L'ANNÉE BIOLOGIQUE TYPOGRAPHIE FIRMIN-DIDOT ET c'"'. — MESNIL (EURE). L'ANNÉE BIOLOGIQUE COMPTES RENDUS ANNUELS DES TRAVAUX BIOLOGIE GENERALE PUBLIES SOUS LA DIRECTION DE YVES DELAGE MEMBRE DE l'iNSTITUT PROFESSEUR A LA SORBONNE DIRECTEUR DE LA STATION BIOLOGIQUE DE ROSCOFF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique M. GOLDSMITIi F. PÉCHOUTRE Licenciée es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES : PHILIPPE (D'" Jean), chef des travaux au laboratoire de Psychologie Physiologique à la Sorbouue. QUATORZIÈME ANNÉE 1909 PARIS LIBRAIRIE H. LE SOUDIER 174 ET 176, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 1912 LISTE DES COLLABORATEURS BATAILLON (E.j. — Professeur de Biologie générale à l" Université. Dijon. BEAUCHAMP (P. de). — Préparateur au Laboratoire de Roscoff. BILLARD (A.). — Docteur es sciences. Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. BOUBIER (A. M.). — Privat-docent à l'Université. Genève. CHALON (J.). — Docteur es sciences. Bruxelles. CHAMPY (Cn.). — Licencié es sciences. Préparateur à la Faculté de Médecine. Paris. CLAVIÈRE (J.). — Professeur au Collège. Dunkerque. CUÉNOT (L.). — Professeur à la Faculté des Sciences de l'Université. Nancy. DUBUISSON. — Docteur es sciences. Professeur au Lycée. Dijon. FAURÉ-FREMIET (E.). — Attaché au laboratoire d'Embrgogénie com- parée au Collège de France. Paris. FOUCAULT. — Docteur es lettres. Professeur à la Faculté des Lettres. Montpellier. GALLARDO (A.). — Professeur à l'Université. Buenos-Ayres. GARD (M.). — Chef de travaux à la Faculté des Sciences. Bordeaux. GAUTRELET (J.). — Directeur du Laboratoire des Hautes-Études à la Faculté de Médecine. Paris. GOLDSMITH (M"" Marie). — Licenciée es sciences. Paris. GUÉRIN (P.). — Professeur agrégé à l'École sujjérieure de Pharmacie. Paris. GUIEYSSE-PÉLISSIER (A.). — Préparateur de cours à la Faculté de Médecine. Paris. HECHT (D""). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences de l'Université. Nancy. HENNEGUY (F.). — Professeur d'Embryologie au -Collège de France. Paris. HÉRUBEL (M.). — Préparateur à la Faculté des Sciences. Paris. JACCARD (P.). — Professeur au Polytechnikiim. Zurich. VI LISTE DES COLLABORATEURS. LÉCÂILLON (A.). — Professeur à la Faculté des Sciences. Toulouse. LEDUC (S.). — Professeur de Physique à V École de Médecine. Nantes. LEGENDRE (R.). — Docteur es sciences. Paris. LUCIEN (M.). — Chef des travaux à la Faculté de Médecine. Nancy. MENDELSSOHN (M.). — Professeur à r Université. Saint-Pétersbourg. MÉNÉGAUX (A.). — Assista7it au Muséum. Paris. MERCIER (L.). — Docteur es sciences. Chef des travaux à la Faculté des Sciences. Nancy. MICHEL (AuG.). — Agrégé des Sciences physiciues. Docteur es sciences. Paris. PÉCHOUTRE (F.). — Docteur es sciences. Paris. PHILIPPE (D'' Jean). — Chef des travaux au laboratoire de Psychologie physiologique à la Sorbonne [Hautes-Études). Paris. PRENANT (A.). — Professeur d'Histologie à la Faculté de Médecine. Paris. PUYMALY (A. de). — Licencié es sciences. Bordeaux. ROBERT (A.). — Chef des travaux de Zoologie à la Faculté des Sciences. Paris. STROHL (J.). — Privat-docent à l'Université. Zurich. THIRY (G.). — Directeur de la Station Bactériologique. Nancy. VARIGNY (H. de). — Assistant au Muséum. Paris. YLÈS (F.). — Préparateur au Laboratoire de Roscoff. AVERER (A.). — Professeur à la Faculté de Médecine. Alger. TABLE DES CHAPITRES I. La cellule. 1. Struclure et constUution chimique de. la cellule et de ses parties. — a) Struc- ture, p) Constitution chimique. 2. PJnjsiologie de la cellule. — a) Sécrétion, excrétion. P) Mouvements proto- plasmiques. Y)Tactismes et Iropismes. S) Assimilation, accroissement, e) Réac- tions de la cellule en présence des toxines, des sérums, des venins. 3. Division cellulaire directe et indirecte. — a) Rôle de chaque partie de la cellule dans ces phénomènes-, leur cause, p) Signification absolue et relative des deux modes de division. II. Les produits sexuels et la fécondation. 1. Produits sexuels. — a) Origine einbryogénique de ces produits, p) Phénomènes de leur maturation : réduction ciiromatique, modifications cytoplasmiques. y) Structure intime des produits mûrs. 2. Fécondation. — a) Fécondation normale, p) Mérogonie. Fécondation partielle, pseudogamie. y) Polyspermie physiologique (pseudopolyspermie). m. La parthénogenèse. — a) Prédestination, structure, maturation de l'œuFpar- thénogénétique. p) Conditions déterminantes du développement parthénogéné- tique. Parthénogenèse expérimentale, y) Alternance de la parthénogenèse et de l'amphimixie. Parthénogenèse exclusive. IV. La reproduction asexuelle. —a) Par division : schizogonie; autotomie repro- ductrice, disséminatrice, défensive, p) Par bourgeonnement, y) Par spores. V. L'ontogenèse. — a) [sotropie de l'œuf fécondé; spécificité cellulaire. P) Dififéren- ciation anatomique; différenciation histologique et processus généraux, y) Les facteurs de l'ontogenèse; tactismes et tropismes, excitation fonctionnelle, adap- tation ontogénétique; biomécanique. VI. La tératogénèse. 1. Généralités ; lois et causes de la formation des monstres. 2. Tératogénèse expérimentale : a. Soustraction d'une partie du matériel embryogénique : a) à l'œuf entier (ootomie); P)à l'œuf en segmentation ou à l'embryon (blastotomie). h. Iniluence tératogénique : a) des agents mécaniques et physiques (pression, se- cousses, trauinatismes, température, éclairage, électricité, etc.); p) des agents chimiques; y) des agents biologiques (consanguinité, hybridation, parasites, maladies, etc.). 3. Tératogénèse naturelle. — a) Production naturelle des altérations tératologi- ques. P) Correction des altérations tératologiques par l'organisme. Régulation. y) Polyspermie tératologique. Monstres doubles. Hermaphroditisme téraîolo- gique. ô) Cas tératologiques remarquables. / ^ 7 3 > VIII TABLE DES CHAPITRES. VII. La régénération. — Régénération normale. Autotomie. Parallélisme avec l'on- logénèse. Régulations. Hétéromorphose. VIII. La greffe. — a) Action du sujet sur le greffon, p) Hybrides de grefte. !X. Le sexe et les caractères sexuels secondaires ; le polymorphisme ergatogéniquei. X. Le polymorphisme métagénique ', la métamorphose et l'alternance des générations. XI. La corrélation. — a) Corrélation physiologique entre les organes en fonction. P) Corrélation entre les organes dans le développement. XII. La mort ; le plasma germinatif. — Dégénérescence sénile. — Immortalité des Protistes. XIII. Morphologie générale et chimie biologique. I" MoiiPHOLOciE. — a) Symétrie, p) Homologies. y) Polymérisation. Individualité de l'organisme et de ses parties; colonies. S) Feuillets. 2° Composition chimiode des substances de l'organisme. XIV. Physiologie générale. 1" NuTiuTio^. — a) Osmose, p) Respiration, y) Assimilation et désassimilation; absorption, o) Circulation, sang, lymphe, e) Sécrétions interne et externe, ex- crétion. Ç) Production dénergie (mouvement, chaleur, électricité, etc.). v)) Pig- ments. 6) Hibernation, vie latente. 2° Action des agents divers : a) mécaniques (contact, pression, mouvement, etc.); 3) physiques (chaleur, lumière, électricité, rayons cathodiques, pression os- motique, etc.); y) chimiques et organiques (substances chimiques, ferments solubles, sérurns, sucs d'organes, venins, toxines), ferments figurés, microbes. 8) Tactismes et tropismes. e) Phagocytose. XV. L'hérédité. a. Généralités. b. Transmis sibilité des caractères de tout ordre. — a) Hérédité du sexe. p) Hérédité des caractères acquis, y) Hérédité de caractères divers : cas remarquables. c. Transmission des caractères. — a) Hérédité dans la reproduction asexuelle, dans la parthénogenèse, dans l'amphimixie. p) Hérédité directe et collaté- rale, y) Hérédité dans les unions consanguines. 8) Hérédité dans le croise- ment; caractères des hybrides, e) Hérédité ancestrale ou atavisme. !;) Té- légonie. y;) Xénie. XVI. La variation. a. Variation en général; ses lois. 0. Ses formes : a) lente, brusque; (i) adaptative; y) germinale; 8) embryon- naire; e) de l'adulte ; Ç) atavique, régressive ; yi) corrélative; 8) des instincts. t) Cas remarquables de variation. c. Ses causes : a) Spontanée ou de cause interne, irrégulière ou dirigée. Va- riation parallèle. Orthogénèse. P) Variation sous l'influence des parasites. y) Influence du milieu et du régime : accoutumance; acclimatement; actions physiques (pression osmotique, température, lumière, etc.). S) In- fluence du mode de reproduction (reproduction asexuelle, consanguinité, croisement). '/. Ses résultats : a) PolymorphismQ œcogénique '. p) Dichogénie. XVII. L'origine des espèces et de leurs caractères. a. Fixation des diverses sortes de variation. Formation de nouvelles es- pèces. — a) Divergence, p) Convergence, y) Adaptation phylogénétique. ô) Espèces physiologiques. 1. Voir dans VAveriissement du vol. III la significalion de ce terme. TABLE DES CHAPITRES. ix b. Facteurs. — a) Sélections artificielle; naturelle (concurrence vitale); ger- minale; sexuelle; des tendances, etc. P) Ségrégation; panmixie. ô) Action directe du milieu. c. Adaptations. — Œcologie. Adaptations particulières. Symbiose. Commensa- lisme. Parasitisme. Mimétisme. Particularités structurales, physiologiques et biologiques. d. Phylogénie. — Disparition des espèces. XVIII. La distribution géographique des êtres. XIX. Système nerveux et fonctions mentales. 1° Structure et fonctions de la cellule nerveuse, des centres nerveux et des organes des sens. a. Cellule nerveuse. — a) Structure, p) Physiologie, pathologie. h. Centres nerveux et nerfs. — a) Structure. P) Physiologie; localisations cérébrales, c. Organes des sens. — a) Structure, p) Physiologie. 1° Processus psychiques. I. Sensations. a. Sensibilité générale et tactile. b. Sens musculaire. c. Sens gustatif et olfactif. d. Audition. e. Vision. II. Sentiments et Mouvements. a. Émotions. b. Rêves. . c. Lecture, d. Fatigue. III. Idéation. a. Images mentales. b. La conscience. c. La mémoire. d. L'activité mentale. IV. Psychologie comparée. a. Psychologie infantile. b. Psychologie anormale. c. Psychologie des animaux. XX. Théories générales. — Généralités. TABLE DES REVUES GENERALES PARUES DANS LES VOLUMES PRÉCÉDENTS L. Daniel. Influence du sujet sur le greffon. Hybrides de greffe Vol. I, 269 E. Glev. Exposé des données expérimentales sur les corrélations fonc- tionnelles chez les animaux X TABLE DES REVUES GENERALES. J.-P. Durand (de Gros). Du pohzoïsme et de l'unité organologique intégrante chez les Vertébrés Vol. 1, 338 \. Charrin. Les défenses de l'organisme en présence des virus Vol. I, 342 Em. Bourquelot. Les ferments solubles Vol. I, 375 C. Phisalix. Étude comparée des toxines microbiennes et des venins.. Vol. I, 382 W. SzczAwiNSK.A. Conceptionmodernedelastructuredusystèinenerveux. Vol. I, 569 A. BiNET. La psychologie moderne et ses récents progrès Vol. I, 593 M. Hartog. Sur les phénomènes de reproduction Vol. I, 699 J. Cantaclzène. La phagocytose dans le règne animal Vol. H, 29i G. Pruvot. Conditions générales de la vie dans les mers et principes de distribution des organismes marins Vol. H, 559 A. Labbé. Un précurseur. Les cellules factices d'Ascherson Vol. III, 4 L. GuiGNARD. La réduction chromatique Vol. III, 61 E. Metchniroff. Revue de quelques travaux sur la dégénérescence sénile Vol. III, 2i9 P. Vir.NON. Les canalicules urinaires chez les Vertébrés • Vol. III, 27 G. Pruvot. Les conditions d'existence et les divisions bionomiques des eaux douces Vol. III, 527 S. Leduc. La tension osmotique Vol. V, li L. CuÉNOT. Les recherches expérimentales sur l'hérédité Vol. VII, lvi W. SzczAwiNSKA. Coup d'œil rétrospectif sur les cytotoxines Vol. VII, xlvi P. DE Beauchami'. Les colorations vitales Vol. XI, xvi Eue METOHNihOFF. Aperçu des progrès réalisés dans l'étude de l'iminu- nilé pendant les dix premières années du vingtième siècle Vol. XIII, xix An(;i:l Gallardo. Les idées théoriques actuelles sur la mécanique de la division cellulaire Vol. XIV, xix REVUE (1909) Biologie animale. — Il faut d'abord signaler, pour les questions relatives à la cellule (ch. I), l'important mémoire de p. Délia Valle, venant critiquer toutes les conceptions classiques sur le nombre et Tindividualité des chromosomes. Après un examen des travaux faits jusqu'à présent, Délia Valle conclut qu'on s'était contenté trop facilement de résultats approximatifs et que les méthodes employées pour compter les chromosomes avaient été défectueuses. Des recherches faites sur divers épithéliums lui montrent que les variations du nombre des chromosomes sont très fréquentes; quant à leur individualité, elle est une illusion : ce qui est constant pour une- nature donnée d'éléments cellulaires, c'est la grandeur moyenne des segments chromatiques en lesquels se décompose la masse totale de chromatine; mais ces segments peuvent ne pas se recon- stituer tels quels à chaque nouvelle division. — A un point de vue différent, l'étude du nombre de chromosomes est poursuivie par les nombreux auteurs qui s'occupent de la recherche des hétérochro- mosomes et de leurs relations possibles avec la détermination du sexe. C'est d'abord E. B. 'Wilson qui trouve chez le Syromastes et le Pijrrochoris deux catégories de spermatozoïdes, à nombre de chro- mosomes différent, donnant, après la fécondation, l'un des femelles, l'autre des mâles. Morgan, étudiant le Phylloxéra fallax (ch. IX), Payne, à la suite d'une étude des Réduvides, et Morrill étudiant des Hémiptères (ch. II), arrivent également à établir des différences dans le nombre et la taille des chromosomes, se rattachant au sexe. — Ces différences ont été constatées également par Stevens chez des Coléoptères (ch. Il), par Boring chez VAscMvis megalucephala, par Guyer chez la Pintade, par Gérard chez le Stenobothrus biguttulatus (ch. II), enfin par "Wilson chez le Metapodius et le Thyanta, mais dans ces mémoires les variations décrites sont individuelles, sans rapport avec le sexe. Le g. Thyanta montre ce phénomène intéres- sant que le nombre de chromosomes diffère chez des variétés de la même espèce et même chez des individus habitant des régions différentes, ■wilson y voit une explication possible des « espèces physiologiques». XII L'ANNEE BIOLOGIQUE. La physiologie de la cellule a inspiré deux mémoires de Lillie sur la signification biologique des changements de perméabilité de la membrane plasmatique ; c'est à ces changements qu'il attribue le phénomène d'excitation. — Il faut signaler aussi un certain nombre de travaux sur l'action des matières colorantes (Damianovitch, Bayliss, Ruhland, Hœber, Ross), sur la contraction musculaire et les fibres musculaires (Bernstein, Hurthle, Arnold), enfin sur la division cellulaire. Gallardo maintient sa tliéorie électrique, avec des centrosomes de même signe; Hartog maintient la sienne, avec des centrosomes bipolaires. Brailsford Roberston reproduit le mécanisme de la division cellu- laire à l'aide d'un fil humecté d'un alcali et placé suivant le diamètre d'une goutte d'huile contenant des traces d'acide gras: la goutte se coupe en deux, par suite de l'abaissement de tension superficielle dans la région équatoriale, due à la formation de savon. La morphologie et la physiologie des produits sexuels n'a donné lieu, en dehors des mémoires consacrés aux hétérochromosomes, qu'à des travaux de détail. — Dans la question de la parthénogenèse, il faut citer un travail de Ssinitzin, interprétant comme reproduction parthénogénétique la formation des sporocystes et des rédies chez les Trématodes. La parthénogenèse expérimentale a donné lieu à un travail de J. Loeb sur la nature de r excitation au développement de l'œuf animal et un volume du même auteur : L'activation chimique de Vœuf animal {la parthénogenèse artificielle) ; les théories de l'auteur y sont exposées sous une forme qu'il considère comme définitive. — Delage. dans une note sur la vraie cause de la parthénogenèse électri- que, explique que cette parthénogenèse est due à l'action combinée du très faible courant que le condensateur laissait passer et de l'addition du ZnCP. — A citer aussi les expériences de Kupelwieser qui a provoqué le développement des œufs d'Oursins en faisant agir sur eux du sperme de mollusques; il voit là, d'ailleurs, non un phéno- mène de parthénogenèse, mais un phénomène de croisement, les centrosomes provenant non de l'ovocentre, mais du spermocentre. Dans les questions d'ontogenèse, il faut citer plusieurs mémoires tendant à établir que la distribution des matériaux visibles dans l'œuf (par suite de la centrifugation, p. ex.) n'a rien à voir avec celle des éléments formateurs (Payne, Morgan et Spooner). — Dans un livre d'ensemljle sur les facteurs du développement, Jenkinson oppose l'idée des substances organo-formatrices du cytoplasma (ani- sotropie du cytoplasma de Boveri) à celle de la mosaïque du noyau, réduisant ainsi le rôle du noyau et des chromosomes. — Nous devons également mentionner ici plusieurs mémoires sur l'hérédité (ch. XV) qui se rattachent aux mêmes questions. Guyer [Les défectuosités de la théorie chromosomique de Vhérédité) examine et cherche à réfuter les arguments en faveur des chromosomes porteurs de caractères héréditaires, pour conclure à la nécessité du point de vue organiciste. De même, Rhumbler [Hérédité et base chimique de la mécanique cel- lulaire) réfuie les théories d'unités représentatives; il émet une L'ANNEE BIOLOGIQUE. xin hypothèse, d'après laquelle la substance germinale serait formée de deux parties : l'une stable, caractéristique de l'espèce, l'autre variable, à laquelle il donne le nom de « chaînes latérales », et qui est sous l'influence des divers facteurs externes modifiant les échanges entre le cytoplasma et le noyau. Ce seraient ces « chaînes latérales », existant aussi bien dans le soma que dans le- germen et pouvant être influencées dans les deux en même temps, qui rendraient pos- sible l'hérédité des caractères acquis. Les questions de tératogénèse, de régénération, de métamorphose n'ont fourni cette année aucun travail saillant. — Pour la greffe, il faut signaler l'exposé, fait par Pozzi, des travaux du D'' Carrel, et les expériences de parabiose de Jehn et de Sauerbruch et Heyde. — Dans la question du sexe (ch. IX), à côté des nombreux travaux sur les chromosomes accessoires dont il a été question plus haut, il faut signaler une discussion sur la parthénogenèse chez les abeilles entre Dickel, Bresslau et Bvittel-Reepen, et un travail sur le même sujet de Cuénot. La tendance vers l'étude de la physiologie comparée, que nous avons notée l'année dernière, s'est encore accentuée. La vie des animaux aquatiques est étudiée dans un mémoire de Pûtter sur la nutrition des poissons, auquel se rattachent les travaux de "Wolff et de Lohmann (ch. XIV). Portier, Brochet s'occupent de la digestion et de la respira- tion d'insectes aquatiques (ch. XVI). Sont étudiés ensuite : la respira- tion des Batraciens (Couvreur), la respiration et la circulation des Vers (Combault), les reserves alimentaires chez les Annélides et les Insectes (Kollmann), les échanges nutritifs chez ces derniers (Parhon), la di- gestion des Planaires (Arnold; , la nutrition des Infusoires (Nierenstein) , les échanges gazeux chez les Lépidoptères ^M. von Linden), le thy- mus des Reptiles et des Téléostéens (Dustin et Hammar) la nutri- tion des oiseaux (l. et M. Lapicque), leurs sacs aériens (Victorow). Leontowitch compare le cœur des vertébrés à sang chaud et celui des vertébrés à sang froid, Cardot s'occupe du cœur des Mollusques, Hollande, Bruntz du sang, le premier des Coléoptères, le second des Cumacés. La contraction musculaire et les mouvements chez différents animaux sont l'objet des travaux de Keith, Marceau et Limon, Buytendyk, Teodoresco, Haze. Dans un autre ordre d'idées, nous devons noter la grande importance prise par l'étude des glandes à sécrétion interne. L'action de la glande thyroïde, du thymus, des surrénales, du corps jaune sont l'objet d'un grand nombre de mémoires qu'il serait trop long d'énumérer (voir les ch. XI et XIV]. Dans l'étude de l'hérédité, en dehors des mémoires dont nous avons parlé plus haut à propos du rôle des chromosomes, il n'y a rien de très saillant à noter. L'hérédité des caractères acquis est en partie traitée dans le travail de Jennings sur la variation et l'hérédité chez les Protozoaires (ch. XVI). S'il est vrai, dit-il, que les organismes unicellulaires peuvent être considérés comme des cellules germinales libres, soumises à toutes les actions du milieu extérieur, il ne s'ensuit XIV L'ANNEE BIOLOGIQUE. pas que tout caractère, inné ou acquis, soit transmissible : au con- traire, seuls sont transmis les caractères typiques de la race, à Texclusion des particularités individuelles (observations faites sur les Paramécies). Dans le chapitre traitant de l'évolution et de ses facteurs, nous avons à noter deux mémoires de Bordage rapportant un cas intéres- sant de mutation chez les Décapodes : Ortmannia AUuaudi donnant naissance à A /j/a serrata, espèce considérée auparavant comme diffé- rente. Le parasitisme, les diverses adaptations morphologiques et physiologiques ont donné lieu surtout à des travaux descriptifs. Pour la question de la coloration protectrice, il faut noter le mémoire de Stockard sur le « bâton-marchant» (Aplopus Mayeri); l'auteur s'occupe surtout de l'adaptation des fémurs antérieurs qui présentent une con- cavité correspondant aux convexités de la tête, contre laquelle ils viennent s'appliquer étroitement dans l'attitude du repos. Ces dis- positions se montrent déjà dans l'embryon ; S. se demande, sans répondre catégoriquement à la question, si ce n'est pas là un effet, héréditairement transmis, de la pression exercée par la tête. La distribution géographique des êtres a suscité cette année, à côté de nombreux mémoires sans grande portée générale, un travail de Holdhaus sur la théorie de pendulation de Simroth ; l'auteur con- clut la série de critiques adressées à cette théorie par cette considé- ration générale que toute théorie de ce genre est prématurée pour le moment, la répartition des êtres étant encore insuffisamment connue. Dans le domaine du système nerveux et de ses fonctions, nous trouvons à côté d'un très grand nombre de mémoires de détail, plu- sieurs travaux importants d'ensemble : ceux de Marinesco et de Legendre sur la structure de la cellule nerveuse, celui d'Obersteiner sur la physiologie nerveuse, avec une part considérable consacrée au métabolisme de la cellule nerveuse, enfin celui de Lugaro qui émet une hypothèse personnelle sur la conduction et la transmission ner- veuses. La physiologie nerveuse comparée tient une large place; de nombreux auteurs s'occupent surtout de certains réflexes particuliers chez les animaux. — Dans la question deslocalisations, il faut signaler, à côté d'un travail d'ensemble important de Brodmann, un mémoire intéressant de Rothmann. Cet auteur a refait l'expérience de Goltz sur le chien privé de son cerveau et a constaté que, dans le délai de six mois, le chien arrivait à acquérir certaines aptitudes et même à profiter de l'expérience ; il en conclut que les centres inférieurs sont capables de s'éduquer pour suppléer, dans une certaine mesure, au cerveau. Le cinquantenaire de la publication de YOrigine des Espèces a donné lieu à un grand nombre de publications traitant de l'influence de DarAvin Sur les différents domaines de la pensée moderne. Nous avons à citer un livre de Bald^vin : Danvin et les humanités, un numéro spécial du Psijchologkd lieview contenant des articles d'Angell, de Baldwin, de Creighton, d'Ellwood, et un discours de Hertwig aux L'ANNEE BIOLOGIQUE. xv fêtes du jubilé de Cambridge. — Pour les questions les plus géné- rales, nous avons vu paraître cette année Science et méthode de H. Poincaré el un exposé remarquable des questions d'évolution par Kellogg, sous le titre : Le danvinisme aujourd'hui. — Y. Delage et M. GOLDSMITH. Biologie végétale. — La structure du noyau, son évolution com- parée dans les espèces pures et dans les hybrides, dans les formes apogames et dans les formes sexuées, font l'objet de deux mémoires importants de Rosenberg. La microchimie appliquée à l'étude, des chromosomes a montré à Nemec que ces corps sont substantielle- ment différents du réseau nucléaire et des granulations chromatiques. — Grégoire combat l'hypothèse émise par Hertwig que les phéno- mènes synaptiques pourraient représenter une tentative de bipartition, une cinèse avortée, ayant au point de vue de la multiplication de la chromaline le même effet qu'une cinèse effective, et il maintient que les phénomènes synaptiques représentent bien « la première étape de l'unique et véritable prophase de la cinèse hétérotypique ou réduc- tionnelle ». Des anomalies dans le développement de l'ovule, du sac embryonnaire et de l'œuf sont signalées par "Went chez les Podoste- macées, parCamphtll dans le Pandanus, par Modilewski dans quel- ques Onagracées. Gates, Rosenberg, Lundegardt apportent de nou- velles contributions à la connaissance de la réduction chromatique. Bruchmann étudie le chimiotactisme des anthérozoïdes de Lijcopo- diuni et établit que l'acide citrique est, pour eux, l'excitant spécifique comme l'acide malique pour les anthérozoïdes des Hépatiques, des .Mousses et des Fougères. Ernst étudie la parthénogenèse du Bur- mannia cœlestis où l'archespore devient directement le sac embryon- naire sans qu'il y ait réduction du nombre des chromosomes. Les trois cellules du sommet du sac peuvent se développer en embryons. Longo a observé des phénomènes de parthénocarpie dans le Diospyros virginiaca. — D'après Morgenthaler, la formation des téleutospores chez les Urédinées est conditionnée par le stade du développement des plantes nourricières; tout arrêt de nutrition de celles-ci favorise la production des téleutospores. Le problème des hybrides de greffe a provoqué d'intéressants tra- vaux, winkler a cherché à résoudre la question expérimentalement en greffant la Morelle noire sur la Tomate. A côté de bourgeons appartenant soit à l'une, soit à l'autre espèce, il put observer des plantes singulières, représentant d'un côté une pousse de Tomate pure et de l'autre une pousse de Morelle pure. Aucune anomalie de ce genre n'étant encore connue, "Winkler a proposé d'appeler ces plantes des Chimères. Il obtint en outre laborieusement et exception- nellement des pousses qu'il considéra comme de véritables hybrides de greffe. Mais la réalité de ces hybrides a été contestée par Baur qui considère les hybrides de Winkler comme des chimères périclinales, c'est-à-dire comme des plantes dont le sommet végétatif présente, en dehors, une couche de cellules provenant de lune des espèces, et en l'année biologique, XIV. 1909. b xvr L'ANNEE BIOLOGIQUE. dedans, une couche de cellules de l'autre espèce. Strasburger croit de même que les plantes de "Winkler ne sont pas de vrais hybrides de greffe, mais des hyperchimères possédant dans leurs sommets végétatifs les deux sortes de cellules embryonnaires parentales en contact si étroit qu'elles s'influencent réciproquement au point de faire naître des bourgeons semblables à des hybrides des deux plantes. D'un autre côté. Griffon a publié les résultats de nombreuses recherches expérimentales basées sur le greffage des plantes herba- cées et entreprises pour obtenir des hybrides de greffe. Dans aucun cas,, l'auteur n'a pu observer trace d'hybridation asexuelle. Stras- burger consacre un mémoire à des considérations surtout théoriques sur l'époque de la détermination du sexe chez les plantes, sur l'apo- gamie, la parthénogenèse et la réduction chromatique. Korpatchewska montre que chez les Mucorinées hétérothalliques où l'on n'observe pas de dimorphisme sexuel, l'attraction réciproque qu'exercent Tun sur l'autre les thalles des deux sortes est due à une hétérogamie chimique et physiologique. Lang et Blackmann émettent des interprétations différentes sur l'alternance des générations. Les travaux de chimie végétale sont toujours nombreux. Signalons ceux de Butkewitsch sur la formation exagérée d'ammoniaque sous l'action de l'alcool, de Treboux sur la formation de l'amidon à partir de l'adonite et de la sorbite, de 'Weber sur les variations de l'amidon et des graisses chez les plantes et, en particulier, chez les arbres, de Ciamician et Ravennasur la formation des glucosides par les plantes, de Bruschi sur létude physiologique du latex, de Mirande sur l'influence exercée par certaines vapeurs sur la cyanogénèse végétale, etc.. Palladin publie un important mémoire sur la respiration des végétaux, respiration dans laquelle il distingue deux processus, l'un primaire ou respiration anaérobie, provoqué par des enzymes qui transforment des combinaisons stables difficilement oxydables natu- rellement en substances facilement oxydables, l'autre, aérobie, com- parable à une combustion lente, mais dans lequel interviennent des phénomènes complexes auxquels participent un grand nombre de corps. De plus, la fixation d'oxygène dans la cellule vivante nécessi- terait la présence d'un sensibilisateur particulier que l'auteur nomme chromogène. Stahl consacre une grosse publication à la biologie de la chlorophylle et d'Arbaumont apporte une nouvelle contribution à la connaissance des corps chlorophylliens. Wiesner précise la transfor- mation de la lumière solaire directe à son entrée dans la couronne feuillée des arbres. Blaauw étudie la perception de la lumière parles plantes; il établit des relations numériques entre l'intensité lumi- neuse, la durée d'éclairement et le seuil de l'excitation ; il détermine la sensibilité phototropique de certaines plantes vis-à-vis de radia- tions de diverses longueurs d'onde. Nilson-Ehle poursuit ses recherches sur l'hérédité mendelienne dans les céréales. Avoine et Blé, et montre par des expériences nom- breuses qu'il faut distinguer avec soin les facteurs héréditaires des caractères sensibles, et qu'un même caractère sensible peut dépendre L'ANNEE BIOLOGIQUE. xvii de plusieurs facteurs ; il essaie aussi de prouver que la variation con- tinue héréditaire n'est pas incompatible avec la doctrine des caractères- unités. Dans le même ordre d'idées, Correns et Baur publient les résultats d'expériences relatives à l'hérédité de races diverses. Chodat signale des grappes de raisin panachées sans pouvoir en donner une interprétation définitive. Wolf fait connaître des modifications et mu- tations produites expérimentalement dans BacUlus prodiyiosus et d'autres Schizophytes. Chodat publie une importante étude critique et expérimentale sur le polymorphisme des Algues et Mangin, sur les formes groupées sous le nom d Aspergillus glaucus. Plateau étudie avec détails la pollinisation des fleurs de Listera ovata, Czapek consacre aux Orchidées épiphytes de l'Inde un mé- moire où il examine successivement les adaptations xérophytiques, l'absorption d'eau par les racines aériennes et les divers tropismes. Bernard et BurgefiF publient sur les Orchidées et leurs champignons commensaux deux importants mémoires qui se complètent mutuelle- ment, sans enlever à Bernard le mérite de la priorité. Signalons en terminant les travaux de Lignier sur l'ascendance des Angiospermes, de Coulter sur l'évolution des Gymnospermes, de Guilliermond sur la phylogénèse des levures, d'Aaronsohn sur l'histoire des Céréales, Blé, Orge et Seigle. — F. Péciioutre. Biologie psychologique. — Des derniers travaux publiés en 1909 on peut conclure à la manifestation de quatre tendances principales : 1° Les efforts pour trouver des relations plus étroites entre les phénomènes psychologiques et les phénomènes biologiques, en ratta- chant les lois des premiers aux lois des seconds, ou même aux lois plus générales de mécanique qui conditionnent ceux des seconds que nous connaissons le plus exactement. La tentative n'est pas nouvelle, mais elle se présente sous une forme nouvelle parce qu'elle utilise des don- nées expérimentales ou d'observation, qu'on ne possédait pas autre- fois. Les études de Titchener sur la Psychophysique du climat; celle de Gurley sur la Psijcliologie biologique, vont dans ce sens; 2" Plus de méthode dans les recherches sur ces sensations vagues et difficiles à décrire, que sont les sensations musculaires et les états dits médiumniques. Il semble que ces deux sortes d'études cherchent un point de contact l'une avec l'autre pour marcher ensemble : c'est l'im- pression que donnent des études comme celles de Bêcher sur la Sensi- hilité interne; de Turro sur la Psychologie de V équilibre du corps humain; de Kunz sur le Toucher à distance des aveugles ; de Downey sur la Lecture par les muscles ;rélnde générale de Flournoy sur Esprits et médiums, et aussi celle, plus lointaine, de Boirac sur la Psychologie inconnue : à des titres divers, ces recherches sont orientées dans le même sens; ajoutons qu'elles ont, au fond, une même origine : les ana- lyses de Tn. Ribot sur les phénomènes connexes aux sentiments et aux mouvements; 3° Un pas en avant pour solutionner la question des modifications neurologiques connexes aux divers états mentaux. Le travail de Brod- XVIII L'ANNÉE BIOLOGIQUE. mann, venu après les recherches de Flechsig et de Pick, semble avoir influé sur une foule d'autres recherches : témoin celle de Ladame sur V Histologie pathologique des maladies mentales ; ce n'est encore qu'un travail d'approche, et pas toujours une œuvre directe, mais on sent que la question est serrée de plus près ; 4° l'examen plus précis des diverses étapes du développement des mouvements adaptés chez l'enfant, dont l'étude est liée à celle des développements d'habitudes chez les animaux : signalons surtout les patientes observations de Miss Shinn, et le résumé d'ensemble donné par O'Shea. Signalons aussi le travail où Thorndike etLay critiquent la manière dont Spearman a cru pouvoir aborder l'étude des corrélations. — J. Philippe. LES IDÉES THÉORIQUES ACTUELLES SUR LA MÉGANIQUE DE LA DIVISION CELLULAIRE Par Angel GALLARDO Dans l'une des premières descriptions des phénomènes de la division indirecte, celle de Fol (1873), on trouve déjà indiquée une ébauche d'interprétation dvnamique, car il compare les figures observées avec les spectres magnétiques. En 1887, Ed. van BtNEDEN proposa une explication des apparences et mouvements de la caryocinèse par la contraction des filaments partant des centrosomes, qui constitueraient un système musculaire radial de deux groupes antagonistes. Cette théorie fibrillaire, avec quelques modifications, prédomina jusqu'en 1895. A ce moment, Ziegler publia un article dans lequel, après avoir montré qu'on peut reproduire les principales figures de division au moyen de pôles magnétiques et de la limaille de fer, il arrivait aux conclusions suivantes : 1° Les fuseaux ne sont pas des images préformées, mais des struc- tures nées grâce à l'action des centres ; 2" Les soi-disant filaments contractiles et d'union sont produits par des actions dynamiques entre les chromosomes et les centrosomes, vraisemblablement des actions chimiques réciproques; 3° Les filaments du fuseau central ne sont pas essentiellement diffé- rents des autres filaments. Pour ma part, et sans connaître l'article de Ziegler, j'ai publié presque en même temps (189(5) un essai d'interprétation où je faisais également ressortir la ressemblance de la figure achromatique pendant la métaphase avec les spectres magnétiques et électriques, et je rappe- lais les définitions des forces centrales newtoniennes, des centres de force, du champ de force, du potentiel et des surfaces et courbes équipotentielles, pour montrer que les figures de division ne sont que l'extériorisation des lignes de force du champ produit sous l'action des forces de division. Je montrais aussi, par une expérience de Faraday, qu'il est possible d'obtenir des apparences filamenteuses en orientant dans l'espace à XX L'ANNEE BIOLOGIQUE. trois dimensions, sous l'action de l'électricité stjitiqne, des petits cris- taux de sulfate de quinine plongés dans un liquide mauvais conducteur de l'électricité, comme l'essence de térébenthine. A la suite de ces travaux, on abandonna les hypothèses des filaments contractiles pour accepter la notion des champs de force, et presque tous les auteurs considèrent aujourd'hui les figures de divisions comme formées par les trajectoires ou lignes de force, plus ou moins modifiées, des forces agissant pendant la division. Je ne reviendrai pas sur les détails de la discussion entre les parti- sans des théories fîbrillaires et des théories dynamiques. On pf^ut en trouver le résumé et toutes les indications bibliographiques dans les revues de Meves (1897 et 1899), dans ma thèse de doctorat es sciences naturelles (190:2) et dans un article récent de Prenant (1910). Je me bornerai ici à résumer les principales objections qui ont fait abandonner les théories fibrillaires : 1° Elles ne donnent pas la loi des phénomènes et on ne s'explique pas, en parlant d'elles, la formation de mécanismes compliqués abou- tissant à une segmentation qui se produit sans eux dans la division directe; 2° La membrane doit être assez rigide pour servir d'attache aux filaments et on ne comprend pas la division des cellules dépourvues de membrane; 3" Les centrosomes ne peuvent pas se reformer au commencement de la prophase, puisque les radiations polaires (cônes antipodes de E. van Beneden) n'atteignent pas encore la membrane; 4" Il y a impossibilité mécanique pour le déplacement d'un spermo- centre pourvu de radiations filamenteuses au sein du cytoplasma; 5° L'évanouissement rapide de la figure achromatique après la division ou par l'action du froid, de l'éther, etc. ne peut pas se com- prendre pour de vrais filaments et moins encore la réapparition de la figure après la cessation de l'action de ces derniers agents ; 6° Un filament tendu doit prendre une direction rectiligne ; or, dans le fuseau et les rayons, on observe une courbure assez prononcée et très caractéristique. Les objections 2°, .3" et 6° ne s'appliquent pas aux théories de Watasé (1893), Hebmann et Druner (1895) de la répulsion des centro- somes par accroissement du fuseau. Pour terminer avec les théories fibrillaires, je cite, d'après Prenant (1910), ces justes paroles de Fischer il899) : « Les idées sur le mode d'action des formations filamenteuses sont devenues de plus en plus grossières; c'est ce qui résulte du litige qui s'est élevé entre Heiden- hain, Drtjner, Rhumbler et d'autres, sur l'action spécifique des diverses sortes de fibres et de rayons, qui doivent tantôt attirer, tantôt repous- ser pour amener les chromosomes à la bonne place. On fait comme si les délicats chromosomes étaient des troncs d'arbres qui ne peuvent être mus que par tous les moyens de la plus grossière mécanique. » Les discussions portent à présent sur la nature des forces de divi- sion, leur caractère bipolaire et la distribution des pôles. L'ANNEE BIOLOGIQUE. xxi Pour introduire un peu de clarté dans toutes les opinions contra- dictoires, nous traiterons ces questions séparément. Bipolarité de la force de division. La formation de fuseaux et l'existence d'attractions et de répulsions plaident en faveur de la bipolarité des forces actives pendant la division. Sans elles on ne comprend pas les lois de la segmentation de Hertwig et de Sachs, ni l'orientation perpendiculaire des fuseaux obser- vée par Enriquès et Henneguy, sur laquelle nous reviendrons. On a objecté à la bipolarité la formation des triasters et l'entre-croi- sement des radiations. L'objection du triaster (Reinke (1900), Wilson (1901)) n'est pas fondée, comme nous verrons dans la suite, parce qu'il y a au moins deux procédés pour obtenir des triasters avec une force bipolaire. Meves (1897) a objecté les croisements des radiations qui ne doivent pas se produire dans les spectres de force théoriques et qu'on observe quelquefois dans les préparations. J'ai montré (1901) que les croisements peuvent résulter d'un effet de perspective quand l'axe du fuseau n'est pas à angle droit avec le rayon visuel. RnuMBLER (1898) a invoqué une action successive des pôles très peu probable. L'objection a été complètement réfutée par Hartog (1904) qui établit la différence entre les lignes de force théoriques et les chaînes de force matérielles. Faraday avait déjà remarqué que la conductibilité du fer modifie la distribution des lignes du spectre magnétique obtenu au moyen de la li- maille de ce métal. Dans la cellule, nous ne devons pas étudier la distribution théorique des lignes de force géométriques dans un milieu homogène, mais l'orien- tation des divers éléments protoplasmiques, dont quelques-uns sont plus perméables à la force centrale qui les oriente. Ces substances perméables s'orientent suivant les lignes de force d'une manière approchée et con- stituent des « chaînes de force » d'une conductibilité plus grande que le reste du cytoplasma. Cette notion des chaînes de force, introduite par Hartog, permet d'expliquer les entre-croisements et superpositions de radiations, ainsi que l'espace clair de BiixscHLi et quelques autres particu- larités observées dans les figures cellulaires. Elles ne s'accordaient pas avec les propriétés géométriques des lignes de force théoriques, mais sont parfaitement d'accord avec celles des chaînes de force. Disposition des pôles. Si nous acceptons le caractère trajectoriel de la figure achromatique de division et sa bipolarité, voyons quelle est la distribution plus pro- bable des pôles. Deux dispositions peuvent réaliser l'amphiaster. La première, acceptée par Fol et par presque tous les auteurs parti- XXII L'ANNEE BIOLOGIQUE. sans des théories dynamiques, attribue une polarité de nom contraire à chacun des centrosomes (pôles hétéronymes) et ne donne pas de polarité propre aux chromosomes. Elle est encore soutenue aujourd'hui par Hartog. On peut lui faire trois objections assez graves : 1" Les centrosomes ne devraient pas s'écarter au commencement de la prophase, puisqu'ils doivent s'attirer en vertu de leur polarité con- traire (Henneguy et PoiRAULT, Ann. BioL, II); 2° Si on admet qu'ils s'écartent par une polarité générale très puis- sante de la cellule, ils devraient, une fois arrivés aux pôles du fuseau, induire des polarités contraires aux segments chromatiques jumeaux qui ne pourraient pas s'écarter (Enriquès, 1907); 3" L'égalité d'aspect et surtout de réactions colorantes des deuxcentro- somes et sphères attractives ne s'accorde pas bien avec leur polarité con- traire (Enriquès, 1907). •Dans cette disposition des pôles hétéronymes on peut former le triaster entre un pôle -j-, un pôle — et un autre de potentiel nul (Gallardo, 1896 et Hartog, 19(>5). Ce centre nul est un peu arliflciel. Le tétraster se forme entre pôles alternés -\- et — . Pour le tétraster à une diagonale, on doit avoir recours à deux pôles nuls, un pôle -\- et un autre — . Mais le tétraster à deux diagonales ne peut pas se réaliser (Bal- TZER, 1908). La réponse de Hartog (1909) n'est pas satisfaisante comme le démontre Baltzer (1911). Depuis 1906, j'accepte une autre distribution de pôles qui soulève moins de difficultés. Elle m'a été suggérée par les travaux de Lillie, dont je parlerai bientôt, et consiste à attribuer la polarité négative à la chroma- tine et la polarité contraire, c'est-à-dire positive, aux centrosomes. Cette distribution explique l'amphiaster, l'écartement des centrosomes au début delà mitose, la séparation et l'écartement des demi-chromosomes jumeaux. Les polyasters peuvent tous se réaliser par cette distribution de pôles homonymes, même le tétraster à deux diagonales (qui ne rentre pas dans la distribution à pôles hétéronymes) et il ne faut pas avoir recours à l'artifice des centres à poleniiel nul. Par contre, elle soulève deux objections : la formation d'un petit fu- seau primaire entre les deux centrosomes au début de la prophase et les cas assez rares de fuseaux sans chromosomes (uchrome Spindeln ou chromosomenlosen Spindeln, Ziegler 1898). Dans mes articles de 1906 j'ai supposé que ces fuseaux achromatiques auraient des pôles hétéronymes, mais l'explication est forcée et très peu probable, comme l'ont fait remarquer Baltzer (908) et Prenant (19i0j. En 1909, j'ai cru que les fuseaux achromatiques et le petit fuseau pri- maire ne seraient que de faux fuseaux formés par la juxtaposition des radiations de deux sphères attractives voisines, comme on peut voir dans quelques figures de Baltzer (1908 et 1911). Mais il faut bien admettre que, morphologiquement, tant le fuseau primaire que les fuseaux achromatiques ont un aspect fusoriel. La belle figure 33 de Kostanecki, dans son travail sur le développement parthé- nogénétique des œufs de Mactra (ly04), ne laisse pas de doute à ce sujet. L'ANNEE BIOLOGIQUE. xxm Pour expliquer la formation d'un fuseau entre deux pôles homonymes qui s'écartent, nous pouvons accepter, comme Enriquès (1911), que cette figure est produite par l'étirement du milieu cytoplasmi pie visqueux et élastique. Le fuseau serait ainsi l'expression des forces résistant à l'é- cartement des centrosomes, qui les rapprocheraient si ce n'était l'aclion répulsive plus puissante des pôles de même nom. Ces fuseaux ne s'ob- servent en effet qu'entre des centrosomes qui s'écartent et résultent de la division en deux d'uncenlrosome. Entre des centrosomes d'origine différente (comme les spermocentres, parexemple) on voit toujours un antifuseau (Mac Farland, 1897). Par contre, la disposition à pôles homonymes concorde très bien avec l'orientation perpendiculaire des axes des fuseaux dans les divisions du vortecellide Opercularia coarctata. Cette orientation orthogonale a été observée par Enriquès ( 1 907) tant pour le micro- que pour le macrogamète et a conduit Enriquès à admettre la même disposition de pôles que j'ac- cepte depuis 1906 et qu'il a trouvée ainsi d'une façon tout à fait indépen- dante et sans connaître mon travail. Cette orientation perpendiculaire des fuseaux voisins, non séparés par une membrane, avait déjà été observée et dessinée par Henneguy (1891). Sa figure est très instinctive parce qu'elle montre, en outre, l'attraction exercée sur les chromosomes par le cenlrosome voisin, tout à fait d'accord avec la disposition des polarités centrosomiques homonymes et contraires à celle des chromo- somes. On peut donc accepter cette disposition, si on admet que le fuseau primaire et les fuseaux achromatiques résultent de la résistance élas- tique du milieu cytoplasmique visqueux. Nature des forces agissant pendant la division. Tout ce que nous venons de dire s'applique à une force centrale new- tonienne bipolaire quelconque. Mais nous pouvons essayer de faire encore un pas en avant et de chercher quelles sont les forces déterminant les apparences que nous venons d'analyser. Nous commencerons par passer en revue les opinions des divers auteurs qui se sont occupés de là ques- tion. Plusieurs auteurs ont attribué Fallraction entre centrosomes et chro- mosomes à des actions chimiolactiques, à la diffusion par les centro- somes d'une substance chimique et spécifique. Nous pouvons citer Boveri (1891), Haecker (1893, 1894, 1899), Lauterborn (189G), Ziegler (1898), GiAHDiNA (1902, 1903). BiJTScHLi a réalisé des expériences fort intéres- santes (1892) avec des écumes gélatineuses coagulées et refroidies, d'une structure alvéolaire, analogue à celle qu'il attribue au protoplasma. La contraction par refroidissement des bulles d'air englobées dans cette écume gélatineuse y détermine des radiations et, entre deux bulles voi- sines, la formation d'une sorte de fuseau. Rhumbler, dans une série de mémoires (1896, 1897, 1898, 1899, 1900, 1903), a développé cette idée et a étudié le détail des actions de diffusion et d'osmose qui doivent se pro^ XXIV L'ANNEE BIOLOGIQUE. duire entre les différents alvéoles. Il est arrivé ainsi à une mécanique artificieuse avec laquelle on peut expliquer n'importe quoi en supposant les gonflements et étirements convenables. Le distingué cytologiste amé- ricain de l'Université Golumbia, Wilson, accepte ^1901) cette explication deBiiTscnLi développée par Riiumbler. Houssay a proposé en 1898 une interprétation de la caryocinèse par les phénomènes osmotiques très peu acceptables malgré l'ingéniosité de l'auteur. Passons maintenant aux théories bipolaires. Dans une série remarquable de travaux (1901, 1902, 1903, 1904, 190G), Leduc a reproduit artificiellement plusieurs figures cellulaires de division par les pressions osmotiques développées entre centres hypertoniques et hypotoniques de diffusion. On peut appliquer aux phénomènes de difi'u- sion des liquides la notion de pôles et de champs de force. Un centre hypertonique représente un pôle positif de diffusion; un centre hypoto- nique, un pôle négatif. Une figure très ressemblante à l'amphiaster peut être obtenue en plaçant, dans un plasma, une goutte de ce même plasma pigmentée avec du sang ou de l'encre de Chine, et en plaçant, de part et d'autre de cette goutte, deux autres gouttes hypertoniques, légèrement teintées et laissant la diffusion s'exercer. Lamb (1907) a cherché à éviter la contradiction résultant de la forma- tion d'un fuseau entre deux centres qui s'éloignent, en ayant recours aux phénomènes hydrodynamiques étudiés par Bjerkness, auxquels Errera (1890) avait déjà fait allusion. Entre deux centres en pulsation synchrone, en même phase ou en phase opposée, au sein d'un liquidé, se produisent des spectres analogues comme aspect aux spectres magné- tiques ou électriques, mais la répulsion se produit quand un fuseau apparaît et l'attraction quand c'est un antifuseau. L'idée est ingénieuse, mais rien n'autorise à admettre ces sortes de pulsations pour les centro- somes et on ne conçoit pas quelle en serait la cause. Le Dantec, dans un très intéressant article (1900), a cherché à expli- quer la division caryocinétique comme un phénomène de bipolarité sexuelle. La division serait ainsi une sorte de fécondation périodique du cytoplasma femelle par le centrosome mâle. Dans la fécondation pro- prement dite il se reconstituerait une cellule à deux polarités, capable par conséquent dese diviser, par la fusion des deux éléments sexuels à polarité différente, ayant chacun perdu le contraire pendant les processus de ma- turation. Pour d'autres auteurs, la force de division serait une force spéciale, qu'il est prématuré d'identifier avec l'une des forces physio-chimiques connues. Ainsi, pour Prenant (1894-1910), il s'agit d'une force caryoci- nétique (que j'ai acceptée aussi pendant dix ans (1896-1906). Hartog (1902-1909) propose, entre autres, une force spéciale : le mitokinétisme. Errera (1880) a cru qu'il s'agissait du magnétisme, mais il a aban- donné cette idée par suite de l'insuccès de ses expériences (1890) avec un puissant électro-aimant sur les cellules en division des poils staminaux de Tradeskatitia. Fol (1879) a proposé une théorie éleclrolytique delà caryocinèse, anti- cipation géniale des théories modernes. Lillie (1903-1905) a pensé aux L'ANNEE BIOLOGIQUE. xxv propriétés électriques des colloïdes proloplasmiques.il a trouvé le trans- port électrique des noyaux et spermatozoïdes vers l'anode, tandis que les cellules de Sertoli à cytoplasma abondant marchent vers la cathode. Il attribue donc la polarité négative à la chromaline, ce qui coïncide avec sa colorabilité par les colorants basiques, et croit que les anions des éleclrolytes cellulaires iraient s'accumuler autour des centrosomes, tout en laissant entre eux etleschromosomes une zone positive pourl'ac- cumulation des cathions. Delage a très bien critiqué [Année Diol., X) ce que cette distribution a d'artificiel. Les travaux de Lillie m'ont fait vaincre la répugnance que j'éprouvais pour accepter une action électrique macrophysique dans la division cellulaire, puisque les phénomènes élec- Iro-colloïdaux, infiniment plus délicats, échappent à la plupart des objections dont une théorie purement électrique serait passible. J'ai proposé donc (1906) une théorie électro-colloïdale de la division cellulaire dont les conclusions, légèrement modifiées, étaient les sui- vantes : Dans l'état actuel des connaissances, nous ne sommes pas encore dans les conditions voulues pour donner une interprétation complète de tous les détails observés dans les cellules, mais nous pouvons donner raison des apparences les plus générales. La cellule est un mélange complexe de colloïdes positifs et négatifs de divers potentiels, d'électro- lytes, de parties neutres coagulées, susceptibles ou non d'induction. A la suite des expériences de Lillie, nous pouvons admettre pour la chroma- tine une charge négative et pour les colloïdes cytoplasmiques une charge positive. Les centrosomes sont susceptibles d'acquérir un potentiel positif plus élevé que le cytoplasma, qui contient des microsomes d'un potentiel plus bas et des électrolytes. Le noyau en repos contient, hors la chro- matine, susceptible d'atteindre un haut potentiel négatif, la linine, de potentiel plus bas, et l'enchylème, neutre ou peut-être légèrement positif. Les membranes cellulaires et nucléaires sont des produits de coagula- tion. La membrane cellulaire est produite probablement par l'action d'électrolytes externes; la membrane nucléaire est produite par coa- gulation entre colloïdes de signe contraire; elle est susceptible de re- dissolution en variant les proportions ou l'état électrique de ces col- loïdes. Le potentiel positif du centrosome augmentant par suite de causes in- connues détermine sa bipartition et la séparation des deux centrosomes- nis, entourés de radiations. Ces radiations sont des chaînes de force formées par l'orientation des microsomes cytoplasmiques. Un petit fuseau primaire formé par l'étirement du milieu cytoplasmique vis- queux et élastique relie les deux centrosomes qui s'écartent. Les trajec- toires des centrosomes pendant leur écartement sont des courbes résul- tant de leur répulsion mutuelle et de l'attraction du noyau. Pendant la prophase, la membrane nucléaire est dissoute à cause des change- ments électriques qui ont lieu près d'elle. Le potentiel négatif de la chromatine augmente en même temps; la sortie de l'enchylème neutre ou à bas potentiel positif contribue à ce résultat. La chromatine se segmente pendant la métaphase par répulsion de ^es chromoméres sous un haut potentiel négatif. XXVI L'ANNEE BIOLOGIQUE. Les deux groupes de segments jumeaux s'écartent sous la double action de leur répulsion mutuelle et de l'attraction des centrosomes. Les deux nouveaux noyaux en formation attirent le cytoplasma positif et déterminent ainsi la segmentation cellulaire; le contour extérieur de la cellule suit dans cette segmentation la forme des équipotentielles suc- cessives entre deux noyaux homonymes. Le rapprochement des deux nouveaux noyaux en formation vers les centrosomes respectifs, de charges de nom contraire, produit une coa- gulation entre colloïdes de signes opposés (formation de nouvelles mem- branes nucléaires) et une neutralisation qui détermine une période d'équilibre, rompue par une nouvelle augmentation du potentiel po- sitif des centrosomes conduisant à une nouvelle segmentation. La divi- sion caryocinélique serait ainsi due à une double polarisation, néga- tive pour la chromatine et positive pour les sphères attractives. Sous cette double action la division se produit dans les meilleures conditions possibles. Mais ces polarisations peuvent aussi se produire indépen- damment l'une de l'autre. Ainsi, la division directe serait due à la simple charge négative de la chromatine qui détermine la bipartition globale du noyau et l'écartement de ses deux moitiés, suivie de la segmenta- tion cellulaire entraînée par l'attraction des deux nouveaux centres sur le cytoplasma faiblement positif. La figure achromatique se réduit donc à quelques radiations autour du noyau sans formation de fuseau. La charge positive à haut potentiel des sphères attractives dans les blastomères annelées détermine la segmentation sans chromosomes observée par Ziegler et par d'autres. Le retard de la segmentation cytoplasmique s'explique par la pré- dominance des éléments cytoplasmiques positifs, nullement attirés par les sphères à charge homonyme. L'attraction se produirait seulement pour quelques éléments qu'on peut considérer comme chargés négative- ment par l'induction des centres dans la masse cytoplasmique. Dans ce cas, il n'y a pas de figure chromatique, mais seulement une figure achromatique. La division cellulaire est donc un phénomène de caractère électro- colloïdal, dans lequel entrent en jeu des forces électriques, élastiques, de diffusion, d'osmose, de tension superficielle, de viscosité et d'affinité chimique dont le rôle est difficile à préciser pour le moment. Ce seraient les forces électriques qui donneraient la charpente générale des phé- nomènes et les autres forces viendraient les modifier dans le détail, soit en concourant, soit en résistant aux attractions et répulsions électriques. Cette théorie électro-colloïdale a été très bien reçue dans le monde scientifique. Delage (1907) disait à propos d'elle : « Dans un travail très suggestif sur l Interprétation bipolaire de la di- vision caryocinétique, A. Gallardo a montré quel parti on pourrait tirer de la notion de la charge des particules chromatiques pour l'interpré- tation de la division cellulaire. Dans les nombreux essais faits anté- rieurement dans celte voie, on avait attribué des charges aux centro- somes, ou considéré ces derniers comme centres de forces d'une autre nature, comme la diffusion (Leduc), ce qui est naturellement suggéré L'ANNEE BIOLOGIQUE. xxvii par la distribution des lignes de force représentées par les radiations qui en émanent, mais on n'avait pas songé à attribuer une charge de signe contraire aux chromosomes et aux centrosomes. En ce faisant, Gallardo a considérablement éclairci la question et expliqué le spectre caryocinétique dans ses moindres particularités. Les chromosomes, en tant que formés de granules acidophiles et conformément aux obser- vations de LiLLiE, seraient électro-négatifs; les centrosomes, en tant que partie intégrante du cytoplasme, seraient, contrairement à la con- ception de LiLLiE, électro-posilifs,et dès lors il devient tout naturel qu'ils se repoussent et attirent les chromosomes, suivant des lignes de force dont les filaments du fuseau sont la représentation plus ou moins gros- sièrement matérialisée par l'orientation des particules les plus conduc- trices du cytoplasme interposé. Les lignes équipolenlielles, normales aux lignes de force, se montrent, dans ces conditions, nettement paral- lèles au contour des coupes optiques de la cellule aux diverses phases de la division. «La forme en biscuit, bien connue, trouve une explication particulière dans l'augmentation de tension superficielle à l'équateur de la cel- lule, corrélative d'une chute du potentiel dans cette région, par suite du recul des deux demi-noyaux vers les pôles. « Dans un mélange de colloïdes de signe différent, les granules ne se comportent pas individuellement selon le signe de leur charge : ils se portent tous ensemble vers le même pôle, vers l'anode si les négatifs sont en excès, vers la cathode dans le cas contraire. Un tel mélange peut donc être électriquement neutre et devenir positif ou négatif à la suite de faibles variations dans la proportion des colloïdes consti- tuants. Il y a là une nouvelle condition d'instabilité. On conçoit aisé- ment qu'une cellule au repos puisse avoir un noyau négatif par sa chromatine et un cytoplasme neutre, en sorte qu'elle est unipolaire. Une faible variation dans les constituants du cytoplasme peut rendre ce dernier électro-positif et établir la bipolarité, condition de la division. J'ai fait remarquer, il y a bien longtemps, que, à la base de toute di- vision indirecte, se trouvent des phénomènes essentiels de division directe : c'est par division directe que le centrosome se scinde et que le spirème ou les chromosomes subissent la division longitudinale. Une intéressante suggestion de Perrin jette une certaine lumière sur ces phénomènes obscurs. Imaginons une particule extrêmement petite qui grossit peu à peu dans un milieu nutritif. Tant qu'elle n'a pas atteint une taille sullisante, elle ne peut recevoir aucune charge, la charge minima de l'électron correspondant, en raison de la densité électrique moyenne, à une surface donnée. Après avoir reçu cette charge, la par- ticule continue à grandir et il arrive un moment où elle reçoit deux électrons : ceux-ci étant de même signe se repoussent et déterminent la scission de la particule en deux autres, qui recommencent à grandir jusqu'à ce que le phénomène se reproduise. Ainsi peut s'expliquer la multiplication des granules sous une taille minima tant que n'intervient aucun phénomène de coagulation partielle. « Ce raisonnement peut s'appliquer aux microsomes constitutifs des xxviii L'ANNEE BIOLOGIQUE. chromosomes ou du spirème et au centrosome. Ainsi s'expliquerait la division, à un moment donné, du centrosome en deux autres qui se re- poussent, et la division longitudinale des chromosomes dont les deux moitiés s'écartent vers les pôles sous la double influence de leur répul- sion et de l'attraction des centrosomes, dont les charges sont de signe contraire à la leur. « La condition essentielle de la division est donc une bipolarité repo- sant sur les charges de signe contraire du centrosome et de la masse chromatique. L'œuf mûr, étant privé d'ovocentre, n'a qu'une polarité et c'est pour cela qu'il ne peut se diviser. La fécondation a pour effet de lui procurer: 1° une masse de chromatine paternelle (non nécessaire à son évolution, mais utile pour communiquer au produit les avantages d'une double lignée ancestrale) ; 2° un centrosome qui est ou pourvu d'une charge de signe contraire on apte à recevoir une telle charge du cyto- plasme ambiant. (( L'œuf fécondé a donc cette double polarité qui lui permet d'effec- tuer la série de divisions successives qui constituent la segmentation. « Dès lors, l'action des agents de la parthénogenèse expérimentale devient claire : elle consiste à communiquer à l'œuf vierge cette seconde polarité qui lui manque. Les solutions électrolytiques qui constituent essentiellement ces agents doivent avoir pour effet de donner une charge soit au cytoplasme, surtout s'il est dans cette condition neutre instable sur laquelle nous attirions l'attention il n'y a qu'un instant, soit plutôt à quelque élément du cytoplasme apte, de par sa constitution physico-chimique, à la recevoir et à faire de lui le centrosome. Les nom- breux asters qui apparaissent dans le cytoplasme avant la première di- vision sont un indice de celte action. Dés lors s'explique dans une certaine mesure ce fait contradictoire de l'universalité d'action des élec- trolytes et de l'action prépondérante de certains d'entre eux. « Il y a loin de ces vagues indications à une explication complète et précise des phénomènes. L'étude de ces questions n'est pas assez avancée pour qu'il soit prudent de tenter encore autre chose. « Nous en savons juste assez pour comprendre que c'est là une con- ception fertile et qu'il y a lieu de travailler dans celte direction. » Delage a fait des expériences de parthénogenèse expérimentale par les charges électriques (1908), mais même en présence des résultats favora- bles dans quelques cas, l'interprétation de ces résultats est trop difficile et contradictoire pour pouvoir invoquer ces expériences comme favora- bles à une Ihéorie électro-colloïdale de la division cellulaire. Preuves expérimentales. Sous l'influence de mon article de 1906, mon ancien élève, Horace Damianovitch a cherché (1907, 191(») a reproduire artificiellement les phases de la division nucléaire et cellulaire normale, ainsi que les trias- ters et polyasters, par l'emploi de solutions colloïdales de signes appro- priés. L'ANNÉE BIOLOGIQUE. xxix Pour obtenir un fuseau pourvu de chromosomes, Damianovitch se sert d'une plaque de verre ou de porcelaine, couverte d'une couche de solution de gomme ou de dextrine et finement saupoudrée de fuchsine. Au centre de la plaque, il place une bande formée par une solution de vert brillant et de chaque côté de cette bande, à trois centimètres de distance environ, il place une goutte d'une solution de violet acide de ScHiFF ou de fuchsine acide. Les petits grains de fuchsine sont énergiquement repoussés par la bandecenirale et attirés par les gouttes de violet. Leurs trajectoires res- tent dessinées en couleur et on peut juger de l'intensité des forces par la longueur des trajectoires. Dans les points neutres du champ les gra- nules de fuchsine ne se déplacent pas. Grâce à l'ingénieux artifice de saupoudrer le champ, imaginé par Damianovitch, on peut analyser les forces actives dans ce champ, dont les directions et intensités approchées restent automatiquement enregistrées. Les préparations ainsi obtenues sont très belles et peuvent se conserver longtemps en laissant dessécher la couche de gomme arabique ou de dextrine qui couvre la plaque. On voit ainsi se dessiner un fuseau ayant pour sommets les gouttes de violet, représentant les centrosomes, et dont l'équateur est formé par la bande verte qui joue le r(Me de la chromatine. Chaque goutte est en plus en- tourée d'une auréole de radiations polaires. L'ensemble de la figure res- semble étonnamment à l'amphiaster pendant la métaphase. Le fuseau est en réalité formé par deux demi-fuseaux entre chaque goutte violette et la bande verte de polarité contraire, mais l'ensemble fait l'effet d'un fuseau unique. La bande verte, attirée par les pôles violets, se scinde en deux parties qui restent unies par les filaments connectifs et fina- lement viennent former deux gouttes vertes aux environs des pôles, comme le font les deux nouveaux noyaux provenant de la division. Avec des solutions concentrées de vert on obtient un sillon de segmen- tation qui laisse découverte la partie centrale de la plaque et divise en deux la couche de gomme, tout à fait comme dans la segmentation du corps de la cellule. Ces expériences peuvent se reproduire avec toute sorte de solutions colloïdales do signe contraire, mais le vert brillant a montré une éner- gie particulière pourdéterminer la segmentation de la couche de gomme. D'après Damianovitch, les champs de force engendrés dans les solutions colloïdales colorantes qu'il a étudiées sont le résultat de phénomènes complexes et d'analyse difficile. Il y a des actions de polarité électrique propres aux solutions colloï- dales et aussi des phénomènes de diffusion et de tension superficielle, une certaine polarité hydrostatique déterminée par les mouvements gé- néraux de la masse colloïdale à cause des actions réciproques des li- quides (centres positifs de pression et centres négatifs de dépression) et il est probable que la différente énergie chimique des divers colloïdes ait aussi une certaine influence. Il est difficile de faire la part de chacune de ces causes dans l'état ac- tuel des connaissances sur les solutions colloïdales, mais on peut appré- cier le résultat global, c'est-à-dire la création d'un champ de force bipo- XXX L'ANNEE BIOLOGIQUE. laire avec des apparences morphologiques analogues à celles que l'on observe pendant la division cellulaire. DAMiANoviTCn a obtenu des triasters magnifiques au moyen de trois gouttes violettes polaires et une grosse goutte verte centrale placées sur des plaques gommées et saupoudrées comme pour l'expérience anté- rieure. La goutte centrale prend une figure triangulaire et il se produit la tripartition de la solution verte le long des trois fuseaux formés entre les gouttes violettes et la verte. Pour le tétraster on place quatre gouttes de violet acide sur les sommets d'un carré et une goutte de vert brillant au centre. La goutte verte prend une forme carrée et on voit se dessiner des fuseaux par les trajectoires des particules de fuchsine. On peut ainsi obtenir un polyaster quelconque; la goutte centrale prend la forme d'un polygone dont le nombre des côtés égale celui des gouttes polaires, puisque c'est la figure d'équilibre de la goutte centrale sous l'action de centres de force d'égale intensité et équidistants. Ces expériences deDAMiANOviTCH sont très intéressantes et, comme fait remarquer Knriquès (1911), différent des autres imitations réalisées jus- qu'ici en ce qu'elles sont faites par la réaction de substances colloïdales, c'est-à-dire de corps dont les propriétés correspondent en grande partie à celles des substances réellement existantes dans la cellule. On peut dire que, dans la cellule, tant les centrosomes que les chromosomes sont constitués de façon telle qu'on peut leur attribuer une charge élec- trique propre et que même l'existence d'une charge interne dans le genre de celle mise en jeu par Damianovitch est probable. Cela donne à l'imitation réalisée par lui une valeur intrinsèque, puisqu'elle résulte des mêmes forces qu'on a le droit de supposer dans la cellule en raison de la nature même des substances cellulaires. Des expériences directes sur l'action des courants électriques pendant la division cellulaire avaient été tentées sans résultat par Roux (1893) et Rossi (1896). Pentimalli a été plus heureux, puisqu'il a démontré expérimentalement en 1909 la charge négative de la chromatine pen- dant la division. Il a choisi comme sujet d'expériences les racines d'hyacinthe en voie de croissance parce qu'on peut connaître macroscopiquement la direc- tion des fuseaux caryocinéliques. 1ous les fuseaux ont en efTet leurs axes parallèles entre eux et à l'axe de la racine même. Il emploie des courants extrêmement faibles, de 18 à 20 micro-ampères, obtenus grâce à l'électrode Hquide imaginée par son maître Caleotti, dont la résis- tance peut être augmentée tant qu'on veut en augmentant la longueur de la colonne liquide traversée par le courant. Pentimalli fait ainsi passer des courants longitudinaux ou transversaux à travers les racines vivantes; il peut observer sur les coupes fixées et coloriées les résultats produits. Il tire de ses expériences les conclusions suivantes : i° Les éléments chromatiques de la figure caryocinétique possèdent une charge négative plus grandes que celle que peuvent avoir les parti- cules colloïdales des autres constituants nucléaires et cytoplasmiques. 2° Cette charge électrique est assez basse ou nulle pour la partie chro- matique du noyau en état de repos et augmente progressivement pen- L'ANNEE BIOLOGIQUE. xxxi dant la division jusqu'à l'anaphase, à en juger par les déplacements chaque fois plus étendus des éléments chromatiques vers l'anode. L'attraction du pôle positif pour les chromosomes est si énergique que ceux-ci peuvent déformerles membranes cellulaires sous leur poussée. On n'a pu observer aucun effet appréciable sur la figure achromatique. Les expériences ont été refaites par Mac Clendon (1910) et les résultats essentiels de Penïimalli ont été confirmés en général, quoiqu'il y ait quel- ques différences d'interprétation entre ces deux auteurs. Mac Clendon a fait ses expériences sur les racines d'hyacinthe et d'oignon et sur des œufs de grenouille. Il trouve que l'ensemble du noyau ne porte pas une charge négative laquelle est localisée dans la chromatine. La figure mitotique se porte quelquefois toute ensemble vers l'anode et il n'ob- serve pas des chromosomes détachés. Mac Clendon a trouvé aussi que les nucléoles, les granules de pigment et les éléments vitellins de l'œuf de grenouille se transportent vers l'anode. Pour lui, les chromosomes sont solidement attachés au fuseau de façon à entraîner celui-ci dans leur mouvement, ce qui demande un courant plus fort que pour le trans- port des granulations chromatiques du noyau au repos. On voit donc que le fait essentiel de la charge électrique négative de la chromatine est confirmé par Mac Clendon. 11 se propose d'étudier les relations entre ces effets immédiats du courant et les mitoses anor- males qu'on a observées dans les tissus soumis préalablement pendant quelque temps au courant électrique. Pentimalli a repris ses expériences en 1911 et il insiste sur ses pre- mières conclusions. Pour parer à l'objection du déplacement mécanique des chromosomes par l'action du rasoir pendant les coupes, il a fait ses coupes en sens contraire du déplacement électrique présumé et il trouve toujours dans ses préparations un transport des éléments chromatiques vers l'anode. Avec ces expériences, le fait essentiel de la charge négative croissante delà chromatine, base de la théorie électro-colloïdale, est démontré et cette théorie acquiert une démonstration expérimentale de premier ordre. Quant à la figure achromatique, rien ne peut être affirmé au point de vue expérimental, mais son transport solidaire avec les éléments chro- matiques, s'il est confirmé, n'a rien de choquant pour la théorie, puisque la structure visqueuse du cytoplasma peut très bien rendre solidaire la figure de division une fois formée et l'attraction énergique de la chromatine l'emporter sur la répulsion des centrosomes de masse beaucoup plus faible que la substance chromatique.il faut se rappeler que ces actions électro-dynamiques, même pour des courants de faible inten- sité, sont toujours relativement brutales par rapport aux délicates réactions électro-colloïdales qu'elles dérangent d'une façon tout à fait anormale. Dans l'état actuel de nos connaissances, je crois qu'on peut souscrire à la conclusion de Enriquès dans son livre récent sur la théorie cellulaire (19M) : « La figure mitotique est due à l'existence de charges électriques négatives dans les chromosomes, positives dans les centrosomes, aux phénomènes de diffusion qui s'ensuivent et à la tension élastique du mi- lieu où se meuvent les parties cellulaires, spécialement les centrosomes. » 1,'\NNI;F. BlOtOCMOUE. XIV. t9(W. c BIBLIOGRAPHIE 1908. Baltzer (Friedrich), Ueber mehrpolige Milosen bel Seeigcleiern. Inaug. Dis- sert. Verhandl. d. Phys. Med. Gesellsch., Wiirzburg, N. F., t. x'XXIX, p. 291-330, pi. II-YII. 1911. — Zur Kenntniss der Mechanik der Kernleilungsfiguren. Arch. /'. Entwick- lungsmechanik d. Organ., t. XXXII, p. 500-&'23, pi. XIX. 1887. Beneden (E. van), Nouvelles recherches sur la fécondation et la division mito- sique chez l'Ascaride mégalocéphale. Bull, de l'Acad. roy. de Belgique. 1892. 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Ce cycle comprend deux phases différentes. Dans l'une de ces phases chacun des élé- ments chromatiques est isolé et libre, et tous ensemble constituent une orga- nisation unique, le noyau: dans l'autre phase, les éléments commencent à former des agrégats de plus en plus complexes jusqu'à une limite déterminée et constante suivant leur nature; c'est sous cette forme qu'a lieu leur mul- tiplication par scission. Le nombre des chromosomes serait le quotient du nombre des éléments (c'est-à-dire de la quantité de chromatine nucléaire) divisé par la grandeur moyenne constante des chromosomes, grandeur variable avec la nature des éléments et les conditions dans lesquelles ils se trouvent. Les chromosomes ne sont donc pas des individualités permanentes, mais bien des agrégats labiles d'éléments d'ordre inférieur; à chaque nou- velle mitose, ils se reconstituent mais pas nécessairement aux dépens des mêmes éléments chromatiques. [L'important mémoire de D. "V. attirera sûrement l'attention des cytolo- gistes qui ne sont pas inféodés aux tliéories weismanniennes, et pour lesquels la constance du nombre et l'individualité des chromosomes ne constituent pas un dogme intangible]. — F. Henneguy. Haecker ("Valentin). — Sur la formation des chromosomes chez les Aula- canthidés. — On sait l'importance accordée dans ces dernières années au stade synapsis provenant du couplement des chromosomes paternels et maternels, au moment de la maturation. L'auteur est loin de partager ces idées universellement répandues. L'étude des Aulacanthidés le confirme dans son opinion. Cliez Aulographis et Auloceros il a pu se convaincre que les soi-disant figures synaptiques sont ducs à une division longitudinale des chromosomes. En somme H. revient aux anciennes vues de Vom Rath, RÛCKERT, H.I-CKER, etc. — DUBUISSON. Hartmann. — Noyaux polyénergides. — Ce mémoire très important au l'annéiî biologioue, XIV. 1909. 2 18 L'ANNEE BIOLOGIQUE. point de vue de l'étude du noyau des Protozoaires, renferme un grand nombre de détails qu'il est impossible de résumer brièvement. Nous ne signalerons que quelques cas intéressants qui étayent l'idée de l'auteur que certains noyaux doivent être envisagés comme la réunion de plusieurs noyaux (po- lyenergide Kerne). — Chez la Coccidie Addea ovata, on constate tantôt une division régulière du noyau, tantôt une fragmentation brusque en plusieurs noyaux. Le caryosome peut se diviser tout d'abord, le noyau ensuite. Quel- quefois le noyau disparait, il ne reste que les caryosomes qui semblent se transformer en véritables noyaux. — Chez Wagnerella on observe égale- ment des phénomènes de fragmentation d'un noyau primaire. A l'intérieur de celui-ci le caryosome est doté d'un centriole; la division s'accomplit à l'intérieur de la région nucléaire ; finalement on a un noyau avec un grand nombre de caryosomes. Des phénomènes analogues se rencontrent chez Eimeria, Calcituba, PoitjstomeUa, Peneroplis. — Dans certains Radiolaires on observe des faits bien curieux. C'est ainsi que chez Collozoum on ren- contre à certains stades (formation rapide des colonies) des mitoses pluripo- laires avec centrioles; quand les divisions se ralentissent on revient aux mitoses bipolaires. Chez Thalassicola on assiste à une migration des chromosomes dans le protoplasme à travers les pores de la membrane nucléaire ; ils deviennent le centre de la formation de petits noyaux. Chez Physematium on observe des faits analogues; de cette façon des quantités innombrables de noyaux sont formés, etc., etc. — Il est difficile de comprendre un tel résultat si l'on n'admet pas que le noyau primitif contient en puissance tous les noyaux qu'il engendre, d"où le nom de « Poly- energide Kerne ». — Dubuisson. Stauffacher. — Recherches sur la constitution du noyau et sur les nucléoles des cellules animales et végétales. — S. est d'avis que : la substance oxychro- matique du nucléole communique avec l'oxychromatine du noyau, au moyen des ponts internes de celui-ci. De la même façon, au moyen des ponts ex- ternes, l'oxychromatine du noyau communique avec celle du cytoplasma. 11 y a donc, selon S., continuité dans toute la cellule animale, de même que dans la cellule végétale. La basichromatine (chromatine des auteurs) repose sur une couche d'oxy- chromatine; elle prend naissance dans les nucléoles, puis passe dans le noyau, par les ponts internes de celui-ci. Elle s'amasse d'abord contre les parois nucléaires, pour passer ensuite dans le cytoplasma par les ponts ex- ternes. Les microsomes de la cellule, qui ont une réaction basique, sont des por- tions de chromatine provenant directement du noyau et indirectement du nucléole. Le noyau ne possède pas de. membrane. Le centrosome se compose également de substance basichromatique ; il n'est pas une formation persistante de la cellule au repos, mais prend nais- sance par une différenciation locale, au commencement de la mitose. 11 joue un rôle passif dans la division. Le microcentrum ne prend pas naissance par division du centrosome, mais par la concentration d'un certain nombre de granulations du micro- some déjà existantes. Les pôles des fuseaux, dans la karyokinèse, apparaissent en différents points du cytoplasma. La bipolarité de la cellule n'est pas bien accentuée au début de la karyokinèse. r. - CELLULE. 19 Le fuseau n'est pas une formation nouvelle, mais provient du réseau oxychromatique du noyau et du réseau oxychromatique de la cellule qui est compris dans les limites du fuseau. — M. Boubikr. c) Fauré-Fremiet. — Constitution du macronucleus des Infusoires ciliés. — La structure granuleuse du macronucleus des Infusoires ciliés est d'ordre physico-chimique. Elle dépend de la réaction du milieu et de l'état de pré- cipitation des nucléines. Elle est réversible, dans certaines limites tout au moins. — E. Fauké-Fremiet. a) Rosenberg (O.). — Etudes cylologiques et morphologiques sur Dro- sera longifolia X rotundifolin. — (Analysé avec le suivant.) c) — — La structure du noyau au repos. — Dans le premier travail, R. décrit d'abord la morphologie de l'hybride Drosera longifolia X ro- tundifolia et les caractères qui le distinguent de ses parents. Il aborde ensuite le point capital de son sujet, la cytologie de l'hybride comparée à celle des parents, en ce qui concerne la réduction chromatique. Dans le noyau somatique au repos de D. longifolia, il existe 40 prochromosomes qui, au commencement de la mitose, se transforment en chromosomes par ab- sorption de la chromatine. D. rotundifolia ne présente, dans les mêmes cellules, que 20 chromosomes qui, au moment de la division, se montrent plus longs que ceux de D. longifolia. Dans les deux espèces, au moment de la division hétérotypique, le nombre des chromosomes est réduit de moitié. Dans les stades prosynaptiques de cette division, les prochromosomes exis- tent en nombre égal à celui des chromosomes somatiques souvent accouplés par deux. Leur accouplement devient de plus en plus net et au stade sy- napsis, l'on trouve des filaments de chromatine accouplés et tordus les uns autour des autres. Il se produit ainsi une conjugaison des filaments. Dans le noyau au repos de l'hybride, le nombre des prochromosomes est de 30; et dans les cellules-mères primordiales des spores, il existe un accouplement des chromosomes et l'on observe neuf ou dix paires de chromosomes et au- tant de chromosomes isolés. Comme l'hybride est formé par l'union d'un noyau rotundifolia et d'un noyau longifolia, il contient donc dix chromo- somes de la première espèce et vingt de la seconde. Dans la métaphase de la première division, on observe dix chromosomes doubles et dix chromo- somes simples et il e.st très vraisemblable que chacun des dix chromosomes doubles se compose d'un chromosome rotundifolia et d'un chromosome longifolia, tandis que les dix chromosomes simples appartiennent à l'espèce longifolia. A la télophase, ces deux sortes de chromosomes se comportent différemment ; les chromosomes doubles se clivent suivant la règle, tandis que les chromosomes simples se comportent d'une manière irrégulière. Ils ne parviennent qu'accidentellement à l'un ou à l'autre pôle; souvent ils restent à l'équateur ou dans le voisinage des noyaux-filles. Le nombre des chromosomes dans les noyaux -filles est donc variable; il oscille entre II et 18. La seconde division est régulière et se présente avec les caractères d'une division équationnelle. Les anomalies qui surviennent ensuite sont dues aux propriétés du protoplasme des cellules-mères dans le pollen. Dans les tétrades qui exceptionnellement se développent d'une manière normale, le noyau se divise bientôt de nouveau. Les deux noyaux formés ont la même grosseur; il est très rare d'y observer les différences de grosseur qui dis- tinguent les noyaux végétatifs des noyaux générateurs et la maturation par- faite du pollen. Le développement de la cellule -mère du sac embryonnaire 20 L'ANNEE BIOLOGIQUE est ce qu'elle est ordinaire cliez les hybrides et le sac embryonnaire y atteint uij haut degré de développement. Le sac embryonnaire se forme aux dépens de la cellule la plus inférieure de la tétrade; mais son évolution s'arrête au stade de quatre noyaux. C'est exceptionnellement que se forment des sacs embryonnaires normaux. Comme les grains de pollen sont stériles et qu'on a peu de chance d'obtenir, par autofécondation, la formation d'un embryon, R. a fécondé l'hybride par le pollen des parents. Avec le pollen de D. lon- gifolia il a obtenu la formation de l'embryon et l'albumen. Mais les graines présentaient bientôt des signes de désorganisation. R. a aussi étudié la ma- nière dont se comportent les chromosomes dans les noyaux au repos des tentacules de Drosera. Dans les tentacules non excités ou faiblement excités de />. j'otundifolia, on trouve 20 granulations de chromatine, 27 à 30 dans l'hybride. Sous l'influence de l'excitation, la quantité de chromatine aug- mente, les granulations de ciiromatine et les prochromosomes s'accroissent en forme de baguettes qui se réunissent, lorsque l'excitation est maxima, en un filament épais, plus ou moins ramifié. L'excitation provoque donc le rassemblement de la chromatine; elle se disperse quand l'excitation a cessé. Les prochromosomes ne sauraient donc être considérés comme des forma- tions accidentelles. — F. Péciioutre. b) Rosenberg (O.). — Lesnombresde chromosomes chez Taraxacumet Rosa. — R. étudie les nombres de chromosomes chez les plantes apogames et leurs formes sexuées. Dans les espèces apogames de Taraxacum., Juel a trouvé 26 chromosomes diploïdes et 12 ou 13 haplo'ides. Dans Taraxacum confcr- tum, la forme sexuelle se distingue des formes apogames par un nombre de chromosomes moitié moindre et par l'existence d'une division en tétrade typique de la cellule-mère du sac embryonnaire. Dans deux formes de Roses supposées apogames, Rosa glauca et R. canina, le nombre diplo'ide de chro- mosomes s'élève à 33 ou 34. Dans la phase préparatoire de la division on observe non point 16 ou 17 chromosomes doubles, mais 7 bivalents et 20 uni- valents pendant que le nombre haploïde des Roses sexuées est de 8, d'après Strasburger. Il ressort de ces recherches qu'à part une seule exception le nombre des chromosomes somatiques des formes apogames est deux fois aussi grand que celui de leurs correspondants sexués. — F. Péciioutre. Minchin (E. A.). — Relation du flaf/eUum au noyau dans les choano- cytes des éponges calcaires. — Dans les Lessucosolenidées et les Sycons, le flagellum nait d'un granule en contact direct avec la membrane nucléaire. Le noyau lui même a un aspect plus ou moins piriforme et le flagellum paraît être en relation avec l'extrémité pointue ; le noyau est à l'extrémité supérieure du choanocyte. Dans les Clathrinides, le flagellum naît aussi d'un granule basai situé à la surface de la cellule, au centre de l'aire limitée par la collerette; il n'a aucune relation avec le noyau qui est à la base du choanocyte. Au moment de la division de ces cellules, le noyau se dirige vers la base du flagelle. 11 est probable que le granule basai ou blépharo- plastejoue le rôle d'un centrosome dans la division cellulaire. — Dubuisson. = Centrosome. Bresslau (E.j. — Sur la visibilité des centrosomes dans les cellules vi- vantes. — Mesostoma Ehrenbergi est un objet parfait pour ol)server sur le vivant les processus de la caryokinèse. de l'ovogénèse. de la maturation, de la fécondation, etc. Dans la division des œufs d'été l'auteur a pu observer I. — CELLULE. 21 directement les centrosomes; ceux-ci sont particulièrement visibles pendant la métaphase et l'anaphase. Ce sont des formations arrondies, nettement li- mitées. Ils paraissent homogènes, car aux plus forts grossissements, on n'a pu y distinguer ni centriole, ni centroplasme. Leur forme est souvent sphé- riqùe, parfois ovalaire. Ainsi, quand l'œuf se divise en un micromère et un macromère, le centrosome de ce dernier possède la forme ovalaire. BovERi a aussi observé le centrosome sur les œufs vivants d'Ascaris. — DuiiUlSSON. P) Constitution chimique. Nemec (B.). — Sur la microchimie des chromosomes. — N. a voulu savoir si les grains de chromatine dans le noyau au repos se distinguent des chro- mosomes de la mitose. Ses recherches répondent par l'affirmative. En faisant agir pendant quelques minutes de l'eau très chaude sur les noyaux au repos dans les racines de Vicia, Allium ou Cucurbita, ils ne perdent pas leur colo- rabilité, tandis que les chromosomes de la mitose se dissolvent. Le nucléole se vacuolise faiblement. Les chromosomes seraient donc substantiellement différents du réseau nucléaire et des granulations chromatiques. N. estime que la valeur du noyau comme porteur de l'hérédité a été surfaite : la chro- matine n'est pas une substance persistante [XV]. Le réseau nucléaire achromatique n'est pas la plastine du cytoplasma : la solution de potasse à 1 % dissout le premier en 24 heures, mais n'attaque pas la seconde. — M. BOUBIER. Richter yO.). — Sur la physiologie des Diatomacées (.3^ communication). — Comme Xitzchia putrida, les Diatomées brunes des genres Nitzchia et Navicula ne peuvent se passer de Na. Leur membrane est très probablement une combinaison de Si et de-Na. — P. Jacc.\rd. 2. Physiologie de la cellule. Prowazek (S. v.). — 1° Étude sur la biologie cellulaire. 2" La mort de la cellule et la tension de structure. — S'il est assez facile d'étudier la tension superficielle des cellules, le problème devient plus délicat lorsqu'on re- cherche à déterminer la tension interne de l'endoplasme. L'auteur y arrive d"une façon indirecte en cherchant à faire naitre des vacuoles à l'intérieur de la cellule et en examinant ensuite la manière dont elles se comportent. Les solutions de lécithine (1/2 k \ o/o) permettent d'y arriver. Les gouttelettes qui se forment ont une grande tension superficielle par suite de leur petitesse; malgré cela elles ne peuvent se réunir en grandes gouttes parce que proba- blement la tension de structure de la cellule s'y oppose. On constate au contraire que cette réunion se produit quand la cellule est gravement lésée, ce qui indique une diminution de la tension de structure. Celle-ci accom- pagne toujours la mort cellulaire quel que soit le procédé employé pour la produire. A côté de ce fait principal, l'auteur ajoute plusieurs observations intéres- santes qu'on ne peut résumer que difficilement. Citons seulement que la présence de la lécithine dans le milieu de culture permet la vie dans des solutions plus concentrées de quinine, de rouge neutre, de nicotine; ce qui s'explique par un pouvoir fixateur de la lécithine. — Dubuisson. n) Lillie (R. S.). — La sigyvification des changements dans la perméabi- 22 L'ANNEE BIOLOGIQUE. lité de la membrane plasmatique de la cellule vivante dans les processus d'excitation et de contraction. — C'est un court résumé des faits en faveur de l'idée que l'excitation tient à l'accroissement temporaire de la perméabi- lité de la membrane plasmatique. Les voici : a) les mouvements des plantes sensibles, telles que la Mimosa, dépendent d'une perte de la turgescence produite par l'augmentation de la perméabilité pour certaines substances diffusiblcs; b) les changements électriques qui accompagnent ces phéno- mènes étant identiques à ceux qu'on observe dans l'excitation des tissus animaux, cela indique une similitude dans ces deux ordres de faits; c) la mort est accompagnée d'une contraction des cellules musculaires et, dans les cellules végétales, d'une perte de turgescence; d) la membrane cellu- laire laissant passer les cations plus facilement que les anions, une diffé- rence de potentiel se produit; cette différence diminue lorsque la perméa- bilité pour les anions augmente; il en est ainsi, dans l'excitation et dans la mort; e) la perte d'excitabilité après une période d'excitation indique que l'imperméabilité relative est temporairement supprimée (idée de Nernst). L'auteur apporte à l'appui quelques expériences. En excitant des larves d'Arénicole par des solutions isotoniques de diffé- rents sels (chlorures de Na, K, NH,, Li, Sr, Ba) on provoque une contraction musculaire et en même temps une diffusion de pigment au dehors. Les solutions qui ne provoquent pas la contraction (CaCP et MgCl- isoto- niques) ne produisent pas non plus de diffusion de pigment. Ces solutions semblent diminuer la perméabilité, action identique à celle des anesthé- siques. Les substances lipolytiques produisent une altération de la membrane qui, si elle est peu considérable, diminue la perméabilité (action des anesthési- ques en solutions faibles), mais qui l'augmente au contraire en solutions concentrées (contraction musculaire et perte de pigment malgré la présence de MgC12). L'auteur suppose que les variations dans la perméabilité agissent surtout en modifiant la rapidité du dégagement de CO^. — Y. Delage. c) Lillie (R. S.). — La signification biologique générale des changements dans la perméabilité de la cotiche superficielle de la membrane plasmatique des cellules vivantes. — Les études faites pendant ces dernières années sur les propriétés osmotiques des cellules vivantes ont conduit à constater ce fait très important pour la physiologie générale que la membrane de la cellule vivante, tout en laissant librement passer l'eau, est relativement imperméa- ble à toutes les substances non-colloïdes diffusibles qui se trouvent norma- lement soit dans la cellule, soit dans son milieu. La membrane plasmatique est par contre perméable à celles des substances organiques qui ont des pro- priétés lipolytiques, ce qui vient à l'appui de l'idée que la couche superfi- cielle du protoplasma est en partie formée par des substances grasses. Mais les substances lipolytiques n'existant pas normalement dans le milieu en- tourant la cellule, celle-ci se trouve, pendant la plus grande partie de sa vie, fermée aux échanges osmotiques. C'est là une propriété essentielle- ment vitale, qui disparaît à la mort, mais est indispensable à la vie, car sans elle la constance de la constitution chimique de la cellule ne pourrait pas se maintenir. Cette imperméabilité ne peut cependant pas être constante, à cause des besoins de nutrition. On doit donc supposer (même si on laisse de côté cette considération que les substances nutritives peuvent pénétrer dans la cellule I. — CELLULE. 23 autrement que par simple diffusion) que l'imperméabilité de la membrane plasmatique est à certain moment diminuée ou supprimée. Il faut surtout considérer la non-perméabilité relative de la membrane pour un grand nombre d'électrolytes, notamment pour les sels neutres des métaux, alcalins et alcalino-terreux, soit à leur molécule non-dissociée, soit à l'une ou à l'autre catéiiiorie de leurs ions. La théorie de la membrane de Berxsteix, Brunnings, Hoebek et autres suppose que la membrane cellulaire est inégalement perméable aux deux sortes d'ions, plus pour les cations que pour les anions, ou même qu'elle n'est perméable que pour les cations seuls (la preuve en est que la face externe d'une cellule est toujours chargée po- sitivement par rapport à l'intérieur). On est donc en présence de deux élec- trolytes de concentration inégale, séparés par une menibrane ; il s'y pro- duit, à la suite du passage du dedans en dehors d'une certaine quantité d'ions du même signe, une différence de potentiel qui est la source des phénomènes électriques vitaux. Lorsqu'une excitation se produit, la perméabilité de la membrane aug- mente; les anions la traversent maintenant à leur tour et la différence de potentiel diminue. Le môme phénomène a lieu à la mort, mais d'une façon permanente. Les raisons que L. donne pour démontrer ce lien entre les phénomènes d'excitation et les changements dans la perméabilité sont les suivantes : une augmentation artificielle de la perméabilité d'une cellule musculaire produit sa contraction ou sa mort ; les changements électriques qui se produisent pendant l'excitation sont tels qu'ils indiquent une dépo- larisation de la membrane plasmatique ; la perte d'excitabilité qui se pro- duit au maximum d'excitation (période réfractaire) est précisément ce qui se produirait si la membrane plasmatique était devenue librement perméable à tous les ions; l'excitation est toujours accompagnée d'une augmentation du dégagement de CO-, ce qui peut être expliqué par une augmentation de la perméabilité pour ce gaz. On sait, de plus, que les mêmes substances peu- vent agir comme excitants et comme augmentant la perméabilité (expé- riences de Fischer et de J. B. Mac Callum sur les substances provoquant la contraction musculaire et augmentant en même temps la perméabilité des cellules des tubuli rénaux et de l'épithélium intestinal). En dehors de ces modifications normales et fonctionnelles, il y a des chan- gements de perméabilité produits par différents facteurs : 1« par les sub- stances lipolytiques agissant directement sur les lipoïdes de la membrane ; 2° par différents électrolytes-sels neutres des métaux alcalins et alcalino- terreux, produisant des changements réversibles, et sels de métaux lourds, toxiques, produisant des changements irréversibles ; ces deux catégories de sels agissent sur l'aggrégation des colloïdes; 3" par des substances toxiques diverses (cytotoxines, hémolysines, alcaloïdes, glucosides) agissant sur les lipoïdes ou les protéines de la membrane ; A" par des substances photodyna- miques, actives seulement en présence de la lumière (éosine, chlorophylle, etc.). Une élévation de température peut aussi agir dans le même sens. II faut remarquer que tous ces agents sont en même temps ceux qui provo- quent la segmentation des œufs non fécondés [III]. La division cellulaire est un phénomène rythmique, avec augmentation et diminution alternative de la perméabilité de la membrane, et c'est l'augmentation de la perméabilité qui est le phénomène initial. Comment conduit-il à la mitose? 11 y a là deux phénomènes distincts : 1° trouble de l'équilibre chimique, par suite du pas- sage inégal des différentes substances, et 2° accroissement localisé de la tension superficielle de la cellule par suite de la diminution de sa polarisa- tion électrique (théorie de Ln>PMANN-HEi.MiiOLTz). Or, l'accroissement de la M L'ANNEE BIOLOGIQUE. tension superficielle à la surface des deux hémisphères avec diminution de cette tension à l'équateur produira l'afflux des matériaux vers les pôles au détriment de l'équateur et aura pour conséquence un étranglement. [L'au- teur oublie de nous dire pourquoi ces changements ne sont pas uniformes tout autour de la cellule et présentent une différence à l'équateur et aux pôles]. Les changements rythmiques dans la production de CO- pendant la seg- mentation (expériences de Lyon) viennent encore à l'appui de l'idée de chan- gement de perméabilité. Il devrait également, lors de la segmentation, y avoir, suivant la théorie de la membrane, des changements dans la polarisa- tion électrique de la surface. Les expériences de Miss Hvde sur les œufs du Fundulus semblent, en effet, l'indiquer, mais elles doivent encore être con- firmées. D'autres faits, tels que les radiations qui se montrent dans la mitose et qui indiquent une polarisation des particules colloïdales dans un champ électrique puissant, parlent dans le même sens. La question des change- ments d'état électrique dans l'intérieur de la cellule sera, d'ailleurs, étudiée par l'auteur ultérieurement. — Y. Delage. Girard (P.). — Bôle de Véleclrisation de contact dans la perméabilité des membranes aux électrolytes. — L'auteur cherche une explication physico- chimique à ce fait que la membrane limite d'une cellule vivante est per- méable à certains sels et très peu à d'autres. Il construit un schéma con- stitué par une pile à concentration dans laquelle est intercalée une membrane, et étudie les variations apportées au voltage de la pile par la présence de cette membrane. Dans un couple de deux solutions d'un sel neutre, une membrane bien lavée ne modifie pas ce voltage ; celui-ci baisse au contraire dans le cas de solutions acides ou alcalines contenant des excès même légers d'ions H ou OH. La théorie montre qu'il doit y avoir polarisation de la membrane (polari- sation qui se traduit par la force électromotrice de filtration), qui se comporte comme un feuillet magnétique de champ de sens contraire à celui du champ de diffusion de l'acide ou de la base. Le champ de ce feuillet peut être sou- mis à des mesures qui concordent avec l'hypothèse du rôle de la polarisa- tion de la paroi dans sa perméabilité aux électrolytes. En opérant avec un couple de solutions neutres dont un des éléments est tout juste acidifié ou alcalinisé pour polariser la membrane, on peut, suivant l'orientation du champ du feuillet magnétique que l'on a fait ainsi apparaître, accélérer ou gêner la diffusion du sel. Pour un sens déterminé du champ du feuillet, il pourra y avoir imper- méabilité relative pour un ion et perméabilité accrue pour un autre, suivant l'orientation de leurs champs de diffusion. L"auteur fait remarquer à ce propos que dans une cellule vivante le pro- toplasme n'est pas neutre et par conséquent la membrane peut être pola- risée par un léger excès d'ions H ou OH ; cette polarisation peut expliquer les variations de perméabilité. — F. Vlès. Damianovich. — Etude physico-chimique et bio-chimique des matières colorantes organiques artificielles. — Vaste travail sur la théorie des matières colorantes : dans une première partie, l'auteur réunit, discute et complète nos connaissances actuelles sur la possibilité d'interpréter les propriétés de coloration et de fluorescence par l'existence de certains groupements moléculaires. Les caractéristiques colorantes peuvent être données à une molécule, soit par sa configuration stéréochimique, soit par l'introduction de certains groupements fondamentaux. Les matières colorantes sont con- I. — CELLULE. 25 stituées par Tintégration de différents groupements atomiques (noyaux, groupes fonctionnels, etc.), qui conservent leur individualité propre dans l'association ; et par conséquent leurs propriétés générales sont la résultante des propriétés particulières de chacun des groupements, avec certaines mo- difications dues aux influences réciproques que ces propriétés exercent entre eux, selon leur nature, leur nombre ou leur situation. Le noyau est le support fondamental des diverses propriétés de coloration, d'absorption, de fluorescence, de teinture. Il semble qu'une matière colorante doive posséder nécessairement une chaîne cyclique. La condition générale pour qu'un com- posé organique soit coloré est que les groupes fonctionnels qui impriment la coloration à la molécule (chromophores, auxochromes, etc.), soient en posi- tion ortho ou para l'un par rapport à l'autre. La position meta parait nette- ment défavorable. Les théories générales des matières colorantes étant posées, l'auteur, dans une seconde partie, leur cherche des applications biologiques : actions thé- rapeutiques et bactéricides des matières colorantes; rappel des recherches d'EiiRLicii, NicoLL, etc., sur l'action des matières colorantes (trypanroth, etc.), sur les trypanosomes; actions toxiques; colorations vitales; parallèle entre les diastases et les matières colorantes; bases rationnelles de la chromo- thérapie. Vaste ensemble de notions bibliograpliiques, très bien coordonnées, mais sans expériences personnelles de l'auteur. Le travail expérimental de l'auteur porte sur l'étude de la réaction de SCHiFF (la fuchsine décolorée par SO^ forme, sous l'action d'une aldéhyde, des composés violets) et celle des sels de la rosaniline, qui y est liée. Enfin un chapitre sur la formation de champs de force au contact de certains colorants et de certains colloïdes qui conduira l'auteur, dans un autre tra- vail, à des schémas de la karyokinèse. — F. Vlès. Bayliss ("W. M.). — Les propriétés des si/stèmes colloïdaux. I. La pression Qsmotique du rouge du Congo et de quelques autres matières de teinture. — Le rouge du Congo, quoiqu'un colloïde en ce qu'il ne diffuse pas à travers le papier parchemin, et qu'il présente certaines autres propriétés colloïdales, a une pression osmotique égale à celle qu'il posséderait s'il était en solution véritable en molécules isolées. Les solutions ne se résolvent pas en parti- cules à l'ultra-microscope. La pression osmotique théorique ne s'obtient qu'en l'absence complète d'électrolytes étrangers : même de l'acide carbo- nique de l'eau distillée ordinaire. Les électrolytes agissent en agrégeant mo- lécules et particules ensemble. L'action protectrice d'un colloïde stable contre l'effet des électrolytes consiste (pour le rouge du Congo et le sulfure d'ar- senic) en la production d'agrégats minuscules qui tout en faisant tomber la pression osmotique en diminuant la concentration effective, sont trop petits pour précipiter. Le pouvoir protecteur doit être regardé comme limité, dû probablement à la formation de colloïdes complexes. L'acide libre du rouge du Congo forme une solution colloïdale bleue, à la dialyse. Celle-ci se résout aisément à l'ultra-microscope mais donne une pression définie, mesurable, bien que faible, 14 mill. de mercure pour une solution à 1 %. Si la théorie cinétique est exacte, cela signifie que les agré- gats sont en moyenne de 20 molécules. L'auteur donne une estimation des dimensions moléculaires d'après l'énumération des particules par unité de volume à l'ultra-microscope. Les valeurs sont considérablement supé- rieures à celles qu'on admet pour l'eau, etc. L'ensemble des résultats s'explique par la supposition que les particules colloïdales ont l'énergie cinétique des molécules; il ne vient à l'appui d'au- 26 LWNNKE BIOLOGIQUE. cune opinon postulant la présence nécessaire d'électrolytes étrangers. — H. DE V.\RICrNY. Ruhland ÇW.). — L'importance de la nature colloïdale des solutions aqueuses de colorants pour leur pénétration dans la cellule. — (Analysé avec le suivant.) Hôber (R.i. — La pénétrabilité des cellules pour les colorants. — Dans ses essais poursuivis sur des cellules végétales (Spirogyres), R. est arrivé à la conclusion que ni l'état plus ou moins colloïdal des colorants en solution, ni leur solubilité dans les lipoïdes invoquée par la théorie d'OvERTON ne sont les véritables causes de leur pénétration dans les cellules et de la coloration vitale de celles-ci : des colorants solubles dans les lipoïdes n'entrent pas, d'autres qui ne le sont pas pénètrent et colorent. H., jusqu'ici chaud partisan de la conception d'OvERTON (il s'élève d'ailleurs contre les critiques qui ont attribué à celle-ci le but d'expliquer la pénétration dans la cellule de toutes les substances y compris celles des échanges alimentaires normaux, et di.stingue la pénétration « diosmotique » ou physique de la pénétration physiologique qui n'est point explicable ainsi), ayant refait les expériences de R. est arrivé à réduire le nombre des exceptions et a trouvé l'explication de certaines (le Wollviolet S pénètre bien, mais est détruit immédiatement par la cellule vi- vante), mais reconnaît qu'il en subsiste un certain nombre d'importantes et que la théorie peut avoir besoin de remaniement. L'idée que les couleurs ba- siques colorent, les acides ne colorent pas (en déterminant la réaction par le tran.sport électrique) exprimerait mieux les faits. 11 a d'autre part étudié l'accumulation des colorants par les cellules rénales de la grenouille, avec cette conclusion que les colorants non colloïdaux sont absorbés facilement, les colloïdaux hydrophiles (coll. stables comme l'albumine), également, et que les colorants qui sont peu ou pas absorbés sont des colloïdes-suspensions (coll. instables comme les coll. métalliques); mais la réciproque n'est pas vraie. L"étude des Mammifères, plus difficile, confirme ces résultats. Enfin le foie n'est pas, comme l'admettait Ehrlich, l'organe de l'élimination des substances de la dernière classe, car il ne fixe que l'indigocarmin (et quel- ques autres par ses capillaires sanguins seulement). — P. de Beauciiamp. Ross (Hugh G.). — Sur la détermination d'un coefficient par lequel peut être mesurée la vitesse de la diffusion des teintures et autres substances dans les cellules vivantes, et par lequel peuventHre différenciées les bactéries et d'au- tres cellules. — L'auteur a élaboré une formule permettant de déterminer les éléments non élucidés du problème, du moment oii certains autres sont connus. Il a déterminé le coefficient selon la matière et selon la cellule, et indique l'intérêt que son étude a pour la médecine et pour la bactériologie. Il semble y avoir une relation entre le coefficient d'une cellule et la durée de sa vie : ceci peut être intéressant en ce qui concerne le pronostic des tu- meurs. La difficulté a été d'établir les unités. Pour déterminer le coefficient on pose des cellules vivantes sur une gelée contenant un colorant. Divers facteurs (du côté de la gelée comme de celui de la cellule) retardent ou ac- célèrent la diffusion : et le coefficient est la somme des facteurs provoquant la coloration requise, augmentée de la quantité de colorant employé. La cha- leur, les alcalins et le temps accélèrent la diffusion : les acides et les sels neutres la retardent. La concentration de la matière colorante a aussi son influence. Il y a beaucoup de facteurs à considérer. Chaque classe de cellules I. — CELLULE. 27 a son coefficient de diffusion. [Un travail à lire in extenso, et une méthode à développerj. — H. de Varigny. Bernstein (J.,\ — Théorie (le la contraction fXIV, 1°, Ç]. — Il s'agit d'une tliéorie de la contraction musculaire que l'auteur a édifiée et qui fut soumise à une critique sévère par Biedermann. Cet article est une réponse à la critique de ce dernier. D'après B., l'explication de la contraction musculaire par la pression osmotique n'est admissible qu'en envisageant les segments contrac tiles comme des cavités à parois latérales plissées. Biedermann fait remar- quer que cette hypotlièse structurale ne concorde nullement avec les données de l'examen histologique et se déclare plutôt partisan de la théorie osmotique de la contraction musculaire de Mac Dougall. d'après laquelle les segments contractiles (sarcomères) seraient de simples cylindres à parois élastiques. Or, il résulte des recherches de B. que, par pression interne, les cylindres élastiques ne se raccourcissent pas, mais au contraire ils s'al- longent. L'auteur maintient donc sa théorie osmotique de la contraction musculaire. — M. Mexdelssoiin. Mackinnon (Doris). — Propriétés optiques des éléments contractiles chez les Protozoaires. — Continuant la critique commencée par Vlès, puis Vlès et Mackinnon (Voir inn. BioL, XIII. p. 18), de la théorie célèbre d'ENGEL- MANx sur les rapports de la contractilité et de la biréfringence, M. étudie l'éclairement entre niçois croisés des axopodes d'Actinosp/ixrium Eichorni. En appliquant la méthode de variation des indices utilisée dans les expériences précédentes, elle met en évidence que cet éclairement est dû à de la dépola- risation, et non à une vraie biréfringence. Ce fait va à rencontre de la théorie d'EXGELMAXN. — F. VlÈS. ;= Mouvements. Senn (G.). — Recherches sur les changements de forme et de situation des chromatophores. — Dans une première partie de ce travail, S. étudie la dis- position hivernale des chloroplastes dans les palissades des feuilles persis- tantes. Cette disposition ne s'observe que dans les palissades directement en contact avec l'épiderme supérieur; elle se distingue ainsi essentiellement de l'apostrophe produite par l'obscurité et de la parastrophe produite par la lu- mière intense. A la suite d'un refroidissement intense de la feuille, il se forme un amas de chloroplastes, mais seulement dans les parties des cellules contiguës à un épidémie couvert de gelée blanche. Il y a Ik un effet local de la gelée blanche, qui occasionnerait, selon S., une migration négativement thermo- tactique des chloroplastes et peut-être aussi du protoplasme semi-fluide. Dans une seconde partie, S. s'occupe de la disposition des cliromatophores consécutive à la; division cellulaire chez Synedra Ulna. Cette diatomée pos- sède deux longs chromatophores pariétaux. Quand la cellule se divise, chaque chromatophore se coupe transversalement. Puis l'une des deux moi- tiés reste accolée à la paroi primitive et s'allonge jusqu'à la grandeur défi- nitive, tandis que l'autre moitié passe successivement sur la paroi sépara- trice, pour reconstituer le second chromatophore pariétal de la cellule-fille, S. considère cette migration comme un processus actif. Toutefois, le fait qu'un chromatophore reste en place, pendant que l'autre se déplace, laisse 28 L'ANNEE BIOLOGIQUE. supposer que le phénomène est régi par une autorégulation de la cellule elle-même. — M. Bourier. Pascher (A.). — Sur de merveilleux stades amihoïdes chez une Algue verte supérieure. — Il s'agit d'une algue verte ressemblant beaucoup à Aphano- chœte. Les zoospores nageantes possèdent 4 cils, qui disparaissent rapide- ment; dès ce moment, les zoospores deviennent fortement métaboliques et se meuventàla façon des amibes, pendant 1,2 à 2 3/4heures. Les amibes entrent alors en repos, s'entourent d'une membrane et germent comme une macro- spore normale. Ces stades amiboïdes étaient très sensibles à la lumière : les pseudopodes cessaient au point où tombait un rayon lumineux, pour se former au point opposé. Une solution de morphine arrêtait le mouvement amiboïde, en ralentissant considérablement la pulsation des vacuoles. P. fait une revue des cas de stades amiboïdes observés chez les Algues et autres Thallophytes, et il conclut que le stade amiboïde n'est pas nécessaire- ment le fait d'une organisation primitive et que les Myxomycètes ne sont pas les organismes primitifs, placés au bas de l'échelle comme on le fait en gé- néral. — M. Bousier. Hoven (H.). — Contribution à V étude du fonctionnement des cellules glan- dulaires [XIV, 1", s]. — Cette étude porte sur les cellules pancréatiques du Lapin. Dans un premier stade, la cellule est riche en chondriocontes ; ceux-ci pré- sentent à leurs extrémités ou sur leur trajet des renflements qu'on peut appe- ler plastes et qui représentent la première ébauche de grains de sécrétion ; ces derniers sont encore peu nombreux. A ce stade d'accumulation minimum des produits de sécrétion fait suite un stade d'accumulation maximum, où les grains de sécrétion augmentent considérablement de nombre ; les chon- driocontes se segmentent en chaînettes de petits grains ou plastes; d'autres se tronçonnent transversalement; d'autres paraissent se cliver longitudi- nalement. Dans un troisième stade qui succède à l'excrétion glandulaire, les grains de sécrétion ont disparu, et les chondriocontes occupent la partie basale de la cellule. Comme H. en convient lui-même, ces faits sont simplement confirmatifs de ceux de Altmann, Regaud et Mawas. Un point nouveau est cependant touché et discuté par l'auteur; c'est le remplacement des chondriocontes employés dans la sécrétion. D'abord le chondrioconte n'est pas transformé tout entier en grains de sécrétion, et sa partie profonde peut persister intacte. De plus certaines images parlent en faveur de la multiplication des chondriocontes par clivage longitudinal. Quant aux rapports des formations mitochondriales avec l'ergastoplasme, H. ne veut pas les discuter; il croit toutefois que l'er- gastoplasme n'est autre que le chondriome insuffisamment fixé. — À. Prenant. Blumenthal (Richard). — La morphogénèse des cellules hémolgmphati- ques. Essai sur les conditions et le m.éca,nisme de l'équilibre intraglobulaire. — Dans ce travail important, l'auteur cherche à expliquer le déterminisme des modifications morphologiques que subissent les éléments hémolympha- tiques pour arriver à maturation. Ses déductions tirées des faits d'expéri- mentation et de l'observation de phénomènes analogues dans les cellules végétales s'appuient principalement sur des considérations physiques. C'est avec les données fournies par l'étude de la dynamique cellulaire que l'au- I. — CELLULE. 29 teur croit pouvoir apporter la solution du problème de la morpliogénèse des cellules sanguines. D'après l'auteur, la forme des globules sanguins baignés dans un milieu liquide extérieur est conditionnée principalement par la pressionosmotique et par la tension superficielle de la substance protoplasmique. La pression osmotique du sang est supérieure à celle des organes bématopoiétiques. C'est en se basant sur ces faits que l'auteur tente d'expliquer les phéno- mènes d'expulsion du noyau des érytliroblastes et la morphologie des glo- bules rouges. L'érytliroblaste, en passant du milieu médullaire dans le torrent sanguin dont la pression osmotique e.st plus élevée, subit de ce fait une traiissudation nucléaire dans le protoplasma. Cela produit la disparition du noyau, mais cela ne suffit pas pour rétablir l'équilibre osmotique; une autre transsudation s'établit entre la cellule et le milieu ambiant aux dépens surtout de la partie centrale. Le globule éprouve ainsi une dépression bila- térale et prend une forme biconcave. La tension superficielle prend égale- ment part à la production de ce phénomène. A l'aide de sa théorie physique l'auteur éclaire d'un jour intéressant aussi la morpliogénèse des globules blancs. La lobulation du noyau, lors de la transformation du polynucléaire en mononucléaire, dépendrait de la com- pression de ce noyau par les très nombreuses et très grosses granulations ; l'amœbo'isme de ces cellules n'y est pour rien. Il est impossible de donner un résumé détaillé de cet intéressant travail qui doit être relu dans l'original. — M. Mendelssohn. Portheim (L. v.) et Lô-wi (E.). — Becherches sur le pouvoir germinatif du pollen dans différents milieux. Connuunication préliminaire. — Les grains de pollen d'Amaryllis sp. et de Tulipa sp. germent d'autant plus rapide- ment et forment des tubes poUiniques d'autant plus longs, dans une solution de sucre, que la solution est plus concentrée. La concentration optima pour ces deux plantes est de 20 %. D'après Molisch, le pollen de Philadelphus coronarius germe au mieux dans une solution de sucre de canne à 10-15 %. Les auteurs ont pu observer une germination puissante dans des solutions à 25 o/c. Entre les cultures à 10 % et celles à 25 9é, on ne notait aucune diffé- rence au point de vue de la rapidité de la germination et de la longueur des tubes polliniques de Pli. coronarius. Au contraire, la croissance en épais- seur de i'intine dépend de la concentration du milieu, et cette épaisseur était beaucoup plus grande dans la solution à 10 9e. -- F. Péciioutre. 3. Division cellulaire directe et indirecte. = Mitose. a-b) Gallardo (A.). — La division de la cellule, phénomène bipolaire de caractère électro-colloïdal. — Ce mémoire laisse intacte la conception déve- loppée par l'auteur en 1906 [Ann. Biol., XI, p. 19). Après un historique qui part de l'interprétation de Fol (1873) pour arriver à sa propre théorie basée sur les propriétés électriques des solutions colloïdales, G. s'attache d'abord à réfuter les objections de B.\ltzer. N'admettant plus de signes contraires pour les centrosomes, il trouve dans les figures pluripolaires qu'on lui op- pose une confirmation de sa thèse. Les fuseaux achromatiques (sans chro- mosomes à l'équateur) observés sur ces figures, ne sont que des fuseaux apparents, résultant de la convergence des radiations entre centres rappro- chés : ils ne déterminent pas la segmentation. La thèse des centrosomes 30 L^\N\EE BIOLOGIQUE. hétéropolaires de Hartog se heurte précisément à cette difficulté des trias- ters et tétrasters. Les reproductions artificielles de Leduc traduisent pour G. les deux pola- rités. C'est la goutte centrale qui, par rapport aux gouttes polaires hyper- toniques, représente la polarité de nom contraire. Là où elle manque, il n'y a pas de fuseau. Damianovich a réalisé, sur des lames couvertes d'une solution de gomme ou de dextrine et saupoudrées de fuchsine, des figures très démonstratives à deux ou plusieurs pôles. Ces derniers sont marqués par des gouttes de violet acide: luie solution de vert brillant disposée à l'équateur porte la pola- rité inverse ; elle est attirée et vient former aux deux extrémités du fuseau 2 gouttes rappelant les 2 noyaux-fils. G. invoque également les idées développées sur ce point par Delage (Rivista di Scienza, t. II). ainsi que les expériences confirmatives de parthé- nogenèse électrique du même auteur. Il trouve enfin, dans l'orientation des fuseaux de division sur les gamètes d'Opercidaria en conjugaison (Enriquès). une application de sa théorie. [Que la division cellulaire soit un phénomène bipolaire, on l'admettrait facilement. Que les centrosomes soient homopolaires, la chose parait assez vraisemblable. Mais la polarité est-elle, et surtout est-elle simplement de nature électro-colloïdale? C'est une autre question. L'hypothèse de G. encadre assez bien les mouvements de l'anaphase; celle de Lilue, les mou- vements de la prophase. Mais il y a l'équilibre de la métaphase qu'il faut réaliser et duquel il faut ensuite sortir : ici il paraît difficile d'éviter une inversion des polarités. Avec les expériences de Leduc, on aperçoit les com- plications possibles : le langage de l'osmose, en tout cas, traduit des faits morphologiques nombreux, qui échappent au schéma trop simple des forces électriques]. — E. Bataillon. Hartog (P. Marcus). — Mitokinétisme dans le fuseau mitotique et dans les polyasters. — C'est une réponse de H. à Baltzer. Quoi qu'en dise ce dernier, le modèle magnétique explique bien tous les cas rencontrés, sauf les tétraster avec 2 fuseaux diagonaux. Mais il est probable que ces figures sont mal interprétées. — Dubuissox. Pentimalli (E.). — Influence du courant électrique sur la dynamique du processus karyokiné tique. — Les expériences ont été faites sur des radicelles de jacinthe. Les éléments chromatiques des figures mitotiques ont une charge négative supérieure à celle que peuvent avoir les particules colloï- dales des autres constituants nucléaires et cytoplasmiques. Cette charge électrique est très faible ou nulle dans les particules chromatiques du noyau à l'état de repos, car elles ne se déplacent pas sous l'influence du courant électrique. Peu à peu, pendant le processus mitotique. la charge électrique des éléments cliromatiques augmente, et se traduit par une tendance au déplacement vers le pôle positif. Cette tendance atteint son maximum au stade de dyaster. — F. Henneguy. Robertson (T. Brailsford). — Xote sur les mécanismes chimiques de la division, cellulaire. — Si un filament humecté avec im alcali est placé sui- vant un diamètre d'une goutte d'huile contenant une trace d'acide gras, la goutte se coupe suivant ce diamètre. Si le filament est simplement graissé avec un savon de la même base, même en présence d'un excès considérable d'acide gras, la division s'accom- I. — CELLULE. 31 plit encore. L'effet produit est donc dû à la formation de savon et non à Taction des ions liydroxyles. Cette division est produite par des courants violents allant de Téquateur de la goutte vers les pôles. Ils sont dus à l'abaissement de la tension super- ficielle produite dans la région équatoriale par la présence du savon. Ces faits confirment Thypothèse de Loeb, à savoir que la division cellulaire est produite par l'action mécanique de courants. On peut supposer que la diminution de la tension superficielle est produite par la choline ou des savons de choline libérés dans la cellule par la décom- position de la lécithine dans la synthèse de la nucléine. — - Dubuisson. Schiller (S.). — Sur Voblenlion artificielle de divisions nucléaires primi- livs^s chez Cyclops. — L'auteur emploie tout d'abord des solutions d'éther sur les œufs en voie de segmentation. Les résultats varient avec la concentra- tion. Les solutions k \ Yo fournissent des pseudo-amitoses, c'est-à-dire des figures qui montrent une certaine ressemblance avec la division des micro- nuclei des Infusoires et avec maintes autres figures de division des Proto- zoaires. Les solutions à 2 % fournissent des figures rappelant celles de la maturation de l'œuf des animaux et des végétaux, en ce que les éléments chromatiques prennent la forme de tétrades et que les figures achromatiques montrent la disposition en tonneau et en gerbe que l'on observe dans les figures de division de beaucoup de Métazoaires et de plusieurs espèces de Protozoaires. Les solutions à 3 9^ fournissent des pseudo-amitoses. L'auteur opère en- suite avec des œufs en voie de maturation. Les solutions à 1 et 2 % ont une influence nuisible et la plupart du temps on obtient des fuseaux asymétriques, qui ne conduisent pas à un développement ultérieur. Les solutions à 1/2 et 1/4 0/0 conduisent à des résultats différents suivant qu'il s'agit d'œufs pondus ou d'ovules pris dans l'ovaire. Dans le premier cas, les noyaux laissent reconnaître une certaine dispo- sition à former des figures pluripolaires, sans conduire ce processus jusqu'à la fin. Les œufs pris dans l'oviducte conduisent à de vraies mitoses pluripo- laircs (tri-ou tétrapolaires) : dans certains cas elles sont asymétriques et irré- gulièrement constituées. L'emploi du chloroforme sur les œufs en voie de segmentation conduit également à des figures de maturation (tétrades, figures en X). Il peut y avoir des mitoses pluripolaires accompagnant ces figures. L'auteur emploie aussi les excitations mécaniques (sections d'un sac ova- rien, du dernier segment de l'abdomen, d'une antenne natatoire, etc.). S'il s'agit d'œufs en voie de segmentation, les résultats se répartissent en deux groupes : dans le premier on trouve des figures rappelant les divisions maturatrices et celles des Protozoaires (tétrades, anneau, doubles plaques métakinétiques); dans le deuxième, des anomalies (synkaryonite, chromo- somes granuleux, division cellulaire); quand. l'auteur influençait mécanique- ment des animaux qui n'avaient pas pondu et les fécondait plus tard, on observait dans les œufs des processus de maturation et de segmentation anormaux (tétrades, chromosomes granuleux, division cellulaire). De ces recherches il résulte que les cellules sexuelles peuvent être influen- cées par des excitations mécaniques sur le som a [XII, X"V, b, P]. Probablement les modifications des cellules germinatives sont provoquées par des troubles matériels, qui de leur côté sont causés par des troubles somatiques. Il serai intéressant de savoir quelles modifications présenteraient les descendants. 32 ♦ L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Malheureusement on ne peut dépasser les stades blastula ou gastrula. Mais peut-être en iiraduant les actions arrivera-t-on h un développement complet qui pourra conduire à des éclaircissements sur la question si obscure de l'o- rigine des espèces. — Dubuisson. Janicki (G. v.). — Sur le noyau et la division nucléaire chez Enlamceba blattœ. — Le noyau est ovale, rarement rond, de grande taille. Sa mem- brane ressemble par son épaisseur à l'enveloppe d'un kyste ; à un des pôles on observe une expansion en forme de bec : c'est le reste du cordon qui relie les deux noyaux au moment de la division. Ce noyau présente des déforma- tions pendant les dernières phases de sa division. A la périphérie se trouve une couche épaisse de granules fortement réfringents, jaunâtres ou bruns; ils peuvent se localiser à un pôle seulement. L'espace central est clair. i..es granules sont dissous dans les procédés classiques de préparation; on doit les envisager comme des réserves, mais ils ne sont pas de nature graisseuse. Ils commencent à apparaître dans les petits noyaux des amibes enkystées. Sur les préparations fixées et colorées on trouve un caryosome et à la limite des deux zones précédentes, on observe un cercle de nombreux nucléoles chromatiques. Ici se pose une question importante : la zone claire centrale ne serait-elle pas le véritable noyau? L'enveloppe épaisse étant liomologable à la capsule des Radiolaires. Le caryosome est rarement rond, le plus sou- vent ovale; sa position est remarquablement constante (à l'opposite du pro- longement de la membrane nucléaire). L'allongement du caryosome précède la division nucléaire, on y observe deux centrioles très nets. Les processus de division peuvent être amitotiques et mitotiques. Dans la division directe, le caryosome se coupe, le noyau s'allonge, les 2 nouveaux' caryosomes se portent aux deux extrémités d'un diamètre, la zone claire et la zone obscure restent concentriques à la membrane nucléaire. Un étranglement apparaît dans la région médiane, la zone centrale claire se coupe en deux par suite de l'extension de la zone obscure dans la région médiane, puis les deux noyaux se séparent, après être restés. unis par un pédicule étroit, qui persiste quelque temps après la séparation définitive. Un peu plus tard l'amibe se divise. 'La division nucléaire mitotique dans les amibes est relativement simple. Le caryosome se transforme en un fuseau avec 2 centrioles. On constate d'ailleurs une augmentation de taille de ceux-ci. L'auteur n'a observé que l'anaphase. A l'intérieur de la membrane nucléaire qui a pris la forme d'un fuseau; on observe aux deux pôles des chromosomes en forme de bâtonnets et disposés en rosette. Leur nombre paraît supérieur à 6. Entre ces 2 ré- gions polaires, le fuseau n'existe plus, cette région est granuleuse, tandis que les pôles sont occupés par un liquide transparent. Pendant la télophase, les chromosomes se recourbent, et l'ensemble ressemble à un peloton. La membrane nucléaire s'étrangle dans le plan équatorial. Les deux noyaux se séparent, restant unis quelque temps par un pédicule mince. Le proto- plasme ne se divise pas. Cette dernière circonstance permet de comprendre l'existence de noyaux libres dans l'intestin de Periplaneta. Signalons en pas- sant que dans beaucoup de noyaux libres, on voit apparaître (est-ce un phé- nomène de dégénérescence?) des sortes de filaments chromatiques. Il s'agirait soit d'un mode de reproduction, dans ce cas on pourrait envisager le noyau comme équivalent à la capsule d'un Radiolaire, ou bien d'un phénomène d'épuration nucléaire comparable à celui que R. Hertwig a observé chez Actinosphxrium Eichorni. Les kystes sont formés en général par de pe- tites amibes à 8 noyaux. Elles sont précédées par la formation d'amibes à I. - CELLULE. 33 4 noyaux. La division qui accompagne leur formation est mitotique. Elle ressemble à celle décrite précédemment sauf quelques petites différences. Coloration du centriole par l'hématoxyline Delafield. Le stade de la plaque équatoriale a été observé : la cbromatine s'y présente sous la forme de gra- nules (plus de G chromosomes). Le fuseau persiste dans la télophase; on n'observe pas de chromosomes nets. Remarquons que toutes les divisions des noyaux sont synchrones; après la division nucléaire, on constate l'existence d"un caryosome, la cbromatine se présente sous la forme de granules. On a (les kystes à 30 noyaux. — Dubuisson. Guieysse-Pellissier (A.). — Division de cellules inlestinales de V Ascaris. — La division à'mw cellule très différenciée, recouverte d'un plateau en brosse de grande taille et renfermant de nombreux grains, peut se produire sans que la cellule perde sa différenciation. 11 y a présence simultanée dans ces cellules des grains basaux et des centrosomes du fuseau mitotique. Enfin, on ne retrouve pas dans ces éléments somatiques la disposition de la cbro- matine spéciale aux cellules génitales. Les grains de cbromatine ne sont pas au nombre d'une ou deux paires, mais il y en a une foule; c'est une véri- table poussière de chromioles, comme dans les cellules embryonnaires. — A. Weber. "Weber(A.). — Division du nucléole sous l'influence d'infeclion. — Obser- vations cytologiques sur un foie bumain envahi par les pneumocoques. Les cellules hépatiques sont presque toutes hypertrophiées. L'accroissement de volume se fait sentir aussi sur les noyaux qui renferment de nombreux di- plocoques de Talamon-Fr.enkel. Cette infection nucléaire provoque une hy- pertrophie du nucléole qui se divise en orientant les grains de cbromatine et les filaments de linine, donnant ainsi naissance à de véritables asters. Il y a aussi de nombreux phénomènes de bourgeonnement des noyaux, mais qui ne semblent pas aboutir à une division directe complète. — A. Weber. Lams. — Remarques sur la sphère attractive pendant la maturation et la fi'condation de Cœuf d'Arion. — Pendant toute la durée de la période de maturation de l'œuf, les centrioles restent intacts au centre de la sphère. Bien qu'ils constituent des centres d'activité intense, ils ne se modifient ni comme aspect ni comme volume. On peut les considérer comme des organes autonomes de la cellule, possédant des propriétés spéciales grâce auxquelles ils participent d'une manière prépondérante à la formation des éléments structuraux nécessaires au fonctionnement de la cellule, ainsi les périplasmxcs qui les entourent pendant la mitose. Ils disparaissent pendant la période de repos et reparaissent lors du premier fuseau de segmentation. C'est par suite de l'activité des centrioles que sont engendrés le centroplasme et le périplasme. De même les filaments astéroïdes de la sphère. Le périplasme et les rayons de l'aster ne sont du reste que des parties transitoires de la sphère attractive. L. n'a pu trancher la question de savoir si dans l'œuf d'Arioti persistent un ou deux centrioles intervenant dans la formation du premier fuseau de segmentation en même temps que le spermocentre. — A. Weber. Giesenhagen (K.). — La direction de la cloison de division dans les cel- lules des plantes. — G. démontre expérimentalement que la disposition des parois séparatrices dans les cellules en division repose sur un principe mé- canique, qu'il a déjà posé en 1905 et qui est le suivant : La jeune cloison l'année BIOLOlMQUE, XIV. 1909. 3 34 L'ANNEE BIOLOGIQUE. séparatrice s'ordonne suivant la disposition des deux cellules-filles entre lesquelles elle se forme ; cette dernière disposition elle-même dépend de la tension superficielle. La forme extérieure des deux cellules-filles résulte de la forme de la cellule-mère; par conséquent, la tension superficielle n'a de libre jeu qu'au plan de séparation des deux nouvelles cellules, où elle don- nera naissance à la surface la plus petite possible. Cette surface de tension est déjà déterminée avant la formation de la paroi séparatrice, et le corps cellulaire, en tant qu'organisme vivant^ n'a aucune influence sur la position de cette paroi. G. introduit dans un ballon de verre sphérique, deux ou quatre ballons de caoutchouc pleins d'air et gros comme des noix. Puis il fait le vide dans le ballon de verre. Les petits ballons gonflent et s'aplatissent sur les faces de contact^ correspondant ainsi à des corps plasmiques enfermés dans une cellule. Par l'introduction de plusieurs ballons dans des flacons cylindri- ques, G. a pu montrer comment les surfaces de contact se disposent, sui- vant les cas, verticalement ou parallèlement à l'axe longitudinal. — M. BOUBIER. Schil. — La télophase chez Alium cepa. — Dans la séparation des cellules de la racine à' Alium cepa, la membrane de séparation entre les cellules apparaît au centre du fuseau achromatique et se développe en repoussant à la périphérie les filaments, donnant ainsi naissance à une couronne rési- duaire périphérique qui est l'homologue du résidu fusorial central des' cellules animales. — A. Weber. Richards (A.). — Sur le mode de division cellulaire chez les Ténias. — Child ayant avancé que l'amitose est le mode normal de division de la cel- lule chez les Cestodes, l'auteur a examiné à ce point de vue trois espèces de Ténias {Tœnia marginala, T. serrala et Dypilidium catiinum). 11 a constaté que pendant l'oogénèse, les cellules se multiplient uniquement par mitose, mais que la présence d'une masse vitelline, colorable comme le noyau, peut faire croire à l'existence d'amitoses. La division du noyau n'est pas toujours suivie immédiatement de la division de la cellule. L'absence de figures de division dans les cellules somatiques ne suffit pas pour admettre que celles-ci ne se multiplient que par amitose. Les cellules du parenchyme sont moins nombreuses dans les tissus âgés que dans les jeunes; ceux-ci s'accroissent par formation d'une grande quantité de substance intercellulaire. — F. Henneguy. = Amitose. a) Griggs (R. F.). — Quelques aspects de l'amitose dans le Synchytrium. — Durant la période qui suit immédiatement la division du noyau primaire, l'amitose est plus fréquente que la mitose. L'auteur distingue deux modes d'amitose : la germination nucléaire et Thétéroschizis. Dans le premier, une petite portion de la chromatine passe à travers la membrane du noyau, forme une vacuole et une membrane nucléaire et devient un noyau indépen- dant. Dans l'hétéroschizis, la membrane du noyau se dissout et la chroma- tine se fragmente en un certain nombre de parties dont chacune devient un nouveau noyau. Dans les deux cas, les nouveaux noyaux subissent ensuite la mitose et, plus tard, forment des spores. — P. Guérin. CHAPITRE II IjCH produits sexuels et la fécondalion Athias (M.). — Les phéiionKhies de division de l'ovule dans les follicules de de Granf envoie d'atrésie chez le Lérol (Eliomys quercinus [L.]). (Anat. Anz., XXXIV, 1-23, 9fig.) [4G a) Bataillon (E.). — Le rôle de l'eau extérieure dans la fécondation et les pre- miers stndes du développement chez liana fusca. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1418-1421.) [60 b) — — Contribution à l'analyse expérimentale des processus de fécondation chez lesAmphibiens. (C. R. Âc. Se, CXLVIII, 1551-1553.) [61 Becquerel (P.). — Sur la fécondation de la fleur du pavot. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 357-350.) [Chez le Mephisto à croix noire, et Danebrog à croix blanche, le fruit est parthénocarpique, mais il n'y a pas parthénogenèse. La fécondation s'opère déjà à l'intérieur du bouton, au moment où le pédoncule floral commence à se redresser. — M. Gard Black (G.). — The development of the imbedded anlheridium in Dryopteris siipularis and Nephrodium molle. (BuU.Torrey bot. Club, XXXVI, 557-571, 3 pi.) _[54 a) Branca (A.). — Le capuchon céphalique dans la spermiogénèse humaine. (C. R. Ass. Anat., 11-^ réunion, Nancy, 273-277, 9 fig.) [50 b Sur la manchette caudcde dans la spermiogénèse humaine. (Bibliogr. Anat., XXIX, 85-91, tig.) ' [50 Brown (W. H.). -- The embrijo-sac of Habenaria. (Bot. Gazette, XLVIII, 241-250, 12 fig.) [46 Bruchmann (H.). — Von der Chemotaxis der Lgcopodium-Spermalozoiden. (Flora, XCIX, 193-202, 1 fig.) [63 Campbell (D.). — The embrijo-sac of Pandanus. (Bull. Torrey bot. Club, 30, 205-220, 2 pi.) [47 Chamberlain (C. J.). — Spermatogenesis in Dioon edule. (Bot. Gazette, XLVII, 215-236, 4pl., Sfig.) [54 Champy (Ch.). — Sur la spermatogénèse des Batraciens anoures. (C. R. Ass. Anat., 11^ réunion, Nancy, 213-218, 5 fig.) [51 Collin (B.). — Sur l'existence de la conjugaison gemmiforme chez les Aciné- tiens. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1416-1418.) [62 Cook (M.). — Notes on the embryo-sac of Passiflora adenophylla. (Bull. Torrey bot. Club, XXXVI, 273-274, 1 pi.) [48 Dangeard (P. A.). — Sur les phénomènes de fécondation chez les Zygnema. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1406-1407.) [Chez Zygnema stellinum, il y a absence de réduction chromatique précédant la fécondation. — M. G.\rd 3G L'ANNEE BIOLOGIQUE. Elpatiewsky (W.). — Die Urgescldeclit&zeUenbildung hei Saqiita. (Anat. Anz., 226-239.) ' [39 Ernst (A.) iind Schmid (E.). — Embryosackentwicklung und Befruchtung bei Raffle&iaPatma Bl. (Ber. d. deutsch. bot. Ges.jXXVII, 176-186, 1 pi.) [47 Gates (R. R.). — The behavior oh the chromosomes in Œnothera lala X 0. Gigas. (Bot. Gaz., XLVIIL 179-199, 2 pi.) [56 Geerts (J. M.). — Beitrdge zur Kennlnis der Cytologie und der partiellen Sierililat von Œnothera Lamarckiana. (Recueil d. trav. bot. Néerl., V, 93 pp.) [42 Gérard (P.). — Recherches sur la spermatogénèse chez Slenobolhrus bi'/ut- tulus. (Arch. Biol., XXIV, 543-626, 11 fig., 3 pi.) " [53 Grégoire (Victor). — Les phénomènes de Vétape synaptique représenlent-ils une caryocinèse avortée? (La Cellule, XXV, 87-99.) [41 Guilliermond (A.). — Sur la reproduction sexuelle de VEndomyces Magnusii Ludwig. (G. R. Ac. Se, CXLVIIl, 941-943.) [II j a, avant la for- mation des asques, une véritable conjugaison hétérogamique. — M. Gard a) Guyer (Mich. F.). — The spermatogenesis of Domestic Guinea {^\lmida meleagris dom.). (Anat. Anz., XXXIV, 502-513, 40 fig., 2 pi.) [50 b) The spermatogenesis of the Domestic Chicken {Gallus gallus dom.). (Ibid., 573-58, 35 fig., 2 pi.) [50 Hargitt (G. T.). — Maturation, Fertilization and Segmentation of Penna- ria tiarella {Ayres) and of Tubularia crocea Ag. (Bull. Mus. Harvard Coll., LUI, 161-212, 9 pi.) [55 Harms (H.). — Ueber Kleistogamie bei der Gattung Argyrolobium. (Ber. d. deutsch. bot. Gesell., XXVII, 85-96.) [60 Hesse (E.). — Quelques particularités de la spermatogénèse chez les Oligo- chètes. (Arch. zool. exp., Sér. IV, X, 411.) [51 Hill (F. J.). — Pollination in Linaria with spécial référence to cleistogamy. (Bot. Gazette, XLVII, 454-466.) [Avantages relatifs de la pollinisation par les insectes et de la cléistogamie, action de la lu- mière et de la chaleur sur la production de la cléistogamie. L. canadensis est un exemple d'espèce en voie de dégénérescence, ses fleurs passant par des stades successifs de décadence jusqu'à la cléistogamie. — - P. Guérin Himmelbaur ("W.). — Eine bliitenmorphologische und embryologische Studie iïber Daiisca canabina L. (S.-B. K. Akad. Wissensch., CXVIII. 91-114, pi. double, 4 fig.) [47 Hoefer (P. A.). — Beitrag zur Histologie der menschlichen Spermien und zur Lehre von der Entstehung menschlicher Doppel (miss) bildungen. (Arch. mikr. Anat., LXXIV, 36 pp., 3 pi.) . [48 Hofsten (N. von). — Ueber die friihzeitige Besamung der Eizellen bei Otame- sostoma auditivum. Zugleich ein Beitrag zur Kennlnis der Turbellai'iensper- men. (Zool. Anz., XXIV, 431-443, 13 fig.) [Les spermatozoïdes du même individu pénètrent de très bonne heure dans les oocytes, au début de la période d'accroissement, et y persis- tent jusqu'au moment de la fécondation proprement dite. — T. Henneguv Hume (Harold H.). — Non fruiting of Japan persimmons due to lack of pollen. (Science, 3 sept., 308.) [62 II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. IH Kurssanow (L.). — BcUrâge zur Cyloloffie dcr Florideen. (Flora, XCIX, 311-3:îG, 2pl.) [O:! Lams (H.). — Les glofmles polaires de l'ti'uf d'Avion empiriconim. (Arch. zool. exp., Série V, I, N. et R., I.) [r)G Loyez (Marie). — Le corps vitellin de l'oocyte de Pyrrhocoris aplerus. (Arch. Anat. micro.sc, X, 279-286, 5 fig.) [Un corps vitellin analogue à celui des vertébrés; il parait en rapport avec l'élaboration des sphères vitellines. — Aug. Michel Lundegârdt (H.). — Veber Reduktionsteilung in den PollenmutterzeUen ei- niijer dirotyler Pflanzen. (Sv. Rot. Tidskrift, III, 78-124, 2 pi.) [57 Lyon (E. P.). — The catalase of echinoderm eggbefore and after fertiUzalion. (km. .Journ. Phys., XXV, 199-218.) [Sera analysé dans le prochain volume. Me Allister (F. M.). — The development of Ihe embryo sac of Smilacina stellata. (Bot. Gazette, XLVIII, 200-215, 1 pi.) [47 Matscheck (H.). — Zur Kenntnis der Eireifung und EiablagebeiCopepoden. (Zool. Anz., XXXIV, 42-54, 9 fig.) [56 Modilewski (J.). — Zur Embryobildung von einigen Onagraceen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 287-292, 1 pi.) [48 Morgan (T. H.) and Spooner (J. B.). — The poLarily of Ihe centrifuged. Egg. (Arch. Entw.-Mech., XXVIII, 104-117, 9 fig., 1 pi.) [Voir ch. V Morrill (C. V.). — Preliminary noie on the chromosomes in the oogenesis, ferliUzation and cleavage of certain Hemiptera. (Science, 31 déc, 970.) [43 Nekrassoff (A.). — Analyse der Reifungs- und Befruchtungsprozesse des Eies von Cymbulia Peronii (Arch. mikr. Anat., 913). [62 «) Nordenskiold (E.). — Zur Spermatogenese von Ixodes reduvius. (Zool. Anz., XXXIV, 511-516, 10 fig.) [52 b) Zur Ovogenese und EntwCckelungsgeschichle von Ixodes reduvivs. (Zool. Anz., XXXV, 30-35, 4 fig.) [44 Nussbaum (M.). — Ueber Geschlechtsbildung bei Polypen. (Arch. ses. Phy- siol., CXXX, 521-629.) " [40 Ottley (A. M.). — The development of the gametophytes and fertiUzalion in Juniperus communis and Juniperus virginiana. (Bot. Gazette, XLVIII, 31- 46, 4 pi.) [42 Pace(Lula). — The gametophytes of Calopogon. (Bot. Gazette, XLVIII, 126- 137, 3 pi.) [Cette espèce offre fréquemment deux cellules-mères de sac embryonnaire soit contiguës, soit séparées par du tissu nucellaire, mais finalement il n'existe qu'un seul sac embryonnaire. Dans le tube pollinique, les deux noyaux mâles prennent naissance dès la germination du grain de pollen. — P. Guérin Payne (Fernandus). — Some new types of chromosome distribution and Iheir relation to sex. (Biol. Bull., XVI, 119-166.) [59 Perrin (G.). — Sur la fécondation chez les prothalles de Fiiicinées. (C. R. Ac. Se. CXLIX, 1086-1087.) [63 Popoff (Nicolas). — L'ovule mâle et le tissu interstitiel du testicule chez les (inlmaux et chez l'homme. (Arch. Biol., XXIV, 434-500, 2 pi.) [60 Pro-wazek (S. v.). — Conjugatian von Lissonotus. (Zool. Anz., XXXIV, 626- 628, 15 fig.) ■ [63 (I) Ries(J.). —Die Bildung der Befruchtungsmembranund diephysiologischen Beziehungen zwischen Kei'u, Protoplasma und Hiillen in verschiedenen Rei- fenstadien des Eies. (Zentralbl. f. Physiol., XXXII, n° 12, 5 pp., 4 fig. [54 38 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Ries (J.) — Kinematographie der Befruchtung und Zellleilung. (Arch. mikr. Anat., 1, 1 pi.) [62 Rosenberg (O.). — Zur Kennlnis von den Tetradenteilungen der Compositen. (Sv. Bot. Tidskrift, III, 64-77, 1 pi.) [57 Rubaschkin ("W.). — Veber die Urgeschlechtszellen bel Sàiigetieren. (Anat. Hefte, 1 Abt., XXXIX, 603-652, 6 fig., 4 pi.) [40 Saxton ("W. T.). — Preliminary account of the ovule, gametophytes, and embryo of Widdringlonia cupressoides. (Bot. Gazette, XLVIII, 161-178, 1 pi., 3 fig.) 142 Schaffner (J. H.). — The réduction division in the microspocytes of Agave virginica. (Bot. Gazette, XLVll, 198-214, 3 pi.) [57 Schleip (W.). — Die Reifung des Eies von Bhodiles rosœ und einige allge- meine Bemerkungen iiber die Chromosomen bei parihenogenelischer Fort- pflanzung. (Zool. Anz., XXXV, 203-213, 10 fig.) [Voir ch. 111 Spitschakoff (Th.). — Spermienund Spermiogenese bei Cariden. (Arch. fur Zellforschimg, III, 1-43, 1 pi.) [53 Stephens (E.). — The embryo-sac and embryo of Geissoloma marginata. (New Phytol., VIII, 345-348, 1 pi.) [48 a) Stevens (N. M.). — Further Studies on the Chromosomes oflhe Coleoplera. (Journ. exper. Zool., VI, 101-114, 4 pi.) [58 6) — — An unpaired Hétérochromosome in the Aphids. (Journ. exper. Zool., VI, 115-124, 2 pi.) [L'hétérochromosome pas.se dans le plus grand des deux spermatocytes secondaires. — F. Henneguy Thomson (Robert Boyd). — On the pollen ofMicrocachrys tetragona. (Bot. Gazette, XLVII, 26-29, 2 pi.) [Le grain de pollen de cette Conifère de la Tasmanie offre 2, 3 ou 4 ailes. 11 est plus petit que celui des Saxegothsea, Podocarpus et Pinus. — P. Guérin Trinci (G.). — L' evoluzione deW elemento cromalico neW oogenesi dei Sauri durante il primo periodo postgoniale. (Mem. délia Ace. delle scienze di Bo- logna, série VI, V, 167-199, 1 pi., 1908.) [44 Warburg (Otto). — Ueber die Oxydationen im Ei. II. Milteilung. (Zeitschr. phys. Chem., LX. H. 6, 443-452.) [61 "Went (F. A. F. C). — The development of the ovule, embryosac and egg in Podostemacex. (Rec. des trav. bot. Néerl., V, 1-16, 1 pi.) [46 a) "Wilson (Edmund B.). — Studies on chromosomes. IV. The « accessory chromosome » in Syromastes and Pyrrochoris ivith a comparaLive review of the types of sexual différences of the chromosome groups. (Journ. exper. Zool., VI, 69-100, 2 fig., 2 pi.) [57 b) ~ — Studies on chromosomes. V. The chromosomes of Metapodius. A contribution to the hypothesis of the genotic continuity of chromosomes. (Ibid., 147-206, I pi., 13 fig.) [58 "Wini-warter (H. von) et Sainmont (G.). — Nouvelles recherches sur l'ovo- génèse et Vorganogénèse de l'ovaire des mammifères (chat). (Arch. Biol., XXIV, 1-142; 165-276; 37:5-433, 627-652; 14 pi., 7 fig.) [45 Yatsu (N.). — Observations on ookinesis in Cerebratulus lacteus. (Journ. Morph. Philad., XX, 353-401, 4 fig., 4 pi.) [43 Voir pp. 67^ 83, 142^ 143 pour les renvois à ce chapitre. II. - PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 39 1" Produits sexuels. a) Origine embryogénique. Elpatiewsky. — La formation des cellules présexuelles chez Sagilta. — Le genre Sagilta est un objet intéressant pour l'étude des cellules pré- sexuelles car on sait depuis Hertwig, Butschli et Doncaster que des quatre cellules présexuelles les deux antérieures donnent les cellules sexuelles mâles, les deux postérieures les cellules sexuelles femelles. Y a-t-il entre ces deux groupes de cellules une différence morphologique? Est-ce cette différence morphologique qui commande la différenciation cytosexuelle? Les phénomènes de maturation de l'œuf de Sagitta ne présentent rien de particulier jusqu'à l'expulsion du deuxième globule polaire. Vers ce moment, il se produit dans le cytoplasme de l'œuf une condensation colorable par les réactifs nucléaires et assez homogène. E. ne lui trouvant pas d'analogue chez d'autres animaux, l'appelle « corps particulier ». Ce corps particulier ne se segmente pas pendant les cinq premières divisions de l'œuf et passe tout entier dans l'un des blastomères qui n'est autre que "la cellule pré- sexuelle. A la première division de l'œuf le « corps particulier » se trouve du côté de l'œuf opposé aux globules polaires (les chromatines mâle et femelle restent d'ailleurs longtemps indépendantes, plus longtemps que dans les observations de Boveri, moins que dans celles de Hacker et Ruckert) et détermine le pôle végétatif de l'un des blastomères, tandis que les globules polaires déterminent le pôle germinatif de l'autre. Dès la quatrième division, le blastomère qui possède le corps particulier se divise avec un retard sen- silîle sur les autres. A la cinquième division, il se confond avec l'un des centrosomes dont il absorbe presque complètement l'énergie (ce centrosome ne s'entoure pas d'irradiations) et la cellule à qui il échoit est de taille plus petite que sa cellule-sœur. Celle-ci sera la cellule-mère des cellules ento- dermiques. La cellule présexuelle se divise alors avec un retard de plus en plus grand. A la sixième division, la cellule présexuelle se divise inégalement, le corps particulier se partageant inégalement entre les cellules-filles. La division suivante produit aux dépens de ces deux cellules les quatre cellules pré- sexuelles. Le corps particulier disparait alors, mais les cellules présexuelles se reconnaissent à divers caractères, notamment à la faille des noyaux, et les deux cellules antérieures continuent à différer des cellules postérieures. Les cellules sexuelles mâles proviennent-elles de deux cellules différentes, une grande et une petite, aussi bien que les cellules sexuelles femelles (ainsi que le pense Hertwig), ou bien les deux grosses cellules donnent-elles les ovogonies et les deux petites les spermatogonies? C'est à cette dernière manière de voir que s'arrête E. Les globules polaires persistent longtemps chez l'embryon, placés entre l'entoderme et l'ectoderme et toujours au voisinage des cellules présexuelles comme dans les cas de Silvestri et Pieiuntoxi. En somme, il s'agit d'un cas analogue à ceux observés chez Ascaris (Boveri), Cyclops (Hackel), Daphnia (Weismann) où l'on peut suivre la lignée germinative indépendante de la lignée somatique. La cellule pré- sexuelle étant déterminée dès l'œuf et le sexe des cellules sexuelles déter- miné dès la cinquième division de l'œuf, E. pense que tous les corps vitel- lins, notamment ceux des insectes et ceux des arachnides, déterminent le sexe, ce qui est jusqu'ici de pure hypothèse [IX]. — C. Champy. 40 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Rubaschkin (W.). — Sur les cellules génitales primitives chez les mammi- fères. — Chez les mammifères, les cellules sexuelles sont caractérisées à leur apparition par quelques détails de structure : un noyau arrondi mal limité, clair, pauvre en chromatine avec un seul nucléole ; de nombreux corpus- cules intranucléaires prennent fortement l'éosine; le corps cellulaire est presque toujours très développé et finement granuleux. L'origine des cel- lules sexuelles se trouve dans la paroi entodermique de l'ébauche du tube digestif. Chez de jeunes embryons de Lapin de 6 à S paires de sémites, ces cellules sexuelles primitives sont disséminées dans l'entoderme, en arrière de l'embryon, entre le bord du disque embryonnaire et l'extrémité postérieure du tube nerveux. Cette région sera incorporée ultérieurement dans la partie postérieure du tube digestif dans l'épaisseur duquel on trouve les cellules sexuelles; de là, vraisemblablement par des mouvements amiboïdes, elles traversent le mésentère et gagnent l'épithélium germinatif, ébauche des glandes génitales. — A. Weber. Nussbaum (M.). — Sur la formation des produits sexuels chez V Hydre [IX]. — S'il y a des animaux et des plantes chez lesquels les facteurs externes n'ont aucune espèce d'influence sur l'apparition d'un sexe (Insectes par exemple), il y en a d'autres qui se comportent différemment ; les facteurs détermi- nants peuvent varier, mais c'est la nourriture, quand elle agit au moment convenable, qui a le rôle le plus important. Pour l'Hydre en particulier, on peut se poser deux questions : peut-on provoquer artificiellement le passage d'une période de bourgeonnement à une période de reproduction sexuée? Peut-on déterminer à volonté la production d'un sexe? Il est permis de dire que les résultats de Nussbaum, pas plus que ceux de Krapfenbauer, Frischholz, Whitxev et Annandale, ne permettent pas de répondre d'une façon absolument claire et définitive à ces questions. On sait que dans un élevage d'Hydres en aquarium, les périodes de bourgeonnement et de reproduction sexuée se succèdent à intervalles plus ou moins éloignés, mais sans qu'il y ait parallélisme absolu entre tous les individus, quelques- uns pouvant encore bourgeonner alors que d'autres montrent des œufs ou des testicules, cependant qu'une troisième catégorie reste stérile; un même polype, après une période de bourgeonnement, produit des organes sexuels, et ne meurt pas forcément après cette période ; il peut recommencer à bour- geonner, et peut-être même présenter une seconde fois des cellules sexuelles ; le sexe d'un individu est fixé pour toute sa vie, et il semble que tous les descendants (par bourgeons) d'une Hydre mâle porteront seulement des testicules, tandis que tous ceux d'une Hydre femelle ne formeront que des œufs; mais on ne saurait dire que c'est une règle tout à fait absolue, car Nussbaum a observé, dans un aquarium purement femelle, l'apparition d'une Hydre qui, élevée à part, n'a eu que des descendants mâles; de môme dans la descendance d'une Hydre à testicules, qui pendant plusieurs périodes n'a été composée que de mâles (1895 et 1896), ont apparu en 1897, outre plusieurs mâles, deux femelles. Pour Krapfenbauer (1908) \Hijdra fusca), c'est la basse température (8-10") qui conditionne l'entrée en période sexuelle, et amène la fin du bourgeon- nement par une sorte d'arrêt de nutrition, de dépression : aussi, à l'état libre, y a-t-il deux périodes sexuelles, une au début du printemps, l'autre en au- tomne. Pour P'rischholz (1909), U. fuscti forme des œufs ou des testicules seulement entre 5 et 13°, l'optimum étant aux environs de 10°; tandis que pour II. grisea, les limites s'étendent de 15 à 25°, avec optimum à 20° ; on provoque l'apparition d'animaux sexués en faisant passer //. grisea, par II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 41 exemple, d'une température de 10" à celle de 19° ; la quantité de nourriture n'intervient que pour déterminer la production d'un nombre plus ou moins grand de testicules ou d'animaux sexués dans la culture considérée. N. fait remarquer, à ce propos, qu'il résulte des tableaux mêmes de Frischholz, que les organes sexuels apparaissent lorsqu'on a fait succéder une nourriture maigre à une nourriture abondante, et que par conséquent la quantité d'ali- ments joue certainement un rôle. Whitney (1907) {Ilydra viridis) attribue l'entrée en période sexuelle à l'effet de la privation de nourriture agissant sur des animaux qui ont été d'abord placés à basse température; lorsque la température s'élève, ils bourgeonnent d'abord, ce qui acbèvede les épuiser, et ils forment ensuite des testicules ou des œufs (hermaphrodites fréquents cliez cette espèce) ; cependant, des Hydres tenues à une température uni- forme (12"), mais dont on diminue la nourriture, peuvent développer aussi des organes sexuels. Enfin, Annand.vle (1906) {Ili/dra orientalis) est d'avis qu'une température élevée met fin à la période de bourgeonnement et pro- voque l'entrée en période sexuée; N. suppose que cette élévation de tempé- rature agit comme une diminution de nourriture, non pas en restreignant la quantité d'aliments, mais en inhibant l'activité nutritive des animaux. Après cette critique des travaux antérieurs, N. expose ses expériences en détail, en donnant l'histoire de chacun de ses bacs d'élevage; il est d'avis que la température n'a pas d'effet propre ; elle n'agit que d'une façon indi- recte sur la nutrition : le facteur déterminant de l'entrée en période sexuelle est toujours le passage d'une nourriture surabondante à une alimentation quantitativement médiocre; les petites Hydres, dans ces conditions, restent stériles, les grandes, riches en réserves, forment des produits sexuels; ce qui agit, ce n'est donc pas la faim à proprement parler, mais plutôt une mo- dification brusque des conditions nutritives. On savait déjà qu'une nourriture surabondante jointe peut-être à un optimum de température, favorise le bourgeonnement; l'action inverse détermine la formation des produits géni- taux; il est possible que pour ce dernier processus, intervienne pour chaque espèce un optimum de température déterminé, comme l'admettent Whitney et Annand.vle; mais en tous cas, la température n'est pas le facteur domi- nant. La transformation du sexe n'a pas été observée jusqu'ici sur un seul et même individu; mais elle se présente parfois dans sa descendance; il semble qu'une nutrition surabondante favorise l'apparition du sexe femelle; c'est ainsi que dans les aquariums renfermant beaucoup d'Hydres (donc nourri- ture moindre pour chacune d'elles), il se forme des mâles ; dans les aqua- riums peu peuplés, des femelles; mais la grosseur de l'individu n'y est pour rien, puisque de petites Hydres peuvent former des œufs, et des grosses des testicules. — L. Cuénot. Grégoire (Victor). — Les phénomènes de Vélape synapiique représentent- ils une caryocinèse avortée? [I, 3]. — On .sait que la plupart des auteurs consi- dèrent l'étape synaptique que l'on observe dans la plupart des oocytes et des spermatocytes comme représentant en quelque sorte le début de la prophasé de la première division de maturation. Pendant cette étape, ilyauraitsoit acco- lement de chromosomes différents deux à deux, soit accolement deux à deux de tronçons provenant de la fissuration longitudinale des chromosomes primitifs. R. Hertwig pense au contraire que les phénomènes synaptiques pourraient représenter une tentative de bipartition ayant au point de vue de la I multiplication de la chromatine » le même effet qu'une cinèse effec- tive. De cette manière le rapport de la quantité de chromatine à celle du 42 L'AxNNEE BIOLOGIQUE. cytoplasma des oocytes et spermatocytes en voie de croissance pourrait ne pas descendre au-dessous d'un certain minimum. Dans son mémoire, G. cherclie à établir que l'explication d'HERTWiG est contraire aux faits. Pour lui, les chromosomes strepsitènes de la fin de l'étape synaptique sont les futurs chromosomes de la métaphase hétéroty- pique, et les phénomènes synaptiques représentent bien « la première étape de l'unique et véritable prophase de la cinèse liétérotypique ou réductionnelle ». — A. LÉCAILLON. Geerts (J. M.). — Contribution à nos connaissances sur la cytologie et la stérilité partielle d'Œnothera Lamarckiana. — Le nombre des chromosomes de cette plante est de quatorze pour les divisions somatiques et de sept pour les divisions sexuelles. La prophase de la division hétérotypique présente des phénomènes différents des phénomènes ordinairement décrits. On n'ob- serve ni duplication, ni conjugaison des filaments de chromatine avant ou durant la phase synapsis. L'accouplement des chromosomes ne se produit que dans la diakinèse. Le processus ne correspond ainsi ni avec le schéma Grégoire-Strasburger ni avec celui de FarmerMottier. G. a étudié le dé- veloppement du sac embryonnaire et noté des anomalies : après la formation de la tétrade du sac embryonnaire, les trois cellules inférieures se désorga- nisent et la cellule supérieure devient le sac embryonnaire. Mais ce sac embryonnaire ne parvient qu'au stade de quatre noyaux et il ne se forme aucune antipode. Le sac embryonnaire mûr ne comprend donc qu'une oo- sphère, deux synergides et un noyau polaire. Au moment de la fécondation, l'un des gamètes màles s'unit à l'oosphère et l'autre au noyau polaire qui, bientôt après, se divise. Il se développe donc un albumen aux dépens d'un seul noyau polaire. Dans une seconde partie de son travail, G. discute la stérilité partielle des cellules sexuelles d'QT. Lamarckiana; 50 % des ovules et 50 % des grains de pollen sont stériles et G. croit que la stérilité frappe deux cellules de chaque tétrade poUinique et non des tétrades entières. L'au- teur soulève la question de savoir si la désorganisation de quelques-unes des cellules de chaque tétrade ne serait pas un phénomène comparable à la dis- parition des trois cellules sœurs dans la tétrade du sac embryonnaire et il pense que cette stérilité est apparue comme une mutation. — F. Pechoutre. Saxton ÇW. T.). — Note préliminaire sur l'ovule, les gamétophytes et l'em- bryon du Widdringtonia cupressoides. — Le genre Widdringtonia est tout à fait distinct du genre Callitris. Le noyau du grain de pollen ne se divise que quelque temps après la pollinisation. Un très grand nombre de cellules- mères du sac embryonnaire se forment probablement, mais une seule donne naissance à un endosperme. De nombreux archégones (plus de 50) prennent naissance. Dans l'endosperme, les cellules deviennent 2 — nucléées ou 4-5 nu- cléées. Chez Widdringtonia le nombre réduit des chromosomes est de 6, alors qu'il est de 12 dans les Callitris. La fécondation de deux archégones est effec- tuée par les deux gamètes d'un même tube pollinique. Le développement de l'embryon est normal. — P. Guérin. Ottley (A. M.). — Développement des gamétophytes et fécondation chez Juniperus communis et Juniperus virginiana. — Le grain de pollen mùr ne contient qu'une seule cellule; il n'y a pas de cellules prothalliennes. La cellule-mère du sac embryonnaire apparaît dans /. communis un an après la pollinisation. A la première mitose, division hétérotypique très nette. Chez /. communis, la cellule anthéridiale ne se divise pas avant le mois II. - PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 43 d'avril du printemps suivant; chez J. virginiana, au contraire, la division se fait au début de l'été de la même année, et la fécondation s'opère fin juin — commencement de juillet. La cellule génératrice ne se divise, pour donner les deux gamètes mâles, que lorsque le tube pollinique a atteint les arché- gones, et juste avant la fécondation. Un groupe d'archégones prend naissance tout à fait à la partie supérieure de l'endosperme. Après la fécondation, la première division s'opère avant que l'œuf soit parvenu à l'extrémité de l'ar- chégone. —P. Guérin. =3 Ovof/énêse. Yatsii (N.K — Observations sur l'ookinèse chez le Cerebratulus lacleus. — Les granulations vitellines sont disposées radiairement autour de la vésicule germinative. Celle-ci contient un petit nombre de plasmosomes, générale- ment accolés à un grain chromatique, plongés dans un liquide homogène. Le nombre réduit des chromosomes est de 18 ou 15, celui des cellules soma- tiques étant de 36 ou 38; la réduction chromatique résulte de la disparition d'un certain nombre de grains chromatiques pendant la prophase de la pre- mière mitose de maturation. Le centrosome n'est pas un organe permanent et résulte d'une accumulation temporaire de centroplasma autour du centriole; ses dimensions sont proportionnelles à celles de la cellule. La centriole est le centre de formation des rayons. La pièce moyenne du spermatozo'ïde con- tient un centriole, qui est introduit dans l'œuf au moment de la féconda- tion, et qui donne les centrioles des noyaux de segmentation. Les rayons des asters se forment aussi bien dans lé protoplasma homogène que dans le protoplasma alvéolaire. — F. Henneguv. Merrill (C. Y.). — Noie préliminaire sur les chromosomes dans l'oogénèse, la fécondation et la division chez certains hémiptères. — Chez certains hé- miptères les spermatogonies renferment un nombre impair de chromo- somes : un de ceux-ci est le chromosome accessoire. Comme celui-ci passe en entier dans un des pôles du fuseau lors d'une des mitoses de maturation, il se forme nombre égal de deux catégories de chromosomes : l'un avec, l'autre sans, chromosome accessoire. Il y a donc dimorphisme des sperma- tozo'ïdes. On a admis que l'œuf fécondé par un spermatozo'ïde à chromosome accessoire donnera un embryon à noyaux ayant un nombre pair de chro- mosomes ; autrement ce nombre est impair. Et dans le premier cas l'em- bryon est femelle, dans le second, mâle. M. a voulu voir si tout cela est exact. Voici le résultat : Le nombre des chromosomes oogoniaux est 16 chez Archimerus, 22 chez Anasa, 14 chez Protenor. k la première division polaire (oocyte) il y a ré- duction a 8, II, et 7. Les chromosomes ont le même nombre, les mêmes rapports de taille que dans les premiers sperniatocytes sauf que l'idiochromo- some est ici un bivalent, résultant probablement de la synapsis de deux chromosomes oogoniaux. Chez Protenor on identifie aisément le bivalent à idiochromosomcs par sa taille. Chez Archimerus tous les chromosomes se di- visent dans les deux divisions polaires (oocyte) et il semble en être de même pour Anasa et Protenor. Les œufs sont donc tous d'un même type en ce qui concerne leur contenu en chromatine, et le pronucléus femelle renferme un groupe de chromosomes semblable en nombre et relations de taille à celui d'un spermatozo'ïde contenant l'idio-chromosome. A la fécondation, on dis- tingue les groupes réduits dans les pronucléus mâle et femelle juste avant leur entrée dans le premier fuseau. A la division et dans le nucléus primitif 4J L'ANNEE BIOLOGIQUE. du blastoderme on compte sans peine les chromosomes : un peu plus longs, mais en même nombre et de mêmes relations de taille que dans les gonades. Deux types d'embryon se rencontrent : les uns à nombre de chromosomes pair, les autres à nombre impair (mêmes nombres que dans le spermatogone et l'oogone, respectivement). Les premiers sont mâles, les derniers femelles. Chez Archimerus on a 15, ou bien 16 chromosomes ; chez Anasa et Chelinidea 21 ou 22; chez Protenor 13, ou 14. Bref le sexe de l'embryon peut être établi en comptant ses chromosomes; et l'opinion qui a cours est confirmée. — H. DE Varigny. b) Nordenskiold (E.). — Ovogénèse et développement d'Ixodes reduvius. — Dans les jeunes larves se trouvent deux ébauches contenant les ovogonies et les cellules folliculaires mélangées. Les ovogonies ont un grand noyau vésiculeux, occupant la majeure partie de la cellule; il a une membrane nette, un grand nucléole et de fins granules chromatiques répartis unifor- mément. Le protoplasme est finement granuleux. Ces ébauches se transfor- ment peu à peu, les cellules folliculaires prenant la position convenable peu à peu. A l'époque de la deuxième mue, les ovogonies se multiplient rapide- ment ainsi que les cellules folliculaires. Ensuite les ovogonies s'accroissent. Le noyau n'offre rien de remarquable.: le contenu devient indistinct, il ne reste que le nucléole et quelques filaments de linine. Le nucléole arrondi est fortement basophile et renferme plusieurs vacuoles qui fusionnent parfois et lui donnent l'aspect vésiculeux. C'est alors que les sphères vitel- lines font leur apparition dans le protoplasme, d'abord sous forme de fines gouttelettes qui ne tardent pas à grandir en fusionnant. La nutrition se fait par les cellules folliculaires et par le pédoncule ovulaire. Le noyau se mo- difie de nouveau. La membrane se plisse, devient peu nette, le contenu est trouble. Finalement le noyau se ratatine en une masse irrégulière où seul persiste parfaitement net le nucléole. Le noyau se déplace alors par des pro- longements amiboïdes vers le pédoncule , il s'entoure d'une couche plasma- tique peu riche en granules vitellins. La membrane nucléaire redevient nette et la chromatine réapparaît ; c'est alors qu'a lieu l'expulsion des globules polaires décrite par Wagner. — Dubuisson. Trinci (G.). — Vévolution de l'élément chromatique dans Voogénèse des sauriens, pendant la première période poslgoniale. — Les résultats obtenus par T, sont les suivants. Les éléments germinaux femelles, à partir du stade oocyte I, subissent des phénomènes nucléaires qui visent à la constitution d'un nombre réduit (n/2) de chromosomes bivalents et qui aboutissent à une pseudoréduction, préparatoire à la réduction effective de la période de matu- ration. — I-a formation des chromosomes bivalents s'opère durant la synap- sis par accolement longitudinal des individus monovalents deux à deux. — Puis les chromosomes accouplés se fusionnent longitudinalement, de sorte qu'il est impossible de les déceler individuellement : une si intime connexion dépose en faveur de l'hypothèse qu'il se fait un vrai processus de conjugaison ou d'amphimixie entre les chromosomes paternels et maternels. Le processus de fusion s'effectue probablement entre territoires chromosomiques, chacun représenté par un corpuscule élémentaire ou unité chromatique. Cette syn- dèse finit après une assez longue durée quand dans la diacinèse (spirème segmenté) les n/2 doubles chromosomes se dissocient en leurs composants. La résolution diacinétique de la syndèse n'implique pas une séparation totale des chromosomes accouplés; ils se maintiennent voisins et diverse- ment contournés l'un sur l'autre, à l'état de strepsinema, durant la période II. _ PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. C) entière de croissance. T. présume que cliaque couple chromosomique donne naissance à Tune des tétrades de la première prophase de maturation. Il conclut en disant que ses observations démontrent comme toujours plus fondée une homologie des phases nucléaires de la première période postgoniale dans l'oogénèse des vertébrés et sont favorables à la thèse de l'existence d'un schéma unique et fondamental de maturation pseudo- mitosique dans les deux règnes : elles s'adaptent en particulier parfaitement au schéma Tomopteris, tel qu'il a été présenté par Sciireinek. — M. Boubier. "Winiwarter (H. vonj et Sainmont (G.). — Xouvelles recherches sur l'ovoffénèse et Vorganogénèse de l'ovaire des Mammifères (Chat). — Plus spé- cialement, dans ces divers mémoires, "W. et S. confirment et complètent les observations faites sur le Lapin, en 1900, par le premier de ces auteurs. Dans la série des stades décrits chez le Lapin et concernant l'évolution des noyaux des oocytes de premier ordre pendant la phase de synapsis, "W. et S. intercalent une nouvelle étape, le « noyau poussiéroïde », qui s'observe avant le stade dentobroque. En outre le « noyau dictyé » considéré comme normal jusqu'ici, correspondrait à un stade de dégénérescence et ne devrait donc pas être classé dans la série caractéristique de l'évolution normale de l'oocyte. Les débuts de l'évolution de l'ovule, chez les Mammifères, seraient donc à comprendre de la façon suivante : Aux dépens du noyau de l'oogo- nie (noyau protobroque), se forme un filament chromatique de mieux en mieux constitué; d'abord irrégulièrement réparti dans tout le noyau, il ne tarde pas à s'orienter vers l'idiozome, et lorsque la contraction synaptique se produit, il décrit une série d'arceaux dont le nombre est égal à celui des chromosomes somatiques et oogoniaux. Puis les arceaux se rapprochent par paires, s'unissent et se fusionnent, ce qui produit des arceaux en nombre réduit de moitié, épais et d'aspect moniliforme. Ensuite les cordons perdent leur orientation et remplissent à nouveau la cavité nucléaire. Le filament nucléaire, à ce moment, ne montre pas trace de dualité. Plus tard se pro- duira une fissuration longitudinale qui conduira à la production de filaments doubles, parallèles ou entortillés en huit de chiffre. A cette période serait bien liée la solution des questions relatives à la réduction numérique des chromosomes, laquelle ne s'effectuera en fait qu'au moment de la formation des globules polaires. "W. et S. ont aussi étudié le rut chez les Mammifères. Ils le considèrent comme « unphénomène nerveux complexe » ayant deux sources : l'une péri- phérique, résidant dans l'ovaire, spécialement dans les grands follicules voisins de la maturité; l'autre, se manifestant en V absence des ovaires et étant « peut-être d'origine centrale ». Quant à l'ovulation, elle est sous la dépendance directe de la copulation, tout au moins chez le lapin, le chien, le cobaye et le chat. Elle se produit un nombre d'heures déterminé après celle-ci. Le mécanisme serait le suivant : excitation directe des organes génitaux externes, avec congestion ultérieure des organes génitaux internes y compris l'ovaire. Il en résulterait une rupture de la mince couche de tissu qui sépare l'intérieur du follicule de la cavité péritonéale. Les auteurs, au sujet de l'évolution de la zone corticale primitive de l'ovaire, constatent que de nombreux ovules périssent avant de posséder une enve- loppe folliculeuse, que d'autres tout aussi nombreux ne dépassent guère l'état de follicule primordial, et enfin que quelques-uns, après s'être ent'ourés d'une enveloppe folliculeuse très développée, dégénèrent à leur tour en présentant des phénomènes rappelant ceux de la dégénérescence des folli- cules de Gr.\af de l'ovaire adulte. L'histoire de la zone corticale primitive 46 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de l'ovaire comporte ainsi une phase d'évolution progressive pendant laquelle elle subit une gi'aduelle complication de structure, et une phase d'évolution régressive pendant laquelle les éléments précédemment différenciés dégé- nèrent, ce qui conduit à un état de simplicité rappelant l'état embryonnaire de l'organe. — A. Lécaillon. Athias (M.). — Les phénomènes de division de l'ovule dans les follicules de de Graaf en voie d'atrésie chez le Lèrot {Eliomys quercinus [L.]). — A la suite de nombreux auteurs, A. a repris l'étude des curieuses figures de division que l'on voit souvent sur des ovocytes en atrésie. Dans son mé- moire, A. n'étudie que des ovaires de Lérot. L'atrésie frappe des ovules de premier ou de second ordre, mais on ne voit pas de différence entre la dis- position des fuseaux dans ces ovules; ils sont presque toujours situés à la périphérie, rarement au centre ; allongés le plus souvent, on en voit parfois en tonnelet. Il n'y a ni centrosomes, ni irradiation polaire comme chez le cobaye; il n'a pas vu non plus de figures polycentriques, mais une fois deux fuseaux parallèles. Les chromosome;^, en grains ou en bâtonnets, sont petits et difficiles à compter. Dans des ovocytes I, A. a pu en voir 16; 12 à 14 dans des ovocytes II. Dans le protoplasma, il existe souvent une masse arrondie, homogène, qui est peut-être un reste du corps de Balbiani. Sous la zone pellucide, on observe une mince membrane vitelline, légèrement rétractée; entre les deux, on voit des grumeaux qui se détachent du vi- tellus; ce phénomène a été signalé par Van der Striciit qui l'a appelé la deutoplasmolyse. 11 y a souvent un globule polaire qui est quelquefois en divi- sion. Les ovules qui en ont formé un second sont très rares. A. n'en a vu que deux fois. Souvent, après le premier globule polaire, le noyau dégénère complètement; dans d'autres cas, il se forme plusieurs petits noyaux pâles, ainsi que Van der Stricht l'a décrit chez la chauve-souris, puis les ovocytes se fragmentent et sont phagocytés par les leucocytes ainsi qu'HEXNEGUY l'a décrit. Sans entrer dans la discussion des faits, dans ce travail préliminaire. A. remarque que la situation des ovules (à la surface ou dans la profondeur) n'a pas d'importance dans la cause de l'atrésie ; pour ce qui est de la divi- sion en fragments de l'ovule, A. ne voit pas là une parthénogenèse, mais, comme Sobotta et Bonnet, il y voit des phénomènes régressifs : les fuseaux ne seraient pas des fuseaux de segmentation, mais bien des fuseaux de direction prématurée. — A. Guievsse-Pellissier. Brown ("W. H.). — Le sac embryonnaire d'Habenaria. — Les espèces étudiées sont H. ciliaris (Michx.) R. Br. et //. intégra (Nutt.) Spreng. Sous l'épiderme du nucelle, la cellule-mère donne naissance à quatre cellules-filles dont trois disparaissent. L'inférieure donne le sac embryonnaire. Les anti- podes disparaissent de bonne heure. Le second noyau mâle se fusionne bien avec le noyau secondaire, mais il n'y a pas formation d'albumen. L'embryon est pourvu d'un long suspenseur. — P. Guérin. Went (F. A. F. C). — Le développement de l'ovule, du sac embryonnaire et de l'œuf chez les Podoslémacées. — Le développement de l'ovule des Po- dostémacées diffère à certains égards de celui des autres Angiospermes. Le tégument interne commence son développement après le tégument externe. Il se forme au-dessous du sac embryonnaire vrai un pseudo-sac embryonnaire dû à l'extension et à la dissolution des parois cellulaires d'une portion du nucelle; rien de semblable n"est connu dans le règne végétal. L'explication de cette anomalie est difficile. Le développement du sac embryonnaire des II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 47 Podostémacées s'écarte beaucoup du développement normal, en ce qu'il ne se forme ni antipodes, ni noyau polaire antipodial, à cause de la dégénéres- cence précoce du noyau qui par ses divisions engendre la tétrade chala- zienne. La cellule-mère primordiale du sac embryonnaire se divise en deux seulement dont l'inférieure devient le sac embryonnaire. Après la première division du noyau de cette cellule, le noyau inférieur dégénère et le noyau supérieur donne la tétrade sexuelle normale : deux synergides, roosphèrc et le noyau polaire supérieur. En ce qui concerne la fécondation, W. n'a pu observer que la fusion de l'un des gamètes mâles avec l'oosphère. Le noyau polaire disparait et l'albumen ne se forme pas. L'embryon s'accroît ensuite du sac embryonnaire dans le pseudo-sac embryonnaire. — F. Péchoutre. Campbell (D.). — Le sac emhruoiuiaire de Pandanus. — Dans l'ovule de Pfoidanus, la cellule sporogène primaire est séparée de l'épiderme du nucelle par plusieurs couches de cellules pariétales ou tapétales, dues probablement à la division d'une seule cellule tapétale. La cellule sporogène primaire se divise transversalement en deux cellules, dont l'inférieure et la plus grande donne naissance au sac embryonnaire; la cellule supérieure se divise en deux cellules égales. La première division dans le sac embryonnaire donne deux noyaux semblables qui occupent les pôles du sac. Le noyau micro- pylaire ne se divise qu'une fois; en général, on ne voit aucune différencia- tion entre la cellule-œuf et les synergides. Le noyau chalazal primaire sedivise jusqu'à donner 12 noyaux; ces noyaux s'accroissent, mais ne se fusionnent en aucun cas. Pour le moment, le sac embryonnaire de Pandanus représente un type nouveau, qui diffère beaucoup de celui des angiospermes typiques ; il n'a quelque analogie qu'avec celui de Peperomia, dont il diffère par sa polarité marquée aux premiers stades et par l'absence de fusions nucléaires. Il repré- sente probablement un type plus ancien et moins spécialisé de sac embryon- naire. — M. BOUBIER. Himmelbauer ("W.). — Élude de biologie florale et d'embryologie de la fleur de Datisca canabina L. — L'ovule de Datisca canabina donne nais- sance à une cellule-mère du sac embryonnaire, laquelle, après une seule division (Dyadenstadium), donne naissance à un sac embryonnaire ne ren- fermant que 4 noyaux, la tétrade antipodale faisant défaut, par suite de la désorgani-sation d'un des produits (l'inférieur) de la première division nu- cléaire. Le tube poUinique pénètre par le micropyle (la plante est anémo- phile). Datisca n'est pas, comme plusieurs auteurs l'ont prétendu, une espèce partliénogénétique; c'est cependant, au point de vue embryologique, un type anormal dont la position au point de vue pliyllogénétique est encore mal connue. — P. Jaccard. Me Allister (F. M.). — Développemenl du sac embryonnaire du Smila- cina stellata. — La cellule-mère du sac embryonnaire se divise deux fois pour donner naissance à quatre noyaux qui sont bientôt séparés par des cloi- sons. Mais ces dernières ne tardent pas à disparaître, et, par une nouvelle division de chacun des noyaux, on a finalement huit noyaux pour constituer le sac embryonnaire définitif. On peut dire que ce dernier résulte de la com- binaison de quatre cellules-mères individuelles. — P. Guérin. Ernst (A.) et Schmid (Ed.). — Développement du sac embryonnaire et fécondation chez liafflesia Patmu El. — Dans la cellule de l'archespore, il ne 48 L'ANxNEE BIOLOOIQUE. se produit qu'une triade, au lieu de la tétrade normale. La cellule inférieure devient le sac embryonnaire, tandis que les deux cellules supérieures res- tent longtemps à l'état de coiffes réfringentes et sans structure. La suite du développement du sac embryonnaire est normale. Il est intéressant de voir que, dans une plante si singulière et si réduite par le parasitisme, les organes sexuels n'ont subi aucune réduction. Il n'y a donc pas de relation entre le cycle sexué et le cycle végétatif. — M. BouniER. Stephens (E.). — Le sac emhryon'naire et Vemhryon de Geùsoloma niargi- nata. — Cette plante, du sud-ouest africain, est un genre aberrant de Pe- nœacées, ou le seul représentant d'un ordre, celui des Geissolomaceae. S. admet cette seconde position systématique. Le développement du sac embryonnaire est celui des Angiospermes typiques, mais les cellules anti- podales sont très fugaces; il contient beaucoup d'amidon. Le pro-embryon est finalement sphérique, sans suspenseur. L'embryon est enfermé dans un copieux endosperme. — M. Boubier. Cook (M.). — Noie sur le sac-embryonnaire de Passiflora adenophylla. — Les premiers stades de la formation du sac n'ont pas été observés. Dans le stade à 8 noyaux, le sac est très allongé, l'œuf est beaucoup plus gros que lés deux synergides, les antipodes sont bien définies et les deux noyaux polaires sont unis près de l'œuf. La double fécondation est bien visible. Le fait le plus intéressant de cette étude est le suivant : le tube pollinique ne décbarge pas ses noyaux, mais continue à s'accroître dans le sac et même le remplit en s'entortillant sur lui-même. Il absorbe complètement l'appa- reil de l'œuf, qui se désagrège dès l'entrée du tube. Le tube se colore très intensément par l'hématoxyline. — M. Boubier. Modilewski (J.). — Sur la formation de l'embryon chez quelques Ona- gracées [V]. — Chez Epilobium angusiifolium, E. Dodonsei, Œnot liera bien- nis et Circœa lutetiana, la cellule-mère du sac embryonnaire se divise en 4 cellules-filles, dont la supérieure devient le sac. Le noyau primaire du sac, par deux divisions successives, donne une tétrade nucléaire qui se loge dans la partie supérieure du sac embryonnaire. De ces quatre noyaux dérivent deux synergides, une cellule-œuf et un noyau polaire. L'autre noyau polaire et les antipodes manquent complètement. L'embryon se développe norma- lement. — M. Boubier. = Spermatogénèse. Hoefer (P. A.). — Contribution à l'histologie des spermies humaines et à l'origine des monstres doubles humains. — Ce mémoire est divisé en trois parties. Dans la première, H. étudie la constitution des spermies normales. L'exa- men de frottis colorés par divers mélanges a révélé l'existence au centre de la tête d'un corps basophile, teint en bleu par exemple dans les réactifs de Jenner, Gie.visa et autres ; c'est le noyau proprement dit. Déjà Ballowitz, 1888, 1890, 1891, Bardeleben, 1891, Pappenheim, 1900, avaient constaté une diffé- rence de réfringence et de coloration entre les deux parties antérieure et postérieure de la tête; Grohe, 1865, Miescher, 1897, Jensen, i879, avaient distingué une couche externe plus claire et une masse interne plus sombre. C'est cette dernière disposition qu'observe H. Le noyau est en effet intérieur, entouré par une couche plus claire, moins réfringente, acidophile. Son bord II. - PRODUITS SEXUELS. — FÉCONDATION. 49 postérieur est net et régulier; sou bord antérieur est souvent diffus et lobé. Ce qui prouve bien qu'on a affaire à un corps ayant une réelle existence, c'est qu'on peut voir le noyau basophile sortir de l'enveloppe rose où il est contenu. Au niveau de son équateur, le noyau offre une couronne de 5àS grains intensément colorés en bleu, appartenant à la substance chromatique du noyau. Au lieu d'être basophile, le corps nucléaire peut être acidophile; cette coloration est due à la dégénérescence du noyau et à la surmaturité de la spermie. — La disposition des centrosomes n'est nullement constante. II peut y en avoir deux placés à côté l'un de l'autre, ou l'un derrière l'autre; il peut y en avoir trois sur un même rang; il peut exister deux paires de petits gra- nules. Ces centrosomes sont reliés entre eux par des « filaments centroso- miques » (Waldeyer), que Ballowitz avait regardés comme des fibrilles du filament axile, mais dont Meves a fait des foi'mations spéciales. H. décrit minutieusement l'appareil filamenteux qui unit les centrosomes, et la façon dont les filaments se réunissent pour se continuer aveô le filament axile de la queue. La seconde partie du travail est consacrée aux spermies atypiques. H. a trouvé toutes les formes de spermies décrites par ses devanciers, Broman et Retzius notamment. II n'a pas trouvé de .spermies à plus de deux tètes. Il en a vu souvent à trois et quatre queues résultant de la division de deux queues fendues jusqu'à la pièce d'union; il n'y a jamais plus de deux pièces d"union; les centrosomes ne sont pas non plus multipliés. Il existe tous les intermédiaires entre les spermies normales, naines et géantes. Les formes atypiques sont moins mobiles que les formes normales. Les spermies naines sont des formes dégénérées, parce que leur noyau a une réaction acidophile; mais il est possible que certaines spermies naines n'offrent pas de signes de dégénération et puissent être ainsi rapprochées des formes oligopyrènes et apyrènes de Meves. Les spermies géantes simples se distinguent par la taille de la tête, que le noyau remplit presque entière- ment; certaines à queue bifurquée sont un passage aux spermies bicaudées. — Cliez celles-ci, la division de la queue est plus ou moins complète. Dans les spermies à deux têtes, la séparation des têtes est aussi plus ou moins parfaite, si bien qu'on peut trouver toute une série de formes bicéphales, parallèle à la série des formes bicaudées. — La très intéressante catégorie des spermies plurinucléées comprend des spermies géantes ou même de taille prescjue normale, où la tête contient deux et même trois noyaux, habituelle- ment accolés, leur grand axe parallèle à celui de la tête. Entre les spermies binucléées et les spermies bicéphales il y a tous les intermédiaires ; l'état binucléé est donc le premier signe de la division de la tête. H. pense que les spermies à deux noyaux proviennent de spermies uninucléées dont le noyau s'est divisé; il décrit dans le noyau des spermies géantes des filaments tortueux qu'il regarde comme des spirèmes, indice d'une mitose, et aussi des incisures du noyau qui sont des signes d'amitose. Il rapproche ces divisions du noyau des spermatozoïdes atypiques de celles qu'on connaît dans les ovules des follicules atrétiques. Cependant ces processus de division du noyau sper- matique ne sont peut-être pas seulement dégénératifs, mais représentent sans doute aussi un phénomène physiologique. Car on ne voit pas pourquoi les spermies « auraient perdu la faculté de division physiologique qu'avaient les nombreuses générations de leurs ancêtres cellulaires ». [Cette réflexion fait craindre que l'auteur n'ait pas une idée bien juste de ce qu'est la différencia- tion spermatique, qui est l'équivalent d'une division cellulaire]. H. n'a pu suivre sur le vivant tout le processus de division du noyau et de la queue, mais a réussi à en voir certaines phases. l'ANiNIÎE niOLOGIQUE, XIV. 1009. 'i 50 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Dans la dernière partie, l'auteur met en rapport l'existence des spermies atypiques avec la formation de diverses monstruosités et particulièrement des monstres doubles, précédé dans cette voie par Cutler, Maddox, Ballo- wiTZ, Bertacchini etBROMAx (1902) [VI]. Ce dernier attribue peu d'importance dans la fécondation à l'anomalie bicéphale, mais en donne une grande à l'ano- malie bicaudée, parce qu'alors la pluralité des corpuscules centraux siégeant à la base des queues entraîne la formation de monstres doubles. H. examine les diverses conditions de production de monstres doubles. 11 écarte d'abord la formation par dispermie. Il examine ensuite la question de leur produc- tion par des œufs binucléés, admise par 0. Schultze, Koelliker, Franqué, Stôckel. Mais il y a quelques difficultés à se représenter le processus de fécondation, monosperme ou disperme, de ces œufs binucléés et des monstres jumeaux qui en dérivent (Sobott a). Enfin H. soulève la question de l'origine des monstres doubles ai;x dépens des premiers blastomères isolés ou même d'une ébauche embryonnaire double reposant sur une vésicule germinale simple. L'auteur remarque que les monstres doubles (jumeaux) ne sont pas rares chez l'Homme : un cas sur 600 ou 700 naissances ; que les spermies binucléées sont d'après ses observations relativement fréquentes; que fréquents aussi sont les œufs à deux noyalix et qu'ils sont capables de former deux fuseaux directeurs dans le même œuf et, par conséquent, d'être doublement fécon- dés. C'est cette fécondation d'un œuf binucléé par une spermie binucléée qui est la cause probable du développement des monstres doubles. — A. Pre- nant. a) Branca. — Le capuchon cèphalique dans la spermiogénèse humaine. — Le capuchon cèphalique caractérise, chez l'homme, le premier stade de la spermiogénèse. Le capuchon prend naissance aux dépens de .l'idiosome qui s'applique contre le noyau par une zone claire où se trouve un grain colo- rable, l'acrosome. Une partie seulement de l'idiosome forme le capuchon cèphalique, le reste est éliminé avec les portions du cytoplasme inutilisées dans l'édification du spermatozo'ide. — A. Weber. b) Branca (A.). — Sur la manchette caudale dans la spermiogénèse humaine. — La manchette caudale de la spermatide de l'homme est d'origine cytoplas- mique ; c'est une gaine d'abord très courte qui s'insère sur le noyau, un peu en arrière du capuchon cèphalique. L'insertion se ferait sur un petit nodule arrondi qui répond vraisemblablement à la coupe de la ligne d'insertion. L'existence de cette manchette caudale est transitoire ; brusquement elle disparait sans laisser de traces. — A. Weber. a) Guyer (Michael F.). — La spermatogénèse de la Pintade {Xumida meleagris dom.). — (Analysé avec le suivant.) b) La spermatogénèse du Poulet domestique {Gallns dom.). — G. étudiant la spermatogénèse cliez la Pintade a observé la présence d'un chromosome impair analogue au chromosome accessoire des Trachéates ; il a vu aussi une intéressante double réduction chromatique qui ramène le nombre des chromosomes des spermatogonies de 17 à 4 dans les spermato- cytes II. Il avait déjà observé des faits analogues chez le Pigeon. La pré- sence du chromosome accessoire peut déjà être constatée pendant la période d'accroissement sous la forme d'un chromosome })lus gros que les autres et irrégulier. Dans la prophase préparatoire des spermatocytes l, on ne peut se 11. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 51 rendre compte de la conjugaison des chromosomes, mais, à partir de ce moment, il n'y en a plus que 9, au lieu de 17 ; le chromosome accessoire, long et courbe, se voit fort bien. Pendant la division, les chromosomes se groupent en une bande autour de l'équateur d'un fuseau très fibreux ; le chromosome accessoire se distingue par un long prolongement qui dépasse le niveau des autres chromosomes; il se rend sans se diviser à un pôle du fuseau en avance sur les autres. 11 résulte de cette division que, des deux cellules-tilles ainsi formées, l'une reçoit 9 chromosomes, l'autre 8. Dans les spermatocytes II. les chromosomes se conjugent. conjugaison que G. a déjà observée chez le Pigeon et qui lui paraît énigmatique; le chromosome impair reste séparé; il en résulte que les spermatides renferment les unes 4, les autres 5 chromosomes. Finalement les spermatozoïdes présentent deux tailles différentes, ceux qui possèdent le chromosome accessoire étant beau- coup plus gros que les autres. Pendant la transformation de la spermatide en spermatozoïde, le centrosome se rattache au noyau par un filament, pre- mière indication de la queue ; la pièce intermédiaire se forme par un cen- trosome annulaire. Chez le Poulet, G. a pu suivre les mêmes processus; toutefois, il remarque que les faits sont plus difficiles à observer ; les chromosomes sont plus tassés et le chromosome impair est moins séparé des autres. Le compte des chro- mosomes des spermatogonies est difficile à établir et G. ne peut affirmer qu'il y en a 17 exactement; en tout cas, il n"y en a pas moins de 15, ni plus de 19. Finalement les résultats sont les mêmes (pie chez la Pintade, il y a deux groupes de spermatides, les unes à 4. les autres à 5 chromosomes, don- nant des spermatozoïdes de deux grandeurs différentes. — A. Giievsse-Pel- LISSIER. Ghampy. — Speimatogénèse des Batraciens anouvcs. — La spermatogé- nèse est temporaire chez les Batraciens. 11 y a généralement en été une poussée spermatogénétique, mais chez de nombreuses espèces, pendant le temps de l'interspermatogénèse, il y a dans les tubes séminifères des phéno- mènes cytologiques analogues à ceux qu'on trouve pendant la préspermato- génèse. Chez toutes les espèces, la spermatogénèse suit l'accouplement, et ne le précède jamais. Les spermatozoïdes restent une année entière dans les tubes séminifères avant d'être utilisés. Il est probable qu'ils subissent pen- dant cette période ime maturation particulière. La glande interstitielle du testicule n'existe pas chez Bombinator ; chez toutes les autres espèces où on la trouve elle régresse nettement au moment de la .spermatogénèse. — A. \V?:uER. Hesse (E.). — Quelques parlicularilés de la spermatogriièse chez les Oli- gochètes. — Les spermatocytes de l'^'" ordre ne sont pas plus volumineux que les spermatogonies dont ils dérivent; de plus, le stade de synapsis n'é- tant pas toujours manifeste, il est difficile de distinguer ces spermatocytes de P^ ordre des spermatogonies. Seul l'état plus condensé de la chroma- tine dans leur noyau permet cette distinction. La l''^ division réductrice est suivie d'un stade de repos. A chaque division, une partie du cytoplasme des cellules sexuelles est repoussée vers le centre du follicule spermatique et c'est ce reliquat plastique dépourvu de noyau qui constitue le blastophore. Celui-ci n'est donc pas nucléé, contrairement à ce qu'avance Depdolla. Au cours de l'histogenèse du spermatozoïde, le noyau de la spermatide passe par un stade de pseudo-métamérisation, il s'allonge de façon à atteindre une 55 L'ANNEE BIOLOGIQUE. longueur beaucoup plus considérable (jua la téta du spermatozoïde mùr, pour sa raccourcir ensuite. L'idiozome ne donne pas l'acrosonie du spermatozoïde, il se place à la base de la queue, tangentiellement à la baguette centrosomienne, et contribue avec une grande partie des mitochondries à la formation du curieux appen- dice transitoire décrit par Depdolla sous la nom de « A.ussenkôrper » et qui semble homologua du « Nebenkernorgan » retrouvé par Retzius chez un grand nombre d'Invertébrés. Il entre dans la constitution du Mittelstiick, en formant avec les mitochondries non rejetées le manchon cytoplasmique qui entoure la baguette centrosomienne axillaire. — M. Lucn:N. a) Nordenskiold (E.). —La spermatogénêse (Vlxodes reduvius. — A l'épo- que de la dernière mue, les ébauches testiculaires se présentent sous forme de 2 tubes où l'on rencontre tous les stades de la spermatogénêse. Les spermatogonies sont des cellules rondes à protoplasme homogène, finement granuleux, à grand noyau pourvu d'un nucléole vésiculaire; la li- nine forme un réseau sur lequel la chromatine est répartie uniformément en petits amas. Au commencement des divisions, la chromatine forme des bandas courtes spiralées. qui se concentrent en cliromosomes piriformes; leur nombre parait être 28. La réduction chromatique a lieu dans les divi- sions qui conduisent aux spermatocytes de premier ordre, car dans les di- visions ultérieures, les chromosomes sont au nombre de 14. Le mécanisme de cette réduction n'est pas décrit par l'auteur. Les spermatocytes de premier ordre s'accroissent et forment les cellules les plus grandes. Le noyau ressemble à celui des spermatogonies. Le pro- toplasme est formé d'une couche interna granuleuse, parfois vacuolisée et d'une couche externe épaisse striée. A l'intérieur du protoplasme on re- marque les mitochondries qui sont arrangées en amas irréguliers, disposés circulairement autour du noyau. Ensuite la chromatine se rassemble en lacets, qui se divisent plus tard et s'arrangent en tétrades. Le nucléole et la membrane nucléaire disparaissent et la mitose s'achève. Les spermatocytes de deuxième ordre se distinguent à peine de eaux de premier ordre par leur grandeur moindre. Dans les deux divisions maturatrices les centrosomes se présentent comme des points nettement colorés ; las mitochondries ne su- bissent aucune modification particulière, mais passent sous forme d'amas dans les cellules-filles. La jeune spermatide est plus petite que les sperma- tocytes, le nucléole e.st proportionnellement plus grand. Le noyau est plus riche en chromatine. Mais l'aspect du protoplasme est sensiblement le même. Les transformations ultérieures des spermatides commencent par le noyau : la chromatine se rassemble avec la nucléole en un amas entouré d'une zone claire, il y aurait ainsi une sorte de synapsis. Le noyau prend une position excentrique contre la membrane cellulaire. Les mitochondries se concen- trent au milieu de la cellule. La couche protoplasmique externe est forte- ment vacuolisée. Le nucléole disparaît, la chromatine se répartit régulière- ment sur la noyau. Les mitochondries se répartissent sur tout le protoplasme interne, qui acquiert un aspect finement granuleux. Les vacuoles du pro- toplasme externe deviennent plus nettes et la striation disparaît. Le noyau s'étire, prend la forme d'un bâtonnet recourbé. La couche interne mitochondriale se sépare nettement de la couche externe et vient s'accoler à la surface de la cellule dans la région nucléaire. L'ancienne couche externe se trouve rejetéa à l'autre pôle de la cellule qui s'est allongée. Dans la ré- gion nucléaire, il se produit une saillie en forme de casquette, on y remar- II. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION 53 que de gros granules mitocliondriaux. Elle s'étire, devient fusiforme, restant attachée à une des extrémités du noyau. Le protoplasme homogène s'étire également de son côté. La figure totale a l'aspect d'un V dont le noyau oc- cupe le sommet. A ce moment réapparaissent 2 centrosomes, l'un logé dans une encoche du noyau vers la branche à mitochondries, l'autre à l'extré- mité de cette branche. Ils sont réunis par un filament à peine visible. Le protoplasme homogène dégénère, le noyau se libère de son enveloppe plas- matique, prend des formes plus ou moins fortement recourbées et finalement on arrive au spermatozoïde. 11 a une tête petite, hémisphérique, munie d'une pointe conique ; le segment intermédiaire très long est occupé axialement par les mitochondries, entourées par une couche de protoplasme homogène. Du chromosome périphérique part un mince filament caudal qui sort sur une faible longueur du segment intermédiaire. — Dubuisson. Spitschakoff (Th.). — Spermatozo'ide et spermatogènèse chez lesCarididx. — L'auteur compare le spermatozoïde de Leander (Palaemon) au type géné- ral des spermatozoïdes des Décapodes, type spécial étudié par de nombreux auteurs, Koltzoff en particulier, et au type le plus général des spermato- zoïdes : le type flagellé. S. montre trois stades importants dans la spermio- génèse : 1° La période de modifications nucléaires (formation d'une masse chroma- tique compacte avec nombreuses vacuoles); 2° La différenciation des mitochondries et la formation des trois régions de la spermatide; 3° La division du corpuscule central et rédificatlon du spermatozoïde dé- finitif. Ce stade est intéressant quant à la morphologie comparée du spermato- zoïde de Leander, car il montre celui-ci constitué par les trois parties sui- vantes : la tète contenant le noyau; le cou, formé par une zone protoplas- mique en forme de calotte appliquée contre le noyau et renfermant les mitocliondries; enfin la queue., long prolongement aigu qui résulte du soulè- vement de la « zone chitinogènc », soulèvement qui est dû à l'allongement considérable du centrosome distal, et qui correspond ainsi au filament axial d'un spermatozoïde flagellé; si cette queue est immobile, cela tient à ce que le filament est englobé dans un fourreau chitineux, mais il ne s'ensuit nulle- ment qu'elle puisse correspondre à lacrosomc d'un spermatozoïde flagellé. — E. Fauré-Fremiet. Gérard (P.). — Recherches sur la spennatogënèse chez Sienobothrus bi- ijullulahis. — G. observe que les spermatogonies, à mesure qu'elles se mul- tiplient, diminuent de volume et contiennent de moins en moins de chromatine et de mitochondries. Les chromosomes des spermatogonies diffè- rent entre eux par la taille et la forme. Il n'y a pas de chromosome acces- .soire distinct. Après l'anaphase de la dernière division spermatogoniale, les chromosomes donnent naissance à un réseau dans lequel on reconnaît la ])résence de filaments de linine, sur lequel sont placées des granulations chromatiques. A ce moment un chromosome accessoire se distingue et reste accolé à la membrane nucléaire tout en étant en continuité avec le ré- .seau. Puis il se forme un spirème double qui ensuite se segmente en tronçons inégaux au nombre de 8, lesquels deviendront aussi des chromosomes doubles. L'hétérocliromosome reste en outre distinct et simple. Lors de la première division de maturation , les composants des doubles chromosomes se 54 L'ANNEE BIOLOGIQUE. séparent et vont chacun ;i un pôle différent. L'hétérochromosome passe tel quel dans l'un des spermatocytes de deuxième ordre. Il y a également partage des mitochondries entre les 2 cellules-filles. Pendant l'interkinèse, le noyau des spermatocytes de deuxième ordre ne passe pas à l'état de repos complet et il n'y a alors augmentation ni de chromatine, ni des mitocliondries. A la métapliase des spermatocytes de deuxième ordre, on constate que la moitié des plaques équatoriales contiennent 8 chromosomes et l'autre moitié 9 (c'est-à-dire le chromosome accessoire). Et ensuite, chaque cliromosome normal se fissurant longitudinalement en deux, la moitié des spermatides contient 8 chromosomes tandis que l'autre moitié en contient 9. Les mitochondries se répartissent également entre les spermatides. Dans les spermatozoïdes il n'y a pas de perforatorium. — A. Lécaillon. Black (C). — Le développement de V anthêridie encastrée dans Dry opter is stipularis (Wild.) Maxon et Nephrodium molle. — B. n'a pas trouvé d'apo- gamie chez ces fougères ; elle a trouvé des anthéridies encastrées, sembla- bles à celles des fougères inférieures, sur la majorité des prothalles de Dryo- teris et sur un certain nombre de prothalles de Nepjhrodivm. — M. Boubier. Chamberlain (C. J.). — Sperniatogénèse dans le Dioon edule. — Il y a^ 12 chromosomes dans la cellule-mère du pollen. Il n'y a qu'une cellule pro- thallienne et elle est persistante. Les blépharoplastes, très probablement d'ori- gine nucléaire, offrent des radiations accompagnées de masses grisâtres. Ils se divisent à un moment donné en granulations aux dépens desquelles se forme la bande ciliée. Cette bande fait cinq à six tours de gauche à droite. Les anthérozo'ides sont plus gros que ceux de Cycas et de Microcycas, mais plus petits que ceux de Zamia. — P. Guérin. P) Phénomènes de maturation. a) Ries (J.j. — Formation de la membrane vitelline et relations physiolo- giques entre le noyau, le protoplasma et les enveloppes de l'œuf ano: divers stades de sa maturation. — La membrane vitelline existe déjà dans l'œuf non fécondé de Strongylocentrotus lividus; on ne la voit pas parce qu'elle est étroitement appliquée au cytoplasme, mais on peut la déceler par un artifice, en faisant éclater l'œuf par l'addition d'un colorant aqueux au mo- ment où, par suite de l'état de surmaturation (24 heures après la ponte), il a perdu son enveloppe gélatineuse. La fécondation a pour effet non de la produire, mais de la rendre évidente en la soulevant. Ce soulèvement a lieu par le fait que, dans la maturation, la membrane nucléaire se détruit et laisse le suc nucléaire se répandre dans le cytoplasme sous la forme de gouttelettes réfringentes déjà mentionnées par Walueyer. Ces gouttelettes sont très hygrométriques et lorsque le spermatozo'ide, en perçant la mem- brane vitelline, a ouvert une voie à l'eau extérieure, ces granules s'imbibent fortement et le liquide ainsi formé s'accumule sous la membrane vitelline, entre elle et le cytoplasme. Ce liquide, en imbibant et en diluant le cytoplasme, facilite aussi la progression du spermatozo'ide jusqu'au noyau. L'œuf non mùr, ayant encore sa membrane nucléaire, ne montre jamais le S(Hilèvement de la membrane vitelline, même si des spermatozoïdes ont percé cette membrane. De petits bouchons de cytoplasme sortent par ces petits orifices, mais il ne se produit rien de plus. Après la pénétration du spermatozo'ide chez l'œuf mîir, le soulèvement de la membrane vitelline se fait à partir du point de pénétration. L'auteur a pu mettre le phénomène en évidence par II. _ PRODUITS SEXUELS. — FECONDATIOX. 55 des photographies cinématographique.s. — L'enveloppe gékitineuse sert à protéger l'œuf. Le nucléole a une structure compliquée correspondant à des fonctions physiologiques non moins complexes. Le réseau achromatique de linine intranucléaire diffère chimiquement de la partie extranucléaire de ce réseau (portions des asters située en dehors des i)ôles), ainsi que le montrent les réactifs colorants. — Yves Delage. Hargitt (G. T.). — Maturation, fécondation et segmentation de l'œuf de Pennaria tiarella et de Tubularia crorea. — Chez Pennaria tiarella, l'ex- pulsion des globules polaires a lieu avant ou pendant la mise en liberté des méduses. Durant la période d'accroissement, la chromatine de la vésicule germinative se présente sous forme de fines granulations, peu colorables, qui grossissent, se disposent en chapelets et se colorent fortement pendant la prophase de la division de maturation. Le nucléole plasmatique se dissout avant la disparition de la membrane de la vésicule germinative. Celle-ci diminue de volume et prend une forme ovoïde. Des asters avec centrosomes apparaissent en dehors de la vésicule, et le premier fuseau de direction commence à se former avant la disparition de la membrane nucléaire. Le fuseau est parallèle à la surface de l'œuf et les chromosomes en nombre réduit, de dix au moins, sont disposés en anneau à son équateur : puis il prend une position radiaire, les asters disparaissent mais les centrosomes persistent et un premier globule polaire se détache de l'œuf. Les chromo- somes qui n'ont pas été expulsés reconstituent un noyau quiescent pourvu d"un réseau et d'une membrane. Le second fuseau de maturation et l'ex- pulsion du second globule polaire n'ont lieu qu'après une période de repos du noyau. Les chromosomes du pronucléus femelle ont souvent un aspect vésiculeux. — Au moment de l'entrée du spermatozoïde, le cytoplasma ovulaire m'anifeste une activité se traduisant par la formation de protubéran- ces, de papilles et d'un cône d'attraction. La pénétration du spermatozoïde, qui n'a lieu en général qu'après l'expulsion des globules polaires, s'observe le plus souvent dans le voisinage du noyau de l'œuf. La tète du spermato- zo'ïde devient vésiculeuse, se rapproche du noyau de l'œuf et s'accole à lui, sans présenter en général de centrosomes ni d'asters. La polyspermie est fréquente. Chez Tuùtdaria crocea, les chromosomes-filles résultant de la dernière division des oogonies perdent leur individualité, et à ce moment se produit la différenciation des cellules nutritives et des cellules-œufs. Le noyau des premières renferme de grosses granulations reliées entre elles et au nu- cléole par des filaments de linine. Dans les oocytes, la chromatine forme un spirème qui donne ensuite des anses plus ou moins distinctes. Celles-ci prennent une disposition polaire, leurs extrémités libres attachées à la membrane du noyau. Il est probable qu'une réduction chromatique a lieu à ce stade représentant la .synapsis. Pendant la croissance de l'oocyte, les chromosomes deviennent granuleux, et finissent par être remplacés par une masse finement granuleuse. Le nucléole, de nature toujours plasma- tique, diminue de volume et finit par se fragmenter. — Au moment de la maturation, la vésicule germinative diminue de volume et renferme de grosses masses chromatiques. Il y a expulsion de deux globules polaires. La segmentation est totale, inégale et souvent 'irrégulière. Il peut y avoir prolifération des noyaux avant la formation des blastomères. La blastula possède une cavité de segmentation souvent réduite à une simple fente; il se produit ensuite une délamination multipolaire de la blastula, et la cavité de segmentation se trouve remplie d'une masse cellulaire représen- 56 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tant l'endoderme primaire. Le stade, que l'on considère généralement comme correspondant à celui de morula, correspond en réalité h la fin de la formation des feuillets, qui acquièrent leur disposition et leur relation défi- nitives par une spécialisation et un nouvel arrangement des cellules. Les noyaux des cellules de la blastula et des feuillets germinatifs sont généra- lement doubles. Les noyaux formés de deux vésicules accolées se divisent synchroniquement par mitose. On pourrait croire que cette disposition correspond à une autonomie des chromosomes mâles et des chromosomes femelles, mais l'absence de noyaux doubles aux premiers stades de la seg- mentation est peu favorable à cette manière de voir. — F. Henneguy. Matscheck (H.). — Maturation et ponte des œufs r/iez les Copépodes. — Dans toutes les espèces étudiées par M., la manière dont se comportent les chromosomes pendant la maturation est à peu près la même. Les di- verses formes de chromosomes, pendant la prophase, se ramènent à un type unique : ce sont des paires syndétiques de H.ecker ou ditétrades. Les deux divisions de maturation sont longitudinales. La réduction du nombre des chromosomes a déjà lieu dans la zone germinative de l'ovaire, et ré- sulte d'une segmentation transversale du spirème en moitié moins de segments. Il n'y a pas de conjugaison de chromosomes au stade desynapsis. — Les œufs sont pondus en moins d'une minute, soit isolément, soit par groupes de deux ou trois, soit en masse. La réunion des pronuclei a lieu trois quarts d'heure {Cyclops), une heure et demie [Diaptomus) ou quatre heures après la ponte [Heterocopa et Canthocampus). — F. Henneguy. Lams (H.). — Les globules polaires de l'œuf d'Arion empiricorum. — Au cours de sa maturation, l'œuf d'/l r«'on expulse deux globules polaires et régu- lièrement le premier se divise, cette division est achevée vers le moment où l'œuf va se segmenter. On retrouve alors à côté des deux premiers blas- tomères trois cellules, équivalents morphologiques de l'œuf au point de vue de leur teneur en chromatine. En étudiant la maturation et la fécondation de l'œuf d'Arion, l'auteur a observé de curieuses anomalies concernant les globules polaires. On peut constater tout d'abord la formation de faux glo-' bules polaires, consistant dans l'expulsion hors de la cellule-œuf d'une partie du cytoplasma. Le premier globule polaire est parfois gigantesque et, dans ce cas, on peut dire que l'oocyte de !'■■ ordre donne naissance à deux oocytes de 2'^ ordre de volume inégal, chacun expulsant un second globule polaire. Le petit œuf mùr peut alors être fécondé. Enfin, les deux oocytes de second ordre peuvent être fécondés tous les deux. L'étude de ces anomalies montre bien que les globules polaires sont des œufs avortés puisque le premier globule polaire peut remplir le rôle morphologique et physiologique de l'œuf lui-même. — M. Lucien. Gates (R. R.i. — La manière dont se comportent les chromosomes de Œno- the?'a lata X Œ. Gigas. — Cas intéressant où l'un des parents Œ. lata a 14 chromosomes et l'autre, Œ. gigas, 28. Les cellules somatiques de l'hy- bride ont 21 chromosomes, 7 d'origine maternelle et 14 d'origine paternelle, quelquefois 20. Au moment de la réduction, la moitié des cellules sexuelles reçoit 10 chromosomes et l'autre moitié 11 (ou bien 10 et 10, lorsqu'il y a 20 chromosomes). Dans cet hybride, il ne peut pas y avoir accouplement et séparation des chromosomes liomologues paternels et maternels. D'où possi- bilité de deux méthodes générales de réduction, la méthode de conjugaison et la méthode d'aboutement. — F. Péchoutre. II. - PRODUITS SEXUELS. - FECONDATION. :~i Rosenberg (O.). — La division en tétrade chez les Composées. — (Analysé avec le suivant.) Lundegardt (H.). — La réduction chromatique dans les cellules-mères du pollen de quelques plantes dicotylédones. — Les travaux de R. et de L. sont favorables à la théorie des gamosomes de Strasburger. R. a trouvé dans une Composée, Crépis virens, un objet particulièrement favorable à ces études à cause du nombre très petit de chromosomes et de leur taille iné- gale. Le.s divisions somatiques n'y montrent, en effet, que six chromosomes, le nombre le plus faible signalé jusqu'à ce jour chez les Phanérogames. De ces six chromosomes, deux sont petits, deux de taille intermédiaire et deux beaucoup plus gros qui pourraient bien être des assemblages de chromo- somes restés unis. Les chromosomes sont toujours accouplés d'après leur taille et il y a une similitude indéniable entre les figures présynaptiques et l'arrangement des chromosomes dans les deux divisions mitotiques. De même lest'echerches de L. sur les genres Calendula Anthémis et Matricaria appor- tent une confirmation à l'iiypothèse des gamosomes. Il est vrai que L. n'a pas pu observer, chez Trolliiis europœus, de prochromosomes dans le noyau au repos. C'est seulement au commencement de la prophase que la chro- matine s'assemble en quelques amas plus gros, de nombre variable, mais toujours supérieur à celui des chromosomes somatiques. Mais cette observa- tion n'est pas, d'après L., en contradiction avec l'hypothèse précédente; car les filaments de linine se différencient indépendamment de la chromatine et ne prennent cette substance que secondairement. L. ne peut encore affir- mer que le nombre de ces filaments correspond au nombre des chromosomes. Les deux auteurs se prononcent d'ailleurs contre la théorie de la segmenta- tion de Farmer; les figures qu'ils ont obtenues sont, au contraire, favorables à la théorie de la conjugaison défendue par Grégoire. — F. Péchoutre. SchafFner (J. H.). — La division de réduction dans les sacs polliniques de l'Agave virginica. — L'auteur confirme les résultats qu'il avait obtenus en 1897 dans son étude du Lilium. Il constate, dans le filament, la double rangée de granulations chromatiques à la prophase de la mitose hétérotypi- que. La multipolarité du fuseau est due aux réactifs. Une réduction quali- tative se produit dès la première mitose. Les chromosomes se divisent trans- versalement durant la métakinèse ; à la seconde division ils se divisent longitudinalement. — P. Guérin. y) Structure des produits mûrs. a) 'Wilson (Ed. B.). — Le chromosome accessoire chez Syromastes et Pyr- rhororis arec une revue comparative des types de différences sexuelles des groupes de chromosomes [IX]. — Dans la spermatogénèse de Pyrrhocoris, il y a un idiochromosome impair ; cliez Sytwnasles, le chromosome accessoire est bi-valent, et la moitié des spermatozoïdes reçoivent deux chromosomes de plus que ceux de l'autre moitié. Les formules de la fécondation sont : Pyrrhocoris : OEuf 12 — spermatozoïde 11 = zygote c5 23 cliromosomes OEuf 12 + spermatozoïde 12 — zygote $ 24 » Syromastes : OEuf 12 + spermatozoïde 10 = zygote (5 22 » OEuf 12 -r spermatozoïde 12 = zygote Ç 24 » D'après les recherches faites par lui-même ou par d'autres auteurs sur 17 espèces d'insectes, ^W. admet sept types de différenciation sexuelle, se 58 L-ANNEE BIOLOGIQUE. ramenant aux formules suivantes dans lesquelles I eii représentent le grand et le petit idiochromosome. Il n I. OEuf -- +sptz. ^ := zygote (J ou 9) n H n II. OEuf -j (compr. 7) + sptz. -j (compr. i) = zygote (5 n (compr. li) OEuf jj (compr. /) + sptz. - ( compr. 7) = zygote Ç n (compr. 77) n n III. OEuf - (compr. 7) -f sptz. .7 — 1 = zygote c5 « — 1 (compr. 7) n n OEuf ;^ (compr. 7) + sptz. - (compr. 7) = zygote 5 n (compr. Il) IV. OEuf» r • , i. '' rw -- (compr.7t)+ sptz. - — 2 := zygotecîn — 2(compr.7() OEuf -j ( compr. 7i) + sptz. -^ (compr. 7. i) = zygote Ç n (compr. 77ù') V. OEuf - + sptz. .7 — 3 = zygote (5 n — 3 OEuf - -\- sptz. — = zygote Ç ?i II a. — Même type que II. Mais certains individus peuvent avoir, en plus do n chromosomes, une paire d'idiochromosomes ou un ou plusieurs chromo- somes supplémentaires. III a. — Même type que III, mais certains individus (5 peuvent avoir en plus de n — I chromosomes, un idiochromosome impair ou un ou plusieurs chromosomes supplémentaires. — F. Henneguy. b) "Wilson (Ed. B.). — Les chromosomes du Metapodius. Contribution à l'hypothèse de la continuité génétique des chromosomes. — Dans le genre Meta- podius, le nombre des chromosomes est constant pour un même individu, mais varie suivant les individus; le nombre est de 21-26 pour .17. terminalis, de 22-27-28 pour M. femoratus, de 22-27 pour .17. granulosus. Il est indépen- dant du sexe et de la localité et n'est pas en rapport avec une différence de taille, ni de structure visible chez les adultes. Le nombre typique est 22 : c'est de lui que dérivent les autres. Les individus à 22 chromosomes ont une paire d'idiochromosomes inégaux : tous les spermatozoïdes ont II chromo- somes, la moitié renfermant un grand idiochromosome, l'autre moitié un petit idiochromosome. Chez les individus à 21 chromosomes, le petit idiochromosome a disparu. La moitié des spermatozoïdes a II chromosomes, l'autre moitié n'en a que 10. Chez les individus (jui ont plus de 22 chromosomes il y a de 1 à 4 ou 6 petits chromosomes supplémentaires, qui se comportent comme des idio- chromosomes. Le nombre des chromosomes des spermatozoïdes est donc variable chez un même individu. Le nombre des chromosomes supplémen- taires et leur taille sont constants chez le même individu. La variabilité du nombre des chromosomes n'est pas contraire à l'hypothèse de la continuité génétique des chromosomes, car cette variabilité ne porte que sur les idio- chromosomes qu'on peut considérer comme résultant d'une fragmentation d'un même élément. — F. Henneguy. a) Stevens (N. M.). —Nouvelles études sur les chromosomes des Coléoptères. II. _ PRODUITS SEXUELS. — FECO?JDATION. 59 — Les cellules génitales des Coléoptères ont été étudiées déjà chez plus de 50 espèces appartenant à Ki familles différentes; 12 de ces espèces ont un hétérochromosome impair, les autres ont une paire d'hétérochromosomes inégaux. Chez Diabrotica soror et D. J2-punctata, il y a de 1 à 4 hétéro- chromosomes supplémentaires et un grand hétérochromosome impair.' Le nombre des chromosomes des spermatogonies est impair chez les Coléoptères comme chez les Hémiptères et les Orthoptères. La paire de chromosomes inégaux des spermatocytes se retrouve dans les spermatogonies. Chez Tenebrio molilor et Photinus pensylvanicus les cellules somatiques du mâle ont le même nombre de chromosomes, avec Içs mêmes caractères, que les spermatogonies. Il y a au moins, chez les Coléoptères, deux types de syné- zésis : dans le premier « loop type » la synézésis précède la synapsis ; dans le second « spireme type » elle la suit. — F. Henneguv. Payne (Fernandus). — Quelques nouveaux tt/pes de distribution chromoso- mique et leur relation avec le sexe [IX]. — L'étude des Réduvides a permis à P. d'ajouter quelques nouveaux types de distribution de chromosomes dans les cellules sexuelles à ceux que l'on connaît déjà chez un grand nombre d'Ar- thropodes. Diplocodus est du type Tenebrio- LygsPAis, c'est-à-dire que la sper- matogonie renferme deux chromosomes différentiels, un grand et un petit; ils se divisent comme univalents dans la 1"* division, mais dans la seconde, ils se placent ensemble dans le milieu de la plaque équatoriale en formant une dyade ; les deux chromosomes se séparent, si bien qu'une classe de sper- matozoïdes reçoit le petit chromosome différentiel et l'autre le gros. Dans le type nouveau Fitchia, il y a trois chromosomes différentiels, qui dans la seconde division forment une triade, dont deux membres se dirigent vers un pôle, et le membre restant à l'autre pôle; il y a une classe de spermato- zoïdes renfermant deux différentiels et une classe qui n'en contient qu'un. Chez Prionidus et Sinea, il y a 4 chromosomes différentiels, qui forment un groupe en tétrade dans la seconde division ; trois membres passent à un pôle et le membre restant à l'autre. Chez Gelastocoris, il y a 5 (chromosomes différentiels qui forment une pentade, et enfin chez Acholla multispinosa il parait y avoir 6 chromosomes différentiels formant hexade, qui se comportent toujours comme il a été dit plus haut. Dans tous les cas, les groupes chromosomiques mâles et femelles diffèrent d'une façon correspondante. Chez Diplocodus, les cellules somatiques mâles et femelles ont le même nombre de chromosomes, mais diffèrent parce que ce sont les cellules femelles qui ont le large idiochromosome et les cellules du mâle qui ont le petit. Chez Fitchia, la femelle a un chromosome de plus que le mâle; chez Prionidus et Sinea, deux; chez Gelastocoris, trois; chez Acholla multispinosa, quatre. Ces faits prouvent, d'accord avec tous les ré- sultats acquis ailleurs, qu'il y a une classe de spermatozoïdes qui est pro- ductrice de femelles (celle qui renferme le plus de chromosomes ou le plus gros idiochromosome), et une classe de spermatozoïdes qui est productrice de mâles, conformément à la théorie de la production des sexes admise par ^^'ILSON. Chez les Réduvides, dans tous les cas, les chromosomes différentiels sont enfermés dans un plasmosome, qui peut être pâle, auquel cas on voit nette- ment les chromosomes {Prionidus, Sinea), ou se teindre si densément {Di- plocodus, Conorhinus). qu'il est difficile ou impossible de distinguer au repos les chromosomes qu'il renferme. La comparaison du nombre des chromosomes, chez les espèces alliées étudiées par P., est très instructive et révèle le mode de formation des chro- 60 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mosomes différentiels. Chez Diplocodns, mâles et femelles ont 26 chromo- somes; chez Fitchia, le mâle en a 27, la femelle 28; chez Prionidus, le mâle en a 26 et la femelle 28 ; Gelaslocoris présente 35 chromosomes chez le mâle et 38 chez la femelle. Il est apparent que toutes ces formes dérivent d'un type analogue à Diplocodns, ayant chez la femelle un grand et chez le mâle un petit idiochromosome; le petit est resté tel quel, mais le .arand s'est fragmenté en 2, 3, 4 ou 5 chromosomes, qui ensemble se comportent exactement comme le grand idiochromosome primitif. P. fait ressortir l'accord parfait de ses résultats avec ceux précédemment acquis touchant la détermination du sexe; la femelle a toujours la plus grande quantité de chromatine, sauf une exception possible (AchoUa) où le mâle a bien 4 chromosomes de moins que la femelle, mais quantitativement a plus de chromatine. — L. Cuénot. Popofif (Nicolas). — L'ovule mâle et le tissu i)iterstitiel du testicule chez les animaux et chez l'homme. — L'épithélium des canalicules séminifères de l'Homme et des Vertébrés diffère suivant qu'on le considère cliez telle ou telle espèce, ou, dans une espèce donnée, selon qu'on le considère chez des individus plus ou moins âgés. Dans le fœtus humain on y trouve de grosses cellules arrondies ou « ovules mâles » (ce nom. à notre avis, devrait être tout à fait abandonné) et de petites cellules situées entre les premières et auxquelles on donne le nom de « cellules folliculeuses » (nom également à rejeter, croyons-nous). D'après P., les ovules mâles représenteraient, chez les Vertébrés inférieurs (Amphibiens et Poissons) la souche des cellules sper- matiques, tandis que les cellules folliculeuses constitueraient des cellules nourricières (cellules de Sertoli). Toutefois, chez les Amphibiens, une partie des ovules mâles entrent en régression et disparaissent. De même chez les Reptiles. Chez les Oiseaux et les Mammifères, tous les ovules mâles, qui apparaissent d'une façon très précoce, disparaissent, de sorte que l'épithé- lium canaliculifère reste uniformément constitué par de petites cellules. Mais, en réalité, si morphologiquement celles-ci sont toutes semblables, cer- taines seraient cependant déjà destinées à donner naissance à des cellules de Sertoli, tandis que les autres formeraient des spermatogonies. Envisagée de cette façon, la formation des éléments spermatiques s'accomplirait, cliez les diverses classes de Vertébrés, d'après une loi commune et d'une ma- nière uniforme. 11 semble permis d"objecter que l'uniformité dont il est question reste en tout cas hypothétique, et que d'ailleurs cette unifor- mité n'est peut-être pas nécessaire pour une compréhension satisfaisante des faits. Il est du reste probable, pour ne pas dire certain, que l'étude at- tentive de l'apparition probablement précoce des premières cellules germi- natives, et celle de la formation des premières ébauches testiculaires per- mettraient de trancher la question. — À. Lécaillun. Harms |H.). — Sur la cléislogamie dans le genre Argyrolobium. — H. a trouvé la cléistogamie très répandue cliev. les diverses espèces LVArf/i/rolo- bium (Légmmneu.se} : le calice reste petit, la corolle est réduite ou absente, i'androcée est réduit, deux seulement des étamines épisépales sont fertiles ; les étamines sont libres ou unies seulement à la base. Les gousses provenant des fleurs cléistogames sont plus courtes et contiennent moins de graines que celles qui proviennent des fleurs chasmogames. — M. Boubier. H. — PRODUITS SEXUELS. - FECONDATION. Gl 2. FÉCOXD.VTKiX. a) Fécondation normale. a) Bataillon (E.). — Le rôle de l'eau extérieure dans la fécondation et les premiers stades du développement chez Rana fusca. — H y a, dans la fécon- dation d'un œuf d'amphibien, une succession de phénomènes, tous néces- saires, que l'auteur arrive à dissocier pour les étudier : 1" Le spermatozoïde traverse la gangue albumineuse qui enveloppe l'œuf. Si on laisse l'œuf vierge dans l'eau, la fécondation devient plus difficile et, après une demi-heure, même impossible, tandis que les œufs laissés à l'air sont encore fécondables le troisième jour. L'hydratation de la gangue serait donc un obstacle à la pénétration du spermatozoïde. Une solution isotonique du sucre produit la même action, les chlorures de Na et de Mg restent sans action. 2° A})rès la pénétration du spermatozoïde, la membrane, qui préexistait dans l'œuf, est soulevée et il se produit une expulsion de fluides; ce sont ces fluides qui, imbibant la gangue, empêcheraient la pénétration d'autres spermatozoïdes. 3" L'œuf subit ensuite une rotation, en même temps que s'achève la deuxième division polaire. Puis, le spermaster apparaît, ainsi que le pronueléus mâle. Cette, rotation est considérablement retardée par la dessiccation, elle est donc liée à un apport d'eau extérieur. 4*^ La segmentation et révolution embryon- naire qui suivent exigent un milieu humide. L'imprégnation à sec ou dans des conditions d'humidité insuffisantes entrave le développement ou produit des anomalies. — L'auteur tire de ces faits cette conclusion que dans les expé riences de tératogénèse par les solutions salines ou sucrées le facteur agis- sant est la déshydration des tissus. — M. Goldsmith. b) Bataillon (E.). — Contribution à l'analyse expérimentale des processus de fécondation chez les amphibiens. — Ce qui rend la polyspermie impossible après la fécondation par un premier spermatozoïde et aussi ce qui empêche un œuf qui s'est entouré d'une membrane à la suite d'un traitement par- thénogénisant d'êtr.e fécondé, ce n'est pas un obstacle mécanique, mais l'ex- pulsion par l'œuf d'un fluide qui gonfle et agglutine les spermatozoïdes. I.orsque, par l'action d'un sperme étranger {Pelodyte P et Triton ô), on excite l'Œ'uf au développement, l'œuf expulse un liquide qui non seulement immo- bilise les spermatozoïdes étrangers, mais encore empêche la pénétration de ceux de la même espèce. — L'expulsion de ce liquide résulte d'une contrac- tion de l'œuf et ce processus commence bien avant que le gonflement de la tête des spermatozo'ïdes ne se produise; ce n'est donc pas ce gonflement qui est la cause de la déshydratation. L'expulsion du liquide n'est pas non plus liée à la formation d'asters, qui peut se produire beaucoup plus tard, mais elle est en rapport avec l'émission du 2'' globule polaire. — M. Goldsmith. "Warburg (Otto,;. — Sur les oxydations dans l'œuf. 11^ Communicaiion. — On sait à la suite des expériences de Loeb que les œufs d'oursins ne se dé- veloppent dans la solution hypertonique faisant partie de son procédé que si celle-ci contient de l'O. "W. avait démontré antérieurement lui-même que dans ces conditions la consommation d'O par les œufs augmente, comme elle augmente aussi après la fécondation. Dans cette note, il rend compte des ré- sultats numériques obtenus en mesurant cette consommation dans différentes conditions. On pourrait croire, dit-il, que si la solution hypertonique et la fé- condation augmentent toutes les deux la consommation d'O, c'est parce qu'elles déclanchent un processus. Il n'en est rien cependant, car l'effet de la solution hypertonique sous ce rapport s'ajoute à celui de la fécondation. 62 L'ANNEE BIOLOCxIQUE. Voici les chiffres correspondants : en prenant pour unité la consommation d'O par un œuf non fécondé placé dans l'eau de mer, cette consommation serait de 4 ou 5 pour l'œuf non fécondé soumis à la solution hypertonique, de 6 ou 7 pour un œuf fécondé (quelque temps après la fécondation) dans l'eau de mer et de 20 à peu près pour le même œnf placé dans la solution hypertonique. Donc il y a même, dans Faction combinée des deux facteurs, quelque chose de plus que la simple addition des deux effets indépendants. En dehors de l'augmentation de la pression osmotiqueet de la fécondation, un troisième facteur peut augmenter les oxydations dans l'œuf : c'est l'élé- vation de la température : une élévation de 10° par exemple rend la con- sommation d'O double pour un œuf non fécondé placé dans l'eau de mer. — Y. Delage. Gollin (B.j. — Sur Vexistence de la conjugaison oemmiforme chez les acinéliens. — Ephelota gemmipara présente des phénomènes de conjugaison totale et inégale avec différenciation en macro- et microgamie comme chez les Vorticellides. C'est un fait unique chez les acinétiens qui ne présentent généralement que la conjugaison isogame, soit partielle, soit totale. Le cas de Ephelota est intéressant quant à la phylogénie du groupe des Infusoires suceurs que G. a déjà rapprochés des Péritriches [XVII, (/]. — E. Fauré- Fremiet. Nekrassof. — IJœuf de Cymbuiia Peronii. — N. s'occupe surtout des causes possibles de la conjugaison des pronuclei. 11 est inexact de dire que le pronucleus femelle attire le pronucleus mâle; en réalité, les deux pronu- clei se dirigent vers un même point neutre qui est le centre de l'aster de la deuxième division de maturation. Cet aster est d'ailleurs en ce moment en voie de régression, surtout en son centre. 11 ne faut invoquer, pour expliquer les mouvements des pronuclei, ni la contractilité des fibres de l'aster, ni les mouvements cytoplasmiques, ni une activité propre du noyau. Sans déterminer exactement les causes du mouvement du pronucleus mâle. N. conclut, avec assez de justesse semble-t-il, que ces causes sont les mêmes que celles qui font que les chromosomes de la karyokinèse s'appro- chent des centres de rayonnement des asters. Le gonflement des pronuclei qui suit immédiatement l'expulsion du deuxième globule polaire est de même nature que le gonflement des chromosomes à la télophase de la mitose et reconnaît vraisemblablement les mêmes causes. L'aster de la première division de l'œuf ne provient pas du centrosome du spermatozoïde; il est néoformé, se produisant selon un phénomène général au niveau du contact de la substance médullaire et du cytoplasme lors de la disparition de la membrane nucléaire. On ne peut donc pas dire qu'il soit de nature nucléaire plutôt que protoplasmique. — C. Champy. h) Ries (J.). — Cinématographie de la fécondation et de la division cellu- laire. — R. a pu, de ses observations cinématographiques, tirer quelques déductions intéressantes. Les spermatozoïdes se rompent facilement entre la tête et la pièce intermédiaire, la queue est formée de deux filaments axiles réunis par une gaine commune. Le centrosome spermatique se divise après la fécondation. 11 se forme momentanément un microphyle dans les mem- branes ovulaires. — C. Champy. Hume (Harold H.). — Non-fructification du kaki japonais due au manque de pollen. — Souvent le kaki ne fructifie pas. Cela tient à l'avortement fré- 11. — PRODUITS SEXUELS. — FECONDATION. 63 quent des étamines. Alors le Diospyra kaki n'a de chances de fructifier que s'il y a des D. Virginiana dans le voisinage, car il n'y a pas de D. kaki mâles (on Amérique). Il faut importer de ces derniers. — H. de Varigny. Perrin (G.). — Sur lu fécondation chez- les prothalles de Filicinées. — Nombre d'anthérozoïdes dans les semis arrosés avec des liquides à basse tension superficielle ont été gênés dans leur mouvement, et n'ont pu, à cause de leur volume, pénétrer dans les archégones, ou ont éclaté par excès de turgescence. — M. Gard. Kurssanow L.). — Contributions à la cytologie des Floridées. — A aucun stade du développement du carpogone chez Nemalion et Helminthora, le trichogyne n'est pourvu de son propre noyau. Le carpogone est toujours unicellulaire; le trichogyne n'en est qu'une protubérance et ne doit donc l)as être tenu pour une cellule entière. Il y a donc chez les Floridées toute une gradation de formes, des plus simples aux plus différenciées. Les plus simples, comme dans les autres groupes d'algues, ont un organe femelle strictement unicellulaire et uninucléé ; les autres possèdent un carpogone bi-nucléé. Bien que chez ces dernières le trichogyne ne soit pas séparé par une cloison de la partie ventrale, il a cependant son propre noyau. Chez Xemalion et Helminthora, les spermaties sont des cellules à un noyau, qui ne deviennent jamais bi-nucléées. C'est vraisemblablement le cas cliez toutes les algues rouges. Contrairement à l'assertion de Wolfe, Nemalion possède un pyréno'ide très visible au centre du chromatophore. Il se dissout facilement et laisse à sa place une vacuole. Helminthocladia et vraisemblablement aussi Helmin- thora ont un pyrénoïde semblable. On y distingue un corps central et une zone d'enveloppe garnie de corpuscules fortement colorables et souvent dis- posés radialement comme des bcâtonnets. — M. Boubier. Bruchmann (H.). — Le chimiotactisme des spermatozoïdes de Lycopo- dium [XI'V, 2, ô]. ^ 11 résulte de ces reclierches que l'acide citrique, à l'état libre ou en solutions salines, est l'excitant spécifique des spermatozoïdes de Lycopodium; il les attire dans l'archégone et les conduit à la cellule-œuf. Comme il y a lui grand nombre de cellules de canal, surtout dans les arché- gones des L. clavatum, annotinum et complanatum, en même temps que de longs cols d'archégones, il s'établit une lente diffusion de l'acide. Les spermatozoïdes de Lycopodium sont très différents de ceux des autres Ptéridophytes. Ce sont des cellules incolores, rappelant les zoospores de (juelques algues, de forme ovale et faiblement recourbée. Ils mesurent 10 [a de long sur 4 de large. Cette cellule est entourée d'une épaisse membrane plasmique et possède un grand noyau ovale, concave-convexe, placé sur le côté dorsal du spermatozo'ïde. L'extrémité antérieure se termine par \xn bec avec deux cils longs de 30 [x. Il faut rappeler que les spermatozo'ïdes des mousses, des hépatiques et des fouuères ont l'acide malique comme excitant spécifique. — M. Boubier. Prowazek (S. 'V.i. — Conjugaison de Lissonotus. — P. a découvert une nouvelle espèce de Lissonotus qu'il appelle L. parvus. Le macronucleus est formé de 2 segments; le micronucleus est relativement grand. Au moment de la conjugaison, les deux parties du macronucleus s'éloignent l'une de l'autre, et leur contenu devient granuleux. Dans le micronucleus la chro- matine forme des groupes quatcrnes. Sur les fuseaux de division, on observe 64 L'ANNEE BIOLOGIQUE. souvent qu'un grand chromosome demeure dans le plan équatorial. Le nombre des chromosomes n'a pu être établi. Le micronucleus se divise en 2, puis en 4 parties, dont l'une représente le noyau de fécondation qui se di- vise en un fuseau stationnaire et un fuseau migrateur. Un noyau station- naire fusionne avec un noyau migrateur; pendant ce temps les 2 parties du macronucleus dégénèrent et sont plus tard expulsées. Après la séparation des deux partenaires, le syncaryon se divise en 4 noyaux : 2 représentent des ébauches de macronucleus, 1 une ébauche de micronucleus, le 4^ dégé- nère. Les 2 premières ébauches grandissent, prennent une structure vacuo- laire et sont pauvres en chromatine. Elles possèdent un caryosome chacune. Ces 2 ébauches fusionnent; les 2 caryosomes deviennent indistincts. Les 2 segments du macronucleus définitif proviennent d'une division ultérieure. Les infusoires aussitôt après la conjugaison sont de grande taille, ils devien- nent petits et reprennent ensuite la taille normale. — - Dubuisson. CHAPITRE III L.a partliénogéuèse Bataillon (E.). — L'imprégnation liétéi'ogène sans amphimixie nucléaire c/iez les Amp/ubiens et les Échinodermes [à propos du récent travail de II. Kupelwieser. (Arch. Entw.-Mech., XXVIII, 43-48.) [76 fl) Blaringhem (L.). — • Remarques sur la parthénogenèse des végétaux su- périeurs. (C. R. Soc. BioL, LXVI, 507-508.) [Dans le Maïs, certaines li.cnées, toujours les mêmes, montrent l'ac- croissement des ovaires sans fécondation préalable. Ces variations sont liées à des anomalies telles que substitution de fleurs mâles ou herma- phrodites à des fleurs femelles. On peut y trouver une explication de l'ori- gine des lignées parthénogénétiques des végétaux supérieurs. — M. Gard b) — — La parthénogenèse des plantes supérieures. (Bull, scient, de Fr. et de Belg., XLIII, fasc. 2, 113.) [70 Daudin (H.). — Travaux et problèmes relatifs à la parthénogenèse artifi- cielle. (Bull, scient. Fr. Belg., XLIll, f. 3, 297.) [Revue des principaux travaux parus sur la question jusqu'au début de 1909 et essai dq classification métho- dique des problèmes posés par ces différentes recherches. — M. Lucien Delage (Yves). — Les vraies causes de la parthénogenèse électrique. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 890-896.) ' [73 Ernst (A.). — Apogamie bei Burmannia cœlestis Do7i. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 157-168, 1 pi.) [69 Gates (R. R.). — Apogamy in Œnothera. (Science, 12 nov., 691.) [Lamar- ckiana n'est pas apogame, mais lata semble bien l'être. — H. de Varigny Harvey (E. Newton). — Membrane formation and pigment migration in sea-urchin eggs as hearing on the problem of artificial partlienogenesis. (Science, 12 nov., 694.) [74 Kostanecki (K. v.). — Einleitung der Kïmstliche Parthénogenèse bei Aricia. ( Bull. Acad. Se. Cracovie, 238-253.) [Sera analysé dans le prochain volume Kuckuck (M.). — Es gibt keine Parthenogenesis. (Leipzig, Fest, 108 pp., 12 pi.) [En se basant sur ses études d'Abeille, K. nie la parthénogenèse non seulement chez cet insecte, mais aussi dans le reste du règne animal ; la parthénogenèse ne serait qu'une erreur d'observation. — M. Goldsmith Kupelw^ieser (H.). — Entwicklangserregung bei Seeigeleiern durch Mollus- kensperma. (Arch. Entw.-Mech., XXVII, 434-463, 3 fig., 2 pi.) [75 l'année biologique, XIV. 1909. 5 66 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Lécaillon (A.). — Sur la segmentation parthénogénésique de Vœu/ des Oiseaux. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 52-53.) ' [67 b) Sur la présence de sphères attractives et de centrosomes dans les cel- lules issues de la segmentation parthénogénésique de l'œuf de la Poule et sur les caractères de ces formations. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 64-66.) [67 a) Loeb (J.). — Die chemische Entwicklnng serre gung des tierischen Eies {KUnstliche Parthénogenèse). (Berlin, J. Springer, 259 pp., 56 fig.) [70 b) Das Wesen der Enliricklmigsen'egung des tierischen Eies. (Zeitschr. f. physical. Chemie, LXX, 220-229.) [73 Longo (B.). — La partenocarpia nel Diospyros virginiana L. (Hendic. dell' Ace. dei-Lincei, 5«^ série, XVIII, 632-635.) [70 Me Clendon (J. F.). — On artificial parthenogenesis of the Sea urchin Egg. (Science, 2 octobre, 454.) [74 Morgan (T. H.). — Sex détermination and parthenogenesis in phylloxe- rans and aphids. (Science, 5 février, 234.) [Voir ch. IX Schleip ("W.). — Die Beifung des Eies von Bhodites rosœ und einige allge- meine Bemerkungen iiber die Cltromosomen bei parthenogenetischer Fort- pflanzung. (Zool. Anz., XXXV, 203-213, 10 fig.) [66 Ssinitzin (D. Th.). — Studien iiber die Phylogenie der Trematoden. (Biol. Cent., XXIX, 664-682, 1 pi., 1 fig.) [67 Traube (J.). — Ueber Parthénogenèse. (Biochem. Zeitschr., XVI, 182-186.) [74 "Wassilie-w (J.). — Ein neuer Fall von Parthénogenèse in der Familie der Curculioniden. (Zool. Anz., XXXIV, 29-31.) " [67 Whitney (David Day). — Observations on the maturation stages of the parthenogenetic and sexual eggs of Hydatina Senta. (Journ. exper. Zool., 139-146, 5 fig.) [66 Voir pp. 23, 38, 145, 148, 345 pour les renvois à ce chapitre. a.) Prédestination, structure, maturation de l'œuf part héno gêné tique. "Whitney (D. D.). — Observations sur les stades de maturation des œufs parthénogénétiques et sexués d' Hydatina senta. — Vérifiant les données con- tradictoires des auteurs, '"W. trouve que le nombre de chromosomes de l'œuf 9 parthénogénétique (20 à 30, la numération précise est difficile) est certaine- ment double de celui des œufs (5 et d'hiver (ils sont aussi beaucoup plus ténus); un seul globule polaire est émis, 2 dont un se divise dans l'a'uf q. 11 est probable, comme on l'admet généralement, que la fécondation change le sexe en transformant l'œuf c5 en œuf d'hiver. — P. de Beauchamp. Schleip ("W".). — Maturation de l'œuf de Bhodites rosce et quelques re- marques générales sur les chromosomes dans la reproduation parthénogénéti- que [II]. — Les oocytes de premier ordre ont 12 (peut-être seulement 1 1 ou 10) chromosomes. 11 ne se produit pas de réduction de nombre pendant les divisions de maturation. Les premiers noyaux de segmentation ont donc 12 chromosomes, mais les cellules blastodermiques n'en ont que 6, qui sont bivalents. III. - LA PARTHENOGENESE. 67 Les œufs, dans la parthénogenèse obligatoire, qui se développent sans fécondation, ne présentent pas de réduction chromatique. Dans la parthéno- genèse facultative, où les œufs se développent avec ou sans fécondation, il va réduction cliromatique ; les mâles ont moitié moins de chromosomes, et la réduction chromatique n'a pas lieu dans leur spermatogénèse. Dans chacune de ces formes de parthénogenèse, non seulement la diminution du nombre des cliromosomes persiste, mais encore le nombre des différentes individualités chromatiques, quand il existe une différence entre elles. — F. Henneguy. a) Lécaillon (A.). — Sur la segmentation parthniogénèsique de l'œuf des Oiseaux. — On sait depuis longtemps qu'il se produit quelquefois dans la ci- catricule de l'œuf non fécondé des oiseaux une sorte de « segmentation », mais on hésite sur la question de savoir si l'on doit attribuer à cette segmen- tation la valeur d'une véritable division cellulaire ou si c'est là une simple désagrégation. L'auteur constate dans des œufs de Poule fixés aussitôt après la ponte l'existence de véritables noyaux et quelquefois de mitoses et conclut à une véritable segmentation parthénogénétique. Cette segmentation est d'ailleurs très différente de la normale comme aspect; elle commence pen- dant le séjour de l'œuf dans l'oviducte et se continue généralement encore pendant quelque temps après la ponte. — L. donne à cette parthénogenèse le nom de parthénogenèse naturelle partielle. — M. Goldsmith. b) Lécaillon (L.)- — Sur la présence de sphères attractives et de centrosomes dans les cellules issues de la segmentation parthénogénétique de l'œuf de la Poule et sur les caractères de ces formations [I, II]. — Le fait indiqué dans le titre de cette note est important à plus d'un égard. Il confirme, d'abord, l'idée, précédemment formulée par l'auteur, que les parties en lesquelles se divise l'œuf non fécondé des oiseaux sont bien de véritables cellules et non pas des fragments de l'œuf en voie de désagrégation. — En second lieu, en rappro- chant ce fait de la description donnée par Harper (PJ04) des blastomères des Œ'ufs fécondés, contenant également des centrosomes et des sphères attrac- tives, on voit que dans les deux cas la structure des blastomères est la même. — Enfin, cette présence de centrosomes montre qu'au moins dans la parthé- nogenèse, le centrosome de l'œuf peut continuer à jouer un rôle dans la segmentation. L. a constaté la présence de centrosomes et de sphères attrac- tives dans les blastomères aussi bien à l'état de repos qu'en voie de division, indirecte ou directe. On les rencontre même dans les cellules à double noyau, destinées à dégénérer. — M. Goldsmith. "Wassilie-w (J.). — Un nouveau cas de parthénogenèse dans la famille des Curculionides. — Dans l'espèce Otiorrhynchus ligustici 'W. n'ayant trouvé que des femelles fut conduit à penser qu'elles se reproduisaient parthénogé- nétiquement. 11 le prouva en ))renant 4 pupes qui élevées isolément fourni- rent 4 femelles ; la dernière survécut, pondit des œufs qui se développèrent sans fécondation. En retirant du sol de jeunes Curculionides qui n'avaient pas été fécondées (observation de Cholodkovsky) et les élevant à l'état isolé, il obtint encore des œufs parthénogénétiques. Ce fait est à rapprocher des observations de A. Ssilantjew qui a déjà montré que 0. turca est parthéno- génétique. Il en serait de même d'après Th. Saling de Tenebrio molitor. — DUBUISSON. Ssinitzin (D. Th.). — Etudes sur la phglogénie des Trématodes. — 1'^ Les G8 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Trématodes digènes peuvent-ils ne reproduire par voie asexuée? — Pour des raisons théoriques l'auteur ne le croyait pas, a priori. Il a fait la critique des observations précédentes. Tout d'abord, quelle est la valeur des balles germinatives qui remplissent les sporocystes ou les rédies? N'y a-t-il pas là reproduction asexuée? Reuss, Haswell, Ternent, ont trouvé des divisions de maturations dans les cellules germinales des sporocystes. Ssinitzin affirme les avoir retrouyées dans un grand nombre de sporocystes et de rédies d'animaux marins et d'eau douce. Les balles germinatives des sporocystes ne sont donc pas nées par voie asexuée : ce sont des œufs qui se développent sans fécondation, et le sporo- cyste est une femelle parthénogénétique. Par suite, l'ensemble de ces cellules est un ovaire. L'auteur distingue différents cas : 1° ovarium diffusiim, où. les cellules germinatives, mêlées aux cellules somatiques, font partie de la paroi du sporocyste : c'est le genre le plus répandu; 2° ovarium circumscriptum, où ces éléments sont localisés: deux sous-variétés : ovarium stationare, où l'ovaire est fixé à la paroi dont il est une différenciation locale, et ovarium erraticum, où l'ovaire flotte dans le liquide central. La reproduction asexuée, par division ou par bourgeonnement, a été admise par de nombreux auteurs, pour les sporocystes. Ssinitzin est convaincu qu'il s'agit d'erreurs d'observation ou d'interprétation. Il analyse le travail de Reuss (1903) sur Dist. duplicahwi, où il décrit la division des sporocystes. Il explique l'erreur de l'auteur par une mauvaise interprétation des coupes. Il n'y a pas une seule observation qui démontre la pultiplication asexuée chez les sporocystes. On voit souvent apparaître au milieu de sporocystes produisant des cer- caires de jeunes sporocystes que l'on suppose alors nés par voie asexuée des premiers. Cela tient tout simplement à ce qu'on n'a pas su trouver le sporo- cyste mère primitif. Ssinitzin le retrouve dans tous les cas cherchés. Les ramifications que forme souvent le sporocyste pour absorber les sucs nourriciers de l'hôte ont été aussi pris à tort pour un bourgeonnement de nouveaux sporocystes. Morphologiquement, la multiplication se fait par des cellules somatiques ou des cellules germinales, d'où deux modes de reproduction : multiplicalio anovulare et mult. ovulare. Au point de vue biologique, on doit distinguer la reproduction avec fécondation {mult. effœcundare) et sans fécondation (mult. aneffœcundare). D'où les deux groupements parallèles suivant : Groupement morphologique : Groupement biologique : A. — Mult. sans œufs. A. — IMult. sans fécondation. 1" Division. 1° Division. 2° Bourgeonnement. 2" Bourgeonnement. B. — Jlultiplication par œufs. 3° Parthénogenèse. 30 Parthénogenèse. B. Multiplication avec fécondation. 4° Reprod. sexuée. 4" Reproduction sexuée. La fécondation existe chez tous les animaux et est nécessaire. La multipli- cation sans fécondation s'intercale dans le cycle évolutif d'un animal seule- ment dans des conditions spéciales, quand la fécondation est désavantageuse, ou pour la compléter, mais elle n'apparait jamais d'une façon indépendante ni seule. Comment est apparue la multiplication sans fécondation? On observe déjà chez les Protozoaires tous les modes de multiplication sans fécondation : il est donc naturel de conclure que les Métazoaires les ont hérités de leurs an- cêtres unicellulaires. S. incline à penser que les deux modes de multiplica- III. — LA PARTHENOGENESE. 69 tion sans fécondation (ovulaire et anovulaire) sont des propriétés primor- diales du protoplasma germinatif et qui doivent apparaître infailliblement sous une forme déterminée quand les circonstances le demandent. Le rôle de ces circonstances serait seulement d'éveiller dans l'organisme cette pro- priété, mais sans influencer la forme dans laquelle celle-ci apparaîtrait : cette forme serait déterminée uniquement par la phylogénie de l'organisme, qui se reproduit seulement comme ses ancêtres se sont reproduits. En effet, tous les êtres à génération alternante n'emploient qu'une sorte de multipli- cation sans fécondation; la division (ou bourgeonnement) d'une part, ou la parthénou-énèse d'autre part, sont donc des modes indépendants qui ne se rencontrent jamais à la fois. On pourra répondre que la division ou bourgeonnement est le mode de multiplication primitif des Protozoaires et doit donc être commun à tous les animaux, que par suite quand il n'apparaît pas chez certains, cela est dû à -des circonstances défavorables. Ainsi une haute différenciation des tissus et des organes gène la division ou le bourgeonnemeiît. Mais on peut en con- clure qu'inversement des animaux faiblement différenciés devraient pouvoir se reproduire par division : dans ce cas en effet, les sporocystes seraient capa- bles de se reproduire par voie anovulaire. Pourtant ils ne le font pas. Cela tient à ce que ce mode de multiplication anovulaire n'existait pas dans la phy- logénie des Trématodes. . Il en résulte que la forme de la multiplication aneffœcundare ^peut servir à déterminer les relations génétiques des êtres. L'auteur décrit ensuite la phylogénie des Trématodes digènes telle qu'il la comprend. L'ancêtre libre avait déjà une alternance de génération. D'a- bord commensal puis parasite d'un Mollusque, qui est donc l'hôte primaire, il se multipliait parthogénétiquement dans son hôte. A la fin de la saison appa- raissait la génération à fécondation, qui quittait l'hôte sous forme de larve à queue, s'enkystait pendant la mauvaise saison, puis au retour du printemps quittait le kyste pour se développer librement. Les œufs fécondés de cette génération étaient pondus sur ou dans un Mollusque où ils développaient une nouvelle génération partliénogénétique. Le parasitisme de la génération à fécondation se forma plus tard. Le kyste parvint souvent dans le tube digestif de Poissons ou autres Vertébrés, mais ces formes n'ont pu s'adapter progressivement au parasitisme. Il faut qu'il soit intervenu une période de mutation, qui a donné des formes capables de devenir parasites du ^'ertébré. La génération à fécondation est une forme larvaire qui s'est adaptée au parasitisme dans les ^'ertébrés et a acquis la faculté de développer rapidement ses produits génitaux. Les rédies et sporo- cystes sont une génération sans fécondation très dégénérée qui a aussi acquis la propriété de développer ses produits génitaux de très bonne heure. L'ancêtre devait avoir un cœlome secondaire et était une sorte de Crustacé inférieur. Les Trématodes digènes ne sont pas des Platodes, car sans cela ils devraient avoir une reproduction anovulaire comme elle existe chez les Turbellariés et surtout les Cestodes. Ils sont plutôt voisins des 'Vers proprement dits et des Arthropodes. Les Trématodes monogènes sontpolyphyîétiques. — A. Robert. Ernst (A.). — Apogamie chez Burmannia cœlestis Don. — Chez cette plante javanaise, de la famille des Burmanniacées, l'archespore devient di- rectement le sac embryonnaire. 11 n'y a pas ici de réduction du nombre des chromosomes; les deux premières divisions ne sont pas hétérotypiciues: la première division ne présente pas le stade synapsis. Le sac se forme selon 70 L'ANNEE BIOLOGIQUE. le type normal des sacs à huit noyaux des Angiospermes. En général, G des 8 noyaux du sac de B. cœleslis forment des cellules. Les trois cellules de l'appareil ovulaire sont relativement grandes et ne diffèrent guère les unes des autres. On trouve très souvent deux embryons au lieu d'un seul, et par- fois même trois : les trois cellules de l'appareil ovulaire peuvent donc se dé- velopper par apogamie. Ceci constitue donc un cas d'apogamie entièrement nouveau, aucun autre élément du sac embryonnaire ne se développant eu embryon . E. a aussi observé que des synergides ou des antipodes devenues mobiles, passent à l'état de noyaux polaires supplémentaires et peuvent se fusionner 3 à 5 ensemble. — M. Boubier. b) Blaringhem (L.). — La parthénogenèse des plantes supérieures. — De l'étude des faits de parthénogenèse connus chez les végétaux supérieurs, il résulte que le développement des embryons sans fécondation est une qua- lité particulière à quelques familles, à quelques genres de plantes. C'est une qualité actuelle, mais non phylogénétique : elle caractéiùse une ou plu- sieurs formes dans des groupes qui n'ont entre eux aucune relation de pa- renté. C'est une qualité d'origine récente qui affecte quelques rares lignées (Merciirialis amiua, Marsilia Drummondii, Antennaria alpina) ou plusieurs formes affines {Pteiis, Aspidiiim, Neplirodium, Alchimilla Hieracium). Par- fois elle se rencontre dans toutes les espèces d'un même genre {Taraxacum). Les genres qui renferment plusieurs cas de parthénogenèse sont tous poly- morphes ; mais tous les genres polymorphes ne renferment pas nécessaire- ment des lignées parthénogénétiques [Hubus]. La parthénogenèse semble cependant à l'auteur particulière à certaines fa- milles peu homogènes (Urticacées) ou en voie d'extension (Rosacées, Com- posées) qui présentent de nombreux caractères d'irrégularité dans la distri- bution et l'organisation des fleurs. — M. Lucien. Longo (B.). — La parthénocarpie du Diospyros virginiana L. — L. a empêché la pollinisation sur une douzaine de fleurs appartenant à deux exemplaires pistillifères de Diospyros virginiana. Or, pendant l'été, les ovaires des douze fleurs s'accrurent comme les autres et à l'automne ils se transformèrent en fruits que l'on ne pouvait distinguer des autres; toutefois ils ne possédaient pas de semences pourvues d'embryon et d'endosperme ; à la place de celles-ci se trouvaient seulement des lamelles brunes et coriaces, restes des ovules non fécondés. Contrairement à ce que l'on pouvait suppo- ser pendant l'expérience, il n'y avait ici ni parthénogenèse, ni apogamie, ni développement adventif de l'embryon, mais c'était exclusivement un phénomène de partliénocarpie, soit formation, sans pollinisation, de fruits privés de semences ou avec semences stériles. Des expériences semblables, faites plus minutieusement encore l'année suivante, donnèrent les mêmes résultats. La parthénocarpie a déjà été trouvée chez une autre espèce de Diospyros, le D. Kaki L. f. — M. Boubier. P) Déterminisme de la parthéîiogénése. a) Loeb (J.). — Nature de l'excitation au développement de l'œuf animal. — Le moyen par lequel le spermatozoïde provoque le développement de l'œuf ne peut être déterminé par la voie directe ou analytique ; il faut employer des moyens indirects ou synthétiques consistant à remplacer le spermato- m. — LA PARTHENOGENKSE. 71 zoïde par des agents pliysico-chimiques dont le mode d'action sera plus facile à apprécier. Or, L.. a montré depuis longtemps que différents agents chez des animaux fort divers peuvent être substitués au spermatozoïde et produire le développement, et il a montré aussi que la formation de la membrane, considérée jusqu'ici comme un phénomène accessoire, était au contraire un processus essentiel qui chez certains œufs (Astérie, Polynoe, Thalassème) suffît à déterminer le développement, tandis que chez d'autres il faut, par une seconde opération, guérir l'œuf de l'action nocive infligée par le réactif membranogène. — L. s'en tient ici au cas de l'oursin, le Slrongulocentrotus purpuratiis de Californie, traité à la température d'environ 15°. Dans le procédé membranogène par les acides gras monovalents, l'activité des divers corps de cette famille se montre d'autant plus grande que le nombre des atomes de carbone est plus grand dans la molécule, par conséquent des acides gras inférieurs vers les supérieurs. C'est ainsi que l'activité va en augmentant rapidement dans la série : acide formique, acétique, propioni- que, butyrique, caprylique, nonylique. Les oxyacides sont moins actifs que les acides simples. Les acides minéraux sont considérablement moins actifs que les acides gras : il faut pour HCl une solution égale à 1/12 « pour équi- valoir à la solution ^kk^ de l'acide butirique. Cela permet d'admettre que ce n'est pas l'ion H qui intervient. D'autre part, ce n'est pas non plus l'a- nion de l'acide, car les sels contenant les mêmes anions (acétate de soude) sont sans action. C'est donc la molécule entière qui intervient et son activité est sans doute en raison de la facilité avec laquelle la membrane ovulaire se laisse traverser par cette molécule. Si on abandonne les œufs à eux-mêmes après la formation de la membrane, à + 5° un petit nombre se développent en larves nageantes, à -j- 10" le dé- veloppement ne dépasse pas un commencement de segmentation et à + 15*^ on n'observe que le premier fuseau, sans division cellulaire. Cela tient à ce que la formation de la membrane détermine sans doute la production de certaines substances engendrant la cytolyse. On peut guérir l'œuf de cette tendance à la cytolyse en supprimant les oxydations soit par l'addition de KCAz, soit en éliminant l'O de l'eau de mer par un courant de H. Le trai- tement doit durer 2 à 3 heures. Mais on n'obtient ainsi qu'un faible pour- centage (2 à 8 %), tandis qu'on peut obtenir le développement de presque tous les œufs si on les laisse, pendant 40 à 60 minutes après la formation de la membrane, dans l'eau de mer naturelle. Le processus de cytolyse s'amorce, mais il est arrêté à un certain moment précis et le résultat est fortement amélioré. Le procédé optimum est donc : détermination de la membrane par les acides gras (1 minute acide nonylique à rfrfif: ou 2 minutes acide luUU caprylique, ou 4 minutes acide butyrique ou 5 minutes acide formique aux mêmes doses), puis 40 à 60 minutes dans l'eau de mer naturelle, puis 2 à 3 heures dans l'eau de mer privée d'O ou additionnée de KCAz (4 % de KCAz à 1/20 %) à 15", puis report définitif dans l'eau de mer normale. La guérison de la tendance à la cytolyse par ce moyen s'explique peut-être par l'inter- vention de certaines hydrolyses détruisant dans l'œuf des substances cyto- lysantes. L. a montré antérieurement que le même résultat pouvait être obtenu en plaçant les œufs, une heure après la formation de la membrane, pendant 20 à 50 minutes dans une solution hypertonique constituée par l'addition de S''""' d'une solution 2,5 n de NaCl dans 50^°'" d'eau de mer. Cette solution hypertonique n'est active que si elle contient de l'O et il résulte des expériences de AVarburg (OU) (^'oir ch. 11) qu'elle renforce les 72 L'ANNEE BIOLOGIQUE. oxydations qui se seraient produites naturellement dans l'œuf. Sans doute ces oxydations détruisent les substances cytolysantes dans l'œuf et il n'y a aucune difficulté à admettre que ces mêmes substances sont détniites dans le premier cas par des hydrolyses, dans le second par des oxydations. L. a montré ultérieurement que c'est en déterminant la formation de la membrane que diverses substances provoquent le développement de l'œuf, que les substances membranogènes appartiennent à des catégories les plus variées (acides gras, glucosides, savons, solvants des graisses, benzol, chlo- roforme, éther, alcool, alcalis, etc. etc.) et que toutes sont par suite plus ou moins aptes à provoquer le développement. Il a montré aussi que la for- mation de la membrane est un stade de la cytolyse et que pour obtenir des larves il faut arrêter cette cytolyse avant qu'elle ne produise ses effets, soit en l'arrêtant lorsqu'elle est encore limitée à la couche superficielle de l'œuf, soit en employant ceux des réactifs qui ne produisent qu'une cytolyse atténuée. Les agents les plus actifs de la formation de la membrane et d'in- citation au développement étant les acides gras supérieurs, on est autorisé à admettre que le spermatozoïde agit en introduisant dans l'œuf une minime quantité d'acide gras supérieur. La plupart des œufs sont, à leur sortie de l'ovaire, entourés d'une couche qu'on peut appeler chorion [?] et qui est de même nature chimique que les substances lipoïdes superficielles de l'œuf, car les réactifs membranogènes efficaces dans chaque cas sont précisément ceux qui sont capables de dis- soudre ce chorion. Ainsi, chez Polynoe où les acides sont sans action sur le développement, lequel est provoqué seulement par les alcalis, ce sont ces alcalis qui sont les solvants du chorion, tandis que chez l'oursin ce sont les acides gras qui dissolvent à la fois le chorion et les substances lipoïdes de la surface de l'œuf. Comment la formation de la membrane détermine-telle le développe- ment de l'œuf? On peut admettre que c'est en liquéfiant les matières lipo'ïdes superficielles et en supprimant ainsi la barrière qui s'opposait à la péné- tration dans l'œuf de substances venant du dehors et nécessaires à son déve- loppement. [11 y a à retenir de ce mémoire où est faite une large place au rappel des travaux antérieurs, deux points nouveaux essentiels : un fait et une théorie. Le fait, c'est que, dans le procédé membranogène, le 2^ temps, ou traite- ment par les solutions hypertoniques contenant de l'O, peut être remplacé par un traitement par Teau de mer ordinaire privée d'O, après un court séjour dans l'eau de mer normale. Le fait que des agents aussi différents les uns des autres que de l'eau de mer rendue hypertonique et contenant de ro, ou de l'eau de mer restant isotonique mais dépourvue d'O, puissent se substituer l'un à l'autre et produire le même résultat ne semble pas ex- traordinaire à L. Nous ne sommes pas tout à fait de cet avis, et les faits nous semblent indiquer qu'il ne faut accepter qu'avec une extrême réserve la théorie proposée. A notre sens, rien ne démontre que des oxydations ou des suppressions d'oxydations soient dans tout cela le facteur essentiel. — Il faut se mettre en garde aussi contre le procédé qui consiste à parler, ainsi que le fait L», de substances cytolysantes comme si elles avaient été vues, et d'iiydrolyses et d'oxydations détruisant ces substances comme si ces phénomènes avaient été constatés. Enfin, il nous semble bien hardi de conclure de pareilles expériences à l'existence dans le spermatozoïde d'a- cides gras supérieurs. Bien que le procédé au tannate d'ammoniaque ait donné entre nos mains des résultats au moins aussi beaux que ceux de L., nous nous garderons bien de conclure que le spermatozoïde apporte à l'œuf III. — LA PARTHENOGENESE. 73 quelque peu de cette substance ou d'une autre analogue. Il ne faut pas oublier que les mêmes effets peuvent être engendrés par des causes très diverse.s]. — Y. Dei.age. 6i Loeb (J.). — L'artivalion chimique de l'œuf animal [la parlhénorjénèse artificielle). — Ce volume n'est pas un nouveau travail original, mais un exposé, fait en partie pour un public de non-spécialistes, des recherches an- térieures de l'auteur et de la théorie d'ensemble à laquelle il est arrivé actuellement. Cette théorie a été exposée, d'ailleurs, dans une série de mé- moires publiés les années précédentes et analysés, en leur temps, dans VA-nnèe Biologique ; le dernier en date est analysé plus haut et contient l'ex- posé de ce qu'il y a d'essentiel dans la théorie dominante de ce livre. (Voir Loeb a). Dans ce travail d'ensemble il faut s'arrêter cependant au chapitre où L. traite de la formation de la membrane. Elle était envisagée, dans certains écrits antérieurs, comme résultant d'une dissolution de substances lipoïdes; ici également cette possibilité est considérée et exposée avec détails. Mais en établissant un parallélisme entre l'action membranogène et Taction cytoly- tique de certaines substances, L. passe en revue la plupart d'entre elles, et on voit que les solvants de graisses n'en forment qu'une partie. On doit donc en conclure que la cytolyse. comme la formation de la membrane, ne résulte d'une dissolution de matières grasses que dans certains cas. — Le parallélisme entre la cytolyse et la formation de la membrane conduit L. à conclure que tous les procédés parthénogénisants employés chez les ani- maux hsplus divers se réduisent, en définitive, à un seul : production d'une cytolyse limitée à la couche superficielle de Tœuf. Il faut signaler aussi le chapitre sur le Caractère aulocataly tique de la syn- thèse des substances nucléaires en tant que hase de la continuité de la vie et de rhérédiié. L'auteur s'y rallie aux théories de Me.ndel; la di.sjonction des ca- ractères trouve son explication dans l'hypothèse que les substances nu- cléaires paternelle et maternelle subsistent côte à côte sans se mélanger et se multiplient aussi indépendamment par l'autocatalyse. [On pourrait faire au livre de L. les mêmes objections que celles qui ont déjà été faites à l'occasion de ses mémoires originaux ; il est inutile d'y revenir. En ne considérant ce livre que comme un exposé, fait pour le public, d'idées déjà connues dans le monde scientifique, on ne peut que féliciter l'auteur d'avoir rendu ainsi accessibles ses théories parfois très complexes et dont les exposés ie trouvaient épars dans des périodiques différents. Il est regretta- ble cepe:idant qu'il n'ait pas donné, dans son chapitre d'historique, une place plus grande aux diverses hypothèses qui se sont produites depuis quelque vingt aiB que la question a été posée, et aussi aux divers points de vue qui exislent actuellement]. — Y. Delage. Delage lYvesi. — Les vraies causes de la parthénogenèse électrique. — Les expànences antérieures avaient montré que les développements parthé- nogénéliques d'œufs d'oursins obtenus par des décharges électriques étaient dus à un courant très faible que le condensateur laissait passer. Ce courant agissait-il par lui-même ou par l'électrolyse qu'il produisait? Des expé- riences 'aites avec des électrodes non polarisables il résulte que l'effet ne doit pas être attribué au courant en lui-même; d'autre part, en produisant i'électroljse avec un courant de force égale à celui qui passait par le con- densateu^ on voit que les œufs sont touchés, mais on n'obtient aucun déve- loppemert. Quel était donc le facteur actif dans le condensateur? Une expé- 74 L'ANNEE BIOLOGIQUE. rience au cours de laquelle, lors du passage du courant, une certaine quantité du ZnCl- dans lequel plongeait l'électrode en zinc avait pénétré dans le tube contenant les œufs, ayant donné quelques développements, cela mit sur la voie de l'explication. L'auteur réunit les deux conditions qui existaient dans le condensateur : un courant et l'addition de ZnCl-. qu'on peut rem- placer par CuSO^ (les deux sont des sels très toxiques en quantités plus con- sidérables), et trouva les résultats améliorés; chacun de ces facteurs, pris à part, se montrait impuissant et c'est leur ensemble qui agissait. Des expériences destinées à vérifier l'ancienne explication donnée par l'auteur (phénomènes de coagulation et de liquéfaction) ont été faites avec des coagulants neutres : chaleur, alcool, formol, alun; le dernier seul s'est montré actif. Pour les liquéfiants, il est impossible d'en trouver qui ne soient pas des alcalis, ce qui rend la même vérification impossible. On se rappelle la discussion entre D. et Lceb au sujet de l'hypertonie sup- posée de la solution sucrée employée par le premier ; il a obtenu mainte- nant des développements dans une solution isotonique non sucrée, composée d'eau de mer et d'une solution de NaCl. — M. Goldsmith. Harvey (E. Ne-wton). — La formation de membrane et la migrction de pigment chez les œufs d'oursin, dans leurs rapports avec le problème de la parthénogenèse artificielle. — Conclusion : le premier changement présenté par l'œuf qui se développe consiste en un accroissement de perméabilité de la membrane limitante. Cela résulte de la similitude générale des moyens de stimuler les œufs et des moyens de stimuler les muscles ou les organes végétaux mobiles : chimiques, mécaniques, électriques, thermiques, osmo- tiques; du fait que les stimulants chimiques de la parthénogenèse provoquent chez d'autres cellules un accroissement de perméabilité (hémolyse des glo- bules rouges, et perte de pigment des cellules pigmentaires) ; du fail que les stimulants chimiques de l'œuf, à dose plus forte, font sortir le pigment des œufs pigmentés ; du fait que le premier changement observé chez divars œufs consiste en une sécrétion ; du fait qu'une migration de granules pigmentaires à la surface chez l'œuf (ÏArbacia est causée par une région de charge posi- tive, à la surface, résultant de l'échange ionique accompagnant l'accroisse- ment de perméabilité ; de l'accroissement de tension superficielle, évident, de l'œuf fécondé qui se contracte et devient plus sphérique. On comprend que le changement de perméabilité agisse : il peraet l'ex- pulsion de quelque produit de réaction dont l'accumulation atout arrêté dans l'évolution de l'œuf. — H. de \'arig.ny. Me Clendon (,T. P.). — La parthénogenèse artificielle de Vœuf i' oursin. — Expériences i^xxv Arbacia punctulata, avec l'eau de mer carbonatee, suivie d'eau de mer hypertonique. Mais les larves n'ont pas vécu. L'auteir pense que les différents agents agissent d'une même manière en changeant la per- méabilité de la membrane du plasma. Mais certains font autre chœe aussi, ce qui explique la variabilité des résultats. — H. de VARrcNY. Traube (J.). — Sur la parthénogenèse. — Plus une substance diminue la tension superficielle de l'eau, plus elle tend à se rapprocher ce la sur- face libre du liquide, favorisant ainsi l'adsorption ou la solubiliMition de nouvelles quantités de substance. Ainsi s'explique que le degré de solubilité des lipoïdes marche fréquemment de pair avec l'abaissement de a tension superficielle. Ce point de vue exposé par T. dans diverses publications se III. — LA PARTHENOGENESE. 75 trouve confirmé par les récentes recherclies de Loeb concernant l'action des acides gras dans la parthénogenèse. Ces acides sont absorbés d'autant plus fortement par la surface des œufs mis en expérience que, par leur solubilisation, la tension superficielle de Tcau est abaissée davantage. T. rappelle qu'il avait déjà, dans une publication antérieure, signalé l'étroite relation existant entre la parthénogenèse et la tension superficielle. Des récentes expériences de Lûeu il ressort que l'action parthénogénétique des acides gras, acides formique, acétique, propionique, butyrique, etc., s'ac- croît avec l'augmentation de leur poids moléculaire. Or, T. montre que ces mêmes acides sont d'autant plus actifs au point de vue de la parthéno- genèse que leur constante capillaire est plus faible, et l'abaissement de la tension superficielle qu'ils provoquent plus fort. Dans l'opinion de T. il est indifférent que les acides susmentionnés soient dissous par des lipoïdes ou par les substances colloïdales de l'œuf, l'essen- tiel c'est qu'ils pénètrent la surface de l'œuf. Contrairement à l'opinion de Loeb, la rapidité de cette pénétration joue un rôle secondaire; la question essentielle au point de vue parthénogénétique consiste dans la différence de pression superficielle, produite entre l'œuf et le milieu liquide environ- nant par la pénétration ou Vadsorption de la ou des substances ajoutées au liquide. — P. Jaccard. Kupel^vieser (H.). — Le développement des œufs d'Oursins provoqué par le sperme de Mollusque. — Les premières expériences, faites en Cali- fornie, avec le sperme de Moule sur les œufs de Strongylocentrotus pur- puratns avaient donné des résultats variables avec la concentration de la semence. Entre TTj'et 1"' de fluide spermatique pour 50«'= d'eau de mer la proportion des larves nageantes allait croissant. Mais au delà de 1'""% la cytolyse s'accusait très vite avec l'apparition de la membrane. Sur les œufs à'Echinus microluberculatus de l'Adriatique, il faut au préa- lable supprimer l'obstacle de l'enveloppe muqueuse par agitation. On ajoute ensuite le sperme de Moule bien actif et à peine dilué (la moitié au plus d'eau de mer) ; et on le laisse au contact 1 h. environ. La membrane ne se forme pas et la proportion des gnstrulations normales ne dépasse guère 1 %. C'est que la monospermie est indispensable au développement régulier et qu'elle est exceptionnelle à côté des nombreux cas de polyspermie ou de non- imprégnation. C'est l'absence de membrane qui permet la polyspermie. A chaque tête spermatique répond un spermaster; et pendant 14 heures, chez les œufs polyspermes, on peut voir ces radiations s'effacer et réappa- raître jusqu'au moment où l'altération survient. Le noyau spermatique, dans la monospermie, se meut vers le pronucleus femelle; et sa forme par- ticulière éliminerait toute cliance d'erreur si l'on n'était parfaitement ga- ranti par ailleurs de l'infection par le sperme de l'espèce. Arrivé à sa taille maxima, le spermocentre se divise pendant que le pronucleus femelle se résout en chromosomes (type numérique (ïEchinus réduit). Le noyau sper- matique, dans la division, reste généralement compact vers l'un des pôles du fuseau. Il est donc transporté tel quel sur l'un des blastomères sans participer à la cinèse, et doit dégénérer. En cas de polyspermie (et si l'on met à part les anomalies), la figure de division comprendra 2 fois autant de sommets qu'il y a de spermatozo'ides. La segmentation sera anormale, ou même fera défaut en cas de polyspermie extrême. 76 L'ANNEE BIOLOGIQUE. La faible adhésion des blastomères (liée à l'absence d'enveloppe) explique que les irrégularités du développement soient nombreuses. Il n'y a ni copu- lation, ni karyokinèse du noyau mâle. Mais, ceci mis à part, tout se passe comme dans une vraie fécondation; et même, accidentellement, le noyau spermatique montre une tendance à se résoudre en chromosomes. Nous ne sommes donc pas en présence d'une des nombreuses méthodes de parthénogenèse. Ici intervient, dit K., « une substance spermatique ini- tiatrice du développement » ; et comme le sperme de Moule a été pris au hasard, on peut faire appel, dans toute évolution dirigée par un spermato- zoïde, au même principe chimique actif. Le résultat diffère encore de celui d'une parthénogenèse en ce que les centrosomes sortent tous du spermocentre, au lieu de dériver de l'ovocentre. Mais on peut voir dans le granule initial un simple germe qui oriente sur lui le plasma de l'œuf, germe sans individualité et qui serait peut-être une substance chimique spéciale. Au point de vue hérédité, K. rapproche son cas du croisement -„—r-. ^ ^^ Echmiis 5 de GoDLEVvsKi. Ici, les substances héréditaires liées aux chromosomes pater- nels ne trouvent pas dans l'œuf leurs conditions spécifiques de résolution ; dans le cas du sperme de Moule, c'est la condition préalable (participation du pronucleus c5 à la karyokinèse) qui fait défaut. — E. Bataillon. Bataillon (E.). — Vimprégnation hétérogène sans Amphimixie nucléaire chez les Amphibiens et les Echinodermes {à propos du récent travail de H. Kupebvieser). — Kupelwieser a obtenu la fécondation des ovules d'Oursin par le sperme des Mollusques. B. rapproche ces expériences des croisements qu'il a effectués entre Pelodytes punctatus 9, Bufo calamila Q et Triton al- pestris q. Dans le premier croisement, le spermatozoïde p'énètre, le deuxième globule polaire est rejeté, mais le pronucleus Ç revient au centre pour donner seul la première figure de division. Le spermatozoïde régresse, il n'y a pas de spermaster. Il y a donc là une différence avec le cas de Kupelwieser où. l'addition plasmatique paraît exister. Dans le deuxième cas (Bufo, Triton) l'œuf de Bufà réagit au contact du sperme, la réaction est plus tardive qu'avec Pelodytes, aussi la tête du spermatozoïde pénètre assez loin dans le plasma avec Mittelstiick, la polyspermi-e est fréquente. Les têtes gardent leur forme et leur aspect homogène. La rotation ne s"est pas effectuée et comme le Mittelstiick reste inerte, cela prouve qu'il n'y a pas soudure des plasmas. Le premier fuseau de division se constitue aux dépens du pro- nucleus Ç seul, le clivage n'accompagne pas immédiatement la caryokinèse. Donc l'imprégnation entre Anoure et Urodèle entraine une véritable parthé- nogenèse. Pour Kupelwieser l'excitation du développement est due à une substance chimique, la même partout. Cette conclusion ne saurait s'appli- quer aux phénomènes étudiés par B. puisque trois heures après son entrée dans l'œuf, la tète et le Mittelstiick se présentent intacts, il n'y a pas échange de substances. La réaction propre de l'œuf qui expulse un fluide paraît être le phénomène primitif. Quant au tactisme qui Tengendre, il peut être physique, mécanique ou chimique. En ce qui concerne l'opinion de Kupelwieser sur le centrosome, B. le considère bien comme un centre de tassement et d'orientation pour le hyaloplasme. ("est la substance de l'œuf qui fournit la masse essentielle de l'aster. Le mot spermaster employé cou- ramment dissimule trop cette origine. S'il en est ainsi le cas de Kupelwieser serait très voisin de celui de B. La parthénogenèse va plus loin chez les Echinodermes que chez les Batraciens (blastula). Les œufs de Pelodytes se III. — LA PARTHENOGENESE. 77 segmentent dans la proportion de 100 %, mais la segmentation est anormale et ne tarde pas à s'arrêter; avec Calamité les ébauches sont quelquefois meilleures. Les expériences de Loeb {Strongrylocenlrotus franciscanus et Chlorostoma funehralé) ne doivent pas correspondre à une amphiraixie vraie. L'absence de toute influence paternelle sur la morphologie du pluteus devient ainsi très compréhensible. — Dubuissox. CHAPITRE IV lia reproduction asexuelle Béer (R.). — The development of the spores of Equisetum. (New Phytolo- gist, VIII, 261-266.) ' [81 Caullery (M.). — Recherches sur les Synascidies du genre Colella et considé- rations sur la famille des Distomida. (Bull, scient. France Belgique, XLII, 1-59.) ^Renseignements sur formation des bourgeons. — L. Cuénot Cerfontaiae (Paul). — Contribution à V étude des». Cerianthides y . Nouvelles recherches sur le Cerianlhus oligopodus. (Arch. Biol., XXIV, 653-706. 3 pi.) [80 Fantham (H. B.) et Porter (Annie). — The modes of division of Spiro- chœta recurrentis and S. duttoni as observed in the living organism. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, Ser. B., 500.) [Il y a division longitudinale et transversale. On observe une certaine périodicité. La division est longitudinale au début de l'infection, trans- versale lors du maximum, puis longitudinale vers la fin. Aux moments de transition, les deux divisions se présentent ensemble. — H. de Varigny Gregory (Louise Hoyt). — Observations on the Life History of Tillina Magna. (Journ. exp. Zool., VI, 383-432, 3 fig., 6 digr.) [Voir ch. XII a) Gueguen (F). — Formes évolutives et caractères spécifiques de VAsper- gillus Fontoynonti. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 10-12.) [Les semis obtenus des conidies d'origine sont très peu fertiles, même au bout d"un mois; les appareils fructifères y sont déformés. Dans les cultures de seconde génération, il y a évolution vers la forme normale, — M. Gard b) Sur la culture et la biologie du Hylaria polymorpha Grev. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 124-125.) ' ' [Ce champignon peut être cultivé pur en semant les conidies bien mûres que l'on obtient en abondance en conservant sous cloche humide des clavules vivantes. Ces conidies germent facilement en divers milieux usuels. — M. G.\rd c) — — Sur le développement des chlamydospores du Mucor sphœrosporus Ilagem, et leur structure en milieux fixes et en milieux agités. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 523-525.) [Ce champignon est très favorable pour Tétude des kystes. Ces derniers débutent par la formation d'un cylindre plasmatique avec des noyaux en nombre variable. Ce cylindre est séparé du reste de l'hyphe par 2 cloisons ou plus souvent par 2 articles-annexes. En milieu agité, la membrane est plus épaisse, il se forme une vacuole centrale. — M. Gard d) Sur l'existence de sclérotes chez une Mucorinée. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 868-870.) [81 IV. — LA REPRODU'CTION ASEXUELLE. 79 Heydrich (F.). — Carpogonium und Auxiliarzellc einif/er Mclobesix. (Ber. d. (loutsch. bot. Ges., XXVII, 79-84, 1 pi.) [81 '!) Kœlitz (W.). — Ziu- Kenntniss der Fortpflanzung durch Querteilung bei //i/dm. (Zool. Anz., XXXIII, IK), 1908.) [La division transversale doit être envisagée comme un mode normal de repro- duction, se faisant dans la nature en toutes saisons. — P. de Beauchamp /j) Uebei- Langsteilung und Doppelbildungen bei Hydra. (Zool. Anz., XXXV, 36-46, 11 fig.) [79 Korschelt (E.). ~ Zur Langsteilung bel Hgdra. (Zool. Anz., XXXIV, 284- 280.) ' [79 Leiber (A.). — Ueber einen Fall sjtontaner Langsteilung bei Hgdra viridis. (Zool. Anz., XXIV, 279-284.) ^ [79 Linden (M. v.). — Tentakelartige Fortmlze an Opaiina dimidiala. (Biol. Centr., XXIV, 648-650, 11 fig.) [80 Iiipin (A.). — IJeber den Bau des Sihswasser-Cœlentevaten Polgpodium liydri forme Uss. (Zool. Anz., XXXIV, 346-356, 7 fig.) [Voir cli. XIII Morgenthaler (O.). — Sur les conditions de la formation des téleutospores chez les Urèdinées. (C. R. trav. Soc. helv. Se. Xat., 83-84.) [81 Voir pp. 173, 370 pour les renvois à ce chapitre. a) Reproduction par division. Korschelt (E.). — Division longitudinale de VLLgdre. — (Analysé avec le suivant.) Leiber (A.). — Sur un cas de division spontanée chez Hydra viridis L. — L'auteur mit en observation une Hydre à deux têtes et vit que peu à peu la partie commune diminuait puis au bout de deux mois et demi environ les deux Hydres se séparèrent complètement. L'une montrait après la sépara- tion un disque buccal élargi et elliptique et le jour suivant il y avait deux disques nettement marqués; malheureusement le développement de cette Hydre ne put être suivi, car elle périt pour des raisons inconnues. Malgré cela, L. considère que le phénomène qu'il observa est un cas de division lon- gitudinale analogue à celui décrit autrefois par Tremblev (1744;. Pendant le processus de séparation les deux Hydres bourgeonnèrent simul- tanément et il est intéressant de noter que les bourgeons étaient complète- ment identiques et se développaient également. Ce phénomène peut s'expli- quer par ce que les deux Hydres, dont la cavité digestive communiquait, étaient dans un état de nutrition absolument identique. Leur apparition simultanée était peut-être due à ce que la division longitudinale avait partagé en deux l'ébauche d'un bourgeon. Korschelt observa aussi une autre Hydre à deux tètes, mais sans avoir l)u suivre le phénomène, il admet qu'il s'agissait bien là d'un début d"une di- vision longitudinale semblable à celles qui furent observées par Jennings, ZojA et Parke. — Armand Billard. b) Kœlitz (W.). — Division longitudinale del'JIgdre et Hydres doubles. — 80 i;annee biologique. L'auteur a observé, comme Leiber, dont le travail est analysé ci-dessus, la division longitudinale de YHydra vulgaris et il en décrit de nouveaux cas, avec figures à l'appui. Il signale aussi le fait intéressant de la division longi- tudinale d'un bourgeon avant sa séparation de l'Hydre-mère. Cependant l'auteur met en garde sur des apparences qui pourraient faire croire à une division longitudinale. En effet, il a observé dans certains cas qu'un bourgeon remontait vers la partie orale; à partir d'un certain point la partie distale de l'individu mère et le bourgeon avaient exactement les mêmes dimensions; on aurait pu croire alors, si le phénomène n'avait été suivi, qu'il y avait eu division longitudinale. La méprise ne peut persister, car si on suit le développement de ces Hydres doubles on observe la fusion des deux extrémités, tandis que, dans le cas d'une division longitudinale, la bifurcation se déplace vers le disque pédieux et finalement la séparation s'opère. — A. Billard. Cerfontaine (P.). — Contribution à l'élude des Cérianthides. Nouvelles recherches sur le Cerianthus oligopus Cerf. — L'auteur donne du Cerianthus oiigopus une description complète aux points de vue morphologique, ana- tomique et histologique. Il établit qu'il s'agit bien là d'une espèce distincte et non d'une forme larvaire à cause du développement énorme des cloisons sexuées et de la libération des œufs qui doivent être considérés comme ar- rivés à complet développement. Cette espèce est intéressante parce qu'elle est la plus simple du groupe des Cérianthides ; la disposition des tenta- cules et des cloisons mésentériques fait penser à des caractères embryon- naires ou larvaires. Cette espèce peut se multiplier par scissiparité spontanée et C. a observé le phénomène. Il se produit par la formation d'un étranglement persistant, puis il se fait une déchirure qui s'étend de plus en plus et finalement la sé- paration des deux segments se produit. Sur le morceau postérieur se déve- loppe peu à peu la bouche et les tentacules. Si l'on coupe en deux des indi- vidus de Cerianthus oligopus et de C. soiitarius, le morceau antérieur se cicatrise et les morceaux postérieurs reconstituent la bouche et la couronne de tentacules. — A. Billard. P) Reproduction par bourgeonnement. Linden (M. v.). — Pseudopodes tentaculaires d'Opalina dimidiata. — L. a trouvé dans Rana fusca des formes munies de pseudopodes res- semblant à des tentacules. Ils atteignaient quelquefois la longueur du corps et étaient dirigés vers l'arrière du corps de l'animal. Peu visibles quand l'animal se déplace en avant, ils se séparent nettement du corps, quand l'Opaline marche à reculons ou tourne en cercle. Ils semblent alors se com- porter comme des organes tactiles, car au moindre attouchement, l'animai réagit en entier. Ils aident au déplacement de l'animal, car dans ses mou- vements peu rapides, ils se comportent comme de véritables rames. Leur nombre est variable, 2 à 6, le plus fréquent est 5. Ils paraissent nettement n'être que des prolongements du corps de l'animal. Recouverts d'une couche de cils vibratiles, ils possèdent une couche hyaline péripliérique et une zone centrale granuleuse. Quelquefois ils se ramifient dichotomiquement. On n'y observe jamais de noyaux. On peut conserver vivantes les Opahnes dans une solution de XaCl pendant 18 heures. Le contenu de l'animal de- vient fortement granuleux ainsi que la région centrale de ces pseudopodes : une preuve de la communication du corps de l'Opaline et du tentacule. IV. - LA REPRODUCTION ASEXUELLE. 81 Leur formation est produite par un bourgeonnement superficiel, l'extrémité distale se séparant tardivement. Bien qu'il n'y ait jamais vu de noyaux, l'auteur les considère comme représentant un stade préliminaire de repro- duction (cf. Neresheimer, Arc/i. f. Prolislenk., 1907). — Dubuisson. Y) Reproduclion par spores. Béer (R.). — Le développement des spores d'Equiseliim. — La spore mûre d" Equisetitm possède une membrane à 4 couches : la couche externe forme Icsélatères: en dedans vient la « couche moyenne », puis l'exospore et enfin l'endospore. Les opinions sont très variées quant à l'origine et à la nature de ces couches. L'étude du développement des spores (ÏE. arvense et d'/i. limu- sum a amené B. à la conclusion que l'exospore et l'endospore sont toutes les deux des produits du protoplaste sporal, tandis que la « couche moyenne » et les élatères sont successivement formés par le cytoplasme tapétal. B. a suivi aussi la meiosis. Le chromosome définitif naît par rapprochement de deux filaments séparés, selon la formule des écoles de Bonn et de Louvain. Les chromosomes-filles pendant la télophase suivent la marche indi(iuée dans d'autres cas par Grégoire. — M. Boubier. Morgenthaler (O.). — Sur les conditions de la formation des téleutospores chez les Urédinées. — En opérant avec Uromyces Veratri-Homogynes, qui produit des téleutospores sur Veratrum et des écidies sur Jlomogyne, et en inoculant simultanément des spores de même provenance, soit des écidio- spores soit des urédospores, M. obtint en général d'une part, sur des feuilles jeunes et fraîches de Veratru)n, des sores contenant principalement, sinon exclusivement des urédospores, et de l'autre, sur des feuilles ou parties de feuilles en voie de décoloration et de dépérissement, une prépondérance de téleutospores. Or, ces résultats concordent avec les observations de Magnus, lequel avait déjà fait cette remarque que le stade de développement de la plante nourricière est un des premiers facteurs qui conditionnent la produc- tion des téleutospores. On peut alors se représenter la chose ainsi, que tout arrêt de nutrition favorise la formation des téleutospores, et l'gn peut invo- quer à l'appui de cette hypothèse l'analogie des conditions de sporification chez les levures et les bactéries. Cela permet aussi de se rendre compte du fait que nombre' d'Urédinées vivant sur des plantes printanières à feuilles passagères ne forment que des téleutospores (par ex. Puccinia Liliacearum, Uromyces SchruHeri, U. Ficarix). M. est d'avis que le développement raccourci de beaucoup d'Urédinées alpines est dû à l'action directe des facteurs climatiques, attendu que leurs hôtes ne possèdent pas tous des feuilles passagères. — M. Boubier. it) Gueguen (F.). — Sur l'existence de sclérotes chez une Mucorinée. — Chez les Oomycètes, les organes perennants asexués n'étaient représentés jusqu'ici que par des chlamydospores. Or, le Mucor splwrosporus Ilag. produit de véritables sclérotes dont G. a étudié la formation. — M. Gard. Heydrich (F.). — Carpogone et cellule auxiliaire de quelques Melobesiœ. — Ce travail repose sur les deux espèces : Sphseranthera lichenoides et Epi- lithon membranaceum (algues rouges). Le noyau sporogène peut aller de trois façons différentes à la recherche d'une autre cellule, qui deviendra en- suite la spore : l'année BIOLOGIQLIË, XIV. 1909. 6 82 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 1" Le noyau sporogène sort du carpogone, d'un groupe de cellules qui se trouvent sous les procarpes, pour s'accoler avec un noyau de ces dernières cellules, qui devient la spore. 2° Le noyau sporogène s'accole directement à une autre cellule immédia- tement sous-jacente, qui devient libre et se transforme en spore. 3° Une cellule sporogène libre s'accole à une cellule du thalle, située à la périphérie. — M. Boubier. CHAPITRE V Andreesen (A.). — .Beitrage zur\ Kennlnis der Physiologie der Desmidia- m'/i. (Flora, XCIX, 373-413, 30 fig.) [105 Argaud. — Recherches &ur Vhistotopographie des éléinenls conti'actiles et con/onctifs des parois artérielles chez les Mollusques et les Vertébrés. (Joiirn. Anat. Physiol., XLV, 65-96, 176-221.) [105 Arnoldi ("W.). — Beitrage zur Morphologie der Keimung von Salvinia nalans. (Flora, C, 121-139, 47 fig.) [102 Backmann et Runnstrom. — Influence d'agents physico-chimiques sur le développement de l'embryon. La pression osmotique chez la grenouille, pendant sa vie embryonnaire. (C. R. Soc. Biol., II, 414.) [L'œuf fécondé possède une pression osmotique ne montant qu'à 0,1 de celle de la grenouille développée ou de l'œuf ovarien de grenouille; la pression s'accroît graduellement pendant le développement pour atteindre le niveau définitif avant la métamorphose. — J. Gautrelet Bally (W.). — Ûber Adventivknospen und verwandte Bildimgen auf Primàr- blattern von Farnen. (Flora, XCIX, 301-310, fig.) [102 Bêcher (Siegfried). — Zenlroepigenese? {Biol. Centralbl., XXIX, 506-522, 52B-544, 555-564.) [Sera analysé dans le prochain volume Bordner (J. S.). — The influence of traction on the formation of mechani- cal tissue in stems. (Bot. Gazette, XLVIII, 251-274.) [Expériences sur plantes herbacées et Yinca major, qui montrent que, par suite de traction longi- tudinale de l'axe, il y a augrnentation de résistance à la fracture, et aussi développement plus considérable de l'écorce et du bois. — P. Guérin Collin (B.). — Sur la symétrie et l'orientation morphologique des embryons d'Acinétiens. (Arch. Zool. exp., sér. V, II, N. et R. , p. xxxiv.) [100 a) Cook (M.). — Notes on the embryo-sac of Passiflora adenophylla. (Bull. Torrey bot. Club, XXXVI, 273-4, 1 pi.) [Voir ch. II b) — — Notes on the embryology of Nympheaceœ. (Bot. Gazette, XLVIII, 56-60, I pi.) [lOi a) DantschakofT (Wera). — Untersuchungen ïiber die Eniwicklung von Elut und Bindegewehe bei Vogeln. Bas lockere Bindegeioebe des Hiihnchens im fetalen Leben. (Arch. mikr. Anat., LXXIII, 65 pp.', 2 pi.) [95 b) — — Ueber die Eniwicklung des Knochenmarks bei den Vogeln und ïiber dessen Verânderungen bei Blutentziehung und Ernàrungsstôrugen. (Ibid., LXXIV, 855-926, 2 pi.) [97 84 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Eternod (A. C. F.). — L'œuf humain. Implantation et gestation. Tropho- derme et Placenta. (Mémoire jubilé Univers. Genève, 103 pp., 20 fig., 12 pL) [91 Fernandez (M.). — Beitràge zur Embryologie der Gilrteltiere. I. Zw À'em- blàtter inversion und spezifischen Polyembryonie der Mulita {Tatusia hydrida desm.). (Morph. Jahrb., XXXIX," 302-333, 3 fig., 4 pi.) [99 Fischel (A.). — Ueber die Entwickelung des Echinodermeies tinter dem Ein- flusse chemischer Agentien. (Arch. Entw.-Mech., XXVII, 465-506, 45fig.)[I04 Gibson (W. T.). — The development of hypochord in Raia bâtis; with a note upon the occurrence of the Epibranchial Groove in Amniote Embryos. (Anat. Anz., XXXV, 407-428, 13 fig.) [99 Gravely (T. H.). — Studies on Poli/chcVt-Larvœ. (Quart. Journ. Micr. Se, LUI, 597-627, 3 fig., I pi.) ' [99 Hahn (Hermann). — Experimentelle Studien ilber die Entstehung des Blutes und der ersten Ge fasse beim Hûhnchen. I Teil. Intraembryonale Gefdsse. (Arch. Entw.-Mech., XXVII, 337-432, 12 fig., 3 pi.) [96 Jenkinson (J. "W.). — Expérimental Embryology. (Oxford, 341 pp., 107 fig.). ■ [103 Laqueur (Ernst). — Ueber Teibildung ans dem Froschei nnd ihre Post- generation. (Arch. Entw.-Mech., XXVIIII, 327-367, 8 fig., 3 tableaux.) [87 Lefèvre (I.). — De Vinfluence de divers milieux nutritifs sur le développe- ment des embryons de Pinus Pinea. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1533-1536.) [Les matières azotées (peptones, asparagine) à faible dose ne sont que des aliments accessoires. Les amides à 0,5 % arrêtent le développement de l'embryon. — M. Gard a) Lehmann (E.). — Zur Keimungsphysiologie und biologie von Ranuncu- lus sceleratus L. und einigen anderen Samen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 476-494.) [100 b) N'encre Untersuchungen ilber die Lichtkeimung . (Zeitschr. f. Bot., 1, 122-125.) (Exposé des travaux ré- cents sur l'influence de la lumière sur la germination. — F. Péchoutre Lillie (Frank R.). — The theory ofindividual development. (Popular Science Monthly, sept., 239-252.) [86 a) Loeb (Léo). — Beitràge zur Analyse des Gevebewachsiums. III. Die Er- zeugung von Deciduen in dem Utérus des Kaninchens. (Arch. Entw.- Mech.; XXVll, 89-105, 2 pi.) [89 b) Zur Analyse der Wachsttimsbedingungen des mutterlichen Telles der Placenta beim Kaninchen. (Arch. Entw.-Mech., XXVII, 463-464.) [89 c) The Expérimental Production of the maternai Placenta and the Function ofUie corpus Luteum. (Journ. Amer. Med. Assoc, LUI, oct., 1471- 1474.) [Analysé avec le précédent d) ~ — Somes conditions in the growth of Tumors. (New-York Med. Journ., 24 July, 11 pp.) [90 Loeb (L.) und Addison ("W. M. F.). — Beitràge zur Analyse des Gewebe- wachstums. II. Transplantation der Haut des Meerschweinchens in Tiere verschiedenen Species. (Arch. Entw.-Mech., XXVII, 73-88.) [Voir ch. VIII a) Maximow(Alex.). — Untersuchungen liber B lut und Bindegeioebe. 1. Die frïihesten Entiincklungstadlen der Blut und-Blndegewebszellen beim Sauge- V. — ONTOGENESE. 85 tierembryo, bis zum Anfang der Bluthildung in der Leber. (Arch. mikr. Anat., LXXIII, 119 pp., 3 pi.) [91 h) Maximow (Alex.). — Untersuchungen iiber Blut und Bindegewebe. II. l'eber die Histogenèse der Thymus hei Sâugetieren. (Arch. mikr. Anat., LXXIV, 97 pp., 3 pi. j [94 c) Ueber embryonale Blutbildung. Bemerkungen :u dem Be ferai Herm. Schriddes « Ueber Begenerntion des Blutes unter normalen und krank- haften Verhàltnissen ». (Centralbl. allg. Pathol. u. Patliol. Anat., XX, n" 4, 145-153.) [95 Meves (Fr.). — Ueber Neubildung quergestreifter Muskelfasern nach Beo- bachtungen am Hi'ihnerembryo. (Anat. Anz., XXXIV, 4 pp., 3 fig.) [98 Modilewski (J.). — Zur Embryobildung von Exiphorbia procera. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXYII, 21-26, 1 pi.) [101 Morgan (T. H.) and Spooner (J. B.). — The polarity of thc cenlrifuged Egg. (Arch. Entw.-Mech., XXVIII, 104-117, 9 fig., 1 pi.) [87 Morgulis (Sergius). — The Influence of the Size of the Egg and Tempéra- ture on Ihe groivth of the Frog. (Amer. Natur., XLIIl, 57-62.) [Résumé du travail de Chambers analysé dans VAnn. BioL, XllI, p. 101 Pantel (J.). — Sur les organes rudimentaires des larves des Musc ides. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 107-110, 1 fig.) [Description des appareils circulaire et respiratoire, concluant à un arrêt de développement. — M. Golds.mitii . Payne (F.). — The separated blastomeres of centrifuged eggs of Arbacia. (Science, 24 déc, 934.) ' [87 Pearl (Ksiymond.). — Biométries. (Omer. Natur., XLIII, N" 509,302-316.) [88 Pergola (D.). — SulVaccrescimento in spessore délie foglie persistenli. (Ann. di Botanica, VII, 321-330, 1 pi.) [101 Pfenninger (U.). — Untersuchung der Friichte von Phaseolus vulgaris L. in verschiedenen Entwicklungs-Sladien. (Ber. d. deutsch. bot. Ges.. XXVII. 227-234.) [100 a) Rettered et Lelièvre. — Variations de structure des muscles du squelette selon la rapidité ou la force des mouvements {muscles de l'écrevisse). (C. R. Soc. Biol., I, 903.) [Analysé avec le suivant h) — — Variations de structure des muscles squelettiques selon le genre de tra- vail (statique ou dynamique) qu'ils fournissent. (C. R. Soc. Biol., I, 1002,) [Les muscles qui n'effectuent qu'un travail statique possè- dent un réticulum plus serré, un myosarc plus dense. — J. Gautrelet Schikorra ÇW.). — Ueber die Entwickelungsgeschichle von Monascus. (Zeitschr. f. Bot., I, 377-410, 1 pl., 3 fig.) [101 Weber (A.). — L'origine de l'appareil pulmonaire chez les mammifères. (Bibliogr. anat., XXVIII.) [Chez le porc, origine paire et bilatérale. Apparition d'abord des bourgeons donnant naissance aux bronches soudées; la trachée se forme secondairement. — A. Weber "Whitney (David Day). — The effect of a centrifugal force upon the deve' lopment and sex of parthenogenetic eggs of Ilydatina senla. (Journ. exper. ZooL, VI, 125-138, 1 pl.) ' [88 ■Wietrzykowski (W.). — Contribution à l'étude du développement des Lu- cernaridés. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 746-749.) [100 Voir pp. 2, 7, 37, 113, 177 pour les renvois à ce chapitre. 86 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Lillîe (Franc R.)- — La théorie du développement individuel. — Dans cette conférence qui fait partie des Lectures Darwiniennes du Biological Club de Chicago, il y a une part d'exposé et une part, plus restreinte, d'ap- préciations personnelles. La pangénèse de Darwin et la théorie des déter- minants de Weismann qui en dérive amènent la négation de tout déve- loppement, dit L., et ne sont que des sortes de définitions qui renfer- ment la matière même qui est à définir; elles n'expliquent pas les phéno- mènes. Ce ne sont pas les théories de cette sorte, mais l'étude de la, physiologie du développement (terme par lequel L. rend W Entwickelungsmechanik » des Allemands) qui peut véritablement aider à réduire les phénomènes de l'ontogenèse à des phénomènes physico-chimiques. — En partant de ce point de vue, l'auteur expose quelques principes' et faits généraux de l'ontogenèse. 1" Les « primordia » embrijomiaires et la loi de la restriction génétique. Il s'agit de la différenciation progressive des ébauclies, de la restriction graduelle de leurs possibilités évolutives futures et de la spé- cialisation. 2° Le principe d'organisation : c'est la polarisation de l'œuf. 3° Le rôle de la division cellulaire dans le développement. L. parle ici des relations entre la masse et la surface de la cellule et de celles entre le noyau et le cytoplasme. La division cellulaire qui résulte de ces deux causes est un facteur important en ce qu'elle isole les cellules les unes des autres et maintient les localisations qui se produisent; mais elle n'est pas, en elle- même, une cause de la différenciation qui peut en être indépendante. 4° Le milieu environnant. On doit également comprendre sous ce terme le milieu intérieur de l'embryon, qui constitue un milieu extérieur pour chacune de ses parties et influence son développement : par exemple, action de l'ébauche des membres sur la formation des troncs nerveux, etc.). 5° La différen- ciation corrélative. II s'agit Là d'abord du comportement des organes et sys- tèmes. On s'est surtout attaché à montrer la spécificité des excitations; or, c'est plutôt la réaction qui est spécifique, limitée par les aptitudes de telle ou telle partie, mais la même pour divers excitants. — Les relations méta- boliques sont traitées sous la même rubrique; l'auteur indique l'importance 'de la base chimique des caractères morphologiques (exemple : caractères de coloration dépendant uniquement du degré plus ou moins grand de l'oxyda- tion). 6° L'autodi/l'érenciation. L. trouve ce terme trop vague et trop gé- néral : il s'applique au même titre au fait de la spécificité des ébauches et à celui de la polarisation de l'œuf; il n'y a aucune utilité à le maintenir à côté de ces notions plus précises. A la fin de son exposé, L. parle des théories de l'hérédité et des variations, telles qu'elles peuvent être basées sur le développement ontogénétique. Certaines notions contredisent les principes de celui-ci ; ce sont : l'hérédité des caractères acquis (que L. nie, sans s'étendre davantage sur la question), l'atavisme (qui exigerait la présence de particules représentatives ancestrales dans le germe) et les caractères-unités ; ceux-ci constituent une notion sta- tique, dit L., tandis que dans le développement, on doit se baser sur des processus physiologiques, et il donne une définition du « caractère » comme résultant de la somme de tous les processus physiologiques qui trouvent à s'exprimer dans une régio)i définie. La mutation s'explique par l'action phy- siologique du milieu sur le germe ; la ségrégation mendelienne se confond avec la ségrégation constatable dans les cellules germinales sous forme d'une ségrégation de chromosomes. La conclusion' générale vise surtout les théories des particules représen- tatives, reconnues comme ne donnant pas d'explication, et l'importance y. _ ONTOGENÈSE. 87 que doit prendre la « physiologie du développement » comme branche de la physiologie proprement dite. — M. Goi.dsmith. a) Isotropie de V œuf fécondé; spécificité cellulaire. Payne (F.). — Les blastomêres séparés des œufs d'Arbacia centrifugés. — Les expériences de Lyon et Morgan montrent que les matériaux visibles de Tœuf (pigment, huile, etc.) peuvent être par centrifugation, placés n'importe où dans l'œuf sans entraver la formation du plutéus. En outre Driesch et Morgan ont montré que 1 /4, I S*", I/IG'' de blastomère donne des plutéus nor- maux, mais plus petits. Lyon a montré encore que dans l'œuf centrifugé les substances visibles se séparent en 4 couches distinctes, et que la première division se fait presque toujours à angle droit par rapport à la stratification, parfois parallèlement. P. a pris des œufs centrifugés chez qui le premier plan de division était parallèle à la stratification, et séparé des deux premiers blastomêres. Ceux-ci se développent. Mais l'un contient tout le pigment, l'autre, toute l'huile ; les plutéus sont normaux d'ailleurs. Confirmation de l'opinion que les éléments visibles ne sont pas les éléments formateurs de l'œuf. — H. deVî^rigny. Morgan (T. H.) et Spooner (G. B.). — Polarité de l'œuf centrifugé. — Quand l'œuf de l'oursin est centrifugé de façon que la stratification des sub- stances qu'il renferme ait lieu, on constate que les micromères apparaissent sans rapport avec la stratification de sorte que leur formation est indépen- dante de la présence des matériaux centrifugés. Puisque les œufs tombent au fond de l'appareil au hasard, la stratification a un rapport quelconque avec l'axe de l'œuf; M. et S. cherchèrent à déterminer le facteur qui loca- lise les micromères. A l'aide du micropyle il a été possible de montrer que les micromères ont la même position sur l'œuf centrifugé et l'œuf normal (approximativement à l'opposite du micropyle). Leur position est par suite indépendante d'un plan particulier quelconque de segmentation et doit être rapporté à l'axe originel de l'œuf. Les micromères de l'œuf centrifugé sont toujours au point de croisement de deux plans de segmentation (le premier et le second, le second et le troi- sième, ou le premier et le troisième). Puisque le point de croisement où ils apparaissent n'est pas toujours exactement opposé au micropyle, une certaine régulation doit être possible dans la formation des micromères, car ils pa- raissent être capables de s'ajuster jusqu'à un certain point à la disposition des précédents plans de clivage. Les micromères apparaissent au point de croisement qui est le plus opposé au micropyle. La gastrulation se fait au pôle micromérique de l'œuf centrifugé, comme dans l'œuf normal. La gastrulation ne présente aucun rapport avec la répar- tition des matériaux centrifugés; ainsi le processus paraît être indépendant des matériaux contenus dans l'œuf qui peuvent être déplacés, et la différen- ciation de l'embryon parait de même être indépendante de la présence d'une quelconque des substances visibles dans l'œuf. — Dubuisson. Laqueur (Ernst). — Sur les formations partielles et la postgénération chez les œufs de grenouille. — Les recherches confirment l'existence des forma- tions partielles : semi-morula, hémi-embryon, 3/4 d'embryon. On en conclut la possibilité de l'auto-différenciation des demi-œufs et des quarts d'œufs antérieurs, qui sont séparés par la segmentation. 11 est vraisemblable que 88 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans le développement de l'œuf in toto, chacune de ces parties se développe indépendamment des autres. D'après les observations de la deuxième partie, on peut affirmer sans réserve l'existence de la postgénération, si on admet comme Roux que le développement ultérieur se fait aux dépens des parties de l'œuf demeurées non développées anormalement. La façon dont la postgénération s'achève dans les stades ultérieurs est différente du développement typique. En sorte que la postgénération est un développements plupart du temps atypique, qui a beaucoup de ressemblance avec les processus de régénération et aussi avec la néoformation des cellules (bourgeonnement). Les parties antérieurement développées exercent une influence sur ce processus. On ne peut désigner ces processus sous le nom de régénération, car il n"y a pas ici reformation d'une partie du corps déjà développée antérieurement et ensuite disparue, mais développement supplémentaire d'une partie non encore différenciée. En outre, une complète identité entre les deux processus est loin d'être démontrée. De là la nécessité d'un nom particulier pour désigner un complexe de processus, variables suivant les cas, mais que l'on réunit actuellement seu- lement pour la commodité. On a reconnu en effet que les anomalies des phé- nomènes de postgénération varient avec la forme de l'accouplement, l'époque de celui-ci, le commencement ou la fin de la période de ponte, l'époque pré- coce ou tardive du développement où elle apparaît. Dans la 3<= partie, l'auteur, d'accord avec Roux, a montré que les demi- embryons peuvent se transformer par différenciation ultérieure de leurs cellules déjà développées en embryons complets. — Dubuisson. Whitney (D. D.). — U effet d'une force centrifuge sur le développement et le sexe de l'œuf parthénogénétique d'Hydatina senta. — Si l'on centrifuge des femelles d'Hydatines (qui n'en souffrent aucunement), renfermant des œufs, ceux-ci montrent ensuite une zone claire centrale, une zone rose et une grise à deux extrémités opposées ; cette distribution des substances se modifie peu ou pas au cours des premières segmentations. Dans l'œuf centrifugé avant matu- ration, la vésicule germinative vient toujours se placer au contact de la zone rose, et le premier plan de segmentation passe dans cette région, séparant tout ou partie de la zone dans le micromère ; cela quelle que fût la position du tout dans l'animal. Dans l'œuf centrifugé pendant l'existence du fuseau de maturation au contraire, celui-ci n'est point déplacé et le premier plan coupe les zones de façon tout à fait quelconque. Les animaux issus des œufs centri- fugés sont normaux; peut-être y a-t-il une mortalité plus forte. L'influence sur la détermination du sexe est nulle. — P. de Beauchamp. P) Différenciation. Processus généraux. PearL — Biométrique. — Dans cette note, P. a groupé un certain nombre de travaux américains, qui ont traité de la croissance au point de vue bio- métrique, et en fait un exposé critique. La courbe de l'accroissement en poids du cerveau du Rat albinos (Donaldson, Journ. compar. Neurol. and Psychol., 18, 1008) est du même type général que celle trouvée par Pearson et Pearl pour des croissances d'organismes animaux et végétaux; elle répond à l'équation : ?/ — A + C log. {x -f P). y est le poids du cerveau, x le poids du corps, A, C et |3 sont des constantes. La croissance de la moelle épinière suit une courbe logarithmique du V. _ ONTOGENESE. 89 même type général, mais naturellement avec des valeurs différentes des constantes. Kellicott (Americ. Journ. Anal., 8, 1908), étudiant le Muslelus canis, se demande si la croissance normale d'un animal ne pourrait pas être un com- plexe de cycles décroissance des parties composantes, ou en d'autres termes si le cerveau et les viscères de Mustelus canis ne constituent pas des unités quelque peu indépendantes au point de vue de la loi décroissance; il parait en être ainsi; en effet, tandis que le cerveau donne la courbe logarithmique dont il a été question plus haut, le pancréas et la glande rectale montrent un accroissement en poids presque linéaire quand le corps augmente de dimensions. Chez les Vertébrés inférieurs à croissance indéterminée (C/iry- semis, Salamandre géante, Mustelus, etc.), les tissus squelettique et muscu- laire tendent à croître plus que les viscères, tandis que chez les Vertébrés supérieurs à croissance fixe et déterminée, il y a une balance physiologique exacte entre les tissus de soutien et les muscles d'une part, le cerveau et les viscères d'autre part. P. fait remarquer avec raison qu'une même courbe peut servir à repré- senter les relations quantitatives de pliénomènes naturels très différents, et qu'il ne faut pas se hâter de conclure, parce qu'il y a identité de type entre une courbe de croissance et celle d'une réaction autocatalytique, qu'il y a une relation intime entre les deux phénomènes; la preuve finale d'une telle identité doit être en dernière analyse de nature qualitative. — L. Cuénot. a) Loeb (Léo). — Contribution à Vanalyse de la croissance des tissus. III. Formation de caduques dans l'utérics dxi. lapin. — On sait que la fixation de l'œuf chez les Mammifères est accompagnée de modifications importantes de la paroi utérine. L. se propose de déterminer le mécanisme de leur formation. Si l'on sectionne la paroi utérine d'une lapine à une époque quelconque, il n'y a pas formation de caduque. Au contraire, à l'époque du rut, la mu- queuse réagit à l'opération en formant une caduque sans que le contact de l'œuf soit nécessaire. Tout d'abord réagissent les cellules épithéliales, de nombreuses cellules sont pourvues de glycogène. Plus tard, et quelquefois indépendamment, on constate une hypertrophie vasculaire due à la réaction de l'endothélium vasculaire. Enfin le tissu conjonctif peut à son tour se mo- difier. Nous voyons ainsi qu'une seule cause peut provoquer trois catégories de modifications. Il paraît exister un rapport entre l'accumulation de glyco- gène et le développement vasculaire. Ce qui mérite d'être souligné, c'est que ces modifications sont indépendantes de l'action de l'œuf ou de l'em- bryon. Il faut remarquer que les modifications épithéliales (formation de plasmodes épithéliaux) peuvent se produire à (juelque distance de la région lésée, tandis que les modifications vasculaires et les accumulations de glyco- gène sont en rapport direct avec la lésion. La réaction provoquée est évidemment en relation avec l'état de l'ovaire l)uisqu'elle ne peut être produite qu'à certaines époques. — Dubuisson. h-r) Loeb (Léo). — Analyse des conditions de croissance de la partie ma- ifrnelle du placenta chez le lapin. — Nous avons vu que trois facteurs inter- viennent dans la formation du placenta maternel : 1° la sécrétion interne du corps jaune qui sensibilise la paroi utérine ; 2° une excitation mécanique exercée, sur la muqueuse utérine ; 3" un autre complexus de conditions exis- tant dans l'organisme, ainsi que la constitution des liquides du corps (lym- phe, plasma sanguin). Nous savons que les deux premières conditions et peut-être la troisième sont nécessaires aux formations vasculaires etglycogé- 90 L'ANNEE BIOLOGIQUE. niques. Par contre nous avons vu que la prolifération épithéliale pouvait avoir lieu sur une corne utérine où la lésion expérimentale n'avait pas eu lieu. On pouvait se demander si l'excitation expérimentale n'agissait pas à distance ; l'expérience répond négativement. La sécrétion interne de l'ovaire seule est en état de provoquer la prolifération nucléaire de l'épithélium. — DUBUISSON. d) lioeb (Léo). — Quelques conditions de la croissance des tumeurs. — Chaque tissu du corps animal possède une énergie propre de croissance qui varie avec la nature du tissu considéré et aussi, dans une certaine mesure, avec l'espèce animale. Mais entre l'énergie potentielle et celle qui se mani- feste réellement il y a toujours une différence qui défend des conditions extérieures. C'est dans la connaissance de ces conditions qui transforment une partie de l'énergie potentielle en énergie actuelle que doit trouver sa solution la question du cancer. Les questions à résoudre sont les suivaiites : 1" Quelles sont les conditions qui augmentent l'énergie de croissance d'un tissu? Dans le cancer, il s'agit d'une croissance indéfinie, et c'est celle-ci qu'il faut envisager. 2° La croissance indéfinie suppose la transmission hé- réditaire d'une génération de cellules à l'autre de cette faculté accrue de croissance ; la seconde question concerne les conditions de cette tran.smis- sion. 3*^ Pourquoi, au lieu de repousser les anciens tissus, les cellules en prolifération cancéreuse s'infiltrent en quelque sorte entre eux? — L. se propose de répondre aux deux premières questions seulement, comme les plus importantes. Un traumatisme peut amener une prolifération de tissus, mais pour que cette prolifération aille au delà de la cicatrisation et produise une tumeur il faut une autre condition; cette condition est la sensibilisation des tissus par une modification chimique (analogue à ce que produit la sécrétion du corps jaune dans la production expérimentale du placenta). Dans le cancer, les deux conditions doivent être présentes, mais l'externe seule nous est connue; l'interne est ce que nous appelons la « prédisposition ». La néces- sité d'action de ces deux causes est en raison inverse : plus l'une agit forte- ment, moins l'autre peut être puissante. On connaît certains des facteurs externes qui provoquent des proliférations de tissus : rayons du radium, éther, certains colorants, comme le Soudan III, l'excitation mécanique. Cette der- nière est surtout importante quand il s'agit de tumeurs malignes : leur ac- croissement rapide après une intervention opératoire s'explique par là; cette sorte d'excitation peut même transformer une tumeur bénigne en tumeur maligne. D'ailleurs toutes les tumeurs ne sont pas capables de s'accroître ainsi : certaines sont insensibles à l'excitation mécanique. D'autre part, on peut, par la chaleur et par certaines substances cliimiques, diminuer les proliférations. Quant aux facteurs internes de la formation des tumeurs, la plupart sont encore inconnus. On peut signaler, cependant, les transformations em- bryonnaires qui causent des déplacements de tissus; ces tissus peuvent fournir des proliférations pathologiques sous l'influence d'excitants qui se- raient sans action sur les tissus normaux. Un tératome peut ainsi fournir secondairement un cancer. La transmission héréditaire du cancer peut tenir à celle de la malforma- tion embryonnaire qui lui permet de s'établir. Mais elle exige aussi la tran.s- mission de l'augmentation de l'énergie de croissance des cellules ; comment cette transmission a-t-elle lieu? Aucune réponse ne peut être fournie encore. Une intervention des microbes donnerait une explication, mais certains V. - ONTOGENESE. 91 cas d'apparition du cancer à la suite de l'usage de l'arsenic ou des rayons Roentgen montrent que la maladie peut parfaitement se développer en dehors de l'infection microbienne. La question reste donc ouverte. — M. GOLDSMITU. Eternod (A. C. F.\ — L'œuf humain. Implantation et gestation. Tropho- dei-me et placenta. — E. rappelle que le processus par lequel l'ovule humain et celui de certains Primates et de quelques autres Mammifères se mettent en relation avec l'utérus, dans l'acte de la gestation, n'est bien connu que depuis peu de temps. Dans l'ensemble des Mammifères, il y a, dans la façon dont se comporte l'œuf vis-à-vis de l'utérus, une gradation progressive allant du simple au composé. A la base de cette série, il apparaît un chorion lisse non adhérent (Marsupiaux), puis un chorion ondulé diffus, non adhérent (Suidés), dont les plis s'engagent dans des ondulations correspondantes de la muqueuse utérine. Le troisième degré est représenté par le chorion villeux diffus, non adhérent, de Galago agisymhanus et le quatrième par le chorion avec touffes villeuses non adhérentes des Equidés. Ensuite viennent se placer le chorion cotylédoné demi-adhérent des Ruminants (ici les villosités choriales forment des paquets ou cotylédons qui s'engagent profondément dans des anfractuo- sites de la muqueuse de l'utérus). En sixième lieu yient le chorion à implantation partielle dans le derme; ici l'épithélium utérin s'écarte pour laisser pénétrer le chorion ovulaire et il y a ébauche d'un vrai placenta. Trois types principaux se présentent à ce point de vue : le type des carnivores, oii il y a implantation partielle zonaire ; le type de Semnopithecus nasicus, où il y a deux placentas discoïdaux, l'un sur la face ventrale de l'œuf, l'autre sur sa face dorsale, et le type de Cer- cocebus cynomolgiis, où il y a un seul placenta discoïdal (sur la face dorsale de l'œuf). Enfin chez l'Homme comme aussi chez le Cobaye et YHylobates concolor, il y a un chorion à implantation totale et placenta discoïdal. Dans ce dernier cas, l'œuf traverse de bonne heure (à l'état de morula ou peut- être même de blastula) l'épithélium utérin qui s'ouvre en boutonnière pour se refermer complètement sur lui après sa pénétration. Il se produit sur la partie dorsale de l'œuf (par rapport à l'embryon) un placenta discoïdal coty- lédoné. L'encastrement de l'ovule dans la muqueuse utérine est suivi, du côté de l'œuf, de la formation d'un organe appelé Trophodeinne ou Trophoblaste qui est d'abord formé par le chorion non villeux, puis qui devient villeux diffus, puis enfin qui reste villeux diffus sur une de ses régions, tandis que dans le reste de son étendue il devient discoïdal et cotylédoné. Du côté de l'utérus, les modifications consécutives à la pénétration de l'ovule dans la paroi consistent en la formation des caduques avec une partie spéciale, \e placenta maternel. — A. LÉCAILLON. a) Maxime w (Alex.). — Recherches sur le sang et le tissu conjonctif. I. Les premiers stades de dèvelojjpement des cellules sanguines et conjonctives chez l'embryon de Mammifère, Jusqu'au début de V hématopoièse dans le foie. — L'important mémoire de M. débute par un exposé de l'état actuel de la ques- tion de l'hématogénèse. En face de la théorie dualiste ou plus exactement polyphylétique de l'origine des éléments du sang s'élève la théorie unitaire ou monophylétique. Les dualistes séparent, d'après leur provenance, les éry- throcytes et les leucocytes granuleux d'une part, les leucocytes non granu- leux ou lymphocytes d'autre part. La plupart d'entre eux vont plus loin et 92 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. reconnaissent une origine différente aux globules rouges et aux leucocytes granuleux, les premiers provenant d'érythroblastes incolores puis hémoglo- biques, les seconds issus de myélocytes déjà granuleux ou de myéloblastes non granuleux encore. Certains comprennent autrement le dualisme; ils reconnaissent une origine commune aux lymphocytes et aux granulocytes et en séparent les globules rouges. Quelques-uns distinguent parmi les lym- phocytes des formes histiogènes et d'autres hématogènes. Les unitaires au contraire admettent pour tous les éléments du sang l'existence d'une cellule- souche commune, qui est un grand ou un petit lymphocyte. L'incertitude de nos connaissances sur l'hématogénèse provient en grande partie de ce que les observations ont porté soit sur l'adulte et sur la régéné- ration des éléments du sang, soit sur la toute première formation de ces élé- ments aux dépens des feuillets germinatifs. Mais on ne s'est pas attaché à suivre, en une série continue de stades, l'évolution des cellules sanguines depuis leur origine à travers la succession des âges embryonnaires. C'est cette étude que M. a entreprise. Les premières cellules sanguines, qui naissent des îles de sang et qui sont intravasculaires, sont des cellules mésoblastiques ou si l'on veut mésenchy- mateuses indifférentes, arrondies et incolores. Elles se multiplient par di- vision et augmentent aussi de nombre parce que des cellules endothéliales des vaisseaux primaires s'isolent et s'ajoutent à elles. Une grande partie de ces cellules se transforment en érythroblastes pri- mitifs, qui se multiplient par division, fonctionnent un certain temps et finissent par être remplacés par les globules rouges définitifs. Les autres cellules sanguines primitives demeurent privées d'hémoglobine et prennent le caractère de leucocytes non granuleux ou lymphocytes, animés de mouvements amibo'ides. C'est de ces lymphocytes que proviennent les globules rouges définitifs. Une partie en effet de la descendance de ces lymphocytes se transforme; de l'hémoglobine se dépose dans le plasma, le noyau se rapetisse, le nucléole disparait. Ainsi se forment des cellules sanguines définitives, des érythro- blastes d'abord, des érythrocytes ensuite, qui repoussent les érythroblastes et érythrocytes primitifs et les remplacent dans le réseau capillaire de l'aire vasculaire et dans le sang circulant. Ces érythroblastes bien entendu peuvent se multiplier par division. Ces processus qui s'accomplissent dans l'aire vasculaire se retrouvent les mêmes dans tous les organes hématopoiétiques et à tous les âges de la vie, et c'est toujours la cellule migratrice mésenchy- mateuse ou lymphocyte qui est le point de départ de l'hématopoièse. Contrairement aux défenseurs de la théorie polyphylétique qui admettent, ScHRiDDE par ex., que les érythroblastes précèdent les leucocytes, pour M. les deux sortes de globules rouges et blancs apparaissent en même temps au même endroit et se développent aux dépens de la même cellule-souche. Ce- pendant, comme les leucocytes sont bien plus voisins de cette cellule-souche que les érythroblastes, on pourrait dire que les leucocytes se forment avant les cellules rouges. C'est le cas certainement pour les Oiseaux. Il est d'ailleurs bien plus naturel d'admettre que les leucocytes précèdent les érythrocytes , car ils représentent une forme cellulaire certainement plus ancienne onto- génétiquement et plus proche de la cellule mésenchymateuse indifférente originelle. L'auteur reconnaît d'ailleurs quelque peu artificielle (ainsi que nous l'observions dans notre analyse du mémoire de M. 1008) la distinction entre les cellules sanguines primitives et les lymphocytes. Ceux-ci sont en effet comme celles-là des cellules indifférentes qui conservent pendant toute la vie leur évolutilité plurivalente et sont la souche de toutes les autres V. - ONTOGENESE. 93 espèces de cellules du sang; ils correspondent aux cellules migratrices pri- maires de Saxer. De même que les lymphocytes proviennent dans l'aire vasculaire de cel- lules sanguines primitives issues elles-mêmes des îles de sang et des endo- théliums vasculaires, de même en d'autres endroits de l'organisme embryonnaire (mésenchyme, endothélium aortique, foie) les cellules mé- senchymateuses ou les cellules endothéliales vasculaires peuvent devenir des cellules mésenchymateuses libres et mobiles. Selon le lieu et l'époque de leur apparition, elles se présentent sous deux formes : l'une est le lymphocyte typique à cytoplasme basophile, à noyau clair ; l'autre est la « cellule migratrice histiogène », à cytoplasme faiblement ba- sophile, très amiboïde, à noyau petit et irrégulier. Ces deux formes, pour distinctes qu'elles soient, passent cependant de l'une à l'autre. D'ailleurs, les cellules migratrices histiogènes comme les lymphocytes typiques peuvent produire des érythroblastes, des myélocytes granuleux et des leucocytes. Les nombreuses variétés de leucocytes non granuleux et de cellules mi- gratrices distinguées par les hématologistes (grands et petits lymphocytes, splénocytes, cellules migratrices leucocytoïdes) ne sont que des états fonc- tionnels d'une seule espèce cellulaire. Il en est ainsi pour la distinction même des petits et des grands lymphocytes, et la question de savoir si les premiers proviennent des seconds, ou inversement, est vide de sens. De même les grands leucocytes mononucléaires d'EHRLicii sont apparentés aux lymphocytes. 11 n'y a pas non plus de distinction à maintenir entre cellules migratrices hématogènes et histiogènes ; cette distinction est condamnée par les faits embryologiques, par l'étude du tissu conjonctif et du sang à l'état normal et par celle des processus d'inflammation. La cellule migratrice, qu'elle soit extravasculaire ou intravasculaire, est partout la même, comme M. le sou- tient avec Weidenreich. Le lymphocyte ou cellule migratrice a partout la m.ême capacité d'évolution, qui ne diffère que suivant les conditions de lieu et d'époque. Dans l'aire vasculaire et dans le mésenchyme du corps ce sont, outre des cellules géantes et des phagocytes, surtout des érythroblastes. Ailleurs se forment des granulocytes. Dans le thymus et les organes lym- phoïdes, les lymphocytes ne produisent en se divisant que des cellules sem- blables à eux-mêmes. Enfin, dans le foie embryonnaire et plus tard dans la moelle osseuse, ils engendrent toutes les espèces de cellules sanguines. Ainsi M. se déclare absolument uniciste. Il combat toutes les distinctions établies par les dualistes, celle entre autres (Schridde, Naegeli et d'autres) de deux formes originelles différentes, le lymphoblaste et le myéloblaste, pour les leucocytes hyalins et granuleux. 11 ne peut pas admettre davantage, avec les défenseurs du dualisme, la succession d'étapes de l'hématopoièse diffé- rentes par la qualité de leurs produits cellulaires. Il n'y a pas de période prémédullaire et médullaire ( Jost) de l'hématopoièse ; car celle-ci s'accomplit de la même façon dans la moelle des os et aux dépens des mêmes lympho- cytes que dans l'aire vasculaire, le mésenchyme et le foie. Il ne se produit, lors de l'hématopoièse hépatique, rien d'extraordinaire ni de nouveau (con- trairement à Schridde) ; les cellules endothéliales n'y engendrent pas de nouveaux érythroblastes et myéloblastes, et ce sont là comme partout les cellules mésenchymateuses indifférentes qui font tous les frais de l'hémato- génèse. La formation du sang dans le foie embryonnaire soulève une question d'ordre général, celle de la spécificité des feuillets; deux opinions principales ont été adoptées quant au processus de l'hématopoièse et à la nature des cellules initiales des éléments du sang. Pour les uns, ces éléments pro- 94 L'ANNEE BIOLOGIQUE. viennent de cellules circulantes apportées par les capillaires (Van der Stricht, Naegeli, Wain), ou de cellules amassées en îles de sang comparables à celles de l'aire vasculaire (Kostanecki, Dominici, Nathan), ou enfin l'endothélium des capillaires (M. B. Schmidt, Schridde, Lobenhoffer, Jost). Pour les autres (Saxer, Nattan Larrier, m.), ce sont des cellules mésenchymateuses étran- gères aux vaisseaux sanguins, interposées entre eux et les travées épithé- liales de cellules hépatiques, qui sont le point de départ de l'hématopoièse. Il y a xme troisième hypothèse, émise par Janosik, qui n'a pas eu de succès; elle admet que les cellules sanguines les plus jeunes proviennent des cellules hépatiques elles-mêmes. [Cette interprétation tient compte du mélange in- time des cellules hépatiques et des éléments sanguins dans la coupe de foie embryonnaire; elle explique aussi les formes intermédiaires existant entre les deux sortes de cellules, dont M. lui-même n'a pu méconnaître la réalité (p. 539). Si le mélange et la ressemblance des cellules hépatiques et des cel- lules sanguines n'a pu décider les histologistes à se rallier à l'idée de Janosik, c'est parce que cette idée leur est apparue comme une véritable hérésie, contraire à la doctrine intangible de la spécificité des feuillets. Il est curieux de voir quels subterfuges les auteurs ont parfois employés pour échapper à la suggestion des images et demeurer fidèles à la doctrine. En présence de ces images, la provenance épithéliale des cellules sanguines dans le foie em- bryonnaire, bien qu'elle heurte nos idées habituelles, doit être prise en con- sidération, et la description et les superbes figures de M. ne sont pas pour la ruiner, bien au contraire]. M. termine par le processus cytologique même de la formation des glo- bules rouges aux dépens des lymphocytes ou cellules sanguines initiales. Il se forme d'abord, par prolifération de ces lymphocytes, des mégaloblastes pauvres en hémoglobine et amblychromatiques. Ceux-ci donnent des géné- rations de normoblastes riches en hémoglobine et trachychromatiques; le noyau subit la pycnose, se fi^agmente souvent, est expulsé ensuite; il ne se détruit pas par caryolyse intracellulaire. — A. Prenant. b) Maximow (Alex.). — Recherches sur le sang et le tissu conjonctif. II. Sur l'histogenèse du thymus chez les Mammifères. — M. a compris l'étude du thymus dans ses recherches d'ensemble sur la formation du sang et du tissu conjonctif. Il est partisan de la théorie de l'immigration leucocytaire et a vu pénétrer de très bonne heure,, dans l'ébauche épithéliale du thymus, des cellules migratrices ou gros lymphocytes, nées surplace dans le mésenchyme ambiant. Ces lymphocytes, trouvant dans le thymus épithélial des conditions d'existence favorables, y affluent, respectant seulement pour un temps la couche périphérique de l'épithélium des bourgeons thymiques. Peu à peu les gros lymphocytes disparaissent, faisant place à des petits lymphocytes à gros noyau sombre. L'intensité lymphocytaire détermine la dislocation de l'épithélium thymique, la transformation de ses éléments en cellules étoilées dont l'ensemble forme le réticulum thymique. Ainsi naît la substance corticale. Quant à la substance médullaire, elle apparaît plus tardivement. Pour la former, les cellules épithéliales s'hypertrophient en certains endroits et s'unissent en masses syncytiales, tandis que les leucocytes quittent ces en- droits ou dégénèrent. Les corpuscules de Hassal naissent plus tard par transformation de cellules épitliéliales. Les éléments du thymus se multi- plient par mitose, dont il existe deux formes : l'une propre aux cellules épithé- liales, l'autre pour les lymphocytes ; mais il n'y a ni amitoses, ni mitoses pathologiques capables d'expliquer la transformation des cellules épithéliales en lymphocytes. Cette transformation n'a du reste pas lieu, non plus que la V. - ONTOGENESE. . 95 métamorpJiose (admise par Stohk, Cheval et d'autres) des lymphocytes en cellules épitliéliales. Ainsi les lymphocytes du thymus, ou petites cellules thymiques, sont de vrais leucocytes et non pas des cellules épithéliales transformées. C'est ce que prouve d'abord leur développement aux dépens de lymphocytes immigrés et ce que deux autres faits contirment. C'est qu'en effet une faible partie de ces lymphocytes se transforment en granulocytes, ce que ne font pas les cellules épithéliales. En second lieu, les lymphocytes thymiques se mêlent certainement à ceux qui proviennent des autres organes lymphoïdes. Pour cette dernière raison, le thymus doit être regardé comme un véritable or- gane hématopoiétique.. On ne doit cependant pas l'assimiler aux organes lymphoïdes, puisque dans ceux-ci le réticulum et les lymphocytes sont de même origine, tandis que dans le thymus le réticulum est épithélial. Les gros lymphocytes qui s'amassent dans la substance corticale du thymus sont de même nature que ceux de l'aire vasculaire, du foie embryonnaire, du mésenchyme du corps. Leur provenance est la même pour toutes ces lo- calités: ils dérivent de cellules migratrices, d'ailleurs de deux espèces, elles- mêmes issues de cellules mésenchymateuses mobilisées. Leurs produits sont différents, car les lymphocytes du sac vitellin engendrent des érythroblastes et des mégacaryocytes ; ceux du foie produisent des érytliroblastes, des mé- gacaryocytes et des granulocytes ; ceux du thymus ne reproduisent que de petits lymphocytes qui entrent dans la circulation. — A. Prenant. c) Maximow (A.). — Sur la formation du sang chez Vembrijon. — L'au- teur relève les critiques qui lui ont été adressées par Schridde au sujet de ses recherches sur la formation des globules du sang et maintient ses con- clusions antérieures (voir VAnn. BioL, XIII,- p. 89). — A. Lécaillon. a) Dantschakoff CWera). — Recherches sur le développement du sang et du tissu conjonctif chez les Oiseaux. Le tissu conjonctif lâche du Poulet dans la vie fœtale. — Les conclusions de l'auteur sont surtout les suivantes : A l'état primitif, le tissu conjonctif est représenté, jusqu'au quatrième ou cinquième jour, par le mésenchyme. C'est un tissu complètement indifférent, dont tous les éléments sont histologiquement semblables et équivalents. La cellule mésenchymateuse indifférente est la source première de laquelle se développent et se différencient tous les éléments variés dont se constitue le tissu conjonctif lâche définitif. En outre, au cours de la vie fœtale, elle mani- feste la faculté d'évoluer en cellule hémoglobique aussi bien qu'en cellule granulaire, et peut ainsi représenter aussi la souche commune des divers éléments du sang. La formation du sang dans le mésenchyme se fait par foyers assez bien localisés. Elle se produit, soit aux dépens de cellules mésenchymateuses, soit aux dépens des cellules endothéliales de la paroi vasculaire, qui ne sont d'ail- leurs que des cellules mésenchymateuses modifiées. Dans les deux cas, le processus essentiel est le même. Il se forme des amas insulaires d'éléments très serrés les uns contre les autres au point de se confondre en plaques syncytiales; ces amas sont semblables aux îles de sang de l'aire vasculaire et doivent recevoir le même nom. Les îles de sang formées aux dépens des cellules mésenchymateuses se développent in loco; elles n'ont d'ailleurs qu'une existence très passagère et ne tardent pas à se désagréger en leurs cellules constitutives. Celles qui naissent de l'endothélium vasculaire appa- raissent comme des bourgeons issus des capillaires néoformés. L'élément constitutif fondamental des îles sanguines est le gros lymphocyte ou héma- 96 L'ANNEE BIOLOGIQUE. togonie; c'est la cellule-mère de tous les éléments du sang, aussi bien dans l'hématopoièse embryonnaire que dans celle du sac vitellin. L'hématopoièse embryonnaire ne diffère de l'hématopoièse extra-embryonnaire que parce que dans la première les érythrocytes se forment en dehors des vaisseaux ; cependant les gros lymphocytes peuvent aussi se transformer en myélocytes dans la lumière vasculaire même. La formation du tissu conjonctif définitif par différenciation du mésenchyme commence par des cellules migratrices libres qui se détachent des cellules fixes ramifiées du mésenchyme. Ces cellules libres, vers le quatrième ou cin- quième jour de l'incubation, se présentent sous deux formes différentes assez bien caractérisées, que l'auteur appelle cellules migratrices histiotopes et cel- lules migratrices lymphocytoïdes. Les cellules histiotopes s'écartent passablement du type lymphocytaire ; elles sont polymorphes et peuvent changer d'habitus selon le lieu et l'époque de leur production. Cependant elles se caractérisent bien par un cytoplasme pâle, réticulé, émettant de fines expansions. Par une série de transformations, ces cellules deviennent chez l'adulte ce qu'on appelle les « cellules migra- trices quiescentes ». Les cellules lymphocytoïdes ont le caractère morphologique de vrais grands lymphocytes. Elles sont très abondantes dans les premiers stades et notam- ment autour des vaisseaux. Les éléments provenant de leur différenciation sont les myélocytes disséminés en grande quantité dans le mésenchyme de l'embryon. Dans la seconde moitié de la période d'incubation, les grands lymphocytes sont remplacés par une nouvelle espèce de cellules libres, par les petits lymphocytes, qui proviennent des grands et qui sont une espèce très répandue à la fin dans le tissu conjonctif lâche. Grands et petits lymphocytessont capables d'une évolution ultérieure, qui s'accomplit dans la période fœtale et dans la vie postfoetale. Les produits de différenciation de ces deux variétés cellulaires ne sont d'ailleurs pas absolu- ment les mêmes. Les grands lymphocytes produisent .surtout des cellules hémoglobiques et des granulocytes. Les petits lymphocytes engendrent des Mastzellen, des Plasmazellen, et des cellules particulières, à grains acido- philes fins et arrondis, caractéristiques du tissu conjonctif lâche des Oiseaux. Les Mastzellen apparaissent au 10e-12<^jour de l'incubation; elles dériventde petits lymphocytes qui ont élaboré les grains métachromatiques spécifiques. Quant aux cellules fixes du tissu conjonctif. elles proviennent directement des cellules mésenchymateuses primitives. Elles forment les fibroblastes et les cellules graisseuses. Les fibroblastes produisent la substance collagène dès le 5^ jour de l'incubation. [Malheureusement ni la description, ni les figures de l'auteur ne renseignent sur le processus de formation du colla- gène]. Quant aux cellules graisseuses, elles apparaissent seulement vers le ISejour; les corps cellulaires des cellules mésenchymateuses s'arrondissent et se chargent de graisse ; ces cellules en s'unissant les unes aux autres for- ment des îlots graisseux plus ou moins étendus. — A. Prenant. Hahn (Hermann). — Études expèiHmenlales sur la naissance du sang et des premiers vaisseaux chez le Poulet. /■"•' partie : vaisseaux intraembryon- naires. — L'opération consiste à léser une des extrémités postérieures d'un embryon au stade de la ligne primitive. L'auteur conclut que : le matériel cellulaire, pour la formation des vaisseaux intraembryonnaires du côté lésé, provient de la région périphérique de la moitié du disque germinatif cor- respondant. L'aorte primitive provient du matériel demeuré maintenu sur le côté lésé. Le matériel nécessaire pour l'endocarde, ainsi que celui néces- V. - ONTOGENESE. 97 saire à la formation de l'aorte, sont génétiquement indépendants aussi bien de l'endoblaste vitellin que de la partie embryonnaire du feuillet du tube digestif. — DuBUissoN. h) Dantschakoff CWera). — Sur le développemenl de la moelle des os chez les Oiseaux et sur les transformations de la moelle produites par des saignées et des troubles nutritifs. — Les éléments de la moelle osseuse et ceux des os naissent tous sur place d'un tissu mésenchymateux qui entoure l'ébauche cartilagineuse jeune et qu'on peut appeler couche cambiale. A la face in- terne de cette couche se différencient des ostéoblastes, qui produisent une première lamelle d'os. Le tissu mésenchymateux devient plus lâche, et c'est alors en lui que se différencient les divers éléments médullaires. Des ostéo- clastes naissent les premiers, par confluence de plusieurs cellules; ils dé- truisent la lamelle osseuse déjà formée, tandis que de nouveaux ostéoblastes produisent de nouvelles travées osseuses. [La description et les figures que D. donne des ostéoclastes laissent beaucoup à désirer; on n'y voit ni le rapport intime de continuité entre les ostéoclastes et la substance osseuse, ni la bordure en brosse, ni les mitochondries et les enclaves des ostéoclastes. La faute en est sans doute à la méthode unique et en partie insuffisante de fixa- tion qui a été employée]. L'intrusion du mésenchyme dans le cartilage détermine une disparition progressive de la substance fondamentale du cartilage. D. a observé que celle-ci devient plus pâle, moins colorable au contact des ostéoclastes, plus exactement des chondroclastes, mais ne croit pas [à tort, peut-être] que ce changement soit dû à l'action des chondroclastes, et Tattribue à des ferments sécrétés par toutes les cellules environnantes. Mises en liberté par la des- truction de la substance fondamentale, les cellules cartilagineuses ou bien dégénèrent, ou bien persistent et peuvent même se diviser par mitose, et se transformer ensuite en cellules du stroma du tissu médullaire. Ainsi les ob- servations deD. l'ont conduite à admettre, au moins en partie, la persistance des cellules cartilagineuses et à admettre ainsi une théorie métaplasique de l'os. Le développement de la moelle osseuse comprend deux périodes. Dans la première, il ne se fait pas d'hématopoièse; les capillaires sanguins, rares, ont les caractères habituels; la moelle à cette période peut être appelée moelle primitive. La contraction et l'isolement des éléments mésenchyma- teux donnent lieu à de nombreuses petites cellules. Un grand nombre de celles-ci se transforment à leur tour en petits leucocytes granulés acido- philes; on doit les distinguer des leucocytes acidophiles définitifs, et ne voir en eux que des leucocytes primitifs ; car ils dégénèrent librement ou après avoir été phagocytés. L'apparition de gros lymphocytes caractérise la seconde période, nés eux aussi des cellules mésenchymateuses indifférentes. Ces lympliocytes sont la souche de toutes les formes de cellules libres de la moelle osseuse définitive. L'auteur insiste sur la ressemblance qu'offre l'organe médullaire hémato- poiétique à cette période avec l'organe hématopoiétique vitellin, qui avait fonctionné antérieurement (voir .4nn. Biol., XIII, 91); dans la moelle des os et dans le sac vitellin, ce sont même réseau de capillaires veineux larges, même tissu intervasculaire ; même séparation topographique de l'érythro- poièse et de lagranulopoièse, celle-ci se faisant dans le tissu intervasculaire, la première se passant à l'intérieur des vaisseaux; dans les deux organes une cellule-souche commune, le gros lymphocyte à protoplasma basophile, ou mieux l'hémoblaste lymphoïde, préexiste à tous les éléments ultérieurs ; car l'année biologique, XIV, 1909. 7 98 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ce gros lymphocyte traverse la paroi mince des vaisseaux à l'intérieur des- quels il va être le point de départ de l'érytliropoièse. Celle-ci se fait selon le processus et conformément au plan topographique qui ont.été établis autre- fois par BizzozERO, Denys, Van der Striciit; le gros lymphocyte produit une génération d'érythroblastes qui forment une assise marginale à lïntérieur du vaisseau; ces érythroblastes se transforment peu à peu en érythrocytes en se chargeant d'hémoglobine. Parallèlement aux érythroblastes se produisent des éléments plus petits ou thromboblastes, qui deviendront des thrombo- cytes. Le tissu intervasculaire est d'abord formé de mésenchyme, où se trouvent encore dans cette seconde période quelques granulocytes primitifs et transi- toires ; il différencie un certain nombre de cellules adipeuses et des lympho- cytes gros et petits, à protoplasme basophile. Les petits lymphocytes, accu- mulés en îlots, évoluent surtout en cellules plasmatiques et en Mastleucocytes, accessoirement en granulocytes acidophiles. Aux dépens des gros lympho- cytes naissent les myélocytes ou granulocytes acidophiles définitifs. Le gros lymphocyte ou hémoblaste lymphoïde est donc la souche des deux espèces de cellules qui caractérisent la moelle osseuse des Oiseaux : l'érythrocyte à l'intérieur des vaisseaux, le myélocyte ou granulocyte acidophile dans le tissu intervasculaire. L'auteur continue donc, pour la moelle des os des Oiseaux, à soutenir une théorie uniciste qu'elle a déjà défendue pour l'aire vasculaire; elle se déclare nettement opposée à la théorie dualiste de Bizzo- ZERO, Denys, Van der Striciit, qui admettent dans la moelle des Oiseaux une origine distincte pour les érythrocytes intravasculaires et pour les leucocytes extravasculaires. Les gros lymphocytes deviennent de plus en plus rares dans la moelle adulte. Mais il en reste une provision non employée, que les saignées peuvent augmenter, amenant comme conséquence une régénération abondante des éléments du sang. Le jeûne arrête au contraire la différenciation des gros lymphocytes en érythrocytes et en myélocytes acidophiles ; mais à leurs dé- pens se produisent des cellules non granuleuses du type des mononucléaires et des splénocytes. Comme les gros et les petits lymphocytes sont des élé- ments étroitement apparentés, et que les seconds dérivent sans doute des premiers [l'auteur n'est pas très catégorique à cet égard, et sa description présente çà et là ces deux éléments tantôt comme frères, tantôt comme pa- rents et descendants], les cellules qui en dériveront seront de même origine. Or ces cellules sont les unes des myéloblastes, producteurs de leucocytes granuleux, les autres des lymphoblastes, producteurs de leucocytes non gra- nuleux. Ces deux espèces de leucocytes appartiennent donc à la même des- cendance. L'histogenèse se montre ainsi tout à fait favorable à la théorie uniciste des leucocytes. — A. Prenant. Meves (Fr.). — Sttr la néofnrmation de fibres musculaires striées, d'après les observations sur l'embryon de Poulet [I]. — Après que les sarcoplastes de Margo-Paneth furent interprétés comme des ^ sarcolytes, c'est-à-dire des produits de destruction, on expliqua très généralement la néoformation des fibres musculaires, avec Weismann et Félix, par une multiplication nucléaire suivie de fissuration longitudinale de la fibre musculaire préexistante. L'étude du développement des fibres musculaires chez l'embryon de Poulet a montré à M. que le processus néoformateur est tout différent. Des fibres naissent d'abord par soudure linéaire de cellules isolées et deviennent ainsi fusiformes, puis cylindriques; des myofibrilles s'y différencient ensuite aux dépens de chondriocontes et à la manière habituelle. Puis les cellules encore V. - ONTOGENESE. 99 indifférenciées, interposées à ces fibres premières formées, s'appliquent sur elles. les entourent, s'allongent à leur tour en fibres, et se séparent pour former autant de fibres nouvelles; ces cellules sont donc des myoblastes. [Il y a dans la description de M. quelque confusion; il y est question à un mo- ment donné de Faserliilndel dont on ne comprend pas la signification]. Le processus décrit par M. est essentiellement le même que celui observé au- paravant chez le Rat par Morpurgo (1898). — A. Prex.\nt. Fernandez (M.). — Développement polycmbryommire des Tatous. — Il y a inversion des feuillets chez le Tatou {Tatusia hyhrida). Tous les embryons d'une même portée proviennent du développement d'un seul œuf. La diffé- renciation du germe en plusieurs embryons ne se produit qu'après la forma- tion des feuillets. Ce phénomène de polyembryonie diffère, au point de vue du mécanisme, des faits que P. Mvrchal a signalés chez les Hyménoptères parasites. Chez le Tatusia lujbrida il y a en réalité une division isochrone et très lente d'une jeune larve en plusieurs individus. Tous les petits d'une même portée sont du même sexe et réunis à un seul chorion ; ils possèdent par contre des cordons ombilicaux séparés et des amnios distincts, mais réunis cependant entre eux par des conduits tubulaires. Les jumeaux univi- tellins chez l'homme dérivent probablement, comme chez le Tatou, de la polyembryonie d'un seul œuf. La détermination du sexe serait très précoce, puisque dans les cas de polyembryonie tous les dérivés d'un même œuf fécondé ont le même sexe [IX]. — A. Weber. Gibson ('W. I.). — Le développement de Vhypochorde chez Raïa, bâtis: avec une note sur V apparition du siUon épibranchial chez les embryons d'Am- nioles. — G. étudie des séries d'embryons de Raïa bâtis et montre que l'hypochorde dérive de deux groupes de cellules prenant origine de la voûte de l'archentéron de chaque côté du rudiment notochordal. L'hypochorde est un organe transitoire: elle atteint son maximum de développement lors- qu'elle est complètement séparée de l'endoderme, puis elle régresse; la régression a lieu plus tôt dans la région branchiale que dans le tronc où elle se développe d'abord. G. étudie les rapports de l'hypochorde avec la notochorde; ces deux organes ont une évolution parallèle jusqu'à la régres- sion de l'hypochorde qui disparait longtemps avant que la notochorde ait atteint son maximum. Ses cellules montrent une grande activité physiolo- gique, et, a'ors même qu'elles sont encore comprises dans l'endoderme, elles sont assez volumineuses, bien que les cellules endodermiques soient aplaties. La conclusion que G. tire de ces faits est que l'hypochorde est utile au déve- loppement de la notochorde. Il y aurait une sécrétion, mais (|ui ne serait pas essentiellement différente de la sécrétion (?) de la notochorde. — A. Guieysse-Pellissier. Gravely (F. H.). — Étude sur les larves de Polychètes [XIII, 1°, [5]. — Après rappel de la terminologie, et quelques études spéciales, G. donne un état de la classification à l'aide de ces larves, autant que le permet le petit nombre de types décrits. Les formes larvaires résultent de l'hérédité ances- trale, de leurs adaptations à diverses conditions d'existence, et aussi des cor- rélations avec le type adulte : c'est ainsi que le pro>tomium de la larve de Chétopiere étant déjà très petit ne permet pas l'établissement d'un prototroque et conduit à son remplacement mésotrochal. — Les larves de Néréidiformes, à part Ophryotrocha encore inférieure, sont caractérisées par l'apparition si- multanée d'un certain nombre de segments primaires, se développant com- 100 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plètement avant l'apparition des autres (secondaires), d'où une larve d'abord courte; ce caractère est probablement en rapport avec une tendance à Ven^ vahissement de la céphalisation (cirres tentaculaires spéciaux et suppression de rames sétigères). Dans ce groupe, les larves de Polynoïdes ont la lèvre supérieure surplombante avec appareil ciliaire correspondant, et un acro- troque, celles de Phyllodocides ont une trocbopbore très contractile et un crocliet ventral de cils, celles des Eunicides n'ont pas de vraie trochophore par suite de leur séjour dans une coque. — Chez les larves de Spioniformes au contraire le développement est progressif sans distinction de segments primaires, ou seulement de quelques-uns, ordinairement avec soies provi- soires. Les larves de Spionides et de Polydorides ont des paratroques et un vestibule buccal, celles de Magélonides et de Chétoptérides ont une bouche en entonnoir et dans cette dernière famille n'ont pas de soies provisoires et sont mésotrochales. — Aug. Michel. Collin (B.). — Sur la symétrie et V orientât ion morphologique des embryons dWcinétiens [XIII, 1°, a]. — Les différentes formes d'embryons des Aciné- tiens, holotriches, hypotfiches et péritriches, si dissemblables en apparence, peuvent se ramener au même plan fondamental plus ou moins altéré par des adaptations variées. Tout embryon d'acinétien possède un axe morphologique constant perpendiculaire au plan des couronnes vibratiles; cet axe déter- mine un pôle supérieur ou apical, correspondant au pôle oral d'un Infu- soire discotriche. Le pôle inférieur ou basai indique d'une manière absolue le point où aura lieu la fixation, puis la sécrétion du style, si l'espèce en possède : il correspond au pôle aboral, porteur de la scopula chez l'ancêtre vorticellien. — M. Lucien. Wietrzykowski (W.). — Contribution à l'étude du développement des L\i- cernaridés. — Les larves de Lucernaires se nourrissent de Copépodes et de Nauplius plus gros qu'elles. Elles immobilisent la proie à l'aide de leurs nématocystes. L'ectoderme se rompt de manière à former un orifice plus ou moins régulier mettant l'endoderme à nu. L'endoderme fait saillie au dehors et perfore le tégument de la proie. Les parties molles du Nauplius sont peu à peu englobées par les cellules endodermiques. Après un ou deux jours il ne reste du Nauplius que la carapace vide. Lorsque la larve atteint 150 fx, elle se met à bourgeonner. Les bourgeons se détachent; ils pré- sentent la même structure que les planulas provenant de la segmentation des œufs. Après quelques jours de vie libre, ils se fixent et bourgeon- nent de la même manière que la larve qui leur a donné naissance. — M. HÉRUBEL. a) Lehmann (L.). — Physiologie et biologie de la germination de Hanuncu- lus sceleratus L. et de quelques autres graines. — La lumière favorise la ger- mination des graines de Banunculus sceleratus L. et de Gloxinia hybrida, tandis qu'elle l'empêche chez Nemophila insignis, Whitlavia grandiflora et Phlox Drummondii. — M. Boubier. Pfenninger(U.). — Recherches sur les fruits de Phaseolus vulgaris àdivers stades de développement. — Les gousses du haricot servent de réservoir de nourriture aux graines qu'elles renferment et facilitent ainsi leur maturation, tel est le résultat de ces recherches. Les gousses envoient aux semences mûrissantes des substances azotées : protéine, asparagine, allantoïne, tyro- sine, alloxurbase, arginine, choline, trigonelline et probablement lysine et V. — ONTOGENESE. 101 leucine; elles leur passent encore des substances non azotées : inosite, liy- drates de carbone et acide malique. — M. Boubier. b) Cook (M. T.). — Notes sur l'embryologie des Nymphéacées. — L'auteur est d'avis que la formation d'une cloison, entre les deux premiers noyaux d'al- bumen provenant de la division du noyau secondaire, est constante. Mais cette cloison est souvent très délicate et très difficile à observer. Dans la même espèce, Tembryon peut être pourvu ou dépourvu de suspenseur. — P. GUÉRIN. Modile-wski (J.). — Sur la formation de l'embryon d'Euphorbia procera. — Euphorbia procera présente un cas rare chez les Angiospermes: il y a 4 divisions nucléaires dans le sac embryonnaire au lieu de 3. Les quatre pre- miers noyaux formés dans le sac s'arrangent en croix; puis chacun d'eux, par deux divisions successives, produit une tétrade. Le sac embryonnaire dispose ces quatre tétrades en un œuf, et deux synergides, trois antipodes, deux triades latérales et quatre noyaux polaires. La fécondation a lieu nor- malement. Après la double fécondation, l'embryon se produit de la manière ordinaire à partir de la cellule-œuf, pendant que le noyau secondaire du sac embryonnaire se forme par la fusion simultanée des 4 noyaux polaires avec le noyau générateur mâle. Après la fécondation, les antipodes dégénèrent, ainsi que les triades latérales. — M. Boubier. Pergola (D.).— Sur l'accroissement en épaisseur des feuilles persistantes. P. a étudié en 1908 l'accroissement en épaisseur des feuilles de quelques Conifères; il poursuit ici la même étude sur les feuilles persistantes de quelques Dicotylés, à savoir : Quercus llex, Oreodafne californica, Laurus nobilis, Bhus integrifolia, llex Aquifolium, Buxus balearica, Prunus Lauro- cerasus, fiaphiolepis japonica, Fabricia lœvigala^ Osmanthus Aquifolium, Hedera Hélix, Pseudopanax crassifolium. P. conclut de ses recherches que l'âge détermine des modifications dans la structure de la feuille; l'augmentation en épaisseur est variable selon les espèces. Chez les Dicotylés il y a des interruptions dans l'accroissement, mais celui-ci se produit toujours. Cet accroissement est dû surtout à un plus grand développement du tissu palissadique. Le faisceau vasculaire augmente généralement aussi et spécialement dans sa partie libérienne. — M. Bou- bier. Schikorra CW.). — Le développement du genre Monascus. — Le genre Monascus a été, depuis sa découverte, l'objet de recherches répétées et l'his- torique qu'en donne S. montre qu'il règne encore beaucoup d'obscurité sur son développement. L'auteur a étudié deux espèces de Monascus, M. purpu- reus et une espèce indéterminée M. x. Ces deux espèces ne montrent entre elles, au point de vue morphologique, que des différences insignifiantes; elles se correspondent complètement au point de vue du développement. Le périthèce se développe aux dépens d'un ascogone plurinucléé qui entre en libre communication, par Tintermédiaire d'un trichogyne, avec un organe mcàle ou anthéridie plurinucléée. Les noyaux mâles pénètrent dans l'asco- gone et chaque noyau mâle s'accouple avec un noyau femelle. L'ascogone fécondé s'entoure d'hyphes et produit des hyphes ascogènes qui contiennent toujours des noyaux accouplés par paires qui se multiplient par division con- juguée. Dans l'avant-dernière cellule du dernier filament ascogène se pro- duit une fusion de la paire de noyaux mâle et femelle. Le noyau provenant 102 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de cette fusion est le noyau primaire de l'asque qui, par trois divisions successives, donne les 8 noyaux des ascospores. Les rapports des noyaux chez MonascKs correspondent aux faits récents établis chez Pyronema. La fusion des noyaux ne se produit qu'à un stade déterminé du développement, c'est-à-dire dans l'asque jeune. Le genre Monascus appartient certainement aux Ascomycètes, ordre des Plectascinées. — F. Péchoutre. Arnoldi (W.). — - Contributions à la morphologie de la germination de Salmnia natans. — A. étudie d'abord la germination des microspores; il confirme les faits publiés par Belajeff, mais il pousse plus loin l'étude du blépharoplaste et montre qu'il est impossible d'identifier celui-ci avec le cen- trosome. Le blépharoplaste est un organe que l'on rencontre chez beaucoup de plantes et en général partout où il y a des cils. A. décrit ensuite la germination de la macrospore et le développement du prothalle femelle. On savait peu de choses là-dessus. La macrospore est une grosse cellule qui nage dans l'eau, enfermée dans une enveloppe. Le noyau a un diamètre de 20 [x; il se divise, mais il ne se forme pas de cloison entre les deux noyaux-fils; la division se poursuit, donnant naissance à un prothalle ; les débuts sont identiques à ceux que l'on connaissait déjà pour les macrospores d'hoëtes et de Selaginella. Très rapidement, une cellule médiane de ce prothalle se distingue par sa grandeur comme future cellule- mère du premier archégone. Plus tard le prothalle se différencie en deux ailes stériles et en un côté antérieur, qui porte les archégones. Chez ceux-ci la cellule de canal du col s'enfonce en coin entre les cellules de canal; elle possède deux noyaux, ce qui n'est pas rare chez les Cryptogames vasculaires. Le jeune embryon montre deux parties, l'une pauvre en plasma et l'autre riche. Dans l'embryon définitif, on distingue trois complexes cellulaires dif- férents : une partie supérieure, formée des cellules embryonnaires ; une partie inférieure qui a le caractère d'un haustorium, ses cellules sont pourvues de gros noyaux et remplies d'amidon ; une partie médiane, qui constitue une espèce de tissu conducteur. A. a réussi à faire germer des spores sans fécondation, mais les prothalles n'atteignent pas la grandeur normale. La lumière n'a pas d'influence sur la reparution des archégones chez Salvinia. A. conclut que le protlialle de Salvinia n'est qu'un organe de la macro- spore, comme chez Marsilia, Selaginella et Isoëtes; il ne sert qu'à porter les archégones et est incapable de nourrir la génération sporifère. — M. Bou- BIER. Bally ("W.). — Sur les bourgeons adventifs et formations parentes des feuilles primaires de fougères. — A l'origine des bourgeons adventifs de Ceratopleris thalictroides , on trouve deux grosses cellules. Celles-ci se divi- sent et donnent naissance à une cellule-mère terminale de la tige pyrami- dale et à trois côtés, et à une cellule-mère terminale de la feuille. Le point de départ de la deuxième feuille est dans un segment de la cellule-mère de la tige. Ces bourgeons adventifs ne germent pas normalement sur les feuilles pri- maires ; ils germent toutefois sur des feuilles coupées, sur des plantes dont le sommet est coupé et sur des feuilles dont on a tranché les faisceaux vas- culaires. Les bourgeons adventifs cultivés sur la tourbe se développent en feuilles de structure simplifiée : réduction des faisceaux vasculaires, absence de mésenchyme, petit nombre de stomates. V. - ONTOGENESE. 103 Les excroissances prothalloïdes obtenues par Gœbel sur les feuilles pri- maires de Polypodium atireum montrent une aptitude à se ramifier. Chez Polypodium lycopodioides, B. a réussi à obtenir, sur les feuilles pri- maires, des formations intermédiaires entre les prothalles et les excrois- sances, simulant des feuilles. — M. Boubier. y) Facteurs de l'ontogenèse; biomrcaniqiie. Jenkinson (J. "W.). — Embryologie expérimentale. — L'auteur se pro- pose dans ce volume de décrire les progrès des recherches inaugurées par Roux; le plan suivi est celui du traité de Kursciielt et Heider, avec cette modification qu'il considère la croissance et la division cellulaire comme des phénomènes distincts de la différenciation (quoique l'accompagnant toujours chez les Métazoaires) et les traite dans un chapitre à part, en dehors des autres facteurs internes du développement. Dans V Introduction, J. passe en revue les divers processus employés dans la constitution de l'embryon : déplacement, remaniement, mouvements des éléments cellulaires et des tissus, épaississements, invaginations, concres- cence, etc. Il examine la question de l'isotropie, la théorie de la mosaïque; son point de vue personnel est que la solution de la controverse entre la prédétermination et l'épigéncse sera dans une conception qui donnerait une explication causale de l'ontogenèse sans recourir à l'existence d'unités morphologiques représentatives. L'embryologie expérimentale doit fournir cette explication causale, d'abord en réduisant les processus particuliers à des processus physiologiques généraux, ensuite en réduisant ces derniers aux processus physico-chimiques. Si elle n'était pas capable de fournir cette explication, on se verrait obligé d'admettre le point de vue de Driesch et des néo-vitalistes. Parmi les facteurs de l'ontogenèse, soi^t d'abord traités dans un chapitre spécial la division cellulaire et la croissance, puis le rôles des facteurs ex- ternes : gravitation, agitation mécanique, électricité et magnétisme, lumière, chaleur, pression osmotique, agents chimiques. Les expériences faites dans ce domaine permettent d'étudier les parties de l'embryon indépendamment l'une de l'autre, car toutes ne se montrent pas également sensibles aux agents employés. Elles fournissent en même temps des matériaux pour l'é- tude de la variation. Mais leur principal rôle est de donner des indications sur la part des différents facteurs externes dans l'ontogenèse normale. L'étude des facteurs internes forme le chapitre le plus considérable du livre. Il se décompose en deux parties. La première traite de la structure initiale du germe; elle comprend un exposé de la théorie de Roux et des expériences faites depuis en vue de la question d'isotropie chez différents groupes d'animaux. L'auteur en tire cette conclusion que bien que la théorie de la mosaïque ne soit plus soutenable pour le noyau (son auteur l'ayant abandonné lui-même), il faut reconnaître dans le cytoplasma l'existence de substances organo-formatrices qui ne correspondent pas, cependant, chacune à un caractère héréditaire, comme ians la conception morphologique. 11 peut y avoir à cet égard des différences entre les différents œufs, mais il arrive toujours un moment où les parties de l'œuf ou de l'embryon perdent leur totipotence ; ce fait est dû probablement à la perte par leur cytoplasma de certaines substances spécifiques, mais il peut arriver aussi que cela se pro- duise par suite d'une simple perte de matériel constructif. La distribution définitive de ces substances dans l'œuf se fait, au moins en partie, à la suite de l'entrée du spermatozoïde, l'endroit de sa pénétration ayant une influence 104 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sur le plan de division et l'orientation du corps de l'embryon. — Les re- recherches récentes tentent ainsi à réduire le rôle du noyau et des chromo- somes; l'auteur accepte la théorie de Boveri, d'après laquelle l'anisotropie du cytoplasma produit les différenciations les phis précoces; ensuite les éléments chromatiques du noyau interviennent, non pas les chromosomes, mais leurs constituants. Sous l'influence du cytoplasma, différent dans les différentes cellules, certains de ces éléments deviennent actifs et en réagis- sant, à leur tour, sur le cytoplasma, déterminent de nouvelles différenciations. La seconde partie du chapitre des Facteurs internes traite des actions exer- cées par les parties de l'organisme qui se développent les unes sur les autres. Les conclusions générales de l'auteur comportent surtout un examen cri- tique des théories de Driesch, d'abord de celles émises autrefois dans Ana- lytiscbe Théorie der organischen Entivicklung. J. oppose à l'idée de l'orien- tation identique des parties identiquement polarisées celle des substances cytoplasmiques organo-formatrices, mais reconnaît pour une grande partie les idées de Driesch sur les facteurs de la différenciation. 11 passe ensuite à l'examen des idées téléologiques de cet auteur qui est arrivé à modifier com- plètement ses vues pour cette raison qu'il y a des cas où. la différenciation ontogénétique ne peut pas être suffisamment expliquée par l'action de tel ou tel « stimulus formatif ». Les critiques opposées aux idées de Driesch sont de deux sortes : scien- tifiques et philosophiques. L' « harmonie causale » doit avoir son siège dans la structure initiale de l'œuf, et lorsqu'une moitié de l'œuf donne une larve normale, on est obligé de supposer que 1' « harmonie » se trouve également divisée. Quant à l'argument que tire Driesch d'une coordination harmoni- que des réactions pendant la vie embryonnaire, J. y répond en rappelant l'explication mécaniste donnée par les physiologistes à des phénomènes complexes, tels que l'activité du système nerveux. — Au point de vue phi- losophique, les idées de Driesch procèdent, comme il le dit lui-même, de Kant et d'ARiSTOTE; cependant, ni l'un ni l'autre, dit J., ne peuvent lui fournir un appui sérieux, étant tous les deux beaucoup moins « vitalistes ». Le grand défaut de la théorie de 1' « entéléchie », c'est que ce sentiment ou cette volonté élémentaire est au moins aussi complexe que les phénomènes qu'on veut expliquer avec son aide ; elle exige une nouvelle explication, la- quelle entraînerait à de nouvelles entités, et ainsi sans fin. Le point de vue personnel de l'auteur est purement mécaniste : réduction des faits du développement aux lois physiologiques, et, finalement, l'ex- pression des faits physiologiques en termes de physique et de chimie et, enfin, de mécanique. Cela nous donnerait l'explication des diverses « ori- gines »; on se trouvera ensuite devant la question de !'« origine » commune qui reste et restera le rêve des hommes de science. Mais c'est là un mystère qui appartient plutôt à la philosophie qu'à la science. — M. Goldsmith. Fischel (A.). — Sur le développement des œufs d'Echinodermes sous Vin- fluence des agents chimiques. — L'auteur emploie des solutions salines qu'il ajoute à l'eau de mer (KCl, NaCl, MgCl-, CaCl-j et observe leur action sur les œufs d'Oursin. En ce qui concerne l'action des substances employées on observe pour une même substance des phénomènes différents avec les œufs des diverses espèces et même avec les œufs d'une seule espèce. Un fait était frappant, c'était combien minime devait être l'élévation de la concentration de la solution pour agir au maximum (25 -1- 5 et 25 + 6 KCl) ; ainsi la faculté d'action des solutions se meut dans un espace très faible, tout excès conduit rapidement à une action nuisible. La rapidité du dévelop- V. — ONTOGENESE. 105 pement est en général diminuée. Il y a cependant des exceptions avec NaCl et des œufs d'Echiniis, le développement de quelques-uns est accéléré. D'autre part, KCl a plusieurs fois arrêté le développement des œufs de Strongylocenlrotus. Les solutions peuvent avoir un effet postérieur à leur emploi, lorsqu'on immerge les œufs dans l'eau de mer normale après les avoir soumis à leur action. Quand l'action des solutions a lieu tardivement, les anomalies apparaissent aussitôt. Le développement des germes anormaux ne dépasse pas un certain stade. Ainsi, les piquants calcaires croissent jusqu'à une certaine longueur, puis restent tels quels; il en est de même du tube digestif (Ca, Mg). Le tube digestif peut se séparer de la surface du corps et former une sorte de sac clos à l'intérieur de la larve (MgCl- Strongyloceyitrotus, CaCl- Arhacia). Une suite régulière du traitement des œufs d'Oursin par les substances indiquées était le développement d'anomalies squelettiques. Le nombre et la forme peuvent varier. On constate également une influence sur les cellules mesenchymateuses pigmentées (absence de pigment après NaCl; pigmentation anormale des larves après Mg et CaCl^). Le nombre des cellules pigmentaires est d'autant plus petit que le squelette calcaire est plus puissant (NaCl diminue le nombre des cellules pigmentées, CaCF l'aug- mente localement). Tout en reconnaissant comme Herbst que les aiguilles calcaires ont une grande influence sur la forme du corps, F. dans ses expériences constate que les relations ne sont pas toujours très nettes. La première ébauche d'un bras peut avoir lieu sans squelette ; inversement, la présence d'une grande aiguille calcaire ne détermine pas la formation d'un bras. Enfin il peut y avoir des troubles dans la symétrie bilatérale. — Dubuisson. Argaud. — Stnicture des artères. — Pendant la gestation l'intima et la média de l'artère utérine de la femme diminuent considérablement d'épais- seur : la limitante interne s'atténue ou disparaît; on voit se former dans Yadventitia une véritable couche contractile longitudinale. Après la gesta- tion il s'opère une sorte de régression. Lorsqu'une artère est appUquée contre un organe mou, un muscle, une aponévrose, un viscère, la portion de la paroi adhérente est diminuée d'épaisseur. Lorsque le vaisseau est intimement fixé contre un plan très résistant, un cartilage, un os, on observe non seulement une diminution d'épaisseur dans la portion de la paroi immobilisée par l'adhérence, mais encore la disposition à ce niveau des éléments contractiles et élastiques. — A. Weber. Andreesen (A.). — Contributions à la connaissance de la physiologie des Desmidiacées. — La division des Desmidiacées est activée par les combinai- sons amidées de l'azote : asparagine, tyrosine, leucine, etc. Certaines formes, comme Closterium moniliferum, se montrent, en culture artificielle, complètement adaptées à une nutrition organique. La repro- duction s'accomplit chez les Desmidiacées en 48 heures environ, quand les conditions sont favorables. Les cellules plasmolysées ne forment pas de membrane. Après la plas- molyse, le plasma perd définitivement ou temporairement la capacité de se diviser. Quand les conditions sont défavorables au moment de la division de Closterium, la paroi séparatrice ne se forme pas et il se produit alors des formes cellulaires anormales. La nutrition organique ne peut pas suppléer, chez les Desmidiacées, à l'assimilation du carbone. — M. Boubier. CHAPITRE VI lia tératogéiièse Alten (Hermann von). — Kritische Bemerknngen und neue Aiisichten liber die Tlujllen. (Bot. Zeit., LXVII, 1-23, 1 pi.) [113 Benson (M.). — Botrychium lunaria ivith two fertile lobes. (New Phyto- logist, VIII, 354.) [ll4 Cortesi (F.). — Ossei'vazioni leratoloqiche. (Ann. di Botanica, Vil, 511- 513.) ^ [113 Grochmalicki (Jan). — Ueber Missbildungen von Salamanderlarven im MuUerleib. (Arch. Entw.-Mech., XXVIII, 181-209.) [112 Guerrini (Guido). — Note di casislica leralologica. (La Clinica Vete- rinaria, \Y> 38, 10 pp.) [Description d'une monstruosité double chez le chat. — M. Goldsmith Hegner ("W.). — The effecls of centrifugal force upon the eggs of some Clirysomelid Beetles. (.lourn. exper. Zool., VI, 507-552, 24 fig.) [00 [Sera analysé dans le prochain volume Kaufmann-"Wolf (Marie). — Embrgologische und anatomische Beitrâge ziir Hyperdaclylie {Houdanhuhn). (Exper. Beitrâge z. Morphol. Braus, I, H. 3, 223-283, 42 fig. 3 pi.) [111 Krause CW.). — Die Heptadaktylie des Menschen. (Anat. Anz., 525.) [Un doigt rudimentaire avant le pouce et un après l'auri- culaire. K. rapproche cette anomalie de l'observation de deux doigts sup- plémentaires disposés de cette façon chez les tortues fossiles.— C. Champy Launois (P. E.). — Essai biologique sur les nains. (Bull, méd., XXIII, 27 oct., 957-962, 9 fig.) ' [Description et clas- sement des différentes formes de nanisme chez l'homme. — M. Goldsmith Lehmann (Ernst). — Ueber Zivischenrassen iti der Veronica-Griippe Agrestis. (Zeitschr. f. indukt. Abstammungs- und Vererbungslehre,II, 145- 208). [113 Loeb (J.). — Ueber die chemischen Bedingungen fiir die Entstehimg eineiiger Zwinlinge bein Seeigel. (Arch. Entw-Mech., XXVIl, 119-141, II fig.) [109 Léon (N.)- — Ueber eine Missbildung von Dipylidium caninum. (Zool. Anz., XXXIV, 129-130, 1 fig.) [114 a) Me Clendon (J. F). — Chemical stiidies on the effects of centrifugal force on the eggs of sea-urchin. (Amer. Journ. physiol., XXllI, 460-466.) [107 b) — — Cijtological and chemical Studies of centrifuged Frog Eqqs. (Arch. Entw.-Mech., XXVIl, 247-257, 2 pi.) [108 a) Migliorato (E.). — Epiascidii apicali fogliari di Smilax aspera L. (Ann. di Botanica, Vil, 281-290, 2 pi.) [114 VI. - LA TERATOGENESE. 107 h) Migliorato (E.). — Anomalie fioraii e dei frutti di varie specie d'Euca- hjptus. (Ann. di Botanica, VII, 331-336, 2 pi.) [113 Neppi (Valeria). — Ueber Anomalien bei Medusen der Galtunri Irène und Tima. (Arch. Entw.-Mech., XXVIII, 368-395, 47 fîg.) (112 Peter (Karl). — Eine Defektbildung bei einer Larve von Phallusia ma- miUata. (Arch. Entw.-Mecli., XXVII, 62-69, 3 fig.) [114 Regaud (Cl.) et Dubreuil (G.). — Observation d'œufs de Lapin à deux //(■rmes, contenus dans une enveloppe commune d'albumine sécrétée par l'o- vidnde. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1279-1281.) [C'est la première fois que cette anomalie est constatée chez un Mammifère. — M. Goldsmith Renvall (Gerhard). — Zur Kenntnis der kongenitalen, familidr auftre- tenden Exlremitàtenmissbildungen. (Arch. Anat. und Entwickelungsgesch.) [lil Stevens (N. M.). — The eff'ect of ultra-violet light npon the developitig erp/s of Ascaris megalocephala'. (Arch. Entw.-Mec, XXVII, 622-639, 3 pi.) [109 Stockard (Charles R.)- — The development of artificially produced cy- clopean /ish, — « the inarjnesium embryo ». (Journ. exper. Zoo!., VI, no 2, 285-337, 1 pi.) " [110 a) Tur (Jan). — Sur le développement des œufs de Philine aperta L. ex- posés à l'action du radium. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 439-441.) [108 b) — Sur le rapport entre les dimensions du corps embryonnaire et celles de la masse vilelUne. (C. R. Soc. Scient. Varsovie, II, fas. 2, 43-50; en polonais, résumé en français.) [113 c) — — Expériences sur Vinfluence des rayons du radium sur les em- bryons du canard {Anas dom.). (C. R. Soc. Scient. Varsovie, II, fasc. 3, 95- 116, 8 fig.; en polonais, résumé en français.) [lOS d) — — Sur une monstruosité soi-disant double (« Ilemididymus » de Klaussner). (C. R. Soc. Scient. .Varsovie, II, fasc. 4, 173-178; en polonais, résumé en français.) [Spécial. — M. Goldsmith e) Observations sur les œufs doubles « sans blastoderme ». (C. R. Soc. Scient. Varsovie, II.) [112 Voir p. .50, pour un renvoi à ce chapitre. 2. Téralogénèse expérimentale. b) Influence tératogénique des divers agents. a.] Influence des agents mécaniques et physiques. a) Mac Clendon. — Études chimiques sur les effets de la force centrifuge sur les œufs de l'Oursiti {Arbacia punctulata). — Uœx\ià.''Arbacia est séparé, sous l'effet d'une force centrifuge valant 6.400 fois la pesanteur et agissant deux minutes, en quatre couches : 1° Une couche (la plus éloignée du centre de rotation) de corpuscules vitellins et de granules pigmentaires rouges, le pigment étant plus lourd que le vitellus. 2" Une couclie de corpuscules vitellins sans pigment. 3"^ Une couche d'un fluide transparent contenant le noyau. 4" Une couche très opaque, sur le pôle centripète. Les couches 108 L'ANNEE BIOLOGIQUE. centripètes contiennent probablement de la lécithine, des amas de cristaux gras et des protéides à l'état de « sol », dont l'une est insoluble dans l'eau et soluble dans les solutions salées à 10 %; les couches centrifuges renferment un pigment qui est probablement un lipochrome, beaucoup de cristaux gras, très peu de lécithine, et des protéides indéterminables k l'état de « gel ». Il y a relativement peu de perturbations introduites du fait de la centri- fugation dans la répartition des constituants chimiques, contrairement à ce qui se passe pour l'œuf de Grenouilles. — F. Vlès. b) Me Clendon (J. F.). — Etudes cylologiques et chimiques des œufs centri- fugés de grenouille. — L'œuf non segmenté à^Acris grillus ou Rana pipiens soumis à une force centrifuge 2.771 fois plus grande que la pesanteur, se sépare en trois couches : 1° une couche centripète graisseuse et jaunâtre; 2" une couche moyenne protoplasmique et translucide ; 3" une couche pe- sante de vitellus colorée par les granules de pigment noir. Par des méthodes cytologiques et microchimiques, il fut prouvé que ces couches étaient for- mées de parties presque pures. La couche moyenne contient le noyau ou le fuseau (voir diagramme des Gg. 4 et 5 des planches comparant la compo- sition d'un œuf normal à celle d'un œuf centrifugé). En centrifugeant de la substance ovulaire en masse, des couches semblables furent obtenues en quantité suffisante pour l'utilisation de certaines méthodes chimiques. Les résultats montrent que les différences physiques et chimiques sont suffi- santes pour rendre compte des anomalies observées dans le développement des œufs centrifugés, sans avoir besoin d'admettre une lésion protoplasmique. Les œufs furent centrifugés à différents stades depuis le gonflement de la couche gélatineuse jusqu'au stade à huit cellules. Les figures mitotiques étaient comprimées dans la direction de la force. Cet effet est dû apparemment à la compression du réseau alvéolaire de l'œuf, d'un côté par la couche grasse, de l'autre par la couche vitelline. Cette compression de la partie protoplas- mique de l'œuf peut déterminer l'orientation verticale du troisième clivage observée par Morgan. — Dubuisson. a) Tur (J.). — Sur le développement des œufs de Philine aperta L. exposés à l'action du radium. — Cette action se fait sentir ïion sur la segmentation, mais sur un stade de développement beaucoup plus tardif. Les malforma- tions consistent surtout en désagrégation de l'ectoderme; une larve véligère se forme cependant, mais ses dimensions se réduisent de plus en plus ; en même temps ses organes se détruisent et le tout se transforme en une sorte d'amas cellulaire informe. Ces larves meurent 9 à 10 jours après la ponte. — M. GoLDSMiTH. c) Tur (Jan). — Expériences sur l'influence des rayons du radium sur les embryons du Canard [Anas dom.). — C'est la suite des expériences faites l'année précédente sur les embryons de la poule. Malgré la coquille plus résistante de l'œuf et une couche d'albumine plus épaisse et plus visqueuse, les embryons du canard sont plus sensibles à l'action du radium que ceux de la poule. L'auteur attribue cette différence à la lenteur plus grande du développement chez le premier. L'exposition au radium pendant une partie seulement de l'incubation provoque ici la formation des monstres anidiens, sous leur forme extrême, « zonale ». 11 y a, de plus, des malformations spéciales (blastodermes sans embryon, mais avec une aire transparente non rétrécie). Mais le type de toutes ces malformations reste le même, ce qui justifie l'opinion, déjà exprimée auparavant par l'auteur, sur la constance VF. - LA TERATOGENESE. 109 des effets tératogènes du radium sur les embryons des différents animaux (Canard, Poule, Roussette). — M. Goldsmith. Stevens (N. M.). — Effet de la lumière ultra-violette sur le développement (/es œitfa d'Ascaris megalocephala. — Quand le développement d'un ou plu- sieurs blastomères au stade 2 ou 4 est empêché par l'exposition aux rayons ultra-violets pendant 6 à 8 heures, les blastomères restant produisent les mêmes cellules et les mêmes groupes de cellules qu'ils auraient produits si l'œuf entier s'était développé normalement. Quand un blastomère du stade 4 ne se développe pas, les trois autres pro- duisent 3/4 d'embryon à peu près exactement; ce qui manque proviendrait de ce blastomère. Si un blastomère sur deux se développe, il ne donne pas un demi-em- bryon. Le blastomère animal produit une blastula composée de cellules sem- blables qui, dans les derniers stades, ressemblent étroitement aux cellules ectodermiques normales ; le blastomère végétatif donne une masse solide de cellules, se composant de cellules germinales primitives, de cellules endo- dermiques, stomodéales, mésodermiques et caudales en position relative approximativement normale. L'exposition de l'œuf entier à la lumière ultra- violette pendant 6 à 8 heures ne tue pas ordinairement l'œuf en entier, mais empêche le développement ultérieur. Une mitose peut s'achever après une telle exposition et les cellules du .stade 4 changent leur position relative dans la coque. Une exposition pendant une période trop courte pour empêcher la segmen- tation ultérieure (1/2 à 3 heures) détermine des irrégularités dans le déve- loppement : lo Fragmentation irrégulière des chromosomes; 2'^ Retard dans la segmentation plus marqué dans la moitié végétative de l'œuf que de l'embryon ; 3" Production d'embryons vermiformes allongés avec trop peu de cellules, se composant d'une blastula animale allongée avec une masse de grandes cellules végétatives à une extrémité ; 4'^ Trop de cellules dans quelques embryons où les chromosomes n'ont pas subi de diminution et d'autres embryons sans cellules germinales. Les chromosomes dans les mitoses ne sont pas modifiés durant leur expo- sition à la lumière ultra-violette. Ilsapparaissentparfaitement normaux dans les préparations fixées après l'exposition; ou même après une longue exposi- tion quand ils sont fixés avant la désagrégation du protoplasma. — Dubuis- SON. P) Influence des agents chimiques. Loeb (J.). — Sur les conditions chimiques de la formatioti d'ébauches jumelles aux dépens d'un seul œuf chez l'Oursin. — Cette production de larves jumelles d'Oursins apporte une nouvelle confirmation à la thèse de L. sur l'action des ions K, Ca et Na dans l'évolution des organismes. L'ab- sence de l'un ou de plusieurs de ces trois métaux dans la solution où l'œuf séjourne momentanément au début, est ici la condition première du déve- loppement double. Des œufs de Strongylocentrotus purpuratus sont fécondés dans l'eau de mer, soigneusement lavés dans une solution neutre de NaCl, et transportés au bout de dix minutes environ dans l'eau de mer artificielle privée des divers métaux sus-indiqués. La première division se produit, suivie d'un 110 L'ANNEE BIOLOGIQUE. arrêt. Après une pause d'une demi-heure ou plus, les matériaux vont re- tourner au milieu normal et poursuivre leur développement. On obtiendra 60 à 90 % de formations jumelles. Une solution pure de NaCI donne de moins bons résultats parce qu'elle tue rapidement les œufs. Les meilleurs pourcentages sont donnés par un mélange, soit de NaCl et de KCl, soit de NaCl et de MgCl ' avec ou sans addition de MgSO ''. Dans certains mélanges comme NaCl -f CaCl -, les ma- tériaux souffrent davantage et leur première division est retardée : il va de soi que le séjour dans le milieu anormal devra être prolongé d'autant. Si, au mélange 50<=ç ^ NaCl + 1,1 ^ KCl, on ajoute seulement 0,1 ^ NaHCO», on n'obtient plus de larves jumelles. Quand Herbst, avec l'eau de mer privée de chaux, n'obtient pour ainsi dire pas d'ébauches doubles, c'est qu'il opère en milieu légèrement alcalin. Et si Teau de mer ordinaire n'en donne pas davantage, ceci tient à deux causes : L' la présence des trois sortes de cations qui est défavorable ; 2*^ la faible alcalinité liée à la présence des car- bonates. 11 ne suffit pas que l'œuf séjourne un temps donné dans la solution anor- male : il faut qu'il y soit porté sans retard, qu'il s'y divise et y reste au moins une demi- heure après. Le mécanisme de la séparation des deux ébauches se voit très bien à la première division. L'œuf qui va se segmenter s'étire alors de façon que ses deux pôles touchent la membrane. L'allongement est beaucoup moins marqué chez l'œuf normal dont les deux pôles restent loin de l'enveloppe : de là deux blastomères qui restent adhérents tandis que, sur les matériaux imités, ils se séparent et s'arrondis- sent. En plus de leur membrane, les œufs normaux ont une pseudo-mem- brane interne qui maintient les blastomères associés. Elle ne se formerait pas ou serait dissoute dans le milieu neutre privé d'un, deux ou trois des cations Na, K et Ca. C'est la même action que subit la membrane d'union dans l'eau de mer privée de chaux (expérience de Herbst). L. fait ici une incursion dans le mécanisme de la division cellulaire. La choline de la lécithine n'est pas utilisable dans la synthèse nucléaire. Cette choline libérée peut être refoulée à l'équateur et former un savon. De là les mouvements tourbillonnaires qui engendrent la séparation en deux sphères comme dans les expériences de Robertson sur des gouttes d'huile. [L. rappelle mes expériences de 1900 sur les œufs de Lamproie. Mais il se trompe quand il qualifie d'accidentels des résultats qui étaient très réguliers. Ma méthode (arrêt de la segmentation dans une solution hypertonique, et séparation des blastomères au retour dans l'eau ordinaire) rappelle assez celle que Driesch appliqua en 1906 aux œufs d'Oursins (report des œufs fécondés dans l'eau de mer étendue). Des pontes anormales m'ayant mis en présence d'une large blastotomie spontanée, j'étais conduit par une idée théorique à la blasto- tomie expérimentale. Les segments isolés me donnaient régulièrement autant d'ébauches distinctes, et dans le cas de deux blastomères à peu près égaux, l'évolution complète de larves jumelles]. — E. Bataillon. Stockard (Ch. R.). — Développement de poissons anormaux cyclopéens, produits ariificielleme'it. — Les œufs de certaines espèces de poissons (Fun- didus helerociitus), traités par des sels de magnésium en dissolution dans l'eau de mer, fournissent un grand pourcentage d'embryons à un seul œil. On obtient le même résultat, en plongeant l'œuf dans le.sdites solutions lors- qu'il s'est divisé en quatre cellules. Ces embryons cyclopéens sont en tout VI. - LA TERATOGÉNESE. 111 point comparables à ceux des autres vertébrés, en particulier des mammi- fères supérieurs et de rhomnie. Comme eux, ils ont un œil impair médian; et la bouche, qui chez les Fundulus normaux est franchement distale,'se laisse prendre sa place, chez les embryons cyclopéens, par l'œil, suivant le même mécanisme que chez les mammifères cyclopéens. On trouve dans les déformations de cette nature toutes les transitions, depuis l'atrophie d'un des deux yeux jusqu'au complet épanouissement d'un seul, bref, depuis le monstre que l'auteur appelle « monophtalmicum asymmetricum » jusqu'au « magnésium cmbryo ». Les causes qui amènent ces transformations sont strictement d'ordre externe. Il est possible que le magnésium, dont on connaît les effets anesthésiques surplus d'un animal, ait sur les muscles une action inhibitrice. — M. Hérubel. 3. Teratogénèse nalwelle. a) Production naturelle des altérations tératologiques. Kaufmann-"Wolf (Marie). — Becherches embryologiques et anatomiques sur l'Hyper duc tylie {Poulet du Houdan). — L'auteur décrit et compare les pattes des sujets normaux et celles des hyperdactyles. 11 étudie sur des animaux jeunes et adultes les dispositions anatomiques relatives à l'ostéo- logie, la myologie et la névrologie des malformations qui se présentent. Dans la patte pentadactyle, le doigt surnuméraire n'a jamais d'indivi- dualité propre ; il se présente toujours comme une dépendance du premier doigt normal. 11 s'articule tantôt avec le premier métatarsien, tantôt avec la phalange; parfois il est en relation avec ces deux pièces osseuses. 11 peut demeurer abortif ou atteindre un développement égal à celui du doigt normal. Dans ce dernier cas, celui-ci est parfois atrophié. L'atrophie serait liée à la dualité de ces deux organes et au non-fonctionnement de Tun d'entre eux. La patte hexadactyle offre deux variétés relatives au deuxième doigt surnuméraire. Celui-ci peut, en effet, être en relation aussi bien avec le doigt principal qu'avec le premier doigt supplémentaire. Il possède parfois un métatarsien propre. Quelques animaux peuvent présenter un début de formation heptadactyle. L'apparition tardive des pièces surnuméraires et les variations dans leur situation par rapport aux pièces principales, font croire à l'auteur qu'il ne s'agit point là d'un phénomène d'atavisme avec retour à un type ances- tral, mais bien d'une néo-formation. A son avis, les causes de cette dernière n'ont pas une origine externe, telles que les actions mécaniques exercées par les brides ou les tractions de l'amnios, ou encore par la pression du pédicule allantoïdien sur les pattes, mais auraient une origine interne qu'il lui est encore impossible d'expli- quer. — A. LÉCAILLON. Renvall (Gerhard). — Malformations congénitales des extrémités. — L'auteur a réuni des renseignements biographiques sur deux familles où sont apparues en ligne directe ou collatérale des malformations des extré- mités. Chez les enfants non atteints par la malformation se rencontre le ra- chitisme, l'hypertrophie des amygdales, l'hypoplasie de la dentition ou la stérilité. L'auteur rapporte tous ces faits à une moindre activité du plasma germinatif, (jui se traduirait sous différents asj)ects. — A. Wehek. 112 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Grochmalicki (Jan). — Sur les malformations des larves de Salamandre contenues dans le corps de leur mère. — L'auteur décrit 16 larves anormales, trouvées avec 416 normales dans 21 femelles de Salamandre. Deux étaient albinos, avec yeux bien développés : donc il n'y a pas de rapport entre l'albi- nisme et la régression des yeux, comme l'a admis 0. Schultze (Protée). Quatre autres avaient l'abdomen gonflé de liquide, avec réduction du foie et hyperthropliie de la vésicule biliaire et du rein : celui-ci a dû être distendu en même temps que la peau de l'abdomen, à laquelle il était fixé. Cette dé- formation doit avoir été produite par la rupture de la membrane vitelline, qui a permis au liquide périphérique de pénétrer dans le sac vitellin et de le distendre : Tornier a reproduit expérimentalement cette malformation. Toutes les larves anormales présentaient des traces manifestes de compression de régions diverses du corps. A côté de ces larves, il y avait des œufs en partie dégénérés, présentant seulement des traces d'embryon: tube nerveux, chorde, cartilages; évidemment, malgré les conditions défavorables, le déve- loppement ne s'est pas arrêté brusquement, mais la différenciation a été aussi loin que possible, dans les régions qui n'étaient pas trop comprimées. Toutes ces malformations, même la bifidité postérieure des larves, sont dues à la pression réciproque des œufs dans les oviductes ; un certain nombre d'entre eux dégénèrent et servent de nourriture aux autres ; il y a une sorte de sélection dans les oviductes. Les autres se développent le mieux possible dans les points qui ne sont pas trop comprimés. Roux (1893) a montré que des œufs artificiellement comprimés pouvaient donner des larves où la régres- sion de certaines régions coexistait avec le développement normal d'autres parties, ce qui s'explique facilement par la théorie de la mosaïque. — A. Ro- e)Tur (Jan). — Observations sur les œufs doubles « sans blastoderme ». — Les œufs présentant deux jaunes ne sont pas rares, et dans la majorité des cas les deux jaunes sont tout à fait indépendants l'un de l'autre, même lors- qu'ils sont intimement accolés sur une grande surface. Il arrive que le blas- toderme d'un des jaunes peut être précisément caché dans la zone de contact, ce dont on ne peut s'apercevoir qu'en faisant des coupes sériées. Dans de telles conditions, le blastoderme se segmente, mais il subit toujours un arrêt de développement imputable à l'asphyxie bien plutôt qu'à la pression. — E. Fauré-Fremiet. Neppi (Valeria). — Sfir les anomalies des méduses Irène et Tima. — L'au- teur étudie les anomalies qu'il a observées dans la baie de Trieste, sans d'ail- leurs en rechercher les causes, bien qu'il lui semble vraisemblable d'attribuer celles-ci à des traumatismes. Les variations portent sur le nombre des ca- naux radiaires (réduction ou multiplication, bifurcation ou réunion), la forme de l'estomac et des organes annexes, la longueur du manubrium. Plusieurs catégories de ces anomalies pouvant exister sur la même Méduse. L'auteur se demande si certaines de ces anomalies ne sont pas corrélatives. Cela peut être ; ainsi, il existerait un rapport entre le nombre des canaux radiaires d'un côté, des languettes et des poches stomacales de l'autre. De même, la posi- tion anormale des canaux radiaires s'accompagne souvent de leur bifurca- tion. Dans certains types il semble se produire des phénomènes de régulation tendant à rétablir la symétrie habituelle de ces Méduses. Chose curieuse, l'étude d'autres genres de Méduses ne révéla pas une aussi abondante richesse de malformations. — Dubuisson. VI. - LA TÉRATOGEXESE. 113 h) Tur (Jan). — Snrle rapport entre les dimensions du corps embryonnaire et celles de lamasse vitelline[\\. — L'auteur a observé un œuf nain de Lézard {Lacerla muralis) n'ayant qu'une masse vitelline deux fois plus petite que celle d'un œuf normal et n'offrant pour l'accroissement de son embryon et la formation du sac vitellin que les 2/3 de la surface normale. Malgré cela, l'embryon s'est constitué avec les dimensions normales, son blastoderme recouvrant les 2/3 de la surface vitelline à un moment où dans l'œuf normal la 12 seulement est recouverte. Mais la masse du vitellus ne fournissant pas de matériaux nutritifs suffisants, l'auteur suppose que le développement était nécessairement destiné à s'arrêter (l'embryon a été fixé, ainsi que l'embryon normal témoin, au stade où la corde dorsale commence à se des- siner). — M. GOLDSMITH. Alten (Hermann von). — Observations critiques et vues nouvelles sur les Tliylles. — Après un aperçu historique, l'auteur examine successivement la membrane des thylles, leur forme, leur naissance, leur contenu, leur crois- sance, leur fréquence, enfin leur fonction. Il admet que les causes de la for- mation des thylles résident surtout dans des variations de tension, particu- lièrement à la suite de la sclérification du parenchyme ligneux et la cessation de conduction d'eau dans le vieux bois, comme le pense Winkler. Mais dans les jeunes vaisseaux elle serait due à une pression négative gazeuse élevée anormalement par une transpiration accrue. Les thylles, en diminuant la largeur des vaisseaux, augmentent la capil- larité. Ce sont des appareils d'ascension pour l'eau. La fonction des vaisseaux serait ainsi prolongée. Les blessures ont une action accélératrice sur la pro- duction des thylles et peuvent provoquer leur apparition chez des plantes qui, habituellement, n'en possèdent pas. — M. Gard. Lehmann (Ernst). — Sur les races du groupe Veronica agrestis. — De plusieurs observations sur Veronica agrestis l'auteur tire les conclusions suivantes. Dans ces plantes il y a une grande quantité de formes tératolo- giques héréditaires, groupées quelquefois en petites unités systématiques ; comme par exemple une sous-espèce de V. Tourneforli. Cette multiplicité de formes repose tant sur des différences quantitatives que qualitatives. Ainsi, on trouve dans les races étudiées la pentasépalie, diverses anomalies du calice, la pluricarpellie, la tricotylie, la syncotylie, la fasciation, etc. En plus de ces anomalies héréditaires, on peut constater dans ces plantes un grand nombre d'anomalies non héréditaires, sous la dépendance de di- verses influences extérieures. L'apparition d'une anomalie héréditaire dans un individu n'est pas seulement liée à une nourriture abondante ou faible, mais aussi à d'autres influences inconnues. — A. Gallardo. b) Migliorato (E.). — Anomalies florales et des fruits d'espèces variées d'Eucalyptus. — M. décrit ici des synanthies, des poliméries de fruits, des syncarpies, des adhésions de fruits et de fleurs à' Eucalyptus, avec nom- breux dessins. — M. Boubier. Gortesi (F.). — Observations lèratologiques. — G. décrit brièvement quel- ques cas tératologiques. — Digitaria sanguinalis Scop. : inflorescence avec prolifération d'une partie des épillets; Ophrys aranifera Hud. : anomalie flo- rale (double gymnostème); Reseda lutea ; virescence ; Plantago major : cau- lescence d'une plante normalement acaule; de même pour P. lanceolata; Catananche cœrulea L. : torsion de la tige; Cichorium Intybus : symphyse l'année biologique, XIV. 1909. 8 114 L'ANXEE BIOLOGIQUE. de la feuille; Crépis vesicaria L. : fasciation totale de la tige. — M. Bou- BIER. a) Migliorato (E.). — Epiascidies apicales foliaires de Smilax aspera L. — Les feuilles d'une plante de Smilax aspera, conformées en ascidies, don- naient à cette plante une physionomie d'insectivore. M. nomme ces ascidies epiascidies apicales foliaires, parce qu'elles se développent à l'extrémité de la feuille et présentent tous les degrés de complication et d'évolution. M. admet que les causes qui déterminent la formation de ces ascidies sont les pressions exercées sur la feuille en formation, la préfoliation étant pliée chez Smilax. Quand les pressions sont assez fortes, il se produit l'anastomose complète des marges, tandis qu'il n'y a que soudure de celles-ci, quand la pression n'est pas si forte. — M. Boubier. o) Cas tératologiques remarquables. Peter (Karl). — Une monstruosih' d'tine larve de Phallusia mamillata. — L'auteur a observé une larve sans tête; la partie postérieure du corps était complète, sans aucune différence avec une larve normale. Pour expliquer une pareille anomalie l'auteur recherche sur les figures de CoiNklin de quelle partie provient la région céphalique. 11 ne s'agit pas ici de la dispa- rition d'un blastomère en cours de développement, mais de l'absence de certaines substances organo-formatives dans l'œuf qui était d'ailleurs plus petit que les œufs normaux. 11 y a là une conformation de la théorie de la mosaïque de Roux. — Dubuisson. Léon (N.). — Sur une malformation de Dipylidium caninum. — Jusqu'à présent on n'a pas décrit des proglottis, pénétrés chez Dipylidium, alors que celte malformation est assez fréquente chez les Tœnia et les Bothriocephalus. L'auteur a rencontré un cas semblable chez un Dipylidium trouvé dans l'in- testin grêle d'un chien. La malformation n'était pas située sur la ligne mé- diane, comme dans les cas connus, mais dans la région où sont situés les utérus. Et comme les utérus sont groupés par paires, les malformations l'é- taient aussi. On comprend dès lors la disposition rencontrée dans les cas connus, car chez les Tœnia, les utérus se trouvent dans la région médiane et de même les rosettes utérines se trouvent dans une position semblable chez les Bothriocephales. Nous en conclurons que la malformation est en relation étroite avec les utérus et qu'elle est due à un développement exces- sif de cet organe. — Dubuisson. Benson (M.). — Bolrychium lunaria avec deux lobes fertiles. — B. a trouvé sur une moraine à Arolla (canton du Valais, en Suisse) un spécimen de Bolrychium lunaria avec deux lobes fertiles de la fronde. C'est probable- ment le seul cas cité jusqu'ici de ce fait. Or cette anomalie est l'analogue de la condition normale d'Ophioylossicm palmatum. — M. Boubier. CHAPITRE VII I^a Régénération Bliinck (H.). — RegeneratiottsversHche an Dyliscus imirqinaUs. (Zool. Anz.. XXXIV, 172-180, 3 fig.) ■ [129 Bordage (E.). — Mutation et régénéraiion hypotypique chez certains Atyides. (Bull. se. France et Belgique, XLIIl,93-ri2, 7 fig.) [Voir ch. XVII a) Ghild (G. M.). — Factors of Form Régulation in Harenactis attenuata. I. Wound reaction and restitution in gênerai and the régional factors in oral restitution. (Journ. exper. Zool., VI, 471-506, 24 fig.) [132 b) The régulation of mutilatedprimordia in Tnljularia.{kYc\\. Entw.- Mech., XXVII, 106-118, 20 fig.) [133 a) Dawydoff (C). — Sur la régénération de l'extrémité postérieure chez les Némertiens. (Bull. Acad. iinp. Se. St-Pétersbourg, 301-311, 12 fig.) [121 b) — — Beobachtungen ûber den Regenerationprozess bei den Enteropneits- ten. (Zeitschrift wissensch. Zool., XCIII, 237-305, 23 fig., 4 pi.) [129 Drzewina (A..). — Quelques observations sur l'autotomie des Crustacés. iBull. Soc. Scient. Arcachon, XII, 1-14.) [131 Gràper (Lud^wig). — Ueber eine dreischwdnzige Eideckse mit sieben Schwanzskeielen. (Arch. Entw. Mech., XXVII, 640-652, 1. pi.) [130 a) Gravier(Gh.). — Sur la régénéraiion des antennes chez le Palœmon olfersi Wiegmann. (Ann. Se. nat. Zool. [9], IX, 123-127, 2 fig.) [12 b) Sur la régénération de la partie antérieure du corps chez le Chéto- ptère. (C. R. Ac. Se., CXLVIII, 365-367.) [Analysé avec le'suivant c) Contribution à l'étude de la régénération de la partie antérieure du corps chez les Annélides polychètes. (Ann. Se. nat. Zool. [9], IX, 129-155, 3 fig.) [122 Harms (W.). — Versnche ilber Reschleunigung der Régénération durch aktive Rewegung. (Zool. Anz., XXXIV, 374-379, 6 fig.) [130 Meisenheimer (J.). — Die F lûgelre génération bei Schmetlerlingen. (Ver- liandl. deutseh. zool. Gesellsch., 174-182, 2 fig., l pi.) [128 Michel (Aug.). — Régénération chez les Syllidiens, spécialement régénéra- tion céphalique et poste éphalique, et régénération caudale en un écusson germinal persistant. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1782-1787.) [123 Morgan (T. H.). — The dynamic factor in Régénération. (Biolog. Bull., XVI, 265-276.) [116 a) Morgulis (S.). — Contributions to the physiology of régénération. I. Ex- periments on Podarke obscura. (Journ. exp. Zool., VII, 595-642, 7 fig.) [119 116 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Morgulis (S.)- — Régénération in the Brittle-Star Ophiocoma pumila wilh référence to the influence of the nervous System. (Proc. Amer. Acad. A. and Se, XLIV, 655-659, 1 fig., 1 pi.) [120 c) — — Contribution to the Physiology of Régénération. II. Experiments on Lumbriculm. (Arch. Entw.-Mech., XXVIII, 396-439, 3 diagr., 1 1 tables.) [124 Morse (M.). — The aiUotomy of the hydranlh of Tubularia. (Biol. BulL, • XVI, 172-182, 2 fig.) [130 Oxner (Mieczyslaw). — Sur deux modes différents de régénération chez IJneus ruber {MûlL). (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1424-1426.) [122 Piéron (H.). — Le problème de Vautotomie. (Bull. Scient. France Belgique, XLII, 185-246.) [Excellente revue des cas dautotomie, de leur mécanisme physiologique et de leur signification. — L. Cuénot Przibram (Hans). — Aufzucht, Farbwechsel und Régénération der Gottes- anbetterinen {Mantidœ). III. Temperatur- und Vererbimgsversuche. (Arch. Entw.-Mech., XXVIll, 561-628, 3 pi.) ^ [126 Rand (H. "W.). — Wound réparation and polarily in tentacles of Actinians. (Journ. e.xp. ZooL, VII, 189-238, 2 pi.) [117 Steinmann (P.). — Zur Pohjpharyngie der Planarien. (Zool. Anz., XXXV, 161-165, 2 fig.) [126 Stevens (N. M.). — Notes on Régénération in Planaria simplicissima and Planaria morgani. (Arch. Entw.-Mech., XXVll, 610-621, 26 fig.) [126 Stockard (Ch. R.). — Studies of tissue growth. II. Functional activity, form régulation, level of the eut, and degree of injury as factors in deter- mining the rate of régénération. The reaction of regenerating tissue in the old body. (Journ. exp. Zool., VI, 433-469, 8 fig., 1 pi.) [131 Torelle (E.). — Régénération in Ilolothuria. (Zool. Anz., XXXV, 15-22.) [120 "Weber (A.). — Recherches sur la régénération de la tête chez les larves de Discoglossus pictus. (C. R. Ass. Anat., Nancy, 18-20.) [129 Weber (E. J.) und Goldschmidt (W.). — Régénération der Schnabels bei den Hausgans {Anser cinereus) und bei der Ilausente {Anas boschas). (Arch. Entw.-Mech., XXVIII, 661-677, 1 fig., 1 pi.) [130 "Wilhelmi (J.). — Zur Régénération und Polypharyngie der Tricladen. (Zool. Anz., XXXIV, 673-677.) [125 Zielinska (Janina). — Ueber Régénéra lionsvorgànge bei Lumbriciden. Régénération des Hinterendes. (Jenaische Zeitschrift, XLIV, 467-526, 5 pi., 3 fig.) [123 \o\T chap. XIX, 1° pour la régénération du système nerveux. Morgan (T. H.). — Le facteur dynamique dans la régénération. — Le fac- teur dynamique dans la régénération n'est pas principalement la cause des mouvements physiologiques de lanimal ou de ses parties ; en effet, les nou- velles parties se développent souvent dans des conditions où le mouvement VII. — LA REGENERATION. 117 est absent. C'est ce que montrent en particulier les expériences de Zeleny et de Stockard sur la méduse Cassiope (V. Année biologique, 1908, p. 124). On a proposé deux explications pour expliquer que chez Tubulariale déve- loppement de l'hydranthe oral empêche celui de l'hydranthe basai : a) l'hy- dranthe oral peut épuiser quelques substances nécessaires à la formation d'un hydranthe basai; b) l'hydranthe oral peut produire quelques substances qui empêchent le développement des autres hydranthes. Donc l'inhibition dure autant qu'un hydranthe est présent ou se développe : mais ces explica- tions sont en désaccord avec le fait que de courts segments développent simultanément des hydranthes à leurs deux extrémités. L'interprétation de ce fait semble être que la tendance à produire des hydranthes à la fois à l'extrémité basale et.orale est plus forte près de l'extrémité distale et décroît basalement. Dans les courts segments, la sensibilité des deux extrémités à ces influences qui provoquent le développement de l'hydranthe est si grande que les deux extrémités se développent simultanément ou à peu près, ici l'extrémité orale n'a pas le temps d'acquérir une avance suffisante sur la basale pour arrêter son développement, comme cela arrive dans les seg- ments plus grands. 11 est probable que l'influence empêchant le développement basai e«t non seulement le développement oral, mais un facteur de direction présent à tout moment dans la tige. Ce facteur est appelé polarité et l'on est conduit à considérer la substance vivante comme possédant un certain principe for- mateur qui a pour ainsi dire un sens de direction. Certaines de ses manifes- tations sont évidentes chez Tiibularia et l'un de ses modes d'action le plus frappant est l'inhibition de la formation de l'hydranthe basai ; de plus l'on sait que si le développement oral est supprimé en liant cette extrémité, le développement basai est accéléré. Le mot de polarité est aussi utilisé par ceux qui étudient l'embryologie. La polarité est un rapport entre les parties et dirige les séries de change- ments que nous appelons développement. Les inclusions du protoplasma ne sont pas les causes fondamentales des processus formateurs. La contractilité et l'irritabilité jouent aussi un rôle très important dans le développement embryonnaire et dans la régénération. La polarité implique différence dans une seule direction ; or, ceux qui ont étudié la régénération savent que le même facteur est présent dans les trois dimensions de l'espace; la polarité est alors une partie du problème et il semble qu'on doive lui substituer le terme de stéréométrie. La stéréométrie présente un côté dynamique, car elle est le résultat de facteurs molécu- laires, qui déterminent les rapports des parties les unes avec les autres. — A. BlLL.\RD. Rand (H. "W.), — Cicatrisation et polarité des tentacules d'Actinies. — L'auteur opérait sur deux Actinies, l'une le Condylactis passiflora et l'autre une espèce du genre Aiptasia. Il sectionnait un tentacule vers son milieu, ce qui avait pour effet de faire rétracter le moignon, puis les tentacules voisins ; en outre le disque au point correspondant se creusait d'une invagination dont le centre était le tentacule coupé. Quelque temps après les tentacules s'al- longeaient de nouveau ; le tentacule sectionné se montrait alors clos à son extrémité, qui était terminée par une partie hémisphérique surmontée d'un mamelon. Cette fermeture du tentacule n'est pas forcément permanente et quand le tentacule est contracté on aperçoit le mamelon percé d'un assez large pore. Lorsque le tentacule est coupé plus près de la base, les contrac- tions qui s'ensuivent sont beaucoup plus^ marquées et persistent plus long- 118 L'ANxNEE BIOLOGIQUE. temps; plus le tentacule est coupé près de son sommet, plus la contraction est faible et sa durée aussi ; on peut voir ainsi facilement le processus de la fermeture ; les bords de la section se courbent vers l'intérieur et diminuent le diamètre de Touverture, puis quand le tentacule commence à s'étendre, le mamelon est fermé par un épaississement graduel de la paroi autour de l'ouverture. Habituellement le mamelon diminue de taille progressivement et le second jour il a complètement disparu, l'extrémité du tentacule est alors hémisphérique. Dans des cas exceptionnels l'extrémité coupée se fer- mait sans la formation d'un mamelon et le tissu au centre était simplement quelque peu épaissi. Quand on sectionne un tentacule à la base, puis aussitôt après vers le mi- lieu de sa longueur, on peut aussi obtenir la fermeture de l'extrémité dis- taie coupée et la formation d'un mamelon, mais il faut alors introduire dans le tentacule de l'eau sous une faible pression; l'auteur employait pour cela un tube de verre effilé qui communiquait avec un petit entonnoir par un tube de caoutchouc ; le tentacule était lié sur la pointe effilée et l'entonnoir pouvait être levé plus ou moins haut. L'auteur admet que la fermeture initiale, accompagnée habituellement par la formation d'un mamelon, dépend principalement de la contraction défibres musculaires circulaires, car en premier lieu la réaction de fermeture peut suivre la section presque instantanément et c'est quand elle est localisée au sommet du tentacule que la réaction est la plus prompte. Cette rapidité de fermeture est incompatible avec l'hypothèse que le phénomène dépend de mouvements amiboïdes ou de variation dans la croissance. En second lieu la nature des tissus dans le mamelon et autour de sa base est la même que dans un tentacule sain, f^nfin le fait que le mamelon peut apparaître et dis- paraître dans le cours des contractions et extensions indique clairement la nature musculaire du phénomène. Dans la fermeture du tentacule il n'y a pas production de nouveau tissu et c'est du tissu ancien qui finalement ferme la section en se disposant d'une façon différente qu'auparavant, la fermeture est complète et il n'y a pas de pore terminal comme dans un tentacule normal. Si l'on compare ce qui se passe chez l'Hydre quand on coupe son corps en deux on peut remarquer une grande similitude ; en effet, il y a dans les deux cas une inflexion de la paroi du corps vers le dedans et la fermeture se produit finalement par un nouvel arrangement des anciens tissus, mais il y a un trait qui est particulier aux Actinies, c'est la fermeture musculaire temporaire. Il y a avantage pour l'organisme à fermer rapidement l'extrémité d'un tentacule coupé, sans quoi la totalité du fluide gastro-vasculaire pourrait s'é- chapper ; la diminution de pression interne conduirait à un trouble plus ou moins sérieux de l'organisme entier. L'auteur considère qu'il existe dans la réparation de ces tentacules deux phénomènes totalement diff'érents. La fermeture tissulaire de la blessure est due à certaines propriétés fondamentales des éléments des deux couches primaires du corps des Métazoaires, propriétés auxquelles ces organismes doivent leur origine et leur existence. Dans la fermeture musculaire de la blessure nous avons une sorte d'activité plus étroite et plus hautement spé- cialisée. Le comportement est différent à l'extrémité proximale ; les bords de la sec- tion se replient légèrement vers l'intérieur; cette inflexion devient de plus en plus marquée et les parois de l'extrémité proximale montrent des plis ou , des rides, ce qui n'existe pas à l'extrémité distale qui reste lisse ; le ride- VIL — LA REGENERATION. 119 ment est plus grand quand la section proximale est située plus près de la base; l'extrémité proximale ne devient jamais close. La polarité se manifeste aussi dans les réactions du tentacule à des stimuli tactiles, car la région située" proximalement au point d'application du stimulus se contracte considérablement tandis que la portion distale se contracte peu ou pas du tout : ce fait est en accord avec celui que le moi- gnon du tentacule se contracte plus que la partie qui est détachée; le com- portement des tentacules d'Actinies est d'une façon frappante semblable à celui des Vers comme il a été observé par Norman. L'auteur se demande s'il y a une signification dans le fait que les sections proximale et distale affectent différentes formes et il admet que la section dis- tale tend à prendre la forme et la condition du sommet d'un tentacule nor- mal. Le comportement de l'extrémité proximale n'est pas incompatible avec cette vue. La condition normale de l'extrémité proximale est le rattache- ment à une structure semblable à ce qui existait avant la section. Manifes- tement le fragment ne peut en aucune façon regagner cette condition nor- male, excepté en régénérant une nouvelle Actinie à l'extrémité proximale- ce qui est impossible; les tissus, pour ainsi dire, font quelque tentative de fermer la section, mais elle est sans succès en l'absence de l'action muscu- laire. — Armand Billard. a) Morgulis (S. ). — Contribution à la physiologie de la régénération. I. Ex- périences sur Podarke obscura. — Les expériences ont été entreprises dans le but de montrer que la régénération d'un organe ou d'une portion d'un organisme est fonction de l'organisme entier, plutôt que de la surface blessée seule. 11 est préférable de faire détacher les segments par l'Annélide elle- même en appuyant doucement avec la lame d'un scalpel près de la région où l'on désire la séparation ; par une contraction vigoureuse l'Annélide se li- bère en abandonnant le nombre de segments voulus. La régénération est seulement postérieure et jamais le Podarke ne régénère une nouvelle tête. La rapidité de la régénération est d'autant plus grande que la section est plus rapprochée de l'extrémité antérieure. Dans la régénération on distingue certaines phases quel que soit le niveau de la section : il s'écoule toujours un certain temps pendant lequel il ne se forme aucun tissu ; ce temps est variable avec les individus et les conditions ; cette phase est suivie par une période de formation rapide de nouveaux segments; à partir de ce moment la rapidité de la régénération va constamment en diminuant jusqu'à ce que le proces- sus s'arrête. La phase pendant laquelle il n'y a pas de régénération est tou- jours plus longue quand les vers sont coupés près de l'extrémité postérieure ([ue quand ils le sont près de la tête; de plus le nombre de segments régé- nérés durant une période quelconque donnée reste toujours plus petit dans le premier cas que dans lé second pendant toute la durée de la régénération. La différence de vitesse de la régénération à différents niveaux est ainsi une différence continue et ne se manifeste pas à une phase particulière du pro- cessus. La période pendant laquelle de nouveaux segments apparaissent rapide- ment coïncide avec une période de croissance lente des segments régénérés existant déjà et inversement. Après une seconde opération, le Podarke se régénère avec plus de lenteur qu'après la première opération. Cette diminu- tion du processus est spécialement bien marquée pendant les premiers jours qui suivent l'opération, mais au bout d'un certain temps le ver peut de nou- veau se régénérer avec la rapidité normale. Une nourriture abondante est favorable, les vers qui sont nourris régénèrent plus de segments et de plus 120 L'ANNEE BIOLOGIQUE. longues queues que les vers qui ne le sont pas. La rapidité de la régénéra- tion peut être modifiée artificiellement en soumettant les vers à l'influence de substances organiques variées qui produisent soit un effet stimulant ou déprimant sur leur substance protoplasmique. Les solutions faites d'alcool diminuent la rapidité de la régénération, au contraire les solutions faibles l'augmentent, ce qui est d'accord avec ce fait, d'ailleurs connu, que les doses faibles d'alcool accroissent l'activité du protoplasme. Le chlorétone re- tarde toujours la régénération ; il en est de même du sulfate d'atropine. Pour la digitaline avec des concentrations plus faibles que la limite probable de toxicité (1 : 800.000) il y a retard tandis que des solutions moins concentrées de cet alcolo'ide agissent comme stimulant ; les solutions encore plus diluées n'ont aucun effet. Le sulfate de strychnine provoque toujours un retard; le chlorhydrate de pilocarpine agit comme la digitaline. La dilution de l'eau de mer jusqu'à 80 % de sa concentration normale ne produit aucun effet; au- dessous de 75 ^, il y a retard dans la régénération ; une dilution de 50 % est très dommageable aux vers. Le chlorure de magnésium produit un effet défa- vorable ou favorable ; le premier cas se présente lorsqu'il y a pour cent plus de 5 cm3 d'une solution moléculaire et le second avec des quantités plus petites (5cm'^ de TT ). — A. Billard. b) Morgulis (S.). — Régénération de l'Ophiure Ophiocoma pumila et Vin- fluence du système nerveux. — M. détruisait une petite portion du nerf radial de façon à supprimer sa connection avec l'anneau nerveux aussi près que possible du disque; les bras ainsi lésés étaient paralysés; puis il coupait le bras vers le milieu de sa longueur et en faisait autant à un bras dont le nerf était intact; ce dernier bras se régénérait normalement, tandis que le pre- mier ne formait qu'un petit moignon qui pouvait passer inaperçu. Dans cer- tains cas, la lésion du nerf entraînait l'autotomie du bras, mais le bras ne repoussait pas. M. ne reconnut pas de différence entre la rapidité de régénération des bras coupés en leur milieu et ceux coupés à leur base; mais si, d'autre part, on compare ceux qui sont coupés, soit à la base, soit au milieu et ceux qui sont sectionnés près du sommet, la différence dans les vitesses de régénéra- tion devient très frappante; la partie régénérée est plus courte, au bout du même temps, dans les bras dont l'extrémité seule a été enlevée. La rapidité de régénération est la même dans les individus qui ont 4 et 5 bras enlevés et chez ceux ([ui n'en ont que 1 à 3 supprimés. La règle de Zeleny, d'après laquelle la rapidité de la régénération croîtrait avec le nombre de bras enlevés, est donc en défaut. — A. Billard. Torelle (E.). — Régénération chez- les Holothuries. — Les parties du corps des espèces appartenant à la famille Dendrochirota régénèrent plus rapide- ment que dans les familles des Synaptidés et des Aspidochirotés. Les parties du corps postérieures à la lanterne régénèrent plus rapidement que la région contenant la lanterne. Les animaux divisés longitudinalement ne survivent pas à l'opération. Les animaux dont la paroi du corps est ouverte de l'extrémité orale à l'extrémité aborale reforment de nouveaux tissus pour cicatriser la blessure et remplacent les parties manquantes par suite de l'opération. La destruction d'un radius est une lésion plus importante chez Ciicumaria grubi que celle d'un interradius. Mais il n'est pas certain que cela dépende "de la destruction d'un fragment du nerf ou du muscle radial. VII. - LA RÉGÉNÉRATION. 121 L'intestin régénère soit à partir du cloaque, soit à partir de l'ancienne région intestinale voisine du cloaque. La nouvelle lanterne est formée par une pro- lifération du matériel composant la paroi du corps. Des bourgeons croissant des anciens nerfs radiaux vers la lanterne forment finalement l'anneau ner- veux. — DUBUISSON. a) Dawydoff (C.i. — Sur la règénérationde l'extrémité postérieure chez les Xémertiens. — La régénération de l'extrémité postérieure du corps de Cerc- bratuhis se fait très bien quel que soit le point où a lieu l'amputation, même quand la section est faite immédiatement en arrière de la bouche, le petit segment régénère alors tout le corps. Le bourgeon régénérateur est de dia- mètre plus faible que le corps et il est peu pigmenté. La rapidité de la régé- nération dépend de la température, du mode d'amputation, de l'âge du ver, des dimensions de la portion coupée. Un segment comprenant la tète, régé- nère plus vite qu'un segment sans tête, et il est probable que la rapidité de la régénération est due à la présence des ganglions cérébroïdes. La partie régénérée croît toujours perpendiculairement au plan de l'amputation et l'auteur a obtenu des Némertiens dont l'extrémité caudale faisait avec la partie antérieure du corps un angle de près de 90°. La partie céphalique régénère très lentement et le bourgeon régénérateur ne se forme pas; tout le phénomène se réduit au morphallaxis, c'est-à-dire à la transformation de la région antérieure du segment en tête.* Tous les organes peuvent être régénérés sauf les gonades. D. signale l'in- térêt théorique de la régénération de la petite queue; elle apparaît assez tôt après l'amputation immédiatement au-dessous de l'anus. Dans la régénération de la trompe on peut envisager deux cas : le premier où la trompe est enlevée tout à fait par l'amputation ; le second où la partie antérieure de la trompe est conservée. Dans le premier cas, la marche de la différenciation est, en principe, la même que pendant l'ontogénie : l'ébauche ectodermique se forme aux dépens des éléments ectodermiques de l'extrémité distale du rhynchoda^^um ; cette ébauche de la trompe est soit un cœcum creux, soit un cordon cellulaire plein qui se creuse plus tard. Cette ébauche croit le long du corps ; elle entraîne la paroi de la gaine de la trompe qui la recouvre extérieurement et forme l'endothélium. Cet endothélium donne naissance à la plus grande partie de la musculature qui se partage en deux : une couche extérieure (muscles longitudinaux), une couche intérieure mince (muscles circulaires). De bonne heure la trompe est attachée par son extré- mité distale à la paroi de la gaine de la trompe dont l'endothélium se fu- sionne avec celui de la trompe; cette partie fusionnée donnerais muscle ré- tracteur de la trompe. Dans le cas où une portion de la trompe est restée dans le segment du Ver la régénération de la trompe se fait par l'accroissement des tissus de la partie conservée de la trompe. Dans la régénération, l'intestin est formé par l'accroissement des parois de l'ancien intestin resté dans le segment. Si l'amputation a été faite dans la région de l'intestin moyen, l'intestin régénéré ne diffère presque pas histo- logiquement de l'ancien. Dans le cas où la section est faite à travers le sto- modaeum, celui-ci ne régénère pas et il donne naissance directement à l'épithélium de .l'intestin moyen. L'anus apparaît par simple déchirure de l'intestin moyen au-dessus de la queue; l'ectoderme ne prend jamais part à la régénération de l'intestin postérieur ; il ne se forme donc pas de procto- dcEum. Le parenchyme prend naissance par pénétration dans le bourgeon régé- 122 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. nérateur des éléments des couches musculaires et du parenchyme redevenus embryonnaires; cette masse mésenchymateuse devient par différenciation la nouvelle musculature et le nouveau parenchyme. La couche sous-épithéliale se forme par l'accroissement de l'ancien cutis et à l'aide des éléments du nouvel ectoderme de la partie régénérée. Les troncs nerveux latéraux naissent par l'accroissement des troncs cor- respondants de la partie antérieure du ver ; les cellules ganglionnaires ne se forment pas aux dépens dumésenchyme(HuBRECHT),mais l'examen de l'extré- mité postérieure de chaque tronc nerveux amène la conviction que l'ecto- derme de la partie en voie de régénération prend part à la formation du système nerveux. En effet, les troncs nerveux latéraux se trouvent dans l'ec- toderme même et ils s'ea séparent à mesure que la partie régénérée s'accroit et que les extrémités postérieures des nerfs se différencient. — Armand Billard. Oxner (M.). — Sur deux modes de régénération chez Lineus ruber {Mïill.). — La variété rouge brunâtre de Lineus ruber présente deux formes qui, à part les différences relatives de longueur et largeur, ne montrent pas de différences dans les caractères morphologiques ; les différences sont d'ordre physiologique et d'ordre biologique. En effet: 1° la forme A excitée avec une aiguille se contracte fortement en devenant un peu plus large, ce qui est dû à la contraction des muscles longitudinaux, les muscles circulaires étant relâchés ; la forme B excitée s'enroule en spirale et cet enroulement a pour cause la contraction des deux musculatures longitudinale et circulaire. 2° Ces deux formes ne se comportent pas de la même façon au point de vue de la régénération. En faisant une coupe entre le cerveau et les organes cérébraux, aucune tête ne régénère les parties postérieures; mais les par- ties postérieures régénèrent complètement la tête au bout de 2 à 3 mois pour la forme A et de 10 à 20 jours seulement pour la forme B. Si la coupe trans- versale est faite entre les organes cérébraux et l'intestin stomacal, toutes les têtes régénèrent les parties postérieures au bout de 1 â 2 mois ; dans la forme A les parties postérieures n'ont pas régénéré, au bout de 4 à 5 mois, les têtes qui se sont formées en 10 à 20 jours chez les formes B. Si on tranche l'animal en 4-8 morceaux, chez la forme B, on trouve autant d'individus qu'il y avait de tranches, et chez la forme A presque aucune régénération ne se produit dans les tranches privées du cerveau. — Armand Billard. b-c) Gravier (Ch.). — Contribution à l'étude de la régénération de lapartie antérieure du corps chez les Annéiides Polychétes. — Après avoir passé en revue les divers cas de régénération de la partie antérieure des Polychétes étudiés par les auteurs, G. donne les résultats de ses observations sur la ré- génération duChœtopterus variopedatus etdu Marphysa sanguinea. Les Ché- toptères s'autotomisent très facilement, lorsqu'on les saisit par la partie anté- rieure du corps ou lorsqu'on les excite assez fortement; la rupture se fait entre le premier et le second segment de la région moyenne, sans qu'on aperçoive aucun caractère externe ni interne qui décèle ce point de moindre résistance. Le tronçon antérieur peut reproduire tout le reste et ce fait est connu, quant au tronçon postérieur la question est discutée ; or G. a observé un Chétoptère portant en avant un bourgeon de régénération très net, où la région antérieure est déjâ»bien ébauchée. La régénération ne pa- raît pas s'être faite d'une manière régulière : les deux antennes sont très inégales, certains mamelons sétigères (dont le nombre est de 12) sont moins développés que les autres; le premier segment de la région moyenne du VII. - LA REGENERATION. 123 corps est rudimentaire et de très légers bourrelets transversaux marquent l'emplacement futur delà première ventouse ventrale; les rames dorsales de ce segment n'ont encore que des dimensions restreintes. Cette observation montre que les deux segments d'un Chétoptère qui s'autotomise peuvent reconstituer les parties manquantes et donner naissance à un individu nor- mal. L'exemplaire de Marphyse observé montrait à la fois des segments de régénération en avant et en arrière ; en avant, on en comptait une dizaine et en arrière une cinquantaine, la régénération s'était effectuée plus rapide- ment en arrière qu'en avant. — Armand Billard. Michel (Aug.). — Jîégéw'raUon chez les Si/llidiens, spécialement régéné- ralion céphulique et postcéphalique, et régénération caudale en écusson ger- minal jiersislant. — M. confirme sur diverses espèces de Syllidiens leur grande facilité de régénération : céphalique (et assez complète) générale dans ce groupe, ou à la fois céphalique et caudale, plus encore avec stoloni- sation simultanée. — Il cite deux cas d'un bourgeon caudal resté à l'état d'écusson ventral, pourvu de segments et d'appendices, par suite d'une dé- vagination de l'intestin qui avait rendu trop difficile l'extension complète de l'ébauche ventrale jusqu'à la face dorsale. — Aug. Michel. Zielinska ( Janina). — Processus de régénération caudale chez les Lom- bricides. — Z. confirme la supériorité de Eisenia fœtida pour le pouvoir régénérateur et la possibilité de régénérations successives. — Pour le début de la réparation Z. confirme (avec Michel, contre Rievel) la soudure des parois du corps et de l'intestin avec persistance de l'anus, infirmant la fer- meture de l'intestin. La plaie est obturée par des lymphocytes; la contrac- tion des vaisseaux et l'accumulation des hémocytes arrêtent l'écoulement de sang. — Les derniers anneaux subissent une involution pour une sorte de régulation par rajeunissement : notamment la couche musculaire longitudi- nale se résout partiellement en fragments que viennent phagocyter les lym- phocytes immigrés. — La multiplication cellulaire, Z. le confirme, ne se fait pas par mitose avant la réunion des deux parois ; après, il y aurait de.s mitoses aussi dans l'épithélium intestinal. — Z. se range avec les auteurs qui, pour l'origine des grandes cellules régénératrices, destinées à se substi- tuer de plus en plus aux autres éléments cicatriciels, attachent, à côté de l'épiderme, une importance notable aussi aux muscles et peut-être à l'épi- thélium intestinal (avec Hescheler, Râbes; contre Michel, Rand). — Sur l'origine (ectoderme ou mésoderme) respective, d'une part de celles de ces cellules qui en se multipliant se disposent en bandes mésodermiques, bien distinctes, comme dans l'ontogénie, sauf pour la poussée au point de contact de l'épiderme et de l'épithélium intestinal, et d'autre part de celles qui res- tent éparses en mésenchyme,Z. ne peut départager les opinions variées des auteurs. — Z. retrouve les 4 rangées, d'origine ectodermique, mais bientôt distinctes de l'épiderme, déjà mentionnées, outre l'embryon des Oligochètes, dans le bourgeon des Limicoles, mais sans pouvoir découvrir leur origine : il n'y a pas de téloblastes. Quant au sort de ces rangées, en dehors de l'in- terne confirmée une fois de plus comme neurale, Z. n'a pu préciser leur transformation en néphrides et soies (opinions variées des auteurs). — C'est bien d'un mésoderme primaire, né de l'ectoderme par migration cellulaire (avec Michel), que dérive la musculature annulaire du corps, et non d'une prétendue fusion de rangées externes (contre Bergh); de même pour la musculature annulaire de l'intestin par l'intermédiaire du mésenchyme. — 124 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Les bandes mésodermiques se mètamèrisent en sacs coelomiques par la dis- position transversale de leurs cellules et leur dissociation ultérieure (en partie avec Michel) et non par la pénétration d'éléments ectodermiques myoblastiques (contre Meyer, en partie contre Michel). Ce mésoderme se- condaire donne, outre l'épithélium péritonéal, la musculature longitudinale du corps et de l'intestin, celle des dissépiments et mésentères, les parois vasculaires et probablement les globules sanguins. • — La musculahire, à part les muscles annulaires, dériverait donc du mésoderme secondaire, n'appa- raissant dans une région qu'une fois celle-ci atteinte par les sacs coelomiques (contre Michel qui est pour une origine surtout ectodermique) ; il en est notamment ainsi pour les faisceaux primitifs ventraux (avec Bergh, contre Vejdovsky), et pour la musculature des dissépiments il n'y a aucune émi- gration épidermique en myoblastes (contre Meyer, Michel), mais par contre il y a multiplication des éléments de la somatopleure. Z. n'a pu préciser l'origine des cases musculaires, mais voit la somatopleure rester simple (contre Bergh, Vejdovsky), seulement soulevée par places, peut-être par plissement (avec Rohde). — Les cavités sanguines ne proviennent pas du creusement d'ébauches solides (contre Kowalevsky, Vejdovsky), mais de la régularisation des lacunes du mésenchyme refoulé par les sacs coelomiques (avec Wilson, Michel). Notamment l'ébauche double du futur vaisseau dorsal provient d'un anneau périanal de ces lacunes, où le courant s'établit de l'ancien vaisseau ventral à l'ancien vaisseau dorsal, anneau ensuite rabattu longitudinalement parla prédominance de l'accroissement ventral. Mais pour Z. le sinus intestinal primitif disparaît ensuite. Quant aux parois vasculaires elles sont d'origine exclusivement cœlotkéliale, et non endodermique (contre Vejdovsky) et résultent de la différenciation de l'épithélium cœlomique en couche péritonéale chloragogène, en cellules musculaires à fibrilles annu- laires, et aussi (contre Bergh) longitudinales, en cellules formatrices de l'intima; mais les cellules éparses que l'on voit en dedans de cette membrane ne représentent pas un vasothèle, producteur d'une basale (contre Schneider, JoiiNSTON, GuNGL) OU myoblastique (contre Vejdovsky), mais seulement des globules sanguins adhérents (avec Bergh, Ros.\) ; les valvules elles-mêmes ne proviennent pas de ce prétendu vasothèle, ni d'amibocytes (contre Rosa), mais, comme formation « exotropique » (Lang), de l'invagination de cellules migratrices des parois, c'est-à-dire sont d'origine cœlothéliale (avec de Bock, PiCTON, Arnesen, sur d'autres Annélides) ; il en est probablement de même des globules sanguins. Pour Z. le réseau vasculaire inteslinal ne provient pas du sinus sanguin, disparu, mais s'établit secondairement par des fentes. Ces résultats, opposés à la théorie de Ykémocèle de Vejdovsky, sont conformes à la théorie de Irophocèle de Lang. — A part les premiers stades (formation de l'anus, absence de téloblastes, ébauches vasculaires) pour rejoindre la voie ordinaire, les développements embrtjonnaire et régènératif sont iden- tiques (avec Hescheler, Michel). — Z. distingue cependant parmi les bour- geons, à côté de la forme longue et mince, à nombreux segments développés progressivement, une autre forme, courte et large, où chaque segment n'apparait qu'après achèvement du précédent ; la formation en serait plus condensée, sans bandes germinales. — Aug. Michel. c) Morgulis (Sergius). — Contribution à la physiologie de la régénération. 1 1 . Expérience sur Lumbricuhis. — Les vers sont dans certaines expériences coupés en 2 parties égales, la partie antérieure est à son tour divisée en 2 parties : les fragments du premier quart régénèrent mieux dans NaHsPOi VII. - LA REGENERATION. 125 que dans la digitaline et dans celle-ci encore mieux que dans les lots té- moins. Les fragments du second quart régénèrent au mieux dans Na H-: PO», puis dans le chlorhydrate de pilocarpine, la potasse. La régénération dans les solutions de sulfate d'atropine se fait plus mal que dans les lots témoins. Dans d'autres séries d'expériences la moitié antérieure est divisée en 3 fragments égaux. Le troisième tiers régénère mieux dans Na H-. PO^ que dans Na^ H POi et mieux dans cette solution que dans l'eau. Le deuxième tiers régénère de la même façon; on constate de même que la régénération se fait mieux dans KH2 PO» que dans K.; H PO4. Ceci conduit à se demander si l'acidité n'a pas une influence. Or dans une solution HCl à 0,0001% la régénération est meilleure que dans les lots té- moins, mais une solution d'HCl à 0,001 % se montre nuisible. Il y a donc une dose d'acidité optima. Les solutions de Na H-j PO^ à 0,1 % se montrent plus convenables que les solutions à 0,01 %. L'auteur termine son mémoire par des considérations théoriques sur la régénération. II y combat en particulier les idées de Zeleny en s'appuyant .surtout sur son travail antérieur, sur Podarke obscura : l'importance de la lésion, les lésions répétées, la nourriture, les tissus déjà existants, etc., n'ont pas l'influence accélératrice ou retardatrice qu'on leur attribue générale- ment. — DUBUISSON. "Wilhelmi (J.). — Régénération et pohjpharyngie des Triclades. — Lors- qu'on coupe le corps des Triclades (Procerodes et Cercyra) en arrière du pharynx la partie postérieure ne peut régénérer la tête et celle-ci n'est régénérée que quand la section est faite peu en arrière des yeux. Le temps que met la tête à se régénérer et la possibilité de la régénération dépend de l'importance de la partie enlevée. Le pouvoir régénérateur des Triclades marines est donc imparfait, aussi n'observe-t-on chez ces Turbellariés au- cune multiplication asexuée par division , il en est de même chez le genre paludicole Dendrocœlum. Par contre les autres espèces de Planaires paludi- coles se régénèrent presque sans limite et même de petits segments posté- rieurs régénèrent une tête ; comme conséquence, la multiplication asexuée est fréquente, surtout chez les formes sténothermes, et elle est sans doute causée par l'excitation (élévation de température). D'après l'auteur la multiplication asexuée est en rapport de dépendance avec le pouvoir régénérateur. On rencontre souvent chez Triclades paludicoles et marines des individus possédant deux ou trois pharynx. MRâzEK prétend que la polypharyngie repose sur une régénération précoce du pharynx par division transversale empêchée. Steinmann étend cette théorie et admet qu'une sélection de ces individus à division transversale a dû s'établir. Cette théorie est, d'après W.. en désaccord avec les faits montrés dans la régénération du pharynx et "W. en propose une autre. 11 admet que la polypharyngie constante chez cer- taines espèces dérive de la polypharyngie accidentelle. En effet, la polypha- ryngie accidentelle [est engendrée artificiellement par extirpation du pha- rynx ; la multiplication des cellules du parenchyme conduit facilement à la formation de 2 ou 3 pharynx. En nourrissant le Procerodes "W, observa souvent que des individus ne pouvaient détacher leur pharynx des corps ali- mentaires et que celui-ci se déchirait à son insertion ; si la séparation ne se produit pas il y a toujours des blessures à l'insertion; dans les deux cas comme dans l'extirpation il s'ensuit une formation de plusieurs pharynx. 156 . L'ANNEE BIOLOGIQUE. "W. admet que cette polypharyngie est devenue héréditaire, les espèces à polypharyngie constante (Phogocata gracilis, Planaria montenigrtna) se dis- tinguant à peine des formes {Plan, morgani et alpina) dont elles dérivent selon toute probabilité. — A. Billard. Steinmann (P.), — Sur la polypharyngie des Planaires. — Cet auteur réplique à la critique de "Wilhelmi et affirme que la perte de la trompe chez les Triclades d'eau douce est une rareté. 11 est à peine imaginable, dit- il, que l'expulsion de la trompe puisse être un phénomène aussi fré- quent qu'il le faudrait pour être héréditaire. Avec la tendance d'expulser la trompe, la polypharyngie ne serait pas au reste expliquée. Mais l'objection la plus importante contre les idées de 'Wilhelmi, c'est que le parenchyme stimulé par la blessure n'est pas en état de multiplier ses cellules de façon à donner naissance à deux ou trois pharynx; en effet, des blessures locales guérissent et quand il s'agit de parties uniques du corps, si la polarité reste intacte, la régénération donne aussi une partie unique. Il montre en outre que la théorie de Mrazek est bien conforme aux faits de régénération observés et discute à ce sujet les conclusions de Wilhelmi. — A. Billard. Stevens (N. M.). — Notes sur la régénéralion de Planaria simplicissima et P. morgani. — Les moitiés longitudinales de fragments sectionnés trans- versalement régénèrent la moitié latérale du cerveau et l'œil latéral beau- coup plus rapidement que la moitié médiane du cerveau et l'œil médian. Ceci est probablement dû à la connection de la moitié latérale du cerveau avec la vieille corde nerveuse. P. morgani est un matériel très favorable à la production artificielle d'individus à deux tètes et à deux queues. Dans les vers à deux têtes les cordes nerveuses médianes se développent en connec- tion avec les deux cerveaux, et dans ceux à deux queues sans connection semblable. P. morgani peut produire des têtes hétéromorphes plus facile- ment que les autres planaires qui ont été employées pour les expériences de régénération. Ces têtes hétéromorphiques, quand elles sont détachées, pro- duisent une queue et un pharynx hétéromorphiques et ont à tous égards l'as- pect de petits vers normaux. — Dubuisson. a) Gravier (Ch.). — Sur la régénération des antennes chez le Palœmon ol- fersi Wiegmann. — Un seul exemplaire observé montre des antennes en voie de régénération. Pour les antennules, la petite branche du fouet n'est pas en- roulée, la grande branche forme une boucle dans sa région terminale; le troisième fouet est enroulé en spirale conique à tours non contigus ; quant à l'antenne externe, le bourgeon de réparation est une spirale conique à six tours serrés presque contigus; les enroulements des spires dans les deux antennes sont en sens inverse l'un de l'autre. Il est probable qu'il s'agit dans ce cas d'une mutilation exuviale, comme Bordage en a observé cliez les Phasmes. — Armand Billard. Przibram (Hans). — Élevage, changement de couleur et régénération chez la Mante religieuse. III. Recherches sur la température et l'hérédité. — Sphodromantis bioculata se présente à l'éclosion, tantôt avec une teinte vert poireau, tantôt (surtout chez les exemplaires conservés longtemps en capti- vité) avec une teinte brune. Tous les individus provenant du même oothèque présentent la même coloration. Tous les individus, à quelque coloration qu'ils VII. - LA REGENERATION. I07 appartiennent, se comportent de la même façon pendant la période larvaire et après la métamorphose. La température, dans les limites où elle a été employée (17-37°), n'a aucune influence sur la détermination de ces colorations. Les croisements entre individus diversement colorés fournissent des ré- sultats assez réguliers quand on ne considère que les couleurs au moment de la sortie de la peau de la nymphe. Le croisement vert X vert ne fournit jamais d'individus bruns, le croise- ment brun X brun par contre fournit aussi des individus verts. L'étude de trois générations peut s'interpréter en admettant que le brun est dominant, et le vert récessif au sens mendelien. La régénération des membres est indépendante de l'autotomie, car la régé- nération des pattes ravisseuses se présente régulièrement, cà la condition que l'opération ne soit pas faite trop tard. La vitesse de la régénération dépend à peine de la position du membre. Par contre, plus l'individu est jeune, plus on est éloigné de la mue, plus la blessure est nette, plus la régénération est rapide. Si l'on fait l'amputation simultanée à un stade tardif d'une patte antérieure et d'une patte postérieure de deux côtés différents, la régénération de la patte postérieure n'a pas lieu. Les pattes capables d'autotomie. quand elles sont amputées distalement de la région où se fait la section naturelle, même si l'autotomie consécutive n'a })as lieu, régénèrent également et cela plus rapidement quand le tibia ou le tarse étaient sectionnés seuls que quand la section avait lieu à la place de rupture. Les tarses régénèrent souvent d'une façon anormale quant au nombre d'ar- ticles. Cette anomalie n'était pas héréditaire. Le nombre des mues, quand les conditions sont semblables, est plus grand chez les femelles que chez les mâles, plus grand à une température élevée qu'à une température basse, chez les individus régénérants que chez les in- dividus intacts. De sorte que le plus grand nombre (11) fut trouvé chez des femelles régénérant élevées à 37*^, le nombre le plus petit (8) cliez des mâles intacts à 25'^. L'accroissement de grandeur dans l'intervalle qui s'écoule entre In pre- mière et la dernière mue, mesuré par la longueur du bouclier cervical, est plus grand chez la femelle que chez le mâle. La différence diminue quand on se rapproche des températures élevées, car l'accroissement maximum chez les femelles était atteint à 27'^, tandis que chez le mâle il co'mcide avec les températures les plus élevées employées. La régénération n'a pas d'in- fluence. La durée de la croissance est sensiblement la même chez les mâles et les femelles au-dessus de2(î"; par contre elle augmente d'un tiers à 25° et chez les exemplaires régénérants. La vitesse absolue de la croissance est chez la femelle un peu plus grande que chez les mâles à des températures supérieures à 2G". elle n'est pas es- sentiellement différente, cependant à 25", la différence est environ d'un tiers; chez les individus régénérants la vitesse est moindre que chez les individus intacts. L'accroissement moyen dans l'intervalle d'une mue est un peu plus grand chez la femelle que chez le mâle, aux températures inférieures toujours plus grand, chez les exemplaires régénérants moindre que chez les individus in- tacts. La durée moyenne d'un intervalle de mue est la même chez les deux sexes, croit avec la diminution de la température ; cette influence est éliminée chez les exemplaires régénérants à de basses températures (conséquence des 128 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mues intercalées dans la régénération). La vitesse moyenne de croissance pendant un intervalle de mue est plus grande pour les femelles que pour les mâles, atteint un maximum à 27°, est moindre chez les individus régéné- rants. Le quotient de température pour une augmentation de 10'' C. est 4,3 à 5 entre 25°-27°; 1 à 1,2 entre 27-37° si nous considérons l'ensemble de la mé- tamorphose; par contre il est 1,2 à 1, 6 entre 27-37° si nous considérons un intervalle moyen de mue. Pour la vitesse de développement de l'œuf on trouve entre 25o-30" 3,0. Pour la vitesse du mouvement entre 10-17° = 2,1 17-27°= 1,6, entre 27-37°= 1, 4. Si avec des ciseaux froids on décapite l'animal, on trouve entre 12 et 22° 2,3; le quotient n'a pu être déterminé aux températures élevées par suite des sauts de l'animal. Si Ton fait la même opération avec des ciseaux chauffés, on constate l'exis- tence de secousses convulsives de la patte postérieure entre 12-22° C = 1,7 à 1,9. Si on accole des spermatopliores de Mantis religio^a à une Sphodromantis 9, les œufs de cette dernière peuvent se développer, les jeunes obtenus ont des caractères maternels purs jusqu'à l'imago sexuellement mûre inclusivement. Ceci peut être expliqué en admettant la dégénérescence des chromosomes paternels (Pseudogamie). — Dubuisson. Meisenheimer (J.). — La régénération des ailes chez les Papillons. — L'auteur enleva à des chenilles du Lymanlria dispar les disques imaginaux des ailes du côté droit seulement et observa tous les degrés entre une absence complète de régénération et une régénération presque parfaite. Dans le premier cas on voit à la place des ailes une cicatrice dénudée et longitudinale; chez certains on remarque un moignon sans dessin ou avec un dessin indistinct; un degré plus élevé de la régénération montre un dessin avec tous ses éléments particuliers reconnaissables, mais ils sont proportionnellement réduits. Fréquemment les ailes sont inégalement développées ; l'aile antérieure peut être plus développée que l'aile postérieure ou inversement. La régénération dépend de l'âge de la chenille : jusqu'à la quatrième mue le pouvoir de régénération est presque illimité, après la cinquième il est presque nul et pendant la nymphose il n'y a plus de régénération. De plus la régénération dépend du temps que dure l'état larvaire après l'opération ; les papillons qui éclosent de bonne heure ont des ailes moins complètes que ceux qui sortent tard de leur pupe. Cette différence dans le temps d'éclosion des papillons tient à ce que, immédiatement après l'opération, il s'établit une période de repos ; pendant cette suspension de la croissance les chenilles ne prennent pas de nourriture, et on doit admettre que la formation et la différenciation de la nouvelle ébauche trouvent dans ce repos des conditions favorables pour son accomplissement. Quand cet état de repos n'existe pas la régénération est incomplète. Plus il est long, plus la nouvelle ébauche se rapproche de l'état où se trouvaient les disques imaginaux au moment de l'opération et plus la régénération est complète. L'auteur fait remarquer que ses observations offrent un important ensemble de preuves contre la conception qui considère la faculté de régénération comme un phénomène d'adaptation de Torganisme vis-à-vis du monde exté- rieur; les disques imaginaux, en effet, se trouvent cachés complètement à VII. — LA REGENERATION. 129 l'intérieur du corps des chenilles et sont peu exposés à des blessures. — A. Billard. Blunck (H.). — Recherches sur la règénéralion du Dytiscus marginalis. — Les recherches de l'auteur confirment celles de Megus.\r (V. Année biolo- gique, 1907, p. 120) : lorsqu'on ampute longtemps avant la nymphose les pattes antérieures de la larve adulte du Dytiscus marginalis, elles sont rem- placées complètement, quant au nombre des articles, mais les pattes régé- nérées sont plus petites; l'élargissement de la patte antérieure du mâle est moindre et la limite des articles est plus nette que sur le disque adhésif normal ; si les larves sont amputées peu de temps avant leur nymphose il manque alors quelques articles du tarse. B. pratiqua l'amputation des appen- dices sur des larves plus jeunes et il expérimenta en outre sur la 2° et la 3« paire de pattes, sur les antennes, sur les palpes maxillaires et labiaux, sur les ailes et les cerques. D'après ces recherches, B. conclut qu'une patte ne peut être régénérée chez la larve. Après la mue qui suit l'amputation, on voit la blessure fermée par de la chitine et il ne se produit aucun changement pendant l'état lar- vaire. Les pattes se développent pendant la nymphose et acquièrent une forme et une taille d'autant plus semblables à la normale que la larve opérée est plus jeune. Leur régénération est complète si l'amputation est faite avant la 2e mue. La régénération des antennes se fait comme celle des pattes. 11 n'en est pas de même de la mâchoire, qui après la régénération est réduite à sa partie masticatrice; il n'y a comme indice du palpe maxillaire qu'une petite saillie garnie de poils; la haute complication d'une mâchoire d'Insecte broyeur paraît empêcher sa complète régénération. B. n'obtint pas la régénération de l'aile opérée pendant la nymphose et Megusar n'eut pas plus de chance en opérant VHydrophilus piceus. Le pouvoir de régénération le plus grand paraît appartenir aux cerques, car ces appendices complètent les parties perdues pendant l'état de larve, ils reforment leur segment terminal pointu et développent de nouvelles soies. La régénération est plus complète après chaque mue, la forme normale est atteinte pendant la nymphose. B. croit que l'opération entraine une irrégularité dans la durée du déve- loppement; tantôt il y a accélération et tantôt retard dans la durée totale du développement. Enfin la taille de tous les adultes mesurés après la régénéra- tion est inférieure de 2 à 3 mm. à la taille normale. — A. Billard. b) Dawydoff (C). — Régénération chez les Entéropneustes. — La régéné- ration se fait généralement chez les Entéropneustes par transformation des parties voisines du point sectionné; ainsi, après une section passant un peu en avant du sac hépatique, l'appareil branchial réapparaît par différencia- tion nouvelle d'un segment d'intestin tangent à la partie sectionnée. Quel- quefois cette ditïérenciation nouvelle se fait bien intérieurement, mais exté- rieurement il n'y a aucune trace d'une régénération. Tous les organes de la trompe peuvent ainsi se constituer sous les téguments, sans que l'extrémité antérieure reprenne son aspect primitif. L'auteur rapproche ces faits de ceux rangés par Morgan dans les phénomènes de Morphollaxis . — A. Weber. ■Weber (A.). — Bégénération de la tête chez les Amphibiens. — Expé- riences sur des larves de Discoglosse de 7 à 8""", au .stade où le tube digestif se constitue dans la masse des cellules entodermiques. Après section de la tête, la cicatrisation est très rapide. Au bout d'environ 24 heures, l'épiderme l'année biologique, XIV. 1909. 9 130 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a recouvert la surface de section. Les phénomènes de régénération portent d'abord sur les régions avoisinant le tube digestif. La corde dorsale se prolonge par un cartilage de nouvelle formation. L'orifice buccal est arrondi, infundibuliforme. Le tube nerveux se referme lentement, mais ne participe pas aux phénomènes de régénération. Les larves à tète sectionnée s'ali- mentent pendant la période de régénération en absorbant des algues, sans doute grâce aux mouvements des cils vibratiles de l'épithélium intestinal. Les larves qui ont conservé le ganglion du trijumeau lors de la section de la tête présentent au bout de quelques jours des mouvements de natation comme les têtards normaux. — A. Weber. Harms CW.). — Recherches sur Vaccéléralion de la régénération par le mouvement. — On sait que les Tritons peuvent vivre indifféremment dans une atmosphère humide ou dans l'eau. L'auteur compare la rapidité de la régénération de la queue chez des Triton cristatus élevés dans ces condi- tions opposées, les derniers étant obligés d'effectuer des mouvements de na- tation par suite d'un dispositif approprié. Dans ce dernier cas, la régénéra- tion est infiniment plus rapide ; il en résulte que le fonctionnement de l'organe facilite celle-ci. — Dubuisson. Gràper (Ludwig). — Sur un lézard à trois queues avec sept squelettes cau- daux. — Si on ampute incomplètement (fracture) la queue d'un lézard, de manière qu'elle tienne encore par une région molle avec le corps et si cette partie continue à être nourrie, la régénération se fait des 2 côtés (proximal et distal). Il se forme un tube cartilagineux et si un fragment de la moelle épinière persiste, un canal central peut aussi être régénéré. Plusieurs queues sont régénérées après une amputation incomplète. Le nombre des tubes cartilagineux formés est différent du nombre des queues, s'il n'y a pas de fusion secondaire. — Dubuisson. \^7■eber (E. J.) et Goldschmidt ("W.). — Régénération du bec chez l'Oie [Anser cinereus) et chez le Canard {Anas boschas). — Le bec de l'oie est capa- ble de régénération à un haut degré. Des fragments de bec amputés jusqu'à la limite des narines chez de jeunes oies ont complètement régénéré dans les deux sexes, en 5 à 6 semaines. Le bec du canard possède la même faculté. Des petits et même de grands fragments (8-10™"^ de long) amputés chez de jeunes animaux au bec supé- rieur et inférieur ont régénéré complètement en 4 à 6 semaines. L'étude histologique de la régénération montre que les tissus épithéliaux, osseux et conjonctifs régénèrent ainsi que les corpuscules tactiles de Herbst; les glandes ne paraissent pas s'être régénérées. — Dubuisson. Autotomie. Morse (M.). — L'autototnie de Vhydranthc de Tubularia. — Le premier signe de l'autotomie chez Tubularia est l'inclinaison de Thydranthe sur la tige. Cette position résulte d'une constriction du cœnosarque à la base de l'hydranthe, le périsarque ne semble prendre aucune part active dans l'au- totomie. Les parois du cœnosarque sont repliées sur elles-mêmes. Dans quel- ques spécimens il semble y avoir une indication d'histolyse au niveau de la constriction, mais c'est là un phénomène local; l'hydranthe détaché se montre parfaitement normal et ses tentacules se meuvent comme dans un individu normal. VII. — LA REGENERATION. ' 131 Le processus de désintégration des cellules de l'hydranthe détaché est pré- cédé par la dissociation des cellules de l'endoderme ; en général ce proces- sus commence à l'extrémité proximale. Les cellules endodermiques quittent leur position périphérique et viennent remplir toute la cavité de l'hydranthe qui diminue de volume; ensuite les cellules ectodermiques participent au processus de dissolution. Les gonophores sont les derniers à dégénérer. M. chercha à déterminer quels sont les facteurs de cette dégénérescence et il considéra les facteurs externes suivants : chaleur, froid, lumière, obscu- rité, pesanteur, aération, facteurs mécaniques, etc. L'élévation de température accélère l'autotomie : à 25° les hydranthes pré- sentent des signes d'autotomie et au bout d'une heure et demie plus de la moitié des hydrantes sont autotomisés. A 8° des hydranthes furent conservés pendant trois semaines et l'expérience prit fin accidentellement; à 10» des individus furent gardés une semaine, et aucune trace d'autotomie ne se voyait au bout de ce temps ; pendant ces deux expériences les Tubulaires restaient normales et déplaçaient activement leurs tentacules. En éliminant l'influence calorifique des rayons solaires, M. constata que la lumière n'est pas un facteur de l'autotomie, pas plus d'ailleurs que l'obs- curité. D'après ses expériences, l'auteur ne croit pas que la pesanteur pro- voque l'autotomie. Les Tubulaires placées dans de l'eau de mer dont l'oxy- gène a été chassé par ébullition s'autotomisent rapidement; par contre l'aération n'empêche pas les hydranthes de se détacher si la température reste élevée. L'action de l'eau courante, la section des tiges à la base ne provoquent pas l'autotomie. Il résulte donc que la température est le seul facteur qui détermine la décapitation et quand la température est maintenue entre 10" et 15° C. les hydranthes sont conservés. — A. Billard. Drzevina (A.). — Quelques observations su7' l'autotomie des Crustacés. — L'auteur insiste sur la variabilité extrême du phénomène d'autotomie. On ne peut formuler aucune règle précise, tant les restrictions abondent. Tel crabe, qui sans cause apparente autotomise une patte, restera passif s'il est excité très violemment. Et, de plus, l'autotomie est indépendante des ganglions cé- rébroïdes. — M. Hérubel. = Régulation. Stockard (Ch. R.). — Études sur la croissance des tissus. Activité fonc- tionnelle, régulation de forme, niveau de la section et degré de la lésion con- sidérées comme facteurs déterminant la rapidité de la régénération. La réac- tion du tissu de régénération sur les parties anciennes. — L'auteur, dans un travail précédent (V. Année biolog., 1908, p. 124), a montré que l'activité fonctionnelle n'exerce aucune influence sur la rapidité de la régénération chez Cassiopea ; il répète ses expériences en les étendant et arrive au même résultat. Des pièces périphériques de l'ombrelle de Cassiopea de formes diverses : segments coupés obliquement, segments en forme de triangles équilatéraux et en forme de 'V, montrent une capacité de régulation marquée et tendent à assumer la forme originelle du disque entier et le plus directement possible. L'acquisition d'une forme circulaire, soit celle d'un disque, soit celle d'une coupe, arrête le cours de la régénération daais les segments, bien que la régénération continue pendant plus longtemps dans les segments où on em- pêche cette forme circulaire de se réaliser. Les facteurs mis en jeu sontpro- 132 L'ANNEE BIOLOGIQUE. bablement comparables à ceux qui coordonnent la croissance des tissus et des organes de façon à assurer la forme spécifique du corps. S. confirme par de nouvelles expériences les résultats de son premier mé- moire, au sujet de la rapidité plus grande de la régénération, quand la sec- tion est plus près du centre du disque de Cassiopea; de plus, il étend ses expériences à deux Ophiocoma dont les bras se régénèrent d'autant plus vite qu'ils sont coupés plus près de leur base d'attache. L'importance de la lésion n'a pas une influence égale chez toutes les es- pèces animales. La méduse Cassiopea régénère chaque bras oral avec une rapidité qui est indépendante du nombre de bras enlevés ; cependant si l'on enlève huit bras, chaque bras est régénéré avec une rapidité plus grande que dans le cas où un à six bras sont enlevés. L' Ophiocoma riisei régénère un, deux, trois, quatre ou même les cinq bras avec des rapidités qui ne sont pas sensiblement différentes, tandis que chez VOphiocoma echinata la rapi- dité de régénération est plus grande quand il n'y a qu'un bras enlevé et devient de plus en plus lente si on supprime deux, trois, quatre ou cinq bras. L'ombrelle de Cassiopea non nourri diminue de taille pendant la régéné- ration, et ceci proportionnellement au nombre de bras en voie de régénéra- tion. VOphiocoma riisei régénérant un grand nombre de bras augmente plus lentement que les spécimens régénérant peu de bras. Chez Ophiocoma echi- nata l'accroissement du corps est uniforme dans tous les groupes quel que soit le nombre de bras en voie de régénération. Les tissus en voie de régénération possèdent une capacité excessive d'ab- sorber les substances nutritives et peuvent le faire même au détriment des parties anciennes du corps. — A. Billard. a) Child (G. M.). — Facteurs de la régulation de la forme chez Harenactis arenosa. — Chez l'Actinie considérée les réactions qui suivent la blessure et le processus général de la guérison ne diiîèrent guère de ce qui se passe chez le Cerianthus. La contraction provoquée par la blessure n'est sans doute pas purement musculaire, elle est au moins en partie la conséquence de cer- taines propriétés physiques des tissus. Le résultat de cette contraction dé- pend de facteurs accidentels : dans certaines conditions, la contraction rap- proche les bords de la blessure et rend possible sa fermeture par de nouveaux tissus, mais dans d'autres la fermeture devient physiquement impossible, bien que la contraction ait lieu de la même manière. La croissance de tissus nouveaux ne se produit que sous l'influence d'un certain degré de tension mécanique; la fermeture des blessures par des tissus nouveaux n'a lieu que quand deux surfaces de section ou deux parties d'une surface coupée sont étroitement rapprochées l'une de l'autre ou en partie en contact. Le facteur physique de la capillarité joue un rôle important dans l'extension de la mince membrane de nouveaux tissus sur l'ouverture. L'union peut se produire entre deux surfaces quelconques qui viennent en contact, sans aucune relation avec la forme normale. Ce sont les traits ana- tomiques de la région intéressée par la section (œsophage, mésentères, muscles rétracteurs) qui détermineront les conditions dans lesquelles se fera la fermeture. Ainsi dans la région œsophagienne l'union de la paroi du corps et de l'œsophage a lieu, non parce que le processus est le plus propre à amener le retour à la forme normale, mais parce que tout autre mode de fermeture est physiquement impossible dans ces conditions; la con- traction des mésentères coupés doit amener le bord de la paroi du corps et de l'œsophage en contact. Le résultat est le même aussi bien à l'extrémité VII. — LA REGENERATION. 133 orale qu'à l'extrémité aborale, bien que la fermeture de cette dernière rende un retour à la forme normale absolument impossible et que l'animal soit condamné, par sa propre réaction, à mourir de faim, puisqu'il n'y a au- cune ouverture entre la cavité digestive et l'extérieur; cette réaction ne semble donc pas posséder un caractère adaptatif et il en est de même de la croissance des nouveaux tissus. Comme dans le Cerianthus, les tentacules ne naissent pas des bords de la blessure, mais d'une lame continue du tissu. La rapidité delà fermeture de la blessure et de la formation de l'appareil oral diminue avec l'augmentation de la distance du plan de section à l'ex- trémité orale primitive. Cette diminution n'est pas uniforme, étant faible dans les deux tiers supérieurs du corps et beaucoup plus grande dans le tiers aboral. Dans les petits segments de l'extrême base l'appareil oral ne se forme pas en général, mais la fermeture de la blessure arrive tôt ou tard, la réaction étant lente. Dans certains de ces petits segments, douze tentacules s'étaient formés seulement, au lieu de vingt-quatre qui existent habituellement; dans un autre cas il en était apparu vingt et un : quinze longs et six petits. Ce déve- loppement de la moitié seulement du nombre habituel de tentacules est pro- bablement un résultat de la disparition du cycle secondaire de mésentères dans ces très petites pièces. — A. Billard. b) Ghild (C. M.). — La régulation du primordia mutilé dans Tubularia. — Après l'enlèvement d'une partie du premier hydrante de Tubularia, la por- tion restante peut se désagréger et être expulsée, elle peut probablement subir une plus ou moins complète résorption, ou une rediftërenciation plus ou moins complète, ou elle peut persister et remplacer la partie manquante à partir de sa région distale, soit avant ou après son émergence du périsarc. Le résultat dans chaque cas particulier dépend largement du stade de déve- loppement du primordium à l'époque de la section et au niveau de la sec- tion. — DUBUISSON. CHAPITRE VIII lia Greffe Baco (F.). — Sur des variations de vignes greffées. (C R. Ac. Se, CXLVIII, 429-431.) [L'auteur a observé des modifications de caractères du sujet ou du greffon ou des transmissions réciproques de certains autres. — M. Gard Bauer (E.). — Propfbastarde , Periklinalchimaren and Hyperchimàren. (Ber. d. deutsch. Bot. Ges., XXVII, 603-605.) [138 Carrare (Arturo). — Ueber Hypophxjsisverpflanzung . (Arch. Entw.-Mech., XXVIII, 169-180, 1 pi.) [138 Gastle ("W. E.) et Phillips (J. C). — A successful ovarian tramplantation in the guinea-pig and its bearing on problem of genelics. (Science, 3 sept., 312.) [138 Guénot (L.) et Mercier (L.). — Etudes sur le cancer des souris. Relations entre la greffe de tumeur, la gestation et la lactation. (C. R. Ac. Sc.,CXLIX, 1012-1013.) [Voir ch. XI a) Daniel (L.). — Influence de la greffe sur quelques plantes annuelles ou vivaces par leurs rhizomes. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 431-433.) [Le greffon peut former des tubercules aériens dans un grand nombre de cas. Le sujet forme un tissu ligneux, anormal, rappelant ce qui se passe dans les plantes ligneuses vivaces. — M. Gard b) — — Sur un nouvel hybride de greffe entre Aubépine et Néflier. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 1008-1010.) [Du bourrelet de cette greffe très âgée s'est développée une branche ramifiée d'un côté en aubépine pure, de l'autre en formes hybrides. — M. Gard Friedberg (E.) und Nassetti (I.). — Ueber die Antikôrperbildung bei parabiotischen Tieren. (Zeitschr. f. Immunitâtsforsch. u. exper. Therap., le Teil ; II, 509-544.) [Voir ch. XIV a) Griffon (Ed.). — Quelques essais sur le greffage des Solanées. (Bull, de la Soc. bot. de France, 4'^ série, VI, 699-705, 1 pi., 1906.) [139 b) Nouveaux essais sur le greffage des plantes herbacées. (Ibid.,4e série, VIII, 397 405, 1908.) [139 c) — — Troisième série de recherches sur la greffe des plantes herbacées. (Ibid., 4« série, IX, 203-210, 2 pi.) [139 d) Quatrième série de recherches sur la greffe des plantes herbacées. (Ibid., 4« série, IX, 612-618, 2 pi.) - [139 Guthrie (C. C). — Guinea-pig graft hybrids. (Science, 19 nov., 724.) [140 Jehn (W.). — Beitràge zur Parabiose. (Zeitschr. exp. Pathol. u. Therap., VI, 16-32.) [136 Korschelt (E.). — Ueber Beeinflussung der Komponenten bei Transplanta- tion. (Medizin.-Naturw. Arch., I, 447-526, 1908.) [140 VIII. — LA GREFFE. 135 Loeb (L.) iind Addison ("W. H. F.). — Beilrage zur Analyse des Gewebeuvœhs- tums. II. Tninsplantalion der Haut des Meerschweinchens in Tiere ver- schiedener Species. (Arch. Entw.-Mech., XXVII, 73-88.) [137 Pozzi. — Xouvelles expériences de suture des vaisseaux, de transplantation d'organes et de greffe des membres du /)' Alexis Carrel. (Presse Médicale, n» 4b, 9 juin, 417-419. 3 fig.) [135 Sauerbruch (F.) und Heyde (M.). — Weitere Milteilungen iiber die Para- biose bei Warmblïitern toit Versuchen iiber Iléus und Uràmie. (Zeitschr. exp. Pathol. u. Therap., VI, 33-74, 1 pi.) [136 Strasburger (E.). — Meine Stellungsnahme :ur Trage der Propfbastarde. (Ber. d. deutsch. Bot. Ges., XXVII, 511-528.) ' [138 a) "Winkler (H.). — Ueber Propfbastarde und pflanzliche Chimdren. (Ber. d. deutsch. Bot. Ges., 568-576, 1907.) [138 b) Solanum tubingense, ein echter Propfbastard zwischen Tomate und Nachtschatten. (Ber. d. deutsch. Bot. Ges., XXVI, 595-608, 1908.) [138 c) Weitere Milteilungen iiber Propfbastarde. (Zeitschr. f. Bot., I, 315-415, 1 pi., 4 fig.) [138 Voir p. 84 pour un renvoi à ce chapitre. Pozzi. — Xouvelles expériences de sutures des vaisseaux, de transplanta- lion des organes et de greffes des membres du D' Alexis Carrel. — C'est une communication faite à l'Académie de Médecine, sur la demande de A. Car- rel et en partie d'après ses notes, des expériences faites par lui à l'Institut Rockfeller, de New-York, et dont les résultats ont été vus par Pozzi. Le point de départ de ces expériences fut un perfectionnement apporté par Carrel à hi technique de la suture des vaisseaux. Des expériences de plus en plus compliquées, dans cet ordre d'idées, furent effectuées depuis. I. Rapiècement de l'aorte abdominale avec un morceau de péritoine. — Un morceau de péritoine doublé du muscle transverse fut pris sur un chien et, après avoir été conservé quelques minutes dans de la vaseline, greffé sur l'aorte du même animal, sur une étendue de 2 centimètres. 11 y a eu adap- tation parfaite, comme l'a montré la laparotomie pratiquée 22 mois après l'opération. IL Transplantation des veines. — Un segment de veine jugulaire externe transplanté sur la carotide d'un chien ; greffe bien réussie. Ces expériences sont susceptibles d'applications chirurgicales. m. Reversement partiel de la circulation dans la glande thyroïde. — Chez un chien atteint de goitre, on anastomose l'extrémité périphérique de la veine jugulaire à l'extrémité centrale de l'artère carotide; huit mois après le goitre a diminué. Applications chirurgicales possibles pour le traitement de cette maladie. IV. Conservation des vaisseaux par le froid. — Question de technique importante pour la chirurgie. Les vaisseaux sont prélevés sur l'animal vi- vant avec la plus grande asepsie, immergés et lavés dans la solution de Locke, puis placés dans des tubes de verres stérilisés dont on rend l'atmo- sphère humide en ajoutant quelques gouttes de cette solution ou de l'eau ; enfin, ces tubes sont plongés dans une glacière à une température entre 0'^ et 1°. Au moment de les employer, on plonge le fragment dans la solution de Locke, puis dans la vaseline chaude. — Carrel a pu conserver ainsi des 136 L'ANNEE BIOLOGIQUE. fragments de vaisseaux pendant dix mois. Pozzi cite plusieurs expériences de transplantation de vaisseaux conservés ainsi pendant des périodes de 20, 22, 24 jours, avec un succès parfait. V. Hétéro- transplanta lion de vaisseaux frais. — Greffe d'un animal à l'autre (segment de carotide d'un chien sur l'aorte abdominale d'un chat). Animal en parfaite santé 17 mois après expériences, mais quelques modifi- cations histologiques : disparition des fibres élastiques et musculaires dans le segment greffé. VI. Transplantation de l'oreille, de la glande thyroïde, extirpation et re- plantation de la rate. — Pas de conclusions définitives possibles, les expé- riences n'ayant pas duré assez longtemps. Vil. Extirpation temporaire et replantation d'un rtin. — Opération effec- tuée sur une chienne ; plus d'un an après l'animal met au monde des petits et se porte très bien. VIII. Transplantation du rein d'un animal à un autre. — Rein d'un chien transplanté à un autre, avec succès, semble-t-il; cependant l'opération da- tait de trop peu de temps (quelques jours) au moment oîi Pozzi a vu les deux animaux, pour qu'on puisse conclure. IX. Transplantation des membres. — Première expérience en 1908 : jambe d'un chien tué transplanté sur un autre qu'on venait d'amputer. Le chien mourut d'une épidémie 20 jours après. L'autopsie montra une réunion par- faite des muscles, nerfs et vaisseaux; il y avait un cal osseux. Une opéra- tion analogue fut faite sur deux autres chiens que Pozzi a vus trois jours après : ils se portaient assez bien. On peut en conclure que la greffe des membres est possible en principe; mais on ne peut pas être sûr qu'elle réussirait aussi bien chez l'homme. — M. Goldsmith. Jehn^W.). — Recherches sur la parabiose. — (Analysé avec le suivant.) Sauerbruch (F.) et Heyde (M.). — Nouvelles recherches sur la parabiose des homoiothermes comprenant des expériences sur l'iléus et l'urémie. — Les recherches qui servent de base à ces deux mémoires ont toutes été faites à la clinique chirurgicale de l'Université de Marbourg. Ce sont presque toujours de jeunes lapins de 4 à 8 semaines, du même sexe et de la même portée, qui ont servi aux expériences. C'est, en effet, dans ces conditions qu'on obtient les résultats les plus constants, bien que les auteurs aient pu confirmer la pos- sibilité d'une parabiose entre des animaux de sexe différent, telle que l'avait observée Morpurgo (Voir Aim. bioL, XIII, p. 136). Goldmann a d'ailleurs réussi à conserver des souris en état de parabiose. lia pu constater chez elles au moyen de la coloration vitale et d'injections d'encre qu'une communica- tion s'établit entre les voies lymphatiques et les vaisseaux sanguins des deux partenaires. L'échange des sucs a lieu, selon J., dès le S*' jour. A la suite des expériences de Forschbach qui, après une extirpation du pancréas chez l'un des animaux en parabiose, avait vu les rfeux animaux mourir du diabète, J. puis S. et H. ont procédé à l'extirpation des reins chez un des deux lapins en parabiose. L'urémie se produisit chez les deux animaux, mais de même que cela avait été le cas pnur le diabète pancréatique, l'apparition des symptômes se trouve ralentie comparée à ce qui se passe chez un animal isolé se trou- vant dans les mêmes conditions. L'effet fatal de l'urémie se déclare promp- tement chez l'animal opéré sitôt qu'on le détache de son compère ayant conservé les reins. 11 y a évidemment dans les deux cas (résection du pancréas et des reins) passage d'une substance d'un animal à l'autre. Forschbach est d'avis que l'absence du pancréas crée chez l'animal opéré une réteii- VIII. - LA GREFFE. 137 tion de substances toxiques qui normalement sont éliminées par le pancréas. Cet elTet toxique serait toutefois atténué par une substance provenant du pancréas de l'animal sain. Pflueger, par contre, admet que c'est l'animal ])rivé de son pancréas qui envoie une substance toxique dans l'organisme de l'animal intact et y provoque à l'instar de l'adrénaline une élimination de sucre. Pour les phénomènes déterminés par l'absence des reins dans lun des animaux vivant en parabiose, S. et H. font remarquer que l'urémie ne saurait être provoquée par des substances normalement éliminées par les reins. On sait en eftet qu'un rein peut assumer la tâche de deux et il y a lieu d'admettre que les deux reins intacts de l'un des animaux se chargent du travail des deux reins manquant à l'autre partenaire. Il s'agit par consé- quent sans doute d'une substance provenant d'une sécrétion interne des reins, d'une « rénine » qui normalement est nécessaire au fonctionnement ré- gulier du métabolisme. L'absence de cette substance dans l'animal privé de ses reins provoquerait une telle modification du métabolisme qu'il en résul- terait la formation de produits de déchet toxiques. Ces produits envahissent les deux organismes vivant en parabiose et déterminent ainsi l'urémie à laquelle, finalement, ils succombent tous les deux. — La parabiose se trouve ainsi être une excellente méthode (V investigation appelée à rendre des ser- vices précieux encore à la physiologie expérimentale autant normale que pathologique. Ainsi on n'avait pas pu établir nettement encore jusqu'à ce jour si l'iléus était dû à une intoxication par des produits intestinaux ou à une infection par des bactéries, car on n'avait pas su créer chez un animal isolé un état permettant de séparer les deux effets. A l'aide de la parabiose S. et H. ont pu démontrer qu'à la suite d'une occlusion intesti- nale, provoquée chez l'un des animaux, la présence de bactéries n'est pas la cause primaire de l'iléus. Les symptômes de ce mal se présentent, en effet, chez les deux animaux, à une époque où des bactéries n'ont pas tra- versé encore la paroi intestinale. — Jean Strohl. Loeb (Léo) et Addison (VT. H. F.). — Contributions à l'analyse de la croissance des tissus. II. Transplantation de la peau du cobaye sur des ani- maux de différentes espèces. — La croissance du fragment se fait plus len- tement sur ces animaux que sur le cobaye. La période de croissance (caryo- kinese) varie avec l'espèce, 8 jours chez le lapin, 7 jours chez le chien, 5 jours chez le pigeon. La mort de l'épitliélium transplanté se produit sui- vant divers modes. 1° Action des liquides tissulaires de l'espèce étrangère (gonflement des cellules épithéliales transplantées sur le pigeon). 2° Action des bactéries. Cependant cette action n'intervient pas seule, car l'envahissement bactérien beaucoup plus rapide chez le lapin et chez le chien que chez le pigeon n'empêche pas l'existence d'une période de croissance plus courte chez ce dernier. 3° Le mode opératoire lui-même qui place le fragment dans des conditions anormales. C'est ainsi que les follicules pileux protégés par une game conjonctive restent en général plus longtemps vivants. Les cellules demeurées vivantes peuvent devenir incapables de reproduction, mais elles peuvent, par exemple, produire dans certains cas de grandes quan- tités de kératine. 4° Très souvent le tissu conjonctif de l'hôte entoure de plus en plus le fragment greffé. On constate également la migration de petites cellules rondes du tissu conjonctif de l'hôte dans le tissu étranger. Ceci s'observe bien sur le lapin, mais on retrouve des cas semblables dans les transplantations en série sur le cobaye. On peut considérer la transplan- tation dans une espèce étrangère comme affaiblissant les cellules, car ra- 138 L'ANNEE BIOLOGIQUE. menées ensuite dans le cobaye, leur énergie de croissance est considéra- blement diminuée. A cet égard on peut placer par ordre de nuisibilité les animaux étudiés dans la série suivante : lapin, chien, pigeon, grenouille. Un séjour de 3 h. 1/2 sur la grenouille suffit pour entraver la croissance ultérieure. — Dubuisson. Carrare (Arturo). — Sur la transplantation de l'hypophyse. — Les cel- lules hypophysaires transplantées peuvent se régénérer d'abord très vive- ment, mais les éléments néoformés n'atteignent pas le degré de différencia- tion des cellules hypophysaires normales; ils ne présentent jamais de chromatophilie et se maintiennent dans un état embryonnaire. Ils demeurent pour ainsi dire à un degré inférieur de développement auquel sont ramenées les vieilles cellules différenciées par régression et qui ont résisté à la trans- plantation, de sorte qu'à un certain moment les vieilles et les nouvelles cel- lules ont des caractères semblables. A ce moment se présente un processus de dégénérescence par lequel le fragment transplanté s'atrophie. Ainsi se vérifie la vieille loi physiologique : les organes et les tissus qui ne peuvent exercer aucune fonction utile dans l'organisme tombent en dégénérescence. — Dubuisson. Castle("W. E.) et Phillips (J. C). — Transplantation réussie de Vovaire chez le cobaye et sa portée pour les problèmes de la génétique. — On enlève les ovaires à un cobaye albinos de 5 mois pour les remplacer par ceux d'un cobaye noir d'un mois. On donne à la femelle opérée un mâle albinos : 6 mois après elle porte deux jeunes noirs. Or les albinos entre eux ne donnent que des albinos. Donc aucune influence du soma maternel contrai- rement à ce qu'ont cru voir Guthrie et Magnus. — H. de Varigny. P) Hybrides de greffe. a) Winkler (H.). — Hybrides de greffe et Chimères végétales. — (Analysé avec les suivants.) b) "Winkler (H.). — Sofanum tubingense véritable hybride de greffe entre la tomate et la Marelle noire. — (Analysé avec les suivants.) c) "Winkler (H.). — Nouvelle communication sur les hybrides de greffe. — (Analysé avec les suivants.) Baur (E.). — Hybride de greffe. Chimères périciinées et Hyperchimères. — (Analysé avec le suivant.) Strasburger (E.). — Mon opinion sur les hybrides de greffe. — La réa- lité des hybrides de greffe est une des questions les plus discutées de la physiologie végétale et l'incertitude régnera tant que l'on n'aura pas réussi à les obtenir artificiellement. C'est par ce côté expérimental que le problème a été abordé depuis 1908 par Winkler. "W. pense que la seule méthode ca- pable de démontrer l'existence des hybrides de greffe consiste à provoquer, dans la région de soudure du sujet et du greffon, la formation de bourgeons adventifs. Le choix des plantes a une grande importance et les meilleures sont celles qui sont pour ainsi dire à la merci de l'expérimentation, chez lesquelles on peut à volonté provoquer des bourgeons adventifs en n'importe quel point de la tige et même sur le bourrelet. A cet égard, les Solanées et VIII. - LA GREFFE. 139 les Capridées herbacées sont particulièrement favorables et "W. a réalisé ses expériences en greffant la morelle noire {Solanum nigrum) sur la Tomate {SoUmum Lycopersicitm). La soudure réalisée et le greffon [Solanum nigrum) décapité, l'enlèvement journalier des bourgeons axillaires provoqua sur la surface de section formée par la soudure des tissus des deux espèces, la formation de nombreux bourgeons adventifs. A côté des bourgeons apparte- nant soit à l'une, soit à l'autre espèce, W. put observer une pousse normale qui représentait à droite une pousse de Tomate pure et à gauche une pousse de Morelle pure. Aucune anomalie de ce genre n'étant encore connue, W. a proposé d'appeler ces plantes des Chimères. L'explication en est d'ailleurs simple : dans le cal, une cellule de Tomate et une cellule de Morelle ont con- tribué à former un même bourgeon adventif. Cette chimère n'est donc point l'hybride de greffe cherché. Grâce à des expériences reprises sur une plus grande échelle, il put obtenir à côté de nouvelles chimères un hybride pré- tendu de greffe. La notion hybride de cette plante serait démontrée par ses caractères intermédiaires entre ceux de la Morelle et ceux de la Tomate qu'il s'agisse des feuilles, des fleurs et même des fruits. Les graines recueillies ont donné une génération F, qui ressemblait soit à l'un, soit à l'autre des parents. "W. a d'ailleurs obtenu quatre autres hybribes de greffe : Solanum protf.us, S. Darwiniarium^ S. Koelreuterianum et S. Gaernerianum. Des doutes se sont élevés de plusieurs côtés sur les conclusions de "W. Baur pense que les hybrides de "W". sont des Chimères périclinées, analogues à celles qu"il a obtenues avec le Pelargonium zonale, c'est-à-dire des plantes dont le sommet végétatif présente, en dehors, une couche de cellules pro- venant de l'une des espèces et, en dedans, une couche de cellules de l'autre espèce. Strasburger, enfin, exprime l'opinion que les hybrides de greffe sont des chimères spéciales des deux espèces composantes, dont les som- mets végétatifs, les deux sortes de cellules embryonnaires sont en contact si étroit qu'elles s'influencent réciproquement, au point de faire naître des bourgeons semblables à des hybrides des deux plantes et que St. considère en conséquence comme des Hyperchiméres. — F. Péchoutre. a) Griflfoii (Ed.). — Quelques essais sur le greffage des Solanées. — (Analysé avec les suivants.) b) Nouveaux essais sur le greffage des plantes herbacées. — (Ana- lysé avec les suivants.) c) Troisième série de recherches sur la greffe des plantes herbacées. — (Analysé avec le suivant.) d) Quatrième série de recherches sur la greffe des plantes herbacées. — Dans ses premières recherches relatives aux greffes de Pomme de terre sur Tomate et inversement, de Tomate sur Aubergine et inversement, de Solanum laciniatum sur Solanum ovigerum Dun., G. n'a pu mettre en évidence d'influence spécifique, morphologique ou autre du sujet sur le greffon et réciproquement. Les variations constatées dans le greffage ne sont pas plus nombreuses que celles que l'on observe chez les plantes non gref- fées et elles sont de même nature. La seconde série de recherches s'étend à un plus grand nombre de plantes greffées entre elles : variétés d'Auber- gines, Piments, Belladone, Tabac, Pétunia, Légumineuses. Les résultats sont conformes à ceux obtenus précédemment. Les deux plantes associées ont conservé dans chaque cas leur autonomie et n'ont jamais donné nais- 140 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sance à ce qu'on nomme des hybrides de greffe. De nouvelles expériences entreprises sur les mêmes plantes et sur les Composées amènent G. à des conclusions identiques aux précédentes. Quelles que soient les plantes em- ployées, que la greffe soit simple ou mixte, aucun des pieds expérimentés n'a montré trace d'hybridation asexuelle. Les dernières expériences de l'auteur ont porté sur les Crucifères et ont donné des résultats négatifs. Les changements observés dans les greffes de Pomme de terre sur Tomate, Soleil ou Topinambour notamment, s'expliquent très bien par de simples variations de nutrition et n'affectent nullement les caractères spécifiques des plantes associées. — F. Péchoutre. Guthrie (C. C). — Hybrides de greffe chez le cochon d'Inde. — Réponse à l'expérience de Castle. G. estime qu'on ne devait pas s'attendre à voir chez les jeunes de la femelle à ovaires greffés d'influence de celle-ci, parce que : 1° les marques de pareils hybrides ne sont pas uniformes, et 2° que l'union n'était pas de nature à faire voir cette influence. Si la mère greffée avait été unie à un mâle de même espèce que la femelle ayant fourni les ovaires, alors on aurait observé une influence. — H. de Varigny, Korschelt (E.). — Sur l'influence réciproque des composants dans la transplantation. — Aperçu critique des faits concernant la transformation des parties qui composent une greffe (sujet et greffon). L'auteur considère au même degré les recherches zoologiques et botaniques. Il constate des modifications morphologiques et histologiques, des changements de polarité et une influence sur les caractères sexuels, tandis qu'une transformation des caractères spécifiques ne semble pas précisément bien établie jusqu'à ce jour. Ici le problème des hybrides de greffe, « Pfropfhybriden », entre en ligne de compte et se trouve consciencieusement exposé, sans toutefois ren- contrer une solution définitive. — J. Strohl. CHAPITRE IX lie sexe et les caractères sexuels secondaires, lie polymorpbisme erg;atogénique Aigret (Cl.). — Remai-ques sur les formes macro- et microslyle du Primula officinaiis. (Bull. Soc. Roy. Bot. Belg., XLVI, 323, 2 fig.) [155 Bally ("W".). — Observations sur des plantes hétérostylées. (C. R. trav. Soc. helv. se. nat., 82-83.) [153 a) Bresslau (E.). — Die Dickelschen Bienenexperimente. Studien ilber die Geschlechtsapparat und die Fortpflanzutig der Bienen. IL (Zool. Anz., XXXll, 722-741, 2 fig., 1908.) [146 b) Ueber die Versuche zur Geschlechtsbestimmimg der Honigbiene. Zu Dickels, v. Biittels und mcinen Bienenexperimenten. (Zool. Anz., XXXIII, 727-737, 1908.) [146 Buttel-Reepen (H. von). — Zur Fortpflanzungsgeschichle der Honigbiene. (Zool. Anz., XXXIII, 280-288, 1908.) [146 Cuénot (L.). — Les mâles d'abeilles proviennent-ils toujours d'œufs part/ié- nogénétiques? (Bull, scient. Fr. Belg., XLIIl, 1-9.) [147 Darling (C). — Sex in diœcious plants. (Bull. Torrey bot. Club., XXXVI, 177-199, 2 pi.) [151 Delage (Yves). — Le sexe chez les oursins issus de parthénogenèse expéri- mentale. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 453-455.) [148 a) Dickel (F.). — Zur Frage nach der Geschlechtsbestimmung der Honig- biene. Zu E. Bresslaus Bienenexperimenten. (Zool. Anz., XXXIII, 222-236, 1908.) [146 b) Weitere Beitràge zur Frage nach der Geschlechtsbestimmung bei der Honigbiene. Zu Bresslaus Aiisf'ilhrungen in Bd XXXIII, Nr. 22123 vom 22. Dezember 1908. (Zool. Anz., XXXIV, 212-223.) [146 C) Fortsetzung der Beitràge zur Geschlechtsbestimmungsfrage bei der Honigbiene. (Zool. Anz., XXXIV, 236-248.) [146 Fuhrmann (O.). — Quelques cas dliermaphroditisme citez Bufo vulgaris. (C. R. trav. Soc. helv. se. nat., 94.) [148 Goodale (U. D.). — Sex and ils relation ta the barring factor in poultry. (Science, 25 juin, 1004.) [148 Guyer (Michael F.). — On the sex ofhybrid birds. (Biol. Bull., XVI, n° 4, 193-998.) " [148 Heape ("Walter). — The projjortion of the sexes produced bg Whites and Coloured Pcoples in Cuba. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, Série B, 32.) [149 U5 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Hickson (Sydney J.). — The origin of sex. (Ann. Rep. and Trans. Man- chester Microsc. Soc, 34-45.) [143 Korpatchewska (Irène). — Sia^ le dimorphisme physiologique de quelques Mucorinées hétèrothalliques . (Bull, de la Soc. bot. de Genève, 2^ sér., I, 317-352, 1 pi., 4 fig.) [154 a) Meisenheimer (Johannes). — Ueber die Beziehungen zxvischen pri- mâren und sekundciren Geschlechtsmerkmalen bei den Schmetterlingen. (Naturw. Wochenschr., VIII, n° 35, 1-9, 14 fig.) [Analysé avec le suivant b) — — Experimentelle Sludien zur Soma-und GeschlecJits-Differenzierung. I Beitrag. Ueber den Zusammenhang primàrer und sekundàrer Geschlechts- merkmale bei den Schmetterlingen und den ïibrigen Gliedertieren. (lena, Fischer.) [152 Moreaux (R.). — Sur l'existence de nodules lymphoïdes dans le testicule du cheval et leur participation à l'édification de la glande interstitielle. (Ass. Quat., IP réunion, Nancy, 156- 161, 3 fig.) [153 a) —Morgan (T. H.). — A biological and cytological study of sex détermi- nation in Phylloxerans and Aphids. (Journ. exp. Zool., VII, n° 2, 239-352, 1 pi., 23 fig.) [143 h) — — Sex détermination and parthenogenesis in Phylloxerans and Aphids. (Science, 5 février, 234.) [145 Nussbaum (M.). — Ueber die Beziehungen der Keimdrilsen zur den sekun- dàren Gechlechtscharakteren. (Arch. ges. Physiol., CXXIX, 110-112.) [152 Orton (J. H.). — On the occurrence of protandric hermaphroditisni in the mollusc Crepidula fornicata. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, B, 468.) [149 Oxner (Mieczysla-w). — Sur un cas nouveau d'hermaphroditisme chez une Mètanémerte, Œrsteidia rustica Joubin. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1633- 1635.) [Hermaphroditisme attribué à la nourriture spéciale de l'animal, constituée par des débris de Cynthia rustica. OEufs et spermatozoïdes en même temps, durant toute l'année. — M. Goldsmith Payne (Fernandus). — Some new types of chromosome distribution and their relation to sex. (Biol. Bull., XVI, 118-166.) [Voir ch. II Perriraz (J.). — Élude biologique et biométrique sur Narcissus angustifo- lius Curtis. (Bull. soc. vaud. se. nat., 5, XLV, 165, 153-176.) [153 Popovici-Baznosanu (A.). — Étude biologique et comparative sur quelques espèces d'Osmia. (Arch. Zool. exp [5], II, 1.) [149 a) Regaud Cl.) et Dubreuil (C). — Influence de l'isolement et de la cohabi- tation des sexes sur la régression et le développement de la glande intersti- tielle de l'ovaire chez la lapine (Note préliminaire). (G. R. Ass. Anat., Nancy, 92-95.) [153 b) Action du mâle sur le rut et l'ovulation chez la lapine. III. Accélè- rationdu rut par la cohabitation avec le mâle. (C. R. Soc. Biol., I, 139.) [Analysé avec le précédent Regen (J.). — Kastration und ihre Folgeerscheingungm bei Gryllus cam- pestris. (Zool. Anz., XXIV. 477-478.) [152 Shull (A. F.). — Studies in the life cycle of Hydatinasenta. I. Artificial con- trol of the transition from the parthenogenetic to the sexual method of re- production. (Journ. exper. Zool., VIII, 311-354.) [Voir ch. X a) Strasburger (E.). — Zeitpunkt der Bestimmnng der Geschlechtes, Apo- gamie, Parthenogenesis und Heduktionsteilung . (Histologische Beitriige, Heft Vil, 124 pp., 3 pi., léna.) [150 IX. - LE SEXE. 143 //) Strasburger (E.). — Das weitere Schickml meiner isolierten weiblichen Mercurialis onnua-Pflanzen. (Zeitschr. f. Bot., I, 507-525, 1 pi.) [150 Tandler ( Julius) und Grosz (Siegfried). — Ueber den Einflus der Kastra- tion (inf den Orfjanisrnus. I. Beschreibung eines Eunuchenskclels. (Arcli. Entw.-Mech., XXVII, 35-61, 16 fiy.) [152 Weinberg ("W.). — Bedeutung der MehrlingsgebuPten fiir die Frage der Beslimmung des Geschlechtes. (Arch. Rassen u. Gesellsch. Biol., VI, 28-33.) [Statistique sur le sexe des enfants qui précèdent ou suivent une nais- sance de 2 ou 3 jumeaux de même sexe ou de sexe différent. — L. Cuénot n) "Wilson (E. B.). — Récent Researches on the détermination and heredity of sex. (Science, 8 janvier, 53.) [143 b) Sludies on chromosomes. IV. Théo, accessory clu'omosome » in Syro- mastes and Pyrrochoris, with a comparative review of the types of sexual différences of the chromosome groups. (Journ. exper. Zool., VI, 69-100, 2fig.. 2 pi.) [Voir ch. II Voir pp. 13, 15, 39, 40, 57, 59. 66, 99, 159, 166, 252 pour les renvois à ce chapitre. Hickson (Sydney J.). — L'origine du sexe. — H. rappelle brièvement les différents cas de sexualité que Ton rencontre chez les Protozoaires, l'i- sogamie parfaite des Actinophrys et des Paramécies, l'hétérogamie faible des Monncyslis, l'hétérogamie accentuée des Coccidies et des Vorticelles ; chez les Hétérokaryotes seuls (Infusoires), il y a une séparation permanente entre le nucléoplasme germinal (micronucleus) et le nucléoplasme soma- tique (macronucleus); il en résulte pour eux cet avantage qu'il n'y a pas diminution du nombre des individus à la suite de la conjugaison (comme chez Actinophrys), et qu'à part une cessation temporaire de la nutrition, la vie n'est nullement suspendue. Dans les Métazoaires, l'acte de la conju- gaison n'interfère aucunement avec les fonctions somatiques des parents, — En ce qui regarde la différenciation entre mâle et femelle, ou spermato- zoïde et œuf, la raison est difficile à déterminer; quand le gamète femelle est volumineux (Coccidies, Métazoaires), U y a généralement une période d'incubation plus ou moins longue, tandis que dans le cas d'isogamie, le zygote se nourrit immédiatement après la fécondation. — L. Cuénot. rt) "Wilson (E. B.). — Recherches récentes sur la détermination ec l'héré- dité du sexe [XV, 6, a). —Le sexe est très probablement contrôlé par des fac- teurs à l'intérieur des cellules germinales, non par les conditions extérieures qui doivent pourtant pouvoir modifier le mécanisme interne. Mais on ignore quelles sont ces conditions agissant à l'intérieur de l'œuf fécondé. Sans doute les réactions du noyau et du protoplasme jouent un rôle. Et peut-être le principe de la production des sexes est-il relativement simple. [En somme, rien de nouveau...] — H. de Varigny. a) Morgan. — Etude biologique et cytologique de la détermination du sexe chez les Phylloxéras et Aphides. — Les observations de Dageek et de Kvber sur les Aphides avaient paru montrer que la température ou bien la nourri- ture était le facteur déterminant du sexe, mais les expériences de M. et de 144 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. miss Stevens sur le Puceron du Rosier ne confirment pas cette vue : on trouve des formes sexuelles à la fin de l'été avant la venue du froid, et des formes parthénogénétiques même quand il gèle ; la parthénogenèse continuée des Pucerons placés dans une serre n'est pas significative, car il se peut que le changement cyclique ait été empêché pour une raison ou pour une autre, ce qui inhibe l'apparition de formes sexuées. Néanmoins M. croit à l'action des facteurs externes, non point déterminants du sexe, mais agissant pour arrêter la parthénogenèse, ce qui provoque la reproduction sexuée. Les Phylloxéras du Noyer Hickory suivent un cycle bien défini : la mère fondatrice, sortie de Toeuf d'hiver, provoque par piqûre la formation d'une galle, et commence à pondre des œufs parthénogénétiques; dans plusieurs espèces, de ces œufs sortent des individus ailés, tous semblables, mais qui pondent les uns exclusivement des œufs de mâles, les autres des œufs de femelles, l'œuf mâle étant beaucoup plus petit que l'œuf femelle. Les petits mâles fécondent les femelles aussitôt après l'éclosion, et celles-ci déposent un œuf unique, relativement énorme, sur les branches de l'arbre. C'est l'œuf d'hiver, d'où sortira au printemps la femelle fondatrice. Le cycle chromosomique est tout à fait intéressant; prenons pour exemple un type comme Phylloxéra fallax : le spermatozoïde contient 4 chromosomes normaux et 2 accessoires ou idiochromosomes, et l'œuf sexué non fécondé exactement de même ; quand l'œuf d'iiiver est fécondé, il renferme donc 8 chromosomes normaux et 4 idiochromosomes, en tout 12 = 2 N, chiffre qui se retrouve dans les cellules somatiques de la mère fondatrice. Celle-ci donne naissance à des œufs parthénogénétiques, qui expulsent un globule polaire; il n'y a pas de réduction numérique, et par conséquent ces œufs renferment toujours 2 N chromosomes, aussi bien ceux d'où vont sortir des pondeuses de mâles que ceux d'où vont sortir des pondeuses de femelles. La pondeuse de femelles donne des œufs destinés à devenir des femelles sexuées, ayant encore 2 N = 12; quant à la pondeuse d'œufs mâles, au contraire, elle produit des œufs qui ne renferment plus que 10 chromosomes, et il est supposable que 2 idiochromosomes ont été expulsés entiers dans Tunique globule polaire. Les mâles ont donc 2 N — 2 = 10 chromosomes dans leurs cellules; au moment de la formation des éléments mâles, lorsque les sper- matocytes de pt" ordre se divisent, leur division est inégale; ils se dédou- blent en une grande cellule renfermant N chromosomes, soit 6, comprenant 4 chromosomes normaux et les 2 idiochromosomes restants, et une petite cel- lule, visiblement atrophique, renfermant une petite masse chromosomique qui équivaut à 4 chromosomes normaux fusionnés entre eux. Dans la division des spermatocytes de 2° ordre, la grande cellule à G chro- mosomes se divise pour donner 2 spermatides à 6 cor,ps chromatiques ; la petite cellule ne se divise pas et dégénère. Chez la femelle sexuée, il y a une phase synapsis, et ses 12 chromosomes s'arrangent par paires pour donner 6 bivalents ; 2 globules polaires sont expulsés, une division étant équationnelle, l'autre réductionnelle, si bien que l'œuf mûr d'hiver reste avec N chromosomes (4 chromosomes normaux et 2 idiochromosomes). En gros, les Aphides se comportent comme les Phylloxéras; chez Aphis saliceii, par exemple, l'œuf femelle parthénogénétique contient 6 chromo- somes (2 N), tandis que l'œuf mâle, après l'expulsion de son globule polaire, n'en a plus que 5 (2 N — 1 idiochromosome expulsé). 11 y a donc chez ces Hémiptères une spermatogénèse abortive comme chez l'Abeille, la Guêpe et les Fourmis (Mark et Copeland, Meves, Lams). M. passe ensuite longuement en revue les travaux récents, tant botaniques IX. - LE SEXE. 145 que zoologiques, sur la détermination cytologique du sexe ; il en ressort deux hypothèses possibles : dans la conception qualitative, il existerait dans les gamètes certains corps ou substances capables de déterminer le sexe mâle ou femelle; ils seraient susceptibles de se séparer à la façon mendélienne, et de se recombiner lors de la fécondation pour réaliser les deux types d'in- dividus; dans la conception quantitative, à laquelle M. est favorable, la fe- melle équivaudrait au mâle plus quelque chose, qui pourrait être une cer- taine quantité de chromatine. Mais on peut se demander aussi si réellement les chromosomes ont un tel rôle déterminant, et si leur manière de se com- porter chez les Phylloxéras et Aphides n'est pas due à ce que la cellule qui les renferme est déjà prédéterminée sexuellement; en effet une pondeuse d'œufs mâles, qui a encore le stock complet de 2 N chromosomes, produit néanmoins des œufs que l'on sait devoir donner des mâles à 2 N — 1 ; c'est parce que l'œuf est déjà déterminé comme mâle qu'un ou deux idiochromo- somes sont expulsés dans le globule polaire, et ce n'est pas parce qu'ils sont expulsés que l'œuf devient mâle. Cela recule le problème, sans le résoudre du reste. — L. Ciénot. b) Morgan (E. H.). — Détermination du sexe et parthénogenèse chez le phylloxéra et les pucerons [III]. — M. insiste sur trois points. I. Chez divers insectes, il y a deux sortes de spermatozoïdes. Chez ceux dont il s'agit, l'œuf fécondé ne donne qu'une femelle ; il y a dégénération (les spermatozoïdes producteurs de mâles. Peut-être en va-t-il de même en d'autres cas. II. Les femelles nées des œufs fécondés produisent parthénogénétique- ment des mâles et des femelles. C'est donc que l'œuf, aussi bien que le sper- matozoïde, renferme des facteurs déterminant le sexe. III. L'auteur discute le mécanisme de la production des deux sexes. On admet généralement que c'est le hasard qui décide du passage du chromo- some sexuel dans le spermatozoïde. Ce peut être une erreur. Car, à l'ana- lyse on voit que dans les cellules mâles il y a 10 chromosomes au lieu de 12. En outre, chez le spermatozoïde, s'il y a 6 chromosomes comme chez l'œuf, ils sont de tailles différentes. L'histoire de Phylloxéra fallax est la suivante, au point de vue des chro- mosomes : Œuf G Speniiatozoïde G \ / Mère 12 Globulf polaire 12 / \ Producteur de femelles \i Producteur de mâles 12 Globule polaire 12 Globule polaire 12 I I Femelle sexuée 12 Mâle 10 I I QEut 0 Spermatozoïde 6 Chez le producteur de mâles il a dû disparcaître 2 chromosomes à la for- mation du globule polaire. Chez une autre espèce, P. caryœcaulis, les G chromosomes de l'œuf mâle n'ont pas la même taille que dans l'œuf. Et le nombre n'est pas le même : il y a des mâles à 5 chromosomes, et d'autres avec 6, et il y a deux sortes de spermatocytes. l'année biologique, xi\. ty09. 10 1-10 L'ANNEE BIOLOGIQUE. L'histoire serait la suivante : Œuf 4 (3) Spermatozoïde 4 (3) \ / Femelle S ((j) (ilobule jiolaire 8 '(>) / \ Producteur de femelles 8 (6) Producteur de mâles 8 (0) Globule polaire 8 (6) Globule polaire 8 (6) Femelle 8 (G) Màlo 6 (5) Œuf 4 Spermatozoïde 4 (3) Chez les deux espèces les œufs mâles et femelles sont déterminés avant toute perte de chromosomes. Le mécanisme de la détermination du sexe semble donc devoir être cherché en dehors de l'élimination des 2 chro- mosomes de l'œuf mâle. — H. de Varigny. a) Bresslau. — Les expériences de Dickel sur les Abeilles. — (Analysé avec les suivants.) a-b-c) Dickel. — Sur la question de la détermination du sexe chez l'Abeille (3 notes). — (Analysé avec les suivants.) Buttel-Reepen. — Sur la reproduction de l'Abeille. — (Analysé avec le suivant.) b) Bresslau. — Sur les expériences de détermination du sexe chez l'Abeille. — II y a peu de choses à tirer de cette longue et fatigante polémique, sur- tout personnelle, qui passe constamment à côté du problème à résoudre. Dickel admet qu'une ouvrière (non fécondable) ou qu'une reine vierge peut pondre des œufs partliénogénétiques, qui se développent tous en mâles (faux- bourdons) ; la reine fécondée produit à la fois des œufs femelles (ouvrières) et des œufs mâles, qui sont généralement déposés dans des cellules particu- lières; mais, contrairement à la théorie de Dzierzon, habituellement admise, Dickel pense que tous ces œufs, aussi bien ceux des mâles que ceux d'ou- vrières, ont été fécondés ; D. prétend même que dans un certain élevage d'Abeilles égyptiennes, on pourrait distinguer morphologiquement ces deux sortes de mâles : les uns sans bandes jaunes proviendraient d'œufs fécondés; les autres à plastron jaune proviendraient de reines vierges ou d'ouvrières pondeuses. — Plus tard, Dickel change d'avis et nie complètement la parthé- nogenèse chez l'Abeille : les seuls œufs qui viendraient à complet développe- ment seraient des œufs fécondés; ce serait une certaine sécrétion salivaire des ouvrières qui agirait sur les larves pour déterminer le sexe mâle ou femelle. La plus grande partie de la polémique a trait au dépôt des œufs dans les cellules spécialisées; il parait acquis que la règle du dépôt des œufs femelles dans les petites cellules d'ouvrières, et des œufs destinés à donner des mâles dans les grandes cellules, n'est valable que pour des ruches absolument nor- males, et que des circonstances diverses peuvent troubler ces rapports ; cela exclut évidemment la théorie qui attribuait la fermeture ou l'ouverture du réceptacle séininal de la reine à un réflexe déterminé chez celle-ci par la vue ou la forme de la cellule dans laquelle elle allait pondre. Ainsi, une reine en pleine période de ponte d'œufs femelles, lorsqu'on met à sa disposi- tion seulement des gâteaux formés de cellules de mâles, continue néanmoins IX. - LE SEXE. 147 à pondre, « sans hésitation » comme dit Bresslau, et dépose naturellement des œufs femelles dans les cellules inadéquates ; il peut se faire, en raison des conditions anormales où est placée la ruche, que les ouvrières sup- primentles œufs pondus pendant plus ou moins longtemps; de même, quand au temps de la ponte d'œufs mâles on donne à la reine des gâteaux formés seulement de cellules d'ouvrières, elle dépose des œufs de faux-bourdons dans ces cellules destinées à recevoir des œufs femelles. Une reine non fé- condée, par conséquent ne produisant que des œufs parthénogénétiques mâles, les place de préférence dans des Cellules d'ouvrières, même si elle a à sa disposition des cellules des deux sortes. Buttel-Reepen remarque que, suivant les races, l'époque de ponte d'œufs mâles varie considérablement : cliez les mellifica types, c'est seulement au moment du plus fort développement de la ruche, soit au printemps et au début de l'été; tandis que la variété lehzeni, du nord-ouest de l'Allemagne, prolonge la ponte d'œufs mâles assez loin en automne ; aussi, quand à la fin de l'été ou en automne on donne à une reine de mellifica type des gâteaux formés seulement de cellules mâles, comme la période de production des faux-bourdons est dépassée, la reine pond ses œufs d'ouvrières dans les grandes cellules mâles. — L. Cuénot. Cuénot (L.). — Les mâles d'Abeilles proviennent-ils toujours d'œufs par- thénogénétiques? — La majorité des apiculteurs et des zoologistes ont accepté la théorie séduisante de Dzierzon, qui admet que les œufs d'ouvrières sont fécondés lors de leur passage devant le réceptacle séminal, tandis que ceux des mâles, qui ne diffèrent en rien des premiers en tant qu'œufs, ne sont pas fécondés, soit parce qu'il n'y a plus de spermatozoïdes dans le récepta- cle séminal (vieilles reines), soit parce qu'un réflexe dont le point de départ est mal connu, ferme dans certaines circonstances le réservoir à sperme. Pour vérifier cette théorie, Dzierzox, von Berlepsch et von Siebold ont croisé deux races différentes, par exemple des mellifica types, à abdomen noir, et des liyuslica, dont les anneaux abdominaux sont bordés de jaune; les faux- bourdons doivent être constamment conformes au type maternel, tandis que les ouvrières doivent présenter des indices plus ou moins manifestes d'hy- bridité; mais cette ingénieuse expérience a donné entre les mains d'autres auteurs, J. Pérez par exemple, des résultats contraires à la théorie; il est possible et même probable que la reine italienne utilisée par Perez était une liétérozygote possédant à l'état dominant les caractères d'une autre race, qui ont apparu dans la Fi; toujours est-il que cette expérience cruciale doit être refaite en s'assurant de la pureté des Abeilles employées. C. a croisé une reine commune (abdomen noir) avec un mâle golden bee, qui a de larges bandes d'un jaune doré sur les anneaux abdominaux. Les ouvrières provenant de ce couple présentaient des bandes jaunes sur l'abdo- men; elles étaient donc bien hybrides, et le caractère bandes jaunes, bien que légèrement oscillant, dominait le caractère abdomen noir. Quant aux faux-bourJons (300 environ), ils étaient presque tous noirs, donc conformes au type maternel, mais deux d'entre eux présentaient une large bande jaune sur le premier anneau abdominal, et une douzaine montraient quelques marques jaunes abdominales, beaucoup moins accentuées. Si l'on ne tient pas compte de ces quelques exceptions, l'expérience confirme la théorie de DziEKzoN ; mais quelle interprétation donner de ces mâles exceptionnels? C. pense que ce sont des variants, mais estime que son expérience est im- parfaitement démonstrative ; étant donné que l'on connaît un certain nom- bre de cas où la transmission d'un caractère est affectée par le sexe du por- 148 L'ANNEE BIOLOGIQUE. teur (Moutons Dorset, Abraxas, Drosophiles de Morgan, Chats bicolores, etc.), l'expérience de Dzierzon ne peut donner de résultats décisifs que si l'on éli- mine cette cause d'erreur. — L. Cuénot. Guyer. — Le sexe des hybrides d'Oiseaux [XV, c, o]. — Dans un travail antérieur, G. avait noté que sur 5 hybrides de Poule et Coq de Guinée, et sur 6 hybrides de Pigeon et Tourterelle, la grande majorité des individus étaient du sexe mâle. Il a continué son enquête en examinant les hybrides conservés dans divers Musées : hybrides Pintade-Poule, Faisan-Poule, Paon-Poule, hybrides entre espèces distinctes de Paon ou de divers Faisans ; il a constaté qu'il y avait toujours une énorme majorité de mâles; par exemple sur 51 hybrides, il y a en tout 4 femelles, et il est à remarquer que trois d'entre elles proviennent de croisements entre espèces du même genre, et la qua- trième d"un croisement entre espèces de genres voisins. Quand les espèces croisées appartiennent à des genres éloignés, le sexe des hybrides est inva- riablement mâle. On retrouve le même excès de mâles chez les Mammifères hybrides (Buffon) et chez les hybrides d'Oiseaux sauvages (Suchetet). G. discute les causes possibles d'erreur et conclut que l'abondance des mâles chez les hybrides est bien un fait positif, dont il reste à trouver l'explication. — L. Cuénot. Goodale (H. D.). — Le sexe et ses relations avec le facteur du barrement chez la volaille. — Spillman estime que le barrement et le sexe sont en corrélation telle que la femelle est toujours hétérozygote en ce qui concerne le sexe, et le barrement quand il existe. Les expériences de G. confirment cette opinion. — H. de Varigny. Delage (Yves). — Le sexe chez les Oursins issus de parthénogenèse expé- rimentale [III]. — Les deux oursins parthénogénétiques sont morts, 16 mois environ après la métamorphose; cette mort semble due à un accident (une nourriture mal appropriée probablement) et non à la faiblesse constitution- nelle, le développement s'étant poursuivi tout à fait normalement. Les deux individus avaient déjà les glandes sexuelles suffisamment développées pour qu'on puisse constater que tous les deux étaient du sexe mâle. — M. Gold- SMITH. Fuhrmann (O.). — Quelques cas d'hermaphroditisme chez Bufo vulguris. — En disséquant 91 Bufo vulgaris mâles, F. a trouvé II hermaphrodites de degrés très différents. Les cas les plus intéressants sont les suivants : I» Hermaphrodite mâle chez lequel on trouve, entre l'organe de Bidder et le testicule gauche, une ébauche d'ovaire avec pigment noir. L'oviducte gauche n'est développé que dans sa partie postérieure seulement, et encore l'est-il très peu. Sur le côté gauche il n'y a pas trace d'organes sexuels fe- melles. 2° Hermaphrodite mâle avec un rudiment d'ovaire à droite, développé comme dans le cas précédent, mais sans trace d'oviducte. Sur le côté gauche, l'ovaire est deux fois plus grand que le testicule et renferme des œufs pig- mentés; l'oviducte non ondulé est mince. 3» Hermaphrodite mâle avec les ovaires assez bien et également dévelop- pés des deux côtés; oviductes non ondulés et très minces. L'intérêt de ce cas réside dans le manque complet de l'organe de Bidder qui se trouve toujours à l'extrémité antérieure des glandes sexuelles de tous les Bufo vulgaris. 4° Hermaphrodite mâle avec ovaires très rudimentaires, un peu plus dé- IX. — LE SEXE. 149 veloppés à gauche qu'à droite. Testicule gauche très petit. Les oviductes sont bien développés, ondulés dans leur partie postérieure ; la région utérine est nettement marquée. 5» Hermaphrodite mâle avec ovaires et oviductes bien développés des deux côtés, mais incapables de fonctionner comme appareil femelle, parce que le développement des glandes sexuelles et de l'oviducte n'est pas com- plet. 6" Hermaphrodite mâle avec ovaires et oviductes complètement développés, aptes à fonctionner. Les ovaires sont si grands qu'ils couvrent complètement les testicules. Les oviductes sont fortement ondulés. Les cas 1, 2 et 3 sont des hermaphrodites rudimentaires glandulaires, le cas 4 est un hermaphrodite rudimentaire tubulaire ; le cas 5 doit être classé dans les hermaphrodites potentiels féconds, et le cas 6 dans les hermaphro- dites effectifs autogames. — M. Boubier. Orton (J. H.). — Sur l'occurrence de l'hermaphroditisme protandrique chez le mollusque Crepidula Fornicata. — Les individus de cette espèce s'associent de façon permanente en série linéaire, l'un sur l'autre, en chaînes comprenant jusqu'à 1? individus. Les jeunes circulent : les adultes sont sé- dentaires. Les adultes réunis en chaîne forment une série passant du mâle à la fe- melle, par les caractères sexuels, primaires et secondaires. Comme tous les jeunes sont mâles, l'espèce est hermaphrodite protandrique. 11 y a des fe- melles naines formant des « variétés physiologiques ». D'autres espèces, et peut-être un genre voisin, présentent peut-être la même particularité. Comme ce sont des mâles qui deviennent des femelles, on est enclin à penser que c'est le mâle qui possède les virtualités des deux sexes. — H. DE Varigny. Heape ("Walter). — Sur la proportion des sexes produits par les blancs et les gens de couleur à Cuba. — Résumé succinct d'un mémoire qui paraît ailleurs in extenso. Les blancs produisent plus de M. que les noirs : 106,8-110,5 pour 100 F. au lieu de 101-101,2. La natalité illégitime, tant blanche que noire, comporte une production notablement plus élevée de F. 11 faut voir là un résultat où l'hérédité n'a rien à faire, dû à une sexualité plus active de la femme : un résultat individuel. D'autre part il y a — à Cuba en tout cas — 2 saisons reproductrices bien définies : au printemps et à l'automne, c'est-à-dire aux changements de climat. Elles existent pour les blancs et les noirs aussi bien, et doivent être dues à des accroissements de l'activité métabolique de l'individu. Comme les naissances illégitimes, les naissances concordant avec les saisons repro- ductrices donnent un excès de F., surtout chez les blancs. Enfin la natalité féminine est plus élevée dans les villes qu'à la cam- ])agne. D'où les conclusions qu'il y a des forces extérieures agissant sur l'activité métabolique de la femme et influençant le sexe des produits. — H. de Va- rigny. Popovici-Baznosanu (A.). — Étude biologique comparative sur quelques espèces d'Osmia. — L'auteur confirme en partie la loi générale formulée par F.\BRE, concernant la succession des sexes dans la ponte des Hyménoptères. 150 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Les espèces Osmia hicornis, Osmia cornuta et Osmia adunca ont tendance à produire d'abord des femelles, puis des mâles, mais toutefois sans régula- rité absolue, car on observe souvent le mélange des sexes. — M. Lucien. a) Strasburger (E.). — Époque de la détermination du sexe, apogamie, parthénogenèse et réduction chromatique. — (Analysé avec le suivant.) b) Ce qu'il est advenu de mes pieds femelles isolés de Mercurialis annua. — Les dernières années ont été riches en découvertes sur l'hérédité et, depuis longtemps, l'une des principales préoccupations de St. est de faire concorder ces découvertes avec les résultats de la cytologie. Dans les tra- vaux précédents, il cherche, à propos de différents sujets, à donner une ex- plication cytologique de nombreux problèmes soulevés par l'expérience. Il cherche d'abord à décider si, chez les Bryophytes dioïques, la séparation des sexes coïncide avec la division en tétrades ; il s'adresse, pour cela, à des Mousses qui forment très rapidement leurs organes sexuels, Sphœrocarpus ierrestris et californicus. Avec la collaboration de Douin, St. a établi que dans la plupart des groupes de spores en tétrade, l'une des moitiés était mâle et l'autre, femelle. La cellule-mère des .spores contient encore à la fois les deux tendances sexuelles et la séparation des sexes ne peut se faire que par l'une des deux divisions. La diœcie des Filicinées et des Phanérogames ne s'est pas développée directement de la diœcie des Mousses; elle s'est intro- duite, comme toujours, dans la phylogénie, lorsque les particularités hérédi- taires inhérentes au noyau ont eu atteint un certain degré de différenciation. A l'opposé de ce qui a lieu chez les Mousses, les sporophytes chez les plantes supérieures, et par conséquent la cellule-mère des spores, .sont déjà déter- minés sexuellement. L'auteur se voit ainsi obligé, contrairement à Correns, mais en concordance avec Noll, à attribuer une tendance mâle à tous les grains de pollen d'une plante dioïque et non pas seulement à leur moitié ; il faut alors admettre que cette tendance mâle par rapport à la tendance fe- melle des oosphères est dominante dans 50 % et récessive dans 50 o/c. Dans l'apogamie de l'œuf ou parthénogenèse des plantes supérieures, le re- jeton possède le sexe de la mère. On ignore sur quel phénomène repose la variation des sexes d'embryons de nombreux animaux qui se reproduisent parthénogénétiquement et l'on n'a pas pu expliquer par des faits cytologi- ques le passage à l'état latent de l'un des sexes. Le chapitre suivant a trait aux genres Cannabis, Mercurialis et Melandryum qui, d'après Krûger, se- raient parthénogénétiques. Malgré des recherches étendues et un isolement rigoureux des plantes en expérience, St. n'a jamais pu constater le déve- loppement des oosphères non fécondées. Et ce résultat concorde avec ce fait que, chez les trois plantes précédentes, le pollen est bien développé et le nombre des chromosomes peu élevé, tandis que les Phanérogames apogames ont, sans exception, un pollen dégénéré et un nombre de chromosomes élevé. La découverte que les rejetons parthénogénétiques possèdent le sexe de la mère ne plaide qu'en apparence en faveur de l'hypothèse de Kruger, depuis que, grâce aux recherches de Correns sur les plantes gynodio'iques, on peut expliquer plus simplement l'apparition du sexe femelle dans la des- cendance. En ce qui concerne les i faux hybrides », St. a étudié l'hybride Fragaria virginica 9 X elatior ô et montré qu'il y a dans ce cas une fécon- dation régulière et que l'on doit renoncer à toutes les hypothèses sur la mérogonie. St. s'occupe ensuite du cas encore obscur de la parthénogenèse chez Wikstroemia indica en ce qui concerne l'existence ou l'absence de la réduction du nombre des chromosomes dans la division de la cellule-mère IX. - LE SEXE. 151 du sac embryonnaire. Le fait remarquable est que le nombre des chromo- somes peut s'abaisser sans qu'il y ait réduction, les prophases caractéristiques des divisions réductionnelles faisant défaut. De même, dans des mitoses manifestement somatiques, le nombre diploïde des chromosomes n'est sou- vent pas atteint. 11 s'agit ici d'un cas extrême de séparation incomplète des chromosomes, comme on l'observe çà et là d'une manière moins accusée. La comparaison appuyée sur des figures du développement du pollen et du sac embryonnaire chez Wikstroemia et d'autres Thyméléacées (Daphne Me- zereum et alpina, Gnidia carinala) montre à l'auteur que le nombre des chromosomes est très réduit (9) chez ces dernières par rapport à W ikstroe- mia (26). Le développement ontogénique s'y poursuit normalement, et tandis que chez \\ ikstroemia le sac embryonnaire se forme aux dépens d'une cel- lule-fille de la cellule-mère primordiale, il se développe chez les autres re- présentants de la famille une tétrade normale de cellules petites-filles. L'étude des matériaux d'herbier a montré à St. que dans le genre M ikstroemia, toutes les plantes ne sont pas apogames. Comme le faisait prévoir le déve- loppement normal du pollen, il existe en Australie, en Chine, etc., une foule de formes qui possèdent une sexualité régulière. Ce premier travail de St. se termine par des considérations théoriques sur la réduction chromatique, sur la constance du nombre des chromosomes, sur les supports des carac- tères héréditaires et sur la phylogéniedu noyau. Dans le second travail. St. fait connaître le sort ultérieur des plantes femelles de MercuriaUs nnnua qu'il avait isolées. Après être restées stériles pendant des mois, elles formè- rent des fleurs mâles isolées et fructifièrent en même temps. Les fleurs mâles se vident de leur pollen dès après leur ouverture et se détachent le jour sui vaut, de sorte qu'elles échappent facilement à l'observation. Les pistils sté- riles isolés, quand on les féconde avec du pollen d'individus mâles, donnent des rejetons mâles et femelles en nombre sensiblement égal. Des pistils fé- condés avec du pollen pris sur des fleurs femelles ne forment presque exclu- sivement que des plantes femelles. — F. Péchoutre. Darling (C). — Le sexe dans les plantes dioïques. — D. étudie les mitoses qui donnent naissance aux quatre microspores chez Acer Negundo. Toute la chromatine est contenue à l'état de repos dans un nucléole sphérique et uni- que. Le spirème se forme par cette chromatine qui sort du nucléole sous forme de plusieurs corps spliériques, apparaissant avant la synapsis. Le spirème donne par segmentation huit chromosomes. Cinq chromosomes bivalents proviennent du nucléole après la synapsis et après que le spirème s'est fragmenté en huit autres chromosomes. La première et la seconde mitoses distribuent également les chromosomes, de sorte que chaque grain de pollen contient 13 chomosomes. Au moment de la reconstruction des noyaux-fils après la première division, chaque noyau contient une grande masse de chromatine et plusieurs petites, qui perdent leur colorabilité quand leur chromatine passe dans la grande masse. Une masse chromatique secondaire apparaît dans l'un des noyaux-fils; elle peut ou non se fusionner avec la grande masse. Quand les chromosomes se forment, au moment de la seconde division, il se produit le même phénomène. Dans la reconstruction des noyaux-fils après la seconde division, les deux noyaux-fils dérivés du premier noyau contien- nent chacun plus de chromatine que ceux qui proviennent du second noyau. Cette différence dans le contenu chromatique semble indiquer une différence dans la nature de la substance chromatique des deux groupes de noyaux. A l'état de repos, tous les noyaux ont le même aspect. 152 L'ANNEE BIOLOGIQUE. D. rapproche la formation du groupe des 5 chromosomes de la formation des idiochromosomes chez les insectes, et il admet que ce processus doit être en connexion avec la détermination de deux espèces de spores pollini- ques et par là avec la détermination du sexe. — M. Boubier. a-b) Meisenheimer. — Sur les rapports entre les caractères sexuels pri- maires et secondaires chez les Lépidoptères. — Dans cet article, M. rappelle les expériences de castration et de transplantation de glandes génitales, qu'il a tentées chez Lymantria dispar et Orgya gonostigma, et qui lui ont donné un résultat négatif au point de vue de l'influence sur les caractères sexuels secondaires ou tardifs (Voir i/in. hioL, 1908, p. 147), aussi bien les somatiques que les psychiques. On pouvait presque prévoir le résultat de ces expériences en réfléchissant au cas des hermaphrodites ou plus exactement des gynan- dromorphes qui sont connus chez les Papillons, Abeilles, Guêpes, Araignées et Crustacés ; souvent le corps est exactement partagé en deux parties diffé- rentes par le plan médian, l'une appartenant extérieurement au sexe mâle, l'autre au sexe femelle; les glandes génitales internes peuvent très bien ne pas correspondre à la division extérieure; si parfois la moitié mâle renferme un testicule et la moitié femelle un ovaire, il arrive souvent que l'appareil génital interne est monosexué plus ou moins complètement, ce qui n'em- pêche nullement, comme on le voit, l'apparition des caractères sexuels tar- difs du sexe non représenté dans les viscères. La glande génitale n'a donc dans ce cas aucun effet inhibiteur ou déterminant, et cette conclusion, cer- taine pour les Arthropodes, est, sans doute, également valable pour le règne animal tout entier, y compris les Vertébrés. — L. Cuénot. Nussbaum (M.). — Sur les rapports des glandes sexuelles et des caractères sexuels secondaires. — N.,àpropos des expériences de Meisenheimer sur les Lépidoptères, fait remarquer que si chez les Insectes il parait y avoir indé- pendance absolue entre les glandes sexuelles et le développement des carac- tères sexuels secondaires, le fait ne saurait être généralisé ; il n'en est cer- tainement pas ainsi chez les Vertébrés (effets bien connus de la castration) ; N. rappelle ses expériences sur les Batraciens {Arch. ges. Physiol., 126), qui démontrent que les changements cycliques des papilles adhésives des pattes antérieures sont conditionnés par une hormone fabriquée dans le tes- ticule et passant dans le sang. — L. Cuénot. Tandler et Grosz. — Sur l'influence de la castration sur Vorganisme. I. Description d'un squelette d'eunuque. — Les auteurs ont étudié un nègre de Zanzibar, mort à 28 ans, qui, dans sa jeunesse, avait été privé des testicules etdu pénis; leurs résultats sont d'accord avec ceux antérieurement acquis. La castration a pour effet de maintenir l'individu, par arrêt de développement, dans un état juvénile, notamment pour le larynx, la prostate et les vésicules séminales, le manque de poils dans la région anale; le bassin n'est pas celui du type féminin, mais off're les caractères d'un bassin d'enfant. La taille est élevée (l'",86); le squelette est gracile, et les membres inférieurs sont très allongés par rapport à ceux d'un individu normal. — L. Cuénot. Regen (J.). —La castration et ses suites chez Gryllus campeslris c5. — Pour faire cette opération, l'auteur emploie la narcose par CO^. La castration porta sur des larves et des imagos, les testicules seuls furent enlevés. Quand la castration porte sur les imagos, ceux-ci chantent comme les mâles nor- maux, ils se conduisent de la même façon vis-à-vis des femelles, au moins IX. - LE SEXE. 153 au début. Ils produisent plusieurs spermatophores complètement développés. Plus tard, les animaux émasculés chantèrent plus rarement. Quand la cas- tration porte sur les larves, les- résultats sont différents (il est vrai que l'au- teur ne réussit qu'à en faire développer une seule complètement, l'observa- tion microscopique confirma l'absence de testicules). Le mâle ne chanta pas, bien que ses élytres fussent normales ; l'animal essaya une fois de s'en ser- vir, mais sans produire aucun son. Il ne recherchait pas les femelles. II produisit trois spermatophores, un de taille et de forme normales, les deux autres rabougris. Aucune modification morphologique à signaler. — Dr- BUISSON. BallyCW.). — Observations sur des plantes hétèrostylées. — Un examen des boutons floraux de diverses espèces du genre Pulmonaria a donné les résultats suivants : le pistil atteint seulement assez tard la longueur des étamines; à un état plus avancé, il les dépasse. C'est le cas soit pour les pieds macrostylés, soit pour les pieds microstylés. Le caractère hétérostylé s'observe d'une façon prononcée peu de temps seulement avant l'épanouis- sement des fleurs. Pour Oxalis floribunda, une espèce tri.stylée, B. a obtenu des résultats analogues. Il en conclut que les fleurs microstylées exigent pour leur développement une plus grande quantité de substances nutri- tives, notamment de matières organiques. Il a pu, en effet, constater que les pieds microstylés de Pulmonaria étaient encore en pleine floraison, alors que les pieds macrostylés étaient déjà défleuris. — M. Boubier. Perriraz (J.). — Etude biolor/ique et biomètriqup sur Narcissus angusti- folius Curtis. — Cette plante est caractéristique de la région nord-est du lac de Genève. On la trouve en quantité considérable à partir de 475 m. d'alti- tude, dans les terrains humides. Or, cette plante ne se multiplie maintenant que par bulbes; ses graines, en effet, ne peuvent arriver à maturation, car les prairies sont fauchées au mois de juin, juillet ou août. Ce mode de reproduction anormal doit avoir son influence sur la plante. Les mensura- tions faites montrent que la plante se transforme en effet et passe à l'hétéro- stylie. On constate chez Narcissus angustifoUus les caractères très nets de la longueur inégale des styles et des filets d'une fleur à une autre. Cette plante se modifie en vue d'arriver à la fécondation croisée. — M. Boubier. Moreaux. — Nodules lymphoïdes et cellules interstitielles du testicule du cheval. — Dans le testicule du cheval les nodules lymphoïdes se désagrègent pendant la première et la seconde année. Les lymphocytes ainsi libérés vont former des traînées dans les espaces intercanaliculaires et se transforment en amas de cellules interstitielles [XIV, I", i\. — A. Weber. a) Regaud (Cl.) et Dubreuil (A.). — Cohabitation des sexes et glande ia- terstitielle de l'ovaire chezla lapine. — Chez diverses espèces de mammifères, la fonction de l'accouplement semble, à des degrés différents, étroitement liée à la fonction de l'ovulation. La coliabitation prolongée de la femelle avec le mâle accélère le rythme génital et rend plus fréquentes les périodes de rut. L'isolement prolongé de la femelle a sur le rut une influence ralentissante. L'exercice ou le repos des fonctions génitales externes modifie lentement, mais profondément sa structure, particulièrement en ce qui concerne la glande interstitielle. La cohabitation prolongée de la femelle avec le mâle accélère l'évolution atrésique des follicules, d'où augmentation de volume de la glande interstitielle. — A. Weber. 154 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Korpatchewska (Irène). — Sur le dimorphisme physiologique de quelques Mucorinées hélérotlialliques. — Depuis Blâkesleé, on sait que les Mucorinées se distinguent en : 1° Mucorinées homothalliques, chez lesquelles deux branches issues de la bifurcation d'un même thalle entrent en contact et donnent naissance à inie zygospore, et 2° Mucorinées hétérothalliques, chez lesquelles il faut une association de deux thalles issus de deux spores différentes pour former les zygospores. Les deux thalles fonctionnent donc comme deux sexes d'une même espèce; cependant les deux thalles n'offrent aucun des caractères morphologiques qui permettent généralement la dis- tinction entre un mâle et une femelle. Les recherches de Blakeslee semblent prouver que la différence qualitative des deux sexes est indépendante de leurs ressemblances ou dissemblances morphologiques. Dans le présent tra- vail, K. a cherché à mettre en évidence le fait que dans les espèces où le dimorphisme sexuel n'apparaît pas, oii le mâle et la femelle n'offrent aucun caractère qui permettrait leur distinction, l'attraction réciproque qu'ils exercent l'un sur l'autre démontre que là où les différences morphologiques ont disparu, les différences profondes physiologiques et chimiques continuent à exister. L'auteur s'est donc proposé d'étudier chez les Mucorinées et spécialement chez les espèces hétérothalliques leur façon de se comporter vis-à-vis des différents hydrates de carbone, et ceci dans des conditions variables de con- centration et de température. Elle a utilisé pour cela le liquide de Raulin acide, qui donne des facteurs constants. Les cultures faites montrent que les conditions extérieures, telles que la nature du milieu de culture, sa concen- tration, la température, rendent quelquefois visibles les différences sexuelles : les deux sexes diffèrent alors physiologiquement par une inégale vigueur, par la précocité des appareils reproducteurs asexués, par la plus ou moins grande vitalité de leurs thalles, par la formation de produits accessoires, tels que la graisse, les matières colorantes, etc. Les différences sexuelles des espèces hétérothalliques se révèlent donc dans une hétérogamie chimique et physiologique. Cette hétérogamie est mise en évidence dans les milieux de culture appropriés : certains hydrates de carbone sont plus facilement ab- sorbés par l'un des sexes que par l'autre, ce qui se traduit par un développe- ment inégal des thalles respectifs. Cela ne veut pas dire que le sexe désigné par (-|-) soit toujours plus vigoureux que le sexe ( — ). Il résulte des recherches de K. que, tandis que Mucor hiemalis (-f) est plus vigoureux que Mucor hie- malis {—) sur le liquide de Raulin avec maltose, c'est le contraire qui se produit avec la saccharose. La plus ou moins grande vigueur n'est qu'une conséquence du chimisme du champignon, de son pouvoir électif. Certaines substances sont absorbées plus facilement par le sexe (+). d'autres le sont plus facilement par le sexe ( — ). Le chimisme du champignon est étroitement lié à ses affinités sexuelles. Ni l'un ni les autres ne peuvent être modifiés par des conditions extérieures. Cultivé pendant plusieurs générations, chaque sexe a gardé son chimisme particulier et ses affinités sexuelles. La vitalité plus grande d'un sexe par rapport à l'autre varie suivant les conditions extérieures. Le maximum de température qui est le même pour les deux sexes dans certains milieux de culture, peut devenir différent dans d'autres. C'est ainsi que Mucor hiemalis (— ), qui présente sur saccharose un développement plus fort que Mucor hiemalis (+), s'arrête dans sa crois- sance à une température de 29", pendant que le sexe (-f) continue à se dé- velopper jusqu'à 30 et 31". — M. BouBiER. IX. - LE SEXE. 155 Aigret (Cl.). — Hemarq^ies sw les formes macro- et microstyle du Primula ofpcinnHs. — La forme à lortg style, avec grains de pollen plus petits et étn- mines cachées au fond du tube, semble faite pour recevoir le pollen. Elle donne des graines reproduisant cette même forme en l'absence de tout pied microstyle. Mais pour une certitude absolue il faudrait la culture sous cloche d'étamine pendant la floraison et la fécondation au moyen du pinceau. La forme à court style, à étamines extérieures avec pollen plus gros, sem- ble faite pour donner le pollen. Elle n'a pas fourni de graines fertiles. La fé- condation y est bien plus difficile. Ces deux formes sont un acheminement à la diœcie, les macrostyles repré- sentant les 9 et les microstyles les (5. — J. Chalox. CHAPITRE X Le polymorpliisiuc niétagéiiique, la métamoritliose et l'alternance «les générations Blackman (N.). — Alternalion of générations and onlogeny. (New Phyto- logist, VIII, 207-218.) [161 Borner (C). — Zur Biologie und Systematik der Chermesiden. (Biol. Cen- tralbl., XXIX, 118-125, 129-146.) [Sera analysé dans le prochain volume Hérouard (Edgar). — Sur les cycles évolutifs d'un Scyphistome. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 320-323.) [160 Heymons (R.). — Die verschiedenen Formen der Insectenmetamorphose und ihre Bedeutung im Vergleich zur Métamorphose anderer Arthropoden. (Erg. u. Fortschr. d. Zool., I, 137-188.) [157 Keilhack ''L.). — Zur Bedeutung der Generationszyklen bei den Cladoceren. (Intern. Rev. Hydrob. und Hydrogr., II, 238-240.) [159 Kûttner (Olga). — Untersuchungen ïiber Fortpflanzungsverhàltnisse und Vererbvng bei Cladoceren. (Intern. Rev. Hydrob. und Hydrogr., II, 633- 0(i7.) [1^59 Lang (W.). — A theory of alternalion of générations in Archegoniate plants based upon the ontogeny. (New Phytologist, VIII, 1-12.) [160 Marchai (Paul). — Contribution à l'étude biologique des Chermes. La géné- ration sexuée chez les Chermes des Pins aux environs de Paris. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 640-644, 3 fig.) [158 Mordwilko (A ). — Beitrcige zur Biologie der P flan zenlause Aphididœ Pas- serini. (Biol. Centralbl., XXIX, 82-96, 97-118, 147-160, 164-182, 2 fig.) [Sera analysé dans le prochain volume a) Ferez (Charles). — Métamorphose du système musculaire chez les Mus- cidés. (C. R. Ac . Se, CXLVIII, 1414-1416.) [157 b) Sur la métamorphose du système musculaire des Mnscides. (Ibid., 1472-1474.) [1^^7 c) Sur la métamorphose des muscles splanchniques chez les Muscides. (Ibid., 1791-n93.) [157 SehuckmannCWaldemar von). — Ueberdie Einwirkung niederer Tempera- turen auf den Fortgang der inneren Métamorphose bei der Puppe von Va- nessa urticx. (Arch. Entw.-Mech., XXVII, 513-559, 4 fig., 2 pi.) [157 Shull (A. F.). — Studies in the life cycle of Hydatina senla. I. Arlificial con- trol of the transition from the parihenogenetic to the sexual method of re production. (Journ. exper. Zool., VIII, 311-354.) [159 X. - POLYMORPHISME, ALTERNANCE DES GENERATIONS, ETC. 157 "Wesenberg-Lund (C). — Ueber pelagische Eier, Dauerzuslânde und Lar- vensludien der pelar/ischen Région des Snssioassers. (Intern. Rev. Hy- drogr., II, 424-448.) ^ [160 Zielinski (F.). — Beitrage zur Biologie des Archegoniums und der Haubc der Laubmoose. (Flora, C, 1-36, 23 fig.) [161 Heymons. — Les formes variées de la métamorphose des Insectes et leur signification par rapport aux métamorplioses des autres Arthropodes. — Après avoir résumé et discuté les conceptions anciennes et modernes sur la métamorphose des Insectes, H. propose la classification suivante : Epimor- phoseet Métamorphose. Les Epimo^pha sont les Insectes inférieurs (Tbysa- noures. Orthoptères, Dermaptères, Copéognathes, Termitides, la plupart des Rhynchotes) dont les jeunes ont dès la naissance le nombre de segments caractéristique, et sont seulement moins complètement organisés que Iç-s adultes; ils n'ont jamais d'organes larvaires provisoires. Un cas particulier est celui de l'hyperépimorpliose de certains Coccides (5 {Margarodes) chez lesquels s'intercale un stade encapsulé. Le passage de l'épimorphose à la métamorphose est réalisé par Vllémimé- tabolie (Cicadides, Odonates, Plécoptères) propre aux Insectes dont la forme juvénile est adaptée à un autre genre de vie que l'imago, soit hypogé, soit aquatique, et présente par suite des différences morphologiques notables. Puis vient la Prométabolie des Epliémères, pour lesquelles il y a aussi un genre dévie différent du jeune et de l'adulte, et l'intercalation d'un stade de subimago mobile, presque semblable à l'adulte; ce stade deviendra chez les Holométaboles la chrysalide, nymphe ou pupe, immobile ou presque, qui subira intérieurement une histolyse compliquée (Neuroptères, etc.). A ce propos, H. mentionne l'existence, chez certaines larves de Tenebrio molitor, de moignons d'ailes ou même d'ailes ayant la dimension des ailes de pupe; KoLB (iy03) a donné à cette prématurité spéciale le nom de prothétélie. Un cas particulier de l'holométabolie est l'hypermétamorpliose des Méloïdes et la cryptométabolie du Diptère Termitoxenia, chez lequel l'adulte sort direc- tement de l'œuf. — L. Cuénot. Schuckmann (Waldemar von). — Sur V influence des basses températures sur les processus delà métamorphose interne dans les pupes de Vanessa urticœ. — Non seulement les processus de néoformation comme le développement de l'aile et de sa musculature, mais aussi les processus de dégénérescence qui se passent dans le corps des pupes peuvent être amenés à un repos com- plet si la température est suffisamment basse. Le développement du tube digestif et celui des organes génitaux peuvent aussi être arrêtés complètement. — Dubuisson. a) Ferez (Ch.). — Métamorphose du système musculaire chez les Muscides. — (Analysé avec les suivants.) b) Sur la métamorphose du système musculaire des Muscides. — (Id.) c) — — Sur la métamorphose des mxiscles splanchniques chez lesMuscides. 158 L'ANNEE BIOLOGIQUE. — L'auteur examine successivement les différentes catégories de muscles. Les muscles exclusivement larvaires disparaissent par phagocytose de très bonne heure, au commencement de la nymphose; c'est un lait déjà connu, auquel P. ajoute des détails sur le mode de pénétration des leucocytes. Les muscles exclusivement imaginaux se constituent aux dépens de myoblastes. Ceux-ci se multiplient d'abord par caryocinèse; ensuite les myoblastes défi- nitifs grandissent et s'allongent; leurs noyaux se multiplient en même temps par division directe et s'orientent en chapelets. Enfin, les fibrilles se différencient. — A côté de ces deux catégories de muscles, il en existe d'autres, communs à la larve et à l'imago ; ils se transforment graduellement, depuis la structure larvaire jusqu'à celle, du muscle de l'adulte. Les muscles larvaires perdent leur structure fibrillaire et leur striation et se transfor- ment en masse protoplasmique homogène, une sorte de syncytium ; les noyaux, de la superficie, émigrentdans la profondeur de cette masse. D'autre part, des myoblastes embryonnaires provenant du mésenchyme des histo- blastes hypodermiques et qui se trouvaient en dehors de cette masse, vien- nent se fusionner avec elle. Les noyaux myoblastiques s'enfoncent dans sa profondeur, se multiplient par division directe et s'organisent en chapelet. Ce remaniement, commun à tous les Muscides, est susceptible de variations pour les différentes catégories de muscles, en ce qui concerne l'importance relative des myoblastes et du syncytium larvaire persistant. Le cas extrême est offert par les muscles du vol, spéciaux à l'imago et dans la formation desquels les myoblastes jouent un rôle tout à fait prépondérant. — Les mus- cles splanchniques présentent dans leur métamorphose des particularités qui tiennent à leur striation moins accentuée; on y observe les 3 processus : destruction -des muscles larvaires, formation à nouveau des muscles de l'imago et transformation graduelle des premiers. — M. Goldsmith. Marchai (Paul). — - Contribution à l'étude biologi-^ue des Chermes. La gé- nération sexuée chez les Chermes des Pins aux environs de Paris. — On trouve dans les environs de Paris deux expéces de Chermes : le Ch.pini, vivant sur le Pinus sylveslris, arbre indigène, et le Ch. strobi, vivant sur le Pitius stro- bis, importé d'Amérique. De cette dernière espèce on ne connaissait jusqu'à présent que les générations parthénogénétiques; M. a découvert les individus ailés sexupares et les sexués, ayant pour hôte le Picea nigra, mais il n'a pu observer ni fondatrices ni galles. Le Picea nigra est nécessaire pour que la forme sexuée puisse se produire et c'est à la rareté de cet arbre qu'est dû le fait qu'on n'observe en général que les générations parthénogénétiques. Chez le Chermes pini, la génération sexuée vit aussi sur le Picea excetsa ou le P. orienialis, mais elle n'aboutit au retour des ailés sur le P. silveslris à la formation des galles qu'en présence de P. orienlalis. Cela a lieu communé- ment en Europe orientale (dans le Caucase), mais avec le P. excelsa, beau- coup plus commun en France, le cycle n'arrive pas à se fermer. On attri- buait la partie sexuée de ce cycle à une espèce différente de Chermes, le Ch. orientalis, mais il s'agit en réalité de la même forme que le Ch. pini. Cno- LODKOVSKY pense cependant qu'il y a là deux espèces physiologiques; M. a constaté, de son côté, certains caractères qui lui font croire à l'existence de deux lignées à propriétés biologiques différentes. Pour résoudre la question, il faut voir les individus de l'une des deux formes dériver de ceux de l'autre; à cet effet M. a planté un Picea orientalis dans une forêt, au voisinage des Pinus sylveslris portant des chermes; il a déjà pu voir des sexupares et des sexués, et si des galles de Ch. orienlalis apparaissent, il sera certain X. - POLYMORPHISME, ALTERNANCE DES GENERATIONS, ETC. ir)U qu'elles proviennent de Ch. pini et qu'il s'agit de la même espèce [XVII]. — M. GoLDSMITH. Shull (A. F.). — Études sur le cycle évolutif d'Hydatina senta. I [IX]. — S. reprend la question si contestée de la détermination du sexe chez l'Hydatine — ou plutôt, comme il le fait remarquer, du passage de la reproduction par- thénogénétique à la reproduction sexuée : tous les auteurs ont admis que les femelles pondeuses de mâles étaient seules aptes à pondre des œufs d'hiver après fécondation et S. a vu, pour la première fois dans cette espèce, l'une d'elles, insuffisamment fécondée, pondre des œufs c5 après deux œufs d'hiver. De ses expériences il résulte que ce passage dépend de la proportion de substances dissoutes dans l'eau des cultures (provenant du jus de fumier où se cultivent les Flagellés employés comme nourriture) : plus celles-ci aug- mentent dans les vieilles cultures, plus la proportion des pondeuses de o" s'abaisse, pouvant même tomber à 0. 11 discute ensuite les résultats des au- teurs antérieurs : le jeûne auquel Nussbaum a attribué l'influence prépondé- rante, agit en raréfiant les substances en même temps que la nourriture ; l'addition de jus filtré de vieilles cultures empêche son effet. Si Punnett et WinTXEv l'ont jugé sans action, c'est qu'ils ne le faisaient agir que dans les quelques heures qui suivent l'éclosion, alors que l'action n'est effective qu'à la seconde génération. L'influence de la température qu'a cru constater Maupas tient sans doute à une défectuosité de l'expérience (comparaison entre les premières et les dernières 9 d'une famille, qui sont différentes en raison de l'accumulation des substances entre temps dans la culture, ce qui explique aussi les résultats de Whitney). II n'existe point non plus de lignées où l'on observe un pourcentage déterminé des deux espèces de femelles comme le veut Punnett. — P. de Beauchamp; Keilhack (L.). — Sur la signification du cycle de reproduction chez les Cladocères. — Critique des opinions d'IssAKOWiTSCH (voir Ann. biol., XIII, p. 154), et plan de nouvelles expériences. La vérité est probablement que le nombre maximum de générations parthénogénétiques est pour chaque race déterminé héréditairement, les conditions extérieures, jamais sem- blables, provoquant chez la dernière possible l'apparition de la sexualité. En culture dans des conditions tout à fait constantes et favorables de tem- pérature et de nutrition il apparaît dans la dernière génération parthéno- génétique des formes pathologiques. Enfin déjà avant le nombre possible de ces générations, des conditions défavorables pourraient déterminer la période sexuelle. — P. de Beauchamp. Kûttner (Olga). — Recherches sur les modes de reproduction et l'hérédité chez les Cladocèra [IX]. — Ces recherches ont été entreprises à l'instigation de Weismann pour réfuter celles d'IssAKOVviTSCn sur l'influence directe des conditions extérieures sur la production des (3 et des œufs d'hiver. Elles ont porté sur des individus isolés et placés à température constante (7" à 25°) de Simocephalus exspi?iosus et 5. vetulus, et, de façon moins approfondie, de Moina paradoxa, Ceriodaphnia reticulala, Daphnia longispina et D. pulex. La chaleur accélère la succession des générations, mais n'a aucune influence sur la précocité de l'apparition des œufs d'hiver ni sur leur proportion. Le jeûne n'en a pas non plus; il ne modifie pas la durée du développement mais diminue le nombre des œufs qui se désagrègent ou donnent des jeunes non viables. Il est faux qu'en cas de non-fécondation l'œuf d'hiver se désa- grège et fournisse les matériaux d'une ponte d'œufs ordinaires; rien ne jus- 160 L'ANNEE BIOLO.GIQUE. tifie le nom de « produits d'inanition » donné aux (5, qui sont aussi gros que les 9 à l'éclosion. L'état différent d'une même espèce dans deux collections d'eau voisine au même moment s'explique facilement par une différence dans la date d'éclosion des œufs d'hiver et dans la rapidité du développement due à la température. Dans la postérité d'une Ç de Daphnia pulex ont apparu jusqu'à la quatrième génération de nombreux cas d'hermaphroditisme, sur- tout de 9 ayant pris au moins partiellement (et même unilatéralement) les caractères secondaires du (5 (antennules, pattes de la l""" paire), mais aussi l'inverse et quelques hermaphrodites vrais. Bien que la proportion évoque les lois de Mendel, celle-ci n'est évidemment pas applicable au cas de par- thénogenèse. — P. DE Beauchamp. Héroiiard (E.). — Su7' les cycles évolutifs d'un Scyphistome. — Le Tseniol- hydra décrit précédemment par l'auteur (V. Année bioL, 1908, p. 71) n'est pas un genre nouveau, mais représente un cycle inconnu jusqu'ici corres- pondant à un régime d'inanition, car les Scyphistomes nourris abondamment avec des ovaires de Strongylocentrotus lividus non seulement bourgeonnent activement, mais émettent des Ephyres. L'ensemble du développement montre donc trois cycles évolutifs distincts : 1° bourgeonnement; 2° forma- tion de statobiastes ; 3° cycle éphyrien ; les deux premiers se rapportent à la génération asexuée, l'autre à la reproduction sexuée. — A. Billard. Wesenberg-Lund. — Contribution à la connaissance du cycle évolutif des Zoochlorelles. — Dans un étang où le Stentor polymorphus est extrêmement abondant en automne, recouvrant les tiges de Potamogeton et rempli de Zoochlorelles, tandis qu'au début de l'été il est incolore, MT.-L. a vu à la suite d'une période de gelée au milieu de novembre cette espèce diminuer et dis- paraître rapidement. Mais en même temps on trouvait dans le plancton une quantité prodigieuse de Zoochlorelles à l'état libre, phénomène non encore constaté. Peu après se produisit un grand développement de Botryococcus Brauni^ algue verte coloniale, /n vitro la même succession fut consiratée. Bien qu'il n'ait pu trouver aucun intermédiaire entre les Chlorelles et les Botryococcus qui en diffèrent légèrement par la forme, la taille, et surtout l'état d'agrégation des cellules, "W.-L., rassemblant dans la littérature quel- ques faits analogues, suggère comme hypothèse à vérifier l'idée qu'ils font partie d'un même cycle évolutif dont une partie se passe à l'intérieur des Stentors et éventuellement d'autres organismes verts. — P. de Beauchamp. Lang ("W.). — Une théorie sur l'alternance des générations dans les plantes archégoniales basée sur Vontogénie. — L. part de l'idée qu'il y a une cellule spécifique correspondant à chaque forme spécifique. Chez les Archegoniatœ, les deux cellules germinales, la zygote et la spore, donnent naissance à des structures très différentes. Nous pouvons considérer ces cellules germinales comme des modifications d'une cellule spécifique ou bien nous pouvons considérer les cellules germinales comme essentiellement semblables et la différence de leurs produits comme provenant du milieu. Cette dernière hypothèse semble la plus simple; L. est d'avis que, sous les mêmes condi- tions, la zygote et la spore donneraient naissance à des formes semblables. Mais en réalité, ces deux cellules sont soumises à des conditions de vie bien différentes : la spore se développe sur le sol et est directement soumise aux conditions ambiantes d'humidité, de chaleur, de lumière, etc., tandis que la zygote échappe à ces facteurs en restant soumise à l'influence de la plante mère. X. — POLYMORPHISMI-, ALTERNANCE DES GENERATIONS, ETC. IGl L. admet que les Archégoniates proviennent de formes chez lesquelles des formes extérieurement semblables, soit sexuelles (haploïdes), soit asexuelles (diploïdes) alternent régulièrement. Sporanges et gametanges peuvent avoir été à l'origine homologues. — M. Boubier. Blackman (V.). — Alternance des générations et ontogénie. — B. ne peut admettre la tliéorie de Lang sur l'ontogénie. Lang admet que les cellules germinales (zygote et spore) sont parfaitement neutres et n'ont aucune ten- dance innée à produire soit le gamétophyte, soit le sporophyte. Pour B. il y a des différences internes entre les cellules germinales, qui les forcent à se développer d'une manière plutôt que d'une autre. Cette dernière vue com- porte deux alternatives possibles : ou bien les cellules germinales sont diffé- rentes à cause du nombre différent de leurs chromosomes, ou bien elles sont différentes à cause de leur position dans le cycle de vie, c'est-à-dire qu'elles ont reçu des tendances différentes au cours de leur développement. B. admet la seconde alternative. 11 critique encore la théorie de Lang, en montrant que la position de l'œuf ne lui fait subir aucune influence. C'est ainsi que Heape a pu transporter l'œuf fécondé de l'utérus d'une espèce de lapine dans l'utérus d'une autre espèce ; le développement de l'œuf a été normal. Enfin B. insiste sur les similitudes qui existent entre la métamorphose des Insectes et l'alternance des générations chez les Archégoniates. — M. Bou- bier. Zielinski (F.). — Contributions à la biologie de l'arc hé g one et de la coiffe des tnousses. — Z. étudie tout d'abord le mécanisme de l'ouverture des ar- chégones. Elle s'opère, comme pour les antliéridies, grâce à un mucilage des cellules différenciées qui se trouvent à l'extrémité de la calotte d'ouverture. Puis il discute la signification de la coiffe. Beaucoup de mousses possèdent une coiffe gonflée en forme de panse : elle sert de réservoir d'eau et, dans les premiers stades, l'embryon peut y puiser de l'eau. Le développement plus ou moins considérable de la coiffe est en rapport avec la sensibilité plus ou moins vive du sporogone vis-à-vis des agents extérieurs capables de causer des dommages, comme la sécheresse par exemple. Les sporogones privés de leur coiffe accélèrent leur développement et ont une tendance à une maturation difficile. La pillosité de la coiffe est le signe le plus distinctif de cette sensibilité. La forme de ces poils peut être utilisée en systématique pour distinguer les divers groupes. — M. Boubier. l'année biologique, XIV. 1909. CHAPITRE XI lia Corrélation AlquieretTheuveny. — État de l'ovaire île chiennes ayant subi V extirpation partielle ou totale de l'appareil thyro-paralhyroidien. (C. R. Soc. Biol., I, 217.) [164 Ceni (Carlo). — L'inflaenza del ccrvello stilio sviluppo e sulla funzione degli oryani sessuali maschili. (Riv. sperim. Freniatria, XLVI, 1-39.) [164 Cuénot (L.) et Mercier (L.). — Études sur le cancer des souris. Relations entre la qreffe de tumeur, la gestation et la lactation. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 1012-1013.) [165 Donaldson (Henry H.). — On the relation of the body length to the body loeight and to the weight ofthe brain and of the spinal cord in the albino rat{Musnorvegicusvar. albus). (Journ. of coinpar. Neurol.andPsychol., XIX, 155-167.) [Le quotient de la longueur du corps divisée par le poids du cerveau est de 86 ; divisée par le poids de la moelle il est de 09. Le poids plus élevé du système nerveux du mâle aussi bien chez les rats que dans l'espèce humaine s'explique par la plus grande longueur du corps chez lui. — M. Mendelssoiln Fitting (Hans). — Die Beeinflussung der OrchideenblïUen durch die Be- stdubung und durch andere Umstunde. Eine entwickelungsphysiologische Studie aus den Tropen. (Zeitschr. f. Bot., 1, 1-86, 27 fig.) [168 a,) Gautrelet (J.) et Thomas (L.). — La respiration après ablation des swr- rénales. La polypnée est-elle possible"'' (C. R. Soc. Biol., I, 42.) [164 jj^ — — Contribution à l'étude du cœur et de la pression artérielle chez le chien décapsulé. (C. R. Soc. Biol., II, 231.) [164 c) — Ablation des surrénales et régulation thermique. (C. R. Soc. Biol., II, 286.) [164 (^) _ _ Z^e système nerveux sympathique après ablation des surrénales. (C. R. Soc. Biol., 11, 388.) [164 Grober (J.). — Ueber Massenverhdltnisse am Vogelherzen. (Ârch. ges. Phy- siol., CXXV, 507-521.) [Chez les oiseaux, la masse du cœur augmente sous l'influence du travail musculaire des ailes ; le ventricule droit s'hypertrophie plus que le ventricule gauche. — M. Mendelssohn Halpenny (J.) and Thompson (F. D.). — On the Relationship between the Thyrdid and the Parathyro'ids. Preliminary Communication. (Anat. Anz., XXXI V, 376-379, 4 fig.) [164 Harms ("W.). — Ueber Degeneration und Régénération der Daumenschtrielen und Drïisen bel Rana Fusca. (Arch. ges. Pliysiol., CXXVII, 25-47.) [167 XI. - LA CORRELATION. 103 Keller (K.). — Ueber den Bau der Endometriums heim Hunde mit besonderer Berucksichtigung der cyklischen Veriinderungen an den Ulerindrûsen. (Anat. Hefte, 1 Abtli., XXXIX, 307-391, 3 pi.) [16r) La Riboisière ( J. de). — Le rapport du poids du foie au poids du corps chez les Oiseaux. (C. R. Ac. Sc.,CXLVIII, 1794-1896.) [167 Lucien et Parisot. — Modifications du poids de la thyroïde après la thymec- tomie. (C. R. Soc. Biol., I, 406.) [Pas d'iiypertrophie de la thyroïde après thymectomie. — J. Gautrelet Morel (L.). — Les parathyroïdes dans Vosléogénèse. (C. R. Soc. Biol., II, 780.) [L'administration d'extrait parathyroïdien favorise, chez le lapin adulte, l'ostéogénèse in- dépendamment de la richesse en Cades aliments fournis. — J. Gautrelet Parhon et Goldstein. — Influence de Uallaitement maternel sur la survie des petits animaux paralhyroïdectomisés. (C. R. Soc. Biol., 1, 330.) [L'allaitement maternel prolonge la survie des jeunes chats parathyroïdectomisés. — J. Gautrelet Perrin et Jeandelize. — Moindre résistance des lapins tkyroïdectomisès à Vinloxication jiar le cklorure mercurique (2 notes). (C. R. Soc. Biol., II, 849 et 851.) [On constate l'hypothermie et la mort précoces. — J. Gautrelet Pi Suner et Turro. — Sur l'inconstance de la glycosurie après extirpation totale du pancréas. (C. R. Soc. Biol., I, 242.) [Chez le chien dont l'ali- mentation est riche en protéiques, on n'obtient pas toujours la glycosurie, mais toujours l'hyperazoturie, après dépancréatisation. — J. Gautrelet Richet (Ch.). — Des rapports entre la surface de Vaile et le poids du corps cheC' les oiseaux {pigeons). (C. R. Soc. Biol., I, 902.) [166 Richet (Ch.) et Richet (Ch. fils). — Rapport entre la surface des ailes, la surface du corps et le poids chez les oiseaux. (C. R. Soc. Biol., I, 449.) [167 Schâfer (E. A.). — The Functions of tlie piluitary body. (Roy. Soc. Pro- ceed., LXXXl, série B, 442.) ' [164 Soderlund und Backman. — S Indien idjer die Thymusinvolulion. (Arch. f. mikr. Anat., 699.) ' [166 Soli (U.). — Modifications du développement des os chez les animaux privés de thymus. (Arch. ital. Biol., LU, 217.) [Ces altérations sont peu marquées si l'ablation du thymus n'est opérée que lorsque le squelette a atteint un certain développement. — J. Gautrelet Syka(I.). — Ueber AUersver'dnderungen in der Anzahl der Hassalkorpàrchen nebst einem Beitrag zum Studium der Mengenverhaltnisse der Mitosen in dem Kaninchenthymus. (An. Anz., 560-567.) [166 "Walter ( J. R.). — Ueber den Einfluss der Schilddrilse auf die Régénéra- tion der peripheren marckhaltigen Xerven. (Deutsche Zeitschr. f. Nervenh., XXXVlll, f. 3.) [163 \oir pp. 134, 220, 221, 349 pour les renvois à ce chapitre. "Walter ( J. R.). — Influence de la glande thyroïde sur la régénération des nerfs périphériques à myéline [XIX, 1^]. — 11 résulte des expériences de l'au- tour faites chez le lapin que l'ablation totale de la glande thyroïde exerce une action d'arrêt plus ou moins considérable sur le processus de dégénération et de régénération des nerfs périphériques à myéline. Il suffit de Taisser une 164 L'ANNEE BIOLOGIQUE. petite partie de la glande pour que cette action ne se produise pas et pour que la dégénération et la régénération des nerfs se fassent normalement. L'auteur conclut à une action spécifique de la glande thyroïde sur les élé- ments nerveux. Les glandules parathyroïdiens n'ont pas cette action ; du reste, leur ablation amène la mort dans quelques jours. Les animaux thyroï- dectomisés présentaient dans les expériences de l'auteur une hypertrophie de l'hypophyse. — M. Mendelssohn. Alquier et Theuveny. — Elat de l'ovaire de chiennes ayant subi Vextir- pation partielle ou totale de l'appareil thyro-paralhyroidien. — Les périodes menstruelles sont moins fréquentes, plus brèves, et la conception est plus difficile à obtenir; histologiquement on n'observe pas de modification nette des ovaires, des ovules ou des corps jaunes. — J. Gautrelet. Halpenny (J.) et Thompson (F. D.). — Sur les rapports entre la Thy- roïde et les Parathyroides. — Chez un chien privé de la thyroïde et des deux parathyroides internes, les parathyroides externes ont suppléé les organes manquants ; lorsque, au bout de quatre-vingt-trois jours, H. et T. ont examiné les parathyroides laissées en place, ils les ont trouvées formées de vésicules de forme irrégulière, bordées par un épithélium semblable à celui de la thyroïde, et remplies de substance colloïde. — A. Guievsse-Péllissier. a) Gautrelet ( J.) et Thomas (L..). — La respiration après ablation des surrénales. La polypnée est-elle possible? — (Analysé avec les suivants.) b) — — Contribution à l'étude du cœur et de la pression artérielle chez le chien décapsulé. c) Ablation des surrénales et régulation thermique. d) Le système nerveux sympathique après ablation des surrénales. — Après destruction des surrénales, la polypnée n'est plus possible, aussi le chien ne règle-t-il plus sa température; la pression artérielle va diminuant progressivement au point d'être presque nulle lors de la mort de l'animal ; les vaso-moteurs semblent paralysés; la sympathique ne réagit plus, qu'il s'agisse du nerf de Cyon, du splanchnique ou du sympathique cervical. — J. Gautrelet. Schâfer (E. A.). — Les fonctions du corps pituitaire. — La partie an- térieure, formée d'épithélium vasculaire glandulaire, paraît être en corrélation avec la croissance du squelette et du tissu conjonctif. Son hypertrophie s'ac- compagne d'une hypertrophie du squelette chez les sujets en croissance, et du tissu conjonctif chez les sujets ayant achevé leur croissance. La partie intermédiaire formée d'un épithélium moins vasculaire à sécré- tion colloïde, produit des hormones agissant sur le cœur, les vaisseaux et les reins, séparément, et souvent de façon antagoniste. Les hormones les plus actifs resserrent les vaisseaux en général, et dilatent ceux des reins. L'extirpation tue en deux ou trois jours. Les lésions légères ne font guère qu'accroître la sécrétion urinaire. L'accroissement fonctionnel du lobe antérieur seul produit l'acromégalie et le gigantisme. Si le lobe postérieur est atteint, il y a polyurie. Et la mort est généralement due à ce que la tumeur, d'abord simple hyperplasie glandulaire, devient sarcomateuse. L'addition de substance pituitaire aux éléments accroît la sécrétion uri- XI. - LA CORRELATION. 165 naire. La greffe de pituitaire aussi : mais l'effet est éphémère. L'injection de substance pituitaire favorise plutôt la croissance, et la nutrition. On n'a pas encore réussi de greffes permanentes. — H. de Varigny. Cuénot (L.) et Mercier (L.). — Etudes sur le cancer des Souris. Rela- tions entre la greffe de tumeur, la gestation et la lactation. — Une greffe mise en place avant la fécondation d'une femelle porte-greffe se développe pen- dant la gestation ; mais la greffe, ainsi obtenue, régi'esse pendant la lac- tation et disparaît complètement. Comment la lactation agit elle? Les auteurs démontrent que c'est par un phénomène de compensation nutritive résultant de la concurrence vasculaire et des glandes mammaires. En effet, lorsqu'une souris présentant une grosse tumeur ne donne qu'un petit, elle meurt une quinzaine de jours après ladite tumeur fortement accrue. Si , au contraire, la portée compte trois petits, la tumeur décroît. D'autre part, il arrive que des tumeurs à poussée lente soient arrêtées par la grossesse et se réveillent lorsque la période de lactation est terminée. — M. Hérubel. Keller (R.). — Modifications cycliques de la muqueuse utérine de la chienne. — Hitschmann et Adler pensent que chez la femme la menstruation n'est que la dernière phase de l'évolution de la muqueuse utérine ; c'est la régression de la muqueuse devenue déciduale avant le début d'un nouveau cycle qui correspond aux modifications de la muqueuse permettant à un œuf fécondé de s'y fixer. Pour K.. la menstruation serait un état hyperhémique très accentué qui accompagnerait les phénomènes d'activité de la muqueuse à l'apparition d'une nouvelle période sexuelle. La régression de la muqueuse utérine, phé- nomène si caractéristique dans la période menstruelle de la femme, appa- raît chez la chienne quelques semaines après l'écoulement sanguin et après que cette muqueuse s'est transformée pour être prête à recevoir un œuf fé- condé. Ce stade de la régression de la muqueuse précède la période de rut suivante par une longue période de repos. — A. Weber. Ceni (Carlo). — L'influence du cerveau sur le développement et le fonc- tionnement des organes sexuels mâles. — Chez les Coqs jeunes, à organes sexuels encore en voie d'évolution, l'ablation d'un hémisphère cérébral pro- duit immédiatement un arrêt de développement des testicules qui se traduit dès les premiers jours par un état de repos, puis par un processus involutif des cellules glandulaires de l'organe. Puis, parfois les organes sexuels re- prennent leur développement régulier, l'instinct sexuel s'éveille, le sque- lette et l'aspect général de l'animal ne subissent aucun retard appréciable ni aucune anomalie. D'autres fois, les testicules présentent un arrêt de développement définitif et alors le squelette a une croissance déficiente et tardive ; les animaux n'ont aucun pouvoir ni aucun instinct sexuels et leur aspect somatique est plus ou moins marqué d'infantilisme sexuel. Dans cer- tains de ces cas, le tissu interstitiel du testicule prend une part très active à son involution. Chez les Coqs adultes, l'ablation d'un hémisphère cérébral produit la sup- pression de l'instinct sexuel et l'arrêt immédiat de l'activité' fonctionnelle des testicules, ainsi qu'un processus d'involution rapide de ces organes; ils diminuent notablement de volume et de poids à cause du rapetissement des canalicules séminifères, de la mort et de la disparition des éléments cellu- laires qu'ils contiennent et surtout des éléments mobiles; le tissu interstitiel et les vaisseaux sanguins ne prennent aucune part au processus involutif 166 L'ANNEE BIOLOGIQUE. immédiat. Ces phénomènes sont suivis de la mort de l'animal dans la pre- mière semaine après l'opération, ou bien ils sont transitoires; dans ce der- nier cas, l'animal sort de l'état de schock un mois environ après le trauma- tisme, acquiert à nouveau l'instinct sexuel et la virilité tandis que ses testicules reprennent leur volume et leur poids, leur structure et leur activité fonc- tionnelle. Outre ces phénomènes d'involution immédiate, il en est d'autres d'invo- lution à distance qu'on observe aussi bien chez les Coqs opérés jeunes que chez ceux opérés adultes. Ils paraissent après une période plus ou moins longue de bien-être et d'activité sexuelle presque normale. Ces phénomènes s'accompagnent d'une cachexie lente et progressive qui débute sans cause déterminante et produisent une atrophie plus ou moins grande du testicule. La partie glandulaire de l'organe subit une altération assez profonde qui peut aller jusqu'à la destruction complète des canalicules séminifères ; ils sont réduits au minimum de calibre et ne sont plus représentés que par la membrane limitante hypertrophiée et quelques rares éléments de revête- ment en état de dégénérescence avancée. Le tissu interstitiel montre une hyperplasie marquée. Au milieu des fibres et des cellules conjonctives exis- tent quelques éléments que leur forme et leur structure peut faire considérer probablement comme des cellules de la glande interstitielle. Les vaisseaux sanguins, surtout ceux de gros calibre, ont des caractères de sclérose assez marqués. — R. Legendre. Syka. — Modification avec Vâge dans les corpuscules de Hassal du thymus. — Le nombre des corpuscules de Hassal augmente avec l'âge et à mesure que le parenchyme thymique se réduit. Les corpuscules unicellulaires sont à peu près en nombre égal aux corpuscules pluricellulaires chez le lapin au moment de la naissance. Le nombre des corpuscules de Hassal dépend de la maturité des glandes génitales [IX]. — C. Champy, Soderlund et Backman. — Étude sur Vinvolution du thymus. — S. et B. se sont surtout occupés de l'involution du thymus avec l'âge chez le lapin. Il augmente de 0 gr. 35 à l'âge d'une semaine jusqu'à 2 gr. 40 à l'âge de 4 mois, puis diminue et, à l'âge d'un an, pèse environ 1 gramme. Mais comme le poids du lapin augmente, le point le plus important est de connaître le poids relatif du thymus qui atteint sa valeur maxima à la fin de la troisième semaine. Chez le cobaye le thymus atteint son poids maximum pendant la vie fœtale et chez l'homme vers le moment de la naissance. Les lapins attei- gnent leur taille maximum au bout d'un an, mais on trouve de la spermio- génèse à l'âge de 7-8 mois. Ni la glande interstitielle de l'ovaire, ni celle du testicule ne montrent de modification au moment de la puberté. Déjà, au moment où se produisent les premiers essais de spermatogénèse, c'est-à-dire à l'âge de 4 mois, le poids relatif du thymus atteint son maximum, et à partir de ce moment il diminue. On peut donc dire que les causes de l'involution du thymus résident dans le testicule; il faut les chercher non dans les cel- lules interstitielles, mais dans les cellules séminales. — C. Champy. Richet (Ch.). — Des rapports entre la surface de Paile elle poids du corps chez les oiseaux {pigeons). — Les parties les plus périphériques de l'aile jouent le rôle principal dans le vol. — On peut diminuer la surface alaire d'un côté sans empêcher l'oiseau de voler, tant que cette diminution unila- térale ne dépasse pas celle qui serait compatible avec le vol si cette diminu- tion était bilatérale et égale des deux côtés. — J. Gautrelet. XI. — LA CORRELATIOx\. 167 Richet (Ch.) et Richet (Ch. fils). — Rapport entre la surface des ailes, la surface du cor})s et le poids clie:- les oiseaux. — Ce rapport chez les oiseaux planeurs et accessoirement rameurs est de 6 en moyenne, chez les rameurs de 5,4; chez les rameurs et accessoirement phineurs de 4,6. — J. Gautrelet. La Riboisière. — Le rapport du poids du foie au poids du corps chez les discaux. — Ce rapport varie avec le régime. L'auteur a expérimenté 12 ré- gimes différents sur 260 individus appartenant à 150 espèces. Les Oiseaux se nourrissant d'insectes ou de poissons ont la proportion la plus grande de foie; viennent ensuite les granivores et enfin, en dernier lieu, les carnivores. Or, on admet généralement que l'alimentation carnée exige, au contraire, un développement du foie plus grand que l'alimentation végétale ; la contradic- tion apparente provient, dit l'auteur, de ce qu'on examine ordinairement un nombre de sujets insuffisant. Cela ne doit d'ailleurs pas modifier nos idées sur la toxicité relative des régimes Carnivore et granivore, caries Oiseaux carnivores suppléent à l'insuffisance du foie par la quantité considérable de plumes qui servent comme organes d'excrétion. — Parmi les oiseaux végé- tariens, les oiseaux frugivores (Perroquets) ont le foie plus développé que les granivores. — Un travail plus étendu sera publié ultérieurement sur ce sujet. — M. GoLDSMiTir. Harms CW.). — La dégniérescence et la régénération des excroissances et des glandes du pouce chez- Rana fusca. — La faim provoque une dégénéres- cence des glandes du pouce des grenouilles cf ■ Cette dégénérescence se tra- duit par l'aplatissement des hautes cellules de leur épithélium cylindrique. Normalement cette régression se produit après la période des amours, mais elle va plus loin après un jeûne prolongé. Les cellules de l'épithélium glan- dulaire situées au fond de la glande se désagrègent ; leur noyau prend une forme sphérique et on remarque dans le protoplasme une quantité de petits grains brillants. Plus tard ces cellules désagrégées forment un syncytium. Les cellules de \\ couche musculaire poussent des prolongements qui de- viennent de plus en plus longs et finement ramifiés à mesure que l'épithé- lium se réduit; dans les glandes très dégénérées les cellules musculaires forment de petites masses arrondies. 11 peut arriver que les cellules glandu- laires désagrégées émigrent à travers la couche musculaire et pénètrent dans le tissu conjonctif où elles sont graduellement résorbées. Dans tout ce processus il n'y a pas trace de phagocytose. Le canal glandulaire subit une diminution graduelle de longueur et ses cellules disparaissent, il n'en reste comme trace que de petites pointes épithéliales. L'épiderme éprouve une énorme réduction pendant la période d'inanition et finalement ne compte plus que deux à trois couches; les petites saillies qu'il formait ont disparu complètement. On doit remarquer que chez les grenouilles castrées l'épais- seur de l'épiderme reste à peu près la même, mais les saillies et ses verrues disparaissent. La dégénérescence des glandes des individus castrés est à peu près la même que chez ceux privés de nourriture. La dégénérescence des glandes et de l'épiderme chez les grenouilles affamées précède celle des tes- ticules qui au début continuent à s'accroître aux dépens des autres organes. La régénération des glandes fut obtenue de deux façons : a) en nourrissant régulièrement les grenouilles en état de famine ; b) par injection de testicu- les broyés dans le sac lymphatique dorsal des castrés. Le premier stade de cette régénération est la réédification de la glande aux dépens des cellules anciennes qui ont persisté et se multiplient alors par division indirecte; bientôt après on remarque au point où le canal, glandulaire s'unit au corps 168 UANNEE BIOLOGIQUE. de la glande de petites évaginations qui s'entourent d'une couche muscu- laire, ce sont les ébauches de nouvelles glandes; elles grossissent de plus en plus, se séparent de la glande mère, puis il se forme un canal excréteur qui s'insinue dans Tépiderme. Par l'alimentation des Grenouilles en état d'ina- nition le cycle du développement des cellules spermatiques peut être déplacé et accéléré. — A. Billard. Fitting (Hans). — Influence de la pollinisation et d'autres circonstances sur les fleurs d'Orchidées. — Etude sur la physiologie du développement sous les tropiques. — Les phénomènes postérieurs à la floraison et provoqués par la pollinisation qui atteignent chez bien peu de familles une complication et une variation aussi grandes que chez les Orchidées se laissent dissocier, dans cette famille, sous certaines influences, en une série de processus par- ticuliers, plus ou moins indépendants les uns des autres et dont certains peuvent être produits par le pollen non germé ou même mort. Ces processus particuliers sont : 1° le flétrissement prématuré de la fleur provoqué par le recouvrement du stigmate avec de la fleur de soufre, de la salive, du pollen mort de la plante même ou d'autres genres avec un extrait des substances polliniques, avec une solution à 5 % de saccharose ou encore par la blessure du stigmate ou du sommet du gynostème ; 2° la fermeture du stigmate et le grossissement du gynostème que l'on peut provoquer en recouvrant le stigmate de pollen mort ou vivant d'une Orchidée quelconque et même d'Bibiscus, avec les substances extractives du pollen ; 3° le grossissement de l'ovaire qui ne se produit que sous l'influence du pollen germé ; 4'^ la vi- rescence dupérianthe qui ne se produit que dans certaines espèces et qui ne se montre que lorsque l'ovaire a commencé à verdir et à grossir. Le premier processus, le flétrissement de la fleur, occupe une place à part dans l'évolu- tion de la fleur, en ce sens qu'il se produit toujours, même sans pollinisa- tion, toutefois à une époque plus tardive, tandis que les autres phases ne se montrent pas ; il doit être considéré comme un stade particulier et le stade final du développement ontogénique de la fleur et c'est pour cela qu'il peut être hâté par les causes les plus diverses. Le second processus, fermeture du stigmate et développement du gynostème, est subordonné à la présence du pollen mais non point à sa germination et à la croissance du tube polli- nique ; il dépend de certaines substances chimiques existant dans le pollen non germé et c'est en somme une chimiomoi;'phose. Le troisième processus, développement et croissance de l'ovaire, formation des ovules, etc., est subordonné à la formation des tubes polliniques et à leur pénétration dans l'ovaire. Mais il n'est pas possible de dire si, ici encore, c'est une substance chimique qui agit. Le dernier processus est dû à ime impulsion partie de l'ovaire, dès qu'il a commencé à grossir et à verdir. Au point de vue de la biologie florale , c'est un fait particulièrement intéressant que le pollen non germé ou l'extrait pollinique aussi bien que les excitations par blessure ne puissent agir que sur le stigmate pour provoquer le flétrissement de la fleur et le développement du gynostème. Le stigmate apparaît ainsi non plus seu- lement comme l'organe propre à recueillir le pollen et à assurer sa germi- nation, mais comme un organe de perception qui décide du sort de la fleur tout entière. Son excitation peut influencer des parties très différentes de la fleur, gynostèn^e, périanthe et même ovaire. — F. Péchoutre. CHAPITRE XII L20.) [183 6) — — Sur des cas de céphalisation anormalement multiple chez, des Sylli- diens ea slolonisaiion. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 438-439.) [183 c) Sur la formation du corps par la réunion de deux moitiés indépen- dantes, d'après l'origine de la queue de la souche chez les Syllidés. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1421-1423.) [184 d) Sur la valeur paire de parties impaires et sur la dissymétrie de parties paires, d'après des Syllidiens en stolonisation et en régénération. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 161-163.) [184 Mirande (M.). — Influence exercée par certaines vapeurs sur la cyanogénèse végétale. Procédé rapide pour la recherche des plantes à acide cyanhydrique. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 140-142.) ~ [197 Molliard (M.). — Sur la formation d'ammoniaque par les tissus végétaux privés d'oxygène. (Bull. Soc. bot. de France, 4" série, X, 332-334.) [M. décrit une fermen- tation propre ammoniacale dans laquelle le radical cyané des matières albuminoïdes reposerait à l'état de radical ammoniacal. — F. Péchoutre a) Morel et Terroine. — Variations de l'alcalinité et du pouvoir lipolyque du suc pancréatique au coui^s de sécrétions provoquées par des injections répétées de sécrétine. (C. R. Soc. Biol., II, 36.) [192 b) — — Action du suc pancréatique sur les glycérides. (Ibid., II, 272.) [192 Nicolle (M.) et Allaire (E.). — Note sur la production en grand des corns bactériens et sur leur composition chimique. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 545-558). [A noter la richesse des bactéries en azote, en acide phosphorique (constance des graisses phosphorées), et en potasse; mais il est impossible de séparer les membranes et le contenu. — G. Thiry Ostermann (Giitseppina). — Action des courants de grande fréquence et de haute tension sur le pouvoir qu'a l'hémoglobine de fixer l'oxygène. (Arcli. ital. Biol., LU, 453.) [Les courants de haute fréquence augmentent la capacité de saturation d'oxygène de l'hémoglobine. — J. Gautrelet Pavolini (A.) et Mayer (M.). — Sulla presenza délia rutina nella Sophora japonica L. (Bull, délia Soc. bot. ital., 81-88.) [198 Petetin (J.). — La teneur en fer du foie chez les Oiseaux. (Diplôme d'étude Faculté Sciences, Paris, N°45, 1-12.) [191 Piettre. — Sur la bilirubine. (C. R. Ac. Se, I, 1219.) [Il existe à côté du noyau azoté une chaîne grasse dont la connaissance permet de rattacher d'une façon intime pigments sanguin et biliaire. — J. Gautrelet Pringsheim (H.). — Studien ilher den Gehalt verschiedener Pilzpresssufle an Oxydasen. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LXII, 380-389.) [190 Pringsheim (H.) und Zemplen (G.). — Studien ilber die Polysaccharide spaltenden Fermente in Pilzpresssdften. (Zeitschr. fiir physiol. Chemie, LXII, 367-385.) [190 Ravenna (C.) et Cereser (O.). — Su l'origine e la funzione fisiologica dei XIII. — MORPHOLOGIE GÉNÉRALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 179 pentosani nelle pùntic. (Rendic. Ace. Lincei, XVIIL 177-183.) [195 Ravenna (C.) et Tonnegutti (M.). — Conlrilmlo allô studio dell' acidocia- niiln'co nel Sambuco. (Staz. sperim. agr., XLII, 855-879.) [196 Ravenna (C.) et Zamorani [M..]. — Su le variazdoni del contenuto in acido cianidrico causale da lesioni traumadche nel Sorghum vulgare. (Staz. spe- rim. agr., XLII, 397-407.) [190 a) Richet (Ch.). — Études sur la crèpitine (Toxine de Hura crepilans). Im- munité et anaphylaxie. (Ann. Inst. Pasteur, 745-801.) [198 b) — — Du poison contenu dans la sève du Hura Crepilans. (C. R.Soc Biol., I, 763). [Par ses propriétés chimiques et physiologiques, la crèpitine se rapproche du groupe des congestines. — J. Gautrelet Roger. — Toxicité comparée des peptones et des produits abiurétiques. (C. R. Soc. Biol., I, 682.) [Les produits abiurétiques sont moins toxiques que les peptones : ils sont sans action nette sur la pression. — J. Gautrelet Roule (L.). — Étude sur les formes premières delà Notocorde et sur les affi- nités naturelles des Cordés. (Arch. Zool. exp., Sér. IV, X, 447.) [185 Scaffidi. — Sur la distribution du fer dans le foie. (Arch. ital. Biol., LU, 251.) [Le foie des lapins renferme en moyenne 9"if^,01 de fer pour 100 gr. de tissu. Le phosphore, et non le fer, doit être considéré comme un composant d# valeur constante des nucléo})rotéides hépatiques. — J. Gautrelet Schimkewitsch ("W.). — Noclimals iiber Tetraneurula. (Biol. Centralbl., XXIX, 55-61.) [181 Schulze (E.) und Goder (Cl.). — [Jntersuchungen iiber die in den P/lanzen- samen enthaltenen Kohlenhydrale. (Zeitschr. f. physiol. Chemie, LXI, 279- 351.) [195 Sterling (St.). — Bas Blufgefàsssystem derOligochalen. Embryologische und histologische Untersuchmigen. (Jenaische Zeitschr. f. Naturwiss., XLIX, 253-352, pi. X-XVllI, 16 fig.) [187 Stokey (A. G.). — The analomy of Isoeles. (Bot. Gazette, XLVII, 311-335, 3 pi.) [182 Stoklasa (J.), Brdlik (V.) et Ernest (A.). — Ziir Frage des Phosphor- gehalles des Chlorophylls. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 10-20.) [190 Strecker (E.). — Bas Vorkommen des Scutellarins bei den Labiaten und seine Beziehung en zum Lichte. (S.-B. Akad. Wiss. Wien, CXVIII, 1379-1402, 1 pi.) [199 Tallarico. — Manière de se comporter de la catalase du foie aux lumières monochromatiques . (Arch. ital. Biol., LU, 386.) [Les lumières rouge et verte conservent son activité ; les lumières bleue, azur, violette, jaune et la lumière totale l'épuisent. — J. Gautrelet Tammes (T.). — Bipsacan und Bipsacolin und ein neuer Farbstoff der Bipsaceœ. (Rec. des. trav. bot. Néerl., V, 51-90.) [199 Thomson (R. B.). — The megasporophyll of Saxegothœa and Microcachrys. (Bot. Gazette, XLVII, 345-354, 4 pi.) [L'écaille du cône, dans Saxegothœa et Microcachrys, ne représente pas deux feuilles d'une courte tige, mais un seul sporophylle. Les micro- et les mégasporophylles sont donc homologues. — P. Guérin a) Treboux (O.). — Stdrkebildung aus Adonit im Blatte von Adonis vernalis. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 428-430.) [194 b) Starkebildung aus Sortit bei Bosaceen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 507-511.) [194 180 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Ville et Derrien. — fléactions colorées des acides biliaires avec les aldéhydes furaniques. Véritable mécanisme de la réaction de Petlenkofer. (C. R. Soc. bioL, I, 175.) [Cette réaction n'est pas due au furfurol, mais à l'oxyde de métliylfurfurol. — J. Gautrelet Vouk (V.). — Anatomie und Enlwicklungsgeschichle der Lentizellen an Wurzeln von Filia sp^ (S -B. Akad. Wiss. Wien, CXVIII, 1073-1000, 1 pi., 1 tableau, 3 tîg.) [183 Weber (F.). — Untersuchungen ïiher die Wandhingen des Stàrke- und Fettqehaltes der Pflanzen, insbesondere der Baume. (S.-B. Akad. Wiss. Wien, CXVllI, 967-1032.) [194 Wester (D.). — Sludien ilber das Chitin. (Berner Dissertation. Groningen.) [193 "Willstâtter (R.). — Ueber den Calcium- und Magnesiumgehall einiger Pflanzensamen. (Zeitsclir. fur phys. Chemie, LVIII, 438-439.) [189 "Wolff(J.) etEloi de Stoecklin. — Contribution à l'étude des enzigmes ox//- rfrm^s. (Ann. Inst. Pasteur, XXÏ II, 841-864.) [191 "Wonisch (F.). — Ueber den Ge/assbiindelverlauf bei den Cijrtandroideen. (S.-B. Akad. Wiss. Wien, GXVill, 453-486, 18 fig.) ' [183 Wood (E. B.) et Hardy ("W. B.). — Electrolyles and Colloids. The physical State of gluten. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, p. 38.) [Recherches sur l'état physique du gluten qui parait déterminé par la différence potentielle entre les particules et le fluide qui les entoure. Les auteurs expliquent la différence par la chimie plutôt que par l'électricité. — H. de Varigny Young (W. J.). — The Hexosephosphate formed by yeast jùice from Hexose and Phosphate. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 558.) [190 a) Zaleski ( W.). — Ueber die Rolle des Lichtes bei der Eiweissbildung in den Pflanzen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 56-62.) [La lumière n'a pas d'effet direct dans la formation del'albumine dans les plantes. — M. Boubier b) — — Ueber die Rolle des SauerstofJ's bei der Eisweissbildung in den Pflan- zen. (Biochem. Zeitschrift, XXIIl, 150-152.) ' [189 Zûrcher (Léo). — Histologie der Kôrper- und Darmmuskulalurund das Hœ- mocœls von Owenia. (Jenaische Zeitschrift, XLV, 181-220, pi. XV-XX, 4fig.) [184 Voir pp. 79, 99, 252, 268, 414 pour les renvois à ce chapitre. 1" Morphologie. a) Symétrie. Bardeleben (Karl v.). — Sur V asymétrie bilatérale chez l'Homme et les animaux supérieurs. — C'est un rapport très complet, accompagné d'une bibliographie abondante, sur l'asymétrie bilatérale, ses aspects et ses causes. Parmi les asymétries locales, qui sont rapidement passées en revue par régions du corps et par organes, il est deux phénomènes d'asymétrie sur- tout frappants et dignes d'un long examen : la prédominance des droitiers chez l'homme, l'inégalité des deux moitiés du crâne et de la face. La question des droitiers et des gauchers doit être envisagée d'abord dans l'ontogénie et dans la phylogénie de l'espèce humaine. L'ontogénie montre que l'enfant, ambidextre dans la première année, devient droitier sans que XIII. - MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE, isi l'éducation ou tout autre facteur extérieur intervienne. Phylogéniquement, on admet que les singes anthropoïdes peuvent être droitiers et que les singes supérieurs ne sont qu'ambidextres ; mais de nombreuses mensurations ont montré àB., après Mollison, que les uns et les autres sont surtout droitiers. Les dessins exécutés par l'homme de l'àge de pierre l'ont été par la main droite et les instruments étaient aussi destinés à la main droite; à cette époque cependant, le nombre des gauchers était bien plus grand qu'aujour- d'hui. L'histoire apprend que chez tous les peuples, par exemple chez les Israélites d'après l'Ancien Testament, le nombre des droitiers l'a emporté sur celui des gauchers. Enfin B. établit par des statistiques du nombre respectif des droitiers et des gauchers, par des mensurations et des pesées comparatives des deux membres supérieurs, l'état présent de la question. Il expose ensuite les diverses théories proposées pour l'origine de l'état droitier : irrigation sanguine différente à droite et à gauche, situation de l'enfant dans l'utérus, siège du centre de gravité du corps déplacé à droite par le foie, influence de la situation" de divers organes et notamment du cœur (théorie du cœur). Mallieureusement, doit-on conclure, il n'y a aucune raison anato- mique sérieuse de la prédominance du membre supérieur droit. Après les causes, B. examine les conséquences et particulièrement l'influence que l'asymétrie des deux membres supérieurs exerce sur le cerveau [XIX, 1"]. La moitié gauche du cerveau est plus pesante quelamoitié droite pour la plupart des auteurs; pour d'autres, c'est l'inverse. Le centre du langage est à gauche chez les droitiers, adroite chez les gauchers; en parlant de centre du lan- gage, on doit entendre non seulement celui dont la destruction entraîne l'aphasie, mais celui aussi dont la perte produit l'asymbolie, c'est-à-dire l'in- capacité de la^ mimique, et l'apraxie, c'est-à-dire chez des paralysés du bras droit l'impuissance du bras gauche à exécuter les mouvements usuels etefTec- tués par souvenir. Quant aux nombreux centres, tels que celui de l'écriture, admis par les neurologistes, on admet volontiers que s'ils existent des deux côtés, ceux du côté gauche sont d'ordinaire seuls utilisés. B., en contradic- tion avec Merkel, soutient que ce n'est pas le plus grand développement du cerveau gauche qui est primitif et entraine l'état droitier, mais qu'inverse- ment ce développement est consécutif à la préjiondérance du membre droit. La seconde partie de ce rapport est consacrée à l'étude de l'asymétrie crâ- nienne et faciale, que les artistes de tous les temps ont représentée, et qui est véritablement normale. — A. Prenant. Schimkewitsch (W.). — Encore un mot sur la Tetraneurula. Réponse de Sch. aux objectionsde Salenskv (Voir Ann. biol., XIII, p. 176-179). — Sal. considère l'introduction de la symétrie bilatérale comme corrélative de la formation binaire de sacs cœlomiques, en complétant les données bien con- nues par le fait de l'apparition temporaire de cellules prém.ésoblastiques paires chez les Polyclades ; mais Sch. répond que, à moins de regarder les Platodes comme des Cœlomates régresses, ce qui est en désaccord avec la con- servation, plus grande ici qu'ailleurs, de la structure radiaire, cet exemple précisément empêche de dire que la symétrie bilatérale soit toujours liée à la différenciation du cœlome. Si le nombre 4 pour les sacs cœlomiques eux- mêmes à l'origine n'est qu'une hypothèse, il est bien réel pour les gonades et les métanéphridies des Brachiopodes. Quant à l'objection de la muscula- ture, mésenchymateuse pour les Protocœliens, mésoblastique pour les Cœlo- mates, il n'y a là qu'un des cas fréquents de niethorisis. — Pour le système nerveux, Sal. ne s'attaque sérieusement qu'à l'interprétation comme cor- don ventral de la bande médiane dans la chaîne ventrale des Annélides 1!^2 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. et Arthropodes, en prétendant, et seulement chez Polygordius et Echiiirus, que cette bande n'existe pas. Mais le point principal pour Sch. est l'inter- prétation du cordon dorsal des Nématodes, Némertines, Phoronides, Ptéro- branches, Entéropneustes, Cordés et même de la Scolopendre (Heymons, 05). D'ailleurs, la formation de cordons nerveux radiaires chez des Cœlen- térés n'est plus une hypothèse, Kassianow (08) ayant montré dans le péri- stome d'OctocoralIiaires la résolution du plexus nerveux en 8 cordons cor- respondant aux mésentères. — En somme, Sch. maintient sa théorie de la Telraneurula et ne voit pas plus de difficultés à faire dériver les Bilatéraux d'un ancêtre 4-radié, analogue à un Scyphozoaire, que, par un autre genre de déformation, d'un ancêtre semblable à une Méduse. — Aug. Michel. Stokey (A. G.). — Anatomie des Isoetes. — L'examen de quatre espèces américaines d'Isoetes amène l'auteur à conclure que la « couche prismati- que ■» de Russow représente du bois secondaire formé de trachées spiralées et annelées, de cellules parenchymateuses avec protoplasme abondant ou non. Dans /. NuKallii le bois secondaire présente des zones distinctes et les assises de parenchyme renferment de l'amidon. Le cambium ne donne pas de liber, mais forme uneécorce sur sa face externe. II n'y a pas de liber pri- maire dans la tige, bien qu'il existe dans la racine et dans la feuille. La continuité du liber des traces foliaires avec la couche prismatique est due au fait que cette dernière s'étend au point d'entourer les bases des traces foliaires. Le protoxylème ne peut être distingué dans le cylindre central ni dans les bases des traces foliaires, quoique ces dernières soient exarques et parfois mésarques dans la région du sporange, et tendent à devenir concen- triques au-dessus de cette région. — P. Guérln. Gentner (G.). — Recherches sur Vaiiisophyllie et l'asymétrie foliaire. — Gqebel a déjà montré que l'asymétrie et l'anisophyllie sont conditionnées par des faits de nutrition; Wiesxer avait de même prouvé que l'anisophyllie repose sur une nutrition qui varie suivant le côté d'une même pousse. G. arrive aux mêmes résultats. Chez beaucoup d'espèces de Bégonias et chez Elatostemina sessile, il montre que le côté de' la pousse qui est le mieux nourri est celui contre lequel s'insère la plus forte moitié de la feuille. D'autre part, par sectionnement partiel du pédoncule foliaire et par tor- sion il obtient des feuilles asymétriques. Il démontre par des exemples tirés de plantes succulentes, l'influence de la lumière sur l'apparition de l'a- nisophyllie. Chez Gasleria decipiens, chez qui les feuilles sont normalement opposées, la lumière les dispose en spirale. En détruisant les faisceaux conducteurs des fleurs d'Amaryllis, de Rehmannia et de Mimulus, c'est-à- dire en modifiant la nutrition, on parvient à modifier les plans de symétrie floraux. — M. Boubier. Klatt (A.). — Stir la production de racines latérales sur les racines recour- bées. — K. tente de jeter quelque lumière sur la morphœsthésie, terme donné par NoLL pour désigner le fait que les racines principales recourbées ne pro- duisent de racines secondaires que sur le côté convexe. K. a expérimenté sans succès soit l'extension, soit la compression des racines principales. En fendant en long des racines de lupin et en les courbant de diverses manières, K. a trouvé que la formation des racines latérales est alors tout à fait indé- pendante du côté où elles se produisent, que ce soit le côté convexe, ou le côté concave, ou le droit. La corrélation qui existe dans les racines intactes entre les deux côtés et qui intervient pour fixer la place de production des XIII. _ MORPIIOLOCIE GENERALE ET CHIMIE BI()I.(^GIQIE. 183 racines second;iires dans les racines principales courbées, est donc annulée par la division de la racine dans le sens de sa longueur. — M. Boubier. "Wonisch (F.). — Sur le parcours des faisceaux fibro-vascidaires ches /es Cyrtandro'idées. — Chez 58 espèces de Cyrtandroïdées appartenant à 41 genres, "W. rencontra tantôt des traces foliaires simples (à un faisceau), tantôt des traces foliaires à H faisceaux. Les groupes naturels établis jusqu'ici présentent à peu d'exceptions près un type de parcours des faisceaux vas- culaires uniforme. — P. Jaccard. Figdor ("W.). — Le phénomène de l'anisophyUiê. Élude de physiologie morpholoyique. — F. rassemble et présente sous une forme synthétique tout ce que l'on sait sur la répartition de l'anisophyllie, sur ses formes et sur sa signification. Le chapitre le plus intéressant examine l'influence de la lumière et de la pesanteur sur cette anomalie, car ce sont les facteurs qui paraissent être les pltis efficaces. — F. Péchoutre. Vouk (O.). — Anatomie et développement des lenticelles sur les racines d'un tilleul. — Sur les racines d'un gros tilleul du parc de Schonbrun (Vienne). V. observa des lenticelles géantes d'une surface de 1,5 cm^ constituées par un phelloderme lâche et par des couches irrégulières de liège à cellules ponctuées (Porenkork). Une couche méristématique (Phellogène) est inter- calée entre les deux précédentes. Les vieilles lenticelles sont obstruées par une lame continue de périderme. Ces lenticelles sont protégées contre l'humidité du sol par le tanin qui imprègne leur liège. — P. Jaccard. P) Homologies. n) Michel (Aug.). — Sur les divers types de stolons chez les Syllidiens; spécialement sur une nouvelle espèce {Syllis cirropunctata) à stolon acéphale, et sur la réobservation du stolon tétracère de arnica Quatref. — M. re- trouve chez les Syllidiens de Naples les diverses formes de stolons acéphale, tétraglène, dicère, tétracère. Surtout il décrit une nouvelle espèce à stolon acéphale avec deux taches oculiformes sur chaque anneau; il retrouve le stolon tétracère de Syllis arnica qui n'avait pas été revu depuis ([ue de Qua- TKEFAGES v avait observé le premier exemple de stolonisation, et signale la production exceptionnelle de stolon chez Syllis vivipara. — Aug. Michel. h) Michel (Aug.). — Sur des cas de céphalisation anormalement multiple chez des Syllidiens en stolonisation. — M. cite des cas de production anor- male de taches oculiformes dans la région postérieure de la souche ou la région antérieure du stolon chez divers Syllidiens. Mais surtout, sur un individu de Syllis arnica, provenant d'une récente double régénération arti- ficielle céphalique et caudale, qui entrait en stolonisation et pour cela pro- duisait une tète sur un anneau ancien, cette formation de têtes se répéta en avant et en arrière : ainsi douze anneaux anciens successifs se trouvèrent transformés en une série de têtes, plus ou moins incomplètement et dissy- métriquement réalisées, certaines complètes avec deux paires d'yeux, an- tennes, palpes. — Si cet exemple parait d'abord favorable à la théorie qui assimile la tête à un anneau du corps, il faut bien admettre cependant quelque chose de plus qu'une simple transformation, puisque, achevée, cha- cvme de ces têtes présentait plusieurs paires d'appendices, en plus de ceux mêmes de l'anneau producteur. — Cette formation multiple de tête.s n'est 184 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pas non plus favorable à l'hypothèse de la céphalisation par un effet con- stricteur que provoquerait la réplétion en produits génitaux. — Aug. Michel. c) Michel (Aug.). — Sur la formation du corps par la réunion de deux moi- tiés indépendantes, d'après l'origine de la queue de la souche chez les Syllidés. — M. précise la reconstitution de la queue de la souche chez la plupart des Syllidiens à l'aide de deux ébauches latérales, apparues avant le détache- ment du stolon; il insiste sur leur nature de demi-bourgeons et l'origine de la nouvelle queue par l'accollement ultérieur de ses deux moitiés, ordinai- rement déjà très développées avec des segments et leurs appendices; après cette soudure le petit cirre terminal reste pair. Un des demi-bourgeons arti- ficiellement enlevé, l'autre demi-bourgeon produit à lui seul la queue en régénérant sur son bord interne la moitié manquante. Dans un cas naturel, les deux demi-bourgeons, n'étant pas parvenus à se souder, disparurent, et la queue se reforma en bloc par régénération ordinaire. — M. précise la formation d'emblée d'un bourgeon unique pouvant devenir très long à la face ventrale de Trypanosyllis zébra, et cite d'après Syllis arnica, un troi- sième cas, celui de la régénération ordinaire d'un bourgeon unique seule- ment après le départ du stolon. — Aug. Michel. d) Michel 'Aug.). — Sur la valeur paire départies impaires et sur la dis- symétrie de parties paires, d'après les Syllidiens en stolonisation et en régé- nération. — Le petit cirre terminal qui est impair dans les queues ordi- naires, dans les ([ueues régénérées après section, et dans les queues de souches lorsqu'elles sont simples d'emblée, reste pair dans les queues de souches, lorsqu'elles sont dues à la soudure de deux demi-bourgeons (cas le plus fréquent dans la stolonisation des Syllidiens observés), ou même dues à la demi-régénération au bord interne d'un des demi-bourgeons seul con- servé (voir Michel c); d'après cela le petit cirre impair ordinaire, au lieu d'avoir la valeur d'un simple prolongement, pourrait être homologué à une paire de cirres ventraux, les grands « cirres anaux » représentant des cirres dor.saux. — Par anomalie, l'antenne médiane est apparue quelquefois double dans des régénérats. — Divers exemples de dissymétrie se sont présentés par duplicité unilatérale de certains segments, par multiplicité (Michel 6), plutôt sur l'un des cotés, de têtes stoloniales, par inégalité de développement d'appendices doubles ou bifurques. — Aug. Michel. Ziircher (Léo). — Histologie de la musculature du corps et de rinlestin, et de Vhémocèle de Owenia. — Les fibres musculaires ont un noyau exté- rieur; les fibrilles ont une disposition spiralée qui donne l'apparence d'une double striation. — A l'état ordinaire, les cellules péritonéales sont presque partout aplaties contre la couche musculaire ; elles envoient entre les fibres musculaires des prolongements ramifiés et anastamosés, et même on aper- çoit entre ces fibres des cellules de môme aspect. A la maturité génitale toutes ces cellules, les superficielles et les profondes, se gonflent et se vacuo- lisent, donnant une sorte de tissu glandulaire qui sécrète peut-être un li- quide nutritif pour les éléments génitaux. Mais, bien que les deux couches péritonéale et musculaire soient bien réellement intriquées (contre Ogneff), les éléments en sont distincts (contre Gilson et ses éléments myoglandu- laires), les prolongements des cellules péritonéales n'étant que contigus aux fibres musculaires, les deux éléments se distinguant d'ailleurs aussi par l'existence de noyaux propres reconnaissables à leurs directions ordinaire- ment perpendiculaires. — Les parois des vaisseaux et du sinus intestinal XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. ISfy ont toujours la même structure : eu dedans une intima entourant complète- ment la cavité et émettant les filaments qui la traversent; en deliors une couche musculaire, mais pas de vasothèle. Les membranes homogènes (limi- tante externe, lamelle moyenne des cloisons et des mésentères, intima des vaisseaux) sont, non pas des basales, c'est-à-dire des sortes de cuticules, mais du conjonctif condensé, montrant effectivement encore parfois des restes de corps cellulaires inclus, et provenant probablement du mésenchyme pri- maire ; d'après cela les espaces sanguins ne sont que des lacunes conjonc- tives. Ainsi la disposition et la structure des intima dans les parois du sinus sanguin de fhomia viennent à rencontre de la tliéorie de Vhémocèle de Vejdovskv et confirment la théorie du Irophocèlc de Lang. — Aug. Michel. Roule (Li.). — Étude sur les formes premières de la notocorde et sur les affinités naturelles des Cordés. — La forme embryonnaire première des notocordes est celle d'un organe creux. L'état de baguette pleine de filiab- docorde équivaut à une forme dernière. Il est deux types, dans la forme première : celui d'un diverticule entérique (cordocœle) et celui d'une gout- tière entérique (cordoglyphe). Tous les deux suivent dans leur développe- ment deux voies parallèles, pour aboutir à former deux appareils compa- rables, mais non entièrement homologues : VUrocorde chez les Tuniciers et VHolocorde chez les Acrâniens et les Cràniotes. Des deux types de la forme première, le moins complexe, auquel le second peut se ramener, est celui du diverticule. 11 possède actuellement quelques homologues probables : le diverticule ventral de l'Actinotroque, la stomocorde des Entéropneustes. — Si ceshomologies sont exactes, on trouverait trois degrés successifs dans la conformation des notocordes : celui d'un court diverticule entérique, servant d'annexé digestive {Eocorde chez l'Actinotroque); ensuite, d'une expansion creuse plus ample, privée de tout rôle digestif et possédant déjà une fonction d'appareil de soutien (Cœlocorde pour la stomocorde des Enté- ropneustes) : enfin celui d'une baguette pleine, spécialisée dans son emploi d'appareil de soutien iWiabdocorde pour l'Urocorde et rilolocorde). — Les animaux pourvus d'une Rhabdocorde représentent seuls les véritables Cordés ou Rhabdocordés; on peut les subdiviser en Urocordés (Tuniciers) et Ho- locordés (Acrâniens et Cràniotes). — M. Lucien. 0) Feuillets. Lipin (A.). — Sur la structure du Cœlentéré d'eau douce Polypodium hydriforme Uss. — L'auteur complète les données d'Ussow sur le Polypo- dium hydriforme, et sur certains points n'arrive pas aux mêmes conclu- sions. Pendant son développement, cet intéressant Cœlentéré est pai-asite in- terne des œufs d'Esturgeon et y forme un stolon sur lequel naissent des bour- geons pédicules et creux à l'intérieur desquels les tentacules prennent naissance au nombre de 24, dont 12 distaux et 12 proximaux, ceux ci appa- raissent les premiers; on distingue 8 tentacules gros et courts bourrés de cellules urticantes, et les autres sont allongés et effllés (tentacules tactiles). Pour Ussow, les tentacules sortent au dehors simplement par évagination, mais L. a observé un processus plus compliqué : c'est le bourgeon qui se retourne comme un doigt de gant et les tentacules parviennent ainsi passi- vement à la surface. On voit apparaître à l'extrémitédistale du bourgeon deux enfoncements qui s'approfondissent graduellement et poussent les ten- tacules dans le stolon; il se produit alors vis-à-vis du bourgeon une saillie qui peu à peu augmente en grosseur, puis se perce au sommet d'un orifice 186 L'ANNEE BIOLOGIQUE. par lequel passent les tentacules et le bourgeon tout entier ; la surface in- terne est devenue alors la paroi externe. Jusqu'alors le Po/?//7odmm possédait donc un endoderme externe, pouvant digérer le vitellus qu'il entourait de toute part; et l'on a là un exemple de l'adaptation de l'organisme à des con- ditions de vie particulières. Après la ponte des œufs d'Esturgeon, le Poly- podium déchire leur coque et sort dans l'eau ; quelque temps après le stolon se détruit et met en liberté les polypes dont la bouche correspond au point de fixation du bourgeon et l'hypostome au pédicule de ce bourgeon. Les po- lypes sont richement pourvus de substances nutritives, le vitellus de l'œuf ayant rempli mécaniquement la cavité centrale du parasite, pendant le processus de l'évagination ; c'est donc toujours le même feuillet (endo- derme) qui joue un rôle dans l'assimilation sans que jamais Fectoderme y participe. La division de la forme libre se fait comme Ussow l'a indiqué et donne troisgénérationsde polypes et jamais on n'a observé de formes sexuées. Outre l'ectoderme et l'endoderme il existe une couche de mésoglée dans les tentacules et l'hypostome. et, en ce dernier point, on y voit des cellules analogues à des cellules-œufs qui pendant la contraction de l'hypostome nagent librement, ce qui indique pour la mésoglée une consistance assez fluide. Dans l'ectoderme existent deux sortes de cellules urticantes dont les petites, outre leur rôle protecteur, auraient un rôle tactile. L'endoderme ne montre rien de particulier, sauf que pendant la vie parasitaire, où il est externe, il ne possède pas de fouets vibratiles; il s'en développe un par cellule après le passage à la vie libre, quand l'endoderme est devenu interne (phé- nomène adaptatif). L'endoderme des tentacules n'est pas creux, mais forme un cordon plein avec deux rangées de cellules irrégulières, qui envoient de longs et fins prolongements dans la mésoglée. Ce qu'il y a de particulier, c'est que les muscles et le système nerveux se trouvent sous la lamelle de soutien du côté endodermique; les muscles sont formés de fibres longitu- dinales. La situation de ces deux tissus est tout à fait exceptionnelle; chez les autres Hydro'ides le système musculaire, s'il est endodermique, com- prend des fibres annulaires ; quant au système nerveux, on le rencontre soit dans les deux feuillets, soit dans l'ectoderme seul, mais jamais dans l'endoderme seulement. Ces particularités sont dues, d'après L.. au renver- sement de la position des feuillets pendant la vie parasitaire. En admettant que l'épithélium externe du corps soit chargé de développer la couche mus- culaire longitudinale et le système nerveux, comme c'est le cas chez les Hydro'ides, il paraît clair que l'endoderme du Poli/podium qui formait au moment du développement des muscles et du système nerveux la couche externe du corps usurpe les fonctions de l'ectoderme en produisant des tissus qui sont habituellement d'origine ectodermique. — Armand Billard. Krauss (Fr.). — Le cartilage chordal chez les Urodèles. — Le cartilage chordal des Urodèles se constitue aussi bien aux dépens des cellules épithé- liales que des cellules vacuolisées de la chorde. La chorde se transforme en cartilage dans les segments situés en face des vertèbres, avant que la trans- formation n'apparaisse dans les segments intervertébraux. Les cellules épi- théliales de la chorde produisent seulement la partie périphérique du carti- lage chordal. Pendant qu'elles se différencient en filaments, elles se multiplient assez activement. L'endoplasme des cellules vacuolisées de la chorde produit dans les vacuoles une substance colloïde dans laquelle se forment des gouttes et des réseaux dont les réactions sont celles du chondromuco'ide. La chorde, bien qu'elle soit un organe entodermique et épithélial, a bien plus d'analogie avec le mésoderme qu'avec les autres formations .épithéliales. K. la classe XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 187 dans le groupe des substances rhondroïdes, à côté des cartilages de Myxine et de Petromyzon, mais dans ce groupe même, la chorde occupe une place à part : on peut la considérer comme un cartilage larvaire. — C. Champy. Sterling (St.). — Système vasculaire mnyuin des Oligochètes [I]. — S. étudie l'embryogénie sur Eisenia fœiida, Helodrilus ccdiginosus, l'histo- logie sur des Enchytrceides Stercutus niveus, Enchytrœus adrialicus, E.? lacteus, E. bisetosus, des Tubificides Tubifex rivulorum, Limnodrilus? sp., des Lombricides Eisenia fœiida^ Pherelima rodericensis, et aussi sur des Hirudinées PontobdeUamur.^ Branchellion torped., Piscicola geometr., Clep- si)ie sexoc. — Des lacunes s'établissent entre l'épithélium intestinal et la splanchnopleure ou entre les feuillets voisins de celle-ci, et le méso- derme vient entourer ces lacunes régularisées pour construire, soit di- rectement soit à l'état mésenchymateux, les parois et les éléments internes des vaisseaux (avec Lang et sa TropJtocœltheorie) ; la cavité sanguine n'est donc pas (avec Lang, ^'EJDOVSKY; contre Wilson, etc.) un reste de blastocèle, c'est un schizocèle, mais indépendant du cœlome qui d'ailleurs (contre 0. et R. Hertwig) est moins précoce que les premières lacunes vasculaires; la paroi interne des vaisseaux n'a donc pas non plus une origine, endoder- mique (contre Vejdovsky et son Hemocœltheorie). — Le sinus intestinal n'est pas (contre Vejdovsky) la partie primitive d'où dériveraient les vaisseaux ; c'est le vaisseau ventral qui se forme d'abord, avant le clivage du méso- derme; puis, les deux vaisseaux latéraux, ébauches du vaisseau dorsal im- pair; le sinus intestinal autour de l'intestin en simple fente ou, chez certains Oligochètes supérieurs, en réseau rectangulaire de vrais petits vaisseaux; les vaisseaux septaux par des espaces en communication avec le vaisseau ven- tral, intersegmentaires entre les lamelles, localement décollées, des sacs cœlomiques voisins; le vaisseau subneural dont les parois proviennent de migration de cellules mésodermiques; etc. — Relativement à la Gonocœf- theorie S. fait les réflexions suivantes : si les téloblastes correspondent aux cellules génitales, on peut leur appliquer aussi cette remarque de Meyer et EisiG qu'elles proviennent de la différenciation directe de blastomères et que la question du feuillet producteur est superflue ; si les bandes mésoder- miques ontogénétiquement sont dès le début d'une seule pièce, phylogéné- tiquement cet état peut résulter d'une condensation secondaire. — Les pa- rois vasculaires présentent, à des degrés divers de développement, une intima homogène, une musculeuse composée surtout d'une couche de fibres circulaires, mais aussi d'une couche de fibres longitudinales (contre Bergh, GuNGL, qui croient à une illusion provenant de plis de l'intima), et un pé- ritoine transformé en cellules chloragogènes. Il n'y a d'endothèle ou « vaso- thèle » ni chez les Oligochètes inférieurs (avec Freudweiler; contre Ude, J. NusBAUM et Rakowski, Vejdovsky), ni chez les Oligochètes supérieurs (avec Leydig, Bergii, Gungl; contre Vejdovsky, Beddard, Johnston), ni chez les Hirudinées (avec Arxesen ; contre Vejdovsky) : il y a bien à la sur- face interne du sinus intestinal et des vaisseaux, surtout du vaisseau dorsal, des cellules : mais elles sont trop éparses, et même plus rares encore chez les Oligochètes inférieurs, pour être formatrices de l'intima (contre Vej- dovsky, GuNGL), et S. les considère (avec Leydig) comme de simples cellules sanguines adhérentes et identiques aux globules libres. Certaines de ces cellules internes sont même fusiformes ou ramifiées, mais (contre Vej- dovsky et ses myoblastes internes des Enchytrceides, mieux des Tubificides) les prolongements ne montrent dans aucun de ces cas de fibrilles muscu- laires. — D'ailleurs toutes ces cellules internes sont d'origine mésoder- 188 LAXNEE BIOLOGIQUE. miqiie, et ne représentent pas (contre Vejdovsky) des « cellules de rempla- cement B de l'endoderme, plus ou moins émigrées, et produisant l'intima à la manière d'une basale. — L'épithélium intestinal, sans participer à la for- mation des parois, a cependant pour effet par ses prolongements de provo- quer plus ou moins chez certains Enchytraeides la division du sinus en ca- naux, première indication du réseau de certains Oligochètes supérieurs. — Les complexes cellulaires extravasaux du vaisseau dorsal ne jouent qu'un rôle mécanique pour les pulsations. Les valvules sont des formations exo- tropiques dues à Timmigration de cellules extérieures, et (contre Vejdovsky) ne sont pas des produits d'un vasotlièle (endodermique), dont ils contribuent surtout à donner l'illusion; elles n'ont pas non plus de fibres muscu- laires propres. Quant aux vasocordes ou corps cardiaques des Oligochètes inférieurs, ne montrant (contre Vejdovsky) ni similitude de structure ni connexions avec l'épithélium intestinal, leur origine paraît être encore la même et leur mériter, comme chez les Polychètes, le nom de « chlorogo- gènes extravasculaires EisiG *. — Les hétnocyles rarement libres, plus sou- vent adhérents, d'origine mésodermique, se détachent de la paroi même des vaisseaux (contre la plupart des auteurs) et se multiplient mitotique- ment (contre Vejdovsky, de Bock). — La musculeuse est plus ou moins développée, la couche annulaire est toujours plus épaisse, la couche lon- gitudinale peut même manquer en certains points chez les Oligochètes infé- rieurs; la disposition de ces deux couches est dans le vaisseau dorsal con- tractile inverse de ce qu'elle est dans le sinus et les autres vaisseaux. Les fais- ceaux musculairessont, dans les gros vaisseaux des Oligochètes supérieurs et des Hirudinées, plongés dansduconjonctif (avec Bergh, contre Vejdovsky) et c'est encore ce conjonctif, et non du tissu élastique (contre Vejdovsky), qui constitue la substance intermédiaire chez Pheretima. La prétendue disposi- tion en cases de la couche musculaire longitudinale du vaisseau dorsal des Oligochètes supérieurs n'est (contre Vejdovsky) qu'un artefact dû au plisse- ment de l'intima par suite d'une fixation insuffisante. — Aug. Michel. 2° Composition chimique des substances de l'organisme. Dhéré. — Recherches spectrographiques sur l'absorption des rayons uUrn- violets par les albuminoïdes, les protéides et leurs dérivés. — Les recherches déjà anciennes de Soret, celles plus récentes de Blyth, etc., ont montré l'importance de l'analyse spectrale dans la région ultra- violette du spectre pour caractériser la constitution moléculaire des albuminoïdes. Profitant des progrès considérables d'une part des techniques physiques pour la mise en valeur des phénomènes d'absorption, d'autre part de la chimie biolo- gique pour la préparation et la purification d'un certain nombre de ces pro- duits, D. reprend l'étude des constantes d'absorption des principaux albuminoïdes, protéides, et de quelques-uns de leurs dérivés (albumines, globulines, histones, protéoses, peptones, alanine, valine, leucine, tyrosine, tryptophane, urée, etc.; oxyhémoglobine, héniocyanine, nucléine, xan- tliine, carnine, etc. et quelques composés pyrimidiques et puriques). L'in- terprétation de cette longue série de spectres conduit à des résultats inté- ressants au point de vue de la constitution moléculaire de ces corps. Tous les albuminoïdes ont une bande commune ; l'étude des dérivés montre que cette bande coïncide avec celle du tryptopliane ; mais il est probable que les noyaux de la tyrosine, du tryptophane et de la phénylalanine doivent contribuer tous trois, quoique inégalement dans les divers cas, à sa pro- duction; les caractères spéciaux que présentent les spectres des divers XIII. — MORPHOLOGIE GENERALE ET CHIMIE BIOLOGIQUE. 189 albuminoïdes sont en relation avec la teneur particulière en aminoacides absorbants de cliacune de ces substances. L'examen des trois protéides (oxy- bémoglobine. oxyliémocj'anine, nucléine) montre que leur spectre ultra-violet traduit leur constitution : il contient, en effet, une bande caractérisant le radical albuminoïde, et une autre bande, en général moins réfrangible, représentant le groupement prosthétique. De nombreux spectres illustrent cet important travail [on regrette seulement que les photographies ne por- tent pas directement de cotes en longueur d'onde, ou ne soient pas accom- pagnées d'une courbe d'interpolation, de façon à permettre au lecteur de mesurer lui-même quelques détails des spectres]. — Fred Vlès. b) Zaleski (W.). — Sur le rôle de l'oxygène dans la formation de l'albumine chez les plantes. — De nombreuses recherches ont montré que l'oxygène ne joue aucun rôle direct dans la synthèse des albuminoïdes, lesquels, chez les graines par exemple, se forment aux dépens d'acides amidés. Des graines de pois en voie de maturation placées dans une atmosphère privée d'oxygène ne présentent aucune perte d'azote. Si la formation d'albumine s'arrête en Labsence d'oxygène, c'est que l'énergie nécessaire à cette synthèse fait défaut. La respiration fournit cette énergie sans que l'oxygène atmo.sphé- rique intervienne directement comme constituant chimique. — P. Jaccard. Butkewitsch CW.). — L'ammoniaque comme produit de transformation de substances azotées chez les plantes supérieures. — L'auteur part de l'obser- vation faite par Claude Bernard que certaines substances introduites dans l'organisme agissent d'une façon très inégale sur les diverses phases de pro- cessus complexes, et permettent d'en faire en quelque sorte l'analyse élémen- taire. C'est ainsi que les anesthésiques entravent en général les proces.sus de synthèse qui s'effectuent chez les animaux, sans exercer d'influence sensible sur les métamorphoses régressives qui les accompagnent. En soumettant des plantules de lupins et de pois à l'action de vapeurs detoluol, B. constata au bout de quelques jours l'accumulation dans ces plantules d'une quantité inusitée d"ammoniaque et un fort dégagement de C0-. L'expérience ayant été conduite en milieu parfaitement stérilisé, B. en conclut que l'accumula- tion de l'ammoniaque est la conséquence de l'entrave apportée à la forma- tion de l'asparagine qui, normalement, prend naissance dans les plan- tules de pois et de lupin par suite de la digestion des réserves des graines. Il n'a pas été possible de préciser si la formation de l'ammoniaque observé a lieu par voie d'hydratation, de réduction ou d'o.xydation ; B. croit cependant qu'il s'agit plutôt d'un phénomène d'oxydation. — P. Jaccard. "Willstàtter (R.). — Proportions de calcium et de magnésium de quelques graines végétales. — Des nombreuses analyses faites par divers auteurs sur la teneur en Ca et Mg des graines de blé, seigle, maïs, avoine, riz, sarrasin, il ressort que la quantité de Mg dont dispose l'embryon pour la formation de la chlorophylle, dépasse celle du Ca. — P. Jaccard. Haensel (E.). — Proportions de fer et de phosphore contenues dans Jios plantes alimentaires. — Série d'analyses concernant une trentaine de plantes alimentaires, fruits et légumes, d'où ressort qu'une proportion assez sen- sible du fer que contiennent les légumes est abandonnée par la cuisson à l'eau servant à les bouillir; celle-ci étant fréquemment jetée, il en résulte une perte au point de vue alimentaire. — P. Jaccard. 190 UANNÉE BIOLOGIQUE. Stoklasa (J.), Brdlik (V.) et Ernest (A.). — Sur la question du phos- phore dans la chlorophylle. — Les auteurs montrent que la chlorophylle, qu'elle soit à Tétat brut ou à l'état pur, contient du phosphore ; ces résultats sont donc contraires à ceux de Willstatter qui, en 1906, n'a pas trouvé de phosphore dans la chlorophylle cristallisée. Dans de la chlorophylle pure tirée des feuilles de l'érable, les proportions de phosphore trouvées vont de 0,3iiriacns. (S.-B. K. Akad. Wiss. Wien, CXVIII, 575-G34, 17fig.) [297 Kny (L.). — Die physiologische Bcdeulung der Haare von Stelhiria média. (lîer. d. deutsch. bot. Ces., XXVII, 532-535.) [244 Kochmann (M.) et Hall ("W.). — Der Einfluss dfs Alkohols am Hungertier auf Lebensdauer und Stoffumsatz. (Arch. ges. Physiologie, CXXYII, 280- 357.) [Chez les animaux en inanition l'alcool à faibles doses agit favorablement sur la durée de la vie et sur le métabolisme, en épargnant l'albumine et en maintenant bien la teneur en eau de l'organisme. Des doses plus fortes, au contraire, accélèrent la destruction de l'albumine et abrègent la vie. — Mendelssohn Kolbl (F.). — Versuche iïber den Heliotropismus von Hohgewdchsen. (S.-B. K. Akad. Wiss. Wien, CXVIII, 1295-1336.) [296 Kollanck et Rœder (H.). — Experimentelle Unlermchungen zur refleklo- rischen Ilerzarylhmie. (Arch. f. d. ges. Physiologie, CXXV, 377-.395.) [L'excitation de la partie postérieure de la cloison nasale, à l'extrémité du cornet moyen, provoque chez le lapin et le chien, comme chez l'homme, des irrégularités du rythme cardiaque. II s'agit d'un réflexe du trijumeau sur le pneumogastrique. —M. Mendelssohn Kollmann (Max). — Notes sur les réserves albuminoïdes des Disectes et des Annélides. (Bull. Soc. Zool. Fr., XXXIV, 149-155, 3 fig.) [238 Korentclievsky (W.). — Contribution à l'étude biologique du B. perfringens et du B.putri/'icus. (Ann. Inst. Pasteur, XXIIl, 91-96.) [Les toxines filtrées intoxiquent de jeunes animaux par voie rectale. — G. Thiry Krzemieniewski (S.). — Ein Beitrag zur Kenntnis der phototaktischen Bewegungen. (Bull, intern. Acad. Se. Cracoyié, n. 9, 859-871, 2 tîg.) [293 Labbé (H.). — Contribution à l'étude du métabolisme des composés ammo- niacaux. (Thèse Faculté Se. Paris, 1-119.) [233 Laguesse (Ed.). — Sur révolution des ilôts endocrines dans le pancréas de l'homme adulte. (Archiv. d'Anat. microsc, XI, 1-93, 245 pi. MIL) [255 Langley. — On the contraction of muscle, chiefly in relation lo the présence of « réceptive substance «. Part IV. Curare and nicotine. (Journ. of Phy- siology, XXXIX, 2399-291.) [262 a) Lapicque (L. et M.). — Consommations alimentaires d'oiseaux de gran- deurs diverses en fonctions de la température extérieure. (C. R. Soc. Biol., I, 289.) * [234 II) Les échanges chez les homéothermes au repos en fonction de la gran- deur corporelle et de la température extérieure. (Ibid., I, 528.) [234 c) — — Consommations alimentaires des petits oiseaux aux températures p/ewVs. (Ibid., 11,337.) [234 Lassablière. — Action des températures élevées sur la valeur nutritive des aliments. (C. R. Soc. Biol., II, 354.) [Elle peut devenir défavorable à la longue. — J. Gatjtrelet 214 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Lassablière et. Richet. — Leiicocylose prolongée après intoxication. (C. R. Soc. Biol., II, 783.) [L'hyperleucocytose prolongée succède à l'intoxi- cation par la crépitine. Elle est un fait général montrant le rôle prépon- dérant des leucocytes dans la réparation des intoxications. — J. Gautrelet Latham (M.). — Niirogen assimilation of Slerigniatoctjstis nigra and the effectof Chemical stimulation. (Bull. Torrey bot. Club, XXXVl, 235-244.) [241 Léger et Duboscq. — Sur la signification des Rhabdospora, prétendus spo- rozoaires parasites des Poissons. {C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1547-1549.) [255 Leontowitsch (K.). — Zur Fra.ge ilber die KontraktionsxveUe im Herzen. (Arcli. d. ges. Physiologie, GXXVIII, 67-117.) [245 Lepeschkin CW. "W.). — ZiirKennlnisi^ dos; Mcchanismus der photonastischen Variationsheii'cgungen und der l'jmrii-l.inig des Beleuchtungswechsels auf die Plasmamemïran. (Beih. zum Ix.t. Centr., XXIV, 308-356.) [294 Le Sourd et Pagniez. — Recherches sur le rôle des plaquettes sanguines ou hématohlastes dans la coagulation du sang. (J. de Phys. et Path. gén., 1.) [247 Levaditi (C). — Le mécanisme d'action des dérivés arsenicaux dans les trypanosomiases. i^Ann. Inst. Pasteur, XXllI^ 604-644.) [290 Lidforss (B.)._ — Untersuchungen ilber die Beizbewegungen der Pollen- schlàuche. 1. Der Chemotropismus. (Zeitschr. f. Bot., I, 443-496, 1 pi.) [299 a) Linden (Gràfin von). — Fine Bestdligung der Moglichkeit Schmettertings- puppen durcit Kohlensdure zumdsten. Erwiderung an Hrn. Dr. von Brilcke. (Arch. Anat. Phys., Phys. Abt., 34-41.) [237 b) — — Bemerkungen zu Ernst Th. v. Briickes Arbeit « Der G((sivechsel der Schmetterlingspuppen *. (Ibid., 402 404.) [237 Linsbauer (K.) und Vouk (V.). >— Zur Kenntnis des Ileliotropismus der Wur- zeln. (Bar. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 151-156.) [295 Lipman (C. B.). — Toxic and antagonistic e/f\'cls of salts as related lo am- monijicationl)y Bacillus subtiiis. (Bot. Gazette, XLVIIl, 105-125.) [Les chlorures de Ca, Mg, K, Na, toxiques pour B. subtiiis dans l'ordre indiqué. Antagonisme entre Ca et K entre Mg et Na, entre K et Na. Aucun antagonisme entre Mg et Ca, mais l'effet toxique de chacun est augmenté par addition à lui-même de l'autre, ce • qui est contraire à ce qu'on a observé jusqu'ici chez les plantes. — P. Guérin Livon. — Sur l'action des extraits du corps jaune de l'ovaire. (C. R. Soc. Biol., I, 549.) [La toxicité du corps jaune de truie pour le cobaye est de 0 gr. 10 à 0 gr. 30 par kilogr. de celui-ci. — J. Gautrelet Loeb (J.). — Chemische Konsiitulion und physiologische Wirksamkeit der Sàuren. (Biochem. Zeitschr., XV, 3 et 4 H., 254-271 .) [277 Loeb (W.). — Ueber die Bildung von Buttersàure aus Alkool unter demEin- fluss der stillen Entladung. — II. Ueber die Aufnahme des Stickstoff's durch Alcool unltr dem Einfliiss der stillen Entladung. (Biocliem. Zeitschr., XX, 126-135, 136-142.) [242 Loewenthal (N.). — Contribution à l'étude des globules blancs du sang éosi- nophih's chez les animaux vertébrés. (Journal Anat. et Physiol., XLV, 97-121, 1 pi.) [249 Lôhmann (H.). — Uehor die Quelleu der Nahrung der Meerestiere und PiUlers Untersuchungen hieriiber. (Intern. Rev. ges. Hydrob. Hydrogr., II, 10-30.) [237 XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 210 Lombroso. — Stir la théorie humorale ou des hormones. Le mécanisme delà si'crél ion pancréatique et intestinale. (Arch. ital. Biol., II, 17-22.) [2.')7 0) Lussana. — Action de l'urée, de l'acide urique, des urates et des amino- acides sur la respiration des tissus. (C. R. Soc. Biol., I, 250.) [2'jy /)) Recherches sur l'irritabilité et la force du cœur. Le sérum et les sels. Le sérum modifié. Les poh/peptides de Fischer. (Arch. ital. de Biologie, LU. 71 78.) ' [244 c) ' — — Recherches sur la respiration des tissus. Action de l'urée, des urates des amino-acides et des poiijpeptides. {Arch. ita\. Biol., LU, 465.) [244 Maige (M™'^ G.). — Recherches sur la respiration de l'étamine et du pistil. (Rev. gén. de bot., XXI, 32-38.) [L'intensité respiratoire des organes reproducteurs l'emporte sur celle des organes végétatifs. — F. Péciioutre Maillefer (A.). — Considérations sur V élude du géotropisme. (C. rend. trav. Soc. helv. se. nat., 80-81.) [21»7 Malarski (H.) und Marschlewski (L.). — Ueber Zinkchlorophy/le und Ziiikprophijllotaonine. (Biochem. Zeitsclir., XXI.) [271 a) Mameli (E.) et Pollacci (G.). — Intorno a recenti ricerche sulla folo- sintesi clorofilliana. (Rendic. della r. Ace. dei Lincei, série 5, XVII, 730- 744, 1908.) [240 b) — — Ricerche su l'assimilazione deW azoto atînosferico nei vegetali. (Atti Istit. botan. Pavia, XllI, 351.) [241 a) Maquenne (L.) et Demoussy. — Influence des rat/ons ultra-violets sur la . végétation des plantes vertes. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 756-759.) [276 b) — — Influence des rayons ultra-violets sur le noircissement des feuilles pertes. (Ibid., S57-960.) . [Ibid. Marceau (F.) et Limon (M.). — Recherches sur l'élasticité des muscles adducteurs des mollusques acéphales, à l'état de repos et à l'état de con- tracture physiologique. (Bull. Soc. Se. Arcachon, XII, 17-60.) [263 Marchoux (E.) et Bourret (G.). — Recherches sur la transmission de la lèpre. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 512-533.) [290 Marie (A.). — Propriétés antirabiques de la substance cérébrale. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 234-236.) [290 a) Marschlewski (L.). — Studien in der Chlorophgllgruppe. III. Eine neue Abbaumethode in der Chlorophyllchemie. (Biochem. Zeitschr., XVI, 3-8.) [271 b) Studien in der Chlorophyllgruppe. IV. (Ibid., XXI, 523-547.) [Ibid. c) Studien in der Chlorophyllgruppe. V. (Ibid., 548-550.) [Ibid. Maurel. — Influence des vents et des déplacements rapides sur les dépenses de l'organisme, i notes. (C. R. Soc. Biol., I, 350.) [273 Mawas. — La structure de la rétine ciliaire et la sécrétion de l'humeur aqueuse. (C. R. Assoc. Anat. 13*' réunion, Nancy, 282-285.) [Voir eh. XIX Mayerhofer (^Franz). — Farbewechselversuche am Ilechte {Esox lucius. L.). (Arch. Entw.-Mech., XXVIII, 546-560, 1 tabl.) [266 Maynard (G. D.). — Stalistical study of anti-typhoid inoculation. (Biome- trika, VI, 366-375.) ' [... — A. G.\ll.\rdo 216 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Me Carrison (Robert). — A Summnry of furlher researches on the Etio- lofiii of endémie goitre. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 31.) [L'eau goitrigène ou ses sédiments, bouillis, ne donnent pas le goitre. Celui-ci serait donc du à un parasite vivant. — H. de Varigny Meigs (E.). — Ilearl coagulation in miooth muscle; comparison on theeffects of hearl on smoolh and slriated muscle. (Americ. Journ. of Physiology, XXIV, 1-13.) [274 Mesnil (F.) et Briment (E.). — Sur les propriétés prolectrices du sérum des animaux trypanosomiés. Raees résistantes à ces sérums. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 'l29-155, pi. IX.) [287 Metchnikoff, "Weinberg, Pozerski, Distaso et Berthelot. — Roussettes et microbes. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 937-979.) [389 Meyer (de). — Recherches sur le diabète pancréatique. Inhibition de la sécrétion interne du pancréas par un sérum, 3« mémoire. (Travaux du laboratoire de l'Institut Solvay, IX, fasc. 2, 311-378.) [356 Michalowsky. — Zur Frage iiber funkiionelle ,'Enderiingen in den Zellen des Dri'isenmagensbei Vôgeln. (Anat. Anz., 257.) [Vingt-quatre heures après l'ingestion de nourriture les grains de sécrétion manquent, ils ne se reforment que 48 heures après. Pendant la digestion, les gouttes de proferment se dissolvent et la cellule diminue de volume. — C. Champy Michaud (L.). — Beitrag zur Kennlniss des physiologischen Eiweissmi- nimum. (Zeitsclir. f. physiol. Chemie, LIX, 405-491.) |L'auteur a constaté que le temps nécessaire pour atteindre dans le jeûne azoté la vraie dépense minimum d'albumine est très long ; l'équilibre azoté peut être atteint avec un certain minimum d'albumine de viande plus faci- lement qu'avec un poids égal d'albumines végétales. — M. Mendelssohn Micheels (H.), — Action des solutions aqueuses d'électrolytes sur la germi- nation. (Bull. Ac. Koy. Belg., Cl. Se, n» 11, 1076-1118.) ' [282 Milroy (T. H.). — Fatigue sludied in reaction time experiments. (Quarterly Jour, of experiment. Physiology, II, 277-282.) [Étude de la fatigue dans des expériences de temps de réaction. L'auteur a constaté que le temps perdu pour la réponse aux excitations auditives et visuelles augmente après une certaine durée de l'expérience. — M. Mendelssohn Minkiewiez (R.). — Mémoire sur la biologie du tonnelier de mer (Phro- nima sedentaria Fors/i.), ch. IL (Bull. Inst. Océanogr. Monaco, n. 152, 20 sept., 19 pp., 37 fig.) [269 Mislawsky (A. N.). — Zur Lehre von der sogenannten blasenfôrmigen Sekrelion. (Arch. mikr. Anat., LXXllI, 17 pp., 1 pi.) [254 Molisch (H.). — Ueber lokale Membranfàrbung durch Manganverhindungen bei einigen Wasserpflanzen. (S.-B. Kais. Akad. Wissenscliaft. Wien, CXVIII, 1427-1440, 1 pi.) [272 a) Molliard (M.). — Les aminés constituent-elles des aliments pour les végé^ taux supérieurs? (C. R. Ac. Se, CXLIX, 685-687.) [En aucun cas les chlorhydrates des diverses aminés ne se sont comportés comme des sub- stances capables de provoquer une augmentation du poids sec. — M. Gard b) Cultures associées de Radis et de Cresson en présence du glucose et du saccharose. (Bull. Soc. bot. de France, 4« série, IX, 382-383.) [Quand on associe du Cresson dans une même culture à un Radis en présence de saccharose, le Cresson détourne à XIV. _ PHYSIOLOGIE GENERALE. 217 son profit une partie du sucre interverti par le Radis et prend, par suite, les caractères qu'il acquiert en présence du glucose. — P. Péchoutre c) MoUiard (M.). — Valeur alimentaire de l'asparagine et de l'urée vis-à- ris dit Radis. (Bull. Soc. bot. de France, 4" série, IX, 534-538.) [242 Mollier (S.) — Die Blulbildung in der embrijonalen Leber des Menschen und der Sdiir/etiere. (Arch. mikr. Anat., 474.) [248 Morawitz (P.). — Ueber Oxydations proc^esse im Btul. (Arch. f. patholo.u'. Anatomie und Physiologie, LX, 2118-311.) * [Le sang d'animaux anémiés absorbe m vitro très énergiquement de l'oxygène et dégage de l'acide carbonique. L'absorption de l'oxygène est fonction des éléments morphologiques du sang et non du sérum. — M. Mendelssohn a) Moussu et Le Play. — Recherches expérimentales relatives à Vextirpalion et à la destruction des capsules surrénales. (C. R. Soc. Biol., I, 36.) [25^ /;) — — Essai de greffes de surrénales sur la rate.{C. R. Soc. BioL, I, 85.) [Ibid. Millier (Karl). — Untersuchung ilber die Wasseraufnahme durch Moose und vcrschiedene andere Pflanzen und P(lan:enteile. (Jahrb. fiir wissensch. Bot., XLVI, 587-598, 1 fig.) [243 Mulon (P.). — Sur un corps jaune ki/stique formé aux dépens d'un ovisac non dé/uscé. (Archiv. d'Anat. microsc, XI, 110-133, 5 fig., pi. IV.) [253 Muratori (Luigi). — Effetti délie slimolazioni elettriche e meccaniche sulla mucosa gastrica. (Archivio di Fisiologia, VI, 145-152.) [L'excitation de la muqueuse sto- macale dans la région pylorique ne provoque pas les vomissements mais détermine des sensations douloureuses se traduisant par des mouvements de défense de l'animal, tandis que l'excitation de la région du cardia pro- voque des vomissements réflexes, mais pas de douleur. — M. Mendelssohn Nagai (H.). — Der Sto/fwechsel des Winierschtafes. (Zeitschr. f. allgem. Physiologie, IX, 243-367.) [Chez les animaux hibernants (marmotte, loir, liérisson) le métabolisme est ralenti. Toutefois la diminution du quo- tient respiratoire n'est pas aussi intense qu'on l'admet généralement ; elle est due à une désassimilation anormale et à une combustion incomplète et provient surtout d'une diminution de température. — M. Mendelssohn r/)Nicloux. — Sur le sort du chloroforme dans l'organisme. (C. R. Soc. BioL, II, 274.) [Une partie disparait de par une liydration, une sapo- nification aboutissant à la production d'oxyde de carbone. — J. Gautrelet b) — — Sur le sort du chloroforme dans l'organisme. (.J. de Phys. Path. gén., 576.) ' ' |242 a) Nicolas (G.). — Sur les échanges gazeux respiratoires des organes végé- tatifs aériens des plantes vasculaires. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1333-1335.) [Des limbes recouverts de vaseline présentent une QQ2 l énergie respiratoire plus faible et des quotients --=-- et - plus élevés que les limbes normaux, soit des différences analogues à celles qui distinguent le limbe de la feuille des autres organes végétatifs aériens. — M. Gard b) — — Recherches sur la respiration des organes végétatifs des plantes vasculaires. Ann. des Se. nat., Bot., O-^ sér., X, 1-113.) [232 218 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. Nirenstein (E.). — Fetlverdauung bel Infusorien. (Zeitschr. allg. PhysioL, X, 137-149.) " [239 a) Nolf (P.;. — Contribution à Vélude de la coagulation du sang {sixième mémoire). Le sang des invertébrés contient-il de la thrombine ou les consti- tuants de la thrombine? (Arch. intern. de Physiologie, VII, 280-301.) [Les trois constituants de la fibrine ne se trouvent pas dans le sang des invertébrés aussi bien chez ceux dont le sang se coagule que chez ceux dont le sang reste fluide. — M. Mendelssohn b) — — Contribution à l'étude delà coagidation du sang {septième mémoire). La coagulation du sang des poissons. (Arch. intern. de Physiologie, VII, 379-410.) [Comme chez les mammifères, la coagulation du sang des poissons est due à l'union de ti^ois colloïdes contenus dans le plasma : la tlirom- bozyme, le thrombogène et le fibrinogène. L'union de ces trois colloïdes donne la fibrine — seul produit de la coagulation. — M. Mendelssohn Œhmke (W.). — Ueber die Lichtempfindl ichkeit v)eisser Tiere nach Buchwei- zengenuss (Fa^'o^î/r/smî/s). (Centralbl.f. Physiologie, XXII, 675-686.) [L'ac- tion toxique du sarrasin se manifeste différemment chez les animaux blancs (souris, lapins ou cDbayes blancs) que chez les animaux pigmentés. Chez les premiers, l'ingestion de cette substance provoque la mort lorsque les animaux sont maintenus à la lumière, tandis que chez les derniers, dans les mêmes conditions, le sarrasin reste sans effet toxique. — M. Mendelssohn Pachon. — Sur l'inter systole du cœur. Son existence chez le chien. (J. de PhysioL et Path. gén., XI, 377-393.) [246 Paderi (C.). — Influence du chlorure de sodium sur la digestion et sur l'ab- sorption des substances protéiques. (Arch. ital. BioL, LU, 387-391.) [233 Palladin (W.). — Ueber das Wesen der Pflanzenatmunq. (Biochem. Zeitschrift, XVI, 151-206.) ' [230 Parhon (M.). — Sur les échanges nutritifs chez les abeilles pendant les quatre saisons. (Ann. Se. nat., ZooL, 9^ série, 1-57.) [238 Parisot. — Action stir la pression artérielle des extraits de ganglions lym- phatiques. (C. R. Soc. BioL, II, 379.) [On ob- serve une chute plus ou moins marquée suivant la dose. — J. Gautrelet Panella (A.). — Azione del principio atiivo surrénale sul cuore isolato. (.\tti della Soc. tosc. di se. nat., XXIV, 3-49, 1908.) [245 Pearson (Karl). — A biométrie study of the red blood corpuscles of the com- mon tadpole {Rana temporaria) from the measurements of Ernest Warren. (Biometrika, VI, 402-419.) [247 Pfundt (Max). — Der Einfluss der Luftfeuchligkeil auf die Lebensdauer des Bliitenstaubes. (Jahrbiicher fur wissensch. Bot., XLVII, 1-40, 1 fig.) [277 Phisalix (M.). — Immunité naturelle des Serpents contre les venins des Ba- traciens et en particulier contre la Salamandrine. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 857-860.) [288 Piper (H.). — Ueber die Rythmik der Innervationsimpulse bei loillkurlichen Muskelkontraktionen tmd uber verschiedene Arten der kûnstlichen Tetani- sierung menschlichen Muskeln. (Zeitschr. f. Biologie, LUI, 141-156.) [262 Polo\vzow ("W".). — Untersuchungen Uber Beizersclieinungen bei den Pflan- zen. (Jena, 1 vol. 8°, 229 pp.) [299 • Popielski (L.). — Ueber die Gesetse der Scheicheldriisentàtigkeit. (Arch. ges. PhysioL, CXXVII, 443-4?3.} [258 XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. Ol'.i Pozerski ;;E.). — Contrihulion à Vélade physiologique de la papaine. Elude d'un pliénomène de digestion brusque. Immunisation des animaux. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 205-239, 321-360.) [Entre 80" et 95° digestion des albuminoïdes avec une vitesse considérable. Aux températures ordinaires, atténuation pro- gressive; l'albumine d'œuf perd instantanément sa viscosité. —G. Tiiirv Prenant (A.). — Observations sur les cellules pigmenlaires et sur le pigment des Ampli ibiens. (C. R. Ass. Anat., Nancy, 11" réun., 44 59.) [268 Pringle(H.)etCramer(W.). — On the assimilation of proteinintroduced en- terally. (Journ. of Physiology,' XXXVII, 158-164.) [De leurs recherches sur la teneur des substances azotées incoagulables dans le sang total, dans le plasma et les éléments figurés du sang chez les animaux à jeun ou nourris avec du poisson, les auteurs concluent que les leucocytes jouent un rôle important dans l'assimilation des protéines par l'intestin. — M. Mendelssoiin Puglisi (M.). — Contribuzione allô studio délia traspirazione nelle piante sempre verdi. (Ann. di Botanica, VII, 517-615, 1 pi.) [259 a) Pûtter (A.). — Die ErnUhrung der Fischen. (Zeitschr. allgem. Physiol., IX, 147-242.) [2:î5 b) Die Bedeutung der SpaUiinqcn im Stoffirechsel. (Medizinisch-natur- wiss. Arch., 1,61-79, 1908.) ' [236 Ranc (A.) et Nautet. — Action comparative de la cyanamide et des cyani- nes sur les globules rouges. (C. R. Soc. Biol., I, 121.) , [Les actions sont différentes. — J. Gautrelet a) Regaiid et DubreuiL — Sur les relations fonctionnelles des corps jaunes avec l'utérus iion gravide. I. Étal de la question et méthodes de recherches. (C. R. Soc. Biol., I, 257.) ' [253 b] Etals successifs de l'utérus cliez le même sujet aux diverses phases de la période prégravidique. (Ibid., 1,413.) [Ibid. a) Remlinger (P.). — Contribution à l'étude de la tt'ansniission héréditaire de l'immunité antirabique. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 430-441.) [Rôle du père, rôle de la mère, allaitement. — G. Tiiirv b) La l'âge et le traitement antirabique à Conslaniinople. (Ann. Inst. Pasteur, XXl'lI, 644-664.) [Chez les 60 à 80.000 chiens de rue, la rage furieuse est deux fois plus fréquente que la rage paralytique. Furieux ou paralytique, c'est toujours un virus renforcé. Efficacité de la méthode pasteuiienne. — G. TniRv Renaut (J.) et Dubreuil (G.). — Les premiers stades de la défense du tissu conjonctif contre sa tubercidisation expérimentale. (Bibliogr. Anat., XIX, et C R. Ass. Anat., Il'' réunion, Nancy.) [291 a) Richet (Gh.). — Des rapports entre la surface de l'aile et le poids du corps chez les oiseaux (pigeons). (C. R. Soc. Biol., 1, 902.) [Voir ch. XI b) De la réaction anaphylactique in vitro. (C. R. Soc. Biol., I, 1005.) [La toxogénine et la toxine réunies in vitro donnent naissance à une substance hypertoxique, l'apotoxine de l'anaphylaxie. — J. Gautrelet Richet (Ch.) et Richet (Ch. fils). — Rapport entre la surface des ailes, la surface du corps el le poids chez les oiseaux. (C. R. Soc. Biol., I, 449.) [Voir ch. XI 220 L'AxNNEE BIOLOGIQUE. Ritter (G.). — Ammoniak und Nitrate aïs Stickstoffqiirlle fiir Schimmel- pilze. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 582-588.) [241 Rodç (R.). — Die Luftbahn zivischen Brust- und BauchJwhJe. fZeitschr. f. Biologie, LU, <^15-429.) [D'après les recherches de l'auteur, le passage de l'air de la cavité thoracique dans la cavité abdominale n'a lieu chez le lapin que lorsque la pression de l'air dans le poumon dépasse une pression de 38 millim. de mercure pendant 2 à 5 minutes ; le passage de l'air se fait plus facilement lorsque les phréniques sont coupés. — M. Mendelssohn Roger. — Toxicité des produits de dégradation des albumines. (Journ. de Phys. et Path. gén., 425.) [A mesure qu'elles se dégradent, les peptones perdent leur action nocive — .J. Gautrelet Roger et Garnier. — Passage des ferments intestinaux dans le péritoine. (.1. de Phys. et Path. gén., 822.) [234 Rogers (Léonard). — The variations in the pression and composition of the hhod in choiera., and their bearing on the success of hypertonic saline transfusion in ils treatment. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 291.) [Grande perte dé fluide, principal danger. Injection d'eau salée de peu d'effet : les solutions hypertoniques (1,35 9^ de NaCl) sont très préférables. La perte de chlorures du sang est très grande : il faut la réparer. — H. de Varigny Ross (H. C). — The vacuolation of the blood platelets; an expérimental proof of their cellular nature. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 351.) [Ces corps seraient des fragments de leucocytes. — H. de Varigny Rossi (G.). — Studi sul microorganismo prod^ttore dei tubercoli délie legu- minose. (Ann. di Botanica, VII, 617-669, 1 pi.) [291 Roussy (A.). — Sur la vie des champignons en milieu gras. (C. R. Ac. Se, GXLIX, 482-484.) [Phycomyces nitens, Rhi- zopus nigricans et Sterigmatocystis nigra se développent dans le Raulin gélose avec axonge incorporée dans certaines proportions. — M. Gard. Rubaschkin, Babkin und SsaAvitsch. — Ueber die Morphologischen Yer- anderunqpn der Pankreaszellen unler der Einwirkung verschiedenartiger Reize. (Àrch. f. mikr. Anat., LXXIV, 68.) [256 Ruhland ("W.). — Zur Frage der lonenpermeahilitàt. (Zeitschr. f. Bot., I, 747-762.) [226 Russ (Charles). — The Eleclrical réactions of certain bacteria and an application in the détection of tubercl bacilli in urine by means of an elec- tric current. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 314.) [277 Riittner (R.). — Ueber tàgliche Einwanderungen von Planktontiere unter dem Eise und ihse Abhàngigkeit vom Lichte. (Intern. Rev. ges. Hydrob. Hydrogr., II, 397- 423.) [292 Rywosch (S.). — Uber Stoffwanderung und Di/fusionsstrome in Pflcinzen- organen. (Zeitschr. f. Bot., I, 571-591.) [227 Sacerdotti. — Les plaquettes des mammifères et le sérum antiplaquellique. (Arch. ital. Biol., LU, 153.) ' [Le fait qu'il est possible d'obtenir des plaquettes des anticorps spécifiques n'en- traîne pas l'indépendance génétique de ces plaquettes. — J. Gautrelet Salimbeni (A. T.). — Les modifications des globules blancs dans Pimmunité acquise. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 558-567.) [Origine leucocytaire des substances actives du sérum des vaccinés, variation aux diverses phases de la vaccination. — G. Thiry XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 2-.>l a) Scaffidi. — Action antagoniste du chlorure de baryum et du sulfate de sodium sur l'activité cardiaque. (Arch. ital. Biol., LU, 2:33.) [Les ions Ba se fixent sur le protoplasme du myocarde par un mécanisme sem- blable à celui quon observe pour les combinaisons salino-protéiques. L'a- nion SO'' du sulfate de sodium ne se peut plus combiner avec le cathion Ba quand celui-ci a été fixé par le myoplasme cardiaque. — J. Gautrelet Ij) Modijications de rechange gazeux après exclusion de la circulation hépatique. (Arch. ital. BioL, LU, 253.) [Augmentation de l'absorption de 0-, de l'élimination de GO- et du quotient respiratoire. — J. Gautrelet Schàfer (E. A.). — • The Functions of iJie piluitary body. (Roy. Soc Pro- ceed., LXXXI, série B, 442.) [Voir ch. XI Scheunert und Gottschalk. — Beitrag zur Lehre von der Speichelsekretion. (Centralbl. f. Physiologie, XXIII, 249-252.) [Expérien- ces faites sur un cheval à fistule parotidienne et démontrant que la com- position de la salive varie avec l'alimentation. Au début du repas, la sé- crétion se fait rapidement, puis elle se ralentit. La salive parotidienne du cheval est douée surtout de la- propriété de dilution. — M. Mendelssohn Schirmer (Otto). — Ueber den Einfluss des Sympathicus au f die Funkiion der Trànendrusen. (Arch. f. ges. Physiologie, CXXVI, 351-370.) [258 Schmidt (J.). — Beeinflussung von Druck und Stromvolumen in der Pfor- tader durch die Atmung und durch experimentelle Eingriffe. (Arch. gesam. Physiol., CXXVI, 1G5-19G.) [Il résulte des recherches de l'au- teur que le courant sanguin dans la veine porte se ralentit à l'inspiration et s'accélère à l'expiration; la pression augmente dans le premier cas et baisse dans le second. L'excitation du splanchnique, en augmentant la pression aortique à la suite de la contraction des vaisseaux abdominaux, provoque une diminution du débit de la veine porte. — - M. Mendelssohx Schneider Orelli (O.). — Sur la résistance de graines de Légumineuses aux températures élevées. (C. R. trav. Soc. hélv. se. nat., 74-75.) [275 Schreiner (O.) et Reed (H. S.). — Sludies on the oxidizing power of roots. (Bot. Gazette, XLVII, 355-388.) [243 Schubert (W.). — Ueber die Resistenz exsiccalorlrockner pflanzlicher Or- ganismen gegen Al kohol und Chloroformbei hiJheren Temperaturen. (Flora, C, 68-120.) [285 Seelander (Karl). — Untersuchungen ilber die Wirkung des Kohlenoxyds auf Pflatizen. (Beih. zum bot. Centralbl., XXIV, 357-393.) [283 Sellier. — Quelques considérations réclamées par les sucs digestifs protéoly- tiques des Invertébrés marins pour la mise en évidence de leur action pré- suranle. (C. R. Soc. BioL, II, 237.) [Les faibles doses de suc digestif des décapodes sont présurantes et protéo- lytiques; les doses élevées sont seulement protéolytiques. — J. Gautrelet SémitchofF (A.). — Influences des substances odorantes sur les échanges gazeux et sur l'état général des animaux à sang chaud (en russe). (Rous. ^'ratch, VIII, 85.) [Les substances odorantes exercent une influence manifeste sur les échanges gazeux des animaux à sang chaud, l'effet persiste après la section du bulbe olfactif, l'espèce de l'odeur qui est en rapport avec la constitution moléculaire de la substance odorante joue un rôle plus important que l'intensité de l'odeur. — M. Mendelssohn 232 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Siedlecki (M.l. — Zur Kenntnis des javanischen Fiugfrosches. (Biol. Centr., XXIX, 704-714, 715-738, 1 pi.) [2G6 Silberberg (B.). — Stimulation of storage tissues of higher plants by z-inc sulphate. (Bull. Torreybot. Club, XXXVI, 489-500.) [284 Simond, Aubertet Noc. — Contribution àV étude de Vépidémiologie amarile. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 864-911, 1009-1037.) [Origine, causes, marche et caractères de l'épidémie de fièvre jaune de la Martinique de 1908. Rôle très net des Stegomyias fasciata. La « fièvre inflammatoire » est une forme bénigne de la maladie, qui donne une certaine immunité. — G. Thiky Slosse et Limbosch. — De Vaction du ferment salivaire dans ses rapports avec la température du milieu. (Arch. intern. Physiol., VI, 305, 1908.) [280 Sokolow (I.)- — Zur Frage iiber des Leucliten und die Driisengebilde der Ophiuren. (Biol. Centr., XXIX, 637-648, 6 fig.) [265 Soli (U.). — Contribution à la connaissance de la formation du Thymus chez le poulet et chez quelques mammifères. (Arch. ital. Biol., LU, 353.) [251 Spillmann (L.) et Bruntz (L.). — Les néphrophagocytes des mammifères. (C. R. Ass. Anat., Nancy, 14-17.) • [300 Springer (Ada). — A Study of Growlh in the Saliimander, Diemyctyles vi- ridescens. (Journ. exper. ZooL, VI, 1-G8, 27 tables.) [282 Stahl (Ernst). — Zur Biologie des Chlorophylls-Laubfarbe und Himmels- licht. Vergilbung und Etiolement. (léna, 1 vol. 8", 154, pp. Ipl., 4 fig.) [269 Stewart (G. N.). — The mecanism of hsemolysis u)ith spécial référence to the relations of eleclrolytes to cells. (Journ. of Pharmacology and Expéri- mental Therapeutics, 1.) [Étude importante sur le mécanisme de l'hémolyse. Différenciation de l'hé- mochromolyse, c'est-à-dire de la transformation de Thémochrome (pigment originel du sang) en solution aqueuse de l'hémoglobine, de la stromatolyse qui n'est que l'altération profonde du stroma qui entraîne l'issue d'un grand nombre d'électrolytes en dehors du corpuscule. — M. Mendelssoux Stone (G. E.). — Influence of electricity on microorganisms. (Bot. Gazette, XLVIII, 359-379, 2 fig.) [Résumé d'expériences concernant l'influence de l'électricité sur les bactéries de l'eau, du lait, du sol, et aussi sur les levures. — P. Guérin Straschesko (N.). — Ueber periodische von der Tâtigkeit des Herzens ab- hângende Schwankungen des Blutdruckes. (Arch. f. d. ges. Physiologie, CXXVIII, 1-24.) [D'après' l'auteur, les oscillations périodiques de la pression sanguine dépendant de l'activité du cœur sont dues à la résistance périodiquement variable du courant sanguin qui passe de l'oreillette dans le ventricule. — M. Mendelssohn Straub (H.). — Der Einfluss von Strophanlin, Adrenalin und Muskarin auf die Formdes Elektrokardiogramms. (Zeitschr. f. Biol., LUI, 106-127.) [Il résulte des recherches de l'auteur que, chez le chat et le lapin, sous l'influence de la strophantine, de l'adrénaline et de la muscarine, les variations mécaniques évidentes de la contraction du cœur se traduisent peu sur l'électrocardiogramme. — M. Mendelssohn Sulima (A.). — Sur le rôle des leucocytes chez les animaux neufs et immu- nisés., infectés artificiellement par le microbe du choléra des poules. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 911-921.) [La réaction locale consiste en un rassemblement des leucocytes et une phagocytose 6 à 8 heures après l'injection. — G. Triinv XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. • 223 Tanner Hewlett (R.). — The e/fect of Ihe injection of intracelluJar con- sliluenls of Bacteria {bacterial endoloxine) on the opsonising action of the sérum of healthij rabhits. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 325.) [La vaccine produit une phase négative sensiblement plus considérable à la 2'-" heure après l'injection que ne fait l'endotoxine, bien qu'adminis- trée à dose très inférieure à la dose d'endotoxine. — H. de Varigny Tchistovitch (N.). — Sur les antlphayines du microbe du choléra des poules. (Ann. Inst. Pasteur. XXIII, 834-841.') [290 Teodoresco (Em. C). — Recherches sur les mouvements de locomotion des organismes inférieurs aux basses températures. (Ann. des Se. nat., Bot., IX, 9e série, 231-274, 4 fig.) [264 Thiroux (A.) et Teppaz (L.). — Contribution à l'étude de la iympangvte épizoolique des équidés au Sénégal. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 420-426.) [291 Thoday (D.). — Expérimental researches on vegetable assimilation and. i-espiration. V. A critical examination of Sachs'methodfor using in- creuse of dry weight as a measure of Carbon Dioxide assimilation in Leaves. (Roy". Soc. Proceed., LXXXII, série B, 1.) [239 a) Tiberti. — Sur le mode de se comporter des îlots de Langerhans à la suite de la ligature du conduit pancréatique. (Arch. ital. Biol., LI, 117.) [Voir le suivant b) — — Nouvelles recherches expérimentales sur les îlots de Langerhans. (Ibid., 123.) [Rôle indis- tinct de celui des cellules pancréatiques en général. Pas de différencia- tion cellulaire pour les sécrétions interne et externe. — J. Gautrelet c) Sur l'extirpation totale du duodénum. (Ibid., 132.) [Considère comme improbable l'existence, chez le chien, d'un appareil nerveux ayant son siège dans les parois du duodénum et capable à lui seul de conférer au pancréas le pouvoir antidiabétique. — J. Gautrelet Tondera (F.). — Vergleichende Untersuchungen ilber die Stàrkezellen im Stengel der Dicotyledonen. (S.-B. K. Akad. Wiss., CXVIII, 1581-1650, 3 pi.) [298 Traube-Mengurini (Margherita) et Scala (A.). — Ueber die chemi- sche Durchlassigkeit lebender Algcn- und Prolozoenzellen fiir anorganische Salze und die specifische Wirkung letzterer. (Biochem. Zeitschr., XVll, 443-490, 2 pi.) • [228 a) Trojan (E.). — Die Lichtentwickelung bel Amphiuru squamata. (Zool. Anz., XXXIV, 776-781, 4 fig.) [265 b) Leuchtende Ophiopsilen. (Arch. mikr. Anat., 883.) [265 Trôndle (A.). — Permeabiiitâlsànderung und osmotischer Druck in den assimiiierenden Zellen des Laubblattes. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVIl, 71-78.) [227 Twort (F. "W.). — The influence of Glucosides on the groivth of acid fast Ixirilli uu'th a new method of isolating human tubercle bacilli directy from tuberculous material contaminated ivith other micro-organism. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 248.) [Les 43 glucosides expérimentés ne fermentent pas avec les bacilles tuberculeux (humain et bovin). L'uricoline tue presque tous les bacilles, sauf ceux dont il s'agit, ce qui permet d'isoler ces derniers aisément des crachats contenant d'autres organismes. — H. de Varig.ny 2-24 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Vallée (M.). — Recherches sur V immunisât io7i anliluberculeuse. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 585-604, 665-677.) [291 Victorow (Constantin). — Die kiihlende Wirkung der Luflsdke bei Vô- geln. (Pflueger's Arch. ges. Physiol., CXXVI, 300-322, 2 pi.) [229 Vinci. — Sur la connaissance de la lymphogénèse. Sur les propriétés physico- chimiques de la lymphe dans la lymphorrée expérimentale. (Arch. ital. Biol.. LU, 105.) [251 "Wàchter ("W.). — Beobachtungen ûber die Bewegungen der Blàtler voji Myriophyllum proserpinacoides. (Jahrb. fur wissensch. Bot., XLVl, 418- 443, 2 fig.) ' [295 "Wakelin Barratt (J. O.) et "Warrington Yorke. — A method ofestima- ting the total volume of blood contained in the living Body. (Roy. Soc. Proceed., LXXXl, série B, 381.) [246 a) AValler (A. D.). — The E/fect of Heal upon the electrical stale of living tissues. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 303.) [Le premier effet électrique de la chaleur modérée, appliquée localement au muscle ou nerf, est opposé à celui d'une excitation locale et d'une cha- leur locale considérable : c'est un effet anti-excitatoire. — H. de Varignv b) The comparative power of alcohol,ether, and chloroform asmeasured by Iheir action upon isolated muscle. (Roy. Soc. Proceed., LXXXl, série B. 545.) [En poids 100 alcool = 19,3 ether= 2,6 chloroforme. ~ H. de Varigny Weichselbaum und Kyrie. — Ueber das Verhalten der Langerhansschen Insein des menschlichoi J'ancreas im fôtalen und postfotalen Leben. (Arch. mikr. Anat., LXXIV, 223-258, 11 fig.) [256 "Weidenreich (F.). — Morphologie und morphologische Stellung der ungra- nulierten Leucocyten-Lymphocyten des Blutes und der Lymphe. (Arch. mikr. Anat., 793.) [249 a) "Weill (Emile) et Boyé. — Notes sur les extraits desséchés des télés de sangsues. (C. R. Soc. Biol., 1, 345.) [Voir le suivant b) — — Action physiologique et hémorragique chez le lapin des extraits desséchés de têtes de sangsues. (C. R. Soc. Biol., I, 516.) [Les extraits desséchés ont une action hémorragique intense. — J. Gautrelet "Weinberg. — Sero-diagnostic de l'Echinococcose. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 472-503.) [288 White (Jean). — The ferments and latent life of resting seeds. (Roy. Soc. Proceed., LXXXl, série B, 417.) [273 "Wiesner (J.)- — liber die Verànderung des direkten Sonnenlichtes beim Eintritt in die Laubkrone der Baume und in die Laubmassen anderer Gewachse. Photomeirische Untersuchungen auf pflanzenphysiologischen Ge- biete (IV Abhandlung). (S.-B. K. Akàd. Wiss. Wien, CXVIll, 759-812, 11 fig.) [275 Willstàtter (R.j unter Mittwirkung von Hocheder (F.) und Hug (E.). — Untersuchungen iiber Chlorophyll. VII. Vergleichende Untersuchung des Chlorophylls verschiedener Pflanzen. (Liebig's Annalen, 371, 1-32.)- [Sera analysé dans le prochain vo- lume, avec une seconde publication parue sur le même sujet. — P. Jaccard "Willstàtter (R.) und Fritsche (H.). — VIII. Ueber den Abban von Chlo- rophyll durch Alkalien. (Liebig's Annalen, 371, 33-124, 1 pi., 13 fig.) [270 XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 225 "Winterstein (H.). — Ainderuiigen des 0-Gehaltes des Seewassei's iin Dunkeln. (Biochem. Zeitschr., XIX, 425-433.) [Montre que l'alléga- tion de PûTTER, que l'eau de mer conservée dans l'obscurité peut s'enri- chir en 0, repose sur des erreurs de technique; dans des conditions irré- prochables, on observe toujours une désoxygénation. — P. de Beauchamp "Wolff (M.). — Une expérience simple en faveur de la théorie de Piltter sur la nulrHion des animaux aquatiques. (Intern. Rev. gen. Hydrob. und llydrogr., II, 715-73G.) [237 "Woodruff (L.) et Bunzel (H. H.). — Ths relative toxicily of varions salts and acids toward Paramœciiim. (Amer. Journ. of Physiology, XXV.) [280 Yoshimura (Kisaku). — Die kiihlende Wirkung der Lunge auf das Ilerz. (Arch. f. d. ges. Physiologie, CXXVl, 539-568.) [Chez les chats et les chiens, le sang est refroidi par son passage dans les poumons. Le cœur, en produisant de la chaleur à la suite de ses contractions, garde sa température malgré le refroidissement du sang et malgré le contact avec le poumon refroidi. — M. Mendelssohn Zaleski (W.). — Ueber den Umsatz des Nucleoproteidphosphors in den Pflanzen. (Ber. d. deutsch. bot. Ges., XXVII, 202-210.) [242 Zaleski (W.) und Reinhard (A.). — Die Wirkung der Mineralsalze auf die Atmiing keiniender Samen. (Biocliem. Zeitschrift, XXIII, 193-214.) [283 Zanda. — La viscosité du sang durant l'absorption de la glycose. (Arch. ital. Biol., LU, 79.) [Elle varie dans divers sens. — J. Gautrelet Zijlstra. — KoJdensauretransport in Bldltern. (Proefschrift, 129 pp., 2 pi., Groningen.) [240 Zikes (H.). — Ueber eine den Luftstickstoff assimilierende Hefe : Torula Wiesneri. (S.-B. K. Akad. Wiss. Wien, CXVIII, 1091-1134.) [242 Zuderell (H.). — Ueber das Aufblilhen der Gràser. (S.-B. K. Akad. Wiss. Wien, CXVIII, 1403-1426, 2 pi.) [274 Voir pp. 13, 27, 28, 153, 177, 343, 345, 365 pour les renvois à ce chapitre. 1° Nutrition. a) Osmose. Dandeno (J.). — Théories osmotiques, avec référence spéciale â la loi de Van't Hojf. — D. combat la théorie osmotique de Van't Hoff et propose à sa place une théorie d'attraction qui demande : 1" qu'une membrane puisse être moins perméable à un liquide qu'à un autre, et 2« que les molécules de toutes les substances qui sont solubles dans un certain dissolvant aient une attraction pour les molécules du dissolvant et les molécules du dissolvant pour la substance en solution. Ces deux postulats admis, on comprend qu'une membrane puisse permettre à un corps de passer par un pore plus facile- ment qu'un autre corps, à cause des grandeurs relatives du pore et de la molécule et à cause du frottement offert par la membrane au passage de la molécule. L'attraction des molécules est la force qui occasionne la pression osmotique. Celle-ci est régularisée par le caractère de la membrane, et ce l' ANNE F. BIOLOGIQUE, XIV. 1909. 10 226 , L'ANNEE BIOLOGIQUE. caractère dépend de la grandeur des pores et de l'attraction relative actuelle que la membrane a pour le dissolvant et pour la substance en solution. Le processus osmotique ne serait donc pas différent de la diffusion : la mem- brane montre simplement cette diffusion. — M. Boubier. a) Demoor (Jean). — Rôle de l'adsorption dansles échanges cellulaires. — Dans ce travail, l'auteur cherche à appliquer les phénomènes d'adsorption, si bien décrits par Gengou, à l'étude de l'action de peptones sur les cellules. Déjà Starling a signalé ce fait que les peptones exercent une action sur les zones limitantes des cellules et exagèrent la perméabilité des vaisseaux san- guins. L'auteur s'est demandé : n'est-il pas possible d'anéantir l'affinité des peptones pour les cellules en les faisant entrer dans un complexe plus stable que celui qu'elles forment avec les membranes vivantes, et alors ne pour- rait-on pas réaliser un complexe peptone plus citrate de soude? Il résulte des recherches que l'auteur a instituées à cet effet que le citrate de soude annihile les effets spécifiques des peptones sur les membranes, parce que le citrate forme un complexe avec les peptones et empêche ces dernières de se fixer sur la membrane. Dans un même organe une solution isotonique peptonisée gonfle les cellules, tandis que la même solution pepto- nisée et citratée n'y produit aucun trouble. De ces faits, l'auteur conclut que dans toutes les études relatives à l'action des substances en solution ou en pseudo-solution sur la sensibilité des cel- lules, il faut tenir compte, outre des propriétés chimiques de ces corps, de la pression osmotique des solutions, de leur action sur la semi-perméabilité des membranes et des phénomènes physiques d'adsorption qui peuvent surgir entre les diverses .substances constitutives des solutions ou des suspensions de l'économie. — M. Mendelssohn. Ruhland (W.). — Sur la perméabilité des ions. — Dans son travail sur les propriétés électriques des membranes semi-perméables, Ostwald arrive à cette conclusion qu'on devrait parler de la perméabilité et de l'imperméa- bilité des ions et non de celles des membranes. Si d'un côté d'une membrane se trouve un sel dont l'ion positif ne peut passer, tandis que l'ion négatif n'éprouverait aucune difficulté, celui-ci ne passera pas cependant parce qu"il y aurait séparation des électricités. Mais on peut rendre ce passage possible en évitant la séparation des électricités; cela s^ produit si on ajoute à l'in- térieur un autre sel dont les ions positifs peuvent passer. Ainsi une cellule pourrait dans certaines circonstances retenir certains sels et dans d'autres les abandonner suivant la nature du liquide qui la baigne. En physiologie végétale, Nath.\nson et Meurer ont cru démontrer de même la perméabilité des ions. Les recherches entreprises par R. ne confirment pas cette hypothèse et il pense que les racines absorbent les sels dissous sans les dissocier. — F. PÉCHOUTRE. Glaser (O. C. ) et Sparrow (C. M.). — La physiologie des nématocystes. — Les auteurs employèrent comme objets d'étude Hydra, Metridium, Physalia et Montagua (ce dernier est un Eolidien). Ils utilisèrent soit les tentacules et les aconties vivants, soit les némotocystes isolés par auto-digestion ou par di- gestion à l'aide de la pepsine chlorhydrique. G. et S. arrivèrent aux conclu- sions suivantes. La décharge des nématocystes est due à la pression interne. Cette pression peut être augmentée au point d'explosion par l'osmose. La pression explosive varie avec les différents nématocystes et avec les circon- stances : ainsi les nématocystes d'Eolidiens, qui, comme on sait, proviennent XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 227 des Coelentérés, explosent dans l'eau de mer, tandis que ceux de Cœlentérés ne le font pas, à moins que le cnidoblaste subisse une excitation. On peut amener des nématocystes de Cœlentéré à faire explosion dans Feau de mer on les traitant par une solution saturée de sel pendant quatre jours. Il est im- possible de montrer que le cnidoblaste est. dans toutes les circonstances, un facteur dans la décharge des nématocystes de Cœlentérés. Néanmoins, ceci est vrai dans quelques circonstances, et peut-être toujours dans les conditions qui sont normales dans la vie des Cnidaires. Lathéorieosmotique, primitivement émise par Grosvenor, est parfaitement admissible pour les nématocystes isolés et peut être appliquée à la décharge normale des cellules urticantes des Cœlentérés si l'on suppose que l'excita- tion du cnidoblaste provoque des changements qui ont pour résultat de li- bérer de la chaleur ou d'abaisser la concentration du milieu intracellulaire entourant le nématocyste. En effet, la chaleur et la dilution sont capables de produire l'explosion. Les filaments des nématocystes sont capables de pénétrer les tissus d'autres animaux, contrairement à l'opinion de Mobius, mais la perforation doit être faite avant que l'évagination soit complète. — Armand Billard. Trondle (A.). — Changement de perméabilité et pression osmotique dans les cellules assimilantes de la feuille. — Comme objets de recherches, T. a utilisé les cellules palissadiques et lacuneuses de la feuille de Filia cordata et les cellules palissadiques de Buxus sempervirens rotundifolia. Ces cellules se sont montrées perméables au sel de cuisine, mais imperméables au sucre de canne. Pour Buxus, la perméabilité par le soleil était de 17, G % et pour Filia de 33 çé plus forte que par un temps couvert. A température égale, la perméabilité s'accentue à mesure que Tintensité de la lumière augmente. — M. BOUBIER. Rywosch (S.). — Sur les migrations de substances et les courants de diffu- sion dans les organes végétaux. — Dans la feuille verte, par suite du départ du glucose formé dans le tissu chlorophyllien, les cellules qui entourent les faisceaux conducteurs forment de l'amidon plus tôt que les cellules périphéri- ques. De cette manière, la concentration est plus élevée dans les cellules périphériques qu'autour du faisceau et il peut s'établir un courant dirigé sur le faisceau. Quelques recherches réalisées avec des feuilles contenant de l'amidon et placées dans une solution de glucose ont confirmé l'hypothèse que l'amidon se formait de préférence dans les cellules centrales. R. a aussi montré que la gaine des faisceaux l'emporte sur les cellules à chloro- phylles dans le pouvoir de former de l'amidon. Les recherches actuelles faites sur les feuilles de Pinus ont montré à R. qu'un organe végétal donné, et certainement lafeuille, est en état d'établir des courants réguliers de diffu- sion des parties à haute concentration vers les parties de moindre concen- tration. L'étude des migrations de substances dans les cotylédons de Pinus a en outre prouvé que l'abaissement de la concentration peut être produit de diverses manières, soit par une diminution de la concentration au lieu voulu due à une dilution plus grande ou à la formation d'amidon, soit à une aug mentation de la concentration due à la dissolution de l'amidon à la périphérie d'un organe, d'un cotylédon, par exemple. R. termine son travail par l'étude de la germination des Graminées qui apporte une confirmation aux vues précédentes. — F. Péciioutre. Bro-wn (A. J.). — Perméabilité sélective des enveloppes des graines de l'orge 228 L'ANNEE BIOLOGIQUE. vulgaire. — De façon générale, il semble que les solutions qui diffusent aisé- ment à travers les enveloppes diffèrent de manière essentielle mais encore inconnue de celles qui ne diffusent pas. Il semble aussi que la propriété de diffuser est due à un degré faible d'ionisation du corps dissous. Mais il y a des faits allant à rencontre de cette vue. 11 ne semble pas possible de faire entrer en jeu des différences de tensions, de surface ou de viscosité. Peut-être les molécules se combinent-elles de façon différente avec celles du dissol- vant. Quelque forme de combinaison du soluté et de l'eau semble néces- saire à la diffusion. — H. de Varigny. Traube-Mengarini (M.) et Scala(A.). — Sur la perméabilité chimique des cellules vivantes des Algues et des Protozoaires pour les sels inorganiques et l'action spécifique de ceux-ci. — Les auteurs estiment que la pénétration des sels alcalins et alcalino-terreux à travers la membrane cellulaire est due à des combinaisons (analogues aux combinaisons insolubles avec les sels de métaux lourds) formées par eux avec les albuminoïdes qui la composent au moins en certains points, car la pénétration est localisée en certains points (aux cloisons transversales dans les cellules de Cladophora et de Spirogyra, à l'extrémité postérieure chez l'Opaline), à partir desquels se produisent les altérations liées à leur action. Celles du MgC'l-, du KCl et du NaCl sont diffé- rentes entre elles en solutions isoélectriques, mais peuvent être analogues pour des concentrations différentes, ce qui prouve que la valence des ions n'est pas le facteur principal en jeu, comme le veut Loeb; d'ailleurs les alcalis diminuent la toxicité en saturant sans doute la combinaison organo-métalli- que acide (démontrée par la coloration vitale du violet de méthyle chez l'Opa- line). Les auteurs étendent cette explication à une série de phénomènes connus, notamment à ceux où intervient une concentration limite d'un sel dans le milieu ou les tissus. [Faisons remarquer en passant que dans un essai sur les substances dialysées d'un poisson vivant dans l'eau distillée ils parais- sent avoir complètement oublié l'existence d'une fonction rénale chez ces animaux]. — P. de Beauchamp. p) Respiration. a) Battelli et Stern. — Recherches sur la respiration principale et la res- piration accessoire des tissus animaux. — (Analysé avec les suivants.) b) Recherches sur les échanges gazeux produits par le ferment uri- coly tique. c) — — Vuricase dans les tissus animaux. d) Les échanges gazeux dans la respiration accessoire. e) — — L'alcoolase dans les tissus animaux. La respiration principale est liée à la vitalité des cellules et due à l'inter- vention de la pnéine ; la respiration accessoire est de nature fermentative et on l'obtient dans un liquide débarrassé d'éléments cellulaires. L'uricase, ou ferment uricolytique, constitue une oxydase animale qui non seulement pro- duit l'absorption de 0^, mais le dégagement deCO-. On trouve l'uricase dans les foies et reins de chien, lapin, cheval, mouton, mais non dans les autres tissus; les tissus humains en sont dépourvus. XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 229 Il en est de même pour l'alcoolase qui n'existe également que dans le foie des divers animaux, non dans celui de l'homme. — J. Gautrelet. a) Lussana. — Action de l'urée, de l'acide urique, des urates et des amino- acides sur la respiration des tissus. — Aux doses de 0,1 à 0,6 % l'urée n'altère pas la respiration des tissus; au delà, elle la diminue. A 0,07 % l'acide urique augmente l'émission de CO^ et diminue l'absorption de 0- dans le foie et le muscle : mais laugmentation de CO- n'est guère apparente, étant due à la sub- stitution de l'acide urique au CO^ des bicarbonates et carbonates dissous dans les tissus. Les urates dépriment la respiration hépatique, non la respiration musculaire. Le glycocolle, la leucine, la tyrosine (non Falanine) diminuent les échanges gazeux. — J. Gautrelet. Bohr (Christian). — Sur Vactivité spécifique des poumons dans les échanges gazeux respiratoires et ses rapports avec la diffusion de gaz qui a lieu à tra- vers la paroi alvéolaire. — L'auteur se propose de déterminer le rôle que joue le phénomène physique de la diffusion des gaz à travers les parois alvéo- laires dans les échanges gazeux respiratoires des poumons. Déjà par des expériences antérieures l'auteur a cherché à démontrer que le poumon lui- même est le siège d'une respiration élémentaire qui consiste dans une con- sommation d'une quantité donnée d'oxygène. Le passage d'oxygène dans le sang et celui d'acide carbonique vers les alvéoles dépend en partie de l'ac- tivité sécrétoire de l'épithélium pulmonaire, qui s'exerce soit par une absorp- tion directe de l'oxygène et une sécrétion directe de CO-, soit par une sorte de sécrétion interne qui règle la tension des gaz du sang dans les poumons. L'auteur a évalué quantitativement la grandeur de la diffusion des gaz à travers la paroi alvéolaire dans des conditions variables. De ces estimations quantitatives l'auteur conclut que la composition de l'air alvéolaire et celle du sang ne sont pas seules à régler les échanges gazeux dans les poumons; ces échanges sont nécessairement aussi sous la dépendance de l'épithélium pulmonaire. Celui-ci règle la tension de 00- dans le sang pour que ce gaz puisse traverser par diffusion la paroi alvéolaire et favorise le passage d'oxy- gène vers le sang par une sorte de sécrétion interne dont le mécanisme est probablement analogue à celui de la sécrétion d'oxygène par la vessie nata- toire des poissons. L'auteur fournit ainsi une preuve expérimentale à la théorie déduite antérieurement de ses expériences tonométriques sur les échanges gazeux respiratoires. — M. Mendelssohx. VictorowiC). — L'effet rafraîchissant des sacs aérifères chez les oiseaux. — Nos connaissances morphologiques des sacs aérifères sont nombreuses et excellentes. Elles ont été élargies encore par de récentes et précieuses re- cherches de Bruno Mûller (Smithsonion Mise, coll., vol. 50, pt 3, public. N° 1772, 1907). Malgré cela on n'est guère d'accord encore au sujet des fonc- tions de ces organes. Ainsi, malgré de nombreuses réfutations, la fonction aérostatique continue à hanter les esprits, et pour la rendre plus acceptable on ajoute que l'air en se réchauffant à l'intérieur de l'oiseau doit contribuer à diminuer le poids spécifique du corps. Or, V. constate que les 50 centi- mètres cubes d'air que le système aérifère d'un pigeon peut contenir di- minuent à peine de 0,005 gr. en étant chauffés de 15° à 40,5° (température normale de l'oiseau en question). Ce n'est pas là une différence qui puisse sérieusement entrer en ligne de compte pour la diminution du poids spéci- fique du pigeon. Afin de mieux pouvoir les préparer, V. a rempli do beurre tous les sacs au moyen d'une technique spéciale. 11 a également mesuré la 230 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pression dans divers sacs et a constaté que tous les sacs aérifères, ceux du thorax aussi bien que ceux de l'abdomen se remplissent et se vident en même temps que les poumons. Il n'y a donc pas d'antagonisme entre la fonc- tion des divers sacs, ainsi que plusieurs savants l'avaient admis à la suite de la communication faite par Méry à l'Académie des Sciences en 1689. [Dès 1896, d'ailleurs, Soum (Ann. Université, Lyon, fasc. 28) a donné une explica- tion de cette fameuse erreur, qui serait due, selon lui, à ce que ces expéri- mentateurs se servaient d'oiseaux relativement lourds (canards, etc.) fixés sur le dos durant l'expérience, ("était la pression de la masse viscérale sur les sacs aérifères qui déterminait l'antagonisme en question]. Considérant que l'oiseau privé de glandes sudoripares n'a pas de moyens de régulation thermique ; que, d'autre part, le cœur apparaît complètement entouré de sacs aérifères qui semblent le protéger contre la chaleur produite par les grands muscles du vol, qui se trouvent dans le voisinage, V. est tenté d'attribuer aux sacs aérifères lerôle d'organes rafraîchissants. [Cette idée avait été exposée déjà par Pierre DE Vescovi dans la revue latine Zoo/or; /'cr/^cs. Vol. I, Rome, 1894, puis fortement défendue par Soum en 189G]. De précieuses expé- riences viennent maintenant confirmer cette hypothèse. V. a pu Constater, en effet, qu'en tétanisant les mu.scles du vol on n'obtenait un surchauffe- ment du corps qu'après destruction préalable des sacs aérifères. Le surchauf- fement n'apparaît pas tant que les sacs aérifères sont intacts. L'auteur con- vient toutefois que le rôle de régulateurs thermiques ne saurait exclure la participation des sacs aérifères à d'autres fonctions encore. — Jean Strohl. a) Couvreur. — Contribution à l'étude de la respiration aérienne chez les Batraciens anoures à Vâge adulte. — (Analysé avec le suivant.) b) — — Le chimisme respiratoire chez les Batraciens. — L'étude gra- phique des actes respiratoires montre la coordination et l'as-sociation des mouvements de nombreux appareils — narines, glotte, plancher buccal et flancs, diaphragme et poumon — on en peut conclure aisément à la complexité de l'innervation motrice et à l'existence de centres. Chez la grenouille l'expérience le démontre, il existe en effet une région de l'encéphale excitable par CO^ au-dessus de l'origine du facial ; cette région ne se confond pas avec le centre automatique. La respiration pulmonaire, quand on supprime la respiration cutanée, suffit à l'entretien de la vie. La respiration cutanée ne suffit qu'en hiver. Quand les deux respirations fonctionnent simultanément, la respiration pulmonaire l'emporte. — J. Gautrelet. Combault. — Bespiration et circulation des Lombriciens. — Les vers respi- rent par deux processus distincts. La respiration cutanée est assez intense mais pourtant entravée par l'épaisseur de l'épiderme et la cuticule qui le recouvre. De plus, les Lombrics respirent par des branchies internes. Les organes décrits sous le nom de glandes digestives de IVIorren constituent une chambre branchiale périœsophagienne. Les lamelles branchiales sont con- stituées par une membrane à deux feuillets entre lesquelles circule une nappe sanguine. L'organe branchial de Morren présente de nombreuses analogies avec la corbeille branchiale de VAmphioxus. — A. Weber. Palladin ("W.). — Sur la respiration des plantes. — S'appuyant sur ses propres recherches et sur les nombreux travaux publiés par d'autres, P. ex- pose, tel qu'il le conçoit, le mécanisme de la respiration des végétaux et ré- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 231 sume les conclusions auxquelles il arrive sous forme de 22 propositions dont nous ne mentionnerons qu'une partie dans la brève analyse que nous faisons de cet important mémoire. Ainsi que le fait Pfeffer, P. distingue dans la respiration deux processus, l'un primaire ou respiration, anaérobie, l'autre secondaire ou processus d'oxydation aérobie. La respiration anaérobie s'effectue, grâce à la présence d'enzymes, qui, par leur action sur certaines substances organiques de la cellule, spécialement sur les sucres, mettent en liberté l'oxygène combiné auquel sont dues certaines oxydations. En l'absence de l'air atmosphérique (OU d'une autre source de gaz oxygène), la respiration anaérobie conduit soit à la formation d'alcool, soit à celle d'autres produits tels que des acides ou de l'acétone. D'une façon générale la respiration anaérobie transforme des combinaisons stables, difficilement oxydables naturellement, en substances facilement oxydables. Les processus secondaires de la respiration sont encore sensiblement plus compliqués que les processus primaires. Ils rentrent dans la catégorie des phénomènes de « combustion lente » ou d' « autoxy dation » qui, malgré les nombreuses recherches dont ils ont fait l'objet, sont encore imparfaitement connus. Dans tous les cas, l'oxygène de l'air ne provoque pas directement l'oxydation; celle-ci est la conséquence de processus complexes auxquels participent : 1" un corps oxydant ,-2° un activateur d'oxydation (peroxyde ou oxygénase) ; 3° un catalyseur (oxydase) ; 4° un accepteur (soit un corps ca- pable de fixer une partie de l'oxygène du peroxyde); enfin, 5° un corps ré- ducteur. De même que le gaz carbonique et la radiation solaire ne conduisent à l'assimilation du carbone qu'en présence de la chlorophylle, de même la fixation de l'oxygène de l'air dans la cellule vivante nécessite la présence d'un « sensibilisateur » particulier. P. désigne sous le nom de « chromo- gènes » les substances capables de jouer ce rôle. Les chromogènes, dont P. a constaté la présence dans un nombre considérable de plantes apparte- nant à toutes les classes des végétaux, prennent naissance au sein du proto- plasma ; et, d'après leur constitution chimique (encore imparfaitement con- nue), rentrent dans la série des combinaisons aromatiques. Les chromogènes dérivent eux-mêmes de substances-mères que P. désigne sous le nom de « prochromogènes ». Par l'intermédiaire d'oxydases, l'oxygène se fixe sur les chromogènes incolores et les transforme en « pigments respiratoires », telle l'hémoglobine du sang se transformant par oxydation en oxyhémoglo- bine. Comme celle-ci, les pigments respiratoires se retransforment en chro- mogènes incolores par réduction due à des réductases. Cette analogie fonc- tionnelle entre les chromogènes et l'hémoglobine justifie la proposition de P. de réunir les pigments respiratoires tout en faisant abstraction de leur com- position chimique, sous la dénomination de « phytohématies ». L'oxydation des chromogènes et leur transformation en pigments respiratoires est liée à l'action de la lumière solaire. Cette intervention de la lumière dans les phé- nomènes respiratoires s'allie bien avec ce que l'on sait de son action dans la synthèse des substances protéiques, et laisse entrevoir la part que jouent les processus photochimiques dans le phototropisme. Bon nombre de pigments respiratoires dérivent des tanins ou des gluco- sides, dont plusieurs sont des combinaisons de divers sucres avec un noyau aromatique. A propos de la formation du chromogène par le protoplasma, P. se de- mande comment à partir de la formaldéhyde et du glucose, premières sub- stances produites par l'assimilation chlorophyllienne, les combinaisons cycli- 232 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ques prennent naissance. S'appuyant sur de nombreux travaux récents, P. établit un lien génétique entre le glucose, les tanins, la phloroglucine, le pblobaphène, l'autbocyane et d'autres combinaisons cycliques, répandues dans les végétaux. Le fait que l'anneau de benzol comme la molécule de glucose renferme 6 atomes de carbone n'est certainement pas dû à une coïncidence fortuite. En résumé, bien que la fonction des chromogènes dans les phénomènes de la respiration ne soit pas encore suffisamment éclaircie, on peut ad- mettre qu'ils jouent le rôle soit d'autoxydateurs, soit d'accepteurs. Dans ce dernier cas ils contribueraient à la formation d'oxygénases encore incon- nues, dont la théorie de Chodat et Bach prévoit l'existence. Bien qu'il laisse une certaine part à l'hypothèse, le travail si suggestif de P. sera lu avec profit par tous les physiologistes. — P. Jaccard. b) Nicolas (G.). — Recherches sur la respiration des organes vègétalifs des plantes vasculaires. — N. expose successivement les différentes recherches sur la fonction respiratoire en général et les théories émises pour l'explication du mécanisme intime du phénomène, la description des procédés expérimen- taux et l'examen critique des erreurs d'expérience, les expériences relatives à la respiration normale et à la respiration intramoléculaire. D'après l'auteur, les échanges gazeux respiratoires se font surtout par la cuticule, la vapeur d'eau emprunte de préférence les stomates; l'aération des tissus contribue principalement à assurer au limbe de la feuille sa physiologie respiratoire spéciale, caractérisée relativement au pétiole, à la tige et à la racine, par . ^ . , n ^ j ,. , CO"^ ^ respiration intramo- une énergie respiratoire plus forte, des quotients -^^ et — : — -. ° ^ ^ '1 Q respiration nor- léculaire . ,, , ,. r> • — z moins élevés. — h. Pechoutre. maie. y) Assimilation et désassimilation. Albertoni (P.) et Rossi (F.). — Recherches sur la valeur comparative de l'aliment végétal et de l'aliment animal et sur le bilan proléique « mini- mum T>. — Les recherches des auteurs ont porté sur une famille de paysans des Abruzzes comprenant cinq adultes. Le régime des paysans de cette con- trée est constitué uniquement par les produits de la culture de la terre : farine de maïs, légumes, huile. Le bilan nutritif de ces sujets ayant été établi pour leur régime ordinaire, on les a soumis à un régime carné : 100 grammes de viande de bœuf pendant 15 jours et 200 grammes de viande pendant 15 autres jours. Sous l'influence du changement de régime, il s'est produit chez les sujets une amélioration notable des processus d'assimilation intestinale. Non seulement l'albumine animale nouvellement reçue fut par- faitement assimilée, mais encore l'albumine végétale de l'alimentation habituelle fut utilisée d'une manière plus parfaite. L'azote s'éliminait en plus grande quantité ; le poids du corps a augmenté proportionnellement au léger gain réalisé. Les individus accusaient une force musculaire plus grande et résistaient davantage à la fatigue. L'auteur conclut avec raison à l'influence favorable qu'un régime carné riche en albumine exerce sur le rendement du travail de l'homme et par conséquent sur la valeur sociale de l'individu. — M. Mendelssohn. Gouin et Andouard. — Du bilan a:olc de la nutrition. — Chez une gé- XIV. - PHYSIOLOGIE GHxXEHALE. 233 nisse suralimentée en azote et dont la ration en cellulose était fort pauvre, les auteurs ont constaté une perte notable de l'azote; par contre, la balance devient exacte quand on remplace la protéine par des hydrates de carbone ou de la cellulose. — J. Gautrelêt. Paderi. — Influence du chlorure de sodium sur la digestion et l'absorp- tion des substances protéiques. — La rapidité plus grande avec laquelle dis- parait de l'intestin la peptone en présence de NaCI, est due à une décom- position plus aisée de cette peptone par les ferments intestinaux. Ce n'est pas le fait d'une simple différence d'absorption. — J. G.\utrelet. a) Gaucher (Louis). — Recherches sur (a digestion du lait. Les diverses phases de la traversée gastrique. — (Analysé avec les suivants.) b] Digestion gastrique du lait citrate. — (Analysé avec le suivant.) c) A propos de la digestion gastrique du lait citrate ou fluoré. — La caséine passe rapidement à travers l'estomac sans peptonisation, et peut être recueillie à la sortie du pylore. Cinq minutes après l'ingestion, le lait apparaît avec son aspect normal. Un peu plus tard, 15 minutes après le commence- ment de l'expérience, c'est du lactosérum clair au(|uel parfois se mêlent des caillots de caséine, qui sort de la canule pylorique. Le suc gastrique fait alors son apparition. La bile se montre 30 minutes après l'ingestion et mar- que le début d'une troisième phase, au cours de laquelle il passe un sérum jaune, louche, renfermant de petits grumeaux de caséine. En une heure environ l'évacuation de l'estomac est complète ; mais un écoulement de suc gastrique et par instants de bile persiste pendant deux heures environ. Le citrate de sodium est impuissant à empêcher la coagulation du lait in vivo, dans l'estomac du chien. In vitro le lait citrate reste incoagulable, avec même de fortes doses de présure, tandis qu'il se coagule rapidement sous l'influence d'une faible i|uantité de suc gastrique d'homme ou de chien. Quant au fluorure de sodium, il retarde les sécrétions gastrique et biliaire, il provoque la contraction du pylore en diminuant la motricité gastrique : il n'empêche en rien la coagulation du lait dans l'estomac et détermine une rétention prolongée des caséines dans l'estomac. — .1. Gautrelêt. Labbé (H.). — Contribution à Vétude du métabolisme des composés ammo- niacaux. — Chez le chien, la toxicité par ingestion des sels ammoniacaux est différente de la toxicité par voie d'ingestion veineuse ou sous-cutanée. Elle est sensiblement du même ordre de grandeur que ces dernières, quand on fait ingérer des sels ammoniacaux à radical acide minéral, comme le sul- fate ou le chlorhydrate d'ammoniaque. Elle est proportionnelle à la quantité d'ammoniaque ingérée par unité de poids corporel. Cependant, le coefficient de résistance individuelle de l'animal intervient, et on observe, suivant les sujets, de notables différences dans l'action toxique des doses égales rap- portées à l'unité de masse. Ce résultat paraît tenir, au moins partiellement, à un processus constant de défense chez l'animal, qui, par la voie intesti- nale, provoque l'expulsion de l'excès de sels ammoniacaux ingérés et régu- larise l'absorption. Ce mécanisme de défense utilise le phénomène physiolo- gique de la diarrhée. Quant à la toxicité des sels ammoniacaux à radical acide organique, elle suit une loi différente des précédentes. En effet, les effets de toxicité ne sont plus proportionnels à la ([uantité d'ammoniaque contenue 234 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. dans la molécule saline; secondement, la toxicité pour certains de ces sels, comme le carbonate et le lactate d'ammoniaque, paraît très faible; mais l'animal se défend encore contre les fortes ingestions par le phénomène de la diarrhée. L'élimination des sels ammoniacaux ingérés chez le chien parait aller de pair, non pas avec l'ingestion ammoniacale, mais avec l'absorption intestinale du sel, c'est-à-dire avec le fonctionnement du tube digestif. Les urines des sujets en expérience, primitivement acides, prennent une réac- tion fortement alcaline. L'étude de cette alcalinité de l'urine et sa mesure sous forme de carbonate ammoniacal permet de conclure avec vraisem- blance qu'une forte part, sinon la totalité, de l'ammoniaque absorbée, s'éli- mine à l'état de carbonate ammoniacal. Action des sels ammoniacaux sur la production de l'urée : nulle, quand le radical est acide minéral ; nulle, éga- lement, avec radical organique. Répercussion sur le métabolisme protéique : à petites doses d'ingestion, on observe un léger abaissement dans la forma- tion de l'urée; à fortes doses, le phénomène s'accentue. Mais cet abaisse- ment ne s'effectue pas au profit de l'ammoniaque, qui est éliminé au prorata de l'absorption. C'est l'azote, improprement appelé extractif, qui augmente au cours de ces expériences, et dans cet azote, c'est l'azote aminé qui aug- mente dans de grandes proportions. En cas d'alimentation surabondante ou simplement suffisante, le métabolisme azoté s'effectue suivant les lignes gé- nérales qui viennent d'être résumées. En cas d'alimentation insuffisante et en cas de jeune, l'organisme, au lieu d'éliminer en nature les sels ammo- niacaux, paraît les utiliser, les retenir dans une mesure plus ou moins forte. A mesure que le jeune avance, la proportion d'azote ammoniacal augmente dans les éliminations azotées. Le phénomène s'accentue notablement dans la période prémortelle. L'ammoniaque, conclut l'auteur, paraît donc, au cours des périodes ultimes de l'inanition, devenir une forme de transformation de choix de l'azote tissulaire. L'élimination diminue beaucoup, en regard de l'ingestion. En même temps, l'élimination de l'urée et des autres formes azotées s'élève notablement. — M. Hérubel. Roger et Garnier. — Passage des ferments intestinaux dans le péritoine. — Les substances sur lesquelles agissent les ferments intestinaux sont capables de les attirer dans le péritoine, exactement comme certains poisons attirent les leucocytes. Quand on voudra étudier une substance, il faudra toujours se rappeler que lors de l'injection intrapéritonéale, il y a lieu, au moins chez le lapin, de compter avec les ferments qui peuvent provenir de la muqueuse intestinale et modifier cette substance. — J. Gautrelet. Cantacuzène (J.). — Action du suc gastrique artificiel sur divers organes chez le lapin normal et chez le lapin immunisé contre la pepsine. — Les gan- glions lymphatiques résistent à l'action digestive de la pepsine plus que d'autres systèmes cellulaires, et cette résistance croit chez les animaux immunisés contre la pepsine par des injections préalables de ce ferment. Ni la rate, ni la moelle osseuse ne sont dans ce cas. — J. Gautrelet. a) Lapicque (L. et M.). — Consommations alimentaires d'oiseaux de gran- deurs diverses en fonction de la température extérieure. — (Analysé avec les suivants.) ù) Les échanges chez les homéothermes au repos en fonction de la grandeur corporelle et de la température extérieure. c) Consommations alimentaires des petits oiseaux aux températures XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 235 élevées. — La consommation alimentaire en fonction de la température exté- rieure, chez divers oiseaux, est représentée par une courbe convexe vers les températures basses. Si l'on compare, pour des animaux de tailles diverses, les consommations rapportées à l'unité de surface, les courbes se coupent de façon qu'aux températures basses les petits animaux consomment par unité de surface plus que les gros ; aux températures élevées, les gros consomment par unité de surface plus que les petits. La consommation minima, abstraction faite de la marge de la thermogé- nèse, est d'autant plus grande que l'oiseau est de plus petit poids. — J, Gau- TRELET. Frouin (A.). — Sur la possibilité de conserver les animaux après ablation complète de l'appareil thyroïdien en ajoutant des sels de calcium ou de magné- sium à leur nourriture. — Le fait observé par F. semble dû à ce que les sels de calcium et de magnésium neutralisent l'acide carbonique et facili- tent son élimination. En effet chez les animaux éthyroidés l'élimination de l'ammoniaque et de l'acide carbonique est augmentée dans l'urine, et les phénomènes de tétanie paraissent dus à l'acide carbonique. — J. Gautrelet. b) Farini. — Sur les échanges du foie durant la léthargie des grenouilles. — La consommation du glycogène et des graisses n'est pas uniforme durant la léthargie. Au début, ce sont surtout les graisses qui se détruisent, et en moindre proportion les albuminoïdes ; le glycogèue augmente. Dans une seconde phase, la consommation des graisses diminue, le glycogène se dé- truit en quantité importante, les albuminoïdes en quantité minime. A la fin, la destruction du glycogène et des graisses augmente ; les sels et albumi- noïdes sont consommés en ([uantité moindre. — J. Gautrelet. a) Pûtter (A.). — La nutrition des Poissons. — P. cherche à étendre aux Poissons l'idée émise par lui récemment (voir Ann. Biol., XII, p. 252), de la possibilité pour les animaux aquatiques de se nourrir par absorption directe de substances dissoutes. Là aussi d'abord il emploie des arguments très indirects, et basés sur des compilations bibliographiques : si certains Poissons sont con- nus comme des mangeurs voraces, d'autres n'ont jamais rien ou presque rien dans le tube digestif; la rapidité du péristaltisme intestinal (évaluée en fai- sant avaler du sable à un Poisson rouge) ne permet pas un renouvellement assez rapide de son" contenu ; les données sur la composition chimique des êtres du plancton conduiraient à admettre que pour suffire à sa croissance, un jeune Poisson devrait absorber par jour un nombre tout à fait invraisem- blable (dans certains cas) de.ceux-ci; enfin les Saumons qui ne mangent rien pendant leur séjour dans les rivières n'ont pas dans la résorption des autres tissus une source de réserves suffisante pour suffire non seulement au déve- loppement des organes génitaux mais à la dépense d'énergie que nécessite leur séjour dans un courant rapide. Mais il a aussi entrepris des expériences directes sur quelques Poissons marins, consistant à les tenir en aquarium pour une longue période sans nourriture apparente, à mesurer d'une part leur consommation d'oxygène, d'autre part leur perte de poids, et à déduire de la composition chimique combien d'oxygène a été dépensé à « brûler » cette partie désassimilée; il reste entre les deux cpiantités d'oxygène une différence importante qui n'a pu servir qu'à oxyder des aliments non figurés étant entrés dans le métabolisme de l'animal (un Gobius resté plus d'un an sans nourriture, a consommé plus d'oxygène qu'il n'en fallait pour le « brûler » tout entier). En ajoutant à l'eau des substances organiques (décoction d'Ulve 236 L'ANNEE BIOLOGIQUE. pour des Heliastes, sels minéraux, glycérine, asparagine, etc., pour des Pois- sons rouges et Eperlans), on peut augmenter encore la proportion. Les bac- téries ne causent pas d'erreur sensible. Néanmoins il a été impossible de maintenir un animal pour un temps notable en équilibre complet et d'empê- cher, l'inanition. L'absorption se ferait par les branchies, la quantité d'eau qui devrait les traverser pour fournir suffisamment de nourriture étant du même ordre que celle nécessaire pour l'oxygène. — P. de Beatichamp. h) Pûtter (Aug.). — La participation des fermentations au métabo- lisme. — La facilité avec laquelle la matière vivante réalise les oxydations a particulièrement attiré l'attention des biologistes de tous les temps. Le grand besoin d'oxygène des animaux supérieurs, l'élimination de quantités consi- dérables de produits d'oxydation sont des phénomènes vitaux si typiques qu'on a été amené à généraliser et à ne plus voir dans les processus vitaux que des processus d'oxydation. Il y a pourtant dans le métabolisme animal une grande série de processus qui ne sont pas des oxydations: ce sont les fermen- tations, parmi lesquelles P. distingue les hydrolyses et les dissociations. On les a étudiés de préférence à l'aide de Vaulolyse, en évitant avec soin, natu- rellement, la présence de bactéries. L'auteur rappelle la formation d'acides aminés par voie d'hydrolyse, ensuite la transformation très importante de ces acides aminés, amenant par désamination la formation d'ammoniaque et d'acides gras. Parmi les autres exemples concernant des matières albumi- noïdes, il est intéressant de retenir l'hydrolyse de l'arginine par l'arginase produisant de l'ornithine et de l'urée (Kossel et Dakin, 1904), ainsi que la dissociation de la tyrosine en oxyphénylathylamine et en acide carbonique constatée par Emerson en 11)02. C'est, dans le métabolisme des vertébrés, le seul cas où l'on ait pu constater la formation d'acide carbonique par un pro- cessus fermentatif anoxybiotique. Le métabolisme des bactéries présente par contre de nombreux processus de ce genre. Pour les hydrates de carbone MaGiNUS-Levy (1902) a constaté une destruction fermentative lors de ses re- cherches sur Tautolyse du foie. Il a trouvé de telles quantités d'acides acé- tique et butyrique qu'il est impossible qu'elles soient d'origine albumino'ide; d'autre part la quantité d'acide gras ne diminuant pas durant l'autolyse du foie, il ne reste qu'à admettre une destruction d'hydrates de carbone. On ne connaît pas de dissociation d'acide gras chez les mammifères. Il est possible qu'à ce moment interviennent les oxydations. Mais la possibilité d'une nou- velle dissociation, en absence d'oxygène, n'est pas exclue; il peut se former des hydrocarbures et cela a même été constaté chez une éponge, Suberites domuncula. Il est remarquable que chez les animaux on ne trouve pas d'al- cool parmi les produits de destruction des hydrates de carbone. Cela est d'au- tant plus étonnant qu'il est très répandu dans le métal)olisme végétal. — Les résultats ainsi obtenus par voie d'autolyse sont confirmés par les phénomènes que présentent les échanges gazeux des muscles. Le quotient respiratoire prouve bien qu'il se passe à l'intérieur des processus non oxydatifs. Chez l'éponge Suberites il est établi, d'ailleuïs, que les processus fermentatifs prennent une part bien plus grande au métabolisme que les oxydations. Il se pourrait que, chez les mammifères aussi, le glycogène par exemple soit transformé par hydrolyse en monosaccliarides, que ces derniers soient disso- ciés en acide butyrique qui à son tour fournirait des hydrocarbures et de l'acide carbonique. En tout cas, vu le rôle considérable que les processus non oxydatifs jouent dans le métabolisme animal, il faut repousser l'idée que le manque d'oxygène suffise par lui-même à arrêter la vie et que, par principe, il ne saurait y avoir de vie sans oxygène. P. est d'avis que l'effet nuisible du XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 237 manque d'oxyg-ène consiste en une accumulation de produits de destruction de l'albumine, qui ne peuvent être éliminés par l'organisme sans oxydation préalable. Les produits obtenus par destruction des hydrates de carbone en milieu anaérobie sont beaucoup plus facilement éliminés. C'est peut-être pour cette raison que des organismes largement indépendants de la présence d'oxygène emploient plus spécialement des hydrates de carbone dans leur métabolisme (champignons, bactéries, protozoaires, ascaride, taenia, etc.). — Jean Stuohl, "Wolff i^M.). — Une expérience simple en faveur de la théorie de Piltter sur la nutrition des animaux aquatiques. — "W. s'est proposé de refaire une ex- périence de Knôrrich consistant à placer des Cladocères dans un liquide riche en' substances organiques dissoutes mais sans produits figurés, et à constater s'ils pouvaient y croître, donc s'y alimenter, conformément à la théorie de Piitter. Mais il a pris beaucoup plus de précautions : vases stérilisés, liquide (eau d'un aquarium richement peuplé) filtré à la bougie puis aéré avec de l'air stérile, etc. Il a compté les bactéries ensemencées par l'animal lui-même et les a trouvées en nombre insignifiant. Or, dans ces conditions, de jeunes Simocephatus vetulus vivent plu.sieurs semaines en croissant et muant régulièrement, ce qu'ils ne font pas dans l'eau de conduite ordinaire. La preuve en faveur de PIitter parait donc faite en ce qui concerne ces ani- maux. — P. DE Beauchamp. Lôhmann (H.). — Sur les sources de l'alimenlation des animaux marins et les recherches de Piltter à ce sujet. — Critiques assez analogues à celles formulées a priori par l'auteur de cette analyse (A«n. Biol.., XII, p. 252) : le plancton est souvent beaucoup plus abondant que dans les exemples pris par P. et nous ne connaissons pas sa densité au contact d'une Subérite ; il resterait pourtant insuffisant pour l'alimentation de celle-ci; mais il y a les détritus du fond etc. De plus Henze {Ann. BioL, Xtll, p. 230) a montré que les combinaisons du carbone en dissolution dans la mer sont beaucoup moins abondantes que ne l'a trouvé Piitter. — P. de Beauchamp. a-b) Linden (M"^'" von). — Uiie confirmation de la possibilité de faire aug- menter de poids des chrysalides de Lépidoptères par l'acide carbonique. Ré- ponse à M. von Bri'tcke. — (Analysé avec les suivants.) a-b) Brûcke (Th. v.). — Les échanges gazeux des pupes de Lépidoptères. — Dans ses expériences qui remontent à 1906, }>l""^ von Linden avait constaté que des chrysalides maintenues dans une atmosphère riche en acide carbo- nique augmentaient légèrement de poids; l'analyse chimique montra d'une part que l'atmosphère avait perdu de l'acide carbonique et d'autre part que la substance des chrysalides renfermait un peu plus de carbone que la moyenne; d'où la conclusion que les chrysalides étaient capables dans une certaine mesure d'assimiler le carbone de l'air, à la manière des plantes. Von Brijcke, en 1908, s'éleva contre ces conclusions; si les faits sont rela- tivement exacts, l'interprétation e.st erronée ; si les chrysalides augmentent de poids, c'est qu'elles prennent de l'eau à l'atmosphère humide; si les chrysalides de l'atmosphère riche en acide carbonique renferment plus de matériaux solides que les normales, c'est que leur évolution a été retardée et leur dépense moindre. Les mémoires analysés sont la suite et la fin de cette polémique; M"^*" von Linden maintient les faits et leur interprétation; VON BRÏiCKE, par des expériences très soignées et qui paraissent définitives, 238 L'ANNEE BIOLOGIQUE. montre que des chrysalides, enfermées dans une atmosphère de composition déterminée, rejettent incontestablement de l'acide carbonique au lieu d'en assimiler; la quantité d'acide carbonique rejeté et d'oxygène absorbé croît avec la température. — L. Cuénot. Parhon (M.). — Les échanges nutritifs chez les abeilles pendant les qua- tre saisons. — Voici la méthode employée. L'expérience dure deux heures ; au début, on pèse les abeilles (20s'",45) et on les place dans une cage, elle- même renfermée dans une cloche hermétiquement close où l'on entretient un courant d'air régulier. La cloche est plongée dans un bain, à 32*:'. La pression atmosphérique étant constante, on mesure la quantité d'oxygène consommé, soit SW^'S (c'est-à-dire 15613''<= par kilogramme et par heure) ; on en fait autant de l'anhydride carbonique expiré, soit 15"" 501 ; on mesure le poids C02 des abeilles à la fin de l'expérience (loi 58). Le rapport -^r- = 099. Tel est le protocole d'une expérience. Les principales .conclusions sont les sui- vantes : les échanges respiratoires augmentent lorsque la température extérieure baisse; ils diminuent lorsque cette température monte. Le passage de la belle saison à la mauvaise augmente ces échanges à la température de 20° et de 32°. C'est là un moyen de défense de l'organisme contre le froid et contre la chaleur. Les abeilles, de plus, luttent contre le froid en retenant l'eau dans les tissus, ce qui économise la chaleur néces- saire àl evaporation; contre la chaleur, en éliminant une plus grande quan- tité d'eau à la surface respiratoire. Elles se rapprochent donc des animaux à température constante. Le quotient respiratoire varie peu avec la saison et la température (sauf à 10° pendant l'automne et l'hiver, époque où elle peut dépasser de beaucoup l'unité). Le minimum d'albumine nécessaire est fourni par le pollen mis en réserve pour l'hiver. D'où il suit que, la nourri- ture étant la même toute l'année, la teneur des tissus en azote et en glyco- gène est la même. — M. Hérubel. Kollmann (M.). — Notes sur les réserves alimentaires des Insectes et des Annélides. — L'auteur, après avoir esquissé une courte revue de la question, voit dans ses nouvelles recherches la confirmation de l'idée qu'il a émise, savoir : l'homologie réelle entre les cellules adipeuses des Insectes et les cellules adiposphéruleuses des Annélides. Chez Tenebrio molitor, en inani- tion, les cellules diminuent de volume : donc, elles renferment normale- ment des réserves. 11 en est sans doute de même chez les Spirograplies. — M. HÉRUBEL. Arnold (G.). — Processiis digestifs intracellulaires et généraux che:- les Planaires. — Dans l'intestin de PL lactea on distingue à jeun des cellules columnaires ne renfermant que des vacuoles, et des cellules plus basses à protoplasma très basophile remplies également de grosses vacuoles; mais ces dernières diminuent brusquement aussitôt après l'ingestion (caillot de sang de porc). Elles renferment sans doute un ferment des graisses, car un quart d'heure après on trouve les cellules columnaires remplies de globules colorés en noir par l'acide osmique et qui n'y sont point parvenus par phagocytose, car il n'y a pas de graisse libre dans la lumière. Il y a donc une digestion intercellulaire. Cette graisse est neutre. Une demi-heure après les globules pâlissent, prenant successivement la fuchsine et l'orange, et finissent par disparaître. C'est plus tard seulement que sont phagocytés des paquets de globules sanguins qui deviennent peu à peu amorplies dans les XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 239 cellules digestives; les leucocytes qui s'y trouvent prennent alors la fuclisine (ils prenaient l'orange dans la lumière), ce qui semble indiquer l'imbibition par une sécrétion acide, et leur noyau devient diffus. Le noyau des cellules digestives montre un nucléole à jeun, deux ou trois pendant Tabsorption. Des grains excréteurs jaunes se rencontrent dans les cellules digestives ils ne tombent jamais dans la lumière mais passent dans le parenchyme avec la graisse qui atteint aussi les cellules migratrices et vitellines. — P. de Beauciiamp. Nirenstein (E.). — Digestion et mise en réserve des graisses chez les Infu- soires. — La paramécie renferme toujours dans son endoplasme des goutte- lettes graisseuses décelables par le Soudan III et la potasse étendue, et qui ne disparaissent que par un jeune prolongé. Si on alimente alors l'animal avec du lait, une émulsion d'huile ou de jaune d'œuf, on voit la graisse réappa- raître en quantité énorme. Mais elle se forme aussi, quoique à un moindre degré, aux dépens d'amidon et même d'albumine coagulée (on sait que sa production à partir de l'albumine a été niée chez les animaux supérieurs durant les dernières années), étant exclue toute intervention de bactéries; dans ce dernier cas d'ailleurs elle disparaît au bout d'un certain temps. Elle n'est pas absorbée en nature, car lors de la digestion d'une particule de jaune d'œuf ou d'une goutte d'huile, qui diminue progressivement sans se frac- tionner durant la deuxième période de l'évolution de la vacuole (voir Ann. BioL, X,p. 211), on n'observe aucun passage de gouttelettes. D'ailleurs l'huile colorée au Soudan réapparaît incolore dans le protoplasma. Enfin elle peut se produire aux dépens d'une solution d'oléate de sodium additionnée ou non de glycérine, même quand aucune vacuole digestive n'est formée (il semble en ce cas que l'absorption a lieu par le fond du pharynx seulement). — P. DE Beauchamp. Euler (H.). — A propos des processus de l'assimilation. — Remarques critiques concernant un travail de E. Baur, lequel, se basant sur la réduction photochimique de l'oxalate ferrique, a conclu que Vacide oxalique est le premier produit intermédiaire de. l'assimilation chlorophyllienne du car- bone. Les plantes envisagées par Baur sont surtout des Crassulacées, chez lesquelles, comme on le sait, l'accumulation d'acide oxalique comme celle d'acide malique est liée à la respiration. L'acide oxalique ne saurait comme l'aldéhyde formique servir de base à une théorie relativement simple et aussi fortement motivée de la synthèse originelle des hydrates de carbone dans les plantes vertes. — P. Jaccard. Thoday (D.). — Recherches expêrinieniales sur l'assimilation et la respi- ration végétales. V. Examen critique de la méthode de Sachs consistant à utiliser l'accroissement du poids sec comme mesure de l'assimilation du CO - par les feuilles. — Longue critique d'où il résulte que la méthode présente des erreurs dues à la contraction de la superficie des feuilles durant l'ex- périence, et à l'absence de symétrie en ce qui concerne le poids sec comparé à l'unité de superficie. On peut éviter les premières : mais seules des épreuves d'asymétrie peuvent éloigner les dernières. La méthode de Sachs pour donner de bons résultats doit être employée à des expériences de lon- gue durée. Avec cette précaution on peut déterminer le véritable accroisse- ment en poids sec durant une période de 5 heures, au plus, au milligramme près par décimètre carré et par heure, avec la plupart des feuilles. Mais la méthode gasométrique est'préférable et plus précise. — H. de Varignv. 240 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Mameli (E.) et Pollacci (G.). — Autour de récentes recliercJies sur la photosynthèse chlorophyllienne. — Les auteurs, ayant répété les expériences d'UsHER et de Priestley, ont trouvé que ces savants ne firent aucune recher- che directe pour prouver la présence de l'eau oxygénée dans les plantes; qu'il n'est pas prouvé que les enzymes catalysateurs soient nécessaires dans le système assimilateur; que toutes les déductions faites par ces savants et tirées de la présence de l'aldéhyde formique dans les plantes, après le blan- chiment de la chlorophylle et la mort du protoplasma, sont erronées, parce que l'aldéhyde formique existe aussi dans les plantes vertes, assimilantes: que la décomposition photolytique de l'acide carbonique n'est pas possible en présence de la chlorophylle. Selon les auteurs il reste démontré seulement : L' qu'au phénomène de l'assimilation est strictement liée la présence de l'aldéhyde formique, et 2° que l'aldéhyde est localisée dans les chloroplastes seuls, et spécialement dans leurs couches périphériques. — M. Boubier. Kniep (H.) et Minder (F.). — Influence des lumières diversement colorées sur l'assimilation du gaz carbonique. — Les auteurs se sont proposé de dé- terminer dans quelle mesure la grandeur de l'assimilation chlorophyllienne dépend de la qualité de la lumière. On admet bien que l'assimilation des plantes vertes est la plus grande dans le rouge ; mais on n'a pas encore décidé d'une manière définitive, si la courbe d'assimilation présente un se- cond maximum plus faible dans le bleu. Pour résoudre cette question, il est nécessaire de tenir compte de l'intensité relative des radiations diverses. Les auteurs ont d'abord mesuré la grandeur de l'assimilation provoquée par des lumières de qualités différentes mais d'intensités égales. Après avoir in- diqué longuement la technique suivie, les auteurs font connaître les résul- tats de leurs expériences. Pour des intensités égales, la grandeur de l'assi.- milation est la même dans la lumière rouge et dans la lumière bleue, peut- être un peu plus faible dans la lumière bleue. — F. Péciioutre. b) Dangeard (P. A.). — Note sur les propriétés photographiques de Chlorella vulgaris. — (Analysé avec le suivant.) c) Le genre Chlorella et la fonction chlorophyllienne.— Pour montrer que la partie utile du spectre dans la fonction chlorophyllienne, correspond aux bandes d'absorption de la chlorophylle, aux trois méthodes déjà connues, méthode des écrans absorbants, méthode du spectre, méthode du micro- spectre, D. ajoute une quatrième méthode fondée sur la propriété que pos- sèdent les Chlorella de photographier les radiations utiles du spectre dans la position même qu'elles occupent. — F. Péchoutre. Zijlstra. — Transport du gaz carbonique dans les feuilles. — Z. place des feuilles fraîchement cueillies- dans une cloche reposant sur le mercure, de manière que la moitié supérieure de la feuille plonge dans un espace vide de gaz carbonique, tandis que la moitié inférieure est entourée par le mer- cure. En adoptant ce dispositif, l'auteur se proposait de rechercher si le gaz carbonique fourni à la base de la feuille par sa partie plongée dans le mer- cure peut être transporté et réduit par le sommet de la feuille. Dans toutes les feuilles ainsi tractées, il se produisit une zone amylacée de quelques millimètres de large au-dessus du mercure dans l'espace vide de C0-. Cette zone n'était pas plus large quand on plaçait la base de la feuille dans une atmos])hère riche en CO^ (5 %) et elle ne diminuait pas quand on la plaçait XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 241 dans un espace vide de CO^. Il ne saurait donc être question ici de gaz car- bonique amené du dehors, mais seulenlent de gaz carbonique né dans les parties de la feuille plongées dans le mercure et n'ayant pu diffuser à cause du mercure. Z. montre qu'une zone à amidon se produit partout où dans une partie de la feuille la réduction de GO- est empêchée, ainsi que la diffu- sion au dehors du gaz carbonique de la respiration. Les feuilles de Eichhor- nia, Ponlederid et Eucomis se comportent d'une manière différente de la plupart des feuilles. Il se produit une augmentation de l'amidon formé dans l'espace vide de CO-, quand on augmente la proportion de CO- dans l'atmo- .sphère extérieure ; il y a donc ici transport de CO- à une assez grande dis- tance; il y a cette exception des causes anatomiques. Ce sont les nervures de la feuille qui servent au transport de CO^. — F. Péchoutre. Ritter (G.). — Ammoniaque et nitrates comme sources d'azote pour les moisissures. — L'ammoniaque est d'autant mieux extrait de ses sels miné- raux par les moisissures que l'acide est plus faible et par conséquent moins vénéneux. Le développement des moisissures sur des solutions nutritives possédant des sels ammoniacaux comme source d'azote, est en rapport di- rect avec leur résistance vis-à-vis des acides libres. Relativement à la quantité des acides dégagés dans cette opération, les champignons se divisent en deux groupes : les champignons formant cou- verture {Aspergillus niger, Rkizopus nigricans) dégagent beaucoup plus d'a- cide qu'il n'est nécessaire pour la germination de leurs spores, tandis que les champignons immergés (diverses Mucoracées) en dégagent moins que ne le voudrait cette concentration limite. Les « champignons à nitrate », comme Aspergillus glaucus., Mucor race- mosus et Cladosporium herbarum, se développent aux dépens des matières ammoniacales au moins aussi bien et parfois même mieux qu'aux dépens des matières nitratières. Ces trois champignons possèdent cependant une remarquable puissance d'assimilation pour les nitrates; cette capacité est plus faible chez Aspergillus niger, Botryiis cinerea et Pénicillium sp. qui donnent déjà sur le sulfate d'ammonium de plus grosses récoltes que sur les nitrates. EnQn, fihizopus nigricans, Mucor Muceclo, Thamnidium elegans sont réfractaires aux nitrates. — M. Boubier. Latham (M.). — L'assimila(io7ide l'azote par le Sterigmatocystis nigra et l'effet du stimulus chimique. — L. confirme les travaux de Purkiewitsch et autres qui ont noté la fixation d'azote libre par le Sterigmatocystis nigra (Aspergillus niger). La fixation de l'azote libre est amoindrie et finalement arrêtée par la présence de sulfate de zinc en petite quantité. La quantité d'azote qui entre dans la substance du mycélium reste la même pour les cultures stimulées ou non; la différence ne se fait sentir que dans le substra- tum fluide. — M. Boubier. b) Mameli(E.) et Pollacci (G.). — Becherches sur Vassimilalion de l'azote atmosphérique dans les végétaux. — Les auteurs ont réussi à faire prospérer des lichens {Physcia parielina, Cladonia f'urcata, etc.) et des prothalles de fougères sur du plâtre humide et pourvu de solutions nutritives sans azote et dans une atmosphère dépourvue de composés azotés. Quelques plantes aquatiques comme Salvinia auriculata, Azolla caroli- niana, Lemna major assimilent de même l'azote libre, cultivées dans des solutions nutritives stériles. C'est ainsi que Lemna a triplé de poids en 41 jours, en formant 254 feuilles nouvelles; Azolla a gagné en 30 jours 75, l'année BlOLOr.IQUE, XIV. 1909. IG 242 L'ANNEE BIOLOGIQUE. 67 % du poids d'azote et Lemna de 89 à 133 % de ce même poids. — M. BOUBIER. Zikes (H.). — Sur une levure, Torula Wiesneri, capable d'assimiler l'a- zote de l'air. — Torula Wiesneri, nouvelle levure découverte par Z. sur les feuilles de Laurier, est capable, cultivée en solution de glucose pur, d'absorber de 2,3 à 2,4 mg. d'azote par gr. de glucose consommé. A la surface d'une gélatine glycosée mais privée d'azote combiné, l'absorption d'azote atmosphérique s'accroît sensiblement. La levure en question ne forme point d'asques dans les milieux de culture employés. — P. Jaccard. c) Molliard(M.). — Valeur alimentaire de l'asparagine et de l'urée vis-à-vis du Badis. — A concentration convenable et en l'absence de glucose l'aspa- ragine est alimentaire et augmente le poids sec ; l'urée à des concentrations convenables est aussi alimentaire. M; admet que les racines du Radis sont capables de transformer extérieurement l'urée et que c'est sous la forme am- moniacale que la plante l'utilise. — F. Péchoutre. Loeb ("W.). — Formation d'acide butyrique aux dépens d'alcool et ab- sorption d'azote par l'alcool sous l'influence de décharges électriques lentes {effluves électriques). — Reprenant les expériences de Berthelût concernant la fixation de l'azote sur un grand nombre de substances organiques sous l'influence de décharges électriques lentes, phénomène d'une importance capitale pour l'interprétation de la synthèse naturelle des substances pro- téiques, L. arrive en ce qui concerne la fixation de l'azote par l'alcool aux résultats suivants : l'azote n'est pas comme le pensait Bertiielot fixé comme tel par l'alcool, mais donne naissance tout d'abord à de l'ammoniaque en combinant à l'hydrogène qui, dans les conditions de l'expérience, se dégage avec abondance. Au cours de la réaction, de l'acide butyrique prend nais- sance aux dépens de l'alcool, constatation d'où L. part pour ébaucher une explication des combinaisons chimiques qui accompagnent la fermentation butyrique. —P. Jaccard. Zaleski ("W.). — Sur l'échange du phosphore de nucléoprotéides dans les plantes. — Trois méthodes différentes de recherches appliquées aux plan- tules de Vicia Faba ont montré d'une façon concordante, qu'au cours de la croissance il n'y a aucune diminution du phospliore de l'acide nucléique. On ne peut donc pas parler, avec Iwanoff, d'une dégradation des nucléopro- téides par disparition du phosphore. — M. Boubier. Ambard et Papin. — Étude des conditions d'élimination de XaCl et de l'urée chez, le chien. Élimination de NaCl. — Il y a une concentration limite pour NaCl comme pour l'urée dans l'urine : 15 p. 1000 chez Je chien, c'est-à-dire 6 fois plus faible que pour l'urée. 11 y a une élimination limite 0 gr. 60 par kilo et par jour. Il y a indépendance entre les concentrations des divers éléments urinaires. — J. Gautrelet. b) Nicloux. — Sur le sort du chloroforme dans l'organisme. — Chez le lapin le chloroforme fixé dans l'organisme au moment de l'anesthésie est éliminé ultérieurement par les poumons en presque totalité. Une petite partie, 10 %, a subi une saponification en milieu alcalin (sang, humeurs, tissus) avec production de CO. Chez le chien cette décomposition paraît beaucoup plus grande. — J. Gautrelet. XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 243 Deleano (N. F.). — Sto' la dèsassimilalion chez leti jdanleA. — D. cultive des Aspeniillus niger et glaucus sur le liquide de Raulin additionné de pep- tone, et dose à intervalles rapprochés le poids sec, la proportion de cendres et celle d'azote du mycélium. Il constate une augmentation progressive du poids sec jusqu'au 14^ jour, à partir duquel il y a diminution lente; la pro- portion de cendres et celle d'azote s'accroît rapidement pendant les 5 à 6 pre- miers jours, puis reste stationnaire jusqu'au 13« jour, enfin diminue à partir de ce moment-là. En remplaçant vers le 8<' jour la solution nutritive par de l'eau, on provoque une abondante et rapide formation de conidies, accompa- gnée d'une diminution correspondante de poids sec et d'azote dans le mycé- lium. En même temps on observe une translocation d'azote sous forme de combinaison organique soluble, tandis que la proportion de substances miné- rales varie peu. — P. Jaccard. = Absorption. Errico (D.) — Coniribution à l'étude de l'absorption' de l'eau par le tube gastro-enlérique. — Les purgatifs et le jeune affaiblissent chez l'animal le pouvoir régulateur de la pression osmotique des liquides circulants. Après des injections intra-vasculaires de solutions hypotoniques de NaCl l'eau introduite directement dans l'estomac passe dans l'intestin et est absorbée. Après des injections intra-vasculaires de solutions hypotoniques de NaCl, l'eau introduite directement dans l'estomac passe dans l'intestin et est ab- sorbée. Après des injections endovasculaires de solutions hypertoniques de NaCl, l'eau introduite dans l'estomac, n'est pas absorbée par la muqueuse gastrique et ne passe pas dans l'intestin. En quelque sens qu'ait été modifiée la concentration moléculaire du sang, l'eau introduite directement dans l'intestin est absorbée et la concentration moléculaire ainsi que la conducti bilité électrique du sérum du sang présentent un abaissement correspondant. — J. Gautrelet. Bierberg ("W.). — Le pouvoir absorbant des racines de Lemnacées. — La fonction principale des racines de Lemnacées est mécanique. Elles servent en première ligne d'organe de balancement. L'absorption nutritive a lieu prin- cipalement par la face inférieure de la feuille ; toutefois les racines saines peuvent servir, bien que dans une faible mesure, à la nutrition. — M. Boubier. Schreiner (O.) et Reed (H. S.). — Études sur le pouvoir oxi/danl des racines. — Le pouvoir oxydant semble être plus énergique dans la région des poils et diminue graduellement d'activité à mesure que la racine devient plus âgée. Le pouvoir oxydant des plantes poussant dans des extraits de sols fertiles est plus grand que celui de plantes végétant dans des extraits de sols stériles. La présence de substances organiques toxiques en solution est extrê- mement préjudiciable au pouvoir oxydant des plantes. Ce pouvoir, spéciale- ment en présence de nitrates, est capable de diminuer la toxicité de telles solutions. Le processus d'oxydation est généralement accéléré par l'addition de nitrate de sodium à un extrait aqueux du sol. Ce processus est largement, sinon entièrement, dû à l'activité d'une peroxydase produite par les racines, très active en solution neutre ou légèrement alcaline. — P. Guérin. Mûller (Karl). — Recherches sur l'absorption de l'eau par les Mousses et par diverses autres plantes ou parties de plantes. — Lorsqu'on expose des Mousses et des lichens desséchés dans une enceinte sursaturée de vapeur 244 L'ANNEE BIOLOGIQUE. d'eau, ces plantes éprouvent rapidement une augmentation de poids qui dans certains cas est considérable. C'est ainsi que chez Hypnum cuspidatum cette augmentation atteint 77 % en cinq secondes. De ce fait il résulte que la cuticule de ces végétaux est excessivement perméable à l'eau et possède par conséquent une constitution tout autre que celle offerte par la cuticule des plantes supérieures. Le même phénomène a lieu lorsque l'espace dans lequel sont placées les mousses desséchées est seulement saturé de vapeur d'eau. Mais, dans ce cas, l'augmentation de poids subie par les plantes est beaucoup plus faible et s'accomplit beaucoup plus lentement. Pour que cette augmentation de poids se produise, il n'est pas nécessaire que les mousses aient conservé leur vitalité. Les plantes mortes se comportent de la même façon que celles qui sont à l'état de vie latente. Il s'agit donc ici d'un phénomène purement physique et non d'un phénomène biologique. — A. de Puymaly. Kny (Li.). — L'importance physiologique des poils de Stellarin média. — Stellaria média porte à ses entrenœuds supérieurs une et plus rarement deux bandes de poils articulés. En 1905, Jamieson admit que ces poils ser- vent à l'absorption et à l'as.similation de l'azote libre de l'air. K. nie complè- tement cette fonction. Il expérimenta 14 réactifs différents de l'albumine, et ne trouva dans les poils adultes que des quantités très faibles d'albumine. 11 est donc très improbable que les poils de Stellaria média puissent absorber l'azote. — M. Boubier. 6) Grave (V.) et Linsbauer (K.). — Recherches sur l'absorption de sub- stances organiques azotées par les racines des phanérogames en l'absence de gaz carbonique. — Clierchant à répéter les recherches bien connues de Le- FÈVRE sur la nutrition azotée des plantes par les racines en l'absence de CO^, G. obtient des résultats négatifs, 11 n'est pas parvenu avec Phaseolus vulgaris en employant les solutions nutritives de Lefèvre (mélange de ty- rosine, de glycocolle, d'aniline, d'oxamine et de leucine) à obtenir d'accrois- sement en l'absence de CO- après l'épuisement des réserves. Toutes les ami- nés utilisées exercèrent sur les racines une influence toxique plus ou moins prononcée. G. ne prétend cependant pas que ses expériences doivent infir- mer absolument les résultats obtenus par Lefèvre. — P. Jaccard. J) Circulation, sang, lymphe. 6) Lussana. — Recherches sur l'irritabilité et la force du cœur. Le sérum et les sels. Les polypeptides de Fischer. — (Analysé avec le suivant.) c) Recherches sur la respiration des tissus. Action de l'urée, des urates, des amino-acides et des polypeptides. — Les solutions de NaCl et plus encore la solution de Ringer diminuent l'irritabilité du cœur. La force con- tractile du cœur dérive du matériel protéique du sérum. Mais tandis que CaCl^ en accélère et intensifie l'utilisation pour le développement de la con- traction, KCl limite cette action. Le sérum chauffé vers 67°, perd ses propriétés nutritives. La dialysation abolit également ces dernières. Les peptides ne peuvent être utilisés par le cœur comme matériel de nutrition : aux doses de 5 jusqu'à 0,5 % ils ont une action nuisible. L'effet toxique paraît moindre quand le peptide contient un amino-acide, de poids moléculaire élevé. La respiration des tissus n'est pas modifiée par les solutions hypotoniques, elle est diminuée par les solutions XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 245 hypertoniques renfermant plus de 12 9é de NaCI. L'urée (aux doses supé- rieures de 1,6 9é, le glycocollo, la leucine,la tyrosine diminuent les échanges respiratoires des tissus [p]. — J. Gautrelet. Leonto-witsch (A.). — Contribution à la question de l'onde de contraction dans le cœur. — Le point de départ des contractions cardiaques ainsi que la succession des mouvements dans difTérentes régions du cœur ont fait l'objet de très nombreuses recherches (Hering, Wenkebach, Frédéricq, Rehfisch et d'autres), mais les résultats obtenus, loin de fournir la solution définitive du problème, divergent sur plusieurs points. Ces recherches permettent toutefois de conclure à des analogies du cœur des vertébrés supérieurs avec celui des vertébrés à sang froid. L'auteur en complétant ces analogies a cherché si la région veineuse du cœur chez les vertébrés à sang chaud ne pouvait être assimilée au sinus veineux des vertébrés à sang froid. Sur des cœurs de chien, de chat et de lapin irrigués artificiellement, il a étudié la succession du mouvement dans la préoreillette droite, auricule droite, auricule gauche et oreillette gauche et il a vu que cette succession n'est pas absolument rigoureuse. Diverses parties des oreillettes peuvent battre simultanément ou successivement. L'auteur n'admet pas l'opinion de Frédéricq et de ses élèves d'après la- quelle l'onde de contraction, née entre les orifices des veines caves, et pro- pagée de l'oreillette droite à l'oreillette gauche, passe au ventricule gauche par le faisceau de His et de là au ventricule droit. L'auteur n'a vu que des contractions non sériées dans diverses parties des oreillettes et croit que toutes se contractent simultanément grâce aux cellules ganglionnaires qui s'y trouvent et dont l'activité est indépendante. — M. Mendelssoun. Cardot. — Réactions du canir des Mollusques à l'excitation électrique. — L'excitation électrique bipolaire donne un mélange confus d'inhibition et d'excitation, les chocs d'induction isolés ou en série très rapide amènent l'inhibition. L'excitation unipolaire donne les résultats suivants : la fermeture anodique et l'ouverture cathodique donnent l'excitation; l'ouverture ano- dique et la fermeture cathodique, l'inhibition, pas de phase compensatrice dans le cœur des Mollusques étudiés. Il existe une période réfactaire au début de la systole, tant pour les effets d'excitation que d'inhibition. — J. Gautrelet. Panella (A.). — Action du principe actif surrénal sur le cœur isolé. — P. a expérimenté l'action de la myosténine sur le cœur isolé de la grenouille et sur celui du lapin et il a obtenu les résultats suivants. La myosténine augmente l'énergie et la fréquence du cœur de la ftana esculenta, extrait de l'organisme; elle peut lui rendre le fonctionnement même après une immobilité prolongée. La myosténine, mélangée au liquide nutritif de Ringer-Locke, augmente l'énergie et la fréquence du cœur isolé du lapin, même en solutions très diluées (1 : 48.000.000 à 1 : 50.000.000). Cette action est plus intense à la température de 37°, beaucoup moins intense à celle de 28°. La myosténine à dose moyenne (1 : 12.000.000 à 1 : 24.000.000) favorise la fonction du cœur relativement à la durée, à la validité et à l'uniformité de contraction. Dans les cas où la circulation avec myosténine fut alternée avec la circulation sans elle, elle eut, dans les circulations succédant à la première, un effet plus tardif et amoindri. La myosténine pure n'arrête jamais le cœur, l'impure le fait parfoiif; et 246 LANNEE BIOLOGIQUE. surtout quand la concentration est forte (1 : 100.000 à 1 : 4.000.000). L'effet de la myosténine sur le cœur isolé se vérifie même quand le cœur est fati- gué. Le contact du sang artériel du lapin n'annule pas l'action de la myo- sténine sur le cœur isolé. — M. Boubier. Pachon. — Sur Vintersystole du cœur : son existence chez le chien. — Chez le chien, la systole auriculaire est un phénomène nettement séparé de la sy- stole ventriculaire et absolument achevé quand entre enjeu l'activité ventri- culaire. Pcstérieurement à la systole auriculaire, quand elle est inscrite sur le tracé de pression intra-ventriculaire, celui-ci présente une augmentation de pression absolument différenciée qui précède immédiatement le début de la grande pulsation ventriculaire et correspond nettement à l'intersystole de Chadveau. Ces systole et intersystole sont deux phénomènes distincts et suc- cessifs. — Quand, par excitation du vago-sympathique par exemple, on vient à produire de la dissociation auriculo-ventriculaire, on peut voir sur le tracé de pression intra-ventriculaire, la disparition de l'intersystole en l'absence de l'activité du ventricule et malgré la persistance du fonctionnement de l'oreillette. L'intersystole est donc bien d'origine ventriculaire. L'intersystole peut être considérée comme un temps de préparation valvulaire à l'effort que les valvules auriculo-ventriculaires vont avoir à soutenir contre la poussée brusque du sang, au moment de la systole des ventricules. — J. Gautrelet. Wakelin Barratt (J. O.) et "Warrington Yorke. — Méthode pour Véva- lualion du volume total du sang contenu dans le corps vivant. — La méthode consiste : 1° à évaluer les proportions relatives en volume des globules et du plasma; 2" à injecter une quantité connue d'hémoglobine dissoute dans le sang, et à déterminer le degré d'hémoglobinémie résultant, ce qui permet de calculer la quantité de plasma. C'est-à-dire qu'on détermine le pourcentage, en volume, du plasma du sang (A), puis le volume total du plasma du corps (B). Le volume total du sang est -^ X 100. La première opération consiste à mélanger 0,20 ce. d'une solution à 1 % d'oxalate de potassium dans une cap.sule en verre avec environ un centimè- tre cube de sang. On mesure avec soin le volume du mélange et on fait la détermination hémocritique, d'où se déduit le pourcentage du plasma dans le sang. La seconde opération consiste à préparer une solution d'hémoglobine, le plus souvent au moyen des hématies de l'animal même : on prend un cer- tain volume de sang dans une veine, et on ajoute l'oxalate ; après quoi l'on centrifuge et on isole le plasma, tandis qu'on ajoute de l'eau distillée aux globules pour laquer. On ajoute du chlorure de sodium à ceux-ci pour faire une solution à 0,85 % et on centrifuge pour séparer les restes des hématies : On détermine la force de la solution en en comparant une partie diluée, à une solution titrée. Un volume mesuré de la solution, correspondant à un vo- lume connu des hématies, est alors injecté dans une veine. Puis on prélève un peu de sang du côté opposé du corps, on y ajoute une quantité connue de solution d'oxalate à 1 % ; on centrifuge et on détermine le pourcentage de . rhémoglobine dissoute. Connaissant C, la quantité d'hémoglobine injectée, D, le pourcentage de l'hémoglobine du plasma après injection, on obtient Q E, la quantité totale de plasma après injection par la formule E = ^^ X 100. Au résultat on enlève la quantité de liquide injecté et on ajoute la quantité XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. IM7 de plasma enlevée. Ni l'opération ni Tinjection d'hémog-lobine dissoute ne provoquent le moindre trouble. — H. de Varignv. Pearson (Karl). — Étude biomélrique des globules rouges du sang chez le têtard [Rana temporaria) d'après les mesures de Wnrren. — D'après cette étude il y a une sensible individualité des globules sanguins de chaque in- dividu, et la taille et la forme des globules sont en relation avec le genre de vie de l'organisme auquel ils appartiennent. — A. Gallakdo. JoUy. — Variations de l'hémoglobine, du nombre des globules rouges de la valeur globulaire aux différentes périodes de la vie chez le rat blanc. — Le nombre des globules rouges s'élève très lentement pendant la première semaine, il augmente ensuite d'une façon très rapide jusqu'à un mois, subit un moment d'arrêt, remonte ensuite plus lentement jusqu'à l'âge de trois mois où le chiffre définitif est presque atteint. La courbe de l'hémoglobine est différente. A la naissance, le taux en est élevé, baisse jusqu'au cinquième jour, reste stationnaire jusqu'au quinzième et ne se relève qu'ensuite. L'hémoglobine ne s'élève donc qu'après le nombre des hématies. C'est d'ailleurs là un fait général. — J. Gatttrelet. Dudgeon (L. S.). — Sur la présence d'Hèmagglutinines, Hémopsonines et Ilémolysines dans le sang au cours de maladies infectieuses et noti infec- tieuses de l'homme. — Un sérum peut hémolyser, agglutiner, et provoquer la phagocytose de certaines hématies, mais bien qu'il soit capable de ce faire, pourtant le degré de phagocytose présent peut être négligeable, ou bien la phagocytose peut exister sans que les autres phénomènes soient présents; et d'autre part un sérum ayant une haute valeur agglutinante a plus de chance de donner une réaction incitatrice quelque peu similaire qu'autre- ment, bien que ce ne soit pas nécessairement le cas. Le problème reste à l'étude. — H. DE Varigny. Le Sourd et Pagniez. — Recherches sur le rôle des plaquettes sanguines ou hématoblastes dans la coagidation du sang. — Les plaquettes du lapin et de l'homme extraites du sang oxalaté par centrifugation et déplasmatisées font coaguler le liquide d'hydrocèle. La chaleur détruit la propriété coagu- lante des plaquettes. Les leucocytes bien isolés des plaquettes n'exercent aucune action coagulante appréciable. Par injection d'un sérum anti-plaquettes on peut faire disparaître ces dernières du sang circulant chez le lapin. Ce sang coagule, mais le caillot n'est pas rétractile. — J. Gautrelet. a) Doyen. — Action de l'atropine et de la peptone sur la coagulabilité du sang. Détermination de l'immunité par une de ces substances. — (Analysé avec les suivants.; a) Doyen et Gautier. — Action de la bile sur la coagulabilité du sang par l'intermédiaire du foie. — (Id.) b) Expérience concernant le rôle du foie dans la coagulation du sang. — (Id.) c) — — Action de la bile sur la coagulation du sang. — (Id.) rf) — — Action comparée de la bile sur la coagulabilité du sang et sur la pression artérielle. Importance de la voie d'introduction. — (Id.) 248 LANNEE BIOLOGIQUE. e) Doyon et Gautier. — Mode d'action de la bile sur le foie. Comparai- son avec la peptone. — (Id.) f) — — Effets des injections successives de peptone et de bile sur la coagu- lation. — (Id.) g) — — Action de la peptone sur la pupille. — L'atropine, comme la pep- tone, détermine rincoagulabilité du sang, mais l'une de ces substances ne détermine pas de façon constante Timmunité contre l'autre. (Noter en pas- sant l'action mydriatique de la peptone.) La bile détermine, chez le chien et le lapin, Fincoagulabilité du sang par l'intermédiaire du foie; la bile ne produit son effet que lorsqu'on l'injecte par la veine mésaraïque. Le rôle capital du foie dans la coagulation est démontré par le fait que l'ablation de cet organe à une grenouille rend le sang incoagulable. — J. Gautrelet. a) Hedon. — Expériences de transfusion réciproque par circulation caro- tidienne croisée entre chiens diabétiques et chiens normaux : leurs résultats. — (Analysé avec le suivant.) b) — — Transfusion carotidienne croisée entre chiens diabétiques et chiens normaux. — Une telle transfusion abaisse la glycosurie chez le chien dépan- créaté, mais ne la fait pas disparaître en général, chez un chien incomplète- ment dépancréaté et non glycosurique; la glycosurie apparaît comme à l'or- dinaire par extirpation du fragment restant; le chien normal devient moins glycosurique que le dépancréaté. Après séparation, la glycosurie disparaît chez le normal. — J. G.vutrelet. Mollier (S.). — L'hématopoièse dans le foie embryonnaire de l'homme et des mammifères. — H y a bien hématopoièse dans le foie des embryons de mammifères. Il existe d'abord dans le foie un réticulum mésodermique qui se différencie en endothélium, cellules sanguines, substance de soutien. L'hématopoièse a lieu en dehors de la lumière vasculaire, dans le réticu- lum. Les vaisseaux hématopoiétiques ont le réticulum pour paroi tant qu'on y trouve de l'hématopoièse. Le réticulum produit des hématies jusqu'à la naissance par poussées successives. Le foie produit surtout des érythrocytes qui se développent aux dépens de cellules mononucléées très basophiles (luiemogonies) qui produisent une cellule (hemoblast II) à noyau pycnotique. Ces cellules se transforment en érythrocytes. Des cellules analogues se transforment ailleurs en lympho- cytes. Il est donc difficile de dire si le foie est un organe lymphopoiétique en même temps qu'hématopoiétique. M. pense qu'il ne l'est pas. Outre les cellules hématopoiétiques, le réticulum fournit encore les cel- lules endothéliales, le tissu grillagé, le tissu collagène. Il semble que le foie puisse redevenir hématopoiétique dans les anémies graves. Il resterait dans le foie une partie du réticulum indifférencié, ou bien les cellules endothé- liales pourraient régresser et se transformer à nouveau en réticulum, ce qui est nécessaire pour admettre la rentrée dans la circulation des hématies formées en situation extravasculaire. — G. Ciiampy. Hollande (A. Ch ). — Contribution à l'étude du sang des Coléoptères. — XIV. — PHYSIOLOGIE GEiNERALE. 249 Il existe dans le sang des Coléoptères, outre des lymphocytes et des leuco- cytes granuleux proprement dits, d'autres leucocytes dont les granules prennent un plus grand développement et constituent de véritables sphé- rules. Ces leucocytes résultent de modifications diverses apportées dans le cy- toplasme des leucocytes normaux dont ils dérivent. Ces modifications se traduisent par Tapparition de petits granules acidophiles qui déterminent autour d'eux un centre de réactions aboutissant à la formation de sphérules basophiles. Les sphérules présentent en cet état leur maximum de dévelop- pement; elles sont alors expulsées de leurs cellules productrices. Elles de- viennent libres, et c'est sous cette forme qu'on les observe dans le plasma sanguin. Elles sont colorées vivement en jaune par un lipochrome, la zoon- érythrine qui disparait au fur et à mesure que la cellule vieillit. On ne peut, malgré la minime quantité de matière qu'elles peuvent renfer- mer à un moment donné, considérer ces sphérules comme des éléments de réserve. Certaines réactions chimiques ([u'elles présentent permettent au contraire de les considérer comme des ferments figurés du sang de l'insecte. — M. Lucien. b) Bruntz (L.). — Sur l'existence d'organes globuUgènes chez les Cumacés. — On a signalé chez tous les Crustacés supérieurs, à l'exception toutefois des Leptostracés et des Cumacés, des formations lymphoïdes donnant nais- sance aux globules sanguins. Chez les Leptostracés (Nébalie), l'auteur, mal- gré des recherches suivies, n'a pas pu découvrir d'organe globuligène; il semble manquer. Par contre, sur une espèce de Cumacés, Iphinnë lenella G.-O. Sars pro- venant de la station zoologique de Naples, l'auteur a constaté l'existence d'une paire d'organes globuligènes dorsaux placés à la partie antérieure du cinquième anneau thoracique. Les organes globuligènes sont disposés symé- triquement dans la partie supérieure du sinus ventral. Comme chez les Iso- podes, ils sont appendus au système péricardique avec lequel se trouvent alors en relation par leurs faces supérieures, leurs faces inférieures ne pré- sentant que des rapports de voisinage plus ou moins éloignés avec les orga- nes génitaux et les caecums hépatiques. — M. Lucien. Lœ\venthaL — Les globules blancs du sang chez les Vertébrés. — Les gra- nulations éosinophiles nont ni la même configuration ni des propriétés iden- tiques chez les différentes classes de Vertébrés. D'autre part, ces granulations peuvent présenter des différences sensibles de dimension suivant les cel- lules chez la même espèce animale. La cellule éosinophile parcourrait un certain cycle de développement. Des .petites cellules éosinophiles renferment des granulations clairsemées et fines ; d'autres éléments deux à trois fois plus grands présentent des granulations plus fortes et plus nombreuses. La sub- stance éosinophile peut aussi être représentée à l'état diffus. La forme du noyau de la cellule éosinophile est ainsi très variable. — A. Weher. ■Weidenreich. — Les leucocytes non granuleux. — "W. fait une étude très complète des leucocytes du sang, de la lymphe, des cavités séreuses. Il étudie spécialement leur origine. Il distingue : de grands lymphocytes, de petits lymphocytes, grands mononucléaires, formes de passage. Les formes trouvées dans le sang sont les mêmes que celles de la lymphe et viennent de la lymphe. Les grands lymphocytes sont capables de division 250 L'ANNEE BIOLOGIQUE. et ils se divisent encore dans la lymphe et dans le sang en circulation. Tous les éléments de la lymphe sont les mêmes que ceux des organes lymphoïdes et les grandes cellules lymphatiques capables de division sont les mêmes que les cellules des centres germinatifs. Les organes lymphoïdes ne sont pas les seuls producteurs des cellules lymphatiques et un tissu conjonctif quelconque peut en produire. Les leuco- cytes du sang de toutes les tailles sont capables de se fixer dans le tissu conjonctif et de devenir des macrophages, mais le tissu conjonctif lui-même peut contribuer à la formation de ces éléments. Les « plasmazellen » ne sont qu'une forme de lymphocytes fixés dans les tissus et modifiés, ils ne con- stituent donc pas une forme particulière de cellules définitivement différen- ciées. "W. examine ensuite les relations des lymphocytes entre eux et avec les leucocytes granuleux. Les grands éléments lymphatiques proviennent de la transformation des petits, ils sont d'ailleurs capables de se diviser à tous les stades. Les lymphocytes peuvent se transformer aussi en leucocytes granu- leux; d'autre part il n'est pas douteux que les leucocytes granuleux puissent provenir des cellules de la moelle osseuse et les partisans de la démarcation entre leucocytes granuleux et leucocytes hyalins ne manquent pas de s'ap- puyer sur ce fait. Mais "W. montre que les cellules indifférentes de la moelle osseuse ont les mêmes caractères morphologiques que les cellules lymphatiques des centres germinatifs. Les lymphocytes existent d'ailleurs chez les embryons très jeunes et s'y forment dans tous les organes. C'est une forme cellulaire primitive. La théorie de "W. est en somme une théorie unitaire de l'origine des globules blancs. — C. Champy. b) Demoor (J.). — A propos du mécanisme de la lymphogénèse [a]. — Le pro- blème de la lymphogénèse est un de ceux qui préoccupent le plus les bio- logistes, car il touche de près à la question de la formation des liquides interstitiels et à celle de l'activité du « milieu interne », dans lequel les cellules vivent, auquel elles empruntent leurs matériaux nutritifs et dans lequel elles déversent leurs déchets. L'auteur, en tenant compte de ses recherches antérieures sur la sensibilité des cellules à la pression osmotique dans divers organes et tissus, a étudié dans ce travail les effets produits dans le système lymphatique après l'irri- gation totale de la cavité abdominale au moyen de solutions à pressions osmotiques variables. En recherchant les conditions dans lesquelles s'effectue l'écoulement du liquide du canal thoracique, l'auteur a pu déterminer les facteurs qui président à la constitution de ce liquide élaboré par des tissus et des organes et par conséquent à la formation de la lymphe normale. Il résulte de ces recherches que la pression hydraulique favorise la coulée du liquide du canal thoracique; la filtration est donc active au cours de la lymphogénèse. L'écoulement du liquide lymphatique varie sous l'influence de la pression osmotique qui intervient dans ces circonstances d'une façon réellement active. L'importance des réactions cellulaires amenées par la concentration du milieu est donc incontestable. L'activité de la cellule appa- raît encore plus nette en présence du fait que certaines substances (pep- tones), en se fixant sur la cellule, modifient sa semi-perméabilité et, en même temps, exagèrent sa fonction lymphogénique. En somme, la filtration et la sécrétion interviennent à la fois dans le processus lymphogénique. Ce qu'on nomme généralement la sécrétion est constitué par des facteurs actifs comme la pression osmotique, la semi-perméabilité cellulaire, Tirritabilité XIV. - PHYSIOLOGIE GEiNERALE. 251 cytoplasmatique et le pouvoir d'adaptation de la cellule à la pression osmo- tique. — M. Mendelssoun. Vinci. — Sur la connaissance de la lymphogénêse. Sur les propriétés phy- sico-chimiques de la lymphe dans la lymphorrée expérimentale. — Les chiens de grosse taille à. jeun depuis 40 heures, opérés de fistule du canal thoracique, vivent avec écoulement ininterrompu de lymphe, pendant 24-36 heures. La quantité de lymphe écoulée pendant ce temps est d'environ 300'^™-"', à raison de 18 c":' par minute. Durant la lymphorrée expérimentale, la lymphe du conduit thoracique de chien à jeun montre les propriétés suivantes : limpide d'abord, elle devient jaune ambre ou rosée; la coagula- bilité diminue pour devenir supérieure à la normale dans les dernières heures de la vie. Sa densité, sa viscosité, sa teneur en résidu sec augmen- tent; sa conductibilité électrique diminue. — J. Gautrelet. Chistoni. — Contribution à la connaissance de la composition hislolo- gique de la lymphe dans la lymphorrée expérimentale. — Dans la lymphe de chien on trouve toujours des globules rouges, mais en nombre inférieur à celui des globules blancs ; les globules rouges ont la même morphologie que ceux du sang. L'âge n'a aucune influence sur leur nombre (comme cela a lieu au contraire pour les ruminants). Durant l'écoulement prolongé de la lymphe par le canal thoracique, le nombre des érytlirocytes va di- minuant et le nombre des leucocytes va augmentant, chez le chien vivant, tandis que chez le cliien mort, le nombre des globules blancs et rouges diminue rapidement. — J. Gautrelet. i) Sécrétion interne et externe; excrétion. Soli (U.). — Contribution à la connaissance de la fonction du thymus chez le poulet et quelques mammifères. — L'ablation du thymus chez de jeunes coqs met notablement obstacle au développement du testicule : celui-ci se développe cependant au printemps, époque des amours. La rate, la thyroïde, rhypophyse et les surrénales ne réagissent pas de manière évidente. — J. Gautrelet. a-b) Dustin (A.- P.). — Contribution à l'étude du thymus des Reptiles. Cel- lules épilhélioïdes, cellules myoïdes et corps de Ilassal. — Le thymus des Rep- tiles présente des alternatives saisonnières de suractivité et de repos. Les périodes d'activité deviennent de moins en moins longues avec l'âge et finis- sent par disparaître. Pendant sa période d'activité, le thymus est alternati- vement le siège de néoformation et de régression vasculaire. Cette dernière se produit au printemps lorsque les petites cellules thymiques se sont active- ment divisées; la néoformation vasculaire prélude à une période de repos. Le thymus des reptiles n'est un organe ni lymphopoiétique, ni leucopoié- tique, ni érythropoiétique ; il n'est le siège d'aucun phénomène sécrétoire morphologiquement spécialisé. Le signe morphologique essentiel de l'activité thymique est représenté par les variations du nombre des petites cellules et partant par la teneur de l'organe en basichromatine. Connaissant l'impor- tance de la nucléine dans les phénomènes de division cellulaire et partant son influence sur la croissance, considérant d'autre part que la période d'ac- tivité maxima du thymus correspond à la période d'accroissement, on est naturellement amené à supposer que la fonction dominante du thymus est 252 L'ANNEE BIOLOGIQUE. racciimulation ou la mise en liberté de la micléine suivant les besoins de la croissance dont cet organe représente un des mécanismes régulateurs. Les cellules myo-épithélioïdes et les corps de Hassal sont des formes méta- plastiques des cellules conjonctives produites sous l'action des petites cel- lules thymiques ; leur présence, leur absence ou leur plus ou moins grande abondance ne constituent pas de critérium précis de l'activité thymique. — M. Lucien. Jonson (A.). — Etudes sur V involution du thymus. — J. étudie l'involu- tion accidentelle du thymus par le jeûne. L'involution est rapide (4 semaines de jeune relatif ou 9 jours de jeûne absolu). C'est l'écorce qui subit la prin- cipale régression, et sa disparition est presque totale. Le processus de ré- gression est le suivant : les lymphocytes sortent du thymus en passant par la substance médullaire où ils rentrent dans les vaisseaux, et le parenchyme reprend un aspect presque purement épithélial. Dans les stades ultérieurs d'involution on trouve des figures de dégénérescence des cellules du réti- culum. Le nombre des mitoses dans les lymphocytes diminue considéra- blement et on n'en rencontre plus guère que dans les cellules du réticulum. Les corpuscules de Hassal réagissent de façon variée. Les corpuscules uni- cellulaires régressent de bonne heure, les autres résistent bien plus long- temps. Le thymus augmente à nouveau dès qu'on nourrit les animaux. Le parenchyme prend rapidement un aspect homogène analogue à celui de la substance corticale, aspect dû surtout à la pénétration de nouveaux leuco- cytes et aussi à des mitoses. Après 16 jours de régénération, la substance médullaire recommence à apparaître et elle augmente rapidement. Les corpuscules de Hassal réapparaissent plus lentement. — C. Champv. Hammar (J. A.). — Le thymus des Téléostéeus. — Le thymus des Téléos- téens est un objet favorable pour la démonstration de plusieurs phénomènes généraux du fonctionnement du thymus. L'origine épithéliale du réticulum thymique est ici facile à mettre en évidence. L'invasion secondaire de l'é- bauche épithéliale par des leucocytes d'origine exogène est parfaitement nette. Les cellules myoïdes sont d'origine endogène comme en témoigne la pré- sence de fibrilles striées dans des cellules qui appartiennent indubitable- ment au réticulum. Le thymus des Téléostéens régresse avec l'âge comme celui des Vertébrés supérieurs, probablement au moment où les glandes génitales arrivent à maturité ; l'inanition produit une involution du thymus, comme chez les autres vertébrés. — C. Champy. a) Farini. — Action des extraits de thyroïde, des solutions de thyroïdine et des extraits de thymus sur le système respiratoire [XIII, 2"]. — Les extraits de thyroïde et les solutions de thyroïdine exercent localement une action vaso- constrictive qui n'est jamais précédée ni suivie d'une action locale vaso- dilatatrice; injectés dans la circulation, les mêmes produits entraînent de façon marquée et constante l'abaissement de pression artérielle. L'action du thymus sur l'appareil circulatoire, bien qu'étant analogue à celle de la tliyroïde, est moins intense. — J. Gautrelet. 'Aimé et Champy. — Les cellules interstitielles de Vorganedc Bidder[lX\. — L'organe de Bidder du crapaud serait une glande à sécrétion interne qui aurait un rôle antitoxique. La sécrétion se fait par l'intermédiaire des cellu- les d'origine vasculaire et sanguine qui se chargent de sécrétions élaborées XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 253 aux dépens des matériaux de l'oocyte et les déversent dans le sang. Ces cellules d'origine vasculaire sont de véritables cellules interstitielles élabo- rant des produits de réserve non spécifiques des oocytes détournés de leur rôle normal et les transforment en matériaux spécifiques destinés à la cir- culation. — A. Weber. a) Ancel et Bouin. — Sur la fonclio)i du corps jaune. Méthodes de recher- ches. — (Analysé avec les suivants.) b) Action du corps jaune vrai sur la glande mammaire. — (Id.) c) Action du corps jaune vrai sur l'utérus. — (Id.) d) Démonstration de V action du corps jaune sur Vulérus et la glande mammaire. — (Id.) e) Sur les homologies et la signification des glandes à sécrétion in- terne de l'ovaire. — (Id.) f) — - Le développement de la glande mammaire pendant la gestation est déterminé par le corps jaune. — Au cours de la gestation, l'œuf n'exerce aucune action sur l'utérus avant sa fixation; les phénomènes préparatoires (augmentation de volume, congestion, puis diminution de volume et de vas- cularisation) sont sous la dépendance du seul facteur nouveau, le corps jaune. Les corps jaunes périodiques qui existent chez les mammifères à ovulation spontanée paraissent être les organes homologues de la glande interstitielle ovarique des mammifères à ovulation non spontanée : ils apparaissent l'un et l'autre au moment de la puberté; ils présentent un mode histogénétique analogue. Ils ont une structure presque identique. Enfin il existe un parallélisme étroit entre l'évolution du corps jaune et celui de la glande mammaire. — J. Gautrelet. a) Regaud et Dubreuil. — Sur les relations fonctionnelles des corps jau- nes avec l'utérus non gravide. I. État de la question et méthodes de recherches. — (Analysé avec le suivant.) b). //. Étals successifs de l'utérus chez le même sujet aux diverses phases de la période prégravidique. — Le rut est indépendant des corps jaunes. L'état de rut ne s'accompagne pas de modifications extérieurement appré- ciables de l'utérus chez le lapin. Il y a lieu de distinguer de l'hyperplasie gravidique, les modifications pré- gravidiques; ces dernières ne débutent qu'après la 30'^ heure qui suit l'accou- plement. Il est improbable que les corps jaunes jouent un rôle dans la genèse de ces modifications prégravidiques. — J. Gautrelet. # Mulon (P.). — Sur un corps' jaune kgstique formé aux dépens dun ovisac non déhiscé. — Ce kyste avait la constitution essentielle d'un corps jaune, mais avec un ovule. — De cette formation d'un corps jaune même en l'absence de déhiscence (alors sous forme de kyste) M. conclut à l'indé- pendance de cette évolution par rapport non seulement à la fécondation et à la gestation, mais encore à la chute de l'ovule. — Dans ce kyste les cel- lules à lutéine semblaient provenir de la thèque interne. Ici comme dans le cas ordinaire on observe la transformation métaplastique de certaines cel- 254 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Iules à lutéine en cellules conjonctives, leur périphérie se résolvant en fibrilles conjonctives du réticulum : on doit donc considérer ces cellules à lutéine comme des éléments conjonctifs à évolution spéciale. — Aug. Michel. Fellner (Otfried). — Histologie de l'ovaire pendant la grossesse. — Pen- dant la grossesse, les follicules continuent à mûrir, mais ils n'arrivent pas à pleine maturité. Les cellules granuleuses de la thèque s'hypertrophient et sécrètent, en prenant un aspect semblable à celui des cellules du corps jaune. L'épithélium foUiculeux desquame et l'œuf s'altère. Les follicules s'atrophient alors, se transforment en vésicules qui se cicatrisent ultérieu- rement. Pendant la grossesse, l'ovaire continue donc à fonctionner et si sa sécrétion interne est considérablement renforcée, elle n'empêche pas com- plètement l'ovulation. — C. Champy. a) Moussu et Le Play. — Recherches expérimentales relatives à l'extir- jjation et à la destruciion des capsules surrénales. — (Analysé avec le suivant). (j) Essai de greffes de surrénales sur la rate. — La mort survient rapidement dans le cas d'extirpation totale, quand les connexions vascu- laires sont supprimées, même alors que l'extirpation est incomplète. Enfin la substance corticale seule est insuffisante à entretenir la vie. Greffée sur la rate, la surrénale conserve une action physiologique res- treinte ; elle ne peut suppléer à l'absence de l'organe [VIII]. — J. Gautrelet. MislaAvsky (A. N.). — Sur la question de la sécrétion dite vésiculeuse. — Le phénomène de la sécrétion ou plutôt de l'excrétion vésiculeuse consiste dans le rejet par la cellule de boules claires ou vésicules formées par toute la partie apicale de la cellule. Il a été observé par nombre d'auteurs dans les glandes les plus diverses : Ranvier, 1875, 1879, dans les glandes sudoripares; R. HEmENHAiN 1881, NissEN 1886, dans la glande mammaire; Lebedeff 1883, LoRENz 1889, Altmann 1890, Nicolas 1891, Henschen 1904, dans le rein; van Gehuchten 1891, dans les cellules intestinales de Ptychoptera; Tempel 1897, dans les glandes tubuleuses du fourreau de l'ongle de la Brebis; Talke 1902, et LÛNEBURG 1902, dans les glandes sudoripares axillaires de l'Homme ; Courant 1903, et Gkosz 1905, dans les glandes préputiaîes et anales des Mam- mifères ; et surtout Henschen 1904, dans l'épithélium intestinal des Insectes, des Mollusques et des Vertébrés. M. reprend cette étude sur la glande man- dibulaire superficielle du Lapin. Il constate la formation de boules claires qui se détachent de la cellule et dans lesquelles les grains de sécrétion fuch- sinophiles se sont dissous. Ce processus se reproduit plusieurs fois, épuisant les grains de sécrétion accumulés dans la cellule, qui ensuite recommence à se charger de grains. Les noyaux prennent une part certaine à la sécré- tion. Non pas qu'ils soient expulsés et passent directement dans le produit de sécrétion, comme l'ont vu R. Heidenijain, Nissen, Steinhaus 1892, pour la mamelle, mais parce qu'ils participent indirectement à la formation du pro- duit. 11 existe, en effet, dans le cytoplasme des enclaves cellulaires chroma- tiques formées de deux ou plusieurs granules et enfermées chacune dans une vacuole; ces enclaves, que Tschelenow 1899, Galeotti 1895, Nicolas ont vues dans divers objets, sont pour M. et pour Galeotti d'origine nucléaire ; elles sont sans doute résorbées et sont éliminées avec la boule d'excrétion. Au cours de la sécrétion, les noyaux peuvent se multiplier; leur multipli- cation se fait par mitose et non par amitose. — A. Prenant. XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 255 Léger et Duboscq. — Sur la significntion des Rhabdospora, prétendus Sporozoaires parasites des Poissons. — Rkabdospora Thelvani Laguesse est considéré comme une coccidie très fréquente chez les Poissons de mer et d'eau douce, se présentant toujours sous l'aspect d'un petit kyste ovoïde in- tercellulaire renfermant un faisceau de sporozoïtes filiformes à côté d'un reliquat polaire. En réalité, il s'agit d'une forme normale de cellule à sécré- tion figurée répandue dans les organes les plus divers des Poissons. Le prétendu reliquat kistique est le noyau de la cellule, et les soi-disant spo- rozoïtes, chez lesquels il est impossible de montrer un noyau, sont un pro- duit de sécrétion en forme de rhabdites. Marianne Plehx était déjà arrivée à cette conclusion. — C. Fauré-Fremiet. Laguesse (Ed.). — Sur révolution des îlots endocrines dans le pancréas de l'homme adulte. — Sur le pancréas de l'homme adulte L. reprend l'étude des ilôts de Langerhans et confirme ses conclusions antérieures : 1° les îlots sont de véritables glandes endocrines, préparant et versant dans le sang la sécré- tion interne pancréatique (admis par la plupart des auteurs) ; 2° il y a une liaison intime entre les deux parenchymes, l'un propre, exocrine, autour des canaux, l'autre des îlots, endocrine, autour des capillaires, et balance- ment anatomique et fonctionnel entre ces deux tissus, ce qui explique la non- augmentation des organes malgré leur formation continuelle; ce balance- ment se répète pendant toute la vie (provoqué aussi dans certaines expé- riences d'alternances dans l'alimentation) suivant un cycle d'évolution à o périodes : accroissement des Ilots avec déconstruction des acini, état, ré- gression des îlots avec reconstruction des acini, suivant la prédominance d'action modelante des canaux ou des capillaires ; ce balancement pourrait d'ailleurs (par exemple suivant l'espèce) être complet ou incomplet, et même avoir lieu en même temps en sens inverse en deux points du même îlot. (Cette continuité entre les deux parenchymes était niée par beaucoup d'au- teurs ou considérée comme une persistance accidentelle et sans alternance de l'état embryonnaire.) Ilots chez l'homme. — D'une description particulière, à citer au point de vue général : l'îlot est une masse spongieuse dont les mailles sont remplies par des capillaires, raréfiée et plus vasculaire au centre; ses cellules, endo- crines, contiennent vacuoles et grains aux nœuds du réseau. L. confirme ses précédents résultats que ces cellules doivent surtout remanier des maté- riaux provenant des cellules acineuses. Continuité entre îlots et canaux. — Des séries de coupes montrent sou- vent en quelque point cette continuité, soit directe, soit indirecte, par d'autres restes acineux. L. reconnaît maintenant que ces rapports peuvent dispa- raître par l'étirement et la rupture de pédicules : les petits îlots surtout sont encore en continuité, et les grands indépendants avec discontinuité des propria; mais ces ruptures ne sont que temporaires et souvent non simul- tanées pour toutes les liaisons d'un même îlot. L. démontre de nouveau que beaucoup d'îlots contiennent encoçe des restes de canaux; leur structure offre tous les intermédiaires entre un tissu largement exocrine et un autre ne contenant plus que quelques cellules acineuses englobées. Il serait bien invraisemblable qu'un état aussi général puisse être l'effet d'une simple per- sistance embryonnaire. Formation des îlots, déconstruction des acini. — Il résulte de ces rapports que, au contact de capillaires pénétrants, les cellules jeunes provenant de plusieurs acini voisins, en se disposant radiairement autour d'eux et prenant les caractères de cellules endocrines, forment les ébauches de nouveaux 256 L'ANNEE BIOLOGIQUE. îlots; ces îlots en accroissement viennent attaquer les acini, les séparent si le contact est d'abord au pédicule, désorientent et incorporent leurs élé- ments. Période d'état. — Pour L. cet état, caractérisé par des cellules tassées sans grand ordre et à noyaux inégaux, n'étant pas simultané en tous les points, la période d'indépendance complète est non seulement temporaire, mais même très courte. Régression des îlots, reconstruction des acini. — D'abord des amitoses et la formation de petites cellules à la périphérie de l'îlot. Puis, comme on peut s'en rendre compte grâce à des formes de passage insulo-acineuses, conte- nant encore des résidus endocrines, même chez l'homme malgré la foi^ma- tion ici brusque et étendue d'emblée à tout l'îlot, au contact d'une tige aci- neuse pénétrante en relation avec un canal excréteur apparaissent des groupes de cellules canalisantes : elles s'allongent et se disposent tout autour, puis se remplissent de zymogène et prennent le caractère exocrine ; ces amas s'accroissent et se lobent en acini. — Aug. Michel. "Weichselbaiim et Kyrie. — Les îlots de Langerhans dans le pancréas humain pendant ta vie fœtale et après la naissance. — W. et K. s'occupent surtout de déterminer l'origine des îlots de Langerhans. Dérivent-ils de la transformation des acini? Constituent-ils une formation à part? On sait que de nombreux auteurs défendent la première manière de voir; Pearce, KusTER, Laguesse, Helly, Diamare, au contraire, considèrent les îlots de Langerhans comme une formation sui generis; Swale, Vincent et Thomson ont même observé qu'il y a un accroissement des îlots aux dépens des tubes glandulaires chez les pigeons, grenouilles, chiens, chats affamés. Lorsqu'on nourrit de nouveau les animaux, il y a un nouvel accroissement des acini aux dépens des îlots. K. a constaté qu'après les lé.sions traumatiques du pancréas, les îlots et les tubes peuvent se régénérer en partie aux dépens d'eux-mêmes, en partie aux dépens des canaux excréteurs, le dernier processus étant de beau- coup le plus important. "W. et K. concluent de leurs recherches sur divers pancréas humains que les îlots de Langerhans se développent aux dépens des tubes glandulaires, notamment aux dépens des canaux excréteurs, mais ils ne constituent pas une différenciation aussi contingente et aussi peu stable que le veulent la plupart des auteurs ; ils sont au contraire parfaite- ment constants et très fixes. — C. Champy. Rubaschkin, Babkîn et Ssa-witsch. — Modifications morphologiques des cellules pancréatiques sous Vinfluence de diverses excitations. — Les ex- périences ont porté sur les chiens dont on a excité les nerfs pneumogastri- ques et sympathiques et porté dans le duodénum des solutions d'acide chlor- hydrique et de savon. On n'a pas constaté de modifications de l'appareil filamenteux (ergastoplasma des cellules pancréatiques). Les cellules pan- créatiques ne sont pas sensiblement modifiées dans les conditions physiolo- giques expérimentées. — C. Champy. Meyer (de). — Recherches sur le diabète pancréatique. Inhibition de la sécrétion interne du pancréas par un sérum. — L'injection au lapin d'ex- trait pancréatique de chien développe dans le sérum du lapin une série d'autres corps ; les uns sont hémolytiques et agglutinants pour les globules de chien, les autres sont antipancréatiques. L'existence de ces derniers est mise en évidence par les faits suivants : du sérum antipancréatique XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 257 diminue la puissance glycolytique in vitro du sang de chien. Ce sérum injecté dans les veines d'un chien fait monter nettement le taux du sucre sanguin. Ce sérum détermine une glycosurie légère mais durable. La glycosurie provoquée par ce sérum est moins élevée que lors de la dé- pancréatisation. Le sérum n'annihile donc que certaines fonctions pancréa- tiques. Quoiqu'il en soit, c'est bien par sa sécrétion interne que le pancréas régularise l'état glycémique. — J. G.vutrelet. Lombroso (N.)- — '*>">' Id théorie humorale ou des hormones. La méca- nique de la sécrétion pancréatique et intestinale. — L'auteur conteste le rôle exclusif des hormones dans la sécrétion de la muqueuse intestinale. Il ne lui paraît pas probable que, dans les conditions normales, les hormones arrivent, par voie sanguine, en contact avec l'épithélium intestinal. Il n'i'st pas du tout démontré que la sécrétine obtenue expérimentalement par ma- cération de la muqueuse duodénale dans une solution d'acide chlorhydrique, se forme réellement dans l'organisme vivant et que cette substance entre effectivement dans la circulation sanguine pour déterminer une sécrétion pancréatique et une sécrétion intestinale diffuse. Les expériences antérieures de l'auteur refusent à la sécrétine le rôle excitateur de la sécrétion pancréa- tique. Les expériences récentes montrent qu'une substance excitant la sécré- tion introduite dans une anse intestinale ne se propage pas dans la seconde anse, lorsqu'il s'agit d'une préparation spéciale composée des deux anses de Vella entre lesquelles on a conservé les rapports de continuité des plexus nerveux de la tunique intestinale. La sécrétion de l'intestin n'est donc pas déterminée par des hormones charriés par voie sanguine. — M. Mendelssohn. Heger (P. et F.). — Étude complémentaire sur le rôle de l'épiploon dans le balai/age de la cavité péritonéale. — La surface épiploïque est suscep- tible de fixer les particules inertes et même les corps étrangers assez volumineux en contact avec elle. L'existence d'une sécrétion agglutinante est indéniable non seulement dans le grand épiploon, mais aussi dans l'épi- ploon gastro hépatique et même dans le ligament large. — J. G.vutrelet. Jappelli (G.). — Recherches sur la sécrétion de la salive. Variétés de salive et influence du lieu de stimulation sur les propriétés physico-chimi- ques de la salive sous-maxillaire. — C'est en excitant l'appareil nerveux sécrétoire sur des points divers de son trajet que l'auteur a obtenu et étudié la salive sous-maxillaire. Il a pu déterminer ainsi les propriétés physico- chimiques de la salive centrale obtenue par l'excitation de l'écorce céré- brale, de la salive produite par excitation directe de la corde du tympan, de la salive cérébelleuse, sympathique, réflexe, spontanée et de la salive par polypnée thermique. Pour chaque variété de salive sous-maxillaire la pression osmotique oscille dans des limites assez étendues; les salives les plus concentrées sont celles qui présentent la plus grande conductibilité électrique. La salive obtenue par excitation directe de la corde du tympan présente seule une pression osmotique constante. La stimulation directe de l'écorce cérébrale ou du cervelet peut exercer sur la sécrétion de la salive non seulement une action excitatrice, mais encore une action inhibitrice par laquelle la sécrétion salivaire qui est déjà en cours peut éprouver un arrêt complet. Le véritable centre salivaire réside dans le bulbe avec lequel le cerveau et le cervelet sont en relation anatomique et fonctionnelle. La salive dite spontanée et la salive réflexe doivent être considérées comme l'année biologique, XIV. 1909. 17 :>58 L'ANNEE BIOLOGIQUE. physiologiques tandis que la salive tympanique est une salive purement expérimentale. — M, Mendelssohn. Popielski (L.). — Sur les lois du fonctionnement des glandes salivaires. — L'auteur critique la théorie de l'activité glandulaire soutenue par Pawlow. Il montre que l'aliment provoque la sécrétion salivaire grâce sur- tout à ses propriétés physiques et non par sa fonction chimique ; celle-ci est sans importance pour l'activité des glandes salivaires. L'aliment, indépen- damment de son utilité pour l'organisme, n'a de signification pour la sécré- tion de la salive que comme simple excitant. Une graisse neutre purifiée ne contenant point d'acides gras est sans influence sur la sécrétion salivaire et pancréatique. Les substances insolubles exercent une action excitante méca- nique sur les glandes salivaires. — M. Mendelssohn. Schirmer (Otto). — Influence du sytnpalhique sur la fonction des glandes lacrymales. — L'auteur conclut de ses recherches que la glande lacrymale, comme les glandes salivaires, est pourvue d'une double innervation. La sé- crétion de la glande est commandée par l'action simultanée du sympathique et d'un nerf crânien; le sympathique à lui seul n'est pas à même de pro- voquer la sécrétion. L'excitation même prolongée du cordon sympathique chez l'homme avec des courants d'induction faibles ou moyens ne produit aucune augmentation de la sécrétion lacrymale. Une paralysie ancienne du sympathique ne modifie la sécrétion lacrymale ni en quantité, ni en qualité ; une paralysie récente diminue la sécrétion mais n'influe nullement sur sa concentration. Le fait que la section du sympathique diminue la sécrétion et diverses autres raisons amènent l'auteur à admettre dans le sympathique l'existence de quelques fibres excito-sécrétoires pour la glande lacrymale. — M. Mendelssohn. Goodrich. — Néphridies de Dinophilus et des larves de Polygordius, Echiurus, Phoronis. — G. confirme la découverte des solénocytes chez Di nophihis (Shearer 06) et montre que le faisceau des tubes, chacun pourvu d'un flagellum, ne dépend que d'une cellule unique avec grand noyau; canal à lumière intracellulaire. Chez la larve d'Echiure les organes terminaux de Hatschek à l'extrémité des branches sont des solénocytes avec tubes; un très long flagellum dans chacun d'eux et d'autres plus petits sur la paroi du canal, celui-ci intracellulaire. Les solénocytes font saillie dans les espaces aussi bien mésenchymateux que cœlomiques; dans ce dernier G. n'a pu trouver les prétendus orifices de Salenskv. Les reins définitifs d'Echiure adulte paraissent ne pas avoir de rapport avec les néphridies larvaires ; les prétendues néphridies « anales » ne paraissent être que des conduits cœlo- miques.— Chez la larve actinotroque de Phoronis G. a revu les néphridies lar- vaires se terminer par des toufîes de solénocytes et dans l'hémocèle. 11 a trouvé sur les parois entre les tubes des cils raides, comme il en a vu sur les néphridies des Alciopides. — Dans les larves de Polygordius G. confirme. d'après P. neapolitanns, son observation antérieure de solénocytes à l'extré- mité de néphridies; celles-ci sont disposées en ombelles qui peuvent se déployer avec les tubes qu'elles portent. Il y a un noyau unique au sommet de chaque branche pour un groupe de (5-7 tubes, alors que, dans l'espèce de la mer du Nord, Woltereck 02 trouve une autre forme, surtout un noyau pour chaque tube. Toute la néphridie (canal et solénocytes) des Annélides forme un tout d'origine unique correspondant à l'organe excréteur (canal et cellule à flamme) des Plathelminthes. Chez Dinophilus et la larve de Po- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 259 fi/gonlius il y a un type intermédiaire où un noyau correspond à plusieurs tubes. — Aug. Michel. Puglisi (M.). — Contribution à V étude de la transpiralion dans les plantes toujours vertes. — P. expose le résultat des recherches faites par lui sur quelques Lauracées : Laurus nobilis, L. canariensis, Persea indica, Persea /jralissima, Oreodafne callfornica, Cinnamomum Camphora et Litsea japo- nica. L'examen anatomique des organes principaux de la transpiration, les feuilles, de ces sept espèces de Lauracées, démontre, avec les particularités d'une structure voisine de la xérophytique, l'opportunité, sinon l'absolue nécessité, d'une défense décisive contre les périls éventuels d'une perte excessive d'eau. Les facteurs les plus importants de cette fonction protectrice sont : les dépôts cuticulaires et autres revêtements de la paroi des cellules épidermi- ques, l'accroissement du tissu palissadique, la présence et la diffusion des idioblastes oléifères et mucipares, la structure de l'appareil stomatique. Le parenchyme palissadique a une fonction régulatrice de la transpira- tion. Toutes ces espèces possèdent des glandes unicellulaires sécrétant une huile éthérée; cette excrétion agit comme régulateur thermique de l'atmo- sphère dans laquelle elle se diffuse et qui forme le milieu ambiant de la feuille. Les couches d'air imprégnées de cette huile éthérée élèvent leur propre pouvoir d'absorption des radiations thermiques ; elles perdent donc de leur diathermanéité et forment un obstacle au réchauffement et la vaporisation consécutive de l'eau sur les organes de la transpiration. Les conditions essentielles dont dépend le fonctionnement de l'appareil .stomatique sont, pour P. : I*^ la quantité d'eau qui passe du sol aux racines de la plante; 2° l'activité physiologique qui se manifeste par l'absorption, la circulation des solutions nutritives et l'emploi des substances inorgani- ques de ces solutions. Les expériences faites avec l'appareil de Garreau ont montré un désac- cord notable entre la transpiration des deux pages foliaires dans les trois saisons dans lesquelles les expériences ont été faites. La quote transpiratoire de la page inférieure de la feuille croît toujours de décembre à avril ; elle croît aussi d'avril à juin, sauf pour Laurus canariensis chez qui elle décroît. Pour la page foliaire supérieure, les valeurs fonctionnelles relatives à la saison de décembre à avril diminuent chez Laurus canariensis et Persea, restent invariables chez les autres espèces; puis, d'avril à juin, les valeurs s'élèvent constamment. P. estime que la descente printanière des quotes transpiratoires de la page foliaire supérieure est en rapport intime avec un travail de pliotosynthèse plus intense, en coïncidence avec la phase plus active d'accroissement, d'évolution somatique du végétal. L'énergie de transpiration des Lauracées étudiées présente sa grande période annuelle. Elle a un minimum qui tombe dans la saison plus froide et moins lumineuse, précisément entre la fin de décembre et la première décade de janvier; son optimum a lieu au printemps ; puis elle décroît avec la venue des fortes chaleurs estivales et de la sécheresse. Dans trois cas [Persea indica, Oreodafne californica, Litsea j'aponica), l'intensité de transpiration s'élève encore dans les mois d'été, mais cette progression fonctionnelle est toujours faible et absolument disproportionnée avec l'action des agents atmosphériques favorables à la transpiration. En automne finalement, avec le retour des pluies, la transpiration devient 260 L'ANNEE BIOLOGIQUE. plus active, mais d'une façon précaire et irrégulière, restant toujours loin des niveaux atteints à la période printanière. — M. Boubier. Ç) Production d'énergie. Amans. — Le rendement de la machine humaine. — A. reprend la suite des travaux classiques de Coulomb, Hirn, Atwater, etc. sur le rendement du moteur humain. Sa technique consiste essentiellement à faire pédaler ses sujets sur un « monocycle », représentant le train d'arrière d'une bicyclette, monocycle dont la jante est en relation avec un frein à poids au moyen duquel, par une méthode du type de celle usuelle de Prony, on mesure le travail effectué. L'alimentation et les gaz respiratoires sont, bien entendu, analysés soigneusement et mesurés. La principale originalité du travail de A. résulte de ce que, contrairement à beaucoup d'auteurs antérieurs, il a employé comme sujets des hommes de peine et des manœuvres entraînés, si l'on peut dire, à leur métier de moteur humain, et que les expériences sur chaque individu ont été prolongées un temps relativement très long. Dans ces conditions, la machine humaine se présente avec un rendement moyen de 32,5 9é ; quant au « rendement industriel », c est-à dire au rapport du travail utile à la dépense totale d'énergie (dépense des périodes de travail + des période? de repos intermédiaires), il est beaucoup plus bas, de 4,5 9é seulement. Parmi les conclusions des expériences, on peut citer les sui- vantes : 1°) la dépense de travail n'est pas immédiatement à la charge de la ration alimentaire; celle-ci ne subit qu'après un certain temps perdu, l'ac- tion destructive du travail ; 2°) l'entrainement, c'est-à-dire la répétition con- tinuelle du même exercice, finit par produire une économie de dépense. — F. Vlès. Bertholdi (G.). — L'orientation a-t-elte une influence sur le travail? — On sait que Reichenbach a admis que la direction la plus favorable au som- meil est celle nord-sud, que Féré a constaté que le travail d"un homme peut varier du simple au double et même au triple suivant l'orientation, la plus favorable étant ouest; B., par une méthode différente, confirme en partie les résultats de Féré, l'orientation la plus favorable au travail étant ouest, les autres décroissant suivant l'ordre : est. nord, sud. — R. Legendre. Jensen (P.). — Sur l'excitation thermique du muscle. — En immergeant le muscle sartorius de fiana esciilenta dans un liquide à température s va- riable, l'auteur a vu que l'amplitude et la durée des contractions provoquées par l'excitation thermique dépendent de la température du liquide, de sa capacité thermique, de la durée de l'excitation et de l'étendue de la surface excitée. Il est à noter que lorsque le muscle est plongé dans un liquide bon conducteur, comme le mercure, on observe, en même temps que les con- tractions thermiques, une série de contractions « autoélectriques » dues à la fermeture du courant de démarcation, ce qui complique notablement les résultats de Texpérience. Pour obtenir des contractions rythmiques seules, l'auteur recommande d'employer, comme liquide excitateur, de l'huile, de l'eau ou du liquide de Ringer. Dans les conditions ordinaires la contraction est locale et reste limitée à la partie du muscle à laquelle l'excitation ther- mique est appliquée. La propagation de la contraction h la totalité du muscle ne se fait qu'avec des excitations rapides et à une température supérieure à 80 degrés. — M. Mendelssohn. XIV. _ PHYSIOLOGIE GENERALE. 261 Hôber (R.) et Waldenberg (H.). — Influence des sels des bases organi- ques fortes sur le courant de repos et sur Vexcitabililé des muscles de grenouille. — L'action des sels des bases ammoniacales quaternaires (piperidine, gua- nidine, trimethylsulfine) sur le courant de repos et sur Texcitabilité muscu- laire est analogue à celle des sels des bases fortes minérales. Leur action est réversible et conditionnée par l'anion qui les accompagne. Suivant ce der- nier elles produisent un courant de repos de direction différente ou bien elles se montrent électriquement indifférentes. Il existe un rapport direct entre l'action de ces sels sur le courant de repos et entre celle sur l'excitabi- lité musculaire. La diminution de l'excitabilité sous l'action du sel va paral- lèlement avec le degré de la négativité de la partie du muscle soumise à son influence. — M. Mendelssohn. Galeotti (G.) et Gristina (G. di). — Diverses altérations des courants de démarcation dans les muscles de la grenouille. — Il est généralement admis que la partie lésée du nerf ou du muscle se comporte négativement par rapporta la partie intacte qui est électrisée positivement; c'est ainsi que s'é- tablit le courant de démarcation dans le nerf ou dans le muscle. Les recher- ches de l'auteur montrent que la négativité de la partie lésée du muscle peut être modifiée dans diverses circonstances. Ainsi, sur une grenouille normale un point lésé de la partie postérieure du gastrocnéinien au lieu d'être négatif, est électrisé positivement. La direction du courant de démar- cation qui en résulte est donc inverse à la normale. La partie lésée du muscle tibial chez la grenouille normale est d'abord négative, puis positive. Une surface enflammée du muscle est électrisée positivement. Le courant de démarcation s'accroît sous l'influence de l'hyperémie du muscle et dimi- nue sous l'influence de l'ischémie. Les points narcotisés du muscle devien- nent négatifs par rapport aux parties normales. La négativité de la partie lésée du muscle parait être sous la dépendance du système nerveux cen- tral. — M. Mendelssohn. Bancroft (F.). — L'excitation électrique du muscle dans ses rapports avec la concentration relative des ions de calcium. — L'auteur a constaté qu'en plongeant un muscle (sartorius) dans une solution de sodium, on voit la secousse de fermeture disparaître avant celle d'ouverture, tandis que dans les solutions de sodium et de calcium les deux secousses persistent et ce n'est que lorsque le calcium est en excès que la secousse d'ouverture dis- paraît avant celle de fermeture. L'auteur explique ces faits par la théorie électrotonique de Loeb d'après laquelle l'excitation électrique du muscle est toujours en rapport avec une diminution de la concentration relative des ions calciques. — M. Mendelssohn. Bufalini (A.). — Sur les altérations fonctionnelles des muscles provoquées par le passage d'un courant continu. — Si l'interruption plus ou moins brus- que du courant, ouverture ou fermeture, excite le muscle et le fait con- tracter, le passage d'un courant continu de 5-15 milliampères pendant une demi-minute à 5 minutes, à travers un gastrocnéinien de grenouille ne gar- dant pas ses connexions naturelles avec Torganisme, produit des modifica- tions fonctionnelles profondes du muscle. L'auteur a observé que dans ces conditions le seuil d'excitation dans le muscle s'abaisse et l'intensité des contractions musculaires diminue sensiblement. Il attribue ces modifications assez persistantes en partie à l'altération des fibres musculaires à la suite de la contracture provoquée par le passage durable du courant continu, en 262 L-ANiNEE BIOLOGIQUE. partie il les fait dépendre d'un état de polarisation interne du muscle, lequel disparaît très lentement. Les phénomènes de polarisation dépendaient d'une accumulation d'ions au niveau des membranes semi-perméables des fibrilles, ce qui diminue notablement la contractilité et l'excitabilité du muscle. Cette diminution persiste encore après que le courant de polarisation a été inter- rompu. Le muscle ne regagne son excitabilité qu'une ou deux heures après l'ouverture du courant. — M. Mendelssohn. Piper (H.). — Sur le rythme des impulsions nerveuses dans la contraction musculaire volontaire et sur les différentes manières de produire la tétanisa- tion des muscles chez l'homme. — Les recherches sur la contraction des fléchisseurs de l'avant-bras chez l'homme et sur les courants d'action cor- respondants amènent l'auteur à formuler une théorie de l'innervation volon- taire d'après laquelle chaque fibre musculaire participant à la contraction volontaire est parcourue par cinquante ondes excitatrices par seconde. Ces ondes viennent du système nerveux central et arrivés au muscle s'y ren- dent de l'équateur à l'extrémité. La constitution électrique de la contraction tétanique volontaire diffère du tétanos provoqué par la fermeture du cou- rant à la cathode. En général, et en ceci l'auteur est en désaccord avec Garten, la contraction volontaire diffère au point de vue électro-physiolo- gique de la contraction provoquée par une excitation du nerf ou du muscle au moyen d'un courant constant ou bien par un courant alternatif de haute fréquence. — M. Mendelssohx. Langley. — Sur la contraction du muscle, principalement dans ses rela- tions avec la présence de la « substance réceptrice ». IV. Curare et Nico- tine. — Il est démontré que la nicotine fait contracter un muscle privé de son nerf et que le curare inhibe ces contractions. Il est donc hors de doute que ces deux substances agissent directement sur la fibre musculaire ou du moins sur les terminaisons nerveuses dans le muscle. On a émis plusieurs hypothèses pour expliquer la nature du contact entre le muscle et le nerf et pour faire comprendre la manière dont un corps chimique met en jeu la contractilité d'un muscle énervé (EoMUNOset Roth, Straub, Dixon et Hamill). L'auteur discute toutes ces hypothèses et les déclare comme inadmissibles. Sa théorie de la « substance réceptrice » du muscle est seule apte à rendre compte de l'action d'un poison sur la contractilité d'un muscle privé de son nerf. Ses très nombreuses expériences démontrent que curare et nicotine for- ment avec la substance réceptrice des composés facilement dissociables. II est probable que cette substance se combine avec un ion, ou une molécule, ou même avec un sel neutre. — M. Mendelssohn. Garnis (M.). -- Observations physiologiques et histoloyiques sur le muscle soumis à l'action de la guanidine. — Ces recherches parlent en faveur de la théorie de Langley d'après laquelle le muscle possède des substances récep- trices qui forment des combinaisons chimiques avec divers poisons muscu- laires. C'est ainsi que s'explique l'action de ces derniers sur la contractilité et l'excitabilité musculaire. La guanidine, en agissant sur les substances réceptrices du muscle, provoque dans ce dernier des secousses et modifie sa contractilité ; elle est dépressive pour une concentration plus forte et excitante pour une excitation plus faible. L'extrait musculaire modifie et même an- nihile l'action de la guanidine en solution très faible. — M. Mendelssohn. Fûrth (Otto V.) et Schwartz (C). — Exagération de l'activité fonction- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 263 nelle du muscle des animaux à sang chaud par les poisoy^s musculaires favo- risant la coagulation. — Les substances qui font coaguler le plasma muscu- laire en dehors de l'organisme, comme la vératrine, quinine, caféine, etc., accroissent l'activité fonctionnelle du muscle d'homéothermes. Cet accroisse- ment est dû d'une part à l'action excitante de ces substances sur l'appareil nerveux terminal, notamment sur les substances réceptrices de Lant.lev; d'autre part elle est due à une action directe du poison sur la sub.stance contractile du muscle. La première action est abolie par le curare; la seconde persiste après la .suppression de l'excitabilité nerveuse. — M. Mendelssohn. Hering (E.). — Sur le début de la contraction des muscles papillaires et S071 rapport avec le faisceau atrio-ventriculaire. — L'auteur a repris la ques- tion du début de la contraction des muscles papillaires avec l'aide de mé- thodes précises et a constaté que la contraction des muscles papillaires pré- cède celle de la paroi ventriculaire correspondante. II a observé ce fait aussi bien dans un cœur de chien suspendu, irrigué par la solution de Ringer, que dans un cœur auquel l'irrigation artificielle n'était pas appliquée. Même constatation quand les ventricules, séparés des oreillettes, ont cessé de recevoir d'elles l'impulsion excito-motrice et continuaient à battre par leurs propres ressources. L'auteur explique ce fait curieux par une disposition anatomique spéciale des fibres du faisceau atrio-ventriculaire de His. D'après les travaux de T.uvara, ce faisceau émet une série de rameaux descendants, dont les premiers plus courts se terminent dans les muscles papillaires, tandis que ceux qui se rendent au myocarde ventriculaire ont un trajet plus long à parcourir. Il est évîdent qu'en vertu de cette disposi- tion anatomique, les muscles papillaires doivent se contracter les premiers, ce qui est démontré par les expériences de l'auteur. — M. Mendelssohn. Keith (Lucas). — Le « tout ou rien », contraction de la fibre muscidaire squelettique chez les amphibies. — En étudiant le phénomène de l'escalier sur le muscle dorsal cutané de la grenouille, l'auteur a pu observer qu'à chaque marche de l'escalier correspond la contraction d'une des huit à neuf fibres motrices dont ce muscle est constitué. La contraction de chaque fibre musculaire n'augmente pas avec l'intensité de l'excitation, mais elle est tou- jours maximale quelle que soit la force de l'excitant. L'auteur conclut de ces recherches que la loi du « tout ou rien » déjà énoncée pour le cœur s'ap- plique également aux muscles de la grenouille. — M. Mendelssohn. a) Botazzi (F.). — Nouvelles recherches sur les muscles lisses. — Pour ses recherches sur l'activité des muscles lisses, l'auteur a utilisé des segments d'œsophage plongés dans un liquide maintenu à température déterminée. Ce liquide représentait pour l'aplysie les propriétés de son sang tandis que l'œsophage de poulet fut immergé dans la solution de Ringer k la tempéra- ture de ?6-27°. Il résulte des expériences de l'auteur que, sous l'influence d'un courant d'H traversant le liquide, le tonus du muscle œsophagien augmente d'abord et diminue ensuite, les mouvements rythmiques cessent et le muscle reste à l'état de relâchement. Sous l'influence de l'oxygène, l'activité automatique du muscle, sa tonicité et sa rythmicité normale se rétablissent. Une faible quantité de CO - ajoutée à l'oxygène renforce l'action de ce dernier, mais une quantité modérée d'acide carbonique seule diminue le tonus et arrête les contractions rythmiques. — M. Mendelssohn. Marceau iF.)et Limon (M. . — Itecherches sur V élasticité des muscles ad- 264 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ducteurs des mollusques acéphales, à l'état de repos et à l'état de contracture physiologique. — Les muscles adducteurs des Acéphales, à l'état de repos ou de contracture physiologique, se comportent comme des corps parfaitement élastiques. Les allongements permanents, provoqués en partie par l'action brusque des charges, en partie par leur soutien, ne diminuent pas sensible- ment l'intensibilité de ces muscles sous l'action de charges agissant ulté- rieurement. Les allongements permanents et les allongements totaux des muscles adducteurs, soumis à des charges égales, sont plus grands quand ces muscles sont à l'état de contracture physiologique que lorsqu'ils sont à l'état de repos. Le contraire a lieu pour les allongements et les raccourcissements primitifs qui, pour des charges égales, sont plus grands pour les muscles au repos que pour les muscles contractés. — Le coefficient d'élasticité des mus- cles adducteurs, chez les Acéphales, varie dans des limites assez étendues, non seulement avec l'espèce considérée, mais encore pour les muscles d'une espèce déterminée, suivant les charges auxquelles ils ont été soumis. 11 est plus grand pour les parties nacrées que pour les parties vitreuses prises dans le même état. Il varie pour une partie musculaire avec la déformation plus ou moins grande qu'elle a subie sous l'action des charges. Pour les muscles relâchés, il augmente avec la déformation; il diminue, au contraire, pour les muscles contractés. Il est plus grand en relâchement qu'en contracture dans les parties nacrées ; plus petit, au contraire, dans les parties vitreuses. — M. HÉRUBEL. Buytendyk (F. J. J.). — Contributions à la physiologie des muscles de Sipunculus nudus. — 11 résulte des recherches très intéressantes de l'auteur que les muscles de Sipunculus (ver géphyrien), quoique constitués par des éléments lisses, se contractent comme des muscles striés. Pendant la contrac- tion rapide la fibre musculaire se rétracte, grossit et présente, après fixation, une structure ondulée. L'excitation directe produit à la fois ime contraction rapide du muscle tout entier et une contraction lente locale caractérisée par la blancheur du point contracté. D'après l'auteur, la contraction rapide se fait par l'intermédiaire des fibres nerveuses et indépendamment de la con- traction locale à l'endroit excité. Des solutions de KCl et de CaCl^ modifient, quoique d'une façon différente, la tonicité et l'excitabilité musculaire. La première solution diminue la tonicité et augmente l'irritabilité. C'est le con- traire qui se produit sous l'action de CaCl -. A l'aide du galvanomètre à corde l'auteur a pu déterminer la période latente aussi bien pour le courant d'action que pour la contraction même du muscle et s'assurer que la rétraction lente du muscle du Sipunculus provoquée par l'action de KCl n'est pas accompa- gnée d'un courant d'action; d'autre part, une faible excitation du muscle soumis à l'influence de KCl donne un courant d'action sans trace de contrac- tion. Le cerveau du Sipunculus réagit aux excitations électriques et méca- niques plus facilement que le cordon ventral. — M. Mendelssoun. Teodoresco (Em. C). — Becherches sur les mouvements de locomotion des organismes inférieur.^! aux (tasses températures. — En essayant de préciser les limites inférieures de température compatible avec les mouvements de loco- motion de certains organismes unicellulaires, T. a trouvé que ces limites sont beaucoup plus inférieures qu'on ne le croyait jusqu'à présent. Elles sont tout d'abord variables avec l'espèce considérée : ce sont les zoospores du Dunaliella qui sont les plus résistantes, puisque leurs mouvements ne cessent totalement qu'entre — 17° et — 22o5. Chez les autres organismes étudiés, la limite inférieure varie entre — 5° et — 12"7. La limite inférieure de tempéra- XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 265 ture compatible avec les mouvements de locomotion varie également chez les individus d'une même espèce. Sauf quelques exceptions, la plupart des cellules mobiles cessent leurs mouvements, au bout d'un certain temps, lorsque la température descend à 0'^ ou un peu au-dessous de 0'^. — F. PÉ- CIIOUTRE. Hase (A.). — Sur quelques formes du mouvement {Puhalion) du corps de l'Hydre. — H. a observé que le corps de Vllydra olignctis et de 17/. vulgaris présente des élargissements et des contractions irrègulières qui affectent des positions diverses, et se rencontrent au voisinage de la bouche aussi bien que le long du pédoncule. Il constate aussi un phénomène plus régulier : dans le pédoncule se formait un renflement qui de là se propageait lente- ment jusqu'à la bouche, comme si on poussait une boule dans un tube de caoutchouc; la durée de cette espèce de pulsation était d'environ 30 minutes. L'auteur pense que ces mouvements ont pour but d'introduire l'eau de la respiration et en outre de mettre en mouvement le liquide de la cavité di- gestive. — A. Billard. a) Trojan (E.). — La production de la lumière che'' Amphiura squamata. — Sur des coupes dans les plaques ventrales du bras, on observe sur chaque segment des cellules facilement reconnaissables à cause de leur affinité pour la thionine. Elles possèdent un canal excréteur débouchant à l'extérieur en une place que l'auteur ne précise point. Pour lui, la production de la lu- mière est un phénomène intracellulaire, car s'il en était autrement, on pourrait récolter le produit d'excrétion des glandes et produire in vitro le même phénomène; or, l'auteur n'a jamais obtenu un semblable résultat. — DUBUISSON. b) Trojan (E.j. — Ophiopsiles lumineux. — Étude histologique des phéno- mènes de phosphorescence d'Ophiopsila aranea et d'Ophiopsila annulosa. Les cellules proprement lumineuses sont des cellules glandulaires qui n'exis- tent pas chez les espèces non lumineuses, et qui sont surtout bien dévelop- pées chez les espèces les plus lumineuses, telles que YO. annulosa. La lumi- nescence est intra-cellulaire, elle est sous l'influence du système nerveux. — C. Champy. Sokolow (I.). — Sur la luminosité et les glandes des Ophiures. — La pro- duction de lumière n'est pas spomanée, mais résulte de diverses excitations (mécaniques, chimiques, thermiques, etc.). La production de lumière est intracellulaire, car on n'a pas réussi à séparer une sécrétion lumineuse. Les aiguillons et les plaques des bras (surtout les plaques latérales) portent les organes lumineux. La luminosité ne parait pas être dépendante du système nerveux central, car les bras sectionnés, ainsi que les aiguillons brisés, con- tinuent à luire. Elle paraît liée à une substance liquide qui après traitement avec l'eau douce se répand sur tout le bras. A la mort de l'animal, la lumi- nosité disparaît. Au microscope on observe des cordons striés longitudinale- ment ou des cellules glandulaires à contenu granuleux qui sont identiques avec les cellules lumineuses de Reichensperger. Mais l'auteur n'affirme rien sur leur rôle. — Duhuisson. Acqua (C). — Sur une prétendue ionisation produite par des feuilles de Conifères. — Costanzo et Negro ont prétendu que les feuilles de Cedrus Deodara et C. Libani possédaient la singulière propriété d'ioniser l'air. 266 L'ANNEE BIOLOGIQUE. D'accord avec Becquerel, A. conclut de ses expériences négatives que l'on doit renoncer, pour le moment du moins, à parler de radiations émises par les végétaux, capables de provoquer l'ionisation de l'air et la décharge consécutive d'un éiectroscope. — M. Boubier. r,) Pigments. Asvadourova (N.). — Microchimie des cellules pigmentaires. — Recher- che du fer dans les enclaves des cellules pigmentaires par la méthode de Perls. L'apparition du bleu de Prusse se fait dans les enclaves résultant d'érythrocytes phagocytés et transformés. Les enclaves qui n'offrent pas la coloration bleue représentent sans doute les substances de l'érythrocyte directement assimilables par les cellules pigmentaires, le stroma, la globine et des fragments de l'hématine elle-même. Le résidu de cette dernière sub^ stance après le départ du fer donnerait naissance au pigment. — A. Weber. Mayerhofer (Franz). — Recherche sur les changements de couleur du bro- chet {Esox lucius). — L'excitation lumineuse agissant indirectement par les yeux et le système nerveux central, modifie les chromatophores. L'effet de l'excitation lumineuse ne dépend pas seulement de l'intensité et de la qua- lité, mais aussi de la direction de la lumière incidente. L'obscurité absolue agit comme un excitant puissant et détermine une forte contraction des chromatophores. Chez les Poissons aveugles par contre, les chromatophores se relâchent et dans l'éclairement normal on observe une extension tout à fait typique du pigment sur la région ventrale auparavant incolore; ce phénomène cesse lorsqu'on supprime la lumière et on constate, au contraire, une réduction pigmentaire. — Dubuisson. Siedlecki. — Contribution à l'élude de la Grenouille volante de Java. — Il s'agit de Polypedates Beinivardti, vivant dans le jardin botanique de Bui- tenzorg. Les mâles ont 52 mm. de long, les femelles 76. Celles-ci ont le larynx, les yeux et les lobes optiques relativement plus petits que les mâles, les hémisphères au contraire plus gros. Pendant le jour, le dos est vert bleuâtre pâle, la nuit il est vert foncé ou brun olivâtre. Le changement de coloration se fait en 2 heures le soir, en une demi-heure le matin. La coloration varie aussi selon le substratum. Le changement de couleur est bien plus sensible et plus facile chez le mâle : Biederm.^^nn (1902) a montré que ce changement était sous la dépendance des lobes optiques. Un animal depuis longtemps au repos et dont la peau est sèche est d'ordinaire foncé, bien que d'après Biedermann le dessèchement dût produire une couleur pâle, mais Gaup (1904) a montré qu'il y avait beaucoup d'exceptions. II est probable que la Grenouille volante, vivant loin de l'eau, est par adaptation devenue peu sensible aux variations de l'humidité. II se peut aussi que la couleur foncée au repos soit produite par l'accumulation de CO-, car au repos ces animaux respirent lentement et peu. S'ils meurent en cet état, la coloration foncée persiste après la mort : ils se comportent donc comme une Grenouille ordinaire tuée par H, ou sous l'huile, tandis que les Grenouilles tuées au- chloroforme ou par section du bulbe prennent une teinte très pâle. Si on place l'animal mort de telle sorte que les parties vertes sèchent vite, l'affaiblissement de la teinte est moindre, parce que les parties desséchées meurent plus vite tandis que l'action continue aux parties humides. On peut ainsi obtenir des dessins clairs sur la peau en couvrant certaines parties avec des morceaux de verre mouillé : les parties mouillées pâlissent plus XIV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. 267 que les régions non couvertes. L'action de la température n'a pas été étu- diée. 11 est probable que cette action s'ajoute à celle du changement de lumière et d'humidité pour produire la coloration du soir. Comme l'a vu BiEDbR.MANN, la coloration verte est produite par des grains de guanine à couleur d'interférences bleue et des gouttes jaunes de lipochrome. Ces deux substances sont dans des cellules dites xantholeucophores, situées ici sur une ou deux couches immédiatement sous l'èpiderme. Il s'y ajoute des mélanophores, grosses cellules brun foncé, situées sous les premières qu'elles enveloppent de leurs fins prolongements. Dans les parties vert foncé, les xantholeucophores sont aplatis du côté externe et hémisphériques du côté profond ; le noyau situé tout contre la surface externe forme comme une lentille plan convexe réfringente. Les grains de guanine bleus sont situés surtout près de lui, les gouttelettes de lipochrome sont surtout au fond de la cellule : le bleuâtre domine. Quand la peau devient claire, les xantholeuco- phores deviennent ellipsoïdes et le noyau va s'aplatir contre la face interne de la cellule. Les grains de guanine les suivent et les gouttes jaunes passent vers la surface externe : leur couleur domine alors. Quand l'animal devient brun, les mélanophores enveloppent les xantholeucophores de leurs prolon- gements pigmentés. Le corps même des mélanophores et leur noyau peut arriver à passer immédiatement sous l'èpiderme. A ce moment le noyau des xantholeucophores se porte vers la face profonde, ce qui donne une teinte jaunâtre à la peau des animaux très foncés. Le ventre des Polypedates est blanc et ne change pas de couleur. Lorsque l'animal est au repos, les par- ties vertes sont seules visibles. Ces Grenouilles restent immobiles tout le jour. La nuit elles cherchent leur nourriture, composée de gros Grillons et d'autres Orthoptères nocturnes. Au jour elles se placent toujours de façon que leurs yeux soient abrités de la lumière : dans un bocal de verre, elles tournent leur ventre vers le jour. Elles adhèrent aux parois, non seulement par les pelotes adhésives de leurs doigts, mais par presque toute leur surface ventrale qui est richement pour- vue de glandes à sécrétion visqueuse. Schuberg (1891) a montré que fJyla est capable de tendre la peau de son ventre, celle-ci étant fortement fixée à la musculature ventrale par des colonnettes conjonctives. La même chose existe ici, encore plus développée. Aussi les Polypedates peuvent-ils être si bien fixés qu'ils meurent sur place sans se détacher. Leur coloration verte et leur immobilité les rendent très difficiles à apercevoir pendant le jour. L'animal est parfaitement organisé pour sauter (détails anatomiques). Le saut peut atteindre 2 mètres, soit 20 fois la longueur du corps. La flèche de l'arc décrit est de 20 centimètres seulement. Aussitôt en l'air, l'animal replie ses membres de façon à ne laisser saillir que ses avant-bras et ses tarses; les membranes palmaires sont largement étalées, les poumons dis- tendus gonflent le corps. Il retombe largement étalé : en l'enduisant d'une substance colorée et mesurant la tache qu'il fait sur le .sol, on trouve une surface de 6800 millimètres carrés pour une femelle de taille moyenne pesant environ 18 grammes. En tombant de haut, l'animal peut modifier la direction de sa chute de façon à atteindre le sol suivant un angle aigu et, en touchant le sol, il emprisonne un peu d'air sous ses membranes pal- maires, ce qui forme coussin élastique. Cela lui permet de se précipiter sur sa proie et aussi d'échapper à ses ennemis, notamment aux Serpents arboricoles. La période de rut est longue et déterminée par des causes internes, les changements de saison étant peu sensibles (Schimper 1898 a remarqué la même chose pour les Végétaux). L'accouplement dure toute la nuit, la ponte a lieu le matin sur une feuille : les deux sexes émettent 268 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ensemble leurs produits sexuels. Les œufs sont enveloppés d'une grande masse de substance gluante formée surtout de mucine, que les mouve- ments des pattes des deux animaux rendent mousseuse. La femelle colle contre cette ponte gluante les feuilles voisines. L'œuf subit une segmen- tation totale et inégale et donne rapidement un têtard. La masse gélati- neuse difflue en son centre, formant là une grosse goutte de liquide, sur- montée d'une petite masse d'air, sortie des bulles de la masse mousseuse. Les têtards y vivent quelques jours puis achèvent leur développement dans l'eau, quand ils ont la chance de pouvoir y parvenir. L'auteur rapproche cette adaptation arboricole de celle des Galéopithèques, des Dragons et des larves de l'Orthoptère Eymenopus coronata. — A. Robert. Prenant (A.). — L'origine du pigment des Amphibiens. — Les cellules pigmentaires des Amphibiens dérivent de leucocytes qui contiennent des enclaves spéciales, coîorables par le rouge neutre ou par la fuchsine acide. C'est dans ces plastes ou dans leurs intervalles qu'apparaissent les granula- tions pigmentaires. La plupart de ces enclaves, sinon toutes, proviennent de globules rouges du sang, phagocytés et profondément transformés. La ma- tière colorante du sang contenue dans ces enclaves ou en ayant diffusé, laisse déposer le pigment. Celui-ci est un résidu stable de la décomposition chimique de l'hémoglobine ; il est sans doute privé de fer. — A. Weber. Dubois (R.). — Recherches sur la pourpre et sur quelques autres pigments animaux [XIII, 2°]. — Les pourpres comme les indigos sont dus à des réac- tions zymasiques, et ce fait particulièrement intéressant au point de vue de la physiologie générale, permet d'établir un nouveau rapprochement entre les végétaux et les animaux. Le pigment pourpre n'est pas préformé dans la glande à pourpre, ni même dans sa sécrétion. Mais dans la glande et dans sa sécrétion, il existe une zymase isolable, la purpurase. Dans la sécrétion glandulaire, cette zymase se trouve en contact avec des substances prochromogènes ou purpurines. La purpurase est la même dans toutes les espèces de mollusques pourpriers, mais les purpurines diffèrent. La zymase en agissant sur le prochromogène, produit un chromogène ou des chromogènes différents suivant les espèces. Il peut s'en former de deux sortes dans la sécrétion d'une même glande. Suivant l'espèce, les chromogènes se transforment en pourpre soit sous l'influence de la chaleur seule, soit sous l'action de la lumière. Non seule- ment le mécanisme de formation des indigos et des pourpres est très ana- logue, mais encore leurs chromogènes sont verts et la réaction dans les deux cas dégage des émanations fétides. Les recherches de l'auteur sur les matières naturelles colorantes des soies montrent bien que les pigments animaux peuvent présenter les plus grandes analogies avec les pigments végétaux, sans pourtant pouvoir être identifiés avec eux. La matière colorante jaune des soies a beaucoup d'analogie avec la xanthophylle et avec la carotine, et la matière verte de la soie du Bombyx yama-maï avec la chlorophylle, mais ces pigments animaux ne sont pas identiques aux pigments végétaux : il n'y a que des analogies. Il est vrai- semblable que leur mode de formation est aussi très analogue et peut être également zymasique. Dans la glande à soie du Bombyx yama-maï. il y a un chromogène qui verdit à la lumière. En raison de l'abondance et de la grande variété des pigments colorés chez les animaux et chez les végétaux, on est en droit de penser que leur importance physiologique est grande. II est possible que les pigments colorés XJV. - PHYSIOLOGIE GENERALE. . 269 aient une influence sur les échanges respiratoires cutanés chez les animaux aquatiques. — M. Lucien. Minkiewicz (R.). — Mémoire sur la Biologie du Tonnelier de mer (Phro- nima sedentaria Forsk.). — Contrairement à l'opinion classique, les Phroniures ne sont pas incolores : elles portent des chromatophores qui peuvent les teinter de lilas ou de brun jaunâtre. Ceux-ci sont disséminés, sous le tégu- ment, dans tout le corps. Leur nombre est variable. Lorsqu'il y en a peu, ils sont localisés dans les extrémités adorales, dans le carpus des pinces de la cinquième paire, dans les coxa. Ce sont des cellules simples, de taille consi- dérable, étoilées et remplies de granules pigmentaires excessivement fins. Ils apparaissent très tard, à certains stades de métamorphose postembryonnaire, dans les plis qui viennent de se former dans l'estomac. Puis, ils émigrent vers les organes environnants et certains gagnent les extrémités périphé- riques, pense l'auteur, le long des troncs nerveux. Ils se multiplient par voie directe. Il est possible que les chromatophores lilas deviennent brunâtres au contact des glandes de l'animal. — Dans le second mémoire, l'auteur dé- montre que les mouvements de culbute de la Phroniure ne présentent rien de spécifique : ils ne sont que le résultat de l'excitation motrice qui aug- mente progressivement et gagne toute une série d'organes. En dehors de son tonneau, l'animal décapité jouit des périodes d'activité et de repos, comme l'animal normal. — M. Hérubel. Stahl (Ernst). — Biologie de la chlorophylle. Coloration des feuilles et lu- mière du ciel. Jaunissement et éliolement. — Dans ce nouveau travail, St. se montre encore un partisan convaincu de Darwin ; les organismes végétaux sont nés sous l'influence de la sélection naturelle et ils sont construits dans leur ensemble et dans leurs parties d'une manière conforme aux conditions ambiantes. C'est la coloration des plantes, leur couleur verte si répandue qui, cette fois, attire l'attention de St. Il se demande si la couleur verte des végétaux ne doit pas être considérée comme une adaptation à la composi- tion de la lumière qu'ils reçoivent, et il arrive à ce résultat que la couleur des chromatophores est complémentaire de la couleur de la lumière domi- nante, de même que les deux pigments jaune et vert de la chlorophylle complète sont complémentaires des radiations qui dominent dans la lumière du ciel, c'est-à-dire des radiations bleues et rouges. Si l'on excepte la lu- mière vive et directe du soleil haut sur l'horizon, on constate que dans la lumière directe qui a traversé d'épaisses couches d'air, les rayons rouges et jaunes dominent, rayons qui sont absorbés par le pigment vert de la chlo- rophylle, tandis que dans la lumière diffuse, réfléchie par le ciel, dominent les rayons bleus et violets qui sont éteints par le pigment jaune. Dans cette hypothèse, il est important de montrer que non seulement les rayons de grandes longueurs d'onde sont utilisés dans l'assimilation, ce qui est admis, mais encore que les rayons de courte longueur d'onde jouent un rôle essen- tiel, ce qui est souvent contesté. S'appuyant sur certaines observations de TiMiRiAZEFF et sur ses propres recherches, St. montre, à laide de la méthode de numération des bulles gazeuses, que l'assimilation, dans Elodea, dans une lumière bleue réfléchie par le ciel, donne pour les rayons courts une valeur qui n'est pas notablement inférieure à celle obtenue pour les rayons longs. Si, réellement, la fonction de la couleur des chloroplastes consiste dans la plus grande absorption possible de lumière, pourquoi les plantes ne sont-elles pas noires ou grises? St. répond que, dans ce cas, et en présence d'une lumière vive, il se produirait une trop forte absorption de lumière qui 270 L'ANNEE BIOLOGIQUE. serait nuisible à la plante. Pour parer à ce danger, il se forme une matière colorante qui ne laisse passer qu'une partie de la lumière blanche; l'appa- rition des pigments jaune et vert a pour effet de n'arrêter que les rayons qui n'existent pas dans la lumière faible du jour, lumière qui doit être ab- sorbée en totalité. Dans le chapitre final de son livre, St. recherche si l'ab- sence de formation de chlorophylle à l'ombre doit être regardée comme une réaction appropriée de la plante et il résout ainsi la question. Les deux matières colorantes de .la chlorophylle ont une valeur très inégale. Le pigment jaune est un hydrate de carbone que la plante peut former sans peine à chaque instant; si ce pigment est sans utilité, il est aussi sans danger pour le végétal. Le pigment vert, au contraire, contient des éléments pré- cieux, Azote et Magnésium, et il est avantageux pour la plante de ne pas former ce pigment, tant qu'il est incapable de fonctionner. La valeur très différente des deux substances jaune et verte se montre aussi à l'automne. Les feuilles jaunissent et tombent à cet état. D'après St., le jaunissement est dû à ce que la matière verte ou ses produits de décomposition émigrent à l'intérieur de la plante, tandis que la matière jaune reste à sa place sans transformation. — F. Pechoutre. Arbaumont (J. d'). — Nouvelle contribution à V étude des corps chloro- phylliens. — Les corps chlorophylliens considérés dans l'ensemble des végé- taux Phanérogames se divisent en deux catégories principales, corpuscules monotypes, toujours localisés dans des cellules spéciales, et corpuscules po- lymorphes, comprenant quatre variétés subordonnées, pouvant se localiser dans des cellules .spéciales ou s'associer, de diverses façons, dans la même cellule. Les premiers morphologiquement supérieurs aux autres leur sont subordonnés au point de vue du rôle delà chlorophylle. Les deux sortes de corps chlorophylliens peuvent se former, selon les diverses espèces, tantôt avec le concours, tantôt sans le concours de l'amidon. Ils peuvent aussi fabriquer ou ne pas fabriquer de l'amidon ; l'amidon serait donc étranger, dans bien des cas, à l'élaboration des substances constitutives de l'appareil végétatif des plantes vertes. -— F; Pechoutre. Willstâtter (R.) et Fritsche (H.). — Sur la décomposition de la chlo- rophylle par les alcalis. — Le premier produit de saponification qui résulte de l'action des alcalis à froid sur la chlorophylle est la chloro/jhylline, acide tricarbonique possédant la structure fondamentale de la chlorophylle et contenant 2,5-3,5 % d'oxyde de magnésium. Ce métal, qui fait partie in- tégrante de la molécule de chlorophylline, résiste à l'action des alcalis et de la chaleur jusqu'à 240° C, tandis que la chlorophylline elle-même se désa- grège successivement en glauco-. rhodo- et pyrrophylline. Toutes ces phyl- lines sont des composés magnésiens. A une température supérieure à 240" le magnésium se sépare et de nou- veaux produits de décomposition apparaissent : ce sont les Porphyrines (glauco-, rhodo- et pyrroporphyrine), ainsi nommées à cause de leur ana- logie avec les dérivés privés de fer de Thémine. Les diverses phyllines et porphyrines obtenues, ainsi que quelques-uns de leurs principaux dérivés (aluns en particulier), donnent des spectres d'ab- sorption caractéristiques, reproduits par 12 figures dans le texie. Irois mi- crophotographies figurant des cristaux de glaucophylline, de pyrrophylline et ceux d'une combinaison de césium et de phyllophylline accompagnent cette importante contribution à l'étude de la constitution chimique de la chloro- phylle. — P. Jaccard. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 271 a) Marschle-wski (L.). — Etude de la chlorophylle el de ses dérinés. III. — Traitée par les acides et par les alcalis, la chlorophylle donne naissance à deux séries de produits dérivés fort différents les uns des autres : 1° les chlo- ropht/llanes qui conduisent à la phyllocyanine et à la phylloxanthine; 2° Valcachlorophylle d'où dérive la phyllotaonine. Tandis que les premiers sont privés de magnésium, ce métal persiste dans les dérivés alcalins. Traitée par Zn (OH») et acide carbonique, la solution alcoolique de chloro- phyllane donne une combinaison métallique, d'un beau vert, dans laquelle le zinc joue le rôle du manganèse dans l'alcachlorophylle, et dont le spectre d'absorption présente une remarquable analogie avec celui de cette dernière substance. Traitée par l'acide chlorhydrique concentré, la « Zinkchlorophylle » donne naissance à la phyllotaonine. Ainsi se trouve réalisée aisément, grâce à ce nouveau corps, la transformation des dérivés acides de la chlorophylle en dérivés alcalins, ce qui jusqu'ici n'avait été obtenu qu'avec de grandes difficultés par E. Schunck. — P. Jaccard. 6) Marschlewski(L..). — Études sur la chlorophylle. IV. — (Analysé avec le suivant.) Malarski (H.) et Marschle^vski (L.). — Sur la combinaison du zinc avec la chloropliylle et avec la prophyllolaonine. — Les combinaisons obtenues par M. par l'action de Zn (OH s) + CO» sur la chlorophyllane et désignées par lui sous le nom de « Zinkchlorophylle » présentent la réaction typique de Krauss et un spectre très semblable à celui de la chlorophylle. La chlorophyllane elle-même est constituée par deux substances différentes dont l'une, « l'allochlorophyllane », réagit vis-à-vis du Zn plus lentement que l'autre et traitée par HCl conc. donne naissance principalement à la phyl- loxanthine. Les « zinkchlorophylles » se comportent vis-à-vis des alcalis exactement comme la chlorophylle naturelle. Le rôle du CO- dans leur formation est encore difficile à expliquer. — P. Jaccard. c) Marschlevyski iL.). — Eludes sur la chlorophylle. V. — (Analysé avec le suivant.) Barabasz (L.) et Marschle-wski (L.). — Preuve définHirede l'identité du rhJornphyUpyrrol et de Vhémopyrrol. — Aux nombreuses analogies relevées jusqu'ici dans la composition chimique de la substance colorante des feuilles vertes et dans celle du sang, M. et B. ajoutent celle de leurs composés pyr- roliques qui sont identiques, ce qui, d'après eux, établit une preuve défini- tive de la grande parenté chimique de la chlorophylle et de l'hémine. — P. Jaccard. a) Combes (R.). — Production d'anthocyane sous Finfluence de la dècorti- cation annulaire. — Les incisions omnalaires en provoquant l'accumulation de composés hydrocarbonés dans les sommets des rameaux décortiqués, dé- terminent la production d'anthocyane dans les feuilles insérées dans ces régions. — F. Péchoutre. Grave (V.). — Etudes sur ranlhocyatie(2'^'' partie). — Le suc coloré d'Althea •osea peut être décomposé en deux constituants se distinguant par leur cou- leur et leur réaction; l'un est soluble dans l'eau, l'autre dans l'alcool absolu. Le premier est un glucoside, le second qui dérive du premier a pour for- 272 L'ANNEE BIOLOGIQUE. mule Cn HisOe. Il peut être directement extrait des feuilles d'Althea par l'a- cide sulfurique dilué à 50 %. Par l'action des alcalis il donne naissance à de riiydrochinone et à de la brenzcatéchine. Les observations de G. concordent avec celles de Palladine sur la synthèse naturelle de l'anthocyane et des produits aromatiques dans les plantes, ainsi qu'avec l'opinion récemment exposée par R. Combes pour qui l'anthocyane serait un glucoside phénolique. — P. Jaccard. Hanson (E.). — Observations sur la phycoérythrine, le pigment rouge des algues d'eau profonde. — Cette phycoérythrine absorbe les rayons bleus- verts. C'est probablement un nitrogène colloïdal, voisin de la protéine; mais ce n'est pas une vraie protéine. — M. Boubier. Molisch (H.). — Coloration locale de la membrane cellulaire chez quel- ques plantes aquatiques par des combinaisons de manganèse . — Diverses plantes aquatiques, Elodea, Ranuncidus, Vallisneria, Myriophgllum, immer- gées dans des solutions diluées (0,1 %) de 16 combinaisons différentes de manganèse tant organiques qu'inorganiques, présentèrent régulièrement, quoique à des degrés variant avec les solutions employées, une coloration brune des membranes extérieures de l'épiderme, résultant d'une imprégna- tion par l'oxyde de manganèse. Cette formation d'oxyde de manganèse n"a lieu qu'à la lumière, sans que M. puisse dire si elle est en rapport avec l'as- similation chlorophyllienne. Cette « coloration in vivo », « Vitalfarbung » comme l'appelle M., est si frappante que les plantes qui la présentent pour- raient être prises pour des espèces distinctes. — P. Jaccard. 6) Hibernation; vie latente. Jacobs (Henry Merkel). — Les effets du dessèchement sur le Rotifère Philodina roseola. — Les expériences de J. le conduisent à nier l'ancienne théorie de Davis d'après laquelle les formes dites réviviscentes s'entourent lors du dessèchement d'un kyste qui les préserve de toute déshydratation véri- table [il parait d'ailleurs ignorer que ce kyste a été vu, dans d'autres espèces il est vrai, par Janson et Ferronière], Quand l'eau s'évapore, l'animal après une période de déplacements très actifs en tous sens se contracte et subit une réduction de volume allant jusqu'aux trois quarts; quand on le remet dans l'eau, il se regonfle instantanément (l'eau pénètre surtout par les deux extré- mités), en quelques minutes quand on l'expose simplement à l'air saturé d'eau; ce dernier fait prouve que l'animal n'a pas d'enveloppe imperméable, comme aussi le fait que le gaz ammoniac humide le décolore instantanément s'il était coloré au neutralrot. Au contraire le gaz sec n'agit pas, ce qui prouve que la déshydratation est bien réelle : d'ailleurs, on ne peut faire sortir de l'eau de l'animal en l'écrasant et il peut supporter des températures très supérieures au point de coagulation des albumines hydratées. Néanmoins cette déshydra- tation n'est évidemment pas absolue dans les conditions expérimentales. Les mouvements (ceux des flammes vibratiles en premier lieu) reparaissent après gonflement au bout d'un temps qui peut varier de 5 minutes à 24 heures. Il y a proportion entre cette durée et le nombre d'animaux qui ne reviennent pas à la vie dans la même expérience, ce qui permet également de mesurer l'in- fluence des conditions défavorables. Celle de la rapidité de la dessiccation est grande, l'altération étant d'autant plus grande qu'elle est plus rapide; le sable dont les auteurs antérieurs jugeaient la présence nécessaire n'agit qu'en ra- lentissant l'évaporation, et on peut avec des précautions dessécher les ani- XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 273 maux à nu sur une plaque de verre. Chose curieuse d'ailleurs, à rapidité égale, le résultat est d'autant meilleur que la température de dessèchement a été plus haute. La durée de la dessiccation exerce une influence très défavo- rable, ainsi que les alternatives d'humidité et de sécheresse et la tempéra- ture de conservation; mais l'intensité de la dessiccation en elle-même paraît sans effet. Il est vraisemblable que la mort (le jeûne n'entre pas en ligne de compte) est due à des phénomènes métaboliques qui se passent dans les tis- sus, car les conditions les plus défavorables sont celles d'un animal réhydraté par l'air humide mais non entouré d'eau en nature et qui ne fait en ce cas aucun mouvement même interne : les processus d'excrétion ne peuvent évi- demment avoir lieu. La suspension des mouvements a lieu brusquement au moment où la dernière trace d"eau libre disparaît et implique sans doute une inhibition nerveuse. Enfin chaque dessèchement est suivi d'une période de reproduction très active, indépendamment de la nutrition ; les œufs étant parthénogénétiques, on peut peut-être rapprocher ce fait de l'action des solu- tions hypertoniques [rapprochement peu fondé, car c'eut icil?i production den œufs qui est à considérer]. — P. de Beauch.vmp. Aigret (Cl.). — Su7' la conservalion mulliséculaire de la propriété (jermi- native des graines de certaines plantes annuelles. — Sur des déblais provenant d'une profondeur de 4 m. à 4 m. 50 et qui avaient été submergés par les eaux de l'Ourthe pendant un nombre d'années très considérable, se sont dé- veloppées en abondance de juillet à septembre 1906 : Triticum Spelta, Avena saliva, Polygonum lapatlnfolium, P.hydropiper. Bideus tripartita, Cerastium aquaiicum, et moins abondantes, un certain nombre d'autres espèces. Le temps d'immersion et de conservation est évalué par l'auteur à plusieurs siècles. — J. Chalon. "White (Jean). — Les ferments et la vie latente des graines au repos. — Les graines des céréales contiennent des ferments diastasiques, digesteurs de fibrine, et éreptiques, qui conservent leur activité (à sec) sans chan- gement appréciable 20 ans et plus, c'est-à-dire après la perte du pouvoir germinateur qui se produit en 5, 10 ou 15 ans selon l'espèce. Il n'y a pas de relation entre la vitalité des graines et la persistance des enzymes par conséquent. On peut demander si la germination pourrait se faire sans enzymes. Mais on ne peut répondre. En tout cas on ne peut faire germer des graines qui ne germent plus, par l'addition d'enzymes. L'érepsine semble plus abondante que la pepsine. La chaleur qui tue les graines peut ne pas atteindre les ferments : ceux-ci toutefois périssent tous à 130"^, après une heure d'exposition. Une exposition de deux jours à l'air liquide ne tue pas absolument les graines et ne nuit pas aux ferments. Certaines graines respirent encore, au sec; d'autres ne le font pas. Mais les graines desséchées ne respirent plus. — H. DE Varignv. 2'^ Action des agents divers. a) Action des agents mécaniques. Maurel (E.). — Influence des vents et des déplacements rapides sur les dépenses de l'organisme (4 notes). — Les vents augmentent les dépenses de l'organisme; jusqu'à une certaine vitesse, ils poussent l'organisme à exa- gérer l'alimentation; au delà de cette vitesse, par contre, les dépenses l'année BIOLOGIOLE, XIV. 1909. IS 274 L'ANNEE BIOLOGIQUE. organiques l'emportent sur ralimentation qui est alors en défaut. — J. Gau- TRELET. Aggazzotti. — Contribution à la physiopathologie du mal de montagne. — Chez les animaux de différentes espèces ou races, il y a un rapport entre la résistance à l'air raréfié et le degré d'évolution. Les altérations de la circulation sanguine, les conditions du système nerveux central, son degré d'excitabilité ont une influence sur cette résistance à la raréfaction de l'air. Il semble établi que les lésions du cerveau antérieur produites soit au moyen de l'ablation des hémisphères, soit au moyen de l'empoisonnement par les narcotiques n'ont, par contre, aucune influence. — J. Gautrelet. Guillemard et Moog. — Sur une méthode permettant de mesurer la dés- hydratation de V organisme par les poumons et la peau. Variations de cette déshydratation avec l'altitude. — La perte de poids du corps dans l'unité de temps est plus faible en montagne qu'en plaine. Le rapport entre la quan- tité d'eau éliminée et la perte de poids totale qui est voisine de 0,88 en plaine semble diminuer légèrement en montagne. — J. Gautrelet. Gregory (L.). — Note sur l'effet de la pression mécanique sur les tiges de Vicia Faba — Les mitoses et la formation de la membrane dans les tiges de Vicia ne sont nullement affectées par des pressions qui peuvent aller jusqu'à 2.000 grammes et que l'on fait subir à la plante pendant 12 à 24 heures. Le développement normal lui-même des cellules n'est pas modifié par une pression maximum ou un changement absolu de l'environnement des cel- lules étudiées. — M. Boubier. Zuderell (H.). — Sur l'épanouissement des fleurs des Graminées. — D'après TscHERMAK, les « lodicul^ » seraient sensibles à une excitation mécanique et détermineraient l'anthèse chez les céréales. Z. ne partage pas ce point de vue et attribue l'épanouissement des fleurs en question à l'affaiblissement rapide de la turgescence des glumes. La transpiration, la lumière et tout spéciale- ment des variations répétées de l'intensité lumineuse exercent à cet égard une action accélératrice, tandis que l'obscurité est une cause retardatrice. — P. Jaccard. p) Action des agents physiques. Meigs (E.). — La coagulation par la chaleur des muscles lisses compa- rée avec l'action de la chaleur sur les muscles lisses et striés. — D'après l'auteur, la chaleur dans certaines limites produit des effets différents dans le muscle lisse et strié. Entre 40" et 50" le muscle strié se raccourcit, alors que le muscle lisse s'allonge; les deux se raccourcissent à partir de 53°. La différente constitution des protéides dans les deux espèces de muscles ex- plique la différente action des températures élevées. Les protéides du mus- cle lisse, qui fournit moins d'acide lactique que le muscle strié, se coagule moins vite. En général, les protéides se coagulent plus facilement dans un milieu acide comme celui du muscle strié produisant une grande quantité d'acide lactique. Le gonflement des éléments contractiles provoqué par la formation d'acide lactique se manifeste comme raccourcissement pour les fibrilles des muscles striés et comme allongement pour les cellules des muscles lisses. — M. Mendelssohn. XIV. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 277) Schneider-Orelli (O.). — Sur la résistance de graines de Légumineuses aux températures élevées. — Certaines espèces de Medicago possèdent des graines extraordinairement ri^sistantes. Plusieurs ont fourni des plantes normales après avoir été soumises à une température soit de 100° C. pen- dant 17 heures, soit de 120'^ pendant 1/2 heure. Par contre, aucune des graines de luzerne en expérience n'a pu supporter, même pendant un temps plus court, une température de 130". En raison de leur extrême dureté, un petit nombre de ces graines a pu résister à un séjour de 7 h. 1/2 dans l'eau bouillante (98° C.) ou de 1/2 h. dans l'eau maintenue à 120^^ sous pression dans l'autoclave. Toutefois, la résistance diminue beau- coup dès que, par suite d'une rupture du tégument de la graine, l'eau a pu pénétrer dans l'intérieur de celle-ci. — M. Bocbier. Bohn (G.). — A propos des lois d'excitabilité parla lumière. De V influence de Véclairement du fond sur le signe des réactions vis-à-vis de la lumière. -- Soit une série d'éclairements croissants, les réactions vis-à-vis d'une source de lumière ou d'un ensemble de surfaces directement éclairées peuvent être positives jusqu'à un certain éclairement et au delà devenir négatives. — J. Gautrelet. ■Wiesner ( J.). — Sur la transformation de la lumière solaire directe à son entrée dans la couronne feuillée des arbres et dans le feuillage d'autres végé- taux. — L'intérieur du feuillage des végétaux est éclairé soit par la lumière diffuse soit par la lumière solaire directe. Tandis que la première s'atténue en pénétrant dans la couronne feuillée, la seconde, quelle que soit la pro- fondeur à laquelle elle parvienne, conserve sensiblement la même intensité ; elle donne naissance sur la surface des feuilles qu'elle rencontre à des « images solaires » (Sonnenbilder) lesquelles se réfléchissent sur les feuilles environnantes et contribuent pour une part importante à les éclairer. A cet égard, 'W. distingue deux catégories de végétaux : les autoskiastiques (au-:ocj)tiaÇco=; s'ombrager), plantes herbacées dont les feuilles peu nombreuses ne se recouvrent d'aucune manière, et les « anautoskiastiques », comprenant, entre autres, tous les arbres. Parmi ces derniers, quelques-uns arrêtent com- plètement la lumière solaire directe (Cyprès, Gleditschia), d'autres, tout en en retenant la plus grande partie, laissent filtrer jusqu'au sol quelques rayons solaires à peine atténués. La. pénétration delà lumière solaire directe s'effectue parles espaces libres laissés entre les feuilles. Lorsque ces espaces sont très petits, ils fonction- nent à la façon d'une chambre noire photographique; dans ce cas, la gran- deur et l'intensité de l'image solaire produite dépendent du diamètre de l'espace interfoliaire ', de son éloignement de la feuille éclairée et d'une con- stante, d'ailleurs très faible, en valeur absolue et qui varie avec l'angle d'in- cidence des rayons solaires. L'intensité lumineuse des images solaires fournies par des petites ouver- tures (soit espaces interfoliaires) punctiformes décroît avec le diamètre de l'image et est inversement proportionnelle au carré de la distance entre l'ou- verture et l'image. La quantité des espaces inter foliaires permettant la pénétration de la lumière solaire directe varie énormément suivant les arbres; relative- ment rares chez le hêtre par exemple, ils sont très nombreux chez Robi- 1. On sail que dans la cliambre noire la l'orme de l'ouverture est sans inlluence sur la forme de l'image. 270 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nio et davantage encore chez Salix incana. En général, leur nombre est [Hyperbolgesetz], entre autres la réaction géotropique). F. fait remarquer que cette loi exprimant la proportionnalité entre la durée et l'intensité de l'excitation se confond avec le principe de Talbot, avec la loi du sinus de Fitting, avec les lois de Char- pentier, Rico, Asher et SciiouTE, qui toutes, sous une forme différente, expri- ment la même chose. Dans un appendice, F. compare ses résultats à ceux publiés récemment par Bach, Pekelharing et Maillefer à propos du géo- tropisme. — P. J.\CCARD. Kôlbl (F.). — Recherches sur l'héliotropisme des plantes ligneuses. — L'observation journalière montre que, dans les conditions naturelles, l'hélio- tropisme est sensiblement moins apparent chez les végétaux ligneux que chez les plantes herbacées. K. s'occupe, au point de vue purement biolo- gique, de déterminer la sensibilité héliotropique chez un certain nombre d'arbres appartenant aux genres Picea, Pimis, Larix, Pseudotsuga, Cri/pto- me7-ia, Fagus, Juglans, Quercus, Acer, Âsculus, TJlmus, Fraxinus ai Robinia, et chez une douzaine d'espèces buissonnantes, en envisageant soit les plan- tules, soit les rameaux adultes. Tous les végétaux ligneux sont plus ou moins héliotropiques, du moins à l'état de plantule. A ce stade de leur développement ils ne présentent même aucune différence avec les végétaux herbacés, ils manifestent cependant un temps de réaction plus long. A l'état d'étiolement, les plantules des végétaux ligneux sont plus sensibles au géotropisme que les plantules vertes; elles réagissent plus vite et vis-à-vis d'une intensité lumineuse plus faible. XIV. _ PHYSIOLOGIE GENERALE. ?97 Pendant leur phase de croissance, les rameaux verts sont héliotropiques, mais ils perdent cette sensibilité lorsqu'ils sont étiolés. Les buissons, surtout ceux qui constituent le sous-bois et supportent l'om- bre, sont plus héliotropiques que les arbres. A cet égard, les espèces qui peuvent se développer soit comme arbre soit comme buisson ont une sensi- bilité héliotropique intermédiaire. En général la sensibilité héliotropiejue d'une espèce ligneuse est d'autant plus grande que son « Lichtgenuss » est plus faible. — P. Jaccard. (() Benecke ("W. . — Sur les courbures t lier monastique s des tentacules de Drosera. — Darwin avait déjà étudié l'influence des températures élevées sur les feuilles de Drosera rotundifolia, et ses nombreuses expériences l'a- vaient conduit à la conclusion que les feuilles de cette plante répondent à une élévation de température par une courbure de leurs tentacules ; ceux-ci accomplissent des mouvements que l'on appelle aujourd'hui thermonas- tiques. Darwin plaçait les feuilles dans de l'eau chaude. En 1806, Coréens confirmait les résultats obtenus -par Darwin, mais en donnait une autre in- terprétation. En effet dans l'air chaud, à la même température, les tentacules _ ne présentaient pas de courbure. Les courbures obtenues par Darwin n'é- taient donc pas des courbures thermonastiques, mais des courbures hydro- nastiques. B. a repris la question en expérimentant par la méthode de Dar- win et par celle de Correns sur trois espèces de Drosera et ses expériences confirment rhj^othèse de Darwin. — F. Péchoutre. Maillefer (A.). — Considéra iio7is sur l'étude du géotropisme. — A l'aide d'un appareil permettant de mesurer la courbure géotropique des tiges, et par lequel les causes d'erreurs^ ont été réduites au minimum, M. a trouvé qu'avant la courbure géotropique négative (vers le haut), il y a une phase de courbure positive (vers le bas) ; cette première phase positive dure environ quinze minutes. Cette courbure positive va en s'acceiltuant pendant un temps trop long pour que l'on ait affaire à une flexion d'ordre mécanique; c'est très probablement un phénomène vital. —M. Boubier. Knoll (F.). — Becherches sur la croissance longitudinale et le géotropisme des pédoncules fructifères de Cojyrinus stiriacus. — 1. L'allongement du pé- doncule, pendant la durée de sa sensibilité géotropique, c'est-à-dire pendant et peu de temps avant la dissémination des spores, a lieu par accroissement intercalaire. La croissance est limitée à la portion supérieure du pédoncule; elle a lieu par suite d'allongement des hyphes sans formation de nouvelles cloisons transversales. Grâce à la tension longitudinale qui résulte de la pression osmotique au cours de la croissance (2,8 atmosph.), cet allonge- ment atteint les 66 % de la longueur primitive des hyphes dans la portion supérieure du pédoncule ; et s'atténue vers la base. L'extensibilité des hyphes centrales du pédoncule est notablement plus forte que celle des liyplies périphériques (cette inégalité va en s'atténuant du sommet vers la base du pédoncule). Tandis que les premières sont soumises à une traction longitudinale, les secondes subissent une compression : la croissance longi- tudinale de ces dernières est en réalité la conséquence de l'allongement des hyphes centrales. Ainsi que l'expérience permet de l'établir, tout ce qui augmente la tension longitudinale des hyphes (traction mécanique) favorise l'allongement du pédoncule et inversement. II. Géotropisme des pédoncules. Ceux-ci sont tout d'abord agéotropiques, puis négativement géotropiques. La perception de la pesanteur ainsi que la 208 L'ANNEE BIOLOGIQUE. réaction géotropique s'étendent sur toute la zone de croissance en arrière du pédoncule. Le temps de réaction est d'autant plus court que la croissance est plus active. Toutes les hyphes, tant périphériques que centrales, sont capables, prises par petits faisceaux, de réagir géotropiquement; il n'y a donc pas lieu chez Coprinus d'envisager des phénomènes de conductibilité. — P. .Jacc.\rd. a) Grave (V.) et Linsbauer (V.j. — Sur les variations des échanges nu- tritifs à la suite d'excitations géotropiques. — Désireux de vérifier les obser- vations antérieures de Czapek concernant l'influence de la réaction géotro- pique sur les échanges nutritifs, G. et L. s'adressent à des racines de Lupinus albus et de Vicia Faba dans lesquelles ils dosent les substances réductrices. Ils ne constatent à cet égard aucune différence constante entre les racines soumises à l'excitation géotropique et celles qui y sont soustraites. La quantité absolue de ces substances est d'ailleurs très faible et bien infé- rieure à celle indiquée par Czai'Ek. — P. Jaccard. Tondera (F.). — Recherches comparatives sur les cellules amylacées de la ' tige des dicotylédones. — Afin d'acquérir une opinion motivée quanta la valeur de la théorie statolithique, T. étudie la distribution des cellules amylifères dans plus de 300 espèces de dicotylédones en suivant les trans- formations qu'elles éprouvent au cours du développement de la tige et des rameaux. De son examen T. conclut que l'absence dans de nombreuses es- pèces et dans des familles entières de dicotylédones, soit de cellules amyli- fères différenciées, soit d'une gaine amylifère dans la zone interne de l'é- corce, s'allie difficilement avec la théorie statolithique. Le fait que les cellules amylifères présentent dans leur distribution et leur développement les plus grandes différences, que leur présence dépend de la nature spécifique des plantes, de leur âge et souvent de la station qu'elles occupent, rend peu probable l'existence d'une relation efficiente entre les grains d'amidon et les courbures géotropiques. T. n'a pas davantage observé de relation constante entre le déplacement unilatéral des grains d'amidon et le sens des courbures géotropiques. En ce qui concerne la distribution des cellules amylifères dans l'écorce des tiges, T. constate qu'elle est en général en corrélation avec la différen- ciation du tissu mécanique. T. distingue deux phases dans l'utilisation des produits d'assimilation contenus dans les cellules du parenchyme cortical : 1° disparition d'une partie des substances protéiques, puis formation de gros grains d'amidon aux dépens des hydrates de carbone en dissolution ; U diminution de concentration du suc cellulaire qui en résulte a pour consé- quence la chute de ces grains d'amidon (labile Stârkekorner) sur la paroi inférieure de la cellule ; 2^* résorption des grains d'amidon pour servir à la lignification des éléments mécaniques. Les cellules amylacées une fois vidées de leur contenu deviennent transparentes, puis finissent par se désorganiser; cette désorganisation a lieu chaque fois que les cellules amylifères aban- donnent aux tissus en voie de formation plus de substances plastiques qu'elles n'en reçoivent par suite de l'activité du parenchyme chlorophyllien. Dans certaines espèces (Renonculacées, Papaveracées, Fumariacées, entre autres) le parenchyme chlorophyllien est si développé qu'il fournit constamment les substances plastiques nécessaires à la formation des éléments ligneux, de sorte que la différenciation de cellules amylifères spéciales dans l'écorce interne est parfaitement superflue ; aussi ces cellules font-elles dé- faut, même dans les premiers stades du développement. Xl^'. — PHYSIOLOGIE GENERALE. 2i)0 D'une façon générale, la formation et distribution des cellules amylifères dans la tige de dicotylédones sont étroitement liées aux conditions de crois sance de ces organes. Dans les espèces chez lesquelles le péricycle ren- ferme des fibres ou un anneau de sclérenchyme, les cellules amylifères occupent régulièrement la périphérie de ce tissu ; dans celles dont Técorce est pauvre en fibres, c'est autour des faisceaux criblés qu'elles apparaissent; enfin, leur position peut parfois être eii rapport avec la formation du péri- desme. — P. Jaccard. Lidforss (B.). — Recherches sur les moiiveineuts du lube pollinique pro- voqués par les excitants. — En 1899, L. avait établi, dans une communica- tion préliminaire, que certains tubes poUiniques possèdent un chimiotro- pisme très actif vis-à-vis des substances protéiques, diastase, albumine de l'œuf, nucléoalbumine du jaune, caséine. La circonstance que les excitants spécifiques du tube poUinique sont d'excellents aliments des plantes donne un certain degré de vraisemblance à lliypothèse de Strascukger d'après laquelle le tube pollinique est conduit vers le micropyle par trophotropisme. Depuis dix ans, L. a étudié chaque année les mouvements des tubes poUi- niques et ses résultats établis d'abord pour trois familles (Narcissinées, Liliacécs, Sambucinées) s'étendent maintenant à un grand nombre de fa- milles de Monocotylédones et de Dicotylédones. Les tubes polliniques possè- dent chacun une double sensibilité chimiotropique, l'une vis-à-vis des substances protéiques, ou protéo-chimiotrnpisme, et l'autre vis-à-vis des hydrates de carbone, ou saccharo-chimiotropisme. Pour démontrer l'une ou l'autre forme de chimiotropisme, il faut employer une technique variable appropriée à l'un ou l'autre cas, technique que l'auteur expose avec détails. En ce qui concerne le protéochimiotropisme, L. donne les résultats des ex- -périences nombreuses qu'il a entreprises avec les substances protéiques, les protéides et les albuminoïdes en signalant chaque fois si la substance est active, indifférente ou nuisible; il étudie aussi la distribution du protéochi- miotropisme dans les Angiospermes. En ce qui concerne le saccharochi- miotropisme, L. n'a rien ajouté aux faits établis déjà par Myoshi; il s'est con- tenté d'établir que les deux tropismes peuvent coexister dans un même pollen. — F. PÉCHOUTRE. Polowzow ("W.). — Recherches sur les phénomènes d'excitation chez les plantes. — Ces recherches concernent surtout les pliénomènes de mouve- ment provoqués chez les plantes par les gaz, phénomènes que l'auteur dé- signe sous le nom d'Aéroidotropisme et aussi les phénomènes d'excitation géotropique ; à ces recherches est annexée une discussion de méthode rela- tive à quelques questions de principes touchant la physiologie. Les résultats expérimentaux obtenus par P. lui ont montré que, contrairement à l'opinion courante, les gaz peuvent provoquer, chez beaucoup de pousses feuillées, des courbures de croissance. La technique appliquée à des germinations de Di- cotylédones et à Phycomyces est compliquée; il faut en effet que la concen- tration du gaz sur lequel on opère ne varie pas pendant l'expérience. Pour atteindre ce résultat, le courant de gaz amené par un tube de terre poreuse se répand très régulièrement par diffusion dans l'espace où se trouve la plante et un dispositif spécial empêche Taccumulation du gaz diffusé. Les réactions étaient observées à l'aide d"un microscope à faible grossissement toutes les cinq minutes. Quand on emploie CO-, si la diffusion est faible (0,015 ccm. par seconde), l'hypocotyle d'un Ilelianthus annuus éloigné de 2 mm. du Uibe de terre montre déjà après cinq minutes un tropisme posi- 300 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tif reconnaissable au microscope. Si l'excitation persiste, la courbure s'accé- lère, puis diminue au bout d'une demi-heure et après une courte période d'arrêt reprend une direction inverse qui se continue après la cessation du courant gazeux jusqu'à ce que Tliypocotyle ait repris sa position verticale. Des courants gazeux plus forts produisent aussitôt une courbure négative qui persiste quelque temps après l'arrêt du courant gazeux et disparaît ensuite. Des autres gaz expérimentés, l'azote s'est montré complètement indiffèrent ainsi que l'hydrogène; l'oxygène est actif. Les recherches sur le géotropisme ont trait à la mesure des temps de réaction et de présentation. — F. Péchou- TRE. André (E.). — Quelques expériences sur rhydrotropisme chez les Arthro- podes. — Certains animaux semblent posséder un sens particulier, le sens de l'humide, qui leur permet de reconnaître, dans leur voisinage plus ou moins immédiat, la présence de l'eau — cela sans le secours de la vue — - et qui leur indique la direction à prendre pour atteindre cette eau. Cette sensibilité spéciale est l'hydrotropisme. A. a fait des expériences pour savoir si quelques-uns des arthropodes d'eau douce possèdent ce sens à un degré quelconque. II a expérimenté sur l'écrevisse, la crevette d'eau douce, l'aselle, le gyrin, la ranâtre et les larves de phryganes. Toutes les expériences faites ont montré que ces animaux ne possèdent à aucun degré le sens hydrotropique. — M. Boubier. s) Phagocytose. Spillmann et Bruntz. — Les nèphrophagocytes des mammifères. — Chez le Lapin les éléments cellulaires qui éliminent le carmin ammoniacal, pha^ gocytent en même temps les grains d'encre de Chine introduite dans la cir- culation sanguine. Ce sont donc des nèphrophagocytes identiques à ceux des invertébrés. Les auteurs indiquent la répartition de ces éléments qui appar- tiennent ou bien aux endothéliums vasculaires ou au tissu conjonctif. Con- trairement à l'opinion de Renaut, les cellules conjonctives n'auraient pas de rôle de sécrétion interne. — A. Weber. CHAPJTRE XV E.'liéré«lîlé Baltzer (F.). — Ueber die Enlioickelung der Echiniden Bastarde mit beson- derer Berïicksichtiyung der Chroma titiverhàltnisse. (Zool. Anz., XXXV, 5-15, 3 fig.) [317 Barfurth (Dietrich). — Expert mentelle Untersuchunç/ iiber die Vererbung der Hyperdaclylie bei Hilhnern. II Mitteilung. Der Einfluss des Valers. lArch. Entw.-Mech., XXVII, 653-661, 1 pi.) [316 Bateson ("W".). — Methoden und Ziel der Vererbungslehre. (Biol. Centralbl., XXIX, 299-318.) [304 a) ,Baur (Erwin). — Die Aurea-Sippen von Antirrhinum majits. (Zeitschr. f. induk. Abstamm. und Vererbungslehre, 1, 124-125.) [324 b) Das Weseii und die Erblichkeitsverhàltnisse der « Varietates albo- marginatae hort. » von Pelargonium zonale. (Ibid., 330-351, 20 fig.) [322 a) Blaringhem ^^L.). — Sur les hybrides d'Orges et la loi de Mendel. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 854-857.) [La règle mendélienne de disjonction des liybrides s'applique aux combinaisons illégitimes de formes très voisines, mais non aux mélanges sexuels d'espèces très différentes. — M. Gard b) — — Disjonction des caractères d'hybrides entre espèces affines d'orges. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 633-635.) [La disjonction des caractères présence ou absence d'épines est irrégulière et ne suit pas la règle de Mendel dans les croisements entre espèces linnéennes. Les couples de caractères portant sur la forme des poils des épillets se disjoi- gnent, par contre, régulièrement, d'accord avec cette règle. — M. Gard Castle ("W. E.). — .1 mendelian vieiu of sex heredity. (Science, 5 mars, 395.) ' [311 Castle ("W. E.) and Little (C. C). — The peculiar inheritance of pink eyes among colored mice. (Science, 3 sept., 313.) [315 Castle (^W. E.), in collaboration with "Walter (H. E.), Mullenix (R. C.) and Cobb (S.). — Sludies of inheritance in Rabbits. (Contrib. Zool. Lab. Mus. Comp. Zool. Harvard Collège, n'^ 199, 70 pp., 4 pi. — Carnegie Inst. of Washington, nM 14.) [319 Cook O. F.). — Telegomj as induced reversion. (Science, 20 août, 241.) [Arguments en faveur de l'opinion énoncée, mais sans faits à l'appui. — H. de A'arignv a) Correns (C). — Vererbungsversuche mil blass (gelb) grilnen und buntbldt- trigen Sippen bei Mirabilis Jalapa, Ustica pilulifera und Lunana annua. (Zeitschr. f. induktive Abstammungs-und Vererbungslehre, 1,291-329.) [322 302 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Correns(C.). — Zur Kenntnis der Tiolle von Kern iind Plasma bei der Vererbung. (Zeitschr. f. induk. Abstammunss-und Vererbungslehre, II, 331-340.) [311 Darbishire (A. D.). — An expérimental estimation of the theory of ances- tral contributions inHeredity. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, sérieB, 61.) [314 Dendy (Arthur). — On the principles of heredity as applied to the produc- tion of new forms of plants and animais. (Journ. of the Roy. Soc. of Arts, LVII, 5-25-534.) [Bon exposé élémentaire des lois de Mendel et de leurs applications. — A. Gall.\rdo East (E. M.). — .1 note concerniny inheritancc in sweet corn. (Science, 19 mars, 465.) [Voir ch. XVll Gadeau de Kerville (Henri). — Nouvelles expériences sur les lapins do- mestiques privés d'une conque auriculaire. (Bull. Soc. Zool. Fr., XXXIV, 57-59.) [Une femelle privée' de la conque auriculaire droite, accouplée avec un mâle privé de la conque auriculaire gauche, donne une portée de 7 petits et une de 5 ayant chacun deux conques normales. Et quelles que soient les combinaisons employées, jamais les petits ne présentent l'anomalie de leurs parents. — M. Hérubel a) Gallardo (A.). — Las investigaciones modernas sobre la herencia en bio- logia. (Buenos-Aires, « La Ciencia médica », 72 pp.) [Analysé avec le suivant b) — — Recientes contribuciones matematicas al estudio de las leyes de la herencia biologica. (Anal. Soc. Cient. Argent., LXVlll, 185 et suiv.) [Exposé historique : biométrie, travaux de Galtox, Pearson; œuvre de Mendel; principales formules utilisées en biométrie. — F. Ylès Gallo'way {A. Rudolf). — Canary-breeding . A partial analysis of records from I891-J909. (Biometrika, Vil, 1-42.) * [316 Gates (R. R.). — ,4 Litter of hybrid dogs. (Science, 7 mai, 744.) [321 Goebel (K.). — Abnorme Blatlbildund bei Primula Arendsii Fax. (Flora, XCIX, 370-372, fig.) [324 a) Guyer (M. F.). — Deficiencies of the chromosome Iheory of heredity. (Univ. Studies Univ. Cincinnati, V, n° 3, sept.-oct., 19 pp.) [306 b) — — La livrée du plumage chez les hybrides de pintade et de poule. (Bull. Mus. Hist. nat., n« I, 3 pp., 2 fig.) [319 c) Alavism in Guinea-chicken hybrids. (Journ. of exper. Zool., VII, n'^ 4, 723-745, 4 pi.) [Sera analysé dans le prochain volume d) On the sex of hybrid birds. (Biol. Bull., XVI, n» 4, 193-998.) [Voir ch. IX Haeeker (Val.). — Die Chromosomem als anqenommene Vererbungslriiger . (Erg. u. Fortschr. d. Zool., I, 1-136.) " [308 a) Hagedoorn (A. L.). — On the Purely Motherly Character of the Hybrids Produced from the Eggs of Strongylocentrotus. (Arch. f. Entw.-.Mech.. XXVIl, 1-21, 19 fig.) [316 b) Mendelian Inheritance of sex. (Arch. f. Entw.-Mech., XXVIII. 1-34.) [312 Hase (A.). — L'eber die deutschen S iisswasserpolypen Hydra fusca, Hydra grisea und Hydra viridis. Eine biologische Vorarbeit, zugleich ein Beitrag zur Vererbungslehre. (Arch. Rassen- u. Gesellsch. Biol., VI, 721-753.) [Sera analysé dans le prochain volume XV. — L'HEREDITE. 30;i Herbst (C). — Vererbungasludien. VI. Die ci/tologischen Gnmdlagcn der Vcrachii'biing der Vererbungsrichtung nach der mutlerlichen Seite. I Mit- tcilung. (Arch. f. Entw.-Mech., XXVII, 266-308, 4 pi.) [310 Lang (Arnold). — Ueber Vererbungsversudie . (Verh. deutsch. zool. Ges., 17-84, 3 fig., 2 pi.) [305 Lutz (Anne M.). — Notes on the llrst génération hgbrid of Œnotherti lata 9 X (f. gigas cf. (Science, 12 février, 263.) [324 a) Morgan (T. H.). — Breeding experhnents witli rnts. (Amer. Nat., XLlll, Mardi. 182-185.) [320 b) Expérimental Zoologg. Ilgbridoingg and Ggnandromorphism. (Amer. Natur., XLIII, April, 251-253.) [Réflexions sur le travail de Raepke (voir Aîin. Biol., XIII, p. 314) ; abondance des gynandro- morplies chez les hybrides de certaines espèces de Papillons. — L. Cuénot c) — — Récent experimenls on the inheritance of coat colors in niice. (Amer. Natur., XLIII, 494-510.) [309 Nilsson-Ehle (H.). — Krenzangsunlersuchungen on Ilafer iind Weizen. (Lund, 122 pp.) [321 Pearl (R.) and Surface (Frank M.). — Data on the inheritance of fecun- ditij obtained from the records of egg production of the daiighters of « 200-egg » hem. (Univ. of Maine, Maine agric. exp. Station, Bull. n° 166, 49-84.) [315 a) Pearson (Karl). — Note on the skin-colour of the crosses between negro and while. (Biometrika, VI, 348-353.) [321 b) — — The theory of ancestral contributions in hereditg. (Roy. Soc. Pro- ceed., LXXXL série B, 219.) " [314 C) — — On the ancestral gametic corrélations of a mendelian population mating at random. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 225.) [314 Pictet (Arnold). — Contribution à l'étude de la loi de Mendel chez les Lépi- doptères. (Arch. Se. phys. et nat., XXVIIl, nov.) [318 Poil (H.). — Mischlenge von Triton cri.'itatus Laur. et Triton vulgaris Z. (Biol. Centr., XXIX, 30-31.) [318 Prout (Louis B.) and Bacot (A.). ~ On the Cross-breeding of two races of the mot h Acidalia virgularia. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 133.) [318 Przlbram (H.). — Versuche iiber Vererbungsgesetze in der Zoologie. (Ver- handt. Zool. -bot. Gesellsch. Wien, LIX, 109.) [Sera analysé dans le prochain volume Rhumbler (L.). — Vererbung und chemische Grundlage der Zellmeclianik. (Scventh. Intern. Zool. Congr., Boston, 12 pp.) [309 Rietz (H. L.). — On inheritance in the production of butter fat. (Biometrika, VII. 106-126.) [D'après l'étude statistique sur les vaches Holstein-Fries, la production du beurre est une propriété héréditaire. — A. Gallardo Sauvageau (C). — Sur Vhxjbride des Fucus vesiculosus et F. serratus. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 832-833.) [Cet hybride, déjà reçu de Cherbourg, a été retrouvé à Saint-Malo et à Ploumanac. Là l'aspect des liybrides varie avec le niveau, les supérieurs se rapprochent davantage de l'état vesiculosus, les inférieurs de l'état serratus, mais la teinte jaune des réceptacles tranche toujours sur la fronde, que celle-ci soit plus ou moins foncée, et sa base s'y enfonce plus ou moins en coin. — M. Gard 304 L^\NNEE BIOLOGIQUE. Smith (Geoffrey). — J. T. Cunningham on thc Heredity of ! ; il dit notamment que « l'hérédité doit être un processus physiologique dépendant d'un degré héritable de l'activité du protoplasme plutôt que le résultat d'un triage d'unités morphologiques ». [Mais c'est pré- cisément ce degré héritable de l'activité du protoplasme que l'on appelle un facteur, un gène ou un déterminant; les particules solides et immortelles dont la seule présence déterminerait miraculeusement tel ou tel caractère n'ont été imaginées que par des critiques du mendélisme, souvent bien mal renseigné.s]. — L. Cuénot. Rhumbler (L.). — Hérédité et base chimique de la mécanique cellulaire. — Les observations sur la transmission des caractères ont conduit à cette hypothèse que chaque particularité liéréditaire est en rapport avec une par- ticule ou une substance matérielle renfermée dans la cellule germinale, qui est le déterminant au sens large du mot. Ou bien chaque caractère trans- missible possède un déterminant particulier, et on est alors préformiste (par exemple, théorie de Weismann), ou bien le nombre des déterminants peut être plus petit que celui des particularités héréditaires (c'est-à-dire qu'il ap- paraît de nouveaux déterminants au cours de l'embryogenèse), et on est alors épigéniste. Si l'on suppose que les molécules chromosomiques sont les déterminants, on peut se demander s'il y a dans un chromosome un nombre suffisant de molécules pour correspondre à toutes les cellules du corps : l'examen de cette question permet de conclure par la négative : il y a au plus 16^ mil- lions de molécules dans un chromosome, alors qu'il est nécessaire de sup- poser l'existence d'au moins 8 billions de déterminants ; il y a donc 50.000 fois plus de cellules dans un corps humain adulte que de molécules chromoso- miques, ce qui suffît pour rendre inacceptable toute théorie préformiste. Mais on peut concevoir qu'un caractère n'est pas forcément représenté dans le plasma germinatif : par exemple, supposons un Papillon à ailes norma- lement bleues et jaunes qui, dans un nouveau milieu, présente une tache verte à la limite des deux couleurs; il est possible que le vert soit dû à l'en- vahissement du bleu par le jaune, c'est-à-dire, en dernière analyse, par l'adoption d'une plante nourricière nouvelle qui fournit plus de matériel 310 L'ANNEE BIOLOGIQUE. jaune. La tache verte est donc un caractère épigénétique né au cours de l'ontogenèse. Partant de cette constatation, qui peut être juste, R. essaie, d'une façon assez obscure du reste, de substituer à la préformation une espèce d'épigé- nèse chimique; il imagine une substance germinale formée de deux parties, une stable, caractéristique de l'espèce, et qui se retrouve immuable dans toutes les cellules de l'individu, et une labile, pour laquelle il reprend le mot d'EuRLicii, de chaînes latérales; c'est au cours des échanges récipro- ques entre cytoplasme et noyau, aux différentes étapes de la division, que se font des changements dans les chaînes latérales ; ainsi le corps cellulaire de l'œuf fécondé conditionne par ses substances l'organisation du premier noyau de segmentation; celui-ci conditionne l'organisation du cytoplasme des blastomères avec l'aide de ses nouvelles chaînes latérales, et ainsi de suite jusqu'à ce que s'arrêtent les divisions et l'ontogenèse. R. est d'avis que sa conception permet de comprendre bien des faits de la biologie générale; il interprète notamment l'expérience de Fischer sur l'action du froid agissant sur les pupes de Papillons, et produisant un chan- gement de couleur qui peut se retrouver dans la génération suivante. Au fond, il reprend l'explication proposée par Weismann, en admettant que le froid a agi non seulement sur les chaînes latérales des cellules pigmentaires de la pupe, mais aussi sur les chaînes latérales correspondantes contenues dans les œufs. Il termine en disant que si la forme pendant l'embryogenèse se développe épigénétiquement, ce dont on ne saurait guère douter, de même le contenu chimique se développe aussi d'une façon épigénétique, par le travail cellulo-nucléaire; d'étape en étape, la structure chimique va du ca- ractère général blastomériqiie au caractère de cellule ectodermique, puis au caractère de cellule nerveuse, etc. — L. Cuénot. Herbst (C). — Études sur Vhérédité : 17. Les bases cytologiques de l'hé- rédité maternelle. — Le procédé employé a consisté à immerger les ovules de Sphœrechinus pendant 5-6 minutes dans une solution d'acide valériani- que étendue d'eau de mer et à les féconder ensuite par l'addition du sperme de S trongylocentrotus . On constate : 1° que le spermaster a un développe- ment plus important dans l'hybridation simple que dans cette combinaison de parthénogenèse et d'hybridation; 2° quand le noyau de l'ovule est encore intact, on observe soit une vraie fécondation, soit un accouplement plus ou moins imparfait des noyaux mâles et femelles ; 3° on observa un cas de co- pulation nucléaire avec un noyau ovulaire ayant atteint un stade qui ne s'observe qu'après la conjugaison ; 4° quand il y a une vraie copulation, la partie nucléaire mâle ne se distingue pas toujours nettement dans la mé- taphase. Au contraire, s'il n'y a eu que rapprochement nucléaire, la distinc- tion est facile; 5° pendant l'anaphase au contraire la distinction est toujours possible, car la chromatine paternelle ne prend pas part régulièrement à la caryokinèse. On observe des filaments chromatiques plus ou moins pressés qui sont divisés irrégulièrement et répartis sur les deux cellules-filles. D'autres fois on observe des filaments semblables à des chromosomes qui s'écartent irrégulièrement vers les deux pôles sans qu'on ait constaté au- paravant, au moins chez quelques-uns, une division longitudinale; 6° chez les bâtards ayant subi une poussée dans la direction de l'hérédité maternelle, on observe un nombre moindre de chromosomes que chez les bâtards nor- maux; 7" pendant la télophase les cordons chromatiques deviennent va- cuolaires et transformés en vésicules; 8* en général les Tésicules paternelles fusionnent avec les maternelles pour former un noyau de segmentation. Les XV. — L'HEREDITE. 311 grandes vésicules paternelles sont ainsi sûrement conservées; 9° il est cependant possible, quoiqu'on ne puisse le démontrer certainement, que quelques petits restes de chromatine paternelle, qui se présentent à des stades tardifs entre le noyau de segmentation et le plan de division, ne fassent plus partie du noyau. Tous ces faits s'expliquent par suite du retard que possède le noyau paternel sur le noyau maternel, par suite de l'impul- sion reçue par ce dernier; [0° les plutei partiellement thélykaryotiques, qui sont moitié maternel moitié bâtard, peuvent naître de 2 façons, il peut se faire que pendant l'anaphase, le complexe-chromatique paternel soit tiré vers l'un des pôles, ou bien, par suite de la copulation nucléaire incomplète, le noyau mâle peut ne se trouver que dans une des cellules de la première division. — Dubuisson. Correns (C). — Conlribution à la connaissance du rôle du noyau et du plasma dans Vhérédité. — Dans ses cultures de Mirabilis, C. a trouvé une forme dont les branches, feuilles et parties vertes de la fleur sont partielle- ment dépourvues de chlorophylle {albomaculata). Dans la descendance de ces plantes on peut faire trois lots : 1" Les branches (et fleurs) vertes donnent des descendants verts. 'i'^ Les parties blanches donnent des descendants blancs incapables de vivre. 3'j Les parties tachées de blanc donnent des descendants verts, blancs et tachetés. Pour expliquer ces faits C. suppose que le cytoplasma est susceptible d'une maladie empêchant totalement ou partiellement le développement des grains de chlorophylle, et que cette maladie est transmise par le cytoplasma ovulaire. Un schéma construit d'après cette hypothèse donne une explica- tion graphique des particularités héréditaires observées. — A. Gallardo. b. Transmissibilité des caractères. a) Hérédité du sexe. b) Castle ("W. E.). — Une vue mendélienne de l'hérédité du sexe. — C. pense que le sexe est hérité comme caractère mendélien. Mais il ne faut pas entendre par là que mâle exclut femelle (pas plus que gris n'est domi- nant à l'égard de noir). Ce qui est vrai c'est que mâle, c'est femelle + quel- que chose, comme gris c'est noir + quelque chose. Appliquant cette idée au cas de ÏAb7-axas grossulariala et à son croise- ment avec lacticolor, variété rare, connue d'abord à l'état femelle seulement, C. rappelle d'abord l'interprétation de Doncaster. Constitution. Gamètes. Progéniture. Lact. femelle Gross. mâle.. LL Qcf L 9 L cf GG çfd <-i d G d GL Qcf = gross. femelle. GL ^çf = gross. mâle. Femelle hétérozygote. Mâle hétérozygote... CxL Qçf GL çfçf T ( Lact. femelle LL Çcf S C Mâle hétérozygote.... GL cTcT L 9 Gcf GcT L cT L 9 L cf G cf L cf GL 9cf — gross. femelle. )LL 9cf = lact.-femelle. IGL cfcf = gross. màlo. GG cfcf = gross. mâle. GL 9cf = gross. femelle. I LL 9cf = lact. femelle. |GL cfcT = gross. mâle. ,LL cfcf = lact. mâle. 312 L'ANNEE BIOLOGIQUE. o g r Femelle hétérozygote. GL Çcf L Ç G cf j LL Çcf = lact. femelle. " S ( Lact. mâle LL cfcf L cf L cf ( GL cfcf =^ gross. mâle. Si l'on substitue X à 9, en supprimant totalement (5, en considérant les porteurs de X comme femelles on a les mêmes résultats à la rubrique pro- géniture. On a 1. Lact. femelle LLX LX,L GLX ^ Gross. femelle. Gross. mâle GG G,G GL = Gross. mâle. f GLX = Gross. femelle. 2. Femelle hétérozj^gote. . . GLX LX,G \ LLX = Lact. femelle. Mâle hétérozygote GL G,L j GL = Gross. mâle. ( GG = Gross. mâle. Ç GLX = Gross. femelle. 3. Lact. femelle LLX LX,L S LLX = Lact. femelle. Mâle hétérozygote GL G,L j GL = Gross. mâle. ( LL = Lact. mâle. 4. Femelle hétéroz^ygote. . . GLX LX,G LLX = Lact. femelle. Lact. mâle LL L,L GL =■ Gross. mâle. Les faits cadrent avec l'hypothèse X = Ç, et non X = c? aussi bien qu'avec celle de Bateson et Doncaster. Pour C. le sexe dépend non du milieu mais de facteurs internes (gaméti- ques); sa détermination dépend de facteurs hérités selon la loi de Mendel. La « femellité » ou aptitude à produire des macrogamètes (œufs) dépend de quelque facteur manquant au mâle : la présence de ce facteur est domi- nante, son absence récessive. Pour qu'il y ait femellité il faut que le facteur différentiel soit doublement représenté dans l'individu. En ce cas la femelle est un homozygote (XX) et la détermination du sexe dépend du mâle, car le caractère différentiel existe chez la moitié des spermatozoïdes et manque chez l'autre. — H. de Varigny. b) Hagedoorn (Arend L.). — Hérédité mendélienne du sexe. — H. donne de nouvelles preuves pour appuyer les idées de Bateson que la Dominance et la Récessivité au sens de Mendel 'sont les résultats de la présence ou de l'ab- sence d'un déterminant, probablement chimique, produisant quand il est présent le développement d'un caractère. Un caractère ne peut être à l'état récessif. Tout caractère qui est dominant sur un autre, ne peut jamais être récessif vis-à-vis de ce second caractère. Il est possible qu'un caractère soit présent, et qu'il soit incapable de se manifester, parce qu'il agit seulement en modifiant un second caractère, de sorte qu'il ne peut manifester sa présence en l'absence d'un second caractère. Les observations de Cuénoï sont explicables de cette façon. Le sexe, comme JBateson et son école l'ont affirmé pour la première fois, est hérité d'une façon mendélienne. La féminité étant dominante sur la masculinité, il faut qu'elle possède un déterminant, en l'absence duquel se développe la masculinité. Normalement, toutes les femelles sont hétérozygotes (femelle, mâle), tous les mâles homozygotes (màle-màle) comme Doncaster l'a affirmé le premier. Les caractères sexuels secondaires n'ont pas besoin d'être prédéterminés dans le germe. Ils peuvent être produits par la sécrétion interne, chimique, des cellules sexuelles comme l'a suggéré Loeb. D'autres caractères aussi bien que les caractères sexuels secondaires peuvent être dus à la sécrétion XV. - L'HEREDITE. 313 d'autres organes, dont les déterminants sont communs aux deux sexes ou hérités d'une façon mendeiienne. La théorie de la pureté gamétiqùe n'est pas en contradiction avec celle des sécrétions internes. La mutation commence avec la production d'un hétérozygote. Si la muta- tion consiste dans le manque d'un déterminant défini dans une des gamètes, le résultat devient visible seulement par suite de la fusion accidentelle de 2 gamètes dans une génération ultérieure, toutes deux étant privées du dé- terminant. Quand l'individu hétérozygote produit par une telle mutation est femelle ou hermaphrodite et que l'absence du déterminant se lie avec le détermi- nant femelle, la mutation peut ne jamais se montrer durant toute la vie nor- male du groupe. Il suit de là que l'autofécondation n'est pas une preuve de la pureté gamé- tiqùe. Des expériences faites avec des animaux ou des plantes dans les- (luelles la possibilité d'éprouver chaque individu par un croisement conve- nable n'existe pas, ou dans lesquelles cette épreuve de chaque individu e.^t négligée, ne sont pas démonstratives. Toute hérédité est une hérédité mendeiienne. Des cas de non-hérédité mendeiienne n'ont été trouvés que quand la nature ou le nombre des carac- tères unités qui faisaient la différence entre les deux individus étaient in- connus. Dans tous les autres cas dans lesquels nous connaissons la nature exacte d'un caractère unité, la présence de celui-ci a été reconnue domi- nante sur son absence, et dans la génération suivante, la présence et l'ab- sence du caractère sont également réparties sur les gamètes produites. — DUBUISSON. Smith (GeoflFroy). — M. J. T. Cunniiujham sur l'hérédité des caractères sexuels secondaires. — L'objet de ce mémoire est de défendre les vues de l'auteur sur la nature de la sécrétion interne qui détermine le développe- ment des caractères sexuels secondaires contre les critiques faites par Cunningham. La théorie de cet auteur est que cette sécrétion interne. (hor- mone) est produite par les ovaires ou les testicules différenciés. Mais cette théorie ne peut être appliquée universellement comme le montrent les faits suivants : 1*^ que certains Lépidoptères dont les gonades ont été enlevées à un stade précoce ou dans lesquels des gonades du sexe opposé ont été greffées, développent des caractères sexuels secondaires normaux; 2° que les mâles d'Inachus, parasités par Sacculina, peuvent développer des appen- dices femelles, quoiqu'ils ne possèdent aucun ovaire. Ces appendices dans la femelle sont déterminés par l'ovaire, et ainsi sont à ranger dans la caté- gorie des organes déterminés, suivant Cunningham (Voir ^4?;». Biol., XIII, p. 303) par un hormone sexuel produit par une gonade; 3° le complet déve- loppement des glandes mammaires est déterminé par une sécrétion interne produite par le fœtus, non par l'ovaire. — Si une théorie des sécrétions in- ternes doit être appliquée constamment aux caractères sexuels secondaires, les faits mentionnés ci-dessus nécessitent l'hypothèse que la sécrétion interne peut exister dans le corps indépendamment de la présence d'un ovaire ou d'un testicule différenciés. — La manière d'être du mâle d'Inachus qui dé- veloppe des caractères sexuels secondaires femelles avant que l'ovaire existe, et qui produit ensuite un ovaire, suggère l'hypothèse que la sécrétion sexuelle interne ou la substance détermine non seulement le développement des caractères sexuels secondaires, mais aussi le développement des ovules et des spermatozoïdes de cellules germinales indifférenciées. — Dfbuisson. 314 L'ANNEE BIOLOGIQUE. p) Hérédité des caractères acquis. Sumner (Francis). — La réapparilion dans la progéniture des modifica- tions artificiellement produites chez les parents. — S. a montré que des souris blanche.s élevées dans une chambre chaude montrent une augmen- tation des parties périphériques (queue, pied, oreille); il tâche dans cette note préliminaire d'étendre ces résultats à la progéniture, mais les don- nées ne sont pas encore suffisantes, d'après l'auteur lui-même, pour tirer des conclusions certaines, quoiqu'on observe une faible réapparition des mêmes altérations. — A. Gallardo. c. Transmission des caractères. (5) Hérédité directe et collatérale. Darbishire (A. D.). — Une estim,atio7i expérimentale de la théorie des contributions ancestrales dans V hérédité. — D. conclut de ses expériences : 1° Que les phénomènes de dominance et, ce qui importe davantage, de la ségrégation des caractères en proportions définies, sont indépendants de l'ascendance (et de la source géographique) des formes unies l'une à l'autre ; 2° Que le caractère récessif qui reparaît chez F 5 est aussi pur que celui qui est porté par une race pure, comme cela résulte des conséquences de son union avec un caractère dominant pur; 3° Qu'il n'y a rien qui ressemble à des contributions ancestrales dans les limites d'un caractère unitaire isolé ; 4^ Que lorsqu'on essaye de prédire le résultat d'une union quelconque, les caractères somatiques non seulement des parents et ancêtres des indi- vidus, mais de ces derniers eux-mêmes aussi, peuvent être entièrement laissés de côté, et que l'expectation basée sur la théorie du contenu des cel- lules germinales des deux individus unis se réalise. — H. de Varigny. b) Pearson (Karl). — - La théorie des contributions ancestrales dans l'héré- dité. — Critique du travail de Darbishire, et principalement de la méthode adoptée à qui P. reproche de ne pas traiter Tensemble d'une population, et de considérer les contributions de tousses éléments à la génération suivante comme s'unissant au hasard. Autrement dit, pour P., l'ascendance compte, et beaucoup, et Darbishire lui même l'établit, e\\ établissant la vérité du Mendélisme. — H. de Varigny. c) Pearson (Karl). — Sur les corrélations gamétiques ancestrales d'une population mendélienne oit les unions se font au hasard. — P. considère une population formée d'un groupe de S\ individus à constitution protogénique AA; S2 individus à constitution allogénique aa,et S3 individus à constitution hybride Aa. La formule générale avant toute union est donc 5i (AA) -\- 2 S» (Aa) + ^2 aa. Par les calculs qu'il établit ensuite, P. arrive à la conclusion que la con- naissance des ancêtres, au delà des parents, est indifférente. Il n'y a pas an- tinomie entre le mendélisme et la loi de l'hérédité ancestrale. L'ascendance importe peu si l'on connaît la constitution gamétique des parents: elle im- porte si nous connaissons seulement le caractère somatique ; telle serait la formule permettant de résoudre les difficultés entre le Mendélisme et la Bio- métrie. XV. - L'HEREDITE. 315 En réalité il y a une concordance assez nette entre les corrélations gamé- tiques ancestrales dans une population mendélienne, et les corrélations so- matiques ancestrales observées : d'où l'idée que la concordance entre les constitutions gamétique et somatique est, pour certains caractères au moins, plus intime peut-être que ne l'exprime une loi de dominance absolue. On exagère peut-être le principe de la dominance. — H. de Varigny. Castle ("W. E.) et Little (C. G.). — Sur l'hérédité particulière des yeux roses chez les souris colorées. — De nouvelles expériences font adopter aux auteurs *J facteurs mendéliens dans la variation de couleur des souris. Ce sont : 1"' la couleur générale, la base du pigment dans la peau ou le poil : il comporte trois modifications (2, 3,4); 2° la dilution; 3° le facteur de tachetage sur blanc; 4" la paucité (œil rose). Puis viennent 3 facteurs de couleur spé- cifique, et leurs modificateurs; 5" le facteur jaune; 6° le facteur brun; 7° le facteur noir; 8'' le facteur de restriction (qui limite le noir et le brun à l'œil et laisse la peau jaune) ; 9« le facteur agouti (exclusion du noir et du brun de partie du poil, d'où le pelage tiqueté). — H. de Varigny. Pearl et Surface. — Documents sur P hérédité de la fécondité obtenus en déterminant la production d'œufs des filles de poules à « 200 œu/ s ». — Un lot considérable de poulets (race Barred PlytaouthRock) a été divisé de la façon suivante : d'un côté on a placé sous le nom de poulets enregistrés tous ceux qui provenaient de mères ayant pondu dans leur année 200 œufs et plus : d'un autre côté on a placé sous le nom de poulets non enregistrés tous ceux qui provenaient de mères ayant pondu dans leur année entre 150 et 200 œufs. Les coqs utilisés pour la fécondation ont éré les mêmes pour les deux séries; c'étaient des coqs provenant de la souche à 200 œufs. L'expérience qu'on se proposait devait donner une réponse aux problèmes suivants : 1° les filles de poules bonnes pondeuses (200 œufs) donneraient-elles, dans un temps donné pris comme unité, une moyenne de ponte plus élevée que les tilles de poules moins sévèrement sélectées?2" les filles des poules à 200 œufs seraient-elles aussi bonnes pondeuses que leurs mères ou meilleures? Le résultat a été assez inattendu : la période prise comme unité de temps a été la ponte d'hiver (de novembre à mars), et la ponte de printemps (de mars à juin); les chiffres suivants sont des moyennes, obtenues en divisant la somme des œufs pondus par le nombre des poules : Mère à SDO Leurs filles.. oufs Ponte d'hiver. Ponte de printemps. .5.0. 8< 1 15,29 4H,61 Il ressort nettement de ce tableau qu'il n'y a pas eu transmission aux filles des qualités de leurs mères; ces dernières étaient des pondeuses d'hiver exceptionnelles, tandis que leurs filles ont eu relativement une ponte assez faible pendant ce temps, tout en étant nourries et traitées exactement comme leurs mères. Si l'on compare maintenant la production des poulets « enregistrés » avec celle des poulets « non enregistrés », on obtient les chiffres suivants : 316 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Non enregistrés (divers groupes). Enregistrés Ponle (l'hiver. Ponte de printemps. / 19,38 / 53,38 21,43 ] 45,65 ( 17,89 ( 47.9? 15,92 46,83 On voit que la production moyenne des œufs des poules enregistrées a été, avec une seule exception, toujours moindre que la ponte moyenne des poules non enregistrées, c'est-à-dire ayant eu des mères moins soigneusement choi- sies ; bien entendu, les soins et la nourriture étaient identiques pour toutes les catégories. Ces résultats, bien d'accord avec ceux t)btenus par Nilsson et Johannsen chez les plantes, Jennings chez les Infusoires, montrent que le rôle principal, si ce n'est unique, de la sélection est d'isoler des lignées pures d'une popu- lation mêlée [bien entendu lorsque celle-ci n'est pas en train de varier]; le perfectionnement sélectif ne peut pas amener un caractère au delà du point le plus haut préalablement existant dans la population. Dans le cas particulier des Poules, l'expérience de neuf années montre que pour établir une race à haute production d'œufs, il ne suffit pas de faire reproduire les plus hauts pro- ducteurs; ceux-ci ne lèguent pas exactement à leurs descendants le caractère qui les a fait choisir; ce dernier présente une légère régression qui le rap- proche de la moyenne de la population. — L. Cuénot. Barfurth (Dietrich). — Recherches expérimenlales sur l'hérédité de l'hij- perdaclylie chez les poules. II. Influence du père. — L'influence du père existe, car sur 120 poussins 53 présentent de l'hyperdactylie, soit environ 42 %. La cause de l'hyperdactylie ne peut être recherchée dans la taille insuffisante du disque germinatif, car dans ces recherches, les œufs prove- naient de poules normales et étaient de grandeur normale. Cette malforma- tion est transmise seulement en général, mais pas exactement correspon dante à la variante particulière du parent. Ainsi un coq très nettement hyper- dactyle des deux côtés transmettait faiblement ou fortement l'hyperdactylie à un ou deux côtés. — Dubuisson. Galloway (A. R.). — Élevage des serins. Analyse partielle des résultats obtenus de 1891 à 1909. — Rapport très détaillé sur les élevages faits par l'auteur, avec belles planches en couleur, suivi des conclusions suivantes : I. Toutes les variétés de serins sont issues de la mutation grise ou cannelle de la femelle, variation qui se présente chez beaucoup d'oiseaux sylvestres. IL Les yeux noirs et rouges sont hérités de façon mendelienne. III. D'autres caractères (couleur, crête, etc.) montrent une dominance imparfaite. L'auteur insiste sur une définition stricte des caractères pour l'étude de l'hérédité mendelienne, de là son désaccord avec quelques conclusions de Davenpoiît {Inheritance in Canaries, 1908). — A. Gallardo. ô) Hérédité dans le croisement : caractères des hybrides. a) Hagedoorn (A.). — Le caractère maternel pur des hybrides tirés XV L'HEREDITE. 317 d'œufs de Slrongylocenirolus. — Guidé par les expériences de Lœu et do GoDLEWSKi, qui retrouvent le type larvaire maternel dans divers cas d'imprégnation hétérogène, H. étudie attentivement les croisements Strongylocentrotus purpuratus (3 . Str. franciscanus (5 Asterias ochracea (5 Str. franciscanus Ç ' Str. purpuratus Ç 'Strongylocentrotus Ç' Dans les 3 cas, les hybrides ont un squelette du type maternel. Il y a des variantes assez étendues, mais de même ordre que dans une culture mater- nelle pure. Pas davantage de différences entre l'hybride et la larve parthé- nogénétique. En somme, les œufs de S. purpuratus et de ^*>. franciscanus qu'ils soient traités parthénogénétiquement, qu'ils soient soumis au croise- ment, qu'ils fournissent des cultures pures, ont toujours une évolution syn- chrone aboutissant à des plutei identiques. — E. Bataillon. Baitzer (F.). —Sur le développement des hybrides des .Echinidés avec considérations sur le rapport chromatique. — Il s'agit de croisements entre Strongylocentrotus lividus, Echinus microtuberculatus, Sphserechimis granu- laris, Arbacia pustulosa. On peut résumer les recherches dans le tableau suivant : Ech. Ç. Strong. cf. Pas de chroiiioso- nies éliminés. Développement nor- mal. Plutei. Strong. Q. Ech. d*. id. Id. » Strony. Ç . Sphaer. cf. Élimination de "^l c h r 0 m 0 s 0 m o s dans les 1"'' divi- sions. Afiaiblissement au stade blastula. Plutei Squelette ma- ternel. Sphœr. Q. Strong. cf. ' Pas d'élimination. Développement nor- mal. Plutei Squelette à caractères mélan- gés. Ech. Ç. Spha-r. cf. Élimination pen- dant les 1"=» divi- ' sions. ArfaibUs.sement au stade blastula. Plutei Squelette ma- ternel. '^ï'iT'cf^'l l'as d'L'limination. D('veIo))pemeut nor- mal. Plutei Squelette à caractères mélan- gés. Stroncj. 9- Élimination au Arbac. cf. stade blastula. Affaiblissement au stade blastula. Plutei Squelette ma- ternel. En résumé : les caractères se combinent quand tout l'ensemble des chro- mosomes prend part au développement. Par contre, on a des plutei à carac- tères maternels purs si la plus grande partie de la chromatine paternelle est éliminée soit dans les premières divisions, soit au stade blastula. La chroma- 318 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tine joue donc un rôle dans la formation du squelette comme l'ont montré les anciennes recherches de Boveri. — Dubuisson. Pictet (Arnold). — Contribution à l'étude de la loi de Mendel chez les Lé- 'pidoptères. — P. a réussi un croisement entre une femelle d'Ocneria dispar (Europe) et un mâle de sa variété asiatique, 0. jnponica. Le mâle de dispar est brunâtre, la femelle est blanche ; l'un et l'autre possèdent des lignes zig- zaguées qui traversent les ailes supérieures, ainsi qu'un V situé au centre de celles-ci. Chez les japonica, le mâle est brun et la femelle gris-cendré: l'un et l'autre n'ont aucun dessin, à part le V typique. En outre, lea japonica sont passablement plus grands que les dispar. Les hybrides de la première génération, aussi bien les mâles que les femelles, sont exactement intermé- diaires entre les deux parents, les femelles surtout, qui sont grises, avec les dessins de la femelle de dispar. Autrement dit, les mâles hybrides sont in- termédiaires entre dispar mâle et Japonica raàle, et les femelles hybrides sont intermédiaires entre les dispar femelles et les japonica femelles; les « oncles » japonica et les « tantes » dispar, qui ne sont pas intervenus dans le croisement, ont quand même leurs caractères respectivement imprimés sur les ailes de leurs « neveux » (hybrides). Dès la première génération, il y a donc tnélanrje entre les deux races et la loi de Mendel, dans ce cas, ne se trouve pas exactement confirmée; cependant certains caractères de dispar ont une tendance à être dominants. Brake (Entomolog. Zeitschr., n. 29, 1907) a fait la même expérience, mais n'a pas obtenu les mêmes résultats. Il a trouvé que les hybrides mâles sont pour la plupart des dispar, pour un plus grand nombre des japonica et pour le reste des intermédiaires. Quant aux femelles, elles tiennent à la fois des mâles de dispar et des femelles de japonica (c'est-à-dire qu'elles possè- dent les lignes zigzaguées de dispar). Or, ces lignes appartiennent norma- lement aux femelles types de dispar, et Brake aura probablement utilisé, comme mère de son croisement et comme témoin de son expérience, une femelle aberrante de dispar ne possédant pas les lignes zigzaguées spécifi- ques. Il existe, en effet, de semblables aberrations qui proviennent de ce que leurs chenilles ont eu à souffrir dans leur alimentation. — M. Boubœr. Prout (Louis B.) et Bacot (A.). — Sur le croisement de deux races de l'Acidalia virgularia. — De leurs expériences sur les deux races foncée (de Londres) et claire (d'Hyères) de ce phalène (Géométride), les auteurs con- cluent qu'il n'y a aucune dominance mendélienne dans le croisement. Le produit est intermédiaire, de couleur, à une exception près, au premier croisement. Mais cette forme intermédiaire ne se présente pas dans les li- gnées pures : c'est donc un hybride, très variable d'ailleurs. 11 est très stable, au reste. En somme, on ne voit pas là le mendélisme à l'œuvre. Mais cela doit tenir surtout à ce que l'on a voulu rapprocher 2 races géographiques éloignées, où l'on ne devait guère s'attendre à trouver la ségrégation. — H. de Varignv. Poil (H.). — Byhrides de Triton cristalus et de Triton vulgaris. — L'au- teur essaya la fécondation des œufs de l'une des espèces par le sperme de l'autre. La plupart des œufs moururent au cours du développement (Morula, Blastula), quelques-uns atteignirent la forme larvaire : T. cristatus 9 X T. vulgaris c5 1 T. vulgaris 9 X T. cristatus (3 7 XV. — L-HEREDITE. 310 4 larves de ces derniers atteignirent et franchirent la métamorphose. Les hybrides présentaient des caractères paternels et maternels. — Dubuisson. b)G\xyer. — Lalivrée du plumage chez les hybrides de pintade et de poule. — La coloration des hybrides est un retour par atavisme vers un plumage caractérisé par des chevrons alternativement clairs et foncés, qui se retrouve encore nettement accusé chez plusieurs types de la même famille, tels que J'oljjplectron et Afjelastes et qui semble avoir été le plumage primitif de tous les membres de cette famille des Phasianidœ. — M. Hérubel. Castle et collaborateurs. — Etudes sur l'hérédité chez les Lapins. — Les caractères étudiés ont été en première ligne des caractères paraissant con- tinus comme le poids, la taille et le volume, puis en seconde ligne des ca- ractères paraissant discontinus, comme la longueur des oreilles et la couleur (lu pelage. Les Lapins dits lopes se distinguent des Lapins ordinaires par les énormes dimensions de leurs oreilles, si grandes qu'elles touchent le sol de chaque côté de la tête, quand elles sont rabattues; la queue est également plus lon- gue et le volume du corps plus considérable que dans la plupart des autres races. De ses expériences, C. conclut non sans quelques réserves : 1° Un croisement entre Lapins différant par la longueur des oreilles donne une progéniture ayant des oreilles de longueur intermédiaire, variant autour de la moyenne des longueurs parentales ; 2° la fusion des caractères parentaux est permanente; dans la seconde génération (F2), les individus ne sont pas plus variables que leurs parents (F,) et ne montrent aucun cas de réappari- tion des longueurs d'oreilles caractéristiques des grands-parents; S*^ l'extrême limite de la variation de la longueur des oreilles chez les races à courtes oreilles est d'environ 10 millimètres, tandis que dans les races à longues oreilles, elle oscille entre 20 et 30 millimètres; chez les hybrides de 1'"'' gé- nération, l'étendue de la variation est généralement intermédiaire entre les deux chiffres donnés plus haut. Les caractères « poids du corps » et « dimensions linéaires de différentes parties du squelette » se comportent dans les croisements exactement comme la longueur des oreilles; dans les croisements, il y a fusion et production d'un hybride intermédiaire. D'une façon générale, C. incline à croire que les caractères continus ne présentent pas l'hérédité alternative ou mendé- lienne, mais plutôt le phénomène de la fusion. Couleur. — La pigmentation grise, évidemment primitive, résulte de la coopération de plusieurs facteurs indépendants, dont 8 sont actuellement reconnus^ et il semble bien que tous les autres types de pigmentation résul- tent de l'affaiblissement ou de la perte d'un quelconque des facteurs multi- ples du pelage gris; en d'autres termes, chez les Lapins, toutes les muta- tions de couleur seraient rétrogressives. Les huit facteurs reconnus dans le cas du Lapin gris sont désignés par les symboles suivants : C, facteur commun de la couleur nécessaire à la production de tous les pigments, manque seulement chez les albinos. B, facteur du noir, en agissant sur C ; dans les croisements, ce facteur domine le suivant. Br, facteur du brun chocolat, en agissant sur C. Y, facteur du jaune, en agissant sur C. 1, facteur d'intensité, allélomorphe à D, qui détermine soit une pigmen- tation intense (comme dans le noir et le jaune), soit diluée (comme dans le bleu et le crème), soit quelque degré intermédiaire: I domine D. 320 L'ANNEE BIOLOGIQUE. A, facteur qui produit le tiqueté gris [licked) en excluant de certaines parties des poils les pigments noir et brun, de façon à laisser voir le jaune. Quand ce facteur est présent, les surfaces inférieures du ventre et de la queue sont blanches. U, facteur de l'uniformité de la pigmentation (par opposition à S, qui cor- respond à la panachure en blanc). E, facteur qui gouverne l'extension des pigments noir et brun, mais non du jaune; il est allélomorphe avec R (distribution restreinte); quand E est remplacé par R, les pigments noir et brun sont absents du pelage, et sont confinés aux yeux et à la peau des extrémités; le jaune reste alors visible comme le pigment exclusif du poil. Il semble y avoir des intermédiaires E', E", etc., entre E et R, qui se traduisent par la présence de taches noires (ou brunes), plus ou moins nombreuses et étendues, se détachant sur un fond jaune; ces intermédiaires sont héritables, et allélomorphes avec E etR. Le Lapin gris homozygote est donc caractérisé par la formule suivante,- que l'on peut arranger en diagramme analogue à ceux des chimistes : U B I / \ A — C — Y E I \ / I Br C. donne ensuite la liste de 18 mutations de couleur qu'il a étudiées et dont la formule est connue avec quelque certitude; elles se réfèrent à quatre types, le gris, le noir, le jaune, le blanc. Voici quelques exemples de for- mules héréditaires : le tj'pe gris, dont nous avons donné plus haut la formule, peut présenter trois mutations : I" le gris-bleu, avec la substitution de D (dilution) à la place de I (coloration intense); 2'^ le gris panaché, avec la substitution de S (panachure), à la place de U (pelage uniforme); 3° le gris bleu panaché, comme le gris-bleu, mais avec la substitution de S à U. Le type noir a la formule du gris, sauf la disparition du facteur A (poil tiqueté); l'albinos est caractérisé par l'absence de C, quels que soient les autres facteurs; le Lapin Himalaya, qui est un blanc crème à yeux rouges présentant des extrémités noires (nez, oreilles, pieds et queue), parait avoir la formule du noir (absence de A), mais avec un facteur C remplaçant C. C. donne les résultats d'un grand nombre de croisements qui prouvent que les Lapins ont bien les formules qu'il a établies, puisque les résultats sont conformes aux prévisions théoriques basées sur- les facteurs admis, et com- pare brièvement ses recherches avec celles d'autres auteurs, qui ont utilisé comme matériel les Cobayes, les Rats et les Souris. Somme toute, malgré quelques divergences, les conclusions sont comparables. Sous quelle forme pouvons-nous supposer que les facteurs, dont l'existence s'impose, existent dans les cellules germinales ? Peut-on concevoir que ce sont des substances organiques différentes coexistant à côté l'une de lautre sans se confondre dans le plasma germinatif? 11 ne paraît pas nécessaire à C. d'imaginer une substance différente pour chacun des facteurs indépendants mis en évidence; ceux-ci pourraient être compris comme des groupes d'ato- mes attachés à une structure moléculaire complexe, puisque l'expérience montre que les facteurs peuvent être détachés un par un du complexe orga- nique. — L. CUÉNOT. a) Morgan (T. H.). — Expériences de croisements avec des Rats. — M., dans XV. - L'HEREDITE. 321 le but de vérifier si les règles mendéliennes, étudiées surtout chez des formes domestiquées, sont applicables aux races sauvages, a croisé le Mus rattus noir et le Mus alexandrinus ; ce dernier a le poil gris et tiqueté comme beaucoup de Rongeurs sauvages, et le ventre blanc. Dans les croisements, le pelage du Mus rattus noir domine complètement le pelage gris de Va- lexandrinus, contrairement à ce qui se passe pour les mutations de Mus decumanus, où le gris domine le noir ; dans la deuxième génération, il paraît y avoir la disjonction mendélienne habituelle. M. explique ces résultats en considérant que cliez le Surmulot {Mus decumanus), le noir doit résulter de la perte du facteur produisant le tiqueté du poil gris, de telle sorte que la présence de ce facteur dominerait son absence; tandis que chez M. rattus, le noir pourrait être une extension du pigment liabituel qui obscurcit le tiquetage du poil, et alors le plus dominerait le moins. — Chez le Mus decu- manus. il paraît y avoir deux formes de gris, l'une avec le ventre gris pâle, l'autre avec le ventre blanc; dans les deux cas, la base des poils est noirâtre; il est possible qu'il y ait des transitions entre ces deux formes. M. confirme que des Rats albinos peuvent être porteurs des déterminants du gris ou du noir, et aussi de ceux du pelage uniforme ou de lapanachure. — L. Cuénot. Gates (R. R.). — Une portée de chiens hybrides. — La mère était un cliien de berger à courte queue, et le père un collie écossais, tous deux typiques, garantis de race pure. Aucun caractère n'a été réellement domi- nant, et la diversité de la progéniture a été extrême, tant au physique qu'au moral. — H. de Varigny. rtlPearson Karli. — Xote sur la couleur delà peau dans les croisements entre nègres et blancs. — P. oppose aux lois de Mendel le cas bien connu des mulâtres humains, cas compliqué et qui n'a pas encore reçu d'interpré- tation satisfaisante. — A. G.\llardo. Nilson-Ehle (N.). — Recherches sur le croisement dans V Avoine et dans le Blé. — Les facteurs héréditaires qui, dans le croisement, se disjoignent sui- vant les lois de Mendel peuvent être plus nombreux que les caractères exté- rieurs correspondants et il faut distinguer avec soin les facteurs héréditaires des caractères sensibles. Ainsi, certaines formes d'Avoines doivent la couleur noire de leurs épis à deux facteurs qui, isolément, peuvent produire la cou- leur noire, tandis que d'autres sortes ne possèdent qu'un seul facteur; dans les deux cas^ la couleur noire peut être tout à fait semblable. 11 en est de même de quelques sortes de Blés qui doivent la couleur rouge de leurs grains à trois facteur.Sj pendant que d'autres la doivent à un seul facteur. Mêmes observations pour la ligule de certaines sortes d'Avoine. Le croisement seul a permis de dissocier ces unités multiples participant à la manit"e.station d'une seule propriété. Les mutations d'une propriété peuvent être dues à l'union de deux individus qui manifestent la même propriété mais qui possèdent par rapporta cette propriété des facteurs dilférents. De l'union de deux individus à épis noirs peut naître un individu à épis blancs. 11 résulte aussi des re- cherches de N.-E. que des facteurs peuvent apparaître spontanément, indé- pendamment du croisement ou disparaître sans que le phénomène soit sen- sible extérieurement. On sait peu de chose sur l'apparition des facteurs héréditaires, mais on peut affirmer que les unîtes peu différentes se dis- joignent indépendamment comme les unités très différentes et l'on est en droit de penser que les unes et les autres prennent naissance de la même manière. Une forme donnée, quand on la croise, se comporte toujours de la l'année biologique, XIV. 1909. 21 322 L'ANNEE BIOLOGIQUE. même manière en ce qui concerne la disjonction d'une même propriété. Des facteurs héréditaires séparés dans des individus distincts peuvent être réunis par le croisement. Si ces facteurs isolés ou unis avec d'autres ont une in- fluence avantageuse, l'accumulation de ces imités fera naître une adaptation. La pollinisation croisée doit jouer un rôle important en rendant possible de meilleures combinaisons d'unités héréditaires préexistantes ou nouvelles qui provoquent une adaptation aux conditions ambiantes. N.-E. établit aussi que la variation continue héréditaire n'est pas incompatible avec la doctrine des caractères unités. Elles peuvent naître de deux manières, par combinaisons variées de quelques facteurs peu différents ou par influence réciproque de facteurs indépendants. La couleur rouge du grain de certains blés est produite par trois facteurs capables chacun de produire la couleur rouge, mais aussi d'accumuler leurs effets. Les plantes qui contiennent un seul facteur, ont des grains rouge pâle, celles qui contiennent les trois, des grains rouge sombre. En croisant une plante qui contient les trois facteur.s avec une plante qui n'en contient aucun, on obtient dans la seconde génération une série continue d'intermédiaires entre le rouge pâle et le rouge foncé. Ces études ontmontré enfin à l'auteur l'exactitude de l'hypothèse de l'absence et de la présence pour chaque facteur considéré et l'ont amené à cette conclusion qu'aucun des cas qu'il a étudiés n'est défavorable à l'hypothèse mendélienne de la pureté des gamètes. — F. Péchoutre. a) Correns (G.). — Recherches sur rhèréditè des races vert-pâle ou vert- jaune et des races à feuilles panachées chez Mirabilis Jalapa, Urtica piluli- fera et Lunaria annua. — (Analysé avec le suivant.) b) Baur (E.). — La nature et l'hérédité des « variétés albomarginées s> de Pelargoiiium zonale. — B. avait déjà établi dans des travaux antérieurs que le phénomène désigné sous le nom de panachure, albinisme, etc., s'ap- plique à des faits d'ordre différent. Il a d'abord fait connaître une panachure non héréditaire qui n'est autre qu'une chlorose infectieuse survenant à la suite d'une auto intoxication persistante et transmissible par contagion. Plus tard il a décrit une variété cturea û.' Antirrhinum niajus dont tous les individus sont des hétérozygotes qui par autofécondation se disjoignent en 1/4 de jaunes purs, qui n'ont pas vécu, 1/4 de verts, constants dans leur descendance et 2/4 de jaunes-verts se disjoignant de nouveau. Il avait enfin montré que les autres races panachées sont de nature tout à fait différente. Les deux travaux actuels font connaître un nombre de races panachées qui chacune offrent un haut intérêt. Les recherches de C. ont trait en grande partie à Mirabilis Jalapa qu'il a déjà étudié dans des publications anté- rieures (Ber. d. deutsch. Bot. Ges., 1902, p. 62 et 1903, p. 142). Il ne recon- naît dans cette espèce que trois sortes de panachure, différentes et par leur aspect et par leur hérédité. C'est d'abord la race Chlorina, de couleur jaune clair-verdàtre et qui diffère des variétés aurea d'autres plantes en ce que la quantité de carotine , de chlorophylle et de xanthophylle y sont également réduites tandis que dans les variétés aurea, c'est avant tout la quantité de chlorophylle qui est réduite, tandis que le xanthophylle et la carotine y existent abondamment. Les variétés chlorina sont presque constantes. C. dé- signe sous le nom de race varier/ata une seconde race dont les feuilles avec le même fond de couleur que les feuilles de chlorina présentent des taches éparses d'un vert pur; cette seconde race n'est pas absolument constante et on obtient çà et là par auto fécondation des descendants d'un vert pur. C, XV. — L'HEREDITE. 323 a croisé entre elles les races chlorina et variegata et avec les races typica d'un vert pur. Chlorina et typica donne une première génération F*! verte et F: se disjoint suivant la règle. Le fait intéressant observé dans Fa est que le nanisme que C. avait toujours trouvé lié aux races chlorina non hybrides, mendélise à la suite de l'hybridation d'une manière indépendante du carac- tère chlorina. Il est à noter qu'à rencontre de la ioTme aurea dWntirrhinum de Baur, le caractère chlorina est récessif, tandis que le caractère aurea est dominant. Variegata et typica se comporte en principe comme chlorina et typica et il en est de même de chlorina et variegata qui suivent les lois de Mendel. La troisième race panachée de Mirabilis Jalapa est appelée par C. alôo-maculata : les feuilles y sont vertes, tachetées de blanc jaunâtre et de blanc pur. L'auteur attribue à une mutation l'apparition de cette race dans ses cultures. Les descendants de cette race oscillaient entre deux extrêmes, quantité normale de chlorophylle et absence complète de cette substance avec tous les intermédiaires. Les descendants de couleur vert pur ne don- naient que des plantes vert pur. La propriété albo-inacidata ne se transmet pas par la greffe. En hybridant albo-maculata et typica, le caractère albo- maculata est complètement supprimé, tous les descendants sont verts. En hybridant chlorina et albo-maculata on obtient des individus verts et des in- dividus chlorina suivant les règles de Mendel. L'auteur pense que dans l'hy- bridation de albo maculata et typica, il se produit une disjonction, mais que dans albo maculata le caractère vert a seul de la valeur de sorte que les descendants sont tous verts. Parmi les races panachées d'autres plantes, C. a observé une race chlorina d'Urtica pilulifera qui se comporte comme Mirabilis Jalapa chlorina et une race albo-marginata de Lunaria annua qui s'est montrée complètement constante et récessive dans l'hybridation. B. étudie la variété à bord blanc, albo-marginée, de Pelargonium zonale. Au point de vue anatomique, il signale que les cellules du bord blanc contien- nent des chromatophores incolores. Les couches à chromatopliores incolores tranchent nettement sur les couches à chromatophores verts. Au point de vue de l'hérédité, les individus albo-marginés donnent par autofécondation des individus blanc pur qui naturellement meurent rapidement et aucun individu albo-marginé. De même les rejetons apparaissant sur des rameaux blancs sont blancs, et verts ceux qui se montrent sur des rameaux verts. En hybridant vert et albo-marginé et vert et blanc pur on obtient des indi- vidus verts et marbrés et, dans le premier cas, quelques individus blancs. Albo-marginé et blanc ne donnent que des individus blancs. Les germina- tions marbrées sont composées comme une mosaïque de complexes tissu- laires, grands et petits, verts et blancs, qui semblent nettement limités mais qui, au microscope, montrent une pénétration réciproque très compliquée. Plus tard, ces germinations marbrées donnaient les unes soit des feuilles vertes, soit des feuilles blanches et les autres des feuilles sectoriales ou des feuilles vertes. Ces plantes ont, d'après B., un sommet végétatif divisé en secteurs vert et blanc ; elles correspondent aux chimères de Solanum de WiNKLER. L'auteur les appelle chimères sectorielles. Les descendants blancs et verts s'expliquent par ce fait que le sommet végétatif se trouve d'abord être formé accidentellement de tissu blanc pur et ensuite de vert pur. L'état des plantes albo-marginées s'explique de la même manière ; dans le sommet végétatif des couches blanches recouvrent tangentiellement les couches vertes d'une formation de feuilles à bord blanc; B. donne à ces plantes le nom de chimères périclines. Comme les cellules sexuelles mâles et femelles naissent des cellules périclines du sommet végétatif, les plantes albo-mar- ginées ne produisent que des individus blancs. Les plantes qui possèdent 324 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des feuilles blanches avec bord vert et qui ne donnent que des descendants verts contrastent avec les plantes albo-marginées. — F. Péchoutre. a) Baur (Er-win). — Les lignées « Aurea » chez Antirrhinum majus. — L'auteur a étudié dans son travail antérieur une forme «. Aurea », ou à feuilles jaunes, du grand muflier qui était hétérozygote pour la paire d'allélomorphes « feuilles jaunes — feuilles vertes », ces dernières étant dominantes. Il a planté cette année des graines autofécondées de la forme « Aurea » et a ob- tenu 77 plantes vertes, 160 plantes « Aurea » et 51 plantules incolores qui sont toutes mortes à cause du manque de chlorophylle. Ces nombres sont assez d'accord avec la proportion mendélienne I : 2 : 1 si l'on tient compte que plu- sieurs graines n'ont pas germé. Cela explique la faiblesse du nombre 51 le- quel doit être augmenté des graines non germées, puisqu'il est probable qu'elles auraient donné des plantules incolores. — A. Gallardo. Lutz (Anne M.). — Notes sur les hybrides de première génération entre Œnolhera lata Ç et 0. gigas (5. — Comme on n'est pas d'accord sur le nom- bre des chromosomes des deux formes (28 pour gigas et 14, 15 ou 113 pour lata), des expériences nouvelles ont paru nécessaires. L'hybride a fleuri dès la première année dans 44 plants sur 50, fait à noter étant donné que lata est fortement bisannuelle. On a étendu les chromosomes somatiques de 40 de ces hybrides, ce qui a permis d'établir trois classes. I. Classe des lata : 2 individus, typiquement lata. avec 15 chromosomes : annuels tous deux. II. Classe des gigas : 6 individus, à 30 chromosomes; 2 sont annuels, dont 1 presque gigas ; les autres assez divers. III. Classe des intermédiaires : 32 individus, dont 21 annuels : 22, 23, peut-être 21 chromosomes. Les uns penchent vers lata, d'autres vers gigas, d'autres encore se rapprochent de lamarckiana, de rubrinervis, etc. Le pollen de ces hybrides a été étudié aussi : il tient de ceux des parents, mais semble de médiocre qualité. — H. de Varigny. Trabut (L.). — Sur quelques faits relatifs à l'hybridation des Citrus et à Vorigine de F Oranger doux {Citrus Aurantium). — Des semis de Clémentine, orange nouvelle du groupe des Mandarines, donnent inie faible proportion de Mandariniers, quelques Bigaradiers très spéciaux et enfin des hybrides qui sont conformes aux variétés réunies sous le nom de Citrus Aurantium, qui pourrait être obtenu par un croisement entre un Citrus Nobilis et un C. Bigaradia. — M. Gard. Gœbel (K.). — Feuille anormale chez Primula Arendsii Pax. — Primula Arendsii est un hybride entre P. megasœfoliaet P. obconica. La feuille anor- male étudiée par G. était composée : outre la feuille terminale, le pédoncule portait trois folioles latérales scutiformes. 11 s'agit ici d'un caractère latent qui réapparaît, G. ayant observé des formations analogues chez Cyclamen. — M. Boubier. CHAPITRE XVI La Yariafion Arenander 'E. O.). — Fine Mutationhei der FJellrasse (Kullarasse). (Jahrb. f. wiss. u. prakt. Tierzucht, III, 87-100, 1908.) [Dans le bétail, apparaissent de vraies mutations en ce qui concerne la teneur du lait en graisse. — L. Cuénot Becquerel (Paul). — Variations du Zinnia elegans sous Vaction des trau- malismes. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 1148-1150.) [Les variations apparues sur les repousses à la suite de section de la tige au ras du sol rentrent dans la catégorie des variations brusques par bourgeons et ne peuvent être qualifiées de nouvelles. — M. Gard Blunck (Hans). — Fàrbungsvariation bei Dytiscus marginalis. (Zool. Anz., XXXIV, 337-345.) [Entre la forme brun-chocolat on trouve tous les passages vers une forme Ijleu-foncé en passant par une forme vert-olive. Le pigment brun parait toujours fondamental. Sur les facteurs déterminant la coloration et sur leur signification biologique on ne peut rien dire de certain. — Dubuisson Brunnthaler (J.). — Der Einfluss âusserer Faktoren auf Glœothece rupes- tris [Ujnrjb. Born.]. (S.-B. Akad. wiss. Wien, CXVIII, 501-574, 3 pi.) [33.') Brzezinski (L.). — Les graines du raifort et les résultats de leurs semis. (Bull, intern. Acad. Se. Cracovie, n" 7, 392-418, 4 pi.) [33G Bujard (G.). — Étude des types appendiciels de la muqueuse intestinale, en rapport avec les régimes alimentaires. Morphologie comparée. Sitiomor- phoses naturelles et expérimentales. (Internation. Monatsschrift f. Anat. und Physiol., XXVI, avril-juin, 1-96, 10 pi.) [333 Chifflot. — Sur quelques variations du Monophyllœa Horsfieldii fi. Br. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 939-941.) [Cette plante possède une ou deux feuilles qui sont des cotylédons, et sa tige est un axe hypocotylé. — M. Gard a) Chodat (R.). — Sur des grappes de raisins panachées. (Bull, de la Soc. bot. de Genève, 2» sér., I, 359-363, 3 flg.) [33:} h) Etude critique et expérimentale sur le polymorphisme des Algues (Mémoires publiés à l'occasion du jubilé de l'Univ. de Genève, 1 vol. in-S», 165 pp., 21 pi.) [337 Comère (Joseph). — De la coloration anormale des Diatomées épiphytes. (Nuova Notarisia, XX, 7 pp.) [C. a constaté dans quelques Diatomées épiphytes une production anormale de matière verte due à l'action spéciale du milieu et par suite aux conditions de la végétation. Les milieux de culture exercent une action analogue. — F. Péchoutre 326 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Coquidé (E.)- — Sur la pluralité des types de végétation dans les sols tour- beux du Xord de la France. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 1144-1146.) [A côté du faciès jungle, il existe un faciès xérophytique, carac- térisé par des plantes à aspect souffreteux, à taille réduite. — M. G.\rd Fruh-wirth [C). — Spaltungen bei Folgen von Bastardierung und von spon- taner Variabititat. (Arcli. Rassen u. Gesellsch. Biol., VI, 433-469.) [336 Galloway (A. Rudolf). — Canary-hreeding. A partial analysis of records from 1891-1909. (Biometrika, Vil, 1-42.) [Voirch. XV Haecker CValentin). — Die liadiolarien in der Variations- und Artbil- dungslehre. (Zeitschr. f. indukt. Abstammunsgs- und Vererbungslehre, II, 1-17.) [329 a) Harris (J. Arthur). — .4 short method of calculating the coefficient of corrélation in the case of intégral variâtes. (Biometrika, VII, 214-218.) [...A. Gallardo b) Note on variation in Adoxa. (Biometrika, VII, 218-222.) [...A. Gallardo c) The corrélation betxveen a variable and the déviation of a dépendent variable from its probable value. (Biometrika, VI, 438-443.) [...A. Gallardo Heckel (Ed.). — Fixation de la mutation gemmaire culturale du Solanum maglia : variation de forme et de coloris des tubercules mutés. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 831-833.) [A la 4'= géné- ration, les tubercules mutés sont parfaitement fixés, bien qu'ils offrent des variations de forme et de coloris dans le même pied. — M. Gard Heyer (A.). — Ueber die Làngenvariation der Coniferennadeln. (Biometrika, VI, 354-365.) [Etude statistique des variations de longueur des aiguilles de Conifères, montrant des polygones de variation à plusieurs sommets. — A. Gallardo Houzeau de Lehaie (Jean). — Note sur les fructifications de 1909 aux environs de Mons. (Bull. Soc. roy. de Bot. de Belgique, XLVI, 442; Bull. Soc. dendrologique de France, n" 14, 267.) [332 Huber (J.). — Sob7'e un caso notavel de polymorphismo nas folhas de Aba- cateiro [Persea gratissima Gœrtn.). (Bull, du Musée Goeldi, VI, 6 pp., 1 pi.) [Description du polymorphisme très marqué des feuilles de l'Avocatier. — F. Péchoutre Jennings (H. S.). — Heredity and variation in the simplest organisms. (Amer. Nat., XLIll, N^ 510, june, 321-337.) [329 Kofoid (Ch. At.). — Mutations in Ceratium. (Bull. Mus. Comp. Zoology Harvard Collège, LU, n" 13, 213-257.) [330 Leavitt (R. G.). — .4 végétative mutant, and the principle of homœosis in plants. (Bot. Gazette, XLVII, 30-68, 19 fig.) [Les changements homœo- tiques doivent prendre place dans les phénomènes de mutation et il doit en être tenu compte dans les théories de l'ontogénie. — P. Guérln Ledoux. — Sur les variations morphologiques et anatomiques de quelques racines consécutivement aux lésions mécaniques. (Rev. gén. de Bot., XXI.) [Cité à titre bibliographique Mangin (L.). — Qu'est-ce que VAspergillus glaucus? Etude critique et expérimentale des formes groupées .' I (immunité) ;- ^ 1 (immunité relative ou réceptivité), où N représente l'action antienzymatique et S le stimulus chimiotropique positif. Dans ce même ordre d'idées il faut considérer la signification biologique de la formation du liège dans les infections par les champignons et des bactéries dans les végétaux supérieurs. Ce n'est évidemment pas la résis- tance mécanique ou chimique des parois subérifiées qui peut par elle-même arrêter la marche du parasite, mais plutôt le changement de rapport qui intervient dans les deux facteurs principaux de la résistance et qui se vérifie dans les tissus placés au delà du liège. Il suffit en effet que ce rapport vienne à varier par des causes internes ou externes, pour que le parasite dépasse la barrière qui lui a été opposée. La structure histologique n'a qu'une valeur très relative dans ces phéno- mènes de l'infection parasitaire. — M. Boukier. Fischer (C. E. G.). — La biologie cV Armillaria mucida Se/trader. — Ar- millaria mucida peut se développer en saprophyte sur différents substra- tums : pain, bois de hêtre mort, viande, etc. Mais l'auteur n'a pas réussi à le faire croître sur le hêtre vivant. Il semble donc que le prétendu parasitisme accordé à ce champignon doive être abandonné. Les appareils sporifères, obtenus en culture pure, se montraient identiques à ceux que l'on rencontre dans la nature et n'en différaient que par leur taille beaucoup plus réduite ; les spores étaient également plus petites mais germaient parfaitement. Aucune forme de spores secondaires n'a été observée. Arm. mucida se- XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 367 crête des enzymes qui liquéfient la gélatine, dissolvent l'amidon et trans- forment la lignine en cellulose. — A. de Puymaly. = Mimétisme. Stockard. — Hérédité chez le « Bùton-marchant », Aplopus Mayeri. — LWplopus Mayeri, Phasmide abondant sur les îles Tortugas en Floride, présente un cas d'homochromie mimétique des plus caractérisés; il se nour- rit des feuilles de Suriana maritima, et ressemble d'une façon parfaite aux tiges de cette plante, d'où son nom de « bâton marchant »; le corps, verdàtre chez les mâles et brun chocolat avec bandes jaunâtres sur les pattes chez les femelles, est allongé au repos, pendant le jour (l'animal est surtout noc- turne); la première paire de pattes présente une particularité curieuse; elles sont dirigées en avant, appliquées étroitement l'une contre l'autre, de façon à donner à la partie antérieure du corps la forme d'un bâton pointu ; une certaine zone du fémur est courbée de façon à s'appliquer très exactement au contour de la tête, sans masquer les yeux, lorsque les membres sont étendus en avant; les antennes se logent dans une gouttière adéquate, entre les deux pattes accolées. En marchant de place en place ou au repos, les Aplopus montrent souvent un déplacement latéral qui suggère une branche remuant sous l'action d'une légère brise; et du reste quand on projette un courant d'air sur de jeunes Aplopus au repos, ils présentent aussitôt ce mouvement latéral, qui ne peut qu'achever de les déguiser dans les buissons. Quand on touche les Phasmes, ils fuient à une courte distance et reprennent la position de repos, ou bien tombent à terre en état de mort apparente. S. ne doute pas que cette homochromie mimétique, poussée si loin à la fois dans l'aspect exté- rieur et le comportement, n'ait un effet protecteur; sur les îles, les Phasmes sont sujets au printemps et en automne à l'attaque des très nombreux Oi- seaux migrateurs, et il est évident que ces grands Insectes auraient rapide- ment disparu des petites îles si un certain nombre d'exemplaires, grâce à leur déguisement, n'échappaient chaque année à la vue des Oiseaux. S. a été spécialement intéressé par la perfection mécanique de l'adapta- tion des fémurs antérieurs, qui présentent à la fois une courbe concave s'appliquânt exactement sur la surface convexe des côtés de la tête, et une inflexion qui très curieusement ménage la place des yeux mosaïques. Il est bien difficile de concevoir des variations de pur hasard amenant une telle harmonie mécanique entre des organes associés seulement dans une attitude que l'animal ne présente qu'au repos, c'est-à-dire douze heures environ par jour; et S. s'est demandé si cette coaptation ne se produisait pas tout sim- plement durant la vie de l'individu par un effet de pression de la tête sur les pattes appliquées contre elle; mais il a examiné des embryons encore dans l'œuf, oîi les pattes sont arrangées d'une façon tout autre que chez l'adulte, et des larves au moment de l'éclosion; et il a constaté que déjà existent les courbures adaptatives des fémurs; c'est donc une disposition héritée, parfaitement formée au moment même de l'éclosion. Si l'on peut penser que l'origine de ce caractère est due à l'habitude de ces Insectes de presser leur première paire de pattes contre la tête, et à l'hérédité d'un effet de l'usage, il ne faut pas oublier que la gouttière où, au repos, se logent les antennes, est une coaptation mécanique du même ordre, pour laquelle il est bien difficile d'invoquer la même origine. Du reste, S. pose le problème, et ne prétend pas le résoudre. — L. CrÉNOT. 368 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Secerov (Slavko). — Recherches sur les changements de couleur de la loche barbue {Nemachilus barbatula). — Le Nemachilus barbalula possède une grande faculté d'adaptation de coloration au milieu ambiant. Cette adaptation consiste d'un côté en un éclaircissement ou un assombrissement sur un fond clair ou sombre à la lumière, d'un autre côté dans la copie de la couleur sur un fond bariolé. Les animaux placés à l'obscurité sur des fonds diverse- ment colorés ne présentent pas la même adaptation et présentent une teinte d'un brun rouge sombre. Les animaux colorés par en haut deviennent clairs, ceux éclairés par en bas conservent leur couleur initiale. L'emploi de divers papiers colorés comme fond montre que la sensation cutanée ou l'excitation de contact ne jouent aucun rôle dans les changements de coloration. Il y a adaptation à la coloration et au ton du fond. Sur un fond blanc ils deviennent clairs, sur un fond noir sombres, sur un fond orangé, généralement oranges, etc. Les animaux éborgnés qui se trouvent tout d'abord à la lumière, réagissent comme les individus normaux; ils deviennent clairs sur fond blanc et inver- sement. Ceux maintenus tout d'abord à l'obscurité et exposés ensuite à la lu- mière montrent les phénomènes d'adaptation normaux. Les animaux aveugles et maintenus primitivement à la lumière ne présentent pas le phénomène d'éclaircissement sur fond blanc ; après quelques jours, ils deviennent géné- ralement brun rouge sombre et conservent cette teinte. Les animaux aveu- gles maintenus à l'obscurité montrent une coloration rouge brunâtre, placés à la lumière ils deviennent brun rouge sombre comme précédemment. Trois animaux colorés différemment, placés sur des fonds diversement colorés, ont présenté chaque fois des teintes convergentes appropriées à cha- cun de ces fonds. Chez les animaux fortement nourris, on constate un obscurcissement des couleurs et une multiplication du pigment noir. Chez les animaux affamés il y a résorption du pigment jaune et diminution dans la formation du pig- ment noir. Des recherches avec lumière monochromatique montrent que Nemachilus est en état de s'adapter à toutes les cinq couleurs du spectre. L'étude microscopique montre que la coloration est déterminée dans la plupart des cas par des pigments colorés. L'étude de fragments frais de peau montre 1° une décomposition du pig- ment noir dans l'éclairement naturel; 2" une décomposition du pigment noir isolé par la méthode de Wiener. L'étude des préparations glycérinées con- firme les résultats précédents. — Dubuisson. Particularités structurale:;, physiologiques et biologiques. Diguet (Léon). — Sur l'araignée Mosquéî'o. — (Analysé avec le suivant.) Simon (Eugène). — Sur l'araignée Mosquéro. — Il s'agit d'une nouvelle araignée découverte au Mexique, à laquelle on donne dans le pays le nom de Mosquéro; le nom scientifique qu'on lui a attribué est celui de Cœnothele gregalis. Cette araignée vit en colonies ; les individus constituant chaque colonie construisent un nid commun occupant quelquefois une superficie de 2 mètres carrés et fixé de préférence au rameau d'un chêne touffu. Les habitants du pays ont l'habitude de transporter ces nids dans leurs habita- tions et les accrocher aux plafonds pour débarrasser les maisons des mou- ches, très abondantes pendant la saison des pluies. Les araignées restent XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 369 constamment tapies au fond de leur toile; la capture saisie est immédiate- ment enveloppée et disparaît à l'intérieur de la colonie. — Cette colonie pos- sède des commensaux : un petit coléoptère du g. Melanophtalnia qui se nourrit du reste du repas des araignées, et une araignée errante, d'une espèce nouvelle également, le PœciJochroa convictris. de la famille des Drassides. — L'époque des mouches terminée, les membres adultes de la colonie se dispersent et seuls les jeunes restent hiberner dans le nid. — M. GOI.DSMITII. Fage (L.). — Un nouveau type d' Araignée marine en Médilerranée, Deai- diopsis f{acovit:ai n. g., n. sp. — Étude d'une Araignée capturée par Ra- coviTZA dans les trottoris qui bordent la côte au voisinage du laboratoire Arago. L'Araig-née vit dans les trous creusés par les Lithodomes, dans les vieilles coquilles de Vermets, dans les anfractuosités mêmes de la roche. L'entrée de sa retraite est fermée par une toile disposée de façon à faire obstacle à l'entrée de l'eau. L'Araignée ne nage pas, elle marche à la surface de l'eau; elle peut s'immerger : dans ce cas, son abdomen est entouré d'une couche d'air. Sur la surface de l'eau, l'animal se tient dans une position telle que le stigmate trachéen est hors de l'eau. Desidiopsis se nourrit vraisem- blablement de petits Diptères. F. compare le genre Desidiopsis au genre Desis dont les espèces vivent dans des conditions analogues et sont répandues dans l'Afrique Australe, l'Archipel Malais, l'Australie. Ces deux genres présentent des caractères communs qui indiquent une réelle parenté entre eux. — L. Mercier. Kunckel d'Herculais (J.). — Rapports des Insectes, notamment des Lépi- doptères, avec les fleurs des Asclépiadées et en particulier avec celles d'Araujia sericofera. Mécanisme de leur capture. — VAraujia sericofera est une Asclé- piadée des environs de Buenos-Ayres, qui capture les Lépidoptères qui vien- nent la visiter; les insectes meurent suspendus par leur trompe. Les auteurs ne sont pas d'accord sur le mécanisme de cette capture. K. d'H. le décrit ainsi : les expansions lamellaires de chaque paire d'étamines. qui, à la base, laissent entre elles une certaine distance, se rapprochent à la partie supé- rieure, formant une coulisse à bords rigides. Le rétinacle est placé à l'extré- mité de cette coulisse; il a la forme d'une gouttière se rétrécissant à la partie supérieure. Lorsque l'insecte a introduit sa trompe jusqu'à la cavité nectarifère et qu'il veut ensuite la retirer, la partie plus étroite s'engage dans la coulisse formée par les expansions de deux étamines voisines et se trouve de plus en plus resserrée à mesure que la trompe remonte. Dans certains cas, le rétinacle peut ainsi coopérer à la capture par son élasticité propre : cela arrive lorsque le nectar est moins abondant et que l'insecte peut en- gager sa trompe dans la fente du rétinacle. Même les plus gros Lépidoptères, comme les Sphingides, sont incapables de se dégager et meurent d'épuisement et de faim. L'insecte ne peut quitter la fleur sans péril qu'à une époque oii elle est arrivée à sa complète matu- rité ; il enlève alors le rétinacle et les pollinies. Mais c'est précisément à cette époque que les visites des insectes sont le moins fréquentes; leur rôle dans la fécondation de ces plantes se trouve ainsi très réduit. — M. Goldsmith. b) Ternier (Louis). — Xote à propos de l'aecenteur Mouche t. — L'auteur a constaté que l'aecenteur a fait deux nichées dans le même nid l'année de la construction ; souvent il répare son nid l'année suivante et l'utilise à nouveau. Xavier Raspail a constaté la même chose, ainsi que Lomont. — A. Ménégaux. l'annéiî biologique, XIV. 1909. 21 370 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Henry (George). — .\otes sur des poussins de 3 espèces d'Aslrildes nés en captivité. — Les poussins de Sporwginthus melpodus et d'Urœgint/ius phe- nicolis sont couverts d'un très long duvet; ceux de Lagonosticta minima ont un duvet très rare. Les parents dégorgent de la nourriture dans le bec du jeune, avec des mouvements spasmodiques. Les poussins de la dernière espèce gazouillent déjà huit jours après la sortie du nid. — A. Ménégaux. Paris (de). — Un curieux nid de Chélidon. — A la suite de la chute d'un nid, deux jeunes hirondelles furent placées dans une corbeille suspendue. Les parents, aidés de leurs congénères, leur fabriquèrent, en deux jours, un nid pour les protéger. — A. Ménégaux. Goette (A.). — Mycrohydra Ryderi en Allemagne. — Ce rare Hydro'ide d'eau douce découvert dans la nature à Philadelphie, observé à Stra.sbourg comme à Londres dans des bassins d'aquarium, saisit ses proies, en l'absence de tentacules, par les nématocystes seuls; la digestion se fait en partie dans la cavité gastrique. La reproduction asexuée a lieu par simple bourgeonne- ment, par production de boutures qui se détachent et restent quelque temps avant de produire un autre individu, enfin par division transversale non encore observée dans cette espèce. La formation de méduse n'a point été revue [IV]. — P. de Beauchamp, d. Phylogénie. Rosa (Daniele). — La valeur phylogénétirjue de la néoténie. — La néo- ténie ne dépend pas d'une évolution rétrograde de l'idioplasma. Les orga- nismes néoténiques sont dans des conditions ontogénétiques, mais non phylogénètiques, plus primitives. La néoténie ne restitue donc pas aux organismes la potentialité plus grande que possèdent les formes plus primitives par rapport aux formes plus évoluées. Les phénomènes de la progénèse, et en général de la néoténie, rentrent dans le cadre du poly- morphisme, et n'indiquent pas un retour de l'évolution vers des états phylo- génétiquement plus anciens et réellement plus indifférents. — F. Henneguy. Steinmann (G.). — V ascendance des Mammifères. — S. insiste sur sa théorie polygénétique des Mammifères exposée en 1908. L'ensemble des Rep- tiles actuels provient polygénétiquement de plusieurs formes d'Amphibiens; quelques-uns, les Avireptiiia, seraient les ancêtres des Oiseaux, tandis que les Mamnioreptilia auraient donné les Mammifères. Ameghino, en s'appuyant sur l'arc scapulaire des Edentés et des Monotrèmes, a déduit l'origine reptiloïde de ces deux ordres de Mammifères. La carapace de plusieurs Édentés fossiles et vivants serait aussi un caractère reptiloïde, ainsi que plusieurs particu- larités ostéologiques. Labille a trouvé trois condyles occipitaux dans un tout jeune exemplaire de Balxnoptera acutorostrala Luc. Le condyle moyen indiquerait l'ascendance reptilienne des Cétacés. S. résume ses idées dans un tableau synoptique. — A. Gallardo. Brinkmann. — Sur l'existence d'organes glandidaires cutanés chez les singes anthropomorphes. — L'auteur décrit les glandes sudoripares chez les anthropoïdes et conclut que l'organe glandulaire de l'aisselle n'est pas parti- culier à l'homme, mais se rencontre chez deux espèces de singes anthro- pomorphes, le chimpanzé et le gorille. Il manque par contre chez l'orang- outang et le gibbon qui cependant, par plusieurs caractères, se rapprochent davantage de l'homme que les espèces précédentes. — C. Champy. XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 371 Schlater. — Contribution à la question de l'origine des Chordates d'après des observations sur les premiers stades de l'embryogenèse des Primates. — La chorde semble, chez ces animaux, débuter par la formation d'un canal chordal qui se constitue lui-même aux dépens de l'ectoderme, au voisinage (lu blastopore. S. divise les chordates vrais en « chordates », « entochor- dates » (chorde d'origine entodermique, qui comprennent les Tuniciers et les Acraniens) et « ectochordates » (Vertébrés). — C. Champy. Kolmer ("Walter). — FAudes histologiques sur le labyrinthe, notamment celui de l'homme et des singes. — Les recherches de K. ont porté sur des singes, notamment des anthropoïdes et sur l'homme (nouveau-nés et adultes). Le labyrinthe de l'orang est très semblable à celui de l'homme. Celui des autres singes présente tléjà des différences appréciables. En général, le la- byrinthe des singes diffère de celui des autres animaux par la disposition caractéristique de la tête des piliers du tunnel de Corti. Le labyrinthe des Lémuriens s'éloigne un peu de celui des singes par divers caractères qui le rapprochent de celui des insectivores. Chez les individus âgés, K. a noté une augmentation du pigment dans les cellules du ligament spirale. Les diplosomes des cellules de soutien se retrouvent chez des individus très avancés en âge, persistance d'un fin détail de structure dans une cellule différenciée depuis un temps extrêmement long. — C. Champv. Haller (B.). — Phylogénèse des organes sen'soriels de la langue des Mam- mifères. — Chez les Monotrèuies on trouve une papille caliciforme centrale et deux organes latéraux (correspondant à l'organe folié) qui peuvent être simples ou constitués de deux ou plusieurs fossés parallèles. Les papilles ca- liciformes ne se constituent pas aux dépens de papilles fongiformes modi- fiées par l'abouchement, à leur voisinage, des glandes du goût, mais par scission "des papilles qui les précèdent phylogénétiquement, scission pro- duite par l'abouchement au sommet de la papille caliciforme des canaux excréteurs des glandes gustatives. L'organe latéral simple représente une papille plus ou moins allongée; l'organe folié n'est qu'une série de papilles semblables. La réduction de l'organe latéral, notamment chez les singes, est sans relation avec Faugmentation des papilles caliciformes. — C. Ciiampy. Papin (L.). — Sur le mode de disparition du réseau veineux « cardino- rénal » che: les Mammifères. — Suivant l'auteur, deux conditions détermi- nent, chez les Mammifères, la disparition du système veineux intra-rénal constant chez tous les autres Vertébrés : 1" l'apparition chez les ancêtres des Mammifères, d'une anastomose directe entre les deux systèmes afférent et efférent, anastomose qui existe d'une façon manifeste chez les oiseaux ; 2^» l'ascension du rein dans la cavité abdominale. — M. Lucien. a) Ternier (Louise. — Les Canards sauvages, blancs, barioles et métis. — Les canards bariolés, isabelles ou blanc pur n'apparaissent que pendant les grands froids. Les canards bariolés sont des métis de canard sauvages et de canards domestiques redevenus sauvages. Les canards sauvages d'un blanc pur, représentent des variétés accidentelles provenant de croisements anté- rieurs ou un mimétisme individuel. L'isabellisme paraît être un achemi- nement à l'albinisme, chez les canards sauvages. — A. MénÉ(;au\. a) Bouvier (E. L.). — Surl'origine et l'évolution des Crevettes d'eau douce de la famille des Atyidés. — (Analysé avec le suivant.) 372 L'ANNEE BIOLOGIQUE. b) Les Crevettes d'eau douce de la famille des Att/idés qui se trouvent dans l'île de Cuba. — Le genre le plus primitif de la famille est Xiphocaris des Antilles qui dérive par perte du palpe mandibulaire des Acanthephy- ridt's marins et bathyaux. Par Xiphocaridina des régions pacifiques on passe à Caridlna, qui semble donner naissance encore aujourd'hui dans les régions indo-pacifiques par mutation brusque aux Ortmannia, puis aux Atya. Les espèces américaines de ces deux genres sont plus anciennes et non mutantes. Un rameau parallèle dérivant de A'iphocaridina, par réduction des branchies, passe par Caridella et Atyella du Tanganyika pour aboutir à C<7/ma?uV; de Cuba qui correspond à Atya. — P. de Beauchamp. Beauchamp (P. de). — Recherches sur les Rolifères : les formations tègu- mentaircs et l'appareil digestif. — La première partie de ce travail comprend d'abord l'exposé des vues de l'auteur sur la classification du groupe; il s'attache surtout à faire ressortir l'enchainement naturel des genres et des familles qui peuvent presque toutes être groupées en séries divergentes à partir des Notommatidés. formes primitives adaptées à la reptation comme l'avait déjà reconnu Wesenberg-Lund. La plupart se terminent par des for- mes pélagiques souvent dépourvues de pied; la série Notommata-Brachio- nus et A'nurœa où l'on suit la différenciation de la lorica (qui ne mérite pas de caractériser un sous-ordre), et la série Notommala-Asplanchna qui montre l'adaptation au régime carnassier, sont prises comme exemple et témoignent de ce phénomène. Les rapports par le mastax et l'appareil rota- teur entre certains Rhizotes et Ploïmes peuvent être dus à une simple con- vergence liée au mode d'alimentation. En ce qui concerne la position systé- matique, les rapports quelquefois admis avec les Arthropodes n'ont pas de réalité. La comparaison avec la trochophore peut se soutenir malgré quel- ques caractèies spéciaux qui n'existent pas dans celle-ci, mais le niveau de complication organique auquel l'une et les autres se trouvent est aussi bien celui des Platodes et la seule vraie base du rapprochement est la ciliation. Or, comme de B. l'a montré dans un travail antérieur, celle-ci dépend tou- jours de causes mécaniques simples et nécessaires qui, à partir d'une cilia- tion uniforme de Turbellarié, peuvent avoir produit la même disposition chez des larves destinées à la dissémination de l'espèce et chez de petits Méta- zoaires nageant aussi uniquement par leurs cils. La théoriede la trochopliore est, sinon fausse, au moins superflue. Vient ensuite un chapitre éthologique où est réfutée l'opinion de Zelinka (voir Ann. biol., 1907, p. 411) sur l'origine marine du groupe, qui est en très grande majorité d'eau douce. Puis sont résumées les données sur la variation cyclique, la parthénogenèse, etc., rattachées aux conditions de ce milieu et sur le cosmopolitisme lié à la pré- sence de germes résistants. On peut reconnaître quatre faunes de Rotifères, assez bien caractérisées par leur composition et l'adaptation aux conditions ambiantes, mais avec de nombreuses transitions que résume ce tableau, applicable à beaucoup d'autres groupes d'eau douce : F. limnoplanctonique;;;^ F. benthique (végétation submergée, vase, etc.). I I F.héléoplanctonique — F. anabiotique (des mousses fréquemment desséchées). La seconde partie comprend l'étude du tégument, formé d'un hypoderme syncytial revêtu d'une cuticule, et de ses dérivés : lorica (qui n'est point chitineuse), glandes du pied, cils de l'appareil rotateur qui présentent tous les degrés de complication histologique depuis les ciliations courtes sans 1 XVII. - ORIGINE DES ESPECES. 373 aucune différenciation inséi'ées sur une mince couche protoplasmique qui dépend de renflements nucléés distants jusqu'aux membranelles ou cils composés avec racine, grain basilaire etc. très évolués. Enfin l'appareil rétro-cérébral, glande apicale formée au maximum de complexité de deux parties à sécrétion différente, plus ou moins colorable vitalement, qui existe à un degré de développement très variable dans une série de genres sans rapport direct ensemble et représente par conséquent un organe primitif du groupe en voie de régression. Sa fonction est mal définie, probablement excrétrice mais ayant aussi quelque chose à faire avec la vision, car les rap- ports avec les yeux sont constants et étroits. L'étude de l'appareil digestif, formant la troisième partie, comprend d'abord celle approfondie du mustax que nous ne pouvons résumer. Il montre une variabilité extraordinaire en rapport étroit avec la fonction, qui permet de caractériser six types princi- paux (moyen, suceur, préhenseur [2 différents], broyeur et dilacérateur), jointe à une unité de plan parfaite, et des séries absolument nettes d'adapta- tion progressive et de réadaptation superposée. Il dérive probablement d'un pharynx triradié de Vers avec ses formations cuticulaires et glandulaires. L'anatomie et la physiologie de l'estomac, composé d'une seule couche de cellules à laquelle s'en superposent par place d'autres sans doute muscu- laires, mais qui n'en sont qu'une différenciation (les cellules sont myo-épi- théliales dans d'autres cas), ont été étudiées surtout chez l'Hydatine. Quand on alimente l'animal pris à l'éclosion avec des Infusoires vivants (la nourri- ture inerte n'est pas assimilée), on voit aussitôt se former dans les cellules stomacales des globules basophiles qui grossissent et les remplissent rapi- dement. En faisant jeûner l'animal, ils deviennent colorables vitalement, diminuent de taille, de réfringence, de basophilie et disparaissent en quel- ques heures : ce sont des substances de réserve, sans doute nucléo-albumi- noïdes. Mêlés avec eux, se rencontrent des grains acidophiles qui sont rejetés dans la lumière et représentent des produits d'excrétion; ils existent dès la naissance, provenant de la désassimilation du vitellus, ainsi que certains cristalloïdes sans doute amidés (il y en a d'analogues dans l'appareil rétro- cérébral) se trouvant dans l'intestin des jeunes. La fonction d'excrétion, ou plutôt de triage, de l'estomac, est surtout nette pour la chlorophylle : celle-ci imbibe d'abord la paroi de façon diffuse, puis vire au jaune sous l'action d'un acide intracellulaire (le tournesol se comporte de même, bleu dans la lumière, rose dans la cellule qui le rejette), se concrète en grains et enfin en boulettes qui sont rejetées dans la lumière. Ces phénomènes sont comparés à ceux qu'on connaît ou soupçonne chez beaucoup d'Invertébrés, dans le foie principalement. 11 existe encore comme réserves la graisse, qui n'est point absorbée en nature, mais apparaît dans l'estomac plus lentement que les albuminoïdes pour gagner de là les autres tissus, et le glycogène localisé aux organes moteurs (cellules cîliaires, muscles) et à l'ovaire. De l'étude comparée du tube digestif nous ne retiendrons que la présence de zoochlo- relles chez quelques types, et le cas des Bdelloïdes où l'estomac est une masse syncytîale irrégulière que traverse excentriquementun canal sinueux contractile par lui-même, car la musculature au lieu d'être périphérique est placée sous les cils. Cette disposition, qui dérive sans doute d'un stade où chaque cellule était complètement entourée d'une écorce musculaire peu différenciée, est un bon exemple des caractères histologiques fondamentaux des Rotifères : tendance à l'état plasmodial de la plupart des organes et tendance de chacun de ces plasmodes à élaborer comme un Infusoire à même son protoplasma toutes les différenciations cuticulaires, glandulaires, contractiles qui constituent ailleurs des cellules distinctes (de même dans le 374 L'ANNEE BIOLOGIQUE. niastax). Il s'y joint la pérennité des éléments ainsi formés où les noyaux ne se divisent plus, ce qui entraîne le caractère mérocrine de toutes les sécrétions, même dans le vitellogène. — P. de Beauchamp. Hérouard (E.). — Sur les entéroïdes des Acraspèdes. — Certains zoolo- gistes avec Claus, Chun et Hein considèrent les Acraspèdes comme voisins des Hydrozoaires et les réunissent sous le nom de Polypoméduses, tandis que les autres avec Hatchek et Gcette les rattachent aux Anthozoaires par l'exis- tence d'un pharynx d'origine ectodermique et par la présence de cloisons gastriques et les groupant sous le nom de Scyphozoaires. Il est difficile de fournir une preuve directe de l'origine ectodermique des cellules pharyn- giennes des Acraspèdes, comme on l'a fait pour les Anthozoaires, mais H. en a donné une preuve indirecte. Les Scyphistomes nourris avec des ovaires de Slrongylocenlrolus iividus ont leurs cellules endodermiques gorgées de pigment et colorées d'une façon intense. Si on détermine la rétroversion de la cavité gastrique, on constate que le revêtement du pharynx et quatre bandes en continuité avec lui tranchent nettement par leur défaut de pig- mentation et l'on a là des entéroïdes comparables comme positions à ceux des Anthozoaires. D'autre part, les cellules du pharynx et des entéroïdes sont liistologiquement semblables. De plus, dans la formation du rouleau médusaire, le revêtement des entéroïdes forme à lui seul, en s'étendant, le pharynx des Ephyras successives et les filaments gastriques eux-mêmes. Ces faits et la présence des cloisons gastriques permettent donc de rapprocher les Acra.spèdes des Anthozoaires et justifient, d"après H., la validité de la classe des Scyphozoaires. — Armand Billard. Lameere (A.). — Eponge et Polype. — L'auteur examine d'abord les caractères communs aux deux organismes et il les compare à neuf points de vue différents. Il admet que l'Éponge et le Polype descendent d'un ancê- tre commun et non l'un de l'autre, en s'appuyant sur les considérations suivantes : 1° le Polype ayant une cavité interne tapissée par l'endoderme, est plus primitif à cet égard que l'Eponge, chez laquelle les cellules ecto- dermiques sont venues cœnogénétiquement se mettre à la place des cellules endodermiques; le Polype ne peut donc pas descendre de l'Éponge. 2° L'E- ponge ayant conservé un ectoderme préhenseur d'aliments, est plus primi- tive que le Polype dont l'ectoderme est parasite de l'endoderme ; TEponge ne peut donc pas descendre du Polype. L. établit en outre que l'ectoderme et l'endoderme de l'ancêtre du Polype et de l'Éponge étaient morphologique- ment etphysiologiquement identiques et que par conséquent les Spongiaires et les Cnidaires avec leurs descendants forment une unité systématique. Par une suite de considérations qui ne sont pas toujours très claires, L. arrive à supposer que l'ancêtre commun de l'Éponge et du Polype a dû passer par l'évolution suivante : a) les cellules ne sont pas encore différen- ciées et elles constituent toutes des gonocytes situés à la périphérie d'une masse de mésoglée; b) elles se différencient en somatocytes périphériques formant un ectoderme, et en gonocytes pénétrant dans la mésoglée et cons- tituant un endoderme; c) l'endoderme se creuse d'un gonocœle avec gono- pore; d) des somatocytes quittent la périphérie pour venir compliquer l'en- doderme. Le Polype a évolué par transformation du gonocœle en entérocœle à ré- gime macrophage ; l'ectoderme est devenu alors parasite de l'endoderme pour prendre des fonctions de protection et de sensibilité. Le squelette interne ne s'est pas développé, car il aurait rendu inutile l'apparition des cellules musculaires si favorables pour permettre à l'animal de se mouler XVII. — ORIGINE DES ESPECES. 375 sur sa proie et de la comprimer dans sa cavité digestive. Chez l'Éponge, au contraire, l'organisme avait tout intérêt, étant donné son régime macro- phage extérieur primitif, à acquérir un squelette servant d'échafaudage à la colonie; les choanocytes primitivement extérieurs sont venus se loger dans les mailles du réseau endodermique ; l'ectoderme est arrivé à tapisser peu à peu la cavité interne désormais irriguée par l'eau arrivant du dehors et sortant par le gonopore changé en oscula. L. admet que les Métazoaires proviennent d'un Protiste fixé et considère la blastula et la parenchymula non comme des larves rappelant des stades phylogénétiques, mais comme des formes dues à une métamorphose utile k la dissémination des germes. Il arrive finalement à la conclusion que le Métazoaire descend d'un Choanoflagellé. L. explique l'apparition de la fécondation de la façon suivante : une zoospore pauvre en réserves alimentaires en rencontre une autre, venue d'un kyste différent qui est plus riche et elle se fusionne avec elle. Les noyaux des deux gamètes restent ensemble dans la même cellule; le mariage se maintient lors des divisions cellulaires jusqu'à ce que de nouvelles zoospores se constituent. A ce moment il y a réduction chromatique de manière à ramener le nombre des chromosomes à ce qu'il était primitivement. Ensuite il y a élimination par sélection naturelle des individus chez lesquels, faute de fécondation, les cellules ne renfermaient qu'un noyau dont le nombre des chromosomes n'avait pas été doublé. Enfin, les zoospores pauvres se transforment en spermatozoïdes et les zoospores riches en œufs, de là est née l'hétérogamie. — Armand Billard. Arber (A. N.) et Parkin (J.). — V origine des Angiospermes. — (Analysé avec le suivant.) Lignier [O.). — Le fruit des Bennettitées et L'ascendance des Angiosper- mes. — D'après A. et P. les premières Angiospermes ont dû avoir des fleurs isolées organisées d'après le type suivant qu'ils nomment Eu-anthostrobile : un axe simple, défini, portant des feuilles distribuées en ordre spirale; les premières, en bas, stériles et réunies en un périanthe protecteur; les sui- vantes formant un androcée et les dernières, un gynécée. Avant l'Eu-antho- strobile, qui est nettement angiospermique, il avait dû exister une autre forme d'anthostrobile, celle-là gymnospermique et qui est un Pro-anthostrobile. Cette dernière aussi hypothétique que la précédente avait vraisemblablement la même organisation générale qu'elle. Elle n'en différait que par la forme encore filicinéenne de ses microsporophylles comparables à ceux des Bennet- titées et par la forme de ses macrosporophylles assez semblables à ceux des Cycas. Les plantes à Pro-anthostrobiles n'étaient encore que des Gymno- spermes, mais elles étaient déjà si près de l'angiospermie que A. et P. les désignent sous le nom de Hèmiangiospermes. A. et P. voient dans les Ben- nettitées les plantes fossiles les plus voisines du type pro-anthostrobile. U. qui se rallie à la conception des deux savants précédents dans ses traits géné- raux pense, au contraire, que les Cycadées se rapprochent beaucoup plus du type primitif pro-anthostrobile ou hémi-angiospermique et que l'herma- phroditisme du type pro-anthostrobile dérive lui-même de l'unisexualité d'un type plus primitif appelé par L. le Ptéridostrobile. Ainsi d'après L., le phy- lum angiospermique et le phylum cycadéen sont sortis d'un même tronc généalogique et leur dernière phase commune a été caractérisée par l'exis- tence de strobiles unisexués ou Ptéridostrobiles. Après la séparation des deux phyla, celui des Cycadées aurait conservé presque intacts les caractères gé- néraux de la phase ptéridostrobile; les Angiospermes les auraient plus ou 376 L'ANxNEE BIOLOGIQUE. moins abandonnés en acquérant Thermaphroditisme. Cette séparation se serait faite probablement dans le paléozoïque. — F. Péchoutre. Janczewski (de). — Ancêlres des groseilliers à grappes. — Les groseil- liers de toute l'Europe occidentale proviennent de l'espèce indigène Ribes vulgare. B. rubrum n'a d'importance que pour les régions septentrionales et orentales et la variété « Gloire des Sablons » en provient. B. petrspum a aussi peu d'importance sauf la variété « sans pépin » qui est cultivée çà et là en Allemagne. Houghton Castle doit être un hybride de R. rubi'um X vulgare et Rouge et Hollande, un hybride de R. petrœum X vulgare. — F. Péchoutre. a) Wittmack (L..). — Études sur la plante primitive de la pomme de terre. — Une revue des faits connus conduit "W. à admettre que le Solanum tiibe- rosum est bien une bonne espèce et qu'il est réellement le type originel de la pomme de terre. Du reste, il a été trouvé à l'état sauvage au Pérou et dans le Mexique. Quant au S. Maglia et au .S. Commersonii, améliorés le premier par Heckel, le second par Labergerie, il est possible que dans l'avenir ils nous procurent, eux aussi, des pommes de terre.— M. Boubier. b) "Wittmack (L.). — La souche de notre pomme de terre. — W. conclut que le 5. tuberosum représente une espèce propre, originaire des Andes et du Pérou. Il repousse toute descendance du S. maglia, soit directe, soit croisée et ne croit pas davantage à une descendance du 5. Commersonii malgré la tendance de certains auteurs français à voir dans cette dernière plante l'ancêtre de la pomme de terre. "W. discute ensuite la théorie dite de la symbiose à laquelle il attache peu d'importance. — F. Péchoutre. "Wheldale (M.). — Les couleurs à pigments des /leurs dans leurs rapports avec la génétique. — 1° L'anthocyanine (suc rouge) comprend plusieurs pig- ments qui diffèrent quant à l'hérédité, ,aux couleurs qu'ils produisent par leur variation, et à leur réaction aux agents chimique. 2'^ Les couleurs des variétés du type anthocyanique peuvent être regardées comme des éléments de l'anthocyanine originelle; inversement le type peut être supposé perdre ses éléments (exprimables comme facteurs mendéliens) successivement, d'où une série de variations de couleurs. 3" En gros il y a deux séries de ces variations : l'une contenant un dérivé xanthéique (comme chez le muflier), l'autre ne le contenant pas (pois de senteur). 4*» L'albinisme dans les pre- miers consiste en l'absence d'anthocyanine et de xanthéine; dans les seconds, en l'absence d'anthocyanine seulement. 5*^ La xanthéine (suc jaune) com- prend plusieurs pigments différents, comme on peut s'y attendre si l'on admet qu'elle dérive de l'anthocyanine. 6° Il y a lieu de croire à une corré- lation entre le rôle des pigments dans la génétique et leurs réactions aux agents chimiques. 7'^ Dans le cas des pigments associés à des corps spéciaux, des chromoplastides, le type peut renfermer de la carotine, ou de la xan- thine, ou l'une et l'autre. Parfois des variétés surgissent par perte du pouvoir de produire de la carotine, ou par perte de partie des éléments de la xan- thine. 8° L'anthocyanine peut exister avec des chromoplastides dans le type : en ce cas les variétés peuvent renfermer des produits dérivés des deux formes de pigmentation. — H. de Varigny. Coulter (J. M.). — Tendances d'évolution chez les Gymnospermes. — Les Cordaitales tirent leur origine des Cycadofi-licales, et ces deux groupes cons- tituaient la flore gymnosperme du Carbonifère. Pendant le Mésozoïque, les XVII. - ORIGINE DES ESPÈCES. 377 Bennettitales et les Cycadales provinrent des Cycadofilicales, tandis que les Cordaitales donnèrent naissance aux Ginkgoales et aux Coniférales. Des six tribus des Coniférales actuelles, les premières à apparaitr-e furent celles des Abiétinées et des Araucarinées. Il est vraisemblable que les Gnétales pro- cèdent des Cupressinces. Lanatomie vasculaire, celle de la feuille, du strobile, de l'étamine, de Tovule, des gamélophytes mj\le et femelle, et de l'embryon, montre que les tendances d'évolution n'ont pas fait de progrès au même degré dans les différents groupes, ou même dans les divers membres du même groupe. — P. GUÉRIN. Lampa (Emma). — Relation entre le thalle des Hépatiques et le prothalle des fougères. — L'opinion que les Hépatiques, malgré leur apparente sim- plicité morphologique, occupent dans la phylogénie un rang plus élevé que les mousses, trouve un appui dans ce fait que leur structure anatomique atteint un degré d'organisation plus élevé. L'ontogenèse montre que la sim- plicité morphologique des Hépatiques est due à des phénomènes de ré- gression. C'est ce qui ressort de l'étude entreprise sur la germination des spores de Pdtolepis fjrandis, qui montre en outre un rapprochement mani- feste entre les Hépatiques et les Fougères. — F. Péchoutre. Bertrand (P.). — Étude sur la fronde des Zygoptéridées. — Dans ce travail très spécial de paléontologie végétale, dont les résultats essentiels ont été résumés par B. dans une série de notes présentées à l'Académie des sciences, B. trouve chez les Clepsydropsis et les Calamopitys qui sont, sans doute, des Cycadofilicinées, c'est-à-dire des Gymnospermes, certaines affinités à raison desquelles il est amené à penser que les Cycadofilicinées et les Zygoptéridées ont bien pu descendre d'ancêtres communs. — F. Péchoutre. a) Guilliermond (A.l. — Sur la phylogénèse des levures. — V Endomyces fthuliger peut être considéré comme une forme dérivée d'un genre très voi- sin de VEremascus fertilis et où la parthénogenèse est devenue générale. Les Saccharomyces et les Schizosaccharomyces semblent avoir la même origine. De cette souche, se seraient détachés deux rameaux; l'un qui aurait donné Y Endomyces Magnusii et les Schizosaccharomycètes, l'autre aurait fourni Y Endomyces fibuliger, les Zygosaccharomyces etles Saccharomyces. — M. Gard. b) Guilliermond (A.). — Recherches cytologiques et taxa nomiques sur les Endomycélées. — Si le problème de l'origine des Levures est aujourd'hui " résolu, la question de leur position dans la classification des Ascomycètes reste encore obscure et leur phylogénèse est absolument inconnue. Malgré des différences profondes, il semble naturel de rapprocher les Saccharo- myces des Exoascées, mais les Levures n'offrent pas, comme ces dernières, le phénomène de la karyogamie et il n'y a aucune forme de transition entre les unes et les autres. On a découvert récemment des espèces intermédiaires et notamment un nouveau germe à.' Endomyces très voisin du Saccharo- ntycopsis capsularis. C'est Tétude cytologique de ces espèces et celle de Y End. Magnusii qu'a entreprise G. Les Levures paraissent dériver d'une forme voisine de YEremascns fertilis. De cette souche commune se seraient détachées deux branches principales, l'une avec YEnd. fibuliger, YEnd. capsularis, le Zygosaccharomyces et les autres représentants de la famille des Saccharomycitées, et l'autre- avec YEnd. Magnusii et les Scldzosaccha- romyccs. — F. Péchoutre. CHAPITRE XVIIl lia «lîstriltiitiou g'éog^rapltique des être» Aaronsohn (A.)- — Contribution à l'histoire des Céréales. Le Blé, l'Orge et le Seigle à l'état sauvage. (Bull. Soc. bot. de France, 4*^ série, IX, 196-203, 237-245, 251-258.) [391 Acton (Elisabeth). — Coccomyxa subellipsoidea, a new member of the Pal- mellaceœ. (Annals of Bot., XXIII, 573-577, 1 pi.) [390 Beauchamp (P. de). — Notes faunistiques : Plagiostoma Lemani [du Plessis] et Polycelis felina [Dahjell] {cornuta, Johnson), aux environs de Paris. (Bull. Soc. Zool. France, XXXV, 124-129.) [388 Bedot (M.). — La faune eupélagique (holoplancton) de la baie dWmboine et ses relations avec celle des autres océans. (Rev. Sui.sse Zool., XVII, 121- 142.) [386 Carlzon (C). — Schivedische Tardigraden (Zool. Anz., XXXIV, 137-142.) [Énumération. — A. Robert Chapel (Fernand S.). — Un peu plus de lumière sur les migrations. (Rev. fr. Ornith., 41-43.) [389 Chodat (R.). — Sur la neige verte du glacier d'Argentière. (Bull. Soc. bot. de Genève, 2« série, 1, 294-297, fig.) ' [391 Cotte (J. et C). — Sur l'indigénat du Blé en Palestine. (Bull. Soc. bot. de France, 4^ série, IX, 538-539.) [391 Czapek (F.). — Zur Kenntnis der Phytoplanktons im IndischenOzean. (S.-B. K. Akad. Wiss., CXVIII, 231-240, 5 fig.) [386 Dantzenberg (Ph.). — Sur les Mollusques marins provenant des campagnes scientifiques de M. A. Gravel en Afrique occidentale, 1906-1909. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 745-746.) [387 Germain (L.). — Becherches sur la faune malacologique de l'Afrique équa- toriale. (Arch. de Zool. exp., série VI, 1-195.) [389 Gràter (E.). — Die zooloqische Erforschung der Holilengewàsser seit dem Jahre 1900, mit Ausschluss der Vertebraten. (Intern. Rev. ges. Hydrob. Hydrogr., Il, 457-479.) [Cité à titre bibliographique Gravier (Ch.). — Sur les Madréporaires des îles San-Thomé et du Prince (golfe de Guinée). (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 1549-1551.) [386 Gromier (D^). — Le Loriot (Oriolus oriolus). (Rev. fr. Ornith., 66-72.) [389 Guerin-Ganivet i J. i et Legendre (R.). — Sur la faune des roches exposées XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 370 au large de l'archipel des Glrnans. (Bull, du Mus. d'Hist. nat.. XV, 17-19.) [385 Gurney (R.). — On tlie freshwaler Cruslacea ofAlgeria und Tunisia. (Journ. R. microsc. Soc, 273-305, pi. VII-XIV.) [Énumération d'espèces, dont quelques-unes nouvelles, et statistique de leur répartition en dehors de l'Afrique du Nord, qui confirme, malgré quelques exceptions, les données habituelles sur les affinités paléarctiques de sa faune. — P. de Beauchamp Holdhaus (K.). — Zur Krilik von Simroth's Pendulalionslheorie. (Verh. zool. bot. Gesellsch. Wien, LIX, 331-357.) [381 Huber (G.). — Biologische MiUeilungen ilber die Bcrninaseen (Sckujei:). I. Bas Verhalten der Rotatorien der Lago délia Ci^ocetta in Jahreszyklus. (Intern. Rev. ges. Hydrob. und Hydrogr., 11, 757-770.) [Polyarthia platyptera prédomine en été, Nolholca longispina en hiver, disparaissant en février-mars. — P. de Beauchamp Hugues (Albert). — A propos de migrations. (Rev. d'Ornith., 102.) [Irrégularités ou retards dans les migrations des Martinets noirs, des Torcols, et aussi des Cailles. — A. Mé.negaux Kollkwitz (R.) und Marsson (M.). — Œkologie der tierischen Saprobien. Beilrdge zur Lehre von der biologischen Gewâsserbeurteilung. (Intern. Rev. ges. Hydrob. Hydrogr., 11, 126-162.) [387 a) Legendre (R.). — Variations physico-chimiques de l'eau de mer littorale à Concarneau. (C. R. Ac. Se, CXLVIII, 668-670.) [Analysé avec les suivants b) — — Recherches phi/sico-c/timiqurs sur l'eau de la côte à Concarneau. (Bull, de rinst. Océanogr., n» 144, 29 pp.) [Id. c) — — Recherches sur les variations de température, de densité et de teneur en oxygène de Veau àe la côte à Arcachon. (Bull. Soc. Scient. d'Arcachon, 12" année, 95-123.) [385 Lessert (Roger de). — Notes sur la répartition géographique des araignées en Suisse. (Rev. Suisse Zool., 483-499.) ' [389, Le Bianco (S.). — Notizie biologiche riguardenti specialmenle il periodo di maturità sessuale degli animali del golfo di Napoli. (Mitth. Stat. Neapel, XIX, 513-761.) [383 Marchai (Paul). — Contribution à l'élude des Coccides de l'Afrique occiden- tale. (Mém. Soc. Zool. Fr., XXII, 165-182.) [Description d'espèces nouvelles. — M. Hérubel Mercier (L.). — Sur la présence de Planaria alpina aux environs de Nancy. (Arch. Zool. expérim. (G), 1, Notes et Revue, p. xlix-lvii.) [388 a) Pellegrin (J.). — Sur la faune ichlhqologique du lac Tchad. (C. R. Acad. Se, CXLVIII, 1343-1345.) ' [387 b) — — Poissons de la Komadougou et du lac Tchad récoltés par la mission Tilho-Gaillard. (Bull. Mus. hist. nat., 240-245.) [387 Cl Sur la faune ichtyologique du lac Victoria. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 166-168, et Bull. Soc. Zool. Fr., XXXIV, 185-186.) [387 d) Mission scientifique de Ch. Alluaud en Afrique Orientale [1908- 1009). (Mém. Soc. Zool. Fr., XXII, 281-298.) [Voir Pellegrin c) 380 LXXNÉE BIOLOGIQUE. e) Pellegrin (J.) — Les Poissons d'eau douce de la Guyane française. (Bull. Soc. Acclim. France, LVI, 170-185, 219-227, 271 274, '303-312.) ' [388 Pelseneer (P.). — A propos de la « Bipolaritè ». (Bull, scient, de Fr. et de Belg., XLIll, fasc. 1, 11.) [383 Raciborski (M.). — Azalea pontica im Sandomierer Wald und ihre Para- siten. (Bull, intern. Acad. Se. Cracovie, n° 7, pp. 385-391, 2 fig.) [Nouvelle station de V Azalea pontica trouvée dans la forêt de Sandomier entre la Vistule et les Car- pathes et parasitée par VExobasidium discoideum Ellis. — F. Péchoutre Roule (L.). — Sur les Amphibiens du g. Euprocius Gêné. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 1092-1094.) [Ce genre, bien distinct des Tritons, a la peau couverte de granulations épidermiques. Les trois espèces des Pyrénées, Corse et Sardaigne doivent être réunies en une seule, vivant dans les eaux des montagnes et témoignant de l'existence d'un ancien continent méditerranéen occidental. — P. de Be.\uch.\mp Rousselet (Ch. F.). — On Ihe geograjihical distribution of the Rotifera. (Journ. Quekett microsc. Cl. (2), X, 465-490, et Rep. British Ass. adv. Se, Winnipeg.) [Reproduit, en citant quelques exemples, les données courantes sur le cosmopolitisme absolu de ces animaux, lié à l'existence de formes de résistance. — P. de Beauchamp Roux (J.). — Distribution géographique des Amphibiens dans l'archipel indo-australien. (C. R. trav. Soc. helv.. se. nat., 88-89.) [388 a) Sauvageau (C). — Le Colpomenia sinuosa au voisinage des huitriéres de Marennes. (C. R. Soc. BioL, LXVI, 805-807.) [Cette algue, vulgairement Ballons, signalée d'abord en Bretagne et en Normandie, a été trouvée par S. sur les côtes de l'ile d'Oléron, où elle pouvait devenir menaçante pour les huitriéres de Marennes. La fructification y était plus en retard qu'à Cherbourg. — M. Gard b) Sur l'existence probable d'un courant marin venant du sud et abou- tissant au golfe de Gascogne. (C. R. Soc. BioL, LXVI, 829-830.) [Deux espèces méridio- nales flottant facilement sont parfois rejetées en abondance, le Cystoseira concatenata et le Sargassum vulgare var. flavifolium. Elles indiquent l'existence d'un courant longeant les côtes d'Espagne et du Portugal. Les algues peuvent renseigner sur des courants superficiels que les cartes ne mentionnent pas, surtout dans la partie littorale peu profonde. — M. Gard c) — — Sur le Cystoseira granulata et la difficulté de la naturalisation de quelques autres algues dans le golfe de Gascogne. (C. R. Soc. BioL, LXVI, 830-832.) [386 Schroter (C). — Etat actuel de la cartographie géobotanique. (C. R. trav. Soc. helv. se. nat., 78-79.) [390 Steinmann (P.). — Die ncuesten Arbciten i'iber Bachfauna. (Intern. Rev. ges. Hydrob. Hydrogr., 11, 241-246.) [Cité à titre bibliographique Trouessart (E. L.). — Sur un nouveau type d'insectivore [Xeoletracus sinensis) de la Chine occidentale. (C. R. Ac. Se, CXLIX, 950-952.) [Se rapproche de certains insectivores ayant vécu en France à l'époque oligocène. Constitue un lien entre la faune de rinsulinde et celle des hauts plateaux de l'Asie Centrale. — M. Goldsmith XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 381 Viton (L.). — De la destruction des petits oiseaux dans le Sud-Ouest. (Rev. fr. Ornith., 86-87.) [389 "West (W.) et West (G. S.). — The British freshwater Phjtoplankton with spécial référence to Ihe Desmid. — Plankton and tlie distribution of British Desmids. (Roy. Soc. Proceed., LXXXI, série B, 165.) [391 Wyss (M. O.). — Die Herbstiris der Seen. (Rev. suisse Zool., XVII, 441-447, pi. XII.) [Arc-en-ciel à la surface de l'eau produit par les nombreux éphippiums prismatiques de Daphnia longispina qui y flottent. — P. de Beauchamp Zschokke (F.). — Beziehimgen zwischen der Tiefenfauna subalpiner Seen und der Tierwelt von Kleingewdsser der Hochgebirger. (Intern. Rev. ges. Hydrob. Hydrog., I.) [Cité à titre bibliographique Voir pp. 340 et 342 pour les renvois à ce chapitre. Holdhaus (D"" K.). — Critique de la théorie de la pendulation de Simrolh. — On sait que, d'après Simroth, la terre oscille autour d'un axe situé dans le plan de l'équateur : l'amplitude du mouvement est donc maxima sur un cercle perpendiculaire à cet axe et dit cercle d'oscillation. Les êtres qui vi- vent sous ce méridien sont entraînés suivant ce cercle et présentent par suite dans sa direction leur maximum d'extension géographique. Mais, d'autre part, chaque espèce tend à occuper tout l'espace qui lui offre les mêmes conditions d'existence, donc à s'étendre parallèlement à l'équateur. Pour échapper au changement de climat dû à la pendulation, les espèces vivant sous le cercle d'oscillation peuvent, d'après Simroth, ou bien 1° s'en éloigner vers l'est ou vers l'ouest : leur aire de dispersion finit alors par devenir dis- continue et se scinde en deux régions symétriques par rapport au cercle d'os- cillation; ou bien 2" elles peuvent se transformer surplace en s'adaptant; ou enfin 3" monter sur des montagnes si elles sont entraînées vers l'équateur, ou chercher les habitats chauds (sources thermales, par exemple) dans l'os- cillation vers le pôle. Mais, remarque H., il y a une 4« possibilité que Sim- roth n'envisage pas : les espèces peuvent tout simplement se déplacer suivant le cercle d'oscillation, se maintenant ainsi dans les mêmes conditions clima- tériques et annulant tous les effets que Simroth tire de la pendulation. D'ail- leurs le changement de climat peut-il transformer des espèces aussi profon- dément que Simroth le croit? C'est douteux; la période glaciaire n'a pas beaucoup modifié la faune de l'Europe. Pour Simroth, l'Europe a été le foyer principal de création des espèces, à cause de sa situation sous le cercle d'oscillation et des grandes transgres- sions marines qu'elle a subies. Mais pour H. c'est peu vraisemblable, à cause de sa petitesse par rapport aux autres continents : et elle était encore moins étendue au tertiaire et au mésozo'ique. Un grand nombre de traits de la répartition géographique des animaux, que Simroth croit ne pouvoir interpréter que par la pendulation, peuvent s'expliquer tout simplement par l'œcologie des espèces et par les condi- tions actuelles de leur lieu d'habitat. Ainsi, d'après Simroth, une série d'espèces ont, en Europe, leur maximum d'extension vers le nord sous le 382 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cercle d'oscillation : le Hêtre rouge pénètre jusque dans le sud de la Suède et de la Norvège, tandis qu'à l'ouest et à l'est sa limite septentrionale se rap- proche rapidement de l'équateur. Même chose pour Salamandra maculosa, Triton alpestris, Rana teniporaria, Anguis fragilis, Lacerla, etc. Mais le cli- mat océanique de l'Europe occidentale est bien moins extrême que le climat continental de la Russie et est réchauffé par le Gulf-Stream. De plus, le sol de la Russie est d'une structure géologique peu variée, ce qui produit une grande monotonie dans la faune. La distribution de T?'iton alpestris et de Salamandra maculosa s'explique sans pendulation par le fait que ce sont des espèces de montagne. Dans la région méditerranéenne la théorie parait, au premier abord, véri- fiée. Ainsi le genre de Coléoptères Zebrus est représenté en Espagne par 20 espèces, en Afrique nord-occidentale par 11, de nombreuses espèces dans le sud de la péninsule balkanique, le Caucase, l'Asie Mineure, mais par 3 seu- lement en Italie, sous le cercle d'oscillation : c'est bien la distribution dis- continue et symétrique. Il en est de même pour le Cérambycide Dorcadion, beaucoup de Ténébrionides, les Pampliagides, qui manquent en Italie. Seu- lement la plupart de ces animaux sont des liabitants des steppes et des herbages. Or l'Espagne a encore en grande partie le caractère de steppes et l'a eu surtout au miocène. 11 existe des steppes dans le sud-est de la pénin- sule balkanique et le sud-ouest de l'Asie, tandis que la Corse est encore cou- verte de bois et de makis, et que l'Italie et la Suède ont été couvertes de fo- rêts jusqu'à l'époque historique. Aussi la faune silvicole de ces régions est- elle très riche, tandis que la faune des steppes est pauvre et banale, étant d'introduction récente. Dans les régions tropicales, Schimper (1908) distingue, d'après la végéta- tion : 1" les forêts, toujours vertes quand il pleut en toute saison (Regenwàl- der), à feuilles caduques quand il existe une saison sèche (Monsunwàlder) ; 2*^ dans les régions où les précipitations sont moins abondantes, les forêts de savane (Savannenwàlder) moins touffues, ressemblant à des parcs, et entre- mêlées d'herbe abondante, les forêts épineuses (Dornwàlder) à herbe rare et épineuse; 3*^ dans les régions à sécheresse prolongée, les savanes formées de hautes touffes d'herbe séparées, souvent avec buissons ou arbres spéciaux. Or au pôle ouest (Amérique tropicale), il y a beaucoup de Regenwald, pres- que autant de savane et de Savannenwald ; au pôle est (Indes orientales, Mé- lanésie, etc.) beaucoup de Regenwald, très peu de savane et de Savannen- wald ; sous le cercle d'oscillation (Afrique tropicale) il y a au contraire très peu de Regenwald et beaucoup de savane et de Savannenwald. Cela suffit à ex- pliquer que les animaux des savanes (Pamphagides, Pneumorides, parmi les Orthoptères) soient développés en Afrique et s'élèvent même plus au nord, tandis que la faune forestière (Phasmides, Locustides mimant les feuilles) est très développée aux deux pôles et réduite en Afrique. Il n'y a pas là de distribution symétrique au sens de Simrotii. On pourrait d'ailleurs trouver des distributions symétriques par rapport à un méridien quelconque : ainsi on connaît Lacerta praticola Eversm. etPha'- notherixim Pulsktji Friv. seulement en Hongrie méridionale et au Caucase, ce qui serait symétrique pour le méridien de la Crimée et non pour le cercle d'oscillation. Simrotii explique des rapports de faune de l'Australie avec l'Amérique du Sud par la formation des espèces en Europe sous le cercle d'oscillation et mi- gration vers l'est et vers l'ouest. Mais l'Australie et l'Amérique du Sud ne sont pas du tout symétriques : elles sont dans des liémisphères différents, par suite dans des phases d'oscillation inversos, l'Amérique se raj)prochant XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 383 du pôle, tandis que l'Australie est entraînée vers l'équateur; ici la théorie est nettement en défaut, tandis que l'hypothèse de l'antarctide suffit à expli- quer ces ressemblances. Wallace a montré que les chaînes de montagne forment barrière contre les migrations, mais facilitent au contraire l'extension parallèlement à leur direction : l'absence de grandes chaînes tertiaires en Afrique (sauf au nord- ouest) suffit à ex})liquer la pauvreté relative en espèces de ce continent par rapport à l'Europe, dont SlmK(3T1i veut faire le foyer d'origine de la vie. Enfin une tentative de théorie aussi générale est prématurée, car elle sup- pose iine connaissance de la répartition des êtres bien plus complète que celle que nous avons actuellement. Et il était impossible à Simroth lui-même de posséder seul un pareil sujet. Aussi les spécialistes lui ont-ils adressé de nombreuses critiques de détail : Michaelsen ( 1908» a critiqué le cliapitre sur les Uligochètes et conclut que ces animaux n'appuient pas la pendulation; Horn (1908) a attaqué de même le chapitre des Coléoptères. On pourrait aussi re- lever des inexactitudes au sujet des Orthoptères; ainsi on connaît des Phas- mides en Dalmatie et dans le sud de la France, bien que Simroth les croie éteints en Europe; il existe des Baciilus en Toscane, à l'île d'Elbe, juste sous le cercle d'oscillation, des Phyllidium dans presque tout le Regenwald tro- pical, etc. En somme, la distribution géographique des êtres dépend de bien d'autres facteurs que de la pendulation. — A. Robert. Pelseneer (P.). — A propos de la bipolarilé. — Il n'y a dans la théorie de la « Bipolarité » qu'une minime part de vérité. Il n'y a qu'un petit nombre d'espèces bipolaires, réellement identiques au N. et au S., plutôt parmi les pélagiques que parmi les littorales, et il est vraisemblable que leur bipo- larité a des causes diverses. A côté des rares formes bipolaires, il y a un peu plus d'espèces affinées ou représentatives : celles-ci sont plutôt subpo- laires que polaires proprement dites. L'origine de ces dernières est dans l'établissement des zones marines à grandes variations thermiques, qui a pour effet de repousser vers les pôles et les tropiques les formes sténo- thermes et de conserver seulement dans les zones subpolaires les genres eurythermes de la faune plus ou moins uniforme préexistante. — M. Lucien. Lo Bianco. — Notices biologiques, spécialement sw la période de maturité des animaux du golfe de Naples. — Le plankton du golfe de Naples peut être réparti en 3 zones : 1° la zone riche en lumière, qui va de la superficie jus- qu'à environ 30"' de profondeur (13° à 26° de température); elle est habitée par le Phaoplankton, composé d'organismes à fort phototropisme, de très petite taille (Diatomées, Infusoires, Appendiculaires, Copépodes et Chéto- gnathes) : 2° la zone de l'ombre, qui s'étend de 30™ ù la limite ultime de péné- tration des rayons lumineux (500™ environ) ; elle est habitée par le Knepho- plankton, composé d'organismes plus ou moins indifférents à la lumière, le plus eouvent transparents avec marques rouges ; la température de cette zone oscille entre 13° et 24° ; 3<^ la zone apliotique qui commence à environ 500™ et atteint les plus grandes profondeurs connues; la température est con- stante (13°) : elle est habitée par le Skotoplankton, composé d'animaux de plus grande taille que dans les zones précédentes, souvent d'un rouge .sang; on y trouve notamment les larves de nombreux Téléostéens des eaux superfi- cielles (Merluccius, Trachurua, Pagellus cetitrodonlus, etc.), ainsi que le Thon et les grands Squales Carcharodon, Lamna, Hexanchus, etc. Les organismes qui se trouvent indifféremment dans les trois zones composent le Panle- 384 L'ANNEE BIOLOGIQUE. planklon; ils sont transparents et incolores et n'ont généralement pas d'or- ganes photogènes compliqués {Cestus, Diphyes, etc.). Vers la fin de l'automne et pendant tout l'hiver et le printemps, au phaoplankton des courants littoraux s'ajoutent et se mélangent des compo- sants du knephoplankton et du panteplankton, et aussi en minime partie du skotoplankton ; l'apparition de ces formes profondes est déterminée peut- être par une migration verticale active, mais surtout par des courants pro- fonds liés aux vents dominants du S.-E. (sirocco) et du S.-O. Le phototro- pisme positif très intense des larves des animaux littoraux (pluteus d'Oursins, par exemple) les maintient toujours à la surface de la mer, de sorte qu'ils peuvent être entraînés par les courants superficiels qui pendant le jour vont du large vers la côte; au moment de la métamorphose, ils peuvent atteindre facilement les fonds particuliers où on trouve les adultes (.4 rèacî'a jusqu'à 2™ de profondeur, Echinus microluherculatus jusqu'à 25"i). Pendant toute l'année, on rencontre dans les zones à phaoplankton et à knephoplankton les stades larvaires d'animaux du skotoplankton on du benthos abyssal (Euphausides, Macrurides et Scopélides); la présence dans la zone superfi- cielle des œufs et larves des formes profondes explique la grande diffusion horizontale de celles-ci. Lo B. énumère la plupart des animaux du golfe en donnant pour chacun d'eux quelques renseignements biologiques : l'Hydraire Gemmaria implexa vit en commensal sur les coquilles vivantes de Venus r/allina, Pectunculus glycimeris, Nucu'a et Corbula, spécialement au voisinage des siphons; plu- sieurs Ophiures {Ophiothrix ec/iinala, Ophiopsila aranea) vivent sur des organismes produisant un courant d'eau, tels que des Eponges et des Ascidies. — A la suite de l'éruption du Vésuve de 1906, beaucoup d'animaux littoraux furent détruits par l'accumulation des cendres, notamment les Oursins ; mais déjà en 1908, ceux-ci sont redevenus abondants, mais tous de petite taille {Paracenlrolus lividus de 4''"^ de diamètre, Spluerec/ii7ius granularis de 4 à8''"i). — On a trouvé un exemplaire de Spirographis Spallanzanii ayant deux spires céphaliques semblables, comme dans le genre Bispira. — Les très jeunes Pagures vivent dans des coquilles fixées, comme des tubes de Vermets, de Protula et autres Serpulides; ce n'est qu'assez tardivement qu'ils recherchent une coquille spiralée. — Un jeune Phyllirhoe bucephala de 2™"^ (le plus petit exemplaire recueilli jusqu'ici) était fixé à la paroi in- terne de la cloche d'une Anthoméduse indéterminée, au moyen de son pied rudimentaire;il était en parfaite homochromie avec son hôte, et il est pro- bable, bien que ce soit l'unique échantillon recueilli, que les jeunes de cette espèce avant de pouvoir mener la vie pélagique libre, sont commensaux d'autres animaux planktoniques. — Carinaria mediterranea dévore souvent ses propres congénères, et mange aussi les filaments pêcheurs desPhysalies, malgré les formidables batteries de nématocystes dont ils sont munis. — Le venin d'Oetopus vitlgaris, sécrété par les glandes salivaires, doit ses propriétés à une substance cristallisable du groupe des alcaloïdes (Henze, Cenlralhl. f. PhysioL, 19, 1905); il en use, comme on sait, pour tuer les Crustacés dont il se nourrit, et sans doute aussi pour tuer d'autres Poulpes; ceux-ci ne seraient donc pas immunisés contre le poison. — La rugosité exceptionnelle de la peau des Scyllium, due à des myriades de dents cutanées aiguës, joue quelquefois un rôle défensif, surtout en ce qui concerne la zone latéro- dorsale de la queue où les dents cutanées plus grandes qu'ailleurs forment une espèce de râpe caudale (van Rymberk, Arch. liai. Biol.A^, 1908) : Lo B. a observé un Scyllium catiihts de taille moyenne, aux prises avec un Ociopus Defilippii, dont les bras s'étaient fixés d'une façon tenace à la tête du Séla- XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 385 cien; en se courbant en cercle, et par des mouvements violents et coordon- nés, celui-ci réussit à râper avec la surface rugueuse de la queue les bras du Poulpe, et à s'en dégager en quelques minutes. — Les Torpilles capturent des Mugil, en s'élançant avec rapidité vers le Poisson, de façon à le foudroyer par leur décharge électrique ; puis les Torpilles se recouvrent à nouveau de sable, ainsi que le poisson électrocuté, et ingèrent leur proie. — Le Trijgon violacea, différent en cela des autres Sélaciens, supporte mal une température inférieure à 10-L2°; l'aiguillon barbelé qui se trouve sur le filament caudal produit des blessuresdangereuses, et Le B. rapporte l'obser- vation d'une Tortue (Thalassochelys caretla) et d'un Poisson tués rapide- ment par une piqûre légère de l'aiguillon. — Dans les bassins de l'aquarium de Naples, vivent depuis 20 ans deux exemplaires de Mugil chelo. — L. CUÉNOT. a) Legendre (R.). — Variations physico-chimiques de l'eau de mer litto- rale à Concarneau. — (Analysé avec les suivants.) b) Recherches physico-chimiques sur Veau de la côle à Concarneau. c) Recherches sur les variations de température, de densité et de te- neur en oxygène de Veau de la côte à Arcachon. — Des recherches faites à Concarneau pendant les étés 1907 et 1908 et à Arcachon pendant l'été 1909, il résulte que : 1° la température de l'eau de la côte varie pendant la journée, son maximum a lieu pendant l'après-midi, son minimum un peu avant le lever du jour. L'heure du maximum est influencée à Concarneau par l'heure de la marée, elle ne l'est pas à Arcachon; ceci tient à la nature différente du sol : roches variant lentement de température à Concarneau, sable s'équilibrant rapidement avec la température de l'air à Arcachon ; les variations journalières sont plus grandes pendant les grandes marées que pendant les mortes eaux. 2" La densité varie avec la marée, les plus faibles s'observant à marée basse, les plus fortes à mer haute ; ces variations sont beaucoup plus intenses à Arcachon qu'à Concarneau, à cause de l'influence du bassin d' Arcachon aux eaux saumàtres; les variations sont moindres pendant les mortes eaux que pendant les grandes marées; il existe d'autres variations irrégulières dues à la pluie. 3" La teneur en oxygène de l'eau présente des variations journalières : elle est maxima de midi à 3 heures, minima un peu avant le lever du jour; ces variations sont plus grandes pendant les jours ensoleillés que par temps couvert; elles s'expliquent par les activités chlorophyllienne et respiratoire des êtres littoraux; elles sont beaucoup plus grandes à Concarneau qu'à Arcachon, oii la flore et la faune sont plus pauvres ; les variations d'oxygénation ne suivent pas les lois phy- siques de la dissolution : la nuit, fréquemment, l'eau n'est pas saturée d'oxygène; le jour, sa teneur dépasse le coefficient de solubilité. Ces faits doivent intervenir dans l'étude des réactions biologiques des êtres littoraux. — R. Legendre. Guérin-Ganivet (J.) et Legendre (R.). — Sur la faune des roches ex- posées au large de Varchipeldes Glénans. — Les rochers les plus au large de cet archipel situé près de Concarneau, sont constamment battus par l'eau du large. On y distingue quatre zones : 1" zone sublittorale jamais recouverte; 2° zone blanchâtre s'étendant de la limite des plus hautes mers à celle des hautes mers de morte eau, recouverte de Chthamalus ; Z zone sombre recou- verte de PoUicipes cornucopiœ et de Moules, les Podicipes très abondants l'année biologique, XIV. 1909. 25 386 L'ANNEE BIOLOGIQUE. sur toutes les parois tournées vers le large, même lorsqu'elles sont exposées au midi en plein soleil, les Moules à coquille fort épaisse, souvent très gran- des ; entre les pédoncules des PoUicipes vit une faune spéciale ; 4° zone à laminaires au-dessous des plus basses mers dont les algues sont incrustées de nombreux Helcion pellucidum. — R. Legendre. Bedot (M.). — La faune eupélagique de la baie d'Amboine et ses i^ela- tions avec celle des autres océans. — Sur 120 espèces les plus diverses (allant des Trachylides aux Doliolidés, en passant par les Hétéropodes, les Copé- podes et les Schizopodes) trouvées dans la baie d'Amboine, 87 sont com- munes à l'Atlantique, à la Méditerranée et au Pacifique, 9 à l'océan Indien et au Pacifique, II au Pacifique seul et 13 sont nouvelles. Soit pour les deux premiers lots, une proportion de 80 % et pour les deux autres, 19,9 %. Après une série de considérations fort intéressantes, l'auteur conclut en disant que s'il est permis d'établir pour les animaux benthiques, nectoni- ques et néritiques des régions bionomiques, il paraît impossible de le faire pour les animaux eupélagiques. Ceux-ci, en effet, doivent circuler libre- ment, emportés par les courants, et les différences d'aspects de la faune eupélagique des diverses régions océaniques ne sont que temporaires. Les organismes entraînés d'une façon continue et très lente passent graduelle- ment des climats les plus chauds aux climats les plus froids. Pendant ce trajet, chaque espèce rencontre à un moment donné la température et les conditions d'existence qui lui conviennent le mieux et lui permettent de pulluler. De cette façon s'explique très naturellement la bipolarité, phéno- mène très discuté en ce qui concerne les animaux benthiques, mais maintes fois vérifié chez les animaux pélagiques. — M. Hérubel. Gravier (Ch.). — Sur les Madréporaires des lies San Thoine et du Prince {golfe de Guinée). — Les polypes coralliaires, qui vivent dans l'Afrique occi- dentale, prospèrent également dans les récifs de la mer des Antilles; ils paraissent constituer un groupe formé par les espèces les plus résistantes qui, comme celui des Bermudes, -r- et en s'appauvrissant davantage, — se serait détaché des Indes occidentales. Mais, si l'on tient compte de la dis- tance considérable qui sépare les Antilles du golfe de Guinée, de la brièveté de la vie pélagique chez ces animaux et de la direction des courants marins de l'Atlantique tropical, on ne peut songer à admettre que ces constructeurs de récifs proviennent directement des formations coralliennes des Indes occidentales. — M. Hérubel. c) Sauvageau (C). — Sur les Cystoseira fjranulata et la difficulté de la naturalisation de quelques autres algues dans le golfe de Gascogne. — L'^sco- phyllum nodosum, VHalidrys siliquosa, souvent rejetés dans le fond du golfe, ne s'y acclimatent pas. Bien que V Himanthalia lorea soit apporté en quan- tités, S. n'a récolté que 3 exemplaires à des dates éloignées. Remarques ana- logues pour Cystoseira concatenata et Sargassum vulgare var. flavifolium. Par contre le Cystoseira granulata ne semblait pas vivre au sud de l'em- bouchure de la Gironde; les courants l'apportent rarement au fond du golfe où on ne l'avait pas vu fixé. Or le 5 juillet 1909, S. l'a rencontré en abondance au niveau du 5. cricoides; les plus anciens individus avaient 5 à 6 ans d'âge. — M. Gard. Gzapek (F.). — Sur le phytoplankton de l'océan Indien. — Dans le voi- sinage de Karachi (N.-O. de l'Inde) leplankton est absolument formé de Dia- XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 387 tomées {Coscinodisciis fréquents) ; les Péridinées manquent complètement. En plein l'océan C, constata que les Péridinées phosphorescentes, abon- dantes dans l'eau superficielle le soir, faisaient défaut le matin. 11 s'agit là d'un cas de phototactisme qui mériterait d'être étudié. — P. Jaccard. Dantzenberg (Ph.). — Sur les Mollusques marins provenant des campa- gnes scienti/if/iies de M. A. Gruvel en Afrique occidentale, 1906-1907. — A signaler l'existence dans la baie du Lévrier d'une espèce du genre Brocchia, qui n'était connue qu'à l'état fossile dans le Miocène et le Pliocène, et la dé- couverte, dans les mêmes parages, d'une forme nouvelle : Genotia La- mothei, appartenant à un groupe de Pieurotomidés dont tous les représen- tants décrits étaient des fossiles du Miocène de Touraine et d'Italie. — M. HÉRUBEL. Kollk-witz (R.) et Marsson (M.). — Œcologie des animaux saprobies. — Dans un travail antérieur sur les végétaux, les auteurs ont partagé lea sapro- bies, c'est-à-dire les organismes vivant dans les eaux polluées, entre trois zones correspondant à la purification graduelle du milieu : 7.one polysaprobe, où l'eau est très chargée en composés complexes, albuminoïdes, hydrates de carbone, etc., et où ne vivent guère que des Bactéries et les Flagellés incolores. — Zone mérosaprobe divisée en deux sous-zones a où l'azote existe encore sous forme d'acides amidés et p où la minéralisation est à peu près complète. Les Diatomées et F'iagellés colorés y jouent un rôle important. — Zone oligo- saprobe enfin où l'eau est pratiquement purifiée et héberge toute la faune lim- nique ordinaire, sauf quelques calharobies qui ne hantent que les eaux abso- lument pures. De longues listes d'organismes caractéristiques pour chacune sont données d'après leurs observations personnelles et la littérature. Les animaux les plus importants à considérer sont les Ciliés, les Oligochètes Tu- bificidés, les Nématodes, les Rotifères. Les Crustacés et larves d'Insectes ont été jusqu'ici peu étudiés. Les Mollusques sont importants justement parce que, sauf Sphœrium conieum, ils ne dépassent pas la zone mérosaprobe p. Dans les Poissons, quelques formes de vase (surtout la Loche et le Carassin) appartiennent à cette dernière, les autres sont oligosaprobes. — P. de Beau- champ. a) Pellegrin { J.). — Sur la faune ichtliyologique du lac Tchad. — (Analysé avec le suivant.) b) — — Poisso7is de la Komadougou et du lac Tchad récoltés par la mis- sion Tilho-Gaillard. — Le nombre total d'espèces connues dans le Tchad est de 65, dont 6 seulement lui sont propres, car l'absence de profondeur a empêché sans doute la spécialisation sur place qu'on observe dans le Tan- ganiyka entre autres. Par contre elles se retrouvent dans les bassins voisins (43 dans le Nil, 40 dans le Niger, 37 dans le Sénégal) et bien entendu dans une plus faible proportion dans les plus éloignés : Congo 19, Afrique aus- trale 5, ce qui s'explique facilement par les communications actuelles ou récentes. — P. de Beauchamp. c) Pellegrin (J.). — Sur la faune ichtgologique du lac Victoria. — Les poissons du Victoria Nyanza s'écartent notablement de ceux du cours du Nil. Sur 65 espèces actuellement connues, 49 sont propres à ce lac. Les Cichlidés présentent des variations nombreuses, et l'on trouve maintes transitions entre diverses formes, beaucoup plus stables ailleurs. Il est pro- 388 L'ANNEE BIOLOGIQUE. bable que le Victoria est resté, jusqu'à une période récente, séparé du cours du Nil et que les chutes de la sortie mettent un obstacle assez sérieux aux migrations entre le fleuve et le lac et vice versa. De plus, les grandes pro- fondeurs de cette énorme étendue d'eau sont également un des facteurs qui ont le plus influé sur la difî'érenciation si remarquable des formes ichtyologiques qu'on y rencontre. — M". Hékubel. e) Pellegrin (J.). — Les Poissons d'eau douce de la Guyane française. — Ils constituent une faune fort riche, d'ailleurs peu différente de celle de l'Amazone vu la facile communication des bassins. Un certain nombre d'es- pèces de groupes marins, même des Sélaciens et un Plectognathe, peuvent remonter fort loin dans l'eau douce. Les familles les plus richement repré- sentées sont les Cichlidés, dont certains présentent des faits d'incubation buccale, les Siluridés surtout qui offrent des phénomènes du même genre, les Characinidés dont la dentition présente des différenciations très inté- ressantes suivant le régime. Deux genres sur quatre d'Ostéoglossidés et un sur trois de Dipneustes, groupes en voie d'extinction. Enfin les Gymnotidés bien connus par les propriétés électriques de l'un d'eux. — P. de Beauchamp. Mercier (L.). — Sur la présence de Planaria alpina dans les environs de Nancy. — (Analysé avec le suivant.) Beaucbamp (P. de). — Notes faunistiques : Plagiostoma Lemani {du Plessis) et Polycelis felina [Dalyell) [cornula [Johnson)] aux environs de Paris. — Se rangent parmi les nombreuses notes publiées dans les der- nières années sur la répartition des Planaires de montagnes. M. trouve PL alpina dans les sources des collines de Malzéville qui, malgré la faible alti- tude (400 m.) de celles-ci, sont d'une température très constante (9-10»). Planaria gonocephala apparaît plus bas aux points où la température est variable ; bien qu'eurytherme elle est sans doute retenue là par l'abondance de la nourriture et ne vient pas concurrencer l'autre au griffon. L'espèce en général intercalée, Polycelis cornuta, n'a pu être trouvée dans la région. Au contraire de B. la rencontre aux environs de Paris dans un ruisseau sous bois, déversoir d'un étang, qui n'a rien de spécialement alpin ; aussi l'auteur se montre sceptique sur sa qualité de « résidu glaciaire » de même que sur celle de « résidu marin » du Rhabdocœle Plagiostoma Lemani qui existe dans un petit sous-affluent de la Seine. — P. de Beauchamp. Roux (J.). — Distribution géographique des Amphibiens dans V archipel Indo- Australien. — La faune de cet archipel compte 8 familles appartenant aux Anoures et aux Apodes, en tout environ 40 genres, avec plus de 230 es- pèces. Les Urodèles font complètement défaut. Ces familles sont très diversement développées et distribuées sur les différentes îles. Les unes, avec de nombreuses espèces, ont une répartition étendue, d'autres formes sont plutôt localisées. Les Ramidae, Engystoma- tidas, Bufonida^, Hylidaî sont les familles qui comptent le plus d'espèces. Les causes de l'inégalité de dispersion doivent être cherchées dans les relations qui ont existé jadis entre les îles constituant l'archipel actuel. Ces îles ne sont pas toutes du même âge ; elles offrent aussi aux espèces ani- males des conditions d'existence différentes. Les espèces migratrices ont pu se transformer en des formes nouvelles, dont plusieurs sont particulières à une région déterminée (formes endémiques). L'archipel Indo-Australien représente un vaste territoire de transition où XVIII. — DISTRIBITION GEOGRAPHIQUE. 38^ les faunes asiatique et australienne se pénètrent plus ou moins. Pour ce qui est des Amphibiens, le mouvement de migration de l'ouest à l'est est de beaucoup le plus prononcé. — M. Boubier. Germain (L.). — Recherches sur la faune malacologique de l'Afrique equa toriale. — Entre 17" de latitude nord [et 19- de latitude sud s'étend la province équatoriale de l'Afrique, peuplée d'une faune malacologique remar- •quable par sa grande homogénéité, plus accentuée encore chez les Mollus- ques fluvio-lacustres que chez les terrestres. Tandis que ces derniers ne dépassent nulle part, d'une manière sensible, les limites de la province équa- toriale, les premiers s'étendent, d'un côté, dans le bassin du Nil jusqu'aux bouches mêmes de ce fleuve, de l'autre, dans le bassin du Zambèze et une bonne partie des fleuves et rivières de l'Afrique australe. L'Afrique se trouve ainsi divisée, au point de vue malacologique, en trois grandes provinces : une province septentrionale appartenant au système paléarctique ; une pro- vince équatoriale dont les affinités s'établissent avec l'Amérique tropicale et, moins nettement, avec l'Inde péninsulaire; enfin une province que l'auteur désigne sous le nom d'australo-africaine. dont la faune, très archaïque, doit être rapprochée de celle de la Patagonie, de l'Australie et de la Nouvelle- Zélande. — M. Lucien, Lessert (R. de). — Notes sur la réparlition géograpliique des araignées en Suisse. — On distingue des formes qui n'ont pas été jusqu'ici observées ailleurs; des formes cosmopolites, des formes introduites artificiellement (écorces de chênes du sud de la France pour les tanneries), des espèces spé- ciales à certaines régions bien étudiées. — Répartition hoi-izontale. Espèces méridionales (Valais, Tessin, Grisons et Nord Italie); espèces septentrio- nales (canton de Bâle); espèces orientales (Grisons). — Répartition verticale. De 800 m. à 1.500 m. : espèces de la plaine; de 1.500 à 2.300m. (zone sub- alpine) : espèces vivant sur les conifères et de plus grande taille que les mêmes espèces de la plaine; de 2.300 m. à 2.700 m. (zone alpine) : espèces s'abritant sous les pierres, sauteuses en général; au-dessus de 2.700 m. (zone des neiges) : espèces propres, trapues, noires; espèces identiques à celles de la Norvège septentrionale et des régions polaires. Les mêmes espèces habitant les montagnes d'Ecosse n'atteignent point des altitudes aussi grandes qu'en Suisse. — M. Hérubel. Chapel (Fernand). — Un peu plus de lumière sur les Migrations. — L'au- teur propose d'étudier les diverses routes suivies par les divers migrateurs et propose qu'il soit créé des feuilles d'observations annuelles indiquant les arrivées, les départs, la nature du terrain, la température, la pression, l'al- titude, la direction du vent et l'état du ciel. On pourrait ainsi arriver à établir pour chaque espèce des cartes de migra- tion du plus haut intérêt. — P. Ménégaux. Viton (L..). — De la destruction des petits oiseaux dans le Sud-Ouest. — L'auteur montre que la disparition des petits oiseaux est surtout due aux chasses inconsidérées faites dans le Midi. Un seul chasseur avoue avoir pris 300 douzaines d'oiseaux par an. A Mézin, un chasseur en deux jours a pris 200 douzaines d'alouettes sans compter de nombreux pinsons, chardonnerets, linots, bruants, verdiers, etc. — A. Ménégaux. Gromier (D'). — Le Loriot {Oriolus ariolus). — Nidification, jeunes, nour- 390 L'ANNEE BIOLOGIQUE. riture, cantonnement de chasse, migration, procédés à employer pour arriver à conserver l'oiseau en captivité. La migration se fait par deux courants : l'un du Sud-Est qui passe en Italie par les cols, en Corse et en Sardaigne ; l'autre va au Sud-Ouest et passe en Espagne et au Maroc. L'auteur ne peut préciser où s'arrête le loriot en Afrique. — A. Ménégaux. Schroter (C). — État actuel de la cartographie géobolanique. — S. insiste surtout sur la nécessité de troubler aussi peu que possible l'expression de la configuration du pays par les couleurs employées, d'adapter les couleurs autant que possible aux formations qu'elles représentent. Il divise les cartes géobotaniques en quatre catégories : I. Cartes autochorologiques, représentant la répartition d'une ou de plu- sieurs unités systématiques (espèce, genre, famille, etc.). IL Cartes synchorologiques, représentant la répartition des formations ou groupes de formations. III. Cartes épi ontologiques, représentant la répartition ou les voies d'im- migration d'un élément floristique. IV. Cartes fJoristiques, représentant les régions florales d'un pays ou de la terre entière. Un plan détaillé d'un « Atlas géobotanique de la Suisse » représenterait, pour S. : A) le climat (température, phénologie, pluie, brouillard, isochiones, rela- tion entre pluie et évaporation, durée de l'insolation, durée de la période de végétation et de la période sans gel, etc.) ; B) le sol (répartition de la flore calciphile et calcifuge, etc.); C) la végétation : a) Cartes autochorologiques (essences forestières, plantes cultivées, plantes sauvages intéressantes : plantes orientales et occidentales, différents élé- ments floristiques, etc.). b) Cartes synchorologiques : a) grande échelle (1 : 25.000 et 50.000) : cartes des formations de plantes ligneuses, cartes de toutes les formations, cartes d'individus phytogéogra- phiques (marais, lacs, etc.); P) petite échelle (I : 900.000 ou 750.000) : carte des forêts actuelles et antérieures, etc. c) Cartes épiontologiques : répartition actuelle et antérieure des différents éléments floristiques (méditerranéen, subméditerranéen, pontique, etc.). d) Cartes floristiques : les zones et les régions botaniques. Ces cartes seraient à compléter partout par des graphiques montrant la répartition verticale des unités représentées. — M. Boubier. Acton (Elizabeth). — Coccomyxa subeUipsoidea, une nouvelle Palmel- lacée. — L'algue dont il est question dans ce mémoire se trouve très ré- pandue dans toutes les régions des îles Britanniques. Elle occupe de pré- férence les rochers ou pierres humides à la surface desquels elle forme une couche muqueuse de coloration vert foncé. Lorsque le thalle se dessèche, il devient presque noir et se réduit en fragments écailleux, qui abandonnent le substratum. Au microscope, l'algue se montre composée d'un grand nombre de cellules ellipsoïdales, à parois minces et plongées dans un mu- cilage incolore. Ces cellules se multiplient le plus souvent par bipartition. L'algue se reproduit également par des spores non motiles : chaque cellule- mère en produit quatre, rarement huit. Enfin la reproduction s'effectue aussi à l'aide de macrozoospores et de microzoospores qui, au nombre de deux, XVIII. — DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE. 391 quatre, huit ou seize, prennent naissance à l'intérieur des cellules-mères. L'auteur a obtenu cette algue en cultures pures et a observé que le nombre de ses pyrénoïdes n'était pas constant, mais dépendait des conditions de nu- trition auxquelles la plante se trouvait soumise. Ce nombre ne peut donc pas servir de caractère spécifique. C. subellipsoidea diffère de C. clispar Schmidie par la forme plus régulière de ses cellules et par la présence de pyrénoïdes. — A. de Puymalv. AVest ("W.) et "West (G. S.). — Le Phrjtoplankton d'eau douce brilan- nique et particulièrement les Desmidiées et la distribution des Desmidiées britanniques. — Parmi les nombreux faits énumérés dans ce long mémoire il faut signaler cette circonstance que les régions riches en Desmidiées cor- respondent très exactement aux régions de formation géologique ancienne, et en même temps à celles où il pleut le plus. Mais cela ne peut-il pas tenir à ce que les lacs se trouvent de préférence sur les terrains anciens? En tout cas le ^travail est intéressant au point de vue de ,1a distribution géogra- phique. — H. DE Varigny. Chodat (R.). — Sur la neige verte du glacier d'Argentière. — On a cité ici et Là de la neige verte : Martins et Bravais au Spitzberg, Schimper au Grimsel,ScoRESBY au Grœnland, Kjellmann au cours de l'expédition arctique de NoRDENSKiÔLD, enfin au glacier d'Argentière près de Chamonix. C. étudie la cause de la coloration dans ce dernier cas et trouve que la neige verte est due à une nouvelle espèce d'algue verte, le Raphidium vireti Chod. — M. BOUBIER. Cotte ( J. et C). — Sur Vindigénal du Blé en Palestine. — (Analysé avec le suivant.) Aaronsohn (A.). — Contribution à l'histoire des Céréales. Le Blé, l'Orge et le Seigle à l'état sauvage. — Kornicke voyait le prototype spontané de nos blés dans une Graminée dont un seul exemplaire avait été rapporté par RoscHY du Hermon, en 1855, et dont l'importance avait complètement échappé à celui-ci et que Kornicke décrit sous le nom de Tri t. vulgareVûl, var. dico.ccaides Kcke et que Ton nomme Trit. dicoccum Dehr, var. dicoccoides Kcke. Les recherches entreprises par A. ont confirmé l'opinion de Kornicke, à savoir que le Tr. dicoccum dicoccoides, indigène dans la Syrie méridionale, représente le prototype du blé cultivé ou du moins l'une des formes les plus anciennement dérivées de celui-ci. A. a établi, en outre, l'indigénat de Tr. monococcum œgilopoides Bal..., ainsi que celle du prototype du Seigle, Se- cale monlanum, dans la région du Hermon, ainsi que la présence du Seigle {Secale céréale) dans les cultures de l'Orient où on le croyait totalement in- connu. Il a trouvé aussi des formes morphologiquement intermédiaires entre les Trit. dicoccoides et les Tr. ,rgilopoides. Il a rapporté certaines formes de Tril. dicoccoides dans lesquelles le développement des glumes et tout l'aspect de l'épi rappellent le Trit. polonicum. Il a vu d'autre part que Yllordeum spontaneum était pour ainsi dire un satellite du Trit. dicoccoides et que leur mise en culture a pu et dû avoir lieu en même temps. 11 croit enfin que l'existence de tous ces prototypes de l'Avoine, du Blé, de l'Orge et du Seigle réunis en une seule région, en Syrie et en Palestine, doit constituer un puissant appui pour ceux qui veulent faire partir l'origine de la culture des régions avoisinantes. Cotte (J. et C.) élèvent des objections contre l'hy- pothèse de A. — F. PÉCUOUTRE. CHAPITRE XIX Stysfème nerveux et fonctions mentales 1° SYSTÈME NERVEUX. Abundo (G. d'). — Di nuovo sul potere rigenerativo del prolungamento mi- dollare dei gangli intervertebrcài nei primi tempi délia vita extra-uterina . (Riv. ital. di Neuropatol., 11,289-299.) [427 Agosti (Francesco). — Le forme cellulari « atipiche » nei gangli cerebro- spinali dei feti di alcuni mammiferi. (Riv. ital. di Neuropatol., II, 105- 126.) [404 Alruz (Sydney). — Die verschiedenen Schmerzqualitàten. (Skandinav. Arch. f. Physiologie, XXI, 237-265.) [425 a) Asher (L.). — Studien ilber antagonistische Nerven. (Zeitschr. f. exper. Pathol. u. Thérapie, LU, 298-326.) [426 b) Nouvelles données sur la fonction de la moelle épinière. (Rapport présenté à la 11® réunion de la société de Neurologie, Zurich.) [420 Babak (E.). — Ueber die Ontogenie des Atemzentrums der Anurenund seine automatise/le Tdtigkeit. (Arch. ges. Physiol., CXXVII, 481-506.) [420 a) Baglioni (S.). — Effets de la slimulation artificielle des vagues pulmo- naires et leur signification pour la doctrine de la fonction normale des nerfs susdits. (Arch. ital. de Biol., LU, 236-240.) [D'après l'auteur, le vague exerce une action exclusive- ment accélératrice sur le rythme respiratoire; ce nerf n'est pas inhibiteur en ce qui concerne l'acte de la respiration et exerce son action aussi bien sur le centre inspiratoire que sur le centre expiratoire. — M. Mendelssoun b) L'excitabitita diretla dei centri norvosi agit stimoli artificiali. (Zeitschr. allgem. Physiologie, X, 87-136.) [418 c) Zur Physiologie des Geruchsinnes und des Tastsinnes der Seetiere. (Centralbl. f. Physiol., XXII, 719-723.) [VOctopus vulgaris et Balistes capriscus, préalablement aveuglés, présentent une grande sensibilité olfactive et tactile. — M. Mendelssohn d) — — Warum besitzen wir kein electrisches Sinnesorgan? (Naturwiss. Wochenschr., VIII, n^ 32, 16.j [440 Baglionî (S.) et Magnini (M.). — Action de quelques substances chimiques sur les zones excitables de Vécorce cérébrale du chien. (Arch. ital. Biol., LU, 349-352.) [418 XIX. — FONCTIONS MENTALES. 393 Bêcher (Siegfried). — Die Horblàschen der Leptosynapta hergensis. Ein Beitrag :ur Kenntnis der statischen Organe. (Biol. Centr., XXIX, 413-425, 12 fîg.i [439 Beck (A.) et Bickeles (G.). — Physiologische Untersuchungen betr. Re- flexbahnen in der grauen Substanz des Rïtckenmarlœs. (Arch. gesam. Phy- siol., CXXIX, 406-415.) [424 Bergonié et Tribondeau. — Résistance du cerveau, des nerfs et des muscles aux rayons X. (C. R. Soc. Biol., 1, 235.) [Cette résistance est en rapport avec la loi de corrélation entre la fragilité rontgénienne des cellules et leur activité reproductrice. — J. Gautrelet Bertolotti. — A propos des réflexes cutanés croisés. (Rev. neurol., n° 2, 57.) [421 a) Besta (Carlo). — Ricerche sulla colorabililà primaria degli elementi ner- vosi embrionali. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XIV, 97-133.) [408 6) Sopt-a le prime fasi di sviluppo délie neurofibrille negli elementi del midollo spinale. (Attidel 1'^ Congr. dellasoc. di neurol. ital., Napoli, 11 pp.) [405 Bogrowa (V.). — Quelques observations relatives à rémigration du nucléole dans les cellules nerveuses des ganglions rachidiens. (Bibliogr. anat., XXVIII.) [405 a) Bonniep (Pierre). — Les centres diaphylactiques. (C. R. Ac. Se, CXLVIll, 528-529.) [434 b) — — Traitement des troubles g énito-ur inaires par action directe sur les centres nerveux. [C. R. Ac. Se, CXLVllI, 998-999.) [Traitement par cau- térisation des régions antérieures de la muqueuse nasale. — M. Goldsmith Botezat (E.). — Die sensiblen Nervenendapparate in den Hornpapillen der Vôgel im Zusammenhang mit Studien zur vergleichenden Morphologie und Physiologie der Sinnesorgane. (Anat. Anz., XXXIV' 449-468.) [Cité à titre bibliographique Braus (Hermann). — Expérimente lie Untersuchungen iiber die Segmental- struktur desmotorischen Nervenplexus. (Anat. Anz., XXXV, 529-551.) [Cité à titre bibliographique a) Brodmann (K.). — Vergleichende Lokalisationslehre der Grosshirnrinde . (Leipzig, 321 pp., 148 fig.) [431 b) Erwiderung an Herrn Prof. Roncoroni zur Frage der corticalen Schichteneinteilung . (Anat. Anz.,XXXlV, 158.) [Cité à titre bibliographique Brown (T. Graham). — Studies in the réflexes of the guinea-pig. I. The scratch-reflexin relation to « Rrown-Sequard\s epilepsie ». (Quarterly Journ. of experim. Physiol., II, 243-275). [425 Brunacci (B.). — Il reflesso tonico diffusQ e le soluzioni saline ipertoniche. (Zeitschr. f. allg. Physiol., IX, 421-434.) [L'auteur a obtenu, dans certaines conditions expérimen- tales spéciales, le même réflexe tonique généralisé chez Rana esculenta que Verworn a décrit cliez R. temporaria. Ce réflexe serait dû à une hyper- esthésie cutanée du territoire innervé par le trijumeau. — M. Mexdelssohn Garnis (M.). — Sur la survivance à la double vagotomie et sur la régénération du N. Vague. {Arch. ital. Biol., LU, 17-26.) [429 394 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Camps (C. D.). — The course of sensory impulses in the spinal cor d. (The Jour, of nervous and ment, disease, XXXVI, 77-96.) [413 Collin (Rémy). — Reconstruction stèréosco pique des cellules nerveuses. (C. R. Soc. Biol., LXVII, 372-374.) [Cité à titre bibliographique a) Collin (R.) et Lucien (M.). — Observations sur le réseau interne de Golgi dans les cellules nerveuses des mammifères. (C. R. Ass. des Anat., XI«^ Réunion, 238-244.) [402 b) Sur les rapports du réseau interne de Golgi et des corps de Nissl dans la cellule nerveuse. (Bibliogr. anat., XIX, 123-126, 3 fig.) [403 Collin (Rémy) el Vérain (Marcel). — Comparaison des noyaux des cellules nerveuses somatochromes dans l'état clairet dans l'état sombre, chez la Sou- ris. (C. R. Soc. BioL, LXVII, 58-60.) [403 Cyon (de). — Quelques mots à propos de la contînbution à la physiologie de Vhypophyse de Ch. Livon. (J. de Phys. et Path. gén., 259.) [Réfutation des données précédentes. — J. Gamtrelet Devaux. — Relation entre le sommeil et les rétentions d'eau interstitielle. (C. R. Ac. Se, CLXVIII, 1412-1414.) [420 Dittler (R.). — Reitràge filr Physiologie des Kaltfrosches. (Arch. Physiolo- gie, CXXVI, 590-603.) [427 Dubois (Raphaël). — A propos d'une note de M. Devaux intitulée « Relation entre le sommet et les rétentions d'eau interstitielle ». (C. R. Ac. Se, CXLVlll, 1787-1788.) [421 Erlanger (J.). — Ueber den Grad der Vaguswirkung au f die Kammern des llundeherzens. (Arch. ges. Physiol., CXXVII, 77-97.) [429 Fandard (M"" Lucie). — Contribution à l'étude de l'influence des milieux salins sur l'activité des cordons nerveux. (Diplôme d'Etude Fac. Science, Paris, No 52, 1-30.) [426 Floresco (N.). — Sur quelques réflexes chez les animaux [nouveaux réflexes) . (Journ. Phys. Pathol. gén., XI, 798-807.) [422 Foa (C). — L'azione delV acido carbonico sui « centri respiratori spinali ». (Archivio di Fisioiogia, 536-546.) [419 Frenkel(B.). — Die Kleinhirnbah?ien der Taube. (Bulletin de l'Académie des Sciences de Cracovie, juin.) [412 Frohlich (F. "W.). — Reitrdge zur Analyse der Reftexfunktion des Rucken- marks mit besonderer Rerucksichtigung von Tonus. Rahnungund lïemmung. (Zeitschr. f. allg. Physiologie, IX, 55-ill.) [424 Garten (S.). — Beitrâge zur Kenntniss der Erregungsvorgànge im Nerven und Muskel des Warmbluters. (Zeitschr. f. Biologie, LU, 534-563.) [425 Gerz (Hans). — Ueber autoptische Wahrnehmungen der Sehtdtigkeit der Netzhaut. (Skandinav. Arch. f. Physiol., XXI, 315-350.) [L'auteur conclut de ses recherches que la perception autoptique, qui permet à la rétine, dans- certaines con- ditions déterminées, de percevoir sa propre activité, est due à un courant d'action des fibres rétiniennes du nerf optique. La perception autoptique qui retarde toujours un peu sur la sensation directe est considérée par l'auteur comme le phosphène du courant d'action. — M. Mendelssohn XIX. — FONCTIONS MENTALES. 395 Gilbert (E.). — Ein Beitrag 'zur Frage der Sensibilital des Ilerzens. (Arch. Kesam. Physiol., CXXIX, 329-353.) [430 Glur (Walther). — Studien ûbcr antagonislische Nerven. (Zeitschr. f. Bio- logie, III, 479-583.) ' [427 Gœthlin (G. F.). — Lntersuchungen ûber die Reizschwelle des markhaltigen Xerven fiir verschiedene Elektrizilàtsarten und Slromrichtungen. (Skandi- nav. Arch. f. Physiol., XXII, 23-100.) [426 Goldstein (M. ) et Minea ; J.). — Quelques localisations dans le noyau de l'hy- jjoglosse et du trijumeau chez VJiomme. (Folianeuro-biol., III, 135-151.) [434 Golgi (Camillo). — Sulla struttura délie cellule nervose délia corteccia del cervello. (Boll. della Soc. med.-chir. di Pavia, 30 aprile.) [404 Harman (Bishop N.). — Sur l'origine du nerf facial. (Review of Neurology andPsych., VII, 88-92.) [415 Herlitzka(Amedeo). — Sut liquidi atli a conservare la funzione dei tessuti sopraviventi. Xota prima. La sopravivenza del sistema nervoso nelle rane. (Archivio di Fisiologia, VI, 360-461.) [407 Hess (Cari). — Untersuchungen zur vergleichenden Physiologie und Mor- phologie des Accomodationsvor gangs. — Xach gumeinsam mit Z)"" F. Fischer angesteUten Beobachtungen. (Arch. f. Augenheilkunde, LXII, 345-392, 4pl., 9fig.) [436 Holmes (Gordon) et May (Page). — Origine exacte du système Pyramidal chez l'homme et chez les mammifères. (Brain, XXXII, 1-43.) [413 Horsley (Sir Victor). — The Lineanleclure on the f miction of the so-called motor area ofthe brain. (British med. Jour., ii" 2533, 125.) [433 Imchanitzky (Marie). — Die nervose Koordination der Yorhvfe und Kammer des Eidechsenherzens. (Arch. Anat. Physiol., Anat. Abt., 117-136, I pi.) [430 Joneseu (G. N.). — Vergleichende Untersuchungen iiber das Gehirn der Honigbiene. (Jenaische Zeitschr., XLV, 111-180, 5 pi., 13 fig.) [414 a) Joris (Hermann). — Les voies conductrices neurofibrillaires. (Rapport au V^ Congrès belge de Neurol. et Psychiatrie, Mons, 58 pp.) [408 b) La glande neuro-hypophysaire. (C. R. Ass. Anat., Nancy, 41-43.) [413 Jtirgens (M.). — Ùber die Wirkunq des Nervus vagus aiif das Herz der Vogel. (Arch. f.d. ges. Physiol., CXXIX, 506-524.) [429 Kappers (C. N. Ariens). — La philogénèse du paléocortex et de Varchi- cortex comparée à l'évolution du néocortex visuel. (Archives of Neurology and Psychiatry, IV.) [412 Kato (Hissayoshi). — Zur Netzstruktur der Neuroftbrillen. (Folia neuro- biologica, III, 21-25.) [403 Kuntz (Albert). — Le rôle des nerfs vagues dans le développement du sys- tème nerveux sympathique. (Anat. Anz., XXXV, 381-390, 4 fig.) [4l5 Kurzveil (F.). — Beitrâge zur Lokalisation der Sehsphdre des Ilundes. (Arcli. f. d. ges. Physiol., CXXIX, 607-625.) [433 LangendorfF (O.). — Beitriige zur Beflexlehre. (Arch. gesam. Phvsiol., CXXVII, 507-528.) ' [421 Langley (J. N.). — On degenerative changes in thenerve ending in striated muscle, in the nerve plexus of arteries, and in the nerve fibres of the frog. (Journ. ofPhysioIogy, XXXVIII, 504-512.) - [427 396 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Leboucq G.). — Contribution à l'étude de rhistogénèse de la rétine chez les Mammifères. (Arch. d'Anat. micr., X, 555-605, pL XVII-XIX.) [435 Ijederer(R.). — Verànderungen an den Stàbchen der Froschnetzhatit unter Einwirkung von Licht und Dunkellieit. (Centralbl. f. Physiologie, XXI, 762-764.) [Chez la grenouille, comme chez d'autres animaux, les bâtonnets de la rétine s'épaississent et se raccourcissent à l'obscurité. — M. Mendelssohx Legendre (René). — Contribution à la connaissance de la cellule nerveuse. La cellule nerveuse d'Hélix pomatia. (Arch. d'Anat. micr., XX, 287-554, et Thèse Paris, 268 pp.) [401 Levinsohn (G.). — Ueber die Beziehungen der Grosshirnrinde beim Affen zu den Bewegungen des Auges. (Arch. f. Ophthalmologie, LXXl, 5.) [433 Lhermitte (J.) et Guccione (A.). — Persistance des cylindraxes dans les tumeurs du système nerveux et leurs altérations. (C. R. Soc. Biol., LXVII, 190-192.) [405 Liivon. — Physiologie de l'hypophyse. (J. de Phys. et Path. gén., 16.) [419 a) Lugaro (E.). — Una prova dell'esistenza délie neurofibrille nel vivente. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XIV, 1-6.) [403 b) Une preuve de l'existence des neurofibrilles dans l'organisme vivant. (Arch. ital., Biol., Ll, 375-381.) [Analysé avec le précédent c) La fonction de la cellule nerveuse. (Rapp. Congr. intern. Méd., Section Neuropathol., 55.) [407 Liuna (E.). — Conti'ibulion expérimentale à la connaissance des voies de projection du cervelet. (Arch. ital. de Biol., LI, 137-144.) [413 Mansfeld (G.). — Narkose und Sauerstoffmangel. (Arch. gesam. Physiol., CXXIX, 69-81.) [410 Mantegazza (C). — La dissociazione del tono m.uscolare e dei riflessi ten- dinei. (Riv. sperim. di Frenatria e Med. leg., XXXV, 153 160.) [Le rapport entre les réflexes tendineux et le tonus musculaire n'est pas constant. Les réflexes peuvent être exagérés lorsque le tonus reste normal ou au- dessus de la normale. Cette forme de dissociation de ces deux facteurs est très fréquente. La coexistence d'un tonus normal ou augmenté avec des réflexes tendineux affaiblis ou disparus est plus rare. — M. Mendelssohn a) Marinesco (G.). — Note sur la cytoarchilectonie des circonvolutions céré- brales. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 55-56.) [411 b) Sur les lésions des cellules de Purkinje dans certains états patholo- giques. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 1105-1108.) [419 c) — — Morphologie et signification des massues terminales. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 1108-1110.) [416 d) Neurotisation et symbiose. (C. R. Soc. Biol., LXVII, 304-306.) [419 e) — — Raports des cellules de Betz avec les mouvements volontaires. (C. R. Soc. Biol., LXVII, 729-731.) [433 f) La cellule nerveuse. (2 vol. in-18, 1150 pp., 252 fig., 0. Doin, Paris.) [400 Mawas. — La structure de la rétine ciliaire et la sécrétion de l'humeur aqueuse. (C. R. A.ssoc. Anat., 13« session, Nancy, 282-285.) [435 Meek (Alexander). — The Encephalomeres and Cranial iXerves of an Embryo of Acanthias vulgaris. (Anat. Anz., XXXIV, 473-475.) [Cité à titre bibliographique XIX. — FONCTIONS MENTALES. 397 fl) Michailo-w (S.). — Versuch einer systematischen Untersuchung der Lei- tungsbahncn des sympathischen Nervensystems. (Arch. ges. Physiol., CXXVIII, 283-398.) [417 b) La structure microscopique des ganglions du plexus solaire et d'au- tres ganglions du tronc sympathique.^ (Nevrologitcheski Viestnik., f. 2 [en russe].) ' [406 Mingazzini (G.). — Sur le cours des voies cérébro-cérébelleuses chez r/iomme. (Arch. ital. Biol., 37-48.) [412 Minkiewicz (R.). — L'induction successive des images colorées après une très forte excitation de la rétine, et les théories classiques de la vision. (C. R. Ac. Se, CXLYIII, 184 et 536.) [437 Montesano (Giuseppe). — Sulle alterazioni indotte dalV intossicazione al- t'oolica nel sistema nervoso centrale dei conigli. Contributo ail' istopatologia délie psicosi tossiche. (Riv. sperim. di Freniatria, XLVI, 353-399.) [428 Munk (Hermann). — Ueber die Funktionen von Hirn und Ri'œkenmark. (Gesamnielte Mittheilungen, N. F., Berlin.) [431 a) Nageotte (J.). — Granulations lipoïdes du tissu nerveux. (C. R. Soc. Biol., LXVl, 24-25.) [412 b) Granulations lipoïdes du tissu nerveux {deuxième note). (C. R. Soc. Biol., LXVI, 512-514.) [Analysé avec le précédent c) — — Mitochondries du tissu nerveux. (C. R. Soc. Biol., LXVI, 825-828.) [404 d) — — Mitochondries et grains spumeux dans les cellules nerveuses. (C. R. Soc. Biol., LXVII, 130-132.) [404 e) Mitochondries et neurokératine de la gaine de myéline. (C. R. Soc. Biol., LXVII, 472-475.) [410 Obersteiner. — Ueber die Funktion der Nervenzelle. (Congrès internat, de Médecine à Budapest.) [406 Orbéli (L. A.). — Réflexes conditionnels du côté de l'œil chez le chien. (Arch. des Se. biologiques de St-Pétersbourg, XIV, 31-146.) [423 Paladino (G.)- — Encore sur les rapports les plus intimes entre la névro- glieet les cellules et les fibres nerveuses. (.\rch. ital. Biol., LI, 206-212.) [410 Pantel (J.). — Xotes de neuropathologie comparée. Ganglioiis de larves d'in- sectes parasités par des larves d'insectes. (Névraxe, X, 269-297.) [409 Parker (G. H.). — The integumentary nerves of fishes as photoreceptors and their signiflcance for ihe urigin of the vertébrale eyes. (Amer. Journ. physiol., XXV, 7'i-80.) [Sera analysé dans le prochain volume Piéron (H.). — Sensibilité chimique des Xasses. (Ass. franc. Avanc. Sciences, Congrès de Lille, 729-735.) * [4m Pighini (Giacomo). — Sulle precipitazioni délia sostanza nervosn. (Riv. sperim. di Freniatria, XLVI, 424-430.) [410 Polimanti (O.). — Contribution à la physiologie du cervelet des chauves- souris. (.\rch. internat, de Physiol., VII, 257-276.) [419 Prévost (J. L.t et Salez (J.). — Contribution à l'étude des muscles bron- chiques. (Arch. intern. Physiol., VIII, 327-355.) [Le vague contient en même temps des fibres inhibitrices et con- strictrices pour les muscles bronchiques chez le chien et le lapin, comme chez la tortue.' L'excitabilité réflexe des fibres constrictrices bronchi- ques est plus grande chez la tortue que chez le lapin. — M. Menoelssoiin. 398 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Rainer (F. J.). — Sm^ l'existence d'un type géant de corpuscule de Pacini. (C. R. Soc. Biol., LXVII, 309-310.) [416 Rawitz (Bernhard). — Das Centralnervensyslem der Cetaceen. II. Die Me- dulla ohlongala von Phocœna communis (Cuv.) Less. und Balœnoptera ro- strata Fabr., zugleich ein Beilrag zur vergleichenden Morphologie der Oblon- gâta der Sàuger. (Arch. f. mikr. Anat., LXXllI, 182-260, 306-389.) [Cité à titre bibliographique Regaud (Cl.). — Sur un procédé de coloration de la myéline des fibres ner- veuses périphériques et sur certaines analogies de réactions micro-chimiques de la myéline avec les mitochondries. (C. R. Ac. Se, CXLVII, 861-862.) [416 Robertson Milne (C. J.). — Xeuronophagie. (Review of Neurology and Psych., VII, 587-592.) [Revue générale de la question avec description détaillée de trois étapes que la cellule nerveuse traverse avant d'être détruite par les élé- ments mésodermiques jouant le rôle des phagocytes et par les leucocytes attirés chimiotactiquement par les déchets cellulaires. — M. Mexdelssoun Roncoroni (Luigi). — Sut tipo fondamentale di stratificazione délia cor- teccia cérébrale. (Anat. Anz., XXXIV, 58-62.) [411 a) Rossi (O.). — Sulla regcnerazione del nervo ottico. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XIV, 145-150.) [428 b) Sopra ad alcune apparenze morfologiche che si riscontrano nelle cellule nervose del midollo in vicinanza di ferite asettiche sperimental- mente provocate. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XV, 356-361.) [410 Rothmann (Max). — Der Hund ohne Grosshirn. (Congrès intern. de mé- decine à Budapest.) [432 Rynberk (G. van). — Ueber unisegmentale (monomère) Rûckenmarksreflexe . I . Versuche an Bufo vulgaris. (Folia neuro-biologica, II, 718-729.) [420 Sachs (Ernest). — On the structure and functional relations of the optic thalamus. (Brain, XXII, 95-186.) [411 a) Sala (Guido). — Ueber die Regenerationserscheinungen im zentralen Nervensyslem. (Anat. Anz., XXXIV, 193-199.) [Discussion de priorité avec Marinesco. — - R. Legendre b) Zu meiner Arbeit : « Ueber die Regenerationserscheinungen im zen- tralen Nervensyslem ». Erwiderung an D' G. Marinesco. (Anat. Anz., XXXIV, 583-584.) [Voir Sala a) Sandri. — Contribution à ranatomie et à la physiologie de l'hypophyse. (Arch. ital. Biol., Ll, 337.) [Voir Ann. Biol.,XUl, p. 412 pour l'analyse faite d'après Riv. di Patol. nerv. e ment. Schmitt (Rudolf). — Das Nervensyslem von Troglodytes niger. (Anat. Anz., XXXIV, 286-287.) [Cité à titre bibliographique Seemann (J.). ~ Fàrbbarkeitsdndernng tierischer Gewebe durch elektrische Polarisation. (Zeitschr. f. Biol., LUI, '287-302.) [408 a) Sherrington (C S.). — On plastic tonus and proprioceptive réflexes. (Quaterly Journ. of experim. Physiology, 11. 109-156.) [423 b) Heciprocal inne7'vation of antagonistic muscles. Note li. On double reciprocal innervation. (Roy. Soc. Proceed, LXXXI, série B, 249.) [Suite d'une série déjà longue, ne se prêtant guère à un résumé. — H. de Varigny XIX. — FONCTIONS MENTALES. 399 Siciliano (L.). — Coasiderazioni intorno alla vertigine. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XIV, 245-252.) [439 a) Stricht (O. van der). — Le neuroépilhélium olfactif et ses parties con- stituantes superficielles {Communication préliminaire). (C. R. Ass. des • Anat. , XI« Réunion, 30-33. ) [437 b) — — Le neuroépitJiélium olfactif et sa membrane limitante interne. {Mém. couronnés de l'Acad. R. de Méd. de Belgique, XXX, fasc. 2, 45 pp.) [437 Sulze ("Walter). — Ueber die elektrische Reaktion des A'ervus olfactorius des Hechtes auf Doppelreizung. (Arch. ge.sam. Physiologie, CXXVII, 57-73.) [438 Tait (John). — The refractory phase associated with one single excilalory process in yohimbinixed nerve. (Quarteiiy Jour, of experim. Physiology, II, 155-108.) [Le nerf yohimbinisé présente une phase réfractaire beau- coup plus grande que le nerf normal. La durée de la période de complète inexcitabilité périodique est notablement allongée en même temps que celle de la période de moindre excitabilité périodique. — M. Mendelssohn Todde (Carlo). — Sul valore del modo di precipitare delta sostanza nervosa sotto forma reticolare e sulla resislenza délie neuro fibrille. (Riv. sperim. di Freniatria, XLVI, 414-423.) [410 Tretjakoff (D.). — Bas Nervensijstem von Ammocœtes. (Arch. f. mikr. Anat., LXXIII et LXXIV, 607-63G.) ' [414 Trotter (W.) et Morriston (Davies H.). — Expérimental studies in the innervation of the skin. (Journ. of Physiology, XXXVIIl, 135-241.) [422 Vogt (Cécile). — La Myéloarchitecture du Thalamus du Cercopithèque. (Jour. f. Psychol. u. Neurologie, XII, 285-324.) [411 "Waller (Augustus). — On the double nature of the photo-electrical response of the frog's retina. (Quarterly Jour, of experim. Pliysiology, II, 169-186.) [435 AATalter (J. R.). — Ueber den Einfluss der Schilddrilse auf die Régénéra- tion der peripheren mai'ckhalligen Nerven. (Deutsche Zeitschr. f. Nervenh., XXXVIII, f. 3.) [Voir ch. XI "Weber (E.). — Ueber die Selbststàndigkeit des Gehirns in der Regulierung seiner Blutversorgung. (Arch. f. Anat. u. Physiologie, Physiol. Abt., LXV, 457-536.) [430 "Weil (Emile) et Bogé. — Action différente des lobes hypophysaires sur la coagulation du sang chez l'homme et le lapin. (C. R. Soc. Biol., II, 428.) [Les lobes postérieurs l'accélèrent, les antérieurs la retardent. — J. Gautrelet a) "Wertheimer et Battez. — Actio7i de Vatropinc sur les filets excito-sali- vaires du sympathique chez le lapin. (C. R. Soc. Biol., I, 1020.) [5 cgr. de sulfate d'atropine amènent une para- lysie durable des filets excito-salivaires dii sympathique. — J. Gautrelet b) Sur le mécanisme de la piqûre diabétique. (C. R. Soc. Biol., 1, 1059.) [La piqûre du bulbe n'agit sur le foie que par l'intermédiaire des vaso-moteurs. — J. Gautrelet 400 L'ANNEE BIOLOGIQUE. "Winterstein (H.). — Ueber Reaktionen auf Schallreize bei Tieren ohne Gehôroryane. (Centralbl. f. Physiologie, XXII, 759-761.) [Les annélides aquatiques, tout en réagissant à des ondes sonores, res- tent insensibles à des ondes plus fortes et plus lentes. — M. Mendelssohn Yamanouchi. — Sur la diminution de ^excitabilité des nerfs chez les ani- maux préparés avec le sérum d'une espèce étrangère. (Ann. Inst. Pasteur, XXIII, 577-584.) [425 Yoshimura (K.). — Ueber die Beziehungen des Balkens zum Sehakt. (Arch. gesam. Physiol., CXXIX, 425-460.) [435 Zaimovsky (M. B.). — Considérations sur l'état des réflexes chez les en- fants. (Thèse Paris, 6 mai, n" 244.) [421 a) Zalla (M.). — I fenomeni cellulari nella degenerazione \o aller iana dei nervi péri ferici. (Riv. di Patol. nerv. e ment., XIV, 6-22.) [428 b) Les pjhénomènes cellulaires dans la dégénérescence tvallérienne des nerfs périphériques. (Arch. ital. Biol., LI, 433-447.) [Voir le précédent Zeliony (G. P.). — Espèce particulière de réflexes conditionnels. (Arch. des Se. biolog. de St-Pétersbourg, XXII, 95-186.) [422 Zwaardemaker (H.). — Die vektorielle Darstellung eines Systems von Geruchskompensalionen. (Arch. Anat. Phys., 51-80, 1908.) [438 Voir pp. 163, 181, 216 pour les renvois à ce chapitre. a. Cellule nerveuse. — a) Structure. /')Marinesco (G.). — La cellule nerveuse. — Cet ouvrage en deux volumes représente vme étude très complète de la cellule nerveuse à l'état normal et pathologique. Cette étude est basée sur une riche documentation en général et sur un grand contingent de documents personnels. La morphologie et la structure fine des éléments constitutifs de la cellule nerveuse et de leur con- nexion sont traitées dans tous leurs détails. Tour à tour l'auteur décrit la morphologie du corps cellulaire, la structure du noyau, la constitution des éléments diromatophiles, les neuro-fibrilles et leurs connexions interneuro- nales, les canalicules et les inclusions cellulaires du centrosome; il décrit un réseau spécial dans la région pigmentée et combat à l'aide de faits per- sonnels les théories de Apàthy, Bethe et Nissl. Une partie importante de l'ouvrage est consacrée à l'étude de l'embryologie de la cellule nerveuse et de ses parties constitutives. Dans le dernier chapitre du premier volume l'auteur traite de la physiologie de la cellule nerveuse et ce n'est pas la partie la moins intéressante de l'ouvrage. On y trouve une étude complète des connaissances acquises sur le rôle physiologique de la cellule nerveuse et sur ses modifications structurales dans les différents états fonctionnels : repos, activité, fatigue. La théorie de l'amiboïsme nerveux et la plasticité des neurones y trouvent également leur place. Le second volume est con- sacré à la pathologie de la cellule nerveuse. La cytopathologie expérimentale y est exposée avec beaucoup de détails. L'auteur met en parallèle les lésions cellulaires consécutives aux sections des nerfs avec celles que l'on observe à la suite des altérations des nerfs ; il étudie ensuite les phénomènes de dégé- nérescence des éléments nerveux, les modifications morphologiques de la XIX. - FONCTIONS MENTALES. 401 cellule provoquées par la variation de la pression osmotique, par les agents traumatiqaes, thermiques, toxiques, etc. Cette énumération rapide des sujets traités montre l'importance considérable de cette étude. Un ouvrage pareil ne se résume pas. — M. Mendelssohn. Legendre (René). — Contribution à la connaissance de la cellule ner- veuse, /jf cellule nerveuse d'Hélix pomatia. — Revue d'ensemble détaillée de nos connaissances sur la cytologie et l'iustophysiologie normale et pa- thologique de la cellule nerveuse. L'auteur a pris comme objet principal de ses recherches l'Escargot à cause de la taille de ses cellules nerveuses, de leur résistance aux actions pathologiques et de son hibernation. L'ou- vrage débute par un rappel des erreurs d'observation et de raisonnement qu'on commet parfois en histologie : artifices dus aux réactifs, difficultés de fixer une cellule nerveuse dans un état physiologique donné, conclusions trop rapides à des rapports entre les états physiologiques et les images his- tologiques, confusion des langages psychologique et histologique. Après une introduction où sont rappelés les travaux déjà publiés sur le système nerveux des gastéropodes et ce que nous savons de son anatomie et de son embryogénie, L . aborde l'étude de la structure de la cellule nerveuse. Il examine successivement la forme, la taille et les prolongements des cel- lules, puis la structure du noyau : nombre, forme, volume, situation ; mem- brane, suc, réseau, cliromatine, nucléoles, bâtonnets, cristalloïdes. Parmi ses conclusions, il faut citer que la membrane nucléaire ne semble pas livrer passage à des particules figurées, que le noyau renferme des grains faiblement acidophiles (chromatine) et des nucléoles sans membrane, en- tièrement basophiles ou formés d'une substance basophile périphérique et d'une acidophile centrale. Dans le chapitre consacré au cytoplasma, l'auteur étudie les centrosomes et sphères attractives, la structure du protoplasma et l'action des fixateurs, les réseaux spongioplasmique, neurofibrillaire, de GoLGi, de KdPSCH, les canalicules et vacuoles, la substance chromatophile , les granulations lipochromes et osmiophiles et divers autres grains, les sphérules, bâtonnets, parasites et les enveloppes cellulaires. L. admet que le centrosome n'existe pas daris les cellules nerveuses adultes et que les formations qu'on a appelées de ce nom n'en sont pas. Le cytoplasma, vu in vivo, même àl'ultramicroscope, est homogène; seuls les grains lipochromes y sont visibles, mais les neurofibrilles et la substance chromatophile ne le sont pas. Le réseau spongioplasmique semble identique au réseau neurofi- brillaire. Les canalicules de Holmgren sont pathologiques et non morpholo- giques; ils sont un phénomène de neuronolyse lié à la destruction de la cellule. Les cellules sont nues et n'ont aucune enveloppe réticulaire ou membraneuse. La névroglie est composée de cellules et de fibres; elle a normalement un rôle de soutien, et pathologiquement une fonction de cica- trisation du tissu nerveux; son rôle de destruction des cellules nerveuses lésées est très vraisemblable ; ses fonctions isolatrice et antitoxique sont pro- blématiques ; son rôle dans la nutrition et la multiplication des cellules ner- veuses n'est pas démontré. La deuxième partie est consacrée à la pliysiologie et à la pathologie de la cellule nerveuse (p). L. insiste sur la difficulté de déceler au microscope des variations physiologiques normales : veille, sommeil, anosthésie. Il a fait ses recherches sur des chiens anesthésiés, insomniques, inanitiés, séniles, sur des Escargots hibernants, éveillés, nourris, jeûnants, asphyxiés, d'autres Mollusques placés dans diverses conditions, etc. Il divise ses études en 4 chapitres : nutrition, fonctionnement, pathologie, mort. Les échanges l'année biologique, \iv. 1909. 2G 402 L'ANNEE BIOLOGIQUE. nutritifs normaux ne peuvent être décelés ; les troubles de nutrition provo- qués par l'inanition, l'anémie, l'arrêt de la circulation, causent des altéra- tions : chromatolyse périphérique ou totale, vacuolisation, déplacement du noyau et du nucléole ; l'homogénéisation du noyau est plus grave et précède la destruction de la cellule ; les lésions des neurofibrilles sont difficiles à constater. Dans le chapitre consacré au fonctionnement, l'auteur discute les différentes théories proposées pour expliquer les pliénomènes nerveux : celle de ramœboïsme, celle électrique de Dustin à laquelle il reproche de ne pas tenir compte du chimisme cellulaire, celle du fonctionnement glan- dulaire de la cellule nerveuse; il conclut que l'examen histologique des cel- lules nerveuses ne nous permet pas de constater les variations de l'activité normale; l'étude du sommeil normal est impossible; celle de l'hibernation ne fournit que peu de renseignements ; on ne constate de modifications que dans lés états anormaux : froid, asphyxie, fatigue, insomnie, anesthésie prolongée ; tous ces états sont complexes et l'on ne peut savoir pour chacun d'eux, quels sont, parmi les nombreux facteurs variants, ceux qui agissent sur la cellule nerveuse; les changements observés sont inégalement dis- tribués dans les divers organes et dans les diverses cellules, sans que l'on sache les causes de cette inégalité; ils n'ont rien de spécifique et sont les mêmes que dans les troubles de nutrition et les états pathologiques : chan- gement de volume, chromatolyse, vacuolisation, et parfois déplacement et altération du noyau et du nucléole; les variations des neurofibrilles sont souvent incertaines : ces changements atteignent toutes les structures qui ont été systématiquement étudiées et ne permettent de distinguer ni des substances fonctionnelles différentes des substances nutritives, ni des sub- stances conductrices différentes des énergétiques. La distinction entre les états physiologiques et pathologiques de la cellule nerveuse est impossible à faire; la banalité des lésions cellulaires contraste avec la grande variété clinique des maladies nerveuses, et la cellule nerveuse ne paraît pas avoir de réactions spécifiques aux divers agents morbides; toutefois on peut dis- tinguer trois modes de dégénérescence : la dégénérescence toxique ou inflammatoire caractérisée par la neurophagie, la dégénérescence atro- phique sans réaction intense des cellules satellites voisines, la dégénéres- cence pigmentaire à évolution lente et caractérisée par l'accumulation des granulations lipochromes. Il n'y a pas de signe histologique certain de la mort cellulaire; les lésions cadavériques se produisent un temps variable après la mort. Dans une troisième partie, L. expose et critique les théories relatives à la cellule nerveuse : la théorie neuroniste et la théorie caténaire. Sans se prononcer formellement, il incline en faveur de la théorie du neurone. L'ouvrage se termine par une abondante bibliographie; il représente un exposé aussi complètement mis à jour que possible de nos connaissances sur la cellule nerveuse. — R. Legendre. a) Gollin (R.) et Lucien (M.). — Observations sur le réseau interne de Golyi dans les cellules 7ierveuses des Mammifères. — Étude des particularités mor- phologiques de ce réseau dans les cellules ganglionnaires spinales du Cobaye adulte. Les petites cellules ont un réseau surtout développé à un pôle de la cellule; il arrive au contact de la membrane nucléaire; il est formé de tubes ou de cavités réunis par de fins filaments; il n'occupe que la zone dépourvue de corps de Nissl. Dans les grandes cellules, le réseau de Golgi est formé uniquement de filaments déliés, sinueux, anastomosés; il occupe tout le cy- toplasma, région périnucléaire comprise, et ne laisse libre qu'une zone péri- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 403 phérique assez mince. On trouve des aspects intermédiaires à ceux des petites et des grandes cellules. Sans connaître la signification du réseau interne, on peut cependant élimi- ner un certain nombre d'hypothèses faites à son sujet. Il n'estpas identique aux canalicules de Holmgren, bien que Cual l'appelle réseau de Gomi- Hoi.MGREx; les canalicules semblent pathologiques (Legendre), le réseau est normal et ne communique pas avec la surface de la cellule. Le réseau n'e.st pas identique aux corps de Nissl, contrairement à l'opinion de Legendre, car on le trouve dans des régions où ceux-ci manquent. — R. Legendre. b) Collin (W.) et Lucien (M.). — Le réseau interne de Golgi et les corps de iMssl de la cellule nerveuse. — Le réseau interne de Golgi dans la cellule nerveuse, est une formation indépendante des corps de Nissl. Le réseau interne occupe la partie achromatique du protoplasma. Les corps de Nissl sont situés dans les travées du réseau sans jamais être à leur contact. Vrai- semblablement l'espace resté libre est occupé par les neurofibrilles. — A. NN'eber. Collin (Rémy) et Vérain (Marcel). — Comparaison des noyaux des cellu- h's nerveuses sumalochromes dans l'état clair et da7is l'état sombre chez la Souris. — Aux états pycnomorplies et apycnomorphes des cellules nerveuses somatochromes, correspondent des états semblables du noyau. A l'état clair, le noyau est sphérique; à l'état sombre il devient plus petit et ellipsoïdal. Les noyaux clairs ont un volume 7 à 10 fois plus grand que les noyaux obscurs. Les noyaux sombres ont de plus un caryoplasma homogène colorable en rouge foncé, une membrane nucléaire difficile à distinguer, un appareil nucléolaire presque indistinct; d'après leurs réactions de colorabilité, ils paraissent contenir une grande quantité de paranucléine dissoute. — R. Legendre. a) Lugaro (E.). — Une preuve de l'existence des neuro fibrilles sur le vivant. — L'existence réelle des neurofibrilles pouvant être mise en doute et celles- ci pouvant être considérées comme un produit artificiel, un précipité dû aux réactifs, L. cherche à trancher la question ; pour éliminer l'action précipi- tante des fixateurs, il coagule rapidement le tissu nerveux de la moelle en y versant de Tcau physiologique bouillante puis l'immergeant dans l'eau phy- siologique entre 80 et 100". Les neurofibrilles pouvant être décelées nette- ment après ce traitement, L. en conclut qu'elles préexistent sur le vivant. — R. Legendre. Kato (Hissayoshi). — Sur la structure en réseau des neuro fibrilles. — Travail fait à l'Université de Fukuoka (Japon) sous la direction du professeur Y. Sakaki. De ses recherches l'auteur conclut que les fibrilles ne parcourent jamais la cellule nerveuse librement et isolément mais qu'elles entrent, dans leur trajet, en relations intimes avec des fibrilles voisines et forment ainsi un réseau neurofibrillaire. On distingue dans les diverses cellules un réseau interne et un réseau superficiel. L'auteur ne peut pas se prononcer dans la question à savoir si la condensation périnucléaire est due au prolongement des réseaux intracellulaires, ou bien si elle constitue un réseau à part, mais il admet avec une certitude absolue le fait, que certaines fibrilles se divisent dans les prolongements cellulaires pour s'anastomoser ensuite entre elles. — M. Mendelssoiin. 404 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Golgi (Camillo). — .Ç«r la structure des cellules nerveuses de l'écorce du cerveau. — Ces cellules renferment un réseau interne à filaments très fins et rég'uliers ayant des rapports étroits avec le noyau qui y semble soudé; un filament se détache souvent de la périphérie du réseau pour s'étendre assez loin dans le prolongement périphérique. — R. Legendre. Agosti (Francesco). — Les formes cellulaires atypiques dans les ganglions cérébro-spinaux des fœtus de quelques Mammifères. — Si les auteurs qui ont distingué les diverses formes de cellules ganglionnaires spinales sont parvenus à des classifications peu dissemblables : cellules normales, cellules fenestrées, cellules multipolaires, ils sont loin d'être d'accord sur l'interprétation à donner à ces formations. Tandis que Nageotte croit que les formes atypiques sont dues à des régénérations, LÉvi pense qu'il s'agit de variations morphologi- ques nécessaires au métabolisme cellulaire. A. pour éclaircir la question a étudié les ganglions des foetus de quelques Mammifères. Les formations atypiques manquent totalement chez les animaux de petite taille ; les formes fenestrées proviennent de perforations du cytoplasme et les appendices clavi- formes de grosses lobulations de la cellule; chez l'homme ils sont toujours rares et simples et ne présentent une complexité relative que chez les fœtus de bœuf et de brebis. On en peut déduire que l'origine de ces formations est bien celle indiquée par LÉvi, mais il faut distinguer entre les formes aty- piques des fœtus et celles des adultes pathologiques qui n'ont peut-être pas même origine. — R. Legendre. c) Nageotte ( J.). — Mitochondries du tissu nerveux. — Dans les cellules des cornes antérieures et dans la plupart des cellules multipolaires du Lapin, les corps lipoïdes forment des bâtonnets rectilignes ou légèrement flexueux, d'un calibre uniforme ; leur nombre et leur aspect varient dans les diverses cellules. 11 y a en outre des sphérules plus grosses, à centre clair, résultant du gonflement des éléments précédents. Les bâtonnets siègent généralement dans les travées protoplasmiques qui séparent les corps de Nissl. sans donner l'aspect d'un réseau. Les corps de Nissl sont dépourvus de bâtonnets à moins qu'un d'entre eux soit logé dans une fissure ou un canaiicule du bloc chro- matophile. Dans les prolongements, les bâtonnets forment de longues stries parallèles régulièrement espacées. Les cellules dePurkinje montrent des bâ- tonnets jusqu'à l'extrémité de leurs dernières ramifications; les grains du cervelet en contiennent un petit nombre, longs, flexueux, formant un lacis autour du noyau; les glomérules du cervelet renferment des granulations très nombreuses et de formes diverses. Les cellules névrogliques de la substance blanche renferment des granu- lations fines, difficiles à colorer, moins nombreuses que dans la substance grise. Les cellules épendymaires ont également de fines granulations autour de leur noyau ; leurs cils et les grains basaux de ceux-ci se colorent comme les bâtonnets et grains décrits ci-dessus par la méthode de Benda. Enfin, les éléments névrogliques des vaisseaux ont des formations analogues. — Ces inclusions lipoïdes, colorables par l'hématoxyline au fer, la méthode d'ALTMANX et celle de Benda, peuvent être considérées comme des mitochondries. Gé- néralement, elles ont une forme bacillaire dans les cellules nerveuses, une forme sphérique dans les cellules névrogliques. — R. Legendre. d) Nageotte (J.). — Mitochondries et grains spumeux dans les cellules ner- veuses. — Ces grains spumeux sont distincts des mitochondries ; N. n'a pu établir leur homologie certaine avec les nombreuses autres formations déjà XIX. — FONCTIONS MENTALES. 405 décrites. Dans la moelle de lapins, de cobayes et de chiens jeunes, on peut mettre en évidence des corps nombreu.K, de volumes inégaux, de formes irrégulières; leur taille dépasse toujours celle des mitochondries,leur aspect est ovoïde, aplati, en bâtonnet, mùriforme; ils contiennent des vacuoles à bords nets qui leur donnent une apparence spumeuse: ils se trouvent épars dans tout le protoplasma mais non dans le cylindraxe ; ils siègent comme les mitochondries dans les espaces qui séparent les corps de Nissl, mais sans être orientés. Ils diffèrent des mitochondries, car 1'' ils sont rares dans les dendrites où les mitochondries sont nombreuses; 2" ils sont colorables simultanément; 3" ils ont des réactions colorantes différentes; 4° ils ne ressemblent pas aux mitochondries gonflées. — R. Legendre. Bogrowa (V.). — Émigration du nucléole dans les cellules nerveuses. — Dans les cellules des ganglions rachidiens de jeunes chats et de rats, le nucléole émigré très fréquemment. 11 est accompagné hors du noyau par un petit corpuscule basophile et une traînée de karyoplasme homogène et peu colorable. La solution de continuité de l'enveloppe nucléaire ne serait pas due à une simple rupture par passage violent du nucléole, mais résulterait d'un processus de dissolution. Il est peu probable que le nucléole soit expulsé par contraction du noyau ou par un phénomène d'amiboïsme nucléolaire, mais le karyoplasma homogène qui l'entoure jouerait un rôle important dans ce déplacement. — A. Weber. b) Besta (Carlo). — Sur les premières phases du développement des neurofi- brilles dans les éléments de la moelle épinière. — B. rappelle ses premières observations, confirmées par Held et par Cajal, et les défend contre les con- ceptions discordantes de Fragnito et La Pegna. Il ajoute quelques détails en désaccord avec les observations de Held et de Cajal. Beaucoup de cel- lules nerveuses ont, à un stade très précoce, une zone fibrillogène mais celle-ci est diversement située dans la cellule; assez souvent d'autres neu- roblastes bipolaires n'ont qu'une longue fibrille traversant toute la cellule sans amas argentophile près du noyau. Cajal admet que les neuroblastes sont d'abord bipolaires et qu'ensuite le prolongement épendymaire s'atro- phie; B. signale des cellules où celui-ci seul persiste. Les cônes de crois- sance de Cajal sont peut-être artificiels ; on voit souvent plusieurs épaissis- sements le long d'une fibre, ils deviennent rares à un stade plus avancé et les méthodes autres que celle de Cajal ne les montrent pas. B. avait pensé que les fibres nerveuses peuvent être un produit de la différenciation des neuroblastes émigrés de la moelle et que des éléments bipolaires apparais- sent le long des racines antérieures avant que des fibres nerveuses y par- viennent; il revient sur ces hypothèses et ne les admet plus, non plus que celle de Held de l'existence de ponts protoplasmiques entre les neuro- blastes. Enfin il discute l'opinion de Cajal sur la formation de la commis- sure antérieure qu'il trouve trop schématique et précise l'évohition des éléments des cornes antérieures indiquée par C.\jal. — R. Legendre. Lhermitte (J.) et Guecione (A.i. — Persistance des cylindraxes dans les linneurs du système nerveux et leurs altérations. — Etude de 5 cas de tumeurs par la méthode de Bielschowsky. Dans les néoplasies inflammatoires (tuber- cule du au bacille de Koch), les cylindraxes sont complètement détruits au sein de la tumeur. Dans les tumeurs non inflammatoires (gliome, sarcome), certains cylindraxes sont conservés ; leur gaine de myéline disparait rapide- ment; ils présentent des altérations de forme et de structure; mais leur 406 L'ANNEE BIOLOGIQUE. persistance explique l'absence de dégénérescences secondaires. — R. Le- GENDRE. Z») Michaïlow (S.). — La structure microscopique des ganglions du plexus solaire et d'autres ganglions du tronc sympathique. — L'auteur décrit sept formes différentes de cellules ganglionnaires du sympathique : 1° des cel- lules en forme de rosette; 2° des cellules dont les dendrites se terminent par des lames ou des massues; 3° des cellules dont les dendrites se terminent en forme de pattes ou de petites grappes ; 4° des cellules dont le cylindraxe émet des collatérales se terminant par des lames ; 5° des cellules dont les dendrites forment une sorte de nid ; 6° des cellules dont les dendrites for- ment une couronne; 7° des cellules dont les dendrites se terminent en réseau. L'auteur décrit également des réseaux intercapsulaires, périvascu- laires et péricellulaires ainsi que les appareils nerveux se terminant en forme de lames, de réseaux et d'arborescences. — M. Mendelssohn. P) Physiologie. Obersteiner. — Sur la fonction de la cellule nerveuse. — Cette revue générale de la physiologie de la cellule nerveuse n'est pas seulement une œuvre de simple compilation, mais présente encore un très grand intérêt par de nombreux aperçus généraux de Fauteur dont les travaux personnels ont largement contribué à préciser la structure et la fonction des éléments nerveux. Encore aujourd'hui, dit l'auteur, la délimitation de la fonction de la cellule est chose difficile; le dernier mot dans cette question complexe re- viendra sans doute à la microchimie. D'après l'auteur, le noyau remplit diverses fonctions trophiques, sécré- toires, etc. qui entretiennent l'équilibre biologique de la cellule. L'élément conducteur de la cellule nerveuse est représenté par les fibrilles primitives dont les rapports réciproques conditionnent les fonctions spécifiques de la cellule. L'auteur combat l'opinion d'après laquelle les fibrilles ne seraient qu'une substance de soutien et attribue même à la substance périfibrillaire un certain rôle dans l'activité fonctionnelle de la cellule nerveuse. Les den- drites prennent part au fonctionnement spécifique de la cellule, mais leur rôle trophique est loin d'être définitivement démontré. L'auteur se prononce en faveur de la loi de polarisation dynamique de la cellule nerveuse for- mulée par R. Y Cajal. Le métabolisme de la cellule nerveuse mérite un intérêt tout particulier. L'auteur insiste sur la formation d'acide carbonique et d'acide lactique comme cause probable du sommeil. Avec Verworn il rejette le principe de l'infatigabilité de la fibre nerveuse et combat la théorie de NissL sur la for- mation extracellulaire des fibres nerveuses. Il développe la doctrine du tro- phisme cellulaire de la fibre nerveuse et rejette l'hypothèse des cellules trophiques de réserve admis par quelques auteurs. La théorie de Betiie relative au rôle subordonné de la cellule ganglionnaire est également com- battue. La conduction nerveuse éprouve un certain retard dans le lieu de contact des neurones et non dans la cellule même. La conduction, l'inhibi- tion, la charge et la décharge constituent les facteurs principaux de l'activité de la cellule nerveuse. Avec d'autres expérimentateurs l'auteur n'est pas encore parvenu à se former une conception nette de l'activité psychique de la cellule nerveuse. Toutefois, il attribue à cette dernière un rôle prépondé- rant dans l'évolution des processus psychiques. — M. Mendelssohn. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 407 b-c) Lugaro (E.). — La fonction de la cellule nerveuse. — Dans ce travail, l'auteur passe en revue toutes les fonctions centrales attribuées aux cellules nerveuses et, après une discussion analytique de diverses théories anciennes et nouvelles, il tente d'interpréter les fonctions centrales à l'aide d'une hypothèse construite par lui-même. D'après l'auteur, les neurones sont entre eux en rapport de contiguïté. Le processus 'de conduction se fait à l'aide des neurofibrilles, tandis que le pro- cessus de transmission consiste « en une action chimique des terminaisons axoniques sur les cellules et les dendrites » qui possèdent, d'après Schif- FERDECKER, des sécrétions spécifiques. Cette sécrétion provoquée par l'arri- vée de l'ébranlement nerveux à la terminaison axonique se répand tout autour et envahit les corps cellulaires ou les dendrites, avec lesquels la ter- minaison axonique est en rapport. Le processus de transmission est irréver- sible, tandis que la conduction est indifférente dans les deux sens. Le rythme des réactions motrices dépend surtout des phénomènes d'addi- tion, dïnhibition et de phase réfractaire. La fatigue est provoquée par les produits toxiques du travail des organes nerveux et non nerveux. Les organes plus promptement épuisables sont les terminaisons axoniques. Le sommeil est aussi dû vraisemblablement à une action chimique des produits du tra- vail physiologique. Le corps cellulaire est sans doute un organe conducteur, puisqu'il est abondamment traversé par les éléments conducteurs ; il est aussi un organe récepteur des stimulations, au même titre que les dendrites. Le corps cellu- laire est le centre trophique, génétique et régénératif du neurone. Ces pro- priétés lui sont conférées par la présence du noyau. De toutes les propriétés attribuées au corps cellulaire, ces dernières seulement, dit l'auteur, sont démontrées par des expériences incontestables. Tout le reste n'est qu'hy- pothèse. En se basant sur ces données, l'auteur essaye de déterminer dans l'é- corce cérébrale le siège de la conscience, de la mémoire, des états intellec- tuels et des états affectifs. Il croit que les états intellectuels correspondent aux processus interaxoniques, tandis que les états affectifs sont liés à des processus intracellulaires. — M. Mendelssohn. Herlitzka (Amedeo). — Sur les liquides conservateurs de la fonction des tissus en surrie. Note 1^^. La survie du système nerveux de la grenouille. — L'auteur détermine les conditions physico-chimiques nécessaires pour con- server la vitalité de la cellule nerveuse. L'aptitude fonctionnelle des éléments nerveux est sous la dépendance de corps lipoïdolytiques qui sont continuelle- ment produits par les cellules en activité. C'est grâce à la présence de ces substances que l'excitabilité de la cellule nerveuse se maintient. La quantité des lipoïdes contenue dans les cellules nerveuses est très grande en propor- tion de celle des autres colloïdes. Les substances lipoïdolytiques dissolvent les lipoïdes et modifient leur charge électrique par les anions. Si cette dis- solution est très prononcée ou si la concentration des substances lipoïdoly- tiques est trop grande, ce qui favorise également la dissolution des lipoïdes sans que ceux-ci puissent modifier leur charge électrique sous l'action des anions, la cellule nerveuse perd son excitabilité ou meurt si la dissolution n'est plus réversible. L'auteur édifie sur ces faits une théorie du sommeil normal qui serait déterminée par une accumulation trop grande ou par une élimination insuffisante des substances lipoïdolytiques indispensable pour le fonctionnement normal de la cellule nerveuse. — M. Mendelssohn. 408 L'ANNEE BIOLOGIQUE. a) Besta (Carlo). — Recherches sw la coiorabilitè primaire des éléments nerveux embryonnaires. — B. traite par des réactifs divers des fragments de système nerveux d'embryons plus ou moins âgés et étudie ainsi certains constituants de la cellule nerveuse : substances de Nissl et de Bethe. A une époque très précoce du développement, quand les neurofibrilles commen- cent à peine à se former, la cellule contient déjà les principaux éléments chimiques qui constitueront la cellule nerveuse adulte et ceux-ci réagissent d'une manière caractéristique aux divers réactifs chimiques. Leur complexité est déjà très grande et l'on peut mettre en évidence la substance de Bethe soit libre, soit combinée (cf. Ann. Biol., 1906, p. 393). La substance de Nissl est d'une formation beaucoup plus tardive. La coiorabilitè de la substance nucléaire, après action de solutions aqueuses et alcooliques de HCl et HNO* et ses modifications au cours du développement indiquent une composition complexe du noyau. Comparés aux résultats obtenus sur le développement des neurofibrilles, ces faits montrent une différenciation morphologique et chimique très précoce de la cellule nerveuse en rapport avec la haute importance fonctionnelle de celle-ci. — R. Legenure. Seemann (J.). — Changements dans la coiorabilitè des tissus animaux par la polarisation électrique. — S. répond à Bethe qui refaisant son premier travail {Zeitschr. filr Biol., 1908) a irouvé la coiorabilitè du cylindraxe par le bleu de toluidine diminuée à l'anode par le passage préalable d'un courant continu, tandis que lui la trouve augmentée. 11 montre que le résultat peut être inversé par l'emploi d'électrodes en argile insuffisamment purifiée qui introduit des traces d'électrolytes, etc., comme cela s'observe dans beaucoup de phénomènes de transport électrique (notamment dans le transport de la myéline du nerf vers l'anode observé avec de forts voltages par Hermann et lui). Il peut l'être aussi par l'état physiologique de la grenouille employée. Le phénomène n'a d'ailleurs rien de spécifique, car on l'observe aussi bien sur des nerfs morts avant le passage du courant et d'autres tissus animaux et végétaux. — P. de Beauchamp. a) Joris (Hermann). — Les voies conduclrices'neurofiùrillaires. —Bonne étude d'ensemble des neurofibrilles et des voies neurofibrillaires dont les conclusions sont : 1" les neurofibrilles sont des filaments très ténus, à sur- face lisse, ayant tous le même calibre ; elles forment souvent des faisceaux onduleux ou courent côte à côte ; elles peuvent se ramifier, s'anastomoser, former des réseaux plus ou moins étendus ; la distinction des fibrilles pri- maires et secondaires (Cajal) n'est pas justifiée; la neurofibrille primaire est un faisceau de fibrilles agglutinées ; 2° les neurofibrilles se différencient très tôt dans la cellule, quand apparaît la fonction de conduction ; elles ont la valeur d'un protoplasma supérieur ; 3» elles sont les voies suivies par l'influx nerveux et c'est son passage répété dans un sens qui détermine leur orientation; 4° leur disposition dans la cellule montre que le corps cellulaire n'est pas nécessairement le centre fonctionnel et que les prolongements protoplasmiques ne sont pas exclusivement cellulipètes;la conduction n'obéit donc pas aux lois de la polarisation dynamique, la voie nerveuse n'est pas une chaîne de neurones indépendants et juxtaposés, les voies nerveuses sont d'une diversité et d'une complexité extrêmes; 5" les neurofibrilles des rami- fications terminales peuvent passer d'un neurone à l'autre sans disconti- nuité, mais cette continuité n'est pas quelconque et n'unit pas indifféremment toutes les cellules. Telles sont les conclusions de J., mais elles lui restent XIX. — FONCTIONS MENTALES. 400 l)crsonnelles, surtout les dernières, et beaucoup ne les accepteront pas. — R. Legendre. Pantel ^J.). — Notes de neuropatholonie comparée. Ganglions delarves d'in- sectes parasités par des larves d'insectes, a vec quelques précisions sur l'hislolog ie normale des centres nerveux des Hexapodes, principalement sur les cellules tra- rhéolaires et autres cellules non nerveuses [XVII, cl. — Marchai, a signalé la l)arasitation élective des centres nerveu.K de.s larves de Cécidomyes par les Hyménoptères; P. observe des faits analogues chez certaines chenilles para- sitées par des Diptères; en effet les larves de Tachinaires avalées par les chenilles de Chondrostega Vandalicase logent dans leurs ganglions nerveux; elles sont situées dans une loge formée soit dans l'épaisseur du tissu sous le névrilemme, soit aux dépens de la substance nerveuse ; le lobe parasité subit une hypertrophie et une déformation locales non pédiculisées; Thôte peut iiéberger 4 à 6 larves et les conduire à leur complet développement sans en mourir immédiatement, parfois il en contient plus; le parasite reste un peu plus d'une semaine dans les centres nerveux puis devient libre dans la cavité générale de l'hôte ; il finit par le tuer. Sturmia pupiphaga a des larves qui se localisent dans, les cellules musculaires. Le parasite ne détruit pas les cel- lules nerveuses du ganglion, peut-être s'y loge-t-il parce qu'il y trouve des avantages particuliers de protection mécanique et physiologique? En effet, les centres nerveux de l'hôte renferment de nombreuses cellules trachéo- laires très développées. Les cellules trachéolaires intraganglionnaires se trou- vent entre la zone des cellules nerveuses et le neuropile, leur noyau est souvent irrégulier et lobé ; chez Malacosoma neustria, il est perforé de part en part par des trachéoles ; leur corps cellulaire est traversé, surtout du côté du neuropile, par de nombreuses trachéoles qui donnent à la cellule l'aspect d'une tête de méduse. Les trachéoles sont toujours circulaires et à double contour ; elles ne se transforment pas en un réseau de capillaires trachéens, comme l'a soutenu Holmgren, et sont, chez les larves, remplies d'air et fonc- tionnelles, ou encore pleines de liquide et en formation. L'action du parasite sur le ganglion se réduit aux dégâts traumatiques ; quelques cellules sont détruites et résorbées, les autres entrent en réaction et tendent à enfermer la larve étrangère dans une loge, à la refouler à la périphérie, à réparer les dégâts dès que le parasite quitte le ganglion. A l'état normal, les cellules nerveuses sont telles qu'on les a déjà décrites; dans les plus grandes, on voit parfois des formations filamenteuses rappelant des mitochondries; les cellules à caractères jeunes sont nombreuses, parmi elles les grands neuroblastes présentent des cinèses inégales donnant une grande cellule neuroblastique et une petite qui se transforme ou se divise en cellules ganglionnaires. Les cellules non nerveuses périphériques forment une couche plus ou moins syncytiale sans pigment; leurs rapports avec le névrilemme sont difficiles à définir; celles profondes sont fréquemment d'un rouge vineux à cause de leur pigment, elles étendent leur protoplasma au- tour des cellules nerveuses. Les réactions de ces divers éléments dues à l'entrée du parasite sont les suivantes ; pullulation très active des cellules nerveuses embryonnaires produisant des massifs de cellules jeunes; réaction, puis régression des cel- lules nerveuses adultes ; hypertrophie nucléaire des cellules sous-névrilemma- tiques qui se soudent en syncytium au voisinage du parasite ; altérations des cellules intercalaires dont le noyau sliypertrophie et montre des masses chromatiques conflueutes. Les cellules non nerveuses semblent être détruites 410 L'ANNEE BIOLOGIQUE. par histolyse ; peut-être les moins atteintes régénèrent-elles ; on n'a pas observé de divisions. — R. Legendre. 6)Rossi(Ottorino). — S U7' quelques apparmces morphologù/ues rjui se renco7i- trent dans les cellules nerveuses de la moelle au voisinage des blessures aseptiques expérimentalement provoquées. — Comme suite au travail paru l'an dernier (cf. Ann. BioL, 1908, p. 418), R. décrit diverses apparences de néoformations dans les prolongements des cellules nerveuses médullaires : renflements, anneaux, arborisations, etc. Ces réactions n'ont rien de spécifique et se pro- duisent chaque fois que la cellule est fortement irritée. — R. Legendre. Todde (Carlo). — Sur la valeur du mode de précipitation de la substance nerveuse sous forme réticulée et sur la résistance des neurofibrilles. — Pighini ayant récemment étudié la structure de précipitation du tissu nerveux, T. a répété les expériences relatives à la précipitation par la pyridine, l'alcool, la chaleur, et a étudié les effets de la putréfaction. Les résultats sont les sui- vants : 1" les structures de gélification des colloïdes qu'obtient Pighini ne sont pas électivement dues à la pyridine et à l'azotate d'argent; on les obtient aussi par l'alcool. 2° Cette formation réticulaire s'obtient aussi quand on produit par la chaleur la coagulation de la substance cérébrale avant l'action précipitante des fixateurs. 3° Le même phénomène se produit encore quand on soumet d'abord la substance cérébrale à une putréfaction avancée. 4° Le réseau produit par la chaleur se comporte de deux façons : dans la plupart des cellules des pièces soumises à l'ébullition, les neurofibrilles subissent une destruction progressive constatable par les méthodes de Cajal et de DoNAGGio; dans quelques très rares cellules, les neurofibrilles sont très ré- sistantes et apparaissent normales, surtout par la méthode de Cajal, même après 30 minutes d'ébullition. — R. Legendre. Pighini (Giacomo). — Sur les précipitations de la substance nerveuse. — Critique des récents travaux de Lugako et Todde sur la question. Après avoir répété leurs expériences, P. maintient que les structures réticulaires nettes à filaments lisses et fibrillaires ne s'obtiennent avec les extraits de substance cérébrale que lorsqu'elle est relativement fraîche et normale et seulement par l'action du nitrate d'argent et de la pyridine. — R. Legendre. Mansfeld (G.). — Narcose et manque d'oxygène. — II s'agit de la manière dont se comporte la cellule nerveuse à l'état de narcose vis-à-vis du besoin d'oxygène. Déjà Verworn a démontré que le besoin d'oxygène est très affai- bli dans la cellule nerveuse en état de narcose. Les recherches de l'auteur ne concordent pas tout à fait avec cette manière de voir. Elles montrent au contraire que la narcose exerce une influence très défavorable sur la res- piration interne du système nerveux et que la diminution de la tension par- tielle de l'oxygène pendant la narcose présente pour la cellule nerveuse autant d'inconvénients qu'à l'état normal. L'auteur croit même que l'insuf- fisance de l'oxygène dans la cellule nerveuse sous l'influence du narcotique est la cause principale de la narcose. Les lipoïdes en facilitant la pénétra- tion de l'oxygène de la lymphe dans le protoplasma cellulaire présentent un moyen de défense pour les éléments nerveux soumis à la narcotisation. — • M. Mendelssohn. Paladino (G.). — Encore sur les rapports les plus intimes entre la névro- glie et les cellules et les fibres nerveuses. — De recherches faites principale- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 411 ment sur les lobes électriques de la Torpille, P. conclut, contrairement à l'opinion classique, que la névrogiie a des rapports intimes aussi bien avec les cellules qu'avec les fibres nerveuses. Elle forme un réseau péricellulaire autour des cellules nerveuses ; elle pénètre celles-ci et forme dans leur proto- plasma un réseau intracellulaire en continuation avec le précédent; elle se continue dans l'axe des fibres nerveuses et forme leur squelette. Ces réseaux névrogliques forment un appareil de soutien et aussi servent à la plus intime distribution des sucs nutritifs à travers les éléments cellulaires. — R. Le- b. Centres nerveux et nerfs. a) Structure. a) Marinesco (G.). — Xote sur la cytoarchitectonie des circonvolutions céré- brales. —Conformément aux résultats obtenus par Brodmann, M. trouve que la frontale et la pariétale ascendantes diffèrent d'épaisseur, de structure cel- lulaire et de fonctions et qu'il faut abandonner l'idée classique qu'elles jouent le même rôle. Le lobule paracentral formé par la confluence de ces deux circonvolutions présente également deux régions distinctes anatomique- ment et pbysiologiquement. — R. Legendre. Roncoroni (Luigi). — Sur le type fondamental de stratification de l'é- corce cérébrale. — Ce type, décrit par Brodmann en 1906, avait déjà été établi par R. en 18%. U comprend 6 couches : 1° lamina zonalis pauvre en cellules ; 2" lamina granularis externa, à petites cellules "en forme de grains ou pyramidales; 3" lamina piramidalis, formée de a) pyramidales moyennes, b) pyramidales grandes; 4" lamina granularis interna., à petites cellules en forme de grains; 5<^ lataina ganglionaris, relativement pauvre en cellules, renfermant de grandes pyramidales; 5" lamina multiformis à cellules polymorphes. — R. Legendre. Sachs (Ernest). — Sur la structure et les relations fonctionnelles de la couche optique. — De ses recherches anatomiques et physiologiques sur la topographie et les relations réciproques des noyaux intrinsèques du thala- mus, l'auteur conclut à l'indépendance relative de la portion interne et de la partie externe de la couche optique. Par la cautérisation des régions limitées de i'écorce cérébrale et par l'électrolyse des points localisés de la couche optique ainsi que par des excitations électriques pratiquées sur le thalamus et la région avoisinante, l'auteur est arrivé à préciser la distribution des faisceaux cortico-thalamiques ainsi que l'origine et le trajet des fibres affé- rentes et efférentes de la couche optique. — M. Mendelssohn. ■Vogt (Cécile). — La myéloarchitecture du thalamus du cercopithèque. — L'auteur insiste sur la ressemblance frappante de la couche optique du cercopithèque avec celle de l'homme. La forme du noyau latéral dorsal et le développement très notable de la commis.sure molle établissent égale- ment une certaine ressemblance du thalamus du cercopithèque avec celui du chat. En dehors de ces deux particularités, le thalamus du chat diffère de celui du cercopithèque comme il diffère également de celui de l'homme. D'après l'auteur il existerait dans la couche optique du cercopithèque qua- rante et un noyaux ou équivalents de noyaux. Les parties extra- et intra-tha- lamiques présentent six formations différentes dont au moins cinq contiennent 412 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des cellules et peuvent être considérées comme des noyaux. Le reste de la couche optique contiendrait trente-six noyaux distincts. — • M. Mendelssohn. Kappers (C. U. Ariens). — La phylogènèse du Paléo-Cortex et de VArchi-Cortex comparée à l'évolution du Néo-Cortex visuel. — Recherches anatomiques et phylogénétiques sur les éléments constitutifs de l'écorce cérébrale. La couche granuleuse de l'écorce est une formation primaire et douée d'une fonction réceptrice. La couche sous-granuleuse apparaît phylo- génétiquement après la formation de la couche granuleuse et sert de voie de projection et d'association intrarégionale. Les fonctions d'association d'un ordre supérieur sont remplies par les pyramides sus-granuleuses qui appa- raissent généralement plus tard. Le premier centre néo-cortical est en rap- port avec le système de la sensibilité du trijumeau. Le néo-cortex prend son origine dans le paléo-cortex et non dans l'archi-cortex. — M. Mendelssohn. fl-6)Nageotte (J.). — Granulations lipohles nerveuses. — Outre la myéline, il existe dans la substance grise des centres nerveux de nombreuses sub- stances lipoïdes décelables par l'hématoxyline ferrique. Ces substances ont la forme de granulations de volume très variable allant jusqu'à 1 [j., très solu- bles dans l'alcool, colorables par le Soudan mais non par l'acide osmique. Elles forment parfois de petits amas, des chaînettes dont l'ensemble rappelle le réseau interne de Golgi, mais moins précis et complet. Elles prennent peut-être une part importante à la formation de ce réseau, à moins qu'elles ne siègent dans les innombrables appendices protoplasmiques des cellules névrogliques ou qu'elles soient un élément du givre de Boll. 11 se peutqu'elles puissent émigrer. On en trouve également dans les cellules et le canal épen- dymaire. Elles doivent être identifiées avec les neurosomes de Held et l'on peut supposer qu'une de leurs fonctions est d'isoler les plexus amyéliniques. En dehors des cellules nerveuses, les granulations lipoïdes forment un se- mis uniforme dans toute la substance grise de la moelle du Lapin. On les trouve dans le protoplasma des cellules névrogliques, dépourvues de fibres, mais hérissées de prolongements protoplasmiques courts et épineux, insérés sur les vaisseaux. Ces filaments granuleux ne peuvent être considérés comme des fibres vaso-motrices, ainsi que l'a fait Held. Autour des grandes cellules nerveuses des cordes antérieures, on retrouve les mêmes granulations dans les pieds d'insertion des filaments des cellules satellites ; elles correspondent aux Neurosomenhaufen de Held logés dans les End fusse de Held-Auerbach, et sont différentes des boutons terminaux de Cajal bien qu'elles aient avec eux des rapports probablement très intimes. — R. Legendre. Mingazzini (G.). — Sur le cours des voies cérébro-cérébelleuses chez riiomme. — De l'examen histologique d'un cerveau, dans lequel presque toutes les circonvolutions de l'hémisphère cérébral gauche étaient atrophiées depuis la naissance, l'auteur conclut que les faisceaux fronto-cérébelleux parcourent le segment antérieur de la capsule interne et descendent le long du cinquième médial du pied du pédoncule. Ils occupent les groupes ven- tro-médiaux et ventraux des faisceaux pyramidaux, s'entrecroisent dans l'ex- trémité distale du pont et se rendent, le long du brachium pontis, au cer- velet du côté opposé. — M. Mendelssohn. Frenkel (B.). — Les voies cérébelleuses du pigeon. — En se basant sur ses nombreuses recherches expérimentales, l'auteur décrit avec beaucoup de détails les voies afférentes et efférentes du cervelet chez le pigeon. Les XIX. — FONCTIONS MENTALES. 413 voies afférentes sont constituées par le tractus spino-cérébelleux, par le tractas tecto cérébelleux et par des fibres qui tirent leur origine dans les noyaux des faisceaux postérieurs de la moelle. Toutes ces fibres afférentes se terminent pour la plupart dans l'écorce cérébelleuse et relient les terri- toires sensitifs du système nerveux central avec le cervelet. Les voies effé- rentes se rendent chez les oiseaux de l'écorce cérébelleuse aux noyaux du cervelet et à ceux de l'organe vestibulaire ; de là elles passent dans les tractus cerebello-bulbo-spinalis, cerebello-uiesencéphalicus et cerebello-diencepha- licus et servent de jonction pour le cervelet avec les noyaux moteurs du trijumeau, avec ceux de l'oculo-moteur et avec quelques autres noyaux mo- teurs de la moelle. Quelques-unes de ces fibres passent aussi, croisées ou directes, dans le faisceau latéral de la moelle. — M. Mendelssohn. Luna (E.). — Contribution expérimentale à la connaissance des voies de jn-ojection du cervelet. — Il résulte des recherches expérimentales et histo- logiques de l'auteur que le noyau dentelé n'est pas l'unique centre de pro- jection du pédoncule cérébelleux supérieur; il représente le centre de pro- jection presque exclusif pour des voies afférentes du pédoncule cérébelleux moyen. Les fibres afférentes font aussi partie intégrante du pédoncule céré- belleux inférieur. Le faisceau cérébelleux descendant est constitué par des fibres provenant du noyau dentelé de l'écorce des hémisphères cérébelleux et aussi du vermis. Le faisceau cérébello-quadrigéminé décrit par l'auteur représente une voie de connexion entre le cervelet et les tubercules quadri- jumaux. Ce faisceau se trouve topographiquement voisin du faisceau en crochet lequel représente le faisceau cérébelleux descendant croisé. Les deux faisceaux quoique anatomiquement voisins sont fonctionnellement in- dépendants l'un de l'autre. — M. Mendelssohn. b) Joris (M.). — La glande neuro-hypophysaire. — Le lobe nerveux de l'hy- pophyse est un organe glandulaire. Il renferme des agglomérations de cel- lules à granulations fuchsinophiles. Ces éléments ne proviennent pas du lobe antérieur de l'hypophyse, ils dérivent pour un grand nombre du revê- tement épendymaire de l'infundibulum. Autour de ces cellules se terminent un grand nombre de filets nerveux. Vraisemblablement il y a là un appareil en rapport avec le réveil des éléments glandulaires sous différentes influences, ainsi pendant la grossesse. — A. Weber. Holmes (Gordon) et May (Page). — Origine exacte du système pyramidal chez l'homme et chez les mammifères. — Les auteurs ont étudié l'origine des faisceaux pyramidaux dans la région motrice de l'écorce sur deux cerveaux pathologiques humains et dans une série d'expériences chez les chiens, chats, lémuriens et singes. Après section des fibres pyramidales dans la ré- gion cervicale supérieure de la moelle, les auteurs ont examiné avec beau- coup de détails les phénomènes de chromatolyse et d'atrophie survenus dans les cellules de la région d'origine des fibres cortico-spinales qui innervent les muscles des membres. et du tronc. L'aire exacte de cette origine siège d'après les auteurs au devant du sillon de Rolando. Les fibres cortico-spi- nales tirent leur origine des cellules pyramidales générales de la couche sous-granuleuse de l'aire motrice de l'écorce qui correspond exactement à la sphère corticale d'excitabilité motrice pour les membres et pour le tronc. — M. Mendelssohn. Camps (C. D.). — Le trajet des impulsions sensiiives dans la moelle. — 414 L'ANNEE BIOLOGIQUE. D'après les recherches de l'auteur les fibres conductrices de la douleur se rendent de la racine postérieure dans la corne postérieure remontent à une hauteur de 2-8 segments et, après une interruption dans les cellules ganglionnaires de la corne postérieure, se croisent et passent de l'autre côté de la moelle; de là elles remontent dans le faisceau de Gowers jusqu'au cerveau (voies des sensations douloureuses conscientes) ou bien jusqu'au cervelet et jusqu'à Tolive inférieure (voies de transmission des réflexes algésiques). Les voies de conduction des sensations thermiques parcourent un trajet analogue à celles des voies pour la douleur. Les fibres de la sensi- bilité tactile remontent dans le faisceau postérieur homo-latéral et se croi- sent probablement plus haut dans l'axe spinal. Les voies conductrices des sensations d'attitudes et des mouvements pénètrent dans la corne posté- rieure et se rendent à la zone cellulaire des colonnes de Clarke. — M. Men- DELSSOHiN. TretjakofF. — Le système nerveux de l'ammocète [XIII, 1°,y; XVII, d). — La moelle de l'ammocète présente plusieurs points de ressemblance avec celle des invertébrés, elle ressemble plus particulièrement à celle de VAmphioxus. On sait que Kolstek avait trouvé chez les poissons une disposition métamérique des groupes de cellules des cornes antérieures et à un moindre degré de celles des cornes postérieures. On a décrit dans la moelle des vertébrés supérieurs une pareille métamérie. Rien de semblable dans la moelle de l'ammocète dont la structure est parfaitement homogène. T. attribue à ce fait une grande valeur phylogénétique et prétend que la métamérie de la moelle des vertébrés est secondaire. Le bulbe de l'ammocète présente d'ailleurs une métamérie qui est évidemment secondaire comme le montre la comparaison avec la moelle. T. a fait une analyse soignée des associations de cellules dans le cerveau, ce qui lui a servi à en distinguer les diverses zones. Il n'a pas observé de métamérie marquée, sauf dans le groupement des noyaux moteurs des nerfs crâniens, mais c'est une métamérie secondaire. — C. Cha.mpv. Jonescu (C. N.). — Recherches comparées sur le cerveau de V Abeille. — Après un court résumé historique de la question, l'auteur décrit, d'après ses recherches personnelles, la structure histologique du cerveau de l'abeille. Avec d'autres auteurs qui se sont occupés de la question (Dujardin, Vial- LANES, Leydig, Kenyon, etc.), il admet que le système nerveux central de l'abeille se compose de deux ganglions : le cerveau, dorsocerebrum, et le ventrocerebrum. Le cerveau est situé dans la cavité de la tête et peut être divisé en protocerebrum, deutocerebrum et tritocerebrum. La situation du cerveau dans la tète varie suivant la sorte de l'abeille : très en avant chez les mâles, le cerveau occupe la place du milieu chez la reine et tout à fait en arrière chez l'ouvrière. On distingue dans le protocerebrum les lobes pro- tocérébraux, les corps pédoncules considérés depuis Dujardin comme les organes de l'intelligence chez les abeilles, les corps centraux avec leurs tubercules, le pont des lobes protocérébraux et les lobes optiques avec la couche des fibres postrétiniennes et la lame ganglionnaire. Dans le deuto- cerebrum l'auteur décrit, après Vialannes du reste, deux renflements an- tennaires : le lobe olfactif et la masse dorsale. C'est dans ces renflements que les nerfs antennaires moteurs et sensitifs prennent leur origine. Au moyen d'un faisceau de fibres associatives le lobe olfactif communique avec le protocerebrum. Ce rapport anatomique détermine les corrélations fonc- tionnelles entre le lobe optique et les nerfs antennaires. Le tritocerebrum XIX. — FONCTIONS MENTALES. 415 donne naissance au nerf labrofrontal et tritocérébral (le nerf du muscle di- latateur inférieur du pharynx d'après Janet). La structure du ventrocere- brum n'est pas encore bien connue; il donne naissance au nerf salivaire dont le trajet intracentral n'e.st pas encore déterminé avec une précision suffi- sante. L'auteur insiste sur les différences de structure du cerveau chez les trois catégories d'abeilles et termine son travail par des considérations générales très intéressantes sur les fonctions cérébrales inégales chez la reine, les mâles et les ouvrières. Il clierche à démontrer la corrélation entre la struc- ture anatomique du cerveau et le degré du développement intellectuel chez les diverses formes d'abeilles [l'X.]. — M. Mendelssohn. Harman (N. Bishop). — Sur l'origine du nerf facial. — D'après l'auteur le nerf facial n'emprunte rien ni au noyau de l'oculo-moteur ni au noyau de riiypoglosse. L'origine du facial est indépendante et cette indépendance s'observe déjà chez les Sélaciens qui ont une membrane nictitante et des paupières animées par des muscles issus de la première fente operculaire. Le noyau du facial du Sélacien (noyau facial complexe) est aussi le noyau facial de l'homme. Les noyaux crâniens du facial sont de trois ordres. Les noyaux ventraux et médians, formés de grandes cellules, donnent naissance aux nerfs efférents. Les noyaux du facial constituent une chaîne qui présente une certaine longueur. L'auteur confirme en ceci les faits énoncés par Edinger et combat à l'aide de faits indiscutables l'hypothèse de Mendel con- cernant l'innervation de la face. Cette hypothèse n'explique pas d'après l'au- teur le mouvement associé de la bouche et des paupières. Chez les vertébrés inférieurs comme par exemple chez les poissons, les muscles de l'évent et les muscles de la mâchoire travaillent ensemble grâce à la réunion des noyaux V et VII dans le nerf facial complexe. Cette association de mouve- ments se perd chez l'homme normal et ne reparait que dans les cas anor- maux, lorsque la fonction de l'élévateur de la paupière devient insuffisante. — M. Mendelssohn. Kuntz (Albert). — Le rôle des nerfs vagues dans le développement du sys- lèine nerveux sympathique. — K. observe que sur des embryons de porcs de G à 7 mm., au niveau de l'œsopliage, les nerfs vagues se présentent comme des faisceaux de fibres lâches accompagnés de nombreuses cellules rondes ou allongées. Ces cellules, qui ont une origine médullaire ou ganglionnaire, se distinguent des cellules mésenchymateuses par une plus grande taille et par la structure chromatique caractéristique de leur noyau. Elles suivraient d'abord les fibres des nerfs vagues, puis s'en séparent et forment un anneau autour de l'œsophage, et, bien que les nerfs vagues ne dépassent guère la région cardiaque, elles se répandent tout le long du tube digestif. K. ne doute pas que les cellules sympathiques de tout l'intestin n'aient cette ori- gine. Les plexus pulmonaire et cardiaque se formeraient aussi de cette manière. Les nerfs vagues serviraient donc de conducteurs aux cellules mé- dullaires. Ces cellules sont caractérisées par un gros noyau arrondi ou allongé qui montre une délicate structure chromatique; elles ne présentent que peu de protoplasma. Ce sont les « cellules indifférentes » de Schapek. D'autres sont caractérisées par un gros noyau, arrondi ou pointu à une extrémité, qui montre un nucléole distinct et une fine structure chroma- tique ; elles possèdent un corps protoplasmique plus abondant, placé d'un côté. Ce sont les « neuroblastes » de Schaper. Ces cellules peuvent se dé- 416 L'ANNEE BIOLOGIQUE. placer sans modification ou se transformer au cours de leur migration. — A. GUIEYSSE-PÉLISSIER. c) Marinesco (G.). — Morphologie et signification des massues terminales. — La structure des boutons, boules et massues terminales dépend de la constitution des axones dont ils proviennent. A ce point de vue, on peut dis- tinguer : 1° des axones larges h neurofibrilles fines, à réseau peu évident, à substance interfibrillaire abondante ; 2° des axones plus minces à neurofi- brilles plus épaisses, sans réseau, à substance interfibrillaire moindre. Les massues des cylindraxes du premier type ont des neurofibrilles et un réseau peu visible et une abondante substance interfibrillaire ; celles du second type ont les caractères des axones dont elles dépendent. Certaines boules énormes ont des neurofibrilles disposées différemment au centre et à la pé- riphérie : longues à la surface, en feutrage irrégulier à travées courtes au centre ou inversement. Certaines massues émettent des expansions soit la- térales, soit terminales, quand elles contiennent encore des neurofibrilles. Ces boules et massues terminales sont souvent la terminaison de fibres en régénérescence, mais elles peuvent également avoir une signification diffé- rente. L'observation de Bethe qu'elles s'entourent parfois de myéline prou- verait qu'elles sont dues à des obstacles mécaniques. Leurs mouvements ne sont pas vraiment amiboïdes, mais plutôt dus à dps tropismes régis par des réactions chimiques ou électriques. Peut-être sont-elles en rapport avec le degré de vitalité de la cellule dont elles proviennent. Quand la régénérescence a lieu rapidement, les boules sont rares et petites ; au contraire, chez l'a- dulte et surtout quand la régénérescence est ralentie ou rencontre des ob- stacles, les boules sont nombreuses, volumineuses, à exoplasma abondant. Leur production dépend donc de la vitalité de la cellule d'origine et de la force chimiotactique de régénérescence ; elles peuvent également être dues à un arrêt définitif de l'allongement de la fibre. — R. Legendre. Rainer (F. J.). — Sur l'existence d'un type géant de corpuscule de Pacini. — Dans le tissu rétropéritonéal, dans la zone adventice des veines, existent de gros corpuscules atteignant 4™™; la plupart sont lenticulaires et ont 2 à 3mm sur 1 à 2'""^; ils sont transparents, avec un filament central opaque à massue interne. Ils sont souvent disposés par groupes (de 6 par exemple alignés parallèlement) ou en placards (de 1 1 par exemple étalés en une seule couche). — R. Legendre. Regaud (Cl.). — Sur un procédé de coloration de la myéline des fibres nerveuses périphériques et sur certaines analogies de réactions micro-chi- miques de la myéline avec les mitochondries. — Ce procédé est celui de R. pour les mitochondries. La gaîne de myéline des fibres est colorée en noir, sauf celle des fibres des ganglions spinaux du chien qui ne montre que le réseau de neurokératine d'EwALD et KiiHNE. Le fait que la myéline se colore comme les mitochondries est en faveur de l'hypothèse que celle.s-ci sont formées d'un support protoplasmique et d'une matière grasse; toute- fois elles ne sont pas identiques puisque l'acide osmique colore la myéline et non les mitochondries. — R. Legendre. e) Nageotte (J.). — Mitochondries et ne^irokéraline de la gaine de myéline. — Dans la gaîne de myéline des fibres du système nerveux central et des nerfs périphériques existent des bâtonnets granuleux et des grains isolés apparte- nant certainement à la catégorie des mitochondries. Les mitochondries de la XIX. — FONCTIONS MENTALES. 417 myéline, dans la moelle, ont la forme de bâtonnets granuleux ou de granulations isolées disposées en files onduleuses ou en petits amas; parfois on voit deux ou plusieurs bacilles granuleux parallèles et accolés ou un semis serré de granulations. Dans les grosses fibres de la substance blanche, les filaments sont placés en cercle, soit immédiatement sous la membrane d'enveloppe, soit contre le cylindraxe soit dans une situation intermédiaire : leur direction est oblique, parfois longitudinale; il existe en outre des mitochondries en files irrégulièrement ramifiées et onduleuses. L'abondance des mitochondries est très variable d'une fibre à l'autre. De la combinaison des images observées, il résulte que les mitochondries dessinent un réseau lâche dans toute l'épais- seur de la myéline; par places, ce réseau se condense en toiles ténues for- mant soit des cylindres périphériques, soit des cylindres centraux, soit des entonnoirs raccordant ces deux sortes de cylindres, soit des cloisons ondu- leuses concentriques. Les mitochondries siègent dans des travées protoplas- miques qui circonscrivent des espaces remplis de myéline. Les fines fibres ont un appareil mitochondrial beaucoup plus simple formé d'un petit nombre de filaments parallèles à l'axe de la fibre et très espacés. Dans les racines hors de la moelle et dans les nerfs périphériques, l'appa- reil mitochondrial se complique beaucoup. Dans l'épaisseur de la myéline existe un système de lamelles onduleuses étendues de la surface interne à la surface externe de la gaine et circonscrivant des alvéoles incomplètes. L'insertion de ces lamelles sur la membrane d'enveloppe forme un réseau irrégulier, discontinu. Ce système de lamelles est un aspect du réseau de neurokératine. Au niveau des incisures de Schmidt etLautermann, l'incisure reste incolore sauf à ses deux extrémités et les lamelles s'amincissent et s'emboîtent l'une dans l'autre. Les lamelles du réseau de neurokératine con- tiennent dans leur épaisseur des mitochondries très nombreuses en forme de bâtonnets granuleux, onduleux, disposés radialement autour du cylin- draxe. — R. Legendre. a) Michailo-w {S.}. —Essai de l'élude syslèmatique des voies de conduction dans le système nerveux sympathique. — Travail important et très étendu dans lequel l'auteur s'est appliqué à préciser les voies de conduction dans la région du ganglion premier thoracique et du ganglion cervical inférieur. Il résulte de ses nombreuses recherches anatomiques et physiologiques qu'on peut distinguer dans cette partie du système sympathique six groupes de voies conductrices : 1° Voies sympathiques centrifuges qui émanent des cel- lules de la moelle et en partie aussi des ganglions spinaux; elles se rendent par le ganglion stellaire dans le cordon sympathique thoracique et par l'anse de Vieussens dans le ganglion cervical inférieur d'où elles remontent les unes dans le vago-sympathique, les autres au cœur et aux autres viscères. 2° Voies récurrentes qui forment dans la moelle un système ascendant de fibres de diverses longueurs dans le cordon cérébelleux et dans le cordon de Goll et Burdach ; elles fournissent aussi des collatérales et un système des- cendant. 3'^ Voies sympathiques ce??i du degré de l'inhibition. L'action inhi- bitrice est même suivie d'un état d'excitabilité augmentée qui constituerait une » induction spinale successive ». Les lois de PFLÙCiER concernant la production et l'irradiation des réflexes n'ont pas une valeur absolue et con- cordent mal avec les faits précités. L'automatisme de la moelle épinière et de tout le système nerveux ne peut pas être démontré expérimentalement. Cette question est loin d'être résolue. — M. Mendelssohn. Devaux. — - Relation entre le sommeil et les rétentions d'eau interstitielles. — Il semble exister une relation entre la fatigue, le besoin de sommeil et les XIX. - FONCTIONS MENTALES. 421 rétentions d'eau inter.stitielle.s. Quand la fatigue ou le besoin de sommeil grandissent, l'avidité de la lymphe pour l'eau s'accroît également; les tissus doivent donc présenter de l'œdème pendant le sommeil. En effet, après un somm^-il lourd et prolongé, les paupières et le visage sont gonflés, toute la peau est œ lématiée et ces phénomènes se produisent même dans le sommeil normal. Cette s et en sens contraire une force équivalente compensatrice : le sentiment du poids résulte de l'appréciation interne de ces deux facteurs (Turro, l. c, p. 399). 456 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. par un antagonisme équivalent, précisément égal à 5 gr., ce qu'il ne peut faire que grâce à un avis venu de la périphérie, et non des centres supé- rieurs. Considérer l'équilibre comme le simple résultat d'une décharge cen- trifuge, c'est comme si l'on étudiait les images acoustiques en faisant abstrac- tion de l'appareil auditif. — • Les centres psycho-moteurs réagissent selon les excitations qu'ils reçoivent de la périphérie : chaque quantum d'innervation est déterminé par un quantum de sensation : cette innervation agit sur un certain nombre de muscles qui forment un système à liaison; ainsi Téqui- libre de la tête dépend de la composition mécanique des forces qui la sou- tiennent sur un point d'appui, et l'empêchent de tomber ni à droite ni à gauche, ni en avant, ni en arrière : ce qui se fait par un consensus d'actions musculaires, mais ce consensus, cette coordination, n'est pas établie du centre à la périphérie, mais imposée aux centres par la périphérie. Les cen- times de coordination ne sont que le réflecteur central des excitations qui les meuvent. Le mécanisme en vertu duquel le corps se rééquilibre à mesure que le mouvement le déséquilibre, est identique, au fond, à celui qui prédétermine, sans aucune intervention de la spontanéité volontaire, le jeu élastique et ré- tractile de la fibre musculaire. Quand le corps change d'équilibre, les ter- minaisons nerveuses de Salgi sur le faisceau tendineux révèlent la traction musculaire et celles de Kiihne, en révélant la pression du liquide intra cap- sulaire, disent la contraction musculaire consécutive, proportionnelle à la première La conscience reçoit non le détail de ces différentes données, mais leur synthèse, le sentiment de coordination, à la façon d'une conclusion, comme dit Wundt. — La domination motrice d'une région du corps suppose toujours la préintuition de son poids : de même, pour sauter, il faut avoir l'intuition préalable du poids de son corps. Mais entre cette intuition et la réalisation du saut, il y a un vide : volonté et mouvement volontaire sont deux termes parallèles, mais nous n'avons pas ou ne voyons pas le passage de l'un à l'autre. Tout ce que Ton peut dire, c'est que le facteur conscience est nécessaire au mouvement volontaire, mais non au mouvement réflexe, lequel continue de s'exercer sans lui. — J. Philippe. Thorndike (Ed.). — Note sur la précision du discernement des poids et des longueurs. — Th. a opéré sur des lignes de 50, 75, 100 millim. et sur des poids de 200 et 100 gr. — 11 conclut que la précision du discernement sen- soriel est une fonction développée pour répondre aux conditions du milieu dans lequel nous vivons, et que les lois qui la gouvernent correspondent plutôt à des formes d'activité instinctives, qu'à des formules orientées dans un certain sens par suite des réflexions que nous avons faites. — J. Philippe. Arps (G. F.). — Sur le développement de la sensatio7î de pressioji. — Deux pressions agissent successivement sur des surfaces égales de la peau (un demi-centimètre de diamètre), l'une sur le dos de la main, l'autre à la face dorsale de l'index (du moins dans une partie des expériences). L'une, l'exci- tation normale, a une force constante et une durée variable ; l'autre, l'exci- tation de comparaison, a une durée constante et une force variable. Les expériences consistent à chercher pour quelles combinaisons de durée et de force les pressions paraissent égales de part et d'autre, en établissant les alternances compensatrices pour la succession et la position respectives des deux excitations. Les expériences, faites suivant la méthode des petites variations et celle des cas multiples, qui est une transformation de l'ancienne XIX. — FONCTIONS MENTALES. 457 méthode des cas vrais et faux, ont donné, avec plusieurs sujets, des résul- tats concordants. La pression normale étant de 134 gr. 2, et la pression de comparaison s'exercant pendant une seconde, on trouve que, si la première agit pendant l'A millièmes de seconde, elle paraît égale à une pression de comparaison d'environ 33 grammes. Sa force apparente grandit à mesure que l'on fait croître le temps pendant lequel elle agit. Mais, à 380 millièmes de seconde, on atteint un premier maximum, où la pression normale paraît égale à 110 grammes. La courbe qui exprime le développement de l'impres- sion redescend alors, passe par un minimum qui se trouve à 432 millièmes de seconde (la pression paraît alors égaie à 95 gr. environ, et même à 90 pour un sujet); puis la courbe recommence à s'élever, mais lentement, et finit par atteindre son maximum définitif pour une durée qui n'est pas déterminable d'une façon rigoureuse, mais paraît n'être pas de beaucoup inférieure à une seconde. Ensuite, la courbe recommence à descendre, mais lentement : cette descente annonce, d'après l'analogie avec les sensations visuelles, l'apparition de la fatigue dans les organes, peut-être un épuise- ment de substance décomposable, en tout cas une diminution de l'activité physiologique qui constitue l'impression. — Si l'excitation de comparaison n'agit que pendant une demi-seconde, elle doit prendre naturellement des valeurs différentes pour paraître égale à l'excitation normale, mais le minimum et les deux maxima se présentent pour les mêmes durées de l'excitation normale. Il en est de même encore si l'on emploie une excitation normale beaucoup plus faible, à savoir de 58 gr. 5. — Par conséquent, l'im- pression produite dans les organes des sensations de pression se développe très lentement, puisqu'elle n'atteint son maximum qu'aux environs d'une seconde, après avoir passé par un maximum provisoire, suivi d'un abaisse- ment. A dire vrai, ces expériences sont faites sur des régions relativement étendues de la peau, dans lesquelles les organes sont disséminés avec des intervalles vides : pourtant, on ne voit pas de raison pour que la loi de déve- loppement ainsi établie pour une pluralité d'organes simultanément impres- sionnés ne s'applique pas aussi dans le détail pour chacun des points sen- sibles. — Foucault. Truschel (L ). — Le problème du sixième sens des aveugles, état actuel des recherches. — (Analysé avec les suivants.) a) Kunz (M.). — Nouvelles expériences sur la faculté d'orientation et le toucher à distance chez les aveugles, les aveugles-sourds et les voyants. — (Analysé avec le suivant.) b) Encore le « toucher à distance » comme sens de la peau. — Beau- coup d'aveugles possèdent la faculté de percevoir des objets immobiles et silencieux qui se trouvent dans le voisinage de leur tête, et cette perception leur est précieuse pour éviter les obstacles. C'est donc une perception à dis- tance. On l'appelle souvent le sixième sens, suivant l'expression dont s'est servi Javel, pour qui il n'y a d'ailleurs là qu'une façon de parler. Depuis quelques annét-s, on a entrepris l'étude scientifique de ce fait. L'opinion dominante, au déout des recherches, était que cette perception à distance résulte des sensations conservées par les aveugles, qui les interpréteraient suivant un mode encore inconnu. T., s'appuyant sur de nombreuses expé- riences, conclut au contraire que les aveugles emploient pour s'orienter toutes les sensations qui leur restent, mais que, pour percevoir les objets qui se trouvent dans le voisinage de leur tète, ils utilisent des sensations 458 L'ANNEE BIOLOGIQUE. autres que celles que l'on connaît jusqu'à présent, des sensations inconnues (A — Empfindungen), auxquelles correspondraient des excitations inconnues. Le sixième sens, ou plutôt le sens spécial, nouveau, existerait donc vérita- blement. Puis, déterminant en une certaine mesure ce sens inconnu, T. dis- tingue deux espèces d'excitations : celles qui agissent à grande distance, d'une façon intermittente, et qui sont fortes et nettes; celles qui agissent à petite distance, et sont plus faibles, mais constantes. De plus, les sensations des deux espèces proviendraient exclusivement d'impressions exercées sur l'oreille interne, par des ondes sonores, non pas directes, mais réfléchies par les objets. Enfin, d'une façon très hypothétique, T. pense que l'organe de ces sensations doit se trouver dans le vestibule de l'oreille interne. Le nouveau sens serait donc lié, d'une façon encore mystérieuse, à celui qu'on appelle parfois sens statique, plus souvent sens vestibulaire, et qui a pour organes les canaux semi-circulaires et les otolitlies. — En tout cas, il est certain que le nouveau sens n'appartient pas à tous les aveugles, et qu'on le trouve chez certains voyants. Plusieurs autres expérimentateurs ont travaillé au même problème. Aucun n'accepte ce qu'il y a d'essentiel dans la thèse de T., à savoir la spécificité de la perception à distance. Krogius, de Saint-Pétersbourg, pense que les sensations de température, causées par le rayonnement, y jouent le rôle essentiel. K., directeur de l'établissement des aveugles d'Ulzach-Mulhouse, soutient que la perception à distance est due principalement, et peut-être exclusivement, à la sensation de pressions légères reçues par la peau de la face, des tempes, du pavillon de l'oreille, etc., et surtout du front : c'est le mouvement de l'air qui provoquerait ces pressions sur la peau. La discussion est extrêmement vive entre T. et K. Voici les principales raisons expérimentales de T. Un sujet, de préfé- rence un aveugle, possédant un bon développement du sens spécial, se tient dans une chambre où il y a un peu de bruit, par exemple le crépi- tement du feu, ou le sifflement de l'eau qui bout sur le pnêle : on approche lentement une planchette de sa tête, devant, à droite, à gauche, en arrière, et l'on note les distances auxquelles il perçoit l'objet, par exemple de 5 à 20 centimètres suivant la direction. Si on lui enveloppe la tête avec plusieurs épaisseurs d'ouate ou d'une étoffe de laine, on doit éliminer les excitations tactiles qui viennent du mouvement de l'air, et les excitations thermiques qui viennent de la chaleur rayonnante : la perception à distance subsiste, mais affaiblie, car l'enveloppement des oreilles a affaibli les excitations sonores. Si l'enveloppe qui entoure la tête est percée d'une ouverture de- vant le front, la perception à distance ne subsiste plus que sur les côtés, et encore elle est très affaiblie et incertaine; si l'ouverture est devant l'o- reille gauche, la perception subsiste à gauche; elle subsiste a droite si l'ou- verture est devant i'oreille droite; elle subsiste des deux côtés s'il y a deux ouvertures, une devant chaque oreille. Si l'on supprime, autant que pos- sible, l'action des excitations, quelles qu'elles puissent être, sur l'oreille, en bouchant le conduit auditif avec le doigt, la perception à distance disparaît, ou bien devient incertaine, même à quelques centimètres. Si 1 on supprime, autant que possible, la réflexion des ondes sonores, en faisant l'expérience la- nuit, dans une chambre fermée, bien silencieuse, où le sujet est immobile, où l'expérimentateur ne fait que les mouvements strictement nécessaires, où tous deux retiennent leur respiration, la perception à distance disparaît dans presque tous les cas : quand elle se produit, c'est que quelqu'une des conditions nécessaires n'a pas été remplie et qu'un bruit léger a ébranlé l'air. — Il semble donc que, pour que la perception à distance ait lieu, il XIX. — FONCTIONS MENTALES. 459 est néce.Sb'aire que des ondes sonores se produisent et qu'elles agissent sur l'oreille, sans pourtant provoquer des perceptions auditives. Mais K. refuse de regarder ces expériences comme concluantes, et il leur oppose les siennes, qui montrent une corrélation très nette entre la sensibilité aux pressions, surtout celle du front, et la perception à distance, qui est pour lui un toucher à distance. 11 mesure la sensibilité aux pressions au moyen d'une série de cheveux ou de crins dont la force a été déterminée sur la balance : 1, 2 et 3 milligrammes, 1 et 2 centigrammes. 1 et 5 déci- grammes. Sans chercher à atteindre les points spécialement sensibles à la pression, il applique les crins sur la peau du front, des paupières, de la joue, du nez, du pavillon de l'oreille, du conduit auditif etc., et aussi, pour avoir des moyens de comparaison, sur le dos de la main et sur les doigts. Pour chacune de ces régions, il détermine la force du crin dont l'applica- tion est sentie dans cinq essais successifs. D'une façon générale, en expéri- mentant avec une soixantaine d'aveugles, il obtient ce résultat : quand le crin le plus faible est toujours senti sur le front, c'est-à-dire quand la sen- sibilité du front à la pression- est tine, il existe un développement remar- quable du toucher à distance; au contraire, quand la sensibilité à la pression est grossière, le toucher à distance n'existe pas. Par exemple, les aveugles qui sentent toujours la pression d'un milligramme sur le front perçoivent une planchette de dix décimètres carrés (en bois, en verre ou en feutre) à des distances de 20 à 50 centimètres, quelquefois même à de plus grandes dis- tances; ceux qui ne sentent pas la pression d'un milligramme, mais sentent celle de deux milligrammes, toujours sur le front, ne perçoivent pas du tout la planchette, ou ne la perçoivent qu'à quelques centimètres. De plus, l'un des sujets sent sur la partie gauche du front la pression d'un milligramme, tandis qu'il faut que la pression s'élève à un centigramme pour qu'il la sente sur la partie droite : en avant et à gauche, il perçoit la planchette à des distances qui varient, suivant la température de l'air, de 27 à 50 centi- mètres; adroite, il ne la perçoit jamais. Quelques autres sujets présentent des faits analogues, mais moins nets. De plus, si la température est basse (7 à 10 degrés), la planchette est perçue à des distances beaucoup plus faibles que si la température s'élève aux environs de 20 degrés : la distance de perception peut ainsi varier de 41 à ôP", ou même de 37 à 53. K. inter- prète ce fait comme signifiant que la sensibilité aux pressions est beaucoup plus fine quand la température est plus élevée : la preuve est, dit-il, que l'on ne sent plus rien quand on a froid aux mains. — Les mêmes faits se pré- sentent chez les voyants. Sur 10 voyants, K. en trouve quatre qui perçoivent la planchette à la distance de 24 à 27""" : ils sentent, sur le front, le crin d'un milligramme ; un autre sent presque toujours le même crin, il perçoit la planchette à 10 centimètres; un autre sent le crin d'un milligramme à gauche et celui de deux milligrammes à droite, il n'a que des traces de toucher à distance; les quatre derniers ne sentent que le crin de deux milligrammes, ou même (un charretier) celui d'un centigramme, ils n'ont pas le moindre toucher à distance. — En somme, la portée du toucher à dis- tance parait varier dans le même sens que la sensibilité à la pression, en particulier la sensibilité de la peau de la face. La sensibilité de cette région se montre d'aillt-urs beaucoup plus développée que celle de la main ou des doigts : tandis que le front perçoit presque toujours des pressions d'un ou deux milligrammes, il faut en général, pour la main et les doigts, des pres- sions de plusieurs centigrammes ou décigrammes. Il est donc possible que les organes tactiles de la face, les points de pression qui s'y trouvent disséminés, soient impressionnés par de très faibles mouvements de l'air. 460 L'ANNEE BIOLOGIQUE. [Il est difficile, sans avoir fait soi-même d'expériences, de prendre parti dans le débat. Les expériences de K. sont pourtant plus variées que celles de T., et elles ont l'avantage d'être plus faciles à répéter et à contrôler. Mais ce n'est pas encore là une raison décisive]. — Foucault. a) Alrutz (S.). — Recherches sur les sens de la température. — (Analysé avec le suivant.) b) — — Ln fonction des sens de la température dans les bains chauds. — Si l'on fait agir sur une surface un peu étendue de la peau, par exemple un ou deux centimètres carrés, une excitation notablement supérieure au seuil de la sensation de chaud, mais inférieure à celui de la sensation de brûlure, il se produit une sensation que les auteurs allemands appellent Ilitzeemp- pidung. C'est tout autre chose que la sensation de brûlure : cette dernière est douloureuse, elle est qualitativement de même nature que la sensation de piqûre, et il est à peu pr,ès certain qu'elle n'apparaît que lorsque l'exci- tation thermique impressionne les terminaisons libres des nerfs sensitifs, qui sont les organes propres des sensations de piqûre. La Hitzeempfîndung n'est pas davantage la sensation paradoxale de froid, qui apparaît quand une région étroite, pourvue de points froids et ne possédant pas de points chauds, est impressionnée par une excitation qui donnerait naissance, sur des points chauds, à une sensation de chaud. Nous n'avons pas de mot français qui puisse désigner d'une façon explicite la Hitzeempfîndung : mais, après les renseignements nouveaux qu'apporte le présent travail, nous pou- vons l'appeler la sensation mixte de température, car, quoiqu'elle ressemble qualitativement à la sensation de chaud plus qu'aux autres sensations de température, elle ne se produit néanmoins que si des organes du froid sont impressionnés en même temps que des organes du chaud. Si la région excitée possède très peu de points froids, il peut arriver que le caractère de la sensation manque de netteté et que l'on soit embarrassé pour dire si l'on a une sensation de chaud ou une sensation mixte. Parfois aussi, la région excitée contient très peu de points chauds, et il est difficile de décider si la sensation éprouvée est une sensation mixte ou une sensation paradoxale de froid. Avec un peu d'exercice, on peut observer quelquefois ce fait curieux : en excitant une même région avec des températures de plus en plus élevées, la sensation mixte change de caractère et devient de plus en plus sem- blable, non pas à une sensation de chaud, mais à une sensation de froid, ce qui tient sans doute à ce que l'accroissement d'excitation agit plus forte- ment sur les nerfs du froid que sur ceux du chaud. La mesure des temps de réaction fournit une preuve indirecte de la nécessité d'une impression exercée sur les points froids pour l'apparition de la sensation mixte. A. a trouvé, pour le temps de réaction des sensations de chaud, avec un excitateur dont la température était de 42°,5, une valeur moyenne de 385 millièmes de seconde. Or, en faisant agir sur les points froids de régions voisines de la peau (sur l'avant-bras) un excitateur à la température de 4i",5 à 42, il obtient la sensation paradoxale de froid, et le temps de réaction est de 745 millièmes; en faisant agir l'excitateur, à des températures variant de 41°,5 à 46, sur de» régions qui contiennent les deux espèces de points, il obtient la sensation mixte, et le temps de réaction est en moyenne de 795. Le temps de réaction est donc à peu près le même pour la sensation mixte et pour la sensation paradoxale de froid : il est environ double de ce qu'il est pour la sensation de chaud. La sensation mixte se comporte donc comme la sensation paradoxale de froid, et cela prouve, dit XIX. — FONCTIONS MENTALES. 461 Tailleur, qu'elle provient d'une excitation simultanée des nerfs du froid et (les nerfs du chaud : les nerfs du chaud sont donc impressionnés les pre- miers par l'excitation adéquate qui est appliquée à leurs organes terminaux; les nerfs du froid sont impressionnés plus tard par la même excitation et, s'il existe dans la région excitée à la fois des organes du chaud et des organes du froid, la sensation mixte se produit avec un certain retard; s'il n'existe que des points froids, c'est la sensation paradoxale de froid qui se produit, avec le même retard; s"il n'existe que des points chauds, c'est la sensation de chaud qui se produit seule, avec son temps de réaction très court, avec sa nuance qualitative distincte et, au point de vue qualitatif, à peu près sans variation jusqu'aux environs de 50 degrés. — Le temps de réaction de la sensation mixte varie d ailleurs, pour un môme endroit de la peau, avec la température de l'excitant. Par exemple, sur la face dorsale de la main, il est de 805 millièmes de seconde quand la température de l'excitant est de 36 3/4, et il s'abaisse jusqu'à 517 quand la température est de 46 1/2. Pour une même température de l'excitant, il varie avec les régions : il est, par exemple, plus faible sur la joue que sur la face dorsale de la main. Le seuil de la sensation mixte, c'est-à-dire la température de l'excitation à partir de laquelle elle apparaît, varie avec la température de la peau : le .seuil s'élève si la température de la peau est élevée, il s'abaisse si elle est abaissée. Par exemple, si, au moyen du températeur, on porte à '38 degrés la température de la peau, sur une région de la face dorsale de l'avant-bras, le seuil de la sensation mixte est à 34; il s'élève à 36 si la température de la peau est de 32.5. Donc le seuil, que l'auteur appelle absolu, de la sensa- tion mixte, varie dans le même sens que la température de la peau. Le même exemple montre en outre que, si la température de la peau est rela- tivement basse, le relèvement nécessaire pour produire la sensation mixte est plus considérable que si la température de la peau est relativement élevée : en d'autres termes, ce relèvement, que l'auteur appelle seuil relatif, est d'autant plus faible que la peau est adaptée à une température plus élevée. Enfin, pour une même température de la peau, le seuil relatif varie avec les régions, aussi bien que le seuil absolu. De tous ces faits et de quelques autres concernant la sensibilité de la bouche et des lèvres, résulte cette conclusion générale : les organes terminaux du froid sont im- pressionnés par les excitations chaudes d'une façon d'autant plus active que leur propre température est plus élevée. Une conséquence de ces recherches est que la topographie du sens du cliaud, telle que l'a établie Gûldsciieiuer, était à refaire : car Goldscheider a employé des températures de 45 à 49 degrés, et par suite a produit, non pas de pures sensations de chaud, mais des sensations mixtes. A. dresse donc une carte nouvelle du sens du chaud après avoir exploré une quaran- taine de régions de la peau, en amenant d'abord, au moyen du températeur. chaque région à la température de 32 degrés, et en l'excitant ensuite avec une température de 34 1/2, c'est-à-dire avec une température suffisante pour produire la sensation de chaud, et trop faible pour produire une sen- sation mixte. — Une autre conséquence, d'ordre pratique, concerne les bains chauds. Lorsque la température de la peau n'a été ni relevée, ni abaissée, la sensation mixte apparaît dans le bain à 36 degrés environ. Par suite, selon que l'on veut produire, ou éviter, une action sur les nerfs du froid, on doit, dans les conditions normales d'adaptation de la peau, atteindre ou dépasser cette température, ou, au contraire, rester en deçà. Mais la question reste de savoir quelle action physiologique, ou. éventuellement. 462 L'ANNEE BIOLOGIQUE. thérapeutique, résulte de l'impression simultanément exercée sur les deux espèces de nerfs. — Fouc.\ult. d. Audition. Peterson (Jos.). — Sur les combinaisons de tons et d'autres phénomènes auditifs. — P. se prononce en faveur de la théorie d'HELMHOLTZ. et trouve que les théories de Wuxdt et d'EBBiNGHAUS en particulier, manquent de cohérence. Pour établir sa thèse, il commence par exposer historiquement les origines de la théorie d'HELMiiOLTZ, la manière dont Kcenig lui a apposé la sienne, qu'il a établie par une suite d'expériences: et enfin il passe aux modifications que les successeurs d'HELMiiOLTZ ont apportées à sa théorie, et en particulier aux objections que lui a faites Hermann. La partie personnelle de ce travail comprend toute une série d'expériences dont les unes sont la reprise d'anciennes expériences, et les autres ont été inventées par P. Pour les unes et les autres P. s'est surtout préoccupé de ne conserver que ce qui était à l'abri des causes d'erreurs. Le point capital de toutes ces recherches est de savoir si les additions de tons donnent réelle- ment des sommes objectives de tons : BiiCKER et Euser ont montré que non. ScHŒFER avait cru pouvoir conclure qu'il existait réellement, en ces cas, de véritables tons différents des composants et ayant une existence propre : P. conclut de ses recherches qu'il n'en est rien. Il se déclare donc en har- monie avec la théorie d'HELMHOLTz et entièrement partisan des résultats obtenus par Krueger dans de récentes recherches, et montrant que les additions subjectives de sons sont perceptibles toutes fois que sont éliminées upper partials of the primaries. En d'autres termes, l'expérience contredit toute théorie qui regarde les sommations de tons comme dépendantes de ces îipper partial toutes ou des différence tones of primaries. [Ce travail très consciencieux, ainsi traité à un point de vue tout à fait particulier, contient une masse de documents qu'il faut suivre un à un malgré les difficultés du texte, si l'on veut en dégager toute la portée]. — Jean Philippe. e. Vision. Monnet (R.). — Les données de la vision. — 1° Vision monoculaire. — Deux portions dans la rétine ; une centrale spécialisée, la macula, avec laquelle nous regardons les objets dont l'existence nous est signalée parla vision pé- riphérique, cette dernière ayant pour territoire la partie restante de la rétine; la vision monoculaire nous donne donc la vision distincte de l'objet situé sur la ligne de visée, vision d'autant plus confuse qu'on s'éloigne davantage de cette ligne. En même temps, nous extériorisons cet objet, mais d'une façon approximative, l'accommodation étant fonction de la distance. Les points non fixés sont encore plus mal localisés. 2° Vision binoculaire. — Ici intervientun autre élément, la convergence. Ac- commodation pour une distance déterminée, en fonction de la réfraction du sujet: convergence pour la même distance. La vision monoculaire suffit pour dire que l'objet est situé quelque part sur la ligne de visée; la vision bino- culaire le localise à l'entrecroisement des lignes de visée. Cet objet forme une image dans chaque macula : mais il est vu simple, parce que les deux yeux fixent le même point. Quand on ouvre et ferme alternativement un œil, l'autre restant fixé sur l'objet, on remarque une diplopie passagère, qui cesse dès que l'un des yeux a réussi à superposer son image à celle de l'autre : l'expérience est d'autant plus nette que l'objet fixé est plus latéralement si- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 463 tué. Voilà pour l'objet fixé : les objets environnants ne donnent, même situés dans un même plan parallèle à la ligne des yeux, qu'une image simple, con- fuse, dont la localisation est commandée par la représentation plus ou moins parfaite de la perspective. Ainsi, la vision binoculaire nous permet de loca- liser très nettement les objets extérieurs, et Berkeley a prétendu à tort que la vue n'a aucune perception de la distance et que l'idée de distance n'est pas primitivement associée aux perceptions de la vue; celle-ci nous permet de comparer la distance des objets, de la situer, grâce aux données muscu- laires qui accompagnent la vision, ou plutôt la fixation. M. Pigeon {Élude sur la stérèoscopie^ in : Ann. d'oculist., sept. 1906) a montré les conditions que doivent présenter, quant à leur situation et aux rapports réciproques de leurs parties, les images visuelles pour devenir des stéréotypes qui nous donnent la sensation de relief. — Mais la vision binoculaire s'exerçant sur des tableaux, gravures, etc., ne nous renseigne pas sur les objets qui y sont représentés : elle ne nous donne que la situation de la toile ou du papier qui la porte : il faut une autre éducation pour conclure, de l'agencement des lignes et des dimensions relatives des objets, des « valeurs » et d'une foule d'autres sensations accessoires, à la présence de différents plans superposés. — J. Philippe. Dodge (Raymond). — Étude sur la fixation dans la vision. — Ce travail, qui modifie nombre d'idées courantes sur ce sujet, est divisé en quatre par- ties : I Mécanisme et champ de la fixation : son objet; — II Vision claire et présentations de l'objet à fixer; — III Processus encadrant la perception nette des lettres : éléments successifs de la perception ; — IV Les signes locaux dans la rétine et l'organisation fonctionnelle des éléments rétiniens. D. commence par poser le problème : l'incertitude de la terminologie sur les rapports entre la fixation et les mouvements des yeux, montre combien on est mal fixé sur leurs rapports. En fait, tout acte de vision parfait impli- que à la fois un mouvement de l'œil et son immobilisation pour fixer l'objet à voir; ces deux actes s'alternent dans le simple mouvement rapide de l'œil: ils sont concurrents quand on cherche l'objet, mais leur but à tous deux est de nous amener à une vision nette de l'objet, à une impression visuelle satisfaisante. N'oublions pas cependant que la fixation, même si elle était absolue, ne pourrait être qu'une limitation des mouvements de l'œil : le globe de l'œil reste toujours animé de petits mouvements irréguliers, et la fixation se réduit à une immobilité relative sur un certain axe. C'est ce qu'é- tablissent les plus récentes recherches (Del.\barre ; Me Allister) sur les mouvements involontaires de l'œil. D. estime que les muscles antagonistes qui se font opposition dans l'immobilisation de l'œil, ne se contrebalancent jamais exactement : leur tension n'est jamais en exacte compensation, pas plus d'ailleurs ici qu'en aucune partie du corps, dans l'état normal. Le.s mouvements involontaires de la main, de la tète, peuvent nous donner idée de ce que sont les mouvements involontaires de l'œil : en ajoutant que non seulement l'œil est mû par les vagues irrégulières dans la tonicité de ses muscles, mais encore par les autres mouvements généraux du corps, qu'il suit, et surtout de la tète. Surtout, il suit les mouvements résultant de la respiration, du choc pulsatil du sang dans les artères, etc. L'œil ainsi con- tinuellement déplacé, doit refaire sa fixation à chaque nouvel acte de vision nette : et cet acte de fixation résulte de la manière particulière dont agit sur l'œil l'objet à fixer. R. D. tient à bien déclarer, précisément à cause de la nature particulière de la théorie qu'il soutient, qu'il n'y a aucuiie espèce d'harmonie préétablie entre tel ou tel objet extérieur et telle ou telle partie 464 L'ANNEE BIOLOGIQUE. de la rétine humaine. — Ce qui amène la fixation, c'est une série d'excita- tions sur la rétine, qui font commencer et amènent une série de mouve- ments amenant l'œil à fixer l'objet, par suite de la nature même et de l'ac- tion successive des excitations. Cela se fait ainsi par une action extérieure sur l'organe de la vision : mais on ne saurait dire qu'il y ait à proprement parler un point de la rétine qui corresponde normalement au point à fixer pour le voir. Les mouvements du pouls, de la respiration, etc., donnent sans cesse dans la vision une impression de mouvement, mais dans ces mutations, chaque partie de la rétine est, pratiquement, aussi capable que n'importe quelle autre de fournir les éléments nécessaires à la vision nette (p. 21), En sorte que chaque portion du champ visuel, à droite et à gauche, com- prend une partie de la rétine où la vision est plus ou moins claire, mais dont les dimensions varient selon l'objet que l'on regarde : l'hypothèse d'une fovea centralis comprenant un point central de fixation, différent de tous les autres points de la rétine, parce que là la vision est plus claire, et for- mant comme le centre d'un réseau vers lequel convergent tous les points de fixation, cette hypothèse, parfaite pour la schématisation, ne correspond pas à la réalité des faits. Gardons-nous donc, dans les questions de psychologie optique, de tout subordonner à ce centre de fixation plus ou moins mythique. Ceci posé, R. D. étudie comment on peut prendre sur le fait le méca- nisme de la vision claire : 11 insiste surtout sur ce qu'il appelle le rôle des états qui précèdent et suivent le moment de la vision nette, et examine comment se fait la perception nette dans la lecture ou perception des carac- tères et des mots. Dans une dernière partie, il étudie le rôle de la vision extrafovéale dans la perception de l'espace; celui des signes locaux delà rétine, et enfin la manière dont les excitations visuelles, quand elles sont normales, forment les fonctions rétiniennes, donnent aux éléments de la rétine leur manière d'agir, déterminent le sens des mouvements des yeux, orientent l'action fovéale et relient le sens visuel au sens tactile. Supposons, dit il pour conclure, une rétine qui soit comme une sorte de table rase : une impression visuelle complexe agira sur elle comme une sorte de complexe mosaïque d'excitations rétiniennes tombant sur les éléments rétiniens selon leur disposition anatomique et conformément aux lois de réfraction des milieux qu'ils traversent. Mais cette mosa'ique restera complètement inor- ganisée : il n'y aura nulle unité entre ses diverses parties. Seulement les différences des excitations amèneront des différences de fonctionnement entre les diverses parties de cette rétine uniforme : d'autre part, les modi- fications et les changements dans le rythme du pouls, dans celui de la respiration, dans les mouvements généraux du corps, feront que même l'excitation restant la même, l'élément rétinien qui la reçoit l'absorbera dans des conditions différentes et aura une impression différenciée : il y aura de perpétuels réarrangements, comme de continuelles mises au point. Ainsi se forment des habitudes, des groupements, des formes unifiées dont la répétition fréquente détermine le sens du fonctionnement des éléments rétiniens. A ces différenciations qui sont données par les impressions venues du dehors, s'ajoutent celles qui viennent des qualités décrites par Wundt. L'organisation des fonctions de la rétine se fait ainsi de deux côtés. — Jean Philippe. Carr (H. A.). — Illusions visuelles de profondeur. — Étude sur les illu- sions de mouvement en profondeur, c'est-à-dire celles où les objets parais- sent se mouvoir en s'approchant ou en s'éloignant : l'étude de C. a porté sur 58 personnes, et a consisté à relever les caractères de cette illusion, la nature XIX. — FONCTIONS MENTALES. 40:) des mouvements, la situation des objets, leur visibilité, les principales con- ditions objectives de ces illusions ; il a montré qu'elles apparaissent après une fixation prolongée, de la fatigue ou de l'attention concentrée ; c'est une sen- sation très désagréable, qui impressionne beaucoup, et parfois effraie. Il ar- rive quelquefois que les sujets peuvent arrêter ou faire naître l'illusion à vo- lonté. CoLViN a signalé ces illusions à certaines périodes de la cataracte, ce qui les rattacherait à des troubles lenticulaires ; on les constate aussi dans des changements d'intensité d'éclairage, l'apparence du mouvement en avant résultant d'une diminution d'intensité, et celle de mouvements en arrière, d'une augmentation d'intensité. Il semble aussi que la diminution du champ visuel ou son augmentation puisse contribuer à cette illusion ; enfin il faut tenir compte aussi de la convergence des rayons visuels et de la façon dont s'opère la vision binoculaire. — J. Philippe. Heinrich ("W.). —Sur la vision monoculaire de l'espace. —H. part de ce principe, développé à V Académie des sciences de Cracovie (1907), qu'il faut, pour expliquer expérimentalement l'espace à trois dimensions, chercher dans le sens des relations entre l'espace géométrique et l'espace que nous percevons. — Il s'appuie sur ce qu'ont donné les recherches du D'" Lorias et arrive à conclure de ses propres expériences : I^que l'ancien axiome d'après lequel la perception monoculaire ne donne qu'un espace à deux dimensions doit être abandonné : tous les sujets étudiés considèrent la troisième di- mension comme une donnée immédiate de la perception , monoculaire ou binoculaire : seulement la perception binoculaire donne les objets plus plas- tiques; 2" les points dans l'espace qui sont perçus dans la vision monocu- laire quand l'accommodation parfaite fornie des images rétiniennes par- faitement définies, représentent une surface qui sert de base et par rapport à laquelle ^nt déterminés les autres points de la troisième dimension : les points en dedans sont considérés comme plus près, ceux en dehors, comme plus loin. — H. annonce d'autres expériences. — J. Philippe. Lewis (E. O.). — Les Effets de la fusion et du contraste dans l'illusion de MiUlerLyer. — Les psychologues discutent encore sur la meilleure explica- tions de l'illusion de Mûller-Lyer : L. estime que c'est le travail d'HEYM.VNS {Zeit. f Psychol. d. Sinnesorg, B. IX, 221) qui contient le travail le meilleur sur cette question : cependant Heymans n'a pas encore su éviter certaines causes d'erreurs, queL. corrige à l'aide d'un appareil permettant de mesurer exactement la longueur de la ligne du milieu, et celle des lignes qui forment la flèche, soit l'angle ouvert. En procédant ainsi, il a déterminé quelle est la part des dimensions des figures et celle de la fusion et du contraste, dans la genèse de l'illusion. Ses conclusions sont que : 1° l'illusion grandit quand les côtés de la flèche ou de l'angle ouvert s'allongent jusqu'à une limite au delà de laquelle ils diminuent; de même pour ce que l'on appelle l'illusion de contraste. — 2° Cette parité entre les deux illusions conduit à leur chercher un même fondement psychologique : le plus probable est que l'illusion est due à de la fusion de lignes. — 3° La fusion et le contraste se contrarient : l'un augmente quand l'autre diminue. Le rôle de chacun dans la genèse de l'illusion est déterminé d'une part par la relation des dimensions de toute la figure avec la ligne du milieu, et non par la relation de cette ligne avec les autres parties. — 4» La fusion e.st due à la confusion de deux grandeurs à peu près égales, et le contraste à l'exagération de la différence entre deux dimensions perçues comme indépendantes. — Jean Philippe. l'année biologique, XIV. 1909. 30 466 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Klemm (O.). — Localisation d'impressions sensorielles accompagnées d'impressions disparates. — Une perception visuelle, auditive ou tactile, envisagée isolément, est localisée quant à la position, ou au moins quant à la direction, avec une erreur que l'on détermine aisément. Si l'on fait agir en même temps, dans le voisinage de l'excitation, une autre excitation de même genre, il en résulte une modification de la position apparente de la première excitation. (Voir entre autres Pearce, Ann. Biol., VllI, 411.) Si maintenant la deuxième excitation est d'un autre genre que la première, c'est-à-dire si elle est disparate, en résultera-t-il encore une modification dans la position apparente de la première? — Voici un exemple des expé- riences par lesquelles K. se propose de répondre à cette question, qui n'est pas seulement intéressante pour la théorie de la perception de l'espace, mais aussi pour la théorie de la concurrence des perceptions, ou de la ré- partition de l'attention. Le son d'un diapason est transmispar un téléphone auquel on donne des positions différentes par rapport au sujet. En même temps, on fait agir une excitation lumineuse à des distances angulaires variables par rapport à l'excitation sonore. La localisation du son est modi- fiée par l'influence de l'excitation lumineuse. K. donne à cette modification le nom d'induction spatiale. Elle consiste en ce que la première excitation se trouve déplacée, et rapprochée de la deuxième. Il y a donc une tendance à la fusion des deux perceptions. Les mêmes faits se produisent avec les diverses combinaisons d'excitation : lumière et pression, son et pression. Si les excitations sont successives au lieu d'être simultanées, l'induction existe encore, mais plus faibles. — Les trois espèces d'excitations employées mon- trent des tendances inductrices différentes et des résistances différentes à l'action inductrice des autres excitations : la force inducti'ice de la lumière étant prise pour unité, celle du son est de 0,67, celle de la pression est de 0,52; de même, en prenant pour unité la résistance de la lumière, on trouve 0^65 pour celle du son, et 0,54 pour celle de la pression. Par conséquent, plus l'action inductrice d'une espèce d'excitation est forte, plus aussi elle montre de résistance. Les différentes espèces d'excitations sollicitent donc l'attention avec des forces différentes, c'est-à-dire que chaque espèce possède une énergie déterminée. — On peut aussi déterminer par ces expériences la plus faible distance, ou la plus faible différence angulaire, pour laquelle deux excitations disparates, agissant en simultanéité ou en succession, paraissent occuper le même lieu, ou agir suivant la même direction : c'est le seuil spatial, simultané ou successif, des excitations disparates, — Fou- cault. Sybel (A. von). — Sur le concours des différents sens dans les fondions de la mémoire. — Pour déterminer le rôle qui appartient à chaque genre de perception dans la fixation et la conservation des souvenirs, S. fait apprendre à ses sujets, sur l'appareil rotatif, des séries de 12 syllabes (quelquefois aussi de 8 syllabes), avec des vitesses de rotation variant de 7*5 à 12*5, suivant des procédés différents. Le procédé V3IA consiste en ce que le sujet lit les syllabes à haute voix; dans le procédé Vm, il les lit tout bas; dans le procédé Fs, il s'efforce de réprimer tous les mouvements d'ar- ticulation; dans le procédé Vil, il lit tout bas, mais l'expérimentateur lui lit les syllabes tout haut au moment où elles apparaissent dans le cadre de l'appareil; enfin, dans le procédé A, c'est l'expérimentateur seul qui lit les syllabes, le sujet n'en a donc qu'une perception auditive. Les deux derniers procédés sont quelquefois variés, en ce sens que le sujet est tantôt laissé ' libre, tantôt invité à accompagner les perceptions de mouvements silencieux XIX. — FONCTIONS MENTALES. 467 d'articulation, tantôt à réprimer tout mouvement de ce genre. Pour savoir ce qui s'est conservé après la fixation, on emploie la méthode des évocations justes, sous la forme qui lui a été donnée par Millier, c'est-à-dire que Ton présente au sujet, dans un ordre différent de celui qui a été suivi pour la fixation, trois ou cinq minutes après la fixation, les syllabes impaires, aux- (juelles il doit répondre en indiquant les syllabes paires suivantes, et l'on mesure les temps d'évocation. Dans quelques-unes des expériences, on s'est servi de strophes de vers, en notant le temps employé pour apprendre une strophe et le nombre de lectures nécessaires, et cela pour deux fixations successives, séparées par 30 minutes dans un cas, par 24 heures dans l'autre. La fixation était faite suivant le procédé VMA, et aussi suivant un ou deux des autres procédés. Dans toutes ces expériences, l'observation subjective a été largement mise en usage : les indications ainsi obtenues donnent lieu à des statistiques. Le résultat le plus important est que, quel que soit le type Imaginatif des sujets, le procédé VMA est en général celui qui permet d'apprendre le plus vite. Cela ne veut pas dire pourtant que le type Imaginatif est sans in- fluence. C'est ainsi que, pour le moteur, l'avantage de rapidité que présente le procédé VMA est plus marqué que pour les sujets qui appartiennent aux autres types. On trouve aussi quelques visuels qui arrivent à apprendre à peu près aussi vite, ou même un peu plus vite, par le procédé V que par le procédé VMA. Il s'est même trouvé un auditif pour apprendre un peu plus vite par le procédé V : lorsqu'il devait apprendre par le procédé VMA, il se sentait gêné par rexéciition des mouvements, et même par le bruit de sa propre voix. (Ce dernier détail, vu l'imperfection des méthodes que l'on emploie encore actuellement pour déterminer le type Imaginatif, soulève la question de savoir si c'était véritablement un auditif.) — La rapidité de la fixation paraît donc dépendre avant tout de la complexité des perceptions, ou de la multiplicité des moyens employés simultanément. La comparaison du procédé VA avec le procédé V confirme cette interprétation : même les visuels fixent plus vite quand ils emploient la perception auditive en même temps que la perception visuelle ; pour un d'eux seulement, la différence entre les résultats des deux procédés est insignifiante. Les expériences per- mettant de comparer les procédés VA et .4 sont peu nombreuses, et leur signification manque de netteté. En revanche, la lecture à voix basse accom- pagnant la perception visuelle (procédé VM) permet une fixation beaucoup plus rapide que la perception visuelle avec répression des mouvements d'articulation (procédé Vs). Les choses se passent ainsi pour un auditif et un visuel qui ne sont pas des moteurs ; elles se passent de même, et avec une différence plus grande entre les résultats des deux modes de fixation, pour les moteurs. 11 y a donc dans l'ensemble une concordance satisfaisante pour montrer que c'est la complexité du mode de fixation qui joue le rôle essentiel : l'influence du type Imaginatif est secondaire, et par suite l'emploi comparatif des différents procédés de fixation ne peut pas fournir un moyen objectif de détermination du type. Les dispositions ou images qui résultent des mouvements, des perceptions auditives et des perceptions visuelles, ne s'évanouissent pas avec la même vitesse. La détermination du nombre des évocations justes, peu de temps après la fixation, montre que les images visuelles se conservent beaucoup plus que les autres. Presque toujours, le procédé V donne lieu à une pro- portion beaucoup plus forte d'évocations justes que le procédé VMA. De même, la fixation visuelle assure une meilleure conservation que la fixation visuelle-auditive, même chez les auditifs. La comparaison des images audi- 468 L'ANNEE BIOLOGIQUE. tives et des images motrices au même point de vue ne donne pas des résul- tats aussi nets, et il est probable que la vitesse de perception et d'articula- tion agit ici d'une façon importante et compliquée. — Foucault. II. Mouvements, etc. a. Émotions; rêve&. Flournoy (Th.). — Esprits et Médiums. — On a cherché d'abord à ex- pliquer les] faits du spiritisme en les attribuant à des esprits ou à des sub- stances indépendantes à qui le médium sert d'instrument passif : les études sur l'hypnotisme, les dédoublements de personnalité, les phénomènes de subconscient, même à l'état normal, ont amené à se demander si les faits de spiritisme ne sont pas plutôt des processus surgissant du médium lui-même, à son insu. Depuis les explications simplistes d'Allan Kardec, la psycho- logie a révélé dans l'âme humaine une complexité de nature et des possi- bilités de dissociation interne, de polymorphisme, qui permettent de se demander si les faits de spiritisme ne sont pas l'expression de certains de ces états. L'attitude passive, qu'adopte le médium pour favoriser l'arrivée des esprits, tend naturellement à abolir le sentiment d'initiative, d'activité voulue, de causalité personnelle, qui accompagne normalement l'exercice de notre pensée, les créations de notre fantaisie : mais la perte de ce. sentiment n'empêche nullement les processus psychiques intérieurs de continuer leur train, et même de plus belle, et d'engendrer des produits qui semblent s'imposer à lui du dehors, alors qu'ils sortent de son propre fonds et n'ont pas d'autre auteur que lui-même. Outre ces éléments inconscients, il faut tenir compte, lorsqu'on veut expliquer les phénomènes médiumniques, de la mémoire latente, la cryptomnésie, qui est une mine d'impressions re- cueillies au cours des années, et dormant au fond de nous-mêmes, et de la transmission mentale au télépathie, qui fournit au médium des informations qu'il ne possédait point, mais qui lui sont inconsciemment transmises par les personnes présentes : soit que cette transmission soit banale (chucho- tements, jeu de physionomie, etc.), ou que ce soit de la télépathie physique (par un fluide) ou de la télépathie mystique (d'âme à âme). L'esprit peut avoir des procédés de reconnaître échappant à notre analyse : les explica- tions précédentes restent largement suffisantes, toutes fois que le médium ne fournit pas des renseignements vraiment inconnus de ceux qui l'entou- rent et de lui-même. Allant aussi loin qu'un spirite pourrait lui demander d'aller, F. admet la possibilité de matérialisations, et examine si on peut les expliquer expérimentalement. Il insiste sur ce que les matérialisations les mieux ob- servées : 1" dépendent du médium; 2° sont en rapport affectif intime avec lui, comme certaines créations psychosexuelles; 3" expriment le résultat d'un conflit entre les tendances supérieures et les inférieures de la person- nalité du médium; n'arrivent que lentement à se constituer. Pour les maté- rialisations proprement dites, F. renvoie à l'ouvrage de Morselli (Psicologia et Spiritismo, 190S) où celui-ci analyse la matérialisation de sa mère obtenue par Eusapia et n'y retrouve rien qui dépassât ses propres souvenirs. — J. Philippe. Boirac (Emile). — La psychologie inconnue, introduction et contribution à V étude expérimentale des sciences psychiques. — Travail contenant de nom- breux renseignements, groupés avec beaucoup de méthode, sur l'état des XIX. - FONCTIONS MENTALES. 469 Pfe 3 3 ëo.2 "^^ 2^ """c S-3-?f "gaç? G C-O ii o M CD ^ C «i *i 3.:ii «•a i.^o ar ?5 o S 3« -rt CD «.-"o ent. s at s so ime ces •^■^•«•^ q: o 3^ S o raouvem courant! courant magnétis l'aimant, métaux, substan e télép e doui 3 tram risatio e tran e tran «3 M Mi» 3 CD O) 3 m ai oi 'O "^ -^ "^3 'O "^ "Ci Cl> 'axi'ô o'O'^ 3 iSiSiÊ^èiSiS I 1 1 1 1 1 I 'S 'Je '5 ■" '3 « 3 ÙHfe&H fcP:. 5 s g il _0 Ï 3 0 G 3 3 ,0 0 3 3 3 bc 'S 3 :2 cl 2 3 a, (DO .^ •S- 0 S 3 r^ '^j ci .2-g? «> a Ï 3 Ci C. 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L"ensemble des faits étudiés est désigné par le terme des phénomènes parapsychiques; l'auteur en donne une classification très dé- taillée et très élaborée dont le tableau ci-joint peut rendre compte (voir p. 469). Cette classification montre que l'auteur n'exclut a priori aucun des phénomènes cités par différents auteurs, y compris ceux de double vue, de télépathie, etc., même les plus invraisemblables. Les méthodes d'études sont sa principale préoccupation et il semble voir le principal mérite de son livre dans sa nouvelle méthode pour l'étude des phénomènes magnétoïdes. Le but de cette méthode est d'éliminer toute ac- tion possible de la suggestion et de l'hypnose. En voici les règles essen- tielles : 1° Expérimenter exclusivement avec des sujets à l'état de veille, en écartant tout ce qui pourrait les endormir ou modifier leur état normal : 2" Bander d'une façon hermétique les yeux du sujet; 3» Observer pendant toute la durée de l'expérience un silence absolu. Les objets et appareils em- ployés doivent être apportés dans la pièce après que le sujet a eu les yeux bandés ; 4° S'abstenir de tout contact avec le sujet ; 5° Combiner, autant que possible, les expériences de telle façon que, pour la première fois au moins, l'opérateur lui-même ne puisse pas en prévoir les résultats. Cette méthode a été appliquée dans un grand nombre d'expériences. Une des plus typiques est la suivante. Le sujet, Gustave P..., ouvrier électricien avec lequel des expériences avaient déjà été faites antérieurement, reste sur luie chaise les yeux bandés. L'opérateur présente sa main droite à environ 8 à 10 centimètres des différentes parties du corps du sujet (les deux mains, les coudes, les genoux, etc.) dans un ordre quelconque; chaque fois la partie du corps correspondante est attirée vers la main. Si la même opéra- tion est faite avec la main gauche, il se produit, à la place de l'attraction, une sensation de picotement. Les deux mains jointes produisent un effet qui est la combinaison des deux précédents. Un collègue de l'auteur qui a as- sisté à la séance a présenté sa main au sujet dans les mêmes conditions; l'effet a été le même, mais à un degré moindre. Cet effet se montrait, de plus, transmissible par un fil de cuivre entouré de caoutchouc : lorsque l'auteur tenait une des extrémités dénudées du fil dans sa main et que l'autre était approchée du corps du sujet, il se produisait une attraction si le fil était tenu par la main droite et une sensation de picotement s'il était tenu par la main gauche. Les séances ont été répétées un grand nombre de fois, toujours avec les mêmes résultats. D'autres expériences ont été faites en endormant le sujet à distance (il s'agissait tantôt du même sujet, tantôt d'un jeune homme ayant été au service de l'auteur, Jean M...). Cependant, la « polarité » qui produit la différence entre l'action des deux mains n'est pas un fait constant : ainsi, chez le même Gustave P... elle disparut après quel- ques mois passés sans séances. Le même sujet a été employé dans d'autres expériences encore. Sous l'action de la main droite présentée vis-à-vis de son front, il tombe, environ 30 secondes après, dans un état de suggeslibililé absolue, avec amnésie, mais sans perte de la faculté des mouvements volontaires ; une nouvelle présentation de la main, pendant 30 secondes encore, le plonge dans un second état, cataleptoïde, les membres restant dans la position qu'on leur XIX. - FONCTIONS MENTALES. 471 donne ; une troisième présentation amène l'état de somnambulisme. En pré- sentant alors la main gauche de la même façon, à trois reprises, on fait repasser le sujet par les mêmes états successifs, mais dans l'ordre inverse, jusqu'au réveil complet. Tout cela a été obtenu sans aucune suggestion ver- bale. — L'auteur a égale rrent essayé, avec succès, de provoque)- le sommeil à distance par la seule suggestion mentale, chez Gustave P.^ et chez une autre personne encore. Gustave P. a été ainsi endormi lors d'une séance a la Société d'Hypnologie ; les expériences décrites plus haut ont été aussi montrées dans cette séance. D'autres questions encore ont été étudiées. Un sujet, à l'état d'hypnose, parvenait à déchiffrer avec ses doigts, les yeux bandés, l'écriture d'une lettre, des titres de journaux, à reconnaître des photographies, etc. Dans d'autres séances, le phénomène de l'extériorisation de sensibilité décrit par RocHOS a été étudié. Le sujet, endormi, cède la sensibilité à des objets ina- nimés qu'il tient dans sa main ou à la couche d'air qui l'entoure, la peau, par contre, devenant insensible. Voici une expérience. L'opérateur et le sujet tiennent dans la main chacun un verre plein d'eau ; les deux verres sont placés près l'un de l'autre sur une table et les deux personnes sont loin l'une de l'autre aux extrémités de la même salle. Le sujet a d'ailleurs les yeux bandés et l'on observe le plus rigoureux silence. Si alors on vient à pincer, piquer, frapper l'opérateur, le sujet n'éprouve rien, mais si l'on établit entre les deux verres une com- munication par un fil métallique plongeant dans l'un et dans l'autre, le sujet se plaint de ressentir tout ce que l'on fait éprouver à l'opérateur par les moyens ci-dessus. Les deux verres auraient conservé chacun une partie de la sensibilité extériorisée de celui qui les a tenus dans la main. En com- binant ce phénomène avec la lecture par les doigts, B. a fait lire au même sujet des lignes tracées sur un papier tenu à distance, toujours les yeux bandés bien entendu. 11 cite un assez grand nombre d'expériences analogues qu'il n'est pas utile de rappeler ici. Sa conclusion générale est celle-ci : Il parait exister dans l'organisme une force particulière, plus ou moins analogue à l'électricité, capable de rayonner à distance et de traverser les corps bons conducteurs pour elle. Les personnes qui ne peuvent être ni sujets ni opérateurs sont précisément de bons conducteurs dans lesquels le passage de cette force ne laisse aucune trace. Cette force psychique s'écoule par les extrémités des doigts; de là l'action spéciale de la main. Les per- sonnes dépourvues de la faculté de produire cette action spéciale peuvent l'acquérir par contact avec les personnes douées. C'est le fait de cette con- ductibilité qui est le plus important aussi bien pour l'idée théorique qu'on doit se faire de cette force que pour les expériences à organiser pour son étude. [De la façon dont l'auteur expose ses expériences, il est impossible de leur indiquer une interprétation plausible, ni reconnaître en quoi peut avoir consisté l'erreur de l'opérateur. On peut regretter seulement (pi'elles n'aient pas été faites avec le concours de personnes plus habituées aux méthodes expérimentales — physiologistes, psychologues, médecins, etc. — que ne peut l'être l'auteur, qui est un philosophe ayant des habitudes d'esprit toutes différentes. L'ordonnance générale de son volume s'en ressent d'ailleurs : une grande place y est tenue par des questions métaphysiques et des rai- sonnements de pure logique]. — Y. Delage. Favre (L.). — Pourquoi il faut étudier les phénomènes psychiques. — L. F. cherche à déterminer les conditions nécessaires pour éliminer les causes d'erreur des expériences sur les phénomènes psychiques, ou dits 472 L'ANNEE BIOLOGIQUE. spirites. Ces phénomènes « paraissent, à tort ou à raison, contraires à ce que la science a pu établir : ils paraissent donc, sinon impossibles, du moins très improbables ». Cependant, ajoute L. F., ne pas étudier ces phénomènes, c'est s'exposer à ignorer tout un ordre de lois dont la connaissance peut être nécessaire à la compréhension des autres lois : et c'est, d'autre part, ne pas développer en soi les qualités de l'esprit scientifique qui doit saisir toutes les occasions de pénétrer les lois de la nature. Etudier ces phénomènes scientifiquement parait un excellent exercice. — J. Philippe. Holt (E. B.). — Nystagmus et localisation des sensatio7is au moment de l'évanouissement. — Les recherches de H. l'amènent à conclure que la sen- sation de rotation qui précède l'évanouissement n'est pas une sensa- tion au sens que l'on attache ordinairement à ce mot, mais une sorte de processus d'innervation ; et il estime qu'il en est de même pour tous les sen- timents de mouvement attribués aux canaux semi-circulaires. — J. Philippe. h. Lrciure, parole. Heymans (G.). — Reclterches sW V inhibition psychique. — H. se propose maintenant d'étendre sa loi d'inhibition (cf. Ann. Biol., XI, 448) à des faits d'un ordre intellectuel plus élevé que les simples sensations, à savoir à la perception ou au sentiment des différences. Ses expériences portent sur l'appréciation des différences d'intensité lumineuses. Sur un disque blanc de Il centimètres de rayon, on trace à l'encre de Chine, suivant les rayons du cercle, dans deux quadrants opposés, 18 traits de 5 millimètres de long sur 3/4 de millimètre de large, commençant à 6 centimètres 5 et se terminant à 7 centimètres du centre. Sur ce disque on en fixe un deuxième, qui porte deux ouvertures en forme de quart de couronne, placées de telle façon que, si l'on fait tourner rapidement les deux disques, les traits noirs du premier disque formeront une couronne grise dont la teinte sera plus ou moins sombre suivant que l'on aura découvert un plus ou moins grand nombre de traits noirs; de plus, la largeur de ces ouvertures est triple de la longueur des traits noirs, de sorte que, pendant la rotation, la couronne grise appa- raît entre deux couronnes blanches ayant même largeur qu'elle. En faisant varier d'une façon graduelle le nombre des traits noirs qui demeurent visi- bles, on peut, par ce procédé, déterminer le seuil différentiel : il suffit de compter le plus petit nombre de traits qui doivent être visibles pour que la couronne grise tranche sur les deux couronnes blanches. D'autre part, le disque de superposition est tantôt entièrement blanc, tantôt couvert de pa- pier noir (à l'exception des deux ouvertures), sur un quart, la moitié, les trois quarts, ou la totalité de sa surface, de façon que, pendant la rotation, ce disque est blanc, ou gris clair, ou gris moyen, ou gris sombre, ou noir. La détermination méthodique du seuil différentiel montre que ce seuil varie suivant la teinte du disque de superposition. Dans un cas, avec deux sujets, dont les résultats concordent très convenablement, le seuil différentiel cor- respond à un nombre moyen de traits noirs qui est de 4,58 pour le disque blanc, puis successivement de 6,45, 8,38, 10,23 et 12,50 pour les autres disques en allant jusqu'au noir : la valeur relative du seuil passe de 8 mil lièmespour le disque blanc à 22 millièmes pour le disque noir. H. interprète ainsi le résultat : la perception de la différence, ou le sentiment de la diffé- rence, entre la couronne grise formée piar les traits noirs et les deux cou- ronnes blanches qui l'encadrent, subit une inhibition de la part du sentiment de différence entre le disque de superposition et les deux couronnes blan- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 473 ches ; cette dernière différence, qui est d'abord nulle lorsque le disque est blanc, grandit à mesure que l'on passe au disque gris clair, puis aux autres disques, pour atteindre son maximum avec le disque noir, et le sentiment de cette différence de plus en plus forte inhibe le sentiment de différence entre la couronne grise et les couronnes blanches, de façon que, pour que celle-ci continue à être perceptible, il faut la renforcer, c'est-à-dire accroître le nombre des traits noirs. De plus, la traduction graphique des résultats, obtenue en prenant des abscisses proportionnelles aux quantités de noir que portent les disques de superposition, et des ordonnées proportionnelles aux seuils différentiels, montre que la ligne qui joint les sommets des ordonnées est à peu près droite, c'est-à-dire que le relèvement du seuil qui mesure l'inhibition est proportionnel à la différence inhibitrice. La loi de l'inhibition est donc la même pour l'inhibition d'un sentiment de différence par un sentiment de différence et pour l'inhibition d'une sensation par une sensa- tion, c'est-à-dire qu'elle s'applique aussi bien dans le domaine supérieur de l'activité mentale que dans le domaine des sensations. Toutefois, le contraste simultané agit dans ces expériences, où l'on juxta- pose des surfaces blanches, grises et noires, et l'on pourrait être tenté de lui attribuer le résultat, bien que, dans l'ignorance à peu près complète où nous sommes sur son mode d'action, on ne puisse pas comprendre com- ment il agirait. Dans l'impossibilité de l'exclure, H, le fait varier, en dou- blant la largeur des couronnes blanches : la distance de la couronne grise au disque de superposition étant ainsi accrue, et par conséquent l'action du contraste simultané étant diminuée, le résultat général reste le même. — Une dernière expérience permet d'écarter définitivement l'hypothèse suivant laquelle la variation du seuil différentiel serait due au contraste, et de montrer directement que le seuil différentiel suit les variations de la diffé- rence inhibitrice. On substitue aux deux couronnes blanches, sur lesquelles doit trancher la couronne grise formée par les traits noirs, des couronnes d'un gris moyen, c'est-à-dire obtenues en collant du papier noir sur deux quadrants. Alors, en employant successivement les cinq disques de super- position, on a des différences inhibitrices qui ont leur maximum pour le disque blanc et le disque noir, et leur minimum pour le disque gris moyen. Or, dans ces conditions, le seuil différentiel a son minimum (4,55 traits noirs dans un des cas expérimentaux) pour le disque gris moyen ; il grandit pour le disque gris clair et pour le gris sombre, tout en prenant des valeurs à peu près égales (6,23 et 6,30) pour ces deux disques qui produisent des différences inhibitrices égales; et il grandit encore pour le disque blanc (7,75) et pour le noir (7,78). Il varie donc suivant les variations de la diffé- rence inhibitrice, et c'est là une belle confirmation de la loi de Heymans. — Foucault. b) Downey (J. E.). — La lecture par les muscles : méthode de recherche sur le)> mouvements involontaires. — D.exiinimed'ahoTdcomxnentet pourquoi réussissent les procédés d'éducation par lesquels on apprend, par exemple, à des animaux à compter ; il explique ensuite comment il a étudié les mé- thodes des liseurs de pensées; et, après avoir essayé d'analyser leurs pro- cédés, il conclut que les meilleurs sujets sont ceux qui, dans la vie courante, retiennent le moins leurs jugements et leurs actions, et montrent le plus de confiance dans leur attitude à l'égard des choses. Au contraire, les moins bons sujets sont ceux qui hésitent, réfléchissent, critiquent. — 11 serait intéressant de savoir jusqu'à quel point le tempérament est fonction de la promptitude des décharges motrices, et même jusqu'à quel point l'énergie nerveuse dé- 474 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. gagée par la concentration de l'attention, est drainée d'ailleurs par des mou- vements involontaires : D. estime qu'il y a une relation entre ces faits et le tempérament; il note que des sujets chez lesquels on a étudié l'écriture, ont écrit, en état de distraction, d'une écriture large avec beaucoup de fautes quand ils étaient impulsifs, tandis que les réfléchis employaient, dans le même état, une écriture petite, contrôlée et sans fautes. D. conclut qu'il y a là une méthode d'analyse très fine pour déceler les côtés délicats de certains de nos états mentaux. Ajoutons qu'on peut s'en servir pour élucider quelques questions sur l'apraxie. — J. Philippe. Ricca (S.). — Expériences d'ergographie chez des mélancoliques durant des excitations musicales. — On admet généralement que la musique produit des modifications dans l'état physiologique des animaux et de l'homme. D'autre part, G. C. Ferrari (Riv. mns. ital., 1H97) a montré des modifica- tions de la circulation capillaire de la main au début d'une audition musicale chez les normaux, tandis que chez les psychopathiques, les modifications persistent durant toute la durée de la musique, pour les tons majeurs. Chez des mélancoliques, R. a constaté que l'excitation musicale n'a pas d'influence décisive sur la courbe ergographique : ce qu'il explique en admettant que l'excitation musicale détermine une réaction : or la réaction est très variable suivant les conditions dans lesquelles elle se produit : et chez les mélanco- liques, elle est autre, comme l'a montré Ferrari, que chez les normaux, tout en restant analogue à celle des autres psychopathiques. — J. Philippe. Salow (P.). — Le caractère émotionnel de quelques rythmes sonores, envi- sagé dans son expression respiratoire. — Au lieu d'étudier l'expression des émotions dans les mouvements du cœur et dans ceux de la respiration, S. se borne à étudier les variations qui peuvent apparaître dans la respiration sous l'influence de sons combinés en différents rythmes. On applique donc le pneumographe aux sujets, pour prendre les courbes de la respiration tho- racique et abdominale, et, après que l'enregistrement a duré un temps suf- fisant pour révéler la durée et l'amplitude initiales des mouvements, on fait entendre des rythmes plus ou moins rapides, produits mécaniquement par diverses combinaisons de sons forts et de sons faibles. D'autre part, on note par l'observation subjective les nuances des émotions éprouvées. — Les expériences, faites avec six sujets, révèlent d'abord deux faits généraux. L'un est que, dans la plupart des cas, au moment où le rythme commence à agir, la respiration s'accélère, c'est-à-dire que l'état normal est un état de repos indifférent, et que toute espèce de rythme provoque une disposition active. Toutefois, cela n'est vrai que pour les états émotionnels qui ne sont pas trop forts : ceux qui sont très accentués, celui de tension et même celui d'excitation, s'accompagnent d'un ralentissement de la respiration. Le second fait est que les mouvements thoraciques et les mouvements abdominaux ne se comportent pas de la même façon dans toutes les espèces d'émotions; la tension se lierait à une plus forte innervation abdominale, l'émotion opposée s'unirait à une respiration thoracique plus profonde. Par rapport aux diffé- rentes espèces d'émotions élémentaires, la concordance n'est pas parfaite avec les résultats obtenus l'année précédente par Alechsieff (Cf. .4?m. Biol., XIII, 448) : la complication principale est que la même émotion peut, sui- vant son intensité, s'accompagner de phénomènes respiratoires différents. — Foucault. Berger (H.). — Sur les oscillatiotis périodiques dans la vitesse de succès- XIX. - FONCTIONS MENTALES. 475 sion des mouvements volontaires. — Le clignement qui se produit d'une façon réflexe lorsque l'œil est menacé par un objet quelconque, peut être enregistré de façon que Ton en mesure la vitesse. En le faisant effectuer volontairement, avec la plus grande vitesse possible, pendant une douzaine de secondes, par plusieurs personnes, B. a constaté que la vitesse, c'est-à- dire l'intervalle de temps qui sépare le début de deux mouvements consé- cutifs, varie entre un et quatre dixièmes de seconde environ, et que les minima de cette durée se présentent d'une façon périodique : la période qui sépare deux de ces minima est environ de quatre à cinq secondes. — La vitesse des mouvements volontaires effectués par un doigt isolé présente une périodicité analogue : la durée de la période varie, selon les doigts et les personnes, de trois à six secondes. Le phénomène est d'autant plus net que les sujets sont moins exercés à ces mouvements et que les mouvements sont plus parfaitement isolés. — En rapprochant ces deux faits de plusieurs autres, qui concernent les variations périodiques de l'activité mentale, et notamment des oscillations de l'attention, dont la périodicité a les mêmes durées. B. conclut que cette périodicité est un caractère général de l'activité fonctionnelle de l'écorce cérébrale. Il a trouvé d"autre part les mêmes oscil- lations dans la dilatation des artères de la pie-mère : la périodicité de l'irri-* gation corticale serait donc la cause de la périodicité fonctionnelle. — Fou- cault. Joteyko i J.). -- Recherches expérimentales sur la signification de l'écri- ture on miroir. — Abandonnant la supposition qui fait de l'écriture en miroir une écriture anormale, ou un trouble de l'orientation des mouve- ments, ou une écriture naturelle aux gauchers, J. estime, avec quelques autres auteurs, que c'est l'écriture normale de la main gauche. — Les mou- vements simultanés des deux bras et des deux mains doivent spontanément être symétriques, c'est-à-dire dirigés dans un sens opposé. Pour un rameur, un nageur, il est plus aisé de faire des mouvements qui éloignent les bras ensemble de l'axe du corps, que des mouvements asymétriques, éloignant un bras tandis que l'autre se rapproche. C'est en s'écartant de cette facilité d'adaptation, que la main gauche imite l'orientation des mouvements de la main droite, et écrit non en miroir. Les personnes intelligentes, sachant que leurs lettres sont écrites pour être lues, écrivent de la main gauche dans le même sens que de la main droite : elles imitent de la main gauche l'image motrice droitière des graphismes verbaux qu'elles sont habituées à tracer ; les anormaux débiles ou instables, chez lesquels Fimage des mots n'est pas profondément gravée, et qui ne réfléchissement pas aux conditions de la lec- ture pour les autres, se laissent aller automatiquement aux mouvements graphiques qui leur semblent le plus faciles, et écrivent en miroir de la maîu gauche. — J. Philippe. a) Downey (June E.). — Etude expérimentale sur l'organisation et les modifications de l'écriture. — Dans ce travail très méthodiquement conduit, D. a voulu montrer comment on peut décomposer et faire varier sous diver- ses influences, les mouvements qui composent l'acte d'écrire. Dans une pre- mière partie (19-53), il analyse ce que devient l'écriture de la main droite, quand on supprime le contrôle de la vision; de même pour la main gauche, et pour l'écriture en miroir quand on rend plus difficile le contrôle grapho- moteur, ou encore pour l'écriture normale, quand on fait varier la direction des mouvements. — La seconde partie (54-126) étudie ce que devient l'or- ganisation des mouvements d'écriture quand on bouleverse l'organisation 476 L'ANNEE BIOLOGIQUE. des images mentales qui leur servent de point de départ, en distrayant le sujet, par l'interférence de perceptions visuelles, ou d'auditions, etc. En quelques pages, D. reprend la question de l'amplification de l'écriture dans les états de distraction. — Enfin une dernière partie (157-139) est consacrée à l'influence d'un intervalle entre le moment où le sujet est complètement préparé à écrire, et celui où il reçoit le signal d'écrire. Ce que D. s'est avant tout proposé de déterminer, c'est la manière dont nous contrôlons et dont nous dirigeons nos divers mouvements qui, synthé- tisés, constituent l'acte d'écrire. La première série d'expériences lui a montré que certaines personnes sont plus désorientées que d'autres par l'abolition du contrôle visuel ; les moins désorientés sont ceux chez qui les mouvements sont plus conscients. Quand la dissociation des coordinations motrices allait jusqu'à rendre nécessaire une réorganisation autre de l'écriture, les moins embarrassés par l'abolition du contrôle visuel recherchaient de préférence des adaptations motrices : les autres, au contraire, s'attachaient à surveiller plus encore le contrôle visuel. La rapidité de l'adaptation à de nouvelles conditions dépendait non de l'espèce d'images employées pour réaliser l'acte d'écrire, mais au contraire d'autres facteurs assez difficiles à déterminer. Dans les expériences de distraction, les sujets se divisaient également en deux groupes : d'un côté ceux à qui la distraction rendait l'écriture incon- sciente, si bien que l'acte devenait automatique ou avec contrôle seulement dans les intervalles de la distraction; de l'autre ceux chez qui l'écriture étant moins automatique, il y avait rarement inconscience. Chez ceux-là, en réalité, il n'y avait pas de distraction installée, mais plutôt des oscil- lations d'attention. Le premier groupe ne donnait son attention qu'avec elTort : le second la concentrait aisément et naturellement sur l'acte d'é- crire. La 3« partie confirme ces résultats. En somme, il faut conclure que nous avons très probablement un groupe d'images grapho-motrices mais cependant c'est encore discutable ; il est également très probable que l'on peut dissocier complètement l'imagerie auditive et la vocale motrice ; rien n'a montré que l'on puisse déclancher un acte volontaire d'écriture sans une sensation initiale. Mais il est évident que le type moteur ou visuel a une très grande influence sur l'organisation et le contrôle de l'écriture : là sans doute réside la part de vérité [et le champ de recherches] de la graphologie. — Jean Philippe. Saint-Paul (G.). — Les bases psychologiques de l'élocution oratoire. — L'au- teur exprime le désir d'arriver aune connaissance raisonnée de ce qui est l'art de parler et des règles auxquelles ont intérêt à se soumettre les personnes désireuses d'exercer de l'influence par leur parole. A ce sujet il provoque de la part de ses lecteurs des observations qu'il se propose d'utiliser à la façon employée dans son ouvrage : Le langage intérieur et les paraphasies, et pour faciliter ces observations, il indique les champs d'exploration que ses études antérieures lui permettent de soupçonner, les procédés communément em- ployés par les conférenciers, les avantages et les inconvénients de chacun. 11 étudie ainsi quant à la préparation, la méthode graphique soit qu'elle comporte quelques phrases qui joueront le rôle de jalons référant la trame du discours à prononcer, soit qu'elle entraîne le texte in extenso et parfai- tement arrêté dans ses détails; la méthode de pjréméditation visuelle on audi- tive assez rare parce qu'elle suppose des souvenirs assez nets pour pouvoir, lorsqu'ils parlent, reproduire le mot à mot visuel ou auditif du discours préparé mentalement ; la méthode de préméditation verbo-motrice, composée surtout d'exercices oraux préparatoires qui sont comme les répétitions d'une XIX. - FONCTIONS MENTALES. 477 scène à jouer. Certes tous les orateurs ont intérêt à se soumettre à des essais qui ont pour but d'assouplir l'organe moto-phonateur en rendant son jeu parfaitement subordonné à celui des processus psychiques, mais chez le verbo-moteur préméditation et préparation se confondent parce que toutes deux consistent à parler. Au cours du débit, S. -P. a analysé dans ses études précédentes certains phénomènes qui se présentent parfois à un degré de développement gênant pour l'exécution oratoire; il les signale ici et réclame de nouvelles observa- tions plus circonstanciées. Ce sont : I" Vanléception verbale motrice, visuelle ou auditive, sorte de projection par anticipation dans la conscience des mots que nous utiliserons et qui peut tantôt empêcher, retarder, faire avorter l'éclosion des mots qui sont en passe d'être émis, et tantôt déterminer une excitation qui facilite l'activité psychique et son expression orale ; 2° la méla- ceplion ou poslception, sorte de projection qui nous renseigne sur la forme par laquelle notre pensée vient de s'exprimer. Ce phénomène peut gêner Téclosion des idées en train de se former, mais il peut aussi faciliter l'ex- pression des nouveaux arguments; 3" la paraceptioji, persistance d'une sorte d'auto-observation par laquelle lorateur critique, malgré lui, ses pro- pres paroles, sa manière, sa voix, ou d"une distraction qui le sollicite vers des idées qui n'ont que faire avec le sujet traité. — J. Clavière. Bonnier (P.). — L'Eathéliqiie de la voix. — Esthétique est pris ici au sens étymologique (sensation) et non artistique : P. B. examine comment nous pouvons apprendre à régler l'émission sonore, le timbre vocal et le timbre verbal de nos paroles de façon à les faire porter juste aux auditeurs que nous voulons atteindre. D'après lui, la voix porte d'autant plus loin que le foyer de renforcement maximum de la sonorité vocale et verbale se forme davan- tage sur les parties antérieures et externes de l'appareil vocal : plus l'air ambiant reçoit une empreinte vibratoire puissante et précise, plus le son porte au loin. La voix est un geste sonore dont nous pouvons mesurer et ré- gler la portée, si nous étudions les sensations qu'elle nous donne et si nous réglons la mise au point de la voix en tenant compte de ces sensations. La mise au point de la voix peut être comparée à la mise au point visuelle. L'o- reille humaine possède un mécanisme d'accommodation à la distance : par lui nous dressons notre accommodation auditive à percevoir d'où nous vien- nent les bruits que nous entendons; nous pouvons faire de même pour voir où porte notre voix : et nous pouvons alors l'envoyer dans la direction voulue et à la distance voulue, comme nous pouvons donner à volonté à certaines syllabes l'intensité, la liauteur, le timbre et l'articulation voulus. C'est par cette projection vocale que l'on touche l'auditeur : et non en grossissant la voix, ce qui ne fait que la tasser sur elle-même. Quand elle porte ainsi, la voix est un puissant organe de persuasion, même de suggestion. Resterait, selon la remarque de Y. Délace, à formuler des règles précises pour ce dressage de la voix, et à en déterminer les bases mécaniques et physiologiques. On peut du moins constater que nombre d'animaux, pour qui un certain dressage de la voix est une condition d'existence, arrivent à obtenir ces ré- sultats. — Jean Philippe. m. Idéatiox. (t. Images mentales, souvenirs. Burk (Cyril). — Appréciations expérimentales de l'intelligence générale. 478 L'ANNEE BIOLOGIQUE. — C. B. a choisi une série de 12 tests , en corrélation les uns avec les au- tres, pour apprécier les différentes formes de l'intelligence. 11 examine : 1. D'abord l'aptitude à diverses perceptions [tactil es, par le contact de deux pointes sur la peau; musculaires, par des soulèvements de poids; auditives. par des distinctions de sons; visuelles, par des comparaisons à la vue de longueurs de lignes). 11. L'aptitude aux simples réactions, par la rapidité à marquer des points ou à classer des cartes. III. L'aptitude aux réactions compliquées, en choisissant des cartes selon leurs couleurs, ou des lettres d'alphabet. IV. La mémoire immédiate, mesurée sur des mots concrets, des mots abstraits et des syllabes sans signification ; la formation des associa- tions durant l'activité motrice, mesurée en faisant suivre sur un miroir des mouvements qui s'y réfléchissent, et la faisant ensuite reproduire; la for- mation d'associations durant la perception (par un tachistoscope); et enfin, par reproduction de séries irrégulières de points, la mesure du maximum d'attention. C.B. conclut que l'on arrive ainsi à mesurer l'intelligence et à classer les enfants à ce point de vue, beaucoup mieux qu'on ne peut le faire par les procédés scolaires. — J. Philippe. Henke (G.) et Eddy (M. W.). — Sur la méthode de diagnostic de l'état d'esprit par les réactions d'associations. — En appliquant cette méthode à des sujets normaux, les auteurs ont constaté qu'elle est excellente quand il ne s'agit que de choisir entre deux alternatives : mais, en pareil cas, un simple spectateur de l'expérience devinera facilement ce que révèlent les procédés de cette méthode. Dans les autres cas, la méthode est d'autant plus incertaine qu'il faut choisir entre un plus grand nombre d'alternatives : à un moment, elle devient même tout à fait inutile. — J. Philippe. Thorndike (Ed.) et Lay ("W.). — Relation de la précision des sensations avec l'état général de l'intelligence. — D'après Spearman, toutes les formes d'activité de l'intelligence ont comme fonds commun une faculté unique ou un groupe unique de facultés, malgré les différences qui paraissent séparer les sources de ceux de nos actes intellectuels qui sont dissemblables. Th. et L. .sont conduits par leurs expériences à une conclusion diamétralement op- posée, et ils reprochent à Spearman d'avoir édifié cette hypothèse sans avoir établi de véritables corrélations entre les différents groupes d'états psychiques qu'il relie ainsi par un fonds commun ; en soumettant ses résultats à des corrections qui les déforment; en partant de cette idée a priori que le sys- tème nerveux de l'homme est aussi simple et fonctionne aussi automatique- ment que celui des mammifères. — J. Philippe. Tassy (E.). — De la connexion des idées. — L'auteur constate l'impuis- sance de la théorie dite d'association à expliquer les possibilités de con- nexion entre les éléments des idées. En effet, deux phénomènes extérieurs qui se produisent simultanément ou successivement, qui me paraissent se ressembler et qui seront par conséquent déclarés associés par ressemblance, pourront plus tard ne plus me paraître semblables, bien que présentés dans des conditions extérieures identiques, c'est donc que les conditions inté- rieures de leur représentation se sont modifiées. Il en résulte que la théorie associationiste n'a, d'une part, pas compris que les rapports d'association ne s'établissent pas entre phénomènes spécifiques isolés mais entre des groupes de phénomènes et, d'autre part, n'a pas su distinguer la réaction interne des éléments les uns sur les autres. Cette action interne des éléments qui rend compte de la connexion des idées, T. l'explique par sa théorie de l'éréthisme XIX. — FONCTIONS MENTALES. 479 idéatif d'après laquelle la répétition, le prolongement, rétendue d'une per- ception, en un mot, son exaltation contient un effet d'excitation mentale. Dès lors, si un groupe de phénomènes a f g d c s est exalté, c'est-à-dire tend fortement à se décharger, il est tout naturel qu'il lofasse dans le groupe présentant la spécificité composite la plus rapprochée de la sienne ; ce groupe sera donc éveillé suivant le moins grand effort. Tandis que, dans le cas contraire d'un groupe qui éprouverait de la résistance à se représenter, dans le cas de contraste, cette résistance provoquera une irritation capable d'exciter le groupe entier et par le fait de l'irritation, de provoquer sa repré- sentation. — J. Clavière. Yerkes (R.) et Berry (Gh.). — La méthode des associations comme moyen de diagnostic mental. — Ce sont des expériences sur la méthode de Wer- THEiMER et Jung qui cherche à connaître le courant de pensées d'un sujet en examinant quelle association rapide il réalise quand on lui présente certains éléments pouvant être associés de plusieurs manières différentes. C'est, en somme, une façon d'entrevoir quel est le contenu de la conscience, d'après les idées qui viendront brusquement et presque sans la volonté du sujet, s'as- socier aux mots d'une liste rapidement présentée au sujet. Sitôt un mot pré- senté, le sujet doit répondre par celui qui lui vient immédiatement à l'esprit. Les conclusions sont que ce procédé révèle quantité d'éléments dont on ne se doutait pas et qui entrent dans le mouvement des associations ; en outre, que ce moyen d'investigation combiné avec la mesure du temps de réaction, ré- vèle nombre d'éléments du contenu de la conscience. Mais la méthode est encore loin d'être au point. — J. Philippe. Kuhlmann (F.). — Analyse de l'image auditive en souvenir. — Cette étude très complète sur la manière dont s'éteignent ou se conservent nos souvenirs auditifs, fait suite aux précédentes études de K. sur la mémoire visuelle et confirme nos propres constatations sur les transformations d'images mentales visuelles. K. s'est servi de discours reproduits par le graphophone et que les sujets devaient répéter de suite après l'audition; puis une, deux, trois et six semaines après ; il a cherché quelles étaient les parties oubliées et comment on se rappelait ce qui restait du souvenir auditif; toujours, sauf dans la ré- pétition immédiate, c'est une image visuelle qui dominait tout : les images auditives paraissent toujours n'avoir été que des tributaires, et changeaient, d'une répétition à l'autre, soit en précision, soit en qualité. Naturellement, l'image auditive était d'abord la plus complète : mais, peu à peu, l'image vi- suelle se substituait à elle, et, à la quatrième répétition, l'image auditive était devenue très réduite. Au début, le son de voix était rappelé tel qu'il était; puis il revenait non tel, mais comme une autre voix (basse, ténor, etc.); en- suite, il se représentait sans aucun caractère distinctif ; enfin il ne se repré- sentait plus d'image auditive avant le retour du mot lui-même. C'est une image visuelle qui donnait d'abord une physionomie générale du discours re- produit; elle fournissait ensuite des phrases, et enfin des mots à la dernière répétition. Les souvenirs auditifs disparaissaient de préférence par phrases entières. — J. Philippe. b) Abramowski (Ed.). — Les Illusions de la Mémoire. — Étude sur les paramnésies, illusions de fausse reconnaissance, où l'auteur, toutenfaisant des expériences de laboratoire, s'est attaché à réunir, dans des expériences for- cément conventionnelles, le plus possible des conditions du fait spontané : il essaie de déterminer expérimentalement l'importance et le rôle qu'ont, 480 L'ANNEE BIOLOGIQUE. dans les illusions de la mémoire : la double réception du même objet dans l'état de distraction et d'attention ; la ressemblance ; le caractère émotionnel de la perception ; le sentiment qui accompagne Tactivité mentale. Pour cela, dans une première partie de l'expérience, il créait un certain contenu de Voublié qui devait, dans les expériences ultérieures, servir de base à la reconnaissance et aux illusions de la mémoire; dans une seconde partie, on essayait d'arriver à la reconnaissance de l'oublié et à l'évocation des illu- sions. — Pour cela, en même temps qu'on faisait défiler des séries de mots, on déterminait de la distraction, localisée aussi nettement que possible, et connexe à une certaine tension émotionnelle. Les résultats de ces expériences confirment complètement la théorie ex- posée par Lalande {Rev. Philos. 1893) et Anjel (Archiv., F. Psychiat., VIII), d'après lesquels la paramnésie résulte d'une séparation de la sensation et de la perception, ou d'une double perception d'un même objet, considéré avec attention d'une part, et sans attention d'autre part. A. conclut que les impressions reçues sans attention constituent non une perception, mais une façon de ressentir incertaine et anonyme, réduite à une espèce de sentiment : quand une perception passe dans l'oubli, il se produit pour elle une réduc- tion analogue; mais elle ne disparaît pas complètement : il reste son équi- valent émotionnel. « Sous cet aspect, il se manifeste à nous introspective- ment et expérimentalement dans l'acte du souvenir inhibé (qu'on ne peut retrouver tout en sachant qu'il reste) ; dans la résistance que la chose oubliée oppose aux faux souvenirs ; dans le sentiment de la reconnaissance, qui est l'évocation par la perception de sa réduction émotionnelle antérieure ; dans les hallucinations de la mémoire, où cette réduction, conservée dans l'ou- blié, retrouve une expression erronée, mais émotionnellement semblable [la difficulté, ici, est d'expliquer comment l'expression est erronée, l'émotion étant semblable, et quelle a été la cause de la disjonction] ; enfin dans les paramnésies, où la réduction émotionnelle, créée dans le moment même de la perception, par une vision double de la chose, joue le rôle de l'oublié, et, pour la chose nouvelle, provoque l'illusion d'une chose passée. » — J. Philippe. fr ) Abramo w^ski (Ed.). — L'Image et la reconnaissance. — Nous ne pouvons pas identifier l'image avec le souvenir, parce qu'elle n'est qu'un détail du souvenir, son stade évolutif, et qvie la partie de l'image qui est essentielle au souvenir, le noyau, constitue à peine une esquisse, un ensemble confus, quoique individualisé, auquel s'associe le sentiment qui nous aide dans la recherche des détails. J. Philippe a analysé la complexité de l'image en mon- trant comment elle se dissout graduellement; A. étudie au contraire com- ment elle se forme, cette formation graduelle étant de nature à dévoiler sa composition et sa structure. Après quoi il cherche par quel côté, représen- tatif ou non représentatif, le souvenir agit dans l'acte de reconnaissance. La formation graduelle de l'image se fait principalement par l'activité de l'intellect, et non par l'addition simple des impressions répétées : cette for- mation part de ce que le dessin présenté est reconnu le même à chaque fois, mais avec le sentiment que certains détails manquent; ce sentiment d'oubli est caractéristique : il est accompagné, pour ce qui n'est pas oublié, d'un sentiment de reconnaissance du souvenir. L'élément affectif a, ici, une très grande importance. La reconnaissance i^ou la non-reconnaissance) a lieu sous l'action d'un sentiment ae déjà vu, ou au contraire de nouveauté, qui est plus tard vérifié intellectuellement. Toute l'activité intellectuelle qui l'accompagne n'est qu'un phénomène secondaire, un appel à la justification XIX. — FOXCTIONS MENTALES. 481 de a reconnaissance qui a eu lieu sous une influence non intellectuelle, une sorte de luxe psychique. En sorte que, malgré l'importance plus grande des lignes que des clartés quand il s'agit de reconnaître un dessin, la reconnais- sance peut se faire sa7is image; ce qui ne signifie pas qu'elle se fasse sans impression. Quand le sujet est tellement distrait qu'il ne pouvait rien per- cevoir, la reconnaissance n'a lieu sous aucune forme : mais autrement, elle a lieu indépendamment de la renaissance de Timage : en sorte qu'il faut en effet conclure à séparer celle-ci du souvenir, et voir d'un côté l'image pure, et, de l'autre, des souvenirs qui sont reconnus grâce à un phénomène affec- tif, un sentiment de familiarité [ou de subjectivité] incorporé à l'impression. — Jean Philippe. Dugas (L.). — Mes souvenirs affectifs d'enfant. — Après la description (le quelques souvenirs d'enfant dont il note avec soin le caractère affectif et la pauvreté Imaginative ou représentative, l'auteur fait constater qu'ils sont tous des impressions momentanées et se rapportant à des crises passagères, qu'ils ont un caractère épisodique, qu'ils représentent ce qu'il a éprouvé en passant et par hasard, à un moment donné, non ce qui a été et devait être son état définitif et durable. Or si l'on retient que ce sont les périodes de sa vie les plus pleines et les plus fécondes qui ne lui ont laissé aucun souvenir, on accepte assez aisément que le souvenir affectif porte sur les sentiments dont nous nous sommes détachés et non sur ceux qui se relient à nos sen- timents actuels et vivants. Et l'auteur conclut en distinguant la mémoire émo- tive et la mémoire passionnelle, mémoires qui s'excluent, parce qu'elles sont en raison inverse l'une de l'autre, et qui s'opposent dans l'ordre affectif, comme les deux variétés : mémoire brute et mémoire organisée que l'auteur a distinguées ailleurs, dans l'ordre intellectuel. Le passionné s'en voudrait d'avoir eu, dans le passé, des sentiments autres que ceux qu'il éprouve maintenant; il défend sa personnalité actuelle en abolissant jusqu'au sou- venir de sa personnalité défunte. L'émotif au contraire prend aisément son parti d'avoir été ce qu'il n'est plus; bien plus, il s'intéresse à ce qu'il fut autant qu'à ce qu'il est. — J. Clavièbe. Guillet (C). — Conservation des souvenirs chez l'enfant et chez l'adulte. — En faisant apprendre des listes de noms d'oiseaux et de mammifères à un enfant de 2 ans 1/2 et à un adulte, G. a constaté que l'adulte retient en- viron le double de l'enfant. En étudiant la manière dont se forment les souve- nirs chez l'un et chez l'autre, G. est conduit à différentes conclusions relati- vement aux dessins des enfants, à leur aptitude pour apprendre les langues étrangères, etc. — J. Philippe. Segal (J.). — Sur le type de récitation et la réapparition des images dans la récitation. — Travail important, qui renouvelle la question, surtout, il est vrai, au point de vue critique, mais aussi, partiellement, par les résultats nouveaux qu'il apporte. — Le type imaginatif ne peut désigner que la pré- pondérance, et non l'emploi exclusif, d'une espèce particulière d'images. Mais, en fait, on considère comme appartenant au type visuel les personnes chez qui les images visuelles possèdent une facilité d'évocation et une netteté supérieures, par exemple, le peintre qui peut faire un tableau de mémoire, ou le calculateur qui récite une page de chiffres après l'avoir parcourue pendant quelques secondes : une telle propriété est autre chose que la pré- pondérance des images visuelles, et il n'est pas prouvé, il n'est pas certain que, là où existe une telle propriété remarquable, les images visuelles sont l'année IIIOLOOIQUE, XIV, 1909. 31 482 L'ANNÉE BIOLOGIQUE. réellement prépondérantes. De même, on a souvent admis que la facilité plus grande à apprendre des mots présentés à la vue indique le visuel, que celui qui apprend le mieux à l'aide des sons est auditif, tandis que le moteur a besoin de parler pour apprendre, et l'on a en conséquence établi des mé- thodes pour reconnaître le type Imaginatif d'après les résultats comparatifs d'expériences de mémoire faites en excluant, tantôt une forme, tantôt une autre, de la perception des mots. Mais ces résultats ne prouvent rien pour la prépondérance d'une catégorie d'images dans la pensée de tous les jours, ni même pour le type Imaginatif verbal ; même les résultats numériques sont d'une interprétation difficile et incertaine. S. distingue donc le type Imaginatif et le type de reproduction ou de réci- tation, et c'est de ce dernier qu'il s'occupe spécialement. De plus, il emploie avant tout l'observation subjective pour interpréter les résultats numériques. Dans ses expériences, les sujets essaient d'apprendre par cœur des tableaux de douze lettres perçues pendant douze secondes. Dans un cas, chaque sujet voit les lettres et peut les apprendre comme il veut, c'est-à-dire qu'il peut, à volonté, s'aider, ou non, de la prononciation à voix basse ou à voix haute; dans le deuxième cas, la présentation est encore visuelle, mais le sujet doit compter, ou bien articuler une voyelle, tout en regardant le tableau, afin d'exclure la perception auditive et les mouvements d'articulation; puis la présentation est auditive et la fixation est libre; puis la présentation est auditive, et l'on emploie les mêmes modes d'inhibition que dans le second cas ; enfin, la présentation étant auditive, le sujet récite dans l'ordre Inverse de la perception. Or, d'après les pourcentages des reproductions justes. Il est impossible de déterminer avec quelque sûreté le type de récitation des sujets : tout au plus peut-on faire des hypothèses, qui risquent d'être erronées. Par exemple, le premier sujet reproduit, pour les quatre premiers modes de fixation, respectivement 76 p. 100, 43, 67 et 50 (il n'a pas fait l'expérience suivant le dernier mode). D'après la simple Inspection de ces chiffres, on pourrait croire qu'il est visuel, ou que du moins les Images vi- suelles jouent chez lui un rôle de première importance : il n'en est rien. Dans le premier mode, il prononce à voix basse tout en lisant, et la récita- tion est assurée par l'image auditive de sa propre voix, sauf pour la dernière lettre du tableau, ou pour les deux dernières, qui apparaissent en images visuelles. Dans le deuxième mode, où l'élément auditif et l'élément moteur sont fortement Inhibés, la fixation et la récitation sont purement visuelles. Dans le troisième, la prononciation à voix basse accompagne la perception auditive, et c'est la réapparition des mouvements articulatoires du sujet qui permet la récitation, quoique des Images auditives viennent aussi. Enfin, dans le quatrième mode, la récitation se fait par les Images motrices et au- ditives, avec prédominance du timbre de voix de l'expérimentateur. La ten- dance principale du sujet est donc auditive et motrice, malgré la proportion plus élevée de réponses vraies pour le cas où la perception est visuelle : les Images visuelles existent, et elles permettent la récitation, quand le mode de présentation a contraint le sujet à les employer d'une façon exclusive; elles lui servent d'auxiliaires utiles dans le premier cas, et elles contribuent alors à assurer une proportion de réponses vraies plus élevée que partout ailleurs, mais, même alors, il se manifeste une préférence marquée pour les images auditives et motrices. Au contraire, un sujet dont le type visuel est très marqué, qui emploie les Images visuelles d'une façon prépondérante, n'éprouve pas le besoin d'articuler pendant la présentation visuelle; et la présentation auditive ne le gêne pas du tout, parce qu'alors il transpose les perceptions auditives en images visuelles : l'expérimentateur articule les XIX. - FONCTIONS MENTALES. 483 lettres, le sujet les voit mentalement, il les récite au moyen de la vision mentale, et il n'emploie aucune image auditive. Mais les faits ne sont pas toujours aussi caractéristiques, et la détermination du type de récitation verbale n'est pas une chose simple, cà plus forte raison celle du tj'pe Imagi- natif proprement dit. Le premier type dépend manifestement du second, mais non pas d'une manière exclusive : il dépend aussi du mode de présen- tation, qui impose au sujet des conditions particulières de fixation. En somme, le travail de S. montre bien la réalité du type imaginatif, les différences considérables qui existent à ce point de vue entre les personnes, et l'influence que le type exerce sur les opérations de la mémoire, et même de la perception (par la transposition). 11 montre aussi les difficultés de la détermination du type, et les confusions qui ont obscurci l'étude de tous ces faits et de bien d'autres qui s'y rattachent. 11 apporte des éléments utiles pour constituer une méthode de détermination, qui devra consister sans doute dans l'emploi de plusieurs critères permettant d'apprécier des symp- tômes susceptibles de se contrôler récipi^oquement. C'est une question de savoir s'il est possible d'établir une méthode qui ne recoure pas à l'observa- tion subjective : une telle méthode serait indispensable pour déterminer le type chez les jeunes enfants. Mais, que l'observation subjective doive demeurer toujours indispensable, ou qu'elle puisse être remplacée par des procédés objectifs, la valeur de ces procédés devra reposer sur des lois abstraites que l'on entrevoit, quoiqu'elles ne soient pas encore nettement établies. — Restent les problèmes qui concernent la valeur intellectuelle des types et leur origine. Sur ce dernier point, S. considère comme hors de doute qu'ils dépendent de la persistance propre des images, qui varie suivant leur origine sensorielle : le type imaginatif ne serait pas autre chose que la permanence de cette persistance propre pour certaines catégories d'images. — Foucault. Reinhold (F.). ^ Conlributions à la théorie de V associai ion par des expé- riences collectives. — Un des résultats obtenus jusqu'à présent par ce genre d'expériences, dans lesquelles on présente des mots à des sujets qui doivent indiquer les mots évoqués par association, est que beaucoup de mots pro- voquent une réaction préférée, c'est-à-dire qu'une proportion plus ou moins forte des sujets répondent par le même mot à un mot déterminé. Mais on a cru trouver des exceptions, et, dans des expériences faites avec des sujets peu nombreux, il est arrivé que certains mots ne provoquaient pas de réac- tion préférée. R. expérimente avec dix classes d'écolières de 7 à 17 ans, à raison de ."ÎO élèves par classe, et en employant 46 mots excitateurs. La réaction préférée se manifeste pour tous les mots, avec un taux qui peut parfois descendre à 10 9é. mais qui dépasse 50 % pour certains mots. — Un autre résultat d'expériences antérieures est que, en général, le taux de la réaction préférée est beaucoup plus élevé pour les adultes que pour les enfants. R. cherche s'il y a Là une relation constante et régulière, et il trouve que la relation n'existe que d'une façon approximative. L'âge n"est donc pas la cause essentielle, ni même peut-être la cause principale, qui fait varier le taux de la réaction préférée. — Sur un autre point plus important, les mêmes expériences fournissent une indication intéressante, bien que la conclusion soit négative. 11 s'agit de la mesure de l'intelligence des écoliers, et de deux critères qui ont été proposés par Neum.wx pour l'établir. Neumann veut voir un signe certain de l'intelligence des écoliers dans la richesse de leur esprit en images, dans leur originalité à ce point de vue, et par conséquent dans l'écart qui existe entre les réactions d'un enfant et i 484 L'ANNEE BIOLOGIQUE. celles des autres enfants du même âge. R. calcule donc, pour quatre classes de 30 élèves, ce qu'il appelle la valeur de fréquence, c'est-à-dire le nombre des cas (sur 46) dans lesquels la réponse est conforme à celle qui est préférée par le plus grand nombre. Et il divise chaque classe en deux parties d'après l'intelligence des élèves telle que la révèlent les résultats scolaires. Or, sur les quatre classes, il en est deux dont la valeur de fréquence est plus faible pour la meilleure moitié, conformément à l'idée de Neumann ; mais, dans les deux autres, c'est le contraire qui se produit. Neumann a indiqué un autre critérium pour distinguer les enfants inintelligents ; c'est qu'ils répon- dent souvent par des mots qui sont de simples modifications des mots exci- tateurs, ou bien par des rimes ou des assonances, bref, que leurs associations portent sur le son des mots, et non sur leur sens. Aschaffenbupîg avait déjà montré que la proportion des réponses de ce genre s'accroît dans l'état de fatigue. R. fait donc la statistique de ces réponses pour neuf de ses classes d'écolières : dans quatre classes, la proportion des réponses qui expriment une association par le son est plus élevée par la moitié inférieure de la classe ; dans les cinq autres, c'est le contraire. L'emploi des associations pour reconnaître l'intelligence des enfants est donc, conclut-il, une méthode douteuse. On peut ajouter que la détermination sûre et précise des facultés intellectuelles des enfants, ou des adultes, n'est pas facile. — Foucault. c. Attenlion. Farelli (A.). — Contribution à V étude de V attention multiple. — Causon a distingué dans l'attention volontaire, la rapidité et l'étendue; F. cherche jusqu'à quel point on peut l'étendre, et si elle peut être éduquée dans ce sens; de ses expériences il conclut 1° que la méthode de laboratoire des excitations sensorielles complexes et simultanées peut servir à donner une mesure de l'attention multiple, soit spontanée, soit volontaire ; — 2° que l'attention multiple, en tant que faculté spéciale, est susceplible de se dé- velopper chez l'enfant et l'adolescent; — 3° que la capacité à prêter simulta- nément son attention à plusieurs choses, peut s'accroître avec l'exercice, ce qui revient à dire que l'on peut développer, grâce à l'exercice, la réparti- tion volontaire de l'attention sur plusieurs objets. — J. Philippe. è)Geissler(L.. 'B..). — Mesures de l'attention. — Les degrés de l'attention sont en nombre infini, et ils résultent des différences de clarté des états de con- science. G. a vouluexaminer ces derniers degrés, et apprécier ce que valent les divers moyens proposés pour la mesurer. S. Hall et Janet ont employé la vision périphérique : mais, en supposant même que la corrélation existe, cela ne peut servir que pour une sorte d'attention, la visuelle; Lœb a pris comme indice la force musculaire ; Kr.epelln a proposé des sensations-limites, ou des différences sensorielles; OBERSTELNERa cherché une corrélation entre la rapidité des temps psychiques et le degré d'attention ; mais c'est encore une méthode très douteuse. On a essayé aussi de mesurer l'attention par la précision et la somme d'un travail. — L'un des meilleurs moyens est encore le système des moyens de distraction gradués en intensité et en complexité. Les expériences ont simplement démontré qu'il y a certaines variations de l'attention directement parallèles à certains changements, soit dans les temps psychiques, soit dans le ton musculaire, etc. : mais aucune n'a con- duit à une méthode précise, qui nous permette de suivre l'attention sous toutes ces formes et à tous ses degrés. Il faudrait, si l'on voulait s'engager dans cette voie, codifier les résultats esquissés par les expériences faites XIX. - FONCTIONS MENTALES. 485 jusqu'aujourd'hui : c'est ce qu'essaye de réaliser G. en s'adressant, dans une triple série d'expériences, à l'élément moteur, aux degrés de clarté sub- jectives (addition) et aux degrés de clarté objective (cercles gradués) et en dissolvant l'attention par des distractions de plus en plus fortes et de plus en plus complexes. Dans ces diverses expériences, le sujet devait apprécier par introspection le degré et les variations de son attention, pour voir s'ils cor- respondaient aux variations objectives (p. ex. dans les résultats des addi- tions) : les constatations ainsi faites ont conduit G. à conclure que l'introspec- tion nous renseigne assez exactement sur le degré de notre attention, et que l'accroissement ou la diminution de la clarté dépend moins de la nature de la cause de distraction, que d'un certain nombre d'autres acteurs. Mais pour que ces procédés permettent de mesurer l'attention, il faut strictement se borner à en étudier les degrés de clarté, et ne laisser intervenir dans le tra- vail mental aucun facteur autre que les changements d'attention ; il faut aussi se dire que le degré de concentration de l'attention dépend moins du nombre et de la nature des distractions, que de la nature et de la complexité des deux travaux simultanés employés (distractions et travail attentif) et de la direction d'abord donnée à l'attention (plus le niveau aperceptif s'élève, plus le niveau perceptif baisse, et inversement). Ces expériences, comme en convient G., ne sont encore que des travaux d'approche : la nature intime de l'attention, « sa direction », comme il le dit lui-même, leur échappe. — J. Philippe. IV. Psychologie comparée. a. Psychologie infantile. Gianolio (G.). — Notes anthropologiques et psychologiques sw les rap- ports de VinteUigence et de l'organisme des élèves. — Si l'on recherche les anomalies crâniennes, on en trouve I3:i"/oo cliez les normaux, 483 "/qo chez les indisnplinéset 628 'Voo chez les arriérés. La sensibilité èsthésiométrique esta peu près la même chez les normaux et les indisciplinés ; elle est moitié plus obtuse chez les arriérés; la sensibilité à la douleur chez les indisciplinés et surtout chez les anormaux est moindre que chez les normaux. Les indisci- plinés sont moins intelligents que les normaux, plus excitables, plus impul- sifs : ils n'ont pas une très grande volonté (les normaux sont plus volon- taires). — J. Philippe. O'Shea. — Les facteurs dynamiques en éducation. — Ce travail résume et synthétise un grand nombre d'études publiées depuis vingt ans pour mon- trer quelle importance ont la motilité et les mouvements organisés pour le développement intellectuel et moral de l'enfant. Le mouvement, l'acte, l'expression au dehors de notre activité, la réalisation des réserves d'éner- gies du petit enfant dans une direction que déterminent souvent les circon- stances extérieures, ont une importance capitale pour la formation, la con- struction de sa personnalité. L'exercice de l'activité prime tout pour le petit enfant : tout ce qui se passe en lui tend à agir au dehors d'une façon adaptée au milieu. Ses bras, ses jambes, ses organes de phonation, tout son corps sont continuellement en action, ou tout au moins en mouvement, durant la veille et même pendant le sommeil; on peut dire que l'enfant pense d'abord avec ses muscles. Un adulte peut se satisfaire, ou du moins se distraire en se contentant de penser : mais cela ne suffit jamais à l'enfant avant 6 ans : à ce moment, on voit rarement un enfant réfléchir sur une situation : il 486 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cherche uniquement à agir en conséquence. Vers 8 ans apparaît cette ten- dance à réfléchir qui consiste à comparer l'expérience antérieure, ou celle des autres, avec des situations analogues, ce qui conduit l'enfant à agir dans un certain sens; cette tendance se développe jusqu'à la maturité : elle consiste surtout à inhiber les impulsions naturelles de la tendance à réagir immédiatement sous l'action des excitations : d'oîi résulte un meilleur emploi des forces. Au début, les mouvements sont quelconques et indéterminés : l'éducation, conduite d'abord par l'enfant seul avec le concours des circonstances exté- rieures, consiste, au début, à organiser le contrôle et assurer l'inhibition des mouvements dont il a la disposition, de façon à pouvoir choisir, parmi ces mouvements, ceux-là seuls qui constitueront l'acte qu'il veut réaliser. Jusque-là, ses muscles ont en propre une certaine initiative, ils peuvent agir pour leur propre compte et ne sont pas encore les serviteurs obéissants de la volonté réfléchie. [Si l'on veut bien comprendre le travail qui se fait alors, il faut rapprocher de cette explication psychologique l'expUcation physiologique, donnée par van Gehuchten, du mécanisme des mouvements réflexes : névroses, 1908, p. 175-197, et Ann. BioL, XII, p. 460]. — La faculté d'inhibition se développe d'ailleurs avec plus ou moins de rapidité selon le type mental auquel appartient l'enfant : chez le moteur, elle se forme moins vite que chez le visuel oti l'auditif : elle se développe d'autant plus vite que l'enfant est mentalement mieux constitué : chez l'animal, tout sentiment ou toute idée s'exprime immédiatement sous une forme motrice plus ou moins accentuée : chez l'enfant, même lorsqu'il y a simplement approl)ation ou appréciation, c'est déjà un commencement d'acte. Chez le tottt jeune enfant, toitte émotion, toute excitation s'extériorise immédiatement : l'arrêt de cette expression devient possible à mesure que l'enfant se développe. Au point de vue neurologique, il y a arrêt grâce à ce que l'énergie se concentre sur un point, abandonnant les autres : cette faculté se développe à mesure que l'imagination de l'enfant se développe, les muscles perdent de leur prééminence : au contraire, c'est l'inverse qui se produit dans les cas de dégénérescence, chez les aff'aiblis, les vieillards, etc. — Quand ensuite l'enfant, ayant ses muscles en sa puissance, veut appren- dre à exécuter par leurs mouvements un acte inconnu, notiveau, il est encore obligé de faire des essais d'autant plus nombreux et de dépenser une activité inutilisée d'atitant plus grande que l'acte à apprendre est plus différent de ceux dont il a déjà l'expérience : dans ces essais, lorsqu'il découvre juste les formes de mouvement convenant à l'acte à réaliser, il les conserve et les emploie à réaliser l'acte qu'il veut apprendre. C'est une forme d'adaptation, dont l'imitation est au.ssi un cas, parce qu'on n'incite ou reproduit un acte que dans la mesure oh l'on peut soi-même reproduire spontanément les divers éléments constitutifs de cet acte. Les actes appris par une création de toutes pièces, de novo, sont excessivement rares. Les images mentales sont de peu d'importance pour les acquisitions d'actes nouveaux [?] ; ce sont avant tout les données motrices qu'il faut acquérir, le pouvoir de coordonner les mouvements des muscles, qui sont capables d'agir, mais dont l'enfant ne sait pas se servir. — Jean Philippe. Shinn (M. W.). — Développement des sens durant les trois premières années de Venfunce. — Ce volume fait suite à une première série d'études (v. Ann. BioL, YI, 1901, p. 514). S. passe d'abord rapidement en revue la sensibilité générale, puis la sensibilité visuelle, celle aux couleurs, l'adap- tation de la vue, les sensibilités gustative, olfactive et organique, et les sen- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 487 sations générales ; S. examine ensuite comment l'enfant utilise et associe les divers éléments fournis par ces diverses sensations pour en faire des perceptions : associations des éléments moteurs et visuels pour la vision adaptée, la perception des reliefs, des formes, etc. ; - associations des élé- ments tactiles et moteurs : toucher actif en suçant ou grippant, avec la main : association du toucher buccal et manuel; perception des .surfaces, interpré- tation des données fournies par les associations tactiles-motrices; — syn- thèse des objets vus avec les objets touchés : vision de l'objet tenu en main, direction par la vue de la préhension des objets, leur recherche, etc. — Associations des données de la vue et de celles de l'ouïe : orientation des sons ; sentiment de l'état de son corps : sens musculaire, sens de l'équilibre, exploration de la surface du corps, etc. Dans une autre partie, S. examine comment l'enfant distingue et inter- prète les données de ses diverses sensations ; on distingue trois stades dans l'interprétation des données visuelles (période d'action de la lumière et des couleurs, commençant vers la fin du premier mois; début de la discrimina- tion des couleurs, vers le 15® ou IG^ mois; sens net des couleurs vers la fin de la 3^ année, perception et interprétation des formes). — Pour l'audition, S. étudie surtout le son, le rythme, la différenciation du bruit et du son, et l'association de sons ou de signes vocaux à des objets déterminés, qui est le début du langage. — Viennent ensuite quelques pages sur le développe- ment de la sensibilité des doigts, sur l'appréciation du goût et de l'olfaction, .sur le sens musculaire et sur les sensations organiques. Le tout se ter- mine par l'histoire du développement sensoriel, semestre par semestre, (le la première à la 3'' année. De ces données, S. conclut qu'il faut diviser la vie mentale de l'enfant en trois périodes : l'''^ avant racquisiiion de la préhension, les sens de l'enfant ne travaillent pas encore ensemble, faute d'interconnexions cérébrales, en se bornant à compléter leurs données sous la seule action des influences naturelles; 2" à partir de Vunion de la préhension et de la vue : les sens se dé- veloppent en employant l'aide familiale des parents, l'influence naturelle ne suffisant plus : l'entourage apprend à l'enfant à tirer parti des ressources de son organisation; 3^ période de l'effort personnel, où l'imitation ne suffit plus, parce que l'enfant arrive aux acquisitions sociales. C'est la période cri- tique de l'éducation, parce qu'il ne faut ni exciter l'intelligence de l'enfant jusqu'à la fatigue, ni la laisser s'endormir, mais lui fournir le plus possible de moyens d'activité, en lui laissant toute liberté sur la manière d'en user. S. résume ainsi les résultats des données précédentes : l'enfant est dès la naissance capable de recevoir des impressions par tous les sens : ces im- pressions, faibles, sont surtout agréables ou désagréables, et légèrement différentes selon le sens auquel elles arrivent : elles diffèrent totalement {totally) de celles de l'adulte, en ce que les sens n'ont pas de connexion entre eux : chaque sensation est isolée. 11 n'y a ni perception ni conscience de l'espace, des objets ou du monde extérieur. — Le développement sen- soriel consiste moins dans le développement isolé de chaque espèce de sen- sation, que dans l'association et la synthèse des éléments sensoriels venus de divers sens et pouvant s'unir en une seule perception pour produire une perception de l'espace, de la forme, etc., et dans l'association des données sensorielles avec les mouvements volontaires, qui permet aux organes de s'adapter à ce qu'ils doivent sentir. — La vie mentale de l'enfant a comme centre, à son début, non les sens inférieurs, mais les plus élevés, la vue par exemple; jointe au toucher et aux sentiments, en connexion avec l'activité musculaire, elle forme et amplifie la masse des faits de conscience, jusqu'au 488 L'ANNEE BIOLOGIQUE. jour où l'audition prend une importance capitale grâce au langage. Le goût et l'odorat sont de peu d'importance : mais les sensations organiques ont une très grande influence sur le développement du sentiment de soi et sur les émotions. — Jean Philippe. IvanoflF (E.). — Recherches expérimentales sur les dessins des écoliers de la Suisse romande. — D'après l'auteur, les précédentes recherches sur les dessins d'enfants ont montré que l'enfant dessine plutôt d'après ce qu'il sait que d'après ce qu'il voit ; que sa main obéit mal à sa volonté ; qu'il commet des erreurs de perspective, etc. analogues à celle des dessins de sauvages, et que le dessin est pour lui un moyen d'exprimer sa pensée. — I. cherche maintenant quelles relations existent entre l'aptitude au dessin et les autres aptitudes intellectuelles et morales. Ayant recueilli ses documents par ques- tionnaire, il a été conduit à établir, avec le calcul des probabilités, les corré- lations mentales cherchées. 11 conclut qu'il existe une corrélation très nette entre l'aptitude au dessin et l'aptitude au travail en général, entre l'aptitude au dessin et l'attention, l'intelligence, la discipline, etc. Ces corrélations sont souvent différentes chez les filles. — Notons en passant que l'auteur lui-même signale (p. 133) la fragilité de certaines de ses conclusions; ce qui tient, à notre avis, à son mode d'enquête. — J. Philippe. "Wooley (Hel. Thomson). — Expériences sur la perception des couleurs chez un enfant, et leur interprétation. — Après avoir résumé les opinions sur l'âge auquel apparaît le sens des couleurs, M. Shinn conclut que ce sens ne débute pas avant le 9« mois, et que, jusqu'à la deuxième année, le rouge est la seule couleur perçue. H. T. "W. a recueilli un certain nombre de faits dont elle conclut, sauf correction, que l'enfant, dès six mois, perçoit des cou- leurs : les expériences pour voir quelles couleurs sont perçues restent en- suite indécises jusqu'au W mois; la vision des couleurs n'apparaîtrait donc, après la première manifestation, qu'au moment où l'enfant en apprend les noms. — J. Philippe. "Winch ("W. H.). — Les couleurs .préférées des écoliers. — L'auteur a fait écrire à des écoliers les noms des couleurs qu'ils préfèrent; il a constaté ainsi que les préférences varient avec l'âge, et que ces variations se retrou- vent chez les adultes; que les écoliers et les écolières n'ont pas les mêmes préférences; que celles-ci dépendent des conditions sociales, mais qu'il n'est pas certain que les travaux scolaires influencent ces préférences; enfin que celles-ci dépendent de l'état mental plutôt que de l'âge. [Conclusions intéressantes à signaler; mais on se demande jusqu'à quel point elles peu- vent se fonder sur les expériences abstraites et verbales organisées par "W.]. — Jean Philippe. Desagher (M.). — Des causes et des effets de la timidité chez les aveugles. — Etude écrite par un aveugle, atteint de cécité quelques jours après sa naissance. L'inaction résultant de la difficulté à se renseigner sur le milieu où il vit, est la première infériorité de l'aveugle : il faudrait pour y remédier une culture physique appropriée, d'autant plus difficile, que l'aveugle ne voyant pas agir les autres, ne peut apprendre à agir comme les enfants normaux. — J. Philippe. b. Psychologie pathologique . Perusini (Gaetano). — L'analomie pathologique en psychiatrie, ses fitis, XIX. — FONCTIONS MENTALES. 489 ses moyens. — Étude très intéressante des rapports de l'anatomie patholo- gique et de la psychiatrie. P. montre l'insuffisance de l'explication et de la matérialisation anatomique ou anatomo-pathologique des phénomènes psychologiques, l'impossibilité d'une classification anatomique des maladies mentales, l'erreur d'une confusion entre la pathologie cérébrale et la psycho- pathologie, l'incorrection du langage anatomique employé en psychiatrie. Il conclut que l'histologie et l'anatomie pathologiques sont des moyens de recherche que la psychiatrie peut employer, mais qu'elles ne constituent nullement le but ni l'unique méthode de cette dernière science. — R. Le- GENDRE. Ladame (Ch.). — L'histologie pathologique des maladies mentales. — L. essaie d'apporter un peu d'ordre dans la technique des examens histo- logiques des maladies mentales. — La nature des altérations des éléments et des tissus est de même modalité dans toutes les formes de l'aliénation mentale, et c'est dans une tout autre direction que l'on doit porter ses efforts pour trouver la base rationnelle de Ihistopathologie des psychoses : il faut rechercher le caractère anatomique primordial de toute psychose, dans la localisation cytologique de la lésion, puisque ni la nature des lésions, ni l'élément frappé, ni le tissu altéré ne peuvent définir l'anatomie pathologique de ces lésions. C'est en s'appuyant sur le travail de Brodmann sur l'architec- ture de l'écorce cérébrale {Centralbl. f. Nervenheilk u. Psych., 1908, n° 21) normale, et sur les aires cytologiq\ies de la corticalité que L. a pu commen- cer son travail. Chaque espèce d'animal a son type de stratification corticale et de structure cellulaire : de même chaque race humaine ; de même chaque région de l'écorce, a sa structure : la région de Broca n'a pas son analogue dans la série du mammifère, etc. Il y a deux groupes de psyclioses: 1'^' les fonctionnelles seraient liées à une lésion anatomique, avant tout parenchymateuses ; 2° les organiques dépendent d'un trouble de fonctions et seraient liées à une lésion interstitielle qui intéresse le tissu conjonctivo-vasculaire, et n'atteint que secondaire- ment le tissu neuro-épithélial lésé d'emblée dans les premières. Quand on examine un cerveau d'aliéné, il faut tenir compte : 1° de son âge au décès ; 2° de son âge au début de la psychose ; 3° de la durée de sa ma- ladie ; 4° des maladies antérieures ou intercurrentes. On commence à con- naître les lésions des psychoses à évolution rapide et bien déterminée (paralysie générale, par exemple) : mais quand l'évolution est lente, irrégulière, les lésions sont profuses et peu visibles. — Si l'on excepte les diverses formes d'idiotie, un petit nombre de psychoses présentent des désordres architecturaux : il y a, par exemple, une désorganisation de la stra- tification de l'écorce dans certaines formes de paralysie générale, de démence artério-sclérotique, d'épilepsie : toutes psychoses organiques interstitielles; le flot inflammatoire pénètre le long des vaisseaux dans les différentes couches de l'écorce, et infiltre la substance grise : il atteint même, s'il est intense, la substance blanche, et la prolifération des tissus de soutien désor- ganise l'architecture et donne lieu à un véritable remaniement des tissus, comme auprès d'un abcès cérébral. Dans la paralysie générale suraiguë, il y a une prolifération active des cellules satellites au pourtour des cellules ganglionnaires frappées; dans la forme chronique, évoluant en 3 à 5 ans, on voit moins de néoformations, mais surtout des cicatrices, et des dégénérescences; dans la forme à ré- mission, stationnaire (20 ou 30 ans), les lésions sont fort mal connues. — La démence artério-scléreuse est caractérisée par des lésions diffuses attei- 490 L'ANNEE BIOLOGIQUE. gnant tous les tissus et des lésions grossières des foyers de ramollissement uniques ou multiples : c'est une sorte de sénilité précoce. — Dans la lues cérébrale, le processus anatomique est le même , qu'il s'agisse de méningite, de gomme ou d'artérite : cette dernière altération différencie de la paralysie générale que caractérise surtout la périartérite. — La démence sénile, étudiée selon le procédé proposé par L., apparaît comme une régression simple, mais totale. — L'épilepsie essentielle relève d'une sclérose de la corne d'Ammon, débutée à l'époque fœtale, ou plus souvent d'une gliose cérébrale : les vaisseaux sont normaux : les cellules ganglionnaires sont frappées de dégénérescence. Dans la démence précoce, toutes les couches des cellules ganglionnaires sont frappées, mais les cellules pyramidales géantes, celles de Betz, nombre de grandes pyramidales de la circonvolu- tion centrale antérieure sont parfaitement conservées. Ici, la lésion nerveuse est la lésion essentielle. Dans les paronoia, l'essentiel serait une lésion tératologique. — J. Philippe. Baroncini (L.). — Le fondement et le mécanisme de la psycho- analyse. — Freud et Yung ont appliqué à l'examen de certaines maladies neuro-psychi- ques la méthode psycho-analytique : B. examine en quoi elle consiste, par- ticulièrement en ce qui concerne l'hystérie et la démence précoce. Pour l'hystérie, sa cause spécifique serait une expérience sexuelle passive survenue avant la puberté : c'est-à-dire un fait précoce de rapports avec réelle irrita- tion des parties, par suite de pratiques d'une autre personne, et qui soit survenu avant l'époque de la formation, vers 8 ou 10 ans. Sur 13 cas d'hys- térie examinés par lui, Freud n'a pas trouvé d'exception à cette règle. Toutes les autres circonstances postérieures à la puberté ne peuvent avoir que l'influence d'agents provocateurs sur le développement de l'hystérie et non sur sa naissance : il faut toujours remonter, pour découvrir la cause originelle, à l'action inconsciente d'un événement survenu avant la puberté. 11 en est de même pour l'obsession. L'hérédité nerveuse n'est même pas né- cessaire, pour les formes légères (v. Freud, Obsessions ; leur mécanisme [Rev. Neurol., 1895]: l'Iiérédité et l'étiologie des névroses [id., 1896]. — Jl'xg, Ueb. d. Psych. d.. dementia prxcox [Halle, 1907]. Si l'on veut partir de cette base pour analyser les divers éléments psychiques (sensations, idées, sentiments) qui apparaissent à la conscience sous forme d'unité du fait psychique, il faut d'abord en distinguer les trois éléments fondamentaux : l'impression senso- rielle; le ton affectif; l'élément intellectuel (idée, résidu mémorial, juge- ment). — J. Philippe. b) Binet (A.) et Simon (Th.). — L'intelligence des imbéciles. — Les auteurs, avec ce souci de l'expérimentation qui leur est habituel, tentent d'appliquer à un certain nombre d'anormaux qui ne souffrent nullement d'un défaut de synthèse mentale mais de développement ou de fonctionnement intellectuel, c'est-à-dire aux idiots, aux imbéciles et aux déments, la nouvelle méthode de psychologie qu'on peut appeler psychogénique et qu'ils ont exposée dans un précédent travail de l'Année Psychologique (analysé dans Y Année Biolo- gique, p. 492) sous le titre : Le développement de l'intelligence chez les enfants. B. et S., à propos des imbéciles, écartent tout d'abord certaines erreurs devenues classiques. Ainsi, par exemple, il n'existerait aucune relation entre le caractère et un certain niveau mental. L'idiot n'est pas plus un être extra-social que l'imbécile n'est un anti-social, car d'une part le manque d'adaptation sociale de l'idiot ne dépend pas seulement du niveau intellec- tuel mais d'autres facteurs, tels que le milieu, laiamille, la condition de XIX. — FONCTIONS MENTALES. 491 fortune, etc.. et d'autre part il y a, parmi les imbéciles, autant de dociles que de rétifs. D'autre part, que penser de l'attention chez les arriérés? B. et S., avec juste raison, s'élèvent contre ce qu'a de vague toute explication qui ne dis- tingue les idiots des imbéciles que par le plus ou le moins d'attention. A leur avis, le caractère par lequel l'attention d'un déficient inférieur diffère de celle d'un déficient supérieur est la mobilisation, et à ce sujet, ils notent les degrés suivants : P l'attention peut être excitée, réveillée, attirée sur un point particulier; 2'^ cette attention, une fois éveillée, peut-elle continuer à se fixer pendant un certain temps; 3° si une cause de distraction se produit et qu'elle y obéisse, peut-elle, après avoir quitté le premier objet, y revenir spontanément; 4" peut-elle même résister à la cause de distraction et rester fixée sur le même objet, malgré toutes les influences qui l'en détournent. Quant à l'effet volontaire, que les auteurs étudient par les temps de réac- tion, par les épreuves de vitesse de mouvement, par l'évocation du plus grand nombre possible de mots et par la répétition immédiate de chiffres, il dépend du niveau intellectuel et à ce titre il est refusé aux déficients. Une même évolution caractérise l'adaptation des mouvements dans l'écri- ture et des idiots aux imbéciles, par tous les degrés, les graphismes passent du vague au défini. Les déficients ont des perceptions extrêmement fines, aussi fines que celles des individus normaux et arrivent, par exemple, à des comparaisons justes de lignes et de poids qui nous paraissent très difficiles. L'étude que les auteurs ont faite de la sensibilité à la douleur a donné des résultats moins précis. Il fallait s'y attendre, car, B. et S. le font remarquer, une attitude de peur ou de bravoure qui dépend du caractère du sujet et non de sou niveau intellectuel, peut dénaturer complètement les réactions de la sensibilité dolorifique. La même évolution que les auteurs avaient notée chez les enfants dans la perception des éléments d'une gravure, se retrouve ici chez les déficients : au bas de l'échelle, les énumérateurs, qui se contentent de signaler briève- ment les noms des principaux objets. A un degré plus élevé, ce pur et simple inventaire se complique de description ; mais les débiles ne s'élèvent pas comme les enfants à l'interprétation, ils ne savent pas deviner ce qu'on ne voit pas, ce qui est simplement suggéré ; leur intelligence manque de péné- tration. Nous avons des observations analogues à faire sur les définitions de mots. Les enfants normaux, selon, leur âge et selon leur intelligence, font trois sortes de définitions : 1" les simples répétitions : une chaise, disent -ils, c'est une chaise; 2*^ les définitions par l'usage : une chaise, c'est pour s'as- seoir; 3" les définitions supérieures à l'usage : une chaise, c'est un meuble, c'est en bois. Les déficients donnent surtout des définitions par l'usage. Leur intelligence se caractérise ainsi par une vision très courte, car l'usage des choses est évidemment ce qui frappe de suite lorsqu'on pense à ces choses. Ce manque de pénétration de l'intelligence, B. et S. l'ont encore mis en évidence par l'expérience du jeu de patience, qui consiste à reconstituer une carte de visite que l'on a préalablement découpée en un certain nombre de fragments. Quel que soit le degré de difficulté de l'épreuve que l'on peut faire varier à volonté avec le nombre des fragments, le déficient adopte la première combinaison que le hasard lui suggère, si grossière qu'elle soit. Il va à ce qui est tout près de lui et ne fait pas le petit effort nécessaire pour regarder au delà. Quant à la suggestibilité, certes elle baisse, toutes choses égales d'ailleurs, à mesure que le niveau intellectuel s'élève, mais il ne faut pas perdre de 492 L'ANNEE BIOLOGIQUE. vue qu'à côté de cette suggestibilité qui met la raison en jeu, il existe une suggestibilité qui se dépense seulement en actes, en paroles, en attitudes, qu'il faut distinguer de la première et ;i laquelle il serait exact de donner le nom de docilité. De cette étude des manifestations particulières de l'intelligence chez les déficients, B. et S. s'élèvent à des considérations générales. Le déficient est un normal auquel il manque quelque chose, mais en quoi peut consister ce qui lui fait défaut? Au premier abord, on est tenté de répondre qu'il est réduit à ce qu'il y a de plus simple, de plus élémentaire dans l'intelligence de l'homme, mais ce n'est pas là une réponse bien nette. Examinant ensuite l'hypothèse de deux activités, l'une supérieure, créatrice, synthétique, le centre o pour parler bref, l'autre inférieure, conservatrice, analytique, les auteurs reconnaissent qu'elle parait s'appliquer à l'hystérie, à la désagréga- tion mentale, aux obsessions et au spiritisme, mais elle ne convient nulle- ment aux déficients et pas davantage aux enfants. Les déficients ont un état mental particulier et pour expliquer cet état mental, parler de défaut de synthèse n'a aucun sens. Certes ils ne savent pas acquérir certains résul- tats pratiques, certaines connaissances telles que la lecture, l'écriture, le calcul, etc...; ainsi un imbécile, même de vingt ans, ne sait pas lire et ne peut pas apprendre à lire ; ainsi encore les imbéciles parlent tandis que les idiots restent muets, mais on a beau passer en revue toutes nos facultés, on constate qu'aucune ne leur fait entièrement défaut. Quelle idée générale alors peut rendre compte du mécanisme et de l'évo- lution de la pensée"? La pensée se compose de trois éléments distincts : une direction, une adaptation, une critique, qui tous trois caractérisent une pen- sée complète, mais peuvent manquer dans une pensée incomplète. I. La direction. La puissance de direction de la pensée, coordonnant nos idées vers un but, distingue une intelligence supérieure d'une intelligence inférieure et cette puissance se manifeste par sa complexité et par sa per- sistance. Chez les déficients, on note soit une absence soit une faiblesse de direction ; en d'autres termes, ou bien la direction, une fois commencée, ne se continue pas, ou bien elle n'a pas même été commencée parce qu'elle n'a pas été comprise. II. L'adaptation. Dans cette marche de la pensée, il y a progrès par choix, par sélection; la pensée choisit constamment entre plusieurs états, plusieurs idées, plusieurs moyens qui se présentent devant elle, comme des routes divergeant à partir d'un carrefour. Mais penser n'est pas seulement choisir un seul entre plusieurs possibles ; ce choix doit être déterminé par une adaptation. Or le déficient se contente de la première réponse qui lui vient à l'esprit. Son esprit reste en route d'abord, par défaut d'essais successifs, par ce qu'on pourrait appeler défaut de pullulement de la pensée, ce qui équivaut à une faiblesse d'activité intellectuelle ; en second lieu, par un défaut dans le travail de différenciation qui est nécessaire pour que l'adap- tation exacte de la pensée au but soit assurée. III. Le contrôle, la critique. Or les déficients se signalent par une défail- lance caractérisée de contrôle ; on voit par ce qui précède combien la psycho- logie de B., d'année en année, s'éloigne de la psychologie structurale de contemplation, pour se rapprocher d'une psychologie fonctionnelle qui fait concourir le physique et le moral dans tout acte adaptation. — J. Cla- VIÈRE. a)Binet (A.) et Simon (Th.). — Nouvelle théorie psychologique et clinique de la démence. — Les auteurs montrent l'insuffisance, le vague des théories qui XIX. - FONCTIONS MENTALES. 493 voient dans la démence un affaiblissement des facultés intellectuelles, affai- blissement définitif, progressif et qui succède à un état d'intelligence normal. D'après eux. les déments restent naturellement en possession de toute leur intelligence, mais ils éprouvent de la difficulté à s'en servir. La lésion por- terait sur le fonctionnement; il y aurait embarras, difficulté, lenteur et sou- vent même impossibilité à exercer les fonctions existantes, à appliquer les connaissances acquises, bref à faire jouer la machine. Or la machine ne joue pas pour deux raisons : L' la fonction d'évocation fonctionne difficilement et 2" par suite d'une circonstance aggravante, la faculté d'effort, qui pourrait permettre de compenser cette difficulté de fonctionnement, est souvent at- teinte, ce qui rend le cas irrémédiable. — J. Clavière. Hartemberg (P.). — Psychologie des neurasthéniques. — La neurasthénie est un état fonctionnel défectueux du système nerveux par insuffisance d'activité : seule, l'émotivité est exagérée, par la diminution de cette activité que le système nerveux de la vie de relation exerce constamment sur les appareils émotifs. Cet état s'accompagne d'atonie musculaire, d'atonie gas- trique et intestinale, de ralentissement du cœur, de la respiration, de la nutrition, d'asthénie génitale et d'insuffisances sécrétoires : d'autre part, il y a de l'irritabilité qui provoque des palpitations, des crises gastriques, de l'agitation et de l'insomnie. Les troubles psychiques sont de deux sortes : les uns sont simplement le reflet de cette dépression : tristesse, insuffisance intellectuelle, émotivité dérivant de l'irritabilité des appareils viscéraux. Les autres sont des com- plications : phobies, impulsions, folies du doute, obsessions variées. Sur ces dernières, H. se sépare de l'opinion de P. Janet qui considère les obsessions comme un produit de l'asthénie psychique : H. estime que dépression et obsession ne sont pas liées, et peuvent exister totalement isolées : l'obsession chez le neurasthénique n'est qu'un stigmate dégénératif mis en valeur par l'état de dépression qui favorise toutes les tendances morbides de l'esprit. — J. Philippe. DelaoniP.i. — Lois élémenlaires d'association maniaque ou démentielle des idées. — Comment s'attirent et s'agrègent les éléments de la pensée lors- que l'esprit (privé des synthèses supérieures qui, chez les normaux, choi- sissent et coordonnent les représentations) semble abandonné à la plus grande incohérence, et lorsque la dissociation des tendances générales et systéma- tisantes laisse agir, sans direction préétablie et sans contrôle rationnel, les matériaux de la pensée'? P. D. l'examine dans la démence {oh l'évocation des idées est lente et celle des souvenirs pénible) et dans la manie (oîi les re- présentations se précipitent et les idées affluent à la conscience en foule). Les formes du mécanisme mental sont les mêmes dans les deux psychoses ; les pensées ne sont plus reliées par les lois logiques ou les constatations de ressemblances, tandis que chez le normal, c'est le mot important qui forme le trait d'union des pensées; chez ces anormaux, c'est au contraire le mot im- portant qui reste incompris et disparait dans la suite de pensées. Chez le maniaque, les représentations ne s'évoquent pas uniquement au hasard des continuités et des ressemblances d'idées ou de mots ; c'est l'état affectif, intense et accompagné d'un sentiment de valeur individuelle, qui maintient une certaine coordination entre les états qui se présentent à l'es- prit, et détermine, sans précision ni règles logiques, le cours de la pensée et le choix des éléments du langage. Chez le dément, au contraire, l'affectivité est pauvre : il semble mort à 494 L'ANNEE BIOLOGIQUE. toute émotion; rien ne modifie ses rythmes respiratoires ou circulaires et l'automatisme domine ses associations d'idées, ou plutôt de mots. Aucun état affectif ne vient présider à l'association des représentations, à l'évocation des souvenirs : les éléments du langage agissent seuls pour leur propre compte et d'après leurs affinités spéciales; les formes syntaxiques sont détruites, les règles logiques sont désorganisées, et tout se réduit à une simple accu- mulation de termes similaires ou contigus dans la pensée. Dans les démences irrémédiables, le sujet ne pense plus que ce qu'il a déjià penS'é, sans rien de nouveau ni d'imprévu : le maniaque abusait des associations nouvelles, que rien ne préparait ni ne justifiait : le dément, surtout aux derniers stades de la déchéance, ne sait même plus rapprocher les mots homonymes, il répète sans cesse un même terme, par une stéréotypie complète, qui oblige l'esprit à revenir continuellement sur lui-même. — J. Philippe. Decroly (O.). — Les lacunes mentales. — L'ancienne trilogie (idiotie, im- bécillité, débilité) est loin de suffire aujourd'hui pour embrasser toutes les espèces que l'on rencontre quand on fait l'examen médical, psychologique et pédagogique d'un enfant anormal. D. propose une classification englo- bant tous les irréguliers sous quatre groupes : V' irréguliers des sens; 2^' irréguliers du mouvement; 3" irréguliers mentaux; 4° irréguliers du sen- timent. Pour cliacun de ces groupes, on peut considérer l'insuffisance, la déviation, la perte graduelle des sensations, etc. ; il y a aussi les groupes mixtes. Si nous prenons d'abord les insuffisants purs, on peut distinguer plusieurs degrés : d'abord les très profonds; les profonds; ensuite les moyens; enfin les légèrement insuffisants. Si l'on considère le schéma habi- tuel, avec les étages de centres que l'influence de l'excitant initial parcourt avant de se transformer en acte, on constate que l'insuffisant peut l'être : 1° dans les sensations qu'il reçoit; 2° dans les associations simples qu'il forme (notions de temps, d'espace, de densité, etc.); 3'^ dans les jugements résultant de ces associations; 4° dans les concepts généraux résultant de ces jugements et déterminant les actes de conduite : actes qui peuvent se rap- porter eux-mêmes au moi, à la société, à l'humanité. A chaque étage corres- pondent des centres chargés de percevoir l'effort effectif; et, parallèlement, des centres moteurs chargés de l'exécution des actes. La même classification serait à faire pour les irréguliers mentaux par dé- viation, qui sont atteints de troubles hystériques : neurasthéniques chroniques, épileptiques, etc. ; de névroses ou de psychoses dégénératives. De même aussi pour les irréguliers avec déficit progressif, chez qui, à la suite d'une altéra- tion cérébrale chronique et fatale, s'installent progressivement des signes de démence irrémédiable, etc. Mais en outre (et D. insiste surtout sur ce point) suivant que certains centres ont été détruits ou non développés, avant ou après ceux des étages voisins; suivant qu'ils fonctionnent ou ne fonctionnent pas, il peut se pré- senter différentes formes d'anomalies, et aussi, il peut arriver que certains centres supérieurs, qui fonctionneraient normalement si tout allait bien dans les centres inférieurs, ne puissent pas fonctionner dans certains cas, parce qu'il leur manque précisément l'apport que les centres inférieurs chargés de leur fournir certains éléments, ne peuvent leur fournir faute d'avoir été développés, ou leur fournissent mal parce qu'ils sont irrégulière- ment développés. De là des lacunes. D. en cite un certain nombre d'exem- ples, en donnant ime observation très complète d'écolier qui sautait des lettres dans les mots qu'il écrivait, manquait de certaines sensations, etc.. alors que, par ailleurs, il semblait absolument normal. — Jean Philippe. XIX. - FONCTIONS MENTALES. 495 Morselli (A.). — Le mensonge des hystériques, signe d'infanlilisme. — Outre les caractère.s généralement relevé.s par les divers auteurs qui ont étudié le mensonge chez les hystériques, M. souligne particulièrement comme causes communes de mensonge chez les hystériques et les enfants : 1" Végo'isme, joint au désir d'intéresser, d'être caressé, aidé, protégé, qui donne au mensonge différentes formes, selon le but auquel tend l'hysté- rique; — 2° la tendance au pari, à soutenir un jeu, un personnage, ce qui entretient un certain état émotionnel : l'origine en est sans doute dans le désir d'exceller, d'impressionner les autres, etc. ; — 3° Vamnésie, résultant du défaut d'attention, de l'instabilité de la mémoire, des lacunes, etc.; — 4° Vima.gination dont la floraison caractérise ces mensonges, et qui se place délibérément dans les choses illogiques; — 5° eniîn les illusions, proches parentes des hallucinations. — J. Philippe. Charpentier (R.) et Courbon (P.). — Le puèrdisme mental et les états de régression de la personnalité. — Le puérilisme mental est caractérisé par une régression de la mentalité au stade de l'enfance. 11 est distinct de l'in- fantilisme, qui est une anomalie de développement, une persistance, après la puberté, des caractères morphologiques de l'enfance. C'est donc les stigma- tes physiques qui caractérisent l'infantilisme : le puérilisme serait, au con- traire, mental. Il y a : 1° Un puérilisme confusionnel, d'origine toxi-infectieuse, carac- térisé par un état délirant aigu, transitoire, amnésique, onirique, hallu- cinatoire (ordinairement les hallucinations sont visuelles, terrifiantes;, confusionnel, suivi d'amnésie, et survenant chez les prédisposés aux intoxi- cations, il est curable par traitement de l'intoxication, et peut être prévenu. C'est une alternance de personnalité par régression, et le puérilisme hystéri- que, le puérilisme dans les tumeurs de l'encéphale rentre dans cette catégo- rie. — 2° Un puérilisme démentiel, qui est un état chronique, lié à l'affaiblissement intellectuel et aux progrès de l'amnésie. C'est une régres- sion de la personnalité analogue h la régression de la mémoire. Il doit être distingué du retour à l'enfance des vieillards affaiblis, et qui présentent plus ou moins les caractères propres au syndrome démence, outre le retour à la personnalité infantile. II est durable et incurable. — 3° Le puérilisme constitutionnel, qui est un stigmate d'arriération mentale , d'arrêt de déve- loppement intellectuel. Ce n'est pas un trouble de la personnalité : c'est la personnalité elle-même. 11 n'y a pas retour à un stade antérieur du déve- loppement, mais arrêt à ce stade préparatoire. — Jean Philippe. Mseder (D"" A.). — La langue d\in aliéné : analyse d'un cas de glossolalie. — On commence à rechercher, derrière les idées exprimées par l'aliéné déli- rant, quel est le système qu'il .suit et comment comparer son langage à une langue normale. M. présente l'analyse d'un cas dans lequel il a pu déchiffrer le septième des idées délirantes adoptées par le malade : il a vu ainsi se con- struire et se développer un véritable mythe dont le délirant était le héros, et pour l'expression duquel il s'était organisé, à son usage personnel, une langue spéciale, dont les éléments étaient empruntés aux autres langues dont il voyait passer des mots, et choisis surtout parmi les termes qu'il comprenait incomplètement. Cette langue, le malade l'a faite pour lui seul : elle s'est développée suivant les lois générales auxquelles est soumise la langue ma- ternelle, mais il lui a manqué « ce que le contact quotidien avec la réalité redresse dans la langue de l'enfant ». — J. Philippe. 496 L'ANNEE BIOLOGIQUE. Doury (G.). — Démence épilepliqiie chez les enfants et les adolescents. — • Ce n'est ni de l'idiotie, ni de la démence précoce, ni de la paralysie géné- rale juvénile. Les vertiges agissent comme facteurs prépondérants : son évolution est lente, avec des rémissions : elle est caractérisée par de l'in- certitude et des troubles de la marche qui finissent par confiner le malade au lit, par une attitude affaissée ; par des tremblements, etc. Les aptitudes intellectuelles sont diminuées, le raisonnement devient faible, incohérent: le style, l'expression sont de plus en plus appauvris ; le caractère devient irritable, les sentiments affectifs se perdent : tout cela aboutit à l'égarement complet du sujet. — J. Philippe. Maintenon (A. J.). — Amnésies asphyxiques par pendaison, strangulation, submersion, etc. — M. rapporte un certain nombre d'observations d'am- nésie due aux causes précitées, et conclut qu'il faut distinguer trois formes de ces amnésies brusques : V' amnésie de l'acte et des circonstances qui l'ont précédé; 2° amnésie rétro-antérograde ; 3° amnésie antérograde de conservation et de reproduction : formes rarement organiques, mais fonc- tionnelles, qui sont localisées et complètes, enlevant au sujet la notion de toute une partie de son existence, et arrivent soudainement. Ces amnésies semblent provenir de troubles de la circulation liés à une syncope dans le cas de submersion observé ; à une compression des gros vaisseaux du cou dans la pendaison : on constate des irrégularités et de la petitesse du pouls durant la période de ranimement. Ce travail est accompagné d'une bonne bibliographie. — Jean Philippe. Bouzignes (G.). — lîalliicinations chez les tabétiqnes. — On observe chez certains aveugles des troubles hallucinatoires comparables à ceux des tabétiques : mais à l'examen, on s'aperçoit que les aveugles non tabétiques corrigent par l'intervention des autres sens les hallucinations visuelles fré- quentes chez eux, tandis que les tabétiques, ne pouvant corriger les sensations anormales dues à leur tabès, généralisent leurs hallucinations. Le début des hallucinations des tabétiques paraît dû à une lésion du nerf optique, à de l'amblyopie, d'où l'hallucination gagne les autres sensibilités. Ces hallucina- tions sont l'origine de troubles psychiques. — J. Philippe. c. Psychologie des animaux. e) Bohn (G.). — La naissance de l'intelligence : V acquisition des habitudes et les lois des phénomènes associatifs. — La mémoire associative est le critère du psychisme chez les animaux : partout où cette mémoire existe, on trouve matière à des recherches de psychologie animale, parce que, dans tous ces cas, il y a origine centrale. Il importe donc d'étudier les lois des habitudes et des associations chez les animaux. En principe, dit B., la nature a horreur des variations : l'organisme qui varie est malade (p. 165); dans l'obscurité du pur mécanisme, dans les tropismes, les premières lueurs de l'intelligence apparaissent par certains mouvements très simples qui per- mettent à l'organisme d'échapper à la variation des diverses forces du milieu extérieur, d'éviter les variations de l'éclairement, etc. ; il le fait en parais- sant automatique : en réalité, il est à ce moment le siège de toute une acti- vité dirigée par le milieu extérieur, sans que l'on ait à tenir compte de la spécificité de la stimulation (p. 182). Plusieurs des impulsions qui agissent alors peuvent se combiner, sous forme simple et en se conformant le plus souvent aux règles de la mécanique : cependant, l'orientation n'est pas XIX. — FONCTIONS MENTALES. 497 immédiate : elle est précédée d'oscillations et d'essais. Si l'on observe des animaux élevés, on voit qu'ils peuvent former des associations, et qu'ils ont une mémoire associative : mais souvent il faut un très grand nombre de répétitions pour former ces associations niées par les auteurs qui n'ont pas répété assez les essais. Pour certaines de ces associations, plusieurs stimu- lants agissant ensemble sont d'abord nécessaires : puis il suffît de quelques- uns seulement, et parfois enfin d'un seul. D'autres de ces associations, qui étaient latentes dans l'organisme, sont dégagées par un seul stimulant, qui vient s'ajouter à d'autres et les faire ressortir. — Là oîi les tropismes, innés, se trouvent mal adaptés aux circonstances du milieu extérieur, les phénomènes associatifs finissent par prendre la prédominance (p. 288j ; avant l'éducation associative individuelle, l'animal supérieur emploie souvent encore les procédés des animaux inférieurs, les tropismes, pour s'adapter, et les reprend quand on le change brusquement de milieu. — Jean Philippe. "Washburn (MargaVet Floy). — La vie psychique des animaux. — Ce volume est, avant tout, un exposé de ce qui a été fait dans cette branche de connaissance toute récente qu'est la psychologie comparée. Près de 500 mé- moires ont été consultés pour cette mise au point qui est d'autant plus in- téressante que l'auteur lui-même a pris part à l'élaboration de cette nouvelle science, créée surtout dans les laboratoires américains. Les vues person- nelles de l'auteur n'occupent, cependant, dans le livre qu'une place relative- ment restreinte : sauf dans les premiers chapitres, il intervient surtout pour indiquer les difficultés liées aux recherches de psychologie expérimentale et mettre en garde contre les erreurs d'observation et d'interprétation. Le livre peut être logiquement divisé en trois parties. La première , la plus générale, comprend un chapitre sur la méthodologie et sur les concep- tions philosophiques fondamentales qui constituent le point de départ des psychologues, et un chapitre sur le critérium possible de l'existence ou de la non-existence de la vie psychique chez un animal. — La deuxième, la plus considérable (ch. 111 à IX), contient un exposé des faits connus relative- ment aux perceptions sensorielles des animaux , ces perceptions fournis- sant l'unique moyen de juger de leur psychologie. — La dernière partie traite des questions psychologiques proprement dites: de l'aptitude à profiter de l'expérience individuelle, de la mémoire et de l'attention. — C'est dans le chapitre consacré aux critériums possibles de la vie psychique que le point de vue personnel de l'auteur trouve à s'exprimer. "W. passe en revue les dif- férents critériums possibles : l'absence ou la présence d'une réaction aux excitations, la variabilité de cette réaction, enfin le fait de savoir profiter de l'expérience, ce que Loeiî a appelé la mémoire associative. Elle trouve tous ces critériums insuffisants et s'arrête surtout au dernier. L'absence de faits démontrant que l'animal sait profiter de l'expérience ne suffit pas encore pour le considérer comme incapable de vie consciente, dit-elle ; une telle conclusion serait de notre part une simple hypothèse. De plus, là même où la faculté de profiter de l'expérience se manifeste, il ne faut pas que l'adaptation soit un processus trop lent, car on pourrait alors lui trouver des analogies dans le monde inorganique (le bois d'un violon, par ex., réagit dif- féremment aux vibrations de ses cordes suivant que l'instrument a servi plus ou moins longtemps). D'autre part, tout développement d'un organe par suite d'exercice pourrait être considéré comme un effet de l'habitude, par conséquent de la faculté de profiter de l'expérience. jMais il existe une certaine façon de profiter de l'expérience qui doit toujours être liée à la conscience , et c'est cette seule façon qui peut nous fournir le critérium l'année biologique, xiv. 1909. 32 498 L'ANNEE BIOLOGIQUE. cherché : c'est une adaptation dans laquelle la partie de l'organisme qui change est le système nerveux, la partie la plus instable et la plus sensible. L'habitude doit donc, pour être un signe de l'existence d'une vie psychique, s'établir par l'intermédiaire du système nerveux; la conscience est présente là où cette habitude est liée à la présence-d"une image mentale. Cette pré- sence est très difficile à constater, même chez des animaux supérieurs comme le chien et le chat, mais nous n'en concluons pas moins qu'elle existe, et cela en raison de l'analogie entre leur système nerveux et leurs organes des sens et les nôtres. Ceci amène à considérer un second critérium de con- science, le critérium morphologique. Ces deux critériums peuvent se trouver en conflit, aussi la conclusion que l'auteur en tire est-elle pleine de doutes et de réserves. Aucun degré de ressemblance morphologique ni aucun degré de rapidité dans l'acquisition d'une habitude ne peut nous fournir de certi- tude quant à iaprésence d'une vie psychique; seule la présence d'images men- tales serait capable de donner cette certitude. Tout ce que nous pouvons dire, c'est que chez les animaux qui se rapprochent'de nous par leur struc- ture et qui s'adaptent rapidement, la conscience existe très probablement; plus bas dans l'échelle, elle doit exister à un degré de plus en plus petit, sans qu'on puisse jamais en indiquer le commencement. — M. Goldsmith. Claparède (Ed.). — Sur la méthode d'économie comme procédé d'éludé expérimentale de l'hérédité des habitudes acquises. — L'auteur propose d'ap- pliquer à l'étude de cette question la « méthode d'économie » introduite par Ebbinghaus et qui consiste à évaluer les traces que laisse à différents mo- ments, dans la mémoire, un souvenir qui s'efface graduellement. Ici, il s'agirait de faire prendre à des animaux telles ou telles habitudes, de répé- ter les mêmes expériences sur plusieurs générations et de voir si, au bout d'un certain temps, l'acquisition de l'habitude est facilitée. On s'assurerait ainsi de l'existence ou de la non-existence d'un caractère psychique acquis. On pourrait aussi faire prendre une habitude à des générations succes- sives d'animaux et voir si cette habitude ne deviendrait pas innée, mais cela exigerait un temps beaucoup trop long. — M. Goldsmith. a) Bohn (G.). — • Les variations de la sensibilité périphérique chez les ani- maux. — Les Vérétilles présentent un phénomène très curieux : elles se sensibilisent et se désensibilisent alternativement. La sen.sibilisation accom- pagne la turgescence et se fait, comme celle-ci, progressivement de la pointe à la base du pédoncule, puis de cette base à l'extrémité de la colonie ; il y aurait en quelque sorte une sensibilisation par extension de la surface du corps. Puis, au bout d'un certain temps, la paroi du corps redevient insen- sible. Pour l'auteur, la sensibilisation correspond à l'accélération des réac- tions chimiques dans les divers éléments cellulaires de la paroi du corps qui ont subi une extension ; mais l'accélération est telle qu'assez rapidement, d'après la loi des phénomènes réciproques, lui succède un ralentissement, d'où la désensibilisation. La désensibilisation n'est le résultat ni d'une accou- tumance à l'excitant, ni de la fatigue, encore moins de la mémoire; ce fait est la conséquence forcée de la loi de l'action des masses qui domine toute la chimie pliysique. Une excitation détermine l'accélération de certaines réactions chimiques et par suite une consommation plus grande des sub- stances actives; celles-ci ne se reforment plus assez vite, par suite leurs masses diminuent, ce qui entraîne un ralentissement des réactions. A l'appui de cette théorie l'auteur cite d'autres observations relatives au Cérianthe, à Heliaclis bellis et aux Annélides tubicoles. — M. Lucien. XrX. — FONCTIONS MENTALES. 499 d) Bohn (G.). — Quelques observations sur les chenilles des dunes. — Ce sont des chenilles d'Hibocriia Jacobxa observées en juillet près de Wime- reux. Elles se guideraient surtout sur la forme du corps et sur les contrastes d'éclairements, peu sur l'odorat; les individus mal nourris vont vers les ré- gions bien éclairées, où ils abordent parfois des plantes obscures pour s'en nourrir; les individus bien nourris vont au sombre comme ceux qui vont chrysalider. — J. PHiLn>PE. Masse (Fernand). — Instinct chez la Foulque. — La Foulque répugne à quitter l'eau, même son étang de cantonnement tant que les nécessités de la migration ne l'y forcent pas. Dans les étangs du Nord de la France, les oi- seaux, devant la fusillade, s'élèvent progressivement finissant, après quelques traques, par passer loin hors de la portée, à plus de cent mètres, c'est-à- dire plus haut que les saules, peupliers ou aulnes de bordure, mais jamais ils ne tentent de franchir la limite imaginaire qu'indiqueraient dans l'espace les verticales élevées sur le contour des rives. La Foulque paraît donc spé- cialisée à un étang d'élection; vi.s-à-vis des autres oiseaux, c'est une infério- rité dont il faudrait chercher la cause. — A. Ménég.vux. c)Piéron(H.). — Contribution à la biologie de la Patelle et de la Calyptrce. — Les Patelles, qui s'en vont à intervalles plus ou moins éloignés à la recherche de leur nourriture, reviennent à leur place habituelle grâce à une mémoire musculaire générale des mouvements accomplis et une mémoire tactile du relief de la route parcourue pendant le voyage d'aller et exacte- ment suivie au retour. En outre, il existe, à la suite d'acquisitions répétées, une mémoire permanente de la topographie des environs de la place habi- tuelle et une mémoire très exacte du relief de cette place, sur laquelle la Patelle s'oriente de manière à bien adapter aux irrégularités de la roche les irrégularités complémentaires de la coquille. Les organes de perception qui fournissent les souvenirs topographiques sont essentiellement les tentacules céphaliques, surtout pour le chemin que parcourt la Patelle, et les tentacules palléaux pouf le relief de l'emplacement propre de celle-ci. En dépit de la présence d'un œil, les Patelles ne sont sensibles qu'aux variations de la luminosité. On peut mettre en évidence des réactions à des corps odorants sur la plus grande partie de la surface tégumentaire ; ce sont les tentacules qui paraissent posséder la plus fine sensibilité olfactive. La Patelle possède une très fine sensibilité vibratoire; le rôle de l'otocyte dans les perceptions vibratoires est très probable, mais il n'est certainement pas exclusif. Le rôle des tentacules est surtout tactile et ils présentent une très grande sensibilité aux contacts, comparables à certains points de vue aux poils des Arthropodes ou des Vertébrés. La Siphonaire, la Fissurelle et la Calyptrée possèdent une mémoire topo- graphique du même ordre que celle de la Patelle. — M. Lucien. f} Piéron(H.). — De l'influence réciproque des phénomènes respiratoires et du comportement chez certaines Actinies. — Une diminution d'oxygène libre dans le milieu produit la fermeture ù!Aclinia equina, mais ce n'est pas là un résultat direct de l'asphyxie : la fermeture commence, au départ de la marée, avant que la composition de l'eau ne commence à changer. Comme, d'autre part, il n'existe chez ces Actinies aucun rythme des marées et que la fermeture ne peut être non plus attribuée à l'absence d'agitation, P. conclut que c'est là une réaction anticipée à un changement futur dans la composi- tion du milieu, annoncé peut-être par l'absence d'agitation. La fermeture 500 L'ANNEE BIOLOGIQUE. provoque un ralentissement des processus vitaux qui rend l'animal plus résistant. Cette aptitude a dû se développer pour parer à l'asphyxie dans les mares où, grâce à la présence de nombreuses algues dont la respiration vient s'ajouter, la teneur en 0 peut tomber très bas pendant la nuit. — A. GOLDSMITII. Plateau (F.). — Les insectes ont-ils la mémoire des faits? — P. rappelle d'abord les expériences faites par l'auteur ou par d'autres observateurs, expériences qui démontrent que les Hyménoptères ont la mémoire des lieux, c'est-à-dire la mémoire d'un chemin parcouru un certain nombre de fois et la mémoire du temps, si l'on entend par là le souvenir de l'association entre la rencontre d'une substance agréable à sucer et un certain degré soit d'é- clairage, soit de chaleur solaire. Les Hyménoptères ont-ils une mémoire des faits? Les expériences destinées à imposer à ces insectes des aventures désagréables, terrifiantes même, furent faites devant un large buisson d'Im- patiens glandulifera dont les nombreuses fleurs à corolle tubuleuse profonde et bilabiée, les unes roses, les autres pourpres, très odorantes et riches en nectar, sont visitées avec frénésie par les Bourdons. Un bourdon sortant d'une corolle est capturé au filet, passe dans une éprouvette qu'on y intro- duit, et en s'y débattant se couvre d'une certaine quantité de carmin en poudre impalpable que contient Téprouvette. L'observateur, se plaçant alors à 2 ou 3 mètres du buisson laisse sortir le bourdon spontanément. Un des sujets a donné en vingt minutes quatre retours successifs. Un autre, dans un laps de temps analogue, a fourni cinq retours. Rien ne modifie donc le désir impérieux de l'animal qui retourne à sa plante en oubliant immédia- tement les faits qui viennent de troubler sa paisible existence. — J. Cla- VIÈRE. b) Piéron (H.). — La laide l'oubli chez laLimnée. — Étude sur l'amortisse- ment progressif des influences antérieures persistantes chez les Limnées. P. a suivi, pour étudier la persistance de l'influence des excitations antérieures, la méthode d'économie qu'EBBiNGHAUS avait formulée pour la mémoire hu- maine des syllabes, et que Claparède vient de préconiser pour l'étude de l'hérédité des habitudes acquises. P. condense les résultats de ses observa- tions dans une formule plus large que la loi générale d'oubli d'EBBiNGH.\us, sans cependant accorder une valeur absolue à cette formule, qui n'est vraie que dans certaines limites, parce que l'une des composantes est un pour- centage — et qui, par d'autres côtés, ne satisferait pas les mathématiciens. Mais, telle quelle, elle montre une certaine parenté entre la persistance mné- monique chez l'homme et chez la Limnée. — Jean Philippe. cj Bohn (G.). — De l'orientation chez les Patelles. — L'auteur étudie les mouvements de la Patelle depuis plusieurs années; dans des écrits anté- rieurs, il a montré que cet animal connaît la place qu'il occupe. Dans la présente note il s'agit du chemin parcouru et de la façon dont ce chemin est retrouvé. La Patelle est surtout sensible au degré d'inclinaison des surfaces, c'est donc la pesanteur qui la guide principalement et non la mémoire vi- suelle, olfactive ou musculaire; il y a cependant des sensations de contact qui viennent s'associer avec celle du degré d'inclinaison de la surface. De plus, l'animal a l'aptitude de distinguer l'état des surfaces ; il suit, dans la recherche de son chemin, plutôt les lignes de moindre résistance qu'une piste qu'il aurait gardée dans son souvenir. Le chemin au retour n'est d'ail- XIX. — FONCTIONS MENTALES. 501 leurs pas toujours le même qu'à l'aller. Les conclusions de l'auteur sont donc opposées à celles de Piéron. — M. Goldsmith. d) Piéron (H. . — Sens de V orientation et mémoire topographique de la Pa- telle. — La Patelle vit fixée sur les rocliers, à un endroit constant qu'on peut surtout facilement reconnaître quand la surface du rocher est recouverte de balanes, les bords de la coquille s'adaptant exactement aux sinuosités environnantes. De temps en temps, l'animal quitte sa place à la recherche de la nourriture, s'éloigne à une distance qui peut atteindre 50 centimètres, puis regagne son ancienne place et se fixe exactement de la même façon qu'auparavant. Ses mouvements étant très lents, ces pérégrinations durent des heures entières. P. s'est proposé de voir comment la Patelle retrouve son chemin et à quel point cette mémoire spéciale est développée. La Patelle possède une mémoire des mouvements effectués, très parfaite; pour revenir à son ancienne place, elle se tourne de 180°, et suit exactement le même chemin qu'à l'aller, traversant les obstacles qu'on dresse devant elle. Si on la transporte, quand elle est près d'arriver à sa place, au delà de celle-ci, elle continue son chemin pendant quelque temps. En plus du souvenir des mouvements effectués, elle a aussi celui de la topographie de son gîte, car elle le retrouve même si on la transporte à une petite distance de lui, ou si on modifie l'aspect des environs immédiats et même si on recouvre la place occupée auparavant par l'animal, par des débris de coquilles, d'algues, etc. : il la nettoie alors et reprend exactement sa situation habituelle. Pour lui faire perdre son gîte, il faut changer complètement et l'aspect de la place occupée et les environs. Ce qui guide la Patelle, ce n'est pas une mémoire olfactive (car elle retrouve son chemin même s'il est obstrué et que la piste primitive est per- due) ; ce qui intervient, c'est la mémoire musculaire et aussi le sens du tact (les antennes et les organes tactiles du pied). La distance maxima à laquelle cet animal sait retrouver son chemin ne dépasse pas 20 centimètres; la durée du souvenir va jusqu'à 15 jours. — M. Goldsmith. Bonnier (Gaston). — Ze « sens de la direction » che^ les Abeilles. — On a attribué l'aptitude des abeilles à retrouver leur ruche à une distance même considérable, tantôt au souvenir visuel des objets environnants, tantôt à des souvenirs olfactifs. Les expériences organisées par B. montrent que ni la vue ni l'odorat n'interviennent. Les abeilles retrouvent la ruche même si on les transporte dans une boite fermée et qu'on les met en liberté loin de l'endroit où elles étaient en train de butiner. Il en est de même si on leur enduit les yeux de coUodion noirci. Quant à l'odorat, l'expérience montre que les odeurs ne sont perçues par l'abeille qu'aune distance beaucoup plus faible que celle à laquelle elles sont capables de retrouver leur ruche. D'ailleurs les expé- riences de François HuBERont déjà montré que la suppression des antennes, siège de ce sens que chez l'abeille on assimile à l'odorat, n'a aucune influence sur cette aptitude. — L'expérience suivante a été faite par B. pour retrouver le vrai facteur. A 200 mètres des ruches on place sur une table des branches enduites de sirop de sucre; le lendemain, des « chercheuses », qui sortent à l'aube, les découvrent et bientôt les « butineuses » viennent vers le nou- veau butin. Leur va-et-vient dure toute la journée et on les marque au fur et à mesure d'une poudre verte mêlée de talc. — On dispose alors une autre table avec des branches enduites de sirop sucré, à 6 mètres de distance de la première ; le lendemain matin le même manège de « chercheuses » d'abord, 502 L'ANNEE BIOLOGIQUE. et de « butineuses » ensuite, se répète autour de cette seconde table, mais ces abeilles, qu'on marque en rouge, ne sont pas les mêmes que celles de la première, à quelques exceptions près. Elles sont donc capables de suivre à l'aller et au retour une direction exactement la même et de distinguer deux directions qui font entre elles un angle très ai;iu. Avec un angle moins aigu, la direction est connue avec plus de perfection encore, car aucune erreur ne s'observe alors. L'auteur conclût de là que l'abeille possède un sens spécial de la direction, plus ou moins analogue à celui des pigeons voyageurs; son siège est probablement dans les ganglions cérébroïdes. — M. GOLDS.MITH. Martin (Louis). — La mémoire chez Convoluta. — Il s'agit du fait, bien connu depuis plusieurs années, des mouvements d'ascension et de descente effectués par les Convoluta à la grève et continués pendant quelque temps dans l'aquarium. Ce phénomène fut, pour la première fois, signalé par Keeble et Gamble en 1903; ces auteurs l'expliquaient par l'action directe de la lumière. Bûhn, dans une série de notes, depuis 1903 jusqu'à 1907, étudia davantage ces mouvements et les envisagea comme des mouvements adap- tatifs provoqués l'un, le mouvement ascensionnel, par la crainte de la dessiccation, l'autre, le mouvement descendant, par la tendance à éviter l'entraînement par les vagues. L'auteur du présent mémoire propose une explication double : le mouve- ment ascendant s'expliquerait par le phototropisme seul et le mouvement descendant par le souci d'éviter le choc des vagues, auquel les Convoluta sont très sensibles. Dans l'ascension, c'est une cause actuelle, la lumière, qui agit en provoquant chez l'animal une certaine sensation; dans la des- cente, ce qui agit, c'est un souvenir, une imar/e du choc des vagues; le souvenir étant plus faible que la sensation, c'est lui qui disparaît le premier dans les conditions artificielles. Les mouvements synchrones des marées persistent pendant un temps ne dépassant pas, en général, 7 jours. La disparition de cette mémoire spéciale s'effectue graduellement, ses éléments constituants s'évanouissant séparément, dans l'ordre suivant : au commen- cement, les Convoluta observent non seulement les heures des marées, mais aussi leur retard; c'est le souvenir de ce retard qui disparaît le pre- mier, la mémoire des marées ensuite, les mouvements verticaux provoqués par l'alternance des jours et des nuits en dernier lieu. Pour bien distinguer ces deux sortes de mémoire, l'auteur donne à celle des marées le nom de pallirimnesie, à celle des périodes de lumière et d'obscurité le nom d'me- ronyctimnésie. L'une comme l'autre tirent leur origine des nécessités de la vie des Convoluta dans la mer et, se rattachant à des phénomènes natu- rels rythmiques, ont pour base le temps. La mémoire de ces animaux serait ainsi une mémoire temporelle. Genèse de la mémoire. — Les larves et les jeunes nés et élevés dans l'aquarium ou même apportés de la mer, mais isolés des adultes, n'exécutent pas ces mouvements; la mémoire des marées n'est donc pas transmise hé- réditairement, mais s'acquiert à nouveau à chaque génération sous l'in- fluence de deux facteurs : un facteur physique — l'action du milieu, et un facteur social — l'exemple des individus déjà éduqués. L'auteur ne s'explique pas davantage sur le mode d'acquisition de cette mémoire qu'il qualifie d' « habitude consciente » ; sa perte s'effectuerait de même parce que, s'adap- tant à un milieu où les Convoluta n'ont pas besoin de monter et de descendre pour subsister, elles « prennent conscience de l'inutilité d'un tel effort » et profitent des conditions plus favorables en « spectatrices et bénéficiaires XIX. — FONCTIONS MENTALES. 503 oisives » (p. 266). [L'idée de conscience appliquée à des organismes aussi inférieurs peut-elle donner une véritable explication?] Lauteur a expérimenté sur le Convoluta roscoffensis et sur quelques espèces voisines un très grand nombre de facteurs très divers : des chocs mécaniques, la suppression de la lumière et l'éclairage artificiel pendant la nuit, la hauteur insuffisante de la colonne d'eau, le dessèchement, la cha- leur et le froid, les lumières colorées, les courants électriques, l'hypertonie et riiypotonie, enfin les substances chimiques les plus variées (différents sels, ceux de l'eau de mer en quantité augmentée et autres, eau oxygénée, anes- thésique, alcool, lait, café, divers sucres, diverses teintures et un grand nombre d'autres encore). Tous ces facteurs provoquaient de grands troubles physiologiques et, la plupart, la mort. Ils atteignaient aussi la mémoire. [Cette dernière conclusion n'est peut-être pas tout à fait justifiée, car le fait que les animaux n'effectuaient plus leurs mouvements habituels s'expli- que tout aussi bien par leur seul état de maladie]. Parmi ces diverses expé- riences, il faut citer celles qui ont montré les Convoluta capables de s'adapter à une addition d'eau douce, mais incapables, par contre, de supporter une augmentation du degré de salure. L'auteur en conclut à une adaptation analogue dans la phylogénèse et à l'existence, dans l'évolution, d'une direc- tion précise et d'un but final. Dans un chapitre portant le titre de « Thérapeutique », M. parle des ten- tatives faites par lui de faire revivre la mémoire des marées une fois perdue, soit par établissement de marées artificielles, soit par addition aux Convo- luta « amnésiques » d'autres, saines, destinées aies entraîner par imitation. Ces tentatives n'ont donné que peu de résultats. — M. Goldsmith. e) Piéron (H.). — L'étude expérimentale de l'anticipation adaptative. — Lorsqu'un phénomène nocif susceptible de provoquer une réaction de dé- fense chez un animal est constamment précédé d'un autre phénomène, banal celui-là, la réaction de défense finit par se produire, par suite d'un phéno- mène d'association, dès l'apparition du phénomène précurseur : il y a anti- cipation de la réaction. L'Actinia equina des mares rocheuses des hauts niveaux se ferme au départ du flot et se rouvre, si l'on agite artificiellement l'eau de la mare ou lorsque la mer montante vient naturellement l'agiter. Or, cette fermeture entraîne une respiration beaucoup moins active et em- pêche l'épuisement hàtif de l'oxygène de ce milieu limité. La fermeture pro- voquée effectivement par la décroissance de l'agitation de l'eau de la mare au départ de la mer paraît donc être une réaction anticipée de défense contre l'asphyxie. L'auteur, profitant de conditions spéciales offertes par une mare littorale de l'îlot de Tatihou, fait les constatations suivantes. Cette mare, jamais atteinte par la mer et alimentée par les eaux d'écoulement de l'aquarium, renferme une faune intéressante dont l'un des représentants est Actinia equina. Ces actinies, laissées à sec, se ferment mal et se des- sèchent vite. Placées dans des conditions naturelles, sur les rochers soumis au flux et au reflux, elles se défendirent mal, ne se fermaient pas à temps et perdaient une grande partie de leur eau; l'adaptation anticipée se trou- vait donc perdue. Mais elle entra de nouveau en jeu, au bout de 8 ou 12 ma- rées : il y a donc rééducation. S'agit-il là d'une habitude individuelle ou d'une tendance héréditaire? Il est impossible, quant à présent, de se pro- noncer. — M. HÉRUBEL. Bouvier (E.-L.). — Sur les phénomènes qui caractérisent le déménagement chez la Fourmi moissonneuse, Messor barbatus L. — Lorsque les fourmis 504 L'ANNEE BIOLOGIQUE. quittent le gîte A pour se transporter au gite B, on voit d'abord s'établis sur le trajet de l'un à l'autre un double train d'ouvrières, allant de A à B et revenant, mais sans porter ni graines, ni couvain. L'auteur suppose qu'il s'agit là d'exploration et appelle ce train train de reconnaissance ; il l'a vu durer pendant plusieurs jours. C'est ensuite seulement que le véritable déménagement se fait, de préféreiice le soir et la nuit, avec arrêt aux mo- ments du plus grand soleil. Ce déménagement dure aussi plusieurs jours. B. a pu observer deux cas de déménagement, et dans un des cas il en a découvert la cause : c'était évidemment l'humidité, car dans les greniers du bas du gîte abandonné les graines avaient germé. Dans les deux gîtes B. a pu voir, pendant le déménagement, du couvain très jeune: il en conclut que ces colonies renferment plusieurs reines et peuvent fournir plusieurs colonies indépendantes. Une observation intéressante a été faite relativement aux Cloportes {Pla- tyarlhrus Hoff'mannseggi), commensaux de ces fourmis et absolument adap- tés à la vie cavernicole : ils sont aveugles et décolorés. Ces Cloportes par- ticipent au déménagement des fourmis et suivent le même chemin qu'elles, guidés probablement par l'odorat. Leur odorat doit même être très fin, car ils poursuivent leur chemin même lorsque les ouvrières s'arrêtent ou res- tent momentanément à la fourmilière : ils doivent percevoir les traces d'odeur que les fourmis ont laissées le long du sentier. — M. Goldsmith. Thauziès (A.). — Expérience d'orientation lointaine sur des pigeons. — Trois séries de pigeons sont lâchés de Genève pour retourner à Versailles, à Guéret et à Gannat : sur Versailles, 2 rentrent le même jour, et la plu- part des autres le lendemain et le surlendemain; sur Guéret, deux tiers rentrent le jour même, les autres le lendemain; sur Gannat, aucun ne ren- tre le jour même, un se perd, et le dernier ne rentre que 6 jours après : Quelques pigeons de Gannat avaient été entraînés sur Mâcon. — La hau- teur des montagnes à traverser rendait cette épreuve redoutable. — J. Phi- lippe. Ij) Kempen (Van). — Familiarité singulière de deux Canards sauvages. — L'auteur cite le cas d'un superbe mâle qui suivait la bonne et l'accompa- gnait même dehors, sans s'inquiéter des passants et du bruit, et celui d'un autre mâle qui, étant arrivé à s'accoupler à une femelle privée, s'associa à la bande dont celle-ci faisait partie et finit par les suivre dans le local où ils passaient la nuit. — A. Ménég.\ux. Marchai (P.). — La ponte des Aphelinus et Vintérêt individuel dans les actes liés à la conservation de l'espèce. — VAphelinus tnytilaspidis, un hyménoptère qui vit sur une espèce particulière de cochenille, VAspidiotus, pond ses œufs dans l'intérieur du corps de celui-ci. Après des explorations du bouclier qui recouvre la cochenille, le parasite enfonce dans ce bouclier sa tarière; mais cet acte ne sert pas seulement pour la ponte : il est arrivé à l'auteur de la présente note d'observer que des coups de tarière étaient ainsi donnés en nombre plus grand que celui des œufs déposés, et même sans qu'aucun œuf ait pénétré dans l'intérieur de l'hôte. De la petite plaie produite par la tarière sort une goutte de liquide que le parasite lèclie aussitôt, et c'est là le second but de ses manœuvres. On voit donc là un in- stinct lié à la propagation de l'espèce s'adapter aux besoins de l'existence individuelle. — M. Goldsmith. XIX. — FONCTIONS MENTALES. 505 r/)Kempen (Cb. Van). —Affeciion remarquable entre un Palmipède et un Gallinacé. — Cette affection a été constatée entre une poulette bressane ayant une pseudo-aile sur l'aile droite et un canard mâle de couleur noire à jabot blanc, possédant deux pattes mortes supplémentaires au croupion. Dans le numéro suivant (p. 40-41), Denise signale le même fait entre une Perruche à tête noire (Conurmjendaya) et un Martin triste {Acridotheses trisiis) et entre une Perruche de Madagascar et un Podda. D'autres faits iden- tiques ont été signalés entre Gracufjica nigricollis et un Conurus jendaya. et aussi entre une Melopsitte ondulée et une Serine. — Ces observations de psychologie animale sont intéressantes à faire connaître. — A. Ménégaux. rt) Paris (P.). — Attachement d'une corneille noire à son nid. — Une Cor- neille en train de couver, fut tirée sur son nid, celui-ci très détérioré; 5 jours après elle fut de nouveau tirée sur son nid et tuée. — A. Ménégau.n. BorleiJ.). — Un cas de délire épileptique chez un chat. — Observation d'une chatte atteinte de crises épileptiformes reproduisant le vertige d'un accès de frayeur (chute dans le feu) en mouvement de manège : elle mit bas une portée de petits dont l'un, une femelle, présenta d'abord de temps en temps des crises épileptiformes analogues à celles de la mère, puis bientôt de vérita- bles crises épileptiques (tonus, clonus, miction, résolution complète, hébé- tude); cette chatte mit au monde un seul petit, auquel elle était très attachée, mais sur lequel elle se précipita à latin d'une crise particulièrement forte, et qu'elle dévora tout entier : peu après, elle le chercha avec persistance dans la caisse où elle l'allaitait. B. suppose qu'une hallucination le lui avait fait prendre pour une souris. — Jean Philippe. CHAPITRE XX Théories g^énéi*ales. Ciénéralités. Angell (James Rowland). — The influence ofDanrin on psychology. ( Psych. Rev., XVI, n° 3, May, Darwin Number, 152-169.) [511 a) Baldwin (James Mark). — Darwin and Ihe Humanilies. (Libr. ge- nêt, science and philos., Psychol. Rev. publ., x + 118 pp.) [509 h) The Influence of Darwin on Theory of Knowledge and Phylosophy. (Psych. Rev., XVI, n° 3, May, Darwin Number, 207-218.) [Cité à titre bibliographique Bambeke (Charles von). — L'œuvre de J. A. Meckel au point de vue de la théorie transformiste. (Ann. Soc. Zool.et Malacol. Belg., XLIV, 83-94.) [Cité à titre bibliographique Biddlecombe (A.). — Thoughts on natural jMlosophy [with a new readiny of Newton' s first laiv); and Ihe origin ofUfe. (Newcastle-on-Tyne, R. Ward et Sons, 32 pp.) , [ M. Hérubel Caullery (M.). — L'œuvre scientifique d'Alfred Giard. (Bull. Scient. France Belgique, XLIl, xv-LXXiii.) [Lexique des principaux termes biolo- giques créés par Giard ; bibliographie complète de ses travaux. — L. Cuénot Costantin (J.). — ■ Le centenaire de Darwin. {Re-v.'&c,,XL\\\\, l'^^'sem., 639.) [Conférence à l'École d'horticulture de Versailles. Développement des idées de D.ARWiN. Exposé de la théorie de la mutation, avec conclusion dans le sens du rôle toujours prédominant de la variation lente. — M. Goldsmith Creighton fj. E.). — Darwin and Logic. (Psych. Rev., XVI, n" 3, May, Darwin Number, 143-151.) [Cité à titre bibliographique Delage (Yves). — Lamarck et Darwin. (Rev. Se, XLVll, 65-66.) [Discours prononcé à- l'inauguration du monument de Lamarck. Cité à titre bibliographique Doello-Jurado (H.). — Essai d'une division biologique des Vertébrés. (An. Soc. Cientif. Argent., LXV, 189 et suiv., 1908.) [Sera analysé dans le prochain volume Ellwood (Charles A.). — The Influence of Darwin on Socioloqy. ^Psych. Rev., X\\, \r> 3, May, Darwin Number, 188-194.) [Cité à titre bibliographique Hadley (Arthur Twining). — The influence of Charles Darwin upon His- torical and Polilical Thought. (Psych. Rev., XVI, n" 3, May, Darwin Num- ber 143-151.) [Cité à titre bibliographique à) Hertwig (O.). — Darwin s Einfluss au f die deutsche Biologie. (Intern. Wochenschr. f. Wissenschaft, Kunst und Technik. 31 juillet, 3 pp.) [Discours prononcé aux fêtes du jubilé à Cambridge et indiquant l'énorme importance de l'œuvre de D.\inviN. — M. Golds.mitii XX. — THEORIES GENERALES. - GENERALITES. 507 b) Hert-wig (O.l. — Das Experiment in der Enlwicklungs lehre. (Intern. Wochensch. f. Wiss., Kunst u. Techn., 1-23. [515 Kellogg (Vernon L.). — Dartrinitim to-day. (New-York, H. Ilolt et C'^, 403 pp., 1907.) [511 a) Le Dantec (F.). — De l'homme à la science. Philosophie du XX'' siècle. (Paris, Flammarion, Bibl. phil. .scient., 302 pp., 1907.) [514 b) — — Science et conscience. Philosophie du XX'- siècle. (Paris, Flamma- rion, Bibl. phil. scient., 328 pp., 1908.) [514 c) — — Les deux tendances biologiques. Lamarch et Darwin. (Rev. Se, XLVII, l"sem., 161 170.) [Extrait du volume « La crise du transformisme » ; analysé avec ce dernier d) La crise du transformisme. (Paris, Aloan, 286 pp.) [513 Locy ("Wm. A.). — Biology and itsmakers. (New-York, H. Holt and C".) [Histoire et progrès de la biologie, spécialement des idées sur l'évolution. — M. Goldsmitii Méthode dans les Sciences, par MM. les professeurs H. Bouasse, Pierre Delbet, E. Durkheim, A. Giard, A. Job, F. Le Dantec, L. Lévy- Brûhl, G. Monod, P. Painlevé. Emile Picard. Th. Ribot, J. Tannery, P. -F. Thomas. (Paris, Alcan, 412 pp.) [508 Mourgue (Raoul). — - La philosophie biologique d'Augtis'e Comte. (Arch. Anthrop. crimin. et Méd. légale, oct., nov., déc, 81 pp.) [Cité à titre bibliographique Perrier (Edm.). — Jean de Lamarch. (Rev. Se, XLVII, 2^ sem., 1-8.) [Discours prononcé à l'inauguration du monument de Lamarck. Cité à titre bibliographique Poincaré (P.). — Science et méthode. (Paris, Flammarion, Bibl. philos, .scientif., 1908.) [507 Rhumbler (L.). — Vererbung und chemische Grundlage der Zellmechanik (Seventh Intern. Zool. Congr., Boston, 12 pp.) [Voir ch. XV Schulz (Julien). — Die Maschinen. — Théorie des Lebens. (Gottingen. Van- denhoek et Ruprecht, 258 pp.) [Sera analysé dans le prochain volume Tufts (James H.). — Darwin and evolutionary Ethics. (Psych. Rev., XVI, U" 3, May, Darwin Number, 195-206.) [Cité à titre bibliographique Poincaré (H.). — Science et méthode. — Comme tous les ouvrages de P., ce livre renferme une partie généi'ale, relative à la méthode et à la recher- che scientifique, et une partie plus spéciale, où les -thèses énoncées sont illustrées par des exemples empruntés aux mathématiques. Nous devons ici nous limiter à la partie générale; quel que soit l'intérêt que présente l'au- tre, elle est trop en dehors des questions qui occupent l'Année Biologique. D'abord, quels sont les faits que le savant étudie? Ce sont les faits qui se répètent, et les faits qui se répètent sont les faits simples, car un concours d'un petit nombre de circonstances peut plus facilement se renouveler; ou bien ce sont des faits ((ui nous paraissent simples, parce que les circon- 508 L'ANNEE BIOLOGIQUE. stances multiples qui les déterminent obéissent aux lois du hasard et arri- vent à la fin à se compenser mutuellement. Ces faits simples, ou paraissant tels, sont en même temps ceux qui sont les plus fertiles en enseignements, des faits « à grand rendement ». Leur étude comporte tout d'abord l'établis- sement d'une loi qui indique leur similitude, puis, une fois la loi générale établie, la recherche des exceptions, enfin la recherche de ce qui, sous les exceptions apparentes, constitue l'unité. — Ce choix de faits simples coïn- cide avec le choix de ce qui est beau et harmonique : les deux portent sur les faits les plus propres à contribuer à l'harmonie du monde. Cette concor- dance est due soit à la nature même de notre esprit qui trouve beau ce qui s'adapte le mieux à notre intelligence, soit à l'évolution même et à la sélec- tion : l'idéal le plus beau ne donne-t-il pas aux hommes qui le poursuivent une supériorité sur les autres? Si les Grecs ont triomphé des barbares et si l'Europe domine le monde, c'est peut-être parce que leur esthétique est d'une nature supérieure. Le grand rôle joué dans les phénomènes par ce qu'on appelle le hasard, oblige à examiner cette notion de plus prés. La définition du hasard est chose très difficile : sont considérés comme dus au hasard soit des faits, quelquefois considérables, mais produits par des causes très petites, que nous ne pouvons pas saisir, soit des faits tenant à des causes trop complexes dont nous ne pouvons embrasser l'ensemble, soit encore (c'est plutôt Là un cas du précédent) des faits complexes constitués par des parties dont cha- cune peut nous être connue séparément, mais dont l'ensemble nous échappe. La notion de petites causes est, il est vrai, relative et subjective, mais elle n'est pas relative à tel ou tel homme, mais à l'état actuel du monde; elle est donc objective pour nous, bien qu'elle puisse changer dans des millions d'années. Le hasard agissant toujours, les faits se mélangent de plus en plus ; le monde devient un mélange de plus en plus intime, c'est-à-dire s'uniformise de plus en plus. La partie du livre relative aux mathématiques contient l'analyse de l'in- vention mathématique créatrice, celle de l'évolution des notions mathéma- tiques chez nos ancêtres et celle de la façon dont ces notions pénètrent, par l'enseignement, dans l'esprit des jeunes générations. De cette analyse, l'au- teur conclut que dans les mathématiques la logique pure n'est pas tout, que le vrai raisonnement mathématique est une véritable induction, procédant du particulier au général. Le livre comprend ainsi l'exposé de l'état actuel des questions de mécanique, à la suite des découvertes récentes, comme exemple de « faits à grand rendement » et des exemples d'application de certaines découvertes à des domaines qui leur semblent complètement étrangers. [On peut faire une analyse d'un livre de P., mais ce qu'il sera toujours impossible de rendre, c'est la richesse en idées et l'élévation de la pensée qui font le plus grand charme de ces livres]. — M. Goldsmitii. Mélhode dans les Sciences, par les professeurs H. Bonasse, Pierre Delbet, E. Durkheim, A. Giard, A. Job, F. Le Dantec, L. Lévy-Brûhl, G. Monod, P. Painlevé, Emile Picard, Th. Ribot, J. Tannery, P. -F. Thomas. — Dans ce recueil qui constitue une espèce de ]Manuel de métho- dologie à l'usage des élèves d'enseignement secondaire et de leurs profes- seurs, quelques articles seulement intéressent les biologistes : ce sont ceux de A. Giard sur la Morphologie, de F. Le Dantec sur la Physiologie, de P. Delbet sur les sciences médicales et de Th. Ribot sur la Psychologie. Aucun d'ailleurs n'ajoute rien de nouveau à ce qui constitue l'œuvre XX. — THEORIES GENERALES. - GENERALITES. 509 scientifique de ces auteurs. Celui de Giard critique l'éducation fausse qui enlève aux enfants leurs facultés innées de naturalistes, et indique l'im- portance des études morphologiques qu'une certaine mode « tend à faire délaisser actuellement ». Parmi les acquisitions de la morphologie, l'auteur cite les études biométriques et les lois de Mendel, qu'il compare à la théorie atomique en raison de la notion des particules élémentaires qui leur est propre. — Le Dantec donne un résumé de ses idées bien connues sur la définition de la physiologie, le rôle de l'étude des colloïdes, l'assimilation fonctionnelle, le langage physiologique dans l'exposé des phénomènes de psychologie. — P. Delbet fait un historique des études médicales, une analyse de la notion de maladie, de la marche de la pensée du médecin, du rôle de la méthode déductive. Son article renferme aussi des vues sur l'a- venir de la science qui se trouvera un jour réduite toute entière aux mathé- matiques et à la mécanique. — Th. Ribot expose les diverses méthodes de la psychologie, avec leurs avantages et leurs défauts, en insistant sur les procédés d'étude d'acquisition récente : la détermination des différents types psychologiques à l'aide des tests, des enquêtes, puis la méthode comparative et la méthode génétique, et enfin l'expérimentation en matière psycholo- gique. A côté de ces articles consacrés à des sciences spéciales, il faut citer une sorte d'Introduction d'Emile Picard : « De la science ». C'est un aperçu de l'évolution générale de la pensée scientifique , comme caractérisée par la méthode d'approximations successives, en partant de l'expérience ejnpirique et s'élevant à la connaissance scientifique plus parfaite. La théorie énergé- tique lui parait sortir du cadre de cette méthode et avoir surtout un carac- tère didactique, propre plutôt à l'exposé d'une science achevée (si une science achevée était possible) qu'au développement d'une science toujours en marche. — En ce qui concerne la biologie, É. Picard montre surtout son caractère d'extrême complication qui lui empêche de prendre la forme ma- thématique, et son but le plus vaste qui est une réduction à la physique et à la chimie. Cette préface (et il en est de même des articles que renferme le livre) est faite dans un esprit résolument mécaniste. — M. Goldsmith. a) Baldwin (James Mark). — Darwin et les humanités. — Ce livre est le développement d'un discours proposé pour la célébration de l'anniversaire de Darwin par l' American pliilosophical Society et ayant eu pour titre « L'Influence de Darwin sur les sciences mentales et morales ». B. veut y montrer surtout que le principe de la sélection, l'idée spécifiquement dar- winienne, est une loi universelle dans la nature comme dans la vie humaine, et c'est dans le sens de sélectionnisme qu'il entend le mot de « darwi- nisme ». Le chapitre sur Darwin et la psychologie est le plus important au point de vue de V Aminée Biologique. La contribution de Darwin est ici double : c'est sa théorie de l'expression des émotions et la place qu'il assigne dans l'évo- lution aux caractères psychiques. La théorie de l'expression des émotions est toute entière sous la dépendance de l'idée de la sélection. L'application de cette idée à l'évolution des instincts est plus difficile; B. passe en revue les principaux arguments contre : celui de l'inutilité des petites variations et celui de la corrélation et de la coadaptation des caractères, particulièrement forts lorsqu'il s'agit des caractères psychiques. Le problème consiste ici, dit-il, à trouver une solution qui n'obligerait pas à recourir à l'hérédité des caractères acquis ; c'est l'idée de la « sélection interne » de Weis.mann qui permet d'y arriver, car c'est d'elle que dérive l'hypothèse de la sélection or- 510 L'ANNEE BIOLOGIQUE. ganique qui combine les caractères congénitaux avec les modifications ac- quises, les dernières venant renforcer les premières, qui, sans cela, seraient peut-être trop faibles pour donner prise à la sélection. Appliqué au déve- loppement mental, ce point de vue fournit le schéma suivant : \. L'apprentissage individuel se fait parla méthode d' « essais et erreurs », dans laquelle la sélection naturelle intervient sous forme de sélection fonc- tionnelle. 2. Ces acquisitions, unies à ce qui constitue la part innée de l'organisme, lui donnent la chance de survivre grâce à la sélection naturelle qui devient ici la « sélection organique ». 3. L'apprentissage individuel met l'individu en possession de l'héritage so- cial de son groupe et lui permet de survivre à la suite de la « sélection so- ciale ». 4. Le patrimoine physique de l'individu est ainsi préservé et développé en ce qui concerne les facultés mentales et sociales grâce à la variation soumise à la sélection organique. 5. Enfin, les individus deviennent, dès leur naissance, plus intelligents et mieux adaptés à la vie sociale, grâce à l'action de ces divers modes de sélec- tion. Pour illustrer ce schéma, l'auteur parle sous le titre « Psychologie géné- tique », de l'évolution du jeu, d'après K. Groos, de l'imitation des premiers stades de l'évolution mentale, du développement des différentes « facultés » (perception, mémoire, pensée, imagination). Les chapitres suivants du livre de B. sont : I.e Darwinisme et les sciences sociales, ces dernières considérées comme se rattachant surtout à la psychologie. Le Darioinisme et l'éthique, h^ec cette idée fondamentale, contraire h Huxley, que la lutte biologique et la lutte sociale n'exigent pas les mêmes aptitudes et que pour cette dernière l'intérêt des groupements exige des individus non pas égo'ïstes, mais socialement adaptés, à sentiments altruistes déve- loppés. Le Darwitiisme et la logique. — Analyse de l'instrumentalisme et du prag- matisme, celui-ci étant la dernière expression de celui-là, mais qui lui fait perdre le bénéfice du principe fondamental de l'adaptation aux exi- gences physiques et sociales et rompt ainsi avec l'idée darwinienne. Une nouvelle conception est en train de transformer la théorie de la connais- sance, inspirée par l'idée de la « communauté »; elle part non pas de la connaissance ou de la pratique individuelle, mais des intérêts com- muns, des jugements communs. La connaissance est « commune dans ses origines et dans son développement » ; dans chaque esprit individuel cette « communauté » se reflète, sans elle n'a aucune réalité. Darwinisme et philosophie. — L'influence de Darwin sur la philosophie procède directement de son influence sur la psychologie : la méthode positive adoptée par cette dernière a transformé la pensée historique et philosophique en éliminant la téléologie, le dogme de la création, en modifiant la notion de la « cause ». Un avait cru au début que le darwinisme réduisait toute la cau- salité aux transformations mécaniques de l'énergie physique, mais l'idée de l'évolution est, en réalité, plus large : elle sous-entend la création constante de formes nouvelles que l'étude uniquement quantitative de leurs compo- sants n'arrive pas à expliquer. B. conclut en disant que le règne des lois mé- caniques sur la pensée scientifique et philosophique est maintenant fini et que le darwinisme a aidé à cette fin d'autant plus efficacement que sa rup- ture avec les conceptions vitalistes et dualistes était plus radicale ; on peu XX. — THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 511 maintenant interpréter le monde dans les termes d'une expérience progres- sive et s'intégrant de plus en plus. Danvinkme et religion. — La façon de considérer la religion est changée par l'idée darwinienne : on l'étudié maintenant au point de \x\e génélifjue, dans son histoire et dnns sa psychologie. On arrive ainsi, dit B., à considérer la religion comme une nécessité psychologique individuelle et sociale, préservée par l'hérédité sociale et utile pour la vie du groupe. — M. Goldsmith. Angell (James Rowland). — Influence de Darwin sur la psychologie. — Cet article, paru dans un numéro de Psycholog. Iteview, consacré à Darwin à l'occasion du cinquantenaire de 1' « Origine des Espèces », com- porte, à côté d'un exposé des idées émises par Darwin dans la « Descendance de l'homme », des considérations sur son rôle historique et sur les problèmes de la psychologie actuelle. Darwin a donné la prépondérance à la psycho- logie génétique, évolutionniste. sur la psychologie traditionnelle; plus spé- cialement, il a envisagé l'évolution des instincts et le rôle de l'intelligence dans cette évolution; il a surtout développé l'idée de la continuité de l'évo- lution psychique depuis les animaux inférieurs jusqu'à l'homme; enfin, il a étudié l'expression des émotions. La question de l'instinct reste controversée jusqu'à présent, en ce qui concerne la transmission héréditaire des habi- tudes acquises et le rôle de la sélection naturelle. — Dans la deuxième, celle de la continuité de l'évolution psychique, le point de vue de Darwin a été combattu par des savants aux tendances spiritualistes tels que Mivart et Wallace; il est nié aussi, quoique pour des raisons absolument différentes, par LoEB qui, en refusant la conscience aux animaux inférieurs, admet impli- citement son apparition brusque à un degré donné de l'échelle. — Eniîn, dans le troisième point envisagé par Darwin, l'expression des émotions, le travail du grand naturaliste a, à notre époque, fourni des arguments aux partisans de la théorie de James et Lange. Toutes les questions soulevées par Darwin restent donc ouvertes jusqu'à présent comme les questions les plus générales de la psychologie. En conclusion de son article, l'auteur traite de la nécessité d'établir une classification psychologique basée sur des ressemblances tout autres que celle de la classification zoologique. Des caractères tels que la faculté de per- ceptions à distance (visuelles, auditives, olfactives) ou celle de perceptions de contact, serviraient de base de groupement. Il y aurait aussi la prédomi- nance de l'activité instinctive ou réflexe sur l'activité consciente, etc. Une autre tâche de la psychologie comparée, qui se rattache à la précédente, sera d'étudier les perceptions sensorielles des animaux, de façon à connaître les voies suivies par elles dans l'acquisition par l'animal de la connaissance de son entourage. C'est seulement alors que l'étude de l'évolution psychologique deviendra possible. — M. Goldsmith. Kellogg iV. L.). — Le daririnisme aujourd'hui. — Ce livre constitue une mise au point précieuse de l'état actuel des questions d'évolution. L'auteur commence par établir une distinction entre le darwinisme proprement dit, c'est-à-dire la théorie de la sélection naturelle, et la doctrine de la descen- dance des espèces qui a eu des protagonistes avant Darwin et qui est celle de tous les évolutionnistes, y compris les adversaires du darwinisme au sens étroit. Actuellement, ce dernier est le sujet de nombreuses critiques; K. expose les arguments émis de part et d'autre sous deux titres généraux : « Le darwinisme attaqué » et « Le darwinisme défendu ». Dans les chapitres 512 L'ANNEE BIOLOGIQUE. concernant les « attaques » nous trouvons d'abord les arguments contre l'ef- ficacité de la sélection naturelle ; leurs auteurs peuvent être divisés en ceux qui dénient à la sélection toute efficacité et ceux qui lui reconnaissent un rôle de contrôle général, dans le sens de l'élimination des non-adaptés. On peut aussi diviser ces critiques en celles purement destructives et celles se rattachant à une nouvelle théorie proposée (orthogénèse, mutation). .En exposant la défense des darwiniens, K. fait remarquer que leur position est plus avantageuse, car ils possèdent ce qui, jusqu'à preuve du contraire, reste la vérité, et peuvent répondre à un grand nombre de critiques à l'aide d'arguments fournis par Darwin lui-même. Ils sont, cependant, obligés de faire des concessions, mais ces concessions ont été rendues nécessaires par les exagérations des néo-darwiniens et n'enlèvent rien à l'idée de Darwin lui-même. Un autre moyen de défense consiste en la création d'hypothèses auxiliaires pour étayer la sélection naturelle. — Après l'examen des discus- sions qui ont pour centre l'idée darwinienne, K. passe à l'exposé d'autres théories de formation d'espèces, les unes auxiliaires de la sélection natu- relle, les autres se substituant à elle. Il classe, parmi les premières, les théories de Weismann, avec la panmixie et la sélection germinale, la sélec- tion organique de Baldwin, Osborn et Llovd Morgan, enfin les différentes théories de ségrégation géographique et biologique. — Les théories élimi- nant la sélection naturelle comprennent le lamarckisme, l'orthogénèse (celle, métaphysique, de Naegeli et celle, à tendances mécanistes, d'EiMER), la mu- tation de DE Vries et l'hétérogénèse de Korschinsky. L'exposé de l'état des questions étant la principale préoccupation de K., ses idées personnelles n'y tiennent que peu de place. Elles sont cependant nettement exposées; les voici : Les critiques dirigées contre la sélection naturelle comme facteur tout-puis- sant sont bien fondées ; on peut, à l'heure actuelle, considérer l'idée de cette toute-puissance comme « sérieusement discréditée dans le monde des biologistes ». Mais, d'autre part, aucune des hypothèses proposées pour rem- placer la théorie sélectionniste n'est suffisante : la mutation est un phéno- mène trop rare, l'orthogénèse ne montre pas quel est le mécanisme qui est en jeu, enfin le lamarckisme suppose nécessairement l'hérédité des carac- tères acquis. Or, cette hérédité, K. ne la reconnaît pas, en raison de l'igno- rance où nous sommes de son mécanisme possible. Il y a bien, dit-il, un argument en sa faveur, mais c'est un argument purement logique : de l'a- nalogie qui existe entre les adaptations au milieu survenant au cours de l'existence individuelle et celles qu'on trouve dans la phylogénèse, on pour- rait déduire un lien entre les deux et supposer qu'il y a là une transforma- tion des premières en secondes par la voie de la transmission héréditaire. Mais ce raisonnement, tout bien fondé qu'il paraisse, a, dit K., le même défaut que celui qui est à la base de la théorie sélectionniste : c'est son caractère purement logique. Aussi ne lui attribue-t-il qu'une importance secondaire. La sélection naturelle reste pour lui le grand moyen de contrôle, servant surtout à l'élimination des non-adaptés. Pour avoir une théorie de l'évo- lution suffisante il faut expliquer d'abord l'origine des variations; il est peut-être inutile, se dit K., de la chercher dans un facteur spécial : la varia- tion peut tenir simplement à l'impossibilité de deux développements absolu- ment identiques comme point de départ et comme conditions environnantes. — 11 faut aussi expliquer le processus qui permet aux variations de s'accu- muler avant qu'elles n'aient atteint le degré où elles peuvent donner prise à la sélection naturelle. Il reste enfin la question de l'adaptation, de la « con- formité au but ». Sur toutes ces grandes questions nous restons absolument XX. - THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 513 ignorants, mais c'est une ignorance que les efforts des biologistes arriveront à vaincre. [Le livre de K. est un exposé très précieux par le grand nombre de faits qu'il réunit, la méthode de l'exposition et sa grande impartialité. Les appen- dices joints à chaque chapiti'e donnent la bibliographie, avec citations et ana- lyses des principaux travaux dont il est question dans le corps des chapitres et des renseignements complémentaires, souvent très utiles, dont l'auteur n'a pas voulu surcharger son texte]. — M. Goldsmith. d) Le Dantec (F.). — La crise du transformisme. — Ce volume comprend les premières leçons du cours fait en 1908 et réunies par l'auteur en volume dans le but de combattre la théorie des mutations ; c'est l'introduction de cette théorie dans la science qui constitue ce que l'auteur appelle « la crise du transformisme ». La théorie des mutations lui apparaît comme contraire non seulement au lamarckisme, mais à l'idée de l'évolution elle-même, qui a pour base nécessaire la notion de la variation continue et progressive. Il peut arriver qu'une variation brusque, due uniquement au hasard, surgisse, mais ce n'est pas possible pour tous les caractères. Il existe, en effet, dit Le D., deux catégories de caractères : les « caractères de mécanisme », dépendant du « patrimoine héréditaire », essentiels, nécessaires à la vie, adaptatifs, et les « caractères ornementaux » qui sont les « conséquences morphologiques des propriétés proto])lasmiques, mais ne jouent aucun rôle dans l'adapta- tion et n'existent que parce qu'il faut bien avoir une forme ». Or, les carac- tères de cette dernière catégorie sont les seuls dont l'apparition peut être brusque et fortuite; les caractères adaptatifs, les plus importants, ne pouvant se développer que par une évolution lente. Le rôle des « caractères d'orne- mentation » est plus grand en botanique qu'en zoologie, c'est pour cela q.ue la théorie des mutations est née dans l'esprit d'un botaniste. Cette théorie peut expliquer la variété des formes existantes, mais non le mécanisme de l'adaptation qui est la grande question du transformisme. Le second grief que Le D. fait à la théorie de de Vries, c'est la façon dont elle envisage les différents caractères des êtres : ils apparaissent bien comme des sortes d'entités indépendantes qui peuvent disparaître, s'ajouter, etc., ce qui nous ramène h. l'idée des particules représentatives. Adversaire de cette dernière idée. Le D. est amené, pour cette raison aussi, à combattre une théorie qui semble les admettre implicitement. Dans les exemples de muta- tions, dit-il, les différents caractères se comportent comme s'ils étaient rat- tachés à des particules matérielles, et, en effet, ils le sont : les « caractères ornementaux » — et ces caractères seuls — sont dus à quelque chose que les weismanniens appellent « particules représentatives » et que Le D. ap- pelle des microbes vivant en symbiose avec l'organisme. Les variations brusques correspondent à l'introduction fortuite de ces microbes produisant des sortes de diathèses. Lorsque des mutations apparaissent par suite detrau- matismes. on peut supposer que c'est parce que des microbes parasites ex- ternes des plantes mutantes s'introduisent dans le bourgeon ou dans l'œuf et là produisent certaines modifications. Cette hypothèse des microbes symbiotes serait applicable aussi à l'hérédité mendelienne qui, elle également, semble se rattacher à l'existence de ca- ractères-unités et, par conséquent, des particules représentatives. Les ca- ractères mendeliens sont tous des caractères d'ornementation et les hybrides mendeliens sont des produits de parents de la même espèce, mais atteints de diathèses différentes; lorsque les microbes correspondants qui se trouvent en- I.' ANNÉE B10I.0GI0UE, XIV. 1909. 33 514 L'ANNEE BIOLOGIQUE. semble dans l'œuf se séparent ensuite, chez les descendants, on a la disjonc- tion des caractères. En résumé, la mutation comme l'hérédité mendeliennes n'ont qu'un champ d'application limité et peu important au point de vue de l'évolution : les ca- ractères d'ornementation. [Quelle que soit l'opinion qu'on puisse avoir sur l'hypothèse de Le D. (que lui-même ne présente pas d'ailleurs comme une véritable explication des faits), on ne peut s'empêcher de remarquer que l'idée de l'évolution n'a pas besoin d'être défendue à l'aide d'arguments aussi spéciaux : les idées sur les modes de variation peuvent changer sans que la conception transformiste elle-même soit atteinte. Aussi les craintes de l'auteur à cet égard ne pa- raissent pas justifiées]. Le livre de Le D. contient aussi beaucoup d'autres idées sur la méthode en biologie, la conception chimique de l'espèce, l'assimilation fonction- nelle, etc., mais ces idées ont déjà été exposées par l'auteur dans ses ou- vrages précédents. — M. Goldsmith. a) Le Dantec (F.). — De Pliomtne à la science. — (Analysé avec le suivant.) b) Science et conscience. — La langue vulgaire raconte l'expérience humaine en peuplant l'univers d'individus, de personnes, d'entités. C'est elle, naturellement, qui a servi à édifier la science. Or, la science est imper- sonnelle. Si même elle parvenait jamais à la perfection, elle ne serait pas la vérité pour un homme donné à l'exclusion des autres hommes, ni même pour l'espèce humaine à l'exclusion des autres espèces : elle devrait être la vérité pour tout organisme conscient capable d'effectuer des mesures. Bref, l'homme pourrait créer quelque chose qui ne soit point humain. L'auteur le croit et le démontre. A cet effet, il s'appuie sur le principe de la conserva- tion de l'énergie, qui permet d'effectuer la mesure des phénomènes et d'additionner, comme des quantités de même nature, du travail mécanique, de la chaleur, des substances chimiques connues de nous par le goût ou l'odorat. Si d'autres espèces animales, si d'autres mécanismes conscients découpent, à leur taille, des tranches spécifiques dans le monde ambiant, y créent des qualités, comme nous avec nos divers sens, nous sommes en droit de penser que, traitées d'une certaine manière, les mesures correspondantes à ces qualités spécifiques pourraient, elles aussi, être additionnées à nos quantités d'énergie. L'énergétique, écrit Le D., nous fait l'effet d'une table merveilleuse sur laquelle on pourrait étaler, pour les unifier et les comparer, toutes les choses mesurables... Et quand nous nous servons de cette table pour désigner la vie, pour étudier l'homme lui-même, nous ne sommes plus gênés par l'origine humaine de notre science. — Le principe de la conser- vation de l'énergie nous fait donc connaître les liaisons des divers phéno- mènes qui nous paraissent isolés et nous conduit à la notion d'équilibre, grâce à laquelle nous savons qu'aucun corps ne peut exister par lui-même et qui nous permet de raconter presque tout. L'équilibre nous fait toucher du doigt la transportabilité. Cette faculté est en quelque sorte l'antagoniste de l'équilibre; c'est elle qui chez les êtres vivants prend le nom d'hérédité. L'auteur passe de la transportabilité des corps chimiques à l'hérédité des corps vivants par la transportabilité des substances colloïdes, moins élevées en organisation que ceux-ci et plus élevées que ceux-là. Voici, en deux mots l'argumentation de l'auteur. Quand un corps est doué de mouvements pério- diques (vibrations, son, lumière, etc.), son équilibre avec le milieu peut XX. — THEORIES GENERALES. — GENERALITES. 515 se traduire par des phénomènes de résonance ; le milieu est entraîné par le corps dans un mouvement de même rythme (ce qui fait dire qu'il imite le mouvement vibratoire du corps qui le met en branle), et ceci pendant plus ou moins longtemps, suivant que les liaisons du milieu lui permettent d'a- dopter ce rythme comme sien, ou bien au contraire que ces liaisons amor- tissent rapidement la résonance en la transformant. Les colloïdes paraissent être des résonateurs de premier ordre ; quelques-uns sont des résonateurs spécifiques, d'autres des résonateurs indifférents, mais, en tout cas, ils conservent en eux la résonance et l'amortissent dans leur sein en en conser- vant l'empreinte ou souvenir. Les protoplasmas vivants, complexes de colloïdes, sont des « magasins de résonance » : ils peuvent se mettre à l'unis- son avec le milieu, soit en subissant son influence (éducation), soit en lui imposant leur rythme personnel par des diastases élémentaires (digestion, assimilation conduisant à l'hérédité). L'évolution des espèces vivantes, ajoute Le D., est le résultat de la lutte de ces deux modes d'imitation : imitation passive (variation, éducation), imitation active (assimilation ou hérédité). La vie est un compromis entre la tradition conservatrice et les influences révo- lutionnaires. Enfin, avant de résimier en un tableau d'ensemble sa philoso- phie biologique, exposée en maints ouvrages, Le D. réduit à néant la notion de hasard. — Le second volume, Science et conscience, ne nous occupera pas longtemps : il n'est en quelque sorte qu'une extension du premier. II est consacré à l'examen des questions suivantes : l'homme étant considéré dans sa subjectivité, que résulte-t-il des règles établies par la biologie objective? Devons-nous nous louer d'avoir satisfait aux exigences de notre curiosité scientifique"? Après avoir détrôné les dieux, qui, comme la science, étaient une création humaine, la science ne deviendra-t-elle pas aussi dangereuse qu'eux? Les réponses sont plutôt pessimistes : elles tiennent dans cette for- mule : la science ne nous enseigne pas notre devoir et, quand elle se tait, l'empirisme reprend ses droits ; mais elle n'est pas dangereuse, parce que l'homme est trop attaché à ses traditions. — Signalons dans cet ouvrage une mise au point trop expressive de la théorie de l'auteur relative à la con- science épiphénomène. Selon LeD., les simples résonances éveillent peu ou pas de conscience; mais les ruptures d'équilibre résultant de l'introduction d'un facteur nouveau, les luttes de rythmes différents et dissociants éveillent la conscience d'une manière plus ou moins puissante suivant les cas, jusqu'à ce que, le nouvel équilibre étant obtenu, le nouveau rythme étant réalisé, les liaisons qui ne sont plus contrariées voient s'assoupir petit à petit leur élément conscient. Ce serait donc la seule rupture d'équilibre qui éveillerait la conscience jusqu'à récupération d'un équilibre nouveau. Or, ceci ressem- ble fort à l'induction électrique. Le courant induit ne se manifeste que si l'on ouvre le circuit inducteur ou encore si on rapproche ou éloigne du circuit induit un courant fermé. Dans tous les cas, la production du courant induit résulte de ruptures d'équilibre et cesse quand l'équilibre est rétabli. — Mar- cel HÉRUBEL. Hertwig (O.). — L'expérience dans l'étude du développement. — L'expé- rience qui s'est montrée en physiologie si riche en résultats commence à pénétrer le domaine du développement et une nouvelle branche de la bio- logie est née ; elle est désignée sous le nom de mécanique ou de physiologie de développement (biomécanique). Les recherches les plus propices à l'ex- périence sont les premiers stades du développement et au premier chef le processus de la fécondation, ensuite la division de l'œuf. Déjà Spallanzani employa l'expérience pour montrer l'action fécondante des spermatozo'ïdes. 516 L'A\x\EE BIOLOGIQUE. C'est par l'expérience que H. est arrivé chez l'Oursin à étudier les phases de la fécondation et les phénomènes qui suivent la pénétration du sperma- zoïde. C'est par l'observation et l'expérience qu'on a pu savoir si les diffé- rentes substances qui composent l'œuf et le spermatozoïde ont la même valeur comme support de l'hérédité, si par exemple le protoplasma a une moindre valeur que la substance chromatique. C'est par l'expérience qu'on peut aborder la question de connaître com- ment la substance constituant l'œuf se comporte dans le processus évolutif, comment elle détermine le destin des cellules nées par division. D'abord on peut admettre que l'ensemble des propriétés de la cellule-œuf passe aux cellules-filles, les différences se manifestant plus tard étant dues à ce que telle ou telle propriété devient active et détermine le caractère de la cel- lule, tandis que les autres restent latents. Une deuxième possibilité admise par Weism ANX consiste dans ce fait que pendant le développement l'ensemble des propriétés se partage en ses éléments et que finalement dans l'orga- nisme adulte la plupart des celludes possèdent une propriété particulière. En faveur de la première théorie parlent les expériences de Wilson, qui obtint deux, quatre ou huit larves dWmphioxusen isolant les deux premiers blastomères ou les quatre premiers ou encore les huit premiers. Des ré- sultats semblables ont pu être obtenus en utilisant les œufs de Batraciens. Enfin H. montre l'importance de l'expérience dans le développement de l'œuf sans fécondation et indique les principaux résultats de la parthéno- genèse expérimentale. — Armand Billard. TABLE ANALYTIQUE Aaronsohn (A.). ^^11- 391. ABBE (C), 'lis. Abderhalden (E.), 200. Abeilles, 2.38, 355, 501. — (cerveau de 1'), UlU. — (détermination du sexe chez 1'), liO. Abelous, 192. Abelsdorff, û?i2. Abiurétiques (produits), 179. Abramowski (Ed.), 479, 480. Abraxas. \US. — grossulariata. 311. — laclicolor, 311. Absorption, 243 et suiv. Abundo (C. D), 427. Acanthocyslis turfacea, 3'44. Acariens, 339. Accenteur, 369. Accommodation, 436, 462. Acéphales (muscles des), 26'i. Acer Megundo, 151. ACHARD (Ch.), 172, 200- Aciiolla muttispinosd, 59. Acidalia virgularia, 318. Acide carbonique, voir Carbonique. Acides (action des), 191, 277. — biliaires, 180. — gras, 75, 236; voir aussi Loeb (J.). Acineta palula, 171. Acinétiens, 62, 100, 170. Aconitine (action de 1'), 206. ACQUA (C), 265. Acraniens, 185. Acraspcdes, 374. Acris grillus, 108. Acromégalie, 164. Actinia equina, 499, 503. Actinies (tentacules des), 117. Actinosphœrium Eiclihorni. 32. Actinolroque, 185. ACTO\ (EMSAIiETIl), 390. Ada\ (B.), 288. Adaptation, 513. Adaptations diverses, 350 et suiv. ADDISON (W. h. F.), 84, 137. Adler, 165. Adonis vernalis, 194. Adoniie. 194. Adréiiallue, 192, 204, 212, 223, 279, 280, Adsorplion, 226. Aéroidolroplsme, 299. Afrique (faune de 1'). 189 Agamides, 349. Agave virginica, 57. Agelostes. 319. Agelena, 193. Agents chimiques (action des), 104, 105, 109 et suiv., 124, 125, 277 et suiv., 418. — divers (action des), 107, 273 et suiv., 401, 402. — mécaniques (action des), 31, 83, 89, 90, 107 et suiv. — organiques, 277 et suiv. — physiques, 107 et suiv., 274 et suiv. Aggazzotti, 288. Aggluliniuc, 192, 198. Aglaozonia reptans, 6. Agosti (Francesco), 404. AIGRET (Cl.), 155, 273. Ailes des Insectes (régénération des), 128, 129. — des Oiseaux, 166, 167. Aimé, 252. Aiptasia, 117. Alanine, 176, 229. Albertom (P.), 232. Albinisme, 327, 332, 371, 376. Albumiuoïdes, 180, 188, 236. Alcaclilorophylle, 271. Alchhnilla Hieracium, 70. Alcool, 280, 285, 428. Alcoolase, 174, 228. Alechsieff, 474. Alfieri, 200. Algues, 228, 337. Alimeutation, 23.3, 234, 235, 333, 334, 335. Alium cepa, 14, 34. AI.I.AIRE (E.), 178. Allaitement, 163. Alpines (plantes), .331. Alquier, 163. Alrl'Z (Sydney), 425, 460. Alte\ (Hermann von), 113. Alternance des générations, xvi, 6, 68, 69, l'i'i, 156 et suiv. Allhea rosea, 271. 518 TABLE ANALYTIQUE. Altitudes (action des). 190, 202, 274. ALTMA\N, 12, 28, 2'iU, rm. Amaîvs (Jules). 260. Amaryllis, 29, 182. AMBARD, 242. Amboine (baie d'), 386. Ameghino, 370. Amherstia nobilis, 359. Amherstiées, 358. A7nia,5ti9. Amiboïsme nerveux. 400, 402. Amides (action des), 84. Amidon, XVI, 194, 195, 197, 199, 298. Aminés (acides), 189. 236. 244. Amitose, voir Division directe. Ammocète, 414. Ammoniacaux (composés). 233. Ammoniaque, xvi, 177, 178, 189, 214. Amnésie, 496. Amphibiens (distribution géographique des), .388. — (pisments des),' 266, 267, 268. — (régénération chez les), 129, 130. Amphiuva squamata, 265. Amygdaline, 196. Amylifères (cellules), 298. Amylodextrinase, 280. Amylolytique (ferment), 191. Anacamp.ieros, 358. Anaphylaxie, 198, 207, 220. 286. Anasa, 14, 15, 16. Anautokiastiques (plantes), 275. Ancel, 253. Ancestrale (hérédité), 314. Andoiard, 232. André (E.). 300. 338. Andreesen (A.), 105. Anesthésie, 169, 176, 285. Aneslhésiques (action des), 22, Angell (James Rowland), xiv, 511. Angiospermes (origine des), xvii, 375. AnglaS (J.), 1, 172. Anguides, 349. Anisogamie, 62. Anisophyllie, 182, 183. Anjel, 480. Amvandale, 40, 41. Annélides (alimentation des), 238. Anomalies, 104. 105. ' — (hérédité des), 302. Anoures (spermatogénése chez les), 51. Antarctide, 383. Antennaria alpina. 70. Antennes (régénération des), 126. Anthocyane, 271. Anthocyanine. 197, 376. Anticipation. 499, 503. Anticorps, 192, 201. Antigènes, 192, 193,201. Antiri'hinum majus {Aurea), 322, 324. Anurœa, 372. Aorte, 1.35. Apathy, 9, 400. Aphasie, 443. Aphetimis mylilaspidîs. 504. Aphides, 143, 144, 145. Aplopus Mayerî, xiv, 367. Apogamie, 20, 65, 69, 150. Apostrophe, 27. Apotoxine, 198, 220. Appendices intestinaux. 333, 334. Apsit (J.), 169. Aquatiques (animaux), xiii. 235.2.36.237,351, 352. — (plantes), 272. Arabinose, 195. Araignées, 193, 367, 368. — (répartition géographique des), 389. Araujia sericifera, 369. Arbacia, 384. — (parthénogenèse chez , 74. — punctulata, 107. Arbaumont (J. D'), xvi, 270. Arber (A. N.). 375. Arboricole (vie), 68. Arbres, 194, 195. Arbutine, 196. Archegone, 161. Archimerus, 43. Arenander, 325. Arenberg (Prince d'), 338. Argaud, 105. Argent colloïdal, 201, 283. Argentière (glacier d'), 391. Arginase, 236. Arginine, 236. Argyrolobium, 60. Arioti, 33. — emptricorum, 56. Aristote, 104. Armand-Delille (P. J.), 201. Armillaria mucida 366. Armstrong (Henry E.). 201. Arnesen, 187. Arnold (G.), 238. Arnold (J.), xii, xiii, 1, 7. Arnoldi (W.). 102. Arps (G. F.), 456. Arsenicaux (dérivés), 290. Artères, 105. Arthis (M.). 286, 287. Ascaris, xi, 14, 16, .33, .39. — (cellules musculaires de 1'), 8. — (développement de 1'), 109. — (œuf de !•), 21. Aschaffenborg, 484. Ascidies (des plantes), 114. Ascites, 278. Asclépiadées, 369. Ascomycètes, 2, 3. Ascophyllum. nodosum, 386. Asexuelle (reproduction), 68, 78 et suiv. ASHER (L.),420. 426, 427. Asparagine, 105, 242. Aspergillus Fonloynonli, 78. — glaucus, xvii, 337. — niger, 243, 285, 286, 337. Asphodelus microcarpus, 4. Asphyxie, 281. Aspidium, 70. Assimilation, 206, 219, 232 et suiv. — chlorophyllienne, 231, 240, 269. Association des idées, 478. 479,483. 493,496, 497. Asterias, 280. Astronomie, 453. ASVADOUROVA (N.), 266. Asymétrie, 180, 182. TABLE ANALYTIQUE. 519 ATHANASIU, 201. ATHIAS (M.), 46. Atoxyl (action de 1'), 291. Airésie, U6. Atropine, 247, 399. Attention, 442, 484. 485, 491. Attraction, 225. Atwater, 260. Atya, XIV, 347, 372. Atyella, 372. Atyidés, 372. Atyoidd poliinirim. 347. Albert, 222. Audition, 462. AUERBACH, 412. Aulacanthidés, 17. Aulnes, 361. Autocalalyse, 73. Autodifl'érenciation, 86. Autokiasliques (plantes), 275. Autolyse. 172. 236. Autoplique (perception), 394. Autotomie, 116, 127, 130, 131. Avena, 199, 293, 294, 345. Aveugles, XVII, 457, 488, 496. Avocatier, 326. Avoine, voir Aveyia. — (croisement dans 1'), 321. Avotiia, 358. AXENFELD (D.). 201. AYÎSALD, 200. AYRTON (BARBAN), 202. Azalea ponlica, 380, Azolla caroliniana, 241. Azote, 232, 234. — (assimilation de 1'), 177, 204, 241, 242, Wx Azotobacter, 204. Babak (E.), 420. Babkin', 256. BACH, 175, 232. Bacilles, 2. — tuberculeux, 271, 291. Bacillus mesentericus, 285. — prodigiosus, xvii, 335. Backman, 83, 166. BACO (F.), 134. Bacot (A.), 318. Bactéries, 26, 178. Bagley (W. C), 440. Bagliom, 392, 418, 440. Balœnoptera aculorostrata. 370. Baldwix (James Marck), xiv, 506, 509. 512. Baleman (H. R.), 339. Dalisles capriscus, 392. Ballowitz, 48, 49, 50, 338. BALLY (W.), 102, 153. BALTZER (F.), XXII, 29, 30, 317. BAMBEK.E (Charles vo>), 506. Banasa, 14. Bancroft (F.), 261. Barabaz (L.), 271. Barber, 330. Bardeleben (Karl vox), 48, 180. Bardier, 192. Barfirth (Diotrich), 316. Barium (action du), 207. Baro.\cini (L.), 490. Barremenl, 148. Bartet. 208. BAS1IF0RD (G. F.), 169. Basichromatiue, 18. Basler (A.), 202. BATAILLON (E.), 60, 61, 76. BATESON (W.), 304, 305, 312. Batraciens, 152, 230. Battelli, 174, 228. Battez, 399. Baler (E.), 138. Bauer (V.). 202, 292. BAUR (Erwin), xv, xvii, 239, 322, 324. Bayeux, 202. Bayliss (N. M.), XII, 25. Beal'CIIamp (P. DE), 372, 388. Beauverie (J.), 1. Bec (régénération du), 130. BECHER (E.), XVII, 454. BECHER (Siegfried), 83, 439. Bechterew (W.), 441. BECK (A.), 424. becquerel (Paul), 35, 202, 266, 325. Beddard, 87. Bedot (M.), 386. BEER (Rudolph), 13, 81. BEER (Th.), 436. Bégonia, 182. BELAJEFF, 102. Bell (Julia), 328. Bellion (M.), 195, 202. Ben'da, 10, 404. BENECKE (W.), 284, 297. BENEDEN (VAN) XIX, XX. Bennettitales, 377. Bennetlitées, 375. BENOU (R.), 441. Benso-v (M.), 114. Benzolcyanhydrine, 196. Berger (H.), 474. BERGH, 123, 124, 187, 188. BERGOMÉ, 277, 393. BERLEPSCH (VOiN), 147. Bernard (Claude), 189. Bernard (N.), xvii, 359. Bernier, 210. Berxstein (J.), XII, 23, 27. Berry (Ch.), 479. -Bertacchim, 50. BERThelot (A.), 203, 289. Berthelot (M.), 242. Bertholdi (G.), 260. Bertolotti, 421. Bertox, 208. Bertrand (P.), 377. Bertrand (S.), 191. Besredka, 287, 290. Best, 7. Besta (Carlo), 405, 408. Bethe (Albrecht), 286, 400, 407, 408 Bettendorf, 11. BlALOSUKNIA (\\.), 286. BIBERFELD (J.), 208. BICKELES (G.), 424. Bidder (organe de), 252. BIDDLECOMBE (A.), 506. BIEDERMANN, 27, 266,267. Bielschowskv, 405. 520 TABLE ANALYTIQUE. BlERBERG (W.), 243 BIERRY, 174, 208. BlERVLIET (VOi\), W2. Bilatéralilc, voir Syinélrie. Bile, 208, 2^48, ^27. BILEK (Fr.), 8. Bilirubine, 178, BiNET (A.), 191, 490, 492. Biomécanique, 103 et suiv., 515. Bioniétrique, 88. Biotypes, 306. Bipalpus vesiculosus, 353. Bipolarité (dans la distribution géographique des êtres), 383. Biréfringence, 27. BlZZOZERO, 98. BJERKNESS, XXIV. BLAAUW (A. H.), XVI, 293, 296. Blvck (C), 54. Blackmann (N.), XVI, 169. Blakeslee, 15^. Bla\c (H.), 338. Blaringhem (L.), 65, 70. 301. Blastotomie, 110. Blé, 391. Bleckrodea tonkinensis, 175. Blumenthal (Richard), 28. Bllnck (Hans), 129, 325. Blyth, 188. Bock (de), 188. BOGÉ, 399. Bogomoletz (A.), 208. BOGROWA (V.), 405. BOH.N (G.), 275, 441, fM, 496, 498, 499. 500. BOHR (Ch.), 229. BoiRAC (Emile), xvii, 468. B0Li\ (J.), 175. Bombyx yama-maï, 268. bonnamour, 204. Bonnet, 46. Bovmer (Pierre), 393, 434, 477, 501. Bordage (Edmond), xiv, 115, 126, 347. Bordet, 290. BoRiNG (Alice M.), XI. 16. BORLE (J.), 505. BÔRDNER (J. S.). 83. Borner (C), 156. BORREL (A.), 204, 339. BOTEZAT (E.), 393. Botrioceplialus, 114. Botrtjchium lunaria, 114. Botrytis cinerea, 205. BoTTAZZi (1.), 204, 263. BOTTOMLEY (W. B.), 204. BouASSE (H.), 508. Bouchard, 192. BouiN, 253. Boulud, 177. Bourgeonnement, 80. BOURRET (G.), 290. Bouvier (E.-L.), .'547, 372, 503. BOUZIGNES (G.), 496. BOVERI, xxill, 16, 21, 39, 104, 308, 318. BOYÉ, 224. Biachionus, 372. Brake, 318. Branca (A.), 50. Branchetlion tovped., 187. Branchies, 236. Braus (Hermann), 393. Bravais, 391. BRDLIK (V.), 190. Bresse, 447. Bresslau (E.), xui, 20, 146. Brighemi, 199. Brimont (E.\ 287. Brinkmann, 370. Briquet (J.), 350. Brocchia, 387. Brochet (F.), xiii. 339, 351. Brocq-Rousseu, 204. Brodjiann (K.), xiv, XVII, 393, 411, 431,4,33, Broman, 49, 50. Brousse, 351. Brown (A. J.l, 201, 227, 282. Brown (T. Graham), 425. Brown (W. H.), 46. Brownea grandiceps, 359. Bruce (Sir David), 339. Bruchmann H.i, XV, 63. Brucke (E. W. . V. 237. Brunacci (B.i. 393. Brunnings, 23. Brinnthaler, 335. Brintz iL.), XIII, 204, 249, 300. Bruschi (Diana), xvi. 197. Bryozoaires, 12. Brzezinski (L.i, 336. Buckmaster (C. A.), 174. BUFALINI (A.), 261. BUFFON, 148. Bufo catamita. 76. — n(/fy<(rw, 148, 420. BUAR» (i;.), 333. Bidbine mesembryanihemoides, 358. BUNGE, 207. BUNGNER, 428. BUNZEL (H. H.;, 280. BURGEFF (H.), XVII, 359. BURK (Cyril), 477. Burmannia cœlestis, 69. Busquet (H.), 278, 279, 280. Butkewitsch (W.), XVI, 177, 189. BÙTSCHLI, XXI, XXIII, XXIV, 9, 39. BUTTEL-REEPEN (H. VON), XIII, 146. Butyrique (acide), 242. Buxiis batearica, 101. — sempervirens, 227. Bl YTENDYK (F. J. J.), XIII, 264. Caduque, 89. Caecum, 202. Cajal (R. Y.), 405, 406, 408. Calamopitys, 377. Calcium, 163, 189, 202, 235, 261, 278. Cutenduta anthémis, 57. Calkins, 171. Calligaris (G.), 441. Callitris, 42. Calmanîa, 372. Calmette (A.), 205, 289. Calopogon, .37. Calyplrée, 499. Camis (iM.), 262, 429. Campayiella umbellaria, 13. Campbell (D. i, w, 47. TABLE ANALYTIQUE. 521 Camps (C. D.), 413. Canard (embryon du), 108. — (régénération chez le), 1.30. Canards, 371, bOU. Cancer, 90, 165, 169, 204, CANbOLLE (DE), 199. Cannabis, 150. Cantacizène, 234. Canthocampus, 56. — micros taplujlinus, 355. Capuchon céphalique, 50. Caractères, 513. — (transmissibilitédes).305, Slletsuiv. — (transmission des), 219, 31'i et suiv. — acquis (hérédité des), \iii, \iv, 86, 31?i, 329, 498, 509, 512. — élémealaires, 306. Carbonique (acide), 244. — — (action de 1'), 237, 266, 419, 421. — — (assimilation de 1'), 239, 240. — — (transport de 1'), 240. Cardium edule, 362, 363, 364. Cardot (Henry), xiii, 245. Caridella, 372. Carididœ, 53. Caridina, 347, 372. Carinaria medilerranea, 384. Carlzon (C), 378. Carnassiers, 349. Carnot, 205. Caroline, 268, 376. Garpi (U.), 205. Carpogone, 81. Carr (11. A.), 464. CaRRARO (Arluro), 134. Carrel (Alexis), xill, 135. Cartilage cordai, 186. Cartographie géobotanique, 390. Caryocinèse, voir Division indirecte. Caryosome, 32. Cassiopea, 131. 132. Castle (W. E.), 139, 309, 311. 315. Castration, 152, 167. — ihélygène, 340. Calalase, 175, 177, 179. Calananche cserulea, 113. Caténaire (théorie), 402. Catharobies, 387. Cattaneo (G.), 347. Caullery (M.), 78, 506. Caisoni, 484. Cécidomye, 409. Cedrus Deodara, 265. — Lihani, 265. (Cellule, XI, 1, 6 et suiv. Voir aussi la Revue de A. Gallardo. — (constitution chimique de la\ 21. — (division de la), xix et suiv., 29 et suiv. — (physiologie de la), 21 et suiv. — (structure de la), 6 et suiv. — nerveuse, xiv, 400 et suiv. — — (physiologie de la), 401 et suiv. — — (structure de la), 400 et suiv. Cellules agglutinantes, 10. — atypiques, 404. — de Betz, 433. — salivaires séreuses, 12. Cellulose, 193. Ceni (Carlo), 165. Centre du langage, 181. Centres nerveux, 411 et suiv. — (physiologie des), 418 et suiv. — (structure des), 411 et suiv. Ccntrifugalion (action de la), 87, 88, 89,107, los. Centrioles, 32, 33. Cenlrosome, 20, 49, 67; voir aussi la Revue de A. Gallardo, p. xix et suiv. CÉPÈDE (C), 340, 362. Cepedella hepatica Poyarkoff, 362. Céphalisation, 183. Céphalopodes, 202. Ceratium, 330. Ceratopteris Ihalictroides, 102. Cerctjra, 125. Cercocebus cijnomolgiis, 91. Cercopithèque, 411. Céréales, xvii, 391. Cérébrale (substance), 290. Cerebralulus, 121. — lacteus, 43. Cereser, 195. CERFO^'TAI^^E (Paul), 80. Cerianthides, 80. Cerianthus, 132, 133. Cerveau, 430, 433, 489. — (action du), 165. — (poids du), 162, 181. Cervelet, 413, 419. Cervello (C), 174. Cétacés, 398. Chœlopterus vuriopedatus, 122. Chaînes latérales. 310. Chaleur (action de la), 169. CHAMBERLAIN' (C. J.), 54. Champignons, 190, 220, 241, 286. 328, 359, 365. CHAMPV (Ch.), 51, 252. Chapel (Fernand S.), 389. Characinidés, 388. Charme, 333. Charpentier R.), 495. Chat, 505. Chats bicolores, 148. Ciiatton (Edouard!, 340. Chauveai (A.), 246, 289. Chauve-souris, 419. Chelidon, 370. Chêne, 333. Chermes, 158. Chétopterides (Polychètes), 100. Cheval (phylogénie du), 341. Chevalier (A.), 340. Chien, 4.33. — sans cerveau, 432. Chiens, .321. Chifflot, 325. 340. Child (C. M.), 34. 132, 133, 306. Chimères, xv, 138, 323. Chimiomorphose, 168. Chimiotactisme, 63. Chimiotropisme, 299, 365. Chiromys madagascar iensis , 33^. CnisTOM, 251. Chitine, 193. ChlamijdomonaS, 286. Chlainydospores, 78. 522 TABLE ANALYTIQUE. Chloragogènes, 188. Chlorella vulgaris, 206, 240. Chlorhydrique (acide), 125. Chloroforme, 31, 207, 209, 242, 283. Chlorophycées, 13. Chlorophy lianes, 271. Chlorophylle, XVi, 190, 268, 269, 270, 271. Chlorophylline, 270. Chlorophyllpyrrol, 271. Chloroplastes, 27, 269. Chlorostoma funebrale, 77. Chlorure de sodium (rôle du), 233, 242, 278. Choanocyles, 20. CHODAT (R.), XVII, 175, 232, 333, 337, 391. Choléra, 220. — des poules, 223, 290. Cholestérol, 175, 176. Choline, 176, 191. Cholodkovsky, 67. Chondriocontes, 12, 28. Chondriomites, 11, 12. Chondrostega Vandalica, 409. Chordales (phylogénie des), 371. Chromaline, voir Chromosomes. Chromatique (réduction), 150. Chromalium Okenii, 2. Chromalophores, 27, 169. Chromidial (appareil), 4, 8, 9. Chromidies, 8, 9. Chromogènes, 199, 231, 268. Chromosomes, xi, xii, 14, 15, 21, 50, 57. — (dans l'hérédité), 306. — hétérotypiques, 4. — impairs, voir Chromosomes ac- cessoires. — (indi\ idualité des), 3, 16, 17, 55, 307, 308. — (nombre des), 6, 14 et suiv., 43, 51, 56 et suiv. ; 66, 144,145,151, 307, 308. — (rôle des), 306, 307. 308, 317. — surnuméraires, 15. Chthalnalus, 385. Chun, 10, 170, 374. Chytridiopsis, 361. ClAMlCIAN (G.), XVI, 196. Cicatrisation, 117, 118. Cichlidés, 388. Cichorium Intybus, 113. ClENKOWSKI, 361. Ciliés, 387. Cils vibratiles, 4. Cinnamomum Camphora, 259. Ciona, 361. Circœa lutetiana, 48. Circonvolutions, 411, 433. Circulation, 221, 244 et suiv., 279. Citrates, 279. Citrique (acide), xv, 178. Citromyces, 178. Cilrus Auranlium, 324. — Birjaradia, 324. — nobilis, 324. Cladocéres, 237. — (reproduction des), 159. Claparède (Ed.), 498, 500. Claude (H.), 443. Claus, 374. Cleistogamie, 36, 60. Clepsidropsis, 377. Clepsine sexoc, 187. Clerc, 205. Climat, XVII, 448. Cline (J. M.), 448. * Closterium moniliferum, 105. Cnidoblastes, 10. Cnidocil, 10. Cobaye, 140. COBB (S.), 319. Cobra, 289. Coccidies, 255. Coccidium Rouxi, 361. Coccomyxa subellipsoidea, 390. Cœlentérés, 185. Cœlocorde, 185. Cœlomates, 181. Cœnothele gregalis, voir Mosquéro. Cœur, XIII, 206, 222, 244, 279, 430. — (contractions du), 245, 246, — (masse du), 162. Cohen, 205. Coléoptères, xi, xiii, 58. — (sang des). 248. Colin (H.), 175. 205. CoLLix (B.), 62, 100, 170. COLLIN (RÉMY). 394, 402. 403. Colloïdes, 25, 26, 180. Colorantes (substances), xii, 24. 25, 26, 208, 280, 408. Coloration, 126, 309, 319, 320, 332, 351. 368, 376. Coipomenia sinuosa, 380. Colubrides, 349. COLVIN, 465. Combault (A.), XIII, 230. Combes (R,), 206, 271, 272. COMÈRE (Joseph), 325. Commensalisme, 359, 384. Communications protoplasmiques, Complément, 201. Composées, 57, 70. Condylaclis passiflora, 117. Congestine, 192. Coniférales, 377. Conifères, 265, 326. Conisilve, 351, Conjugaison, 36, 62, 63, 173. COXKLIN, 114, 307. Connaissance (théorie de la), 510. Conorliimis, 59. Conscience, 450, 451, 514, 515. Conte, 363. Contraction musculaire, voir Musculaire. Convoluta roscoffensis, 502, 503. COOK (M.), 48, 83, 101. COOK (O. F.), 301. COOKE (Ellz.), 280. COPE, 338. Copeland (W. F.), 144, 359. Copépodes (œuf des), 56. Coprinus sliriacus, 297. COQIIDÉ (E.), 326. Cordaitales, 376. Corde, 186. Cordés, 182, 185. Cordocœle, 185. Cordoglyphe, 185. TABLE ANALYTIQUE. 523 Cordon dorsal, 182. Coregonus marœna, 288. Corneille. 505. Corps (dimensions du), 162. — (poids du). 166, 167. — jaune, U, 89, 214, 253. — vitellin, 37. — calleux, ^134. Corpuscules de Hassal, 166. Corrélation, 162 et suiv. CORRENS (C), 150, 297. XVII, 311, 322. CORTESI (F.). 113. Corytie, 10. COSTANTIN (J.). 506. COSTANZO, 265. Cotte (J. et C), 3'io, 391. Couche optique, 'ill. Coucou, 3^2. Couleurs (sens des), ^87, ^88, Coulomb, 260. COILTER (J. M.), XVII, 376. Coumarine, 176. COUPIN (H.), 1, 340. Courant, 254. Courants de démarcation, 261. Courants électriques (action des), 30, 74, 178, 208, 261, 277. courbon (p.), 495. Couvreur, xiii. 230. CowLES (R. P.), 293. Crainte, '-tUS. Cramer (W.), 206. 219. Cràniotes, 185. Creighto> (J. E.), XIV, 506. Crepidula fornicata, 149. Crépis vesicaria, 114. Crépiline, 179, 198, 21'i. Crésol, 286. Cristallin, 436. Cristina (G. Di), 206, 261. Croisement, voir Hybridité. — chez les hommes, 321. Croissance, 88, 89, 90, 101. 103. 127. 131. 137. l&t, 170, 282, 297, 445. CRONE (VOX DER), 284. Crustacés (aulotomie chez les), 131. Cryptométabolie, 157. CUÉNOT (L.), XIII, 134. 147, 164. 309. Cumacés, xiii, 249. CUNMNGHAM (J. T.), 313. Curare, 213, 262. Curculionides. 67. CUSHNY (A. R.). 206. Cutleria muUifida, 6. CUJTLER, 50. Cyanliydrique (acide), 196, 197. Cyanogénése, xvi, 196, 197. Cyanophycées, 193. Cybister, 352. Cycadales, 377. Cycadolilicales, 377. Cyclopie, 110. C'yclops, 31, 39, 56, 292. CymbiUia Peronii, 62. Cyox (de), 394. Cyprès, 275. Cyrtandroïdées, 183. C'ystoseim concalenala, 380, 386. Cystoseira gratnilata, 386. Cytolyse, 71. 72, 73. Cytoplasme, 7 et suiv.; voir aussi Cellule. — (taille du), 173. CZAPEK (F. , XVII, 175, 298. 357, 358. 386. Dachnowski (.\.1, 351. Dageer, 143. Daki\, 236. DAMI.V>0VITCH, XII, XXVIII, XXIX, XXX. 30. 206. Dandeno (J.), 225. DANGEARD (P. A.), 2. 24. 35. 206. 240. Damel (F. J.), 280. DamEL (L.), 1.34. DaNtschakoff (VVera), 2. 95. 97. Dantzenberg (Ph.), 387. Daphnia, 39. DâRBISHIRE (A. D.), 314. Darling (C). 151. Darwin, xiv, 86, 269, 297,506. 509. 510. 511, 512. Darwinisme, xiv, 509, 510, 511. 512. Dastîca canabina, 47. Dastre, 422. Daudin (H.\ 65. Davenport. 316. Davis, 272. Dawvdoff (C), 121,129. Déciduisilve, 351. Decroly (O.), 494. Deflandre, 205. Dégénérescence, 167, 170, 427. — wallérienne, 428. Delabarre, 463. DELAGE(Vves),xxiv. XXVIII. .30.73. 148. 477.506. Delanoj:; (P.), 207. Delaon (Pierre), 493. Delbet (Pierre). 508. Delcourt (A.), 352. Deleano (N. F.), 243. Delezenne, 202. Delhaes (Wilhelm), 341. Délire, 441. — épileptique, 595. DELLA VALLE (P.), XI, 16. Démence, 489, 492, 493, 496. Demodcx follkulorum, 204. DEMOLL (R.), 170, 207. Demoor (Jean), 226, 250. Demoussy, 276. Dendrocœlum. 125. Dendy (Arthur), 302. Dendypliantes, 193. Demgès, 207. DÉmse (L.), 341. Denys, 98. Depdolla. 51, 52. Dépression, 171. Dermaptères, .365. DERRIEN, 180. Dersciiau (M. V.), 13. Desagher (M.). 488. Désàssimilation, 232 et suiv. Déshydratation, 274. — (rôle de la), 61. Desidiopsis Racovîtzai, 369, Desis, 369. Desmidiacées, 105. 524 TABLE ANALYTIQUE. Desmidiées, 391. Desmodium (Hjram, 29i. Dessèchement, 272. Dessin, 488. Déterminants, 86, 304, 305, 309, 312. Deutoplasmolyse, 46. Dev.u x, 420. DhÉRÉ, 188. Diabète pancréatique, 256. Diabrotica, 59. DlAMARE, 256. Diaphylaxie, 434. Diaplomus, 56, 292. Dialomacées, 21. Diatomées, 325, 387. DlCKEL (F.), xiu, 146. Diemyctijlus viridesceiis, 282. Différenciation, 88 et suiv. — corrélative, 86. Diffusion, 26. — (courants de), 227. Digestif (suc), 222. Digitaline (action de la), 125. Digitaria sanguinalin, 113. DiGUET (Léon), 368. Dihydroxyphénol. 286. Diméthylaniine, 192. Dinopliilus, 258. Diœcie, 150. Diooii edule, 54. Dioscorea, 359. — preliensilis, 340. Diospyra Kaki, 62, 70. — rir(iiiii((ii(i. 63. 70. Diplocodus. .')'.•. liO. Diplogaster lnnfiicuitdd, 363. Dipsacan, 199. Dipsacase, 199. Dipsacées, 199. Dipsacotiue, 199. Dipsacus, 199. Dipijlidium caninuin, 114. Discoglossc, 129. DlSTASO, 289. DiTTLER (R.), 427. Division cellulaire,110,xii, XV; voiraussi Cellule. — directe, 34, 49, — indirecte, 18, 29 et suiv.; voir aussi la Revue de A. Gallardo, p. xix et suiv. — (rôle dans le développement), 86. — (théorie électrique de la), 29, 30. — longitudinale, 79, — transversale, 79. DlX0\, 207, 262. DODGE, 463. Doello-Jlrado (H.), 506. DoMINlCl, 94. Do\ALDSON (Henry H.), 88, 162. DONCASTER, 39, 305, 311, 312. DONY-llENAULT ^O.), 190. DOPTER (C), 290. Dorée (Charles), 175. DOUIN, 150. Douleur, 425. DOLRY (G.), 496. Downey (J. E.), XVII, 473, 475. DOYON, 207, 247, 248. Driesch, 103, 104. Droitiers, 180, 181. Dromard, 447. Drosera, 19. — rotundifolia, 297. Drosopliiles, 148. DRÛNER, XX. Dryopteris slipiUaris, 54. Drzewina (A.), 131, 442. DUBARD (M.), 175. Dubois (Raphaël), 421. DUBOSCQ (O.), 255, 343, 361. DlBREllL (G.), 107, 153, 253. 291. DUCLOUX, 291. DiDGEON (Léonard S.), 208. 247. DCGAS (L.), 481. DUJARDIX, 414. Dulcite, 194. Dunaliella. 264. DUNSCIIMANN vE. , 208. DUPRÉ (E.), 443. Durckheim (E.), 508. Dirham (Miss), 305, 309. Durisilve, 351. Disserre (C), 190. DUSTIN (A. P.), xiii, 251, 402. DlTTON, 339. Dysenterie, 290. Dytiscus marginalis, 129, 325. — (larve du), 352. DziERZGOWSKi (W. s.), 175. DziERZOX (théorie de), 146, 147, 148. East (E. M.), 302, 348. Eau (absorption de 1'). 243. — (rôle de 1'), 61. Eau de mer (composition de 1'), 385. Ebbinghaus, 462, 498, 500. Eberhardt, 175. Echidnine, 288. Echinaslei\ 293. Échinococcose, 288. Échinodermes, 104, 107, 109, 384; voir aussi aux noms des différentes espèces. Ecliimis microtuberculatus, 75, 317 , 384. Echiurus, 182, 258. Échopraxie, 447. Écologie, 327. Écorce cérébrale, 404. 407, 411, 412, 413. 431, 433, Écriture, 475, 476. — en miroir, 475. Eddy, 478. EdmI'NDS, 262. EGGER (M.), 442. Ehrlich, 25, 26, 93, 310. Eichhornia, 241. EiMER, 512. Eisenia fœlida, 123. 187. EiSiG, 187. Elaïoplastes, 13. Elatostemina sessile, 182. Électricité (action de 1'), 73, 206, 217. 222. Électrique (courant), voir Courant. Electriques (décharges), 242. Electrisalion de contact, 24. Électrolytes, 180. Eliomys quercinus, 46. TABLE ANALYTIQUE. 52r Elléagnacées. 361. ELUS (G. W.), 175. Kllwood (Cluvrlcs A.), xiv, 506. Elmassian (M.), 361. Elodeo densa, 14. Kloi de Stoecklin, 191. Klpatievsky, 39. Emeljanenko (Piiul), 208. Emerson, 2.'5(i. Emery (C), .V4l. Émotions, itUi, 468 et suiv. — (expression des), .WJ, 510. j11. KnehyirjMdes, 187. i:nchiitrieus adriaticus, 187. — bisetosus, 187. — Idcleus, 187. I^iidomijccs rapsiilaris, 377. — rihuliger. Ml. — Mognusii, .36, 377. Endomycélêes, 3; voir aussi Levures. Eiidotoxine coquelucheusc, 290. Énergétique, 514. Énergie, 445. — (conservation de 1'), 451, 51'i. — (production d'), 260. Engelmann, 27. Enltyslement, 32, 172, 173. lUiraiement conditionnel. 423. ENRIQIÈS, XXI. XXIJ, XXIII, XXX. XXXI, 30, 171. F.nlamœba blattw, 32. Entéléchie, 104. Entéropneusles, 182, 185. — (régénération chez les), 129. Envergure. 445. Enzymes, 175, 190, 191, 197. 199. 286. .3C>6. Éocorde, 185. Epeira umbralina, 363. Eplielota gemmipara, 62. Épiascidies, 114. Épicardides, .369. Epicaridium, .'564. Epicéa. 276. Épilepsie, 441. — de Brown-Séquard, 425. Epilithon membranaceum. 81. Epilobius angustifolium, 48. — Dodonœi, 48. Epimorpliose, 157. Epipiiytes (plantes). 357, 358. Éi>iploon, 257. Épithélium, 3, 6, 12. 13, 436, 437. — fibreux, 11. — intestinal, 6. Éponge, 20. 374. Équilibre, 455. Equisetum, 81. Eremascus fertilis. 377. Ergastoplasnie, 28. Erlanger (J. . 429. Ernest (A.), 190. Ernst (A.), XV, 47, 69. Errera (Léo), xxiv, 282. Errico (D'), 243. Érythroblastes, 92, 93. Escargot, 194, 202. ESCHERICII (S. I.), 341. E.10X Lucius. 266, 288. Espèces (origine et caractères des). 338 elsui\. Espèces (formation des), 346 et suiv. — physiologiques, xi, 14, 348. « Essais et erreurs » (méthode des), 510. Eternod, 91. Élher. 207. — (action de 1), 31. Étiolées (plantes), 276. Eu-anlhoslrobile, 375. Eiualyplus, 1-13. Eucomis, 241. EULER (H.), 175. Eunicides (Polychètes). 100. Eunuqup (squelette d'), 152. Euphorbia Ipecacuonha. 197. — procera. 101. Eupliorbiacées, 198. Euproclus, 380. Évanouissement, 472. Évolution ifacteurs de 1'), 348 et suiv. — (idée d'), 513, 514. — (théories de 1'), 338. E\VAI.D, 416. EWART (J. C), 341. Excitabililé, 418, 426, 427. Excitation, 22. 23, 425, 426. Excrétion, 251 et sui\. Exobasidium discoideum, .380. Expérience, 515. lîxtériorisalion de sensibilité. 471. i^xtrémités (malformation des), 411. Earhe, 149. Fabricia lœvigata, 101. Facial (nerf), 415. Facteurs de l'évolution, voir Évolution. Page (L.), 369. Fandard (M""! Lucie). 426. Fantham (H. B.), 78. Faraday, xix, xxi. Farei.1.1 (A.), 484. Farini, 208, 235. 252. Fvrmer. 4. 42. 57. Fati;;ne, 407. Faiki:-Fri:miet (K.j, 2, 13, 19. Falssek (V.), 193. Fauvette, 445. Favre (L.). 471. Favre (M.), 10. Feciiner, 452. 453. Fécondation, 35 et suiv.. 47, 54, 55. 61 et suiv. 304, 515, 516. normale, 61 et suiv. — (origine de la), 375. Fécondité, 315. FÉLIX, 98. FELLAER (Otfried), 254. Fer, 177. 179, 189, 191. FkrÉ, 260. Ferment uricolytiquc. voir Uricase. Fermentations, 236. Ferments, 286. — figurés, 289 et suiv. — intestinaux. 234. — protéolyliques, 194. Fernald (G. M.), 442. Fernandez (M.), 99. Ferrari (G. C.\ 442, 474. 526 TABLE ANALYTIQUE. FERRO^ILRE, 272. Feuilles, 199, 227, 259. 275. 276, 29'i. — à feoêli-es. 358. — des Fougères, lO.'î. — persistantes, 101. — (posilion des), 358. Feuillets, 123, 12!t, 185 et suiv. Fibres musculaires, 7, 8, 9, 10, 11, 12. — — (développemeat des), 98, Fibrine, 218. Ficus carica, 197, 198. — elaslica, 197, 198. — pseudo-carica, 198. FIESSIJJGER (N.), 176, 194. FlGDOR{W.), 183. FILEHNE (\V.), 208. Filia cordata. 227. Filicinées, 63. FiSCHEL (A.), 104. Fischer (A.), xx, 23, 19'i. Fischer (C. E. C), 366. Fischer (E.), 176, 359. Fischer (Henri), 344. Fischer, 305. Fissurelle, 'j99. Fitclda, 59, 60. FiTTiNG (Hans), 168. Flagellum, 20. FLECHSIG, XVII. Fleischer (Moyer S.), 278. Flore intestinale. 290. Floresco (N.), 422. F"'loridées, 63. Flolrxoy (Th.), XVII, 468. FOA (C), 419. Foie, 91, 92, 93, 172, 177, 179, 191, 248. — (poids du), 167. Fol, XIX, xxi, 29. Fonctions mentales, 440 et suiv. Forel (A.), 354. Forftcutaria miricularia, 365. Formaldéhyde, 285. Formica fusca, 354. — rufibarbis, 354. — sanguinea, .354. Forschbach, 136. Fougères, 377. Foulque, 499. Fourmilières, 354. « Fourmilières-boussoles », 354. Fourmis, 354, 503, 504. — arénicoles, 355. Fox, 207. FR^NKEL, 33. FRAGMTO, 405. Franqué, 50. Fraser (Mary T.), 176. Fraser (Thomas P.. , 209. Fraser, 3. Frédéricq, 245. Frenkel (B.), 412. FREID, 490. Freidweiler, 187. Freux, 355. Friedberg (E.), 134. Friedberger (E.), 192, Frischholtz (Eugène . 40, 171. Fritsche (H.), 270. FrôHLICH (F. W.), 424. Frôschel (P.), 296. Froid (action du), 135, 136, Froui\, 235. Fructose. 292. Frugaria, 150. Frcgom, 209. Fruhwirth (C), 336. FRY (W. B.), 344. Fucus serratus , 303. — vesiculosus. 6, 303. FlHXER (H.), 281. FCHRMANN (O.), 148. Fulguration, 277. Fundnlus, 24, 280. — heteroclitus, — majalis, 356, FURST. 437. 110. Cadeau de Kerville (H.), 302. Gagmère. 208. Gailtardia, 13. Gain (Ed.), 169, 204. Galactose, 195. GaUujo agisymbanus, 91. Galeotti (G.), XXX, 254, 261. GALLARDO (A.), XII, XXII, XXVI, 2, 29, Galloway (A. Rudolf), 316, 326. Galtox, 302. Gambusia, 356. Ganiosdmes, 57. Gaxdara (F.). 283. Gaxgitaxo, 209. Garuner (J. A.), 174, 175. 176. Garmer. 234. Gartex (S.), 425. Gascogne (Golfe de), 386. Gasteviyui decipiens, 182. GAsrixEL, 204. Gastrique (suc), 234. Gastrosaccus spinifer, 364. Gates (R. R.), xv. 56. 65. 321. Gatix-Grizewska (M'"»), 280. Gaucher, 209, 233. Gauchers, 180, 181. Gaup, 266. Gauthier (J. Const.), 210. Gautier (Cl.), 192. 207, 247. 248. Gautrelet (J.), 164. 176. 191, 210. Geerts (J. M.), 42. Gehuchtex (von), 254, 486. Ceissler (L. r.), 442. 484. Geissoloma margiiuita, 48. Gel, 285. — (action du), 176. Gelaslocoris, 59, 60. Gemmaria implexa, .'584. Gène, 306, 309. Gexgou (O.), 226, 290. Genotia Lamothei. 387. Gextner (G.), 182. Géotropisme, 297, 298. 300. GÉRARD (P.), XI, 53. Germain (L.), 389. Germination, 282. — nucléaire, 34. Germinative (propriété), 273. TABLE ANALYTIQUE. 527 Gerz (Hans). 394. Gestation, 105, 165. GlAJA, 174. GlANOLio{G.), 485. GiARD (A.), 508. GlARDINA, XXllI. GIBSO.N (W. T.), 99. GlEMSA, US. GlERKE, 7. GlESENHAGEN (K.l. 33. Gigantisme, Wa. Gilbert (E.), 430. GiLSON (G.), 364. Gilson, 184. Ginkgoales, 377. Girard (Pierre), 24. Glande interstitielle, voir Interstitielle. Glandes du pouce, 167. Glaser (O. C.), 226. Gleditschia, 275. Glénans (archipel des), 385. Globules blancs, voir Leucocytes. — polaires, voir Maturation. — rouges, voir Hématies. Globuligènes (organes), 249. Glœotliece rupeslris, 335. Glossina palpalis, 339. Clossiuni palpalis, 355. Glossolaiie, 495. Gloxinia Injbrida, 100. Glucose, 194, 292. Glucosides. xvi, 196, 198, 231. 285. Gll'ND (W.), 176. Glur (Walther), 427. Gluten, 180. Glycérine, 194. Glycocolle, 229. Glycogène musculaire, 7. Glycosurie, 163. Gobe-mouches, 445. Goder (CI.), 195. GODLEWSKLI, 11, 76, 308, 317. GOEBEL (K.), 103, 182, 324. GOETHLI.N (G. F.), 426. GOETTE (A.), 370, 374, Goitre, 216. GOLDMAN.N, 136. GOLDSCHEIDER, 461. GOLDSCHMIDT (R.), 'l, 8. 9. GOLDSCHMIDT (W.), 130. GOLDSTEI.N (M.), 434. (iOLDSTElN, 163. Golfe de Naples (faune du;, 383. GOLGI (Camille), 3, S, 401, 404. — (réseau de), 401, 402, 403. GOLTZ, XVI, 432. GONIN (J.), 443. Gonocèle, 187. GOODALE (L. D. , 148. Goodrich (Ed. , 258. GORESCU, 204. GOTTSCIIALK, 221. GOIIN, 232. Gradinesco, 201. GRAtE (V. , 285. Graines, 195, 273, 275. Grains spumeux, 404. Graisses, xvi, 194, 195, 197, 239. Graminées, 274. Granulations interstitielles, 10, 12. Graper ;Ludwig), 130. GRASSERIE (R. de LA), 451. Grasses substances), voir Lipoïdes. Grater (E.), 378. Grattage (réflexe du), 425. Grau (H.), 210. Grave (V.\ 244, 271, 298. Gravelt (W. T.), 99. Gravier (Ch.), 122, 126. 386. Grèbe, voir Podicipes. Greenwood (M.), 210. Greffe, xiii, 134 et suiv., 165, 254. — (hybrides de), xv, xvi, 138 et suiv., 306. Grégarines, 361. Grégoire (Victor), xv, 41, 42. Gregory (Louise Hoyt), 78, 172, 274. Greisswald, 454. Grenouille (œuf de la), 108. Grenouille volante, v. Polypedates Reinwardti. Grifkiths (B. M.), 5. Griffon (Ed.), xvi, 139, 341. Griggs (R. P.), 3, 34. Grimbert, 210. Grober (J.), 162. Grochmalicki (Jan), 112. Grohe, 48. Gromier, 389. Groos ^K.), 510. Grossesse, 253, 254. Grossma>\, 453. Grosvenor, 227. Grosz (Siegfried), 152, 254. Gruiformes, 349. Gruvel (A.), 387. Gryllus campestris, 152. Guanidine. 261. 262. Guanine, 1«3, 267. GucciONE (A.), 405. GiEGEN (F.), 78, 81. Glérin-Gamvet (J.), 385. Glerrim (Guido , 106. GUIEYSSE-PÉLISSIER (A.), 33. Guignard (L.;, 176, 285. GUILLEMAND, 274. GUILLET (C), 481. GllLLlERMOND (A.), X\1I,2. 3, 36, 377. GuiVGL, 124, 187. Glnn (James A.), 209. GURLEY, XVII, 450. GlrXEY (R.), 379. Glthrie (C. C), 140. Guyane française, 388. GuvÉNOT (E.), 356. Guyer (M. F.), XII, 50, 148, .302, 306, 319. Gymnospermes (évolution des), xvii, 37(). Gymnosporangium juniperinum, ,359. Gymnotidés, 388. Gyuandromorphisme, 303. Habenaria, 46. llABERLA.NDT, 359. Hachet-Soiplet (P.), 443. Hackel, 39. Hadley (Arthur Twining), 506. Haecker (Valeiitin), xxiii, 17, 39, 56, 308. 329. Haensel (E.), 189. 528 TABLE ANALYTIQUE. Hagedoorn (A. L.), 309, 312, 316. Hahn (Hci-manu), 96. Ilatirdijs siliqiiosa, 380. Hall (J. G.), 328. Hall (S.), U»U. HALL (VV.), 213. Haller, 371. Hallez (Paul). 342. 362. Hallton (L.). 443. Hallucinalious, UU6. Halocyntliia JohiiAoni. .328. Halpenny (J.), 164. Hamerton (A. E. . 339. HaMill, 262. Hamilton, M2. Hammar (J. A.), Mil, 252. Ha>'EL (Elise), .3.30. Hanson (E.), 272. HANSTEEN (E.). 284. Harden (A.), 292. Hardy (W. B.), 180. Harenactis arenosit. 132. Hargitt (G. T.), 55. Hariot (P.). 211. Harman (Bishoi) N. . 415. HaRMS (11. . 60. Harms (W. . 130. 167. HARPER, 07. Harris (J. Arlhiu), 326. Hartemberg, 4i7, 493. Hartmann, 17. Hartog (Mardis (P.), xil, xxi, xxii, xxn. 30. Harvey (E. Newton), 74. 211. Hasard, 508. Hase (A.), 265, 302. Haswell, 68. Hatschek, 258, 37^. IIAISMANN (W.), 276. HAVILAN'D. 332. Hmvortilia Iruncata. 358. Hayden (E. Ased), M3. Heapse (Waller), 149,161. HEBERT (A.), 211. HeCKEL (Ed.\ 176, 326. 342, 3'4'i. 370. Hedera Hélix. 101. HÉDON, 208. 248. Heger [P. cl F.). 257. Hegner (W.), 100. HEIDE (M.), Slll. 136. IIEIDE.NIIAIN R. . XX, 12, 254. Heider, 103. llEIDKAMP, 211. Hein, 37^1. Heinrich (W.), 465. Iletcion pellucidum, 386. Held, M5, 412, 437. Jletianilms unnits, 299. Héliolropismc, 295. 296, 297. Ileli.v pomatia (ci'llule nerveuse de 1'). 401. Helly, 250. Helmholtz, 402. HehninlhoctadUi. 03. Jlcliinntlwrit, 03. HelodrUus calUjinosus, 187. Help, 437. Hémagglullnines. 247. Hématies, 12, 13. 28, 29. 200.212, 247: voii aussi Sanp;. Hématies (origine des), 92, 93. Ilématoblastes, 247. Hématogénèse, 92; voir aussi Sang. Hématopoièse, 91, 92, 93. 97. 98, 248. Hémiangiospermes, 375. Hémimétabolie, 157. Hémine. 271. Hémiptères (produits sexuels des), xi, 4.3. Hémocèle, 124. 184, 185, 187. Hémoglobine, 246, 247. Hémolymphatiques (cellules), 28. Hémolyse, 176, 222. Hémolysines, 247. Hémopsonines, 247. Hémopyrrol, 271. Henderson (Y.), 211. Henke. 478. Henneguy (P.). xxi, xxii, xxiii, 12. 40. Henry (G.), 370. Henschen, 254. Henze, 237. 384. Hépatiques, 377. Hépatocatalase, 177. Heptadaktylie, 106. Herbst (C). 105, 110, 310. Héréditaire (transmission), voir Transmission. Hérédité, xiii, xvi, 21, 86, 159, 301 et suiv., 51.5. — collatérale, 314 et suiv. — dans le croisement, 316 cl suiv. — directe, 314 et suiv. — du sexe, 311 et suiv. — (généralités), 304 et suiv. Hering (H. E.), 245, 263, 429. Herla, 16. Herlitzka (Amedeo), 407. Hermann, XX, 408, 462. Hermaphroditisme, 142, 148, 149, 152. — prolandrique, .363. HÉROUARD (Edgar), 160, 374. Hertvvig (O.), XIV, XXI, 506, 515. Hertvvig (O. et R.), 187, Hertwig (R.), XV, 32,39, 41, 42, 171. Herzen, 429. Herzfeld (St.), 176. Herzog (R. O.), 286. HESCHELER, 123, 124. Hess (Cari), 436, 442. HESSE (E.), 51. Hétérochromosomes, xi,38, 54. .308. Heterocopa, 56. Hétérogamie. 14.3. — chimiqiie, 154. Hétéroschizis, 34. Hélérostylie. 153, 155. Hétérolhallie, 154. Hêtre, 332. Heyde(M.). 136. IlEYDRlCH (F.), 81, IlEYER (A.), 326. HEYMANS iG.), 405, 472, 473. HEYMONS, 157, 182. Hibernation, 202. 210, 217. 272 et suiv. Ilibocrita Jacobœa, 499. HicKSON (Svdney J.). 143. lliLL (F. J.), 36. Ilillhousiti mirabilis, 5. HlLTNER. 3()1. Himanlhalia lorca. 386. TABLE ANALYTIQUE. 529 lllMMELRAlR \V.)- 47. IIIUN, 2(>n. llii((ndelle,^'i<). HlTSCHMANN, 103. llôBEU (H.), \n, 2S, 26. 261. IlOCllEDER (F.), 224. IIOEFER P. A.), 48. IlOKSTEN (\. VON), 36. IIOI.DIIAIS K.), XIV, 381. IIoi.L\>DE (A. Ch.), XIII. 248. I loi. MES (Gordon), 413. IIOLMGREN (Emil), 8, 11. 12. Iloi.MGRE.N (Nils), .3'l2, 'lOl. W.K llulocorde, 185. Iloloinélabolie, 157. Holothuries (régénéralioii chez losl. I2((. IlOLT (Edw. B.), 472. Homme (cerveau de 1'), ^112. Homochromie, 367, .368. Homologies, 18.3 et suiv. Hormones, 257, 313. HoRSLEY (Sir Victor), 433. HoussAY (Frédéric), xxiv, 350. HouzEAU DE Lehaie (Jean). 332. HovEX (H.), 28. HOYT (Daniel M.), 278. Hl'BER François), 501. HiBER (J.), 326. HUBER (P.), 35.'i, 379. Hl BRECHT, 122. HCEY (E. B.), 'l'i'.. HlG (E.l, 22ft. HUGUES (Albert). 342, 379. Ilumboldlia taurifolia, 359. Hume (Harold H.), 62. Humeur aqueuse, 435. Humidité (action de 1'), 277. HUNKEL, 280. Ilura Crepilans, 179, 198. IltKTULE, Ml, 7. HUXLEY, 510. Hybridation, 56. 3.iO. Hybrides, liS, 150. — (caractères des), 19. 56, .301, .303, 31( — de greffe, voir GreQe. llNbridité, 301, 333. Hydathodcs, 359. llijdalimi. 373. — senta, 66, 88, 159. Hyde, 24. llydra olignctis, 265. — viridis, 79. — vulgaris, 265. Hydrates de carbone. 2.36. H%dre, 171. — double, 79, 80. — (produits sexuels de 1'), 40. Ilydrobius, 352. Ilydvocampa, 351. Hydrochinone, 196. Ilydroïdes, 362, Hydrophilus, 7, 352. — piceus, 129. Hydroti'oi)isme, 300. Jlyla. 207. Jlyluiia polymorpka, 78. llylobules concolor, 91. Hyperchimères, 139. l'année biologique, XIV. l9oy. i-rdat'lyl 310. ■. 1.57 ll\piioïdos (phénomènes), 470. Ilyiinuin cuspidaluin. 244. lUpochorde, 99. H\pophyse, 399, 413, 419. — (greffe de F), .38. Hystérie, 490, 494, 495. Idéation, 477 et suiv. Idiochromosomes, 15. 57, ,58. 14'i. 152. Idiotie, 489, 490. Idioiismes. 451. Iguanides, 3'i9. iKONMkOF, 290. llex aiiuifoliuin, 101. Illusions. 404, 405, 479. Ilots de Langerhaus, 209, 223, 255. 2,56. Images mentales, 477 et suiv. — solaires, 275, 270. Imbéciles. 490. 491. 492. IMCHAMTZKY (Marie), 430. Immunité, 192, 198, 201, 219. 221. 223, 247, 288, 291, 300. Imprégnation hétérogène, 75. 70. liHuhus, 313. Incubation buccale, 388. Indien (océan), 380. Indo-australien (archipel), 388. Indosé, 177. lnfusoiresr2, 172, 239, 302. Innervation rutanée, 422. Insectes, 12, .500. — alimentation des), 2.38. — (caractères sexuels secondaires des), 152. — (leurs rapports avec les plantes), 356, 369. . — (métamorphose des), 157. — (système nerveux des), 409. Insolation, 358, 359. Instiuel maternel, 447. Interstitiel (tissu), 60. Interstitielle (glande), 153. hilcslinale (sécrétion), 278. Inulme, 199. Invertase, 197. Involution, 123. Ionisation, 265. Ions, 226, 278. — (action des), 109. Iphinoë tenella, 249. Irène, 112. Isabellisme. 332. 371. ISCOVESCO, 177. Isoetes, 182. Isogamie, 143. Isotropie, 87 et suiv., 103. ISSAKOWITSCH, 159. IVANOFF, 242. IVAXOFF (E.), 488. I. iodes reduvius, 52. Jacobs (Merkel Henr James, 451, 511. 530 TABLE ANALYTIQUE. JAMIESON, l'7, 2UU. J.WCZEWSKl (DE), 376. Janet (P.). 'lis. 443. ^8i, W.S. Jamcki (C. V. , 32. Jaxosik,^^. JANSON, 272. Janssens (F. A.), 3. JAPPELLI (G.), 257. JavEL. Ubl. Jeandelize. 163, 212. Jehn (\V.), \ui. 136. .lEMvINSON (,I. W.), \ii, 103. 177. •lENNEB, 'l8. .lENMNfis (H. s.), Mil. 79, 292, .Sie, 329. •lENSEN, 48. .lENSEN (P.), 260. Jeûne. 200, 211. Job (A.), 508. JOHANN'SEN, 306. 316, 3.30. JOHN'STON, 124, 187. JOLLY, 247. JONESCU (C. X.), 414. JoNSON (A.!. 252. Jordan (H. E.), 212. JoRis (Heimaun). 408, 'il3. Joseph (K.), 212. JoST. 93, 94. Jotevko (J.), 475. JiDE (R.), 443. Jlel, 20. Jumeaux, 304. Ji ^G, 479. Junîperus communis, 42. — virginiana, 42. JURGENS (M.), 429. JiST, 283. Kahn (R.), 212. Kalaboikoff (M'"'), 177. Kalanchfe. 176. Kalmus, 446. Kammerer, 305. Kanngiesser (F.), 169. Kam, 104. Kappers (C. N. ArieDs), 412. kARCZAG (L.), 213. kASSIA\OW, 182. Kato (Ilissayoshi), 403. kATSCHKOWSKY, 429. kATZAROFF (D.), 444. kAUFMANN-WoLF (Marie), 111. kEILHAC (L.), 159. Keith (Lucas), xiii. 263. kELLER (Hellen), 444. Keller (K.), 165. Kellicott, 89. Kellogg (Vernoii L.), xv, 342, 511. Kempen (Ch. von), 342. 504, 505. Kenyon, 414. KIESEL (A.), 177. kiMAKOWlCZ, 365. kimase, 197. kimosine, 197. kJELLMAXN, 391. Klatt (A.), 182. kLEMM (O.), 466. Kling (A.). 211. knéphoplanklon, 383. Kniep (H.!, 240. kivoCHE (\ictor), 12. kNOLL (F.), 297. kNOP. 284. kNÔRRlCH, 237. kNY (F.), 297. kOCHMANN (M.1, 213. kOELITZ (W.), 79. kOEMG. 462. koFoÏD (Ch. At. . 330. kOLB, 157. koLBL (F.), 296. KOLLANCK, 213. kÔLLlKER, 10, 12. 50. KOLLKVVITZ (R.), 342, 387. kOLLMANN, XIII, 238. KOLMER, 371. kOLSTER, 414. kOLTZOFF, 9, 53. komadougar, 387. kOPSClI, 401. kORENTCHEVSKY {W .\ 213. KORMCKE, 391. kOROTNEFF {A.\ 11. kORPATCHEWSKA (Irène), \\l. 154. KORSCHELT (F..), 79, 103. 140. kORSCIlNlSKY, 512. kOSSEL. 236. kOSTANECRI (K. V.), XXII. 65, 94. KoVESSi (F.), 177. kOWALEWSKY, 124. kR,EPEI.IN. 484. KRAPFENBAI'ER, 40. Kraus (G.), 199. kRAUSE (W.), 106. kRAUSs (Fr.), 199. kROGIl'S, 458. kRUEGER, 462. Krïger, 150. kRZEMIEMEWSKI (S.), 293. kUCKUCK (M.), 65. KUHLMANN (F.), 479. kUHNE, 416. Kf NKEL D'HEBCULAIS (J.), 369. kiNTZ (Albert), 415. KUNZ (M.), XVII, 457. Klpelwieser (H.). XII, 75, 76. klRSSANOW (L.), 63. kURZVEIL (F.), 433. KUSTER (E.), 14. kUSTER, 256. kUTTNER (Olga), 159. kYBER, 143. kYRLE, 256. Labbé (H.), 177, 233. Labergerie, 344. 376. Labia minor, 365. Labidura riparia, 365. Labiées, 199. Labille, 370. Labyrinthe, 371. Laccase, 190, 191. Lacerla, 349, — muralis, 113. Lacrymales (glandes), 258. TABLE ANALYTIQUE. .31 Laclasps, 20:i. LacUilioii, K". Lactose, 203. LvDAME (C), xvm, 489. Lafœa dispolians, 362. Lagonosticta minima. 370. Laguesse (Ed.), 255, 250. Lait, 2.'53. Lai.ande, ^80. Lamarck, 506, 507. Lamarckisme, 512, 513. Lamb, XXIV. Lameere (Aug.), 374. LuiPA (Emma\ 377. Lams \U.\ 33, 56. l^i. Lancasteu (A.), W8. Lang (A.), nu, 185. 187, 305. Lang (W.), XM, 160, 161. La>'GE, 511. LangLEY (J. N.), 262. 427. Lankesleria ascidise, 361. La Pegna, ^05. I.ACicoiE (L.), 177. Lmmcole (L. et M.), xiH, 234. Lapins ihérédilé chez lesi. 319. Laqueur (Ernst), 87. Largus, Ht. La RiBOisiÈRE (J. de . 167. Larix decidua, 176. Larves jumelles, 109. Lassablière. 214. Latex, XVI. 197. Latham (M.), 241. Lallirodeclus Ivedecimgutlalu.s. 193. Lathyris, 197, 198. Latliyrus adoratns, 30i. LiiBY (A.), 342. Lauxois (P. E.), 106. Lainoy (L \ 172. Laiiracées, 259. Lcnunis nobilis. 101, 259. — canariensis, 259. Lauterborn (R.). xxht. 355. Lay (W.), XVIII, 478. Leander, 53. Leavitt (R. G.i, 326. Lebedeff, 25?i. Leboucq (G.), 396. LÉCAILLON (A.), 67. Lécithine, 21, 31. Lecomte (H.), 177. Lecture, 472 et suiv. Le Dantec (F.), x\iv. 507, 508. 513. 514. Lederer (R.l, 396. Ledolx, 326. LEDIC, XXIV, 30. Lefévre (L), 84. 1.EFÈVRE (L.), 449. Lefèvre, 244. Lege-vdre R.), XIV, 385. 401. LÉGER (L.), 255, 343. 361. LEHMANN E. . 84. 100. 113. I.EIBER (A. . 79. I.ELIKVRE, 12. 13. 85. Lemna major, 241. Lemnacées, 243. Le>xaxder. 455. Lenticelles. 183. I.EOx (\.\ 114. LCOMTOUITSCII (K. . XIII. 245. Lepeschki\ (W. w.). 294. Lépidoptères, 152. 237, 369. LÉPIXE, 177. LE Play, 254. Lèpre, 290, 3,39. Leptodora, 353. Leptostracés, 249. Leptosynapla bcvgcu.sis, 439. I.ESSERT (Roger de). 389. Le Sourd, 247. Lélliargie, 2.35. Leucine, 105, 176, 229. Leucocytes, 29, 194, 172, 249. — (origine des). 92. 93. l.EVADITI (C). 290. Levi, 404. Levinsohn (G.), 433. Levures, 242. 299, 377. — (SUC de;, 190. Levv-Brûhl (L.), 508. Lewis (E. O.), 465. Leydig, 187, 114. Lézards, 193. Lhermitte (J.l. 405. Lichens, 193. 241. 243. LlDFORSS (B.), 197, 299. Ligneuses plantes), 296. Ligmer (0.). XVII, 375. LiJas de Per^e, 276. Lillie (Franli R.). 86. Lillie (R. S.), xii. XXII, XXIV. XXV, 4. 21, 22, 30, 170, 307. LiMBOSCH, 280. Limnée, 500. Limnodrilus, 187. Limon (M.), xiii, 263. Limulu.i. 170. Linaria ranadensis, 36. I.INDEN (Grafin vox), xiii, 80. 237. Linder. 354. Lineus ruber, 122. LlXSBAUER (K.), 244, 295. 298. Lipase, 197. LIPIN (A.), 79, 185. LIPMAN (C. B.). 214. Lipochrome, 267. Lipoïde?. 72. 73. 74, 407, 410, 412. Lipoljiir|ucs suhsiances), 22, 23. LiPPMANN llEi.MiioLTZ (théoricde), 23. Lisbonne, 178, 208. Lissonolus, 63. Listera ovata, xvii, 357. Lilsea japonica. 259. LITTLE (C. Ci, 315. LiVON, 214. 419. LOBENHOFFER, 94. LO BIA\C0 (S.), 383. Localisations, 431. LoCY (Wm A.). 507. LOEB (J.), XII, 31, 61, 70, 73. 75. 77, 109. 170. 277, 278, 281, 292, 312, 317. 444, 'iS4, 497. LOEB (Léo), 4, 84, 89. 90, 137. 278. 280. LOEB (W.), 242. LOEPER, 191, 205. LOEVVEXTIIAL (N.), 249. Ô32 TABLE ANALYTIQUE. LônMA\N(H.), xiii, 327. Loi de reslriclion g('néliA, 229. 244. LUTZ (Anne M.), 324. Lycopodhcm, xv, 63. Lygœus, 15. Lymantria dispar, 152. Lymphangite, 291. Lymphe, 250, 251. Lymphocytes, 92, 96, 249. Lymphogénèse, 250, 251. Lymphoïdes (nodules), 153. Lvmpliorée expérimentale, 251. LYON (E. P.), 24, 37, 87. Mac Callim (J. B.), 23, 278, 279. Mac Carrisox (Robert), 216. Mac Clendox, voir Me Clexdon. Mac Dougal, 27, 283. Mac Farland, xxiii. Maciag, 280. Mackie (F. P.), 339. Mackinxox (Doris L.), 27. Macronuclcus,2, 19. Macropsis Slubbcri, 292. Maddox, 50. M.EDER (A.), 495. Magélonides (Polychètes), 100. Magnésium, 189, 235. Magnétisme animal, 470. Maguétoïdes (phénomènes), 470. Magxim (M.), 418. Magnus, 81. Magnis Levy, 2;56. Maige (A.), 4. Maige (M"'" G.). 215. AL\ii.i.EFER (A.;. 297. Maimenon fJ. A.), 496. Maïs, 65. — à sucre, 348. Mal de montagne. 274. Malacosoma neustria, 409. Malarski ai.). 271. Mameli (E.), 240.241. Mammaire (glande). 253. Mammifères, 371. — (cellules génitales des) 40. — (philogénie des), 370. Manchette caudale, 50. Manganèse, 272. Mangix (L.). xvii. 337. Manie, 493. Mauninotriose, 208. Mannite, 194. Mannose, 292, Maxoivrier iL. , 444. Maxsfeld (G.), 410. Mamegazza (G.), 396. Mantes, 348. Manlis religiosa, 126, 127, 128. Maquenne (L.i. 276. Maquis, 350, 351. Marais, 351. MarbÉ (S.i, 444. Marceau (F.), xui, 263. Marchal (Paul , 99, 158, 379. 409. 504. Marchocx (E. s 290. Marie ;A. , 177, 290. Marie. (P.), 176, 194. Marixesco ,G.), XIV, 3 8, 400. 411, 416. 419, 433. ;Mark, 144. Marloth (R.). 358. Marpliysa sangninea, 122. Marsciilewski. 271. Marxilia Drummondii, 70. Marssox (M.), 342, 387. Marsupiaux, 91. Martix (C.), 448. Martin (C. H.). 343, Martix (Louis), 502. Marti\et (C.), 343. Martini (E.), 329, 343. Martixs, 391. Masse (F.). 350. 499. Massol (L.),289. Massues terminales, 416. Mathématique (invention), 508. Matricaria. 57. Matscheck (H.), 56. Maturation, voir Produits sexuels. — parlhénogénélique, 06 et suiv. Maupas, 159, 363. Maurel, 273. Mawas (J.), 4, 12, 28, 216, 435. Maximow (Alex.), 91, 94, 95. May (Page), 413. Mayer (M.), 198, 284. Mayeriiofer ^Franz , 266. Mazé (P.), 177. Me Allister (F. M.), 47, 463. Me Clexdox (J. F.), XXXI, 74, 107, 108. Me Kexdrick, 211 Médiums, xvii, 468. TABLE ANALYTIQUE. 533 Méduses, 112, 281. Meek (Alexaudor), 396. Mégasporopliylle, 170. MEGUSAR, 12<). Meier (A.), 286. Meigs (E.), 274. MEIROWSKT, 193. MEISEMIEIMER :J.). 128. 152. MEISS-VER, -'i53. Mélancholiiiues, 'i71. Melandryum, 150. Mélanine. 193. Mélaaisme, 332. Mélanophtalma, 369. Meltzer {S. J.), 212. Membrane (formation de la), 72. 73, 7'i, 75. — plasnialiiiue, 22, 23. — (théorie de la), 23, 2'i. — \itclline, 54. Membranes perméabilité des), voir Osmose. Mombranogéne (action), voir Loek (.1. . Membres, 135, 136. Mémoire, Um, 478, 479, 480, 4SI. — (tvpes de), 481, 482, 483, 'iW>, 497 499, 500, 501, 502. — associative, 496, 497. — émotive, 481. — passionnelle, 481. — topograpliique, 499. Ml :\DEL, 415. Mendel (loi de),^ 73, 301. 302, 304, 311, 312 318 ; voir aussi Hérédité et Hybridilé. Mendélisnie, 513; Mendelssoun, 422. Méningite cérébrospinale, 205. Mensonge, 495. Menstruation, 165. MERCIER iL.), LVi, 164, 388. Mercurialis annua, 70, 150, 151. Merkel, 181. Mérosaprobc (zone), 387. MeruLius lacnjmans, 1. MÉRY, 230. MesembrianUicmum, 358. — ribulœfonne. 3J8. Mesml (F.), 287. Mesostoma Eltrenhergi, 20. Messor barbaliis, 503. Mestrezat, 178. Mélamorisation, 124. Métamorphose, 156 et suiv. Métaplasie, 6. Melapodius, xi, 15, 58. Mélasyudése, 308. Métazoaires (origine des\375. Metchmkoff, 289. Méthode (questions de), 452, 497, 507, jOS. Mélhorisis, 181. Mélliylamines, 192. MEiMA>\(E.), 454. Meurer, 226. Meves (Fr.), XX, XXI, 98, 144, .306. Meyer (de), 256. MEYER, 124, 187. MlCHAELSEX, .383. MICHAILOW (S.). 406, 417. MiCHALOWSKY, 216. MlCHAlD (L.), 216. MlCllEEl.s (11.1. 282. MiCllEl. Ans..l23. 124. 183. 184. Microbes. 289 et suiv., 513. Mirrocaclirys, 179. — tetragona, 38. Micrococcus prodigiosus, 285. Micromit-us, .364. Microlujdra liyderi, 370. Microsomes, 2. Microsporidies, 361. MiESCHER, 48. MlGLlOKATO (E.), 113, 114. Migrations, 389. Milieu (action du), 131, 333 et suiv.. 350. MlLROY (T. H. , 216. Mimétisme, xiv, 367 et suiv. Mimosa, 22. — pudiccu 294, 295. Mimulus, 182. MixciiiN (E. A.), 20. MlNDER (F.), 240. MlNEA (J.), 434. MlNGAZZlNl (G.), 412. MiNKlEWicz (R.\ 269, 437. Mirabilis, 311. — jalapa, 322. MlRANDE (M.), XVI, 176, 197, 343. MISLAVSKY (A. N.), 254. Mitochondries, 2, 4, 9, 10. 11. 12, 28. .)2, 'iD'i, 416, 417, 436. Mitokinélisme, 30. Mitose, voir Division indirecte. — hétérotypique, 57. — pluripoiaire. 18. MlVART, 511. MôBilS, 227. Mode de reproduction (innucnce du), 3.36. MODILEWSKI (J.), XV, 48. 101. Moelle des os dé\clop|H'menl de In'i, 97. Moelle épinière, 413, 414, 419, 420, 421, 424, 431. MOLISH [U.), 29, 272. MOLLIARD (M.), 178, 217, 242. 327. MOLLIER (S.), 248. MOLLISON, 181. Mollusques, 387. MONAKOW, 4.32. Monuscus. 101. — purpureus, 344. Monilia, 286. MONMEZ (R.), 462. MONOD (G.), 508. Monstres doubles, 48. MONTESANO (Giuseppe), 428. MooG. 274. MORAWITZ (P.\ 217. MoRDUiLKO (A.), 156, 343. MOREAIX (R.). 153. MOREL (L.), 163, 192. Morgan (Lloyd), 512. Morgan (T. H.), xi, xii, 15, .37, 66. 87, lus. 116, 129, 143, 145, 14S, 303. .iOS. 303, 320. Morgenthaler ;o.), \v. 81. MORGDLIS (S.), 85. 119. 120. 124, 448. MORILL, 43. Morphapslhésie, 182. Morpliollaxis, 129. 534 TABLE ANALYTIQUE. Morphologie, ISO el suiv. MouPiRGO, 99, 136. MoRKiSTON (Dames H.), 422. Morse (M.). 130. MORSELLI (A.), 468, 495. Mort, 169 el suiv. — cellulaire, 402. Mosaïque (lliéorie de la), 103, lH. Mosquero, 368. MOTTIER, 42. Mouette Iridaclyle, S'il. MoiRGiE (Raoul), 507. Mousses, 161, 243. Moussu, 254. Moulons Dorset, 148. Mouvements, XllI, 264, 265, 281, 348, 349, 433, 453, 468 et suiv., 475, 485, 486. — proloplasmiques, 27. Mrazek, 125, 126. MucoR, 286. — spliœrosporus, 78, 81. Mucorinées, 154. Murs. 127. -Mugil clielo, 385. MULLE.MX (R. C). 319. Muller (Bruno), 229. MûLLER (fritz), 347. Muller (Johannes), 440. Muller (Karl), 243. Miiller-Lyer (illusion de), 465. MULON (P.), 253. MUNK (Hermann), 431, 432. MUNSELL (A. H.), 445. MURATORI (Luigi), 217. Muriel Robertso\, 343. MURRAY (El.). 445. MURRAY (J. A.), 169. Mus alexandrinus, 321. — decumanus, 321. — rai tus, 321. Muscariue, 223. Museidcs, 157. — (développemenl des), 85. Muscle, 1, 7 et suiv. — (excitation des), 260, 261, 262. 263. Muscles, 260 et suiv., 425, 426, 427. — lisses, 263, 274. — striés, 274. Musculaire (contraction), xiii, 7, 22, 27. 260. 261, 262, 263. Musculature, 184, 186. — (métamorphose de la). 157, 158. Musicales (excitations), 474, Mustelus canis, 89. Mutations, 86, 305, 325, 326, 330, 331, 347, ôl.S. ~ (théorie des), 347. Mutilation exuviale, 126. Mycorhizes, 359, 360. Myéline, 416. Myocardite, 278. Myoglandulaires (éléments). 184. Myokonte, 8. Myoshi, 299. Myosome, 8. Myoslénine, 245. Myriophijtlum proserpinacoïdes, 295. Mysis, 292. Myxococcus, 336. Myxomycètes, 28. Nadal, 445. Naegeli, 93, 94. 512. Nagai (H.), 217. Nageotte (J.). 404, 412. 416. Nageurs (Insectes), .348. Nains, 106. Nancy (faune des environs de), 388. Nanisme, 304. .yarcissus anguslifolius. 153. Narcose. 410. Nasses, 438. Nassetti (F.), 134, 192. Nathan, 94. Nathanson, 226. Nattan-Larrier, 94. Nautet, 219. Navicula. 21 Nectaires, 359. Nègres, 321. NEGRO, 265. Neige verte, 391. Nekrassoff (A.), 62. Nemacliilus barbatula, 368. yemalion, 63. Nématocystes, 226. Némalodes, 182, ,'.87. Nemec (B.), XV, 21. Némertines, 182. — (régénération chez les). 121, 122. Memophila insignis, 100. Néolénie, 370. Neoletraciis sinensis, .380. Nèpe, 351. Néphrectomie, 278. Néphridies, 258. Nephrodiuni, 70. — molle. 54. Néphrophagocytes, 300. Neppi (Valeria), 112. Néréidiformes (Polychcles), 99. Neresheimer, 81. Nerfs, 418 et suiv. — (physiologie des), 418 et suiv. -• (structure des), 411 et suiv. — antagonistes, 426, 427. Ner.xst, 22. Neumann (E.), 6. Neumaw, 483, 484. Neurasthénie, 493. Neuroblastes, 415. Neuroépithélium, 437. Neurofibrilles, 9, 401. 403, 405, 408, 410, 416. Neurokératine. 416, 417. Neurone (théorie du, 402. Neurotisation, 419. Neutra, 442. Névroglie, 404, 410. NEVVMAN (H. H.), 356. Newmann, 483. 484. NEYROZ (V.). 445. NiCLOCX, 217, 242. NlCOLAI. 442. NlCOLAIDES, 429. Nicolas (G.), 217, 232. TABLE ANALYTIQUE. 535 NlCOL.VS, 25.'l. Nicole, 25. NlCOLLE (M.), 178. Nicotine, 262. Nidification, UUb, fi^iô. Merenstei>' (F.), VIII, 239. NILSSON, 316. NILSSOHNEHLE ,H.), XM, 321. MSSE.N, 25'l. NlSSL, 400, 406, 408. Nissl (corps de), 403, 404. Mtzcliia, 21. NOBBE, 361. Noc, 222. y octuor minor, 338. NOLF (P.), 218. NOLL, 150, 182. Nonnelle, 445. Nordenskiold (E.), 44, 52, 391. Norman, 119. Notochorde, voir Notocorde. Nolocorde. 185, 199. yolommiita, 372. Noluuecle, 339, 351, 352, 353. NOURI (0.), 345. NOVIKOFF, 4. Noyau, xi, xv, 13, 14 el siiiv., 32, 403. — (division du), 18. — (rôle du), 306, 311, 406. — (taille du), 173. Noyaux polyénergides, 17, 18. Nucléine, 189. Nucléole, 33. 405. Nucléoprotéides, 242. Nlsbaum (J.), 187. Nussbaum(M.), 40, 152. Nutrition, xui, 182, 225 el suiv., 360,401, 402 Nymphéacées, 101. Nvstasmus, 472. OBERSTEINER, XIV, 406, 484. Ocneria dispar, 318, 335. — japonica, 318. Oclopus (venin d'), 384. — vulgaris, 392. Odontiles rubra, 342. Odorantes (substances), 222. OEcologie, .350 et suiv. Œdème, 278. OEllMKE (\V.!, 218. VEnolhera biennis, 48. — gigas, 56, 324. — Lamarckiana, 42, 56, 65. — lata, 56, 65, 324. OErsteidia ruslica, 142. Œuf, voir Produits sexuels. — tiuniain, 91. — nain, 113. — parthénogénétique, 66 et suiv. — sans blastoderme, 112. Ogneff, 184. Oie (régénération chez 1';, 130. Oiseaux, 148, 166, 167. — (parthénogenèse chez les), 67. — (répartition géograpiiique des), 389. Olfaction, 437, 438. Oligochèles, 187. Oligochètes (spermatogénèse chez les), 51. Oligosaprobe (zone), 387. Olivier (Ernest, 332. Olsso-Seffer p.), 327. Onagracéos, xv, 48. Ongulés, 349. Ontogenèse, xii, 83 et suiv. — (facteurs de 1), 103 et suiv. Oocytes, voir Ovocyles. Oogénèse, voir Ovogénèsc. Oogonies, voir Ovogonies. Opalina dimidiata, 80. Opercularia, 30. Ophiocoina, 132. — pumita, 120. Ophioglossum palmatum, 114. Ophiopsila anmdosa, 265, 384. — ai^anea, 265. Ophiolhrix ecliinala, 384. Opiiryoglena, 99, 338. Oplirijs aranifera, 113. Optique (nerf), 428. Oratoire (art), 476. Orbéli (L. a.), 423. Orcheomijces, 360. Orchidées, xvii, 168, 356, 357, .358, 359. Otcodafne californica, 101, 259. Oreodoxa regia, 199. Organes de sens, 434 et suiv. Orge, 227, 391. Orgija gonosligma, 152. Orientiition, 457, 499, 500, 501, 504. Oriolus a)iolus. 389. Orme, 3.32. Ortinannia, 372. — AUuaudi, xiv, 347. ORTON (J. h.), 149. Os (développement des , 97. Osazouc, 194. OSBORN, 572. OSBORNE, 448. O'SiiEA (M. W.), xviii, 485. Osmanlhus Acquifolium. 101. Osmia, 149, 150. Osmose, 30, 225 et suiv. Ostéogénèse, 163. Ostéoglossidés, 388. OsTERMANN (Giuseppina), 178. OSTWALD, 226. Oliovrhyncus liguslici, 67. Otocysles, 439. Otomesostoma audilivum, 36. OTTLEY (A. M.), 42. Ouédée, 351. Oursins, voir Échinodernies. — (croisement des), 316, 317. <)vaire, 164, 253, 254. — (transplantation de 1'), 1.38. OVERTO\,26. Ovocyles, voir Ovogénèsc. Ovogénèse, 43 et suiv., 144. Ovogonies, voir Ovogénèse. Ovolécitliiue, 177. Oiveniu, 184. Oxalique (acide), 239. Oxalis floribimda, 153. OXNER 'M.\ 122. 142. Oxvcliromatiue,. 18. 536 TABLE ANALYTIQUE. Oxydases, 190, 204, 286. Oxydations, 236. Oxyde de carbone, 283. Oxygène (rôle de 1"), 61, 18Ç). 23ô, 236, Oxyhémocyanine, 189. Oxyhémoglobine, 189. Page (LuUii. 37. Pachon (V.). 207. 246. 278. 279. 280. Paderi, 233. Pagmez, 247. Pagures, 38îi, 'l'iS. Painlevé (P.), 508. Paladi\o (G. , 410. Paleemon olfersi, 126. Palestine. 391. Palladin (W.). \vi, 230, 272. Palnir!hi,-.v<. :\>n. Palnii|.r,lc,. ..(I,-,. Pan;iclmrr, :v>2. :\:V.\. Pancréas (ablation du), 163, Pancréatique (sécrétion), 255, 256, 257. — (suc^ 177, 192, 202. Pnndanus, xv, Ul. Pa\ella (A.), 245. rangénése, 86. Pantel (J.), 85, 409. Panleplanclon, 383, 384. Pa|iaïne. 219. Papilio ,iui'e (Fernandus . xi, xii, 59. 87. 142. Pearce, 256, 466. Pearl (Dewitt Maud , 332. Pearl (R.). 88, 315, 327, 331, 332. 349. PEARSO>f (Karl) 88, 247, 302, 314, 321, 327, 328, 331. Peau (transplantation de la\ 138. Pédicelles floraux, 177. Pélagiques (animaux). 353. Pekirgonium tonale, 1.39, 322. Pei-legrin (J.), 387. 388. Pelodyle punctaliis, 76. Pelseneer (P.), 383. Pena-acées, 48. PÉ.XARD (K.), 344. Pendulation (théorie de la), xiv, 381. Pcnnavia liarella, 55. PEJiTiMALLI (E.), XXX, XXXI. 30. Pentosanes, 195. Peperomia, 47. Peplus, 197. Pepsine, 197, 234. Peptolytiques (ferments), 286. Peploncs, 179, 226, 247, 248. Perdrix, 342. Perez (Charles), 157. Perez (J.), 147. Perezia J.ankesleriœ, 361. Pergola (D.\ 101. Péridinées, 387. Periplaneta, 32. Péritoine, 234. — (transplantation du), 135. Perméabiiilé, 74: voir aussi Osmose et Lillie (R. S.). Peroxydases, 191, 286. Peroxydiasiases, 204. Perrier (C), 445. PeRRIER (E.). .338, 507. Perrier (Remyi, 344. PERRIN (C.), 63. Perrin (J.). xxvii. Perrin, 163. Perriraz (J.), 153. Persea gratissima, 259. — îndica, 259. PERisiNi (Gaetano), 488. Peter (Karl), 114, 327. Peterson (Jos.'. 462. Petetim (J.). 177, 192. Petit (L. aîné , 327. PETRI (L.), 365. Petteakofer (réaction de). 180. Peuplier de Canada. 332. Peziza corlinus, 3. — veskniosa, 3. Pfeffer, 231. Pfenmger (l .), 100. PFl.fGER. 137. PFLUGK, 4.36. TABLE ANALYTIQUE. )37 PFiXDT (Max), 277. Phagocytose, 290, .'^00. Phallusia mamillata, Il'i. Phaoplanlaon. 383. Phaseolus, 285, 2M, 295. — vulyaris (fruil du). 100. Phasianidie. .319. Phasmes, 348. Phénotype, 306. Phéuylâlauine, 188. Phénylglycine, 176. Phkophilaktowa, 4'i2. Phcretitna rodericensis, 187. Philadelplius coronarius, 29. Pliitœus, 193. Pliiline aperta, 108. Philippe (J.), 452, 'iso. Phillips (J. C.\ 139. Philodina roseola. 272. Phisaliv (M.). 288. Phlox Drinnmondi, 100. — subulata, 328. Phorouides, 182. Phoronis. 258. Phosphate de soudo (aclioii du), 12'i, 125. Phosphore, 1S9. 190. 2'i2, 279. Plwliiiu^ pensylvanicus, 59. Photodynamiques tsubslances). 23. Photonasliques (mouvements), 294. Photosynthèse, 240. Photolactisme, 292, 293, 387. Phototaxie, voir Phototaclisnie. Phototropisme. 292. Phronima sedentaria. 269. Phialique (acide), 286. Phycoérythriue, 272. Plujcomyces. 285, 293, 294, 299. Phyllines, 270. Pliyllirlioe bucèphala, 384. Pliyllodocides (Polychètes), 100. Phylloxéras, xi, 15, 143, 144, 145. Phylogénie, 68, 69, 370 et suiv. Physalia, 10 Physiologie comparée, xui. — générale, 200 et suiv. Phylohématies, 231. Phyloplankton, 386, 391. Phytostérol, 176. Picard (Emile), 508. PicvRD (Fr.), 340. PICK. XVII. PiCTET (ArnoldV 318. 335. PlEDALLU (A.\ 344. PlERANTONI, .W. PiERON(Henri), 116. 438, 445. 499, 500. 503. PlETTRE, 178. Pigeon, 463, 504. — (cerveau du), 412. Pk.iiim (Giacomo), 410. Pigments, 19.3. 266 el suiv., 376. — respiratoires. 231. Pl(;i ET (E.). 344. Pin d'Autrielie, 276. Pintade, xi. 319. — fspernialogénèse di' la), 50. A'ùiK.v. 38. PIPER H.), 219. l'iperidine, 261. Piqùie diabétique, 399. Pirocaléchine, 196. Pisaura, 193. Piscicola geomehica, 187. Pisum arvcttse, 3.'56. — sativum, 285. Pi SUXER, 163. Piluilaire (corps), KV'i. Placenta, 91. — (formation dui. 89, 90. Pla(jiosloma Lemani. 388. Planaires, 126. — (digestion chez les), 238. rianaria alpina, 388. — gonocephala. 388. — morgani, 126. ~ simplicissima, 126. — villa, .354. Planchon (L.), 344. Planklon, 292, 383, .384. — d'eau douce, 353, 354. PUtnlago lanceolala, 113. — major, 113. Plaquettes sanguines, 221. 247. PLASMA^^ (J.), 453. Plasmolyse, 14. Plateau (F.), xvii, 356, 500. Plalyarthrus Hoffmannseggi, 50'i. Pleclognalhes, 388. Pi.EiiN (Marianne), 255. Plimmer (H. G.), 344. Plusies gamma, 356. Pneumogastrique, v. \ ague. Podarke obscura, 119, 125. Podicipes crhlalus, .356. Podisutt, 14. Podocarpus, 38. Podostémacées, xv, 46. PœcUochroa conviclris. 369. Poids (perception des), 456. Poils absorbants, 244. Poincaré (H.), XV, 507. POIRAULT, XXII. Poissons, 193. — . (nutrition des), 235. — (habitai des). .387, 388. Polarité. 117. — de l'oHif, 86, 87. Policard, 4. Polimanti (O.), 419. Poll (H.), 318. Pollacci (G.), 240, 241. Pollen, 29, 277. Pollicipes cornucopise, 385. Pollinique (tube), 299. Pollinisation, 168. PoLowzow (W.), 299. Polyasters, 30. Poiyrelis felina, 388. ^ — cornula, 388. Polyelades, 364. Polychètes (larves des), 99. — (régénération chez les). 122. Polydorides (Polychètes), 100. Polyembrvonie, 99. Polygordius, 170, 182, 258. Polymorphisme ergatogénique. 141. — mclagénique, 156 et sui 538 TABLE ANALYTIQUE. Polymorphisme œcogénique, 337. Polynoïdes (Polychèles), 100. Polype, 374. Polypedales Reimvardti, 266. Polypeplides, 176, 2?i4. Polypharyngie, 125, 126. Polyplectron, 319. Polypodium aurewn, 103. — ti y dri l'orme, 18ô. — lycopodioides, 103. Polypoméiiuses, 374. Polysaprobe (zone), 387. Polyspermie, 75, 76. Pompiles, 446. Pontederia, 241. Pontobdella mur., 187. PopiELSKi (L.), 285. POPOFF iNicolas), 60. Popovicî-Baznosanu (A.), 149. Porphyrines, 270. Porter (Aunie), 13, 78. PORTHEIM (L. V.), 29. 276. Portier (P.). xiii, 352. Postgénéralion, 87. 8iS. Potentilta, 335. Poule (crête de la), 332. — (fécondité de la), 315, 349. — (hybrides de la) 319. — (œufs de), 331. Poulet (hyperdactylie chez le), 111. — (origine du sang chez le), 95, 96. — (spermalogénèsç du), 50. Pouls, 208. Poumons. 225, 229. Pourpre, 268. POVARKOFF, 362. POZERSKl, 219, 289. Pozzi, xiu, 135. Précipitines, 288, 289. Prenant (A.), xx, xxii, xxiv. 268. Présexuelles (cellules), .39. Pression (action de la), 274. — osmolique, 29, 83. — (sensation de). 456. — superficielle, 75. PREVOST (J. L.), 397. Priestley, 240. Primuta Arendsii. 324. — ofpcinalis, 155. Prince (îles du), 386. Prin'GLE (H.), 219. Pringsheim (H.l, 190, 286. Prionidus, 59, 60. Proauthostrobiles, 375. Procerodes, 125. Prochromogènes (substances), 231. Prodajus oslendensis, 364. Produits sexuels, XII, 35 et suiv.,39 etsui\. — (origine embryogéniquedes),39 etsuiv. — (maturation des), xii, xv, 54 et suiv., — 304, 308. — (structure des produits mûrs), 57 et suiv. Prométabolie, 157. Prosobranches, 344. Prosynapsis, 308. Protéides, 188. Protéines, 206. Protcnor, 15, 16, 43. Protéochimiotropisme, -299. Protéolytiques (ferments), 286, 290. Prothétélie, 157. Protocœliens, 181. Proloplasma (chimie du), 6; voir aussi Cellule. Protoplastes, 14. Protozoaires, 14.3, 170, 171, 172, 228, 329. — (noyau des), 18, 19. PROIT (L. B.), 318. Prowazek (S. v.i, 21, 63. P)-unus Laurocerasus, 101. Przibram (Haus), 126, 303. Pseudogamie, 128. Pseudomonas, 204. Pseudopanax crassifolium, 101. Pseudopodes teutaculaires, 80. Psychiatrie, 488. Psychologie, 449, 450, 452, 453, 509, 510, 511. — comparée, 485 et suiv. — des animaux, 496 et suiv. — infantile, 485 et suiv.. 491 et suiv. — pathologique, 488 et suiv. Psychologique (classification), 511. Psychophysique, 452. Psychoses (catégories de\ 489. — toxiques, 428. Psychrophilie, 355. Ptéridostrobile, 375. Pteris, 70. Ptérobranches, 182. Pucerons, voir Aphides. Puérilisme mental, 495. PUGLisi (M.), 259. Pulicarîa dysenterica, 327. Puimonaria, 153. PUNNETT, 159. Purkiewitsch, 241. Purpurase, 268. Pustularia vesiculosa. 3. PÏTTER (A.), XIII, 225, 235, 236, 237. Pyrénoïdcs, 13. Pyrocatéchine, 192. Pyrrochoris, xi, 15, 16. 57. — apteriis, 37. Quercus Uex, 101, Quinperion, 445. Rabaud (Et.\ 446. Rares, 123. Raciborski (M.), 380. Racines, 243, 244, 291, 295, 298, 360. — chercheuses, 358. — latérales, 182. Racowitza, 369. Radiaire (symétrie), voir Symétrie. Radiolaires, 32. Radis, 242, 327. Radium (action du), 108. Raepke. 303. lUifflesia Patma, 47. Rage, 219, 290. Raïa balis, 99. Raifort, 336. Rainer (F. J.), 416. Raisins, 333. Rakowski, 187. Ramollissemeut cérébral, 419. TABLE ANALYTIQUE. 539 Ramo.n y Cajal, 7, 8. Ramond (L.). 172. Rana fusca, ld (H. W.), 117. 123. Ranunculus atpeslris, 331. — sceleratus, 100. Ra.nvier, 2ôU. Rapkatius, 295. Raplnolepis japonica, 101. Raspail (Xavier), 199, 355, .S09. Rat albinos, 88. Rate, 136. RATH (vo>), 17. Rats (hérédité rhoz les), 320. Raiber, 'a'\2. RAVE^^A (C), xvr, 195, 196. Rawitz (Benihard), 398. Raybaud, 210. Rayons ultra-violets (action des), 188, 27(j. Rayons X (action dos), 393. Reboissin (Roger), 356, 446. Réceptrice (substance), 262. Récitation, ^181. Rédies, 68. Réduction chromatique, voir Maturaliou. Réduvides, \i. 59. Reed (H. S.), 243. Reemli> (E. B.). 200. Réflexes, 393, Ulh, lilb. — conditionnels, 422. ?i23. — inconditionnels, 423. — proprioceptifs, 423. Réllexes, 420, 421, 422, 424, 425. REGAID(C1.), 10, 12, 28, 117, 153, 253, 416. REGE>- (J.), 152. Régénération, 115 et suiv., 184. — hypotypique, 347. — nerveuse, 163, 427, 428, 429. Régime alimentaire (influence du), 167, 177. 232, 333 et suiv. Régulation, 131 et suiv. — thermique, 164. Rehfisch, 245. Bekmannia, 182. RElCHENBACn, 260. Reichensperger, 265. Rein, 136. Rei>uard (A.), 283. Reinhold (F.), 483. RE1\KE, XXI. Religion, 511. Remlinger (P.), 219, 345. Re\aut (J.), 13, 291, 300. RENVALL (Gerhard), 111. Reproduction par bourgeouuenn-nl, 80. — par spores, 81 et sui\., 172. — par division, 78, 79 et siii\.. 172. Resedd lulea, 113. Réserves alimentaires, xiii, 238. Résines, 176. Respiration, xiii, xvi, 206, 217, 228 et suiv., 244, 283, 351. — (centres delà), 419,420. Rétine. 394, 396, 435, 437. Ketteker, 12, 13. 85. RETZIIS, 7, 11, 49, 437. REISS, 68. Rêves, 468 et suiv. Rhabditis teres, 363. — monliyslera, 363. Rhabdocœles, 363. Rhabdocordc. 185. Rhabdospora Tlietvani, 255. Uhind (A.), 327. Rliizoctonia, 360. RIlizopus, 286. RHOADES (J.), 446. Rhodites rosse, 66. Rhumbler (L.),xii.\iv. xxi,xxiii,xxiv, 309,507. Rhiis intcgrifolia, 101. Ribes rubrum. 376. — i'ulgare, 376. — pelrœum, 376. RIBOT (Th.), 446, 508. RiCCA (Silvio), 474. Richard, 283. KlCHARDS (A.), 34. RiCiiET (Ch.), 166, 167, 179, 192, 198, 214, 220, 287. Ri HET (Ch. fils). 167,220. RlCHTER (O.), 21. RIES (J.), 54, 62. RiETZ (H. L.), 303. RlEVEL. 123. Ripisilve, .351. RiTTER (G.;, 454. 455. RiTTER (G.), 241. RiTTER (W. E.), 328. RIVOLTA, 291. ROBERTSON (BRAILSFORD T.>. Xll. 30, 110. ROBERTSON-MlLNE (C. J.), 398. Robinia, 276. Rode (R.), 220. ROEDER (H.), 213. ROGER, 179, 220, 234. RoGERS (Léonard), 220. ROHDE, 9, 124. RoNCOROM (Luigij, 411. ROSA (Daniele), 20, 124, 370. Rosacées, 70. RosciiY, 391. ROSE\BERG (O.), XV, 19, 20, 57. Ross (Hugh G.), XII, 26, 220. ROSSI (F.), 232. ROSSI (G.), 291. Rossi (O.), XXX, 410, 428. Rossignol, 445. ROTH (W.), 177, 262, 348. R0THMAN\ (Max), XIV, 432. Rotifères, 372, 379, 387. ROUBAUD (E.), 355. Rouge du Congo, 25. Rouge-gorge, 445. ROLLE (L.), 186, 346. 380. RoissELET (Ch. F.), 380. Roussette, 290. ROUSSY (A.), 220. Roux (J.), 88, 103, 112, 114, 306, 338. Rocx (W.), xx\.388. R0ZE\BA>D (M.), 191. RUBASCIIKIN \VV.), 40, 256. Rubus. 70. RûfJkERT. 17, 39. 540 Ri HLAND (W.), XII, 1, 26. 226. Rl.NNSTRÔM, 83. Russ (Charles), 277. Rissow, 182. Butine, 198. RÛTTNER (R.). 292, S'i.i. Ryder. 356. Rynberk (G. vo.\), 38^1, 420. RïwoscH (S.). 227. Sac embryonaaiie, '42. U6, !i7. 48. Saccluiromyces, 286, 377. Sacerdotti, 221. Sachs (Ernest). 411. Sachs, xxi. Sacs aériens, xm, 229. Sacjilta, .39. Sainmont (G.), 45. Saim'-Pai'L (G.), 476. Saisons, 2.S8. SAKAKI (Y.), U05. Sala (Guido), 398. Salamandre, 288. — (larves de la), 112. Salamandrine, 288. Salessky, 181, 258. Salgi, 456. Salicine, 196. Salicornin fiuticosa, 175. Saligénine, 196. Salimbem (A.. T.), 221. Sau\G (Th.), 67. Salive, 178, 280. — (sécrétion de la), 257, 258. — (variétés de la), 257. Satix incano, 276. Saimo hucho. 288. — fonlitwlis, 288. — iridea, 288. — salar, 288. — salveliniis, 288. Salmonidés, 288. Salow (P.), 474. Saloz (J.), 397. SaLvinia auriculata, 2-'il. — natans, 102. Sa.mojloff. W2. Sandri, 398. Sang. XIII, 174. 177. 225, 2W et suiv.. 202. 205. — (coagulabilité du), 247, 248. — (coagulation du), 200, 218, 247. — (développement du), 91, 95, 96. — itransfusion du), 248. — (pression), 222, 278. San Thome (îlesS 386. Samschi (F.), 355. Saprobies, 387. Saprophytisme, 316, 335. Saraca indica, 359. Sarchia lulea, 336. Sarcocaulon, 176. Sarcomères, 27. Sargassum vulgare, 380, 386. Sarrasin (action du), 218. SAtERBRLCH (F.), XIII, 136. Sai VAGEAU (C), 303. 380, 386. Savon, 30. TABLE ANALYTIQUE. Saxegothœa, 38, 179. Saxer, 93, 94. Saxton (W. T.). 42. Scaffidi. 179, 221. SCALA (A.), 228. Schafer (E. A. , 7. 164, 221. SCHAFFER. 6. Schaffner (J. H. . 57. SCHAPER, 415. SCHEU.NERT. 221. SCHIFF, 25. SCHIFFERDECKER, 407. SCHIKORRA (W.). 101. SCHIL. 34. SCHILLER (J. . 31. SCHIMKEWITSCH (W. , 181. SCHIMPER, 267, 350, 382. .391. SCHIRMER (Otto), 258. Schiznphytes, 335. Scltizosdccharomijce's, 377. SCIILATER, 371. SCHLEIP (W.), .38. 66. SciiMlD (E.). 47. SCHMIDT (J.\ 221. SCHMIDT (M. B.), 94. ScHMiTT(Rudoin. 398. Schneider (K. C.\ 9, 12'», 361. Schxeider-Orelli (0.1, 275. Schoeffer, 462. Schrei\er (O.), 243. SCHRIDDE, 6, 92, 93. 94, 95. Schrôter (C.), 390. SCHUBERG, 267. Schubert (W.), 285. SCHUCKMANN (Waldemar vo> . 157. SCniLTZE (O.), 50, 112. SCHULZ (Julien), 507. Schulze (E.), 195. SCHINCK (E.), 271. Schlpbacher, 427. Scincides, .349. Sclérotes, 81. Sclerotinia liberdana, 365, 366. Scolopendre. 182. Scoresby, 391. Scuteltaria, 199. Scutellarine, 199. Scyllium, 384. Scyphistomes (reproduction des , 160. Scyphozoaires, 374. Secerov (Slavko), 368. Sécréline, 192. Sécrétion, 28, 251 et suiv. — interne (rôle delà), \iii.89,312, 313. — salivalre, 221. — urinaire, 164. — vésiculeuse, 254. Seeliger, 308. SeeMann (J.), 408. SEC.AL (J.). 481. Ségrégation mendelienne. 86. Seigle, 391. ^ Sekera (E.). 354. Sélaciens, 388. Sélection fonctionnelle, 510. — naturelle, 269, 316, 329, 330, 348 et suiv., 509, 511. 512. — organique, 509, 510. TABLE ANALYTIQUE. 541 Sélection sociale, .Mo. Sellier. 221. Sels action dcsi, MU, 105, 109, 110, 212, 2l'i,221. 228. 2^^, 261, 279, 281, 282, 283, 28^1, U2f,. — biliaires, 177. SEMITCHOFF (A.), 222. Semnopithecii.s naxicus, 91. SEMON (Riclianl , U'ni. Senn (G.), 27. Sensations, U^S. Sens électri(|ue, i'iO. Sens (développement des), 186, 187. Sensations, UUS et suiv. — musculaires et organifines, W8 el suiv. Sensibilité, 198. — chimique. 'i38. — interne, wm, 'ij'i. — osseuse, 112. — siéréognostique, 111. Sepedon luemacliates, 209. Séro-anaphylaxie. 287. Serpents, 288, .-519, 136. Sertularia hidpns, ^C2. Sérum, 125. Sérums, 286 et suiv. Sexe, 13, 15, 111 et suiv., 153. — (déterminisme du), xi, xvi, 10. 57. 58. 59, 88, 113, et suiv., 308. — (hérédité du). 113, 311, 312. — (proportion des), 119. Sexuel (instinct). 165. Sexuels (organes), 165. Sexuels secondaires (caractères). 111 et suiv.. 312, 313. Seyot (P.), 328. Sheauer, 258. SHERRINGTOK vC. S.), 398, 120, 123. SHiW (M. Wasbburn), wiii, 486, 188. Shull (A. F. . 112. 159. SICILLWO (L.). 439. SiDiS (Boris), 446. SIEBOLD (VON). 117. SIEDLECKI (M. . 266, 315. SlLBERBERG (15. i. 284. Siluridés, 388. Silve, 351. SILVESTRI, 39. Simocephalu!: L'etutas, 237. SIMON (Eugène ,368. Simon (Th.), 492. Si MONO, 222. SiMROTH, XIV, 381. 382, 383. Sinapis. 295. Sinea, 59. Singe, 370, 371, 133. Siphonaire, 199. Sipunculus nudus, 261. SUdtoplanUtdn, 383. SLosse. 280. Smart (C), 'i18. Smitacina stellata, 17. Smila.v aspera, 111. SMITH (Geoffrey), 313. SMITH (Th.), 287. SOBOTTA, 1, 16, 50. SODERLUND, 166. Siidium, 279, 280, 282, 283. Soie, 268. SOKOLOW (J. , 265. Solaire iplexus), 106. Solanées, 138, 139. Solarium Darwinianum, 139. — Commersoni, 376. — Kœlreulerianum, 1.39. — Gœrnevianum, 1.39. — laciniatum, 139. — lycoprrsicum, 138, 139. — magliii, 326, 376. — nigrunu 138, 139. — ovige^-am, 139. — proteus, 139. — tuberosum, 376. — lubingense, 138, 1.39. Soldanella pusilla, 331. Solénocytes, 258. SOLI (M.); 163, 251. Solutions (rôle des), 61 : voir aussi Sels. SOLVAT, 151. Sommeil, 106, 107, 120. — (maladie du), 339. Sopliora japonica, 198. Sophorine, 198. Sorbite, 191. SOREL, 152. SORET, 188. Si))-glium vutgare. 196. SoLiKHANûFF (Serge), 117. SOCM, 230. Souris blanches, 331. Souris (hérédité chez les), 309, 315. Souvenirs, 177 et suiv. Spallanzani, 515. Sparrovv ^C. m.), 226. Spearman, xviii, 178. Spécificité cellulaire, 87 et suiv. Spee, 137. Sperniatides. voir Spermatogénèse. Spermatocytes, ibid. Spermatogénèse, 15,18etsuiv.,57,58,59. 111.1' Spermatogonies, ibid. Spermalozoïdes,238 ; voiraussi Spermatogénè: _ atypiques, 19. Spermies, voir Spermatogénèse. — atypiques, 19. — binueléées, 50. — géantes, 29. — naines. 19. Spitœranlliera liclienoides. 81. Sphxrecliinus granularis, 317. 381. Sphœrium comeum, 387. Spliserocarpus terrestris, 150. — californicus, 150. Sphère attractive, 33. Spliodromanlis biocuiata, 126. SPILLMANN (L.), 118, 300. Spionides (Polychétes), 100. Spiritisme, 168. Spiritoïdes (phénomènes), 170. Spirocliœla reccurrentis, 78. Spirocha.'tes, 13. Spii-ograpliis Spiiilanzanii, 381. Spirogyra, 11, 295, 359. Spitschakoff (Th.), 53. Spongioplasma, 101. Spooner (J. B.), XII, 37, 87. 542 TABLE ANALYTIQUE. Sporœgnitlius melpodns. 370. Spores, 81. Sporocysles. 68. Springer (Ada). 282. SSAWITSCH. 256. SSIL.^NTJEW (.\.). 67. SSIMTZI^- (0. Th.). \i, 67,68, 3'i5. St.^hl (Eriist).xvi. 269. .359. 361. Standfuss, 30.Ï. Stcipluilococcus pijogenes. 336. STVRI.ING, 226. Statolithique (fonction), 298. Staiff.acher, 18. STEINH.WS, 25-'l. STEINMANN (G.). 370. .STEINMANN (P.). 12.5, 126, 380. Sielloria média, 2Wi. Stenobothrus blguttu lotus, xii, 53. Stentor polyinorphvs, 160. STEPIIENS (È.). 48. Stercutus nieeus, 187. S{eri(jmatoc)jstis ni(jra. 2hl. Stérilité, U2. Sterling (St.). 187. Sterx, 174. Stern, 228. StevenS (N. m.), xi. 38. 58. 109. lUU. Stevens (F. L.). 328. Stewart (G. N.), 222. Stockard (Charles R.), xiv. 110. 117. 131.30?i, 367. STfiCKEL. 50. Stokey (A. G.), 182. Stoklasa (J.), 190. stolons, 183. Stomoconle, 185. Stoxe. 222. Stradiotti, 209. STRASBrRGER(E.), xvi. U. 20. 42. 57, 138,150, 299. Straschesko (N.), 222. Stratistnys, 352. Strattox (G. M.). 452. STRAIB (H.), 223. 262. STRECK.ER (E.), 199. STRICHT (VAX DER), U6, 9U. 98, 437. Strohl (J.), 170, 207. Strongylocentrotus francise anus, 77. — lividus, 54. 317. — piirpiirrtni.v. 71,75, 109.317. Strophantine, 223. Stident, 328. Sturmia pupiphaga, 409. Slylonichia, 329. Slylaria lacustris, 344. Suberites doiminula. 236. Substances de l'organisme (composition chi- mique des), 188 el suiv. — organoformatrices, 104. SUCHETET, 148. Sucre, 177, 178. — réducteur, 197. Sudoripares (glandes), 370. Suggestion, 470. Sulfate d'atropine (action du). r25. Suidés, 91. Sulfo-bactéries, 5. SULIMA (A.\ 223. Sui.ZE (Walter). 438. SUMXER (Francis), 314. 334. Suprarenotoxiaes, 208. Sureau, 196. Surface (Frank M.), 315. 328. 331. 349. Siiriana marilîma, 367. Surrénales (glandes), 164. 201, 208. 2'i5. 254. Survie, 407. Swale. 256. Sybel(A. von, 466. SYKA (J.), 166. Syllidiens, 183, 184. — (régénération chez les), 123. Syllis arnica, 18»r 184. — cirropunctata, 183. Symbiose. 291, 359 et suiv., 419, 513. Symétrie, 100, 177, 180 et suiv. Symmixis. .308. Sympathique (système nerveux), 415, 417. Synapsis, 4 ; voir aussi Mitose. Synascidies, 78. Synchœta stylata, .353. Synchytrium, 3, 34. Syncoryne. 10. Syndesis, 308. Synedra Ulna, 27. Synthèse nucléaire, 110. Syromastes, xi, 15, 16, 57. Système nerveux, xiv. 120, 392 et suiv.. 400 et suiv. Tactismes, 292 et suiv. Tadd, 3.39. Taenia, 34. Taille, 113, 445. Tait (John), 399. Talamon,33. Talke, 354. Tallarico, 179. Tambrom (R.), 447. Tammes (T.), 199. Tandler (Julius), 152. Tanner Hewlett R.u 223. Taxnery (J.), 508. Tannin, 231. Taraxacum, 20, 70. Tassv (E.), 478. Tatous, 99. Tawara, 263. Tchad (lac), .387. TCHISTOVITCH (N.), 290. Tectibranches, 344. Télégonie, 301. Téleutospores, xv, 81. Tempel, 254. Température, 234, 274,275, 448,449. — (action de la), 16, 23, 27. 40. 41, 127. 128. 131, 157, 170, 214, 260. 264, 267, 334. — (sensation de la). 460. Tenebrio molitor, 59, 238. Tension superficielle, 29. Teodoresco (Em. C), xm. 264. Teppaz (L.), 291. Téralogénèse, 106 et suiv. — expérimentale, 107 et suiv. — naturelle. 111 et suiv. TABLE ANALYTIQUE. 543 Termes nalalcnsts. 332. Termites, 332. Ternent, 68. Termer (Louis). 369, 371. Terroine, 177. 192. Telraneurula, 181, 182. Tlialassochclijs covrlta, 385. Tliamnée, .351. Thacziès (A.), 50'*. Tliernionastiques (courbures), 297. TllElVENY, 163. Thevenet, 204. THIROCX (A.). 291. Thoday (D.1. 239. Thomas (L.), 164. 210. Thomas (P. F. , 508. Thompson (F. 1). , 164. Thomson (E. Y.\ 328. Thomson (P.. B.. 38, 179. Thomson. 250. THORNDIKE (E.i. WllI. 456, 'l78. ThrombiHe, 218. Thinberg, 425. TInjanla, xi. 14. TliyUes. 113. Tkymallus lliymallus, 288. Thymoctomie, 163, 164. Tiiyméléacôps, 150, 151. Tliymus, Xlll, 163, 166, 251, 2.52. — (développemeul du), 94. Tliyroïde (glande), 135, 136, 163. 164, 252. Thyroïdectomie, 212, 235. Thyroïdine, 252. TlBERTI, 223. Tilho-Gaillard (mission). 387. Tillina magna, 172. Tima, 112. TlMiniAZEFF, 269. Titchener (T. B.), XVII, 447, 448. ToDDE (Carlo), 410. Tokophrija etongata, 170. Toluol (action du), 177, 189. TONDERA (F.), 298. TONNEGUTTI (M.), 196. Tonnelier de nn'r. voir Phronima. Tons, 462. Tonus, 423, 424. TORELLE (E.), 120. TORNIER, 112. Torpilles, 385. Tornia IViesneri, 242. Toucan, 349. Toucher, 487. — à dislance, xvii. 457. 458, 459. TOUYERAS, 177. TovvER, 305. Toxiques (actions), 23. Toxogénine, 198, 220. Trabut (L.), 324, 345. Traction (influence de la), 83. Tradescantia, 295. Transmissibilité des caractères, voir C;uac- tères. Transmission des caractères, ibid. Transpiration des plantes, 259. Traube (J.), 74. Traube-Mengurini (Margherita), 228. Trauniatismes (action des, 325. Travail, 250. Treboux (0.\ XVI. 194. Trématodes, xii. 67. Tretjakoff (D.). 414. Tribondeau, 277. 393. Triclades, .364. — (régénération chez les), 125. — (tissu musculaire des). 11. Trifolium, 285. Tiiniélhylamine, 192. Triméthylsulflne, 261. Trinci (G.), 44. Triton alpestris, 76. — cristatus, 1.30, 318. — vulgaris, 318. Troglodyte, 445. Trojan (E.). 265. TrolliHS niropwu.s. 57. TuoxDLE (A.), 227. Trophocèlc. 124, 185, 187. Tropismes, 292 et suiv., .357. Tropsidonolus, 346. Trotter (W.), 422. Trouessart (E. L.), 327. 380. True, 286. Truschel (L.), 457. Trutta fario, 288. — lacustris, 288. Trygon violacea, 385. Trypanosoma dimorplwn, 339. — elephanlis, .339. — soiidanensp, 3.39. — gambirnse. 339. — ingens, 339. — vivax, 339. Trypanosomes, 287, 339. Trypanosomiase, 287, 290. Trypanosytiis zébra, 184. ^ Trypsine, 197. Tryptophane, 188. Tschelenow, 2.54. TSCHERMAK, 274, 434. Tubercules, 291. Tubifex rivulomun, 187. Tubificiilcs. 187, .387. Tubularia, 117, 1.30, 133. — crocea, 55. TUFTS (James H.), 507. Tulipa, 29. Tumeurs. 405. Tuniciers, 12. 185. TliR(Jan), 107,108. 112. 113, 447. TiRRO, XVII, 163. 455. TWORT (F. W.), 224. Typhus. 192. Tyrosine, 105, 188, 229, 236. LDE, 187. Urœgnitliiis pitenicotes, 370. Urates, 229, 224. Urban (F. M.), 453. Urédinées, 81. Urée, 229, 242, 244. Uricase, 228. Uricoline, 224. Urinaire (excrétion), 207, 278. Urine. 192. 544 Urobiline, 207. Urocorde, 185. Urodèles, 186. Urohypotensine, 192. Urtica pilulifera, 322. Urlicacées, 70. USHER, 240. Ussow, 185, 186. VslUago MayiUs, 3i0. Utérus, 253. Utilité, 350. \ accination, 289. 290. Vacuoles, 21. Vague (nerf), 392, .%»7, 415, 429. Vagolomie, 429. Vaisseaux, 371. — (suture des), 135. Valérianique (acide) (action de 1'), 310. Valeton (Th.), 282. Vallée (M.), 291. Van't IIoff. 225. Variation, 305, 325 et suiv., 514. — brusque, 329 et suiv. — (causes de la), 333 et suiv. — continue, 513. — de l'adulte, 331 et suiv. — (cas remarquables de). 333 et — (formes de la), 329 et suiv. — lente, 329 et suiv. — (résultats de la), 337. — spontanée, 336. Variations (fixation des), 346 et suiv. \ asocoi'des. 188. Vasolhèle. 188. Val'Cheu (A.\ 345. Veines, 135. VeJDOWSKY, 9, 124, 185, 1S7, 188. Venins, "209, 288, 289. Vents (action des), 273. Verain (Marcel), 403. Veratti, 8. Verhoeff (Karl W.), 365. J'eronica agrestis, 113. — Toiirneforti, 113. — hcderaefolia, 197. Vertébrés, 4.S6. Vertige, 439. Verworn, 406, 410. Vescovi (Pierre de), 230. Vessie natatoire, 356. Viallaner, 414. Vlvn (J.), 356. Mcia taba, 298. Victoria Nyanza, 378. ViCTOROW (Constantin), xiii. 229. Vie (durée de la), 169, 170. — latente, 202, 272 et suiv. ViERORDT, 453. ViESER (E.), 285. Ville, 180. Vinca major, 83. Vincent (J.), 449. Vincent, 256. ViNcr, 251. VIpérides, ,349. VlSART DE BOCARMÉ, 356. TABLE ANALYTIQUE. Vision, 433, 434, 437, 462 et suiv. Vitalisme, 104. Vitellogénèse, 12. Vitis vinifera, 328. ViTON (L.), 389. VlTRY, 177. Viviparité, 356, 363. Vlès, 27. VoGT (Cécile), 411. Voix, 477. VOUK (V.), 183, 295. Vries(A. de). 447. Vries (H. de), 345. 512, 513. Vuillemin (P.), 328. WÂCHTER (W.), 295. Waetzel (P.), 355. Wain,94. \\ akelin-Barrat (J.O.), 246. \\ AKKER, 13. Waldenberg (H.), 261. Waldeyer, 49, 54. AVallace. 383. Waller (A. D.), 224. 435. Walter (11. E.), 319. WaltER (J. R.), 163, 399. Warburg (Otto), 61, 71. Warken (Ernest), 328, 362. W ARRINGTON-YORKE. 246. WASUBURN (M.), 447, 497. ^VASMA^N (E.), 346. Wassilievv (J.), 67. WATASÉ, XX. Weber (A.), 33, 85, 129. Weber (E.), 4i30. Weber (E. J.). 130. Weber (F.), 194. Weber et Fechner (loi de), 294, 445, 45' 1. 453, Weichselbaum, 256. VVeidenreich (P.), 93, 249. Weill (Emile), 224, 399. Weinberg (W.), 143, 304, Weinberg, 288, 289. Weismann, 39, 86, 9^, 159, 309. 310, 509. 512, 516. WELLS (F.), 453. Welsfork, 3. Wenkebach, 245. WENT (F. A. F. C), XV. 46. Werner (F.), 348. Wertheimer, 399, 479. Wesenberg-Lund (C), 160, 353, .^72. WEST [G. s.). 5, 391. WEST (W.), 391. Wester (D.), 194. AVettstein (R. V.), 331. Wheeler, 354. Wheldale (M.), 376. White (J. D. C), 210. White (Jean), 273. WhîUavia grandiflora, 100, Whitney (David Dav), 40. 41. 66. 88. 159. IFiddingtonia ntpressoïdcs. 42. WlELAND ((;. R.), 346. Wiener, ;568. L'ANNÉE BIOLOGIOUE COMPTES RKNDli« ANMIELS DES TRAVAUX DE BIOLOGIE GÉNÉRALE PUBLIÉS SOUS LA DFRECTION 1»E YVES DELAGE MLMIîRK HE l.'lNSTIIXT l'UOFESSF.UR A I.A SORBONNE DIRECTEUR DE LA STATION IMOLOGIQUE DE ROSCOKF Avec la collaboration d'un Comité de Rédacteurs SECRETAIRES DE LA REDACTION Partie Zoologique Partie Botanique M. GOLDSMITH F. PÉCIIOUTRE Licenciée es sciences naturelles. Docteur es sciences naturelles. RÉDACTEUR EN CHEF POUR LES FONCTIONS MENTALES! PHILIPPE (D'' Jean), chef des travaux au laboratoire de Psycliologie Physiologique à la Sorbonne. QUATORZIÈME ANNÉE 1909 PARIS LIBRAIPvlE H. LE SOUDIER 174 ET 176, BOULEVARD SAINT-GEUMAIN 1912 TTPOGRAPHIB FIRMIN-DIDOT ET C'S — MESNIL (ECRE). MHl, WH(M 1.IHKAH^ UH 1Ô7U B