'*S L'ANNÉE BIOLOGIOUE TYPOGRAPHIE FIRMIK-DIDOT ET C:e. — MESNIL (EURE). L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE L'iNSTITUT PROFESSEUR A LA SORBONNE DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique M. GOLDSMITH F. PÉCHOUTRE Licenciée es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE (Dr Jean), chef des travaux au laboratoire de Psychologie Physiologique à la Sorbonne. DOUZIÈME ANNÉE 1907 PARIS LIBRAIRIE H. LE SOUDIER 174 ET 176, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1910 LISTE DES COLLABORATEURS BATAILLON. — Professeur de Biologie générale à l'Université. Dijon. BEAUCHAMPS (P. de). — Préparateur au Laboratoire de Roscoff. BILLARD (A.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. BOUBIER (A. M.). — Privat-docent à, l'Université. Genève. CHALON (J.). — Docteur es sciences. Bruxelles. CHAMPY (Ch.). — Licencié es sciences. Préparateur à la Faculté de Médecine. Paris. CLAVIÈRE (J.). — Professeur au Collège. Dunkerque. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de V Université. Nancy. DEFRANCE (L.). — Agrégé es sciences naturelles. Professeur au Lycée Vollaii'e. Paris. DUBUISSON. — Docteur es sciences. Professeur au Lycée. Dijon. FAURÉ-FREMIET (E.). — Attaché au laboratoire d'Embryogénie com- parée au Collège de France. Paris. FOL-PRUVOT (Mme A.). — Licenciée es sciences. Paris. FOUCAULT. — Docteur es lettres. Professeur à la Faculté des Lettres. Montpellier. GALLARDO (A.). — Professeur à l'Université. Buenos-Ayres. GARD (M.). — Chef de travaux à la Faculté des Sciences. Bordeaux. GAUTRELET (J.). — Agrégé à la Faculté de Médecine. Bordeaux. GIAJA (J.). — Licencié es sciences. Paris. GOLDSMITH (Mlle Marie). — Licenciée es sciences. Paris. GUERIN (P.). — Professeur agrégé à l'École supérieure de Pharmacie. Paris. GUIEYSSE-PÉLISSIER (A.). — Préparateur de cours à la Faculté de Médecine. Paris. HECHT (Dr). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences de l'Université. Nancy. Vj LISTE DES COLLABORATEURS. HENNEGUÏ F.). Professeur d Embryologie au Collège de France. Paris. HÉRUBEL M. . Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. LALOl L.). — Bibliothécaire de la Faculté de Médecine. Paris. LËCAILLOiN A. . Préparateur au Collège de France. Paris. LEDUC (S.). — Professeur . Ses formes : a) lente, brusque; p) adaptative; y) germinale; 8) embryon- naire ; e) de l'adulte ; Ç) atavique, régressive ; ri) corrélative; 8) des instincts. i) Cas remarquables de variation. c. Ses causes : a) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Va- riation parallèle. Orthogénèse. P) Variation sous l'influence des parasites. y) Inlluence du milieu et du régime : accoutumance; acclimatement; actions physiques (pression osmotique, température, lumière, etc.). 8) In- fluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). d. Ses résultats : a) Polymorphisme œcogénique l. p) Dichogénie. XVII. L'origine des espèces et de leurs caractères. a. Fixation des diverses sortes de variation. Formation de nouvelles es- pèces. — a) Divergence, p) Convergence, y) Adaptation phylogénétique. 6) Espèces physiologiques. 1. Voir dans V Avertissement du vol. III la signification de ce terme. TABLE DES CHAPITRES. ix b. Facteurs. — a) Sélections artificielle; naturelle (concurrence vitale); ger- rninale ; sexuelle; des tendances, etc. P) Ségrégation; panmixie. 8) Action directe du milieu. c. Adaptations. — Œcologie. Adaptations particulières. Symbiose. Commensa- lisme. Parasitisme. Mimétisme. Particularités structurales, physiologiques et biologiques. d. Phylogénie. — Disparition des espèces. XVIII. La distribution géographique des êtres. XIX. Système nerveux et fonctions mentales. 1. Structure et fonctions de la cellule nerveuse, des centres nerveux et des organes des sens. a. Cellule nerveuse. — a) Structure, p) Physiologie, pathologie. b. Centres nerveux et nerfs. — a) Structure, p) Physiologie; localisations cérébrales. c. Organes des sens. — a) Structure. P) Physiologie. 2. Processus psychiques. I. Sensations. a. Sensibilité générale et tactile. b. Sens musculaire. c. Sens gustatif et olfactif. d. Audition. e. Vision. II. Sentiments et Mouvements» a. Émotions. b. Rêves. c. Lecture. d. Fatigue. III. Idéation. a. Images mentales. b. La conscience. c. La mémoire. d. L'activité mentale. IV. Psychologie comparée. a. Psychologie infantile. b. Psychologie anormale. c. Psychologie des animaux. XX. Théories générales. — Généralités. TABLE DES REVUES GENERALES PARUES DANS LES VOLUMES PRÉCÉDENTS L. Daniel. Influence du sujet sur le greffon. Hybrides de greffe Vol. I, 269 E. Gley. Exposé des données expérimentales sur les corrélations fonc- tionnelles chez les animaux Vol. I, 313 \ TABLE DES REVUES GENERALES. J.-P. Durand (de Gros). Du polyzoïsme el de l'unité organologique intégrante chez les Vertébrés Vol. 1, 338 A. Charrin. Les défenses de l'organisme en présence des virus Vol. I, 342 Km. Ism khi i.i.Mi. Les ferments solubles Vol. I, 375 i Phisalix. Étude comparée des toxines microbiennes el des venins.. Vol. I, 382 W. Szczawinska. Conception moderne delà structure du système nerveux. Vol. 1, 569 A. Binet. La psychologie moderne et ses récents progrès Vol. I. 593 M. IIaktoi.. Sur les phénomènes de reproduction Vol. 1, <;99 J. Cantaci /i ni l.a phagocytose dans le règne animal Vol. II, 294 G. Prcvot. Conditions générales de la vie dans les mers et principes de distribution des organismes marins Vol. II, r>59 A. Labbé. Un précurseur. Les cellules factices d'Aseherson Vol. III, 4 L. Gi ignard. La réduction chromatique Vol. 111, (il E. Metchnikoff. Revue de quelques travaux sur la dégénérescence sénile Vol. III, 2*9 P. Vu. non. Les canalicules urinaires chez les Vertébrés Vol. III, 27 G. Prlvot. Les conditions d'existence et les divisions bionomiques des eaux douces Vol. III, 527 S. Leduc. La tension osmotique Vol. V, u L. Ciénot. Les recherches expérimentales sur l'hérédité •. . Vol. VII, i.vi W. Szczawinska. Coup d'œil rétrospectif sur les cytotoxines Vol. VII, xlvi P. de Beauchamps. Les colorations vitales Vol. XI, wi REVUE (1907) Biologie animale. — Dans les questions de structure de la substance vivante, nous avons d'abord à noter le progrès de la tendance déjà signalée l'année précédente : la grande place que prennent les études physico-chimiques, surtout dans leur application aux substances col- loïdes. Nous avons à citer ici les recherches de Russenberger, Isco- vesco, A. Mayer, Cotton et Mouton, etc. (voir ch. xni) , ainsi que ceux de Demoor, Renaud, Portier (voir ch. xiv), sur la pression osmo- tique dans les phénomènes biologiques. — Un travail de Rûlf {Le pre- mier produit organique de V assimilation, voir ch. xiv), pose la question de la genèse même des substances organiques et en tire une loi bioche- mogénétique nouvelle, destinée à prendre place à côté de la grande loi bio- génétique. Le premier produit organique obtenu dans la nature, dit-il, n'est pas une substance albuminoïde : ce sont des hydrates de carbone; leur synthèse est réalisée dans les plantes à la suite de l'assimilation chlorophyllienne. Rûlf s'appuie sur les expériences de laboratoire de \Y. LrjEB, de Berlin, qui a réalisé cette synthèse dans les conditions se rapprochant des conditions naturelles; il était, d'ailleurs, dans l'his- toire de notre planète une époque où les conditions atmosphériques et climatériques s'y prêtaient beaucoup mieux qu'actuellement. — A côté de ces recherches sur l'origine de la vie, il faut citer, dans un autre ordre d'idées, la continuation des travaux de S. Leduc sur la recons- titution'des phénomènes vitaux, ainsi que les critiques que lui adres- sent Bonnier et Kunstler: voir aussi la critique faite par Driesch des analogies cristallines de Przibram (pour tous ces mémoires, voir ch. xx . De nombreux auteurs continuent à s'occuper des différenciations protoplasmiques (filaments ergastoplasmiques, myofibrilles, neurofi- brilles) ; il faut signaler aussi un important mémoire d'Engelmann [Théorie de la contractilité) qui est un exposé d'ensemble de ses idées^ développées, pendant une trentaine d'années, dans un grand nombre de travaux. La contractilité est liée, d'après lui, à la biréfringence des inotagmes, particules constituantes delà fibrille musculaire; la contrac- tion elle-même un phénomène purement thermique de dilatation. — Le rôle du noyau est discuté dans plusieurs mémoires, avec des conclu- mi L'ANNÉE BIOLOGIQUE. sions contradictoires Ruzicka. Farmer ; Th. Moroff Les nucléoles, le caryosome et leur fonction pense que les substances chromatiques et' achromatiques ne sont que des états différents d'une même matière. Pour toutes ces questions, voir ch. i.) Comme nouvelle interprétation de tout un ensemble de faits, nous avons à signaler cette année, la théorie de Y. Delage concernant la par- thénogénèse expérimentale. Les processus de division cellulaire et de l'évolution de l'œuf se laissant essentiellement ramener à des coagu- lations et à des liquéfactions, Y. Delage applique, dans un ordre appro- prie, à l'œuf non fécondé de l'Oursin un acide et un alcali et obtient de bons résultats, que la solution dans laquelle se trouvent les œufs soil hypertonique , isotonique ou même hypotonique, qu'elle ren- ferme nu non des éleetrolytes. Nous avons aussi, sur les mêmes sujets, plusieurs mémoires de J. Loeb qui résume cette année sa conception actuelle de la parthénogenèse expérimentale. En traitant les œufs par des acides gras, on provoque la formation de la membrane ; en même temps, des oxydations ont lieu qui, si on ne fait pas' intervenir à temps des solutions hypertoniques, aboutissent à la cytolyse des œufs; en présence de ces solutions, les œufs se développent. (Voir ch. m.) Dans les questions de l'ontogenèse, il faut signaler certains travaux Lyon, Résultats sur les œufs centrifugés, et Morgan et Lyon, Rapport des substances de l'œuf séparées par une forte force centrifuge aux loca- lisations dons l'embryon) qui font pencher la balance en faveur de l'iso- tropie : la position du 1er plan de segmentation dépend de la distribu- tion (en couches superposées) des matériaux de l'œuf, distribution déterminée par la centrifugation ; ce plan passe toujours dans la direc- tion de la force. Le facteur agissant, concluent ces auteurs, est donc dynamique et non matériel (voir ch. v). — Il faut aussi signaler, dans le même ordre d'idées et en rapport avec les questions d'hérédité (voir ch. \v) la discussion entre Hatschek et Plate sur la théorie de l'hé- rédité organique du premier (voir le volume précédent de YAnnée Riologique) et le mémoire de Ficksur le Substratum de Vhérédité. On y constate une tendance vers la conception chimique de l'hérédité. Dans les questions de l'évolution des espèces, rien de très saillant n'est à signaler cette année. Plusieurs recherches particulières sont cependant intéressantes au point de vue des arguments qu'elles appor- tent à telle ou telle conception; ainsi, le caractère distinctif de tout un ordre d'oiseaux, le bec recourbé des oiseaux de proie, est obtenu par Houssay Variations expérimentales, voir ch. xvi) par une action directe de l'alimentation, chez des poules nourries de viande pendant plusieurs générations. — Il faut noter aussi, comme une contribution à l'explication de la coloration protectrice et du mimétisme , les recherches de Minkiewicz sur le chromotropisme spécial des Crabes Analyse expérimentale de l'instinct de déguisement chez les Brachgures oxyrhyques, voir ch. xvn). Dans l'étude de la cellule nerveuse, les discussions continuent sur la valeur de la théorie du neurone (Cajal, Held) ; Durante, dans un important mémoire (Essais sur la pathologie générale des conducteurs L'ANNEE BIOLOGIQUE. mii nerveux, nerfs 'périphériques, faisceaux blancs), développe la conception caténaire du tube nerveux et du nervule, opposée à la conception du neurone. Ici aussi la tendance générale vers les explications chimiques se fait jour : ainsi, Legendre émet cette hypothèse que l'activité de la cellule nerveuse est due à une alcalinisation du milieu, tandis que la fatigue résulte de son acidité {Variations de structure de la cellule nerveuse, ch. xix, 1°). Dans les grandes questions générales, nous avons à noter tout d'a- bord un nouvel exposé de ses conceptions par w. Ostwaid [Théorie moderne de V énergétique), exposé qui n'ajoute, d'ailleurs, rien d'essen- tiellement nouveau à ses Leçons sur la philosophie de la nature, et une critique de cette théorie par Carus (La philosophie du prof. Ostwald qui maintient la nécessité du concept de la matière comme substratum de l'énergie. — D'autres ouvrages importants portant sur des ques- tions générales très diverses sont aussi à signaler. Metchnikoff, dans ses Essais optimistes, développe les idées déjà exprimées dans ses pré- cédents écrits, surtout dans ses Etudes sur la nature humaine. — Un article de E. Schultz, bien que fort court, Sur la conception de l'indi- vidu, est intéressant parce que, s'insurgeant contre la théorie cellulaire, l'auteur combat certaines idées admises, telles que lassimilation des métazoaires à une colonie de protozoaires, ou des sociétés animales aux colonies, ou encore de la société à l'organisme. — Un autre travail passe, de même, des questions biologiques aux questions sociologi- ques : Les origines naturelles de la propriété, de Petrucci, sorte d'essai de sociologie comparée. — Nous devons citer aussi un livre d'ensemble sur les grandes questions de biologie générale de Th. H. Morgan : la Zoologie expérimentale, et deux ouvrages de Le Dantec (E Intro- duction à la pathologie générale et les Eléments de philosophie bio- logique) qui sont un nouvel exposé de ses idées. — Y. Délace et M. (jtOLDSMITO. Biologie végétale. — Les recherches relatives à la cellule végétale ne nous offrent en 1907 que quelques études d'ordre particulier, telles que la conformation des chloroplastes (Priestley et irving), la constitu- tion de la membrane cellulaire (Mangin, Garano) et le rôle des nucléo- les dans laformation des chromosomes chez les Conjuguées (Escoyez). En ce qui concerne la formation des produits sexuels et la féconda- tion, les Gymnospermes attirent particulièrement l'attention des bota- nistes étrangers: travaux de.Land, de Berridge et Sanday sur i^ec/ra, de Coker sur Cephalotaxus, de Lawson sur les Cupressinées, de Caldwell sur Microcycas, de Carothers sur Ginkgo. La formation du pollen chez les Cucurbitacées a été l'objet de deux mémoires distincts, l'un de Kirkwood et l'autre deMontanelli. Mais, dans cet ordre d'idées, à côté d'une étude de Strasburger sur l'individualité des chromo- somes, deux mémoires relatifs à la réduction chromatique se placent au premier plan parce qu'ils posent les deux points opposés entre les- quels se partagent encore aujourd'hui les opinions des botanistes : le pre- mier mémoire dû à Mottier (Développement des chromosomes hétéroty- xiv L'ANNEE BI0L0GIQ1 E. piquesdans les cellules mères du pollen) maintient que les chromosomes hétérotypiqnes, les chromosomes bivalents doivent leur origine au re- pliement des anses spirématiques épaisses qui s'isolent par segmenta- lion transversale, et qui rapprochent, en les plaçant parallèlement, leurs deux branches, l 'nui- Grégoire [La formation des gémi ni hétérotypiques (/uns les végétaux , le spirème épais résulte de la conjugaison de deux tins filaments du spirème mince; à aucun moment on n'observe de repliement ou de segmentation transversale et ce sont les deux fila- ments conjugués qui deviennent, en se raccourcissant, les composants des gemini hétérotypiques. Quant aux relations entre la réduction chromatique et l'alternance des générations, Yamanouchi, étudiant l'apogamie dans le Nephrodium, montre qu'une cellule prothallienne avec un nombre réduit de chromosomes devient quelquefois l'origine d'un sporophyte, mais que ce fait ne saurait infirmer l'idée que l'alter- nance des générations est marquée par la différence dans le nombre des chromosomes. D'ailleurs, Farmer et Digby, à propos des phéno- mènes d'apogamie et d'aposporie chez les Fougères, confirment que l'alternance des générations est normalement associée à la réduction chromatique. Les travaux se rapportant à l'embryologie végétale sont toujours très nombreux, soit qu'il s'agisse de l'embryologie proprement dite nombreuses monographies), ou qu'il soit question de la nutrition de l'embryon végétal (Longo), ou des modifications subies par l'albumen Bruschi), ou de l'action stimulante exercée sur la germination par des mélanges de solutions colloïdales (Micheels et de Heen), ou enfin de la valence des métaux et de la toxicité de leurs sels vis-à-vis des graines (Micheels). Prowazek publie un mémoire très documenté sur la régénération des Algues et Figdor sur des phénomènes analogues observés sur des feuilles de Gesnériacées. L'influence réciproque du sujet et du greffon reste toujours un problème discuté; les travaux de Guignard sur la greffe des plantes à acide çyanhydrique et de Capus sur le greffage de la vigne sont défavorables à la thèse que les individus greffés puissent s'influencer réciproquement. Il convient de signaler deux mémoires importants de Correns et de Noil sur la détermination et l'hérédité du sexe chez les plantes dioïques. Les diverses hypothèses qu'ils émettent sur la tendance des cellules sexuelles une fois admises, la formation du sexe devient une simple question d'hérédité en concordance avec les lois de Mendei. La physiologie végétale s'est enrichie de résultats précis sur la res- piration des planies aquatiques (Gola), sur l'influence du cyanure de potassium sur la respiration de YAspergillus niger (Schroeder), sur la respiral ion anaérobie sans production d'alcool (Kostytschew), sur le premier produit organique de l'assimilation (Rtilf, dans un travail dont il a déjà été question plus haut), sur l'assimilation, de l'azote atmos- phérique par les champignons (Ternetz . Kniep a réalisé sur la per- ception de la lumière par les feuilles des expériences qui paraissent L'ANNEE BIOLOGIQUE. . xv ébranler la théorie de l'héliotropisme proposée par Haberlandt et qui ont provoqué de la part de ce dernier de nouvelles explications. Les autres tropismes ont, d'ailleurs, été l'objet de recherches expé- rimentales de la part de Fitting, de Georgevitch, de Bayliss et d'Elenkin. La troisième conférence de Génétique tenue à Londres en 1907 a été l'occasion de nombreuses publications sur l'hérédité dans le croise- ment chez les plantes. Signalons, enfin, le travail de Blaringhem sur mutation et traumatisme. — F. Péchoutre. Biologie psychologique. — ■ Les questions de méthodologie semblent prendre plus de place que par le passé : on cherche à réunir, à coor- donner, à classer plus méthodiquement les faits observés (Claparède) : effort qui est le signe du besoin que les travailleurs éprouvent, après les années consacrées à accumuler les recherches spéciales, à jeter un coup d'ceil d'ensemble et à commencer le travail de synthèse. — L'étude des sensations occupe toujours une grande place; mais il faut signaler l'importance que prennent les recherches sur le produit im- médiat de sensations, les images (Brittain, Millioud, Bréhier) et sur la vie de ces images en dehors de la réalité, dans le rêve (Foucault). Signalons aussi, dans un domaine voisin, les études de Burnham sur le dessin et le jeu, celles de jacobs sur la mémorisation, et enfin la monographie très méthodique de Rœrich sur l'attention. La psychologie pédagogique continue de susciter nombre de re- cherches : de tous côtés on s'efforce d'analyser, grâce à l'observation de l'enfant, l'origine de nos idées et de nos sentiments : on suit les étapes de sa croissance mentale, etc. Les travaux de Shinn, de Schuyten, de Doran méritent, à ce point de vue, une mention toute spéciale. Enfin il faut signaler l'importance que prend la question de Yapraxie : Hollander a donné une bonne revue générale des travaux faits pour éclairer cette question. — Jean Philippe. CHAPITRE PREMIER La cellule. Arnold (J.). — Plasmosoma, Granula, Mitochondrien, Chondriomiten und Netzfiguren. (Anat. \nz., XXXI, 640-648.) [10 Barratt ( J. O. Wakelin). — On mitosis in proliferating epithelium. (Roy. Soc. Proceed., B 533, 372-377.) [30 Bigelow (H. B.). — Studies on the nuclear cycle of Gonionemus murbaehii A. G. Mayer. (Bull. Mus. Comp. Zool. Harvard Collège, XLVIII, 287-399, 8 pi.) [20 Braun (H.). — Uebev die specifischen Chromosomenzahlen in der Gattung Cyclops. (Zool. Anz., XXXII, 407-413, 7 fig.) [23 Carano (B. )• — Osservazioni sulla membrana celhdare nelle piaule supe- riori. (Ann. di Bot., VI, 161-183. 1 pi.) [25 Carlier (E. Wace). — De certains changements, qui peuvent être observes dans les cellules du foie pendant la digestion et de leurs relations avec la sécrétion hépatique. (C. R. Ass. anat., 9° session, Lille, 147-152.) [30 Chatin (J.). — La cargolyse dans les glandes nidoriennes de la Genette du Sénégal. (C. R. Ac. Se, CXLV, 473-475.) [... M. Goldsmith Child iC. M.). — Amitosis as a Factor in normal and requlatory Growth. (Anat. Anz., XXX, 271-297, 12 fig.) [31 a) Ciaccio (C). — Ricerche sui menonucleati a corpo iacluso délia Cavia. (Anat. Anz., XXX, 517-522, 2 fig.) [15 b) — — Sulla fina struttura del tissuto adenoide délia milza, glandole lin- fatiche ed intestino. (Anat. Anz., XXXI, 594-601, 7 fig.) [Application de la mé- thode de l'argent réduit (méth. de Levaditi pourra coloration du Spirochète pâle) à l'étude du réseau dans le tissu lymphoïde réticulé. — A. Prenant Collin (R.). — Note préliminaire sur quelques Acinétiens. (Arch. Zool. exp. [4], VII, Notes et revue, xciii-cin, 3 fig.) [16 Da Costa (A. Celestino). — Sur la signification des « corps sidérophiles » de Guieysse chez les cellules cortico-sur rénales. (Anat. Anz., XXXI, 70-79, 87-94, 3 fig.) [10 Duesberg (J.). — Der Mitochondrial- Apparat in dm Zellen der Wirbel- tiere und Wirbellosen. (Arch. mikr. Anat., LXXI, 13pp., 1 pi.) [9 Engelmann (Th.). — Zur Théorie der Konlraklilitàt. I. Kontraktililàt und Doppelbrechungsvermôgen. (Arch. Anat. Physiol., Phys. Abth., 25-55.) [27 Enriques (Paolo). — // diialismo nucleare negli Infusori e il suo siguificalo morfologico e funzionale. (Biologica, I, n° 17, 326-351.) [22 l'année biologique, XII. 1907. 1 2 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Escoyez. - Le noyau et la caryocinèse chez le Zygnema. (La Cellule, XXIV, 355-364, 1 p] [31 A Blépharoplaste et centrosome dans le Marchanda poh/morpha. [Ibid. , 247-254, 1 pi.) [31 Farmer (J. Brentland . — <>n the structural constituants of t/ie nucleus and their relation to the organisation ofihe individual (Croonian Lecture). (Roy. Soc. Proc, 1! 534-446.) [19 Fauré-Fremiet (B.). — L'organisation de l'Opercularia notonectœ dans ses rapportsavec la cytologie générale. (C. R. Àss. Anat.. 9° session, Lille, 111- 116.) [16 FrançatC.i. — Coloration vitale des Trypanosomes. (Bull. Soc. Portugaise Se. nat., I, 57.) [Dans les Tr. cosia tu m ei rotatorium de la Grenouille, le noyau se colore pendant la vie par la pyrénine ; la coloration persiste après la mort pour le pre- mier. Chez les Trypanosomes de Mammifères, pas de coloration. Les au- tres colorants employés ne donnent rien de spécial. — P. de Beauchamp Geerts (J. M.). - Ueber die Zahl der Chromosomen von Œnothera Lamar- ckiana. (Ber. d. d. Bot. Ges.. XXV, 191-195, 1 pi.) [G. trouve 14 chromosomes (7 en " réduction), tandis que Gales en avait compté 20 (10). — M. Boubier Guerrini (G.). — Sul comportamento dei granuli délia cellula epatica intorno alla, sede di una ferita. (Sperim., LXI, fasc. vi, 15 pp.) [27 Guilliermond (A.). — Quelques remarques sur la structure des bacilles endosporés. (C. R. Soc. Biol., LXII, 78-80.) [Chez quelques bacilles endosporés il n'y a pas de véritable noyau, mais un grand nombre de fines granulations qui font admettre un système chromidial diffus. - - M. Gard Gutherz (S.). — Zur Kenntniss der Heterochromosomen. (Arch. mikr. Anat., LXIX, 491-514, 12 fig.) [20 Hartmann und Prowazek. — Blepharoplast, Cargosom und Centrosom. (Arch. Protistenkunde, X, 306-335, 8 fig.) [22 Heiberg (K. A.). — Ueber eine erhôhte Grosse der Zelle und deren Telle bei dem ausgewachsenen Organismus, verglichen mit dern noch nicht ausge- wachsenen. (Anat. Anz., XXXI. 306-311.) [30 Henderson and Black. — Concerning the Neutrality of Protoplasma. (Amer. Journ. Physiol.. XVIII, 250.) [26 Hertwig (R. . - Ueber den Chromidialapparat und den Dualismus dei* Kernsubstanzen. (S.-B. Gesellsch. Morph. Physiol. ùMnchen, 22 pp.) [22 a< Holmgren (E.). — l'eber die Sarkoplasmakorner quergestreiften Muskel- fasern. (Anat. Anz., XXXI. (.09-621, 2 pi.) [10 /;) Ueber die Trophospomjien der quergestreiften Muskelfasern, nebst Bemerkungen ûber den alh/cmeinen Bau dieser Fasern. (Arch. mikr. Anat.. LXXI. 165-247. 8 pi., 6 fig.) [4 Hurthle K.). — Ueber die Struktur des quergestreiften Muskels im ruhenden und tàtigen Zuslande und iiber seinen Aggregatz-ustand. (Biol. Centralbl. XXVII, 112-127.) [11 Kôhler (A.). — C/itersuchungen iiber das Ovarium der Hemipteren. (Zeit- schr. fur ^Yissensch. Zool., LXXXVII, 337-381, 2 pi.) [31 Korff (K. von). — Die Analogie in der Enhoicklung der Knochen- und Zahnbeingrundsubstanz der Siiugetiere nebst kritischen Bemerkungen ûber I. — CELLULE. 3 die Osteoèlasten- und Odontoblastentheorie. (Arch. f. mikr. Anat., LXIX, 29 pp., 1 pi.) [14 Kunstler (J.). — L'origine du centrosome. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 45-46.) [25 Legrand (L.). - La multiplication cellulaire. Causes et conséquences aie point de vue de la hiérarchie des tissus. (Revue des Idées IV, n° 39, 248- 257.) [29 Loeb (L.). — Untersuchungen iïber die Granula der Amœbozyten. (Folia Jiaematologica, LV, n° 3, 313-322.) [15 Lonner (L.). — Beitràge zur Frage der Erythrozytenmembran nebst einlei- tenden Bemerkungen ilber den Membranbegriff. (Arch. mikr. Anat., LXXI, •30 pp., 1 pi.) [14 Lôwenthal (N.). — Zur Kenntnis der Knorpelzellen. (Anat. Anz., XXX, 19-23, 2 fig.) [14 Mangin (L.). — Observations sur la constitution de la membrane des Péri- diniens. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1055-1057.) [25 Marcus (Harry). — Ueber die Thymus- Lebenslauf eiuer Thymuszelle. (Verh. Anat. Ges., 11 pp.) [23 Mathews (A. P.). — A contribution to the chemistry of cell division, ma- turation and fertilization. (Amer. Journ. of Physiol., XVIII, 89-111.) [30 Me Gill (Caroline). — The Structure of Smooth Muscle of the Intestine in the Contracted Condition. (Anat. Anz., XXX, 426-433, 5 fig.) [12 Mencl (Em.). — Eine Berner kung zur Organisation der Periplaneta-Si/m- bionten. (Arch. f. Protistenkunde, X, 188-198.) ' [19 a) Meves (Fr.). -- Ueber M itochondrien besw. Chondriokonten in den Zellen junger Embryonen. (Anat. Anz., XXXI, 399-407.) [7 lj) __ — Die Chondriokonten in ihrem Verhàllnis zur Filarmasse Flemmings. (Anat. Anz., XXXI, 561-569.) [9 Moroff (Theodor). — Nukleolen, Karyosom und ihre Funktion. (Zentralhl. f. Physiol., XXI, 169-171.) [21 Ostwald (W.). — Oxydativè Fermente in den reifen Geschlechtszellen von Amphibien. (Biochem. Zeitsch., VI, 409-472.) [26 Penard (E.). — Sur la locomotion des Diatomées. (Bull. Herb. Boissier, 2- sér., VII, 75.) [28 Priestley (J. H.) and Irving (A.). — The structure of the chloroplast consi- dered in relation to its function. (Annals of Botany, XXI, 7 pp., 2 fig.) [17 Raciborski (M.). — Ueber Schritlivachstum der Zelle. (Bull, intern. Acad. Se. Cracovie, 898-936, 15 fig.) [Voir ch. V Heed (Howard Sprague). — The Value of Certain Nutritive Eléments to the Plant Cell. (Annals of Botany, XXI, 501-543, 2 fig.) [26 Retterer (E.). -- Des hématies des Mammifères, de leur développement et de leur valeur cellulaire. (Journ. anat. physiol., XLII, 567-623, 1906; XLIII, 53-133.) [14 Rosenbeim and Tobb. — The non existence of Prologon as adefinite chemi- calcompound. (J. of Phys., XXXVI, 1.) [Le protogon n'est pas un principe défini, mais un mélange de substances pliosphorées ou non. — J. Gautrelet Ruzicka (V.). — Die Frage der kernlosen Organismen und der Notwen- digkeit des Kernes zum Bestehen des Zellenlebens. (Biol. Centr., XXVII, 491- 505.) [17 J L'ANNEE BIOLOGIQUE. Schaeppi Th.i. — Ueber i Zusammenhang der Epithelzellen îles Darmes. (Arch. mikr. Anat, LXIX, 791-806, 1 pi.) [Ponts intercellulaires qui naîtraient pas seulement un rôle de soutien, mais aussi transmet- traient l'influx nerveux de cellule à cellule; les terminaisons nerveuses sont en effet fort espacées, une toutes les 8 ou 10 cellules. — C. Champy Schridde (H.i. — Die Knochenmarks-Riesenzellen. (Anat. Hefte, XXXIII, H. 1, 5 fig., 2 pi.) [16 Studnicka (F. K. . / cber einige Grundsnbstanzgewebe. (Anat. Anz.. XXXI, 497-522, L5 fig.) [13 Sutherland |W.i. — The Chemistry of Globulin. (Royal Soc. Proceed.. B 530, 130.) [25 Takaki (K.). — Ueber die Stâbchenstructuren der Niere. (Arch. mikr. Anat., LXX. 215-265, 1 pi.) [15 Valle (Paolo délie). — Osservazioni di tetradi In cellule somatiche. Contri- buto alla conoscenza délie tetradi. (Ist. Anat. comp. Univ. Napoli, 39 pp., 1 pi., 14 fig.) [22 Vernon (H. M. i. — The rate of (issue Désintégration , and its Relation ta Ihe chemical constitution of Protoplasm. (Zeitschr. allg. Physiol., VI, 393-441, 11 fig.) [26 "Williams (Léonard W.). — The Structure ofCilia. especially in Gastro- pods. (Amer. Xatur., XLI, 545-551.) [17 a) Woycicki (M. Z.). — Structure du sac etnbryonnaire de la Capucine. (Bull, intern. Acad. Se. de Cracovie, 557-570, 1 pi.) [Descrip- tion histologique des divers noyaux du sac embryonnaire. — Péchoutre b) Les noyaux dans les cellules des appendices du suspenseur de la Capucine. (Bull, intern. Acad. Se. de Cracovie, 550-557, 1 pi.) ["W. signale dans ces noyaux une « hyperchromatie » qu'il regarde comme une conséquence de leur activité très grande. — F. Péchoutre Voir pp. 33, 45, 255. 279, 280 pour les renvois à ce chapitre. 1. Structure et constitution chimique de la cellule. a) Structure. = Cytoplasma. b) Holmgren iE. . Sur les Irophosponges des fibres musculaires striées, et remarques sur la structure générale de ces fibres. — Cet important mémoire contient trois ordres de faits relatifs à la structure des fibres musculaires >triées, étudiée dans les muscles fibrillaires des ailes et dans les muscles ordi- naires des Insectes (Hyménoptères, surtout Bombus, Diptères, Lépidoptères. * Orthoptères, Coléoptères), dans le muscle cardiaque de l'Écrevisse et du Homard, dans les muscles du squelette et du cœur des Mammifères, à l'aide de diverses méthodes et notamment de la méthode de Golgi. 1" Les données les plus importantes se rapportent à l'existence et à la dis- tribution de formations réticulées trophospongiales à l'intérieur des fibres musculaires. < les formations y ont été déjà signalées par Ramon yCajal (1890) etpar Veratti 1902 . maisontreçude ces auteurs une interprétation différente. en apparence seulement, de celle de H. : Cajal lésa considérées chez les Insec- I. — CELLULE. 5 tes comme les terminaisons de trachées intracellulaires, et Veratti comme de simples différenciations protoplasmiques, équivalentes cependant aux « appa- reils réticulés » de Golgi. Les rangées de grains et les réseaux filamenteux de 1er et de 2me ordre décrits par Retzius, puis par Rollett, Schafer et Ra- mon y Cajal sont autre chose que les réseaux trophospongiaux ; car le plan qui les contient n'est pas le même ; on trouve les rangées de grains du 1er ordre au niveau et de chaque côté de la membrane fondamentale Z et les rangées de grains du 2me ordre au niveau de la membrane moyenne M, tandis que les réseaux trophospongiaux correspondent au milieu du disque isotrope. [Cette distinction topographique paraît pécher par excès de préci- sion et d'ailleurs n'est pas confirmée exactement par la suite de la descrip- tion]. Les réseaux et les rangées de grains de Retzius sont du reste, comme la membrane Z, des différenciations sarcoplasmiques et sont tout autre chose que les réseaux trophospongiaux. [Il faudrait, pour le prouver péremptoire- ment, montrer simultanément à côté les unes des autres ces deux formations sur une même figure]. Quant aux réseaux vus par Veratti, ils sont aussi autre chose que les réseaux trophospongiaux ; ils peuvent être simples, doubles ou triples dans chaque case musculaire, et ils correspondent à la membrane Z et aux lignes limitantes entre le disque Q et la substance isotrope E-T. [Même remarque que précédemment]. Il reste la coïncidence des réseaux tropho- spongiaux avec les réseaux terminaux des trachées décrits par Cajal chez les Insectes ; coïncidence reconnue pour exacte par H. Les réseaux trophospongiaux des Insectes sont en effet pour H. comme pour Cajal la terminaison des trachées. Dans les muscles fibrillaires celles-ci se ramifient horizontalement à l'intérieur de la fibre musculaire, et leurs plus fines ramifications sont encore canaliculées. Entre ces ramifications peuvent s'étendre, à la façon d'une membrane natatoire, des expansions protoplas- miques moins fortement colorées. Les terminaisons ultimes des trachées sont pleines et forment un réseau péricolumnaire (entourant les colonnetles musculaires), qui est situé à la hauteur de la bande de Hensen, H, tandis qu'on peut reconnaître les membranes Z marquées par des grains et situées à un niveau différent (fig. 30). [La non-coïncidence des membranes Z et les réseaux trophospongiaux n'est pas prouvée par cette figure, car les mem- branes Z n'y sont pas suffisamment caractérisées]. Dans les muscles thora- ciques non fibrillaires, les réseaux terminaux trophospongiaux des trachées forment deux plans dans >e milieu de chaque bande isotrope: ils sont reliés par des filaments longitudinaux, ils proviennent de trachées enfouies dans le sarcolemme. On constate souvent (Locusla) que les trachées pénétrantes partent de « cellules trachéales terminales » situées entre les fibres muscu- laires. Dans les muscles du cœur des Crustacés, des cloisons transversales, quel- quefois très rapprochées les unes des autres, souvent accidentées en escalier, traversent la fibre musculaire tout entière ; au niveau du sarcoplasme ce sont de simples membranes; mais ces membranes se changent, à la traversée des -colonnettes musculaires, en une sorte de cuticule canaliculée dont les pores donnent passage aux colonnettes; de part et d'autre de ces cloisons les fi- brilles musculaires se trouvent souvent en un état de contraction tout à fait différent. Ce sont là manifestement les homologues des « pièces intercalaires» du cœur des Vertébrés, et selon H. ici aussi des points d'accroissement inter- calaire des fibres musculaires. De même que les trachées des Insectes se terminent par des réseaux trophospongiaux, de même ici les grosses lamelles qui se détachent du sarcolemme aboutissent à des réseaux terminaux très fins qui entourent les colonnettes. Ces réseaux forment habituellement deux 6 L'ANNÉE HIOLOCKH E. plans transversaux dans chaque case musculaire, l'un au niveau de la mem- brane Z. l'autre au niveau du disque <,»: ils reçoivent des branches longitu- dinales venues des pièces intercalaires, et forment ainsi avec celles-ci un seul et même système. Dans les muscles du squelette des Mammifères les réseaux de filaments in- tracellulaires ressemblent aux réseaux trachéaux terminaux des muscies thoraciques ordinaires; ce sont deux rangées de grains situées de chaque coté de la membrane Z, qui se réunissent pour s'attacher au sarcolemme en une bande unique correspondant au plan de Z. Le sarcolemme est d'autre part relié par des filaments aux vaisseaux capillaires. Quant au muscle cardiaque des Mammifères, l'auteur rappelle l'existence à la surface des fibres d'un sarcolemme spécial qui est une sorte de membrane protoplasmatique ; les pièces articulaires ne sont pas des parties constitu- tives des fibrilles mais des prolongements lamelleux dépendant du sarco- lemme. Les réseaux trophospongiaux sont simples, comme ceux des muscles li bifilaires des Insectes; mais ils correspondent à la membrane Z et non à l'article Q; des filaments longitudinaux les unissent les uns aux autres. Le sarcolemme, duquel émanent les réseaux trophospongiaux, est en rapport d'autre part avec de grosses cellules étoilées de la catégorie des Mastzellen : îles prolongements de ces cellules les uns pénètrent dans le sarcolemme. les autres s'appliquent aux capillaires. 2 H. apporte des résultats nouveaux sur les caractères et la disposition des grains interstitiels ou sarcosomes. Chacun consiste, d'après Kôlliker. en une partie plus compacte et une expansion aliforme; ces grains sont disposés en séries longitudinales. D'après Cajal, leurs expansions aliformes les unissent horizontalement en un réseau dont chaque maille contient une colonnette musculaire. Selon H. les sarcosomes se présentent sous deux formes cor- respondant à deux états fonctionnels du muscle. L'une, qui est la forme décrite par Kôlliker et Cajal, s'observe dans les muscles contractés, où les grains sont serrés, ne laissant place qu'aux réseaux trophospongiaux qui sont le négatif des grains. L'autre appartient aux muscles étendus. Dans les muscles con- tractés les grains sont assez serrés pour s'unir horizontalement en des disques que la membrane Z divise chacun en deux feuillets, et qui sont séparés les uns des autres par les réseaux trophospongiaux situés dans le plan de la bande de Hensen H. Epaissis en forme de grains dans l'intervalle de plu- sieurs colonnettes, ces disques se réduisent à des expansions aliformes entre deux colonnettes. L'existence de ces disques formés par les sarcosomes donne à la coupe longitudinale des fibres musculaires un aspect segmenté. Quand on compare entre eux des muscles contractés, relâchés et intermédiaires entre la contraction et l'extension, on constate des changements de forme et de coloration des grains interstitiels et des rapports topographiques diffé- rents entre ces grains et les articles Q. Dans un travail analysé ci-après, l'auteur précise ces relations et en tire des conséquences pour le processus de la contraction. Les sarcosomes des muscles non fibrillaires des Insectes (grains de 1er ordre de Retzids) forment deux rangées situées de chaque côté de la membrane Z. Les sarcosomes des muscles du cœur des Crustacés sont des grains Q, c'est-à-dire situés au niveau des articles Q des fibrilles, avec les- quels ils contractent des relations plus ou moins étroites et qu'ils peuvent entourer complètement d'expansions aliformes. Dans les muscles du squelette des Mammifères l'exiguïté des sarcosomes rend imprécise leur situation par l'apport aux articles Q. Dans les fibres blanches (du diaphragme par ex.) les sarcosomes sont dos grains I. corres- I. — CELLULE. 7 pondant au plan de la substance isotrope: dans les fibres rouges ce sont des grains Q placés au niveau de la substance anisotrope. 3° Le travail contient enfin des détails sur la constitution des fibrilles mus- culaires, sur les différents disques, leur manière d'être dans les fibres con- tractées et relâchées. 4° Résumé. On peut: distinguer, au triple point de vue des réseaux tropho- spongiaux, des sarcosomes et de la structure des fibrilles, deux catégories de fibres musculaires. Dans la première (fibres musculaires fibrillaires des In- sectes, muscle cardiaque des Crustacés et des Mammifères) lestrophosponges occupent le milieu des articles Q (m. fibrillaires des Insectes), ou bien le niveau de Z (m. cardiaque des Mammifères), ou bien les deux à la fois (m. cardiaque des Crustacés), les sarcosomes sont plus abondants, la hauteur de la case musculaire est plus grande. Dans la deuxième catégorie (fibres du squelette des Insectes, fibres blanches du squelette des Mammifères) les trophosponges sont pairs situés au-dessus et au-dessous de Z, réunis au sar- i-olemme par une lame unique, les sarcosomes sont moins nombreux et la case musculaire est plus basse. Les réseaux trophospongiaux qui entourent les colonnettes sont de nature purement protoplasmatique. Chez les Trachéates, ce sont des prolongements des enveloppes protoplasmatiques des troncs trachéens intracellulaires. Comme maintenant les fibres musculaires et les trachées sont d'origine toute différente, il est nécessaire que les trachées pénètrent secondairement dans les fibres musculaires. [Que ce soit là ou nomme nécessité embryologique, ce n'est pas en tout cas une conception satisfaisante pour l'esprit que celle de- cette pénétration secondaire: il est difficile de se représenter (ici comme dans le cas des cellules trachéales des OEstres que j'ai étudiées) les ramifi- cations d'un élément pénétrant, entrant si avant dans la constitution de l'élé- ment pénétré qu'ils en forment la seule charpente cytoplasmique visible]. Comme maintenant les trachées intracellulaires sont des prolongements de cellules trachéales terminales dont le corps cellulaire est demeuré hors la fibre musculaire, les réseaux intracellulaires des muscles des Insectes sont un schéma parfait des structures trophospongiales. Ces réseaux qui se met- tent en rapport avec les colonnettes musculaires et avec les sarcosomes et qui d'autre part sont des terminaisons de trachées doivent servir aux échanges substantiels des cellules musculaires. Il doit en être de même pour les réseaux intracellulaires des autres muscles, et l'on constate en effet que dans les muscles du cœur des Mammifères les trophosponges sont en relation de continuité avec les cellules étoilées appliquées sur les capil- laires sanguins. L'équivalence morphologique des réseaux trophospongiaux des Vertébrés avec ceux qui terminent les trachées chez les Insectes témoi- gneront de leur rôle trophique et fonctionnel identique dans les deux cas. - A. Prenant. a) Meves (Fr.). — Sur des mitochondries et des rhondriocontes dans les cellules d'embryons jeunes. — Après avoir rappelé la découverte qu'a faite Bexda des mitochondries et des chondriomites dans diverses cellules so- matiques et germinales, M. rattache à ces formations les pseudochromo- somes de Heidenhain , les cordons ehromidiaux de Goldschmidt , les appareils réticulés même de Goix,i et de ses successeurs. [Les filaments er- gastoplasmiques , considérés sans doute par M. comme indifférents à la question, ne sont pas cités]. A présent l'auteur signale, dans les cellules des feuillets et des organes de très jeunes embryons, des filaments ou des bâtonnets colorables comme les L'ANNEE BIOLOGIQUE. mitochondries ; ils diffèrenl des chondriomites parce qu'au lieu d'être com- posés d'une série à 7 [jl, dont l'apparition semble liée à des circonstances spéciales; 2° la présence d'algues sur la nature desquelles il ne peut encore se pro- noncer mais qui sont certainement alimentaires. Le macronucléus est très rameux (C. contrairement à ce qu'affirme Sand n'a pu constater de divi- sion mitotique), les micronucléi sont nombreux. C. étudie ensuite la reproduction qui peut se faire par : fissiparité trans- versale, bourgeons multiples ovoïdes, bourgeons multiples (il existe sur la lace dorsale des bourgeons un rang de gros cils espacés) [IV]. Il a rencontré plusieurs fois deux individus accolés: leur position laisse place à l'hypothèse d'une conjugaison. — II. Hypocoma acinelarum. C. a trouvé cet Infusoire courant sur les Ephelota, sur Acineta compressa. Il présente un tentacule unique ventral. L'examen des caractères de ces deux formes conduit C. à des conclu- sions intéressantes sur les affinités des Infusoires suceurs qu'il faut désor- mais chercher du côté des Péritriches. — L. Mercier. Fauré-Fremiet (E.j. — L'organisation de l'Opercularia notonectœ. — Les granulations sphérulaires du cytoplasme de cet Infusoire ont tous les caractères des mitochondries. Ces formations sont entièrement indépen- dantes de l'appareil nucléaire. Il y a pourtant synchronisme entre la bipar- tition de l'appareil nucléaire et celle des sphéroplastes. — A. WEBER. I. — CELLULE. . 17 Priestley (J. H.) et Irving (A.). — La structure des chloroplastes et ses relations avec la fonction chlorophyllienne. — Après un court historique, les auteurs étudient sur des matériaux vivants et fixés la structure microsco- pique des chloroplastes de Chlorophytum elatum, Salaginella Martensii et 5. Kraussiana. Le chloroplaste comprend deux zones : une centrale inco- lore, l'autre périphérique annulaire, réticulée, dont les mailles contiennent la chlorophylle. Placés dans des solutions salines ou sucrées de tension osmo- tique faible, les chloroplastes paraissent se fendre par leur milieu comme s'ils entraient en bipartition. Ce résultat est dû à une différence de tension osmo- tique; or, celle-ci se produit normalement sous l'action des radiations so- laires : dans ces conditions, le sucre, formé par le chloroplaste, s'accumule dans son intérieur, l'équilibre osmotique est ainsi rompu et le protoplasme ambiant agissant comme une solution trop diluée détermine chez les chlo- roplastes un commencement de scission médiane. Dans ce phénomène, la zone périphérique réticulée du chloroplaste semble jouer le rôle d'une mem- brane semi-perméable. La bipartition normale des chloroplastes est probable- ment due à des différences de tension osmotique. — A. de Puymaly. = Cils. "Williams (Léonard W.). — La structure des cils, spécialement chez les Gastéropodes. — L'auteur voit chez un véligère indéterminé le mouvement des cils être produit évidemment par la contraction du protoplasma situé à leur base. Cela confirmerait la théorie de Benda, d'après laquelle les cils sont passifs et mus par un mécanisme basilaire. Mais cette théorie n'ex- plique pas que les flagelles de beaucoup de Protozoaires par exemple, puissent battre bien que détachés de la cellule ; ce dernier fait est au contraire d'ac- cord avec la théorie généralement adoptée, d'après laquelle un cil est formé d'un support axial et d'une gaine protoplasmique contractile. Mais chez les Acinétiens les tentacules, évidemment homologues des cils, sont invagina- bles et leur axe est rempli par un fluide. La théorie de Schafer expliquerait bien ce dernier fait. Pour lui le cil est un tube dont un côté est moins élastique que le reste et dans lequel un fluide est envoyé avec force, ce qui détermine la courbure du tube. L'auteur cherche à concilier ces diverses hypothèses. Pour lui le cil est toujours formé d'une gaîne protoplasmique entourant un axe solide ou fluide. Primitivement la gaîne est contractile dans toute sa longueur. Secondairement elle se différencie plus ou moins, la substance contractile se localisant sur une ou deux génératrices ou seu- lement à la base. Quant à l'axe, il est primitivement fluide, mais devient secondairement solide dans les cils les plus différenciés. — A. Robert. = Noyau. Ruzicka (V.). — La question des organismes sans noyau et la nécessité du noyau pour l'entretien de la vie cellulaire. — L'existence des cytodes d'H.EC- kel est douteuse, depuis que les méthodes modernes de fixation et de colo- ration ont révélé des noyaux là où l'observation sur le vivant ne les décelait pas : aussi, après les expériences classiques de mérotomie, les partisans des ■cellules sans noyau n'ont plus à l'appui de leur thèse que les globules rouges des Mammifères et les Bactéries. Or, on ne peut présenter les érythrocytes comme un cas de protoplasma sans noyau : ce sont des cellules remaniées. Quant aux bactéries, il' y a au- tant de raisons pour leur attribuer avec Bùtschli une composition surtout l'année biologique, xii. 1907. 2 18 • L'ANNÉE BIOLOGIQUE. nucléaire que la valeur d'un grain protoplasmique. C'est une question micro- chimique. La propriété caractéristique de la nucléine, c'est sa résistance au su,- gastrique artificiel. La bactéridie charbonneuse montre un plasma spon- u\ à plusieurs zones, limité par une membrane. Soumise pendant plus de 50 jours à l'action du suc gastrique, elle reste indemne; même résultat pour nombre d'autres formes : on pourra conclure que les bactéries sont faites exclusivement de substance nucléaire, qu'elles sont des noyaux nus. Et dans ce sens, on invoquera : la basopbilie des bactéries, le fait que la nucléine ile>, tissus provoque la leucocytose comme les extraits bactériens ou les bactéries elles-mêmes, le rôle de ces germes dans les fermentations et le fait que beaucoup de ferments sont des nucléo-protéides. — Les Cyano- phycées et les Beggiatoacées n'ont pas non plus de noyau. Mais l'étude du Fe et du Ph en combinaison organique a montré à Mac Allum une propor- tion notable de substances nucléiques plus ou moins localisées dans la partie centrale cbez les Cyanopbycées, uniformément réparties chez les Beggiatoacées. Les granules signalés dans la bactéridie charbonneuse et dans d'autres formes sont également riches en nucléine. S'agit-il de réserves comme le prétendent Me ver et autres? Ce rôle est discutable. Mais il y a accord surunpoint important : l'existence d'organismes où le noyau et le corps protoplasmique sont indistincts. Passons aux hématies. Le sang des jeunes embryons de cobaye, soumis à la digestion artificielle, ne montre bientôt plus que des noyaux ratatinés. Les globules du sang d'adulte, au contraire, sont inattaqués après 2 ans : le même suc, mis alors au contact du blanc d'oeuf cuit, le digère en 72 h. Par sa résistance, la substance des êrythroblastes rappelle donc la nucléine: et en usant des réactions de Schwarz, on peut rapprocher ce stroma de la linine. Au fond, il s'agit d'éléments complets au début et qui, une fois transformés, renferment encore une certaine substance nucléaire. On connaît donc plu- tôt des cas où il y a pénurie de cytoplasma. Mais, si l'absence permanente du noyau est incompatible avec la vie, on peut s'arrêter à des exemples curieux de régression momentanée : les œufs de Chsetopterus (Lillie) dont le noyau se transforme en une aire homogène et mal limitée, et sur lesquels la différenciation se fait sans division nucléaire ou cellulaire ; les Protozoaires qui. selon R. Hertwig et ses élèves, émiettent leur noyau, à certains mo- ments, en ebromidies colorables, susceptibles de retourner à la forme nu- cléaire. Les Protozoaires à ces stades pourraient être regardés comme anu- clées: et le critérium du suc gastrique, supérieur au critérium morphologique, appuie cette idée : la résistance à la digestion artificielle s'évanouit sur de tels granules. Les expériences de mérotomie sont quelque chose de spécial. L'absence de régénération n'est pas significative : une hématie de Mammifère, elle non plus, ne régénère pas un corps protoplasmique. La multiplication n'est pas davantage un critère puisque, d'une part, un fragment d'œuf anucléé est susceptible de fécondation et de développement, et que, d'autre part, des cellules importantes comme les cellules nerveuses ne se divisent pas. Par- lera-t-on d'une chute de l'assimilation ? Des fragments d'algue sans noyau (Klebs assimilent l'amidon à l'obscurité et le fabriquent à la lumière pour peu qu'ils renferment de la chlorophylle. Les fragments protoplasmiques d'un tube pollinique régénèrent une membrane ; et, par contre, nous savons que chez les Rotateurs et les graines en vie latente, les processus de nutrition semblent annulés. Reste un seul point essentiel : la durée de la vie cite:- les fragments, durée qui peut varier, chez les Algues et les Infusoires, de / à 6 semaines. Une telle persistance des processus vitaux prouve au moins que I. - CELLULE. 19 l'action combinée du noyau et du cytoplasma n'est pas une nécessité absolue. L'existence d'organismes sans noyau nous apparaît donc possible et vraisem- blable. — E. Bataillon. Mencl (Em.). — Une remarque sur l'organisation du Bacille symbiotique du Periplaneta orientalis. — Les recherches de Vejdowsky et de Mencl sur l'organisation du Bacillus gammari avaient conduit ces auteurs à décrire un véritable noyau se divisant par mitose chez ce microorganisme. Guilliermond a critiqué leurs observations en montrant que ce prétendu noyau, particu- lièrement au stade diaster, ne devait être qu'une membrane de cloisonne- ment. M. montre chez le Bacille symbiotique de la Blatte qu'il n'en est pas ainsi; ce Bacille présente un véritable noyau, avec une membrane bien nette dans quelques cas (?) et deux chromosomes bien colorables par l'hématoxy- line; au moment de la division, ces deux chromosomes se divisent et for- ment une tétrade (stade diaster). Les cloisons transversales se forment d'une manière tout à fait indépendante. [Si les granules décrits par M. sont bien des granules chromatiques, l'existence d'un véritable noyau semble- rait démontrée chez ce microorganisme]. — E. Fauré-Fremiet. Farmer (J. Brentland). — Sur les éléments structuraux du noyau et leur relation avec l'organisation de l'individu [II]. — Le noyau étant une par- tie permanente de la cellule, et certains éléments de celui-ci passant d'une génération cellulaire à la suivante, et l'union des noyaux jouant un rôle essentiel dans la fécondation, l'importance de cet élément est extrême. La cellule qui le perd meurt; le fragment de cellule qui le conserve vit. C'est le noyau qui règle l'ordre des changements chimiques dans les cel- lules et dès lors on se demande si toutes les propriétés de l'individu ne sont pas attribuables à l'interaction du noyau et du cytoplasma qui l'en- toure. La réponse, pour F., est affirmative. Pourtant on croit assez généralement que dans la fécondation la fusion des cytoplasmes a une importance réelle. Il est vrai que le gamète mâle emporte dans l'œuf un peu de cytoplasme. Mais si peu... On peut donc laisser cela de côté. Un point sur lequel F. s'attarde est la rareté de la polyspermie. On dit géné- ralement que celle-ci est empêchée par une membrane qui se forme aussitôt autour de la cellule fécondée. F. ne croit guère à cette explication. Il admet plutôt un changement chimique subit qui peut d'ailleurs être inhibé par des substances diverses (anesthésiques par exemple). Et pour lui les spermatozoïdes viennent, attirés par des substances chimiques excré- tées par l'œuf. On démontre que certaines substances attirent certains sper- matozoïdes et en repoussent d'autres. Il semble y avoir d'abord un chimiotac- tisme positif, puis, après fécondation, un négatif. Chez certaines Fucacées les spermatozoïdes accolés à l'œuf sont paralysés et meurent dès que l'un d'eux a réussi à pénétrer et féconder. Le changement est-il produit directement dans le cytoplasme, ou émane- t-il du noyau? F. croit plutôt à la dernière hypothèse. L'importance du noyau est donc très grande. Mais le cytoplasme a la sienne. C'est un réseau de matériaux de construction divers, qui peuvent occuper des places diverses, d'où la possibilité d'un embryon mal venu si une partie du cyto- plasme fait défaut. Est-ce le noyau in toto, ou dans certains de ses éléments seulement, qui a le contrôle et la direction du développement cellulaire? Pour F. il y a des éléments plus particulièrement importants : les chromosomes. Et il relate ce qu'on en sait communément. Pourtant ce ne sont pas là les uni- 20 L'ANNEE BIOLOGIE E tés structurales responsables des caractères de l'organisme : ces unités sont bien plutôt les chromomères. — H. de Yarigny. Bigelow (H. B.i. — Étude sur le cycle nue Ira ire de Gonionemus murba- chii [II]. — Dans ce très important mémoire B. examine, au point de vue cytologique, les différents caractères que présentent les noyaux contenus dans les diverses sortes de cellules de Gotiionemus murbaehii (Hydromédusaire). Dans les cellules somatiques, le noyau au repos contient un karyoplasme dense, un réticulum achromatique avec des épaississements nodaux oukaryo- somes, et un gros nucléole formé d'une partie centrale de substance plas- matique entourée d'une couche périphérique de chromatine. L'étude de la division de ces cellules montre certaines modifications survenant dans l'af- linité de certains éléments pour les matières colorantes. Le nombre de chro- mosomes dans les cellules somatiques paraît être de 24. La figure de division est très simple: jusqu'à la métaphase on n'y voit ni centrosome, ni formation archoplasmique, ni radiations astrales. On voit ensuite un petit granule représentant le centrosome, mais dont on ne peut plus déceler la présence après Panaphase. Dans les spermatogonies, le noyau au repos est semblable à celui des cel- lules somatiques. Dans le noyau qui se prépare à la division, la chromatine (y compris celle qui forme l'écorce du nucléole) se condense en 48 chromo- mères sphériques réunis par des filaments de linine. Puis les chromomères se réunissent deux à deux pour former les 24 chromosomes. Au moment de la division, chaque chromosome est divisé longitudinalement. L'auteur décrit ensuite l'évolution des noyaux dans les spermatocytes de premier ordre et dans les spermatocytes de deuxième ordre. Il ne peut dire si les divisions de maturation sont équationnelles ou réductionnelles. Les transformations de la spermatide sont ensuite décrites. Outre les sperma- tides normales, il y en a d'anormales formées à. la suite de divisions sper- matocytaires incomplètes. B. décrit encore les modifications nucléaires qui s'observent dans les oogonies, les oocytes et les stades de la fécondation et du début de la seg- mentation. Après sa pénétration dans l'œuf, le spermatozoïde se voit comme formé de la tête et de la pièce intermédiaire qu'entourent des radiations astrales. L'aster ovulaire disparaît au contraire à la fin de la deuxième divi- sion de maturation. Les deux pronucléi peuvent se fusionner ou rester sim- plement juxtaposés. Dans le premier fuseau de segmentation, il y a un nombre de chromosomes égal à celui des cellules somatiques, tandis que dans le second, il y en aurait un nombre deux fois moindre, ce qui serait dit à la réunion deux à deux des chromosomes primitifs. Dans les cinèses ultérieures tous les noyaux ont le nombre normal de chromosomes. — A. LÉCAILLON. Gutherz (S.). — Contribution à l'étude des hétérochromosomes. — G. passe d'abord en revue la littérature et distingue dans la façon de se conduire des hétérochromosomes trois phénomènes principaux : Il y b. hétéropyenose quand ce chromosome a une structure chromatique plus dense ou qu'il apparaît condenséà un moment où les autres chromosomes sont encore dissociés; l'hé- térochromosome a alors l'aspect d'un nucléole chromatique: c'est dans ce cas qu'on l'a appelé chromosome-nucléole ou nucléole chromatique il y a hé- tërosyndése (Halle appelle syndèse la conjugaison longitudinale des chro- mosomes à la prophase I) lorsque la conjugaison se fait plus tôt ou plus tard que celle des chromosomes ordinaires ihétérosyndèse dans le temps) ou lors- I. — CELLULE. 21 que les copulants sont inégaux; ou en tin il n'y a pas de conjugaison (asyn- dèse) et enfin il y a hëtërokinèse (pas dans le sens où Weismann a pris ce mot) lorsque le chromosome spécial ne se divise pas et passe en totalité dans l'une des cellules-filles soit à la Ire soit à la IIe cinèse réductrice. Cette nomen- clature établie, il classe comme suit les hétérochromosomes décrits par les au- teurs. I. Monosomes (Montgomery). = Chromosome accessoire (Mac Cluxg) — chromosome spécial (Sinéty). Le chromosome spécial est unique et il y a asyndèse et hétérokinèse à la Ire mitose : Orphania (Sinéty) ; Brachystola (Sutton); Gryllus (Baumgartner) ; Scolopendra; ou à la IIe mitose : Pyrrho- coris (Hekking). IL Diplosomes. Il y a 2 chromosomes spéciaux dans les gonies (hétéropyc- noses). a. Il peut n'y avoir pas hétérosyndèse : Syrbula, Lycosa (Mont- gomery). h. Au contraire, il y a hétérosyndèse : Lygœus, Cœnus (Wilson), Tenebrio (Stevens), Nezara. 11 distingue dans ce groupe les microchromosomes et les idiochromosomes [Nezara, Cœnus, Tenebrio). Il peut y avoir chez une même espèce combinaison de plusieurs types de chromosomes spéciaux : monosomes combinés avec microchromosomes chez Alydus, Anasa tristis (Wilson) ou avec idiochromosomes chez Banara. G. a étudié lui-même Gryllus domesticus : il y a un hétérochromosome du type monosome avec hétérokinèse à la IrB cinèse (ce chromosome diffère des 20 chromosomes normaux par sa taille et se divise à l'anaphase I). Dans les cellules somatiques et embryonnaires, cellules de la paroi de l'ovaire, cellules progerminatives, il n'y a que 20 chromosomes sans hétéro- chromosomes. G. a étudié aussi Pyrrhocoris : il y a un nucléole chromatique au stade synapsis et hétérokinèse. Il confirme ce qu'a dit Boveri : l'hétérochromosome reste dans l'une des cellules-filles parce qu'il n'est pas soumis à l'action des filaments du fuseau. G. a observé chez Gryllus des aspects curieux de l'hétéro- chromosome qui s'entoure d'une membrane et qui à l'anaphase est extérieure au noyau : Comment y a-t-il un chromosome de plus dans les cellules soma- tiques et prégerminatives que dans les cellules sexuelles? Le point est capital pour les théories de l'individualité des chromosomes. — C. Champy. Moroff (Theodor). - Les nucléoles, le caryosome et leur fonction. — L'auteur à la suite de recherches faites sur certains Protozoaires parasites (Aggregata) est d'avis que la substance chromatique (ou basophile) et la substance achromatique (ou acidophile) qui forment les nucléoles et les caryosomes ne sont que deux états différents d'une même matière et peu- vent passer d'un état à l'autre. Durant le fonctionnement du noyau les nu- cléoles reçoivent du dehors les matières nutritives et les transforment en chromatine, laquelle reste en partie dans le noyau, mais en grande partie le quitte à l'état soluble. se répand dans le plasma et se joint à d'autres matières organiques pour former la substance musculaire, nerveuse, car- tilagineuse, osseuse ou bien encore les divers produits de sécrétion (d'où la forte colorabilité du plasma glandulaire). Toutes les formations désignées sous le nom de chromidies. les blépharoplastes, les centrioles et les nucléoles eux-mêmes sont des condensations de cette chromatine produite par les nucléoles. Durant son fonctionnement Je noyau ne grandit pas aux frais du plasma, comme on l'admet généralement, c'est plutôt le contraire qui a lieu, et si vraiment il existe une relation nucléoplasmatique elle devra être envi- sagée à ce nouveau point de vue. — Jean Strohl. L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hartmann et Prowazek. • - Blëpharoplaste , caryosome et centrosome. — Chez les Trypanosomes, il existe un « amphicarion », noyau contenant une couche chromatique, et un caryosome. Le caryosome qui est un centre cinétique, sort du noyau à un moment donné et constitue le blépharoplaste, situé à la base du flagelle. Le caryosome joue également le rôle de centre cinétique dans la division nucléaire d'un grand nombre d'Amœbiens. Caryosome, centrosome et blépharoplaste sont des éléments nucléaires doués'd'une fonction locomotrice, ou plus généralement cinétique. — E. I'\i ré-Fremœt. Hertwig iR.). — Sur l'appareil chromidial et le dualisme de la substance nucléaire. — H. revient sur la théorie de la dualité des substances chroma- tiques, la trophochromatine ou chromatine extranucléaire étant représentée par l'appareil chromidial des Protozoaires en général et le macronucléus des 1 nfusoin\s en particulier, et décrite dans les cellules des Métazoaires sous les noms de mitochondries, d'archoplasma et de trophosponge ; l'idiochromatine constituant le micronucléus des Infusoires et le noyau proprement dit de la cellule. La première est une chromatine somatique, active, fonctionnelle; la seconde est une chromatine spécifique, représentant la substance héré- ditaire. H. résume tous les faits observés à ce sujet chez les Protozoaires, et cherche à interpréter comparativement et dans le sens de cette théorie les phénomènes nucléaires de la maturation des cellules sexuelles des Méta- zoaires. — E. Fauré-Fremiet. Enriques (P.). — Le dualisme nucléaire chez les Infusoires et sa significa- tion morphologique et fonctionnelle. -■ Il existe chez les êtres pluricellulaires un dualisme chromatique se traduisant par l'existence, à côté du noyau, de formations chromatiques extranucléaires, ergastoplasma, noyaux accessoires, corps vitellins etc., ayant mêmes caractères structuraux et génétiques que le noyau. Ce dualisme chromatique existe encore chez tous les Protozoaires, où il atteint son maximum de développement chez les Infusoires ciliés. Le micronucléus peut être identifié en noyau complet des cellules des autres or- ganismes, le macronucléus étant comparable, au point de vue de sa fonction et de sa structure, à l'ergastoplasma des cellules sécrétrices, tant que l'Infu- soire n'est pas en conjugaison, et au corps vitellin ou au noyau accessoire spermatique, quand l'Infusoire entre en conjugaison. Le macronucléus cor- respondant à l'ergastoplasma se reconstitue, comme celui-ci, aux dépens du noyau (micronucléus) après chaque conjugaison. Si le dualisme chromati- que est beaucoup plus accentué chez les Ciliés que chez les autres Protistes, et aussi chez certains éléments cellulaires parmi les êtres pluricellulaires. cela tient non à des rapports directs de descendance, mais à l'intensité des processus de sécrétion. Le développement des formations chromatiques s'étant produit dans les deux cas d'une manière indépendante, à partir des Protistes qui avaient un dualisme moins accentué, on comprend facilement les différences qui existent entre le macronucléus et le protoplasma supérieur des Métazoaires. — F. Hennegiy. Valle (P. de la). — Observations de tétrades dans les cellules somatiques; contribution à la connaissance des tétrades. — La disposition des éléments chromatiques du noyau en tétrades n'est pas propre aux cellules sexuelles. Certains auteurs. Reinke (péritoine de Salamandre), Woltereck (cellules nu- tritives de Cypris), Giardina etHENNEGUY | cellules vitellogènes de Dytique), Ne- mec (racine de Pisum), R. Hertwig (œufs en segmentation à'Echinus), Plat- I. — CELLULE. 23 xer (œufs en segmentation d'Avion) etc., ont décrit ou figuré des dispositions en tétrades dans des cellules somatiques. L'auteur a observé lui-même des tétrades dans les cellules somatiques en voie de division chez la Salamandre (épithéiium intestinal, érythrocytes, tissu conjonctif, épithélium branchial) et dans l'organe de Bidder de Bufo vulgaris. Ces tétrades se trouvaient,. au stade de métaphase, au milieu des autres chromosomes presque tous di- visés longitudinalement. Le nombre de ces tétrades, avec celui des autres chromosomes simples ou dédoublés, est toujours supérieur au nombre ré- duit de l'organisme et probablement égal au nombre normal. On a observé aussi des tétrades en nombre normal dans les cellules génitales, et en nombre réduit au stade d'anaphase du premier fuseau de maturation, et dans le second fuseau. Ces formations et très probablement aussi celles de la prophase du premier fuseau, quand elles existent, n'ont aucun rapport avec la réduction chromatique ; elles sont seulement l'indice d'une constitu- tion pathologique des chromosomes. Les tétrades sont des productions acci- dentelles qui apparaissent chaque fois qu'un chromosome qui présente une scission transversale se divise comme d'ordinaire, pendant la métaphase. Elles ne résultent donc pas de la réunion des chromosomes homologues, comme on l'admet généralement. La division transversale, qui peut être unique ou multiple, est peut-être l'effet d'une répulsion mutuelle des élé- ments chromatiques qui tendent à former des groupements de moindre im- portance; elle se rattache aux questions relatives à la constitution intime et à la nature des chromosomes. — F. Henneguy. Braun (H.). — Sur les nombres spécifiques de chromosomes dans le genre Cyclops. — Les numérations faites ne concernent que les œufs : ceux- ci sont toujours pris dans l'oviducte au stade préparatoire à la division réduc- trice. Le nombre varie, selon les espèces, entre 6 (C. gracilis) et 22 (C. Strennuus); avec 2 microchromosomes dans certains cas (Cyclops viridis : 12 chr. typ. + 2 micro.), un seul dans d'autres cas (C. prasinus : 10 chr. typ. 4- 1 micro.). Si l'on considère, par exemple, la complication variable des pieds rudimen- taires (nombre des articles et des appendices terminaux) pour orienter une série systématique, on remarquera que, grosso modo, les espèces de la base, les moins différenciées, ont le nombre de chromosomes le plus élevé; ce nom- bre va en diminuant vers le sommet, avec les espèces les plus différen- ciées. On remarque une similitude frappante entre Vovogénêse des Cyclops et la spermatogénèse des Hémiptères : ce sont les mêmes variations numéri- ques, la fréquence du nombre 14, la présence d'hétérochromosomes pairs ou impairs. — E. Bataillon. Marcus (Harry). — Sur le thymus. Le cours de la vie d'une cellule thy- mique [XIV]. — Ce qu'on pourrait appeler le curriculum vitœ d'une cellule thymique justifie, d'après M., les vues de R. Hertwig et de son école sur la « relation nucléo-plasmique » et [les conséquences de cette relation. Dans le thymus, on constate la même désharmonie entre la taille du noyau et celle du corps cellulaire, qui conduit chez les Protozoaires et chez les Méta- zoaires à des arrêts de développement ; la croissance et l'atrophie du thymus s'expliquent par la loi de la relation nucléo-plasmique. Il résulte des travaux de R. Hertwig (05), de Marcus (06) et de Popoff (inédits en l'J07) les données suivantes. La relation nucléoplasmique s'exprime par le L>4 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. quotient - où K est la masse nucléaire, p la masse protoplasmique. Ce quo- tient, après une tlivision cellulaire, est toujours le même. Mais ensuite le protoplasma s'accroît beaucoup par assimilation, tandis que l'« accroissement fonctionnel » du noyau es1 faible: il y a alors une « tension nucléo-plasmi- (jue > (Kernplasmaspannung). Tout à coup se produit « l'accroissement de division » (Teilungswachstum) du noyau, qui se fait aux dépens du proto- plasma et qui est suivi de la division nucléaire. La relation nucléopiasmique est modifiée par divers facteurs-, parla fonction ininterrompue entre autres. La suralimentation détermine un accroissement du noyau aux dépens du protoplasma et un état de « dépression de la cellule » qui se traduit par l'in- capacité île nutrition et de division, et qui est souvent fatal. Le thymus embryonnaire se compose uniquement de cellules épithéliales, d'abord à gros noyau et à cytoplasme abondant. Pendant la période de mul- tiplication, le noyau et le cytoplasme, appauvris par des divisions successives, se réduisent beaucoup, et le cytoplasme ne forme plus autour du noyau qu'un mince liséré, à tel point qu'on croirait avoir affaire à des noyaux li- bres. La relation nucléo-plasmique s'est ainsi modifiée au détriment du pro- toplasma, et la cellule est tombée dans l'état de dépression, où elle ne peut plus ni se diviser ni assimiler et est vouée à une dégénérescence certaine. Les figures de division qu'on observe pendant cette période de multiplica- tion ont de plus en plus un caractère pathologique; les chromosomes, qui au début étaient longs et distincts les uns des autres, sont à présent courts et presque confluents; les centrosomes et les fuseaux normaux font défaut; ce caractère pathologique des mitoses avait été reconnu déjà par Schedel (1885). Prenant (1894). Ham.mar (1905), Stôhr ,'1906). Les petites cellules épithéliales dégénèrent en partie, de la façon qui va être indiquée. Un certain nombre deviennent cependant les « cellules du réticulum » et les « cellules lymphoïdes » des auteurs. Leur évolution pro- gressive est due à un travail réparateur qui consiste dans l'issue de sub- stance nucléaire dans le cytoplasme, c'est-à-dire à la formation de chromidies. et qui rétablit la relation nucléo-plasmique normale. [L'auteur prétend avoir constaté cet exode de matière nucléaire dans le cytoplasme, mais il oublie que ce cytoplasme est si réduit dans les petites cellules thymiqués qu'il n'existe pratiquement pas . Les cellules qui dégénèrent doublent leurs chromosomes ; le noyau devient ainsi un « diplokaryon » (Boverii. Les cellules diplokaryotiques sont les « cellules épithéloïdes » des auteurs. Par une forte formation chromidiale, elles recouvrent une certaine faculté d'assimilation, que traduit l'augmenta- tion du cytoplasme. La division du noyau peut aussi se faire et donner lieu à des noyaux géants et lobés. La dégénérescence de nos cellules peut con- duire à toutes sortes de formes cellulaires, comme dans les tumeurs : cel- lules vibratiles, musculaires, muqueuses, cellules ganglionnaires même.. Le cytoplasme dégénère de différentes façons : 1° On peut trouver à côté du noyau une formation d'aspect comparable au corps vitellin de l'œuf d'une Araignée, c'est-à-dire concentriqûement stratifiée ; elle serait « le noyau dégénéré de deux cellules confondues » [d'une cellule incluse dans la cel- lule épithéloïde. faudrait-il dire plutôt]. ?ù Plus souvent le plasma est strié concentriqûement autour du noyau. Ces deux cas conduisent à la formation de corpuscules de 1 lassai; ceux-ci sont comparables aux perles cancroïdes de l'amygdale e1 des tumeurs: ils ne sont pas des capillaires à paroi épaissie. :J»° Enfin la dégénérescence du plasma peut se manifester par le dépôt de blocs éosinophiles. M. attribue à l'état de dépression des cellules la formation. I. — CELLULE. 25 des grains éosinophiles dans les leucocytes, et considère aussi comme symp- tomatique du même état le dépôt de vitellus dans l'œuf. En somme, tous les éléments du thymus sont sans exception des cellules épithéliales, normales ou dégénérées. — A. Prenant. = Centrosome. Kunstler (J.). — L'origine du centrosome. — L'auteur revient à son ancienne conception de la structure du protoplasme comme composé de sphérules (voir Ann. Biol., XI, p. 5 et 6). Celles-ci peuvent être groupées de différentes façons; dans un des cas les plus simples, le corps cellulaire tout entier se réduit à une file unique de sphérules. Voici, dans ce cas, ce qu'on observe au moment de la division. C'est la sphérule médiane qui subit d'abord une bipartition ; puis l'enveloppe du corps se rétrécit en ce point et le corps cellulaire s'étrangle. Si la sphérule médiane est plus Colo- mbie que les autres, elle peut facilement être prise pour le noyau dont la division entraîne celle de la cellule. Or, c'est plutôt un centrosome, le centrosome primitif, qui existerait ainsi chez les êtres dépourvus de noyau et serait, par conséquent, antérieur à ce dernier. Le centrosome n'est pas seulement un centre de forces transitoire et fugitif, mais bien un organe constant, dérivé de la spécialisation d'une des sphérules plasmiques. Chez les êtres unisphérulaires, le corps tout entier joue le rôle de centrosome. — M. Golusmith. (3) Constitution chimique. Sutherland (W.). - - La chimie de la globuline. — Exprimant les résul- tats expérimentaux de Hardy et Mellanby, S. montre que la solution ou la précipitation de la globuline se produisent sous des conditions simples d'é- quilibre chimique, et donne les formules ou équations. Une partie du travail est consacrée à la théorie de l'état colloïdal. S. fait observer que d'après la théorie chimique de l'état colloïdal, le mot « molécule » perd toute significa- tion utile, appliqué aux colloïdes, et propose le mot « sunplar » pour dé- nommer l'édifice reproduit comme un modèle dans les 3 dimensions, dans un colloïde. La globuline, d'après S., aurait la masse moléculaire 40.000 et la basicité 2 ; ou bien 60.000, et 3. — H. de Varigny. Mangin (L. i. — Observations sur la constitution de la membrane des Pé- ridiniens. — La membrane des carapaces des Péridiniens est constituée par de la cellulose associée à une nouvelle substance fondamentale remarquable par son inertie vis-à-vis des réactifs colorants. — La cellulose et les composés pectiques existent seuls dans les membranes minces des jeunes kystes. Plus tard, la callose apparaît. — M. Gard. Carano (E.). — Observations sur la membrane cellulaire dans les plantes supérieures. — C. s'est attaché à résoudre deux questions, à savoir la va- leur précise de l'hématoxyline comme réactif microchimique, puis la nature chimique de la membrane tertiaire ou lamelle interne. 1. L'hématoxyline, contrairement à ce que soutiennent encore beaucoup d'auteurs, ne colore pas la cellulose, mais bien les substances pectiques, dont elle constitue un réactif vraiment précieux, avant tout par son extrême sen- sibilité, puis parce qu'elle permet d'obtenir des préparations élégantes es stables dans la glycérine ou mieux encore dans le baume. 2. L'hématoxyline teint fort bien la lamelle interne, qui n'est donc pas 26 L'ANNEE BIOLOGIQUE. constituée de ta seule cellulose, mais à laquelle viennent s'ajouter des sub- stances pectiques ou hémicellulosiques. On peut donc démontrer aussi mi- crochimiquement la grande affinité qui existe entre les substances pectiqui s el les hémicellulosiques. M. Boubïer. Ostwald (AV.). — Les ferments oxydants dans les éléments sexuels à l'état de maturité chez les Amphibiens. — On trouve dans les extraits de sperme et des œufs de divers Amphibiens des ferments oxydants :1a guajac-per- oxydase el la catalase. Les extraits de sperme sont plus riches en ferments oxydants que les extraits des œufs. En mélangeant ces deux extraits, le pou- voir oxydant du mélange devient supérieur à la somme des pouvoirs oxydants des deux extraits [IIJ. — J. Giaja. 2. Physiologie de la cellule. Vernon (H. M.). — La désintégration des tissus et ses rapports avec la con- stitution chimique du protoplasme. — PFLùciERet à sa suite Yekworx ont ex- primé une opinion, au fond généralement admise, d'après laquelle le proto- plasme vivant serait radicalement différent du protoplasme mort. V. ne partage pas cet avis. Il croit que la différence entre les deux substances est plutôt graduelle qu'essentielle. Il n'y a sans doute guère de chance de prouver par des expériences concluantes l'une ou l'autre opinion; car tout traitement analytique du protoplasme vivant amène nécessairement sa mort. V. a pour- tant tenté des expériences dans ce but. Il a fait passer une solution saline I.'inger et autres) à travers le rein isolé de chats ou de lapins. Les substances emportées par la solution ont été analysées et ont permis de constater que le passage de la vie à la mort est tantôt graduel sans désintégration des tissus, tantôt soudain et alors accompagné d'une émission considérable de ferment (érepsine) et de substances protéiques ; 27 à 70 % des constituants du tissu passent à la solution. En faisant repasser une même solution saline 2 ou 3 fois on constate une diminution de la désagrégation des protéiques. tandis que celle du ferment augmente considérablement. Une modification de la concentration saline a une influence égale sur les deux constituants. — Jean Strohl. Henderson et Black. — La réaction neutre du protoplasma . — Grâce à un excès d'acide carbonique libre, la réaction neutre du protoplasma est conservée, toute possibilité d'alcalinisation étant écartée de ce fait; et en outre les matériaux protoplasmiques peuvent neutraliser de grandes quan- tités d'acide sans perdre leur sécrétion. — J. Gautrelet. Reed (Howard Sprague). — Sur la valeur de certains éléments dans la nutrition de la cellule végétale. — Après un historique de huit pages, l'auteur décrit le mode opératoire employé dans ses expériences; puis il expose les résultats obtenus qui peuvent se résumer ainsi : les sels de potassium sont nécessaires à la germination et à la croissance de certaines mousses; dans les plantes vertes, le potassium est un élément essentiel à la formation de l'amidon; sans une quantité suffisante de potassium la mitose n'a pas lieu. — Si le phosphore n'est pas fourni aux cellules, celles-ci perdent leurs com- posés phosphores solubles, puis meurent. Sans phosphore, la mitose est im- possible. — Le calcium semble nécessaire à l'activité chlorophyllienne et au développement des chloroplastes. Mais sa principale fonction parait être de neutraliser, par un pouvoir antitonique, les mauvais effets du magnésium ; cette fonction appartient aussi partiellement au sodium. Dans des solutions I. — CELLULE. 27 sans calcium, les prothalles de Gymnogramme produisent un grand nombre d'anthéridies, mais pas d'archégones. L'absence des sels de calcium n'em- pêche pas la mitose, mais les nouvelles parois cellulaires ne sont qu'impar- faitement formées, l'élaboration de la cellulose étant entravée. — Les sels de magnésium sont indispensables à la santé et à l'activité des chloroplastes. Dans un milieu dépourvu de magnésium, les Yaucheria ne produisent pas d'huile. L'absence de magnésium retarde, sans la supprimer, la mitose des Spirogyra. — A. de Puymaly. Guerrini (G.). — Sur le comportement des granulations de la cellule hé- patique voisine du siège d'une blessure. — L'auteur a blessé le foie de Gre- nouilles en le traversant avec une aiguille et a examiné l'état des cellules de la région blessée, depuis une demi-heure jusqu'à 40 jours après l'opéra- tion. Il résulte de ses recherches : 1° Que la première manifestation de l'altération des cellules est la disparition des granulations de sécrétion; 2° que, autour d'un foyer de lésion, il y a toujours une zone d'éléments qui ne fonctionnent pas ou fonctionnent peu; cet état persiste longtemps, même lorsque la blessure est à peu près réparée ; 3° qu'il peut exister des cel- lules qui se multiplient sans être aptes à sécréter, et que des cellules inac- tives peuvent provenir de nouveaux éléments capables d'acquérir, au bout de quelque temps, une fonction sécrétrice. Dans les zones en hypofonction autour de la blessure, on ne provoque jamais une augmentation de la sécré- tion, quelle que soit la substance activante injectée. — F. Henneguy. Engelmann — Théorie de la contractilité. — E. donne dans ce mémoire un aperçu d'ensemble de sa célèbre théorie et un résumé des recherches effectuées depuis une trentaine d'années, tant par lui que par ses élèves, sur les rapports entre la contractilité et la biréfringence. L'ensemble de la théorie se compose de trois groupes de propositions, qui se rattachent du reste étroitement les unes aux autres : — 1° Biréfrin- gence générale des organes contractiles : la contractilité, où et sous quelque forme qu'elle se présente, est liée à la présence de la biréfringence. — 2° Ori- ginede la} biréfringence : la biréfringence est due à l'existence de « particules biréfringentes » uniaxes et contractiles (inotagmes, qu'il ne faut pas con- fondre avec les disdiaclastes de Brucke), alignées en files, qui constituent des sortes de fibrilles moléculaires. Quant à l'origine de la biréfringence de chacune de ces particules elles-mêmes, E. semble la voir dans un phé- nomène de tension : ses comparaisons favorites sont faites avec l'optique des biréfringents accidentels, comme le caoutchouc étiré, les cordes de boyau, etc.. — 3° La contraction est le résultat d'un phénomène thermique. L'auteur est amené à cette considération par l'étude de certains biréfringents accidentels, qui, après un étirement les rendant biréfringents, possèdent la propriété de se raccourcir quand on les chauffe (caoutchouc, cordes à vio- lon, tendons, etc...). Examinons le détail de ces propositions : Toutes les substances figurées contractiles sont biréfringentes : les fibres musculaires des Métazoaires, myonèmes des Infusoires (muscle pédonculaire des Vorticelles, etc.), les cils, stylets, crochets, soies et membranelles des Ciliés, les cils vibratiles des cellules épithéliales, les flagelles des spermato- zoïdes, les rayons protoplasmiques d' Actinosphœrium. Les organites biréfrin- gents contractiles, quels qu'ils soient, lui paraissent toujours réductibles à un système de fibres ou de fibrilles, les cils comme les muscles; ils peuvent se répartir en deux groupes, les uns étant des formations transitoires résul- tant d'une modification momentanée d'un protoplasma indifférencié et mono- L'ANNÉE BI0L0GIQ1 E. réfringent, les autres étanl des différenciations permanentes, ayant une valeur morphologique. Dans les fibres transitoires, du premier groupe, E. range les rayons protoplasmiques d'Actinosphœrium et des autres Rhizopodes. Dans le second groupe, les fibres musculaires, les myonèmes, cils vibratiles, etc.. Il admet qu'on peut démontrer que dans les fibres musculaires, les fibrilles sont le support de la contractilité et de la biréfringence. « En ce qui concerne la biréfringence et la contractilité des cils vibratiles, aucun doute ne peut subsister que ces deux propriétés n'aient leur siège dans les fibrilles, et non dans la substance interfibrillaire ou périfibrillaire. » Dans une fibre musculaire striée, où il y a des articles isotropes et anisotropes, ce sont les anisotropes et probablement eux seuls, qui sont les supports de la contracti- lité1. Tous les éléments contractiles sont biréfringents positifs et uniaxes, et la direction de l'axe optique coïncide avec la direction du raccourcissement. Dans l'ontogenèse de la fibre musculaire (cœur du poulet) et du cil vibratile (cils d'infusoires). les apparitions de la biréfringence et de la contractilité sont liées. Enfin dans le développement de l'organe électrique du Raja cla- vata aux dépens de muscles striés, la disparition de biréfringence est une des caractéristiques de l'apparition de la nouvelle fonction de l'organe, et de la cessation de ses propriétés contractiles. En dehors des éléments contrac- tiles vivants, tous les éléments fi bifilaires des tissus qui sont biréfringents uniaxes positifs et capables de gonflements appréciables sous certaines in- fluences, possèdent le pouvoir de se raccourcir suivant leur axe optique en s'épaississant (tendons, cornée, os, cartilages, poils, etc.). Les conditions produisant le gonflement cause du raccourcissement sont certains acides (acide lactique, acétique), des alcalis, des solutions salines, et la chaleur; il en est de même pour les fibres musculaires. — Si la contractilité est néces- sairement suivie de la biréfringence, la réciproque n'est pas vraie, et la bi- réfringence n'est pas nécessairement suivie de contractilité. L'anisotropie op- tique est une condition nécessaire et absolue pour la contractilité. mais elle n'est pas suffisante. E. étudie ensuite les phénomènes de raccourcissement provoqués sous diverses influences, et surtout par la chaleur, dans un cer- tain nombre de corps en état de biréfringence : tendons, tissu, élastique, fibres de fibrine, caoutchouc, et enfin dans des cristaux uniaxes (spath) : « Les cristaux uniaxes biréfringents peuvent se raccourcir par échauffement, dans certaines directions déterminées par la position de leur axe optique. » 11 y a donc pour Lui assimilation complète entre la contractilité d'une fibre musculaire et un phénomène de dilatation thermique. La conclusion générale du mémoire est que la biréfringence et la contractilité sont toujours liées : sans biréfringence, pas de contractilité. [Cette théorie d'E.. extrêmement intéressante, soulève un certain nombre d'objections, qu'il serait trop long de discuter ici. Je renvoie pour les criti- ques à mes notes antérieures sur ce sujet2, et à un mémoire (F. Vles. - Propriétés optiques des muscles) en cours de publication]. — F. Vles. Penard (E.). — Sur la locomotion des Diatomées. — D'après les recherches l. Il est curieux d'opposer à ceci les recherches de Bottazzi sur la contractilité sarcoplas- mique. ■2. F. Vi.es. — s„r la biréfringence apparente des cils vibratiles. (C. II. Ac. Se, 1908.) - F. Vi.es etD. Maokinxon. — On optical properties ofsome contractile éléments. (Journ. Roy. Micr. Society. 1909.) — F. Vies. — Sur la valeur îles stries musculaires en lumière polarisée. (C. u. Ac. Se, 1909.) — i>. ihi amon. — On optical properties of cohtractile organs in Helio- '"ii. '.lonrn. of Physiology, 1909.) I. — CELLULE. 29 de l'auteur faites sur quelques grandes espèces du lac de Genève, en par- ticulier Pinnularia nobilis et Pleurosigma attenuatum, la diatomée rampe sur un mucus, lequel se faisant jour au dehors au niveau du nœud polaire antérieur, se dirige, sous la forme d'un courant continu, vers le nœud mé- dian, où il s'arrête, ou bien aussi passe par-dessus ce nœud médian et at- teint le nœud polaire postérieur. Ces observations confirment jusqu'à un certain point celles de Bûtschli etLAUTERBORN (1892), mais elles en diffèrent cependant sur un point capital, en ce sens que Bûtschli serait disposé à at- tribuer la locomotion à une sorte de « jet en fusée », ou de choc en retour avec émission d'un filament très ténu de mucus, qui pourrait à son tour fonctionner comme propulseur; tandis que P. ne reconnaît à ce filament aucune autre valeur que celle d'un mucus inerte et inutile. P. croit égale- ment s'être assuré que le courant mucilagineux locomoteur ne représente pas un simple « filet étroit », mais bien une nappe d'une certaine largeur. — M. Boubier. . Legrand (L.). — La multiplication cellulaire {causes et conséquences au point de vue de la hiérarchie des tissus). — C'est un abus de langage qui fait comparer la multiplication des grands animaux avec la multiplication cellu- laire : les deux phénomènes n'ont pas de parité nécessaire et on ne peut invoquer l'un pour parler de l'autre. La multiplication cellulaire est parfois un mode de réaction vis-à-vis des variations du milieu d'une certaine inten- sité. Mais cela ne nous éclaire pas sur la tendance ouïe résultat du processus. Il n'en est pas de même de l'étude des organismes en croissance. Celle-ci, en effet, nous montre que les cellules, par leurs multiplications répétées, tendent à s'adapter au milieu et que cette adaptation est spécialement une adaptation chimique qualitative. Autrement dit, pendant les stades de déve- loppement des Métazoaires, les bipartitions successives ont pour résultat de faire acquérir aux cellules-filles quelque chose qui leur manque^ qui fera d'elles des cellules adultes et, alors, la multiplication s'arrêtera ou se ralen- tira. On ne peut démontrer rigoureusement que les autres cas de multiplica- tion cellulaire se ramènent à ce schéma ; mais partout où elle se manifeste, un incitant exogène peut être reconnu. Qu'une inflammation se développe dans un tissu adulte à rénovations lentes et espacées à l'état physiologique : le milieu primitif A, auquel les cellules somatiques sont adaptées, va deve- nir A', et celles-ci vont se multiplier jusqu'à ce qu'elles soient harmonisées avec ce milieu A'. Donc, la multiplication cellulaire est un des modes suivant lesquels se répercutent sur la matière vivante les incessantes variations du milieu cosmique; c'est une réaction universelle devant de nouveaux états chimiques ambiants, une réaction d'adaptation. « Au fond, c'est un signe de souffrance, c'est la disparition de l'individualité cellulaire : une moindre mort, mais une mort. » D'ailleurs, il n'est pas rare de rencontrer un pa- rallélisme entre la multiplication et la dégénérescence cellulaires. Dans les régénérations glandulaires, par exemple, l'irritation traumatique aboutit à la dégénérescence vacuolaire ou graisseuse et, lorsque l'excitation est moindre, à une multiplication nucléaire ou même cellulaire : la zone de mortification est attenante à la section et la zone d'excitation proliférative plus en dehors. En somme, à des variations peu importantes du milieu, dites physiologiques, la cellule répond par la karyokinèse dite normale à 2 centrosomes. A des variations plus importantes, quoique non destructives, elle répond par des karyokinèses anormales à 3, 4, 20 centrosomes. Enfin, à des variations très grandes, dites pathologiques ou toxiques, la cellule fait face par des karyo- kinèses méconnaissables, simplifiant et détruisant la molécule, avec des cen- ;50 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. taines, des milliers de centrosomes (dégénérescence granuleuse). Au point de vue de leur situation, les cellules peuvent se diviser en trois groupes : cellules à topographie défavorable (épithéliums) ; cellules à topographie avantagée (éléments cellulaires de la plupart des tissus internes); cellules ,i topographie privilégiée tissus nerveux). Chez les premières, les multipli- cations sont presque constantes. Chez les secondes, elles sont plus rares. Muant à la cellule nerveuse, « elle fuit le mouvement *. Le tissu nerveux est le mieux protégé de tous (boîte crânienne, cartilages céphaliques, etc. »: « C'est une sorte de milieu intérieur dans le milieu intérieur ». Aussi la cellule nerveuse est-elle capable de vivre longtemps. Chez l'homme, les cellules cérébrales ont pour principal attribut d'avoir pu se placer à l'abri des variations qui, incitant à la multiplication, s'opposent à la différenciation et à la longévité. — Marcel HÉRUBEL. Heiberg (K. A.). — Sur un accroissement de taille de la cellule et de ses parties dans l'organisme adulte, comparé avec celui qui n'est pas encore dé- veloppè. — Étudiant le diamètre de la cellule et particulièrement du noyau dans le foie et le pancréas de souris d'âge différent, H. trouve que le noyau a un diamètre plus grand chez les animaux plus âgés, sans que les condi- tions de nutrition des animaux influent sur ces différences , et sans que les réactifs fixateurs employés aient une action quelconque. — A. Prenant. Carlier iWace). — Histophysiologie de la cellule hépatique. — La pre- mière période d'activité des cellules hépatiques au moment du repas est due entièrement à un effet psychique. La seconde, caractérisée comme la première par les modifications du noyau essentielles lors de la production des ferments dans les glandes digestives, se produit sous l'action; de la sécrétine réglée par l'activité du système nerveux. — A. Weber. 3. Division cellulaire directe et indirecte. = Mitose. Barratt (J. O. Wakelin). — Sur la mitose dans Vèpithélium en prolifé- ration. — Dans la prolifération épithéliale, il se fait des mitoses somatique> normales et des mitoses réduites, dans l'épithélium in situ comme dans l'épi- thélium implanté sous la peau. Dans les mitoses réduites, les chromosomes sont de 14 à 18 dans les cas où on a pu les compter : dans les normales, il y en a de 28 à 36. Les mitoses réduites se reconnaissent moins souvent que les normales. On a vu des mitoses de post-réduction. Le caractère des mitoses n'est point altéré par l'implantation sous la peau. — H. de Yarignv. Mathews A. P.). — Une contribution à la connaissance des phénomènes chimiques de la division cellulaire, de la maturation et de la fécondation [II]. — La maturation de l'œuf d'Echinodermes débute par la dissolution de la mem- brane nucléaire, ce qui, selon M., permettrait à certaines substances, telle une oxyda se par ex., de s'échapper dans le cytoplasme. La structure radiaire - asters » que présente l'œuf mûr au moment de l'entrée du spermatozoaire ou sous l'influence de la déshydration serait due à une action combinée de 3 facteurs : de l'oxygène libre, d'une oxydase et de la substance centriolaire . Celle-ci est sans doute une matière à pouvoir fortement réducteur, indispen- sable à la respiration des cellules. En général, ce sont des processus respi- ratoires qui forment la base chimique de la division cellulaire. Il semble probable que les différents moyens employés pour provoquer la parthénogé- I. — CELLULE. 31 nèse artificielle n'agissent que parce qu'ils produisent de la substance cen- triolaire active ou bien la font sortir de l'intérieur du noyau. — Jean Strohl. Kôehler (A.). — Recherches sur l'ovaire des Hémiptères [II]. — Les divi- sions des cellules sexuelles sont toujours des mitoses. Les phénomènes de bi- partition nucléaire des cellules nourricières et des cellules folliculaires sont toujours du mode amitotique, mais n'arrivent pas à la division du corps cel- lulaire. Ce ne sont pas des divisions de multiplication, mais de différencia- tion. Il n'y a pas à y chercher un exemple du pouvoir multiplicateur de l'a mitose. Les cellules nourricières fournissent à l'oocyte des matériaux de réserve par l'intermédiaire des cordons cellulaires de chaque cellule ovulaire. Les cellules folliculaires ne servent pas à la nutrition de l'oocyte, mais four- nissent les matériaux nécessaires à la formation du chorion ; le noyau joue un rôle essentiel dans les phénomènes de sécrétion. — A. Weber. b) Escoyez. — Noyau et caryocinèse dans le Zygnema. — Merriman avait décrit, pour cette algue, une cinèse toute spéciale. Contrairement à lui, E. mon- tre que le nucléole ne fournit aucun élément morphologique aux chromosomes. Ceux-ci proviennent tous du réseau nucléaire. A la métaphase, ils achèvent régulièrement leur division longitudinale et les chromosomes-filles, arrivés aux pôles, se transforment, ens'anastomosant, en un réseau quiescent normal. Le nucléole naît en dehors des chromosomes eux-mêmes. Ceux-ci gardent leur autonomie d'une cinèse à l'autre. E. retrouve donc, dans cette algue, les traits caryocinétiques observés par Martins Mano dans les Dicotylées et, chose intéressante, le Zygnema se comporte, à ce point de vue, d'une façon toute différente de celle que Berghs a établie pour le Spirogyra. — J. Chalon. a) Escoyez. — Centrosome et blëpharoplaste. — Contrairement à la des- cription d'iKENO, la dernière division seule dans les cinèses du tissu sperma- togénétique de Marchanda, montre des corpuscules ressemblant, par leur forme et leur situation aux sommets du fuseau, à des centrosomes. Ces cen- trosomes apparents deviennent les blépharoplastes. Ce ne sont pas des cen- trosomes authentiques, mais des organes sui generis, des « porteurs de cils ». — J. Chalon. = Amitose. Child (C. M.). — L'amitose, facteur de la croissance normale et régula- trice [V]. — C.,en examinant un grand nombre d'embryons appartenant à toutes les classes, a observé que les phénomènes d'amitose se trouvent lar- gement répandus pendant toute la croissance ; il pense donc que c'est là un mode de reproduction cellulaire normal et qui n'est nullement le signe d'une dégénérescence. — L'amitose serait fréquente, lorsque la multiplication cellulaire est très rapide ; dans ce cas, il n'y a pas d'autres changements cel- lulaires qu'un simple accroissement de volume du noyau, tandis que la mi- tose est associée à un processus cyclique. La mitose ne semble s'effectuer que dans des cellules à petits noyaux entourés de peu de protoplasma, tandis que l'amitose se passe dans des cellules à grands noyaux entourés d'une quantité considérable de protoplasma. Les phénomènes d'amitose seraient en rapport avec la nutrition des tissus et on les verrait apparaître dans des endroits où les demandes excèdent les apports ; aussi s'accompagnent-elles souvent de dégénérescence. C. conclut que la mitose ne peut plus être re- gardée comme la seule et principale méthode de division dans les conditions normales et que l'hypothèse de l'individualité des chromosomes doit tomber devant les faits observés. — A. Guieysse-Pellissier. CHAPITRE II Les produits sexuels et la fécondation. Aimé (P.i. — Recherches sur les cellules interstitielles de l'ovaire chez quelques Mammifères. (Arch. Zool. exp. [4], VII, 95-143, 1 fig., 3 pi.) [54 Allen (Bennet M.)- -- An important period in the History of the Sex-Cells of Rana pipiens. (Anal. Anz., XXXI, 339-347, 5 fig.) [36 a) Ancel et Villemin. — Sur la cause de la menstruation chez la femme. (C.R. Soc. BioL, 11,200.) [57 /,) Sur la dégénérescence de la [/lande séminale déterminée par l'ablation du feuillet pariétal de la vaginale. (C. R. Soc. Biol., I, 6.) [La glande interstitielle conserve son intégrité morphologique et fonctionnelle. — J. Gautrelet Ballowitz (E.). — Ueber den feineren Bau der eigenartigen ans drei freien, dimorphen Fasern bestehenden Spermien der Turbillarien. (Arch. mikr. Anat.,LXXI, 18pp., 3pl.) [47 Berridge (Emily Mj. — The origin of triple fusion. (The New Phytologist, VI, 279-285, 1 fig. I \PS Berridge (Emily M. | et Sanday (Elizabeth). — Oogenesis and Embrgogeny in Ephedra distachya. (The New Phytologist, VI, 127-134, 167-174, 2 pi.) [40 Bonnevie (Kristine). — Untersuchungen ùber Keimzellen. II. Physiolo- gische Polyspermie bei Bryozoen. (Jen.Zeitschr. Naturwiss., XLII, 567-598, 4 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume Boring (A. M.). — A Study of the Spermatogenesis oftwenlytwo species of the Jassidse. Cercopidœ, and Fidgoridœ, ivith especial référence to the Be havior ofthe Odd Chromosome. (Journ. exper. Zool., IV, n°4; Bryn Mawr. Coll. Monogr. , VIL 470-512, 9 pi. i [47 Boveri (Th.). — Ze lien- S Indien. VI. Die Entwicklung dispermer Seeigel- Eier. Ein Beitrag zur Befruchtungslehre und zur Théorie des Kerns. (Jen. Zeitschr. Naturwiss.. XLII, 1-292, 73 fig., 10 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume Bromann il.i. — Ueber Bau und Entwickelung der Spermien von Rana fusca. (Arch. mikr. Anat.. LXX, 330-359, 4 fig., 2 pi.) [47 Coker (W. C). — I'crtilization and embryogeny in Cephalotaxus Fortunei. (Bot. Gazette. XLIIL 1-10, 1 pi.) [37 Doncaster (L.). — Spermatogenesis ofthe Honey Bee (Apis mellifica). (Anat. Anz.. XXXI. 168-169.) [Huit paires, soit 16 chromosomes et non 8, comme l'auteur l'avait cru. — A. Guieysse-Pellissier Donnadieu (A.). — La cellule sexuelle. (Lyon, 75 pp.) [55 II. _ PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. • 33 Duboscq (O.). — Sur la mobilité des filaments axiles dans les spermatozoïdes de la Paludine. (C. R. Ass. Anat., 9e réunion, 130-133.) [53 Enriques (P.). — La conjugazione e ildifferenziamento sessuale negli Infu- sori. (Arch. Protistenk., IX, 195-297, 2 fig., 4 pi.) [57 Foot (K.) and Strobell (E. C). — A study of Chromosomes in the spermato- genesis of Anasa tristis. (Amer. Journ. Anat., VII, 279-316.) [41 Gates (R. R.). — llybridizalion und germ cells in Œnothera mutants. (Bot. Gazette, XLIV, 1-21.) [Voir ch. XV Gow (J. E.). — Morphology of Spathyema fœlida. (Bot. Gazette, XLIII, 131- 136, 7 fig.) [Etude de la formation du pollen et du sac embryonnaire dans le S. fœ- lida (Aroïdées). Le développement du pollen est normal. Dans l'ovule, des 4 cellules-filles issues de la cellule-mère, c'est l'inférieure qui donne le sac embryonnaire. Le nombre réduit des chromosomes est de 8. — P. Guérix Grégoire. — La formation des gemini hétërotypiques dans les végétaux. (La Cellule, XXIV, 370-420, 2 pi.) [52 Henderson (W. D.). — Zar Kenntniss der Spermatogenese von Dytiscus mar- f/inalis L., nebst einii/en Bemerkungen ùber den Nucleolus. (Zeitschr. f. wissensch. Zool., LXXXVII, 644-684, 5 fig., 2 pi.) [42 Hoyt (W. D.). — Periodicily in the production of the sexual cells of Dictyota dichotoma. (Bot. Gazette, XLIII, 383-392, 2 cartes.) [On sait qu'en Angleterre, Dictyota dichotoma produit des cellules sexuelles de quinzaine en quinzaine. A Beau- fort, N. C, ces cellules apparaissent à intervalles d'un mois. La lumière n'est pas l'unique facteur qui détermine la fructification. — P. Guérix Ivanoff iE.,. - - De la fécondation artificielle chez les Mammifères. (Arch. Se. Biol., XII, nos4 et 5, 135 pp.) [56 Jordan (H. E.). — On the Relation between Nucleolus and Chromosomes in the Maturing Oocyte of Asterias Forbesii. (Anat. Anz., XXXI, 39-46.) [50 Jost (L.). - Ueber die Selbslsterilitàt einiger Blùteri. (Bot. Zeit., 77-114, 1 pi.) [57 KirkwoodiJ. E.). — Some fealures of pollen- formation in the Cucurbitacese. (Bull. Torrey Bot. Club, XXXIV, 221-242, 5 pi.) [49 Kohler (A.). — Untcrsuchungen ùber dus Ovarium der Hemipleren. (Zeitschr. f. wissensch. Zool., LXXXVII, 337-381, 2 pi.) [Voir ch. I Land tW. J. G.). - Fertilization and Embri/ogeni/ in Ephedra trifurca. (Bot. Gazette, XLIV, 273-292, 3 pi.) [37 Lawson (A. A.). — The Gametophgtes and Embryo of the Cupressinse with spécial référence to Libocedrus decurrens. (Annals of Botany, XXI, 281- 302, pi. XXIV-XXVI.) [58 Leclerc du Sablon. — Influence de la fécondation sur les caractères des figues. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 647-649.) [38 Loeb (J.). — Ueber die Superposition von kunsllicher Parthénogenèse und Samenbefruchtung in demselben Ei. (Arch. Ëntw.-Mech., XXIII, 379-486.) [Voir ch. III Lowenstein (A.). — Versuchc ùber Beziehungen zwischen Eiern und Samen- fùden bei Seeigeln. (Arch. Entw.-Mech., XXIV, 434-439, 2 fig.) [56 a) Maréchal (J.). — Ueber die morphologische Entwickelung der Chromo- somen in Teleoslierei. (Anat. Anz., XXVI, 641-652, 27 fig., 1905.) [Analysé avec le suivant l'année biologique, xii. 1907. 3 .',1 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Maréchal (J.). — Sur l'ovogénèse des Sélaciens et de quelques autres Chordates. Premier mémoire : Morphologie de l'Élément chromosomique dans l'ovocyte. I. Cite: les Sélaciens, les Teléosléëns, les Tuniciers et VAm- phioxus. (La Cellule. XXIV. 1-239, 11 pi.) L38 a) Marshall W. S.). — Contributions towards the Embryology and Ana- toniy of Polistes pallipes. IL The Early history of the cellular Eléments of the Ovary. (Zeitschr. f. wissensch. Zool., LXXXVI, 173-213, 3 pi.) [39 I,) yy,,. eariy history of the cellular éléments of the ovary of a Phryga- nid, Platyphylax designatus Walk. (Zeitschr. f. wissensch. Zool., LIXXYI, 214-237, s.. 2 pi.) [39 Melissinos (K. i. — Die Entwickung des Etes der Muuse (Mus musculvs var. alba und Mus rattus al bus) von den ersten Furchungs-Phànomenen bis zur Festseîzung der Mlantois an der Ectoplacentarplatte. (Arch. mikr. Anat.. l.\X. 677-627, 7 fîg., 4 pi.) [40 Meves (F.). — Die Spermalocytentheilungen bei der Honigbiene (Apis melli- jicu L.), nebsl Bemerkungen ùber Chromatinreduction. (Arch. mikr. Anat., LXX, 414-491. 5 fig., 7 pi.) [44 Molle (J. van). — Les spermatocytes dans l'Ecureuil. (La Cellule, XXIV, 259-270, I pi.) [48 Montanelli (R.). — Sulla divisione délie cellule madri del polline nelle Cucurbitacee. (Bull, délia Soc. bot. ital., 116-119.) [49 Montgomery (Th. H.). — Probable dimorphism of'the eggs ofan Aranead. iBiol. Bull., XII, 115-118.) [Theridium tepidariorum a des œufs gros et petits, qui sont peut-être femelles et mâles. — L. Cuénot Mottier(D. M.). -- The Development of the Heterotypic Chromosomes in Pol- len Mother-cells. (Annals of Botany, XXI, 309-349, pi. XXVII-XXVIII.) [49 Mrâzek (A.). - Einige Bemerkungen iïber Knospung und geschlechtliche Fortpflanzung bei Hydra. (Biolog.'CentrbL, XXVII, 392-390.) [Voir ch. IV Otte (H.). — Samenreifung und Samenbildung bei Locusta viridissima. (Zool. Jahrb., XXIV, 431-518, 3 pi.) [51 Pace (Lula). - Fertilization in Cypripedium. (Bot. Gazette, XLIV. 353 374, 4 pi.) [37 Popoff(Methodi). — Eibildung bei Paludina vivipara und Chromidien bei Paludinaund llelix. (Arch. mikr. Anat., LXX, 43-129, 5 pi.) [45 Regaud (Cl.). — Action des rayons de Rôntgen sur Tépit hélium séminal. — Application des résultats à certains problèmes concernant la structure et les [mutions de cetépilhélium. (C.R.As. Anat., 9e session. Lille. 30-45,3 fig.) [47 a) Ries (J.). -- Bewegungserscheinungen an Kopfen menschlicher Spermien. (Zentralbl. f. PhysioL, XXI. 301-304, 2 fig.) [54 b) — - Zur Kenntnis der Befruchluug des Echinodermeneies (Zentralbl. f. PhysioL, XXI, 182-185, 3 fig.) [55 c) Die Umwandlungen der Zona radiata und deren physioloyische Be- deutung. (Zentralbl. f. PhysioL, XXI, 510-512, 4 fig.) [53 Rosenberg (O). — Cytological investigations in plant hybrids. (Report of the III Conférence on Genetics, 289-291.) [53 Rubaschkin (W.). / reber das erste Auftreten und Miq rat ion de'r Keimzellen bei Vôgelsembryonen. (Anat. Hefte, I Abth.. XXXV, 241-261. 3 pi.) [16 Saintmont (G.). - - Recherches relatives à l'organogénëse du testicule et de l'ovaire chez le Chat. (Arch. BioL, XXII, 71-162, 6 pi.) [36 II. _ PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION 35 Schleip (W.). — Die Samenreifung bei den Planarien. (Zool. Jahrb., XXIY, 129-174, 2 pi.) [50 Sobotta (J.). — Die Bildung der Riehlunqskôrper bei der Maus. (Anat. Hefte, I Abth., XXXV, 493-552, 4 fig., 2 pi.) [51 Steche (O.). — Die Genitalanlagen der Rhizophysalien. (Zeitsch. f. wîs- sensch. Zool., LXXXVI, 134-171, 3 fig., 2pl.) L36 Strasburger (Eduard). -- Ueber die Individualisât der Chromosomen und die Propfhyriden-Fraqe. (Jahrb. fur wissensch. Bot., XLIV, 482-555, 3 pi.) m Tannreuther (G. W.). -- History of the Germ Cells and early Embryology of certain Aphids. (Zool. Jahrb., XXIV, 609-638, 5 pi.) [35 Wassilieff (A.). — Die Spermatogenese von Blatta germanica. (Arch. mikr. Anat., LXX, 1-42, 4 pi.) [42 Welsford (E. J.). — Fertilization in Àscobolus furfuraceus Pers. (The New Phytologist. VI. 156-161, 1 pi.) [37 Yatsu (N.). — A note on the adaptative significance of the sperm-head in Ce- rebratulus. (Biol. Bull., XIII, n° 6, 300-301, 2 fig.) [La tète effilée et pointue du spermatozoïde de C. lacteus est une adaptation pour traverser lepaisse membrane de l'œuf; chez C. marginatus où l'œuf ne présente pas autant de résistance, la tête du spermatozoïde est plus arrondie. — M. Goldsmith Voir pp. 19. 20. 26, 30, 31, 75, 80. 81, 82, 89. 139, pour les renvois à ce chapitre. 1° Produits sexuels. a) Origine embryogénique. Tannreuther (G. W.). — Histoire des cellules sexuelles et stades précoces de l'embryogénie de certains Aphides. -- Les espèces auxquelles s'est adressé T. sont Melanoxanthus salicis et .1/. salicicola. Voici quels sont les résultats les plus importants auxquels arrive l'auteur : Les cellules somatiques, dans les formes sexuées comme dans les formes parthénogénésiques , contien- nent 6 chromosomes, nombre qui, ici, représente un caractère générique. Chez le mâle, les six chromosomes s'unissent deux à deux et bout à bout, lors de la prophase de la première division spermatocytaire, pour former 3 chro- mosomes bivalents. La première division de maturation sépare des chromo- somes bivalents et la seconde des chromosomes univalents. Chaque sperma- tide reçoit trois chromosomes. Il n'y a pas de chromosome accessoire. Chez la femelle, dans l'œuf sexué, il y a réduction du nombre de chromosomes à la prophase de la première division de maturation. Il ne reste alors que deux grands et un petit de ces éléments au lieu de six (4 grands et 2 petits). Il se produit deux globules polaires qui disparaissent avant le commencement de la segmentation de l'œuf. Dans l'œuf parthénogénésique on voit six chro- mosomes au début de l'unique division de maturation. Aucune réduction ne se produit et les chromosomes se divisent équationnellement comme dans les mitoses somatiques. Le globule polaire, ici, ne disparait qu'après le com- mencement de la segmentation de l'œuf. L'auteur décrit ensuite la segmen- tation et la formation du blastoderme. Un nombre défini de générations parthénogénésiques se produisent avant 36 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. qu'apparaissent les mâles H les femelles. Les conditions de milieu n'influe- raient pas sur le nombre de ces genrr.iti.nis. Le plus grand nombre d'indi- vidus ailés paraissent dans la seconde génération; spécialement quand la nourriture est abondante. L'embryon qui se développe parthénogénétiquement à l'époquede l'hiver, ou l'œuf sexué placé dans les mômes conditions, passent cette saison dans un état de demi-développement. Les mâles et les fe- melles commencenl à paraître dans la cinquième génération parthénogéné- sique. Les individus de la dernière génération parthénogénésique ou géné- ration présexuée, ne produisent exclusivement que des mâles et des femelles. Par conséquent, deux générations contribuent directement à produire les sexués, à savoir la cinquième génération et la génération présexuée. — A.LÉ- CAILLON. Steche (O.). - Les ébauches génitales des Rhizophy salies. — Chez les Rhi- zophysalies les cellules germinatives apparaissent aux premiers stades du développement comme des cellules interstitielles de Lentoderme; on peut les suivre jusqu'à leur pénétration dans les gonophores. Ultérieurement les deux sexes se différencient. Chez la femelle il se produit une seule couche de cellules ovulaires primitives, chez le mâle l'ébauche testiculaire est au contraire épaisse. Les organes sexuels n'arriveraient à maturité que lorsque les animaux gagnent les grands fonds marins. — A. Weber. Rubaschkin (W.). — Développement et migration des cellules germinatives des embryons d'Oiseaux. — La première apparition des cellules germinatives et leur multiplication se produit, aux plus jeunes stadesdu développement (vingt- quatre à vingt-six protovertèbres), aux dépens de Pépithélium de la splanch- nopleure du cœlome embryonnaire. Ce phénomène se poursuit jusqu'à l'apparition du trentième segment. Au stade de trente-six protovertèbres la migration commence. Les cellules germinatives traversent le mésentère et vont se placer dans la région rétropéritonéale. Ce n'est qu'au moment où ces cellules ont atteint leur position médiane qu'elles commencent à se mul- tiplier activement. — A. Weber. Allen (Bennet M.). — Une période importante du développement des cellules sexuelles de Rana pipiens. -- Dans son travail sur l'histogenèse des glandes génitales de Rana temporaria, Bouix pense que les cellules sexuelles dérivent des éléments mésenchymateux et péritonéaux, mais il dit qu'il lui a été impossible de saisir les tout premiers stades de l'histogenèse des cel- lules sexuelles primordiales. A. les a étudiées chez Ranapipiens. Contraire- ment à ce qui était admis jusqu'ici, cet auteur les fait dériver de l'endoderme. Pendant le développement de R. pipiens, le mésentère est formé lorsque la larve a atteint une longueur totale de 7 mm. Auparavant, la paroi de l'ar- chentéron était en contact avec l'aorte, tandis que les plaques latérales du mésoderme se trouvaient â quelque distance de chaque côté de la ligne mé- diane. On voit alors que l'endoderme s'élève pour former une crête de cel- lules entre les deux plaques latérales du mésoderme. Les cellules consti- tuant une grande partie de cette crête sont de futures cellules sexuelles. Ce processus s'accomplit très rapidement, aussi l'observation en est-elle rare; sur sept spécimens, A. ne l'a vu que deux fois. Lorsque le mésentère est complètement formé, l'ébauche génitale est tout à fait séparée de l'endo- derme. On ne peut plus alors se rendre compte de son origine, et ce serait à ce moment que BouiN aurait commencé ses recherches. — A. Guievsse- Pellissier. II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 37 Saintmont (G.). — Recherches relatives à l'organogénêse du testicule et de l'ovaire chez le Chat. — S. étudie les premiers stades du développement de l'ébauche sexuelle, l'organe de Mihalkovics et le tissu interstitiel de l'ovaire. — L'épithélium germinatif donnerait lieu à une première formation de cordons représentant l'ébauche des cordons médullaires chez la femelle, et celle des tubes séminifères chez le mâle. Mais, tandis que chez ce dernier le testicule se trouve ainsi fondamentalement constitué, l'ovaire ne le sera, chez la femelle, qu'à la suite d'une seconde formation de cordons épithéliaux qui prend place ultérieurement. Les œufs qui se différencient dans les cor- dons médullaires sont tous destinés à dégénérer, tandis que les cordons épithéliaux de la 2e génération engendreront les ovules définitifs. Au sujet du tissu interstitiel de l'ovaire, il y a lieu de noter que l'auteur admet qu'il représente une différenciation du tissu conjonctif. En outre, pour lui, le tissu interstitiel ne serait probablement pas formé par des éléments « capables d'une sécrétion interne », mais jouerait simplement un rôle trophique vis-à-vis des organes épithéliaux de l'ovaire et du testicule [IX]. — A. LÉCAILLON. Welsford (E. J.). — Fécondation chez Ascobolus furfuraceus Pers. — W. a observé les phénomènes de la fécondation chez cet Ascobolus. Il rap- pelle en passant tout ce que nous savons sur ce sujet chez les Ascobolacées et chez les Ascomycètes en général. Il a observé chez Ascobolus furfuraceus une fusion nucléaire survenant dans la cellule ascogène, fusion qui constitue un processus sexuel réduit. Il n'existe pas ici d'anthéridie. Les noyaux de fusion de la cellule ascogène dérivent en partie des cellules voisines du sco- lécite. Si l'on considère ces cellules comme femelles, les fusions chez Asco- bolus furfuraceus sont tout à fait comparables à celles qui ont été observées chez Humaria granulata et Lachnea stercorea, ou à l'association des noyaux femelles par paires, telle qu'elle a été étudiée par Christmann chez Phrag- midium speciosum. Toutefois, si les cellules du scolécite sont végétatives, les fusions d' Ascobolus doivent être plutôt comparées à la fécondation d'un noyau femelle par un noyau végétatif, telle qu'elle se produit chez Phragmidium violacetim, selon Blackmann. — M. Boubier. Lan cl ("W. J. G.). — Fécondation et embryogénie chez l'Ephedra Irifurca. — Des deux noyaux mâles, l'un se fusionne avec l'oosphère pour donner l'oeuf qui se divise bientôt en huit noyaux, dont trois à cinq produisent des embryons. Un seul embryon parvient à maturité. Le second noyau mâle se désagrège dans la partie supérieure de l'archégone, et les multiples petits noyaux qui en résultent sont considérés par l'auteur comme représentant, jusqu'à un certain point, l'albumen des Angiospermes. — P. Guérin. Coker (W. C). — Fécondation et embryogénie du Cephalotaxus Fortunei. — Au milieu de l'hiver, plus de neuf mois après la pollinisation, le tube pol- linique s'est développé en un large sac occupant une grande partie du sommet du nucelle. Quelques jours avant la fécondation, la cellule génératrice se di- vise en deux éléments nouveaux, de grandeur inégale. La différence de grandeur n'est pas aussi marquée que dans le T orrey a taxi folia ou le Taxus, mais elle est néanmoins toujours constante. Le plus grand des deux noyaux générateurs est le seul qui soit utilisé dans la fécondation. L'intervalle entre la pollinisation et la fécondation est d'environ quatorze mois. Il y a seize noyaux libres dans le proernbryon avant la formation de parois cellulaires. — P. Guérin. 38 Ï/ANXKK lilOl.iK.Mjl'K. Pace iSulai. -- Fécondation dans le Cypripedium. - La cellule privilé- giée, d'origine sous-épidermique, se divise d'abord en deux. La cellule supé- rieure se résorbe d;ms la suite, et c'est l'inférieure qui donne le sac em- bryonnaire. Ce dernier ne comprend, une fois formé, que quatre noyaux dont trois donnent l'oosphère et les synergides. Lepremier noyau d'albumen pro- viendrait, d'après l'auteur, de la fusion du noyau polaire (quatrième noyau) avec le noyau d'une synergide et de l'un des noyaux mâles, l'autre noyau mâle fécondant l'oosphère. — P. Guérin. Lawson (A. A.). — Les gamétophytes et l'embryon chez- les Cupressinse, et en particulier chez Libocedrus decurrens. — Chaque microdiode, arrivée à maturité, se compose de deux cellules, renfermant Tune le noyau végé- tatif, l'a utre le noyau générateur. Tandis que le tube pollinique se développe, le noyau générateur produit, par division, la cellule anthéridienne et une cellule stérile. Pendant la croissance du tube pollinique, la cellule anthéri- dienne, la cellule stérile et le noyau végétatif sont toujours situés à l'extré- mité de ce tube. Lorsque celui-ci atteint la chambre archégoniale, le noyau anthéridien se divise en formant deux gamètes mâles d'égales dimensions. Les cellules-mères des macrodiodes, au nombre de 1 à 3, se divisent cha- cune deux fois; parmi les macrodiodes résultant de ces divisions, une seule germe. Pendant son développement, elle est le siège d'une série de divisions nucléaires nombreuses. Les différents noyaux qui en résultent sont bientôt refoulés dans le cytoplasme périphérique de la macrodiode, dont le centre est occupé par une large vacuole. Le cytoplasme périphérique, d'abord dé- pourvu de cloisons, acquiert dans la suite des cloisons radiales, puis des cloisons obliques qui séparent les noyaux les uns des autres. Ce cloisonne- ment débute à la périphérie de la macrodiode et gagne progressivement son centre en réduisant de plus en plus la vacuole centrale. Ainsi se forme le tissu prothallique ou endosperme. Les archégones, toujours étroitement réunis en un seul groupe, sont au nombre de 6 à 24. Les cols des archégones s'ouvrent au fond d'un entonnoir commun, dénommé chambre archégoniale. Le contenu des tubes polliniques se répand dans la chambre archégoniale; les deux gamètes provenant de chaque tube sont d'égale valeur et peuvent féconder deux archégones différents. Le noyau résultant de la conjugaison va donner naissance au préembryon. Pour cela il se divise en deux nouveaux noyaux qui émigrent vers la base de l'archégone; ceux-ci se divisent à leur tour; puis survient une troisième division de telle sorte qu'il se forme fina- lement 8 noyaux avant l'apparition des cloisons. Les cellules du préembryon se superposent sur 3 rangées : l'inférieure forme l'embryon proprement dit, la rangée moyenne donne le suspenseur. — A. de Puymaly. = Ovogënèse. b) Maréchal (J.). — Sur l'pvogénèse des Sélaciens et de quelques autres Chordates. Premier mémoire : Morphologie de Vêlement chromosomique dans l'ovocyte. I. Chez les Sélaciens, les Téléostéens, les Tuniciers et VAmphioxus. Les formes examinées par l'auteur sont : Ciona intestinalis et Clavellina lepadiformis parmi les Urochordes: VAmphioxus; Petromyzon plancri parmi les Cyclostomes; Scyllium canicula et Pristiurus melanostomus parmi les Sélaciens: Trigla hirundo et Gasterosteus aculeatus parmi les Téléostéens. En outre, M. compare les résultats de ses observations avec ceux déjà fournis par les travaux des auteurs qui ont étudié avant lui la manière dont se comportent les chromosomes dans la spermatogénèse aliimale et dans la II. - PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 39 sporogénèse végétale. Il est évident en effet que cette comparaison est non seulement légitime mais indispensable. Dans ce 1er mémoire, l'auteur suit les lres phases de la différenciation de l'ovocyte de 1er ordre, puis sa phase d'accroissement. Il est donc conduit à s'occuper de la réduction chromatique, de la question de la persistance des chromosomes et des rapports de ceux-ci avec les nucléoles. Chez les Sélaciens les oogonies de dernière génération se différencient directement et individuellement en ovocytes de 1er ordre (ceux-ci ne résul- tent donc pas de la fusion de plusieurs cellules). Il en est du reste de même chez les Urochordes, les Céphalocordes et les Téléostéens. Au point de vue cytologique, la différenciation des oogonies en ovocytes de 1er ordre est carac- térisée par plusieurs stades dont les principaux sont : un stade de repos; un stade de reconstitution lente des filaments du noyau; un stade de synapsis pendant lequel les filaments se disposent en bouquets et s'accolent, deux à deux; un stade de spirème discontinu, pendant lequel il y a des filaments épais et bivalents; un stade de noyaux diplotènes. Envisageant l'ensemble des Vertébrés et des Invertébrés, M. pense qu'au début de l'ovogénèse on doit distinguer deux stades principaux : un stade de repos ovocytaire initial et un stade de synapsis. Le stade de synapsis. aussi bien dans la sporogénèse végétale que dans la spermatogénèse et l'o- vogénèse animales, consiste en une reconstitution, une orientation et proba- blement un accolement de filaments chromatiques C'est un stade prépara- toire à la réduction des chromosomes. Dans l'ovocyte en voie d'accroissement de Scyllium et des autres Chor- dates, les chromosomes persistent et les filaments qui peuvent dériver des nucléoles n'ont rien de commun avec eux. Comme conclusion générale, M. pense qu'il est tout au moins prématuré de renoncer à la théorie de l'individualité des chromosomes, cette théorie étant encore, à l'heure actuelle, celle qui explique le mieux l'ensemble des faits. — A. Lécaillon. a) Marshall (W. S.). — Embryologie du Poliste pallipes. Premiers stades des éléments cellulaires de V ovaire [V]. — - Chez les embryons et les larves très jeunes chaque gonade est un syncytium avec des noyaux de structure iden- tique. Les limites cellulaires apparaissent rapidement. Durant le dévelop- pement du tube ovarien on distingue d'abord deux régions dans ce tube, l'une proximale à grandes cellules sphériques, l'autre distale à cellules plus petites et allongées. Cette dernière portion conserve ces caractères du- rant le développement. La portion proximale donne une région moyenne et l'oviducte. Dans la région moyenne se différencient des oocytes et des cellules nourricières. Les oocytes passent par le stade synapsis et présentent de longs filaments chromatiques granuleux. Ces filaments se rompent et les grains de chromatine qu'ils contiennent ne sont plus réunis que par une fine masse achromatique. Le nucléole qui apparaît alors est rempli de va- cuoles, puis il diminue de volume. Des formations chromatiques apparaissent contre le noyau de l'oocyte et gagnent ensuite la périphérie de la cellule. Les cellules nourricières se divisent par mitose mais ne présentent plus de phénomènes de multiplication après la différenciation des oocytes. — A. Weber. b) Marshall (W. S.) . — Les éléments de Vovaire de Platyphylax. — Les cel- lules des tubes ovariens passent par les stades suivants : état indifférent, différenciation des cellules ovulaires et des cellules nourricières. Ce phéno- .10 L'ANNEE BIOLOGIQ1 E. mène se caractérise par l'apparition de larges granules de chromatine dans le noyau ; il se l'orme aussi un substratum achromatique, les grains de chro- matine disparaissent à ce moment; les filaments achromatiques se disposent en fuseau et le noyau se présente en synapsis. Chez les plus jeunes larves étudiées il va des mitoses, mais il est rare d'en trouver à des stades plus avancés. Les divisions s'arrêtent en effet après la différenciation des élé- ments primitifs en cellules ovulaires et en cellules nourricières. Dans chacun des filaments granuleux des synapsis apparaissent deux minces chromo- somes. Les filaments s'épaississent en même temps que les chromosomes se raccourcissent et deviennent plus larges. C'est par leur volume que les oocytes se différencient des cellules nourricières. Dans ces derniers éléments aussi bien que dans les oocytes il se forme des tétrades de grains chroma- tiques. Les deux sortes de cellules diffèrent par l'évolution de leur nucléole. Tandis que le nucléole des cellules nourricières est d'abord peu visible puis se multiplie, celui des oocytes est toujours très net et très colorable. Chez les pupes plus âgées il se présente avec des vacuoles et finalement décroit de taille. Les divisions des différents éléments de l'ovaire de ce Phryganide sont toujours des divisions indirectes. — A. Weber. Melissinos (K.). — Le développement de l'œuf de la Souris. — Dans les 12 heures qui suivent le coït on trouve les œufs dans la trompe au stade d'expulsion du globule polaire avec 8 chromosomes et 8 filaments achro- matiques épars. Dans les 12 heures suivantes a lieu l'union des deux pro- nucléi, et à la fin du 1er jour on est au stade de 2 blastomères. L'œuf arrive dans l'utérus au stade de vésicule allongée; alors il expulse le liquide central par les pores intercellulaires. Beaucoup d'œufs ont encore la zone pel- lucide à ce moment. Le pôle germinatif se tourne vers le dessus : pôle mé- cométral; l'autre : pôle antimécométral. L'implantation de l'œuf se fait à l'extrémité de la partie antimécométrale de la lumière utérine : vers le 6e jour, on trouve une blastula formée d'une partie mécométrale cellulaire d'une antimécométrale vésiculaire contenant du liquide. M. suit ensuite le développement des divers organes de l'embryon jusqu'à la formation de l'allantoïde qui apparaît en même temps que la tête vers le 10e jour. — C. Champy. Berridge lEmily M. ) et Sanday (Elizabeth). — Oogénêse et embryogénie chez. Ephedra distachya. — Dans cette espèce, les mégaspores semblent être arrangées en tétraèdre et non pas en ligne comme chez E. trifurca (espèce étudiée par Land). Le tégument prend naissance au pôle postérieur de l'o- vule et ne devient antérieur que dans la suite. La division cellulaire se pro- duit beaucoup plus copieusement dans la partie inférieure du sac embryon- naire que dans la partie supérieure. La chambre pollinique se forme par la rupture, tout d'abord des cellules hypodermiques, puis des cellules épider- miques situées à la pointe du prothalle. — Cette espèce semble être anémo- phile, bien que les ovules puissent être occasionnellement pollinisés par les insectes. Les grains de pollen sont probablement attirés dans la chambre pollinique par la dessiccation graduelle du liquide sécrété en ce point. --Le nombre des archégones est de cinq à huit; le noyau reste au sommet jusqu'à la croissance complète de la cellule centrale. Le noyau du canal ventral semble être séparé du noyau de l'œuf par un processus de division directe et cela juste avant la fécondation; aucune paroi ne se forme entre ces deux noyaux. Le tube pollinique décharge dans l'œuf les deux gamètes mâles en- fermés dans une gaîne cytoplasmique commune. Les auteurs n'ont pas trouvé II. — PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. 41 de préparations montrant l'entrée du sperme dans le noyau de l'œuf; la fu- sion n'aurait donc pas lieu. La fécondation a lieu cependant, peut-être occa- sionnellement, caries auteurs ont trouvé des archégones contenant des noyaux qui ne peuvent provenir que de l'œuf; quelques-uns de ceux-ci passent à la base de l'archégone, pour y former des cellules pro-embryonnaires, qui don- nent naissance à de longs suspenseurs, portant des embryons à leur extré- mité. La plupart des pro-embryons, cependant, sont formés par un dévelop- pement anormal des noyaux des cellules-jaquettes. Ces dernières naissent en même temps que les cellules centrales ; elles s'accroissent en nombre tout d'abord par division indirecte. Puis le noyau se divise par division di- recte et la cellule bi-nucléée s'accroît beaucoup et se remplit de matériaux de réserve alimentaire. La membrane de la cellule-œuf devient graduellement plus perméable à ces substances, et finalement se rompt, permettant aux noyaux de jaquette de s'échapper. Ces noyaux se fusionnent ensemble dans la cellule-œuf et donnent naissance aux pro-embryons. Dans quelques cas, les pro-embryons sont simplement des cellules-jaquettes agrandies et qui s'avancent dans l'archégone. Un tel développement semble indiquer que chez Ephedra, comme chez Welwitschia, une grande proportion de cellules à la partie apicale du prothalle sont susceptibles d'être fécondées et de former des embryons. — M. Boubier. := Spermatogênèse. Foot (K.) et Strobell (E. G.). — Etude des chromosomes dans la sperma- togênèse d'Anasa tristis. — D'importantes recherches ont été faites, dans ces derniers temps, sur la spermatogênèse des Hémiptères. On peut citer en particulier, à ce sujet, les travaux de Paulmier (1899), Montgomerv (1901 et 1906), Gross (1904) et Wilson (1905-1906). L'intérêt particulier que présen- tent ces recherches, réside surtout dans les rapports qu'il paraît exister, d'après Wilson et vie Clung notamment, entre la question de la détermina- tion du sexe et la distribution des chromosomes qui n'est pas la même, chez certains insectes, dans tous les spermatozoïdes qui prennent naissance dans le testicule. Pour Me Clung certains spermatozoïdes sont en possession d'un chromosome supplémentaire et produisent des individus mâles, tandis que pour Wilson* ce sont au contraire des spermatozoïdes qui ne possèdent pas le chromosome supplémentaire qui donneront naissance à ceux-ci [IX]. Relati- vement au moment où se produit l'inégale distribution des chromosomes et à la manière dont elle se fait, il y a encore, du reste, désaccord entre les auteurs, même entre ceux qui ont étudié des espèces identiques. L'intérêt que présente le travail de F. et S. est qu'il contient de très nom- breuses photographies qui permettent au lecteur de se rendre compte lui- même, aussi parfaitement que possible, des phénomènes qui se produisent lors de la division des cellules testiculaires et de la manière dont se compor- tent, les chromosomes pendant cette division. Voici les principaux résultats auxquels arrivent F. et S. : Il y a 22 chro- mosomes spermatogoniaux, mais aucun d'eux ne garde son individualité mor- phologique pendant la période de croissance (contrairement à l'opinion de Paulmier, Montgomerv et Wilson). A la prophase de la première division, le chromosome impair ou hétérotypique de Wilson et Montgomerv ne res- semble pas à un nucléole. Les 11 chromosomes du 1er fuseau sont tous biva- lents et ceux du 2e fuseau tous univalents. Dans les deux divisions, un chro- mosome est très souvent en retard sur les autres au point de vue du moment de son partage en deux parties, mais ce partage se produit toujours. Comme I ■ L'ANNÉE BIOLOGIQUE. onle voit, les observations de F. e1 S. n'appuient pas les vues de Me Glung el de Wilson (voir également Boring). — A. Lécaillon. Henderson (W. O.). Spermatogénèse de Dytiscus marginalis. — Dans le testicule des larves il y a de gros noyaux contenus dans un syncy- iium. De là proviennent différentes générations de spermatogonies qui se formenl aux dépens «les plus petits noyaux de ce syncytium; la membrane nucléaire n'apparail que plus tard. La cellule en forme de kyste tire son ori- gine d'une cellule qui ne se distingue nullement des autres; elle prend sa forme définitive en revêtant sur les coupes l'aspect d'un croissant, dont les cornes s'allongenl et arrivent à se toucher. La cellule contenue dans la ca- vité du croissant se multiplie activement. Dans les spermatogonies la chro- oiatine est arrangée en un réseau qui se décompose en petits fragments, les chromosomes. 11 est impossible de dire si ces chromosomes forment un Blâment continu ou plus vraisemblablement plusieurs petits filaments. Il y a environ quarante chromosomes. Dans la dernière division des sperma- togonies, il y a toujours une division longitudinale des chromosomes. Chaque spermatocyte de premier ordre contient la moitié du nombre des chromo- somes des spermatogonies; la chromatine du spermatocyte de premier ordre est d'abord serrée mais bientôt elle se relâche et. forme un spirème qui se sectionne en quarante petits bâtonnets. Ces fragments s'arrangent par paires et leurs extrémités libres convergent vers le nucléole. Ils se résolvent ensuite en de petites portions, les microsomes. Dans chaque paire de chromosomes les microsomes individualisés se conjuguent donnant naissance à une figure en échelle de corde. Le nombre des microsomes est le même après chaque conjugaison, les particules se séparant à nouveau; il en résulte que les chromosomes sont bivalents, ils revêtent des formes variables. Lors de la première division de maturation les portions univalentes des chromosomes bivalents sont séparées. Il y a donc toujours une division réductionnelle. Entre la première et la deuxième division de maturation il y a un stade de repos; à ce moment les chromosomes désormais univalents s'arrangent en plaque équatoriale et présentent une division longitudinale équationnelle. A aucun moment le nucléole n'a de rapport avec la chromatine. Il n'absorbe jamais aucune portion de cette substance. Après la division des spermato- gonies le nucléole reparaît dans le spermatocyte de premier ordre. Avant le début de la division le nucléole se détruit et d'après l'auteur sa substance serait absorbée dans le plasma cellulaire. Cet organite reparait dans les spermatides mais avec d'autres caractères. Durant le cours de la spermatogénèse il n'y a pas de chromosome qui se comporte de telle façon que l'on puisse dire qu'il y a des chromosomes accessoires. En ce qui concerne la signification des arrangements des chromosomes par paires et la conjugaison des micro- somes de chaque paire pendant les phases préparatoires de la première division de maturation, on peut dire que ce processus est le même que celui qui a été signalé chez les Invertébrés, les Vertébrés et les plantes phanérogames. L'auteur pense que pendant la conjugaison des microsomes il y a un mélange très intime de leur substance et, entre eux un échange de matériaux. La séparation ultérieure de ces particules serait la manifestation de la fin de cet échange. Par la conjugaison des chromosomes la variabilité de la descendance serait régularisée ; ce phénomène ne permettrait qu'une ten- dance unilatérale aux variations et maintiendrait la variabilité de l'espèce dans des limites précises. — A. Weber. Wassilieff(A.). — La spermatogénèse de Blattagermanica. —Cette question II. - PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 43 prend un nouvel intérêt du fait que les questions de l'hétérochromosome et des mitochondries sont à l'ordre du jour. Dans les spermatogonies rien de parti- culier sinon un nucléole formé de deux parties dont l'une plus acidophile. Après la dernière mitose spermatogoniale commence la prophase de la pre- mière mitose réductrice. Alors du nucléole sort une sorte de chapelet de masses chromatiques qui s'avancent en une longue théorie vers le pôle du noyau contre lequel sont groupées les mitochondries. Là ces granulations sortent du noyau et viennent augmenter la masse des mitochondries que W. a vues plus nombreuses dans les spermatocytes que dans les dernières gonies. [W. néglige d'indiquer le procédé de numération ; et sur ses figures cette aug- mentation n'est pas frappante]. C'est la partie chromatique seule du nucléole qui se résout ainsi en granulations. Ceci se passe aux stades de bouquet lepto- tène et pachytène, et se voit par coloration à l'hématoxyline au fer (pas très différenciée). Le centrosome punctiforme dans les gonies change beaucoup de forme : deux centrioles dans les jeunes spermatocytes se réunissaient ensuite en un seul très gros [qui sur les figures ressemble singulièrement à un corps chro- matoïde]. Celui-ci après s'être un moment éclipsé derrière l'amas mitochon- drial se retrouve ensuite sous forme de deux V, forme qu'il garde pendant le lre division de maturation. Pendant la 2e c'est un simple bâtonnet. Après le stade de bouquet, le nucléole cesse d'émettre des grains et la partie non chromatique se range entre les chromosomes en formation qui à ce moment se croisent en forme d'anneaux, de croix, de V, etc. A la pla- que équatoriale de la Ire mitose de maturation W. compte 12 chromosomes au lieu de 11 nombre normal, c'est que le 12e est le chromosome accessoire; pour "W. il n'est autre que le nucléole. Il passe dans une des cellules-filles sans se diviser. Il y a un stade de repos intercinétique. Dans les spermato- cytes II, l'hétérochromosome ne diffère plus des autres et on ne le reconnaît plus; il faut compter pour s'assurer que les uns ont 11 et les autres 12 chro- mosomes. W, ignore s'il se divise à la 2e mitose de maturation, mais cela lui parait vraisemblable. A la spermiogénèse une partie des mitochondries est expulsée, les au- tres forment la gaine spirale du spermatozoïde. "W. examine ensuite plu- sieurs questions théoriques : 1" Que signifie l'hétérocromosome? Wilson semble avoir démontré qu'il détermine le sexe : les spermatozoïdes à hétérochromosome donneraient des femelles, celles-ci ayant 1 chromosome de plus que les mâles. W. sans re- produire cette opinion considère l'hétérochromosome comme un organe qui tend à dégénérer (tant il lui trouve de tendances à se résoudre en mitochon- dries). Si la fécondation avec un spermatozoïde sans chromosome accessoire est possible, c'est-à-dire si le développement de l'œuf peut se faire avec peu de chromatine mâle, c'est qu'il y a chez les insectes une tendance à la par- thénogenèse. Ainsi le groupe primitif des Orthoptères est à la base de la série phylogénétique qui se termine par les abeilles chez qui les œufs à mâles peu- vent se développer sans chromatine paternelle du tout. (Remarquer que l'œuf fécondé par un spermatozoïde à hétérochromosome, c'est-à-dire à chromatine abondante, donnera des femelles chez la blatte comme chez l'abeille fécon- dée) [IX]. "W. examine ensuite la signification des mitochondries. Parmi les opi- nions des auteurs, il ne s'arrête guère qu'à celle de Goldschmidt qui en faisait une sorte d'appareil chromatique du cytoplasme, mais elle ne lui parait pas assez radicale. Pour lui, ce n'est pas « une sorte de chromatine du cy- toplasme », c'est de la vraie chromatine que le noyau expulse parce qu'il en Il L'ANNÉE m < (LOGIQUE. avait trop et quelle le gênail pour se diviser (aussi après cette expulsion sur- viennent les deux mitoses de réduction). D'ailleurs si cette expulsion est plus manifeste au stade de bouquet, elle se fait d'une façon diffuse dans les spermatogonies par toute la surface nucléaire. Il est avantageux pour voir ces phénomènes de colorer par l'hématoxyline au fer les autres colorants donnant de moins bons résultats. [Il est fort à craindre qu'avec une méthode colorant les mitochondries et les grains chromatiques de façon différente, le phénomène ne paraisse moins clair]. Quant aux phénomènes de réduc- tion, ils se résument en ceci : conjugaison bout à bout de chromosomes à la prophase de la 1"' mitose qui est réductionnelle : repos intercinétique qui empêche de suivre les phénomènes, IIe mitose équationnelle. [Les images sur lesquelles s'appuie W. pour dire que les mitochondries ont augmenté dans les spermatocyt.es de Ier ordre sont assez peu démonstratives pour qui sait toutes les variations de colorabilité de ces organites. D'ailleurs les spermatocytes de la blatte paraissent être l'objet de choix pour élucider leur origine et cette sortie processionelle des mitochondries allant du nucléole vers le Nebenkern mériterait d'être observée à nouveau, d'autant plus que la direction qu'elles suivent est parallèle à celle des filaments du bouquet; et par certaines fixations ceux-ci paraissent granuleux]. — C. Champy. Meves (F.j. — La spermatogênèse cite: V Abeille. — M. étudie d'abord ex- clusivement et en grand détail la spermatogênèse de l'abeille. Le testicule de l'abeille est constitué par des filaments qui viennent s'aboucher au bile; chacun de ces filaments est formé de cystes à évolution synchrone. Les spermatogonies sont des cellules de forme épithéliale unies par des résidus fusoriaux. Leur cytoplasme renferme des mitochondries granuleuses; M. n'y a pas trouvé de centrioles. Il y a 16 chromosomes en forme de grains. Les mitochondries restent granuleuses pendant la division (dans les cellules folliculeuses il y a environ 60 chromosomes). A la période d'accroissement, les mitochondries deviennent filamenteuses. La chromatine constitue un filament, puis des paquets épais qui se groupent à la périphérie du noyau. Les centrosomes apparaissent périphériques avec une forme bizarre surmontés d'une petite vésicule. Au début de la période de maturation, ils s'écartent l'un de l'autre, l'un seulement s'entoure d'ir- radiations. Les bâtonnets de chromatine (au nombre de 8) présentent une fissuration longitudinale évidente, et se raccourcissent jusqu'à former des diplosomes : le noyau s'allonge en forme de fuseau entre les 2 centrioles, mais sa membrane ne se dissout pas, les grains de chromatine ne se divisent pas et se réunissent en un seul groupe. Seul, le centrosome qui ne s'était pas entouré d'irradiations, est expulsé dans un prolongement protoplasmi- que, sorte de globule polaire, moins le noyau qui se sépare de la cellule prin- cipale par un corps intermédiaire. Pendant ce temps, les mitochondries tou- jours filamenteuses, terminées par une sorte de larme, se rangent autour du noyau fusiforme et finalement restent dans la cellule principale. Alors ces chondriocontes semblent fluides et plus denses à la périphérie qu'au centre, le centrosome resté dans la cellule principale présente des mouvements carac- téristiques de la télokinèse. C'est une division avortée. Alors la 2° division in- tervient sans stade de repos intermédiaire, le noyau reforme un fuseau. Cette fois la membrane nucléaire se dissout et les chromosomes se séparent en deux groupes : l'un reste dans la cellule principale ; l'autre va reformer un noyau dans une sorte de globule polaire, à côté de celui qui a été expulsé à la lre division. II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 45 Les mitochondries toujours filamenteuses se groupent encore autour du fu- seau et restent presque toutes dans la cellule principale. Il se forme entre celle-ci et le globule polaire un nouveau corps intermédiaire. La cellule prin- cipale seule se transforme en spermatozoïde. C'est là un fait tout à fait analogue, et M. y insiste, à l'expulsion des glo- bules polaires de l'ovogénèse, mais les corpuscules de la lre division de ma- turation de l'abeille présentent un caractère plus rudimentaire encore que les globules polaires puisqu'ils ne renferment même pas de noyau, mais seu- lement un centriole. Mark et Boveri expliquent l'expulsion des globules polaires par la nécessité qu'une cellule accumule tous les matériaux nutritifs pour nourrir l'embryon ; cette explication n'est pas valable ici, pas plus que la nécessité d'une réduction numérique puisque celle-ci n'a pas lieu chez l'abeille de la lre division. M. examine alors longuement les diverses opinions qui se sont fait jour à propos des phénomènes de réduction chromatique : conjugaison longitu- dinale ou terminale des chromosomes pendant ou après le stade de synapsis. Pour M. le synapsis est toujours artificiel et la division des chromosomes se fait toujours longitudinalement. M. admet cependant avec Hertwig une double réduction quantitative et qualitative. La réduction quantitative a lieu au cours des deux divisions, car il n'y a pas de repos intermédiaire et la quantité de chromatine ne peut s'accroître dans l'intervalle. La division qualitative au sens de Weismann ne nécessite pas une segmentation trans- versale. Rien ne prouve en effet comme Weismann l'admet que les ides sont disposées en séries longitudinales. Au contraire, Altmann a mis en évidence dans les chromosomes des granulations disposées irrégulièrement. M. ad- met qu'ordinairement la division d'un chromosome sépare cependant des ides semblables provenant de la division de ces particules pendant le repos intermédiaire. Or, il n'y a pas eu de repos entre la lre et la 2e mitose réductrice, donc les ides n'ont pu se diviser. Cette mitose sépare donc obligatoirement des ides dissemblables bien qu'elle soit longitudinale. M. admet donc que la 2e mitose est qualitativement réductrice. Quant à la réduction numérique, elle a lieu à la prophase, parce que le filament W se segmente seulement en -^ chromosomes et c'est un argument contre l'hypothèse de l'individualité des chromosomes. M. explique alors les parti- cularités de la division chez l'abeille. Les bourdons proviennent d'œufs non fécondés et ayant expulsé cependant 2 globules polaires ; ils ont donc seule- W ment -j- chromosomes. Si la lre division de maturation de la spermatogénèse \V avait lieu, les spermatozoïdes n'auraient que —r chromosomes ; mais comme 4 cette lre division avorte, qu'une cellule garde tous les chromosomes, le \V spermatozoïde aura ses -^ chromosomes normaux. M. consacre ensuite deux chapitres cà des études surtout bibliographiques sur les centrioles et les mitochondries, puis discute des points de détail avec Doncaster et Tur et Coppeland. — C. Champy. PopofT (Methodi). — Ovogênêse et chromidies chez Paludina vivipara et Hélix [I]. — Dans l'épithélium préovarien les cellules sont peu différentes les unes des autres; puis plus tard les œufs se distinguent des cellules follicu- leuses par leurs noyaux polymorphes. P. ne pense pas que cette forme du 16 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. noyau suit en rapport avec des divisions amitotiques ; il y a de ces noyaux dans les cellules hépatiques de Paludine qui ne se multiplient pas. Ce sont là de simples phénomènes nutritifs. Il n'y a pas chez la Paludine, en outre des cellules folliculeuses, des cellules nutritives, comme chez Belix; le grand nombre d'oocytes qui dégénèrent en tiennent lieu. 11 faut distinguer deux stades dans la période d'accroissement desoocytes : d'abord il se produit dans le noyau les phénomènes chromatiques, comme orientation des chromosomes, bouquet, dédoublement des filaments du bou- quet, sans formation de tétrades d'ailleurs. Dans une deuxième période la chromatine revient à l'état de granules isolés, ("est pendant cette deuxième période seulement que se forme le deutoplasma. P. décrit dans les oogonies et surtout les oocytes des taches g'er- minatives formées de deux parties chromatique et plasmatique [ce qui n'a d'ailleurs rien d'essentiellement nouveau]. La plus importante partie du travail est consacrée à l'étude des chromi- dies (= mitochondries). Ces chromidies existent dans les cellules mâles et les cellules femelles; il y en a peu pendant la première période. Un fait frappe P. : ces chromidies sont plus serrées contre le noyau, donc elles en sortent manifestement; chose plus démonstrative encore; au stade de bou- quet orienté (pachytène) elles se trouvent du côté où sont les extrémités li- bres i\rs ebromosomes; aucun doute : elles sortent de ces extrémités. [P. ne s'est pas demandé si la sphère attractive qu'on sait avoir une action cinétique sur les mitochondries ne les retenait pas près du noyau parce qu'elle s'y trouve elle-même; c'est là l'interprétation probable sinon certaine de ces images, car au stade pachytène la sphère est précisément du coté de l'extrémité libre des chromosomes là où P. voit tant de chromidies1. L'origine des mitochondries étant ainsi établie, P. étudie leurs transforma- tions qui sont nombreuses : ergastoplasme. pseudochromosomes, idiozome. tout ce qu'il y a dans le cytoplasme provient de ces chromidies ; et comme elles sont sorties du noyau, la théorie des relations plasmonucléaires (de (). Hertwig) se trouve illustrée d'un jour nouveau [et même considérable- ment exagérée]. P. a ajouté à ce qui précède une observation intéressante : c'est que les chromidies noircissent par l'acide osmique. [Il est vrai qu'il aurait pu la trouver dans le travail de Prenant (sur la spermatogénèse d'Hélix). Car la méthode de recherche même qu'emploie P. et qu'il attribue à Kopsch est à peu près exactement celle qu'employait Prenant. Il est vrai que ce dernier qui a vu aussi les mitochondries (qu'on appelait alors cytomicrosomes) à côté du noyau, n'avait pas conclu de là qu'elles en sortaient. Sur ce point, la priorité reste à P. Comme le réseau interne de Golgi des cellules nerveuses ganglionnaires noircit aussi par la méthode à l'acide osmique, P. voit en lui une formation nouvelle homologue des chromidies. P. a fait aussi quelques recherches sur le rôle des spermies eupyrènes ou oligopyrènes de la Paludine; il rejette l'opinion de von Brunn qui fait de ces dernières des nuls abortifs. Il a observé que les spermies oligopyrènes vivent moins longtemps (pie les eupyrènes, 10 à 12 jours au lieu de 25,' 28 jours; les oligopyrènes sont un peu plus probables. Uuand les deux sortes de spermies se trouvent dans le réceptacle, il y en a autant de l'une que de l'autre dans l'oviducte et jusqu'à l'entrée de l'ovaire. Il ne peut tirer de là aucune conclusion précise, mais pense par élimination des autres hypothèses que la différence de spermies fécondantes détermine le sexe du produit. [Heureusement que la théorie des relations plasmonu- 11. — PRODUITS SEXUELS. - - FECONDATION. 47 cléaires de Hertwig est appuyée sur des faits autres que ceux de Wassilieff et surtout de P., car nous sommes obligés de faire beaucoup de réserves sur les observations de ce dernier et sur sa bibliographie]. — C. Champy. Ballowitz (E.). — Sur la fine structure des spermies des Turbellariès qui sont formées de trois filaments dimorphes. — Les spermies des Turbellariès, étudiées déjà par plusieurs auteurs et dernièrement par Retzius (1906), of- frent deux particularités. Le filament caudal n'est pas simple, mais triple; on distingue un filament principal plus épais, et deux filaments accessoires. Cette constitution rappelle celle des spermatozoïdes des Characées et des Co- léoptères (étudiés par B. en 1895). B. constate que ces filaments peuvent être décomposés en fibrilles; ils possèdent la structure fibrillaire contractile que l'auteur a décrite autrefois pour un grand nombre de spermatozoïdes. Une autre particularité est l'absence de tête chromatique et différenciée, ainsi que B. l'a aussi établi pour les spermies des Cirrhipèdes (1889). — A. Pre- nant. Bromann(L). — Structure et développement des spermies de Rana fusca. - B. vérifie ce qu'a vu Meves chez Salamandra. Les mitochondries ne forment pas le filament spiral. Les spermies de Rana fusca ont un acrosome aigu. Les spermies de Rana mugiens, csculeala, arvalis, sont très semblables entre elles et diffèrent de celles de R. fusca: elles ont une courte enveloppe spi- rale et un acrosome en forme de bouton. — C. Champy. Regaud (Cl.). — Recherches sur l'épithélium séminal. - - Il y a indépen- dance génétique complète dans le testicule adulte entre les cellules de Sertoli et les éléments de la lignée séminale. Contrairement à, l'opinion de Bugnion et Popoff il y a deux générations de spermatocytes. La division des élé- ments dits cellules d'Ebner ou spermatocytes de deuxième ordre s'accom- plit d'une manière anormale pendant l'irradiation et donne des tératosper- mies, tandis que les mitoses des spermatocytes de premier ordre restent normales. Les spermatogemmes de La Valette Saint-George n'existent pas chez les Mammifères. Tous les éléments de la lignée séminale ont des limites parfaitement distinctes sauf les spermatogonies poussiéreuses dont les noyaux sont nus dans le protoplasma syncytial. Cette dernière forma- tion n'est pas une matière cellulaire inorganisée munie de noyaux dégéné- ratifs mais une masse cytoplasmique vivante, permanente, de structure fibrillaire et dont les noyaux se reproduisent par amitose. Les cellules de Sertoli ne présentent aucune trace d'individualisation après la disparition de la lignée séminale, elles ne sont pas autre chose qu'un syncytium. Ce syn- eytium a des fonctions multiples; nourricier des cellules séminales, il est contractile, glandulaire et phagocytaire. Les cellules séminales, à leur origine, sont plongées dans le syncytium nourricier; il n'y a donc pas de fusionnement secondaire des spermies et les tiges protoplasmiques des cel- lules à pied, phénomène de copulation ou de symphorèse décrit par Benda. La fasciculation et la rétraction des spermies se produisent même lorsqu'il n'y a plus de nouvelle génération de cellules séminales; il n'y a donc pas là un phénomène mécanique dû à la pression latérale des cellules interca- lées entre les faisceaux. — A. Weher. Boring (Alice M.). — Etude de la spermatogënèse de 22 espèces de Membracidx, Jassidœ, Cercopidie et Fulgoridœ, sous le rapport spécial de la manière dont se comporte le chromosome impair. — Nous renverrons d'à- 18 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. boni le lecteur, au débul de cette analyse, aux explications données plus loinà propos du mémoire de Poot etStrobell(p.41),quise rapporte exacte- menl à la même question que B. a traitée dans son travail. Mais il nous faut remarquer «lès maintenant que les conclusions auxquelles s'arrêtent les deux mémoires sonl toul à l'ait contradictoires. D'après B., il y a toujours, dans la spermatogénèse des 22 espèces qu'elle a observées, un chromosome impair (accessoire). Mais ce chromosome se comporte un peu différem- ment suivant les espèces et même suivant les individus. Dans 19 espèces il y a. dans la spermatide, un nucléole chromatique entièrement indé- pendant du chromosome accessoire. Dans sept de ces espèces le chromo- some accessoire est aussi présent dans la moitié des spermatides, tandis qu'il manque dans l'autre moitié. Chez 3 Membracidœ [Entilia sinuata. Vanduzea arcuata, Campylenckia curvala) il y a un nucléole chromatique dans les spermatides et en même temps un chromosome accessoire dans la moitié de celles-ci. Dans le genre Ceresa, une partie de la basichromatine, pendant la période de croissance des spermatocytes, forme un dépôt appli- qué contre la membrane nucléaire, mais ensuite elle disparaît pour prendre part, semble-t-il, à la formation des chromosomes de la lrc division sper- matocytaire. Dans une même famille et même un genre donné, les diffé- rentes espèces présentent des nombres différents de chromosomes dans leurs cellules spennatiques. Mais, dans une même espèce, le nombre de chromosomes est constant. Il est vrai que l'auteur conclut, lorsqu'il trouve des nombres différents dans une forme déterminée, que celle-ci représente en réalité deux espèces distinctes. Il faut donc faire des réserves sur ce point. L'individualité de certains chromosomes peut être reconnue, chez les dif- férentes espèces, pendant une partie plus ou moins grande de la durée totale de la spermatogénèse. Partout l'individualité du chromosome acces- soire peut être reconnue au moins depuis la période de croissance jusqu'à l'anaphase de la lre division spermatocytaire. Dans Enchenopa binotata on peut même la reconnaître depuis la plaque spermatogoniale jusqu'à la télo- phase de la seconde division spermatocytaire. Dans les 22 espèces étudiées par B., il y a deux sortes de spermatozoïdes qui correspondent probablement les uns aux individus mâles, les autres aux individus femelles qui naîtront des œufs fécondés par ces spermatozoïdes. Enfin, chez certaines Fulgoridœ les cellules somatiques femelles contiennent 28 chromosomes, alors que les spermatogonies n'en contiennent que 27. Il y aurait là une nouvelle preuve en faveur de la théorie de la détermination du sexe qu'ont proposée Me Clung, Wilson et Stevens. L'importance des recherches de B. n'échappera à aucun biologiste. Ce- pendant il conviendra, en présence surtout du désaccord qui existe entre les résultats de ces recherches et ceux auxquels sont arrivés d'autres auteurs ivoir l'analyse du mémoire de Foot et Strobell) ayant étudié également certains Hémiptères, de ne pas se départir d'une certaine réserve vis-à-vis de la théorie biologique qui fait jouer un rôle capital, dans le phénomène de la détermination du sexe, au chromosome accessoire des cellules de la lignée spermatique [IX]. — A Lécaillon. Molle (J. van). — Les spermatocytes dans l'Écureuil. — Dans ce 2e mé- moire sur la spermatogénèse de l'Écureuil, van M. pense que les filaments fins qui sont contenus dans le spermatocyte au début de son évolution, s'as- socient 2 à 2 pendant la phase de synapsis. Les nucléoles, d'abord distincts, pourraient se résoudre en filaments chromosomiaux. — Lécaillon. II. - PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 49 Kirkwood (J. E.). — Quelques, traits de formation du pollen chez les Cu- eurbitacëes. — Dans les diverses espèces étudiées, le tissu sporogène et le pollen se forment essentiellement de la manière décrite pour d* autres Cucur- bitacées parMiRBEL, Warming. etc. — K. a suivi tout spécialement la division de la cellule-mère du pollen chez Micrampelis. Le fait le plus intéressant est la présence dans le cytoplasme d'un corps particulier se colorant en foncé et qui possède la forme d'une baguette. Ce corps apparaît avant que la cel- lule-mère ait atteint sa pleine grandeur et persiste quelque temps, se frag- mentant graduellement lorsque la cellule se prépare à sa première mitose et paraissant se résoudre en un grand nombre de petits grains qui se colorent en foncé. Ces granulations disparaissent quand la spore approche de la ma- turité; elles semblent être d'origine kinoplasmique; elles sont en tout cas d'origine extra-nucléaire et ne dérivent pas du nucléole. Chez Micrampelis, le cytoplasme apparaît distinctement fibrillaire. Dans certains cas, les fibres du réticulum sont apparemment tendues en lignes tangentielles au noyau, cela au moment du rapide accroissement de ce dernier. Quand approche la première division, le cytoplasme présente l'aspect de fibres partant du noyau en rayonnant. L'aspect fibrillaire disparait avec la formation du fuseau. Le fuseau doit son origine en partie à la linine du réticulum nucléaire, mais le plus souvent à la trame mince de fibres qui apparaît près du noyau au mo- ment de la disparition de sa membrane. Comme la forme du noyau, de sphé- rique, devient anguleuse, les fibres du fuseau sont collectées en nombreux pinceaux pointant dans différentes directions ; puis se forme le fuseau bipo- laire qui n'a aucune liaison apparente avec la membrane plasmique. La mi- tose ne présente rien de bien saillant. — M. Boubier. Montanelli (R. ). — Sur la division des cellules-mères du pollen dans les Cucurbitacées. — Dans les cellules-mères, les chromosomes se constituent par le rassemblement des granules de chromatine, jusqu'alors distribués sans ordre apparent, vers quelques centres, qui s'organisent graduellement en chromosomes filamenteux et autonomes. Ils ne paraissent pas homogènes, mais sont constitués par une couronne de .uTanules de chromatine disposés en file et cimentés par une substance incolore; à mesure que le processus de maturation des chromosomes avance, leur affinité chromatique augmente et ils deviennent homogènes. — Durant tout ce processus, les chromosomes occupent la région périphérique du noyau, s'entrecroisant en tous sens de manière à donner l'idée d'un spirème effectif. En tout cas. le filament, s'il existe, serait d'origine secondaire et ne représenterait qu'un cas particu- lier d'agrégation des chromosomes originairement distincts. A la fin de la synapsis, le nucléole disparaît subitement, en même temps qu'apparaissent de nombreuses granulations hors du noyau — ce sont peut- être les résidus du nucléole — ; en même temps aussi les chromosomes se contractent profondément, probablement par une intense élimination de chromatine. La première et la seconde division se suivent en général très rapidement. M. a vu dans certains cas que les noyaux de deux cellules-mères, au lieu d'occuper le centre de la cellule, se rapprochent de la même paroi de divi- sion, et, à travers un pore préexistant ou de néoformation dans la membrane, s'allongent l'un vers l'autre et se fusionnent. Ce cas est tout nouveau dans le règne végétal; il a été signalé par Walker dans les leucocytes de l'Axolotl. — M. Boubier. Mottier (D. M.). — Le développement des chromosomes hêlérotypiques l'année biologique, xii. 1907. 4 50 L'ANNEE BIOLOGIQ1 E. dan* les cellules mères du pollen. - Le synapsis a été observé dans toutes les plantes examinées. Il consiste dans la contraction du filament nucléaire tout entier en une niasse sphérique et dense, qui ordinairement reste incluse dans la membrane nucléaire. La position de la masse contractée dans la ca- vité nucléaire ne paraii pas être déterminée par la pesanteur. Les nucléoles sont, suivant les cas. situés ou bien à l'intérieur delà masse contractée ou bien en dehors d'elle. Puis la masse synaptique devient plus lâche; en même temps le filament chromatique se fend longitudinalement et semble formé de deux filaments parallèles diversement enroulés. A cet aspect succède la seconde contraction, elle consiste dans le raccourcissement et l'épaississement du filament chro- mai iquë. C'est pendant la seconde contraction que commence la segmenta- tion transversale du filament. Chaque segment ou anse chromatique repré- sente un chromosome bivalent. Au moment de la métaphase, les chromosomes bivalents se dédoublent en deux chromosomes simples qui émigrent vers deux pôles différents. — A. de Puymaly. r}\ Phénomènes de maturation. Jordan (H. E.). — Sur les rapports entre le nucléole et les chromosomes pendant la maturation de l'ovocyte d'Asterias Forbesii. — Un certain nom- bre d'auteurs ont dit que, chez les Echinodermes, les chromosomes se forme- raient aux dépens du nucléole. J. a suivi leur évolution dans l'ovocyte d'Asterias Forbesii depuis le stade synézésis jusqu'au premier fuseau po- laire; il proteste contre cette origine. Pendant que l'ovocyte se développe et que le spirème au stade postsynézésis se dédouble et se segmente transver- salement en un certain nombre de paires de bâtonnets granuleux, qui de- viennent courts et épais et se disposent en V, en anneau ou prennent une forme bilobée, le nucléole est homogène et intensément chromatique. Les chromosomes sont placés très près de lui. Peu à peu le nucléole s'accroît par apport de gouttes de chromatine et prend un aspect vacuolaire. A ce moment les chromosomes sont très près de lui, ce qui a pu faire croire qu'ils en provenaient, mais comme le montre J. une telle genèse est impos- sible, car, au moment de la formation du premier fuseau de maturation, les chromosomes sont déjà placés au fuseau, alors que le nucléole commence à se fragmenter au pôle opposé. Mais le nucléole intervient pour former les chromosomes par apport de substance, ce serait, comme le dit J.. un maga- sin de matériel nutritif. — A. Guieysse-Pellissier. Schleip (W.). - - La maturation spermatigue chez, les Planaires. — Ce travail est une suite au mémoire du même auteur sur la maturation de l'ovule chez les mêmes animaux (voir Année Biol.. XI, p. 34). L'espèce étu- diée est encore Planaria gonocephala ; cependant S. s'occupe aussi quelque peu de Dendrocœlum lacteum et de P8 L'ANNÉE BI0L0GIQ1 E. même axe pendant la dernière division qui précède la fusion des pronucléi. Ceux ci sont entourés de figures radiées. — E. Fauré-Fremiet. Berridge (Emily M. . L'origine de la triple fusion. — Le problème de l'origine de l'endosperme des Angiospermes a été récemment étudié de plu- sieurs eôtés. Sur les faits mis en évidence, B. émet l'opinion suivante. Si l'on considère le noyau polaire comme l'homologue du noyau-jaquette initial, on peut trouver parmi les huit noyaux du sac embryonnaire des Angio- spermes, dos représentants des quatre groupes de cellules que l'on rencontre dans le sac d'Ephedra et des autres Gymnospermes. 1. I.o noyau do l'œuf des Angiospermes est l'homologue du noyau initial de l'archégone qui, comme dans Gnetum, mûrit sans qu'il y ait formation de cet organe; il représente cependant ce dernier. 2. Los >ynergides représentent probablement les cellules de la partie su- périeure du pro thalle, dont la fonction semble être uniquement nutritive, mais qui, selon Strasiurger. ont acquis chez les Angiospermes une nouvelle fonction, en relation avec le tube pollinique. 3. Les noyaux antipodes représentent les cellules nutritives et haustoriales (pli forment la partie inférieure du prothalle. 4. Le noyau polaire supérieur représente les cellules-jaquettes qui. bien que dans la règle elles ne soient pas susceptibles d'être fécondées, semblent, après leur union avec un autre noyau, être en état de recevoir un stimulus du contenu du tube pollinique et de former les pro-embryons. Puisque dans le sac embryonnaire des Angiospermes il y a réduction à un seul noyau, le stimulus du tube pollinique prend naturellement la forme d'une fusion avec le second gamète mâle. L'endosperme serait alors de nature pro-embryon- naire, mais dérivé de cellules qui ont acquis, dans leur histoire phylogéné- tique, une fonction nutritive. Cela concilierait les deux opinions relatives à l'endosperme des Angiospermes et qui paraissent contradictoires : l'une qui en fait un tissu nutritif d'origine prothallienne, l'autre qui le tient pour un embryon, puisqu'il est un produit de fécondation. — M. Boubier. Leclerc du Sablon. — Influence de la fécondation sur les caractères des ligues. — La fécondation est possible dans les variétés cultivées du Figuier, et augmente même le poids de la récolte. Pour l'obtenir il suffît de cultiver des ( 'aprifiguiers dans le voisinage des Figuiers. — M. Gard. CHAPITRE III t.:\ parthénogenèse. Baehr (von W. B.). — Ueber die Zahl der Richtungskorper in parthenoge- netisch sieh entwickelnden Eiern von Bacillus rossii. (Zool. Jahrb., XXIV, 195-192, 1 pi.) [00 a) Delage(Y.). — L'oxygène, la pression osmotique, les acides et les alcalis dans la parthénogenèse expérimentale. (C. R. Ac. Se, CXLV, 218-224.) [09 b) Développements parthënogénétiques en solution isotonique à l'eau de mer. Elevage des larves d'Oursins jusqu'à l'imago. (C. R. Ac. Se, CXLV, 448-452). [09 c) - -La parthénogenèse sans oxygène. — Élevage des larves parthénogé- néliques d'Astéries jusqu'à la forme parfaite. (C. R. Ac. Se, CXLV, 541- 540.) [69 (/) Les revendications de M. Loch dans la question de la parthénoge- nèse expérimentale. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1118-1121.) [69 e) — — Sur les conditions de la parthénogenèse expérimentale et les adju- vants spécifiques de cette parthénogenèse. (Arch. Zool. exp. [4], VI, Notes et Revue, xxix-xxxvii.) [71 Delage (Y.) et Beauchamp (P. de). -- Etude comparée des phénols comme agents de parthénogenèse. (C. R. Ac. Se, CXLV, 735-738.) [71 Guyer (M. F.). — The Development of unfertilized Frog eggs injected with blood. (Science, 7 juin, 910-911.) (72 Kellog (Vernon L.). — Artificial parthenogenesis in the Silkworm. (Biol. Bull., XIV, n° 1, 15-22.) [72 a) Loeb (J.). — The chemical character of the jjrocess of fertilisation and ils bearing upon the theory of life phenomena. Address delivered at the 7lh internat. Congr. Boston, Auqust 22, 1907. (Univ. of California Publie, Physiology, III. 01-81.) [01 b) Ueber die Superposition von kiïnstlicher Parthénogenèse und Samen- befruchlung in demselben Ei. (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 479-480.) [08 c) On the production of a fertilisation membrane in the egg of the Sea- Urchin with the blood of certain Gephyrean ivorms (Prelim. note). (Univ. California Publie, Physiol., III, n° 8, 57-58.) [07 d) Weitere Versuche ûber die Nothevendigkeil von freien Sauersto/f fur die enlwickelungserregende Wirkung hy pcrlonischer Losungen. (Arch. Ce saram. Physiol., CXVIII, 30-35.) [66 60 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. e) Loeb (J.).— Ueber die Flerforrufung der Membranbildung beim Seeigelei durch 'las Blut gewisser Wùrmer (Sipunculiden). (Arch. gesammt. Physiol., CXVIII. 36-41.) '•' /•, i r/,n- die allgemeinen Methoden der kûnstlichen Parthénogenèse. Vrch. gesammt. Physiol., CXV III, 1-11.) [00 if) Zur Analyse der osmotischen Entwickelungserregung unbefruchte- ter Seeigeleier. Arch. gesammt. Physiol., CXVIII, 181-204.) [65 /, Sur la parthénogenèse artificielle. (C. R. Ac. Se, CXLV, 943-946.) [69 ») La parthénogenèse artificielle et la théorie de la fécondation. (Rev. Se. 5e sér., VIII, 353-360.; [Extrait du livre : The dynamics of living matter analysé dans le vol. IX de VAnn. Bioi, p. 475 Mathews. - - An apparent pharmacological action al a distance by métal* unit metalloids. (Ann. Journ. Physiol., XVIII. 39.) [73 Voir pp. 33, 149, 151, 351 pour les renvois à ce chapitre. a) Prédestination, structure, maturation de l'œuf parthénogénétique. Baehr |W. B. von). — Sur le nombre des corjis directeurs dans les œufs parthénogénésiques de Bacillus rossii. — Si l'existence de la parthénogenèse chez les Orthoptères, notamment les Phasmides, est connue, il n'en est pas de môme de ce qui concerne les phénomènes de maturation qui se passent dans les oeufs parthénogénésiques de ces Insectes. D'après les recherches de B., il se produit, chez Bacillus rossii, deux corps directeurs comme dans les œufs fécondés ordinaires. De plus, le 1e1' de ces corps se divise lui-même en deux parties. Les chromosomes semblent également se comporter comme dans les œufs fécondés. L'auteur n'a pas observé de copulation entre le pronucléus femelle et le 2e corps directeur. Les premiers noyaux de segmen- tation se portent à la périphérie de l'œuf comme cela est d'ailleurs connu chez d'autres Insectes. — A. Lécaillon. s) Déterminisme de la parthénogenèse. f) Loeb (J.). — Sur 1rs méthodes générales de parthénogenèse artificielle. — Ayant acquis, par ses recherches antérieures, la conviction que la réaction ba- sique de l'eau joue un rôle important dans la méthode hypertonique de parthé- nogenèse, l'auteur a voulu s'assurer si c'était là un fait général. Il a reprisa ce point de vue ses expériences sur Polgnoe, sur Lottia et sur les Oursins. 1° Polynoe. ('liez cet Annélide, les œufs sont émis avant l'expulsion des globules polaires et ce n'est qu'après la pénétration du spermatozoïde qu'ils les émettent et forment leur membrane. En l'absence de ce dernier, ils ne forment ni globule ni membrane et se désintègrent en 24 heures. Si on les traite pendant 3 à 6 heures par de l'eau de mer additionnée de 3 % d'une solution j-r de NaOH, ils forment une membrane, se segmentent et devien- nent des larves. (Quelques-uns deviennent larves sans se segmenter). En l'absence de O ou en présence de KCAz qui empêche les oxydations, on n'a aucun développement. L'eau de mer hypertonique (additionnée de 20 % de NaCl 2 1/2 n) détermine un faible pourcentage de segmentation, mais c'est III. — LA PARTHENOGENESE. 01 grâce à sa faible alcalinité, car une solution hypertonique de Van-t-Hoff, parfaitement neutre, est stérile ; cette même solution, alcalinisée, est efficace. Deux traitements successifs, l'un par la solution alcaline, l'autre par la so- lution hypertonique, donnent un pourcentage plus élevé et un développe- ment plus rapide. Dans le traitement alcalin non suivi de traitement hy- pertonique, le résultat est meilleur si on laisse les œufs dans la solution alcaline sans les reporter dans l'eau de mer. Ainsi, le traitement alcalin est le vrai agent, suffisant à lui seul, et le traitement hypertonique n'est qu'un adjuvant, insuffisant à lui seul. - - 2° Lottia. Les œufs sont émis non mûrs et non fécondables. Le traitement alcalin, de même que le traitement hyper- tonique, les rend fécondables et ce dernier même détermine quelques déve- loppements parthénogénétiques, mais très rares si, au lieu d'eau de mer, on prend une solution de Van-t-Hoff bien neutre. Ici aussi l'oxygène est néces- saire. Si on fait un double traitement, d'abord alcalin, puis hypertonique, le résultat est considérablement amélioré. — Le fait que le traitement hyperto- nique à lui seul détermine, ici, des développements autorise à penser ou bien que l'hypertonie augmente la concentration des hydroxyles ou bien que la soustraction d'eau qu'elle détermine a les mêmes effets que les hydroxyles. On constate, en effet, qu'il y a une certaine proportionnalité entre le pour- centage des développements et le degré d'hypertonie. — 3° Oursins. L'auteur a montré antérieurement que les traitements successifs par un acide gras et par une solution donnent de bons résultats et que la durée du traitement hypertonique doit être 3 ou 4 fois plus grande, quand ce dernier précède le premier. Il en est exactement de même lorsqu'on substitue un traitement al- calin au traitement acide. Le traitement hypertonique seul est inefficace lors- que l'on opère en solution de Van-t-Hoff bien neutre. Ici encore la durée de ce dernier doit être 3 ou 4 fois plus grande quand il précède le traitement alcalin au lieu de le suivre. Ici encore, seuls les œufs qui ont formé une .mem- brane dans la solution alcaline se développent. La raison pour laquelle le trai- tement alcalin est plus efficace quand il précède le traitement hypertonique que quand il le suit semble être que ce dernier a pour effet de provoquer la formation de substances qui ramènent dans la bonne voie les oxydations dé- terminées par le premier et que ces substances se forment plus facilement quand les oxydations ont déjà été déterminées par le premier traitement. — A0 Considérations théoriques. Il y a deux méthodes pour déterminer la parthé- nogenèse, le traitement par des acides et le traitement par des bases : cer- tains œufs sont sensibles au premier, certains au second, certains à l'un et à l'autre ; aux uns ce traitement suffit, aux autres est nécessaire un trai- tement ultérieur hypertonique. Acides et bases agissent de la même manière, en déterminant des processus d'oxydation, non directement, mais comme conséquence de la formation d'une membrane dont ils déterminent l'appari- tion. On voft, en effet, que seuls les œufs qui ont formé une membrane sous leur influence se développent, et quand, par d'autres moyens (carbures d'hy- drogène, sang des Géphyriens), on fait apparaître une membrane, le déve- loppement peut se poursuivre. La formation de la membrane est un stade du processus de désintégration cytolytique. ( le processus semble être en rap- port avec des phénomènes de dédoublement fournissant d'un côté les éléments de la membrane, de l'autre les éléments de la synthèse des nucléines par oxydation. Quant au détail de ces processus, il est difficile de se prononcer, mais il semble bien probable que les acides et les alcalis déterminent des saponifications d'esters. — Y. Delage. «)Loeb ( J.) , — Nature chimique de la fécondation et ses rapports avec la théorie 62 L'ANNEE BI0L0GIQ1 E. de I" vie. — On peut douter s'il est possible de créer de la substance vivante, mais ce qui n'est pas douteux, c'est que le seul moyen d'y parvenir un jour est de connaître à fond les phénomènes chimiques corrélatifs des phénomènes vitaux. C'est pour cela que l'étude des phénomènes chimiques accompagnant la fécondation a une si grande importance. — Le spermatozoïde exerce deux fonctions distinctes : il détermine le développement de l'œuf et lui apporte les caractères héréditaires de la lignée paternelle. [L. oublie de rappeler que cette importante distinction a été établie et développée pour la première fois par l'auteur de cette analyse en 1900 dans une adresse au Congrès inter- national de zoologie à Berlin]. Nous ne nous occuperons ici que de la pre- mière. L'œuf fécondé se divise en 2, 4,8, 16... n cellules qui ont toutes un noyau aussi gros que celui de l'œuf primitif, en sorte que le phénomène essentiel du développement est une énorme synthèse de substance nucléaire. Le noyau est essentiellement formé d'acide nucléique uni à des bases protéiques du type des protamines ou des histones. L'acide nucléique, d'après la conception et le diagramme de Burian, peut être considéré comme formé d'un noyau d'acide phosphorique uni à deux complexes chimiques formés de bases puri- niques (adénine. guanine ou autres) et d'hydrates de carbone, unepentoseet une hexose. Malheureusement cette formule donne 41 atomes de carbone au lieu de 40. Thymine- Hexose — 0' Pentose — 0 Adénine O '0 o HO - 0 - P A ^ OH HO OH Cytosine- 0 — Hexose 0— Pentose Guanine La synthèse d'acide nucléique par l'œuf ne se fait pas aux dépens des phosphates de l'eau de mer, car le développement se poursuit aussi bien dans une eau privée de phosphates ; elle se fait donc aux dépens du cyto- plasme. Miescher ayant trouvé que la quantité de lécithine augmente chez le Saumon pendant la période sexuelle, on peut se demander si cette syn- thèse ne se ferait pas aux dépens de cette substance. La lécithine est formée de choline et d'acide distéaril — ou dioléil — glycéro-phosphorique. Lacholine ne peut rien donner, mais l'acide susnommé peut fournir les éléments non seulement du squelette phosphorique de la molécule nucléique, mais aussi de ses hydrates de carbone. La question de savoir si cette éventualité se réalise ne pourra être décidée qu'après la synthèse de l'acide nucléique. La synthèse d'acide nucléique dans l'œuf ne se fait pas en l'absence d'oxygène ou quand l'action de l'oxygène est empêchée par l'addition de faibles doses de KCAz. Mais, malgré l'absence d'oxygène, peuvent se produire dans l'œuf fécondé d'autres réactions, sans doute des hydrolyses. — La con- stitution chimique du spermatozoïde est trop peu connue pour que l'on puisse deviner les modifications chimiques qu'il produit dans l'œuf. Le seul moyen d'atteindre ce but est de déterminer par quels agents chimiques on peut imiter l'action du spermatozoïde. — Il semble d'ailleurs que cette action soit assez uniforme, car les spermatozoïdes les plus divers peuvent fé- conder l'œuf, à la condition qu'on leur facilite la pénétration de l'œuf par quelque modification chimique de l'eau de mer. H convient d'ailleurs, pour pouvoir tirer des conclusions légitimes, de ne tenir compte que des réactifs qui ont une action parthénogénifique un peu générale. Parmi ces derniers (en ce qui concerne l'Oursin), le plus important est l'eau de mer hypertonique, III. — LA PARTHENOGENESE. G3 rendue telle par addition d'une solution concentrée de NaCl. Mais c'est à peine si l'on obtient par ce moyen quelques rares segmentations et l'on re- marque que ces embryons sont dépourvus de membrane : il n'y a donc pas imitation parfaite du processus déterminé par le spermatozoïde. Au contraire, l'imitation devient parfaite et le nombre des embryons qui prennent nais- sance devient bien plus considérable si l'on ajoute au traitement par l'eau de mer hypertonique un traitement membranogène. Ce dernier peut être obtenu soit par les acides gras, soit par les dissolvants des corps gras, soit par les alcalis. Le résultat est meilleur et plus rapide quand on fait le traitement membranogène avant le traitement hypertonique. Il consiste à traiter les œufs par de l'eau de mer additionnée soit d'un dissolvant des corps gras, benzène. toluène, xylène (Herbst), soit de 5 1/2 % d'une solution à -^r- d'acide bu- tyrique ou d'un autre acide gras monobasique pendant 1 à 2 minutes, soit de 1 à 2 % d'une solution à -— de NaOH pendant deux heures. Les œufs sont ensuite portés dans la solution hypertonique où on les laisse environ 50 mi- nutes, puis dans l'eau de mer où, quelque temps après, ils commencent à se segmenter. La formation de la membrane est suivie de celle d'un premier aster, mais cela aboutit à la désintégration de l'œuf, à moins que le traite- ment hypertonique ne soit appliqué. Les autres traitements parthénogéni- fiques se ramènent plus ou moins à la méthode ci-dessus, par exemple la parthénogenèse de Polynoe (œufs non mûrs au moment de l'émission, traitement alcalin, puis hypertonique), de Lottia et à'Annœa (traitement faiblement alcalin, puis hypertonique), de Sipunculus (id.), d'Asterias, Asterina, Thalassema (CO2 ou autres acides sans traitement ultérieur hyper- tonique). — H y a donc lieu de se demander : 1° pourquoi la formation d'une membrane détermine le développement chez certaines formes ( Thalassema, Asterina) ; 2° pourquoi il aboutit chez certains autres à la désintégration de l'œuf après un commencement de développement normal (Slronyylocentro- tus); 3° pourquoi, enfin, le traitement hypertonique ramène dans la bonne voie un processus égaré aboutissant à la cytolyse. Examinons successivement ces trois points. 1° Les réactifs membranogènes déterminent la formation de la membrane non par une action coagulante, mais par une action sui- vante des substances grasses de l'œuf. En effet, le benzène dont le pouvoir dissolvant est grand et le pouvoir coagulant minime, le toluène dont le pouvoir coagulant est nul sont beaucoup plus efficaces pour faire former une membrane que le phénol dont le pouvoir dissolvant est très faible et le pouvoir coagulant très fort. En ce qui concerne les alcalis, on connaît leur action sur la saponification des graisses. Enfin, les acides gras monovalents, contenant un seul carboxyle,, sont efficaces précisément parce quïls ont un certain pouvoir solvant des corps gras, tandis que les acides minéraux tels que HC1, Az03H, SOH2, PO*NaH2, qui n'ont aucun pouvoir de ce genre, sont entièrement inefficaces. Les ions H sont même inhibiteurs de la formation d'une membrane. On peut donc conclure que les réactifs membranogènes n'interviennent pas par une action coagulante et qu'ils doivent leur efficacité à leur propriété de dissoudre les graisses. On peut s'expliquer que la forma- tion de la membrane soit liée à la dissolution des graisses en admettant qu'il y a sur la surface de l'œuf une couche graisseuse qui est dissoute et que l'espace occupé par elle est aussitôt rempli par un liquide exsudé du cyto- plasme, tandis que la couche superficielle de l'œuf prend plus de solidité. La formation de la membrane est suivie d'un commencement de division nu- cléaire qui implique une synthèse de nucléine. Comment cette dernière est- 64 L'ANNEE BIOLOGIQUE. elle sous la dépendance de la dissolution de la couche grasse de l'œuf, nous l'ignorons. On peut seulement supposer que cette dissolution serait corréla- tive d'une formation de lécithine. 2° Ce commencement de développement consécutif à la formation de la membrane est dû à des oxydations, et la dé- sintégration à laquelle il aboutit est due à la continuation de ces oxydations dans une mauvaise voie. Si. en effet,on supprime l'oxygène, ou si l'on empêche les oxydations par addition de CAzK, on évite la cytolyse, qui ne reprend que quand on élimine CAzK et qu'on permet l'accès de l'oxygène. 3° Le traite- ment hypértonique a pour effet de ramener dans la bonne voie les oxydations déterminées par la formation de la membrane, mais orientée dans une fausse direction. — Ces faits sont en harmonie avec ceux de la germination des -raines où il se forme naturellement des acides activant un enzyme lipolytique. Parmi les œufs, on peut distinguer trois catégories : Iù ceux naturellement par- thénogénétiqùes qui sont ceux possédant en eux-mêmes les agents de cette lipolyse et chez lesquels les oxydations qui en sont la conséquence sont d'em- blée orientées dans le droit chemin : 2° ceux auxquels le traitement membrano- gène suffit, les oxydations qui en sont la conséquence étant d'emblée bien orientées ; 3" ceux qui réclament en outre un traitement hypértonique pour ramener ces oxydations dans le droit chemin. Enfin, le fait que la synthèse de nucléine augmente pendant la segmentation, puisque la masse du noyau de- vient successivement 2 [j.., 4 [j... 8 ;x. etc., montre que les noyaux déjà formés agissent comme catalyseurs des oxydations nécessaires à la formation de nou- veaux noyaux. [Cet important travail résume la conception delà parthénogenèse à laquelle Fauteur est arrivé à la suite de ses recherches des deux dernières années. Il y faut distinguer les faits et les théories. Les faits se résument en ceci : 1° un traitement des œufs par des acides gras, des alcalis ou certains carbures d'hydrogène détermine la formation d'une membrane vitelline et au moins un commencement d'évolution. Mais cette évolution aboutit, chez les Oursins, à la désintégration de l'œuf, si ce traitement n'est suivi d'un traitement par une solution hypértonique ; 2° en l'absence de l'oxygène ou en présence de KCAz qui empêche les oxydations, le développement n'a pas lieu. Tout ce qui concerne la couche graisseuse de l'œuf, sa dissolution, la formation corrélative de lécithine. la transformation de cette lécithine en nucléine, le rôle catalyseur des oxydations attribué aux noyaux, tout cela ce sont des vues de l'esprit plus ou moins plausibles, mais discutables. Une grosse objection se présente, fondée sur ce que le développement ne se produit qu'après que les réactifs ont été écartés et que l'œuf est depuis plusieurs heures re- placé dans l'eau de mer. Par conséquent, les oxydations, les transformations île substances cytoplasmiques en substances nucléaires se produisent en dehors de la présence des réactifs auxquels L. attribue leur formation. Ad- mettant même que ces phénomènes d'oxydation et transformations aient com- mencé avant que leurs effets ne se manifestent sous la forme de divisions nucléaires, ce qu'aucune expérience ne démontre, il n'en reste pas moins impossible d'admettre que la totalité de ces oxydations et de ces transfor- mations aient eu lieu à ce moment. Il faut donc que le phénomène puisse continuer en l'absence des réactifs. S'il peut continuer, pourquoi ne pourrait- il pas aussi bien commencer, le phénomène étant conditionné par des ac- tions d'une autre nature que celles supposées par L.? L. devine si bien la portée de cette objection qu'il en vient à attribuer aux noyaux déjà formés une action catalysante pour la formation de nouveaux noyaux, ce qui est une hypothèse entièrement gratuite et extrêmement improbable, parce qu'elle est en opposition avec certains principes très généraux de physiologie gé- III. — LA PARTHÉNOGENÈSE. 65 nérale : tout phénomène comportant une consommation de substance est d'autant plus difficile à continuer qu'il a déjà duré plus longtemps. Y. Delage. g) Xioeb (J.). — Analyse du déterminisme du développement des œufs vierges d'Oursins sous l'influence île la pression osmotique. — Dans ses re- cherches antérieures (voir aussi plus haut), l'auteur a montré que la parthé- nogenèse sous l'influence des acides gras monovalents et des solutions hyper- toniques se décompose en deux processus, l'un de formation d'une membrane et de détermination (ou d'accélération), corrélative à cette formation, de phénomènes d'oxydation mal dirigés aboutissant à la désintégration de l'œuf, l'autre de correction de ces processus par les solutions hypertoniques qui les ramènent dans la bonne voie. Dans le développement consécutif à la fécondation normale, les deux mêmes processus se retrouvent. Mais en est-il de même dans la parthénogenèse par les solutions hypertoniques ? Y a-t-il ici aussi deux processus distincts permettant une assimilation plus étroite des deux modes de détermination de la parthénogenèse? C'est cette question que l'auteur étudie ici. — D'abord, quelques faits et définitions préa- lables. L'eau du Pacifique servant aux expériences est légèrement alcaline : sa concentration en OH, mesurée par le rouge neutre, s'est montrée comprise entre 10-3 et 10-6 n. Toute solution sera dite hypo-, iso-, ou hyperal- caline, selon que sa concentration en OH sera moindre, égale ou supérieure à celle-là. Pour éviter l'action perturbatrice des carbonates, L. substitue à l'eau de mer une solution dite de Yan-t-Hoff formée d'un mélange de solu- tions demi-normales de NaCl (100e"'3), KC1 (2,2e"'3), CaCl2 (2om3) et MgCl2 (ll,6cm3). Elle était additionnée de 0,1 à 0,2e'"3 d'une solution NaOH à n 100, ce qui lui donnait une concentration en OH de n X 10-6 à n X 10-7, ce qui la rend hypoalcaline. Cette solution absorbe CO2 de l'air; mais cela est inévitable. — Dans les solutions hypoalcalines ou isoalcalines, aucun déve- loppement ne peut être obtenu même en poussant l'hypertonie (par addition de NaCl 2 '/2 n) jusqu'à la limite où elle altère les œufs et en faisant varier le temps de séjour dans des limites très étendues. Au contraire, dès que la solution devient hyperalcaline, on obtient des larves. La limite d'alcalinité parait être C0H = n X 10-s, ce qui est hypoalcalin par rapport au Paci- fique: mais par rapport à l'eau de l'Atlantique au Laboratoire de Woods Hole, c'est isoalcalin, en sorte que cela explique pourquoi le traitement hypertonique simple donne de bien meilleurs résultats avec les Arbacia de Wood's Hole qu'avec les Slrongylocentrotus de Californie. Delage (06), en additionnant de l'hyposulfite de soude ses solutions hypertoniques, améliore leur rendement : une addition de NaOH produirait sans doute le même résultat. [Ce n'est pas l'hyposulfite Na"2 S2 O3 que j'ai employé, mais le sulfite Na! SO3. J'ai naturellement songé à le remplacer par NaOH puisque j'in- voquais son alcalinité au tournesol, mais sans succès. La suggestion de L. est donc inexacte]. — Avec une concentration suffisante des ions OH l'hy- pertonie nécessaire de la solution devient beaucoup plus faible. Ainsi, dans une solution alcalinisée avec 4 % NaOH à n 10, si on augmente la pression osmotique de 07 % (par l'addition de 32 % d'une solution de NaCl, à 2 1 2 n), ou de 55 % (16 % NaCl), ou de 30 o/c (g o/0 NaCl), ou enfin de 16 o/c (4 % NaCl), on obtient de nombreuses larves, dans la première solution par un traitement de 3/4 d'heure, ou dans la deuxième par un traitement d'un peu plus d'une heure, ou dans la troisième au bout de 1 h. 1/2. La qua- trième solution reste stérile. Cependant, en substituant KC1 à NaCl, on a pu obtenir des larves avec une hypertonie relevée de 16 % (4 % d'une solution * l'année biologique, xii. 1907. 5 66 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. à 2 I 2 a . mais il a fallu pour cela un traitement de 9 à 14 heures. Jamais l'auteur n'a pu obtenir de larves en solution isotonique à l'eau de mer ou dans l'eau de mer naturelle. On peut d'ailleurs faire séparément les deux traitements hypertonique e1 hyperalcalin ; le résultat n'en est que meilleur. Il y a ainsi parallélisme parfait avec le traitement hyperacide et hyperto- nique. Le traitement hyperalcalin correspond à l'hyperacide. Mais ici le trai- tement hypertonique doit précéder l'hyperalcalin ; si on renverse l'ordre, on n'a plus que de très médiocres résultats, contrairement à ce qui avait lieu pour la méthode hyperacide-hypertonique. Par contre, l'acidification de la solution hypertonique par Cl n'empêche par les résultats que l'on obtient par le traitement ultérieur hyperalcalin, à la condition que l'acidification ne soit pas trop forte (au plus 1,2 % de HC1 j-y) dans la solution hypertonique, pour une alcalinisation de la solution hyperalcaline au moyen de 3 % de NaOH —V — Quand, par le traitement par un acide gras, on a déterminé la forma- tion d'une membrane, il n'est pas nécessaire d'alcaliniser la solution hyper- tonique pour faire développer les œufs. L'addition d'une faible quantité de NaOH ( 1 à 4 % d'une solution à -rj-) accélère le résultat, mais sans l'amé- liorer. Si. au contraire, on n'a pas fait de traitement préalable par un acide gras, la solution hypertonique non alcalinisée est presque sans effet : il faut Palcaliniser pour obtenir des larves. — En observant le détail de ce qui se passe dans le traitement hypertonique pur (sans traitement préalable par un acide gras pour obtenir une membrane), on remarque que les œufs peuvent subir trois évolutions. Les uns subissent la cytolyse noire ; laissons-les de côté. D'autres commencent à se diviser régulièrement en 2, 4, 8 blastomères, mais sans former de membrane : ils se désintègrent sans former de larves. Les derniers enfin ne subissent pas une segmentation régulière, mais se munissent d'une membrane et. par une division simultanée multiple, se transforment en larves. Ceux qui subissent l'évolution n° 2 sont ceux qui proviennent de solutions hypertoniques hypo- ou isoalcalines: ceux qui subissent l'évolution n° 3 proviennent des solutions hypertoniques hyper-, rarement isoalcalines. Parfois un des œufs segmentés du n° 2 se munit tardivement d'une membrane et arrive à éclore sous la forme d'embryon cilié à cellules en nombre très réduit, mais c'est l'exception, et ces larves ne sont pas viables. Si on ajoute du sperme dans un vase contenant les embryons n° 2, une membrane se forme et la segmentation peut continuer. On voit par là l'étroite ressemblance fondamentale entre le traitement hyperto- nique et alcalin avec le traitement acide hypertonique. Mais le premier est très inférieur, parce que la membrane reste mince, étroitement collée à l'œuf ou à l'embryon, tandis que le second reproduit parfaitement les condi- tions de la fécondation normale, en ce sens que la membrane est bien dessinée et que les larves se forment à la suite d'une segmentation régu- lièrement progressive. — La méthode hypertonique-hyperalcaline déter- mine, comme l'autre, ou accélère les phénomènes d'oxydation, car l'addition de CAzK lui enlève toute efficacité, même si le traitement hyper- alcalin a été fait d'abord sans CAzK, ce dernier ayant été ajouté seulement à la solution hypertonique. — Yves Délai. e. il Loeb iJ. . — Nouvelles recherches sur la nécessité de l'oxygène libre pour le développement par les solutions hypertoniques. — Ayant démontré antérieu- rement, d'une part, que l'oxygène était nécessaire à la parthénogenèse par III. — LA PARTHENOGENESE. 67 les solutions hypertoniques, et. d'autre part, que l'influence de ces solutions était décomposable en deux autres, la pression osmotique et la concentra tion des hydroxyles, qui peuvent être appliquées en deux opérations succes- sives, L. s'est demandé si la présence de l'oxygène, libre était nécessaire dans les deux opérations ou seulement dans la seconde. L'expérience a montré qu'elle était nécessaire dans la première, c'est-à-dire dans le traitement hy- pertonique neutre (ou du moins à concentration des hydroxyles extrêmement faible, environ 10-° n). On traite les œufs vierges, les uns par une solution de Van-t-Hoff additionnée de 20 % d'une solution de NaCl à 2 1/2 n, privée d'O par un barbotage de H pendant 3 heures, les autres par la même solu- tion non privée d'O ; de là on en transporte une partie dans l'eau de mer, les autres dans une solution de Van-t-Hoff additionnée de 3 °/o d'une solution de NaOH à y^- Dans les deux cas, ceux qui proviennent de la solution hy- pertonique privée d'O restent inaltérés ; ceux qui proviennent de la solu- tion pourvue d'O se développent ou subissent la cytolyse. Ceux qui sont transportés dans la solution alcalinisée se développent d'ailleurs en beau- coup plus grand nombre que ceux qui ont été transportés dans l'eau de mer naturelle. L'H est préparé avec du zinc très pur, exactement débarrassé de toute trace d'acide par barbotage dans une solution de potasse ; et la preuve qu'il n'altère pas les œufs, c'est qu'au sortir de la solution privée d'O, si on donne de nouveau accès à l'air, ils deviennent, après quelque temps, de nou- veau capables de se développer sous l'influence de la solution alcaline, ou d'être fécondés par le sperme. — L'oxygène n'est pas moins nécessaire au traitement alcalin. Des œufs traités préalablement par la solution hyperto- nique non privée d'O, sont placés, les uns dans la solution alcaline natu- relle, les autres dans cette même solution, mais privée d'O, et y sont laissés, à dessein, trop longtemps, 3 heures. Les premiers subirent presque tous la cytolyse; les seconds, au contraire, gardèrent l'apparence normale et, reportés dans l'eau de mer, purent être fécondés avec du sperme, ce qui prouve qu'ils n'étaient pas altérés. Une partie des œufs qui étaient restés 3 heures dans la solution alcaline privée d'O, au lieu d'être reportée dans l'eau de mer, fut laissée dans la solution, mais réaérée; puis reportée dans l'eau de mer après les uns une demi-heure, les autres 3 heures de contact avec la solution réaé- rée. Des premiers un petit nombre, des seconds la moitié environ se déve- loppa, les autres subissant la cytolyse. Cela prouve que la présence de l'oxy- gène est nécessaire à la fois au traitement hypertonique et au traitement alcalin et vient à l'appui de l'idée que ces traitements ont pour effet de déter- miner des oxydations nécessaires à la synthèse de la nucléine. — Y. Delage. c) Loeb (J.). — Production d'une membrane chez les œufs d'Oursin au moyen du sang de certains Géuhyriens. — (Analysé avec le suivant.) é) — — Production d'une membrane chez- Vœuf d'Oursin par le sang de certains vers (Siponculidés). — Le fait que la parthénogenèse artificielle peut être déterminée par des moyens semblables chez des animaux très différents (Echinodermes, Annélides, Mollusques) porte à penser que les spermatozoïdes des différents animaux, bien que très différents sous le rapport des substances héréditaires qu'ils apportent avec eux, sont très semblables sous le rapport des substances chimiques par lesquelles ils déterminent le développement de l'œuf. De là à penser que ces sub- stances chimiques peuvent se rencontrer dans les tissus quelconques d'animaux quelconques, il n'y a qu'un pas. Guidé par ces considérations lis L'ANiNEE BIOLOGIQUE. théoriques, L. a essayé le sang de divers animaux, en place des acides gras, pour obtenir la formation de la membrane vitelline. Seul celui de Dendrostoma et de Sipunculus s*est montré actif, et cela à des doses extrêmement faibles, el aussi bien lorsqu'il a été privé par centrifugation de tous ses éléments anatomiques. Seuls sont sensibles au réactif les œufs provenant d'ovaires en pleine maturité. L. dilue 1 eme de sang dans :>o à 200 centimètres cubes d'eau de mer, centrifuge et ajoute 1-4 gouttes du liquide clair dans 3 à 5 centimètres cubes d'eau de mer où se trouvent les œufs : la dilution finale est donc de 1/1000 à 1/5000. Le nombre des œufs qui forment une membrane varie de 10 à 90 p. 100. Quelques-uns se segmentenl même jusqu'au stade à 16-32 blastomères sans autre traite- ment, mais aucun ne va au delà. Parmi traitement ultérieur par les so- lutions hypertoniques on obtient des blastules et des pluteus. La substance active de ce sang n'est ni un acide gras, ni un hydrocarbure, mais sans doute une protéine, car en le chauffant à 50 à 80", on ne diminue pas son efficacité, tandis qu'une ébullition de deux minutes la détruit complètement. Le sang des animaux suivants s'est montré inefficace : un Crapaud (Bufo rolum/tiensis), un Téléostéen (Sebastodes mystinus), un Crabe (Cancer an tennarius), un Gastéropode (Aplysia) et un Annélide (Lumbriconereis). Celui de l'Annélide Bispira polymorpha a donné quelques maigres résultats. — Yves Delage. b) Loeb (J.). — Superposition de la parthénogenèse artificielle et de la fé- condation par spermatozoïde dans le même œuf [II, 2]. — Les expériences antérieures de l'auteur ont montré que le phénomène essentiel du développe- ment consiste en une synthèse de nucléine. Cette synthèse peut se produire sous l'action de certains enzymes agissant comme catalyseurs. Le fait de la parthénogenèse artificielle montre que ces enzymes préexistent dans l'œuf et n'ont besoin que d'être rendus actifs. Mais on peut se demander si le sper- matozoïde ne fait que rendre actifs ces enzymes (en supprimant des antifer- ments ou en transformant des proferments en ferments) ou s'il introduit des enzymes nouveaux. Si ce dernier cas était le vrai, on devrait observer une accé- lération du développement lorsqu'on fait féconder des œufs soumis préala- blement au traitement parthénogénisant, car l'activité du développement doit être proportionnelle à la quantité des enzymes qui déterminent la synthèse de la nucléine. Or, si l'on superpose sur un même œuf la parthénogenèse chimique et la fécondation (peu importe que l'un ou l'autre des deux traite- ments soit appliqué le premier), le développement, loin d'aller plus vite, pro- cède plus lentement. Donc le spermatozoïde n'apporte pas d'enzymes, mais seulement des substances qui, d'une manière ou d'une autre, mettent en ac- tivité ceux déjà présents dans l'œuf. — Cette même méthode' permet aussi de trancher la question de savoir si les asters sont des conséquences directes du traitement chimique (par les acides gras) ou s'ils sont le résultat de phé- nomènes chimiques déterminés par ce traitement. C'est cette dernière hypo- thèse qui se vérifie. Si. en effet, le traitement chimique, d'une part, détermi- nait directement un aster, la fécondation agissant de même, en superposant les deux processus, on aurait au moins deux asters d'emblée. Or, il n'en est rien. La division progresse régulièrement. Notons que, pour parvenir à opérer la fécondation sur des œufs déjà pourvus de la membrane sous l'action des acides gras, il faut, détruire cette membrane par secouage ; il s'en forme une seconde à la suite de la fécondation. La chose se vérifie aussi bien quand la fécondation précède le traitement chimique. — Si. au lieu du traitement par les acides gras qui détermine une membrane nette, on fait le traitement hy- III. — LA PARTHENOGENESE. 69 pertonique, dans des conditions où il donne non des larves, mais seule- ment les premiers stades (2-16) de la segmentation, sans membrane, on constate alors, en ajoutant du sperme, que les blastomères sont individuelle- ment fécondés, car ils s'entourent d'une membrane individuelle. Le déve- loppement ne s'en poursuit pas moins régulièrement. Si on isole ces blas- tomères, on obtient des larves naines. Mais dans aucun de ces cas on n'obtient d'asters multiples dans une même cellule. Si on laisse trop longtemps les œufs en traitement partbénogénisant dans la solution hypertonique, il se forme des asters multiples. Cela ne prouve cependant pas que ces asters soient formés sous l'action de la solution hypertonique, car, si l'on place dans cette même solution hypertonique des œufs fécondés, il se forme aussi des asters multi- ples qui pourtant sont évidemment dus à la fécondation et non à la solution hypertonique. L'effet du séjour trop long ou inopportun des œufs dans la so- lution hypertonique est non de déterminer la formation des asters, mais de laisser agir trop longtemps les phénomènes chimiques d'oxydation qui ont cette formation multiple pour résultat. Si, en effet, on agit en l'absence d'oxy- gène ou en présence de KCAz, le phénomène n'a plus lieu. — L'idée de Fischer et Ostwald (05) que les asters sont un effet de coagulation dû à la soustraction d'eau paraît très contestable. En effet, les asters n'apparaissent qu'après le retour de l'œuf dans l'eau de mer, et s'il s'agissait d'une coagula- tion par soustraction d'eau, la nécessité de l'oxygène ne se comprendrait pas. — Le nombre des asters paraît en rapport avec le nombre des noyaux, in- tervenant par leur masse ou leur surface. Cela explique pourquoi il y a plu- sieurs asters dans la polyspermie et pourquoi aussi, ainsi que la chose a été observée parBANCROFT (05) et par Kupelwieser (06), l'aster à deux pôles (fuseau) est d'abord précédé par un monaster. Et cela nous ramène encore à l'in- fluence du nombre des noyaux sur l'activité des phénomènes d'oxydation, qui sont à la base de la synthèse de la nucléine. — Y. Delage. a) Delage (Y.). — L'oxygène, la pression osmotique, les acides et les alcalis dans la parthénogenèse expérimentale. — (Analysé avec les suivants.) b) — — Développement parthénogénèiique en solution isotonique à l'eau de mer. Elevage d'Oursins jusqu'à V imago. — (ld.) c) La parthénogenèse sans oxygène. Elevage des larves parthènogéné- tiques d'Astéries jusqu'à la forme parfaite. — (ld.) h) Loeb (J.). — Sur la parthénogenèse artificielle. — (ld.) il) Delage (Y.). — Les revendications de M. Loeb dans la question de la parthénogenèse expérimentale. — Dans cette série de notes, D. expose des expériences qui sont en partie des vérifications des théories de Loeb, en partie des expériences faites en vue d'une théorie nouvelle de parthéno- genèse artificielle. Commençons par les premières. Loeb ayant constaté que si l'on enlève l'oxygène aux solutions hypertoni- ques qui déterminent la parthénogenèse, ces solutions restent inactives, en a conclu qu'elles agissent comme oxydants. D. vérifie sur les Astéries si la présence de l'O est nécessaire à la mise en train du déterminisme de la parthénogenèse. En enlevant à l'eau de mer son 0 par le CO2 barbotant dans l'eau, on n'en obtient pas moins des développements ; une expérience de contrôle, dans laquelle les œufs sont laissés immobiles dans une eau dont l'O a été enlevé par un b'arbotage préalable de CO2, montre que ce n'est 70 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pas l'agitation qui agit: d'ailleurs, une agitation produite par un barbotage d'air ne donne aucun résultat. L'O n'est pas seulement inutile, mais nui- sible : si on fait barboter dans l'eau contenant les œufs, en même temps que du CO2, del'O ou de l'air, le résultat est moins bon. Plus encore, mieux on expurge l'eau d'O avant de commencer le barbotage du CO2, meilleur est le résultat. Si Loeb a constaté qu'en dépouillant d'O une solution hyper- tonique (eau de mer + une solution de NaCl) par un courant d'hydrogène, on empêche la segmentation, cela tient à ce que la solution hypertonique choisie n'était pas. à elle seule, un agent parthénogénisant suffisant, et peut-être aussi à l'action de l'H. En prenant une solution hypertonique qui lui a donné les meilleurs résultats et en extrayant l'O par le vide et le bar- botage d'azote, D. obtient des larves aussi belles et aussi vivaces que dans les autres expériences. Loeb a encore émis l'idée que la solution hyperto- nique dans laquelle le développement a lieu doit, sous peine de devenir toxique, contenir des sels à base divalente, renfermant des ions. Na, K et surtout Ca. qui entrent dans la constitution de ce qu'il a appelé les ions- protéides, combinaisons instables d'ions et de substances albumineuses. D. obtient, au contraire, des développements en faisant agir ses agents parthé- nogénisants (voir plus loin) dans une solution d'un sel quelconque de l'eau de mer (NaCl, KCL, MgCl2, CaCl2). sans que ces solutions soient hyperto- niques; le développement a lieu même dans une solution de saccharose où il n'y a aucun électrolyte. Ce dernier résultat dément la théorie de Loeb, d'après laquelle les électrolytes sont nécessaires parce qu'ils agissent comme catalyseurs fixant l'O sur les œufs. Voici maintenant la théorie propre de D. En partant, d'une part, de l'ac- tion sur les solutions colloïdales des acides et des alcalis, les premiers les coagulant, les seconds liquéfiant, et d'autre part, de cette considération que les processus de la division cellulaire et de l'évolution de l'œuf peuvent presque tous être ramenés à des coagulations et à des liquéfactions de col- loïdes. D. a pensé que l'application, dans un ordre approprié, d'un acide et d'un alcali peut amener des résultats importants. Le premier phénomène de la parthénogenèse (formation de la membrane de l'œuf) étant une coagu- lation, le deuxième (dissolution de la membrane nucléaire) une liquéfaction, on peut, en appliquant d'abord un acide, ensuite un alcali, déclancher le processus tout entier qui, ensuite, se continuera tout seul. Les expériences ont confirmé cette vue théorique. L*acide essayé était une solution décinor- male de HCI, l'alcali, une solution décinormale de AzH3. Après avoir expé- rimenté sur différents acides et, d'une façon générale, sur différents coagu- lants, D. arrête définitivement son choix sur le tannin, avec l'ammoniaque comme alcali ; le développement peut avoir lieu dans une solution hyper- tonique, isotonique et même hypotonique; celle définitivement adoptée consiste en un mélange de 30 vol. d'eau de mer et de 70 vol. d'une solution de saccharose isotonique à l'eau de mer. Parmi les larves obtenues, plusieurs ont atteint au stade oursin ; un de ces oursins présente une variation curieuse : il est hexamère. Loeb répond à D. en discutant Interprétation que celui-ci donne à ses théories. Il n'a jamais considéré, dit-il, les solutions hypertoniques comme nécessaires, divers auteurs (Lyon, Loeb, Kupelwieser) ayant, dès 1903, obtenu des développements en dehors de cette condition. Delage. dans sa réponse aux objections de L., fait remarquer que l'isotonie a toujours été considérée comme une condition défavorable et que pour obtenir de bons résultats on s'adresse habituellement aux solutions hypertoniques . Sur un second point. ■Loeb répond qu'il n'a jamais attribué aux ions divalents, en particulier à III. LA PARTHENOGENESE. 71 l'ion Ca, l'importance que Delage croit et qu'il a toujours considéré la seule pression osmotique comme facteur parthénogénisant, que cette pression soit produite par des électrolytes ou par des non-conducteurs. A quoi Delage répond que, pour obtenir la concentration voulue des sels NaCl, KG, MgCl2, Loeb n'en emploie pas moins l'eau de mer et non l'eau distillée. La troisième question — la plus importante — est celle du rôle de l'oxy- gène. Loeb dit n'avoir jamais formulé de théorie d'électrolytes agissant comme catalyseurs pour fixer l'O sur les œufs. Delage, dans sa réponse, dit qu'en formulant ainsi la théorie de Loeb il a donné sous une forme générale la conclusion des expériences de ce dernier, expériences dont la marche, si elle était exposée avec plus de détails, devrait être décrite ainsi : la solution hypertonique chargée d'O déshydrate d'abord l'œuf et trouble l'équilibre entre certains de ses constituants; ensuite, l'œuf ainsi modifié emploie l'O dissous dans la solution pour les oxydations nécessaires à la synthèse de la nucléine aux dépens du cytoplasme, synthèse qui est la con- dition nécessaire du développement. Il y a donc bien, en fin de compte, fixation d'O sur les œufs, due aux électrolytes, bien que ceux-ci n'agissent pas directement. — M. Goldsmith. e) Delage (Y.). — Sur les conditions de la parthénogenèse expérimentale et les adjuvants spécifiques de cette parthénogenèse. — D. a opéré cette année exclusivement sur l'Oursin Paracentrotus (Strongylocentrotus) lividus dont le développement parthénogénétique est beaucoup plus difficile à obtenir que pour les Astéries (au point de vue de la comparaison de l'efficacité des réactifs cette condition est avantageuse). — D. expose successivement : la composition des solutions employées, les conditions de leur emploi, l'état des œufs, les résultats obtenus. L'auteur a fait usage de solutions électrolytiques hypertoniques et d'adjuvants [alcalins, acides, oxydants, réducteurs, métaux (à noter que le nickel est un adjuvant très efficace), colloïdes]. Les conditions d'action des réactifs sont au nombre de deux : la température (les expé- riences ne réussissent qu'entre 17° et 20°), la durée d'action (facteur d'im- portance moindre que la température). Il faut tenir compte, pour établir les résultats, de conditions inhérentes aux œufs. Tous les œufs se ressemblent à peu de choses près et, dans une même ponte, ils sont, en apparence, iden- tiques. Cependant, si 50 % seulement se développent dans un réactif donné, agissant dans des conditions données, c'est donc qu'une moitié n'était pas identique à l'autre (à noter qu'un certain parallélisme semble exister entre l'aptitude à la parthénogenèse et celle à la fécondation). — Les résultats ob- tenus par D. sont caractérisés par une extrême inconstance. Le meilleur pourcentage a été de 72 %. Des larves parthénogénétiques obtenues, cinq ont atteint le stade de la métamorphose. L'une en particulier avait atteint ce stade au bout d'un mois. On voyait aisément le corps du petit Oursin, de- venu complètement extérieur, appendu au système brachial du pluteus en voie de dégénérescence. Le petit Oursin montrait les tentacules terminaux et deux pédicellaires, un très nettement, énorme par rapport à la taille totale de l'animal, l'autre moins bien. — L. Mercier. Delage (Y.) et Beauchamp (P. de). — Étude comparative des phénols comme agents de parthénogenèse. — Complément des travaux analysés ci- dessus. Afin d'essayer d'élucider l'action du tannin dans la parthénogenèse, on a expérimenté systématiquement dans les mêmes conditions l'action des phénols et acides-phénols. Dans les di- et triphénols, l'action semble fonction de la position de deux oxhydriles au moins en meta- dans le noyau benzé- 72 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nique. Les acides-phénols simples ne sont pas supérieurs au phénol ordi- naire les acides-diphénols ou triphénols sont meilleurs, le dernier (acide gallique) restant très inférieur au tannin qu'on en considère en général comme un simple éther. Ces acides-phénols donnent des résultats équiva- lents qu'on les neutralise d'emblée (ce qui supprime l'action des acides sim- ples), ou au bout de cinq minutes, bien qu'ils soient souvent plus actifs que les phénols correspondants. L'action spéciale du tannin ne semble donc liée en propre, ni à l'accumulation des fonctions a*cide et phénol, ni à un trans- port d'oxygène lié à sa facile oxydabilité îles phénols les plus réducteurs sont les moins actifs; l'acétate de nickel basique, catalyseur d'oxygène puis- sant, ne donne rien), ni même à l'action coagulante, car les acides minéraux très coagulants (phosphomolybdique, etc.), sont inférieurs aux autres. Quant au saccharose de la solution isotonique, il joue peut-être là un rôle chimique actif. — P. de Beauciiamp. Kellog (Vernon L.). — Parthénogenèse artificielle riiez le Ver à soie. - Le Bombyx mori a une tendance naturelle à la parthénogenèse s'expri- mant par le fait qu'un certain nombre d'œufs (en général 7 à 8 °/c et jusqu'à 95 % dans certains lots de certaines races) commencent à se développer. On le reconnaît à ce qu'au lieu de rester jaunes, ils deviennent rouges, puis gris, mais au bout de quelques jours, semaines ou même mois (le dévelop- pement normal jusqu'à Féclosion durant 9 mois), ils meurent : aucun n'arrive àéclore. Divers agents se sont montrés, entre les mains de l'auteur, capables d'augmenter la proportion des œufs vierges atteignant le stade rouge ou le stade gris, mais aucun n'a permis d'arriver à Féclosion. Il en a été ainsi, soit par les agents mécaniques soit pour les déshydratants, soit pour ceux apportant des ions II. Voici quelques indications succinctes sur ces expériences. L'agent a toujours été appliqué dans les premières heures suivant la ponte. Brossage : avec une brosse à dent, douce; léger accrois- sement du nombre des débuts de développement, quelques-uns persistant 9 mois. Air sec : 14 minutes à 2 heures: léger accroissement de pourcentage. Lumière solaire : aucun effet. Chaleur : 25° à 57". aucun effet. Anhydride phosphorique en poudre : œufs saupoudrés durant 1 heure : léger accrois- sement du pourcentage. Acide phosphorique glacial en solution : 1/2 à 2 minutes; accroissement important du pourcentage, prolongation de la vie de tous les œufs, même ceux non développés. Acide sulfurique : acide concentré, traitement de 1 à 2 minutes, puis lavages : 30 à 50 % de com- mencements de développement. Acide chlorhydrique : 1/4 de minute à 2 minutes, puis lavage : acide concentré 25 à 30 % de débuts de dévelop- pement: acide faible à 10 %, aucune influence. Alcool absolu : œufs tués. Hydrate de potasse : solution forte: 14 de minutes à 2 minutes; œufs altérés. Eau de chaux : 3 minutes à 1 heure : aucun effet. Acide acétique glacial : 1 minute, acide fort ou dilué : résultat très inégal allant depuis un effet nul jusqu'à plus de 50 % de débuts de développement. Hydr.ate d ammonium : 1/2 à 1 minute, solution forte; jusqu'à 30 o/t de débuts de segmentation. L'auteur conclut que la cause de la faible incitation au développement produite par divers de ces agents reste obscure pour lui. - Yves Delage. GuyeriM.F.). — Le développement des œufs de Grenouille non fécondes, injectés de sang. — G. injecte du sang ou de la lymphe de grenouille mâle ou femelle dans des œufs de grenouille non fécondés (1500 cas environ), pris dans l'intérieur de l'animal, à l'exclusion des œufs les plus voisins du cloa- III. — LA PARTHÉNOGENÈSE. 73 que plus susceptibles d'avoir été touchés par du sperme. L'injection se fait en piquant avec un tube capillaire fin qui a été chargé de sang ou lymphe. Résultat : nombreux cas de prolifération cellulaire et de développement em- bryonnaire. Si l'œuf est mùr ou prêt pour la fécondation, on a en 6 ou 8 jours une quasi-blastula, et même morula due à un arrangement nucléaire in- terne. Souvent les embryons sont anormaux, tératologiques. Pourtant G. a ob- tenu deux têtards, qui semblaient normaux et qui ont été tués pour l'étude histologique. — Les corpuscules blancs semblent plus « fécondants » que les rouges : la lymphe agit aussi bien que le sang. G. explique l'influence par la prolifération des leucocytes qui se disposent en couches. Chaque noyau s'entoure d'une couche de protoplasma qui se différencie des amas voisins comme cellule plus ou moins définie. — Beaucoup d'oeufs ne présentent au- cun développement. Un mémoire détaillé suivra. — H. de Varigny. Mathews. — Action pharmacologique apparente « à distance » des métaux et métalloïdes. — Confirmant Herbst, M. a trouvé que l'argent, le cuivre, le mercure, l'iode, le brome étaient susceptibles de provoquer la formation d'une membrane chez les œufs non fécondés d'Echinodermes. Le fer, le nickel, le platine, l'or, sont inactifs. Le métal actif provoque un champ électrostatique séparant les ions dans l'œuf. — J. Gautrelet. CHAPITRE IV La reproduction asexuelle. Burlingame iL. L.ï. — The sporangium ofthe Qphioglossales. (Bot. Gazette. XLIV, 34-56, 2 pi.) 76 Farmer (J. B.) and Digby (L.). — Studies in Âpospory and Apogamy in Ferns. (Aimais of Botany, XXI, 161-201, pi. XVI-XX.) ' ' [77 Herouard (B.). — Existence de statoblastes chez le Scyphistome. (C. R. Ac. Se., CXLV, 601-603.) [75 Kohi (F. G.). — Ueber das Glycogen und einige Erscheinungen bei der Sporulation der Hefe. (Ber. d. d. Bot. Ges., XXV, 74-85. 1 pi. et fig.) [76 Léger (L.). et Duboscq iO.). — L'évolution nucléaire du schizonte de l'Ag- gregata Eberthi. (Annales de l'Université de Grenoble, XIX, n° 3, 6 pp.) [76 Malaquin (A.). — L'histogenèse dans la reproduction asexuelle des Anné- lides. Origine et formation de l'épidémie. (C. K. Assoc. Anat., 9e session, Lille. 172-174.) 74 Me Nicol (Mary). — The Bulbils and Pro-embryo of Lamprothamnus alope- curoides, A. Braun. (Annals of Botany, XXI, 61-71, pi. VIII.) [75 Mrazek (A.). ' — Einige Bemerkungen iiber Knospung und geschlechtliche Forlpflanzung bei Hydra. (Biol. Centralbl., XXVII, 392-396.) [75 Nussbaum (M.). — Zur Knospung und Hodenbildung bei Hydra. (Biol. Centr., XXVII, 651-2.) [Voir Mrazek: ancienne observation confirmant celles de cet auteur sur la coexistence des deux modes de reproduction; mais l'expérimentation seule pourra trancher la question des facteurs déterminants. — P. de Beauchamp Wigglesworth (Grâce). — The young Sporophgtes of Lycopodium compla- natum and Lycopodium clavatum. (Annals of Botany, 211-235, pi. XXII, 4 diagr.) 77 Yamanouchi iShigeo). — Apogamy in Nephrodium. (Bot. Gazette. XLIV. 142-146.) 76 Voir pp. 16, 34, 148, 163 pour les renvois à ce chapitre. (i) Reproduction par bourgeonnement. Malaquin. — Reproduction asexuelle des Annêlides.. — Dans la reproduc- tion asexuelle des Salmacines et des Filogranes par bourgeonnement, la IV. - - LA REPRODUCTION ASEXUELLE. 7.~> néoformation de l'épiderme est due à des éléments mésenchymateux qui sont situés profondément contre le cœlome, dont ils sont séparés par l'endothé- lium péritonéal. Ces éléments occupent la place où se forment les cellules sexuelles lorsque l'animal se reproduit sexuellement. Au début, ces histo- blastes s'organisent en épiderme sans présenter de phénomènes de division ; ce n'est que lorsqu'ils ont donné naissance au nouveau feuillet qu'ils se mettent à proliférer. — A. Weber. Mrazek (A.j. — Quelques remarques sur le i bourgeonnement et la repro- duction sexuelle chez l'Hydre [II]. — Inexactitude de l'opinion courante d'a- près laquelle les bourgeons et les glandes génitales ne coexisteraient jamais et les deux modes de reproduction s'excluraient. Deux observations, l'une sur Hydra fusca forme diœcia, l'autre sur Hydra viridis, de leur coexistence. Un bourgeon en voie de formation peut porter des gonades, mais il se peut qu'il ait simplement entraîné de celles du parent. L'idée que c'est l'ina- nition qui détermine la reproduction sexuelle est sans doute aussi trop sim- pliste et a été soutenue par Schultz avec des arguments très superficiels. — P. DE BeâUCHAMI". Herouard (E.i. — Existence des statoblastes chez le Scyphistome. — L'auteur a observé une larve scyphistome qui, en plus des bourgeons nus se développant à la façon des hydres, formaient des bourgeons enkystés, des statoblastes, possédant une vie latente et destinés à perpétuer l'espèce au milieu de conditions défavorables. Ces statoblastes se forment aux dépens du disque pédieux, à un moment où l'animal est au repos et son disque pédieux adhère à un support. Le disque pédieux se creuse, à cet effet, d'un sillon circulaire qui, en s'accentuant, finit par produire un bourgeon pédi- cule qui s'étrangle ensuite et se sépare de la paroi. Ce bourgeon est entouré d'une couche de chitine, sécrétée par l'ectoderme du disque et qui pénètre dans l'étranglement de façon à former une enveloppe complète. Une fois le statoblaste détaché, le polype formateur se met en mouvement, et s'éloi- gne. L'état de vie latente semble être lié au fait de l'isolement complet du milieu extérieur, dû à la couche chitineuse. En déchirant expérimentalement la paroi kystique, l'auteur a pu provoquer le développement et obtenir un polype. — M. Goldsmith. Me Nicol (Mary). — Les bulbilles et le proembryon de Lamprothamnus alopecuroïdes, A. Braun. — Lamprothamnus est un genre de Characées ap- partenant à la subdivision des Charœ. Il se différencie de Tolypcllopsis par la présence de stipules et des genres Lychnothamnus et Chara par la situa- tion des anthéridies qui sont placées au-dessous des oogones. La distribution géographique de ce genre est très étendue. En Europe on le rencontre en Scandinavie, en Danemark, en Allemagne, en Espagne et en Angleterre. Il existe aussi en Afrique, mais iï est inconnu en Amérique, en Asie et dans l'Australie. La plante se multiplie au moyen de bulbilles ou tubercules uni- cellulaires qui naissent sur la racine. Ces tubercules, dont le diamètre est d'environ 1 mm., sont généralement groupés par 4 ou 5; ils naissent direc- tement tels quels ou proviennent de la transformation de rhizoïdes. Les noyaux de ces bulbilles se fragmentent comme cela se passe dans les cel- lules internodales. Les proembryons provenant de la germination des zygotes ressemblent à ceux produits par les bulbilles. Dans bien des cas le proem- bryon diffère de celui des autres Characées par l'interposition d'un nœud 76 L'ANNEE BIOLOGIQUE. oblique supplémentaire au niveau duquel naissent des rhyzoïdes. — A. de Pdymaly. y) Reproduction par spores. Burlingame (L. L.). — Sporange des Ophioglossales — Etude compa- rative, dans les genres Ophioglossum, Helminthostachys, Botrychium, du dé- veloppement de la paroi du sporange, du tapis et des spores. A noter, entre autres caractères communs à ces trois genres : la disparition des couches profondes de la paroi du sporange; la pénétration d'un plasmode, dérivé des cellules du tapis, parmi les cellules sporogènes ; la richesse des spores en amidon. — P. Guérin. Léger (L.) et Duboscq 1O.1. - - L'évolution nucléaire du schizonte de VAggregata Eberthi. — La schizogonie des Aggregata des Céphalopodes s'effectue dans les Crabes. L. et D. décrivent les transformations complexes du noyau du sporozoïte mis en liberté dans l'intestin du Crabe et fixé dans le tissu lymphoïde périintestinal. Un nucléole double se forme dans le noyau pendant la période de croissance; puis vient une période de désintégration, et enfin une période de reconstitution caractérisée par l'apparition d'un centrosome dans le karyoplasma rempli de grains et de filaments chroma- tiques. Ceux-ci forment le spirème d'un nouveau noyau qui se divisera par mitose et sera l'origine de nombreux schizozoïtes. Les auteurs insistent sur le fait que s'ils n'avaient pas réussi à mettre en évidence le spirème achro- matique avant et pendant la dissolution du premier noyau, la chromatine morphologique eût semblé disparaître, et ils auraient fait naître le nouveau noyau d'un chromidium tel que Schaudinn le décrit chez Amœba coli. Ce fait très important de la continuité de la substance chromatique peut être opposé à bien des hypothèses faites sur l'appareil chromidial. — E. Fauré- Fremiet. è Kohi (F. G.). - Sur le glycogène et quelques faits relatifs à la sporulation de la levure. — K. admet que le glycogène n'est pas uniquement une sub- stance de réserve, la preuve, c'est qu'il apparaît seulement dans le tube ger- minatif des spores de Mucorinées en germination. On voit aussi que des cristalloïdes d'albumine jouent le rôle de substances de réserve, en particu- lier dans la levure. — Dans les cellules-mères des spores de levure, on trouve beaucoup de substance grasse, en même temps que du glycogène en quan- tité : ces substances disparaissent à la sporulation. Dans les jeunes spores sans membrane, on trouve des cristalloïdes sous forme de corpuscules ronds, réfringents; ils disparaissent à mesure que la membrane se forme. K. montre en outre qu'à la sporulation, il y a division nucléaire directe, -- M. BOUBIER, Yamanouchi iShigeoi. — Apogamie dans le Nephrodium. — Dans le Nephrodium molle, le nombre des chromosomes est de 64 ou 66 dans le gamétophyte et de 128 ou 132 dans le sporophyte. Il y a lieu de remarquer que le noyau d'une cellule prothallienne, avec 64 ou 66 chromosomes, de- vient quelquefois directement le noyau d'un sporophyte produit par apoga- mie. Ce fait n'infirme pas l'idée que l'alternance de générations est marquée par la différence dans le nombre des chromosomes, mais cependant on peut admettre du moins que dans le cas d'apogamie. le nombre des chromosomes n'est pas le seul facteur qui détermine le caractère du sporophyte et du ga- métophyte. — P. Guérin. IV. — LA REPRODUCTION ASEXUELLE. 77 Farmer (J. B.) et Digby (L.). - Etude sur Vaposporie et Vapogamic chez- les Fougères. — Après avoir étudié les phénomènes d'apogamie et d'a- posporie chez plusieurs variétés de Fougères, l'auteur discute ces phéno- mènes et en offre une classification hasée sur le méiosis. Par le terme de méiosis ou de phase méiotique il faut entendre la modification nucléaire qui consiste dans la réduction du nombre des chromosomes. — Consécutive- ment au méiosis on peut observer les cas suivants : 1" Fécondation normale. Tel est le développement ordinaire des Archégoniées. 2° Pseudo-apogamie. La fusion des gamètes est remplacée par une fusion de noyaux gamétophy- tiques ordinaires qui, au point de vue morphologique, ne présentent pas de différenciation sexuelle [Lastrea pseudo-mas var. polydactyla; Uredineas : Blackman). 3° Euapogamie. Les sporophytes se forment aux dépens des tis- sus du gamétophyte [Lastrea pseudo-mas var. cristata apospora). — Lorsque le méiosis est absent l'apogamie est obligatoire; on distingue alors les cas suivants : 1" Partit énoapogamie. Les sporophytes se forment aux dépens de l'oosphère : a) après la formation de diodes (Thaliclrum purpurascens, Ilieracium excellais, Antennaria alpina); b) absence de diodes ou aposporie (Athyrivm Filix-fœmina var. clarissima, Bolton; Scolopendrium vulgare var. Crispum Drumondoe). 2° Euapogamie. Les sporophytes proviennent des tis- sus du gamétophyte : absence de diodes (Athgrium Filix-fœmina var. cla- rissima, Jones; Lastrea pseudo-mas var. cristata apospora). — L'auteur exa- mine, en terminant, les relations qui existent entre le méiosis et l'alter- nance de génération : il conclut que celle-ci est normalement associée au méiosis et à la conjugaison. — A. de Puym.ua. Wigglesworth (Grâce). — Les jeunes sporophytes de Lycopodium com- p/anatum et Lycopodium clavalum. — L'auteur décrit d'abord la structure de la première racine, puis celles des racines ultérieures. Il étudie ensuite la région du pied. Dans la tige, il examine successivement la structure générale, les modifications du tissu vasculaire, la ramification et le sommet de la tige. 11 termine par l'étude des feuilles. — A. de Puymaly. CHAPITRE V E/ontogénèse. Babak (Edward). - f'fber die funktionelle Anpassung der âusseren Kiemen beim Sauerstoffmangel. (Centralbl. f. Physiol:, XXI, 97-99.) [101 Bashford (E. F.), Murray (J. A.; et Cramer (M.)- — The natural and induced résistance ofmice to thegrowlh of cancer. (Proc. Roy. Soc, B 530, 164.) [93 Bell (E. T.). — On Régénération and Transplantation of the Balancers of Èmbryôs of Diemyctylus (with a Note on the external Gills). (Anat. Anz., XXXI, 283-391, 9 Bg. [Voir ch. VII Brachet (A.). — La tête et le tronc chez les embryons d'Amphibiens. (C. R. Ass. Anat., 9e session, Lille, 104-105.) [91 a) Bruschi (Diana}. -- Ricerche sulla vitalità délie cellule amilifere degli endospermi délie Graminacee. (Ann. di Bot., V, 569-605.) [96 b) — — Ricerche fisioloqiche sulla germinazione dei semi di Ricino. (Ann. di Bot., VI, 199-225.) [97 Caldwell (O. W.i. -- Microcycas calocoma. (Bot. Gazette, XLIV, 118-141, 14fig., 4 pi.) [95 Carothers (Ida Eleanori. — Development of (Truie and female gametophyle in Ginkgo biloba. (Bot. Gazette, XLIII, 116-130.2 pi.) [95 Carpenter (F.W.i and Main (R. C). — The Migration of medullary Cells into the ventral Nerve-roots ofPig Embryos. (Anat. Anz., XXXI. 303-306.) [92 Cerfontaine (P.). — Recherches sur le développement de l'Amphioxus. (Arch. Biol., XXII, 229-418, 11 pi.) [89 Coker (W. C). — The development of the seed i>i the Pontederiaceee. (Bot. Gazette, XLIV, 293-301. 1 pi.) [96 Conklin (E. G.i. — The Embryology of Fulgur : A study ofthe Influence of Yolkon Development. (Proc. Ac. Nat. Se. Philadelphia, 320-359, 6 pi.) [84 a) Cook (M. Th.). — The Embryology of Rhizophorà Mangle. i Bull. Torrey Bot. Club, XXXIV. 271-277, 2 pi.) ' [94 b) The Embryoloqy of Rhytidophyllum. (Bull. Torrey Bot. Club. 179-184, 1 pi.) 95 Crocker i William i. — Germination of sceds ofwater plants. (Bot. Gazette, 375-380.) [Expériences sur diverses graines de plantes aquatiques, qui montrent que la rupture du tégument séminal favorise la germination. — P. Guérin V. — ONTOGENESE. 79 Dachnowski (Alfred). — Zur Kenntnis der Entwicklung s- Physiologie von Marchantia polymorpha L. (Jahrb. fur wissensch. Bot., XLIV, 254-287, 4 fig., 1 pi.) [103 a) Drzewina et Bohn. — De l'action de l'eau de mer et de NaCl sur la croissance des larves de Batraciens. (C. R. Soc. Biol., I, 880.) [100 b) — — Action teratogène des solutions salines sur les larves de Batraciens. (Ibid., 1059.) [100 c) Influence du chlorure de lithium sur les larves de Batraciens. (Ibid.. 1150.) [100 Dufour (L.). — Observations sur les feuilles primordiales des Achillëes. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1446-1448.) [Dans le genre Achîllea, une espèce à feuilles très divisées produit, depuis la germination, toute une série de ces organes dont la complication va croissant. — M. Gard Faurot (L.). — Nouvelles recherches sur le développement du pharynx et des cloisons chez les Hexactinies. (Arch. Zool. exp. [4], VI, 331-369.) [8 [90 b) — Histogenetische Untersuchungen. I Theil. (Anat. Hefte, 1 Abth., XXXIII, 225-313, 13 fig. | [Voir ch. XIII Teidoff (E.). — Naturwissenschaftliche Betrachtungen liber dus Haselhuhn und seine Iagd mit der Lochpfeife. (Zool. Beob., XL VIII, 21 1-217.1 [92 Triepel (H.). - - Die Anordnung der Knochenfibrillen in transformierter Spongiosa. (Anat. Hefte, XXXIII, H. 1, 47-80, 6 fig., 2 pi.)! [105 Trinchieri (G.). -- Intorno a due plante cduliflore. (Malpighia, XXI, 263- 275.) [103 Weber iA.). — Remarques sur le développement des vaisseaux et du saut/ dans l'aire vasculaire de 'l'embryon de Canard. (C. R. Ass. Anat., 9me ses- sion, Lille, 18-24.) [91 Wiazemsky N. W.). — Influence de différents facteurs sur la croissance du corps humain. (Thèse, Paris, 394 pp.) |106 Wighe (J. W. van). — Sur le développement du chondrocrane des oiseaux. (C. R. Ass. Anat., 9° session, Lille.) [Voir ch. XIII Zeleny (Charles). — The direction of differentiation in development. I. The Antennule of Mancasellus macrourus. (Arch. Entw.-Mech., XXIII. 324-344, 1 pi.) [89 Voir pp. 3, 31, 39, 118, 186 pour les renvois à ce chapitre. a) Isotropie de l'oeuf fécondé; spécificité cellulaire. Lyon (E. P.). — Résultats sur les œufs centrifugés. — /. Le poids spéci V..— ONTOGENESE. 83 ficjue des œufs et les changements de poids spécifique se présentant dans le développement. — 77. Effets de la centrifugation des œufs non fécondés sur leur développement. — I. En centrifugeant des œufs dans des solutions de gomme arabique de densité connue on peut déterminer leur densité. Les œufs de Chsetopterus ont une densité d'environ 1,086, ceux d'Arbacia 1,081 à 1,087, ceux d'Astarias 1,065 à 1,071, de Phascolosoma 1,085 à 1,091. — II. Dans Asterias on ne put constater aucune différence de densité entre les œufs matures et immatures. — III. Dans Chsetopterus, la fécondation sem- blait être suivie promptement d'une faible diminution dans la densité, aucune différence entre les œufs fécondés et non fécondés d'Arbacia ne put être observée. — IV. Dans Chsetopterus la segmentation est accompagnée par une diminution progressive de la densité, observable même entre les stades 1 et 2. L'embryon de 18 heures a pour densité 1,070, l'œuf 1,086. De semblables changements sont observables chez Arbacia, mais à un stade moins précoce. La blastula est plus légère que l'œuf. Le pluteus encore plus (1,055). — V. Aucune variation périodique de la densité ne put être ob- servée dans la segmentation d'Arbacia. — Tous les œufs centrifugés présen- taient plusieurs couches de substances différant par leur couleur et leur réfrangibilité. La force employée était de 4500 à 6400 fois plus grande que celle delà pesanteur. Dans Arbacia, on distingue 4 couches, le pigment étant à l'extrémité, la plus lourde et une sorte de casquette d'un gris jaunâtre sombre à l'autre extrémité. Dans Asterias on ne distinguait que deux substances; dans les œufs de Chsetopterus, de Cynthia et des Araignées, trois. Le noyau est toujours la partie la plus légère de l'œuf. — Les œufs d'Arbacia qui ont été centrifugés peuvent être fécondés et se développe- ront en plutéi normaux à tous les égards sauf au point de vue de la pigmentation. Le pigment peut être dans une partie quelconque des larves. Dans la plupart des cas, il est dans la région voisine de l'ouverture anté- rieure. Mais il peut être dans une moitié, ou dans la paroi du tube digestif, ou autre part. Le premier plan de segmentation de ces œufs centrifugés passe presque toujours par les pôles établis par la séparation des matériaux, c'est-à-dire dans la direction de la force. La segmentation commence au pôle le moins dense, non pigmenté. Le deuxième plan de segmentation peut aussi passer par les pôles, mais le plus habituellement il est à angle droit du diamètre polaire. Dans ce dernier cas, les blastomères non pig- mentés sont plus petits. Le troisième plan de segmentation, dans la plupart des cas, donna quatre cellules pigmentées et quatre cellules non pigmen- tées. Les micromères peuvent être formés de cellules pigmentées ou non, habituellement par les premières. — Il semble que la centrifugation déter- mine la direction de la segmentation ; mais on ne peut savoir encore si c'est elle ou la polarité initiale de l'œuf qui détermine les cellules prenant part à la formation d'organes spéciaux. — Dubuisson. Morgan (T. H.) et Lyon (E. P.). — Rapport des substances de V œuf sépa- rées par une forte force centrifuge aux localisations dans l'embryon. — Quand les œufs de l'oursin Arbacia sont centrifugés à une grande vitesse, un réar- rangement de quelques-uns des constituants de l'œuf a lieu suivant leur pesanteur spécifique. Quatre zones distinctes peuvent être clairement recon- nues. — Les expériences montrent que les œufs ne s'orientent pas eux-mêmes dans le centrifugeur, mais tombent dans la position suivant laquelle ils sont quand la rotation commence. La stratification résultante n'a aucune relation avec l'axe primaire de l'œuf. — Quand les œufs sont fécondés la segmenta- tion a lieu. La position des plans de segmentation est déterminée par la 84 L'ANNEE BIOLOGIQUE. stratification, niais à la fin de la quatrième division, les mêmes espèces de cellules sont présentes que clans l'œuf normal. Dans la majorité des cas les micromères paraissent être formés au pôle extérieur ou plus -pigmenté, mais accidentellement ils apparaissent dans d'autres parties de l'œuf. — Des coupes de l'œuf montrent que les matériaux de l'œuf ne sont pas réarrangés d'une façon notable avant (pie la segmentation commence. La petite étendue du mélange qui a lieu n'altère pas sur une grande étendue l'arrangement nouveau des matériaux. Durant les dernières segmentations les mêmes dif- férences que l'on trouve après la rotation existent encore. — La gastrulation peut avoir lieu en un point quelconque de l'œuf, quoique l'archentéron apparaisse le plus souvent être invaginé sur un côté du pôle pigmenté. Dans le pluteus. le pigment est trouvé dans la plupart des œufs entre la bouche et l'anus, non sur la ligne médiane, mais sur un côté. Dans quelques cas, ce- pendant, le pigment peut être trouvé sur d'autres parties de l'œuf. Les résul- tats montrent que tandis que la segmentation se conforme rigoureusement à la stratification, la gastrulation ne se conforme pas à l'arrangement symé- trique des matériaux. Les cas exceptionnels montrent qu'il n'y a aucune relation nécessaire entre la stratification des matériaux et les axes embryon- naires. Ainsi les substances séparées par la force centrifuge ne sont pas des substances organo-formatrices, quoique la relation des cellules entre elles, qui est déterminée par la segmentation qui suit la répartition de ces maté- riaux, peut être un facteur important en déterminant la localisation des axes embryonnaires. — Si le second plan de segmentation donne généralement le plan médian de l'embryon, comme dans l'œuf normal, la disposition la plus commune de l'embryon peut être mise en rapport avec le pigment. Cette conclusion, combinée avec celle donnée dans le paragraphe précédent, à savoir que les substances séparées ne sont pas des substances organo-for- matrices, indique que le plan de symétrie est déterminé par la segmentation, ou par le rapport ultérieur des cellules entre elles et non par les matériau qu'elles contiennent. Le facteur qui détermine le plan médian de l'embryon est ainsi dynamique et non matériel. De ce point de vue, la localisation des matériaux dans l'œuf peut avoir une influence sur la formation des organes, non parce que les matériaux sont les ébauches primordiales essentielles des organes, mais seulement en ce qu'ils déterminent l'entrée du sperma- tozoïde, ou la position des plans de segmentation, ou la relation des cellules l'une à l'autre après la segmentation. — Dubuisson. Conklin (E.). — Embryologie de Fulgur carica : élude île l'influence du vitellus sur le développement ontogénique. -- Fidèle à sa méthode habituelle, l'auteur s'attache à suivre les différentes cellules issues des bipartitions suc- cessives de l'œuf. Il retrouve dans le développement de Fulgur la même loi que dans celui de Crepidula, d'après laquelle les organes homologues pren- nent naissance, chez l'une et l'autre forme, aux dépens de clivages cellu- laires correspondants. La remarque est particulièrement intéressante, car les œufs du genre Fulgur sont surchargés de vitellus. Or, malgré cette abondance de deutolécithe, les premiers stades du développement ne sont pas modifiés. L'orientation des cellules est la même; la même également, leur localisation. Ce n'est qu'au moment de la gastrulation, que l'influence du vitellus se manifeste. Il résulte de ces observations que la « localisation germinale », comme l'appelle l'auteur, est, le phénomène fondamental de l'embryogénie d'un être. Les processus ultérieurs ne sont que secondaires. — Marcel Hérubel. V. — ONTOGENESE. 85 (3) Différenciation. Processus généraux. Goette (A.). - Embryologie comparée du développement des individus sexués des Hydroides. — Dans cette importante contribution G. arrive à des conclusions différentes de celles des auteurs ; en particulier pour le déve- loppement des méduses il s'écarte des données classiques jusqu'alors ad- mises. En effet, le début de la formation d'une méduse (Podocoryne carnea, Syncoryne Sarsi, etc..) n'est pas l'apparition du noyau de la cloche (Gloc- kenkern) comme on l'admettait jusqu'alors mais celle de quatre gouttières séparées par quatre ténioles ; distalement ces gouttières se continuent par quatre tubes séparés (Radialschlâuche) qui ultérieurement entourent le noyau de la cloche ; il n'existe donc pas conformément au schéma classique une coupe endodermique à double paroi dont la formation résulterait du développement du noyau de la cloche. L'ébauche du vélum est formée par l'ectoderme extérieur et le plafond du noyau de la cloche, cette partie est entourée par la saillie des quatre tubes radiaires, mais il n'y a jamais une invagination ectodermique donnant naissance au vélum contrairement aux assertions de Weismann. Le canal annulaire naît par une union immédiate des « Radialschlâuche » contigus au niveau du vélum. Dans l'ombrelle, les angles latéraux de ceux-ci s'étirent en une mince lamelle dès le début formée .d'une seule couche de cellules ; en largeur chaque tube radiaire comprend donc trois parties : une médiane creuse (canal radiaire définitif) et deux ailes latérales pleines unies deux à deux formant ainsi P « Entodermlamelle » de Hertwig (Gefassplatte de Claus). Les traits essentiels de ce développe- ment se retrouvent avec des caractères régressifs chez les espèces dont les méduses ne se détachent pas (Pennaria Cavolini, Tubularia mesembryan- themum). Weismann et différents auteurs reconnaissaient une homologie com- plète entre les hydranthes et les méduses, comparant le manubrium et leur bouche à l'hypostome et à la bouche des hydranthes ; le bord tentaculaire de l'ombrelle au bord de l'hypostome muni de ses tentacules. Mais le déve- loppement montre que les principaux caractères d'une méduse : les canaux radiaires et le « Glockenkern », sont de nouvelles formations, étrangères aux hydranthes, et se développent à l'intérieur de bourgeons sexués. Les res- semblances ne montrent aucune homologie mais une homoïdie phylogéné- tique (convergence). Les méduses et les hydranthes ont cependant des carac- tères communs : la forme du bourgeon au début, les ténioles et les gouttières gastriques, desquelles dérivent les « Radialschlâuche » ; ces faits montrent simplement que les méduses, comme d'ailleurs tous les individus sexués, dérivent en première ligne des formes les plus anciennes, les polypes ou hy- dranthes. Chez le Podocoryne carnea les œufs naissent bien dans l'ectoderme Jsm- kawa), mais sur une étendue plus ou moins grande; de plus ils s'y diffé- rencient déjà et poursuivent leur développement dans l'ectoderme du bour- geon. La migration ne commence pas à un moment déterminé de leur différenciation (Weismann) mais s'effectue à différents âges et à des niveaux divers, et ils atteignent, sauf ceux qui s'égarent, l'ectoderme du manubrium, leur lieu de maturation. G. ne considère pas cette migration comme instinc- tive (Weismann) mais comme un phénomène déterminé par des actions mécaniques en rapport avec le développement du bourgeon ; les œufs qui occupent primitivement le sommet du bourgeon atteignent même passive- ment leur lieu de maturation. Les spermatoblastes naissent dans l'ectoderme des espaces intermédiaires des bourgeons mâles et passent directement dans l'angle subombrellaire et dans l'ectoderme du manubrium. Les spermato- 86 L'ANNEE BIOLOGIQUE. blastes du Bougainvillia ramosa seuls naissent dans l'ectoderme du manu- brium; quant aux œufs, leur origine est incertaine. G. les a vus passer de l'endoderme du spadice dans l'ectoderme du manubrium. Les œufs de Den- droclava Dohrni seuls connus jusqu'à présent apparaissent d'emblée dans l'ectoderme du manubrium (Weismann et G.). Chez le Pennaria cavolini la couche ectodermiquc profonde du bourgeon sexué représente non seulement le noyau de la cloche mais aussi le lieu d'origine des œufs et des spermato- blastes et il en esl de même pour le Tubularia mesembryanthemum (Agassiz). Dans les autres espèces de Gymnoblastiques étudiés par G., les individus sexués ne sont plus des méduses, mais des gonophores; comme ce nom s'ap- plique à des formations bien différentes, G. a donné à ces individus le nom de gonanthes. Il y en a trois catégories : 1" Gonanthes à deux couches de cel- lules seulement sans aucune trace de formation médusoïde (Corydendrium, Eudendrium, Dicoryne); ce ne sont autre chose que des bourgeons d'hydran- thes dont le développement normal est plus ou moins modifié par la pré- sence de cellules germinatives. G. a pu observer chez le Corydendrium la for- mation des œufs par division tangentielle des cellules endodermiques, la cellule profonde devenant l'œuf; leur origine n'est donc pas ectodermique (Weismann). Pour Y Eudendrium G. pense, en s'en tenant strictement aux faits, qu'il faut admettre que le lieu d'origine des cellules germinatives varie dans les différentes espèces et peut-être aussi dans une même espèce. 2° Dans la deuxième catégorie on a des gonanthes non médusoïdes chez lesquels appa- raît par multiplication un épaississement ectodermique (Hydractinia, Clava) ou endodermique (Coryne). A cette formation, le soi-disant « Glockenkern » des auteurs, G. donne le nom suivant le cas de parectoderme (ectoderme in- terne) ou de parendoderme. Chez le Clava multicornis, mais non chez YHydrac- tinia, il se forme par scission du parectoderme une calotte recouvrante que les auteurs (Weismann, Harm) ont prise à tort pour une lamelle endodermique; l'existence du spadice repose aussi sur une méprise. Les œufs de Clava mul- ticornis naissent de l'endoderme exactement comme ceux de Corydendrium, et non de l'ectoderme comme l'admet Harm pour Clava squamata; mais cet auteur a dû prendre des parasites coccidiformes de l'ectoderme pour de jeu- nes œufs. 3° Enfin il existe des gonanthes médusoïdes chez le Cordylophora laeustris. G. considère en effet que les tubes endodermiques des gonanthes de cette espèce correspondent par leur origine aux « Radialschliiuche » des méduses, de même que l'ectoderme interne est à un certain degré l'homo- logue du « Glockenkern ». G. confirme dans ses traits essentiels les données de Pauly. Il arrive à la conclusion suivante qu'il ne s'agit pas là de médu- ses dégénérées mais de méduses en voie d'évolution et cette série de gonan- thes représente une série évolutive progressive et non régressive. Weismann considère en effet les méduses comme les formes les plus primitives et les simples gonanthes comme des méduses dégradées [XVII, d\. Pour les Calyptoblastiques, jamais les gonanthes ne montrent deux sortes d'individus : blastostyles et libres bourgeons naissant de ceux-ci ; aussi G. abandonne-t-il le terme de blastostyle, car il n'est pas l'homologue du blas- tostyle des Gymnoblastiques mais plutôt d'un gonanthe comme on doit l'ap- peler alors. Ces gonanthes comprennent une plaque apicale (Deckenplatte), séparée du corps par un étranglement (cou), le corps est supporté par un pédoncule. Les gonanthes se différencient partout de la même façon, leur première différenciation commence avec le développement du sac germinal et à ce point de vue il y a quatre cas à considérer : 1" Le corps du gonan- the se transforme en un sac germinal qui ne se sépare pas du reste du go- nanthe mais en reste une partie intégrante et la principale partie [Diphasia V. - ONTOGENÈSE. 87 (p. parte), Plumularia setacea] ; 2° le sac germinal naît encore dans le go- nanthe et reste à l'intérieur de l'ectoderme, tandis que la cavité endoder- mique commence à se séparer (Diphasia, Aglaophenia, Antennularia) ; 3,J le sac germinal se différencie encore dans le gonanthe mais s'en sépare com- plètement et devient un appendice pédoncule du gonanthe {Sertularia, Plu- mularia echinulctta, P. frutescehs) ; 4° la séparation du sac germinal com- mence avant sa différenciation, à la façon d'une sorte de bourgeonnement qui finalement se poursuit comme chez les méduses typiques (Halecîum, Gonothyrœa, Campanularia, Obelid). Dans les trois premières catégories on a affaire à de simples gonanthes polypoïdes ; l'ectoderme y détache un parec- toderme et souvent il existe une couche externe qui forme le manteau sé- paré de l'ectoderme externe par une cavité. Chez le Sertularella polyzonias il se forme un parendoderme. G. a pu observer la formation des œufs de Sertularia argentea par bipartition des cellules endodermiques. Dans la qua- trième catégorie on observe différents termes de passage jusqu'aux méduses typiques d'Obelia et de Clytia dont le développement est identique a celles de Podocoryne. Chez YHalecium tenellum Ç le tube endodermique se ramifie (déjà le Plumularia echinulata montre un premier stade de cette évolution dans la bifurcation du tube endodermique). Dans les gonanthes c5 et Ç de Campanularia verticillata il y a ramification du tube endodermique et même chez les Ç les branches sont secondairement ramifiées. Chez le C. Hincksi le sac germinal laisse reconnaître la structure fondamentale d'une méduse; chez le C. calyculata il se développe sur les gonanthes de véritables médu- ses mais sans trace de manubrium ; dans cette espèce le nombre typique de quatre canaux radiaires n'est pas complètement fixé : dans la première ébau- che il yen a seulement trois, le quatrième apparaît plus tard par la biparti- tion de l'un des trois. Ce cas se retrouve aussi dans les bourgeons médu- soïdes incomplets de C. Hincksi et aussi clans les bourgeons non médusoïdes de C. verticillata où il n'y a que 3 canaux, de Gonothyrœa, Campanularia /lexuosa, Halecium où l'on en compte 2 à 3 ; l'augmentation du nombre des « Radialschlàuche » est donc un progrès phylétique et l'on doit considérer comme un phénomène atavique l'existence exceptionnelle de 3 canaux ra- diaires dans les méduses de Clytia. Cette série évolutive de gonanthes est progressive comme chez les Gymnoblastiques et entre les deux il existe un parallélisme complet; le point où ces deux se relient est incertain, car on ne connaît pas actuellement de Calyptoblastiques où les gonanthes soient simples sans ectoderme interne. En a-t-il existé, en existe-t-il encore? On l'ignore. Dans l'affirmative, la série des Calyptoblastiques dériverait de Gym- noblastiques avec de semblables gonanthes. Si par contre les gonanthes de Plumularia setacea sont les plus primitifs, les Calyptoblastiques dérivent de Gymnoblastiques dont les gonanthes possèdent un ectoderme interne. En comparant le développement des Trachylines (Narcoméduses et Tra- choméduses) à celui des Hydroméduses on était arrivé à conclure que toutes les méduses craspédotes sont unies phylétiquement et Bôhm le premier con- sidérait comme forme primitive une forme semblable à l'actinule des Titu- laires ; mais si les Trachylines ne sont que des hydrantes (actinules) modifiés, les Hydroméduses sont de nouvelles formations développées graduellement à partir de la forme hydropolype, ces méduses ne sont donc pas homolo- gues mais homoïdiques et représentent donc des branches divergentes. D'a- près G. les Siphonophores naîtraient d'hydropolypes engendrant des médu- ses et pour étayer cette hypothèse on connaît actuellement deux formes pélasgiques d'Hydroïdes (Maryelopsis et Pelayohydra). Pour G. il existe un déplacement du lieu d'origine des cellules germina- L'ANNEE BIOLOGIQUE. tives, mais cet auteur envisage la question à un autre point de vue que Weismann : il s'agit pour lui d'un déplacement phylétique en ce sens que chez les Hydroïdes à gonanthes les plus primitifs il se trouve dans la tige et les branches tandis que chez les Hydroïdes à gonanthes plus évolués il appa- raît dans les gonanthes ou les bourgeons des méduses. -- Armand Billard. Faurot (L.). — Nouvelles recherches sur le développement du pharynx et des cloisons chez, les Hexactinies. — La segmentation irrégulière aboutit, chez les Hexactinies (Adamsia palliata, Sagartia parasitica), à une blastula pleine ciliée pourvue d'un ectoderme et d'une masse lécithique intérieure sans trace d'endoderme; l'ectoderme est perforé d'un ou de plusieurs ori- fices s'ouvrant dans la cavité intérieure ou formant des canaux parallèles à l'axe du corps. Cette planula subit une véritable invagination et non une délamination, l'ectoderme en s'invaginant forme une couche bien distincte sans discontinuité et sans mélange avec la masse lécithique qu'elle refoule tout en la résorbant complètement. La cavité de la gastrula est vide et les éléments graisseux n'apparaissent que plus tard. Le mésoderme contractile apparaît quand l'invagination étant terminée l'endoderme se trouve en contact avec la paroi ectodermique de la gastrula. Le pharynx des Hexactinies ne résulte pas de l'invagination orale d'une planula à deux feuillets ni de l'introversion du stomodeum d'une gastrula. Au début de son développement cet organe présente la forme d'une gout- tière située un peu au-dessous de la bouche de la gastrula, par suite du plis- sement de la couche moyenne dans la région médiane du stomodeum. Le couple des cloisons 1-1 apparaît, peut-être formé par le même plissement, peut-être aussi par un plissement indépendant oblique de haut en bas et d'arrière en avant; les couples 2-2, 4-4, 3-3 résultent aussi de plissements obliques du mésoderme de la paroi. Ces plissements à leur point d'origine pénétreraient comme des fentes dans l'épaisseur du mésoderme. Le couple 3-3 apparaît un peu plus bas et, semble-t-il, plus tardivement que les trois autres couples. D'après F. la formation du pharynx ne serait pas indépen- dante de celles des couples du stade 8 et résulterait de l'apparition de ces cloisons. A partir du stade 12 les paires de cloisons se forment de chaque côté de l'axe commissural par des processus semblables à ceux qui, sur cet axe, ont pu donner naissance aux quatre couples de cloisons du stade 8. F. termine en montrant que les Hexactinies présentent durant leur déve- loppement des caractères qui leur sont communs d'un côté avec les Acalè- phes et de l'autre avec les Hydroïdes et il conclut à la suppression du groupe des Scyphozoaires. F. admet que le début du développement des Tetraco- rallia est semblable à celui des Hexactinies. — Armand Billard. Krempf (A.). — Sur la formation du squelette chez les Hexacoralliaires A polypier. L'auteur a suivi le développement du squelette chez une espèce de Seriatopora, où il est formé par l'imbrication d'une multitude de petites écailles calcaires à trame organique. Dans l'ectoderme, de place en place, on voit apparaître le squelette sous forme d'une petite masse fixant fortement les réactifs nucléaires. Cet élément arrivé à son complet développement se calcifié intégralement; il cesse alors de faire partie de la cellule vivante au sein de laquelle il s'est développé et se soude au squelette avec lequel il fait désormais corps (calicoblaste de Heider). Le noyau de la cellule qui l'a formé se retire au fond de la couche protoplasmique vivante et plus tard préside à la formation d'un nouvel élément semblable au premier. Après avoir fonctionné de la même façon un certain nombre de fois, le noyau, en V. — ONTOGENESE. 89 fin de compte, se trouve englobé dans le dernier élément formé. K. acompte 150 écailles dépourvues de noyau pour une nucléée. Ce mode de développement permet de concilier les vues de Heider et de Koch ; le premier considère le squelette comme formé d'éléments calcaires (calicoblastes) ayant la valeur de cellules mortes après calcification totale, tandis que Koch considère le squelette comme une formation extracellulaire. D'après ces données nouvelles, chaque territoire cellulaire de la couche à calicoblastes fonctionne à la façon d'une glande mérocrine et comme une glande à sécrétion figurée entièrement élaborée à son intérieur. — Ar- mand Billard. Zeleny (Charles). — La direction de la différenciation dans le dévelop- pement. I. Les antennules de Mancasellus macrourus. — Mancasellus ma- crourus est un Isopode chez lequel l'auteur étudie surtout l'ordre d'appari- tion des segments, des poils sensoriels et des bulbes. Il trouve que le développement est semblable dans l'ontogénie et la régénération et peut être divisé en deux périodes. Les quatre segments basaux apparaissent durant la première période et les six ou sept autres dans la seconde. La direction de la différenciation est exactement opposée dans les deux périodes. Dans la première, la segmentation apparaît à la base et en général se dirige vers l'extérieur quoiqu'il y ait une irrégularité à l'époque de l'apparition d'une des cloisons segmentaires. Dans la seconde période, la différenciation com- mence à l'extrémité et les parois segmentaires, ainsi que les poils sensoriels apparaissent dans un ordre régulier à partir du sommet jusqu'à ce que l'antennule soit complète. Dans l'ontogénie la première période se distingue en outre de la seconde par l'inactivité de l'embryon dans la première. Les faits comparés avec d'autres rendent probables que des variations considé- rables dans l'importance relative des deux facteurs déterminant la différen- ciation seront trouvées dans différents animaux et dans différents organes du même animal. Dans quelques-uns, la différenciation progressive centri- fuge, dans d'autres la différenciation centripète prédomineront. En outre, comme dans le cas de l'antennule de Mancasellus un facteur peut prédo- miner durant les stades précoces du développement et l'autre pendant les stades ultérieurs. — Dubuisson. Cerfontaine (P.). — Recherches sur le développement de l'Amphioxus [II, 1, a; XIII, 1°]. — Dans ce mémoire très étendu, C. aborde l'étude de plusieurs questions encore obscures de l'histoire du développement de l'Am- phioxus. Après avoir décrit les changements de forme que l'ovaire subit en se développant, l'auteur passe à l'étude de l'ovogénèse. Le noyau de l'oocyte de premier ordre passe par le stade synapsis, tout comme celui de la sper- matogonie d'ailleurs. L'œuf réalise le type télolécithe. Le premier globule polaire est expulsé pendant que l'œuf se trouve dans la cavité ovarienne secondaire; il peut se diviser ensuite en deux éléments. C. n'a pas vu de corpuscules centraux aux pôles du premier fuseau de maturation. A la métaphase de la première division de maturation, il voit 12 éléments chro- matiques qu'il regarde comme autant de groupes quaternes. Lors de la for- mation du deuxième globule polaire, il y a, au stade de la plaque équato- riale, 12 corps chromatiques qui représenteraient chacun la moitié d'un des groupes quaternes de la division précédente. — En général, la copulation des produits sexuels a lieu dès que l'œuf sort par le pore abdominal ; mais elle peut: aussi avoir lieu dans la cavité péribranchiale et même dans la cavité ovarienne secondaire. — Les deux pronucléi ne se fusionnent pas 90 L'ANNEE BIOLOGIQUE. toujours. Les corpuscules centraux du premier fuseau de segmentation proviendraient du corpuscule amené par la spermie. — L'œuf fécondé a une symétrie nettement bilatérale. Les deux premiers blastomères sont égaux et représentent l'un la moitié droite, l'autre la moitié gauche de la blastula. Dès le stade 4, il y a deux blastomères plus petits et deux plus grands. Pen- dant la gastrulation il y aurait un véritable phénomène d'épibolie, mais peu accusé, toutefois. — La corde dorsale est d'origine ectoblastique. — UAm- phioxus est un véritable entérocœlien ; des portions de la cavité archen- térique persistent dans les protosomites et deviennent la cavité coelomique de l'animal. — Enfin, le chevauchement que l'on observe chez l'adulte, entre les parties homodynames de droite et de gauche, est non pas secon- daire mais primitif. — A. Lécaillon. Kerens (B.). — ■ Recherches sur les premières phases du développement de l'appareil excréteur des Amnioles. — Le pronéphros, le mésonéphros et le métanéphros sont-ils des organes de même valeur, dérivant d'un même organe formateur ou holonéphros (Price), ne différant que par le degré plus ou moins grand de complexité, l'époque et le lieu de leur formation? Ou sont-ils fondamentalement différents par leur origine phylogénétique comme ils le sont ontogénétiquement? C'est ce que K. s'est proposé de rechercher par des observations portant à la fois sur les Reptiles {Lacerta, Tropido- notus), sur les Oiseaux (Poulet) et chez les Mammifères (Taupe, Lapin). L'au- teur arrive à cette conclusion que chez les amniotes comme chez les anam- niotes, le pronéphros n'est que l'extrémité antérieure du mésonéphros, et qu'il existe un organe excréteur primitivement unique (holonéphros) qui se différencie en pronéphros, mésonéphros et métanéphros. — ■ A. Lécaillon. Rœthig (P.). — Le développement du mésoderme chez le canard, le van- neau et la mouette. — Aux plus jeunes stades, R. trouve l'ectoderme et l'entoderme sans qu'il puisse élucider davantage la genèse de ce dernier. Ce complexe s'enfonce dans le vitellus laissant un espace vide. Alors un repli de l'ectoderme forme la ligne primitive, l'entoderme ne fait que suivre le mouvement du feuillet externe : ainsi, R. a vu sur un œuf de vanneau la ligne primitive se former avec le prolongement céphalique alors qu'il n'y avait pas encore d'entoderme. Le mésoderme provient de l'épaississement de l'entoderme sur les côtés de la ligne, primitive. Dans le prolongement cépha- lique, les éléments des deux feuillets primitifs sont confondus. La partie centrale se sépare bientôt des portions latérales pour constituer la chorde qui pénètre en avant dans l'ectoderme et en arrière de la ligne primitive. On trouve dans celle-ci une lumière qui existait déjà dans le prolongement céphalique et doit être homologue au sac céphalique des reptiles. En arrière de la ligne primitive l'ectoderme manque et le mésoderme se forme aux dépens de l'ectoderme. — C. Champy. Szily (Aurel V.). — Les processus initiateurs de la formation des rayons osseux des nageoires, dans la nageoire caudale de la Truite; contribution à la phylogenèse de ces formations dures. — Dans un travail antérieur (Anat. Befte, 1907), l'auteur a soutenu l'idée de la participation directe de l'épiderme à la formation de la substance osseuse des rayons de nageoires. De nouvelles recherches lui font abandonner cette opinion. Les processus initiaux se dé? roulent dans l'épiderme, dont la couche basale devient beaucoup plus haute et plus colorable sur toute l'étendue d'une ligne correspondant à la base de la nageoire. Cette couche basale différenciée se segmente en épaississe- Y. — ONTOGENESE. 91 ments alternant avec des parties moins hautes; les premiers sont situés vis- à-vis des futurs rayons de nageoire. Les filaments cornés, qui s'étaient for- més au-dessous de l'épidémie, en sont ensuite séparés par des cellules con- jonctives qui s'amassent en des papilles aplaties situées au-dessous des épaississements épidermiques. La substance dure apparaît entre chacun de ces épaississements et la papille correspondante. Elle ne consiste tout d'a- bord qu'en un renforcement de la membrane basale, au-dessous duquel la masse osseuse principale apparaîtra ensuite. Quant à la question dos rapports des filaments cornés avec les rayons osseux de nageoire, on sait que pour certains auteurs ces filaments persisteraient dans ces rayons, et que pour Harrison (1893), ceux-ci et ceux-là seraient des produits de même activité cellulaire. D'après S., dans toute la longueur de la base de la nageoire il n»'y a pas d'incorporation des filaments cornés aux rayons: cette incorporation n'a lieu que sur les bords de la nageoire. Les proces- sus décrits ici rappellent de très près ceux de la formation des écailles cy- cloïdes des Téléostéens et des écailles placoïdes des Sélaciens. Dans les trois cas, le phénomène initiateur est une différenciation de la couche cellulaire basale de l'épiderme en une « membrane adamantine ». Au point de vue phylogénique, la production des rayons de nageoire est un processus ostéogène qui rappelle celui des écailles placoïdes ; il n'en diffère que parce que l'ébauche osseuse est refoulée profondément et entre en connexion avec le squelette axial. — A. Prenant. Brachet. — La tête et le trône des embryons d'Amphibiens. — Chez les jeunes embryons d'Amphiens, la crête ganglionnaire cérébrale très développée marque exactement les limites de la région céphalique. Chez l'embryon de Rana fusca la tète caractérisée par les ébauches des nerfs crâniens dorsaux doit son origine à la fermeture par concrescence du blastopore primitif; elle a au début la même étendue que lui. Le tronc s'édifie secondairement après que le blastopore s'est fermé grâce à une prolifération cellulaire intense lo- calisée à l'extrémité postérieure de la tête. Le tronc est donc un élément morphologique nouveau surajouté à la tête, plus récent qu'elle ontogénéti- quement et phylogénétiquement. — A. Weber. Weber (A.). — Développement des vaisseaux et du sang des Oiseaux. — L'origine des vaisseaux et du sang se trouve dans le mésoderme. Il y a de nombreux phénomènes de dégénérescence cellulaire dans les îlots sanguins, qui contribuent en partie à former le plasma sanguin primitif. Les vaisseaux se constituent de deux façons différentes : Dans la partie postérieure, de l'aire vasculaire, et en certains points de la région antérieure, les vaisseaux se forment par agrandissement des interstices entre les cellules vasoforma- tives. Dans la région antérieure de l'aire vasculaire, il y a en certains en- droits formation d'une cavité vasculaire par dégénérescence des cellules centrales' de l'amas primitif. Il y a des formations sanguines et vasculaires aberrantes entre le mésoderme et l'ectoderme. — A. Weber. Grâper (L.). — Recherches sur la formation du cœur des Oiseaux. — Les îlots sanguins et les vaisseaux naissent du Keimw.all, ils sont d'origine en- dodermique. Les cordons cellulaires vasculaires glissent entre la splanchno- pleure et l'endoderme épaissis pour former de chaque côté une ébauche car- diaque aux dépens des troncs des veines omphalo-mésentériques (chez les oiseaux elles sont d'abord sans lumière). Par la réunion de ces deux ébauches et la formation d'une lumière unique se forme le cœur. Quand on supprime 92 L'ANNEE BIOLOGIQUE. une ébauche ou qu'on en empêche le développement, l'autre forme un cœur complet. Si on empêche la réunion de ces ébauches on peut avoir des em- bryons à deux cœurs de grandeur normale. Rien ne s'oppose à ce que l'on puisse admettre que les racines des veines omphalo-mésentériques puissent donner chacune naissance à un cœur. — Dubuisson. Teidoff (E.). -- Considérations su?' l'Histoire naturelle de la Gelinotte et sa chasse à l'appeau. — Chez la Gelinotte, Tetrao bonasia L.. comme chez le Tétras urogalle et le Tétras lyre, la mue des plumes s'accompagne de la chute et du renouvellement des franges cornées qui bordent latéralement les doigts. Toutefois la croissance de ces franges n'est pas très rapide chez la Gelinotte et marque la fin du phénomène de la mue. — E. Heciit. Carpenter (F. W.) et Main (R. G.). -- La migration des cellules médul- laires dans les racines nerveuses ventrales de l'embryon du Porc. — Cette mi- gration est évidente quand les premières fibres motrices sortent de la moelle embryonnaire; la membrane limitante externe présente de grandes ouvertures par où passent les fibres nerveuses allant dans le mésenchyme pour former les racines ventrales. Ces fibres ventrales sont accompagnées de cellules qu'on voit contre la membrane limitante et même en dehors. Ces cellules sont à l'extrémité de lignes de cellules se continuant depuis les noyaux moteurs; elles sont elliptiques. Cette sortie de cellules n'est pas causée par une compression les obligeant à sortir par l'orifice de la mem- brane; on les rencontre jusqu'au point d'union des racines dorsale et ven- trale et même plus loin. Parfois, certaines sont en division mitotique. Ces cellules ressemblent aux cellules indifférentes de Schaper. Peuvent-elles se transformer en cellules nerveuses et en cellules de soutien? Certaines cel- lules situées parmi les fibres forment les cellules de la gaine de Schwann (Gurwitsch, Bardeen), d'autres proviennent des ganglions spinaux (Har- rison), d'autres peuvent provenir du mésenchyme voisin. Mais celles échap- pées de la moelle deviennent-elles des cellules nerveuses périphériques dans les ganglions sympathiques? — R. Legendre. c) Loeb (Léo). — Quelques points de vue concernant la recherche expéri- mentale sur les tumeurs. — En transplantant des sarcomes ou des carci- nomes on constate qu'une partie des cellules de la tumeur transplantée est conservée et que ce sont elles qui forment le point de départ de la nouvelle tumeur. Plus les morceaux transplantés sont petits, plus il y a de chance de les voir conservés. Dans les grands morceaux c'est le centre surtout qui devient nécrotique. Les observations de L. semblent parler en faveur d'une analogie des tu- meurs humaines et animales. La faculté de produire des tumeurs secon- daires (métastase) se trouve autant chez les animaux que chez l'homme et de même la régression spontanée des tumeurs n'est pas limitée aux ani- maux. On peut d'ailleurs l'obtenir artificiellement aussi en employant cer- tains moyens chimiques capables d'atténuer la virulence de la tumeur. D'un autre côté on peut par des entailles, etc., excitera la croissance des tumeurs en état de régression spontanée. Celle-ci n'est donc pas soumise à des in- fluences constitutionnelles de l'hôte. L'augmentation de virulence qu'on observe à la suite d'une transplan- tation sur un nouvel hôte n'est pas uniquement due au nouveau milieu, mais en grande partie aux influences (mécaniques) pii accompagnent cette trans- plantation. Il n'y a pas de relation entre le degré de virulence ou de rapidité V. - ONTOGENESE. 03 de croissance de la tumeur primitive et la facilité avec laquelle on peut la transplanter. Cette observation n'est toutefois pas conforme à la théorie d'EHRLiCH qui rattache la rapidité de croissance d'une tumeur et la faculté de transplantation à un seul et même caractère des récepteurs. Dans sa se- conde étude L. a également repoussé toute relation entre la multiplicité d'une tumeur et la faculté de transplantation. — Les tumeurs mixtes (car- cino-sarcomes) ne semblent pas d'origine embryonnaire, comme on était disposé à admettre, mais peuvent dériver d'une tumeur uniforme, d'un carcinome par exemple. Pour d'autres tumeurs encore, l'origine embryon- naire semble douteuse, ainsi pour certaines néoformations dans les organes génitaux des cobayes. Ces formations ressemblent fortement à des chorio- épithéliums de l'utérus; mais il n'y a guère lieu de rendre responsable quelque blastomère égaré, il s'agit plutôt sans doute de phénomènes d'hy- pertrophie, tels qu'ils ont lieu lors de l'atrésie folliculaire. Il semble fort probable qu'il faille à l'avenir réduire le nombre des tumeurs dites d'ori- gine embryonnaire. — En comparant la croissance de tissus normaux à l'état de régénération avec la croissance des tumeurs, on est amené à con- stater une différence spécifique entre les deux. Des tissus en régénération, même après avoir été transplantés, ne laissent apparaître aucun caractère de cellules carcinomateuses. L. a réussi, il est vrai, à obtenir sur culture d'agar ou de sérum sanguin d'importantes ramifications de l'épithélium normal en état de croissance, mais ce tissu n'en reste pas moins entière- ment différent des tumeurs et ces expériences prouvent seulement que la croissance de l'épithélium se fait indépendamment du tissu conjonctif sous- jacent (dont l'épithélium en question avait été détaché en vue de l'expé- rience). L'influence de phénomènes chémotropiques et stéréotropiques a pu être rendue probable. Ces influences agissent sans doute également dans la prolifération des cellules carcinomateuses, mais en second lieu seulement, la cause primitive et essentielle de la croissance des tumeurs étant située dans les cellules carcinomateuses même. Il y a des raisons qui permettent d'at- tribuer ce rôle à de très petits organismes — ultramicroscopiques peut-être. Quelle autre influence admettre pour expliquer la croissance continuelle d'une tumeur qu'on a pu transplanter durant plus de 40 générations d'un animal à l'autre. S'il y avait au début une influence chimique, elle se serait certainement perdue depuis lors ! Mais toutes les tumeurs ne sont évidemment pas causées par des microorganismes. Il y a encore les tumeurs passagères qui sont en effet dues à quelque action chimique ou physicochimique du milieu ambiant et puis les tumeurs d'origine embryonnaire, dont le nombre devra toutefois être limité à l'avenir. — Le cancer endémique est lié à certaines prédispositions naturelles et héréditaires. L'inoculation réussit plus facile- ment chez des individus d'où était partie la tumeur primitive ou chez des individus qui au moment de l'inoculation possèdent déjà une tumeur de la même espèce. — Jean Stroijl. Bashford (E. P.). Murray (J. A.) et Cramer (W.). — Résistance des Souris. La résistance naturelle et artificielle de la Souris à la croissance du cancer. — Ils'agit, non du cancer spontané, mais du cancer greffé ou inoculé. Les résultats contradictoires des observations faites jusqu'ici sur la résis- tance artificielle s'expliquent si l'on tient compte de trois faits : de ce que les jeunes souris sont plus susceptibles et les vieilles plus réfractaires ; de ce que la dose de tumeur inoculée a son importance ; et enfin de ce qu'une même tumeur passe, dans le temps, par des hauts et des bas de vitalité. - Quand un a inoculé sans succès de petites doses (0,01-0,02 gramme), une 94 L'ANNEE BIOLOGIQUE. seconde inoculation réussit souvent, s'il s'agit de jeunes, mais chez les adultes il y aura souvent échec à la seconde inoculation aussi. Il est très important de ne pas oublier l'influence de l'âge de la souris, et de la dose inoculée. La même tumeur s'inoculera bien aux jeunes, mal aux vieilles, à dose égale. Il faudra, pour inoculer ces dernières, une dose plus forte. La nature de la tumeur est très importante. Celle-ci varie non de virulence, comme on l'a dit, mais de vitalité. Mais l'importance de l'individualité n'est pas moins grande, du milieu physiologique plus exactement. Il y a des mi- lieux favorables et défavorables, des animaux résistants et des animaux susceptibles. On peut agir sur la résistance, par injection de sang sous la peau, par inoculation non réussie de virus cancéreux (le tout de la même espèce animale). On peut ainsi produire un milieu'où la greffe ne prend pas, mais on n'a pas encore réussi à rendre un milieu où elle avait pris défavorable au développement ultérieur de la greffe. On peut agir avant, mais non pendant. Et on ne sait pas encore comment on agit, mais les ré- sultats sont encourageants. — H. de Varigxy. e) Loeb (Léo ). — La provocation expérimentale de nodosités dans lamuqueuse de l'utérus des cobayes après la copulation. -- En opérant sur des cobayes 5 ou 6 jours après la fécondation l'auteur a pu constater que des excitants qui sans fécondation préalable étaient inefficaces provoquaient des nodosités de la muqueuse utérine. Leur nombre ne semble pas limité (9 en un seul cas) et se trouve être indépendant du nombre de corps jaunes contenus dans les ovaires ainsi qu'il a pu être constaté à l'aide de coupes microtomiques faites à travers les ovaires. La présence d'un œuf fécondé n'est donc pas nécessaire pour permettre la formation des nodosités de la muqueuse. La gravidité une fois plus avancée, il n'est plus possible de provoquer ces nodosités. La partie maternelle du placenta a donc pu être provoquée artificiellement. La fécon- dation semble modifier l'état de l'utérus, augmenter par exemple son irri- tabilité par voie chimique peut-être, et des excitations non spécifiques (le contact de l'œuf dans la fécondation normale, une excitation mécanique dans les expériences présentes) suffisent alors pour provoquer les nodosités de la muqueuse. L. est tenté de classer ces nodosités, comme les corps jaunes égale- ment, parmi les tumeurs passagères, c'est-à-dire des formations prolifératiques qui croissent tant qu'agit sur elles l'excitation qui les a provoquées et entrent en régression sitôt que cette excitation cesse. - - Des expériences tendant à provoquer artificiellement, par une lésion de l'utérus, une gravidité abdo- minale n'ont pas eu de résultat positif. Il semble donc que, chez le cobaye du moins, le passage d'un œuf fécondé dans le péritoine ne suffise pas à provoquer dans celui-ci une gravidité extra-utérine. — Jean Stroiil. a) Cook (M. Th. i. — L embryologie de Ehizophora Mangle. — On sait que la graine de mangrove {Rhizophora Mangle L.) germe pendant qu'elle est en- core sur l'arbre. Un seul desquatre ovules' est fécondé; il s'accroît tandis que les autres s'atrophient. C. n'a pu déterminer d'une façon positive l'origine de l'archespore, mais il est apparemment sous-épidermique. Selon Karsten il y a 4 mégaspores. C. n'a pu contrôler la chose, ni suivre le développe- ment du sac embryonnaire ; il peut affirmer seulement que l'achèvement de ce dernier entraîne la destruction complète du nucelle, puis du tégument interne. Il y a un gros endosperme. L'embryon possède un suspenseur, qui persiste jusqu'à la fin du développement. Cet -embryon est probablement du type Capsella. Sa croissance se fait en trois périodes : dans la première, les cotylédons s'accroissent et l'endosperme est en grande partie expulsé du sac V. - ONTOGENESE. 95 embryonnaire et rejeté dans la chambre de l'ovaire. La seconde période voit s'accroître tout particulièrement l'hypocotyle, mais en même temps la struc- ture des cotylédons subit de grandes modifications, probablement en vue de l'absorption. Pendant la troisième période de croissance, les cotylédons s'al- longent. — M. Boubier. b) Cook (M. Th.). — L'embryologie de Bhytidophyllum. — Le genre Bit ' - — L'autotomie caudale chez quelques Rongeurs. (Arch. Zool. Exp. [4], VI, Notes et revue, lxxi-lxxix, 3 fig.) [131 VII. — LA REGENERATION". 113 Daiber (M.). — Zur Frage nach der Entstehung und Régénérations fdhig- keit der MHz. (Jenaische Zeitschr. f. Naturwiss., XXXV, H. 2.) [La rate de l'Axolotl prend naissance aux dépens du mésenchyme in- testinal; après extirpation totale, elle se régénère, deux à trois jours après l'opération, dans le mésentère splénique laissé en place. — A. Weber Duncker (G.). — Ueber Régénération des Schivanzendes bei Syngnathiden. (Arch. Entw.-Mech., XXIV, 656-663, 1 pi., 2 fig.) [Nouveaux cas particuliers qui n'ajoutent rien d'essen- tiel aux conclusions antérieures (Ann. Biol., X, p. 123). — E. Bataillon Emmel (V. G.). — Régénération and the question of symmetry in thc big claws of the lobster. (Science. 19 juillet, 83.) [118 Figdor (Wilhelm) . — Ueber Restilutionserscheinungen an Blàttern von Ges- neriaceen. (Jahrb. fur wissensch. Bot., XLIV, 41-57, 3 fig., 1 pi.) [137 Gluschkiewitsch (Theophil Bohdan). - - Régénération der Vorder- und Hinterendes derClepsine tessulala. (Arch. Entw.-Mech.. XXV, 1-7, 4fig.)[125 a) Haseman (J. Diederich). — The direction of differentiation in Regene- rating Crustacean appendages. (Arch. Entw.-Mech., XXIV, 617-637, 1 pi.) [117 b) The Reversai of the Direction of Differentiation in the Chelipeds of the Hermit Crab. (Ibid., 663-669, 1 pi., 1 fig.) [118 Hirschler (J.). — Ueber regulatorische Vorgdnge bei Hirudineen nach dem Verluste des hinteren Korperendes. (Zool. Anz., XXXII. 212-216, 3 fig.) [124 Jacobesco (N.). — Sur un phénomène de pseudomoi-phose végétale, analogue à la pseudomorphose des minéraux. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 582-584.) [137 a) Kammerer (P.). — Régénération sekunddrer Sexualcharaktere bei de n Amphibien. (Arch. Entw.-Mech., XXV, 82-125, 2 pi.) [129 b) — — Régénération des Dipterenfliigels beim Imago. (Arch. Entw.-Mech., XXV, 349-361, 3 fig.) [122 a) Klintz (J. H.). — Yersuche iiber das geringe Regeneralionsvermôgen der Cyclopiden. (Arch. Entw.-Mech., XXV, 125-135. 7 fig.) [120 b) Régénération der Antenne bei der Kcllerasse UPorcellio scaber Latr.). (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 552-560, 1 pi.) [120 Korschelt (E.). Régénération und Transplantation. (Jena, Fischer, 286 pp., 144 fig.) [Sera analysé dans le prochain volume Levinsen (G. M. R.). — Sur la régénération totale des Bryozoaires. (Acad. roy. se. lettres Danemark, Bull., n° 4, 151-159, 1 pi.) [125 Macewen (William). — Tlie Rôle ofthe various éléments in the development and régénération ofBone.- (Proc. Roy. Soc, B. 533, 397.) [130 Marchai (El. et Em.). — Aposporie et sexualité chez les Mousses. (Bull. Acad. roy. de Belgique, Cl. des Se, 376-379.) [Chez les Mousses dioïques, telles que Rrgum exspiticium, Bryum argenteum, Unium hornum, la régénération du spo- rophyte, par bouturage dans des conditions spéciales de culture, produit des plantes sexuées présentant le caractère hermaphrodite. — J. Chalon a) Megusar (F.). — Régénération der Tentakel und des Auges bei der Spitzschlammschnecke (Limnœa stagnalis L.). (Arch. Entw.-Mech., XXV, 135-144, 1 pi.) [126 b) Régénération des Caudalhorns bei der Seïdenspinnerraupe (Bombyx mori L.). (Arch. Entw.-Mech., XXV, 141-148, 2 fig.) [120 I.'ANNÉE BIOLOGini'E, XII. 1907. 8 114 L'ANNEE BIOLOGIQUE. c) Megusar (F.). — Die Régénération der Coieopieren. (Arch. Entw.-Mech., XXV, 148-235, 4 pi.) [120 Morgulis (S.). -- Observations and expérimenta on régénération in Lombri- culus. (Journ. exper. zool., IV, 549-574.) [123 Muftic(E.). — Die Lungenregeneration bei Salamandra maculosa und eini- gen (tudent Amphibien. (Arch. Entw.-Mech., XXV, 235-260, 7 fig., 1 pi.) [127 a) Nusbaum (J.). — Kleiner Beitrag zur atavistischen Régénération der Sche- ren beine Flusskrebse. (Arch. Entw.-Mech., XXIV, 124-130, 2 fig.) [117 b) Zur Tératologie der Knochenfische zugleich ein Beitrag zu deren Ré- génération. (Arch. Entw.-Mech., XXIV, 114-123, 1 pi.) [128 Perroncito (A.). — La rigenerazione dei nervi dal punto di vista anato- mico. (Gazz. med. Lombarda, LXVI, n° 28, 247-250.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Pieron (H.). — De Vautotômie évasive chez, le Crabe. (C. R. Soc. Biol., I, 906.) [130 b) Autotomie protectrice et autotomie évasive. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1379-1381.) [130 c) Autotomie et autospasie. (C. R. Soc. Biol., II, 425.) [131 d) L'autotomie protectrice réflexe chez- les Orthoptères. (Ibid., 463.) [131 e) L'autotomie volontaire des Décapodes. (Ibid., 517.) [131 f) L'autotomie évasive des Orthoptères (Ibid., 571.) [131 Prowazek (S.). — Zur Régénération der Algen. (Biol. Centr., XXVII, 737- 747, 4 fig.) [136 a) Przibram (H.). — Automatischer Abwurf missbildeter Regenerate bei Arthropoden. (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 596-600, 2 fig.) [130 b) Aufzueht, Farbwechsel und Régénération unsrer europàiscfien Gottes- anbeterin (Mantisreligiosa): (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 600-615, 1 pi.) [Voir ch. XIV c) — i— Die « Scherenumkehr » bei decapoden Crustaceen, zugleich (Experi- mentelle Studien uber Régénération. Vierte Mitteilung). (Arch. Entw.-Mech.. XXV, 266-344, 5 pi., 1 fig.) [115 Przibram (H.) und Werber (E. I.). — Regenerationsversuche allgemeinerer Bedeutung bei Borstenschwànzen ( Lepismatidae) . (Arch. Entw.-Mech., XXIII. 615-632, î pi.) [115 Rabes (O.). — Régénération der Schwanzfàden bei Apus cancriformis. (Zool: Anz., XXXI, 753-755, 4 fig.). [118 Stevens (N. M.). — A histological S tuig of Régénération in Planaria sim- plicissima, Planaria macula ta and Planaria morgani. (Arch. Entw.-Mech., XXIV, 350-373, 3 pi., 10 fig.) [125 Weiss (O.). — Régénération und Autotomie bei der Wasserspinne (Argyro- neta aquatica CL). (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 643-645, 2 fig.) [131 "Werber (Isaak). — Régénération der exstirpierten Flïtgel beim Mehlkàfer {Tenebrio molitor). (Arch. Entw.-Mech., XXV, 344-349, 3 fig.). [123 Zuelzer (Margarete). — Ueber den Einfluss (1er Régénération auf die Wachslumsgeschwindigkeit von Asellus aquaticus L. (Arch. Entw.-Mech., XXV, 361-398, 3 pi.) [118 Voir pp. 79, 145, 294, 307, 343, 360 pour les renvois h ce chapitre. VII. - LA REGENERATION. 115 Przibram (H.) et Werber(E. I.). — Régénérations ayant une portée géné- rale chez les Lépismatides. — L'ablation des antennes chez Lepisma saccharina est suivie d'une rapide régénération. Les antennes et les appendices cau- daux régénèrent également très bien chez Machilis cylindrica. La répara- tion des pattes est moins rapide ; et, comme elle ne commence qu'après une première mue, la mort survenant dans ces expériences avant la 2e, elle a toujours été incomplète. Un point essentiel, c'est que la régénération se fait même sur les sujets arrivés à maturité sexuelle, et implique encore une mue préalable. Du reste, la mue peut s'observer en dehors de toute intervention sur un individu mûr. P. a toujours considéré la faculté régénératrice comme une propriété primitive (perdue dans des conditions spéciales par les types les plus diffé- renciés). A ce point de vue, le groupe des Lépismatides nous apparaîtrait déjà comme une souche inférieure. Mais les particularités soulignées ci- dessus sont de nature à jeter la lumière sur les rapports que la croissance, la mue, la maturité sexuelle et l'âge peuvent avoir avec la régénération. Si l'on distingue l'âge adulte, la maturité sexuelle et le développement complet, les deux dernières phases tendent à se confondre chez les Mammi- fères. Mais les trois se présentent dans l'ordre indiqué chez les Vertébrés inférieurs. On peut même considérer dans le développement complet une taille moyenne de l'espèce (exemplaires idiométriques), et une taille maxima exceptionnellement atteinte (chez les Poissons et les Crocodiles : exem- plaires téléométriques). Voir Kammerer (Ann. Biol., X, p. 123). Chez les Crustacés, les mues continuent et permettent de même la crois- sance après la maturité sexuelle. Or, chez les Articulés, la mue paraît être un facteur essentiel de la régénération. Les formes différenciées (Copépodes parmi les Crustacés, Araignées, Myriapodes, Insectes ailés), dont la dernière mue prélude à la maturité sexuelle, arrivent d'emblée à l'état idiométrique et téléométrique : chez eux le pouvoir régénérateur disparaît avec la mue. Les Copépodes présentent pourtant encore des conditions variables. Les Cladocères à maturité sexuelle régénèrent leurs antennes, ce que ne font pas les Cyclops. Quelques exceptions dans le genre Cyclops sont encore intéressantes en ce que la régénération sur un individu sexuellement mûr implique encore une mue complémentaire. Friedrich (Ann. Biol., XI, p. 121) cite la régénération accidentelle d'un palpe chez un gros mâle de Tégénaire, en remarquant que c'est le seul cas où il ait vu muer un individu sexuellement mûr. Chez les Myriapodes adultes une lésion peut provoquer la chute tégumentaire qui ne se produirait, pas sans elle. On sait de même que, chez les Crustacés, une amputation préci- pite ce phénomène. Les conditions sont tout autres chez les insectes où jamais l'imago ne régénère ses membres. Chez les Aptérygogènes, pas de métamorphose : l'évolution sexuelle s'achève et la croissance peut continuer; la régénération est possible parce que les mues restent possibles. [Il est intéressant de justifier ainsi par des considérations générales d'or- dre fonctionnel la position systématique de ce petit groupe qui, à la base des Insectes, fait transition vers les Myriapodes et les Crustacés]. — E. Ba- taillon. c) Przibram (Hans). — La « réversion des pinces » chez les Crustacés dé- capodes (Etudes expérimentales sur la régénération, 4e mémoire). — Dans son étude sur l'hétérochélie (1905), P. a décrit un phénomème par lui dénommé « réversion des pinces » par quoi il entend les cas où une petite pince den- telée (« pince coupante » « Zwickschere ») est transformée en grosse pince / 116 L'ANNEE BIOLOGIQUE. i« pince broyante » « Knackschere ») lorsque sur une espèce hétérochélique la grosse pince du côté opposé a été enlevée. Ce phénomène n'est toutefois pas limité à l'espèce (Alpheus) où il a été découvert par P. Dans l'intention d'étudier sa fréquence chez les crustacés décapodes, P. a fait des expériences sur 20 espèces diverses provenant des stations de Naplcs, de Roscoff, de Trieste et de Fiume (Hongrie). 3 méthodes ont été employées pour enlever ou mettre hors d'usage une des pinces. 1° La provocation de l'autotomie au moyen d'une pression sur le propodite. Cette méthode permet d'éviter toute hémorrhagie puisqu'une membrane obturatrice préformée recouvre aussitôt ta plaie. 2° La paralysie de la patte entière qu'on obtient par une entaille au-dessous du coxopodite. Dans ce cas l'autotomie est empêchée puisque le nerf qui transmet le réflexe est coupé. 3° L'extirpation complète de la patte au-dessous du coxopodite. Il a pu être constaté que le phénomène de la réversion a lieu chez 6 genres (11 espèces) du matériel étudié (Athanas. 1 Ipheus, Callîanassà, Portunus, Carcinus, Typton). La réversion concerne soit la première, soit la seconde paire de pattes, selon que l'hétérochélie est déve- loppée chez l'une ou chez l'autre. Le phénomène est le suivant : en sup- primant par autotomie par exemple la grosse pince broyante (« Knackschere ») d'une paire hétérochélique elle est régénérée, mais sous forme d'une petite pince dentelée (« Zvdckschere »,), tandis que la petite pince du côté opposé qui jusqu'au moment de l'opération avait été une pince coupante, petite et dentelée, se transforme peu à peu en grosse pince broyante. Cette transformation ou réversion se produit d'autant plus rapidement et sûrement que le crustacé opéré est de taille plus petite. Chez les exem- plaires dont la carapace dépasse en longueur 10 mm., il se peut que la trans- formation n'ait pas lieu du tout ou s'effectue si lentement qu'on se trouve, pendant un certain temps du moins, en présence de deux petites pinces, une de chaque côté. La section du nerf, de même que l'amputation totale. retarde la croissance, mais n'a pas d'autre influence sur la transformation des pinces. Après l'extirpation totale il n'y a pas de régénération d'une nou- velle pince du côté opéré. Si la pince du côté opposé était une petite pince coupante, elle se transforme en grosse pince broyante, mais si on sectionne son nerf aussi, elle reste petite et dentelée. — Les espèces hétérochéliques qui restituent la pince enlevée telle qu'elle était avant l'opération et ne présentent par conséquent pas de réversion, ne possèdent néanmoins pas de pinces strictement localisées, à l'exception des Pagurides qui ont leur grosse pince toujours du même côté. • L'observation suivante très intéressante prouve selon P. que les phénomènes de la régénération et de la réversion ne con- sistent pas simplement en une apparition de caractères ancestraux. Certaines marques tout à fait individuelles qui se trouvent sur une grosse pince sont transmises à l'état normal de mue en mue et réapparaissent également quand après l'amputation de cette pince, celle-ci est régénérée par l'animal (chez des espèces ne présentant pas de réversion). Si par contre la grosse pince est remplacée par une petite pince coupante, les caractères individuels en question apparaissent sur la pince dif côté opposé à fur et à. mesure que celle-ci se transforme elle-même en grosse pince broyante (espèces à réver- sion). Le fait est d'autant plus apparent dans les cas où le caractère indivi- duel en question se trouve être un caractère exclusif de la grosse pince (protubérance du méropodite chez Callianassa par exemple). — Dans un post-scriptum de son mémoire P. rend particulièrement attentif à un travail d'E.MMEL (Science. 1907) qui par des amputations faites sur de tout jeunes stades du homard américain a pu déterminer à volonté le côté où doit appa- raître la grosse pince. La faculté de réversion a donc été démontrée pour VII. - LA REGENERATION. 117 une espèce et un genre de plus encore et de même la disposition plus grande que présente à ce sujet les jeunes et petits individus, puisque P. lui-même n'avait pas eu de résultats positifs en opérant des exemplaires adultes du homard européen. — Jean Strohl. ai Nusbaum (J.). — Contribution à la régénération atavique despinces c/te: les Ecrevisses. — Schultz, Kessler et quelques auteurs ont constaté que l'on trouvait fréquemment chez les ecrevisses une petite pince et une grande, ils pensent que celle-là est une pince régénérée. Mais la forme de celle-ci u*est pas normale, elle ressemble à celle d'Astacus leptadactylus var. colchica que l'on considère comme la forme souche des autres espèces d'écrevisses. On a donc là un cas de régénération atavique. Il confirme ces résultats par l'étude de la petite pince droite d'un exemplaire d\A. fluviatilis, mais ce qu'il y a de plus curieux c'est que sur la pince gauche dont la taille est normale se trouve une pince surnuméraire du même type atavique. N. conclut qu'il faut distinguer plusieurs sortes de régénération. Une régénération est hy- pertrophique lorsque l'organe régénéré est plus grand que l'organe sup-. primé (cas des parapodes chez quelques Polychètes). L'hypertrophie peut être qualitative comme dans ce cas, elle peut aussi être quantitative (forma- tion de deux queues chez le lézard, etc.). Le deuxième type de régénération est la régénération méiotrophique où l'organe régénéré n'atteint pas ses dimensions normales, mais reste plus petit: c'est le cas étudié pour la pince droite. Le mémoire se termine par une discussion des idées de Morgan et Moskowski sur la régénération atavique. Les cas décrits et- d'autres ne sont pas considérés comme tels par ce dernier auteur, il y aurait simplement hétéromorphose. Ce n'est pas l'avis de N. D'après lui, après la séparation d"une partie du corps, le tissu blessé libéré des influences voisines, est dans l'état d'un tissu embryonnaire, car maintes ébauches latentes et pa- ralysées par l'influence de l'organisme peuvent alors entrer en fonctionne- ment. Cependant il n'est pas douteux qu'il y ait des cas d'hétéromorphose. La pince surnuméraire en est un exemple, mais la manière dont elle est régénérée est atavique. Nous reconnaîtrons celle-ci quand la régénération se fera toujours de la même façon quelles que soient les conditions et quand elle présentera certains caractères rencontrés chez les formes phylogéné- tiquement ancestrales. — Dubuisson. a) Haseman (J. Diederich). — La direction de la différenciation dans la régénération des appendices chez les Crustacés. — Dans la régénération des appendices de Mancasellus macrourus, d'Eucranyonax gracilis, de Car/i- barus propinquus la différenciation peut partir de la base et aller vers le sommet ou elle peut partir du sommet et aller vers la base. Ces deux di- rections existent dans la même antenne et antennule de .)/. macrourus et d'E. gracilis. Le premier type est trouvé dans les deux dernières paires des appendices de C. propinquus et l'autre type est trouvé dans les deux premières paires ambulatoires et les pinces de C. propinquus. — Quand les antennes ou les antennules de M. macrourus et d'E. gracilis sont séparées distalement au 10" segment, le 10e segment complète l'appendice et quel- ques-uns des segments plus basaux sont transformés en segments distaux. — Les portions distales des antennes et des antennules de M. Macrourus et d'E. gracilis n'ont pas de muscles. Il peut en être de même pour d'autres arthropodes et des insectes. La direction de la différenciation dans la pince et les deux premières paires d'appendices ambulatoires chez C. propinquus est peut-être déterminée par la pince. Les deux dernières paires d'appen- 118 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dîces ambulatoires ont le plan normal de différenciation. — Ce n'est pas tant la croissance qui influence la segmentation que la différenciation. En d'autres termes, après que l'appendice a atteint une longueur suffisante la différenciation commence. Celle-ci est suivie par la segmentation ; ainsi la différenciation et non la croissance doit être le facteur déterminant. Par une revue de tous les faits considérés, il semble que la tension physique ou le champ de force amené par la division cellulaire et la différenciation produit la segmentation. — La segmentation peut être prise comme une indication de la direction de la différenciation, parce que les muscles des appendices am- bulatoires et des pinces de C. propinquus apparaissent dans le même ordre que les segments. Il semble y avoir une relation entre la fonction résultante et la direction de la différenciation. La formation précoce des pinces et des segments distaux fonctionnels des antennes et des antennules suggère une telle relation. Le C. propinquus régénère ses membres sans sacs enveloppants semblables à ceux de M.macrourus et à'E.gracilis. En général la prolifération a lieu après la mue; cependant quelques C. propinquus régénèrent leurs membres amputés avant la mue. Il semble probable qu'il y a quelque autre influence retardatrice que la chitine. Trois monstruosités furent produites ; l'une d'elles donna une preuve des propriétés natatoires des pinces et toutes indiquèrent que la direction de la différenciation peut être renversée. - Dubuisson. b) Haseman ( J. Diederich). — Le renversement delà direction de la diffé- renciation dans les pinces d'un Pagure. — Quand les pinces d'Eupagurus longicarpus sont séparées à leurs articulations, elles se différencient du sommet vers la base. Les membres armés de griffes se différencient de la base vers le sommet. — Si le sommet d'une pince en train de régénérer est sectionné vers le moment où la pince se différencie, et que le moignon restant est piqué près de son milieu, la direction de la différenciation est souvent entièrement renversée. Le renversement est dû apparemment au trouble des conditions physiques existant dans la pince se régénérant. — Dubuisson. Rabes (O.t. — Régénération des filaments caudaux chez Apus cancriformis. — Après 4 mues qui se succèdent dans l'intervalle d'un mois, les filaments sectionnés ont repris leur longueur normale. Les moignons étant inégaux à l'origine, le plus court s'allonge davantage à chaque mue de façon que la symétrie se rétablit, comme dans les expériences de Morgan sur la queue des Téléostéens (Ann. BioL, VII, p. 145). — E. Bataillon. Emmel (V. E.). — La régénération et la question de la symétrie chez- les pinces du Homard. — Longue discussion résumée par l'auteur de la façon suivante. 1° Il est prouvé que le processus de la régénération est un fac- teur important dans l'origine des pinces symétriques. 2° Les expériences sur les stades larvaires font fortement présumer que l'asymétrie droite ou gauche du homard, au lieu d'être entièrement héréditaire, peut être influencée durant l'ontogenèse par des facteurs extérieurs [V]. — H. de Varigny. Zuelzer (Margarete). — De l' influence de la régénération sur le degré de croissance chez Asellus aquaticus. — Deux observations apparemment con- tradictoires semblaient avoir été faites au sujet des relations entre la régé- nération et les processus de croissance. L'une due à Emmel (1906), et d'après laquelle la régénération chez le homard américain était accompagnée d'une retardation de la mue, donc d'un ralentissement de la croissance. L'autre VIL - LA REGENERATION. 110 faite par Zeleny (1905), démontrait chez différents crustacés une accélération de la mue pendant la régénération, accélération qui devait être d'autant plus grande que l'amputation était plus considérable. Il s'agissait par conséquent pour Z. d'établir s'il y avait ou non une influence nette de la régénération sur la croissance, et si oui, quel est son caractère. Les expériences faites dans ce but sur Asellus aquaticus ont prouvé à nouveau que cet isopode est un excellent sujet pour l'étude de la régénération et il paraît incompréhen- sible comment Ost (1006) a pu parler, à propos de cette espèce, de la grande mortalité des exemplaires opérés. Les nombreux individus étudiés ont tous été élevés isolément; des tableaux spéciaux ont été établis concernant: le genre d'opération, l'époque des mues, la longueur du corps et celle des exuvies suc- cessives. L'accélération, le ralentissement ou la sistation qui se succèdent et alternent durant la croissance d'un individu sont rendus particulièrement clairs au moyen de tableaux graphiques. Il en résulte que chez l'animal normal, non amputé, l'époque située entre les mues devient de plus en plus longue au fur et à mesure que l'animal grandit. Si par contre l'animal est amputé et cela immédiatement après la mue, on constate une accélération des deux mues suivantes, pendant lesquelles s'effectue la régénération. Plus la date de l'amputation est éloignée de celle de la dernière mue, plus on voit la première mue qui suit, être retardée et les deux mues suivantes seulement sont accélérées. Dans ces cas, les processus régénérateurs s'étendent donc sur trois mues. Si l'on va plus loin encore, et qu'on procède à l'amputation peu de temps seulement avant une mue prévue, celle-ci a lieu, mais sans régéné- ration encore. Les processus régénérateurs et en même temps l'accélération des mues apparaissent seulement dans les deux périodes de mues suivantes. Ces observations démontrent qu'en général il y a accélération de la crois- sance durant la période de régénération. Cela s'explique parfaitement, selon Z., vu qu'un animal amputé, donc incomplet, dispose pour sa croissance de plus de matières nutritives qu'un animal entier. Car malgré la croissance intense présentée par de petits organes en voie de régénération, l'animal amputé emploie moins de matières de réserve qu'un animal intact. Le prolongement de la première mue, d'autant plus long que l'amputation est plus éloignée de la mue précédente, trouverait selon Z. son explication dans le fait que l'animal a dû employer pendant un temps plus ou moins long ses matières nutritives pour le corps entier encore. Les faits rapportés par Z. permettent de concilier la contradiction notée entre les observations d'EMMEL et celles de Zeleny. Le premier n'a considéré que la première mue qui suit l'amputation sans attendre les mues ulté- rieures. Le second a fait ses expériences sans connaître la date de la dernière mue qui précédait l'amputation. Il ne lui était donc pas possible d'avoir une opinion sur cette période qui, en effet, est allongée. — Les observations gé- nérales qui ont pu être faites encore, concernent la facilité de régénération des différentes parties du corps. Plus un appendice est simple — Z. consi- dère comme simples les antennes et la fourche — moins il lui faut de temps pour être restitué. Le contraire a lieu pour les appendices compliqués (les pattes, p. ex.). Des antennes et des pattes régénérées peuvent être con- sidérablement hypertrophiées par rapport aux parties qu'elles remplacent ou à l'appendice intact du côté opposé. — L'accélération des mues pendant les processus de régénération est augmentée quand il s'agit d'une amputa- tion plusieurs fois répétée. — En amputant inégalement les deux antennes d'un Asellus on voit la rapidité de régénération du moignon plus court dé- passer d'abord celle de l'antenne, opposée. L'antenne plus courte ayant rat- trapé son partenaire après la première mue, les deux antennes restituent 120 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ensuite en même temps la partie égale qui manque à ehacune encore (phé- nomène île « régulation compensatrice »). — Jean Strohl. <7)Klintz (J. H.). — Expériences sur lepeu de capacité de régénération chez les Cyclopides. — Les expériences ont été faites sur Cyclops quadricornis, C. viridis et C. coronatus. Des cultures spéciales ont permis à K. d'avoir à vo- lonté tous les stades du développement postembryonnaire, qui. chez ces co- pépodes s'effectue en 6 mues. Après la 6mc mue les Cyclops sont adultes et- aucune mue n'a plus été observée alors. Il n'est donc pas étonnant que la capacité de régénération fasse défaut, à parlir de ce moment, vu sa relation intime avec le processus de la croissance. En effet des Cyclops adultes ne restituent plus ni antennes, ni fourches amputées, mais ils continuent à se reproduire malgré l'opération. Par contre, de jeunes individus opérés pen- dant Tune ou l'autre période de mue ont parfaitement restitué antennes et fourches. — Il est intéressant de noter la méthode qui a servi au cours de ces expériences. K. a employé, avec succès, pour l'amputation une simple lamelle de verre qui sous beaucoup de rapports est préférable aux instru- ments métalliques parce qu'on peut voir à travers et contrôler ainsi à cha- que moment l'endroit que l'on va toucher. Grâce à ce moyen il a même été possible d'opérer le premier stade postembryonnaire, le Nauplius. Mais toute lésion est trop importante pour ces petits êtres qui ont invariablement succombé. — Jean Strohl. b) Klintz (J. H.). — Régénération de l'antenne chez Porcellio scaber. — La régénération de cet appendice a-l-elle quelque chose à voir avec l'autolornie comme l'a prétendu Ost (Ann. Biol., XI, 119)? — On peut sectionner l'antenne à sa base, au-dessous du 1er article, en entaillant le support. On pratique aussi des amputations partielles portant sur les 6 segments, soit au tiers, soit au milieu de leur longueur. On s'assure ainsi qu'il y a deux points fixes pour l'autotomie. Le premier est à la base du 1er article et il entre en activité quand la section porte sur l'un des 3 premiers segments. Le 2e est à la jonction du 3e et du 4e article; il fonctionne quand on s'attaque au 5e. Il est facile de montrer que la régénération se fait ailleurs qu'en ces deux points et constitue un processus indépendant. Il y a régénération complète de l'an- tenne dans le premier cas indiqué ci-dessus ; la réparation se fait aussi sans autotomie si l'on coupe l'appendice, soit sur le 4e, soit sur le 0e article. — E. Bataillon. ôiMegusar (Franzi. — La régénération de la corne caudale chez le Ver à soie (Bombyx mori). — Dans son étude sur la régénération des pattes larvaires du ver à soie, Kellogg (voir Ann. Biol., X, p. 122) avait eu l'occasion d'en- lever la corne caudale portée par le pénultième segment abdominal et avait constaté qu'elle n'était pas remplacée. Cette corne ne faisant apparemment pas partie des organes utiles dans la vie de l'animal, Kellogg avait interprété ce manque de capacité de régulation comme un effet négatif de la sélection naturelle. M. supposant que les opérations avaient été faites sur des larve* trop avancées déjà (dans la dernière ou l'avant-dernière période de mue) a tenté d'amputer la corne à de toutes jeunes larves trois jours après l'éclosion. 3 exemplaires sur 20 sont seuls restés en vie suffisamment longtemps (26 jours) pour prouver que la régénération de l'organe en question a par- faitement lieu. — Jean Strohl. c) Megusar i Franz). - La régénération chez les Coléoptères. — Lesexpé- VII. — LA REGENERATION. 12] riences ont été faites principalement sur les larves de 11 espèces de coléop- tères. Cinq points essentiels ont guidé l'auteur. 1° Il était intéressant de savoir comment se présente la régénération chez un organe différemment adapté, la patte par ex. : soit patte postérieure natatoire des hydrophilides, patte de devant portant des caractères sexuels secondaires (Dyliscus, etc.), pattes rudimentaires des larves de capricornes (Rhagium), mandibules des dytisces, capricornes, etc. 2° Il s'agissait d'établir le rapport de la régénéra- tion avec les différents stades du développement, ainsi qu'avec le degré de la lésion, Kellogg ayant prétendu que le corps des insectes n'est pas à même de restituer une patte entièrement enlevée (voir Ann. BioL, X). 3" Des obser- vations sur Periplaneta orientalis avaient attiré l'attention de Fauteur sur les rapports de symétrie du corps qui se trouvent être influencés par une extirpation (amputation profonde) des pattes. De pareilles opérations ont eu pour suite une déviation de symétrie de la partie postérieure du corps et ont démontré le rapport étroit qui existe entre le développement de la patte et celui de l'aile du côté opéré. 4" Il s'agissait de vérifier l'indépendance qui d'après Kellogg devait exister entre les pattes d'adultes et les pattes larvaires, cet auteur ayant déduit de ses observations que les extrémités définitives de l'adulte ne sont pas le résultat d'une transformation des pattes larvaires, mais sortent des disques imaginaux. Des lésions artificielles faites à l'état larvaire devraient donc être sans effet sur les pattes de l'adulte. Le 5'' point de vue enfin avait trait à la section de segments du corps dans le but de prouver que la capacité de régénération des larves d'insectes n'est pas limitée aux appendices, comme l'avait prétendu Brindley en 1898. GonEL- mann (1901) d'ailleurs avait déjà observé une restitution du dernier seg- ment abdominal chez Bacillus Rossii. M. a parfaitement pu obtenir chez les larves de Tenebrio une régénération du dernier segment abdominal. Le nouvel anus toutefois a une situation terminale, tandis que normalement il est du côté ventral. La régénération dans ce cas paraît être de caractère atavique. La situation anormale de l'anus pourrait d'autre part aussi être due à des causes mécaniques. Un fait plus important est celui de la multi- plicité des segments régénérés : au lieu d'un, il y en a trois. Serait-ce la répétition de quelque stade ontogénétique? Godelmann a également repro- duit dans ses figures deux segments régénérés à la place du dernier segment amputé sans toutefois mentionner cette particularité dans le texte de son mémoire. — Des vers luisants sans phosphorescence de la partie postérieure ayant été trouvés par Przibram, M. a cru voir dans cette anomalie la suite d'une régénération de la partie en question. Il a donc essayé de l'obtenir artificiel- lement en sectionnant les 2 derniers segments abdominaux. Dans le seul exemplaire ayant survécu et où les 2 segments ont été régénérés la phospho- rescence était toutefois également conservée. — - La diminution du nombre d'articles larvaires qui apparaît après régénération de pattes amputées à un moment avancé de la vie larvaire (Oryctes, Tenebrio, Dy lisais) est princi- palement due sans doute à des phénomènes d'inhibition. — La capacité de régénération est en général d'autant plus développée que l'animal et l'or- gane étudiés sont moins différenciés. Ainsi des espèces anciennes et des organes simples présentent une régénération facile. Les larves d'hydrophiles par exemple remplacent leur mandibule peu compliquée à l'état de larves encore, tandis que la patte très différenciée n'est restituée qu'à l'état de chrysalide, même si l'amputation a eu lieu au premier moment de la vie larvaire. D'un autre côté les pattes si primitives des Rhagium sont régé- nérées beaucoup plus facilement et rapidement que les importantes mandi- bules de la même espèce. — Tandis que les pattes des coléoptères terrestres 122 I /ANNEE BIOLOGIQUE. sont en général régénérées, les coléoptères aquatiques ne restituent pas même des parties de pattes. La destruction de l'ébauche de l'aile dans la chrysalide de Tenebrio a pour suite l'apparition d'une aile en miniature chez le coléoptère adulte. L'amputation d'une aile postérieure entraîne un déran- gement dans le développement de la patte postérieure du côté opéré. Une intluence analogue sur l'aile postérieure a lieu après extirpation de la patte postérieure correspondante. Le fait que la capacité de régénération est si répandue, de plus sa proportionnalité inverse au degré de différenciation sont une preuve pour M. (pie la régénération ne résulte pas de la sélection natu- relle et ne constitue pas un état d'adaptation spéciale. Ne voit-on pas des organes aussi rudimentaires que le sont les pattes larvaires de Rhagium être régénérées alors qu'elles ne servent plus le moins du monde, la loco- motion se faisant par contraction de tout le corps et, au besoin à l'aide des mandibules! — A propos de l'amputation de pattes larvaires entières, M. a pu constater qu'elles étaient remplacées chez les chrysalides ou chez l'adulte par des pattes nouvelles. Il croit donc que Kellog avait tort. — Des larves opérées au moment où elles s'apprêtent à devenir des nymphes retardent leur transformation et reprennent pour quelque temps encore leur vie lar- vaire (néoténie partielle). — La formation et la différenciation des appendices régénérés chez les coléoptères est quelque peu différente des phénomènes correspondants observés par Zeleny pour l'antenne de Mancasellus. L'articu- lation débute chez Mancasellus à la base de l'appendice et continue en di- rection centrifugale, tandis que la différenciation des différents articles a lieu en direction centripétale en commençant par l'article le plus distal. - Chez les coléoptères, c'est cette extrémité distale qui à la fois apparaît la première et se différencie la première, puis seulement apparaissent les autres articles, dont la différenciation se fait depuis la base en direction centrifugale. — Parmi les nombreux moyens favorisant la régénération qui ont été employés (température élevée, nutrition abondante, changement du milieu, etc.) il est particulièrement intéressant de noter l'amputation hors de l'eau, au moyen de laquelle Weiss a obtenu de si excellents résultats pour VArgyroneta. Cet effet n'a pu être constaté par M. pour les coléop- tères. Des hydrophiles ont été opérés hors de l'eau, mais sans grand résultat. — Jean Strohl. b) Kammerer (Paul). — La régénération des ailes chez les Diptères à l'état adulte. — Ala suite des résultats précédents obtenus par Werber, K. a repris d'anciennes observations sur la régénération des ailes chez les mouches. Mais malgré un matériel considérable, des résultats positifs ont été obtenus sur 5 exemplaires seulement, qui avaient été opérés à peine éclos (1 Musca domestica et 4 M. vomitoria). Seule l'extirpation complète des ailes, non pas une amputation partielle, a donné des résultats. La régénération a lieu sans nouvelle mue, contrairement à ce que "Werber a cru voir chez Tenebrio. La régénération se présente au fond comme une répétition de l'ontogenèse normale de l'aile. La plaie est recouverte par une membrane mince et les premiers stades de l'aile régénérée ressemblent à de petits moignons rappelant les balanciers. Puis ce repli de chitine se gonfle et semble s'étendre princi- palement sous l'influence des mouvements respiratoires provenant du système trachéen. Plus tard les 2 côtés de la membrane s'accolent intimement tout comme dans le développement normal do l'aile, et enfin apparaissent dans l'aile jusqu'ici homogène et transparente les nervures qui partent de la base de l'aile. Finalement l'aile quelque peu repliée sur elle-même, est dépliée par gonflement sans doute ; mais dans chacun des 5 cas, par hasard peut- VII. — LA REGENERATION. 123 être, elle est restée plus ou moins déformée. — Il existe donc même dans le groupe des diptères la possibilité de régénérer un organe parfaitement développé appartenant à l'insecte adulte. D'ailleurs ce même organe est à même de redifférencier (réutiliser?) ses tissus encore, puisque K. a pu obser- ver chez des mouches, dont une aile avait été amputée, une réduction de l'aile intacte du côté opposé (régulation compensatrice). Une pareille « hypo- typie compensatrice » avait également été constatée par Megusar, pour la mandibule intacte d'un coléoptère et dans le temps déjà par Graber pour l'aile postérieure d'une sauterelle à laquelle il avait fait une entaille dans l'aile du côté opposé. — Jean Strohl. Werber (Isaak). — La régénération des ailes extirpées chez le Tenebrio mo/itor. — La capacité de régénération qui va en diminuant des animaux inférieurs aux animaux supérieurs semble être liée intimement aux pro- cessus de la croissance. Il n'est donc pas étonnant de ne plus la rencontrer chez les insectes adultes qui, une fois leur métamorphose terminée, ne pré- sentent plus de mue, donc apparemment plus de croissance. On la provoque facilement chez leurs»larves et de même chez les crustacés adultes qui conti- nuent leur mue à l'état adulte encore; mais chez les insectes adultes il ne semblait exister aucune tendance à restituer des parties enlevées. Tout au plus y a-t-il réparation de quelque lésion pas trop grande (trou dans les ailes par exemple). "W. toutefois a pu obtenir la régénération des ailes après extirpation des élytres chez des Tenebrio adultes. Les élytres ayant été extir- pées, il a vu peu à peu aussi les 2 ailes postérieures diminuer de grandeur et finalement disparaître complètement. Puis les 2 paires ensemble, élytres et ailes postérieures, ont pris la voie de la régénération et ont été parfaite- ment restituées. Il n'est pas étonnant que les ailes postérieures privées de la protection des élytres aient desséché, puis aient été peu à peu cassées; mais il pourrait aussi exister un rapport organique plus étroit entre la croissance des deux paires d'ailes. L'extirpation expérimentale des 2 paires à la fois n'a pas donné de résultat, les individus opérés ayant tous rapidement succombé. — Dans les cas de régénération susmentionnés W. a cru constater les traces d'une mue rudimentaire sous forme de petites membranes se détachant du corps, spécialement à la base des ailes. — Jean Strohl. Morgulis (P.). — Observations et expériences sur la régénération du Lum- briculus. — L'espèce étudiée est le Lumbriculus (Thinodrilus) limosus. Les au- teurs (Diffenbach, 0. F. Muller, Bulow) qui en Europe ont étudié le Lum- briculus ont signalé avec quelle facilité l'animal détache des parties de s*on corps quand il est excité; aussi trouve-t-on toujours une grande quantité d'individus régénérant leur tète ou le plus souvent leur queue ou bien en- core leur tète et leur queue à la fois. On s'est demandé si ce fait était dû à ce que d'autres animaux arracheraient ces parties pour s'en nourrir ou s'il s'agissait d'une division transversale déterminant une multiplication de l'es- pèce, c'est pour trancher cette question que l'auteur a entrepris ses recher- ches. D'abord M. fait remarquer que l'espèce américaine manque du haut degré de sensibilité décrit par presque tous les observateurs de l'espèce euro- péenne; en effet, conservée dans un vase elle ne se casse jamais; attirée dans une pipette, puis jetée dans un fort courant d'eau, elle ne se brise pas non plus, même après plusieurs essais réitérés; on peut saisir le ver par l'une ou l'autre extrémité, le suspendre dans n'importe quelle position pen- dant plusieurs minutes sans obtenir aucun résultat; le Lumbriculus ne se casse pas non plus quand on ajoute de l'alcool à l'eau ou lorsqu'on le sou- [24 L'ANNEE BIOLOGIQUE. met à la dessiccation. Ces constatations sont d'ailleurs d'accord avec les observations nouvelles de Wagner sur l'espèce européenne. La séparation des parties du corps n'est pas un phénomène d'auto tonne: est-ce un mode de reproduction? D'abord la plupart des individus régénérant leur queue ne régénèrent que l'extrémité même qui est très fragile; si on les compte alors parmi les individus intacts, le pourcentage est en faveur de ces der- niers. Les petites parties ainsi détachées ne peuvent reproduire l'espèce, car elles ne tardent pas à mourir; d'autre part, si les vers se divisaient toujours par leur milieu, il y aurait autant d'individus avec des queues qu'avec des têtes régénérées, ce qui n'est pas. De plus les tronçons postérieurs périssent généralement, aussi cette division même aurait-elle peu de valeur pour la reproduction. On peut donc conclure qu'il n'y a pas non plus multiplication par division transversale. Dans ses expériences sur la régénération M. constata d'abord que des tronçons comprenant un seul segment (métamère) sont capables de régé- nérer une tête et une queue. L'auteur ensuite divisait les vers en sept tron- çons, les septièmes tronçons comprenant seulement l'extrémité de la queue ne tardaient pas à mourir et cependant ils comprenaient de 40 à 45 segments. Au bout de deux semaines tous les tronçons conservés avaient régénéré une queue; ceux de la région antérieure du corps régénéraient plus de segments que ceux de la région postérieure. Dans une autre série d'expériences les seg- ments régénérés furent enlevés et au bout de deux semaines le nombre des segments récupérés était deux fois moindre que la première fois; après une nouvelle opération la régénération donnait encore un nombre de segments deux fois plus faible que le précédent au bout du même temps ; mais si on établit la comparaison entre les vers sectionnés plusieurs fois et d'autres n'ayant subi qu'une seule opération on voit que les premiers fournissent plus de nouveaux tissus pendant la même durée de temps. Des queues ainsi régénérées, séparées des parties anciennes, sont capables de régénérer une nouvelle tète, mais elles ne forment jamais de nouveaux segments posté- rieurs, ceux-ci s'allongent simplement: des tronçons détachés de ces queues régénérées sont capables de régénérer une queue sur la section postérieure et une tête sur la section antérieure. Une seule fois M. observa une hétéro- morphose, une queue s'étant formée à la place d'une tête. M. fait remarquer que l'extrémité de la queue du Lumbriculus est pres- que toujours absente, ce qui indique que les mutilations de cette partie sont très fréquentes ; d'autre part le pouvoir de régénération y est très faible com- paré à celui des régions antérieures. M. conclut donc, contrairement à l'opi- nion de Weismànn et en accord avec les idées de Morgan, qu'il n'y a aucune relation entre le pouvoir de régénération et la fréquence des blessures acci- dentelles: ce faible pouvoir de régénération dans cette région contredit aussi l'opinion que la régénération est une adaptation à des conditions de vie dé- terminée ou une adaptation produite par sélection naturelle ; il s'agit au contraire d'une manifestation de qualités originelles de la substance vivante, d'une qualité inhérente à l'organisme. — A. Billard. Hirschler i J.j. — Processus de régulation chez- les Hirudinëes après la perte de l'extrémité postérieure du corps. — On admet généralement que les Hirudinées sont incapables de régénération : c'est que les individus opérés meurent rapidement sans cicatriser leur plaie. H. emploie un procédé dif- férent de la simple section. Ligaturant fortement avec un fil de soie, de 12 à 30 anneaux postérieurs, il voit le trançon isolé de la sangsue entrer en né- crose, et se détacher sans hémorragie au bout de 10 ta 12 jours. La eica- VII. — LA RÉGÉNÉRATION. 125 trisation se t'ait et l'animal ne paraît pas avoir souffert. Sur la cicatrice, on voit déboucher au bout de 4 mois, dans une dépression anale, un double proclodieum d'origine hypodermique, par lequel les excréments sont éliminés. Donc, ces animaux sont susceptibles de processus réparateurs et régulateurs si, avecdes précautions contre l'hémorragie et l'infection, on permet au tissu de régénération d'évoluer. Rien ne prouve qu'avec un délai de plus de 4 mois on ne verrait pas se former de nouveaux anneaux. — E. Bataillon. Gluschkiewitsch (Theophil Bohdan). — La régénération de l'extrémité antérieure et postérieure chez Clepsine tessulata. — Contrairement à l'opinion généralement admise qui veut que seuls parmi les annélides les Hirudinés aient perdu la capacité de régénération. G. a obtenu une restitution com- plète de la région antérieure et une régénération incomplète de la région postérieure du corps s'il amputait non pas des Clepsines adultes, comme le faisaient, les auteurs précédents (Nusbau.m, Loeb et autres), mais de tout jeunes individus qu'il lui fallait détacher de la mère. — Jean Strohl. Stevens (N. M.). — Une étude histologique de la régénération dans Pla- naria simplicissima, P. mandata et P. morgani. — Dans Planaria simpli- cissima. P. maculata et P. morgani la surface lésée est recouverte par une couche mince de cellules ectodermiques migratrices. Ultérieurement, des cellules parenchymateuses émigrent dans l'ectoderme de la nouvelle partie. — Une nouvelle espèce de cellule glandulaire ectodermique est décrite chez P. simplicissima. L'accumulation de cellules parenchymateuses à l'extré- mité sectionnée des fragments régénérants est dans une grande mesure due à la migration d'éléments appartenant aux fragments régénérants. — La mi- gration est aussi un facteur important dans la croissance et la régulation de P. simplicissima et P. morgani. — Le cerveau et les yeux régénèrent avec la même rapidité dans les fragments prépharyngiens et postpharyn- giens. — Le pharynx régénère un peu plus rapidement dans les fragments prépharyngiens que dans les fragments postpharyngiens, et le plus rapide- ment dans la chambre pharyngienne vide ou une partie de celle-ci. — Dans P. simplicissima, le pharynx régénère toujours dans la nouvelle partie, mais au bord de l'ancienne. Dans la variété P. maculata le pharynx, si la section est avant le pharynx, apparaît dans le vieux tissu, mais sur Je bord du nouveau; si les sections sont derrière le pharynx, au 1/4 ou au 1/3 de la Ion gueur de la pièce compté à partir de l'extrémité antérieure. Dans P. mor- gani le pharynx pour toutes les sections se développe dans le vieux tissu mais sur le bord du nouveau, l'accumulation de cellules parenchymateuses a lieu d'une façon continue aux stades précoces. La préparation pour la di- vision n'a pas d'influence sur la méthode de régénération des pièces caudales de P. morgani. — La régulation dans P. morgani n'est qu'une régénération accompagnée d'une très faible redifférenciation. — Dans les fragments cau- daux de P. morgani l'intestin axial est formé de cellules endodermiques nou- vellement différenciées après que le pharynx a commencé à se développer, mais les divisions latérales du vieil intestin peuvent plus tard (11 jours) se mouvoir en avant pour s'unir en avant du pharynx. — Le développement du pigment oculaire dans les vieilles cellules endodermiques donne quelque appui à l'idée que toutes les cellules embryonnaires dans Planaria sont totipotentes. — Dubuisson. Levinsen (G. M. R.). — Sur la régénération totale des Bryozoaires. — L'auteur a examiné quelques espèces de Triiicella et de Bowerbankia ainsi 126 L'ANNEE BIOLOGIQUE. que le Yalkeriu uva : il a observé des cicatrices de zoécies tombées et à coté des bourgeons jeunes, début de zoécies en voie de régénération; il admet que cette régénération a lieu cbez tous les Bryozoaires cténostomes à individus caducs; il pense que les zoécies reproduisent d'abord leur polypide un certain nombre de fois et enfin, la zoécie elle-même étant devenue ca- duque, l'individu tout entier peut se renouveler à travers le septule par une régénération dérivant de l'endosarque du stolon. Dans les Cbeilostomes la régénération s"opère par la formation d'une jeune zoécie dans l'intérieur de la zoécie ancienne et L. a observé aussi ce fait chez des espèces fossiles. D'ailleurs les aviculaires peuvent aussi présenter cette régénération totale, et un aviculaire peut remplacer aussi une nouvelle zoécie, tandis qu'un avi- culaire peut être suivi d'un aviculaire ou d'une zoécie. La régénération observée chez les Bryozoaires correspond du tout au tout à celle qu"on observe chez les Hydroïdes. — Armand Billard. a ) Megusar (Franz) . — Régénération des tentacules et de l'œil chez la Limnée (Limnœa stagnalis). — La régénération chez les Limnées n'avait pu être obtenue ni par Carrière (1880), ni par Kgehler (1906), ni même par Cerny (1907). qui avait pourtant obtenu des résultats positifs chez l'espèce voisine Piano r bis corneus. Malgré cela, cet auteur avait eu raison en se refusant à croire que toute capacité de régénération faisait défaut à la Limnée, car M. a pu observer une régénération des tentacules chez tous les individus opérés (5). Il semble même que l'infection de la plaie et l'âge avancé des individus ne jouent pas le rôle que leur attribuait Cerny dans les résultats né- gatifs obtenus par lui et les auteurs précédents. M. a en effet opéré par ha- sard plutôt avec des ciseaux non stérilisés, et parmi les cinq individus opérés s'en trouvaient qui non seulement avaient une coquille d'adulte, mais ont même déposé du frai peu de temps après l'opération. La croissance et la capacité de régénération ne sont donc pas arrêtées, chez cette espèce du moins, par la capacité de reproduction. — Un excellent moyen pour forcer l'animal à quitter sa coquille et permettre ainsi une amputation quelconque des tentacules consiste aie sortir de l'eau et à le placer en plein soleil. Grâce à cette méthode les pointes des tentacules aussi bien que les tentacules en- tiers avec l'œil voisin ont été amputés. La rapidité avec laquelle s'effectuent les processus régénérateurs est en rapport direct avec la grandeur de la partie enlevée. Plus l'amputation a été importante, plus la régénération est accélérée. La réparation de petites lésions détermine selon M. un plus petit apport de nourriture vers la région lésée que celle de parties considérables. L'œil régénéré se distingue quelque peu par sa forme, sa situation et sa pigmentation de l'œil normal. Un des tentacules entièrement amputés a été remplacé par un petit tentacule double. De pareilles formations doubles se rencontrent d'ailleurs aussi dans la nature. Le résultat obtenu avec la Limnée semble selon M. être une preuve nouvelle contre les rapports de la sélection naturelle avec la régénération admis par Weismann; car, tandis que des espèces bien protégées par une solide coquille à opercule présentent une ca- pacité de régénération très développée, atteignant même celle des vers, la capacité régénératrice de la Limnée, dont la coquille ouverte est si fragile, est telle qu'elle a pu passer longtemps inaperçue. [La mortalité des Limnées auxquelles on a amputé les tentacules semble pourtant nulle ou minime par rapport à celle des Paludines, par exemple, espèce operculigère ayant subi la même opération. Voir Cerny.] — Jean Strohl. Cerny (A.). — Recherches sur la régénération chez les Mollusques d'eau VII. — LA REGENERATION. 127 douce et chez les Limaces. — Avec les précautions voulues pour éviter l'in- fection de la plaie, la régénération des tentacules réussit parfaitement chez Planorbis corneusetPaludina.vivipara. Ceci va contre l'opinion de Carrière qui considère les mollusques d"eau douce comme dépourvus plus ou moins complètement de l'aptitude à régénérer. Une section irrégulière peut même entraîner chez le Planorbc un tentacule bifurqué ou trifurqué. Un fait à remarquer cependant, c'est que, jusqu'ici, la réparation a toujours échoué chez Limnœa stagnalis. Mais C. fait intervenir ici la lenteur du développe- ment spécifique : il pense que, dans la période de croissance active, dans de bonnes conditions de milieu, et avec un temps suffisant, on pourrait espérer un résultat positif. Chez le mâle de Paludina vivipara, le tentacule droit, transformé en organe de copulation, régénère, avec l'allure d'un ten- tacule ordinaire ; le tronçon du pénis qui évolue à l'intérieur n'est qu'un cul-de-sac sans ouverture sur le dehors, même après 7 mois. Le tentacule oculifère des Limaces se reproduit aussi sans difficulté suivant la vieille in- dication de Spallanzani. La réparation se fait ici aussi bien que chez les Hélix; et les insuccès de Carrière ne peuvent s'expliquer que par une in- fection des animaux en expérience. — E. Bataillon. b) Bell (E. T.). — Sur la régénération et la transplantation des balanciers (balancers) des embryons de Diemyctglus (Avec une note sur les branchies ex- ternes). — Les balanciers (balancers) sont de petits organes temporaires formés d'un tube ectodermique dont la cavité est occupée par du mésoderme et qui se développent sur la tête des embryons. B. recherche quel est le tissu qui dirige le développement ; il pense que l'ectoderme a un rôle directeur et le mésoderme un rôle seulement passif; en transplantant uniquement de l'ectoderme, il devrait se refaire du mésoderme; c'est bien ce que ses expé- riences lui ont montré. Quant à la régénération, elle se fait chez des em- bryons très jeunes, mais dès que ceux-ci sont un peu plus âgés, elle cesse de se faire. — A. Guieysse-Pellissier. Muftic (E.). — La régénération des poumons chez Salamandra ma- culosa et chez quelques autres amphibies. — Weismann avait admis que des organes qui dans la vie normale ne sont pas exposés à des lésions fré- quentes, ne possèdent pas la capacité de régénération. 11 avait lui-même sectionné une partie du poumon d'un triton sans observer la moindre régé- nération. L'auteur, qui ne partage pas les idées de Weismann, a entrepris de vérifier le fait en question sur les batraciens en général. Il a extirpé les poumons ou des parties de poumons à des Tritons, à des Salamandra maculosa, à des Rana esculenta et à des Bufo vulgaris. Les 3 dernières espèces ont présenté une régénération de l'organe en question quand il avait été pris soin d'empêcher de grandes pertes de sang au moyen de liga- tures faites avant l'opération. Ces ligatures permettent en même temps de conserver en fonction des restes de tissu pulmonaire, ce qui favorise consi- dérablement la régénération. Les phénomènes observés méritent, selon M., le nom d'hyperplasie (Morgan), en ce sens que le petit nombre d'alvéoles à peine formés est surchargé de travail, ce qui produit une hypertrophie. Mais il s'agirait en effet d'une régénération, le contrôle histologique ayant révélé des différences remarquables entre le tissu seulement hypertrophié et le tissu régénéré (forme des cellules, divisions cellulaires). - ■ Le fait que chez le Triton la régénération du poumon n'a pas pu être observée s'expliquerait selon M. par l'utilisation fonctionnelle moindre de cet organe chez un animal vivant à l'eau, par rapport à l'utilisation des poumons chez 128 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des Salamandres, des Grenouilles, etc. N'a-t-on pas parmi les Urodèlos des formes entièrement privées de poumons?— L'expérience suivante prouverait que la situation phylogénétique d'une espèce n'est pas le seul facteur in- fluençant la régénération. M. a sectionné à des tritons et à des salamandres à la fois les poumons et une extrémité. Après un mois, la salamandre pré- sentait des poumons en état de régénération, alors que l'extrémité faisait entièrement défaut encore. Chez le triton c'était le contraire : l'extrémité était régénérée. le poumon aucunement. — Jean Strohl. b) Nusbaum L'ANNEE BIOLOGIQUE. avant que la morphologie de l'adulte ne se fixe; et sur cette morphologie, l'hermaphrodisme expérimental ne se traduit par rien. Il faut conclure que la détermination de la forme, au moins en ce qui touche les caractères sexuels secondaires, remonte très loin dans le déve- loppement, probablement aussi loin que la détermination des glandes sexuelles elles-mêmes. — E. Bataillon. à) Nageotte (J.). — Greffe de ganglions rachidiens, survie des éléments no- bles et transformation des cellules unipolaires en cellules multipolaires [XIX, 1]. — Les ganglions sacrés d'un jeune Lapin sont extirpés et insérés sous la peau de l'oreille d'un Lapin plus âgé. Quinze jours après, un de ces ganglions est extirpé et traité par la méthode de Cajal. A sa périphérie, quelques cellules nerveuses ont survécu et ont pris un aspect très différent de l'aspect normal. Le corps cellulaire s'est un peu rétracté, le noyau est excentrique; le glo- mérule formé par l'axone a disparu mais de nombreux prolongements partent de la cellule. Les plus fins naissent du corps cellulaire et des gros prolongements ; ils forment pour la plupart un plexus sous-capsulaire com- pliqué, d'autres vont au loin. Les plus gros prolongements sont au moins trois ou quatre par cellule ; ils forment, à peu de distance de la cellule, des renflements irréguliers, souvent très volumineux, donnant naissance à un grand nombre de branches, les unes courtes et trapues terminées par des boules, les autres minces, longues, renflées et ramifiées à l'infini. Ces phéno- mènes ne font qu'exagérer ceux qu'on observe dans le tabès. — K. Legendre. b) Nageotte (J.). — Deuxième note sur la greffe des ganglions rachidiens : Igpes divers des prolongements nerveux néo formés, comparaison avec certaines dispositions normales ou considérées comme telles; persistance des éléments përiceUulaires dans les capsules vides après phagocytose des cellules nerveuses mortes [XIX, 1]. — Les prolongements qui transforment les cellules unipo- laires des ganglions rachidiens transplantés en cellules multipolaires sont de types variés. Ces formes ne font qu'exagérer certaines dispositions considé- rées comme normales et même comme utiles à l'élaboration des actes ner- veux. 1" Le cylindraxe de certaines cellules est conservé ; il se termine par une riche arborisation de fibres qui se ramifient dans toutes les directions ; il en part des collatérales dont certaines contribuent à former des pelotons péri- cellulaires. 2° D'autres cellules sont lobées par des sillons qui vont jus- qu'auprès du noyau; les lobes, arrondis ou cunéiformes, n'ont rien d'amœ- boïde ; ils sont entourés par des cellules de la capsule et par des anses du peloton péricellulaire. 3° Certains prolongements ramifiés partent du corps cellulaire : les uns volumineux et très ramifiés font de la cellule une cellule multipolaire: leurs branches se terminent d'abord par des boules irréguliè- res ou par de petites anses fibrillaires, plus tard leurs ramifications vont se mêler au réseau nerveux ganglionnaire ; les autres très fines et peu rami- fiées entrent en partie dans les pelotons péricellulaires. 4° La plupart des cellules sont entourées de pelotons formés de fibres très fines provenant du cylindraxe et des prolongements du corps cellulaire et de fibres provenant probablement de neurones voisins ; on y voit des terminaisons en boule et en anse fibrillaire. Le rôle physiologique des pelotons péricellulaires est difficile à connaître à moins qu'ils ne soient des articulations interneuro- nales agissant à distance par spirales inductrices; il est plus vraisemblable d'admettre que ce sont là des processus de régénération collatérale ; leur enroulement autour des cellules ganglionnaires semble dû à une attraction par les éléments satellites sous-capsulaires. — R. Le<;endre. VIII. - LA GREFFE. 14:5 c) Nageotte (J.). — Troisième note sur la greffe des ganglions rachidiens ; mode de destruction des cellules nerveuses mortes [XIX, 1]. — Les ganglions rachidiens greffés sont excellents pour l'étude de la neurophagie ; ils mon- trent en effet la résorption de cellules nerveuses mortes rapidement par anémie sans action toxique ni infectieuse. Dans la zone périphérique des ganglions greffés, on voit des cellules nerveuses vivantes et d'autres mortes, en achromatose, à noyau homogène ; les éléments sous-capsulaires effectuent la phagocytose ; dans la zone centrale, les cellules nerveuses et les sous- capsulaires sont mortes et ce sont des polynucléaires qui phagocytent. — R. Legendre. d) Nageotte (J.). — ■ A propos de l'influence de la pression osmo tique sur le développement des prolongements nerveux dans les greffes ganglionnaires [XIX, 1]. — En réponse à Marinesco, N. accorde aussi un rôle important à la rupture d'équilibre entre le protoplasma cellulaire et le milieu qui l'en- toure dans le mécanisme de néoformation des prolongements nerveux dans les ganglions rachidiens greffés, mais il estime que les modifications de la pression osmotique sont plus importantes que celles de la tension superfi- cielle. Les facteurs de ce trouble de croissance sont variables, complexes, multiples (hydratation, température, arrêt des échanges nutritifs, perturba- tion fonctionnelle, etc.), et agissent probablement en sens divers; il faut de plus tenir compte des phénomènes de réaction si fréquents en biologie. Dans le but d'étudier l'action des modifications de pression osmotique dans les greffes, N. a greffé dans l'oreille d'un Lapin des ganglions empruntés à un autre Lapin ; ce sont ceux qui avaient été préalablement desséchés et ceux qui avaient séjourné une heure et demie dans une solution de NaCl à 15 0/00 qui ont fourni, au bout de sept jours, les prolongements les plus développés. — R. Legendre. f) Nageotte (J.). — Etude sur la greffe des ganglions rachidiens ; varia- tions et tropismes du neurone sensitif [XIX, 1]. — Quand on greffe sous la peau de l'oreille d'un Lapin un ganglion rachidien pris à un autre individu, dès la fin du 1er jour, des adhérences se forment, le ganglion est envahi par de larges capillaires à parois minces, la greffe devient turgescente et dure ; quinze jours après, elle commence à s'affaisser; elle devient difficile à re- trouver après 2 mois. Ces modifications macroscopiques sont accompagnées de variations des cellules nerveuses : neurophagie des cellules mortes, phé- nomènes réactionnels des cellules survivantes. Ce travail est consacré aux phénomènes réactionnels des cellules survivantes. N. étudie d'abord les pro- longements néoformés et leurs tropismes. Ces prolongements naissent du corps cellulaire, duglomérule et de la portion extra-capsulaire du cylindraxe. 1° Du corps cellulaire, partent des prolongements monstrueux formant jus- qu'à dix touffes par cellule; chaque touffe produit 2 à 5 branches volumi- neuses d'un calibre très irrégulier; ces branches à leur tour se renflent en massue ou sont prolongées par des digitations irrégulières ou par des fibres fines; peu à peu, tous ces prolongements deviennent fins, réguliers et s'é- tendent au loin. D'autres cellules sont lobées. D'autres encore ont des pro- longements du type sympathique. Tous ces prolongements n'ont aucun tropisme pour les cellules satellites ; ils s'écartent librement de la cellule d'origine, sans subir d'autre résistance que celle des tissus traversés. Les prolongements qui restent sous-capsulaires sont rares. 2° Du glomérule par- tent des pelotons périglomérulaires, précoces, compliqués, dont les fibres se terminent par des boutons ou des anneaux ; leurs fibres s'enroulent autour I il L'ANNEE BIOLOGIQUE. du corps cellulaire (pelotons péricellulaires) ou se rendent dans les amas de cellules satellites subsistant après la destruction des cellules nerveuses voi- sines (arborisations nodulaires . Tous ces prolongements ont un tropisme spécial pour les cellules satellites (tropbotropisme) et un tropisme négatif pour les cellules nerveuses mortes ou vivantes. 3° De la portion extracap- sulaire du cylindraxe partent des rameaux terminaux ou collatéraux sem- blables à ceux qu'on observe dans la régénérescence des nerfs. Ces fibres ont un tropisme qui les conduit au contact des cellules de Schwann prolifé- rées provenant des fibres à myéline proliférées ; elles n'ont aucune réaction pour les cellules satellites. Ces variations morphologiques mettent en évidence le rôle nourricier des cellules satellites et l'importance pour la nutrition de la région gloméru- laire. Elles ne diffèrent que par leur nombre et leur intensité de celles observées à l'état normal chez l'homme et les animaux. — R. Legendre. g) Nageotte (J.). — Neurophagie dans les greffes de ganglions rachidiens [XIX. 1]. — Les cellules nerveuses des ganglions greffés, mortes par arrêt des échanges nutritifs, sont phagocytées par deux sortes d'éléments : les po- lynucléaires et les cellules sous-capsulaires. Les polynucléaires jouent un rôle banal, ils détruisent tout aussi bien les cellules nerveuses mortes que les cel- lules satellites ou les cellules conjonctives nécrosées; ils sont surtout abon- dants dans le centre de la greffe, leur nombre est très variable. Les cellules satellites sont de deux sortes : cellules endothéliales et cellules étoilées de Cajal. Les cellules endothéliales s'hypertrophient (par division directe pro- bablement) et forment les nodules résiduels. Les cellules étoilées de Cajal sont au contraire neurophages ; elles sont nettement amœboïdes ; elles s'hyper- trophient, puis entourent de leurs prolongements la surface des cellules ner- veuses; ensuite un de leurs prolongements perfore la cellule nerveuse, y creuse une galerie dans laquelle le noyau pénètre en se déformant; enfin, d'autres prolongements creusent en s'allongeant de nouvelles galeries et la cellule nerveuse se trouve traversée par un réseau de galeries anastomo- sées; la cellule nerveuse vermoulue est morcelée puis résorbée par les cel- lules de Cajal: le noyau lui-même est englobé et digéré. Les cellules satelli- tes des deux sortes ont généralement une surcharge graisseuse qui semble due à la transformation de substances diffusibles échappées de la cellule nerveuse nécrosée bien plus qu'à une réaction pathologique propre des cel- lules satellites. Les galeries des cellules nerveuses sont régulièrement cylin- driques et forment un réseau assez régulier dont le diamètre est à peu près égal à l'épaisseur des espaces réservés ; la périphérie est respectée et n'a guère que deux ou trois canaux d'entrée perpendiculaires à la surface; il semble y avoir un rapport entre ce réseau de galeries, le trophospongium de Holmgren et le réseau interne de Golgi. — R. Legendre. e) Nageotte (J.). — Formations graisseuses dans, les cellules satellites des ganglions rachidiens greffés [XIV, 2°, i: XIX. I0]. — Les cellules satellites des ganglions rachidiens greffés sous la peau du Lapin ont bientôt une sur- charge graisseuse en même temps qu'elles se tuméfient et se multiplient; les cellules perforantes subissent la même surcharge, ce qui les différencie des polynucléaires qui contiennent peu ou pas de graisse. Cette formation de graisse débute aussitôt après la mort des cellules nerveuses et cesse quand leurs dernières traces ont disparu ; elle est donc liée à la résorption de ces cellules. Au début, il semble y avoir simple diffusion de substances adipogè- nes, mais plus tard les macrophages perforants phagocytent réellement les VIII. - LA GREFFE. 145 cellules nerveuses ; N. a pu voir certaines cellules de Cajal englobant le noyau d'une cellule nerveuse et le faisant disparaître par digestion intracellulaire. — R. Legendre. a) Marinesco (G.) et Minea ( J.j. — Précocité des phénomènes de régénères- cence consécutifs à la greffe des ganglions sensitifs chez le Chat [VII ; XIX, 1°]. — Les ganglions de petit Chat autotransplantés sous la peau de l'oreille pré- sentent 40 à 60 heures après l'opération un aspect très semblable à celui du bout central d'un nerf en régénérescence : collatérales, fibres effilochées, plexus, terminaison en bouton, en anneau, etc. Ces aspects n'apparaissent pas dans les cellules destinées à mourir immédiatement ; ce sont des phénomènes de régénérescence et non d'agonie, des modifications nutritives dues aux varia- tions de tension superficielle et de concentration moléculaire. — R. Legendrk h) Marinesco (G.) et Minea (J.). — Changements morphologiques rfe« cel- lules nerveuses survivant à la transplantation des ganglions nerveux [XIX, 1"]. - Dans les ganglions greffés (plexiformes, spinaux, sympathiques) il existe à la périphérie des cellules qui survivent. Après sept jours, celles-ci présentent des corps de Xissl irréguliers, en désintégration, un réseau endo- cellulaire irrégulier, un noyau souvent excentrique, des encoches dans les- quelles pénètrent des cellules satellites; elles ont tendance à émettre de nombreuses expansions; elles sont enlacées par un plexus inextricable. La nature des ganglions transplantés et les conditions de l'opération jouent un rôle important pour la survie; dans un cas de greffe des ganglions plexiforme et cervical supérieur d'un Chien sous la peau de l'oreille du même animal, toutes les cellules du premier ganglion avaient disparu tandis que celles du second avaient persisté en assez grand nombre. Une transplantation tardive ou non aseptique amène la mort rapide des cellules nerveuses. Un milieu riche en oxygène et en substances nutritives permet une certaine survie. — R. Legendre. c) Marinesco (G.) et Minea (J.). — Nouvelles recherches sur la transplan- tation des ganglions nerveux {transplantation chez la Grenouille) [XIX, 1]. - Les cellules des ganglions spinaux auto- ou homo-transplantés chez la Gre- nouille ne présentent pas les mêmes réactions que chez les. animaux à sang chaud. Elles vivent beaucoup plus longtemps après la transplantation, réa- gissent et réparent leurs lésions dans une plus large mesure. Un ganglion de Grenouille, transplanté sous la peau du Chien, est beaucoup plus altéré et plus rapidement ; ses lésions sont jusqu'à un certain point comparables à celles qui existent dans les ganglions de Chien autotransplantés. — R. Legendre. d) Marinesco (G.) et Minea (J.). — Greffe des ganglions plexiforme et sympathique dans le foie et transformations du réseau cellulaire [XIX, 1°]. — Expérience faite sur de jeunes Chats. Les cellules présentent diverses modifications du réseau neurofibrillaire : dégénérescence, aspect granuleux, épaississements, simplification, etc. M. et M. n'ont pas trouvé ces modifica- tions dans les ganglions greffés sous la peau de l'oreille. [Nageotte, au con-. traire, chez le Lapin, ne les a pas vues dans les greffes intrahépatiques, mais seulement dans celles faites sous la peau de l'oreille]. — R. Legendre. Marinesco (G.). — Quelques recherches sur la transplantation des gan- glions nerveux [XIX, 1°]. — Examen des ganglions plexiformes et spinaux du Chien autotransplantés, 10, 15 heures, 3, 5, 7. 8, 23 jours après la greffe. L'année biologique, xii. 1907. 10 140 L'ANNEE BIOLOGIQUE. La plupart des cellules, après avoir subi de graves modifications, finissent par disparaître; elles sont en effet privées de leur nutrition et de leur fonctionnement. Quelques-unes, toutefois, situées à la périphérie, peuvent survivre un certain temps et présenter des phénomènes de réparation et même de néoformation; elles doivent cette persistance à ce qu'elles peuvent se nourrir par imbibition et absorber l'oxygène du milieu avoisinant. Les cellules satellites, au contraire, ne meurent pas; elles se nourrissent, s'ac- croissent et prolifèrent, ce qui prouve que leurs conditions dénutrition sont différentes de celles des cellules nerveuses. — R. Legendre. Marinesco G.) et Goldstein (M. . — Recherches sur la transplantation des ganglions nerveux [XIX, 1°]. — Quand on transplante le ganglion plexi- forme d'un Chien chez le même animal, cinq heures après l'opération, il y a une chromatolyse diffuse des cellules nerveuses, parfois plus accusée à la périphérie, leur noyau peut être légèrement déplacé et déformé, les cellules satellites sont tuméfiées et augmentées de nombre, le ganglion renferme beaucoup de polynucléaires. Le ganglion sympathique transplanté présente les mêmes lésions. Dix heures après la transplantation, les lésions sont beau- coup plus intenses; presque toutes les cellules ont une colorabilité diffuse, certaines sont même en achromatose; leur noyau est déformé, parfois il est homogène ; le nucléole est pâle ; les cellules satellites multipliées compriment les cellules nerveuses et y forment même des excavations. A la quinzième heure, presque toutes les cellules sont en achromatose, les polynucléaires pénètrent le ganglion et entrent même dans les cellules nerveuses qu'ils semblent remplacer quand elles sont très altérées ; les noyaux sont en ca- ryolyse. Les lésions font peu de progrès jusqu'à la 24e heure. Le 3e jour, les cellules nerveuses, en achromatose absolue, sont à peine visibles. — R. Le- GLNDRE. Gemelli (A.). — Recherches expérimentales sur le développement des nerfs des membres pelviens de Rufovulgaris greffés dans un siège anormal [XIX, 1°]. — Les membres greffés prennent avec la larve porte-greffe des rapports de connexion non seulement au moyen des vaisseaux et autres tissus, mais des nerfs. Ce nerf est fourni par le système nerveux central. — J. Gautrelet. a) Carrel. — Résection de l'aorte abdominale et hétérotransplantation. — (Analysé avec le suivant.) b) Transplantation de la cuisse d'un chien sur un autre chien. — Au sujet de la conservation des artères en cold storage. — Les artères de chien trans- plantées sur le chat continuent à jouer leur rôle; un séjour de 20 jours au cold storage ne produit aucune lésion incompatible avec les fonctions. — On peut facilement rétablir la circulation dans un membre transplanté, et les tissus d'une cuisse extirpée à un chien mort et privée de circulation pendant 3 heures sont capables de se cicatriser aux tissus de l'hôte. — La condition essentielle pour la réussite de ces opérations est la stricte asepsie dans la manipulation des vaisseaux. — J. Gautrelet. Harrison iRoss G.). — Expériences de transplantation des membres et leur rapport avec le problème du développement des nerfs. — Répétition des expériences de Braus sur les Grenouilles; les résultats montrent que ses conclusions n'ont pas une valeur générale, ce qui tient à ce qu'il ne conser- vait pas ses animaux assez longtemps après l'opération. Les nerfs des niera- VIII. - LA GREFFE. 147 lires transplantés proviennent de l'hôte et croissent, attirés par les organes périphériques ; ils peuvent dériver de troncs de l'hôte qui ne correspondent pas à ceux des membres normaux. — R. Legendre. Guignard (L.). — Sur la greffe des plantes à acide cyanhydrique. — Si on greffe une plante à glucoside cyanhydrique sur une autre dépourvue de ce composé ou inversement, il n'y a pas transport du glucoside du greffon dans le sujet, ni du sujet dans le greffon. — Chez les Rosacées à glucosides cyanhydriques, la migration de ces substances n'a lieu entre les individus greffés que s'ils appartiennent à deux espèces d'un même genre et renfer- ment le même glucoside. — M. Gard. Capus (J.). — L'influence du greffage sur la qualité des vins. - Dans les vignes greffées, il y a eu des modifications dans les conditions de la nutri- tion, comme il s'en produit sur les vignes franches de pied. Les variations dans la composition des vins, consécutives au greffage, sont de même ordre et de même amplitude que les variations subies par les vignes franches de pied sous l'influence des conditions agronomiques. Dans les vignes greffées, s'ajoute une nouvelle condition d'ordre agronomique qui n'existe pas chez les vignes franches de pied : le choix d'un porte-greffe bien adapté et ayant de l'affinité pour le greffon; mais le cépage greffon conserve intacts ses ca- ractères spécifiques et il exerce une influence de même nature sur la qua- lité des vins. — F. Péchoutre. CHAPITRE IX Le sexe et les caraetères sexuels seeomlaires. Le polymorphisme ergatogénique. a) Correns (C). - Die Bestimmung und Vererbung des Geschlechtes, nach Versuchen mit hôheren Pflanzen. (Archiv f. Rassen- und Ges. Biol.. 1 \ , 794-802. [154 b) - - — Zur Kenntnis der Geschlechtsformen polygamer Blûlenpflanzen und ihrer Beeinflussbarkeit. (Jahrb. wissensch. Bot.,XLIV, 124-174,4%.) [156 a Dangeard (P. A.). -- Recherches sur le développement du përithêce chez les Ascomycêtes. (Le Botaniste, 9e série (1903-1906), 50-303, 9 fig. et 18 pi.. et 10p série (1907), 385 pp., 12 fig. et 91 pi.) [155 // — — /.'évolution de la sexualité générale. Son importance dans le cycle du développement des végétaux et des animaux. (Revue des Idées, 37, 3-25, 17 fig.) [L'origine de la reproduction asexuelie se trouve dans la bipartition de la cellule, conséquence directe de la nutrition. La reproduction sexuelle est une reproduction asexuelie suivie d'autophagie, ou conjugaison entre spores affamées [IV]. - F. Péchoutre Fraser (H. C. I.). — On the Sexuality and Development of the Ascocarp in Lachnea stercorea, Pers. (Aimais of Botanv, XXI, 349-361. pi. XXIX-XXX.) [157 a) Heape (W.). — Notes on the proportion of the sexes in Dogs. tProc. of the Cambridge Phil. Soc, XIV, 121-151.) [154 6) - — Note on the influence of extraneous forces upou the proportion of the sexes produced bi/ Canaries. (Proc. of the Cambridge Phil. Soc, XIV, 201-205.) [153 King (H. D.). — Food as a factor in the détermination of sex in Amphibians. (Biol. Bull., XIII, il" 1, 40-50.) [152 Koehler (R.i. Sur le dimorphisme sexuel de l'Ophiacantha vivipara. (Zool. Anz., XXXI, 229-230.) , [153 Lawson (A. A.). — The Gametophyles, Ferlilizalion ami Embryo of Cepha- lotaxus drupacea. (Annals of Botany, XXI, 1-25, pi. I-IV.i [155 Lendner (A.). — Recherches histologiques sur .les zygospores du Sporodinia grandis. (Bull. Soc. bot., Genève, 9 déc.) [155 Loisel (G.i. - Recherches sur les caractères différentiels des sexes chez la Tortue mauresque. (Arch. Zool. exp. [4], VI, Notes et revue, xxxviii-l, 2 fig.) [153 Mordwilko (A.). — Beitràge znr Biologie der Pflanzenlduse, Aphididœ. Passerini. Die zyklische For tpflanzung der Pflanzenlduse. I. Die Heterogonie im allgemeinen und bei den Pflanzenlâusen im speciellen. II. Die Migration der Pflanzenlduse, ihre Uhrsachen und ihre Entstehunr/. (Biol. Centralbl., XXVII, 529-816, 5 fig.) [149 a) Morgan (Th. H.). - The cause of gynandromorphism in Insects. (The Amer. Natur., XLI, 715-71*. > [151 IX. - LE SEXE. 1 19 b) Morgan(Th. H.). — The biological signifîçance and contrai ofsex. (Science, XXV, 328-334.) [Généralités sur la détermination du sexe dans l'œuf fé- condé, par dominance mendélienne, ou fécondation sélective. — L. Cuénot Noll (F.). — Yersuche liber die Geschlechtsbestimmung bei diôzisch"n Pflanzen. (Sitzb. d. Niederrhein. Ges. f. Natur und Heilk. zu Bonn, 23 pp.) [1T>4 Pellegrin (J.). -- Sur la gibbosité frontale chez les Poissons du genre Pty- chochromis. (C. H. Ac. Se, CXLIV, 1168-1170.) [Cette gibbosité, limitée au sexe mâle, n'existant pas chez les jeunes et très développée chez les vieux individus, semble être destinée à fournir des matériaux pour le développement des glandes génitales. -- M. Goldsmitii Pierantoni (Umberto). — Sulla sessualita dei Protodrili. (Mittheil. Zool. Stat. Neapel, XVIII, 437-439.) [Toutes les espèces de Prolodrifus sont hermaphro- dites ; l'opinion contraire est due aux différents degrés de maturité des organes (5 et Ç. Il y a aussi des mâles complémentaires. — M. Goldsmitii Reuter (E.)- — liber die Eibildung bei der Milbe Pediculopsis graminum {E. fteut.), zugleiéh ein Beitrag zur Frage der Geschlechts- Bestimmùng. (Festschrift fur Palmén, Helsingfors, n°7, 39 pp.) [151 Sauvageau (G.). -- Sur la sexualité de l'ffalopteris (Stypocaulon) scoparia. (C. R. Soc. Biol., LXII, 506-507.) [S. a constaté l'existence d'organes sexués chez un seul exemplaire de cette algue, parmi de nombreux étudiés M. Gard "Whitney (D. D.). — Détermination of sex in Hydatina senta. Journ. Expe- rim. Zool., V, 1-26.) [152 Young (Mary S.). The maie gametophyte of Dacrydium. (Bot. Gazette, XLIV, 189-196, 1 pL) [155 a) Yung (E.). — Sur un cas d'hermaphrodisme chez- la Grenouille. (Revue suisse de Zool., XV, 87-91.) [Analysé avec le suivant b) — — Un cas d' hermaphrodisme constaté chez une Rana esculenta. (Arch. des se. phys. et nat., XXIII. 94-95.) [153 Voir pp. 37, 41, 43. 48, 158, 452, pour les renvois à ce chapitre. Mordwilko (A.). — Biologie des Aphides: -- /. L'hétérogonie en général et chez les pucerons en particulier. — //. Les migrations des pucerons; leur con- dition et leur origine [III. X]. — La deuxième partie de ce travail est une étude biologique spéciale portant sur un certain nombre de familles. Elle échappe à notre examen. La première doit nous arrêter de par son caractère général. — La génération bisexuée apparaît chez les pucerons dans des condi- tions de nutrition défavorables, comme du reste chez les autres types à évolu- tion cyclique. Chez les Rotateurs, par exemple, c'est la supériorité de la nutri- tion chez la femelle à un certain stade, et non la température (Maupas), qui fait que les œufs donneront des femelles plutôt que des mâles. La parthéno- gonie elle-même traduit des rapports de même ordre avec les conditions de nutrition. Au point de vue du nombre des descendants, les femelles impor- tent seules, puisque ce sont elles qui donnent les œufs ou les jeunes et qu'un mâle peut féconder plusieurs femelles. Les ébauches génitales évolueront dans le sens femelle si l'aliment abonde, dans le sens mâle dans le cas con- 150 L'ANNÉE BIOLOGIQl'K. traire. Au point de vue physiologique, le rapport s'exprimera comme suit. Entre l'ébauche génitale et les autres parties de l'embryon en souffrance. la concurrence nutritive donne l'avantage à ces dernières. Pour augmenter leur surface d'absorption, les cellules sexuelles se multiplient beaucoup et aboutissent lentement à la forme différenciée des spermatozoïdes: l'orga- nisme garde une petite taille, c'est un individu mâle. Dans la condition d'a- bondance, les éléments génitaux ne s'émiettent plus et gardent une grande taille ; les divisions ultimes surviennent après un nombre moindre de géné- rations cellulaires : l'organisme lui-même subit dans sa différenciation une sorte de stase précoce, bien qu'il arrive à une taille plus grande : c'est une femelle. Le degré de développement d'un organisme est d'autant moindre que chez lui la maturation sexuelle est plus précoce. La femelle est, organi- quement, un mâle arrêté dans son évolution. A l'appui de cette conception, voici des faits. Les femelles de Bombinator (Gotte) atteignent plus vite la maturité sexuelle que les mâles. La différenciation débute dans l'œuf là où sa taille plus ou moins grande indique à l'avance une femelle ou un mâle (Phylloxérines, certain Dinophilus, Bombyx ou Ocneria). Mais on ne peut induire de quelques exceptions la prédétermination du sexe dans l'œuf chez tous les papillons, suivant l'indication de Cuénot et Bessels. Cette détermination peut se produire plus tard, pendant la vie larvaire ou à l'é- closion de l'œuf. Au reste, que l'aliment soit accumulé sous la forme deu- toplasme ou puisé à l'extérieur par une larve, ce sont toujours les conditions de nutrition qui interviennent. C'est par elles que Landois tirait ad libitums des mâles ou des femelles de ses élevages de Vanesses. L'hermaphrodisme accidentel ou normal, l'inversion expérimentale du sexe dans l'opération de Brûem qui, coupant un exemplaire femelle d'Ophryotrocha puerilis, voyait des spermatozoïdes se développer à la place des œufs dans l'un des seg- ments : autant de faits incompatibles avec une différenciation sexuelle dans l'œuf. Les cas de détermination par la fécondation ou la non-fécondation (abeilles, guêpes) se comprendraient encore par un changement dans l'équilibre nutritif de l'œuf, dû à la présence d'un ou plusieurs spermato- zoïdes. Passons aux êtres hêtérogones. Les sexupares ailées chez les Pem- phyges cessent de sucer quand elles fournissent les embryons sexués. Or, les œufs de l'extrémité des conduits, plus avancés que les autres, sont nécessairement plus riches en réserve et plus gros. Ils donneront de gros- ses femelles, les suivants de petits mâles, etc.. Voici maintenant un pro- blème capital. Comment les femelles parthénogénésiques peuvent-elles sor- tir des femelles ordinaires : ou bien, comment les produits sexuels femelles peuvent-ils acquérir la propriété d'évoluer sans fécondation préalable? Le spermatozoïde modifie l'équilibre des forces à l'intérieur de l'œuf vierge. C'est un agent excitateur qui peut être remplacé par un facteur phy- sique ou chimique approprié (parthénogenèse expérimentale). Mais sper- matozoïde et œuf perdent la faculté de se diviser spontanément, à la suite des deux cinèses qui réduisent leur stock chromatique de moitié. L'œuf est moins spécialisé que le spermatozoïde, peut-être parce qu'il sort de générations cellulaires moins nombreuses. Les œufs parthénogénésiques seraient encore moins spécialisés, puisqu'ils n'ont pas besoin d'un excitant étranger. Là où les œufs n'émettent qu'un globule polaire, cette spécia- lisation moindre a une base morphologique. Celle-ci manque après la deuxième division polaire ; et pourtant, la deuxième émission parait compa- tible avec une évolution parthénogénésique ; et d'autre part il y a les faits de mérogonie. Les conditions de la parthénogenèse accidentelle peuvent nous renseigner. C'est le cas du Bombyx mori i Barthélémy) où les femelles IX. — LE SEXE. 151 de l'été soumises à une riche alimentation et à une meilleure température, pondent des œufs capables d'évoluer sans fécondation ; alors que les œufs vierges qui hibernent restent toujours stériles. — L'adaptation à la parthé- nogenèse se traduira chez les pucerons par des caractères morphologiques très nets, qui distingueront la parthènogénitrice de la femelle vraie, même au cours du développement. Au lieu d'apparaître pendant la vie larvaire, les œufs se différencieront déjà chez l'embryon. Parallèlement, et toujours par extension des principes posés plus haut, la différenciation de l'appareil génital sera moindre (pas de réceptacle séminal, pas de glande accessoire) [III]. — Des faits analogues se retrouvent en pœdogénèse (cas d'Jïeteropeza où les larves issues des sexués sont plus petites que celles issues des vivipares, et montrent une condensation plus grande du système nerveux (Wagner). Le cas de certains Trématodes est aussi significatif. Si les larves de Polgstomum integerrimum, au lieu de pénétrer dans la cavité branchiale du têtard vers la métamorphose, y sont introduites sur les têtards jeunes, elles atteignent rapidement une taille considérable, donnent des œufs en quelques semaines: et les femelles diffèrent nettement de celles qui évoluent en trois ans dans la vessie de la jeune grenouille : pas d'ouverture vaginale, et par conséquent pas d'accouplement possible, pas d'utérus ; l'ootype s'ouvre directement au dehors etc. C'est ce qu'on devait prévoir a priori avec une meilleure ali- mentation. — E. Bataillon. a) Morgan (Th. H.). -- Les causes du gynandromorphisme chez les Insec- tes. — On sait que Toyama (voir Ann. Biol., XI, p. 282) a obtenu au cours d'hybridation de Vers à soie, deux gynandromorphes, provenant du croise- ment d'une race européenne à chenilles striées de noir (caractère dominant) avec une race japonaise à chenilles uniformes; les deux chenilles en ques- tion étaient mi-parti : le côté gauche étant strié comme la mère, et le côté droit uniforme comme dans la race paternelle ; un papillon sorti de l'une de ces chenilles était gynandre. le côté gauche (strié) ayant des organes externes femelles, et le côté droit (lisse) des organes mâles. M. suggère que l'œuf a été fécondé par deux spermatozoïdes : l'un s'est fusionné avec l'œuf, ce qui a produit la moitié femelle, striée; l'autre est resté dans le cytoplasme, et en collaboration avec lui a donné la moitié mâle. — L. CuéSot. Reuter. — Sur Vovogénèse de V Acarien Pediculopsis graminum; contribu- tion à Vétude de la détermination du sexe. — Cet Acarien, qui vit comme parasite sur des Graminées diverses, est une espèce microscopique, à fort dimorphisme sexuel ; la femelle non fécondée mesure 200 à 250 p. de long, et passe par un stade larvaire hexapode et un stade nymphal ; le mâle, dépourvu de bouche, d'œsophage et de trachées, mesure 130 p. de long, et n'a pas de stade de nymphe ; sa vie doit être courte et il meurt aussitôt après la copulation, tandis que les femelles hivernent. Dans une colonie, il y a un nombre considérable de nymphes femelles, tandis qu'il y a peu de mâles et de femelles définitives; aussi, il esl probable que seules les nymphes fécon- dées peuvent évoluer en femelles vivipares, les non-fécondées restant au stade nymphal. — Lorsque les femelles sont bien nourries, les embryons abrités dans l'utérus y atteignent un haut développement, stade définitif pour les mâles, stade nymphal pour les femelles; quand les circonstances sont moins favorables, la naissance a lieu sous forme de larves hexapodes pour les deux sexes. Les ovocytes, dans l'ovaire, se développent soit directement, soit en contractant des rapports avec une cellule nutritive (trophocgte) qui parait bien n'être qu'un ovocyte abortif; il est probable que cette deuxième mé- thode est en rapport avec des conditions nutritives moins bonnes ; des ovo- 152 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cytes (peut-être mâles) dégénèrent alors et servent de nourriture aux autres, plus vigoureux (lutte dos cellules entre elles). -- Chez Pedicuhpsis grand- num, comme chez Dinophilus, le Phylloxéra et les Rotif ères, ilya deux sortes d'ovocytes, différant par leur taille: de gros œufs (150 sur 100 jx) d'où provien- nent les femelles, et de petits œufs (110 sur 85) d'où proviennent les mâles. La faible dimension de ces derniers n'est pas en rapport avec une mauvaise nutri- tion durant l'ovogénèse, mais est conditionnée plutôt par une détermination antérieure, datant du stade jeune de l'ovocyte. Chez cet Acarien, aussi bien que dans le .uenre voisin Pediculoirles (Beri.ese), on ne peut douter que la détermination du sexe est bien antérieure à la fécondation. — L. CuÉNOT. Whitney (D. D.). — La détermination du sexe chez hydatina senta. — Comme Punnett (voir Ann. Biol., XI. p. 134), W. arrive à la conclusion que contrairement aux observations de Maupas et de Nussbaum la température ni la nutrition n'ont aucune action sur la production des pondeuses de çj : à 20-22°; à 25-29° et 14-15°, le pourcentage est sensiblement le même, et un jeune prolongé au sortir de l'œuf n'a pas plus d'influence nette. L'erreur de Maupas tient à ce que le nombre total d'œufsdéposéspar une pondeuse de (5, qui est à peu près égal à basse température à celui d'une pondeuse de 9, décroît moins rapidement que celui-ciquand la température monte, de sorte qu'il devient quadruple à 29". augmentant considérablement la proportion des (3- Mais contrairement à Punxett, il est impossible d'isoler des lignées où le pourcentage de pondeuses de (5, haut ou bas, est à peu près constant : il peut varier dans la même (deOà 45) sans aucune règle. C'est dans les premières générations d'une lignée qu'apparaît le plus grand nombre de pondeuses de :'. Enfin on peut conclure de l'identité entre le pourcentage des pondeuses de (5 et celui des pondeuses d'œufs d'hiver, quand il y a eu fécondation, que ce sont les premières seules qui sont fécondées. — P. de Beauchamp. King (H. D.). — Rôle de la nourriture dans la détermination du sexe chez les Amphibiens. ■- Les recherches de Cuéxot {Ann. BioL, Y, 212-215) l'avaient amené à condamner complètement l'opinion très répandue que la détermination du sexe peut être postérieure à la fécondation, et dépend de la nutrition durant le jeune âge. — L'auteur a pris comme sujet le crapaud commun d'Amérique, Bufo lentiginosus, et opéré sur 1900 têtards de cette espèce : un lot a été nourri de viande, un second de blé cuit, un troisième d'algues d'eau douce et de débris variés empruntés à un étang où l'espèce se reproduit habituellement, le quatrième de jaune d'œuf, pour étudier les effets de la lécithine signalés par Danilewskv {Ann. BioL, I, 444). L'in- fluence du régime sur les dimensions des têtards fut très nette : ceux du premier lot présentèrent à ce point de vue une grande supériorité sur tous les autres. Dans le quatrième lot, l'évolution fut beaucoup plus rapide ; mais la taille des têtards resta inférieure à celle de ceux du premier lot. Chose curieuse, les individus les plus petits et les plus retardataires au point de vue du développement furent ceux du troisième lot, dont le régime se rapprochait le plus possible des têtards en liberté. — Au point de vue de la détermination du sexe, les résultats confirment l'opinion de Cuénot : !a nutrition durant les premières périodes du développement n'est pas un facteur déterminant du sexe (du moins ici). - L. Defrance. Loisel (G.). — Recherches sur les caractères différentiels des sexes chez lu Tortue mauresque. — D'après L. de nombreux caractères morphologiques et physiologiques permettent de distinguer les sexes chez Testudo mauri- lanira. Les caractères morphologiques sont les suivants : les <5 se distinguent IX. — LE SEXE. 153 des 9 par une écaille sus-caudale plus grande, bombée et recourbée en cro- chet vers la queue qui est plus grande et plus forte. Le plastron sternal est plus largement échancré en arrière et laisse un plus grand espace entre lui et la carapace. — A noter parmi les caractères physiologiques que les (5 pré- sentent une plus grande quantité de pigment dans divers organes, des reins un peu plus lourds,... etc. — L. Mercier. 6)Yung (E .•)..— Un cas d'hermaphrodisme constaté chez- uneRana esculenta. — Cette grenouille présentait les caractères extérieurs d'un mâle, mais pos- sédait l'appareil génital d'une femelle avec les deux oviductes bien déve- loppés ainsi que l'ovaire droit. La glande génitale gauche possédait une portion antérieure ovarienne contenant des ovules normaux et une portion postérieure, en continuité avec la précédente, offrant tous les caractères de forme et de couleur d'un testicule, avec six canalicules efférents comme chez un testicule normal. L'examen microscopique démontra l'existence dans ce testicule de très nombreux spermatozoïdes mûrs, lesquels furent retrouvés dans le rein ainsi que dans l'uretère fonctionnant par conséquent comme un urospermiducte. Tout porte à croire que la grenouille aurait pu produire à la fois des œufs et des spermatozoïdes, c'est-à-dire offrir un exemple d'her- maphrodisme physiologique, unique dans son genre. — M. Boubier. Koehler (R.). - • Dimorphisme sexuel de l'Ophiacaritha vivipara. L'examen attentif des exemplaires du Muséum montre régulièrement, chez les formes à plus de 5 bras, des jeunes sur le disque ou dans les bourses, des œufs dans les glandes. Les formes à 5 bras ne portent pas de jeunes et sont toujours des mâles. — E. Bataillon. 6) Heape. — Xote sur l'influence de facteurs externes sur la proportion des sexes chez les Canaris. -- H. a comparé les naissances chez deux éleveurs de Canaris, qui élèvent leurs Oiseaux d'une façon un peu différente ; chez l'un d'eux, il y a excès de femelles : 77 mâles pour 100 femelles; chez l'autre, excès considérable de mâles : 353 pour le même nombre de femelles. Cette différence ne tient pas, semble-t-il. aux lignées différentes entretenues par chacun des éleveurs, car si le premier élève chez lui des Canaris provenant du second, ou vice-versa, les proportions se modifient sous l'influence des conditions d'élevage. Cependant celles-ci sont bien peu différentes ; chez le second la température des chambres est un peu plus régulière durant le temps de la ponte, il y a plus de lumière et de soleil et la nourriture est moins abondante; les œufs sont pondus un peu plus tôt. etc. H. est disposé à admettre que pour tous les animaux chez lesquels un nombre limité d'oeufs ovariens mûrissent durant la saison de reproduction, ces œufs sont sujets à une action sélective, en relation sans doute avec la quantité ou la qualité de la nourriture fournie. La maturation plus précoce d'oeufs recevant moins de nourriture (fonction génératrice forcée comme chez les plantes) favorise la production d'un excès de mâles. — L. Cuénot. a) Heape. — Notes sur la proportion des sexes chez les Chiens. - H. a re- levé sur des Stud-Books qui présentent toutes les garanties d'authenticité, tout ce qui est relatif au sexe. Sur 36.867 naissances globales la proportion des sexes est de 117,40 mâles pour 100 femelles, c'est-à-dire présente un large excès de mâles ; quand on relève les naissances pour chaque race en particulier, on obtient pour les Greyhounds et les Collies 118 naissances mâles (pour 100 femelles), pour les Chiens terriers 114; il semble donc y [54 L'ANNEE BIOLOGIQUE. avoir une différence raciale au point de vue des proportions des sexes. — Pendant les mois d'octobre à décembre naissent le plus petit nombre de Greyhounds, ces mois correspondant à une période défavorable à la concep- tion: or; c'est pendant ces mois que la proportion des mâles est la plus haute, ceci indique une action sélective sur les œufs à cette période; ce phénomène n'est pas sensible chez les Ollies. -- L. Cuénot. rt)Correns (C). — La détermination et l'hérédité du sexe, d'après les recher- ches sur les plantes supérieures [XV. b, a]. On peut faire trois hypothèses sur la détermination du sexe. Ou bien le sexe est déterminé dans les cellules femelles avant la fécondation et les cellules mâles n'ont aucune influence (progamie); ou bien les cellules femelles ne possèdent aucune tendance sexuelle et ce n'est que par la fécondation que le sexe se détermine (syn- gamie) ; ou bien, enfin, l'œuf fécondé ne possède aucune tendance sexuelle et c'est plus tard que les influences extérieures déterminent le sexe (épiga- mie). La dernière hypothèse doit être éliminée et le problème se réduit à rechercher si la détermination du sexe est purement progame, ou bien pro- gameet syngame. Les expériences réalisées par C, en fécondant réciproque- ment Bryonia alba, monoïque, et Br. dioica, dioïque, ont montré que les oosphères ont toutes une tendance femelle, mais que les cellules mâles ont les unes une tendance femelle, les autres une tendance mâle et d'autres une double tendance. Quand une oosphère s'unit à un grain de pollen à tendance mâle, le produit est mâle, et femelle, si le grain de pollen a une tendance femelle; dans le cas où le grain de pollen a les deux tendances, le produit est encore femelle. La formation du sexe est ainsi une simple question d'hérédité, en concordance avec les lois de Mendel. avec prédomi- nance de la tendance mâle et disjonction dans la formation des cellules sexuelles. D'autres plantes ont donné les mêmes résultats. — F. Péchoutre. Noll (F.). — Recherches sur la détermination des sexes chez- les plantes dioïques. — D'après N., le sexe des plantes dioïques est déterminé par les cellules sexuelles des mâles. Pour expliquer cette influence, trois hypothèses peuvent être faites. Ou bien une partie des grains a une tendance mâle et l'autre une tendance femelle. L'oosphère n'aurait aucun pouvoir de détermi- nation sexuelle. Ou bien les oosphères possèdent comme les grains de pollen des tendances sexuelles différentes qui dans la fécondation se combinent de telle sorte qu'elles donnent naissance à une descendance mâle et femelle. Dans la troisième hypothèse, chaque cellule sexuelle ne porte qu'une seule tendance mâle pour les mâles et femelle pour les femelles, mais il y a deux sortes de cellules mâles, les unes avec une tendance mâle capable de do- miner la tendance femelle de l'oosphère et de produire une descendance mâle, les autres avec une tendance mâle plus faible que la tendance femelle de l'oosphère et produisant une descendance femelle. C'est cette hypothèse à laquelle se rallie l'auteur; le sexe est déterminé par le père. Les lois de Mendel sont en harmonie avec cette règle. — F. Péchoutre. a) Dangeard (P. A.). — Recherches sur le développement du périthèce chez les Ascomycètes. — Ce travail très long, très documenté, pourvu d'une abon- dante illustration, débute par un historique consacré aux travaux qui se sont occupés, depuis un siècle, de rechercher les phénomènes de sexualité chez les Champignons supérieurs. Le mémoire lui-même est divisé en trois parties. Dans la première. D. étudie les ancêtres des Ascomycètes: les Mycètes ont une origine commune et descendent des Monadinées zoosporées; l'apparition IX. - LE SEXE. 155 autonome de la sexualité a engendré les Siphomycètes, et les modifications imprimées à cette sexualité, union des gamétanges, ont donné naissance aux Ascomycètes. Dans la seconde partie, de beaucoup la plus importante, l'au- teur passe en revue le développement du périthèce chez un grand nombre de genres et d'espèces d'Ascomycètes; il considère l'asque comme un véri- table sporogone dans toutes les espèces. La troisième partie contient des considérations générales ayant pour objet de grouper les résultats obtenus. La formule du développement des Ascomycètes est tout d'abord calquée sur celle de l'ancêtre siphomycète : sporophyte, sporanges, gamétophyte, gamé tange, œuf, sporogone. Les sporanges vont être remplacés par des conidio phores ; les gamétanges cèdent la place à des gamétophores ; l'œuf germe immédiatement en un sporogone qui est l'asque; le thalle à structure continue se transforme en un thalle à structure cloisonnée. — F. Péchoutre. YoungiM. S.). — Le gamétophyte mâle du Dacrydium. — Deux cellules prothalliennes se forment dans le grain de pollen. Dans le Dacrydium Bid- willii, la deuxième seulement se divise; au contraire, clans les D. laxifolium et D. cupressinum, les deux se divisent. Lacellegénératrice donne naissance à deux cellules dont l'une est stérile, mais quelquefois les deux sont fertiles. Les cloisons des cellules prothalliennes et des deux cellules génératrices- filles disparaissent à un moment donné, de telle sorte que le grain de pollen mûr contient 6 ou 7 noyaux, suivant que la cellule prothallienne s'est ou ne s'est pas divisée. — P. Guérin. Lendner (A.). — Recherches histologiques sur les zygospores du Sporodi- nia grandis. — L. a vu un des protogamètes pénétrer dans l'autre, ce qui indique une différenciation des sexes. Ces protogamètes présentent de nom- breux petits noyaux. Il a constaté ensuite la différenciation des gamètes par la formation des tympans; puis la membrane séparatrice des deux proto- gamètes disparaît, tandis qu'apparaissent deux noyaux plus gros, à deux chromosomes. Ces deux noyaux s'approchent; les petits noyaux, au con- k traire, se divisent, puis président, vers les bords, à la formation d'une mem- brane. La zygospore qui a d'abord la forme d'une lentille biconvexe devient ronde et ne présente plus qu'un seul noyau, formé par la fusion des deux gros noyaux; il y a donc conjugaison et sexualité. — M. Boubier. Lawson (A. A.). — Cephalotaxus drupacea : les gamëtophytes, la féconda- tion et l'embryon. — Aumomentde la pollinisation, c'est-à-dire en mars, les microdiodes se composent de deux cellules : la cellule végétative et la cel- lule génératrice. Les 3 ou 4 grains de pollen déposés sur le sommet du nu- celle augmentent de volume, mais leur contenu nucléaire reste au repos jus- qu'au printemps suivant. Les tubes polliniques pénètrent alors dans le tissu du nucelle en même temps que le noyau générateur se divise en donnant la cellule anthéridienne et un noyau stérile. Chaque tube contient ainsi la grande cellule et 2 noyaux libres. L'extrémité du tube pollinique n'atteint la chambre archégoniale qu'au bout de 10 jours environ. C'est à ce moment- là que la cellule anthéridienne se divise ; cette division a pour résultat la production de deux noyaux mâles d'égale taille et non séparés par une cloi- son; il n'y a àonc pas deux cellules mâles mais deux noyaux inclus tous deux dans la cellule anthéridienne. — Une seule macrodiode germe. Après avoir augmenté de volume, elle est le siège d'une série de divisions nucléaires qui aboutissent à la production d'un grand nombre de noyaux. Ceux-ci, ainsi que le cytoplasme qui les accompagne, sont refoulés à la périphérie de la macrodiode par une grande vacuole centrale. D'abord libres, ils se séparent 156 L'ANNEE BIOLOGIQUE ensuite par des cloisons radiales qui délimitent des cellules incomplètement closes, ouvertes du côté de la vacuole. En s'accroissant vers le centre, ces cellules réduisent de plus les dimensions de la vacuole qui est linalement supprimée; mais pendant cette croissance les cellules se complètent par la formation de nombreuses cloisons transversales. Ainsi se constitue le pro- thalle femelle. Dès qu'il est formé, les archégones commencent à apparaître. Le tissu stérile situé autour de chaque col archégonial s'accroît en hauteur et laisse en retrait l'ouverture supérieure de ces cols; ceux-ci se trouvent ainsi surmontés par 4 cavités distinctes ou chambres archégoniales. Il y a généralement 4 archégones. Il se forme un noyau de canal ventral, qui par sa taille, sa forme et son contenu chromatique ressemble à celui de l'oosphère ; ce noyau dégénère avant la fécondation. — Les deux noyaux mâles demeurent inclus dans la cellule anthéridienne jusqu'à ce que le tube pollinique ait atteint l'intérieur de l'archégone. Ces deux noyaux sont semblables : l'un reste dans le col de Parchégone, l'autre gagne le milieu de l'archégone où il se fusionne avec le noyau de l'oosphère. Le noyau provenant de cette fusion se divise pres- que aussitôt après. Cette division s'effectue au milieu de l'archégone; elle est immédiatement suivie par une seconde division, qui aboutit à la naissance de 4 noyaux libres. Puis l'amidon et les granulations cytoplasmiques émigrent dans la partie inférieure de l'archégone; celui-ci se trouve ainsi différencié en deux régions superposées dont l'inférieure renferme les 4 premiers noyaux du pro-embryon. — Avant l'apparition des cloisons cellulaires, deux divisions successives portent à 16 le nombre des noyaux. — Finalement, les cellules se disposent sur 4 rangées : la rangée terminale ou inférieure se développe en une coiffe ; celle qui la surmonte immédiatement forme Pem- bryon proprement dit; la suivante donne naissance au suspenseur ; quant à la rangée supérieure, elle produit la rosette. — A. de Puymaly. b) Correns (C). — Les formes sexuées des plantes polygames; les agents qui les influencent . — Si l'on trace une courbe représentant le nombre des fleurs produites par une même plante aux diverses époques de Pannée, on constate que cette courbe n'est pas simple; elle figure une ligne plusieurs fois brisée, qui possède en général deux sommets principaux. La floraison n'est donc pas un phénomène progressivement croissant, puis progressive- ment décroissant; elle subit des fluctuations, et rentre dans le groupe des faits rémittents, intermittents ou périodiques. Cette périodicité, déjà signalée sur Juncus, Mirabilis Jalapa, etc., a été également observée par l'auteur chez les individus gynodioïques et chez les individus femelles de Salureia hortensis. Chez beaucoup de plantes gynodioïques il existe des formes de passage entre les fleurs hermaphrodites et les fleurs femelles- typiques. Ces formes de transition se rencontrent également chez les plantes androdioïques. Dans une même espèce polygame, les courbes qui, pour chaque catégorie de fleurs, traduisent leur nombre aux diverses époques de Pannée, ne sont nullement superposables. A ce sujet, l'auteur a fait des observations hebdo- madaires sur 390 individus de Satureia hortensis cultivés de fin juin au com- mencement septembre. Voici ce qu'il a constaté : Les fleurs hermaphrodites ont atteint leur maximum de fréquence (95 %) vers la cinquième semaine. Les fleurs hermaphrodites, dont les étamines sont partiellement avortées, ont présenté deux maximum, l'un (20 % environ) dans la première semaine, l'autre (8 % environ) dans la neuvième semaine. Enfin les fleurs unique- ment femelles n'ont atteint leur maximum (85 %) que vers la dixième se- maine. L'auteur examine ensuite l'influence de certaines conditions sur l'ap- parition des fleurs unisexuées. C'est ainsi que, chez les plantes polygames, IX. - LE SEXE. 157 la mauvaise nutrition et l'insuffisance de l'intensité lumineuse favorisent la formation de fleurs unisexuées. — A. de Puymaly. Fraser (H. C. I.). — Sur la sexualité et le développement de Vascocarpe chez- Lachnea stereorea Pers. — L'appareil fructifère ou ascocarpe de ce champignon se compose d'une anthéridie et d'un archicarpe bien développés. L'archicarpe, qui représente le rameau femelle tout entier, comprend un ascogone multicellulaire, contenant les noyaux femelles et un trichogyne. Celui-ci, d'abord unicellulaire, est finalement formé de 4 à 6 cellules cœno- cytiques. La cellule terminale est beaucoup plus large que les autres. L'an- théridie est un sac unicellulaire cœnocytique. Les noyaux mâles n'atteignent pas l'ascogone et par conséquent ne fécondent pas les noyaux femelles. Mais ces derniers se fusionnent deux par deux. Les nouveaux noyaux provenant de cette fusion nucléaire émigrent dans les hyphes ascogènes qui naissent de l'ascogone. Quant aux asques. elles se développent suivant le processus ordinaire. Lachnea stereorea possède donc une anthéridie et un trichogyne qui sont dépourvus de fonction. Ce champignon occupe donc une place inter- médiaire entre Pyronema (anthéridie et trichogyne présents et fonctionnants! et Humaria granulata (anthéridie et trichogyne absents). — A. de Puymaly. CHAPITRE X Le polymorphisme métag'énique, la métamorphose et l'alternance des générations. Christman (A. H.). — The alternation of générations and l/ie morphology ofthe spore forms in the rusts. (Bot. Gaz.. XLIV, 81-101, 1 pi.) [Etude biologique et phylogénétique des Rouilles où sont exposées les hypothèses probables sur diverses formes de spores. — F. Péchoutre Duesberg. — Contribution à l'étude des phénomènes histologiques de la méta- morphose chez les Amphibiens Anoures. (Arch. Biol., XXII, 163-228.) [164 Evans (I. B. Pôle). — The Cereal Busts. I.The Development of their Uredo mycelia. (Annals of Botany, XXI, 441-467. pi. XL-XLIII.) [165 Janet (Ch.). — Histoly se, sans phagocytose, des mtiscles vibrateurs du vol, chez les reines des Fourmis. (C, R. Ac. Se. ('XLIV, 393-396, 4 fig.) [163 b) — — Histogenèse du tissu adipeux remplaçant les muscles vibrateurs histolysês après le vol nuptial chez les reines des Fourmis. (Ibid., 1070-1073, 22 fig.) [163 c) Histolyse des muscles démise en place des ailes, après le vol nuptial chez les Fourmis. (C. R. Ac. Se, CXLV, 12054308, 1 fig.) [163 Lubben (Heinrich). - - Ueber die innere Métamorphose der Trichopteren (Bespirationssystem, Geschlechtsdrûsen und Darm). (Zool. Jahrb.. XXIV, 71-128, 3 pi.) " [162 Metalnikoff (S.). - - Zur Verwandlung der Insekten. (Biol. Cent., XXVH, 397-405, 3 fig.) * [160 Mordwilko (A.). — Beitriige zur Biologie der Pflanzenlàuse, Aphididas Passerini. Die zyklische Fortpflanzung der Pflanzenlàuse. I. Die Hetero- gonie im allgemeinenund bei den Pflanzenlàusen im speziellen. IL Die Mi- grationen der Pflanzenlàuse, ihre Ursachen und ihre Entstehung. (Biol. Centralbl., XXVII, 529-816, 5 fig.) [Voir ch. IX a) Pictet (Arnold). — Diapauses hiberna/es chez les Lépidoptères. (Arch. Se. phys. nat., XXIII, mars, 7 pp.) [Conclusions du travail suivant b) Des Diapauses embryonnaires, larvaires et nymphales chez les ln- sectes lépidoptères. (Bull. soc. lépidoptérol. Genève, 58 pp., 1906.) [162 Prandtl (H.). — Der Entwicklungskreis von Allogromia sp. (Arch. Protis- tenk., IX, 281-294, 2 fig.. 1 pi.) ' [163 Sauvageau (C). — Sur une nouvelle complication dans l'alternance des gé- nérations des Cutleria. (C. R. Soc. Biol., LXIII, 139-141.) [Des cultures de zoospores d'Aglaozonia Mela- noidea, au lieu de donner des Cutleria adspersa, ont produit des plantules confervoïdes monosiphoniées à fructification de Cutleria. — M. Gard X. - POLYMORPHISME. ALTERNANCE DES GÉNÉRATIONS. ETC. 159 Ssinitzin (Th.). — Observations sur les métamorphoses des Trématodes. (Arch. Zool. Exp. [4j, Vil, Notes et revue, xxi-xxxvh.) [164 Strohl (J.). — Die Biologie von Polyphemus pediculus und die Generations- zyklen der Cladoceren. (Zool. Anz., XXXII, 19-25.) [160 Torrey (H. B.). — Biological studies on Corymorpha. IL The develop- ment of C. palma from the egg. (Univers. California Public. Zool., III, 253- 298.) [159 WinteriF. W.). — Zur Kenntniss der Thalamophoren. I. Peneroplis per- tusus. (Arch. f. Protistenkunde, X, 1-113, 2 pi., 10 fig.) [163 a) "Wintrebert. — Sur le déterminisme de la métamorphose chez les Batra- ciens anoures. I. Influence d'un milieu chargé d'acide carbonique. (C. R. Soc. BioL, I, 1106.) [Analysé avec les suivants b) Le manque de respiration pulmonaire. (Ibid., 1154.) [Id. c) La circulation caudale. (C. R. Soc. BioL, II, 57.) [Id. d) Le fonctionnement variable des branchies et la théorie de l'asphyxie. (Ibid., 85.) [Id. e) L'ablation de la membrane operculaire et la sortie prématurée des pattes antérieures. (Ibid., 17.) f) La mise des larves hors de Veau. (Ibid., 257.) [Id. g) - - La marche anormale des phénomènes chez les têtards mis hors de l'eau et les larves en inanition. (Ibid., 403.) [Id. h) La formation des spiracula complémentaires. (Ibid.., 439.) [Id. i) L'adaptation au milieu. (Ibid., 521.) [165 Voir p. 149 un renvoi à ce chapitre. Torrey (H. B.). — Études biologiques sur Corymorpha. II. Le dévelop- pement de C. palma à partir de l'œuf. — Chez cette espèce la méduse ne doit jamais se détacher, aussi montre-t-elle des signes de dégénérescence. Les ten- tacules, les organes des sens et la bouche manquent ; le manubrium est con- sidérablement développé par rapport à l'ombrelle. La larve ne passe jamais par un stade cilié, mais se comporte dès le début comme une planula fixée ; sa sortie de l'enveloppe chitineuse de l'œuf est régie par deux sortes de fac- teurs : des facteurs internes qui sont la cause de la dissolution de l'enveloppe en un point; des facteurs externes (contact et peut-être pesanteur) qui déter- minent l'apparition de l'hydranthe et de la partie fixatrice ou en d'autres termes la polarité de l'adulte. La larve s'allonge à sa sortie par vacuolisation des cellules endodermiques ; puis deux régions se forment par constriction : l'une constituera la tige et l'autre l'hydranthe. C'est alors qu'apparaissent d'a- bord les tentacules distaux avec une tendance à la disposition par quatre ; puis naissent les tentacules proximaux dont le nombre dépasse d'abord les premiers, mais finalement il se produit une inversion et ce sont les distaux qui sont deux fois plus, nombreux que les proximaux. La première ébauche des tentacules comme celle des bourgeons est à la fois ectodermique et en- dodermique; les cellules axiales endodermiques sont disposées suivant plu- sieurs rangées diminuant en nombre de la base au sommet et l'axe longitu- dinal des cellules est perpendiculaire au plan de déplacement des tentacules. Les frustules (propagules) se développent comme les tentacules, leur extré- 160 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mité'distale renflée se déplace par des mouvements amiboïdes sur le sub- stratum. Finalement elles perdent leur connexion avec la tige, mais il n'y a aucune preuve qu'elles se transforment en une larve, comme le pensait Allman pour le Corymorpha nutans. Cette espèce atteint l'étal adulte par une transformation si prononcée que T. la qualifie de métamorphose. D'abord le périsarque subit une régression et ne recouvre plus chez l'adulte que la moitié de la longueur de la tige, tandis que dans la forme larvaire il s'étend sur les 7/8. Mais les modifica- tions les plus importantes sont la formation d'une colonne axiale de cellules endodermiques turgescentes, l'apparition de canaux périphériques, le déve- loppement, entre la tige et l'hydranthe, d'une membrane fenètrée; celle-ci est due à l'accroissement et à l'union des cellules endodermiques grâce à une certaine tension latérale. Les fenêtres dans cette membrane d'abord solide apparaissent irrégulièrement mais en correspondance avec les canaux périphériques sous-jacents, aux points où la colonne d'eau mise en mouve- ment par leurs cils vibratiles vient frapper l'épaississement endodermique. La formation des canaux périphériques est due au fait que certaines cellules endodermiques s'allongent tellement vers le centre qu'elles arrivent à se toucher ; on a ainsi des canaux délimités extérieurement par de petites cellules endodermiques et intérieurement par de grosses cellules vacuolaires qui les séparent les uns des autres. L'axe de la tige est finalement occupé par une colonne de cellules vacuolaires auxquelles est due la croissance à cause de l'augmentation considérable de volume que subit ce tissu axial par l'absorption d'eau; la turgescence qui en résulte permet de considérer ce tissu axial comme un tissu squelettique qui supplée à la réduction du péri- sarque. Les premières ébauches du gonosome apparaissent de bonne heure, quand il n'y a encore que douze tentacules proximaux et une simple cavité endodermique. — Armand Billard. Strohl ( J.). — La biologie de Poly/)hr>mispediculus et les cycles de reproduc- tion des Cladocères. — Critique du travail d'IssAKOWiTSCH (voir Ann. Biol., X. 136), qui avait nié l'existence du cycle weismannien chez les Cladocères, et admis l'influence directe de la température sur la production des œufs de durée d'après ses expériences sur Simocephalus vetulus. Ces résultats doivent être dus aux conditions anormales où étaient placés ces animaux. L'obser- vation de Polyphemus pediculus qui a, comme l'ont déjà constaté divers au- teurs, deux périodes sexuelles par an, prouve qu'il existe un véritable cycle et que l'apparition des mâles n'est due ni à la chaleur ni au froid. Il semble, conformément à Sven Ekman, s'agir d'une espèce d'origine septentrionale, mo- nocyclique, qui aurait acquis, par sélection naturelle, la seconde période sexuelle comme adaptation aux climats tempérés. L'idée de l'inanition contraignant l'œuf à s'assimiler plusieurs de ses congénères pour former un œuf d'hiver est également infirmée par l'étude comparée de l'ovogénèse dans plusieurs genres. [Qu'il soit permis défaire remarquer qu'on ne fait point avancer cette question si complexe en opposant des observations sur Polyphemus à des ex- périences sur Simocep/udus et que ni les unes ni les autres ne permettent seules de conclure pour le groupe entier des Cladocères]. — P. de Beau- champ. Metalnikoff (S.). — Sur la métamorphose des Insectes. - La question du rôle des leucocytes dans la dégénérescence des tissus larvaires est sujette à controverse, parce que les cellules du sang comme celles des tissus subis- sent de profondes modifications qui rendent difficile l'identification des pha- X. - POLYMORPHISME, ALTERNANCE DES GENERATIONS, ETC. 161 gocytes. Dès 1903, l'auteur imagina de repérer les éléments du sang par injection de poudre de carmin ou d'autres colorants. L'évolution de la che- nille n'est pas troublée ; la nymphose et l'éclosion des papillons se produi- sent normalement. Le rôle des leucocytes dans la régression de la mus culature intestinale (en particulier) est indiscutable. Bien qu'il n'y ait pas de modification saisissable du tissu avant la pha- gocytose, il faut admettre que ses propriétés ont changé. S'agit-il d'une intoxication par CO2 ou par des toxines spécifiques appa- raissant à un moment donné ? Voici des expériences intéressantes. On prélève du sang sur une larve de Gatleria à la métamorphose pour l'injecter à une larve jeune. Celle-ci s'agite d'abord, puis son train posté- rieur devient inerte, l'inertie gagne la région antérieure; l'animal reste finale- ment sur le dos comme mort, pendantime demi-heure ou plus suivant la quan- tité injectée; puis, lentement et progressivement, il revient à l'état normal. Le sang des larves jeunes injecté, même à doses beaucoup plus fortes, se montre complètement inactif. Il y a donc dans l'organisme en nymphose des substances toxiques pour les jeunes larves. A quel moment cette toxi- cité atteint-elle son maximum ? L'expérience prouve que c'est deux ou trois jours avant la nymphose, quand la larve cesse de manger et va filer son cocon. Les changements histologiques qui apparaissent alors suggèrent un lien entre l'histolyse et l'élaboration toxique. Quand l'histogenèse inter- vient, la toxicité baisse, et le sang des pupes, même à haute dose, est inof- fensif. Mêmes résultats avec lever à soie. Après une accélération des mouvements du cœur, on note un ralentissement aboutissant à une pause en diastole de 20 à 30 minutes, suivant la quantité injectée. Le sang d'une pupe d'un jour montre un maximum d'activité ; au 2e jour, la toxicité faiblit ; elle est nulle le lendemain. S'il s'agissait d'un produit de la désassimilation ou de l'histolyse, ce pro- duit serait toxique, même pour une autre espèce. Or, les injections de Bombyx à Galleria ou de Galleria à Bombyx sont sans effet. II s'agit de substances spécifiques qui ne résistent pas à un chauffage d'une demi-heure à 60°. Dewitz, remarquant la teinte plus foncée que prend le sang sous l'influence d'une enzyme, la teinte également plus foncée que prend pro- gressivement la pupe fraîchement éclose, rattache ces changements au fait même de la nymphose : la métamorphose relèverait d'une enzyme spéciale. Malheureusement, le sang exposé à l'air brunit toujours, même quand il provient de jeunes larves, et il est difficile de faire intervenir spécialement, le ferment oxydant à la métamorphose. [M. souligne à bon droit la nécessité d'étudier l'action de ces toxiws spécifiques sur les divers tissus. En effet, le seul trouble défini engen- dré par les injections de sang de pupe sur le ver à soie, c'est l'accéléra- tion cardiaque suivie d'un ralentissement et d'une pause en diastole. Y a-t-il une relation entre les troubles circulatoires et ceux qui apparaissent à la nymphose? La circulation que j'ai appelée inverse est toujours plus lente que la circulation directe ; mais les troubles en question sont persistants ; je les ai observés sur le papillon; et, deux jours avant l'éclosion, la circulation de la nymphe m'a montré le type inverse. Quelle que soit l'origine des toxines (origine qu'on n'aperçoit pas), quelle que soit leur place dans le déterminisme complexe des métamorphoses, si elles sont en relation avec les troubles circulatoires, leur disparition brusque sur la pupe de 3 jours est assez remarquable]. — E. Bataillon. L'ANNÉE lilOLPOIOUE, XII. 1907. 1 1 102 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Pictet (Arnold). — Des diapauses embryonnaires, larvaires et nymphales chez les Insectes lépidoptères. — Presque tous les Lépidoptères subissent une diapause pendant l'hiver, c'est-à-dire que leur développement ontogénique s'arrête momentanément en automne, pour reprendre au printemps au point où il en était resté. Ces diapauses se présentent à l'état de larve, d'embryon ou de chrysalide, suivant les espèces, et durent environ six mois. Pour les espèces univoltines, qui n'ont qu'une génération par année, il y a donc six mois de développement ontogénique et six mois de vie lente, autrement dit, de perte de temps. Est-ce cette perte de temps qui régularise l'apparition des papillons, qui a lieu, comme on le sait, à une époque fixe, tou- jours la même pour une espèce donnée, ou bien est-ce parce que l'éclosion doit avoir lieu, pour le maintien de l'espèce, à une époque déterminée, que cette perte de temps se produit? Les expériences de P. montrent que, con- trairement ace qui est admis, c'est cette seconde alternative qui est la vraie. Diapauses larvaires. Aucune intervention expérimentale ne peut empêcher les larves de commencer leur hivernage le moment venu. Si l'on parvient, par la chaleur par exemple, à les réveiller prématurément et à les amener à leur stade de chrysalide, fût-ce même avec une avance de quatre mois sur l'ontogénie normale, elles n'en écloront pas plus vite pour autant. Les pa- pillons, malgré l'intervention expérimentale qui a avancé le cycle larvaire, apparaissent à l'époque habituelle. Si la durée de chacun des stades de l'on- togénie, pris séparément, est variable, la durée du cycle complet est inva- riable. Diapauses nymphales. De nombreuses espèces passent l'hiver en chrysa- lide pour éclore en avril. Or, si l'on maintient ces chrysalides pendant tout l'hiver dans une chambre chaude, on ne parvient guère à hâter, de ce fait, le développement nymphal. Diapauses embryonnaires. Ocneria dispar passe l'hiver à l'état embryon- naire. En faisant éclore des œufs de cette espèce en décembre, on voit les chrysalides se maintenir plus longtemps qu'à l'ordinaire, de sorte que l'a- vance gagnée à l'état embryonnaire est perdue à l'état nymphal ; l'éclosion des papillons se fait à l'époque habituelle. P. conclut que l'éclosion des adultes à un certain moment de l'année est nécessaire au maintien de l'espèce ; qu'elle a été établie ainsi par adaptation et par sélection naturelle, mais que, depuis, elle s'est maintenue par héré- dité à la même époque, indépendamment, des conditions climatériques de la périodicité des saisons [XVII, b, a]. Il faut encore relever le fait suivant : les individus qui ont eu leur nym- phose ainsi prolongée, accusent, à l'état parfait, une pigmentation intense. Par exemple, les Lasiocampa quercus type ont pris, de cette façon, quelques- uns des caractères des variétés sicula et alpina, dont l'ontogénie comporte une longue nymphose. Il en est de même des Dendrolimus pini normaux qui se sont rapprochés de la var. montana, dont la chrysalidation est égale- ment de longue durée. — M. Boubier. Ici : Pictet (a). Lubben (H.). — Sur la métamorphose interne des Trichoptères. — Les Trichoptères ont été jusqu'ici très peu étudiés au point de vue des phéno- mènes de métamorphose qui peuvent s'y rencontrer. L. a observé, sur un certain nombre d'espèces, les modifications qui se produisent à ce sujet, dans les appareils trachéen, génital et intestinal. Après la description des diverses catégories de trachées que l'on peut rencontrer chez les Tricho- X. — POLYMORPHISME, ALTERNANCE DES GÉNÉRATIONS, ETC. 163 ptères, il arrive aux modifications que ces organes subissent surtout chez Rhyacophila septentrionis. La larve, en se transformant en pupe, perd ses branchies trachéennes. L'intima des troncs trachéens se sépare de la couche cellulaire sous-jacente, très probablement par l'influence de la sé- crétion des glandes trachéales qui paraissent exister chez tous les Tricho- ptères. L. décrit ensuite les changements que subissent les ébauches des organes génitaux. A propos de la spermatogénèse, il n'a pas observé la pré- sence de la cellule de Verson. Les modifications subies par le tube digestif ne présentent pas de fait saillant à noter. — A. Lécaillon. a) Janet (Ch.). — Hïstolyse, sans phagocytose, des muscles vibrateurs du vol chez les reines des Fourmis. — (Analysé avec les suivants.) b) — — Histogenèse du tissu adipeux remplaçant les muscles vibrateurs histolysës après le vol nuptial chez les reines des Fourmis. — (Id.) c) — ■ — Hïstolyse des muscles de mise en place des ailes, après le vol nup- tial chez les Fourmis. — L'auteur avait déjà étudié (voir Ann. Biol., XI, p. 94) la disparition des muscles vibrateurs chez les reines des Fourmis après le vol nuptial et leur remplacement par des colonnettes d'adipocytes. L'étude de ce processus chez la reine de Lasius niger lui montre maintenant qu'il se passe sans aucun secours de la phagocytose. Quant aux adipocytes qui prennent la place des muscles, voici leur origine. Quelques semaines après, l'histolyse des muscles, il ne subsiste plus que les enveloppes et les trachées qui s'insinuaient entre les fibres musculaires. Des leucocytes commencent à pénétrer dans ces enveloppes, attirés par les matériaux nutritifs résultant de la dissolution de la substance musculaire et trouvant là, en même temps, les tranchées nécessaires à leur fonctionnement. Une fois entrés, ils perdent leur aspect de leucocytes et deviennent des cellules initiales d'adipocytes : ils grossissent, leur noyau se divise plusieurs fois, des globules de graisse naissent dans leur intérieur. A côté de la disparition des muscles adaptés au mouvement vibratoire ra- pide, J. étudie maintenant une autre catégorie de muscles, les muscles or- dinaires, adaptés au mouvement lent des ailes. Leur disparition se fait éga- lement sans l'aide de la phagocytose. — M. Goldsmith. Prandtl (H.). — Le cycle évolutif d' Allogromia Sp. [IV]. — VAllogromia observée par P. présente ceci de remarquable que son cycle évolutif s'effectue à l'intérieur d'un autre Protozoaire : Amœba proteus, Yampirella, Arcella, Paramœcium, Euglena, etc. Cette Allogromia est un petit Thécamœbien pos- sédant une coque ovoïde par l'ouverture de laquelle s'échappent des pseudo- podes; une fois que ce microorganisme a pénétré dans son hôte, il s'enferme dans sa coque ; son noyau se désintègre et donne naissance à un appareil chromidial aux dépens duquel se reforment de nombreux noyaux secon- daires qui se divisent et donnent naissance à des gamètes qui se conjuguent deux à deux: le résultat de cette copulation est un petit flagellé pourvu d'un noyau, d'une vacuole pulsatile et de deux flagelles, et qui peut vivre ainsi quelque temps, une fois sorti de son hôte, avant de reconstituer une nou- velle Allogromia. — E. Fauré-Fremiet. Winter (F. W.). -- Contribution à l'étude des Thalamophores. I. Recher- ches sur Peneroplis pertusus. — W. a suivi le cycle évolutif de ce Forami- nifère; un « agamonte » (forme à microsphère) produit une multitude de 164 L'ANNEE BIOLOGIQUE. « gamontes » (formes à macrosphère) qui se développent jusqu'à posséder une vingtaine de loges, et produisent alors des gamètes qui se conjuguent deux à deux: la copula qui en résulte donne ensuite une forme à micro- sphère qui constituera bientôt un « agamonte ». Les observations histolo- giques de W. sont importantes. Il décrit un macronucléus qui ressemble1 de tout point à celui des Infusoires ciliés, et des « gaméto-ebromidies », granulations cytoplasmiques extrêmement nombreuses qui constituent, en s'agrégeant, les noyaux secondaires-. — E. Fauré-Fremiet. Ssinitzin (Th.). -- Observations sur les métamorphoses des Trématodes. — Ce travail fait partie d'une thèse russe publiée par l'auteur en 1905 et ayant pour titre « Matériaux pour servir à l'histoire naturelle des Trématodes. Les Distomidcs de Poissons et les Batraciens des environs de Varsovie ». L'objet de l'étude est de rechercher les différents hôtes de certaines espèces de Tréma- todes, surtout celles qui habitent les grenouilles et les poissons, et de déterminer la façon dont a lieu l'infection de l'hôte définitif et de l'hôte intermédiaire. D'une façon générale, S. envisage le développement des Trématodes comme une hétérogonie dans laquelle la première génération estparthénogénétique, vivant en parasite sur les Mollusques, la deuxième hermaphrodite et pa- rasite sur les Vertébrés — habitat définitif. Quelquefois un hôte intermédiaire, servant d'aliments aux Vertébrés, est nécessaire, caria deuxième génération arrive à son hôte passivement, à l'état enkysté. — M. Goldsmith. Duesberg. — Contribution à l'étude des phénomènes histologiques de la métamorphose chez les Amphibiens anoures. — D. s'est proposé d'étudier en premier lieu les modifications qui surviennent dans le tube digestif, particu- lièrement l'intestin grêle, de Rana fusca, pendant la métamorphose. Il a vu une destruction ou disparition de l'épithélium intestinal larvaire. Puis, à la fin de la métamorphose, il se produit une reconstitution de l'épithélium. II y a donc ici phénomène d'atrophie suivi de phénomène de reconstruc- tion. Mais les nouvelles cellules épithéliales proviennent-elles des anciens éléments en quelque sorte rajeunis et transformés après destruction des parties différenciées histologiquement qu'elles présentaient d'abord? ou pro- viennent-elles de cellules embryonnaires restées jusque-là non différenciées? C'est pour cette dernière manière de voir que se prononce l'auteur. Les cellules de remplacement, en effet, se voient dès les premiers stades du développe- ment de la larve ; elles sont situées à la base de l'épithélium intestinal larvaire. Au niveau de l'estomac, il y a simplement, au moment de la métamor- phose, mue de la couche superficielle de l'épithélium. L'auteur s'est également occupé des phénomènes relatifs à la destruction de la queue pendant la métamorphose, et a étudié la dégénérescence des muscles, de la corde et du système nerveux qui entrent dans sa composi- tion. Tous les organes subissent des phénomènes d'histolyse et sont complè- tement détruits; il y a là. suivant D., une sorte d'autotomie lente que l'animal effectue. — A. Lécaillon. a) Wintrebert. — Sur le déterminisme de la métamorphose chez les Ba- traciens anoures. I. Influence d'un milieu chargé (Vacille carbonique. — (Ana- lysé avec les suivants.) b) Le manque île respiration pulmonaire. c) Lu circulation caudale. X. - POLYMORPHISME, ALTERNANCE DES GENERATIONS, ETC. 165 d) — — Le fonctionnement variable des branchies, et la théorie de l'as- phyxie. e) U ablation de la membrane operculaire et la sortie prématurée des pattes antérieures. f) La mise des larves hors de Veau. g) La marche anormale des phénomènes chez les têtards mis hors de Veau et les larves en inanition. h) — — La formation des spiracula complémentaires. i) — — L'adaptation au milieu. — La présence dans l'eau d'une certaine quantité de CO2 compatible avec la vie des larves ne détermine pas une éclosion plus rapide des phénomènes de métamorphose; on constate plutôt un ralentissement dans le processus de régression caudale. Dans le milieu carbonique les larves vécurent et se transformèrent dans l'eau, mais mou- rurent d'asphyxie ou d'épuisement au cours et à la fin de la métamorphose. Le défaut de l'usage des poumons n'empêche pas leur développement, en fin de transformation, les larves empêchées de respirer par les poumons et transportées en eau libre ne tentent pas de remédier à l'asphyxie causée par la régression des branchies par une prise d'air à la surface. La régression caudale n'est pas due à un trouble circulatoire local ou général ; l'activité de la circulation aide plutôt cette régression. Les poumons jouent pendant la vie larvaire un rôle important ; ils suffisent à assurer l'hématose avec le concours de la respiration cutanée. L'ablation de l'opercule est un incident de peu d'importance dans la vie des larves ; l'opercule joue surtout un rôle de protection, évitant aux branchies le contact des corps étrangers. Les têtards de Raua transportés brusquement de l'eau à l'air humide, supportent aisément ce changement de milieu; la métamorphose est accélérée. L'appa- rition des membres antérieurs ne représente pas chez les larves en inanition le début de la métamorphose ; le premier phénomène est la régression du tube digestif. Le transport en milieu aérien met en plus hors de service les branchies et la queue ; cependant le défaut d'usage en dehors du temps de métamorphose conduit à l'atrophie, non à la transformation. La production des spiracula complémentaires, postérieure aux premières modifications ré- gressives des organes en formation s'effectue plus vite chez les larves hors de l'eau. L'ouverture des chambres branchiales au début de la métamorphose se produit même en l'absence des pattes antérieures. L'effraction de l'oper- cule a lieu au sillon post-branchial. La sécheresse de l'air est le facteur mortel pour l'axolotl ; il ne peut adapter sa peau et ses muqueuses qu'en se transformant. — J. Gautrelet. Evans d.B. Pôle). — Les rouilles desCéréales. I. Le développement deleur forme Uredo. — Après un exposé rapide des méthodes et des solutions fixa- trices employées, l'auteur étudie la forme Uredo d'un certain nombre de Puccinia. Pour chacune d'elles il expose successivement l'infection de l'hôte par le parasite, le développement ultérieur du mycélium, la réaction de l'hôte vis-à-vis de ce mycélium. Toutefois, l'auteur porte surtout son atten- tion sur l'infection des diverses céréales par les urédospores des rouilles et montre que les différentes Puccinia présentent chacune dans son uredo-my- celium des caractères bien déterminés. Il groupe ces caractères dans un ta- bleau qui termine le mémoire. — A. de Puymaly. CHAPITRE XI La corrélation. Carmichael E. S.) and Marshall (F. H. A.). ■ The corrélation of the ovarian and utérine /'mictions. (Proceed. Roy. Soc, B. 533, 387.) [166 Laignel-Lavastine. — Des troubles psychiques par perturbation des glandes à sécrétion interne. (Rev. Neurol., XVI, 836-852.) [167 Lorand. — Sur les rapports de la thyroïde avec les reins, avec considéra- tions sur la pathogénie de la goutte. (C. R. Soc. Biol., I, 129.) [167 a) Bichon et Jeandelize — Thyroïdectomie et lactation. (C. R. Soc. Biol., I, 417.) [167 b) Effets de l'ovariotomie sur la croissance du lapin. (C. R. Soc. Biol.. I, 756.) [Pas d'effet appréciable sur le système osseux. — J. Gautrelet Schmidt (Anton). — Beitrag zum Studium des Verhaltnisses von Riïcken- uuirksbau und Estremitdtenenhricklung. (Journ. f. Psychol. u. Neurol., IX. H. 1/2, 1.) [Sera analysé dans le prochain volume Soli (U.). — Comment se comportent les testicules chez les animaux privés de thymus. (Arch. it. biol., XLVII, 115-122.) [167 Voir p. 343 un renvoi à ce chapitre. Carmichael iE. S.) et Marshall F. H. A.). — La corrélation des fonc- tions de l'ovaire et de l'utérus. — 1° L'ablation des ovaires chez de jeunes animaux (Rongeurs) empêche le développement de l'utérus et des trompes de Fallope. Ces organes restent, à l'état infantile, mais le reste de l'organisme n'est point éprouvé, ni comme croissance ultérieure ni comme nutrition géné- rale. 2° L'ablation des ovaires chez les animaux adultes entraine la dégé- nérescence fibreuse de l'utérus et des trompes, surtout en ce qui concerne la muqueuse. La santé ultérieure et la nutrition restent bonnes. Cela prouve qu'en somme la chose se passe dans le lapin comme dans l'espèce hu- maine, en pathologie expérimentale comme en chirurgie. 3" L'ablation de l'utérus chez le jeune n'a aucune influence sur le développement ultérieur des ovaires. Ceux-ci se développent normalement, ovulent et forment des corps jaunes, chez l'adulte. 4° L'ablation de l'utérus chez l'adulte ne pro- voque aucune dégénération du côté des ovaires, si les connexions vacuo- laires restent intactes. Par conséquent la physiologie ne vient point à l'appui des chirurgiens qui conseillent l'hystérectomie, sub-totale. croyant (pie l'activité fonctionnelle de l'ovaire dépend de quelque manière de la présence de l'utérus. — H. de Varigny. XI. — LA CORRELATION. 167 Richon et Jeandelize. — Thyroîdeclomie et lactation. -- Après ablation de la thyroïde contenant les parathyroïdes, une lapine eut deux portées : après la première on constata un gonflement manifeste des mamelles, qui devint énorme après la deuxième parturition; dix-huit jours après cessa- tion de tout allaitement l'animal mourut. Le lapin adulte n'est donc pas réfractaire à la thyroïdectomie. — J. Gautrelet. Soli. — Comment se comportent les testicules chez les animaux prives de thymus? — A conditions égales le thymus des chapons est bien supérieur, comme poids et volume, à celui des coqs. Chez les jeunes coqs, après ablation du thymus, on observe une différence notable du volume et du poids des testicules. — J. Gautrelet. Lorand. — Sur les rapports de la thyroïde avec les reins, avec considéra- tions sur la pathogénie de la goutte. — On observe une diminution de la sé- crétion urinaire et de l'élimination des matières solides, abaissement du poids spécifique, dans les états d'insuffisance thyroïdienne, dont la goutte probablement. — J. Gautrelet. Laignel-Lavastine.— Des troubles psychiques par perturbation des glandes à sécrétion interne [XIX, 2°]. — Rapport présenté au XVIIIe Congrès des Aliénistes et Neurologistes. Il comprend l'étude des troubles dus à la thyroïde, aux parathyroïdes, au thymus, à l'hypophyse, aux surrénales, aux ovaires, aux testicules, à la prostate, aux glandes salivaires et ceux des syndromes pluriglandulaires. Dans chaque cas, L. examine les données anatomo-phy- siologiques et les faits pathologiques. Une deuxième partie est consacrée aux troubles glandulaires dans les syndromes psychiques : débiles, délirants, déments, neuro-psychiques. Ce travail, très complet et très documenté, est difficile à résumer. L'auteur indique comme conclusions générales qu'il y a un rapport de causalité entre les perturbations des diverses glandes à sé- crétion interne et entre ces perturbations et certains troubles psychiques concomitants. Les troubles psychiques peuvent résulter : 1° de troubles glandulaires survenant pendant le développement et produisant des anoma- lies de structure de l'organisme et du cerveau ; 2° de troubles glandulaires entraînant des modifications de l'activité organique et psychique; 3° de troubles glandulaires massifs produisant des réactions cérébrales intenses. — R. Legendre. CHAPITRE XII La mort, l'immortalité, le plasma gcrminatif. Enriques (Paoloj. — La morte. (Riv. Scienzia, II, 23 pp.) [108 Gibson (G. A.). -- Deatk and Sleep. (The Edinbourgh Med. Journal, N. S., XXII, n. 3, 233.) [Sera analysé dans le prochain volume Manouélian. — Eludes sur le mécanisme de la destruction des cellules ner- veuses dans la vieillesse et dans les états pathologiques. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 401-403). [Principalement confirmation des idées de Metchmkoff. — M. Goldsmith. Metchnikoff (E.). — Essais optimistes. (Paris, Maloine, 8°, 438 pp., 27 fig. ) [Voir ch. XX Minot (Ch. Sedgwick). — The Problem of Age, Groivth and Death. (Pop. Science Monthly. LXXI, 481-523, 01 fig.) [109 Enriques (P.). — La mort. — Il n'est pas démontré que la mort soit une conséquence nécessaire de la vie. Chez les Protistes et les végétaux, la durée de la vie est très variable et peut être très longue; rien ne prouve que ces êtres doivent fatalement mourir. La répartition de la nécessité de mourir dans la série des êtres marche de pair avec celle d'autres caractères, diffé- renciation morphologique, diminution du pouvoir assimilateur, caractères développés surtout dans le règne animal. On peut constater une diminution progressive du pouvoir assimilateur, aussi bien dans la phylogénèse que dans l'ontogenèse, depuis la naissance jusqu'à la mort de l'individu; la mort apparaît donc comme la rupture brusque d'un équilibre dans un système dynamique où le pouvoir assimilateur diminuerait d'une manière progressive et continue; sa contingence comme chose nécessaire dans les divers règnes de la nature et sa manifestation chez l'individu paraissent le résultat d'une même cause intime. Le vieillissement, contrairement à l'opinion généralement admise, n'est pas une descente succédant à l'ascension de la jeunesse, ni un retour à certaines formes et attitudes à partir du moment de l'activité maxima, mais il est la conséquence des mêmes modifications qui ont commencé à évoluer depuis le commencement de la vie individuelle, et qui progressent toujours dans le même sens, présentant pour certaines résultantes un maximum dans la période médiane de la vie; ces modifications sont surtout connexes d'une diminution progressive des facultés assimilatives. F. Henneguy. XII. - LA MORT, L'IMMORTALITE, LE PLASMA GERMINATIF. 169 Minot (Charles Sedgwick). -- Les problèmes de l'âge, de la croissance et de la mort. — Dans cette série de conférences faites pour le grand public, les faits déjà connus de sénescence, de multiplication et de différenciation cel- lulaire, de croissance, de régénération, etc., tiennent une place importante; l'auteur expose de même les principales théories proposant une explication de la vieillesse et de la mort : théorie de l'artériosclérose d'OsLER, théorie d'intoxication et de phagocytose de Metchnikoff, théorie mettant en avant la disproportion entre le volume et la surface du corps de Muhlmann. Toutes ces théories, dit-il, ont le défaut d'avoir un caractère médical et de s'appliquer exclusivement à l'homme et aux animaux supérieurs: or, il faut pouvoir expliquer la sénescence dans tout le règne organique, y compris les êtres unicellulaires. La conception propre tie M. a pour point de départ le phénomème de croissance et de différenciation des cellules, la cytomor- phose. Ce qui la caractérise, c'est l'accroissement progressif — dès le début de la segmentation de l'œuf — du cytoplasme, accroissement beaucoup plus considérable que celui du noyau ; à mesure que cette différence de propor- tions s'accentue, la croissance se ralentit. Mais, en même temps, un autre phénomène a lieu : la différenciation qui a cet accroissement du cytoplasme pour condition nécessaire. Or, on sait que plus la différenciation est poussée loin, moins le rajeunissement et la régénération sont possibles; elles sont le propre des tissus à caractère embryonnaire, c'est-à-dire ayant une masse nucléaire considérable. C'est cette diminution du noyau et cette différen- ciation qui constituent le phénomène de sénescence dont la mort est l'abou- tissant naturel. On croit généralement, dit encore M., que le jeune âge est caractérisé par des acquisitions et la vieillesse par des pertes; c'est inexact, car les pertes (perte de la faculté de rajeunissement et perte de la rapidité de la crois- sance) accompagnent le développement dès le début; elles sont même d'autant plus accusées qu'on remonte plus loin vers les premiers stades, car c'est là que tous ces changements sont le plus rapides. La vie ne se pré- sente donc plus, dans cette conception, comme la succession de deux mouve- ments : l'un ascendant, l'autre descendant: elle est un processus continu de sénescence, processus d'abord très rapide, ensuite de plus en plus ralenti. A côté de ce principal sujet, M. est amené incidemment à parler de la constitution du protoplasma; il se montre adversaire résolu de toutes les théories des unités vivantes, depuis Darwin jusqu'à Weismann. Tout, dans la matière vivante, dit-il, est nécessaire à la vie : l'eau, les matières miné- rales, toutes ces parties qu'on considère comme mortes sont parties inté- grantes de la cellule vivante. [Ces idées sont à noter comme indices d'une réaction contre les théories microméristes en vogue]. — M. Goldsmith. CHAPITRE XIII Morphologie générale et eliimie biologique. a) Auché (A.). — Sur un détail du spectre de l'urobiline. (C. R. Soc. Biol., 11,711.) [Analysé avec le suivant b) — — Sur une nouvelle méthode pour rechercher et séparer l'urobiline et son chromogène. (Ibid., 713.) [La méthode que propose A. repose sur l'utilisation du thymol comme agent d'extraction de l'urobiline dans les liquides légèrement, mais franchement acides. — J. Gautrelet Armstrong (H. E.) et Armstrong (E. F.). — Studies on Enzyme action; X : the Nature on Enzymes. (Proceed. Roy. Soc, B. 533. 360.) [Rien de bien précis. — II. de Vaiugny Baglioni (S.). — Vergleichende chemische Untersuchungen an den Muskeln, an den elektrischen Organen und dem Blutserum von Torpédo ocellata. (Beitr. chem. Physiol. Pathol., VIII. 456-471.) [200 Balthazard et Lambert. — Ferments solubles du sang et du plasma depèp- tone. (C. R. Soc. Biol., 11,51.) [L'injection intraveineuse de peptone entrave l'action du ferment glycolytique, des hé- molysines. exerce une action modératrice sur les agglutinines des hématies. ne gêne en rien l'amylase. la lipase et les précipitines. — J. Gautrelet Barnes (Ch. R.) et Land (W. J. G.). - ■ The origin of air chambers (Bot. Gazette, XLIV, 197-213, 22 fig.) [L'origine des chambres à air dans les Marchandées est, à tous égards, analogue à celle des espaces intercellulaires dans les plantes vasculaires. — P. GuÉRiN a) Battelli (F.) et Stern (Mlle L.). — Becherches sur le mécanisme f PhysioL, 221. j [192 Bellion (M"r). — Diminution des sucres chez l'Escargot pendant la période d'activité. (C. R. Soc. BioL. II, 238.) [203 Bernard (Ch.). — Le bois centripète dans les bractées et dans les écailles des Conifères. (Beih. z. Bot. Centr.. XXII. 211-244.) [183 a) Bertrand (G.). — Influence des acides sur l'action de la laccase. (C. R. ^c. Se, CXLV, 340.) [201 b) — — — Action de la tyrosinase sur quelques corps voisins de la tyrosine. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1352.) [200 a) Bertrand et Muttermilch. — Sur l'existence d'une tyrosinase dans le sonde froment. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1285.) [Le son de froment renferme une tyrosinase et plusieurs autres diastases, parmi lesquelles la leptomine de Raciborsky, que l'on appelle aussi peroxydiastase. — J. Gautrelet 6) — — Sur le phénomène de coloration du pain bis. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1448.) [Une double réaction diastatique détermine la coloration du pain bis : la première met en liberté un chromogène incolore ayant les caractères de la tyrosine ; la seconde fixe l'oxygène atmosphérique sur ce chromogène et donne finalement un produit brun. — J. Gautrelet Bierry. — Sur l'amylase du suc pancréatique de sècrétine. (C. R. Soc. BioL, I, 433.) [A petite dose incapable d'hydrolyser le maltase en 20 heures. Acidifié, agit plus rapidement. — J. Gautrelet Bierry. Henri et Schaeffer. — Étude du transport électrique des ferments sohibles. (C. R. Soc. BioL, II, 226.) [194 Boubier (Maurice A.). — L'universalité et la cause de la forme sphérique des organismes inférieurs. (An. de biol. lacustre, II, 2 pp.) [180 a) Bourquelot et Hérissey. — Relations de la sambunigrine avec les autres glucosides cyanhydriques isomères. (C. R. Soc. Biol., 1, 828.) [La sambu- nigrine est un dérivé de l'acide phénylglycolique droit. — J. Gautrelet b) — — Sur un nouveau glucoside hydroly sable par Vémulsine, la ba- kankosïne, retiré des graines d'un Strychnos de Madagascar. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 175.) [Comme tous les glucosi des dédoublables par l'émulsine. la bakankosine est un glycoside levo- gyre du glucose - d. Ce principe ne parait pas toxique. — J. Gautrelet à) Briot. — Sur le lab- ferment accompagnant la pepsine ou la parachymosine. (C. R. Soc. BioL, I, 1229.) [Analysé avec le suivant b) — Études sur le lab- ferment des solutions de pepsine ou parachymosine. (Journ. Phys. Path. gén,, 784-792,1 493 172 L'ANNEE BIOLOGIQUE. c) Briot. — Contribution à la connaissance de la présure de (if/nier. (Journ. Phys. Path. gén., 636-639.) [192 Brissemoret. — Sur lès propriétés pfiarmaçodynamiques de la fonction acide. (C. R. Soc. Biol., I. 412.) [201 Brocq-Rousseau (Denis) et Gain (E.). — Sur l'existence d'une peroxydia- stase dans les graines sèches. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1297-1298). [... M. C.ard Caldwell (R. J.) and Courtauld (S. L.). — Studies an Enzyme action; IX : The Enzyme* of Yeast; Amygdalan. (Proceed. Roy Soc, B. 533, 350.) [192 a) Caries. Le fluor dans les coquilles de Mollusques. (C. R. Ac. Se. CXLIV,437.) [202 b) — — Le fluor dans les coquilles de Mollusques non marins, (lbid.. 1240.) [202 Cazzani (E.). — Osservazioni critiche sopra alcune ricerche microchimiche dell' esculina. (Atti delT Istit. bot. di Pavia, Il S.. X. 08-72.) [204 Césari. - - Recherche de la choline dans le liquide cérébro-spinal chez les chiens soumis à l'épilepsie expérimentale. (C. R. Soc. Biol., I, 66.) [Pas de choline. — J. Gautrelet Chamagne. — Études sur les colloïdes naturels des plantes médicinales. (C. R. Soc, Biol.. 1, 541.) [188 Charrin et Goupil. — Les produits toxiques de l'organisme. (C. R. Ac.'Sc. CXLIY. 221-223.) [L'extrait aqueux du tissu musculaire obtenu à l'aide d'une presse hydraulique (pression de 15.000 kilogr.) est de beaucoup plus toxique que l'extrait obtenu à l'aide d'une presse à main. — J. GlAJA Chauveaud (G.). — Mode de formation du faisceau libéroligneux chez les Monocolylédones. (Bull. Soc. Bot. de France, 4e série, VII, 202-206, 379.) [La disposition concentrique du faisceau des mono- cotylédones ne représente pas une structure primitive. — F. Péchoutre a) Chodat (R.) et Staub (W.). - - Sur le mode d'action de la tyrosinase. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XXIII, 13 pp.) [199 6) — — La spécificité de la tyrosinase et son action sur les produits de la dégradation des corps protèiques. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XXIV, 20 pp.) [199 Claude et Blanchetière. — Recherches sur la présence de la choline dans le sang. (Journ. Phys. Path. gén., 87.) [198 Coronedi et Luzzatto. — L'ammoniaque dans l'urine du chien thyroïdec- tomisé. (Arch. it. biol., XLVII, 286.) [196 Cotte. — Absence île l'hématine et de la biliverdine chez Actinia equina. (C. R. Soc. Biol., I, 552.) [197 Cotton et Mouton. — Nouvelle propriété optique (biréfringence magnétique) île certains liquides organiques non colloïdaux. (C. R. Ac. Se, CXLV, 229.) [188 Cousin (H.). — Sur la nature des produits azotés obtenus dans la saponifi- cation delà céphaline. (C. R. Soc. Biol., I, 238.) [201 Dabrowski (S.). — Sur la nature chimique de la matière colorante fondu mentale des urines. (Bull. Int. Ac. Se. Cracovie, n° 8. 777-836.) [195 a) Delezenne (C). — Formation d'un ferment-lab dans le suc pancréatique soumis à l'action des sels de calcium. (C. R. Soc. Biol., II, 98.) [191 XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 173 b) Delezenne (C). — Sur la formation du lab pancréatique. Spécificité du Calcium. (C. R. Soc. BioL, II, 187.) [191 c) — — Nouvelles observations sur la spécificité des sels de calcium dans la formation de la trypsine. (C. R. Soc. Biol.. II, 274.) [191 Dhéré. — Spectres d'absorption ultra-violets des globulines. (C. R. Soc. Biol., 11,166.) [Impossible de distinguer les globulines des albumines par leurs caractères spectraux. — J. Gautrelet Dony-Hénault et Van Duuren. — Contribution à l'étude méthodique des oxydases dans les tissus animaux. (Trav. Lab. Physiol. Solvay, VIII, f. 3, 1-102.) ' [190 a) Doyon (M.), Gautier (Cl.) et Morel (A.). — Origine du jlbrinogène. Effet de V extirpation totale de l'intestin. (C. R. Soc. Biol., I, 144.) [198 b) Régénération de la fibrine après déflbrination totale chez le chien privé d'intestin. (Ibid., I, 368.) [198 a) Dreyer etHanssen. — Coagulation des albumines par l'action de la lu- mière ultra-violette et du radium. (C. R. Ac. Se, CXLV, 234.) [189 b) Recherches sur les lois d'action de la lumière, sur les glgcosides, les enzymes, les toxines et les anticorps. (C. R. Ac. Se, CXLV, 564.) [189 Dubois (R.). — Adrénaline et purpurine. (C. R. Soc. Biol., 11,636.) [Ces deux substances n'ont rien de commun. — J. Gautrelet Duclaux. — Fonction diastasique des colloïdes*. (C. R. Ac. Se, CXLV, 802.) [188 Dunstan (W. R.), Henry (E. A.) et Auld (S. J. M.). - - Cganogenesis in plants. Part VI. On phaseolunatin and the associated enzymes in flax, cas- sava, and the Lima beau. (Roy. Soc. Proceed., B. 532, 315.) [194 Durham (FI. M.). —Note on Melanins. (Journ. Physiol., XXXV.) [Extrait de corps variés du poil de diverses races de Souris. — L. CuÉnot Fernbach et Wolff. — Sur la saccharificalion de l'amidon soluble par l'ex- trait d'orge. (C. R. Ac. Se. CXLV. 80.) ' [203 Fleig(C). — De divers liquides organiques en tant que milieux nutritifs ar- tificiels pour les organes séparés du corps. (C. R. Soc. Biol., II, 362.) [189 Fletcher et Hopkins — Lactic acid in amphibian muscle. (J. of Phvsiol., XXXV, 247.) ' [200 Foa (C). — Sulla digestione pancreatica ed intestinale délie sostanze pro- leiche. (Arch. fisiol., IV. 81-97.) [191 Franchini (G.). — ■ Ueber den Ansatz von Lecithin und sein Verhalten im Organismus. (Biochem. Zeitschr., VI, 210-225.) [202 Frouin. — Antagonisme du bleu de méthylène et de la phlorizine. (C. R. Soe Biol., I, 411.) [201 Frouin et Thomas. — Sur le dédoublement des glucosides dans l'intestin. (C, R. Soc. Biol., I, 227.) [192 i>\ Gatin-Gruzewska. - Disparition post-mortelle du glgcogène dans le cœur du chien. (Journ. Physiol. Path. gén., 602.) [198 h) — — Action du peroxgde d'hydrogène sur le glycogène et quelques autres polgsaccharides. (C. R. Soc. BioL, II, 224.) [Des polysaccharides peuvent donner en présence de l'eau des produits d'oxydation et d'hydrolyse; ces derniers sont analo- gues à ceux que produisent les diastases hydrolysantes. -- J. Gautrelet 174 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Gautier H Hervieux. Du rôle du foie sur la formation des chromo gènes indoxyliques. (C. R. Soc. Biol., 201.) [197 b) — — Présence de l'indol dans le gros intestin au cours du jeûne chez le Chien. (C. R. Soc. Biol.. II, 223.) [197 c) — — Sur Vorigine de Vindoxyle urinaire chez le Lopin soumis au jeûne. (Ibid., 610.) [197 a) Gautrelet (J.) et Gravellat (H.). — De l'élimination des sulfo-conjugués consécutive à l'absorption de certaines couleurs d'aniline. (C. R. Soc. Biol., I, 96.) [196 b) — — Effets de l'ablation de foie sur le mode d'élimination de certaines couleurs d'aniline. (Ibid., 97.) [196 a) Gerber (C). — La présure des Crucifères. (C. R. Soc. Biol., I, 1 223 et C. R. Ac. Se, CXLV, 92-94.) [Analysé avec les suivants b) — — La sychomycose. (Ibid., 1225.) [Id. c) — — Les actions antiprésurantes du lait cru vis-à-vis de quelques pré- sures végétales. (Ibid., 1227.) [Id. d) — — La loi de Segelke-Storch et la paraehymosine. (C. R. Soc. Biol., II, 575.) [Id. e) — — Action du phosphate neutre de sodium sur la coagulation du lait de vache par les présures végétales. (Ibid., 640.) [Id. f) Action du phosphate neutre de potassium sur la coagulation du lait de vache par les présures végétales. (Ibid., 642.) [Id. g) — — Action des phosphates neutres de potassium et de sodium sur la coa- gulation du lent de vache par le lab-ferment. (Ibid., 738.) [193 h) La présure des Bubiacées. (C. R. Ac. Se, CXLV, 284-286.) [Elle paraît intermé- diaire entre la présure des crucifères et la présure animale. — M. Gard i) Les agents de la coagulation du lait contenus dans le suc du Mû- rier de Chine. (C. R. Ac. Se. CXLV, 530-532.) [Le suc du Mû- rier de Chine renferme une substance activante sans laquelle la diastase coagulante ne peut déterminer la prise en masse du lait. — M. Gard Giaja (J.). — Ferments des glucosides et des hydrates de carbone, chez les Crustacés marins. (C. R. Soc. Biol., II, 508.) [203 Giardina (Andréa). — I muscoli metamerici délie larve di anurie la teoria segmentale del Lœb. (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 259-324, 7 fig.) [183 a) Gilbert et Herscher. — Recherches sur la stercobiline (urobiline fécale), pigments biliaires, stercobiline et stercobilinogène dans les fèces physiolo- giques. (C. R. Soc. Biol., II, 452.) [197 b) Recherches sur la stercobiline {urobiline fécale) , pigments biliaires, ster- cobiline et stercobilinogène dans les fèces pathologiques. ( Ibid. , 597.) [197 c) Recherches sur la stercobiline (urobiline fécale). Sur la formation de la stercobiline dans l'intestin. (Ibid., 802.) [197 Goris et Crété. — Sur l'huile de marrons d'Inde. (C. R. Soc. Bol., I, 117.) [204 Groom (P.). — Longitudinal Symmetry in Phanerogamia. (Roy. Soc. Proe, B. 532. 305.) ' [182 Guerbet. — Sur les sulfo-éthers urinaires. (C. R. Soc. Biol., I, 25.) [196 XIII. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 175 a) Guérin (P.)- — Les plantes à acide cyanhydrique. (Rev. Se, 5e sér., VIII, G5-74, 106-110.) [Mise au point. — F. Péchoutre b) — — Contribution à l'étude anatomique de la tige et de la feuille des Di- pterocarpèes. — So?i application à la systématique. (Mémoires de la Soc. bot. de France, 11-93, 65 fig.) [Cité à titre bibliographique a) Guilliermond (A.)- - - Remarques sur la structure du grain d'aleurone des Graminées. (C. R. Ac. Se, CXLV, 768-770.) [Les grains d'aleurone des Graminées ont beaucoup d'analogue avec ceux du Lupin, mais ils contien- nent moins de protéine et les globoïdesy sont plus nombreux. — M. Gard b) Sur les grains d'aleurone des Graminées. (C. R. Soc. BioL, II, 216- 218.) [Les grains d'aleurone des Graminées seraient constitués par un mélange de protéine et d'une substance métachromatique, peut-être voisine de la volutine. — M. Gard Guyénot. — Influence de la dialyse des sels minéraux sur l'activité de ferment amylolytique de la salive. (C. R. Soc. BioL, II, 768.) [198 Hann (Al.). — Remerkungen iiber die Entunckelungsgeschichte der Stria vas- cularis. (Anat. Anz., XXX, 533-536,4%.) [Rien de nouveau ; le seul point inté- ressant, savoir l'origine du tissu réticulé sous-épithélial de la strie vasculaire, n'est pas traité, ou plutôt l'est de telle façon qu'il est impossible de se faire une idée sur la nature épithéliale ou conjonctive de ce tissu. — A. Prenant a) Hanriot. — Sur les substances actives du Tephrosia Vogelii. (C. R. Soc. BioL, I, 453.) [Analysé avec le suivant b) Sur l'action de la tephrosine. (Ibid., 527.) [La tephrosine, retirée d'une légumineuse herbacée de Madagascar, est extrêmement toxique pour les poissons. — J. Gautrelet Hardy (W. B.). — On Globulines. (Roy. Soc. Proceed., B. 533, 413.) [Etude générale, surtout au point de vue de la chimie physique et de la théorie des colloïdes. — H. de Varigny Herlitzka. — Sur l'ontogenèse des ferments. (Arch. It. BioL, XLVIII, 119.) [194 Herrick (F. H.). — Symmetry in big clatvs of the lobster. (Science, 15 fé- vrier, 275.) [182 Hérubel (M.). — Recherches sur te* Sipunculides. (Mém. Soc. Zool. France, XXXII, 107-418, 107 fig., 7 pi.) [180 a) Hervieux. — Sur la prétendue toxicité des corps du groupe de l'indol. (C. R. Soc. BioL, I, 895.) [196 b) Recherches expérimentales d'ordre urologique sur quelques composés du groupe de l'indol. (Ibid., 996.) [196 Holm (Th.). — Morphological and anatomical studies of the végétative or- gans of Rhexia. (Bot. Gazette, XLIV, 22-33, 2 pi.) [Étude morphologique et anatomique des R. virginica L. et R. mariana L. A noter comme carac- tères communs aux deux espèces : faisceaux bicollatéraux dans la tige et la feuille; stomates sans cellules annexes; absence de tissu mécanique; présence de deux types de poils glandulaires ; structure bifaciale de la feuille; pouvoir des racines de donner des rejetons. — P. Guérin h ) Iscovesco (H.). — Introduction à l'étude de la spécificité cellulaire. Trans- port des col loi des à travers les colloïdes et les lipoïdes. (C. R. Soc. BioL, I, 625. i [Analysé avec les suivants b) Transport du ferment gastrique à travers les colloïdes. (Ibid., I, 776.1 . [Id. 176 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. c) Iscovesco (H.). — Transport des colloïdes à travers les colloïdes, sue pancréatique et ovalbumine. (C. R. Soc. Biol., I, 861.) |1<1. d) La charge de la gélatine ou des mélanges de gélatines en fonction du milieu. (Ibid., I, 892.) [Id. e) Transport des colloïdes à travers les lipoïdes. (Ibid.. 1023.) [186 /") — — Étude sur les constituants colloïdes des humeurs de l'organisme. Le liquide céphalo-rachidien normal. (Ibid., 181.) [187 a) Iscovesco (H.) etMatza. — Sur la pénétration ionique d'électroly tes à tra- vers les sels colloïdes. (C. R. Soc. Biol., I, 182.) [Analysé avec le suivant b) Le passage du chlorure de sodium à travers les sacs de collodion. Une anomalie de dialyse. Passaqe de sels à travers les sacs en collodion. Anoma- lies de dialyse. (C. R. Soc. Biol., I, 1204 et II, 89.) [187 Iscovesco (H.) et Salignat. — La fragilité globulaire varie-t-elle suivant que Ton opère avec du sang défibriné, fluoré ou oxalaté? (C. R. Soc. Biol., II, 778.) [Les globules oxalatés sont les plus fragiles et les défibrinés le sont le moins. — J. Gautrelet Jentys (E.). — Sur la nature chimique et la structure de V amidon. (Bull. intern. de l'Acad. des Se. de Cracovie, 203-252.) [189 Josué (O.) et Bloch (Louis). — Action hypertensive de fa couche corticale des capsules surrénales. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1295-1298.) [199 a) Kalaboukoff et Terroine. — Sur Tactivation des ferments, par la léci- thine. Action de la lécithine sur la lipase pancréatique. (C. R. Soc. Biol., I, 372.) [193 b) Action de la lécithine sur les lipases gastrique et intestinale. (Ibid., 617.) [193 c) Action de la lécithine sur Tamylase, la trypsine et le lab. (Ibid., 664.) [194 Kayser et Marchand. — Influence des sels de manganèse sur la fermen- tation alcoolique. (C. R. Ac. Se, CXLV, 343.) [204 Kimpflin (G.). — Sur la présence du méthanal (aldéhyde formique) dans les végétaux verts. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 148-150.) [Le metbylparamidometacresol donne avec le" méthanal une coloration rouge. Ce procédé permet de déceler la présence de méthanal dans le parenchyme vert des feuilles. — M. Gard Korczynski (A.) et Marchlewski (L.). — Etudes sur les matières colo- rantes des racines de Datisca Cannabina. II. (Bull, intern. de TAc. d. Se de Cracovie, 124-127.) [Etude chimique de la datiscétine. — F. Péchoutre Kryz (F.). — Unabhàngigkeit der Coagidationspmnkte spezifischer Muskel- plasmen von der Temperatur wâhrend des Lebens. (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 560-566.) [200 Labbe (H.) et Chabriez ( J.). — Action de l'iode sur les albumines. (C. R. Soc. Biol., II, 32.) [3 phases : 1° Fixation de produits instables que tous les moyens de purification dé- truisent. 2" Combinaisons stables. Mélange d'acides iodo-amniés. 3° For- mation de composés résiduels insolubles, indialysables. — J. Gautrelet Lassablière. - Etudes expérimentales sur l'ostréo-congestine, substance extraite des huîtres. (C. R. Soc. Biol., I, 93:!. [Cette substance peut être considérée comme une de ces zymases analogues à la mitylo- congestine et à la subérîto-congestine étudiée par Richet. — J. Gautrelet XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 177 a) Loeper (M.) et Ficai — Signification de l'amylase et de la lipase uri- naires. (G. R. Soc. Biol., I, 10i8.) [190 },) Activité lipasiqtie de la glande rénale, dbid., 1033.) T190 Maignon (F.)- — Explication du mécanisme général de la transformai ion du glycogène en glucose par les muscles et les tissus animaux. (C. R. Ac. Se, CXLV, 730.) [Les muscles possèdent une amylase, agent de transformation du glycogène en glycose. Cette transformation incessante, normalement, est exagérée en particulier par l'écrasement des tissus. — .1. Gautrelet Maillard, et Vlès. — Présence dans le stylet cristallin de Cardium edule d'une substance réduisant la liqueur de Feliling. (C. H. Soc. Biol., I, 316.) [Le pouvoir réducteur n'est pas dû à un sucre. — J. Gautrelet Marchlewski (L.). — Nouvelle preuve de la parenté chimique entre la ma- tière colorante du sang et la chlorophylle. (Bull, intern. de l'Ac. des Se. de Cracovie, 57-59.) [M. a pu retirer de la phylloporpliyrine une combinaison, la phyllohémine, qui ressemble à s'y méprendre à l'hémine et qui donne le même spectre. — F. Péchoutre a) Mayer (André). — Etudes ultramicroscopiques sur quelques colloïdes organiques. Deux états optiques de colloïdes organiques. (C. R. Soc. Biol., II, 42.) [188 h) Études ultramicroscopiques sur les colloïdes. IL Précipitation par les électrolyles. Coagulation par la chaleur. (C. R. Soc. Biol., II, 184.) [188 c\ — — Recherclies sur les complexes colloïdaux d'albuminoïdes. Influence des éleclrolytes sur la précipitabilité et la solubilité des combinaisons d'ad- sorption et des complexes colloïdaux d'albuminoïdes. (C. R. Soc. Biol., I, 46.) [188 d) Action des acides et alcalis sur l'albumine. (C. R. Soc. Biol., L 521.) [188 c) Sur la notion de globidine et la classification des albuminoïdes d'après leur état colloïdal. (C. R. Soc. Biol., II, 621.) [Les propriétés générales de la classe des globulinei- s'expliquent par la constitution colloïdale de ces corps. — J. Gautrelet Mayer (A.). Schaeffer et Terroine. — Influence de la réaction du milieu sur la grandeur des granules colloïdaux. C. R. Ac. Se, CXLV, 918.) [L'addition de traces d'acide à des solutions colloïdales négatives, d'alcalis à des solutions po- sitives augmente la grandeur des granules colloïdaux. L'addition d'alcalis aux premiers, d'acides aux seconds, produit l'effet inverse. — J. Gautrelet a) Mirande (M.).. - - Sur Vorigine de l'anthocyanine déduite de l'observa- tion de quelques insectes parasites des feuilles. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1300- 1302.) [203 h) Sur la rhinantine. (C, R. Ac. Se, CXLV, 439-442.) [204 a) Monier (M.). — Elude expérimentale sur l'albuminate de cuivre. (Journ. Pharm. Anvers, 15 août, 7 pp.) [189 b) — — Recherches expérimentales sur le ferment de Phœnix dactylifera comme contribution à l'étude de la fermenthérapie. (Journ. Pharm. An- vers, 16 pp.) [... F. Péchoutre. Monneyrat. — Du fer dans les tissus animaux et végétaux. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1008.) [On trouve du fer dans les tissus et cet clé- ment semble faire partie constituante de toute cellule. -- J. Gautrelet l'année riolocique, xu. 1907. 12 s 178 v L'ANNEE BIOLOGIQUE. Pelourde (F.). ■ — Recherches auatomiques sur la classification des Fougères de France. (Thèse de la Fac. des Se. de Paris, 110 pp., 80 fig.) [180 Perret (A. H.). -- Contribution à l'étude des poisons des Actinies. (Thèse, Paris, 93 pp.) [203 Perrot (E.) et Gérard (G.). — L'anatomie du tissu ligneux d) — — Existe-t-il un rapport entre la réaction vraie et la réaction poten- tielle du sang à la pression normale et dans Vair raréfié? (Ibid., 66-69.) [270 Albo (G.). — SulVevoluzione biochimica délie sostanze di riserva durante la germinazione e la maturazione dei semi. (Nuovo Giorn.bot. ital.,XIV, 579- 590, 3 pl.j [256 Alquier (L.) et Theuveny (L.). — Altérations du foie et des reins consécu- tives aux ablations de la thyroïde et des paralhyroides chez le chien. (C. R. Soc. Biol., 1,963.) [L'albu- mine et les lésions du foie et des reins apparaissent dès les jours qui sui- vent la thyroïdectomie même unilatérale chez le chien. — J. Gautrelet 206 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Ambard (L.;, Binet (E. } et Stodel (G.). — l'Aude de V activité pancréatique par le dosage de Vamylase fécale. (C. R. Soc. Biol., I, 265.) [276 a) Arrous (J.). — Effets diurétiques comparés des divers sucres. Le coeffi- cient diurétique chez- le chien. (C. R. Soc. Biol., I, 585.) [2S1 Ai — — Mécanisme de l'action diurétique des sucres. (Ibid., 649.) [281 c) — — Sur l'action diurétique des sucres. (Ibid., 805.) [281 d) — — Effets cardio-vasculaires des injections intraveineuses de sucres. (Ibid., 809.) [281 e) — — Le lactose diurétique vrai. (Ibid., 845.) [281 Arthaud. — De la mesure du champ pulmonaire et de son activité. (C. R. Ac. Se, CXLIV. 1464.) [240 Auer. — Gastric peristalsis in rabbits under normal and some expérimental conditions. (Amer. Journ. Physîol., XVIII, 347.) [291 Babak (E.). — Vergleichende Untersuchungen ilber die Darmatmung der Cobitidinen und Betrachtung ilber die Phyloqenese derselben. (Biol. Cen- tralbl., XXVII, 697-703.) [240 Babak (E.) und Dedek (B.) — Untersuchungen ilber den Auslôsungsreiz der Atembewequnqen bei Sûsswasserfischen. (Arch. ges. Physiol., CXIX, 483-529.) [240 Babak (E.) und Foustka (Ot.). — Untersuchungen iiber den Auslosungsreiz der Atembewegungen bei Libellulidenlarven (und Arthropoden iïberhaupt). (Arch. ges. Physiol.. CXIX, 530-548, pi. XXI.) [241 Backmann (E. L.). — Influence de l'acide lactique sur le cœur isolé des Mammifères. (C. R. Soc. Biol., I, 218.) [265 a) BaglioniiS.). — Beitràge zur allgemeinen Physiologie des Herzens.I. Der Einfluss der chemischen Lebensbedingungen auf die Tatigkeit des Selachier- herzens. (Zeitschr. fur allg. Physiol., VI, 71-98, 2 pi., 1 fig.) [261 b) — — Die Bedeutung des Harnstoffes als chemische Lebensbedingnng fin- das Selachierherz. (Ibid., 213-216.) [261 c) — — Der Atmungsmechanismus der Fische. Ein Beitrag zur ver- gleichenden Physiologie des Atemrythmus. (Ibid., VII, 177.) [Sera analysé dans le prochain volume d) — — Auch die normale aktive Flugelhaltung der Taube beimStehenund Gehen irird durch einen Beflextonus bewirkt. (Archiv f. Anat. u. Physiol., Physiol. Abt.. Supplement-Band, 71.) [Id. e) — — Influema die narcotici sut fe no me ni elettrici délia pelle di rana. (Arch. di fisiol., IV, 1-5.) [Id. Baglioni (S.) e Federico (G.). — Beitràge zur allgemeinen Physiologie des Herzens. II. L'azione fisiologica delV ùrea sulcuore dei vertébral i. (Zeitschr. fur allg. Physiol.. VI. 481-492, 1 pi.) [261 Bainbridge (F. A.) and Beddard (A. P.). — The Relations of the kid- neys to metabolism (Proc. Roy. Soc, B. 528, 75.) [279 Bajardi (P.). — Sur la pression du sang dans les artères de la rétine. (Giorn. R. Ac. Med. Torino. LXIX, 393-407, 1906, d'après Arch. ital. Biol.. XLVI1, 320.) [270 Barcroft and Dixon. — The gaseous metabolism of the mammalian heart. (Journ. of Phys., XXXV, 182.) [264 Barcroft and Mèves. — The effect of lîirudin upon the gases in Arterial XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 207 blood. (J. of Pysiol., 275.) [L'hirudine injectée empêche la coagulation du sang : elle ne modifie pas la teneur en gaz du sang. — J. Gautrelet Barratt (J. O. Wâkelin). — On opsonins in relation to red blood cells. (Proc. Roy. Soc. B. 528, 1.) [312 Barsacq (J.). — De l'action comparative de quelques poisons sur les Insectes. (Rev. Se, 5* sér., VII, 721-722.) [308 Basset(J.).— A propos del'anthracosepulmonaire. (C.R.Soc. Biol., 1, 148.) [260 a) Basset (J.) et Carré (H.). — A propos de l'absorption intestinale îles particules solides. (C. R. Soc. Biol., I, 261). [260 b) — — A propos du passage dans le thorax des poussières introduites dans le péritoine et de leur localisation. Quelques relations ganglionnaires précisées. (Ibid., 348.) [260 c) — — Conditions dans lesquelles la muqueuse digestive est perméable aux microbes de l'intestin. (Ibid., 890.) [260 Bassin (N.). — Sur les systoles pseudo-tétaniques du cœur. (C. R. Soc. Biol.. I, 1217, 6 fig.) [264 a) Battelli (F.) et Stern (MIle L.i. — Recherches sur la respiration élémen- taire des tissus. (Journ. Phys. Path. gén., 1.) [Analysé avec le suivant b) — — Recherches sur V activité respiratoire des tissus. (Ibid. , 34.) [239 e) — — Action de quelques substances sur l'activité respiratoire de quel- ques tissits isolés. (Ibid., 227.) [Analysé avec le précédent d) — — Recherches sur la conservation de l'activité respiratoire dans les différents tissus animaux après la mort. (Ibid., 410.) [Id. e) — — Recherches sur l'activation de la respiration tissulaire par les extraits musculaires. (Ibid., 737.) [Id. a) Baylac (J.). — Toxicité des liquides d'huîtres. — Influence de la tempé- rature sur la toxicité des liquides d'huîtres. (C. R. Soc. Biol., I, 331.) [300 b) — — Note sur le rôle de l'intoxication dans les accidents provoqués par les huîtres. (Md., 47\.) [309 Bayliss (J. S.). — On the Galvanotropism of Roots. (Annals of Botany, XXI, 387-407, 4 fig., 2 courbes.) [324 Belonovsky (J.). — Influence du ferment lactique sur la flore des excré- ments des souris. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 991-1005.) [Les bactéries qui préparent l'acide lactique dans le lait caillé bulgare diminuent le nombre de bactéries, la faculté de provoquer la putréfaction, la virulence des excréments. Elles agissent non seulement par l'acide lactique, mais aussi par les produits excrétés par elles. — M. Goldsmith Benecke (W.). — Untersuchungen liber den Redarf der Rakterien an Mine- ralsto/l'en. (Bot. Zeit., 1-23.) [259 Benedicenti (A.) e Contini (A.). — Sur la méthode pour l'étude des courants de démarcation dans les muscles. (Arch. it. Biol.,XLVII, 271-285, 5 fig.) [290 a) Bergonié (J.) et Tribondeau (L.). — Processus involutif des follicules ovariens après rœntgénisation de la glande génitale femelle. (C. R. Soc. Biol., I, 105.) [302 6) — — Altération de la glande interstitielle après rœntgénisation de l'ovaire. (C. R. Soc. Biol., I, 274.) . [302 Bertkau (F.). — Ein Reitrag sur Anatomie und Physiologie der MUchdrùse. (Anat. Anz., XXX, 161-180, 7 fig.) [276 208 L'ANNEE BIOLOGIQUE a) Besredka (A.). — Comment peut-on combattre l'anaphylaxie? (Ann. Inst. Pasteur. XXI, 950-960.) [313 b) — — Du mécanisme de l'anaphylaxie vis-à-vis du sérum de citerai. (C. R. Soc. Biol.. II, 294.) [313 a) Besredka (A.) et Steinhardt (E.). — De l'anaphylaxie et de l'antiana- phylaxie vis-à-vis du sérum de cheval. (Ann. Inst. Pasteur, XXI. 117-128.) [313 b) — — Du mécanisme de l'anli-anaphylaxie. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 384-392.) [313 Bierry et Giaja. Sur le suc pancréatique dialyse. (C. R. Soc. Biol., I. 431.) [252 a i Bierry, Pettit et Schseffer. — Sur l'action des sérums néphro- et hépato- toxiques. (C. R. Soc. Biol., II, 566.) [319 b) — Néphro- et hépato-toxines. (C. R. Soc. Biol., II, 496.) [319 Biffi et Galli. — Recherches sur le sany et les urines des nouveau-nés et des nourrissons. (Journ. Phys. Path. gén., 721.) [272 Birger (S.). — Ueber den Einfluss des Meerwassers auf die Keimfàhigkeil de?- Samen. (Beih. zum Bot. Centr.. XXI, 263-280.) [258 a) Blanchard (R.) et Blatin (M.). — Immunité de la Marmotte en hiber- nation à l'égard des maladies parasitaires. (Bull. Soc. Zool. Fr., XXXII. 32-37.) [Analysé avec le suivant b) — — Immunité de la Marmotte en hibernation à l'égard des maladies parasitaires. (Arch. de parasitol., XI, 361-378.) [295 a) Bonn (G.). — L'influence de l'éclairement passé sur la matière vivante. C. R. Soc. Biol., I, 292.) [208 b) — — A propos des lois de l'excitabilité par la lumière. I. Le retour progressif à l'état d'immobilité après une stimulation mécanique. (C. R. Soc. Biol., I, 355.) [321 c) — — Influence de l'agitation de l'eau sur les Actinies. (C. R. Soc. Biol., I, 395.) [296 d) — Le rythme nycthéméral chez les Actinies. (C. R. Soc. Biol., I, 473.) [Voir ch. XIX. 2° e) Quelques chiffres relatifs au rythme vital des Convoluta. (C. R. Soc. Biol.. I. 51.) [Voir ch. XIX, 2" f) Du changement de signe ou phototropisme en tant que manifestation de la sensibilité différentielle. (C. R. Soc. Biol., II. 756.» [321 Boruttau (H.). — Die eleklrischen Eigenschaften absterbender Xerven und Muskeln. (Arch. f. Anat. u. Physiol., Physiol. Abt., H. 3-4, 362.) [Sera analysé dans le prochain volume Bos (H.). — Wirkung galvanischer Strôme auf Pflanzen in der Ruheperiode. (Biol. Centralb., XXVII, 673-681, 705-717.) [301 a) Bose (Jagadis Chunden. — Plant response as a means of physiological investigation. (London. Longmans Green et C", 8", 781 pp., fig., 1906.) [* b) Comparative Electro-Physiology. A physico-physiological Study. (London, Longmans, Green and Co.) Boubier Maurice A.). — La vésicule contractile, organe hydrostatique. i Ann. de biol. lacustre, II, 6 pp.) [285 Bouin (P.;, Ancel (P.) et Villemin (F.). — Glande interstitielle de l'ovaire et rayons X. (C. R. Soc. Biol., I, 337.) [On peut faire dégénérer les folli- cules par roentgénisation sans léser la glande interstitielle. — J. Gautrelet XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 209 Bovard (J. F.). — The structure and movements of Condylostoma païens. (Univ. Calif. publ., ZooL, III, 343-368, 21 fîg., 1 pi.) 292 Bridre (J.). — Recherches sur le cancer expérimental des souris. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 760-777.) [Immunité conférée par injection de tissus can- céreux et même, à un degré moindre, de tissus normaux. — M. Goldsmitii a) Briot (A.). — Sur les mélanges de diastase et d'antidiastase. (C. R. Soc. Biol., I, 325.) [Pour arriver à un mélange en état d'équilibre stable de présure et de sérum antiprésu- rant, il faut les laisser au moins une heure en contact. — J. Gautrelet b) — — Sur l'anticorps, de la parachymosine. (C. R. Soc. Biol.. I, 1231.) [La parachymosine présente des propriétés très différentes de la chymosine ou présure ordinaire; il existe également des anticorps différents pour chacun de ces ferments. — J. Gautrelet Brocq-Rousseu (Denis). — Recherches sur les altérations des grains de* céréales et des fourrages. (Thèse, Paris, 92 pp.. 7 pi.) [Recherches relatives à l'altération des grains et des fourrages moisis et à un nouveau procédé de destruction du charançon. — F. Péchoutre Brown (A. J.). — On the existence of a semi-permeable Membrane enclosing the Seeds of some of the Graminere. (Annals of Botany, XXI, 79-88.) [238 Brugnatelli. — Recherches sur les phénomènes (T élimination par voie ré- nale. (Arch. it. biol., XLVIII, 413.) [280 Brunings (W.). — Beilràge zur Elektrophysiologie . III. Milleilung. Zur os- motischen Théorie der Zellelektrizitàt. (Archiv ges. Physiol., CXVII, H. 7-9, 409.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Bruntz (L.). — Remarques sur les organes globuligènes phagocytaires et excréteurs des Crustacés. (Arch. Zool. exp. [4J. VII, Notes et revue, hv.) [Analysé avec le mémoire définitif (voir Bruntz e) b\ — — Sur l'existence d'éléments ■conjonctif s phagocyto-excrétews chez la Nébalie. (Arch. Zool. exp. [4], VI, Notes et Revue, xxvm-xxix.) [Id. c) — — Néphrocytes et néphrophagocytes des Caprellides. 'Arch. Zool. exp. [4], VI, Notes et Revue, lvi-lix.) [Id. d) — — Sur l'existence d'éléments conjonclifs phayocylo-excréteurs chez les Schizopodes. (Arch. Zool. exp. [4], VI, Notes et Revue, xxrii-xxvir.) [Id. e) Etudes sur les organes tymphoïdes, phagocyt aires et excréteurs des Crustacés supérieurs. (Arch. Zool. exp. [4], VII, 1-67, 5 pi.) [326 f) Le rôle glandulaire des endothéliums des organes lymphatiques et des capillaires sanguins rénaux chez les larves de Batraciens anoures. (Ibid., Notes et Revue, cxi-cxiv.) [276 Buchanan (F.).— The Eleclrical Variation accompanying Iieflex Inhibition in Skeletal muscle. (The Journ. of Physiol.. xxxv, xlii.) [Sera analysé dans le prochain volume à) Buckmaster (G. A.) and Gardner (J. A.). — The Estimation of chloro- form in the blood of anœslhetised animais. (Proc. Rov. Soc, B. 532. 309. [270 b) — — The Rate ofthe Assumptiori of chloroform by the blood during anœs- thesia. — F miction of the red corpuscles in chloroform anœsthesia. On the rate of élimination of chloroform from thé btood after anœsthesia. (3 mé- moires. (Proc. Roy. Soc, B. 535.) [268 I. ANNÉE BIOLOGIQUE, XII. 1907. 14 210 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Buglia (G.). — Ueber die physikalisch-chemischen Mnderungen der Vas- keln wâhrend der Ermûdung. (Biochem. Zeitschr., VI, H. 2-3, 158.) [Sera analysé dans le prochain volume 6) Tossicità comparala dei cationi sul musculo. (Arch. di fisiol., IV, 285-308.) [Id. Buglia (G. ) et Simon. - Varia lions physico-chimiques du sérum durant l'ac- tion de l'alcool et des anesthésiques. (Arch. it. Biol., XL VIII, 1.) [314 Busquet (H.). -- Influence de la vèratrine sur le pouvoir cardio-inhibiteur du pneumogastrique. (Journ. de Physiol. et de Path. yen., IX, 50-54.) [306 a) Busquet (H. ) et Pachon. — Sur le mécanisme musculaire de l'action car- dio-inhibitrice du potassium. (C. R. Soc. Biol., I, 785.) [Le potassium produit l'arrêt du cœur en paralysant directement la fibre musculaire cardiaque. — J. Gautrelet b) — — Influence de la vèratrine sur la forme de la pulsation cardiaque. Con tribution à l'étude du tétanos du cœur. (C. R. Soc. Biol., I, 043.) [306 CabannesE ) — Recherches au sujet de la toxicité des sérions hétérogènes. (C. R. Soc. Biol., I, 809.) [Les substances toxiques des sérums hétérogènes se trouvent dans les matières albuminoïdes et surtout dans les corps euzymoïdes du sérum entraînés par précipitation. — J. Gautrelet Calabreze (A.). — Sur le traitement de la rage par le radium. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 156-161 et 489-494.) [310 Calmette (A.). — Les venins, les animaux venimeux et la sérothérapie. (Paris, Masson, 396 pp., 125 fig.) . [316 Calmette (A.), Guerin (C.) et Breton (M.). - - Contribution à l'étude de la tuberculose expérimentale du cobage. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 400-417.) [Ces animaux prennent la tuberculose. — M. Goldsmith Calmette (A.) et Massol (L.). — Relations entre le venin de cobra et son antitoxine. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 928-946.) [317 Calvo — Comment se comportent les fonctions gastriques chez les chiens soumis à la section sus-diaphragmatique des vagues. (Arch. ital. Biol., XLVIII, 156.) [Le pouvoir moteur de l'estomac, l'acidité totale, le pepsinogène et le lab sont diminués. — J. Gautrelet à) Camus (L.) et Gley (E.). -- Sur la toxicité de la sécrétion prostatique du hérisson. (C. R. Soc. Biol., II, 204.) [Deux paires de glandes prostati- ques; la prostate interne sécrète un liquide très toxique. — J. Gautrelet b) — ■ — Recherches sur la sécrétion pancréatique. Variations de Vactivitê protéolgtique du suc pancréatique . (Journ. Phys. Path. gén., 987.) [275 Cannon. - - The acid conlrol of the pylorus. Amer. Journ. Biol., XX, 283.) [250 Cantacuzène (J.). — Sur l'origine des précipitines. (C. R. Soc- Biol., II, 393.) [314 a) Carlson (A. J.). — Comparative Phgsiologg of the Invertebrale lleart. IX. The nature of the Inhibition on direct Stimulation icith the Tetanising Cur- rent. (Zeitschr. allg. Physiol., VI, 287-314, 3 pi.) [265 b) — — On the mechanism of the RefraCtorg Period in the lleart. (Amer. Journ. Physiol., XVIII, 71.) [Il n'existe pas de rapport de cause à effet entre l'automatisme et la période réfractaire du cœur. — J. Gautrelet a) Carlson (A. J.), Green and Becht. — The relation between the blood sup- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 211 ply to the submaxdlary gland and the character of the chorda and the sym- pathetic saliva in the dog and the rat. (Amer. Journ. PhysioL, XX, 180.) [273 h) Carlson (A. J.), Green and Becht. — On the mechanism by which water is eliminated from the blood in the active salivary glands. (Amer. Journ. PhysioL, XIX, 360.) [274 a) Carnot (P.) et Lelièvre. — Sur l'activité né phropoïé tique du sang au cours, des régénérations rénales. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 718.) [307 h) - - — Sur l'activité néphropoïétique du rein fœtal. (Ibid., 930.) [307 Cathcart (E. P.). — Ueber die Zusammensetzung des Hungerharns. (Bio- chem. Zeitschr., VI, 109-149.) [250 Cathcart (E. P.) and Leathes (J. B.). — Un the relation between the out- put of uric acid and the rate of heat production in the Body. (Proceed. Roy. Soc, B. 535.) [282 Cerletti (U.). — Effets des injections de suc d'hypophyse sur l'accroissement somalique. (Arch. it. Biol., XL VII, 123.) [316 Chace (Arthur) and Gies (W.). — Preliminary observations on the Poiso- nous action of Thorium. (Am. Journ. of Phys., 457.) [308 Champtassin (Paul de). — Des résistances progressives dans le développe- ment des muscles. (Bull. gén. de thérap., CLIII, 19e livr., 721.) [Sera analysé dans le prochain volume Charrin et Goupil. — Répartition des sécrétions microbiennes (dans une culture) entre les liquides de cette culture et les microbes (Toxines libres et toxines adhérentes. Corps extra-cellulaires et corps intra-cellulaires). (C. R. Ac. Se, CXLIV, 452-454.) [319 Charrin et Monier-Vinard. — Influence des ligatures mésentériques sur l'in- testin grêle et le développement de l'organisme. (C. R. Soc. Biol., I, 229.) [250 Chauffard (A.) et Fiessinger (N.). — Nouvelles recherches sur la genèse des hématies granuleuses. (C. R. Soc. Biol., II, 672.) [Elles prennent naissance dans la moelle osseuse probablement aux dépens des globules rouges nucléés, après expulsion du noyau. — J. Gautrelet a) Chauveau (A.). — La supériorité de la dépense énergétique inhérente à V alimentation carnée, par rapporta la dépense qu'entraînent les régimes où prédominent les aliments à composition ternaire. Conséquences au point de vue de la théorie générale de l'alimentation. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 173- 179.) [Analysé avec les suivants b) — — Déterminisme de la supériorité de la dépense énergétique attachée à l'assimilation des albuminoïdes. (Ibid., 237-243.) [Id. c) Les modifications introduites par l'étal pathologique dans la desti- nation immédiate des aliments azotés. Enseignements qui en résultent pour le déterminisme de la supériorité de la dépense énergétique qu'exige leur assimilation. (Ibid., 604-610.) [286 Chiriè (J. L.) et Mayer (André). — Crises épileptiques à la suite de laliga- ture temporaire des veines rectales. (C. R. Soc. Biol., I, 598.) [266 a) Chodat (R.) etPasmanik (J.). — Sur le partage dans l'action de la per- oxydase en présence de la catala.se. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, XXIII, 7 pp.) [311 b) Une hypothèse sur l'action des ferments. (Arch. des Se. phys. et nat., Genève, 7 pp.) [310 212 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ciuzeti J.i e1 SouliéiA.i. — De l'action des rayons X sur l'évolution de la glande mammaire du Cobaye pendant la grossesse. (C. R. Soc. Biol., 1, 145.) [27G Cohnheim (Otto . — Zur Spaltung der Nahrungseiweisses im Darm. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, 11, 415-424.) [250 a) Combault (A.). — Quelques expériences pour déterminer le rôle des glandes calciféres des lombrics. (C. R. Soc. Biol., I. 441». > [277 b) - - — Sur l'histologie des glandes calciféres deslombrics. (Ibid., 570.) [277 c) Recherches sur le développement des (/landes calciféres des lombrics. (Ibid., 030.) [277 il) Recherclies sur la circulation des glandes calciféres des lombrics. (Ibid., 854.) [277 e) De l'influence du milieu sur la « sécrétion » des « glandes calciféres » du lombric. (C. R. Soc. Biol., II, 268.) 277 Crouzon (O.) et Soubies (J.). — Influence de la pression, température et état hygrométrique de l'air sur V hyper globulie périphérique pendant les ascensions. (C. R. Soc. Biol., II, 313.) [270 Cuénot (Xi.). — Fonction absorbante et excrétrice du foie des Céphalopodes. (Arch. Zool. exp. [4], VII, 227-245, 1 fig.) [274 Dalous et Serr. Étude des variations morphologiques de l'épithélium du tube contourné sous l'influence de la théobromine. i.Iourn. Phvs. Path.gén.. 102.) ' 305 Danilevsky. — Influence de la lécithine sur l'activité du cœur. (Journ. Phys. Patb. gén., 909.) [Augmentation de l'énergie des contractions systoliques, par mécanisme musculaire. -- J. Gautrelet Dean (G.) — An expérimental enquiry into the nature of the substance in sé- rum which influences phagocytosis. (Proceed. Roy. Soc, B. 533, 399.) [327 Déléano (N. T.). — Etude sur le rôle et la fonction des sels minéraux dans la vie de la plante. (Inst. bot- de l'Univ. de Genève, sér. 7. fasc. 9, 48 pp.) Delezenne (C). — Sur la formation du lab pancréatique. Spécificité du cal- cium. (C R. Soc, Biol.. II, 187.) [Voir en. XIII Demees (O.). — Précipitines et précipitables. (La Cellule, XXIV, 315-352.) [314 Demoor (J.). — Rôle des fonctions cellulaires dans le réglage de la circu- lation pulmonaire. (Arch. int. physiol., V, 26-38.) [266 Demoor (J.), Peissier M1'0). Breuer. Hendrix. Renauld. — Rôle de la pression osmotique dans les phénomènes de la vie animale. (Mémoires Acad. royale de Belgique, 2e série, II, 1-112.) [235 Demoussy (E.). — Influence de l'état hygrométrique de l'air sur la conserva- tion des graines. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1194-1196.; [A 25°, si l'état hygrométrique est supérieur à 0,7, la plupart des graines périssent rapidement. Les Crucifères résistent plus que les au- tres. Le riz, bien que pouvant germer sous une couche d'eau très épaisse, ne résiste pas mieux dans des atmosphères très humides. — M. Gard Desbouis (G.) et Langlois (J.-P.). — De l'influence du refroidissement sur la polyglobulie expérimentale. (C. R. Soc. Biol., II. 30.) [Par refroidis- sement, le nombre des globules rouges augmente dans les vaisseaux péri- phériques. La température critique varie avec l'animal. — J. Gautrelet \ XIV. • PHYSIOLOGIE GENERALE. 213 Desgrez (A.) et Guende (Mllc Bl.). — Influence de la dyscfasie acide sur l'oxydation du soufre. (C. R. Soc. Biol., I, 7320 [A petites doses, l'injec- tion d'acide augmente la proportion du soufre peroxyde. -- J. Gautrelet Desgrez (A.) et Posen (J.). — Sur la détermination de la molécule élaborée moyenne et ses variations sous l'influence des composé* minéraux du phos- phore. (C. R. Soc. Biol.. II, 455.) [La détermina- tion de la molécule élaborée moyenne doit être effectuée sur les urines acides; le poids moyen de cette molécule est légèrement augmenté chez le cobaye par ingestion prolongée de doses petites d'acide phosphorique. Il est diminué parles deux phosphates, mono- et trisodique. — J. Gautrelet Desgrez (A.) et Saggio (G.). — Sur la nocivité des composés acétoniques. (C. R. Soc. Biol.. II. 288.) [306 Dixon. — The action of alcohol ou Ihe circulation. (Journ. of Physiol.-XXXV, 346.) [307 Doyon (M.). — Les pàrathyroïdes de la tortue. (Journ. Phys. Path. génér., 457.) [270 h) Doyon (M. i, et Gautier (Cl.). — Phénomènes tétaniques provoqués par l'a- némie artérielle du foie. (C. R. Soc. Biol., I, 429.) [Analysé avec le suivant b) — • — Extirpation du foie et inroaijulabilité du sang chez la grenouille. dbid., 521.) [La ligature des artères du foie détermine fatalement des accidents convulsifs et des modifications de la teneur en fibrine du sang; le fibrinogène disparait ou diminue dans le sang. — J. Gautrelet c) Modifications de la coagulabilité du sang consécutives à l'anémie arté- rielle du foie. Action du sérum. (C. R. Soc. Biol., IL 725.) [269 Doyon (M.), Gautier (Cl.) et Morel (A.). — Lipolyse dans le sang. Influence de l'alimentation. Comparaison des méthodes de dosage de l'extrait élhéré. (C. R. Soc. Biol., I. 286.) [L'extrait éthéré diminue dans le sang conservé aseptiquement à l'étuve. — J. Gautrelet a) Doyon (M.), Gautier (Cl.) et Policard (A.). — Modifications du foie après dépZbrination totale du sang. (C. R. Soc. Biol., II, 724.) [269 b) Lésions reinales déterminées par l'anémie artérielle du foie. (C. R. Soc. Biol.. I, 866.) [Analysé avec le suivant ci Lésions rénales déterminées par l'ablation du foie. (Ibicl. , 987.) [La ligature du tronc cœliaque et de l'artère mésentérique supérieure, après extirpation de l'intestin, détermine des lésions rénales graves; celles-ci dépendent de l'anémie du foie. L'ablation du foie pro- voque des lésions rénales nettes chez la grenouille; elles sont localisées au segment à bordure striée et consistent en vacuoles. — J. Gautrelet Dreyer et Hanssen. — Sur la loi de vitesse de l'hémolyse des hématies sous l'action de la lumière, de la chaleur et de quelques corps hëmoly tiques. (C. R. Ac.Sc.CXLV, 371.) [270 Drzewina (A.). — Les variations périodiques du signe du phototropisme chez les Pagures misanthropes. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1208-1209.) [321 Dubois (Ch.). — Sur le ralentissement initial du cours de la lymphe à la suite d'injections salines hyper •toniques. (Journ. Phys. Path. gén., 24.) Dubois (R. ). — Action des microbioïdes sur la lumière polarisée. Fibrilles striées musculoides et cristaux liquides biréfrigents extraits de Murex bran- dur is. (C. B. Soc. Biol.. I. 243.) '29S ji 214 L'ANNEE BIOLOGIQUE. h) Dubois (R.) — Sur les microbioïdes de la glande à pourpre de Murex, leur* transformation* et la formation de pigments dans les vacuolides. (Ibid., 435.) [299 c) — Nouvelles recherches sur la pourpre de Murex brandaris. Action tics lumières colorées. Teinture, pur pur o-photo graphie. (Ibid., 71*. [299 d) Sur la coloration naturelle de la soie verte. (C. R. Soc. Biol., I. 52.) [Analysé avec le suivant é) Réponse à lu .V note de M. Gautier. (Ibid., 364.) [Controverses touchant la présence de chlo- royamaméine cristallisée sur le fil de soie de Satumia. — J. Gautrelet /') Action de la lumière sur le pigment vert fluorescent de Bonellia viri- dis et émission de pigments par certains vers marins exposés à la lumière solaire. (C. R. Soc. Biol.. I, 654.) [Analysé avec le suivant g) Mécanisme intime de la formation deluciférine. Analogie et homologie des organes de Poli et de la glande hypobranchiale des mollusques purpu- rigènes. (Ibid., 850.) [Les émissions de pigments par Bonellia paraissent constituer un moyen de défense contre un éclairage trop intense, entraînant une exagération des oxydations. La luciférine prend naissance par l'action d*une substance ayant les caractè- res généraux d'une zymase sur un produit, laproluciférine. — J. Gautrelet h) Sur le mécanisme intime de la fonction chlorophyllienne. (C. R. Soc. Biol., I, 116-117.) [258 i) Application de la radiographie à l'étude des mouvements respiratoi- res en physiologie comparée. (C. R. Soc. Biol., I, 17.) [L'auteur a constaté le bien-fondé de la théorie du synergisme des sacs aériens chez l'oiseau. — J. Gautrelet Dubois (R.) et Couvreur. — Sur la prétendue fixation possible du carbone par les chrysalides. (C. R. Soc. Biol.. I. 219.) [Les auteurs n'ont pu observer le phénomène analogue à l'assimilation chlorophyllienne décrit par M. von Linden. — J. Gautrelet a) Du Bois-Reymond (R.). — Allgemeine Physiologie der glatten Muskulatur. (Nagels Handbuch der Physiolog. des Menschen, IV. 544.) [Sera analysé dans le prochain volume b) Specielle Beivegunaslehre mit Ueberblick iïber die Physiologie der Gelenke. (Ibid., 564.) [Id. Dubreuil (G.) et Regaud (Cl.). — Action des rayons X sur i'épididyme du lapin. Modifications de Vèpithélium séminal. Etat de Vépididyme. (C. R. Soc. Biol., II, 726.) [Le testicule du lapin est sensible à la rœntgénisation ; celle-ci réalise la dissociation de la fonction réceptrice et de la fonction glandulaire de I'épididyme. — J. Gautrelet Ducceschi (V.). — Sur la physiologie de la respiration. (Arch. it. Biol., XLVII, 205.) [241 Eggers. — Thé rythm of the Turtle's sinus venosus in isotonic solutions of non electrolytes. ( Amer. Journ. Physiol.. XVIII, 64.) [264 Eisenberg (P.). — Les leucocidines des anaérobies. (C. R. Soc. Biol., I. 491.) [Les micro- bes sécrètent une leucocidine empêchant la phagocytose. — J. Gautrelet Elenkin(A. A.'. — - Ortho und phigiotropes Wachstum bei Flechtenund an- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 215 deven niederen Pflanzen vont biomechanischen Gesichtspunkt betrachtet. (Journ. Bot. (Soc. imp. desNat. de St-Pétersbourg), 19-59; en russe, résume en allemand). [325 Erlanger and Blackmann. — A study of relative rythmicity and conducti- vity in varions régions of the auricle of the Mammalian heart. (Amer. Journ. PhysioL, XIX, 1*25.) [26:5 Esterly (C. O.). — The réactions of Cyclops io light and gravity. (Amer. Journ. of PhysioL, XVIII, 47-57.) [322 Ewart (A. J.). The ascentof water in trees (Proceed. Roy. Soc., B. 395.) [259 Eyster, Austrian and Kingsley. — Concerning the effect of changes of Blood pressure produced by temporary occlusion of the aorta upon respira- tory activity. (Amer. Journ. PhysioL, XVIII, 412.) [243 a) Falloise. — Mécanisme d'action des substances hy potensives de la mu- queuse intestinale. (Journ. PhysioL Path. gén., 55.) [307 b) A propos de la lipase gastrique. (Arch. Int. Phys., IV, 404.) [Un ferment lipolytique s'élabore dans la muqueuse gastrique. — J. Gautrelet c) — — Les poisons normaux de l'intestin chez le chien et les moyens de défense contre ces poisons. (Arch. Int. PhysioL, V, 159.) [308 a) Fassin (MUeIi.). — Influence de l'inoculation d'extraits thyroïdiens sur les propriétés actives du sérum. (C. R. Soc. BioL, I, 388.) [Analysé avec les suivants 6) Influence de l'ingestion de corps thyroïde sur les propriétés alexi- ques du sérum. (Ibid., I, 467.) [Analysé avec le suivant c) Modifications de la teneur du sérum en alexine chez les animaux thyroï- dectomisés. (Ibid., 647.) [L'introduction sous la peau ou par le tube digestif d'extraits thyroïdiens est suivie d'augmentation de la teneur du sérum en alexine hémolytique et bactéroïde. Chez les animaux thyroï- dectomisés. il y a diminution, non disparition, del'âlexine. — J. Gautrelet Fauvel (P.) et Bohn (G.). — Le rythme des marées chez les Diatomées litto- rales. (C. R. Soc. BioL, I, 121.) ' [Voir ch. XIX, 2» Fischer (M.) and Moore (Gertrude). — On glycosuria and the alimentary excrétion of carbohy tirâtes. (Amer. Journ. PhysioL, XIX, 314.) [283 Fitting (Hans). — Die Leitung tropistischer Reize in parallelotropen Pflan- zenteilen. (Jahrb. wissensch. Bot., XLIV, 177-254, 26 fig.) [323 Fitz, Alsberg, Henderson. — Concerning the excrétion of phosphoric acid during expérimental acidosis in rabbits. (Amer. Journ. PhysioL, XVIII, 113.) [284 a) Fleig (C). — Les solutions de sucre isotoniques ou para- isotoniques comme sérums artificiels achlorurés. I. La diurèse liquide et V élimination sucrée sous l'influence respective du glucose et du galactose. (C. R. Soc. BioL, IL 190.) [281 b) — — II. La diurèse solide sous l'influence respective du glucose et du galactose. (Ibid., 11,229.) [281 c) — — Valeur diurétique comparée du sérum artificiel ordinaire et des solutions de sucre isotoniques ou para-isotoniquet employées comme liquides achlorurés. (C. R. Soc. BioL, IL 351.» 216 //) Fleig C L'ANNEE BIOLOGIQUE. Injections intraveineuses insolubles. (C. H. Soc. lîîol., II, ôl. [L'administration de certaines substances, et en particulier du fer à l'état insoluble par voie intravei- neuse, présente certains avantages sur les injections solubles : le fer séjourne plus longtemps dans l'organisme que sous forme soluble. — J. Gautrelet e) — — Effets comparés des transfusions d'eau salée pure et de sèrums arti- ficiels à minéralisation complexe dans les hémorragies. (C. R. Soc. Biol., II, 34.) [Les sérums complexes augmentent la coagulabilité du sang et provoquent des modifications vaso-motrices. — J. Gautrelet /') Action de l'acide el de l'aldéhyde formiques sur les phénomènes digestifs et la circulation. (C. R. Soc. Biol., II, 298.) [306 g) — — Action vaso-motrice de Vurolropine sur le rein. (C. R. Soc. Biol., II, 401.) [282 a) Fleig et de Visme. — Etude expérimentale de l'intoxication par la fumée de tabac. Action sur la pression sanguine. (C. R. Soc. Biol., II, 435.) [305 b) — - Action de la fumée de tabac sur les phénomènes respiratoires et vaso- moteurs. Fumée en inhalation. ( Ibid. , 578.) [305 c) — — Sur les modifications de volume du rein produites par les inhala- tions de fumée de tabac et les conditions d'étude de V intoxication tabagique expérimentale. Réponse à M. Pachon. (Ibid., 798.) [305 Forgeot. — Sur la composition histologique de la lymphe des Ruminants. (Journ. Phys. Path. gén.. 65.) [273 a) François-Franck (Ch. A.). — Études de mécanique respiratoire com- parée. Mouvements et variations de pression respiratoire chez- le Caméléon vulgaire. (C. R. Soc. Biol., I, 34.) [Analysé avec le suivant b) — — /. Démonstration de microphotographie instantanée et de chrono-mi- crophotographie. IL Comparaison des mouvements actifs et passifs des branchies flottantes respiratoires et locomotrices. (Ibid., 964.) [Id. c) — — Etudes de mécanique respiratoire comparée. La fonction respira- toire chez les Sauriens fossilinyues. (Ibid., II, 59.] Id. d) — — Les phénomènes mécaniques de la respiration chez le Lézard ocellé, II. Contractililé et innervation du poumon. (C. R. Soc. Biol., II, 68.) [Id. e) - - — Études de mécanique respiratoire comparée. La respiration du Lézard ocellé. III Fonctionnement du poumon et des organes respiratoires externes. (Ibid., II. 167.) . [242 Frédéricq (L.). -- La théorie neurogène et la théorie myogène de la pul- sation cardiaque. (Rev. Se. 5e sér., VIII, 1-12.) [262 La seconde ondulation 'positive du pouls veineux physiologique chez le chien. (Ârch. Int. Phys., V, 1.) [267 Frey iM. von). — Allyemeine Physiologie der quergestrciflen Muskeln. (Na- gels Handbuch der Physiologie. IV, 427.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Frouin. - Sur la formation de sérums exclusivement agglutinants ou hèmoly tiques. (C. R. Soc. Biol., I, 15:!. i [314 b\ Action du q/obule rouge comme régulateur de la diapédèse leucocy- taire. (C. R. Soc. Biol., I. 346.i 273 XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 217 e) Frouin. — Action de la salive sur la sécrétion et la digestion gastriques. C. R. Soc. Biol., I; 80.) [Augmentation de la quan- tité, de l'acidité et du pouvoir digestif du suc gastrique. - - J. G aitrei.et d) Le mécanisme régulateur des leucocytoses intra- et extra-vascu- laires. (C. R. Soc. BioL. II, 311.) [272 e) Influence des produits de la digestion des albuminoïdes et des sucres sur Faction sécrétoire de H Cl sur la sécrétion pancréatique. (C. R. Soc. Biol., II, 519.) [275 Garnier et Simon. — Sur l'état du foie des lapins soumis au régime carné. (C. R. Soc. Biol., XII. 250.) [Ces lapins maigrissent rapidement et meurent dans l'espace de quelques jours. L'examen microscopique du foie montre des foyers de nécrose cellulaire, avec afflux de leucocytes. — J. Gautrelet Garrelon et Langlois. — Élude sur la polypnée thermique (2e et 3e Mémoi- res), (Journ. Phys. Path. gén., IX. G40 et 948.) [Voir Langlois et Garrelon, dansC. R. Soc. Biol. Gatin (E. L.). — Observations sur l'appareil respiratoire des organes sou- terrains des Palmiers. (Rev. gén. de bot., XIX, 15 pp., 13 fig.) [Étude des plaques farineuses ou pneumathodes. — F. Péchoutre Gatin-Gruzewska et Maciag. — Action de l'adrénaline pure sur le cœur isolé. (C. R. Soc. BioL, II, 23.) [265 Gaultier (R.). — De l'intervention du sympathique dans la sécrétion chlorhy' drique normale. (C. R. Soc. Biol., I. 865.) [Par l'intermédiaire de la circulation, le sympathique joue un rôle de régulateur dans la sécrétion chlorhydrique de l'estomac. — J. Gautrelet Gautier (J.). — Toxicité intra-veineuse d'un terpène ozone. (C. R. Soc- Biol.. I, 88.) [306 Gautier (L.). — Recherches biologiques sur quelques champignons parasites de l'homme et des animaux (Diastases et toxines). (Brest, 149 pp., in-8.) [Etude des sécrétions dia- stasiques et toxiques de quelques champignons parasites. — F. Péchoutre "i Gautrelet (J.). — De l'action sur le cœur de l'ion potassium dissocié et introduit par éfectrolgse. (C. R. Soc. BioL, I, 1084.) [265 ^1 — — De l'action sur le cœur des ions magnésium, baryum, calcium et sodium dissociés et introduits par électrolyse. (Ibid., 1085.) [266 c) — — De l'action sur le cœur des ions cuivre, mercure, argent et fer dis- sociés et introduits par électrolyse. (C. R. Soc. BioL, II, 447.) [266 d) — — De la réalisation de crises épilepti formes obtenues par électrolyse chez le lapin. (C. R. Soc. BioL, I,.916.) [Analysé avec les suivants e) — — Des effets physiologiques consécutifs à l'application de l'électrode à l'oreille de l'animal dans V électrolyse. (Ibid., I, 917.) [Id. /' — — Des modifications qu'entraîne la suppression de la circulation dans l'électrolyse. (Ibid., 918.) [Par le seul fait de l'application de l'anode à l'oreille du lapin, l'électrolyte étant constitué par KC1, NaCl, CaCl2, on observe des crises d'épilepsie caractéristiques. Si la circulation est interrompue à la base de l'oreille de l'animal, celui-ci meurt rapidement. -- J. Gautrelet Gengou (O.). — Action empêchante du citrate de soude sur l'hémolyse par le venin de Cobra. (C. R. Soc. BioL. I, 736.) [317 218 • L'ANNEE BIOLOGIQUE. Georgevitch (Peter M.). — Cytologische Studien an den geotropisch ge- reizten Wurzeln von Lupinus albus. (Beih. zum bot. Centrait)., XXII, 1-20, 1 pi.) [324 Giaja (J.) et Gompel (M.). - Sur la digestion des glycosides et des hydra- tes de carbone cite: l'écrevisse. (C. R. Soc. Biol., I, 1197.) [Le suc digestif de l'écrevisse hydrolyse le lactose, le rafflnose, le maltose et plusieurs glu- cosides. Il est sans action sur le myronate de potasse. — J. Gautrelet a) Gley (E.). — De l'action des ichtyotoxin.es sur le système nerveux des ani- maux immunisés contre ces substances. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1210.) [320 b) - - Hypertrophie expérimentale du cœur. (C. R. Soc. Biol., I, 208.) [Au cours d'immunisations contre divers sérums toxiques, d'an- guille ou de torpille. G. a constaté une hypertrophie du cœur chez le lapin recevant l'injection. Elle proviendrait de lésions rénales. — J. Gautrelet Goebel (O.). — Pouvoir préventif et pouvoir curatif du sérum humain dans l'infection due au Trypanosome de Naqana. (Ann. Inst. Pasteur. XXI, 882- 911.) [310 Gola (G.). — Studi sulla funzione respiratoria nelle piante acquatiche. (Ann. di Bot., V, 441-537.) [244 Golovine (E.). -- Eludes sur les cellules jngmentaires des Vertébrés. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 858-882, 1 pi.) [328 Gouin et Andouard. — Abaissement des déjienses vitales dans l'espèce bovine au début de l'existence. (C. R. Soc. Biol., I, 985.) [251 Grehant. — Recherches sur l'alcool éthglique injecté dans le sang ou l'estomac et sur ce qu'il devient dans Vorganisme. (Journ. Phys. Path. gén., 978.) [251 a) Guerrini (J.). — Sidla funzione dei muscoli dégénérât i. V. Azione délia corrente galvaniea. (Sperim., LX, 5e fasc.,G21-G36, 1906.) [Analysé avec les suivants b) - - — Sulla funzione dei muscoli degenerati. VI. Les ioni morphologiche e loro rapporto con le altéra zioni funzionali. (Sperim., LXI, 3f' fasc, 229-242. 1 pi.) [288 c) — — Sulla funzione dei muscoli degenerati. VII. Curve di eonlrazione ; curva isotonica, curva isometrica, curva veralrinica. (Ibid., 267-294, 1 pi.) [288 d) — — Sur les fonctions des muscles dégénérés. (Arch. it. Biol., XLVII, 177.) [Analysé avec les précédents e) — — Délie minute modipZcazioni di strultura di alcuni organi nel corso délia fa tica (fegato, rené, ipoftsi, capsule surrenali). (Sperim., LXI. fas. V, 653-684.) [287 Guieysse (A.). — Etude des organes digestifs chez les Crustacés. (Arch. anat. microsc, IX, 343-493, 3 pi.) [255 a) Guillain (G.) et Gy (A.). — Etude comparative de différentes méthodes permettant d'expérimenter la toxicité du tabac. (C. R. Soc. Biol.. II, 407.) [Analysé avec les suivants b) Recherches expérimentales sur l'influence de l'intoxication tabagique sur la gestation. (Ibid., 583.) [Id. c) Recherches expérimentales sur les tabacs dits dénicotinisés. (Ibid., 684.) [Femelles pleines intoxiquées soit par les macérations de tabac, soit par les dissolutions aqueuses de fumée de tabac ont avorté ou mis bas des petits mort-nés. Tabacs dits décotinisés un peu moins toxiques. -- J. Gautrelet XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 219 a) Guillemard et Moog. — Recherches expérimentales sur l'exhalation de vapeur d'eau (3 notes). (G. R. Soc. BioL, I, 741, 819, 874.) [24»*> b) — — Observations faites au Mont-Blanc sur les variations du sang aux hautes altitudes. (Journ. Phys. Path. gén., 17.) [270 Guthrie et Pike. — The relations of the activity of the excited Mammalian Heart to Pressure in the Coronary Vvssels and to its nutrition. (Amer. Journ. Physiol., XVIII, 14.) [263 Gûtig (K.). — Ein Beitraq zur Morphologie des Schweineblutes. (Arch. Mikr. Anat., LXX, 629-694, 4 fig. 2 pi.) [Le sang du foie et sa formation. G. a remarqué que les glandes hémolymphatiques sont souvent des centres germinatifs pour les hématies et les éléments granuleux du sang et s'oppose à admettre dans sa généralité le principe que les glandes hémolymphatiques sont hématolytiques. — G. Champy Guyénot (N.). — L'appareil digestif et la digestion de quelques larves des Mouches. (Bull, scient. France et Belg., LI, 353-369, 7 fig.) [256 a) Haberlandt (G.). — Sinnesorgane im Pflanzenreich. (Leipzig, Engel- mann, 8", 207 pp., 2 fig., 9 pi., 2° éd.) [Cité à titre bibliographique b) Die Bedeutung der papillosen Laubblattepidermis fiir die Lichtper- zeption. (BioL CentralbL, XXVII, 289-301, 1 fig.) [299 Hall (G. W.). — - Concerning gli/colysis. (Amer. Journ. Physiol., XVIII, 283.) [275 Hallion (L.). — Effets vaso-dilatateurs de l'extrait ovarien sur le corps thy- roïde. (C. R. Soc. BioL, II, 40.) [315 a) Hallion (L.) et Nepper (N.). — Influence excito-motrice de la bile sur l'intestin. Action sur le rectum. (C. R. Soc. BioL, II, 182.) [275 b) Influence excito-motrice de la bile sur l'intestin. Action sur l'intestin grêle. (Ibid., 254.) [275 Hamburger (H. I.) und Hekma (E.j. — Quantitative Studien iïber Phago- cytose. (Biochem. Zeitschr., VII, 102.) [327 a) Hébert. — Sur la. toxicité dv quelques terres rares. (Journ. Phys. Path. gén., 217.) [307 b) — — Toxicité des sels de chrome, d'aluminium et de magnésium. (Journ. Phys. Path. gén., 751.) [308 Hecker. — May reflex cardiac accélération occur independently of the cardio-inhibitory centre? (Amer. Journ. of Physiol., XIX, 417.) [L'accélération du réflexe cardiaque peut avoir lieu indépendamment du centre cardio-inhibiteur. — J. Gautrelet Hendrix. — Influence de la peplone sur la fonction du rein. (Trav. lab. Phys. Solvay, VIII, 2, 95-123.) [282 Henri (V.). — Etat actuel de nos connaissances sur le mécanisme de l'im- munité. (Sem. Méd., XXVII, n° 36.) [Mise au point, avec conclusions générales sur les réac- tions entre colloïdes comme bases de ces phénomènes. — M. Goldsmith Henry (Ch.). — Quelques conséquences de l'interpolation des principales expériences de M. Chauveati stir l'énergétique musculaire. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 654.) 287 220 L'ANNEE BIOLOGIQ1 E. n) Hill (L.) et Greenwood (M.). — The Influence of increased barometric pressure on man (If). (Proceed. Roy. Soc, B. 528, 21.) [296 b) The influence of increased barometric pressure on man. 111. The Possibility of oxygen bubbler being set free in Ihe Body. (Proceed. Roy. Soc. B. 532, 284.) [296 Hugues (A.). — Le jeûne chez le Martinet. (Bull. Soc. Zool. France, XXXII, 106.) [Les jeunes Mar- tinets pris au nid supportent des jeûnes prolongés ( 13 à 21 jours), et perdent plus de la moitié de leur poids avant de succomber. — E. Heciit n i Iscovesco (H. ). — Elude sur les mélanges d'éleclrolgles. Le chlorure de cal- ciumdans le mal de Bright. Son rôle antitoxique. (C. R. Soc. Biol., I, 314. i [Si l'on ajoute au sérum de brightique du cblorure de calcium, on sup- prime son pouvoir hémolysant. L'action bienfaisante du lait est peut-être due à l'introduction dans l'organisme de sels de calcium. — J. Gautrelet b) Quelques considérations pre'lim inaires sur remploi thérapeutique des métaux colloïdaux électriques à petits grains. (C. R. Soc. Biol., I, 493.) [L'argent, dans la typhoïde, le rhuma- tisme articulaire , la grippe, a donné de bons résultats. — J. Gautrelet c) Action du sérum sanguin sur les métaux colloïdaux suivant qu'ils sont stabilisés ou non. (C. R. Soc. Biol., II, 87.) [Les métaux colloïdaux purs électriques sont instantanément précipités par le sérum sanguin; ils ne peuvent donc être qu'inactifs. — J. Gautrelet a) Iscovesco (H.) et Matza (A.). — Sur la pénétration ionique d'électrolytes à travers les sels colloïdes. (C. R. Soc. Biol., I, 182.) [Voir eh. XIII 6) Le passage du chlorure de sodium à travers les sacs de collodion. Une anomalie de dialyse. (C. R. Soc Biol., I, 1204.) [Ibid. c) - — Passage des sels à travers les sacs en collodion. (C. R. Soc. Biol., II. 89.) [Ibid. Jappelli. - Bôle du tissu musculaire dans la régulation de la pression os- motique du sang. (Arcli. int. Pbysiol., IV, 360.) [237 a) Jellinek (S.). — Ueber elektrische Starkstromwirkungen an Tauben und Fischen. (S. B. Akad. Wiss. Math, naturw. Kl. Wien, CXV, 211-219.) [Analysé avec le suivant b) Elektriselier Slarkstram and Ilerzfunktion. (Ibid., 221-228.) [Les poissons sont plus résis- tants que les pigeons à l'action des courants de haute intensité : 100- 400 volt. Un cœur arrêté par l'action du chloroforme peut revivre sous l'action d'un courant de haute intensité lequel, dans des conditions nor- males, présente un danger pour la vie de ranimai. — M. Mendelssohn Jennings (N. S.). -- Behavior of the Slarfish Aslerias Forreri de Loriot. (Univ. Calif. publ., Zool.. IV. Ô3-185, 19 tig.) [320 Jensen (G. H.). — Toxic limits and stimulation e/fects of some salis and poisons on wheal. (Bot. Gazette, XLIII, 11-44, 33 6g.) [309 a) Jordan (H.). — Die Verdauung bel den Aktinien. (Arch. ges. PhysioL, CXVI, 617-624.) [254 li) — — Der gegcnwàrtige Stand der Frage nach der Fiireissverdauung bei- niederen Tieren. (Biol. Centralbl., XXVII, 375-384.) [Revue des travaux récents sur ce sujet, montre qu'il n'existe point de véritable digestion peptique chez les Invertébrés ; la réaction acide constatée au début de la digestion chez les Protozoaires et peut-être les Crustacés joue XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 221 un rôle antiseptique ; elle s'est conservée chez les Vertébrés et un fer- ment protéolytique s'y est adapté pour 1' « utiliser ». — P. de Beauchami- Kanitz (Ar.). — Der Einfluss der Temperatur auf die pulsierenden Vakuo- len der Infusorien und die Abhangighe.it biologischer Vorgànge von der Temperatur iiberhaupt. (Biol. Centralbl., XXVII, 11-25.) [300 Karpinski (A.) et Niklewski (Br.). — De l'influence de la matière orga- nique sur la nitrifîcation dans les cultures impures. (Bull, intern. de l'Ac. de Se. de Cracovie, 596-615.) [300 Kettenhofen. — Das Ylang-ylang Œhl. (Arch. Pharmac, 279.) [L'huile d'ylang-ylang jouit de propriétés antiseptiques, ralentit le pouls et la respiration et diminue la pression. — J. Gautrelet Kniep (H.). — Ueber die Lichtperzeplion der Laubbldttcr. (Biol. Centralbl., XXVII, 97-106, 129-142, 28 fig.) [299 Kœttlitz. — Note sur le dosage de la pepsine. (Trav. Lab. Phys. Solvay, VIII, fasc. 2, 29-36.) [275 Kolff (W.). — Sur la physiologie du cœur des Téléosléens. (Arch. it. Biol., XVLIII, 337.) [264 Kollarits (Jenô). — Die Ermiklung des Nervensystems und der Muskeln. (Medizin Klinik., n° 30, 893.) [Sera analysé dans le prochain volume Konopacki (M.). — Ueber die Atmungsprozess bel Regenwûrmern. (Bull, int. Ac. Se. Cracovie, n° 5, 357-431, 15 fig.) [242 a) Kostytschew (S.). — Zur F rage der Wasserssoffbihlung bel der Almung der Pilze. (Ber. d. d. bot. Ges.; XXV, 178-188.) [246 b) Ueber anaërôbe Atmung ohne Alkoholbildung . (Ber. d. d. bot. Ges., XXV, 188-191.) [246 Kouliabko. — Quelques expériences sur la survie prolongée de la tête isolée despoissons. (Arch. Int. Phys., IV, 437.) [La circulation artificielle par li- quide de Locke permet d'entretenir plusieurs heures l'activité du système nerveux et de la rétablir après un délai plus ou moins long. — J. Gautrelet Kozniewski (Tad. ) und Marchlewski (L.). — Zur Chemie des Chlorophylls. (Bull. Acad. Se. Cracovie, 616-631, 1 pi.). [295 a) Kûss (G.) et Lobstein. — Passage des poussières insolubles à travers l'intestin. (C. R. Soc. Biol., I, 139.) ' [260 b) — — Passage des poussières insolubles à travers la muqueuse intestinale. (Ibid, 661.) [Analysé avec le précédent a) Kronecker. — Sur le rétablissement des pulsations du cœur en ftbrilla- tion. (C. R. Ac. Se, CXL1V, 997.) [263 b) Causes du battement du cœur. (C. R. Ac. Se, CXLV, 393.) [Le cœur ne bat pas automatique- ment, il a besoin d'excitants chimiques qui grâce à des changements pé- riodiques de l'excitabilité, amènent un effet discontinu. — J. Gautrelet Kryz (F.). — Unabhàngigkeit der Coagulationspunkle spezifischer Muskel- plasmen von der Temperatur wàhrend des Lebens. (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 560-566.) [Voirch. XIII Krzemieniewski (M. S.). — Eludes physiologiques sur l'Azotobacter chroo- coccum Beij. (Bull, intern. de l'Ac. d. Se. de Cracovie, 746-749.) [Recherche des conditions dans les- quelles l'Azotobacter manifeste sa plus grande activité. — F. Péciioutre L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Labbé (H.) et Vitry (G.). — Les sut fu- ri tiers dans Victère par rétention. (C. R. Soc. Biol., I, 184.) [Analysé avec les suivants b) Les sulfo-ëthers urina ires dons le jeûne. (Ibid., 699.) [Id. c) Les suif o-ël/i ers dans la bile et les matières fécales, dbid., 1093.) [Id. d) L'indican urinaire dans le jeune, dbid., 1142.) [Id. e) — L'indican urina ire dans certains états pathologiques. (C. R. Soc. Biol., II, 172.) [Id. /') Le métabolisme de l'indican. (Ibid., 316.) [Id. g) Formation de divers sulfo-conjuguës au cours d'une digestion asep- tique d'albumine. (Ibid., 359.) [Id. h) Indice de sulfo-conjugaison des albuminoïdes. (Ibid., II, 415.) [Id. i) L'indicamine du lapin, dbid., II, 586.) [Id. j) - — Relations entre le régime lacté et Vindicanurie. dbid., II, 677.) [Id. /») Influence de V ingestion d'indigotine et d'acide sulfo-indi gotique sur l'indoxylurie. dbid., II, 770.) • [284 Lagrange (H.). — La fatigue normale et la fatigue morbide. (Rev. d. mal. de la nutrition., 2e s., IV, 49-67.) [Sera analysé dans le prochain volume Lambert. — Sur faction des extraits du corps jaune de l'ovaire. (C. R. Soc. Biol., I, 18.) [Très toxiques. — J. Gautrelet a) Lamy (H.) et Mayer (André). — Sur le pouvoir diurétique des sucres (en réponse à M. Arrous). (C. R. Soc. Biol., I, 804.) [ M. Goldsmith b) — — Sur le pouvoir diurétique comparé des sucres. (C. R. Soc. Biol., II, 808.) [C'est après l'injection de lactose et saccharose que l'émission d'urine est la plus abondante, tandis que le glucose est moins diurétique. - J. Gautrelet c) — — Influence du rythme artériel sur la sécrétion urinaire. (C. R. Soc. Biol., II, 44.) [282 d) Comparaison des circulations artificielles continues et rythmées à travers le rein. (C. R. Soc. Biol., II, 106.) [282 Langlois (J.-P.) et Desbouis. — Influence des vapeurs hydrocarbonées sui- te sang. (Journ. Phys. Path. gén., 253.) [271 a) Langlois (J.-P.) et Garrelon (L.). — Polypnée thermique et capacité res- piratoire du sang. (C. R. Soc. Biol., I, 727.) [Analysé avec le suivant b) — - - Des variations du rythme respiratoire dans la polypnée thermique sous l'influence des variations de pression artérielle, dbid., 1169.1 [Id. c) Des effets de refroidissement du sang irriguant le bulbe pendant la polypnée. (C. R. Soc. Biol., II, 198.) [241 a) Launoy (L.). — Nouvelle contribution à l'étude histologique de V autolyse aseptique du foie. Action favorisante des chlorures de quelques métaux biva- lents. (C. R. Soc. Biol., I, 487.) [303 b A propos de l'étude histophgsiologique de l'autolyse aseptique du foie. Action inhibitrice du citrate de sodium, dbid., 1175.) [303 c) Nouvelle contribution relative à l'étude histophysiologique de l'auto- lyse aseptique du foie. VI. Sur la stabilité delà chromatine nucléaire dans la solution de chlorure de sodium isotonique. (C. R. Soc. Biol., IL 476.) [303 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 223 Laveran (A.) et Thiroux (A.). — Sur le rôle de la rate dans les trypano- somiases. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 593-613.) |La rate n'a pas d'action protectrice spéciale. — ■ M. Goldsmith Leconte (P.). — L'immunité. Bévue critique pour les années 1905 et J906. (La Cellule, XXIV, 283-312.) [317 Ledingham (J. C. G.). — The inhibitory action upon subséquent phago- cytosis exerced on active normal sérum by inactive normal sérum through wich bacilli hâve ben passed. (Roy. Soc. Proceed., B. 534, 482.) [327 a) Leduc (S.). — Le sommeil électrique. (Presse médicale, n° 17, 129.) [Le sommeil électrique qui ressemble beaucoup au som- meil chloroformique est produit par l'action sur le cerveau d'un courant intermittent de basse tension et de direction constante. — M. Mendelssoiin b) — — La diffusion et l'osmose. (Ass. Fr. Av. Se, 1907, 9 p., 6 fig.) [Principales propriétés des ondes de diffusion, phénomènes de réfraction, de diffraction, d'interférences analo- gues aux phénomènes correspondants pour les ondes lumineuses. — F. Vlès Lee. — The action of normal fatigue substances on muscle. (Amer. Journ. PhysioL, XX, 170.) [288 a) Lefèvre. — Sur le besoin phi/siologique minimum d'énergie. (Journ. Phys. Path. gén., 939.) [287 b) — — Mesure calorimétrique directe du besoin minimum d'énergie. (Journ. Phys. Path. gén., 969.) [287 Legendre (R.). — Sur un facteur important du nanisme expérimental : les excréta. (C. R. Ass. Fr., 607-610.) [30S a) Lelièvre (A.). — Recherches expérimentales sur l'évolution et le fonction- nement de la cellule rénale. (Journ. Anat. et PhysioL. XLIII, 502-544, 593- 651, pi. XVIII-XX.) [279 b) Influence du régime sur l'épithélium rénal. (C.R. Soc. BioL, 1,59.) [280 c) Modifications de la cellule rénale au cours du régime carné. (C. R. Soc. BioL, I, 119.) [280 Lepeschkin (W. W.). — Zur Kenntnis des W achstumsmechanismus der pflanzlichen Zelle. (Beih. zum Bot. Centr.,XXI, 60-66.) [23S a) Lépine (R.) et Boulud. — Action du collargol sur le pouvoir glycoly tique du sang. (C. R. Soc. BioL, I, 206.) [Augmente d'une manière durable et considérable ce pouvoir. — J. Gautrelet b) — — Effets sur la glycémie de la compression de l'aorte près de sa bifur- cation. (C. R. Soc. BioL, I, 1108.) [271 a) Lesage (P.). — Action du champ magnétique de haute fréquence sur le Pénicillium. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1299-1300.) [Les champs magnétiques de haute fréquence accélèrent la germination et la croissance du Pénicillium. — M. Gard b) Emploi de l'essence de térébenthine dans le champ électrique. Ses inconvénients pour les cultures de Pénicillium. (Bull, de la Soc. scient, de l'Ouest, XVI, 4 pp.) [... F. PÉCHOUTRE Lesbre et Maignon. — Action excito-sécrétoire de la branche interne du spinal sur l'estomac et le pancréas. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1355.) [La branche interne du spinal du porc contient non seulement des fibres motrices, mais des fibres sé- crétoires, c'est-à-dire toutes les fibres centrifuges du vague. — J. Gautrelet 224 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Lesieur iCh. . Tabagisme expérimental et dénicotinisation. (C. H. Soc Biol., 1,430.) [305 Le Sourd (L.) et Pagniez (Ph.). — Recherches expérimentales sur le rôh des hématoblastes dans la coagulation. (C. R. Soc. Biol., I. 934.) [Purs, isolés du sang, capables de provoquer la coagulation du fibrinogène et des liquides d'hy- • Irocèle, sans intervention apparente d'autres agents. — J. G.vutrelet Lesser (Ernst J.). -- Ueber die elektromotorische Kraft des Froschmuskel- stroms und ihre Beziehungen zur Temperatur. (Archiv ges. PhysioL, CXVI, H. 1-2, 124.1 [Il existe un rapport de proportionnalité entre le courant musculaire de la grenouille et la température. Le courant cutané de la grenouille doit être envisagé comme un courant de concentration. — M. Mexdelssohn a) Levaditi et Inmannn. — Contribution à l'étude des opsonines. Propriétés opsonisantes des sèrums normaux. (C. R. Soc. Biol., I, 683.) [311 b) — — Pouvoir opsonisant des sérums normaux. (Ibid.,725.) [311 r) Opsonines des sèrums spécifiques (lbid.,817.) [311 d) Mécanisme de l'opsonisat ion. (Ibid.. 860.) [311 Levaditi et Kœssler. — Anticompléments et antiopsonines. (C. R. Soc. Biol., I. 685.) [311 Levaditi et Manouelian. - - Recherches sur l'infection provoquée par le spirille de la Tick-fever. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 295-312.) [A relever, parmi les considérations d'ordre spécial, cette conclusion que la destruction des spirilles est un phénomène pha- gocytaire et nullement dû à des principes bactéricides. — M. Goldsmith Lillie (R.). — The influence of eleclroly tes and of certains other conditions on the osmotic pressure of colloïdal solutions. (Amer. Journ. PhysioL, XX, 127.) [237 Link. — Ueber Muskeltonus. (Neurol. CentralbL, 639.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Linden (M. von). — L'assimilation de l'acide carbonique par les chry- salides de Lépidoptères. (C. R. Soc. Biol., I, 360.) [256 b) L'augmentation du poids des chrysalides est due à l'absorption d'eau et, à la formation de substances organiques. (Ibid., 371.) [Analysé avec le suivant c) - - Réponse à MM. Dubois et Couvreur. (Ibid., 428.) [Id. Linossier(G.) et Lemoine (G. -H.). — Essai de différenciation dusérumehez les animaux de même espèce, mais de race différente. (C. R. Soc. Biol., 1,4.) [312 a) Loeb (J.). — Ueber die anticytolytische Wirknngvon Salzen mit zweiwer- tigen Metallen. (Biochem. Zeitschr., V, 351-357.) [302 /» — — Concerning the theory of tropisms. (Journal of exper. Zool., IV, 151-156.) [320 c) Ueber die Summation heiiotropischer und geotropisçher Wirkungen bei den aufder Drehscheibe ausgelôsten compensatorischen Kopfbewegungen. (Arch. ges. PhysioL, CXVI, 368-374.) [321 a) Loeb (Léo). — Ueber die Ersetzbarkeitdes Calciums durch andere Kationen bei der Gerinnung des HummerblUtes, bei der Fàllung des Kaseins und Pa- rakaseins und bei der Verdauung von Eiweiss durch Pankreassaft. (Zentralbl. f. PhysioL, XX. 3 pp.) [Analysé avec le suivant XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 225 b) Loeb (Léo). — Untersuchungen iiber Blutgerinnung . (Beitraire chem. Physiol. u. PathoL, IX, 185-204.) [267 c) Einige neue Arbeiten iïber die Blutgerinnung bei Wirbellosen und bei Wirbeltieren. (Biochem. Centralbl., VI, 46 pp. [267 d) Ueber den Einfluss des Lichtes aufdie Fàrbung und die Entwicklung von Eiern von Asteriasin Lôsungen ve^schiedener Farbstoffe. (Arch. Entw Mech., XXIII, 359-378.) [298 Lœper (M. ). >t BoveriCP.). — Lachauxetlecœur.{C.R. Soc. Biol., 1,1094.) [304 Lubimenko iW.). — Sur les variations du poids sec chez les végétaux supë- rieurs, aux différentes intensités lumineuses. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1191- 1194.) [Il existe un optimum d'éclai- rement qui réalise la production maxima de substance sèche. - - M. Gard Maas (Otto). — Reizversuche an S iisswassermeduzen. (Zeitschr. f. allgem. Physiol., VII, H. 1, 1.) [Sera analysé dans le prochain volume. a) Macleod. -- Studies in expérimental glycosuria on the existence of affe- rant and efferent nerve fibres controlling the amount of sugar in the blood. (Amer. Journ. of Physiol., XIX, 388.) [283 b) — — The effect of expressed lissue juices of muscle on the mammalian heart beat. (Amer. Journ. of Physiol., XIX, 426.) [L'extrait du tissu musculaire squelettique ou cardia- que produit l'inhibition du cœur irrigué artificiellement. -- J. Gautrelet Macnider and Matthews. -- .4 Further Study of the action of Magnésium Sulphateon the heart. (Amer. Journ. Physiol., XX, 323.) [265 a) Magnan (A.). -- Etude préliminaire des pigments chez les Batraciens. (Mé- moire pour dipl. études sup., Paris, 10 pp.) [294 b) Extraction des pigments chez les Batraciens. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1068.) [294 c) Propriétés des pigments chez les Batraciens. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1130.) [294 Maignon. — Mode de répartition du glycogène musculaire chez les sujets alimentés et inanitiés. Influence des saisons sur la richesse des muscles en glycogène. (C. R. Ac. Se, CXLV, 335.) [Le taux du glycogène musculaire est variable suivant les époques de l'année ; il passe par un maximum en février et par un minimum en été, aux fortes chaleurs, vers juillet. — J. Gautrelet Mangoldt (Ernst). — Ueber das Leuchten der Tiefseefîsche. (Arch. ges. Phy- siol., CIX, H. 12, 583.) [Sera analysé dans le prochain volume Mast (S. O.). — Light Reactions in Lower Organisms. II. Volvox. (Journ. Comp. Neurol. Psych., XVII, 99-180.) [322 Mathews. — The Cause of the Pharmacologie ai \ action of Ammoniu m Salts. (Amer. Journ. Physiol., XVIII, 58.) [Due en partie à l'ammonium et aux ions acides, mais aussi à l'hydrate d'ammonium non dissocié. — J. Gautrelet Matthews and Jackson. — The action of magnésium siilphate on the heart and the antagonistic action of some other d'rugs. (Amer. Journ. Physiol., XIX, 5.) [265 l'année biologique, xii. 1907. 15 226 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Matucci (G.). — Sur le mécanisme d'action des substances diurétiques. (Arch. it. biol., XLVII, 112-114.) [281 a) Maurel (E. i. Causes de l'augmentation vespérale de la température normale. (C. R. Soc. Biol., I, 132.) [Analysé avec les suivants b) — -■ Influence de l'alimentation diurne ou nocturne sur la marche nyct- hémèrale de, la température normale. (Ibid., 191.) c) — - Influence de la lumière sur la marche nyclhémèr 'aie delà température normale. Conclusions sur les autres influences. (Ibid., 220.) [11 y a trois causes princi- pales pouvant intervenir dans la marche nycthémérale de la température normale : l'alimentation, le mouvement et la lumière. - J. Gautrelet d) Balance des aliments ternaires ingérés el ceux dépensés par la cobaye pendant la grossesse. (C. R. Soc. Biol., I, 352.) [Analysé avec les suivants e) — — Balance entre les albuminoides ingérés et ceux dépensés pendant la grossesse du lapin. (Ibid., 405.) [Id. f) Balance des ternaires ingérés et ceux dépensés par la lapine pen- dant la grossesse. (Ibid., 1,484.) [Id. g) Aliments ingérés pendant la grossesse par la cobage et la lapine et utilisation de ces aliments. Bésumé. Conclusions. Béflexions. (Ibid., 533.) [251 Maydell |E.). - - Ueber kontinuierlichen Telanus. (Arch. Anat. u. Physiol.. Physiol. Abth., Suppl. B., 18.) [Le tétanos n'est pas de nature discontinue, oscillatoire. -- M. Mendelssohn a) Mayer (André). — La coagulation du plasma sanguin. Etude ultra-mi- croscopique. (C. R. Soc. Biol., II, 658.) [Trois stades : apparition de granules ultra-microscopiques ; arrangement de ces granules en files de granules accolés ; arrangement de ces files en réseaux. -- J. Gautrelet Etudes ultra-microscopiques sur le plasma sanguin. (C. R. Soc. Biol.. si, 553.) [271 Mayer (André) et Rathery (F.). — Modifications histologiques du rein au cours des diurèses provoquées. I. Etudes sur le rat. Modifications vacuo- laires. (C. R. Soc. Biol., I, 738.) [Analysé avec le suivant b) Modifications histologiques du rein au cours des diurèses provoquées. II. Modifications de structure protoplasmique. (Ibid., 776.) [Id. c) Modifications histologiques du rein au cours des diurèses provoquées. III. Éludes sur le lapin. (Ibid., II, 108.) [280 (/) — — Eludes sur le corps f'ungi forme du Poulpe (Uctopus vulgaris). His- tologie normale, histologie et physiologie au cours des éliminations pro- voquées. (Journ. Anat. Physiol., XLIII, 25-47, 1 pi.) [277 Me Guigan and Brooks. — The mechanism of expérimental Glgcosuria. (Amer. Journ. Physiol., 256.) [283 Meltzer and Auer. — Peristaltic Bush. (Amer. J. Phys., XX, 259.) [291 Mendel (Lafayette B.) and Gibson (Robert Banks). - - Le métabolisme azoté après ablation de la rate chez l'homme. (Amer. Journ. Phys., XVIII, 201.) [A noter quelques modifications remarquables dans les échanges urinaires. — J. Gautrelet I XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 227 a) Metalnikoff (S. J.). — Contribution à l'immunité de la mite des ruches d'abeilles (Galeria melonela) vis-à-vis de l'infection tuberculeuse. (Arch. ckjs Se. Biol.. XII, 18 pp., 2 pi.) [318 b) — — Les cytolysines chez les insectes. (Trav. Soc. Imp. Nat. St-Pétersb.. XXXVIII, n° 1, 41-46, en russe.) [3\b Meunier lAlp.). -- Notice sur la florule des neiges et des glaces de la mer de Kara. (Campagne arctique du duc d'Orléans en 1907, in-4, 14 pp., I pi.) pur. a) Meyer (J. de). — Sur de nouveaux courants d'action du cœur et sur les variations de l'oscillation négative. (Arch. Int. Phys., V, 76.) [263 b) — - - Hyperglycémie et, glycosurie provoquées par injection d'un sérum antiglycoly tique. (C. R. Soc. Biol., II, 385.) [283 Miller (F. R.). — Galvanotropism in the Crayfîsh. (Journ. of Physiol., XXXV, H. 3, 215.) [L'orientation de l'animal sous l'action du courant galvanique est due à l'action combinée du système nerveux central et périphérique. L'excitation provoquée par le courant produit en même temps la con- traction de certains muscles et le relâchement de leurs antagonistes. Les mouvements de l'animal en avant et vers l'anode ne sont nullement mo- difiés par la section de la commissure œsophagienne. - - M. Mendelssohn a) Mirande (M.). - Les plantes phanérogames parasites et les nitrates. (C. R. Ac. Se, CXLV, 507-509.) ' [259 b) — — A propos de la fixation du carbone atmosphérique par les animaux. (C. R. Soc, Biol., II, 558.) [246 Morel fCh.) et Dalous (E.). — Sur les propriétés phagocytaires des cellules, géantes. (C. R. Soc. Biol., I, 74.) [327 Morpurgo (B.). — Studio sperimentale sull' Osteomalacia e sulle rac/titide. (Arch. Se, Med., XXXI, 1-49.) [318 a) Mosso. -- Toxicité des premiers produits de la digestion et influence des alimentssur la contraction musculaire. (Arch. ital. Biol., XLVII, 289.) [303 b) — Vélocité d'élimination des produits de fatigue et leur influence sur la contraction des muscles. (Ibid., 409.) [303 Moulinier. -- Des réponses du muscle fléchisseur de la pince du crabe au passage successif et rapide de deux ondes de fermeture et d 'ouverture du courant continu. (Journ. Phys. Path. gén., 241.) [290 Mudge (G. P.). — On intravascular coagulation in albinos and pigmented animais and on the behaviour of the nucleo-proteide of restes in solution in the production of intravascular coagulation. (Proceed. Roy. Soc, B. 530, 103.) [268 Muir (R.) and Martin |W. B. M.). — On the combining properlies of the Opsonin of an immun sérum. (Proceed. Roy. Soc, B. 531, 187.) [312 Mûller (Erich). -- Stoffivechselversuche and 32 Kindernim 3 bis 6 Lebens- jahre mit besonderer Berilcksichtigung des Kraftwechsels auf Grund di- rekter calorimetrischer Bestimmungen. (Biochem. Zeitschr., V, 143-303, 17 tableaux.) [248 Mulon (P.). — Importance fonctionnelle du pigment dans la surrénale. (C. R. Soc. Biol., I, 905.1 [Quand les deux 228 L'ANNEE BIOLOGIQUE. surrénales ont longtemps fonctionné, quand une surrénale a fonctionné _ seule, on y trouve plus de pigment et moins de graisse. — J. Gautkei.kt a) Murlin. — The nutritive value of gelatin. I. Substitution of gelatin for proteid wilh maintenance of nitrogen equîlibrium ai the fasting lerel. (Amer. Journ. PhysioL, XIX, 285.) [Analysé avec le suivant 6) Significance of glycocoll and carbohydrale in sparing the body's Proteid. (Amer. Journ. PhysioL, XX, 234.) [252 Nagai (H.). — Der Einfluss verschiedener Naréotica, Gasc und Salze auf die Schwimmgeschwindigkeit von Paramœcîum. (Zeitschr. allg. PhysioL, VI, 195-212, 1 pi., 2fig.) [304 a) Nicloux (M.). - Sur l'anesthésie pur l'éther. Elimination de l'éther con- tenu dans le sont/ après l'anesthésie pendant la période de retour. (C. R. Soc. BioL, I, 8.j [305 b) - - — Sur la quantité d'ét/ier dans les tissus et en particulier dans le tissu adipeux au moment de la mort par cet anesthèsique. (Ibid., 08.) [300 c) - - — Teneur respective en éther des globules et du plasma {tendant l'anesthésie. (Ibid.. 00.) [306 Nicolas (G.). — Sur la respiration des organes végétatifs aériens des plantes va scalaires. (C. R. Ac. Se, CXLIV. 1128-1130.) " [Les inten- sités respiratoires varient avec les organes d'une même plante. Elles sont les plus élevées dans le limbe, les phyllodes et les cladodes. — M. Gard a) Nicolle (M.). - Contribution A l'étude du phénomène d'Arthus. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 128-138.) [314 b) Action du Bacillus subtilis sur diverses bactéries. (Ann. Inst. Pas- teur, XXI, 013-022. ) [310 c) — — Une conception générale des anticorps et de leurs effets. (C. R. Soc. BioL, II, 77-79.) [Sera analysé avec la suite du travail Nicolle (M.) et Adil Bey. - Action de la bile sur le pneumocoque. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 20-20.1 [Action bactériolytique. — M. Goldsmith Nicolle (M.) et Frouin iA.i. — Action de la pipéridine et de quelques autres aminés sur les bactéries et, en particulier, sur le Bacille de la morve. «Ann. Inst. Pasteur, XXI, 443-448.) [Pouvoir solubilisant très énergique de la pipéridine et de la diéthylamine. moins énergique pour les autres aminés. — M. Goldsmith a) Nolff. — Les albumoses et peplones sont-elles absorbées par Vépithélium intestinal? (Journ. Phys. Path. gén., 925.) [259 b) — — Rôle de Vépithélium intestinal dans V assimilation de V azote alimen- taire. (Ibid., 957.) [259 Nordhausen (M.). — Ueber Richtung und Wachstum der Seitenwurzeln tinter dem Einfluss uusserer und innerer Faktoren. (Jahrb. fiir wi'ssensch. Bot., XLIV, 557-635.1. [297 Œsterberg (E.) und Wolf (J. L.). — Eiweiss-Slo/fwechsel beim Iluml. I. Eisireiss-Sto/fwechsel bei niedriger Stickstoffnahrunq. (Biochem. Zeitschr.. V, 304-343, 2 tableaux.) [249 Osborne. — The Holdane-Smilh method of estimating the oxygen tension of thearterial blood. (J. of Phys., XXXVI, 48.) [La tension de l'oxygène du sang artériel n'est pas plus élevée que celle (le l'oxygène contenu dans l'air alvéolaire. — J. Gautbelet XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 229 Oshima (T.)- — Ueber das Vorkommen von ultramikroscopiscKen Teilchen im fôlalen Blutes. (Zentralbl. f. Physiol., XXI, 5 pp.) [271 Osterhout (W. J. V.). -- Of the importance of physiologically balançai solutions for plants. II. Fresh-tvaler and terrestrial plants. (Bot. Gazette, XLIV, 259-272, 7 fig.) [309 a) Ostwald (W.). — Zur Théorie der Richtungsbewegungen niederer schwimmender Organism. III. Ueber die Abhàngigkeit gewisser heliotro- pischer Reaklionen von der inneren Fteibung des Médiums sowie ùber die Wirkung « mechanischer Sensibilisatoren ». (Archiv. ges. Physiol., CXVII, H. 7-9, 384-408.) [Sera analysé dans le prochain volume b) Ueber die Beziehungen zwischen Adsorplion und Giftigkeit von Salzlôsungen fur Sûsswassertiere (Gammarus). (Arch. fur die ges. Physio- logie, CXX, 19-30.) [La courbe de toxicité des so- lutions salines pour les Gammarus (voir Ann. Biol., X, p. 360) est tout à fait comparable à celle de l'adsorption des sels par diverses substances et justifie l'idée que cette toxicité est due à des combinaisons labiles formées par les sels avec les albuminoïdes de l'organisme. — P. de Beauchamp Pachon (V.). - Sur la résistance comparée du canard et du pigeon à, l'as- phyxie dans l'air confiné. (C. R. Soc. Biol., I, 1120.) [243 Paladino. — Nouvelles études sur la placentation de la femme. Contribution à la physiologie de l'utérus. (Arch. it. Biol., XL VIII, 211.) [251 a) Panella (A.). — Recherches cryoscopiques sur les muscles lisses. (Arch. ital. Biol.,XLVI, 152.) [293 b) — — Action du principe actif surrénal sur la fatigue musculaire. (Arch. it. Biol., XLVTII, 430.) ' [304 c) — — Action anlicurarique du principe actif de la surrénale. (Arch. it. Biol., XLVII, 17.) [304 Pantanelli (E.). — Meccanismo di secrezione degii enzimi. II. Ulleriori ricerche suW influenza dei colloïdi su la secrezione e l'azione dell' invertasi. III. Secrezione reversibile dell' invertasi. (Ann. di Bot., V, 229-272 et 355- 416.) [278 Parisot (J.) et Harter (A.). — Lésions des capsules surrénales consécu- tives à des altérations expérimentales du rein et du foie. (C. R. Soc. Biol., 11,821.) [279 Patta. — Contribution critique et expérimentale à l'étude de l'action des extraits d'organes sur la fonction circulatoire. (Arch. it. Biol., 190.) [315 Pauchet (L..). — Influence du pouvoir osmotique des sucres sur la cléhiscenee des anthères. (In-8, 14 pp.) [Les sucres agissent lentement et progressivement sur l'ouverture des anthères; leur action se fait sentir dans la fleur très jeune et provoque souvent une déhiscence incomplète. -- F. Péciioutre Payne (F.). — The réactions of the blind fish, Amblyopsis spelœus, to light. (Biol. Bull., XIII, n^ 6, 317-323.) [322 Pepere. — Les glandes para thyroïdes. (Arch. ital. Biol., XLVIII, 67.) [276 Perotti (R.). — Influenza di alcune azioni oligodinamiche su lo sviluppo e su l'attività del Bacillus radicicola. (Ann. di Botanica, V, 87-92, 1906.) [309 a) Pieron (H.). —Des phénomènes d'adaptation biologique par anticipation rythmique. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 338-341.; [Voir ch. XIX. 2 230 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Pieron (H.). -• La question des rythmes spontanés et des phénomènes d'anticipation en biologie. (C. R. Soc Biol.. I, 86.) rIbid. Piper (H.!. — Cher den willkùrlichen Muskeltetanus. (Archiv f. die ges. Physiologie. CIX, H. 0 8. 301.) Sera analysé dans le prochain volume Podiapolsky (P.). Ueber das griïne Pigment bei Locustiden. (Zool. Anz., XXXI. 362-367, 1 6g.) [293 Pœhl. - L'oxydation intra-organique et la charge électrique des leucocytes comme agents importants de l'immunisation. (C. R. Ac. Se, CXLV, 487. i [ J. Gautrelet Policard (A.) et Garnier M.). - Des lésions rénales provoquées par l'in- jection sous-cutanée de doses massives de phloridzine. (C. R. Soc. Biol.. I, 834.) [282 a I Polimanti (O. i. — Recherches sur la physiologie générale des muscles. I. In- fluence des substances albumineuses sur V excitabilité musculaire. (Arch. ital. biol., XLVII, 49.) 2ss b) — //. Sur le cours de la fatigue musculaire par l'action des substances albumineuses, des sucres et du glycogène. dbid.,70.) [288 c) Action des différents gaz à diverses températures sur le mode de se comporter de la fatigue musculaire. (Ibid., 92.) [288 d) Sur quelques phénomènes observés en soumettant plusieurs parties du cœur à différentes températures. (Journ. Phys. Path. gén., 768.) [301 Polowzow (Mm,"Warwara). — Experimentelle Untersuchungen imGebiete der Tropismen. Vorlàufigue Mitteilung . (Journ. Bot., Soc. imp. clesNat. de St Pétersbourg, 107-125; en russe, résumé en allemand.) [326 Pons. -- Digestion peptique de l'ovalbumine. (Arch. int. Pharmac, 277.) [Tous les sels à forte concentration retardent la digestion; à faible concentration, les sulfates de soude et de magnésie accélèrent la digestion, le sucre de canne également : mais la peptone nuit à la désagrégation de l'albumine. — J. Gautrelet a) Portier (P.). — Observations faites au Spitzbërg sur un jeune Phoque con- servé en captivité. (C. R. Soc. Biol., I, 608.) 243 b) Détermination de la pression osmotique du sang et des liquides internes des vertébrés des contrées polaires arctiques. (C. R. Soc. Biol., I. 627). [238 Prowazek (S.). — Die Ueberempfindlichkéit der Organismen. (Biol. Cen- trale., XXVI I. 321-324.) [317 Przibram (H.). — Aufzucht, Farbwechsel und Régénération unsrer euro- pàischen Gottesanbetterin (Mantis religiosa). (Arch. Entw.-Mech.. XXIII. 600-615, 1 pi. [294 a) Piitter(A.). —Die Ernàhrung derWassertiere. (Zeitschr. f. allgem. Phy- siol.. VII. 283-320). [Analysé avec le suivant b) Der Stoffhaushalt des Meeres. (Ibid., 321-368.) [252 c) Der Stoffwechsel des Blutegels {Hirudo medicinalis). (Zeitschr. allg. Physiol.. VI, 217-286.) [254 Quèry. — Le microorganisme dé-la syphilis. (C. R. Soc. Biol., I, 379.) [318 a) Rajat H.) et Péju (G.). — Sur l'étendue et le mécanisme du polymorphisme des bactéries par les agents chimiques. (C. R. Soc. Biol., II, 735.) '-îiV.i b) — — Fixation îles couleurs par les bactéries. (G. R. Soc. Biol., II, 954 955.) [Essais avec une série de colorants mélangée aux cul- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 231 tares; les uns ne sont pas fixés, les autres colorent d'emblée les colonies, certains enfin sont décolorés. — P. de Beauchamp. Reed (H. S.). — The production oftoxic soil conditions by the roots of plants. (Science, 15 février, 265.) [278 Regaud (Cl.) et Dubreuil (G.). — Action des rayons Bôntgensur letesticule du lapin. Conservation de la puissance virile et stérilisation. (C. R. Soc. BioL, II, 647.) [302 Renauld (H.). — Sensibilité du cerveau aux pressions osmotiques. (Trav. Inst. Solvay, Physiol., 28 pp., 9 fig.) [237 Richet (Ch.). — De V anaphylaxie en général et de î'anaphylaxie par la my- tilo-congesline en particulier. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 497-525.) [312 Riddle and Matthews. — The blood Pressures of buds and their modifica- tion by drugs. (Amer. Journ. of Physiol., XIX, 108.) [269 Robert (A.). — Remarques sur la progression des Bhipidoglosses. (Bull. Soc, Zool. France, XXXIL 55-62, 2 fig.) [292 Rùlf (J.). — Ueber das erste organische Assimilationsprodukl. (Zeitschr. allg. Physiol.. VI, 493-512.) [246 a) Sabrazès (J.) et Husnot (P.). — Tissu interstitiel des surrénales. Mast- zellen et macrophages. (C. R. Soc. BioL, I, 1079.) [Analysé avec le suivant b) Mastzellen dans les surrénales des animaux. Ibid. , 1081.) [Les Mastzellen existent dans les surrénales; leur nombre, leurs caractères morphologiques varient avec les espèces; chez l'homme, on en trouve toujours dans ces organes, mais plus ou moins: leur rôle physiologique est important. — J. Gautrelet Sabrazès (J.) et Marcandier (A.). — Action du vin sur le Bacille d'Eberth. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 312-321.) [Propriété bactéricide. —M. Goldsmith Salant (W.) and Meyer (C. M.). — The élimination of radium from nor- mal and nephrectomised animais. (Amer. Journ. Physiol., XX, 366.) [284 Salomonsen et Dreyer. — De la loi de l'effet hèmolytique des rayons de Becquerel. (C. R. Ac. Se, CXLIV. 999.) [302 Samojloff (A.) et Pheophilaktowa (Antonina). — Ueber die rythmische Tàtigkeit des quergestreiften Muskels. (Archiv f. Anat. u. Physiol.. Physiol. Abt., H. 3-4, 145.) [Sera analysé dans le prochain volume Sanzo (L.). — Zur Kenntniss der Stickstoff-Sto/fwechsels bei marinen Wir- bellôsentieren. (Biolog. CentralbL. XXVII, 479-491.) [253 a) Sauvageau (C). — Sur le verdissement expérimental des huîtres. /C. R. Soc. BioL, I, 919.) [Analysé avec le suivant b) Le verdissement des huîtres par la Diatomée bleue. (Bull, de la Station BioL d'Arcachon, X, 128 pp., Bordeaux.) [295 Schmidt (W. A.). — Untersuchungen ùber die Erzeugung hochwertiger Muskeleiweiss-Antisera fur die Fleischdi/ferenzierung. (Biochem. Zeitschr., V, 422-437.) [314 Schreiner O.) et Reed (H. S.). — The production of deleterious excrétions by roots. (Bull. Torrey Bot. Club, XXXIV, 279-303.) [285 SchroedenH.). — Ueber den Einfluss des Cyankaliums auf die Atmung von Aspergillus niger nebst Bemerkungen iiber die Mechanik der Biausàure- Wirkung. (Jahrb. fiir wissensch. Bot., XLIV, 409-48?. 2 fig.' [245 232 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Schultze iO.). — Ueber den Bau und die Bedeutung der Aussenculicula der Amphibienlarven. (Arch. mikr. Anat., LX1X. 544 562, 1 pi.) [Il y a dans la couche épithéliale externe des grains colorables et, des boules de muciné. Cette couche a un rôle secrétaire. — C. Champs a) Sellier (J.t. — Existence de la présure chez les Invertébrés. (C. R. Soc. Biol., I, 693.) [Analysé avec les suivants 6) Action protéolytique dusuc digestif des Crustacés. (Ibid., 703.) [Id. c) Action présurante et protéolytique du suc digestif des Céphalopodes. (Ibid., 705.) |\oir eh. XIII a) Senn G.). — Die Chromatophoren einiger nicht grùner Gefâsspflanzen. i Actes Soc. helv. se. nat., 69-70.) [Analysé avec le suivant b) Chromatophores de quelques plantes vasculaires dépourvues de chlo- rophylle. (Arch. des se. phys. et nat., XXIV, 499-501.) v;,s a) Sérégé (H.). — Sur l'indépendance vasculaire du foie gauche et du foie droit. (C. R. Soc. Biol., II, 501.) [274 b) — — Sur l'existence d'un double courant sanguin dans la veine-porte. (Ibid., 503.) [274 c) — - - Sur les conditions anntomo-physiologiques qui permettent aux deux courants du tronc porte- de conserver leur individualité. (Ibid., 691.) [274 Sergent (Ed.). • - Des tropismes du Bacterium ZoppZi Kurth. (Ann. Inst. Pasteur. XXI, 842-851.) [Voir la note analysée dans le volume précédent de Y Ann. Biol.. p. 191 Serrallach (N. et Parés (M.). — Quelques données sur la physiologie de la prostate et du testicule. (C. R. Soc. Biol., II, 790.) [276 Simon. — Sur quelques effets des injections de sécrétine. (Journ. Phys. Path. gén., 78.) [307 Slade. — The physiological action of muscle extract. (J. Physiol., XXXV, 163.) [315 Sleeswijk (J. G.). — Contribution à l'étude des opsonines. (Ann. Inst. Pas- teur, XXI, 983-991.) [311 Sollmann and Brown, — Pharmacotagical investigation on Thorium. (Amer. Journ. Physiol., XVII. 426.) [308 Sollmann, Brown and "Williams. — The acute effects of gastric andperi- toneal cauterization and irritation of the blood pressure and respiration. (Amer. Journ. physiol., XX, 74.) [296 Souza (dei. — On the élimination of sulfocyanaes from the blood and their supposed formation in the salivary glands. (Journ. of Phys.. XXXV. 332.) [274 a) Spallitta (F.). — Sur le mécanisme de l'échange gazeux pulmonaire. (Arch. it. Biol., XLVII, 215-229.) [Analysé avec le suivant b) — — Les produits du métabolisme organique en l'absence d'oxygène libre. (Ibid., 230-240.) [240 Statkewitsch (Paul). -- Gaivanotropismus und Galvanotaxis der Ciliata. TV. Mitteilung. Gaivanotropismus in kûnstlichen und natùrlichen Salzlô- sungen. Neue Versuche an Meerprotisten. Y. Mitteilung. Verànderung der chemischen Prozesse im Protoplasma der Protisten beim Gaivanotropis- mus. (Zeitschr. allg. Physiol.. VI, 13-43. 1 pi.) [324 XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 233 Stoecklin (E. de). — Contribution àl'étude de la peroxydase. (Univ. de Ge- nève, Inst. de Bot., 7e sér., VIIe fasc, 39 pp.) [310 Tallarico (G.). — Action des produits régressifs des tissus sur le cœur cl la respiration. (Arch. it. Biol., XLVII, 241.) [264 Ternetz (Charlotte). — Ueber die Assimilation des almosphàrischen Stick- sto/fes durch Pilze. (Jahrb. fur wissensch. Bot., XLIV, 353-409, 2 fig.) [257 Terroine (E. F.). — Variations de la coagulabilitê du sang au cours de grandes saignées suivies d'injections salines. (C. R. Soc. Biol., I, 143.) [268 Thaon (P.). — Toxicité des extrait* de prostate; leur action sur la pression artérielle et le rythme cardiaque. (C. R. Soc. Biol., II, 411.) [Ces extraits possèdent, à côté de l'action hypertensive, une action toxique : ces deux actions sont dues à deux substances différentes. — J. Gautrelet Tizzoni (G.) et Bongiovanni. — Sur le traitement de la rage par le radium. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 237-240 et 494-497.) [310 a) Toulouse (Ed.) et Pieron (H.). — La régulation du cycle nycthéméral de la température et son inversion chez les personnes qui veillent. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 47-49.) [Sera analysé dans le prochain volume b) — — Le mécanisme de l'inversion chez l'homme du rythme nycthéméral de la température. (Journ. Phys. Path. gén., 425.) [Id. Trautmann (R.). — Étude expérimentale sur l'association du spirille de la Tick-fever et de divers trypanosomes. (Ann. Inst. Pasteur, XXXI. 808-825.1 [319 Trendelenburg (Wilhelm). -- Zur Kenntnis des Tonus der Skeleltmusku- latur. (Archiv Anat. u. PhysioL, Physiol. Abt., H. V-VI, 499.) [Sera analysé dans le prochain volume Tribondeau (L.) et Hudellet (G.). — Action des rayons X sur le foie du chat nouveau-né. (C. R. Soc. Biol., I, 102.) [Ils provo- quent des altérations histoloiiiques et fonctionnelles importantes, relati- vement aux résultats médiocres obtenus chez l'adulte. - - J. Gautrelet Tribondeau (L.) et Laffargue (P.). — Action différente des rayons X sur le cristallin des animaux jeunes et adultes. (C. R. Soc. Biol., II, 716.) [301 a) Tribondeau (L.) et Belley (G.). — Cataracte expérimentale obtenue par rœntgénisalion de l'œil des animaux nouveau-nés. (C. R. Soc, Biol., 1, 126.) [301 />) Microphtalmic et modifications concomitantes de la rétine par rœntgé- nisalion de l'œil des animaux nouveau-nés. (Ibid., 128.) [301 Tschagowetz (W. J.). — Ueber die fiolle der semipermeablen Membranen bei Entstehung eleklrischer Strôme im lebenden Gewebe. (Zeischr. f. Biologie. XXXII, H. 3, 247.) [Sera analysé dans le prochain volume Tuffier (Th.) et Mauté (A.). — A jirojjos des médications ioniques. (C. R. Soc. Biol.,1, 64.) [303 a) Ursprung (A.). — Stiidien iiber die Wasserversorgung der Pflanzen. (Biol. Centralbl., XXVII, 1-11, 33-60 ) [260 b) Abtolungs und Ringelungsversuche an einigen Holzpflanzen. (Jahrb. wissensch. Bot., XLIV, 287-350.) [297 Vaillard etDopter (Ch.). — La sérothérapie dans le traitement de la dysen- terie bacillaire. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 241-251.) [Confirmation des résultats obtenus l'année précédente. -- M. Goldsmith 234 • L'ANNEE BIOLOGIQLK. Vecchi (de). — Sur les modifications du parenchyme rénal à la suite de la section des nerfs. (Arcli. it. Biol., XLVI1. 31.) [282 Vernon (H. M.). — The solubility of air in fats and the relation to caisson dislase. (Proceed. Roy. Soc, B.'533, 536.) [206 a) Vincent (H.). — Sur les propriétés des mélanges de toxine et d'antitoxine tétaniques. (C. R. Soc. Biol., I, 158.) [La séparation in-vitro de la toxine et antitoxine n'est possible que si le mélange est fait depuis moins de deux heures. — J. Gautrelet b) Action de la bile sur la toxine tétanique. (C. R. Soc. Biol., I. 623.) [319 c) - - Action des éléments composants de la bile sur la toxine tétanique. (C. R. Soc. Biol., 692.) [319 Vinci (G.). — Action de la morphine et de quelques-uns de ses dérivés sur le cœur isolé des Mammifères. (Arch. it. Biol., XLVII, 427.) [304 VinsoniA. E.). — The fonction of invert ase in the formation of cane and invert sugar dates. (Bot. Gazette, XLIII, 393-407.) [L'auteur montre que la présence d'invertine agit plus que tous les autres facteurs, tels que climat, saison, degré de maturité, sur le's proportions de sucre de canne et de sucre interverti dans les dattes. — P. Guérin Vlès (Fr. ). — Sur les ondes pédieuses des Mollusques reptateurs. (C. R. Ac. Se, CXLV, 276-278.) [291 Walker (C. E.). — Observations onthelife history of leucocytes. (Roy. Soc. Proceed., B. 522 (I) et B. 534 (II et III.) [272 Wallis (Edmunds). — The influence of digitalisa strophantus and adrena- lin upon the velocily of the blood current. (Amer. Journ. Physiol., XVIII, 129.) [267 Weindl (Th.). — Pigmentenlstehung auf grund vorgebildeter Tyrosinasen. (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 632-642.) [294 Welecki (St.). — Beilrag zur Kenntnis der physiologischen Funktion der Nebenniere und des Adrenalins. (Bull. Int. Ac. Se Cracovie, n°7, 768-77T>. | [278 Wells and Mendel (Lafayette). — On absorption from the peritoneal Cavity. (Amer. Journ. Physiol., XVIII, 156.) [260 Wertheimer (E.). -- De l'influence des injections inlra-vasculaires de soude sur l'activité des centres respiratoires de la moelle. (Arch. int. Pliys., IV, 383.) [243 Wertheimer (E.) et Battez (I.). — Sur les voies qui transmettent au foie les effets de la piqûre diabétique. (C. R. Soc. Biol , II, 235.) [L'intégrité des trois premières dorsales n'est pas indispensable à la production de la glycosurie par piqûre des bulbes. — J. Gautrelet White ( J.). - The Influence of Pollination on the Respiratory Activily of the Gynxceum. (Aimais of Botany, XXI, 487-501.) [245 Winterstein (Hans). — Ueber den Mechanismus der Geivebsatmunq. (Zeit- schr. allg. Physiol.. VI, 315-392, 4 fig.) [239 Zanda (G. B.). — Action des extraits de tissus d'animaux invertébrés marins sur la pression artérielle. (Arch. it. Biol.. XLVII, 256.) 316 XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 235 Zeri. — La pilocarpine est-elle un cholagogue? (Arch. it. BioL, XLVIII, 94.) [La pilocarpine aux doses suffi- santes pour provoquer une sueur et une salivation abondante n'est pas ca- pable de modifier, chez l'homme, l'élimination de la bile. — J. Gautrelet Voir pp. 23, 114, 144, 202, 355 pour les renvois à ce chapitre. 1" Nutrition. «) Osmose. Demoor (J.), avec la collaboration de Peisser, Breuer , Hendrix et H. Renauld. — Rôle de la pression osmotique dans les phénomènes de la vie animale. — Étude, par la méthode pléthysmographique, de l'action de l'irrigation des organes par des solutions ayant différentes pressions osmoti- ques. L'organe, le foie, est plongé dans de la vaseline liquide à 38° remplis- sant un vase fermé; par un tube pénètre le liquide d'injection, par un autre il sort, un troisième met la vaseline en communication avec une ampoule de Marey. Tant que le courant liquide reste constant, gardant sa température, sa pression manomètrique, sa concentration moléculaire, le volume de l'or- gane reste invariable, le tracé est une ligne horizontale; dès que le volume de l'organe vient à changer, le tracé montre l'augmentation, élévation du style, ou la diminution, abaissement. Le passage successif dans le foie de solution de NaCl de concentrations comprises entre 0,6 et 1,2 détermine des changements de volume : le foie gonfle quand la solution a une pression osmotique inférieure à celle du liquide qui passait antérieurement, il dégonfle dans le cas inverse. En dé- terminant le A de la solution d'irrigation à l'entrée et à la sortie, on constate que les solutions hypotoniques par rapport aux cellules de l'organe se concen- trent, abandonnant de Leau aux tissus ; les solutions isotoniques conservent leur concentration invariable, à moins qu'elles ne passent après l'action d'une solution hypotonique, auquel cas elles se diluent. Le foie se comporte donc comme si ses éléments constitutifs étaient essentiellement semi-perméables, ils absorbent ou abandonnent de l'eau selon que la pression osmotique du liquide qui les baigne est plus faible ou plus élevée que la leur ; la cellule hépatique s'adapte ainsi à la pression osmotique extérieure. — Les vitesses d'écoulement des liquides injectés sous la même pression manomètrique va- rient suivant les pressions osmotiques; la vitesse est plus grande pour la solution 1,5 ^é que pour celle de 0,6 % , la solution 0,9 % s'écoule avec une vitesse intermédiaire. La solution 0,6 % se concentre, la solution 1,5 % se dilue. La section des capillaires sanguins est donc soumise à Faction de fa teurs indépendants de sa contractilité, car les variations de vitesse d'é- coulement doivent être attribuées au gonflement et au dégonflement des cellules endothéliales par absorption ou perte d'eau. -- Les foies morts ou dont les cellules ont été tuées par l'irrigation pendant dix minutes avec une solution de NaCl à 2 %, ne s'adaptent plus aux pressions osmotiques des liquides d'irrigation, ils ne présentent plus les réactions mentionnées plus haut. Des expériences semblables ont été faites sur des poumons enfermés dans une boite de Ludwig dans laquelle ils étaient distendus par une diminution 236 L'ANNEE BI0L0GIQ1 E. do la pression ; deux ampoules de Marey, l'une en communication avec l'at- mosphère de la boite, l'autre avec la trachée, enregistrent les variations du volume pulmonaire. Les résultats sont tout à fait analogues à ceux des expé- riences sur le foie. Les solutions hypotoniques se concentrent, augmentent le volume du poumon, diminuent la vitesse d'écoulement; les solutions hyper- toniques donnent les réactions inverses. Les poumons morts ou dont les cel- lules endothéliales sont fonctionnellement détruites ne donnent plus ces réactions. - L'auteur conclut : Le poumon est très sensible à la concentra- tion des liquides qui y passent. Sous l'influence des pressions osmotiques des cellules si1 modifient et, par le fait même, changent les conditions de la cir- culation dans l'organe. Les changements vasculaires qui surviennent ont une double origine : une cause cellulaire directe (le gonflement ou le dégon- flement de la cellule change la grandeur de la lumière des vaisseaux), une cause indirecte (les modifications cellulaires entraînent des variations pleu- rales et bronchiques qui, à leur tour, influencent la circulation). Des change- ments vasculaires de même ordre doivent se produire dans l'organisme vivant. Or , on accorde souvent une origine nerveuse à des modifications circulatoires pulmonaires, ou autres, pour le seul motif qu'il est impossible de les rattacher à une cause quelconque. Il y a lieu de tenir compte de la perturbation fonctionnelle résultant des propriétés osmotiques des liquides passant dans les vaisseaux. Les expériences sur le rein sont beaucoup plus complexes, les liquides in- jectés ayant trois issues, l'uretère, la veine rénale et des veines collatérales qui traversent la capsule pour déverser leur contenu dans les veines péri- rénales. Un dispositif spécial permit d'étudier : les variations de volume du rein , les variations de volume, et les propriétés physico-chimiques et cryo- scopiques des liquides s'écoulant par chacun des trois émonctoires. — Les solutions hypotoniques diminuent le débit de la circulation rénale et la va- leur de l'écoulement de liquide par l'uretère; les solutions hypertoniques ont un effet inverse. Ces résultats sont conformes aux précédents et s'expliquent de la même manière. Le rein gonfle chaque fois qu'une solution plus con- centrée est substituée, comme liquide d'irrigation, à une autre plus diluée et réciproquement. Les changements de volume sont donc inverses de ceux constatés sur le poumon et le foie. Sous l'influence des solutions hypotoniques le rein diminue de volume, est dur, par la pression il ne laisse pas écouler de liquide, ses éléments anatomiques sont gonflés, augmentés de volume; sous l'influence des solutions hypertoniques, le rein gonflé est mou, ses élé- ments anatomiques sont diminués, la pression fait sortir une grande quantité de liquide et diminue le volume du rein. Les variations de volume du rein produites par les solutions hypo et hypertoniques seraient dues au resserre- ment et à la dilatation des vaisseaux par le liquide qui serait exprimé de .l'organe ou accumulé dans ses cavités. Lors de l'irrigation du rein par une solution hypotonique, dans la circulation collatérale, le débit est augmenté et le liquide dilué. Dans la veine, le liquide est concentré pendant la pre- mière période, puis quelquefois dilué; sa vitesse est augmentée. Le liquide sortant par l'uretère est plus concentré que la solution circulante. Les diffé- rences de concentration seraient exclusivement dues à des mouvements d'eau, de sorte que les circulations hypotoniques ont pour résultat d'établir un cou- rant d'eau des canalicules urinifères vers la circulation collatérale. — Avec les solutions hypertoniques, le liquide écoulé par l'uretère est dilué; celui de la veine est d'abord dilué, puis passe sans modification, le liquide de la cir- culation collatérale est concentré. Les solutions hypertoniques établissaient un courant d'eau de la circulation collatérale vers les canalicules urinifères; XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 237 elles diminuent la vitesse de la circulation collatérale , et augmentent l'éli- mination de liquide par l'uretère. - - Toutes ces réactions disparaissent lors- qu'on irrigue un rein mort, ou dont les cellules ont été fonctionnellement détruites par une injection de fluorure de sodium à 2 °/0. -- S. Leduc. Renauld (H.). - - Sensibilité du cerveau aux pressions osmotiques. — L'action des variations de pression osmotique sur le cerveau soumis à des circulations artificielles est étudiée par la pléthysmographie. Le pléthysmo- graphe est formé par la boite crânienne perforée en un point pour y adapter le tube de l'appareil inscripteur. Les opérations sont pratiquées sur des chiens. Le passage d'une solution de NaClà 0,6 % détermine une augmenta- tion de volume du cerveau, le passage d'une solution hypertonique à 1,50 o/0 détermine une diminution. Après avoir subi une certaine variation, le cer- veau, adapté à la solution, conserve un volume invariable. Le plateau d'adap- tation s'obtient dans un temps beaucoup plus court avec les solutions hyper- toniques qu'avec les solutions hypotoniques. Les solutions hypotoniques diminuent la vitesse de la circulation, les solutions hypertoniques l'augmen- tent. Les variations de vitesse s'expliquent par les variations de volume des cellules endothéliales des vaisseaux. -- Les éléments nerveux dont la dimen- sion normale est de 11,3 ;x, et celle du noyau 6,8 y., ont, après l'injection de la solution hypotonique, 15 1/2 ja, les noyaux 10,88 y.. Après l'irrigation avec la solution hypertonique, les éléments nerveux mesurent 8,78 u., les noyaux 6,80. L'augmentation et la diminution de volume du cerveau sont donc dues, pour une grande part, au gonflement et au dégonflement de la cellule ner- veuse, et peut-être des autres éléments anatomiques. — Le cerveau mort se laisse imbiber passivement et ne réagit plus. — Les deux hémisphères ne réagiraient pas d'une façon identique aux variations de pression osmotique, l'hémisphère gauche présenterait des réactions d'abord plus marquées que l'hémisphère droit, mais sa faculté de réagir s'épuiserait plus vite sous l'in- fluence d'injections répétées. — S. Leduc. Lillie. — Influence des électrolytes et de certaines conditions sur la pres- sion osmotique des solutions colloïdales. — La pression osmotique des col- loïdes n'est pas modifiée par l'addition de non-électrolytes (glycérine, urée;. Les électrolytes au contraire la modifieiit. Les acides et les alcalis augmen- tent la pression osmotique des solutions de gélatine; les sels la diminuent, et la diminution est fonction de la nature de Fanion aussi bien que des camions du sel. Une élévation temporaire de température, une excitation mécanique modifient plus ou moins la pression osmotique des solutions. L'histoire individuelle de chaque solution est donc à considérer; des solu- tions de même composition peuvent avoir des pressions différentes. - J. Gautrelet. Jappelli. — Rôle du tissu musculaire dans la régulation de la pres- sion osmotique du sang. — Le tissu musculaire intervient dans la régulation de la pression osmotique du sang ; après avoir subi l'influence régulatrice des éléments morphologiques du sang, le plasma entre en échange osmo tique avec les éléments fixes des tissus: la pression osmotique de ces élé- ments croît ou diminue suivant que l'on a injecté dans le système circulatoire une solution hypertonique ou hypotonique ; les muscles agissent plus rapi- dement ,et efficacement quand il s'agit de faire remonter à son niveau normal la concentration moléculaire du sang rendu artificiellement hypoto- nique que s'il faut abaisser cette concentration anormalement accrue. - J. Gautrelet. 238 L'ANNEE BIOLOGIQl E. b) Portier. • Détermination de la pression osmotique du sang et des liquidés internes entre le pouls et la respiration. — J. Gautrelet. Babak (E.) et Dedek (B.). — . Recherches sur l'excitant initial des mou- vements respiratoires chez les Poissons d'eau douce. — (Analysé avec le suivant. Babak (E.). - Recherches comparées sur la respiration intestinale îles Cobitidinés et considération sur sa pltylogénèse. - B. et D. ont utilisé 1rs Cobitidés pour l'étude du réflexe respiratoire chez les Poissons en raison de la netteté des phénomènes chez ces formes ayant une respiration intesti- nale accessoire; mais ils ont confirmé leurs résultats sur des Cyprinidés et un Silure, à respiration uniquement aquatique, et un Poisson à labyrin- the branchial, le Mégapode, si complètement adapté à la respiration aérienne que l'aquatique ne peut plus lui suffire. La conclusion de ces recherches XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 241 est que les mouvements respiratoires sont déterminés par la privation d'oxygène des centres nerveux, non par une stimulation périphérique ni par l'action de CO2, qui ont une certaine influence mais n'interviennent que pour régulariser le phénomène : tant qu'il y a assez d'O dans le sang, par quelque voie qu'il y ait pénétré, le poisson reste en état d'apnée. Parmi les Cobitidés eux-mêmes, il y a d'intéressantes différences dans le degré d'adaptation à la respiration intestinale : le mieux adapté est Mis- gurnus fossiiis, qui vit dans la vase des fossés, et peut se suffire avec elle, dans de l'eau bouillie, pendant une longue période, même à température de 30u. Au contraire Cobitis tœnia, qui vit dans les eaux courantes et stagnan- tes, et surtout Nemachilus barbatula. propre aux eaux courantes à fond de sable ou de cailloux, restent souvent longtemps en dypnée dans le fond avant de venir chercher de l'air à la surface ; ils sont aussi moins habiles à l'avaler, en laissent échapper une partie et semblent l'absorber moins com- plètement par la muqueuse intestinale, même quand il s'agit d'O pur. Les jeunes individus de Nemachilus se servent beaucoup plus de la respiration intestinale que les adultes. — P. de Beauchamp. Babak (E.) et Foustka (Ot.). — Recherches sur l'excitant initial des mouvements resjnratoires chez les larves de Libellulides (et des Arthropodes en général). — La conclusion de ces recherches est la même que celle des travaux précédents sur les Poissons : les mouvements respiratoires sont dé- terminés par la privation des centres nerveux en oxygène, et la stimula- tion périphérique par le gaz carbonique n'y a qu'un rôle accessoire. Elles ont été faites sur des larves de Libellules, sur lesquelles des courbes de la respiration rectale ont pu être tracées, montrant bien l'accélération régu- lière avec l'élévation de la température, et confirmées par simple observa- tion sur des larves d'Ephémérides, des Crustacés (Décapodes et Phyllopo- des), des Coléoptères à respiration aérienne, etc. — P. de Beauchamp. Ducceschi. — Sur la physiologie de la respiration. — La double vago- tomie rend les centres respiratoires du chien, incapables de réagir aux sti- mulus externes par des modifications dans l'état de tonicité des muscles dont la fonction est subordonnée à l'activité de ces centres. — J. Gautrelet. a) Langlois et Garrelon. — Polypnée thermique et capacité respiratoire du sang. — (Analysé avec les suivants.) b) — — Des variations du rythme respiratoire dans la polypnée thermique sous l'influence des variations de pression artérielle. c) Des effets du refroidissement du sang irriguant le bulbe pendant la po- lypnée thermique. — La polypnée thermique centrale ne peut se maintenir à son chiffre initial quand la capacité respiratoire du sang est réduite à 60 %, la pression restant constante. Si la pression baisse graduellement, la po- lypnée diminue proportionnellement. — Chez l'animal en état de polypnée thermique centrale, l'hypertension exagère la polypnée ; l'hypotension la dimi- nue. Avec une circulation péri-carotidienne d'eau au-dessous de 0 degré ame- nant le sang à une température inférieure à, 31°, il se produit une accéléra- tion du rythme polypnéique,' précédée d'un faible ralentissement. Après section des vagues, l'eau froide est sans effet. — L'eau à 12° amène une lé- gère accélération, à 35° un ralentissement. — J. Gautrelet. l'année biologique, xh. 1907. 1S 242 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) François-Franck. — Etudes de mécanique respiratoire comparée. Mouvements et variation* de pression respiratoire chez le Caméléon vulgaire. — (Analysé avec les suivants 6) Démonstrations de microphotographie instantanée et de chrono- microphotographie. Comparaison des mouvements aeti/'s et passifs des bran- chies flottantes, respiratoires et locomotrices. o — — Études de mécanique respiratoire comparée. La /'onction respira- toire chez les Sauriens fissilingues. d) — — Les phénomènes mécaniques delà respiration chez le Lézard ocellé. 1. Contracta ité et innervation du poumon. e) Etudes de mécanique respiratoire comparée La respiration du Lézard ocellé. III. Fonctionnement des poumons et des organes respira- toires externes. — Utilisant les appareils de microphotographie et de chro- nophotographie, l'auteur s'est adonné à l'étude comparative des mécanismes respiratoires chez les vertébrés. Il expose cette année les résultats qu'il a obtenus quant au fonctionnement de l'appareil respiratoire du caméléon, de la tortue et des sauriens fissilingues. Voici quelques-unes des con- clusions : Le poumon du caméléon subit d'énormes variations de volume, en rapport avec les déplacements étendus des parois thoraco-abdominales pendant l'inspiration et l'expiration. Trois temps dans la phase respiratoire : l'animal étant au repos exécute d'abord une expiration complémentaire immédiatement suivie d'une inspiration profonde, à laquelle succède une demi-expiration aboutissant à la pause plus ou moins prolongée. La sec- tion sous-bulbaire de la moelle provoque une inhibition respiratoire. Chez le lézard ocellé le poumon mis à nu ne s'affaisse pas complètement, il est pourvu d'une notable élasticité. L'excitation électrique avec décharges d'induction faibles provoque le retrait actif du poumon à la surface duquel elle est appliquée. Le pneumogastrique est le nerf moteur pulmonaire, il commande aux deux poumons, tandis que chez la tortue il a une action uni- latérale. L'atropine paralyse l'action motrice pulmonaire. Les excitations sensitives provoquent un énergique réflexe constricteur. — J. Gautrelet. Konopacki (M. M.). — Sur la respiration des vers de terre. — De nom- breuses expériences faites avec trois espèces de Lombrics : Lumbricus ter- restris,L. commuais et L. rubellus, K. obtient pour Lumbricus terrestris les moyennes suivantes : oxygène absorbé par 24 heures et par gramme d'ani- mal, àla température de 18°-19" : lcc233; CO2 excrété : lcc028. Avec L. commu- nis, àla température de 19e, 8-23°, 8 : oxygène absorbé 2CC033, CO'2 excrété lcc629. Le quotient respiratoire varie entre 0,7 et 0,8 à la température de 18"-22". Les échanges gazeux chez le ver de terre augmentent avec la tem- pérature. Ainsi, à 29°,51a consommation en oxygène est sept fois plus grande qu'a 2°, 5. Cependant le quotient respiratoire est à peu près invariable aux températures comprises entre 2° et 24°. Au-dessus de 24° il diminue un peu et reste aux environs de 0,66. — K. étudie ensuite l'influence des lé- sions sur la respiration. Pour cela il détache un certain nombre de segments à la partie antérieure ou postérieure de l'animal, et les résultats qu'il obtient l'amènent aux conclusions suivantes : 1° La forte excitation produite par la lésion fait diminuer, par l'intermédiaire du système nerveux, l'intensité des échanges gazeux, diminution qui ne dure que 24 heures environ. 2° Pen- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 243 dant les quatre jours qui suivent la lésion, on n'observe aucun changement des phénomènes respiratoires, qui soit attribuable à la régénération. 3° L'in- fluence du cerveau sur les échanges respiratoires chez le ver de terre ne diffère pas de l'influence des autres ganglions nerveux. Les Lombrics supportent sans inconvénients une atmosphère contenant jusqu'à 30 °/o de CO2. Ils peuvent vivre environ 3 jours dans l'atmosphère contenant 50 % de CO2, tout en subissant une faible narcose. Les échanges respiratoires restent invariables pour des variations de pression, pourvu que celles-ci se trouvent entre certaines limites. Au-dessous de ces limites ils varient ; notamment, la production de CO2 augmente lorsque la pression est au-dessous de 100 millimètres, et alors le quotient respiratoire augmente et peut atteindre la valeur de 3. Les Lombrics peuvent vivre jusqu'à 30 heures sans oxygène, pendant qu'ils continuent à excréter du CO2 comme à l'état normal. Cette respiration intramoléculaire est dépendante de la température. K. remarque qu'à plusieurs points de vue les phénomènes respiratoires des Lombrics sont à rapprocher des phénomènes diastasiques. — J. Giaja. Eyster, Austrian et Kingsley. — Influence des modifications de pres- sion produite par occlusion temporaire de l'aorte sur l'activité respiratoire . — L'augmentation de pression produite par occlusion de l'aorte ne touche point l'activité du centre respiratoire quand il reçoit une quantité suffisante de sang. Les résultats contraires de Gutiirie et Pike seraient dus à des phénomènes de compression nerveuse au cours de l'occlusion aortique. — J. Gautrelet. Pachon. — Sur la résistance comparée du canard et dupigeon à l'asphyxie dans l'air confiné. — ■ Le canard qui présente comme tous les oiseaux plon- geurs une grande supériorité de résistance à l'asphyyie par submersion, résiste moins qu'un pigeon à l'asphyxie dans l'air confiné. — J. Gautrelet. a) Portier. — Observations faites au Spitzberg sur un jeune phoque con- servé en captivité. — L'animal dormait fermant les yeux, flottant, l'axe du corps presque vertical : toutes les deux minutes ses côtes se soulevaient, sa poitrine se dilatait et l'animal se rapprochait peu à peu de l'eau. Quand les narines affleuraient à la surface de l'eau, le sphincter qui les maintenait fermées s'ouvrait, une expiration brusque suivie d'inspiration et expiration se produisait. A la suite d'une inspiration profonde, le sphincter nasal se fermait et les côtes de l'animal s'abaissant, le phoque redescendait dans l'eau. — J. Gautrelet. Wertheimer. — De l'influence des injections intro-vasculaires de soude sur l'activité des centres respiratoires delà moelle. — Les injections intra-vei- neuses de soude peuvent produire sur la respiration d'un animal qui a subi la section sous-bulbaire de la moelle, les mêmes effets que chez l'animal in- tact : apnée, affaiblissement des mouvements respiratoires, respiration pé- riodique ; W. conclut que la diminution de tension de CO2 peut modifier l'ac- tivité des centres respiratoires de la moelle sans l'intermédiaire du bulbe. — J. Gautrelet. Abelous (J. E.). — Sur les échanges gazeux entre l'air et les sucs d'organes enprésence du fluorure de sodium. — Les échanges gazeux, la respiration élé- mentaire, sont le résultat de l'activité d'une diastase oxydo-réductrice.Dans le muscle, en l'absence d'éléments vivants, ces échanges gazeux sont très vil L'ANNÉE BIOLOGIQUE. réduits; pour le foie ils présentent encore une intensité remarquable. Cette différence tient à la quantité différente de ferment oxydo-rédueteur qui se trouve dans le foie et le muscle. — .). Gautrelet. GolatG.). — Etudes sur la [onction respiratoire dans les plantes aquati- ques. — Le sujet de ces études a été d'étudier les particularités de la fonc- tion des éléments et des organes dans les conditions spéciales du milieu des plantes de marais et d'élucider la question de savoir à quoi doivent servir certains composés chimiques qui ont une notable diffusion dans ces plantes, par exemple le fer et le manganèse, et quelques enzymes qui ont une relation étroite avec la fixation et avec le transport de l'oxygène. Les espèces qui ont servi à ces études sont des Trapa et des Nymphéacées. — Les semences de Trapa -natans et de T. verbanensis passent leur période de repos dans un milieu assez pauvre en oxygène libre, le fond des marais, et sont sujettes à des perturbations profondes dans leur activité respiratoire. Il en est cie même au commencement de la germination. La preuve en est fournie par les faits suivants. D'abord par la formation d'alcool éthylique dans la réserve de la semence. Puis, par une dégénérescence graisseuse du plasma. Des phénomènes analogues se vérifient dans les rhizomes de Nym- jilixa alba et de Nuphar luteum. Les plantes aquatiques sont, parmi les végétaux, ceux qui sont les plus riches en composés d'oxyde de fer et de manganèse [XIII, 2]. La quantité de fer con- tenue dans les divers tissus croît avec l'âge des tissus eux-mêmes et encore plus avec la difficulté pour ceux-ci d'avoir de l'oxygène libre à disposition. On en trouve aussi la plus petite quantité dans les tissus méristématiques et assimilateurs, la plus grande dans les tissus non verts immergés dans le li- mon réducteur des marais. La fonction d'une partie des composés de fer est. selon toute probabilité, de servir de véhicule de l'oxygène, soit seulement dans l'acte de fixation du fer dans les tissus de la plante, soit en servant aux échanges respiratoires entre les tissus vivants et le milieu ambiant. A cette fonction respiratoire est liée très étroitement la présence d'enzymes spéciaux du groupe des peroxydases, dont la distribution semble connexe avec celle de quelques composés ferrugineux labiles. Les composés du manganèse ac- compagnent presque toujours ceux du fer, mais ils sont en petite quantité et prédominent surtout dans les tissus jeunes. La fonction de cet élément est probablement de permettre les processus intenses d'oxydation qui ont lieu dans les méristèmes. Certains faits montrent la difficulté que rencontrent les plantes aquatiques à se procurer l'oxygène libre. Ce sont des adaptations par- ticulières, la viviparité, le dépôt de chlorophylle dans les graines, la forma- tion d'appareils assimilateurs ou respiratoires transitoires, par exemple le radicophore et ses racines adventives chez Trapa natans. L'activité des plastides verts détruit les produits toxiques élaborés dans le parenchyme de réserve de la graine, soumis à la respiration intramolécu- laire. Ce n'est qu'après cette destruction que débutent les phénomènes ca- ryocinétiques, qui donnent lieu à la formation des racines secondaires, puis au développement de la gemmule. Dans cette période, le fer a une fonction importante, celle de favoriser le verdissement de Taxe radicophore et le dé- veloppement ultérieur de la plante. Au début de la .uermination de Trapa, alors que l'axe radicophore n'est pas encore vert, tous les noyaux des tissus jeunes ressentent l'effet de l'intoxication alcoolique et il ne se fait aucune division caryocinétique ; si l'intoxication se prolonge et devient intense, il se produit de singulières fragmentations nucléaires et que l'on doit considérer comme l'indice d'une profonde souffrance des noyaux eux-mêmes. Quand XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 24a l'intoxication cesse, ce qui arrive avec le verdissement du radicophore, les divisions normales commencent. — M. Boubier. White (Jean). — Influence de la pollinisation sur l'activité respiratoire du gynécée. — Chez un certain nombre de plantes {Eucalyptus, Fuchsia, Peiàrgonium, Digitalis, Bégonia, Tropaelum, Anémone, Lilium, Canna, etc.), l'auteur pratiquait l'extraction des anthères lorsque les fleurs étaient encore à l'état de jeunes boutons. Les fleurs, ainsi mutilées, étaient groupées en deux catégories. Les unes étaient tenues à l'abri de toute fécondation et ser- vaient de terme de comparaison. Les autres, au contraire, étaient pollinisées, lorsque le stigmate avait atteint sa maturité. — Après un laps de temps, qui variait de 1 jour et demi à 6 jours, les fleurs des deux catégories étaient cueillies. Puis sur toutes on pratiquait l'ablation des parties accessoires (pé- doncules, sépales, pétales, filets staminaux). — Les fleurs réduites à leur gynécée, étaient alors placées dans des tubes de verre gradués, contenant un volume d'air déterminé et dont l'extrémité ouverte reposait sur du mercure. Entre l'air et le mercure on avait soin d'interposer une légère couche d'eau, afin que les vapeurs mercurielles ne puissent pas entraver la vitalité des tissus. — Pour annihiler la fonction chlorophyllienne on recouvrait les tubes d'une étoffe noire. Les gynécées séjournaient environ deux heures dans cet air confiné. — Celui-ci était alors analysé. Les résultats obtenus étaient les suivants : Les gynécées pollinisés fournissaient presque toujours une quantité d'acide carbonique supérieure à celle produite par les gynécées non pollinisés. Chez Peiàrgonium zonale, où ce phénomène s'est manifesté avec le plus d'intensité, la quantité de CO2 fournie par les gynécées pollinisés était cinq à huit fois plus grande que celle obtenue avec des gynécées non fécon- dés. Dans presque tous les cas le quotient respiratoire était au-dessous de l'unité, mais il était plus élevé chez les gynécées pollinisés que chez ceux qui avaient été soustraits à l'action du pollen. La pollinisation élève donc l'activité respiratoire du gynécée. — A. de Puymaly. Schroeder (H.). — De V influence du cyanure de potassium sur la respira- tion d'Aspergillus niger : remarques sur le mode d'action de l'acide cyanhy- drique. — Pour évaluer la consommation d'oxygène, l'auteur plaçait le milieu de culture occupé par le champignon dans un volume d'air déterminé, au- quel il ajoutait une substance capable d'absorber CO2. En outre, cet espace confiné était en communication avec un tube gradué dont l'autre extrémité plongeait dans un récipient de mercure. L'ascension de la colonne de mer- cure dans le tube gradué permettait d'apprécier la diminution de l'air et par suite le volume d'oxygène consommé. — L'acide carbonique expiré était évalué par le procédé de Pettenkufer modifié par Pfeffer. Les expé- riences montraient que le cyanure de potassium diminue considérablement l'intensité de la respiration. Cette diminution- intéresse à la fois le dégage- ment de CO2 et l'absorption d'oxygène. L'auteur a pu ainsi constater que la quantité de CO2 expiré pouvait être complètement nulle. Or, cette absence totale d'acide carbonique ne doit pas être considérée comme un signe cer- tain de mort. Toutes les fois, en effet, qu'on éloignait le champignon des solutions nutritives contenant du cyanure de potassium et qu'on le transpor- tait, après lavage, dans une solution nutritive non toxique, on constatait bientôt que le dégagement de CO2 augmentait lentement et qu'au bout de 2 à 4 heures il avait en général atteint sa valeur normale, à mdins que le poison n'ait agi trop longtemps. Par conséquent, dès qu'on supprime l'action du cyanure de potassium, la respiration tend à devenir normale et atteint 246 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. très rapidement son intensité habituelle. — L'auteur a d'autre part observa que la nocivité du poison dépendait plus de la durée de son action que de sa dose. Ainsi une forte dose n'agissant que peu de temps est moins nui- sible qu'une faible dont l'action persiste longtemps. L'auteur fait remarquer que ses résultats concordent avec ceux obtenus par Loeb sur les œufs d'our- sins, chez lesquels les solutions diluées de cyanure de potassium se com- portent de la même façon que la privation d'oxygène et empêchent leur développement parthénogènétique [III]. — D'expériences comparatives, l'au- teur conclut que l'éther éthylique et le cyanure de potassium n'agissent pas de la même manière sur la respiration. L'éther n'affaiblit la respiration que lentement et progressivement; de plus, son action est indirecte; c'est en troublant d'autres fonctions qu'il atteint secondairement la respiration. Le cyanure de potassium, au contraire, frappe d'emblée la fonction respiratoire et diminue rapidement son intensité. — A. de Puymaly. b) Kostytschew (S.). — Sur la respiration anaérobie sans jjroduction d'alcool. — K. montre que la respiration anaérobie se passe chez Agaricus campestris sans production d'alcool éthylique. L'absence d'alcool a été dé- montrée par les trois réactions différentes : iodoforme, fuchsine, acide sulfureux et benzoïlchlorid. — M. Boubier. a) Kostytschew (S.). — A propos de la formation d'hydrogène dans la respÀration des champignons. — Contrairement aux observations de Mï'intz qui avait décelé une formation d'hydrogène dans la respiration de champi- gnons contenant de la mannite, K. a trouvé qu'aucune production d'hydro- gène n'a lieu et que s'il en était observé une, il faudrait la mettre sur le compte de l'activité de bactéries. Les recherches ont été poursuivies sur Penicillum glaucum, Asgergillus niger et Agaricus campestris. — M. Boubier. b) Mirande. -- A propos de la fixation du carbone atmosphérique par les animaux. — Les téguments chitineux des arthropodes contiennent, en des localisations fixes, chez les larves et les adultes, du glucose, parfois en pro- portion considérable. Ce sucre n'a aucune relation avec une assimilation possible du CO2 atmosphérique ; il résulte peut-être simplement d'un phéno- mène asphyxique ayant son siège dans les profondeurs chitineuses du tégu- ment. — J. Gattrelet. a) Guillemard et Moog. — Recherches expérimentides sur l'exhalation de vapeur d'eau (3 notes). — Dans l'air raréfié les moyennes d'eau éliminées sont inférieures à celles qui se rapportent à la pression normale. — La vapeur d'eau exhalée croît avec la température. Dans une atmosphère humide, elle est inférieure à celle qu'on exhale dans l'air sec. — Les conditions climatéri- ques qui caractérisent les grandes altitudes ne favorisent pas l'exhalation d'eau. — J. Gujtrelet. y) Assimilation ci dèsasstmilation. Rùlf (J.). — Le premier produit organique de l'assimilation. — La ques- tion de la genèse des substances organiques s'est principalement tournée dans les derniers temps autour des expériences concernant la synthèse ex- périmentale des substances protéiques (Emile Fischer). Mais ces résultats ont été obtenus par des processus qui sûrement ne sont pas réalisés dans la plante où s'effectue le passage des substances anor.iraniques aux substances XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 247 organiques. La synthèse artificielle des « peptides » passe en effet par des substances et des composés qui au contraire#détruisent toute manifestation vitale. D'ailleurs l'albumine n'est pas le premier produit de l'assimilation. Ce sont les hydrates de carbone qui résultent de l'assimilation chlorophyl- lienne, processus qui se trouve placé au seuil du règne organique. C'est donc à la synthèse expérimentale des hydrates de carbone qu'il faut attacher la plus «grande valeur, car il y a lieu d'admettre que la nature a réalisé primitivement le passage des substances anorganiques aux substances orga- niques de la même façon par où elle s'y prend aujourd'hui encore. Aux côtés de la loi biogénétique on pourrait placer une loi biochêmogënétique. Or cette synthèse a été obtenue et cela sous des conditions de tension et de température normales et avec les mêmes substances avec lesquelles opère la nature, c'est-à-dire l'eau et l'acide carbonique. Les rayons solaires sont rem- placés par de fortes décharges d'électricité silencieuse. C'est W. Loeb, de Berlin, qui a exposé ces résultats notamment dans deux travaux (« Studien iiber die chemische Wirkung der stillen elektrischen Entladung », Zeitschr. fur Elektrochemie, T. 12, 1906, et « Zur Kenntniss der Assimilation der Kohlensâure », Landwirtsch. Jahrbùcher, Berlin, 1906). Il a d'abord constaté la formation de formaldéhyde, puis de glycolaldéhyde laquelle se trans- forme facilement (par évaporation et dans le vide) en sucre. Mais il n'est pas nécessaire d'admettre que la formaldéhyde et la glycolaldéhyde re- présentent normalement aussi les produits intermédiaires dans la forma- tion du sucre. Les produits intermédiaires doivent en réalité sans doute se trouver dans un état d'équilibre latent, de dissociation, et ne peuvent être isolés tels quels. Au moment de l'isolement, ils passent à un état stabile sous une forme tautomérique quelconque et apparaissent alors sous forme de formaldéhyde, de glycolaldéhyde, d'acide formique, etc. Mais ce ne sont là que des produits secondaires. Il faut admettre que dans la synthèse natu- relle du sucre la transformation en CO Ha n'a pas lieu du tout, mais qu'il se produit tout de suite une substance n (CO H8), c'est-à-dire un sucre quelcon- que CiiUi n On qui, soit par condensation directe soit par accouplement varié des produits de polymérisation, donne naissance aux diverses hexoses que nous connaissons. — Un des facteurs essentiels dans les recherches de Lueiî consiste à retirer continuellement l'oxygène qui se forme afin d'empêcher une oxydation des produits de la dissociation de l'acide carbonique. Cette fonction de retirer l'oxygène et de le rendre à l'atmosphère doit revenir dans la nature à la chlorophylle qui aurait donc une fonction semblable à celle de l'hémoglobine, mais s'effectuant tout juste en sens opposé. — L'in- fluence de l'électricité atmosphérique sur l'assimilation a déjà été assurée par Bertiielot qui avait également constaté qu'une tension suffisamment grande n'est réalisée que durant la pluie. La tension normale en temps se- rein n'est que de 20 à 30 volts. Mais insuffisante à elle seule, cette tension pourrait parfaitement suffire sous l'influence d'un catalysateur tel que la chlorophylle. De plus l'action de la décharge électrique silencieuse favorise les processus endothermiques tels que l'assimilation des plantes et ressemble en cela aussi à l'effet de la lumière solaire qui n'agit pas par la partie chi- mique de son spectre, mais, on le sait, par les rayons rouges et jaunes. Il est intéressant de remarquer à ce sujet qu'on a découvert dans la lumière solaire la présence de rayons cathodiques qui précisément se forment dans les décharges électriques silencieuses. La synthèse des hydrates de carbone se ferait donc par dissociation de l'acide carbonique et de l'eau sous l'action de la force électrique et en présence d'un catalysateur (la chlorophylle). — Les conditions géologiques qui existaient à l'époque du refroidissement de 248 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. notre planète présenteraient selon R. tous les facteurs nécessaires à une pareille formation de la matière organique. Les tensions électriques étaient immenses, l'acide carbonique était fourni en quantité plus que suffisante par l'activité volcanique de la terre et l'eau commençait tout juste à se con- denser. Tandis que la synthèse des hydrates de carbone réclame, à moins de l'influence d'un catalysateur, des tensions électriques considérables, la fixa- tion de l'azote par les hydrates de carbone peut s'effectuer, selon Bertiieeot. avec des tensions de 12 volts déjà. Elle pouvait donc avoir lieu à une époquo géologique ultérieure et alors la voie était ouverte vers la genèse des pro- téines [XX]. — Jean Strohe. Mùller Erich). — Recherches sur les échanges nutritif* de 3'J enfants de Vâge de 3 A 6 ans, avec des considérations particulières sur les échanges d'é- nergie basées sur des déterminations calorimétriques directes. — Ces recher- ches ont été faites sur 32 enfants dont 23 garçons et 9 fillettes. Ces 32 en- fants ont été répartis en cinq groupes. Pour chacun de ceux-ci le bilan des échanges nutritifs et énergétiques a été établi pendant 7 jours consécutifs. D'un côté, on détermine la quantité d'azote contenue dans les aliments ingérés et la valeur énergétique de ces aliments (en calories, par la bombe de Berthelot). D*autre part, on fait les mêmes déterminations sur les fèces et l'urine. Les enfants recevaient une alimentation mixte, selon leur goût et leur appétit. Toutes les expériences ont été faites du mois de novembre au mois de mars. Les enfants étaient tous en bonne santé, mais de tempéraments variés. Les principaux résultats tirés de ces expériences sont les suivants : En moyenne, sur 100 calories fournies à l'organisme, les matières albuminoïdes en four- nissent 13,8 et les matières hydrocarbonées 86,2. Il y a en moyenne 86,8 % d'azote ingéré qu'on ne retrouve pas dans les fèces et qui est par consé- quent absorbé. Le bilan des échanges azotés est le suivant, en moyenne, par jour et kilogramme d'enfant : N inséré o-.v; N retrouvé dans les fèces o.O" N absorbé 0,48 N éliminé par les urines 0,44 N retenu 0,04 Par conséquent, un gramme d'azote contenu dans les aliments se répartit comme il suit : n-l éliminé par les fèces, 0,8 éliminé par les urines, • o.i retenu par l'organisme, Le bilan énergétique est le suivant (moyenne des chiffres obtenus sur les 32 enfants, par jour et par kilogramme d'enfant) : I,a nourriture contenait 103." calories. Perdu par les fèces 5,0 — Valeur énergétique des aliments absorbés 97,8 Perdu par les urines 4, Le bilan des échanges nutritifs devient le suivant, en y introduisant l'ex- crétion gazeuse : 100 gr. de nourriture se répartissent comme il suit : Fèces 7^0 l'rine 34, i Excrété à l'état de C02 et de vapeur d'eau 5V.-2 Retenu par l'organisme 4.4 Dans de nombreux tableaux, M. met les divers résultats qu'il a obtenus en rapport avec divers facteurs tels que : poids des sujets, leur âge, sexe, ap- pétit, constitution, tempérament, sommeil, etc. — J. Giaja. Œsterberg (E.) et Wolf (Ch. G. L..). — Échanges nutritifs azotés chez le chien alimente par une nourriture contenant peu d'azote. — En nourrissant des chiennes avec une nourriture presque exempte d'albuminoïdes (farine de maïs avec de la crème), contenant environ 80 calories par kilogramme d'animal, O. et W. observent les faits suivants : les composés azotés excrétés par l'animal, l'ammoniaque et la créatinine, à l'exception de l'urée, se trou- vent, par rapport à l'azote total de l'excrétion, en proportions supérieures à celles qu'on observe chez l'animal recevant une nourriture riche en azote : par contre, l'urée se trouve en quantités inférieures par rapport à l'azote total. Si on double la quantité de nourriture hydrocarbonée de telle façon qu'elle contienne 180 calories par kilogramme d'animal, ces rapports ne sont pas modifiés. En additionnant de la caséine à la nourriture on fait varier de suite les rapports dans lesquels se trouvent les diverses formes de l'azote urinaire. La quantité absolue de la créatinine est la seule qui ne varie pas; la quantité absolue d'ammoniaque augmente, mais le rapport de cette sub- stance envers l'azote total diminue considérablement. La répartition du soufre urinaire pendant l'alimentation hydrocarbonée est fortement distincte de celle qu'on observe pendant le jeûne ou avec une alimentation azotée. Par rapport au soufre total excrété, le soufre des sulfates et des sulfates alcalins en particulier diminue , tandis que le soufre éthéré et le soufre neutre aug- mentent. Les éthers sulfurés n'ont aucune relation avec l'indican. Au point de vue quantitatif, ces résultats sur l'excrétion de l'azote et du soufre sont semblables à ceux obtenus chez l'homme. — J. Giaja. Abderhalden (Emile) et Oppler (Berthold). — Contributions à la ques- tion de l'utilisation des albuminoïdes profondément dégradés dans l'orga- nisme du chien. — On sait depuis les expériences d'ABDERHALDEx et Rona qu'il est possible de maintenir pendant longtemps le chien en équilibre azoté par les produits de décomposition de la molécule des albuminoïdes, formés' en majeure partie par des acides aminés et par une petite quantité des com- posés plus complexes. Dans le présent travail, A. et O. cherchent à obtenir 250 L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'équilibre azoté avec une nourriture ne contenant d'azote que sous forme d'acides aminés. Pour cela, ils soumettent la caséine successivement aux ac- tions des sucs gastrique, pancréatique et intestinal, et ils se débarrassent ensuite des impuretés. Ils obtiennent un produit qui ne contient que des traces de composés formés par des combinaisons d'acides monoaminés. Avec ce produit, ils ont réussi à maintenir en équilibre azoté un jeune chien pen- dant 38 jours: l'animal a cependant perdu de son poids. En somme, les pro- duits de digestion de la caséine peuvent à eux seuls suffire aux besoins de l'organisme du chien en substances azotées. — J. Giaja. Cohnheim (Otto). — Contributions à l'hydrolyse des albuminoïdes nutritifs dans l'intestin. — Les produits de digestion gastrique des albuminoïdes i viande de bœuf), soumis ensuite à l'action de Férepsine, fournissent la même quantité d'arginine que lorsqu'on les hydrolyse complètement par les acides minéraux. Cela montre que l'hydrolyse diastasique des albuminoïdes dans le tube digestif est des plus profondes. — J. Giajà. Charrin et Monier-Vinard. — Influence des ligatures mésentèriques sur l'intestin grêle et le développement de l'organisme. — Les ligatures des bran ches de l'artère mésentérique entraînent des modifications intestinales qui retentissent sur le développement soit en troublant les fonctions physiolo- giques de la digestion, soit en mettant enjeu l'auto-intoxication et parfois l'infection, soit en compromettant l'intégrité de certains organes, du foie en particulier. — J. Gautrelet. C an non. — Le contrôle acide du pylore. — L'estomac se vide progressive- ment au cours de la digestion gastrique par des décharges successives à travers le pylore; ces décharges ne sont point en rapport avec un péristal- tisme paroxystique ; les portions supérieures de l'intestin ne se trouvent point suffisamment distendues pour s'opposer à l'évacuation de l'estomac. 11 faut distinguer deux fonctions dans cette évacuation : la pression pylori- que due à unpéristaltisme récurrent; l'action du sphincter pylorique ; il faut également faire intervenir cette donnée, à savoir que l'acidité dans l'antre ouvre le pylore, dans le duodénum le ferme ; étant donné que l'acidité duodénale est vite neutralisée, on conçoit que la fermeture du pylore soit intermittente. Que l'acidité du milieu antral ouvre le pylore, nombreuses en sont les preuves; les hydrates de carbone alcalinisés par le bicarbonate de soude sont évacués moins vite que normalement; au contraire les aci- dalbumines quittent rapidement l'estomac, etc. Que l'acidité duodénale ferme le pylore, ce fait est démontré surabondamment : l'introduction di- recte d'acide en particulier dans le duodénum empêche l'évacuation gas- trique. — J. Gautrelet. Cathcart E. P.). — Sur la constitution de l'urine pendant l'inanition. — Expériences faites sur un jeûneur professionnel qui s'est abstenu de toute nourriture pendant 14 jours. C. constate que la quantité d'azote urinaire diminue de jour en jour pendant toute la durée de l'expérience. Les varia- tions de l'urée suivent de près celles de l'azote total. Par contre, la quantité d'ammoniaque urinaire est plus considérable pendant l'inanition qu'à l'état normal. L'azote purique est constant pendant toute la durée de l'inanition et inférieur à celui de l'état normal. La créatine diminue tandis que la créati- nine augmente en quantité absolue. L'acide phosphorique se trouve en quantités plus faibles : sa diminution suit celle de l'azote total. 11 en est de XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 251 même du soufre total. Tandis qu'à l'état normal la quantité de Na urinaire est supérieure à la quantité de K, pendant l'inanition c'est l'inverse que l'on constate. Ce fait s'explique par la désagrégation des tissus qui sont plus riches en K qu'en Na. — J. Giaja. d) Maurel (E.). — Balance des aliments ternaires ingérés et ceux dé/iensés par la cobaye pendant la grossesse. — (Analysé avec les suivants.) e) Balance entre les albuminoïdes ingérés et ceux dépensés pendant la grossesse de la lapine. f) Balance des ternaires ingérés et dépensés par la lapine pendant la grossesse. g) .4 liments ingérés pendant lagrossesse par la cobaye et la lapine et uti- lisation de ces aliments. Résumé. Conclusions. Réflexions. — Les conclusions de M. sont les suivantes : 1° C'est au début de la grossesse que la cobaye et la lapine ingèrent la plus grande quantité d'aliments. 2° Au début la quantité ingérée dépasse sensiblement celle nécessaire à l'entretien, puis cette quan- tité diminue au point de devenir insuffisante. 3° Ce fait est le même qu'il s'agisse des aliments évalués en calories, ou bien des albuminoïdes et des ternaires évalués séparément. 4° Les quantités de matières salines ingérées étant forcément en proportion avec les quantités d'aliments prises, la même loi se trouverait vérifiée pour ces matières. 5° Si l'on calcule les albuminoïdes pris en excédent au début de la grossesse, mis en réserve par la mère, on trouve une concordance avec ceux ayant servi à la constitution des jeunes et parfois à l'augmentation de la mère. 6° On trouve encore une concor- dance, mais moins nette pour les ternaires. — J. Gautrelet. Paladino. — Nouvelles études sur la placentation de la femme. Contribu- tion à la physiologie de l'utérus. — L'œuf fécondé chez la femme s'arrête dans la sinuosité de la caduque qui est la muqueuse profondément transfor- mée. Au treizième jour le chorion de l'œuf humain est fourni de villosités: à partir de la seconde semaine, celles-ci sont pourvues de vaisseaux conte- nant globules rouges et blancs. L'implantation des villosités a lieu sur la sur- face de la caduque, les espaces intervilleux ne sont que les résidus de la chambre incubatrice, espace situé entre le chorion et la capsule déciduale : le premier contenu des espaces intervilleux consiste en une hémolymphe, où dans une masse granuleuse convergent les éléments lymphoïdes de la caduque (corpuscules rouges nucléés, produits d'histolyse...).Ce contenu sert à fournir la première alimentation à l'embryon avant la circulation allantoï- dienne. L'échange matériel entre la mère et l'embryon n'est pas un simple phénomène d'osmose, mais le fait d'une vraie symbiose. — J. Gautrelet. Gouin et Andouard. — Abaissement des dépenses vitales dans l'espèce bovine au début de l'existence. — Chez les veaux nouveau-nés la nature per- met, par un mécanisme inconnu, de réaliser la même progression de poids que dans un âge phts avancé, tout en semblant leur mesurer parcimonieu- sement les ressources nécessaires. — J. Gautrelet. Grehant (Y.). — Recherches sur l'alcool éthylique injecté dans le sang ou dans Vestomac. — L'alcool ingéré en pénétrant en vapeur dans les pou- mons passe dans le sang et se distribue dans tous les tissus. Si l'on établit L'ANNEE BIOLOGIQUE. le bilan de la quantité d'alcool après des temps successifs, on reconnaît, qu'une quantité importante disparait, quantité dont l'élimination par les poumons et par les reins ne peut rendre compte : l'alcool est brûlé dans l'organisme, et cela d'autant mieux (pie la quantité d'alcool est plus petite. — J. Gàutrelet. a) Murlin. - La valeur nutritive de la gélatine. — /. Substitution de la gélatine aux proléides avec maintien île l'équilibre azoté. — (Analysé avec le suivant.i 6) Rôle il u glycocolle et des hydrates de carbone dans l'épargne des /'/■ntéiques de l'organisme. — Chez les chiens recevant une quantité de caséine et de farine supérieurede 1/4 à la ration d'équilibre azoté, la substitution de la gélatine à la caséine représentant la moitié de l'apport azoté ne permet pas de maintenir l'équilibre. Mais avec régime supérieur de 1/6 et compor- tant en outre des graisses fournissant 10 calories p. k. on peut remplacer un tiers de l'azote fourni par la viande par une quantité égale de gélatine ; les graisses et les sucres permettent donc à l'organisme d'utiliser la gélatine comme aliment d'épargne. L'action de la gélatine en tant qu'épargnant les protéiques organiques n'est pas due à une dextrose libérée pendant son ca- tabolisme. Le glycocolle. qui est le principal acide aminé contenu dans la gélatine donnée avec des hydrates de carbone soit comme seule source d'azote soit avec des protéiques, peut être retenu temporairement dans l'organisme. Il existe un rapport entre la quantité d'hydrates de carbone in- gérées et la quantité d'azote éliminée. Les hydrates de carbone non utilisés dans les combustions sont beaucoup plus efficaces pour modérer l'élimina- tion azotée que ceux qui sont utilisés pour produire l'énergie potentielle. — J. Gàutrelet. Bierry et Giaja. — Sur le suc pancréatique dialyse. —Le suc pancréa- tique dialyse sur sac de collodion en présence d'eau distillée perd tout pou- voir sur l'amidon et le maltose: il suffit d'ajouter un électrolyte convenable pour lui rendre ses propriétés. — L'ion électro-négatif est le seul convenable. — J. Gàutrelet. a) Pùtter (A.).— La nutrition des animaux aquatiques. — (Analysé avec le suivant.) b) Le bilan de la matière dans la mer. — La thèse de P. est que la nu- trition des animaux marins, surtout pélagiques, se fait en majeure partie aux dépens des substances dissoutes dans l'eau. Il dose la quantité de car- bone dissous dans un litre d'eau de mer à Naples et la trouve importante (92 mgr. dont 27 sous forme de CO2, à peu près autant sans doute sous forme d'acides volatils), au moins 20.000 fois plus grande que celle qui y existe sous forme d'organismes. Mesurant ensuite les échanges gazeux chez Su- berites muncula et Cucumaria Grubei, prenant pour une série d'autres formes les chiffres donnés par Yernon, il en déduit leur consommation de carbone et montre que pour se le procurer à l'état figuré ces animaux de- vraient faire circuler à leur contract et dépouiller d'organismes une quan- tité fantastique d'eau. Au contraire avec le carbone dissous on trouve des quantités du même ordre que celles qu'on peut déduire du besoin d'oxygène de ces animaux (bien que ce gaz soit en quantité très faible dans l'eau de mer). Il s'efforce ensuite d'établir par une série de citations que la nour- riture figurée ne sert pas en grand chose dans la plupart des groupes, le XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 253 tube digestif étant le plus souvent vide, insiste sur les difficultés de la nutrition dans les grandes profondeurs, et montre que les branchies, sipho- noglyphes etc. auxquels on attribue un rôle respiratoire, peuvent aussi bien servir à l'absorption des substances dissoutes. Une Ascidie pourvue d'une branchie très développée ne consomme pas plus d'oxygène qu'un Cténo- phore qui n'en a pas. Le mode d'alimentation n'est pas invraisemblable, étant celui de beaucoup de parasites [faisons remarquer que la Sacculine n'est pas un Copépode comme paraît le croire l'auteur]. Dans le second article, P. ajoute quelques chiffres relatifs notamment à l'azote, dont la proportion dissoute est très faible (1,22 du carbone), mesure les échanges gazeux dans un litre d'eau de mer en diverses con- ditions et s'efforce de calculer la part qui en revient aux algues et celle qui en revient aux bactéries, séparées grossièrement par filtration. Elles ont un rôle à peu près égal, malgré la différence des volumes : l'intensité relative des échanges croît, bien entendu, avec la diminution de taille. Les bactéries semblent d'ailleurs aussi capables d'assimiler le carbone et de libérer l'oxygène, même à l'obscurité. Les substances organiques dissoutes doivent provenir en grande partie des algues. Les limites de la production de la mer en organismes sont données par le rapport entre les échanges servant à l'entretien et ceux servant à la croissance des organismes, rap- port qu'on peut déduire de celui des substances organiques dissoutes aux substances à l'état figuré et qui croit très rapidement avec la température, ce qui explique la pauvreté relative des mers tropicales. [Il est nécessaire de faire remarquer que tous les calculs et déductions de P. reposent sur des bases peu sûres. En effet, s'il a dosé directement les substances dissoutes, il s'est contenté, pour le plancton, sa composition chi- mique et biologique, d'emprunter à Brandt et Lohmann principalement des chiffres relatifs à d'autres endroits et d'autres époques qui ne sont par conséquent aucunement comparables aux premiers, outre la large erreur que comporte l'appréciation de la masse ou du volume d'un Chsetoceras ou d'un Ceratium etc. De plus une bonne partie des animaux cités sont des animaux de fond qui ne se nourrissent pas aux dépens de l'eau de surface et de ses organismes. Enfin les données compilées çà et là sur la vacuité du tube di- gestif sont vraiment peu probantes pour démontrer son inutilité. Les vues très intéressantes de l'auteur, qu'il ne faut pas rejeter a priori malgré leur allure révolutionnaire, gagneront à être démontrées par des méthodes plus directes]. — P. de Beat/champ. Sanzo (L.). — Contribution à Félude du métabolisme de l'azote chez les Invertébrés marins. — Après avoir rappelé les données jusqu'ici fort incer- taines sur la présence de l'urée chez les Invertébrés, S. expose qu'il est arrivé, par une méthode assez compliquée comprenant la précipitation suc- cessive de tous les corps qui pourraient donner lieu à erreur, à isoler dans les animaux étudiés une substance qui présente toutes les réactions chimi- ques de l'urée et qu'on peut légitimement tenir pour telle, bien que l'ana- lyse élémentaire n'ait pu être faite. 11 l'a dosée à l'aide de l'hypobromite de soude dans un uréomètre très sensible qui permet d'en apprécier le 1/300 de milligramme. Un tableau est donné de sa répartition dans les divers organes et liquides de nombreux Crustacés, Mollusques et Echinodermes. Le foie de la Seiche en renferme 3 fois plus que celui de l'Aplysie, ce qui semble s'expliquer par le régime Carnivore de la première ; les muscles des Céphalopodes en renferment fort peu, ainsi que le liquide cavitaire des Echinodermes etc. — B. de Beauciiamp. 254 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Jordan (H.)- — La digestion chez- les Actinies. — Contrairement à Mesnij J. arrive à la conclusion qu'il existe chez Anemonia sukata une digestion extracellulaire : de la fibrine entourée d'un double ou triple sac de papier est digérée, et le sac n'est rejeté que vide (la diffusion de substances alimen- taires dissoutes inhibe le rejet: aussi faut-il imprégner d'abord le sac d'ex- trait de viande). Mais le ferment extracellulaire est peu abondant, car cette digestion est très lente. Dès morceaux de poisson ingérés sont dissociés en fines particules par son action, et l'on n'observe point la « dissection > par- les phagocytes endodermiques décrite par Mesnil. Le suc stomacal est fai- blement alcalin comme les vacuoles. C'est un passage intéressant à la diges- tion extracellulaire des animaux supérieurs : comme adaptation à l'utilisation des grosses proies, certaines cellules, bien connues histologiquement, se sont adaptées à déverser leur ferment dans la cavité, et ce processus destin* préparer la phagocytose arrivera à la supplanter chez les autres animaux. — P. de Beauchamp. Ici : Jordan 6). c) Pùtter (A.). — Les échanges nutritifs de la sangsue Ilirudo medi- cinalis). I" partie. — Le mode de nutrition de la sangsue diffère considéra- blement de celui de la plupart des organismes étudiés jusqu'à présent. Tandis que les mammifères se nourrissent à des intervalles plus ou moins ré- guliers et courts, alors qu'un Ascaris par exemple se trouve continuellement dans le liquide nutritif, la sangsue n'a que rarement l'occasion de sucer le sang de quelque vertébré. Aussi une succion lui suffit-elle pour longtemps alors ainsi qu'il a pu être constaté par P. Les expériences ont été faites sur des sangsues en état d'inanition, c'est-à-dire n'ayant pas pris de nourriture pendant un an au moins. Une pareille sangsue pesait alors 0er,8 (sub- stance sèche : 0er,128). Après avoir sucé du sang de lapin ou de chien, son poids s'est élevé à 4 grammes (substance sèche : 0sr,768). Le sang se conserve en général dans le canal digestif sans être coagulé. Ce fait est in- téressant : après un séjour de 2 et de 4 mois dans un organe digestif, on rencontre encore de l'albumine parfaitement intact. [Il est intéressant de citer à ce sujet l'observation que Jolyet et Regnard (1877) ont pu faire au cours de leurs « Recherches sur la respiration des animaux aquatiques » (Arch. Physiol. norm. pathol. (2e), IV, 613) : « lorsque les sangsues dé- gorgent, et cela un mois et plus, en hiver, après leur morsure sur des chiens, le sang rendu est rouge vif et rempli d'hémoglobine parfaitement cristallisée » ]. L'animal met environ 200 jours à transformer et à assimiler les 3sr,2 de sang absorbé, puis encore 100 jours pour épuiser les réserves qu'il vient de fixer. Ce n'est donc qu'après 300 jours, c'est-à-dire prèsd'unan, que la sangsue atteint à nouveau l'état d'inanition et le poids initial, qu'elle présentait au début de l'expérience! [On se rappellera à ce sujet que J. Loeb a pu conserver en vie pendant près d'un an aussi des sangsues auxquelles il avait sectionné la partie buccale en vue d'études sur la régénération. Mais la régénération n'a pas eu lieu, tout au plus a-t-il observé une cicatrisation superficielle de la plaie. Ces animaux étaient par conséquent forcément em- pêchés de se nourrir]. — Le sang étant une nourriture presque entièrement utilisable, la défécation se trouve être réduite à un minimum. Les rares ex- créments qu'on rencontre se composent de petites masses jaunâtres (appa- remment un produit de déchet de l'hémoglobine) mélangées à de la substance muqueuse. La sécrétion du mucus a lieu un peu sur toutes les parties du corps. Elle est particulièrement abondante et liquide dans les temps qui XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 253 suivent la succion. Il ne s'agit toutefois pas d'un produit homogène, de mu- tine par exemple, mais du mélange d'un polysaccharide (sucre amidé ou chitine?) et d'une substance azotée inconnue. L élimination de l'azote a lieu sous forme d'ammoniaque, de bases puriques et de créatinine. Des nitrites, des nitrates et l'urée font défaut. L'élimination de C a lieu sous forme d'acide carbonique avant tout, puis, ainsi que nous l'avons vu déjà, par le mucus, et sous forme d'une substance non azotée qui n'a pu être nettement définie (acétone, alcool, acide lactique?). La température a une grande in- fluence sur les processus d'élimination. Enfin la participation de trois phé- nomènes a pu être établie : les oxydations qui fournissent 57 % de l'énergie transformée, les dissociations qui y sont pour 20 % et les hydrolyses pour 23 %. —Jean Strohi.. Guieysse (H.). — Etude des organes digestifs chez les Crustacés. — D'une étude étendue à un grand nombre de types de Malacostracés et à deux Copépodes, G. déduit que la cellule de l'hépato-pancréas (qu'il préfère appeler organe entérique) dérive par différenciation de la cellule de l'in- testin moyen, comme l'organe lui-même dérive anatomiquement de cet intestin. Chez les formes où l'intestin moyen est très court, l'organe enté- rique est très développé pour multiplier la surface d'absorption ; il est ré- duit à des culs-de-sac peu développés dans le cas contraire, moins fré- quent. L'ahsorption, conformément à Cuénot, s'opère en effet par l'organe entérique presque exclusivement dans le premier cas, même pour les grais- ses. La cellule peu différenciée et uniquement absorbante de l'intestin moyen est caractérisée par un protoplasma fibrillaire et une bordure en brosse indépendante de ces fibrilles sans doute ergastoplasmiques, et que, comme Vignon, G. considère comme toute différente d'un appareil ciliaire atrophié. On retrouve cette cellule telle quelle au fond des culs-de-sac hépa- tiques où elle se multiplie par karyokinèse et donne naissance par des différenciations surajoutées à deux sortes de cellules : 1° des cellules à grande vacuole ayant souvent deux noyaux dont l'un accolé à celle-ci, surmontée d'un protoplasma finement vacuolaire, et qui renferme un magma amorphe semblable au contenu de l'intestin ; certains colorants in- gérés ou injectés dans le cœlome (bleu de méthylène) s'y fixent. Elles ser- viraient à l'absorption et à l'excrétion, les aliments ingérés (peut-être par phagocytose) y subissant un complément de digestion et y étant mis en réserve; puis les résidus inassimilables, joints à des pigments etc. sécrétés par la cellule, étant rejetés dans la lumière soit par décapitation de celles- ci, soit par transsudation [tout ceci est assez hypothétique] ; 2° des cellules simples qui se présentent à deux états : strié où elles renferment des fibrilles ergastoplasmiques préludes de la sécrétion, dans la partie interne surtout, granuleux où l'on y voit un parasome, des grains de sécrétion basophiles. de la graisse etc. Les noyaux renferment des nucléoles acidophiles plus ou moins développés (tous presque également chez le même animal). L'action de la pilocarpine permet de suivre leur évolution : ils prendraient naissance aux dépens d'un grain de chromatine, puis sans sortir par effraction du noyau, laisseraient exsuder de celui-ci un produit qui se gonfle dans le protoplasme en se transformant en parasomes. Ceux-ci viennent se désa- gréger sous le plateau; il se formedes grains basophiles à leur intérieur. Ces parasomes seraient de véritables catalyseurs, « centres trophiques » par lesquels le noyau envoie une partie de son énergie dans un point de la cellule où elle ne se fait plus sentir [I]. [Toute cette partie histophysiologï- que aurait gagné à être développée et étayée par des expériences plus nom- 256 L'ANNEE BIOLOGIQUE. breuses qui lui enlèveraient son caractère hypothétique]. On trouve fré- quemment de grands territoires cellulaires frappés de dégénérescence en entier. Chez les Isopodes. les éléments des tuhes hépatiques sont assez dif- férents par l'absence de limites cellulaires et de grandes vacuoles indivi- dualisées, la taille et la forme irrégulières des noyaux; chez Idolea heclica elles renferment des cristalloïdes aux formes aussi régulières que de vrais cristaux, mais capables de se gonfler et de se colorer par les réactifs. En- fin l'intestin postérieur est chez tous les Crustacés revêtu d'une couche épaisse de chitine et sans aucun rôle dans la digestion. — B. de Beau- champ. Guyénot (E.). — L'appareil digestif et la digestion de quelques larves de Mouches. — Le fait suivant est connu : les cadavres sur lesquels se déve- loppent des larves de Mouches se liquéfient beaucoup plus vite que ceux que l'on abandonne à la seule action des microbes. Pour expliquer ce fait. .1. H. Fabre avait émis l'hypothèse de « quelque subtile pepsine » rejetée par les larves et agissant sur les substances solides ou pâteuses pour les liquéfier et permettre ainsi leur absorption. G. a soumis à un contrôle expérimental rigoureux l'hypothèse de Fabre. Il a opéré avec des larves du genre Lucilia. — Dans une première partie de son mémoire. G. étudie l'anatomie de l'appareil digestif. La seconde partie est consacrée à la physiologie de la digestion, et l'auteur a établi que : 1° la liquéfaction des substances albuminoïdes résulte d'une véritable diges- tion opérée par certains microbes de la putréfaction : 2° les larves de Mou- ches, absorbant exclusivement des aliments liquides directement assimi- lables, ont un travail digestif réduit au minimum et ne produisent pas de ferments solubles en quantité appréciable; 3° les larves accélèrent la putré- faction des cadavres en favorisant la pullulation des microbes; 4° les larves se nourrissent aux dépens des produits du chimisme microbien; les microbes ne peuvent se développer rapidement que s'ils sont répartis en tous points par les larves. Il existe entre ces deux agents de la putréfaction une véri- table symbiose [XVII]. — L. Mercier. a) Linden (M. von). — L'assimilation de l'acide carbonique par les clwgsalides de Lépidoptères. — (Analysé avec les suivants.) b) — — L'augmentation de poids des ch)'gsalides est due à l'absorption d'eau et à la formation de substance organique. c) — — Réponse à MM. Dubois et Couvreur. — Les chrysalides augmen- tent de poids quand elles se trouvent dans une atmosphère riche en CO2, elles assimilent C. Az, H, 0: les éléments de l'acide carbonique, de l'azote atmosphérique et de l'eau sont transformés en substance organique carac- térisée par sa richesse en carbone. — J. Gautrelet. Albo (G.). -- Sur révolution biochimique des substances de réserve pen- dant la germination et la maturation des semences. — Dans ce travail, A. publie les premiers résultats obtenus dans ses recherches sur la germina- tion des semences de quelques Légumineuses. Une série d'études micro- chimiques faites sur les cotylédons et sur l'embryon des semences à l'état de vie atténuée, a amené l'auteur à reconnaître l'existence d'une substance qui réagit chromatiquement avec les bases. La méthode employée est la sui- vante : les sections microscopiques, qui ont au moins une couche de cel- XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 257 Iules intactes, sont lavées à l'eau, puis traitées sur le porte-objet par une solution aqueuse de NaaCOa ou d'AzH-, ou aussi par Ba (OHs), NaOH et. autres substances alcalines, mais surtout par les deux premières. Dans les semences normales, mais bien desséchées et conservées dans un milieu privé d'humidité, la réaction susdite ne se présente pas ou seulement excep- tionnellement et à peine marquée. Au contraire, dans les semences con- servées dans le milieu ordinaire, la réaction révèle la présence de la sub- stance dans les cotylédons à proximité de l'embryon. A. admet que cette sub- stance provient, durant l'évolution germinative. de la transformation de quelques matériaux de réserve. Au cours de la germination, la quantité de cette substance augmente et se diffuse; après la période germinative, la réac- tion disparaît, pour réapparaître plus tard, pendant la maturation des fruits, spécialement dans les organes de nutrition de la semence. On ne la ren- contre plus .quand la semence mûre se dessèche et que cesse la transla- tion de matière de la plante au fruit. A. est parvenu à extraire cette substance; c'est un produit jaune-brun, peu soluble dans l'eau froide, tandis qu'il se dissout dans l'eau légèrement alcaline, avec la coloration observée dans les sections microscopiques. Il n'a pu en faire l'analyse; toutefois on peut dire que c'est une substance azotée. L'auteur se propose de continuer ses recherches sur ce sujet. — M. Boubier. Ternetz (Charlotte). — De l'assimilation de l'azote atmosphérique par les champignons. — T. étudie 5 espèces de Phoma (Fam. HyalosporeaeSacc), champignons à pycnides, qui vivent en parasites dans les racines des Eri- cacées indigènes. — Ces espèces paraissent différer de celles que l'on a signalées jusqu'à ce jour. Aussi l'auteur leur donne-t-il les noms suivants : Phoma radicis Oxycocci [Oxycoccus paluslris), Ph. rad. Andromède [An- dromeda poltj folio), Ph. rad. Vaccinii (Vaccinium Vitis Jdœa), Ph. rad. Te- tralicis (Erica Tetralix), Ph. rad. Ericp (Erica carnea). — Malgré ses recherches, T. n'a pu réussir à savoir si ces champignons sont identiques à ceux qui, chez les mêmes Ericacées, produisent des mycorhizes endotro- phiques. Ces Phoma se différencient des espèces déjà connues surtout par les faibles dimensions de leurs spores. Celles-ci ont une longueur de 4 à5fj., tandis que les spores des autres formes atteignent 10 à 15 p rie longueur. Il est impossible d'assigner à ces nouvelles espèces de bonnes diagnoses, car suivant la composition du substratum, leurs appareils fructifères varient considérablement dans leur forme, dans leurs dimensions et dans leur dis- tribution ; les spores, d'autre part, ont presque toujours la même forme et les mêmes dimensions. Les diagnoses données par l'auteur ne sont donc valables que pour le milieu de culture dont il s'est servi. — Ces champignons étaient tout d'abord cultivés dans des solutions nutritives dépourvues d'a- zote, mais contenant des composés hydrocarbonés (principalement du dex- trose). Après avoir végété quelque temps dans tel milieu, le mycélium était analysé. On pouvait alors y déceler une petite quantité d'azote; d'autre part, on constatait après filtration, que la solution nutritive, où s'étaient déve- loppés les champignons, était plus azotée que le mycélium lui-même. Ce résultat était dû à la présence des spores dans le liquide nutritif; celles-ci, en effet, sont les parties les plus riches en azote§ et comme elles sont très petites, elles passent facilement à travers le filtre. — Les Phoma assimilent l'azote asmosphérique moins énergiquement que Clostridium Pasteurianum et Azotobacter Chroococcum; mais, pour fixer la même quantité d'azote, ils dépensent moins de dextrose que, les bactéries précédentes. Celles-ci, en effet, en consommant 1 gramme de dextrose, ne peuvent assimiler au l'axnée biologique, xii. 1907. 17 258 L'ANNEE BIOLOGIQUE. maximum que 10 milligr. 66 d'azote [Azotobacter Chroococcum), tandis que les Photna, en absorbant la même quantité de dextrose, arrivent à fixer jus- qu'à 22 milligr. 14 d'azote [Pli,, radicis Vaccinii). — Si l'on ajoute de l'azote combiné à la solution nutritive, les champignons assimilent l'azote atmo- sphérique avec moins d'intensité et consomment, par contre, une plus grande quantité de sucre. De recherebes similaires faites sur Aspergillus niger et Pénicillium glau- cum, l'auteur conclut que ces champignons également sont susceptibles d'assimiler l'azote de l'air. Mais ici cette faculté d'assimilation est insuffi- sante et incapable d'assurer une nutrition normale; aussi les solutions nu- tritives, dépourvues d'azote combiné, ne produisent-elles que des individus chétifs et peu développés. — A. de Puymaly. Birger (S.). — Influence de l'eau de me?' sur la faculté germinalive de* //raines. — B. étudie 27 espèces de la flore Scandinave. Pour une même espèce, les graines étaient, les unes placées dans l'eau de mer pendant 30 jours, les autres dans l'eau douce pendant le même temps, toutes choses égales d'ailleurs, tandis que les graines d'un troisième lot étaient mises à germer dans du papier à filtrer humide. Cette dernière expérience servait à contrôler le bon état des graines. — L'eau de mer diminue la faculté germi- native de plusieurs graines et peut les tuer. Elle paraît hâter, par contre, la germination d'autres graines. Il est difficile d'expliquer ces actions. Il est probable que les enzymes utiles pendant la germination subissent une cer- taine influence. La comparaison des résultats obtenus par divers expérimen- tateurs est faite pour étonner. Ex. : les graines de Crambe maritima germent bien après un séjour de 37 jours dans l'eau de mer, d'après Darwin; après 43 jours elle ne germent pas du tout, d'après Martins; au bout de 36 jours, 24 % germent d'après Rostrup. Mêmes divergences pour Linum usùatissi- mum. On peut les attribuer, pense l'auteur, à l'absence d'expériences decon- trôle. — M. Gard. h) Dubois (Raphaël). — Sur le mécanisme intime de la fonction chloro- phyllienne. — Diverses expériences effectuées avec une algue marine, en présence de formol pour annihiler l'action cellulaire , ne peuvent être expliquées que de la manière suivante : l'algue prend de l'oxygène au milieu ambiant et le rejette au fur et à mesure, sous l'influence de la lumière. Si celle-ci n'agit pas, l'oxygène n'est pas rejeté et sert à la respiration. L'action cellulaire étant empêchée, on est amené à supposer l'intervention d'une zymase, la chlorophylle seule ne permettant pas de donner une explication satisfaisante. — M. Gard. b) Senn (G.). — Chromatophores de quelques plantes vasculaires dépourvues de chlorophylle. — S. cherche à établir expérimentalement l'assimilation carbo- nique dans des plantes dépourvues de chromatophores verts. Les expériences, faites à l'aide de la méthode volumétrique et de celle de l'indigo blanc, ont donné les résultats suivants : 1° Il y-a assimilation dans les rameaux fertiles d'Equisetiim arvense, qui contiennent dans leurs chromatophores un peu de chlorophylle et des gouttelettes rondes colorées en rouge. 2° Les jeunes ra- meaux de Neottia Nidus avis contiennent de la carotine qui imprègne uni- formément le stroma brun clair des chromoplastides; ils assimilent. Plus tard le colorant se cristallise et l'assimilation devient très faible. 3° Les cris- taux de carotine de la racine de Daucus Carota sont inaptes à l'assimilation. 4° Il en est de même des chloroplastides de Populus alba et de Liriodendron XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 259 lulipiferum qui deviennent jaunes en automne. 5Û En revanche, grâce à leurs chromatophores possédant un stroma coloré en jaune vif, Orobanche Teucrii, caryophyllacea et Hederœ ont montré une légère assimilation. Il semble résulter de ces recherches que les chromatophores dépourvus de chlorophylle sont aptes à l'assimilation pourvu que leur matière colorante imprègne uniformément le stroma. La cristallisation de la matière colorante entraîne l'inaptitude à l'assimilation. — M. Boubier. a) Mirande (M.). — Les plantes phanérogames jtarasiteset lesnilrates. — Les phanérogames parasites ne puisent pas de nitrates au sein de leurs plantes hospitalières. Chez les hémiparasites verts, l'absorption des nitrates peut exister ou être nulle. Il est probable que les plantes parasites incolores, ne pouvant réduire les nitrates, puisent dans l'hôte l'azote à l'état de combinai- son organique. — M. Gard. Benecke (W.). — Recherches sur le besoin des Bactéries en substances minérales. — Une solution nutritive, suffisante comme source de carbone et d'azote et qui contient, en outre, du potassium et du magnésium sous forme de sulfate et de phosphate, possède toutes les substances nécessaires aux deux bactéries : B. fluorescens et B. pyocyanus. Si le potassium manque, la croissance n'a pas lieu. Mais de très faibles quantités d'ions de ce métal suffisent pour réaliser les conditions de la croissance. — Le lithium, le so- dium, l'ammonium ne peuvent remplacer le potassium. Lorsque cela paraît possible., il s'agit en réalité de sels impurs contenant du potassium. Au con- traire, ce dernier peut être remplacé par le cœsium et le rubidium, mais la concentration des ions du chlorure de rubidium doit être dix fois plus forte et celle du même sel de cœsium cent fois plus forte. — Le magnésium est aussi nécessaire pour la croissance des Bacillus fluorescens, pyocyanus et chitinosorus. Le calcium ne peut remplacer le magnésium. — M. Gard. EwartiA. J.). — L'ascension de Veau dans les arbres. — L'ascension de la sève n'étant possible que dans le bois vivant, il faut admettre que les cel- lules vivantes rétablissent continuellement les conditions requises. Il n'y a pas lieu d'admettre une forte tension dans le haut, ou une forte pression dans le bas. Mais l'auteur n'explique pas bien clairement ce qu'il faut ad- mettre pour expliquer l'ascension de la sève dans les grands arbres. — H. de Varigny. = Absorption. a) Nolff. — Les albumoses et les peptonvs sont-elles absorbées par l'épithé- lium intestinal? — (Analysé avec le suivant.) b) Rôle de répithélium intestinal dans V assimilation de l'azote alimen- taire. — Cet épithélium absorbe les premiers produits de la protéolyse, albu- moses et peptones, comme les derniers. A égale teneur en azote, l'absorption des premiers est plus rapide, étant donné qu'au cours de la digestion, les premiers sont toujours présents dans le haut de l'intestin grêle ; il s'ensuit que normalement une partie plus ou moins considérable de l'azote alimentaire est absorbé à l'état de peptone ou d'albumose. — La très grosse partie de l'albumine alimentaire, tout ce qui dans la cavité intestinale ou dans l'épais- seur de l'épithélium subit l'influence profonde des ferments protéolytiques, et devient molécule cristalloïde, tout cela aboutit à l'urée et est définitivement 1r 260 L'ANNEE BIOLOGIQUE. perdu pour la synthèse des albumines du plasma. La synthèse de celles-ci ne parait possible qu'aux dépens de substances complexes (polypeptides au bas mot). — J. Gautrelet. Achard (Ch.), Gaillard (L.) et Ribot (A.). - - Sur l'absorption périto- nèale. — Qu'il s'agisse de solutions simples ou de mélanges, ce sont les molécules introduites en plus grand nombre qui s'ahsorbent le plus, et à nombre égal de molécules introduites, ce sont les moins pesantes. — J. Gautrelet. Wells et Mendel (Lafayette). — L'absorption dans la cavité përitonéale. — Des expériences des auteurs, il n'apparaît pas qu'une fine cuillerée d'huile minérale soit absorbée dans la cavité péritonéale du chien (en 4 ou 5 heures) de façon à être retrouvée dans le sang ou la lymphe. — J. Gautrelet. Basset (J.). — A propos de Vanthracose pulmonaire. — (Analysé avec les suivants.) a) Basset (J.) et Carré (H.). - .1 propos de V absorption intestinale des particules solides. b) A propos du passage dans le thorax des poussières introduites dans le péritoine et de leur localisation. Quelques relations ganglionnaires précisées. c) Conditions dans lesquelles la muqueuse digestive est perméable aux mi- crobes de l'intestin. — L'anthracose pulmonaire n'est certainement pas d'ori- gine digestive. Chez les cobayes sains et atteints de pneumonie tuberculeuse, l'inhalation expérimentale détermine avec toutes leurs variantes, les pneu- moconioses naturelles. — L'ingestion ne donne que des résultats négatifs. La muqueuse intestinale normale ne se laisse pas traverser par les parti- cules solides — inertes ou vivantes — incapables de la léser. Chez les ron- geurs et les carnassiers, l'injection de poussières colorées dans le péritoine n'est pas suivie d'une localisation pulmonaire de ces poussières. En dehors du péritoine ces poussières se retrouvent exclusivement d'abord dans les ganglions prépectoraux, puis dans les ganglions œsophagiens et bronchi- ques. Dans les conditions physiologiques, la muqueuse normale de l'intestin oppose une barrière infranchissable aux microbes. Trois causes cependant peuvent permettre ce passage : état de la muqueuse digestive, résistance individuelle, virulence des germes. — J. Gautrelet. '■> Kùss et Lobstein. — Passage des poussières insolubles à travers l'intes- tin. — L'anthracose pulmonaire physiologique ne reconnaît pour cause que l'apport des poussières par voie respiratoire; la faible perméabilité de l'in- testin pour les poussières fines insolubles explique les anthracoses mésenté- riques; mais la quantité dépoussière capable d'arriver au poumon par l'in- testin est insignifiante. — J. Gautrelet. a) Ursprung (A.). — Etudes sur l'absorption de l'eau par les /liantes. - Ce mémoire comprend 3 parties. Dans la première U. examine comment l'eau et les sels du sol traversent la racine pour arriver aux vaisseaux du cylindre central. Tout le monde connaît les théories physiques (osmose, diffusion, etc.) qui ont été proposées pour expliquer ces phénomènes. Il montre qu'elles sont tout à fait insuffisantes et qu'il faut faire intervenir XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 261 l'activité vitale des cellules de l'écorce. — C'est ainsi qu'en outre il montre que, pour que l'eau pénètre dans la racine, la théorie osmotique exige que la pression aille en croissant de la périphérie au centre, tandis que pour que la diffusion des sels se fasse il faut au contraire que la con- centration aille en diminuant de la périphérie vers le centre. Dans la deuxième partie il s'occupe de la transpiration au même point de vue. Dans la troisième partie, il examine les causes de l'ascension de la sève. Il n'a pas de peine à montrer que les théories classiques proposées habituellement dans les livres élémentaires (capillarité, aspiration produite par les feuilles, cohésion, etc.) sont insuffisantes pour expliquer l'ascension de la sève au sommet des grands arbres. Il faut ici faire intervenir l'activité vitale des cellules voisines des vaisseaux. Après avoir examiné diverses hypothèses possibles l'auteur s'arrête à la suivante. Les cellules des rayons médullaires interviennent tantôt en aspirant, tantôt en refoulant l'eau contenue dans les vaisseaux et dans les trachéides. L'aspiration détermine un mouvement d'ascension de la colonne liquide sous-jacente, l'excrétion d'eau .dans les vaisseaux l'ascension de la colonne sus-jacente parce que c'est vers le haut que se trouve la moindre assistance. L'auteur cite un certain nombre de faits qui semblent confirmer son opinion. Cette théorie n'est d'ailleurs pas nouvelle. C'est celle de Godlewski à peine modifiée, elle se rapproche de celle de Westermaier, mais ce dernier auteur considère les vaisseaux comme de simples réservoirs où les cellules voisines puisent ou rejettent de l'eau par osmose. U. considère l'osmose comme insuffisante pour expliquer les singularités du phénomène. — Dubuisson. 8) Circulation, sang, lymphe. a) Baglioni (S.). — Contributions à la physiologie générale du cœur. I . L'influence des conditions de vie chimiques sur le fonctionnement du cœur des Sélaciens. — (Analysé avec les suivants.) Baglioni (S.) et Federico (G.). — Contributions à la physiologie générale du cœur. H. L'action physiologique de Purée sur le cœur des Vertébrés. — (Analysé avec le suivant.) b) Baglioni (S.). — L'importance de l'urée en tant que condition chimique vitale du cœur des Sélaciens. — D'après ces recherches l'urée constitue un facteur aussi indispensable pour le fonctionnement normal du cœur des Sélaciens que la présence de NaCl. Une solution saline isotonique ne suffit pas à son entretien. Cela explique pourquoi le sang de ces animaux contient une quantité d'urée atteignant presque celle qui se trouve normalement dans l'urine de l'homme. De pareilles proportions ne sauraient guère être expliquées comme on l'admettait à la suite de v. Schroeder (1890), par une excrétion trop lente des reins. L'urée est nécessaire dans de telles quantités dans le sang, car elle joue un rôle spécifique et important dans la régula- tion du rythme cardiaque. B. a pu observer chez des Sélaciens (Scyllium) en état d'inanition, une forte diminution de l'azote (urée) éliminé par l'urine, tandis que la quantité d'urée du sang restait considérable comme avant. 11 semble y avoir eu dans ce cas une remarquable rétention de cette importante substance dans le sang. — La composition la plus favorable pour entretenir le fonctionnement du cœur isolé est celle d'une solution contenant 2 gr. d'urée et 2 gr. de NaCl dans 100 ce. d'eau de la conduite (Naples). Or c'est à peu près dans cette proportion que les deux substances se rencon- 262 L'ANNEE BIOLOGIQUE. trent dans le sang. L'effel spécifique de l'urée sur le cœur est de nature « systolique », c'est-à-dire consiste à augmenter la contraction tonique du cœur à tel point que de grandes quantités d'urée peuvent provoquer l'arrêt du cœur « une systole ». L'action de NaCl est tout juste opposée à celle de l'urée; elle est de nature « diastolique » et réduit donc le « tonus » des cel- lules musculaires cardiaques. NaCl peut amener un arrêt du cœur « une diastole ». Les effets des deux substances, de l'urée et de NaCl, sont donc com- pensés l'un par l'autre, en ce sens que le rythme cardiaque est dû normale- ment à la présence dans le sang de quantités telles des deux agents que l'un balance et répare le mal que pourrait provoquer l'autre s'il était seul. De cette façon la continuité des battements est tout naturellement assurée. B. et F. ont pu contirmer cet effet stimulant de l'urée sur le cœur des àmphibiens (Bu/'o vulgaris). — Or dans cette action de l'urée il ne s'agit nullement d'un effet osmotique, elle est sans rapport avec le fait que l'urée se trouve être un non-électrolyte, car elle ne peut être remplacée par un autre non-électrolyte qui est pourtant sûrement indifférent pour le cœur (la saccharose p. ex.). Cet effet est donc purement chimique et dû à la compo- sition spécifique de l'urée. — Le fait suivant est particulièrement intéres- sant. Tandis qu'une solution d'urée non préservée est rapidement (au bout de 2 à 3 jours) infestée par le Micrococcus urese et poussée à la fermentation ammoniacale, une pareille solution qui se trouve en contact avec un cœur battant ne présente jamais la fermentation en question. Aucune trace d'am- moniaque n'apparaît tant que durent les pulsations du cœur (c'est-à-dire plusieurs jours , mais à peine l'arrêt du cœur est-il intervenu qu'on con- state, au bout de quelques heures déjà, l'infection et la formation d'ammo- niaque. — Jean Strohl. a) Fredericq (L.). — La théorie neurogène el la théorie myogène de la pul- sation cardiaque. - A l'ancienne théorie, d'après laquelle les contractions des muscles cardiaques, analogues à celles des muscles respiratoires, sont régies de même qu'elles par un centre nerveux, a été substituée plus ré- cemment la théorie myogène expliquant la pulsation cardiaque par les seules propriétés du muscle lui-même, agissant automatiquement. Mais cette théorie non plus ne suffit pas à l'explication des faits. F. en propose une troisième qui est une modification de la tbéorie neurogène et se base sur la découverte, dans la substance du cœur des vertébrés, d'un riche réseau de fibrilles nerveuses entourant chaque élément musculaire (Ranyier, Hey- mans et Demûor, Bethe, F. B. Hofmann). C'est ce réseau qui provoque la pulsation dans les portions du cœur ne contenant pas de ganglions, pul- sation qui paraît automatique. C'est aussi l'existence de ce réseau qui explique le phénomène de la fibrillation. L'excitation, produisant ce phéno- mène, d'un ventricule ou d'une oreillette, aurait pour effet de paralyser le réseau nerveux des muscles et d'empêcher la propagation de la contraction par la voie nerveuse, la plus rapide, pour ne laisser subsister que la voie lente, purement musculaire. Cette faiblesse de propagation du mouvement occasionnerait les ondes désordonnées de la fibrillation: pendant qu'une onde se propage, une autre a le temps de naître en un autre point. Le fait que la fibrillation ne se propage pas des ventricules aux oreillettes et inver- sement serait dû a ce que le faisceau de His, qui est supposé ne pas contenir ce réseau nerveux diffus, forme comme une barrière, ne pouvant conduire une contraction que par voie myogène, c'est-à-dire lente. Voici comment se présenterait dans cette hypothèse le phénomène normal de la contraction. La systole auriculaire qui commence au niveau des veines caves se propage XIV. - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 263 instantanément, grâce au réseau nerveux diffus, à l'ensemble de la muscu- lature des deux oreillettes, qui semblent se contracter simultanément. Pour passer aux ventricules, l'excitation demande plus de temps, le faisceau de His ne la transmettant que par la voie musculaire, lente. Une fois ce fais- ceau franchi, l'onde musculaire retrouve les mêmes conditions que dans les oreillettes et se propage de même instantanément, de façon à produire l'illu- sion d'une contraction simultanée. L'hypothèse formulée par F. apparaît donc comme une sorte de com- promis entre les théories neurogène et myogène. — M. Goldsmith. a) Kronecker. — Sur le rétablissement des pulsations du cœur en fibril- lation. — C'est l'anémie aiguë des parois du cœur qui fait cesser les pulsa- tions franches et fait apparaître les stimulations fibrillaires. Cette anémie mortelle peut être réalisée : 1° par la ligature des coronaires; 2° par l'em- bolie artificielle de celles-ci ; 3° par leur excitation électrique ; 4° par l'irri- tation mécanique du centre vaso-moteur dans le septum ventricuiaire ; 5° par le refroidissement du cœur au-dessous de 50° ; 6° par les poisons vaso-con- stricteurs du cœur. — J. Gautrelet. Guthrie et Pike. — Rapports entre l'activité du cœur de mammifère extrait de l'organisme et la pression dans les coronaires ou la nutrition. — L'ac- croissement de pression dans les coronaires jusqu'à une certaine limite, provoque l'augmentation du nombre et de l'amplitude des contractions du cœur de mammifère extrait de l'organisme. L'élévation de température aug- mente le nombre des battements ; l'optimum est 35° c. Le sang défibriné et le sérum, dilué à 9 0/00 de NaCl, sont les meilleurs liquides d'irrigation. Le petit lait obtenu en précipitant la caséine par HC1, et dilué dans NaCl à 9 0/00, donne des résultats à peu près analogues. Les sels inorganiques ne maintiennent pas l'activité du cœur aussi long- temps que les liquides albumineux. Le cœur arrêté après irrigation avec des solutions inorganiques peut reprendre ses contractions avec un liquide albumineux. — J. Gautrelet. Erlanger et Blackmann. — La rythmicité et la conductivité dans les différentes portions des oreillettes du cœur des Mammifères. ■ — La région de l'oreillette droite au voisinage de l'ouverture des grandes veines, possède un grand pouvoir de rythmicité; la région des sinus coronaires possède un degré de rythmicité assez élevé; les portions de l'oreillette droite autres que celle où aboutissent les grandes veines manifestent une rythmicité moins marquée que celle-ci. L'oreillette gauche , séparée de la cloison auriculaire, est douée de peu de rythmicité , à rencontre du septum lui- même. Le faisceau de His n'a pas un rôle bien défini. — J. Gautrelet. a) Meyer (J. de). — Sur de nouveaux courants d'action du cœur et sur les variations de l'oscillation négative. — Il existe dans le cœur de tortue et de grenouille une dissociation fonctionnelle entre les fibres musculaires exter- nes du myocarde et la couche épaisse de fibres internes. — Quand on enre- gistre simultanément le moment de l'excitation, le courant d'action .et le début de la contraction on constate que l'excitation précède la variation électrique et celle-ci la contraction. — Dans le muscle strié la variation négative parcourt ses principales phases pendant la période d'excitation la- tente ; dans le cœur le courant d'action s'étend sur toute la durée de la pulsa- tion. Pour le cœur (non pour les muscles squelettiques) le courant d'action 264 L'ANNEE BIOLOGIQUE. erre une phase réfractaire à une nouvelle excitation, que celle-ci soit isolée ou non; un nouveau courant d'action ne devient possible qu'autant que le cou- rant précédent a achevé de parcourir toutes ses phases. L'intensité du cou- rant d'action dépend delà quantité d'oxygène mise à la disposition du cœur: la nature encore inconnue de l'excitation réside vraisemblablement dans une réaction entre l'oxygène dissous et certaines substances oxydables du proto- plasma. — J. Gautrelet. Eggers. — Rythme des sinus veineux de tortue dans des solutions isotoni- ques de non-électrolytes. — Les solutions isotoniques de sucre, d'urée et de glycérine ont la même action excitante sur les sinus veineux de tortue que sur le ganglion cardiaque ou sur le cœur entier de Limule. Le fait qu'elles exercent une action de pression sur le muscle cardiaque de Limule tend à fournir un appui à la théorie neurogène du cœur des Vertébrés. — J. Gau- trelet. Kolff (W.). — Sur la physiologie du cœur des téléostèens. — Chez un grand nombre de poissons, la propulsion circulatoire est déterminée non seu- lement par l'action du cœur, mais par d'autres facteurs, pression négative péricardique, mouvements respiratoires et contraction musculaire de la natation. Les réactions réflexes du cœur des téléostèens consistent presque toujours en ralentissement des battements avec tendance à l'allongement de la pause diastolique. Ces réflexes n'ont plus lieu après section bilatérale du vague. L'excitation du vague produit un arrêt diastolique; la section, une accélération du cœur. — J. Gautrelet. Barcroft et Dixon. — Métabolisme gazeux du cœur des mammifères. -- Il y a un rapport entre l'activité du cœur et la quantité d'oxygène absorbée ; les variations de la quantité d'acide carbonique ne sont point absolument paral- lèles. Pour mesurer l'activité du cœur, il faut tenir compte du tonus, du rythme et de l'amplitude des contractions. Les sels de baryum augmentent le tonus et les échanges; le chlorure de potassium et le chloroforme les dimi- nuent. Il y a un rapport étroit entre l'acide carbonique et la rapidité de la circulation ordinaire. Les échanges dans le cœur à poids égal, sont plus bas que dans les reins, le pancréas et la sous-maxillaire. — J. Gautrelet. Tallarico. — Action des produits régressifs des tissus sur le cœur et la respiration. — L'auteur a provoqué l'occlusion de l'aorte et de la veine cave, un peu au-dessus du point de bifurcation des veines iliaques, pen- dant un temps variant de 35 minutes à 2 heures. En redonnant libre cours à la circulation, il a observé en général la diminution des pulsations car- diaques ; l'ampleur des battements cardiaques augmentait jusqu'à atteindre le double de la hauteur primitive; la pression sanguine diminuait soudain, dès que se rétablissait la circulation dans les vaisseaux abdominaux, mais s'élevait aussitôt après à la normale. La fréquence des mouvements respi- ratoires diminua après l'ouverture des vaisseaux tandis que l'amplitude augmentait, et ce, pendant presque toute la durée de l'observation, soit une heure. Si la ligature de l'aorte et de la veine cave était pratiquée immédiatement au-dessous du diaphragme, la mort du chien survenait de 10 minutes à 90 minutes après, avec phénomènes d'adynamie cardiaque. — J. Gautrelet. * Bassin (N.). — Sur les systoles pseudo-tétaniques du rieur. — Il n'y a pas de XIV. — PHYSIOLOGIE GEXERALE. 265 tétanos du cœur. Les contractions cardiaques ne sont jamais plus grandes que les pulsations simples maximales. Des pulsations croissantes avec des diastoles abortives peuvent ressembler aux tétanos incomplets des muscles volontaires. On voit aussi des contractions pseudo-tétaniques sur les cœurs en convulsions. — J. Gautrelet. a) Carlson ( A. J.). — Physiologie comparée du cœur des invertébrés. IX. La nature de V inhibition provoquée par stimulation directe au moyen du courant tétanisant. — Recherches faites sur des mollusques (Lamellibranches, Chi- tons, Prosobranches. Pectibranches, Nudibranches, Pulmonés, Céphalopodes), sur des Crustacés décapodes et des Tuniciers. Le courant interrompu pro- voque une inhibition en diastole qui varie depuis une diminution de force et de fréquence des pulsations jusqu'à l'arrêt complet du cœur. Cette inhibition des contractions rythmiques, cette diminution des pulsations cardiaques sont dues aune action directe du courant sur les cellules ganglionnaires automa- tiques. — Jean Stroiil. Macnider et Matthews. — Action du sulfate de magnésium sur le cœur. — Le magnésium déprime le système nerveux cardiaque aussi bien accé- lérateur qu'inhibiteur, de telle sorte que les excitations normales ne sont plus transmises par lui. — J. Gautrelet. Matthews et Jackson. — Action du sulfate de magnésium sur le cœur; son action antagoniste vis-à-vis de quelques produits. - L'action sur le cœur est le même pour les animaux de toutes classes, elle consiste en une forte dépression caractérisée par une diminution de l'amplitude de la con- traction qui bientôt est totalement inhibée ; une excitation artificielle peut alors faire réapparaître les mouvements cardiaques. L'adrénaline n'empêche pas cette dépression. Les. chlorures de baryum et de calcium sont plus in- diqués pour restaurer le cœur, lorsqu'il a été arrêté. Mais le magnésium est trop toxique pour être injecté impunément même mélangé à ces chlorures. Le sulfate de magnésium a des effets peu marqués sur les muscles, nerfs ou mouvements péristaltiques de l'intestin; il est sans action sur les ter- minaisons du vague, du sympathique des nerfs moteurs de sécrétions. — J. Gautrelet. Gatin-Gruzewska et Maciag. Action de V adrénaline pure sur le cœur isolé. — Le cœur de la grenouille et celui de la tortue sont peu sensibles même à de fortes doses d'adrénaline. Des doses infinitésimales produisent, chez le lapin, ou une augmentation d'amplitude de la systole, sans trace d'accéléra- tion, ou augmentation de l'amplitude et accélération. Après quelques minutes, le rythme est normal. De fortes doses produisent augmentation de la tonicité, du cœur du lapin, de l'amplitude et de l'accélération; puis succède un ralentissement persistant. — J. Gautrelet. Backmann (H.). — Influence de l'acide lactique sur le cœur isolé des mammifères. — A la concentration de 0,05 et 0,25 pour 100, le lactate de soude produit une augmentation constante de la fréquence; à tous les de- grés de concentration examinés, il y a une diminution brusque et violente de l'amplitude des contractions suivie cependant d'une lente augmentation. — J. Gautrelet. a) Gautrelet (J.). — De faction sur le cœur de V ion potassium dissocié et introduit par électrolyse. — (Analysé avec les suivants.) 266 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Gautrelet (J.). De l'action sur le cœur des ions magnésium, ba- ryum, calcium et sodium dissociés et introduits par èlectrolyse. c) De l'action sur le cœur des ions cuivre, mercure, argent et fer dissociés et introduits par èlectrolyse. — Le potassium est un poison de la fibre cardiaque, le rythme et l'intensité du cœur baissent graduellement après pénétration de l'ion potassium dans l'organisme de la grenouille. Le magnésium a une action analogue au potassium; quant au sodium, au baryum et au calcium introduits par èlectrolyse, ils n'en ont pas l'effet nocif. Le calcium renforce la contraction cardiaque, ainsi que le baryum d'ailleurs: le sodium diminue le rythme du cœur, en augmentant l'amplitude. Le mercure et le cuivre sont très toxiques pour la fibre cardiaque ; l'argent n'agit que par l'intermédiaire du système nerveux qu'il intoxique, sans tou- cher le myocarde : le fer dissocié du protochlorure est un toxique du muscle et à forte dose un poison nerveux; le fer dissocié du perchlorure est égale- ment un poison nerveux, mais d'une façon plus intense et il n'augmente pas l'amplitude de la pulsation cardiaque. — J. Gautrelet. Chirié (J. L.) et Mayer i André». — Crises ëpileptiques à la suite de la liga- ture temporaire des veines rénales. — La ligature simultanée temporaire des deux veines rénales pendant dix minutes, amène quatre fois sur sept chez le chien des crises épileptiques suivies de mort rapide. La pression caroti- dienne est invariable depuis la fin de la ligature jusqu'au début des crises; à l'autopsie on constate des hémorragies viscérales qui rappellent celles qu'on observe dans l'éclampsie puerpérale. — J. Gautrelet. Demoor (J.). — Rôle des fonctions cellulaires dans le réglage de la circu- lation pulmonaire [a]. — L'augmentation de volume des cellules résulte de deux facteurs : 1" ou de l'exagération rapide de la pression de la cellule sous l'influence des peptones et de l'absorption consécutive d'une quantité d'eau plus ou moins grande aux dépens de la solution circulante. 0,9 °/c NaCI ou 0.9 °/e NaCl 4- peptone ; 2° ou de la disparition plus ou moins com- plète, mais provisoire, de la semi-perméabilité de la cellule pulmonaire soumise à l'action des peptones, avec imbibition de l'élément par la solution circulante. Que les peptones soient à l'intérieur ou à l'extérieur de la cel- lule, elles anéantiraient la semi-perméabilité cellulaire et permettraient, par conséquent, l'immigration et l'émigration d'une certaine quantité de solution. Le volume, la pression et la vitesse du sang dans un organe sont fonctions du travail du cœur et du calibre des vaisseaux. En ce qui con- cerne la circulation pulmonaire, Heger a prouvé que la capacité du réseau vasculaire change énormément avec l'état de distension de l'organe. Depuis longtemps aussi, le même auteur a insisté sur la sensibilité propre de l'en- dothélium et sur son rôle au point de vue du réglage local de la circula- tion, notamment dans les poumons, le foie, etc. Il a aussi démontré (pue les réactions vaso-motrices, régies par le système nerveux différencié, ne sont pas les seuls facteurs capables de modifier la capacité des vaisseaux et d'al- térer l'allure des phénomènes vasculaires. D'ailleurs, les faits physiologiques démontrant que les organes présentant une certaine indépendance et une véritable autonomie au point de vue de la valeur de la circulation sont très nombreux. En un mot, on peut affirmer que les organes règlent directe- ment, dans une certaine mesure, leur circulation propre par les modifica- tions cellulaires résultant de l'allure de leur métabolisme. Le mécanisme de l'apport des matériaux nutritifs et de l'élimination des déchets n'est donc XIV. — PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 267 pas essentiellement régi par des réflexes nerveux : il dépend beaucoup aussi d'une série de « réflexes non-nerveux » (Massart). Marcel HÉRUBEL. Wallis (Edmunds). — Influence île la digitale, du strophantus et de l'adré- naline sur la vitesse de la circulation. — Les corps extraits de la digitale pro- duisent à faible dose une accélération du sang, à forte dose, un ralentissement. L'adrénaline provoque en général un ralentissement, provenant de la résis- tance périphérique due à la vaso-constriction. Avec la strophantine on observe d'abord une accélération, puis une diminution dans la vitesse du courant sanguin. — J. Gautrelet. b) Fredericq (L.). — La seconde ondulation positive dupouls veineux phy- siologique chez le chien. — La seconde ondulation du pouls de la jugulaire se retrouve dans le tracé de la veine cave supérieure et dans celui de l'oreillette droite; elle coïncide avec le début de la systole ventriculaire et la projec- tion vers l'oreillette de la valvule tricuspide. Elle persiste après suppression des systoles auriculaires, à condition que les ventricules continuent abattre; elle paraît due à la brusque clôture de la tricuspide. — J. Gautrelet. b) Loeb (Léo). — Recherches sur la coagulation du sang. — CaCl2 permet ou augmente considérablement Faction coagulatrice des extraits de tissus sur le plasma sanguin du homard. Le sel en question peut toutefois être rem- placé dans son rôle favorisant par des sels d'autres cations tels que SrCL, Ba CL, Mg CL, Na Cl, etc., mais généralement en partie seulement. MgCL et Na Cl notamment n'agissent qu'en présence de quantités minimales de CaCl-. L'effet favorisant du calcium est donc de nature double. La présence d'une petite partie de Cad: y est indispensable, le rôle de la plus grande partie par contre peut tout aussi bien être rempli par d'autres cations. Des faits analogues ayant été rapportés par Schmidt-Nielsen pour la précipitation de la caséine et par Delezenne pour la digestion pancréatique de l'albumine, il semblait permis de conclure pour la coagulation du sang à un processus ressemblant à la digestion de l'albumine par la trypsine. Un proferment (thrombogène) donnerait en présence d'extraits de tissus et de Ca naissance à l'élément coagulateur : la thrombine, tout comme le trypsinogène aidé de l'entérokinase et favorisé par le calcium forme la trypsine; mais ce schéma hypothétique à été trouvé faux par L. lui-même dans ses études sur la coa- gulation du sang de homard. La fonction de l'extrait de tissus (coaguline des tissus) n'est pas celle de transformer à l'aide de Ca un thrombogène en throm- bine, mais l'extrait de tissus et le sérum sanguin (thrombine) agissent in- dépendamment l'un de l'autre sur le fibrinogène. C'est l'extrait de tissus seul qui pour être actif a besoin de la présence de calcium. Les coagulines des tissus, chez les invertébrés du moins, n'auraient donc pas le caractère d'une kinase. — Jean Strohl. c)Loeb (Léo). — Quelques travaux récents sur la coagulation du sang chez les invertébrés et chez les vertébrés. — Cette précieuse revue qui réunit en un faisceau le résultat de 175 travaux parus dans les 7 dernières années, ne se prête guère à une analyse. Il y a quelque utilité pourtant à en citer les di- vers points de vue. L Le lieu de formation du fibrinogène (action du foie, du poumon, etc.). 2. L'origine des substances coagulatrices (favorisant la coa- gulation) trouvées dans le sang (amœbocytes etc.). 3. Effet des nucléopro- téides et des nucléohistones sur la coagulation du sang. Les substances fa- 21)8 L'ANNEE BIOLOGIQUE. vorisant la coagulation trouvées clans le sang et dans les tissus sont-elles des nucléoprotéides ? 4. Effet de l'injection intraveineuse de nucléoprotéides. 5. Effet de l'injection intraveineuse d'extrait tissulaire. 6. Effet de l'injection intraveineuse de parties du sang (constituants sanguins). 7. Qu'est-ce qui provoque la phase négative? 8. La coaguline des tissus et la thrombine chez les invertébrés, 9. Effet, des extraits de tissus chez les vertébrés. 10. Rapport entre le temps d'action et la quantité des substances coagulatrices. 11. En quoi le contact avec la plaie favorise-t-il la coagulation? 12. Adaptation spé- cifique des çoagulines tissulaires. 13. Adaptation spécifique des substances favorisant la coagulation trouvées dans le plasma sanguin. 14. En quoi con- siste la spécificité des çoagulines tissulaires? 15. Effet du sérum sanguin sur la coagulation du sang. Action combinée du sérum et de l'extrait tissulaire. 16. Influence des toxines sur la coagulation (produits de bactéries, poisons de serpents). 17. Effet de corps étrangers sur la coagulation du sang. 18. In- fluence du froid. 19. Influence des sels (A. Invertébrés. B. Vertébrés). 20. In- fluence de l'injection intravasculaire de propeptone. 21. Fibrinolyse. 22. Coa- gulation du sang hirudiné. 23. Coagulation du sang fluoré. 24. Substances anticoagulantes dans le plasma et dans le sérum sanguin. 25. Substances an- ticoagulantes qu'on peut extraire des tissus ou obtenir par autolyse (formation de la thrombine). 26. Passage du fibrinogène en fibrine. 27. Les substances qui favorisent la coagulation sont-elles des ferments. 28. La fluidité du sang dans les bocaux. 29. Coagulation des transsudats et des exsudats. 30. Les phénomènes d'agglutination qui accompagnent la coagulation du sang. — Jean Strohl. Terroine (E. F.). — Variations de la coagulabilité du samj au cours de grandes saignées suivies d'injections salines. — Quand on fait a un chien des saignées suivies de réinjections de volumes égaux de sérums artificiels, et si on espace suffisamment les saignées, le sang se coagule de plus en plus vite spontanément, jusqu'à un moment où la coagulabilité diminue. — J. G.vu- TRELET. b) Buckmaster (G. A..) et Gardner (J. A.). — Taux de l'absorption du chloroforme par le sang durant l'anesthésie. Fonction du globule rouge dans Vanesthèsie chloroformique. Taux de V élimination du chloroforme du sang après Vanesthèsie (3 mémoires). — 1° Le contenu du sang en chloro- forme monte très vite, dès le début de l'anesthésie, et atteint vite un maxi- mum : c'est la période dangereuse pour les centres respiratoires. Plus tard, à l'état d'équilibre, où il sort autant de chloroforme qu'il en entre dans le sang, l'équilibre est très instable. Il faut à peine plus de chloroforme pour tuer que pour anesthésier. La mort a toujours lieu par arrêt respira- toire. 2° Le pourcentage du chloroforme dans le sang dépend non du volume du sang, mais du nombre des globules rouges. 3" L'élimination se fait de façon variable selon l'état physiologique. Mais elle est généralement d'abord rapide, puis lente : dans l'ensemble plus lente que l'absorption. (Discussion des résultats de Nicloux et Tissot.) — H. de Y VRIGNY. Mudge (G. P.). — Sur la coagulation intra-vasculaire chez les animaux albinos et pigmentés, et sur la manière dont se comportent les nucléo-protéides du testicule en solution dans la production de la coagulation intra-vascu- laire. — Quand on injecte à des albinos une solution de nucléo-protéides dé- XIV. - - PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE. 269 rivés d"un animal pigmenté, il y a absence totale de coagulation chez 9 o/0 environ, une certaine coagulation chez 7 %, et chez le reste une coagulation intra-vasculaire typique plus ou moins étendue. Si la solution a été dérivée d'albinos, jamais la coagulation ne fait défaut : celle-ci est toujours nette. La majorité présente la coagulation aussi nette que chez les individus pigmentés. Si l'on injecte à des lapins pigmentés des solutions de nucléo-protéides dé- rivés soit d'albinos, soit d'individus pigmentés, la coagulation se présente toujours. Le lapin de l'Himalaya, en ce qui concerne sa réaction aux nucléo- protéides, se comporte comme un albinos complet. Ce lapin, bien que res- semblant au lièvre de Norvège en pelage d'hiver, chez qui Pickerixg n"a pu obtenir la coagulation intra-vasculaire, diffère de celui-ci en ce qu'il a les yeux roses (non pigmentés) au lieu de pigmentés, et en ce qu'il ne devient jamais périodiquement totalement pigmenté. On ne peut donc invoquer son cas à l'appui de la conclusion tirée par Pickering du cas du lièvre de Nor- vège. Dans les cas où il n'y a pas coagulation, il semble qu'il faille invoquer plutôt des qualités inhérentes aux individus qu'un affaiblissement de l'acti- vité des solutions employées. Il faut aux albinos une dose plus élevée de nucléo-protéide, par unité de poids, pour causer la mort par coagulation intra-vasculaire qu'il n'en faut aux animaux pigmentés : la puissance de résistance des pigmentés et des albinos étant comme 1 à 1,5. Albinos et pig- mentés résistent davantage aux nucléo-protéides fournis par les animaux de même race qu'à ceux qui sont fournis par l'autre. L'activité d'une solution de nucléo-protéides, préparée au moyen des glandes spermatiques, décroit, mais pas de façon tout à fait uniforme, avec l'augmentation de maturité (de poids) de la glande. Les solutions faites avec des glandes plus âgées (plus mûres) perdent peu à peu de leur activité, avec la durée de leur conserva- tion (de 1 à 20 jours). .Mais les solutions dérivées de glandes plus légères (non mûres) présentent des fluctuations dans leur activité ; celle-ci diminue le second jour, se relève du 5e au 7°, puis diminue progressivement. — H. de Varigny. c)Doyon (Cl.) et Gautier (M.). — Modification de la coqgulabilitê du sang consécutive à l'anémie artérielle du foie. Action du sérum. — (Analysé avec le suivant.) Doyon (Cl.), Gautier (M.) et Policard (A. ). — Modifications du foie après la défibrination totale du sang. — La ligature des artères du foie produit des convulsions, une baisse de la teneur du sang en fibrine, l'incoagula- bilité du sang. Il existe probablement dans le sérum normal un élément d'origine hépatique nécessaire à la formation du caillot. Après défibrination totale du sang, au centre du lobule hépatique se trouvent des vocuoles ren- fermant des boules d'une substance homogène, éosinophile, de nature indé- terminée. — J. Gautrelet. Riddle et Matthews. — La pression sanguine chez- les oiseaux et ses mo- difications par certains agents. — Les auteurs ont trouvé comme chiffres de pression artérielle, à la carotide, chez l'oie 129-162 mm de mercure, chez le canard 164 mm., chez le coq 88-171 mm. ; à la brachiale, chez la poule 88mm., chez le pigeon 157 mm. Les divers agents cardiaques de vaso-moteurs ont les mêmes effets que chez les mammifères. Les injections de digitale ou de chlorure de baryum ont favorisé la nutrition des appendices des oiseaux ; le sulfate de magnésie, l'ergot, le nitrite d'anyle ont troublé au contraire la nutrition de la peau et des plumes. — J. Gautrelet. 270 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Bajardi. — Sur la pression du sang dans les artères de la rétine. — La pression totale capable do provoquer l'ischémie de l'artère centrale de la rétine est de 78-84 mm. dans la diastole et 83-92 mm. dans la systole car- diaque, chez des sujets qui ont 130 mm. de pression à la radiale. — .1. (i.\i- TRELET. 6) Guillemard et Moog. — Observations faites au Mont-Blanc sur (es varia- tions du sang aux hautes altitudes. — Ces variations sont très constantes. Pour ce qui concerne les hématies, on observe tantôt l'hyperglobulie péri- phérique avec hypoglobulie centrale, tantôt une hypoglobulie centrale et périphérique. Pour le taux de l'hémoglobine on observe ou une variation dans le même sens que les globules, ou une variation inverse ; dans tous les cas on constate une diminution de la richesse globulaire. Ces phénomènes varient avec les temps; l'hyperglobulie périphérique avec hypoglobulie centrale parait être un phénomène de début auquel se sub- stitue l'hypoglobulie générale. La diminution du taux de l'hémoglobine coïn- cidant avec l'hyperglobulie ne peut être observée qu'au début d'un séjour à très grande altitude, elle indique une rétention d'eau par l'organisme, phé- nomène en relation avec l'oligurie du mal de montagne subaigu. Après quelques jours survient la décharge urinaire qui fait perdre à l'économie l'excès d'eau emmagasinée. L'augmentation du taux d'hémoglobine s'observe presque toujours, au début elle est proportionnellement moins rapide que celle des globules. Les hématies nouvellement formées ont une pauvre teneur en hémoglobine. Mais par suite cette teneur augmente et le chiffre d'hémoglobine croît plus vite que le nombre des globules. — J. Gautrelet. Crouzon (O. etSoubies (J.). — Influence de la pression, de la température et de l'état hygrométrique de l'air sur l'hyperglobulie périphérique pendant les ascensions. — L'hyperglobulie a été importante chez le cobaye placé dans une cage largement ouverte, et chez celui qui était dans l'air humide: elle a été faible pour le cobaye dans l'air sec et le cobaye soumis à l'ac- tion de la chaleur. — J. Gautrelet. a) Aggazzotti (A.). — La réaction du sang dans l'air raréfié. — (Analysé avec le suivant.) b) Existe-il un rapport entre la réaction vraie et la réaction poten- tielle du sang à la pression normale et dans Voir raréfié? — L'alcalinité vraie et l'alcalinité potentielle du sang diminuent dans l'air raréfié ; le rapport entre la concentration des ions OH du sang et des ions OH dissociés et non dissociés, reste presque constant. Si la méthode titrimétrique ne peut servir dans les déterminations de la réaction vraie d'un liquide, elle indique assez bien les modifications qui ont lieu dans la réaction de ce liquide. — J. Gau- trelet. a) Dreyer et Hanssen. — Sur la loi de vitesse de l'hémolyse des hématies sous l'action de la lumière, de la chaleur et de quelques corps hémoly tiques. — Les rayons ultra-violets ont le pouvoir de dissoudre les hématies qui se gonflent perdant leur pigment et disparaissent. A noter un temps d'induc- tion plus ou moins long suivant l'intensité de l'éclairement, avant le maxi- mum d'effet hémoly tique. — Lois. — J. Gautrelet. a) Buckmaster G. A.) et Gardner J. A. i. — L'estimation du chlo- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 271 ro forme dans le sang des animaux anesthësiës. — Conclusions : 1° La mé- thode de détermination du chloroforme hasée sur la réaction de Dumas, adoptée par NïCLOUX, est suffisamment exacte, rapide et simple. 2° Les résultats de Nicloux sont trop faibles, quand on permet au sang de se coaguler avant d'y ajouter l'alcool acide ; il en est de même mais moins quand on emploie l'oxalate pour empêcher la coagulation. Entre la méthode des auteurs et celle de Nicloux il y a une différence moyenne de résul- tats de 19 % : dans celle des auteurs l'erreur moyenne maxima est de 5 % au plus. — H. de Varigny. Langlois (J. P.) et Desbouis. — Des effets des vapeurs hydrocarbonëes sur lésant/. — Les vapeurs d'hydrocarbure du type benzine, mélangées dans des proportions relativement faibles à l'air, provoquent soit lentement, si la dose est faible, soit rapidement, si elle est forte, une hyperglobulie qui peut atteindre 33 % chez le cobaye, 15 °/o chez le lapin, 33 °/0 chez le pigeon et qui n'existe pas chez le chien. L'hyperglobulie est peu durable; dès le 15e jour chez le cobaye, le nombre des hématies est revenu au chiffre initial. La teneur en hémoglobine n'augmente pas dans un rapport exact avec le nombre des globules. La densité du plasma n'est pas modifiée pendant l'hyperglobulie. Il se produit une hématopoièse intense, sous l'influence des vapeurs de benzine. — J. Gautrelet. a) Achard (M.) et Aynaud (Ch.). — Sur V observation directe des hêmato- blastes dans le plasma sanguin. — (Analysé avec le suivant.) b) — — Sur tes hêmatoblastes des vertébrés ovipares. - - La constatation des hêmatoblastes dans le plasma vivant en dehors de toute altération des autres éléments du sang, leur absence dans le sérum, leur peu de résistance aux agents physiques et chimiques, la constance de leur forme, paraît dé- montrer qu'il s'agit d'éléments distincts et vivants. A. et A. ont observé ces hêmatoblastes analogues à ceux des mammifères dans le plasma de l'oie, de la tortue, de la grenouille et de l'anguille; dans le sang du pigeon, du triton de l'axolotl, de la carpe. Les auteurs pensent que les invertébrés, écrevisse, lombric, moule, huître, escargot, renferment des corps analogues ; ils préfé- reraient le terme de globulin à celui d'hématoblaste. — J. Gautrelet. h) Mayer i André). — Etudes ultra-microscopiques sur le plasma sanguin. — Le plasma pur est un gel. Sous l'action des sels neutres apparaissent suc- cessivement des granules dont on peut se débarrasser par précipitation et filtrations successives ; on fait naître au fur et à mesure les diverses globu- lines. — J. Gautrelet. 6)Lepine et Boulud. — Effets sur la glycémie de la compression de l'aorte près de sa bifurcation. — Dans les veines fémorales, on observe une dimi- nution anormale des matières sucrées ; l'augmentation du pouvoir glycoly- tique tient à la formation de principes toxiques dans les tissus ischémies. — J. Gautrelet. Oshima (T.). — De la présence de particules idtramicroscopiques dans le sang fœtal. — La présence de particules ultramicroscopiques qui avait été constatée par Neumann a pu être confirmée par O. pour le sang fœtal de cobayes, lapins et chats. Leur nombre augmente en rapport direct avec le 272 L'ANNEE BIOLOGIQUE. développement du fœtus et atteint son maximum au moment de la naissance. ( !es particules sont spécialement abondantes chez le fœtus de cobaye et beaucoup moins nombreuses chez les chats et chez les lapins. Cette obser- vation doit être expliquée par le fait qu'au moment de la naissance le jeune cobaye est plus avancé que les deux autres espèces. Chaque stade du déve- loppement est caractérisé par une quantité constante de ces particules el indépendante de la quantité contenue dans le sang de la mère. Ce dernier peut contenir un nombre qui varie selon la quantité et la qualité de nour- riture. Un apport de graisse augmente considérablement le nombre de par- ticules ultramicroscopiques dans le sang maternel, mais reste sans influence sur le contenu du sang fœtal. Les particules en question ayant été recon- nues comme étant de la graisse il s'ensuivrait que la graisse ne traverse pas le placenta. La résorption de la graisse très considérable dans les der- niers stades de l'état fœtal (à en juger du moins de la quantité de particules contenue dans le sang) — se ferait indépendamment de l'organisme ma- ternel. — Jean Strohl. Bifii et Galli — Recherches sur le sang et les urines des nouveau-nés. — Durant la vie fœtale et pendant les premiers jours de la vie extra-utérine circule dans le sang un plasmochrome (bilirubine) en quantité plus grande que chez l'adulte. Ce pigment se dépose assez souvent dans le tissu cutané et est éliminé par les urines; quantitativement le pigment décrit une courbe qui a son maximum au 4e jour de la vie et décroît graduellement pour arriver dans la 9me semaine au taux normal. — J. Gautrelet. d) Frouin. — Le mécanisme régulateur des leucocgtoses intra- et extra-vascu- laires. — De la souffrance des hématies résulte l'hyperleucocytose sanguine. De celle-ci dérive la leucocytose locale qui lui est parallèle. Mais si une extra- vasation hématique se produit, le parallélisme n'existe plus ; la leucocytose lo- cale n'est plus réglée seulement par la lésion des hématies intra-vasculaires, mais par celle encore des hématies extra-vasculaires. — J. Gautrelet. Walker (G. E.). — Observations sur les leucocytes. — L'auteur conclut que certaines cellules, qui probablement n'existent que dans la moelle osseuse, dans le cas du mammifère adulte, donnent naissance à un groupe de cellules qui sont, ou seront bientôt, hors de la coordination so- matique. Les unes sont destinées à une désintégration relativement rapide, et serviront en partie à la nutrition d'autres cellules. D'autres passent •par la phase méiotique et continuent à se diviser, produisant un nombre en apparence illimité de générations post-méiotiques de cellules possédant la moitié du nombre somatique de chromosomes. La grande majorité se transforme en globules rouges, servant à la nutrition. Les autres sont fécondés (W. décrit la fécondation) et comme cela est le cas chez nombre d'animaux unicellulaires, après la fertilisation, se divisent plusieurs fois, produisant ainsi des générations nouvelles de leucocytes qui passeront ou ne passeront pas, plus tard, de nouveau par la phase méiotique. Ceci amènerait à conclure que les leucocytes passant hors de la coordination avec le soma, vivent en parasites sur l'organisme, et possèdent par eux- mêmes un cycle vital complet. — Ces observations ont quelque rapport avec ce qui se passe dans les tumeurs malignes. Durant le début des tumeurs malignes des leucocytes, entrant dans le cytoplasme de cellules, se divi- sent par mitose, en même temps que le noyau de la cellules envahie, les chromosomes de la cellule se mêlant à ceux des .leucocytes. Cette XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 273 forme bâtarde de fécondation semble suggérer chez les leucocytes des pro- priétés différentes de celles des autres cellules du corps, sauf peut-être les sexuelles. — H. de Varignv. b) Frouin. — Action du globule range comme régulateur de la diapëdèse leu- cocytaire. — Le globule rouge et le macrophage sont les seuls éléments, dans les cavités de l'organisme, dont la chimiotaxie positive peut solliciter les leucocytes à la diapédèse. — J. Gautrelet. Forgeot. — Sur la composition histologique de la'lymphe des ruminants. — Dans l'organisme des ruminants, en dehors du chyle ramenant les pro- duits de digestion et ne contenant pas habituellement d'hématies, on trouve deux sortes de lymphes : a) celle qui n'a pas encore traversé de ganglion et qui ne renferme pas de globule rouge; 6) celle qui sort des ganglions lymphatiques et qui renferme, outre les globules blancs, une proportion variable de globules rouges. La lymphe des ruminants jeunes à l'embouchure du canal thoracique est de couleur blanche opaque due à la grande quantité de globules blancs qu'elle contient. La lymphe des adultes se différencie par la diminution notable de la quantité des globules blancs, tandis que le nombre des héma- ties s'accroît beaucoup. Sur le même individu la quantité d'hématies par millimètre cube de lymphe varie d'un moment à l'autre; ceci s'explique par l'irrégularité et la lenteur de la circulation lymphatique dans les ganglions et par l'apport plus ou moins grand du chyle en rapport avec la digestion. Les hématies contenues dans la lymphe sont toujours des hématies nor- males; pas d'hématies nucléées. Les ganglions ne sont donc pas seulement des centres lymphopoiétiques, mais ils peuvent contribuer à l'hématopoièse ; cette dernière fonction est localisée dans les ganglions hématiques. — J. Gautrelet. Dubois (Ch.j. — Sur le ralentissement initial du cours de la lymphe à la suite L'ANNEE BIOLOGIQUE. Polowzow (Mmc Warwara). — Recherches expérimentales dans le domaine des tropismes. — P. appelle aéroïdétropisme la faculté des plantes de réagir sous l'influence d'une inégale répartition de gaz isolés tels que 0, CO2, Az, H, etc.. et le distingue de l'aérotropisme où la réaction est due à l'inégale répartition de l'air. Le meilleur excitant et le seul étudié par l'auteur est CO2. L'oxygène a également une action manifeste; l'hydrogène et l'azote sont sans effet. Les hypo- et les épicotyles de beaucoup de plantes (Pisum, Vicia, Sinapis, Lapidium, Brassica, Lupinus, Phaseolus, Helianlus) et le pied des sporanges de Phycomyces réagissent par des courbures à l'influence unila- térale du gaz; le mouvement commençait de une à trois minutes après le début de l'action. Après 15 à 20 minutes la courbure qui s'accentue de plus en plus est visible à l'œil nu. L'auteur discute et indique les valeurs des temps de présentation, de réaction et de perception. — F'. Péchoutre. e) Phagocytose. e) Bruntz CL.). — Études sur les organes lymphoïdes, phagocytaires et excréteurs des Crustacés supérieurs. — A l'exception des Cumacés, chez tous les autres groupes de Crustacés supérieurs (Leptostracés, Gammarides, Ca- prellides, Isopodes, Stomatopodes, Schizopodes et Décapodes), B. a étudié l'évolution des globules sanguins et découvert (sauf chez les Leptostracés) des formations lymphoïdes, lieu d'origine des globules, organes globuli- gènes. De plus, il a reconnu l'existence, chez les Gammarides, d'un or- gane phagocytaire, et chez toutes les espèces étudiées, il a trouvé des néphrophagocytes, cellules fixes à la fois excrétrices et phagocytaires, carac- térisées par la facilité qu'elles possèdent d'éliminer en même temps les li- quides et les particules solides injectés dans la cavité générale. Les globules sanguins des Crustacés supérieurs possèdent une double fonction : glandulaire (caractérisée par l'apparition de granulations éosino- philes) et phagocytaire. Les organes globuligènes sont au nombre de deux chez les Amphipodes ; ils sont disposés dans la région frontale, généralement accolés à l'épithélium tégumentaire. — Les Isopodes, sauf quelques exceptions, possèdent, dans les deux derniers anneaux thoraciques et le premier anneau abdominal, trois paires de ces organes suspendus au septum péricardique. — Les Stomato- podes présentent un seul organe globuligène. Il est médian et s'étend, autour de l'artère ventrale, dans toute la longueur de l'abdomen et d'une partie du thorax. — Enfin, les Schizopodes montrent une paire d'organes globuligènes tapissant la face dorso-latérale de la portion cardiaque de l'estomac. L'organe phagocytaire des Gammarides est formé, comme celui des Déca- podes, par de grandes cellules capturant uniquement les particules solides injectées. Ces cellules sont disposées en file sur les branches terminales des artères hépatiques. Les néphrophagocytes présentent, suivant les groupes, des caractères cytologiques variables. Ils accompagnent généralement les cellules de ré- serve et sont alors répartis sur la périphérie des lobes de tissu conjonctif (Isopodes, Schizopodes, Décapodes, et peut-être Stomatopodes) ; ou bien ils ne présentent pas de relation avec le tissu conjonctif et se trouvent dissémi- nés dans tout le corps (Leptostracés), ou concentrés exclusivement dans la région péricardique (Amphipodes). — Au point de vue de la philogénie de ces organes, B. fait remarquer que des faits précédents on peut tirer quelques conclusions générales. — Comme les Phyllopodes, les Leptostracés sont pri- vés d'organes globuligènes qui sont l'apanage de Crustacés plus élevés en XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 327 organisation ; ces organes nous apparaissent comme des organes de perfec- tionnement qui se sont formés par l'accumulation de jeunes globules qui ne se mitosent plus qu'exceptionnellement dans le liquide sanguin. — Comme les Phyllopodes, tous les Crustacés supérieurs possèdent des néphrophago- cytes dont l'activité, mesurée par la quantité de carmin ammoniacal ou d'en- cre de Chine éliminée, y semble être d'autant moins considérable qu'on s'adresse à des groupes plus évolués. — Chez tous les Crustacés supérieurs, des néphrocytes se sont différenciés, détournant à leur profit la fonction excrétrice des néphrophagocytes. — Chez les Décapodes et les Gammarides, des cellules purement phagocytaires ont également accaparé en grande partie la fonction phagocytaire ; les néphrocytes de ces Crustacés se montrent alors très peu fonctionnels. La présence d'organes phagocytaires semblables dans ces deux groupes qui ne possèdent apparemment aucun lien de pa- renté, doit être interprétée comme un simple phénomène de convergence.— L. Mercier. Hamburger (H. I.) et Hekma (E.). — Recherches quantitatives sur la, phagocytose. — En modifiant le pouvoir osmotique du sérum sanguin, soit en lui ajoutant du NaCl, soit en le diluant, le pouvoir phagocytaire des leucocytes qu'il contient diminue. Si on ne s'est pas trop éloigné de la con- centration normale du sérum, les leucocytes plongés de nouveau dans du sérum normal y récupèrent leur pouvoir phagocytaire envers des particules de charbon. — J. Giaja. Morel (Ch.) et Dalous. — Sur les propriétés phagocytaires des cellules géantes. — Dans les tubercules, les éléments cellulaires sont susceptibles de conserver pendant quelque temps leur pouvoir phagocytaire ; pendant cette période, les cellules de Langhans sont des éléments vivaces. — J. Gau- TRELET. Ledingham (J. C. G.). -- Action inhibitoire sur la phagocytose subsé- quente exercée sur le sérum normal actif par le sérum normal inactif qui a été traversé par des bacilles . — Le sérum normal chauffé où ont passé des bacilles de Koch exerce une action inhibitive marquée sur les opsonines tuberculeuse et staphylococcique du sérum frais normal. Ceci indique la présence dans le sérum normal d'ambocepteurs opsoniques, dont la com- binaison avec les récepteurs libres rejetés par les bacilles de Koch devient le complément du sérum normal frais, et ainsi empêche la phagocytose. L'auteur poursuit ses expériences dans cette voie. — H. de Varigny. Dean (G.). — Recherches expérimentales sur la nature de la substance du sérum qui agit sur la phagocytose. — La dilution du sérum frais non chauffé n'est pas suivie, en ce qui concerne les solutions concentrées, d'une chute du pouvoir sensibilisateur pour certains organismes (staphylo- coque, bacille de Koch). La diminution commence généralement à la concentration 1/4. Pour les dilutions 1/4, 1/8, 1/16, 1/32 du sérum humain normal, la phagocytose est proportionnelle à la racine carrée de la con- centration du sérum. L'indice phagocytique obtenu en mélangeant des solutions appropriées d'un immun-sérum chauffé avec un sérum frais normal est plus élevé que lorsque les deux substances agissent séparément. Dans le cas de certains sérums nouveaux (cobayes, lapins) examinés préalablement en ce qui concerne l'ambocepteur et le complément dans la bactériolyse extra- 328 L'ANNEE BIOLOGIQUE. corpusculaires du bacille d'Eberth, on peut montrer un parallélisme exact ontre cette fonction et l'opsonisation. L'amboceptrur normal peut être complémenté par du sérum frais dans les deux fonctions. Un sérum anti- complémenté, mélangé à du sérum frais normal, ou à de l'immun-sérum chauffé, paralyse la substance thermolabile sans influencer la thermo- stable. — H. de Varigny. Golovine (E.). — Étudessur les cellules pigmentaires des Vertébrés. — Les travaux de Metchnikoff sur le blanchiment des poils et des cheveux par l'action des cellules pigmentophages ont donné à l'auteur l'idée d'étudier l'action de certaines toxines sur les cellules pigmentaires des poissons, am- phibiens et reptiles, notamment sur les cellules mélanophores. Le travail publié maintenant n'en expose que les premiers résultats. Les toxines agissent sur les mélanophores comme excitants et produisent leur contraction (toxine diphtérique, tétanique, tuberculeuse etc.); il faut pour cela que la toxine soit directement en contact avec la cellule pigmen- taire. Puis, une fois la toxine absorbée, les mélanophores reprennent leur fonctionnement normal. L'alcool a une action opposée : il provoque une di- latation. Aucun lien anatomique n'existe entre les mélanophores et le système nerveux; celui-ci n'agit qu'indirectement, par l'intermédiaire de la circula- tion qui, elle, tient le fonctionnement des cellules pigmentaires sous sa dé- pendance. — M. Goldsmith. CHAPITRE XV L'hérédité. a) Bateson (W.). - The progress of genetic Research. (Report of the III Conférence on Genetics, 90-97.) • [337 b) — — Gregor Johann Mendel. (Report of the III Conférence on Genetics, 85-89.) [Histoire de Mendel, résumé de ses expériences. — L. Cuénot Bradley (H. H. B.). — Bybridising al the Antipods. (Report of the III Conférence on Genetics, 388-396). [Résul- tats d'hybridations entreprises avec diverses plantes. — F. Péchoutre Brainerd (E.). — The behavior of the seedlings of certain violet hybrids. (Science, 14 juin, 940.) [351 Brumpt (E.). — De l'hérédité des infections à trypanosomes et à trypano- plasmes chez les hôtes intermédiaires. (C. R. Soc. Biol., II, 171.) [Trypanosoma inopinatum se transmet de la mère à l'embryon et de celui-ci à ses rejetons sans le passage par un hôte vertébré, lequel est parasité accidentellement. — J. Gautrelet Bunyard (Edw. A.). — On Xenia. (Report of the III Conférence on Ge- netics, 297-300.) [353 Burger (Max). — Lecture on hybrid Pelargonium grandi florum nanum. (Report of the III Conférence on Genetics, 456-462.) [... F. Péchoutre Camus (E. G.). — A contribution to the study of spontaneous hybrids in the European Flora. (Report of the III Conférence on Genetics, 152-154.) [Résumé des observations et recherches de l'auteur. Exposé des résultats fournis par un certain nombre de familles ou d'espèces. — F. Péchoutre a) Castle (E. W.). — Color varieties of the Rabbit and of other Rodents; their origin and inheritance. (Science, 30 août, 287-291.) [340 b) — — The production and fixation of new breeds. (Proceed. American Breeders' Association, III, 34-41.) [Exposé des résultats de croisements mendéliens. — L. Cuénot c) — — On a case of revei'sion induced by cross-breeding and its fixation. (Science, 5 janvier, 151-153.) [Voir ch. XVI Chittenden (F. J.). — The influence of the parents on the colour of the hybrid. (Report of the III Conférence on Genetics, 213-217.) [346 Correns (C). — Die Bestimmung und Vererbung des Geschlechtes nach Ver- suc hen mit hôheren Pflanzen. (Arch. f. Rassen- und Ges. Biol., IV, 794- 802.) LVoir ch. IX Crawshay (de Barri). — Hybrid Odontoglossa. (Report of the III Confé- rence on Genetics, 242-272.) [Synopsis 330 L'ANNEE BIOLOGIQUE. accompagnée de quelques remarques sur les principaux hybrides naturels ou de jardin et une mise au point des progrès réalisés. — F. Péchoutre a) Cuénot (L.). -- Beredity. (Smithsonian Report for 1906, 335-344.) [Exposition du mendélisme. — L. Cuénot b) Notions nouvelles sur V Hérédité. (La Science au XXe siècle, 5e ann.i 231-235.) [Exposé des croisements mendéliens. — L. Cuénot c) — — L'hérédité de la pigmentation chez les Souris (5e note). (Arch. Zool. exp. [4], VI, Notes et Revue, i-Xiu.) [344 Davenport. — Dominanee of characteristics in Poultry. (Rep. of the III Conf. on Gen., 138-139). [Sera analysé avec le travail in extenso, paru en 1908 Davenport (Gertrude and Charles). - Heredity of eye-colour in man. (Science, 1er nov. , 589.) [342 Druery (Chas. T.). — Fern breeding. (Report of the III Conférence on Ge- netics, 273-277). [353 Fick (R.). — Ueber die Vererbungssubstanz. (Arch. f. Anat. und Physiol., 101-119.) [335 Galippe (V.). — De Vérosion dentaire considérée comme stigmate de dégéné- rescence. (Rev. Somatol., 43 pp.) [Cette anomalie n'est pas une consé- quence des maladies infantiles, mais tient bien à l'hérédité. — M. Goldsmith a) Gates (R.R.). — Pollen development inhybrids ofŒnotheralata X CE. La- marc kiana , and ils relation to imitation. (Bot. Gazette, XLIII, 81-115, 3 pi.) [352 b) Hybridization and germ cells of Œnothera mutants. (Bot. Gazette, XLIV, 1-21.) [351 Ghigi (A.). — Contributo allô studio delV ibridismo negli Uccelli. (Rend. d. R. Accad. dei Lincei, XVI, série 5, 791-800.) [347 Guyer (Michael F.). — Do offspring inherit equally from each parent? (Science, 28 juin, 1006-1010.) [343 Hacker (V.).— Ueber Mendelsche Vererbunq bel Axolotl. (Zool. Anz., XXXI, 99-102, 2 fig.) [347 Hatschek. — Die Generatïdtheorie. (Biol. Centrbl., XXVII, 311-320.) [336 Herbst (G.). — Vererbungsstudien. V. Auf der Suche nach der Ursache der qrôssercn oder geringeren jEhnlichkeit der Nachkommen mit einem der beiden Eltern. (Arch. Entw.-Mech., XXIV, 185-239, 3 pi.) [333 Hickson (S. J.). — The physical basis of hereditary characters. (An. Rep. and Trans. Manchester Micr. Soc, 30-42.) [335 Kammerer (P.). — Bastardierung von Flussbarsch (Perça fluviatilis L.) und Kaulbarsch (Acerina cernua L.). (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 511-552, 2 pi. et 1 fig.) [348 Kerslake (G.). — Some practical ex)>eriments in cross- fertilisation in New South Wales. (Report of the III Conférence on Genetics, 396-400.) [Expériences d'hybridations entreprises en Australie. — F. Péchoutke Laxton (W.). — The cross-breeding and hybridisation ofPeas and of hardy fruits. (Report of the III Conférence on Genetics, 468-473.) [...F. Péchoutre Lock (R. H.). — On the inheritance of certain invisible characters in Peas. (Proc. Roy. Soc, B. 528, 28-34.) [Confirmation de la doctrine de Mendel, en ce qui concerne les caractères latents. — H. de Varigny XV. — L'HEREDITE. 331 Lynch (Irwin). — Natural hybrids. (Report of the III Conférence on Ge- netics, 159-177.) [Énumération de ces hybrides pour la Grande-Bretagne et le continent. — F. Péchoutre Mac-Cracken (I.). — Occurrence of a sport in Melasoma (Lina) scripta, and its behaviour in heredily. (J. exper. Zool., IV, 221-238, 1 pi.) [348 Mac Curdy (H.) and Castle (W. E.). — Sélection and cross-breeding in relation to the inheritance of coat-pigment and coat-patterns in Bats and Guinea-pigs. (Contr. Zool. Lab. Harvard collège, 50 pp., 2 pi.) [343 Mac Dougal (D. T.). — Hybridization of ivild plants. (Bot. Gazette, XLIII, 45-58, 4 fig.) [Obser- vations sur deux chênes hybrides, Quercus helerophylla et Quercus Bud- kinii, et liste de plantes hybrides de l'Amérique du Nord. — P. Guérin Macfarlane (J. M.). — On the occurrence of natural hybrids in the genus Sarracenia. (Report of the III Conférence on Genetics, 155-158.) [Il résulte des études de M. que des sept espèces cultivées de Sar- racenia cinq au moins forment des hybrides à l'état sauvage, lorsque les plantes croissent en masse et mélangées. Des doutes ne peuvent exister que pour deux espèces : Sarracenia rubra et S. Sledgei. — F. Péchoutre Malinvaud (E.). — Phenomena of hybridisation in the genus Mentha. Ré- sumé of the facts acquired. (Report of the III Conférence on Genetics, 178- 182.) [Signes de l'hybridation dans le g. Men- tha, preuves de l'hybridation et durée des hybrides. — F. Péchoutre Mendel (G.). — Recherches sur des hybrides végétaux (Traduction fran- çaise par A. Chapellier). (Bull. Scientif. France et Belgique, XLI, 371-419.) [Cité à titre bibliographique Noorduijn. — The hereditary transmission of colour in cross-breeding . (Report of the III Conférence on Genetics, 219-212.) [Sera analysé avec le travail in extenso Ostenfeld (C. H.). — Castration and hybridisation in the genus Hieracium. (Report of the III Conférence on Genetics, 285-288.) [351 Pays-Mellier (G.) et Trouessart (E.). — Sur deux hybrides de Paon et de Poule cochinchinoise. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1203-1205.) [347 Pfitzer. — Hybridisation and the systematic arrangement of Orchids. (Re- port of the III Conférence on Genetics, 218-221.) [353 Plate (L.). — Weitere Berner kung en zur Hatschek'schen Gêner atïdtheorie und zum Problem der Vererbung erworbener Eigenschaften. (Biol. Centr., XXVII, 638-651.) [336 Przibram (Hans). — Vererbungsversuche iiber asymetrische Augenfàrbung bei Angorakatzen. (Arch. Entw.-Mech., XXV, 260-266.) [343 Rignano (E.). — Ueber die Vererbung erworbener Eigenschaften. Hypo- thèse einer Zentroepigenese. (Leipzig, Engelmann, 399 pp., 2 fig.) [Traduction de l'ouvrage déjà analysé (voir A nn. Biol., XI, p. 272) Rolfe (Allen). — Natural hybrids of the Caltleya group. (Report of the III Conférence on Genetics, 222-241.) [353 Rosenberg (O.). — Cytological investigations in plant hybrids. (Report of the III Conférence on Genetics, 289-291). [Voir ch. II Saunders (Ch. E.). — The inheritance of awns in Wheat. (Report of the III Conférence on Genetics, 370-372, 1 fig.) [352 332 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Saunders (miss E. R.). — Certain complications arising in Ihe cross-bree- ■ dinçi of Stocks. (Report of the III Conférence on Genetics, 143-149.) [349 Semon (R.). — Beweise fur die Vererbung erworbener Eigenschaften. (Arch. f. Rassen u. Gesellschaftsbiol., IV, 1-46.) [338 Smith (Erwin F.). — Abstract of an adress on plant breeding in the United States Department of Agriculture. (Rep. III Conf. Genetics, 301-309.) [350 Solms -Laubach (H.). — Ueber unsere Erdbeeren und ihre Geschichte. (Bot. Zeit., 45-76). [Il y a 7 espèces de vrais fraisiers répartis en trois groupes. Fragaria Hagenhachiana Koch est un hybride de F. collina et de F. vesca. F. Grandiflora Ehr. provient des jardins de culture d'Europe et contient des formes hybrides de F. Chiloensis et de F. virginiana. — M. Gard Somers Rivers. — The cross-breeding of Penches and Nectarines. (Report of the III Conférence on Genetics, 463-467. [ F. Péchoutre a) Spillman (W. J.). — Inheritance of the Belt in Hampshire Swine. (Science, 5 avril, 541.) [342 b) — A Sheep-goat hijbrid. (Science, 17 mai, 791.) [347 c) — — The Artiftcial production of mutants. A suggestion (Science, 11 oct., 479.) [S. est d'avis qu'il faudrait voir si les productions de mutations expéri- mentales, comme dans les expériences de Mac Dougal, ne s'accompagnent pas d'un changement dans le nombre des chromosomes. — H. de Varigny d) — — Color inheritance in mammals. (Science, 22 février, 313.) [342 e) — Standardizing breed Characteristics. (Soc. for the Promotion of Agricult. Science, 28'" Meeting.) [Déter- minants mendéliens probables chez Bœufs, Cochons, etc. — L. Cuénot Stevens (N. M.). — Color inheritance and sex inheritance in certain Aphids. (Science, 16 août, 266-268.) [337 rt) Tschermak (E.). — The importance of hybridisation in the study of descent. (Report of the III Conférence on Genetics, 278-284.) [Voir ch. XVI b) — Besitzt des Verwandtschaftsgrad der gekreuzten Tiere einen Ein- fluss auf die Milchsekretion bei Kûhen ? (Fùhlings Landwirtschaftliche Zeitung, 56 Jahrg., 688-690.) [Projet d'expériences. — L. Cuénot Tubergen (C. G. van). — Hybrids and hybridisation among bulbous plants. (Report of the III Conférence on Genetics, 438-445.) [...L. Cuénot Vries (Hugo de). — On twin hybrids. (Bot. Gazette, XLIV, 401-407.) [362 Weismann (A.). — Richard Semons Mneme und die « Vererbung erwor- bener Eigenschaften. » (Arch. f. Rassen u. Gesellschaftsbiol., III, 1-27, 1906). [340 Wheldale (M.). — The inheritance of flower colour in Antirhinummajus. (Roy. Soc. Proceed., B. 532, 5 juin, 288.) [Résultats provisoires : on ne voit pas encore si les phénomènes, pour le muflier, sont identiques à ceux qu'on observechez lespois. — H. de Varigny Wilson (John H.). — Infertile hybrids. (Report of the III Conférence on Genetics, 183-209.) [350 Worsley (A.). — Hybrids among the Amarylliae and Cactaceae, xoith some notes on Variation in the Gesneraceae and the genus Senecio. (Report of the III Conférence on Genetics, 405-414.) [... F. Péchoutre Yeld (G.). — Hybrids of Hemerocallis. (Report of the III Conférence on Ge- netics, 415-417.) [... L. Cuénot Voir pp. 33, 53, 154, 256, 367, 370, 377, pour les renvois à ce chapitre. XV. — L'HEREDITE. 333 a. Généralités. Herbst (C). — Études sur l'Hérédité. V. Recherche des causes de la res- semblance plus ou moins grande des produits avec l'un des deux parents. — I. En imprimant à l'œuf une impulsion vers la parthénogenèse avant de le sou- mettre à la fécondation croisée, on déplace les tendances héréditaires dans le sens maternel (Ami. Mol., XI, p. 280). L'analyse des phénomènes initiaux peut nous donner des indications sur les causes de la ressemblance plus ou moins grande d'un produit à tel ou tel de ses parents. Et d'abord, n'y a-t-il pas, à la suite du traitement parthénogénésique , un stade critique pour la fécondation , stade exceptionnellement propice à l'obtention des caractères maternels? C'est toujours la combinaison Strongylocentrotus (3 , ,. , „ . , , , ,, , „. — cnhvrechinus Q — ' avec *aclue''e 'a forme simple des baguettes squeletti- ques chez lé mâle, la disposition treillissée chez la femelle fournissent un repère certain. Les œufs sont traités par un acide gras (valérianique ou acétique), puis fécondés après des délais variables. On s'assure qu'il n'est pas nécessaire d'attendre la première cinèse parthénogénésique : il suffit que les noyaux commencent à se gonfler pour voir se préciser chez les produits les caractères de la mère. Grosso modo, cette précision atteint son maximum avec le gonflement lui-même, quand les noyaux perdent la netteté de leurs con- tours, et que certains d'entre eux ont déjà exprimé dans le cytoplasma une partie de leur suc. Mais au delà de cette phase critique, l'impulsion acquise vers la forme maternelle reste encore puissante et ne s'annule jamais. En comparant aux bâtards simples les bâtards orientés dans le sens maternel (préparations colorées, ou plutei entiers tués à l'acide osmique) on constate des différences reniarquables dans la taille des noyaux. Dans la règle, ceux-ci sont plus gros. Il y a des exceptions; des cas où les noyaux sont de même taille ou même plus petits que chez les bâtards ordinaires. Arrêtons-nous d'abord sur le cas général. Le traitement parthénogénésique provoque sur le pronucléus femelle un stade monaster où la quantité de substance chro- matique devient double. Et, comme il retarde la copulation du noyau mâle comme c'est le cas dans le traitement par l'éther ou le chloral (Hertwig) ou dans la fécondation partielle (Boveri), l'association doit donner finalement des noyaux plus volumineux de 1/2 que ceux des croisés normaux. Mais il faut tenir compte de tous les faits si l'on veut arriver à une induction satisfai- sante sur le sort des deux noyaux et en particulier sur celui du noyau mâle. Une donnée fondamentale est celle de Boveri : Corrélation entre le nombre des chromosomes initiaux, la taille des noyaux et le nombre des cellules. Les variations de la taille nucléaire dans la parthénogenèse simple vont nous renseigner sur des cas particuliers. La surface nucléaire, quand on combine la parthénogenèse avec la fécondation, devrait être double de ce qu'elle est dans la parthénogenèse simple où il n'y a qu'un demi-stock chro- matique. En fait, les choses sont plus compliquées. Le stade monaster dou- blant la masse en parthénogenèse, la comparaison des surfaces nucléaires entre pa rthénogénésiques (diplothély karyotiques) et formes croisées ayant subi l'impulsion dans le sens maternel (combinaison d'un diplothélykaryon et d'un arrhénokaryon) , devra donner le rapport 2 : 3. Il arrive même que deux stades monaster se succèdent en parthénogenèse; et alors la masse nucléaire est quadruplée (formes tétrakithély karyotiques). Mais si le pronu- cléus femelle ainsi accru (tétrakithélykaryon) s'associe dans les expériences avec le pronucléus mâle (arrhénokaryon), les noyaux des ébauches seront plus volumineux encore. Les deux cas se présentent : ils corroborent l'inter- 334 L'ANNEE BIOLOGIQUE. prétation qui précède et prouvent déjà indirectement la copulation du pro- nucle'us mâle. Cette copulation ressort plus nettement encore de l'étude de deux larves hétérogènes dont, le squelette se montre pour moitié du type maternel pur. Ce sont des larves thélykaryotiques partielles. Comme dans la fécondation partielle de Boveri, le pronucléus mâle s'est associé seulement à l'un des 1/2 noyaux issus de la division préalable du pronucléus femelle. La différence de taille des noyaux sur les deux moitiés est significative ; et les plus gros rappellent, comme cela doit être, ceux des bâtards à caractères maternels quand l'imprégnation saisissait le pronucléus femelle avant le stade monaster. L'importance du noyau dans l'hérédité sort encore une fois en pleine lumière, des nuages où l'avaient jetée les recherches de Godlewski. Mais, nous nous garderions bien de prétendre que ce soit là le facteur unique de la transmission des caractères. On vient de voir tous les cas oie la taille des noyaux égale ou dépasse celle que Vamphimixie simple laissait prévoir : 1° cas simple où le pronucléus femelle n'a pas encore atteint le stade monaster; 2° union d'un diplothélykaryon et d'un arrhénokaryon ; 3° union d'un tétrakithélykaryon et d'un arrhénokaryon ; 4° fécondation partielle (larves thélykaryotiques partielles). IL Mais on observe aussi des larves à petits noyaux répondant, les unes au type maternel {thélykaryotiques pures), les autres au type paternel (arrhé- nokaryotiques pures), d'autres enfin au type paternel avec des caractères de bâtardise (arrhénokaryoliques partielles). Les thélykaryotiques pures à petits noyaux ne sauraient être interprétées comme issues d'une parthénogenèse (l'essai parthénogénésique de contrôle ne donne pas de pluteus; de plus les œufs étaient pris à un stade monaster indiscutable). Le spermatozoïde est donc intérieur. Mais quel a été son sort? Selon toute vraisemblance, il est resté longtemps à la périphérie comme cela arrive souvent ; l'élément dans lequel il est resté inclus, a dû être éliminé, soit à l'extérieur, soit dans la cavité générale. On est en droit de parler encore ici de fécondation ; car il s'agit d'une impulsion au développement donné par le spermatozoïde, le traitement parthénogénésique produisant un moindre effet. [C'est l'impré- gnation sans amphimixie qui s'observe régulièrement dans certains croise- ments hétérogènes. Voir Bataillon, Ann. Biol., XI, p. 60]. Les arrhénokaryotiques pures ou à peu près, ne peuvent se comprendre que par un retard dans la copulation, et une élimination secondaire du ter- ritoire contenant le pronucléus femelle. On constate, en effet, une légère influence de la mère, et les larves ont une taille inférieure à la normale. Quant aux arrhérokaryotiques partielles , elles peuvent sortir : soit d'un phénomène inverse de la fécondation partielle (l'union ayant lieu entre le pronucléus femelle et l'un des 1/2 noyaux mâles); ou bien de la dispermie, isolant un pronucléus mâle sur un blastomère, alors que la copulation se fait dans l'autre. Si le territoire à gros noyaux est plus petit, la cause en est peut-être dans une élimination partielle de ses éléments. Ce qu'il y a de remarquable, en tout cas, c'est qu'ici encore, sur la moitié paternelle, on note certains caractères de bâtardise. Ceci, selon H., ne heurte aucunement les faits de Boveri : car les résultats peuvent être tout autres dans la fécon-" dation d'un fragment d'œuf sans noyau, et dans celle d'un œuf dont le plasma a subi l'influence du noyau maternel pendant tout le traitement par- thénogénésique. III. Pour expliquer le déplacement des tendances héréditaires dans le sens maternel, H. avait supposé antérieurement : 1° soit un accroissement de la substance nucléaire maternelle résultat du traitement parthénogéné- XV. — L'HEREDITE. 335 sique; 2° soit un changement d'état du cytoplasma; 3° soit les deux actions combinées. Le rôle de la masse nucléaire est établi. Mais un retard dans la copulation peut compliquer les structures en entraînant la fécondation partielle, soit au profit des caractères mâles, soit au profit des caractères femelles. Il peut même y avoir élimination plus ou moins complète de l'un ou de l'autre des deux matériels chromatiques. Mais si, dans le cas général, c'est l'accroisse- ment de la masse au stade monaster qui assure la prépondérance au type maternel, l'orientation de V hérédité dans les conditions ordinaires pourrait bien dépendre des rapports de taille entre les noyaux sexuels des deux gé- nérateurs. — E. Bataillon. Fick. — Le substratum de l'hérédité. — On ne peut exclure systématique- ment l'existence d'une forme particulière de l'énergie dans l'hérédité. Pour chaque individu il faut admettre une sorte de plasma spécifique dans lequel existent les conditions de tout le développement spécifique et indi- viduel et de l'apparition de toutes les propriétés individuelles héréditaires ou acquises et transmissibles ; c'est le plasma individuel, protoplasme spécifi- que de l'individu. A chaque caractère transmissible doit correspondre une légère modification des propriétés de l'œuf ou du spermatozoïde. Le plasma germinatif individuel est vraisemblablement aussi composé de plasmas soma- tiques individuels disséminés dans la cellule œuf. Les déterminantes de Weismann correspondent peut-être à des groupes d'atomes ou de radicaux à positions spécifiques dans le plasma individuel, probablement d'ordre intratnoléculaire. L'auteur rejette la théorie des déterminantes de Haacke et pense que le nombre des déterminantes est moins considérable que ne le suppose Weismann. Il y a une réduction des qualités héréditaires dans la cellule, ou bien une régulation automatique de la masse héréditaire. Les caractères actifs ou latents se rapportent aux déterminantes et la mutation est d'ordre chimique. Le plasma individuel est de l'albumine vivante et orga- nisée. Les produits de l'analyse chimique cellulaire ne sont que des débris de la substance vivante. Les caractères optiques identiques du protoplasma ne cor- respondent pas d'une façon certaine à une identité de composition. La sub- stance excitatrice du développement n'est pas nécessairement organisée. Le spermatozoïde contient le plasma individuel pour l'édification de tout un orga- nisme. Lors de la fécondation, par réaction chimique il se produit un nouveau plasma individuel. Le plasma individuel est le produit d'une synthèse généa- logique; c'est la raison de la fécondation. — On peut assimiler le plasma individuel à un groupement d'atomes que l'individu a reçu de parents éloi- gnés sans que la molécule chimique individuelle de ces parents ait passé dans le corps des descendants. L'hypothèse du plasma individuel se ramène ainsi par certains côtés à la théorie de la mosaïque de Roux. — A. Weber. Hickson (S. J.). — La base physique des caractères héréditaires. — Le rôle exclusif des chromosomes dans la transmission des caractères hérédi- taires tend à passer à l'état de dogme. L'auteur, qui croit à un rôle du cyto- plasma dans cet ordre de faits, rappelle des observations qui viennent à l'appui de son idée, et qui semblent oubliées par les auteurs les plus récents, par exemple Montgomery. Il indique combien il règne encore d'incertitude au sujet de l'individualité permanente des chromosomes et de la question des chromosomes hétérogènes. Les études de Bott sur la formation du noyau chez les Protozoaires (Ann. BioL, XI, 23) conduisent à des résultats peu favo- 330 L'ANNÉE MO LOGIQUE. râbles à la théorie des chromosomes. — La question de l'hérédité des carac- tères, en particulier celle de l'hérédité mendélienne, est à étudier entière- ment dans les types inférieurs, Cœlentérés, Éponges, Protozoaires, Algues. Chez tous ces êtres, les caractères varient considérablement avec les condi- tions extérieures, température, profondeur, courants, etc., tandis que dans les embranchements plus élevés, ils deviennent de plus en plus indépendants de ces conditions. On peut se demander si la solution de la question n'est pas la suivante : transmission des caractères plastiques par le cytoplasma, et des caractères rigides par le noyau. — L. Defrance. Hatschek. — La théorie des génératules. — (Analysé avec le suivant.) Plate (L.). — Nouvelles remarques sur la théorie des génératules de Hatschek et sur le problème de l'hérédité des caractères acquis. — De cette longue polé- mique sur les génératules (Ann. Biol., XI, p. 269), on peut retenir le passage où P. met la théorie nouvelle aux prises avec le problème de l'hérédité des caractères acquis. Une théorie des déterminants, selon P., peut seule rendre compte des faits. Le territoire de génératule qui détermine les propriétés spécifiques d'une ergatide (Hatschek), qu'est-ce, sinon un déterminant? Mais la thèse en question dans ce qu'elle a de spécial, ne peut expliquer la transmission d'un caractère. Un facteur externe agit sur un ergatule du plasma : de là des élaborations spéciales (ergatines). Ces ergatines vont se porter sur l'agrégat correspondant des génératules, et une réaction secon- daire sur l'ergatule entraînera la modification. On ne voit pas, dit P., pourquoi l'ergatule qui réagit d'elle-même au tactisme, ne réaliserait pas directement la structure nouvelle : ce détour pouvait être évité. Mais, ce qui est plus difficilement admissible, dans un cas complexe comme le déve- loppement progressif des bois de cerfs où les os, les muscles, les vaisseaux etc. , sont modifiés simultanément, c'est le transport adéquat des ergatines par le sang jusqu'aux noyaux sexuels, sur telle combinaison atomique définie des génératules. Toutes les parties qui changent doivent produire leurs ergatines spécifiques : et ces éléments divers circuleraient dans le milieu intérieur sans se modifier chimiquement. Il n'y a que deux manières de comprendre l'extension d'une modification du soma aux cellules ger- minales : le tactisme simultané ou le tactisme transmis. Le tactisme simultané (Plate), ou mieux, l'induction parallèle (Detto), c'est l'exem- ple classique des papillons modifiés par la température. L'interpréta- tion de Weismann et Detto est acceptable. Mais, quoi qu'en pensent ces théoriciens, il s'agit d'hérédité réelle d'un caractère acquis, et non d'une hérédité apparente. Il y a action simultanée sur les générations actuelles et sur les générations à venir. Or, qu'est-ce que l'hérédité d'un caractère, sinon « l'apparition, sous l'influence d'un tactisme, d'une pro- priété inhérente à l'organisme (ne relevant pas d'un parasitisme), propriété qui se reproduit aux générations suivantes en l'absence dudit tactisme »?P. résume le débat dans les quelques lignes suivantes. Envers et contre H., sa théorie des génératules est conçue dans l'esprit déterministe : elle rem- plit donc la condition préalable qu'exige une interprétation de l'hérédité des caractères acquis. Malheureusement, les ergatines sont impropres à expliquer l'extension au germen des propriétés nouvelles du soma. La possi- bilité de cette hérédité par tactisme simultané est établie. P. la montrera prochainement possible par tactisme transmis. Mais jusqu'ici, aucune théo- rie ne nous offre un mécanisme satisfaisant pour la transmission. — E. Bataillon. XV. — L'HEREDITE. 337 a) Bateson ;W.). — Les progrès des recherches génétiques. -- Dans cette adresse inaugurale à la 3e conférence sur l'hybridation et la culture des plantes B. indique surtout les progrès effectués dans notre façon de com- prendre les notions de « race pure » et de « réversion ». On entendait au- trefois par « race pure » les choses les plus différentes ; on a établi mainte- nant qu'un individu est de « race pure » lorsque les deux cellules, mâle et femelle, qui lui ont donné naissance sont de composition semblable, con- tenant les éléments des mêmes caractères. Un individu peut d'ailleurs être de « race pure » relativement à un caractère donné quelles que soient les différences entre ses parents sous d'autres rapports. De même on comprend mieux la « réversion ». Elle est souvent une simple réapparition d'un caractère récessif; mais il y a aussi le cas plus compliqué et très instructif de la réversion par suite du croisement. C'est alors le retour à une forme ancestrale indéfiniment éloignée, obtenu quel- quefois en croisant des types dont chacun est tout à fait pur ; cette réver- sion est due à la rencontre d'éléments longtemps restés distincts et dont la coexistence est nécessaire pour la réapparition d'un caractère donné. Il reste, d'ailleurs, à côté de cela, des voies de réversion encore inconnues. B. signale en terminant une autre conquête : on sait désormais, dit-il, que la symétrie dans la division cellulaire est la traduction d'un processus symétrique dans la distribution des caractères ; il reste seulement à chercher quelles sont les unités, facteurs matériels de ces caractères. — M Goldsmitii b. Transmissibililé des caractères. «) Hérédité du sexe. Stevens N. M.). — Hérédité de la coloration et du sexe chez certain;-: aphi- dés [c, [}]. — Chez un aphide tous les individus parthénogénétiques sont brun-rouge foncé ; les mâles, verts, et les femelles brunes (mâles et femelles de même mère). L'individu parthénogénétique semble donc être un hybride de sexe et un hybride de couleur, où le vert et la masculinité sont récessifs. Dans les générations sexuées le vert devient dominant chez les mâles, le brun chez les femelles. La corrélation de la couleur et du sexe et la fertilisation sélective expli- queraient les conditions observées. Chez un autre aphide, les générations parthénogénétiques consistent en individus rouges et verts : la même mère, verte ou rouge, a des mâles rouges et des femelles vertes. Là encore il sem- ble que les individus parthénogénétiques soient des hybrides de sexe et de couleur : mais les deux couleurs peuvent être dominantes durant les géné- rations parthénogénétiques. Chez un aphide d'Œnothera biennis c'est plus compliqué. Chez les générations parthénogénétiques il y a deux couleurs, rouge foncé et vert clair. A l'automne certaines mères ailées rouges donnent des femelles rouges aptères; et des mères rouges aptères donnent des mâles vert-brun, alors que des mères vertes donnent des mâles verts et des femelles rouges. Les mâles ailés ne viennent que des mères aptères; les femelles aptères de mères ailées seulement. Ici, tous les individus peuvent être, ou ne pas être, des hybrides de sexe et de couleur. En novembre 1906, l'auteur place des aphides sexués de cette dernière espèce sur des OEnothères en serre. Ponte abondante donnant en mars des jeunes, verts et rouges. On isole de ces derniers jus- L ANNÉE BIOLOGIQUE, XII. 1907. 22 338 L'ANNEE BIOLOGIQUE. qu'on août; les couleurs ne changent pas : les descendants reproduisent la couleur de l'ancêtre. En octobre il récolte des aphides parthénogénétiques rouges et verts, et en obtient des mâles et des femelles de génération sexuelle. Les mâles de mère verte sont verts; les femelles, vert-pâle, qui devient rouge : pas autant toutefois que celui des femelles rouges de mère rouge. Les mâles de mère rouge sont rouges d'abord, puis verdissent; les femelles sont rouge foncé, mais un peu plus clair à la maturité que le rouge des générations parthénogénétiques ; rouge facile à distinguer de celui des femelles de mère verte. Ainsi la couleur venant de l'œuf d'hiver subsiste pour tous les descendants parthénogénétiques: mais quand apparaissent les formes sexuelles les mâles sont verts ou vert-brun, et les femelles rouges, ce qui indique quelque rela- tion entre la dominance de couleur et le sexe. Le métabolisme n'y est pour rien, car chez le second aphide où il y a des lignées parthénogénétiques rouges, et vertes, les conditions de couleur de la génération sexuelle sont renversées, les mâles étant rouges et les femelles vertes. Une expérience, peu probante peut-être, parce que peuprolongée, indique que l'hérédité de couleur peut être mendélienne. Mais la couleur de la génération nouvelle indique l'existence de l'une ou l'autre de leurs conditions : ou bien pour les ancêtres d'œuf, et tous les individus parthénogénétiques, aussi bien que les mâles et femelles, sont hybrides de sexe et de couleur, et les facteurs déterminant la dominance de sexe déterminent aussi la dominance de couleur, peut-être par quelque corrélation structurale des deux caractères; ou bien il y a des lignées vertes hybrides produisant des femelles rouges, et des lignées rouges hybrides produisant des mâles vert-brun, alors que les espèces rouges produisant des femelles rouges peuvent être de purs rouges, et les espèces vertes produi- sant des mâles verts, de purs vertes. La première hypothèse seule explique le cas du second aphide, et celui du premier : peut-être doit-elle expliquer aussi le troisième cas. La seconde, moins probable, mais intéressante, implique le problème de la pureté d'un zygote au point de vue de la sexualité. Il faut expérimenter sur l' aphide de l'OEnothère et voir si chez lui les mâles et les femelles vien- nent tous deux de la progéniture parthénogénétique d'un ancêtre à oeuf, ou si dans certains cas il ne vient que des mâles ou que des femelles : par conséquent prolonger l'expérience d'œuf à œuf. — H. de Varigny. P) Hérédité des caractères acquis. Semon (R.). — Preuves de l'hérédité des caractères acquis. — La ten- dance presque générale à regarder cette question comme insoluble est due surtout aux écrits de Weismann. Celui-ci a eu le grand mérite de montrer l'inanité de beaucoup des exemples qu'on citait couramment il y a trente ans en faveur de l'hérédité des caractères acquis; mais il est arrivé par ses procédés d'argumentation à exclure à peu près complètement la possibilité de présenter une preuve de cette hérédité. Il a recours, pour tous les exem- ples qu'on lui propose, à une des trois explications suivantes : action directe sur le plasma germinatif, intervention de la sélection naturelle, rôle de l'atavisme ; enfin il invoque une preuve logique qui lui permet de rejeter à priori toute hérédité somatogène. Il faut d'abord reconnaître que les seuls exemples vraiment incontestables XV. - L'HEREDITE. 339 sont les cas où la cause modificatrice n'a pas pu agir directement sur les éléments reproducteurs; ceci permet à Weismann de mettre de côté bien des faits qu'on a cités à l'appui de cette hérédité. Mais rien ne justifie une autre restriction qu'il impose ; il ne veut reconnaître comme preuves de l'hérédité de propriétés acquises, que les modifications de parties déterminées de l'organisme ou de fonctions localisées, mais non celles qui portent sur l'or- ganisme entier. -■ Quant à l'explication qui fait appel à la sélection natu- relle, on ne saurait l'admettre à propos des expériences sur la périodicité diurne des mouvements des feuilles : Weismann démontre bien l'utilité de ces mouvements périodiques pour la plante soumise aux alternatives d'éclai- rage du jour et de la nuit, mais non celle de leur persistance, indépendamment des conditions extérieures. Il en est de même dans le cas des mouvements instinctifs compliqués de certains animaux nouveau-nés. — L'objection tirée de l'atavisme n'a été qu'indiquée par Weismann à l'occasion des expériences de Fischer. Mais elle s'applique aussi à un autre exemple, que Weismann n'a pas discuté et que l'auteur regarde comme des plus démonstratifs, c'est l'ob- servation due à M. Von Chauvin (Ztsch. f. wissensch. ZooL, 1885), dans ses recherches sur la transformation des Axolotls en Amblystomes : 20 larves, descendant de parents qui avaient subi cette métamorphose, quittèrent toutes sans exception le milieu liquide, dès que l'occasion leur en fut offerte, pour la subir à leur tour, et cela dans les conditions où les larves issues d'Axo- lotls non transformés demeurent toutes sans métamorphose. Il est certain qu'il y a dans ce cas, et probablement dans celui de Fischer, réapparition d'un caractère ancestral ; mais ce phénomène, provoqué par l'action du milieu extérieur, s'est manifesté chez les descendants indépendamment de cette action, et reste un exemple aussi probant que l'hérédité d'un caractère nouvellement acquis. C'est en même temps la solution d'une autre objection de Weismann, la facilité avec laquelle un caractère héréditaire peut appa- raître dans quelques cas à la suite d'une seule excitation, tandis que la for- mation d'engrammes nouveaux, capables de se manifester chez les descen- dants, exige des excitations répétées bien des fois ; c'est qu'il s'agit, dans ces cas, de rappel de caractères ataviques, et cela est parfaitement d'accord avec les principes de la théorie mnémique. — Quant à la preuve logique de Weismann, elle consiste d'abord dans une généralisation absolument injusti- fiée; pour lui, dans tous les cas où il est question d'utilité passive (instincts des neutres chez les abeilles, etc.), on ne peut chercher l'origine que dans des variations primaires du plasma germinatif; il en conclut qu'il est inutile d'avoir recours à un autre principe dans les autres cas. De plus, si les organes ou instincts de cette catégorie ne peuvent devoir leur disposition utile actuelle à des modifications somatogènes transmises, cela n'exclut pas l'origine somatogène des variations qui en ont été les matériaux primitifs. Après cette réfutation des objections de son adversaire, S. s'attaque à l'idée fondamentale de Weismann, la séparation établie par lui entre le plasma germinatif et le plasma somatique. — Il répond en terminant à un reproche qui lui a été adressé par d'autres critiques, celui de méconnaître le fossé profond qui délimite les deux domaines de la physiologie et de la psycho- logie. Son but a été de rechercher une formule générale qui s'applique aux effets consécutifs des excitations portées sur une substance vivante, et d'ou- vrir ainsi une voie qui permette une étude expérimentale de ces questions. Rien n'est plus éloigné de ces tentatives d'explication anthropomorphique qui consistent à douer la matière chez les êtres vivants de propriétés com- pliquées empruntées à la psychologie, comme le fait Pauly, par exemple. — L. Defrance. 340 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Weismann (A.). — La Mnéme de Semon et Vhérëditê des caractères acquis. — Après un exposé rapide des principes de la théoriede Semon {Ami. Biol.. IX. 480-482). W. annonce qu'il s'occupera seulement de discuter les preuves que celui-ci a invoquées en faveur de l'hérédité de propriétés acquises.— Dans les expériences deE. Fischer surYArctia c«ja [Ann. Biol., XI, 2G8), l'action du froid a pu porter directement sur le plasma germinatif, comme S. l'a lui-même reconnu. D'autre part, la modification chez les descendants aurait apparu après une excitation portée sur une seule géné- ration : si la formation de caractères acquis héréditaires était aussi facile, on devrait en trouver d'innombrables exemples. Enfin il s'agit presque cer- tainement, dans ce cas. de réapparition de caractères ancestraux. comme dans celui des Yanesses. — La première objection s'applique également aux recherches de Sciiubeler sur les blés de Scandinavie. Mais l'interprétation des résultats obtenus serait d'ailleurs contestable: d'après N. Wille [Biol. Gentralblatt, 1905), ils s'expliqueraient par une sélection artificielle plus ou moins inconsciente. — Dans les expériences de S. sur la périodicité héré- ditaire des mouvements des folioles, étudiée chez l'Acacia lophantha (Ann. Biol., X, 280), la particularité essentielle est la sensibilité à la lumière de ces folioles : celle-ci. étant utile à la plante, doit s'expliquer parla sélection naturelle et provenir de variations germinales. "W. discute à cette occasion la question du mécanisme de cette position nocturne des feuilles et plusieurs questions connexes. — La même solution s'impose à propos des mouve- ments instinctifs très compliqués, exécutés par des oiseaux nouvellement éclos devant une écuelle remplie d'eau, dès qu'ils y ont plongé le bec, mou- vements identiques à ceux de l'adulte qui se baigne ; ces mouvements ne sont pas utiles à cette période de la vie : mais ce sont de ces caractères utiles à l'adulte qui, dans le cours de la phylogénèse, ont apparu progressi- vement à un stade de plus en plus précoce de l'ontogenèse. — Dans la der- nière partie, W. a recours à un argument d'ordre général, l'impossibilité logique de l'hérédité des propriétés somatogènes. — Il fait remarquer en terminant qu'il est loin de refuser toute valeur aux fines études de Semon sur les analogies entre les phénomènes de la mémoire et ceux de l'évolu- tion : les recherches de ce genre pourront conduire un jour à une formule qui permettra de ramener ces phénomènes à un principe plus général; c'est une question sur laquelle il se propose de revenir. — L. Defrance. c. Transmission des caractères. p Hérédité directe et collatérale. a) Castle (W. E.). — Variétés de couleur du lapin et d'autres rongeurs; leur origine et hérédité. — C. reprend et poursuit son étude sur le co- baye, en appliquant la méthode au lapin. Le pelage gris du lapin sauvage renferme du pigment, du noir et du jaune disposés sur le poil en bandes. Trois facteurs héritables se présentent clans le poil gris : le pigment noir B. le jaune Y, et A, la disposition en bandes, qui implique l'absence de pigment au ventre. — Les variétés de couleur autres que le gris manquent plus ou moins d'un ou plusieurs de ces facteurs. Si A manque, le poil est sans bandes : c'est ce qui a lieu chez le noir, le jaune, et le bleu (à pigment noir dilué), et chez eux il manque le blanc du ventre et de la queue des lapins sauvages. Tous ont perdu A, le poil à bandes. Ceux qui l'ont con- servé se reconnaissent au ventre blanc. Mais ils sont les uns jaunes, d'au- XV. — L'HEREDITE. 341 très blanc-gris, ou encore gris. Il y a donc deux séries parallèles de varié- tés, celles avec, et sans A. SÉRIE I SÉRIE II Gris BYA Noir BY Bleu-gris B (dilué) YA Bleu B (dilué) Y Jaune à ventre blanc B (traces) YA Jaune suie B (traces) Y Tout individu de la lre série est dominant par rapport à son équivalent de 2 puisque 2 dérive de 1 par la perte d'un seul caractère A. Tout croisement qui rassemble B, Y et A donnera une réversion au type sauvage ou gris. On obtient ceux-ci en croisant jaune à ventre blanc ou gris bleu par noir. Jaune à ventre blanc X bleu donne parfois gris ou gris bleu, selon la qualité du pigment noir transmis en traces par le parent jaune. Jaune de suie X bleu gris donne gris ou bleu gris. Mais X jaune de suie, il donne le pareil, puisque le pigment noir n'existe qu'à l'état de traces chez les parents et ne peut donner du gris. Ceci, bien entendu, s'applique aux homozygotes. Dans les deux séries, toute variété qui renferme un caractère dominant peut être, à l'égard de ce ca- ractère, homo- ou hétérozygote. Des gris hétérozygotes pouvant donner de tout, des 2 séries, et on a eu de tout sauf du bleu qu'on a, à la génération sui- vante, obtenu avec le bleu gris. Les bleu gris inter se, si hétérozygotes, peuvent donner du bleu, du jaune à ventre blanc, du jaune et gris; bleu par jaune à ventre blanc peut donner du jaune suie : mais ce dernier ne peut nous donner que lui-même, étant récessif par rapport à toutes les variétés. C. distingue donc 6 sortes de lapins gris. 3 de noir, 3 de bleu gris, 2 de jaune à ventre blanc, 2 de blancs; une seule de jaune-suie. Appelons B le pigment noir; B' le même pigment en petite quantité; Y le jaune et A le facteur déterminant le barrement. Le gris : 1° BYA. BYA se répète : lapin sauvage, et « lièvre de Belgique ». 2° BYA. BY donne noir : lièvre de Belgique souvent, supposé pur mais ne l'étant pas réellement pour la couleur. 3° BYA. B (dilué) YA : donne du gris et du bleu gris. Pas connu avec certitude. 4° BYA. B (dilué) Y donne du gris, du noir, du gris bleu ou du bleu (obtenu, sauf le bleu). 5° BYA. B'YA : donne du gris, et du jaune à ventre blanc. Obtenu. 6° BYA. B'Y : donne du gris, du noir, du jaune à ventre blanc et du jaune suie. Obtenu. Le noir : 1° BY. BY se répète : connu. 2° BY. B (dilué) Y donne noir bleu. Obtenu. 3° BY. B'Y donne noir et jaune suie. Obtenu. Bleu gris : 1° B (dilué) YA : B (dilué) YA devrait se répéter : pas encore obtenu. 2° B (dilué) YA. B (dilué) Y donne aussi du bleu : observé. 3° B (dilué) YA. B'Y devrait donner du bleu gris, du bleu, du jaune à ventre blanc et du jaune suie. Pas observé. Jaune à ventre blanc : 1° B'YA. B'YA se répète : observé. 2° B'YA. B'Y donne jaune à ventre blanc et jaune suie : Observé. Bleu : 1° B (dilué) Y. B (dilué) Y doit se répéter : pas encore connu avec cer- titude. gamètes G. Bl R. A. Bl R. A. B. R. G. B. R. gamètes A Bl R. et. 342 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 2° B (dilué) Y. B' (dilué) Y donne bleu et jaune suie. Observé. Jaune suie : B'Y. B'Y se répète. Toutes les variétés citées sont dues à la perte, partielle ou complète d'untou plus de trois facteurs indépendants contribuant à la production du pelage gris du lapin sauvage. Il en va de même chez le cobaye, la souris, le rat. I Jette hypothèse explique les variétés connues, et fait voir la possibilité d'en obtenir qu'on n'a pas encore vues. — H. de Varigny. d) Spillman (W. J.). — Hérédité de la couleur chez les animaux. — A propos de la note de Castle, S. observe que le facteur a (couleur agouti i manque chez le porc et le bétail. Il doit avoir été perdu. Le rouge et le noir se comportent chez eux comme chez les cobayes, le plus souvent. S. expose une méthode simple pour exprimer la constitution allélomorphe des organismes. La formule allélomorphe d'un homozygote peut être repré- sentée par AA, BB, CC, etc. Cela donnerait des gamètes ABC, etc. Supposons : G = le facteur de la couleur agouti; Bl = noir; R = rouge: A = absence de G ; B = absence de Bl ; et C = absence de R ; les formules dans les cas discutés par Castle seraient : 1 Agouti GG. Bl Bl. RR. produisant 2 Noir AA. Bl Bl. RR. — 3 'Rouge AA. BB. RR. 4 Rouge GG. BB. RR. — 2x3 donne AA. Bl B. RR., noir, avec Ceux-ci, croisés, donnent 1 AA. Bl Bl. RR.; 2 AA. Bl B., RR; 1 AA. BB. RR. ou 3 noirs et 1 rouge. 2X4 donne AG. Bl B., RR. (agouti) avec gamètes A Bl R., ABR, GB1 R. et GBR., dont le croisement donne 9 agoutis, 4 rouges, 3 noirs. Croisons le produit de 2 par 4 (= AG. Bl B. RR.) par 3 (AA. BB. RR.), />n a : 2X4 Gamètes de 3 ABrT~ AA. ÉTb. RR noir ABR. = AA. BB. RR. rouge. ABR. = GA: Bl B. RR. agouti. ABR. = GA. BB. RR. rouge. H. de Varigny. a) Spillman ("W. J.). -- Hérédité de la ceinture chez les porcs du Hamp- shire. — La race porcine hampshire a une centure blanche autour du corps au niveau des épaules; parfois aux pieds de derrière et au bout de la queue. Cette ceinture manque chez 10 p. 100 de la progéniture; on a essayé par sélection d'éliminer ces noirs (sans ceinture), mais en vain. L'hérédité de la ceinture est mendélienne, mais* complexe, et l'auteur essaye d'indiquer la voie à suivre pour obtenir la ceinture régulièrement. — H. de Varigny. Davenport (G. et C). — Hérédité de la couleur de l'œil chez l'Homme. — Cette étude a porté sur 77 familles ; l'iris bleu ne renferme pas de pigment Gamètes de AB1 R. X ABR. X GB1R. X GBR. X XV. — L'HEREDITE. 343 de cette couleur, il doit sa teinte à l'effet produit sur la lumière par les granulations qu'il renferme ; cependant les yeux bleus ont du pigment noir dans la choroïde, alors que ce dernier fait défaut dans les yeux rouges des albinos. Si le pigment noir passe dans l'iris, celui-ci, suivant la quantité de colorant, est brun clair, brun ou noir; déplus il peut s'y ajouter un lipochrome jaune, ce qui donne du vert et du gris. Conformément à la règle notée poul- ies poils des Mammifères et les plumes des Oiseaux dans les croisements, c'est l'état le plus riche en pigment qui domine le moins riche, de sorte que le brun domine le gris, et le gris domine le bleu. Il en résulte que des pa- rents à yeux bleus (récessifs) ne peuvent avoir que des enfants à yeux bleus, tandis que des parents à yeux gris ou bruns peuvent être homo- ou hétérozy- gotes : des hétérozygotes à yeux bruns peuvent avoir des enfants présentant toute la gamme des teintes, soit bruns et gris, soit bruns et bleus; des hété- rozygotes à yeux gris ne peuvent avoir que des enfants à yeux gris et bleus, mais jamais bruns. — L. Cuénot. Przibram (Hans). — Expériences sur l'hérédité delà coloration asymé- trique des yeux chez des chats angoras. — P. a tenté de savoir si l'asymétrie colorative des yeux qu'on rencontre chez certains chats angoras (un œil jaune, l'autre bleu) peut être transmise telle quelle aux descendants. Les expé- riences ont démontré que cette hérédité a lieu, que l'asymétrie en question peut réapparaître telle que la présentait le père ou la mère, mais elle peut aussi être intervertie, le jaune apparaissant du côté où était le bleu et vice- versa. D'autre part il peut aussi y avoir disjonction des caractères, une cou- leur seule se transmettant aux deux yeux de certains descendants. La corré- lation entre la couleur bleue et la surdité paraît par contre être immuable [XI]. Ces deux caractères semblent toujours unis. Il n'est pas possible de dire de quelle façon la coloration symétrique primitive des deux couleurs a pu être dérangée et comment l'asymétrie colorative a pu apparaître. Certainement pas de la façon dont est apparue l'asymétrie des pinces chez certains crus- tacés. Celle ci est évidemment due à des phénomènes de régénération [VII]. — JeanSTROHL. Guyer (M. F.). — La progéniture hërite-t-elle également de chacun des deux parents. — On dit que la progéniture hérite également de chaque parent, en nombre, dimensions, et formes des chromosomes de l'œuf et du spermato- zoïde, malgré la différence de taille des gamètes. Et c'est là l'argument prin- cipal à l'appui de la théorie chromosomique de l'hérédité. Mais il est plus douteux qu'on hérite également de chaque parent. L'élément famille semble, déterminer la forme animale avec ses caractères plus constants. Chez les hybrides de Driesch (oursins), Standfuss (papillons), le type maternel do- mine, en tout cas au début. Les chromosomes ne sont sans doute pas les vé- hicules exclusifs de l'hérédité. Mais l'auteur ne dit pas où trouver leurs col- laborateurs. — H. deVarigny. o) Hérédité dans le croisement ; caractères des hybrides. Mac Curdy (Hansford) et Castle. — Sélection et croisement en relation avec V hérédité des pigments du pelage et des marques chez les Bats et les Cobayes [XVII]. — Les couleurs des Rats sont plus simples que celles des Souris, Lapins et Cobayes; il y a, en outre des albinos, deux variétés de colo- ration uniforme, la grise (couleur du Mus decumanus sauvage) et la noire ; le gris est un dominant mendélien sur le noir. En ce qui regarde les marques, ar le mélange du blanc et du pelage coloré : Le liât c irlandais » des éleveurs a la surface dorsale etles côtés pigmentés,' mais le ventre porte plus ou moins de blanc depuis quelques poils blancs entre les pattes antérieures jusqu'à un ventre entièrement blanc. Le Hat « à capuchon » a des aires blanches plus étendues que l'irlandais; il y a du pigment seulement sur la tète, les épaules et les pattes antérieures (le capu- chon des éleveurs) et une raie médiane, plus ou moins continue, traver- sant le dos jusqu'à la queue. Quand on croise deux Rats différant par leurs marques, celui qui est le plus pigmenté tend à dominer l'autre ; ainsi un croisement entre un Rat sauvage gris et une femelle noire à capuchon a donné des petits tous gris, mais avec une petite tache blanche sur la poitrine; un croisement entre irlandais et encapuchonnés ne donne que des irlandais ; enfin des Rats à capuchon, croisés ensemble, donnent naissance à une lignée pure, semblable aux parents, conformément aux prévisions mendéliennes. En somme, les bats gris irlandais renferment trois déterminants ou allélomorphes C G I (couleur, gris, marque irlandaise), qui sont respectivement dominants sur les déterminants A (albinisme), B (noir), H (marque en capuchon). Les auteurs calculent toutes les combinaisons que l'on peut former avec ces divers déterminants, les albinos pouvant renfermer à l'état latent les déter- minants du gris, du noir, et des marques irlandaises et en capuchon. [Tout ceci parfaitement d'accord avec les résultats obtenus antérieurement par moi chez les Souris]. La marque en capuchon est très variable en étendue suivant les individus, et les auteurs se sont proposé d'étendre ou de rétrécir la zone pigmentée par un processus de sélection. Dans quatre générations successives, ils choisis- sent les individus les plus accentués, soit dans un sens, soit dans l'autre, et obtiennent ainsi une progression ou une régression : en sélectant les moins pigmentés, ils obtiennent des Rats qui n'ont plus la strie dorsale et dont le capuchon est presque uniquement céphalique; en sélectant les plus pigmen- tés, ils obtiennent des Rats dont la surface dorsale, par élargissement de la strie médiane, est très largement colorée. [Je ferai observer aux auteurs que j'ai, dès 1904, publié de semblables résultats obtenus avec les Souris pana- chées; la panachure des Rats à capuchon et des Souris est ce que j'ai appelé une mutation oscillante, c'est-à-dire un caractère qui se transmet aux gamètes avec une valeur variable, oscillant autour d'un centre; par sélection continue, on déplace le centre d'oscillation jusqu'à une valeur extrême, qu'il parait impossible de dépasser; le minimum de panachure chez la Souris est une petite tache blanche à la queue ou sous le ventre; le maximum est une Souris entièrement blanche, sauf une petite tache pigmentée sur la tête]. Les Cobayes panachés ont des aires pigmentées localisées sur le museau, la région périoculaire, l'épaule, le côté et le train de derrière : la race dite hollandaise présente une large zone céphalique et une zone postérieure, séparées par une grande ceinture blanche. Par sélection, on peut, comme chez les Rats et Souris, étendre ou restreindre l'étendue des aires pigmentées, mais il est impossible de fixer telle ou telle aire définie, en éliminant les autres. Comme la pigmentation varie en étendue sous l'influence de la sélection, les aires sont affectées dans l'ordre suivant : épaules, côté, train postérieur et tête, le Cobaye le moins pigmenté gardant en dernier la tache céphalique. — L. Cuénot. c) Cuénot (L. . L'hérédité de ht jàgmentation chez les Souris (5e note) — Dans des notes antérieures, j'ai publié les résultats d'expériences faites XV. - L'HEREDITE. 345 sur différentes races de Souris, notamment la grise (type sauvage), la noire, la jaune et les albinos, et j'ai donné les règles de transmission héréditaire qui régissent les croisements entre ces différentes formes. Dans cette cin- quième note, je complète cette étude par celle de deux autres races, les Souris brunes et les Souris à pelage pigmenté, mais à yeux rouges. Les Souris pigmentées (pelage fauve) à yeux rouges, croisées avec des Souris albinos, également à yeux rouges, donnent un résultat assez surprenant et mèmeparadoxal;les produits immédiats du croisement ont tous des yeux par- faitement noirs, le pelage est d'un gris foncé, le ventre blanc bordé de roux, ce qui est exactement la livrée du Mulot (Mus sylva tiens). Le croisement sus-in- diquéest en réalité un croisement entre deux races définies par trois détermi- nants symétriques ; les petits trihybrides ont des yeux noirs, parce qu'ils réu- nissent les deux déterminants dominants de ce caractère, déterminants qui l'un et l'autre étaient isolés, donc impuissants, dans les deux races croisées. Je résume dans cette note, en un corps de doctrine, tous les résultats prove- nant d'une étude de huit années, et qui ont été, en grande majorité, confirmés parles observateurs qui ontutilisé le même matériel. L'expérience prouve que parmi les divers caractères transmissibles, il en est qui sont absolument indépendants des autres caractères; ainsi chez les Souris, la propriété de valser et la panachure sont des caractères tout à fait indépendants de la couleur du pelage: par des croisements appropriés, on peut les transférer à toutes les Souris possibles, blanches, grises, noires, jaunes, etc. ; chez les Souris blanches, la panachure n'est naturellement pas visible, puisque le fond même du pelage est blanc, mais elles sont capables de transmettre ce caractère à leurs descendants, exactement comme les Souris à pelage pig- menté et panaché. Les particularités indécomposables qui s'héritent ainsi d'une façon séparée et indépendante sont des caractères-unités; à chacun d'eux correspond dans le plasma germinatif une substance spéciale ou dé- terminant, susceptible de mutation indépendante. Le caractère descriptif, tel qu'on le comprend dans une définition d'animal ou de plante, peut être en rapport avec un ou plusieurs déterminants du plasma germinatif, que des croisements bien dirigés permettent seuls de mettre en évidence; la cou- leur du pelage des Souris, par exemple, est en rapport au moins avec 5 déterminants, dont chacun a présenté des mutations, ce qui fournit un nombre considérable de combinaisons. On peut désigner commodément les déterminants par des lettres conven- tionnelles, dont l'ensemble constitue la formule héréditaire d'une race donnée; les déterminants des Souris sont répartis en six classes : 1° Un déterminant de la locomotion rectiligne (R) qui a présenté une mu- tation W, correspondant à la faculté de valser. 2° Un déterminant de la couleur en général (C), qui existe chez toutes les Souris pigmentées et peut-être chez tous les Vertébrés pigmentés; il pré- sente la mutation A qui correspond à la privation absolue de couleur (albi- nisme), quels que soient les autres déterminants de la formule héréditaire. 3° Un déterminant M qui, accompagné de C, est en rapport avec la cou- leur noire des yeux; il présente la mutation E, qui correspond à la colora- tion rouge des yeux et influe sur la teinte générale en l*éclaircissant. 4° G est un déterminant spécial de la teinte du pelage en présence de C ; il présente un grand nombre de mutations : G', N et J. 5° F est un déterminant qui collabore avec les précédents pour donner la teinte du pelage; il présente la mutation D dont l'effet se traduit par- la disparition du pigment noir des poils. 6° U est le déterminant de la coloration uniforme du pelage, quelle que 346 L'ANNEE BIOLOGIQUE. soit sa teinte; il présente la mutation P, correspondant à une panachure plus ou moins étendue. Une race grise ou homozygote de Souris comprend obligatoirement un déterminant de chacune des 6 catégories : on peut se rendre compte qu'il y a exactement 128 combinaisons possibles, qui presque toutes ont été obtenues; chacune de ces combinaisons différant d'une autre, au moins par un déterminant. La combinaison CGFMUR est celle de la Souris grise sauvage; si l'on substitue P à U, on aura une Souris grise panachée de blanc; si l'on substitue \V à R, la Souris sera valseuse; si l'on substitue A à C, la Souris sera albinos, et les autres déterminants de la colora- tion seront cryptomërisës, suivant l'expression de Tsciiermak. Parmi ces 128 races ou biotypes, quelques-unes étaient connues des éleveurs, qui les avaient isolées par hasard; les autres ont été obtenues expérimentalement par des croisements dirigés de façon à former les combinaisons préalable- ment prévues sur le papier. Quant aux résultats des croisements entre les différents biotypes, ils peu- vent être prévus par la connaissance des règles de dominance des détermi- nants de chaque catégorie, règles résumées dans le tableau suivant : CATÉGORIES 1 2 3 4 5 6 Déterminants R C M .1 F 1 W A E G' G N D P Dans ce tableau, un déterminant domine ceux qui sont placés au-dessous de lui, en ligne verticale : le biotype le plus dominant est la Souris jaune uniforme qui a la formule CMJFUR; le biotype récessif par tous ses dé- terminants est l'albinos valseur AENDPW. Tous les déterminants connus chez les Souris suivent strictement les règles de l'hérédité mendélienne. Mais si les expériences d'hybridation donnent des résultats parfaitement clairs quand on a défini les déterminants mis en jeu, on comprend que les expériences manquant de rigueur, comme celles des éleveurs, ou les re- cherches sur l'hérédité basées sur l'interprétation de statistiques, comme celles des biométriciens, ne peuvent donner que des résultats confus ou même parfaitement inexacts, desquels il est impossible de dégager la loi. - L. Cuénot. Chittenclen (F. J.). — Influence des parents sur la couleur de V hybride. On a admis longtemps que le parent mâle détermine la couleur de la des- cendance hybride. Pour apprécier la valeur de cette assertion, Ch. a examiné 183 hybrides appartenant à 67 genres différents. De ces 183 hybrides, 42 présentaient manifestement la couleur des fleurs du parent mâle, 46 mon- traient une influence prépondérante du parent femelle, 92 possédaient une égale quantité des couleurs paternelle et maternelle et trois s'écartaient des deux couleurs parentales. Il est donc inexact d'accorder une influence pré- pondérante, à la couleur paternelle, pas plus d'ailleurs qu'à la couleur ma- ternelle. Une seule explication est possible et est fournie par la loi de la do- XV. — L'HEREDITE. 347 minance; une des couleurs est dominante par rapport à l'autre qui est récessive et la couleur dominante peut être possédée par le père ou par la mère. — F. Péchoutre. h) Spillman (W. J.). — Un hybride chèvre-mouton. — Il s'agit d'un animal engendré par une chèvre, laquelle, 3 semaines après, donna le jour à une chèvre authentique. Mais la maternité de la chèvre n'est pas absolument certaine. L'un est de façon dominante chèvre : l'autre tout à fait mouton (il y a des moutons vivant dans la même ferme). Le casserait bien plus intéres- sant si Ton était assuré que les deux animaux sont de la même mère. — H. de Varignv. Ghigi. -- Contribution à l'étude de V hybridation chez les Oiseaux. — G. a tenté d'hybrider un certain nombre de Gallinacés, notamment des Faisans des genres Gennseus, Phasianus et Chrysolophus, ainsi que des Paons et des Pintades. Tantôt les hybrides obtenus sont indéfiniment féconds (C. Amsher- tiœ X C pictus, Ph. versicolor X colchicus, etc.), tantôt ils sont stériles (Genn. Swinhoei X argentatus, Pavo cristalus X Numida meleagris); il a dé- duit de ses résultats des règles approchées, permettant de prévoir l'issue des hybridations : quand des espèces morphologiquement affinées ont les mêmes caractères éthologiques (voix, manière de courtiser la femelle, durée de l'in- cubation de l'œuf, etc.), on peut présumer que leurs hybrides seront féconds; dans le cas contraire, les hybrides seront stériles. C. accepte pleinement le concept cuviérien du critérium physiologique pour séparer les espèces les unes des autres. — L. Cuénot. Pays-Mellier (G.) et Trouessart (E.). — Sur deux hybrides de Paon et de Poule cochinchinoise . — Les hybrides observés tenaient du Paon par presque tous leurs caractères, mais ressemblaient plutôt à un jeune ou à une femelle. Ils n'avaient ni le cri caractéristique du Paon, ni sa faculté de relever les plumes de la queue. — Ces hybrides sont généralement stériles, et même dans le cas où on réussit à les faire reproduire entre eux, la fécondité s'éteint dès la deuxième ou la troisième génération. — M. GnLDSMITH. Haecker (V.). — Hérédité mendélienne chez l'Axolotl. — Le croisement d'une femelle albinos et d'un mâle noir (tous deux à l'état de Sirédon) fournit des larves de deux types : les unes sont noires ou tigrées (mélange de noir et de jaune) ; les autres, à part deux séries de taches sombres de chaque côté de la nageoire dorsale, sont dépourvues de pigment : en croissant elles paraissent de plus en plus blanches. Le rapport numérique entre ces deux types à la première génération n'est pas bien fixé. On s'aperçut trop tard que, dès réclosion, et avant qu'une mortalité intense ne vînt troubler la statistique, la distinction à la loupe était facile. Ce rapport entre formes sombres et formes claires est approximativement compris entre 2 : 1 et 1 : 1 . Il y a donc, comme on l'a vu ailleurs, prévalence incomplète de caractère dominant. A la 2e génération, le croisement entre bâtards noirs âgés de deux ans donne, pour 3 numérations de larves à l'éclosion, des nombres très sug- gestifs : 104 noirs pour 33 albinos, 101 noirs pour 34 albinos, 28 noirs pour 9 albinos. Cest,avec une approximation frappante, le rapport 3 : 1 exigé par la règle de Mendel. — E. Bataillon. :'.4S L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Kammerer P. . — Croisements entre Perça fluviatilis et Acerina cernua. t i • • Perça fluvt q . Acerina r? , — Les combinaisons AceHn'fl ,. 7j et ^^ ^ sont également possibles. 11 y a donc réciprocité dans le croisement. Il n'en est pas toujours ainsi „. _„ i„c n~;„„ n 11 -x- Acerina schrœtzer chez les Poissons. Par exemple, les associations Tj *— : et Perça fiuv fl ''"'" >' * .,■ .„,.',. — -, - ne réussissent pas, tandis que leurs inverses donnent Lucioperca banara S ri un résultat positif. Les caractères des bâtards varient avec l'âge. C'est ainsi que les jeunes ,. — - de 98 jours rappellent plutôt le type maternel, alors que les adultes ont des caractères mixtes et inclinent vers le type paternel. Perça (5 Chez les adultes . , . r ce sont encore des caractères mixtes, mais plutôt . 1 C t / lit \At ^- , avec dominanee de la forme maternelle. Une étude attentive de la morpho- logie, en particulier des rapports numériques des écailles et des rayons des nageoires entre les parents et les bâtards, révèle une extrême variabilité dans les produits. Le nombre des rayons peut dépasser le maximum ou tomber au-dessous du minimum relevé chez les parents. A ce point de vue, comme au point de vue pigmentation, les 2 côtés du croisé montrent souvent des différences. A la première génération, on peut dire qu'il y a dominanee de la forme Acerina : la forme Perça est récessive. Que peuvent bien donner ces hybrides associées à l'un ou à l'autre des ascendants? Les expériences ont porté sur des bâtards femelles pris en liberté et inter- ... , /Acerina r5\ , . , _ prêtes les uns comme ( - n -)q et combines avec Perça fluv. o ; les autres (Perça cS) + ' comme ! = ~ 9, et combinés avec Acerina c. d1'. Les produits, dans le Acerina 9 ' r premier cas, montrent une forte prépondérance du type Perça : dans le second, c'est l'inverse, mais il y a encore des caractères de bâtardise. C'est la forme hybride qu'il faudrait suivre attentivement à la 2e généra- tion, au point de vue de la règle de Mendel. K. donne sur l'évolution des formes pures et des hybrides des indications biologiques dont les plus importantes sont les suivantes. Ici, aussi bien que chez les anguilles, on peut parler d'un stade larvaire, la morphologie initiale d'un téléostéen différant essentiellement de ce qu'elle sera plus tard. Au 41e jour, il est impossible de différencier entre eux les produits purs et les hybrides. Les recherches sur l'alimentation corroborent cette distinction. Comme les larves d'Amphibiens, les larves de Percides sont omnivores et ne peuvent se contenter ni d'un aliment exclu- sivement animal, ni d'une nourriture exclusivement végétale. La forme adulte est Carnivore. La rapidité du développement dépend de la température ; l'accroissement de la taille, très rapide pendant le premier été, tombe vers le gme mois. Conformément à ce que l'on sait des hybrides de Salmonidés ou de Tritons, les bâtards croissent jjIus vite que les formes pures. ■ — E. Ba TA1LLON. # Mac Cracken I. . — Un sport de Melasoma [Lina) scripta et ses relations avec l'hérédité [XVII]. — Les individus adultes de Melasoma montrent un di- chromatisme déjà décrit par l'auteur : les élytres sont soit bruns à taches noires (type S), soit complètement noirs (type B) ; le thorax, chez les deux, pré- sente une aire noire centrale et deux larges bandes rouge-brique sur les côtés, avec, au centre de chaque bande, un point noir. Or, de temps en XV. — L'HEREDITE. 349 temps on trouve des individus absolument noirs ( « sport » que l'auteur dé- signe par AB), dans une proportion de 20 pour 11.369 individus élevés, soit quatre générations. Sur 264 accouplements, 14 ont donné de ces « sports » •dans leur descendance. Ils apparaissent normalement et indépendamment de toute action du milieu et ne sont pas plus nombreux dans les lignées où il y en a déjà eu que dans d'autres; il n'y a donc aucune réversion dans cette direction. Voyons maintenant la transmission héréditaire de ce « sport ». La repro- duction entre eux de deux individus AB, dont un (<3) provenait du type S et l'autre (9) du type B, a donné, sur 130 descendants, 77 AB, 42 B et 11 indi- vidus d'un type mosaïque (élytres noirs, thorax présentant un mélange de AB et de B). Le caractère S n'a pas été transmis. — Dans les combinaisons S X B, S est de plus en plus dominant à mesure qu'on avance dans la série des générations, et comme B passe clans son ontogénie par le stade S, on a supposé qu'il, représente un type plus récent. L'auteur s'est demandé si AB était de même un type nouveau ou, au contraire, un type atavique? Passant dans son développement par S et par B, il semble être un type nouveau. Dans les croisements, AB X S donne des individus uniquement du type S: les croisements AB X B donnent des individus B. S et B sont donc constam- ment dominants par rapport à A B. Le rapport numérique des descendants n'est pas mendélien. AB estrécessif dans ses premiers croisements avec B et S; ensuite, S dérivant de S X AB peut transmettre le caractère AB. Le type du « sport » peut devenir stable par la sélection, et si le trichromatisme ne s'établit pas dans la nature, c'est parce que le nombre originel des AB est très faible et il y a peu de chance pour que de nombreuses reproductions AB X AB aient lieu. Or, dans tous les autres cas, la réversion arrive à faire disparaître ce sport. — M. Goldsmith. Saunders (Miss E. R.). — Complications dans le croisement des races. — Les croisements entre races horticoles ne donnent que rarement des ré- sultats aussi simples que les croisements entre races de Pois; souvent, au contraire, ces résultats sont très complexes et ne sauraient s'expliquer par la seule présence ou absence de facteurs indépendants. Un croisement entre une race velue et une race glabre donne un résultat mendélien. La première génération (Fi ) est tout entière velue. La seconde génération (Fa) montre un mélange de formes velues et de formes glabres dans la proportion de trois formes velues pour une forme glabre ou d'une forme velue pour une forme glabre suivant que Ft a été autofécondé ou croisé avec la forme glabre ori- ginelle. Il semble donc que l'étatde la surface est déterminé par un seul facteur qui, par sa présence, produit l'état velu et, par son absence, l'état glabre. Mais des complications insoupçonnées se cachent sous ce résultat en appa- rence simple; on trouve en effet dans quelques cas que le croisement velu X glabre ne donne que des formes velues et que ces formes velues, croisées entre elles, donnent trois formes velues pour une forme glabre ou même que cer- taines formes glabres croisées entre elles ne donnent que des formes velues. Ces faits sont inexplicables si l'état glabre ne consiste qu'en l'absence du facteur velu; en fait l'état de la surface est lié à la couleur de la fleur et ce n-'est qu'en considérant ces deux facteurs simultanément que les résultats deviennent explicables. La couleur des fleurs dépend, on le sait, d'un seul ou de deux facteurs : couleur du suc cellulaire et couleur des plastides. Les formes à suc incolore sont blanches ou couleur crème, suivant que les plas- tides sont incolores ou jaunâtres. Les formes à suc coloré présentent les di- verses nuances du rouge et du bleu, celles qui ont des plastides incolores 350 L'ANNEE BIOLOGIQUE. peuvent être opposées sous le nom d'unicolores à celles qui ont à la fois le suc et les plastides colorés et qui sont bicolores. Dans les deux formes, la couleur des plastides est masquée par celle du suc cellulaire, sauf au centre de la fleur où le fond est blanc dans les unicoloros et crème dans les bico- lores. Si l'on croise entre elles certaines formes glabres les résultats sont les suivants : 1. Quelques formes glabres à suc coloré x quelques glabres à suc colon'' I Fj = tous les individus glabres à suc coloré I F2 — tous les individus glabres à suc coloiv 2. Quelques formes glabres à suc coloré X une forme glabre à suc incolore, c'est- à-dire blanche ou crème I F3 = tous les individus à suc coloré I F-: = 9 velus à suc coloré : 3 globes à suc coloré : 4 glabres à suc incolore 3. Glabre blanc x Glabre crème I Fi = tous les individus velus à suc coloré I Fj = 9 velus à suc coloré : 7 glabres à suc incolore. L'idée qu'un facteur simple produit l'état velu quand il est présent et l'état glabre quand il est absent, est inadmissible ici, car on ne saurait obtenir des formes velues quand les deux parents sont glabres. La varia- tion de couleur des hybrides en F2 dans l'expérience, s'explique si l'on admet que deux facteurs sont nécessaires pour la production du suc coloré et que l'un d'eux est présent dans la variété blanche et dans la variété crème. L'explication de l'état de la surface n'est pas aussi simple, bien que les résultats des expériences 2 et 3 portent à penser à l'existence de deux facteurs qui en se mélangeant produisent l'état velu: mais cette supposition n'explique pas tous les faits observés. Il est remarquable que F» ne con- tienne pas de formes velues à suc incolore et l'état velu ne semble appa- raître que lorsque les deux caractères de coloration sont unis aux deux fac- teurs qui produisent l'état velu. La diversité des formes est donc due aux caractères additionnels qui se superposent aux caractères évidents; quand on a ainsi dissocié les facteurs qui paraissent simples en leurs caractères composants, on constate que ceux-ci se comportent comme des caractères mendéliens. — F. Péchoutre. Wilson (John H.). — Hybrides stériles. — W. s'est proposé de décrire quel- ques hybrides nouveaux en signalant les particularités de leur structure, leur manière de se comporter quand on les soumet à l'expérience; le choix de ces hybrides a été déterminé par leur stérilité : hybrides de Digitales, de Passiflores, de Bégonias, de Pélargonium, de Centaurea, de Brassica, de Bibes et de Bu bu s. — F. Péchoutre. Smith (Erwin F.). — Extrait d'une adresse « Sur l'élevage des plantes au Département de l'Agriculture des États-Unis ». — Le Département de l'Agriculture des États-Unis a été amené à entreprendre des expériences méthodiques d'hybridation pour les quatre raisons suivantes : 1° Obtenir des plantes résistant aux maladies. Les plantes expérimentées dans ce but sont le Coton, le Melon et la Vigne; 2° Obtenir des plantes résistant au froid XV. — L'HÉRÉDITÉ. 351 (orangers et citronniers) ; 3" Obtenir des plantes pouvant croître dans des landes où le sol est chargé d'alcali et sec (Alfa, froments, etc.); 4° Obtenir des plantes plus productives et de meilleure qualité dans les fruits, les feuilles, les fibres, etc.. (Tabac, Coton, Maïs). De bons résultats ont été obtenus. — F. Péchoutre. Brainerd (E.). — Sur la manière de se comporter des plantules de cer- tains hybrides de violette. — Il s'agit, d'hybrides entre Viola pâlmata, cucul- lata, sagittata, et qui, à Tétat de nature, se croisent aisément. Voici les ré- sultats, en ce qui concerne quatre caractères. 1° Forme des feuilles. Viola cucuUala seplemloba donne un hybride qui a été publié en 1906 comme espèce ( V. notabilis) ; il a été trouvé en 5 stations à côté des parents réputés. Les feuilles des deux parents sont très diffé- rentes; celles de l'hybride, intermédiaires, avec toutefois une tendance plus prononcée vers cucullata. 2° Pubescence. Quand l'un des parents est glabre et l'autre pubescent, l'hybride est en général légèrement pubescent, mais on voit des réversions aussi. 3° Dimensions. En croisant deux espèces de dimensions extrêmes, on a eu des plants à feuilles très larges et d'autres à feuilles étroites. 4° Couleur des graines. Souvent intermédiaires chez l'hybride, mais il y a des cas de réversion aussi. Il est à noter que souvent les hybrides ont une fertilité normale. En somme chez les hybrides de violette il y a des cas où les caractères sont intermédiaires; on ne voit pas de mendélisme. — H. de Vakigny. Ostenfeld (C. H.). — Castration et hybridation dans le genre Hieracium [III]. — On sait que le genre Hieracium est parthénogénétique et peut déve- lopper des fruits fertiles sans fécondation; et l'on peut se demander si les nombreuses formes à! Hieracium décrites comme formes intermédiaires sont réellement des hybrides. D'après 0.,le doute n'est pas possible et quelques espèces de ce genre produisent incontestablement des hybrides ; il a lui- même obtenu plusieurs hybrides en croisant H. excellens avec H. Pilosella et H. aurantiacum, ces derniers fonctionnant comme père; les trois formes sont d'ailleurs parthénogénétiques. Le résultat a donné quelques hybrides seu- lement et un grand nombre de formes semblables à la mère, apogamiques par conséquent. Ces hybrides étaient dissemblables, contrairement à ce qui se passe pour le Pois; ce fait avait été déjà noté par Mendel. Leur fertilité est très limitée. Après isolement et castration, les hybrides ont donné des fruits fertiles, fait qui prouve que le pouvoir parthénogénétique a été transmis par hérédité aux hybrides. — F. Péchoutre. 6) Gates (R. R.). — Hybridation et cellules germinatives des mutantes d'Œnolhera [II. XVII]. — Dans un précédent travail. Fauteur avait signalé dans les cellules végétatives d'Œnothera lata 14 chromosomes, et dans \'Œ. La- marckiana, hybride obtenu par croisement de VŒ.lata avec YŒ. Lamarckianu, 20 chromosomes au moins. Il trouve aujourd'hui que le nombre des chro- mosomes est constamment de 20 ou 21 dans tous les spécimens (YŒ. La- marckiana, hybride examiné, tandis qu'il est de 14 aussi bien dans Œ. La- marckiana pur que dans Œ. lata, le nombre réduit étant de 7. Ainsi, Œ. La- marckiana pur et Œ. Lamarckiana hybride, qui sont identiques d'après leur apparence extérieure, diffèrent beaucoup dans le nombre de leurs chromo- somes. G. n'est pas fixé sur l'origine des corps appelés hétérochromosomes, 352 L'ANNÉE BIOLOGIQI E. que l'on rencontre dans les divisions de réduction, chez toutes les formes étudiées, et il est d'avis de n'y attacher, pour l'instant, aucune signification Dans la télophase de la mitose hétérotypique, dans les cellules-mères du pollen de Œ. Lamarckiana hybride, les chromosomes ont fréquemment la forme très nette de tétrades. Dans la mitose homotypique de Œ. Lamarckiana, aussi bien que dans les mitoses somatiques, chez toutes les formes étudiées, les chromosomes sont bilobés dans la télophase. L'apparence en tétrade est probablement due à la même lobation des chromosomes bivalents que l'on rencontre dans la télophase des mitoses homotypiques et somatiques. — P. Guérin. Vries (Hugo de). — Sur les hybrides jumeaux. — Dans quelques cas, où Œnothera Lamarckiana ou un de ses dérivés est le père, deux formes se pro- duisent au lieu d'une. Ces formes peuvent être appelées hybrides jumeaux. L*un des hybrides a les feuilles glabres et est appelé 0. lœla, l'autre a les feuilles velues et est désigné sous le nom d'O. velutina. 0. lœta et 0. velu- tina sont produits par les combinaisons 0. biennis >' Lamarckiana et (/. mu- ricata X Lamarckiana, et par celles de quelques-uns de leurs dérivés. Ils de meurent constants dans la seconde génération. — P. Guérin. a) Gates (R. R.). — Développement du pollen dans les hybrides de Œnothera lala X Œ. Lamarckiana, et sa relation avec la mutation [XVII]. — Le dévelop- pement du pollen est étudié dans les hybrides d'Œ. Lamarckiana c5 X Œ. lata Ç. Ce croisement produit les deux parents types dans la première géné- ration d'hybrides. Œ. lata ne mûrit pas son pollen, et la plus grande partie du travail est consacrée à une description de la dégénérescence du pollen dans cette mutante. Les causes possibles de stérilité dans les hybrides sont aussi discutées. Contrairement à l'opinion de Poiil, le non-développement du pollen dans Œ. lata n'est pas dû à l'accroissement du tapis qui remplirait alors la loge. ("est après s'être divisées en tétrades que les cellules-mères du pollen se résorbent d'ordinaire en même temps que le tapis, et que ses cellules se multiplient pour oblitérer la loge. La première réduction dans la cellule-mère du pollen cVŒ. Lamarckiana hybride est- aussi décrite. Dans les deux plantes, on observe sur le fuseau ou dans le cytoplasme, des corps en forme d'anneaux, ayant d'ailleurs l'appa- rence et la grandeur de chromosomes, et qui sont désignés sous le nom d'hé- térochromosomes. Œ. lata a 14 chromosomes, tandis que Œ. Lamarckiana hybride en a au moins 20. La conclusion semble légitime que les mutations d'Œ". Lamarckiana sur- viennent durant les divisions de réduction, et que les grains de pollen qui donneront naissance à des mutantes diffèrent, dans leur potentiel et proba- blement aussi dans la manière d'être de la chromatine, des grains de pollen ordinaires de la plante. — P. Guérin. Saunders (Ch. E.). — L'hérédité des arêtes dans le Blé. — En croisant des Blés à épis aristés avec des Blés non aristés. S. a constaté que les arêtes ne constituaient pas un caractère mendélien, c'est-à-dire ne se pré sentaient pas dès la première génération comme un caractère dominant ou récessif. Dans la seconde génération, on observait de nombreuses sortes d'épis, depuis les formes complètement aristées jusqu'aux formes sans arêtes. - F. PÉCHOUTRE. XV. — L'HEREDITE. 353 Pfitzer. - L'hybridation et l'arrangement systématiques des Orchidées. — L'hybridation peut, d'après P., fournir parfois un moyen de contrôler la valeur de la méthode employée en classiiication, notamment en ce qui con- cerne les Orchidées. Si une Orchidée est fécondée sans succès par une autre Orchidée, on ne peut rien conclure : On sait en effet qu'il est souvent aisé d'obtenir un hybride en fécondant une espèce A par une espèce voisine B, mais qu'il est impossible d'obtenir des graines en fécondant B par A. Si, au contraire, on peut obtenir un hybride entre deux genres d'Orchidées, il faut en conclure que ces genres sont voisins. P. signale d'un côté les dispositions qui n'opposent aucun obstacle à l'hybridation et les hybrides obtenus, et de l'autre, les dispositions qui empêchent l'hybridation, ces dernières sont des différences morphologiques, structure monopodiale ou sympodiale, inflores- cence terminale ou latérale. — F. Péchoutre. Rolfe (Allen). — Hybrides naturels du groupe des Cattleya. — - R. se pro- pose de dresser la liste des hybrides naturels du groupe des Cattleya, qui sont devenus assez nombreux. Les Orchidées sont subordonnées dans leur fécondation aux insectes qui bornent rarement leurs visites à une seule espèce et qui transportent un pollen mélangé; des hybrides peuvent se montrer dès que des espèces alliées croissent ensemble. Dans ce groupe, l'hybridation est une question d'opportunité et des hybrides peuvent se montrer entre espèces très distinctes et entre genres différents. Au point de vue botanique, il est important d'assigner à ces formes intermédiaires leur véritable valeur, car elles renversent les limites naturelles des espèces, sec- tions et genres. Quand leur origine n'a pas été reconnue dès le début, ces formes ont été classées comme anomalies, variétés ou espèces distinctes. Dans beaucoup de cas, des états polymorphes d'un même hybride ont été classés comme espèces distinctes et, dans un cas au moins, des hybrides différents ont été réunis sous le même nom. Suit rénumération et l'historique de ces diverses formes hybrides. — F. Péchoutre. Druery(Thas. T.). — Hybridation des Fougères. — L'hybridation des Fou- gères présente de grandes difficultés; on arrive cependant à croiser ces plantes en se préoccupant d'abord de cueillir à l'état de pureté et d'isoler les spores des espèces sur lesquelles on veut expérimenter. On sème ensuite aussi épais que possible les deux sortes de spores et on escompte les chances de croisement. On reconnaîtra que l'hybridation a été réalisée lorsque cer- taines plantes présenteront d'une manière évidente les caractères des deux parents. On augmente les chances de croisement en plongeant pendant quelques minutes les prothalles adultes dans l'eau tiède ; ce procédé facilite le déplacement des anthérozoïdes. Suit l'étude de quelques hybrides de Fou- gères. — F. PÉCHOUTRE. *]) Xénie. Bunyard (Edw. A.). — Des Xénies. — D'après B., l'existence de la xénie, en tant qu'influence du pollen étranger sur le péricarpe maternel, est un phénomène très rare et qui réclame des expériences nouvelles et pré- cises. Les résultats obtenus avec les pommes, les poires, les oranges n'é- chappent pas à cette objection qu'on a ici affaire à des plantes hybrides et que les variations observées dépendent non du pollen paternel, mais d'une disjonction de caractères si commune chez les hybrides. — F. Péchoutre. ' l'année biologique, xii. 1907. • 23 CHAPITRE XVI La variation. Artom (C). — Rieerche sperimentali sullavariazione delV Artemia salina L. de Cagliari. (Biologica, I, 18 pp.) [362 Beauchamp (P. de). — Morphologie et variations de l'appareil rotateur dans la série des Rotifères. (Arch. Zool. exp. [4]. VI 1-29, 14 fig.) [Sera analysé avec le mémoire définitif Bessey (E. A.). — Accelerated blooming due to défoliation. (Science, 15 fé- vrier, 261.) [368 Blaringhem (L.). — Variations dans le Coquelicot (Papaver Rhœas L.). (C. R. Ac. Se, CXLV, 1294-1296.) [Une station de P. Rhœas, remarquable par le polymorphisme des individus. B. pense que ces derniers sont en état de mutation, hypothèse qu'il se propose de vérifier. — M. Gard Castle (W. E.). — On a case of réversion induced by cross-breeding and its fixation. (Science, 25 janvier, 151-153.) [370 Castle (W. E), Carpenter (W. E.). Clarke (A. H.) Mast (S. O.) and Barrows (W. M.). — The effects of in-breeding, cross-breeding and sélec- tion npon the fertilitg and variability of Drosophila. (Proc. Amer. Ac. Se. 729-786.) [Sera analysé dans le prochain volume. Cockayne (L.). — On the sndden appearance of a new character in an indi- vidual of Leptospermum scoparium. (The New Phytologist, VI, 4346.) [359 a) Daniel (L.). - - Production expérimentale de raisins mûrs sans pépins. (C. R. Ac. Se, CXLV, 770-772.) [Le millerandage, c'est-à-dire la production de raisins sans pépins, est provoqué par une suralimentation, au moment où le grain noué se développe. — M. Garo b) Sur quelques variations observées dans le genre Rosier. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1451-145:!.) [L'emploi rationnel de la greffe et des opérations d'horticulture permet d'obtenir des monstruosités et des variétés nouvelles dans le genre Rosier. — M. Gard Darbishire (A. D.). — Some tables for illustrating Statistical Corrélation. (Mem. and Proc. Manchester Lit. and Phil. Soc, 41, part III, 14 pp., tables et une planche.) [Calcul de probabilités. — L. Cuénot DrewfG. A.). — Hens that hâve laid two eggs in a day. (Science, 26 juillet, n. 9.) [L'auteur a observé plusieurs cas de poules pondant deux œufs dans la journée. — H. de Yaricnv Elderton (W. P.). — Frequency curves and corrélation. (London. 8". 172 pp.) [* XVI. - VARIATION. 355 Fischer (E.). — Zur Physiologie der Aberrationen und Varietàten-Bildung der Schmetterlinge. (Arch.fiïr Rassenu. Gesellschafts-Biologie, IV, 761-793.) [Sera analysé dans le prochain volume Grossbek (G. A.). — Color sports among the insects. (Science, 8 nov., 639.) [359 Hansen (N. E.). — The breeding of cold-resistant fruits. (Report of the III Conférence on Genetics, 401-404.) [372 Harms (H.). — Ueber Kteistogamie bei derGattung Clitoria. (Ber. d. d. bot. Ges., XXV, 165-176, 1 pi.) [372 a) Holm (Théo). — Buellia and Dianthera : an anatomical study. (Bot. Ga- zette, XLIII, 308-329, 2 pi., 3 fig.) [369 b) Rubiacese : anatomical studies of north american représentatives of Cephalanthus, Oldenlandia, Houstonia. Mitchella, Diodia et Galium. (Bot. Gazette, XLIII, 153-186, 3 pi.) [Les caractères présentés par ces diverses Rubiacées sont analogues à ceux indiqués par Vesque. H. énumère quelques varia- tions épharmoniques observées dans la racine, la tige et la feuille : plus ou moins grand développement de l'écorce, présence de stéréome, pré- sence ou absence de collenchyme, structure bifaciale ou isolatérale de la feuille, nature des cellules épidermiques et de la cuticule, etc. — P. Guérin Houssay (F.). — Variations expérimentales. Études sur six générations de Poules carnivores. (Arch. Zool. exp. [4], VI, 137-342, 47 fig.) [363 Johannsen. — Does Hybridisation increase fluctuating Variability? (Re- port of the III Conférence on Genetics, 98-113.) [L'auteur répond à cette question* par la négative. — M. Goldsmith Johnson (Roswell H.). — The individuality and variation of the pyloric cœca of the Centrarchidx. (Trans. of the Wisconsin Acad. of Se, XV, part II, 707-732.) [Polygones de fréquence chez diverses espèces. — L. Cuénot Kammerer (P.). — Vererbung erzwungener Fortpflanzunganpassungen. I und II Mitteilung : Die Nachkommen der spâtgeborenen Salamandra macu- losa und der frùhgeborenen Salamandra atra. (Arch. Entw.-Mech, XXV, 7-52, 1 pi.) [366 Klebs (G.). — Studien ilber Variation. (Arch. Entw.-Mech., XXIV, 29-113, 15 fig.) [357 Knab (Fred). — Color varieties of Locustida\ (Science, 1er nov., 595.) [359 Legendre (R.). — Sur un facteur important du nanisme expérimental : les excréta. (C, R. A. F. A. S., Congrès de Reims, 607-610.) [Voir ch. XIV Mac Dougal, Vail et Shull. — Mutations, variations and relationships of the Œnotheras. (Carnegie Inst. Publ., n° 81, 92 pp.) [372 Neudorfer (A.). — Versuche ilber die Anpassung von Siissivasserfischen an Sahivasser. (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 566-579.) [363 Noll (F.). — Ueber eine Heegeri-àhnliche Form der Capsella Bursa-Pasloris Much. (Sitzungsber. d. Niederrheinischen Ges. fur Natur- und Heilkunde zu Bonn, 1er juillet, 5 pp.) [372 Olivier (E.). — La perdrix de montagne, Perdrix montana Brisson. (Bull. Soc. Zool. France, XXXII, 72, 1 fig.) [Cette Perdrix n'est qu'une variation de coloration de la Perdrix grise Starna cinerea Lath., variation qui affecte toujours la même constance. — E. Hecht 356 L'ANNEE BIOLOGIQUE Paul (A. w.). — On the dérivation of s'orne récent varieties of Roses. (Report of the III Conférence on Genetics, -140- 155.) [... L. Cdénot » Pearl (Raymond). — A biometrical study of conjugation in Paramecium. (Biometrika, V, 213-297.) [371 A) — Variation and differentialion in Ceratophyllum. (PubL, n" 58 Car- negie Institution of Washington, 13(*> pp.) [Etude biométrique de la variation des feuilles, verticilles, etc. L. Cuénot Perriraz (J.). — Variations chez VAstrantia major. (Bull. Soc. vaud. se. nat., XLIII, 159, 273-299.) [36s Petit (L.). — .1 propos d'uni' collection d'oiseaux naturalisés présentant des variations de couleur intéressantes. Présentation. (Bull. Soc. Zool. France, XXXII, 64.) [Chez les Hirondelles, les variations de coloration (Hirondelles de cheminée, blanches) semblent apparaître le plus souvent dans le jeune âge. Chez les Merles noirs, en captivité, c'est plutôt graduellement, d'année en année, que l'on voit apparaître quelques plumes blanches. — E. Hecht a) Racovitza (E. G.). — Isopodes terrestres (lre série). Biospeologica IV. (Arch. Zool. exp. [4], VII, 145-226, 11 pi.) [Enumération et description de nombreuses espèces d'Isopodes cavernicoles de France et d'Espagne. — M. Hérubel b) Spelœoniscus Debrugei n. g. n. sp. Isopode terrestre cavernicole d'Algérie (note préliminaire). (Arch. Zool. exp. [4], VIL Notes et revue, Lxix-Lxxvn, 9 fig.) [Cet Isopode cavernicole a été trouvé au cours d'une campagne spéo|pgique effectuée en Algérie. R. en donne une diagnose très complète. C'est un troglobie caractérisé : décoloré, aveugle, couvert de poils tactiles. R. le considère comme le représen- tant d'une faune actuellement disparue du domaine épigé. — L. Mercier c) Essai sur les problèmes biospéologiques. (Arch. Zool. expér. [4], VI, 371-488 [Biospeologica I].) [367 Ricôme (H.). — Sur la variation dans la ramification des ombelles. (C. R. Ac. Se, CXLV, 509-511.) [Chez Bupleurum, l'exposi- tion au soleil favorise la première ramification de l'ombelle; par contre, la ramification de l'ombellule est la même au soleil qu'à l'ombre. — M. Gard a) Roubaud (E.). — Branchies rectales chez les larves de Simulium damnosum Theob. Adaptation d'une larve de Simulie à la vie dans les ruisseaux de l'Afrique équatoriale. (C. R. Ac. Se, CXIV, 716-717.) [Cette larve de Diptère, la seule du genre qu"on rencontre dans les eaux équato- riales de l'Afrique, présente trois véritables branchies pennées insérées sur la paroi du cloaque qui se dévagine avec elles, renfermant d'abondantes ramifications trachéales. C'est évidemment une compensation à l'insuffi- sance de l'hématose cutanée dans les eaux chaudes. — P. de Beauchamp b) — — Note biologique sur un type adapté de Simulium reptans du Congo équatorial. (Ann. Inst. Pasteur, XXI, 670-672.) [A côté du 5. damnosum, on trouve le 5. reptans, forme européenne dont les larves acquièrent ici des branchies rétractiles, à l'instar de la forme africaine. — M. Goldsmitii Salmon (E. S.). — On raising strains of plants résistant to fungus diseuse. (Report of the III Conférence on Genetics, 378-384.) [Voir ch. XVII Schepelmann (E.). — Ueber die gestaltende Wirkunij verschiedener Ernàhruny au f die Organe der Gans, insbesondere ïiber die funktionelle Anpassung an XVI. — VARIATION. 357 die Nahrung. II Teil. Darm, Pancréas, Leber, Nier en, Keimdrùsen, Begat- tungsorgane, Lnngen, MHz, Thymus, Schildrûsen, Nebennieren, Œldrùse. (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 183-226, 5 fig., 1 pi.) [365 Schultz (E.). — Ueber Reduclionen. III. Die Réduction und Régénération des abgeschnittenen Kiemenkorbes von ClaveUina lepadiformis. (Arch.- Mech., XXIV, 503-524, 1 pi.) [360 Schuster (L. ). — jEndert das Raninchen local seine Artgeinohnheit ab ? (Zool. Beob., XL VII, 206-211.) [362 Shear (C. L.) et Wood Anna K . i. — Ascogenous forms of Glœosporiutn and Colletotrichum. (Bot. Gazette, XLIII, 259-266.) [360 Shull (A. F.). — A Color sport among the Locustidœ. (Science, 16 août, 218.) [359 Tropea (C). — La variazionc delta Bellis perennis L. in rapporta aile sue condizioni d'esistenza. (Malpighia, XXI, 276-283.) [369 Trouessart (E.). — Sur une Perruche présentant une curieuse déformation du bec. (Bull. Soc. Zool. France, XXXII, 165, 2 fig.) [362 Tschermak (E.). — The importance of hybridisation in the study of descent. (Report of the III Conférence on Genetics, 276-284.) [369 a) Vuillemin (Paul). — Le nombre des pétales chez le Phlox subulata L. (Bull, des séances de la Soc. de Se. de Nancy, 26 pp., 9 pi.) [360 b) ■ Uanisologie des pétales et la fréquence du type ternaire dans les co- rolles du Papaver bracteatum. (Bull. Soc. bot. de France, 4e série, VII, 511-517.) [Des pétales sont anisologues lorsqu'ils résultent de la concrescence d'un nombre variable de phyllomes élémentaires. Le type 3 est fréquent dans le Papaver bracteatum en cas d'hypochromie et constant en cas d'hyperchromie. — F. Péchoutre Weldon (W. F. R.). — On heredity inmice from the records of the late W. F. R. Weldon. Part I. On the inheritance of the sex-ratio and the size of litter. (Biometrika, V, 436-449.) [La relation entre le nombre des mâles et des femelles dans chaque portée ne parait pas héréditaire. — A. Gallardo Whitney (D. D.). — The influence of external factors in càusing the deve- lopment of sexual organs in Hydra viridis. (Arch. Entw.-Mech., XXIV, 524-37.) [362 Wittmack. — Solarium Commersonii (The swamp potato). (Report of the III Conférence on Genetics, 385-387.) [369 Wright (Alexandra), Lee (Alice) and Pearson (K.). — A coopérative study of queens, drones and workers in « Vespa vulgaris ». (Biometrika, V, 407-422.) [359 Yung (E.). — Des variations de la longueur de l'intestin chez la Grenouille. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1306-1308.) [366 Voir pp. 180, 329, 376, 377, 378, 380 pour les renvois à ce chapitre. a. Variation en général. Klebs (G.). — Études sur la variation. — Si l'on cultive des boutures de S edum spectabile dans des conditions variables, on obtient des anomalies 358 L'ANNEE MIOLOGIQUE. variables avec ces conditions. Ainsi si l'on étudie le nombre des étamines contenues dans chaque fleur et que l'on construise les courbes reliant ce nombre au nombre des fleurs qui les contiennent : on obtient six formes de courbes qui correspondent à autant de conditions. Dans le type I, le sommet de la courbe se trouve sur l'axe des ordonnées (il correspond à 10 étamines), puis la courbe a une pente abrupte et se rapproche ensuite lentement de l'axe des x. Dans le type II la courbe baisse plus lentement, le sommet est environ deux fois moins élevé que dans le type précédent. Dans le type III le sommet de la courbe se trouve reporté vers la droite ; la descente du côté droit est rapide, celle du côté gauche beaucoup plus douce. Le maximum correspond à 5 étamines. Dans le type IV la forme est la même, la descente est aussi rapide des deux côtés, le maximum correspond aussi à 5 étamines. Dans le type V il y a deux sommets réunis par un angle aigu. Les maxima sont 10 et 8. Dans le type VI les deux sommets sont réunis par une courbe, les sommets correspondent à 10 et 5. En résumé on voit que suivant les con- ditions la plante tend à avoir un nombre d'étamines déterminé. On constate aussi des variations dans le nombre des feuilles florales et des carpelles. Dans les conditions naturelles ce nombre est fixe. Dans les conditions expérimen- tales le nombre des anomalies est considérable (6, 8, 19 et même 90 %). Après l'exposé des résultats de ses expériences K. passe à des considéra- tions théoriques. Il résulte tout d'abord des expériences, que les caractères les plus constants dans les conditions habituelles de culture peuvent devenir extrêmement variables dans des circonstances convenables. Or ceci a une grande impor- tance au point de vue de la systématique théorique . On avait distingué, et N/ëgeli en particulier, deux sortes de caractères. Les uns appelés caractères d'adaptation étaient variables suivant les circonstances extérieures, les autres, les caractères d'organisation, étaient fixes. Les expériences précédentes ré- duisent à néant ces distinctions. De Vines distingue diverses sortes de variations. Les unes sont liées à la propagation asexuelle, les autres à la reproduction sexuelle. Suivant K. cette distinction n'est pas fondée, il faut dire qu'il ne donne aucune raison sérieuse détruisant cette distinction. On a admis à la suite de Darwin que la variation dans la multiplication asexuée est beaucoup plus faible que dans la variation sexuelle ; ceci est inexact, les expériences de K. le montrent surabondamment. Il y a aussi deux sortes de variations, les unes continues, les autres appelées fluctuations ou discontinues, il y a d'autres distinctions faites par Bateson et de Vries, mais il résulte des expériences que ces distinctions ne sont pas absolues puisqu'on peut les obtenir à volonté chez le même individu : il suf- fit de modifier les conditions externes. Les règles de Quetelet doivent être modifiées. Il n'y a pas de. courbes valant pour un caractère, il y en a seulement une valable pour un caractère dans certaines conditions extérieures. Cependant ces courbes conservent toutes leur valeur dans le cas où les conditions sont les mêmes. Un dernier point important est celui des relations des variations et des conditions extérieures. Il est fort probable que ce qui détermine les variations, ce sont les compositions chimiques ou, si l'on aime mieux, les rapports des différentes substances nutritives se trouvant dans le plasma cellulaire. A ce point de vue, le rapport entre la quantité des hydrates de carbone et la quan- tité d'eau absorbée avec les sels qu'elle contient parait avoir une influence considérable. Si l'on compare la composition chimique des divers types obtenus dans • XVI. — VARIATION. 359 des cultures à la lumière normale, rouge et bleue, on constate que la quan- tité des hydrates de carbone va en diminuant du blanc au bleu. C'est l'in- verse qui se présente pour la quantité des cendres solubles et surtout des produits azotés. Enfin, par contre, la quantité de malate de calcium reste con- stante. En résumé, il y a parallélisme entre les modifications morphologiques et les modifications de la composition chimique. — Dubuisson. b. Formes de la variation. a) Variation brusque. Cockayne (L.). — Sur la soudaine apparition d'un nouveau caractère chez- un individu de Leplospermum scoparium. — C. décrit une forme nouvelle- ment apparue de Leplospermum Chapmanni, qui appartient lui-même à l'es- pèce L. scoparium, plante qui habite le territoire botanique de la Nouvelle- Zélande. Les fleurs de cette nouvelle forme sont d'un cramoisi sombre, par conséquent tout à fait distinctes des fleurs d'un rose éclatant du L. Chaj> manni. De plus, les deux formes diffèrent encore par leur allure générale et par le fait que les fleurs de la forme nouvelle sont axillaires, tandis que les autres sont terminales. — M. Boubier. e) Variation de l'adulte. Shull (A. F.). — Une variation de couleurs chez les Locustides. — Il se présente parfois chez les Locustides du rose à la place du vert. On connaît une douzaine de cas de ce genre, dont quelques-uns figurent dans des mu- sées. Folsom croit cette variation due à la saison, les individus roses se pré- sentent tard en été. S. ne croit guère à cette interprétation : le 9 et le 12 août, dates de deux captures, ne sont pas des dates tardives pour des adultes. Mais s'agit-il d'adultes seulement? Il faudrait spécifier, et connaître d'autres dates. — H. de Varigny. Knab (Fred). — Variétés de coloration des Locustides. — L'auteur, à propos de la note de Shull, fait remarquer qu'un Amblycorypha oblongi- folia rose a été pris en 1907 au jardin botanique de New- York et déposé au National Muséum par J. N. Rose. On trouve des formes brunes légèrement rosées aussi. Dans le cas signalé, il peut y avoir une influence de pigments de plantes colorées, alimentaires. — H. de Varigny. Grossbeck (J. A.).— Variations de couleur chez les insectes. — A propos de la note de Shull, l'auteur relate des captures similaires durant les der- nières années par J. B. Smith, en New-Jersey. Il en a fait une, d'un mâle, dans la même région en août. La coloration, dans tous les cas, a disparu en quelques semaines. La théorie d'après laquelle la coloration rose est due au froid tombe devant le fait que l'insecte a été trouvé en août, épo- que précoce pour un adulte développé. La variation rose existe aussi chez des Hémiptères et l'auteur l'a observée sur Amphiscepa bivittata, et, surtout sur Gypona octolincata. — H. de Varigny. Wright (Alexandra), Lee (Alice) et Pearson (K.). — Étude coo- pérative sur les reines, faux-bourdons et ouvrières de Vespa vulgaris. — Les 12.000 mesures microscopiques de ce travail ont été exécutées par Miss Wright, les calculs statistiques par Miss Lee, le plan de l'étude et la rédac- 360 L'ANNKK HIOLuGlQlE. tion sont dues à Pearson. On a trouve'" que l'aile de la reine est, plus grande que colle du faux-bourdon et celle-ci plus grande que l'aile de l'ouvrière D'après les ailes, l'ouvrière est plus variable (tant absolument que relativement) que le taux-bourdon et ce dernier l'est plus que la reine. Si on prend des indices au lieu des mesures absolues, le faux-bourdon apparaît un peu plus variable que l'ouvrière, mais la reine reste toujours la moins variable. La corrélation des parties diminue en passant des ouvrières aux faux-bourdons et aux reines. D'après les travaux d'autres investigateurs, les ouvrières d'abeilles seraient moins variables que les faux-bourdons, tandis que pour Yespa vulgaris on trouve un résultat inverse, si on prend des mesures absolues. [Mais que croire d'une variabilité qui change de sens si on prend des indices et quelles conclusions peut-on tirer de tous ces nombres?] — A. Gallardo. Shear (C. L.) et Wood (Anna K.). — Formes ascogènes des Glàsosporium et Collelotriehum. — Les auteurs ont obtenu les formes conidiales et asco- gènes de Glœosporium et de Collelotriehum, provenant de huit hôtes diffé- rents. Jusqu'à présent la forme ascogène de la pomme était la seule connue. La farine de blé stérilisée a été le meilleur milieu de culture pour obtenir les formes à asques. Toutes ces formes sont-elles des espèces distinctes ou des variétés? C'est une question sur laquelle les auteurs ne sont guère fixés. — P. Guérin. a) Vuillemin (Paul). — Le nombre des pétales chez le Phlox subulata L. — Application de la méthode statistique à l'étude des variations de la corolle de Phlox subulata. Le nombre des pétales varie habituellement de quatre à sept dans cette plante. Les nombres quatre, cinq, six, sept sont fixés dans cette espèce ; les pétales y sont égaux et les nombres fractionnaires ménageant des transitions entre ces valeurs numériques simples y sont exceptionnels. Les divers nombres varient de fréquence selon la touffe considérée et selon l'époque de floraison. Les divers nombres sont inégalement répartis entre les fleurs terminales (quatre) et les fleurs latérales (sept). Comme résultats, on peut dire que la corolle de Phlox subulata compte dans les cultures de vi- gueur moyenne, cinq ou six pétales. La présence exclusive de fleurs à cinq pétales est, au contraire, un indice de faiblesse. — F. Péchoutre. Ç) Variation régressive. Schultz (E.). — Sur les Réductions. III. Réduction et régénération du sac branchial isolé chez Clavellina lèpadiformis [VII]. — La régénération se fait de trois façons, suivant les indications de Driesch : tantôt par simple bourgeon- nement des parties supprimées, tantôt par un processus combiné de répara- tion et de réduction, tantôt par une néoformation totale consécutive à une régression. Aupointdevue des réductions antérieurement étudiées (Ann. Biol., IX,p. 334 et XI, p. 296), les deux derniers cas sont les plus importants. Entre le 3e qui aboutit à une vésicule arrondie, opaque et sans structure visible, et le 2e, il paraît y avoir tous les intermédiaires possibles. Le ganglion, par exemple, peut rester intact, ou bien il dégénère pour se reformer à nou- veau. En tout cas, la réduction semble liée à des conditions de nutrition dé- favorables (insuffisance d'aération ou de circulation de l'eau, etc.). Le mode de régénération rappelle plutôt l'organogénèse d'un bourgeon- nement que celle du développement embryonnaire : la masse est comme un fragment de stolon avec un épithélium externe, un mésenchyme et une XVI. - - VARIATION. 361 vésicule endodermique représentée par le sac branchial. C'est cette vésicule qui bourgeonne ventralement le tube digestif, latéralement la cavité péri- branchiale, et dorsalement le ganglion. Suivons rapidement la destinée de quelques parties essentielles. I. Le pigment s'accumule pendant la réduction pour disparaître ensuite. Il donne à la masse une teinte opaque et laiteuse qui voile la structure interne. C'est un produit de dégénérescence qui au début existe partout, qui s'accumule dans le mésenchyme en certains points, transporté par les cel- lules migratrices, et disparait totalement chez l'animal reconstruit. Mais cette élimination ne se fait pas par l'extérieur :. le pigment ne se voit jamais dans les cavités digestive, respiratoire ou péribranchiale, ni dans la tunique ; il est toujours dans la cavité générale. Il est vraisemblablement utilisé comme matériel nourricier pendant la régénération (on connaît d'autres matériaux de déchet qui, comme l'asparagine, rentrent ainsi dans le cycle nutritif). Physiologiquement, il joue le même rôle que la substance rouge des Tubu- 1 aires. II. En ce qui concerne le sac branchial, il est difficile d'orienter les stades, et de dire si un sac qui montre quelques séries de trémas est en voie de réduction ou de régénération. Mais il y a des cas où l'on se trouve en présence d'une vésicule réduite et imperforée. L'organe s'est plissé et a soudé les bords de ses trémas. Ceux-ci réapparaîtront par évaginations de la cavité respiratoire, sans invaginations correspondantes de l'épithélium péribranchial. La cavité péribranchiale se forme de la même façon, comme dans le cas d'un bourgeon. III. S'il ne reste aucune trace du tube digestif, il est régénéré par le sac branchial. Notons que le tube s'ouvre dans le cloaque avant qu'on ne voie trace des orifices branchiaux : il n'en est de même ni sur les embryons, ni sur les bourgeons. IV. Lorsque le ganglion nerveux disparaît, il se reforme aux dépens d'une vésicule endodermique : l'origine est vraisemblablement la même dans un bourgeon. V. Par contre, la formation de Vépicarde, du péricarde et du cœur, par un diverticule inférieur du sac respiratoire, répond à un mode spécial qui n'est ni celui du bourgeonnement, ni celui du développement embryonnaire, bien qu'il se rapproche davantage du premier. VI. Les glandes sexuelles présentent une résistance remarquable : elles restent intactes au milieu des tissus en régression. Si elles ont disparu, éli- minées avec leurs conduits, elles renaissent aux dépens d'un amas mésen- chymateux, qui se creuse secondairement d'une lumière comme dans le bourgeonnement. Mais l'évolution de la glande est beaucoup plus rapide que dans ce dernier cas; et les prodiiits peuvent arriver à maturité avant la différenciation des autres organes. Comme dans le cas de l'Hydre soumise au jeûne, la progénèse accompagne la réduction, et la maturation sexuelle paraît entraîner elle-même une stase dans le développement organique. Ajoutons qu'ici, la glande femelle est en retard sur le testicule, à l'inverse de ce qu'on voit dans le bourgeon; que l'ovaire a son origine distincte dans un groupe mésenchymateux, alors que, dans le bourgeonnement, c'est une vésicule sexuelle primaire simple qui se scinde en ovaire et testicule. VII. Mais un point particulièrement intéressant, c'est la destinée des larves qui continuent d'évoluer dans le cloaque pendant la réduction. Il y en a qui meurent; celles qui résistent se trouvent bientôt trop volumineuses dans la cavité diminuée. Leur queue s'est développée; elles sont prêtes à essaimer, mais la porte est provisoirement close jusqu'à la réparation. Ces 362 L'ANNEE BIOLOGIQUE. larves entrent en métamorphose avec les processus histolytiques ordinaires sur la queue, la vésicule sensorielle, etc.. ; leur manteau cellulosique atteint une épaisseur notable ; le stade larvaire est supprimé et le développement direct intervient comme c'est le cas normal chez d'autres formes (Ciona intestinales, Molgula manhattensis). C'est quelque chose comme l'expérience de Kammerbr qui. retardant la délivrance chez Salamandra maculosa, obtient la métamorphose des produits dans l'utérus. — E. Bataillon. i) Variation des instincts. Schuster (L.). — Le Lapin modifîe-l-i! ses mœurs suivant les localités? — Le Lapin peut-il cesser d'habiter sous terre pour vivre exclusivement à la surface du sol; peut-il renoncer à creuser des terriers? L'auteur le croit, tout au moins pour ceux qui habitent des régions forestières. Dans ces der- nières années (1903-1905) toutes les tentatives d'empoisonnement dans la plaine du Rhin-Main ont échoué, car en effet quelles que fussent les intem- péries les Lapins visés se tenaient hors des terriers. Aujourd'hui c'est dans les haies et les broussailles que les Lapins cherchent leur meilleur abri. Toutefois en plaine où il manque d'abris, le Lapin agit différemment et con- tinuera longtemps encore à creuser des terriers. — E. Hecht. s) Cas remarquables de variation. Trouessart (E.). — Sur une Perruche présentant une curieuse déforma- tion du bec. — Une curieuse déformation du bec : prolongement de la man- dibule supérieure suivant une ligne droite (extrémité tronquée et légère- ment spatuliforme), mandibule inférieure plus courte, évasée et échan- crée à son extrémité, n'a pas empêché une petite Perruche américaine Brotogerys virescens de vivre 19 ans en captivité. Elle présentait la particu- larité, déjà connue chez le genre Loriculus de FIndo-Chine et de la Malaisie. de pouvoir dormir accrochée par les pattes, le corps suspendu à la manière des Chauves-Souris : la tête en bas et légèrement recourbée pour la cacher sous l'aile. Cette même attitude de repos et de sommeil a déjà été signalée chez des Oiseaux très différents, chez certains Martinets par exemple — E. Hecht. c. Causes de la variation. Y) Variation sous t'influence du milieu et du régime. Whitney |D. D). — Influence des facteurs extérieurs sur le développement des organes sexuels dans Hydra viridis. — L'Hydre verte, exposée à une température basse pendant un temps suffisant, puis soumise au jeûne à une température plus élevée, développe des produits sexuels ; la période de basse température doit être plus longue pour la production des œufs que pour celle des testicules; les grands individus produisent les uns et les autres, les petits des testicules seulement. Le jeûne ne suffit pas à pro- duire ces effets sans l'action préparatoire de l'abaissement de température ; une nourriture abondante empêche toute formation de produits sexuels. La succession d'une basse et d'une haute température entraîne aussi la for- mation de bourgeons, qui développent les œufs et testicules comme le parent. — P. de Beauchamp. Artom (C). — Recherches expérimentales sur la variation de l'Artemia sa. XVI. - VARIATION. 363 lina L. de Cagliari. — Ce travail résume et complète un mémoire précédent (Mem. B. Accad. di Se. Torino (2), LVII). Comme l'ont déjà montré Samter et Heymons et Bateson, les 5 variétés reconnues par Schmankewitsch dans YAr- temia salina ne sont point un exemple de transformation actuelle d'espèce (et encore moins de genre comme l'ont dit des compilateurs ultérieurs), mais de simples formes produites par l'influence directe de la salinité; les variations portent comme on le sait sur la taille, maximaaux concentrations moyennes, l'allongement de l'abdomen, la forme des branchies et surtout la furca qui, formée de 2 branches garnies d'une vingtaine de soies aux basses concentra- tions (f. typique), se réduit à 2 tubercules effilés (f. Mïdhauseni), et peut même disparaître aux concentrations très élevées ; elles affectent également le <3 et la 9. Par ses expériences sur les individus de Cagliari, A. arrive à la con- clusion que la variation est due à l'influence directe du milieu sur le déve- loppement individuel et se produit immédiatement et complètement chez tout animal élevé dans l'eau à la concentration donnée ; l'adulte n'est plus modifiable; tous les animaux d'une même eau sont donc semblables, et la diversité avec prédominance d'un type donné observée par Bateson et Samter et Heymons tient à un mélange entre bassins différents ou à la coexistence de générations successives produites au cours d'une modification de salinité. Cette variation est une pure « variation somatique » qui n'est en aucune façon héréditaire. Ceci montre qu'il est aujourd'hui impossible de créer des espèces sur la morphologie seule, et que tous les procédés d'études doivent concourir à leur établissement : l'Artémie de Cagliari a dans l'absence de parthénogenèse (voir Ann. Biol., XI, p. 63) et la possession de 42 chromo- somes au lieu de 168 un caractère beaucoup plus important au point de vue taxonomique que toutes les variations de la furca. — P. de Beauchamp. Neudœrfer (A.). — Expériences sur l'adaptation des Poissons d'eau douce à l'eau salée. — Les larves de Petromyzon Planeri meurent brusquement quand l'eau où elles se trouvent atteint une concentration de 2 parties d'eau de mer pour 3 d'eau douce, même quand on met 2 mois à l'atteindre : le séjour dans une solution étendue ne facilite pas l'adaptation aux solutions plus fortes. Les essais sur la pénétration du ferro- et du ferricyanure de K et de l'acide prussique parles branchies n'ont rien donné. Les sels de potas- sium sont très toxiques, le sodium et le magnésium beaucoup moins ; la preuve de la pénétration du dernier dans l'organisme a pu être faite. Comme la chose est bien connue, la toxicité du potassium est beaucoup moins grande en présence d'autres sels (eau de mer artificielle). Les animaux ne souffrent aucunement du retour de l'eau salée à l'eau douce. Dans le Sterlet et la Carpe on a pu s'assurer que le sang avait atteint le point cryoscopique du milieu. Au contraire, l'Anguille peut supporter le passage direct dans l'eau de mer et ses branchies ne sont pas perméables aux sels. — P. de Beauchamp.. Houssay (F.). — Variations expérimentales. Études sur six générations de Poules carnivores. — Après une introduction dans laquelle H. montre la complexité du problème total de l'évolution et en recherche les équations différentielles, il expose les conditions dans lesquelles a été réalisée une expérience sur le déterminisme de la variation par le régime alimentaire (c'est-à-dire par un facteur biologique suffisamment important et suffisam- ment défini). H. choisit comme animaux d'expérience des Poules (typique- ment granivores, ces Oiseaux ont une certaine avidité pour la viande). Les animaux étaient placés dans de très bonnes conditions; ceux qui parve- 364 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. liaient à l'état adulte n'avaient aucunement l'air chétif ou réduit et le poids allait toujours en augmentant; le régime Carnivore a dans l'ensemble augmenté le poids et fait croître les animaux. Les variations relevées ont trait à de nombreux organes. H. étudie tout d'abord la modalité de la croissance, l'excrétion urinaire et l'organe rénal. L'auteur a pris comme signe de la fonction d'excrétion l'azote des excréta solubles. Le brusque changement de régime a augmenté considérablement, et presque triplé d'un seul coup l'excrétion des produits azotés solubles. Mais l'excrétion de ces produits finit par régresser légèrement. A ce moment les œufs ne se développent plus et les lignées s'éteignent non par mort des individus mais par stérilité des œufs. « Ce résultat très remarquable nous montre donc que si les oiseaux adaptés au régime Carnivore diffèrent des granivores par des traits qui ont frappé tout d'abord et relatifs au bec, aux serres, au gésier, etc., la véritable caractéristique de leur évolution n'a pourtant été rien de cela qui devait se faire très facilement; mais elle a consisté surtout en une résistance rénale particulièrement développée, progressivement acquise sans doute par un passage gradué d'un régime à l'autre et non pas une saute brusque comme celle que j'ai réalisée. » En examinant l'organe rénal lui-même, on voit qu'il croît d'abord pendant un certain nombre de générations puis il régresse. Le foie suit une courbe identique à celle du rein. La graisse des Poules carnivores est dure, blanche; son point de fusion est plus élevé que celui de la graisse des Poules granivores (deux exceptions permettent de rapporter la modification de la graisse à une réaction générale de l'organisme suscep- tible de quelques changements, plutôt qu'à un simple emmagasinement d'une graisse donnée, la même pour tous, qui serait constante). A noter l'apparition dans le péritoine des Poules carnivores femelles d'un pigment noir (mélanine) qui manque chez les mâles. Les modifications obte- nues sur le rein et le foie, et relatives à l'importance de ces organes dans l'organisme entier, tendent vers un état qui est celui des Oiseaux carnivores. L'expérience a été arrêtée par l'intoxication contre laquelle l'organisme ne s'est pas défendu jusqu'au bout. H. examine ensuite les variations subies par les différentes régions du tube digestif. L'intestin et les caecums, le jabot et le gésier décroissent manifestement; mais cette décroissance, au début très sensible, s'atténue et, après la 3e génération, se transforme en une petite remontée. L'aspect de la paroi intestinale est changé; elle devient plus épaisse et perd toute transparence. Les caecums deviennent moins longs, plus étroits. De tous les organes, le jabot est celui qui a montré la réduction Ja plus prompte et la plus considérable. Un élève de H., Camoin, a reconnu que sur une Poule soumise au régime de la viande depuis 18 mois la sécrétion du jabot n'intervertit plus l'amidon qu'avec une intensité trois fois moindre que chez les Poules granivores. Les variations subies par le gésier sont éga- lement très importantes ; la cavité est beaucoup moindre, le revêtement corné devient de moins en moins résistant (dans les dernières générations il ne formait plus qu'une simple peau). La paroi musculaire montre sur sa tranche la même épaisseur absolue que chez les granivores, mais elle a beaucoup diminué d'importance dans l'ensemble de l'organisme puisque celui-ci est devenu beaucoup plus gros. Le changement de régime a beaucoup augmenté la production des œufs tant pour le nombre de ceux-ci que pour le poids produit. Le résultat total reste toujours supérieur à celui que produisent les Poules granivores, mais la prolongation du régime n'amène pas une amélioration indéfiniment XVI. — VARIATION. 365 poursuivie, au contraire, il y a un maximum, vite atteint. Le poids moyen de l'œuf atteint son maximum à l'avant-dernière génération, ce qui revient à dire que, lorsque l'œuf a dépassé son maximum, la stérilité survient, puisque, dans ces cas, les œufs ne se développent plus quoique fécondés. H. compare entre elles les courbes de ponte et les courbes obtenues au cours de l'étude du sang; il constate que le régime de la viande a pour effet d'activer la fabrication des albuminoïdes et de supprimer pour ces sub- stances une longue élaboration, ce qui active la ponte. Les Poules carnivores dévorent leurs œufs, beaucoup de ceux-ci sont anormaux (à deux jaunes dépourvus de coquille). Il importe aussi de remar- quer que. dans une même année, les œufs mis à incuber donnent une proportion du succès qui va en faiblissant. H. attribue ce fait à l'intoxica- tion du soma laquelle passe sans aucun doute au germen. Les poulets éclos de ces œufs ont de moins en moins de vitalité et parmi eux le nombre de mâles augmente progressivement. Les mâles accusent une grande mor- talité, ce que l'auteur explique en admettant qu'ils sont plus intoxiqués que les femelles. L'esprit de combativité est très réduit chez les mâles carni- vores. Le bec et les ongles des Poules carnivores présentent des variations nette- ment marquées. Dès la seconde génération carnivore, les ongles deviennent plus tranchants. Le bec s'allonge (à la cessation du régime granivore, il ne frappe plus le sol à coups répétés), son bord chitineux s'agrandit, s'infléchit et commence à prendre l'aspect tranchant et recourbé que l'on observe sur les Oiseaux de proie (c'est une adaptation non granivore) ; enfin le bec s'élargit. H. termine son importante contribution à l'étude des variations expéri- mentales par des chapitres consacrés à l'hérédité des caractères acquis, à l'examen d'anomalies (Poulet avec un second jaune enclos dans l'abdomen), de cas pathologiques observés au cours de ses expériences (arthrites dou- loureuses guéries par le régime végétarien). En ce qui concerne l'hérédité des caractères acquis, H. a constaté que l'intoxication s'hérite. Il a observé l'extinction d'une polydactylie originelle et l'apparition d'une autre poly- dactylie. — L. Mercier. Schepelmann (E.). — Sur V effet de différentes nourritures sur les or- ganes de l'oie. IIe partie. — Les oies étaient nourries soit avec des graines, de la bouillie ou de la viande. I. Tube digestif (intestin). L'intestin de l'oie Carnivore est notablement plus long que chez les autres, la différence porte surtout sur l'intestin grêle, car le caecum et le rectum ne sont qu'un peu plus longs. Le poids, le diamètre et la surface de l'intestin grêle, du gros intestin et du caecum sont les plus grands chez les oies carnivores. Chez les oies granivores, les dimensions sont les plus petites, les oies nourries avec de la bouillie occupent une position intermédiaire (la surface du caecum des oies carnivores est la plus petite). Pour expliquer ces résultats, S. fait remarquer que chez les oies nourries avec de la bouillie, le travail digestif est plus important que chez les grani- vores. Pour les oies carnivores il fait remarquer que celles-ci prennent une plus grande quantité de nourriture que les granivores et elles en prennent plus qu'il n'est nécessaire pour l'équilibre organique (220 gr. par oie et par jour). Pancréas. Le pancréas est plus fortement développé chez les oies carni- vores, il est le moins développé chez les oies granivores. L'augmentation de poids chez les premières paraît reposer sur une multiplication du nombre :î66 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des tubuli. Il y aurait une excitation fonctionnelle exercée par la plus grande quantité d'albuminoïdes. Foie. Les foies des oies nourries avec de la bouillie, ayant à transformer de plus grandes quantités d'hydrates de carbone, sont plus lourds que ceux des oies granivores, le poids est encore plus élevé chez les oies carnivores. Cette hypertrophie est due au rôle important du foie dans la transformation des produits de désagrégation des substances albuminoïdes. La couleur du foie est la plus foncée chez les oies carnivores, elle est, la plus claire (à cause de l'abondance des graisses) chez les oies nourries avec de la bouillie. Histo- logiquement on ne constate aucune différence. Reins. Chez les oies nourries avec de la bouillie, le poids des reins est plus grand que chez les oies granivores, mais l'augmentation est encore plus considérable chez les oies carnivores où elle atteint de deux à cinq fois le poids normal. Ceci s'explique sans peine, car les reins jouent un rôle important dans l'élimination des substances azotées. Au point de vue microscopique, les glomérules et les tubuli sont notablement plus larges par suite de la crois- sance et de la multiplication des cellules qui les composent. Organes reproducteurs. Chez les oies carnivores, les testicules sont nota- blement moins développés ; par contre les pénis sont fortement développés, il y a là une contradiction difficile à expliquer. Baie. La rate est plus volumineuse chez les oies carnivores : les leucocytes y sont très abondants. Thymus. Le thymus est plus développé chez les oies carnivores, les oies nourries avec de la bouillie occupent une position intermédiaire. Thyroïdes. Aucune différence microscopique, le diamètre des tubuli est plus grand chez ces deux sortes d'oies que chez les granivores. Chez les oies carnivores il atteint jusqu'à trois fois celui des oies granivores Capsules surrénales. Aucune différence microscopique, les oies nourries avec de la bouillie et les oies granivores ne présentent aucune différence microscopique. Chez les oies carnivores, les cellules et les noyaux sont un peu plus grands. Glandes à huile. Elles sont plus lourdes chez les- oies nourries avec de la bouillie, elles sont réduites chez les oies carnivores; chez ces dernières les tubules sont étroits, les cellules basses, peu riches en inclusions graisseuses. — Dubuisson. Yung (E.). — Des variations de la longueur de l'intestin chez la gre- nouille. — C'est la suite des expériences faites sur les têtards de grenouille et analysées dans le vol. IX de VAnn. Biol. (p. 327). L'auteur reprend ses études sur les grenouilles adultes, Rana esculenta et R. fusca, et conclut qu'aux facteurs signalés auparavant comme influençant la longueur de l'intestin, il faut ajouter la taille, le sexe et la saison, ou plutôt l'état de veille ou de sommeil hibernal. — M. Goi.dsmith. Kammerer (Paul). — Hérédité de certains modes de reproduction for- cée. lre et 2e Communication : Les descendants de Salamandra maculosa à parturition tardive et de Salamandra atra à parturition précoce. — Dans son premier mémoire sur la reproduction des deux espèces de Salamandra ( 1904), K. a démontré comment par des agents thermiques et mécaniques (massage du ventre) ainsi que par différents autres excitants (transport rapide en eau glacée, milieu ambiant plus ou moins saturé d'eau, manque d'eau complet), il était arrivé à modifier le mode de reproduction de l'une et de l'autre espèce. 5. maculosa est normalement vivipare ou ovovivipare et dépose dans XVI. — VARIATION. 307 l'eau un nombre variant, mais considérable de toutes jeunes larves (jus- qu'à 72!) ou un nombre égal d'œufs d'où sortent immédiatement des larves semblables à celles qui naissent sans enveloppe, et comme celles-ci, elles prennent quelques mois pour se métamorpboser. 5. atra, par contre, met au monde sur terre ferme un nombre constant (2) de jeunes complètement dé- veloppés. Le reste des œufs delà même période d'ovulation sert évidemment de nourriture aux embryons favorisés. Or, K. a forcé 5. maeulosa au mode de reproduction de S. atra, c'est-à-dire à conserver ses jeunes dans l'utérus jusqu'au moment où ils peuvent être mis au monde sur terre ferme comme jeunes parfaitement développés. Mais leur nombre est diminué, il n'y en a plus que 2 à 7, finalement plus que 2 comme chez S. atra, la vie intra-uté- rine ayant entraîné la résorption des autres œufs. Et de l'autre côté, il a réussi à forcer 5. atra à mettre sa progéniture au monde à un stade plus jeune et à la déposer alors dans l'eau, où à l'aide des brancbies les larves at- tendent l'époque de la métamorphose. Cette transposition des deux modes de reproduction s'est de plus en plus affirmée chez les individus soumis aux influences artificielles et au bout de plusieurs gestations ainsi influencées une femelle semble absolument habituée au nouvel état de choses. Après 3 ans 1/2 les jeunes ainsi obtenus sont à leur tour adultes dans les 2 espèces et peuvent servir à de nouvelles expériences tendant à vérifier si après cessation des excitants artificiels qui ont agi sur leur mère, les jeunes conservent néanmoins à un degré plus ou moins marqué l'habitude de pro- longer ou d'allonger la vie intra-utérine de leur progéniture et de déposer celle-ci dans le nouveau milieu qui correspond au stade du développement auquel elle naît. Il y aurait en ce cas hérédité d'un caractère acquis. Et en effet après cessation des conditions artificielles une pareille .S. maculosa devenue mère a mis au monde — non pas à terre 2 salamandres complète- ment métamorphosés il est vrai —, mais un nombre restreint (2 à 5) de larves à un stade très avancé du développement. Si ce n'est pas là une hérédité complète du caractère acquis, c'est du moins un rapprochement remar- quable à la parturition tardive octroyée jadis à la mère. Ce cas se produisit 2 fois. Un 3e cas fit apparaître une singulière aberration semblant indiquer des instincts complètement troublés et consistant en la naissance de 4 toutes jeunes larves, munies de branchies, mais déposées à terre loin du bassin d'eau! Les expériences correspondantes avec des S. atra nées à l'état larvaire, puis devenues adultes et mères, ont également, malgré la cessation de tout excitant, présenté un rapprochement à la parturition précoce qui avait été provoquée chez leur mère. Dans 2 cas des jeunes furent déposés à l'eau en état — il est vrai avancé — de vie larvaire. — Si par contre au lieu d'éliminer les conditions artificielles on les laisse à nouveau agir sur la seconde géné- ration, celle-ci présente le mode de reproduction forcé à un degré égal et même plus haut que la première génération. K. voit dans le résultat de ses expériences une preuve convaincante et définitive de l'hérédité des caractères acquis et développe ses idées à ce sujet en s'appuyant principalement sur les thèses que Semon (1907) vient d'opposer à la théorie de Weismann [XV, b, p]. — Jean Stroiil. c) Racovitza(E. G.). -- Essai sur les problèmes biospêologiques. — Après avoir insisté sur l'incertitude etledésordre qui régnent actuellement dans tous les domaines de la biospéologie, R. commence ce travail, « qui a pour but non de résoudre les problèmes, mais de les poser clairement », par l'étude du domaine souterrain : vastes cavernes, fentes étroites non accessibles à l'homme :îi-.s L'ANNEE BIOLOGIQUE. mais sans doute beaucoup plus importantes que les premières pour leurs hô- tes, nappes phréatiques, domaine hypogé (mieux eiidogé), microcavernes d'o- rigine animale et peuplées de formes xénophiles, enfin cavernes artificielles. Puisses conditions d'existence : obscurité, température peu variable, humidité très grande, mouvements et composition de l"air et de l'eau, ressources ali- mentaires (qui ne sont pas si faibles qu'on le prétend souvent), et leur in- fluence sur les animaux : décoloration (qui n'est pas le cas général parce que toutes les colorations ne sont pas pigmentaires. ni tous les pigments sensibles à la lumière), disparition plus ou moins complète de l'appareil visuel et développement compensateur des organes tactiles et des appen- dices (l'apparition d'organes nouveaux n'est pas prouvée) , habitudes luci- fuges, suppression probable de la périodicité sexuelle ou fonctionnelle, petite taille, forme allongée et aplatie due au « tamisage » des immigrés à travers les fentes étroites, adaptation d'animaux aquatiques à la vie dans l'air saturé d'eau, etc. Ces caractères, pour des causes multiples, sont rarement tous réunis. Parmi les domaines voisins, c'est avec la faune lucifuge épigée et un peu la faune abyssale d'eau douce que la faune cavernicole a le plus de rapport : les endogés et les xénophiles ont des adaptations différentes et la faune abyssale marine offre d'autres caractères liés à l'existence de la phosphorescence. Quant à la classification des Cavernicoles, R. les divise, en modifiant Schiner, en trois groupes : Trogloxènes, ou hôtes accidentels : Troglophiles, lucifuges, mais superficiels et non exclusivement cavernico- les; Troglobies, qui le sont exclusivement, et très adaptés. Il passe ensuite en revue leur répartition dans tous les groupes animaux et végétaux. Les facteurs agissant sur l'évolution des Cavernicoles, qui doivent exister sur toute la surface du globe, sont : l'influence directe du milieu, la sélection, la ségrégation et la lutte des parties de l'organisme, bien que chacun ait été nié ou exclusivement prôné; outre l'origine terrestre ou limnique, l'origine marine est probable pour quelques formes ; le peuplement accidentel a dû être l'exception, la grande majorité provenant de souches lucifuges qui se sont réfugiées volontairement dans les cavernes ; quant à la question de l'âge des formes cavernicoles, elle est très incertaine et non susceptible d'une réponse générale ; il existe en tout cas des formes résiduelles an- ciennes de familles aujourd'hui disparues dans les eaux douces de la région : Cambarus, Proteus, Sphéromiens (les Cirolanides sont peut-être d'origine marine directe, et polyphylétiques). Sur la destruction de la faune caverni- cole et sa migration dans d'autres domaines, comme le domaine abyssal, on ne peut faire que des hypothèses. — P. de Beauchamp. Bessey (E. A.). — Accélération de floraison par la défoliation due à une tempête. — Le 18 octobre, à Miasmi (Floride), ouragan qui défeuille plus ou moins les arbres, entre autres Quercus virginiana et Morus rubra. Trois ou quatre semaines après, floraison, et nouvelle feuillaison. La date normale de floraison est le 1er février à peu près, il y a donc eu accélération de 8 ou 10 semaines. — A Mobile, après un ouragan, on a vu les pêchers fleurir 2 ou 3 semaines plus tard. — H. de Varigxy. Perriraz (J.). — Variations chez VAslrantia major. — L'Astranlia major est une plante des endroits humides des Alpes et du Jura. Ses variations sont assez considérables suivant l'altitude, mais elles sont insuffisantes pour la création de variétés réelles. Une étude biométrique de P. a donné les ré- sultats suivants : La hauteur de la tige augmente généralement avec l'alti- tude, tandis que diminue le nombre des feuilles. La hauteur d'insertion de XVI. — VARIATION. 369 la première feuille, tout en restant fonction de la grandeur de la tige, aug- mente dans une proportion plus grande. La longueur du pétiole de cette feuille est très variable. Le nombre des ombelles est relativement fixe, ainsi que le nombre des folioles involucrales, tant pour l'ombelle terminale que pour les secondaires. L'indice de variabilité pour ces folioles augmente avec l'altitude; celui du nombre des feuilles a toujours été trouvé inférieur à 0,6. Enfin, il n'y a pas de corrélation entre le nombre des folioles de l'ombelle terminale et le nombre moyen des folioles des ombelles secondaires; même résultat pour le même nombre pris chez les ombelles secondaires comptées séparément. — M. Boubier. Wittmack. — Solarium Commersonii (la pomme de terre des marais) [XVII]. — Si les résultats obtenus par Labergerie sont exacts et si la variété violette de 5. Commersonii n'est point la variété « Géante Bleue » de 5. tu- berosum, il faut admettre que 5. Commersonii est en état de mutation et que cette mutation a été provoquée par les soins culturaux. — F. Péchoutre. Tropea (C). — La variation de Bellis perennis L. en fonction de ses con- ditions d'existence. — D'une étude statistique entreprise par T. sur des Bellis provenant de stations diverses, on peut conclure que la station influe dans la variation de cette plante sur le nombre des ligules, la longueur du pédon- cule et le diamètre des inflorescences. Les stations sèches et exposées au soleil favorisent un plus grand développement, tandis que les stations hu- mides et ombrées donnent des plantes plus petites avec un nombre moindre de ligules. — M. Boubier. a) Holm (Théo). — Ruellia et Dianthera. Étude anatomique.—k l'exception de la polystélie dans la tige de Dianthera, la structure des Ruellia ciliosa Pursh. et Dianthera americana L. correspond à celle des Acanthacées en général. Quelques particularités anatomiques caractérisent cependant l'une et l'autre, les modifications étant en rapport avec le milieu terrestre peur la première, avec le milieu aquatique pour la seconde. — P. Guérin. ô) Variation sous l'influence du mode de reproduction. Tschermak (E.). — Importance de l'hybridation dans V étude de la des- cendance. — Quand de nouveaux caractères apparaissant comme le résultat d'un croisement, sont de nature atavique, leur signification phylogéné- tique est évidente. Dans de tels cas, le croisement est un moyen de faire réapparaître des caractères perdus durant l'évolution et d'apporter quelque lumière dans l'histoire des formes actuelles. D'un autre côté, l'aptitude d'une forme à produire des variétés peut être déterminée par l'étude des mutations de ses hybrides. Le croisement éclaire aussi les relations phylo- génétiques de deux formes données en montrant comment se comportent leurs caractères différentiels dans leur transmission héréditaire. Des ten- tatives dans ce sens ont été déjà faites et l'on a voulu distinguer les carac- tères de race ou mendéliens (hérédité bisexuelle) des caractères spécifiques (hérédité unisexuelle). Les observations faites par T. lui permettent les conclusions suivantes : non seulement les hybrides entre races cultivées, mais encore les hybrides entre races cultivées et races sauvages suivent les lois de Mendel, fait qui indique probablement que ces formes cultivées sont nées des formes sauvages par variation discontinue et non par varia- tion continue aidée de la sélection. D'ailleurs, on ne peut pas considérer l'année biologique, xii. 1907. 2i 370 L'ANNEE BIOLOGIQUE. comme une règle que les caractères dominants sont toujours des caractères ancestraux. — F. Péchoutre. Castle ( W. E.). — Sur un cas de réversion provoqué par le croisement, et sur sa fixation [XV, c, S] . — Cuénot et Bateson ont étendu la loi de Mendel en mon- trant que certains caractères ne se produisent que si deux ou plusieurs fac- teurs héritables sont présents. Ils ne se conforment pas à la loi simple de Mkndel. mais leurs facteurs le font. Ceci explique les caractères dits hétéro- zygotes, et donne le moyen de les fixer. Ceci explique aussi l'atavisme ou la réversion, et le processus par lequel des caractères de réversion peuvent être fixés. — Le cobaye noir pur X rouge ne donne généralement que du noir. Le pigment, rouge existe bien, mais le noir se comporte en dominant. A la génération suivante on a 3 noirs pour un rouge, selon la règle. Quelques cobayes rouges donnent un résultat différent. Croisés avec le noir ils don- nent le type agouti, la couleur du cobaye sauvage, avec pigment rouge seu- lement près du bout du poil dont le reste est noir : d'où un pelage brunâtre ou grisâtre. Quelques cobayes rouges X noir donnent le type agouti chez moitié, ou totalité, ou encore aucun de leurs descendants, ce dernier cas étant le plus fréquent. La réversion est due à l'introduction d'un troisième facteur. Celui-ci, à coup sûr, a été introduit par le parent rouge, et il est évident ■qu'à cet égard tels individus sont homozygotes, d'autres hétérozygotes, d'autres encore ne le possédant pas du tout. Et il est indépendant de la transmission du rouge et du noir : c'est un caractère indépendant ne devenant visible qu'en présence du rouge et du noir, parce que c'est une mosaïque de ces deux pigments. — Ces cobayes type agouti inter se donnent 9 agoutis, 3 noirs, 1 rouge; avec le rouge (récessif) ils donnent 1 agouti, 1 noir, 2 rouges. La progéniture du type agouti inter se est au moins de 3 sortes : agoutis pareils aux parents ; agoutis qui croisés avec rouges donnent agouti et rouge, en proportions égales; agoutis qui croisés avec rouges ne donnent que de l'agouti et du noir en proportions égales. Il doit compter une 4e classe d'agoutis qui, croisés avec rouges ou noirs, ne donnent que de l'agouti. Par conséquent la constitution gamétique serait (R = Rouge; A = Agouti: N = Noir) : 1° R, A, X donnant gamètes R, RA, N et NA en nombre égal. 2° RA, NA donnant RA et NA en nombre égal. 3° NA, N donnant NA et N en nombre égal ; 4° Le type agouti fixé, non encore obtenu dans l'expérience, serait NA. NA ayant A dans tous ces gamètes, mais où N est transmis à tous les ga- mètes, au lieu de moitié comme dans le cas 2. On demandera comment N, NA ou Na, NA qui ne forme pas de gamètes R peut pourtant produire de l'agouti, mosaïque de rouge et de noir. C'est que les noirs ordinaires, homozygotes pourtant, ne sont pas purs : ils for- ment un peu de rouge et de brun qui échappe parce qu'écrasé par le pig- ment noir. S'il y a ségrégation du rouge comme quand A est présent, il se manifeste par le type agouti. Si A existe dans les deux moitiés du zygote avec du noir (et un peu de rouge) il résulte un type agouti homozygote, (classe 4) ; si N existe dans les deux moitiés, et A dans une moitié seule- ment, il se fera des noirs et des agoutis. Le 3e facteur A a été méconnu simplement parce que ne représentant pas un pigment distinct, le poil agouti étant dû à un cycle défini de l'ac- tivité du follicule du poil, alors que le noir est dû à un processus continu. Ces considérations expliquent l'origine des variétés de couleur des ron- XVI. — VARIATION. 371 geurs. Le cobaye sauvage transmet dans tous ses gamètes A, N et R. Par mutation un gamète a manqué de A : croisez 2 gamètes pareils, il vient du noir, et qui se reproduit. De là des écureuils noirs, etc. Si ensuite N se perd, il ne reste que R qui ne donne que du rouge. Mais si le type agouti A N R perd N, il se fait du rouge rappelant le noir rouge, mais qui par ré- version donnera du noir. Les albinos, eux, sont dus à la perte de quelques facteurs agissant sur la production du pigment : non à la perte de A, N et R ensemble. On comprend dès lors ce qu'implique la « fixation » d'un caractère hété- rozygote. Croisez A et B; on a C. C'est dû simplement à la coexistence de A et B, ou à la coexistence avec eux d'un troisième facteur introduit avec l'un ou l'autre. Dans les deux cas la fixation consiste à introduire dans les ga- mètes tous les facteurs produisant C. Dans un cas le zygote est A B, et la résultante est égale à C. La fixation consiste a obtenir un zygote AB, AB : car alors tout gamète renfermera AB, équivalent de C. Dans le second, le zygote est ou bien AC B ou A CB : la fixation consistera à obtenir un zygote ACB ACB où tout gamète contiendra les trois facteurs A, C et B. — H. de Varigny. a) Pearl (Raymond). — Étude biomètrique sur la conjugaison chez Para- mecium [y]. — Cet important travail contient les mesures de milliers d'Infu- soires étudiées pendant plusieurs années. Voici les conclusions de l'auteur, qu'il est intéressant de comparer avec celles de P. Enriquès sur l'influence du milieu ambiant dans la conjugaison. L'analyse biométrique faite par P. d'un nombre considérable d'individus appartenant à l'espèce Para- maecium caudatum montre que cet infusoire suit les mêmes lois que la statistique a trouvées pour la variation continue des animaux supérieurs. En suivant une même culture à travers une série de conjugaisons on trouve que le milieu détermine des changements définis dans la population. Ces effets de l'ambiance sont plus prononcés dans les infusoires qui ne s'unis- sent pas que dans les conjugants. Il n'y a aucune preuve que la conjugaison produise une augmentation de variabdité. Au contraire, la conjugaison parait limiter la variabilité déter- minée par les influences ambiantes et conserve ainsi une stabilité relative du type. Les infusoires entrant en conjugaison sont nettement différenciés de ceux qui ne se conjuguent pas et vivent dans la même culture et en même temps que les autres. Les différences portent sur le type, la variabilité et la corrélation organique, non seulement pour les dimensions absolues du corps, mais aussi pour la forme et pour tous les indices biométriques étudiés. Si on prend en considération la longueur du corps, on trouve une homogamie très marquée, c'est-à-dire une tendance à l'accouplement des formes d'égale longueur. De même on trouve une corrélation homogamique entre les lar- geurs des couples. Ces corrélations ne sont pas dues à quelque facteur ambiant, parce que si l'on prend au hasard des paires de mesures d'une même culture, on ne trouve pas de corrélations homogamiques, qui ne se présentent que pour les couples réellement unis en conjugaison. Cette union homogamique serait due au besoin d'adapter les bouches et extrémités antérieures d'un même couple pour obtenir une conjugaison réussie. Le résultat général de ce travail considérable est en opposition marquée avec les opinions de Weismann sur la grande influence du milieu sur la pro- duction de variations permanentes chez les Protozoaires. Pour obtenir un progrès évolutif dans ces infusoires il serait nécessaire de trouver des diffé- rences dans les individus qui s'accouplent. Or, le type conjugant (d'après la 372 L'ANNEE BIOLOGIQUE. terminologie de P.) est relativement fixe. — Si on compare les individus conjugants aux germes sexuels des Métazoaires et les individus issus par bipartition aux cellules somatiques, on peut déduire, par analogie, que la variabilité de ces dernières est beaucoup plus grande que celle des germes qui conservent une certaine fixité malgré les effets de l'environnement. Une autre conséquence de l'homogamie est de produire un isolement, une sélection physiologique (Romanes), qui peut donner origine à une nou- velle forme par ségrégation, malgré la fixité du type conjugant [XVII, b, pj. — A. Gallardo. Hansen (N. E.). — L'élevage de fruitiers résistant au froid. — La rusticité des plantes ne peut être obtenue par la sélection; en revanche l'hybridation donne à cet égard de bons résultats, bien que toutes les investigations entre- prises à cet égard n'avaient pu établir en quoi consiste cette rusticité, pro- priété inhérente à la plante même. Lorsqu'on veut propager sur les régions septentrionales, c'est-à-dire plus froides, des plantes rustiques, il faut encore avoir recours à l'hybridation et user de plantes très résistantes au froid. — F. PÉCHOUTRE. d. Résultats de la variation. a) Polymorphisme œcogénique. Mac Dougal, Vail et Shull. — Mutations, variations et affinités des Oenotheras [XVII]. — Dans ce travail les auteurs étudient plusieurs points, et, en premier lieu, la distribution géographique et les relations de ÏOeno- thera Lamarckiana. Les cultures pedigrees d'O. Lamarckiana et de ses mutants ont permis de déterminer le coefficient de mutabilité de cette espèce durant une série d'années et sous des conditions variées et ont montré que ce coefficient ne s'est pas accru dans les cultures américaines. En appliquant la méthode biométrique à la variation de 0. Lamarckiana et de ses mutants, on est conduit à nier l'hypothèse que les caractères des mutants sont moins subordonnés à la corrélation que ceux de l'espèce pa- rente, les changements dans ce sens sont peu importants. Les auteurs ex- posent ensuite les résultats fournis par l'hybridation et donnent des indica- tions sur l'hérédité des caractères des variations par bourgeons. Le travail est terminé par l'exposé des expériences entreprises pour provoquer artifi- ciellement la formation de mutants; ces expressions consistent à injecter dans les ovaires diverses solutions, sulfate de cuivre, sulfate de magnésium, sulfate de zinc. Les expériences n'ont pas donné de résultats concluants. — F. PÉCHOUTRE. Noll (F.). — Sur une forme de Capsella Bursa Pasloris semblable à la forme Heegeri. — La forme Capsella Bursa- Pasloris f. Heegeri a été décrite par Solms-Ladbach, en 1900, comme une mutation. Elle ne doit pas être confondue avec la forme décrite par Melsheimer qui n'est qu'un état réduit et stérile, à fruits piriformes, de Capsella Bursa- Pastoris. — F. Péchoutre. P) Dichogénie. Harms (H.). — Sur la cléistogamie dans le genre Clitoria. — H. a étudié la cléistogamie chez Clitoria glycinoides DC., Cl. cajanifolia Benth. et CL guianensis Benth. Contrairement aux fleurs chasmogames de ces plantes, XVI. — VARIATION. 373 qui sont les vraies fleurs papilionacées, les fleurs cléistogames n'ont pas de corolle ; leur calice est très petit et l'androcée plus ou moins fortement ré- duit. Les filets sont le plus souvent libres et restent enfermés dans le calice, avec l'ovaire, jusqu'à la fécondation. Après la fécondation, l'ovaire s'accroît hors du calice. Dans la règle, un même rameau ne produit qu'une sorte de fleurs, mais il peut arriver que fleurs chasmogames et fleurs cléistogames apparaissent sur le même rameau. Les gousses qui proviennent de fleurs cléistogames sont généralement plus courtes que les autres. La cléistogamie de Clitoria rentre dans le type habituel, c'est-à-dire qu'elle est due à un arrêt de développement. — M. Boubier. CHAPITRE XVII L'origine des espèces et leurs caractères. Annandale (N.). — An isolated race of the Actinian Metridium schilleria- num {Sloliczka). (Rec. Ind. Mus. Calcutta, I, 47-74, 4 fig., 2 pi.) [383 Anthony (R.). — Études et recherches sur les Édentés tardigrades et gra- vigrades. — /. Les coupures génériques de la famille des Bradipodidx. — II. Les attitudes et la locomotion des Paresseux. (Arch. Zool. exp. [4], VI, 31-72, 13 fig., 2 pi.) [403 Arnim-Schlagenthin. — altère und neuere Selectionsmethoden. (Biol. Centralbl., XXVI 1, 25-32.) [382 Ashworth (J. H.). A spécimen of Hélix pomatia with Paired maie Organs. (Proc. Roy. Soc. Edinburgh , XXVII, part IV, n° 32, 1906-1907, 312-331, 1 pi.) [404 Bachmann (E.). — Die Rhizoïdenzone granitbewohnender Flechten. (Jahrb. fur wissensch. Bot., XLIV, 1-41, pi. III.) [393 Bargagli-Petrucci (G.). — Cecidi délia Cina. (Nuovo Giorn. bot. ital.. XIV, 235-245, 7 fig., 1 pi.) ' [399 Bernard (Noël). — On the germination of Orchids. (Report of the III Con- férence onGenetics, 292-296.) [Symbiose avec Champignons. — L. Cuénot Biffen (R. H.) — Experiménts on the breeding of Wheats for English con- ditions. (Report of the III Conférence on Genetics, 373-377.) [Exposé des conditions que doivent remplir les blés cultivés en Angleterre pour y donner une récolte rémunératrice. La résistance aux maladies cryptogamiques est un caractère mendélien. — F. Péchoutre Binford (R.). — The development of the sporangium of Lygodium. (Bot. Gazette, XLIV, 214-224, 37 fig.) [L'étude du développement du sporange dans le Lygodium circinatum amène l'auteur à conclure que les Schizéacées ne se trouvent pas sur la ligne d'évolution directe qui conduit aux Polypodiacées. — P. Guérin a) Blaringhem (L.). — Mutation et traumatismes. (Bull, scient, de la France et de la Belgique, in-8, 248 pp., 8 pi.) [389 b) Action des traumatismes sur la variation et l'hérédité {Mutation et traumatismes). (Bull, scient. Fr. Belg., XLI, 1-248, 2 fig., 8 pi.) [387 Bouvier (E. L.). — Sur le mécanisme des transformations en milieu normal chez les Crustacés. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 301-306.) [387 Brown (G. E.). - Variation or Mutation? (Science, 18 janvier). [Pas plus parmi les reptiles que parmi les mammifères et oiseaux on ne trouve de formes paraissant nées par mutation. — H. de Varigny XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 375 Burnett Smith. — ,4 contribution to the Morphology of Pyrula. (Proceed. Ac. Nat. Se. Philadelphia, 208-219, 1 pi.) [404 Buturlin (S.). — Warum fliegen die Vôgel in bestimmter Anordnung? (Zool. Beob., XLVI1I, 330, 338, 363, 370.) [395 Campbell (D. H.). — Studies on some Javanese Anthocerotaceae. I. (An- nals of Botany, XXI, 467-487, pi. XLIV-XLVI.) [405 Cannarella (P.). — Contributo allô studio dei nettari estranuziali e fxorali di alcune Cucurbitacee e di alcune Passifloree. (Malpighia, XXI, 340-352, 1 pi.) [392 a) Cepède (G.). — La castration parasitaire des Étoiles de mer mâles par un nouvel Infusoire astome : Orchitophrya stellarum. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1305-1306.) 399 b) — — L'adaptation au milieu marin d' Orchitophrya stellarum Cepède, Infusoire astome parasite des testicules des Etoiles de mer. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1435-1437.) [400 Cesnola (A. P. di). — A first study of natural sélection in « Hélix arbus- torum » (Helicogena). (Biometrika, V, 387-399.) [386 Chifflot — Sur la présence de l'Ustilago maidis (D. C.) Corda sur les ra- cines advenlives du Zea May s L. et de sa variété quadricolor, et sur les biomorphoses qu'elles présentent. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 764-766.) [Toutes les parties de la plante peuvent être envahies par le parasite. Les racines envahies offrent des pseudo-dichotomies avec hypertrophie des tissus. — M. Gard Chrysler (Mintin Asbury). — The structure and relationships of the Po- tamogetonaceae and allied familles. (Bot. Gazette, XLIV, 161-188, 5 pi.) [405 Conte (A.) et Faucheron (L.). — Présence de levure dans le corps adipeux de divers Coccides. (C. R. Ac. Se, CXLV, 1223-1225.) [399 Cuénot (L.). — L'origine des nématoci/stes des Eolidiens. (Arch. Zool. exp. [4], VI, 73-102, 1 fig., 1 pi.) [395 Depéret (Ch.). — Les transformations du monde animal. (1 vol. in-12, 360 pp., Paris, Bibl. phil. scient. Flammarion.) [380 Dubois (R.). — Sur un sporozoaire parasite de l'huître perlière, Marga- ritifera vulgaris. Son rôle dans la formation des perles fines. (C. R. Soc. Biol., I, 310.) [Les noyaux de certaines perles fines sont formés par les kystes de sporozoaires. — J. Gautrelet Ducomet (Vital). — Recherches sur le développement de quelques champi- gnons parasites à thalle subcuti culaire. (Thèse, Paris, 287 pp., 34 pi., 33 fig.) [400 Dufour (L.). — Observations sur les affinités et l'évolution des Chicoracées. (C. R. Ac. Se, CXLV, 567-568.) [Les Chicoracées présentent des cotylédons de deux sortes, selon les genres : les uns ovales, les autres très allongés, très étroits. L'étude comparée des feuilles primordiales révèle des affinités insoupçonnées. — M. Gard East (Edward, M.). — The relation of certain biological principles to plant breeding. (Bull. 158 Connectie Agricul. Exper. Station, 93 pp.) [Mutations, fluctuations, effets de la sélection. Excellente mise au point. — L. Cuénot 376 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Franz (V.i. — Die biologische Bedeutung des Silberglanzes in der Fisch- haut. (Biol. Centra! bl., XVII, 278-285.) " [384 a) Fritsch (F. E.). — Studies on the Occurrence and Reproduction of British Freshwater Algae in Sature. — /. Preliminary observations on Spirogyra. (Annals of Botany, XXI, 423-437, 11 fig.) [392 b) — — A gênerai considération of the subaerial and fresh router algue flora of Ceylan, a contribution to the study of tropical algae ecology. Part I : Subaerial algae, and algae of the inland fresh-waters. (Boy. Soc. Proceeding, B. 531, 1» mai, 197.) [392 Fruwirth (C). — Einmaligue oder fortgesetzte Auslese bei Individualaus- lesezuchtung von Getreide und Hidsenfruchten. (Zeitschr. f. d. landwirtsch. Versuchswesen in Oesterreich, 477-531, 1 pi.) [386 Gard (M.). — Rôle de l'Anatomîe comparée dans la distinction des espèces de Cistes. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1229-1232.) [L'étude des caractères anatomiques montre que le Cistus Pouzolzii Del., considéré d'abord comme un hybride de C. albidus et de C. monspeliensis, puis comme un hybride de C. crisjms et de C. monspeliensis, est une espèce autonome, comme l'admettent la plupart des Aoristes actuels. — M. Gard Gatin (C. L.). — Sur le développement des pneumathodes des Palmiers et sur la véritable nature de ces organes. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 649-651.) [394 Gravier ataillon. Kammerer (P.). -- Symbiose entre des larves de Libellule et des Algues filamenteuses. — K. a rencontré dans une petite mare servant de lavoir, à l'exclusion de celles du voisinage, des larves RJEschna cyanea portant un dense revêtement û.'Œdogonium undulalum qui couvre tout le corps, sauf les yeux et les pièces buccales, se raréfie sous le ventre et devient plus dé- veloppé au voisinage de l'anus. Il est entraîné par la mue, mais se reproduit ensuite très rapidement, les Algues ayant pénétré par les fissures de l'an- cienne carapace. Celles qui restent sur celle-ci ne tardent pas à se détacher 398 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ou à mourir. Il prouve expérimentalement que la présence des Algues faci- lite aux larves la vie en milieu confiné, pollué, chargé d'acide carbonique, etc., et les défend contre les parasites (Saprolégniées). D'autre parties Algues poussent difficilement sur d'autres substratums et peuvent infecter des indi- vidus indemnes, de la même espèce seulement; des espèces dAlgues voi- sines ue s'implantent que peu ou pas. Outre les avantages énumérés plus haut, les animaux tirent de la symbiose un moyen de dissimulation; les Algues profitent des produits de désassimilation, jouissent d'un substratum favorable et sont protégées contre les herbivores. La symbiose est née natu- rellement de l'habitude des larves de se cacher parmi les paquets dAlgues et représente une adaptation à des eaux polluées par le savon ; il ne peut y avoir d'adaptation héréditaire du côté des Libellules, mais peut-être du côté des Algues. Le rapprochement est fait avec d'autres cas de ce genre. — P. de Beauchamp. Gravier (Ch.). — Sur V associât ion d'un Alcyonnaire et d'Algues unicel- lulaires. — Les zoochlorelles d'un Alcyonnaire (Sarcophytum mycetoides) décrit par G. se présentent sous deux formes : les unes sous forme de sphères à protoplasme hyalin (8 \>) et nombreuses surtout dans l'ectoderme des ten- tacules; elles pénètrent aussi dans l'endoderme. Ces algues pourvoiraient à leur propre subsistance et contribueraient en même temps directement à l'alimentation de la colonie qu'elles habitent. La seconde forme de ces Al- gues est allongée et plus grande (18 \x) ; leur contenu est opaque, granu- leux, coloré en jaune ocre. Ces Algues sont situées dans le mésoderne où elles forment des traînées soustraites à l'influence de la lumière, il est pro- bable qu'elles ne peuvent se procurer par elles-mêmes les matériaux dont elles ont besoin et que, par conséquent, elles vivent aux dépens de leur hôte. L'ovule de l'Alcyonnaire est envahi de très bonne heure; quand le méso- derme s'est accru, les Algues quittent la capsule endodermique qui les a abritées, s'y multiplient, elles fournissent ensuite les spores d'où dérivent les zoochlorelles qui gagnent les parties du polype exposées à la lumière. En somme, l'Algue parasite l'Alcyonnaire dans la première phase de son évolu- tion et lui assure en grande partie son alimentation durant la seconde pé- riode. Il y a entre les deux organismes bénéfice réciproque et alternatif. — Armand Billard. Whitney (D. D.). — Disparition provoquée des corpuscules verts d'Hydra viridis. — Si l'on place une Hydre verte dans une faible solution de glycérine, on la voit en quelques jours se décolorer et l'on constate que les zoochlorelles ont été rejetées dans la cavité intestinale, puis hors de l'animal où elles ne tardent pas à périr. Quelquefois les animaux sortis de la glycérine rede- viennent verts, ce qui s'explique par la persistance de quelques Algues en un point, mais ils ne se réinfectent pas si on les mélange avec des Hydres non traitées, ni si on leur fait absorber des Euglènes. Les animaux décolorés sont peu modifiés dans leur manière d'être ; ils continuent à bourgeonner quand ils sont alimentés (l'Hydre colorée ne bourgeonne d'ailleurs pas en l'absence d'aliments figurés), et conservent leur phototropisme positif. Enfin ils restent parfaitement distincts par la taille, les proportions, le bourgeonnement et la coloration des individus d'Hydra fusca. — H. de Beauchamp. a l Leclerc du Sablon. — Sur la symbiose du Figuier et du Blastophage. — Dans les figues de la 3e récolte des Caprifiguiers le Blastophage s'introduit en septembre et dépose des œufs dans le nucelle. L'albumen se développe XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 399 comme s'il y avait eu fécondation et l'embryon de l'insecte se substitue à l'embryon de la plante pour se nourrir des réserves qui s'y accumulent. — M. Gard. Bargagli-Petrucci (G.). — Cécidies de la Chine. — B. a étudié les galles de la famille des Anacardiacées produites par des Aphides. Ces galles peuvent se grouper selon trois types distincts, en se basant sur le mode de formation de la cavité gallaire et sur leur aspect correspondant à ce mode de formation. — Le premier type, représenté par les galles du Bhus Potanini, est caractérisé par la forme globuleuse ou ellipsoïdale de la galle, qui présente dans son intérieur une ample cavité unique, ne communiquant en aucune manière avec l'extérieur. — Le second type est au contraire caractérisé par une forme plus ou moins abondamment ramifiée, de sorte que la cécidie prend l'aspect d'une clavaire ; l'extrémité des rameaux est élargie, gonflée et souvent deux à trois fois lobée. A l'intérieur, chaque extrémité renferme une cavité contenant une colonie de cécidozoaires. Les cavités ne communi- quent pas avec l'extérieur. On rencontre ce type sur le Bhus semialata. — Le troisième type est offert par les galles du Pistacia chinensis. La cavité y est unique, mais non régulière, et correspond ainsi à l'irrégularité de la forme externe. De plus elle n'est pas complètement fermée comme les précédentes, mais au contraire communique avec l'extérieur par une fissure, dirigée dans le sens de l'insertion de la galle sur la feuille. Toutefois cette fissure est obturée par un feutre de productions trichomateuses. Tandis que dans les deux premiers types les tissus de la galle prennent naissance à partir de la nervure médiane de la feuille, dans ce dernier cas la cécidie provient de la portion du limbe immédiatement adjacente à la nervure elle-même, qui en se développant se replie pour former une cavité en forme de bourse. — M. Boubier. Conte (A.) et Faucheron (L.'i. — Présence de levures dans le corps adi- peux de divers Coccides. — La levure considérée est très fréquente et se trans- met directement de la mère à la ponte. Ce n'est pas là un cas de parasitisme, car aucune influence nuisible sur les insectes ne semble se produire ; c'est plutôt une symbiose. Il est difficile de déterminer l'avantage que tire le Lecanium de la présence de la levure ; les auteurs suggèrent une hypothèse qui indique sinon un avantage, du moins une action qui corrige l'effet nocif qui pourrait être produit. Une sécrétion de la levure suppléerait à l'insuffi- sance de l'élaboration de diastases digestives que l'envahissement du corps adipeux aurait pour conséquence. — M. Goldsmith. Mercier (L.). — Recherches sur les Bactérioïdes des Blaltides. — Bloch- mann (1887) a décrit dans les cellules du corps adipeux de la Blatte des corps en bâtonnets que nombre d'auteurs ont considérés comme des cristal- loïdes. Ce sont ces « bactérioïdes » que M. a réussi à cultiver, démontrant ainsi qu'il s'agit non d'une formation cytoplasmique, mais d'un bacille sym- biotique, le B. Cuénoti. Chez des Blattes maintenues à l'état d'inanition, les bacilles semblent former des spores; l'Insecte peut être aussi parasité par un microorganisme en forme de levure ; il existe un antagonisme marqué entre le développement du Bac. Cuénoti et celui de la levure. — E. Fauré- Fremiet. = Parasitisme. a) Cepède (G.). — La castration parasitaire des Étoiles de mer mâles par un nouvel Infusoire astome : Orchitophmjastellarum.— (Analysé avec le suivant.) 400 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. b) Cepède (G.). - L'adaptation au milieu marin d'Orchitophryd stellarum Cepède, Infusoire astome parasite des testicules des JJtoiles de mer. — C'esl le premier exemple connu d'Infusoire astome parasite des Échinodermes. — Son adaptation au milieu marin paraît être un phénomène normal et se manifeste surtout en déplacements rapides de l'animal, l'infection des Etoiles de mer pourrait donc se produire directement. — M. Goldsmith. Marchai (P.). — Sur le Lygellus epilachnœ (Hyménoptèré). — Cet insecte pond ses œufs dans les dépouilles vides de larves ou de chrysalides d'une coccinelle, YExochomus quadripuslulatus. Si l'on met en présence ces mêmes Lygellus avec des larves vivantes et des chrysalides vivantes VExochomus, ils piquent larves et chrysalides et pondent à leur intérieur. Il arriva parfois que les nymphes parasitées moururent, mais, en aucun cas. elles ne se trans- formèrent en insectes parfaits. — M. Hérubel. a) Jammes et Martin. — Sur les propriétés de la coque de l'Ascaris vitulorum. — (Analysé avec le suivant.) A1 Sur le déterminisme de l'infestation par V Ascaris vitulorum. — Le milieu extérieur peut contenir les substances les plus diverses et présenter des températures variables; l'œuf est protégé par la semi-perméabilité de la coque. L'hôte offre une succession de deux milieux, l'un acide, l'autre alcalin et à température constante; l'embryon protégé par la coque traverse l'estomac, puis l'enveloppe, devenue plus perméable, laisse le jeune ver prendre contact avec le milieu intestinal où se rencontrent les conditions nécessaires à son évolution. — J. Gautrelet. Ducomet (Vital). — Recherches sur le développement de quelques champi- gnons parasites à thalle subcuticulaire. — Etude morphologique comparée de l'appareil végétatif de champignons parasites, dont le thalle se développe dans l'épaisseur de la membrane externe des cellules épidermiques. A des espèces déjà connues à cet égard, l'auteur ajoute des espèces nouvelles et il consacre une partie de son travail à l'étude des effets des parasites et à l'examen des réactions morphologiques et physiologiques de la part de l'hôte. — F. PÉCHOCTRE. Smith (E. F.) et Townsend (G. O.). - Tumeur végétale d'origine bac- térienne. — Il s'agit d'une galle de la marguerite cultivée. On a pu en isoler la bactérie, cultiver celle-ci, et l'inoculer avec succès, en détermi- nant la galle caractéristique. Celle-ci commence à apparaître au bout de 5 ou 6 jours déjà, si les tissus sont jeunes. Les vieux tissus sont peu suscep- tibles. La bactérie attaque les racines et les rameaux; elle détermine l'hy- perplasiechez le tabac, la tomate, la pomme de terre, la racine de betterave,, aussi elle reçoit le nom de Bact. lumefaciens. — H. de Varigny. Hannig (E.). — Sur Lolium tenuilentum dépourvu de champignon. — De- puis que Guérin a signalé l'existence, dans certaines graines de l'Ivraie, de filaments mycéliens, plusieurs contributions sont venues s'ajouter à cette découverte. Jusqu'ici on n'a pas observé les organes de multiplication du champignon. H. constate que les fruits qui le renferment ne se distinguent pas de ceux qui en sont dépourvus. Un examen microscopique est néces- saire. De plus, les grains que l'on a ainsi sectionnés, dont on a enlevé une partie, ou même la plus grande partie de l'endosperme, peuvent néanmoins XVII. — ORIGINE DES ESPÈCES. 401 se développer en plantules vigoureuses. Les grains non infestés ont deux sortes d'origine : une partie naît sur des plantes attaquées, l'autre provient de races spéciales sans cryptogame. — M. Gard. Stevens (F.L.). — La rouille des ligules de Chrysanthème. — L'auteur dé- crit une rouille des fleurs de Chrysanthème due à une espèce d'Ascochyla, qu'il considère comme nouvelle et qu'il décrit sous le nom d'Ascochyla Chrysanthemi. Il expose les résultats de nombreuses cultures faites avec le champignon. Quinze figures montrent les stades et les aspects divers de la maladie. Sur quarante inoculations faites avec le mycélium de culture sur agar, vingt-huit ont donné des résultats positifs. Le champignon a été isolé de nouveau de capitules inoculés. — P. Guérin. = Mimétisme. Minkiewicz (R.). — Analyse expérimentale de l'instinct de déguisement chez les Rrachyures oxyrhynques [XIV, 2, 5]. — L'auteur a fait porter ses re- cherches sur Maja verrucosa et M. Squinado. Vu leur originalité et leur im- portance, nous les analyserons avec quelque détail. Lorsque l'on place des Crabes nettoyés préalablement dans un aquarium dont le fond et les parois sont colorés, et que l'on dispose dans le dit aquarium des papiers colorés, les Crabes se collent sur le dos de ceux de ces papiers qui sontde la même couleur que le milieu. Si le bac est rouge, les crabes se déguiseront avec le papier rouge, etc.. Supposons maintenant que le bac soit coloré par moitié en rouge et en vert, et qu'on y introduise des Crabes déguisés les uns en vert, les autres en rouge et sortant par conséquent d'aquariums verts et rouges. Eh bien! les crabes rouges se dirigent vers la moitié rouge du bac et les crabes verts vers la moitié verte. Néanmoins: l°les Crabes revêtus d'une couleur et transportés dans un bac d'une autre couleur gardent leur costume ancien ; 2° dans un aquarium noir, les crabes ne prennent jamais de papier noir: 3° les Crabes aveuglés se déguisent, mais au hasard des couleurs qu'ils trouvent : d'où il se dégage cette vérité que la cause de cet instinct n'est pas dans les pho- toréceptions ou sensations visuelles ; 4° les Crabes, privés expérimentalement de leurs connexions cérébrales, se déguisent comme les individus normaux. Il résulte de ces faits que la « psyché animale » n'est pas nécessairement liée au cerveau et que l'instinct de déguisement n'est qu'un enchaînement d'actions réflexes des extrémités thoraciques inférieures, provoquées par les sensations tactiles des pinces. Mais, dira-t-on, comment se fait-il qu'il y ait de- là part des Crabes un choix des couleurs? Et d'abord est-il juste de dire qu'il y ait choix? Pour répondre à cette question, l'auteur s'adresse à d'autres espèces. Avec ses expériences sur Lineus ruber (Némertien), il démontre qu'il y a une distinction absolue entre le phototropisme et le chromotropisme. Tout rayon chromatique a une action spécifique, autonome et indépendante de l'action des autres rayons chromatiques et de celle de la lumière blanche. Un Lineus ruber s'immobilise toujours sur la région rouge du fond d'un petit aquarium diversement coloré. Le chromotropisme peut changer de signe. Ainsi, lorsqu'on ajoute de 25 à 80 % d'eau distillée à l'eau de mer, les Lineus, d'ordinaire positivement chromotropiques par rapport au rouge, deviennent négativement chromotropiques et se dirigent vers les rayons violets. Pour- suivant son analyse, l'auteur complète des expériences de Gamble et Keeble sur Hippolyte varians. D'après lui, on peut changer la couleur de ces crus- tacés non seulement en les mettant sur des fonds diversement colorés, mais aussi en les soumettant à l'action d'un éclairage différent obtenu à travers l'année biologique, xii. 1907. 26 402 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des verres et des papiers de soie colorés. Dans chaque cas, le chromotro- pisine de l'individu correspond à la couleur de cet individu. Il y a un paral- lélisme constant entre les variations de la couleur de ces êtres et leur chro- motropisme. Les deux éléments : couleur et chromotropisme, sont toujours synchromes avec la couleur du milieu, « sous l'action directe duquel ils se développent chaque fois par une sorte de résonance de l'organisme entier, aussi bien de ses chromatophores et de sa « rétine » que de son appareil neuro-musculaire ». Muni de ces indications précieuses, M. explique facile- ment le déterminisme chromotropique du « choix » des couleurs chez les Maja. Le costume d'abord. L'animal, mis dans un milieu coloré, vert par exemple, acquiert sous l'influence directe du milieu, par résonance chromo- cinétique, le chromotropisme correspondant (synchrome), c'est-à-dire devient chlorotrope et par conséquent négatif vis-à-vis des autres couleurs. Si donc il trouve des papiers de couleur, il ne pourra s'approcher que des papiers verts qui l'attirent et il se déguisera en vert. Le milieu ensuite. Les Crabes se déguisent dans les aquariums préparatoires. Sous l'action directe de ce mi- lieu, ils acquièrent le chromotropisme correspondant et le conservent. Aussi, lorsqu'ils se trouvent dans un bac diversement coloré, gagnent-ils toujours les plages colorées auxquelles ils sont « accordés ». En résumé, les Maja ne choisissent pas les couleurs et il ne faut pas voir en ces phénomènes des ma- nifestations de l'instinct. « Est-il nécessaire, conclut l'auteur, d'introduire ces conceptions morpholoppées des voies héréditaires et enbiotiques (ac- quises au cours de la vie individuelle) dont personne n'a jamais pu démon- trer l'existence réelle, au moins chez les animaux inférieurs, ces conceptions n'expliquant en rien les processus nerveux centraux et n'étant qu'un pos- tulat philosophique de la métamorphologie Weismannienne? » — Marcel HÉRUBEL. d. Phylogènie. a) Trouessart (E.-L.). — Les animaux à sang chaud et l'évolution de la cha- leur animale. — Les Mammifères et les Oiseaux sont apparus sur la terre au moment où l'atmosphère de celle-ci commençait à se refroidir. C'était pour eux une adaptation nécessaire que d'acquérir une température constante, et on aperçoit les étapes successives de cette évolution en allant des Monotrèmes aux Mammifères supérieurs. Les Invertébrés et les Vertébrés inférieurs qui s'étaient développés antérieurement à ce refroidissement du globe ont dû s'adapter, eux aussi ; leurs moyens d'adaptation ont été le sommeil hibernal et l'ovoviviparité. Ceux qui n'ont pas pu s'adapter, tels que les Amphibiens et les Reptiles de grande taille, ont disparu. — M. Goldsmith. Schlater (G.). — Sur la phylogènie de la vésicule germinale des Mammifè- res. — L'auteur s'élève contre l'interprétation phylogénique qu'on donne classiquement de la vésicule germinale des Mammifères, en considérant l'œuf de ces animaux comme dérivé de l'œuf riche en vitellus des Sauropsidés qui aurait perdu son vitellus. Il suppose que chez les premiers Vertébrés terrestres, les Protamniotes, la forme des œufs est résultée directement de la transformation de celle des œufs du Poisson. Ainsi se sont produits les œufs actuels des Sauropsidés, des Mammifères placentaliens, des Monotrèmes et Marsupiaux et des Batraciens. Les œufs des Protamniotes ont différencié, à la fin du processus de segmentation, une couche cellulaire extérieure, qui n'a pris aucune part à la formation de l'embryon, et qui devait seulement assurer l'union intime de l'embryon avec l'organisme maternel (trophoblaste XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 403 de Hubrecht). Chez les Amphibiens et les Sauropsidés le trophoblaste s'est atrophié, mais il a pris tout son développement chez les Mammifères pour la formation du placenta. La vésicule germinale des Mammifères placentaliens s'est formée à la fin de la morulation de la façon suivante : le trophoblaste acquit une surface plus considérable, tandis que le reste cellulaire de la segmentation, c'est-à-dire le germe embryonnaire, demeurait plus réduit; du liquide s'est accumulé entre le trophoblaste et le germe embryonnaire. La formation de la vésicule germinale doit être considérée comme un processus très ancien phylogénétiquement. — A. Prenant. Anthony (R.). — Études et recherches sur les È dentés tardigrades et gra- vigrades. I. Les coupures génériques de la famille des Bradipodidx. II. Les attitudes et la locomotion des Paresseux. — Ces deux mémoires sont le com- mencement d'une étude complète de ces animaux au point de vue physiolo- gique, morphologique et systématique, étude dont l'intérêt réside dans le point de vue de l'auteur, indiqué par lui dès le commencement : la dépen- dance des dispositions morphologiques de l'animal de son milieu extérieur et de son genre de vie. On sépare généralement les Tardigrades ou Pa- resseux actuels, des Gravigrades disparus ; or, leurs caractères distinctifs ne dépendent que de l'existence arboricole des premiers et terrestre des seconds; les structures les moins exposées aux conditions de vie ou celles correspondant à des habitudes identiques chez les deux groupes (telles que la dentition adaptée au régime végétal) montrent, au contraire, une grande ressemblance. — C'est dans une des parties ultérieures du travail que le caractère adaptatif des structures doit être spécialement étudié; des deux premiers mémoires, l'un est consacré à la systématique et n'offre pas d'intérêt pour nous, l'autre étudie le mode de locomotion particu- lier des Paresseux, d'un Cholœpus surtout. C'est un animal exclusivement arboricole, incapable de se mouvoir par terre ni de remonter à un arbre s'il en est tombé ; si cet accident lui arrive, il doit mourir de faim ou devenir la proie d'autres animaux. Le Cholœpus se déplace le long des branches, le ventre tourné en haut; l'animal est donc toujours suspendu. A. a étudié en détail le rôle des différents muscles et des deux membres dans cette locomo- tion. Les membres antérieurs jouent un rôle peu considérable si la branche est horizontale, ce rôle devient plus important si l'animal a à remonter une branche inclinée. Pour descendre, il se laisse simplement glisser, profitant de la pesanteur; c'est d'ailleurs un mouvement qui n'est pas dans ses habi- tudes. — Le travail d'A. n'étant pas terminé, nous l'analyserons au fur et à mesure. — M. Goldsmith. Rothschild (M. de) et Neuville (H.). — Sur une dent d'origine ènigma- tique. — Au cours de la mission de Rothschild, Neuville, Roger et Victor Chollet en Afrique orientale (1904), les auteurs ont recueilli une dent (dé- fense) énigmatique. Cette dent était entre les mains de marchands indiens d'Addis-Abeba établis dans cette région depuis longtemps et dont les relations commerciales se ramifient sur une assez grande partie de l'Afrique orien- tale. — L'étude de cette défense : examen des caractères extérieurs, des caractères histologiques, examen des cas tératogéniques connus, permet de conclure qu'elle ne ressemble à aucune dent d'animal fossile ou vivant connu jusqu'à présent. — Cette dent caractérisée par l'absence d'émail, par un aplatissement spécial et par la présence de cannelures très par- ticulières appartient vraisemblablement à un grand Mammifère africain 404 L'ANNEE BIOLOGIQUE. inconnu, existant encore ou récemment éteint. Ce Mammifère doit être étroitement allié aux Proboscidiens. — L. Mercier. Burnett Smith. — Contribution à la morphologie de Pyrula. — L'au- teur examine sept espèces et deux variétés de Pyrula, parmi lesquelles trois sont actuellement vivantes tant sur les côtes de Chine que sur celles des États-Unis. Les autres appartiennent à l'Eocène et au Miocène nord-améri- cain, et il arrive aux conclusions suivantes. A un moment donné, il y a sur la surface de la terre un assemblage d'espèces de Gastéropodes qui ne pré- sentent pas le même degré d'évolution. Les principales modifications dues au temps intéressent surtout les caractères des derniers tours de la coquille; les premiers tours, au contraire, subissent beaucoup moins de changements. — M. HÉRUBEL. Ashworth (J. H.). — Un spécimen cV Hélix pomatia avec organes môles pairs. — L'auteur décrit un Hélix qui possédait, outre un appareil génital normal et complet du côté droit, une poche du cirrhe. un pénis, un flagel- lum et un muscle pénien, situés du côté gauche et symétriques des organes normaux. Au pénis aboutissait un canal déférent qui longeait la poche du cirrhe et se terminait en cul-de-sac dans la peau. Si ce canal avait été ouvert à l'extérieur en ce point, on aurait eu, sauf la présence du flagellum, la disposition de l'appareil copulateur de Pythia : chez ce Pulmoné primitif une gouttière conduit les spermatozoïdes de l'orifice hermaphrodite, situé loin en arrière, à l'orifice externe du canal déférent qui traverse le pénis. L'auteur pense que cette disposition primitive a persisté à gauche parce que le développement n'aurait pas été troublé de ce côté par les organes fe- melles. Normalement ceux-ci compliquent les phénomènes parce qu'ils ont subi au cours de la phylogénèse un déplacement secondaire vers la tète qui les met en contact avec l'appareil copulateur. — A. Robert. Hucke (K.). — Recherches sur la phyloqènie des Thalamophores. — [On peut se demander si les caractères présentés par le test des Foraminifères sont suffisants pour permettre d'établir la phylogénie de ce groupe sur des bases valables, et surtout pour déterminer le sens de son évolution]; H. dis- cute quelques questions relatives à ce sujet; il s'appuie il est vrai sur les documents paléontologiques. Nous nous bornerons à donner le tableau sui- vant qui résume sa classification naturelle et phylogénique. Fabularia. Miliolina. Patellina. Nebecularia. Spiroloculina. Biloculina. Triloculina. Qainqueloculina Spirillina. Ophthalmidium. Agathammina. Problematica. Involutina. Cornuspira. Nodobacularia. Tolypammina. Xodosinella. / Silicina. Ammodiscus. Gordiammina. Turritellopsi. Sandschalen. E. Fauré-Fremiet. XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 405 Vilmorin (Ph. de). — Hybrides et variations dans le Blé. — Observations relatives à la généalogie des froments considérés comme des hybrides. Le père de V. avait commencé en 1878 des croisements entre les différents types de froments pour prouver que tous nos Blés, à l'exception du Triticum monococcum, proviennent d'une même et commune origine et il avait montré que les six espèces de Blés cultivés se croisent entre elles en donnant des produits indéfiniment fertiles et qu'en croisant deux d'entre elles, les quatre autres apparaissent dans la descendance. Depuis lors, les types les plus intéressants ont été suivis d'année en année. Certains se sont montrés re- marquablement fixes, tandis que d'autres ont constamment varié ; d'autres, après être restés fixes pendant plusieurs années, sont entrés soudain dans une période d'extrême variabilité. C'est le résultat détaillé de ces observa- tions que donne l'auteur. — F. Péchoutre. Chrysler (M. A.). — Structure et affinités des Potamogétonacées et des familles voisines. — Le genre Potamogeton serait, d'après l'auteur, le plus ancien parmi les Potamogétonacées, et posséderait plusieurs caractères an- cestraux de Dicotylédone. Parmi les raisons qui l'amènent à cette conclu- sion, les plus importantes sont le grand développement du bois dans les nœuds, l'axe floral, et la jeune tige de beaucoup d'espèces de Potamogeton, et la présence d'un cercle de faisceaux dans l'axe floral, ce qu'on n'observe dans aucun autre genre, si ce n'est dans le Triglochin. La structure des Apo- nogétonacées et des Joncaginacées est beaucoup plus nettement celle des Monocotylédones ; aussi C. pense-t-il que ces familles se rapprochent bien davantage des Alismacées que des Potamogétonacées. — P. Guérin. Campbell (D. H.). — Sur quelques Anthocerotaceœ de Java. — L'auteur estime qu'on doit séparer du g. Anthoeeros les espèces caractérisées par des élatères spirales et par l'absence de stomates sur le sporogone. Pour celles-ci il propose le g. Megaceros dans lequel il fait rentrer deux nouvelles espèces de Java qu'il désigne sous les noms de M. Tjibodensis et M. Sala- ke?îsis. Chez ces deux formes, l'auteur étudie successivement les chromato- phores, la structure du thalle, les organes sexuels (anthéridie et archégone), et le sporogone. Le mémoire se termine par les diagnoses, en langue an- glaise, des deux espèces étudiées. — A. de Puymalv. Robertson (Agnès). —Les Taxoïdées : étude phylo génétique. — R., en se basant sur les nombreuses observations faites récemment sur les Taxoïdées, essaie de se faire une opinion sur la phylogénie de ces plantes. Elle conclut que les Taxoïdées sont un groupe qui a conservé relativement beaucoup de caractères primitifs, bien que ces caractères se soient considérablement spécialisés. On peut regarder phylogénétiquement les Taxoïdées comme un rejeton de la souche des Cordaïtes, sortie elle-même du plexus des Cyca- dofilicinées. Cette descendance est indiquée par la ressemblance marquée de Cephalotaxus avec Ginkgo et de Taxus avec Cordaianthus. Il y a entre le phylum des Cordaïtées et les Taxacées une connexion démontrée par le fait que la morphologie générale de la fleur femelle de Taxus rappelle beau- coup plus celle des Cordaïtes que celle d'aucune autre plante connue. Cordaïtes et Taxus sont des descendants d'une même souche primitive; Cordaianthus donne quelque idée d'un des stades par lesquels a passé la fleur femelle des Taxoïdées dans son évolution vers la forme réduite et spécialisée qu'elle a actuellement. — M. Boubier. 406 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Sprecher (Andréas). — Le Ginkgo biloba L. — S. a examiné le Ginkgo biloba dans toutes ses parties, excepté les anthérozoïdes, et a suivi son déve- loppement de la formation de l'embryon à la production des graines, en étu- diant chaque organe au point de vue morphologique et anatomique. Sa conclusion est qu'il faut établir une classe à part pour cette plante dans l'embranchement des Gymnospermes; toutefois le Ginkgo est plus rappro- ché des Taxacées que des Cycadacées avec lesquelles la prétendue parenté n'est pas très grande. L'imperfection des documents paléontologiques em- pêche pour le moment de construire un arbre généalogique des Ginkgoa- cées. — F. PÉCHOUTRE. CHAPITRE XVIII E*a distribution géographique a) Annandale (US.). — The common Hydra of Bengal : its systemutic posi- tion and life-history. (Mem. Asiat. Soc. Bengal, I, 339-53, 1906.) [Analysé avec le suivant b) Notes on freshwater fauna of ïndia. X. — Hydra orientalis during the rains. (Journ. As. Soc. Bengal, III, 27-28.) [417 c) The fauna ofbrackish ponds at Port Canning, Lower Bengal, part I-VI. (Rec. Indian Mus., I, 139-144, 4 fig.) [415 d) The fauna of brackish ponds at Port Canning, Lower Bengal. III. An Isolated race of the Actinian Metridium Schillerianum (Stoliczka). (Ibid. 47-74, 4 fig.) [Voir ch. XVII Apstein (C). — Das Plancton in Colombo See aufCeylon. (Zool. Jahrb., Syst., XXV, 201-245.) [418 a) Beauchamp (P. de). — Quelques observations sur les conditions d'exis- tence des êtres dans la baie de Saint- Jean de Lu: et sur la côte avoisinante. (Arch. Zool. exp., VII, Notes et Revue, iv-xvi.) [413 b) — — Seconde liste de Botifères observés en France. (Bull. Soc. Zool. France, XXXII, 143-148.) [215 espèces. Absence de toute répartition géographique. — E. Hecht Beebe (W.). — Géographie variation in Birds with especial référence to the effects ofhumidity. (Zoologica, New-York Zool. Soc.) [' Billard (A.). — Hydroïdes de Madagascar et du Sud-Est de l'Afrique. (Arch. Zool. exp. [4], VII, 335-396, 23 fig., 2 pl.ï [413 Brehm (V.). — Ueber das Vorkommenvon Diaptomus tatricus Wie:-. in den Ostal pen und ilber Diaptomus Kùpelwieseri, n. sp., nebst eine Mitteilung ùber die neue biologische station in Lunz. (Zool. Anz., XXXI, 319-328.) [ P. de Beauchamp Campbell (D. H.). — On the distribution of the Hepaticse and its signifi- cance. (The New Phytologist, VI, 203-212.) [422 Gasu (A.). — Contribuzione allô studio délia flora délie saline di Cagliari. (Ann. di Bot., V, 273-354 et VI, 1-24.) [420 Caziot (E.). — Compte rendu d'une excursion malacologique dans la partie supérieure de la vallée de la Boya, et dans le voisinage de la mer sur la rive droite du Var, près Nice. (Mém. Soc. Zool. France, XXXII, 435-469.) [419 Chevalier (A.). — Sur un nouveau genre de Sapotacées (Dumoria), de l'Afrique Occidentale, à graines fournissant une matière grasse comestible. (C. R. Ac. S., CXLV, 266-269.) [ M. Gard Chichokff (G.). — Contribution à V étude de la faune de la mer Noire. Hala- caridœ des côtes bulgares. (Arch. Zool. exp. [4], VII, 247-269.) [411 408 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Fage (Li.). — Essai sur la faune des poissons des îles Baléares et dcscrip- lion de quelques espèces nouvelles. (Arch. Zool. exp. [4], VII, 69-94, 11 fîg., 1 pi.) [413 Fischer-Sigwart (H.). - - Das Storchnest auf dem Chordache in Zofînqen [Kt.Aargau) im labre 1906, nebst Zutaten. (Zool. Beob., XLVIII, 298-303.) [Depuis plusieurs années on a constaté, en bien des points de la Suisse, une diminution marquée du nombre des Cigognes. — E Hecht Fritsch (F. E.). - The Subaerial and Freshwater Algol Flora ofthe Tro- pics. (Annals of Botany. XXI. 235-276.) [421 Gengler (J.). — Emberiza citrinella L. Ein Versuch, den Goldammer nack der Fârbung gewisser Gefiederpartien in geographische Gruppen einzu- theilen. (Sep.-Abd. a. Journ. f. Ornith., Aprilh.,34 pp., 2 pi.; Analysé dans : Zool. Beob., XLVIII, 357.) [420 Georgévitch (J.). — Les organismes du plancton des grands lacs de la pé- ninsule balkanique. (Mém. Soc. Zool. de France, XX, 1-19.) [417 a) Germain (L.). — Essai sur la Malacographie de l'Afrique équatoriale. (Arch. de Zool. expérim. [4], VI. 103-135.) [418 b) — — Note sur la présence du G. JElheria dans les rivières de Madagas- car. (Bull. Mus. Rist. n&L, 225-221.) [L'.Elheria elliptica, récoltée dans une rivière du N.O. de Madagascar, est un point de contact entre la faune de cette île, très pauvre en Acéphales fluviatiles, et celle de l'Afrique équatoriale, dont cette espèce est caractéristique. — P. de Beauchamp Geyr (H.). — Ephippigera ephippigera (F .) und Eresus niger Petagua am Mittelrhein. (Zool. Beob., XLVIII, 153-157.) [Eresus niger, petite Araignée méridionale, parait habiter les mêmes localités qu' Ephippigera dans le bassin de Mayence. Toutes deux recherchent des expositions sèches et chaudes. — E. Hecht Gravier (Ch.). — La Méduse du Tanganyika et de Yictoria-Xyanza, sa dis- persion en Afrique. (Bull. Mus. Hist. nat., 218-224.) [415 Hall (Harvey Monroe). — Composites of Southern California. (Univ. of California publication in Botany, III, 1, 1-302, 3 pi.) [Systématique et distribu- tion géographique des composées de la Californie du Sud. — F. Péchoutre Hargitt (C. W. ). — Occurrence of the fresh-water médusa, Limnocodium, in the United States. (Science, 8 nov. 638.) [415 Hérubel (M.). — L'océanographie et la biologie. (Bev. Se, 5e sér., VII, 454-462.) [410 Jaccard (P.). — La distribution de la flore dans la cône alpine. (Rev. gén. Se, XVIII, 961-967, 2 fig.) [422 Jederbauer (E.) et Brehm (V.). — Das Planklon einiger Seen Kleinasiens. (Arch. f. Hydrobiol. u. Planktonk., 111,92-99.) [ P. de Beauchamp Keilhack (L.). — Note sur les Cladocères des Alpes du Dauphiné. (Ann. de l'Univ. de Grenoble, XIX, 121-129.) [416 Kohn (F. G.). — Zur Fauna der Grossstadl ( Vogelleben in Wien, 1900-1907.) (Zool. Beob., 140-145.) [419 Lauterborn (R. ). — Demonslrationen aus der Fauna der Oberrheins und seiner Umgebung. (Verhandl. deutschen zool. Ges., XVIe Jahresvers., 265- 687, 1906.) [417 a) Legendre (R.). — Variations de densité, de température et de teneur en oxy- gène de l'eau de ht côte, à Concarneau. (C. R. Soc. BioL, LXII1, 61 1-613.) [414 XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 409 6) Legendre (R.). — Variations de densité et de teneur en oxygène de Veau des mares supralittorales. (C. R. Ac. Se, CXLV, 777-779.) [414 Le Roux (M.). — Recherches biologiques sur le lac d'Annecy. (Ann. biol. lac, II, 220-387, 6pl.) [410 Massart (J.). — Essai de géographie botanique des districts littoraux et alluviaux de la Belgique. (Recueil de l'Institut Errera et Bull, de la Soc. de Botanique, 148 pp.) [Sera analysé dans le prochain volume, avec la fin du travail Meissner (W.). — Das Plankton des Aralsees undder einmiïnden der Flussen und seine vergleichende Charakteristick. (Biolog. Centralbl., XXVII, 587- 604, 1 carte.) [414 Murray (James). — Encystement of Tardigrada. (Trans. R. Soc. Edin- burgh, XLV, 837-854, 2 pi.) [417 Oka (Asajiro). — Eine neue S ùsswasser méduse ans China. (Annot. Zool. Japon, VI, 219-227.) [Limnocodium Kawaii dans le Jantszekiang, à 1.000 milles marins de son embouchure. — L. Cuénot Otto (H.). — Die Turteltaube (Turtur turtur L.). (Zool. Beob., XLVI1I, 338- 341.) [420 Pallary (P.). — Sur l'extension de la faune équatoriale du N.-O. de l'Afrique et réflexions sur la faune conchyliologique de la Méditerranée. (Bull. Scient. France et Belg., XLI, 421-425.) [413 a) Pellegrin (J.). — Mission des pêcheries de la côte occidentale d'Afrique dirigée par M .Gruvel. Poissons. (Bull. Soc. Zool. France, XXXII, 83-88.) [412 b) Mission du Bourg de Bozas. Poissons. (Mém. Soc. Zool. France, XXXII, 419-434, 3 fig.) [412 c) — — Sur une collection de Poissons recueillie par M. E. Haug à Ngomo (Ogôoué). (Bull. Soc. philomath. Paris, 26 pp., 1 pi.) [Présence à 200 km. de la mer dans l'Ogôoué de neuf espèces franchement marines, dont un Syngnathe. — P. de Beauciiamp Pellegrin (J.) et Fage (L.). — Descript ion d'un Eleotris méditerranéen nou veau. (Bull. Soc. Zool. France, XXXII, 11.) [411 Petersen (E.). — Om plankton fangende , fangnetspindende Hydropsychid- larver i Danmark [avec résumé anglais]. (Vidensk. Meddel. naturhist. Foren. Kjobenhavn, 137-147.) [419 Roule (L.). — Considérations sur la faune marine du port de Bonifacio. (Bull. Soc. Zool. France, XXXIÏ.) [410 a) Sauvageau (C). — Le Nemoderma. tingilana est une algue méditerra- néenne. (C. R. Soc. Biol., LXII, 273-274.) [Cette algue, qui n'avait été signalée jusqu'ici qu'aux environs de Tanger, existe aussi en abondance dans la baie de Banyuls-s.-Mer (Pyr.-Or.). — M. Gard b) — — Sur la présence de V Aglaozonia melanoidea dans la Méditerranée (C. R. Soc. Biol., LXII, 271-272.) [Cette algue a été trouvée par S. à Banyuls-s.-Mer et il l'a reconnue dans des échantillons de dragages envoyés de Naples par Mlle Vickers. Ceci confirme qu'elle est le sporophyte du Culleria adspersa. — M. Gard Setchell ( W. A.). — Some unreporled Alaskan Sphagna, together with a summary of the cryptogamic ivork of the University of California botanical expédition to Alaska in 1899. (University of Calif. Public, Botany, II, 14, 309-315.) [Liste d'espèces de Sphaignes à ajouter à la flore de l'Alaska. — F. Péchoutre 410 L'ANNEE BIOLOGIQl'K. Stebbing(T. B. B.). — A fresfiivater Isopod from Calcutta. (Journ. Linnean Soc. Zool., XXX, 39-42, pi. VI.) [Cette espèce qui vit dans les cavités des Spongilles (Sp. Carleri Bowerbank) d'un étang près de Calcutta, appartient à un genre dont les deux autres espèces (probablement identiques) se trouvent dans la mer sur les récifs coralliens de la Malaisie. — P. de Beauchamp Walter (Ch.). — Die Hydracarinen der Schiveiz. (Rev. Suisse de Zool., XV, 401-573, lix-lxii.) [416. Weber (Max). — Eine zoogeographische Propliezeiung . (Zool. Anz., XXXII, 401-404.) [Découverte dans les îles Aru d'une espèce nouvelle de la fa- mille des Melanotaenéidés, poissons d'eau douce propres à l'Australie et à la Nouvelle-Guinée, dont W. avait récemment soupçonné l'existence dans ces îles vu le caractère australien de leur faune. — P. de Beauchamp Weele (H. Van der). — Les Myrméléonides de Madagascar. (Bull. Scientif. France et Belgique, XLI, 247-278, 12 fig., 1 pi.) [Parmi les 18 espèces, il en est un certain nombre dont l'origine indienne est certaine. Cette faune se rattache par quelques-uns de ses représentants à celle des continents indien et australien. — L. Mercier Wolterstorff (W.). — Ueber Triton (= Molge) montandoni Blgr. in Màhren. (Zool. Beob., XLVIII, 84-89.) [419 Zelinka (C). — Die Rotatorien der Plancton-Expédition. (Ergebn. Plancton- Exped., H, a, 79, 3 pi.) [411 Voir p. 180 un renvoi à ce chapitre. Hérubel (Marcel A.). — L'Océanographie et la Biologie. — L'auteur passe en revue les principales acquisitions de la science océanographique et in- siste particulièrement sur la notion de faciès. On sait que le faciès est l'expression naturelle d'un rapport étroit et quasi constant entre le substra- tum et les êtres vivants qui s'y trouvent : c'est l'unité bio-océanographique primordiale à laquelle il faut tout ramener pour la mesure de cet ordre de phénomènes. Il est conditionné par la nature physico-chimique du milieu ambiant, par la température, par l'agitation des eaux, par la nécessité où sont les êtres de se nourrir et par la dépendance mutuelle de ceux-ci. L'es- pèce, envisagée dynamiquement dans l'espace, est en mouvement continuel. Elle est soumise à deux grandes catégories de lois : 1° des lois générales, qui la conditionnent dans l'ensemble de sa distribution et de son histoire : ce sont les migrations tant actives que passives; 2° une multitude d'autres lois très compliquées et qui ne s'exercent que dans des endroits très res- treints : c'est l'habitat. Entre l'optimum de vie et l'impossibilité de vivre, il y a tous les intermédiaires : ce sont les cas les plus fréquents. Et l'es- pèce vit tant bien que mal, plutôt mal que bien. En terminant, l'auteur établit la réalité des faciès planktoniques. Il cite à cet effet le cas si curieux des calanides de l'Atlantique septentrional dont le cycle vital tout entier correspond au cycle des courants. Les faciès benthoniques et planktoniques sont donc deux modalités d'une même chose. — Marcel Hérubel. Roule (L.). — Considérations sur la faune marine du port de Bonifacio. XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 411 — Le port de Bonifacio, long de 1.500 mètres, large de 100 à 200 mètres, pro- fond de 25 mètres, encadré par de hautes falaises à pic, pourvu d'un goulet d'entrée en crochet, recevant enfin les eaux d'une source qui en diminuent la salure, constitue un fiord en miniature. Sa faune naturelle n'est pas très riche, mais des modifications artihcielles : enrochement d'un quai, établis- sement d'un parc à Huitres (avec pour collecteurs des tuiles demi-cylin- driques), ont amené sur un point précis de ce fiord un groupement considérable d'animaux divers et permis une série de constatations fort intéressantes : 1° Les faunes habituelles des différents horizons de la zone, littorale ne sont pas cantonnées de façon exclusive. 2° Grâce aux larves (servant d'agents migrateurs) certaines espèces des différentes zones (sur- tout celles des fonds coralligènes), essaiment facilement vers la côte. 3° Il existe deux catégories de faciès de la zone littorale : les simples renfermant des espèces de semblable condition œcologique ; les mixtes groupant des espèces de plusieurs provenances, ex. : le fiord de Bonifacio. 4° Une faune abondante peut se constituer en un lieu déterminé en un temps relative- ment très court, il suffit parfois de la réalisation d'une seule condition favorable (primitivement manquante). 5° Les faunes à faciès mixtes revêtent elles-mêmes une allure propre, et peuvent subir à leur tour des modifica- tions évolutives. — E. Hecht. Pellegrin (J.) et Fage (L.). — Description d'un Eleotris méditerra- néen nouveau. — Un petit Poisson gobiiforme, d'une espèce nouvelle, Eleotris balearicus, a été trouvé dans des dragages, par 60à 70 mètres de profondeur, au nord de l'île Cabrera (Baléares). C'est à la fois une forme ultra-naine (19 à 25 millimètres) et la première du genre Eleotris signalée dans la Mé- diterranée. Les fonds où cette espèce a été recueillie sont très riches en Floridées. — Ce nanisme peut être attribué, pour les uns à l'influence des Floridées, pour d'autres au peu de mouvements qu'accomplissent ces Pois- sons. — Au voisinage des Baléares, les Floridées descendent jusqu'à 200 mètres de profondeur ; sur les côtes françaises de la Méditerranée elles disparaissent au-dessous de 50 mètres. — E. Hecht. Chichkoff (G.). — Contribution à l'étude de la faune de la mer Noire. Halacarides des côtes bulgares. — Profondeur : entre 0m, 5 et 28m; époque des récoltes : juillet et août. Il s'agit donc uniquement de formes littorales et celle-ci ne pénètrent presque jamais dans la région profonde. A part une nouvelle espèce, il n'y a que quatre espèces (sur 3.000 en tout) habitant la mer Noire qui manquent dans la Méditerranée. Il est donc évident que tous les Halacarides trouvés jusqu'ici dans la mer Noire sont desémigrants venus de la Méditerranée. Toutes les formes pontiques, sauf deux, vivent aussi dans l'Atlantique ; quatre seulement d'entre elles appartiennent à la faune de la Baltique et six à celle de la mer du Nord. — M. Hériibel. Zelinka (G.). — Les Rotifères delà « Plancton-expédition ». — Z. a trouvé dans les matériaux de l'expédition un plancton prodigieusement riche en une espèce nouvelle de Synchaeta (accompagnée par place d'un Rattulus également spécial), qui provient d'un point très localisé de l'Atlantique N. entre l'Ecosse et le Groenland et d'une profondeur de 400 m. De part et d'autre de ce point, les Rotifères diminuent très vite et n'ont point été ren- contrés dans le reste de la croisière. C'est la première fois que des Rotifères marins sont trouvés aussi loin des côtes et à une pareille profondeur; Z. en tire la conclusion que le groupe n'est point, comme on l'admet en général, Il- L'ANNEE BIOLOGIQUE. un groupe originairement d'eau douce dont les formes marines sont de réadaptation récente, conclusion qu'il étaie d'une statistique [malheureuse- ment assez dépourvue de critique] des espèces marines actuellement con- nues, surtout des espèces pélagiques dont la mer renfermerait 22 contre 16 seulement dans l'eau douce, tandis que dans l'ensemble du groupe les formes marines sont une petite minorité. Il en déduit que l'uniformité de la faune rotatorienne entre l'Europe et l'Amérique, par exemple, peut s'expli- quer par l'adaptation convergente à l'eau douce, des mêmes formes marines dans les deux continents. [On se reportera pour la discussion de ces vues, que je trouve extrêmement contestables, au chapitre que je leur ai consa- cré, Arch. Zool. expërim. (4), X, p. 59, 1909]. Le travail renferme aussi une description de YAnureea stipitata Ehrbg. d'après des individus d'eau douce (bassin de l'Amazone) et une discussion de ses variations et de sa position systématique entre VA. cochlearis Gosse et VA. aculeata Ehrbg., en rapport avec les données de Lauterborn sur la variation saisonnière de la première (voir Ann. BioL, X). — P. de Beauchamp. b) Pellegrin (J.). — Mission du Bourg de Bozas. Poissons. — Dans son ensemble la faune ichtyologique africaine (avec exception pour la Mauri- tanie) est très homogène et ne peut être divisée en régions bien distinctes, on rencontre néanmoins dans le bassin du Congo un nombre considérable sinon de familles ou de genres nouveaux, du moins d'espèces qui lui sont particulières. Les Tétrodons sont avant tout des Poissons marins, répandus dans toutes les mers chaudes, cependant quelques espèces (4), dont Tetrodon miurus Boulenger, de l'Oubanghi, se sont complètement adaptées à la vie dans les eaux douces, et dans les fleuves africains. La famille des Siluridés, une des plus riches, est particulièrement bien représentée en Afrique ; le seul genre Clarias y compte une trentaine d'espèces, dont 10 dans le bassin du Congo. Les Clarias doivent à un appareil arborescent spécial, situé au- dessus des branchies et servant à la respiration aérienne, de pouvoir vivre plus ou moins longtemps à terre. Ils joignent à cette particularité celle de pouvoir émettre des sons, quand ils sont hors de l'eau. Pour les Cyprinidés, si les genres sont peu nombreux, le nombre des espèces représentées en Afrique est très considérable. Boulenger a cité 33 espèces de Barbeaux afri- cains; tous ne portent pas de barbillons, ex. : Barbus Brazzai Pellegrin, du Congo français. Les Characinidés constituent une des plus importantes familles des eaux douces tropicales africaines et américaines, le genre Alestes est spécial à l'Afrique, où on lui connaît 30 espèces, dont la moitié environ dans le bassin du Congo. L'Afrique abrite le seul petit représentant de la famille des Pantodontidés Panlodon Buchholzi Peters, bien caractérisé par la dispersion des dents (petites et coniques) sur les principaux os de la cavité buccale ; on les trouve même sur la langue. La famille des Mormyridés est spéciale aussi aux grands fleuves du continent africain, avec plus d'une centaine d'espèces appartenant surtout aux genres Mormyrops, Petrocephalus, Gnathonemus (32 espèces, dont 20 dans le bassin du Congo), Mormyrus (16 espèces, dont le tiers au Congo). — E. Hecht. a) Pellegrin (J.). — Mission des pêcheries de la côte occidentale d'Afrique dirigée par M. Gruvel. Poissons. — D'après les collections ichtyologiques récoltées jusqu'à présent sur les côtes mauritaniennes et sénégaliennes, entre le cap Blanc et le cap Vert, il ne paraît pas exister une faune tro- picale spéciale à la côte occidentale d'Afrique. Sur 97 espèces marines XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 413 recueillies sur cette côte, 43 sont susceptibles de se rencontrer sur nos côtes, 18 espèces de l'Atlantique tropical sont plutôt spéciales à la partie nord (région de Madère et des Canaries au nord . du cap Vert) , et 22 à la partie du sud (Gambie, Gabon). — E. Hecht. Pallary (P.). — Sur l'extension de la faune équaloriale duN.-O. de l'Afri- que et réflexions sur la faune ■ conchyliologique de la Méditerranée. — Au cours d'une croisière sur les côtes atlantiques du Maroc, entre le cap Spartel et Mogador, l'auteur a recueilli : Cancellaria piscatoria, plusieurs espèces des genres Marginella et Yetus, Patella compressa, Pedipes afer, Pusionella rafel, Lucina columbella. Ces espèces sont caractéristiques de la faune séné- galienne et n'avaient encore été signalées par aucun naturaliste à une lati- tude aussi élevée. Il faut donc conclure que la faune tropicale remonte très haut sur la côte occidentale de l'Afrique et qu'elle atteint même les côtes de l'Algérie. La Méditerranée ayant reçu son peuplement de l'Océan, il n'existe pas de faune méditerranéenne proprement dite. — L. Mercier. Billard (A.). — Hydroïdes de Madagascar et du sud-est de l'Afrique. — Ainsi que le dit lui-même l'auteur au début de son travail, la plupart des espèces malgaches et du sud-est africain sont d'origine australienne, dans la proportion d'environ 55 %. 11 n'en est pas de même des côtes de Patagonie et du Chili, car sur quatre-vingts espèces prises en ces parages, il n'y en a guère que cinq de provenance australienne. — M. Hérubel. Fage (L.). — Essai sur la faune des Poissons des îles Baléares et descrip- tion de quelques espèces nouvelles. — La faune ichtyologique des iles Ba- léares renferme presque toutes les espèces caractéristiques de la Méditer- ranée occidentale. Elle montre d'une façon évidente les affinités de cette partie du bassin méditerranéen que les côtes de l'Algérie, de la Sicile, de la Corse, de la Sardaigne. L'auteur croit pouvoir distinguer deux provinces méditerranéennes : le bassin occidental et méridional et le bassin oriental et septentrional qui comprendrait les côtes provençales et liguriennes, l'Adriatique et l'Archipel. — M. Hérubel. a) Beauchamp (P. de). — Quelques observations sur les conditions d'exis- tence des êtres dans la baie de Saint-Jean de Lus et sur la côte avoisinante. — Le faciès rocheux est caractérisé par l'abondance des Chthamalus, des Pa- chygrapsus marmoratus, qui remplacent, sauf dans l'estuaire de la Nivelle, le Carcinus mœnas des côtes de la Manche, l'absence de Fucus et de Lami- naires, sauf, pour celles-ci, aux niveaux plus profonds, l'abondance de Litho- phyllum. Le principal facteur de la distribution des êtres réside dans la na- ture du fond et dans la taille des matériaux qui le composent. Les cailloux sont encroûtés de Litltophyllum, mais à mesure que le gravier devient plus sableux la faune s'enrichit. Au pied delà falaise schisteuse, les LithophyUum forment de petits mamelons épars, au lieu d'une bande continue comme sur les côtes sans marées de la Méditerranée. Dans les parois des cuvettes pro- fondes toujours remplies d'eau, les oursins creusent des loges qui les protè- gent contre l'action des vagues. Les abris sous roche sont dépourvus d'Asui- dies, saufquelques Botrylles. En résumé, écrit l'auteur, l'apparence générale de la côte basque rocheuse s'oppose à celle des côtes bretonnes de la Manche, en première ligne par l'absence des zones bien marquées qu'y définit le développement massif des diverses Fucacées. La cause en est sans doute dans l'intensité des vagues qui favorise au contraire le grand développement des 414 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Nullipores qu'accompagnent les Oursins et les Anémones. D'autre part, l'existence des marées empêche ces Nullipores de former des ceintures, et jusqu'au niveau assez bas où prédominent les Floridées et de rares Lami- naires, le développement des autres Algues est restreint. Les différences qu'on observe entre l'intérieur de la baie et la côte ouverte sont imputables pour une petite partie encore à l'agitation des vagues, mais surtout à des phénomènes de sédimentation et aussi sans doute à une légère pollution et dilution de l'eau de la baie par la Nivelle, les infiltrations des calcaires, les amas d'Algues mortes, qui expliquent la présence d'un certain nombre de formes animales (Ciona intestinalis) et végétales (Ulva, Cladophora), amies des ports et des estuaires, voisinant avec celles qui caractérisent les côtes très battues. — M. Hérubel. a) Legendre (R.). — Variations de densité, de température et de teneur en oxygène de l'eau de la côte, à Concarneau. — La teneur en oxygène de l'eau de la côte présente des variations journalières; son maximum a lieu vers 1? heures de l'après-midi ; ces variations sont vraisemblablement en rapport avec l'assimilation chlorophyllienne des algues du fond ; elles sont plus grandes par les jours ensoleillés que pendant les temps de brume ou de pluie. La température de l'eau varie également pendant la journée, avec maximum vers 2 à 4 heures de l'après-midi et minimum vers le lever du jour; ces va- riations sont à peu près synchrones de celles de l'oxygène dissous. Les variations de la pression atmosphérique ne semblent pas avoir d'action sen- sible sur ces phénomènes. La densité de l'eau varie avec la marée, les plus faibles densités s'observant à marée basse, les plus fortes à marée haute. — R. Legendre. b) Legendre (R.). — Variations de densité et de teneur en oxygène de l'eau des ma^es supralittorales. — Observations faites à Concarneau, sur une mare supralittorale à Harpacticus fulvus. Il y a augmentation de densité et ap- pauvrissement en oxygène pendant les périodes de morte eau ; si les varia- tions de densité sont parfois modifiées par les variations de l'état de l'atmo- sphère, les variations de la teneur en oxygène dissous sont particulièrement nettes. — R. Legendre. Meissner (W.). — Le plancton de la mer d'Aral et de ses tributaires et sa caractéristique comparée. — Aux variations de la salinité, très faible aux embouchures des fleuves, maxima derrière les îles de la rive E., correspon- dent des variations dans la composition du plancton. On y reconnaît des formes d'eau douce, très nombreuses (70 %), mais d'origine fluviale, sur- tout à l'embouchure de l'Amou-Daria (S. et longue bande suivant la rive 0. et du Syr-Daria (traînée descendant vers le S.), des formes indifférentes dont certaines toutefois ne peuvent dépasser une salinité correspondant à la den- sité de 1,0060 et sont des formes d'eau douce égarées; enfin des formes d'eau salée elles-mêmes divisées en sténohalines, telles que Codonella re- licla, Evadne anonyx, qui dominent dans le centre, et euryhalines (Brachio- »us Mûlleri, Pedaleon oxyure, Moina microphthalma), qui atteignent les plus fortes saiures et se trouvent seules dans la partie E. Dans les deux fleuves, on ne trouve sur 91 formes que 25 qui leur soient communes. L'Amou-Daria est le moins riche et renferme surtout des formes non pélagiques venant des bords, qui prédominent dans les deux. Très grande différence comme faune avec les fleuves d'Europe (qui renferment au moins 50 % de formes pure- ment pélagiques dans leur plancton), conformité au contraire avec l'autre fleuve XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 415 du Turkestan, le Mourghab. — Le plancton propre de la mer d'Aral ne ren- ferme que 10 espèces, plus les larves de Copépodes et de Dreissenia; toutes se trouvent de mai à septembre. Mais il est très monotone; vu l'extrême pré- dominance de ces larves et du Diaptomus salinus. Enfin M. combat les vues de Sowinsky qui admettait une région ponto-caspi-aralienne à faune com- mune et séparation ultérieure, par la statistique de la répartition des Crus- tacés dans les trois mers. Les Cumacés, Mysidés, Amphipodes marins qui vivent en eau salée dans les estuaires de la mer Noire manquent totalement dans l'Aral ; trois Crustacés de celui-ci se rencontrent seuls dans la Caspienne, mais ce sont trois Cladocères ayant des œufs d'hiver permettant le transport. La concordance est au contraire grande entre l'Aral et les lacs de l'Asie cen- trale ; c'est une mer d'origine récente et dont tous les habitants sont non pas relictaux, mais immigrés. Il en serait de même pour les autres groupes (un seul Poisson propre à la Caspienne s'y trouve). Seule la Tintinnodée Codonella relicta ne se trouve que dans la mer d'Azov et l'Aral ; mais elle a pu se for- mer indépendamment dans les deux à partir de l'espèce d'eau douce C. lacus- tris, — P. de Beauchamp. c) Annandale (N.). — La faune des mares saumàtres de Port Canning, Ben- gale inférieur. — Cette suite fort intéressante de notes est consacrée à une série d'excavations artificielles, remontant à une quarantaine d'années, si- tuées derrière la digue d'une rivière aboutissant au détroit du Gange et su- jettes à être réunies ensemble lors des inondations et mises temporairement en communication avec l'estuaire par-dessus la digue (crues ou mascaret, qui explique l'introduction des formes marines) ; la salure y varie de 9,82 à 22,88 p. 1.000. La faune est un curieux mélange d'espèces marines et d'eau douce : des Spongilles, qui servent d'hôtes à une quantité d'autres animaux, 2 Hydraires et une Méduse d'Hydraire {Irène) des mers de Ceylan, qui pré- sentent à l'asphyxie et à la chaleur une résistance extraordinaire contras- tant avec la susceptibilité de l'Hydre d'eau douce de la région (voir p. 417), une Actinie très curieuse (voir p. 383 l'analyse du travail consacré à sa va riation), un petit Polychète, des Bryozoaires franchement (Victorella) ou occa- sionnellement (Bowerbankia) d'eau saumàtre, un Géphyrien (Physcosoma), des Copépodes et Cladocères d'eau douce avec une Balane, un Amphipode et un Isopode à affinités marines, de nombreuses larves d'Insectes, des Mol- lusques essentiellement saumàtres, ainsi que des Poissons, des Grenouilles. — P. de Beauchamp. Gravier (Ch.). — La Méduse du Tanganyika et du Victoria-Nyanza, sa dispersion en Afrique. — Limnocnida Tanganyicx, considérée d'abord comme propre à ce lac, a été retrouvée dans le Victoria-Nyanza et le Niger en même temps que la nature « halolimnique » de la faune du Tanganyika était battue en brèche. Il n'est pas nécessaire d'expliquer sa répartition par l'exis- tence d'une mer centre-africaine; vu l'incomplète séparation des bassins des grands fleuves africains, ses migrations, comme son adaptation à l'eau douce, peuvent être toutes récentes (il se peut qu'elles se soient faites sous une phase hydroïde). L'uniformité de la faune d'eau douce de l'Afrique tropicale, bien constatée pour tous les groupes, s'explique par ces considérations. — P. de Beauchamp. Hargitt (C. V.). — Occurrence de la méduse d'eau douce, Limnocodium, aux États-Unis. — L'espèce fut observée à Washington en août 1907; c'était bien le Limnocodium si abondant en 1880 dansRegent's Park à Londres, qu'on 41G L'ANNEE BIOLOGIQUE. retrouve en 1901 à Lyon, en 1905 à Munich. Il n'y avait que des mâles, comme dans les autres cas. Aucune plante exotique n'avait été introduite dans les bacs; le Victoria regia en particulier n'a jamais existé à Washing- ton. H. se proposait de faire une étude attentive de la méduse, mais elle disparut tout à coup, en septembre, aussi mystérieusement qu'elle était ve nue. — H. de Varigny. Le Roux (H.). — Recherches biologiques sur le lac d Annecy XVI, XVII. — Nous ne pouvons extraire de ce travail très complet au point de vuephysique comme au point de vue biologique que quelques données générales. Le plancton est peu abondant dans son ensemble; pendant le jour dominent près du rivage les Copépodes et Cladocères, les Rotateurs plus au large avec Botryococcus et Anabsèna : la nuit, on voit monter à la surface les Cladocères, surtout Leptodora, et le plancton devient plus abondant; c'est aussi le moment de la division des Péridiniens et de la mue des nauplius. Il existe deux maxima de plancton très nets et constants à un mois près (les recherches ont été poursuivies sur une période de dix années), l'un en mai, l'autre plus faible en octobre: on n'a pu déduire des fluctuations annuelles et saisonnières une loi générale. Quelques données sur la variation saisonnière chez Daphnia, Ceratium, Asterinella, qui se ramènent facilement aux nécessités de la flottai- son. Botryococcus Brauni se défend de l'insolation par la sécrétion d'une huile rouge, et la proportion des colonies rouges aux vertes est nettement proportionnelle au degré d'insolation. Un résumé est donné des espèces do- minantes du zoo- et du phytoplancton aux quatre époques de l'année. Le fond du lac renferme 75 espèces végétales et animales, dont 4 seulement ne sont pas d'affinités littorales (2 de celles-ci peut-être d'origine marine). Dans la faune littorale, les différents groupes sont également passés en revue, mais les zones de végétation et la question des galets sculptés ont surtout fait l'objet d'une étude approfondie. Les espèces de Poissons sont fort peu nombreuses; ils ont pu arriver dans le lac par l'Isère au temps où cette rivière communiquait directement avec lui, car l'émissaire actuel, le Thiou, présente dans les gorges du Fier des tourbillons infranchissables pour eux. — P. de Beauchamp. Keilhack (L.). — Note sur les Cladocères des Alpes du Dauphinê. — Liste d'espèces recueillies dans une demi-douzaine de lacs, à des altitudes voisines de 2.000 mètres pour les uns, de 900 pour les autres. Quelques espèces constatées pour la première fois dans la région alpine : la variété frigida Ekman d'A- croperus harpœ, forme d'eau froide qui pourtant dans le Lac Mort ne varie pas en été; Alonopsis elongata, qui semble une espèce arcto-alpine envahis- sant la plaine par ses deux centres de distribution. De même Chydorus piyr et Polyphemus pediculus. — P. de Beauchamp. Walter (Ch.). — Les Hydracariens de Suisse. — La faune des Hydrach- nides suisses, qui comprend 156 espèces, se laisse diviser naturellement en deux groupes : les eurythermes, qu'on rencontre dans les petites mares de la plaine, le bord des grands lacs, les rivières à cours lent ; les sténothermes d'eau froide qui hantent la profondeur des grands lacs, les lacs de haute al- titude et les torrents de montagne ; dans ce dernier cas ils présentent une série d'adaptations liées à la perte de la faculté natatoire. Au point de vue géographique, les premiers sont cosmopolites, les seconds boréo-alpins : ils doivent être envisagés conformément à Zschokke comme des « résidus gla- ciaires ». — P. de Beauchamp. XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 417 Lauterborn (R.). — Démonstrations sur la faune du Rhin supérieur et de sa région. — (Analysé avec le suivant.) Murray (James). — L'tnkystement des Tardigrades. — Ce phénomène, signalé pour la première fois par Lauterborn, a été étudié plus en détail par M. chez Macrobiotus dispar Murray, espèce aquatique; il débute comme une mue. l'animal se rétractant dans sa cuticule et se couvrant d'une autre jau- nâtre et granuleuse qui conserve encore vaguement sa forme. On trouve à l'intérieur de celle-ci un kyste à paroi régulièrement elliptique et lisse, en tourant l'animal encore pourvu de tous ses appendices ; mais quelque temp après il se réduit à une masse amorphe n'ayant plus ni membres, ni ongles, ni pharynx armé, où l'on reconnaît vaguement les taches oculaires et les cellules colorées de l'estomac. Un peu plus tard, on commence à distinguer à nouveau l'ébauche des membres, et finalement l'animal rompt ses enveloppes et sort pourvu à nouveau de toutes ses différenciations et sans avoir sensible- ment rapetissé. Des kystes ont été aperçus dans quelques autres espèces de Macrobiolus,Diphascon et Echiniscus. M. rapproche ces faits de l'enkystement des hypopes de certains Acariens étudié par Michael, où il y a également retour à un état indifférencié. Ces phénomènes n'existant chez aucun autre Métazoaire confirment le rapprochement systématique des deux groupes. Les « formes simplifiées » quant au pharynx surtout, vues chez quelques Tardi- grades, sont sans doute des individus prêts à s'enkyster. Il s'agit sans doute d'un mode de défense contre des conditions défavorables (congélation pour les espèces aquatiques). — P. de Beauchamp. Georgévitch (J.). — Les organismes du plancton îles grands lacs de la péninsule Balkanique. — Pêches pélagiques (superficielles seulement), au printemps, dans six grands lacs de Macédoine qui n'avaient été que peu ou pas explorés à ce point de vue. Liste des organismes observés et répartition dans les lacs. Nouvelle variété de Daphnia pulex {ochridensis), adaptée à la vie pélagique comme pulicarioides Burckhardt, et formes nouvelles de D. hyalina. L'auteur tente ensuite de rapprocher cette faune des autres faunes pélagiques de l'Europe dans leurs rapports avec l'époque glaciaire et consi- dère qu'elle participe des 2° et 3e zones de Steuer. — P. de Beauchamp. a) Annandale (N.). — V Hydre commune du Bengale, sa position systé- matique et son évolution. — (Analysé avec le suivant.) b) Dixième note sur la faune d'eau douce de VInde : Hydra orientait 's durant la saison chaude. —Cette Hydre, beaucoup plus délicate que les formes européennes et ne semblant vivre que quelques semaines, est contrairement à elles négativement phototropique, fuit la lumière et la chaleur. Pendant l'hiver on rencontre des individus à 6 tentacules qui poussent, près de leur pôle inférieur, des bourgeons assez peu nombreux, naissant dans un ordre régulier dans les quatre quadrants, n'ayant d'abord que 4 ou 5 tentacules. La reproduction sexuée est rare, semble produite par une brusque élévation de température qui détermine l'apparition de testicules chez un grand nombre d'individus, d'ovaires chez un plus petit nombre. Il existe deux sortes d'œufs, les uns à coque épaisse et épineuse, les autres à coque mince, qui paraissent liés tout simplement à la dégénérescence et à l'épuisement de la mère. Pen- dant la saison chaude on rencontre, dans les parties les plus profondes et ombragées des bassins, des individus à 4 tentacules seulement qui bour- geonnent, mais ne sont jamais sexués. Ils sont incolores (les autres sont l'année biolooique, xu. 1907. 27 418 L'ANNEE BIOLOGIQUE. colorés par des particules incluses dans l'endoderme qui disparaissent en captivité, les cellules devenant incapables d'ingérer les aliments solides). Cette ébauche de génération alternante et les autres particularités de cette forme paraissent dues à l'adaptation au climat tropical qui a fait dégénérer L'espèce par rapport aux formes européennes. Elle diffère A'H. grisea par la dioïcité comme H. diœcia de II. f'usca. R. Hertwig a identifié ces deux dernières espèces, mais il est probable qu'//. orientalis qui ne vit pas dans les mêmes régions qu7/. grisea en est au moins une race géographi- que. Il serait intéressant de tenter le transport d'une de ces formes. — P. de Beauchamp. Apstein (C). — Le plancton du lac de Colombo à Ceylan. — Des pèches effectuées de janvier à septembre assez régulièrement ont permis à A. de constater que dans ce lac tropical existe une périodicité des organismes com- parable à celle qui s'observe sous nos climats, bien que la température de l'air ne varie guère plus que de 3° pendant l'année. [Il est regrettable de ne pas avoir de données sur celle de l'eau du lac]. Elle est en rapport avec la périodicité des grandes pluies, qui entraînent des changements énormes dans le volume de ses eaux, et dans leur richesse en matériaux nutritifs. De l'étude rapide du cycle de chaque forme et de la composition du planc- ton aux diverses époques, il résulte, comme on devait s'y attendre, que la ri- chesse, sauf pour quelques formes, est minima dans la saison sèche (juillet- août), où se produisent les formes de résistance. — P. de Beauchamp. a) Germain (L.). — Essai sur la main royraphie de l'Afrique Equatoriale. — On peut distinguer dans l'Afrique Equatoriale trois régions, le bassin du Congo, la région du lac Tchad et du Chari, et celle des Grands Lacs. La faune terrestre de toutes trois est remarquablement homogène. Elle se caractérise par l'abondance des espèces d'Lnneidœ et d'Achatinidœ; dans cette dernière famille, les Achatines prédominent dans les régions des Lacs et du Congo, les Limnicolaires dans celles des Lacs et du Tchad, et sont remplacées au Congo par les Peridieropsis. Les Cyclostomidœ sont rares dans tout l'intérieur, les Bulimidaî manquent du côté du Tchad, les Limacidœ sont très rares; comme Mollusques nus on trouve des Urocyrlidœ et Veronicellidae. La faune fluviatile est plus riche, mais plus homogène encore. Les Basom- matophores banals se trouvent partout ainsi que les Bythinia, Cleopalra, Ampullaria, Lanistes. Les Mélaniens sont plus cantonnés, les lacs Tanga- nyika et Oukéréwé ayant chacun des espèces spéciales. Dans les Lamellibran- ches, Spatha surtout est riche en e.-pèces, Mutela, Splucrium, Eupera, Corbicula peu nombreux en espèces mais répandus partout. Les Pliodon proprement dits se trouvent dans le Congo et le Sénégal, le sous-genre Cameronia dans les Grands Lacs et le bassin du Nil. Chelidonopsis est spé- cial au Congo. JEtheria n'a qu'une unique espèce, très polymorphe, rare dans les lacs, commune dans le Sénégal et le Chari. Un point particulier est la faune « halossithnique » ou « malaoide » du Tanganyika, dont les af- finités sont aujourd'hui bien connues. Elle est beaucoup moins spéciale qu'elle n'en a l'air; ses affinités avec les fossiles jurassiques sont lointaines et démenties par le fait qu'elle n'existe pas dans les dépôts du bord du lac. L'idée d'une faune marine résiduelle ne se soutient pas davantage; on con- naît des Mollusques à faciès marin dans le lac Nyassa, l'Amérique du Nord, l'Indo-Chine, des Littorinidés d'eau douce dans l'Inde et le Congo. Ce faciès particulier doit s'expliquer par des conditions (agitation, profondeur), se rapprochant de celles de la mer. En dehors de ces cas, la faune des Grands XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 419 Lacs ne diffère guère de celle des fleuves : un groupe spécial d'Unionidés [Grandi diera). Le Victoria-Nyanza est remarquable par la petite taille de ses Mollusques, liée à la faible teneur des eaux en calcaire. En somme, toute la partie de l'Afrique comprise entre le Zambèze et le Sahara appartient à la même province malacologique ; le Nil lui-môme est habité jusqu'à son em- bouchure par les Mollusques du centre africain, ce qui fait que l'Egypte possède une faune fluviatile africaine et une faune terrestre se rapportant au système européen. — P. de Beauchamp. Petersen (E.). — Sur des larves d' Hydropsychides du Danemark qui cap- turent le plancton tissant un filet [XVII, c]. — Ces espèces, Neureclipsis bi- maculatah. etPolycentropus flavomaculatus Pict. , qui vivent dans les ruisseaux d'eau courante, tissentun véritable filet à plancton, en forme d'entonnoir pour les unes, de nid d'hirondelle pour les autres,- à ouverture dirigée vers l'avant, coloré par les Cyanophycées ou les Diatomées qui s'y prennent. Ils captu- rent surtout des Cladocères qui servent à la nourriture de l'animal blotti au fond. — P. de Beauchamp. Gaziot (E.). — Compte rendu d'une excursion malacologique dans la partie supérieure de la vallée de la Boya et dans le voisinage de la mer, sur la rive droite du Var, près Nice. — La vallée supérieure de la Roya, étroite, fraîche, ombragée, avec ses gorges abruptes et quelques ravins étroits et peu profonds, peut être considérée comme une véritable pépinière d'espèces et de localisation d'individus. Dans cette région relativement peu étendue l'auteur a trouvé en effet de nombreuses variétés de Gastéropodes terrestres, et plusieurs formes minor, qu'il distingue soigneusement des espèces-types. Certaines espèces, comme Pupa psarolena Mortillet, y vivent par petites colonies bien séparées, bien délimitées, dans les gorges de Saorge. Les es- pèces de Mollusques que renferme cette région sont pour la plupart plus septentrionales que méridionales. Des différences de faune assez importantes existent entre les espèces qui habitent dans le voisinage de la mer (même à une altitude peu différente de celle de la vallée de la Roya) et celles qui vivent dans le nord du département. — E. Hecht. Wolterstorff (W.). — Présence du Triton montandoni Blgr. en Moravie. — La présence du Triton montandoni dans l'Odergebirge, en Moravie, est aujourd'hui un fait acquis. Signalé d'abord dans la seule presqu'île balkani- que, il a été trouvé ensuite en Transylvanie, puis en Galicie dans le Haut- Tatra, et enfin en Moravie. Des observations prolongées permettront seules de fixer s'il s'agit de l'extension progressive de cette espèce, ou de la dimi- nution de son domaine. — E. Hecht. Kohn (F. G.). — Faune de grande ville. — En choisissant pour nicher les anfractuosités des sculptures, les Pigeons domestiques marrons qui peuplent et dégradent les monuments de nos grandes villes, prouvent bien qu'ils des- cendent du Pigeon de roches Columba livia L. qui lui aussi ne niche que dans les anfractuosités des parois rocheuses. Par adaptation les Moineaux do- mestiques, ces commensaux-types de l'Homme, sont arrivés à construire des nids sur branches d'arbres, eux qui primitivement ne nichaient que dans des trous. Le Merle noir, Turdus rnerula L., autrefois sauvage habitant des bois, n'a pénétré dans les villes que dans la première moitié du XIXe siècle et se contente aujourd'hui de jardinets parfois fort mal aérés et éclairés. Une diminution du nombre des espèces d'Oiseaux fréquentant les grandes villes 420 L'ANNEE BIOLOGIQUE. n'est pas à craindre, car l'Homme les accueille avec sympathie, il n'est même pas impossible que ce nombre s'accroisse. — E. Hecht. GengleriJj. - Essai d'établissement pour l'espèce Bruant jaune de plu- sieurs groupes géographiques d'après la coloration de certaines régions du plumage. — Les vieux mâles de cette espèce présentent une extrême varia- bilité. À l'exception de la Buse et du Combattant, il n'y a pas en Allemagne d'oiseau présentant pareilles variations. On peut distinguer 5 races : celles de l'Europe septentrionale, centrale, occidentale, celle de Suisse, enfin celle du sud-est de l'Europe. Elles se différencient plus ou moins par la coloration de quelques régions principales: gorge, poitrine, etc. : toutefois, à l'exception de la race septentrionale, on trouve partout des formes mixtes. Les sujets du nord sont, presque sans exception, de grande taille ? ceux des hauteurs sont de même plus grands que ceux des plaines. Les Bruants occi- dentaux sontpetits, ceux des Iles danoises le sont particulièrement. Tous les petits sujets ont les ailes plus longues que les grands. — E. Hecht. Otto (H.). — La Tourterelle vulgaire (Turtur turtur L.). — Bien que la région des Pays-Bas rhénans offre aux Oiseaux d'excellentes conditions d'hivernage. Turtur turtur n'y passe jamais l'hiver, comme le fait le Ramier. Bien au contraire elle n'arrive que tard au printemps et quitte de bonne heure, bien que nichant souvent assez tard (mai à septembre). Son nid, sim- ple assemblage de brindilles de bois, est toujours fort mal conditionné. Mais l'auteur a remarqué que. sitôt éclos. les jeunes le consolident inconsciem- ment par leurs fientes, qui forment mortier et transforment cet édifice fragile en un nid compact, très adhérent. — E. Hecht. Casu (A.). — Contribution à l'étude de la flore des salines de Cagliari. — L'étude de cette florule amène C. à résumer pour les discuter les opinions émises au sujet de l'action du sel marin sur les plantes, halophytes ou non. Ce résumé est fort intéressant; le voici dans ses lignes essentielles. Le sel des terrains salés exerce une action indiscutable sur les plantes ; elle peut être attractive pour quelques espèces et répulsive pour les autres (Masclef). — Le sel favorise la formation de l'amidon parce qu'il a la propriété de disso- cier et de rendre plus diffusibles les phosphates et la potasse (Nobbe). — Il exerce une action nocive sur les plantes en général parce que. introduit dans leur organisme, il y décompose la chlorophylle et réduit les chloroplastes (Lesage). — Il a la propriété, commune à tous les chlorures, de constituer un milieu acide à l'intérieur de la cellule empêchant l'apparition de l'amidon, mais non la synthèse des autres hydrates de carbone (glucose et saccharose) qui précèdent sa formation (Schimper, Brick, Boehm, Marcacci). — Il exerce une action nocive sur les phénomènes de l'assimilation dans les plantes non halophytes, parce qu'il détermine la formation des stomates et rend ainsi im- possible l'absorption et la circulation des gaz (Stahl). — Entre tous les compo- sants de l'eau de mer, le chlorure de sodium est celui qui nuit à la végéta- tion du littoral (Coupin). — L'action isolée du sel marin n'est pas la même que celle qu'il manifeste lorsqu'il est mélangé à tous les autres composants de l'eau de mer (Loeb). — On a expliqué la capacité des Halophytes d'absorber et de supporter dans leur organisme une grande quantité de sel : 1" par la présence de stomates toujours ouverts et invariables qui permettent l'absorp- tion normale et l'assimilation des gaz (Stahl); 2° par la structure xérophile (Schimper) qui mitigé la perte de l'eau et empêche la concentration des so- lutions salines dans les plantes, qui donne cependant lieu (Diels) à la forma- XVIII. — DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE. 421 tion d'acide malique, lequel réduit les chlorures en en fixant le métal, et en mettant en liberté le chlore, qui est éliminé; 3U parla présence d'une grande quantité de chlore dans les plantes. C. se demande d'où peuvent provenir les contradictions qui se révèlent entre ces diverses conclusions. Selon lui, cela doit tenir à deux grands or- dres de faits. 1° A l'unilatéralité des observations faites, car l'on considère l'action du sel marin comme cause de tous les phénomènes de la vie végétale dans les terrains salins. 2° A la difficulté de mettre en évidence et simulta- nément les caractères et l'action des divers éléments du terrain au cours du cycle végétatif des plantes. C'est en prenant ces considérations comme point de départ que C. a en- trepris de nombreuses et patientes observations et analyses, qui l'ont amené aux résultats suivants. La présence de plantes germant au moment du réveil de la végétation, dans les salines de Cagliari et sur le littoral voisin, est en rapport avec la pré- sence de résidus organiques à la surface du terrain et avec sa dureté. Le vrai facteur de distribution des espèces végétales réside donc dans la struc- ture physico-chimique du terrain. La prédominance des espèces herbacées sur les ligneuses et le microphytisme général de toutes les plantes sont dé- terminés par l'insuffisance d'une couche fertile du substratum, par l'incli- naison du sous-sol et sa pauvreté corrélative. Le sel qui se recueille à la sur- face du sol ne peut constituer un critérium suffisant quant à la mesure, pour donner une indication sur sa valeur biologique, puisqu'en profondeur, où sont les racines, le sel se trouve en quantité beaucoup moindre. Le pour- centage du sel trouvé en contact des racines des plantes et celui des sels con- tenus par la plante, n'ont aucun rapport avec le développement vigoureux ou mauvais que les mêmes plantes peuvent montrer. Il reste toujours à ré- soudre le fait principal, à savoir pourquoi sur les plages salées vivent au contact direct du sel exclusivement certaines espèces végétales (halophytes) et aucune des autres espèces qui croissent autre part sur le globe. C'est pour jeter quelque lumière sur cette question que C. s'est attaché à préciser directement et expérimentalement quelle est pour les halophytes la valeur nutritive des sels. Cette étude l'a conduit aux constatations suivantes. La quantité plus grande d'eau contenue dans ces plantes est en relation avec une quantité plus considérable des sels en solution. Si à des plantes de même espèce on administre des solutions isotoniques de sel marin pures ou additionnées de sels nutritifs, les exemplaires se rabougrissent dans le pre- mier cas et prospèrent dans le second. La forte concentration saline des sucs des halophytes littoraux est due à l'absorption du sel marin ou de ses éléments et est le meilleur indice de la valeur nutritive nulle de ce sel. — M. Boubier. Fritsch (F. E.). — La flore algologique des régions tropicales; formes aé- riennes et d'eau douce. — Utilisant à la fois ses observations personnelles et les documents fournis par de nombreuses recherches bibliographiques, l'auteur traite la question à un point de vue tout à fait général. Ses conclu- sions sont les suivantes : Dans les régions tropicales, la flore algologique aérienne se compose surtout de Cyanophyceae. Celles-ci sont probablement un groupe essentiellement tropical. Vient ensuite le genre Trentephohlia qui, par la multitude de ses formes, doit se placer au premier rang parmi les algues vertes aériennes. Il est accompagné par d'autres Chroolepideae épiphylles et par les deux genres parasites Phyllosiphon et Phytophysa. — Quant à la flore d'eau douce, elle est aussi remarquable par l'abondance des 422 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ('.yanophyceœ, qui, sans être prédominantes, sont toutefois fréquentes aussi bien dans le plankton que parmi les formes inondées. Cladophora et Rhizo- clonium sont très pauvrement représentés. Parmi les Cladoplioracese, Pitho phora paraît être un genre essentiellement tropical. Les Vaucheria aquatiques sont très rares, mais les formes terrestres, sans être communes, sont plus fréquentes. Le genre Botrydium est également rare. Parmi les Confervales. le genre Ophioeytum est le plus abondant; Conferva est très pauvrement représenté. Les Ulotricbales ne comprennent que peu d'espèces. Par contre les Spirogyra prédominent dans les eaux douces tropicales et sont même plus nombreuses que dans nos régions tempérées. De même les Desmidiées filamenteuses sont assez largement représentées. Enfin le genre Œdogonium est aussi très abondant. Quant aux Florideœ, elles ne paraissent pas être rares. — A. de Puymaly. Campbell (D. H.). — Sur la distribution des Hépatiques et sa significa- tion [XVII, d]. — C. est partisan de l'ancienneté des Bryophytes : pour lui ces plantes forment une chaîne très importante des séries évolutives condui- sant aux plantes supérieures. Il est vrai que notre connaissance des Bryo- phytes fossiles est trop insuffisante pour avoir grande valeur dans notre con- ception de l'histoire géologique du groupe, mais on peut projeter quelque lumière sur le sujet par l'étude de la distribution géographique actuelle des Bryophytes et spécialement des Hépatiques. Le nombre connu des espèces d'Hépatiques, y compris les Anthocérotacées, doit actuellement dépasser 5.000. La plupart des genres ont une distribution géographique très large; beaucoup sont cosmopolites, en particulier les genres Riccia, Marehaniia, Aneura et Frullania. Les genres les plus petits ont en général une aire discontinue, bien qu'on puisse les trouver dans toutes les parties du globe. Ainsi Targionia, avec ses deux espèces, se rencontre dans l'Europe méridionale et occidentale, en Afrique, à Java, en Australie et dans l'Amérique occidentale, mais il est tout à fait absent de l'Amérique orientale et de presque toute l'Asie. Un petit nombre seulement d'espèces sont limitées ; ce sont souvent des espèces monotypiques, comme Wiesnerella Javanica Schiff. trouvée seule- ment au Mont Gedeh, à Java, et Geothallus tuberosus Campbell, collectée uniquement à San Diego, dans la Californie du sud. Il est toutefois possible qu'on les retrouve ailleurs, comme le prouve le cas du genre Riella qui jusque récemment n'était connu que du sud de l'Europe et du nord de l'Afri- que, mais que l'on a trouvé maintenant dans le Turkestan, les îles Canaries et dans deux localités des Etats-Unis. Le fait le plus évident qui ressort de l'étude de la distribution des Hépatiques est le petit nombre de genres et leur immense dispersion, ce qui est surtout le cas pour les formes que pour d'autres raisons on suppose être les plus anciennes. Chez beaucoup d'Hépa- tiques, les spores ont de fines membranes très délicates et contiennent de la chlorophylle, montrant qu'elles sont adaptées à une germination immédiate et perdant très vite leur pouvoir de germination. C'est ainsi qu'aucune Hépatique ne pousse encore maintenant à Krakatan, bien que cette île soit dans le voisinage de Java et de Sumatra, très riche en ces plantes. La distri- bution actuelle des Hépatiques indique donc que ce sont d'anciennes formes, dont il reste peu de fossiles, à cause de la délicatesse de leurs tissus. — M. Boubier. Jaccard (P.). — La distribution de la flore dans la zone alpine. — La distribution des végétaux dans la zone alpine est le résultat de l'action com- binée de trois ordres de facteurs : 1° les facteurs œcologiques (nature du sol XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 423 et du climat) ; 2° les facteurs biologiques, exprimés par le degré d'adaptation des espèces à leur station, ou mieux le pouvoir d'adaptation, lequel est très inégal pour les espèces; 3° les facteurs sociologiques, créés par la concur- rence qui s'établit entre les espèces associées. L'action des deux premiers facteurs a pour conséquence, dans chaque station, l'élimination d'un certain nombre d'espèces; le troisième facteur détermine la distribution locale des espèces non éliminées. Cette dernière sélection est à la fois numérique et taxinomique. — F. Péchoutre. CHAPITRE XIX Système nerveux et fonction* mentales. 1° Système nerveux. Antoni (Nils). — « Deltabildungen » (Holmgren) und derartige Strukturen beiden Ganglienzellen von Lophius. (Anat. Anz., XXXI, 214-219.) [437 Apathy (Stephan von). — Bemerkungen zu den Ergebnissen Ramon y Cajals hinsichtlich der feineren Beschaffenheit des Aervensystems. (Anat. Anz., XXXI, 481-496, 523-544.) [434 Ariens Kappers (C. U.) und Theunissen (W. F.). — Zur vergleichenden Anatomie des; Vorderhirnes der Vertebraten. (Anat. Anz., XXX, 496-509.) [Cité à titre bibliographique Athanasiu ( J.). — Recherches expérimentales sur V intervention des nerfs et des muscles antagonistes dans la production des mouvements du pied. (C. R. Soc. Biol., LXIII, 240-241.) [463 Athias (M.). — Sur certains corpuscules colorables du cytoplasma des cel- lules des ganglions sjiinaux des Mammifères. (Arch. de l'Inst. R. de Bacté- riologie, Camara Pestana. II, 1-17.) [437 Ayers (Howard) and Worthington (Julia). — The Skin-End organs of the Trigeminus and Lateralis nerves of Bdellostoma Dambeyi. (The Amer. Journ. of Anatomy, VII, n° 2, 327-336.) [449 Balli (Ruggero). — / ceutri nervosi di mammiferi adulti di fronte alV- azione combinata delV inanizione e delV autointossicazione per tiro-parati- roidectoniia. (Mem. délia R. Accad. di Se. Lett. ed Arti in Modena, Ser. III, VIII.) [457 Bardier (E.). — Les sels de magnésium et le système nerveux moteur pé- riphérique. (Journ. Phys. Path. gén., IX, N° 4, 611-619 et C R. Soc. Biol., LXII, 843.) [460 Benoît-Gonin et Lafitte-Dupont. — Destinée du canal semi-circulaire externe dans le passage île lu station quadrupède à la station bipède. (C. R. Soc. Biol., I, 98.) [469 Bethe (Albrecht). — Ein neuer Beiveis fur die leitende Funktion der Neu- rofibrillen. (Zentralbl. f. Physiol., XXI, 494.) [440 Bielschowsky (Max). — Ueber sensible Nervenendigungen in der Haut zweier Insectivoren {Talpa eurovaea und Centetes caudatus). (Anat. Anz., XXXI, 187-194.) [449 Bielschowsky (Max) und Brûhl (Gustav). — Ueber die nervosen Endor- gane im hâutigen Labyrinth der Sàugetiere. (Arch. f. mikr. Anat., LXX1, XIX. — FONCTIONS MENTALES. 425 22-57.) [Description des cellules du ganglion vestibulaire et de la rampe vestibulaire, du ganglion spiral et de la rampe cochléaire, étude de leur structure fibrillaire et des fibres nerveuses de ces régions. — R. Legendre Bingham (W.). — The Rôle of tlïe tympanic Mechanism in audition. (Psych. Rev., XIV, 229-253.) [469 Bonne (Gh.). — L'êcorce cérébrale. Première partie. Développement, mor- phologie et connexions des cellules nerveuses. (Paris, A. Storck.) [Exposé de la question. Cité à titre bibliographique Bonnier (Pierre). — La Rareslhésie. (Rev. Neurol., XVI, 526-529.) [Critique de l'article d'EGGER sur la sensibilité osseuse. Le squelette pré- sente de meilleures conditions physiques pour la manifestation du phéno- mène vibratoire, mais n'a pas une sensibilité particulière. — R. Legendre a) Botezat (Eugen). — Die fibrillàre Strnktur von Nervenendapparaten in Hautgebilden. (Anat. Anz., XXX, 321-344.) [448 b) — — Beitrâge zur Kenntniss der Nervenenden in der Mundschleimhaut. (Anat. Anz., XXXI, 575-594.) [448 Boule (L.). — L'imprégnation des éléments nerveux du Lombric par le ni- trate d'argent. (Névraxe, IX, 315-327.) [436 Brœckaert (J.). — Les nerfs sympathiques du Larynx. Contribution ana- tomique et physiologique à l'étude du sympathique cervical. (Mémoires cou- ronnés de l'Acad. roy. Méd. Belg., fasc. 4-5, 55 pp.) [465 Buchanan (Florence). — The Urne taken in passing the synapse in the spi- nal cord of the frog. (Proceed. Roy. Soc, 534.) [456 Burian (R.). — Ermudung und Erholung des Nerven. Nach Unlersuchungen an Kephalopoden. (Zentralbl. f. Physiol., XXI, 493.) [459 Cagnetto (G.). — lpofisi e acromegalia. (Archiv. Se. med., XXXI, 80-98.) [Tumeur de l'hypophyse sans aucun symptôme d'acromégalie. — F. Henneguy a) Gajal (S. R.). — Les métamorphoses précoces des neurofibrilles dans la régénération et la dégénération des nerfs. (Trav. du Labor. de Rech. Biol. Univ. Madrid, V, 47-104.) [439 b) Die histogenetischen Beweise der Neuronentheorie von His und Forel. (Anat. Anz., XXX, 113-144.) [433 Cajal (S. R.) et Illera (R.). — Quelques nouveaux détails sur la structure de l'êcorce cérébelleuse. (Trav. du Labor. Rech. Biol. Univ. Madrid, V, 1-22.) [443 Capparelli (A.). — Ueber die ' Existenz einiger myelinhalliger Kôrper im Zentralnervensystem der hôheren Tiere und iïber die Bcziehungen dieser Kôrper mit den protoplasma tischen Fortsàtzen der Nervenzellen. (Anat. Anz., XXX, 580-588.) [449 Capparelli (A.) und Polara (G.). — Ueber das Kontinuitâtsverhàltnis der Nervenzellen in den nervôsen Zentren der vollstàndiq ausgewachsenen Saù- getiere. (Anat. Anz., XXX, 350-362.) [443 Carr (H.). — Apparent control of the position of the Visual field. (Psych. Rev., XIV, p. 357-382.) '[465 a) Ceni (Carlo). — L'influence des centres corticaux sur les phénomènes de la génération et de la perpétuation de l'espèce. Recherches expérimen- tales. (Arch. ital. Biol.,. XLVIII, 49-66.) [452 426 L'ANNEE BIOLOGIQUE. In Ceni (Carlo). — L'influenza dei centri corlicali sui fenomeni délia gène- razione e délia perpetuazione tir/lu specie. Ricerche sperimentali. (Riv. spe- rim. di Freniatria, XXXIII, 351. [Analysé avec le précédent Cesa-Bianchi (Domenicol — Le inclusioni del proto plasma délia cellula nervosa gangliare. (Arch. di Anat. e di Embriol., VI, 40-128.) [438 Chio (M.). — Sur les courants de démarcation des nerfs. (Arch. ital. de Bio- logie, XLVII, 417-426.) [460 Claparède (Ed.). — Vision ehtoptique des vaisseaux rétiniens le malin, au réveil. (Arch. de Psychol., VI, 269-273.) [408 Cohn (M). — Sur la teneur du cerveau, des enfants en chaux, phosphore et azote. (Deutsche med. Wochenschr., 28 nov.) [444 Collin (R.). Parallèle entre certaines particularités morphologiques du développement de la cellule nerveuse et quelques faits observables au cours de la différenciation cellulaire en général. (C. R. Ass. des Anatomistes; 9e Réunion, Lille, 46 49.) [443 Dexler (H.). — Zur Anatomie des Zentralnervensystems von Elephas indiens. (Arb. a. d. Neurol. Inst. d. Wiener Univ. (Festschrift), XV, 137-182.) [Description détaillée du cerveau et de la moelle épinière d'un éléphant. Le cerveau pesait 2.040 gr., la moelle 187 gr. La moelle présentait de nombreuses racines intersegmentaires. Le cervelet, les olives et la protubérance étaient très dé- veloppés; les pyramides plutôt de faibles dimensions. — M. Mendelssohn a) Dhéré (Ch.) et Prigent (G.). — Sur l'excitation chimique des terminai- sons cutanées des nerfs sensitifs. I . Méthode d'observation. (C. R. Soc. Biol., II, 686-688.) [459 b) Sur l'excitation chimique des terminaisons cutanées des nerfs sen- sitifs. II. Action comparée des métaux alcalins. (Ibid., 728-729.) [Analysé avec le précédent Durante (J.). — Essai sur la pathologie générale des conducteurs nerveux, nerfs périphériques, faisceaux blancs. (Rev. de psych., XI, N° 7, 275-298.) [459 a) Egger (Max). — La Baresthésie. (Rev. Neurol., N° 12, 384-388.) [470 b) La sensibilité osseuse. (Rev. Neurol., XVI, 345-356.) [Exposé de quelques observations de malades favorables à la con- ception de la sensibilité osseuse déjà créée par l'auteur. — R. Legendre Forli (Vasco). — Ueber die Wirkung des Strgchnins auf die Nervenfasern des Sympathicus. (Zentralbl. f. Physiol., XXI, n° 9, 269.) [453 Fortin. — Etude expérimentale de l'influence de l'éclairage de l'œil sur la perception des couleurs. (C. R. Soc. Biol., I, 27.) [L'éclairage ne variant pas, la coloration de l'objet est perçue différem- ment suivant que l'œil a été ou non exposé à la lumière. — J. Gautrelet Fragnito (O.). — Le fibrille e la sostanza fibrillogena nelle cellule ganglio- nari dei Vertebrati. (Ann. di NevroL, XXV, 209-224.) [436 Frank (Otto). — Einfluss der Herztemperalur auf die Erre jbarkeit der be- chleunigenden und verlangsamenden Xerven. (Zeitschr. f. Biologie, XLIX, N. F., XXXI, 392.) [L'abaissement de la tempéra- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 427 ture du corps diminue l'activité des nerfs accélérateurs, mais n'exerce aucune influence sur celle des pneumogastriques. — M. Mendelssohn Franz (V.). — Bau des Eulenauges und Théorie des Teleskopauges. (Biol. Centralbl., XXVII, 271-278, 341-351, 8 fig.) [465 Frôhlich (F. W.). — Die Analyse der an Krebssehere auftretenden Hemmun- gen. (Zeitschr. allg. Physiol., VII, 393-443.) [464 Fuchs (Hugo). — Bemerkungen ûber den Ban der Markscheide am Wirbel- tiernerven. (Anat. Anz., XXX, 621-624.) [449 Gehuchten (A. van). — Le mécanisme des mouvements réflexes. (Congr. int. Neurol., Psych. etc., Amsterdam, 85-100.) [460 Gemelli (A.). — Les processus de sécrétion de l'hypophyse des mammifères. (Arch. it. biol., XLVII, 185.) [455 Gentes (L.). — Lobe nerveux de l'hypophyse et sac vasculaire. (C. R. Soc. Biol., I, 499.) [455 Gordon (Alfred). — The Functions of the Pre frontal Lobes. Apropos of the Pathologie Findings in a Case. (Journ. Amer. Med. Assoc, XLVIII, n° 17, 1421.) [450 Guébhart (A.). — Sur l'interprétation de certains faits de vision colorée. (C. R. Acad. des Se, CXLIV, 223-225.) [468 Head (H.) et Thompson (T.). — The Grouping of afférent Impulses within the spinal cord. (Brain, CXVI, 537.) [456 Held (Hans). — Kritische Bemerkungen zu der Verteidigung der Neuro- blasten- und der Neuronentheorie durch B. Cajal. (Anat. Anz., XXX, 369- 391.) [434 Herlitzka (A.). — Ueberden « metallischen Geschmack » und den Geschmack der metallischen Jonen. (Zentralbl. f. Physiol., XXI, 504.) [470 Hofmann (F. B.). — Histologische Untersuchungen iiber die Innervation der glatten- und der ihr verwandten Muskulatur der Wirbeltiere und Mollusken. (Arch. f. mikr. Anat., LXX, 361-413.) [448 Jordan (H.). — lleber reflexarme Tiere. Ein Beitrag zur vergleichenden Physiologie des zentralen Nervensy stems, vornehmlich auf Grundvon Versu- chen an Ciona intestinalis und Oktopoden. (Zeitschr. allg. Physiol., VII, 87-136.) [462 Joris (H.). — Des neurofibrilles et de leurs rapports avec les cellules ner- veuses. (Bull. Ac. Roy. Méd. Belg., 63-92.) [435 Kalischer (O.). — Zur Funktion des Schlâffenlapens des Grosshirns. Fine neue Horpriïfungsmelhode bei Bunden. Zugleich ein Beitrag zur Dressur als physiologische Untersuchungsmethode. (S.-B. Akad. Wiss. Berlin, X. 203.) [450 Knapp (Ph. C). — Le mécanisme du réflexe plantaire. Le réflexe plantaire croisé. (Review of Neurol. and Psych., n° 11.) [461 Koellreutter (W.). — Deafness of the Newborn. (Arch. of Otol., 590-596.) [469 Kohn (Alfred). — Ueber die Entwicklung des sympathischen Nervensystems der Sàugetiere. (Arch. mikr. Anat., LXX, 266-317.) [447 Kolmer (Walther). — Beitrdge zur Kennlniss des feineren Baues des Gehôrorgans mit besonderer Berucksichtigung der Haussâugetiere. (Arch. f. mikr. Anat., LXX, 695-767.) [Description des diverses cellules sen- sorielles de l'oreille interne des Mammifères domestiques. — R. Legendre 428 L'ANNEE BIOLOGIQUE Kose iW.i. — Die Paragangîien Ici den Vôgeln. (Arch. f. mikr. Anat. LXIX, 226 pp., 6 pi. et 3 fig.) [448 Kowalski (J.). — De l'imprégnation par la méthode à l'argent réduit deCa- jal des neurofibrilles du Lumbricus consécutivement à l'action du froid. (Procès-verbaux des séances de la Soc. des Se. phys. et nat. de Bordeaux, •J4 octobre.) [43G Kuliabko (A.*. — Yersuche am ûberlebenden Fischkopf (Archiv. Anat. und Physiol., Physiol. Abt.. 551.) [451 a) Ladame (P. L.) et Monakow(von). — Anarlhrie corticale; à propos de la discussion sur l'aphasie. (Rev. NeuroL, XVI, 1137-1138.) [Cité à titre bibliographique b) Anarlhrie corticale. Répliques à M. Moutier. (Ibid., 1307-1308.) [Id. c) Dernière réponse à M. François Moutier. (Ibid., 1308.) [Id. Lafitte-Dupont. — Recherches sur l'audition des poissons. (C. R. Soc. Biol.. II. 710.) [Les sons rythmés ne sont pas perçus par les poissons, ces animaux sont sensibles aux sensations de bruit et de trépi- dation, sauf les Cartilagineux qui y paraissent indifférents. — J. Gautrelet Laignel-Lavastine. — Le plexus solaire et ses fondions. (Jour, de Psychol. norm. etpathol.. IV, 216-221, 312-329.) [465 Lange (S. J. de). — Sur l'anatomie du faisceau longitudinal postérieur (Congrès int. de Psych., NeuroL, etc., d'Amsterdam, 144-152.) [447 Langendorff (O.). — Ueber die Dmervalion der Koronargefdsse. (Centralbl. f. Physiol., XXI, 551-557.) [448 a) Lapicque (L.). — Centres échelonnés pour la coordination de la marche chez les Crustacés Décapodes. (C. R. Soc. Biol., LXIII, 542-544.) [463 b) Plan d'une théorie physique du fonctionnement des centres nerveux. (C. R. Soc. Biol., LXIII, 787-790.) [456 c) Recherches quantitatives sur l'excitation électrique des nerfs traitée comme une polarisation (Deuxième mémoire). (Journ. de PhysioL et de Pathol. gén., IX, 620-635.) [Cité à titre bibliographique d) Comparaison du poids encéphalique entre les deux sexes de l'espèce humaine. (C. R. Soc. Biol., LXIII, 432-435.) [444 e) Différences sexuelles clans le poids de l'encéphale chez les animaux. Rat et Moineau. (C. R. Soc. Biol., LXIII, 746-748.) [444 f) — - ■ Tableau général du poids encéphalique en fonction du poids du corps. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 1459-1462.) [Analysé avec les précédents Lapicque (Louis) et Girard (P.). — Sur le poids de l'encéphale chez les animaux domestiques. (C. R. Soc. Biol., LXII, 1015-1018.) [444 a) Legendre (R.). — Varicosités des dendrites étudiées par les méthodes neurofibrillaires. (C. R. Soc. Biol., LXII, 257-259.) [435 b) Diverses causes de variations d'aspect des neurofibrilles intracellu- laires. (C. R. Soc. Biol., LXII, 1008-1010.) [435 c) Disposition des neurofibrilles dans les cellules nerveuses à noyau ectopique. (C. R. Soc. Biol., LXII, 1055-1057.) [435 d) Sur la névroglie des ganglions nerveux d'Hélix pomatia. (Note pré- liminaire). (Bibl. Anat., XVI, 236-238.) [Analysé avec le suivant e) La névroglie des ganglions nerveux d'Hélix pomatia. (C. R. Ass. des Anat., 9e Reunion, Lille, 50-60.) [450 XIX. - FONCTIONS MENTALES. 429 f) Legendre (R.). — Variations de structure de la cellule nerveuse. (Presse méd., n° 73, 11 septembre.) [440 g) La question du neurone. (Rev. Scient., 5e sér., VII, 80-84.) [Cité à titre bibliographique a) Legendre (René) et Piéron (Henri). — Les rapports entre tes condi- tions physiologiques et les modifications histologiques des*cellules cérébrales dans l'insomnie expérimentale. (C. R. Soc. Biol., LXII, 312-314.) [442 6) Retour à l'état normal des cellules nerveuses après les modification* provoquées par l'insomnie expérimentale. (C. R. Soc. Biol., LXII, 1007- 1008.) [442 Lesbre et Maignon. — Sur les propriétés respectives du pneumogastrique et de la branche interne du spinal chez- le Porc. (C. R. Ass. des Anat., 9e Réunion, Lille, 170-171.) [464 Levi (Giuseppe). — Struttura et istogenesi dei gangli cerebrospinali dei Mammiferi. (Anat. Anz., XXX, 180-196.) [446 Livon. — Sur le rôle de l'hypophyse. (C. R. Soc. Biol., I, 1234.) [455 Loeb (J.). — ieber die Ursache der elektrolouischen Erregbarkeitsànderung im Nerven. (Arch. f. d. ges. Physiol., N° 14, janvier). [457 Lourié (A.). — Ueber Reizungen des Kleinhirns. (Xeur. Centralbl., n° 14, 652.) [453 a) Lugaro (E.). — Sulle funzioni délia, nevroglia. (Riv. di pat. nerv. e ment., XII, 225-233.) [Analysé avec le suivant /,) Sur les fonctions de (a névroglie. (Arch. ital. Biol., XLVIII, 357-368.) [443 Macdonald (G. S.). - The structure of Nerve-p.br es. (Proceed. Roy. Soc, B. 528, 22 février, 12.) [448 Marage. — Développement de l'énergie de la voix. (C. R. Ac. Se, CXLV, 825-828.) [Indications relatives à une gymnastique respiratoire. — Fred Vlès Marchand. — Lésions cérébrales dans Vépilepsie dite essentielle. (C. R.Soc. Biol., I, 13.) [La lésion la plus commune est l'adhérence plus ou moins diffuse des méninges molles au cortex. — J. Gautrelet a) Marinesco (G.). — Quelques recherches sur la transplantation îles gan- glions nerveux. (Rev. Neurol., XV, 1-12, 241-252, 7 fig.) [Voir ch. VIII è) Plasticité des neurones sensitifs et amoeboïsme. (C. R. Soc. Biol.. LXIII, 20-21.) [441 c) Plasticité et amœboïsme des cellules des ganglions sensitifs. (Rev. Neurol., XV, 1109-1125.) [441 d) Sur la neurotisatiou des foyers de ramollissement et d'hémorragie cérébrale. (Rev. Neurol., XVI, 1293-1305.) [445 e) Le mécanisme de la régénéréscence des nerfs. I. Dégénérescence et régénérescence des nerfs. II. Les transplantations nerveuses. (Rev. gén. des Se, 18° ann., 145-159, 190-198.) [Exposé de l'état actuel de la question. — R. Legendre f) La nature intime du processus de dégénérescence des nerfs. (Presse méd., n° 14, 16 février, 105-107.) [463 Marinesco (G.) et Goldstein (M.) . — Recherches sur la transplantation des ganglions nerveux. (C, R. Ac. Se, CXLIV, 400-401.) [Voir ch. VIII 430 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Marinesco (G.) et Minea (J.). — Précocité des phénomènes de régénéra- tion consécutifs à la greffe de* ganglions sensitifs chez le Chai. (C. R. Soc. BioL, LXIII, 248-229. [441 b) — — Changements morphologiques des cellules nerveuses survivant à la transplantation des ganglions nerveux. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 656-658.) [Voir ch. VIII c) Nouvelles recherches sur la transplantation îles ganglions nerveux. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 450-452.) [Ibid. il) Greffe des ganglions plexiforme et sympathique dans le foie et trans- formations du réseau cellulaire. (C. R. Soc. BioL, LXIII, 83-85.) [Ibid. e) — ■ — Recherches expérimentales sur les lésions consécutives à la compres- sion rt à l'écrasement des ganglions sensitifs. (C. R. Ac. Se, CXLV, 554- 555.) [Ibid. /') Sur la présence de ganglions sympathiques situés au-dessous des gan- glions spinaux : gang/ions micro-sympathiques, hypospinaux. (C. R. Ac. Se. CXLIV, 929-930.) [446 Marinesco (M. G.) et Parhon (C). — Recherches sur les noyaux moteurs d'origine du nerf pneumogastrique et sur les localisations dans ces noyaux. (Journ. NeuroL, X° 4, 61-77.) [445 a) Marrassini (Alberto). — Sopra gli effet li délie demolizioni parziali del cerveletto. (Arcb. FisioL, II, fase III.) [453 b) Sur les phénomènes consécutifs aux extirpations partielles du cerve- let. (Arch. ital. BioL, XLVII. fasc. I, 135.) [Analysé avec le précédent Martinotti. — Les terminaisons nerveuses dans les muscles de la Lacerta agilis. (R. Acad. di Medic. di Torino, 24 mai.) [Il existe des terminaisons en grappe et des ter- minaisons en réseaux. D'après l'auteur, ces terminaisons correspondent à un état anatomique déterminé et ne résultent guère, comme le pense Negro, de l'état fonctionnel de la fibre musculaire. — M. Mendelssohn Meek (Alexander). — The segments of the Vertébrale Brain and Head. (Anat. Anz.. XXXI, 408-415.) [Etude des relations des encépha- lomères des somites et des nerfs ventraux et dorsaux. — R. Legendre Mencl (E.). — Ueber dus Negativbild der « tigroiden Achsen » im Lobus electricus am Fibrillen prâparate. (Anat. Anz., XXX, 624-630.) [438 a) Merton (Hugo). — Ueber tien feineren Bau der Ganglienzellen aus dem Centralnervensystem von Tethys leporina Cuv. (Zeitschr. fur wiss. ZooL, LXXXVIII, 327-357.) [437 b) Ueber ein intracellulares Aetzwerk der Ganglienzellen von Tethys leporina. (Anat. Anz., XXX. 401-407.) [437 Michailow (Sergius). — Ueber die sensiblen Nervenendigimgen in der Harn- blase der Sàugetiere. (Arch. f. mikr. Anat., LXXI, 254-283.) [449 Modena (G.). — Le lesioni del reticolo e délie neurofibrille nelle cellule ner- vose. (Ann. del Manicomio provinciale di Ancona, An. IV e V, 235-271.) [441 Modena (G.) et Fua (R.). — La lesioni del reticolo e délie neurofibrille negli animali uccisi con l'elettricità. (Ann. del Manicomio provinciale di Ancona, An. IV e V, 21-25.) [441 Monti (Rina). — Sut Sistema nervoso degli Inselti. (Atti délia R. Accad. dei Fisiocritici in Siena.) [437 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 431 Moulinier (R.). — Des réponses du muscle fléchisseur de lu pince du cru lie au passage successif et rapide de deux ondes de fermeture et d'ouverture du courant continu, variations sous l'influence combinée de V intensité et du sens du courant. (Journ. de Physiol., IX, n° 2, 241.) [462 a) Moutier (Fr.). — Anarthrie corticale : réponse à MM. P. L. Ladame et von Monakow. (Rev. Neurol.,XVI, 1193-1194.) [Cité à titre bibliographique b) Seconde réponse à MM. Ladame et von Monakow. (Ibid., 1308.) [Id. Munk (H.). — Ueber die Funktionen des Kleinhirns. II. Mit. (S. B. Preus. Akad. d. Wissensch., n° 2-3, 16.) [452 Myers (Ch.). — Some observations on the development of the colour sensé. (British Jour, of Psychology, II, 353-362.) [469 a) Nageotte (J.). — Greffe de gant/lions rachidiens, survie des éléments nobles et transformation des cellules unipolaires en cellules multipolaires (Note préliminaire). (C. R. Soc. Biol., LXII, 62-64.) [Voir ch. VIII b) Deuxième note sur la greffe des ganglions rachidiens : types divers des prolongements nerveux néoformés, comparaison avec certaines disposi- tions normales ou considérées comme telles ; persistance des éléments péri- eellulaires dans les capsules vides après phagocytose des cellules nerveuses mortes. (C. R. Soc. Biol., LXII, 289-292.) [Ibid. e) Troisième note sur la greffe des ganglions rachidiens; mode de des traction des cellules nerveuses mortes. (C. R. Soc. Biol., LXII, 381-384.) [Ibid. d) — — A propos de l'influence de la pression osmotique sur le développe- ment des prolongements nerveux dans les greffes ganglionnaires. {C R. Soc. Biol., LXIII, 71-72.) [Ibid. e) — — Formations graisseuses dans les cellules satellites des ganglions ra- chidiens greffés. (C. R. Soc. Biol., LXII, 1147-1149.) [Ibid. f) — — Étude sur la greffe des ganglions rachidiens : variations et tropismes du neurone sensit if (Anat. Anz., XXXI, 225-245.) [Ibid. g) — — Neurophagie dans les greffes de ganglions rachidiens. (Rev. Neurol., XV.) [Ibid. h) ■ Recherches expérimentales sur la morphologie des cellules et des fibres des ganglions rachidiens. (Rev. Neurol., XV, 357-368, 8 fig.) [445 i) Variations du neurone sensitif périphérique dans un cas d'amputa- tion récente de la partie inférieure de la cuisse. (C. R. Soc. Biol., LXIII, 490-493.) [442 j) Note sur l'apparition précoce d'arborisations périglomérulaires, formées aux dépens de collatérales des glomérules, dans les ganglions rachi- diens greffés. (C. R. Soc. Biol., LXII, 580-581.) [464 Noll (A.). — Beziehung des Nervensy stems zu den Resorptionsvorgdngen. (Archiv fur Anat. und Physiol., 349-358.) [452 a) Paulesco (C). — Physiologie de l'hypophyse du cerveau. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 521-523.) [Analysé avec le suivant b) Recherches sur la physiologie de l'hypophyse du cerveau. L'hypo- physectomie et ses effets. (Journ. Physiol. Pathol. gén., IX, 441-456.) [454 Petrunkevitch (A.). — Studies in adaptation. I. The sensé of sight in spiders. (Journ. exper. zool., V, 275-309, 6 pi.) [465 Pflûger (Eduard). — Ob die Entwicklung der seeundàren Geschlechtscharak- tere vom Nervensystem abhàngt? (Archiv ges. Physiol., CXVI, H. 5-6, 375.) [452 432 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Philippson (M.). — Sur les réflexes croisés chez l<- chien. (Zentralbl. f. PhysioL, XXI, 500.) [462 Policard (A.). — Sur la structure de la cellule nerveuse fendant ses divers étuis fonctionnels. (La Presse médicale, n° 37, 292.) [Compte rendu du travail de Dustin Polimanti (O.). — Contribution à la physiologie des sensations gustatives subséquentes. (J. de Psych. norm. etpathol., IV, 24-28.) [Voir ch. XIX, 2 Riva (Emilio). — Lesioni primarie délie fibre nervose spinali prodotte da varie condizioni sperimentali ed esaminate col metodo Donaggio per le de- generazioni. (Riv. sperim. di Frenat., XXXIII, 1-19.) [442 Rossi (Ottorino). — Comportaniento di aie uni fenomeni riflessi dopo sezione délie radici posteriori. (Riv. di patal. nerv. e ment., XII, fasc. I.) [L'exci- tation du bout périphérique d'une racine sectionnée provoque en même temps des contractions musculaires directes et réflexes. Le point de départ du mouvement réflexe se trouve dans le muscle lui-même dont la contrac- tion engendre des excitations dans le sens centripète. — M. Mendelssohn a) Rothmann (M.). — Ueber die Physiologische Wertung der corticospinalen (Pyramiden-) Bahn. Zugleich ein Beitrag zur F rage der elektrischen Reiz- barkeit und Funklion der Extremilàlenreg ion der Gro'sshirnrinde. (Arch. Anat. PhysioL, PhysioL Abt., n° 3-4, 217.) [451 6) — — Zur Funklion der hinteren Vierhûgel. (Xeurol. CentralbL, 922.) [L'ablation des corps quadrijumeaux postérieurs n'in- fluence pas les perceptions sonores chez les chiens qui se prêtent au dres- sage acoustique tout aussi bien qu'avant l'opération. — M. Mendelssohn a) Rynberk (G. van). — Sulla segmenta zione metamerica del midollo spi- nale. « Polioneuromeria o Mielomeria ». (Monit. zool. it., XVIII, 140-152'.) [L'examen des toupes longitudinales et transversales de la moelle ne démontre aucune trace de métamérie chez l'adulte. — F. Henneguv b) Sulla metameria nêl sistema nervoso simpatico. (Arch. FisioL, 349- 355, 5 fig.) [446 c) — — Die neueren Beitràge zur Anatomie und Physiologie des Kleinhirns der Sciuger. Kritisches Sammelreferut. (Folia Neuro-Biologica, I, H. I, 40.) [Cité à titre bibliographique Salvioli(I.) et Carraro (A.). — Sulla fisiologia dell ipophisi. (Archiv. Se. Med., XXXI, 242-287.) [454 Sano (Torata). — Ueber die Entgiftung von Strychnin und Kokain dureh dus Riickenmark. Ein Beitrag zur physiologischen Differenzierung der einzelnen Rûckenmarksabschnitte. (Arch. ges. PhysioL, CXX, H. 6-9, 367.) [453 Scheven (U.). — Zur Physiologie des Kniesehnenreflexes. (Arch. ges. Phy- sioL, CXVII, 108.) L461 Shepherd (Ivory Franz). — Sur les [onctions des lobes frontau.r du cer- ceau. (Arch. of PsychoL, 93 pp.) [Les lobes frontaux sont le siège des processus de l'association des idées. — M. Mendelssohn Smith (G.). — Sur le faisceau en ècharpe de Fèrè. (Rev. of Xeurol. and Psych, mai.) [Description de trois fais- ceaux sur le même mésencéphale d'une négresse du Soudan : le faisceau en écharpe de Féré ou Fasciculus obliquus cruris, le Fractus peduncularis transversus de Gudden et le Tœnia pontis de Henle. Ces trois faisceaux se trouvent rarement réunis sur le même cerveau. — M. Mendelssohn XIX. - FONCTIONS MENTALES. 433 Soprana (F.). — Recherches ultérieures sur lu dégénérescence des centres nerveux des pigeons à la suite de lésions des canaux demi-circulaires. Re- cherches expérimentales. (Arch. ital. Biol., XLVII, 303-316.) [470 Spallita (P.). — Sur la fonction du ganglion du vague chez la Thalassoche- lis caretta. (Arch. it. Biol., XLVIII, 32-44.) [464 Stcherbak (Alexandre). — Etude expérimentale de l'influence physiologi- que des vibrations mécaniques sur le système nerveux. ("L'encéphale, IIe an- née, n° 3, 253.) [Les vibrations mécaniques exagèrent la réflectibilité du système nerveux grâce à une augmentation de la conductibilité et de l'excitabilité des neurones. — M. Mendelssohn Stieda. — Ucber die Bedeutung der Hirnwinduugen. (Korrespondenzbl. deutsch. Gesellsch. f. Anthropol., XXXVIII, n° 9, 12.) [450 Strient (Nestor van der). — L'histogenèse des parties constituantes du neuroépithélium acoustique. (Verhandl. Anat. Gesells., XXIe Versamml., 158-170.) [Cité à titre bibliographique Sutherland ("William). — .4 Molecular Theory of the Electric Properties of Nerve. (Amer. Journ. of Physiol., XVII, H. 3, 297.) [Une théorie des phénomènes électriques du nerf basée sur sa structure moléculaire. I! existe un rapport entre les propriétés électriques et les phénomènes électriques du nerf. Ce rapport s'explique par une structure spéciale des substances colloïdales admise par l'auteur. — M. Mendelssohn Thompson (H.) et Gordon (K.). — A Study of Afler-lmages on the peri- pheral retina. (Psychol. Rev., XIV, 122-167.) [467 Tomaselli (Andréa). — Alcune particolarità di sliuttura délie cellule ner- vose dei gangli spinali e cefalici di Ammocœtes branchialis e di Pctromyzon Planeri. (Anat. Anz., XXX, 229-232.) [436 Velde (Em. van de). — Die fibrillàre Struktur in den Nervenendorganen der Yogelvnd der Sdugetiere. (Anat. Anz., XXXI", 621-634.) [438 a) Weber (E.). — Ein Nachweis von intrakraniell verlaufendeu gefâsser- weiternden und ge fàssverenge rnden Nerven fur das Gehirn. (Centralbl. f. Physiologie, n° 8.) [457 6) — — Neue Beobachlungen ùber Volutnschwankungen des MenschUchen Gehirns bei bestiutmleu Einwirkungen. (Monatsschr. f. Psvch. u. NeuroL, XXII, 218.) [Le tra- vail intellectuel produit d'emblée, sans augmentation préalable, une dimi- nution du volume du cerveau à la suite du resserrement du calibre des vaisseaux sanguins. Dans la fatigue par suite du surmenage, la constriction vasculaire est un moyen de défense de l'organisme contre le processus de désassimilation dans les cellules corticales du cerveau. — M. Mendelssohn Westerlund (A.). — Studien iiber die photoélektrischen Fluktuationen des isolierten Froschauges unter der Einivirkung von Stickstoff und Saucrstoff. (Skandin. Arch. f. Physiol., XIX, 337.) [L'œil de la grenouille privé d'oxygène perd ses pro- priétés photoélectriques; celles-ci reviennent dans un œil préalablement asphyxié et soumis de nouveau à l'action de l'oxygène. — M. Mendelssohn Wilson (H. A.) et Myers (C. S.). — The influence of binauricular phase différence on the localisation of sounds. (British Jour, of Psychol., II, 363- 385.) ' [469 Voir pp. 98, 142, 143, 144, 145, 146, 183 pour les renvois à ce chapitre. l'année biologique, xh. 1907. 28 434 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a. Cellule nerveuse. — k) Structure. b) Cajal (S. R.). — Les preuves histog inétiques de la théorie du neurone de His etForel. — Réponse aux critiques adressées en ces dernières années par les antineuronistes, partisans de la théorie caténaire, à la conception neuro- formative de His. Cette réponse comprend deux parties, la première relative à la régénération, la deuxième à la neurogénèse. I. Faits évidents de régénération nerveuse qui sont en faveur de la théorie histogéaétique de His et Kupfer : a) possibilité de formations précoces dans les axones d'un nerf sectionné ; ce fait prouve le pouvoir qu'a l'axone de former de nouvelles fibres indépendamment de toute cellule caténaire; b) phénomène de Perroncito montrant le pouvoir de réaction des neurofi- brilles avant que des substances chimiotactiques produites par les cellules de Siîhwann existent pour les orienter ; c) union des fibres de la cicatrice avec celles du bout central ; d) boutons terminaux de croissance et leur orienta- tion vers la périphérie ; e) disposition des jeunes fi bres dans les tubes du bout périphérique, celles-ci envahissent d'une manière centrifuge les bandes de Bûngner; f) existence évidente, aussi bien dans la cicatrice que dans le bout périphérique, de ramifications des fibres nerveuses, dont les branches sont dirigées vers la périphérie ; g) existence constante de fibres unissant les deux bouts, central et périphérique, quand ce dernier présente une régénération: h) fibres rétrogrades et égarées dans le bout central montrant que les bandes de Biingner du bout périphérique n'ont pas d'influence chimiotactique au début delà régénération; i) pelotons nerveux et appareils hélicoïdaux, four- nissant la même preuve ; j) phénomènes de régénération collatérale des cellules nerveuses des ganglions spinaux. II. Preuves tirées de la neurogénèse embryonnaire : 1) les neuroblastes de His forment un axone sans qu"il y ait trace dans cet axone primitif ou dans sa massue terminale de noyau ou de cellule caténaire ; 2) toutes les voies de la substance blanche et les trajets nerveux intracentraux ne présentent au début aucune cellule caténaire; 3) primitivem3nt, les faisceaux nerveux sont entre les cellules mésodermiques dont ils sont séparés par une bande proto- plasmique incolorable; 4) ils sont alors sans cellules de Sehwann et sans en- veloppe; 5) leurs ramifications n'ont ni noyaux ni cellules caténaires et les dernières branches courent entre les corpuscules épithéliaux pour se ter- miner par une extrémité pointue; 6) chez des embryons plus âgés, des nerfs formés de milliers d'axones n'ont qu'un petit nombre de cellules périneu- rales; 7) entre les parties centrale et extra centrale d'un nerf, il existe tou- jours, à toutes les étapes du développement, une entière continuité; 8) il y a des axones montrant des terminaisons dans les nerfs en croissance et les voies centrales qui se développent tardivement ; le réseau nerveux périphé- rique décritpar 0. Schultze dans les larves d'Urodèles l Ann. Biol., X, p. 396) ne provient pas de chaînes de neuroblastes, mais de cellules de Sehwann anastomosées qui entourent de très fins faisceaux d'axones embryonnaires. Pour conclure, tous les faits montrent que la belle et géniale théorie de His est exacte et que les objections qu'on lui a opposées pendant ces dernières années sont erronées. — R. Legendre. Held (H.). — Observations critiques sur la défense de la théorie neuro- blastique et neuronale par 11. Cajal. — Cajal ayant affirmé récemment qu'un de ses derniers travaux démontre irréfutablement l'absolue justesse de la théorie neuroblastique et neuronale de His, H., à l'aide d'une série de mi- crophotographies, attaque cette théorie et soutient celle qui a déjà été ana- lysée l'an dernier (voir Ann. Biol.. XI, p. 3S7). — R. Legendre. XIX. - FONCTIONS MENTALES. 430 Apathy (Stephan von). — Observations sur les résultats de Ramon y Cajal relatifs aux fines particularités du système nerveux. — Critique du travail de Cajal : « Un sencillo metodo... » paru en 1903, au point de vue de sa valeur pour la théorie neuronale contre la théorie fibrillaire d'APATHY. Après divers reproches relatifs à la nouveauté de la méthode de Cajal, à des erreurs de termes et d'observations sur les vers contenues dans le travail de Cajal, A. aborde les critiques générales. Il reprend point par point les conclusions de Cajal et montre qu'elles sont ou inexactes ou qu'elles répètent ce qu'il avait vu: il oppose à la méthode de Cajal celle de Simarro parue en 1901. — R. Legendre. Joris (H.). — Des neurofibrilles et de leur rapport avec les cellules ner- veuses. — Il résulte des recherches de l'auteur que les neurofibrilles parr courent le protoplasma cellulaire dans des directions déterminées et for- ment des circuits neurofibrillaires. Une cellule contient plusieurs circuits dont le nombre, la distribution et la structure peuvent varier de cellule à cellule. Les circuits ne présentent pas de solution de continuité. Ce sont des circuits neurofibrillaires fermés. Les neurofibrilles s'anastomosent entre elles au moyen des réseaux à l'endroit qu'on considérait auparavant comme des terminaisons libres. Ces réseaux se trouvent partout. Les circuits neurofibril- laires sont communs à plusieurs cellules qui s'unissent en nombre variable pour constituer une voie nerveuse. Cette disposition est très difficile à véri- fier dans le système nerveux central, mais elle peut être démontrée avec exactitude dans le système sympathique. — M, Mendelssohn. b) Legendre (R.). — Diverses causes de variations d'aspect des neurofi- brilles intracellulaires. — Ayant déjà signalé que l'aspect des neurofibrilles intracellulaires peut varier dans une même pièce suivant la distance des cel- lules à la surface d'imprégnation (cf. Ann. Biol., XI, p. 388), L. ajoute que dans les cellules cérébrales d'un certain nombre de chiens tués dans des états physiologiques variés, il a retrouvé ces différences d'aspect plus ou moins développées, quelles que soient les modifications du noyau et de la substance chromatophile observables par d'autres méthodes. Aussi est-il difficile d'établir les variations des neurofibrilles en rapport avec les divers états physiologiques et pathologiques. — R. Legendre. c) Legendre (R.). — Disposition des neurofibrilles dans les cellules nerveu- ses à noyau eclopique. — Dans les cellules nerveuses à noyau ectopique, le réseau neurofibrillaire, quand il est imprégné, est intact; il est disposé con- centriquement aux surfaces nucléaire et cellulaire, les mailles étant plus petites et le réseau plus dense autour du noyau. Or, ces cellules sont généra- lement en chromatolyse ; le réseau neurofibrillaire est donc plus résistant que la substance chromatophile et le déplacement du noyau n'est pas dû à une altération de ce réseau. Ce déplacement est même difficile à expliquer si l'on admet que le réseau est une structure stable ; en effet, les mailles du réseau sont plus petites que le noyau et celui-ci n'est pas amœboïde. Faut-il en conclure que le réseau neurofibrillaire est formé d'une substance vis- queuse, analogue au spongioplasma ou bien qu'il ne se forme que pendant la fixation"? — R. Legendre. a) Legendre (R.). — Varicositês des dendrites étudiées par les méthode* neurofibrillaires . — Les varicositês des dendrites observées par la méthode de Bielschowsky semblent comparables à celles que montre la méthode de Golgi; elles siègent dans les dendrites à une distance variable du corps cel- 436 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lulaire ; elles sont isolées ou groupées irrégulièrement en chapelets; leur forme est sphérique ou ellipsoïdale, leur aspect celui de vacuoles claires en- tourées d'une mince couche de protoplasma où passent les neurofibrilles ; celles-ci, rejetées contre la surface externe du dendrite, sont dissociées; elles s'écartent les unes des autres en cet endroit pour se réunir aux deux extrémités opposées de la vacuole en un faisceau compact. Ces vacuoles den- dritiques ne semblent ni artificielles, ni normales, ni dues à une altération post-mortem; elles semblent liées à un état pathologique. Elles ne produisent pas la rétraction de la cellule nerveuse, comme l'admettent les partisans de î'amœboïsme nerveux; en effet, les ramifications des dendrites ne paraissent pas étirées vers le corps cellulaire quand des varicosités sont interposées entre eux. — R. Legendre. Kowalski ( J.). — De l'imprégnation par la méthode à l'argent réduit de Cajal di-s neurofibrilles du Lumbricus consécutivement à l'action du froid. — K. n'a i)ii imprégner les fibrilles des cellules nerveuses du Lombric que pen- dant l'hiver ou pendant le refroidissement artificiel ; les neurofibrilles sont alors hypertrophiées; dans les cellules nerveuses intestinales, le réseau neu- rofibrillaire est à mailles larges et à fibrilles fines, sans épaississements. — R. Legendre. Boule (L.). — L'imprégnation des éléments nerveux du Lombric par le ni- trate d'argent. — B. a imprégné les neurofibrilles du Lombric par les mé- thodes de Cajal. Il n'a pu voir d'anastomoses dans la substance du neuro- pile. Les Lombrics employés, qui provenaient de Louvain, se sont imprégnés à la température ordinaire tandis que ceux de Kowalski, provenant du Morbihan, ne montrent de réseau imprégné que s'ils sont soumis au froid. — R. Legendre. Fragnito (O.). — Les fibrilles et la substance fib) illogène dans les cellules ganglionnaires des Vertébrés. — L'élément spécifique de la cellule nerveuse fait son apparition dans le protoplasma non sous forme de neurofibrilles, mais bien d'une substance non différenciée, génératrice de celles-ci. La mé- thode YdeDûNAGGio révèle cette substance spécifique indifférenciée par une teinte caractéristique, métachromatique de la thionine. contrastant avec la teinte du protoplasme avoisinant. Cette zone métachromatique a des limites nettes ; sa taille et sa forme sont celles du gros noyau de la cellule ganglion- naire. F. montre que ces faits fournissent de nouveaux arguments à sa théorie delà genèse syncytiale de la cellule nerveuse. — R. Legendre. Tomaselli (Andréa). — Une particularité de structure des cellules ner- veuses des ganglions spinaux et cêphaliques d'Ammocœtes branchialis et de Petromyzon Planeri. — Les ganglions spinaux de Petromyzon, assez petits, contiennent un nombre restreint de cellules, rondes ou ovales, à contours irréguliers. La structure interne de ces cellules est fibrillaire; les fibrilles y sont non réticulées mais fasciculées, les faisceaux étant ondulés et laissant entre eux des espaces libres. Chez Ammocœtes, les ganglions cêphaliques contiennent des grandes cellules à structure réticulée et des petites cellules à rares fibrilles bien individualisées; les premières ressemblent aux cellules ganglionnaires des Vertébrés supérieurs, les secondes rappellent les cel- lules ganglionnaires des Hirudinées et du Lombric. Il semble donc y avoir chez les Cyclostomes des termes de passage entre les structures des Verté- brés et des Invertébrés. — R. Legendre. V XIX. — FONCTIONS MENTALES. 437 Athias (M.). — Sur certains corpuscules col arables du cyloplasma des cellules des ganglions spinaux des Mammifères. — A. décrit des corpuscu- les acidophiles qu'on rencontre dans les cellules des ganglions spinaux des Mammifères; ces corpuscules sont généralement au nombre d'un par cellule ; parfois il y en a 2 à 4, rarement davantage. Ces corpuscules lui semblent analogues à ceux décrits par Cesa-Bianchi. Ils diffèrent des boutons terminaux endocellulaires, des corps de Negri, de ceux de RonDE,'des leu- cocytes ayant pénétré dans les cellules nerveuses; peut-être sont-ils des produits pathologiques de dégénérescence? — R. Legendre. a) Merton (Hugo). — ^Sur la fine structure des cellules ganglionnaires du système nerveux central de Tethys leporina Cuv. — Étude détaillée des cellules nerveuses ganglionnaires de Tethys. M. décrit le prolongement gé- néralement unique, le protoplasma qui comprend deux couches : endo- et exoplasma. L'endoplas'ma renferme des granulations de Nissl entourées par un réseau et quelques grains colorables par le chlorure d'or. L'exoplasma renferme des prolongements de la membrane d'enveloppe et des noyaux du tissu de soutien; quelques-uns de ces prolongements se réunissent au réseau interne, on y voit aussi des fentes lymphatiques et des corps lipochromes. Les cellules ont une membrane homogène entourée d'éléments fibrillaires et lamelleux. Le fait le plus nouveau est l'existence d'un réseau interne réuni aux prolongements du tissu d'enveloppe. M. compare cette structure aux descriptions de Nansen, Rohde, au trophospongium.de Holmgren, au réseau de Golgi; il conclut que ce réseau n'est pas formé de fibrilles du tissu d'en- veloppe, ses relations avec celles-ci étant inconstantes; il n'est pas un tissu de soutien; ses relations étroites avec la substance chromatophile indiquent des rapports d'échanges probablement très importants pour les substances de la cellule ganglionnaire. — R. Legendre. b) Merton (Hugo). — Sur un réseau intracellulaire des cellules ganglion- naires de Tethys leporina. — Description d'un réseau intracellulaire en continuité avec la névroglie. Ce réseau appartient à la catégorie des réseaux internes de Golgi et des trophospongium de Holmgren. Chez Tethys, ce réseau n'est pas formé des canalicules pénétrant du dehors, comme Holm- gren l'a admis pour Hélix; il est plutôt un réseau granuleux se mettant en rapport avec des prolongements fibrillaires de la névroglie ; ces liaisons sont assez rares; la plupart des fibres névrogliques qui pénètrent dans la cellule ganglionnaire ne s'unissent pas au réseau. Ce réseau interne a donc une assez grande indépendance et son origine gliale n'est rien moins que prouvée ; on peut vraisemblablement le considérer comme une partie con- stitutive de la cellule nerveuse s'unissant secondairement avec la névroglie. — R. Legendre. Monti (Rina). — Sur le système nerveux des Insectes. — M. étudie, par les méthodes de Cajal et de Bielschowsky, les cellules et la substance ponc- tuée des ganglions nerveux de divers Insectes. L'aspect des fibrilles et du réseau intracellulaires est assez variable. La substance ponctuée de Leydig est constituée par un réseau à mailles closes. — R. Legendre. Antoni (Nils). — « Deltabildungen » {Holmgren) et structures compara- bles dans les cellules ganglionnaires de Lophius. — Description de fentes intraprotoplasmiques (Deltabildungen de Holmgren). Ces structures sont souvent vascularisées; les cellules qu'on y rencontre ne sont ni des cellules 438 L'ANNEE BIOLOGIQUE. du manteau ni des cellules intracapsulaires ; on n'y observe pas de fibrilles de névroglie. Il faut donc les considérer comme un accroissement de sur- face cellulaire ayant pour but de faciliter la circulation de liquides tissu- taires ou comme un organe cellulaire. Elles montrent une liaison vraiment intime entre la cellule fonctionnelle et d'autres éléments étrangers. — R. Leiiendre. Mencl (E.j. — Sur l'image négative des corps tigroïdes dans le lobe élec- trique sur les préparations fibrillaires. — Les préparations par la métbode de Cajal du lobe électrique de la Torpille montrent dans les grosses cel- lules : 1° une couche périphérique à fibrilles épaisses parallèles et denses; 2° une couche moyenne importante à fibrilles fines, filamenteuses, entrela- cées que Tello a décrite comme un réseau; 3° une deuxième épaisseur de neurofibrilles spiralées naissant des prolongements nerveux et du voisinage des « Funktionskegel » entre le noyau et le lieu d'origine des neurites: 4° une troisième couche de neurofibrilles, semblables à celles de la péri- phérie épaisses, à la surface du noyau. Dans le plus grand nombre des cellules, les préparations où les corps tigroïdes sont colorés donnent des images négatives des neurofibrilles et inversement. Cette relation entre la substance chromatophile et les neurofibrilles est intéressante à noter. — R. Legendre. Van de Velde vEm.). -- La structure fibr Maire dans les organes nerveux terminaux des Oiseaux et des Mammifères. — Par la méthode de Biel- schowsky. les neurofibrilles des appareils terminaux sont très nombreuses, lisses, unies, extrêmement fines, beaucoup plus même que par la mé- thode de Cajal. L'auteur étudie successivement les corpuscules de Grandry, ceux de Herbst, ceux de Vater-Pacini, puis ceux de Meissner, de Dogiel et de Goliri-Mazzoni. Dans tous ces corpuscules, les neurofibrilles forment des réseaux à mailles irrégulières et ne conservent nullement leur individua- lité. Il n'y a donc pas de terminaisons libres des neurofibrilles. — R. Le- gendre. Cesa-Bianchi (Domenico). — Les inclusions du protoplasma de la cel- lule nerveuse ganglionnaire. — Etude très complète des centrosomes et sphè- res attractives, cristalloïdes, granulations, corps énigmatiques et vacuoles des cellules nerveuses ganglionnaires. La sphère attractive et le centrosome manquent dans les cellules des Vertébrés adultes et les corps décrits comme tels ne peuvent leur être identifiés ; les figures de Lenhossek, celles de Rohde chez la Grenouille et de Cesa-Bianchi chez les Mammifères, quoique de signification obscure, ne peuvent absolument être interprétées comme des sphères attractives et des centrosomes ; chez les embryons, au contraire, la présence de ces corps est possible aux premiers stades du développement. Les cristalloïdes intracellulaires sont normalement excep- tionnels ; ils sont plus fréquents chez les animaux hibernants en période léthargique; ils sont plus abondants dans le cytoplasma que dans le noyau; ils semblent naitre directement dans la cellule et représenter un matériel de réserve. Les granulations cytoplasmiques sont de trois sortes : 1° granu- lations pigmentaires de la catégorie des lipochromes, fréquentes chez l'homme, rares chez les animaux, augmentant avec l'âge, semblant être un produit de désassimilation; 2" granulations chromatophiles colorables par les couleurs d'aniline, surtout celles acides et les mélanges neutres, exis- tant chez presque tous les animaux, variant pendant le repos et l'activité XIX. — FONCTIONS MENTALES. 439 et représentant très probablement un produit de l'activité cellulaire; 3° gra- nulations nucléoïdes, colorables par les colorants de la chromatine nu- cléaire, naissant directement dans le cytoplasma, en rapport probable avec la formation des granulations pigmentaires dont elles seraient un stade de passage. C.-B. réunit sous le nom de corps énigmatiques les figures sphé- riques de Holmgren, les sphérules d'ATHiAS et les corps énigmatiques de Legenure sans se prononcer sur leur nature qu'il suppose régressive. Les vacuoles n'ont pas de membrane propre, elles peuvent être colossales: quoi- que pouvant exister chez les individus normaux, elles représentent une dégénérescence cystique du protoplasma ; certaines formations à structure grossièrement réticulaire, observables surtout chez les grands Mammifères, sont en étroit rapport génétique avec la vacuolisation. — R. Legendre. (3) Physiologie. a) Cajal (S. R.). — Les métamorphoses précoces des neurofibrilles dans la régénération et la dégénération des nerfs. — Après section d'un nerf, le bout périphérique présente, avant de dégénérer, des phénomènes réactionnels. Les fibres amyéliniques résistent assez longtemps et présentent des massues en voie de dégénération, des boutons terminaux, des effîlochements; à partir du troisième jour, ces phénomènes disparaissent, et le septième, les fibres de Remak sont toutes dégénérées. Les fibres à myéline ont des altérations plus variées et plus constantes : Dans le segment nécrotique, les deux bouts de l'axone meurent immédiatement. Dans le segment métamorphique ou d'irri- tation neurofibrillaire, les changements commencent vers la dixième heure, sont maximum le troisième jour et cessent après le cinquième; ils consistent en formations de massues piriformes à neurofibrilles hypertrophiées, de massues entourées par un étui nécrotique, de cylindres à portions nécrotiques discontinues. La zone de passage avec le segment indifférent présente des dis- positions fibrillaires en manche d'épée, ansiformes, réticulées, des formations collatérales avortées. Le segment indifférent du bout périphérique présente des fibres variqueuses et des cylindraxes détruits; le processus de destruction marche de la blessure à la périphérie. Le bout central présente les phéno- mènes étudiés par Perroncito. Les nerfs écrasés présentent des phénomènes du même genre à des degrés variables en rappport peut-être avec l'intensité de la contusion. La survivance relative des neurofibrilles du bout périphérique, les trans- formations de ces filaments dans les deux bouts et aussi les nombreux faits de métamorphoses du réticulum neurofibrillaire renouvellent la question de la structure intime du protoplasma. Ces faits s'accordent le mieux avec la théorie des unités physiologiques, particules constituantes de la cellule. Cette théorie pourrait être appliquée ainsi : la cellule nerveuse contient plusieurs sortes d'unités physiologiques parmi lesquelles il en est de nucléaires situées dans le nucléole et de protoplasmiques siégeant dans le réseau neurofibrillaire. Ces dernières, qu'on peut appeler neurobiones, ont une composition chimique spéciale différente de celle de l'axoplasma, ont la propriété d'attirer les métaux colloïdaux, et sont unies en colonies linéaires disposées normalement dans le sens de la marche des ondulations nerveuses. Les déplacements de ces neu- robiones expliquent les modifications du réseau neurofibrillaire. Us ne sont pas conducteurs mais s'usent pendant l'activité conductrice du cylindraxe. Ils ont en plus les propriétés générales des êtres vivants : ils se nourrissent comme l'indiquent leurs variations; ils se déplacent comme l'indiquent les rapides métamorphoses des neurofibrilles; ils se reproduisent par biparti- 440 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tion et leur activité néoformative est régie par les conditions physico-chi- miques du milieu. Les neurobiones de chaque neurone ont des propriétés spécifiques. [Les faits énoncés dans ce travail sont très intéressants, mais la théorie soi-disant explicative qui les suit n'est qu'une transcription de leur relation dans un autre domaine, non scientifique]. — R. Legendre. Bethe (A.). — Une nouvelle démonstration de la fonction conductrice des neurofibrilles. — Chez la sangsue, les contours des fibres nerveuses restent rectilignes même pendant les raccourcissements les plus prononcés, tandis (pie les neurofibrilles qui y sont contenues ne sont à peu près rectilignes que dans les états d'extension physiologique maxiina; ces neurofibrilles présen- tent, lorsque les fibres nerveuses se raccourcissent, un trajet fortement, sinueux, et leur longueur est par conséquent invariable tandis que la lon- gueur des fibres nerveuses varie avec l'état d'allongement de l'animal. B. ayant constaté que la période latente est la même pour qu'une exci- tation de l'extrémité neutrale postérieure de la sangsue arrive à l'extrémité antérieure dans différents états de longueur de l'animal, il conclut que ce fait est une nouvelle preuve de la fonction conductrice des neurofibrilles. — J. Giaja. f) Legendre (R.). — Variations de structure de la cellule nerveuse . — A propos du travail de Dustin (cf. Ann. Biol., X, p. 393), L. signale que 1° la disposition des neurofibrilles intracellulaires varie suivant la méthode em- ployée pour les déceler; 2° leur aspect varie avec les conditions d'emploi de la méthode : température, durée des réactions, nature, pureté et concentra- tion des réactifs; 3° leur aspect varie également dans divers états physiolo- giques et pathologiques, sans que les auteurs soient d'accord sur ces modi- fications. Ces causes font qu'il y a une grande incertitude de la morphologie réelle et des variations physiologiques des neurofibrilles. Les imprégnations à l'argent nous apprennent seulement que la cellule nerveuse est argento- phile, qu'une partie de son protoplasma est plus argentophile que le reste. L'argent réduit forme facilement des filaments et des réseaux, toutefois les neurortbrilles semblent bien n'être pas artificielles mais être un aspect plus ou moins modifié du spongioplasma. Dustin ayant émis l'hypothèse que la cellule nerveuse est un conducteur à résistance variable et même qu'elle peut agir comme un rhéotome, L. fait valoir que cette hypothèse n'est pas soutenable parce que les neurofibrilles ne sont pas évidemment les conducteurs exclusifs de l'influx nerveux, parce que ce dernier n'est pas comparable au courant électrique, parce que la cellule nerveuse ne fonctionne pas constamment, sans stade de repos, enfin parce que cette théorie ne tient pas compte du chimisme cellulaire. Il montre que dans une hypothèse sur le fonctionnement de la cellule nerveuse, il faudrait surtout tenir compte des faits suivants : « 1° Le volume cellulaire augmente pendant l'activité, diminue pendant la fatigue ; 2° la substance chromatophile se dissout pendant l'activité; 3° les alcalis gonflent les cel- lules, les acides les ratatinent ; 4° la substance chromatophile estsoluble dans les alcalis dilués; 5° les neurofibrilles gonflent après action d'un réactif al- calin, s'amincissent après action d'un acide. Tous ces faits amèneraient à penser que l'activité de la cellule nerveuse est due à une alcalinisation du milieu protoplasmique, la fatigue étant produite par l'acidité du même mi- lieu. » Mais cette hypothèse ne repose pas non plus sur des faits tous sûre- ment vérifiés, et de plus elle ne saurait à elle seule rendre compte de la complexité des phénomènes nerveux. Il est possible que les diverses hy- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 441 pothèses mécaniques, physiques, physico-chimiques, contiennent une part de vérité; il est vrai qu'elles peuvent fournir un langage commode pour la description des phénomènes nerveux, mais il ne faut pas oublier qu'elles ne sont que des hypothèses d'hypothèses. — R. Legendre. 6) Marinesco (G.). — Plasticité des neurones sensitifs et amœboïsme. — La majorité des auteurs admet que le neurone adulte conserve toute la vie sa forme acquise et que les modifications pathologiques sont passives et d'ordre dégénératif. Les dernières recherches sur les ganglions spinaux démontrent que le cytoplasma et les prolongements sont susceptibles de changements morphologiques. La morphologie de la cellule nerveuse ganglionnaire est conditionnée par une sorte d'équilibre entre son protoplasma et le liquide dans lequel elle baigne. Si l'on vient à changer la composition chimique et les conditions physiques de ce milieu (injection d'eau distillée ou de solu- tions salines hypertoniques, trouble de circulation, transplantation), la cel- lule réagit par des changements morphologiques de nature et d'intensité en rapport avec celles de l'excitant. Ainsi certaines cellules unipolaires peuvent devenir multipolaires ou lobées ou fenestrées ou en fausse bipartition. Ces mouvements sont toutefois des phénomènes d'accroissement n'ayant rien à voir avec les mouvements amiboïdes. — R. Legendre. c) Marinesco (G.). — Plasticité et amœboïsme des cellules des ganglions sensitifs. — Étude des modifications morphologiques des cellules nerveuses des ganglions sympathique et plexiforme transplantés soit sous la peau, soit sur le trajet du sciatique, soit encore dans différents organes, et des gan- glions injectés d'eau distillée ou de sérum hypertonique. M. attribue ces modifications à des variations de pression osmotique, mais surtout à des changements de tension superficielle et à l'attraction exercée par certaines substances chimiotaxiques. — R. Legendre. Marinesco (G.) et Minea (J.). — Recherches expérimentales sur les lésions consécutives à la compression et à l'écrasement des ganglions sensitifs. — La compression modérée des ganglions sensitifs (plexiforme et cervicaux de jeunes Chiens et de jeunes Chats) modifie la tension de surface et la pres- sion osmotique des cellules nerveuses et produit des arborisations périglo- mérulaires et des plexus péricellulaires tandis que l'écrasement de ces mômes ganglions altère, plus ou moins, suivant le degré du traumatisme la morphologie de la cellule et arrête le pouvoir neuroformatif du neurone. — R. Legendre. Modena (G. ). — Les lésions du réseau et des neuro fibrilles dans les cellules nerveuses. — Revue d'ensemble des divers travaux sur les modifications du réseau des cellules nerveuses. M. en conclut que le réseau neurofibrillaire doit avoir une fonction particulière, mais que l'on doit être très réservé dans l'appréciation et l'évaluation de ses altérations et de celles des fibrilles. Les lésions peuvent être classées en trois groupes : 1° altérations dans la disposition; 2° modifications de colorabilité ; 3° modifications de constitution. Les fibrilles et le réseau sont beaucoup plus résistants que la substance chromatophile ; leurs lésions sont dues le plus souvent à l'action combinée de plusieurs agents pathologiques. L'application en pathologie des méthodes de coloration des neurofibrilles ne peut, quant à présent, fournir aucun résultat précis qui éclaircisse la notion de leur fonctionnement et de leur importance. — R. Legendre. 442 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Modena (G.) et Fuà (R.). - Les- lésions du réseau et des neuro fibrilles chez les animaux tues par l'électricité. — M. et F. emploient un courant induit, en application continue ou discontinue, les électrodes étant placées l'une dans le canal rachidien à la région lombaire, l'autre dans la région frontale, ou bien appliquées sur la peau dans les mêmes régions. Les lésions sont marquées dans l'écorce cérébrale et surtout dans les petites et moyennes pyramidales. La chomatolyse est limitée à quelques cellules; le réseau neu- roiïbrillaire est très résistant. [La planche qui accompagne ce travail ne semble pas confirmer cette dernière conclusion]. — R. Leoendre. a) Legendre (R.) et Piéron (H.). — Les rapports entre les conditions physiologiques et les modifications histologiques des cellules cérébrales dans l'insomnie expérimentale. — 11 y a parallélisme entre l'état de deux Chiens soumis à l'insomnie expérimentale et les modifications de leurs cellules cor- ticales. Les modifications nucléaires, la chromatolyseet la vacuolisation des dendrites, intenses et généralisées chez l'animal arrivé à un degré extrême du besoin de sommeil, ne se manifestent que d'une façon plus faible et plus disséminée chez l'autre qui, après un sommeil de près de trois heures, se trouvait nettement plus dispos. — ' R. Legendre. b) Legendre (R.) et Piéron (H.). — Retour à l'état normal des cellules nerveuses après les modifications provoquées par l'insomnie expérimentale. — Deux Chiens jumeaux sont mis à veiller. Le sixième jour, l'un d'eux est sacrifié et l'autre est laissé au sommeil; il est tué trois jours plus tard. L'examen histologique des lobes frontaux de leur cerveau montre que les cellules pyramidales du premier sont très atteintes : volume cellulaire di- minué, noyaux ratatinés, souvent excentriques, varicosités dendritiques, va- cuoles intraprotoplasmiques, nucléole ectopique assez souvent double, chro- matolyse périnucléaire ou totale, cellules névrogliques nombreuses. Les mêmes cellules du second sont normales. Les altérations profondes des cel- lules cérébrales, provoquées par le besoin impératif de sommeil, disparais- sent donc quand ce besoin n'existe plus. — R. Legendre. Riva (Emilio . — Lésions primaires des fibres nerveuses spinales pro- duites par diverses conditions expérimentales et examinées par la méthode de Donaggio pour les dégénérescences. — R. étudie les effets de l'inanition, de la picrotoxine, de l'huile d'absinthe et du froid. La méthode de Donaggio montre des lésions que les méthodes de Marchi et de Weigert ne permettent pas de déceler. Ces lésions sont indépendantes de celles du réseau neuro- fibrillaire intracellulaire. Elles sont très développées dans la région dorsale, moins localisées dans la région cervicale; la région lombaire est générale- ment intègre. Les faisceaux pyramidaux croisés et les cordons latéraux sont les plus atteints; d'une manière générale, les fibres qui présentent la moin- dre résistance sont celles qui, au cours du développement embryonnaire, sont myélinisées le plus tardivement. — R. Legendre. i) Nageotte (J.). — Variations du neurone sensitif périphérique dans un cas d'amputation récente de la partie inférieure de la cuisse. — Chez un épi- leptique mort 3 mois et demi après amputation de lajambe droite, N. a trouvé dans les ganglions lombo-sacrés du côté droit des cellules présentant les modifications suivantes : 1" fenestrations nombreuses et compliquées enva- hissant toute la périphérie de la cellule, accompagnées d'une hypertrophie des cellules satellites; 2" pelotons péricellulaires logés dans la partie externe XIX. - FONCTIONS MENTALES. 443 de la couche des cellules satellites ; 3° fibres claviformes à massues termi- nales. Ces modifications, très comparables à celles qu'on observe dans le tabès et dans les ganglions greffés, consistent donc dans l'apparition de pa- raphytes et de fenestrations du protoplasma. Dans le tabès, les neuropara- phytes (fibres claviformes) prédominent ; dans les ganglions greffés, ce sont les trophoparaphytes (pelotons péricellulaires et arborisations des nodules résiduels); dans ce cas d'amputation, les fibres claviformes sont aussi abon- dantes que dans le tabès, mais il y a en outre des pelotons, rares dans le tabès, et des fenestrations, absentes dans les greffes. La section du nerf pé- riphérique modifie donc plus le neurone périphérique que la destruction de la racine postérieure. — R. Legendre. Collin. — Différenciât ion de la cellule nerveuse. — Les phénomènes nu- cléaires et nucléolaires observables au cours de la différenciation de la cel- lule nerveuse sont communs à un grand nombre d'éléments sécréteurs. Dès son origine la cellule nerveuse se caractérise morphologiquement comme une cellule élaboratrice. — A. Weber. h) Lugaro (E.). — Sur les fonctions de la ne'vroglie. — L'auteur attribue une grande importance à la névroglie dans le fonctionnement du système nerveux. Les fibres de la névroglie servent d'une part de soutien au tissu nerveux auquel ils confèrent une certaine élasticité, d'autre part elles exer- cent une action isolatrice sur les courants nerveux et empêchent la déri- vation de ces derniers ; en même temps le protoplasma névroglique neu- tralise chimiquement les produits régressifs des éléments nerveux. L'au- teur croit même que, pendant le développement embryonnaire, les actions chimiotropiques réciproques des éléments ganglionnaires et névrogliques joueraient un rôle important dans la détermination des rapports de topo- graphie et de connexion du tissu nerveux. — M. Mendelssohn. b. Centres nerveux et nerfs. — a) Structure. Capparelli (A.) et Polara (G.). — Sur les relations de continuité des cellules nerveuses dans les centres nerveux de Mammifères complètement dé- veloppés. — Comme preuves de la continuité des prolongements protoplas- miques des cellules nerveuses des Mammifères, C. et P. produisent des microphotographies de préparations obtenues par simple dissociation sans action d'aucune substance chimique ni d'aucun colorant. Ils en concluent que : 1° il y a dans les centres nerveux des mammifères entièrement déve- loppés des groupes de cellules en complète relation de continuité par leurs prolongements protoplasmiques; 2° il y a des liaisons identiques dans la moelle (soit entre cellules motrices, soit entre cellules sensitives) comme dans le cerveau ; 3° la liaison a lieu entre deux ou plusieurs éléments, entre deux ou plusieurs prolongements, avant ou après leur ramification ; 4° les cellules unies par leurs prolongements sont soit de même type, soit de types différents; les prolongements unissants sont longs ou courts; 6° dans le cerveau, la liaison a souvent lieu par un prolongement gros et court. — R. Legendre. Gajal (S.R.) et Illera (R.i. — Quelques nouveaux détails sur la structure de l'écorce cérébelleuse. — Chez certains Oiseaux, il existe des cellules de Pur- kinje déplacées dans la couche plexiforme ; ces cellules un peu plus allongées que les normales présentent une corbeille péricellulaire formée d'un nombre Ml L'ANNEE BIOLOGIQUE. moindre de ramifications. Les corbeilles ne présentent aucun des réseaux décrits par Wolff. Sur le corps et les prolongements dendritiques des cellules de l'urkinje on peut mettre en évidence des terminaisons annulaires se con- tinuant soit avec des fibres longitudinales soit plus souvent avec des collaté- rales qui toutes proviennent des collatérales rétrogrades des cellules de l'urkinje. Les fibres grimpantes ont des terminaisons libres contrairement à la description de Wolff. Certaines cellules de la couche des grains peut-être non identiques aux cellules de Golgi présentent des nids nerveux péricellu- laires. 11 n'y a pas d'anastomoses entre les dendrites des cellules de Purkinje. contrairement à ce qu'ont ditBETiiE, Biei.schowsky et Wolff. Les cylindraxes de ces cellules présentent des collatérales récurrentes qui forment les fibres médullées de la région profonde de la couche moléculaire. — R. Legendre. il) Lapicque (Louis). — Comparaison du poids encéphalique entre les deux s?xes de l'espèce humaine. — Le poids moyen de l'encéphale chez les Euro- péens adultes est de 1.360 grammes chez l'homme et 1.220 grammes chez la femme. Le poids moyen du corps est de 66 kilogrammes chez l'homme et 54 cbez la femme. La relation du poids encéphalique au poids corporel dans chaque sexe est presque identique. — R. Legendre. c) Lapicque (Louis). — Différences sexuelles dans le poids de l'encéphale chez les animaux. Bat et Moineau. — Chez ces deux espèces prises au ha- sard comme chez l'Homme, il y a une diminution du poids de l'encéphale concomitante d'une diminution du poids du corps quand on passe du sexe masculin au sexe féminin. Dans beaucoup d'autres espèces, le même phé- nomène se retrouve le plus souvent. Chez le Rat, la différence est minime ; chez le Moineau, elle est un peu plus grande. — R. Legendre. Lapicque (L.) et Girard (P.). — Sur le poids de l 'encéphale chez les animaux domestiques. — Darwin avait constaté que les races de Lapins domestiques sont plus grandes et ont une capacité crânienne moindre que le Lapin de ga- renne qui en est la souche. D'examens faits sur le genre Lepus, le genre Canis, des ruminants sauvages, des Gallinacés, des Canards domestiques et sauvages, il résulte que si certains cas avaient paru s'expliquer par une aug- rnentationdu poids du corps.avec conservation du poids encéphalique, l'ensem- ble des faits amène à cette conclusion que la domestication a pour résultat de diminuer le poids de l'encéphale dans la mesure indiquée par le calcul avec l'exposant 0,25 (poids d'encéphale E = KP(I'23, P étant le poids du corps). — R. Legendre. Cohn (M.). — Sur la teneur du cerveau des enfants en chaux, phosphore et azote. — D'après les recherches de l'auteur, le développement du cerveau, après la première année de vie, se ferait surtout par accroissement des sub- stances non azotées. La teneur en azote et en phosphore diminue progressi- vement dans les six premières années de l'enfance. Le taux du calcium contenu dans la substance cérébrale s'abaisse notablement dans la vie fœtale et au cours des six premiers mois de la vie extra-utérine. En général, la sub- stance grise est plus riche en chaux que la substance blanche. Or, le cerveau embryonnaire se rapproche, par sa structure, plutôt de la couche corticale du cerveau de l'adulte. A mesure que le cerveau de l'enfant se développe et que la substance blanche s'y accroît, sa teneur en calcium va en diminuant. — M. Mendei.ssohn. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 445 h\ Nageotte (J.). — Recherches expérimentales sur la morphologie des cel- lules et des fibres des ganglions rachidiens [VIII]. — La morphologie des cel- lules ganglionnaires spinales est fort compliquée. N. a pu étudier, par la méthode des greffes ganglionnaires, le déterminisme de certaines formations ênigmatiques déjà observées parfois à l'état normal. Il examine successive- ment les arborisations nodulaires, les arborisations périglomérulaires de Ca- jal, les pelotons péricellulaires ou nids de Dogiel. Les nodules résiduels sont formés par la persistance des éléments sous-capsulaires autour des cellules nerveuses détruites ; au 4e jour de la greffe, ces nodules contiennent de vigou- reuses arborisations nées des glomérules persistants de cellules voisines; les branches qui forment ces arborisations sont ramifiées, tordues et terminées par de petits anneaux ou des massues. Les arborisations périglomérulaires apparaissent après 24 heures et ne sont visibles que jusqu'au 3e jour; elles ont été décrites dans une note précédente. Les pelotons péricellulaires ont été également déjà décrits ; N. étudie leur évolution. Ces diverses structures ne sont évidemment pas des organes d'articulations interneuronales ; elles ne sont pas dues à des obstacles mécaniques empêchant les fibres de s'échap- per; on est donc amené à supposer que ce sont les cellules satellites qui at- tirent les ramifications nerveuses par chimiotaxie; la longueur des branches de ces arborisations et leur trajet flexueux s'expliquent par l'utilité d'un contact étendu entre la substance nerveuse et les cellules satellites. Cette symbiose entre les cellules satellites persistantes et les arborisations ner- veuses explique le phénomène de Perroncito (cf. Ann. Biol., XI, p. 404). De plus, il est probable que les arborisations des nodules résiduels et les pelotons sont des prolongements nutritifs; ce sont des paraphgtes ne prenant aucune part directe à l'élaboration des actes nerveux ; il est possible qu'ils soient éphémères ; toutefois ceux qui parviennent à rétablir les connexions se transforment en orthophgtes et deviennent durables et fonctionnels. — R. LE GENDRE. d) Marinesco (G.). — Sur la neurotisation des foyers de ramollissement et d'hémorragie cérébrale. — Dans un cas de ramollissement datant probable- ment de 8 mois, il existe à la limite du foyer une région de neurotisation où l'on trouve des fibres nerveuses terminées en massue; certaines fibres pénè- trent dans le tissu cicatriciel. Dans un autre cas où l'on observe des faits analogues, les cellules pyramidales voisines du foyer présentent des lésions spéciales des neurofibrilles : simplification du réseau, épaississement, dimi- nution du nombre des fibrilles. Dans un cas récent (16 jours), les fibres sont altérées ou dégénérées; certains fragments sont inclus dans des macro- phages. Dans des cas d'hémorragie récente, les fibres sont gonflées, vari- queuses ou moniliformes, certaines terminées par une massue terminale indiquant une régénérescence. Dans un gliome, M. a trouvé des cellules ner- veuses modifiées, à prolongements tuméfiés, à neurofibrilles dissociées, en- tourées d'un plexus de fibrilles. Ces faits montrent que les phénomènes de régénération sont très communs dans le cerveau. — R. Legendke. Marinesco (M. G.) et Parhon (C). — Recherches sur les noyaux moteurs d'origine du nerf pneumogastrique et sur les localisations dans ces noyaux. — On sait, depuis les recherches de Hohn (1881), que le nerf pneumogastri- que possède deux noyaux d'origine : un noyau dorsal et un noyau ambigu. Chacun de ces deux noyaux est composé de plusieurs groupes cellulaires. Le noyau ambigu est constitué par deux formations : la formation dense à cellules rapprochées et la formation lâche à cellules plus ou moins éparses. 146 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Les deux noyaux sont moteurs, d'après M., tandis que d'après Bunzl Federn le noyau ambigu serait le seul noyau moteur du pneumogastrique. Pour élucider cette question, M. et P. ont entrepris, au moyen de la méthode de Nissl, de nouvelles recherches sur les localisations fonctionnelles dans les noyaux du vague. Les résultats de ces recherches viennent confirmer et compléter ceux des expériences antérieures de M. Les auteurs affirment que la formation dense du noyau ambigu est la source de l'innervation motrice pour les muscles du pharynx et de l'œsophage, tandis que la formation lâche envoie ses fibres motrices dans les muscles du larynx innervés par le ré- current. La colonne inférieure du noyau dorsal est l'origine des fibres mo- trices de l'estomac. La colonne externe voisine de la formation lâche est probablement en rapport avec les fibres motrices du coeur. Le noyau dorsal peut être considéré aussi comme l'origine bulbaire de l'innervation sympa- thique. — M. Mendelssohn. Levi (Giuseppe). — Structure et histogenèse des ganglions cérébro-spi- naux des Mammifères. — Ayant examiné les ganglions cérébro-spinaux d'un grand nombre d'adultes ou d'embryons de Mammifères et comparant les résultats à ceux obtenus antérieurement chez d'autres Vertébrés, L. arrive aux conclusions suivantes : La méthode de Cajal montre que des dispositions analogues des cellules ganglionnaires se présentent, suivant les espèces, sous des formes très différentes. La fenestration du cytoplasma peut être représentée par de simples dépressions profondes de la surface de la cel- lule, ou par de véritables ouvertures de la partie périphérique ou par de gros trabécules de structure identique à celle du cytoplasma, ou enfin — et c'est la disposition constante chez les Mammifères — par un réseau de fibres grosses ou minces, d'extension variable selon les espèces. Ce qui démon- tre la parfaite correspondance des formes apparemment si diverses, ce sont les nombreuses formes de passage qu'on rencontre dans une même cellule, le rapport presque constant qui existe entre elles et l'origine du cylindraxe et la présence de cellules satellites tant dans les mailles du réseau que dans les lacunes du cytoplasma. Les recherches embryologiques montrent l'origine commune de ces for- mations et même d'autres apparemment très diverses telles que les appen- dices à sphères terminales ; toutes dérivent de portions du cytoplasma qui, par des mécanismes particuliers, se sont éloignées du corps cellulaire et ont subi, au moins en partie, de profondes modifications structurales. Le protoplasma des cellules ganglionnaires peut donc, même à un stade avancé du développement, se transformer en vraie fibre nerveuse de constitution identique à celle du cylindraxe. Chez les Mammifères, les déviations du type considéré comme normal sont d'autant plus prononcées que les ani- maux sont plus gros ; comme la grandeur des cellules est elle-même en rapport avec la taille de l'animal, on peut supposer que les déformations sont favorables aux processus métaboliques. — R. Legendre. f) Marinesco (G.) et Minea (J.). — Sur la présence de ganglions sympa- thiques situés au-dessous dis ganglions spinaux : ganglions micro-sympathiques, hypo-spinaux. — Ces ganglions sont formés de cellules multipolaires, du type sympathique: ils sont en rapport avec les rameaux communicants. 11 est très probable qu'ils représentent des équivalents anatomiques et physio- logiques du grand sympathique pré-vertébral., — R. Legendre. // Rynberk (G. van). — Sur h' mélamérie dans le système nerveux sym- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 447 pathique. L'innervation pilomotrice. — L'auteur poursuivant ses recher- ches sur la métamérie du sympathique (voir Ann. Biol., XI, p. 398), a constaté que, chez le Chat, les fibres pilomotrices (déterminant par l'exci- tation électrique l'érection des poils), provenant des divers rameaux cutanés de la région dorsale du tronc, se distribuent dans les zones innervées par les fibres sensitives des nerfs dorsaux correspondants. L'innervation sensitive de la peau aux dépens des ganglions spinaux, et l'innervation pilomotrice aux dépens du grand sympathique s'effectuent donc suivant un schéma segmentaire identique. Tandis que chez les Pleuronectes les territoires cutanés innervés par les ganglions spinaux et ceux innervés par des gan- glions sympathiques coïncident tant par leur topographie que par leur extension, chez le Chat la correspondance est seulement topographique, les zones sensitives des ganglions dorsaux étant généralement plus étendues que les zones pilomotrices des ganglions sympathiques. — F. Henneguv. Ici : Rynberk a). Kohn (Alfred). — Sur le développement du système nerveux sympathique des Mammifères. — On admet généralement que les cellules des ganglions sympathiques se développent comme celles des ganglions spinaux et qu'elles naissent de ceux-ci, soit en se détachant passivement de leur pôle distal, soit en émigrant activement dans des cordons filamenteux préformés. K. décrit une série de recherches faites sur des embryons de Lapin et arrive à des ré- sultats discordants. Les cellules qui forment l'ébauche du sympathique ne proviennent pas directement d'un ganglion spinal, elles ne s'en détachent ni n'en émigrent. Elles naissent des cellules nerveuses du nerf spinal; les neurocytes embryonnaires se détournent médianementloin des voies du nerf mixte et par accroissement donnent naissance à un cordon cellulaire syncytial allant du nerf spinal vers l'aorte. Ainsi se forme un rameau communicant primaire contenant quelques cellules. Il se divise ensuite en un grand nom- bre de petits groupes cellulaires terminaux qui entrent en relations par des prolongements cellulaires. Ces petits groupes cellulaires provenant des neu- rocytes des nerfs spinaux forment l'ébauche des cordons sympathiques. Il n'est pas invraisemblable que les neurocytes embryonnaires jouent un rôle es- sentiel dans la formation des fibres nerveuses périphériques, spinales et sym- pathiques, dans le développement des cellules ganglionnaires périphériques, dans la régénération des fibres nerveuses périphériques et dans les néofor- mations pathologiques de cellules ganglionnaires. — R. Legendre. Lange (S. J. de). — Sur Vanatomie du faisceau longitudinal postérieur . — Le faisceau longitudinal postérieur n'est pas, d'après l'auteur, une unité anatomique : il sert h relier plusieurs centres nerveux importants entre eux. On trouve dans ce faisceau plusieurs systèmes différents que l'auteur cherche à préciser par des sections opérées dans les diverses parties de la moelle chez les lapins, les chats et les cobayes. Il résulte de ces expériences que les fibres principales du faisceau longitudinal postérieur sont des fibres descendantes et pour la plus grande partie non croisées. Il existe aussi des fibres ascendantes qui ont leur origine dans la partie centrale de la moelle épinière et vont aux noyaux des nerfs moteurs crâniens. Les fibres pour les noyaux du sixième, du quatrième et du troisième nerf cérébral sont ascen- dantes, tandis qu'elles sont descendantes pour le douzième nerf cérébral et les ne^-fs de la moelle épinière. Il existe des connexions entre le nerf, cochléaire et les noyaux moteurs, mais il n'y a pas de connexion directe 448 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. • Mitre le nerf trijumeau et le faisceau longitudinal postérieur. — M. Men- i>i I SSOHN. LangendorffO.). — Sur l'innervation des vaisseaux coronaires.. — L'au- teur a étudié l'innervation des coronaires directement sur ces vaisseaux et non sur les vaisseaux du cœur isolé. Il enregistrait graphiquement les varia- tions de longueur d'un petit tronçon d'artère coronaire du cœur de bœuf placé dans une solution oxygénée de Ringer. Il a pu constater que l'addition de suprarénine à la solution détermine un relâchement du vaisseau coro- naire, tandis que sur toutes les autres artères c'est le phénomène inverse qui se produit. Cette expérience paraît indiquer que les vaso-dilatateurs du cœur sont contenus dans le sympathique et que ce dernier est vaso-constric- teur pour le poumon. — M. Mendelssobn. Kose (W.i. — Les paraganglions chez les Oiseaux. — De la masse énorme de faits consignés dans ce remarquable mémoire, il n'y a à retenir, comme intéressant la biologie générale, que les suivants. La répartition des para-gan- glions est beaucoup plus étendue qu'il n'est admis classiquement; outre les paraganglions connus, il existe des formations paraganglionnaires dans l'o- vaire, le testicule, le rein, les parois des artères et des veines abdominales, etc. Les cellules chromaffines ne présentent pas toujours la réaction chro- maffine. Des éléments colorables par la cochenille ou incolorables se voient à côté des cellules chromaffines et sont de la même famille qu'elles. Peut-être s'agit-il là de stades fonctionnels de la cellule chromaffine? — A. Prenant. Macdonald (J. S.). — La structure des fibres nerveuses. — L'auteur in- siste principalement sur les questions de technique : sur ce fait que nombre d'apparences auxquelles on s'est fié jusqu'ici, sont dues à des réactions chi- miques (entre le nerf et les réactifs colorants) et ne correspondent pas à des réalités. Il est probable d'ailleurs que la même erreur existe dans l'histo- logie d'autres organes, et que des structures sur lesquelles on édifie de belles théories ne sont que la conséquence de changements de pression osmotique dans des tissus qu'on met en présence de solutions salines. — H. de Va- RlGNY. Hoffmann (F. B.). — Recherches histologiques sur l'innervation de la mus- culature lisse et de ses analogues chez les Vertèbres et les Mollusques. — Étude de l'innervation des muscles lisses dans le cœur de la Grenouille, des chroma- tophores et des muscles natateurs chez Loligo. Le réseau nerveux terminal, au sens deBETiŒ, n'existe pas; il y a seulement un plexus de fibres non anasto- mosées. Les cellules ganglionnaires du réseau de Bethe sont des noyaux d'en- veloppe et n'ont aucun rapport avec les fibres nerveuses. — R. Legendke. b) Botezat (Eugen). — Contribution à la connaissance des terminaisons nerveuses dans la muqueuse buccale. — B. étudie les terminaisons nerveuses du palais de la Taupe et du bec de Mergus serrator. Chez la Taupe, il décrit des corpuscules de Vater-Pacini, des réseaux terminaux entrelacés, d'autres ramifiés et des corpuscules de Merkel ; chez Mergus, des corpuscules de Grandry et de Herbst. — R. Legendke. a) Botezat (B.). — La structure pbrillaire des appareils nerveux termi- naux dans la peau. — Etude faite par la méthode de Cajal des corpuscules de Vater-Pacini, de Merkel, des terminaisons nerveuses des poils tactiles de XIX. — FONCTIONS MENTALES. 449 divers Mammifères, des organes d'Eimer, des réseaux nerveux des papilles cutanées, des vaisseaux, des glandes et des muscles. Ce travail, comme les précédents, montre que tous les nerfs périphériques des Vertébrés se ter- minent par des réseaux de neurofibrilles et une substance périfibrillaire. Il doit en être de. même chez les Invertébrés. — R. Legendre. Ayers (Howard) et Worthington (Julia). — Les organes terminaux de la peau du trijumeau et des nerfs latéraux de Bdellostoma Dombeyi. — De cette étude, il résulte que chez Bdellostoma le canal (gouttière) de la ligne latérale reste toute la vie logé dans l'épiderme et n'acquiert jamais une cou- che dermique ; cette disposition n'existe qu'à un moment du développement des Vertébrés supérieurs. De plus, les organes des sens sont peu différen- ciés. Le sillon dermique n'est jamais assez développé pour contenir des organes des sens. — R. Legendre. Michailow (Sergius). — Sur les terminaisons nerveuses sensibles dans la vessie des Mammifères. — Description des appareils terminaux : 1° dans le tissu conjonctif de la muqueuse; 2° dans l'épithélium de la muqueuse; 3° dans le tissu conjonctif de la tunique fibreuse externe. Dans le tissu con- jonctif de la muqueuse on trouve des appareils encapsulés : corpuscules de Vater-Pacini modifiés, corpuscules à terminaison aplatie, pelotons nerveux; et des appareils non encapsulés : terminaisons arborescentes, pelotons, ré- seaux terminaux. Dans l'épithélium existent des terminaisons libres de formes variées, parfois en réseau. Dans la tunique externe, les terminaisons sont arborescentes. — R. Legendre. Bielschowsky (Max). — Sur dès terminaisons nerveuses sensibles dans la peau de deux Insectivores (Talpa europœa et Centetes caudatus). — Des- cription, chez la Taupe, des papilles d'Eimer, d'un épais plexus sous-épithé- lial, de corpuscules de Vater-Pacini et de Merkel. La trompe de la Taupe contient des milliers de fibres intraépithéliales, plus de 5.000 corbeilles terminales, un nombre incalculable de cellules de Merkel et 150.000 organes d'Eimer. Chez Centetes, B. signale une forme de terminaison non encore décrite, consistant en une grosse cellule entourée d'un réseau de fibrilles épaisses, rappelant les terminaisons des fibres vestibulaires sur les cellules ciliées de la macula et de la cristas acustica. Le rôle physiologique de ces cellules est inconnu, mais leur situation dans les fosses nasales fait suppo- ser une fonction de « Tastzellen ». peut-être une sensibilité thermique. — R. Legendre. Capparelli (A.). — Sur l'existence de corps à myéline dans le système nerveux central des animaux supérieurs et sur les rapports de ces corps avec les prolongements protoplasmiques des cellules nerveuses. — Dans le système nerveux central, et principalement dans la substance grise du cerveau et de la moelle, il y a des corps ovoïdes ou sphériques, à membrane externe, en- tourés d'un réseau nerveux à mailles plus ou moins étroites; ces corps sont de vrais amas de myéline. Ils sont en rapport de contiguïté avec les termi- naisons protoplasmiques des cellules nerveuses et avec la surface des cel- lules. Le rôle probable de ces corps est de fournir des substances nutritives et fonctionnelles aux cellules et aux réseaux nerveux. — R. Legendre. Fuchs (Hugoj. — Observations sur la structure de la gaine my clinique des nerfs des Vertébrés. — La gaine se compose de substances différentes : l'année biologique, xii. 190". 29 450 L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'une, la plus importante comme masse, difficilement colorable et homo- gène; l'autre, se colorant fortement, formée d'un assemblage de mailles si- tuées à la surface et dont les points nodaux correspondent aux bâtonnets situés radiairement autour du cylindraxe, qu'on voit dans les coupes trans- versales. — fi. Legendre. (l-c) Legendre (R.|. — Sur la nëvroglie des ganglions nerveux d'Hélix po- matia. — La nëvroglie des ganglions nerveux d'Hélix pomatia. — Par di- verses méthodes, L. a pu différencier la névroglie, soit du tissu conjonctif entourant les ganglions nerveux, soit des cellules nerveuses de ces gan- glions; il signale ses rapports avec ces deux tissus. La névroglie ne contient qu'une sorte de cellules qu'il décrit à l'état normal et pendant l'as- phyxie par immersion. II examine enfin les fonctions de la névroglie : à l'état normal, elle sert de soutien, et à l'état pathologique, elle sert à la cicatrisation du tissu ner- veux; son rôle de destruction des cellules nerveuses lésées est vraisem- blable; par contre, son rôle dans la nutrition et la multiplication des cellules nerveuses n'est pas démontré. — R. Legendre. (3) Physiologie. Gordon (A.). — La fonction des lobes préfrontaux. — L'auteur a étudié les symptômes psychiques provoqués par une lésion pathologique des lobes pré- frontaux du cerveau. Parmi toutes les lésions, ce sont les tumeurs qui ont été le mieux étudiées. Les symptômes psychiques que l'auteur a observés dans ces cas et qu'ils rapportent aux lésions causées par la tumeur sont : l'hébé- tude, l'automatisme, l'irritabilité, quelquefois la dépression, souvent la dé- sorientation et la perte de l'attention volontaire. Une tendance à l'humour et à la plaisanterie aussi bien en parole qu'en action s'observe, d'après l'au- teur, bien plus fréquemment dans les cas de tumeur frontale que dans le cas de tumeur d'autre localisation. — M. Mendelssohn. Stieda. — De l'importance des circonvolutions cérébrales. — Contraire- ment à l'opinion généralement admise, l'auteur soutient que la forme, la grandeur et les contours des circonvolutions cérébrales ne sont nulle- ment en rapport avec les facultés intellectuelles. L'auteur a eu l'occasion d'examiner le cerveau d'un linguiste extrêmement capable, leDr Sauerwein, qui connaissait à fond 54 langues ; il les parlait tout aussi bien qu'il les écri- vait. Sous d'autres rapports, il ne présentait rien de remarquable. La circon- volution de Broca ne présentait rien de particulier chez cet homme, elle était normale comme forme et comme dimension. Seulement entre le lobe occipital et le lobe temporal, sur le territoire du sillon pariéto-occipital, se trouvait dans l'hémisphère droit un petit lobule triangulaire, qu'habituelle- ment on ne rencontre pas souvent. — M. Mendelssohn. Kalischer (O.). — Des fonctions du lobe temporal du cerveau. Une nou- velle méthode d'examen de l'ouïe chez le chien; contribution à la valeur du dressage comme méthode de recherche physiologique. — Afin d'étudier chez les animaux la perception des sons par la sphère auditive du cerveau, l'auteur a dressé des chiens à ne s'emparer d'un morceau de viande posé devant eux, qu'après qu'ils eussent entendu un son spécial et à ne pas le toucher si l'on émettait en leur présence un autre son. Les sons étaient produits par une orgue à plusieurs tuyaux et différaient chaque fois d'une octave. Les chiens XIX. — FONCTIONS MENTALES. 451 dresses arrivaient à distinguer très bien un son de l'autre et conformaient leurs actes aux sons perçus. Un chien aveugle enfermé dans une caisse, ne mangeait à l'écuelle posée en permanence à côté de lui qu'après avoir perçu le son lui permettant de le faire. Après extirpation des deux limaçons, les chiens ainsi dressés perdaient la faculté de distinguer les sons. Après l'ablation successive de deux lobes temporaux du cerveau, les chiens devenaient complètement sourds pour quelque temps, mais récupéraient après une quinzaine de jours la faculté de distinguer les sons, acquise par le dressage ; ils ne mangeaient qu'à la perception du son leur permettant de le faire, mais ils ne réagissaient plus du tout quand on les appelait. L'auteur conclut de ces expériences que la sphère de perception auditive de la voix et des bruits est localisée dans les lobes temporaux, tandis que la faculté de distinguer des sons doit avoir son centre dans des régions infra- corticales, probablement dans les corps quadrijumeaux. Déjà H. Munk a sou- tenu que la perception des sons élevés se localiserait dans la partie anté- rieure, celle des sons bas dans la partie postérieure de la sphère auditive du cerveau. — M. Mendelssohn. a) Rothmann (M.). — Contribution à la question de l'irritabilité électrique et delà fonction de la région motrice de l'écorce cérébrale. — L'auteur conclut de ces importantes recherches que la destruction de la voie cortico-spinale seule ou simultanément avec le faisceau rubro-spinal n'abolit pas chez le singe les mouvements isolés des extrémités croisées. La restitution de la rnotilité après l'opération se fait par voie extra-pyramidale (faisceaux anté- rieurs et latéraux). L'excitabilité faradique de la région de l'écorce céré- brale qui représente les centres moteurs des extrémités n'est pas abolie à la suite de la suppression de la voie cortico-spinale, elle est seulement diminuée et limitée à un nombre restreint des muscles. Au bout d'un cer- tain temps elle se rétablit même complètement. Aussi bien chez le singe que chez l'homme, la fonction de la région motrice de l'écorce n'est pas en rapport direct avec son excitabilité faradique. Généralement le territoire moteur dépasse de beaucoup en étendue la partie qui répond à l'excitation électrique. L'auteur démontre que l'aire giganto-pyramidale, remplie de cellules pyramidales géantes, ne doit être identifiée ni avec la région électriquement excitable, ni avec la région motrice de l'écorce ou avec l'origine de la voie cortico-spinale. Il n'est pas démontré que la circonvolution centrale pos- térieure soit un centre cérébral de la sensibilité. Les données acquises par expérience chez le singe et par l'observation chez l'homme ne parlent guère en faveur de cette manière de voir. — M. iMexdelssohn. Kuliabko (A.). — Quelques expériences sur la survie prolongée de la tête des poissons. — En établissant une circulation artificielle dans la partie antérieure du corps, à l'aide de la solution de Ringer, les centres nerveux survivent plusieurs heures. L'oxygène en abondance est nécessaire à cette survie qui est d'autre part très sensible envers l'accumulation de produits de désassimilation. Le centre respiratoire est influencé par l'acide carbo- nique. En irriguant le cerveau par du Ringer riche en acide carbonique et le cœur par du Ringer saturé d'oxygène, on observe nettement l'action de l'acide carbonique sur les centres nerveux et le retentissement de la dyspnée sur les battements du cœur. — J. Giaja. 152 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Ceni (C). — L'influence des centres corticaux sur les phénomènes de a génération et la perpétuation de l'espèce. — Pour étudier expérimentalement la part des lésions du système nerveux central dans la question complexe de l'hérédité névropathique, C. détruit une partie plus ou moins grande de l'é- corce cérébrale de Poulets qu'il accouple ensuite soit entre eux soit avec des sujets normaux. La fécondité des Poulets ainsi traités est fortement compro- mise, ces troubles ont un caractère progressif, surtout chez le mâle qui pré- sente après un ou deux ans environ de graves phénomènes d'épuisement et meurt dans un état de marasme accompagné surtout car l'atrophie des testi- cules; les produits de leur procréation ont des anomalies très fréquentes : persistance du sac vitellin. asymétrie crânienne, hydrocéphalie, microcé- phalie, etc. Il y a donc une influence du système nerveux central sur les produits sexuels ; l'activité reproductrice est intimement liée au fonctionne- ment du cerveau antérieur. Le mécanisme de ce rapport ne peut être pré- cisé. — R. Legendre. Pfluger (Edouard). — Le développement des caractères sexuels secon- daires dépend-il du système nerveux? [IX]. — Nussbaum a montré que, chez la grenouille verte, les caractères sexuels secondaires qui apparaissent chez le mâle à l'époque de la copulation (hypertrophie des muscles des pattes an- térieures, callosités des renflements digitaux) n'apparaissent plus chez les mâles castrés. En introduisant à ces derniers des morceaux de testicules sous la peau, ceux-ci sont totalement résorbés, et les caractères sexuels secondaires réapparaissent. Nussbaum admet l'intervention des nerfs cen- trifuges dans le mécanisme de l'apparition de ces caractères. P. cri- tique cette interprétation et il pense que dans l'apparition des caractères sexuels secondaires sous l'influence de la sécrétion des glandes sexuelles mâles le système nerveux ne joue pas un rôle primordial. — J. Giaja. Noll (A.). — Influence dit système nerveux sur les phénomènes de résorption. — L'extirpation du système nerveux central amène des troubles très consi- dérables dans le pouvoir résorbant de l'épithélium intestinal. La résorption est diminuée ou complètement abolie pour la plupart des cellules. Pourtant çà et là on trouve encore des épithéliaux tout à fait intacts et normaux. — A. Weber. Munk (H.). — Sur les fonctions du cervelet. — Important travail dans lequel la question des fonctions du cervelet tant discutée est à nouveau remise à l'ordre du jour. Déjà dans sa première communication relative à ce. sujet l'auteur a soutenu, à rencontre de Luciani, que les actions toniques et sthéniques ne sont pas propres au cervelet seul, mais que ce dernier les partage avec d'autres grands centres du cerveau ; par contre l'action statique est spécifique pour le cervelet. Il était donc intéressant de voir comment se comporterait un animal, et particulièrement un singe, après l'ablation du cervelet, au point de vue de ses mouvements locomoteurs. Il résulte des expériences instituées par l'auteur à cet effet que les singes auxquels on a enlevé le cervelet présentent des troubles manifestes de la marche. Ce n'est pas que les mouvements des extrémités nécessaires pour la marche fassent défaut, mais les animaux ne peuvent pas marcher d'une façon normale parce qu'ils ne peuvent plus se servir de leurs muscles dorsaux et des extrémités pour garder l'équilibre. Les animaux sautent XIX. — FONCTIOxNS MENTALES. 453 plutôt qu'ils ne marchent. L'atonie musculaire chez l'animal sans cervelet dépendrait en partie de l'absence des excitations permanentes qui, à l'état normal, émanent du cervelet et exercent une action sur les centres des muscles des extrémités; elle dépend aussi en partie des troubles de sensi- bilité produits par suite de l'ablation du cervelet. C'est surtout la sensibilité profonde qui est notablement troublée dans ce cas. Le cervelet est ainsi influencé d'une part par des excitations venant de la périphérie par l'in- termédiaire de la sensibilité profonde, et d'autre part il reçoit des excita- tions qui lui sont transmises par les centres moteurs encéphaliques. Il existe donc un véritable tonus cérébelleux qui a son point de départ dans la sensibilité profonde. — M. Mendelssohn. Lourié (A.). — Sur l'irritation du cervelet. — Les effets de l'irritation mé- canique et électrique du cervelet ne parlent pas, d'après l'auteur, en faveur de l'existence des centres moteurs bien délimités dans cet organe. Si limitée que soit l'excitation, elle provoque des contractions musculaires dans l'organisme tout entier. En excitant un côté du cervelet, on obtient des mouvemenls tantôt du côté excité tantôt du côté opposé. Les mouve- ments provoqués par l'excitation du cervelet ne sont donc susceptibles d'aucune localisation exacte. L'auteur n'a pas non plus confirmé les don- nées de Ferrier, d'après lesquelles l'excitation de certains points déter- minés du cervelet provoquerait des mouvements correspondants du globe oculaire. A cet égard les expériences de l'auteur ont fourni des résultats absolument négatifs, — M. Mendelssohn. a) Marassini (A.). — Sur les phénomènes consécutifs aux extirpations partielles du cervelet. — Le cervelet, conformément à la théorie de Luciani, possède une triple fonction tonique, sthénique et statique. Ces fonctions sont indépendantes l'une de l'autre. D'après les recherches de l'auteur, le cervelet est doué aussi des fonctions motrices qui sont susceptibles d'une localisation déterminée. Les centres moteurs des extrémités se trouvent dans les lobes latéraux du cervelet tandis que le vermis commanderait plutôt les mouvements du tronc. A ce qu'il paraît, l'activité motrice des centres cérébelleux n'est pas simple, les impulsions qui en émanent exer- cent très probablement une action régulatrice sur les troubles d'équilibre qui se produisent pendant la marche. Ces centres ne sont donc pas actifs au repos. C'est aussi la raison pourquoi on ne constate pas de troubles moteurs d'origine cérébelleuse lorsque le sujet se trouve dans la position horizontale. — M. Mendelssohn. Forli (Vasco). — Sur faction de la strychnine sur les fibres nerveuses du sympathique. — En solutions très étendues ( — ,..,. »no j la strychnine exerce une action spécifique sur les fibres du sympathique cervical du chat, dans ce sens qu'appliquée sur le parcours de ce nerf elle en diminue l'excitabilité jugée par son action sur la pupille. Lorsque cette action est suffisamment énergique pour abolir toute activité physiologique du nerf, elle persiste même après 4 jours. — J. Giaja. Sano (Torata). — Sur V empoisonnement par la strychnine et la cocaïne par l'intermédiaire de la moelle épinière. — La strychnine et la cocaïne 154 L'ANNEE BIOLiM.inl E. mises on contact d'émulsions de différentes parties de la moelle perdent leur toxicité. La substance blanche possède un pouvoir « désintoxicant » plus fort que la substance grise. Cette propriété que possède la moelle est due à des substances insolubles dans l'éther et qui ne sont pas détruites par un chauffage à 100' — 120°. — .1. Ci.ua. h) Paulesco (N. C. i. — Recherches sur la physiologie de V hypophyse du cer- veau. — L'hypophysectomie et ses effets. — Après rémunération dos résultats contradictoires obtenus par divers auteurs et la description du procédé tech- nique employé pour l'opération, P. décrit les effets de l'hypophysectomie. L'hypophysectomie totale est suivie de la mort rapide de l'animal; la survie est en moyenne de 24 heures chez le Chien. Quand la survie est plus longue, elle est due à ce que des portions du lobe épithélial n'ont pas été excisées et sont restées vivaces. L'insuffisance de fonctionnement par suite d'hypophy- sectomie totale ou presque totale ne présente aucun symptôme particulier et caractéristique, et dans le cas de survie prolongée, il n'y a aucun trouble trophique appréciable des extrémités. L'ablation d'une partie de la substance corticale du lobe épithélial ne cause aucun désordre et permet la survie indéfinie. L'ablation totale de cette partie produit les mêmes effets que l'hy- pophysectomie totale. L'ablation du lobe nerveux permet la survie sans aucun trouble appréciable. L'ouverture du troisième ventricule n'est pas mortelle, non plus que les lésions de la base du cerveau autour de la région infundi- bulaire; ces dernières produisent cependant certains désordres tels que convulsions, hémispasmes, hémiparésie, tendance à se courber en arc ou à tourner de côté. La séparation de l'hypophyse et de la selle turcique est ano- dine, mais la séparation de la base du cerveau équivaut à une hypophysec- tomie totale ou presque. En résumé, l'hypophyse est indispensable à la vie ; sa partie la plus importante est la couche corticale du lobe épithélial. — R. Legendre. Salvioli (I.) et Carraro (A.). — Sur la physiologie de l'hypophyse [XIV, 2°, y]. — On peut obtenir avec la glande hypophysaire des extraits qui, injectés dans le torrent circulatoire des animaux, exercent une action très marquée sur la pression sanguine et sur les mouvements du cœur. La partie vraiment active de l'hypophyse est la partie postérieure, dite lobe nerveux; elle est active même quand elle est séparée de la couche épithéliale qui lui est étroi- tement appliquée, au point d'union avec le lobe glandulaire ou pharyngien. Les modifications de pression dues à l'extrait du lobe nerveux consistent en une légère diminution suivie d'une plus ou moins notable hypertension. Celles du rythme cardiaque consistent en un renforcement de la systole, accom- pagné d'un ralentissement du pouls. Ces deux sortes de modifications peu- vent se manifester simultanément chez le même animal : dans beaucoup de cas cependant, l'un ou l'autre des deux phénomènes domine. De nom- breux facteurs peuvent faire varier le mode d'action des extraits; géné- ralement cependant on observe qu'avec de faibles doses on obtient plutôt une hypertension sans grande modification du rythme cardiaque; avec de fortes doses il y a plutôt renforcement et ralentissement du pouls avec de légères modifications de la pression ; des injections répétées d'extrait dimi- nuent progressivement l'intensité des phénomènes et ranimai, à un certain moment, ne peut plus réagir à des injections d'extraits plus concentrés. La respiration n'est pas modifiée d'une façon appréciable; seules les très fortes doses exercent une action passagère. Les extraits ne possèdent pas XIX. — FONCTIONS MENTALES. IV. une toxicité suffisante pour amener la mort de l'animal: les très fortes doses ne produisent qu'un état de somnolence et de faiblesse musculaire. L'hypertension produite par les extraits dépend en grande partie d'une action directe sur les parois vasculaires, et non d'une excitation des centres vasomoteurs, qui n'interviennent que pour une très faible part. Le ralen- tissement du pouls dépend en grande partie de l'excitation directe du cen- tre de pneumogastrique ; mais comme on observe un ralentissement après la section des nerfs vagues, on peut supposer qu'il y a aussi action directe sur les ganglions ou sur le muscle cardiaque. Chez les animaux dont les nerfs vagues ont été paralysés par l'atropine, on peut encore obtenir le renforce- ment et la diminution du nombre des systoles. Les nerfs vagues sous l'ac- tion de l'extrait hypophysaire sont encore excitables par le courant électrique. Les phénomènes dus à l'action de l'extrait se manifestent égale- ment chez les animaux dont on a coupé les nerfs dépresseurs. L'excitation de ces nerfs par le courant électrique produit, pendant l'action de l'extrait, une vasodilatation qui varie d'amplitude suivant le moment où est produite l'excitation: ce qui prouve que, malgré l'action vasodilatatrice de l'extrait, les fibres musculaires lisses sont encore sous la dépendance des nerfs va- somoteurs, qui peuvent modérer ou même annuler l'action de l'extrait, sui- vant que celle-ci esta son maximum d'intensité, ou commence à diminuer. Les extraits hypophysaires d'animaux privés de la thyroïde ou des para- thyroïdes ne présentent pas un mode d'action assez différent des extraits hypophysaires d'animaux normaux pour qu'il soit permis d'admettre que l'extirpation de la thyroïde ou des parathyroïdes puisse augmenter l'activité de l'hypophyse. — F. Henneguy. Gemelli (A.). — Les processus de sécrétion de l'hypophyse des Mammifères. — Le lobe glandulaire est formé de deux portions, l'une antérieure, l'autre postérieure renfermant une cavité filiforme en U. La portion antérieure est constituée par deux types principaux de cellules à chromophiles et chromo- phobes. Les chromophiles (acidophiles, de transition, cyanophiles) élaborent deux substances spéciales, l'une basophile, l'autre acidophile. L'hypophyse a une action anti-toxique complémentaire de celle de la thyroïde et des surrénales. — La portion postérieure du lobe glandulaire a la forme d'une mince paroi qui s'adapte à l'interne du lobe nerveux. Les extrémités se rat- tachent à celles de la portion antérieure du lobe glandulaire. — J. Gautre- let. Livon. — Sur le rôle de l'hypophyse. — Les excitations directes portées sur l'hypophyse sont sans résultat sur la circulation; l'ablation de l'organe n'a pas d'effet sur la même fonction; l'organe n'a pas de rôle auto-régula- teur. L'hypophyse n'a qu'un rôle chimique dû aux produits de sa sécrétion interne. — J. Gautrelet. Gentes (L.). — Lobe nerveux de l'hypophyse et sac vasculaire. — Le lobe nerveux de l'hypophyse et le sac vasculaire peuvent faire défaut (Cy- clostomes) ; ils existent à l'état isolé (glande infundibulaire chez les Sélaciens, lobe nerveux chez tous les vertébrés supérieurs aux poissons) ; ils coexis- tent chez la plupart des Téléostéens. Ces deux formations sont des dépen- dances de portions voisines de la paroi de l'infundibulum, elles sont indé- pendantes l'une de l'autre et on ne peut les considérer comme des organes homologues. — J. Giaja. 156 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Head (H.) et Thompson (T.). — La répartition des impulsions afférentes dans la moelle épiniêre. — Les auteurs ont entrepris une série de recherches très importantes sur la transmission de la sensibilité dans la moelle épiniêre. D'après ces recherches, les voies qui conduisent les excitations tactiles, thermiques et douloureuses se croisent dans la moelle, tandis que celles qui transmettent le sens des attitudes et du mouvement restent non croisées. Le croisement des voies conductrices se fait plus ou moins rapidement et à différents niveaux de la moelle suivant l'espèce de la sensibilité. Pour la transmission des sensations thermiques et douloureuses, le croisement es achevé après cinq à six segments, tandis qu'il est plus lent pour la sensibilité tactile. Tant que la décussation n'est pas achevée, la voie conductrice est double. Les fibres qui transmettent la sensibilité profonde se divisent dans la moelle épiniêre en deux groupes : celles qui suivent la voie du faisceau cérébelleux direct et celles qui suivent en voie directe le cordon posté- rieur jusqu'au nucleus gracilis et cuneatus et se croisent ensuite. Toutes les excitations sensorielles venant de la périphérie sont déplacées et détournées sur leur trajet dans la moelle épiniêre. — M. Mendelssohn. Buchanan (Florence). — Sur la durée de la transmission ae V excitation dans un synapse de la moelle épiniêre chez la grenouille. — Sherrington désigne sous le nom de synapsis la partie de la substance grise médullaire où se fait la connexion, l'articulation de deux neurones constitutifs de l'arc réflexe. L'auteur s'est proposé de déterminer exactement la durée que nécessite le passage de l'excitation centripète à travers le synapsis dans un réflexe monosynaptique, c'est-à-dire dans un réflexe dont l'arc ne présente qu'une seule articulation. Il a pu, au moyen de cette méthode de mensuration, étudier chez la grenouille les effets des excitations d'in- tensité variable sur la production des réflexes simples et combinés. Ces expériences ont démontré qu'un choc d'induction produit dans une moelle normale une secousse unique du gastrocnémien homolatéral. Une réaction du côté opposé n'apparaît que lorsque l'excitabilité de la moelle épiniêre a été augmentée préalablement par la strychnine ou par le phénol. Le retard dans la transmission ne se produit que quand la strychnine est administrée en forte dose, au point de provoquer des convulsions généralisées. Les do- ses faibles abrègent au contraire la durée de transmission. B. croit qu'au moyen de cette méthode il est possible de déterminer le nombre de synapses intercalés dans un arc réflexe polysinaptique. — M. Mendelssohn. b) Lapicque (L.). — Plan d'une théorie j>hysique du fonctionnement des centres nerveux. — 1 . L'excitabilité d'un nerf moteur est définie par deux paramètres : a) un niveau du seuil, b) un coefficient chronologique. 2. a) Dans un organisme, le coefficient chronologique de l'excitation varie consi- dérablement d'un élément anatomique à un autre; b) le nerf moteur de chaque muscle a le même coefficient que le muscle; c) dans un nerf mixte, les éléments sensitifs ont en général un coefficient plus petit que les élé- ments moteurs. 3. Pour des courants s'établissant lentement, l'inexcitabilité d'un élément donné est d'autant plus grande qiie son coefficient chronolo- gique est plus grand. 4. L'onde de négativité fonctionnelle correspondant à une excitation unique présente une phase de croissance, un maximum et une descente ; la vitesse de propagation et la durée de l'onde sont en rap- port inverse l'une de l'autre. 5. Le système nerveux est essentiellement discontinu et hétérogène ; les contacts entre neurones sont multiples et per- manents. 6. La fonction primordiale des centres nerveux est de laisser pas XIX. - FONCTIONS MENTALES. 457 ser ou non l'influx nerveux dans une ou plusieurs des directions anatomi- quement constituées. 7. Le contact du pôle émissif d'un neurone agit sur un autre comme le contact de la cathode sur un nerf en expérience. L. montre ensuite les conséquences de sa théorie déjà vérifiées par des faits connus et les compléments restant à étudier. — R. Legendre. Balli (R.). — Les centres nerveux des Mammifères adultes soumis à'V action combinée de l'inanition et de l 'auto intoxication par la thyro-parathyroïdecto- mie. — Chez le Chien et le Lapin adultes soumis, durant le printemps ou l'été, à une inanition prolongée jusqu'à la mort, le réseau neurofibrillaire est très résistant. Chez le Chien adulte soumis à la thyro-parathyroïdectomie com- plète à 15°, le réseau est également très résistant. Les Chiens adultes soumis simultanément au jeûne et à la thyro-parathyroïdectomie présentent de grandes modifications du réseau neurofibrillaire : nodosités, vacuolisation, inversion de colorabilité, conglutination du réseau périnucléaire, etc., que B. examine dans les divers centres nerveux. Ces faits confirment les résul- tats d'autres expériences de Donaggio et de ses élèves (voir A nu. Biol., XI, p. 400). — R. Legendre. a) Weber (E.). — Sur le trajet intracranien des nerfs vasodilatateurs et vaso- constricteurs du cerveau. — Les expériences de l'auteur démontrent qu'il existe dans la cavité crânienne des nerfsayant une action vasomotricesur les vaisseaux encéphaliques. Ces nerfs paraissent dépendre d'une partie du cer- veau située au-dessus du bulbe et peuvent être excités par voie réflexe par des irritants dont le point de départ se trouve soit dans la moelle épinière, soit dans la partie centrale du sympathique cervical sectionné. En effet, l'excitation électrique de la partie centrale de la moelle sectionnée au niveau de la deuxième vertèbre dorsale a toujours pour effet une augmentation du volume du cerveau, sans modification appréciable de la pression sanguine générale. Le même phénomène s'observe après l'excitation du bulbe ou du bout central du sympathique cervical, tandis que la section de ce dernier reste sans effet. L'action de l'excitation du sympathique sur le volume du cerveau disparait après l'extirpation homolatérale du ganglion jugulaire du vague. — M. Mendelssohn. Loeb (J.). — Sur les causes des modifications de l'excitabilité électrotonique des nerfs. — Le courant galvanique passant dans un nerf provoque à la ca- thode une augmentation de l'excitabilité qui se traduit par la réaction du muscle à une irritation trop faible pour agirdu côté symétrique utilisé comme témoin. Des solutions de sels dont les anions sont capables de précipiter les ions libres Ca et Mg dans le nerf ou de former avec eux des composés ayant un faible degré de dissociation, produisent une augmentation d'excita- bilité dans le nerf qu'on y tient immergé. — Ceci est le résultat d'expé- riences conduites par L. depuis plus de 10 ans et dont il a exposé les der- nières en janvier de cette année, avec les connexions qu'il a trouvées entre ces faits, et confirmant son ancienne hypothèse. Voici cette hypothèse : Les actions du courant électrique dans l'organisme ne sont autre chose que des actions d'ions et, par conséquent, doivent pouvoir être reproduites par l'action de sels. — L'explication, longtemps cherchée, est celle-ci : pendant le passage du courant continu, il se produirait à la cathode une diminution relative de la concentration des ions libres Ca et Mg (effet inhibant) et, à l'anode une augmentation relative de cette concentration (effet excitant). Ceci résulte d'une différence dans la rapidité du transport des différents 158 L'ANNEE BIOLOGIQUE anions. Très rapide pour Cl (65,4'), il est très lent pour les anions des sels organiques, par exemple des acides oléique, stéarique et palmitine [entre 0 et 30). Les ions Cl quittant la cathode sont donc plus nombreux que les ions palmitine par exemple: la proportion des contractions des ions Cl et des ions des acides gras se déplace donc en faveur de ces derniers. — Or, les chlorures sont aussi, de tous les sels de Ca et de Mg qui se for- ment dans le nerf, les plus solubles et les plus dissociables, tandis que ces ions métalliques forment avec les acides oléique, palmitique et stéarique des sels presque insolubles. L'effet de l'augmentation de l'excitabilité à la cathode due au courant n'est pas le seul effet produit par ce courant. Il y a de plus une secousse du mus cle correspondant au nerf lors de l'ouverture et de la fermeture, de l'aug- mentation ou de la diminution brusque du courant. — Il semble que le muscle entier n'entre pas en jeu, mais seulement une fibrille isolée ou un petit nombre de fibrilles. L'excitation vient de la cathode lors de la fermeture, de l'anode lors de l'ouverture du circuit. Peut-être s'agit-il d'actions secondaires sur des phé- nomènes d'oxydation: il faut tenir compte aussi du fait que, dans la théorie ci-dessus, les variations de concentration des ions H et OH aux pôles ont été négligées. — Dans la seconde partie de son travail L. discute l'opinion gé- néralement admise que les phénomènes psychiques se passent dans la sub- stance grise du système nerveux central, opinion qui s'appuie sur la croyance que la substance grise est électriquement excitable. Cette croyance est fautive selon L. qui confirme une opinion déjà émise par Goltz (1881) : l'excitation serait produite non par les ondes traversant directement la substance grise, mais par celles qui se propagent en même temps au travers de la substance blanche. L'excitation mécanique de la substance blanche dans la région mo- trice provoque des mouvements dans les groupes musculaires correspon- dants, ce qui n'est pas le cas pour la substance grise. Déplus, d'un travail de Schaefer ( 1808), l'auteur tire des conclusions nouvelles. Schaefer avait trouvé qu'une plus grande intensité de courant était nécessaire pour provoquer des mouvements par l'excitation électrique de l'écorce cérébrale chez l'homme et l'orang-outang que chez les animaux inférieurs, et en général lorsque l'écorce a une plus grande épaisseur. De plus, le cerveau est plus facilement exci- table lorsqu'on place les électrodes sur la surface convexe d'une circonvo- lution que sur la place qui correspond à un sillon. Dans ce dernier cas, en effet, la partie du courant qui atteint la substance blanche est plus fai- ble que dans le premier. Les expériences faites par le Dr Maxwell, sur la demande de L., ont montré qu'une goutte d'une solution de citrate ou d'oxa- late de soude, entrant en contact avec la substance blanche, produit une réaction, tandis que les mêmes solutions, placées sur la surface ou injec- tées peu profondément dans la substance grise, n'en produisent aucune. Les substances capables de précipiter les ions Ca, Mg produisent seules cette réaction. — Un autre exemple cité par l'auteur et qui vient à l'appui de la théorie est celui des expériences de Bancroft sur les Paramécies. Les cils du protozoaire situés du côté de la cathode au moment du passage du courant sont en état d'excitation, ce qui se traduit par leur position anor- male, la pointe étant dirigée vers l'avantde l'animal (comme l'avait observé Ludloff et d'autres auteurs). Si la Paramécie est placée dans une solution d'un sel qui diminue la con- centration des ions libres C'a et Mg dans l'animal et que l'on fait passer 1. Chiffres empruntés;» Landoll Bœrnstein. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 459 le courant, ce sont tout d'abord les cils du côté de l'anode qui se placent dans la position d'excitation ; puis, toute excitaiion disparait. Bancroft tire de ces observations la conclusion suivante : Pour que l'ex- citation se produise, un rapport défini de ' / ' est nécessaire. Ce rap- port est trop élevé pour que l'excitation se produise lorsque ranimai est placé dans son milieu normal. Un courant continu, passant à travers lui, fait diminuer ce rapport du côté de la cathode. Une solution capable de pré- cipiter les ions Ca, Mg abaisse ce rapport au-dessous de la valeur nécessaire du côté de la cathode, et l'excitation ne peut plus alors se produire qu'à l'anode. Il reste à vérifier s'il est possible de produire, dans le nerf aussi, une inversion de la loi de Pfixger au moyen des solutions précipitant Ca. Des expériences sur ce sujet sont en voie d'exécution. — A. Fol-Pruvot. Durante ( J.). — Essai sur la pathologie (générale des conducteurs ner- veux, nerfs périphériqm's. faisceaux blancs. — Ce travail contient sur la con- ception des conducteurs nerveux des considérations physiologiques qui présentent un grand intérêt au point de vue de la biologie générale. D'après l'auteur, la conception du tube nerveux s'est aujourd'hui profondément mo- difiée. Le cylindraxe ne saurait plus passer pour un simple prolongement cellulaire, sans vie propre, n'existant que par sa cellule centrale plus ou moins éloignée. Au contraire, le tube nerveux devrait être considéré comme une chaîne de cellules nerveuses hautement différenciées représentées par des segments interannulaires et réagissant selon les mêmes principes fon- damentaux que les cellules des autres tissus. Cette conception du tube ner- veux basée sur la connaissance du neuroblaste segmentaire et du lobule nerveux primitif polycellulaire (Neurule), permet de faire rentrer le système nerveux dans le même, cadre que les autres organes et fait comprendre non seulement la dépendance fonctionnelle réciproque des éléments nerveux, mais aussi leur indépendance individuelle vis-à-vis des agents pathogènes. Il trouve l'explication des particularités fonctionnelles et structurales des nerfs dans la constitution caténaire de l'élément conducteur et il croit que l'attention s'est portée jusqu'ici trop exclusivement sur les cellules ganglion- naires et que l'on a trop méconnu le rôle actif des neuroblastes dans les phénomènes nerveux tant physiologiques que pathologiques. Les neuroblas- tes exercent, en dehors de toute influence de la substance grise, une action régulatrice sur la rapidité et l'intensité de la transmission nerveuse. Et ceci est vrai non seulement pour les nerfs périphériques mais aussi pour les fibres amyéliniques des centres. La conception caténaire du tube nerveux amène l'auteur à rejeter la théorie du neurone qu'il considère comme une conception étroite, schématique et invraisemblable. — M. Mendelssohn. Burian (H.). — Epuisement et restauration du nerf Céludiè chez les ép/ta- fopodes. — Si l'on excite au point A, au moyen de courants induits d'intensité moyenne, le nerf du manteau d'Octopus et d'Eledone, tout en bloquant par narcose locale une portion du nerf située entre le point A et le muscle, on constate que, lorsque les effets de la narcose ont cessé, l'excitabilité du nerf au point A reste anéantie ou diminuée. Une suspension des excitations pendant quelques secondes suffit pour rétablir l'excitabilité normale de la région fatiguée. — J. Giaja. a) Dhéré (Ch.) et Prigent (G.). — Sur l'excitation chimique des terminai- 460 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sons cutanées des nerfs sensiiifs. — I. Méthode d'observation. — Grenouilles a,cérébrées donl une patte postérieure est plongée dans une solution excitante contenue dans un verre porté à l'extrémité d'un levier. On note le temps de réaction. — IL Action comparée des métaux alcalins. — Le temps de réaction pour les chlorures alcalins va en croissant, pour les sels suivants : RbCl, KC1, NH 'Cl, CsCl, NaCl, LiCL Pour les hydrates, sauf pour NH'OH, les temps de réaction sont à peu près identiques (expériences faites avec NH'OH, NaOH, RbOH, KOH, CsOH, LiOH). — R. Legendre. Bardier (E. ). — Les sels de magnésium et le système nerveux moteur périphé- rique. — Contrairement à l'opinion de Meltzer et Auer qui considèrent les sels de magnésium comme susceptibles de produire une véritable anesthésie gé- nérale, mais conformément à celle de Binet et de Wiki, les sels de magné- sium agissent sur le système neuromusculaire à la façon du curare; les mo- difications de la courbe ergographique donnent la mesure de cette intoxication qui aboutit progressivement à la paralysie des plaques motrices terminales. — R. Legendre. Chio (M.). ■ — Sur les courants de démarcation des nerfs. — On sait que le point lésé ou excité d'un nerf acquiert un potentiel négatif par rapporta un point normal. Suivant Bernstein, le courant de démarcation provient de la formation au point lésé d'un électrolyte organique dont les ions ont des vi- tesses de transport différentes ou de ce que les fibres normales sont revêtues d'une membrane imperméable ou peu perméable pour une des deux espèces d'ions. C. a voulu savoir si dans les nerfs, conformément à la théorie de Galeotti pour les muscles, il y a concentration des ions H à l'intérieur de la fibre et des ions 0 à l'extérieur, concentration que la lésion ferait cesser, ainsi que l'excitation qui supprime l'imperméabilité de la membrane. De ses recherches, il résulte que la surface naturelle des nerfs périphériques est légèrement alcaline, atteignant au maximum l'alcalinité d'une solution N de soude n . La surface de section peut parfois être plus alcaline que la surface longitudinale. Les courants de démarcation ne peuvent donc être considérés exclusivement comme des courants de concentration d'H-ions. — R. Legendre. Gehuehten (A. van). — Le mécanisme des mouvements réflexes. — Impor- tant travail tendant à expliquer le mécanisme des mouvements réflexes à la lumière des faits nouveaux, anatomiques et physiologiques. Il est admis généralement que l'arc nerveux de tous les réflexes cutanés et tendineux doit passer par la substance grise de la moelle épinière. Mais l'intégrité du centre spinal avec ses fibres afférentes n'est pas toujours suffisante, bien que les physiologistes l'aient cru pendant longtemps en expérimentant sur les animaux. La clinique est venue démontrer que pour ce qui concerne tout particulièrement l'homme, les centres nerveux supérieurs intervien- nent dans le mécanisme d'un certain nombre de mouvements réflexes. Cette intervention a lieu par l'intermédiaire des fibres de la substance blan- che de la moelle épinière. Un fait intéressant se dégage des expériences de l'auteur : c'est que (comme cela a déjà été vu par Mendelssohn et Rosenthal) la moelle épinière est constituée de telle façon que si l'on pouvait la sectionner en autant de tronçons qu'il y a de nerfs périphériques qui en dépendent, tout en conservant intacte la circulation de ces segments, chacun de ces tronçons serait capable de fonctionner séparément et permettrait à la par- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 461 tie correspondante de l'organisme de répondre par un mouvement réflexe à une excitation portée sur sa surface sensible. Chaque amas gris dans ces différents tronçons où se fait pour ainsi dire l'articulation des deux neu- rones constitutifs de l'arc réflexe représente, d'après l'auteur, un véritable ganglion médullaire primitif, l'homologue d'un ganglion nerveux de la chaîne ganglionnaire des invertébrés. A cette chaîne ganglionnaire formée des fibres périphériques et des fibres spino-spinales viennent se superposer les centres nerveux supérieurs : les centres bulbaires, mésencéphaliques et corticaux. Ces centres exercent aussi sur les cellules motrices médullaires une action inhibitrice, modératrice. L'auteur divise tous les mouvements réflexes en trois groupes : les réflexes cutanés inférieurs, ou réflexes cutanés des phy- siologistes, qui sont exclusivement spinaux, les réflexes tendineux, proba- blement d'origine mésencéphalique et les réflexes cutanés supérieurs, ou réflexes cutanés des cliniciens, qui ont leur centre dans la moelle, mais qui nécessitent l'intervention des fibres descendantes d'origine corticale. Le mouvement réflexe étant pour ainsi dire le phénomène fondamental de l'activité nerveuse, c'est surtout aux fibres de la sensibilité que v. G. attri- bue le rôle prépondérant dans le fonctionnement du système nerveux. Le nombre des fibres centripètes dépasse beaucoup (environ 5 fois) celui des fibres centrifuges dans le système nerveux. Sans fibres de sensibilité, pas de motilité, pas de respiration ni de circulation, bref pas de vie possible. Aussi, au lieu de dire avec Descartes : « je pense, donc je suis », v. G. croit-il qu'on pourrait plus justement dire « je suis, je vis, donc je suis excité ». -- M. Mendelssohn. Scheven (U.). — Contribution à la physiologie du réflexe palellaire. — L'auteur a déterminé au moyen d'une méthode très précise et exempte de toute cause d'erreur le temps réflexe du phénomène du genou et la période latente de la contraction du quadriceps excité directement. En comparant ces deux valeurs et en déduisant la seconde de la première, il a obtenu la valeur du temps réflexe réduit, c'est-à-dire le temps que l'excitation péri- phérique met à parcourir les trajets nerveux extraspinaux et les voies in- traspinales. Cette évaluation de la durée de la réaction du phénomène du genou a permis à l'auteur de conclure à la nature réflexe de ce phénomène. 11 résulte encore des recherches de l'auteur que l'excitation rythmique pro- voque des mouvements réflexes d'étendue variable. La longueur des inter- valles entre les excitations successives a une influence manifeste sur la valeur de l'effet obtenu. Plus ces excitations sont rapprochées, plus les secousses musculaires gagnent en étendue et en intensité. Ceci dépend évidemment de l'addition latente des irritants dans le centre spinal et parle également en faveur de la nature réflexe du phénomène. — M. Men- delssohn. Knapp (Ph. C). — Le mécanisme du réflexe plantaire. Le réflexe plan- taire croisé. — L'auteur a signalé, dès 1902, la présence d'un réflexe plantaire croisé, et s'applique à démontrer que le réflexe plantaire normal est un réflexe cérébral et non un réflexe spinal, comme celui de Babinski. L'arc du réflexe plantaire comprend quatre neurones : un neurone centripète périphérique allant de la plante du pied aux noyaux bulbaires, un ou plusieurs neurones sensoriels allant des noyaux bulbaires à la région rolandique, un neurone moteur central allant de la région rolandique au cinquième segment lom- baire et aux premiers segments sacrés et un neurone moteur périphérique 162 L'ANXEË BIOLOGIQUE. allant des cornes antérieures de ces segments aux fléchisseurs du gros orteil. — M. Mendelssohn. Philippson (M.). — Sur 1rs réflexes croisés chez le chien. — Après section transversale de la moelle chez le chien dans la région dorsale et la section unilatérale des racines postérieures de la moelle lombaire, P. obtient un animal dont le train postérieur est soustrait depuis plusieurs années à l'in- fluence de l'encéphale, et dont une patte ne possède plus que des réflexes croisés tandis que l'autre ne possède plus que des réflexes directs. Dans ces conditions on observe que les réflexes directs sont nécessaires pour que la patte puisse se placer en situation normale, mais que les réflexes croisés sont indispensables pour l'accomplissement des mouvements de locomotion et pour la rythmicité de ces mouvements. — J. Giaja. Jordan (H.). — Contribution à la physiologie comparée du système ner- veux central d'après les recherches sur la Ciona intestinalis et sur les Octo- podes. — D'après, l'auteur tous les animaux peuvent être divisés au point de vue de leur réflectibilité en deux catégories : ceux qui sont riches et ceux qui sont pauvres en réflexes. Les animaux riches en réflexes possèdent un grand nombre de réflexes individuels et spéciaux, tandis que les animaux pauvres en réflexes ne possèdent que des réflexes généraux. Les premiers sont pourvus d'un système nerveux complexe avec un grand nombre de ré- cepteurs et conducteurs, indispensables pour la transmission de nombreux réflexes individuels, comme cela se voit chez les vertébrés; c'est le contraire que l'on trouve chez les animaux pauvres en réflexes chez lesquels un sys- tème nerveux périphérique très simple suffit à la production d'un réflexe général, banal, comme cela a lieu chez les invertébrés dont le système ner- veux peu différencié est constitué par un réseau fibrillaire. Les recherches qui font l'objet de ce travail font suite aux recherches analogues faites anté- rieurement par l'auteur sur des méduses et des escargots. Dans cette nou- velle série d'expériences, l'auteur a étudié les réflexes chez les ascidies dont le système nerveux ne possède qu'un seul ganglion et tient ainsi une place in- termédiaire entre celui des méduses et celui des escargots lesquels possèdent deux sanglions nerveux. Il était donc intéressant de voir comment se com- porte la fonction réflexe du ganglion unique de la Ciona par rapport à celle des deux ganglions de l'escargot. Il résulte des recherches de l'auteur qu'au point de vue fonctionnel le ganglion de Ciona intestinalis est l'analogue du ganglion pédieux de l'escargot. Il ne possède aucune action sur l'excitabilité directe, mais il exerce une action régulatrice manifeste sur le tonus mus- culaire et adapte ce dernier aux conditions extérieures. Un animal qui pos- sède son ganglion résiste mieux à une surcharge déformante qu'un autre à qui le ganglion a été extirpé. De même, après cessation de l'extension le retour à la normale se fait mieux chez le premier. Le ganglion chez Ciona est sans influence sur les variations réactionnelles provoquées par les chan- gements de la température, de sorte que l'animal à l'état normal est à un très haut degré indépendant de la température ambiante. — M. Men- delssohn. Moulinier (R.). - Des réponses du muscle fléchisseur de la pince du crabe au passage successif et rapide des deux ondes de fermeture et d'ouver- ture du courant continu. Variations sous l'influence combinée de l'intensité et du sens du courant. — Pour le muscle fléchisseur de la pince du crabe, le seuil d'excitation apparaît plus tôt avec un courant descendant qu'avec un XIX. — FONCTIONS MENTALES. 463 courant ascendant, quand on fait varier l'intensité à partir de zéro. La pré- dominance d'effet du courant descendant se maintient seulement jusqu'à une valeur déterminée de l'intensité pour chaque individu; à partir d'une certaine valeur d'intensité du courant, la hauteur des secousses pour une même intensité est plus forte lorsque la contraction est produite par un cou- rant ascendant. — J. Giaja. a) Lapicque (L.). — Centres échelonnés pour la coordination de la marche chez les Crustacés Décapodes. — Quand on coupe un connectif œsophagien chez l'Ecrevisse, elle décrit une courbe de grand rayon, le côté sain tourné en dedans (Vulpian). L. a constaté que l'animal peut également exécuter une circonférence rétrograde de très court rayon, le côté sain en dehors ; ce pivo- tement peut être provoqué par l'excitation du côté sain; il est dû à un mouve- ment de marche en avant des pattes du côté lésé associé à un mouvement de recul des pattes du côté sain. Le même phénomène s'observe chez le Homard; chez le Crabe, les pattes du côté sain ont un mouvement transversal. L. en donne l'explication suivante : le centre de coordination pour la marche en avant est situé dans la masse des ganglions buccaux ; le centre de coordina- tion pour la marche en arrière chez l'Ecrevisse, latérale chez le Crabe, est dans la masse des ganglions sus-œsophagiens. -- R. Legendre. Athanasiu (J.). — Recherches expérimentales sur V intervention des nerfs et des muscles antagonistes dans la production des mouvements du pied. — NoïCA ayant soutenu que l'excitation du sciatique poplité interne produit des effets très différents suivant que son antagoniste le poplité externe est sec- tionné ou non, A. a répété ces expériences, a constaté que la section du nerf péroné ne produit aucune diminution dans la force des muscles innervés par le nerf tibial et attribue les résultats de Noïca à des imperfections de technique. — R. Legendre. s f) Marinesco (G.). — La nature intime du processus de dégénérescence det nerfs. — Après la section simple du sciatique chez le Lapin, les lésions dé- génératives apparaissent à l'extrémité du bout périphérique et se propa- gent dans tout le nerf. Toutes les fibres ne dégénèrent pas de la même ma- nière ; la substance inter- et périfibrillaire s'accumule d'abord en certaines régions, puis les neurofibrilles deviennent granuleuses (axolyse), puis vient un processus de résorption et de vacuolisation ; la myéline se fragmente et change de colorabilité. L'altération commence toujours au voisinage du bout central, même si le morceau de nerf transplanté a été retourné. Les cellules de Schwann se multiplient et s'accroissent. La dégénérescence de la myéline est accompagnée d'une saponification due vraisemblablement à un ferment sécrété par les cellules de Schwann. La désorganisation du cylindraxe représente un phénomène de protéolyse. M. pense que la dégé- nérescence du bout périphérique pourrait être suspendue par injection de sérum d'antiferments. L'étude des transplantations fournit des renseigne- ments à ce sujet. La présence de cellules apotrophiques (cellules de Schwann multipliées) dans les auto- et homotransplantations, leur absence dans les hétérotransplantations est en rapport avec la régénérescence ou la non-ré- générescence du bout transplanté ; or, ces cellules élaborent des substances attractives pour les axones formés dans le bout central ; M. pense donc que la régénérescence ou la mort du nerf transplanté est due à l'absence ou à la formation de neurotoxines pa»r l'organisme de l'hôte. — R. Legendre. m L'ANNEE BloLOGIQl K. j) Nageotte (J.). — Note sur l'apparition précoce d'arborisations périglomé- rulaires formées mu- dépens des gloméi ules, dans les ganglions rachidiens gref- /es [VIII]. — Vingt-quatre heures après la greffe, il y a dans les ganglions du Lapin de nombreuses arborisations périglomérulaires formées défibres très fines naissant du glomérule lui-même; le lacis de ces fibres comprend sou- vent deux ou trois glomérules voisins; certaines fibres s'en échappent et cheminent dans le tissu conjonctif voisin, d'autres accompagnent le cylin- draxe, d'autres remontent autour de la cellule, d'autres gagnent les cellules nerveuses mortes voisines et forment des arborisations autour d'elles, en contact avec les cellules satellites proliférées. Ces formations rappellent les fibres fines signalées par Perroncito dans la régénérescence des nerfs: elles sont également analogues à celles décrites par Cajal chez le Lapin normal sous le nom d'arborisations périglomérulaires; enfin elles sont la première ébauche des pelotons péricellulaires et des arborisations des nodules rési- duels. — R. Legendhi:. Spallita. — Sur la fonction du ganglion du vague chez- la Thalassochelys caretta. — Chez Thalassochelys l'action inhibitrice du vague est conduite au cœur par des filets nerveux qui se détachent du tronc du nerf au-dessous de son renflement ganglionnaire inférieur : ce sont en général trois rameaux, de ceux-ci, un se porte à l'oreillette du même côté, le second à la paroi antérieure du ventricule et le troisième se perd dans la paroi postérieure du ventricule. La stimulation de ces filets post-ganglionnaires détermine sur le cœur les mêmes effets que celle du vague au-dessus. Le ganglion est le siège de fonctions réflexes qu'annule la nicotine. Les fibres inhibitrices du vague entrent en connexion intime avec les cellules nerveuses du gan- glion; la paraly.-de de ces cellules par la nicotine arrête les impulsion* venant du vague préganglionnaire. On peut considérer ce ganglion comme un représentant extra-cardiaque des ganglions normalement intra-cardia- ques. — J. Cautrelet. Lesbre et Maignon. — Sur les propriétés respectives du pneumogas- trique et de la branche interne du spinal chez le Porc. — Chez le Porc, la réunion du pneumogastrique et la branche interne du spinal a lieu à une certaine distance de la base du crâne, ce qui permet d'étudier la fonction du pneumogastrique avant toute anastomose. Contrairement à l'idée géné- ralement admise que le nerf de la Xe paire est mixte, l'effet de sa section ou de son excitation est uniquement sensitif. C'est donc au spinal que le pneumogastrique doit ses propriétés motrices et son action modératrice sur le cœur. — R. Leç.endre. Frôhlich (F. W.). — Analyse des phénomènes inhibiteurs nui se produi- sent dans la pince de l'éerevisse. — Des nombreuses expériences de l'auteur se dégage cette conclusion générale que les actions inhibitrices périphériques qui se manifestent dans la pince de l'éerevisse par la diminution de l'exci- tabilité du nerf moteur à la suite de l'excitation du nerf sensitif, donc par voie réflexe, n'autorisent guère à admettre des nerfs d'arrêt spécifiques ou bien des processus inhibiteurs spécifiques. Ces phénomènes d'arrêt peuvent se produire également sur une préparation neuro-musculaire et consistent en partie dans une fatigabilité relative des terminaisons nerveuses pour des irritants faibles et une fatigabilité absolue pour les irritants forts, en partie dans l'absence d'excitations dont l'effet renforcerait dans le muscle fatigué XIX. - FONCTIONS MENTALES. . 465 l'action d'une excitation unique. Bref, le mécanisme de l'inhibition dans la pince de l'écrevisse s'explique par la fatigue relative pour des excita- tions faibles. Il n'y a pas lieu d'admettre des filets inhibiteurs spéciaux pour les muscles de la pince de l'écrevisse. Il s'agit simplement de l'inhibition produite par des variations d'intensité ou de fréquence des excitations. — M. Mendelssohn. Brœckaert (J.). — Les nerfs sympathiques du larynx. Contribution anato- mique et physiologique à l'étude du sympathique cervical. — L'auteur conclut de ses nombreuses recherches anatomo-physiologiques faites sur le singe, le chien, le chat et le lapin que le sympathique cervical, du moins chez les ani- maux, ne renferme pas de fibres motrices pour les muscles du larynx, mais qu'il tient sous sa dépendance l'appareil vaso-moteur du larynx. Il agit sur la circulation intralaryngée à la fois comme constricteur et comme dilatateur des vaisseaux sanguins. L'auteur est porté à admettre l'absence de fibres centri- pètes dans les nerfs laryngés. Toutefois, il laisse cette question en suspens, vu qu'il est difficile d'isoler physiologiquement les connexions anatomiques des nerfs laryngés. Le sympathique ne paraît pas intervenir directement dans l'innervation trophique du larynx. La résection isolée du sympathique cervical est sans effet appréciable sur la nutrition du larynx, tandis que la résection du sympathique combinée avec celle des nerfs laryngés provoque des troubles trophiques bien plus marqués que la section des larynx seuls. — M. Mendelssohn. Laignel-Lavastine. — Le plexus solaire et ses fonctions. — L'étude anatomique, physiologique et pathologique du plexus solaire doit être faite par l'aliéniste et le psychologue au même titre que celle de l'encéphale et de la moelle, parce que cette étude est l'introduction à l'étude générale du sympathique et, plus largement, à l'étude de la régulation nerveuse viscé- rale. Le sympathique agit directement sur l'encéphale par les vaso-moteurs qui règlent la circulation sanguine de cet organe ; il retentit aussi sur lui par les vaso-constrictions ou vaso-dilatations régionales, qui modifient la pres- sion artérielle générale, agissent sur les fonctions glandulaires et troublent la composition chimique du milieu intérieur. Si l'on réfléchit au rôle du plexus solaire dans les fonctions digestives, dont les moindres perturbations peu- vent retentir sur l'encéphale, on entreverra que certaines hallucinations cé- nesthésiques des paralytiques généraux doivent leur localisation à des lé- sions des ganglions et des fibres sympathiques; de même pour certains mélancoliques déprimés, anxieux, hypochondriaques, etc., dont la cénes- thésie est primitivement troublée, on peut chercher du côté de l'irritation ou de la paralysie de certains territoires sympathiques la raison de ces symptômes. Cependant la suppression du plexus solaire, quand elle n'entraîne pas la mort par des accidents immédiats d'hydrostatique vasculaire et d'inhibition, n'empêche pas une santé parfaite en apparence, grâce à des suppléances. Mais, dès que la maladie intervient, l'organisme , qui était à la ration d'é- pargne, passant brusquement au surcroît de dépense de l'effort, l'insuffisance apparaît et se traduit par des troubles organiques et mentaux. — Jean Phi- lippe. l'année biologique, xii. 1907. 30 460 L'ANNEE BIOLOGIQUE. r. Organes des sens. Franz. — Constitution de l'œil de chouette et théorie de l'œil télescopique. - On sait que les yeux télescopiques se rencontrent souvent chez les ani- maux des grands fonds. Ils se distinguent des yeux ordinaires par leur cris- tallin fortement bombé et l'aspect cylindrique du globe oculaire dans ses régions latérales. En étudiant l'œil de la chouette, F. a trouvé entre celui-ci et les yeux télescopiques de nombreux rapports. Je n'entrerai pas dans le détail des considérations anatomiques, qu'il me suffise de dire que d'après F. le dessin de Sommeiïing est beaucoup plus exact que celui donné par WlEDERSHEIM. Voici maintenant l'explication qu'il nous offre des yeux télescopiques. Il est de toute nécessité qu'il existe un rapport constant entre la grandeur du cristallin et la distance de la rétine au centre de cette lentille (d"après les recherches de Matthiessen). Comme les animaux des grands fonds ont un cristallin fort bombé, il est nécessaire que leur œil soit relativement plus profond ou allongé. Mais si ceci arrivait, l'œil étant encastré dans le crâne, l'espace interorbitaire devrait se réduire considérablement ; c'est ce qui ar- rive en effet. Mais cela est encore insuffisant; pour gagner de la place l'œil s'aplatit latéralement, d'où la forme caractéristique des yeux télescopiques : en outre l'œil fait saillie en dehors de la cavité orbitaire : simultanément on voit arriver les changements suivants : l'œil, au lieu d'être dirigé latéra- lement, se dirige en avant ou vers le haut. Il existe aussi une particularité importante. Dans ces yeux on distingue deux rétines : la rétine principale qui fonctionne comme chez tous les animaux et la rétine accessoire (Neben- retina) qui a un tout autre rôle. En effet, grâce à sa forme extrêmement bombée le cristallin doit présenter à son voisinage un cercle de diffraction lumineuse, c'est celui-ci que la rétine accessoire est chargée de percevoir et ceci a son utilité pour la direction des mouvements dans ces milieux peu éclairés, en tout cas elle ne perçoit pas d'image nette. Un œil très sembla- ble aux yeux télescopiques se présente chez les rapaces nocturnes; ceci tient vraisemblablement aux conditions semblables. On remarque d"ailleurs chez ces oiseaux un cristallin à forte courbure, d'où allongement du globe ocu- laire, mais l'œil des rapaces nocturnes n'est pas aussi parfait que l'œil té- lescopique des poissons. Il y a quelques remarques accessoires importantes : 1° Il y a dans les deux cas un appareil d'accommodation, ce qui tend à prouver l'existence d'images nettes. — 2° Les muscles des yeux sont peu développés dans les deux cas, cela résulte de l'enfoncement du globe oculaire. Dubuisson. Petrunkevitch (A.). — Le sens de la vue chez les araignées. — Deux sens sont particulièrement développés chez les araignées : le toucher, qui contribue à la défense de l'individu, et la vue, qui sert à la capture des proies. Le nombre des yeux est en général de huit et leur disposition varie suivant les familles. On ne peut comprendre le rôle de cette disposition que si on étudie la direction respective des axes des yeux et les angles qu'ils forment avec les trois plans principaux du corps. C'est ce qu'a fait P. sur Lycosa nidicola, Phidippus tripunctatus, tous deux de l'Amérique du Nord, et Heteropoda venaloria, grande araignée tropicale, qui a à peu près les mœurs des Thomises. Chez l'araignée sauteuse, Phidippus, les yeux anté- rieurs médians sont dirigés en avant et un peu en dehors : chez Ltjcosa, ils regardent en haut et en dehors; il en est de même chez Heteropoda. Les yeux antéro-latéraux de Phidippus ont leurs axes parallèles au plan horizon- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 467 tal du corps, et regardent un peu de côté. Chez Lycosa ils sont dirigés encore plus en dehors et en même temps en bas. Chez Heteropoda ils regardent en dehors et en haut. Les yeux postérieurs médians de Phidippus sont dirigés en haut et de côté ; ceux de Lycosa regardent en avant et en haut, ceux de Heteropoda directement en haut; les yeux postéro-latéraux de Phidippus sont dirigés de côté, en haut et un peu en arrière ; chez Lycosa ils regar- dent de côté et en arrière, mais surtout en haut; chez Heteropoda ils sont dirigés surtout en arrière. D'ailleurs la direction des yeux ne varie pas au cours du développement post- embryonnaire. Ce qui change à chaque mue, c'est seulement la surface relative occupée sur le céphalothorax par chaque groupe d'yeux : le céphalothorax grandit plus vite que les yeux, de sorte que ceux-ci occupent à chaque mue une surface plus faible. — L. Laloy. Carr (H.). — Contrôle apparent de la position du champ visuel. — C. donne longuement l'observation d'un étudiant qui pouvait mouvoir dans tous les sens tout son champ visuel : cette transposition se faisait d'abord involontai- rement ; quand il s'en rendit compte, le sujet arriva à la reproduire à volonté. Ce phénomène durait tant que la fatigue n'intervenait pas. — Quelle est l'origine de ce phénomène? C. commence par supposer : 1° que cette trans- lation est produite par un phénomène d'innervation, qui n'atteint pas les mouvements de l'œil, mais déplace les références spatiales de la rétine ; 2° ou bien les références spatiales restent normales, mais des phénomènes de réfraction latéraux ou autres déplacent la situation des objets; 3° ou bien enfin le tout provient d'une illusion sur la position du corps, qui est objec- tivée. Mais aucune de ces hypothèses ne semblait rendre compte de ce qui se passait. En réalité, il semble que, durant toute la période du déplacement, la rétine de ce sujet soit insensible a toute excitation extérieure, et que le sujet n'ait que l'hallucination des images consécutives (positives) des objets qu'il voyait avant le phénomène. — Les translations peuvent avoir lieu dans tous les sens, et peuvent provenir soit d'un mouvement de la tête, de l'œil, du corps. Tous les objets nouveaux introduits dans le champ de la vision durant le déplacement du champ visuel, ne sont pas perçus ; mais ils modi- fient l'éclat, la couleur et la localisation des images déplacées. — Quant aux objets fixés d'abord, quoiqu'ils ne soient plus perçus à leur place exacte, ils continuent d'agir sur les images déplacées, aussi longtemps que leur stimu- lus agit sur la rétine ; à noter aussi que l'effet du stimulus ancien est plus grand et très différent de celui de quelque nouvel excitant que ce soit, intro- duit durant le déplacement. — Ce fonctionnement anormal de la vision peut être à volonté maintenu ou renouvelé par un fiât mental, accompagné par un effort du côté de l'orbite; au contraire, il est détruit par un autre fiât mental, avec relâchement de l'orbite. Signalons l'importance de cette observation, la première, à notre connais- sance, où l'on ait analysé méthodiquement et d'une façon positive et précise ce côté des phénomènes de vision hystérique. — Jean Philippe. Thompson (Hel) et Gordon (K. ). — Etude sur les images consécutives à la périphérie de la rétine. —Expériences faites avec les papiers de Héring. Il est possible, quand l'œil est adapté à la lumière, d'obtenir des images consécutives à la périphérie ; mais il est très difficile de les observer quand on opère dans une chambre noire : il faut de la lumière blanche pour obte- nir des images consécutives à la périphérie de la rétine. En général, les 468 L'ANNEE BIOLOGIQUE. images consécutives ont été trouvées aussi vives que l'image qui les produi- sait, à la lumière blanche : moins vives dans une chambre obscure. A l'extrême périphérie, il arrivait parfois qu'une excitation nettement perçue ne produisait pas d'image consécutive; c'était presque la règle quand le fond était noir. Par contre, il est arrivé un certain nombre de fois qu'une excita- tion à la limite a produit une image consécutive parfaitement distincte; et ce qui a montré que ce n'était là ni le fait de l'imagination, ni le résultat d'une suggestion, c'est ce que ces couleurs invisibles, subliminales (à la limite) donnaient précisément les images consécutives qui leur correspon- daient. Dans le pourtour de la région centrale, les images consécutives sont plus intenses qu'à la périphérie, mais pas beaucoup plus ; elles le sont même moins pour le jaune. — La durée des images consécutives est très variable : à la limite extrême des couleurs, le stimulus et l'image consécutive sont très brefs ; leur durée augmente à mesure que l'on se rapproche du centre, et cela reste vrai si l'on considère l'image consécutive, sans s'occuper de la durée du stimulus; à la fovéa, les images consécutives étaient souvent plus brèves qu'à la région environnant le centre. Il existe une relation entre le stimulus et l'image consécutive, mais on n'en doit pas conclure que plus le stimulus est prolongé, plus l'image consécutive durera : un stimulus rapide donne naissance (sauf à la périphérie extrême) aune image consécutive plus longue que lui ; mais souvent un stimulus prolongé donne naissance à une image consécutive plus courte que lui. A durée égale du stimulus, l'image consécutive est un peu plus longue dans une pièce éclairée que dans un endroit obscur. — Jean Philippe. Guébhart (A.). — Sur l'interprétation de certains faits de vision colorée. — Quand on ferme les paupières en pleine lumière vive, on a d'abord une sensation très nette de pourpre sanguin, qui passe assez vite au jaune, pour arriver à quelque chose qui paraît du noir, très mouvementé, suivant qu'on rouvre les yeux sur une surface modérément blanche pendant la lre ou la 2e phase, on voit celle-là s'éclairer de vert ou de bleu, complément du rouge ou du jaune. Portier est donc peu précis quand il dit que l'œil « exposé pendant 2 ou 3 minutes à la lumière ajoute du bleu vert à toutes les cou- leurs ». En réalité, l'œil, imprégné objectivement de rouge, à travers ses enveloppes vasculaires opaques pour le reste du spectre solaire, fait sous- traction de rouge, et remonte, à l'inverse de ce qui se passe pour une plaque voilée, du rouge au violet, en s'arrètant avec complaisance (Chauveau, Cen- tres nerveux distincts pour les couleurs du spectre; C. R., t. CXV, p. 908) au vert. — J. Philippe. Claparède (Ed.). — Vision entoplique des vaisseaux rétiniens, le matin, au réveil. — C. décrit comment ses vaisseaux rétiniens lui apparaissent (le matin, au réveil, au moment où il ouvre les yeux pour la première fois) en une superbe projection sur le plafond de la chambre. L'apparition s'évanouit en moins d'une seconde : on peut la ressusciter un certain nombre de fois en refermant et ouvrant successivement les jeux, pendant un temps très court chaque fois : l'image revient de moins en moins nette, mais elle revient parfois une vingtaine de fois. — Il faut, de plus, que la surface où se fait la projection soit éclairée : les vaisseaux apparaissent alors gros, noir foncé, et d'une longueur d'un mètre environ. Ordinairement, la vision entoptique des vaisseaux de l'œil résulte du dé- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 469 placement de l'ombre qu'ils projettent sur la rétine : cette explication n'est plus de mise ici. — C. estime que la rétine plus fraîche à la première lu- mière, peut-être excitée par la légère différence entre l'excitation par la lu- mière de ses parties non ombrées par les vaisseaux, et de celles qu'ils om- brent; en outre, les parties ombrées sous-jacentes aux vaisseaux, ne recevant aucune excitation au moment où s'ouvrent les yeux, produisent tout d'abord une sensation de noir, jusqu'au moment où elles sont surexcitées par propa- gations de l'excitation ; enfin on peut aussi faire intervenir une dilatation des vaisseaux rétiniens ou même une contraction : en tout cas, un changement de calibre. — Jean Philippe. Myers (Ph.). — Quelques observations sur le développement des couleurs. — Observations analogues à celles de Mac Dougall, faites avec des cubes de couleurs : autour du 8e mois l'enfant distingue les différences de clarté des objets colorés ou en gris. Il est d'ailleurs probable que bien avant six mois l'enfant est sensible à de petites différences d'éclairage, et que, à cet âge, le rouge et le jaune sont décidément préférés aux autres couleurs. A noter aussi que la nouveauté détermine souvent la préférence de l'enfant. On ne saurait d'ailleurs trop hésiter à se prononcer sur les raisons du choix que font les enfants quand on leur présente des objets : les causes de leurs désirs sont multiples et fort différentes. — Jean Philippe. Kœllreutter (W.). — Les nouveau-nés sont-ils sourds? — On le croyait autrefois : mais cette opinion tend à disparaître et K. a constaté, au con- traire : 1° que le cri-cri produit chez tous les enfants, peu d'heures après la naissance, une réaction très nette; 2° que le ton C6 du sifflet de Galton dé- termine une réaction très nette chez tous les enfants durant les premières 24 heures après la naissance, et chez 75 % des enfants de 2 ou 3 jours; 3° que le diapason C, C2 et C3 ne détermine jamais de réaction chez eux. — On peut donc dire que le nouveau-né réagit très bien aux sons élevés, dès après la naissance, tandis que les sons graves ou moyens ne sont pas perçus durant les premiers jours qui suivent la naissance. On ne saurait donc nier que le nouveau-né ait un nerf acoustique sensible dès la naissance. — J. Phi- lippe. Wilson (H. A.) et Myers (C. S.). — Influence des phases de différences biauriculaires sur la localisation des sons. — La conclusion de W. et M. est qu'il est inutile de supposer que le mécanisme de nos deux oreilles est directement sensible à la différence avec laquelle l'arrivée des vibrations sonores à l'une ou à l'autre oreille. Malgré tous les efforts faits pour soutenir cette hypothèse, on n'a jamais pu montrer que, quand deux sons arrivent directement à une seule oreille, nous avons conscience du rapport de cha- cun de ces groupes de vibration par rapport à l'autre, c'est une raison de croire que l'oreille n'est pas sensible pour percevoir les phases de diffé- rences quand les deux sons arrivent aux oreilles séparément. Une différence d'intensité d'oreille à oreille suffit à tout expliquer. — : J. Philippe. Bingham(W.). — Rôle du mécanisme tympanique dans V audition. — Obser- vation d'un professeur qui a perdu les tympans et les osselets de l'une et 470 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. l'autre oreilles depuis près d'un an, et qui continue cependant à entendre presque aussi bien qu'autrefois, quoique l'acuité auditive commence à diminuer. B. a mesuré l'acuité auditive aux sons simples et aux mots; la limite extrême de l'audition des tons; l'audition musicale; celle des bruits, et enfin la localisation. Sa conclusion est que le rôle de la conduction des bruits et des sons a été "exagéré, au détriment des autres fonctions physiolo- giques de l'audition. Les autres sensibilités du sujet ne sont pas exagérées. — Jean Philippe. Benoît-Gonin et Lafitte-Dupont. — Destinée du canal semi-circulaire externe dans le passage de la station quadrupède. — Quand la tête se relève, le canal semi-circulaire résiste pour ne pas être entraîné dans une direction nouvelle, ce qui ne lui permettrait plus de remplir sa fonction, mais il n'y réussit qu'incomplètement, et il reste dans une position intermédiaire. — J. G AUTRE LE T. Soprana (F.). — Recherches ultérieures sur la dégénérescence des centres nerveux des pigeons à la suite 'de lésions des canaux demi-circulaires. — On sait que l'extirpation du labyrinthe produit de graves dégénérations dans les centres nerveux : le bulbe, la moelle, le cervelet sont atteints. Les recherches de S. montrent que la lésion du neurone périphérique vestibulaire entraine encore la dégénérescence de nombreuses fibres de la région bulbo-mésencé- phalo-cérébrale; ces fibres doivent représenter en grande partie la voie ves- tibulaire centrale. Parties des noyaux terminaux du nerf vestibulaire, elles passent comme fibres arciformes internes et externes dans le pied du mé- sencéphale, puis, se pliant dorso-latéralement, entrent dans le toit du mésen- céphale, ensuite, en passant à travers le diencéphale, arrivent à la base du cerveau où elles se terminent dans le noyau lenticulaire. Un grand nombre s'arrêtent au toit du mésencéphale; quelques-unes à la décussation supra- infundibulaire; un petit nombre pénètrent dans le faisceau septo-mésencé- phalique et avec celui-ci se portent au télencéphale. — R. Legenure. a) Egger (Max). — La Baresthésie. — La baresthésie est une sensibilité à la pression que la plupart des physiologistes et cliniciens envisagent comme une modification quantitative de la sensibilité tactile. Ce n'est pas l'avis de Strumpell qui sépare nettement la sensibilité tactile de la sensibilité à la pression et affirme, en se basant sur des faits expérimentaux, que la peau joue un rôle tout à fait négligeable dans l'estimation de la pression et que la perception de cette dernière se fait par les tissus profonds, tels aponévroses, tendons, périoste. Pour élucider cette question, l'auteur a entrepris une série d'expériences desquelles il croit pouvoir conclure que, contrairement à l'opinion de Strum- pell, la baresthésie est une sensibilité superficielle. Son organe physiolo- gique est la peau. Les tissus profonds sont seulement sensibles aux pressions brutales déterminant une sensation qui se rapproche de celle de la douleur. La voie conductrice de la baresthésie est le cordon postérieur. — M. Men- delssohn. Herlitzka (A.). — Sur la « saveur métallique » et la saveur des ions métal- liques. — La saveur dite métallique est une sensation exclusivement olfactive ; cette irritation est provoquée par l'ion H ou par des sels qui donnent avec les albuminoïdes un précipité que l'addition d'eau ne permet pas de dissou- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 471 dre. Le goût métallique est causé par les sels d'éléments peu nombreux qui se trouvent répartis dans tous les groupes du système périodique à l'excep- tion du 7e, à partir de la 4e ligne horizontale. Le goût, ou mieux l'odeur mé- tallique, apparait seulement dans les sels qui contiennent les cations élé- mentaires du métal considéré. Le goût des cations est toujours doux ou amer. Le goût des sels résulte de la concurrence des saveurs cationique et anionique. — J. Giaja. 2° Fonctions mentales. Abraham (H.). — Sensibilité absolue de Voreille. (C. R. Acad. Se, CXLIV, 1099-1101.) [La sensibilité de l'oreille peut être déterminée en valeur ab- solue, en produisant dans l'oreille des variations de pression d'amplitude connue: on envoie dans le téléphone des courants de période connue, que l'on fait décroître jusqu'au moment où l'on cesse d'entendre. Il semble bien que le seuil des sensations de l'oreille normale correspond à des variations de pression ayant une amplitude d'environ 4 dix millionièmes de milli- mètre de mercure : chiffre qui concorde avec les résultats de Max Wien, mais est plus faible que celui de lord Rayleigh. — J. Philippe Albertone (P.). — Sur la connaissance de l'épuisement de l'activité de sens et de mouvement chez l'homme. (Arch: ital. de Biol., II, 1-33, 1906.) [495 Alvord (E.) et Searle (H.). — Comparison of time intervais. (Amer. Journ. of Psychol., XVIII, 177-186.) [501 Andenino (E.). — L'homme droit, l'homme gauche, et l'homme ambidextre. (Archivio di Psichiatria, XXVIII, fasc. 1-2, 23-31.) [479 Babinski (J.). — Sur les troubles trophiques de l'hystérie. (Bull. S. méd. hôpit. Paris, 1379-1382.) [507 Bechterew. — L'activité psychique et la vie. (Traduit et adapté du russe, 1 vol. 12°, Boulangé, 347 pp.) [Cité à titre bibliographique Bergstrom (J.). — Effect of changes in the time variable in memorizing. (Am. Jour, of Psychol., XVIII, 206-238.) [500 Berliner (B.). — Der Anstieg der reinen Farbenerregung im Sehorgan. (Psych. Stud., III, 91-155.) [485 Biaute. — Hérédité dans les maladies mentales. (Gaz. méd. Nantes, 181- 190.) [B. cite un cer- tain nombre de généalogies d'aliénés ou de criminels. — J. Philippe a) Binet et Simon. — Le développement de l'intelligence chez les enfants. (Ann. Psych., XIV, 1-94.) [505 b) — - Langage et Pensée. (Ann. Psych., XIV, 284-339.) [490 Bingham (W.). — The Rôle of the tympanic Mechanism in audition. (Psych. Rev., XIV, 229-253.) [Voir ch. XIX, 1° Boggs (L. P.). — Studies in absolute Pitch. (Amer. Journ. of Psychol., XVIII, 194-205.) [La reconnaissance d'un son absolument simple, c'est-à-dire qui n'offre 472 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ni terme de comparaison objectif ni subjectif avec quelque autre que ce soit, est très rare : il est probable que quelques fervents de musique peu- vent faire cette distinction, mais c'est là un fait très rare. — J. Philippe a) Bohn. — Quelques chiffres relatifs au rythme vital des Convolutes. (R. Soc. Biol., I, 51.) [511 b) Sur l'impossibilité d'étudier avec une précision mathématique les os- cillations de l'état physiologique chez les animaux littoraux. (Ibid.,211.)[511 d) — — Le rythme nycthéméral chez les Actinies. (C. R. Soc. Biol., I, 473.) [511 à) Bonne (Ch.). — Sur la symétrie bilatérale du corps et sur F indépendance fonctionnelle des hémisphères cérébraux. (A propos d'un livre récent.) (Ar- chives de Neurologie, I, 3e Série, 177-220, 293-326, 370-389, 467-485.) [Critique détaillée du livre de Sabatier : Le duplieisme humain b) Un dernier mot sur la symétrie. (Ibid., III, 40-48.) [Réplique à une réponse de Sabatier au sujet de l'ar- ticle précédent. B. maintient toutes ses conclusions. — R. Legendre Bréhier. — De l'image à ridée. Essai sur le mécanisme psychologique de la méthode allégorique. (Rev. Phil., LXV, 471-482.) [497 Bridou (M.). — Mécanisme de la, détente et du laisser-aller dans V émotion. (Rev. Se, 5e sér., VIII, 79-83.) [Il n'y a pas de connaissance pure, sans émotion : toujours quelque intérêt s'y mêle : d'où inégalité d'attention, ou d'émotion, qui traduisent les déplacements du centrede gravité de l'inner- vation. Déplacement et non inhibition, le mot inhibiteur appliqué aux nerfs ne servant, suivant le mot de Féré, qu'à masquer notre ignorance; de même, il n'y a pas de sentiments asthéniques. — J. Philippe Brittain (H. L.). — .4 sludu in Imagination. (Pedagogical Seminary, XIV, 137-206.) ['196 a) Bullough (Ed.). — The perceptive problem in the œsthetic appréciation of single colours. (British Jour. ofPsychol., II, part 2, 406-463, 1908.) [483 b) On the apparent heaviness of colours : a contribution to the xsthe- tics ofcolour. (The British Jour, of Psychol., II, part 2, p. 111-152.) [483 Burr (C. B.). — .4 case of loss of Memory. (Am. Jour, of Insanity, LXIII, 377-384.) [500 Buttel-Reepen. — Psychobiologische und biologische Beabachtungen an Ameisen Bienen und Wespen. (Naturw. Wochenschr.,. n"30, 465.) [Considé- rations sur l'instinct, comme facteur de conservation. — M. Mendelssohn Burnham (W. H.). — The Hygiène of drawing. (Pedagogical Seminary, XIV, 289-304.) [493 Carr(H.). — Apparent control of the position of the visual field . (Psych. Rev., XIV, p 357-382.) [Voir ch. XIX, 1° Champeaux. — Une critique des langues conventionnelles. (Rev. Phil., LXV, 169-173.) [421 a) Claparède (Ed.). — Vision entoptique des vaisseaux rétiniens le malin, au réveil. (Arch. de Psychol., VI, 269-273.) [Voir ch. XIX, 1° XIX. — FONCTIONS MENTALES. 473 b) — Claparède (Ed.). — Quelques mots sur la définition de l'hystérie. (Arch. dePsych., VII, 169-193.) [A propos de la définition de Babinski (A.Biol., XI, 1906, p. 460), que C. trouve incomplète, il demande que l'on reconnaisse d'abord dans l'hystérie plusieurs étages, dont le plus bas est l'infan- tilisme, avant d'en pousser la définition plus loin. — J. Philippe c) Classification et plan des méthodes psychologiques. (Arch. de Psychol., VII, 321-364.) [479 Coover (J. E.) et Angell (Fr.). — General practice effect of spécial exercice. (Am. Journ. of Psychol., XVIII, 328 40.) [Dans ce travail sur les effets géné- raux de la pratique d'un exercice spécial,C. et A. montrent que ce qui faci- lite la pratique d'un exercice, c'est la formation d'une habitude de réaction à un excitant; c'est aussi une répartition de l'attention sur les diverses réactions possibles, de façon à pouvoir satisfaire à chacune d'elles ; c'est enfin le pouvoir de concentrer son attention sans écart sur toute la série des actes à faire pour réaliser l'action à laquelle on s'exerce. — J. Philippe Couffon. — Classifications en médecine mentale. (Th. méd. Bordeaux, 1905.) [510 Coyle (D.). — Upright vision and the inverted image. (Psychol. Bull., 97-99.) [La théorie des mouvements du globe dans la vi- sion droite a été considérée par quelques auteurs comme impliquant l'in- version de l'image rétinienne. Stratton a montré expérimentalement que cette inversion n'est pas nécessaire : on en a conclu qu'il y avait là un fait contre la théorie des mouvements du globe : C. montre que c'est en admet- tant la nécessité de cette inversion que l'on s'est trompé. — J. Philippe Danville et Sollier. — Passion du jeu et manie du jeu. (Rev. Phil., LXV, 561-576.) [485 Davis (H. B.). — The Racoon : a sludy in animal intelligence. (Am. Journ. of Psychol., XVIII, 446-489.) [512 Dawes Hicks and Ri vers (W. H. R.). — The illusion of compared ho- rizontal and vertical Unes. (British Journ. of Psychol., II, 243-290.) [484 Doran (Ed. W.). — A Study of vocabulary. (Pédagogie. Seminary, XIV, 401-438.) [516 Dromard (G.) et Levassort (J.). — L'amnésie au point de vue séméiolo- gique et mêdicolégal. (1 vol. in-12, 250 p., Paris, F. Alcan, 1907.) [498 a) Drzewina (Anna). — Sur la prétendue autotomie psychique. (C. R. Soc. de Biol., XLIII, 459-461.) [513 b) Y a-t-il une différence entre la prétendue autotomie psychique et Vau- totomie réflexe? {Réponse à M. H. Piéron). (C. R. Soc. Biol., LXIII, 493-495.) [Suite de la discussion. — R. Legendre Ducosté (M.). — Les hallucinations dans la paralysie générale. (Encé- phale, II, 158-179.) [Revue générale sur la fréquence et les formes des hallucinations dans la paralysie générale. — J. Philippe Edgeworth (F. Y.). — Statistical observations on wasps and bées. (Biome- trika, V, 365-386.) [Cité à titre bibliographique Fauré-Fremiet (E.). — Les organismes mono-cellulaires et les problèmes psychologiques. (Revue des Idées, n°39, 204-221.) [Cité àtitre bibliographique 474 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Foucault (M.)- — Le Rêve : Etudes et observations. (1 vol. 8°, 296 pp., F. Ucan, 1906.) [488 Fraser (James). - - A new visual illusion of direction. (British Journ. of Psychol., II, 307320.) [484 Fry (F. R.). — Loss of compréhension of Proper Nomes. (J. ofNerv. et Ment. Diseases, G17-623.) [Observation d'un commerçant de 40 ans, intelligent, cultivé, qui, à la suite d'une chute suivie d'hémorragie, perd complètement la mémoire des noms propres. Cette mémoire est revenue peu à peu. — J. Philippe Geerts. — Un cas d'aphasie avec apraxie. (J. de Neurol., XIV, 261-266. 1908.) [Ce malade ne savait plus se servir des objets usuels ; voulait puiser le potage avec le manche de sa cuiller, découper la viande avec sa fourchette, retournait sa chaise pour s'asseoir, mettait ses pantoufles à l'envers, ou les deux au même pied, bref, avait perdu le sens d'agir. — Ces troubles ont disparu par le traitement. — J. Philippe Geissler (Lu). — Fluctuations of attention to cutaneous stimuli. (Amer. Jour, of Psychol., XVIII, 329-321.) [481 Guébhart (A.). — Sur V interprétation de certains faits de vision colorée. (C. R. Acad. Se, CXLIV, 223-225.) [Voir ch. XIX, 1° Hoch (Dr Aug.). — The Psychogenic factors in the developmenl of Psycho- ses. (Psychol. Rev. Bul., 161-169.) [510 Hollander (Dr F. d'). — L'apraxie. (Rapp. au IIIe Congrès belge de Neu- rol. : Résumé; Journal de Neurol., XIII, 436-459.) [507 Imbert (A.). — Le surmenage par suite du travail professionnel. (Rapport au XIVe Congrès intern. d'Hygiène et de Démographie : Rev. Se, 5e sér., VIII, 705-713.) [495 Jacobs (W.). — Ueber das Lernen mit àusserer Lokalimtion. (Zeitschr. f. Psychol., XLIV, 43-77, 161-187.) [499 Koelreutter (W.). — Deafness of the Newborn. (Arch. of Otol., 590-596.) [Voir ch. XIX, 1° Kostyleff. — Les contradictions dans l'étude des perceptions visuelles. (J. de Psych. norm. et pathol., IV, 525-534.) [Les physiologistes et les psychologues expliquent la vision en se plaçant chacun à un point de vue différent. K. compare leurs théories, conclut qu'il ne faut pas se con- tenter de considérer les cellules de l'écorce cérébrale comme étant les or- ganes récepteurs et conservateurs de certaines variations chimiques, mais comme le terme de certains processus moteurs ; l'anatomie doit chercher du côté de la myélinisation des fibres nerveuses, pour élucider le mécanisme de la vision ; et la psychologie ne doit pas détacher les images mentales de la région cérébrale de leur perception, et chercher non pas les traces des excitations rétiniennes, dans l'écorce cérébrale, mais les conditions qui permettent la répétition des mouvements cérébraux. — J. Philippe Kuhlmann (F.). — On the analysis of the Memory Consciousness for Pic- tures of familiar objects. (Amer. Journ. of Psychol., XVIII, 389-420.) [500 Laignel-Lavastine. — Le plexus solaire et ses fonctions. (Jour, de Psychol. norm. et pathol., IV, 216-221, 312-329.) [Voir ch. XIX, 1° Lalo (Ch.). -- Les sens esthétiques. (Rev. Phil., LXV, 459-470, 577-598.) [485 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 475 à) Lécaiilon. — Notes complémentaires sur les mœurs des ara ignées. In- fluence de la nutrition sur la reproduction d'Agelena labyrinthica. (C. R. Soc. Biol., 1,344.) [511 h) Nature et importance des soins que certaines femelles donnent à leur progéniture. (C. R. Soc. Biol., II, 668.) [511 Lombard (E.). — Essai d'une classification des phénomènes de Glossolalie. ( Arch. de Psychol., VII, 1-50.) [491 Lombroso (C). — Anomalies de crânes préhistoriques. (Archiv. di Psichiatr. Anthrop. crim. e Med. leg., XXVIII, 213.) [L'auteur a observé deux fois des anomalies sur cinq crânes provenant d'un gisement quaternaire. Un crâne préhistorique lui a paru être un crâne de criminel-né. — M. Mendelssohn Lottes (Ii.). — Destrismo e mancinismo in rela zione colle asimmetrie funzio- nalidel cervello. (Archivio di Psichiatria, XXVIII, fasc. III, 281-303.) [479 Lugaro (E.). — I problemi odiemi délia Psychiatria. (1 vol. 8°, 480 pp., Mi- lan.) [Ce livre expose l'état actuel des questions de Psychiatrie, au point de vue psychologique, anatomique, pathogénitique et nosologique : il résume clairement ce que nous en savons. — J. Philippe Mac Dougall (W.). — An investigation of the colour sensé of two infants. (British Journ. of Psychol., II, 338-352.) [M. D. s'est servi de balles de couleurs : sa méthode est nouvelle et ingénieuse ; ses résultats différents de ceux de Baldwin : le rouge, le vert, le bleu sont appréciés dès le sixième mois. — J. Philippe Maeder (A.). — Essai d'interprétation de quelques rêves. (Arch. Psychol., VI, 354-373.) [489 Maigre et Piéron. — Le mécanisme du renforcement sensoriel dans l'atten- tion est-il périphérique ou central? (Jour. d. Psych. norm. et pathol., IV, 246-252.) [486 Mairet (A.) et Florence (I. E.). — Le travail intellectuel et les fonctions de l'organisme. (1 vol., 130 pp., Montpellier, Paris.) [495 Marchand (L.). — Les lésions de la folie. (Rev. Se, 5e sér., VIII, 300-304, 1 fig.) [507 Marie (A.) et Meunier. — Sur les dessins stéréotypés d'un dément précoce. (Journ. de Psychol. norm. et pathol., IV, 342-346.) [509 Marie (P.). — Révision de la question de l'aphasie. (Sem. méd., 493-500, 241-247, 1906.) [509 Martin (L.). — La mémoire chez Convoluta Bosco ffensis. (C. R. Ac. Se, CXLV, 555-557.) [Transportées dans un laboratoire, les Convoluta oscillent 7 jours en synchronisme avec l'heure des marées, mais leur mémoire est troublée dès les premiers jours par la venue de la nuit, par des chocs multiples et prolongés, ou d'autres causes mécaniques, par l'altération de la compo- sition de l'eau, par les décompositions organiques, etc. — J. Philippe Massonnet. — De l'Écriture en miroir. (Th. méd. Bordeaux, Cadoret, 1906). [492 Mead (G. H.). — Concerning animal perception. (Psvchol. Rev., XIV, 383- 390.) [512 476 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Meumann (E.). — Ueber Assoziations expérimente mit Beeînflussung der neproduktionszeit. (Arch. f. d. ges. Psychol., IX, 117-150.) ' [502 b) — — Zyr Frage der Sensibilitàt der inneren Orgafae. (Arch. f. d. ges. Psychol., IX, 26-62.) [481 c) — — Ueber Organempfindungstràume und eine merkwûrdige Traume- rinnerung. (Arch. f. d. ges. Psychol., IX, 63-70.) [487 Meyer (Max). — The signifîcance of wave-form for our compréhension of audition. (Ara. Journ. of Psychol., XVIII, 170-176.) [La théorie de l'audition d'HELMHOLTz est à réviseret M. M. estime que Stumpf n'a pas serré la question d'assez près ; lui-même donne une défini- tion de l'oscillation qu'il avoue ne pas cadrer avec ce qui se passe dans l'audition, ce, parce que la théorie mécanique qui convient strictement à cette définition présente, au point de vue anatomique, de l'analogie, et non de la similitude sur la mécanique de l'oreille interne. — J. Philippe a) Milliaud. — Essai sur l'histoire naturelle des idées. (Rev. Phil., LXV, 113-144.) [497 b) — — La formation de l'idéal. (Rev. Phil., LXVI, 138-159.) [498 Mitchell (F. D.). — Mathematical Prodigies. (Am. Jour, of Psychology, XVIII, 61-143.) [506 Moebius. — Ueber de» Schosdel eines Mathematikers. (Leipzig, Barth.) [Etude anatomique du crâne d'un des ancêtres de l'auteur qui fut un mathématicien célèbre. L'auteur défend l'idée que la prédis- position aux sciences mathématiques est innée et que cette prédisposition se traduit par une conformation spéciale du crâne. — M. Mendelssohn Miinsterberg, Ribot, Jastrow, Janet, Prince. — À Symposium on the subconscious. (J. of abnormal Psychol., 22-43, 58-80.) [500 Myers (Ch.). — Some observations on the development of the colour sensé. (British Jour, of Psychology, II, 353-362.) [Voir ch. XIX, 1° Nagel (W. A.). — Der Farbensinn des Hundes. (Zentralbl. f. Physiol., XXI, 205-206.) [Cité à titre bibliographique Noïca. - Étude sur l'anesthésie médullaire. (J. de Neurol., XIII, 1907,469- 475.) [480 Pascal. — Formes mélancoliques de la démence précoce : période initiale (Arch. de Neurol., 273-292.) [Les idées délirantes tendent à désagréger les idées existantes et à reconstituer un système nouveau qui accapare toute la personnalité, ou qui est remplacé lui-même par d'autres idées délirantes appelées à disparaître avec les progrès de la démence. — Leur état se manifeste plus dans ce qu'ils font que dans ce qu'ils pensent : il y a absence absolue de sentiment d"effroi du mélancolique. — J. Philippe Pauly. — Ecriture en miroir et renversée de la main gauche. (Lyon méd., II, 877-892.) [492 a) Piéron (H.). — La théorie des émulions et des données actuelles de la Physiologie. (Jour, de Psych.norm. et pathol., IV, 439-451.) [480 6) — — La question d'un centre sous-cortical des émotions et la théorie périphérique. (Jour, de Psych. norm. et pathol., IV, 335-338.) [486 c) — — L'adaptation à la recherche du nid chez les fourmis. (C. R. Soc. Biol., I, 216.) [Cité à titre bibliographique XIX. — FONCTIONS MENTALES. 477 d) Piéron (H.). — L'illusion des amputés chez les fourmis. (Rev. Se, 5° sér., VII, 182-183.) [512 e) Les problèmes actuels de l'instinct. (Rev. Phil., LXVI, 329-369.) [510 f) — — Des phénomènes d'adaptation biologique par anticipation rythmique. (C. R. Ac. Se, CXL1V, 338-341.) [510 g) — — La question des rythmes spontanées et des phénomènes d'anti- cipation en biologie. (C. R. Soc. Biol., I, 86.) [510 Polack. — Sur la « manière sènile » des peintres. (Annales d'oculistique, CXXXV, 493-494, 1906.) [434 Polimanti (O.). — Contribution à la physiologie des sensations gustatives subséquentes. (J. de Psych. norm. et pathol., IV, 24-28.) [482 Rageot. — Le problême expérimental du temps. (Rev. Phil., LXVI, 23-47.) [503 a) Raspail (X.). — Notion chez les Colombidés du temps nécessaire à l'incu- bation de leurs œufs. (Bull. Soc. Zool. France, XXXII, 89.) [Cité à titre bibliographique b) Influence météorologique de Vannée 1907 sur le chant des Oiseaux. (Bull. Soc. Zool. France, XXXII, 131, 135.) [Cité à titre bibliographique Read (C). — On the différence betwen percepts and images. (British Jour, of PsychoL, II, 323-337.) [498 Ribot(Th.).— L'antipathie. (Rev. Phil., LXVI, 498-527.) [486 Rivers(R.) et Webber (H. N.). — Influence of'Smalldoses of alcohol on the capacity for muscular work. (British Jour, of Psychology, II, 261-280.) [496 Rœhrich (Ed.). — L'attention spontanée et volontaire (son fonctionnement, ses lois, son emploi dans la vie pratique). (1 vol., 170 pp., F. Alcan, Paris, 1907.) • [503 Rose (F.). — De Vapraxie. (Encéphale, II, B, 510-545.) [508 Rouma (.G.). — Examen d'un cas. de mythomanie. (Arch. de Psych., VII, 259-282.) [R. examine le cas d'un jeune menteur, avec de nombreux exemples, et cherche comment expliquer ses mensonges. Les explications ne dépassent pas celles que nous avions autrefois proposées. — J. Philippe a) Sabatier (C). — Le duplicisme humain. (1 vol. in-12, 150 pp.. Paris, Alcan.) [480 b) L'homme est-il symétrique au double? (Archives de Neurol.) [480 Sageret. — La curiosité scientifique. (Rev. Phil., LXV, 622-638.) [502 Samojloff (A.) und Pheophilaktowa (Antonina). — Ueber die Farben- wahrnehmung beim Hunde. (Zentralbl. f. Physiol., XXI, 133-139.) [Cité à titre bibliographique a) Schuyten (M. C). -- Over esthesiometrische variatie bij school kinderen. (Psedologisch Jaarboek, 1-90, VI, Anvers, 1906.) [505 b) Over Geheugenvariatie bij schoolkinderen. (Paed. Jaar., VI, 91-106.) [500 c) De appervlakte von heh Geschrift. (Pœd. Jaar., VI, 107-182.) [493 e) Over Voor-en Namiddagonderwijs. (Pœd. Jaar., VI, 183-206.) [505 Severance (E.), Washburn (M. F.). — The loss of associative poiver in ivords after long fixation, (km. Jour, of PsychoL, XVIII, 182-186.) [Quand on fixe trop longtemps un mot im- primé, il finit par paraître étrange et bizarre, inconnu ; il perd son aspect 478 L'ANNEE BIOLOGIQUE. usuel et prend l'aspect d'une simple juxtaposition de lettres qui parais- sent se disjoindre comme si le mot perdait son unité, se désagrégeait : finalement, les lettres perdent leurs contours propres. Beaucoup de personnes ont fait des remarques analogues quand elles répétaient un mot à satiété, de façon à concentrer l'attention sur le son. — J. Philippe Shepardson (Ev.). — Preliminary criticofthe doctrine of fundamental and accessory movements. (Pedagog. Seminary, XIV, 101-1 16.) [494 Shermann (A. T.). — Intuition. (Proc. Arist. Societ., VIII, 158-197, 1906- 1907.) [501 Shinn (M. W.). -- Notes on the dcvelopment of the sensés in the jirsl three ycarsofChildhood. (1 vol. in-8°, 260 pp., University of California, 1907.) [504 Sollier. — Sur un cas d'émotion localisée. (Journ. de Psychol. norm. et pathol., IV, 339-34 L) [Observations sur l'ap- parition de légères boursouflures de la peau à l'épaule, sans douleur ni œdème, survenues (chez une ancienne hystérique et morphinomane guérie) sous l'influence d'émotion, et sans persistance de sensation exagérée : au contraire, il y avait une anesthésie, que peut seul expliquer l'é- puisement localisé consécutif à une excitation violente. — J. Philippe Souques (H.). — Un cas d'alexie. (Bull, et Mém. Soc. méd. hôp. Paris, 213-218,1907.) [491 Soutzo et Marbe. — Images cliniques dans la paralysie générale. (Encé- phale, I, 355-397.) [Etude de formations ou d'absences d'images mentales chez quelques malades. — Bibliogr. — J. Philippe Specht ("W.). — Die Beeiu/hissung der Sinnesfnnklionen durch geringe Al kohol mengen. (Arch. f. d. ges. Psychol., IX, 180-295.) [Cité à titre bibliographique Tassy (E.). — De quelques propriétés du fait mental. (Jour, de Psych. norm. et pathol., IV, 193-215.) [501 Thomas (F.). — Le Mensonge. (Rev. Péd., 509-519.) [Examen de quelques livres qui présentent le mensonge : par exemple comme une forme de l'instinct de conservation, ou le résultat d'influences sociales, familiales, etc. La mentalité de l'en- fant aurait fort à faire pour résister à tous ces dressages. — J. Philippe Thompson (Hel.) et Gordon (K.). — A Study of A fier-Images on the peri- pheral retina. (Psychol. Rev., XIV, 122-167'.) [Voirch. XIX, 1° Torok (L.). — Ueber das Wesen der Juckempfindung. (Ztschr. f. Psychol., XLVI, 23-35, 1907.) [482 Urban (F.). — On systematic errors in lime estimation. ( Am. Jour, of Psychol., XVIII, 187-193.) ' [501 Wilson (H. A.) et Myers (C. S.). — The influence of binaural phase diffé- rence on the localisation of sounds. (British Jour, of Psychol., II, 363- 385.) [Voir ch. XIX, 1° Wimms (J. H.). — The relative e/feets of fatigue ami pracliee produeed bg différent kinds of mental mark. (British Jour, of Psychol., II, 153-196.) [495 a) "Winch ("W. H.). — The vertical-horizontal illusion in school-children. (British Journ. of Psychol., II. 220-226.) [484 b) The transfer of improvement in memory in school-children. (British Jour, of Psychol., II, 284-293.) [506 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 479 Witasek (S.). — Ueber Lesen ùnd Reziïieren in ihren Bezichungen zum Ge- dàchtniss. (Z. f. Psychol., XLIV, 161-185, 246-282.) [491 Woolley (H. T.). — Seonsoyr affetion and Emoticn. (Psychol. Rev., XIV, 329-344.) [486 Voir pp. 167, 208, 215, 519, 426 pour les renvois à ce chapitre. I. Sensations. Généralités. c) Claparède. — Essai de classification des méthodes psychologiques. - Après l'exposé des classifications de Ebbinghaus, Lehmann, Kulpe, Wundt, Aliotta, C. adopte deux grandes divisions : méth. de Réception, recherchant comment le sujet est effet, et méth. de Réaction, cherchant comment il est cause : réception et réaction étant les deux grandes fonctions impliquées dans la vie de relation de tout animal. On a donc les 4 méthodes suivantes : M. de réception, M. de jugement, M. d'exécution, M. d'expression. Ces quatre mé- thodes logiques permettent chacune, au point de vue technique, une inves- tigation quantitative (Psychométrie) et une qualitative, ou descriptive (In- trospection ou extrospection), qui impliquent à leur tour divers procédés de détermination. La Psychométrie comprend, pour la réception (sensibilité, •mémoire, attention, sentiment, réactivité), l'étude 1° des degrés d'excitant (psycho-physique) — 2° de durée des processus (chronométrie) — 3° du tra- vail fourni (psych. dynamique) — 4° du nombre des sujets (psych. statisti- que); et la Psychol. qualitative comprend de même, pour la réception, des descriptions ou appréciations fondées sur l'analyse subjective (Psych. intros- pective) ou sur les signes extérieurs (Psych. extrospective). C. propose des divisions analogues pour les fonctions du jugement, com- prenant aussi sensibilité, mémoire, attention, jugement, etc. —et pour celles d'exécution et d'expression. — J. Philippe. Lottes (li.). — Le dextrisme et la gaucherie en fonction de l'asymétrie fonctionnelle du cerveau. — (Analysé avec le suivant.) Andenino (E.). — L'homme droit, l'homme, gauche et l 'ambidextre ; — Passant en revue les conclusions de divers auteurs, L. arrive à poser que : 1° le dextrisme est lié à une asymétrie morphologique et fonctionnelle du cerveau : laquelle est liée dans une certaine mesure au travail physique et psychique, et semble dépendre surtout de ce que les activités sensorimotrices s'exercent de préférence à gauche, les psychiques à droite. L'hémisphère droit paraîtrait ne remplir que les fonctions psychiques les plus inférieures; le droit, les plus complexes. 2° La gaucherie est de deux sortes : l'une hé- ritée, léguée par une asymétrie cérébrale normale; l'autre pathologique, exprimant constamment une lésion cérébrale gauche, c'est cette dernière gaucherie qui prédomine chez les épileptiques et les criminels. A propos de l'ouvrage de Weber (Ursachen und Folgen der Redits handig- keit, Halle, 1906) A. met en garde contre les erreurs des procédés ordi- nairement employés pour reconnaître le dextrisme et la gaucherie. — Jean Philippe. 480 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Sabatier (C). — Le Duplicisme humain. — (Analysé avec le suivant.) b) — — L'homme est-il symétrique ou double? — Dans son livre, S. défend avec ardeur une thèse, déjà prise par WagAN, et modifiée par lui, d'après laquelle l'homme, physiquement et moralement, est composé de deux êtres accolés. Il appuie sa théorie, à rencontre des arguments des mécanistes, sur ce que, dans l'embryon , les deux côtés doivent également participer à la formation du tube, occupant la ligne médiane, formé par l'épiderme dorsal, et sur les désagrégations de la personnalité recueillies parles psychologues et les médecins. Partant de là, S. montre le développement de la vie mentale comme le résultat d'une constante délibération et d'un perpétuel do ut des entre les deux co-êtres qui composent l'homme. Il en est ainsi durant toute la période de formation, et, pour certains, toujours ; si le développement psychique est normal, il vient un moment, autour de la vingtième année, où le conflit entre les deux puissances antagonistes se décide en faveur de l'être complet de l'homme, et où les mouvements de la passion sont refrénés et régularisés. — Dans sa réponse au Dr Bonne, S. maintient le bien-fondé de sa thèse. — Jean Philippe. a) Sensibilité générale et tactile. Noïca. — Etude sur VAnesthésie médullaire. — Il s'agit d'anesthésiés à la stovaïne (10 centigr.). — Ce sont les réflexes cutanés qui disparaissent les premiers : quand la dose de stovaïne est de 10 cent, les réflexes tendineux disparaissent en même temps que les cutanés ; avec 3 cent, stovaïne, ils dis-, paraissent seulement 8 minutes après ; avec 2 cent, cocaïne, ils ne dispa- raissent pas. Quand les réflexes tendineux sont exagérés avant l'anesthésie, ils ne disparaissent pas, ou peu. - - Leur disparition se fait graduellement peu à peu, et est précédée d'une exagération, comme dans l'anesthésie chloroformique. — Les sensibilités générales, superficielles et profondes, sont conservées quelque temps après la disparition des réflexes : la première qui diminue est la douleur; avant qu'elle ne disparaisse, le chaud et le froid sont moins sentis, puis sont confondus : ces trois sensibilités ont disparu quand la sensibilité tactile commence à diminuer. En même temps que les sensibilités superficielles, disparaissent les sensibilités profondes et la viscé- rale, celles des os, la sensibilité à la pression, la sensibilité des mouvements articulaires, etc. Il n'est pas rare de voir la sensibilité au toucher conservée plus ou moins, pendant toute la durée de l'anesthésie, tandis que toutes les autres disparaissent. Les troubles de motilité commencent quelque temps après le début de disparition de la sensibilité, mais la motilité ne disparait complètement qu'après disparition complète des sensibilités, selon la loi de Bastian. La disparition se fait de bas en haut, les fonctions des racines les plus basses disparaissant les premières (l'injection était faite au-dessous de la 3e v. lombaire). Les réflexes cutanés disparaissent presque tous en même temps; les réflexes tendineux aussi; les sensibilités superficielles (douleur, etc.) disparaissent d'abord dans les régions périnéales, génitales et sur les pieds; puis sur les jambes, les cuisses, et sur l'abdomen jusque vers l'ombi- lic; de même pour les sensibilités profondes. La motilité se comporte de même. La réapparition des fonctions de la moelle est plus lente : il faut une heure ou deux, parfois plusieurs jours pour sa restauration complète. Les sensibilités et la motilité reviennent très facilement; les réflexes tendi- neux reviennent toujours sans attendre le lendemain, tandis qu'il faut XIX. — FONCTIONS MENTALES. 481 quelquefois des jours pour le retour des réflexes cutanés, crémastériens ou abdominaux. C'étaient au contraire ces réflexes cutanés qui disparaissaient le plus vite. — Le retour se fait de haut en bas, inversement de la dispa- rition. — Jean Philippe. Geissler (L.). — Fluctuations de l'attention pour des excitations cutanées. — Une excitation cutanée qui est à la limite perd son caractère propre au bout d'une minute, et alors ou bien elle disparait au bout d'une autre minute, ou bien elle devient quelque chose d'indéfini, de vague et de déplaisant; mais un bon observateur, quand il est entraîné, peut maintenir son attention fixée pendant au moins 2 ou 3 minutes sur une excitation qui est à la limite, sans observer de fluctuations d'attention. Les changements qualitatifs de l'attention, dans ces sensations cutanées, sont perçues seulement pendant et sans doute parce que l'attention est à son maximum. L'attention devient d'ailleurs d'autant plus intense que l'excitation diminue davantage. L'effort musculaire lié à l'attention maximum, pour une excitation de ce genre, quand elle dure 5 minutes, devient très difficile et très fatigante. — J. Philippe. b. Sens musculaire. b) Meumann(E.). — Sur la question delà sensibilité des organes internes. — M. rapporte des observations faites par le chirurgien suédois Lennander (Zentralblatt fur Chirurgie, 1901) sur des malades opérés sans narcotique, en général après une insensibilisation locale de la peau, et desquelles il résulte qu'un certain nombre d'organes internes sont insensibles à la douleur (on peut les couper sans provoquer de sensation), au toucher (les patients ne sentent pas l'application des compresses, ni même les mouvements de trac- tion que l'on fait subir aux organes), et à la température (l'application de glace ou d'un corps métallique qui brûle les doigts de l'opérateur ne provoque aucune sensation de température chez l'opéré). Lennander a observé cette insensibilité sur le péritoine viscéral, l'estomac, l'intestin, la vésicule biliaire, les reins et le foie. Quant au péritoine pariétal, il l'a trouvé très sensible à la douleur, mais non à la pression et à la température : si on le touche avec de la glace, il n'y a pas de sensation ; il en est de même si on le touche avec une pince de métal qui n'est pas très chaude; si la pince est très chaude, c'est une sensation de piqûre, donc de douleur, qui se produit. Le diaphragme donne les diverses espèces de sensations dans certaines de ses parties, notamment les parties musculaires. — L'opinion généralement admise avant Lennander était que les viscères sont insensibles dans l'état normal, mais deviennent extrêmement sensibles à la douleur dans les états pathologiques. Lennander soutient que, dans ces cas, les sensations ontleur origine dans le péritoine pariétal, les tensions ou les contractions violentes de l'intestin se propageant jusqu'au péritoine pariétal par le moyen des adhérences. — Ces observations sont très importantes pour la théorie des émotions, puisqu'elles tendent à montrer que la sensibilité viscérale n'existe pas. Elles sont confir- mées par quelques observations d'autres chirurgiens, et les expériences anciennes de Weber sur la sensibilité de l'intestin, de l'œsophage et de l'esto- mac, ne les contredisent pas d'une façon nette et même sur quelques points les confirment plutôt. Lennander résume sa conclusion en disant que, dans les viscères sur lesquels ont porté ses observations, il n'existe pas de nerfs pour la pression, la température et la douleur. — M. défend la sensibilité viscérale en alléguant les observations de Sollier et de Revault d'Allonnes, — la téléologie, qui exige que, pour qu'un organisme soit capable de se con- l'année molooique, xii. 1907. 31 482 L'ANNEE BIOLOGIQUE. server, il soit pourvu d'un système des sensations protectrices, — et entin l'observation subjective, notamment les sensations de la faim, de la soif, de la satiété, celles qui accompagnent une digestion laborieuse et se localisent plus ou moins nettement dans l'estomac et dans l'intestin. Il admet donc tout un système de sensations internes, sans toucher à la question très hypothétique de leurs bases anatomiques, et il conclut par cette hypothèse : ce que les chirurgiens ont observé, c'est l'insensibilité de certains organes internes à l'égard d'excitations appliquées du dehors, mais ce sont là des excitations inadéquates, les organes internes seraient sensibles seulement aux excitations physiologiques et pathologiques qui se produisent en eux-mêmes . — Foucault. Torok (L.). — Sur la nature de la sensation de démangeaison. — Gold- scheider, von Frey et d'autres identifient la sensation de démangeaison avec celle de chatouillement et les rapportent aux nerfs du toucher. T. soutient qu'elles sont distinctes et proviennent d'organes différents. La distinction subjective est établie par des observations médicales. Voici le résumé d'une de ces observations : le malade est un ouvrier intelligent qui souffre d'un eczéma sur l'avant-bras; le médecin touche légèrement, avec une petite ba- guette de bois, la région qui est le siège d'une démangeaison, le malade annonce alors outre la démangeaison, une sensation distincte, localisée au même endroit, semblable à celle que produirait la marche d'un insecte sur la peau, et il caractérise cette dernière sensation comme celle de chatouille- ment, tandis que la démangeaison est quelque chose de tout différent, sem- blable à la piqûre d'un insecte. — La sensation de chatouillement peut être, sans aucun doute, produite par une excitation mécanique légère d un or gane tactile. Au contraire, la sensation de démangeaison est du même genre que la sensation de piqûre ou de douleur (la Schmerzemp findung de vo\ Frey). La preuve en est fournie par plusieurs faits, cliniques ou expérimen- taux, dont les plus décisifs sont des expériences faites sur un cas de syrin- gomiélie et trois cas de lèpre : les sensations de pression et de température sont alors conservées, mais celles de douleur sont supprimées; or iln'estplus possible, sur les endroits de la peau où cette dissociation s'est produite, de provoquer la sensation de démangeaison, même en y appliquant de la poudre à gratter, tandis que, chez les mêmes sujets, sur les autres régions où la sensation de douleur subsiste, la sensation de démangeaison peut être provoquée d'une façon très vive. — Quant aux organes qui la procurent, ils sont situés dans la couche muqueuse de l'épiderme et par conséquent ce sont bien les terminaisons libres, dans lesquelles von Frey a montré que se trou- vent aussi les organes de sensations de piqûre. Si par exemple on met de la poudre à gratter sur un endroit de la peau dont l'épiderme est détruit, ce qui arrive dans certaines plaies, la sensation de démangeaison ne se produit pas. Dans d'autres cas, si l'on détruit la couche muqueuse par voie opéra- toire, la sensation de démangeaison disparaît : elle reparait lorsque la couche détruite se régénère. — Tout cela établit, d'une façon qui semble décisive, que la sensation de démangeaison est le premier degré de la sensation de piqûre : elle n'en diffère que parce qu'elle correspond à une lésion plus faible, et aussi, ce qui explique peut-être que l'identité foncière n'ait pas été remarquée plus tôt, parce qu'elle correspond d'ordinaire à une lésion plus étendue. — Foucault. c. Sens gustatif et olfactif. Polimanti (O.). — Contribution à la physiologie des sensations gustatives XIX. — FONCTIONS MENTALES. 483 subséquentes. — Après avoir rappelé l'observation faite par Anucco et Mosso en 1886, et les observations subséquentes (sans oublier celle de Luchtmax en 1758), P. rapporte avoir lui-même constaté sur plusieurs personnes qu'a- près s'être lavé les dents avec du savon, ou même avec une solution de car- bonate de potasse à 1 %, l'eau ordinaire employée pour le rinçage parait douce : ce phénomène croît en intensité si l'on porte la solution de 1 à 4 ou 5 % : au delà de 7 %, la saveur propre du carbonate de potasse masque toute sen- sation subséquente. — P. écarte les explications précédentes de ces sensa- tions consécutives, et croit que les substances en question produisent une modification physico-chimique de la membrane qui renferme les papilles gustatives ; une variation de sa perméabilité qui donne une saveur douce apparente à l'eau. — Jean Philippe. d. Audition. b) Bullough (E.). — Sur la lourdeur apparente des tons. — LiPPsa étudié les facteurs esthétiques de la contemplation de l'espace, l'influence esthétique des lignes courbes, etc., dont la force de sensation sur nous est contrebalancée par celle d'autres lignes. B. veut faire un travail analogue pour les couleurs, certaines teintes sombres sont préférées à d'autres plus claires ; on a tiré de là tout un ensemble de règles, dont on n'a jamais examiné le fondement psychologique. Le problème que l'expérience veut chercher à résoudre est : jusqu'où s'étend la loi posant que les teintes sombres au-dessus des claires, font bien? Est-elle simplement applicable aux tons sombres ou à tous? Quel est le fondement de ces lois?B. a organisé un certain nombre d'observations et d'expériences, en juxtaposant les couleurs en question, analysé le résultat de ces expériences et appuyé ces analyses d'introspections. De ces recherches il résulte: l°la même loi s'applique aux différences de tons et aux différences d'ombre, mais moins exactement aux différences de tons; 2° certaines cou- leurs paraissent plus lourdes que d'autres et il arrive aussi que certaines cou- leurs nous allègent. Pourquoi? B. l'explique ainsi : supposons que nous regar- dions deux pierres, l'une double de l'autre : la plus grosse nous paraîtra la plus lourde, parce qu'elle paraît avoir plus de matière. Supposons de même deux verres contenant un mélange inégal d'eau et de vin : celui qui contient le plus de vin parait le plus lourd, parce qu'il contient plus de la substance de vin : ce qui ne signifie pas qu'il soit plus lourd : mais il le paraît. De même pour les couleurs, elles paraissent d'autant plus lourdes qu'elles contiennent davantage de pigments colorés. — Jean Philippe. e. Vision. à) Bullough (E.). — Le problème de la perception dans l'appréciation esthé- tique des couleurs simples. — Ilya une différence très nette entre l'impression que nous produisent les objets que nous jugeons agréables et celles de ceux que nous jugeons beaux. Pour voir d'où cela vient, il faudrait résoudre la question de la valeur esthétique des « types perceptifs ». C'est dans ce but queB. a cherché pourquoi nous jugeons agréables certaines couleurs simples, et d'autres belles ou non. En fait, tantôt nous subissons dans nos apprécia- tions l'influence de certaines associations d'idées (certaines couleurs sont jugées telles parce qu'elles ressemblent à celles des pierres précieuses, etc.). Nous avons donc des types de perception, dans lesquels rentrent des per- ceptions des couleurs étudiées, et qui paraissent beaux ou agréables, ou le contraire, selon la façon dont ils sont organisés en nous. C'est aux origines 484 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de nos habitudes mentales qu'il faut aller chercher le secret de la différence entre beau et agréable. — Jean Philippe. Polack. — Sur la manière sênile des peintres. — P. critique cette expres- sion de ROHMER, qui croit que les peintres, arrivés à un grand âge. présen- tent un affaiblissement du sens chromatique, dû à de l'artério-sclérose phy- siologique (jaunissement du cristallin, altération des éléments rétiniens). Ces altérations sont loin d'être constantes : le Titien, à près de cent ans, avait une palette de couleurs plus vives qu'à quatre-vingts ans; de même, le Pous- sin, Corot, etc. — Quand il y a affaiblissement du sens des couleurs chez les peintres, il est dû très probablement à l'hypermétropie non compensée (C.B. Acad. sciences, 1904, p. 1538; Id., 1905, p. 1563) : il suffit de la corriger pour réagir. Le minimum lumineux perceptible en lumière bleue n'est pas plus élevé chez les personnes âgées que chez les autres; le cristallin âgé, mais parfaitement transparent, n'absorbe donc pas davantage la lumière bleue. — Les défauts du coloris ne tiennent donc pas à l'âge du peintre. — Jean Phi- lippe. Fraser (James). — Nouvelle illusion visuelle de la direction. — F. étudie des illusions nées de perceptions où il n'y a pas de suggestion par de la per- spective provenant d'éléments géométriques comme dans celles de Zollner, que certains auteurs expliquent par ces éléments; les mouvements des yeux n'interviennent pas dans certains cas. Enfin dans le cas présent, on ne peut rattacher ces illusions, dont l'auteur donne de nombreux modèles à la suite de son article, à celles de Zollner ni au point de vue physiologique, ni au point de vue psychologique. — Les figures qui illustrent ce travail présentent les illusions avec une netteté remarquable. Il semble bien, dit F., que les déformations de ces figures dans nos perceptions tiennent à des tendances de certaines lignes perçues à se joindre, à s'unifier ou se rectifier. — Jean Philippe. a) "Winch (W. H.). — L'illusion des lignes verticales-horizontales chez les écoliers. — Sur une ligne horizontale de 5 pouces de long, on trace une ligne verticale égale à celle-ci, et tombant en son milieu; on en trace une autre égale, et tombant à l'extrémité, à droite, et une autre égale qui la coupe par le milieu de manière à former une croix. Ce sont des figures analogues à celles de Rivep.s. En faisant reproduire ces figures par des écoliers, tout en leur laissant la latitude de corriger leurs erreurs après plus ample exa- men, on constate que la somme d'illusion diminue à mesure que les enfants avancent en âge; la deuxième figure donne moins d'illusion que la troisième, ce qui n'est pas le cas chez les adultes. — Jean Philippe. Dawes Hicks et Hivers. — L'illusion née de la comparaison d'une ligne verticale avec une horizontale . — D. et R. ont entrepris des expériences sur cette illusion dans le but de voir quelle est l'influence des mouvements de l'œil sur la perception visuelle de l'espace et la localisation dans l'espace : et, pour cela, ils ont cherché si les mouvements des yeux influent, dans une certaine mesure, sur l'illusion qui naît de la comparaison d'une lon- gueur verticale avec la même longueur horizontale. Rivers avait déjà con- staté que cette illusion est plus nette chez les gens de peu de culture, que chez les civilisés qui savent qu'elle existe : les expériences faites semblent montrer que l'illusion redevient nette chez les civilisés quand ils^arrivent à faire abstraction de ce qu'ils savent. De plus, le dispositif adopté a permis XIX. — FONCTIONS MENTALES. 485 de constater que les mouvements n'interviennent pas : bien plus, l'illusion apparaît plus nettement quand on supprime les mouvements. — Jean Philippe. Berliner (B.). — Le développement de l'impression de couleur dans V or- gane visuel. — Ces expériences peuvent être considérées comme faisant suite à celles de Buchner sur le développement de l'impression rétinienne pro- duite par la lumière blanche. Si l'intensité de la lumière colorée est con- stante, le développement de l'impression présente des oscillations très mar- quées. Il est le même pour les différentes nuances de couleurs et, dans de larges limites, pour les divers degrés de saturation. Si la lumière colorée agit sur la rétine pendant un temps très court, elle parait d'abord moins saturée qu'elle n'est réellement, et elle est perçue avec sa vraie saturation quand la durée de l'excitation a atteint un certain maximum. Ce maximum varie avec l'intensité de la lumière, et il varie par sautes brusques, entre 100 et 300 v. L'auteur cherche, dans ses considérations finales, à tirer de ses expériences des indications relatives à la théorie de l'impression visuelle, et il attache une importance capitale aux oscillations qui se sont manifestées dans le développement de l'impression : il suppose que l'excitation provo- querait d'abord un travail chimique sur la nature duquel nous ne savons rien, et que les expressions de décomposition et de dissimilation employées par Hering n'expriment pas exactement; mais ce travail chimique devrait avoir une limite, pour ne pas aboutir à la destruction du nerf; il serait donc arrêté par un processus d'inhibition ou de défense, celui auquel correspond la sensation de noir et peut-être d'autres auxquels ne correspondent aucune sensation ; les oscillations observées seraient dues à l'action antagoniste de l'impression directement produite par la lumière et du processus d'inhibi- tion; par là se déterminerait, au bout d'un temps variable avec l'intensité de la lumière, un état d'équilibre des deux processus, à partir duquel l'impres- sion serait à peu près stationnaire. ■*- Foucault. II. Sentiments et mouvements. a. Emotions. Danville et Sollier. — Passion du jeu et manie du jeu. — Dans la masse des joueurs, où il est convenu de reconnaître les joueurs occasionnels et les joueurs passionnés, il faudrait distinguer une troisième classe : les malades, les maniaques du jeu. 11 y aurait donc une manie qui serait au jeu ce que l'érotomanie est à l'amour, la dipsomanie à la gourmandise. D. et S. citent des cas desquels il résulte que tantôt cette manie s'affirme comme un besoin de ressentir encore des émotions fortes, alors que le sujet n'en est plus capable autrement, tantôt elle est une manifestation même de l'état morbide constitutionnel du sujet, tantôt elle sert de dérivatif à un état dépressif moral et permet d'une part d'oublier ce qui attriste et d'autre part de réagir contre ce qui déprime. — J. Clavière. Lalo (Gh.). — Les sens esthétiques. — Les sensations esthétiques ne sont pas esthétiques par elles-mêmes : elles ne le sont pas davantage par l'adjonction d'éléments étrangers à leur propre nature ; sentiments ou idées suggérés par elles en sympathie symbolique. Sont seules esthétiques les sensations qui sont susceptibles de recevoir, selon le mot de K Groos, une « imitation intérieure ». Or les données visuelles et auditives sont les deux seules sensations pour 486 L'ANNEE BIOLOGIQI E. lesquelles nous avorts à la fois un organe récepteur et un organe producteur. Et pour ces deux sens récepteurs, le sens producteur est le sens musculaire, dont le rôle n'est pas un renforcement de la sensation visuelle ou auditive, mais une collaboration active dont les variations sont volontaires et qui arrive à interpréter harmonieusement les données des deux sens récepteurs. C'est dans ce sens qu'on peut parler de sympathie ou d'objectivation esthétique du moi, car l'art est peut-être plus anthropomorphique encore qu'on ne l'a cru. — J. Cl.wièke. Ribot (Th.). — L'antipathie. — Comme toutes les études de R., cette mo- nographie est délicate à résumer. Retenons toutefois ces caractères géné- raux de l'antipathie. Elle est une disposition affective, une attitude répulsive de l'individu qui n'a pas de matière propre et peut s'appliquer à tout. On y distingue trois éléments principaux : un état de connaissance, un état affectif et des mouvements ou tendances motrices. L'acte de connaissance est in- tuitif, c'est-à-dire immédiat et spontané, quelquefois juste, quelquefois faux, étranger à tout calcul, à toute logique discursive, du moins consciente. L'état affectif est toujours pénible. Les éléments moteurs sont de nature plutôt inhibitoire. Et tout cela forme un bloc cohérent dont l'unité et la raison d'être sont dans la sauvegarde de l'individu. En effet, l'antipathie est une forme atténuée de l'instinct de conservation agissant par anticipation. — J. Cla- vière. Woolley (H. T.). — Affections sensorielles et émotions. — Stumpf estime que les sentiments inférieurs (affections sensorielles) sont une classe spéciale de sensations coordonnées à celles que nous connaissons déjà; que ces affec- tions sensorielles ne sont pas de simples attributs des sensations, et qu'elles ne sont pas cependant des éléments de conscience différents des sensations. Partant de là, AV. étudie des sensations de peine et de plaisir nées dans les organes de la vie végétative et à la peau ; elle étudie aussi le ton affectif des sens supérieurs, conformément à ce qu'a fait Stumpf. Sa conclusion est analogue à celle de celui-ci ; et ses vues sont d'ailleurs semblables à celles qu'a exposées (à son insu) Lagerborc. (Leipsig, 1905), qui a été plus loin dans l'explication physiologique. — Jean Philippe. b) Piéron(H.). — La question du centre sous-cortical des émotions. — (Ana- lysé avec le suivant.) a) Emotions et données de la Physiologie. — (Analysé avec le suivant.) Maigre et Piéron. — Le mécanisme du renforcement sensoriel dans Vat- tention est-il périphérique ou central? — Cette question est analogue à celle des émotions : Ribot a soutenu que les phénomènes musculaires qui accom- pagnent l'attention contribuent à la constituer (Psych. de l'att., p. 38). — Mac- Dougall au contraire conclut de son expérience sur l'œil fixant une couleur, que le rôle des ajustements moteurs est secondaire puisqu'un effort d'atten- tion peut avoir le même effet sur la durée d'une sensation de couleur, lors- qu'elle correspond à l'oeil dont on a paralysé les muscles de l'accommodation. Les auteurs ont repris et précisé l'expérience de Mac-Dûugall, et abouti aux mêmes constatations : d'où ils concluent que le renforcement de l'attention n'est pas musculaire ; mais que les oscillations de l'attention sont centrales, cérébrales, selon la thèse de Darwin (Émotions, p. 241) et de Fr. Franck XIX. — FONCTIONS MENTALES. 487 (Cours, 1904, p. 46-58). La théorie périphérique de l'attention est analogue à la théorie périphérique de l'émotion. Dans une autre communication, P. discute l'objection faite par Revault d'Allonnes à la thèse de Sherrington, qui croit que des chiens privés de toute donnée centripète provenant de leurs viscères ou de leurs corps (par section de toutes les voies nerveuses d'aller et de retour unissant le cerveau aux membres et au tronc) conservent des émotions, parce que certaines expressions physionomiques continuent à se produire avec à-propos. Pa- gano estime que le phénomène psychique émotionnel peut avoir son siège dans le noyau caudé, que ces sections séparent du tronc et des membres; ses constatations affaiblissent les conclusions qui pouvaient être tirées des expériences de Bechterew opposées à celles de Sherrington. — Dans une étude consécutive, P. considère l'émotion comme un phénomène mental gardant son individualité au même titre que les phénomènes intellectuels et qui engendre des réactions organiques dont la répercussion peut avoir une influence sur l'émotion, — mais qui n'est pas engendré par ces réac- tions. — Jean Philippe. b. Rêves. c) Meumann(E.). —Sur les rêves de sensations organiques et sur un extra- ordinaire souvenir de rêve. — De notes prises le matin depuis 23 ans, M. extrait quelques rêves typiques, dont chacun s'est répété fréquemment, avec des variantes, pendant une période. Tous ces rêves ont comme fond des sen- sations organiques interprétées au moyen d'images fournies par les circon- stances. Par exemple, pendant ses années d'études au gymnase, M., souffrant d'asthme, rêve qu'il suit une ruelle étroite; la ruelle se rétrécit de plus en plus, et il a l'impression d'être étouffé par les maisons. Il se réveille alors, et éprouve de la difficulté à respirer. A la même époque, il rêve qu'il doit passer sous un mur, en rampant le long d'un étroit canal, qui devient de plus en plus étroit, et où finalement il se sent étouffer. Le fond de sensations organiques est le même que dans le rêve précédent : mais les images inter- prétatives sont fournies par des événements familiers qui varient d'un rêve à l'autre. Plus tard, pendant les années d'Université, les images des rêves asthmatiques sont fournies par des excursions dans les montagnes : il rêve alors qu'il est sur le sommet d'une montagne, au bord d'un précipice, éprou- vant du vertige et de l'angoisse, incapable de faire un mouvement. — Plus tard, l'asthme ayant cessé, c'est une légère angine de poitrine qui forme le motif des rêves typiques pendant de longues années. Les images sont alors fournies par de longs voyages en chemin de fer : il rêve qu'il arrive à une gare pour prendre le train, mais il ne peut s'orienter parmi les voies, il court sans pouvoir trouver de place, les détails varient, et finalement il s'éveille avec des battements de coeur. Il a aussi le rêve de voler dans les airs, avec impression agréable : mais la sensation qui forme le motif du rêve est alors difficile à déterminer ; peut-être est-ce une sensation de vertige léger, mal localisée. Dans d'autres cas, le même rêve s'accompagne d'une impression pénible : mais alors, au réveil, M. constate une sensation nette de vertige, généralement localisée dans la tête. — Quant au souvenir extra- ordinaire de rêve annoncé par l'auteur, voici en quoi il consiste. C'est un rêve de chemins de fer : M., après plusieurs événements sans importance, cherche son train, il s'est trompé de gare et, au moment où il arrive à la vraie gare, il se dit : « Que de fois j'ai rêvé cette situation, qui est réelle 48fc L'ANNÉE BIOLOGIQUE. aujourd'hui! » Et le rêve continue. Ainsi, voilà un souvenir de rêve à rêve, dans lequel le rêve rappelé est reconnu comme rêve. — Foucault. Foucault (M.). — Le Rêve : études et observations. — Les rêves sont des états très complexes, que l'on a tort de vouloir expliquer d'une façon très simple et en les abordant par tous les côtés à la fois. On ne songe pas que le rêve n'est pas simplement un côté de la vie de l'esprit pendant le sommeil, mais loute cette vie, laquelle présente des faits aussi variés que la vie de l'esprit pendant la veille. Si on veut l'expliquer, il faut commencer par un point précis, par quelques questions, en laissant le reste dans l'ombre. De ses observations, F. conclut qu'il existe, pour les représentations du rêve, un travail de construction qui s'effectue postérieurement au som- meil : que ce travail a pour but de faire des événements du rêve une suite de faits aussi conforme que possible aux lois de la raison et aussi semblable que possible au monde réel ; et que, pour bien connaître les rêves, il faut en faire, l'histoire en sens inverse, c'est-à-dire en remontant de la forme organisée ou partiellement organisée sous laquelle l'observation les saisit au moment où nous les notons, au réveil, à la forme non organisée qu'il a dû avoir au début du réveil, en retrouver les tableaux élémentaires, décrire les opérations par lesquelles ces tableaux se sont combinés, et même dé- terminer les sensations d'où ils proviennent, les transformations subies par les images de ces sensations et les forces qui ont produit et dirigé ces transformations. Ceci fait, on peut rechercher ce que devient le rêve après le réveil, quel est le travail de construction consécutif au réveil. La vie mentale du sommeil est constituée par une pluralité de séries au- tonomes de représentations, où dominent les images ; quelques-unes de celles-ci sont obsédantes et nous poursuivent en quelque sorte pendant le sommeil ; d'autres ne font qu'apparaître dans l'esprit et l'occupent pendant peu de temps : témoin les rêves où une image provoque une émotion vive quidétermine le réveil. Le nombre de ces séries simultanées est très variable: 2 ou 3 chez les uns, 5 ou 6 chez les autres; ce nombre varie donc avec les individus. F. estime qu'il en existe en réalité un plus grand nombre, que les images vivent dans les profondeurs de l'esprit, et qu'elles apparaissent tour à tour en quelque sorte à la surface de la conscience, suivant des lois qui ne sont pas totalement inconnues. La durée de développement de ces séries paraît très variable. — Au moment où commence le réveil, l'esprit saisit, dans un acte de mémoire immédiate, une pluralité de tableaux sé- parés, et, essayant de se rendre compte de ce qui l'occupait à la fin du sommeil, il traite ces groupes de représentations comme s'il s'agissait de représentations de la veille : il s'applique à les organiser suivant les règles de la logique et les lois du monde réel : il met, selon la loi générale de l'attention qui règle sa vie, de l'unité dans tous ces tableaux qui se dérou- laient simultanément pendant le sommeil. Le plus souvent, un de ces ta- bleaux frappe fortement l'attention avant tous les autres, et se place au premier plan : l'ordre des événements est d'ailleurs très indécis, et on hésite si telle scène est antérieure à telle autre, etc. : leur durée est égale- ment très indécise. Quelles sont les forces qui déterminent le développement de ces séries? diverses séries simultanées peuvent-elles se tondre les unes dans les autres, se cordonner en des ensembles plus complexes ? — Pour répondre à ces questions, qui ont été peu étudiées jusqu'à présent, F. étudie l'action dans le rêve des tendances (désir, crainte, etc.), l'action unificatrice de l'émotion qui réunit plusieurs séries en une seule; et la force propre de développe- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 489 ment qui appartient aux images, et la manière dont se combinent les sen- sations et les images. Freud (v. A. Biol., VI, p. 502) conduit F. à examiner comment, dans nombre de rêves, le désir joue le rôle d'une force puissante, capable d'orga- niser des images et de déformer des souvenirs en vue d'obtenir satisfaction : cette tendance s'exerce aussi dans un autre sens, quand le contraire du désir, la crainte, conduit le rêve à réaliser ce que nous désirons ne pas voir arriver, ce que nous redoutons. La cause en est sans doute dans la sus- pension ou l'affaiblissement des pouvoirs de contrôle et de direction pendant le sommeil : toutes les forces que la raison de l'homme éveillé repousse dans la subconscience, reparaissent lorsque l'action des facultés criti- ques est supprimée. — Les Images, qui tendent spontanément à se dé- former, mais très légèrement, à l'état de veille, se déforment exagérément dans les rêves. Mourley-Vorld a autrefois montré quelle place les percep- tions réelles tiennent dans les rêves (Zeitsch. Psych. u. Phys. fur Sinnesor- gans, XIII, 66-74, 1897— A. Biol., III, 1897, 769-770); Delage (Essai sur la théorie du Bève, Bev. Scientif., XLVIII, 40-48, 1891) estime que les idées qui ont obsédé l'esprit pendant la veille, ne reviennent pas en rêve : mais lui-même reconnaît qu'il y a des exceptions à cette règle : elles proviennent de ce que sa loi est plus vraie pour l'attention volontaire que pour l'obses- sion spontanée. Ce qu'il faut surtout noter, c'est que, la comme de tous les autres côtés, le contenu de V esprit est plus étendu pendant le sommeil que pendant la veille (p. 216). La part de l'inconscient dans le rêve est donc très grande : F. y insiste encore quand il recherche comment se fait le passage de l'image à l'hal- lucination dans le rêve. Cette analyse d'un côté de nos rêves, permet en partie de comprendre pourquoi ils paraissent incohérents et pourquoi les choses semblent s'y passer contrairement aux lois du monde réel et de la raison. On se voit d'abord enfant, puis brusquement après adulte, ou inversement; on se trouve à un moment à Paris, et l'instant d'après à Marseille, etc. Or, dans la notation immédiate des tableaux, on ne trouve pas cet aspect d'incohérence quand on prend les tableaux un à un : les événements s'y déroulent sans incohérence, chacun des événements étant, à la rigueur, réalisable. Lïnoo- hérence ne résulte que de la complexité, du mélange et de la rencontre de plusieurs séries séparées et indépendantes, qui s'organisent tant bien que mal postérieurement au sommeil : le rêve reste incohérent tant que l'arran- gement en cours n'est pas terminé (p. 169) et les tableaux juxtaposés ne sont pas compatibles les uns avec les autres. L'esprit, au réveil, saisit 2 ou 3 lambeaux de ces séries juxtaposées, les plus récents, et les organise tant bien que mal : puis, pour en atténuer l'incohérence, il les retouche ensuite, comme l'a montré Flournoy, non pas simplement, comme dit F. (p. 80), pour les simplifier en diminuant l'incohérence de détails internes, mais aussi, par contre, en augmentant parfois le caractère extraordinaire des circonstances extérieures. — Jean Philippe. Maeder (A.). — Essai d'interprétation de quelques rêves. — Le rêve est, selon Freud (Die Traumdeutung : cf. An. Biol., VI [1901], p. 502), le résultat de deux forces antagonistes : un désir refoulé, inconnu durant la veille à la conscience, et qui tend à se réaliser; une censure qui l'arrête au passage pour le modifier selon notre équilibre mental durant la veille. M. distingue dans le rêve, le rêve lui-même et les matériaux dont ce rêve se sert, qu'il n'utilise 490 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pas complètement, et dont l'analyse nous permettra d'interpréter les rêves qui utilisent ces matériaux. En interrogeant les rêveurs, de façon à retrou- ver complètement les éléments partiellement utilisés dans ses rêves, M. cherche à retrouver les origines de ces éléments : on voit, par là, à quelles sources ont été inconsciemment puisés les éléments qui composent le rêve. Les rêves sont notés au réveil : on attire l'attention du sujet sur tous les éléments de son rêve en lui demandant quels sont les souvenirs, les images que chacun de ces éléments évoque, par association, dans son esprit. Le rê- veur est prié de communiquer tout ce qui lui vient à l'esprit à propos de chacun de ces éléments, même si la chose lui parait sans rapport avec le rêve, ou être un non-sens, même (et surtout) s'il lui est désagréable de l'exposer. Les rêves paraissent appartenir à trois types : 1° ceux qui sont la réalisa- tion manifeste d'un désir non refoulé (type infantile, etc.) — 2° ceux qui sont la réalisation voilée d'un désir latent et refoulé — 3° ceux qui sont la réalisation peu voilée d'un désir refoulé. — Jean Philippe. c. Langage. b) Binet et Simon. — Langage et Pensée. — Voici un problème d'un intérêt capital pour la psychologie du langage : Un enfant de 12 mois, par exemple, comprend le sens d'environ une soixantaine de mots qui retentissent presque constamment à son oreille. Pourquoi ne les prononce-t-il pas spontanément, pour son compte, quand il en a l'idée? C'est ce problème que les auteurs ont essayé de résoudre en étudiant un arriéré, à cheval sur les frontières de l'idiotie et de l'imbécillité, une imbécile profonde, qui comprend certainement plus de 200 mots, même dans des phrases compliquées, et qui n'en emploie pour ainsi dire pas un seul. On ne peut évidemment, dans un cas aussi franc, répondre que ce sujet a encore le temps de se perfectionner ou que s'il ne prononce pas ces mots, c'est qu'il n'en a pas encore éprouvé le besoin. Quel est le mécanisme essentiel qui fait défaut chez ce malade? Les auteurs ont imaginé une expérience très curieuse et possible avec une arriérée de ce genre. Ils lui ont appris que le tampon qui se trouvait sur une table s'appelait papa. Or ce n'est pas la prononciation du mot qui l'embarrasse ; elle n'a pas de difficulté d'articulation et elle répète le mot papa après l'avoir entendu, elle le répète encore lorsqu'on le prononce devant elle à voix basse, lorsqu'on le lui suggère par un mouvement des lèvres. Ce qui lui manque, c'est l'évo- cation du mot par présentation de l'objet, c'est la réalisation des associa- tions qui fait passer de l'idée à ce mouvement coordonné des muscles du larynx. Quant aux rapports entre le langage et la pensée, les auteurs concluent de l'étude de cette imbécile profonde et d'une imbécile du degré moyen qu'il y aurait une pensée sans images, une pensée sans mots, et que la pensée serait constituée par un sentiment intellectuel, perception confuse et souvent émo- tionnelle de ce qui se prépare en nous, sentiment qui dicterait les mots et suggérerait les images mais qui en retour se modifierait, se préciserait, s'am- plifierait sous l'influence de ces mots et de ces images. — J. Clavière. Champeaux. — Une critique des langues conventionnelles . — Est-il possi- ble de posséder une langue auxiliaire commune? langue bleue de Bollack, volapùk de Schleyer, espéranto de Zamenhof? Tout langage conventionnel est stérile, s'il ne devient bientôt langage naturel. Chaque peuple modifiera insensiblement mais sûrement les données primitives conventionnellement XIX. — FONCTIONS MENTALES. 491 fixées et créera dans la grammaire simple de cette langue d'autant plus d'ex- ceptions que la langue aura plus vécu pour lui. Mots heurtés, style rude ou souplesse mélodieuse; il ne peut y avoir de phrase indifférente et si le lan- gage peut accompagner la pensée, c'est que le mot conserve une âme qui se teinte du coloris même de la pensée et le manifeste au dehors. Mais, dira-t-on, il n'est question que d'une langue scientifique et commerciale. Ch. doute qu*il puisse y avoir une dualité aussi tranchée entre nos modes de relation et qu'on puisse penser ou parler de façon différente selon qu'on exprime une vérité scientifique ou qu'on expose une doctrine artistique. — J. Clavière. Witasek (S.). — Sur la lecture et la récitation dans leurs rapports avec la mémoire. — Expériences faites avec des syllabes dépourvues de sens au moyen du deuxième appareil de Wirth. On compare la fixation des syllabes dans deux cas différents : dans un cas, le sujet a simplement lu les syllabes, 6, 10 ou 16 fois, à haute voix; dans l'autre cas, après un certain nombre de lectures, il a essayé de réciter la série, avec l'aide de l'expérimentateur, qui corrigeait toutes ses fautes, et l'on a compté les nombres de récitations comme les nombres de lectures. Ensuite on détermine, soit tout de suite, soit après une heure, le degré de fixation des séries par la méthode des cor- rections. L'auteur apprécie ce degré de fixation d'après le nombre des fautes, et aussi d'après un procédé très compliqué pour estimer le poids ou la valeur d'une manière numérique. Ce procédé donne, dans l'ensemble, le même ré- sultat que celui qui consiste simplement à compter les fautes, mais il les donne avec plus de précision, s'il est exact. — Les expériences vérifient sur plusieurs points des lois déjà connues, et cet accord apparaît comme une confirmation de la méthode et du procédé adopté pour estimer la valeur des fautes. Sur l'efficacité comparative de la lecture et de la récitation, le ré- sultat est que la récitation a une force de fixation beaucoup plus grande que la simple lecture. Par exemple, s'il y a eu d'abord 6 lectures, on obtient une fixation beaucoup meilleure par 5 récitations que par 10 lectures nouvelles. — Foucault. Souques (A.). — Un cas cValexiepure. — Ces cas sont rares: il s'agit ici d'un malade de cinquante-cinq ans, qu'un engourdissement rapide, sans perte de connaissance ni ictus, a privé brusquement de la parole, de l'écriture, de la lecture. — La lecture mentale et la lecture à haute voix sont impossibles, à moins que les lettres ne soient très grosses, et encore cette lecture est in- complète et erronée. L'écriture spontanée et dictée est correcte; les ordres compliqués sont souvent exécutés inexactement, toujours lentement. L'alexie est donc sinon pure, du moins prédominante. Le foyer nécrobiotique avait détruit le cunéus, le lobule lingual et le lobule fusiforme, conformément à la manière dont P. Marie explique l'alexie pure. — Jean Philippe. Lombard (E.). — Essai d'une classification du phénomène de Glossolalie (av. bibliographie). — Cette faculté de parler une langue étrangère que l'on ne croit pas avoir apprise se retrouve dans des conditions très différentes et à des époques très diverses : mais si l'on prend soin de collectionner spécia- lement les cas anciens ou nouveaux, on s'aperçoit que le nombre et la com- plexité apparente de ces faits ne les empêchent pas de pouvoir être groupés autour d'un certain nombre de types constants, représentant les divers de- grés d'une sorte de hiérarchie psychologique. En général, les glossolalies sont des automatismes phoniques prenant (ou tendant à prendre) la forme d'une langue ou d'un langage autre que celui 492 L'ANNEE BIOLOGIQUE. que le sujet parle à l'état normal. On peut les diviser 1" en simples graphis- mes dessinés automatiquement et en phonations fort éloignées de la parole articulée et organisée (cris, soupirs, balbutiements, etc.), ces premiers élé- ments de glossolalie gardent en quelque sorte les marques de la mentalité infantile; 2° en automatisme verbal dans la langue ordinaire du sujet : tantôt c'est un assemblage de sons articulés, simulant un discours, mais sans correspondance régulière des sons des idées déterminées; tantôt ce sont des sons nouveaux dont le rapport aux idées est constant, mais qui ne corres- pondent à aucune langue usuelle, des formations néologiques occasionnelles; tantôt enfin des formations néologiques systématisées, et que peuvent arriver peu à peu à comprendre ceux qui les entendent souvent : 3° en l'emploi d'une langue étrangère non comprise, soit par irruption isolée de mots étrangers, soitpar contrefaçons linguistiques, soit même par emploi d'une langue usuelle que l'on ignorait auparavant. La connaissance du milieu, des antécédents, des circonstances historiques et locales, situe les conditions de ces faits; il faut ensuite déterminer les res- sources mentales des sujets et leur provenance pour voir d'où ils tirent ces produits automatiques : ces conditions psychologiques représentent l'élément essentiel du problème. — J. Philippe. Massonnet. — L'Ecriture en miroir. — Cette écriture (qui est l'inverse de l'ordinaire, puisqu'il faut, pour la ramener à la normale, la réfléchir dans un miroir) paraît être l'écriture naturelle de la main gauche : l'étude des mouvements à exécuter pour écrire le démontre. Elle se rencontre de pré- férence chez ceux dont l'instinctivité musculaire est le plus développée aux dépens de la conscience, chez ceux dont la cérébralité est la plus infé- rieure, que celle-ci résulte d'une infirmité ou d'une maladie : l'infirmité (dégénérescence) est la plus fréquente. Ceux qui écrivent en miroir sont généralement (on sait que Léonard de Vinci pratiqua cette écriture) moitié moins intelligents que les autres. Régis a trouvé chez les enfants arriérés des écoles de Bordeaux 4 sur 10 écrivant en miroir, tandis que chez les enfants dits normaux, pas un seul n'écrivait ainsi. — Ce graphisme est donc celui des individus dont les mouvements restent instinctifs et résistent à l'action des influences extérieures, surtout de l'éducation scolaire, parce que leur activité reste spontanée, et que toute volonté intellectuelle et toute conscience est diminuée chez eux*: c'est aussi, selon Gilbert Ballet, celui des gauchers dont l'éducation n'a pas changé la tendance naturelle. — Chez les autres sujets, la direction des mouvements a subi l'influence des causes extérieures par l'intermédiaire de la conscience ; leur attention guide leurs mouvements et les amène à réaliser la forme de mouvements graphiques adoptée par la majorité. — Jean Philippe. Pauly. — L'Écriture en miroir. — Discussion (avec une longue biblio- graphie) des diverses opinions émises sur son origine : il semble que l'on ne soit encore guère fixé sur les causes de cette écriture. G. Ballet en fait une écriture de gaucher ; mais Allen, qui a écrit en miroir jusqu'à dix-neuf ans, n'est pas gaucher. — Seltmann croit qu'elle exprime une perturbation du cortex, et se rencontre chez les neurasthéniques, épileptiques, idiots, etc. : Treitel n'a rien trouvé de semblable...; ce que l'on peut dire, c'est que cette écriture est un phénomène d'ordre purement moteur, que le contrôle des yeux rend plus difficile, qui est lié à la disposition symétrique de nos muscles par rapport à l'axe du corps. L'expérience démontre que la contrac- tion simultanée de deux muscles symétriques est toujours plus facile à réa- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 493 liser que la contraction de deux muscles non symétriques. Dans tous les exercices physiques (les exercices de piano nécessitant l'action des muscles symétriques, la natation, etc.) qui font appel aux contractions simultanées de deux muscles symétriques, on atteint rapidement le but cherché : difficile- ment si les muscles sont dissymétriques. — Jean Philippe. c) Schuyten (M. C). — La superficie de l'Écriture. — La longueur des li- gnes devient graduellement plus grande de la première à la huitième, reste ensuite irrégulière, quels que soient l'âge ou l'intelligence; les lettres de-, meurent plus grandes à la fin de chaque groupe de huit lignes, et la quan- tité de papier laissé blanc augmente à mesure que le nombre des lignes augmente et à mesure que l'enfant est moins intelligent [les sténographes connaissent ce phénomène qu'ils attribuent à la fatigue], les lignes sont d'autant plus courtes que l'enfant est plus intelligent : les lettres, de la deuxième partie occupent plus d'espace que celles de la première. — Jean Philippe. Burnham (W. H.). — Le dessin : son hygiène, son influence sur le déve- loppement de l'enfant. — B. a eu l'occasion d'observer un enfant dont les pensées s'exprimaient naturellement non par des paroles, mais par des des- sins ou par des actions : en un mot, par des mouvements. Dès qu'il eut passé l'âge des gestes et des cris, dès qu'il sut marcher et se promener, il adopta une nouvelle manière d'exprimer ses pensées et de témoigner son intérêt. Pour courir, il représentait un cheval, un chien, un veau ou quelque autre animal de ce genre; une pièce de bois, une écorce ou quelque chose d'ana- logue lui fournissait le point de repère ; le reste était donné par ses propres mouvements, par ses courses, par l'imitation des bruits faits par l'animal. Cette habitude d'exprimer ses pensées par des mouvements a continué même après qu'il a eu à sa disposition d'autres façons d'exprimer ses idées. Ce qui a succédé à cette première manière, c'a été l'habitude, pour employer les moyens du langage, d'employer des descriptions d'animaux réels ou ima- ginaires, des histoires, etc. Plus tard encore, il a exprimé ses pensées par des procédés d'activité manuelle, des découpages de papier. Ces trois façons d'exprimer sa pensée étaient alors employées simultanément; mais la pre- mière était celle qu'il préférait, et il ne recourait aux autres que forcé par la complexité de sa vie mentale. — Les saisons avaient une influence considé- rable sur le choix des expressions : ainsi, en été, les découpages de papier étaient presque abandonnés : les animaux étaient représentés par des fruits et des légumes ; les cochons par des concombres, les chevaux par des pommes tailladées, etc. ; l'été développait aussi ses facultés de représenter ses pensées par des mouvements: les jeux du cheval étaient alors son mode d'expres- sion préféré. Les jeux des enfants, surtout spontanés, sont des façons d'exprimer leurs pensées : qu'il s'agisse de jeux de gymnase, d'exercices physiques, de jeux théâtraux, etc., ils sont la préparation au dessin qui est une façon plus pré- cise d'exprimer sa pensée. Cette façon de s'exprimer suit certaines périodes de développement : d'après Lukens [Study ofchildrerisDrawings in the early years (Ped. sem.,oct. 1896) — Drawing in the early years (Nation. Educat. Assoc, 1899], il faut distinguer 4 périodes dans l'évolution des dessins d'en- fants : 1° la période du gribouillage, qui est autour de la quatrième ou cin- quième année : l'enfant s'intéresse beaucoup aux objets eux-mêmes, ou aux dessins des autres, mais il est incapable d'en exécuter lui-même : tout se borne à des gribouillages; ce ne sont cependant pas, d"après B., des gribouillages 4«>4 L'ANNEE BIOLOGIQUE. quelconques; ils font prévoir ce que seront les dessins plus tard. — 2° La deuxième période s'étend probablement jusqu'à douze ou quatorze ans ; c'est la période de l'imagination, de l'illusion artistique, l'âge d'or du dessin, où l'enfant aime à tirer ses dessins de son propre fonds, mais ne sent pas le be- soin de reproduire exactement ce qui constitue les objets qu'il a devant les yeux. L'enfant est alors un artiste qui crée, non un copiste qui reproduit ser- vilement son modèle; ce serait un crime de tuer en lui ce don créateur en l'obligeant à se limiter à copier. — Quand l'enfant tombe dans les formules conventionnelles, ce sentiment créateur diminue, et c'est le moment de le faire dessiner d'après nature. — 3° La troisième période, qui va delà douzième ou quatorzième à la quinzième ou seizième année, est celle où il prend con- science de lui, où il critique ses moyens d'expression. Bakne a constaté que le désir de dessiner diminue après treize ou quatorze ans: ce mode d'ex- pression de la pensée est refréné par un autre mode d'activité plus agissant. Sans cloute les professeurs constatent que les élèves font peu de progrès après douze ans, dans l'organisation du dessin. - La quatrième période est celle de l'adolescence, ou seconde naissance; l'âge d'or de l'imagination revit et c'est alors que se révèlent les vocations d'artistes. En somme, l'étude des dessins d'enfants constitue un chapitre de l'étude des façons d'exprimer les pensées et les sentiments par des mouvements, et la psychiatrie a montré combien est importante la connaissance du développement des diverses ha- bitudes par lesquelles l'enfant exprime ses pensées. — Jean Philippe. d. Fatigue. Shepardson (Ed.). — Examen préliminaire de la doctrine des mouvements fondamentaux et accessoires. — S. s'en réfère surtout à la doctrine de Jakson, qui divise le système neuro-moteur en trois étages : celui des appa- reils sensori-moteurs (circulation, etc.), celui des sens spéciaux (vue, etc.), et celui des centres supérieurs. Cette division permet de ne pas confondre les muscles fondamentaux avec les accessoires, les muscles centraux avec les périphériques, les gros muscles avec les petits, etc. ; elle ne donne pas prise à l'objection de Thornwke. qui note que l'un des premiers mouvements dont l'enfant soit capable à la naissance, est celui, très délicat, des doigts. — A la naissance, l'enfant peut tenir une petite baguette; mais il ne peut la supporter bien longtemps. Il a les muscles assez forts pour cela: il manque du contrôle sur les contractions de ces muscles. C'est ce contrôle qui doit se développer progressivement, du fondamental à l'accessoire. Quand on veut distinguer les mouvements fondamentaux des accessoires, il faut surtout faire la distinction en se plaçant au point de vue du contrôle : les mouvements qu'accompagne l'attention volontaire font évidemment partie des mouvements accessoires; ils en ont tous les caractères; ils sont complexes au lieu d'être simples, précis au lieu d'être mal adaptés, spécialisés au lieu d'être généralisés, etc. — Le progrès de l'éducation ne va pas tou- jours du fondamental à l'accessoire, mais une partie va en passant de l'ac- cessoire au fondamental, surtout dans le développement autogénétique. On s'émeut beaucoup de l'absence des notions concernant les périodes où l'enfant est encore plastique aux diverses sortes d'impressions, et des dan- gers qu'il y a à demander à l'enfant de faire agir trop tôt ou trop tard, trop ou trop peu, certaines activités physiques ou mentales. Pour suppléer à ce défaut, l'éducateur peut procéder comme on fait dans les écoles, et ap- pliquer le principe de Tborndike : le gaspillage et le déchet seront évités autant qu'il est possible, si l'on s'efforce de raccourcir les périodes infan- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 495 tiles, en utilisant leur plasticité de telle sorte que les réactions que nous voulons établir chez l'enfant comme fondements de son activité soient incor- porées comme habitudes, de façon à pouvoir être utilisées presque entièrement par l'adulte quand se sera fait le développement des actes accessoires néces- sités par la complexité du milieu. — Jean Philippe. Albertone (P.). — Sur la connaissance de l'épuisement de l'activité des sens et de mouvement chez l'homme. — Dans la myasthénie grave, les muscles les premiers frappés sont ceux qui ont été le plus employés par le malade; la fatigue atteint non seulement les muscles volontaires, mais les autres : d'où les accès de dyspnée, de cardiopathie, etc.; les centres préposés à l'exact fonctionnement de ces grands mécanismes automatiques s'épuisent rapidement; il y a aussi un épuisement facile et rapide de la sensibilité générale et de la sensibilité spécifique; de la dépression des facultés intel- lectuelles et émotives. Bref, c'est dans l'ensemble un rapide épuisement des appareils nerveux à activité intermittente, en une hypotonie et un état de fatigue continuelle des appareils à activité constante. Peut-être tout cela tient-il à de l'insuffisance de l'assimilation d'oxygène. — Jean Philippe. Imbert (A.). — Surmenage par suite de travail professionnel. — I. montre combien la fatigue est irrégulière par rapport au travail mécanique fourni. On ne peut mesurer la fatigue au nombre de kilogrammètres fournis, elle dépend surtout des conditions du milieu où se fait le travail, de l'hérédité de l'ouvrier, de son hygiène hors du lieu de travail, etc. Ce qu'il faut surtout considérer, c'est moins le rendement en travail utilisé par le patron, que Ye/fbrt interne que l'ouvrier est obligé de fournir pour produire ce travail : et cet effort varie d'un individu à l'autre. — Jean Philippe. Wimms (J. H.). — Effets de la fatigue et de l'exercice selon les différents modes de travail mental. — W. a eu recours à des opérations d'arithmétique pour produire la fatigue; il a cherché : 1° la valeur relative des diverses périodes de repos et quelle est la meilleure; 2° la valeur relative du travail de personnes différentes, en travail facile et en travail dur; 3° la relation pour chaque personne entre l'adaptation, la fatigue et l'acquisition des habi- tudes; 4° la possibilité d'obtenir par l'introspection, des renseignements sur le degré de fatigue éprouvé, la forme de distraction, la présence ou l'absence d'un état musculaire, etc. Les conclusions sont que : 1° les pauses courtes sont plus pratiques dans le travail intense que dans l'autre ; 2° l'adaptation est meilleure pour un travail intense que pour un léger; 3° il est probable que l'on s'adapte d'autant mieux au travail qu'il est plus difficile, etc., pour chaque individu. Il semble que la faculté d'adaptation et la conservation des habitudes aillent de pair: la faculté d'adaptation est toujours d'autant plus grande que la résistance à la fatigue est plus considérable, quel que soit le genre de travail. — Jean Philippe. Mairet et Florence. — Travail intellectuel et fonctions de l'organisme. — Les auteurs n'ont pris qu'un point dans cette vaste question : l'élimination de l'azote et du phosphore dans le travail intellectuel. Question d'autant plus complexe que le cerveau, qui fournit le travail intellectuel, ne représente que 2 % du poids du corps (Bunge) : l'effort intellectuel qui détermine une suractivité dans une partie de cet organe doit donc déterminer peu de changement dans la nutrition générale [si toutefois le cerveau seul participe au travail intellectuel]. M. et F. concluent que le travail intellectuel ralentit ■1% L'ANNEE BIOLOGIQUE. la nutrition générale et active la nutrition du cerveau; qu'il diminue l'ab- sorption d'azote et de phosphore ; qu'il augmente la toxicité urinaire, et par conséquent ralentit l'activité nutritive, qui remonte après le travail intellec- tuel; que pendant le travail intellectuel, l'organisme prélève sur ses propres tissus de l'azote et surtout du phosphore, éliminant plus qu'il n'en absorbe; et, après ce travail, en vertu de son pouvoir de compensation, fixe dans ses tissus de l'azote et surtout du phosphore. Il semble que le phosphore mis en liberté pendant le travail intellectuel ne peut provenir que du cerveau. — J. Philippe. Rivers (R.) et Webber. — Influence de petites doses d'alcool sur la capa- cité de travail musculaire. — La plupart des expérimentateurs qui ont étudié l'influence de petites dose d'alcool sur la production du travail musculaire de l'homme ont obtenu des résultats inexacts, parce qu'ils ont négligé cer- tains facteurs, en particulier les influences psychiques dont Féré a montré le rôle considérable. En éliminant ces facteurs, R. et W. ont constaté que les petites doses d'alcool n'ont pas l'action musculaire que leur attribuaient les précédents observateurs, et ils estiment qu'on ne devra jamais, dans l'avenir, examiner des tracés ergographiques obtenus après emploi d'exci- tants, sans éliminer d'abord l'action de l'intérêt, de l'excitation sensorielle et de la suggestion. — Jean Philippe. III. Idéation. a. Images mentales. Brittain (H. L.). — Étude sur l'imagination. — Il existe généralement une certaine relation entre le type d'activité physique, celui de vie émo- tionnelle, et celui de l'imagination; d'où l'on peut conclure à une certaine identité de causes. En particulier, on peut dire que l'activité de l'organisme, en tant qu'elle dépend de la constitution, parait déterminer le caractère des attractions qui dominent chez l'enfant; et celles-ci, à leur tour, déterminent presque entièrement la forme de l'imagination. B. a constaté chez les jeunes gens qu'il a étudiés, que l'imagination atteint son maximum entre treize et vingt ans ; elle est alors très féconde : peut-être tout enfant est-il, selon l'expression de Lindley (A study of puzzles... in Amer. Jour. ofPsychol., 1897). un génie, mais non de ceux qui créent ou inventent; mais les jeunes gens que B. a observés ont tous, sauf deux ou trois, des germes de cette imagi- nation créatrice et inventive qui se trouve chez les génies, tout en n'ayant gé- néralement qu'une imagination moyenne. Hall et Wallin, en étudiant com- ment les adolescents s'exercent l'imagination à contempler les nuages, ont noté la richesse de la fantaisie juvénile ; et cela est vrai de tout ce qui en- toure les jeunes gens : Partridge, en étudiant la rêverie, a vu combien la musique, la nature, etc., influent sur l'activité spontanée de l'esprit. L'imagination entre en action très vite chez l'enfant (Shinn, Paola Lom- broso); est-ce l'imagination ou l'imitation qui domine? on peut se le de- mander : en tout cas, si les jeux de l'enfant sont souvent passifs, ceux des adolescents ont un tout autre caractère ; ce qui y domine, c'est une surabon- dance d'activité physique et un très grand pouvoir d'organisation. Les formes d'intérêt sont multiples, chez les adolescents; elles sont en- core plus diverses chez les filles que chez les garçons. Ceux-ci sont surtout attirés du côté moteur: les filles le sont plus du côté « statique » et émo- tionnel, et cela tient sans doute à des différences anatomiques et physiolo- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 497 giques. Ainsi l'imagination des filles est plutôt visuelle et auditive; celle des garçons est plutôt motrice. Les filles surpassent les garçons en mémoire vi- suelle et auditive ; mais la supériorité en mémoire n'est pas nécessairement liée à celle de l'imagination. — Garçons et filles font un grand usage de noms de personnes et d'animaux; les filles se grisent davantage des mots employés comme mots, abstraction faite des individus ou des symboles qu'ils représen- tent; elles emploient volontiers des mots bizarres, sonores, etc. Par contre, elles ont moins de tendance que les garçons à raconter à la première personne ce qui les intéresse vivement. Les garçons emploient plus que les filles des détails fournis par des peintures, et ont plus d'adresse pour les incorporer à la trame du récit. Mais les filles donnent des détails plus abondants : surtout, elles font une large place aux émotions; la pitié, la peur d'être abandonné, la tristesse, etc., sont l'indice d'un état nerveux qui tient peut-être aux condi- tions si insalubres dans lesquelles elles vivent. Pour la morale des histoires, certains garçons sont meilleurs, d'autres moins bons que les filles. — Ils sont plus habiles que les filles à donner à leurs constructions un air d'unité ho- mogène ; peut-être parce qu'ils ont moins de matériaux que les filles, peut- être parce qu'ils ont plus de pouvoir synthétique. Il semble, en effet, que l'on sache d'autant mieux construire et unifier que l'on a mieux su organiser son activité physique. Aussi, c'est seulement quand ils font défiler une série de vues panoramiques, que les garçons n'arrivent pas à l'unité ; les filles ont, au contraire, tendance à construire des histoires où la fin écrase le commen- cement, etc., où elles introduisent des détails étrangers, hors du sujet, etc. — Jean Philippe. Bréhier. — De l'image à l'idée. Essai sur le mécanisme psychologique de. la méthode allégorique. — Il existe une forme spéciale d'intelligence, l'intel- ligence méditative. Pour elle les idées ne sont pas considérées comme les moyens d'un résultat qu'elle veut obtenir, mais comme le but, et elle y arrive par un approfondissement graduel des images interposées. Le méditatif trouvera, sous l'image symbolique, une idée qu'il considérera à son tour comme le symbole d'une idée plus profonde et ainsi, de terme en terme, la pensée montera à un terme ultime, à une idée qui n'est plus le symbole d'aucune autre, mais assez vaste et indéterminée pour que toutes les idées puissent être considérées comme ses images. B. estime qu'il faudrait tenir plus grand compte dans la psychologie religieuse de cette dénaturation des idées qui caractérise la pensée allégorisante. — J. Clavièp^. a) Milliaud. — Essaisur l'histoire naturelle des idées. — Il faut considérer dans les idées la valeur logique qui est leur vérité et la valeur psychologique qui fait leur action; et leur vérité n'est pas plus la mesure de leur action que leur action n'est la mesure de leur vérité. La fonction psychologique des idées est, en effet, infiniment plus complexe que leur fonction logique. Si l'appareil logique suffisait, une idée devrait s'imposer quand elle est établie clairement par la constatation des faits ou déduite correctement de principes reconnus. Peut-on procéder à une histoire naturelle des idées? Il faudrait, pour cela, que les idées fussent des indices de corrélations naturelles, organiques entre les éléments psychiques. Le sont-elles? M. montre l'importance de l'idée pour l'organisation, pour la simplification de la vie morale, pour la protection de l'esprit qui amortit ainsi les chocs moraux et pour le soutien de l'unité men- tale du groupe. Comme espèces d'idées-indices de corrélations mentales, M. cite 1° la forme de réduction que prend l'idée quand elle devient l'idée commune d'un groupe l'année biologique, xii. 1907. 32 498 L'ANNEE BIOLOGIQUE et quand elle se traduit par les mots-devises, les mots-formules qui résument toutes sortes d'aspirations confuses ou de détresses ; 2° la formule d'action que prend l'idée quand elle devient aussi dédaigneuse des nuances que des con- cessions et quand elle s'accompagne de passion ; 'A0 la forme évanescente, toute de sentimentalité. Plus de définitions tranchantes, plus rien d'altier, c'est l'idée telle qu'un esprit désarmé la reçoit ou la traduit; 4° la forme personnelle qui traduit l'exaltation du moi, l'intense vanité ; 5° la forme fictive qui transpose la réalité sur un plan artificiel et qui place les objets dans un monde de rêve et d'illusion. — J. Clavière. b) Milliaud. — La formation de l'idéal. — L'idéal est l'opposé du terre-à- terre, c'est le but dernier et suprême par delà tous nos désirs et nos rêves. Or l'idéal n'est pas un embellissement de ce qui est, un absolu ou un rêve, il est l'expression de ce que nous ne trouvons pas dans la réalité extérieure et que nous voudrions qui y fût; il est l'expression de cette partie de notre âme qui n'est point satisfaite, et c'est pourquoi il ne faut pas partir de l'idéal pour venir à l'homme, il faut partir de l'homme et de l'idéal qu'il se fait pour aller à l'idéal qui se fait et pour travailler à le faire, car l'idéal, en se modi- fiant, change la direction des tendances et finalement les tendances elles- mêmes. — J. Clavière. Read (C). — Différence entre l'image et la perception. — Les différences que les psychologues admettent entre l'image et la perception, sont plutôt descriptives que causales : elles restent à la surface et ne vont pas au fond des choses. R. estime que la principale différence est que dans la percep- tion, l'objet tient l'esprit, tandis que, dans l'image, c'est l'esprit qui tient son objet : la perception ajuste l'organe des sens à l'objet et assure la con- tinuité du stimulus : ce qui donne une forme circulaire d'activité : l'image suppose aussi un ajustement, mais ce n'est pas celui d'un organe extérieur à des conditions objectives, et il n'y a là nulle activité circulaire maintenue par un stimulus extérieur : l'adaptation est arbitraire. — Jean Philippe. . b. Souvenirs. Dromard (Drs G. et J.) Levassort. — L'amnésie au point de vue séméio- logique et médico-légal. — Les amnésies peuvent se présenter sous différentes formes, àdivers degrés et à la suite de causes dissemblables. La classification adoptée pour les groupes psychologique ou bien étiologique, peut être ou bien (luatomo-pathologique, ou bien encore clinique. La psychologique recherche quels sont les éléments du souvenir qui sont lésés : Dr. et L. estiment que nous connaissons encore trop mal ces éléments pour être capables de classer les amnésies d'après ces troubles et ces déformai ions; de plus, il est très dif- ficile d'obtenirdes malades de précises indications sur ces points. La classifi- cation étiologique recherche les causes qui ont altéré les souvenirs ou les ont fait disparaître : mais des amnésies, identiques en espèces, peuvent provenir de causes très dissemblables. Les classifications anatomo-pathologiques sont encore très contestables, dans l'état actuel de la science [ce jugement est ac- tuellement trop absolu]. La classification clinique juge d'après les symptômes : elle distingue : a) la palhogénie : amnésies fonctionnelles ou bien amnésies organiques; b) le degré : amnésies partielles ou bien amnésies générales avec tous les degrés intermédiaires; c) la durée : amnésies passagères et tem- poraires, amnésies durables ou prolongées; amnésies définitives; d) révo- lution : amnésies soudaines; amnésies progressives; amnésies périodiques ou XIX. — FONCTIONS MENTALES. 499 intermittentes; e) la forme : amnésie rétrograde, antérograde ou rétro-anté- rograde. Enfin (et ce point de vue se rapproche beaucoup de la classifica- tion psychologique), on peut aussi distinguer les pertes de souvenir qui al- tèrent des qualités générales de la mémoire; comme la faculté de fixer (conservation) ou d'évoquer et retrouver (reproduction) ou de reproduire des actes qu"on a l'habitude de faire automatiquement et d'instinct ; et les pertes de souvenir qui altèrent certaines espèces de souvenirs : visuels, auditifs, olfactifs, tactiles, gustatifs. Les amnésies cœnesthésiques sont l'altération du sens organique et musculaire, du sens de la personne. Dr. et L. donnent des exemples, d'après des observations médico-légales, de chacune de ces espèces d'amnésies. — Jean Philippe. Jacobs (W.). — Sur la mémorisation avec localisation extérieure. — Ce travail, d'un élève de Mûller, étudie l'influence exercée sur la mémorisation par deux formes différentes de localisation des perceptions. Dans les deux cas, le sujet apprend par cœur une série de syllabes (8 ou 12), lues en rythme trochaïque, jusqu'à ce qu'il soit capable de la reproduire entièrement. Dans les deux cas aussi, la présentation est auditive, c'est-à-dire que l'expérimen- tateur lit à haute voix les syllabes sur la bande qui se déroule devant l'ouver- ture de l'appareil de Mûller et Schumann. Mais, dans un cas, le sujet regarde un tableau sur lequel sont dessinés des cercles noirs en nombre égal à celui des syllabes de la série, et il doit, en entendant les syllabes, et plus tard en les récitant, les localiser successivement sur les cercles : c'est la localisation extérieure (Aeussere Lokalisalion : procédé A). Dans l'autre cas, il ferme les yeux pour écouter la lecture et pour réciter ensuite la série : il n'y a alors de localisation qu'à l'intérieur de la série : c'est la localisation interne (pro- cédé I). Les expériences comprennent 17 séries, avec des sujets différents, et chaque série a duré au moins 12 jours, souvent davantage, à raison de 4 ou 8 séries de syllabes par jour. Des vitesses différentes ont été employées pour les lectures, la rotation de l'appareil se faisant en 8, 11 ou 14 secondes. L'épreuve a été faite dans les 4 premières séries d'expériences par le procédé de la récitation des syllabes dans l'ordre de lecture, puis dans l'ordre inverse, et les temps nécessaires à ces deux opérations ont été mesurés. Pour les séries suivantes, l'épreuve a été faite par la méthode des Tre/fer, c'est-à-dire des évocations justes, les syllabes impaires étant prononcées devant les sujets, qui devaient indiquer les syllabes paires suivantes. Intervalles variables entre les présentations et l'épreuve d'association. Temps d'association mesurés. — Outre des indications sur l'influence de la vitesse de lecture et de l'exercice, sur la transposition des perceptions auditives en images visuelles, sur les types Imaginatifs, sur la lecture rythmée et la lecture monotone, et enfin sur une forme différente de localisation exté- rieure (localisation des mots perçus sur les objets qui se trouvent dans le champ visuel), les expériences fournissent des résultats sur deux points prin- cipaux. 1° Lorsque la lecture est lente, le procédé A est ordinairement plus avantageux que le procédé I, au point de vue du temps néct .ssaire à la fixa- tion et au point de vue du nombre de lectures nécessaires; h ne l'est jamais moins, c'est-à-dire que, dans quelques séries, les résultats sont sensiblement les mêmes. Quand la lecture est rapide, cet avantage du procédé A peut être supprimé, mais la cause de la suppression est alors visible, elle consiste dans la difficulté que présentent alors les mouvements des yeux, qui doivent être trop rapides pour ne pas être incommodes. Le procédé A se montre aussi, presque toujours, plus avantageux en ce qui concerne les évocations justes, qui sont plus nombreuses et plus rapides. 2° L'autre résultat, moins direc- 500 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tement visé que le précédent, concerne la localisation à l'intérieur de la série, envisagée sous forme de souvenir de la position absolue ou du rang des syllabes dans la série. La lecture lente se montre alors très supérieure à la lecture rapide, elle forme des associations plus nombreuses et plus durables, et cela sans exception ; mais le procédé A n'est alors que légère- ment supérieur au procédé I, et en moyenne seulement. — Foucault. Kuhlmann (F.). — Analyse de la mémoire consciente pour des peintures d'objets familiers. — K. présente à examiner une feuille contenant plu- sieurs dessins d'objets usuels, et recherche ensuite quels souvenirs en sont conservés, soit dans l'ensemble, soit dans les détails, et quels moyens on emploie pour retrouver l'ensemble et les détails. La conservation des des- sins a été favorisée surtout par des associations; la reconstitution des dessins incomplètement remémorés a permis de retrouver des détails oubliés; enfin les changements apportés aux détails du dessin, l'ont toujours été en se référant au souvenir des objets que les dessins représentaient. — Jean Philippe. Bergstrom (J.). — Effets des changements de durée pour rappeler les sou- venirs. — Après avoir exposé les différentes manières dont a été étudié le problème de la mémoire, au point de vue de la rétention, B. a organisé avec MM.Sanders et Herrington un certain nombre d'expériences pour dire comment la variation des conditions dans lesquelles sont présentées des syl- labes et des mots, influe sur notre façon de les retenir : surtout il a étudié l'influence de la durée de présentation des mots à retenir. La conclusion est qu'il faut considérer d'abord les conditions favorisant la réception et l'asso- ciation des impressions; ensuite les changements dans la conversation; en troisième lieu, les modifications dans le retour des impressions; enfin l'influence de la fatigue, etc. — Jean Philippe. Burr (Ch. W.). — Un cas de perte delamèmoire. — L'intérêt de cette ob- servation faite sur un homme intelligent de cinquante-cinq ans, est dans la limitation de la perte de mémoire : le malade se rappelle le début de sa vie, mais ne peut se rappeler rien des événements de plusieurs années de sa vie : les événements actuels ne sont jamais rappelés plus de quelques minutes : quelques minutes après son repas, il demande s'il a dîné, etc. — Sa raison est d'ailleurs parfaitement lucide; il ne raisonne jamais à faux; mais si on lui demande, par exemple : « A quoi pensez- vous maintenant », il est obligé de répondre : Je ne sais, je ne m'en rappelle plus. — Ce n'est pas un dément : il sait observer, il se rend compte ; mais il n'est guère plus intelligent, main- tenant, qu'un manœuvre agricole : et, signe du déchet de son intelligence, il se contente parfaitement de cet état. — J. Philippe. b) Schuyten (M. C). — Variabilité de la Mémoire des Écoliers. — Les enfants les plus intelligents ont la meilleure mémoire : les erreurs de mé- moire (écrire toutes sortes de nombres à côté de quelques-uns exacts) sont moins fréquentes chez eux. Les filles ont la meilleure mémoire des nom- bres : les garçons l'emportent pour la mémoire stimulée ; chez eux, la mé- moire suit la variabilité saisonnière : moins chez les filles. La mémoire paraît meilleure au printemps qu'en été. — Jean Philippe. c. Conscience. Mûnsterberg, etc. — Opinions sur le subconscient. — Les idées diffé- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 501 rentes que les juristes, les médecins et les psychologues se font du subcon- scient, peuvent se ramener à six types : 1° c'est cette portion du champ de conscience qui, à un moment donné, est hors du foyer de l'attention, où l'at- tention est diminuée. — 2° En psychologie anormale, on appelle idées subcon- scientes celles qui sont dissociées, arrachées hors de la mentalité ordinaire : ce terme implique alors une explication de certains phénomènes. -- 3° Si Ton étend cette explication aux phénomènes de la vie normale, comme à ceux de l'anormale, on appelle subconscients des états qui sont organisés entre eux comme les états conscients le sont entre eux : d'où les mots de seconde personne, etc. — 4° Ce sont d'abord les états dissociés; puis certains états qui sont oubliés ou que nous ne pouvons retrouver, parce qu'ils sont hors du courant actuel de nos phénomènes mentaux. Ces souvenirs « en puissance » sont du subconscient. — 5° Ce sont les états subliminaux (Myers) qui, d'après cette doctrine, dominent nos états conscients, au lieu d'en être un dérivé. — 6° Ce sont des processus nerveux sans rien de plus : c'est ainsi que certains psychologues expliquent l'écriture et la parole automa- tique, l'hystérie, etc. — Jean Philippe. Tassy (E.). — De quelques propriétés du fait mental. — Le fait mental est un mécanisme fonctionnellement distinct de la provocation sensorielle et la continuant; le fait sentimental traduit à la pensée la réaction corporelle aux excitations quantitatives mondiales : on pourrait montrer le rapport de ce fait avec les faits d'accommodation visuelle, auditive, paresthésique, etc., etc., comment les mouvements d'accommodation qui accompagnent l'ex- citation sensorielle répondent à la sensibilité organique et sont sous la dépendance du sympathique et de ses annexes, comment la cérébralité em- prunte par ell,es à l'espace les modifications quantitatives que le mouve- ment donne pour nous à la qualité. Le fait sentimental commence l'intelli- gence ; il est mécaniquement réductible au fait biologique. — Jean Philippe. Shermann (A. T.). — Intuition. — Discussion de la question : « Peut-on avoir conscience de soi-même comme d'un objet? » S. rejette l'opinion de B. Gibson (Proc. Arist. Soc, N. S., vol. I, p. 45) déclarant que l'esprit ne peut pas être un objet pour lui-même; il considère comme une contribution ca- pitale à la solution de cette question l'article où Stout étudie la nature de l'activité mentale et de l'effort mental (British Journ. of Psi/chol., vol. II, p. 10), et passe en revue les diverses opinions récentes sur ce sujet, pour conclure que nous avons l'intuition, l'appréhension immédiate des divers éléments sensoriels et intellectuels. — J. Philippe. Urban (F.). — Erreurs systématiques dans l'estimation du temps. — Quand on fait apprécier des intervalles de temps par un grand nombre de person- nes, on constate que certains nombres reviennent beaucoup plus fréquem- ment qu'ils ne devraient. Les nombres 0 et 5 se représentent très souvent, tandis qu'au contraire les nombres 1 et 9, 4 et 6, sont rares. . . Cette plus grande fréquence de certains chiffres se relie sans doute à des conditions mentales individuelles et si leurs voisins reviennent plus rarement, c'est sans doute en vertu de la loi qui tend à mettre en désavantage les voisins d'une combinaison plus favorisée. — J. Philippe. Alvord et Searle. — La comparaison des intervalles de temps. -- Que se passe-t-il dans l'esprit d'une personne qui essaye d'estimer la longueur d'une durée par comparaison avec une autre? Leurs expériences ont conduit les :>02 L'ANNEE BIOLOGIQUE. auteurs à conclure que les procédés employés pour avoir un intervalle type diffèrent beaucoup d'un individu à l'autre; le plus souvent on a recours à des mouvements que l'on imagine, à un rythme auditif, à des mouvements de tension et de relâchement, etc. — En ce dernier cas, il y a tendance à diminuer les longs intervalles, sans doute à cause de la fatigue. Quand on emploie alternativement un type d'intervalle long et un court, il ne semble pas qu'il y ait un effet de contraste, mais il paraît plutôt qu'on incline à ramener les deux à une valeur intermédiaire. — Jean Philippe. d. Activité mentale. a) Meumann (E.). — Sur les expériences d'association avec influence exer- cée sur le temps de reproduction. — Dans les expériences faites par Watt, Messer et autres, au moyen de mots auxquels le sujet doit répondre en indiquant un autre mot qui soit dans un rapport de coordination, ou de su- bordination, ou dans tout autre rapport défini à l'égard du mot excitateur, on a coutume de prescrire au sujet de répondre aussi vite que possible, et l'on mesure le temps qui lui est nécessaire pour répondre. M. remarque qu'il y a là deux prescriptions différentes, l'une concernant le sens du mot, qui doit être compris d'une façon passablement profonde pour que la réponse ait le sens demandé, l'autre concernant la rapidité de la réponse, et il montre que ces deux prescriptions sont incompatibles l'une avec l'autre. Il a séparé les deux prescriptions, et fait des expériences avec plusieurs sujets en leur donnant alternativement la prescription A (répondre le plus vite possible) et la prescription B (ne pas répondre avant de s'être assuré que l'on a bien compris le sens du mot excitateur et que la réponse s'y rapporte, et prendre pour cela le temps nécessaire). Or il se trouve que, si l'on donne à plusieurs sujets la prescription A, ils se divisent en deux groupes : les uns suivent fa- cilement la prescription, leur temps d'association ne dépasse guère une seconde, sauf dans les cas de perturbation par une influence extérieure ou d'hésitation entre plusieurs associations possibles, leurs réponses sont su- perficielles et ne reproduisent que des associations très familières ; les autres, au contraire, n'obéissent pas à la prescription de répondre rapidement, ils se comportent comme s'ils avaient reçu la prescription B, et leurs temps d'association sont beaucoup plus longs, ils sont de 4 ou 5 secondes ou da- vantage. Il y a donc deux types différents de personnes, deux modes diffé- rents de réaction intellectuelle. Ces types n'ont pas une stabilité absolue : on peut passer d'un type au type opposé, mais lentement et peut-être d'une façon imparfaite. Il en résulte que, dans les expériences où le mot réponse doit avoir un rapport défini avec le mot excitateur, la prescription de ré- pondre aussi vite que possible est mauvaise ; elle a généralement pour effet que l'on obtient un mélange obscur des deux espèces possibles de réactions, avec des temps de réaction très variables, le tout d'une interprétation diffi- cile. 11 faut donc donner seulement aux sujets l'une ou l'autre des deux prescriptions possibles et tenir compte de leur mode naturel de réaction. — Foucault. Sageret. -- La curiosité scientifique. — D'une façon générale, la curiosité est le désir de l'inconnu et selon qu'elle s'adresse à des émotions même désagréables, pourvu qu'elles soient rares, ou à de l'intelligible, nous pou- vons distinguer la curiosité sentimentale et la curiosité intellectuelle. D'autre part, comme la curiosité est à elle-même sa propre fin, curiosité sentimen- tale et curiosité intellectuelle sont désintéressées. Mais soit parce qu'il est XIX. — FONCTIONS MENTALES. 503 très rare de pouvoir isoler dans l'être humain des éléments purs de tout mélange, soit parce que la curiosité intéressée peut engendrer la désinté- ressée; nombreux sont les objets qui ont suscité de la part de l'homme des recherches ardentes et intéressées ; et ainsi la curiosité s'est développée en connexité avec les recherches intéressées des primitifs, comme caractère favorable à ces recherches, et en survivance de ces recherches elles-mêmes lorsque leur objet eut disparu. Historiquement parlant, la curiosité intéressée a engendré toute l'indus- trie humaine jusqu'au xvir siècle de notre *ère, mais elle n'a pas mené, jusqu'à cette date du moins, à la science, car, lorsque la curiosité intéressée conduisit à la science, ce fut en poursuivant des objets qui se trouvent hors du domaine scientifique. Comment ce fait bizarre est-il devenu possible? Tout d'abord l'explication d'un fait est une exposition d'un phénomène dont la perception n'est pas immédiate. A cette première étape, il s'agit plutôt d'une explication descriptive qui ne répond encore qu'à une curiosité sentimentale. L'explication est devenue une exposition de rapports méritant d'autant plus l'épithète scientifique que ces rapports étaient moins anthro- pomorphiques, plus généraux et plus constants. A cette évolution de l'explication scientifique correspond une évolution de la curiosité. Et aujourd'hui qu'on commence avoir qu'une explicat'on est un rapport non plus entre un inconnu et le connu, mais entre un inconnu et un autre inconnu et que le rapport lui-même constitue seul la connais- sance, aujourd'hui que nous savons que nous ne savons rien, nous voulons encore qu'il y ait des choses à connaître et nous conservons, au moins à l'état d'instinct, la curiosité métaphysique. — J. Clavière. Rœrich (Ed.). — L'attention spontanée et volontaire. — L'attention étant, selon la définition de Ribot, « un état intellectuel exclusif ou prédominant, avec adaptation spontanée ou artificielle de l'individu », et les manifestations motrices (effort musculaire, etc.) qui vont de pair avec les états subjectifs de l'attention, étant de l'attention comme ces états, R. divise toutes les formes d'attention en deux grandes classes : les formes spontanées et les formes volontaires, selon l'école de Herbart. 1° L'attention spontanée est d'abord une attention primitive qui résulte du choc d'une impression très simple sur les sens : elle se manifeste alors par une simple réaction sensorielle accompagnée ou suivie d'un jugement élé- mentaire. Plus s'élève le degré d'attention, plus augmente la complexité des éléments qui entrent en cause : au degré le plus élevé, c'est de l'attention par aperception. L'attention primitive résulte directement de la tension musculaire qui caractérise l'adaptation de l'organe sensoriel; l'attention par aperception suppose au contraire une certaine préparation, un ensemble de notions préalables formant masse et qui donnent une notion nouvelle dont l'apparition éveille cet état supérieur d'attention spontanée, comme une sen- sation éveillait un état primitif de cette même attention. L'aperception est toujours liée à un désir, à de la curiosité, à une autre forme d'activité : elle facilite le travail cérébral, mais elle multiplie les occasions de travail, et, par conséquent, la fatigue. R. donne, chemin faisant, des exemples dans la vie pratique et cherche les lois des diverses formes d'attention spontanée. 2° L'attention volontaire a pour élément essentiel l'effort voulu par lequel elle plonge ses racines dans les désirs plus ou moins rudimentaires de la nature humaine; mais cela ne suffit pas à la caractériser : elle a encore deux signes caractéristiques, qui sont intellectuels : l'anticipation de la chose voulue, du but par l'idée, et le choix. R. analyse ensuite les éléments de l'ef- 504 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Tort qu'il distingue en effort positif et en effort négatif, et examine comment l'attention volontaire se développe, et comment elle décroit. [Ce livre pré- sente sur ces questions si complexes une masse de documents avec un com- mencement de synthèse personnelle qui est loin d'être achevée, mais qui mérite attentive considération]. — Jean Philippe. Rageot. — Le problème expérimental du temps. — Cette chose qui est et qui n'est plus, qui s'anéantit et qui demeure, ce vol immobile, cette conti- nuité changeante, cette réalité qui se dissout, qu'est-ce, en vérité? Jusqu'ici, il n'y a pas une doctrine qui ait affirmé la réalité du temps : pour les méta- physiciens il est une exigence intellectuelle, un concept, une idée ; pour les savants il est un ensemble de relations, un ordre de succession convention- nellement établi. R. voudrait formuler en des termes plus positifs ce pro- blème à peine abordé. De l'expérience que nous avons de nos changements divers nous tirons, selon les procédés ordinaires de notre intelligence géné- ralisante, une idée qui les résume, et cette idée nous permet d'accommoder notre existence à toutes celles qui nous entourent. — J. Clavière. Psychologie comparée. a. Psychologie infantile. Shinn (M. W.). — Notes sur le développement des sens chez un enfant durant les trois premières années. — Continuation de la monographie publiée en 1899 (.4. Biol., VI, 1901, p. 514). S. conclut que l'enfant est, dès sa nais- sance, capable de recevoir des impressions par tous les sens, sauf l'ouïe [sur ce dernier point, S. diffère des constatations de Koelreutter (voir p. 469)]. Ces impressions sont d'abord simplement agréables ou désagréables : peu à peu elles se différencient plus nettement et se caractérisent, elles prennentleurphysio nomie propre à mesure qu'augmente la complexité de la vie sensorielle de l'en- fant. Les sensations de l'enfant diffèrent de celles de l'adulte, surtout en ce qu'elles sont isolées : chaque sensation est une expérience sans lien avec les autres, ou insuffisamment reliée à celles-ci: le développement consiste surtout à établir des connexions, à mettre des liens d'une sensation à l'autre, à les associer. — La vie mentale de l'enfant a son point de départ dans les sensa- tions supérieures, surtout dans la vue, et aussi le toucher, lié à l'activité mus- culaire ; l'ouïe ne prendrait une très grande importance qu'à partir du déve- loppement du langage. [Il semble que ce soit là une observation isolée : l'ouïe joue souvent dès le 3° mois un rôle considérable dans le développement mental de l'enfant, qui est déjà sensible aux modulations de la voix chantée, à la rudesse des bruits, aux sonorités insolites]. S. avoue d'ailleurs qu'elle se sépare ici de l'opinion courante ; elle semble aussi s'appuyer sur une ob- servation incomplète lorsqu'elle considère la bouche comme l'organe primitif du toucher et de la préhension : dès la naissance, l'enfant resserre les doigts sur les objets qu'on lui présente; nous avons signalé (v. A. Biol. , VI, 1901. p. 517) dans l'observation d'nn prématuré, que quatre mois avant la nais- sance, il y a des mouvements capables d'agripper et de tenir un objet.] S. distingue trois périodes dans ce début de la vie mentale : 1° acquisition des mouvements de préhension, les sens n'ayant pas encore de fonctionne- ment organisé parce ou'il n'y a pas encore de connexion entre eux ni en eux; 2° investigation du milieu par l'oeil et la main ; 3° période où l'enfant commence à prendre part à la vie extérieure et où la nature ne suffit plus. — Jean Philippe. XIX. - FONCTIONS MENTALES. 505 a) Schuyten (M. C). — Recherches sur la variabilité eslhésiométrique des enfants à travers l'année scolaire. — (Analysé avec le suivant.) e) — — Sur l'enseignement du matin et de V après-dîner. — De ces expériences faites selon la technique de Weber simplifiée, il résulte que la fatigue est indiquée par une petite augmentation du seuil : chez l'adulte, l'exténuation intellectuelle complète dépasse rarement 5mm dans la région située sur l'intersection de l'horizontale passant par la base du nez et la verticale tangente à l'angle extérieur de l'œil. Ce chiffre est dépassé par les élèves examinés après 10 mois de séjour en classe. — Les filles sont constamment plus sensibles que les garçons : les élèves inintelligents semblent se fatiguer plus vite que les intelligents; la fin de l'avant-midi est plus fatigante que le commencement de l'avant-midi ; la première heure de l'après-midi correspond à peu près à la dernière de l'avant-midi. — La sensibilité cutanée semble augmenter du lundi au mercredi, puis diminue ensuite jusqu'au samedi; cependant c'est peu de chose, et tous les jours de la semaine se ressemblent à peu près. Pour la force musculaire, l'après-midi est généralement plus favorable, c'est le contraire pour les phénomènes psychiques : la dépense des deux formes d'énergie n'est donc pas la même aux deux moitiés de la journée. Les courbes esthc'siométriques annuelles ainsi obtenues rappellent les cour- bes de la variabilité de l'attention volontaire et de la force musculaire établies antérieurement: cependant elles ne sont pas parallèles : la courbe esthésiomé- trique est purement ascendante, si l'on fait abstraction des périodes de va- cance; la seconde monte jusqu'en janvier, présente une base convexe enmars et descend jusqu'en juillet ; la troisième (force musc.) monte en hiver, baisse de nouveau en automne. Ainsi l'activité générale de l'organisme est gou- vernée par l'action de facultés distinctes qui suivent chacune des lois dis- tinctes, tout en étant, par voie d'association, en connexion intime constante. — Jean Philippe. a) Binet et Simon. — Le développement de l'intelligence chez les enfants. — Ce travail très long et très minutieux renferme une série de tests dont la hiérarchie constitue ce que les auteurs appellent une échelle métrique de l'intelligence. Toutes les expériences ont été faites soit à l'asile Sainte-Anne, soit à la Salpêtrière, soit dans les écoles primaires et les écoles maternelles de Paris. Elles ont donc constamment porté sur des enfants de la classe dite ouvrière. Citons parmi ces tests très nombreux ceux qui se rapportent au fait de compter : à 5 ans, l'enfant de développement moyen sait compter 4 sous simples; à 7 ans, 13 sous simples; à 8 ans, il sait se débrouiller parmi 9 sous, dont 3 simples et 3 doubles que vous lui présentez; à 9 ans, il sait rendre sur 20 sous à propos d'un objet acheté 4 sous. Les tests de gravures sont plus importants pour la mesure de l'intelligence. Les auteurs présentent aux enfants des gravures : à 3 ans, il y a énumération des éléments; à 7 ans, description ; à 12 ans, interprétation. Au lor stade cor- respond la reconnaissance, l'identification des objets; au second la narration des actes, au troisième un commentaire qui dépasse le tableau visible. Les auteurs ont été ainsi amenés à constater 1° que certains enseignements sont trop précoces, c'est-à-dire mal adaptés à la réceptivité mentale des enfants ; 2° que l'enfant ne diffère pas seulement de l'adulte en degré, en quantité, mais par la forme même de l'intelligence. Enfin ils soulignent les services que leur échelle métrique de l'intelligence pourrait rendre à la médecine mentale et aux expertises médico-légales. — J. Clavière. 506 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Doran (Ed. W.i. — Vocabulaires d'enfants. — Des documents et obser- vations de l'auteur il résulte que, de 4 à 5 ans, les fillettes connaissent ou emploient plus de mots que les garçons; mais ensuite, il semble bien que les garçons connaissent plus de mots que les filles ; généralement les garçons ont donné le maximum de mots, dans les classes de blancs, dans celles de nègres et dans celles mêlées. — Dans les écoles du nord, les garçons sa- vent plus de mots que les filles de même classe et de même âge ; dans les écoles du sud, les filles de la même classe et du même âge savent plus de mots que les garçons. — Les concepts larges et très étendus sont plus fréquents chez les filles ; ceux précis et nets sont plus fréquents chez les garçons. Les filles sont supérieures dans les mots désignant les chênes, la rosée, le jardin bota- nique, l'arc-en-ciel. la lune, le cercle, etc. ; elles excellent aussi dans les contes de fées, tandis que les garçons ont l'avantage dans les conceptions religieuses : à Boston, D. a vu les fillettes mieux renseignées sur la maison, la famille, les parties du corps humain: leurs récits étaient plus d'imagina- tion ; mais elles étaient moins capables que les garçons de bien chanter et d'articuler correctement à la dictée, de connaître les nombres. Dans ses expériences sur les perceptions d'enfants (Pedagog. Semin., XI, 468-507), Munroe a constaté que, dans la description de timbres, les filles dépassent les garçons : elles savent mieux observer, et leurs observations sont mieux en ordre, plus nettes ; elles sont supérieures aux garçons dans leur habileté à dire ce qu'elles saventvdu timbre étudié. 11 arrive d'ailleurs souvent qu'un sexe surpasse l'autre sur certains points à une époque, et qu'il est surpassé par lui à un autre moment. Ainsi Munroe a constaté que, dans les huit questions posées à propos du timbre, les filles surpassaient les garçons de tout âge sur deux, tandis que les garçons de tous âges étaient supérieurs à un autre point. Sur cinq autres points, les filles sont supérieures dans le premier âge, mais leur deviennent ensuite inférieures, et, sur un de ces points, les garçons perdent à nouveau leur avantage. C'est surtout de quatorze à seize ans que se produisent ces interversions : et sur un point où les garçons l'ont toujours emporté, leur supériorité s'est encore accentuée vers la quinzième année. — Les enfants de parents cultivés emploient plus de mots que les enfants de parents moins instruits. Miss Dismarr, à Londres, a fait la même constatation. Au-dessous de cinq à six ans, les filles sont nettement supérieures aux garçons : mais après cet âge les garçons sont décidément supérieurs aux filles. — Jean Philippe. 6)Winch (W. H.). — Corrélation du développement de la mémoire chez les Écoliers. — En exerçant méthodiquement la mémoire des écoliers en his- toire, en géographie, etc., "W. a constaté que le développement de lamé- moire pour un sujet d'étude, réagit sur les côtés de la mémoire qui entrent en jeu pour les autres études. Apprendre beaucoup de poésies, par exemple, n'est donc pas un obstacle, mais une aide pour les autres études. — Jean Philippe. Mitchell (F. D.). — Mathématiciens prodiges. — F. M. les définit : celui qui fait preuve d'aptitudes extraordinaires en arithmétique mentale ou en algèbre mentale, spécialement quand ces capacités se montrent dès le jeune âge et sans éducation ni aide spéciales. F. M. les examine surtout au point de vue de leur type mental et de leurs procédés de calcul, puis il donne sa propre observation, étant lui-même calculateur prodige ; enfin il donne une nouvelle théorie appuyée surtout sur les observations qu'il a faites sur lui- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 507 même. — Son procédé mental consiste à limiter son attention aux deux derniers chiffres, et à opérer de préférence avec des nombre pairs : prati- quement, il cherche toujours à convertir ses chiffres impairs en équiva- lents pairs : ce qui ne signifie cependant pas qu'il ne puisse exécuter que ces opérations. Il y a donc là, surtout, une science d'adaptation et de dé- veloppement d'aptitudes personnelles. D'où F. M. conclut que les facultés des calculateurs prodiges tiennent d'abord à l'hérédité, ensuite à la précocité de leur apparition, enfin à la rapidité de leur développement par l'exercice. Quelques lignes seulement sont consacrées à la manière dont ces aptitudes décroissent et se perdent. D'autre part F. M. montre qu'il faut tenir compte aussi de la mémoire et du type de mémoire : il en conclut que la mémoire auditive est celle qui favorise le plus les calculateurs. — J. Philippe. b. Psychologie anormale. V Marchand (L.). — Les lésions de la folie. — Jusqu'ici, les aliénistes ont groupé les maladies mentales d'après leurs symptômes cliniques. Peut-on les classer d'après leurs lésions cérébrales? Il y a deux maladies dont les lésions cérébrales sont aujourd'hui bien décrites : la paralysie générale et la méningite chronique. L'anatomiste peut dire , d'après les lésions, si un malade était paralytique général, avait de la méningo-encéphalite diffuse subaiguë : mais les symptômes intellectuels de cette maladie étant très va- riables on ne peut dire, après avoir étudié le cerveau d'un paralytique gé- néral, quelle était la forme de ses idées délirantes. De même la méningite chronique qui atteint aussi le cerveau peut se traduire par de l'idiotie, de l'imbécillité et de la débilité mentale. Toute lésion des fibres tangentielles, situées sous la pie-mère, engendre de la faiblesse intellectuelle chez l'en- fant, un délire ou de la confusion mentale chez l'adulte. Les cellules pyra- midales (plus profondes) qui commandent nos mouvements sont rarement atteintes par les altérations de ces fibres : si elles le sont, l'altération des mouvements s'ajoute à l'altération des idées. Ces altérations transitoires ne déterminent que des troubles transitoires. Quant aux fous moraux, qui ne présentent ni délire ni affaiblissement intellectuel, dont l'intelligence est souvent au-dessus de la moyenne, on ne peut relever aucune altération dans leur substance cérébrale; mais leur cerveau a pu mal croître : d'où leurs bizarreries, leurs délits et leurs crimes. — Jean Philippe. Babinski (J.). — Sur les troubles trophiques de V hystérie. — B. discute différents exemples, et montre qu'on n'en saurait conclure que l'hystérie peut créer des troubles trophiques de la peau. Raymond a rectifié le cas qu'il avait présenté comme démonstratif du pemphigus hystérique : il s'agissait d'une collection sanguine qui, incisée, a montré un fragment d'aiguille. — Jean Philippe. Hollander (Dr F. d'). — L'apraxie. — C'est la perte de la faculté de l'emploi correct des objets (sans préjuger la cause de cette incapacité). Au début, on appelait apraxie la non-reconnaissance intellectuelle des objets; l'origine était donc un trouble sensoriel, ou de l'identification : cécité psy- chique, stéréognosique, surdité psychique, etc.; Freud a proposé pour ces troubles le mot à'agnosie, et l'apraxie qui en dérive leur est secondaire; quand l'apraxie forme elle-même le début de la maladie, elle résulte de troubles non dans les facultés de réception, mais dans la partie motrice. 508 L'ANNEE BIOLOGIQUE. L'apraxique moteur (Liepmann] comprend les ordres, possède La notion des objets, de leur emploi, des signes conventionnels ; sa mémoire, son atten- tion, sa volonté ne sont pas en défaut, ses membres sont indemnes de pa- ralysie, d'ataxie, de tremblements, de troubles de la sensibilité, etc.; et cependant il emploie mal les objets qu'on lui présente, il exécute normale- ment ou pas du tout les ordres qu'on lui donne. Cela provient de ce que le processus de l'activité volontaire est troublé dans une de ses opérations, no- tamment dans celle qui consiste dans le transfert de l'idée directrice sur le motorium. De même qu'une lésion, un foyer cérébral peut engendrer l'aphasie, la surdité verbale, la cécité et la surdité psychiques, etc., — de même une lésion circonscrite du cerveau peut abolir le pouvoir de la vo- lonté sur nos membres, détruire la faculté de réaliser les mouvements intentionnels, les mouvements finaux, etc.; le lien entre la volonté et les mouvements étant coupé, celle-ci ne les gouverne plus. La faculté d'agir comme on veut est liée à la coopération de multiples sphères cérébrales, en relation avec le senso-motorium gauche (c'est pour- quoi l'endroit dont la lésion produit le plus volontiers I'apraxie se trouve dans cette région) : l'étude de I'apraxie nous permet donc de pénétrer le mécanisme des opérations mentales complexes, et de saisir le principe de l'intervention simultanée et de la coopération fonctionnelle des différentes régions corticales. Liepmann et Pick ont montré qu'on rencontre chez ces malades : 1° insuffisance de l'idée directrice (le malade, prié d'allumer une bougie, porte l'allumette flambante près de la mèche, mais, au lieu du con- tact qui allumerait, laisse l'allumette se consumeret finit par la souffler). — 2° Déraillement de Vidée directrice (avec une brosse à dent, donnée pour les dents, le malade se brosse la moustache). — 3° Omission ou prédominance de certaines parties de l'acte (un malade à qui on donne un cigare et une boîte d'allumettes, essaye de couper le bout du cigare avec la boîte d'allumettes, de frotter le cigare sur la boite, comme une allumette, etc.), ou bien le but proposé est réalisé suivant un plan différent du plan normal, par réaction renversée (Pick) : en recevant une assiette de potage et une cuiller, abaisser la bouche vers l'assiette, etc. — 4° Elimination complète ou partielle par une autre idée ou une sensation, de l'idée directrice (saisir correctement une brosse à cirer les chaussures, mais frotter avec le manche, ou sur la se- melle, ou sur une excoriation qui démange). — d3 Perte de la notion de la re- lation réciproque des objets (un cigare et une allumette flambante sont remis au malade qui les reconnaît : il souffle sur l'allumette au lieu d'allumer le cigare). Ce sont des troubles dans la préparation idéatoire de l'acte : en outre, Pick a noté ce qu'il appelle p'ersérération : un mouvement exécuté avec l'objet qui convient, est répété avec d'autres semblables, puis analo- gues, puis dissemblables, et le malade colle à un mouvement, et n'en sort plus. C'est une source féconde d'erreurs, et difficiles à dépister. Outre I'apraxie motrice, on peut étudier I'apraxie idéatoire, très voisine des troubles de l'identification; les apraxies sont, comme les agnosies, des troubles d*ordre supérieur, et qui forment la transition entre les maladies cérébrales et les maladies mentales. — Jean Philippe. Rose (P.). — Vapraxie. — Comme conclusion de sa revue générale (avec Bibliographie), R. note qu'il y a trois formes d'apraxie ou impossibilité d'exécuter des actes adéquats à un but : 1° Apraxie motrice innervatoire (Kleist) due à la perte des souvenirs moteurs kinesthésiques. La vue peut corriger ce trouble. 2° Apr. idéomotrice (Liepmann) résultant de l'isolement des autres territoires corticaux , du siège des souvenirs moteurs kinesthési- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 509 ques : les mouvements sont amorphes. — 3° Apr. idéatoire (Pick) : les sou- venirs moteuis kinesthésiques sont conservés, les associations corticales intactes, mais il y a incorrection dans la suite des actes partiels nécessaires pour atteindre le but désiré. Cette apraxie s'observe, contrairement à la précédente, surtout dans les actes compliqués. — Certains faits d'agraphie et d'amusie instrumentale sont d'origine apraxique : l'aphasie n'en est qu'un cas particulier. — Les lésions étendues du corps calleux produisent de l'apraxie de la main gauche : pour les autres formes, on peut recher- cher la lésion pariétale, et d'autant plus en arrière qu'il y aura plus de troubles agnosiques. — J. Philippe. Marie (P.). — Révision de la question de l'aphasie : la troisième circon- volution frontale gauche ne joue aucun rôle spécial dans la fonction du lan- gage. — A la suite d'une cinquantaine d'autopsies d'aphasiques, P. M. ayant constaté : 1° qu'on peut parler, et ce, sans aucun trouble, alors que la troi- sième circonvolution frontale gauche est détruite ; 2° qu'il n'existe aucune lésion de la troisième frontale dans bon nombre de cas d'aphasie, — conclut que le fait dominant et caractéristique de l'aphasie est un trouble plus ou moins prononcé dans la compréhension du langage parlé, et une diminu- tion très marquée dans la capacité intellectuelle en général. Cette notion de la diminution intellectuelle des aphasiques doit dominer toutes les études sur l'aphasie : c'est pour l'avoir négligée que les auteurs ont méconnu le carac- tère propre des troubles aphasiques et cru que l'intelligence des aphasiques reste intacte. L'examen méthodique, et non plus rapide, des aphasiques, montre un déficit considérable dans le stock des choses apprises par des procédés didactiques. Il faut séparer l'anarthrie (où le malade ne peut arti- culer, mais qui n'est pas de l'aphasie) de l'aphasie de Broca (où le malade ne peut ni parler, ni lire, ni écrire), et de l'aphasie de Wernicke, où le malade peut parler (et parle même trop), mais comprend mal ce qu'il dit et ce qu'il entend. Mais l'aphasie de Broca ne se produit pas quand la 3e fron- tale est seule lésée, sans rien de plus central. — Dans la suite de l'article, P. M. relève les inexactitudes de Déjerine sur l'aphasie pure. — J. Phi- lippe. Marie (A.) et Meunier. — Sur les dessins stéréotypés d'un dément pré- coce. — La stéréotypie est aujourd'hui considérée comme apparaissant non seulement dans les démences, mais dans les simples affaiblissements intel- lectuels et les névroses. Le dément précoce observé a commencé par écrire sur ses cahiers un mélange d'arithmétique graphique et d'échographie qui s'est transformé, par une transition insensible, de cette stéréotypie élémen- taire à une stéréotypie complexe aboutissant à une sorte d'écriture idéogra- phique et aux dessins stéréotypés. Après quelques stéréotypies graphiques relatives à certains mots et à certains chiffres , on trouve des mots altérés, des lettres répétées au cours des mots, des lettres voisines fusionnées entre elles. Puis apparaissent, sur chaque page du cahier alternativement, des lignes couvertes de grands caractères, et d'autres de petits caractères; en- suite, les majuscules ouvragées se transforment en petits canards et en petits oiseaux rappelant les hiéroglyphes égyptiens; enfin on trouve quelques dessins copiés sur la nature ou imaginés par le sujet : ceux-ci déjà stéréo- typés autour de 3 ou 4 types principaux. Le malade finit par remplir ses cahiers d'un même dessin stéréotypé : une scène inspirée d'une chromoli- tographie, et dans laquelle les détails disparaissent à mesure que les cahiers se succèdent. Bientôt il ne reste plus qu'un schème à peine reconnaissable 510 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. de la composition primitive, et le dessin devient automatique en même temps que réduit à quelques traits symboliques. — Jean Philippe. Hoch (Dr Aug.). — ]■' acteurs psychologiques dans le développement des psychoses. — Dans l'étude des maladies mentales, on ne recherche pas assez Us causes mentales, les sources morbides qui proviennent directement des perturbations des éléments mentaux. Si Ton veut connaître la nature, et surtout prévoir le développement futur de ces maladies, il faut apprendre à en déterminer avec précision toutes les causes, à voir quelles sont celles qui dominent et qui donnent sa couleur au tableau clinique. En effet, si dans certaines maladies ce sont les causes physiologiques qui dominent, dans d'autres ce sont au contraire des désordres qui ont leur source dans des malformations mentales. — Jean Philippe. Couffon. — Classification des maladies mentales. — Des classifications pro- posées au xixe siècle, les unes sont basées sur les symptômes (Pixel, Es- yuiROL...); les autres sur l'anatomie pathologique (École allemande); les plus récentes sur l'étiologie. C. estime que ces trois points de vue ont donné des résultats assez nets et assez considérables pour qu'on essaye de les synthétiser : il énumère les essais déjà tentés dans ce sens, et conclut, après les avoir comparés, qu'on est à peu près d'accord sur trois groupes géné- raux : 1° psychoses proprement dites ; 2° aliénations accidentelles ; 3° alié- nations fonctionnelles. Le 1" comprend : Manie, — Mélancolie, — Folie inter- mittente, — États dégénératifs (imbécillité, idiotie, crétinisme). Toute lésion qui s'abat sur les centres nerveux peut arrêter ou vicier le développement psychique de l'individu : si l'oblitération intellectuelle est à peu après complète, le malade reste un appareil à réflexes élémentaires, un idiot; si quelques centres nerveux sont respectés, les images peuvent être plus nom- breuses, mais la direction générale manque, comme chez l'imbécile; si la lésion se réduit à des troubles morphologiques, à des anfractuosités moins profondes de l'écorce, ce sont des débiles. — Le 2° comprend les aliénations dans les névroses (épilepsie, hystérie, neurasthénie) — dans les lésions organiques du cerveau (paralysie générale, démence organique, démence sénile, folie circulaire) — par suite d'intoxication (alcoolisme, etc.). — Le 3" comprend les folies par insuffisance fonctionnelle de certains organes (foie, rein, etc.). — Jean Philippe. c. Psychologie des animaux. e) Piéron (H.). — Les problèmes actuels de l'instinct. — De cette étude assez fouillée, empruntant aux divers auteurs leurs observations, il se dégage que l'instinct n'est pas immuable, qu'on ne peut l'emprisonner dans une défi- nition et qu'il faut laisser à sa désignation de la souplesse. Entre le réflexe tel qu'on l'envisage généralement et l'acte intelligent et plastique, l'instinct peut nous fournir toutes les transitions. — J. Clayière. g) Piéron (H.). --La question des rythmes spontanés et des phénomènes d'antieipation en biologie. — (Analysé avec le suivant.) b) Des phénomènes d'adaptation biologique par anticipation rythmi- que. — L'anticipation est une modification qui vient réagir contre des actions du milieu pouvant s'exercer dans l'avenir. Elle peut se produire soit sous l'influence d'une excitation déterminée, c'est anticipation ré/lexe, soit sponta- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 511 nément, mais d'une façon périodique, c'est anticipation rythmique (parexem- ple dans le phénomène décrit par Bohn chez Convoluta). Il peut y avoir des transitions entre ces deux formes d'anticipation, comme cela résulte des études faites par l'auteur, en collaboration avec Bohn, sur l'Àctinia equina (voir Ann. Biol., XI, p. 231). L'actinie se ferme généralement à la mer descendante, mais à l'avance, à un moment où aucun défaut d'aération se fait encore sentir; c'est l'affaiblissement de l'agitation des vagues qui constitue le symptôme avertisseur et l'excitant. En augmentant artificielle- ment cette agitation on peut maintenir les actinies épanouies. C'est donc là un phénomène d'anticipation réflexe. — Dans d'autres cas, notamment dans des conditions d'habitat telles que la différence entre l'état de la haute et de la basse mer est très sensible, on voit les actinies se fermer et s'é- panouir sous l'influence d'excitations extrêmement faibles, ou même sans excitation aucune, en aquarium. Elles ont alors, comme les Convoluta. des mouvements rythmiques parallèles aux marées ; l'anticipation devient ryth- mique. D'ailleurs presque tous les phénomènes physiologiques rythmiques (et ils sont nombreux : circulation, respiration, sécrétion etc.) ont un caractère an- ticipateur. Ce sont là des phénomènes analogues à la mémoire: c'est une utilisation du passé en vue de l'avenir. — M. Goldsmith. d) Bohn (G.). — Le rythme nycthèméral chez les Actinies. — B. a observé, dans les flaques d'eau laissées par la mer qui se retire, parmi les algues vertes, des actinies s'étalant superbement lors de l'éclairement intense par la lumière solaire. — Dans l'obscurité continue, B. a obtenu expérimenta- lement un rythme nycthèméral inverse. — J. Gautrelet. Fauvel et Bohn (G.). — Le rythme des marées chez les Diatomées litto- rales. — Quand la mer se retire les Pleurosigna sortent du sable et forment à sa surface une épaisse couche brune ; quand la mer revient, elles dispa- raissent de nouveau dans le sable. Le rythme persiste en aquarium. — J. Gautrelet. a-b) Bohn (G.). — Quelques clii/fres relatifs au rythme vital des Convoluta. Sur l' impossibilité d'étudier avec une précision mathématique les oscillations de l'état physiologique chez les animaux littoraux. — Les oscillations de l'état physiologique des animaux littoraux correspondent à celles de la mer, sans se superposer exactement : elles peuvent être figurées sous forme de vagues sinusoïdes ; les portions qui offrent le moins d'intérêt sont celles qui corres- pondent aux espaces de temps durant lesquels les animaux sont submergés ou émergés; au contraire, les portions de la courbe pour lesquelles les valeurs de la dérivée, positives ou négatives, sont maxima, ont un réel intérêt; elles correspondent à des contrastes marqués subis par les organismes quant à leurs conditions de vie, alors les tropismes acquièrent une grande netteté ; c'est le moment où les écrans noirs attirent les littorines; où les Convoluta s'élèvent dans le sable; où les Diatomées viennent s'étaler à la lumière. — J. Gautrelet. a) Lécaillon. — Xoles complémentaires sur les mœurs des araignées. In- fluence de la nutrition sur la reproduction d/Agelena labyrinthica. — (Analysé avec le suivant.) b) Nature et importance des soins que certaines femelles donnent à leur 512 L'ANNEE BIOLOGIQUE. progéniture. — Les conditions de nutrition dans lesquelles sont placées les femelles à'Agelena influent beaucoup sur leur fécondité; elles sont le facteur principal qui détermine les variations que l'on observe dans le nombre d'œufs contenus dans chaque cocon et même dans le nombre des cocons. Elles influent sur l'époque de la reproduction. Les soins donnés à leur pro- géniture par les araignées sont aussi indispensables à celle-ci que la couvai- son pour les embryons d'oiseaux; il suffit de se rendre compte que cer- taines araignées (Lycosidœ, Pisauridœ), portent avec elles leur cocon ovigère, mais l'observation plus approfondie en fournit de nouvelles preuves; la femelle de Chiracauthium punctorium déchire la paroi du cocon pour facili- ter l'entrée de l'air à l'intérieur de la masse d'œufs ; la femelle de Lycosidx perce elle-même la paroi du cocon, quand les petites araignées doivent quitter celui-ci. — J. Gautrelet. Mead (G. H.). — Sur les perceptions des animaux. — Quand on étudie la psychologie des animaux, on se préoccupe trop peu de chercher exacte- ment quelle est la ligne de démarcation entre nos perceptions et celles des animaux : cela, parce qu'on n'a pas analysé complètement les éléments de la perception humaine, et parce qu'on n'a pas assez spécifié les conditions de possibilité de la perception chez les animaux inférieurs. La perception d'un objet, c'est-à-dire de ce qui fait la transition entre nous et l'expérience, ne va pas sans une certaine dose de raisonnement, c'est-à-dire sans la conscience de l'usage de cet objet, sans une certaine sorte d'expérience, et sans, outre cela, une autre expérience. Une chose, en tant qu'elle est perçue, est un moyen pour arriver à certaines fins : or il n'y a pas de démarcation bien nette entre cette conscience de percevoir ainsi un objet, et les formes les plus abstraites du raisonnement. L'animal qui perçoit pos- sède donc, dans la mesure où il peut percevoir, la faculté de raisonner. — Jean Philippe. Davis (H. B.). — Èude sur l'intelligence du raton. — D. a observé les mœurs et l'intelligence du raton, et il a fait une série d'expériences, ana- logues à celles dont on se sert ordinairement, pour mesurer cette intelli- gence. Ses conclusions sont que l'opinion commune qui attribue au raton beaucoup de dextérité et de ruse, n'a rien d'exagéré, etconcorde parfaitement avec ce que nous savons de sesqualités naturelles et de sesgrandes aptitudes. La puissance naturelle d'attention du raton et sa curiosité, comparées à celles des autres animaux, sont remarquables; ilya d'ailleurs, d'un raton à l'autre, de très grandes différences individuelles. En observant comment l'animal s'y prend pour ouvrir une porte, derrière laquelle est sa nourriture, on con- state qu'il s'y prend de manières fort différentes, et que ses manières varient même d'un sujet à l'autre : à mesure qu'il répète l'acte, il le perfectionne en en retranchant des mouvements inutiles. Quand un raton est obligé de s'attaquer à une fermeture qu'il connaît, mais d'une façon différente, il est souvent aussi embarrassé qu'au début : cependant il paraît parfois procéder d'après une façon de faire uniforme qui lui permet d'arriver assez vite à ré- soudre cette nouvelle difficulté. Les vieux ratons paraissent s'adapter moins vite que les jeunes, mais ils profitent mieux de leur expérience, sans doute parce qu'ils y mettent plus d'attention. — Quand on espace les expériences, on constate que si les intervalles restent courts, il s'est produit un certain progrès d'un essai à l'autre. Les expériences de reconnaissance des couleurs donnent tout lieu de croire que le raton ne les distingue pas; on n'a pas non plus observé de cas d'imitation d'un raton par un autre. — Jean Philippe. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 513 a) Drzewiaa (Anna). — Sur la prétendue autotomie psychique. — Piéron ayant étudié l'autotomie psychique qu'il nomme ainsi parce que l'animal autotomise d'autant plus facilement qu'il est plus près d'une mare ou d'un rocher où il pourra se réfugier et aussi parce que l'autotomie sans excitation violente ne se produit plus après section des commissures ganglionnaires cérébro-ventrales , D. décrit les faits suivants observés également sur des Grapsus : 1° des Grapses attachés parmi les rochers leur servant d'abri s'épui- sent en efforts stériles pour se détacher mais n'autotomisent pas; la plus grande facilité de provoquer l'autotomie dans l'habitat naturel qu'au labora- toire tient seulement à la différence d'état physiologique de l'animal ; 2° après section des commissures, il est encore possible d'obtenir parfois une auto- tomie sans excitation violente ; ce phénomène n'est donc pas un acte volontaire, psychique, ayant son siège dans les ganglions cérébroïdes; l'autotomie doit continuer à être considérée comme une action réflexe. — R. Legendre. d) Piéron (H.). — L'illusion des amputés chez les fourmis. — Les fourmis nettoient leurs antennes pour qu'aucune couche de saleté n'isole de l'air ambiant ces organes olfactifs. P. ayant coupé une antenne de fourmis ou- vrières, les a vues nettoyer le prolongement de ce moignon, après avoir cherché l'antenne plus haut ou plus bas, et procéder comme si l'antenne avait encore été là. — Jean Philippe. l'année biologique, xii. 1907. 33 CHAPITRE XX Théories générales. Généralités. Bastian (Ch.). — On the de novo origin of Bacteria, Bacilli, Vibriones, Mi crococci, Torulœ, and moulds in certain previously superheated saline solution, within hermetically sealed vessels. (Medico-Chirurg. Trans.. LXL.) [536 Bergson {H.). — L'évolution créatrice. (Paris, Alcan, viii-463 pp.) [Sera analysé dans le prochain volume Binet. — Une enquête sur l'évolution de renseignement philosophique. (Ann. Psych., XIV, 152-231.) [530 Bonnier (G.). — ■ Sur les prétendues plantes artificielles. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 55-58.) [535 Capparelli (A.). — Ein physikalisch-chemiches Phànômen and seineAniven- dung in der Biologie. (Biol. Centralbl., XXVII, 665-672, 1 fig.) [534 Carus (Paul). — Professor Ostwald's Philosophy. (Monist, Octobre.) [515 Deshumbert (M.). — Morale de la nature. (Londres, D. Nutt., 74 pp.) [Conception de la morale naturelle se rapprochant plus ou moins de celle de M. Guyau; ensuite, une partie moins intéressante comprenant une classification des devoirs et quelques préceptes. — M. Goldsmith Driesch (Hans). — Bemerhungen zu Przihrams Kristall-Analogien. (Arch. Entw.-Mech. , XXIII, 174 178.), [535 Faugère (Comte de). — L'être social et l'organe de la conscience de l'hu- manité. (Brioude. 37 pp.) [ M. Goldsmith Forel (A.). — La question sexuelle exposée aux adultes. (Paris, Steinheil, 604 pp.) [538 Gogorza (José). — Elementos de Biologia General. (1 vol.) 608 pp., Suarez, Madrid, 1905.) [Exposé didactique de l'état actuel des principaux pro- blèmes généraux de la biologie : comparaison des êtres organiques et inorganiques, des plantes et des animaux. — Eléments de cytologie. — Lois générales du développement embryonnaire. — Relations réciproques des divers organes d'un individu. — Origine des espèces, etc. — Fred Vlès Jensen (P.). — Organische Zweckmâssigkeit, Entwicldung und Vererbung, vom Slandpunkte der Physiologie. (Iena, 8 , 251 pp.) [Sera analysé dans le prochain volume Kunstler (J.). — La genèse expérimentale des processus vitaux. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 863-865.) [535 XX. — THÉORIES GENERALES. — GENERALITES. 515 Lamarck (J. B.). — Discours d'ouverture {an VIII, X, XI et 1806). (1 vol., 157 pp., 3 portraits; Bull. Scient. France Belg., XL.) [Cité à titre bibliographique Landrieu (M.). — Les origines et la jeunesse de Lamarck. (Rev. Se, 5e sér., VIII, 781-786.) [Cité à titre bibliographique a) Le Dantec (F.). — Introduction à la pathologie générale. (Paris, 8°, x- 504 pp., 1906.) [Analysé avec le suivant b) Éléments de Philosophie biologique. (Paris, Alcan, 297 pp.) [531 Leduc (S.). — Croissances artificielles. (C. R. Ac. Se, CXLIV, 39-41, 2 fig.) [535 Metchnikoff (E.). — Essais optimistes. (Paris, Maloine, 8°, 438 pp., 27 fig.) [522 Morgan (Th. H.). — Expérimental Zoology. (New-York, Macmillan, 454pp., 25 fig.) [519 Ostwald (W.). — The modem Theory of Energetics. (Monist, Octobre.) [515 Petrucci (R.). — Les origines naturelles de la propriété. (Trav. de l'Inst. Solvay, Notes et Mémoires, fasc. 3, xv-246 pp., 78 fig., 1905.) [536 Rauh. — Morale et biologie. (Ann. Psych., XIV, 249-263.) [530 Razetti (Luis). — £ Que es la vida? (1 vol., 314 pp., Imprenta Nacional, Cara- cas.) [Historique des principales théories de la vie; origine de la matière vivante; la génération spontanée; les problèmes de l'hérédité; formes biologiques de l'énergie. Ouvrage de philosophie moniste. — Fred Vlès Roux(W.). — Ueber die Verschiedenheit der Leistungen der deskriptiven und der experimentellen Forschungsmethode . (Arch. Entw.-Mech., XXIII, 344- 359.) [519 Rûlf (J.).. — Ueber das erste organische Assimilationsprodukt. (Zeitschr. allg. Physiol.,VI, 493-512.) [Voir ch. XIV Schultz (E.). — Ueber Individuation.(B\o\. Centralbl., XXVII, 417-427.) [533 Stenta (Mario). — Biologia Novissima. (Il Palvese, I, 9 pp.) [Les phénomènes biologiques ne peuvent être entièrement rattachés aux phénomènes inorganiques. — F. Henneouy Stregker (Fr.). — Das Kausalitâtsprincip der Biologie. (Leipzig, En- gelmann, 18°, 153 pp.) [* Verworn (M. ). — Die Erforschungdes Lebens. (Naturw. Wochenschr. , n° 18.) [* Vuillemin (P.). — Les bases actuelles de la systématique en mycologie . (Pro- gressus rei botanicae, II, 170 pp.) [538 Weber (L.). — La finalité en biologie et son fondement mécanique. (Rev. Phil., LXVI, 1-22.) [518 Weiss (B.). — Zum Urzeugungsproblem. (Zentralbl. f. Physiol., XXI, 74-77.) [530 Went (F. A. F. C). — Ueber Zwecklosigkeit in der lebenden Natur. (Biol. Centralbl., XXVII, 257-271.) [51 s Voir pp. 168 et 248 pour les renvois à ce chapitre. Ostwald (Wilhelm). — La théorie moderne de l'énergétique. — (Analysé avec le suivant.) Carus (Dr Paul). — La philosophie du prof. Ostwald. — Ostwald propose 516 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de remplacer le concept matière par le concept énergie : l'idée de matière, dit-il, considérée comme substratum de tous les phénomènes naturels, dérive de la théorie de la gravitation de Newton; cette idée a été renforcée par la découverte de la conservation des poids dans les réactions chimiques par LAVOISIER. Pendant le xixc siècle se développe le dualisme de la matière et de la force, mais on donne à la matière le rôle de substance, à la force celui d'attribut; les agents impondérables, chaleur, lumière, électricité, se trouvent ainsi dans une fausse position. Survient J. R. MAYER,quine peut admettre que la force naisse et s'anéantisse, et que la matière inerte ait seule le privilège de l'indestructibilité; il cherche et établit l'indestructibilité de la force. On substitue à l'expression de force celle d'énergie qui repré- sente alors un agent impondérable, indestructible, susceptible de se trans- former en formes diverses. Mais à mesure que la notion d'énergie se déve- loppe et se précise, les titres de la matière disparaissent: et bientôt elle n'en a plus d'autres que ceux de la tradition : elle doit, sans condition, céder sa place à l'énergie et, comme une douairière surannée, se retirer sur ses ré- serves, où, entourée des hommages des traditionalistes, elle peut attendre sa fin prochaine. — Toutes les qualités de la matière sont énergétiques : le poids, la masse, dont la conservation est la propriété la plus caractéris- tique de la matière, sont définis et mesurés en fonction de grandeurs énergétiques. Puisqu'un corps n'est qu'un complexe d'énergies, il disparait dans la pensée lorsque tous ses composants énergétiques lui sont enlevés. Dans la conception actuelle, la matière se trouve à la base de tous les objets sans aucune propriété permettant de la définir et de la caractériser. Tous les phénomènes sont des transformations d'énergie, nous ne connaissons donc que l'énergie. Le concept énergie est bien plus général que celui de matière, car il s'applique à l'impondérable et au pondérable; le concept matière ne s'applique qu'au dernier. — Le caractère de l'énergétique moderne est d'écarter le dualisme, et d'instituer l'énergie comme la seule généralisation universelle. Tous les phénomènes sont réductibles aux pro- priétés et aux relations de l'énergie, et spécialement la matière doit être définie par les termes de l'énergétique. Il y a un grand intérêt à réviser la science au point de vue nouveau, plus exact et plus général ; c'est en biologie et en physiologie que les avantages de la conception énergétique de la nature se montrent le mieux, parce que la conception matérialiste les a encombrées d'une source inépuisable de dis- cussions stériles. Par exemple : le progrès étant considéré comme l'extension de la domination de l'homme sur le monde, l'histoire de la civilisation de- vient l'histoire de la domination et de l'utilisation de l'énergie par l'homme. Un outil est un transformateur qui donne à l'énergie une forme utilisable ; les pierres, les massues, furent probablement les premiers outils; la pre- mière énergie employée par l'homme fut l'énergie musculaire; lorsqu'un homme prit un bâton, il augmenta le rayon de son énergie musculaire ainsi mieux utilisée ; par la massue il accumula cette énergie sous forme cinéti- que, et put atteindre des résultats que ne pouvait lui donner la simple pres- sion. La découverte du jet fut un grand pas dans la voie de la transformation utile de l'énergie, augmentant à la fois l'action cinétique et le rayon ; puis vint la construction des véhicules d'énergie, de l'arc et de la flèche ; un autre progrès est relatif à la concentration de l'énergie sur de petites surfaces, comme cela a lieu avec le coin, la pointe, la lance, le javelot, l'épée, la flèche. Ce fut une avance considérable de recourir à d'autres sources d'éner- gie, telles que les esclaves, les animaux domestiques, puis plus tard aux sources anorganiques, le vent, l'eau, le feu. XX. - THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 517 Ostwald, dit Carus, a eu des précurseurs dans sa tentative d'unification de la matière et de l'énergie : il y a, dit-il, plus de 30 ans que j'ai discuté cette question avec Shipman qui, dans The Open court, en mai 1894, s'ex- primait ainsi : « Parlant rondement aussi bien qu'au figuré, on peut appeler la matière de l'énergie stable, et l'énergie de la matière courante, ou bien désigner la matière comme de l'énergie visible, l'énergie comme de la ma- tière invisible. Considérez la motte à vos pieds : c'est de la matière, dites- vous; cependant analysez, poussez jusqu'au bout l'analyse, vous ne trouvez que de l'énergie, et comme résidu rien ; toutes ces parties ne font pas moins la motte. Où conduit ce fait sinon à la conclusion que matière et énergie ne sont qu'une seule et même cbose? De la matière on ne peut retirer que de l'énergie parce que la matière n'est que de l'énergie plus ou moins compli- quée, de même que l'énergie n'est que de la matière plus ou moins dissociée. La matière est à l'énergie ce qu'un bas est au fil de laine dont il est tricoté : effilez la matière, vous aurez l'énergie ; tissez l'énergie, vous aurez la matière. — Ce qui ne peut être traduit en résistance n'a pas d'existence, pas de réalité, pas de signification, ce n'est rien. Ce qui résiste existe, et ce qui existe résiste. Résistance et existence sont deux termes réciproques. Mais résistance est synonyme d'énergie, de force, et c'est l'étoffe dont est faite la matière sensible. L'existence, quoique essentiellement une, est divisible en matière pondérable et impondérable, ou énergie, transformables l'une dans l'autre, et, par leurs combinaisons, donnant la réalité. » C. ne conteste pas que la matière pondérable soit un ensemble de qualités énergétiques ; il est légitime, dit-il, de considérer l'énergie de gravitation comme essentiellement de même nature que les autres énergies; cependant, dans les transformations de cette énergie la masse demeure invariable, elle constitue une sorte de substratum qui reste et justifie la conservation du mot matière. — Nous considérons, dit C, comme probable que la matière vient de l'éther et que l'éther est la forme la plus simple de l'existence. Nous considérons l'éther comme la substance dont le monde matériel est fait; en d'autres termes, l'énergie s'est emparée de l'éther, et dans son océan origi- nellement homogène, a produit d'innombrables petits tourbillons dont les courants rapides déterminent la tension et la gravité. Ainsi, la gravité peut être le travail de l'énergie, et la matière son produit; mais, dans tous les cas, nous désignerions par matière une forme animée de l'éther, et nous retien- drions ainsi la notion d'un substratum, une quantité de quelque chose, une substance, un matériel. — Ainsi, l'analyse finale du mode matériel nous conduit à affirmer l'existence d'une substance universelle (qui dans l'état actuel de nos connaissances paraît être l'éther) comme le substratum ultime de toute existence ; substance elle-même impondérable, et ne possédant pas les propriétés communément attribuées à la matière; mais lorsqu'il est con- densé en tourbillon, l'éther acquiert une tension diminuant avec la distance dans toutes les directions et créant, entre deux masses tourbillonnaires, une attraction mutuelle, proportionnelle au produit de leurs énergies et en raison inverse du carré des distances qui séparent leurs centres, ceci serait la gravitation universelle de Newton. C'est, dit C, le caractère des théories pseudomonistiques, et peut-être de la plupart desphilosophies, de méconnaître la signification de la forme, la plus importante de toutes les abstractions. Nous avons tant insisté sur cette vérité, que nous pourrions caractériser notre philosophie comme la philosophie de la forme. Notre analyse du monde objectif donne trois abstractions, dont chacune à sa manière est une très large généralisation; ce sont : la sub- stance, l'énergie et la forme, mais la forme est la plus importante. 518 L'ANNEE BIOLOGIQUE. En résumé, O. nous semble dire : la considération des formes et des grandeurs énergétiques suffit à la représentation qualitative et quantitative de l'Univers, elle nous donne le mode de représentation le plus général. C. lui objecte : l'existence d'un substratum de l'énergie, d'une substance universelle, est indispensable pour comprendre le monde; les trois notions de substance, d'énergie, de forme s'imposent également. Votre représenta- tion énergétique est incomplète, car elle est insuffisante pour la compréhen- sion de l'univers, elle doit conduire à l'agnosticisme. — Stéphane Lkdic. Went (F. A. F. C). ■ - Sur la non-final ité dans la nature vivante. — L'abus de la finalité à la fin du xviue siècle amena une forte réaction au début du xixe; malheureusement le darwinisme l'a remise en honneur, il est vrai sous une autre forme. On n'entend parler que de caractères avanta- geux, de sélection de variations utiles, etc., etc. L'auteur prend çà et là dans la botanique de nombreux exemples et n'a aucune peine à montrer que trop souvent on considère comme utile tel dispositif qui en réalité ne l'est pas. Encore si l'on ne trouvait pas de propriétés nuisibles, mais celles-ci sont loin d'être aussi rares qu'on le croit ordinairement. [Nous ne pouvons que souscrire aux idées si justes de W. ; on ne pourra vraiment faire de la biologie que lorsqu'on se sera débarrassé de la vieille idée d'une Providence pleine d'attention pour son œuvre]. — Dubuisson. Weber (L.). — La finalité en biologie et son fondement mécanique. — "W. montre admirablement l'impossibilité actuelle de recourir en biologie à des hypothèses imprégnées d'idées directrices préparant dès le germe l'avenir des individus ou des espèces et imaginant dansées opérations de la vie des intentions, des desseins, voire même des velléités. Qu'il s'agisse du darwi- nisme, il est inexact, dit l'auteur, de prétendre que les explications darwi- niennes ont supprimé radicalement les explications téléologiques; elles en ont seulement changé le sens; elles ont montré que, l'aptitude à vivre et à triompher de la désorganisation étant donnée, les harmonies particulières peuvent s'expliquer par des accidents heureux, mais elles ont fait ressortir d'autant plus l'essence utilitaire, partant finaliste de l'organisation en général et de tous les phénomènes par lesquels la vie s'affirme. Que l'on adopte même la théorie des mutations, c'est-à-dire des variations soudaines et explo- sives, de grande amplitude, que l'on se refuse à admettre une matière amor- phe et passive au sein de laquelle la sélection naturelle créerait automati- quement et par degrés insensibles les organisations les plus compliquées, on se trouve toujours en présence d'une matière qui renferme en elle-même des virtualités puissantes qui n'attendent que l'occasion propice pour éclater violemment. Qu'il s'agisse de lamarckisme, le principe de l'adaptation fonc- tionnelle ramène encore à une sourde aspiration de tous les êtres vers une existence de plus en plus large, simplement en vertu d'une sorte d'élan ini- tial, d'une poussée irrésistible. Et W. se demande si ce vouloir obscur peut mieux nous satisfaire que les explications surannées du vitalisme et si dans un cas comme dans l'autre nous ne nous contentons pas d'explications pure- ment verbales. Reste alors que le biologiste s'engage résolument dans ce champ d'inves- tigation immense que vient de lui ouvrir la mécanique des colloïdes et la biochimie, mais je ne vois pas avec W. que, lorsqu'on connaîtra mieux l'in- fluence de la lumière sur la mécanique colloïdale et sur les réactions inter- protoplasmiques, on s'apercevra que la réponse aux excitations lumineuses est automatiquement sélective et finaliste. J'estime au contraire qu'alors on XX. — THÉORIES GENERALES". — GENERALITES. 519 pensera que corps bruts et corps vivants, tels qu'on les admet aujourd'hui, ne sont que symboles qui auront fait leur temps, analogues à ces métaphores, vides actuellement de leur contenu : métalloïdes et métaux, animaux et végétaux que la science a abandonnés déjà le long de la route. — J. Clavière. Roux (W. ). — Différence de portée entre la méthode descriptive et la méthode expérimentale. — C'est la critique d'un récent discours de Rabl sur les substances organoformatrices. Pour Rabl, la simple observation des étapes d'un développement fournit mieux que les présomptions (Vermutun- gen) dont parle R., lesquelles auraient toujours besoin du contrôle expéri- mental. Lorsque, chez un mollusque, l'un des deux premiers blastomères donne exclusivement l'ectoderme et l'endoderme , sans participer à l'ébau- che mésodermique ou à ses dérivés, on peut dire que ce blastomère ne con- tient pas la substance du mésoderme (le myoplasma) et qu'il ne saurait par la suite fournir par différenciation dépendante (abhàngige Differenzierung, R.) dos cellules mésodermiques. R. fait remarquer que si l'expérience a établi, pour bien des étapes du développement typique, l'autodifférenciation d'une cellule ou d'un complexus cellulaire, ceci n'exclut pas les régulations, les différenciations corrélatives, quand il y a perte de substance ou bouleverse- ment dans la distribution des substances. Il soutient [avec raison selon nous] que l'expérimentation seule, la dislocation et l'isolement des territoires, nous permet d'affirmer l'autodifférenciation ; que le matériel visible, forma- teur d'un organe, ne se confond pas forcément avec la puissance qui le met en œuvre. La question se ramène à ceci : les facteurs d'une forme doivent-ils nécessairement ou non être tous visibles d'une part? d'autre part, doivent- ils être tous inclus dans le territoire qui s'ébauche (autodifférenciation) , ou peuvent-ils être aussi en dehors de lui (différenciation dépendante)? Rabl semble admettre qu'il n'y a pas d'action possible sur un plasma sans trans- port matériel sur ce plasma. Que deviennent dans ces conditions les facteurs externes, lumière, électricité etc., le rôle des actions catalytiques, des éma- nations du radium etc.? En admettant même dans certains cas un mouve- ment de particules, il faut reconnaître que ces particules échappent au microscope, et par conséquent à la méthode descriptive. Si la conception ontogénétique de R. combine l'évolution avec l'épigénèse, on est surpris que Rabl puisse dire de la sienne qu'elle n'a rien à voir avec l'évolution. Des qua- lités complexes dans les noyaux initiaux et même dans le plasma ovulaire répondent bien à l'idée courante d'évolution : transformation d'une complexité préexistante, mais invisible, en une complexité visible. En ce qui touche l'épigénèse, Rabl donne peut-être une prépondérance trop grande au côté chimique sur le côté physique. Il suffit de songer, par exemple, aux milliers de conformations que peuvent prendre les muscles dans un organisme, avec le même tissu, et par conséquent avec la même combinaison de qualités chimiques. — E. Bataillon. Morgan (Th. H.). — La Zoologie expérimentale. — Cet ouvrage est pour la plus grande partie un exposé des faits acquis et surtout des questions sou- levées. ( "est un résumé des résultats fournis par la zoologie expérimentale en ce qui concerne les grandes questions suivantes : l'évolution de l'espèce. la croissance, la greffe, le cycle vital, la détermination du sexe, les carac- tères sexuels secondaires. Le livre se décompose en autant de parties, com- prenant chacune des subdivisions : pour l'analyser, le plus commode sera de suivre le plan général de l'auteur. Première partie. Étude expérimentale de l'évolution. Après une Introduc- 520 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tion (ch. i), quatre chapitres sont consacrés à l'influence des conditions ex- ternes sur les animaux et à l'exposé des expériences qui s'y rapportent. Les êtres réagissent aux excitants d'une façon quelquefois adaptative, quelque- fois non, et les caractères ainsi produits ressemblent quelquefois aux carac- tères différentiels des espèces. Mais l'auteur doute que celles-ci soient réelle- ment nées de cette façon. Dans la plupart des cas, dit-il, les effets produits par le milieu sur les cellules somatiques et sur les cellules germinales ne sont que transitoires et disparaissent avec les conditions qui les déterminent. Cependant, dans d'autres cas, ces variations persistent et se transmettent même à la descendance obtenue par croisement entre le type modifié et le type initial. A côté de ces facteurs externes, il y a ce que M. appelle les fac- teurs internes : l'usage et le non-usage des organes ; c'est à eux que s'applique surtout la notion de la transmission des caractères acquis au sens weisman- nien (action sur les cellules somatiques d'abord, sur le plasma germinatif ensuite); cette transmission, conclut M., n'est pas prouvée. Les chapitres vi à x sont consacrés aux expériences d'hybridation expéri- mentale de Menuel et des mendéliens. Ces faits tirent, aux yeux de l'auteur, leur importance surtout de leurs relations avec l'idée de l'évolution produite par variation discontinue. — Les chapitres xi et xn traitent le premier des cas où une fécondation croisée a lieu, mais il n'y a pas d'hybrides adultes (Amphibiens, Echinodermes), le second des faits de consanguinité. Les deux chapitres suivants contiennent les idées de l'auteur sur la sélec- tion et sur la théorie de de Vries. La sélection artificielle, dit M., peut bien produire, si on la répète à chaque génération, une accumulation des varia- tions choisies, mais en ce sens que le nombre des individus présentant ces variations deviendra plus grand et la moyenne se trouvera ainsi élevée ; mais le caractère lui-même ne sera pas plus accentué et rien de nouveau ne sera créé. Il en est de même de la sélection naturelle ; elle ne peut donc pas être la cause de l'évolution. Celle-ci est produite non pas par une sélection des variations fluctuantes, mais pas le passage d'un type défini à un autre — la mutation. M. pose à ce sujet une série de questions, dont la solution est indispensable pour l'intelligence des processus de l'évolution : Si une mutation se produit et survit, une nouvelle mutation dans la même direction a-t-elle plus de chances de se produire? Si une mutation est attribuable à un facteur externe, celui-ci, en continuant à agir, influencera-t-il tous les individus soumis à lui ou seulement les descendants des mutants? Quelle est la pro- portion des mutants qui survivent par eux-mêmes et de ceux survivent par croisement avec la forme parentale? Dans les mutations obtenues par croi- sement, quelle est la proportion de celles qui s'effacent parce qu'elles sont récessives et de celles que constituent des variétés élémentaires? Peut-il y avoir des variations qui sont des variations définies (ou brusques) et qui nous échappent parce qu'elles ne sont pas plus considérables que des variations fluctuantes? Deuxième partie. Étude expérimentale delà, croissance (ch. xv, xvi. xvu). M. expose d'abord les études faites sur la croissance, la sénescence, la durée de la vie, la mort. Il ne partage pas l'idée de Weismann sur la mort comme . adaptation créée par la sélection naturelle pour le bien de l'espèce; voici les arguments qu'il lui oppose : 1° il ne faut pas mettre la sénescence et la mort en dehors des autres processus physiologiques ; 2° c'est mettre la charrue de- vant le bœuf que de dire que la longueur de la vie est adaptée au pouvoir de reproduction : c'est plutôt cette dernière qui est réglée par la durée de la vie, le déclin général affectant les organes reproducteurs ; 3° si l'on admet qu'une fonction de l'organisme est séparée des autres et régie par la sélection XX. - THEORIES GENERALES. - - GÉNÉRALITÉS. 521 naturelle, il faut que cette dernière agisse d'une façon incessante, car autre- ment tout reviendrait à l'état initial ; 4° il serait encore plus avantageux pour l'espèce que le pouvoir reproducteur soit prolongé et que les lésions soient mieux réparées chez les adultes atteints par l'âge. M. en conclut que la sé- nescence et la mort ont des causes internes, d'ordre physiologique. L'auteur s'arrête longuement aux questions de régénération qu'il a étu- diée dans des travaux spéciaux. Il en expose les principaux faits (au point de vue de la rapidité de la régénération et de sa polarité) ; pour l'interpréta- tion qu'il en donne, nous n'avons qu'à renvoyer le lecteur à ses travaux précédents analysés dans YAnn. Biol. (surtout vol. X, p. 108). Troisième partie. Élude expérimentale de la greffe (ch. xvm). L'auteur envisage ici la facilité relative de l'union entre différentes régions, l'in- fluence des parties l'une sur l'autre, la possibilité d'hybrides de greffe, et certains problèmes spéciaux du développement tels que la marche de la dif- férenciation d'une partie transplantée dans une autre région de l'embryon. Quatrième partie. Étude expérimentale de l'influence du milieu sur le cycle vital (ch. xix à xxm). Il s'agit là surtout du développement cyclique (re- production sexuelle et asexuelle, parthénogenèse et fécondation) régi par les saisons, la température, la nourriture (Hydraires, Pucerons, Daphnies, Rotifères). L'auteur s'arrête aussi au cycle vital des Hyménoptères, surtout des abeilles, et expose les interprétations qui s'y rapportent ; sa conclusion est que, après toutes les discussions, la théorie de Dzierzon semble être confirmée. Sixième partie. Élude expérimentale de la détermination du sexe. Cette partie est relativement très développée, en raison probablement de l'intérêt que lui porte l'auteur qui a publié à ce sujet des travaux personnels. Après un exposé des faits (ch. xxiv), M. passe aux Facteurs externes de la dé- termination du sexe (ch. xxv). C'est Geddes et Thomson qui ont en par- ticulier développé l'idée de l'influence de la nourriture ; M. trouve toutes les théories qui font intervenir ce facteur susceptibles de graves objections. Quant aux Facteurs internes de la détermination du sexe (ch. xxvi), on peut les classer en deux catégories : 1° ceux qui dépendent de l'état des parents au moment de l'émission des produits sexuels, et 2° ceux qui agissent dans ces produits eux-mêmes, en dehors de l'état des parents. Les différentes théo- ries se rattachent à deux points de vue fondamentaux : le point de vue mor- phologique et le point de vue physiologique. Dans la première conception, les caractères <3 ou Ç sont représentés dans la cellule germinale par certains éléments préexistants : suivant que les uns ou les autres sont éliminés (ou suivant que les uns ou les autres prédominent), tel ou tel sexe apparaît. C'est une conception simple, dit M., mais qui ne résout pas le problème, car elle fait intervenir des éléments inconnus et invérifiables. — La concep- tion physiologique envisage le protoplasma comme une substance pouvant varier suivant les conditions externes ou internes, qui, d'ailleurs, peuvent agir différemment chez différentes espèces. Cette conception s'accorde mieux avec l'idée générale que se fait M. du développement et constitue, dit-il, une hypothèse beaucoup plus féconde. Septième partie. Etude expérimentale des caractères sexuels secondaires. Exposé des différentes théories se rapportant à cette question et des objec- tions à la théorie darwinienne déjà formulées par l'auteur dans « Evolution and adaptation ». Ni la sélection naturelle, ni la sélection sexuelle ne peu- vent répondre à la question : ce qu'il faut envisager, c'est toute une série de variations dirigées dans le même sens, mais en dehors de toute influence de la sélection. 522 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. [Ce livre est surtout intéressant comme mise au point des différentes questions, car l'auteur n'y donne pas un développement suffisant à ses vues propres, peut-être parce que, pour la plupart, elles ont déjà été émises dans d'autres travaux]. — M. Goldsmith. Metchnikoff (E.). - Essais optimistes [XII]. - ■ De la courte préface, retenons seulement ceci, que l'auteur se défend d'avoir, en écrivanl ce livre et le p recèdent (Etudes sur la nature humaine, voir Ann.Biol., vol. VII, p. 588), relatifs l'un et l'autre à la sénilité et aux moyens de la combattre, obéi à une préoccupation personnelle; car, dit-il, les moyens pour éviter la sénilité doivent être appliqués dans le jeune âge; quand elle a commencé à mani- fester ses effets, il est trop tard. I,c Partie.-, .tude sua i.a vieillesse. — Ch. I. Rappel des traitements bar- bares infligés aux vieillards chez certains peuples non civilisés; fréquence du suicide chez les vieillards pour mettre fin aux souffrances de la misère et des infirmités; tentatives pour édicter des lois d'assistance de la vieillesse. Description d'une centenaire de 106 ans bien conservée, sans artériosclérose. Les mieux conservés parmi les très vieux mammifères (homme, éléphant, cheval) montrent des signes évidents de décrépitude. Au contraire, un canard mâle de plus de 25 ans, une tortue de 86 ans, une autre de plus de 150 ans, ne se distinguent en rien des adultes ordinaires. Cette dernière accomplit encore ses fonctions sexuelles. — Ch. II. Les causes de la sénilité ont été attribuées à la destruction progressive d*un ferment particulier (Bûtsciili), hypothèse sans trace de vérification, à la limitation de la puissance prolifé- ratrice des cellules (Weismann, Minot (91), Buiiler (04). Mais les faits pro- testent contre cette prétendue limitation, car les ongles et les poils continuent à pousser dans l'extrême vieillesse presque aussi vite qu'à l'âge adulte. La vraie cause est celle que l'auteur a fait connaître : la phagocytose des élé- ments nobles par les macrophages. Cette idée de la neurophagie sénile a été combattue vivement par Marinesco (00), Léri (06), Saxo (06), Laignel-Lay as- tine et Voisin (06). Mais ces auteurs ont jugé d'après les préparations où une fixation imparfaite avait altéré le cytoplasme des macrophages. Avec des pro- cédés plus perfectionnés, Manouélian (06) a démontré la validité des vues de l'auteur. D'ailleurs, il est des cas exceptionnels, où la neurophagie ne se produit pas, les cellules nerveuses dégénèrent, se chargent de pigment, mais restent en place. — Ch. III. Cette destruction des tissus nobles dévorés par des éléments moins différenciés s'étend à d'autres tissus. Les muscles sont le siège d'une dégénérescence sénile caractérisée par le fait que les noyaux et le cytoplasme musculaires s'accroissent en absorbant la substance con- tractile. Le cytoplasme musculaire fait ici office de myophage. [M. rapporte cette myophagie à la phagocytose; cela semble quelque peu abusif : ce cyto- plasme musculaire et ces noyaux se développent aux dépens de la substance contractile, c'est un phénomène de différenciation, de retour à un état indifférencié, mais non de la phagocytose proprement dite]. De même les os ont leurs ostéoclastes, cellules qui détruisent les lamelles osseuses préa- lablement décalcifiées par suite d'une altération nutritive qui enlève le calcaire aux os et le transporte dans les cartilages et les parois artérielles (artériosclérose). Des phagocytes amenés par la circulation détruisent aussi le foie et le rein. Seul le testicule persiste sans altération et en produisant les spermies jusqu'à un âge très avancé. La déchéance vitale qui permet aux éléments nobles d'être attaqués par les phagocytes a tous les caractères d'un empoisonnement général qui éprouverait les éléments nobles plus que les phagocytes. Lorand /05) soutient une thèse d'après laquelle cet empoi- XX. — THEORIES GENERALES. - - GENERALITES. 523 sonnement serait dû aux altérations de la glande thyroïde et rapporte à ces altérations les phénomènes de la sénilité (goitreux des Alpes à l'aspect sénile, animaux thyroïdectomisés devenant cachectiques). Il peut y avoir là une part de vérité, mais il ne faut pas exagérer le rôle de la thyroïde. Cette glande se trouve en parfait état chez les animaux très vieux, son avulsion n'entraîne la cachexie chez l'homme que chez les sujets d'âge peu avancé (au-dessous de la trentaine) ; elle est très bien supportée par les Rongeurs, les Oiseaux, assez bien par les Ruminants, Équidés, et mal seulement par les Carnassiers. Le rôle de la phagocytose reste prépondérant. IIe Partie. La longévité dans la série animale. — Ch. I. La durée moyenne de la vie ne dépend ni de la durée de la croissance (Buffon, Flou- rens), ni du temps que l'animal met à doubler de poids à partir du moment de la naissance (Bunge, 03), ni de la fécondité, toute espèce peu féconde ne pouvant se maintenir que par la longévité individuelle (Weismann, 82), ni du régime (Oustalet, 00), les Carnivores vivant moins longtemps que les Herbivores. A tout cela, il y a d'importantes exceptions. La cause est dans l'organisme. — Ch. II. Exemples sur la durée de la vie et la longévité de divers animaux. Chez les Invertébrés, divergences énormes sans loi qui s'en dégage. Actinies ayant vécu 66 ans sans que leur grande fécondité fût dimi- nuée, Tridacnes de 60 et 100 ans, Cigales de 17 ans, Fourmis pondeuses de 7 ans. Chez les Vertébrés, nombreux poissons centenaires, Brochet de 267 ans (?), Crapauds de 36 ans, Tortue de 128 et 175 ans, Perroquet de 80 et 00 ans, peut-être même 102 ans, Corbeau de 68 ans (bien que se nourrissant de cadavres), Oie de 80 ans, Vautour de 118 ans, Faucon de 162 ans; parmi les Mammifères, Chevaux de 40 à 60 ans, Éléphant de 80 à 150 ans, mais tous les autres ont une vie beaucoup plus courte. En somme, la longévité va en décroissant des Poissons aux Mammifères, au fur et à mesure que l'organi- sation se perfectionne. — Ch. III. Si l'on cherche dans l'organisation des Vertébrés un caractère variant dans le même sens que la longévité, on n'en trouve aucun dans les systèmes nerveux, circulatoire, respiratoire, excréteur; mais on en trouve un dans le système digestif : le colon. Le gros intestin se montre de plus en plus différencié de l'intestin grêle, de plus en plus inapte à la fonction digestive qu'il abandonne pour celle d'un simple réservoir, de plus en plus long et gros, à mesure que l'on va des classes les plus infé- rieures vers les plus élevées. Le grand développement du colon chez les Mammifères peut s'expliquer par la nécessité de courir très longtemps pour poursuivre leur proie ou échapper à leurs ennemis. Or, les matières qui séjournent dans le colon servent d'asile à une abondante flore qui sécrète des toxines dont l'effet nocif chronique s'aperçoit à peine, mais peut être déduit de l'effet très grave que l'on observe dans les cas aigus de rétention des matières fécales. [L'explication proposée pour expliquer le grand déve- loppement du gros intestin chez les Mammifères est bien faible. A cette objection faite par l'auteur de cette analyse à la même explication proposée dans l'ouvrage précédent de l'auteur (.4 . B., VII, 590), que les chevaux souvent défèquent en trottant, M. répond qu'ils ne le font pas lorsqu'ils donnent toute la vitesse dont ils sont capables, par exemple dans les courses. Je crois que dans une faite éperdue à toute vitesse, l'animal sera arrêté par l'essouf- flement et la fatigue musculaire plus tôt que par le besoin de vider son rec- tum. M. a tort, d'ailleurs, de vouloir trouver à tout prix un avantage comme raison d'être de ce grand développement du gros intestin. Les partisans de la sélection naturelle font de même. Quand on cherche une telle explication, on la trouve toujours, au besoin en torturant les faits et les probabilités. Ce grand développement du gros intestin peut fort bien être un de ces faits 524 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'organisation dépendant de quelque disposition ou corrélation inconnue, comme il y en a tant d'autres, et qui ne sont justifiés par aucun avantage], — Ch. IV. Il y a un rapport très net entre la longévité et la pauvreté de la flore intestinale. La vache, plus grosse que la femme, à gestation plus pro- longée, est vieille à 20 ans, décrépite à 30. Son colon fourmille de microbes et les aliments mettent une semaine à parcourir le tube digestif. Conditions analogues chez le cheval, le lapin ; l'éléphant qui fait exception n'a pu être étudié sous ce rapport. Les oiseaux qui n'ont qu'un colon très court, qui défèquent très souvent et dont les fèces sont presque aseptiques, vivent très longtemps. Ces conditions se rencontrent même chez ceux qui vivent de charognes, comme les Corbeaux. Par contre, les Autruches et autres Ratitse, qui ont un gros cœur et une flore intestinale riche, ne vivent pas moitié aussi vieux qu'un Corbeau ou un Perroquet (40 à 50 ans au lieu de 80 à 100). Enfin les Chauves-souris se rapprochent des oiseaux par la brièveté de leur colon (qui a le caractère de l'intestin grêle), l'asepsie relative de leurs fecès et la durée relativement longue de leur vie (14 à 18 ans). — Ch. V. Statistique des centenaires. Des exemples passablement authentiques montrent que l'homme peut vivre 150 ans et plus. La plupart des centenaires étaient sobres, mais certains étaient ivrognes ou fumeurs invétérés. Ni le climat, ni les autres conditions ambiantes ne paraissent expliquer les cas de longévité. IIIe Partie. Études sur la mort naturelle. — Ch. I. La mort n'est pas un phénomène nécessaire, ainsi que le prouve la pérennité des Infusoires. — La question de la mort naturelle chez les plantes est encore très obscure ; quel- ques exemples montrent que certaines plantes supérieures ont fait preuve d'une longévité telle que l'on peut se demander si, préservées contre les causes de destruction accidentelles, elles ne seraient pas susceptibles de vie indéfinie (dragonnier de Ténériffe, plusieurs milliers d'années ; baobab du Cap-Vert, 5.150 ans; cyprès du Mexique plus vieux encore; Séquoia de Cali- fornie, de 2 à 5.000 ans). — La mort naturelle des plantes annuelles, bisan- nuelles, vivaces, etc., est considérée en général comme due soit à une pré- destination, ce qui n'est qu'une explication purement verbale, soit à un épuisement des forces végétatives de la plante; mais bien des faits montrent que cette dernière explication n'est pas exacte. Il est difficile de prouver qu'il n'en est pas ainsi; cependant, à rencontre de cette idée vient le fait suivant observé sur le maïs et quelques autres plantes dioïques : les pieds mâles meurent de bonne heure, dès après la pollinisation, tandis que les pieds femelles durent plus longtemps, jusqu'après la fructification. Si, par un phénomène tératogénique, une fleur femelle vient à pousser sur un rameau d'un pied mâle, ce rameau persiste jusqu'à la fructification de la fleur tandis que les autres périssent. — On sait que les levures périssent par accumulation des produits de leur sécrétion dans leur milieu nutritif. Cette sorte d'auto-intoxication pourrait être un phénomène général. La durée si variable de la vie des plantes serait en rapport avec le degré de cette auto- intoxication, et seraient pratiquement éternelles les rares plantes qui le pré- senteraient à un degré très faible et pratiquement nul. — Ch. II. En ce qui concerne le monde animal, la mort naturelle se présente fréquemment chez les animaux inférieurs et est due à des causes très variées. Le Pilidium est rejeté par le jeune Némerte qui emporte son estomac; le Diplogaster vivi- pare à orifice vulvaire trop étroit pour l'émission des jeunes, est tué par ceux-ci qui dévorent tous ses tissus intérieurs et perforent sa paroi pour devenir libres. Les mâles pygmés de nombreux Rotifères sont privés de tube digestif; ils éclosent complètement développés et meurent après quelques jours, dès qu'ils ont accompli leur fonction, mais plutôt intoxiqués par leurs XX. — THÉORIES GENERALES. - GENERALITES. 525 sécrétions que par suite de privation d'aliments, car ils ne montrent aucun symptôme de maigrissement. Les Monstrillides sont de même privés de tube digestif et meurent d'inanition après une courte vie libre. Chez les animaux supérieurs de pareils exemples n'existent pas; aussi la mort natu- relle est-elle beaucoup plus rare. — Ch. III. L'analogie entre la mort natu- relle et le sommeil autorise à se demander si la même explication ne serait pas applicable aux deux états. L'explication du sommeil la plus généra- lement admise et la plus plausible est l'action soporifique de déchets accu- mulés dans l'organisme par suite de son fonctionnement : acide lactique (Preyer), leucomaïnes (Errera). Le Dr Zeigan a montré que l'adrénaline injectée au voisinage des centres nerveux chez des chats (1 milligramme dans 5 grammes de solution physiologique) produit un sommeil de près d'une heure accompagné d'insensibilité. Le phénomène s'explique aisément par l'action vaso-constrictive de cette substance. Ces déchets pourraient être des substances beaucoup plus complètes; Weichardt a montré que l'extrait musculaire d'animaux sacrifiés en état de fatigue extrême produit la sensation de fatigue quand on l'injecte chez des animaux reposés. La substance active de cet extrait est une toxine très complexe qui n'a pu être analysée; mais Weichardt a pu obtenir par les moyens habituels une anti- toxine qui supprime la sensation de fatigue. Dans la maladie du sommeil, le sommeil invincible est dû certainement à une toxine fabriquée par le trypanosome. [Cette accumulation de toxines ne saurait être le facteur unique, car il n'explique pas la périodicité du sommeil]. Il serait donc naturel d'attribuer la mort à une accumulation de toxines arrivée à un cer- tain taux. Nouveaux exemples montrant l'existence, mais l'extrême rareté d'un instinct faisant désirer la mort. Les sensations qui précèdent la mort sont dans bien des cas plutôt agréables. IVe Partie. Faut-il tenter de prolonger la vie humaine? — Ch. I. On a émis l'idée que les efforts pour prolonger la vie humaine aboutissaient à un mal plutôt qu'à un bien : 1° en augmentant la proportion des vieillards im- potents qui sont une charge pour la société ; 2° en empêchant la disparition d'êtres faioles à santé précaire. Ces objections tombent si l'on remarque que ces derniers souvent par leur intelligence rendent les plus grands services à la société et, en ce qui concerne les vieillards, qu'il s'agit de prolonger non seulement leur vie, mais leur aptitude au travail. — Ch. IL Rappel des tentatives charlatanesques ou reposant sur des préjugés pour prolonger la vie humaine. Injections sequardienne et spermine de Poehl abandonnées malgré quelques succès disséminés. La durée moyenne de la vie a notable- ment augmenté dans le dernier siècle et il faut l'attribuer aux progrès de l'hygiène et, pour une part, à la vaccination jennérienne. — Ch. III. Les moyens pour obtenir la prolongation de la vie humaine sont de diverses ca- tégories : 1° écarter les maladies infectieuses, en particulier la syphilis ; 2° détruire par des moyens appropriés les macrophages qui dévorent les élé- ments nobles ch^z les vieillards; mais ce moyen doit être rejeté parce que ces mêmes macrophages sont utiles dans la lutte contre les microbes et pour l'élimination des déchets solides ; 3° renforcer la vitalité des éléments nobles par des injections de cytotoxines. On sait en effet que le sérum d'animaux auxquels on a injecté des extraits d'un organe quelconque devient cytotoxi- que pour l'organe similaire de l'espèce qui a fourni l'extrait. Et l'on sait aussi que tout sérum cytotoxique est, à très faible dose, un excitant qui aug- mente la vitalité et la résistance des éléments mêmes qu'il détruit à dose plus élevée. Malheureusement, la fabrication de ces cytotoxines est paralysée par la difficulté de se procurer les organes humains frais et en bon état né- 526 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cessaires à leur fabrication. — Chap. IV. En raison de ces difficultés, il faut songer à lutter contre les causes de la sénilité en empêchant ces causes de se produire. M. reprend ici la thèse de ses lissais sur la nature humaine, où il attribue cette cause aux fermentations intestinales. La suppression du gros intestin, possible ehirurgicalement et compatible avec l'existence, ne saurait être raisonnablement conseillée. Les antiseptiques intestinaux n'ont qu'une action bien faible et seulement à doses très élevées ; les purgatifs sont plus effi- caces. La mastication très prolongée, conseillée par Fletcher (03), a été à l'inverse du but poursuivi en provoquant l'atonie du gros intestin , tandis que la nécessité pour lui de se débarrasser de résidus plus grossiers stimule ses contractions. — Ch. Y. Pour lutter contre les inconvénients produits par les toxines intestinales, le meilleur moyen est de supprimer dans la plus large mesure possible la flore microbienne qui produit ces toxines. A défaut d'antiseptique apte à produire ce résultat, le meilleur moyen est d'intro- duire dans le tube digestif une flore microbienne différente qui, par ses sécrétions, paralyse le développement de la flore nuisible. On y peut par- venir au moyen des microbes produisant de l'acide lactique. Ces microbes se rencontrent en grande quantité dans le lait aigri ; c'est donc en introdui- sant le lait aigri pour une large part dans l'alimentation que l'on arrivera le plus sûrement à combattre la flore intestinale nuisible et la sénilité qui en est la conséquence. De très nombreux exemples montrent que chez les peu- ples qui font largement usage du lait aigri dans leur alimentation, la santé générale est excellente et la sénilité très tardive. Mais encore convient-il de choisir des laits aigris ne présentant pas d'inconvénients d'une autre nature, tels que ceux qui, comme le képhir, contiennent de l'alcool, produit de fermentation surajouté, ou ceux qui, fabriqués avec du lait non bouilli, risquent d'introduire concurremment des microbes pathogènes ffièvre typhoïde, tuberculose). Le meilleur lait aigri est celui fabriqué avec des cultures pures du microbe qui domine dans le ferment naturel appelé « Maia » du lait caillé bulgare. Ce ferment a en outre l'avantage de solu- biliser une grande partie de la caséine et du phosphate de chaux. L'ad- dition de ferment paralactique améliore le goût du caillé. On peut remplacer le lait caillé aigri par des doses convenables de culture pure du ferment sous forme de comprimés que l'on avale tels quels et qui dans le tube diges- tif produisent l'acide lactique à la condition qu'on lui fournisse la matière première nécessaire, savoir un sucre quelconque, mais de préférence du glucose. Ve Partie. Les rudiments psychiques de l'homme. — Ch. I. Le fait que l'homme et le singe aient une origine commune a été nié par certains con- tradicteurs. Il est prouvé par leurs ressemblances indéniables de constitution et en particulier par les organes rudimentaires qui se retrouvent à l'état développé chez les anthropoïdes ou chez des êtres plus inférieurs. [M. con- sidère les mamelles de l'homme comme l'indice d'une condition antérieure dans laquelle les deux sexes auraient contribué à l'allaitement. C'est une hypothèse bien hasardée, car on ne connaît aucun mammifère chez lequel les mâles allaitent et le développement des mamelles chez les mâles n'est pas plus grand chez les ordres inférieurs de la classe que chez les plus éle- vés. On peut tout aussi raisonnablement admettre que les mamelles des mâles sont un trait d'organisation et non un fait d'atavisme ; leur existence peut tenir à ce que la formation de leur rudiment est antérieure à la déter- mination du sexe chez l'embryon. De même les mamelles multiples s'expli- quent plus aisément par une prolifération tératologique de ce rudiment que XX. - THÉORIES GENERALES. - - GENERALITES. 527 par l'atavisme. Ces mamelles supplémentaires occupent en effet très sou- vent des places où il n'en existe pas chez les mammifères inférieurs (dos, épaules, face externe de la cuisse)]. — Ch. II. Ces restes rudimentaires de nos ancêtres simiens ne sont pas seulement des. organes; ils se retrouvent encore dans les caractères psychiques, en particulier dans les instincts. Cette peur irraisonnée, instinctive que montrent les enfants se retrouve chez les singes anthropoïdes, en particulier chez les Gibbons. — Ch. III. Cette peur instinctive, héritée de nos ancêtres simiens, paraît être une cause fréquente de l'hystérie dans laquelle les conditions psychiques présentent une grande ressemblance avec celles des anthropoïdes. C'est le cas surtout pour cette manifestation de l'hystérie qui constitue le somnambulisme. C'est un fait banal, dont M. rapporte quelques exemples très frappants que les somnambules montrent une grande tendance à faire des exercices acrobati- ques (ascensions périlleuses, promenades sur les toits) qui sont mieux dans les mœurs d'un singe que dans celles d'un homme et dont ils sont parfaite- ment incapables dans leur condition normale. Il semble qu'il y ait là un réveil des mécanismes nerveux et musculaires habituels chez les anthro- poïdes et presque atrophiés chez l'homme. La psychologie des foules montre des faits analogues; sous l'influence de cette condition, l'homme semble redescendre de plusieurs degrés dans l'échelle des êtres et cède à des in- stincts qu'il aurait sûrement réprimés s'il eût agi sous le seul contrôle de sa conscience et de sa volonté. VIe Partie. Sur quelques points de l'histoire des sociétés animales. — Ch. I. Aux degrés inférieurs de l'échelle animale on rencontre des colonies représentant des sociétés d'êtres chez lesquels la personnalité de l'individu est sacrifiée à la société, soit complètement, soit à un degré très élevé (Myxo- mycètes, Coraux, Siphonophores). [Il semble peu légitime de réunir dans la même conception ces colonies où les êtres sont associés entre eux malgré eux, et les associations véritables, seules intéressantes au point de vue de l'évolution des sociétés, où les personnalités indépendantes se sont volon- tairement réunies entre elles en associations, même si, dans la suite de l'évo- lution, l'association devient une nécessité inévitable]. — Ch. IL Chez les Insectes sociaux, abeilles, fourmis et termites, on observe aussi une différen- ciation des fonctions qui a pour base l'extension de l'une d'elles à un degré extrême et la réduction de toutes les autres. Il en résulte, en somme, une déchéance de l'individu au profit de la société, mais cette déchéance ne va pas aussi loin que chez les formes coloniales des animaux inférieurs où l'in- dividualité elle-même est compromise. Il semble donc que le sacrifice de l'individu à la société aille forcément d'autant moins loin qu'il s'agit de formes plus élevées en organisation. A quel degré ce sacrifice peut:il aller dans les sociétés humaines? — Ch. III. A mesure que l'on s'élève dans l'é- chelle animale, la différenciation organique des individus dans les formes sociales s'atténue de plus en plus et il n'en reste à peu près rien chez les Vertébrés et surtout chez les Mammifères. Chez l'homme, la vie sociale reprend une importance de premier ordre , mais dans des conditions nou- velles ne comportant aucune réduction de l'individu au profit de la société. Le célibat des religieux n'est en rien un acheminement vers les formes asexuées de certaines colonies sociales. [L'auteur parle ici du féminisme, qui est un phénomène inverse, la tendance à la suppression d'une différen- ciation déjà existante]. La biologie ne nous enseigne donc pas que dans l'es- pèce humaine le but à rechercher soit la réduction de l'individualité au point de vue de la société; cette réduction, compréhensible chez les êtres inférieurs, où l'individualité est peu développée, serait inadmissible chez r.vs L'ANNEE BIOLOGIQUE. l'homme où, grâce au développement de l'intelligence, l'individualité a été portée à un degré extrême. Elle est réclamée par certains partis, les socia- listes, les collectivistes, mais les inconvénients de leurs systèmes sont évi- dents et ont été mis en lumière par Spencer et Nietsche. Ils ont eux-mêmes renoncé à leur intransigeance primitive sous ce rapport. Mais il existe dans l'espèce humaine une condition par laquelle on peut faire retour à quelque chose de ce genre par une voie nouvelle. Tandis que normalement la durée de l'existence est limitée à celle de l'activité sexuelle, chez l'homme la pre- mière dure en moyenne au moins une vingtaine d'années de plus que la seconde ; il en résulte que les sociétés humaines comportent une forte propor- tion d'individus équivalant aux asexués des sociétés animales et pouvant re- cevoir une utilisation spéciale. On trouve un rudiment de cette condition dans l'abeille solitaire. Halictus quadricinctus, qui, contrairement aux autres, vit quelque temps après l'accomplissement de sa période sexuelle et peut donner des soins à sa progéniture. VIIe Partie. Pessimisme et optimisme. — Ch. I. Constatation de l'existence d'une tendance pessimiste chez certains poètes, philosophes, littérateurs. Hégésias, Bvron, Leopardi, Pouchkine, Lermontoff. Elle est la cause d'un bon nombre de suicides dont la proportion augmente dans les temps moder- nes. — Ch. II. Tentatives pour mesurer comparativement les impressions agréables et pénibles et voir si cette comparaison fournit une explication psycho-physiologique des tendances pessimistes ou optimistes. Tentatives du physiologiste de Kœnigsberg, Kowaleysky. M. montre leur inanité, nous pourrions dire leur puérilité. — Ch. III. La tendance pessimiste est dans une certaine mesure en relation avec l'état de santé, mais il s'en faut de beaucoup que cette relation soit absolue. Un fait très général, c'est que le pessimisme se rencontre plus fréquemment chez les jeunes gens. M. estime que cela tient à ce que le sens de la vie ne s'est pas encore développé à cet âge. Exemples de jeunes gens pessimistes devenus optimistes sur le tard. On sait que les sens sont susceptibles d'éducation et de perfectionnement; il peut en être de même pour le sens de la vie qui ne s'acquiert qu'avec l'âge. [N'y a-t-il pas là un certain abus du mot sens dont M. paraît négliger les accep- tions différentes?] VIIIe Partie. Goethe et Faust. — Ch. I. M. montre dans la vie de Goethe la succession des deux phases, l'une pessimiste, dans laquelle il écrit Wer- ther, l'autre optimiste. — Ch. IL Dans la seconde partie de sa vie où il de- vient décidément optimiste, il manifeste un très vif penchant pour les femmes et M. établit une relation étroite entre ce penchant de Goethe et son génie. M. accepte la formule de Moebius d'après laquelle « les penchants artistiques doivent être probablement considérés comme des caractères sexuels secondaires ». — Ch. III. L'optimisme de Goethe se poursuit jusqu'à sa mort arrivée à 83 ans. — Ch. IV. Goethe jugé d'après son roman de Faust dans lequel il se représente. C'est toujours l'évolution tardive vers l'opti- misme : dans Werther, Goethe jeune se tue pour Charlotte; dans Faust, il survit à la mort de Marguerite. [Ce que M. appelle évolution vers l'opti- misme n'est ici que le progrès de l'égoïsme chez le vieillard]. . — Ch. V. La seconde partie du Faust de Goethe est considérée par tous les critiques comme extrêmement obscure. M. l'interprète à sa manière; il y voit l'ex- posé de l'amour sénile et la tentative de sa justification dans le fait que l'excitation sexuelle est la condition de la production artistique. Cependant, arrivé à l'extrême vieillesse, Faust accepte l'inévitable et, assagi, devenu optimiste, sent se développer en lui des sentiments altruistes de sacrifice de l'individu à l'humanité, au point que M. croit voir poindre chez lui ce sen- XX. — THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 529 timent de la mort naturelle qu'il voudrait voir devenir général. [Mais jusqu'à quel point tout cela est-il sincère?] IXe Partie. Science et morale. — Ch. I. Deux principes de la morale : l'utilité et le sens intime. Insuffisance de l'un et de l'autre. Les antivivisec- tionnistes agissant au nom du sens intime ont fait bien du mal en contra- riant des recherches de physiologie. D'autre part, l'utilité est souvent bien difficile à démêler et encore faut-il savoir à qui ou à quelle catégorie un acte doit être utile pour devenir moral. Quand des sauvages mettent à mort les vieux parents hors d'état de travailler, faut-il, pour juger leur acte, en- visager l'utilité pour les vieux ou pour les jeunes? — Ch. II. Kant a proposé pour définition de la morale la formule suivante : « Agir de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une législation universelle » ; c'est-à-dire agir de telle sorte que si tous agissaient de même dans les mêmes circonstances il en résulterait le maximum de bien pour l'humanité. Mais encore faut-il définir ce qu'est ce bien de l'humanité. Pour Yacherot, c'est l'accomplissement par l'homme de sa fin; mais, pour connaître cette fin, il faut connaître la nature humaine. — Ch. III. Il ne faut pas confondre la réalisation du bonheur individuel avec la satisfaction de tous les penchants de l'individu. L'inclination à la paresse, à l'ivrognerie, au libertinage est fréquente dans la nature humaine ; ceux qui y cèdent en éprouvent des inconvénients multiples contraires à la réali- sation de la fin véritable qui est d'arriver sain de corps et d'esprit jusqu'à cette vieillesse avancée où le sens de la mort naturelle peut se développer. Pour Spencer, dans la société de l'avenir, la réalisation de la morale sera obtenue, non comme le croyait Kant par un effort de vertu, mais par une inclination naturelle de chacun à faire le bonheur des autres. Cette seconde formule n'est pas plus vraie que celle de Kant, car le sacrifice de chacun à la collectivité sera rendu inutile dans la plupart des cas par l'évolution scien- tifique ; c'est ainsi que le dévouement des médecins qui sacrifiaient leur vie en soignant les malades atteints de maladies contagieuses devient inutile depuis la découverte des moyens prophylactiques. — Ch. IV. La vraie morale consiste à réaliser l'orthobiose, c'est-à-dire le développement le plus complet possible de l'homme et de toutes ses facultés, développement couronné par un dernier stade à peine entrevu dans les conditions actuelles de l'humanité qui est une vieillesse très avancée, exempte d'infirmités et de déchéances intellectuelles, au terme de laquelle se manifeste le sens de la mort natu- relle sous la forme d'un besoin de repos. Il y a là un idéal qui n'a rien de métaphysique ni de finaliste et qui repose sur l'observation scientifique de la nature humaine. Ce n'est pas un idéal existant en dehors de l'homme sous la forme de quelque loi mystérieuse, mais l'idée qu'il se fait lui-même de ce qui lui convient d'après les données de la science. Comme celle de tous les ouvrages de ce penseur original qu'est M., la lecture des Essais optimistes est attachante et pleine d'intérêt. Opposée à l'ampleur des vues, la simplicité extrême du style, avec une imperceptible saveur exotique, est un charme de plus. Il en est ainsi pour le lecteur libre de toute obligation, mais il n'en est plus tout à fait de même pour celui qui lit, la plume à la main, pour analyser l'ouvrage. Celui-ci est souvent dé- routé par le décousu des idées et la fragilité du lien qui relie les aperçus successifs. C'est à cause de cela et pour être bien sûr de ne pas substituer à l'idée de l'auteur celle que suggère à un cerveau autre que le sien l'exposé de ses idées que l'auteur de cette analyse s'est décidé à présenter chapitre par chapitre le résumé de l'ouvrage. Si cette manière de faire est moins alerte et agréable, elle est plus sûre, et c'est l'essentiel. — Il y a dans cet l'année biologique, xii. 1907. 34 530 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ouvrage deux parties bien différentes : une relative à la longévité, à ses causes et aux moyens de l'obtenir, et un essai de philosophie optimiste. La première n'ajoute pas grand'chose à ce qu'avait dit l'auteur dans ses précé- dents ouvrages, et nous pouvons nous dispenser d'en parler à nouveau ici. De la seconde, que se dégage-t-il en dernière analyse? A ce qu'il nous semble, seulement ceci, que la façon optimiste d'envisager l'existence et finalement d'accepter la mort avec plaisir, comme un repos, se dé- veloppe chez l'homme peu à peu, à mesure qu'il avance en âge et qu'il est légitime d'espérer que si l'on arrivait à prolonger la vie humaine jusqu'à ses limites normales, ce double optimisme s'infuserait d'une façon ferme et générale dans la mentalité humaine. C'est une espérance permise, une possibilité acceptable, une probabilité contestable et en fin de compte c'est une hypothèse bien fragile. — Y. Delage. Rauh (F.). — Morale et Biologie. — S'il résultait clairement d'études lon- guement et patiemment poursuivies que les croyances morales acceptées par la moyenne de l'humanité dans le cours de l'histoire, ont eu pour effet constant d'accroitre ou de maintenir la vitalité physiologique de l'espèce, tout esprit consulterait, dans la plupart des cas pour savoir son devoir, non sa conscience, mais les tables de natalité ou de mortalité ou les livres de médecine. S'il était visible que l'évolution sociale continue celle de la nature, que les espèces les dernières venues sont aussi les plus sociables, nous serions solli- cités à chercher dans l'étude directe des sociétés animales des solutions aux problèmes sociaux humains. S'il apparaissait que les croyances morales communes ont été un moyen de survie sociale pour les sociétés qui les ont apportées au monde ou même pour l'humanité en général, il y aurait grande chance à trouver la vérité morale dans l'étude des conditions de survie so- ciale. R. montre qu'il n'en est rien et il conclut que la réduction de la morale à la biologie ou l'assimilation sans réserve des lois morales aux lois biologi- ques est, pour le moment au moins, un rêve. — J. Clavière. Binet. — Une enquête sur l'évolution de V enseignement de la philosophie . — B. donne dans cet article les résultats d'une enquête à laquelle il s'est livré près des professeurs et des élèves de philosophie de l'enseignement secon- daire dans le but 1° de savoir quelle répercussion ont eue dans les lycées et collèges les recherches de psychologie expérimentale ; 2° de se demander si les manuels de philosophie étaient une représentation exacte de l'enseignement philosophique actuel. Et ces questions ont amené B. à rechercher lès ten- dances philosophiques des professeurs et la nature de l'influence qu'un pro- fesseur de philosophie exerce sur ses élèves. Les conclusions de l'enquête sont assez intéressantes. Tout d'abord la mort de la philosophie d'État. Chacun, à l'heure actuelle, est presque devenu le maitre de sa pensée philosophique. Ce régime de liberté a eu comme conséquences une diminution de la part attribuée jusqu'ici à la métaphysique, sa dépréciation par les conquêtes que viennent d'amasser les méthodes expérimentales,, et l'attrait irrésistible qu'exercent les questions de morale sociale. D'autre part, il faut signaler une préoccupation chez les professeurs de prendre comme objet de leur ensei- gnement l'esprit même de leurs élèves, afin de cultiver cet esprit, de lui donner le goût de la réflexion, la discipline des bonnes méthodes. Le but de l'enseignement apparaît aussi surtout comme une éducation à faire de l'in- telligence et une préparation des jeunes gens aux difficultés concrètes de la vie. — J. Clavière. XX. — THÉORIES' GENERALES. - - GÉNÉRALITÉS. :>31 a)L.eDantec (Félix). —Introduction à la pathologie générale. — (Analysé avec le suivant.) ô)LeDantec (Félix). — Eléments de philosophie biologique. — C'est après coup que l'on connaît les méthodes d'une science nouvelle. Par une méthode artificielle et qui se prête aussi bien aux sciences physiques qu'à la biologie, on découvre d'abord la loi approchée d'assimilation et d'hérédité que l'on corrige par la loi de variation et d'acquisition des caractères. Cette méthode a l'avantage de placer la vie au milieu des autres phénomènes naturels. C'est celle que l'auteur a employée dans son Traité de Biologie. Une seconde mé- thode, dite méthode pathologique, est propre à la Biologie. Elle conduit à la- loi d'assimilation fonctionnelle d'habitude ou d'hérédité des caractères acquis. Dans la méthode biologique, on considère l'assimilation pure et simple comme une loi approchée, à cause des diverses variations dues à des actions des- tructives quelconques et se superposant d'une manière quelconque aux ré- sultats précis de l'assimilation rigoureuse. Dans la méthode pathologique, au contraire, on ne sépare pas l'assimilation des variations. On ne tient compte que du résultat d'ensemble, synthèse comprenant toute l'activité du corps vi- vant sous l'influence de toutes les circonstances ambiantes considérées à la fois. Et les résultats ainsi obtenus sont soumis à la loi d'assimilation fonctionnelle qui a pour conséquence immédiate l'adaptation des organismes aux milieux. — Il convient d'illustrer ces propositions de quelques exemples. Si l'on injecte des bactéridies charbonneuses à un mouton, ou bien il meurt ou bien il guérit. Dans le second cas, aucun physiologiste ne pourra découvrir en quoi le mouton guéri diffère du mouton d'avant la maladie ; et cependant celui-ci n'est plus le même que celui-là; il a subi une transformation profonde par rapport à la bactéridie charbonneuse et on ne peut apprécier et en quelque sorte mesurer cette transformation qu'en faisant agir sur l'animal une culture de bactéridie charbonneuse. Le mouton guéri est devenu réfractaire à la maladie du char- bon : il est immunisé. En un mot, écrit l'auteur, si dans les conditions ex- térieures B d'un animal A nous introduisons un facteur 6, c'est ce facteur b qui devra nous servir ensuite de réactif pour étudier la variation que son influence propre a déterminée chez A. Ainsi, nous obtiendrons une loi simple par une méthode naturelle; tandis que si, sans le secours de b, nous voulions analyser les variations de A, nous nous heurterions à des difficultés telles qu'elles équivaudraient à une impossibilité. Cette méthode d'analyse naturelle a été déjà appliquée dans les sciences physico-chimiques et a conduit en particulier à la loi de Lenz : « Le déplacement d'un courant électrique dans le voisinage d'un circuit fermé y développe un courant induit qui tend à s'opposer à ce déplacement », et à la loi de Le Cijatelier : « la modifica- tion produite dans un système de corps à l'état d'équilibre, par la variation d'un des facteurs de l'équilibre, est de nature telle qu'elle tende à s'opposera la variation qui la détermine ». En nous inspirant de cette loi très simple, mettons en présence d'un animal un réactif donné (un seul) afin que les mo- difications observées puissent être imputées uniquement à ce réactif. Celui-ci, pour être de même dimension que la vie, sera un colloïde. Ce sera, par exem- ple, la bactéridie charbonneuse. Nous savons que, après la guérison et malgré les apparences, le mouton s'est modifié en devenant réfractaire -au charbon : le mouton s'est habitué à assimiler des bactéries charbonneuses et cette ha- bitude est l'expression de la modification déterminée chez lui par une injec- tion de bactéridies charbonneuses dont une première fois il a été vainqueur. Mais si le mouton est vaincu par la bactéridie, il apparaît alors dans ce mou- ton une race de bactéridies ayant acquis le caractère correspondant à l'exé- 532 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cution de cette fonction, savoir la résistance au mouton. En d'autres termes, ce qui s'est multiplié dans le mouton ce sont des organes bactëridiens de lutte contre le mouton. Il y a eu assimilation de la substance du mouton par les bactéridies ; mais cette assimilation n'a pas donné les mêmes résultats qu'eût donnés l'assimilation de la même bactéridie dans du bouillon phéniqué : il y a eu assimilation relative à la fonction exécutée, ou, pour parler plus briè- vement, assimilation fonctionnelle. C'est là une transcription du grand prin- cipe de Lamarck : « la fonction crée l'organe ». En effet, c'est la fonction qui définit l'organe. Donc, il suffit que la fonction soit exécutée longtemps pour que l'assimilation fonctionnelle correspondante transforme l'organisme con- sidéré en l'organe même de cette fonction. Il y a plus. Il est des cas où l'on peut transporter bors du corps les résultats de l'analyse fonctionnelle : exem- ples : le sérum d'un lapin quia assimilé du lait de vacbe donne ensuite in vitro un précipité avec le lait de vache et avec le lait de vache seulement. C'est le principe de la sérothérapie. L'assimilation fonctionnelle est encore la cause de la différenciation histologique. En effet, les différentes régions d'un corps vivant — supposé homogène — ne manquent jamais de se trouver en conflit avec des ennemis divers. Il en résulte dans chacune de ces régions une sé- crétion diastasique déterminée. Si les mêmes phénomènes continuent à agir un certain temps de la même façon, il se produira une véritable localisation de fonctions, anatomiquement constatable : les cellules se transforment, se groupent suivant un ordre nouveau, etc.. Bref l'assimilation fonctionnelle a créé la division du travail et celle-ci la différenciation histologique. On le voit, l'auteur a voulu tout raconter dans un langage unique qui est le langage de l'équilibre. Ce langage s'applique aussi bien aux réactions entre les pha- gocytes et les bactéridies qu'aux réactions entre des êtres vivants et des colloïdes morts (sérums et plasmas etc.). — « La pathologie générale étudie les éléments différentiels dont la biologie étudie l'intégrale *. Les causes de la maladie résidant tantôt dans l'action de parasites vivants ou morts, tantôt dans l'action de facteurs nouveaux, le rôle de la Pathologie générale est de rechercher les formules d'ensemble relatives à l'accoutumance de l'organisme à ces facteurs. C'est donc l'habitude qui occupe la première place, et la Pa- thologie n'est qu'un chapitre lamarckien de la biologie générale. On connaît l'expérience de Schubeler très suggestive à cet égard. Du blé originaire d'Al- lemagne du Sud fut semé en Scandinavie où le nombre des jours chauds est moins grand. De deux choses l'une : ou bien le blé allait mourir ou bien il allait s'adapter. Tous les pieds de blé ne moururent pas et certains fructifiè- rent. Au bout de quelques années, on obtint une race nouvelle qui avait pris l'habitude d'évoluer en un très petit nombre de jours. Cette race, rapportée en Allemagne du Sud, conserva l'habitude acquise et évolua aussi vite qu'en Scandinavie. C'est l'habitude qui provoque l'immunité. Ainsi les loups ne sont immunisés contre le charbon des moutons que parce que, beaucoup de leurs ancêtres étant morts de cette maladie pour avoir mangé des moutons, les survivants ont été sélectionnés, se sont habitués à la bactéridie charbonneuse et se sont aguerris. La sélection naturelle et la lutte pour l'existence expliquent nombre de cas d'infection (coléoptères fossoyeurs pondant leurs œufs dans des cadavres de taupes, Sphex injectant leurs œufs dans des grillons vivants qu'ils ont préalablement paralysés, fébrine des vers à soie, galles, pomme de terre, fièvres intermittentes, etc.). Nous ne pouvons pas, faute de place, suivre l'auteur dans les exemples qu'il donne et les raisonnements qu'il en tire. Si- gnalons, pour finir, une application de sa méthode pathologique à la Biologie normale. Le Penens dont l'œuf possède très peu de vitellus donne naissance a des formes embryonnaires très acides et très mobiles. L'écrevisse, au con- XX. — THÉORIES GÉNÉRALES. — GÉNÉRALITÉS. 533 traire, dont l'œuf est empâté de vitellus donne naissance à des formes em- bryonnaires massives et presque immobiles. Mais, dans la suite du dévelop- pement, les choses finissent par s'arranger. Donc, la présence momentanée d'un facteur d'action dans l'ontogénie n'a pas de reteniissement sensible sur l'avenir de l'individu tant que son influence ne s'est pas fixée dans le squelette. L'introduction d'un facteur d'action nouveau peut nécessiter des transformations de l'équilibre organique. Si ces transformations sont compatibles avec l'état présent de l'individu, elles ne nuisent pas à la continuité de l'évolution : on dit alors que l'organisme s'est adapté à ces conditions nouvelles. Mais si ces transformations sont incompatibles, ou bien elles entraînent la mort ou bien elles causent une maladie grave qui se traduit par des changements profonds : lorsque ceux-ci sont morphologiquement importants, on dit que l'animal s'est métamorphosé. La maturité génitale, la substitution de la respiration pulmo- naire à la respiration branchiale chez les grenouilles entraînent nécessaire- ment des métamorphoses. Quant au passé d'un individu, il ne peut avoir d'influence sur son présent que de deux manières : soit parce que les réac- tions passées ont construit un squelette rigide qui persiste comme facteur passif d'équilibre: soit parce que les phénomènes passés ont retenti sur les phénomènes intra-cellulaires de manière à en modifier l'état colloïde, qui se transmet par hérédité physique, ou même, dans le cas rare d'acquisition de caractères vraiment nouveaux, l'état chimique, qui se transmet par hérédité chimique ou hérédité proprement dite. L'adaptation se fait donc par reten- tissement sur les états colloïdes, lesquels retentissent à leur tour sur les équilibres chimiques les plus intimes du patrimoine héréditaire. Le méca- nisme colloïde, conclut l'auteur, nous apparaît aussi comme un intermédiaire précieux établissant un lien réversible entre les phénomènes morphologiques grossiers et les phénomènes délicats de la chimie. C'est grâce à ce mécanisme colloïde que se comprend l'hérédité des caractères acquis qui est le phéno- mène primordial de la biologie, le phénomène d'ensemble résumant à la fois la loi d'habitude et la loi d'hérédité. — Marcel Hérubel. Schultz (E.). - Sur la conception de V Individu. — S. n'entend pas apporter des arguments nouveaux contre la théorie cellulaire, mais examiner ses rapports avec le problème de l'individu. C'est une question de méthode. Est-ce une explication que de ramener le substratum matériel à un mini- mum ou un processus à son point de départ? La théorie atomique a été lumineuse et féconde pour la chimie au même titre que la théorie cellulaire pour la biologie. Ceci ne prouve pas l'exac- titude de l'idée fondamentale. Mais comparons les deux doctrines. La con- stitution cellulaire des êtres vivants est un fait ; mais la théorie exige davan- tage : ramener les différences qualitatives à des différences quantitatives ; tirer les caractères particuliers des règles de l'association. Le 1er point exige que la cellule comprenne des unités semblables ou du moins des catégories différentes relativement peu nombreuses, comme cela arrive pour les atomes en chimie. Or, en biologie, c'est la variété cellulaire infinie dans les divers organes de l'individu ou dans le même organe d'indi- vidus différents. Les unités d'ordre inférieur, granules, biontes, gemmai- res, sont hypothétiques et ne nous rendent que les propriétés dont nous les avons dotées au préalable, il faudrait aller aux vrais atomes : mais l'atomisme ne nous dit rien sur les questions purement biologiques. Sur le 2e point, nous ne disposons pas de lois comme celles qui président au groupement des atomes. Si la théorie cellulaire est loin d'atteindre la limpidité de la théorie atomique, il faut bien remarquer qu'au point de vue 534 L'ANNEE BIOLOGIQUE. méthode, celle-ci n'échappe pas davantage à la critique, car les atomes, eux aussi, ne nous rendent, sur les propriétés des corps, que ce que nous leur avons prêté. L'endettement en particules, supports des caractères du tout à venir, se retrouve à la base de l'hérédité surtout avec la conception de Weismann. Qu'on individualise les chromosomes, ou qu'on aille aux déterminants, on personnifie des abstractions sans rien expliquer. Mais voyons ce que peut donner en zoologie ce procédé de pulvérisation. La différenciation avec division du travail n'est point la conséquence de l'association, puisqu'elle peut se produire sans elle. L'œuf d'oursin éthérisé, dans les essais de Wilson, multiplie son noyau; celui de Chxtopterus traité par KC1 (Lillie) fournit même la trochosphère ciliée sans clivage cellulaire. Donc, l'individualité de l'organisme parfait existe déjà dans l'œuf. Les cel- lules que la division isole ne sont ni semblables ni indifférentes. Passons sur les arguments connus contre la théorie cellulaire : détails de structure iden- tiques chez le Protozoaire et dans les tissus du Métazoaire, faits de régéné- ration et d'hérédité, communications intercellulaires etc.. Avec des exemples comme celui de la Salinelle (Delage), d'Haplozoon armatum (Dogiel), on voit que l'origine du Métazoaire dans une association de Protozoaires n'a aucun fondement sérieux. Des intermédiaires comme celui de Gunda chez les Planaires, la transi- tion du Caryophyllœus au Tœnia chez les Platodes, ne prouvent-ils pas aussi qu'une métamérie comme celle des Annélides n'est qu'une différenciation secondaire? Voilà donc encore un degré supérieur d'association compromis. Nulle part sur la souche qui mènerait directement des Protozoaires à l'homme, il n'y a place pour l'association : l'organisme supérieur n'est pas un état. Ceci n'exclut pas l'association du règne animal. On la trouve excep- tionnellement, avec la division du travail comme conséquence, chez les Pro- tozoaires, les Cœlentérés, les Bryozoaires et les Tuniciers. Mais elle n'est pas plus un procédé normal que la fixation ou le parasitisme, deux genres de vie qui, comme elle, mènent l'évolution à un cul-de-sac. C'est à tort que les zoologues et les sociologues ont voulu étendre aux sociétés animales les résultats acquis pour les colonies en question. Il n'y a division du travail que dans les sociétés d'insectes, où la fonction sexuelle s'isole. Mais le rapprochement est illogique, parce que les individus unis dans une colonie peuvent se fondre en un seul, tandis qu'une société où le lien en question n'existe pas ne saurait devenir un organisme. Il faut bien remarquer du reste que colonies et sociétés sont incompatibles avec un pro- grès dans l'espèce : sur un arbre généalogique, elles sont des branches latérales aveugles. Tout ceci s'applique à la société humaine qui n'est qu'une abstraction : la réalité, c'est l'individu. Un fait intéressant, tiré de l'observa- tion et de l'expérience, c'est que l'individu, le tout s'affaiblissant, ses par- ties constitutives tendent à. s'isoler : citons seulement les formations patho- logiques (tumeurs), les cellules qui se détachent les unes des autres au début d'une dégénérescence, etc.. Deux blastomères séparés peuvent donner 2 individus, et inversement, la fusion de plusieurs œufs peut engendrer un seul tout. Toujours est-il que la règle, en biologie, c'est la différenciation avec un tout pour point de départ; et non l'association. C'est le vieux prin- cipe d'ARisTOTE : « Le tout est antérieur aux parties ». — E. Bataillon. Capparelli (A.). — Un phénomène physico-chimique et son emploi en Biologie. — Un tube renfermant une colonne liquide tenant en dissolution des cristalloïdes ou des colloïdes est placé en contact avec la surface d'un XX. — THÉORIES GÉNÉRALES. — GENERALITES. 535 autre avec lequel il peut se mélanger. Le liquide du tube passe alors dans le liquide sous-jacent et inversement. — Le temps que le liquide de rempla- cement emploie pour se substituer varie si on change, même faiblement, la nature chimique ou la concentration des deux liquides. — Le phénomène de la substitution est notablement modifié au point de vue de la durée du temps par la présence de corps qui le rendent visqueux. — Contrairement à ce que l'on devrait s'attendre, l'augmentation de la viscosité de la colonne liquide diminue la durée du remplacement. Les particules solides, qui sont suspendues dans les liquides, modifient les temps de substitution (il parait diminuer). [Le premier alinéa que j'emprunte à l'auteur lui-même me paraît mal rédigé, car en renversant l'expérience le liquide supérieur se substi- tuerait au liquide inférieur. On se 'trouverait en présence d'un mouvement perpétuel. Il résulte de la lecture du mémoire que la colonne liquide ren- ferme toujours un liquide plus dense que le liquide inférieur]. — Dubuis- son. Leduc (S.). — Croissances artificielles — (Analysé avec les suivants.) Bonnier (G.). — Sur les prétendues plantes artificielles. — (Analysé avec le suivant.) Kunstler (J.). — La genèse expérimentale des processus vitaux. — La note de Leduc constitue la suite de ses travaux antérieurs. Il fait remarquer que les croissances obtenues par lui sont non plus naines, informes et instables, comme celles produites antérieurement, mais de grandes dimensions et avec une forme constante qui dépend du milieu dans lequel elles ont surgi. Le chlorure de potasse et de sodium donnent des croissances vermifor- mes, l'azotate de potasse des organes terminaux avec épines, le chlorure d'ammonium des organes terminaux en chatons. Une véritable nutrition se manifeste ici : dans un liquide de culture qui contient de l'iodure de potas- sium, par exemple, on voit une auréole violette, iodée, se former autour des croissances, l'ion K, plus petit, pénétrant dans l'intérieur. Il y a aussi une circulation : le transport du liquide membranogène et du sucre. Si on brise une tige avant que la croissance ne soit achevée et qu'on la greffe sur une autre, la croissance recommence. La note de Bonnier porte surtout sur l'historique de la question, les tra- vaux de Traube; il nie l'existence, dans les croissances de L , d'une consti- tution cellulaire et d'un appareil circulatoire et, d'une façon générale, met en garde contre ces sortes d'analogies. La critique de Kunstler est d'un ordre plus général. Les êtres organisés se sont constitués, dit-il, par une évolution lente au cours de laquelle toutes les propriétés vitales ont été acquises peu à peu. La substance vivante pri- mitive n'avait que très peu de ces propriétés; elle ne présentait aucune in- dividualité, ne revêtait même pas la forme d'une cellule. Une évolution lente ayant été nécessaire pour en arriver aux formes actuelles, nous ne pouvons pas les reconstituer ainsi, d'un coup. Tout ce que la science peut espérer créer, c'est une sorte de plasson instable, analogue à ce qu'était la matière vivante à ses débuts. — M. Golusmith. Driesch (H.). — Remarques sur les analogies cristallines de Przibram. — Les nouveaux résultats des recherches cristallographiques ont été mis à profit pour éclaircir les phénomènes biologiques, en particulier par Przibram. Suivant D., si cette comparaison peut avoir son utilité, il ne faut pas trop â36 L'ANNEE BIOLOGIQUE. I,i prendre au pied de la lettre. S'il y a un arrangement, une structure mo- léculaire dans les cristaux et dans les cellules germinatives, il est beaucoup trop simple de comparer ces arrangements l'un à l'autre. Il en est de même de la régénération des cristaux et de la régénération des êtres vivants, ces deux phénomènes sont loin d'être semblables; dans un cas, les particules qui s'agencent sont toutes semblables, il n'en est pas de même dans l'autre. D'ailleurs dans certains passages Przibram reconnaît l'exactitude de la thèse de D. L'auteur termine en examinant quelques cas sur le développement d'ovules incomplets et sur celui d'embryons dont quelques blastomères ont été isolés; il n'a pas de peine à montrer que les bypotbèses trop simplistes des cristallographes ne peuvent convenir. — Dubuisson. Bastian (Charlton). — Sur la formation de novo de bactéries, bacilles, fie., dans des solutions salines préalablement portées à de hautes températures dans des tubes scellés. — Continuant ses recberches sur l'origine de la matière vivante et sur l'hétérogénie, B. observe la formation de bacilles et de vibrions dans des solutions salines surchauffées' à 115° C. et renfer- mées dans des tubes scellés, privés d'air par l'ébullition. Il a employé les solutions suivantes dans l'eau distillée : A. Silicate de Na -f- phosphate d'AzH3 + acide phosphorique. B. Silicate de Na + liquor ferri-pernitratis. B. croit pouvoir conclure de son expérience à la formation de novo d'êtres organisés élémentaires, dans lesquels le silicium remplace le carbone (absent de ses tubes). 11 discute les différentes manières de comprendre l'hétéro- génie, et compare la formation des microorganismes à celle de cristaux dans une solution mère, ceux-ci comme ceux-là ayant une composition con- stante indépendante de certaines conditions de milieu, ce qui explique l'hé- rédité. Jl remarque cependant que la structure du cristal est très simple, tandis que l'architecture d'un microorganisme est déjà complexe. B. illustre ce mémoire de très belles microphotographies qui, il faut lui rendre cette justice, donnent bien mieux l'idée de précipités vaguement cristallins que de bactéries proprement dites. — E. Faurê-Fremiet. Weiss iB.). — La question de la génération spontanée. — Reprenant les idéesde W. LœBet de Rulf. W. les développe au delà du point où Rulf les a quittées en essayant de préciser les rapports entre les matières albumi- noïdes et les premières cellules vivantes. Les phénomènes psychiques, la reproduction, le métabolisme et la locomotion ne seraient pas des barrières infranchissables, cette dernière, par ex., se trouvant déjà représentée par les mouvements notoires des molécules et des atomes. En tous les cas la thèse : omnis cellula e cellula n'est pas plus vraie que celle qui dit : omnis homo ex homine, c'est-à-dire ne peut être appliquée qu'à l'état actuel des choses, non pas au passé. Tout comme le métazoaire est une fois né de l'être unicellulaire, ce dernier à son tour est parti d'un degré inférieur de l'échelle organique, soit d'un système plus ou moins compliqué de matière chimique. — Jean Strohl. Petrucci (R.). - Les origines naturelles de la propriété. — C'est un livre de sociologie autant que de biologie. L'auteur donne au mot « propriété » un sens très large c'est en somme, pour lui, toute utilisation, par l'être vi vant, des matériaux du monde environnant. Pour qu'il y ait propriété, dit-il, l'être ou le groupe d'êtres « doit mettre en action des forces destinées à lui réserver la disposition exclusive de ce qu'il occupe et dont il exploite à son XX. — THEORIES GENERALES. - GENERALITES. f>37 profit la productivité transitoire et permanente »; il faut qu'il y ait non .seulement occupation, mais possession. La propriété, prise dans ce sens, est un fait naturel quia sa source dans l'organisme, dans son activité et sa so- ciabilité. Elle peut prendre la forme individuelle ou collective suivant que l'être vit isolé ou en groupe ; ces deux types, qui existent dans l'humanité, peuvent être constatés chez tous les êtres* vivants. [Peut-être le mot « pro- ' priété » a-t-il un sens trop précis pour recevoir une interprétation aussi large]. L'idée de propriété étant liée à celle de l'individu, dit l'auteur, il est inutile de la chercher dans le monde inorganique ; sauf peut-être chez les cristaux. Mais dès les êtres vivants les plus simples la propriété apparaît, sous ses deux formes : un foraminifère se constitue une enveloppe, c'est la propriété individuelle; un kyste de grégarines donne abri à un grand nombre d'indi- vidus, c'est la propriété collective. P. décrit successivement les phénomènes de cet ordre chez les végétaux et chez les différents groupes d'animaux. Chez les végétaux, le terrain qui sert à la nutrition de la racine et que celle- ci occupe et exploite d'une façon continue, constitue une propriété. De même, un arbre dans une forêt accapare pour lui une certaine somme de terrain, d'air, de lumière, au détriment de ses voisins. Il y a aussi différentes adapta- tions pour conserver l'eau, pour accumuler les réserves nutritives de toutes sortes, etc. Les formes associées de propriété apparaissent chez les espèces végétales sociales — identiques ou différentes entre elles — qui envahissent un terrain en commun. Chez les animaux, P. commence par les Mollusques et les Vers, avec leurs demeures creusées dans les rochers ou le sable, et leurs tubes. Mais, de tous les Invertébrés, c'est aux insectes que l'auteur s'arrête surtout; à côté de toute sorte d'industrie : galeries, nids, accumulation de réserves, il étudie longuement leur association. C'est d'abord l'association maternelle des guêpes, fondée exclusivement pour fournir un abri nécessaire à l'élevage des larves, puis l'organisation sociale, beaucoup plus complexe, des abeilles, du type maternel aussi, avec propriété collective. Un type plus développé encore est constitué parles fourmis, que l'auteur décrit d'après Forel. Ce n'est plus là une société maternelle typique, car il y a plusieurs mères fé- condes ; la propriété est exclusivement collective ; l'industrie est très élevée (les fourmis moissonneuses, l'exploitation des animaux domestiques, etc.). L'individu est absolument absorbé par la société. — 11 en est de même, à un degré plus fort encore, chez les termites. — En somme, chez tous les Inver- tébrés sociaux la collectivité absorbe l'individu, V 'apport individuel au groupe est absolument effacé. Il n'en est plus de même chez les Vertébrés dont le développement social montre un type différent. Chez les Poissons, on trouve la propriété individuelle et la propriété fami- liale, cette dernière régie par la tendance à la protection de la progéniture; la propriété familiale prend ici la forme paternelle. Chez certaines espèces, la propriété individuelle et la propriété familiale subsistent au sein d'une association plus vaste (chez les Epinoches, par exemple, vivant en société); celle-ci n'écrase pas celle-là, malgré l'existence d'une propriété collective : l'aire que la troupe entière considère comme sienne et dont elle défend l'approche aux étrangers. Les Batraciens et les Reptiles montrent des phénomènes moins accusés : leur industrie est relativement réduite. Il y a cependant la propriété des abris, individuels et collectifs (ces derniers pour l'hivernage). C'est chez les Oiseaux que les exemples sont les plus abondants et les plus variés, et c'est à eux que P. s'arrête le plus longuement. Le type social est :>::* L'ANNÉE BIOLOGIQUE. basé ici d'une part sur l'organisation familiale, de l'autre sur la tendance associative. L'auteur procède de la propriété individuelle la plus simple aux organisations sociales complexes. La propriété individuelle comprend des réserves nutritives et quelquefois un territoire de chasse. Vient ensuite la propriété familiale, territoires de chasse et nids. Chez beaucoup d'espèces, il y a aussi une propriété collective au sein de laquelle la propriété familiale persiste. Les deux systèmes sont quelquefois contradictoires et apparaissent d'une façon alternante : les oiseaux vivent par famille au moment de la re- production, en peuplades le reste de l'année. A un degré supérieur, on trouve une organisation où l'association n'est même pas rompue pendant la saison des amours; il en est ainsi par exemple chez les Gyps, les Hérons cendrés, les Moineaux, les Linottes, les Salanganes et beaucoup d'autres. On connaît aussi les « villages » des Manchots, où une vaste collectivité se divise en plusieurs sous-groupes, chacun possédant sa propriété. Chez les Mammifères, on constate les mêmes phénomènes que chez les Oiseaux, sans qu'ils leur soient supérieurs. D'une façon générale, chez tous les Vertébrés « ni l'individu ni la famille ne sont opprimés ou détruits par le fait d'association ». C'est ce qui rend ces associations infiniment supérieures aux sociétés d'Insectes. Lliomme suit la même voie à cet égard que les Ver- tébrés supérieurs [ce qui devrait une fois pour toutes empêcher toute com- paraison des sociétés humaines avec celles d'abeilles ou de fourmis]. Dans la dernière partie de son livre, P. étudie l'homme primitif et y trouve le prolongement direct des faits observés chez les Vertébrés supé- rieurs. Les mêmes causes entraînent les mêmes conséquences : ainsi, chez les habitants du nord (animaux ou hommes) on trouve, en raison de la grande différence entre les saisons, des habitations d'hiver et des habitations d'été. Les mêmes rubriques peuvent être établies ici : réserves nutritives, terri- toires de chasse, abris. L'auteur conclut d'abord à l'absence de parallélisme entre l'évolution so- ciale et l'évolution organique, c'est-à-dire la place que l'animal occupe dans l'échelle. Le phénomène social ne se relie pas non plus à l'évolution intel- lectuelle; le développement intellectuel peut plutôt procéder d'une certaine forme sociale que la conditionner. La sociologie ne doit donc pas être exclu- sivement psychologique, il lui faut une méthode propre. C'est à cela que l'auteur a voulu contribuer par son essai de sociologie comparée. — M. Gold- smith. Forel (A.). — La question sexuelle. — La tendance de cet ouvrage est surtout sociale. C'est pourquoi nous donnerons ici, non point une analyse, mais une idée générale de l'œuvre. L'auteur débute par un résumé très com- plet et très clair de l'évolution embryogénique de l'homme. Il étudie ensuite l'amour, l'ethnologie et l'histoire de la vie sexuelle et du mariage. Vient un ■ long chapitre sur la psychologie pathologique. Désormais l'auteur, quittant le terrain biologique, va s'attaquer uniquement au côté social de la question : la sexualité dans ses rapports avec l'argent et la propriété — l'influence du milieu sur la vie sexuelle — la religion et la vie sexuelle — le droit dans la vie sexuelle — la morale sexuelle — l'hygiène, etc. — Marcel Hérubel. Vuillemin (P.). — Les bases actuelles de la systématique en mycologie. — En cherchant à saisir la systématique des champignons dans la position qu'elle occupe actuellement au milieu de ses fluctuations, V. a pensé que c'était le moyen le plus simple de synthétiser les principaux résultats et les principales tendances de la mycologie. Il développe surtout cette idée que XX. — THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 53, 160. 542 TABLE ANALYTIQUE. iUOfirioniii. 163. Allophyllotaonine, 2(.>.r>. Atoiiopsis elongata, 416. Alpine (flore). 422. — (faune), 416. ALQUIER (L.).' 205. Alternances des générations, 158, 418, 521 et suiv. Vltitudes (influences des), 270. Altmann. 9, 45. Aluminium, SOS. Alvord, 501. Ambard (L.), 276. Ambidextrisme, 479. Amblyocorypha oblongifolia, 359. Amblyopsis speleus, 322. Aniblystomes. 339. Ambocepteurs, 311, 327. Amidon, 179, 189, 203. Amitose, voir Division directe. Ammocœtes branchialis, 436. Ammoniaque, 196. Ammonites. 381. Amnésie, 498. Amœbocytes, 15. Amœboïsme des cellules nerveuses, 441. Vmphibiens, 152, 403. — (développement des), 91. — (métamorphose des), 164, 165. — (respiration des), 242. Amphicarion, 22. Amphioxus, 38, 89. Amphipodes, 326. Ampliiscepa bivitlata, 359. Amputation. 442. Amusie, 509. Amygdalase. 192. Amvgdaline, 195. 203. Amylase, 171, 177, 194, 196, 276. Anabœna, 416. Anaérobie (respiration), 246. Auaphylaxie, 202, 203, 312, 313, 314. Anasa tristis, 41. WCEL (P.), 32. 57, 208. ANDEMNO (E.), 479. ANDERSON, 313. ANDONARD, 251. Androdioïcie, 156. Anémophilie, 40, 391. Anesthésie, 268, 271. 305, 306. — médullaire, 480. Anesthésiques, 314. Aneura, 422. Anoell (Fr.), 473. Angleterre (flore d'), 392. Anguille, 363. Anidie, 110, 111. — zônale, 110, 111. Aniline (couleurs d'), 196. Annaea, 63. Annwndale (N.) 383, 406, 415, 417. Annecy (faune du lac d'), 416. Annelation, 297. Annelides (reproduction des), 74. Anomalies, 358, 365, 387, 388, 389. ANS1ACX, 198. Anti-anaphylaxie, voir Anaphylaxie. Anti-complément, voir Complément. Anticipation rwlimique, 510. Anticorps, 189, 318: voir aussi Sérums. Antiglobuline, voir Globuline. Anti-opsonines, voir Opsonines. Antipathie, 486. Anlisensibilisines, voir Sensibilisines. Antisérines, voir Serines. Anli-sérums, voir Sérums. Antitoxines, voir Toxines. Antenne (régénération de 1'), 120. Antennularia, 87. Anthoceros, 405. Anthocerotaceae, 405. Anthocyanine, 203. Anlhomia, 377. Anthony (R.i. 108, 403. Anthracose pulmonaire, 260. Anthropomorphisme, 339. Antoni (Mes), 437. Anureea stipitata, 412. Apathy (S. von), 434. Aphasie. 474, 509. Aphides, 149, 337. Apogramie, 76, 77. Aponogetonacées, 405. Aposporie, 77, 113. Appendices (régénération des), 117. Apraxie, xv, 507, 508. Apstein (C), 418. Aquatiques (animaux), 252, 253, 254. — ('plantes), 78, 244. Aral (plankton de la mer d'), 414. Araignées (mœurs des), 511. — (vue chez les), 466. Araucariapitys, 376. Arborisations périglomérulaires, 464. Arbres, 394. Archegones, 37, 38, 40. Archegoniale chambre), 38. Archoplasme, 22. Arctia caja, 340. Argent, 266. Argyronela aquatica, 131. Ariens Kappers (C. U.), 424. Aristote, 534. Arius /mus, 395. Armstrong (E. F.), 170. Armstrong (H. E), 170. Arnim-Schlagenthin, 382. ARNOLD (J.), 10, 15. Arrhénokaryotiques (formes), 333, 334. Arrous (J.), 281. Arrêt de développement, 373. Artériosclérose, 169. Arthaid, 240. Arthropodes (respiration des), 241. Artemia satina, 363. Artom (C), 362. Ascaris vitutarum, 400. Ascidie, 108. Ascobolus furfuraceus, 37. Ascocarpe, 157. Ascochyta, 401. Ascomycètes, 154. Aseltus aquaticus, 118. Asexuelle (reproduction), 74 et suiv., 358, 521. Asexué (individus), 528. A?"1""1 J. H.), 404. TABLE ANALYTIQUE. 543 Asphyxie, 243. Assimilation, 18, 246 et suiv. — carbonique, 256. — chlorophylienne, XI, 102. — fonctionnelle, 532. Association, 502, 534,537, 538. Asterias, 63. — Forbesii, 50. — Forreri, 320. Asterina, 63. Asterionella gracillima, 393. Astrantia major, 368. Asymétrie, 105, 343. Asyndèse, 21. Atavisme, 339, 369, 370. Athanasiu (J.), 463. Itherina presbyter, 109. Athias (M.), 437, 439. Atomique (théorie), 533. Atropa. 390. Attention, 481, 486, 503. AUCHÉ (A.), 170. Audition, 428, 451, 469. 475, 483 et suiv. AUER, 291, 460. AULD (S. J. M.), 194. AUSTRIAN, 243. Autodifférenciation, 519. Autogamie, 390. Auto-intoxication, 524, 525. Autolyse aseptique, 303. Automatisme, 450. Autopollinisation, 390. 391. Autorégulation, 184. Autospasie, 131. Autotomie, 116, 120, 130, 131, 132. — caudale, 131. — évasive, 130, 131. — protectrice, 130, 131. — psychique, 513. — volontaire, 131. Autotransplantation, 145. Autruches, 524. Avoines, 385. Axolotls, 339, 347. Axolyse, 463. Avers (Howard), 449. Aynaud (M.), 271. Azolla, 96. Azote, 194, 195, 248, 249, 252, 253, 444, 495. — (métabolisme de 1'), 257, 259, 279. Azolobacter, 221. Babak (E.), 101, 240. 241. Babinski (J.), 461. 507. Bachmann (E.), 393. Bacilles endosporés, 2. — symbiotiques, 19. Bacillus Cuenoti, 399. — gammari, 19. — radicicola, 309. — rossii, 60. — subdlis, 319. Backmann (E. L.), 265. Bactéridie charbonneuse, 18. Bactéries, 17, 18, 309. — (nutrition des), 259. Bactérioïdes, 399. Bacterium tumefaciens, 400. Baer (W. B. von), 60. BaGLIOM (S.), 184, 200, 206, 239, 261. Bainbridge (F. A.), 279. BA.IARDI (P.), 270. Bakankosine, 171. Balanciers 12.7. Baldwin, 475. Baléares (faune des îles), 413. Balkaniques (lacs), 417. Balli (Ruggero), 457. Ballowitz (E.), 47. Balthazard, 170. Bambusacées, 394. Bancroft 69, 458, 459. Barbus Brazzai, 412. BARCROFT. 206, 264. Bardeen, 92. Bardier (E.), 10,205, 460. Baresthésie, 425, 470. Bargagli-Petrucci (G.), 111, 399. Barkia, 390. Barne, 494. Barnes (Ch. R.), 170. Barratt (J. O. Wakelin\ 30, 140, 312. Barrows (W. M.), 354. Barsacq (J.), 308. Barthélémy, 150. Baryum, 264, 265, 266, 291, 303. Bashford (E. P.), 93. Basidiobotus, 96. Basomatophores, 418. Basset (J.). 260. Bassin (N.), 264. Bastian (Ch.), 480, 536. Bataillon, 334. Bateson (W.), 329, 337, 358, 363, 370. Bâtonnets, 15. Batraciens, 402, 537. — (pigments des\ 294. Battelli (F.), 190, 194, 239. Battez (I.), 234. Baumgartner, 21. Bayer (Gcstave), 197. Baylac, 202, 309. Bayliss, xv, 192, 324. Bdellostoma, 104, 449. Beauchamps (P. de), 71, 354, 407, 413. Bec, 362. — (forme du), 365. Becht, 273, 274. Bechterew, 487. Becquerel (P.), 132. Beddard (A. P.), 279. Beebe (W.), 407. Beggiatoacées, 18. Bégonia, 299, 300, 350. — heracleifotia, 229. — tuberosa, 111. Behring, 317. Belgique (flore de la), 409. Bell (E. T.), 78, 127, 128. Belley (G.), 301. Bellion, 203. Bellis perennis, 369. Belonovsky (J.), 207. Benda, 7, 8, 9, 10, 17, 47,54. Benecke (W.), 259. 5J4 TABLE ANALYTIQ1 E. BENEDICENT1 (A.), 290. BEMOit-C.omn. 470. Benzène (action du), 63. Benzine (action de la), 271. BERGHS (J.) 34 52. Bergonil (J.), 302. Bergson (H.), 514. Bergstrom (J.). 500. Berlese, 152. liERLlNElt (B.), 485. BERNARD, 10. Bernard (Ch.). 183. Bernard (Noël), 374. Bernstein, 29D. 460. Beriudge (Emily M.), 40. 58. Berthelot, 247, 248. Bertkau (F.), 276. Bertrand (G.), 171, 199, 200. 201, 310. Besredka (A.), 313. Bessels, 150. Bessey (E. A.), 368. BETHE (Albreght), 262, 440, 444, 448. Biaute, 471. Bicolores (plantes), 350. Bielschowsky (M.), 435, 437, 438, 424, 444, 449. Bierry. 171, 194, 252, 319. Biffen (R. H.), 374. Biffi. 272. Bigart, 10. Bigelow (H. B.), 20. Bignoniacées, 390. Bile, 187, 197, 228, 275. — (action de la), 319. Bilirubine, 178, 272. Biliverdine, 197. Billard (A.), 413. BlNET (A.), 460, 490, 505 530. Binet (E.), 276. Binford (R.). 374. Bingham (W.), 469, 471. Biochimie, 518. Bioméchanique, 98 et suiv. Biospéologie, 378; voir aussi Cavernes. Biotypes, 346. Biréfringence, 27, 28. magnétique, 188. Birger (S.), 258. Black, 26. Blackmann, 37, 263. Blackwall, 129. Blanchard (R.), 295. Blanchetière, 198. Blanchiment, 328. Blaringhem (L.), XV, 354, 387, 389. Blastophage, 377, 398. Blastostyles, 86. BLATIN (M.), 295. Btatta germanica, 42. Blé, 352, 385, 405. Blés, 374. — de Scandinavie. 340. Blépharoplastes, 21, 22, 31. Bleu de méthylène, 201, 298. Bloch (Louis), 199. BloCH.MANN, 399. BOEllM, 87, 420. BOGGS (L. P.), 471. Boiin (G.). 100, 20X, 215, 296. 298, 321. 472, 511. BOI.L, 13. Bombinalor, 150. Bombyx, 150. Bombyx mort (régénération chez le), 120. Bondzynski, 195. bongiov inni, 310. Bonne (Ch.), 10, 425, 472. 480. BONNEMK (kRISTINE), 32. IIilWIER ((!.), XI, 535. Bonnier (Pierre), 425. Bordage. 130. Boring (Alice M.), 47, 135. Bornet, 295. BORUTTAU (H.), 208. BOS (H.). 301. Bose (Jagadis Chlnder), 208. Botezat (E.), 448. Botrydium, 422. Botryococcus Brauni, 416. BOTT, 335. BOTTAZZI, 289, 290. BOCBIEB (M.), 180, 285. Bougainviltia ramosa, 86. BOllN (P.), 36, 208. Boule (L.), 436. BOLLENGER, 412. BoULUD, 223, 271. Bourgeonnement, 16, 74, 75, 360. Bourg de Bozas (mission du), 412. BOIRQUELOT, 171. Bouvier (E. L.), 387. Bovard (J. F.). 292. Boveri (P.). 304. Boveri (TH.), 21, 24, 32, 45, 333, 334. Brachet, 91. Bracliionus Mûlleri, 414. Brachyures oxyrhynques, 401. Bractées, 183. Bradford, 279. Bradipodidae, 403. Bradley (H. H. B.), 329. Brainerd (E.), 351. Branchies. 101. — rectales, 356. Brandt. 253. Brassicu. 350. Braun (H.). 23. Braus. 146. Bréhier, xv, 497. BREHM (V.), 407, 408. Breton (M.), 210. Bbeuer, 235. Brick, 420. Bridon (M.), 472. Bridre (J.). 209. Brindley, 121. Briot (A.), 192, 193, 209. Brissemobet. 201. Bbittain (H. L.), xv, 496. Bboca (aphasie de), 509. Brochet, 523. Bkocq- Rousseau (Denis . 172, 209. Broeckaert (J.). 465. Broem, 150. Bromann (I.), 47. Broocks, 283. TABLE ANALYTIQUE. 545 Brossage (action du), 72. BROWN, 238, 296, 308. Brown (G. E.), 374. Bruant, 420. RRiiCKE, 27. IÎKUGNATELLI, 280. BRÛHL (Gustave), 424. BRDMPT (E.), 329. BRÛNINGS (W.), 209. Brïnn (von), 9, 46. BRUNTZ (L.), 276, 326. Bruschi (Diana), XIV, 96. 97. Dryonia, 154. Bryozoaires (régénération chez les), 125. Bichanan (Florence), 20J. 456. Bichner, 485. Bl CkMASTER (G. A.), 268, 270. BlFFO.N, 523. Hafo lentiginosus, 152. — vulgaris, 108. BUGLIA (G.), 209, 314. BUGNIOX, 47. BiiHLER, 522. Bulbilles, 75. Bulimidae, 418. BULUOCGH (E.), 483. Bulovv, 123. BUXGE, 495, 523. BUNVARD (Edw. A.), 353. Bunzl Federn, 446. Bupleurum. 356. Burger (Max,, 329. BURIAN R.), 62, 459. burlingame (l. l.), 76. Burnett Smith, 404. BURXHAM (W. H.), w. 493. BURR (Ch. W.), 500. Bursa Bursa Pastoris, 384. Busquet (H.), 210, 306. Butschli, 17, 29. Blttel-Reepen, 472. BUTURLIX (S.), 395. BïRO.v, 528. Cabannes (E.), 210. Cachexie, 523. C.AGNETTO (G.), 425. CAJAL (S. R.), xil, 4, 5, 6, 433, 435, 436, 437, 438, 439, 443. 445, 446, 464. Calabrèze (A.), 310. Calanides, 410. Calceolaria pinnata, 390. Calcifères (glandes), 277. Calcium, 303, 304. — (rôle du), 26. 27, 191, 265, 267. Caldwell (R. J.), 192. Caldwell (O. W ), xiii, 95. Calicoblastes, 88, 89. Callose. 25. Calmette (A.), 210, 316, 317. Calvo, 210. Calyptoblastiques (méduses), 86. Cambarus, 368. Camoin, 364. Campanularia, 87. Campbell (D. H.), 405, 422. Camus (E. G.), 329. l'année biologique, xii. 1907. Camus (L.), 56, 210, 275. Canaris, 153. Canaux, semi-circulaires, 470. Cancellaria piscatoria, 413. Cancer, 93, 209. Camsarella (P.), 392. Canne à sucre, 385. Cannox, 250. Cantacuzèxe (J.). 314. Capparelli (A.), 443, 449, 53 i. Caprellides, 326. Capselta Bursa Pastoris, 372. Capus fj.), xiv, 147. Caractères (transmission des), 333, 334, 335, 340. — (transmissihililé des), 336, 337 et suiv. acquis (hérédité des), 336, 338, 365, 520, 533. — d'adaptaiion, 358. — d'organisation, 358. — de race ou niendéliens, 369, voir aussi Hérédité mendélienne. — spécifiques, 369. sexuels secondaires, voir Sexuels. — unités, 345. Carano (E.), xiii, 25. Carazzi, 295. Carcinomes, voir Tumeurs. Citrdnun edule, 177. Carles, 202. Carlier (Wace), 30. CARLSOX (A. J.),210, 285, 273, 274. Carmichael (E. S.), 166. Carné (régime), xn, 280, 285, 363, 36ï, 3ô5. Carnot (P.), 307. Carothers (Ida Eleanor), xiii, 95. Carotine, 258. Carpe, 363. Carpello manie, 111. Carpenter (F. W.), 92. ('.ARPENTER (W. E.), 354. CARR (II.), 465. Carraro (A.), 454. Carré (II.), 260. Carrel, 145. Carrière. 126, 127. Cartilagineuses (cellules), 14. Carus (P.), xiii, 515. Caryocinèse, voir Division indirecte. Caryolyse, 1. Caryophyllœus, 534. Caryosomé, 21, 22. Castle (E. W.), 329, 340, 343, 354, 370. 377. Castration, 141, 351, 379. parasitaire, 399. Casu (A.), 420. Catalase, 26, 199, 311. Catalyse, 68. Cataracte expérimentale, 301. Caténaire (théorie), 434, 459. Cathcart (E. P.), 250, 282. Canleya, 353. Cauliflorie, 103. Cavernes (faune des), 356, 367. Ca/iot (E.), 419. Cazzam (E.), 204. 35 546 TABLE ANALYTIQUE. CECCONI (P. . 395. Cécidies, 399. . Cellula ., 186. Cellulaire (multiplication), 2'.). (théorie), 533, 534. cellule 1, 4 et suiv. (constitution chimique de la , 25 et suiv. — division de la), 534. — hépatique, 27, 30. (nutrition de la), 26. physiologie de la), 26 et suiv. — (structure de la), 4 et suiv. — nerveuse, 142, 143, 144, 434 et sui\. (différenciation de la), 443. (physiologie de la), 439 et suiv. (structure de la), 434 et suiv. Cellules à boules, 274. — amylifères, 96. — chromophiles, 455. — chromophobes, 455. du réliculum, 24. — éosinophiles, 307. — épithéloïdes, 24. — géantes, 16. — . lyniphoïdes, 24. médullaires, 92. — nourricières, 40. — pigmentaircs, 328. — rénales, 15, 579, 280. — satellites, 144. — sexuelles, voir Produits sexuels. — trachéales, 7. — vacuolaires, 255. 274. Cellulose, 25. Ceni Carlo . 452. Centaurca, 350. Cenleles caudalu*, 4i9. Centrarchidae, 355. Centres nerveux, 184, 443 et suiv., 456, 457. — — (structure des). 443 suiv. Centrifugation, 82, 83. Centrioles, 21, 43, 45. Centrosome, 25, 31, 43. 44, 438. Cepède (C), 399, 400. Céphaline, 201. Céphalo-rachidien (liquide). 187. Ceplialotaxus Forluneî, mu. 37. Ceratoplujllum, 356. Cercopida;, 47. Céréales, 385, 386. Cérébrine, 197. Cerfontaine (P.), 89. Cerletti (IL), 316. Cerny (A.), 126, 129. Cerutti (A.), 108. Cerveau, 98, 237, 239. Cervelet, 452,453. CESA-BlANCHI (1).), 437, 438. Césaiu, 172. Cesaris-Demel, 15. Césium, 307. Cesnola (A. P. m), 386. Ceylan (flore du), 392. CHABRIEZ, 176. Chace (Arthur), 308. Chœtopterus, 18. I lhaleur animale, 402. Chamagne, 188. Chambres à air, 170. Champ visuel, 467. ÇB IMPEAUX, 490. Champignons, 400. (nutrition des, 257. (respiration des), 246. Champtassin (Paul de), 211. Characées, 75. Characinidés. 412. Cbari (faune du), 418. Charrin, 172, 250, 308, 319. Chatin (J.), 1. Chatouillement, 482. Chats angora, 343. — anoures, 382. Chauffard (A. , 211. Chauveau (A.), 286, 287, 468. Cuauveaud (G.), 108, 172. Chaivin (von), 339. Chaux, 444. Chevalier (A.), 407. Chevaux, 523. Chèvre-moulou (hybride), 3V7. Chichkoff (G.), 411. Coicoracées, 375. Chiens, 153. Chifflot, 375. Child (C. M.), 31, 112, 132. 133, 134, 135. Chimie biologique. 170 et suiv. Chimiotaclisme, 19, 141, 434. Chimiotropisme, 324. CHIO (M.), 460. Chirié (J. L.i. 266. • Chitine, 202. Chitte\de\ (F. .).), 346. Chlatrorystis eeruginosa, 393. Chloragogènes, 182. Chlorates alcalains [action des;, 205. Chloroforme, 264, 269, 271, 291, 314. Chlorophyllanes, 203. Chlorophylle, 17, 203, 258, 295. Chlorophyllienne (fonction), 17, 258. Chlorophyllines, 203. Chloroplastes, xin, 17. Chloroplastides, 258. Chlorure de baryum, 269. — de calcium, 291. — de lithium, 82, 100. — «le magnésium. 291. — de potassium, 264. — de sodium, 100, 109, 261, 262, 302, voir aussi Sels. Chodat (R.), 192, 199, 310, 311. Cholœpvs, 403. Cholestériue, 197. Choline, 172, 178, 198. Chollet (Victor), 403. Chondrioeontes, 7, 8, 9. Chondriocràne, 185. Chondriome. 8. Choudriomites, 7, 8, 9, 10. « Chordula », 185, 186. Chouette (œil de la), 465. Christman (A. H.), 37, 158. Chromatine, 21, 22, 50, 303. TABLE ANALYTIQUE. 547 Chromatophores, 258. Chrome, 308. Chromidial (appareil), 22. Chromidies, 18. 21, 45, 46; \oir aussi \iito- chondries. Chromogènes, 170, 171,196, 197. Chromomères, 20, 52. Chromosome accessoire, 21. 48. — spécial, 21. impair, 47. Chromosomes, xin. 19,20,41,50,51,52,351, 352. dans l'hérédité, 335. 343. — hétérotypiques, \iv. 49. 50. (nombre des), 2. 23, 35, 53, 7(1. 333, 303, 383. Chromotropisme. xii, 401, 402. Chroolepideae, 421. Chrysanthème, 401. CHItYSLER (MlNTIN ASBURY), 405. Chltiamalus, 413. Clujdiirus piger. 410. Ciaccio (C), 1. 10, 15. Cigales, 523. Cils, 17, 54. Cinase, 97. Ciona inlestinal-is, 402. Circonvolutions cérébrales, 450, 451. < irculalion, 201 et suiv.. 307. Cirolanides. 308. Citrate de soude, 303.317. Cladocères, 115, 100. 416. Cladophora, 422. Cladoslcohlif. 378. Claparède (Ed.), xv. 468, 473. 479. Clarias, 412. Clarke (A. H0, 354. Classification, 353. Claude. 198. Klaus, 85. Clava, 80. Clavelleria lepadiformis, 300. Cleistogamie, 372, 391. Clepsine tessulata (régénération chez), 125. Cliona purpurea, 379. Clitoria, 372. Clorops tsemopsus, 37!). Clizet (J.). 276. Clytia, 87. Coagulation, xii. 188, 189,206. 220.267. 268, 209. Coalesconce (théorie de). 110. Cobaye 'leucocytes du), 15. — (hérédité chez le), 340, 341. 343, 344. Cobitidinés, 240. Cobra (venin de), 316, 317. Cocaïne (action de la), 453. Coccides, 399. Coccinia paLmata, 392. Cockayxe (L.), 359. Codéine, 304. Codonella relicta, 414,415. Cœlentérés', 336, 395, 396. Cœur, 210, 218, 225, 301, 304, 307. — (développement du) 91. — (pulsations du), 262, 203,204, 205, 301. COHV (M.), 444. COHNHEIM (Otto), 250. * Coiffe (de la racine), 324. Coker (VV.-C), xiii. 37, 96. Coléoptères (régénération chez les\ 120. Colibris. 391. Collargol. 223. Collelotrichuin, 300. Coi.lix (lî.), 16. Collix (R.), 443. Colloïdal (état), 25. Colloïdales (solutions). 101. Colloïdaux (granules), 177. (métaux), 220. Colloïdes, XI, 186, 187, 188, 192. 220, 237. 278, 433, 518. Colombo (lac), 418. Colon (rôle du), 523, 520. Colonies, 180, 322, 527, 534. Colorantes (substances), 298. Coloration, 337, 338, 343, 359, 368, 370, 384. 385, 386, 387,390, 391. (hérédité de la), 340 et suiv., 342. 348. 349. (variation de), 356. — vitale, 2. Colubrides (venin de), 316. Combali.t (A.), 277. Complément. 311, 312. Composées, 408. Conditions extérieures (influence des, voir Mi- lieu. Conduction nerveuse, 459. Condytostoma patens, 292. Conferva, 422. Congestine, 202, 203. Congo (région du), 418. Conifères, 393. 394. Conjugaison, 10, 57, 155.371, 392. Conjugant (type), 371, 372. Coxklix (E.), 84. Consanguinité, 520. Conscience, 389, 500 et suiv. Contact (action du), 159. Conte (A.), 399. Contim (A.), 290. Contractililé, xi, 27, 28. Contraction musculaire. 27, 290. Convergence, 381, 412. CotK'Olula, 475, 511. COOK (M. Th.), 94. 95. Coover (J. S.), 473. COPE, 3fc0. Copépodes, 115, 415, 410. C0PPELA1ND, 45. Coquilles, 202. Corbeaux, 523, 524. Cordaïtes, 405. Cordylophora lacustris, 86. Cornes, 105. Coronaires (vaisseaux), 448. Corot, 484. Corps fungiforme, 277. — jaune, 222. Corps tigroïdes, 438. Corrélation, 160, 107, 337, 343. organique, 371. du développement, 500. Corrélations mentales, 497. Correns (C). xiv, 154, 156, 329. Corri, 198. Corydendrium, 86. r.-is TABLE AWI.YTIQUE. Corymorpha, 159. Coryne, *6. Cotte, 197. Cotton. \i. 188. Coi PFON, 510. Couleur (transmission de la), 331. Couleurs (vision des), 469. — simples (perception de). riSS. Coi pi\. !r20. Courant électrique, 3<)'4. (action du). 265, 288, 289, 290, 301, 457. Courants de démarcation, 460. COLRTAULD (S. L.), 192. Cousin (H.), 201. CODVREUR, 214, 256. CoYLE (D.l. 473. Crabe (pinces dut, 462. Cramer (W.), 93. Crâne, 475. 'i76. Crapaud, 523. Crawshay (de Barri), 330. Crète, 204. Crétinisme, 510. Cristallin, 301. — (développement du), 104. Cristîlloïdes, 16, 438. Cristaux, 535. Crocker (William), 78. Croisement, 151. 154,337, 369. 370. 382. 383. Croissance, 29, 31, 93, 96, 99, 100, 106, 115, 116, 118, 125, 139, 166, 169, 238, 323. 364, 520. Croissances artificielles, 535. Croûte, 15. Crouzon (O.), 270. Crustacés, 203, 326. 387. — (appareil digestif des). 255. (régénération chez les, 115, llii, 117, 118. Cryptomérie, 346. Cucurbitacées, xm, 49, 392. CUÉNOT iL.), 150, 152, 255, 330, 344, 370, 395. Cuivre. 266. Cuphea, 391. Cupressinœ, XIII, 38. Curare. 304. Curiosité scientifique, 502. Cutleria, 158. Ci mer, 380. C\ anhydride (acide), 175. Cyanogénèse, 194, 195. Cyanophycées, 18, 421, 422. Cyanure du potassium (action du), 60, 61, 62. 64, 66, 69. 245. Cycadées. 95. Cycadofilicinées, 405. Cycle vital, 521. Cyclocéphalie, 111. Cyclopie, 109. Cyclopides, 120. Cyclops, 23. — albidus, 322. Cyclostomidae, 418. Cynomoriacées, 391. Cyprinidés, 412. Cytisus Adam(, 53. Cytodes, 17. Cytolyse. 302. Cytolysines. 315. Cytomicrosomes, \oir Mitochondries. Cytomorphose, 169. Cytoplasma, 4 et suiv. [rôle du). 33». ( ,\ totoxines, 525. Czerpcî , voir Cerny. Dabrowski (S.), 195. DACfi.NO WSKI (Alfred , 103. Da Costa. 10. Dacrydium, 155. Daiber (M.), 113. DALOUS (E.), 305. 327. Danegard P. A.;, 148, 155. Daniel (L.), 354. DANILEWSKY, 152. 212. DANVILLE, 485. Daphnia, 416, 417. Darbishire, 354. Darwin (Ch.), 169, 258, 358. 380. 386, 396, 444, 486. Darwinisme, 518; voir aussi Darwin. Dalisca Cannabina. 176. Datura, 390. DAVtNPOBT (Gerlrude .:. 342. Davenport (Charles), 330. 342. Davis (H. B.), 512. Dayves HiCKS, 484. Dean (G.), 327. Décapodes, 326. Dédek (B.), 101. 240. Deetjen, 15. Défoliation, 368. Degen, 300. Dégénérescence, 330, 463. — graisseuse, voir Muscles dé- générés. Déjerine, 509. DELAGE (Y.), xil. 65, 69. 71. 180, 489, 534. DELAMARE, 10. DÉLÉVNO (N. T.), 238. DELEZENNE, 187, 191. 212, 267. « Deltabildungen », 437. Démangeaison (sensation de , 482. Demees (O.), 314. Démence organique, 5'0. précoce, 476, 509. — séuile. 510. DEMOOR (J.). xi. 235, 266, 282„ DEMOUSSY (E.), 212. Dendrites. 435. Dénicotinisation, 305. Dent, 403. Depéret (Ch.), 380. Dépression, 450. Désassimilation, 240 et suiv. Desbonis (G.), 212, 271. Descartes, 461. Désensibilisation, \oir Scnsibilisalion. Desgrez (A.), 213. 306. DESIIi MliERT (M.). 514. Desmidiées, 422. Dessir*, 493. Déterminants, 345. Detto, 336. TABLE ANALYTIQUE. f>49 Dewitz, 161. DEXLER (H.), 426. Dextrisme, 479. DHÉRÉ (Ch.), 173, 459. Diamylon nivale, 295. Dianthera, 369. Diapauses, 162. Diàptomus sa lin us, 415. Diastase protéolityque, 191. Diastases, 171. 173, 209. Diatomées, 28, 295. 511. Dichogamie, 390. Dichogénie, 372. Dichromalisme, 348. Dicoryne, 86. Dictyota dichotoma, 33. Diels, 420. Diemyctylus, 127. DlFFENBACH, 123. Différenciation, 85 et suiv.. 89, 118, 169, 534. dépendante, 519. sexuelle, 57, 155. Digby (L. , xiv. 77. Digitale (influence de la), 267. Digitales, 350, 390. Digitatis purpurea, 111. Dimorphisme sexuel, >oir Caractères sexuels secondaires. Dinophilus, 150. Dionine, 304. Diphascon, 417. Dipliasia, 87. Diplococcus, 318. Diplokaryon, 24. Diplosomes, 21. Diplothélykaryotiques (formes), 333. Direction (perception de la), 484. Distribution géographique des êtres, 372. 407 et suiv. Diurèses provoquées, 280. Diurétiques (action des). 281. Division cellulaire, voir Cellule. — directe, 31. — indirecte. 8. 20. 29. 30, 31. Dixox, 264, 307. Dogiel, 534. DOMBROWSKI, 195. DOMENICHINI, 194. Domestiques (animaux), 444. Dominance, voir Hérédité mendélienne. DOMJMCI, 15. Donaggio, 436, 442. Do X ATT, 193. DONCASTER (L.), 32, 45. Donnadiei (A.), 55. Dony-Henault, 190. Dopter (Ch.). 233. Don in (Ed. \V.). xv. 506. Douglas (G. E.1, 108. Dovon M.), 198. 213. 269, 276. Dreissenia, 415. Dressage, 451. Drew (G. A.), 354. DRE\tR, 189,270. 302. Driescii (H.), xi. 112, 132, 133, 134, 136, 343, 360, 535. DROMARD (G.), 498. (J.), 498. Drotera, 53. DRlERY (Ch. T.), 353. Drzewixa (A.), ÎOO, 321. 473. 513. Dualisme, 516. — nucléaire, 22. Dubois (CIO, 273. Dubois (R.), 173, 214, 256, 258, 298, 299. 375. Du Bois Reymond (R.), 214. Duboscq (O.), 53, 76. DUBRE11L(G.), 219, 302. DlCAMP, 108. DUCCESCHl (V.), 241. DUCLAUX, 188. DUCLAUX, 300. Ducomet (Vital). 400. DUCOSTÉ (M.), 473. Duesberg (J.), 9, 164. DUFOUR (L.), 79, 375. Duhamel, 130. Duncker (G.), 113. Dlxstan (W. R.), 194. Diiplicisme, 472, 480. Durante (J.), xn, 459. Dirham (FI. M.), 173. Dustin, 432, 440. Dytixcus marginalis, 42. Dzérzchgowsky, 57. dzierzon. 521. East (Edward M.), 375. Eau (absorption d'), 260. — (ascension de 1') dans les plantes, 259, 260, 261. — de mer (action de 1'), 258. — distillée, 101. Ebbinghaus, 479. Ebner (von), 15. Ecailles, 183. — des poissons, 384, 385. — des papillons, 386, 3»7. Echiniscus, 417. Echinodermes (omis des), 53. 55, 56, 83. Eclat argenté (chez, les poissons), 384, 385. Ecorce cérébelleuse, 443. Ecriture, 492, 493. — au miroir, 492. Ecureuil (spermatogénèse de l'), 48. Edenlés, 403. Edgeworth (F. Y.), 473. Egger (Max . 425, 426, 470. Eggers, 264. Eiiumch, 56. ElGENMANN, '322. Eisenberg (P.), 214. Elaeagnacées, 391. Elœaymis, 391. Elderton (W. P.), 354. Electricité (action de 1'), 220, 247, 248, 442. Electriques (organes), 200. Eleetrolytes, 186, 187, 188, 217, 220. 237. El. i:\kin (A. A.), XV, 325. Eleotris balearicus, 411. Eléphant, 523. EMMEL (V. E.),116, 118, 119. Emotion, 472, 478. 550 table \\ \lvtiui;k. Emotions, 48;> et suiv. — (centre des), 'isti. Emulsine, 194. Encéphale poids de 1'!, 444. Endoplasme, 13, 16. Endosperme, 58, 97. Endothéliums, 276. Energétique, sm, 515. Energie, 335, 516, 517. — (production d'), 285 et sni\. Enfant (développement de r , 49$, 496, 505. IM.U.MWN, XI, 27, 54. Engrammes, 339. Enkystement, 'il". Enneids, 418. ENRIQCES (P.), 22, 57, 168. 371. Entérique (organe), 255. Entomophilie, \oir Insectes. Enzymes, 68, 97, 9», 170, 189, 192, 194, 244, 278, 319. Eolidiens, 395. Eosinc. 298. — (action des solutions d), 100. Ephedra distachya, 40. — trifurca, 37. Epltelota gemmipara, 16. Eptiippigera, 408. Epigamie, 154. Epigénèse, 519. Epilepsie, 442, 510. — essentielle, 429. Epithélium, 30, 259. 260. — séminal, 47. (transplantation de L'), 139, 140. Eponges, 33(i. Equilibre, 389. Eresus niger, 408. Ergastoplasma, 8, 9, 10, 22, 46, 255. Ergatincs, 336. Ergatule, 336. Ergot, 291. Erlanger, 263. Erosion dentaire. 330. Erylhroblastes, 18. Erythrocytes, lu, 15, 17. Escovez, xi. i, 31. Esculiue, 204. Esérine, 291. Espèces (définition des;, 381. élémentaires. 383, 384. — formation des), 363, 3t>0. — (origine des), 374 et suiv. — (caractères des), 374 et suiv. ESQUIROL, 510. ESTERLï (C. O.). 322. Etain (action de 1'), 101. Elher (action de 1'), 98, 240, 305, 306. 314. Ether (théorie de 1'), 517. Elhjliudol, 197. Ethylphyllotaonine, 295. Euapogamie, 77. Eucliliena mexicana, 388. Endcndrium, 86. Evphorbia Characias, 111. Evphrusia. 390. Eupyrènes (spermies), 46. Euryhalines (Cormes;, 41'i. Eurythermes animaux), 416. Evadne anonyx, 414. E\ v\s (J. B. Pôle), 165. Evolution, 519. des espèces, 520. — (facteurs de 1'), 38'i et suiv. Ewvrt (A. J.), 259. Excitabilité, 459. électrique, 457. Excitation, 457, 458. Excréta action des), 308. Excréteur (appareil), 90. Excréteurs (organes;. 32. , 215. Fécondation, 19, 31, 32 et suiv.. 37. 38, 40. 55 et suiv., 61, 68, 103. 155, 245. 333. — artificielle. 56. — normale, 55 et suiv. influence de la), 94. par les Insectes. 353. Federico (G. , 261. Fer, 177, 216, 244. FÉRÉ, 472. Fermentation alcoolique, 204. Ferments, 193, 194, 310, 311. — invertifs, 99. — oxydants, 26. — solubles, 170. Fernbvcii, 203. Ferrata, 15. Ferrier. 453. Feuilles, 388. — (croissance des , 96. — peltées, 109. — régénération des , 137. — scyphiées, 109. Feuillet moyen, 185. Feuillets, 185, 186. TABLE ANALYTIQUE. 551 Fibres musculaires, 4 et suiv., 10, 11. — préeollagènes, 8. Fibrillaire (théorie). 435. Fibrillation, 262, 263. Fibrilles musculaires, 8. — colla gènes, 8, 14. Fibrine, 198, 268. 269. Fibrinogène, 191, 198, 267, 268. Ficaï, 196. Fick (R.), xii, 335. Figdor (Wilhelm), xiv, 137. Figuier, 58, 192. 377. 398. Filaire (masse), 8, 9. Filaments intracellulaires, 8. Finalisme, 518. Finalité, 518. Fischer (Emile), 69. 246. Fischer, 339. 340. 355. Fischer (M.;. 283. Fischer Sigwart (H..'. 408. Fissiparité, 16. Fitting (Hans), xv. 323. Fixation des caractères, 371. Flagelles. 17. Fl-EIG (C), 189.216. 281, 282. 305. 306. flemming, 8. 9, 14. Fletcher, 200. 526. Fleurs, 387, 39(1. Flexner (S.), 79. Floraison (époque de), 368. Flore intestinale, 524, 526. Florence, 495. Floridœ, 422. Flourens, 523. FLOURNOY, 489. Fluor, 202. Foa (C. \191. Foie, 196, 197, 235. 239, 274, 364. 366. F"olie, 507. — circulaire. 510. — intermittente. 510. Folsom, 359. • Fonctions mentales, 471 et suiv. Foot (K.), 41, 48. Force, 516. Forces vitales, 297. Forel (A.), 537, 538. Forgeot, 273. Forli (Vasco^. 453. Forme (notion de), 517. Formique (acide), 306. Formule héréditaire, 345. Fortin, 426. Foucault (M.), xv. 488. Fougères, 77, 180. — (hybridation chez lès), 353. Fourmis, 163, 199, 396, 397. 523. 537. Foustka (Ot.), 241. FRAGNITO (O.), 436. França (C), 2. Franchini (G.), 202. François-Franck (Ch. A. . 242. 486. Frank (Otto), 426. FRANIZ, 385. Franz (V.), 384, 466. Fraser (James), 484. Fraser (H. C. J.), 157. Frederico (L.), 262, 267. Fremv-Timiriazew (méthode), 293. Frknzel, 274. Fressinger (A. , 211. Freud, 489, 507. Frey (M. von), 216. 482. Friedrich, 115, 131. FRITSCH (F. E.), 392, 421. FRÔHLICH (F. W.), 464. Froid (action du), 442. Froment, 405. FROUIN (A.). 192, 201, 217, 228, 272, 273, 275. 314. Fruttania, 422. Fruslules, voir Propagules. FRUWIRTll (C), 386. FUA (R.), 441. FUCHS (Hugo), 449. Fuchsia, 391. Fucus. 103. — vesiculosus. 393. Fulgoridae, 47. Fulgur carica, 84. Fundulus, 109. hcteroclitus. 395. Gaillard (L.), 260. Gain (E.), 172. Galactose, 281. Galeotti, 460. Galeria menonela, 318. Gales, 2. Galippe (V.), 330. Galles, 400 ; voir aussi Cecidies. Galli, 272. Galvanolaxie, 324. Galvanotropisme, 227, 324. Gamble, 401. Gameto-chromidies, 164. Gamétophytes, 38, 155. Gammarides, 326. Gamontes, 164. Gamomites, 52. Gamosomes, 52. Ganglions céphaliques, 436. — cérébro-spinaux, 4'i6. rachidiens, 445. spinaux, 436, 437. — (greffe des), 142, 143, 144. sympathiques, 446. (transplantation des), 145, 146. Gard (M.), 376. Gardner (J. A.), 268, 270. Garnier, 217. Garnier, 10. Garnier (M.), 282. Garrelon, 217, 241. Gastéropodes, 17. Gastrique (suc), 217. « Gastrula », 186. Gasirulation, 84, 185. Gates (R. R.), 351. 352. Gatin (E. L.), 217, 394. Gatin-Gruzewska, 173, 198, 265. Gaucherie, 479. Gaudry, 380. Gaultier (R.). 217. Gautier (Cl.), 197, 198, 213, 269. 552 TABLE ANALYTIQUE. GUTIER (J.), 306. GAUTIER (1.1, 217. GAI ikei.ET (J.), 196, 217. 265, 266. Géantes (formes), 381. Geddes, 52t. GEERTS (J. M.), 2. GEERTS, 474. GEBDCHTES (A. VAN), 460. GEISSLER (L. , 481. Gélatinase, 319. Gélatine, 187, 252. Gelinotte, 92. GEMELLI (A.), 146, 455. Gemini, 52. Généalogie. 380. Génération spontanée, 536. Généralules, 336. GENGLER (J.), 420. Gengon (O.), 317. Gentes (L.), 455. Geoffroy S'-Hh.aire, 380. Georgevitch (Peter M.), xv, 324. Geolhallus tubcrosw, 422. Géotropisme, 321, 322, 324. Géphyriens (action du sang des) dans la par- thénogenèse. 61, 67. GERARD (G.), 178. Gerber (C.), 174, 193. GERMAIN (L.), 408, 418. Germination, 97, 101, 102, 103, 256, 258. Gesnériacées. 95, 391. GEYR (11.), 408. GHIGI (A.), 347. GlAJA .1. , 203, 218, 252. Giardina (Andréa), 22, 183. GlBSOS (G. A.), 168. GlBSON (Robert-Banks), 226. GlBSON (B.), 501. Gies (W.), 308. (lILBERT, 197. Gilbert-Bai.i.et, 492. Ginkgo biloba, XIII, 95, 406. Girard (P.), 444. Glabres (plantes , 349. Glande pinéale. voir Hypophyse. (ilandes, voir Sécrétion, Excrétion. — à huile, 366. Glaser, 396. Glaucoma colpidium, 300. GLEY (E.), 36, 210, 218, 275, 320. Globulariacées, 391. (■lobules blancs, voir Leucocytes. — polaires, 45, 51. — rouges, voir Hématies. Globuligènes (organes), 326. C.lobulin, 271. Globulines, 25, 173, 175, 177, 314. Glœospovium, 360. Glossolalie, 491. Glossosigma, 390. Glucose, 281. Glucosides, 189, 192. cyanhydriques, 147, 171, 194. Gluschkiewitsch (Th.B.), 125. Glîcocolle, 252. illvcérine, 27t. Glycogène, 76,99,198, 225. • ilycolyse, 275. Glycosidcs, voir Glucosides. Glycosurie expérimentale. 283. (inathonemus, 412. GODELHANN, 121. GODLEWSKI, 8. 261. 334. GOEBEL (<).), 315. Goethe, 528. Goette (A.), 85, 150. Gogorza (José), 514. GOLA (G.), XIV, 244. GOLDFARB (A. J.), 101. GOLDSCHEIDER, 482. GOLDSCHMIDT, 7. 43. Goldstein* (M.), 146, 429. GOI.GI, 7, 144, 435, 437. Goloyine (J.), 328. GOLOWINSKI, 8. GOLTZ, 458. GOMPEL (M.), 218. Gomphidius viscidus, 379. Gonanthes, 86. Gonionemus murbachii, 20. Gonophores, 86. Gonothyrœa, 87. Gordon (Alfred , 450. Gordon (K.), 467, 478. Goris, 204. Gouin, 251. GolPIL, 172, 319. Goutte, 167. Gow (J. E.), 33. Graber, 123. Graeper (L.), 91. Graines, 212. — (développement des), 96. Graisse, 144, 248, 249. Graminées, 394. Grandidiera, 419. Granula, 8, 9. Granulations, 15, 16. « Granulum », 1S6. Grapsus, 513. Gravellat (H.), 196. Gravier (Ch.), 398, 415. Gravigrades. 403. Gravitation (théorie de la), 516. Green, 273, 274. Greenwood (M.), 296. Greffe, XIV, 138 et suiv., 354, 445, 464, 521. Grégoire, 52. Gréhant, 251. Groom (P.), 182. Groseilliers de Lubeck, 109. Gross (K.), 485. Gross, 41. Grossbeck (P. A.), 359. Grosvenor, 396. Gnjllus domesticus, 21. Guajac-peroxydase, 26. Giebiiart (A.), 468, 474. GUENDE (Mlle Bl.), 313. Guêpes, 537. GlERBET, 196. GCÉRIN (C.), 210. GlF.RlN (P.), 174. GCÉRIN, 400. GlEKlUNI (J.), 27, 287. 288. GtlEYSSE (A.), 10, 255, 274. TABLE ANALYTIQUE. 553 GUIGNARD (L.), \1V, 147. GUII.LAIN (G.), 218. GllLLEMARD, 246, 270. Gl Il.LIERMOND (A.), 2, 19, 175. GUNDA, 53'l. Glrwitscii, 92. (ilTUERZ (S.), 20. (Hthrie, 243, 263. Gutig (K.), 219. GlyaC (M.), 514. GlYÉNOT (N.), 198, 256. GlYER (M. F.), 72, 343. C.ï (A.), 218. (iymnoblastiques (méduses), 86. Gymnospermes, XIII, 393, 39'i. Gynandroiuorphisme, 151. dypona octolineata, 359. Gynodioïcie, 156. Haacke, 335. HABEKLiNDT (G.). XV, 219, 299. Haeckel, 17, 380. Hacker (V.), 336. Halacarides, 411. Halecium, 87. Halictus quadricinctus, 528. Hall (G. W.), 275. Hall (Harvey-Monroe), 408. Hall, 496. IKlle, 20. Hallibortox, 198. Halliom (L.), 187, 275, 315. Hallucinations, 473, 489. Halophytes, 420, 421. Halopleris scoparia, 149. Halorrhsgidacées, 391. Hamburger (H. 1.), 327. Hammar, 24. Hann (Al.), 175. Hwning (E.), 400. Hanriot, 175. HaNSEN, 13. Havsen (N. E.), 372; 376. Ha\SSEN, 189. Hardy (W. B.), 25, 171. Hargitt (C. W.), 320, 415. Harm, 86. Harms (H.), 372. Harrisson (Ross G.), 91, 92, 146. Harter (A.), 279. Hartmann, 22. Hasemax (J. Diederieh), 117, 118. Hasselbring (H.), 79. Hatschek, xii, 347. llAUCOCK(Alb.\379. Haustoriums, 96. Head (H.), 456. Heape, 153. Hébirt, 307, 308. Hébétude, 450. Heckel (Ed.), 383. HECKER, 220. Heen (P. DE), xi\, 101. Heger, 266. HÉGÉSIAS, 528. Heiberg (K. A.), 30. Heidenhain, 7, 11, 15. Heidenreich, 12. HfclDER, 88, 89. Hekkixg, 21. Hekma (E.), 327. Held (H.), XII, 434. Helianthus imijor, 111. Héliotropisme, xv, 299, 321. llelix, 45. — arbu&lorum, 386. — pomatia, 404. Helmholtz, 476. Hématies, 14, 17, 18, 79, 182, 211, 270. 273, 302. Hématine, 197. Hématoblasles, 14, 271. Hématojiyline, 25. Hémiptères, 31. Hémolyse, 197, 302, 3*6, 317. Hémolysines, 315. Hémorragie cérébrale, 445. Hémostasine, 304. Hendersox (W. O.), 42. Hekderson, 26. HEM)Rix,235, 282. Heweberg, 12. Henneguy, 22. Henri (V.). 194, 219. Henry (Ch.), 287. Hexry (T. A.). 194. Hépatiques (distribution des), 422. Hépatotoxine", 319. Herbart, 503. Herbst (C.), 63, 73, 333. Héréditaire (ressemblance), 333. Hérédité, xn, 329 et suiv., 520. — bisexuelle, 369. — collatérale, 340 et suiv. dans le croisement, 343 et suiv. des caractères acquis, voir Garaetères acquis. — directe, 340 et suiv. du sexe, xiv, 154, 337. — mendélienne, 338, 340, 341, 342, 343, 344, 348, 349. 369, 370. — organique, voir Hatschek. — unisexuelle, 369. Hérissey, 171. IlERLITZKA (A.), 194, 470. Hermaphrodisme, 141, 143, 150, 153. Héroïne, 304. Herouard (E.), 75, 180. Herrick(F. H.). 182. Hekringtox, 500. HERSCHER, 197. Hertwig (O.), 45, 46, 47, 55,85, 136. HERTWIG (R.), 16, 18, 22, 23, 333, 418. Herubel (M.), 180, 410. Hervieix, 196, 197. Hétérochélie, 105, 115, 116. Hétérochromosomes, 20, 21, 23, 43, 351. 352. Hétérogénie, 536. Hétérogonie, 149. Hélérokinèse, 21. * Héléromorphose, 117, 184. Heteropeza, 151. Htteropoda venatoria, !i66. Hétéropolliuisation, 390. Héléropycnose, 20. Hétérostylie, 399, 391. 554 TABLE ANALYTIQU] Hétérosyndèse, 20. Ih'téiolransplanlation, 146. Hétérozygotes, voir Hérédité mendélienne. Hexacoralliaires, 88. Hexactinies, 88. Iliui s\s, 262. HETMONS, 363. Hibernation. 295 et suiv. Ih.ksON (S. .1.). 335 Hicksonia, 180. Hieràçium, 53, 351. IIii.l (L.), 296. Hippotyte varians, 401. Hippophaë, 391. Hirondelles, 356. HlRSCHER (J.). 124. Ilirudine, 206. Ilirudmées (régénération chez les), 124, 125. His, 110. Histones, 62. HOCH (Aug.), 510. HOFMANN (F. B.), 262, 448. Houx, 445. HOLI.ANDER (F. D'), XV, 507. Holm (Th.), 175, 355, 369. HOLMGREN (E.), 4, 10, 144, 437, 439. Holonephros, 90. Homard, 182. Homochromie nutririale, 396. Homogamie, 371, 372, 390. Homologies, 183. Homotransplantation, 145. Homozygotes, voir Hérédité mendélienne. HOPKIXS, 200. HoiSSAY (F.), xii. 363. HOUZEAU DE Lehaik (J.). 394. Hoyt (W. D.), 33. HlBNER, 130. HU BRECHT, 184. 503. HUCKE (K.), 404. HUDELLET (d ), 233. Hugues (A.), 220. Huîtres (liquide d), 202. 309. Humanité, 529. Humour, 450. Humus, 309. Hurtiile (K.). 11. Husxot (P.). 231. Hybridation, 337, 355, 369, 372, 385, 520. Hybrides, 53, 405. — (caractères des), 343 et suiv. de greffe, 52. 521. — jumeaux, 352. Hybridité, 329, 330, 331. généralités sur F), 333 et suiv. Hydatimt senla, 152. Hydra orientalis, 417. -- viridis, 362, 398. llydracariens. 416. Hydractinia, 86. Ilydrantbes, 85, 132, 133. Hydrates de carbone, 358. — (synthèse des), \i.247. Hydre (reproduction de F), 75. Ilydroïdes, 413. — (développement des), 85. Hydropsychides, 419. Hylaria, 377. lh ménoptères, 521, Hyoscyamus, 590. Hyperchromatie, 4. Hyperglobulie, 270, 271. Hyperglycémie, 283. Hyperplasie, 127. Hyperréceptivilé, 317. Hypersensibilité, voir Anaphylaxie. Hypertoniques (solutions). 273; voir aussi Par- thénogenèse expérimentale. Hyphes, 393. Ilypocoma acinetarum, 16. Hypoglobulie, 270. Hypophyse, 167, 454, 455, — (extrait d'i, voir Extraits, Hypophysectomie, 454. Hypotensives (substances), 307. Hypoxanthine, 99. Hystérie, 507. 510. Ichtyotoxines, 320. Ictère, 283. Idéal, 498. Idéation, 496 et suiv. Idées, 497. Idiochromatine, 22. ldiocnromosomes, 21. Idiotie, 510. Idioaome, 9, 46. IKEXO, 31. 1LLERA (R.), 443. Illusion des amputés, 513. Illusions visuelles, 484. Images, XV, 498. consécutives, 467. — » mentales, 496 et suiv.; voir aussi Rêves. Imagination. 496. Imbécillité, 510. Imisert (A.), 290. 495. Immortalité, 168 et suiv. Immum-opsonines, voir Opsonines. Immun-sérum, 3(2, 327. Immunité, 219, 295, 313,317: voir aussi Sérums et Microbes. Inanition, 142, 250. Incubation buccale, 395. Inde (faune de F), 417. lndican, 283, 284. lndioanurie, 284. ' Indigotine, 284. Individu, xui, 529,533, 537. Individualité, 527. Indol, 196, 197. lndoxyle, 197, 284. Induction parallèle, 336. Infusoires, 16, 57, 399, 400. — (conjugaison des), 371. Inhibition, 464, 472. 1NMAN.V, 311. Inosite, 204. Inolagmes, \i, 27. Iusectes, 308. — (métamorphose des), 160, 161, 162, — (rapports avec les fleurs), 390, 391. — (régénération chez les), 120, 121, 122, 123. TABLE ANALYTIQUE. r>:>5 Insectes sociaux, 527. — (système nerveux des), 'i 57. Insectivores, 449. Insomnie expérimentale, 442. Instinct, 472, 510. — de déguisement, 401. Intelligence méditative, 497. lutercellulaires (ponts), 4. Interstitiel (tissu), 37. Interstitielle (glande), 42, 208, 302. Interstitielles (cellules), 59. Interstitiels (grains), voir Sarcosomes. Intestin (longueur de 1'), 366. Intuition, 501. Invertases, 278. inverline, 194, 199, 277. Iode (action de ]'). 176. Ions, 302, 303. 305, 324. — (actions des), voir Parthénogenèse expé- rimentale. — proteides, 70. Iost, 300. lOTEVKO, 289, 290. Irritabilité électrique, 451. Irving (A.), xm. 17. 1scovesco(H.), \l. 176. 186. 187, 220. ISHIKAWA, 85. Isocheles, 387. Isopodes, 326, 356, 410. Notropie de l'œuf, xn. 82 et suiv. ISSAKOWITSCH, 160. [VANOFF (E.), 56. Ivoire, 14. .Iaccaro (P.). 422. Jackson, 225. Jacobesco (N.). 137. Jacobs (W.), x\ , 499. .lAKSON, 494. JAMMES, 400. Janet (Ch.), 163. Jappelli, 237. Jassida>, 47. Jeandelize. 166. 167. Jederbaler (E.), 408. Jeffrey (Edward C). 376. Jellinek (S.), 240. Jennings (N. S.), 220. .Iensen (C. A.). 394. .lENSEN (G. H.). 309. Jensen (P.). 514. Jentys (E.), 189. Jeu, 485. Jeûne, 220, 283. 362. Joblixg (J. W.), 79. JOHANNSEN, 355. Johnson (Roswelt II.), 355. Jolly, 15, 79. JOLYET, 254. Joncaginacées, 405. Jordan (H.). 220. 254. 462. Jordan (H.E.), 50. Jordan, 383. Joris (H.), 435. Jost (L.), 57. JoscÉ lO.). 199. JUMELLE (II.). 376, 377. 72, 120, 121. 122. 141. Kalaboikoff, 193. kALISCHER (().). 450. Kammerer (Paul. 115. 122. 129, 348, 362. 366. 397. Kamtz (Ar. . 300. K.ANT. 529. Kapelkin (W.). 384. Karpinski (A.), 309. Karsten, 94. karvoldnèse, voir Division indirecte, Kayser, 204. Keeble, 401. Keilhack (L.), 416. Rellog (Vernon L. kERENS (B.). 90. Kerslake (G.), 330. Kessler, 117. kETTEMIOFEN, 221. klLDAHL (N. J. , 79. KlMPFLIN (G.), 176. kinase, 191. kING (H. D.\ 152. kINGSXEY, 243. klRCHNER (A.), 104. klRKWOOD (J. E.). XIII. 49. kLERS G.), 18, 136, 357. kLEFST, 508. Klintz (J. H.), 120. kNAB(Fred), 359. kNAPP (Pli. C), 461. kNIEP (Hans). \iv, 103. 299. 393. KÔCH, 89. kOEHLER (A.). 31. ROEIILER (R.), 153. kOEHLER, 126. kOELLIKER. 6. 12. kOELREUTTER (W.), 469. kOESSLER. 311. kOESTNER 110. kOETTLITZ. 275. koilL (F. G.), 76. koHN (Alfred), 447. KOHN (F. G.), 419. kOLFF (W.), 264. Kollarits fJenô), 221. kOLMER (Walther), 427. kONOPACKI (M.), 242. kOPSCH, 46, 110. kORCZYNSKI (A.), 176. kORFF (V.), 13, 14. kORSCHELT (E.), 113. kosE (VV.). 448. kOSSEL. 56. ROSTYLEFF. 474. kOSrYTSCHEW (S.), XIV, 246. kOCI.IABKO, VOir kULIABKO. kOWALEWSKY, 528. kOWALSkl (J.), 436. Rozniewski (ïad.), 295. KREMPF (A.), 88. kRONECKER, 221, 263. kRYZ (F.), 200, 221. kRZEMIEMEWSKI (M. S. , 221. kUHLMANN (F.), 500. kULAGIN, 308. ki liabko (A.), 221. 451. kULPE, 479. Rïnckel d'Hercllais (J.), 377. r>5G TABLE ANALYTIQUE. kl NSTL1 R .1. . \i. 25. 377, 535. M PKLW1ESEH. 69, 70. kl PFFER, 434. kl lu m l . 15. Ki'ss (G. . 260. Kyste, 139. Lab, 191, 192, 193, 194. LabbÉ ^H.). 176. 197, 289. Labergerie M.), 369. 377. Laccase, 191, 299, 201. Lachnea stercorea, 157. Lachnus lœniatoïdes, 396. Lacs alpins. 393. — (grands. 418. Lacs-élanss, 393. Lactase. 99, 201. 203. Lactation. 167. Lacté (régime), 284. Lactique acide), 200. 207. 265.526. Laclose, 281. Ladame P. L.), 428. Laffargle (P.), 301. Lafitte-Dipont. 428. 470. i.u.erborg, 486. Lagrange lH.), 222. Lagiesse, 13. Laignel-Lavastine. 167. 465, 474. 522. Lait aigri. 526. Lalo (Ch.), 485. Laloy (L.), 385. Lamarck (J. B.\ 380. 515. 532. Lamarckisme. 389. 518; voir aussi Lamarck. Lambert, 170. 222. Lamprothammis, 75. LaMY H. .222. 282. Land (W. J. G. , Mil. 37. 40, 170. LANDOIS. 150. Landrieu (M.). 515. Langage. 490 et suiv. Lange (S. J. de). 447. Laxgendorff ((). , 448. La.NGLOIS(J. P.), 212. 217.241.271. Langues conventionnelles. 490. Lanthane, 307. Lapicqie (L.). 187. 444. 456. 463. Lapin. 362. (couleur du). 340. I.a.sius brunneus, 396. — flavus, 396. — niger, 396. — umhratUS. 396. Lassablière. 176. Lathrsea, 391. Lacnoy L.). 303. Lauracées. si. l\uterborn (r. . 29. 412. 417. L'a Valette Saint-George, 47. Laverais (A.), 223, 315. Lavoisier, 516. LAWSON A. A. . \lll. 38, 155. Laxton (W.), 330. Leathes (J. B.), 282. LE tVENWORTH, 99. Leblanc, 317. lécaillon. 511. Lecanium, 399. Lëcitbine actiondela), 101. 152, 193. 197.202. 212. Leclerc 1)1 SABLON, 5s. 377, 398. Lei ONTE (P. . 317. Lecture, 491. Le Dantec O'ëli \ . mil 531. Ledingiiam (J. C. G.). 327. Leduc (s. , m. 223. 535. LEE (Alice). 359. LEE, 288. Lefèvre. 287. Legendre I'..), mm. 308. 355. 414. 435. 439. 440, 442, 450. Léger (L.), 76, 377. Legraxd (L.). 29. Legros (R.), 80. Légumineuses, 386. I.kiim vnn. 299. 479. Lelièvre (A. , 279. 280. 307. Lemoine (G. H.). 312. lendner (a.), 155. lenhossek. 438. Lexmnoer. 481. Lentibulariacées. 391. Léonard de Vinci. 492. Leopardi. 528. Lepeschrin W. W. . 238 Lepixe R.), 223. 271. Lei>ismatides. 115. Le Play. 308. Leptomine. 171. Leplospermum scoparium. 359. Leptostraeés, 326. Leptotènes (noyaux . 52. Leri, 522. Lermovtoff. 528. Le Roux. 416. Lesage P.), 223. 42f>. Lesbre, 223. 464. Lesieir (Ch. , 305. Le Sourd L. . 224. LESSER (Ernst J. . 224. Le Titien. 484. Leucocidines, 214. Leucocytes, 15, 55, 272. 273. 314. action des . 160. 161. 163. Leucocytose. 272. Levaditi. 224. 311. Levassort. 498. LÉvi G.), 446. Levinsen (G. M. R.\ 125. Levures. 76, 204. 399. Lewis, 104. Leydig, 54. Libellule. 397. Libocedrus decurrens, 38. Lichens, 325. — calcicoles. 393. — graniticoles. 393. Liepmann. 50S. Lignes (perception des), 4S4. Lilium candidum, 111. Lillie (R.), 18. 237. 534. Limaeidae, 418. Limicolaires, 418. Limnœa slat/nalis régénération chez la). 126. limnocnida tanganyiex, 415. Limnorodiuin. 415. TABLE ANALYTIQUE. 557 l.iitinocodiiiiii. Kawaii, 409. Lina, voir Melasoma. Linaria, 390. LlNDEN (M. VON), 214, 256. LlXDLEY, 496. lAneus rubcr. 401. Linine, 18. Link, 224. Linossier (G. , 312. Lipase, 193. 194, 126. Lipochrorae, 197, 3'43, 43S. Lipoïde». 186, 187. Lii'PS, 4!S3. Liquéfaction, \n, 70. Lithophyllum, 413. I.ivon. 455. Lobstein, 260. Localisation extérieure. 499. Lochow von . 382. Lock (R. H.), 330. Locomotion, 291, 292, 320. 322. Lo^usta virtdissima. 51. Locustides. 293. 359. Loeb J.). XII, 60, 61. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 102, 183, 184, 246. 254, 302. 320, 321, 420. 457. LOEB (L.), 15, 80. 92. 94. 10(1. 139. 267, 298. LoEB (W. , xi. 247. 536. LÔHNER L. . 14. LOEPER (M.), 196, 304. LOEW, 311. LÔWENSTEIN (A.), 56. LoWENTHAL (N.), 14. LOHMANN, 253. Loi biochémogénétique, \i. 247. — biogénétique, 381. — d'aceroissement de taille, 38(1. — de compensation, 106. — de corrélation, 106. — de Lenz, 531. - de Le Ce atelier, 300. 531. — de non-spécialisation, 380. — de périodicité, 106. - de PFLÏGER, 288, 289, 459. — de prépondérance masculine, 386. — delà spécialisation progressive. 381. — scHinz-BoRissow, 275. — de Menoei., 331, 347. 348. 369, 370.384. L0ISt.L (G.), 110, 152. 308. 382. Lolium tcnuilentum, 400. Lombard (E.), 491. Lombrics 'respiration des , 242. LOMBROSO (C), 475. Lombroso (Paolo). 496. Longévité, 523, 525. Longo (B.), xiv, 96. Lorand, 167, 522. Lottes (L.), 479. Lotlia, 60 et suiv. Lourdeur des tons, 483. LoiRIÉ (A.), 453. LoYERDO fj. DE . 80. LlBBEN (H... 162. lubimenko (w.), 225. Luchtman, 483. LUCIANI. 452. 453. Luciférine. 214. Lucina cotumbella. 413. Luffa œgyptiaca. 392. LUGARO (E.), 443, 475. LliKENS. 493. Lumbriculus (régénération chez le), 123. Lumbricus (ueurotîbrilles du), 436. Lumière (action de la), 72, 100, 103. 189, 298, 299, 300; voir aussi Cavernes. — (perception de la , \i\. 299, 300. LCTZ (Anne M. . 383. Lycium, 390. Lycoenides, 386. 387. Lycopodium, 77. Lycosa niaicola, 466. Lygetlus epitachnœ, 400. Lygodium circinatum, 374. Lymphe, 98, 273. — action sur la parthénogenèse). 72. I.ymphoïdes (organes), 326. Lynch (Irvin . 331. Lyon (E. P.), xn. 70. 82, 83. Lythracées, 391. Maas Otto , 225. Mac Allbm, 18. Mac Clung, 21, 41, 42. 48. Mac Cracken (L), 348. Mac Cerdy (H.), 343. 377. Macdonald (J. S.). 448. MAC Dougal [D. T.), 331, 332, 372, 377. Mac DOIGALL (W.), 469. 475. 486. Macewen (William). 130. Macfarlane (J. M. . 331. Me Gill (Caroline), 12. Me Guigan, 283. Maciag. 265. MACLEOD, 225. 283. Mac \Un\. 197. Me NlCOL (Mary), 75. Macnider, 265. Macrobiotus dispar, 417. Macronueléus, 16, 22. Macrophages, 522. 525. Madagascar (faune du), 413. (termites du), 376. 377. Maeder. 489. Magnan (A.), 294. Magnésium. 303, 308. (action du). 26, 27, 101. 265, 266, 460. Maia, 526. Maignon (F.). 177. 223. 225. 464. Maigre, 406. Maillard, 177. Main (R. C.), 92. Maire, 379. Mairet, 495. Maïs. 195. 387, 388. 389. Uaja. 401. Malinvaid (E.). 331. Mall, 13. Maltase. 99. Mamelles supplémentaires, 526, 527. Mammaire ( glande). 276. Mammifères. 523, 538. Man (chats de l'île de), voir Chats anoures. Mancasettus macrourus, 89. Mandragora, 390. 558 TABLE ANALYTIQUE. Manganèse, 204, 2Vi, S10. \I\\«.in (L.). XIHi 25. MANGOLDT (E.), 225. Manie, .">io. \U\oi ei.ian, 168. 224. 522. Mante religieuse, 294. MARAGE, 429. MARBE, 478. M.VRCACC1. 420. Marcandier (A.). 231. Marcello (L.), lll. Marchai. (El.), 113. MARCHAL (Km.). 113. MARCHAL (P.), 13*. 400. Marchand, 204. Marchand (L.), 429. 507. Marchanda. 31, 422. — polymorphe. 103. Marche. 463. Marchi (E.), 105, 442. MARCHLEWSK.1 (L.), 176, 177, 295. MARCCS (Harry), 23. Maréchal (J.), 38. MAREY, 56. Stargelopsis, 87. Marginetta. 113. Marie (A.), 509. Marie (P.). 491, 509. Maiunesco (G.). 143, 145, 146. 429, 430. 441, 445, 522. Mark, 45. Marmotte, 295. MaRRASSINI (Alberto). 453. Marrons d'Inde (huile de), 204. Marshall (F. H. A.), 166. Marshall (W. S.). 36. 80. Marsupiaux, 402. Martin (L.), 400, 475. Martin (W. b. M.), 312. Martwotii, 430. Martins. 258. martins mano, 31. mascleff, 420. Massart (J.). 267, 409. Massonet, 492. MAST (S. 0.;. 322, 354. Mastication, 526. Mathématiciens, 506. MATHEWS A. P.). 30. 73. 198, 225, 265, 269. Matière, 516, 517. Matthiessen, 166. MatUCCI (G.), 281. Maturation, 30, 35. 44, 45, 60, 61. 89. Matza. 187. MaVPAS, 152. Malrel (E.). 226, 251. Malte (A.), 303. Maxwell, 458. MAYDELL (E.), 226. VlAYER (André), xi, 177, 188. 222,226, 266. 271, 277, 280, 282. MAYER, 387. MA\ER (J. R.), 516. WaïGRIER, 108. MEAD (G. M.), 512. Méduse. 159. Méduses (développement des), 85. Meek (Alexander), 430. tfegaceros, 405. Megusar (Franz), 120, 123. 126. Meijère (de), 183. Méiosis, 77. Méiotique (phase), voir Méiosis. VlEISENHEIMEB (J.), 141. Ml.lSS.NER (W.), 414. MEJER (J. de), 263, 283. Melampyrum, 390 Mélancolie, 510. Mélaniens, 418. Mélanine, 173, 294, 364. Mélanophores, 328. MelanolaMiéidés, 410. MeUisoma scripla. 348. Mélastomacées, 391. Melissinos (K.), 40. Mellanby, 25. Melsheimer, 372. Meltzer, 291, 460. Membracidae, 47. Membrane cellulaire, xin. 14, 15.25. — de l'œuf, 60; voir aussi Parthéno- genèse expérimentale. — plasmasti7. (locomotion des), 291, 292. — (régénération chez les), 126, 127. — (variation chez les), 380,381. Momordica cochinchinensis, 392. Monakow (von), 428. MoxiER (M.), 177, 189. MONIER-VlNARD, 250. Monisme, 516, 517. MOXNEYRAT, 177. Mononucléaires, 15. Monosomes, 21. Monotrèmes, 402. MONTHNELLI (R.), Mil. 49. MontGomery (Th. 11.), 21. 34. 41, 335. Moxti (Rina), 437. MOOG, 246, 270. Moore (Gertrude), 283. Moore, 52. Morale, 529, 530. MordwilkO (A.), 149, 158, 396. MOREL (A.), 198,213. Morel (Ch.), 327. MORGAN (T. H.), xn. \iu. 83. 99, 117, 124, 127, 135. 149, 151, 184, 519. MoRGULlS (P.), 123. Mormyridés, 412. Mormyropn, 412. Mormyrus, 412. Moroff (Theodor, xu, 21. Morphallaxis, 135. Morphesthésie, 136. Morphine (action de la), 304. Morphologie générale, 170 cl suiv.. lxo cl suiv. Morpurgo (B.), 318. Morius (Daniel), 385. Morl, 168 et suiv., 520, 521, 524. Mortification, 297. « Morula », 186. Morus rubra, 368. Mosaïque (théorie de la), 335. Moser (Fanny), 110. MOSkOWSKl, 117. MOSS (G. E.), 303, 394. 483. MOTT, 198. Mottier (D. M.), xm. 49. Mouches (digestion chez les), 250. MOLLINIER (P..), 462. MOLRLEY-VORLD, 489. MOUTIER (Fl\), 431. Mouton, xi, 188. Mouvements, 462, 463, 485 et suiv., 494. 495; voir aussi : Energie, des feuilles, 339, 340. — instinctifs, 340. Mrazek, 74, 75. Mldge (J. P.), 268. Mue, 92, 115, 119, 120, 123. MÛHLXIANN, 189. Muir (R.), 312. Mlller (Erich), 248. MULLER (O. F.), 123. Miller, 499. MULON (P.), 10, 227. MLMR (H.), 451, 452. MÛNCK, 12. ML\ROE, 506. MLXTZ 246. Murex brandaris, 297. Mûrier de Chine, 174. MURLIX, 252. MURRAY (J. A.). 93. MliRRAY (James), 417. Muscles, 177, 239, 288, 290, 293, 462, 495. — (constitution chimique des), 200. — dégénérés, 288, 289, 290. — (hislolyse des) dans la métamorphose, 163. — lisses, 121, 293, 448. — striés, 10, 11, 12. vératrinisés, 289. 290. 560 TABLE ANALYTIQUE. Musculaire [contraction), 11, 12, 303, 304. i urait), 315. liSSU), 237. Miisi-nlnïdes (filircsi, 298. 299. Mutation, 332, 351, 352. 354. 369. 372. 37'i, 379. 381. 382, 3*7. 388, 389, 520. — oscillante( 344. Mutations (théorie des), 518. Mutilation, 387. 388, 389, MUTTER.UlLCll. 171. Mutualisme, 397. Myasthénie, 495. Mycologie, 538. Myéline, 449. MTERS (C. S.). 469, '«78. MYERS (Cu.), 469. 476. My, .fibrilles, 8. 12. Myogène (théoriej, 262. Myophagie, 522. Myosine, 200. Myosthénine, 304. Myrméléonides, 410. Myrtacëes, 391. « Myrtiflorae •, 591. Mythomanie, 477. Mytilo-congestine, 202, 312. NaEGELI, 358. Nagaï (H.), 304. Nageoires (développements des). 90. NAGEOTTE(J.). 142, 143, 144.145,431.442,464. Naines (formes), 381. Naissances multiples, 111. Nanisme, 411. — expérimental, 308. Nansen, 437. Narcoméduses, 87. Narcotiques (action des), 304. Nasale (ébauche), 129. Nectaires, 392. NectcuHnia, 391. Néflier de Bruiivaux, 53. Negri, 437. N'EGRO. 430. Nëmatocystes. 395. Nématopbages (cellules). 396. Nemec, 22. 52. yemoderma tingitana, 40w. Nencki, 195, 196. Nencki-Zaleski (méthode), 196. Néphrocytes, 277. • Nephrodium, xiv, 76. Néphrophagoc^tes, 277, 326. Niphrotoxines, 319. Nepper (N.), 275. Nerfs, voir Système nerveux. — (développement des), 146. Neodorfer'A), 363. NEl MANN, 271. N'EIMAYER, 380. Neurasthénie, 510. \eiu eclipsis bimaculata, 419. Neurobiones, 439. Neuroblastes, 4'4, 459. Neurolibrilles. 8, 43ï et suiv. Nrurogène (théorie , 262, 263. Neurogénèse, 434. Neurone (théorie du), XII, 434. 459. Neuropaiaphyles, 443. Neurophagie, 143, 144, 522. Neurotisation, 445. Neurotoxines, 463. Neurule. 459. Neutralrot, 298. Nei ville (II.), 403. Nivroglie, 8. 443. 45u. Newton, 516, 517. Niclodx (M.), 268, 271. 305, 306. Nicolas (M.). 228. 314. 319. Mcotiana, 390. Mllsen, 267. Nietsche, 528 Niklewski (Br.), 309. Nitriflcation, 309. NOBBE, 420. NoiCA, 463, 480. Nolff, 259. NOLL (A.), 452. NOLL (F.), XIV, 136, 154, 297, 372. Noorduijn, 331. NORDHAUSEN (M.), 297. Notochorde, 81. Nourriture (aciion de la), 149, 150, 152, 153. Nouveau-nés (ouïe des), 469. Noyau, 2, 14. 17 et suiv. — (composition chimique du), 62. — (division du), 20. — (rôle du), xi, 19, 136, 333, 334. Noyaux, 255. Nucléine, 18. 62, 63, 64, 68. Nucléique (acide), 62, 99. Nucléole, 21, 43, 50, 255. Nucléo-plasmique (relation). 23. 29, 46. 130. Nullipores, 414. NrsBAUM (J.), 117, 125, 128. Nissbaim (M.), 74, 152. 452. Nutrition, 96, 97. 235 et suiv. (influence de la), 360. Nymphose, 161. Obetia, 87. Ocneria, 150 — dispar, 162. Octopodes, 462. Odonlite.s, 390. Odontoblasirs, 14. OEcologie, 389 et suiv.: voir aussi Distribution géographique. OEdocephaliun. 376. OEdogonium, 422. undulatum, 397. Œil, 301, 433. — (couleur de 1), 342. — (régénération de 1'), 128. — téleseopique, 465. QEnolhera lamarckiana, 351, 352, 372, 383. — biennis, 352. — lata, 351. — muricata, 352. — Ixta, 352. — vetutina. 352. — gigas, 383. OEnothéracées, 391. OESTERBERG E.), 249. TABLE ANALYTIQUE. 561 Œuf, voir Ovogénèse. — de poule, 364, 365. — des mammifères, 402. — parthénogénésique, voir Pajrthénogéné- tique. Oie, 523. Oies carnivores , 365. Oiseaux, 448, 537. — (alimentation des), 325. — (hybridation chez les), 347. — (vol des), 395. Oka (Asajiro), 409. Oligopyrènes (spermies), 46. Olivier (E.), 355. Ombelles, 356. Omphalocéphalie, 110. Ondes pédieuses, 291. Ontogenèse, 78 et suiv. (facteurs de 1'), 98 et suiv. Oocytes, voir Ovogénèse. Oogénèse, voir Ovogénèse. Oogonies, voir Ovogénèse. Opercularia nolonectœ, 16. Ophiocantlui vivipara, 153. Opldocytum, 422. Ophioglossales, 76. Oppler (Berthold), 249. Opsonines, 311, 312. Opsonisation, voir Opsonines. Optimisme, 528. Oranger Bizzaria, 53. Orchidées (hybridation des), 353. Orcliitophrya stellarum, 399, 400. Oreille interne, 425, 427. Organes des sens, 466 et suiv. — génitaux (développement des), 149, 150. — reproducteurs, voir Sexuels (organes). — rudimentaires, 526, 527. — terminaux, 425, 438, 448, 449; voir aussi Terminaisons nerveuses. Organoformatrices (substances), 519. Orge (extrait d'), 203. Orges, 385. Orobanchacées. 390. Orthophytes, 445. Orthotrope (croissance), 325. Ortmann (A. E.), 383. Os, 14. — (régénération de 1'), 130. Osborne, 228. Oscillation, 476. Oshima (T.), 271. Osler, 169. Osmose, 17, 235 et suiv., 260, 261. Osmotique (pression), 65, 143, 235 et suiv., 266, 3J7; voir aussi Parthénogenèse expéri- mentale. Osselets, 469. Osseux (tissu), 104, 105. OST, 119, 120. Ostenfeld (C. H.), 351. Ostéoblastes, 14. Ostéomalacie, 318. Osterhout (W. J. V.), 309. Ostréo-congestine, 176. Ostwald (W.), xiii, 26, 69, 229, 515. Otte (H.), 51. Otto (H.), 420. l'année biologique, xii. 1907. OUDEMANS, 141. Ouïe, voir Audition. Oursins, 56, 60, 61, 62, 65; voir aussi Parthé- nogenèse expérimentale. — (œufs d'), 302. Oustalet, 523. Ovaire, 54, 166, 302. — (développement de 1'), 37, 39. Ovalbumine, 186, 187. Ovarien (extrait), 315. Ovariotomie, 166. Overton, 322. Ovogénèse, 20, 23, 33 et suiv., 89, 151. Ovolécithine, 194. Ovulomère, 55. Oxydases, 30, 190, 310. Oxydations, 190, 298; voir aussi Loeb (J.) et Parthénogenèse expérimentale. Oxygène (absorption d'), 286. — dans l'eau de mer, 414. — (rôle de 1'), 30; voir aussi Loeb (J.). Oxyhémoglobine, 198. Pace (Sula), 38. Pachon (V.), 210, 243. Pachyctavularia erecta, 180. Pachyyrapsus marmoralus, 413. Pachynema, 52. Pachytènes (noyaux , 52. Psedogénèse, 151. Pagniez (Ph.), 224. Pagures, 105, 387. — misanthropes, 321. Paguridés, 115, 116, 117, 118. Pala»I\o, 251. Paléontologie, 380,381. Pallary (P.), 413. Palmiers, 394. Paludina vivipara, 45. Paludine, 53. Panachure, 345, et voir Coloration. Pancréas, 365. Pancréatique (suc), 178, 191, 252, 275, 276. Panek, 195. Panella (A.), 293, 304. Pantanelli(E.), 278. Pantodon Buchlwhi, 412. Pantodontidés, 412. Paons, 347. Papaver bracteatum. 357. — Rhin as, 354. Parachyniosine, 193, 209. Paraganglions, 448. Paralysie générale, 510. Paramécies, 325,371. Paraphâtes, 445. Parapleclvtenchyme, 393. Parasites (plantes), 259. Parasitisme, 169, 385, 398, 399 et suiv. Parasomes, 255. Parathyroïdes (glandes), 167, 205, 276. PARAVICIN'I (G.), 111. Parés (M.), 276. Parhon (C). 445. Parisot (J.), 279. Parthénoapogamie. 77. 30 562 TAISLK ANALYTIQUE. Parthénogenèse, 35, 59, 60 et suiv., 149, 150, 151, 521. déterminisme do la), 60 et suiv. expérimentale, xn, 60 et suiv., 333. 334. Parthénogénétique (œuf . 60. 150. Parthénogénétiques (Aphides), 337, 338. — (formes), 351. Partridge, 496. Pascal, 476. Pasmamk (J.). 310. 311. Passerim (N.), 395. Passiflore gracilis, 392. Passiflores, 350, 392. Patetla compressa, 413. Patex (Stewart), 81. Patta, 315. PAUCHET (L.), 229. Paul (A. W.), 356. Pallesco (C), 454. PALLMIER, 41. Pauly, 86. 339, 492. Payne (F.), 322. Pays-Mellier (G. , 347. Pearl (Raymond), 111, 356, 371. Peau, 449. Pearsox (K.), 359. Pectiques (composés), 25. 26. Pcdalcon oxyure, 414. Pcdicvlaris, 390. Pediculoides, 152. Pediculopsis graminum, 151. Pedipes afrr, 413. Peintres, 484. Peissier (M le), 235. PEJl (G.), 230. 309. Pelagohydra, 87. Pelargonium, 3i0. PELLEGRIN (J.), 149. 395, 409. 411, 412. Pellicule. 14. Pélorie. 111. Pelourde (Fr.), 180. Pe.mphigus bursarius, 397. PÊNARD (E.), 28. Pennaria Cavolini, 85, 86. Pensée, 490. Pentes temon. 390. PEPERE, 276. Pepsine, 275. Peptone, 170, 282. Peptones, 192, 309. Perça fluvialilis, 348. Perceptions, 498, 499. auditives, 451. — des animaux. 512. Perdrix montana, 355. Pergolv (D. S.), 96. PeridUropsïs, 418. Péridiniacées, 295. Péridiniens, 25. Periptaneta orient alis, 19. PéristHltisme, 291. Périthèce. 154. Péritonéa'e (absorption), 200. Perles. 375. Perméabilité, 238. 266. 290. Peronine, 304. Perotti (R.\ 309. Peroxydases, 194,244, 310. 311. Peroxydiastase, 171. PEHItET A. 11.), 233. Perrier de la Bathie (H.), 376, 377. Perrihaz .).), 368. PERRONC1TO (A.), 114,434,439,445, 464. Perroquet, 523. PEUROT (E.), 178. Perruche, 362. « Personal* », 389. Pesanteur (action de la), 79, 159. Pessimisme, 528. Pétales. 357, 360. Petehs, 185. Petersen (E.), 419. PETERSEX (W.), 386. Petit (L.), 356. Pctrocephalas, 412. Petrochirv,s, 387. Pelromyzon Ptaneri. 363, 436. Petrucci (R.), xiii, 536. petrixkevitch (a.), 465. pettexkofer, 245. Pettit, 319. Pfeffer, 15. PFEFFER, 245. Pfeiffer (Wanda M.), 96. Pfitzer, 353. Pfitzxer, 104. Pfluger (Ed.), 452. PFi.iiGER, 26. Phagoeytaires (organes, 326. Phagocytose, 161, 163, 169, 311, 312, 318, 326 et suiv., 522. Phanérogames (symétrie des), 182. Phaséolunatine, 194. Phénols (action des), 71. « Phénomène d'Arthus ». 314. Pheopiiilaktowa (Antonina), 231. Pliidippus tripunctatus, 466. Philippson (M.\ 462. Philocytase, 315. Philodendron cuspidatum, 299. Philogénèse, 380, 381. Philosophie (enseignement de la), 530. Phloridzine. 201, 282. Phlox subulata, 360. Phoque (respiration du), 243. Phosphates, 193. Phosphore, 444, 495. — (rôle du), 26. Phosphorescence, 121. Phosphorique (acide), 284. Phototropisme, 321, 322, 323, 401, 417. Phrynosomn btainvillii, 321. Phyaetius, 390. Phyllocyanine.203. Phyllohémine, 177. Phyllopodes, 326. Phyllosiphon, 421. Ph\ lotaonine, 295. Phylloxanthine, 203. Phylloxérines, 150. Phylogénèsc. 369. Phylogénie, 181, 349, 386, 402 et suiv. Phy salis, 390. Physiologie générale, 205 et suiv. Phytoplujsa, 421. TABLE ANALYTIQUE. 563 PICCININI, 196. PICK. 508, 509. PICKERING, 269. Picrotoxine, 442. Picfet (Arnold), 162. Piepers (M. C), 378. PlERON (H.), 130, 131, 199, 229, 230, 233, 442, 486. 510, 513. PIETTRE, 198. Pigeons, 419, 470. Pigmentation, 83, 162, 344: voir aussi Colora- lion. Pigment, 10, 342, 343, 359, 361, 386, 387. Pigments, 214. 293 et suiv. — biliaires, 197. — mélaniques, 196. PIRE, 243, 263. Pilocarpine, 235, 275. Pilomotrices (fibres), 447. Pinces, 182. — (de l'écrevisse), 464. — (régénération des), 115, 116, 117, Un. Pincus, 183. PlNEL, 510. Pinguicula, 391. Pintades, 347. PIPER (H.), 230. PlRQUET, 318. Pistil, 81. Pithophora, 422. Placentation, 251. Plagiotrope (croissance), 325. Planaires, 50. — (régénération chez les), 125. Plancton, 410, 411, 414, 416, 417. Plaque apicale, 86. Plasma germinatif, 168 et suiv., 338, 339. — iniividuel, 335. — somatique, 338, 339. — spécifique, 335. Plasmosomes, 10. Plate (L.), xn, 336. Plateau, 180. Platine (action du), 101. PLATNER, 22. Platyvlnjlax, 39. Plexus i-olaire, 465. Plumularia, 87. Plnteus, 71. Pneumatodes, 217, 394. Pneumogastrique (nerf), 306, 445, 464. PODIAPOLSKY(P), 293. Podocoryne carnea, 85. POEHL, 230, 525. Poils, 183. Poisons, 202, 203, 213, 303, 308, 309, 412, 416, 537. Poissons, 348, 363, 395, 409. (respiration des), 240. Polack, 484. Polaires (animaux), 238. Polara (J.), 443. Polarité, 132. 133, 13'i, 159. POLICARD (A.), 213, 269, 282,432. POLIMANTI (O.), 288, 301, 432, 483. Polistc pallipes. 39. Pollen, 33, 49, 50, 390. — (dégénérescence en), 352. POLOWZOW (W.), 326. Polyçentropus flavnmaculatus, 419. Polychxrus caudatus (régulation chez le), 135. Polydaclylie, 365. Polygamie, 156. Polyglobulie, 212. Polymérisation, 183, 184, 185. Polymorphisme, 309, 354. — œcogénique, 372. — ergatogénique, 148 et suiv. métagénique, 158 et suiv. Polynoe, 60 et suiv. Polypliemu.i pedicalus, 160, 416. Pobpnée thermique, 241. Polyspermie, 19. Polystélie, 369. Ponogènes (substances), 287. Pons, 230. Pontédériacées, 96. Popoff (Methodi), 23, 45, 47. Popoff, 385. PorceUio scaber, 120. Porcher, 197. Porcs, 342. Port Canning (faune du), 415. — de Bonifacio (faune du), 410. Portier (P.), xi, 238, 243, 468. Posen (J ), 213. Polamogétonacées, 405. Potassium, 265. (action du), 26, 210. Pouchkine, 528. Poule cochinchinoise, 347. Poules, 354. — carnivores, 363. Pouls, 267. Poumons, 165, 235, 236, 239, 240. — (régénération des), 127. Pourpre (glande à), 299. POUSSIN, 484. Prandtl (H.), 163. PrécipUables, 314. Précipilines, 314. Préfrontaux (lobes), 450. Prenant, 24, 26. Pression atmosphérique (action de là), 296. — (influence de la), 270, 441. — osmolique, 274. — sanguine, 241, 243, 269, 270, 296, 305, 315, 316. Présure, 191, 192, 193. Preyfr, 15. PREYER, 525. Price, 90. Priestley (J. H.), xin, 17. Prigent (G0) ^59. Primates, 185. Primordium, 133, 134. Proboscidiens, 404. Processus généraux (dans l'ontogenèse), 85. Produits sexuels, 32 et suiv., 35 et suiv., 52t. — (origine embryogénique des), 35 et suiv. — (maturation desl, 50. — (structure des produits mûrs), 53 et suiv. Proenzymes, 97. Progamie, 154. 564 TABLE ANALYTIQUE. Proluciférine, 214. Propagules, 159. Propriété (origine de la), SIII, 536. Prosipunrulides, 181. Prosoplecktenchyme, 393. Prostate. 276. Prostatique (sécrétion), 210. Prolamines, 62, 192. l'rotamniotes, 402. Protéolyse, 463. Protéoses, 192. Protérandrie, 390. 391. Protérogynie, 390, 391. Proteus, 368. Protogamètes, 155. Protogon, 3. Protoplasma (constitution du), 169. Protoplastes, 136. Protozoaires, 18, 21. 292, 295, 324, 335. (membrane cellulaire des), 15. — (structure des), 437. Prowazek (S.), xtv, 22, 136, 317. Przibium (H.), XI, 105, 114, 115, 121, 130, 200, 294, 343, 535, 536. Pseudo-apogamie, 77. Pseudochromosomes, 7, 46. Pseudomorphose végétale, 137. Psychiques (troubles), 167. Psychologie anormale, 507 et suiv. — comparée, 504 et suiv. ■ — des animaux, 510 et suiv. — des foules, 527. — infantile, 504 et suiv. Ptycliochromis, 149. Puccinia, 165. Pucerons, 396; voir aussi Aphides. PlIGLIÈSE, 194. Pulsation cardiaque, 306. Punicacées. 391. Punnett, 152. Pupa psarolena,U\0. Purines, 99. Puriniques (bases), 62. Purpurine, 173. Pusionetla rafel, 413. Putréfaction, 256. PuTTER (A.), 252, 254. PUYSÉGUR, 295. Pylore, 250. Pijrrhocoris, 21. Pyrula, 404. Quercus helerophylta, 331. — Rudkinii, 331. — virginiana, 368. QUÉRY. 318. QUETELET, 358. Queue, 382. — (disparition de la), 165. RvBAL'D (E.), 110. Rabes (O.), 118. RABL, 519. Race pure, 337. Rachitisme, 318. Raciborski (M.), 96, 171. Racines, 324, 394. — (croissance des), 297. Racines (excrétion des), 278. Racovitza (E.), 356, 367, 378. Radiolaires, 295. Radium (action du), 310. — (élimination du), 284. Radula, 202. R.EHLMANIV, 15. Raflinase, 203. Rage, 310. Rageot, 504. Raisins sans pépins, 354. Rajat (H.), 230, 309. Ramollissement cérébral, 445. Ramox y Cajal, voir Gajal. Rana, 100, 101,249. — esculenta, 153, 366. — fusca, 47, 366. — pipiens, 36. Raxc, 178. Ranvier, 262, 290. Rate, 113, 239, 336. RATHERY (F.), 277, 280. Raton, 512. Rats (différentes races de), 343 et suiv. Rattulua. 411. Rauh (F.), 530. Raylaigh, 471. Raymond, 507. Rayons Rœntgen (action des), 82, 214, 233, 276, 301, 302. Razetti (Luis), 515. Read (C), 498. Récitation, 491. Réduction chromatique, 39, 42, 51, 52,352. Réductions, 360. Reed (Howard Sprague), 26, 278, 285. Réflexe patellaire, 461. — plantaire, 461. Réflexes, 189. — croisés, 462. — (mouvements), 460, 461, 462. REGAUD (Cl.), 47, 214, 302. Régénération, xiv, 18, 112 et suiv., 139. 145, 184, 29'4, 307, 360. atavique, 117. hypertrophique, 117. hypertypique, 129. — hypotypique, 129. — méiotrophique, 117. — nerveuse, 434, 439. Régénérations préliminaires, 130. REGIS, 492. Regxard, 254. Régression, 381. Régulation, 124, 125, 130, 132 et suiv., 184. compensatrice, 120. Rein, 167, 236, 239, 279, 305, 307, 364, 366. Reinke (F.), 8, 22, 98. Rénale :excrétion\ voir Sécrétion. RENACLD (H.), xi, 235, 237. Reproduction, 452. asexuée, voir Asexuelle. (modes de), 366, 367. sexuelle, voir Produits sexuels. Reptiles, 537. Résines, 179. Résorption, 452. Respiration, xvi, 30, 165, 190, 239 et suiv. TABLE ANALYTIQUE. 565 Respiration, intestinale, 240. — des tissus, 239. Respiratoires (mouvements), 240, 241, 242. Retterer (E.), 14. Retzius, 5, 6, 47, 54. Reuter, 151. Revault d'Allonne, 481, 487. Réversion, 116, 337, 370. — des pinces, voir Przibrvm. Rêves, 487 et suiv. Rhexia, 175. Rhin (faune du), 917. Rhinantacées, 390. Rhinanthus minor, 390. Rhinantine, 204. Rhipidoglosses, 292. Rhi:oclonium, 422. Rhizoïdes, 393. Rhizophora Mangle, 94. Rhizophysalies, 36. Rhytidopliyllum, 95. Ribes, 350. Ribot (A.), 260. Ribot (Th.), 486, 503. Riccia, 422. Richet (Ch.), 176, 202, 312. RiCHON, 166, 167. Ricin, 97. Ricôme (H.), 356. Riddle, 269. Riella, 422. Ries (J.), 53, 54, 55. RlGNANO (E.), 331, 389. RlN'GER, 26. Riva (Emilio), 442. Rivet, 387. Rivière, 484, 496. Robert (A ), 292. Robertson (Agnès), 405. Robertson (T. Brailsfordï, 192. RÔHMANN, 200. Roerich (Ed.), XV, 503. ROETIG (P.), 90. Roger, 178. Roger, 403. Rohde, 437. ROHMER, 484. RoLFE (Allen , 353. ROLLET, 5. Romanes, 372. Rongeurs (autotomie des), 131. Rosa, 381. Rose (F.), 508. Rose (J. N.), 359. ROSENAU, 313. ROSENBEIM, 3. Rosenberg (O.), 53, 531. ROSENREIM. 178. ROSEN'THAL, 460. Rosier (variation du), 354. ROSSBACH, 300. Rossi (Ottorino), 432. ROSTRUP, 258. Rotateurs, 149. Rotation (influence de la), 321. Rothmann (M.\ 432, 451. Rothschild (H. de), 403. Rotifères, 407, 411, 416. ROUBAUD (E.), 356. Rodge, 192. Rouille, 401. Rouilles, 158, 165. Rouie (L.), 12, 180, 410. Rouma, 477. Roux (E.), 319. Roux (W.), 519. Roya (faune de la vallée de la), 419. Rubaschkin (W.), 36, 82. Rubiacées, 174, 355. Rubus, 350. Ruellia, 369. Rulf (J.), xi, xiv, 296, 536. Russenberger (J. H.), xi, 186. RlZICKA (V.), XII, 17. Rynberck (G. van), 432, 446, 447. Rythme, 263, 264, 511. — nycthéméral, 511. — respiratoire, 241, Rythmes. 510. Sac branchial, 360, 361. — embryonnaire, 4, 33. Sabatier (C), 472, 480. Sabrazès (J.), 231. Sageret, 502. SAiNMONT (G.), 37. Saint- Jean-de-Luz (faune de la baie de), 413. Salamandra atra, 367. — maculosa, 366. (régénération chez la), 127. Salant (W.), 231. Salignat, 176 Salines de Cagliari (flore des), 420. Salive, 178, 198, 199, 273, 274. Salmon (E. S.), 35K, 385. Salomonsen, 302. Satpiglossis, 390. Salure, 414, 415. Salvioli (I.), 454. Sambunigrine, 171. Sajiojloff (A.), 231. Samter, 363. Sand, 16. Sand, 522. Sanday (Elisabeth), IIII, 40. Sanders, 500. Sang, 91, 176, 205, 219, 228, 240, 261 et suiv., 307. — (action du), 72. — (composition chimique du), 198. — fœtal, 272. Sanguin (plasma), 271. Sanguine (pression), voir Pression. Sangsue (nutrition de la), 254. Sano (Torvtai, 453. Sanzo (L.), 253. Sai cornes, voir Tumeurs. Sarcophyturn mycetoides. 398. Sarcoplasme, 10, 11. Sarcosomes, 6, 10. Sarracenia, 331. Saunders (Ch. E.), 352. — (Mss. E. R. , 349. Sauropsidés, 402. Salvageau (G.), 149, 158, 295, 378, 409. 566 TABLE ANALYTIQUE. Saveur métallique, 470. Schafer, 5, 17. SCHAFER, 53. Si HABFFER, 177, 194, 319. SdlAEFER, 458. Sr.HAFFEFt, 12, l'i. SCHAEPP) (Th.), 4. SCHAPER, «2. SCHAiiniw. 76, 319. Si IIEDEL, 24. SCHEPELMANX (E.), 365. Sc.HEVEX (U.), 461. SCHIMPER, 420. Schizéacées, 374. Schizogonie, 76. Sclmopodes, 326. SCHLATER (J.), 185, 402. SCHLEIP (W.), 50. SCHMANKEWITSCH, 363. Schmidt (Anton). 166. Schmidt (H. E.), 82. Schmidt (W. A. , 314. Schmidt, 267. schneider (k. c), l85. schrader, 183. schreiner o.), 285. SCHR1DDE, 16. SCHROEDER (H.), XIV, 245, 261. SCHUBELER, 340. 532. Scai'LTZ (E.), xiii, 117, 360. 533. SlIllLTZ, 75. Scheltze (O.), 232. 434. SCHILZE (Fr. E.), 14. SCHliMANN, 499. SCHUNCk (E.), 203. SCHUSTER (L.), 362. SCHl'YTEN (M. C), W, 493, 500, 505. Scopotia, 390. SCOTTI (L.), 389, 391. Scropliularia, 390. Scrop^ulariacées, 390. Scyphistome, 75. Scyphozoaires, 88. Seabra, 109. Searle, 501. Sécrétine, 171. 275, 307. Sécrétion, 273 et suiv., 307. — interne. 167, 452. pancréatique, 275. rénale, 279 et suiv., 305, 364. salivaire, 273, 274. Sedum spcctabile, 357. Segelke Storch (loi de), 193. Segmentation, 83, 118 ; voir aussi Parthénoge- nèse expérimentale. Ségrégation, 368, 372, 380, 383, 387. Sekera (E.). 379. Sélaciens, 38. ' — (cœur des), 261. Sélection, 344, 368, 372, 382. — artificielle, 3*4 et suiv., 520. — naturelle, 122, 124, 130, 338, 339, 340, 384 et suiv., 518, 521, 523, 532. physiologique, 372. sexuelle, 386, 521. Selenka, 185. Sellier (J.). 191, 232. Sels, 238. Sels (action des), 302, 303, 305, 309, 363, 372, 420, 458, 460. — purgatifs, 291. Seltmann, 492. Semon ^R.), 338, 340, 367. SEMPER. 308. Sénégal (faune du), 413. Sénescence, 520, 521; voir aussi Vieillesse. Sénilité, 522. SENN (O.), 258. Sens, 504. — gustatif, 482, 483. — de la vie, 528. — intime, 529. — musculaire. 481. Sensations, XV, 479 et suiv. — esthétiques, 485. gustatives subséquentes, 483. — organiques, 487. Sensibilinogène, 313. Sensibilisation, 313. Sensibilisatrices (substances), 315. Sensibilisine, 313. Sensibilité, 451. de l'oreille, 471. différentielle, 320, 321. générale, 480 et suiv. osseuse, 425, 426. tactile. 470, 480 et suiv. termique, 449. viscérale, 481. Sentiments, 485 el suiv. Septicémies, 306. Sequardieune (injection), 525. Sérécé (H.), 274. Sergent (Ed.), 232. Serines, 314. Sérosérum, 314. Serr, 305. Serralach (N.), 276. Sertularelia, 87. Scrtularia, 87. Sérum. 215, 320. 327. Sérums, 216, 311 et suiv., 317, 319. — hétérogènes, 210. SETCHELL (W. A.), 409. Severance (E.\ 477. Sexe, 148 et suiv. (détermination du), xiv, 41, 43, 48, 149. 150. 151, 521, 526. Sexualité, 55, 113, 155, 157. Sexuelle (maturité , 115. (reproduction), 358. — (vie , 538. Sexuels (organes), 361. 362, 366. — (régénération des), 141. Sexuels secondaires 'caractères), 129. 141, 148 et suiv., 152, 153, 452, 521. SHEAR (C. L.}, 360. Shepardson (Ed.). 494. SHEPHERD 'Ivory Franz', 432. Shermann (A. T.), 501. Sherringtox. 456, 487. Shixx (M. W. , w, 496, 504. Shipman, 517. Siiippex (L. P.), ÎOO. Shull (A. F.), 359. Shull (George H.), 384. TABLE ANALYTIQUE. 567 Shill, 372, 377. Sidérophiles (corps), 10. SlFGENBECK VAN HEUKELOM, 185. Silicoflagellates, 295. Sihiridés, 412. . SlLVESTRI, 134. SlMARRO, 435. SIMON, 178, 198. 217. 307. 314. Simon, 490, 505. Simroth, 292. Simulium damnosum, 356. — reptans, 356. Sinety. 21. Singes anthropoïdes. 526, 527. Siphon, 108. Siphonophores, 87. Sipunculides. 180. Sipunculus, 63. Sisto (Piet.ro), 201. Skatol, 197. Slade, 315. Sleeswijk (J. Ci.), 311. Smith (Erwin F), 350, 379. 400. Smith (Frances Grâce), 95. Smith (G.), 432. Smith (J B.), 359. Soave (M.). 194, 195, 204. Sobotta, 51. Sociale (vie\ 527. 52s. Socialistes, 528. Société humaine, 534. 538. Sociétés animales, 527, 534, 536, 537, 538. Sodium, 26fi. — (rôle du), 26. Solanacées, 389. Solarium, 377. 383, 390. — Commersoni, 369. Sou, 167. Sollas (J.), 202. SOIX1ER, 478, 4SI, 485. SOLLMANN. 296. 308. Solms-Laubach (M.), 332, 372. Solu ions (action des), 99. 100, 101, 102, 103. 109. Solutions colloïdales, 186. — salines 324. Somers Rivers, 332. Sommeil, 11, 4»8, 525, — (maladie du), 525. SommerinG, 466. Somnambulisme, 527. SONNENSCHEIN, 284. SOPRANA (F.), 470. SOUBIES (J.), 270. Soude (action de la), 243. Soufre, 195. Soulié (A.), 276. Souques (A.), 491. Souris (hérédité chez les), 342, 343, 344, 345, 357. SOUTZO, 478. Souvenirs, 498 et suiv. SOUZA (DE), 274. SOWINSKY, 415. SPALLANZANI, 127. SPALLITTA (F.). 240, 464. Spathyema fœtida, 33. Spécificité cellulaire, 82 et suiv. Spee, 185. Spelœoitiscus Debrugei, 356. Spemann. 104. Spencer, 528, 529. Spermatocytes, voir Spermatogénèse. i Spermatogemmes, 47. SpermatogéDèse, 20, 23, 32, 35, 41 et suiv., 46. Spermatogonies, voir Spermatogénèse. Spermatolysines, 315. Spermatomère, 55. Spermatozoïdes, 35, 53, 54, 55, 89; voir aussi Spermatogénèse. Spermies, voir Spermatogénèse. Spermine, 525. Spermoderme, 238. Sphœrecliimts, 333. Sphaignes, 409. Sphère attractive, 438. Sphérique (forme), 180. Sphéromiens, 368. Sphéroplastes, 16. Sphérulaires (granulations), 16. Sphérules, 25. Spillmann (W. J.). 332, 342, 347. Spinal (nerf), 464. Spirilles, 319. Spirogyra, 31, 392, 422. Spores (reproduction par), 76, 77. Sporocarpes, 96. Sporodinia grandis, 155. Sport, 348. Sprecher (Andréas), 406. Squelette, 88, 90. Ssinitzin (Th.), 164. Stahl, 420. Staminodes, 391. Standfuss, 343. Statkewitsch (Paul), 324. Statoblastes, 75. Staub (W ), 199. Stcherbak (Alexandre), 433. Stfbbing (T. B. B.), Steche (O.l, 36. Steinach. 56. Steinhardt (E.), 313. Sténohalines (formes), 414. Slénothermes (animaux), 416. Stercohiline, 197. Stercobiliuogène, 197. Stéréotypie, 509. Stérilité7, 57, 109, 347, 350, 352. Sterlet, 363. Stern (M,le L.), 190, 239. Stfier, 417. Stevens (F. L.l, 401. Stevens (N. M.), 125, 135. 337. Stevens, 48. Stieda, 450. Stockard (Ch. R.), 82,99, 104, 109. Stockdale (F. A.), 385. STODEL (G.), 179, 276. STOECKLIN (E. DE), 310. SToHR, 24, 183. Stoliczka, 383. Stolons, 132. Stomacltis. 396. Stomatopodes, 326. Stopes (M. C), 393. 508 TABLE ANALYTIQUE. stout, :>oi. STRASfil'RGER (E.), XIII, 52, 58. STRATTON, 473. Stregker (Fr»), 515. Strepsincma. 52. Strepsitènes (noyaux), 52. Stricht (Nestor va» der), 433. strie vasculaire, 175. STROBEl.I. (E. C), 41, 48. Slrongylocenlrotus, 333; voir aussi Echino- dermes. Strohl (J.), 160. Strontium, 303. Slrophantine (action do la), 267. Sthcmpeix, 470. StrUMPF, 476, 486. Strychnine (action de la), 453. Strychrios, 171. Stodnicka (F. K.), 13. Substance fondamentale, 13, 14. — (notion de), 517. universelle, 51. Substances de l'organisme (composition chi- mique des), 186 et suiv. Sucrase, 99. Sucre (action du), 303, 309. Sucres, 102, 104, 203. 281. Suicides, 528. Sulfo-éthers, 196. Simmer, 395. Sunplar, 25. Superrégénération, 136. Surdité, 343. Surmenage, 495. Surrénales (capsules), 366. (glandes), 10, 167, 199, 231, 278, 279, 304. Survie, 451. SUTHERI.àND (W.), 25, 433. SUTTON, 21. Svava, 180. Svai>opsis el*gans, 180. SVEN EKMAN, 16(1. Sychochymase, 192. Sychomycase, 193. Symbiose, 319, 396 et suiv. Symétrie, 89, 11», 121, 180, 182, 472, 480. Sympathique cervical, 465. (système nerveux), 447. Sympathiques (nerfs), 217, 453, 465. Syniphorèse, 47. Synapse, 456. Synchieta, 411. Syncorinc Sarsi, 85. Syndèse, 20. Syngamie, 154. Syphilis, 318, 525. Système nerveux, 424 et suiv. Szily (Aurel V.). 82, 90, 186. Tabac, 218. — (action du;. 305. Tabagisme expérimental, 305. Taches oculaires, 322. Tact (sens du), 482. Tactisme simultané, 336. transmis, 336. Tactismes, 136, 320 et suiv. dans L'hérédité, 336. Taille, 381. Takaki (K.), 15. TALLARlCO (J.), 264. Talpa ruroi>;i>a, 449. Tanganyika (faune du), 415, 418. Tawhi-Fuu.ermann (Ch.), 393. Tawrki TK.lt (J. W.), 35. Tardi grades, 403, 417. Targionia, 422. Tasse (E.). 501. Taxoïdées, 405. TAVI.OR, 192. Tchad (faune du lac), 418. TCHISTOVITCH, 56. TEIDOFF (E.), 92. Téléologie. 389, 481, 518. Téléostéens, 38. (cœur des), 264. — (régénération chez les), 128. Tf.i.lo, 438. Température (action de la), 72, 80, 152, 162, 181. 300, 301. 348, 362, 417, 418. — du corps, 226, 282, 420. Temporal (lobe). 450. Temps (estimation du), 501. Tenebrio molitor, 121, 122, 123. Ténia, 534. Tension superficielle, 180. Téphrosine, 175. ïïralogénèse, 108 et suiv. expérimentale, 109 et suiv. — naturelle, 110 et suiv. Tératologie, 128. Terminaisons nerveuses, 430, 460. Termites champignonnistes, 376, 377. Ternetz (Charlotte), xiv, 257. Terpène ozone (action du), 306. Terres rares (action des), 307. Terroine (E. F.). 177, 193, 268. Test, 404. Testicules, 167, 276. 302. (développement des), 37. Tétanique (toxine), 319. Tétanos, 264, 265. — du cœur, 306. Tethys leporina, 437. Tetracorallià, 88. Tétrades, 22. Tétrakithélikaryotiques (formes), 333. Tetrodius, 412. Thalamophores, 163, 404. Thalassema, 63. Thalassine, 20'5, 312. Thalassochelys caretla, 464. Tiuon (P.), 233. Thélikaryotiques (formes), 334. Théobromine, 305. Theridium tepidariorum, 34. Theunissen (W. F.), 424. Theuyeny (L.), 205. Thierry (E.), 379. Thiroux (A.), 223. Thomas (A.), 192. Thomas (F.), 478. Thompson (H.), 467, 478. Thompson (T.), 456. TABLE ANALYTIQUE. 569 Thomson, 521. Thorium, 307. 308. Thorndike, 494. Thrombine, 267. Thrombogène, 267. TllUNBERG, 239. Thyméloeacées, 391. Thymus, 23, 24, 167, 366. Thyroïde (glande), 167, 205, 315, 366, 523. Thyroïdectomie, 167, 196. Thyro-parathyroïdeetomie, 457. Tierry, 377. Tissot, 268. Tizzoni (G.), 310. Tobb. 3. Tollianine, 306. Toluène (action de la), 63. TOMASELLI (Andréa), 436. Tonohbrilles, 13. Tonus cérébelleux, 453. Topsent (E.), 379. Torenia, 390. Torôk (L.), 482. Torrey (11. B.), 159. Tortue, 523. — mauresque, 152. Toulouse (Ed.), 233. Tourterelle, 420. Tow.NSEND (C. O.), 400. Toxines, 189, 316, 317, 318, 319, 328, 525, 526. — (action des), 161. Toxogénine, 313. Toyama, 151. Tozzia alpina, 390. Trachées, 5, 7. — intracellulaires, 5, 7. Trachoméduses, 87. Trachylines, 87. Trama, 396. Transmissibilité des caractères, voir Caractères. Transmission des caractères, voir Caractères. Transplantation des tumeurs, 92. Transplantations, 127, 139, 140, 429, 463; voir aussi Greffe. Trapa natans, 244. Traube, 535. Traumatismes (action des), 132, 387, 388, 389. Trautma\n (R.), 319. Travail professionnel, 495. — mental, 495. — intellectuel, 433, 495. Treitel, 492. Trématodes, 151, 1*4. Trendelenberg (W.), 233. Trenlephohlia, 421. Treub, 195. Tribo\deau (L.), 233, 301, 302. Trichoptères, 162. Tridacna gigas. 379. Tridacnes, 523. Triepel (H.), 105. Trinchieri (G.). 103. Tripier, 55. Triiicum monococcum, 405. Triton montandoni, 419. Tropdœlum mina, 299. Tropea (C), 369. Trophoblaste, 402. l'année biologique, xii. 1907. Trophochromatine, 22. Trophocytes, 151. Trophoparaphytes, 4'i3. Trophosponges, 4 et suiv., 22, 144. 437. Trophospongium, voir TrophosponRes. Trophotropisme, 144. Tropismes, xv, 143, 320 et suiv., 401. 40-2. Trouessart (E.), 347, 362, 379, 402. Trypanoplasmes, 329. Trypanosomes, 2, 22, 295, 315, 319, 329. Trypsine, 191, 192, 194, 319. TSCHAGOWETZ (W. J.), 233. TSCHERMAK (E.). 332, 346, 369. TSCHIRCH (A.). 179. Tswett (M.), 203. Tube digestif, 361, 364, 365. Tuberculose, 210, 318. TUBERGEN (C. G. VO\), 332. Tubes dorsaux, 397. Tubularia régulation chez les), 132 et suiv. mesembrijanthemum, 85, 86. TUFFIER (Th.), 303. Tuméfaction, 108. Tumeur végétale, voir Galle. Tumeurs, 79, 92, 93, 94, 180, 272, 450. — malignes, 140. Tuniciers, 38. Tur (J.), 45, 110. Turbellariés, 47. Turdus merula, 419. Tympan (rôle du), 469. Types perceptifs, 483. Tyrosinase, 171, 194, 199, 200, 294. Tyrosine, 199, 200, 294. Ulolrichales, 422. Unicolores (plantes), 350. Unités physiologiques, 439, Urban (F.\ 501. Uredo, 165. Urée (action de 1'), 261. Urine, 195, 196, 197, 250, 272. Urobiline, 170. Urochrome, 195. Urocyclida;, 418. Uromélanique (substance), 195. Urotropine, 282. Ursprung (A.), 260, 297. Ustilago maidis, 375. Utérus, 94, 166. Utilité, 529; voir aussi Téléologie. Utricularia, 391. Vacherot, 529. Vacuole, 15. Vacuoles protoplasmiques, 438. — pulsatiles, 300. V.AIL, 372, 377. Vaillaru, 233. Vaisseaux (développement des), 91. rétiniens, 468. Valence. 102. Valle (P. de la), 22. Valseuses (souris), 345. Vandellia, 390. Van Duuren, 190. 37 570 TABLE ANALYTIUI K. Vanesses, 150, 340. Variabilité, 355, 371, 381. Variation, 181. 354 et suiv. brusque, 359, 389. (cas remarquables de), 362. (causes de la), 362 et suiv., 381. dans l'espace, 380, 381. — dans le temps, 380. — de l'adulte, 359, 360. des instincts. 362. discontinue, 369, 381. 520. en général, 357 et suiv. (formes de la), 359 et suiv. régressive, 360 et suiv. — (résultats de la), 372. — sous l'influence du milieu et du ré- gime, 362 et suiv, — sous l'influence du mode de repro- duction, 369 et suiv. Variations, 339, 405. épharmoniques, 355. (fixation des), 380. fluctuantes, 520. saisonnières, 416. Varigny (de), 308. Vasomoteurs (nerfs), 457. Vaucheria, 422. Vautour. 523. Vecchi (de), 282. vejdowsky, 19. Velde (Em. van de), 438. Velues (plantes), 349. Venins, 316, 317. Vératrine (action de la). 306. Veratti, 4, 5. Ferbascum, 390. Verdissement des huîtres, 295. Ver à soie (parthénogenèse chez le), 72. VERNON (H. M.), 26, 252, 296, 308. Veronica. 390. V eronicellida-, 418. Vers, 537. — luisants, 121. Vertébrés (évolution des), 381. « Vertebrula », 186. Verworn (M.), 26, 239, 515, Vésicule contractile, 285. — germinale, 402. Ve.ipa vulgaris, 359. Vesqde, 355. Vie (durée de la), 18, 168. — latente, 295. — (origines de la), xi, 247, 248, 382, 535. Vieillesse (causes de la), 168, 169. Vignon. 255. Vila, 198. Ville, 199. Villemin (F.), 32, 57, 208. Vilmorin (l'h. de), 405. Vincent (H.), 234, 319. Vinci (G.), 304. Vines (de), 358. Vinson (A. E.), 234. \ iolette (hybrides de), 551. Vipérides (venin de), 316. \ irescence, 108. Vision, 483 et suiv. — colorée, 468, 475. Vision entoptique, 468. VlSME, 305. Visuelles (perceptions). 474. Vitalisme, 389, 518. — énergétique, 589. Vitellus (influence du), 84. VlTRY (G.). 107, 284. Vivante (substance), 62. Vl.ÈS F. . 177, 291. Vocabulaires, 506. Voisin, 522. Volvo.r gtobutor, 322. Vries (Hugo DE . 362. 379, 381, 382, 385, '.s7, 389, 520. Vue (organes de la), 368. - (sens de la), 466, 467. VUILLEMIN (P.), 109, 357. 360, 379, 538. VULPION, 463. Wagan. 480. Wagner, 124, 151 Wahl (Bruno), 379. Waldeyer, 9, 13. Walker (G. E.), 49. 272. WALI.IN. 496. Wallis (Edmund), 267. Walter (Ch.), 416. Ward (Willis), 379. Warming, 49. Washburn (M. F.), 477. Wassilieff (A.), 42. 47. Watt, 502. WONBAL'M (J.), 478. Webber, 496. Weber (A.), 91. Weber(E.), 433, 4b7. WEBER (L.). 518. WEBER (Max). 183, 410. Weber, 479. Weber, 481.505. Weei.e (H. van der), 410. Weichardt, 525. Weidenreich, 15. Weigert, 442. Weii.l (P.E.), 205. Weindl(C1i.), 294. Weismann (A.l. 21, 45, 85, 86, 88, 124. 126, 127, 169, 335, 336, 338. 339, 340, 367, 371, 386, 387. 520, 522, 534. Weiss (B.), 536. WEISS (O.). 122, 131. Weldon (W. F. B.), 357, .186. WELECK1 (St.), 278. WELLS, 260. Welsfoud (E.J.), 37. WENT (F. A. F. C.), 518. Werber (E. I.). 115, 122. 123. Wermcke (Aphasie de), 509. Werthkimer (E.), 234. VV ESTERLLND (A.), 433. Western ailr. 261. WHKLDALB M.). 332. VNHITE (J.), 245. W hitney (D. D.). 152. 362. 399. WUZEMSKI (N. W.),106. WlEDERSHEIM, 466. \\ie> Max 471. TABLE ANALYTIQUE. 571 H'iesnerella Javanica, 422. Wigglesworth (Grâce), 77. Wigiie (Y. W. van), 82. WlJHE (VAN), 185. WlKI, 460. Wille (N.), 340. Williams (Léonard W.), 17. Williams, 296. WlLSON, 21, 41, 42,43, 48, 534. WlLSON (H. A.), 469, 478. Wilson (John H.), 350. WlLSON, 383. WINAMS (J. H.), 495. Winch (W. H.), 484, 506. WlNKLER, 56. WINTER (F. W,), 163. Winterstein (Hansi. 239. WlNTREBERT, 164. WlTASEK (S), 491. WITTMACK, 369, 380. WOLFF (J.), 179, 249. WOLFF, 203. WOLFF, 444. WOLTERECK, 22. WOLTERSTORFF (W.), 419. Wooi) (Anna K.), 360. Wooley (H. T.), 486 WORSLEY (A.), 332. WORTHINGTON(Julia), 449. WOYCICKI (M. Z.), 4. Wright (Alexandra), 359, 396. Wundt, 479. Xantine, 99. Xantochromes (cellules), 54. Xantho-oxydase, 99. Xénie, 353. Xénophiles (formes), 368. Xérophylie, 393, 394. Xiphopneus, 387. Xylène (action du). 63. Yamanouchi (shigeo), xiv, 76. Yatsu (N.j, 35. Yeld (G.), 33 2. Yetus, 413. Ylang-ylang (huile d'), -221. Young (M. S.), 155. Yung (E.), 153, 366. Zacharias (E.), 109. Zamia, 95. Zanda (G. B.), 316. Zavitz (C. A.), 385. Zea mais, 388. Zeigan, 525. Zeïne, 195. Zeleny (Charles), 89, 119, 122. Zelinka (C), 411. Zeri, 235. ' Zirconium, 307, 308. Zittel, 3S0. Zôllner, 484. Zonaux (blastodermes), 110. Zone radiaire, 53. Zoochlorelles, 398. Zooxanth elles, 383. Zschokke, 416. Zuelzer (Margarel), 118. ZUNZ, 192. Zygnema, 31. Zygomorphie. 390, 391. Zygomorphisme, voir Zygomorphie. Zygospores, 155. Zygotènes (noyaux), 52. L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDIS ANNUELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE L'iNSTITUT PROFESSEUR A LA SORBONNE DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique M. GOLDSMITH F. PÉCHOUTRE Licenciée es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE (Dr Jean), chef des travaux au laboratoire de Psychologie Physiologique à la Sorboune. DOUZIÈME ANNÉE 1907 PARIS LIBRAIRIE H. LE SOUDIER 174 ET 176, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1910 EN VENTÉ A LA MÊME LIBRAIRIE TRAITE DE ZOOLOGIE CONCRÈTE P A II Yves DELAGE PROFESSEUIt A LA PA< CLTÉ DES SCIEN'C S DE PARIS Edgard HÉROUARD MAITRE DE CONFÉRENCES A T,A FACULTÉ DES SCIENCES DE TARIS LEÇONS PROFESSÉES A LA SORBONNE Tome I. — La Cellule et les Protozoaires (paru). 25 fr. » ! Ve Partie. — Les Mésozoaires. Les Spongiaires Tome IL (paru) 15 fr. » ( 2e Partie. — Les Cœlentérés (parti I. . 60 fr. » Tome III. — Les Eohinodermes (paru) 37 fr. 50 Tome IV. — Les Vers (en préparation). Tome V. — Les Vermidiens (paru) 25 fr. » Tome VI. — Les Articulés (en préparation ). Tome VII. — Les Mollusques. Tome VIII. — Les Procordés (paru). 25 fr. » Tome IX. — Les Vertébrés. TYi'UGRAFUIE I'IKMl.N-DIDOT F.T Cle. — J1ESNII. (EURE).