture et de la compréliension des mots entendus (pas d'hémiplégie) ; 3° un cas d'aphasie motrice corticale (sans autopsie). — P. Sérieux. Aron. — Contribution à Vétude de l'aphasie hystérique. — 11 existe une variété d'aphasie de nature hystérique ; son début et sa disparition sont brusques: sa durée est courte. Elle est à répétition et coexiste avec des stig- mates hystériques. Le pronostic est favorable. On peut observer l'aphémie, la cécité verbale pure, la surdité etc. Au point de vue de la pathogénie, l'auteur admet l'hypothèse d'un engourdissement des centres cérébraux. — P. SÉRIEUX. b) Liebmann. — Les manifestations psychiques du bégaiement. — La plus importante au point de vue étiologique est l'inquiétude, Fanyaisse, dont le malade est assailli quand il va parler. Le fait que la plupart des bègues par- lent couramment quand ils sont ou se croient seuls en est une preuve. Cette angoisse est encore augmentée par la crainte des reproches et des punitions par lesquelles parents et maître croient souvent pouvoir corriger l'infirmité de l'enfant. Le facteur psychique est encore bien mis en évidence par ce fait que le sujet a toujours un certain nombre de mots ou de syllabes qu'il juge difficiles à prononcer : or, plus on insiste pour lui faire vaincre cette difficulté, plus le bégaiement devient apparent. Il semble encore que dans beaucoup de cas le bégaiement résulte d'une accentuation trop marquée des consonnes, qui a précisément son origine dans l'idée que la difficulté réside dans la pronon- ciation des consonnes. Il y a donc tout intérêt à engager le malade à accen- tuer surtout les voyelles et à détourner son attention des consonnes. ~ J. Ro- OUES UE FURSAC. 502 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. = e) Sommeil cl Rrres. Freud (S.). — La siyiiifiralion des rcves. — Ce livre développe, à l'aide d'un grand nombre d'analyses de rêves, cette thèse que le rêve est la satis- faction imaginaire d'un désir ou d'un souhait {Der Traum isl eine Wnnscher- filUung, litre du ch. m). « Le rêve n'est donc pas absurde , il est à ranger dans la série des actions raisonnables de l'âme, c'est une activité intellec- tuelle très compliquée qui le construit » (p. 17 est liée à une disposition particulièi-e des éléments et des groupements chi- miques. » L'auteur distingue quatre sortes principales de débilité (p. 120) : I" la (léhiliU- de non-formation, — où les éléments chimiques protoplasmiques de la cellule, capables de fonctionner, « ne sont pas en assez grand nombre pour lui permettre de développer avec la meilleure utilisation... des combinaisons chimiques capables d'assurer la production d'une énergie suffisante pour atteindre le but donné. Ils ne sont pas assez nombreux parce que la cellule du prématuré se trouve à sa naissance obligée de fonctionner comme si elle se trouvait à un stade ultérieur de sa formation, avec des éléments appar- tenant au stade où elle se trouve, et ne possède qu'un nombre d'éléments insuffisant en réserve pour le stade ultérieur » ; 2° la (h'hilUé par intoxica- tion: 'À> la débilité par mauvaise finalité protoplasmiquc : < cette débilité dépend d'une mauvaise disposition ou d'une disposition moins harmonique des éléments chimiques du protoplasme..., à chaque individu correspond une individualité protoplasmique différente. Pour atteindre le même but, deux individualités protoplasmiques différentes accomplissent des travaux chimiques différents et tels que les travaux effectués par l'une sont forcément plus considérables que ceux effectués par l'autre, pour un but similaire à atteindre » ; 4° la débilité par apport insuffla ni de matériaux. Enfin H. fait observer que la physiologie et la physiopathologie comparées des prématurés n'existent pour ainsi dire pas; on aurait intérêt à étudier cer- tains animaux tels que les Marsupiaux (Sarigue, Kanguroo etc.) ; il y aurait peut-être à comparer certains processus de vie ralentie avec ceux que pré- sentent les prématurés des animaux et de l'homme, soumis ou se trouvant à des températures basses, vis-à-vis desquelles ils montrent une endurance souvent très prolongée. — Yves Delvge. Philippe (J.). — Premiers mouvements d'enfant. — 11 s'agit des mouve- ments d'un fœtus d'environ vingt-deux semaines qui, après expulsion, a vécu baigné dans l'eau tiède à peu près un quart d'heure. Le fœtus n'a ni res- piré, ni crié, ni ouvert les paupières, ni plissé le front; on n'a constaté au- cun mouvement tendant à la succion. Toutefois, sous l'influence d'un con- tact prolongé, renouvelé, varié, donc après un temps d'excitation relative- ment considérable, une réaction se produit, ft encore chaque mouvement obtenu est suivi d'un moment de résolution (une demi-minute au moins) pendant lequel la réserve de motilité semble épuisée. La main droite agrippe un crayon assez fortement pour ne pas le lâcher quand on cessait de le re- tirer et se laisse entraîner dans ce mouvement sur une distance de 3 ou 4 centimètres environ. En outre, il s'était produit, à intervalles à peu près réguliers de trois ou quatre minutes, des mouvements cloniques analogues aux soubresauts des neurasthéniques et paraissant indépendants de ces exci- tations artificielles. L'examen histologiciue a montré quelques fibres tangen- tielles dans l&s couches les plus superficielles de l'écorce, un assez grand nombre de fibres radiaires, sous la forme de faisceaux bien constitués qui vont dans le centre ovale correspondant ou qui en émanent. Quant aux cel- lules nerveuses, elles apparaissent disposées en traînées assez denses, mais elles sont loin d'être différenciées; ainsi, il est impossible de distinguer les grandes cellules pyramidales ni les autres types. Toutes ces cellules sont formées d'une masse protoplasmi(iue pourvue d'un gros noyau et de quel- ques prolongements. Bref, les circonvolutions rolandicpies présentent leur degré de développement à cet âge. — J. Ci.avièhe. 518 L"AN.\EE BIOLOGIUIE. Bryan (E.-B.). — Les stades df transition chez J'i'nfant. — De la naissance à l'adolescence, l'enfant subit comme des crises de croissance, (jui sont pour son âge mùr d'une importance capitale et qu'il importe de connaître et de surveiller. M. distingue d"abord les 15 premiers mois, durant lesquels se fait le développement du corps et des sens nécessaires à la vie ; dans cette période, l'enfant change constamment, à tous points de vue : c'est le devenir perpétuel. Mais ces changements se font d'une façon uniforme et constante, et non par brusques à-coups; l'enfant absorbe et s'accroît de toutes façons. Aient l'enfance : la dentition, la marche, la parole transforment complète- ment l'enfant, et l'arrachent à son état de pure réceptivité ; il va mainte- nant agir pour son propre compte. 11 continue de croître, mais beaucoup moins qu'au début, et même plus lentement qu'à certaines périodes de la jeunesse; cependant son cerveau continue d'augmenter, jusque vers 7 ou 8 ans. Son système sensoriel est comparativement plus développé que le mo- teur, ce qui s'explique par l'état de la période précédente. Son activité, très grande, n'a pas encore d'utilité sociale : il l'emploie à jouer. Mais rien de cela n'est encore coordonné, c'est de la spontanéité. Le cerveau est déve- loppé en taille, mais il n'est pas encore habitué à fonctionner, et la vie men- tale est encore très rudimentaire. D'ailleurs les mouvements reflètent alors l'intelligence; ils ne sont pas encore bien soumis au contrôle volontaire, peu développé. De l'enfance à la jeunesse, autre changement : au début de cette période, la croissance est beaucoup plus rapide que précédemment; le cer- veau a pris son crû, mais il va s'exercer à fonctionner : les dents adultes succèdent aux dents de lait; c'est l'époque d'une première formation, pen- dant laquelle l'équilibre des divers organes est très souvent rompu; le sang est moins riche ; les maladies ne sont plus celles de l'enfance : il y a prédo- minance des désordres nerveux ; le système vasculaire s'adapte plus diffici- lement à la croissance : c'est l'âge des cardiopathies fonctionnelles qui dispa- raîtront par une bonne hygiène. Aussi ne faut-il pas surcharger l'enfant : son travail doit alors être modéré, réglé. Les sens aussi, et particulièrement la vue, se modifient profondément. Enfin la parole s'équilibre, les mouve- ments se coordonnent, les organes des sens et les centres cérébraux s'édu- quent pour les aptitudes spéciales. Dans la période qui précède l'adolescence, entre "J et 12 ans. le système nerveux subit peu de modifications : la croissance est lente ; les chances de maladie et de mort augmentent; les maladies nerveuses prédominent plus encore que dans la période précédente; c'est surtout la période des coordi- nations musculaires. Il faut, à ce moment, ne pas exiger trop de l'enfant, mais ne rien accepter de lui qui ne soit suffisamment parfait : il doit, peu à peu, être habitué aux travaux difficiles et délicats. C'est, par exemple, le mo- ment de former un bon violoniste, un bon pianiste, etc. En un mot, c'est alors qu'il faut devenir complètement maître de son corps, et apprendre à se servir de son intelligence. Ces années, qui précèdent l'adolescence, sont fon- damentales pour le corps et pour l'esprit. — J. Piiilii'PE. Scrini. — Le strabisme des nouveau-nés. — k la naissance, près de moi- tié des enfants louchent en dedans, alternativement des deux yeux et pério- diquement: à la '.Y semaine, ce nombre n'est plus que d'un tiers, et à mesure que l'enfant avance en âge, le strabisme se fixe peu à peu chez certains enfants, disparaît progressivement chez les autres. Il semble que le stra- bisme provienne de la longueur et des difficultés de l'accouchement, des tares nerveuses et syphilitiques. — J. Philippe. XIX. - FONCTIONS MENTALES. 519 Boubier (H.). — Les jeux de l'enfant pendant la classe. — Ces jeux ré.sul- tent du désir naturel de jouir du fonctionnement libre et sans contrainte des muscles et de l'imagination. Ils expriment, par leurs différences, les diffé- rences de caractères; ils montrent comment fonctionne Timagination que les habitudes de perception et les conventions sociales n'ont pas encore formée. B. constate que les garçons aiment surtout dessiner et caricaturer, tandis que les fillettes préfèrent s'écrire des l)illets, etc. — J. Pihlipi'i;. b) Bagley ("W.-Ch.). — Corrélation ilr l'htibiletr jd/i/sùjne et mentale chez recoller. — En examinant le développement intellectuel et rhal)ileté motrice d"un certain nombre d'écoliers, B. a constaté que ces deux qualités vont le plus souvent en sens inverse : ceux qui ont le mieux appris à utiliser leurs muscles sont les plus inhabiles aux opérations mentales. — Cette règle subit des variations, surtout aux époques de croissance. — Les mesures de la tête auraient montré que la capacité intellectuelle diverge de la capacité crânienne. — J. Philippe. Ritter (C). — Mesures de fatigue. — D'une étude accompagnée d'e.ssais pour déterminer les meilleures méthodes que l'on puisse employer pour con- stater et mesurer la fatigue causée par le travail intellectuel sur une classe d'élèves^ les expériences comparatives étant faites avant et après la classe, il ressort que : P la méthode esthésiométrique de Griesbach est sans valeur, elle a donné les résultats les plus contradictoires; 2" la méthode des calculs, employée par Ebbingh.^us, est aussi sans valeur, comme Ebbinc.haus l'a reconnu, en donnant pour raison la multiplicité des influences qui agissent dans le travail; il faut ajouter que, les élèves étant de force très inégale dans le calcul, la fatigue se fait sentir chez les plus forts, tandis que les mêmes opérations révèlent des progrès chez les plus faibles; 3" on pourrait peut- être obtenir de bons résultats avec la méthode des combinaisons si l'on pou- vait la mettre en œuvre sans qu'il se produisit de perturbations ; 4° la mé- thode des dictées de nombres, que les élèves doivent écrire de mémoire après les avoir entendus, adonné à R. le même résultat paradoxal qu'à Ebbinghaus, à savoir que les élèves commettent moins de fautes après le travail qu'avant; 5'^' la méthode (nouvelle) des dictées de mots (substitués aux nombres de la précédente méthode) a donné des résultats satisfaisants, le nombre des fautes étant d'une manière concordante plus grand après le travail qu'auparavant ; R. a employé des séries de 5 ou 6 mots de 2, 3 ou'4 syllabes, accentués de la même façon; 6" les dictées de phrases allemandes de 30 à 40 syllabes ne valent pas mieux que les dictées de nombres, notamment parce qu'il est très difficile de trouver des phrases équivalentes; 7" la meilleure méthode consiste à faire barrer des lettres ou des mots déterminés dans un texte imprimé que l'on re- met aux élèves; par exemple, les élèves doivent, dans un texte de 15 lignes. barrer les /• d'un trait vertical et les articles d"un trait transversal. Il n'y a donc que deux méthodes qui se recommandent par leurs résultats : la méthode des dictées de mots, et surtout la dernière méthode. — Foucault. Blazek (B.). — Mesure de lu fuligue au moyen de l'est hésioniclre àplumes. — Après avoir décrit l'appareil spécial dont il s'est servi et qu'il a inventé lui-même (1), B. rappelle des principes de la méthode de mensuration par fl) Cet appanil se compose essentiellement de -2 porte-plumes articulés, commandés l'un et l'autre par une vis micrométrique, et portant à leur extrémité inférieure une plume ar- rmidie, d'une très grande élasticité. CcUe plume supporte une très fine pointe, dout l'extré- mité supérieure se meut devant un cadran gradué. 520 L'ANNEE BIOLOGIQUE Festhésiomètre : Elle consiste à rechercher expérimentalement à quelle dis- tance deux pointes ap})liquées sur une même région de la peau produisent deux impressions distinctes. Cette distanceobtenue, si Ton rapproche progres- sivement les l* pointes on constate une certaine incertitude dans l'impression produite, jusqu'à ce (jue les t? pointes se rapprochant de plus en plus ne don- nent plus (ju'une impression unique. D'une expérience faite sur la partie extérieure de l'avant-bras il résulte qu'à 50'"^ et au-dessus l'impression est double, entre 50 et 30""" elle est indécise, au-dessous de 30"™ elle est unique. B. rappelle également qu'on ne peut pas prolonger très longtemps les expé- riences sur la même personne, le toucher s'affinant très vite, et il cite une expérience faite par Dressler sur 2 individus pendant 4 semaines (1). Dans les expériences faites au lycée François-Joseph, B. s'est proposé de mesurer la fatigue éprouvée par les élèves à travers les différentes leçons d'une même classe (les classes sont de 5 heures). Les courbes qu'il a pu établir au cours de ses expériences peuvent se ramener toutes à trois types. Chaque écolier travaille d'après wn seul de ces types : 1" Le 1<='' type est celui des élèves moyennement doués mais très travailleurs et très attentifs. La courbe s'élève dès la première heure et monte régulièrement pendant les 3 premières heures, se ralentit ou baisse légèrement à partir de la quatrième heure. Le maximum de fatigue se trouve à la troisième heure. 2° Le deuxième type est caractérisé par l'alternance régulière du travail et du repos : La courbe de fatigue s'élève très rapidement durant la première heure, retombe très sensi- blement dans la deuxième, pour remonter dans la troisième, redescendre dans la quatrième, remonter encore dans la cinquième. Le plus grand nombre des élèves se rangent dans cette catégorie. 3° Ce troisième type ne diff'ère des deux précédents que par le degré : les diff'érentes courbes se rap- prochent, avec des caractères moins accentués, ou de celles du premier, ou de celles du deuxième type. Des expériences faites B. a cherché à tirer quelques conclusions : voici son pourcentage : Durée du travail. 5" de suito 0 % 4" — 15 % o' — 55 % •2" — 17% 1" — 11 9é Intensité du travail. :j 11 euro. 4" id. , 3" id. 2'- id. , l" id. -f 0,9 — 1,7 + 1,7 — l,--^ + 0,1 Le signe -\- correspond aux heures de travail, — à celles de repos. On voit donc, d'après les chiffres précédents, que le travail diminue d'heure en heure, que le repos augmente. 24 % des élèves travaillent d'après le l''''type, 63 % d'après le 2° (ceux du 3*" étant répartis dans le !''■ ou dans le 2') et 13 % d'une façon anormale. B. résume comme suit les résultats de ses expériences : 1" L'élément qui influe le plus sur la marche de la courbe est l'individualité de l'élève. 2" Les influences les plus considérables au point de vue de la quantité sont l'indivi- dualité du maître et l'objet du travail. 3" Le travail diminue au cours des clas- ses, le repos augmente. 4" Le nombre des élèves (pii prennent une partactive à renseignement varie : il augmente durant les heures de travail (1'"'=, 3®, 5') et diminue pendant les heures de repos. 5« La plupart des élèves (63 % tra- vaillent d'une façon non sy.stématique : le repos alternant avec le travail. 6" La majorité des élèves, 56 % ne travaille, dans une classe de 5 heures, que (1) V. Hf.miy, Ueber die Raicmwahreschmiuig des Taslsinnes, Berlin, 1890. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 521 Irnù heures. Aucun élève ne travaille 5 heures consécutivement. 7" L'élève n'emploie pas la même somme de travail pour les diverses matières d'étude; si Ton évalue à 100 la fatigue éprouvée durant la leçon d'histoire naturelle, on aura : Histoire naturelle IdO , que (r, f; les premières sont pourtant plus difficiles. C'est que les con- sonnes exigent de la part des organes de la voix des mouvements plus nom breux et plus compliqués, et qu'elles demandent ainsi non pas seulement la force des muscles, mais encore leur luihileté. C'est pourquoi les consonnes apparaissent d'autant plus tard qu'elles exigent des mouvements plus com- pliqués du larynx, de la langue, des lèvres, etc. Ainsi les consonnes con- tinues viennent plus tôt que les explosives, les sonores que les sourdes, etc. Tous les sons dont il vient d'être question sont imitéa. Le langage de l'en- fant comprend par contre une série de sons qu'il produit spontanément et qu'il combine de façon très compliquée. En outre on rencontre dans le lan- gage de l'enfant une série de sons qui sont formés dans l'arrière-bouche et qui correspondent absolument aux gutturales des langues arabe et hébraïque. Un autre groupe de sons se présente dans la langue de l'enfant qui n'ap- paraît plus dans aucune langue cultivée, mais qu'on trouve par contre dans les langages des peuplades sauvages : ce sont les sons obtenus par claque- ment des lèvres ou de la langue. Considérés du point de vue purement mé- canique, ces sons sont plus faciles à produire que les consonnes explosives correspondantes. Or ces sons constituent un élément normal du langage des Nama Hottentots, et tandis que les adultes européens ont la plus grande peine à apprendre la langue des Hottentots, leurs enfants au contraire l'appren- nent en se jouant. Cette difficulté pour les adultes s'explique par le fait que ces sons s'obtiennent par inspiration, tandis que tous les sons de nos langues civilisées sont produits par expiration, et il est extrêmement difficile pour nous d'entremêler des inspirations parmi les expirations habituelles. — M. Ed. FUSTER. a) Liebmann. — Agrammatisme infantile. — Impossibilité « de s'exprimer en phrases correctes au point de vue de la grammaire et de la syntaxe ». Il en existe trois degrés. 1° L'enfant est incapable de construire spontanément ou de répéter une phrase correcte. En dehors de l'idiotie complète, ce degré d'agrammatisme se rencontre chez des enfants qui n'apprennent à parler que fort tard. 2° L'enfant ne construit spontanément aucune phrase, mais répète (juelques phrases courtes et simples qu'on prononce devant lui. 3'^ L'enfant construit lui-même des phrases mais d'une façon incorrecte. Ces troubles co'incident avec d'autres anomalies psychiques, avec lesquelles ils ont proba- blement une relation étiologi([ue : faiblesse de l'attention et de la mémoire. On note également chez les « agrammatiques » une maladresse très accusée des mouvements en général et des troubles d'articulation. Ces derniers ont. d'après L., une grande importance et constituent une des causes de l'agram- matisme. — J. Rogues de Fursac. Kemsies (F.). — Exjjeriences re/afires à la mémoire, failea xiir fJes élèves. — F. K. a fait au cours des années 1898-9'J une série d'expériences sur ses élèves, afin d'établir si la méthode psychologique expérimentale se pourrait adapter avec succès à des fins pédagogiques. 11 choisit dix mots latins, de deux syllabes, absolument étrangers aux enfants par l'aspect comme par le son. sans rapprochement possible avec rien de connu, pour que le travail de la mémoire soit purement mécanique. Ces mots, accompagnés de leur traduc- tion allemande, sont présentés aux élèves im à un, à raison de I syllabe par 524 L'ANNEE BIOLOGIQUE. seconde, soit 4 secondes pour chaque mot et sa traduction, 40 secondes pour le tout. Ces 10 mots sont répétés cinq fois sans arrêt, soit 200 secondes pour l'étude entière. Comme l'attention est un facteur essentiel dans l'acte de mémoire et que la fatigue affaiblit l'attention, il n'est étudié chaque jour, de la façon que nous venons de dire, qu'une série de mots, et l'exercice a lieu au début de la classe du matin. Les mots de la 1'"'' série sont proiwiicés par le maître, ceux de la 2*^' monti-rs (écrits ou imprimés), ceux de la 3'' à la fois montrés et prononcés. Dans cette 3° expérience seulement il est permis aux élèves de prononcer eux-mêmes les mots. Voici les résultats obtenus avec 29 élèves de 15 ans et demi environ : TABLEAU I. — Résultats généraux. snr ■>'■) X 3 X "20 (10 mots latins ot 10 mots allemands) = 1740 mots présentés 1° Sont retenus 1016 soit 58, 4 % i" La signification exactement unie au mot latin (mot latin + signilication = 2) 886 — 50,0 — 3° La signification mal retenue 78 — 4, 5 — 4" La signilication oubliée 26 — 1,5 — 5° La signilkation seule retenue 26 — 1,5 — 6° Mots allemands remplacés par un synonyme. 2 — ■■ — 7" Ei'reur commise dans l'ordi-e de succession des mots 289 — 16,6 — 8° Reproduction inexacte 104 — 6 — Résultats pour chaque série selon la méthode d'étude. 2" série. 3"= série. M. visuelle. M. combinée. 52,4 o/o 57,2 9é 42,6 — 48,6 — 6.7— 3,4 — -T .7 2 2 Î.'I — 2,^8 — 17,8 — 17,6 - 8.8— 6.'7 — La méthode auditive l'emporte donc notablement sur les deux autres et (juant à la quantité de mots retenus, et quant à l'exactitude du souvenir. La même expérience répétée avec des enfants plus jeunes, 12 ans et demi environ, donne des résultats comparés semblables, mais la moyenne obtenue est inférieure à ce qu'elle était avec les élèves de 15 ans. Elle tombe, pour le nombre des mots retenus et pour l'exactitude du souvenir, aux chiffres ci- dessous, prouvant ainsi que la puissance et surtout la fidélité de la mémoire est proportionnée à l'état du développement intellectuel. Mém. auditive. Visuelle. . Combinée. 53,8 o/o 40,5 o/o 49.2 % 38 — 24,3 — 33 — Une nouvelle expérience donne le premier jour : 57,5 - 53,3 - 59,6 — 45 — 3.5,8— 51,7 — l"" série. yi. auditive. 1" 65,5 % 2" 61,4 — 3" 3,4 — 4" 0,5 — 5° 0.2 - 7" 14,3 — 8" .3,3 - 82, ,5 - 76, 1 — 9-) ,0 -25, ,0 — XIX. — FONCTIONS MENTALES. 525 Et 15 jours après : 81,3 — 71.7 — 79,2 — (15,0 — , , ,. . ^ -2:1.8 — 18,4 — AiignieiUalioii de ; ,-,, .^ cja .-> Cette augmentation à la répétition de la nouvelle expérience représente ce qui restait dans la mémoire après 15 jours. On peut remarquer que la qualité des souvenirs s"accroît dans une proportion plus forte que celle de la quan- tité. En intervertissant, lors de la répétition, les métliodes employées lors de la première étude, les résultats furent les suivants : ^ . .^ i M. visuoUe lors do r(''t»dc... 50,4 M. coiabinéo lors de l'étude. 60. / M. conibinéo pour répétition. 70,4 M. visuelle pour répétition.. 50, (> -. ... ( M. visuelle — (Hude 37,5 M. coiubinée — étude 40.7 ^"^^ ( M. coiubinée — rrpi'tition... (il, 2 .AI. visuell(> —répétition.. 40,9 d'où l'on peut conclure que tout changement dans la méthode d'étude se fait sentir immédiatement et qu"il est surtout désastreux lorsqu'on substitue la mé- thode visuelle à la méthode combinée. [Des expériences de Ley ont donné des résultats opposés : mais] [elles sont très critiquables]. — M. Ed. Fuster. Swift (E.-J.). — Les tendances criminelles chez l'adolescenl. — Résultats d'une enquête faite par questionnaire : l'auteur rapproche les réponses de certains faits observés chez les sauvages, et conclut que la criminalité juvé- nile est un retour à certains états primitifs. Mais il explique cette interpré- tation : la régression dans ce sens offre à l'enfant moins de difficulté que le progrès vers l'idéal social; c'est le lieu de moindre résistance. Or on peut affirmer sans liésitation « qu'il y a toujours, dans la vie d'un enfant normal, des moments où les instincts ancestraux. les résonances de la vie sauvage l'emportent avec furie vers les instincts criminels » ; il cède si .son entourage, la famille, le milieu. les antécédents ne lui ont pas fourni les moyens suffi- sants de résistance. Ceci, en dehors des anomalies décisives. En effet, conclut S., la moralité est affaire d'habitude, bien avant d'être affaire de principe. — J. Philippe. * Chaillous. — Farleiirs des virialions morales : leur Irailetufnt par l'édn- cation. — L'hérédité physique et morale prédispose aux viciations mentales; mais elle n'a que la valeur d'un terrain, comme dans la tuberculose. Reste l'action des agents extérieurs; leur porte d'entrée est les sens; ceux-ci trans- mettent les coordinations vicieuses qui réalisent un véritable dressage. Il se constitue ainsi un état moral apte à réaliser les excitations vicieuses venues par la suite. Contre cela, il faut organiser une méthode de dressage réflexe qui agisse surtout par l'émotion, et produise un dressage contraire. — J. Philippe. Me Keen Cattell (J.). — Examen j)Syrfw-j)hysique des anormaux. — Exemple des r('sijllats fjae peut donner cet examen jtsyrhoji/ii/si'jue mélhodigue. — L'examen d'un paranoïque avec manie consécutive et menace de dé- mence, a montré l'intégrité des sens supérieurs, mais la sensibilité cutanée et celle du mouvement étaient atteintes. La douleur à la pression ajjparaissait à 10 kilog. 5, au lieu de la normale 5 kilog. 5. Les opérations quasi autoinati(|Ucs pour choisir, écrire, etc., étaient régulières; la mémoire matérielle était r)2G L'ANNEE BIOLOCilQl'E. bonne, la mémoire lofiique était perdue et les associations très incohérentes. A Tautre extrémité, chez un joueur d'échec connu, on a trouvé une bonne mémoire matérielle, une mémoire logique faible: les perceptions, les adap- tations de mouvements étaient au-dessous de la normale; les temps de réaction, le temps de choix, la rapidité des mouvements le placent au- dessous (le la normale. — J. Philippe. b) Simon. — Expériences de copie : essai d'application à l'examen des enfants (irriévés. — Binet a constaté que les élèves copient à la fois d'autant plus de chiffres et de mots qu'ils sont plus intellic,ents ou du moins qu'il existe une relation entre le degré d'intelligence et l'étendue des actes successifs de co- pie. Ces expériences, S. les a répétées sur les enfants arriérés de la colonie de Vaucluse ; il trouve que la copie de phrases est une méthode commode, courte, précise de diagnostic du développement intellectuel d'en enfant ar- riéré. — J. Cl.AViÈRE. Beyrand (A.). — Les terreurs nocturnes de l'enfant. — Ces terreurs à accès paroxystiques ne sont pas sans analogie avec le cauchemar alcoolique : mais elles ont plus de fixité, moins de mobilité. — Parfois elles se terminent par une émission d'urine; au réveil, l'enfant ne se souvient de rien. — Les causes sont généralement des agents convulsivants ou hallucinants (troubles digestifs, dentition, vers intestinaux etc.), agissant sur un terrain prédisposé (liystérie, chorée, hérédité alcoolique). — Ordinairement, la ter- reur nocturne a été préparée durant la veille, à l'occasion d'un objet que riiallucination lui rend très présent durant son sommeil. — J. Philippe. Kaler. — Bt/stérie chez les enfants. — Les causes de l'hystérie infantile sont : 1° rhérédité (Pitres va jusqu'à dire : On ne devient pas, on nait hysté- rique) ; 2" les maladies infectieuses évoluant sur un organisme prédisposé ; 3° l'éducation (surmenage des petits prodiges, mauvaise alimentation, en- fants gâtés, etc.) : 4" les émotions trop violentes, et même la contagion, témoin l'épidémie de tremblement observée par Leuch à Zurich et qui frappa 26 élè- ves sur 133. ■ — L'enfant hystérique se présente avec une mine éveillée, le re- gard curieux et fureteur, une figure mobile où se peignent et se succèdent les impressions les plus variées; il esf généralement de constitution déli- cate ; apprend facilement, mais oublie de même, étant très étourdi ; l'attention est difficile à fixer. Le caractère est inconstant, irritable, versatile; il veut être satisfait tout de suite. — Leur amour-propre est énorme, et les pous.se à n'importe quels procédés pour se mettre en vue: ils sont désobéissants, contradicteurs, indifférents aux reproches, vagabonds, menteurs, jaloux. Très souvent les garçons manifestent une tendance marqués au féminisme. 11 y a parfois du somnambulisme ou des crises de sommeil, des hallucinations, des terreurs nocturnes. On peut observer en outre, chez ces enfants, toutes les formes de l'hystérie de l'adulte : mais chez eux, l'hystérie « ne tient pas » (Charcot), à moins qu'il n'y ait une hérédité nerveuse ti^ès chargée. — J. Philippe. Bezy (P.) et Bibent (V.). — L'hystérie infantile et jucénile. — Tableau très complet des manifestations somatiques et mentales de cette névrose chez l'enfant juscpi'à l'adolescence. Les troubles psychiques surtout sont à si- gnaler. Le petit liystériciue n'est pas un agité, comme l'enfant atteint d'ir- ritation cérébrale; c'est plutôt un superficiel, que tout excite et que rien ne fixe. A Fécûle il fait partie des précoces et des intelligents, surtout pour les XIX. — FONCTIONS MENTALES. 527 arts d'agrément ou la mimique; mais il oublie aussi vile qu'il apjireiul. Il désire être admiré; il a des accès de tristesse d'autant plus longs (ju^on voudra le calmer: il est changeant, émotif, bizarre. — Le mensonge lui est fréquent et facile, soit par auto-suggestion, soit par hétero-suggestion : c'est à considérer pour les témoignages d'enfants in justice [nous avons insisté sur cette genèse du mensonge chez l'enfant, en Correspond, de l'Ens. pri- maire, t. 1]. Enfin l'hystérie infantile dérive très souvent vers le délire, et souvent ce sont ces troubles qui envahissent et occupent seuls la scène ; l'enfant semble alors plutôt un aliéné qu'un hystérique. Le mutisme et la surdité, si fréquents chez l'hystérique adulte, sont re- lativement rares chez l'enfant. — J. Philippe. Thulié (H.). — Le dressage des jeunes dégénérés. — Le dégénéré est celui dont le développement physique et mental est empêché, arrêté ou retardé. H. Th. expose quelques-unes des méthodes employées pour reprendre et continuer le développement pliysique et mental ainsi immobilisé. Le principe est qu'il faut prendre l'enfant au point où l'a abandonné la nature, et, par une série de procédés factices, lui faire franchir échelon par échelon tous les degrés que les enfants normaux franchissent naturellement sous l'action du milieu pour arriver à leur degré de développement social. Ainsi, pour le.s sens, il faut reprendre l'éducation de l'organe arrêté dans son dévelop- pement, au point où ce développement a cessé, et de là, remonter pas à pas à chacune des sensations dont l'enfant normal acquiert le sentiment sans aucune difficulté. Les études sur l'enfance faites par la psychologie moderne ont décomposé les sensations de l'adulte et montré, par la inétliode phylo- génétique, comment l'enfant en a peu à peu acquis tous les éléments : ce sont les résultats de ces études que H. Th. veut appliquer au dressage des dégénérés. De même pour les mouvements, leur adaptation, leur coordi- nation, etc. Tout le long du livre, H. Th. montre comment l'éducateur doit recomposer pas à pas ce que la psychologie nous a appris à analyser stade .par stade. — J. Philippe. Riemann (G.). — Sourde-muette et aveugle en même temps. — Exposé des moyens employés pour l'éducation d'une jeune fille, Herta Schulze, devenue sourde-muette et aveugle à l'âge de quatre ans, par suite d'une fièvre céré- brale provoquée par une chute. L'enfant était, au moment de l'accident, en pleine possession du langage, qu'elle conserva même quelque temps encore après la perte de la vue. Mais la surdité et la cécité rompant tout contact entre elle et le monde extérieur lui firent rapidement perdre l'usage de la parole. Elle perdit également la notion du temps, dormant le jour, jouant la nuit. A onze ans on lui enseigna l'écriture des aveugles; mais comme il était impossible de partir des sons, on dut lui faire écrire et retenir des mots entiers; Herta se refusant à employer l'article et les mots de rapport, on dut renoncer à former des phrases et se contenter d'aligner des mots isolés. On ignorait d'ailleurs si Hertha comprenait exactement les mots qu'elle écri- vait. Herta avait quinze ans quand R. fut appelé à diriger son éducation. 11 fit immédiatement usage du langage par signes qu'emploient les muets entre eux, et auquel il eut soin de donner une valeur grammaticale plus exacte. H essaya aussi d'amener Herta à la prononciation des sons, espérant d'ailleurs réveiller en elle le souvenir du langage qu'elle avait possédé. Espérance vaine; il fallut lui enseigner tous les sons comme aux sourds-muets, avec cette différence (pi'au lieu de la simple vue des mouvements des lèvres et de :)28 L'ANNEE BIOLOGIQUE. la langue, il fallut faire intervenir le toucher. Le premier son obtenu après de longues peines fut a, srh suivit plus facilement, etc. Chaque son une fois obtenu avait immédiatement sa figuration écrite, et sa figuration par signe. Cinq semaines lui suffirent à apprendre presque tous les sons, mais sa pro- nonciation est très monotone et difficile à saisir d'emblée; sa connaissance de la langue vaut beaucoup mieux que sa prononciation. Herta est surtout très curieuse et se tache lorsqu'elle ne peut toucher un objet, et semble refuser d'admettre l'idée d'un danger j)ossible pour elle. Toute sa vie est concentrée en effet dans le toucher qu'elle a très fin et très sûr. « Quand je ne peux toucher, je suis abattue », dit-elle. Dès ((u'elle put s'exprimer avec quelque facilité, on vit paraître certains souvenirs d'enfance : d'un incendie qu'elle aurait vu vers trois ans et demi: d'une colère de son père parce que sa sœur avait cassé une assiette, etc. Il semble que durant tout le temps où Herta fut livrée à elle-même après son accident et sans relation avec le monde extérieur sa pensée se soit enfermée en ces menus souvenirs qui se rattachent tous à la vite, elle n'a nul souvenir des sons, ce qui tendrait à prouver que les impressions de la vue sont plus fortes et plus durables que celles de ï'ou'ie. Après quatre ans d'enseignement, R. aborda le chapitre des couleurs. A la question : De quelle couleur est le papier? elle ne répondit rien, mais quand on lui eut dit : « Le papier est blanc », et qu'on lui demanda qu'est-ce qui est encore blanc, elle répondit sans hésiter : Le tablier, l'assiette, le col, les bas... De même pour la couleur jaune : le soleil, l'oiseau est jaune, etc. La notion du rouge et du vert est moins nette. Par suite de l'emploi du temps très régulier de la maison, elle a repris dès longtemps la notion du temps, tient elle-même son calendrier à jour; elle aime la régularité, tout mouvement irrégidier la rend nerveuse. Avec les autres elle commimique en général par l'écriture, elle connaît les lettres allemandes, on n'a qu'à lui prendre le doigt et à lui faire tracer sur la table les mots dont on a besom, elle lit très nettement au fur et à mesure; elle, au contraire, préfère parler, et elle se fait bien comprendre des enfants de l'asile ; elle n'emploie les signes que lorsqu'on le lui demande, mais elle aime beaucoup qu'on les emploie avec elle. Elle possède maintenant cou- ramment le langage des sens et celui des signes, l'écriture des aveugles et la nôtre. — M. Ed. Fuster. Rossi (Cesarel. — Le diirre des jtrocfssiis jjsyehif/iies f>imples l't de c/inix chez les soinyls-ijiuets. — 11 s'agit de recherclies psychométriques pratiquées sur des sourds-muets et parallèlement sur des sujets normaux, le but de l'auteur étant d'étudier la ])uissance intellectuelle des sourds-muets et d'éta- blir les influences que peuvent avoir sur la mesure chronométrique certains actes mentaux et cela dans les conditions psychiques spéciales des sujets sourds-muets. En d'autres termes plus concis, l'auteur voulait chercher si l'intelligence des sourds-muets est due simplement à un assoupissement de toute l'énergie mentale, ou bien à une absence morphologicpie cérébrale, ou encore à luie dégénérescence des éléments physiques de la pensée. Comme technique l'auteur s'est servi de rélectr(\-chronoscope d'ARSOWAL. Les sourds-muets examinés faisaient partie de l'Institut de Como et ils furent divisés en plusieurs catégories concernant soit leur degré d'instruction, soit la nature de leur surdité : acquise ou congénitale. Le nombre des sujets exa- minés fut de 10 environ pour chaque catégorie. Il résulte en première ligne une différence notoire de réagir entre les dif- férents groupes; les sourds-muets congénitaux étaient sensiblement inférieurs XIX. — FONCTIONS MENTALKS. r)21» à ceux dont la surdité était acquise, ceux non instruits par rappoi-t à ceux instruits. Les congénitaux présentent à bien des points de vue des aptitudes intellectuelles inférieures; cela tient sans doute au genre de l'affection céré- brale; l'insuffisance du développement cérébral ou l'infection auriculaire intra-utérine ont empèclié sans doute toute aptitude congénitale de se faire remarquer. — La durée du temps de réaction simple ou de choix est plus lon- gue chez les sourds-muets congénitaux que chez les sujets dont l'affection pathologique est acquise ; chez ceux de la seconde catégorie la durée s'appro- che sensiblement de celle des sujets normaux. On avait mesuré la rapidité du temps de réaction des sensations tactiles et de celui des sensations visuelles. L'auteur insiste sur les avantages que l'éducation des sourds-muets peut tirer des recherches psychométriques; par le fait que l'instruction influence sensiblement la rapidité intellectuelle de réagir, on peut se rendre compte de la nécessité et du devoir de soigner cette éducation. — N. Vaschide. Ferrai (Carlo). — Sur la coiii/iensdlion sensorielle des sourds-nniels. — Travail expérimental et qui fait suite d'une série de recherches que l'au- teur a entreprises sur la psycho-physiologie des sourds-muets ; il a examiné cette fois-ci 24 sourds-muets de sexe masculin âgés de 10 à 19 ans de l'Insti- tut Pendola de Sienne, parallèlement avec 28 autres jeunes gens qui enten- daient et qui avaient sensiblement le même âge (10 à 17 ans). Les recherches ont été pratiquées sur l'examen de la sensibilité tactile, musculaire, générale, douloureuse, gustative (l'amer, le salé et le doux) et olfactive. L'auteur donne des détails sur la technique employée et analyse consciencieusement ses ré- sultats en tant qu'expérimentateur. Il résulte de ses recherches : 1° Que les sourds-muets sont moins sensibles que les sujets qui entendent: la différence n'est pourtant pas grande. Il faut faire exception pour l'état de la sensibilité générale, supérieure chez les sourds-muets, et la sensibilité à la douleur, qui est sensiblement la même chez les deux catégories des sujets Le domaine sensoriel dans lequel la différence est le plus notoire est celui de la sensibilité olfactive. 2° Il n'existe pas chez les sourds -muets une hyperesthësie compen- satrice des sens persistants. Gkieshach avait démontré ce fait chez les aveu- gles. 3" Les différentes sensibilités augmentent également dans les deux sé- ries de sujets avec l'nge; il faut faire exception de la sensibilité tactile, qui diminue au contraire. Signalons encore parmi les conclusions, que le nombre des gauchers est plus fréquent chez les sourds-muets, soit qu'il s'agisse des états sensoriels, soit qu'il s'agisse des aptitudes- fonctionnelles, comme par exemple celles que le travail intellectuel implique. Les variations individuelles sont plus mar- quées chez les sourds-muets. L'âge distingue moins les individus intellec- tuellement dans la série des sujets sourds-muets ; elle se fait sentir en tant qu'évolution sensorielle, mais lorsqu'il s'agit de la détermination d'une forme particulière de la sensibilité et qui réclame une attention quelconque, l'âge intervient relativement pour peu de chose comparativement aux sujets qui entendent. — • [Une riche bibliographie accompagne ce travail à laquelle on ne pourrait reprocher autre chose que la classique tendance systématique de ne pas indiquer les pages des travaux cités]. — N. VASCiin)E. Huther (A.). — Prinripes itsyrliuhxjiques finidanientaux de la pédagogie. — ( 'es principes se ramènent essentiellement à deux termes : la pensée et la volonté. Toute la première partie de son travail, de beaucoup la plus importante, est consacrée à l'étude de l;i ])ensée : Il part d'mie théorie de W'uNDT qui cherche à expliquer tous les faits de conscience que nous attri- LANNÉE BIOLOGIQIE, Vr. 1901. 34 530 L"A.\.\EE rUOLOGIQLE. huons à rintelligence et à la volonté, par l'aperception. Cette « apercep- tion » prend, cliez Wundt, le caractère d'une activité inférieure de la vo- lonté qui intervient, comme ])rincipe régulateur, dans des actes jusque-là complètement mécaniques. Pour B. Ehomann, au contraire, l'aperception constituerait un phénomène purement mécanique. H. ne se range pas à cet avis, il suppose lui aussi dans l'aperception un élément subjectif; mais tandis que pour Wundt cet élément nettement distinct n'intervient qu'au dernier moment de l'aper- ception pour transformer la réprésentation en notion, H. signale la présence de cet élément subjectif, comme principe créateur, dès le début même de l'acte aperceptif, c'est-à-dire dès la sensation. Cet élément n'est autre, d'après lui, que l'activité même de l'esprit. Si la connaissance fournie par l'acte d'aperception est conforme aux données antérieures de notre expé- rience, elle s'accompagne d'une impression positive, dans le cas contraire d'une impression négative, mais dans l'un et l'autre cas elle nous apparaît comme expérimentalement valable. Grâce à des fonctions qui toutes re- lèvent de l'aperception, il se forme en l'esprit des modes de pensée sur lesquels se moulent les pensées ultérieures. Jusqu'ici H. n'a considéré que l'un des deux principes fondamentaux de la pédagogie qu'il avait annoncés : la pensée qu'il ramène en somme à l'aperception. 11 passe dans les der- nières pages de son travail au second principe : la volonté. Mais sur ce point, H. nous renvoie à un ouvrage de G. Heinzel (1), se contentant de discuter quelques points sur lesquels il diffère d'opinion avec l'auteur pré- cité. Nous dirons seulement que H. ramène la volonté à l'activité .spirituelle, la même qui se manifeste dans l'aperception : La volonté, dit-il formelle- ment, n'est que l'activité spirituelle élevée à la conscience d'elle-même. — Ed. FUSTER. Hachet-Souplet (P. ). — Examen psycholor/ùjue des animaux. — H. -S., qui a riiabitude de dresser les animaux, explique comment le meilleur classe- ment de l'intfelligence animale sera précisément celui que l'on fera en pre- nant pour base l'aptitude au dressage et les procédés par lesquels on peut obtenir ce dressage. Il distingue trois degrés d'intelligence, correspondant à trois modes de dressage : 1° l'excitation, qui corres|[jond à la simple exci- tabilité organique (prolozoaires); — 2° la coercition, qui suppose des instincts primitifs et une mémoire simple ou complexe, liée aux fonctions organiques : c'est ainsi qu'on dresse le pigeon en le plaçant dans des conditions telles qu'il ne puisse satisfaire sa faim qu'en se soumettant à ce que veut lui faire exécuter le dresseur; — 3" la persuasion, qui .s'adresse à un rudiment d'in- telligence (cheval) soutenue parfois par des instincts secondaires acquis (abeille) ou à une intelligence déjà ouverte (ours, lion) allant parfois jusqu'à des éclairs d'abstraction (caniche, singe). Au total, aucun animal n'est ca- pable de concevoir d'un seul coup un plan de vie ; mais il procède par apports successifs, lesquels servent de support aux suivants pour aller plus loin. Au degré inférieur, ces apports, ces industries ne peuvent se dévelop- per que par la sélection naturelle: plus haut, ce sont les circonstances de la vie de l'espèce qui agissent; au sommet enfin, l'intelligence permet des industries diverses, mais sans que leurs détails puissent se fixer dans la vie de l'espèce. — J. Phimpim:. (1) Versucli einor Liisun^' des Willensproblems im Anscliluss an cine Darstelluiii,' und Krilik der Thcorien von Miinslerbcr^, Weiidl et Lippo. (Essai de solution du problème de la volonté avec expose et criti(|uc des tliéories de .^IiinstcrherK, Wundt et Lippo. XIX. — FONCTIONS MENTALES. . 531 Thorndicke (AAT.). — Jm vie mentale des singes. — L'auteur a repris, pour cette étude de rintelligence simiesque. les expériences consistant à faire ouvrir une boite, etc. — qu'il avait appliquées déjà; comme il s"agit ici d'ani- maux supérieurs, ses résultats sont plus précis. Un autre genre d'expériences a consisté à présenter à l'animal certains objets accompagnés de certains gestes, de façon à ce que ceux-ci deviennent pour lui le signe de ces objets qu le signal d'une chose déterminée : par exemple, tel objet lui annonce qu'il trouvera telle nourriture, etc. — En ce cas, l'expérience consiste à noter combien de répétitions sont nécessaires pour former l'association entre le signal et l'objet signalé. De ces diverses expériences. Th. conclut :. 1° qu'il ne suffit pas au singe, pour apprendre des actes, même simples, de les avoir vu plusieurs fois exécuter; — 2° que même pour les actes appris, le singe agit au hasard de l'impression, et non par inférence : c'est pourquoi il est dérouté dès qu'on lui change quelque chose; cependant l'intelligence du singe est bien supérieure à celle du cliien, du chat, etc. Ceux-ci procèdent par tâtonnements, en éliminant successivement les mouvements inutiles : au contraire le singe va d'emblée aux mouvements décisifs. S'il fallait le classer au point de vue intellectuel, il serait donc bien au-dessus des autres animaux, quoique ne présentant rien d'assez élevé pour mériter d'être comparé à l'homme. Enfin Th. examine si le singe peut s'instruire en acqué- rant des idées, d'une façon analogue à ce que fait l'homme, ou en imitant les autres animaux. Il va sans dire qu'étant aussi peu partisan qu'il l'est de l'intelligence animale, Th. conclut à la négative. — J. Philippe. b) Goupin (Henri). — Li" chant des oiseaux. — C'est une étude qu'on ne peut résumer, qu'il faut lire, car elle est très intéressante et très documentée, et dans laquelle l'auteur s'efforce de démontrer que le chant des oiseaux est un véritable langage qu'ils comprennent entre eux et que nous devinons en grande partie. « On peut dire des petits oiseaux que ce sont avant tout des passionnés... Ces passions éclatent d'une manière très nette dans leurs chants. » — J. Clavière. a) Coupin (fl.). — Le sentiment de la mort chez- les a nim aux. — L'auteur ne fait que citer un grand nombre d'exemples, certains inédits même, qui prou- veraient que les animaux, les cliiens surtout, oijt conscience de la mort des êtres, hommes ou bêtes, qui les entourent. Néanmoins, il faut se mettre en garde, et l'auteur le fait remarquer, contre les romans fantaisistes d'autant plus dangereux qu'ils discréditent les faits les plus consciencieusement ob- servés. — .J. Clavièke. Ponselle (A.). — Observations sur l' Atemeles parado.vits Col. — heu Aterneles vivant en symbiose dans les nids de Fourmis, mangent seuls et sans aide les substances animales solides, sans jamais toucher aux larves des Fourmis qu'ils reconnaissent d'autres larves se trouvant accidentellement dans le nid. Ils ne mangent jamais seuls le miel ou les substances sucrées liquides qui leur sont au contraire dégorgés sous forme de gouttes par les Fourmis. En échange de ce service les Fourmis lèchent les touffes de poils chargés d'une sécrétion étliérée qui se trouvent à la base de l'abdomen. Contrairement à ce qui arrive à la plupart des animaux parasites, les .4/'' /h^/^'a- semblent avoir acquis certaines des qualités psychiques des Fourmis (reconnaissance du chemin parcouru, faculté de déménager activement avec les Fourmis, etc.). — P. Map.chai.. 532 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Plateau (F.). — Observations sw' le phi'-nomène de la constance chez qnelqnes JJy))ié7io/)tères. — La constance que présentent certains Hyménoptères melli- fères dans leurs visites aux végétaux ne doit pas être confondue avec rdigo- tropisme. Loew (l) a proposé de désigner sous le nom d'oiif/oiropes les es- pèces d'Apides qui visitent exclusivement des fleurs d'un type et même d'une espèce déterminée, et polytropes ceWen qui visitent indifféremment des fleurs fort diverses. P., d'accord en cela avec les naturalistes anglais ( A.-\V. Bennett^ 1884; R. Miller Christy, 1884; Bulm an, 1897) qui ont étudié le même phé- nomène, appelle constance le fait d'un Hyménoptère polytrope, c'est-à-dire susceptible, comme l'Abeille domestique, de visiter, pendant la belle saison, des fleurs très variées, mais qui, (turanl une sortie de la ruche ini du nid, limite son activité aux fleurs d'une seule espèce végétale. Chez Yolir/otrope. l'aliment fourni aux larves pendant toute la saison de travail, contient un pollen déterminé. Chez l'Apide momentanément constante, la nourriture servie aux larves pendant la saison contient du pollen emprunté à un grand nombre de plantes diverses. Il résulte des recherches de l'auteur qu'aucune des Apides qu'il a observées ne présente une constance absolue. Les Bo)nbiis sont très inconstants. VApis mellifica, ainsi qu'Aristote l'avait déjà nettement observé, olt're une constance remarquable, mais qui souffre cependant des exceptions bien nettes; il en est de même pour VAnthidium manicatnm. La constance chez les Apides qui la possèdent n'est fort probablement pas le résultat de raisonnements et par conséquent d'un degré mental plus élevé, mais provient peut-être d'une différence physique; les espèces constantes étant plus faibles éviteraient instinctivement la fatigue en restant sur la même ])lante et en bornant leurs mouvements et par suite leurs dépenses à un mi- nimum. Il est bon de rappeler en terminant que Darwln avait donné une explication très rationnelle du pliénomène de la constance : la cause, disait- il, en réside probablement dans ce fait que les Insectes peuvent ainsi tra- vailler plus vite. Ils travaillent d'après les mêmes principes que Touvrier qui, ayant à effectuer une demi-douzaine de machines semblables, gagne du temps en fabriquant, par séries, chaque rouage et chaque pièce pour l'en- semble de ces machines (2). N. fait observer que l'adresse acquise et le temps gagné ne doivent être que des conséquences et n'ont pas été cherchés par l'animal. — P. Marchal. Ferton (Ch.). — Notes détachées sur Vinstinct des Bt/ménoptéres uielli/'éres cl ravisseurs avec la descrij)tion de quelques espèces. — Cet important mémoire porte surtout sur des détails de mœurs relevés par l'auteur ])our de nom- breuses espèces d'Hyménoptères. La variabilité de l'instinct de ces Insectes étant faible, il y a intérêt à faire une étude très détaillée de leurs manifesta- tions instinctives dans une région donnée, et les observations de F. ont un intérêt d'autant plus grand qu'elles ont toutes été faites en Corse, ile qui s"est séparée définitivement du continent pendant l'une des époques pléistocène ou chelléenne, de sorte que les Hyménoptères qui s'y trouvent n'ont eu depuis lors aucun croisement avec ceux du continent voisin. Parallèlement à cette étude faite en Corse, l'étude commencée en Provence par Fabre et d'autres auteurs devra être poursuivie sur le même jplan; car c'est à la Provence et non à l'Italie que la Corse était soudée avant son isole- ment définitif. Cet isolement a duré assez longtemps pour qu'il se soit formé (!) BcobnclUungen ûber don Blinnenhcsuctt von Inaelitcn an Freilnnclpflanzen îles bolani- srhen Gardens zn Berlin (Jalirh. d. K. bot. Gardens zu Berlin, III, Berlin, 188'*). (2) DAitwiN. Tkc E/Tectsof crafsand self ferliUxation. p. 419. London, 18T(;). XIX. — FONCTIONS MENTALES. 533 des variétés propres à la Corse et caractérisées par la couleur des téguments ou des poils. Mais jusqu'à présent, après 6 ans d'observations, F. n'a pu reconnaître avec certitude aucune différence d'instinct entre les Hyméno- ptères de la Corse et ceux du continent, même chez les Csmies dont la nidifi- cation est si complexe. Aussi estime t-il qu'on doit, dans la séparation des espèces, donner à l'instinct une importance comparable à celle d'un carac- tère anatomique. Le même mémoire contient des observations ayant un intérêt d'un autre ordre au point de vue de la biologie générale. F. a fait des expériences sur le rôle vexillaire des fleurs en clioisissant une plante particulièrement bien adaptée à cette étude, le Musrari comosKin, dont l'inflorescence se termine par un panache d'un bleu violet formé de fleurs stériles, tandis ([ue les fleurs odorantes et fertiles placées au bas de la grappe sont d'un brun livide peu apparent. Il résulte des expériences de l'auteur que le panache stérile mé- rite bien d'être considéré comme ayant une fonction vexillaire, et que c'est lui qui guide les Hyménoptères et les avertit de la i)résence des fleurs fer- tiles nectariféres. Ces expériences viennent donc à l'appui de celles faites récemment par A. Fore l et contredisent les conclusions auxquelles Plateau est arrivé par des expériences analogues. On sait que les Eumènes et les Ody- nères suspendent leur œuf au moyen d'un til au plafond de la cellule d'ar- gile dans laquelle elles entassent les chenilles qui doivent servir à l'alimen- tation de la larve. Or ces chenilles, bien que piquées par l'Hyménoptère, ne sont pas paralysées. Fabre pensait qu'il y avait un rapport remarquable entre ces deux faits, et que la suspension de l'œuf au bord d'un fil par les mères Eumènes était une admirable et indispensable précaution prise par l'Insecte pour que le précieux germe put échapper aux mandibules des chenilles ou au contact brutal de leurs anneaux. Il en tirait de plus un argument qu'il regardait comme péremptoire contre la théorie de l'évolution des instincts; car ce savoir-faire, dit-il, ne peut avoir été acquis « petit à petit, d'une géné- ration à la suivante, par une longue suite d'essais fortuits, de tâtonnements aveugles ». Or il résulte de très intéressantes observations de F. que la cel- lule de l'Hyménoptère est tellement bourrée de chenilles que l'œuf est en contact intime avec elles; qu'il éclôt tout aussi bien si l'on renverse pêle-mêle dans un tube tout le contenu de la cellule, œuf et provisions, que la petite larve s'attaque aux chenilles au milieu desquelles elle se trouve, malgré les mouvements de ces dernières, et qu'elle poursuit tout son développement sans encombre. Les Odynères et les Eumènes suspendent donc bien leur œuf à l'extrémité du fil, mais rien toutefois n'empêche de comprendre que ces insectes ont su exister avant d'avoir acquis cette habitude. L'instinct des Eu- mènes, pas plus que celui des Sphégiens paralyseurs, ne peut être invoqué comme mettant en échec les théories évolutionistes, et c'est ainsi que s'é- croulent les uns après. les autres les arguments les plus brillants par lescjnels Fabre se plaît à soutenir le dogme de l'immutabilité des instincts, et à nier la possibilité d'une évolution lente et progressive. Le mémoire de F. se ter- mine par quelques observations d'un sérieux intérêt sur l'intelligence et l'instinct chez les Ammophiles et les Pompîles. — P. M.vrchal. (O "W. — Œufs dépoS!'S hors nid. Quelles ■■iont les causes qui y coulraignent /e.s- Oiseaux? — Elles sont multiples. Dans les cas de destruction ou de pro- tection insuffisante du nid, la femelle, poussée par une impérieuse nécessité de couver, dépose ses œufs où elle le peut. Chez les espèces qui transpor- tent leurs œufs, les oiseaux peuvent être dérangés au cours de l'opération, les laisser sur place, et les oublier. Dans la plupart des cas d'œufs isolés, 534 L'ANNEE BIOLOGIQUE. c'est un impérieux besoin de pondre qui a nécessité le dépôt sur place. Par- fois ce sont les inondations qui obligent la couveuse à abandonner un nid déjà garni d'œufs, ou une chute abondante de neige (espèces à ponte pré- coce) qui l'empêche de retrouver son nid. Ces accidents sont plus fréquents chez les espèces à couvées multiples et œufs nombreux (Poule. Cane). Le Faisan égare souvent ses œufs, mais il ne peut pas encore être considéré comme un oiseau .sauvage, et se trouve dans des conditions anormales. — E. Hecht. Il) Eckstein (K.). — Conlriliution à la hiologie du Coucou. — Bien que les mœurs du Coucou aient été très étudiées, il règne encore bien des erreurs à leur sujet. C'est à tort que cet oiseau a passé jusqu'à ce jour pour un grand destructeur de Chenilles poilues. Sur 43 contenus stomacaux étudiés, dans 17 cas les oiseaux n'avaient pas mangé de Chenilles, dans les 26 autres cas il n'y avait relativement que peu de chenilles poilues. Sur 43 Coucous, 14 seulement, c'est-à-dire 35 %, avaient rendu les éminents services qu'on leur attribue. C'est le Loriot [Oriolus (jaUnda) dont le régime se rapproche le plus de celui du Coucou; 87 % de ses représentants dévorent les chenilles soit- disant préférées du Coucou. On répète encore que le jeune Coucou jette liors de leur nid les jeunes d'une autre espèce, dans le nid desquels il a été dépo.sé. S'il le fait, c'est inconsciemment, pour obéir à un impérieux besoin de chaleur. Il cherche abri sous les ailes de ses compagnons, les soulève par conséquent, et, comme il est le plus fort, il arrive souvent qu'il les jette par-dessus bord, si leur nid n'est pas assez profond. — E. Hecht. (i) Niceville (Lionel de). — Ze.s' plantes ciirnaxsièrfs du dislrirl de Kariiru. — (Analysé avec le suivant.) b) — Cannibaliume chez les chenilles. — Le cannibalisme chez les chenilles atteint son plus grand développement chez les Lycénides, et c'est le Zesins chrysomallus Hi'ib. qui e.st le plus remarquable à cet égard; les chenilles de cette espèces mangent très fréquemment celles qui sont en train de muer, ou sur le point de se chrysalider, alors même qu'elles ont en abondance leur nourriture normale. La tendance au cannibalisme se rencontre aussi chez certaines Piérides. Elle ne se manifeste jamais qu'aux dépens de chenilles vivant sur les plantes nourricières de l'espèce cannibale. — P. Marchal. Rollinat (R.). — Sur le cnvactère et rintelligence de quelques Reptiles du departei/ieiit de l'Indre. — La Cistude d'Europe, Cistudo Europs-a Dumér., est commune dans les environs d'Argenton, et dans la plupart des étangs et des mares de la Brenne. La Couleuvre d'Esculape, Elnphis .Esculapii Dumér., semble localisée sur quelques points seulement du département, dans les gorges de la Creuse en amont d'Argenton, à Chatillon-sur-Creuse, au Pin, Gargilesse et Chàteaubrun. — E. Hecht. ^ Généralités : Anthropologie. Psi/c/iologie individuelle, etc. Manouvrier (L.). — Généralités sur V anthropométrie .' — Mémoire sur la difficulté de prendre des mesures, et remarques pratiques sur l'esprit dans lequel on doit les prendre, en anthropologie et dans les sciences voisines. M. fait remarquer à quelles erreurs on peut être conduit en posant mal la ([uestion à élucider, en prenant des mesures précises avant d'être l'ompu à la précision particulière à ces mesures, en ayant le culte exclusif des moyen- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 535 nés sans autre préoccupation, etc. Dans toute reclierclie de ce genre, il faut d'abord se rompre à la teclmi([ue, sans néanmoins lui être soumis au point de ne pas savoir la perfectionner quand besoin en est. C'est le seul moyen de ne pas mettre en circulation des cliiffres qui n'ont aucune valeur, soit en eux-mêmes, soit par comparaison avec les chiffres des autres. En soi, le chiffre est lettre morte : il ne vaut (|ue comme expression des i)rocédés de mesure (jui l'ont obtenu. — J. Piiii.h'I'E. b) Regnault (F.). — Vdrintionx de l'indice cèphaliquc sous riii/luciire du milieu. — Baer avait déjà remarqué que la vie en montagne rend le crâne plus court; le milieu influe sur le crâne comme sur tout le sipielette, de même sur tout l'organisme, car la vie en montagne favorise le type à lignes courtes et à poitrine large. Durand de Gros a montré que les citadins sont l)lus dolicliocéphales que les montagnards, le volume changeant d'ailleurs peu. R. ajoute qu'il faut tenir compte de l'influence des muscles : le tra- vail moins pénible des villes favorise le type élancé. [Certains anthropolo- gistes soutiennent au contraire que le croisement seul peut agir]. — Je.w Philippe. Pelletier (M.). — Sur iiii noureau procédé pour obtenir Vindicf cubique du crâne. — Broca mesurait la capacité crânienne parles diamètres transverse, antéro-postérieur maximum et bnsilo-bregmatique. Manouvrier et Papil- i.AULT ont amélioré ces mesures. Comme la pression de la masse cérébrale est supportée sans céder par le basiun et se répartit en conséquence sur les côtés, qui cèdent plus volontiers, M. P. propose de mesurer le crâne en tenant compte de ce mode d'accroissement du cerveau, et substitue le dia- mètre métopique à l'antéro-postérieur et la hauteur auriculo-bregmatique au diamètre basilo-bregmatique. — J. Philippe. Bourneville et Paul Boneour. — Le crâne dans les Idioties. — L'inter- prétation des formes crâniennes est plus difficile chez l'idiot que chez l'indi- vidu normal, à cause des altérations pathologiques du cerveau, des variations du liquide céphalo-rachidien, etc. Chez les idiots, les déformations crâniennes sont fréquentes, mais pour ainsi dire embryonnaires, peu apparentes. La raison en est que chez le normal, tout arrêt doit être compensé par une déformation compensatrice. L'idiot, précisément parce qu'il reste idiot, ne fait pas de ces compensations; son cerveau sclérosé ne se développant p;is, n'aura pas besoin de modifier la boîte crânienne du côté opposé à la synostose. Les lobes atrophiés laissent les parois osseuses, sur lesquelles ils ne pressent pas, se développer â loisir; la scoliose de la base du crâne limite le champ de développement: il y a, au niveau des sutures, des troubles circulatoires; les os ont une teinte bleuâtre, etc. • — J. Philu'pe. Kellner. — Les dimensions du crâne chez- les idiots. — Mensurations sur 220 sujets (122 hommes et 98 femmes), tous âgés de 25 ans au moins, de façon que la croissance pût être considérée comme terminée. Voici quelles sont les courbes et les diamètres mesurés par l'auteur : a) circonférence horizontale ïïi^xhwA (Rieger'.^che Horizontale); b) circonférence horizontale supérieure (2cm. au-dessus de la précédente) ; c) courbe occipito-frontale qui se décompose en trois arcs : occipital, pariétal et frontal; courbe transverse [Jochumrzelbo- (jen) ; diamètre antéro-postérieur maximum ; diamètre transverse maximum ; . hauteur du crâne, mesurée par une perpendiculaire abaissée du sommet le l)lus élevé de la voûte sur le plan de la grande circonférence horizontale. r):3G L'ANNÉE BIOLOGIQUE. (Pour cette dernière mesure, Tauteur prend au moyen d'une lame de plomb la courbe occipito-l'rontale. la reporte sur une feuille de papier, et réunit Textrémité frontale à rextrémité occipitale par une ligne droite; du ])()int de la courbe le })lus élevé il abaisse sur cette ligne droite, ouest une perpendicu- laire qui donne la hauteur cherchée.) Les idiots sont répartis en trois groupes, suivant que Tidiotie est complète, moyenne ou légère. L"anomalie la plus grave parait être la diminution de la hauteur crânienne. Comme limite infé- rieure normale, l'auteur prend 10 cm. 3; or chez 37 % des sujets la liau- teur n'atteignait pas ce chiffre. La hauteur crânienne étant un des facteurs qui déterminent la capacité crânienne, il est permis d'inférer de cette ano- malie que la capacité crânienne est fréquemment diminuée chez les idiots. D'autres anomalies contribuent également à légitimer cette conclusion, notam- ment l'aplatissement de l'arc frontal. Sur les idiots mensurés par K. un cer- tain nombre étaient épileptiques. Chez eux comme chez les idiots simples l'élément le plus important est la hauteur crânienne. La diminution de l'arc pariétal s'observe aussi très fréquemment. K. a vérifié à ce point de vue l'exactitude de l'opinion classique. — J. Rogues ni-; Fursac. Chamberlain (A. -F.). — Qiif^lqiies rccherc/ifs anlhropomrtrirjups réri'ules. — Résumé des conclusions pratiques de quelques études récemment pu- bliées en Bohême, Russie, Allemagne, Bulgarie. Italie, France, Angleterre, Amérique : 1'^ Les arrêts par maladie atteignent la somme de travail intel- lectuel, plutôt que l'aptitude à ce travail; 2° la pureté de race ne confère aucun avantage spécial au point de vue intellectuel ; 3" le poids par centi- mètre de taille peut varier, sans qu'il y ait rien d'anormal, de 10 à 20 ;/if. iBiol. Centralbl., XXI, 675-681.) [Discussion avec "Wasmann. — C. Vanev Davenport (P.). — La zoologie au XX" siècle (formes locales de V espèce). (Rev. Scient., XVI, 407.) [Sera analysé dans le prochain volume Durand de Gros (J.-P.i. — Variétés philosojdnques. (Paris, 8°, Alcan.) [Paru en 1871 sous le titre : Ontologie et psychologie physiologique. — A. Laubé Errera (Léo). — Essais de philosophie botanique. II. A j»'opos de généra- tion spontanée. (Revue de l'Univ. de Bruxelles, V, mai, 25 pp., 1900.) [545 Fabian (A.). — Znanki o zyrin. Odczyty pnhliczne. (Varsovie, E. Wende, 8", 123 pp.) [• Friedenthal (H.). — Ueher die Slelluny der Physiologie innerhalb des Gesammtf/ebietes der Nalurnnssenschaften. (Biol. Centr., XX, 497 503.) [Considérations générales. — L. Terre Gallardo (A.i. — Las Matonalicas i/ la Binlm/ia. {\na\. Soc. Cient. Argent. LI, 112-122.) ■ ' [• Gegenbaur (C). — Verylrichende Analomie der Wirbelt/iiere. (N. édit.,8".) [Nouvelle édition considérablement augmentée. — A. Labbé Houssay (F.). — La forme et la vie. Essai delà uiélhode mécanique en Zoo- loyie. (Paris, Schleicher éd., 924 pp., 782 fig., 1900.) [550 Hoyer (H. sen.). — ■ Traité d'histoloyie du car/is humain (en })olonais). (Varsovie, gr. 8-, 562 pp., 430 fig.) ' [* XX. — THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 541 Jordan CW.-H.). — Tlie Feeditu/ of Aitiiiui/s. (New-York, Macmillan, 8°, xvii-4r)<)pp.l [* Jordan (Dav. St.) and Kellogg iVern. L.). — Animal Liff. (New-York, Appleton, 8", 311 pp., 180 fig., 1900.) [* Le Conte (J.\ "— W/ial is Life? (Se, N S., XIII, 901-992.) [545 Le Dantec (F.). — La mrt/iodf déduclive en hi(do(jie. (Rev. Pliil., LU, 31- .37 et 172-190.) [Sera analysé dans le prochain volume Lévy (M.). — L'évolution de la srieiice à travers les sièrles. (Rev. Scient. (4). XV, 4,97-103.) [ \. Labbé Liebe. — Die Ersrheinun;/rn der Lehens. (14Ber. Naturw. ges. Chemnitz, 82 97. 1900.) [' Mac Kendrick (J.-G.). — La nature vivante. (Rev. Scient., X\T. 009-613, et Nature, Loudon, LXIV, 545-547.) [5-44 Maisonneuve. — L'orifjine de la vie. (Besançon, Bossaune, 8", 35 pp.) [' Nusbaum ( J.). — Kilka ini/sli o ci/ldu Zi/riowyn. (Wszechswiat, XX, 273- 277, 291-296.) . ' ' ' [• Ost-wald ("W.). — Ueber die Erkidrung von Naturerscheinaugen, insbe- soiidere des Lehens. (Biol. Centr., XXII, 561-569.) [Questions de méthode. — L. Terre Pearson (K.). — Mathenmtics and Biology. (Nature, London, LXII, 274- 275.) [Réponse aux critiques dirigées par HowES contre l'em- ploi des mathématiques dans les sciences biologiques. — L. Defraxce Perrin (J.). — Les hypothèses moléculaires. (Conf. Université de Paris, 42 pp.) [545 Pozzi-Escot (E.). — La spéci/ieilé cellulaire. (Revue Scient., XV, 198- 202.) [Exposé et critique des tliéories de Bard. — L. Defrance RabI (C). — l'eber die Grundbedimjung des Fortschrittes in der organi- schen \alur. (Kais. Ak. Wiss. Wien, 329-.355.) [* Reinke (F.). — Grundzilge der allgemeinen Anatomie. Zur Vorbereilung auf dus Studium der Medicinnacli biologisclten Gesichtspunkten bearbeitcl. (Wiesbaden, S", x.\ii-3.39 pp., 64 fig.) [Cité à titre bibliographique Reinke (J.). — Ueber die in den Organismen wirksamen Kràfte. (Biol. Centr., XXII, 593-605.) [Cité à titre bibliographie Simroth (H.). — Abriss der Biologie der Thiere. I. Entstchung und Weiler bildung der Thienvelt. Beziehuiigen zur anorganischeu Natur. IL Bezie- huiigen de)- Thiere zur organischen Natur. (Leipzig, Goschen, 8", 163pp., 33tig. et 157 pp. et 35 fig.) [546 a] Solvay (E.). — Considérations sur rénergétique des organisa/es au point de vue de la définition de la genèse et de l'évolution de Vètre vivant. (Tr. Lab. Inst. Solvay, 484-494.) ' [549 b) — — Catalyse et courts-circuits apij^ropriés. (Tr. Lab. Inst. Solvay, 495- 500.) [549 Szymono'wicz iL.). — • LelirbucJi der Histologie und der mikroskopischoi Anatomie. (Wiirzburg, Stuber, 169 tig., 450 pp.) [Description brève, mais au courant de la science; remarquable par ses figures presque toutes originales. — E. Lagl'ESSe :a\! lan.nkk biologique. Thilo (O.). — Kinemalili iin Thicrrciche. (Biol. Centralbl., XXI, Slo-'iâS, 14 li^-.) I A. L\i5i$K Vial (L. Ch.-E. . — Mc'cimismc et (hjnamis)ne. Lai fonrlionne/lc 'le ht cri'allon. (Paris, chez rautpiir, 'J parties, 31) pp. et Ty.) pp., 4 lig.) [Rien do coinmnii avec la science. -^ M. Goi.dsmitii Vignon (P.). -- Jifc/irrc/ifS de cytologie (//^iirralc sur les rpithrliums : L'fi/>- /itii-f'il /iruleclcur ou moteur. Le rôle île la coordination biidofji'/ne. f.\rch. Zool. exp., :}71-71(», pi. XV-XX\ .) [Noir chap. I "Wagner (A.). — Ileilnnie zn einer ern/iirio/iritischeii (iriinilltif/e der liio- loi/ie. (Berlin, S".) [' "Wallace (A.-R.). — Siiidies scientiflc and social. (S", 532 et 535 j).. London, Macniillaii. 1900.) [" "Wasmann (E.). — Biolof/ie oder Elholoi/ie. (l'.iol. Centr., X.Xi, 391-400.) [Contre Dahl. "W. soutient le mot lji(do;/ie. c'est-à-dire rétude de pro])riétés vitales ext(!rnes (jne pré- sentent les or,i^anisiiies en tant (ju'individus, et cpii repaient leurs rela- tions avec les autres organismes et les (;orps non organisés. — ('. Vankv a) "Wollf (J.). — l'eher die Wechselbezielninfien zicisclien der Forrii inid der Fiinction der einzchien (iefiilde des Ori/aii(S)u>is. (Leipzig, \'ogeI, (S", 35 j)p., L'2 Hg.) [Voir l'analyse d'après la traduction française cliap. \ Ij) — — Mechaiiisntiis imd F/^///.s'mî^.s-. (Leipzig, 8", 38 ])j).). [544 Zehnder (L.). — Die Enlstehiin(/ des Leliens ans ineclianischen Griindlagen enlinickell. (Tiibingen und Lei})zig, Molir (P. Siebeck), 8", viii-'J55 pp.) Butschli (0.1. — Mécanisme et Vilalisme. — ("et ouvrage ne tient pas ce (|ue promet son titre : la lecture en est difficile et, malgré les 60 pages de notes (jui le terminent, la marche de la pensée de l'auteur n'en ressort pas avec toute la netteté désirable. Les définitions sont confuses et parfois con- tradictoires. Nous lisons, page 1, (pi'il n'y a pas de différence essentielle entre le vitalisme ancien et moderne, que dans les deux tliéories on admet que la vie ne peut être comprise sans admettre l'existence de princijjes, de lois ou de forces spéciales aux organismes et abs(Mites du monde inorganique. Plus loin (p. 9) l'auteur dit que le néo-vitalisme doit montrer (pi'il y a dans r(H*- ganisme un mode spécial d'action, (|ui, au jjoint de vue énergétique, a les mêmes conditions ((ue les phénomènes du monde inorganicpie, mais qui ce- pendant n'existe pas dans celui-ci. Il doit rcîconnaître en dernière instance que ce mode d'activité est conditionné par des combinaisons physico-chimi- (pies spéciales aux organismes. II me semble que et; n'est ])as là une délini- tion du vitalisme mais bien une simple constatation de fait. .le ne vois pas non plus en quoi l'auteur se distingue des vitalistes les plus convaincus lors- (pi'il dit (p. )■)) : « D'après moi tous les phénomènes de l'univers s'accompa- gnent de sensations, mais la conscience ou la sensation consciente n'a pris naissance que lors de l'apparition d'un système nerveux contrai. » Ceci ])eut être admis partout le monde ; mais ce n'est pas le fond même du débat. II s'agit en réalité de savoir s'il y a de la finalité dans les phénomènes qui président à la constitution et à l'évolution des organismes. Or la conception mécani(jue XX. — 'l'IlKoHIES (iKNKHALKS. — GÉNÉRALITÉS. rj4:{ iulinet la possibilité d'oxpli(|uei' les pliéiiomùnes vitaux jjar les principes seuls qui règlent le monde inorganique, c'est-à-dire par des conditions i)hysico- chiuiiques plus ou moins c()m})lex('S. B. laisse d'ailleurs le problème jjsycliique tout à fait en deliors de ses études; « car, dit-il (p. 8), les domaines psy- cbi(iue et physicjue sont distincts, (|uoique connexes. A cliaque pbénomène l)liysi(iue correspond un état psychi([uc : il y a une coordination de ces deux pbénoménes, mais pas de relation causale entre le psycbique et le physique (jui Ta pi'écédé ». Si j'ai bien compris cette phrase assez obscure, c'est un re- tour à l'harmonie préétablie. Comme (p. 4) l'auteur déclare ({\ie ce parallé- lisme du physique et du psychif^ue est une chose inconcevable, il admet im- plicitement que les lois physico-chimiques ne suffisent pas à expliquer tout letre vivant, et par suite il fait du vitalisme sans le savoir. Nous retombons dans un matérialisme facile, lorsque B. assimile (p. 19) l'organisme aux formes d'équilibre des liquides et aux cristaux. Il reconnaît cependant ([uc le développement des êtres vivants avec passage par une série de stades suc- cessifs de plus en plus complexes est sans analogie dans le monde inorga- nique, « Mais ce développement n"a lieu que chez les organismes supérieurs : on ne saurait parler du dévelopjjement d'un micrococciis, h;i rejiroduction par division n'est pas plus un développement (pie la bipartition d'une gouttelette li(iui(le sous certaines conditions» (p, 21), Ainsi, dés que la jx-titesse d'un être vivant l'end son étude difficile, on ne le considère plus comme organisé. Le critérium est au moins étrange. — B. explicpie l'origine de la vie jiar la jjroduc- tionfortnilc d'un être capable de s(»p(M'pétuer, (pii a évolué sous l'influence de la sélection naturelle. Là encore apparaît Tinsuffisance de cette théorie ; car enfin les êtres inorganiques n'évoluent pas. D'ailleurs l'existence de la finalité est implî({uée dans le darwinisme lui-même et l'auteur est amené à le recon- naître lors(|u'il dit (p. 28) : « Malgré toutes les objections, il est probable qu"un organisme très simple, né par un concours de circon.stances fortuites, capable de se conserver et de se reproduire, a pu progresser et acquérir une coni- l)lication croissante et un fonctionnement de plus en plus parfait par l'accu- mulation de nouvelles C(tmbinaisons fortuites qui se sont conservées lors- (|u'elIos étaient favorables (-.Rvv/.»/r/.s',sv'ani«iue et inorganique est la suivante: touic siiii.^trnire a leiidonce à s'urrroih'f. Chaque molécule cherche à produire des molécules de même nature, en choisissant dans le milieu extérieur les atomes semblables à ceux qu'elle renferme. Elle cherche à décomposer et à détruire les molécules dissemblables à elle-même. La même loi s'applique aux agrégats moléculaires, aux Protistes, aux colonies animales et végé- tales. Mais en même temps toute substance tend à s'adapter à ses conditions d'existence, et. en ce qui concerne les molécules, l'adaptation sera d'autant plus facile et plus parfaite que leur structure sera plus compliquée. Les mo- lécules s'agrègent pour donner lieu à des corpuscules de formes diverses, les « fistelles ». Celles-ci à leur tour donnent naissance à des formations qui nous sont directement accessibles, telles que les cellules et leui's diverses parties. D'après l'auteur, il n'y a pas de limites précises entre les règnes or- ganique et inorganique. On ne peut trouver de critérium ni dans la crois- sance, ni dans la structure; car les molécules inorganiques ont tendance à s'agréger pour former des corps de forme définie, les cristaux. D'autre part, on ne peut affirmer que la production des fistelles et l'agrégation de celles- ci en membranes permettant l'osmose soient spéciales aux corps vivants. Les fistelles sont des cylindres ou des troncs de cône creux, ce qui permet leur contraction et leur expansion. Mais ces propriétés se rencontrent égale- ment dans certains corps inorganiques. La reproduction n'est pas non plus un critérium certain. Car les molécules de toute nature, plongées dans un milieu de culture favorable, ont tendance à en produire de semblables à elles-mêmes. L'accroissement et la dissolution des cristaux donnent, d'après Z., une image fidèle des échanges nutritifs. Quant à l'hérédité, elle nous apparaît lorsqu'une molécule se détache d'un cristal et sert de centre de formation d'un nouveau cristal : elle transmet fidèlement à celui-ci toutes les propriétés de celui dont elle provient. [Je n'insisterai pas sur ce que ces as- similations ont d'insuffisant; elles montrent bien le défaut du raisonnement (f priori et de l'esprit matliématique appliqués à la biologie]. Les chapitres suivants consacrés à l'étude des cellules et des Protistes nous arrêteront moins longtemps. Notons cependant que l'hypothèse des fistelles creuses rend assez bien compte des phénomènes d'absorption et d'osmose qui se pas- sent au niveau de la membrane cellulaire. Toutes les autres fonctions des plastides trouvent de même leur explication mécanique. Ainsi l'irritabilité n'est qu'une modification pi'oduite par une action extérieure sur une pro- priété ou une fonction de la cellule. Cette excitation se transmet de molécule à molécule; mais elle a une tendance à se localiser dans certaines sub- stances qui deviennent des conducteurs nerveux. C'est ainsi qu'une excitation lumineuse est presque exclusivement transmise par les molécules dont les enveloppes d'étheront des vibrations de même ordre que celles de la lumière. Les différenciations chimiques et morphologiques de la cellule ne sont que le résultat de la lutte pour la vie et de la survivance du plus apte. Elles aboutissent à la formation des nombreuses formes de Protistes et à celle des tissus des animaux et des végétaux supérieurs. Théoriquement \\n être vivant, même compliqué, peut naître par génération spontanée. Il en est même ainsi en quelque façon, puisque l'œuf ne se constitue dans les organes maternels qu'avec des éléments tirés en dernier ressort du règne minéral. Mais ces éléments sont élaborés par l'organisme maternel et présentés aux 548 , L'ANNEE BIOLOGIQUE. molécules ovulaires sous des conditions déterminées de température, d'hu- midité, de pression, etc. Bien faible est la chance de voir se constituer en de- hors d'im animal ou d'un vég-étal. par le simple choc des atomes, une molé- cule complexe, capable de donner, par assimilation de molécules semblables, un Protiste même des plus simples. Mais si l'on tient compte que cette molé- cule a besoin d'aliments tout à fait déterminés et présentés dans des condi- tions spéciales et à des moments précis de son évolution, on voit que la ren- contre fortuite de tous ces phénomènes, quoique possible mathématiquement, est cependant toiit à fait improbable et que nous n'avons aucune chance de constater, encore moins de provoquer une génération spontanée. Le second volume de l'ouvrage, consacré aux colonies animales et végé- tales, est moins spéculatif. L'auteur y étudie d"abord les colonies en général, leurs différenciations (tissus et organes), leur reproduction au moyen de cellules peu différenciées, enfin la question de l'hérédité. Les chapitres sui- vants sont consacrés aux différenciations, à la reproduction et à l'évolution des végétaux et des animaux. On conçoit que l'abondance des matières trai- tées rende impossible un compte rendu analytique. Disons quel([ues mots seulement de la question de l'hérédité; elle tient à la première loi biogéné- tique qui veut que les molécules vivantes produisent toujours des molécules semblables à elles-mêmes. Aussi tant que les conditions extérieures restent à peu près invariables, les espèces seront fixes et leurs variations se feront autour d'une certaine position moyenne, correspondant à l'état actuel du milieu. Si celui-ci se modifie, l'espèce tendra à s'adapter, et grâce à la corré- lation de toutes les cellules des colonies, de tous les organoïdes de chaque cellule et de toutes les substances de chaque organoïde, toute modification d'une propriété de l'individu retentira sur son organisme entier. Ce ne sera pas seulement la substance visée directement par la variation du milieu qui se modifiera, mais bien l'ensemble des cellules. 11 se produira un nouvel état d'équilibre, et les individus chez lesquels cet équilibre correspondra d'une façon adéquate aux conditions nouvelles du milieu survivront seuls. L'adaptation se fait surtout bien chez les espèces dio'ïques. Les cellules sexuées provenant de deux individus différents apportent au rejeton des molécules et des fistelles provenant de ces deux organismes: d'où une varia- bilité plus grande dans les espèces où la fécondation croisée fonctionne d'une façon régulière. L'adaptation se fait déjà moins facilement dans les espèces monoïques, quoique celles-ci aient sur les êtres à reproduction asexuée l'avantage que la cellule destinée à donner un organisme nouveau s'est for- tifiée en absorbant les substances nutritives apportées par la cellule mâle. Le troisième volume traite de psychologie et de sociologie; il est la con- clusion et le couronnement des deux précédents. On pourrait se demander de quel degré de vie psychique sont pourvus le spermatozo'ïde et l'ovule ; mais la question n'a (lu'un intérêt restreint. Il est hors de doute en revanche que le nouvel individu résultant de la fécondation est doué de vie psychi- que, à partir du moment où il est exposé aux influences extérieures, où il est doué d'une certaine indépendance et doit sihon rechercher, du moins in- troduire ses aliments dans son organisme. Chez les Métazoaires il y a en général un organe nerveux central, aidé souvent par des centres secondaires. Toutes les cellules du corps sont reliées directement ou indirectement à la station centrale et c'est l'ensemble des impressions recueillies de la sorte qui constitue le moi. Quant aux centres secondaires, ils ont surtout pour but de relier des cellules ou des organes dont le fonctionnement est corrélatif. C'est l'existence de ces centres secondaires qui permet de comprendre les phénomènes psychiques inconscients. La plus grande partie de ce troisième XX. — THÉORIES GÉNÉRALES. — GÉxNÉRALITÉS. 549 volume est consacrée à l'étude des sensations, conscientes ou inconscientes, de leurs modalités et du mécanisme de l'association. Les réflexes moteurs et sécrétoires, le sentiment, la conscience, la volonté, la mémoire, le sommeil et les rêves, l'éveil de la vie psychiciue chez l'enfant, tels sont les principaux sujets traités dans les chapitres suivants. Nous ne nous y arrêterons pas, malgré tout leur intérêt; pas plus qu'au dernier chapitre qui est l'application de la biologie à la sociologie. En revanche, les pages consacrées à la vie psychique chez les êtres différents de l'homme rentrent directement dans notre cadre. La vie psychique existe chez tous les animaux, et, comme chez, l'homme, elle se développe au cours de l'existence : les mouvements et les sensations, d'abord automatiques, deviennent de plus en plus conscients; à partir de la naissance il se développe dans le jeune animal une âme ana- logue à celle de l'homme. Comme celui-ci, il a sa personnalité, sa volonté, sa conscience du moi. Ces phénomènes deviennent de moins en moins distincts à mesure qu'on étudie les groupes inférieurs du règne animal. Ce- pendant eux aussi ont des rudiments de vie psychique. Il en est de même des Protistes et des végétaux : malgré l'absence de système nerveux, on observe chez ces derniers l'irritabilité et la transmission des excitations reçues. On peut même dire que chaque cellule d'un organisme tiuelconque possède une àme élémentaire, puisqu'elle a une sorte de centre nerveux, le corpuscule central, où aboutissent des fibrilles, capables de recevoir les excitations sen- sitives et de transmettre aux différentes parties de la cellule des excitations motrices. On conçoit que les fibrilles qui entreront en jeu le plus souvent, assimileront avec plus d'activité que les autres, grossiront, se dédoubleront même; il se formera des associations stables de fibrilles sensitives et motri- ces, qui feront qu'à une excitation donnée correspondra toujours une réac- tion bien déterminée. Des associations analogues se feront entre certaines cellules des organismes complexes, surtout entre des cellules nerveuses; elles donnent lieu aux actes réflexes. Nous savons déjà que l'auteur admet une vie psychique rudimentaire chez les molécules et même chez les atomes. Aussi n'y a-t-il, selon lui, aucune limite précise entre les règnes organiques et inorganique. Celui-ci a donné naissance directement et par transitions in- sensibles aux deux autres. — L. L alov. a) Solvay (E.). — Catalysf et coiiris-rircuiis tipproprii-ii. — (Analysé avec le suivant.) h) — Conndératvms sur Vénerie tique ries organfsinea. — L'auteur,dès 1894(1), avait indiqué le rôle important de la sélectrolyse dans la vie cellulaire : « la vie est essentiellement caractérisée par l'existence d'un système de réactions continues dont les éléments se reproduisent sans cesse et qui se passe au sein d'im milieu approprié ». Tous les organismes ont été initialement exo-éner- gétiques, c'est-à-dire que chez les premiers organismes il n'y a pas eu d'é- nergie externe en action, que c'est seulement peu à peu que cette énergie s'y est introduite; il faut admettre également que la réaction propre à l'or- ganisme est en tout temps exo-énergétique [Voir les expériences de Friedel (ch. XIV)] et que les phénomènes qui se passent dans l'organisme peuvent se passer en dehors de cet organisme; l'organi.sme est une rétictiou spécia- lement organisée pour oxyder un iiiilieu'propre : sa raison d'être, sa loi, son but, son intérêt, c'est l'oxydation, et la meilleure oxydation possible. Tout or- ■ (1) Du rôle de l'électricité dans les phénomènes de la vie animale (Bruxelles, Hayez, 189îi). 550 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ganisme cellulaire a pour point de départ un conrl-chruit d"abord, puis un roiirl-rircHit ot-groiist' on sélectrolytique : l'énergie a du, en effet, apparaître d'abord sous la forme électrique ou électro-ionique. Ce court-circuit catali/senr a dû créer l'être cellulaire qui n'est qu'une catalyse organisée. — A. L abbé. Houssay (F.). — La Forme et la Vie. — Ce livre est un essai original non seulement par la forme, mais par le fond, aussi bien par les idées d'en- semble qu'il expose que par les détails techniques qu'il groupe d'une façon nouvelle et parfois imprévue. 11 se distingue des traités usuels par l'impor- . tance qu'il accorde aux idées générales; il se sépare aussi des livres pure- ment philosophiques par sa partie technique très volumineuse et très docu- mentée. Essayons d'en faire d'abord ressortir le plan d'ensemble. Si la théorie de l'évolution est fondée, l'histoire des formes animales et de leurs variations est celle d'un mouvement : c'est une mécanique. Donc, quoi que les hommes aient pu faire, ils ont dû, consciemment ou non, l'étudier comme une Statiqae. comme une Cinématiqne ou comme une Dynamique. La statique considère les qualités des vivants ainsi que des objets immobibles en un équilibre stable et indéfini : c'est la méthode d'ARiSTOTE et de Cuvier. La cinématique traite les qualités des vivants ainsi que des objets changeants ou mobiles, dont elle tâche de sérier les positions en des ensembles continus, sans d'ailleurs pouvoir atteindre la cause du mouvement et de ses lois : c'est la méthode inaugurée par E. Geofkrov Saint-Hilaire et qui s'applique aux études d'anatomie comparée et d'embryologie. La dynamique enfin recherche dans le monde extérieur la cause du mouvement des formes et l'explication de ses lois : c'est la méthode de Lamarck et des modernes mor- phologistes expérimentaux. De là suit la division de l'ouvrage en trois livres. H. fait le plus consciencieux effort pour séparer avec soin le phénomène de l'hypothèse, l'expérience des opérations mentales, le donné du construit. A cet effet, il subdivise chacun de ses livres en trois sections : l'une de méthode; la seconde de technique, c'est la plus considérable; la troisième relative aux théories générales les plus connues, qui se groupent comme d'elles-mêmes dans les trois livres précités par une fatale loi qui a régi, à son insu, le fonc- tionnement de la pensée humaine. Il est assez curieux de voir ces diverses théories, ordinairement opposées, ne plus former que les étapes d'un même progrés logique (jui dépasse chacune d'elle.s, car il est l'œuvre des penseurs de tous les temps et de tous les pays. Les tliéories exposées en statique de cette sorte nouvelle sont entre autres celles de Cuvier, d'AoASsiz, la pangénèse de Darwin et les constructions a jiriori de Weismanx sur les biophores et les déterminants. H. range les dernières parmi les théories atomiques, comme étant de ces essais indéfini- ment renouvelés pour réduire le continu en discontinu, pour introduire artificiellement les concepts d'imités, pour tenter de faire saisir l'être, en ce cas la cellule, dans son repos dans sa nére.'^sitè sans demander à la causalité et aux actions externes le complément indispensable pour concevoir l'être agissant et changeant. La statique se montre ainsi comme la plus abstraite des manières dont on peut comprendre les phénomènes naturels. Les théories générales de la cinématique sont celles d'E. GEon-ROv Saint-Hilaire, de Serres, de Fritz Mùller, d'H.i-CKEL, de Darwin et des évolutionistes modernes, toutes celles en un mot qui font état de la manifeste continuité dans les phénomènes pour appuyer l'hypothèse d'une évolution. L'auteur critique les représentations usuelles du mouvement évolutif et montre que riiypotlièse de l'évolution n'est que transformée dans son symbolisme par rapi)lication de l'idée d'arbre généalogi(|ue aux courbes de continuité. XX. — TIIKOIMKS (lEXKRALES. — GENERALITES. 551 Les théories dynamiques présentées sont celles de Darwin, de Lamarck et d'Y\ES Dklage. Au lieu de les opposer entre elles par ce qu'elles disent, l'auteur cherche ce qui manque à chacune pour être complètement dynamique et leur reproche d'introduire des abstractions qui n'auraient pas (lu être faites en dynamique. Dakwin, dans son explication par la sélection naturelle ou sexuelle, en vient à isoler les vivants dans le cosmos, malgré quelques phrases accessoires où il parle de l'action du milieu non vivant. Yves Dklage. en attribuant tous les phénomènes à des causes actuelles, supprime la considération du temps et néglige les effets toujours durables des causes passées. Lamarck seul émet des idées que l'on peut restaurer en les adaptant à une technique plus moderne. D'autre part, Darwin admet deux concepts primordiaux caractérisant les vivants : la variabilité et l'héré- dité. Y. Delage explique la variabilité comme effet des causes actuelles, mais ne supprime l'hérédité qu'en la niant. Lamarck, qui explique la variation, conserve l'iiérédité comme une donnée. H. réduit ce dernier concept à n'être qu'une application des lois du mécanisme universel que concevait Descartes. Sa théorie repose sur l'hypothèse suivante : les actions du milieu sont des forces constantes, par suite l'évolution qu'elles causent normalement doit être proportionnelle aux carrés des temps; et les actions du milieu, conçues comme des forces, doivent en disparaissant laisser des impulsions. Mais d'autre part les actions du milieu produisent des effets finis, il existe donc im frottement que l'auteur définit et trouve dans les relations nécessaires des organes qui varient sous l'influence d'une certaine cause avec ceux qui ne varient pas pour cette cause. La loi des forces constantes n'est pas invéri- fiable ; elle appelle l'expérience et le retour au témoignage des sens qui doit trancher sur elle en dernier ressort. Si provisoirement on l'admet, l'hérédité n'est plus que le résultat des impulsions laissées par des forces supprimées, si toutefois ces impulsions n'ont pas disparu dans un frottement. Il importe donc de distinguer deux cas : I" Suppression d'une force après qu'elle a pro- duit l'adaptation complète à laquelle elle peut conduire. L'adaptation d'un être à son milieu est une condition telle que l'être ne varie plus sous l'in- fluence du milieu : il est au frottement d'arrêt. Si la condition extérieure à laquelle l'être est adapté venait à disparaître, elle ne laisserait aucune impul- sion. Dans ce cas. au reste, l'être meurt ou subit une restauration métaboli- que, une métamorphose. Telle est la catégorie de cas où il n'y a pas d'héré- dité et. pour lesquels H. admet intégralement les idées d'Y. Delage sur les facteurs actuels; 2° Suppression d'une force avant adaptation complète. La force disparue laisse une impulsion qui se conserve éternellement. C'est là l'hérédité. Et il faut la chercher seulement dans les .phénomènes qui ne portent pas traces de métabolies. ou tout au moins éliminer celles-ci quand elles sont légères. Dans les parties techniques de l'ouvrage, nous nous bornerons à signaler les vues les plus originales que l'auteur publie pour la première fois. Dans la statique, la plus importante modification relative aux données anatomiques sur les divers embranchements et classes consiste dans l'uniformùté de des- cription relativement surtout au système circulatoire considéré comme essentiellement formé par un vaisseau antineural sur lequel exi.ste le cœur (Vertébrés, Mollusques, Arthropodes). La morphologie cinématique constitue une refonte presque complète de l'anatomie et de l'embryologie comparées. L'auteur distingue deux grands processus morphogéniques : le processus par plissements de surface ou évolution, et le processus par cellules dissociées ou métabolie lequel est. à son maximum de netteté, une révolution organique manifestée par la phagocytose et suivie d'une restauration. Ces deux processus :>52 L"A.\.\KH BIOLOGIQUE. sont rarement l'un et l'autre à Tétat de pureté, mais s"enclievètrent presque toujours. L'auteur étend la notion de métabolie et la signale dans tous les stades des développements embryonnaires. A noter ici une théorie de la .^•astrulation. Prenant pour type la gastrula embolique et ne définissant cette forme, non plus .),1, 135, 142. 143. Annjtodoris, 397. Andrk (G.), L\i, 223. 227. 261, 262, 263 Am)RES (A.), 238. 338, 348. Ani'mie aifjué. 424. Anoki.i. (J.), l\\i\. 438. 476. Amiei.ucci, 411. Axu.vs M.), 206. 212. 213. Anguilluta, 289. Anidien, 169. AnisoRones (crdisi'menis), 332. ANONVMK. 117. 122. - Lviii, 321. 333. 338. — 385. 408. ANSTRITHKR. 1. Antennulaires (Réjréni'-ralicni étiez). 173. Anllioceros. 91. Anlfiucliaris, 381. AMiiow (D.), 153. 169. Aiililiiose. 374. Anticorps, 296. Anliln'nnilysines, 305. ■ AnlisperiiHitoxine. 2'il. Anlilyn.sinase, 296. OOi) TABLE ANALYTIQUE. Anurida, 8'i. Ai'\Tii^, \x\iii, lAii. i\\. 1. 19, 20. 'lis. Aii.ililc. HM. Il>is, 83. {plijsia ((li^:esli^:iiiii<'. Ml. APOI.ANT (H.). \\\l\. 1, 62. A|H.phototaxi-i.311. Ai'iibinose, 251. Ai;iif.'iM-»'s lils des). 373. Arur-ov (A.-B.). \i.i, 1, 36. Irhacia, 119. — (|)la(iues Jipicjiles d' . 3'iV>. ArbaBMovt (J. D',1, 153. 223. 259. AitliEli (E.-A.N.), 223. Arctia. 326. AiihiN Delteil (P.), 438. Arrnicota (larves d'), 273. \i'Rininé, 50, 250. Altloi.A. \LVlll, 117. 125. trisfcina. 103. IrislolocliUi (hyl.ridc-i (r).32.3. ARNMl), 438, 510, 513. irnica monlaua. 3'i7. ARWOi.n {3.\ 1, 14, 2^8. Ai«)N ((;.), 438. 501. Arriiénus (Swvme). 255. Arsenic. 2'i6. Anso\\Ai, (D). 1, 65, 223. AHTARI, 223. Arlemia, 121. l5C((m-,35, 290. ASCHkiNASI, LXll, 223, 279. Asccicai-pe, 89. Asparatîine. 269, 299. Asparlifpie (acide). 2'i9. 250, 2()9. AspidiUDi. '423. Asfpies, 72. Assoeiatidii (centres d'), ^12»). tslticu.t. 257. — (hermaphrodisme chez), 203. Astroperti)i,l(i6. Astrk; ;a.). 223, 263. ATKINSON (G.-F.), 74,103. 223. Alla. 37'i. \i BERT (Phénomène d' , ^3<>. tiicuba japonica, 26'j. Aiidilion oolorép, kk\. AlDRAIN (J.), 74. Autoiyse, 265. \iiiiinarciisp carbonicpie, 2s7, 'i27. Auliiloniie, 353. Aul(.lrophc-s (plantes), 266. Aux'icyles, 96. Aiixosp, 'i29. Aveiif:les (Cnislacés), .359. A\ciine ji cliapelel, 297. Axe cellnllaire, 'lO. AVEXKELl) (T.), 1, 58, 411, 439, 475. Az.ile, 26«. liaccilariacées. '|6. Haciimwn (H. s 385. K\KHYIKTIEV (M. P.,, 224. 277. 278. liacllle dKberih. 3oo, pyocyaniqtie, 300. IÎ\i;(iT (A.-W . . 361. Baglkï (W.-C). 439, 499. 519. BAIR (.I.-H.), L\\i\. 439. 458. lUKKR (E.\ l.vwiil, 439. 472. lUl.Dwlx (.I.-P,.). lAWili. .Vi(i. 439, 538. lîALl. (K. . LXll, 22!i. 277. lUi.i.iox P.), 221. Bai.i.owitz. 6, 97. Uambkkk (C. \an). 153. 169. Bax<;ih (,.). 135. BVR VBkSCHKKF, 46. B\RBKRIO M. . 1. Baubieri (A.), 411. 425. ISARFIRTH (I).), 170. BvRKKR (B.-T.-P.U 74, 115. ButONCixi (L. 1,224. Bviuiktt-Hamilton :(;.-E.-H.). i.mi. 198. 204. Barton ;k.). XV. Bartsia, 377. Bary (ijk). 90. BASHKORh Dkvn. 361. nnsidiiibolus. 112. B^TMl.l.ox (K. . \l.Mi. XLl\. II. 117. 135. 151. 153. 159, 161. 162. 163. Bateson, iaviii. 321. 329. Hdlrailidxrps. 96. Biilraclio.sprrnniin, vi. Bu ER. 385. 405. Bvk; (I. . xxxviii, 1, 48. 49. BVDMAW, L\, IXII. 268. Bayi.ev, I.XXXl. Béai VERIE i J.). l\iii, i.x\. 224", 290, 338. 356. Bechericci K. , 198, 203. Bechhoi.d. 1. Bechterew (W. \ \n . 439, 481. Beckeb, 45. Becquerel laclion des , 279. ISEOAEOM, 454. 537. Bkddari) (F.-I..). 411. Beecher (C.-K.). 361. BEER (T.). Lxxvi. iwMi, 411. 432. Beetox (M.). 338. 350. Belajekk, XIII, xwvii. 2'i, 74. 100. Beei., 436. Beleei (C..). Lxxxii. 439, 521. Bem)\(C.). 2. Bendix E.), exii. 224, 250. Bexech (E.), xxviii. 2, 50. Bexedex (Va-s), XXXVI. 18. 45. Bexedikt, 274. Bexslev (1!.-A.). 60. 361. 382. Benthaj.i. (W .). 439. Beretta (A. . 224. Ber(; (J.). 135, 144. Bergsox (H.). 439. 485. Berklev ;u. j.}, 439, Berlese(A.), i.viii, 135. 213. 214. BerxardC), XXII. xxiii. 75. 132. Berxvri) (II.-\I.;, 411. Bernard (N.), i.i. 153. 163. 3'i4. Bernheimer (S. , 411. 437. Bertuiciiim (P. . 153. 182. Hektheeot (M. . 224. 263. 269. Bertrand ((i.;. i.\i\. 224. 295. 295, 301,302. Besredka, 224, 305, 306. Bcln. 33. Bethe. lxvvii, 418. IU:i I.VYOI E (I,.), i.xii, 280. 224. 338. 355. Beverixck (M.-\V.), EXVIIi, 132, 321.332. TABLE ANALYTIQUE. 557 BEVR.VND (A. . 439. 526. Bezy (P.). 439. 526. ISIANCHI (A. . 198. IWlSKNT. 526. 439. BlCKKi. (A.), 411. 427. UlKUitv, l.V. 224. 304. I5IKUVLIET iVVN), LWMM, 439, 536. BiKKt (\.), 2. Hiliverdinales. 275. liii.LAitnfA.), L\\, 132. 170, 338. 359. Billet (A.). 206. BiNDEioi \\N (W.), 224. BiNET (A.). LWVII, LWVi, LWMII, 439, 'l()(l. 466, 504. 537. BlNET (M.). 239. 302. Hiomélrie, .ViO. 3'i7. liiometrikci. 340. Biononiiqucs (cMlt'-gorics), 398. Uiophylnm. 423. Bipolaire des faunes (Tliéoiif), lwiii, 392. BlItCH-HlUSCHFELI) (A.). LWVII, 411. 435. Biscutctla. 377. Blackmann (F. -F.), s.'). 224, 361. Ulackman (M.-W .). 74. Blanchon (H.-S.-A.). l\\ 1,338. 354. 361, 372. Blanford (W.-J. , LWIII, 361.385, 401. I5LAVET. 202. Blazer (B.), lxwii, 439. 519. Blépharoblastes, 100. BIcpliaroceras, 2H. Blom (Okeh), l\, 224. 252. Bochenek (A.), 411. BODIN (F,.), L\V, 224. 229. BOEKE(C;.), LWV, 361, 412. Bœuf musqué, M6. BOGDANOF (E.-A.), LWi, 48. 224. 317. BoiiN (G.), LWii,225. 287. 288, 338, 361,379. Bois (chute des), 144. Bolétol. 295. Boictus, Itt9, 295. Bulisme. 429. BOLK (L.), 153. 169. BOKORNY, 2. 35. 260. BONCOLR (P.), LXWlll, 440. 535. Bondi (S.), 225. BONMARIAGE (A.), 153. BONNET (G.). 239. BONNEVIE (k.), XWVI, 2. 35. BowiER (G.), xwi. LW, 135. 338, 358. BoNNiER (P.), 440. 462. BORDAGE (K.). LUI, 170, 178. BORDET(J.). 225. 302, 305. BORDIER (H.). 225. 282. 412. Bordure en Ijrosse, 15. BoRN (Tliéorie de), i.viii, 217. BORREL (A. , wxvi, 2. 44. BORZi M.). 225. 273. BosE (Ghixder J.), l\i, Lxii, 411,225. 271. BOSSE (K.-K.), 446. Bostryehides (variation sexuelle riiez les;, 205. BotryUus. .S80. Bolrytis. 290. BoTTAZZI(F.i.225. 251. 264. BoiBlER (A. -M.). \l. 3. 440. 519. BoiDIER. 225. 261. BoiGLÉ {(:.). 321. BoriLHAC (R.). LXi, 225. 260. BoilN (M. . 2. 43. BoUiN (P.), \Ll. \Llll, 2. 43. 69. 70. BOULOMMIER (H.). LXWII, 412.431. BoiLlD. 234, 251. Bouquet (stade en). 93. 9(>. Bouquetin. 405. BoURf ET (P.), XXXVIll, Ll\, 2. 11. 52. BOIRNEVILLE, LXXMII, 440, 535. UoiRQlEl.oT (V..). L\l, 225, 263. 297. Bouturage. 1.'54. Bot viER (K.-l..). 361. 382. BovERi (Th.), \lv, \lvi, \i.i\, 2. ÎO. 74. 108. 117, 123, 135. 138. Bo\ ines (races), 37.'?. BowER, 244. lioYER (A.), 440, 479. BrKchyxlola, 92. BRADBl RV (J.-B.), 440, 503. BRADEES \looRE Davis. 74. 91. Brumkow (B.). 440. Braxca (a.). 74. Brand(F.), 225, 338.346. Braxdes (G.). 221. Brvndicolrt (\.). 221. Brvimuller. 239, 280. Bredig (G.), LXiii, 225,226,291. Breitexbach, 540. Bretonville (P.) 440. 511. Brinckxer, lxx>. Briqvet (John). 135. Bro€a (A.), 412. 440,475.. Brodie (VV.), ixvii, 225.318. Brôlemann (H.-\V.). 198. Broman (J.), 74. 97. Bronislavski. 440. 501. Brown (.1.). 412. Browne (K.-F.), 339. BRiiCKNER (.1.), 206, 412. 425. Brumpt (K.). 74. 385, 398. BRI ANE (DE), 84. Bryan (K.-B.), Lxxvii, 440, 518. Bryopgis. 185. Bl'CH (K.), 440, 478. BUCH (M.). Lxxviii, Lxxix, 440.460. BiCHNER (E.), LXiv, 226. 295. Blck (1). DE), 2.412, 424. 440. Bufo agita, 350. — centifiiiw.sufi. 85. BUGNioN(K.), 216. 220. Bi JOR (P.), 198. BULLER (A.-H.-B.), XLV, 74. 89. 105. Bl LLOT (G.). 226, 254. BlMiiLLER (J.). 361. Bl NGE, 254. BURBIDGE (P.-W.), 361. BURCKHARDT (R.). 412. BlRGERSTEIN (A.), L\1, 226. 281. BlRSTERT (II.), Ll, 153. 161. Blscalioni (L.),362, 370. BUTKEWITSCH (\\ .). 226. 299. BDTLER (A.-W.). 446. 507. BiTOvv A.). 362. 384. BiiTSCllLI (().). 2. 540. 542. BYRNES (E.F.), xvwi. \LV, 2.75. 103. CADE (G.), XXXVIll, \xxi\. \LI, 2. 60. C\IM)L (E.), 440. Cajvl (R. y), Xi. :):)S TAULE AXALYTlglT-:. Cai.kins (G. iN.), 2. Callithamnion, 2<>(). CVLMETIE A.). 226. Caltlta, 113. Cm.vkt (L.).75, 99, 216. CAMERANO (L.), 339. 348. CaMIA (M.), 412. CamK HKI.. iA\ii,362, 380 Campanula, 85. Campanularia. 132. Campbell (D.-ll. , 75,111. Camps (R.), 2. 53. Camus (L.), l\v, 226, 304. Cancer, UU. Cancir pagurus, 257. Candollk (C. de), 278, 27M. CWNON, 311. Caobangia, 397. Capital D'). 153. 168. Capohunco (!■•.), 226. Capreolus. l'i'). Car\o>, 8?i. Carpelles, 2'i'i. Cnrpiigones, v. CvRRiE M. Derick, 226, 266. CVRKIÈRE (G.), 226. Carrière (P.), 440, 516. Caisinns mœnas, 257. Caryocytes. 212. Caryogamie intracellulaire. 11."). Casarim (G.), i.WMii, 440, 450, 537. Caséase. 299. Caséine, 250. Caspari, LMI, 223. 279. CASTEX, L\xi, 440. 441.478. Castle, XL, 79. Castor, 405. Castration, 203. Catdgronmu, 36. Ccrébrine, 425. Cern^ (K. s Liv,226, 246, Certes, xl, 2. Cervns rlaphux. 405. Ces\ris Demki. a.), 3. Cestxn. 451. Charrié (C.), 65. Chœtopterus, 120. CiiAii.LOLS (P.), 441. 525. CllALMERS (I..-11.), 441. CHALtPE<:hY l^ll. . 412. CHAMIiERLAIV (A.-l'.). 85. 441, 536. CllA>IBERLAlN G.-J.), 75, 58. Champenois (G.). i.\i. 226.263. Chancre du Pommier. 379. — mon. 308. CllAPEAlV, XL. ClIAI KFAlîD, 441. CHARAltOT E.l, 226, 258, 298, 343. Charpentier (A.;, lxxv, 412, 428. Charpy (A.). L.1.35, 178. Charrix (A.), LXiii, Lxv, Lxvii, 226. 227. 267, 289, 299, 321. 326. (iHARTROI (J.). 441. CHAUVEAi (A.). LXi, 227, 269, 270. 273. ClIALVEAUD. 27. Chexheux (E.), 385, 393. Chiarini (P.), 227. CHIARUllI. 198. CllILD c. M.\ 170, 227. C.himiotactisme. H9. Chimiotropisme, 312. (;himiose. 429. <;himonochlores (plantes), 279. Chimonophiles (plantes), 279. Chitosaniine, 48. Cklamydomonas. 114. Chlorée (caséine), 250. Chlorella, 260. Chlorophylle, LX, 247, 281. — bleue, 247. — (cellules absorbantes à). 264. (;blorophyllienne (assimilation). 258. Chlocophylline, 247. <;Hm>AT, XI, XXII. 3, 75. 132. 227.362, 369. Choléra des Poules, 319. Cholérique (vibrion), 309. Choline, 267. Cholodkovsky, 339, 360. Chondria, 266. Chondriodenna. 316. Chou-rave, 285. Christum (H.), Liv, 182, 187. Chronialidies, 92. Chromatique (adaptation), 379. — (diminution), 35. Chromatolyse, 36. Cliromatopsie, 412. Chromosomes, xxxvi, xlii. — accessoire, 92. Chrysalides. 277. Chrysanthème (bourgeons de), 133. Chrysitnthemum, 349. Chruxofiliris, 167. CliUARD (E.). 227, 286. CHIN, 389, 392. chcr<;ii,208. flicatrisalion. 180. Cichoritim. 358. Cils vibratiles, 15, 22, 2'i. (Cimentante (substance), 61. Ciona, 39. Circumnutation, 276. Circus macruru.s, 407. Cire, 250. TABLE ANALYTIQUE. r)59 Clactopliora. 180, Sae. Cj.ai'arkde (E.), lwviii, 441. 459, 461. Ci.ARK (A.-C), 441. Cl.ARK (H.-L.). 385. C.LKVUi: (H.), 227. Clnitsilia. SÔO. (Jl.\UTRl\U, I.M, 227, 265. Cl.AVlKRE (J.), LXXMII, l.\\\, LNWII, 441, 466. 488. C.léistogamif, 377. Cleples pallipes, 205. Clepiobiose, .'?7'i. Ci.iNE (T.-P.), i.xwiii, 443. C.ibayc, 268. COCKERELL (K.-D.-A.), 339, 351, 362, 369. Cœlolhélium, 2i5, 3H3. CoHN (F.), LViii, 216, 217, 250, 449. 473, CoiiMiKiM (O. , wwiii, lAi. 227. 264. Colchicum autumnutc, 26.'>. Ciillembdles. lUb. — (ovaire des), 83. Colloïdal vétat), (iô. Coi.OMBANI (.1.). 442. Coloration vitale, 63, Ci. Coi.UfXi (C), 412. Combrétacées, 213. Compropogon. vi. Concentration (unité de). 25.î. Cond\les «iccipitaux. 2'i2. Cônes d'Engelmann. 16. Congélation, 279. GONKLIN (E.-G.), \x\vi, \i., \1.\. \Li\, 3. 3(1. 44, 75, 109, 135, 145. Consanguine (hérédité), 329. Conscience viscérale, 'iSQ. CONSTENSOIX (G.), 442. Conte (A.), lix, 207, 215, 227, 245. CoNTi (Pasqiale\ lxxi, 362, 369. Convallaria, 87. Convergence, 168, .369. CiioK (O.-F.), 239, 362. Cook (O.-L.), 352. Coordination biologique, l'i. 16. CoPE, 189. COPKLAND, XXVII. <;oprophages, 317. Cora pavonia. 28. Corbeaux, 407. CoRCELLE ;J.), 385. 405. Coudes (G.), 442. 498. Cordylophora, 8U. CoRi (C.-J.l, 385. (^ornéen (épithélium), 25'i. CoiiML. 540. Corps jaune, 5'i, 217. CORRENS (C.). XXVIII. XXIX, 75, 116, 321, 330, 334, 335. Corfitus Aveltana, 110. Cu.scinodiscus, 47. Cosmarium, 114. Cottes (J.l. 227. CoiPlN (H.), 227, 228, 281, 286, 442, 531. COI R(;eo\ (.1.), Lxxviir, 442, 457. C(>iTif:RE (H.), 305. Coi VREl R, 228. CowAiîD (T.-A.), 362, 280. Cox (U.-O.N 339. Crampons, 266. Crétiane. 298. Crepidula, 39, 4'i, 109. \'\b. — (fécondation chez), Vi. CUEVATIN (F.), 412. Crisakllli (F.), 413. Cristallin, 45. (régénération du), 179. Cristalloîdes, 95. Vil. Croissance, 35. Crosby (J.-H.), L\\ I. 232, 312. Cryptonnlrium. 91. Cryptostomates, xvi. Cténophores (cils des), 'i2. Cucullanus, 245. CucurbiUi pepo. 28. Cl ÉNOT (L.) LXI. lAM, 1A\\\, 68, 75, 104, 198, 228, 246, 257, 318, 362, 368. Cuivre, 52. CCNNiNCiiAM (J.-T.), 198, 339, 371. (Cupriques (composés), 286. Cuscute, 378. Cuticule |)erforiM\ 15. Cutleria, i.vii, 207. CiTORK (G.), 413. Cyanhémoglobine, 242. Cyanocysies, 259. Cyauophile (substance), 38. CyaloplujUum, 25. Cycas, 47. 113. Cynomorlum, 36. Cyuurénique (acide), 53. Cynurine, 53. Cyon (E. de), 442, 461, 462. Cystopus, 113. Cyslopteris, 180. Cystoseira, 377. Cystosira, 129. 160. Cytase, 292, .303, 307, 309. Cytisus Adatni, 197, .332. Cyloxines, 236. czapek. xxvii, xiii, 3. Czermack (N.). 3, 71. Dacii (L.), 386, 407. Daiil. 540. Dviii.STRoM (.).;. 339. 1)\LE (H.), LXVl,228, 312. Dalla Torre (C.-VV.), 198, 199. IU\DE>0(J.-B.), LXIl. 228, 279. Danoeard. XI, XV, 3, 75, 90, 100, 115. 198, 228. Daniel (L.). lv, 182, 189. 192, 193, 194, 195, 3'i4. Damlewsky, 425. Darbisiiire, V, 75. Darwin. 276, 345, 346, 372. Darwin (F.), lxvi, 228, 315. Dassonville, 364. Dastre (A.) , 52, 228, 275. Dasya, 266. Daveisport (C), lxii. 311. 339, 349, 540. Davis (B.-M.), xiii, xiv, 3. Dawis (W.-\V.), lx\\, 442, 491. Dawydoff (C. , lui, 170. 177. Debret(F.), lxviii, 330. Décorticalion annulain'. 193. Deetjen (H.), 39, 136 Deoaon^, XLl, 3. 500 TABLE ANALYTIQUE". Dt-générescence (stigmates de lii). 327. Dkhkhvin (P.). 228, 259. I)rKlll\/,EN, 39. Di:m;K ^vks , \\\\, \i.i\. \i.\. \lvii, \l\iii. 1,1, 75, 100, 107, 117, 123, 124. 129, 130. 1555. IJELvMMtlvE (G.). lAVii. 321. 326, 413, 442. Delaruas. 442, 509. DELb:ZKNNK,305. Dei.mer, 234. Dkmel (A.-C), 3. Demi-parasiles, ."577. DEMOOR (J. . LW \ , 2, 216, 219. 228. 273. 412. 413. 424, 2i25, 440, 442. J)fn(lrflcomeles. 105. I>^:^D^ (A.), i.wiii, 386, 404. Déniât ia bulbifera, 265. Derschai (M. MIN), wii, 3. Descours-Desacres. 362, 378. Desgrez (A.), 228, 267. Desmidiécs, 46. Desmon, 303. Dessiccation, 353. DeuttTogamie, 114. Deltsch (\V.), 442, 503. DEVAUX (H.), 3, 67. Uewitz vJ.). EVil, 153, 206, 209. Diastase (action chimiotropique de la). 89. l)iastases,291. — chez les Actinies, 67. Diatomées (pores des), 46. Diaulula, 40. Dcntalium, 126. DicKEL (F.), 1.VI, 198, 200. Dictyota dichotoitia, 71. DIDE (M.), 416, 442. DiEllL A.), 442. DiFELOTll ^P.). 339. 362, 373. Difiliigies. 63. Digitale. 351. DlMITROVA (Z.), 413. Dimorphisme saisonnier, 360. Diphtérie. 308. Diplocystis, 104. Dipsacus, 157, Distant, 380, 442, 466. Division du travail (loi musculaire de la), 274. Di\0> (D.-H.), xwvi, 3, 37, 75. 103. DODGE (R.). i.xwiii. 443. 469. DiiKLEIN (F.), 3. DoilR\ (A.), 362. Dolichonema (stade), 103. Dolichose. 429. DOMINK I, 3, 60. DONA(iGIO (A.), 413. Doryiiiyrmex, 374. Double fécondation, \i.\, w, \xi. \X!t. DoiGLAs (H. Campbell), 75. 91. Doulosis, 374. Downey ,I.-E.), 443, 472. DowNiNG (E.-R.), 75. D(tYO>, 276. DiiAGo (N.), 228. Drassus, 38. Dveissens'm, 383. OuiEscii (H.). 151, 170. 174. Droacru. l\i, 265. Dryopliis, 14'i. Dl liàT (G.), L\l. 228, 264. DIKOIS iR.), L\li, LWM. 153. 164, 228, 265. 275, 287, 413, 427. DuBOsco (<>.). \\\i\. 75. Duché (E.), 443. DrGÈs(A.), Lviii, 206. 211. Dlmas (G.). LX\i\, 443. 483. DU\GEU\ (F. VON), \\\iv. \L\. MV. 75. 106. 309. Dl PONT (C), 228, 259. DlPRÉ. 444. DiRAND DE Gros, 540. DisOMER (M.). 443. DuvAL (Mathias). 3:i. DwiGirr, 136, 148, 339. Dybowscella. 396. ;597. Dyne, 255. Dystrophie osseuse. 326. Dytique (oocytc du). 82. DZIERTZGdWSKI (S.-k.), L\\, 228.308. DziEnzoN (Théorie de . 200. E. Fit., 386. 405.. Eau (privation d'). 282. Ern'er (V. vo>), 3. 18. EitUAV, .343. Echinu.s, 'lO. ECkSTEiN (K.), 386. 407.443. 534. lù-tocarpus, 91. — (sexualité des), ll'i, Eclopique (ovaire), 74. Kdestane. 51. Édestine, 50. EbiTORiAL, 339. 347. Egger (M.). L\\viil,443. 458. Ehrlich, l\iv, 60. — (ctiaines latérales d"). 324. Ehrstrôm (R.). wwiii, 4. 50. ElGENMà>N tC.-H.), 339. ElMER, .368, ElSEN. \X\v, 76. 98.96, 97. EiSEMiACs, 443. EisiG. 246. Élans. 'i()5. EUipIni-s, 145. Eloer (U.\ 443, 500. Électrolytique (dissociation), 65. Klectroniotrices (manifestations), 252 l^:iectrose, 429. Elednnc (foie d'), 52. Kléidine, 62. Ellermann, xxxix. 55. ElSENHàUS (T.), 443, 514. Embuen (G.), lxxv, 413, 421. K.MER^. 164, 206. Kmmeulim; (B.), lxii. lvim, 228. 229. 281. 297, 298. Kmulsine, 297. Knchylraeides, 408. Endochlorites. 259. Kndosperme hybride, 113, Km>res, 158. Endymion, \. Knergéti(|ue, 553. EncrRie (produclion d'i. 269. Fngei.mann, xxxiii, 437. KXRIQIES (P.,1, 4. 206. 214.225, 229, 264. TABLE ANALYTIQUE. 561 Eivscn (N.), 229. KDzyme, 2'iy. 281. — protéohlir|iiPs, 23^. Epeirn. 38. Kphebogéni-ki\ (M.), 4, 66. (ieopliilus, 70. Géolropisme. 313. Geraerd (O.), LXXV. 76. GÉRARD (E.), LXV, 229. 298. GERASSIMOF, II. \\v, \\\, 4. 35. Geuber {C.\ 340, 352. 363, 377. (;éret. 2M. Gfrmiiialion, 261. GessarI) (C), lxiv, 230. 296, 300. GlANELLI. 444. GiviNizzi (Croissants de), 55. GlARD (A.), 130, 117, 126, 199. 201. 230, 359, 397. Giardia, 352. GlARDlNA (A.). \\\\, \\\M. Mil, M, Ml. 76, 82. a'-i. GiES (W.). 76. GlESENlIAGEN (K.). 230. 363. Gilet. 225, 444. Gillette. 445. 471. GlNESTE. 6, 14. GhmI.o Inlobo, 113. 281. GlNSBDHY, 445. GiBvuu (J.), 230. Glaiicoina, 6'i, 18'i. Globine, 50, 2'i8. (ilossoniphonia, 39S. Glucop-oli-ines, 302. Glucose, 251. Glycérophosphorique {acidc)i 267. GODELMANN (R.), 170. GODLEAVSKl (E. .juii.), M.l\,136, 142. 151. GOEBEl., VII, 265, 355. GOLlJFLlSS (M"«), ^17, 230, 259. GOLENKI\ (M.), VI, 4, 76. GoLGI (G.), LWIV. 413. (;oLOVINE (E.-P. , 230.319. GOUBLT (p.), 386. 393. GoiSKA (A.), 76. GUAAKF .1. DE), 230, Gr.iins rouges des Bactciics, l'i. Graminiiie, 297, Granulations basilaires, 16. Grasset, Lwviii, 445. 463. Graler (W), 340, .356, Grauix, 445. GHEE\ [V.. , 445. 473. Gnffc. 33. — illéfjitiinc, 185. — légitime, 185. — siamoise, 182, Grésarines, loi. Grégoire, i. 76, 93. Grevé (C), 388, 405. Grieg (J,), 386, GRIESBACll, lAWII. Grikfo\ (E). 230. Groom (B.). 76.114. GROGS (K.), 445. Gross (J.), XLl, 5. 72. 76. Grossesse gcnicllaire iiiouochoriale, 165, Gkote a. R. , 363. Grouse, 333. Grubër (E.), 5. Grifferixck (A.). 230. (;u^J\S (DE). 252. GUAITA (G. VON), LWIII, 199. 204. Guaiiyiliiie. 50. Guanyli(|iip (acide), ^8. GUDDEN, 455. (iUÉGLEN (F.l. 154. 161. GUÉRlN (C.), 226. 230. Glérinot, 445. Gll\RT (J.). 386. 393. GUiEVSSE A,), L\l, 154.230, 268. Gdig\ard, 11, l\, \,Xl\, 76,3,34. GlILLAIN, 446. GllLLEMONAT. L\v, 226. 267. 299. GUILLIFRMOXD (A. , 199. GlLL\>'D ,(;. LOWELL), 5, 25. GUNMXG (J.-W-.B.), 322. GiRWiT.-CH (A.). xxx\. 5. 22, 24. GlTZMAHN (II,), LXXMl, 445, 522. Gymnoclilorites. 259: Gymnorjrdmme, 89, ('■yiiandromorphe. 199. Gynécoci'phale (stade). 205. Haag>er (A.-C. , 363. ilaberlandt. xwiii. ixxiv. 28, 230. 314, 413. Hachet-Sovplet, 445, 530, Hadroinal, m, IUeckel, 368. IIaecker, 83. llœmamxba, 375. Hieminterin. 108. Hahn (G,), Lxxxii, 2'i9. 445. 516. Halictus, 351. IlALKlN (II.). \X\V, \\\M. \l I, \L\, 77, 110. IlALL, 122. Haller B,),Lix, 230. 244. Hallez (Loi de), 139. Ilaluspfwia, 390. llatteridium. 3'i5. HaMaKfk (I'.V 445, 471, HaMmarberi;, 'i20. Hammersten, U9. H\NEL H. , 445. 464. H\MG D.P.\ L\\l\. 445. 479. IlAXRiOT (M. . Lxi\, 230, 294. llANSTEIN (I'.. \ox). l.Mll. 206. 211, TAULE ANALYTIQUE. 5G^ Iliiplospora, 90. IIARI.VY {\ .). 230. 297. IIAIUIKU, 100. Jlarpalus. 42. Hakpku (R.-A.;. 5. 77, 89. IlARRIS (Frvseh , 5. 54. HARno\ (M., 1.1.230, 258. Harry (M.), 231. 258. Harshberger .J.-\\ . . 340. HVRT E), 5. Hvrtevberg (P.l, 445, 485. Hakti.eb ;R.), 241. 260. Hahtog m.), \\v. 5, 69,77.101, 111, IKi. Hâtai S.). 413. Hatschek, 40, 2'i6. Havcraft, 276. Headley (F.-W. . 340. 363. Hébert {A.), 226. 298. Hecht E. . 386. Heckel. e. . 363. IlEDl>. 66. 231. 298. Hedgcock (B.-B.^ M. HÉDO\ (E. . 5. 67. IIegel^ieier (F. , 77. IlElliER(^ 445, 512. Heidemiaix ^vf.). \\||I. 5. 18. 19. 'lO. Meidericu (F.;. 231. 274. Heilbron>er (K.1,446. Heine, i.wvii, 413, 435, 436. Heinhioher F. , i.iir, l\ii. i.\\\ir. 170. 180, 231, 280, 363, 377. Heinz R.i. 231. Hélicisme. -'i29. Héliotropisme, 311. Hellpach (W.l. 446. 472. Hélix, 38. Helteborus. 279. Helosis, XIV. Hématies, 140. — (origine des), 37. — (perméaijilité des), Cft. Hi'maloporpliyrine, 2't7. Honcrorallis. 86. Héniichiinonopliiles (plantes, 279. Hémigyne (slade), 20.ï. Hémine. 247. Hémiptères (nvaire des), 72. Hémoryanine, i.x. 248. Hémogloltine, i.\, 37. Hrmogregarina, 375. Hêmopole (embryon . 210. Hémopyrrol, 247. Henking. 93. IIenneberg (B.:. 231. 274. HENNEGIY (F.). WWII. XI.VIII, 117. 126. Henri (V.), 297. Henze (M.), xxw m. 5, 52, 231. 248, 269. IlERBST (C). XLix, xi.Il, 136, 149. 170, 178. Ilérédilé cellulaire, 326. Hereng (H.-E.). LXxx, 253,430, 446, 490. — (Théorie de , 435. IlÉRiSSEY H.), Lxi, 225. 231. 263. llERLITZKA A.), XXXIX, I.l, 154, 158. 159. Hermaphrodilisme, 165, 167. Herpisme. 429. IIERRERA A.-L.). xxxvri, 5. 53. Hertwig {0.\ xliv, 136, 139. IIkrt>vig R. . 220. Hess (C ), lxxvii, 413, 436. Hesse (R. , L\\\i, 413. 433. Hessi.er (R.i. 446. Hélérogénése, \\\ri. Heterogreffes, i.iv. Héléromorphose, 359. Hexoniques (bases), xxx\iii. 51. llEYDRICH (F.). 199. HEYMONS, 2'4'l, Ll\. HiCKSON (S.-J.), I, 5. 77. 105. HlLDEBRAND, XIX. Hilgendorf. 367. HiLI. (A.-W. . 4. 5. 27."2s, 29. 45. 231. 298 413. 446. Hiltner. 231. HIMMEL, 231, 308. IIINZE, 5. Ilippi.scus. 92. Mis (W. , 136. 139. Histidine, 250. Histolysi^ saisonnière, 288. Histone, 50. Histozyme, 298. HlTZK. (F.), LXXVI, 414, 426. ibiBER (R). Lxxi\, 446. 480. Hor.HE, 446. IIOCHREITINER ((,.). 231. 315. 386. 409. IliiFER B.), 322. HoFFlilNG, 446, 484. HOFMAN Bang, 227. IIOFMEISTER (F. . 5. 248. HOLDEN (W.-A.), 446, 473. HoLDMOSER (C), I.l\. 231. 246. HOt-MGREN (ÉMIL), LXXIV, 77, 414. 418. HOLMGREN (NlI.S\LXII, 77, 94. Ilolomorpliose, 172. llolothuria. 122. Iloiuarus, 257. lloméomorphe (stade , 21)5. Homocérébrine, 425. Uomogine alpina, 347. IloniogreCfes. Liv. Homogdnes (caractères). 3.36. Homomorphose, 172. Homolypes, 328. Homotypose, 328. HOOKER. 400. HOPKINS. 248. HOSCH, 5, 44. Hottes, 31. HoLSSAY (F.). I.xx, LXXX IV. 340. 354. 540 550. IlowES (G.-B.). 363. HowfSON. 363. HoYER, 540. lIUiiER (J. , L\\\. 362. 370. 414.422. Hdet, 446. IlEGOUNENO L.), 231. 269. 27ti. Hliskamp \V. , 5, 50, 51. HlMMELSHEIM. I.XWIll, 446, 467. Hlnger (F.-W.-T. , XXVIII, 232. HDNTER A.-G. , X.VI. HUNTER S.-J. , 117. Huther (A ),446, 529. Ilydra, 281. — régéni-ration chez , 175. Hydrangia. 192. Hydratants (l'ermenls . 296. r;04 TABLE ANALYTIQU:. Ihilr.il«s (Je •aiiiiiue ((IccuniiiuMiidn des) iiyo. Ilydrocliai'is. \\\v. Ilildropltilus. 'i2. Ilyilrolropisme. 31(1. Ilijorocfihe lorsira, 71. Ilyppilrichosi'. 3f)l. Ilypopliine, 15<>, ir)7. I.lilulinc. 'i9. Ides. 'i33. ideurs (organes), i.wvi, àVî. lKE\o. 2'J. 'a. 70. 77, 113, 132. Ilùmassa, 129. iMiioF (O.-E 1. 386. !MMi;nMv\N F. . 386, 394. Iminunitô. 'i02. Induction hislologiquo, 168. Inertie fonctionnelle du piotoplasiiia. 5'i. Inotagmes, wiii, 20, 21. 2?. Instincts (variation des). 350. Intipxicalions marines. 287. Intracellulaire (digestion , 67. — (ferments), 29"). Invertase. 292. Inverti (arrangement), 'i33. Iode, 52. lodothyrine. 268. Ionisation. 282. Ions, 252, 253. — (en médecine), 255. Ipomifd, 311. Irritabilité de contact. 2'*3. luviNE (B. . 136, 141. ISIllK\^^A, wwii, 'i3. 77. Isoeles, VII. Isomaltoses, z98. Isotoma, L\ii, 359. Fsotropie. 138, ISRAëL, 65. IWAXOFF (L.). l.wv, 232. 261. 414. |WA\0WSK\ (C. BoLlCKA), 77,85. Ixodidés, .'408. J. F. C, 322. 340. 359. jACCAïtD (I . , 6, 47, Ja<;card (Pau.), 77, 386, 409. Jacobson (R.). LMl. 222, 279. jACoin (M. . 136, 265, 295. jACET (P.). 447, 510. .UNSSENS F. -A.). \\\vi. \i,i. M. III, 6. 77,96. Japonaises (volailles). .'571. .lécorine. 251. JECIINOW (I..). 138. 141. jENNiNdS (H. s.). LWl, 107, 232, 312. 316. .IE\SE!V (P. , 6. JOEST. \l.l\, 1S5. .loHNSoN (R.-H.;, 154. .lOlINSTON J.-B. . 414. .loLLES (A.), \\\, 6. 47, 232. 269. JOLLY (J.). \\X, 6. 68. Jones (H. I..), 232. 291. Jordan (D.-S. , iwiii. 738, 397. 541. JosKi'ii (H.), 6. JOTKIKO (J.). i.\\\. 430, 414. 447. John (E.), 183, 197. Jourdain S.j, 232. JOt VENEL, (Ci.), 6. 57. JUEL. WVI, XLVl, \l.\ II. 77. 117. Jitgldns, IX. Jui-l.lA\ (IL), 447, 481. Jumelles iformalions), 56i. JlRiE (A.), LV, LVi, 183, 196. Kadich (11. m. DE!. 387. 400. K\LKR. LX\\iii.447. 526. Kassowitz, 16. KATiuRiNKit L.:. i.i. i.xii. 154. 160. 232. 280. Kaihémoglobine. 2'i8. Katsi YAMA (k.). 240, 289. Katz (Louise), 136. kELCIlNER. LXXMII, 447, 465. kELl.K. 447. 503. Kei.i.ner, i.wmii. 447. 535. kEi.l.ooG V.-L. , LWViil, 206. 213. Keilor (F.-A. . 447, 498. kEi.LY (A.), 232. KEMP^ER. 310. Kemsies, I. XXXII, 447, 523. KiTaline. HO, ^125. k<'':atinisation. 62. kératoéléidlne. ()2. kéralohyaline, 62. kEBSTEX (H). 340. Kidd (W.). 322. klEMTZ-GKRLOIK, :'(i. klESow, 444.447. 476. klNG (H. -DEAN), xxw. xi.v. I III. 77. 85. 170. 175. KiNGSLE^ (J.-S.). 363. 382. KlRSCIlMANN ;A.i. I.XXMll. 447. kl.ATT (G -T.). 322. kl.WERKN (Van), 232. 247. Klers ((■.). LVii, 119, 207.209. KlEINKNBElU;, 2'l(). Kling ,h.). 232. 301. Klingmvnn, 65. ki.Ii'PKL, LXXM. 232. 447. Knvitiie (W.). 232. 285. 34l! Kny (L.), 6. 25. kOBELT (\V.), 387. 398. KOKLLIkKR (A.), 414. koilL, 11, 26, 199. kOHI.RRl Gc.i;, M, II, 77. 84. Koi.BE iH.-J.\ 387, 404. koLKWiTZ iR.), 233. 256. k(>Ll.M\NN (J.), l.xviii. 322. 334. kOLMER (\V.), X\IV, 414. 419. kOLSTER (R.), I,XXI\. 6, 414. 420. kOUNiEV (T.), 447. kOUTSCllINSKV. 447. kOPPEN (H.), 6. kopscH (Fn.), 136. koRFF (VON). XXWI. Ml, 6. S. 42. 70. kORNlCKE, XXIX. KoROTNEKF (A.), 387. kORSCIllNSKY (S.), XXXil. 363. kossEL (A.), xxxviii, 6, 49, 2'49. KoSTANECKI (k.), 6. TABLE ANALYTIQUE. O^ÏO KovEssi ,i;.:, 196. K()>Kssi 'F.\ 183, 233. koVAl,K\SKY (A. . \i \. 77. 108. 2'i!r. koWAI.EVSKl {k.\ 232. 268. KmEPKLIN, L\\\n. 450. Krasan (F.,, 363. Kraunlùa fluribunda. 2s. 23. KuviSK ijtNsTl. \\\i\. 363. '"' KRAISE G.', 414. kUAlSE (R.), LWIV. 422. Kries (vo>), lilâ, 447. Krokber (J.), 170. Kru(;er (F.), WXMII. L\\i\. 51). 447. KICKICK (P.), \\, LVii, 207. 208. 209. RrHEA (F. , XII, 6. 20. Kiiiix {\.\ 233, 242. KiXSTLER. Lwm, 6. 14. 322. 334. KURAJEFF IJ.). WWIII. 7.49. KiSNEZow N.), 363. 381. KiisTKi!. \\i\. klTSCIIER F. , WWIII. L. 27. 50. 233. 249. L. R.. 387. 400. I-ABliE. I.MI. Labeuzyme. 2fi2. Laborde. 447. Labrax. l-îJ. Labiirnum, .'532. Labyrinthe (pigment du), 'iV'. I.accase. 295. Lacrymale (glande). 57. 58. Laclalbumiiie. 'j8. Lactique (acide). 289. Larjonnja pusillus. iC6. Laglesse (E ). 7, 63, 241. Laine. .'559. Lameere a.), 363. Laminoir «lu chironoitie. 15. Land (W. J.-G), 78. Lax; s. . 216, 233. 268. L\\(; W.-H.;, 233. Litnius Ludoviciiinus. ZW. LanUeslerella. \\\v. L\N.\EI.O\'C.lE, I.MI. 278. Lawois (P.-E.). 78. LAluiER H.), i.WMi, 322. 327. 447. Largek ;P..). 322. 327. I.MlGt lEIi DES Li\NCEI-S, L\\I\, L\\\. 438, 448. 474. 487. •Lalii-ili res, 27. Latro.n fC. . 448. 506. I.MMOIER, 295. Laixiv (..;. \\\l\.7, 54. 233, 310. Lacrent K. . 154. 164. 183. 233. 290. I.MREYS, 448. 482. I.autehborx ;R. . 387.395. I.AVDOvsKY M.-D.;, \\\\, 7. 13. La\er\n a. . xxxvii. LX\, 7. 43. 81. 233. 310, 234. I.v^row D. . XXXVIII, 7. 53. 234, 249. La\\s5. Lemaitre (A.;, 448. 482. LEMESLE (K.;. 448. Le Monmer. 183. 197. Lendenfeli) (U. \<)N . 387. 397. Lexdholm iL.-Â.;, 387. Le.vhossek, lxiv, 421. LENORMAND (G.). EV, 224. 299. LÉOMO^iTSCll (A.). 448. Leo\vitt. 154. Lepieuke C. . 234. 302. LÉPINE (R.). 234,251. Leplinia. 9.3. Leplocépliale, 392. Leptocyphus. 132. I.rptus auHimnalis. 211. Leuedde. \lii, 154. 160. Le Roy Abrams, 78. 91. Les.age (P.), 132. 234. Lesbre (F.-X.l. l.i. 154, 168. Leslie (M"'' C. DE . XI. V. 78. 107. Lesxe (P. . 199, 205. Lestobiose. 37'i. Letulle (M.), 448. 513. Leucine, 2W. 25). Leucinimide. 2'i8. Leucocytes. 25. 318. Leutome. 179. Levaditi, 234. 309. Levexe P.-A.), xwviii. 7. 48. 49. Levures basses. 300. Levi (G.), 414. Levy (G.). 448. Levy (.m. . 541. Lewandovsky (M. . 414. 430. Lewix (L. s 234. 287. Leyden, 222. Libylhea celiis. 381. LIDFORSS (BENGT), 78, 89. Liebe. bUl. I.lEBMANN (A.), 448, 501, 523. Lièvre siflleur nain, U06. LiGMÈRES (J.). 234, 235. Lilium, 103. LILLIE iF.R.;. LUI. 78. 122. 170. 175. 235, 273. Umax, 316. — agreslis, 103. Limite de visibilité, 20. 2L l.iMox M.), xxxix, XLi. XLII. 7. 59. 78. 98. I.imutus. 257. LiNDEMVN, 30a. I.INDEMLTH H. . I.V, l.\l. 78. LlNDEN (M. VON). IA\. 341, 351. LlXDET (M.), 235. 297. LiNDHOLM (W.-A. . 406. l.lMiO (A. . 414. I.inuin, 2b7. Lipase, 292, 29'i. 29(i. Lis marlagon, \\\. ')iM\ TABLI-: ANALYTigUE. Lithobins, iS. <>S). Ullorina, :517, 391. I.LiiM» MonciVN (C), 448. 449. I.-) liiwci), 387. 392. I.OIfSIEN, 448. Loche, 285. LODATO (G.), LXXVIl, 414. 437. LOEB (J.), XLVI, \I.M1, M. VIN, l.ll, 118. 119, 120. 121. 12'i, 12.'), 170, 235, 27S, 283. 414. LOEl! L.), I.iv, i.Mil, 78. 85. 101, 118, 136, 140, 183, 188. 235, 284. l.OKMMKRlNd, 'l21. I.OEPEK (M.), i.w, 223. 252. I.oEW (E. U 199, 204. I.OEW (O.), XLIX, 137, 152. LoE^EMIlAL (N.), 7. LOISEL (G.), Mil, 78. 97. 98. 154.199, 204. 322. Ldinentaria, 26(). I.ONUON (E.-S.). \\\M, 7. 8. 42. I.iinfrévité, 350. l.<>N(;o {B.;. 8. 36. 179. I.ONJXRRET G.I. 448. Lopadorhynclius. 2'i5. LoPEZ y P.i vz, 448, 503. Loii. 25'i. l.ouc.E. 183. 197. LOTSV, Wll, \XIII, LOUKIAXOF, 36. Loup gri-, 'i06. — polaire, 'i06. Loxia. ^01. Lovez (M.). \l\, 8. 79, 84. Lll)KE>MT(;il (A.\ 216. 220. LlDVVlG F. , 235, 279. 341. 347. LUDWIG (11. , 387. LlGARO (E.), 414. Liimiiicseence, 2'ib. Lupinus, 51, 262. I.ycoris, 3?i. Lvncytxse, 212, 213. Lysine, 250. Maas (IL). \L\iil, L, 8, 133. 137, 147. Mabuia, 8'4. iMac Ali.ister, 448, 493. Mac Gi.Ung (C.-E.), xwv, xlm, m.iii, 79,92. M-.c Donald, 235, 363, 376. Mai; GBEGOlt (J. llou akd , 79. Mac iNTOSii (W.-C.)» 364. Mac Kknduick (J.-C.l, 541, 544. Mac kREN Cattei.i., 449, 525. Mac Mln> (C), 235. Mu;ii {E.\ 449,455. Maci.eod (J.), 446. Macroergates (formes), 16'i. Magnésie, 152. .Magms (.1.), 63, 415. Maia squinadn, 257. Maillart (L.), i.\, i.w, 235.252. Mainver (J.), 240, 268. Maiise R.), \i\. 8, 71. 79. 114. Maisoweive, 541. MAJAitSKi, 19. 235. Mu.AQiiN (A.^. i.vii. 207, 209. 210. Malpighiacées, 2'i3. Mallase, 297. 29S. Maltuglucose, 292. Muiva, 31. Malvacées. 269. Mammaire (glandi' , .'iS, 59. Manacéine (M. i)i:), 449, 516. ManayunUina. 397. Maxuoul. iaxii, 362. 380. Mangin, Mil, x\Ml, 235, 287. MANouvitlER L. , i.WMli. 449, 534. Maqi en-ne, 260. Marage. i.wi, 415. MAItANDDN DE MOM^EL. 449.508. Marchai. (E.). 235, 308. Marciii,e\vski (L. . i.\, 237, 247. Marii.lier (L.). Lwviii, 449. 466. Mari.n (F.), 364. Mauinesco g. , 8. Marion (H.L.), l.xxMll, 449, 538. Marmotte léthargie chez la). 276. Marottv (N.), 449. Marsiuli,(G.-A.-K.), i,\\ 1 1, 341, 360. 364. 380. MarsUia, 100, 119. MARTIN (IL), 155. Martorei.li (G.), 322. Mass\rt (.!.). \\\v. i.Mi. lAwi. 8. 14. 170, 180, 235, 415, 429, 449. Matr(]CIIot. XI, XII, XL, 8, 65. 235, 364. Mattiiews (A. -P.), XXXVIII, 8. Mallhiola, lxm, 369. Maick (A.-V.). 341. Maumené(A. , 132,133. 134. 183, 188. 235. 289, 341. Maximov (a.), wvix, 8, 54. Maxwell, 5'i8. May (W .), 152, 387. 393. MAVEMiiRG D. VON). 235, 256. >!avkr (A. -G.), i.wili, 387, 394. Maver (1'.), 235, 251. M AVER, Lxxv, 449. 493. Maver (L.). 341.381. Mazza (F.). 79. Me G. (VV.-J.), 381. Me GcE (Ij.-J.), 364. Mécanisme. 547, 548. M('cliocrité de Galton. 368. MÉiiMX (P.). 322. 328. 341. Meiineut (P.), 235. Mei(;mn (M.), 364. Mliseniieimer (J.). 364, 383. Mkkhdjian, 449, 464. Melandrium, x\>. Melati (G.). 449, 477. Meldola (R. , 199. MKi.kicii, i.v, 306. Mlli.er (.1. .416, 436. Membrane cellulaire. \iii. — péritrophiqiie, 13. — plasmicpie, ."i2. — secondaires. 71. 18. — Z. 18. Mémoire chez les Poissons, Ji2s. Mendel, xwiii. Mi:m)EI. (Loi de). .331. 332, 335. 336. MÉNÉGAOX (A. , 199. 203. Ménisperniacécs. 2'j3. Mérisme, 429. Merk vL.), xvxiv, s, 62. TABLE ANALYTIQLE. 567 Morogronii', 129. Mkruei. (\V.-I)0.79, 88. Mcnjcliippus, 367. \lKU/.DA< MEIt, 415. 429. Mésenchymc, 2'4.i. Meslvy (K.). 364. \1ESML. \xvvii, \L. r.vi. LViii, I \\, 7, 8. 43. 69. 81.198. 206. 211. 233. 310. Mésodernie. 2^.'). MiSnliippus. 367. Mésomorphose, 172. Mésoporph>riue. 2'»7. Mélabiose, 37a. NU'tachlorophylline. 2i7. Métalliques (poisons), 67. Metu.mkok. 319. Métamérie proioplasniique. 18. Metihmkof E. . l.i\. 221. 235, 236. 307. Méthane. 259. Mélhylpropylpyrrol, 2U1. Métis de r.\ranioii et «lu Teiulurier, .■!i3. Meimer, 454. \lt\Es F. . wwii. \r,i. XLii.4.8. 70.79.94. Meyer (Ed. . 236. 245, 415. MiEllE (H. , 8. 31. 42.5. Mîcroga.sler. 209. Miciolrophon. 376. Mk.not ,R.). 449. 467. MnosHi, 376. Alii.i.vR W.-J. . 449. Mll-LoT, 184, 197. Mimi'tisme, i.wii. 379. Mimosa. 273. 423. MiMiAZZiNi (P.), 236. Mimer ;h.), 449, 511. MiNKowskl. 268. MlM)T G. Sedowick;. 221, 415. 426. MiRANDE M.), Lwil, 364, 378. Mitochondria, 71, 99. Mitose. xii[. — monocenlriques. 9. Mitra S.-B. , 236. MlTSlKLRl, LXM. 236. 317, 387. 391. Miiium affine, 31. MOENKIlAlS (W.-J.). 322. Moineau (sperniatoirénèse du . 97, 8s. Mole, 255, 34.8. Molécule physiologique. 2'/iS. MOIIMER M.;, 229. 284. MOLISCH, II, 8, 34. 236. MOLL (J.-\V. ,341, 364,369. Molli \Ri> Ch.;, mi, \l. l\xii. 8. 65. 235. 344, 364. 378. MoNAkOW (VON , Û26. MONEORTE p.), 415. MoNiER Marcel , 216. 217. 236. 295. Moiiilia, 292. Monilisation, 425. Monocystis ascidiœ. 378. Monotypie. 328. Mon^lrJllides, 209. MONTCOMERT (T.-H.), XXW. XLII, \LIII, 8, 9. 34. MOORE (K.-C.\ XLV. LXX\, 449, 490. MoREL (C). 234. Morgan T.-H.). xliii, rii. lui, liv, 79. 102,120, 155. 159, 171. 172. 173, 175, 184. Moih;an astrosphères de , 127. MoRr.ENHoTii. .■î03. MORGENSTERN P.). 79. 84. — (Théorie de;. 76. MoRNER ;K. A.-H. . xxxviii, 9, 47. Morpholaxie, 172. Morphose. 429. MoRKOWiNE (\V.), 236, 257. Mosso. 251. 252. MoTTIER D.-.M.,, 9.71, 87, 236. Mouijil Chelo, 166. MdiRRE. 449, 510. Moissi . Lxlll, 226. 289. Mi)l TON H. , XL. 9. 68. Mrazek (A. . 9. 236, Mueorinées, 256. Mucus, 28a Mue chez 'es Oiseaux, 144, 354. — des Ophidiens, 144. — des Reptiles, 179. MûiiLMANN M.), li\. lxxv. 137. 222. 415. Muli.ek F.-G.). 449. MiiLLER (H.). 45. MÛLLER (0.).9, 46. MÛLLER P.C.), 364. MiiLLER, 449, 513. .MiiLLER ;Corps de . '^~':>. MlNCK (H.). Lxxviu. 449. 468. MlRALT ^L. VON), 415. 450. MlRBECK S.V.), XLMI. 79, 118. MlRRX^, 392. Mlrrill W .-a. , 79. 112. Musa. 34. Muscides. 244. Muscle. 273. — cardiaque, is. — (irritabilitél, 283. -Musculaire tissu). 142. Musculaires iQbrilles), 274. Mutabilité, xxxii. Mutation. 341. Mycodvnna aceti. 301. Mycorhizes, 266, 356. Mycotrophes (plantes , 266. Myélinisation, 427. Myéloeyte. 60. Myers (W^-H.). 450. 505. Myosoiidium nobilc. 404. Myo.vus. 276. Myriopliylluin. 25. Myriolonie. 255. Myrmécophilie. 374. Myrinices, 374. Mysis leticta. 396. Nabias (B. de). 415. Nabokisch (A.), 236. 265. Nadoleczny. 447. Naegeli. lxvii. Nagel A\. a. . lwi.lwvii. 236. 311. 415, 434. 435, 447. Xakanishi K.. . 9. yarcissus. 89. Nassonov, 319. Nastisnies, 429. Natation en spirale. 316. N^THANSOIIN (A.). \I\,XL\I. 9. 118,119. 50S TABLE A.\AI.YTI(.iUK. NvTlloiiST (A. -G. . 387. 406. NwvAsi MIN (S. . \i\. \\, \\i\. 79. 110.118. 334. \ebaliviii, 9. Nesti.er ^A.). 237. 269. Neibero (C). xwviii. 9. 48 237, 251. Neimann (E.). 138. 415. Neumann vG.), 387. 408. Neim\'\r. 367. Neumeister. 299. Neurolibrilles chez les plantes. 422. 'i?:?. Nevei-Lemaire (M.i, LU. 155. 166. 322, 327, 341. Névroglie. ^122. NEWiiKiix (M.), 379. Newcombe, 237. NEYT, XXXVI. Niceville (L. de), 237. 450, 534 NiCHOLS (L.), 79. NlCKEiiS()\ ;M.-L.). 9. 26. NlCOI.AÏDES. 57. Nicoi.i.i; (M.). 237. -Mcoliami, 28(). Mdularium (li\ brides de), 323. Nielle des blés." 289. NiSSE\ (globes de). \\\i\, 58. yj. NlSSL. I.XXIV, 419. Mttis (J. DE). 237. 307. NOACK (\V.)- 207. NODET (V.). Lwxi, 450, 500. Nodosités (les I^éguiiiineuses. 301. Noël (P.\ 237, 2s9. NOLL (A.), xxxix, 9, 57. NOLL (F.), XXVII. 9, 237. 315. Nombres (Loi des grands). 347. N0RDII\USE\ (M.). LXXli, 364. 376. Norman. 120. yostoc puncliformc, 26i>. iSolheia anomala. w . Noyau. \il. \\\\ , .Vi. — (cellules >ans:, 3.'). (iiionvenients des!. 3'i. Nojaux filamenteux, 34. — géants. 34. — -vésicules, 34. Nucléiques (acides). 48. Nucléohislonc. 50. Nucléole, XXXVI, .■i7, 38, 84. JSvpliar. 25. MssitAi M (Cil.). 137. NDSSllAUM (J.), 237. 242, 387, 396. 541. NiTTAl.l. J.-II.-F. , \LV, 238. 299, 305,364. NiTTlX(i- C.C. , 387. yyclca nivea. 401. NyclitiMpiques (plantes). 313. Obclia, 132. OBEitTiiiR (C), 364. 381. Oiiici (C), LVW, 450, 488. 492. Obst (P.), x\XM, 10. 38. Obstétrique (hérédité en), 327. Oitopiis, 248. (fuie d'). 52. OEcelicus plalensis, 408. OKJogonium. 72. Olinocytes, 214. OKnol liera. 332. 36s. Oou.ME (G.). 322. 323. OoiL\\ (A.-J.). 364. Okapi, .-590. Ol.IMKR. 29. Olmeu (I).). Lxxiv, 415. 421. Oltmaxns (F.). XV, 79. 114. ;il. Ouutia. 43 î. Oiuphalosltes. 169. Oogéiièse. 82. Oosphrre (•(imposée. 86. Ophiures (régénération chez les). 177. Opislhobraiiclies. :\95. O/jossum. .'W2. Ol'I'EMIEIM. 367. Optotypes, 435. Opuntia. 134. Orchesella. 8!i. ()r^anog(''iies (principe des régions!. 139. ■ Orientation. 452. Ohlandi >.). 155. 166. Orniibine. 50. Orphania. 93. Orth(uiectides. 211. Ortho|ihosphori((ue (acide. 250. Oriboplères (appareil musical ile>). 20'i. Ortmaxn (A.), Lwm, 387. 3'.»2, 400. OSBORX (II.-L.). 155. 341. 349. 364. 3S8. 401. OSBORXE (T.-B.), XXWIII, LWIII, 10. 50. Osmose, 251. Osmolique (pression), 65, 163. 2.s2. 353. Osstuse (ri-génération), 179. — (sensibilité'), 458. OSSII'OK (V.-P.). 237! Ostéoplasmide. 48. OSIERHOUT W.-J.-V.). XVI. 79. OSTRIAMXE, 238. OSTROUMOFI'. 100. OSWALD (Af.). lxi, 238. 255. 268. 541. Otolithcs, 415. Otto (R.). 238, 285. OTT()i,EX(;iti (D.), x\\i\, xi.i, 10. 58. Oiskow, 60. OVERTON, XXIII, 10. 137. Ovules mâles. 98. O.ralis. 355. Oxjdases. 285. 235. Ox\gèiie (manque d'\ 2S9. Oxyhémoglobine. 53. 2'is. 0/,EltETZk(i\VSR>. 450, 489. l'aclivnose, 429. TABLE ANALYTIQU-: 509 l'AOANOG.S 450. Patinurus, 257. Palisa (J.\ 171. I>AI.I.A1)INE, 238, 257. Pallasiella. Ma). Paliidine, y'i. Pansk !'.. . 415. Pan/.er ^T.). r.\. 238. 250. Papillon, 150. Paraôléidint', <>2. l'aranucléiae, .'iS. Parailucléique ^acide), 'it>. ParasoiiK's. 12. Parkan, 450. Parinaud, LWVI. 450. 467. Parker (G. -H.). 155. Parmacella, 399. Panuarion, 3!)it. Paromia, ."si. Parlhénogt'nèse. 93, 100, lOï. Passer domesticiis, 408. Passerim, 238. Pasternak (S. . 12. Pasleurella, 23i. Pastore (A.), 438. Paterson (D.;, li\, 238, 243. Paton s ), LXW, 415, 422. Patrizzi, Lxwiii, 450, 537. Pailcke, 83. PâiLESCO (VV.). 238. Pailmier, 93. PAUTRIER. li, 154, 160. Pava, 251. Pearl R. . L\il. 238, 285. Pearson k. .L\viii,322, 327.328,338.350. 364, 450, 514, 541. Pedicularis, 377. Pekeliiarim;, xwviii, 51, 249. Pellegrin. 23S. Pelletier (M. . 450. 535. PELL1 (G.), 450, 461. Pelotâtes. 97. Pelseneer fP.), LWIl. 238. 277, 388, 391. Pembrey (M. -s.), 238. 276. Penard (E. . X\\I\, 10, 63. 388. PeniciUum, 377. Peperomia, 91. Pepsine, 219. Peplique (zyinase). 69. Péranosi-, 429. PEREZ. 207. 214. 238. Peroens (E. , i.xwii, 416, 435. Peripatopsii:. 382. Périplasmique (membrane). Perles des dendrltes, 421. Perles (l'ormaliou des , 16'». Perméabilité. 253. Peronospora. 112. 113. Perrier (E. , i.\x\, 450. Perrin (J. . Lxxxiii. 541, 545. l'ERRlN DE LA TOLCIIE, 416. Perri.sUt, 377 Pertz. 238. Pesanteur laclion Ce la). 100. — (perrepliun de la , 313. Pesi:i. 238. Peter (R.i, \lix. 137. 149. 416. PETRI i;(;i :R.), 153. Petri\kl\mtsch (A.), xl, \liii, lmii. 63, 79. 104. 199, 204. Pettazzi. 450. Pettit a. . LIN. 183, 450. Pfeffer. Lxxn, PFLENGE, XXXMl. Phagoc>ti>sc. 318. PhascolosoiHii. 20. 121. Phaseolus. 269. Plia.iianu.s, 333. Phasones, 93. Phénylalaiilne, 52. Phényluracite, 49. Philippe C). 450. Philippe (J. , lxxxii, 449, 451, 466, 517. PuiLiPPSON (M.;. Lvxix, 414, 422. Philocyiase, 303. Philodendron. 192. PlilSALlX (VI.-C), 137, 142, 143, 238, 310, Phis\lix-Pu:ot 01""=), lxv, 137, 142. l'hobisme, 429. PIvvnix, 29. — canariensis, 203. Phosphates, 201. Phhoie (élimination du'i, 268. Phosphorescents (bacilles), 275. Photer. 432. l'holeur iehamp\ 432. l'holeurs (organes), lxxvi, 432. l'hotisme, 429 Photocrisie, 311. l'hotokynésle, 311 Phototaclisme, 317. 391. Phototropisme. 311. Photrices (cellules), 432. l'hyllocyanine, 247. Phyletephas, 27. Pliytoptus, 378. Phytostérine, 239. PicciMNO F.), 412. PiCCOLI (E. , 171, PiCK (A.). 451, 535. PlDWCET J. , 451, 494. Piery, 412. l'ies-grièchos, 349. Pignienl, 247, 3';9. Pigmentophagt's, 222. PIGUET E.;, 388. PiLCZ. 222. PiLLON (F.l, 451. 484. Pilobolus. 72. Pinéale glande), 426. Pinus, 27. — laricio, 85. Piriformes appendices), lwiv, 420. PIRRONE (D. . 414, 437. Pisum. 331. 3.'52. Pl\V()\\AI!0\\ \V.), 241, PIZON (A,), l.xx\ 1.239,365, 380,416, 431,432. Pfeffer W.), xxxiv,10, 29. 30, 251, 392, 416. Pkeiffer. 307. Placentas des angiospermes. 244. Planaires (régénération chez les), 175. Plantago. 265. Plantes alpines, 358. Plaquettes du sang, 39. Plasma extramembraneux, 46. Plasmazelle, 6ii. .)/ 0 TAI5M-] ANALYTIQUE. riasmoderme, x\\i\, 26, .'Vi. Plasmolyso, 32. 8:<, 65, 18,'). l'Iasnioschyse, 65. l'LATE (L.), LWI. 365. 366, 368. Pl.VTKAU r.), 365. 380, 451, 532. rialeaux spumeux, 15. l'ialine colloïdal, 292. Ptethcdon, 179. l'oa. 280. Podarke, 121. Podûdrilus, ."iSS. Pœcilandrie chromatique, 205. — d'âge, 205. — de stature, 205. — périodique, 205. Pogotriclium, 209. Poils, 2'47. Point avant- coureur, 2'42. — mortel, 277. POLACK (AU()N\ 451. Polarité, 138, 185. l'oLICARD (A.), \\\l\. Mil, \i.lll. 10, 54, 80. P()I..IAKI)K (P.). WXIV. \\\\1. \LV, \LI\, 10. 37, 79, 102. POLl.Acci (G.), 239. Poi.l.oCK, 239. Polydaotylie, 168. l'olycrgus, 37!i. Polygones de variation, 347. Potygordius, 245. Polijgyro, 369. Polyphagus, 112. Potysi/ilionia, 266. Polystomum, 110. Polyloma, 100. Polytypique (évolution), 3'i6. Po-NSELLK A.). 451, 531. POIMELSKI. LWV, 116, 429. POPOFK, 251. PORCHET F.), 227. 286. PORTIGLIOTTI, l.WIll, 322. 329. Portimu.s pubef, 257. Poslmitoliques {mouvements), 39. Potamogeton, .S7. l'otassium, 150. — action des sels de), 285. l'OTWlN (E.-B.), 451, 497. l'ouïes carnivores, 354. PowiS ( A.-O.), 341. Pozzi Escor, 541. Pr\tt E.-M.). i.wii, 388, 392. Freissia, wii. Prenant (A.), 10, 98, 167. Prentiss (C.-W.), 171, 176, 416. Pression (unité de', 255. PHE^EIî, I.XVXM. PRIAMSCHNlk(tw (D. , 52, 239, 260. l'RINGSHElM, 32. PlioiiST (M.), l.\\l\, 451. 485. l'rogamétisation, 114. Projection (centres de), 'i26. PRON (L.), l.wvili, 451, 512. Prosphiitoiaxis. 311. Prospore, 209. Prostade, 209. Protamines, wwiii, 49. Protéisme, 429. Protochromosomes, 71, Prolodrilus, 353. Prologaiiiétopliyte, 114. Prolohippus, 367. l'rotoplasma arlificiel, 53. — supérieur, 16. Protoplasinides, 48. Protoplasmi(|ueî ('"ommunicîtions!, ii. \\r\. Protoplaste, 273. Proto.siplion, 119. l'ROl 110, 100. PnowvzKk S.), \\\i\, \i,, Ln, 10, 63, 80, 94, 171, 184, 185. Pr^MAK (T.), 237. PiiZiBRAM H.), LUI, Li\, 171. 177. J'samiiiorycles, 353. Pseudogamie osmoli(|u<', 126. Pseudopepsine, 264. Psychophysique, 456. Psyginobranchus, 245. Psylta, 250. PsylIoslt'ari(|ue (acide\ 250. — (alcool), 250. PlGNAT (A.), LWV, 416, 418, 451, 487. Puissance prospective, 158. Pulsatoire (cycle), 274. Pycnose, 36. Pyronema, 89. Pythiiim, 113. Ouercus, 351. Qi ETELET (Loi de), 347. Queue chez l'homme, 3sl. QuriNTON (R.), \L, 10, 66, 239, 253. IV\AB (O.), l\ii, 239. P>ABAlJD(E.),L, II. 1,11,154,155,156, 166. Rabenhorst, 346. Rares (O.), \li, \i.i\, liv, 184. 185. Rabito, 244. PiABlNOWlTCH. 310. Rabl (H), 62, 137, 239, 541. Raciborsky (M.), 242. Racines ciliaircs, 16. — nourricières, 265. — -réservoir, 265. Radais, 260. RvDiN (E.), 451. Radl (E.), 216, 217. Radl (H.), Lvill, 239. Raif (O.), 451. 491. R^FKAELE (F.). 155. Raflinase. 292. P. \MSUI)TIIAM (R.-Il.), 365. Piuna fusca, 242. RANMEli, 62. Raoi LT, 251. Raphides, 287. Rapp (R.), l.\i\. 226, 295. Raspail (X.), 451. Ratii (VOM), 73. Rathery, 441. Ralber (A.), LM,199, 202. r.AVAZ (L), 239. RwviTZ (R.), \i.\M. 118, 122. Ray (,I.), lmii, 239, 290. KE {F.\ wii, 416. 434. Réfactions de contact. 'iS3. Réi'urrente (lièvre', 30(). TABLE ANALYTIQUE. I'.e;:s, 27. I\éiltxi-s non nerveux, 'i29. r.EG.viD (C), \\\M, \\\1\, Mil, \l.lll, 10. 54. 80, 99. l'.i'gi'UiTaiion, M, 150. liKGNADi.r (F.), 451, 506. 535. r.Ell (L.). 207, 212. P.EID <;. A.). L\Mi, 322, 323. l'.KlNKE J.).9(j, 239, 280, 541. HEI'ETTA (I'..), 216. r.f'sorplion (pri'^sion de), iiS. Réline, ^21. REITERER ^K.), \\\\i. 137. 140. 141. Reynud g.). 452. fShiibdonenui, :'>'*. lUiiihdonid, 266. Itliizobium, 301. Rhi/omanie, 359. Rhizoplaste, 100. Rhopalocères (larves de', -'580. lihoimiocncmis, Mil. RlIlMBI.ER (L.\ \\\v, M., 10. 34. Jlliijncltitmis. 2.'56. nhynciilus, 356. lihytidome, 259, l'.lIlIiERT, LIV. RIBDT (T.), L\\\, 452,495. RlEMàx^ {(:.), l.wxiil, 452, 527. RiEL (M.l, 452. 509. RlJIB.iCH (.\.), 239, 265. RITTER (C), I.WMI, 452. RlTTEli (K.), 239, 519. RlTTER-\ VLM {Loi di).i30. Robert (i.), 137. 146. Robin (A.), 239, 302. liobinià, 27, 280. l'.ODiER (K.), 239, 251. P,OEDER (G.', wwill. 4,49.50. Rkom.w, 416. ROHON (Cellules de, i22. ROLLINAT R.), 416, 452. 534. Romanes, 3'i6. RoMA\o ;a.), 416. ROMER, I.WIII. Ro\DE\l-LlZEAU (M""). Xl.vili. 118, 127. Rônlgen (aetion des rayons . 279. Rork; (Ad. , 137, 144. 388, 405, 407. RosENBERG (Théorie de , L, 148, IW. ROSENBLIM p.). i.wviii. 447. ROSENTHAE (J.), 239, 416. RoSiN, 222. RdSNER, l.ii, 155, 165. ROOS (L.), 239, 286. ROSS Granmlle Hvurison, l\\s,416, 422. Rossi y(:.\ LXWlll, 452, 528. ROSSLM (A. \ VN . 118. ROSTAFINSKY, 11". ROTIlE (H.), 452,481. P,ocbi>'<)Vit<;h, 452, 467. Roi SSIN, 1.50. RoisTAN K.\ 452. Roi\ (J.-C.,452. RODA (W.), 92. RowLAND (S.), 230. 298. RlEFIM (A.). 416. RlHl.AND (W.\ 80, 114. Ri LOT (H.\ 240. 276. Huscus acukiitiis, 26'4. Risso (A. , 80.240. Ri sson, 26. Itussula, 196. lUnicilta, 369. RlTIMEAER, 400. Rcvz (LOPEZ y . 448. Ryder (G. , 452. P.YSSEEBERGIIE P.. VwJ \E. 11. 64. S. I)' , 322. 328. Saccharomijces, 300. Sachs (M.). 416. 436. Sachs j:nergides de), 115. SACOlEl'EE E. , 240, 300. SADEBECk, 180. Saiki J.), 240. Saint-Loi p l'vEjn), 137. SAiNT-RÉ>n (G. , 137, 240. Saïto (S. . 240, 289. Sala i,G.:, 416. Sm.askix (S.). 233, 240. 248. 268. Salines (solutions), 2s.'î. Salivaires (glandes . 5"!. SALKcmsKi (E.), wwiii. 11.49. 240, 249. Salmine, 49. Sdlmo. 422. • Salmon (J.), 152, 169. Salomonsen J.-K. . 155. Salpes (cœur des). 274. Saltykov (S.). 184, Salvioli, 264. Salvo (S. I)E\ L\. 184, 196. Samter m.), 388. 396, Sa>D (R.). 240. 284. Sang (coagulation du). 37. Sano, l\iv. 416. Sappin-Troi FF y, 115. Saprolegnia. 209. Sapropéiique le monde'', 395. Saprophytisme symbiotique. 376. Sarasin (P. et F.), Lwiii, 388. 403. SarcÉ (;, , 341. 365, 373, Sari-omateuses (cellules . 42. Saroant (E.!. 80, 112, Siirgiis, 167. Sarracenià, 265 SAUVAGEAI (C), WVII, MAI. LVIl, LWII, 25. 80. 90, 207, 365, 377. Savi, MX. Savill (T.;, 452,493. Saxvtchen'ko, i.w, 44, 240, 306. Sayce (O.-A.), 341. 359. Sazerac (R.), 224, 301. SCHAFER (J.). 11. 19, SCHiFF !E.'. 240, 288. SCHARFF (R. F. , 388, 399. SCIIEIN (MORIZ . 138, SCllEN'K, 199. ScniFF, 269. SCHIMPER (Théorie de), 370. Schizogones caraelères), 336. SCHMIDT B, , 240. ScuNEE, 341.359. SCHNlEWIND-TllIES J. , 81. Scho<;kaert (B.), 81. SCHiiNFELD (H,;, \Liii, 81, 98, SCHiiNLEIN, 269. TABLE ANALYTIQUE. SCIU.MCIIEN (\V.), 417, ScilHEIBKIt (I..\ 138. ScilRiiDER (C), 118. 322. 341. S<;iu I.TZE ',I..-S. , 240. 274. SCHl LZ (F.-N.), 240, 268. ScHii.zi: (F..), Il, 50, 51.52. 2<.!'.t. Soin MACIIKR (S. \0>\ 11. SCIICMANN (P.), lAWIII. 452, 469. S(.Hr\(;K.2ii7. ScHiin (F.), 11, 45. 46. S(;iiiiT/.KNBEiu;i:R. 2'iît. SCHWALBE (E. , 11, 39. S<;H\VARZE (\\.], 365. Sclerostomum, 2Ub. Scombrine, 'i'.'. SCRIM, 452. Seckt (Hans). 138. Sedc.wick. i.wv. 2^3. SEELHiER ((). , 388. 389, Selaginetla, .SI, 2^4. Sei.u;er (P.), Ewii, 452, 518. Seli.heim (H). 199, 203, 240. Sellier, l\i-, . 296. Sels (nile binlugique îles), 252, Séminase, 285. Senecio, 3.')8. Se\n, ^3. Sensations, Ubb. Sensibilisaliices (subslance-;), 302. Sergi (G,), L\MI, LWMI. 323. 325. 'i."i. 453. SÉRIEUX (P.), LWMI, 453, 500,507. Sernagiotto (R.), 184. Sertoli (Cellule de), t»7, Sérunis c\ tiil\ liqnes, 302. Setophaga, 36ï». Selrat(L.-G.), 155, 164. Sexe chez les Monsuillldes, 210. Sexualité, .3.30. Sexuelles (cinèses , \i.iv. Skamem (p.). 416. Sha>\, 100, 119,453. 499. Shi>>, lxwii, 453, 514. SH1PLEY (A,-E.), L\ii. 388. SlBELIUS (C. , 417. SlEBER (N.), 237, 240, 249, 285. SlEDLECKl (M.l, \i,v. l.\xil,105, 365, 378. SU 1)1, tu lit, SH. Silurine, i9. SlLXESTRl (F. , 199. SIMON, 453,526, 536. SiMOMt iP.-S. . l.wii, 365. .375. Si.MROTII (H. . l.wi, L\\\iv, 341. 365, 369, 388, 398, 541, 546. Sinapi.i. 262. 267. SlNElY (B. IJE). XL, \LIII, LUI, 11. 68, 81. 93, 171. Siliisléiine, 23<». SJôviLL, Lwn, 417, 421. Skita (S.), L, 219, 250. Sl.Al GlITER ij. . L\\\. 453. 495. Slosse (A.). 240. Smali.woou (M.), 81. SMiitT (H. . LX\n, 417. 421. Smiïii (M.-k.), 453. SMiTii (R.-W. .132. SOBOTTA, XWVI. SOCA. ;i27. Sodium (nuonire de). 285 Soif, 283. Solanine, 67. Solenopsis, 37i. SOI.GER. 5.6. Soi. lier, 417, 427, 453. 460. SdLVVY E.), L\\\l\, 541, 549. Somnlnmélrifiiies iiio--mes , 3îis. SOMMER (P.. , L\\\i, 453, 506. SORAl'ER (Pillll , Ll, 155, 161. Sorbose, 301. SOREL T.i, 453. Soiiire, ii7, 1,50, 263. SparLaura). 453, 459. STEFFENS (L0TTIE1, LWXIl. 453. 496. Stegocéphales. 382. Steixach (E.;. 138. STENDEI. (H.\ XXXMll, 11,49. Stentor (réfi;<''n(M:ii ion chez. 173. STEPiux P. . 138. 155, 167. STERMiERG (\V.). L\\I\, 453. Sternopage (Poulet s 166. STEUER (A.>, 385. Stevens (F.-S.\ xi\, 81,86. Stevens (N.-M.,, LU. 171.174. 176. Stl\nart (G.\ 11, 66. Sticliiistimma. 227. Sti.xgelin (Th. , 388. STITZ ll.t, 81. Sldlonlsaliou, 3Ô9. STdi.ZE (R.\ 365. Stone (G.-E.\ 281. Storch e.), 417. 453. 470. Stuasiu RGEit lE.), xi,\ii, XIII, XIV, x\v. xwn. XLVi. 12. 26. 81, 107,200. ?l23. Str\ssen [(). ZLit), L\, 12, 79. Stuasser, l'il. STREHL (H.). 217. Streiisinema (stade), 103. Streptocolysine, 306. Slreptolhri.r. 2i»(», TABLE ANALYTIQUE. 573 STRICHT (0. VA\ DEU , ,\\\\i, 138. Strong (R.-M.i, 341, 349. Slronçjylorenliolux, 122. Slrongylus, 35. Slrophisme, 429. Studmcka(F.-K.), i.wiv, 23, 417. Stimpk (C), 454, 482. Stylorlitjnclius, 105. Succisa pratcnsis, 265. Sucrase, 297. Sucre, 250. Sucres du sauij, 251. Suédois (Le viklx), 323, 333, 388, 401. Suisse (faune de la), 395. Sl'LZER (D.), 412, 440, 475. SlNDWiciv (E.). 250. Surrénale (capsule), 2o8. SUTTON (W.-S.), XLII, \MII, 81, 92. Symbrose, 373. Synaphose, Û29. Synapsis, wxvi, xi.iu. s3, 87.93, 96, ES. Synchytn'nm. 72. Syiidactylie, 16.S. S\iikar>iiphyte, 114. Syphilis (parasite de lai, 378. S\ringomyelie, 445. Swift (E. J ), 454,525. SZYMONOVVICZ, 541. Tabor (J.-M.), 342. Tagmes, 20, 21. Tatpa europa'd. 242. TAMBiruM (A.), LWMii. 454,459, 508. 537. TAXfiL, 28. Tarchanokf (J.), 241. Talusid, 165. Taylor [\\.\ Lx\\, 453. TCHISTOWITSCIl (\.), 241. Tegcnaria 38. Tecktmever (W. li.), i.x\r. 342, 365, 372. Télcgonie, 334. Tempéralure vitale. 277. Tenehrio (régénération chez), 178. Teodoresco, 241. Térébellacées, 393. Termitophages (fourmis), 374. Terpéniqiips (composés), 258. Tethya (bourgeons de), 133. Tétrades, 93, 94. Tclriio, 333, 334. Thallonie, 244. Tlummatoessa, 210. Thaxter (R.). XVI, 81. Thermose, 429. Thermostabiles (substances),- 303. TllIELE (J.). 241. Tiedemann, i.xxxii. TlllEXEMANN .1.), 138, 144, 388, 407. Thigmotactisnic. 316. Tmi.o, 542. TiilKY, 300. TllOM (C.), XVIII. Thomaw (II.), 365. Thomas (E.-N.), xxxi. 12, 81, 113. Thomas (P.), 12, 68,294. 301. Thon (K.), 81. Tliorcii, XVI. Thorndike e. , 454. TlUDICHlM (L.-W.). 417. Thui.ié, i.xxxiii, 454, 527. Tiuret, 208. Tliymcloa, 352. Thymine. 49. Thymus enzyme du), 249. Thyréoglobullne, 268. Thvselton l)YER(W.-T.l, 241,278. Tiloptéridacées, 90. Tiloptcris, 90. 114. Timiserlake H.-B.), Mil, 12. Tinamous, 356. TiSCHLER iG. , XXXIX. 12. 63. TlSCIUTKI\, 14. TiTcHNKli, 454. 'J'omogntUliUM, 374. TOMPA DE KlS-B0R0S^YO, 184. Tonie, 255. Tonogamie, 126. Tonose, 429. Tonus, 429. ToPSENT (E.i, 388. TORMER iG.;. l-ll, LUI. 156, 164, 171. 178. Torrey(H.-B.), 171. TOTOUKA (F.), 12. Touche (R.), 417, 427, 454. Toulouse. 454. 481. Tower (W.-L.), 156. Towle (E.-W.). XL, 171, 179. 311. Tow\SE\D (A>>E B.), XVII, \xiv, 30, 81. Towse\D (G.-O.i, 241, 288. Toxines, 106, 285, 324. Toxique (p(juvoir), 287. — (spasmes), 288. To:zla, 377. Transmission nerveuse, 42?. Traube, 253. Travail, 270. Tredwell (K.-L.), 138. Tréhalase, 292. Trenalney, lxxxi. 447. Triceraliiim, 47. Triclwmondf:, 43. Trillet, 223. rrtilium, 103. Trips (M.), 365. Triloniiun, 269. Trorhus, 146. TrophoRaiiiie, 126. Trophoaponjium, lxxiv, 419. Troi ESSART (E.), 416. 454. Trow (A.;, 12. 81. 96. Tri ELLE (V.), Lxxxii. 454, 511. Truite (o^uf de), 71. Trypanopktsmn, 43. Trypanosorna, 43, 310. Trypsine, 290, 292. TsciiERMAK, xxviii, XXXI, Lxvm. 332. 323. Tstuja canadcnsi.s, 112. TSWETT (M.), XI, LX. 12, 241. 247. Tuberculose, 302. — (évolution de la), 278. Tubiilaria, 150. — (régénération chez), 173. Tulipd, XI. TlLLBERG (T.), 126. Turgescence, 256. TlRNER (W. , 12. r)74 Tyiiha, 111, 2S7. 'Ivrosinase, 292, 29(). Tyrosine, 250. LiBi; (H.\ 389, 408. L'EXkùi.L (J. von), i,\\\i. 82,417. Ulbi!1<:ii (H.). 156. Ui.Li: (E.), l.wii, 323, 365, 371. 374. L'imus, 158. l nio. 38. I racile, U9. UluuiN (V.), Il, 241. 259. Uive. 250, 253, 269. Urique (acide), 268. Urobiline, 2U1. Urobilinoïde (pigment), 276. / slilarjo, \\\. Ulriculaires épipliytes, 37. VuLiAiii). 309. / aldivki 389. Va>devki.de, l\iii, 12. 241. 286. J'anessa lo, 280. — urlicœ, 280. (action du froid sur). 360. Vam:y (C), 207. 215. Vanille (parfum de la), 296. Vant Hokk. 251. \ ASCHIDE. L\\l\. 417. 433. 454, 475, 481.511. rmuheria, 28, 119. A VYSSIKHE, 389. Vei.enovsky (J.). 156. \cnins. 310. \ ERGER (H. , 454. 460. \ ER>0\. 3!|5. J cronica, 280. \ crtcbres , 243. Verli (arrangement), 433. \ ERWOKN, i.\\\. 39, /|3, 417. Vésiculaire de la sécrétion ^Théorie , 16. ^■E^L (albuminate del, wwiii, ,')0. \i\i.. 542. Vicia (pollinisation chez), 20'i. \ ie fouis^euse, 2S7. \ ieillesse, 221. Vie ralentie, 286. ^IGIER (P.), \\\VI, 12. ViGNON (P.), XXXVll, \\\l\. I.\\\l\.12, 14. 24. 42, 542. VIGIIER (C), \LMI1. 118, 126. VIEIIELM (J.), 156. Vll.lA SAiNTA ((;.), 183. Vilmorin (H. de). xxi\. \ in (action physiologique du), 286. \i\(:ent {&.), 12. 52. \ iré (A.), 389. \ Italismc. 5'i8, 5'i9. \ i/.ioLi. I.\\^ll. VocHTiNG (H.), L\, 33. 342, 355. Vo(;i,ER (P.), 342. \o(;t (C). EWM, 366, 417. 427. NOI.KMANN, I,. I'l7. \ nii:s(ll. i)i:), wmii, \\i\,x\\, \\\i. i.. i.wiii. i.wi, 30, 81. 111, 156. 157. 251, i35. 332. 323. 342. 349, 350. 365, 368. VuRl'VS, 417. 433. 454. AHLE .\N.\LYTIQUE. W., 200, 203. 455. 523. Waaes (Van de ri, 55ii. Waate, 389. Wager (H.), 82, 112. 113. llô. Wagner. 542. Waite ;F.-C.), 342. 350. 408. Wakai.jama (G. , 239. Waldeyer (W.), 12, 61. 455. Walkhoke. 138. Wallage, 542. — (Ligne de). 404. Waele (V.), 171. Waei.engrkn (H.l, 171. Waei.er (A.-D.l, 13, 63. 82. Walter, 49. WvRi) (H. MvRSHAi.L). l.wi, 365, 373. Warviing, 87. Warner, 455,479- Warren ;h.), 455. Wasielevsky. 43. VV.ASMAN'N, 164, 417, 455. Waterer (Cl.), 366. Weiîi! (T.-L.\ 323. WEHliEU, 70. Werkr, lxxvhi. Weber (H.-J.;, \\\i. 323. Weber (Loi de), 64, 282. Wererraler (A.), 342. 351. Weiji., 45. Weicuvrdt \\ .), 241. \\ eidelstviit. i.im. Weidenbeigii (F.), \\\i\, 13, 61. WEIL (L.), 82, 92. Weinland (E.), LXiii. 241. 290. Weiss (C). l\\. 342, 354. Weiss (0.\ 217. Weisse (A.). L. 156. 158. Weismann (A.), ALiv, LWii. 200. 325, 326, 337. 368,371. Weldo> (\V. F. R.), 342 . 350. \\ ELLENDOliK. LXllI. Wkniielstadt (H. , 172, 179. Wendt (G. VON), 417. Wen T (F. A. F. G.\ 241, 292. Werigo (B.), 138, 141. ^^ERNER {F.\ lui. 172. 179. WEltNlCKE (C). 455. 509. Wertheimer, 241. West, 54. Wettendorfe (H.). 241,282. Wetzee (G.). 184. 185. \\ EYGANDT (W.). 455. Wheeler (W.-M.). lu. 156. 164. 207. 366. 37'i. Wherry (G.). 366. WlllTE (C.-P.), 13. WlEGAND (K. M.), 82. 87. Wieler (A.), 241, 260. WiESNER (J.\ 242, 276, 311. WiLGOX (E. V.), \LIV, 53, 82. Wm.DE.man (E. DEl. 172. 180. Willem (V.), 242, 342. 359. Williams S.-R.), 242. WiLSON (E.-B.), M., M.viii. 82. 118. 119. 127, 128. WiLSON SMITII \R.;. \I1. Mil, 13. WlNKI.ER (H.), XI. \l. \LI\. Il, 107. 119. 129, 156, 160. WiNTEUSTKIN (E.), 11. 50. 51. TABLi: ANALYTIQUE. bTo Wllilll. LWMii. 455. 471. WlSSKLINCll v\ W , \ll. 13. W issi.i;it (C). 455. WOHl.iiEMlTll, 237, 251. ^^()u:OTT (R.-H.). 389. W OLKF (G.l, 172, 179, 548. WoLFK (J. , 138. 146. 542. 544. Woouwoinii (R.-S. . 455. 458. WliESCllNER lA. , 455. 499. Wrincii, 453. WHITT (H.\ 366. \\U\UT (W. . 455. WÛRTZ, 260. Nanihophylloïde pigment . 52. Xénie, wmii, 191, 33!>. Xiphidium, 93. \ipho-ischiopage (monstre), l(i6. Vamanou<;hi (G.), 13. Yerkes, 311, 342. 360. YOl REVVITCII, 241. ViAG (E.), 156. Z., 342, 356. Zacharivs (E.\ 82. 389. ZA(;KENK\E<:nT-NK\\i vw. 323. 333. ZvivV ^A.). 227, 228. Zai^y (H. s 267. Zai.eski (J.), xwmii, 9.53. 237. 247. Zea mais, x\i\. i.vwin. 3,3'i, 335. Zeiinder (L.). Lwxiii, 542. 546. Zeitler (J.), Lwviii. 455, 469. Zeliony (J.;, 242. 319. Zernov, lwii, 366, 381. ZEY\Ek (R. VON, 242. 417. 438. ZlKGl.ER. \L. .39, "3, 2'46. 366. Zll.DKRBBntc (A.), 242. 319. ZlMMIORMANN (C), 5.'>. 156. ZOI.OTMTZK^, 455. Zomothérapie, 217. ZoPF W.), 13, 242. 301. ZS( HOKkE [F.K 389. 395. Zl\TZ, 48. Zygosaccitaromyces, 110. Z^MiFF (W.), 389. 397. Zjmogène, 2'4l. Catalogue Général Librairie C. Reinwald SCHLEICHER FRÈRES & C EDITEURS 15, Rue des Saints-Pères, 15 Paris Janvier^ 1903 DIVISIONS DU CATALOGUE Pages Sciences Biologicjues 1 Archives de Zoologie 4 Annales de la Psychologie zoologique . 4 Année Biologique G Année Psychologique 7 Bulletin de la Société libre pour l'é- tude psychologique de l'enfant . . 7 Sciences Physiques et Chimiques . . 14 Photographie Française 14 Bibliotlièque des Sciences Contem- poraines 15 Bibliothèque des Méthodes dans les Sciences expérimentales . . . . 16 Bibliothèque de Pédagogie et de Psy- chologie 16 Les Livres d'Or de la Science. . 17 Pages Bibliothèque d'Histoire et de Géogra- phie universelles. ... .18 Petite Encyclopédie scientifique du xx*^ siècle . . 19 Bibliothèque d'Histoire et de Socio- logie 20 Revue générale de Bibliographie fran- çaise 20 Philosophie 21 Sciences Géographiques .... 23 Sciences Sociologiques 24 Bibliothèque théâtrale illustrée . . 28 Littérature 29 Collection Tauchnitz 30 Revue de la Paix 30 Divers 31 CONDITIONS DE VENTE Tous les Ouvrages portés sur ce Catalogue sont expé- diés franco dans toute la France et à VÉtranger, sans augmentation de prix. Toutes les demandes doivent être accompagnées du montant en un mandat-poste ou en une valeur sur Paris. CHARLES REINWALD 1812-1891 « .... c"est, eu eftet, comme éditeur que C. Reinwald a été une figure à part. Pour lui, la librairie n'était pas un simple commerce où Ton tralique de papier imprimé, comme on le ferait d'un produit industriel ([uelconqiie. Dans les livres sortant de sa maison, il voyait ce rjuMIs sont réellement, des messagers d'idées, et comme son esprit éclairé et all'ranehi lui faisait aimer la vérité scientifique, il s'est appliqué à la ré[)andre; il en est devenu l'éditeur privilégié et, à ce titre, son nom est connu dans tout le monde civilisé » {Exirail du Discours prononcé sur sa tombe, le 2(} fci'rier iSgi, par le D' Ch. Letourneau.) A l'occasion du cinquantième anniversaire de notre maison, nous avons publié un album illustré qui a été favorablement accueilli par la presse de tous les pays. Nous donnons ci- dessous quelques extraits des articles parus à cette occasion, et nous adressons, pour le prix du port, un exemplaire de cet Album-Catalogue à ceux qui nous en font la demande (i). SeHLEIGHER frèhes. MM. Schleicher ont eu l'heureuse idée de publier, en l'honneur du cinquantenaire de leur librairie, fondée par Charles Reinwald en 1849, une élégante brochure suivie d'un catalogue général. Cette brochure reproduit les portraits des auteurs dont la librairie a édité les œuvres. Citons parmi les plus connus du monde médical : MM. P. Broca, L. Buchner, Ramon y Cajal, Corlieu, Dareste, Darwin, Gegenbaur, Haeckel, Hallion, Hertwig, Hovelacque, Huxley, KoUiker, Laborde, de Lacaze-Duthiers, de Lanessan, Letourneau, Lombroso, Maudsley, de Mortillet, F. Regnault, Ch. Richet, Robiquet, J. Soury, Topinard, Cari Vogt, etc., etc. Nous félicitons sincèrement MM. Schleicher, qui ont le droit d'être fiers de leur maison. Grâce à elle, les idées de grands savants et de grands philosophes étrangers fels que Buchner, Darwin, Maudsley et autres se sont répandues en France et ont eu une in- fluence téconde. ( Le Profjrès Médical, numéro du 10 ré\rier i(,oo.) MM. Schleicher viennent de publier un album avec portraits pour célébrer le cinquantenaire de la librairie fondée, en 1849, par Rein- wald, dont ils sont les neveux et successeurs. Cette fondation fut un (11 Le Cinqaanlenaire (184:9-lS9t) de la Librairie C. Reinwald. Schleicher Frères, éditeurs, neveux et successeurs, 15, rue des Saints-Ibères. Paris, contenant les discours prononcés sur la tombe de C. Reinwald, des arlicles nécrologiques, les portraits et biographies des auteurs et le catalogue de la Librairie. Album gr. in-8 de 96 pages avec 125 portraits et nondjreuscs bio- graphies. (Envoi contre 3o centimes en limbrcs-posle pour le po.l.) LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS acte de foi réi)ublicaiiie. M. Reinwald, né à Franc lopt, avait été amené, après i83o, de Leipzig à Paris, par les Firniin Didot. _Devenu directeur de leur librairie, il résilia son contrat en i8/|8, se fit natura- liser Français et, en pleine tourmente, le i*^"" janvier iS\g, fonda sa librairie. Elle a contribuée laire rayonner la science française à l'étran- ger en même temps qu'elle faisait connaître, en France, Darwin, Haeckel, Huxley, Cari Vogt, Russel Wallace, Buchner, les travaux des savants les plus hardis. Elle a publié la Bibliolhèfjiie des Sciences conlemporaines, dont les principaux auteurs sont Letourneau, Hove- lacque, Thulié, André Lelèvre, Eug. Véron, Issaurat, G. de Mortillet, de Lanessan, YvesGuyot, etc. Elle s'est chargée des édilions du cente- naire de Volt-aire et de Diderot. Elle a publié lesmén>oires de Broca. Elle continue par de grandes publications biologiques, celles d'Yves Delage, de Lacaze-Duthiers, etc. Elle vient d'entreprendre la série des Livres cVor de la Science. [Le Siècle, nuinéro du 18 janvier ujoo.) * Dans le Cincjiianlenaire de la librairie C. Reinwald (in-8 de 96 p.), MM. Schleicher frères, les neveux et successeurs du fondateur decette grande maison d'éditions scientifiques, réunissent les portraits et biographies des savants de tout ordre et de tout pays qui, de 1849 à 1899, se sont (ait éditer à l'important établissement de la rue des Saints-Pères. Biologie, physique, chimie, géographie, sociologie, etc. : telles sont les principales branches de la science représentées dans cet élégant album qui constitue, par surcroît, une Utile bibliographie spéciale. [Le Journal des Débals, numéro du 5 mars 1900.) Pour commémorer 'le cinquantenaire de la librairie Charles Rein- wald, MM. Schleicher frères, ses neveux et successeurs, viennent d'éditer un luxueux album qui, certainement, est le plus bel hom- mage rendu à la mémoire du fondateur; et cet -hommage s'adresse également aux éminents écrivains dont les ouvrages si remar- quables ont définitivement établi la réputation de cette librairie. C'est le catalogue complet, qui mérite d'être signalé en raison de son ordonnance toute nouvelle. Sa typographie, d'un goût sobre, est rehaussée par les portraits des principaux auteurs de la maison, — très excellemment reproduits d'ailleurs, — accompagnés d'une brève notice -biographique. Voilà une publication que les bibliophiles rechercheront; elle a sa place de droit sur le rayon réservé aux beaux livres et fait k ce point de vue, et à d'autres encore, le plus grand honneur aux continuateurs du regretté Charles Reinwald. ^La Fonderie 'Typographique;numéro de février igoo.) SCHLEICIIEU FRERES ET G'S ÉDITEURS m A l'occasiou du cimiuanteuaire de sa l'ondalioa, la librairie C. Rein- wald (Schleiclier frères, successeurs) a publié un album 5rné de por- traits. On ne pouvait commémorer plus dignement la célèbre librairie dont la réputation est universelle. Tiré avec luxe, cet album est à con- server; les portraits et les biographies des auteurs qui y figurent cons- tituent une véritable galerie des maîtres de la science et de la i)hilo- sophie modernes, dont c'est la gloire de la maison Reinwald d'avoir, la première, publié lesœuvres sous l'initiative intelligente et hardie de son éniinent l'ondateur. [L Imprimerie, numéro du 28 février 1900.) La librairie C. Reinwald, Schleicher frères, neveux et successeurs, a publié, à l'occasion du cinquantenaire de sa fondation (1849-1899), un catalogue illustré de ses principales publications, avec les portraits et biographies des cent vingt-quatre auteurs contemporains dont elle a édité les ceuvres. En tète de ce luxueux catalogue est un beau por- trait du fondateur de la maison, mort en 1891. [Bulletin de l'Union syndicale des maîtres imprimeurs, numéro de février 1900.) Pour honorer la mémoire du fondateur de leur Maison, MM. Schlei- cher frères ont eu la bonne pensée de publier 'cet album, qui est le catalogue complet de la librairie auquel on a joint le portrait et la biographie succincte des principaux auteurs de la Maison en les faisant précéder d'un beau portrait de G. Reinwald et de notes biographiques sur sa carrière de libraire-éditeur. (La Chronique industrielle, numéro du 3 mars 1900.) A l'occasion du cinquantenaire de la fondation de la librairie Reinwald, MM. Schleicher, neveux et successeurs, font paraître un album pour fêter cette date. Après avoir reproduit les discours prononcés sur la tombe de M. Reinwald par MM. Raillière, Letour- neau, Jules Oppert, cet album contient les portraits et biographies des principaux auteurs de la librairie Schleicher. L'imprimerie et la gravure soignées de ce document en font un livre à conserver et font en même temps honneur aux éditeurs qui l'ont fait paraître. {Correspondance Ilavas, numéro du 17 juin 1900.) Une librairie qui célèbre son cinquantenaire — le cas vaut d'être signalé. MM. Schleicher frères viennent de résumer, en une élégante LIBRAIRIE C. REINWALD, A PAlilS brochure ornée de portraits, Ihistoriquc de leur maison d'édition lon- dée eu iH\\) par Ch. Reinwald, leur grand-oacle. Cette brochure ren- ferme de précieux enseignements. (La Revue de BrelcKjne, Nanle-, numéro de février 1900.) MM. Schleicher frères, neveuxet successeurs de M. ReinwaW, viennent de pubUcu' le Cinqiianlenaire de la célèbre librairie scientifique de la rue des Saints-Pères. C'est un luxueux album qui donne, avec les photographies des écri- vains édités par cette maison et des notes les concernant, la biogra- phie du fondateur suivie des discours prononcés sur la tombe de ce modeste, qui fut non seulement un savant lettré mais aussi un homme de bien. [Le Libéral de la Vendée, Li Roche-?ur-Yon, numéro de juin 1900.) Dans l'album publié par les éditeurs Schleicher Irères à l'occasion du cinquantenaire de la librairie C. Reinwald, sont réunis les por- traits et les biographies de presque tous les savants contemporains qui se sont occupés et qui s'occupent de sciences biologiques, psy- chologiques, physiologiques, médicales et sociales. Nous y avons relevé les noms de plusieurs compatriotes nantais : M'»* Clémence Royer, MM. Fernand Pelloutier, le D'" A. Gaboriau et de plusieurs autres Rretons : le D"" Hélina Gaboriau, né près de Rennes ; MM. Yves Guyot, né à Dinan; Frédéric Houssay, né à Dol ; Charles Letourneau, né à Auray ; Félix Régnault, né à Rennes. [Le Populaire, Nantes, numéro du 11 février 1900.) A l'occasion du cinquantenaire de la librairie Reinwald, nos confrères, MM. Schleicher frères, viennent de publier un catalogue- album des livres de leur fonds, tiré sur beau papier et muni d'une couvertue ornée du portrait du fondateur de la librairie. Il contient, outre les ouvrages de fonds, les portraits et biographies des auteurs. La notice qui se trouve en tète du catalogue nous apprend que M. Rinnwald, né à Francfort-sur-le-Mein le 19 février 1812, était fils d'un carrossier. Très jeune, il manifesta le goût des lettres et entra à quinze ans dans une imprimerie et, un an plus tard, commença son apprentissage de commis libraire chez Schmerber, alors le premier libraire de la Ville libre. Deux années plus tard il était envoyé par son patron à la foire de Leipzig pour le règlement des comptes. C'est lors de ce voyage qu'il fut présenté à M. Ambroise-Firmin Didot, qui lui offrit de l'emmener à Paris. Cette offro fut acceptée avec empresse- ment par M. Reinwald et, pendant près do dix-sejit ans, il se montra à la hauteur de la tâche que lui avaient confiée ses chefs. SCHLEICHER FRÈRES ET C'% ÉDITEURS v Le i"^"^ janvier ii>\t), M. Reinwald s'ctalilissait avec un seul commis, M. Brachet, aujourd'hui retiré dans son pays natal. On sait quel déve- loppement a pris depuis la librairie cju'il avait fondée. 11 serait trop long de citer tous les libraires distingués qui se sont lormés à l'école de notre ancien confrère, dont la mort, survenue à Nice en 1891, laissa d'unanimes regrets. C'est après la Révolution de 1848 qu'il s'était lait naturaliser Français, désirant se fixer en France pour toujours. Le Mémorial de la librairie française, juin içoo.) Jubile commercial. — Au r'' janvier prochain, MM. Adolphe et Chai-les Schleicher auront la joie de célébrer à Paris le cinquantenaire de la fondation de la maison d'édition et de librairie C. Reinwald, leur grand-oncle. C'est lui, en effet, qui a fondé, le 1" janvier 1849, cette importante maison qui a acquis, dans la librairie française et étrangère, une si légitime réputation. Nous profilonsde cette occasion pour présenter nos plus sincères iélicitations auxpropriétaires actuels de cet important établissement. [Borsenhlalt fiir den dealschen Buchhandel, Leipzig.) A l'occasion du cinquantenaire de la maison C. Reinwald, les pro- priétaires actuels de ce grand établissement, MM. Adolphe et Charles Schleicher, viennent de publierun album deluxe, au irontispice duquel se trouve le portrait de M. Charles Reinwald, le créateur de l'institu- tion. L'album, cjui constitue le catalogue raisonné des publications de la maison, donne les portraits, avec notices biographiques et biblio- graphiques, des principaux auteurs qui y ont publié leurs œuvres. Les discours prononcés sur la tombe de Ch. Reinwald, mort le 26 février 1891, par M.M. Emile Baillière, Ch. Letourneau et Jules Oppert, et qui sont reproduits dans la préface de cet album, montrent de quelle consi- dération M. Reinwald jouissait dans le monde des savants et des libraires. L'importance de cette maison d'éditions scientifiques est du reste universellement connue. Exporl Journal, n" lôS, Leipzig.) La librairie C. Reinwald, Schleicher frères, i5, rue des Saints-Pères, qui vient de célébrer le cinquantenaire de sa fondation, se consacre principalement aux sciences biologiques (botanicfue, zoologie, phy- siologie, psychologie, etc.) et aux sciences sociologiques (démo- graphie, préhistoire, archéologie, sociologie). Le catalogue renferme environ 400 ouvrages des représentants les plus autorisés et les plus éminents de la science, parmi lesquels on distingue les noms de Charles Darwin, d'Ernest Haeckel, de Louis Bïichner, de Cari Vogt, de Paul Broca, etc. Parmi les collections importantes de la maison, nous citerons principalement la Dibliolhèqae des sciences contempo- LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS raines qui reiilerme jusqu'^ ce jour 28 vokunes, la Bibliolhèijue de pédagogie el de psychologie, los Livres d'or de la science, destinés à vul- gariser parmi le peuple les données scientifiques, etc. L'importante publication zoologique Archives de zoologie expéritnenlale el générale, a été créée en 1872. La maison a aussi le dépôt général pour la France des éditions Tauchnitz et est en rapport H\Qc\a Smilhsonian Inslilulion et Uniled Slales Governmenl Deparlmenls. Depuis i858, elle publie le Biillelin mensuel de la librairie française. Mentionnons également, à cette place, le tirage à part du Dictionnaire du Commerce, de l'intéres- sante étude de l'un des associés de la maison, M. Adolphe Schleicher, sur le Commerce de la Librairie en France el à F Etranger. {Export .Journal, n» i5r), Leipzig.) Dans le but de célébrer dignement le cincjuantenaire de la Librairie C. Reinwald, MM. Schleicher frères viennent de publier un catalogue richement illustré de leurs publications. Comme ils le disent dans la préface de cet album, ils n'ont pas voulu laisser passer cette date mé- morable sans rappeler dignement la mémoire clu fondateur de leur maison. L'album renferme les j)ortraits, avec notices bio-bibliogra- phiques, des principaux auteurs qui ont collaboré, avec M. Reinwald, à la prospérité de ce grand établissement. MM. Schleicher frères, neveux et successeurs de M. Reinwald, s'efforcent de continuer les traditions de leur grand- oncle. La brochure dont nous parlons a 96 pages et reproduit les discours prononcés sur la tombe de M. Rein- wald, le 26 février igoi, de même que des articles nécrologiques, publiés entre autres par VIndépendance belge de Bruxelles, le Genevois de Genève, le Publishefs Weekly de New-York, le Dailg j\eœs de Londres, la Frankfurter Zeitung de Francfort, le Svensk Bokhandels Tidning de Stockholm. L'exécution typographique de ce catalogue a été confiée aux soins de notre ami Paul Schmidt, du Grand-Mont- rouge à Paris, et est absolument digne des beaux travaux qui sortent des presses de ce maître-imprimeur. {Zeilschrift fur Denise hluntC s Buchdriicker, Berlin.) Nous avons reçu un album splendidement illustré que la librairie Schleicher l'rères, successeurs de C. Reinwald, vient de publier à l'oc- casion du cincjuantième anniversaire de sa fondation. Reinwald, dont le portrait orne le frontispice de l'ouvrage, était vé- ritable ment une figure à part. Grâce à lui, la lil)rairie cessa d'être ce commerce vulgaire où l'on trafique du papier im[)rimé, comme on fait de n'importe cpiel produit industriel. Dans les livres qui sont sortis de cette maison, il faut voir ce qu'ils sont réellement : des messagers d'idées, et comme l'esprit éclairé et affranchi de son fondateur lui faisait aimer la véritéscientifique, il s'est appliqué à la répandre; il en est devenu l'éditeur privilégié, et, à ce titre, son nom est connu dans tout le monde civilisé. SCHLEICHER FRERES ET C'% ÉDITEURS vu Parmi les portraits des auteurs dont les oeuvres ont été publiées par la maison, figurent ceux de S. Ranion y Gajal et) de Pompeyo (Sener, ce qui honore grandiement nos compatifiotes et notre pays en général. La maison Reinwald l'ut Técole oîi apprirent le commerce sidilflcile de la librairie les premiers éditeurs de l'Europe^ parmi lesquels no^tre concitoyen C. Verdaguer. Parmi les libraires et les éditeurs de Barce- lone, quel est celui qui célébrera son cinquanlenaii'e ? [Pel el Ploma, Barcelone, 24 février 1900.) A l'occasion du cinquantième anniversaire delà maison C. Reinwald, à Paris, les propriétaires actuels de cette firme, MI\I. Schleicher frères (neveux et successeurs de leur grand-oncle) ont Tpublié un album su- perljcment illustré, qui renferme, outre le portrait du fondateur, ceux des principaux auteui>s dont la maison a édité les oeuvres, ainsi que des notices biobibliographiciues sur les plus éminents d'entre eux. La préface émue des auteurs du catalogue, ainsi cjue les discours pro- noncés sur la tombe de C. Reinwald, nous montrent combien était généralement estimé et considéré le iondateur de cette importante maison et la pari prépondérante qu'il a prise à la diffusion en France de la science allemande et anglaise. {Anzeiger fur clen Schiveizerischen Buchhandel, Zurich, 20 mars 1900.) L'an dernier, nous arrivons sans doute un peu tard, mais comme le fait en est digne, nous tenons toutefois à le mentionner — à l'occasion de son cinquantième anniversaire, la Librairie C. Reinwald, dont MM. Schleicher frères sont les neveux et successeurs, a publié un catalogue-album, avec portraits et notices biographiques, cjui mérite d'être signalé tant il est beau et bien conçu. Au caractère scientifique, les éditeurs ont su joindre à leur publica- tion un cachet vraiment artistique, et c'est à ces deux points de vue surtout ciuil convient de la signaler, car rarement nous eûmes sous les yeux un catalogue réunissant d'aussi grandes cjualités et d'un aussi réel bon goût. La Librairie C. Reinwald, fondée en i^49) débuta assez modeste- ment. Au cours de sa carrière et sous l'impulsion énergique de son fondateur, elle a pris un tel développement, qu'elle compte, à l'heure présente, parmi les maisons d'éditions scientifiques les plus impor- tantes de l'Europe et du monde entier. M. Reinwald est l'éditeur des Biichner, des Darwin, des Haeckel, des Becliis, etc., tous noms hétérodoxes pour nous, et son activité a mal- heureusement été vouée tout entière à soutenir la libre-pensée et le matérialisme scientificjues. Homme sympathique et d'un commerce agréable, M. Reinwald comptera toutefois parmi les grandes figures de la librairie, et les LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS services rendus h notre difficile profession sont des plus importants : il entreprit notamment le Bulletin mensuel de la librairie française, commence en i858 et qui se continue toujours, ainsi que le Calalogne annuel de la librairie française (18.J8-18G9). Nous formons le vceu que, sous Ihabile direction de MM. Schleicher frères, la librairie C. Reinwald continue à prospérer et à affirmer sa célébrité. {Revue hihlioijraphi(ine heltjc, Bruxelles, 3o septembre 1900.) SCHLEICIIER FRÈHES ET 0% ÉDITEURS OUVRAGES PUBLIÉS Du 1" Juin 1901 au 31 Octobre 1902 L'Année biologique, Ca nples r>ii lus annuels des travaux de Biologie L,énf'rale. Publiés sous la direct'oii d'Yves DELAGE, Membre de l'Instituf, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris, Directeur de la Station Zoologique de Roscoff, 3" an- née (1.S99-1900). Un ""ort volu:iie grand in-8' . 40 fr. L'Année psychologique, publiée par A. BINET, Docteur es sciences, Lauréat de l'Institut (Académie des Scienes et Académie des Sciences morales et politiques), Directeur du Laboratoire de Psycbologie |iIi}siologique de la Sorbonne (Hautes- Ktiides), T"-' année (lyJO). Un vola ne in-8'^ avec tl^^ures 18 fr. BERNARDIN (N.-M.).— La Comédie italienne en France et les théâtres de la Foire et du Boulevard (l.")70-179l), 1 volume in-18 illustré. 2 fr. 50 BOURDON (B.). — La Perception visuelle de l'espace, par B. Bourdon, Professeur à la Faculté des Lettres de l'Université de Rennes. 1 vol. in-8« avec 143 figures et "2 planches hors texte. Cartonné, [laque spéciale 12 fr. CORNELISSEN (Chr.). — Théorie de la valeur, réfjtation des théories de Rodb(rtus, Karl Marx, Stanley Jevons et Bihm-Bawerk, 1 vol. in 16. . . 4 fr. DARWIN (Ch.). — Observations géologiques sur les Iles volcaniques, par ('.bai les Diirwin. Traduit d'après la Iroisiome édition anglaise, par A. -F. Renard, professeur à l'Université de Gand. 1 vol. in-8" avec 14 figures et une planche. Cartonné à l'anglaise 6 fr. DELAGE (Y.) et HÉROUARD (F. h — Traité de Zoologie concrète. Tome II. 2'- partie. Les Cœlentérés. 1 volume grand in-8'^ avec 72 planches en couleurs hors texte et 1.102 Cg. dans le texte 60 fr. DENOY (Emmanuel). — Descendons-nous du Singe? par Emmanuel Denov, ' I vol. in-18 2 fr. FRICK (P.). — Le Verre, l vol. in-l6 illustré, broché 1 fr. 50, relié toile 2 'r. GIROUD (G.). — Observations sur le développement de l'enfant. Petit guide d'anthropométrie familiale et scolaire, par Gabriel Girojd, instituteur pub'ic. Préface de M. Emile Duclaux, membre de l'Académie des sciences, Directeur de l'Institut Pasteur, 1 vol. in-18 jésus avec 20 fig. et 2 planches ... 1 fr. 50 HAECKEL (E.). — Les Enigmes de l'Univers, par Ernest Haeckel, professeur de zoologie à l'Université d'iéna. Traduit de l'allemand, par Camille Bcs, 1 ^ol. in-8 10 fr. HÉROUARD (E.). — Voir DELAGE. LALOY(L.). — L'Évolution de la vie, par le D'' L. Laloy, Sous-Bibliothécaire à la Facu té de Médecine de Bardeaux. 1 vol. avec 30 figures dans le texte. 2 fr. 50 LETOURNEAU (Ch.). — La Psychologie ethnique, par Charles Lctourneau, 1 vol. in-18 de VIlI-5o6 pages. Broché, 6 fr. ; relié toile anglaise . . 6 fr. 75 LŒ'WENTHAL (N). — Questions d'Histologie. La Cellule et les tissus au point de vue général, par N. Leventha', professeur d Histologie à l'Université de Lausanne, i vol. in-12 . 2 fr. 50 LIBRAIRIE C. REINVVALD, A PARIS MAGER (H). — Le Monde polynésien. 1 volumein-18 illustré. . . . 2 fr. MARCHAND (L.).— Voir TOULOUSE. MARRO (Antoine). — La Puberté chez 1 homme et chez la Femme étudiée dans ses rapports avec l'anthropologie, la psycliiàlrie, la pédagogie et la sociologie. Traduit sur la 2' édition italienne, par le iV' J.-P. Medici, sous la direction du D'' A. Mario. Pré ace du D'' Magnan. 1 vol. in-8" avec 4 planches hors texte et 4 figures dans lu texte 10 fr. MONTOUX (A.). — Le Cheval: extérieur et anatomie. Notice explicative de la grande planche à feuillets découpés et superposés (t'orniat 0,96 X i,0o) représen- tant 5 coupes transversaUs du corps du cheval, la .j'* étant réservée à la physiologie de la iun:eut, par A. Montoux, direcleur de lEcole d'AL,riculture de Grand-Jouan, Chevalier du Mt rite agricole. 1 vol. tr. in- 8 avec la planche 45 fr. MOUGEOLLE (P.). — Les Problèmes de l'Histoire, par Paul MoiigeoUe, avec préface par Yves Guyot. 2° édition, 1 vol. in- 16 de XXVI-472 pages . Broché, 5 fr.; relié toile anglaise 5 fr. 7â PELLOUTIER (lurnand). — Histoire des Bourses du Travail. Origine. — Institutions. — Avenir. — Ouvrage posthinie de Fernand Pelloutier, secrétaire gérerai de la Fédération des Bourses du Travail de t'rance et des Colonies. Préface {lar Georges Sorel. Notice biograj hique par Victor Dave. i vol. in-12. . 3 fr. 50 POUVOURVILLE (A. de).— La Chine des Mandarins, par A. De Pouvour- vil'e (Matgioi). 1 vol. in-iC avec 54 Heures dans le texte, d'après des dessins origi- naux de Cézard, Demeufuc, Ilermann et des documents de Fauteur. . . . 1 fr. RABAUD (Etienne) . — Anatomie élémentaire du corps humain. Quatre planches coloriées à feuillets découpés et superposés, par Ktienre Rabaud, docteur es sciences, docteur en médecine, chef de laboratoire à la Faculté de médecine de Paris. 1 vol. in -4°, avec 60 figuresdans le texte. 3" édition (5*^ mille). Cartonné à l'anglaise. 6 fr. — Notions élémentaires sur l'anatomie, la physiologie et l'hygiène de la grossesse, par Etienne Rabaud. 1 vol. in-4°. Cartonné 3 fr. 50 RIVIÈRE (G). — L'Age de la Pierre, ptr Georges Rivière, 1 vol. in-18 avec 26 tigures dans le texte et 4 planches bois texte 2 fr. ROUX (A.). — La vie artistique de l'humanité, l volume in-16avec 52figures, broché, 1 fr. 50 ; relié toile 2 fr. ROYER (Cl.). — Histoire c'u Ciel, par M'"= Clémence Royer. 1 vol. in-18 avec 37 figures dans le texte et une planche 2 fr. 50 SPENCER (H.). — Les Premiers principes, par Herheit Spencer. Traduit sur la sixième édition ang'aise, complètement revue tt modifiée par l'auteur, par M. Guy- ffiiot. 1 volume in-8 de x\ii-508 p. avec le portrait de Fauteur .... 10 fr. TOUDOUZE (G.). — La Conquête des Mers, i vol. in-16 avec 31 figuresdans le texte, broché, 1 Ir. 50 relié 1o le ; 2 fr. TOULOUSE (E.) et MA RCHAND (L.). — Le Cerveau, par le D^ Ed. Toulouse, Mdeciii en chef de l'Asile de Villejuif, Direcleur du Laloratoire de Psychologie expé- rimentale de l'Ecole des Hautcs-Éludcs, et le D'' L. Marclacd. 1 vol. avec 51 figures dans le texte. 2 fr. 50 WERM (Fridolin) — A Herbert Spencer. 1 plaquette ia-8" 1 fr. SCIENCES BIOLOGIQUES Zoologie — Anthropologie — Analomie — Physiologie Psychologie — Pathologie — Thérapeutique — Ethnographie Paléontologie — Botanique MÉMOIRES D'ANTHROPOLOGIE DE Paul BROCA Secrétaire général de la Société d'Anthropologie de Paris Professeur a la Faculté de Médecine, membre de l'Académie de Médecine 5 volumes in-8, cartonnés à l'anglaise 46 fr. 59 Le tome I ne se vend pas séparément. Les tomes II et III se vendent séparément chacun 7.50 Tome IV. 1 vol. in-S" avec gravures. Cartonné à l'anglaise 10 fr. Tome V. Publié avec une introduction et des notes par le D"" S. Pozzi, Prési- dent de la Société d'anthropologie de Paris, Agrégé à la Faculté de médecine, Secrétaire de la Société de chirurgie, i vol. in-S" avec gravures. Cartonné à l'anglaise . * 14 fr. Le tome V a encore été publié à part sous le titre : Mémoires sur le cerveau de V homme et des primates, avec une introduction et des notes par le D'" S. Pozzi. 1 vol. in-8°. Broché 12.50 Revue d'Anthropologie. Publiée sous la direction de M. Paul Broca, secrétaire gé- néral delà Société d'anthropologie, directeur du Laboratoire d'anthropologie de l'Ecole des Hautes-Etudes, professeur à la Faculté de Médecine, 1872, 1873 et 1874. l""*^, 2^ et 3" anuées ou volumes I, II, 111. Chaque volume 20 fr. OUVRAGES DE LOUIS BÙGHNER L'Homme selon la Science, son passé, son présent, son avenir, ou D'où venons-nous? — Qui sommes-nous? — Ou allons-nous ? Exposé très simple, suivi d'au grand nombre d'éclaircissements et remarques scientifiques. Traduit de l'allemand parle D''Ch. Letour- neau. 4® édition, revue et augmentée par l'auteur. 1 vol. in-8'' orné de nombreuses gravures sur bois 7 fr. Force et Matière, ou principes de l'ordre naturel de l'univers rois à la portée de tous, avec une théorie de la morale basée sur ces principes. Traduit sur la dix-septième édi- tion allemande, avec l'approbation de l'auteur, par A. Regnard. "^ édition, avec une biographie de l'auteur et une préface du traducteur. I vol. in-8° avec le portrait de l'auteur 7 fr. Conférences sur la Théorie darwinienne de la transmutation des espèces et de l'apparition du monde organique. Application de cette théorie à l'homme. Ses rapports avec la doctrine du progrès et avec la philosophie matérialiste du passé et du présent. Traduit de l'allemand d'après la seconde édition, avec l'approbation de l'auteur, par Auguste Jacquot. 1 vol. in-8" 5 fr. La Vie psychique des bêtes. Traduit de l'allemand par le D'' Ch. Letourneau. 1 vol. in-8° avec gravures sur bois. Broché, 7 fr. ; relié toile, tr. dorées. ... 9 fr. Lumière et Vie. Trois leçons populaires d'histoire naturelle sur le soleil dans ses rapports avec la vie, sur la circulation des forces et la fin du monde, sur la philoso- phie de la génération. Traduit de l'allemand parle D''Ch. Letourneau. 1 vol. in-8''. 6 fr. Nature et Science. Etudes, critiques et mémoires mis à la portée de tous. Deuxième volume. Traduit de l'allemand par le D"" Gustave Lauth (de Strasboura). 1 vol. in-S" \ 7 fr. A l'Aurore du Siècle. Version Irançaise, par le D"" L. Laloy, 1 vol. in-8°. . 4 fr. LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS OUVRAGES DE CHARLES DARWIN La Descendance de l'Homme et la Sélection sexuelle. Traduit d'après la seconde édition anglaise revue et augmentée par l'auteur, par Edmond Barbier, préface de Cari Vogt. 3® édition française {"2" tirage). i vol. in-8° avec gravures sur bois. Cartonné à l'anglaise 12.50 L'Expression des Emotions chez IHomme et les Animaux. Traduit de l'anglais par les D''^ Samuel Fozzi et René Benoit. "2" édition, revue et corrigée (nouveau tirage). I vol. in 8" avec 21 grav. sur bois et 7 pi. photographiées. Cartonné à l'anglaise. 10 fr. L'Origine des Espèces au moyen de la sélection naturelle, ou la Lutte pour l'existence dans la nature. Traduit sur l'édition anglaise délinitive par Edmond Baibier. 1 vol. in-8°. Cartonné à l'anglaise 8 fr. De la Variation des Animaux et des Plantes à l'état domestique. Traduit sur la seconde édition anglaise par Ed. Barbier, préface par Cari Vogt. 2 vol. in-8°, avec i'J gravures sur bois. Cartonné à l'anglaise . . . . 20 fr. De la Fécondation des Orchidées par les Insectes et des bons résultats du croisement. Traduit de l'anglais par L. HéroUe, 2*^ édition. 1 vil. in-8°, avec 3 i grav. dans le texte. Cartonné à l'anglaise .... 8 fr. Voyage d'un naturaliste autour du monde, fait à bord du navire Beagh\ de 1831 à 1836. Traduit de l'anglais par M. Ed. Barbier. 2<^ édition. 1 vol. in-S" avec gravures sur bois. Cartonné à l'anglaise 10 fr. Les Mouvements et les habitudes des Plantes grimpantes. Traduit de l'anglais sur la deuxième édition par le D'' Richard Gordon. 2® édition. 1 vol. in- 8° avec 13 figures dans le texte. Cartonné à l'anglaise ... 6 fr. Les Plantes insectivores. Traduit de l'anglais par Ed. Barbier, précédé d'une intro- duction biographique et augmenté de notes complémentaires par le professeur Charles Martin?. 1 \ol. in-8° avec 30 figures dans le texte. Cartonné à l'anglaise ... 10 fr. Des Effets de la Fécondation croisée et directe dans le règne végétal. Tra- duit de l'anglais et annoté avec l'autorisation de l'auteur, par le U"" Edouard Heckel. I vol. in-8". Cartonné à l'anglaise 10 l'r. Des différentes Formes de Fleurs dans les plantes de la reême espèce. Traduit de l'anglais avec l'autorisation de l'auleur et annoté par le D'' Edouard Heckel, précédé d'une préface analytique du professeur Coutance. 1 vol. in-8° avec 15 gravures dans le texte. Cartonné à l'anglaise. . . 8 fr. La Faculté motrice dans les Plantes. Avec la collaboration de Er. Darwin fils. Traduit de l'anglais, annoté et augmenté d'une préface par le D"" Edouard Heckel. l vol. in-8° avec gravures. Cartonné à l'anglaise . . 10 fr. Rôle des Vers de terre dans la formation de la terre végétale. Traduit de l'anglais par M. Levéque, préface de M. Edmond Periier. 1 vol. in-8° avec 15 gravures sur bois, intercalées dans le texte. Cartonné à l'anglaise 7 fr. Les Récifs de Corail, leur structure et leur distribution. Traduit de l'anglais d'après la 2*^ édition par M. L. Cosserat. 1 vol. in- 8" avec 3 planches hors texte Epuisé. Observations géologiques sur les Iles volcaniques. Traduit d'après la troisième édition anglaise, par A.-E. Renard, professeur à l'Université de Gand. 1 vol. in-8" avec 14 figures et une planche. Cartonné à l'anglaise . . . 6 fr. La Vie et la Correspondance de Charles Darwin, avec un chapitre autobiogra- phique, publiés par son fils M. Francis Darwin, traduit par H.-C. de Varigny. 2 vol. in-8° avec portrait, gravure et autographe. Cartonné 20 fr. SCHLEICHER FRÈRES ET ('.'% ÉDITEURS 3 OUVRAGES D'EKNEST HAECKEL Professeur de zoologie a l'Université d'Iéna Histoire de la Création des Êtres organisés d'après les lois naturelles. Conférences scientifiques sur la doctrine de l'évolution en général et celle de Darwin, Goethe et Liinarck en particulier. Traiuit de l'allemand et revu sur la septième édi- tion allemande, par le D'' Ch. Letourneau. 3" édition (nouveau tirage). 4 vol. in-8° avec 17 planches, 20 gravures sur bois, 21 tableaux généalogiques et une carte chromolithographiqiie. Cartonné à l'anglaise 12.50 Lettres d'un voyageur dans l'Inde. Traduit de l'allemand par le D"" Ch. Letourneau. I vol. in-S". Cartonné à l'anglaise 8 fr. Anthropogénie ou Histoire de l'Évolution humaine. Traduit de l'allemand par le D'' Ch. Letourneau Epuisé. Le Monisme, lien entre la religion et la science. Profession de foi d'un natura- liste. Préface et traduction de G. Vacher de Lapouge. Brochure granl in-S" (deuxième tirage) 2 fr. État actuel de nos connaissances sur l'origine de l'homme. Mémoire présenté au 4* Congrès international de zoologie, à Cambridge (Angleterre), le 20 août 4898, augmenté de remarques et tables exjdicatives, traduit sur la 7*^ édition allemande et accom- pagné d'une préface par je D"' L. Liloy. Brochure grand in-8''. Nouveau tirage. 2 fr. Les Enigmes de l'Univers. Traduit de l'allemand, par Camille Dos, 4 vol. in-8" 10 fr. OUVRAGES DE CARL VOGT Lettres physiologiques. Première édition française de l'auteur. 4 vol. in-?" avec 410 gravures sur bois. Cartonnée l'anglaise 12.50 Leçons sur les Animaux utiles et nuisibles, les bêtes calomniées et mal jugées. Traduit de l'allemand par M. G. Bayvet, revu par l'auteur et accompagné de gravures sur bois. 3*= édition. Ouvrage couronné par la Société protectrice des animaux. 4 vol. in- 12. Broché, 2 fr. Cartonné à l'anglaise 2.50 Leçons sur l'Homme, sa place dans la création et dans l'histoire de la terre. Traduc- tion l'rauçaise de J.-J. Moulinié. 2*= édition, revue par M. Edmond Barbier. 4 vol. in-S" avec gravures dans le texte. Cartongé à l'anglaise . . . . 10 fr. La Provenance des Entozoaires de l'homme et leur évolution. Conférence faite au Congrès international des sciences médicales à Genève, le 13 septembre 4877. 4 vol. in-S" avec 64 figures dans le texte 2 fr. Traité d'Anatomie comparée pratique, par Cari Vogt, directeur, et Emile Vung, préparateur du Laboratoire d'anatomie comparée et de microscopie de l'Université de Genève. Tome 1. Un volume grand in-S" de 900 pages, avec 425 gravures, dont un grand nombre tirées en couleurs. Cartonné à l'anglaise 32 fr. Tome 11. Un volume grand in-8'^ de 100 pages, avec 373 gravures, dont un grand nombre tirées en couleurs. Cartonné à l'anglaise 32 fr. Le Tome /<^'' ne se vend plus séparément. Antisémitisme et Barbarie, par Cari Vogt. Traduit de l'allemand par leD"" Georges Hervé. Une brochure gr. in-8°, avec un portrait de l'auteur 0 fr. 75 La Vie d'un homme. Cari Vogt, par William Vogt, 4 vol. in-4°, avec deu.: por- traits par Otto Vautier 15 fr. 4 LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS ARCHIVES ZOOLOGIE EXPÉRIMENTALE ET GÉNÉRALE Histoire naturelle — Morphologie — Évolution des animaux FONDÉE PAR HENRI DE LAGAZE-DUTHIERS Membre de l'Institut de France, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris, Fondateur et Directeur des Laboratoires de HoscotT et de Banyuls- sur-Mer. PCBLIÉES sous LA DIRECTION DE G. PRUVOT et E. G. RACOVITZA Les Archives de Zoologie expérimentale et générale paraissent par cahiers tri- mestriels. Quatre cahiers ou numéros forment un volume grand in-S", avec planches noires et coloriées. Prix de l'abonnement. — Paris : 40 fr. — Départements et Étranger : 42 fr. Aucun cahier n'est vendu séparément. Les tomes I à X (années 187'2 à 188'2) forment la Première Série. — Les tomes XI à XX (année 1883 à 189"2) forment la Deuxième Série. Prix de chaque volume gr. in-8''. Cartonné toile 50 fr. Les tomes XXI (année 1893), XXII (année 1894), XXIII (année 1895), XXIV (année 1896), XXV (année 1897), XXVI (année 1898), XXVII (année 1899), XXVIII (année 1900) et XXIX (année 1901) forment les neuf premiers volumes de la Troisième Série. Cartonné toile 50 fr. Le tome XXX (annnée 190'2) est en cours de publication. Il a paru en outre de la collection : Le tome XIII bis (supplémentaire à l'année 1885) ou tome III /^/i- de la Deuxième Série. Le tome XV bis (supplémentaire à l'année 1887) ou tome V bis delà Deuxième Série. Prix de chaque volume gr. in- 8°. Cartonné toile 50 fr. Les Notes et Revue, qui paraissaient irrégulièrement dans les Archives, seront publiées dorénavant par feuilles de 16 pages, avec pagination distincte, aussi fréquemment que l'abondance des matières l'exigera, et seront envoyées immédiatement à tous les abonnés, sans attendre la publication des fascicules des Archives de Zoologie, dont elles forme- ront ainsi un supplément gratuit que les abonnés joindront au volume de l'année. Les Noies et Revue pourront comprendre de courts mémoires ou des communications servant à des prises de date, des articles de discussion, des revues critiques, des ques- tions de zoologie à l'ordre du jour, des analyses des travaux les plus importants parus dans d'autres recueils, des informations diverses, de manière à former, au bout de Tan- née, une collection importante qui tiendra les abonnés des Archives au courant de ce qui se publie et se fait en France et à l'étranger dans le domaine de la zoologie. Les Annales de la Psychologie Zoologi(iue Bulletin trimestriel de Vlnstitut de Psychologie Zoologique DiiucTELR-FoNDATELR : P. HACHET-SOUPLET Le nuniéio 1 fr. SCHLEICHER FRÈRES ET C/% ÉDITEURS 1 TRAITÉ DE ZOOLOGIE CONCRÈTE PAR Yves DELAGE MEMBRE DE l'iNSTITUT PROFESSEUR A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PAIU Edgard HEROUARD MAITRE DE CONFÉRENCES DE ZOOLOGIE A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS LEÇONS PROFESSEES A LA SORBONNE TOME I LA CELLULE ET LES PROTOZOAIRES Un vol. gr. in-S"^ avec 870 fig. en plusieurs couleurs dans le texte 25 fr. TOME II. — i^^ Partie AlÉSOZOAIRES — SPONGIAIRES Un vol. gr. iD-8°, avec IS planches en couleurs et 274 fig. dans le texte.. . . 15 fr. TOME II. — '2-- Parlie LES CŒLENTÉRÉS Un vol. gr. in-8°, avec 72 planches en couleurs et 1102 fig. dans le texte. 60 fr. TOME V LES VERMIDIENS Un vol. gr. in-S", avec 46 planches en couleurs et 528 fig. dans le texte ... 25 fr. TOME VIII . LES PROGORDÉS Un vol. gr. in-S°, avec 5i planches en couleurs et 273 fig. dans le texte.. . . 25 fr. DISTRIBUTION DU TRAITÉ DE ZOOLOGIE CONCRÈTE Tome I : La Cellule et les Protozoaires (Paru). — Tome II : f® Partie. Les Mésozoaires — Spo.ngiaires (Paru); 2'' Parlie. Les Cijelentérés (Paru). — Tome III : Les Echlnodermes. — Tome IV : Les Vers. — Tome V : Les Vehmidiens (Paru). — Tome VT : Les Articulés. — Tome VU : Les Mollusques. — Tome VIII : Les Procordés (Paru). — Tome IX : Les Vertébrés. Les tomes I, Il (Ifo et 2c partie), V et VIII sont publiés. — Le tome IH est en cours d'exécution et paraîtra en 1933. — Les tomes IV, VI, Vil et IX paraîtront autant que possible suivant l'ordre numérique. 6 LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS L'ANNÉE BIOLOGIQUE Comptes rendus annuels des travaux de :BI0L00IE GrÉNÉFtALE Publiés sous la direction d Yves DELAGE, Membre de l'Inslitut, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris, Directeur de la Station Zoologique de Roscoff. Avec la collaboration de MM. Aimé (H.)- — Bataillon.— Baudoin (D'' Marcel). — B'aureçsard (D"" Henri). — Bedot (D--). — B raneck. — Bertrand (G.). — Binet (A.). — Bouiii (M.). — Bouin (P.). — Boulart. — Baurquelot (E.). — Biuvant ((-.). — Ballot. — Cantacuzène (D-" Jean). — Caltaneo ((.) — Chabrié (D'). — Charrin (D"" A). — Claparède (D>- E.). — Clavière (.1.). — Conte (A.). — Coutagne (G.). — Cuénot (L.). — Daniel. — Danilevski. — Dantan. — Davenporl (C.-B.). — Défiance (D'' L.). — Delage (Jacques). — Delage (Marcel). — Demoor (D'" J.). — Deniber (J.). — Duboscq (0.). — Durand de Gros (J.-P.). — Emery (Carlo). — Ensch. — Ewart (A.-J.) — Florentin (R.). — Foucault. — Fournier (P.). — Fursac (D'' de). — Furst.'r (M™«'). — Gallardo (A.). — Georgewitch (J.). — Gley (D""). — Goldsmith (Mlle Marie). — Guiart. — Guignarl (L.). — Hecht (D"- L.). — Henneguy (P.-L.). — Henri (V.). — Hérouard (E.) — Jaccatxi (D"" Paul). — Jacques (D'' P.). — Joyeux-LiS lie (D'" J.). — Labbé (A.). — Laguesse (D'' E.). — Larguier d-'S Bincels (J.). — Lebrun (\.). — Lécai'lon (A). — Leduc (S.). — Maillard (L.). — Malaquin (A.-G.). — Mallevre (A.). — Mann (G.). — Marchai (D-" P.). — Ma- rinier (L.). — Missart (J.). — Mendeissohn (M.) — Ménégaux. — M'-tchnikov (E.). — Morselli (E.). — Neuville. — Pergens (D--). — Petlit (A.). — Philibert (A.). — Philippe (D"" Jean). — Philippon. — Phisalix (D''). — Podwissolzki (E.). — Poirault (G.). — Portier (D'' P.). — Prenant (D'" A.). — Pruvot (G.). — Oiiertnn (L.). — Racovitza (E.-G.). — Radais (M.). — Regnaull (D"' Félix). — Saint Remy (G.). — Sauvageau (C). — Savery (R.). — Sérieux (D^^P.). — Simon (D"" Charles). — Szcziwinska (M^^ Wamla). — Terre. — Thompson (J.-A.). — Vanev (i',.). — Varigny (Henri de). — Vaschide (N.). — Vi^non (P.). — Vuille- min (D'- P.). — Waulhy (Georges). — Windle (B.). Secrétaire de la l\e.laction : Alphonse LABBÉ Chef des travaux de zoologie à la Faculté des Seieni^es de Paris. l'"''année('l89o). Un volume grand in 8° avec tigures 32 fr. 2^ année (1896). Un volume grand in-S" avec ti;,ures 32 fr. o'^ année (1897). Un volume grand in- 8° avec fi^^ures 32 fr. 4<= année (1898). Un volume grand in-8° avec tigures 48 fr. 5'' année (i89')-d900). Uu fort volume grand in-8° 40 l'r. Q^ année (1901). Uu fort volume grand in-8' {sous presse). Pour donner une idée du plan de l'ouvrage, nous donnons ici la liste des chapitres : I. La C-Uule. XI. Les Caractères latents. 11. L'^s Produits sexuels et la Fécon- XII. La Corrélatijn. dation. XIII. La Mort, l'Immortalité, le Plasma m. La Parthénogenèse. germinatif. IV. La Reproduction asexuelle. XIV. Morphologie et Physiologie géné- V. L'Ontogenèse. rales. VI. La Tératogenèse. XV. L'Hérédité. VU. La Régénération. XVI. La Variation. VIII. La Greffe. XVII. L'Origine des espèces. IX. Le Sexe et les Caractères sexuels XVlll. La Distribution géographique des secondaires. êtres. X. Le Polyiuorphisme, la Métamor- XIX. Systèmes nerveux et Fonctions men- phose et rAUemonce des géné- tales. rations. XX. Théories générales. Généralités. SCHLEICHER FRERES ET C'°, ÉDITEURS LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE PHYSIOLOGIQUE de la Sorbonne (Hautes Études) L'ANNÉE PSYCHOLOGIQUE Publiée par A. BINET Docteur es sciences. Lauréat de l'Institut (Académie des Sciences et Académie des Sciences morales et politiques). Directeur du Laboratoii'e de Psychologie physiologique de la Sorbonne (Hautes Études) AVEC LA COLLABORATION DE H. BEAUNIS V. HENRI 'Th. RIBOT Directeur honoraire Préparateur De l'institut du Laboratoire de Psychologie au Laboratoire de Physiologie Professeur honoi'airc de la sorbonne de la Sorbonne' ' au Collège de France Et d'un Comité de Rédacteurs. Secrétaire de la. Rédaction: Larguier des Baxcels 1'^ année (1894) épuisée. 2"^ année (1895). Un volume in-8°, avec fii^ures. Deriiiem exemplaires . 25 fr. 3^ année (1896). Un volume in-8°, avec figures . 15 fr. 4^ année (1897). Un volume in-8°, avec figures 15 l'r. 5® année (1898). Un volume iii-8°, avec figures 15 fr. 6"^ année (1899). Un volume in-8", avec figures 15 fr. T^ année (1900). Un volume in-S", avec figures 18 Ir. B'^ année (1901). Un volume in-8'\ avec figures 15 fr. Par suite du développement de la psychologie expérimentale, le nombre de mémoires consacrés à cette science augmente chaque année ; ces mémoires sont disséminés dans une foule de recueils de physique, de physiologie, de pathologie générale et spéciale, de pédagogie, de philosophie, dont la plupart sont dirtîcilement accessibles ; les travailleurs éprouvent de grandes dilficullés aujourd'hui à se tenir au courant de la science, et ces difficultés iront en augmentant. V Année psychologique se propose de combler cette lacune ; d'une part, elle publie annuellement une dizaine de mémoires originau.\, signés des noms les plus connus de la psychologie française; et, d'autre part, elle résume les travaux les plus importants de France et de l'étranger, dans des analyses approfondies et critiques qui, par leur documentation en tables et en dessins, dispensent de recourir aux sources. Ces comptes rendus, qui comprennent actuellement en moyenne plus de riOO articles, mé- moires et livres, ne font [las douijle emploi avec les analyses sommaires et incomplètes qui sont insérées dans, tant de revues. L'Aimée psychologique est divisée en trois parties. La première partie comprend les mémoires originaux ; la deuxième partie, les analyses des travaux ; et enfin la troisième partie se compose des tables bibliographiques. BiiMiD fle la Société lilire pur l'étie psjclioloiiie 8e FEiiMt paraissant tous lus 3 MOIS Abonnement : France, 3 fr. — Union postale, 3 fr. 50. 8 LIBRAIRIE C. REÎNWALD, A PARlS Suite des Ouvrages des SCIENCES BIOLOGIQUES ANAGNOSTAKIS (A.). — t'.onli ihulion à llmloire de la chirurgie. Ldi Méthode antiseptique chez les Anciens, par A. Anagnostakis, prof, à rUniversité (rAtliènes, président honoraire perpétuel de la Société de médecine, Grand-Otiicier de Tordre du Sauveur, brochure in-'i" 2 l'r. AZOULAY (l)"' L.). — Oh ! les jolies histoires d'animaux, par le 1)'' Azoulay. 1 Album de 13 planches en couleurs d'après les aquarelles de 11. Daudet et T. Vardon. Cartonné plaque spéciale 3.50 BLANC (D'^ 11.). — Aide-mémoire de Zoologie, par le U'' Henri Diane, piofesseur de zoologie et d'anatomie comparée à l'I niversité de Lausanne. 1 forte hrochure in-8° 3 fr. CAJAL (D"" S.-R.). — Les nouvelles idées sur la structure du Système ner- veux chez l'homme et chez les vertébrés, par le b' S.-lî. Cajal, professeur d'histologie à la Faculté de médecine de Madrid. Edition française revue et augmentée' par l'auteur, traduite de l'espagnol parle D"" L. Azoulay, préface de M. Mathias DuNa!, professeur à la Faculté de médecine de Paris, avec 49 figures dans le texte, i vol. in-8° de XVI-20i pages. Epuisé. CASSELMANN (D' Arthur). — Guide pour l'analyse de l'urine, des sédiments et des concrétions urinaires au point de vue physiologique et pathologique, par le D"" Ar- thur Gasselmann. Traduit de l'allemand, avec l'autorisation de l'auteur, par G.-E. Strohl. Brochure in-B", avec 2 planches 2 fr. CHEPMELL (D'' E.-C). — Médecine homœopathique à l'usage des familles. Régime, hygiène et traitement, par le D'" Chepmell. Traduit avec l'autorisation de l'auteur, sur la huitième et dernière édition anglaise, par Ernest Lemoine, docteur en médecine de la Faculté de Paris. 2" édition. 1 vol. in-l^i 4 fr. — Traitement homœopathique du choléra. Extrait de VHomœopatkie des Fa- milles,Au D"" Chepmell. Traduit sur la dernière édition anglaise, par Ernest Lemoine, docteur en médecine de la Faculté de Paris. Brochure in-i 2 0.25 CORLIEU (D-- A.). — Centenaire de la Faculté de Médecine deParis (17!M- 1894), par le D"" A. Corlieu. 1 volume in-4" de v-GOJ pages, imprimé par l'Im- primerie Nationale, et accompagné d'un allas de 130 portraits reproduits d'après des documents authentiques. Prix du volume de texte et de l'Album .... 100 fr'. COULON (lîaimond). — Synthèse du Transformisme. Description élémentaire de l'évolution universelle, par liaimond Coulou. 1 vol. grand in-8° 5 fr. COUTANCE (A.). — Li lutte pour l'existence, par A. Coutance, professeur d'his- toire naturelle à l'Ecole de médecine navale de Rrest. 1 vol. in-8". . . . 7.50 DARESTE (C). — Recherches sur la production artificielle des Monstruo- sités ou Essais de Tératogénie expérimentale, par M. Camille Dareste, docteur es sciences et en médecine; directeur du Laboratoire de Tératologie à l'Ecole des Hautes Etudes; ancien professeur à la Faculté des Sciences de Lille, Lauréat de l'Ins- titut. Prix : Alhumhert, 18G-2 ; Lacaze, 1877 ; Serres, iS'JO. Deuxième édition, revue et augmentée. 1 vol. grand in-S", orné de G2 figures dans le texte et de IG planches c'îromolithographiques. Cartonné à l'anglaise 28 fr. DELAGE (Yves). — La Structure du Protoplasma et les Théories sur l'Héré- dité et les grands problèmes de la lîiologie générale, par Yves Delage, piotesseur à la Sjrbo .ne. 1 fort vol.gr. in-8° de XVL878 pages avec figures. Cart. toile angl. Epuisé. Deuxième édition sous presse. DELAMARE (G.). — Anatomie élémentaire des Organes génitaux. Deux planches coloriées à feuillets dècou|iès et superposés, "l'^ édition. 1 vol. in— 1° . 4 fr. DENIKER (J.). — Les Races et les Peuples de la terre, Éléments d'anthro- pologie et d'ethnogaphie, par J. Deniker, docteur es sciences, bibliothécaire du Muséum d'histoire naturelle ; 1 vol. in-12 de 692 pages, aYecl76 planches et figures et 2 cartes 12.50 SCHI.EICHEll FRÈREîS ET C^^ EIHTEUUS 9 DENOY (Kiiimiinuer). — Descendons-nous du Singe? par Kmmanuel Dcnov, l vol. in r2 2 fr. DESOR (E.) et LORIOL (F. de). — Échinologie helvétique. Description des Oursins fossiles de la Suisse, par E. Desor et P. de Loriol. Ecliinides de la pé. riode jurassique, l vol. in-i" et atlas in-fol. de 61 pi. Cartonné .... 100 fr' L'ouvrai-'c a été [uildié en IG livraisons. DETMER (D'" W.). — Manuel techuique de Physiologie végétale, par le D'' \V. Uetiner, professeur à lliniversité d'iéna. Traduit de l'allemand par le I)'' Henri Micheels, revu et augmenté par l'auteur. 1 vol. grand in-8», avec loO figures dans le texte. (îroclié, 10 fr. ; cartonné à l'anglaise. .^ '' . 11.50 ELLENBERGER (\V.) et BAUM (H.). — Anatomie descriptive et topographique du Chien, par les docteurs W. Ellenberger, professeur, et II. Baum, prosecteur à l'Ecole vétérinaire supérieure de Dresde. Traduit de l'allemand par J. Deniker, docteur es sciences naturelles, bibliothécaire du Muséum d'histoire naturelle de Paris, i vol. gr. in-8°, orné de 208 ligures dans le te.Kte et de 37 planches lithographiées, dont un grand nombre en couleurs. Cartonné à l'anglaise 35 fr. FAVRE iL.). — Projet d'organisation de la Science, par Louis Favie, ingénieui-- agtonome, licencié es lettres, licencié en droit. Brochure in-12 0.50 POSTER (M.). et^ALFOUR(F.). — Eléments d'Embryologie, par M. Foster et Francis Balfour. Traduit de l'anglais par le W E. Rochefort. 1 vol. in-8°, avec 71 grav. Cartonné à l'anubiise 7 fi- GADEAU DE KERVILLE (Ib-nri). — Causeries sur le Transformisme, par Henri Cadeau de Kerville. 1 vol. in-12 3.50 GEGENBAUR (C). — Manuel d'Anatomie comparée, par Cari Gegenbaur, pro- fesseur à l'Université d'Heidelberg. Traduit en français sous la direction du professeur Cari Vogt. 1 vol. gr. in-8^ avec 319 gravures sur bois intercalées dans le texte. Épuise. — Traité d'Anatomie humaine, par C. Gegenbaur, professeur d'Anatomie et direc- teur de l'Institut anatomiquede lleidelberg. Traduit sur la troisième édition allemande par Charles Julin, docteur es sciences naturelles, chargé des cours d'Anatomie com- parée et d'Anatomie topographique à la Faculté de médecine de Liège. 1 vol. gr. in-S", orné de 026 ligures dans le texte, dont un grand nombre tirées en couleurs. Cartonné à l'anglaise 35 fr. GORUP-BESANEZ (U'' E.). — Traité d'analyse zoochimique qualitative et quantitative. Guide pratique pour les recherches physiologiques et cliniques, par le D'" E. Gorup-Besanez, prof, de chimie à l'Université d'Erlangen. Traduit sur la troisième édition allemande et augmenté par le D"" L. Gautier. 1 vol. grand in-8°, avec 128 figures dans le texte. Cartonné à l'anglaise 12.50 GUENON (Ad.). — Etude de psychologie comparée. L'âme du Cheval, par Ad. Gue- non, vétérinaire en premier au 20*^ d'Artillerie. 1 vol, gr. in-8" avec (iO illustrations, dont 17 planches hors texte 10 fr. — Le Mulet Intime. — Une réhabilitation. 1 vol. in-8'^, avec oO illustrations. 5 fr. HACHET-SOUPLET (P.). — Examen psychologique des animaux, par Pierre Hachet-Souplet. 1 vol. in-12 3.50 HERTWIG (Oscar). — Traité d'Embryologie ou Histoire du développement de l'Homme et des Vertébrés, par Oscar Ilertwig, directeur de l'Institut d'ana- tomie biologique de l'Université de Berlin. Traduit sur la sixième édition allemande par Charles Julin, professeur à la Faculté de médecine de l'Université de Liège. 1 vol. gr. in-8", ornéde llTi figures dans le texte et 2 planches en chromolithographie. 2*^ éilit. française. Broché, 18 fr. ; relié 20 fr. HOUSSAY (Frédéric). — La Forme et la Vie, essai de la méthode mécanique eu zoologie, par Frédéric lloussay, inaitrc de conférences à l'Ecole normale supérieure. 1 vol. gr.in-8''de92'r pages avec 782 figures dans le texte. Broché iOfr.; relié toile. 45lr. 10 LI15RA1K1K C. KKINWALD, A PARIS HUXLEY (T. -H.). — Leçons de Physiologie élémentaire, par T. -H. Huxley. Traduit de l'anglais sur la troisième édition, par le D' E. Daily. 1 vol. in-l-2, avec de nombreuses figures dans le texte. Brociié, o.50; cartonné à l'anglaise. . . 4fr. JAMMES (D"" Léon). — Recherches sur l'Organisation elle Développement des Nematodes, par le D'' Léon Jammes, préparateur à la Faculté des Sciences de Toulouse. 1 vol. gr. in-8°, orné de il figures dans le texte et de H planches en cou- leurs hors texte 7.50 JORISENNE (D'' G.). — Nouveau signe de la Grossesse, par le b^ G. Jori- senne. Brochure gr. in-8" 2.50 KOLLIKER (Albert.). — Embryologie ou Traité complet du Développement de IHomme et des animaux supérieurs, par Albert Kolliker, professeur d'ana- touiie à l'Université de Wurzbourg. Traduction faite sur la 2*= édition allemande, par Aimé Schneider, professeur à la Faculté des sciences de Poitiers. Revue et mise au courant des dernières connaissances par l'auteur, avec une préface par IL de Lacaze- Dulhiers, membre de l'Institut de France, sous les auspices duquel la traduction a été faite. 1 vol. gr. in-S», avecb06fig. dans le texte. Cartonné toile anglaise . 30 fr. LABARTHE (P.). — Les Eaux minérales et les Bains de mer de la France. Nouveau guide pratique du médecin et du baigneur, parle D"' Paul Lnbarthe. Précédé d'une Introduction par M. A. Gubler. 1 vol. in-i2. Cartonné 5 fr. LABORDE (D'' J.-V.). — Léon Gambetta. Biographie psychologique (le cerveau, la parole, la fonction et l'organe), histoire authentique de la maladie et de la mort, par le D"" J.-V. Laborde, professeur à l'Ecole d'anthropologie, membre de l'Académie de médecine, directeur des travaux physiologiques à la Faculté et au Laboratoire d'anthro- pologie, président de la Société d'autopsie. I vol. in-8% orné de 10 gravures, dont 5 hors texte 5 ff- — Le Signe automatique delà Mort réelle déduit de l'action négative du procédé des tractions rythmées de la langue. Application pratique à la détermination de la mort réelle. 1 vol. in-8'' avec dessins et planches en photogravure dans le texte et hors texte 3.50 — Etude psycho-physiologique médico-légale et anatomique sur Vacher, avec la collaboration de MM. Munouyrier, Papillault et Gellé. Sept dessins dans le texte et hors texte. Brochure in-8" 1.50 LANDOIS (L.). — Traité de Physiologie humaine, comprenant IHistologie et les principales applications à la Médecine pratique, par L. Laudois, professeur de physiologie et directeur de l'Institut physiologique de l'Université de Greifsvvald. Traduit sur la septième édition allemande [)ar G. Moquin-Tandon, profes- seur de zoologie et d'anatomie comparée à la Faculté des sciences de Toulouse. 1 fort vol. gr. in-8°, orné de 35fi Hg. dans le texte. Cartonné à l'anglaise ... 32 fr. LARBALÉTRIER (A.). — Le Tabac. Ktudes historiques, chimiques, agronomiques, industiielles, hygiéniques et fiscales sur le tabac à fumer, à priser et à mâcher. Manuel pratique à l'usage "des Consommateurs-Amateurs, Planteurs et Débitants, par Albert Larbalétrier, professeur de chimie agricole et industrielle à l'Ecole d'agri- culture du Pas-de-Calais. I vol. in-12 avec -18 grav 3 fr. LE DOUBLE (I»""). — Traité des Variations du Système musculaire de l'Homme et de leur Signification au point de vue de l'Anthropologie zoologique, par le D'" Le Double, piofesseur d'anatomie à l'Ecole de médecine de Tours, Lauréat de l'institut, membre conespondant de l'Académie de médecine, avec une préface deE.-J. Marey, membre de l'Académie des sciences et de l'Académie de médecine, professeur au Collège de France, 2 vol. gr. in-8°, cartonnés. . 18 fr. LETOURNEAU (Ch.). — Physiologie des Passions, par Ch. Lîtourneau, 2« édit. revue et augmentée. Epuise. SCHLEICHER FRÈRES ET O, ÉDITEURS LŒWENTHAL (N.). — Questions d'Histologie. La Cellule et les tissus au point de vue général, par N. Lœwenthal, [irotesseur d'histologie à l'Université (le Lausanne. I vol. in-1'2 2 fr. 50 LUBBOCK (Sir John). — Les insectes et les fleurs sauvages, leurs rapports réciproques, par Sir John Lubbock. Traduit par Edmond Barbier, i vol. in-42 avec 131 gravures dans le texte. Broché, 2tr. 50; cartonné à l'anglaise, plaque spéciale " . 3 fr. — De l'Origine et des Métamorphoses des Insectes, par Sir John Lubbock. Traduit par Jules Grolous, l vol. in-12, avec de nombreuses gravures dans le texte. Broché, 2 fr. 50; cartonné à l'anglaise, plaque spéciale 3 fr. MAGNUS (Hugo). — Histoire de l'Evolution du sens des couleurs, par Hugo Magnus, professeur d'ophtalmologie à l'Université de Breslau, avec une Introd. par Jules Soury, 1 vol. in-12 3 fr. MANTEGAZZA. — Physiologie du Plaisir, parle pioiesseur Mantegazza, séna- teur du royaume d'Italie, président de la Société anthropologique. Traduit et annoté par M. Combes de Lestrade. 1 vol. in-8" 6 fr. MARRO (Antoine). — La Puberté chez Ihomme et chez la Femme étudiée dans ses rapports avec l'anthropologie, la psychiatrie, la pédagogie et la sociologie. Traduit sur la 2"^ édition italienne par le [)'■ J.-I*. Medici, sous la direction du D"" A. Marie. Préface du D'" Magnan, \ vol. in-8° avec 4 planches et 4 figures dans le texte 10 ir. MARTIN (Ernest). — Histoire des Monstres, depuis l'antiquité jusqu'à nos jours, par le D"" Ernest Martin. 1 vol. in-îS'^ 7 fr. Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme. Revue mensuelle illustrée, fondée par M. G. de Mortillet, 1865 à 18b8, dirigée de 1869 à 1882 pcr MM. Emile Carlailhac et E. Chantre. Format in-8", avec de nombreuses gravures. La collection des Matcriaux se compose en tout de 2-2 volumes et coûte 500 fr. Prix de chaque volume séparé, 20 fr. Il reste peu de volumes séparés, la plupart étant épuisés. MAUDSLEY (Henry). — Physiologie de lEsprit, par Henry Maudsley. Traduit de l'anglais par A. ilerzen. 1 vol. in-8'\ Cartonne à l'anglaise 10 fr. MONTOUX (A.). — Le Cheval : extérieur et anatomie. Notice explicative de la grande planche à feuillets découpes et superposés (format 0,96 X ^,05) représen- tant o coupes transversales du corps du cheval, la S'^ étant réservée à la physiologie de la jument, par A. Montoux, directeur de l'Ecole d'Agriculture de Grand-Jonan, Chevalier du Mérite agricole. 1 vol. gr. in-8 avec la planche 45 fr. — La Dentition et le Pied du Cheval (l'âge et la ferrure), avec 2 planches coloriées à feuillets découpés et superposes par A. Montoux. 1 vol. grand in-8° avec hgures dans le texte et les 2 planches 6 fr. NICOLAS (A.) et THIRY (Ch.). — Esquisses ostéologiques. Ceihier de 91 cro- quis facilitant aux étudiants en médecine les dessins d'analomie, par A. Nicolas et Ch. Thiry, professeur et aide d'anatomie à la Faculté de médecine de Nancy. Bro- chure in-i" 3 fr. 50 PERRIER (Edmond). -- Le corps de l'homme. Une planche coloriée à feuillets découpés et superposés, par Edmond Perrier, Membre de l'Institut, directeur du Mu- séum d'Histoire naturelle. I vol. in-4" Sans presse. PETTIT (F. -A.). — Diagnostic histologique des curettages utérins, par le D"" Pettit, Docteur en médecine. Docteur c:i sciences, Lauréat de l'Institut (prix de mé- decine), chef de laboratoire à la Faculté de Médecine, Membre de la Société de Biologie. Préface de M. Le Dentu, Professeur de clinique chirurgicale à la Faculté de Méde- cine, Chirurgien de l'Hôpital Necker, Meuiore de l'Académie de Médecine. 1 vol. 10-8° avec figures et i planches en couleurs hors texte 10 fr. PHISALIX-PICOT (M"'"'). — Recherches embryologiques, histologiques et physiologiques sur les glandes à venin de la Salamandre terrestre, par 12 LIBRAIRIE C. lîEINWALD, A PARIS M""" Pliisalix-Picot, agrégée de renseignement secondaire des jeunes filles, docteiir en médecine, un vol. in-S»avec ilg.et 7 plancliesen plusieurs couleurs hors texte. 10 Ir. RABAUD (Ktienne). — Anatomie élémentaire du corps humain. Quairj planches coloriées à feuillets découpés et superposés, par Ktienne Rabaud, docteur es sciences, docteur en médecine, chef de lubr)ratoire à la Faculté de médecine de Paris. 4 vol. in-'i", avec 60 figures dans le texte. '6*^ édition Ç')" mille). Cartonné. 6 fr. — Anatomie élémentaire du pharjnx, du larynx, de l'oreille et du nez. Une planche coloriée, à feuillets découpés et superposés, par l'Etienne liabaud, 2" édition, -1 vol. in-4°, cartonné 3 fr. — Anatomie élémentaire de la main et du pied. — Une planche coloriée à feuillets découpés et superposés, par Etienne Rabaud. 2'^ édition, 1 vol. in-4°, car- tonné 3 fr. — Notions élémentaires sur l'anatomie. la physiologie et l'hygiène de la grossesse. Une planche coloriée, à feuillets décou[iés et superposés, par IJienne llabaud. 1 vol. in-4°, cartonné 3 fr. 50. ROMANES {(t. .!.). — L'Évolution mentale chez les Animaux, par George John Romanes. Suivi d'un essai posthume sur l'instinct par Charles Darwin. Traduit de l'anglais par le D"" Henry C. de Varigny. 1 vol. in-S" avec 4 figures dans le texte et d frontispice. Cartonné à l'anglaise 8 fr. ROSSI (D. C). — Le Darwinisme et les Générations spontanées, par I). C. Rossi. 1 vol. in-12 Epuisé. ROULE (D'' Louis). — Cours de Zoologie générale et médicale destiné aux • Etudiants en médecine et en pharmacie. Rédigé d'après les leçons du docteur Louis Roule, par les docteurs A. Suis et L. Jamines, chefs de travaux pratiques aux Facultés de médecine et des sciences de Toulouse. 2*^ édition corrigée et considérable- ment augmentée. 1 vol. in-S", orné de 46(i fig. et d'un frontispice en coul. Épuisé. — Les Formes des Animaux, leur début, leur suite, leur liaison. L'Embryologie comparée, par le D"" Louis Roule, Lauréat de l'Institut (Grand Prix des Sciences physiques), professeur à la Faculté des sciences de Toulouse. 1 vol. gr. in-S", orné de 1.014 fig. dans le texte et d'un frontispice en couleur. Cartonné à l'anglaise 32 fr. SACHS (D'" J. von). — Histoire de la Botanique, du XV^ siècle à 1860, par le D"" J. von Sachs, professeur de Botanique à l'Université de Wurzbourg, etc. Traduction française par Henry de Varigny, docteur es sciences, i vol. in-S". Cartonné à l'anglaise. . . 9 fr. SANSON (André). — L'Espèce et la Race en biologie générale, par André Sanson, Professeur honoraire à l'Ecole nationale de Grignon et à l'Institut national agronomique, ancien Président de la Société d'Anthropologie de Paris, i vol. in-îS'^ - 7 fr. 50 SCHŒDLER (F.). — Le Livre de la Nature ou Leçons élémentaires de Physique. d'Astronomie, de Chimie, de Minéralogie, de Géologie, de Botanique, de Physiologie et de Zoologie, par le D'' Frédéric Schœdier. Traduit sur la 18'^ édition allemande, avec l'autorisation de l'auteur et des éditeurs, par Adolphe Scheler et Henri Welter. 2 vol. in-8° avec 1.026 gravures dans le texte, 2 cartes astronomiques et 2 planches coloriées. Broché, 12 fr. ; rehé toile, Ir. jaspées, 14 fr. ; relié avec plaque spéciale et tr. do.'"ées 16 fr. On vend séparément : Éléments de Botanique. 1 vol. in-8", avec 237 gravures 2 fr. .^10 Éléments de Zoologie, d'Anatomie et de Physiologie. 1 vol. in-8°, avec 226 gra- vures 4 fr. SMITT (F.-A.). — A Hîstory of Scandinavian Fishes, by D. Fries, C. U.Eckstrom and C. Sundevall with coloured |)lates by W. von Wright. Second édition revised and completed by Professer F. A. Smitt, member of the royal Swedish Academy of Science. 3 volumes dont deux volumes de texte (en anglais) et un volume de planches. Cet ouvrage se compose de 1.239 pages de texte et de 570 figures de poissons (190 en chromolithogra])hie et 380 en zincotypie) 280 fr. SCHLEICHER FRÈRES ET C'^, ÉDITEURS 13 VERWORN (Max). — Physiologie générale, par Mux Verworn, docteur en méde- cine (t en philoi^ophie, professeur de pliysioloi;ie à la Faculté de médecine de l'Univer- sité d'iéna, traduit sur la deuxième édition allemande par E. Ilédon, [)rofesseur de physiologie à la Faculté de médecine de IVlont[iellipr, nn fort volume in-8", orné de 28.T figures, lîroché, 18 Ir. ; relié toile 20 fr. VOGT (D'" E.). Bloc-notes diététique à l'usage des praticiens, par un mé- decin praticien, traduit sur la septième édition allemande, avec autorisation de l'au- teur, parle D"" Vogt, secrétaire de la Société de thérapeutique 1 fr. WALLACE (A. R.). — La Sélection naturelle. Essais par Alfred Russel Wallace. Traduit de l'anglais sur la deuxième édition, avec l'autorisation île l'auteur, par Lucien de Candolle. 1 volume in-8°. Carlonné à l'anglaise 8 fr. WEISMANN (A.). — Essais sur l'Hérédité et la Sélection naturelle, par A. Weismann. professeur à l'Université de Fribourg-en-Biisgau. Traduction française par Henri de Varigny, docteur es sciences naturelles, membre de la Société de l!iolo- gie. 1 vol. in-8°. Cartonné à l'anglaise 8 fr. WELTER (Henri). — Essai sur l'histoire du café, [lar ili^iri Wdler. 4 vol. in-4-2 3 fr. 50 WIEDERSHEIM (R.). — Manuel d'Anatomie comparée des Vertébrés, par K. Wiederslieim, professeur d'analomie humaine et comparée à l'Université de Fri- bourg-en-Brisgau. Traduit sur la deuxième édition allemande par (i. Moquin-Tandon, professeur de zoologie et d'anatomie comparée à la Faculté des sciences de Toulouse. 4 vol. gr. in-8'\ orné de 30"2 figures dans le texte. Broché, 42 fr. ; cartonné à l'an- glaise 13 fr. 50 WIETHE (D' Théod.). — Formulaire de la Faculté de médecine de Vienne, donnant les prescriptions théra[ieutiques utilisées par les professeurs All)ert, Bamber- ger. Benedikf,Billroth,C. Braun,GrMber,Kaposi,Meynert, Monti,Xeumann,Sclmitzler, Steliwag de Carion. UItzmann, Widerhofer. Publié par le D'' Théod. Wiethe, ancien chef de clinique à Vienne. Traduit sur la S'' édition allemande par le D"" E. Vogt. 2*^ ("di- tion, revue, corrigée et augmentée d'un Formulaire destiné à l'art dentaire. ! fort vol. in-3'2, cartonné toile, tranches rouges, coins arrondis 4 fr. YUNG (Emile). — Hypnotisme et Spiritisme (Les faits positifs et les faits pré- sumés). Conférences publiques prononcées dans l'aula de l'Université de Genève. 4 vol. in-8'' 2 fr. — Propos scientifiques, par Emile Yung. 4 vol. in 12 3 fr. — Tableaux synoptiques de la classification des Animaux, dressés par Emile Yung, professeur extraordinaire de zoologie à^l'Université de (ienève. Troisième édition, revue et corrigée. Brochure in-8° 2 fr. 14 LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIQUES BERGER (l)"" Kmile). — Loupe binoculaire simple et Lunette stéréo- scopique, parle D'' Emile Berger, Membre correspondant des Académies royales de Médecine de Belgique et de Madrid, l ne brochure gr. in-8° avec 7 ligures. . 1 fr. BOUTAN (L.). — La Photographie sous-marine et les progrès de la Photo' graphie, par L. Boutan, .\laitre de Conférences à la Faculté des Sciences de Paris- •1 vol in-S" avec .')2 figures et 1 '2 planches en couleurs hors texte ... 10 fr- BRUNNER (D'' Henri). — Guide pour l'Analyse chimique qualitative des siib- slances minérales et des acides organiques et alcaloides les plus importants, par le I)"" Henri Brunner, professeur de chimie à l'Académie de Lausanne, directeur de l'Ecole de pharmacie. 1 vol. gr. in-8°. Cartonné à l'anglaise 5 fr. GRiEBE (C). — Guide pratique pour l'Analyse quantitative, par C. Gr;ebe, professeurarUniversitedeGeneve.ivol.gr. in-S". Cartonné 3 fr. MOHR (Fr.). — Toxicologie chimique. Guide pratique pour la détermination chi- mique des poisons, par le LC Frédéric Mohr, professeur de pharmacie à l'Université de Bonn. Traduit de l'allemand par le H'" L. Gautier. 1 vol. in-8°, avec 36 gravures dans le texte 5 fr. REICHARDT (E.). — Guide pour l'Analyse de l'eau, au point de vue de l'hygiène et de l'industrie. Procédé de l'examen des principes sur lesquels on doit s'appliquer dans l'appréciation de l'eau potable, par le D"" E. Reichardt. Traduit de l'allemand avec l'autorisation de l'auteur, par G.-E. Strohl. i vol. in-S", avec 31 figures dans le texte 4.50 SCHLESINGER (K.). — Examen microscopique et microchimique des Fibres textiles, tant naturelles que teintes, suivi d'un Essai sur la Caracterisation de la laine régénérée (shoddy), par le D"" Robert Schlesinger. Précédé d'une préface, par le D"" Emile Kopp. Traduit de l'allemand, par le D'" L. Gautier. 1 vol. in-8°, avec 32 gravures dans le texte 4 fr. SCHMIDT et WOLFRUM (F.). — Instruction sur l'essai chimique des Médi caments, à l'usage des Médecins, des Pharmaciens, des Droguistes et des Elèves qui préparent leurs derniers examens de pharmacien, par le D"" Christophe Schmidt et F. Wolfrum. Traduit de l'allemand, avec l'autorisation des auteurs, parle D"' G.-E. Strohl. 1 vol. gr. in-S". Cartonné à l'anglaise . 6 fr. SCHORLEMMER (C). — Origine et Développement de la chimie organique, par C. Schorlemmer. Traduit de l'anglais, avec l'autorisation de l'auteur, par Alexandre Ciaparède 1 vol. in-l^, avec figures. Cartonné à l'anglaise, tranches rouges . 3.50 STAEDELER {G.). — Instruction sur l'Analyse chimique qualitative des substances minérales, par G. Staedeler, revue par H. Kolbe. Traduit sur la sixième édition allemande, par le D'' L. Gautier, avec une gravure dans le texte et un tableau colorié d'analyse spectrale, i vol. in-42. Cartonné à l'anglaise. . 2.50 LA PHOTOGRAPHIE FRANÇAISE Hetnie mensuelle illustrée en noir et en couleurs. Paris : 12 fr. — Départements : 14 fr. — Union postale : 16 fr. 50. SCHLEICHER FRÈRES ET C", ÉDITEURS 15 BIBLIOTHÈQUE DES SCIENCES CONTEMPORAINES Un ])lan uniforme, fermement maintenu par un Comité de rédaction, préside à la dis- tribution des matières, aux proportions de l'œuvre et ;ï l'esprit général de la collection. Un auteur dont l'œuvre est publiée sous ce patronage présente donc toutes les garanties de savoir et de compétence. PREMIÈRE SÉRIE I. La Biologie, par le D'- Charles Letourneau. 4» édition. 1 vol. de .^11-506 pages avec 113 grasures Broché, 4.50; relié toile anglaise, 5 fr. II. La Linguistique, par Abel Hovelacque. 4' édition, revue et augmentée. 1 vol. de .\vi-4ôO pages Broché, 4.50; relié toile anglaise, 5 fr. Ml. L'Antliropologie, par le D'' Paul Topinard, avec préface du professeur Paul Broca. ô'édit. 1 vol. de .wi-JOO pages avec 52 gra- vures Broché, 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 IV. L'Esthétique, par Eugène Véron. 3" édition. 1 \ol. Oe .\xviii-i9f) pages Broché, 4. .50; relié toile anglaise, 5 fr. V. La Philosophie, par André Lefèvre, 2° édition, revue et augmentée. 1 Vol. de iv-()36 pages Broché. 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 VI. La Sociologie d'après l'Ethnographie, par le D'' Charles Letourneau, 3° édit., revue et augmentée. 1 vol.de xvi-608 pages Broché. 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 VII. La Science économique, par Yves Guyot. 2° édit., revue et augm. 1 vol. de .\xxviii-552 pages avec67 graphiques. Broché, 5 fr.;relié toile anglaise, 5.75 VIII. Le Préhistorique. Antiquité de l'homme, par Gabriel et Adrien de Mortillet, 3" édi- tion, entièrement refondue et complètement au courant des découvertes modernes ; 1 vol.de xxii-70'J pages avec 121 figures . . . Broché, 8 fr.; relié toile anglaise, 9 fr. l.X. La Botanique, par J.-L. de Lanessan. 1 vol. de viii-562 pages avec 132 figures. Broché, 5 fr. ; relié toile anglaise 5.75 X. La Géographie médicale, par le D"^ A. Bordier. 1 vol. de xxiv-6r)2 pages. Broché, 5 fr. Le cahier de 21 cartes explicatives se vend séparément, en sus du prix du volume, 2 fr. — Les exemplaires reliés en toile anglaise, avec les cartes insérées aux endroits utiles, se vendent 7 Ir. 50. XI. La Morale, par Eugène Véron. 1 vol, de xxxii-484 pages Broché, 4.50; relié toile anglaise, 5 fr. XII. La Politique expérimentale, par Léon Donnât. 2" édition, revue, corrigée et aug- mentée d un appendice sur les récentes applications de la Méthode expérimentale en France. 1 vol. de xii-5S8 pages Broché. 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 XIII. Les Problèmes de l'Histoire, par Paul Mougeolle, avec préface par Yves Guyot 2" édition. 1 vol. de xxvi-4;2 pages Broché, 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 XIV. La Pédagogie. Son évolution et son histoire, par G. Issaurat. 1 vol. de xii-500 pages. Broché, 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 XV. L'Agriculture et la Science agronomique, par Albert Larbalétrier. 1 vol. de xxiv-5(J8 pages Broché, 5 Ir.; relié toile anglaise, 5.75 XVI. La Physico-Chimie, Son rôle dans les phénomènes naturels astronomiques, géolo- giques et biologiques, parle D"' tauvelle. 1 vol. de xxiv-512 pages. Broché^ 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 XVII. La Religion, par André Lefèvre. 1 vol. de xu-586 pages. Broché, 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 XVIII. L'Embryologie générale, par le D"- Louis Roule. 1 vol. de xiv-510 pages avec 121 fi- gures Broché, 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 XIX. L'Ethnographie criminelle, d'après les observations et les statistiques judiciaires recueilues dans les Colonies françaises, par le D"- A. Corre. 1 vol. de x-5il pages. Broché, 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 XX. La Physiologie générale, par le D" Laumonier. 1 vol. de xvi-582 pages, avec 28 li- gures Broché, 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 DEUXIÈME SÉRIE L L'Histoire, Entretien sur l'Évolution historique, par André Lefèvre. 1 vol.de VHi-694 pages Broché, 6 fr.; relié toile anglaise, 6.75 II. La Psychologie naturelle, par le D' Vv'^. Nicati. 1 vol. de xxii-424 pages, avec une planche coloriée Broché, 5 fr.; relié toile anglaise, 5.75 III. La Grèce antique, par André Lefèvre. 1 vol. de iv-4j3 pages Broché, 6 fr..; relié toile anglaise, 6.75 IV. La Géologie, par H. Guède. — 1 vol. de xii-72i pages, avec 151 figures. Broché, 8 fr. ; relié toile anglaise, 9 fr. V. La Psychologie ethnique, par Charles Letourneau. 1 vol. de viii-556 pages. Broché, 6 fr.; relié toile anglaise. 6.75 16 LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS BIBLIOTHÈQUE des MÉTHODES DANS LES SCIENCES EXPÉRIMENTALES Pi;blii':i: sous la nin action de Louis FAVRE Ingénieur agronome, Licencié èa sciences, Licencié en droit Notre but est de contribuer à l'avancement des sciences expérimentales. Notre moyen consistera à mettre à la disposition de l'homme de science — et principalement du com- mençant — les méthodes nécessaires pour la marche en avant. Chaque volume de la collection réunira les principales méthodes déjà employées dans la science dont il traite, méthodes dont l'exposé se trouve actuellement disséminé dans un grand nombre de livres et de mémoires. Elles seront groupées d'après leurs ressemblances, et l'auteur s'efforcera de dégager l'esprit de chacune. Contribution à l'étude de la Méthode dans les sciences expérimentales, |)ar Louis Favre, ingénieur-agronome, licencie es sciences, licencié en droit. i vol. in-12, avec tigures. Cartonné, plaque spéciale 5 Ir. L'Organisation de la Science, par Louis Favre. •1 vol. in-12, cartonné, placjue spéciale 6 fr. La Musique des couleurs, par M. L. Favre, Biblinthèque des méthodes dans les Ueaux-Arts. I vol. in-1'2 1.50 La Méthode dans les choses de la vie courante. Logique, psychologie, à pro- pos d'une affaire récente (affaire Dreyfus), par Louis Favre. 1 vol. in-l2. . 2.50 BIBLIOTHÈQUE DE PÉDAGOGIE ET DE PSYCHOLOGIE Publiée sous la direction de Alfred BINET Docteur es sciences. Directeur du Laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne La Biblii)ihè(jue (le Pédagogie et de Psyclwlociie est destinée à faire profiter la péda- gogie des progrès récents de la psychologie expérimentale. Ce n'est pas, à proprement parler, une réforme de la pédagogie ancienne qu'il faut tenter, mais la création d'une péda- gogie nouvelle, ayant une base scientifique. L'ancienne pédagogie, malgré de bonnes parties de détail, doit être complètement sup- primée, car elle est affectée d'un vice radical: elle a été faite de chic, elle procède par affirmations gratuites, elle remplace les faits par des exhortations et des sermons; le terme qui la caractérise le mieux esi celui de verbiage. La pédagogie nouvelle doit être fonaée sur l'observation et sur l'expérience; elle doit être, avant tout, expérimentale dans l'acception scientifique du mot. Cette IHbiioUièqîie démontrera la nécessité de l'expérimentation pour la pédagogie, et passera en revue les différentes questions pédagogiques, toujours en usant de la méthode expérimentale. I. La Fatigue intellectuelle, par A. Binet et V. Henri, secrétaire delà rédaction d^ V Année psychologique. 1 vol. in-8°. avec 90 figures et 3 planches hors texte- Cartonné, plaque spéciale . 8 fr- II. Cours de psychologie expérimentale. Sensations et Perceptions, par Edmund C. S;tnford,Ph. D., Professeur assistant de psychologie à l'Université Clarck ( Worcester, Massachusetts). Traduit de l'anglais par Albert Schinz. Revu par M. Bourdon, professeurà la Faculté des lettres de l'Université de Rennes. 1 vol. in-8° avec 140 figures dans le texte et i planche. Cartonné, plaque spéciale 10 fr. III. La Suggestibilité, par Alfred Binet, 1 vol. in-8", avec 32 figures et 2 planches hors texte. Cartonné, plaque spéciale ... 12 fr. IV. La Perception visuelle de l'espace, par B. l'.ourdon, Professeurà la Faculté des Lettres de l'Université de Rennes. 1 vol. in-8° avec 143 figures et 2 planches. Cartonné, plaque spéciale 12 fr. L'étude expérimentale de l'intelligence, par A. Binet. . {Sous prease.) SCHLEICHER FRERES ET C'% EDITEURS 17 LES LIVRES D'OR DE LA SCIENCE Petite Encyclopédie Populaire illustrée des Sciences, des Lettres et des Arts La Première Série comprend les volumes suivants N° 1. Je.\n Weber. N" 2. Edmond Plauchut . . N" 3. L. Aui'.ERT N° i. E. ClIESTER . . . . N° 5. Stéphane Servant . . N° 6. Emile Desciiamhs . . N« 7. Paul Ginisty . . . . N° 8. FrÉDÉR[C LOLIÉE . . . N» 9. D'" Michaut . . . . N" dO. D"" J. DE Fontenelle . N** 11. Maurice Griveau . . N'^ 12. Ch. Richet . . . . N» 13. L. MicHAUD d'Humiac . N° '14. Léon Berthaut . . . N° 15. Gésa Darsuzy . . . N" 16. Louis Delmer . N° 17. René Lafon . . . . N° 18. D"" SicARD de Plauzoles. N» 19. D"" FOVEAU de COURMELLES N°20. G. RUCKERT .... N» 21. J. HUDRY MeNOS. . . N° 22. A.-D. Bancel. . . . N° 23. Georges Toudouze . N° 24. Paul Frick .... N° 2o. Alphonse Roux . . . Le Panorama Hes Siècles (Aperçu d'Histoire uni- verselle). Les Races jaunes : les Célestes. La Photographie de l'invisible: les Rayons X (suivi d'un i^lossaire). Histoire et rôle du bœuf dans la civilisation. La Préhistoire de la France. La Vie mystérieuse des Mers. La Vie d'un Théâtre. Tableau de l'Histoire littéraire du monde. Pour devenir Médecin. Les Microbes et la Mort. Les Feux et les Eaux. Les Guerres et la Paix. Les Grandes Légendes de l'iiumaiiité. La Mer, les Marins et les Sauveteurs. Les Pyrénées françaises. Les Chemins de fer. Pour devenir Avocat. La Tuberculose. L'Electricité et ses Applications. La Photographie des couleurs (suivi d'un glos- saire). La Femme. Le Coopératisrae. La Conquête des Mers. Le Verre. La Vie artistique de l'Humanité. CHAQUE VOLUME, DE FORMAT IN-16 : 1 FR. 50, BROCHÉ; 2 FRANCS, RELIÉ TOILE Envoi franco des 25 volumes parus contre 33 francs La Deuxième Série est en Préparation 1? LIBRAIRIE C. REINWALD. A PARIS Bibliothèque d'Histoire et de Géograptiie IlDirerselles Volumes in- 18 avec cartes el gravures : 2 francs. La collection de petits volumes en nombre limité, que nous créons sous le titre de : BIBLIOTHÈQUE D'HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE UNIVERSELLES vient coinbler une lacune dans la librairie française et répond à un besoin du public. En eflet, chacun est amené tous les jours à parler ou à entendre parler de tel ou tel pays, de tel ou tel peuple. Or, le plus souvent, les notions nous font défaut sur ce pays ou ce peuple, soit en ce qui touche son passé, soit en ce qui concerne son état présent, ses conditions physiques et morales d'existence. Nous ne savons ou trouver le livre qui nous enseignerait ces choses d'une façon succincte, mais complète toutefois. Nulle collection n'existe qui nous donne ce tableau d'ensemble des divers Etats qui. au nombre de quatre-vini^ts environ, se partagent la Terre et ont une existence propre, une individualité en quelque sorte. Il s'agit de faire connaître cette individualité, de montrer sous ses aspects divers, et cela à larges traits, comme dans une fresque, sans rien omettre ou négliger d'essentiel. D'ailleurs, le programme même des volumes va définir mieux notre pensée. D'une part, ce sera la description et la peinture du pays, avec sa géologie, sa géographie générale, sa climatologie, sa faune et sa flore, son hydrologie, ses res- sourceSj ses villes principales, ses grands paysages. D'autre part, ce sera son histoire, celle de ses habitants : races et types, langue et dialectes, usages et mœurs, idées et croyances ; institutions civiles et politiques, organisation sociale, développement économique, vie publique et privée, industrie, com- merce, agriculture, et en regard, le mouvement intellectuel : arts, lettres et sciences. Tout cela, mis au point de l'an 1900, formera comme le bilan de l'humanité, arrêté à l'heure où elle va entrer dans un siècle nouveau. Notre double collection sera un Panorama animé de la Terre avec le défilé des nations qui la peuplent : d'un côté, le théâtre de l'action ; de l'autre, les nations comme acteurs ! I. Les Gaulois, Origines et Croyances, par André Lf.fèvre, Professeur à l'École d'Anthropologie, i volume avec 14 figures dans le texte. II. Notre Globe, par E. SiEuiiiN, 1 vol. avec 44 figures dans le texte et 2 caries en couleurs hors texte. III. L'Empire du Milieu, par A. de Pouvourville (Matgioi). 1 vol. avec 42 fi- gures dans le texte et 2 cartes. IV. Les Régions boréales, par Etienne Richet. 1 vol. avec II figures dans le texte et 4 cartes . V. La Chine des Mandarins, par A. De Pouvourville (Matgioi) I vol. avec 54 figures dans le texte, d'après des dessins originaux de Cézard, Demeufuc, Her- mann et des documents de l'auteur. VI. L'Age de la Pierre^ par Georges Rivière, 1 vol. avec 26 figures dans le texte et 4 planches hors texte. Vil. Le Monde Polynésien, par Henri Mager, Explorateur, Ancien membre de la Section d'Océanie au Conseil supérieur des Colonies, 1 vol. avec 32 figures et 8 cartes. En préparation dans la même collection : Lefèvre, André Les Germains, les Slaves. De Pouvourville, A. . . . La Chine des Lettrés. La Chine des Agriculteurs. Reclus, Elisée Le Monde oriental. Damourette Les Peuples anciens du Nouveau-Monde, etc. Chaque volume in-18 : 2 francs. SCHLEICHER FRÈRES ET C-, ÉDITEURS 19 PETITE ENCYCLOPÉDIE SCIENTIFIQUE DU XX^ SIÈCLE Volumes in-18 jcsiis avec figures : 2 /'/■. 50. L'entreprise que nous tentons vient à son heure. De même que, vers la tin du x\ iii*^ siècle, Diderot et d'Alembert, avec une pléiade d'écrivains, présentaient, dans leur Encyclopédie, restée célébra, le dernier mol des ciinnaissances liumaines à leur époque, et que, peu après, Condorcet traçait sa belle Esquisse d'un tableau liistomiue des progrès de l'esprit humain, de même nous croyons faire œuvre utile et répondre à un besoin réel en condensant dans une collection, préparée avec soin, toutes les grandes découvertes accomplies à travers les àgcs jusqu'à nos jours. Notre Petite Encyclopédie scientifique du xx*^ siècle offrira, en un seul volume pour chaque matière, une expositi(;n com|)lète du sujet, mais à larges traits, comme il convient pour présenter une œuvre synthétique. Cet exposé embrassera aussi bien le côté théorique, — c'est-à-dire les notions fondamentales et essentielles à posséder sur chaque science, — que le coté de ses applications pratiques, réalisées ou sur le point de l'être. Nous cora|)léterons l'historique du développement et du progrès de cette science particulière par un aperçu de ses rapports avec les autres sciences. Nous marquerons enfin ce qui reste encore à conquérir dans le champ de chacune d'elles. Telles sont les trois sortes d'idées et de faits qui seront abordés et mis en lumière dans les volumes de notre Petite Encyclopédie du xx*^ siècle. I. Histoire du Ciel, par M'"'' Clémence Royer. i vol. avec 37 figures dans le texte et une planche. II. Le Cerveau, par le D'' Ed. Toulouse, Médecin en chef de l'Asile de Vitlejuif, Directeur du Laboratoire de Psychologie expérimentale de l'Ecole des Hautes Etudes, et le U'' L. Marchand. 1 vol. avec 51 figures dans le texte. III. L'Evolution de la Vie, parle D'" L. Laloy, Sous-Bibliothécaire à la Faculté de Médecine de Bordeaux, 1 vol. avec oO figures dans le texte. En préparation dans la même collection : / Auguste Perret La Chimie dans la nature, dans la Vie et dans l'Industrie. D'' Ed. Toulouse et D"" ViGouRoux . . . L'Alcoolisme. Edmond Perrier, membre de l'Institut. . Le Monde aérien. — Le Monde aquatique. D"" CvLMETTE, Directeur de l'Institut Pasteur, à Lille La Vie du Sol. Gi:oRr.i:s Treffel La Vie végétale sur le globe. — La Vie animale sur le globe. MoNciiicouuT Sources, grottes et glaciers, etc. etc. Chaque ouvrage formera un beau volume de luxe in-18 illustré, broché sous couverture toile. Prix: 2 fr. 50. 20 LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS BIBLIOTIIÈQl D'IILSTOIIÎE & DE SOCIOLOdlE Il serait oiseux d'insister longuement sur l'utilité et l'importance des études d'his- toire et de sociologie. Le mouvement social a pris, depuis la seconde moitié du siècle dernier, une telle extension dans tous les pays, qu'il n'est plus permis de rester étranger à la connaissance des questions qui concourent à la direction et surtout au renouvellement des sociétés. C'est parce que nous sommes pénétrés de cette nécessité que nous avons décidé de créer une Bibtiotlièqne historico- sociologique dans laquelle prendront place les œuvres des savants de tous pays. Nous publierons quatre volumes par an, qui paraîtront régulièrement aux dates suivantes : le 30 Octobre, le 30 Janvier, le 30 mars et le 30 Mai. I. — CHRISTIAN CORNELISSEN. — Théorie de la valeur. Réfutation des théorie'! de iiodbertus, Ivarl Marx, Stanley .levons et Bohm-Bawerk. 1 vol. in-IO de XVII- il 3 pages 4 fr. Paraîtront dans la même Collection : PIERRE LAVROFF. — Lettres historiques, avec la biographie de l'auteur. PIERRE KROPOTKINE. — Champs. Usines, Ateliers. EDOUARD BERNSTEIN.- Ferdinand Lassalle, son rôle et son importance dans la démocratie sociale, etc., etc. REVUE GENERALE DE BIBLIOGRAPHIE FRANÇAISE Paraissant tons les deux mois^ par livraison de (M\ payes de format in-S" Cette Revue comprend deux parlies. \a première est consacrée au compte rendu des |trincipaux volumes récemment parus. Ils sont rédigés avec la plus scrupuleuse impartialité et faits par des spécialistes autorisés. La deuxième partie comprend les renseignements bibliographii[ues concernant Ions les derniers volumes publics en langue française. Abonnement annuel : France : 6 fr. ; ïitranger : 7 fr. SCHLEICHER FRÈRES ET C'% ÉDITEURS 21 PHILOSOPHIE ASSIER (Adolplie d'). — Essai de Philosophie naturelle. Le Ciel, la Terre, rHomme, par Adolphe d'Assier. Première partie : Le Ciel, -i vol. in-12 2.50 Troisième partie : L'Homme, 1 vol. in-12 3.50 BAISSAC (Jules). — L'âge de Dieu (Aanus Dei). — Etude sur les grandes pé- riodes cosmiques et l'Origine de la tète de Pâques, pour faire suite au.\ origines de la Religion, du même auteur, 1 vol. in-S" 4 fr. BÉRAUD (P. -M.). — Étude sur l'Idée de Dieu dans le spiritualisme mo- derne, par P. -M. Déraud. 1 vol. ia-l:2 4 fr. BURNOUF (Lmile). — La Vie et la Pensée. Eléments réels de Philosophie, par Emile Burnouf, directeur honoraire de l'Ecole d'Athènes. 1 vol. in-S" avec gravures dans le texte 7 fr. COSTE (Adolphe!. — Dieu et l'Ame. Essai d'idéalisme expérimental, par Adolphe Coste. î vol. in b2 2.50 DIDEROT. — Œuvres choisies. Edition du centenaire (30 juillet 1884), publiée par les soins de MM. Dutailly, Gillet-Vital, Yves Guyot, Issaurat, de Lanessan, André Lefèvre, Ch. Letourneau, M. Tourneux, E. Véron. 1 vol. in-I2 3.50 DODEL (D"" Arnold). — Moïse ou Darwin? Trois conférences populaires offertes aux rétlexions de tous ceux qui cherchent la vérité, par le D"" Arnold Dodel, professeur titulaire de botanique à l'Université de Zurich. Traduit, avec l'autorisation de l'auteur, sur la troisième édition allemande, par Gh. Fulpius, président de la Société des Libres Penseurs de la ville de Genève. 1 vol. in-8" 2.50 DUPUY (Paul). — La Question Morale à la fin du XIX« siècle, par Paul Dupuy, professeur à la Faculté de médecine de Bordeaux. 1 vol. in-H" 6 fr. FINOT (Jean). — La Philosophie de la Longévité, par Jean Finot. l vol. in-8°. Dixième édition 5 fr. FRAZER (J.-G.). — Le Totémisme, étude d'ethnographie comparée, par M. J.-G. Frazer, M. A. Fellow ofTrinity Collège, Cambridge, and of the Middie Temple, Barris- ter-at-Law. Traduit de l'anglais par A.Dirr et A. van Gennep. 1 vol. in-12. 2.50 — Le Rameau d'or, r.tude sur la magie et la religion, traduit de l'anglais par R. Stiébel, Licencié en droit. Membre de la Société des traditions populaires, Elève titulaire de l'École pratique des Hautes Etudes (Section des sciences religieuses) et J. Toutain, docteur es lettres, maître de conférences à l'Ecole pratique des Hautes Etudes (Section des sciences religieuses). Tome I : Magie et Religion; les Tabous, par R. Stiébel. 1 vol. in-8. ... 10 fr. GENER (Poinpeyo). — Contribution a l'étude de révolution des idées. La Mort et le Diable. Histoire et philosophie des deux négations, suprêmes, par Pompeyo Gêner. Précédé d'une lettre de E. Littré à l'auteur. 1 vol. in-8°. Cartonné à l'anglaise. 12 fr. ISNARD (D"" Félix). — Spiritualisme et Matérialisme, par le !)■■ Félix Isnard. d vol. in-l^i 3 fr. ISSAURAT (C). — Diderot pédagogue. Conférence, par C. Issaurat. Brochure in-8o 1 fr. LANGE (F. A.). — Histoire du Matérialisme, et critique de son importance à notre époque, par F. A. Lange, prolesseur à l'Université de Marbourg. Traduit de l'alleman l sur la dernière édition, avec l'autorisation de l'auteur, par B. Pommerol, avec une Introduction par D. Nolen. •i vol. in-S". Cartonnés à l'anglaise. . . 20 fr. LETOURNEAU (D'" Ch.). — Science et Matérialisme, par Ch. Letourneau, secré- taire général de la Société d'anthropologie de Paris. 1 vol. in-l"2. Broché, 4.50; car- tonné à l'anglaise 5.25 LI TAI. — Le Mystère posthume. (Causeries médicales sur la Mort et sur la Survie par Li Taï, Docteur en Médecine de Mi-cbi-gan, ancien major au (^hi-Ii. Deuxième édition. 1 vol. in-l'J 4 fr. MICHEL (Louis). — Libre Arbitre et Liberté, par Louis Michel. 1 vol. in-12 2.50 22 LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS MULLER (F. Max). — Origine et développement de la Religion, éludiés à la lumière des religions do l'Inde. Leçons faites à Westminster Abbey, par F. Max Muller. Traduites do l'anglais par J. Darinesteter. 4 vol. in-8" 7 fr. PICHARD (Prosper). — Doctrine du réel. Catéchisme à l'usage des gens qui ne se payent pas de mots. Précédé d'une préface par E. Littré. Nouvelle édition. 1 vol. in-42 2 fr. POL DE SAINT-LEONARD. — Les Fils de Dieu et les Célestes intermé- diaires. 1 vol. in-12 2.50 POMPERY (E. de). — La Morale naturelle et la Religion de l'humanité, par Edouard de Pompery. 1 vol. in-l'i élégamment broché avec couverture simili- japon 3.50 — Quintessences féminines, par E. de Pompery, 1 vol. in-12. . . . 3.50 — Simple Métaphysique, par E. de Pompery, 1 brochure in-8° avec supplé- ment 1 fr. — La Vie de Voltaire. L'homme et son œuvre, par E. de Pompery. 1 volume in-12 ". . 2 fr. REGNAULT (D"" Félix). — Hypnotisme, Religion, par le D'' Félix Regnault. Préface de C-amille Saint-Saëns, membre de l'Institut, Dessins de A. Collombar. i vol. in-'12 de 327 pages avec 53 figures dans le texte 3.50 ROLLAND (Camille). — Esprit et Matière ou Notions populaires de Philoso- phie scientifique, par Camille Rolland, ingénieur. 1 vol. in-12. Epuisé. ROYER (Clémence). — La Constitution du Monde. Dynamique des atomes. Nou- veaux principes de philosO|jhie naturelle, par M""' Clémence Royer. 1 vol. in-8° de xxii-800 pages, avec 92 figures et A planches hors texte 15 fr. RUELLE (Ch.). — Delà vérité dans l'Histoire du Christianisme. Lettres d'un laïque sur Jésus, par Ch. Ruelle, auteur ae la Science populaire de Claudius. — La théologie et la science. — M. Renan et les théologiens. — La résurrection de Jésus d'après les textes. — Lecture de l'Encyclique. 1 vol. in-8" 6 fr. SAVVAS PACHA. — Les Passions de l'âme (TA nA0H THS ^^YXHS), par Savvas Pacha. 1 vol. in-l"J 3 fr. 50 SETCHENOFF (Ivan). — Etudes psychologiques. Traduit du russe par Victor Derély. Avec une introduction de M. G. Wyrouboil'. 1 vol. in-8°. ... 5 fr. SOURY (Jules). — Etudes historiques sur les Religions, les Arts, la Civilisa- tion de l'Asie antérieure et de la Grèce, par Jules Soury. 1 vol. in-8". . . 7.50 SPENCER (Herbert). — Les Premiers principes, par Herbert Spencer. Traduit sur la sixième élition anglaise complètement revue et modifiée par l'auteur, par M. Guymiot. 1 vol. in-8" de xvii-508 pages, avec le portrait de l'auteur. 10 fr. SPINOZA (B. de). — Lettres deB. de Spinoza inédites en français. Traduites et anno- tées par J. -G. Prat. 1 vol. in-12, avec portrait et autographe 3 fr. STRAUSS (David-Frédéric). — L'Ancienne et la Nouvelle Foi. Confession par David-Frédéric Strauss. Traduit de l'allemand sur la 8° édition par Louis Narva', et augmenté d'une Préface par E. Liltré. 1 vol. in-8° 7 fr. — Voltaire. Six conférences de David-Frédéric Strauss. Traduit de l'allemand sur la troisième édition par Louis Narval, précédé d'une Lettre-Préface du traducteur à M. E. Littré. 1 vol. in-8° 7 fr. VIARDOT (Louis). — Libre Examen, apologie d'un incrédule, par Louis Viardot. i vol. in-12.. Epuisé. SCHLEKHER FRÈRES ET C'", ÉDITEURS 23 SCIENCES GÉOGRAPHIQUES BORDIER (D'' A.)- — La Colonisation scientifique et les Colonies françaises, par le U"" A. Bordier, prof, de géographie médicale à l'Ecole d'anthropologie. 1 vol. in-8». Broché, 7.60; cartonné à l'anglaise 8.50 DUPONT (lùlouard). — Lettres sur le Congo Récit d'un voyage scientiti(pie entre Temlioucliure du lleuve et le confluent du Kassai, par Edouard Dupont, directeur du Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles, i vol. gr. in-S" illustré de dS gravures sur bois et de 1 1 cartes et plan hes hors texte. B.oclié, ia fr. ; cartonné toile an- glaise 16 fr. MANTEGAZZA (P.). — Une journée à Madère, par P. Mantegazza. Traduit de l'italien avec l'autorisalion de l'auteur, par M"^^ C. Tliiry. 1 vol. in-12 . . 2 fr. MOLINARI (G. de). — Au Canada et aux Montagnes Rocheuses, en Russie, en Corse et à l'Exposition universelle d'Anvers. Lpltres adressées au Journal des Débats par M. G. de Molinari. 1 vol. in-l2 3.50 P.OPPER. — Terre-de-Feu. Conférence donnée à l'iuslilut géographique argentin, le 5 mars 1887, par l'ingénieur Jules Popper. Traduit du Bulletin de rinstiliit par M. G. Lemarchand. Brochure in-1 "2 4.50 TISCHENDORF (Constantin). — Terre Sainte, par Constantin Tischendorf, avec les Souvenirs du pèlerinage de S.A.I. le grand-duc Constantin. -1 vol. in-8° avec 3 gra- vures 5 fr. VOGEL (Charles). — Le Monde terrestre au point actuel de la civilisation. Nouveau récit de géographie comparée descrijitive et commeiciale avec une introduction, l'indi- cation des sources et carte.>, et un répertoire alphabétique, par Charles Vogel. L'ouvrage complet forme 3 voUnnes, divisés en 5 parties, gr. in-S": Pi emier volume. Cartonné à l'anglaise 15 fr. D'uxième volume. Cartonné à l'anglaise 18 fr. Première partie du troisième volume. Cartonnée à l'anglaise. . . 9 fr. Deuxième — — — — — . . . 12 fr. Troisième — — — . — ^ — . . . 12 fr. L'ouvrage complet en 3 volumes, divisés en 5 parties. Cartonné à l'anglaise. 66 fr. Relié eu demi-maro- quin, tr. peigne. . 72 fr. ]/ a été fait un tirage spécial de la i'''^ partie du tome III de cet ouvrage, sous le titre: L'EUROPE ORIENTALE DEPUIS LE TRAITÉ DE BERLIN Cette partie contient la Russie, la Pologne et la Finlande, la Roumanie, la Serbie et le Monténégro, la Bulgarie, la Turquie, l'Albanie et laGièce. Elle forme un vol. gr. in-8°, cart. à l'anglaise 9 fr. — Le Portugal et ses Colonies. Tableau [tolitique et comra'M'cial de la monarchie portuiiaise dans son état aciuel, avec des annexes et des notes supplémentaires, par Charles Vogel . i vol. in-8 ■ 8.50 Impressions de voyage d'un Russe en Europe . I vol. in- 1-2 . . . 2.50 24 LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS SCIENCES SOCIOLOGIQUES Sociologie — Démographie — Religion — Ethique — Préhisloriqiie Archéologie — Politique — Économique BORDIER (D"" A.). — La Vie des sociétés, par le D"" A. Bordier, professeur à l'Ecule d'anthropologie de Paris. 1 vol. in-8° 6 tr. BRESSON (Léopold). — Idées modernes. Cosmologie, Sociologie, par Léopold Bressoii. i vol. in-8°. Epuisé. — Eludes de sociologie. Les Trois Evolutions, intellectuelle, sociale, morale, par Léopold Bresson. 1 vol. in-8° 6 fr. BULWER (Sir H.). — Essai sur Talleyrand, par sir Henri Letton Bjlwer, ancien ambassadeur. Traduit de l'anglais, avec l'autorisation de l'auteur, par Georges Perrot. 1 vol. in-S" 5 fr. CARTAILHAC (Emile). — Les Ages préhistoriques de l'Espagne et du Portugal, par Emile Cartailhac, avec préface de M. de Quatrefages, vol. grand in-8°, avec 430 gravures et i planches. Epuisé. CHAMPION (Edme). — Esprit de la Révolution française, par Edme Champion, d vol. in-1'2 3 fr. 50 CHANTRE (Ernest). — Recherches anthropologiques dans le Caucase, par Ernest Chantre, sous-directeur du Muséum de Lyon, chargé de missions scienlihques dans l'Ane occidentale par M. le Ministre de l'Iuistruction publique. Tome I. Période préhistorique. Tome II. Période proto-historique ; Premier âge du fer, avec allas. Tome III. Période hi&torique ; Epoque scytho-hyzantine. Tome IV. Période histo- rique ; Populations actuelles (1879-1881). 4 vol. de texte grand in-i" avec gravures, planches et cartes et accompagnés d'un atlas au tome 11, en tout 5 vol. gr. in-4° 300 fr. DE GREEF (G.). —Problèmes de Philosophie positive, l'Enseignement in- tégral, l'Inconnaissable, par G. De Greef, professeur à l'Université Nouvelle de Bruxelles, i vol. in-i6 3 fr. COMMENCE (D' 0.) — La Prostitution clandestine à Paris, par le D'' 0. Commenge. 1 vol. in 8° de xi 1-068 pages 12 fr. 50 DELTUF (Paul). — Essai sur les Œuvres et la Doctrine ds Machiavel, avec la traduction littérale du Prince et de quelques fragments historiques et littéraires, par Paul Deltuf. 1 vol. in-8° 7 fr. 50 DEVAUX (Paul). — Etudes politiques sur l'Histoire ancienne et moderne et sur l'influence de l'état de guerre el de l'état de paix, par Paul Devaux. 1 vol. gr. in-8° •' 9 fr. DUMONT (Arsène). — Natalité et Démocratie. Conf^^rences faites à l'Ecole d'anthr-opologie de Paris par Arsène Dumont, membre des Sociétés d'anthropologi e et de statistique de Paris. 1 vol. in-l:2 avec carte 3 fr . — La morale basée sur la démographie, par Arsène Dumont, membre des Sociétés d'anthropologie et de statistique de Paris. 1 vol. in-lG. . . . 3 fr. 50 FOLKMAR (Daniel). — Leçons d'anthropologie philosophique, ses applica- tions à la Morale positive, par Daniel Eolkmar, professeur de sociologie à l'Univer- sité de Chicago, professeur d'anthropologie à l'Université Nouvelle de Bruxelles. 1 vol. in-8 \ 7 fr. 50 SCHLEICHER FRÈRES ET Ci», ÉDITEURS 25 FRIEDLANDER. — Mœurs romaines du règne d'Auguste à la fin des Antonins, par L. Friediander, professeur à rUiiiversité de Kiinigsberg. Traduc- tion libre, faite sur le texte de la deuxième édition allemande, avec des considérations générales et des remarques, par Ch. Vogel. i vol. in-8°. Brochés, '28 fr. Reliés en demi-miroquin 35 fr. GIRARD DE RIALLE. — La Mythologie comparée. Tome premikr : Théorie du fétichisme. — Sorciers et sorcellerie. — Le fétichisme chez les Offres, chez les anciens Chinois, chez les peuples civilisés. — Théorie du pois théisme. — Mythologie des nations civilisées de l'Amérique. 1 vol. in-1'2. Broché 3 fr. ^0 : cartonné à l'anglaise 4 fr. GIROUD (dabriel). — Observations sur le développement de l'enfant. Petit guide d'anthropoméirie familiale et scolaire, par (iabriel Giroud, instituteur public. Préface de M. Emile Diiclaux, membre de l'Académie des Sciences, directeur de l'Ins- titut Pasteur. 1 vol. in-18 jésus avec 20 figures et 2 planches . . . . 1 fr. 50 — Cempuis, Education intégrale, coéducation des sexes, par Gabriel Giroud, ancien élève de l'orphelinat Prévost à Cempuis. 1 vol. in-8 avec 50 figures. 10 fr. GUBERNATIS (Angelo de). — La Mythologie des Plantes, ou les Légendes du règne végétal. 2 vol. in-8'^ Cartonnés a l'anglaise 14 fr. GUYOT (Yves). — Lettres sur la politique coloniale. 1 vol. in-i2, avec 1 carte et 2 graphiques 4 fr. HABERT (Théophile). — La Poterie antique parlante. Monographie contenant plus de 1.800 nous et mirqiies de potiers gallo-romains, .37 planches intéressant l'Aube, la Cûte-d'or, la Marne, la Haute-Marne et l'Yonne, par Théophile Habert, archéologue. 1 vol. de texte et un album de 37 planches in-i" . . . . 45 fr. HAMON. — Déterminisme et Responsabilité, par llamon. l vol. in- 16. 2 fr. 50 LEFÈVRE (André). — LHomme à travers les âges. Essais de critique h'slo- rique. 1 vol. In-tl Broché, 3 fr. 50 ; cartonné à l'anglaise 4 fr. LEPIC (le vicomte). — Grottes de SAVIGNY, commune de la Biolle, canton d'Albens (Savoie) par M. le vicomte Lepic. Gr. in-i", avec planches lithographiées. 9 fr. LEPIC (le vicomte) et Jules de LUBAC. — Stations préhistoriques de la vallée du Rhône, en Vivarais. Ghàteaubourg et Soyons. Notes présentées au Congrès de Bruxelles dans la session de 1872, par M.Vl. le vicomte Lepic et Jules de Lubac. In-folio, avec 9 planches 9 fr. LOMBROSO (Cesare). — Le Crime, Causes et Remèdes, par M. Gesare Lom- broso ; avec un appendice sur les Progrès de l'anthropologie criminelle pendant les années 1893-1898. 1 vol. in-8, avec 12 figures dan^ le texte et 10 planches hors texte 10 fr. — L'Homme de génie, par M. Cesare Lombroso; 3° édition, traduit sur la sixième édition italienne, revue et augmentée par l'aiteur, parFr. Colonna d'istria, agrégé de philosophie et M. CalJerlni et précédée d'une préface de M. Charles Richet, professeur a la Faculté de Médecine de Paris. 1 vol. in -8% avec de nombreuses figures. 1") plan- ches hors texte 12 fr. MARSILLAC. — Les Vraies Origines de la Langue française; ses rappirts avec l'anthropologie et la physique du g'obe. 1 vol. gr. in-S"^ . . . . 3 fr. 50 MARX (Karl). — L'Allemagne en 1848. Karl Marx devant les jurés de Co- logne. Révélations sur le procès des Communistes, par Karl Marx, traduit de l'allemand par Léon Uemy, 1 vol. in-16 5 fr. — Critique de l'Économie politique, par Karl Marx, traduit de l'allemand par Léon Remy, 1 vol. in-16 3 fr. 50 — La lutte des classes en France. Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, par Kar! Marx, traduit de l'allemand par Léon Remy. l vol. in-16. . . 3 fr. 50 26 LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS MASSART (J.) et VANDERVELDE (K.). — Parasitisme organique et Para- sitisme social, par Jan Massarl, chargé de cours à riniv^sité libre d; Bruxelles, et Emile V;indervelde, professeur à l'Université nouvelle de Bruxelles. 1 vol. in-46. 2 fr. 50 MOHL (Jules). — Vingt sept ans d'histoire des Etudes orientales. Happoits fyils à la Société asiatique de Paris de 1840 à 1feld. 1 vol. gr. in-8° jésus, illustré d'une carte, de l- plans, de 2 i planches en chromoliihogrophie etdelH8 gravures sur bois. Cartonnage angLis non rogné, avec titre en noir! ci'i fr. ; relié en demi-maroquin, plaques spéciales or et noir, doré sur tranches . . . . 40 fr. SPALIKOWSKI(EJ.). — La Colonisation et la Paix par Ed. Spa'ikow^ki. Bro- chure in-l:2 0 fr. "ÎS STCHERBATOW (Général prince^. — Le feld-maréchal prince Paskevitsch, sa vie politique et militaire d'après des documents inédits, par le général prince Sttherbatow, de l'état-major russe. Traduit par une Busse. Toine premier (I 78'2- 1876). Tome second (août 18"26-octobre 1828). Tome troisième (1827-1831). Tome quatrième (1831). Tome cinquième (I832-18i7). Tome sixième (I8i81849). G beaux vol. gr. in-8°, avec un portrait en lithogr. (Siint-Pétersbourg). . 90 fr. TYLOR (M. Edward B.). — La Civilisation primitive, par M. Edward B. T\lor. Tome I. Traduit de l'tnglais sur la deuxième édition par M""^ Pauline Brunet. — Tome n. Tr'aduit de l'anglais sur la deuxièu^e édition par Ed. Bai hier, i vol. in-8°. Cartonnes à l'anglaise 20 f-'. VANDEN-BERuHE (Maximilien>. — Eludes anihropolot/iqiics. L'Homme avant l'histoire, notions générales de p^léoethnologie, par Vanden-Berghe. 2^ édition, pré éJéî d'une lettre de M. Abel llovelacque, professeur de linguistique à l'Ecole d'anthropologie. Brochure in-8° 1 fr. 50 VANDERVELDE (Emilej. — La propriété foncière en Belgique, par Emile Vandervelde, professeur à l'Université nouvelle de Bruxelles. 1 vol. in-8. . 10 fe. WEICHARDT (C.) — Pompéi avant sa destruction. Reconstitution de ses temples et de leurs environs, par C. Weichardf. Ti'aduction de A. Duchesne. 1 vol. in-8°, avec planches et figures 4 f''. — Le Palais de Tibère et autres édifices romains de Capri, par C. Wei- chaidt. Traduit par A. Simon, i vol. in-i" avec planches et figures. Caitoni;é, plaque spéciale 12 fr. 50 ZALESKI (Ladislas). — Le Pouvoir et le droit,, philosopliieda droit objectif, par Ladislas Zaleski, proî'esseur à l'Université de Kazan. Traduction de M"<^ V. Balaba- notf, préface de M. Léon llennebicq, professeur à l'Université nouvelle de Bruxellps. 1 vol. 10-8° 3 fr. 28 LIBRAIRIE C. REIXWALD, A PARIS BIBLIOTHÈQUE THÉÂTRALE ILLUSTRÉE Celle Bibliothèque^ publiée sous la direction de M. Paul Ginisti/, formera une petite encyclopédie théâtrale, dcuis un formai élégant, rédigé pir les personnalités les plus compétentes. Les volumes sont illustrés par M. Paul Sleck et contiennent un grand nombre de repi-oductions et estampes Jùstoriques. I. - La Comédie italienne en France et le Théâtre de la foire, par N.-M. Bernardin, docteur es lettres, Lauréat de l'Académie française, i volume in-18, illustré 2 fr.'SO C'est l'iiistuire très intéressante de l'installation et du développement de ce tliéâtre exotique en France, dejjuis le xvr siècle jusqu'en 1791, que M. Bernardin nous conte dans ce livre, illustré de nombreuses gravures du temps. M. Bernardin a su dégager, des œuvres oubliées et parfois mutilées des écrivains les jdus célèbres de cette époque, l'esprit même de la comédie italienne, et marquer l'intluence qu'elle a pu exercer sur notre comédie nationale ; il a montré également la part que sont en ilroit de revendiquer fièrement avec elle les Théâtres de la Foire et du Boulevard dans cette conquête de la liberté théâtrale qui devait être, par la suite, si féconde en heureux résultats. EN PRÉPARATION DANS LA IVIEIVIE COLLECTION Le Théâtre de l'avenir, par M. Georges Vitoux ; Les Théâtres de Société, par M. Léo Claretie , Le Co3tume au Théâtre, par M VI. IL Bruchot et Paul Ste^k ; Les Comédiens, par M. Paul Ginisty. SCHLEICriER FRKRES HT ('.'% ÉDITEURS 21» LITTERATURE BRÉMER (M'i" I-Yédérika). — Herta, ou l'Histoire d'une àme, par >1"'^ Frédé- rika Brémer. Traduit du suédois avec l'aulorisation de l'auteur et des éditeurs, par A. (ieffroy. 1 vol. in-l"2 3 50 BRET-HARTE. — Scènes de la vie californienne et Esquisses de mœurs trans- atlantiques, par Hret-llarte, Traduit par M. Amédée l*ichot et ses collaborateurs de la Hevue britannique. 1 vol. in-i-2 2 fr. BROUGTON (Miss). — Comme une fleur, autobiographie. Traduit de l'anglais par Auguste de Viguerie, 2'- édition, revue. 1 vol. in-12, imprimé avec encadrement en couleur. Relié toile, tr. dor. et plaque spéciale. Épuisé. Choix de Nouvelles russes, de Lermontoff, de Pouchkine, Von Wiesen, etc. Traduit du russe par M. J.-N. Chopin, auteur d'une Histoire de linssie, de VHistoire des révolutions des peuples du Sord, etc. Nouvelle édition. 1 vol. in-i2. . 2 fr. DELTUF (Paul). — Les Trage'dies du foyer, par Paul Deltuf, 1 vol. in-l^). 2 fr. ENGELMANN (R.). — L'Œuvre d'Homère illustrée par l'art des anciens. Traduit de l'allemand. Trente-six planclies précédées d'un texte explicatif et d'un avant-pro- pos de L. Renlœvv. i vol. in-4° oblong. Cartonnage classique 4 50 FAURIEL (C.) — Histoire de la Poésie provençale. Cours fait à la Faculté des lettres de Paris, par M. C. Fauriel, membre de l'Institut. 3 vol. in-8. . . 24 fr. GAILLARD (Gaston). — Une vie contemporaine. Fragments. 1 vol. in-12. 3 50 GOLOVINE (M. Ivan). — Mémoires d'un Prêtre russe, ou la Russie religieuse, par M. Ivan Golovine. 1 vol. in-8" 7 fr. HARO (Auguste). — L'Athéisme, poème par Auguste Haro, avec une lettre-préface de M. André Lefèvre, professeur à l'Feole d'anthropologie de Paris. 1 vol. in- 12. 2 fr. HEYSE (Paul). — La Rabbiata et d'autres Nouvelles, par Paul Heyse. Traduit de l'allemand par MM. G. Dayvet et F. Jouveaux. 1 vol. in'l"2 2 fr. HO'VELACQUE (A.) et VINSON (Julien.) — Etudes de Linguistique et d'Ethno- graphie, par A. Hovelacque et Julien Vioson. l vol. in-ii. Broché, 4 fr. ; cartonné à l'anglaise 5 fr. MAIGNE (Jules). — Traité de Prononciation française et Manuel de lecture à haute voix. Guide théorique et pralii|ue des Français et des étrangers, par M. Jules Maigne. 1 vol. in-d2. Cartonné à l'anglaise 3 fr. MARSH (Mrs). — Emilia "Wyndham, par l'auteur de « Tv^o old mon's taies; Mount Sorel », etc. (Mrs. Marsh). Traduit librement de l'anglais. 2 vol. in-12 réunis en un seul 5 fr. MARY LAFON. — Histoire littéraire du Midi de la France, par Mary Ufon. I vol. in-8° ^ 7 50 MOHL (Jules) — Le Livre des Rois, par Abou'l Kasim Firdousi. Traduit et commenté par Jules Mohl, membre de l'Institut, professeur au Collège de France. Publié par M"^« Mohl. 7 vol. in-12 (Imprimerie nationale) 52 50 MULLER (Otto). — Charlotte Ackermann. Souvenirs du théâtre de Hambourg au XYiii** siècle, par Otto Muller. Traduit par J.-J. Porchat. 1 vol. in-8'' . . . 2 fr. OLIVIER (Léon-A.) —Grammaire élémentaire du grec moderne (Athènes) 1 vol. in-8° 5 fr. SANDER (E.-H.). — Promenade de Paris au Rigi, racontée (en allemand) pour servir d'introduction à la lecture des auteurs allemands, par E.-H. Sander. 2*^ édition revue et corrigée. 1vol. in-18. Cartonnage classique » 75 SURAN. — Les Esprits directeurs de la pensée française. Sous presse. TILLET (Jacques du). — En Egypte, I vol. in-12 2 fr. WERM (Fridolin). — A Herbert Spencer. \ plaquette in-8'' 1 Ir. WITT(M°i''^de). — La Vie des deux côtés de FAtlantique. autrefois el aujour- d'hui. Iraiuit de l'anglaii par .M™" de Witt. l vol. in-12 2 fr. 30 LIBRAIRIE C. REINWALD. A PARIS COLLECTIOM OF BRITISH AND AMERICAN AUTHORS TAUGHNITZ EDITION Celte collection a pour but de répandre la littérature anglaise sur le continent en de bonnes éditions à bon mar(;hé. 3.564 VOLUMES AUTEURS \ ''' f "'-■^'^ ( /ib Américains 2 francs le volume Temporal Power, By Marie Corelli, 2 vol. The rhicf charaeteristics of tlie bnok are, an atlack on couventional prejudiecs and niauners... and ihc propounding of Iheories for ihe improvcment of Ihe social and polilical Systems, Morning Post. — Miss Corelli is a lady of genius, Christian World. — Probably surpasses ail previous feats of Miss Corelli s pi actiscd hand. The notion of a king rebelling al last against dead conventionulisms, the dr ary make- believes oi his position. îs one whieh Ihe people of what is called a domocralic âge will sym- pathise wilh. Duilij Xews. Holy Matrimony. by Dorothea Gérard. I vol. This is'a carelully writlen story, the scène nf whieh is laid in Germany and Hungary. The book is distinetly interesling and full of thoughtlul passages whiCh show genuine insight inlo the féminine mind. Ailienœiùn. The Vultures. by Henry Selon Merriman. 1 vol. Headers of Ihis able novelist hâve followed him with inlerest lo varions paris of the globe. Mow he luriis his face to Polaud and, if he has wrillen a bélier story than The Vulliu'cs', it bas escaped our nolice.... The Vulture":. are the politieal and diplomatie agents of aitferent couniries who gather whenever and whe- rever uouble is brcving. Alhenœum. — He gives us plenly of advenlure and exc.tement, a touroughly charming herbine in Prineess Wanda, a heio of cool broin and iron nerve, the elear, careful characlerisàtion for whieh he is famous, and an abundanee of sparkling epigram, Daily Tch'graph. The Hole in the "Wall, by Arthur Morrisson, 1 vol. Even mûrier, drunkenness and gênerai rascalily nuiy le deal with in a bein whieh is neiiher pessirnistie in itself nor depressing to the reader ; and in such a vein was this book coneeivcd and written. Mr. Morrison's story of the bald old pieturesqne days of tlie Highway.... is melodramalic in ils oullinos and con- ception ; but most studiously workmanlike and aitistic in ils trealment, and, thanks to thèse solid nierits and ils live and sustained inte.est, the book should add to ils author's présent réputation, Alhenœum. Honey, l)y Helen Mathers. 1 vol. A story that delves f«r its pathos and swectness deeply inlo the wl-11 of human expérience, Daily Express. — The attention is gripped from start tb finish, Daily Muil. Pour la Finlande, par W. Van der Vlugt, professeur à rUiiiversité de Levde. Vol. in-l-2. . 2 fr. Le Conflit finlandais, envisagé au point de vue juridique, par W. Van der Vingt, |)rofesseur a l'Université de Leyde. Vol. in-8° 3 fr. 50 L Amour-Phénix, par José Hennebicq, contes précédés d'une préface de Paul Adam. Vol. in-18 2 fr. 50 Werther le Juif, roman, par Ludwig Jacobowski, traduit par M""^ H. Rynen- broeek et M. .V. de Rampan, 1 vol. in-18 . . 3 fr. 50 L'Orient grec, par Léon Hennebicq, avocat, professeur à l'Université nouvelle de Bru.xelles. Vol. in-18 5 fr. Les Apologistes du crime, par Charles Détr.^. 1 vol. in-8o 5 fr, re:vue de la paix Organe de la Société française pour l'Arbitrage entre Avalions. REVUE MENSUELLE Abonnement : France: 5 fr. — Étrsngfr: 6 fr. 50 SCHLEICHER FRÈRES ET C'% ÉDITEURS 31 3Z> I ^v^ ie: 1=1 îs BRUHNS (C.)- — Nouveau Manuel de logarithmes à sept décimales, pour les nom- bres et les fonctions Irijionométriijues, ré lige par C. Hruhns, docteur en philosophie, directeur de l'obser^ atoire et processeur d'astronomie à Leipzig. 1 vol. gr. in-S, édit. stéréotype. (Leipzig B, Tauclinitz.) 5 fr. Dictionnaire Universel de la langue française, rédigé d'après les travaux et les mémoires des niemljres des cinq classes de T^Institut, enriclii d'exemples empruntés aux écrivains, aux pliilologues et aux savants les plus célèbres, depuis le xvi° siècle jusqu'à nos jours, par M. P. Poitevin, auteur du Cours théorique et pratique de /anQrue/'ra?îça(se, adopté parl'Universiié. Nouvelle éJilion, revue etcorrigée. 2 vol. in-4° imprimé sur papier grand raisin. Prix de l'ouvrage compkt: broché, 40 fr. ; relié, en demi-maroquin, très solide _ . . 50 fr. Dictionnaire technologique dans les langues française, anglaise et allemande, ren- fermant les termes techni(iues usités dans les arts et métiers et dans l'industrie en général, rédigé par M. A. Tolhausen, revu par M. L. Tolinusen. ["partie: Français-alleaiand-anglais. 1 vo'. in-1.', avec un nouveau grand sup. 12 fr. Le nouveau grand supplément delà I" partie se vend aussi séparément . . 3 75 2'' partie. Anglais-allema'nd-français. 1 vol. in-12 11 25 3'^ partie. Ailemand-anglais-français. 1 vol. in-12 10 fr. Dictionary ofthe English and French Languages, by V. James and A. Moln- Sixteenth, entirely new and modem édition completcly rewritten and greatly enlarged, bv Louis Tolhausen and George Payn, assisted bv E.' Ilevmann. 1 voL in-12, cartonné toile anglaise (1902) ...'..." 7 50 Dictionary ofthe English and Italian Languages, with the italian Pronunciation, by W. James and Gius. Grassi. 1 vol. in-1.; 6 fr. Dictionary of the English and German Languages. by W. James, thorougbly revised and partly rewritten, liy C. Stulfel. 1 vol. in-1'.i. . '. 6 fr. Dictionnaire anglais allemand et allemand-anglais, parWessely. 1vol. in-lG. Cartonné à l'anglaise 3 fr. Dictionnaire anglais-espagnol et espagnol-anglais, par Wessely et Gironès. l vol. in-16. Cartonné à 1 anglaise . 3 fr. Dictionnaire anglais -français et français-anglais, par Wessely. l vol. in-lG. Cartonné à l'anglaise. . ' ' 3 fr. Dictionnaire anglais-italien et italien- anglais, par Wessely. 1 vol. in-16. Car- tonné à l'anglaise 3 fr. Dictionnaire espagnol-français et français-espagnol, par Louis Tolhausen. 1 vol. in-u;. Cartcnnéa 1 anglaise '....' 3 fr Dictionnaire français-allemand et allemand-français, parWessely. 1vol. in-16. Cartonnage classitfue, I fr. ; cartonné à l'anglaise. ■' 3 fr. Dictionnaire italien-allemand et allemand-italien, par Locella. vol. l in 16. Broché, 'î fr. ; cartonné à l'anglaise • 3 fr. Dictionnaire latin-anglais et anglais-latin. 1vol. in-16. Cartonné à l'anglaise. 3 fr. Instructions aux capitaines de la marine marchande naviguant sur les rôtes du Royaume-Uni, en cas de naufrage ou d'avaries. 1 vol. in-8° ..... 2 50 MARCOU(J.). — De la Science en France, par J. Marcou. 1 vol. in-8°. . 5 fr. MOLTKE (de). — Campagnes des Russes dans la Turquie d'Européen I8?8 et 182;»,. Traduifde l'allemand du cohinsl b^ron de Mollke, par A. Demmier, professeur à l'École impériale d'état-major. 2 vol. in-S" 6 Ir. Les cirte:> accompagnant cet ouvrage sont épuisées. SATIÉE (Daniel). — Dictionnaire général des termes d'Architecture en français, allemand, arglàis et italien, ptr Daniel Ramee, architecte. 1 ^ol. in-S". . . 8 fr. — Histoire générale de l'architecture, par Daniel Ramée, architec'e. 2 vol.gr. in-8» avec 5;3 gravures sur bois. Brochés 30 fr. TELIAKOFFSKY (A.). — Manuel de Fortification permanente, par TéUakoffsky colonel du génie. Traduit du russs parGoureau. 1 vol. gr. in-8°, avec un atlas in-l" de 40 planches 20 fr, ^^ 3-2 LIBRAIRIE C. REINWALD. A PARIS TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'AUTEURS Ajvagnostakjs (A.). — La Méthode an- tiseptique chez les Anciens 8 Annales de la Psychologie zoolofti- que ". . 4 Année biolojaique '. g Année psycho[o,i|ique ' . '. 7 Archives de zoologie 4 AssiER (Adolphe d').— Essai dé Philo- sophie naturelle 21 AuBERT ( L.). — LaPhotographie deVin- visible : Ips Rayons X. ... .17 AzouLAY CD' L.). — Oh ! les jolies his- toires d'animaux 8 Baissac (Jules). — L'âge de Dieu ! ! ! 21 B'ALFOUR(F.).— Eléments d'Embryolo- gie g Bancel (A.-D.). — Le coopératisme. ". 17 Baum (H.). Anatomie descriptive et topographique du Chien 9 Bi;RAUD(P.-M.). — Etude sur Tidéede bien dans le spiritualisme moderne. 21 Berger (D^ G.). — Lonpe binoculaire sinq)le j4 Bernardin. — La Comédie italienne.. 28 Berthaut (Léon). — La Mer, les Ma- rins et les Sauveteurs 17 Bibliothèque .le pédagogieetde psycho- ^.logie. 16 Bibhotheque d histoire et de géogra- phie universelles 18 Bibliothèque d'histoire et de sociologie'. 20 Bibliothèque des méthodes dans les sciences expérimentales 16 Bibliothèque des Sciences contempo- raines _ _ j5 Bibliothèque théâtrale illustrée! . .' ! 28 Bi.NET (A.). — L'Année psychologique. 7 — Bibliothèque de Pédagogie et de Psychologie 16 — La Fatigue intellectuelle ...... 16 — La Suggestibilité ' 16 Blanc (D'IL). - Aide-Mémoire de Zoologie 8 Bordier (D'- a.). — La Colonisation scientifique etlesColonieslrançaises. 23 — La Vie des Sociétés 24 — La Géographie médicale 15 Bourdon (B). — La perception visuelle de 1 espace 16 BouTAN(L.)-. — La Photographie sous- marine ^^ BRE.MER (Mil' Frédérika)'. — Hertlia". ." 29 BREsso.\(Léopo!d). — Idées modernes. 24 — Les Trois Evolutions 04 Bret-Harte. — Scènes de la vie cali- fornien ne 20 Broca (P.). — Mémoires d'Anthropo- logie ■; _ 1 — Revue d'Anthropologie 1 BRouGHTo.\(Miss).— Comme une rieur. 29 Bruiins (C). — Nouveaa Manuel de logarithmes 3I Brunner (D'- Henri). — Guide pour l'analyse chimique qualitative ... M BucH>,ER (L.). — L'Homme selon la Science 4 — Force et Matière '. . . . . 1 — Conférences sur la Théorie darwi- nienne I — La Vie psychique des Bétes . . . 1 — Lumière et Vie ' j — Nature et Science 1 — A l'Aurore du Siècle 1 Bulletin de la Société libre pour l'é- tude psychologique de l'Enlant. . . 7 BuLWER (SirH.).— lissai surTalleyrand. 24 BuRNouF (Emile).— LaVie et la Pensée. 21 Cajal (D'' S.-R.). — Les Nouvelles Idées sur la structure du Système nerveux 8 Cartaillac CEmile). — Les Ages pré- historiques de l'Espagne et du Por- tugal 24 Casselman.x (D' Arthur). — Guide pour l'analyse de l'urine 8 Champioiv (Kdme). — Esprit de la Ré- volution française 24 Chantre (E.). — Recherches anthro- pologiques dans le Caucase 21 CiiEPMELL (D'' E.-C). — Médecine ho- mœopathique 8 — Traitement homœopathique du cho- léra 8 Chester(E.). — Histoire et Rôle du Bœuf dans la Civilisation 17 Choix de nouvelles russes 29 Commence (D'' 0.). — Prostitution clan- destine à Paris 24 Corlieu (D'' A.). — Centenaire de la Faculté de médecine de Paris. ... 8 CoRNELissEN (Ch.). — Théorie de la valeur 20 CoRRE (D' A.). — L'Ethnographie cri- minelle 13 CosTE (Adolphe). — Dieu et l'Ame . . 21 CouLON (Raimond). — Synthèse du Transformisme 8 Coutance (A.). — La Lutte pour l'exis- tence 8 Dareste (C). — Recherches sur la production arlilicielle des mons- truosités 8 DARSuzv(Gésa). — Les Pyrénées fran- çaises 17 Darv\'in (Ch.). — La Descendance de l'Homme et la Sélection sexuelle . . 2 — L'Expression des Emotions chez l'Homme et les Animaux 2 — L'Origine des Espèces 2 — De la Variation des Animaux ... 2 — De la Fécondation des Orchidées . . 2 — Vovage d'un naturaliste autour du Monde 2 — Les Mouvements et les Habitudes des Plantes grimpantes 2 — Les Plantes insectivores 2 — Des Effets de la F"écondation croi- sée et directe dans le Règne végétal. 2 — Les Différentes Formes de Fleurs. 2 — La Faculté motrice dans les Plantes. 2 — Rôle des Vers de terre 2 — Les Récifs de Corail 2 — Observations géologiques sur les iles volcaniques 2 Darwin (Francis). — La Vie et la Cor- respondance de Charles Darwin. . . 2 De Greef (G.). — Problèmes de Phi- losophie positive 24 Delage (Y.). — Traité de Zoologie con- crète 5 — L'Année biologique. . . • G — La Structure du Protoplasma et les Théories sur l'Hérédité 8 SCHLEICHER FRÈRES ET C.'" , EDITEURS 3a Delamare (G.)- — Anatomie élémen- taire des Organes génitaux 8 Delmer (Louis). — Les Chemins de fer. 17 Deltuf (Paul). — Essaisur les Œuvres et la Doctrine de Machiavel 24 — Les Tragédies du foyer 29 Denoy (E.). — Descendons-nous du singe ? 'J Deniker (J.). — Les Races et les Peu- ples de la Terre 8 Deschamps (E.). — La Vie mystérieuse des Mers ' 17 Desor (E.). — Echinologie helvétique. 'J Detmer (D'' W.). — Manuel technique de Physiologie végétale !t DÉTRÉ (Charles). — Les Apologistes du crime 30 DEVAU.\-(Paiil). — Etudes politiques sur l'Histoire ancienne et moderne ... 24 Dictionnaire latin-anglais et anglais- latin 31 Diderot. — Œuvres choisies 21 DoDEL (D'' Arnold). — Moïse ou Dar- win? 21 Do.NNAT (Léon).— La Politique expéri- mentale 15 DuMONT (Arsène). — Natalité et Démo- cratie 24 — La Morale basée sur la Démogra- phie. . , 24 DupoîNT (Edouard). — Lettres sur le Congo 23 DupuY (Paul). — La Question morale à ia fin du xni» siècle 21 Ellenberger (W.). — Anatomie des- criptive et topographique du Chien. 9 Engelmann(R.). — L'Œu\re d'Homère. 29 Fauriel (C-) — Histoire de la Poésie provençale 29 Fauvelle (D''). — La Physico-Chimie. 15 Favre (Louis). — Bibliothèque des Méthodes dans les Sciences expéri- mentales 16 — L'Organisation de la Science. . . 16 — Contribution à l'étude de la Méthode dans les Sciences expérimentales . 16 — La Méthode dans les choses de la Vie courante 16 — La Musique des couleurs 16 — Projet d'organisation de la Science. 9 FiNOT (J.). — La Philosophie de la lon- gévité 21 FoLKMAR (Daniel). — Leçons d'anthro- pologie philosophique 24 Fontenelle (J, de). — Les Microbes et la Mort 17 FosTER (M.). — Eléments d'Embryo- logie 9 FovEAU DE CouRMELLES. — L'Electricité et ses Applications 17 Frazer (J.-G.). — Le Totémisme . . 21 — Le Rameau d'Or 21 Friciv (P.) - Le Verre 17 Friedl^ender. — Mœurs romaines du règne d'Augusteàla findesAntonins. 25 Cadeau de Kerville (Henri). — Cau- series sur le Translormisme .... 9 Gaillard (G.). — Une vie contempo- raine 29 Gegenbaur (C). — Manuel d'Anato- mie conq)arée 9 — Traité d'Analomie humaine .... 9 Gêner (Pompeyo). — La Mort et le Diable 21 GiMSTY (Paul). — La Vie d'un théâtre. 17 Girard de Rialle. — La Mythologie comparée ' 25 GiRONÈs. — Dictionnaire anglais-espa- gnol tt espagnol-anglais 31 GiROUD (Gabriel). — Cempuis 25 — Observations sur le développement de l'entant 25 GoLoviNE (M.Ivan). — Mémoires 'l'un prêtre russe 29 Gorup-Besanez (D'^ E.). — Traité d'ana- lyse zoo-chimique ijualilative ctquan- litative 9 Graebe (C). — Guide pratique pour l'analyse quantitative 11 Grassi (Glus.). — Dictionary of the En- glish and Italian Languages .... 31 Gravier (Ch.)- — Lu Cheval 9 — La Vache 9 Griveau (Maurice). — Les Feux et les Eaux 17 Guber:vatis (Angelo de). —La Mytho- logie des Plantes, ou les Légendes du Règne végétal 25 GuÈDE. — La Géologie 15 Guenon (Ad.). — L'Ame du Cheval. .. 9 — Le Mulet intime 9 GuYOT(Yves). — La Science économique 15 — Lettres sur la Politique coloniale. 25 Habert (Théophile). — La Poterie an- tique parlante 25 IIachet-Souplet (P.). — Annales de laPsychoJogie zoologique 4 — Examen psychologique des ani- maux 9 IIaeckel (Ernest). — Hiftoire de la Création et des Etres organisés . . 3 — Lettres d'un voyageur dans l'Inde. 3 — Anthropogénie 3 — Le Monisme, lien entre la religion et la science 3 — Etat actuel de nos connaissances sur l'Origine de l'Homme 3 — Les Enigmes de l'Univers 3 Ha.mon — Déterminisme et Respon- sabilité 25 Haro (Auguste). — L'Athéisme. ... 29 Hemnebico (José). — L'Amour Phénix 20 Henmebico (Léon). — L'Orient-Grec. . 30 Henri (Victor). — La Fatigue Intel- lectuelle 16 Hérouard (E.). — Traité de Zoologie concrète 5 Hertwig (Oscar). —Traité d'Embryo- logie ou Histoire du déveloj: pemënt de 1 Homme et des Vertébrés. ... 9 Heyse (Paul). — La Rabbiata etd'autres Nouvelles 29 Houssay (Frédéric). — La Forme et la Vie . .^ y H0VELACOUE (Abel). — La Linguis- tique 15 — Etudes de Linguistique 23 IIudrv-Menos (M""). — La Femme. . 17 Huxley (T. -H.). — Leçons de Physio- logie élémentaire 10 Impressions de voyage d'un Russe en Europe 53 Instructions aux capitaines de la Ma- rine marchande 31 IsNARD {l}' Félix). — Spiritualisme et Matérialisme 21 IssAURAT (C). — La Pédagogie. ... 15 — Diderot pédagogue 21 Jacobowski (Ludwig). — Werther le Juif 30 Jammes (D'' Léon). — Recherches sur l'Organisation et le Développement des Nématodes 10 James (W.). — Dictionary of the En- glish and French Languages .... 31 — Dictionary of the English and Ita- lian Languages 31 34 LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS man Languages 30 Jorissenne"(D'' g.)- — Nouveau signe de la grosresse X . 10 KoELLiKER (Albert)- — Enfibryologie ou — Dictionary of the Englisii and Ger- Traité complet du Développement de l'Homme et des Animaux. ... 10 Labarthe (H.). — Les Eaux minérales et les Baids de mer de la France . . 10 Labbé (Alphonse). — L'Année biolu- gique 6 Laborde (D"^ J.-V.). —Le S'gne auto- matujue de la mort réelle 10 — Léon Gamb tia 10 — Etude |)syciio-physiologique et mé- dico-léi-'aie sur Vacher 10 Lacaze-Duthiebs (Henri de). — Ar- chives de Zoologie 4 Lapon (René). — Pour devenir avocat. 17 Laloy (D'' L.). — L'Evolution de la Vie. 10 Landois (L.). — Traité de Physiologie humaine 10 Lanoe (F". -A.).— Histoire du Matéria- lisme îl Lanessa.n (J.-L. de). — La Botanique, li Larbalétrier (A.). — Le Tabac ... 10 — LAgriculture et la Science agrono- mique 15 Larguier des Bancels. — L'année Iisychologii(U'^ 7 Laumonier (D'' J.). — La Physiologie générale 15 Le Double (DO- — Traité des Variations du S\stéme musculaire de l'Homme 10 Lefèvre (Anlré). — La Philosopliie. 15 — La Religion 15 — L'Histoire 15 — La Grèce antique 15 — Les Gaulois 18 — L'Homme à travers les âges. ... 25 Lepic (Vicomte).— Grottes de Savigny. 25 — Stations préhistoriques de la vallée du Rhône 25 Lermontoff. — Chcix de Nouvelles russes 29 Letourneau (Cil.). — Physiologie des Passions 10 — La Bi ilogie 15 — La Sociologie 15 — La Psychologie ethnique 15 — Science et Matérialisme 21 Li Tai. — Le Mystère posthun.e. . . 21 Livres d'Or delà Science 11 Locella. — Dictionnaire italien-alle- mand et allemand-italien 31 Lœwenthal (N.). — La Cellule et les tissus 11 LoLiÉE (Frédéric). — Tableau de l'His- toire littéraire du monde 17 I ombroso (Cesare).— Le Crime, Causes et R-*medes ^5 — L'Homme de génie 25 LoRioL (P. de). — Echinologie hel— vétir(ue. Description des Oursins fossiles de la Suisse 9 LuBAC (Jules de). — Stations préhis- toriques de la vallée du Rhône . . 25 LuBBocK (Sir John). — Les Insectes et les Pleurs sauvages 11 — De l'Origine et d"es Métamorphoses des Insectes 11 Magnus (Hugo). — Histoire de l'Evo- lution du sens des couleurs .... 11 Maigne (Jules). — Traité de Pronon- ciation française 2'J Mantegazza.— Physiologie du Plaisir. 11 — Une Journée à Madère 3:î Marchand (Di- L.). — Le Cerveau. . . 19 Marcou. — De la Science en France 31 Marro (A.). — La Puberté chrz l'homme et chez la femme 11 Marsh (Mrs). — Emilift Wyndham. . 2'J Marsillac. — Les vraies Origines de la Langue française 25 Martin (Ernest). — Histoire des monstres 11 Marx (Karl). — Critique de l'Econo- mie politique 25 — La Lutte des Classes en France. Le 18 Brumairede LouisBonaparte. 25 — L'Allemagne en 18i8 25 Mary-Lafond. — Histoire littéraire du Midi de li France 2'J Massart (Jean). — Parasitisme orga- nique et Parasitisme social 20 Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme 11 Maudsley (Henry). — Physiologie de l'Esi rit . . . .' 11 Michaud D'IIUiMiAC (L.). — Les Grandes Légendes de l'Humanité 17 MicnAUT(D').— Pour de^enir Médecin. 17 Michel (Louis). — Libre Arbitre et Liberté 21 Mohl (Jules). — Vingt-sept ans d'his- toire des Etudes orientales 26 — Le Livre des Rois 29 MoHR (Fr.). — Toxicologie chimique. 14 MoLÉ (A.). — Dictionary of the En— . glisti and French Languages. ... 31 MoLiNARi (ij. dt)- — Au Canada et aux Montagnes Rocheuses 23 — L'Evolution économique du .xix' siècle • 26 — L'Evolution politi(iue et la Révo- lution 26 MoLTKE(De). — Campagnes des Russe s dans la Turquie d'Europe 31 MoNTOUx fA.V — Le Cheval 11 — La dentition et le pied du cheval . . 11 MoREAU DE JoNNÈs (A.). — Etat éco- nomique et social de li Fr)nce de- puis Henri IV jusqu'à Louis XIV (1589-1716) 26 Mori:l (G.). — Préhensions des otitils en ]iierre des époques préhistoriques 26 Mortillet (Adrien de) —Musée pré- historique 2i — Le Préhi -torique 15 Mortillet (G. de). — Le Préhistorique, 15 — Le Signe de la Croix avant le Christianisme 26 — Musée préhistorique 26 MouGEOLLE (Pau ). — Les Problèmes de l'Histoire 15 MuLLER (F. Ma^). — Origine et Déve- loppement de la religion 22 MuLLER (Otto). — Charlotte Acker- mann 29 NicATi (D-- 'W.). — La Psychologie naturelle 15 Nicolas (A.). — Esquisses ostéolo- giques H NiLsso.N (Sven). — Les Habitants primitifs de la Scindinavie. ... 26 Olivier (Léon A.). — Grammaire éléinentaire du grec moderne ... 29 Pelloutier, (F.). — Histoire des Bourses du Travail 26 Pelloutier (F. et M.) — La Vie ou- vrière en France 26 Perrier (E.). — Le corps de l'honniip. 11 Perrier du Carne. — La Grotte de Teyiat 25 Petite Encyclopédie scientifique du XX' siècle l6 SCHLEICHER FRÈRES ET C' EDITEURS Pettit (F. -A.). — r)iagnosti(- histo- logiiiue des curettafios utérins ... 11 PnISALlx-^'lcoT (M™»). — Keclierches embi'yologiques,hislologique.s et phy- siolOfiiques sur les glandes à venin de la salamandre terrestre H Photographie française (La) M PicHARD (P ). — Doctrine du réel . . 2 Plauchut (Edmond). — Les Races jaunes. Les Célestes 17 Photographie Française 11 Poitevin (P.). — Dictionnaire universel de la Lan^iue fr..nçdise 31 PoL DE Saint-Léonard. — Les Fils de Dieu et les Célestes intermédieires 22 Po.MPERY (E. de). — La Morale natu- relle et la Religion de l'humanité . 2'2 — Quintessences féminines 22 — S'imple Métaphysique 22 — La Vie de VoUnire 22 — Les Télémites de Rabelais et les Harmoniens de Fourier 20 PoppER. — Terre de Feu 23 Pouchkine. — Choix de Nouvelles rus es 23 PouvouRviLLE (A . de). — L'Empire du Milieu 18 — La Chine des Mandarins IJ^ Pruvot (G.). — Archives de Zoologie 4 Rabaud (Etienne). — Anatomie élé- mentaire du corps humain 12 — Anatomie élémentaire de la main et du pied 12 — Anatomie élémentaire du pharynx, du larynx, de l'oreille et du nez . . 12 — Leçons élémentaires sur l'anatomie, la physiologie et l'hygiène de la grossesse 12 Racovitza (G.). — Archives de Zoo- logie 4 Ramée (Daniel). — Dictionnaire géné- ral des ternies d'Architecture ... 31 — Hist >ire générale de l'Architecture 31 Reclus (Elie). — Les Primitifs .... 2(j Regnault (D' Félix). — Hypnotisme, ii Religion Reiciiardt (E.). — Guide pour l'ana- lyse de 1 eau 14 Revue de la Paix 30 Revue générale de Bibliographie fran- çaise 20 Rhomaïdès (C). — Les Musées d'A- thènes 20 Richet (Ch.). — Les Guerres et la Paix 17 Richet (E.). — Les régions boréales. . 18 Rivière (G.). — L'Age de la Pierre . . 18 RoBiouET (Paul). — Histoire naunici- pale de Paris 20 Rolland (Camille). — Esprit et Ma- tière, ou Notions populaires de Phi- losophie scientitique 22 Romanes (G.-J.). — L'Evolution men- tale chez les animaux 12 Ros:5i (D. C). — Le Darwinisme et les Générations spontanées .... 12 Roule (D' Louis). — Cours de Zoolo- gie générale et médicale 12 — L'Embryologie comparéd 12 — L'Embryologie générale 15 Roux fA.). — La vie artistiiiue de l'IIu- inanité 17 Rover (Clémence). — La constitution du .Monde 22 — Histoire du Ciel l'J RucKERT (C). — La Photographie des couleurs 17 Ruelle (Ch.). — De la Vérité dans l'Histoire da Christianisme 22 Saciis (D-- J. von). — Histoire de la Botanique 12 Salmon (Philippe). — Dictionnaire pa- léoethnologique 27 — Les Races humaines préhisto- riiiues 27 Sander (E.-H.). — Promenade de Pa- ris au Rigi 2'i Sanford (E.-C). — Cours de psycho- logie expérimentale 16 Sanson (A.). — L'Esiiéce et la Rac^ en biologie générale 12 Sav vas-Pacha. — Les Passions de l'àme i2 ScHLESiNGER (R.)- — Examen micros- copique et microchimique des Fibres textiles 14 ScHLiEMANN (Henri). — Tirynthe . . . 27 ScnMiD. — Instruction sur l'Essai chi- mique des Médicaments 11 ScHOEDLER (F.). — Le Livre de la Na- ture 12 ScHORLEMMER (C). — Origine et Déve- loppement de la Chimie organique. 14 Servant (Stéphane). — La Préhistoire de la France 17 Setchénoff (Ivan). — Etudes psycho- logiques 22 SicARD DE Plauzoles. — La Tubercu- lose 17 Sieurin(E.). — Notre Globe 18 Smitt(F.-A.). — A History of Scandi- navian Fishes 12 SouRY (Julesl. — Etudes historiques sur les Religions, les Arts, la Civi- lisation 22 Sp.\liko\vski. — La Colonisation et la Paix 27 Spe.ncer (Herbert). — Les Premiers principes 22 Spinoza (B. de). — Lettres de B. de Spinoza 21 Staedeler (G.). — Instruction sur l'Analyse chimique qualitative des substances minérales 14 Stcherbatow (général prince). — Le Feld-maréchal prince Paskévitsch. 27 Strauss (David-Frédéric) — L'An- cienne et la Nouvelle Foi 22 — Voltaire 22 Suran. — Les Esprits directeurs de la pensée française 2'J Tauchnijz (Baron de). — Collection ofBritish Authors 20 TÉLiAKOFFSKY (A.). — Manucl de For- tification permanente 31 TiiiRY(Ch.). -Esquisses ostéologiques. 1 1 Tillet (J. du). — En Egypte 29 TiscHENDORF (^Constantin). — Terre sainte. 23 "Tolhausen (.\.). — Dictionnaire tech- nologique ■ ^. . 31 — Dictionnaire espagnol-français et français-espagnol 31 TopiNARD (D'Paal). — L'Anthropologie. 15 "TouDOUZE (G). — La Cûn<]uùte des tners 17 Toulouse (D'' E.). — Le Cerveau. . . 19 Tylor (Edward B.). — La Civilisation jAi- mitive 27 Vande.n - Berghe (Maximilien). — L'Homme avant l'Histoire 27 Vandervelde (Emile). — Parasitisme organique et Parasitisme tocial. . . 26 — La Propriété foncière en Belgique 27 Véron (Eugène). — L'Esthétique. . . 15 — La Morale 15 3G LIBRAIRIE C. REINWALD, A PARIS Verworn (Max). — Physiologie générale 13 ViARDOT (Louis). — Libre examen . . 2: Vi.NsoN (Julien). — Etules de Lin- guistique 23 Vlugt (W. Van der;. — Pour la Finlaade 30 — Le Conllit linlandais 30 VoGEL (Ch.). —Le Monde terrestre. . 23 — Le Portugal et ses Colonies. . . . 23 VoGT (Garl). — Lettres physiologiques 3 — Leçons sur les Animaux utiles et nuisibles 3 — Leçons sur l'Homme 3 — La Provenance des Eatozoaires de l'homme 3 — Traité d'Anatomie comparée pra- tique 3 — Antisémitis ne et barbarie 3 VoGT (D'' E.)- — B. oc-Notes diététique à l'usagi des Praticiens 13 VoGT(William). — La Vied'un homme, Cari Vogt 3 Wallace (A. -R.)—LaSélejtion naturelle 13 Weber JJsan). — Le Panoramades Siècles 17 Weichardt (G.). — Pompéi avant sa destruction 27 — Le Palais de Tibère 27 Weismann (A.). — Essai sur l'Héré • dite et la Sélection natar^iUe .... 13 Welter (Ilen'-i). — E-ssai sur l'ais- toire du Café 13 Werm(F.}. — A Herbert Sp;ncer . . 23 VVessely. — Dictiouniire anglais- allemand et allem ind-anglais. ... 31 — Dictionnaire anglais-espagnol et espagnol-anglais 31 — Dictionnaire anglais-français et français-anglais 31 — Dictionnaire .anglais-italien et ita- lien-anglais 3 1 — Dictoinnaire français-allemand et alleman'l-françaia 31 WiEDERSUEiM (R.). — Manuel d'Ana- tomie comparée des Vertébrés ... l.'i WiETHE (D'' Th.). — Form ilaire dj la Faculté de Médecine de Vienne. . . 13 WiTT (M"" de). — La Vie des deux côtés de l'Atlantique 211 WoLFRUM (Fr.). — Instruction sur l'Essai chimique des médicaments . 14 YuNG (Emile). — Traité d'Anatomii comparée pratique . 3 — Hypnotisme et Spiritisme li — Propos scientifiques 13 — Tableaux synoptiiiuej de la Classi- fication de^ animaux 13 Zaleski (Ladislas). — Le Pouvoir et le Droit 27 21-12-02.. — TODRS, IMPRIMERIE E. AJ^EAULT ET C'« ukmm m)um)m COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIES SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE l'UOFF.SSKi:H A LA SORBONXK Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs (Voir II la 4« pOfje île la couverture lu Unie îles Collcihoraleursl SECRKÏAIHES DE LA HKD.VCTION : PARTIE ZOOLOGIQUE M. GOLDSMITH Licenciée es sc.-onces naturelles PARTIE BOTANIQUE F. PÉCHOUTRE Docteur es sciences naturelle; REDACTKIHS KN CIIIF : DELAGE (Marcel), licencié es sciences; MENDELSSOHN IVI. , professeur à l'Université de St-Pctersboiirg : PHILIPPE (D' Jeanij chef des tsavaux du laboratoire de Psychologi I)hy,siolugique à l'Ecole des Hautes Etudes ; VIGNON P.), préparateur de zoologie à la Faculté des Sciences. SIXIÈME ANNEE 1901 PARIS H. WELTER, ÉDITEUR i, Ru<' B<'rnard-Paliss\\ i En vente : l'* Année fltSOôi, -2' Année ( 180^1, iJ"^ Année ISiH;, chaque année .... 32 li i<;.\nnée 'L*".!»). 5<= .'Vnnée IhîKI-lVitN),, C<= Année JÏX)!, '!'' Année (liK)-^, chaq. année 4S Un exemplaire de ces 7 volumes, pris ensemble, au lieu de 288 fr 150 On peut .se procurer aussi la H"'» Année 'IW:!), I volume grand In-8», avec figures. 40 Pour paraître prochainement la '.»""= Année (l'.X)i/. Prix 40 J.ti fiihlicatioit se coiil}>iut: J>ar 7-olfimes atnmch qui ^arafssctit toujours dt 2 à $ ans a/>i\s ioiiii,' dont ils fortcnt la date. V«i.- :. I:i lias-.' t r:iiiii€»iii-.- île la nii*o uu i-abaU «lo« AIMIIIVKS IIK 7.04»I.«>«.IK. el :> lu pajo 1 J.tlIV.- au «-allai- ilo |-%\MCr. I»«V« ll«I.O«;iO< !■: LIBRAIRIE FRANÇAISE & ETRANGERE Rue lieiiiard-Palissy, 4, PARIS Même Maisim à LEIPZIG, Salornoiixt russe, tG H. V/ELTER Mo iisiciir. J'ai riionncur de vous informer que, profitant de circonstances particulières et toutes momentanées, je me suis rendu acquéreur des dernières Collections Complètes ^(-5 Archives de Zoologie Expérimentale et Générale (Histoire Naturelle, Morphologie, Evolution des Animaux) Fondées par H. de LACAZE-DUTHIERS. — Publiées par G. PRUVOT et E.-G. RACOVITZA De l'Origine en 1872 Jusqu'à 1906, ou Tomes 1 à 34. Avec 2 volumes complémentaires : 13 bis et 15 bis Ensemble 36 volumes gr. ln-8, reliés. Avec plus de 1000 plancbes, dont beaucoup sont coloriées. Prix fort : 1.800 francs Vous connaisseï V importance scientifique des Archives dont les Editeurs ont toujours maintenu Je prix à ^ofr. net par volume relié pour les Bibliothèques, Eta- blissements, Laboratoires et Savants, sans jamais accorder une remise supérieure à un tranc par volume, et celle-là aux libraires seulement. 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Je ne prends pas d'engagements à longue échéance. En effet, deux collections seulement étant à ma disposition, fe ne puis exécuter que les deux premières commandes qui me parviendront. Je profite de l'occasion pour me tenir à votre disposition pour vous fournir aux meilleurs conditions tous autres ouvrages français ou étrangers. Sur demande mes catalogues vous seront adressés. Veuille^ agréer. Monsieur, mes salutations empressées. H. WELTER. OUVRAGES RELATIFS AUX SCIENCES ADAXSOXIA. Recueil d'observations botaniques, rédigé par le D' Baillox. Collectic complète. 12 volumes in-S, avec planches. 1860-187'J. Rarissime 350 fi Tomes II et \Y à XII, 10 volumes in-8j_avec [2't planch(\s noires et coloriées. . . . 250 fi L'Antidotaire Nicolas. Deux traductions françaises d(; l'Antidotarium Xicolaï du xiv" siée (Bibl. national!', 2:):527 et 14-827), suivies de quelciues recettes de la même époque et d't ij:lossaire, publié par le D'^ P. D(MiVE.\L'x, préfaci' par A. TiroMAS. In-8, avec 2 fac-similié 18!)C. 7 fr. 5 Arbitrage des phoques à fourrure. Mémoire, contre-mémoire et plaidoyer des Etats-Un devant le tribunal d'arbitrai,n' réuni à Paris en 1893. '.) volumi'S in-8. 18!»:} 30 fi BEXANCIO (Lisset). Déclaration des abus et tromperies que font les apothicaire fort utile et nécessaire àung chacun studieux et curieux de sa santé. Xouvelle édition, revu corrigée et annotée par le D"" Paul Dorveaux. Précédé*' d'une notice sur la vie et les œuvr( de Sébastien Colin, xxii -|- 88 pages in-8, avec fac-similés. Paris, 1901 6 f BL.A.XCHARD (Emile), membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturell L'Organisation du règne animal. Livraison 1 à 38. Tout ce qui a paru. In-i, avec ' planches en partie coloriées. (Au lieu de 228 fr. i 100 f Ouvrage rare et qui avait disparu du marché depuis longtemps déjà. Nous remarquons sur le catalogue de la mais Friodlœndcr et fils, de Berlin, un exemplaire pour -ilO marks {'.i'M fr. 50). Sépar. : Livr. 1. 9, 15. Mollusques acéphales. lAu lieu de 18 fr.; 12 i — Livr. 30, 35, 38. Mammifères. (Au lieu de 18 fr.> 12 f — Livr. 20, 2.3, 2i. 28. Oiseaux. (Au lieu de 21 fr.i 18 f — Livr. 3, 5. 8, 11, U. 17, 19, 2(j, 31, 32. Reptiles. (Au lieu de 21 fr.) 30 f — Livr. 2, 4. 6, 7, 12, 13, 1(5, 18, 21, 22, 25, 27, 29, 33, 34, 36, 37. Arachnides. An lieu de 1(18 fr.) 70 : Les 23 planches inédites, sépar., color., peuvent être fournies pour (ll.j fr.) 100 f Je possède aussi la Nova Séries (contenant les Orchidées). In-folio avec .jO planche coloriées, 1 frontispice et 1 1 planches en noir. I808 250 f BLUME (C.-L.) et J.-B. FISCHER, Flora Javae, nec non insularum adjacentium, 3 volum in-folio, avec 2t8 pi. color. et 13 pi. noires. Bruxelles, 1828-1838. (700 fr.) 275 f Jusqu'à ce jour, cet ouvrage était annoncé partout (vo)-ez Brunet, Graesse, Pritzcl, les catalogues de Friedlaend Quaritch, Nijhoff, Brill, Millier et C», Dulau et autres! comme devant comprendre i-2î> planches coloriées et 1.3 plancl noires. C'est une erreur. En prenant livraison des quelques exemplaires acquis par moi, j'ai découvert -2.') plancl inédites, à savoir : Olfersia, i)l. 1)5, 9:') ; Lor.inthus, 39 à 3-2 ; Rhododendron, la, 7b et 7c ; Gaulteria, 1.3 à 15 ; Amp' calyx, 9 ; Vaccinium, 19, -^O, 23, -21 ; en tout -23 plaichos, lesquelles manquent à tous les exemplaires se trouvant dans Bibliothèques. De sorte que l'ouvrage se compose réellement de 3 vol. in-folio, renfermé, en ■> portefeuilles, avec : planches coloriées et 13 planches noires. Encyclopaedie der Natur^A/'issenschaften. Grand in-8. 1" Hiniillnivh iili:ii. 2 vohimes. (48 fr. 75) 28 W" Humtworlerhvcli iler Zooloi/ie. .\iilhro}Kilui.\nn. I. Mechariik und .Miustik. C.W fi\j I5 ; Les 31 volumes pris ensemble. (600 fr.) 300 f LEFEBVRE (Th.). Voyage en Abyssinie, Partie Zoologie, par O. des Murs, FI. Prkvos • ■le. 40 pages de textr in-S .4 U) planchrs coloriées in-folio. 181.9. I 100 fr.) 45 i ORBIGXY (D"^ Alcide d . Voyage dans l'Amérique méridionale. Géologie. Grand in .\Lri-f290 pages, avec 10 planches et cartes géi)logi(|U<'s. |S3î- 75 i POMEL (A.). Paléontologie de l'Algérie. Matériau.^ pour la carte géologique de lAlgéri 10 vol. in-i-, avec 13(1 pi. Alg.T, 1893-1X97. i3iO fr.^ 200 f VI. Les Eléphants quaternaires. 1 vol. in-1. a\ 15 planches, 1895 (31 fr.i 28 I. Bubalus antiquus. 1 vol. in-l, avec 10 planches. 1893 ,25 fr.: 20 fr. II. Caniéliens et Cervidés. 1 vol. in-l. avec S pi. ISiCJ lis fr.i 14 fr. III. Bcxufs-Taureau.x. 1 vol. in-l. avec 19 pi. 1891 Kl fr. 32 f' . IV. Les Bosélaphes Rav, 1 vol. in-l, avec 11 pi is;) 1 2 1 t"r. 20 f''- \'. Les Antilopes Pallas. 1 voL in-l. avec 15 pi. 1S",I5 :U fr 28 '"'■ VII. Les Rhinocéros quaternaires, 1 vol. avec 12 planches. 1895 25 fr.; 20 VI II. Les Hippopotames. 1 vol. in-l. avec 21 1S9() ( 15 fr.i 36 IX. Les Carnassiers. 1 vol. in-l, avec 15 1S;»7 m fr.i 32 X. Les Suilliens, Porciens. 1 vol. in-l, avec planches. 18<,»7 25 fr. 20 H. WELTHR. EDITEUR. A PARIS l^», '2' et 3" Année, à 32 fr. chacune.— A', ">■■, 6« et '» à 48 fr. Les sept volumes pris ensemble, au lieu de 288 fr. pour 150 fr. L'ANNEE BIOLOGIQUE Comité (le Itédaction : MM AiiiK' ' II. '. — Bataillon. — Baudoin i D'- Marcel .— Beaurejiard 'D'- Henry .— Bedot ID'). _ BéranecU. — Bertrand (O.i. — Binet fA.i. — Bonin (M. . — Bouin (P.i. — Boulart. — Bouniuelot fE.^. — Briivant iC"-. — Bnllot. — Cantaciizéne D'- .lean).— Caltaneo'I.. — Chahrié T>'. - Cliarrih fD' A. . - (:iai)ai'ède D'-E.!. — Clavière (J.). — Conte A.'. — CoLitaf-M-e'G.). — Cm-not (I..V — Daniel. — Danilevski. — Uantan. — Davenport f^C.-K.). — Defrance^D'l,.). — Delage Jacques;.— Délaye i Marcel-.— Denioor (D-- J.;.— Deniker (j .. — . .it)0sc" fO.). — Durand de Gro.sj.-P.!. — Emery iT.arlO!. — Enscli. — Ewart (A^J.). - l''l07"eiitin (R.). — Foucault. — Fournier (P.i. — Fursac fl)'- de). — Furster (^ijnie) __ Gallardo 'A.). — Georyewitch 'i.\. — Gley fl)'"). — Goldsmith iM"' Marie . — ' Guiart.— Guiynard 'L.).— Ilecht iD"" L.).— Honnej^uy ^F.-L.;— Henry (V.;. — Hérouard fE ) — Jaccard'D'' Pauli. — Jacques (ly P.). — Joyeux-Lattuie (IK J.). — Labbé (A.). — I ayuesse (D"" E.V— Larguier des Bancels (J.)-— Lebrun (N.). — Lécàillon (A.).— Leduc (S.). _ Maillard (L.). — Malaquin f A.-G.). — Mallèvre (A.) — Mann (G.). — Marchai \\Y p ) _ Marinier fL.V— Massart^J.).— Mendelssolin(M.).— Ménégau.x.- Metchnikov fli ) _ Morselli (E.). — Neuville. — Pergens (Dn. — Petit (A ). — Pliilil^ert ^A.j. — I'liili|>pe (D-^Jean). — Pliilippon. — IMiisalix (D"". — Podwissotzki (E.). — Poirault (G.), l'ortier i'D'"P.). — Prenant W A.\ — l'ruvot l'G.''.— Querton (L.). — Racovitza fE.-G.). Badais (M.). — Reunault 'D"" Féii.\). — Saint-Rémv (G.). — Sauvageau (C.) — Savery (B ) _ Sérieux (D'^P.)-— Simon (D'^ Charles). — Szczawinska (Mi'« Wanda).— Terre. — Thompson rj.-A. .— Vanev ^Ci.— Varigny (Henri de".- Vaschide (N.).— Vignon ^p.)._ Vuillemin iW P.'i.— Wautliy (Georges). — Windle (B.). Pour donner une idée du plan de l'ouvrage, I. La Celliilo- w. Les Frodiiiis soxnels ot la fccouilalKiii. m. La Pariliiiuogéiu'se. IV. La Roprodtiction ascxiielle. V. L'dntiJirL'iièse. VI. La Tératnst'ii(-s(^. vu. La Uésçriiéralion. vin. La Grell'e. . IX. Le Sexe et les Cararlei'os sexuels seci)n(!a:res. X. Le Polyinni'phisine, la Métamorpliose et r.\Uer- nanre des tjéiiératious. nous reproduisons ici la liste des chapitres : XI. T.cs frtiraclères latents. XII. i a Corrélation. xui. L.1 Jlort, rinimortalité, le Plasma genninalif. XIV. Morphologie et Physiologie générales. XV. L'Hérédité, xvi. La Variation. xvii. L'f.'rigine des espèces, xvin. La Oistribiition géographique des êtres. XIX. Système nerveux et fonctions mentales. XX. Théories générales. Généralités. L'ANNEE PSYCHOLOGIQUE PUBLICATION Dl) LABORATOIRE DE PSYCHOLOGIE PHYSIOLOGIQUE de la Sorbonne (Hautes Études) sous LA DIRECTION DE M. A. BINET Docteur c"; sciences, Lauréat de 1 Institut (Académie des Sciences et Aca^Jéraie Directeur du Lahoraioiro do H. BEAUNIS Scienci's morales ot politiques) Psychologie physiologique de l.i Sorbonnc Hautes Etude .KVEC TA COLL.MiOR.illON DE V. HENRI Th. RIBOT Préparateur an Laboratoire de Physiologie de la Sorbonne De l'Institut Professeur honoraire au Collège de France. Direct ur honoraire du Laboratoire de Psychologie d 1.1 Sorbonne et d'un Comité de Rédacteurs dont : MM Buhn. Bourdon, Deniker, Dide. Im'i-c. Foucault. Frt'déric(j, van Gehuchten. Gras.se, lld-melink, Lacassagne, Leuita, Mala|)ert. Martin. Meillet. M"" MEUSY, MM. Nuel, Simon, Vaney ; Secrétaire de la rédaction : Larguier des Bancels. Par suite du développement de la psychologie cxpériinenlale, liMiombre de mémoires consacrés à cette science augmente cha(iue année : ces mémoires sont disséiuiiu's dans une foule de recueils de physiologie, de iiiittioluuic'gr'ncrale et spéciale, de pédagogie, de pliilosopliie. dont la plupart sont diflicileinent a<'cessihles ; les lravuillrui's'"eprouvent de grandes difticullés aujouidhni ii se tenir an courant delà science, et ces difficultés iront en auguu'utant. . . ., . . , , . L'Ahik'c j'si/c/inlorjique est divisée en trois pariies. La première partie comprend les mémoires ongi- iiaiix; la dcuNi;i.ie iiarlié. les analyses des travaux: et enliii la troisième partie se compose des tables biblio- graphi(|ucs. Fi.!li.:i'. 15 IV. 15 fr. 15 fr, c.f '1800 . PMHI I UiOl . P.iO-.' . 15 fr- 18 fr. 15 fr. 15 fr. I"" .Viniée (I8OI7. l'n vol. iu-S». ivec ligure: •je _ (i89:>i. — — ;{'' — (1896). — — 'i« — (1897). — :,c __ '1SO8;. — — „_ Un exemplaire des Tomes HI à IX T89;)-190-2). pris nusemhle au lieu de Kis fr., Pii.x net : 70 fr. 10'' .\mièe l'.io:!). il"-' .\nué (1904), P2« Année ilOOr.!, chacune 15 fr. Les 2 premières années, rares, peuvent èire lunniies d'occasion seulemcn!. La iircmièit.' vaut de 40 ii 50 fr. De la deuxième, il existe eiicor.- (pieii|ues exemplaires au prix de 25 francs. /.a Pirhlicaiioii se coniiitiir à inisoii d'iiti vciltimc /lar ait. UH 1Ô7N 2