FOR THE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY / / X Trentième année. — N“ 3^9 !u> ’-iiv, ' < ?,'! Janvier 1914. L’ÉCHANGE - " Revue Liunéenne Fondkr PAU i.E Docteur .lACQUEF Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT CES DE^fANDES d’ÉCUANGE d’achat ou de vente de i.ivues et de tout autre oiuei’ d'histoire naturelle M. PIC ^ P’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris ' KCl COMlTl'; DE RÉDACTION OU COMITÉ D'-ÉI UDES BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU 8ei'thoumieU| abbé, 3. rue de l'Epargne, Moulins. - Icliiieumoniaiis. J. Clermont, Maison Le Moult, 4, rue Dumèril, Paris (13';. — Aphodiens paléarcliquea, Hialérides français. L. Davy, à FoiiGEns par Clrfs (Maine-et-Loire). — Ornithologie. J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — Hydrophilides de France. — Staphylinidea du bassin de la Seine. — Coléoptères de Corse. J. Minsmer, capilaine en retraite, avenue Denfert- Hochereau, à Saint-Etienne (Loire). — Longicornes. ^ Maurice Pic, üigoin (Saône-et-Loire). — Coîéopléret. J d'Europe, Melyridce, Ptinidæ, Nanophyes, Anthi- ÿ cidoe, Pedtlidoé, etc. du globe. — Cerambycides d» J la Chine, du Japon, etc. Cryptocephalides paléarc- J tiques. Malacodermes du globe. I A. Dubois, Sèvres (Seine-el-Oise). — Coléoptères. 4 Ai Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) : Apion et > Ceuthorrhynchvs de France. 4 A. Méquignon, 66, rue Bannier, à Orléans, Coléop- tères de France (Curculionides e.’cccptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A. XVI. AI. F*IO, à Oijioiij Celles concernaat les Abonnements elles Annonces, à l'Imprimerie .\l'CI,\5UE, à Mouliai SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic .suite). Contribution à l'étude des Cantharis L. {Telephorus) du T'urkes- tan, par M. Pic. Etude dichotomique et biologique des Malachi'des de France par M. Pic (suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). Quelques noies sur la flore des environs de Saint- Vallier, par J. B. (suite). PRIX D'ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER jt'cance: r» francs. | ICtranger : «î francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCl.AIRE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIERS t ■ ^ ^ U] ' annonces La page 16 Fi^J^ V'^'Lfe'l/4 de page 5 fr. ^ La 1/2 page 9 fr. j Lel/8depage 3 (r. j ItéduclioH lie 25 '■/„ /.i.vr,ir TUTT Cryptocephalus bidorsalis v. nov. Morfini. — Thorace nigro notato, elytris adsulu- ram et in disco longe nigro linealis. — Se distingue, delà forme type, par le prothorax largement marqué de noir sur le milieu et les bandes des élytres d'un noir de poix au lieu d’être brunes. Mont-Liban (coll. Pic). Cryptocephalus capucinus v. nov. Moroderi. — Elytris testaceis, ad suturam et in disco longe nigro lineatis. — Se reconnaît à la coloration noire largement étendue sur la suture et par la présence d’une bande discale' foncée, prolongée au delà du milieu des élytres. Espagne : Valence (Moroder in coll. Pic). Chærocephalus baborensis n. sp. — Robustus, subnitidus, griseo sat sparse pubes- cens, niger, antennis rufescent*ibus ; capite inter oculos foveolato, vertice subconvexo ; thorace transverso, ad medium dilatato, diverse punctato ; femoribus inermis. Robuste, orné d'une pubescence grise assez écartée, un peu brillant, noir avec les antennes et les crochets des tarses roux. Tète finement et densément ponctuée avec le front subconvexe, marquée entre les yeux d’une fossette petite mais profonde, lostre un peu élargi en avant et creusé en dessus, yeux à peine saillants ; antennes longues, rousses avec la massue en partie noire ; prothorax court et large, dilaté et subari'ondi vers le milieu, à ponctuation dense et fine mélangée de quelques petites iddes avec quelques points irréguliers, larges mais peu profonds ; élyties ovalaires, peu longs, à épaules arrondies, rétrécis, inlléchis et acuminés au sommet, faiblement striés avec les stries marquées de points peu gros et peu écartés, intervalles larges ; cuisses un peu épaissies mais inermes. Long. 6mill., Algérie: Mt Babor (A. Théry in coll. Pic). Voisin de C. ciirtipennis Pic, en diffère par la forme moins courte et la ponctuation moins large des élytres, le- prothorax plus régulièrement arrondi sur les côtés, etc. Chærocephalus giganteus v. nov. angustatus. — Elongatus et angustatus, thorace in medio subcarinato, elytris longe hispidis. Algérie: Saint-Charles (A. Théry in coll. Pic). Décrit sur un c/ à forme étroite et allongée avec le prothorax muni d’une faible carène médiane, les élytres ornés de soies noires dressées, assez longues et espacées. Les cuisses antérieures et médianes sont coui-tement dentées et les yeux très saillants. 'X t.. il' J ! r ■I: ;e f s ; Pyrochroa v. tauricola Pic. — Cette variété, ayant la tête rouge, se rapporte à serraticornis Scop. comme variété, et non pas à coccinea (1) L., ainsi que je l’ai publié dans VEchange, n“ 328. Quant au Pyrochroa kabyliana Pic, il doit être rapporté à P. coccinea L. comme variété. (A siiinre.) M. Pic. Contribution à l’étude des « Cantharis » L. (Telephorus) du Turkestan Par M. Pic. M. von lleyden m’ayant communiqué dernièrement plusieurs nouveautés de Can- tharis L. du Musée Senckenberg de Francfort sur Main (2), au nombre de trois, toutes (1) L’erreur d'attribution spécifique première pro\ ient d'une interversion d'étiquettes produite au moment du rangement de ma collection. ~ (2) Espèces, recueillies dans le Turkestan méridional par M. Charles Kuchler, dont j'ai donné les diagnoses dans le dernier Echanrje. 3 n • I , 01 . , CONTRIBUTION A I/ÉTUDE DES « GANTHARIS » L. originaires du Turkestan et en possédant dans ma collection plusieurs autres des -mêmes régions, j’ai pensé les faire mieux connaître en les groupant dans une étude dichotomique, où figureront aussi les anciennes espèces, plutôt que de les décrire lon- guement et isolément. M. von Heyden, dont l’amabilité n’est jamais invoquée en vain, a eu l’extrême obligeance de me communiquer les types de C. pumilio Heyd. et forti- cornis Heyd., communicationqui a grandementfacilitélaprésente étude. Je ne connais pas le type de C. biplagiata Bal., mais sa description se rapporte bien à une espèce que l’on reçoit de temps en temps sous ce nom. Je ne connais pas avec certitude le C. longipennis Fairm. = Glasiinowi Barov.. aussi n’en parlerai-je pas autrement que pour dire que l’auteur russe le rapproche de C. caspica Reitt., et lui donne environ le tiers des élytres marqué de roux ; quant au C. hilitiirota Barov., auquel je n'ai pu rapporter aucun des insectes examinés, je n'en parlerai qu’approximativement. Ces trois espèces exceptées, j’ai pu étudier toutes les auires sur les tgpes, qui d’ailleurs, en majeure partie, se trouvent dans ma collection (1). Les espèces étudiées ici ont les élytres noirs, rarenientavec un repli huméral testacé et se rapprochent de nos espèces européennes : C. Ihoracica 01., mficeps Ksw. et voi- sine; mais il en est d’autres {raptor Bal., siibmarginalis Bal., tenaeliinbata Bal.}, qui se trouvent au Turkestan, ayant les élytres marginés de testacé, dont je ne m’occuperai pas ; elles ont le prothorax soit entièrement leslace, suit divei’sement maculé de noir, les pattes claires ou foncées, parfois bicolores, la tète noire, teslacée on bicolore, l'ab- domen d'ordinaire testacé ou bordé de testacé, l’écusson est noir ou testacé. Les o’ des espèces suivantes présentent une forme un peu plus allongée et les antennes sont un peu moins courtes; sauf C. pumilio Heyd., toutes les espèces ont les antennes moins longues que le corps, d’ordinaire même courtes. Dans cet article figurent plusieurs espèces de Thlan-Schan (Musart) dont un type de C. dia Reitt. qui ont été procurées à Reilter^ou à moi-même, par Hauser alors qu'il était encore en possession de sa belle collection aujourd’hui au Musée de Vienne, en Autriche; j’en ai acquis airtrefois plusieurs autres de Staudinger. A titre de renseignements, je dois dire aussi que toutes les espèces et variétés mentionnées figurent dans ma collection, à l’exception des C. pumilio Heyd. et forticornisv. bimaculifera Heyd. (cette dernière même m'est inconnue en nature , C. longipennis F nirm , Glasunoiui B^u ov. et biliturata Barov. Pour rendre plus facile la séparation des espèces et variétés, je me suis servi en partie de lacoloration, et j’ai adopté deux divisions établies sur le prothorax maculé, ou non, de foncé. Ces quelques observations diverses étant faites, je passe au tableau annoncé plus haut. A. Prothorax entièrement testacé ou rougeâtre, quelquefois vaguement rembruni par places, mais jamais orné de macules foncées nettes. 1 Antennes d ordinaire bien plus courtes que le corps, ou n’atteignant pas le som- met des élytres. 2 r Antennes très lohgues, paraissant dépasser un peu les élytres. Long. 4™, 5. Namangan (coll. V. Heyden). pumilio Heyd. (1) Celle-ci augmentée de celle de Reitter. Jr i; 1 ï 4 CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DE» « CANTHÂRIS » L. — — . ^ ^ A - 2 Patles, au moins en partie, testacées, élylres un peu, ou très, brillants, noirs, par- fois très densément pubescents de gris. Ecusson roux ou noir. 5 2' Pattes noires, parfois avec les articulations ou l’extrême base des tibias rousses ; élytres noirs, très ruguleux, mats ou peu brillants. Ecusson noir. 3 3 Prothorax moins large, nettement plus étroit que les élytres, ceux-ci non brillants j genoux seuls parfois roux. 4 3' Prothorax tout à fait transversal, presque plus large que les élytres qui sont un peu brillants ; base de certains tibias rousse. Long. 10 mill. Thian-Schan (coll. Pic). dia Reitt. 4 Prothorax plus large, arqué sur les côtés ; tête entièrement noire. Long. 10-12 mill., Muschadhar :coll. Senckenberg et Pic). Kuchleri Pic{t) 4 Prothorax presque droit sur les côtés ; tête testacée, maculée de noir sur le vertex. Aulie-Ata (coll. Pic). biplagiata v. nov. auliensis (2) 5 Pattes soit entièrement testacées avec d’ordinaire les tarses plus ou moins obscurcis, soit avec les tibias postérieurs teintés de foncé. 6 5' Cuisses foncées avec leur extrême sommet et les tibias testacés, tarses obscurcis, Long. 10 11 mill., Thian-Schan (coll. Pic). Musarti Pic. Chez cette espèce la tête est plus ou moins foncée postérieurement, l’écusson noir, les élytres assez pubescents de gris. 6 Ecusson testacé ou roux. 10 6' Ecusson foncé. 7 7 Prothorax transversal, à bord postérieur d’ordinaire nettement échancré ; base des antennes brièvement marquée de testacé. 8 7' Prothorax presque carré, à bord postérieur droit ; base des antennes plus largement marquée de testacé. Long. 7 mill. Samarkand (coll. Pic). inforticornis Pic. Cette espèce, de forme allongée, subparallèle, a la tête noire en arrière, les anten- nes peu robustes et courtes, l’écusson noir, les élytres modérément pubescents de gris. 8 Elytres modérément et peu densément pubescents ; prothorax non, ou à peine, cilié sur les côtés. 9 8' Elytres très densément pubescents de gris ; prothorax nettement et longuement cilié sur les côtés. Long. 10-13 mill. Buchara, Karateg (coll. Pic), ciliatocollis Pic. 9 Prothorax nettement réti'éci en avant. Long. 8 mill. Namangan (coll. Heyden) ; Osch (coll. Pic). forticornis Heyd. 9' l’rothorax non, ou à peine, rétréci en avant. Tête soit toute noire postérieurement (forme type), soit simplement maculée de noire sur le vertex (v. nov. andischa- nensis). Long. 8-9 mill. Andischan, Margelan, Osch. (coll. Pic). Arisi Pic et var. 10 Peu brillant ; antennes brièvement testacées à la base ; tibias postérieurs plus ou moins épais, variablement et plus ou moins obscurcis, au moins tachés de brun. 11 10' Très brillant ; antennes largement testacées à la base ; tibias postérieurs relative- ment minces et entièrement testacés. Long. 7 mill. Buchara (coll. Pic). lucida Pic. (1) Voir dans V Echange de décembre dernier, les diagnoses de cette espèce et de plu- sieurs autres. (2) Un exemplaire de cette variété figurait à tort dans la collection Reitter sous le nom de C. dia Reitter. , ^ V ilflM V CONTRIBUTION A CANTHÂRIS » L. o — ^ —— ^ ^ oi-' 11 Prothorax transversal, ou subtransversal, faiblement ou très arqué sur les côtés ; tête entièrement testacée. 12 ir Prothorax presque carré, rectiligne sur les côtés ; tête tachée de foncé postérieu- ment. Long. 7 mill. Buchara (coll. Pic). bucharica n. sp. Cette espèce est assez étroite, assez nettement pubescente de gris, les antennes un peu épaissies, dépassent le milieu des élytres, les tibias postérieurs sont presque droits. 12 Tibias postérieurs distinctement arqués ; prothorax nettement arqué sur les côtés ; dessous des épaules foncé, parfois un étroit rebord antérieur externe testacé. Long. 10-11 mill. Safichadam, Hissar(coll. Senckenberg et Pic). turkestanica Pic. 12' Tibias postérieurs presque droits ; prothorax à peine arqué sur les (ôtés ; dessous des épaules taché de testacé. Long. 9-10 mill. Buchara (coll. Pic). athalia Pic. B. Prothoi’ax testacé, ou roux, maculé diversement de foncé. 1 Prothorax à macules discales d’ordinaire au nombre de deux, parfois jointes. 3 r Prothorax orné, soit de deux lignes noires, soit d’une bande transversale antérieure et arquée, celle-ci parfois décomposée en macules. 2 2 Prothorax orné de deux lignes noires (ex-description). Long. 14,5-15 mill. Buchara or. biliturata Barov. 2’ Prothorax orné d'une bande foncée antérieure transversale arquée complète (forme type), ou interrompue et formant des macules séparées : une médiane antérieure, une latérale de chaque côté (v. diversenotata Pic), celles-ci parfois peu marquées. Long. 7-9 mill. Turkestan M‘' : Safichadam, Hissar, etc. (coll. Senckenberg et Pic). Senckenbergi Pic. 3 Pattes entièrement, ou presque, foncées. 4 3' Pattes testacés avec les tarses rembrunis. Long. 11 mill. forticornis v. bimaculifera Heyd. 4 Elytres mats, ou presque mats, francli^ent noirs postérieurement ; une seule ma- cule ou deux macules placées vers le milieu du prothorax. 5 4' Elytres un peu brillants, vaguement d'un noir de poix à l’extrémité ; 2 macules noires plus rapprochées du bord antérieur du prolhorax. Long. 9 mill. Thian-Schan (coll. Pic). thianschanensis Pic. 5 Prothorax plus transversal, proportionnellement moins étroit, de la largeur, ou presque, des élytres ; tête foncée avec les parties buccales parfois testacées. 6 5' Prothorax moins transversal, proportionnellement plus étroit par rapport aux élytres ; tête testacée antérieurement, noire ou maculée de noir postérieurement. Long. 9-11 mill. Turkestan : Aulie-Ata (coll. Pic), etc. biplagiata Bail, probablement. 6 Prothorax avec 2 grosses macules noires discales. Long. 9 mill. Turkestan ; Aulie- Ata (coll. Pic). biplagiaticollis f'ic n. sp. 6' Prothorax marqué d’une seule et grande macule noire discale. Aulie-Ata (coll. Pic). biplagiata v. nov. uniplagiata Pic. Je termine cette étude en donnant les diagnoses latines (1) des nouveautés dont il est parlé pour la première fois ici. (1/ Pour répondre à une proposition du Congrès entomologique d’Oxford que tous nos collègues de France et de l’étranger devraient prendre à cœur d’adopter à l'unanimité. 6 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN-, PARTIE NOUVEAUX G. biplagiata v. aoliensis. — Niger, capite (postice plus minusve nigro notato), tliorace abdomineque testaceis. G. biplagiata v. uniplagiata. — Niger, capite antice abdomineque testaceis, thorace teslaceo, in disco late nigro notato. G. Arisi v. andischanensis. — Testaceus, oculis, anlennis pro maxime parte, scu- tello, tarsis, pectore elytrisque nigris, capite in verlice piceo notato. G. bucharica. — Subnilidus, griseo pubescens, testaceus, antennis pro maxime parte, elytris pecloreque nigris, capite postice picescente'; thorace subquadràto. G. biplagiaticollis. — Subnitidus, niger, mandibulis, thorace (in disco nigro bima- culato), geniculis abdomineque testaceis ; thorace late transverso. Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Galochromus humeralisn.sp.Elongatus, parallelus, niiidus, niger, thorace, scutello, femoribus 4 anticis pro majore parte testaceis, elytris subcœruleis, ad basin testaceo notatis. Allongé, parallèle, brillant, noir avec le prothorax, l’écusson, les hanches et les quatre cuisses antérieures, moins leur sommet, testacés, élytres d’un noir bleu Tné- tallique avec environ le quart basal testacé. Tête presque de la largeur du prothorax, impressionnée entre les yeux ; antennes noires, de la longueur des élytres, un peu épaissies à la base, atténuées à l’extrémité, mates avec les premiers articles brillants ; prothorax en carré transverse, à peine rétréci en avant, faiblement impressionné sur les côtés, courtement sillonné sur son milieu postérieur ; écusson assez long, subtron- qué au sommet ; élytres -peu plus larges que le prothorax, subparallèles, courtement rétrécis au sommet, muliicostés ; pattes foncées avec les 4 cuisses antérieures, moins leur sommet, testacées, longues, cuisses antérieures un peu épaissies. Long. 10 mill. Iles Salomon (coll. Pic). Voisin de C. glaucopteriis Guer. avec la coloration claire moins étendue sur les élytres et les pattes en partie testacées. Galochromus iiotaticeps n. sp. Elongatus, parallelus, nitidus, niger, thorace, scu- tello, femoribus 4 anticis ad basin testaceis, capite rufo bimaculato, elytris nigro-vio- laceis, ad humeros testaceis. Allongé, parallèle, brillant, noir avec le prothorax, l’écusson et environ la moitié basale des quatre cuisses antérieures, ainsi que les hanches, testacés ; élytres d’un noir violet métallique avec les épaules largement marquées de testacé. Tête un peu moins large que le prothorax, noire en dessus, avec, au-dessus de chaque antenne, une pe- tite tache rousse, testacée en dessous ; antennes longues, un pou aplaties à la base ; prothorax en carré transverse, impressionné de chaque côté et postérieurement sur le milieu ; écusson assez long, subtronqué au sommet ; élytres un peu plus larges que le prothorax, subparallèles, courtement rétrécis au sommet, multicostés ; pattes moyen- nes, cuisses antérieures un peu épaissies et tibias subarqués, sillonnés sur leur côté interne. Long. 12 mill. Nouvelle Guinée (coll. Pic). QUELQUES NOTES SUR LA FLORE DE SAINT-VA.LLIER <■ Voisin du précédent, en diffère, à première rue, par la tête maculée de testacé ; la coloration testacèe des élytres plus réduite, non étendue derrière l’écusson. Calochromus Holtzi n. sp. Angustatus, subparallelus, niger, nitidus, thorace elytris- que ochraceo-purpureis, his ad apicem violaceo notatis. Etroit, subparallèle, d’un noir brillant, presque glabre sur l’avant-corps, le dessous et les membres, prothorax et élytres pubescents de coloration ochracée-pourprée avec les élytres ornés d’une petite macule apicale métallique violacée. Tête presque de la largeur du prothorax ; antennes (en partie défectueuses) très aplaties à la base ; protho- rax étroit et relativement long, rétréci en avant, marqué d’un profond sillon médian avec une trace de carène latérale oblique, angles postérieurs marqués; écusson foncé, court, tronqué au sommet ; élytres peu plus larges que le prothorax, étroits et très longs, faiblement élargis vers leur milieu, courtement rétrécis au sommet, ayant quelques côtes internes assez distinctes ; pattes courtes et aplaties, tibias antérieurs impressionnés sur leur côté interne. Long. 13 mill. Java : Boelœ Lavvang (Holtz in coll. Pic). Ressemble à C. borneensis Pic, mais de forme plus allongée avec le sommet des élytres moins largement foncé, le prothorax différent, moins large et pourpré. Je ne suis pas certain que cette espèce, étudiée sur un seul exemplaire, rentre bien dans le genre Calochromus Guer. ; ce pourrait être un Lipernes Wat., genre que je ne connais pas en nature, ou encore un Cladophoriis Guer. un peu aberrant. Trypherus rufotestaceus n. sp. Elongatus, rufo-testaceus, capite, antennis ad basin pedibusque pallidioribus. Tête pas plus large que le prothorax, un peu crffttsée entre les yeux ; antennes courtes et grêles ; prothorax un peu plus long que large, arqué en avant, droit sur les côtés ; élytres un peu plus larges que le prothorax, assez déhiscents, droits sur les côtés ; dernier segment abdominal échancré au sommet ; pattes assez grêles. Long. 7 mill. Mexique. C’est l’espèce signalée par Gorham (Biologia Centr. Am., p. 309) sous le nom de Belotus ? sp. Peut se placer près de T. elongatus Pic. , {A suivre.) M. Pic. QUELQUES NOTES Sur la Flore des environs de Saint-Vallier (Drôme) Par J. B. (Suite). Sisymbrium alliaria, Sisymbre alliaire. — Sous cette même aulnée, dans les allu- vions du Rhône, dans les petits éboulis de nos coteaux, croissent en massif les Sisym- bres alliaires, Sisymbrium alliaria. Tiennent-ils du cresson, nos alliaires, comme le nom semblerait l’indiquer (iti(îu,u§/)iov .=; cresson) ? Laissons à la science le soin de nous le dire. Mais ce que l’expérience a démontré, c’est qu’ils sont rebelles à toute culture. Leurs tiges sont vertes et présentent des stries longitudinales. Leurs feuilles longuement pétiolées, sont larges, cordiformes et fortement dentées. (Vous redoutez 8 QUELQUES NOTES SUR LA FLORE DE SAINT- VALLIER Lodeur de Tail? Ne les froissez pas.) Leurs fleurs sont blanches : leurs fruits, grands, étalés, se divisant en deux valves cloisonnées, les classent parmi les crucifères sili- quées. Tous les Sisymbres sont des plantes herbacées à feuilles tantôt entières, tantôt pennées. Les valves de leurs Siliques sont marquées de trois nervures distinctes. Sisymbriiim officinale. Sisymbre ofiicinal. — Un autre Sisymbre, d’apparence plus agreste, il est vrai, poussant indifféremment sur les bords des chemins, dans les dé- combres, sur les vieilles murailles, mérite toute notre attention, c’est le Sisymbre officinal, Sisymbrium officinale, vulgairement appelé l’herbe aux chantres, parce que avant que la médecine ait abandonné l’usage des simples, on s’en servait pour faire un sirop, qui, certes, ne manquait pas d’efficacité contre les enrouements, les aphonies et autres maux de gorge. Mais alors, il importe de cueillir en mai ou en juin cette pré- cieuse planté et d’en employer les feuilles encore fraîches. Et pour ne pas les confondre avec certaines moutardes, traçons en vite les caractères : tige droite, rude, à rameaux étalés ; feuilles péliolées, les inférieures roncinées, les supérieures hastées à lobe ter- minal allongé ; fleurs petites, jaunes, disposées en épis ; siliques velues, appliquées contre la tige et terminées en alêne. Sisymbrium Aiistriachum, Sisymbre d’Autriche. — Si je vous disais que j’ai trouvé sur les bords du Rhône, quartier de Brandoule, ce même Sisymbre d’Autriche, Sisym- '■ brium Aiistriachiim, que je cueillis un jour, presque au sommet du col de la Vanoise, ’j votre surprise serait grande. Le fait s’explique : les torrents qui descendent des hauts versants du Rhône en ont entraîné des graines, qui, déposées ici, ont trouvé un sol propice au développement de la plante. Voici, du reste, les caractères qui lui sont propres : tige de 30 à 60 centimètres, droite, rameuse, quelque peu velue ; feuilles pen- natipartites. roncinées ; siliques cylindriques plus ou moins comprimées, jamais serrées contre la tige. Antirrhinum azarina, Muflier faux azaret. — Par quel heureux hasard trouvons- nous ici le Muflier faux azaret, Anthirrhinum azarina ? Cette plante, en effet, est rare dans la région. Ses tiges vivaces sont velues et couchées ; ses feuilles dentées s’ar- rondissent en cœur à la base ; ses fleurs sont jaunâtres, peu nombreuses et s’épanouis- sent en juillet. Les Mufliers, ainsi appelés à cause de la forme de leurs fleurs qui ressemblent à un mufle de veau («urt comme, piv mufle), sont de belles plantes qui ne déparent point un massif. Ils appartiennent, du reste, à cette famille des personnées, qui se distin- guent par la richesse et la variété de ses coloris. Les Mufliers se présentent sous ces caractères généraux : une tige robuste qui peut s’élever jusqu’à 60 centimètres, des fleurs avec un calice à cinq divisions, une corolle en forme de gueule ou de mufle, c’est-à-dire formée de deux grosses lèvres fermées qui s’ouvrent comme la gueule d’un lion quand on les pi-esse latéralement. L’espace se resserre. La montagne, presque à pic, où croît cependant le chêne vert, la rivière qui coule à ses pieds, semblent se disputer l’étroit sentier qui va nous con- duire à la propriété Laval. Des acacias (faux acacias), des fusains, des chèvrefeuilles, des merisiers, etc., font, l’espace de quelques mètres, haie à notre sentier. (A suivre. ) Bonne Année I A l'occasion du nouvel an, le Directeur de YEchanije adresse ses meilleurs vœux à tous- les abonnés du journal ainsi qu’à ses nombreux correspondants de France et del étranger. Annonces .>1. G l*as:anelti-Humniler, Clearina: Voslau près \ îemie (Autriche), se- rait disposé à céder en échange contre de rares espèces de Coléoptères, d'autres espèces d’Italie. Cspagne et des Balkans et prie de bien vouloir lui envoyer des listes d’oblata. AI. A. KricheldorfT, Naturhistorisclies Institut. Orauienstrasse 116. Berlin S. \V. 68 cherche en échange de bonnes espèces de Cicindeles, Carabes, Carabides, Elaterides, Buprestides, Cerambycides, Lucanides, Scarabaeides, Cetonides, etc., etc., pa- léarclif[ues. Il offre en échange de jolies espèces, principalement d'Kspagne, Asie Mineure ' et A'ie centrale, etc., etc. — Achat de récoltes complètes à prix très éle\ é. Dans ma nouvelle Liste 16, j’offre, tous les insectes provenant de mes collections, en lots d’après desiderata avec un rabais de 40 ainsi contre 100 M. argent je donne pour 200 M. d’insectes, prix nets d’un bon marché énorme. Que personne disposé à acqué- rir des Insectes, ne néglige de proliter de ces lots. E. von H01>E.>1EYEK, Gentliinerstrasse 12 I, Berlin W. .Alleniagne. CABI.VET EXTOIIOLOGIQIJE E. LE MOELT 4, rue Dumérîl, Paris XIII’ Grand clioix d’insectes de tous ordres et de tous les pays. Arrivages continuels. Envois à choix. Mon très important Catalogue des Coléoptères paléarctiques et exotiques en vente et en échange est envoyé çivaiis et franco sur demande. Grand choix de matériel indéterminé envoyé volontiers à Messieurs les spécialistes. Matériel pour la chasse et le rangement des insectes. Achat - Vente — Inchangé Nous sommes toujours désireux d’avoir des offres spéciales pour achat de Collections’- importantes et de lots originaux. Avis importants et Renseignements divers CHAA’GEIIEXTS D’ ABBESSE : i>I. E Le itloult prévient ses correspondants et sa nombreuse clientèle qu’il vient de transférer son Cabinet d’Entomologie au n° 4 de la rue Buniéril, Pari.s (Xlll*) et les prie de prendre note de cette nou^ elle adresse. L’envoi du journal a été continué d’office à tous les anciens abonnés de YEchanije; les personnes ayant accepté les premiers numéros de l’année seront considérées comme abonnées pour l’année e-itière et une traite augmentée des frais de recouvrement par la poste leur sera présentée dans le courant de mars. Les abonnés désireux de s’éviter les frais de recouvrement, sont priés de faire parvenir, sans trop tarder, le montant de leur abonnement en l’adressant soit à M Maurice Pic à Digoin (Saône-et-Loire), soit à l’impri- merie Et. Auclaire, 5, Place de la Bibliothèque, à Moulins (Allier) — Pour l’étranger il n’est jamais fait de recouvrement d’abonnement, par la poste ; les abonnés résidant en dehors de la Franee sont priés de nous envoyer directement le montant de abonnement, et cela dès les premiers mois de l’année, sous peine de voir interrompre l’envoi du journal. Le huitième fascicule des « Mélanges E.votieo Entnmologiqiies n a été publié le 20 décembre 1913 et se recommande particulièrement à l'attention des entomologistes. Il donne l’énumération des genres, sous-genres, espèces et variétés ayant été décrits dans’ cette publication et qui dépassent le chiffre important de 330 formes nouvelles avec 14 genres ou sous-genres. Comme pour chacun des précédents, le prix du nouveau fascicule est de 2 francs. Bulletin des échanges M. Otto I eonhard, Blasewit/:. Villa Diana (8axe) offre Antroherpon Erebus, An- trosedes speluncarius, Apholeuonus v Setniki, Setnikia Leonhardi, Icharonia Leonhar- diana, Proleonhardia Leonhardi et cherche Duvalius Vaccae Spagnolei, Launii, Bensao. Fabianii, Anophlh, Vulcanus, Orcinus, Bhadaraanthus, Bucephalus. Pandellei, Chau- doiri. Minos et d’autres espèces cavernicoles. .tl. le l'rcf. t’arlos E. Porter est prêt à faire échange de ses publications et des Ar- thropodes du Chili contre des travaux récents sur les Crustacés, les Acariens, V Entomo- logie agricole, les Myriapodes, les Longicornes et les Hémiptères spécialement Coccidfc. — Adresser la correspondance et les travaux au : Prof. Porter, C'asilla, 2974, San- tiago (Chili). Le Gérant : E. Bevérkt. Trentième année. — N“ 350 Février 1914. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fondée par i.e Docteur .1 ACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT I.ES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat ou de vente de lAVRES ET DE TOUT AUTRE ORJET d’hiSTOIRE NATURELLE M. PIC ^ P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITE DE REDACTION OU COMITE D ETUDES BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU Berthoumieui abbé, 3. rue de l'Epargne, Moulins. — Ichueumoniens. J, Clermont, Maison Le Moult, 4, rue Dumèril, Paris (13' . — Aphodiens paléai cliques, Hisléridet Irançais. L. Davy, a Folgriie par Clefs 'Maine-et-l,oire). — OenilUologie. i, Sainte-Claire-Deville, à Paris. — Hydrophilides de France. — Staphylinides du bassin de la Seine. — Coléoptères de Corse. $ Maurice Pic, Digoin (Saône-et-Loire). — Coléoptères. J d'Europe, Melyridte, Plinidæ, Nanophyes, Anthi- 5 cidce, Pedilidœ, elc. du globe. — Cerambycides d« ÿ la Chine, du .lapon, etc. Cryptocephalides paléarc- J tiques. Malacodermes du globe. $ < A. Dubois, Sèvres 'Seine-el-Oise). — Coléoptères. i A. Hustache, à Lacny (Seine-el-Marne) : Apion et i Ceulhorrhynchus de France. J A. Méquignon, 66, rue Bannier, à Orléans. Coléop- ^ téres de France {Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A M. Al. JPIO, à Digoin Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie AL'CL.AJItE, à Moulins SOMMAIRE Nécrologie. Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic [suite). Note sur le genre Physetops Man., par M. Pic. Etude dichotomique et biologique des Malachides de France, par M. Pic (suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). PRIX D’ABONNEMENT; UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER ÏTranc© : 5 francs. | Ktranger : G francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE ANCIENNE MAISON CH. DESBOSIERS La page . . La 1/2 page ô fr. a Ir. ANNONCES 10 fl'. I Le 14 de page fr. 1 Le 1/8 de page Héduction de ‘25 >'/„ ijoitv les insertions plusieurs (ois rêpëlées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 1(X) EX. 16 pages 6fr. 50 Sfr. »» 10 fr. ))» 8 pages 4 »» 5 ))» 6 50 4 pages 2 50 3 )») 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. ENTOMOLOGISCHE BLATTER Journal mensuel, purenieni eoléoptérologiquc La 7' année, qui vient de se terminer, a donné entre autres travau.\ originaux, un Aperçu sur les publications générales se rapportant aux Xylophages (65 pages) et une Liste des Spécialistes Coléoptérologistes. La nouvelle année (191^ tout en réservant comme les précédentes une large part à la Biologie, ainsi qu’à la Systématique des Insectes, principalement des Européens, donnera des travaux pra- tiques pour leur capture, des relations d’excursions entomologiques, de la bibliographie, des nou- velles aiverses, etc. 11 offrira dorénavant un nouvel intérêt par la Zoogéographie en publiant des cartes de l'Europe Centrale, qui indiqueront la répartition aes Coléoptères rares. Ainsi, il compte rendre des services importants à la science, en lui indiquant un nouveau but et en ouvrant une source nouvelle de recherches. Comme précédemment, il sera publié des dessins dans le texte et des planches. Les abonnés ont droit, chaque année, à 3 annonces gratuites. Prix d’abonnement ; Un an, 7 Mark ; étranger, 8 Mark. Numéro spécimen gratis et franco sur demande. l'i itz IMciiiiîngsloi-ir, \ ei lag, Berlin \\ . 57, Sleinmelz sir. 3. " Miscellanea Entoniologica " Reçue entoniologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). (> fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. B.ARTHE Professeur, route d'Alais, 23, L'zÈs (Gard). AU BU RE. A U DE L’ ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912)'_ 4* fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule (12 juillet 1913). 7* fascicule (30 septembre 1913). Trentième année. N” 35ü. Février 1914. L’Échangej Revue Lirméenne N écrologie Le D' MarmoUan, noble figure de Mécène savant, ami des humbles et bienfaiteur discret du Muséum, vient à peine de mourir et déjà un nouveau deuil cruel frappe le monde scientifique. Pirnest Olivier, universellement connu, apprécié pour ses connaissances variées très étendues et dont lesbeaux travaux de spécialiste sur les Lampyri les lui ont acquis une réputaiion univer- selle, est décédé pi-esque subitement à Moulins, le 2G janvier. La Direction de Y Echange est particulièrement affectée par cette mort ra- pide qui vient enlever à ses correspondants français et étrangers un très ser- viable déterminateur, arrachera ses nombreux amis le plus aimable des collè- gues, et priver les natui'alistes bourbonnais d’un directeur toujours actif et sérieusement érudit. Paix au naturaliste de bonne volonté et de grand mérite dont le nom restera inelTaçablement gravé dans l’Histoire naturelle ! Le souvenir d’Plrnest Olivier se perpétuera par ses publications scienti- fiques diverses, dans la Revue Scientifique du Bourbonnais qu’il avait fondée et su si bien diriger jusqu’à sa dernière heure, car son directeur a été ravi à l’affection des siens en pleine force, après quelques jours seulement de ma- ladie. Olivier laisse aux naturalistes du centre de la France un travail important et précieux, la Faune de l’Ailier où, dans une série de volumes, il a étudié successivement les animaux vertébrés et diverses familles d'insectes. Tout récemment encore, ce très regretté savant publiait, dans sa Revue, un sup- plément sur les vertébrés de cette faune. Notre ami a donné au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris sa riche collection de Lainpyrides, à l’étude de laquelle il s’était consacré depuis de nombreuses années et que ses travaux ou acquisitions avaient su enrichir de types multiples. Ce don, qui mérite d’avoir des imitateurs, est un beau geste, qui termine dignement une grande et noble carrière scientifique. Le Directeur de l’« Echange ». lü XOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Trogoderma persica (nouv.). Anlennis validis, gradatim incrassatis, arliculo ullimo Cf' longo, niger, luleo pubescens, anlennis pedibusque plus minusve testaceis (femoribus aliquot brunnescenlibus), elylris rufo trifasciatis (fasciis undulalis) et ad- apicem rufo notatis. Long. 3-i mill. Perse à Sultanabad. Reçu de v. Bodemeyer. Très voisin de T. versicolor Creutz., dont il n’est peut-être qu'une variété; il paraît s'en distinguer par les antennes sans massue distincte, épaissies pTesque dès la base et les fascies claires plus régulières des élytres. Trogoderma versicolor v. nov. turkestanica. Niger, anlennis pedibusque pro parte rufescentibus, elytris ad suturam et apicem rufo limbatis, griseo fasciatis, indistincte aut médiocre rufonotatis. Turkestan (coll. Pic). — Se reconnaît à scs bandes giises peu tranchées, presque toutes disposées sur coloration foncière noire. Cardiophorus nigropunctatus v. nov. tedshenensis. Signaluris nigris elytrorum üblileralis. Tjanscaspienne : Tedslien (coll. Pic). — Cette variété ressemble à C. Keyserliiuji Kœnig, mais les antennes sont entièrement noires et les angles posté- rieurs du prothorax sont foncés. Cardiophorus nigropunctatus v. nov. Duchoni. Argenleo pubescens, niger, elytris pedibusque pallido-iestaceis. Dsungarie. Reçu de M. Duclion. — Plus densément pu- bescentque le précédent, en dillérant, en outre, par les cuisses teslacées. Cardiophorus alepensis n. sp. Oblongo-ovalis, convexus, rufus, anlennis, pedibus elytrisque pallidioribus, bis ad medium nigro fasciatis, abdomine pro parle nigro. Oblong-ovale, convexe, brillant, revêtu d’une pubescence grise fine, peu serrée, roux avec les membres et les élyti'es de coloration plus cUüre, testacée, ces derniers organes offrant, un peu eu dessous du milieu, une bande trarisverse foncée assez large, remontant un peu sur la suture, abdomen plus ou moins noir avec le sommet ou partie du pourtour lestacé. .\niennes courtes, à peu près de la longueur du prolliorax ; pro- ihorax peu plus long que large, plus rétréci en arrière qu'en avant, <à ponctuation fine et dense avec quelques points peu plus gros, écartés, déprimé et échancré à la base ; écusson grand, cordiforme ; élytres pas plus larges que le prothorax, relativement courls, atténués à l’exti-émité, à stries ponctuées de points forts, intervalles légère- ment convexes; ongles des tarses paraissant simples. Long. 6-7 mill. Syiic : Alcp (coll. Pic). Voisin du précédent, bien distinct, à première vue, par sa bande foncée èlytrale non fusiforme, mais transversale. Falsocatotnulus n. g. {Tentyrini). Oculis plicatis, Ihorace salis brève, postice subrotundalo ; elytris ad basin latis, plicatis ; tibiis anticis apice externe longe denlalis. Ce nouveau genre, que Reiltei' a vu et rapproché de son genre Catonuüiis, en diffère nettement par les yeux moins saillants et munis d’un pli, ainsi que par la forme du prothorax, cet organe étant très étroit, comparée à celle des élytres, ces der- niers organes ayant les angles huméraux marqués et bien détachés de la base du pro- NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES 11 thorax. Falsocatomnliis ressemble, un peu, à Amblijcanim Geb. (Amblycara Fairni.), mais sa forme est moins trapue, le protboi'ax est nettement arrondi aux angles posté- rieurs, les yeux sont différents, les tibias antérieurs plus larges et longuement épineux en dehors. Falsocatomnliis euphraticus n. sp. nitidus, fere glaber, nigro-piceus, antennis pedibusque rufescentibus. Brillant, paraissant glabre, noir de poix avec les antennes et les pattes roussâtres, à ponctuation assez forte, modérément écartée sur l’avant-corps, plus espacée et un peu plus petite sur les élytres. Tête assez longue, bien plus étroite que le prothorax, faiblement carénée sur les côtés au-dessus des yeux, ceux-ci longs, un peu saillants, plissés ; antennes courtes, sultîliformes, parfois avec les derniers articles un peu élargis ; prolhoi'ax bien plus étroit que les élytres, subarrondi sur les côtes, rétréci postérieurement, presque droit à la base (jui est légèrement rebordée ; élytres assez courts, bien plus larges que le protborax à la base avec les angles buméraux marqués, un peu élargis ensuite, foi'tcmenl réli-écis et subacuminés au sommet, à ponctuation en partie granuleuse ; pattes moyennes, tibias antérieurs larges, dentés au sommet, dents internes minces, externes épaisses et plus ou moins longues. Long. 4-5 m. Méso- potamie : bords de l’Euphi'ate (Fr. Aiigustalis in coll. Pic). Coptocephala rubicunda v. nov. massiliensis, Elytris ad basin nigro-cyaneo bino- tatis et post-medium uniniaculatis. Marseille (Sieveking in coll. Pic). — Dans cette variété chaque élytre a, en plus d'une macule humérale foncée, une deuxième macule prescutellaire ayant de la tendance à se joindre à sa voisine, etc. Stylosomns obscuritarsis n. sp. Satis elongatus, subnitidus, testaceus, capite postice, oculis, scutello, sutura, pectore tarsisque plus minusve nigris. Assez allongé, un peu brillant, modérément et éparsément pubescent de gris, tes- tac<- avec la tête bordée postérieurement de foncé, les yeux, l'écusson, la suture, la poitrine et les tarses plus ou moins noirs. Tête à ponctuation forte, un peu écartée sur le milieu ; antennes testacées à la base, foncées sur le reste ; prothorax transversal, un peu rétréci en avant, ruguleusement ponctué; élytres à peine plus larges que le protborax, peu longs, faiblement élargis postérieurement, fortement strié-ponctués ; dessous du corps testacé avec la poitrine foncée ; pattes testacées avec les tarses plus ou moins noirs. Long. 3 mâll. Balkans : Salonique (coll. Pic). Voisin de St. /Uwiis Mars, mais front bordé de noii', suture foncée, etc Stylosomus subelongatus v. nov. notaticeps. Testaceus, capite in vertice nigro notato. Syrie (coll. Pic). Cette variété n'a pas la suture foncée et ressemble ainsi à SL flauus Mars. Cryptocephalus sericeus v. nov. purpureicolor (1). Supra purpureo metallicus, py- gidio purpureo. Pyrénées (coll. Pic). (1) .le n’avais pas cru tout d'abord devoir nommer certaines nuances, mais, étant donné que divers auteurs ont donné des noms à des nuances semblables cliez d'autres espèces voisines, je suis aujourd'hui le mouvement en taisant un pas en avant dans le va- riétisme. lùi nommant ces variétés, mon désir n’est pas d’encombrer la nomenclature des antivariétistes, mon ambition plus modeste tend à préciser les différences existantes et qui se rencontrent fréquemment dans la très variable nature. 12 NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES Cryptocephalus sericeus v. nov. semiviridescens. Ccapite thoraceque auratis, elylris vii'idescentibus. Alpes (coll. Pic). Cryptocephalus globicollis v. nov. semipurpureus. ATridis, elytris purpureis. F" M‘* : ATu- (coll. Pic). Cryptocephalus corinthius n. sp. Laïus, nilidus, niger, epipleuris elylrisque apice, tibiis anticis pro parle, antennis ad basin testaceis aut rufescenlibus, thorace anlice in medio testaceo notato. Large, brillant, noir avec la base des antennes, les tibias antérieurs et les épipleures roux, sommet des elytres assez étroitement marqué de testacé ainsi que le milieu de ces organes et le milieu du bord antérieur du prothorax. Tête à ponctuation forte et rapprochée, fortement impressionnée sur le verlex ; prothorax convexe, un peu rétréci en avant, subarqué et l'ebordé sur les côtés, à ponctuation fine, écartée sui- te milieu, plus rappi'ochée sur les côtés; écusson triangulaire, saillant; élytres net- tement plus larges que le prothorax, courts, irrégulièrement mais assez densément ponctués, noirs avec le pourtour et le sommet roussâtres ou testacés ; dessous du corps fonté, un peu pubescent de gris ; pattes foncées, tibias antérieurs en partie roussâ- tres. Long. 6 mill. Grèce : Corinthe (coll. Pic). Peut se placer près de C. 4-giittatus Germ., en diffère par la ponctuation distincte du prothorax, les élytres plus densément ponctués éT autrement tachés, etc. Cryptocephalus subapicalis n. p. Latus, nitidus, niger, antennis ad basin elytris- que apice testaceis. Large, brillant, noir avec la base des antennes et une macule apicale, celle-ci n’at- teignant pas la suture, testacées. Tête à ponctuation assez forte et rapprochée, impres- sionnée sur le vertex ; prothorax convexe, nettement rétréci en avant, rebordé sur les côtés, à ponctuation peu forte, écartée; écusson triangulaire, saillant; élytres à peu près de la largeur du prothorax, courts, un peu étranglés vers le milieu, à ponctuation irrégulière, dense ; pygidium éparsément ponctué, brillant ; dessous du corps noir, un peu pubescent de gris ; pattes noires. Long. 5 mill. Sibérie ; Schilka. Reçu de von Bo- demeyer. Me paraît devoir se placer près de C. Stçhiikini Fald., diffère de la var. ramosus Sufr., en plus de sa macule apicale testacée aux élytres, par la ponctuation différente du prothorax et l’aspect plus luisant. Cryptocephalus rubi v. nov. subpallidns. Pro majore parte testaceus ; elytris testa- ceis, nigro 4-maculatis. Aresh (coll. Pic). Chez cette variété, le prothorax est large- ment bordé de testacé sur les côtés et maculé postérieurement, les élytres testacés sont ornés chacun de 4 macules noires disposées deux à deux et parsemés d’une ponc- tuation en partie noire, l’abdomen est presque entièrement testacé. Cryptocephalus blandulus v. nov. Henoni. Elylris pallidis, ad humeros et ad sutu- ram nigro notatis. Algérie : La Galle (Hénon in coll. Pic). — A^oisinde [av. presiitiiralis Pic. Cryptocephalus variceps var. nov. areshanus. a^Capite postice nigro, antice testa- ceo, ad basin antennarum brunneo notato. Transcaucasie : Aresh (Mesmin in coll. Pic). — Je ne connais Cr. variceps AA', que par la description, les insectes que je possède d'Aresh s’en distinguent au moins par la coloration différente de la tête, coloration se De celle espèce de Géer ne connaissait pas le nom spécifique. Ji’adulie nage vile et bien, sort souvent de l’eau la nuit ; il est vorace, allaque et tue tout insecte qui passe à sa portée. Ce que de Géeh appelle barbillons ou aniennules, sont les palpes labiaux et niaxil- laires ; dans les six qu'il attribue à la larve, doivent être compris les deux lobes maxil- laires avec leurs deux palpes et les deux palpes labiaux ; les stigmates sont au nombre de neuf paires et non de sept, une thoracique, huit abdominales ; les pièces des pattes ne sont point indiquées selon les règles actuelles; par jambe, il faut entendre la cuisse avec la jambe, puis le tarse ou onglet ; hanches et trochanters quoique dessi- nés souvent ne sont jamais décrits. GYRINIDES. — (Tourniquets.) (de Géer. Tome IV, mém. 8, p. 355, pl. 13, fig. l't^-20,) Sur la superficie des eaux dormantes des mai-ais, des lacs, des fossés, on voit les insectes de cette famille nager ordinairement réunis en groupes qui y décrivent des arcs de cercle et des girouettes avec une vitesse surprenante ; très communs du prin- temps à l'automne, ils nagent, mais s’enfoncent quelquefois sous les eaux, et c’est au fond de ces eaux qu’ils hivernent ; la vitesse avec laquelle; sur la surface ou dans les eaux, ils nagent, est surprenante ; ils restent quelquefois accrochés au fond au pied et sur les plantes aquatiques ; plus légers que l’eau, ils surnageraient s'ils ne s'accrochaient ; quand ils sont sur la surface, leur corps reste à sec ; qu'ils plongent, cl aussitôt une bulle d'air accompagne, en forme de boule argentée, leur extrémité postérieure ; de leur corps s’exhale une odeur forte qui persiste longtemps sur les doigts qui les ont touchés ; ils s’accouplent sur la surface ; la ponte a lieu sur les feuilles des plantes aquatiques ; les œufs sont très petits, blanc-jaunâtre, très allongés, en forme de cylindiœ ; huit jours après a lieu l'éclosion, les jeunes larves entrent aus- sitôt dans l'eau et y nagent. Larve. Corps hexapode, très allongé, cylindrique, blanc, un peu grisâtre, à tégu- ments membraneux, transparents, les segments séparés par de profondes incisions. Tête en ovale allongé, déprimée sur ses deux faces, lisière fi'oniale bidentée, les dents saillantes, ligne médiane bifurquée en deux traits allant se perdre à l’origine des antennes ; mandibules grandes, ai-quées, à pointe brune, se croisant au repos, forme de celles des Dyliscides ; barbillons filiformes divisés en articulations très mobiles, les bai-billons maxillaires portent à leur base une saillie dentée (le lobe); antennes grêles et déliées de la longueur de la tête, quadriarliculées ; ocelles, en ar- rière de la base anlennaire est une grande tache noire composée d’un certain nombre de petits tubercules confus un peu élevés. Tronc, le premier segment thoracique est deux fois plus large que les suivants, les huit premiers segments abdominaux sont garnis à leurs côtés d’un filet conique, membraneux, flexible, susceptible d’une grande expansion, flottant suivant le mouve- ment du corps, intimement liés aux anneaux, mais agissant indépendamment les uns des autres ; le long du corps est un filament brun onduleux qui se rend à une trachée latérale conduisant aux stigmates ; les appendices latéraux filiformes sont garnis des deux côtés de poils fins ainsi que tout le corps ; le pénultième anneau a deux appen- dices semblables, plus longs que les précédents, densément garnis de longs poils jus- — 18 qu’à leur extrémité, ils sont aussi parcourus par une trachée onduleuse brune, trachée qui relie les stiginates entre eux ; ces filets sont dirigés en arrière en forme de queue ; les filets pi'écédents ont aussi leur direction vers l'arrière, la tige s’atténue jusqu'à l'extrémité qui est effilée ; segment anal terminé par quatre épines parallèles, assez longues, arquées en dedans et que la larve remue constamment avec l'anneau auquel elles sont attachées ; le tronc est garni de petites globules semblables à des bulles d'air (jue la larve fait diriger tantôt en avant, tantôt en arrière. Pattes très longues, très mobiles, transparentes, divisées en cuisses, en jambes et en tarses, ces derniers composés de deux parties ai'iiculées ensemble et tei minées par deux longs crochets entre lesquels se ti-ouve une petite pointe en forme d’épine, cro- chets mobiles que la larve peut joindre, ouvrir ou écai'ter plus ou moins ; la cuisse est unie à la jambe par de petites articulations (trochanters), et est grosse et à mi'icu renflé. .\u commencement d'août, la larve sort de l'eau, grimpe sur les feuilles du roseau, des plantes aquatiques qui croissent dans l'eau, prend position sur un point choisi, s’y fixe, se façonne une petite loge ovale, arrondie aux deux bouts, faite d’une ma- tière sécrétée qui devient semblable à du papier gris ; fin août, l’rdulte sort de sa coque et plonge aussitôt dans les eaux. La nymphe est recherchée par des femelles d'Ichneumonidcs qui percent le cocon et pondent sur le corps inerte de la nymphe. Dans la description qui précède, de Géer donne aux appendices latéraux de la larvé le sens de l'aine ; ne porteraient ils pas au contraire les organes de la respira- tion, bien que Schioedte dise que les stigmates sont nuis et que Régimbart, l'auteur de la monographie générale des Gyrinides, n'en ait point parlé. — La larve de Pota- inophilus aciiminatiis, garnie aussi de branchies, a un double système respiratoire par les branchies et par les stigmates ; elle e-t aussi aquatique. Les pattes bien dessinées sont à mettre en concor lance avec la désignation actuelle des pai ties. Les numéros entre parenthèses reportent aux figures île l’auteur et certaines in- dications misés entre parenthèses complètent le texte de l’auteur. HYDROPHILES — GÉNÉRALITÉS (Tome IV, mém. 8, p. 365 371.) L'eau est l’élément principal des adultes qu'ils ne quittent que pour se rendre à terre et se transporter en volan; d'une mare à l'autre ou pour se transformer. Comme les Dytiscides ils sont carnassiers et très voracés, vivent d'insectes aquatiques et ter- restres dont ils peuvent s’emparer et auxquels ils font une chasse constante ; ils les saisissent avec leurs pattes antérieures, les portent ensuite à leur bouche pour les dévorer ; aucun insecte n’est épargné. Vivant sous l'eau, lorsqu’ils ont besoin de renouveler leur provision d’air, ils se portent vers la surface ; à cet effet, ils tiennent leurs pattes au repos et leur corps sans autre mouvement, monte en surnageant étant plus léger que Peau, l’extrémité posté- rieure venant émerger un peu au-dessus de l’eau ; ils soulèvent un peu les élytres ou baissent un peu le bout de l'abdomen de manière à faire un vide : l'air pénètre ainsi entre les élytres et l’abdomen et est conduit aux stigmates placés sur les côtés du corps. 19 - Quand l’adulte veut regagner le fond des eaux, il comble rapidement le vide en rappro- chant l’abdomen des étuis. On trouve l’adulte dans toutes les eaux douces, rivières, lacs, et en particulier dans les mai'ais et dans les étangs ; il nage vite mais moins bien que les Dytiscides ; c’est aux approches de la nuit qu’il quitte une mare ou un marais pour se transporter dans une autre ; en volant il produit un bourdonnement pareil à celui de certains Lamelli- cornes. Lyonnet décrit la manière qu’ils emploient pour filer les coques de soie dans les- quelles ils déposent leurs œufs et les renferment ; de Géi-.r affirme av-oir trouvé de ces coques flottantes sur les eaux, remplis d’œufs et desquelles sortaient des jeunes larves d'Hydiophiles. Les larves sont hexapodes, figure de celles des Dytiscides ; elles vivent dans l’eau et sont très voraces attaquant tout insecte et le dévorant ; leur corps est allongé, à ex- trémité conique, s’atténuant vers l'extrémité ; leur tète, est grande, écailleuse à man- dibules fortes leur serva nt à saisir leur proie ; les pattes sont longues, écailleuses, déliées, frangées de poils, c'est par le mouvement des pattes qu'elles nagent ; elles respirent par une ouverture stigmatiforme sise à l’extrémité anale dont elles font émerger les deux filets à la surface de l’eau, filets hérissés de poils, i-estant à sec au- dessus de l'eau et soutenant le corps dans cette position. Elles quittt.nl l'eau à la veille de leur transformation, s’enfoncent en tei re où elles se façonnent une loge ova- laire et s’y transforment en nymphes. .Aquatiques comme larve, terrestres comme nymphe, amphibies à l’état adulte, telle est la vie de l’espèce sous ses trois derniers étals : l'œuf est placé dans une coque sus- pendue, maintenue flottante sur l’eau. STAPHYLÎNIDES — GÉNÉRALITÉS (Tome IV, mém. 1, p. 12-28.) Les larves de ces insectes qui sont longues et qui ressemblent en quelque manière à l’adulte ont leurs six pattes écailleuses et un mamelon au dernier anneau du corps qui leur sert comme de septième patte ; leur tête est écailleuse et garnie de dents. Elles vivent dans la terre et dans le fumier où elles se transforment en nymphes sem- blables en général à celles des autres insectes coléoptères, mais rares à trouver. On tro ive l’adulte dans le fumier de cheval où il cherche à se nourrir des différents petits insectes qui y abondent ; ils marchent avec une grande vitesse et s’envolent aisément Le Staphylimis erythrocephaliis, Linné, staphylin à étuis roux, dévore des scolopen- dres petits et jaunes ; il vit de rapine. Le Staph. boleti (staphylin de l’agaric). On le trouve en nombre en mai sur les aga- rics de sapin et de bouleau. Il entre dans les cellules de l’agaric et s’y enfonce en les rongeant pour s’y faire de la place et en se nourrissant de la matière enlevée ; les trous pratiqués sont faciles à reconnaître par leur couleur bruue, les autres parties restant blanches ; l’adulte relève l’abdomen sur le corselet et dans cette position court de tous les côtés ; quand le mâle rencontre la femelle, il se met à côté d’elle courbe, son ventre vers le derrière de la femelle, clierchant l'endroit propre à la copulation, et c'est ainsi que tout en marchant il se joint à sa femelle qui le traîne dans cette posture partout où elle se promène. Celte espèce décrite par Linné est actuellement comprise dans le genre Gyrophæna. — 20 - NÉCROPHORES — GÉNÉRALITÉS (BoucuEns, Tome IV, mém.3,p. 271.) L adulte se plaît dans les cadavi'es qu'il entraîne et ensevelit dans le sol quand ils sont petits comme des souris ; c'est sur ces cadavi’cs que les femelles déposent leur ponte et que vivent leurs larves ; ils exhalent une odeur ti és forte et repoussante, leurs larves sont longues, 4 millimètres, d'un hianc grisâtre, avec tête écailleuse oi-angée, chaque anneau garni au hord antérieur d’une petite plaque écailleuse jaune, les pla- ques des cinquième anneaux et suivants sont garnies de petites épines ; pattes écail- leuses, courtes à la veille de leur transformation ; elles s'enfoncent dans le sol, y pra- tiquent une loge ovalaire ; la nymphose dure trois semaines. De Géer parlant d’après Roesel dit que les larves de ce groupe s'attaquent et se dévorent enti e elles quand les aliments viennent à leur manquei' ; il y aui-ail beaucoup <à faire pour compléter les lignes qui précèdent ; les details donnés sur les larves s'appliquent en [•articulier à celles du M. Vespilio, Linné. SYLPHES — GÉNÉRALITÉS (Boucuers, Tome IV, mém. 5, p. 167.) [.es adultes vivent dans les cadavres d'animaux, dans les latrines et autres lieux sem- blables oii ils se plaisent et où ils trouvent leur nourriture en consumant ces excréments et la substance des animaux moiis ; ils l’épandenl une odeur des plus insupportables. Une des utilités qu’appoi'tent ces insectes dans l'économie générale de la nature, c’est donc de consumer cl de purgei- la tenc des immondices qui s’y trouvent i-épan- dues pool’ que l'air ne soit pas infecté de leurs exhalaisons mauvaises et pernicieuses pour la santé et la vie des hommes et des bêles ; quand on les saisit, ils émettent par l'anus une goutte d’un liquide dont l'odeur est des plus mauvaises. Leurs larves vivent en teri-e, dans les fumieis, dans les cadavres, elles sont hexa- podes ; leur corps est allongé, leurs segments couverts de plaques écailleuses ; la nymphose a lieu en terre. De Géer dit : 1° Que l’adulte vit dans les latidnes et autres lieux semblables ; l'adulte vit en réalité de matières en désagrégation, cadavies de quadrupèdes, les plus grands comme les plus petits, d’oiseaux, de reptiles cl de batraciens (de larves), de fruits décomposés ; certaines espèces i-echerchent les larves et les chenilles fraîches, d’autres de jeunes mollusques ou de faibles vermisseaux, il en est de phytophages; toutes choses qu'on ne rencontre jamais que dans la campagne et bien loin des latri- nes et autres lieux semblables ; 2° Que les lai'ves vivent dans le fumici' ; les larves ont exactement la même nourriture, les mêmes appétits que l'adulte, c'est-à-dire que les espèces qui comme larves se sont nourries de chenilles fraîches, de chairs en décom- position, adultes ils rechercheront les mêmes aliments, substances encore qui ne se trouvent jamais dans les fumiers. Ainsi quand l’auteur Suédois dit cà la page 175 du mémoire 5, que la Silpha thora- cica, Linné, vit dans les corps morts, dans les excréments et dans la terre, et qu’il émet par l’anus un liquide d’une très mauvaise odeui’, il y a erreur en ce qui concerne les excréments, à moins que les champignons en décomposition ainsi que les escar- gots morts que cette espèce recherche plus parliculi èremeni, ne soient corn] ris dans cc titre. NOTE SUR LE GENRE « PHYSETOPS » MAN. 13 rapprochant, mais avec une coloration claire plus étendue, de celle de v. digrammus Suffi-, de Cr. labiatiis L. La Ç a seulement la partie inférieure de la tête tesiacée ; les deux sexes sont de forme courte et large, modérément ponctués sur les élytres, et ont les pattes testacées. Cryptocephalus karsantianus n. sp. Minor, sat latus, niger, capite pro majore parte, anlennis apice rufescentibus, pedibusque testaceis. Petit, assez large, noir avec la majeure partie de la tête, les antennes, celles-ci rous.'âtres cà l’extrémité, et les pattes testacées. Tête non sillonnée sur le front, à ponc- tuation peu forte, écartée, celle-ci rembrunie au milieu avec tout le devant jaune et une grande tache près de chaque œil également jaune ; prothorax transversal, un peu rétréci en avant ; assez convexe, finement rebordé sur les côtés, à ponctuation très fine, écartée ; élytres à peu près de la largeur du prothorax, courts, marqués de rangées de points plus forts sur le disque et antérieurement, s’effaçant en arriére ; pattes entièrement testacées. Long. 2,2 mill. Karsanti dans les M‘* Taurus (coll. Pic). Cette petite espèce peut se placer près de C. labiatiis L. dont elle se distingue, à première vue, soit par la coloration entièrement testacée de ses pattes, soit par celle presque entièrement claire de sa tête. Cryptocephalus querceti v nov. paganensis 9. Qapite anlice et latéralité^ testaceo notatis, labro testaceo. Italie : M‘ Pagano (coll. Pic). — Chez celte variété de petite taille, la tête est noire à l’exception de ses côtés en dessous des antennes, qui sont tes- tacés, le labre est également testacé, les pattes sont testacées avec les cuisses posté- rieures un peu rembrunies; élytres finement ponctués sur leur milieu. Long. 2 mill. Cryptocephalus mekalianus Pic. ,Te ne suis pas certain que cette espèce se rapporte à Cr. Reichei et Clavareau (1) aurait dû la cataloguer comme espèce propre plutôt que comme simple variété de Cr. Reichei Mars. Je tâcherai de voir le type de Reichei et en- suite je dirai ce qu'il en est exactement des différences entre les deux. Cr. mekalianus Pic est variable, la var. Zizijphi mihi présente une macule jaune supplémentaire sur le milieu de la base de chaque élytre. (A suivre.) M. Pic. Note sur le genre Physetops » Man. Par M. Pic. En 1907, j’ai décrit dans VEchange un Physetops de Syrie, sous le nom de P. tata- ricus V. syriaca ; je m’étais alors servi, pour étudier cet insecte, du synopsis que Seinenov venait de publier sur ce genre (Rev. Russe d’Ent. YI, 1906, p. 56). Dans une note plus récente. (Rev. Ru.sse d’Ent. XII, 1912 (2), p. 497), Semenov pense que la var. syriaca Pic doit être rapportée plutôt à P. giganteus Sem. ; s'il en est ainsi, j’ai le re- gret de constater que l’étude de l’auteur russe, qui m’a guidé, prête à équivoque. Cette étude que, sans aucun doute son auteur croit parfaite, mérite, selon moi, quelques ré- (1) Coleopt. Cat. 53, p. 180. (2) Que j'ai reçu seulement presque à la fin de 1913. 14 NOTE SUR LE GENRE « PHYSETOPS » MAN. serves, notamment en ce qui concerne le P. giganteiis herciileaniis Sem. qui est repré- senté comme ayant la tête et les élytres subopaques, alors que je les vois plutôt bril- lants : j’ose espérer que ce brillant d’un insecte, qui peut être vu différemment suivant les yeux, n’est pas un de ces caractères essentiels que Semenov se plaît à invo- quer dans ses notes critiques. Cela dit incidemment, je reviens à P. vor. syriaca Pic. D'après Semenov [Ren. Russe d’Ent. XII, p. 497). P. syriaca Pic ne serait pas décrit parce qu’en le publiant, je n’aurais pas donné les caractères essentiels. Quels sont ces caraclères essentiels? Je l’ignore ! En tous cas, je les ai cherchés sans pouvoir les renconti'er avec certitude, dans le synopsis des Physetops Man. dont il a été parlé plus haut. Seraient-ils dans la forme de la tête que l’auteur russe a coupée en morceaux dans son synopsis pour y découvrir, un caractère spécifique ? Devons-nous voir un caractère essentiel dans la forme du corps plus ou moins allongée, ou encore dans l'as- pect plus ou moins hrillanl ? Mais, j’ai déjà fait remarquer que, pour le brillant, je ne voyais pas absolument de même que Semenov. Que conclure dans ces incertitudes? Je conclus simplement ceci. Etudié de nouveau, à l’aide du synopsis de Fauteur russe, P. syriaca Pic (qui contrairement à l’interprétation de Semenov est décrit, et, ni mieux ni plus mal que giganteiis herculeaniis Sem.) est très valable et vraisembla- blement une espèce, plutôt qu’une simple variété. Pom"»être agréable à mon honorable collègue, et tenter de lui permettre de com- prendie P. syriaca, je vais publier une diagnose latine de Ph. syriaciis (sp. propre); puisse celle-ci contenir les caractères essentiels nécessaires à son acceptation ! Ph. syriaciis Pic. Niger, modice elongatus, subnitidus, capite subtransverso, postice quadrato, ad collum supra transverse nitido : thorace satis breve, antice dilatato, sat sparse punctato, linea mediana lævis munito ; elytris satis longis, ad basin distincte impressis ; abdomine breve, fortiter sat sparse punctato. Je puis encore ajouter que P. syriaciis Pic; 'd’origine syrienne, provient vraisem- blablement des environs d'Akbès. La description de Ph. giganteiis herciileaniis Sem. (I. c., p. 55), n’est cei tainement pas plus claire que certaines descriptions critiquées par Semenov qui, heureusement, n'ést pas toujours aussi difficile pour juger les travaux qu’il n'a pas signés (l ‘, et c'est avec une certaine hésitation que j’ai pu mettre ce nom aux Physetops Man. que je possède et qui doivent bien se rapporter à celte race, étant donné qu'ils proviennent d’Aresh ou Geok-Tapa, localités d’origine de Ph. giganteiis herciileaniis Sem. Semenov (1. c. p. 497), a porté Ph. transcaspiciis Bernh. en synonymie de P. tata- riciis Pall., je n'ai pas à me prononcer, ni pour, ni contre, cette synonymie, étant donné que je ne connais pas en nature Ph. tatariciis Pall. Je termine cet article par un court synopsis destiné à montrer les différences entre les deux formes de Physetops qui sont seulement en ma possession ; syriaciis Pic et la race d'Aresh et Geok-tapa ou giganteiis herculeanus Sem. Si j’ai été un peu long, on m’en excusera en pensant que j'ai voulu, dans cette il) Pour les travaux de Motschulsky, que beaucoup se plaisent à trouver insuffisants, Semenov n’est pas aussi exigeant que pour juger ceux de ses collègues étrangers (Rev. Bus. Ent. XII, p. 499) ; je ne l en blâme pas, mais je le constate simplement, trouvant là un nouvel exemple de la méthode des deux poids et deux mesures si souvent mise en pratique et contre laquelle j’ai souvent et. je crois avec raison, fait entendre quelques protestations. COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX 15 étude, apporter mieux que des réflexions personnelles, en réponse à d’autres réflexions personnelles, et appuyer la validité, contestée sans preuves, de P. syriacus Pic par des différences, que je crois être des caractères. 1 Tète ayant les tempes un peu effacées en arriéré ; ponctuation de l’abdomen moins forte et plus rapprochée. Long. 30-34 mil). Transcaucasie. P. giyanleus herciileaniis Sem. 1 Tète ayant les tempes très marquées en arrière ; ponctuation de l'abdomen forte et un peu écartée. Long. 25 mill. Syrie. P. syriacus Pic. Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Incisomalachius nov. gen. Tarsis anticis 5 ariiculalis, articulo 2“ siinplice ; anlen- nis 11 articulalis, in fronte inserlis ; capite simplice, labro satis distinclo ; Ihorace pe- culiai-e, lateraliter longe lacinioso et appendiculato, pilis luteis ciliatis. Par les caractères de ses membres, le' labre assez distinct, rentre dans le groupe des Malachiaires ; distinct, à première vue. de tous les genres du groupe par la parli- culiéré stiaicture du prothoiax qui est longuement entaille longitudinalement, de chaque côté, avec, à côté de cette échancrure, une partie laciniée à contours iri égu- liers, en outre les antennes sont insérées assez loin des yeux. Incisomalachius notaticeps n. sp. Nilidus, griseo pubescens, testaceus, capite pos- lice pedibusque pro parte nigris, elytris caeimleis. Brillant, orné d'une pubescence grise espacée, en partie redressée, testacée avec la tête noire sur le vertex, les pattes en partie foncées et les élytres d'un bleu métallique. Tête large et assez longue, déprimée sur le front ; antennes testacées, grêles, pas très longues, l" article grand, 2“ plus court que le 3', les suivants longs et minces ; prothorax teslacé, transversal, courlement rétréci postérieurement, entaillé sur les côtés ; élytres à peine plus larges que le prothorax, courts, élargis postérieurement, un peu inégaux en-dessus ; pattes grêles, antérieures testacées avec les tibias sinués, les uutres foncées avec les cuisses plus ou moins testacées à la base. Long. 4 mill. Himalaya : Kulu (Rost in coll. Pic). Pseudocerapheles nov. gen. ( 1 ). .Articulis antennarum elongatis ; elytris apice 0^ sim- plicibus ; clypeo niiido, sutura frontalis distincta ; thorace subquadrato. Je crois de- voir établir une division générique nouvelle pour quelques espèces exotiques se rap- prochant des Ceraphcles Rey et Anthocornus Er. étayant comme caractères : Antennes grêles, insérées distinctement en avant des yeux, partie de la tète, près des yeux, sans trace de carène et brillante, suture frontale, derrière l’épistome, très distincte. Pseudocerapheles superbns n. sp. Elongatus, nitidus, fere glaber, niger, capite an- tice, antennis pedibusque (femoribus pro parte nigris) tliorace(|ue testaceis, elytris nigris, ante medium testaceo fasciatis et apice tes tac eo notatis. (U Je reparlerai ultérieurement de ce genre. 16 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX Allongé, brillant, très peu pubescent de gris, noir avec la pai'tie antérieure de la tête, les membres, moins les cuisses en partie foncées, et 1e prothorax, à bord posté- rieur plus clair, testacés, élylces noirs avec, avant le milieu, une fascie sinuée tes- tacée et le sommet de même coloration. Tête, avec les yeux, un peu plus large que le prothorax; antennes grêles, peu longues ; prothorax presque carré, subarqué en avant, non rétréci à la base; élytres un peu plus larges que le prolhorax, longs, faiblement élargis après le milieu, sublronqués obliquement au sommet, modérément ponctués ; pattes longues et grêles. Long. 4 mill. Himalaya, Falaon (Rost in coll. Pic). Voisin de mgropictus Pic {décrit comme Cerapheles) antennes plus courtes, pro- thorax sans macule noire, etc. Pseudocerapheles Rosti n. sp. Elongatus, nitidus, fere glabei', nigro-viridescen- tibus, capite antice, limbo thoracis, antennis pedibusque pro parte testaceis. Allongé, brillant, presque glabre, noir-verdâtre métallique, devant de la tête, partie du pourtoui- du pi-othoi ax, antennes et pattes en partie testacés. Tête, avec les yeux, à peine ou distinctement cf, plus large que le prothorax; antennes testacées en -dessous, foncées en-dessus et à l'extrémité, à articles allongés, pi'olongés en dents, plus longues chez c», à partir du 6' article ; prothorax presque carré, un peu arqué en avant, non l etreci en arriére, hordé de testacé, clair sur les cotés et en aridère, plus largement vers les angles postérieurs ; élytres à peine plus larges que le prothorax, longs, plus longs chez subparallèles, modérément ponctués ; pattes longues et grêles, testacées avec les cuisses plus ou moins foncées. Long. 3,5-4 mill. Falaon. (Rost in coll. Pic). Très distinct du précédent par sa coloration ainsi que par la structure de ses an- tennes. Laius caeruleipennis n. sp. Nitidus, griseo pubescens, testaceus, elytris caeruleis, infra corpore pro parte nigro, pedibus testaceis, femoribus pro parte nigris. Brillant, orné d'une j)uhescence grise espacée, en partie redressée, élargi posté- rieurement, testacé avec les élyti-es dhin bleu métallique, dessous du corps foncé avec l’abdomen en partie testacé, pattes testacées avec les cuisses, moins leur sommet, noires. Tête grosse, sillonnée sur le fronr, modérément ponctuée, yeux foncés, sail- lants surtout chezc^; antennes testacées, courtes, épaisses, à 1" article très long et 3* assez long, un peu épaissi $, celui-ci très élargi et assez grand, creusé en-dessus chez ; prothorax très dilaté-arrondi en avant, assez étroit à la base, plus éparsement ponctué sur le disque que sur les côtés ; élytres bien plus larges que le prothorax à la base, ti ès élargis postérieurement, à ponctuation pas très forte, rapprochée ; pattes moyennes, testacées avec les cuisses plus ou moins foncées ; pygidium et presque tout le dessous noirs. Long. 4 mill. Kulu. (Rost in coll. Pic). Celte jolie espèce se rapproche de L. testaceiceps Pic, les antennes sont différentes, les cuisses en partie noires et la taille plus avantageuse. (A suivre.) M. Pic. A. VENDRE Par familles séparées, une collection de Coléoptères d’Europe et circa, en très bon état de conservation. Adresser les demandes èM. Louis Gavoy, ôbis, rue de la Préfecture, à Carcassonne (Aude). >1. G. PaçaDCltl-llimimlcr, Clearinff \ » \ oslau près X'ienue (Autriche), se- rait disposé à céder en échange contre de rares espèces de Coléoptères, d'autres espèces d'Italie. Espagne et des Balkans et prie de bien vouloir lui envoyer des listes d’oblata. Bans ma nouvelle Liste 16, j’olîre tous les insectes provenant de mes collections, en lots d’après desiderata avec un rabais de 40 ainsi contre 100 M. argent je donne pour 200 M. d’insectes, prix nets d'un bon marché exceptionnel. Que per.sonne dispo.sé à acquérir des Insectes, ne néglige de profiter de ces lots. L. von KOItL^lEVl-ll(, Genthinerstrasse 12 1, Berlin W. .Alleinao-ne. C.AmXEr EMOMOLOGIQUF E. LE ^lOL’LT 4, rue liuméidl, Paris XllI' Grand choix d’insectes de tous ordres et de tous les pays. Arrivages continuels. Envois à choix. Mon très important Catalogue des Coléoptères paléarctiques et exotiques en vente et en échange est envoyé tjratis Qi franco sur demande. Grand choix de matériel indéterminé envoyé volontiers à Messieurs les spécialistes. Matériel pour ta chasse et le rangement des insectes. Achat — Vente — Echange. Nous sommes toujours désireux d’avoir des offres spéciales pour achat de Collections importantes et de lots originaux. Avis importants et Renseignements divers DEM V\l>Ell A L’.VL’TEC'R : M. Maurice Pic, à Digoin, le ÎP cahier. 1” partie, des Materiawjs pour sercir a l'étude des Longicornes. L’envoi du journal a été continué d’office è tous les anciens abonnés de Y Echange ; les personnes ayant accepté les premiers numéros de l’année seront considérées comme abonnées pour l'année entière et une traite augmentée des frais de recouvrement par la poste leur sera présentée dans le courant de mars. Les abonnés désireux de s’éviter les frais de recouvrement, sont priés de faire parvenir, sans trop tarder, le montant de leur abonnement en l’adressant soit à M, Maurice Pic fi Digoin (Saône-et-I.oire), soit à l’impri- rnerie Et. Auclaire, .5, Place de la Bibliothèque, fi Moulins (Allier). — Pour l’étranger il n'est jamais fait de recouvrement d’abonnement, par la poste ; les abonnés rcsidant en clclioixs <1<‘ la Erancc sont priés de nous envoyer directement le montant de leur abonnement, et cela dès les premiers moi< de l’année, sous peine de voir inter- rompre l’envoi du journal. Le huitième lascieule des « .Mélaii2;es E.votico Entomologiicc I*ic prie instamment ses correspondants de toujours mentionner son fH’énom sur les adresses des lettres et des envois qui lui sont faits, afin d’éviter toute confusion avec d’autres membres de sa famille et le retard qui en résulterait pour la cor- respondance et les communications. Il est rappelé aux abonnés de \' Echange, qu’ils ont droit à l’insertion gratuite, sur la 3”' page de la couverture du journal, de toute annonce se rapportant à l’Histoire Naturelle et n’ayant pas un caractère commercial. Les demandes d’annonce doivent toujours nous parvenir avant le 20 du mois précédant la distribution du numéro du journal qui doit les contenir. Bulletin des échanges -tl. Otto I eonhard, Itlasewitir.. \ iUa Diana (Saxe) offre Antroherpon Erebus, An- trosedes speluncarius, Apholeuonus v Setniki, Setnikia Leonhardi, Icharonia Leonhar- diana, Proleonhardia Leonhardi et demande Duvalius Vaccae, Spagnolei, Lauixii, Bensae. Fabianii, Anophth, Vulcanus, Orcinus, Rhadamanthus, Bucephalus, Pandellei, Chau- doiri, Minos et d’autres espèces cavernicoles. M. le l'rof. (,'aelos E. Porter est prêt à faire échange de ses publications et des Ar- thropodes du Chili contre des travaux l’écents sur les Crustacés, les Acariens, VEntomo- logie agricole, les Muviapodes, les Longicornes et les Hémiptères spécialement Coccidru. — .\dresser la correspondance et les travaux au ; Prof. Poi-ter, L'asilla, 2674, San- tiago (Lhili). Le Gerant : E. Revéret. k \ • V V- •tv Trentième année. — N® 351 Mars 1914. L’ÉCHANGE Revue Linuéenne Fondée par i.e Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d'ÉCHANGE d'achat ou de vente de livres et de tout autre OR.IET d'histoire naturelle M. PIC ï P > Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITK DE RÉDAC'nON OU COMITE D ETUDES BERTHOUMIEU — 8ei'Ih0urfti6U| abbé. 3. rue de l'Eparg-ne, Moulins. — Ichueumouieiis. J. Clermonti Maison Le Moult, 4, rue Duméril, Pabis (1.3« . — Ajihodiens Hislêrides (raiiçais. U. Davyj à PoUGEnE par Clefs (Muine-el-l.oire). — Oitiilholiigie. J. Sainte-Claire-Devillei à Paris. — HudrophUides de Kraiice. — StaphgUnides du bassin de la .Seine. — CoUoptèi e.i de Corse. Capitaine XAMBEU ^ Maurice Pic» Digoin (Saône-el-Loire). — Coléoptéret. î d'Europe. iVehjridœ, Plinidce, Kanophyes, Anlhi- ^ cidœ, Pedüidce, etc. du globe. — Cerambycides d« i la Chine, du .lapon, etc. Cryplocephatides paléâre- ^ tiques. Malucodermes du globe. I A. DuboiS) Sèvres (Seine-et-Oise). — CoUopières. $ A. Hustache, à Lagny (Seine-et-.Marne) : Apion et j Ceulltorrhynchus de Prance. J A. Méquignon, 66, rue Bannier, à Orléans. Coléop- ^ tères de France {Curcuiiouides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A AI. AI. r>IO, à Digoili Celles coucernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie .ALX'L.VSUr:, à Monlics SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic {.suite). Deux journées entomologiques dans l’Ain, par M. Pic. Etude dichotomique et biologique des Malachides de France, par M. Pic (suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). Quelques notes sur la flore des environs de Saint-V'allier, par J. B. (suite). Bibliographie. PRIX D’ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU l" JANVIER France ; 5 francs. | Étranger : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE -ANCIENNE MAISON CH. DESROSIERS î» fr. 3 fr. ANNONCES La page IG fr. I Le 1,4 de page La 1/2 page {) fr. j Le LS de page llédiiclion de 25 "/o polo' les insertions plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8 fr. ))» 10 fr. )))) 8 pages 4 »» 5 ))» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 )») Pour les separala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. ENTOMOLOGISCHE BLATTER Journal mensuel, purement coléopférologiqiie La 7' année, qui vient de se terminer, a donné entre autres travaux originaux, un Aperçu sur les publications générales se rapportant aux Xylophages (65 pages) et une Liste des Spécialistes Coléoptérologistes. La nouvelle année n9l2^ tout en réservant comme les précédentes une large part à la Biologie, ainsi qu'à la Systématique des Insectes, principalement des Européens, donnera des travaux pra- tiques pour leur capture, des relations d’excursions entomologiques, de la bibliographie, des nou- velles diverses, etc. 11 offrira dorénavant un nouvel intérêt par la Zoogéographie en publiant des cartes de l'Europe Centrale, qui indiqueront la répartition des Coléoptères rares. Ainsi, il compte rendre des services importants à la science, en lui indiquant un nouveau but et en ouvrant une source nouvelle de recherches. Comme précédemment, il sera publié des dessins dans le texte et des planches. Les abonnés ont droit, chaque année, à 3 annonces gratuites. Prix d'abonnement ; Un an, 7 Mark ; étranger, 8 Mark. Numéro spécimen gratis et franco sur demande. Fi'ilz l*feniiîngstorir, \'erlag, Berlin \\ . 57, Steinmelz sir. 3. “ Miscellanea Entomologica " ! Reçue entomologique internationale r Abonnement annuel (12 numéros). G fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. B.ARTHE Prolesseur, route d’Alais, 23, L’zès (Gard). 1 AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix ; 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques^ Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912>.- 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule juillet 1913). 7' fascicule (30 septembre 1913). Trentième année. N° 351. Mars 1914. Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Oxyonyx multidentatus n. sp. Niger, elylris riifis, infascialis, ante apicem clis- lincie dentatis et lul)erculalis, roslro, antennis pedibiisfjue testaceis. Pas ti ès large, atténué postérieurement, en partie l'evêlu de scjuamules Idanches, noir avec les élyiresroux, le rostre, les antennes et pattes testacés. Tète peu squamu- leuse, ro.'tre long, sillonné à la base; antennes grêles ; prothorax dilaté-arrondi sur les côtés, étranglé en avant, à bord antérieur un peu relevé au-dessus de la tête, sillonné sur le milieu avec une ligne desquamule.' blanches; élytres courts, bien plus larges que le prothorax, rétrécis en arrière, stiiés, déprimés sur le disque, ayant sur chacun postérieurement deux fortes dents et plusieurs petits tubercules noirs suture faible- ment bituherculée au sommet; pattes, antérieures surtout, longues, cuisses inerines. Long. '2,5 miU- en^iron Turkestan: .\ndisclian (coll. Pic). Sans doute voisin de O. inornatus Schultze (ex-descriptionj par l’absence de bande foncée sur les élytres et pai’aissant en différer, en outre de la coloi'alion, par les forts tubercules du sommet des élytres et les pattes plus longues que d’ordinaire. Ceutorrhynchus pallidicornis v. nov. Mequignoni. Elylris squamulis albidis regu- lariter revestitis. France : Vendôme. C. pallidicornis P>ris. présente d'ordinaire des traces de bandes, ou des macules, sur les élytres, cette variété n'eu a pas et offre une pubescence régulièrement disposée en rangées séparées par des stries. J’ai reçu cette variété de notre collègue Méquignon, à qui je suis heureux de la dédier. Ceuthorrhynchus tubulatus v. nov. semirufescens. Elylris pedibusque rufescen- tibus. Algérie: Conslaiiline (Pic). — Variété distincte de la forme type par sa colora- tion en partie roussâlre. Microrhabdium parallelum n. sp. Anguslatus, subnilidus, niger, griseo pubescens, capile iboraceque dense punclalis, elylris parallelis. Etroit, peu brillant avec l'avant-corps presque mat, noir, revêtu d'une pubescence grise peu serrée et un peu soulevée. Tête et prothorax finement et très densément ponctués, la première presque carrée en arriére avec les tempes marquées mais arron- dies, le second peu plus long que large, sinué et modérément tuberculé sur les côtés ; antennes grêles (défectueuses) ; élytres bien plus larges que le prothorax, assez longs, parallèles, cà ponctuation forte et rapprochée ; pattes grêles. Long 9 mill. Sibérie (coll. Pic). Paraît différer de J/, macilentiim Kr. (Dts. Ent. Zeit. 1879, p. 99 et tab. I,f. 8) par la tête dont les tempes sont plus marquées, le prolborax densément ponctué et dépourvu 18 NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES de carènes lisses, enfin par la forme parallèle, el non rétrécie poslérieui emenl, des élyires. Strangalia aurulenta v. nov. Vitnrati 9- Fascia prima elytrorum obliterata. Celte variété offre la bande antérieure foncée, qui existe d’ordinaire, oblitérée avec seulement une teinte brunâtre sur les côtés. Saône-et-Loire ; Marly (Vituiat in coll. Pic). Strangalia revestita v. nov. rufonotata. Elytris nigris, in disco et ad basin rufo nolalis. Cette nouvelle variété, voisine de la forme type, s’en distingue par les élytres non entièrement foncés en dessus mais marqués de l’ou.x. Fi'ance ; Fontainebleau (coll. Pic). Cyaniris (Gynandrophthalma) thoracica v. nov. latejancta. Maculis elytrorum laie junclis Chez celle variété, encore plus caralérisée que la v. bijuncta Pic, toutes les macules sont jointes de façon à couvrir la majeure partie desdeu.x tiei’S antérieurs de ces orga- nes, autrement dit les élytres sont d'un bleu métallique avec un rebord latéral, une macule basale prescutellaire allongée et une grande macule apicale (celle-ci entamée par la coloration foncée) testacées. Dshungarie : Borochoro. Reçu autrefois de Hauser. Coptocephala Normandin. sp. Brevis, nilidus, rubro-leslaceus, elytris pallidioribus, his nigro-cyaneo (1,2) irimaculatis, capite pro majore parte, scutello et infra corpore nigris ; antennis ad basin testaceis, apice nigris aut bi unneis. Court, brillant, orné d’une pubescence grise espacée distincte, surtout sur la tête et le dessous, rougeâlre-teslacé avec les élyli'cs plus pâles, ceux-ci ornés chacun de trois petites macules d'un noir bleu, une humérale, deux discales transversalement disposées en dessous du milieu, tête, sauf antérieurement, écusson et dessous du corps d’un noir bleuté métallique. Antennes bicolores, testacées à la base, un peu plus longues et plus foncées chezef; tête plus grosse chez cf que chez Ç, un peu impression- née entre les yeux, foncée avec les mandibules et partie de la bouche, le labr^ el des pe- tites macules entre les yeux teslacés; prolhorax coui t, subarqué sur les côtés, fortement sinué postérieurement, marqué de quelques rares points sur le disque avec des points plus forts et plus rapprochés sur la base ; écusson plus ou moins foncé, triangulaire, émoussé au sommet, élytres courts et larges, pas sensiblement plus larges que le pro- thorax, un peu rétrécis et subarrondis au sommet avec une sorte de petit tubercule api- cal chezÇ, assez fortement et pas très irrégulièrement ponctué, la ponctuation étant un peu rapprochée el plus fine en arrière; pattes entièrement claires, assez robustes, tibias antérieurs cf un peu coudés vers l’extrémité. Long. 4-.ô mill. Tunisie : Le Kef. Com- muniqué par le D'' Normand à qui il est dédié. Par la coloration de ses membres se rapproche de C. Kerimi Fairm. avec une forme plus trapue et les macules des élyires dillérenlcs. Moins allongé, en outre, que C. Bleiisei Pic avec la tète moins rougeâtre en avant et 2 macules, au lieu d’une fascie posl médiane, sur les élyires. (A sniore.) M. Pic. DEUX JOURNEES ENÏOMOLOGIQUES DANS L’AIN 19 Deux journées entomologiques dans l’Ain Par Maurice Pic ' Après avoir fait, en 1905, une première excursion k Nantua et dans les environs, j'avais conservé de cette jolie et pittoresque région un très bon souvenir. J’avais quitté notamment Cliarix après y avoir fait, entre deux trains, quelques captures inté- ressantes, au moins pour la région, avec l’espoir d’y revenir quelque jour. Le 10 juin dernier, j'ai mis ce projet à exécution et j'ai eu le plaisir renouvelé, toujours entre deux trains et déjeuner en sac, de rechasser quelques heures dans cette région assez riche au point de vue entomologique. J'arrive louTd'abord de Lyon par Bourg jusqu’à La Cluse. Après avoir quitté La Cluse, dans la direction de Bellegarde, jepa'sse devant le gracieux paysage de Nantua, adroite du joli lac entouré de montagnes boisées, pour aller directement à Cbarix où j’arrive à 9 h. 95. Le trajet est charmant de La Cluse k Charix ; après le lac de Nan- tua, c’est celui du Silan aux glacières célèbres, puis, peu après, l’arrct en plein champ, au milieu des moutagnes et tout près delà foi'ct, loin du village de Charix. Je'recommande aux entomologistes que cette excursion pourrait tenter de prendre leur déjeuner, et même au besoin d’emporter un peu d’eau, s’il ont l’intention d’.explo- rerla forêt en face de la gare, car il n’y a pas de source, ni de torrent, dans cette forêt et, pour avoir de l’eau, il faut redescendre vers les maisons (sur la route qui conduit k Silan en revanche, les fontaines abondent), ce qui n’est pas très pratique vraiment. J’ai public dans l’Echange n° 243, .p. 118, sous le titre : « Une chasse à Cbarix », le résultat abrégé de ma première excursion entomologique dans cette localité. Voici quelles ont été, cette fois-ci, mes captures (parmi les espèces moins commu- nes, ou celles communes mais non précédemment recueillies). Je dois faire observer que quehjues-unes des espèces citées ont déjà été mentionnées dans l’article signalé ci-dessus. 'fout d’abord deux heures de pérégrination dans la forêt (1) (c’est surtout le battage des arbres et buissons en bordure d’une petite prairie en partie ensoleillée, qui a été fructueux) m’ont procuré les espèces suivantes.: Abitx citer \ illu (slriolu F.). üinuseuH (inlhraeiinis III. Onlhoj>liliil>lillliiiUi.{Elutyilacus) lalebricoluGva.\. Absidia nijo-teiilücea Lctz (2). I*cjdcibruii (dijinuÿ Payk. cs llciUsl. (dtspar F.). — nigrknns .Müll. et var. — rula L. Itlmgonijcha limbata l'Iioms. — IKdlijics V. pallida F. MuUhodes jiellucidus Kiesw. var. — crasfiiiornis Maki. MahicJdiis eicgans 01. CImvojius lohtndicollis Fourc. Enifddufi {dticliiius Gylli. Pr-o.-ilcrmmi It'dn^aiceum 01. Liinoniiis parvukis Panz. Aillons viitalus F. et var. Cioinis rerbasci F. l^olijdrosus cervimts L. — snicnis Selial. Acalles rtubed Boli. Oii licsU’s (tjjinis L. Pyrochroa ijccliidcornis L. Sk’iiosiola nigripes F. Cty})toceph(dus marginellus 01. — bipuslulalus F. — violaceits Laich. Timarchn melallica Laich. Lochinæa capreæ L. (Uderiicdla lineola F. Psylliodes affinis Payk. Dans un petit creux d’eau, dans le voisinage delà gare, je recueille les espèces sui- vantes : bipiistiilatus L., Laccobiiis ? globosiis Keev el un Hydropoms non encore déterminé. Dans cette excursion à Charix. mes captui-es les plus intéressantes ont été celles de Helodes elongaia Tonvn. (espèce nouvelle pour le département de l’.Un), Pyrochroa peclinicornis L. (esp'èce toujours rare, de plus nouvelle pour le département!, Stenos- lola nigripes F. (signalé en France. des Dourbos seulement) (F), Gaurotes virginea L., espece intéressante par cet habitat (2). Les Staphylinus latebricola Grav., Cantharis violacea var. innotaticeps Pic, Medthodes crassicornis Maki, sont déjà connus de l’.Ain, mais ces captures sont intéressantes, étant donné que ces insectes sont plus ou moins rares. Je quitte la gare de Charix-Lalleyriat à la 16® heure et 53 minutes (employons le nouveau chitTrage horaire pour être moins clair) avec Fintenlion d’aller coucher à (1) Rec. d’Enioin., III, 1884, p. 387. (2) G. cirginca L. est répandue dans les montagnes des Alpes et du Jura, mais ne ligure pas dans le catalogue de leu Guillebeau. — 21 — 3 Elytres foncés, ornés d’une bande antemédiane touchant le bord latéral, celle-ci rou- geâtre en tout ou en partie (forme type) ou exceptionnellement blanchâtre (v. rega- lis Charp.). fasciatus L. . 3' Elytres foncés ornés d'une bande antemédiane raccourcie n’atteignant pas le bord latéral, celle-ci toujours blanche. fenestratus Lind. EXTOMOCÈRES Genre Apalochrus Er, (Condylopus Ab.) Tarses antérieurs (f munis d’un crochet ; prothorax plus long et plus ou moins net- tement rétréci en arrière, soit entièrement testacé rougeâtre (forme type), soit testacé et maculé, plus ou moins, parfois à peine, de foncé sur le disque (v. tricolor Ksw.). Elytres d’un vert ou bronzé métallique, bordés plus ou moins étroitement de flave laté- ralement ; base des antennes et pattes, moins l’extrémité des cuisses variablement foncée, testacées. (Apalochrus s. str.) flavolimbatus Muls. Rey. Genre Paratinus Ab. Tarses antérieurs cf simples comme chez 9 ; prothorax moins long et moins rétréci en arrière, entièrement foncé. Elytres concolores, d’un noir métallique. Antennes, tibias et tarses testacés. femoralis Er. Cette espèce a été signalée de Toulon seulement mais sa présence dans cette loca- lité est-elle bien exacte ? Il est permis d’en douter, l’espèce n'ayant pas été reprise depuis cette capture problématique due à feu Capiomont ; se trouve en Allemagne, Autriche, Russie, etc. Avant que soit publié, à la fin de cette petite étude, le corrigenda ordinaire, je crois utile de signaler, dès à présent, quelques corrections importantes, faciles à relever. Au deuxième paragraphe de la 5' page, c’est le chiffre G qu’il faut, et non pas 8. la page 9 (paragr. 8), le chiffre de la note (1) [imprimé deux fois) doit être sup- primé. A la page 9, il manque (au tableau des Ebaeus Er.) la division 8' avec l’espèce jjie/i- f/cr.vKiesvv, voici ce paragraphe omis. 8' Tiers postérieur des élytres jaune, ceux-ci nettement verts a”, ou élytres verts à reflets plus ou moins bleus avec un peu moins du quart apical testacé-rougeâtre 9 mendax Kiesw. TROGLOPAIRES Genre Brachemys (Atelestus Er.) Br. brevipennis Lap. Cast. Plages maritimes méridionales, au bords des étangs salés, principalement sous les algues, mai à juillet surtout, Var. : Saint-Pierre d’Almanarre, Les Sablettes, Agay (Sainte-Glaire Deville) ; Saint-Maximin (D’’ Normand) ; La Seyne (Tholin)-; Max'ignane (ex Peyron). Cote de Provence, de Fréjus à la Seyne (ex Abeille) ; Hyères et Saint-Raphaël (ex Boui-geois); 0 — 22 - étang de Berre, Garqueirane près d'IIyères (Abeille) ; plage entre Gollioure et Port- Yendres ^Pic) ; plage de Palavas près Montpellier (coll. Pic) ; Marseille (Wachanru, in coll. Rey). Aussi en Gorse (ex coll. Ancey, in coll. Pic). Br. s. g. Atelestodes Ab., Peragalloi Perris. {Peragallonis,Oliv.). Plages maritimes de la Provence, principalement sous les galets et détritus divers, sous les cadavres d’animaux, mai à juillet surtout et jusqu’au commencement de septembre. Pour cap- turer cette espèce, généralement cachée, jeter quelques poignées d’eau sur les galets ce qui provoque la sortie des insectes de leur cachette et leur course rapide au soleil ; avoir soin de mouiller l'extrémité d’un doigt pour faciliter leur capture. Gap Martin, près Menton, Nice (Ancey, Paragallo) ; Toulon, La Seyne, Gannes (ex Abeille). Envi- rons de Saint-Mandrier dans la A'ar (Sainte-Glaire-Deville). Lors d’une de mes premières excursions entomologiques, guidé par feu Peragallo qui avait découvert cette jolie petite espèce, j’ai eu le plaisir de capturer moi-même quelques exemplaires du Br. Peragalloi Perris à la plage de Garros de Nice. Genre Troglops Er. (Trauglops Ab.) Tr. Silo Er. Assez rare. En battant les buissons, les chênes, les ormeaux et autres arbres, en été principalement. Marseille, Rognac (Abeille) ; Sospel, dans les Alpes-Ma- ritimes (Rizaucourt) ; Mont Agel et vallée de la Vésulie (Saint-Glaire-Deville). Se rencontre en outi'e en Gorse, Sicile et Italie. Tr. cephalotes 01. [Diifoiiri Perris) et var. cruentus Ksw. Surtout en battant les buissons ou arbres divers, en juin-juillet. Assez rare. La variété çà et là avec la forme type. Sur un pêcher à Sos, dans le Lot-et-Garonne (Abeille). Egalement recueilli à Sos par Bauduer, mais au voile soir près des lierres. Ambronay dans l’Ain, sur poirier (D’’ Guedel). Lyon (coll. Pic). En filochant sur des herbes à Gannat (Desbrochers). Avallon, sur Prunus spinosa, Paris (Bedel). Ghartres (Bellier). Savoie (Rey). Aussi en Gorse, Allemagne, Autriche, etc. Tr. albicans L. sur les fleurs, les épis de graminées, en battant les arbres, les chê- nes surtout, en mai, juin, juillet. Pas très commun. Parfois dans les ruchers à Bitsch (Kielfer). Au pied des chênes à la Sainte-Beaume, Sos (Abeille). Egalement à Sos, obtenu d’orme mort (Bauduer). Avignon, Mont Ventoux, Sainte-Golombe, dans le Vaucluse (Ghobaut). Greys, dans l’Isère (J. Jacquet); Engins dans l’Isère. Ambronay et Garne- rans, dans l’Ain (D" Guedel) ; Le Plantey, Meximieux (Guillebeau) ; Beaujolais (Ga- billot) ; Lyon (coll. Martin) ; Vaugueray (P. Nicod). Allier : Montluçon (desGozis) ; Moulins, Gosnes (Desbrochers). Dijon (Rouget). Mâcon, sur aubépine (Guérin) : Gluny, sur les vignes sauvages (Rey) ; Saint-Yan, en battant un pin (Pic). Aube (Dongé). Gha- lon-sui-Marne (Bellevoye). Remiremont (cat. Bourgeois). Aussi en Alsace, Suisse, dans le Valais : Sierre (.\beille), glacier d’Aletsch (D" Martin) et presque tout le reste de l’Europe. Je l'ai capturé en Suisse, à Vallorbes, près de la frontière française, en juin et au Mont Rose, versant italien, au commencement d’aoùt ; recueilli en outre en juillet dans le Piémont et à Fisch, dans le A^'alais, le 3 août. Tr. diminutus Ab. Rare en France. Se rencontre principalement sur les chênes, en — 23 — * juin et juillet. Marseille et dans les Landes (Abeille). Vaucluse ; Mont Yentoux (D® Gho- baut). Aussi en Grèce, Allemagne et dans le Nord de l’Afrique. Tr. Marginatns Walt. Indiqué de France, mais sans doute par erreur (ex Abeille). Espèce d’Espagne, Sardaigne, Sicile et Afrique S*® ; aussi en Orient (ex Peyron). Genre Charopus Er. Ch. flavipes Payk. ( 1) (jD/umfteo/m'cans Auct. ou pliimbeocupreiis Goeze.) Sur les graminées et plantes diverses, parfois sur les arbres, les tilleuls, etc., juin, juillet. Espèce rare en France et paraissant propre à la région de l’est. Les autres provenances françaises citées, telles que le Creusot, sont douteuses. Alsace (cat. Bourgeois) ; Epinal (Mathieu). Je l’ai capturée une seule fois à Sarreguemines, en fllochant dans une prairie, le 2 juin 1899. C. pliimbeomicans Goeze, m’a été indiqué comme ayant été recueilli à Caen, mais est-ce bien cette espèce ? Ch. rotnndatus Geofr. (pallipes 01.). Espèce commune en France où on la rencontre presque partout, sur les graminées et plantes diverses : thym en fleurs, diverses Eu- phorbes ; sur jeunes pousses d’auînes, etc. ; on la capture principalement en fllochant, d’avril à août. Tout le midi de la France (Abeille) ; Gamargues, environs d’Avignon, Bedoin au pied du MontVenloux (D’’ Chobaut). Banyuls, Gollioure (Mayet). Ariège : La Bastide (Bepmale). Cuges, Argéles (D® Normand), Le Beausset (Ancey). Carcassonne, Lagrave (Gavoy). Saint-Martin-Vésubm (D''Martin). Isère : Champ et Pont de Claix (V. Planet). Grenoble (D* Guédel). Lyon (Gabillot, Rey). Lozère : Mende. Lodève (Minsmer). Sal- vagny près Lyon, Mont-Pilat (D'' Jacquet). Aube (Le Grand). Sainte-Radegonde (A. Bayard), Vernet-les-Bains, Brignolles, Pertuis, Monetier de Clermont, Chatelguyon, Les Guerréaux, Perrigny, Beaubery, Renaison (Pic). Allier (Olivier). Tout le bassin de la Seine (Bedel) ; Le Raincy (Traizet) ; Montagne-Noire, Compiègne, Meudon (D*" Martin). Orléans (Croissandeau). Coche (Dayrem). Nyons (Ravoux). Saint-Bar- bant dans la Haute-Vienne et Les Bourielles dans la Vienne (Mesmin). Orléans (Grois- sandeau). Haute-Marne, commun partout (Sainte-Claire-Deville). Caen (Dubourgeois). Cayeux-sur-Mer (Decaux), etc. Aussi en Italie, à Genève (Tournier), Espagne et dans le nord de l’Afrique. Ch. Concolor F. A été signalé en France de Berthemont (Alpes-Maritimes) par Pe- ragallo, mais sa présence n’y est pas certaine. M. V. Planet m’a signalé Ch. Concolor F. de ses chasses à Lus (Drôme),^ mais est-ce bien cette espèce ? Les Charopus Er. sont parfois difflciles à distinguer, les ç tout au moins, et ainsi les confusions sont probables. Espèce de Corse, Sardaigne, Italie, Autriche, etc. Ch. docilis Ksw. Assez rare, mais localisé par places, surtout dans le midi de la France, remonte çà et là dans le centre et jusque dans l’Isère. De mai à juillet surtout. Se capture sur les fleurs ou en fauchant sur les herbes, principalement dans les lieux arides. (1) A été signalé de Belgique par Lameere, mais ne serait-ce pas plutôt Ch. pallipes 01.1 — 24 — Marseille, Sainte-Beaimie (Abeille) ; Collioure (Rey) ; Cuges, Port-Vendres (D' Nor- mand). Nice et environs (Sainte-Glaire Deville) ; Hyères (Brisout, in coll. Pic). Pyré- nées-Orientales (coll. Mesmin) ; Banyuls, Amélie-les-Bains (Mayet). Avignon, fon- taine de Vaucluse, sur le thim en fleurs (Ghobaut). Garcassonne, Mont-Alaric dans l’Aude (Gavoy). Morthemer dans la Vienne (Mesmin). Lodève, Mende dans la Lozère (Minsmer). Le Teil dans l’Ardèche ; Gher (coll. Fauconnet) ; Pariset et Gbamp dans l'Isère (V. Planet) ; Grenoble (Agnus et D^Guedel). Vienne (Falcoz). Le Plantay dans l’Ain : Bugey (Guillebeau) ; Oyonnax (Pic). Beaujolais (Rey) ; Lyon (coll. Gabillot) ; Yvours (Sérullaz). Decines (Jacquet). Mâcon (Guérin) ; Gluny (Rev) : Les Guerreaux (Pic). Aussi en Italie, en Espagne où il paraît plus rare, et dans le nord de l’Afrique. G'est le C. concolor F. du catalogue de l’Aude de Gavoy, p. 144. Genre Colof es Er. (Cauîautes Ab.) G. Antidipnis Wol. (s. -g. punctatus Er.). Gommun par places sous les fucus rejetés par les flots, les algues desséchées et sous les pierres des marais voisins de la mer. Mai à juillet. Landes, côtes de Provence (ex Abeille). Sables maritimes du Morbihan et du Finis- tère (G, Odier). Plouharnel (D’’ Martin). En fauchant dans les terrains salés de Gamar- gue, à Valcarès, où il est assez commun (Puel.). Albaron, Saintes-Maries de la Mer, dans du crottin de cheval où il pourrait être parasite de Calyptenis biicephalus Illig. (D'' Ghobaut). Fréjus (coll. Pic). Gannes, Argelès, Gollioure, etc. (Mayet) ; Saint-Ra- phaël (Gabillot). Agay dans le Var(D'' Normand). Gette, Nîmes (coll. Bourgeois). Mar- seille (Peyron). Gard ^Gléraent). Garcassonne (Gavoy). Basses- Pyrénées, à Bayonne (ex Deville). Landes (Abeille). La Teste près Bordeaux (Lareynie). Finistère : Foues- nant, près Quimper (Deville). Ile-de-Ré (coll. Bourgeois). Loire-Infèrieure ; Le Groi- sic (Deville). D'après Sainte-Glaire Deville les exemplaires recueillis en Bretagne sont entière- ment noirs. Var. obscurithorax mihi (1). Ile de Ré (ex Abeille). Plouharnel (D'' Martin in coll. PiC;. Aussi en Algérie (Pic). Gette espèce n'est pas très rare dans le nord de l’Afrique où je l’ai capturé dan.s di- verses localités. C. maculatus Lap. Gast. Midi de la France principalement où il n’est pas rare,* ren- contré çà et là, dans les environs de Lyon, l'.Ain et le département de l’Isère puis, dans l’ouest, jusqu’au département de la Loire-Inférieure. Sur Cineraria maritima, Jiincüs acultis et marinas, sur chardons et herbes diverses, parfois sur les buissons, aussi dans les détritus au bord des eaux. De mai à juillet, surtout, mais se rencontre jusqu’en septembre et octobre. Nice et Gannes, commun (Deville). Nîmes (coll. Rey). Toulon (Ancey). Saint-Tro- pez, Béziers, Perpignan (D" Martin). Marseille, Landes (ex Bourgeois). Golfe Juan (Peragallo). Albaron, Saintes-Maries de la Mer, Avignon. Morières, Fontaine de Vau- cluse, Bédoin (D’' Ghobaut). Aix-en-Provence (Achard). Sorède, Port-Vendres, Argelès (1) Je crois devoir donner un nom pour désigner les exemplaires dont le protliorax est foncé. COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX 21 Oyonnax où m’attire la forêt de Macretet; cette station est d’ailleurs sur la route qui dirige mes pas vers le département du Jura, but principal de mon voyage. Ici faisons une petite digression qui a sa raison d'être, mon présent voyage es', en- trepris pour l'ecueillii' des matériaux d’étude "destinés à me documenter en localités pour la rédaction futui'e de mon catalogue (1) ; il a pour raison principale de me per- mettre de co/Zecfionner des stations dans le Jura (2), département un peu déshérité sous le rapport enlomologique. (A suivre.) Coléoptères exotiques en partie nouveaux {Suite.) Rhagiosoma obscurilhorax n. sp. Latus, subnitidus, nigro-piceus, elytris lufis ; anlennis, pedibus et infra copore rufescentibus. Large, peu brillant, revêtu d’une pubescence grise, dense sur une partie de la tête, Técusson, le dessous elles membres, élytres glabi'es, noir de poix avec le dessous et les membres un peu roussâlres, les élytres roux. Tête carénée entre les yeux qui sont saillants; antennes n’arteignant pas le milieu des élytres; prolhorax assez court, for- tement dilaté-arrondi vers le milieu, impressionné sur les côtés et au milieu de labasC) fortement et en partie densément ponctués ; élytres faiblement striés, les stries ponc- tués de points plus ou moins forts et irréguliers avec des points plus petits dans les intervalles, fossettes, basales à peine marquées. Long. 16 mill. Afrique Orientale (coll. Pic). Parait différer de R. transactor Faivm. (ex description) parla tête carénée entre les yeux, la coloration plus foncée de l'avant-corps, etc. Dascillus Holzi v. nov. javanus. Rufo-testaceus, capite ihoraceque nigro-piceis, oculis mandibulisque nigris, pedibus teslaceis. Java(colb Pic). Diffère de D. llolzi Pic, par la coloration générale plus claire et les pattes entière- ment testacées. Therius nitidissimus n. sp. Modice elongalus, nitidissimus, griseo sat sparsepubes- cens et pilis obscuris birsutus, niger, femoribus et infra corpore pro parte testaceis. Modérément allongé, très brillant, revêtu d'une longue pubescence grise espacée, soulevée, et de poils obscurs redressés, noir avec la majeure partie du dessous et les cuisses testacées. 'l’ête médiocrement ponctuée, impressionnée entre les yeux, ceux- ci gros et saillants ; antennes grêles, assez longues, noirs avec les P" articles un peu roussàtres, 2' article court, 3' très long, un peu plus long que 4' ; pi'otborax en demi- cercle, explané latéralement et mai'qué d’une arête complète, bi impressionné sur le disque en arrière, à ponctuation forte et écartée ; écusson grand ; élytres rebordés, de (1) Catalogue analytique et raisonné des Coléoptères de Saône-et-Loire et des départe- ments limitrophes, en cours de publication. Les Cisules, Clerides, etc., viennent de paraî- tre et les Matacodtrmes sont actuellement en préparation. (2) Projet ancien de conception mais dont rexécution s’est trouvée retardée par mou déplorable état de santé de ces dernières années. QUELQUES NOTES SUR LA FLORE DE SAINT-VALLIER '22 la largeur du prolhorax, pas très longs, subparallèles, courtemeni rétrécis à Texlré- mité, à ponctuation forte, plus petite en arrière, iri'égulièrement disposée ; pattes as- sez giêles, foncées avec les cuisses d un testacé jaunâtre ; dessous du corps en majeure * partie testacé. Long. 5 inill. Gabon (Mocquerys, in coll. Pic). \ Espèce très distincte par l’absence de pubescence fini et dense sur le dessus du corps et pouvant se placer près de T. nigatas Guei‘. Maronius Auberti n. sp. Robustus, niiidus, griseo pubescens, lestaceus, oculis, peclore elytrisque nigris, bis apice testaceo notalis. Robuste, brillant, pubescent de gris, testacé avec les yeux, lapoitrineel les élytres noirs, ces derniers largement bordés de testacé-ocré au sommet. Tête pas plus large que le piothoiax; antennes courtes, rousses à base lestacée, parfois obscurcies au milieu ; protborax assez court, rétréci en avant, subarqué postérieurement; élvtres un peu plus Luges que le prolhorax, courts et larges, un peu déhiscents, plissés latérale- ment; pattes assez gi'êles, testacées, tarses postérieurs obscurcis. Long. 7 mill Brésil : Rio de Janeiro (ex-coll. .-Uibci l). Voisin de M. maciiliceps Pic, de forme plus trapue avec la coloration dilTerente. (A suivre.) M. Pic. QUELQUES NOTES Sur la Flore des environs de Saint-Vallier (Drôme) Par J. B. (Suite). Geum iirbanum, Benoîte commune. — A leur ombre croissent de nombreuses herbes, entie autres, la Benoîte commune, Geum iirbanum, dont la tige haute de 60 centimètres porte plusieurs Heurs jaunes qui laissent, après chacune d’elles, une petite tête ronde garnie d’akènes à longs styles persistants et recourbés en hameçon. Vivant en général dans les endroits abrités, le vent n’a que peu de prise sur les graines de notre Geum pour en faciliter la dissémination. Aussi les hameçons, dont les akènes sont armés, s’accrochent facilement à la toison de la brebis, à la bourre du lièvre ou du lapin, aux poils du chien qui les poursuit, ou même au bas de votre pantalon, au- tant d’agents qui concourent à la multiplication de notre plante. Les Benoîtes, de la famille des Rosacées, sont des heihes vivaces, dont les unes viennent dans les endroits ombi'agés, pendant que d'aulrcs se prodiguent même sous les neiges des hautes inoiitagnes. Leurs Heurs ont un calice à dix segments, une co- rolle à dmj pétales arrondis. Cliærophyllum lemulum, Cerfeuil penché. — 11 me semble que votre attention est attirée sur celte autre plants rous;jàlre, dont la tige hérissée et tachée derouille,sé- lève, à cote de la benoîte, jusqu’à 1 m. JU cent. G est une ouibellifére très commune sur la lisière des bois, genre Cerfeuil. Ce genre ne porte pas en général d’involucre à ses ombelles ; ses Heurs sont blanches ; ses fruits à à côtes obtuses, mais sans aiguil- lons, sont linéaires et atténués au sommet. Le sujet qui nous occupe pi ésenlement, c’est le Cerfeuil penché, Chxroplujllum te- BIBLIOGRAPHIE 23 miilnm (/.«'.piuv gai, civ/).ov feuille). J avoue que ses feuilles pubesceiUes et deuxfois pen- naliséqiiées n’oiit rien de bien réjouissant. Ce qui le distingue des autres Cerfeuils ce sont ses pétales glabres et sa lige rameuse marquée de taches roussâlres. Il ne faut pas confondre ces Cerfeuils avec le Cerfeuil que l'on cultive dans les jar- dins. Ce dernier, qui fournit un assaisonnement 1res employé en cuisine, appai tient au genre Anthrisqiie, Anihrisciis CerofoUiim. Fes/ncf/ .scro/fnr/, Eéluqne tardive. — Ici le sentier se découvre. C'est à peine si quelques ébauches d’arl)usles osent lui prêter leur ombre. votre gauche, sur la rampe sèche de la côte, vous trouverez une graminée dont la lige paraît panachée de blanc et de roux. Elle est li'ès connue sur tout ce versant, c'est la FèLnque tardive, Fesluca seroiina. l.es Fétuques se distinguent des antres graminées par leurs glnmes inégales, plus courtes que l’épillet, lequel peut contenir de là 12 fleui'sipar les glumelles à dos arrondis, l’inférieure plus ou moins nervée, tantôt apiculée, tantôt ai'islée. Dans ce dernier cas l’arête termine la glumelle. Le chaume de notre Félnqnc tardive, haut de .ôO à 80 cent .. •presque entièrement recouvert par les graines de ses feuilles, est maintenu an sol par des racines l'am- panles, dures, dont les pointes acci-ées perforent ce (jn'ellcs rencontrent devant elles, même les coquilles des Hélices, témoin celle que j'ai sous la main. Les feuilles d’un beau violet mêlé de vert ont leur limbe court et acuminé. Les pédicelles sont peu nombreux, grêles et étalés horizontalement (on dirait des petites potences). Les épillets sont formés de glnmes qui ne les dépassent jamais et les glu- melles sont courtement arisiées. (A suivre.) BIBLIOGRAPHIE Chiysomelidæ, par V. .ArFEi.nECK {Glan. Sarajevo XXIV, 1912, p. 23.-»-2r)3. — Dans cet article, en plus d’une liste d'habitats, plusieurs nouveautés appartenant à difféi-enls genres sont décrites, entre autres : Plateiimaris intermedia, Eiibrachijs halcaniciis, Chrijsomela Minckivilzi, Luperiis (s. -g. Trichelyiron\ Ai)ollinis,J)alcanicus et flaviceps. Fauna Insectoriim balcanica V, par V. Ai’FEi.rtF.r.K (e.xtiait de Wissenscli. Mill. Bas- nie-IIerzey., XII, 1912, p, 012-0(5'!). — Dans ce mémoire sont dêciites 31 espèces ou variétés appartenant aux Carabiques, Silphides, Palpicornes, Lamellicornes, Gurcu- lionides, etc. Hornia nymphoides, parle D'’ A. Gros (extrait du Biil. Soc. H. Nat. Afr. Nord. 1913). — Intéressante élude, complète et très documentée sur la biologie de ce curieux Me- loidaq parasite des Anthophores. Dispositif nouveau facilitant l’examen microscopique (Insectoscope), pai' P. M.\rie (extrait de la Soc. d Encouragement pour l’Industrie nationale, 19l3). — Dans cet ar- ticle le nouvel instrument, Insectoscope, est décrit et la façon de s’en servir bien expliquée avec plusieurs figures à l'appui. Révision der Rublergattung Catapionus Sch., par R. Formanek (extrait de Wien. Ent. Z., XXXII, 1913, p. 153-171). — I/auleur, dans cet article, donne une élude sy- noptique complétée de la description des espèces ; la synonymie de divers noms est en BIBLIOGRAPHIE 24 outre élaLlie. — Deux nouvelles espèces figurent dans cet article, ce sont les C. Léo- 1 nhardi et duplex. I Nouvelles cécidologiques du Centre de la France, par Du Buvssox et abbé Pieiuîe (extrait de d/arce//iV/. Xll, lüK^). — Dans (et article il est siii iout parlé de Cécidies produites pai- les Coléoptères du genie Nannphyes, puisde la cécidie à'Apion sedi Germ. sur Sedum clegans Lej. j la cryptocécidie de Balaninus nucum L., par l'abbé Pierre (extrait de la Rev. Sc. | Bourb., 1913). I Nouvelles variations de dessin sur les élytres des espèces asiatiques de Mylabris F., j par <4, SuMAKOv (extrait de la Rev. Riusse d'Ent., XIII. 1913, p. 30'i-307). — Dans cet ^ ai ticle sont décrits les M i-punclala v. antefanciala, Siaiidiiiyeri v. apicctennimar- (jiimta. et des notes sur divoi’ses autres espèces sont ajoutées. Zur Kenntnis der Ipiden, par 'SVich.mann (exli ait de Enl. Riait.. 1913. p. 143, 144). — Dans cet article est décrit \e Pitijophilwrux scnex, de?' Hautes- \lpes, et sont données des notes sur les Hijpnlhencnws Leprienri Pei ris et Eccoptoçjaster }tulcifron.<{ Rey [Leonii Egg.). Uebeisicht der Gattung Pseudothamnurgus Egg. und Beschreibung einer neuen Art, par ’SVichman.n (extrait de Eut. Riait., 1913, p. 1 16-121). — Dans cet article, avec une étude dichotomique du genre, est décrit le Ps. elegans, d'Algérie. Ueber Scotoplanetes arenstorffianus, eine neue Anophthalmentype, par le D"" K. Arsolon (extrait de Col. Rundschau, 1913, p. 93-1(0). — Ce nouveau Carabide provient de l’Herzégovine ; un joli dessin est intercalé dans le texte. Ueber Antrophilon primitivum, eine blinde Bathysciinæ, par le D'' K. Ansoi.ox (extrait de Co/. Rundschau, 1913, p. 100-109 . — La nouvelle espèce, oi igiiiairc d ll- Ivrie. est décrite et figurée dans cet article, où sont figurées, en outre, les Antroherpon Apfelbecld ( [ Hadesia Vasieeki. Fduua Gerinanica, IV Band, par E. Reitter. — Daté de 1912, mais paru à la fin de 1913. Ce nouveau volume est consacre aux Phytophaga comprenant les Cerainbycidæ, Chrysomelidæ, Lariidx. Amerikanische Miriden, par O. M. Reuter (extrait de Ofv. Einsk. Forh., LY, 1913, no 18). _ Important mémoire de plus de GO pages avec une planche noire. Deux Myodes nouveaux du Congo Belge, parle D’’ IL Schouteden (extrait de \àRev. Zool. Afr., IL fasc. 2, 1913, p. 162-1661. — Les deux Myodites décrits sont ; M Be- (piærli et Rodhaini. Dans cet article, l’auteur donne une description du M. coniceps Pic et termine par le synopsis des o espèces de l'Afrique éthiopienne. Un nouveau Myodites du Congo, par le D" H. Schoutedex (extiait de la Rev. Zool. Afr., III, Lise. I, 1913, p. 1 17). — L’espèce décrite est le 3/. Maynei. Materiali per lo studio delle Hispidæ, par le D" Gestro (extrait de1 An. Mus. Civ. Geuova, XLYI, 1913, p. 7-18). — Dans cet article plusieurs nouveautés sont décrites et le catalogue de divers genres [Broutispa Sharp., Oxycephala Guer., Xiphispa Chap.) est publié. Par suite crun deuil de famille très intime, le Directeur de l’Echange s'est vu dans l'ol)] italien absolue de renoncer complètement à l'entomologie pendant plusieurs jours, et, durant un certain temps encore, il ne pourra s’occuper de ses études et reprendre .ses relations entomologiques. I-'.ii conséquence, il prie tous ses correspondants de lîatienter, soit pour le retour de leurs insectes communi- qués, soit pour le retard apporté ii répondre au.v diverses demandes faites, et d'excuser le silence forcé de leur collègue. .■^I. f; PasaneUi-lliiiiiniler, Cleai*înff V, \ oslau prè-s X'ieiine (.Aulrîclie), se- rait disposé à céder en échange contre de rares espèces de Coléoptères, d'autres espèces d'Italie. Kspagiie et des Balkans et prie de bien vouloir lui envoyer des listes d’oblata. Dans ma nouvelle Liste Itî, j’ol'fre tous les insectes pro\enant de mes collections, en lots d’après desiderata avec un rabais de iO ‘ et plus, ainsi contre ICO M. argent je donne pour 200 M. d'insectes, prix nets d'un bon marché exceptionnel. Que personne disposé è acquérir des Insectes ne néglige de profiter de ces lots. E. von ltOI>E.tIE1 Lit, Genthinerstrasse E2 1, èerlin W. .Alleina<^ne . CABIXET EXTOMOLOGIOLF. E. LE BOLLT 4, iMie Duméril, Paris XllI' (irand choix d’insectes de tous ordres et de tous les pays. Arrivages continuels. Envois h clioi.x. Mon très important Cafaloçiio des L'oièoptères paléarctiques et exotiques eu. vente et en échange est envoyé graUf^ cl franco sur. demande. Grand choix de matériel indéterminé envoyé volontiers è Messieurs les spécialistes. Matériel pour la chasse et le rangement des insectes. ■Vehat - Vente — Echange. Nous sommes toujours désireux d'avoir des oITres spéciales i)our achat de Collections importantes et de lots originaux. Avis importants et Renseignements divers CH.\\(ilE^IE\T D’.A.I)l{ESSE m. U» Sirard, précédemment h Médéalif Algérie), prie ses correspondants de prendre note de sa nou’.elle adresse qui est -la suivante: Médecin cliel' de l’Hôpitail mililairc. Oiidjda, .llacoc-Oriental. En nouveau raseiculo_ des k Matériaux pour servir à l'étude des Longicornes •> (9' cahier. Impartis) a paru dans le courant de février 19li ; son prix est celui des précé- dents, soit 3 fr. 50, et il est en dépôt chez l’auteur : Maurice Die. — \'oici la table de.s- ma- tières contenues dans ce 9' cahier : En guise d'a\ ant-propos. — Notes diverses et diagnoses. — Leptura (Pachytodes) erratica Daim, et ses variétés. — Quelques Longi- cornes de Chine, Eoimose et autres régions asiati<(ues. — Notes supplémentaires sur Rhagium bifasciaüun F. — Habitats et notes complémentaires sur les espèces paléarctiques du genre Acma>0]>s Lee. En plus, les pages 107 5 110 du : « Catalogue d'Europe et régions avoisinantes. » Le liiiilî€^me fascicule des « >lélan«;es E.volico-Enloinologiques n a été publié le 20 décembi’e 1913 et se recommande particulièrement l'attention des entomologistes. Il donne l’énumération des genres, sans-genres, espèces et variétés ayant été décrits dans cette publication et qui dépassent le chilire imporlanl de 330 formes nouvelles avec 14 genres ou sous-genres. Comme pour chacun des précédents, le prix du nouveau fascicule est de 2 francs. Les traites postales pour le recouvrement des’bbonnements de V Echange seront lancées dans la 2' quinzaine de mars ; les abonnés de l'étranger n’ayant pas encore envoyé le montant de leur abonnement, sont priés de le faire sans plus tarder, sous peine de" voir interrompre l'envoi du journal. Bulletin des échanges ^1. leD' Aii/.al, 1 2, Avenue Triirtaîno, à l*ai-is (9'), serait inlinimeiit reconnaissant aux collègues qui pourraient lui prêter, pour quehjues heures, les Histérides suivants : /lister funestus Er., .Saprinus spretulus Er., S. crihellaticollis Duval. S. rujipes Daykull, eu Eruiice. — 11 verrait aussi avec plaisir un exemplaire de Saprinûs meridianus Eauvel. Le Gerant : E. Revéret. Trentième année. — N“ 35-2 Avril 1914. L’ÉCHANGE Revue Linnéeune Fondkf- PAU i.K Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONriCNANT LUS DUMANDUS d’ÉCHANGE d'achat ou de vente de UVIiES ET DE TOUT AUTRE OR.IET d’hISTOIRE NATURELLE M. PIC P’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE RÉDACT ION OU COMITE D ETÜDi:S BERTHOUMIEU — «erthoumieu, abbé, 3, 'rue de l’Epargne, Moulins. — lchneumoiii«ii$. J. Clermont, lti2, rue Jeanne-d'Arc prolongée, Paris (13e . — Aphodiens patéai cliques, HisUvides fran- çais. L. Davy, à FoucEnR par Clbfs (Maine-et-l.oire).^ — Ovuilhologie. J, Sainte-Claire-Deville, à Paris. — HydyophUides de France. — Slaphylinides du bassin de la Seine. — Coléoptèies de Corse. Capitaine XAMBEU I . ^ Maurice Pic, Uigoin iSaône-et-Loire). — CoUoplères. J d'ICurope, iMelyvidœ. Plinidoe, Nanopkyes, \nlht- i cidœ, Pedilidoe, etc du glote. — Cerambycides d» ^ la Chine, du .lapon, etc. Cryplocephalides paléai c- ^ tiques, Malacodermes du globe. $ A, Dubois, Sèvres (Seine-et-Oise). — Coléoptères. J A. Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) : Apion et } C'enthorrhynckus de France. J A. Méquignon, 66. rue Bannier, à Orléans. Coléop- ^ tires de France {Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A M. M. F»IO, à r>leoliT Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie AL'CL.XlItF, à Moulins SOMMAIRE Notes dfverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Deux journées entomologiques dans l’Ain, par M. Pic (fin). Etude dichotomique et biologique des Malachides de France, par M. Pic (suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). Quelques notes sur la flore des environs de Saint- Vallier, par J. B. (suite). fHlX D’ABONNEMENT: UN A*N, A PARTIR DU 1" JANVIER ITranco : S francs, | ICtrangor : G francs. MOULINS ■ IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE ANCIENNE MAISON CH. DESBOS'EBS La page . . La 1/2 page 5 fr. ;t (r. ANNONCES 10 fr. I Le 1/4 de page O fr. 1 Le 1/8 de page Itéduclion de S5 "/o pour les inserlioHS plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES ' TARIF RKS SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 Sfr. »» 10 fr. »» S pages 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 )))) 4 ))» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture Imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. ENTOMOLOGISCHE BLATTER Journal mensuel, purement coléoptérologiqiie La 7' année, qui vient de se terminer, a donné entre autres travaux originaux, un Aperçu sur les publications générales se rapportant aux Xylophages (65 pages) et une Liste des Spécialistes Coléoptérologistes. La nouvelle année (1912) tout en réservant comme les précédentes une large part à la Biologie, ainsi qu’à la Systématique des Insectes, principalement des Européens, donnera des travaux pra- ■ tiques pour leur capture, des relations d’excursions entomologiques, de la bibliographie, des nou- velles diverses, etc. 11 offrira dorénavant un nouvel intérêt par la Zoogéographie en publiant des cartes de l'Europe Centrale, qui indiqueront la répartition aes Coléoptères rares. Ainsi, il compte rendre des services importants à la science, en lui indiquant un nouveau but et en ouvrant une source nouvelle de recherches. Comme précédemment, il sera publié des dessins dans le texte et des planches. Les abonnés ont droit, chaque année, à 3 annonces gratuites. Prix d'abonnement ; Un an, 7 Mark ; étranger, 8 M*ark. Numéro spécimen gratis et franco sur demande. l'rilz Pl'eimiiigslorn', \'erlag, Bei’Iiii \\ . 57, Sleinmelz str. 3. " Miscellanea Entomologica " Reçue entomoLoyique internationale Abonnement annuel (12 numéros). <î fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, Uzès (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912)- 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule juillet 1913). 7' fascicule (30 septembre 1913). Trentième année. N' 352. Avril 1914. Linnéenne Notes diverses, descriptions et diagnoses [Suite.) Paussus turcicus v. nov. innotatipennis. Elytris rufü*teslaceis, in disco non obscu« rioi-ibiis. Celle nouvelle variété ne présente pas sur les élylres de macule discale foncée dis- tincte. Syrie : Alep (coll. Pic). Je me permets ici une petite digression ayant ti-ait au variélisme. Certains collègues n admetleni pas que l’on donne un nom à des modiflcalions de couleur, oude dessin, des insectes, bien que cependant certaines e-péces admises soient sni tout caractérisées par ces modilications ; par contre, ils trouvent naturel de donner un nom à des variations de forme. Ces entomologistes à moitié variétistes me parai-» traient avoir mauvaise grâce de critiquer les variétés nommées par leurs collègues. Mais, j'entends leurs protestations à ce sujet ! Eux sont excusables de nommer parce que, disent ils, ces formes décrites par eux comme variétés pourraient être publiées par d'autres comme espèces, elles sont donc ainsi nécessairement intéressantes. D'autres descripteurs, avec une grande na'ivelé, croient qu’ils vcaent toujours mieux que leurs collègues les diflérences l éelles des êtres et agissent ensuite en conséquence de cet état d'esprit. Ces façons de comprendre le variélisme sont subtiles. Il est plus simple d’être varièlisle ( I ) complètement, ou de ne pas l’être, soit dit franchement et sans aucun parti pi is, pour que les intéressés, et les réfléchis surtout, puissent à l’occasion faire leur profit de ces présentes réflexions. Rhytirrhinus bimucronatus^ n. sp. Robustus, subconvexus, nigro-piceus, griseo squamulosus, elytris ad basin et ad medium nigro nolalis, bis costatis elbreve tuber- culatis, aniennis pedibusque rufis. Robuste, un pou convexe, noir de poix, revêtu de squimules grises, parfois un peu ro- sées, rapprochées avec les élylres ornés de petites macules noires près de l’écusson, à la base et vers le milieu, membres roux. Rostre assez long, robuste, sillonné, un fort tu- bercule sur le front au-dessus de chaque œil ; antennes médiocres, scape un peu épaissi près du sommet ; prolhorax transversal, tronqué au milieu, obliqueantérieurement sur les côtés qui sont un peu déprimés ainsique latéralement, peu rétréci postérieurement, marqué sur le disque de trois larges sillons peu profonds, le médian étant plus droit (1) Je sais que l’on me reproche, dans certain milieu, d’avoir nommé trop de variétés, mais, voyez comme il est difficile d’être d’accord vraiment en entomologie, moi je juge avoir agi avec modération dans mes créations nominales. Yeut-on une preuve sérieuse de cette modération, on la trouvera dans ce que j’ai pu écrire sur le variélisme et notamment dans ma tentative de distinction des modifications spécifiques divisées en variétés et va- riations. [Mat. Long.l, 1891, Avant-propos, p. III.) 2G NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES et plus régulier ; élylres nellement plus larges que le prothorax, à épaules marquées mais obliquement subarrôiulies, un peu rétrécis postérieuiemenl, mai'qués chacun de t:ois côtes pas très prononcées, celles ci ornée= postéiûeurement de tubei cules courts et arrondis, sans saillies anguleuses sur la dépression apicale, ni nodosités basales, deux rangées de points forts entre chaque côté ; pattes robustes, ciliées, tibias larges, les antérieurs munis à leur angle apical externe d'une dent robuste, bispineuse au sommet. Long. 7 mill. Algérie sud ; Laghouat (coll. I^ic). A'oisin de Rh. alhofascialus Pic (Boehmi Desbi-.) pluslai'ge, plus atténué en arrière avec le prolhora.x de forme li és différente, bien plus large sur les côtés près des yeux, etc. J'ai étudié, avant de la publier, celte nouveauté (ainsi que la suivante), comparati- vement aux matériaux lypi(iues contenus dans la collection Desbrochers, sans pouvoir l'ideniiflei- à aucune des nombreuses formes décrites par cet entomologiste. Rhytirrhinus albonotatus n. sp. Satis elongalus, subparallelus, depressus, niger, fulvo'squamulosus, pro parte nigro denudatus. elytris ad medium albo maculatis, his médiocre coslatis et tuberculatis, anlcnnis l'ufescenlibus, pedibus nigiis, annulatis. .Assez allongé, subparalléle, déprimé, noir, revêtu de squamules fauves denses avec des parties déhudées noires, chaque élytre offrant, sur le milieu du disque, une petite macule blanche, anlcnne.s roussâtres, assez longues, pattes foncées, annelées. Rostre élai'gi en avant, assez robuste, largement creusé ; un petit tubercule sur le front au- (dessus de chaque œil ; prothorax à peine plus large que long, ayant à peu près la foimie de la précédente espèce, mais moins large avec tiois impressions discales irrégulières et une impression médiane transversale ; élylres nettement plus larges que le pro- thorax, à épaules marquées mais subarrondics, subparallèles, courtemcnl rétrécis à l’extrémité, marqués chacun de 3 faibles côtes ci peine luberculées posterieurement, à faibles saillies basales, interv:üles un peu creusés, sans ponctuation distincte ; pattes médiocres, tibias antérieurs sans saillie apicale externe marquée. Long. 5 mill. Asie- Mineure : Adana (coll. IMc). Diffère de Rh. Pici Desbr., près duquel on peut le placer, par la forme plus allongée du corps, les élylres maculés de blanc différemment et peu luberculés, etc. Rhytirrhinus Tournieri n. sp. Robustus, subdepressus, niger, fulvo aut griseo squamulalus, pro parte nigro denudatus, antennis pedibusque nigiâs. Robuste, subdépiimé, noir, revêtu de squamules fauves mélangées de quelques- unes qui sont grises avec çà et Là quelques parties dénudées, membres foncés. Rostre robuste, irisillonné, un très faible tubercule sur le front au-dessus de chaque œil ; proihoi-ax un peu plus long que large, rétréci eu avant, subarqué sur les côtés, marqué de faibles dépressions latérales avec un piufond sillon médian qui s'élargit et s’ar- rondit en forme de fossette antérieurement, orné de nombreux petits tubercules assez rapprochés ; élylres courts et larges, subparallèles, courtemenl rétrécis à l'extrémité, marqués chacun de 3 côtes sinuées médiocres et ornés, en avant de la déclivité po.'=té- lieure, de quatie gros tubercules et de 2 petites callosités présuturales, ainsi que d’autres callosités basales, intervalles ayant deux rangées de gros points ; pattes ro- bustes, tibias antérieurs à faible saillie apicale exteiue. Long. 7 mill. Maroc (1) (ex coll. Tournier). (1) Par son faciès, la sculpture surtout de son prothorax, cette nouveauté rappelle les espèces de l'Afrique Australe, il se pourrait donc que sa patrie réelle soit l’Afrique Méri- dionale plutôt que le Maroc. DEUX JOURNÉES ENÏOMOLOGIQUES DANS Lj^IX _ J7 Paraît devoir prendre place (ex description) près de Rh. tramuersetiiberciilatus Boh., du Gap de Bonne-Espérance, et s’en distinguer par les tubercules des élylres diffé- rents, la forme du prolhorax, non dilaté sur son milieu, n’ayant pas de fossettes laté- rales bien distinctes, le revêtement non de coloration différente, etc, Eraobius pallidipennis Pic. A celte espèce, décrite d'Algérie (1), doit être rapportée E. PiieÜ Lavagne (Biil. Fr., 1914, p. 79), de la France méridionale, qui semble assez variable, au moins par la coloration de son avant-corps. Ernobius pallidipennis V. nov. Mayeti Ç. Parum elongatus, rufo-testaceus, elytris apice pallidioribus, oculis nigris, antennis pedibusque lesiaccis ; thorace lateraliter subarcuato, médiocre explanato. Gallia meridionalis (coll. Pic). M, Pic, (A suivre.) Deux 'journées entomologiques dans l’Ain Par Maurice Pic {Suite et fin) Je reprends le fil de mon voyage. Rien de particuliérement intéressant à regarder dans le trajet, entre La Cluse et Oyonnax, trajet d’ailleurs pas très long, car j’arrive à Oyonnax à 18 h. 3J, une demi- heure après avoir quitté l,a Cluse. Au-dessus d’Oyonnax, la ligne qui conduit à Saint- Claude et Morez est beaucoup plus pittoresque, à partir surtout de Dortan ; j’aurai occasion d'en reparle!- plus tard, dans un autre récit en préparation. Oyonnax est une petite ville très commerçante, en partie bien bâtie et qui s’est beaucoup étendue depuis quelques années ; les hôtels y sont assez nombreux, près de la gare ou au milieu de la ville : on n’a que l’embarras du choix. Le lendemain de mon arrivée à Oyonnax, je dirige tout d’abord mes pas, le matin, du côté de la vallée, sur les coteaux en partie buissonneux en face de la ville ; de ce côté je capture des espèces plutôt ordinaires, dont voici une énumération abrégée. Tout d'abord j'ai recueilli quelques Ceuthorrynchus(C. erysimi F., hirtuliis Germ.,etc.) en- core humides de rosée, sur diverses plantes : Bartarea. etc. Puis en filochant, ou en battant les buissons, arbustes etai bres divers, j’ai capturé divers Cantharis{Telepho- rns) dont C. m’gTica/is Mull. et rn/'a L., ,V. /læmorr/ioif/a/is F. . • Mnllhodcs disjmr Germ. Mallhinus punclnlus Fourc. Payk. lihfujnnyctm ixittiiieii F. — limhfdn Tlioms. .\Ics Boh. ■ — nirjer F. et v. villoso[>unclulas Gylh. ‘ — morio F. (unicolor Ilerhsl.). Crioceris lilii Scop. i Lema cijaïudla L. Cnjfilocefdialûs bipustulalus Rossi. — violnccus F. Giinandi'ophthnlma nflinis Rossi. — llavicollis Charp. Casskla rubiginosa 111. Goiiioclena nifipes v. G-puncluta F. ('hnjsomela hupcrici Forst. Liipcrus bchitinus Foiirc. Uerocrcpis rulipes L. ('()(r-ciiudlfi vcO'iabilis 111. et \ar. Adalia bipundula L. — obliicrata L. et var. 3° Sous les pierres, principalement en forêt. Aba.r nier \ illa (striola F.). Plei'oslidius Prcvosli Dej. — ■ var. cupreoniteris \ iliirat. — mciallicus F. Slcropus rnadidus v. condniius Slmni, ()m(iseus anthracinus Daim. Amora avala Fisch. Ilarpalus lalus L. Pliidhus caliginnsus F. Enfin, sur les fleurs diverses, je ramasse une certain nombre de Orsodacne cerasi L. avec plusieurs variétés (var. cdntharoides F., Diiftschmidti AVeisc, limbata 01., etc.), deux ou trois Pidonia liirida F. et var. sutaralis 01., Grammoptera riificornis F., Allos- terna tabacicolor Deg., Hoplia farinosa L. et var., Œdemera tristis Schm. et snbiilata 01., quelques Athous et Anthobium dont A. miniitiim F., etc. J’ai capturé, en outi-e, dans cette promenade, quelques Diptères non encore étudiés et Hémiptères, dont : Odontoscelis fidiginosa L. var., Covizus capitaliis F., Ophamis phæniciiis Rossi, Charagodiihis Ggllenhali Fall. En Hyménoptères, en dehors de quelques Tenthredides, non encore étudiés pour la plupart (à citer seulement comme espèces reconnues à pi'emière vue : Emphgtiis rufocinctus Retz., Tenlhredopsis viridis L., campestris L.), je n’ai capturé que 5 ou 6 Ichneumonides et un seul Ichneumonien pi-oprement dit : Ichneiimon gracilicornis var. stenocenis Thoms. En résumé, bien qu’ayant eu une journée comp'ète à Oyonnax, mes récoltes ont été moins intéressantes que celles faites à Charix, je me contente de signaler particu- lièrement la mise en tube, principale caplui'e du jour, d’un seul ( 1 ) exemplaire de Necrophilus subterraneiis Dabi. Je termine ce court récit d’une brève excursion en signalant que j'ai trouvé à Oyonnax quelques jolis pieds d’Orchidées parmi lesquels plusieurs espèces du curieux genre Ophrys : 0. muscifera Huds., 0. apifera Huds., 0. araclmiies Murr. M. Pic. (1) J’ai tamisé, à la même place, de la mousse pendant deux bonnes heures sans pou- voir réussir à retrouver un 2' exemplaire de cette espèce capturée dans la première poi- gnée de mousse secouée sur ma nappe. 3ü COLÉOPTÈRES IXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Strangalia (? Ichnostrangalis) interruptevittata. Salis anguslatus, anlice et poslice atteniiatus, fere opacLis, nigei', elyli is pallidis, laleraliler nigro viualis, sutura nigra, aniennis nigris, apice rufesceniibus, pedibus nigris, femoribus ad basin testaceis. Assez éti'oit, l éti éci aux deux exti émiiés avec les élytres très élargis vers les épaules, presque opaque, densément ponctué sur l’avant-corps avec les élytres un peu brillants et à ponctuation moyenne un peu écartée, prothorax et dessous du corps en partie re- vêtus de pubescence jaunâtre ou grise ; cette espèce est noire avec les élytres d'un jaune paille à suture et bandes latérales noires, les antennes sont rousses à l’extrémité et les cuisses teslacccs à leur base. Tête très grosse, avec les yeux énormes, subarquée postérieurement, tempes nulles, base des palpes teslacée ; antennes longues, dépassant le corps, un peu épaissies et l'ou-sâtres à l'extrémité, 3® article plus long que le 4' ; prolhorax très long et étroit, étranglé près de sa partie antéideure, sinué sur les côtés et un peu élargi à la base ; élytres bien plus larges que le prolhorax à la base, à épaules marquées mais an-ondies, foi’tement resserrées en dessous du milieu, étroits ensuite, tronqués au sommet et subparallèles ; ces organes d'un jaune paille ont la suture noire et, sur les côtés, deux bandes longitudinales noires qui se joignent à la base sur le milieu et à l’extrémité, de façon à laisser enti'e elles deux autres bandes de la coloration foncière, l'antérieure assez lai-ge, la poslérieui'e étroite, en outre une ma- cule infi-ahumérale jaune ; pattes moyennes avec les postérieures longues, tibias un peu arqués, ou faiblement épaissis, au sommet, l" article des tarses postérieurs très long, un peu courbé. Long. 12 mill. Tonkin : Lao-Kay (coll. Boppe et Pic). Cette espèce par sa forme particulière me semble devoir rentj-er dans le s. -g. Isch- nosirangalis Gglb., d’après la description de celui-ci, et difTérer au moins de 7s. Seme- novi Gglb. par les articles médians des antennes entièrement noirs, les genoux foncés, le prolhorax dépoui'vu de macule latérale. Strangalia semiviridescens n. sp. Modice elongatus, postice attenualus, niger, sat dense viridescente pubescens, elytris in disco anlice et laleraliler testaceo nolatis, nigro maculalis. Modérément allongé, atténué postérieurement, noir, revêtu d'une pubescence ver- dâtre assez dense, élyti-es en partie teintés de testacé et ornés de macules noires. Tête pas plus large que le prolhorax, tronquée postérieurement, tempes marquées ; antennes médiocres, loncées, pubescenles de gris ; prothoi-ax plus long que large, un peu étranglé et sillonné transversalement près du bord antérieur, subsinué surles côtés, élargi pos- térieurement et un peu impressionné transversalement devant la hase, largement tronqué sur le milieu de la base et un peu échancré de chaque côté de celte partie î élytres un peu plus larges que le prothorax, à épaules effacées, atténués postérieure- ment, tionqués et épineux au sommet, teintés de testacé sur le disque près de la hase sous forme de bande arquée et ensuite avant le milieu, puis sur les côtés sauf à l’ex- trémité et marqués sur chacun des dessins noirs suivants : une bordure basale arquée, trois macules anlémédianes l’interne plus grosse et placée plus en avant, une grosse COLEOPTERES EXOTIQUES EX PARTIE NOUVEAUX 31 macule médiane suban ondie (celle-ci bordée de leslacé sauf sur son côté interne) et une petite macule subarrondie postmédiane, ces deux dernières éloignées de la suture et des bords latéraux ; pattes foncées, pubescentes de gris, postérieures assez longues avec les tibias presque droits, 1" article des tarses postérieui s ti ès long. Long. 1 1 mill. Tonkin : Lao-Kay. Communiqué par M. Boppe. Cette jolie espèce, à dessins très particuliers, peut prendre place près de S. oittati- pennis Pic. Tomoderus Blaisei n. sp. Oblongus, nitidus, luteo pubescens et hirsutus, rufus, pedibus testaceis, antennis testaceis, ad medium nigris ; capite postice subtrunoatOj thorace in medio sulcato. Oblong,. brillant, orné de poils jaunes espacés et en partie redressés, roux avec les pattes testacées, les antennes foncées au milieu et teslacées, ou jaunes, à la base et à l’extrémité. Tête peu plus large que le prothorax, subtronquée postérieurement, mo- dérément ponctuée ; antennes assez longues et grêles, un peu épaissies à l’extrémité avec le dernier article long ; ; rothorax robuste, un peu plus long que large, fortement étranglé près de la base, ponctué sui- la dépression transversale, à lobe antéideur assez fortement dilaté-subarrondi, postérieui- élargi en arrière, les deux nettement sillonnés sur leur milieu ; élylres assez larges, subovalaires, à épaules arrondies, subtronqués au sommet, à forte ponctuation disposée presque en rangées et s’effaçant en partie en diminuant postérieurement ; paRcs assez l'obustes. Long. mill. Tonkin ; Gha la. Don de notre collègue Laboissière. Voisin de T. Donckicri Pic, en ditière par les antennes plus gi'^les, la coloration rousse du dessus et la ponctuation plus foide des clyti'es. Je donne à cette nouveauté le nom in Utteris que j'ai autrefois attribué à un exem- plaire des récoltes de Biaise au Tonkin, que je crois être la même espèce, mais que je n’ai plus sous les yeux aujourd’hui pour m’en assurer avec certitude ; c’est l’insecte de ma collection qui doit être considéré comme type unique de l’espèce. On peut séparer de T. Blaisei mihi, à titre de variété, sous le nom de pallidior, un exemplaire de ma collection, originaire du Tonkin, olfrant une coloration généiaile testacée sur le dessus avec une ponctuation ély traie un peu moins foi te et les antennes à derniers articles de coloration non sensiblement plus claire que les précédents. Voici la diagnose de cette forme nouvelle : Testaceus, pedibus, pallidioribu.^, antennis ad apicem inllavis. Nemostira semiviridis n. sp. cd. Elongatus, nitidus, griseapubescens, nigro-piceus, pro parte rufescens, elylris viridi-metallicis, antennis pedibusque pro majore parte testaceis. Allongé, brillant, orné d’une pubescence grise espacée, mélangée de poils plus longs, redressés, noir de poix, roussâtre par places, avec les élytres d'un vert métal- lique, antennes teslacées avec la plupart de leurs articles rembi unis au sommet, pattes testacées avec le sommet des cuisses obscurci. Avant-corps à ponctuation assez forte et écartée ; prothorax seulement un peu plus long que large ; antennes grêles, à der- nier article un peu plus long que le précédent ; élytres longs, parallèles, acuminès à l’extrémité, strié-ponctués avec les intervalles larges ; pâlies grêles ; dessous du corps varié de noir de poix et de roux testacé. Long. 15 mill. Tonkin (coll. Pic), Par sa coloration élyirale ressemble à iV. viridimetallica Pic, mais l’avant-corps est 32 QUELQUES NOTES SUR LA FLORE DE SAINT-VALLIER brillant, les yeux sont très éloignés, les pâlies en majeure partie leslacées, les élytres nellemeni pubescenis, etc. A placer près de N. sinensis Pic dont il est très différent, à première vue, par la coloration et le dernier article des antennes bien plus court. P'C- [Asiiivre.X QUELQUES NOTES Sur la Flore des environs de Saint-Vallier (Drôme) Pau J. B. [Suite], Qiierciis Ilex, Chêne vert ou Yeuse. — Si jamais l'amour des pittoresques horreurs saisit votre âme, arrêtez-vous quelques instants et portez vos regards sur ces rapides déclives, comme flanquées d'immenses verrues noires qui, émergeant du milieu des chênes-verts, semblent de leur faite menacer le passant, vous aurez de vraies jouissan- ces. A vrai dire, si l’A^euse et le Genêt Griot ne mettaient à contribution les minus- cules terrasses épaisses et sans ordre, les mutiples anfractuosités des roches, ce ver- sant serait inaccessilile, et les compagnies de perdreaux qui le fréquentent pourraient hardiment detier le plus malin des bi'aconniei s. Mallieureusement pour nos pauvres bartavelles, le Cliêne-Vert et le Genêt y dé- ploient de vigoureu.x rameaiax à l'aide desquels, le chasseur, s'il est muni d'excellents jairets peut encorffîîie maintenir dans un éboulis, se cramponner sur les pentes her- beuses, se hisser sur une crête et réussir un coup de feu. Qu’il ait soin d’atteindim le gibier au cœur, sinon, il aura perdu et sa poudre et son plomb, et sa peine, et son temps. Leç chênes, rois des forêts, dit-on, seraient tous de haute poussée et de large en- vei’gui'e si on ne les tenait en taillis. Ce sont des Amentacées à fleurs mono'iques, mais polygames. Les Heurs mâles sont disposées en chatons cylindriques, grêles et pendants. Les fleurs femelles sont ou solitaires ou en grappes, mais jamais en cha- tons. Le fruit, appelé Gland, est entouré à la base d'une petite coupe (cupule) hémis- phérique, écailleuse et dure. Les feuilles, généralement coriaces et différemment sinuées et lobées, passent l'hiver sur la plante et ne tombent qu'au printemps sui- vant, quand renaît la végétation. L’écorce est épaisse et d'un usage fréquent en médecine et dans l'industrie. Riche en tanin et en acide gallique, elle est d’une asti'ingence très marquée. Elle est aussi un très bon fébrige. Associée à la Gen- tiane et à la Camomille, elle donne un produit connu sous le nom de quinquina fran- çais. On l'emploie encore en infusion ou en lotion comme antiseptique dans le panse- ment des ulcères ou en gargarisme contre les angines. Mais c'est le tanneur qui en fait, surtout, une grande consommation. Les feuilles, infusées dans du vin rouge avec addition de miel forment un très bon gargarisme pour raffermir les gencives. Les glands sont j echerchés des porcs et des sangliers, même des chèvres. Les geais en sont très friands. Torréfiés et réduits en poudre, sous le nom de café de glands, pris en infusion, ils sont excellents pour donner du ton aux organes digestifs. Le bois sert à toutes sortes d’usages et brûlé à l’étouffée il fait un très bon charbon connu sous le nom de charbon de bois. Disons pour mémoire que c'est un chêne qui donne le liège. (A suivre.) A Vendre Par familles séparées, une eolleclîon de Coléoptères d’I’.urope et circa, en très l)on état de conservation. Adresser les demandes à M. Louis GAX'O’ï, obis, rue de la Préfecture, à Carcas- sonne (Aude). Hyménoptères .le possède, récoltés l’an passé en Transsylvanie, principalement dans les Alpes des Monts Itetyezat, 700 à 800 exemidaires d'Myménoptères ; tous ceux-ci tués à sèc, par du cyanure et correctement picjués sur des épingles noires en acier-sont, sous tous les rapports, irréprochables mais non déterminés, .le désire les céder en bloc, bon marché. le compte récolter de nouveau cette année des Hyménoptères et en aurai quelques milliers è offrir. Les entomologistes ([ui pourraient en désirer sont priés d’entrer au plus tôt en relation avec moi à ce sujet. Correspondance franr aise. Edouard MerkI, à lîoksanbanya Hongrie méridionale. ÜI. G. I*a"ai»ef li-lluiniiiler, Clearinir V, \ oslau près V ienne (Autriche), se- rait disposé à céder en échange contre de rares espèces de Coléoptères, d'autres espèces d'Italie, Espagne et des Balkans et prie de bien vouloir lui envoyer des listes d’oblata. Dans ma nouvelle l.iste 16, j'offre tous les insectes provenant de mes collections, en lots d’après desiderata avec un rabais de 40 7» et P'us, ainsi contre ICO M. argent je donne pour 200 M. d’insectes, prix nets d’un bon marché exceptionnel. (Jue personne disposé à acquérir des Insectes ne néglige de profiter de ces lots. E. von HODEVlEYElt, Gentbinerstrasse l’Z I, derliii \\ . .Allemagne. CAIIIXKT EXTOWOLOGIOLE E. LE WOLLT 4, rue Dtiméril, Paris XIll' Grand choix d’insectes de tous ordres et de tous les pays. -Arrivages continuels. Envois à choix. Mon très important l'atalogue des C’oléoi»tères paléarctiques et exotiques en vente et en échange est envoyé f/raiis el franco sur demande. Grand choix de matériel indéterminé envoyé volontiers à Messieurs les spécialistes. Matériel pour la chasse et le ranqement des insectes. Achat - Vente — Echange. Nous sommes toujours désireux d'avoir des offres spéciales pour achat de Collections importantes et de lots originaux. Avis importants et Renseignements divers CH.AX'CiiEVIE.XT D’.ADHESSE : VI. Ir 1)V\. Sicard, précédemment àMédéah(Algérie), prie ses correspondants de prendre note de sa nouvelle adresse qui est la suivante: ,Uéd«'cin chef de rilôpitsil milllairo. Oudjda, .^laroc-Orieiital. Pour les mêmes raisons que celles exi)osées dans le numéro précédent le directeur de l'Echange s’excuse auprès de ses correspoiulants pour le retard apporté à leur répondre ou à étudier leurs envois. Quelques abonnés habitant l’étranger ne nous ont pas encore adressé le montant de leur abonnement à l’Echange pour 1914 : nous répétons que les traites postales, lancées par l'imprimerie Auclaire, n’ont lieu que pour le recouvrement en France, les abuunés ré- sidaut en debui*s sont pries de nous envoyer dii*ectement le montant de leur abonnement et cela sans trop tarder, sous peine de voir interi-ompre l’envoi du journal. Il est rappelle aux abonnés de rFc/mnqe. (fu'ils ont droit à l’insertion gratuite, sur la 8' page de la couverture de toute annoncé se rapportant à fllistoire naturelle et n'ayant pas un caractère commercial. La direction se fera un plaisir de servir ainsi de trait d’uiiion entre ses abonnés pour toute demande de renseignements, avis de changement de domi- cile, demandes et olTres d’échange, d’insectes, de livres, etc., etc. Bulletin des échanges >1. le D' Auzal, 1 2, Avenue Trudaine. à Paris (î)'), serait infiniment reconnaissant aux collègues qui pourraient lui prêter, pour quelques heures, les Histérides suivants : Ilister funestus Er., Saprinus spretulus Er., S. cribellaticollis Duval, S. rufipes Paykull, pris en Erauce. — Il verrait aussi avec plaisir un exemplaire de Saprinus incridianus Eauvel. Le Gérant : E. Revéret. Trentième année. — N® 353 Mai 1914. L’ÉCHANGE Revue Linné Fondéiî par i.k Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat ou de vente de livres et de tout autre objet d’histoire NATURELLE M. PIC P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE RÉDACTION OU COMITÉ D'ÉTUDI'.S BERTHOUMIEU - Bei'lhoumieu, abbé, 3. me de l'Epargne, Moulins. — lehiienmotiieiis. J. Clermont, 162, rue Jeanne-d'Arc prolongée, Paris (13e;. — Aphodiens pnléai cliques, flislérides fran- çais. C. Davy, a roUGRRE par Ci.rfs (Maine-et-Loire). — Oruilhologie. J. Sainte-Claire-Deville, à Paris — HydrophiUdes de France. — Slaphylinides du bassin de la Seine. — Coléoptères de Corse. Capitaine XAMBEU ^ Maurice Pic, Digoin (Saône-et-l.oire). — Coléoptères. J d'Hiirupe, Melyridce, l’tinidæ. Nanophyes, \nthi~ ÿ cidœ, l’edilidœ, etc du globe. — Cerambyciâes d« 1 la Chine, du .lapon, etc. Cryptocephalides paléarc- < tiques. Malucodermes du globe. / A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- j BLB.Aü, Seine et-Marne). — Coléoptères. ^ A. Hustache, à Lagny (Seine-et -Marne) : Apion et ? Ceulhorrhijnchxts de France. ÿ A. Méquignon, 66, rue Bannier, à Orléans. Coléop- tères de France {Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHAN<4S|^ A. JVl. M. F*IO, à C>is»oiii Celles concevnant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie .VUCI. V5KF>, à Moulins SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Diagnoses abrégées d’Anthicides exotiques, par M. Ptc. Etude dichotomique et biologique des Malachides de France, par M. Pic (suite et fin). Notes sur les Rhytirhinides (Col. Rhyncophores), par M. Pic. Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). F"R1X D'ABON NEMENT : UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER Franc© : 5 francs. | Étranger : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUC LAI RE ANCIENNE MAISON CH. DESBOS'EBS ANNONCES La page 1 (» fr. ] Le 1/4 de page La 1/2 page 9 fr. | Le 1/8 de page Béduclion de 25 **/o )>ouy les inseytions plusieuys fois yépélées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES 5 fr. 3 fr. TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 Sfr. »» 10 fr. »» 8 pages 4 ))» 5 ))» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separata les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. ENTOMOLOGISCHE BLATTER Journal mensuel, purement coléopfcrologique La 7* année, qui vient de se terminer, a donné entre autres travaux originaux, un Aperçu sur les publications générales se rapportant aux Xylophages (65 pages) et une Liste des Spécialistes Coléoptérologistes. La nouvelle année (1912) tout en réservant comme les précédentes une large part à la Biologie, ainsi qu’à la Systématique des Insectes, principalement des Européens, donnera des travaux pra- tiques pour leur capture, des relations d’excursions eutomologiques, de la bibliographie, des nou- velles diverses, etc. Il offrira dorénavant un nouvel intérêt par la Zoogéographie en publiant des cartes de l'Europe Centrale, qui indiqueront la répartition des Coléoptères rares. Ainsi, il compte rendre des services importants à la science, en lui indiquant un nouveau but et en ouvrant une source nouvelle de recherches. Comme précédemment, il sera publié des dessins dans le texte et des planches. Les abonnés ont droit, chaque année, à 3 annonces gratuites. Prix d'abonnement ; Un an, 7 Mark ; étranger, 8 Mark. Numéro spécimen gratis et franco sur demande. Frilz Pfenning.storlT, Verlag, Berlin W. 57, Steinmelz sir. 3. " Miscellanea Entomologica ” Reçue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). O fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d'Alais, 23, Uzès (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3* fascicules (10 février-avril 1912). 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6* fascicule (12 juillet 1913). 7* fascicule (30 septembre 1913).' Trentième année. N° 353. Mai 1914. Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Malachius alepensis n. sp. Nilidus, nigro hirsulus, viridimelallicus, capite antice flavo, elylris rubris, antice et ad suturam vitta viridescens, postice dilatata, ornalis. Brillant, orné de poils noirs dressés, vert métallique avec -le devant de la tête plus ou moins, et parfois le dessous des premiers articles en partie, flaves, prothorax orné d’une macule rouge aux angles antérieurs, élytres rouges avec une bande suturale verte élargie sur toute la base, étroite ensuite et un peu dilatée postérieurement, celle-ci s’étendant de la base au delà du milieu, pattes foncées. Tête impressionnée transversalement entre les yeux, creusée devant les antennes chez cf avec des cornes pileuses, celle-ci est plus ou moins flàve en avant, en partie noire devant les antennes avec le labre en partie obscurci ; antennes Ç à 2' article court, 3' et 4' plus longs et un peu épaissis, chez cr’ le 1" est obconique, le 2® court à la base est très prolongé en dessous, arqué en arrière, tandis que le 4% moins prolongé, est arqué dans le sens opposé, 3* peu courbé, longuement prolongé en dessous, 5' plus épais que 6' ; protho- rax un peu plus étroit que les élytres ; élytres assez courts, distinctement élargis posté- rieurement surtout chez Ç, simples au sommet chez cr”. Long. 6 mill. Syrie : Alep (coll. Pic). Voisin de M. rabidas Er. avec les 1'" articles des antennes moins robustes chez cf et de structure un peu différente, bordure basale métallique des élytres atteignant les épaules, etc. Malachius heliophilus v. nov. breviruber. Subelongatus, elytris viridi-cyanescenti- bus, postice médiocre rubro cinctis, in mare ad suturam apice nigro notatis._ Syrie : Alep (coll. Pic). Je possède une paire de cette variété, différant des co-types de M. heliophilus, re- çus de Peyron, par la forme moins robuste, les élytres paraissant plus longs, à colora- tion rouge moins étendue au sommet. Malachius carnifex v. nov. latenotatus Ç. Labro flavo, articulo 2° antennarum valde transverso, elytris rubris, vitta suturalis viridescens, ad basin et postmedium valde dilatata, ornatis. Long. 7 mill. Turquie d’Asie (coll. Pic). Variété caractérisée, à première vue, par le grand élargissement de la bande sutu- rale métallique. Ernobius diversepnnctatus n. sp. (1). Articulis 6-8 antennarum brevibus. Médiocre (l)Cet Ernobius et les deux suivants figurent dans ma : « Contribution abrégée pour l’é- tude du genre Ernobius Tboms. » qui paraîtra prochainement dans le présent journal, c’est pourquoi je donne seulement leur diagnose latine. 34 DESCRI [^TIOXS ABREGEES D’ANTHICIDES EXOTIQUES elong;ilus, nilidus, griseo pubescens, teslaceus, capite thoraceque rufescentibus, illo, in disco, nigrescente, sat sparse punctalo granulalo, infra corpore nigro-piceo ; elylris salis elongalis. Algiida. Ernobins lucidipenais n. sp. Arliculis 5-8 antennamtn elongatis et fere æquali- bus. Robustus, nitidissimus, griseo pubescens, teslaceus, elylris apice pallidioribus, oculis nigris, maxiinis ; capite ihoi'aceque brevibus, illo sat dense punctalo granulato, lateraliier late explanato, postice biiinpresso, elylris latis et salis brevibus. Gallia Meridionalis. Ernobius mollis v. nov. subeloagatus. Arliculis 5-8 antennarum elongatis et fere æqualibus. Elongalus, subparalleliis, médiocre nilidus. griseo pubescens, rufo-testa- ceus, oculis nigris ; capite thoraceque dense granuloso punctatis, illo lateraliter laie explanato, postice in disco tuberculo nilido notato, aut lineato ; elylris satis anguslalis et elongatis. Gallia (Ile de Ré). Formicomus pedestris v. atratulus Reiit. G. Schramm a^apturé à Ronda (Espagne) un exemplaire, faisant partie de ma collection, dont les élytres, presque enliêrement foncés, n’üirreiit qu'une très petite macule rousse posthumèrale, indistincte à l’œil nu. [A suivre.) M. Pic. Descriptions abrégées d’Anthicides exotiques Par M. Pic Mecynotarsus dorsovaiius var. nov. subelongatus. Angustatus, teslaceus, elylris ad medium brunneo fascialis ; cornu elongato. Long. 2,5 m, Sumatra. (Communiqué par Kreckich.) Diffère ded/. dorsovariiis Fairm. par la forme plus allongée et la corne du prolhorax plus ètroile. Formicomus semirugosus n. sp. $. Paulum elongatus, hirsulus, rufescens, capile postice, Ihoi'ace in disco, abdomine libiisque pro parle nigris, elylris nilidis, nigro- ameis, médiocre sat sparse punctaiis, ante et postmediuin griseo fasciatis ; capüe tlio- raceque robustis, subniiidis, dense ruguloso punctaiis, capite postice stibarcualo, Iho- race breve, posiice allcnuaio, lateraliter plicalo ; pedibus validis. Long. 5 mill. -Indes ; Tanasserim (ex coll. Fry). Espèce 1res distincte par la ponctuation particulière de son avant-corps, le pro- lhorax court ei robuste, ainsi que par ses deux fascies grises ély traies ; peut se placer près de F. grossipes Ivrekich. Pseudoleptaleus subconiceps n. sp. Antice elongatus, postice dilalalus, nilidus, nigro picens, capile antice, ihorace,' antennis ad basin pedibusqut; rufescentibus ; (1) Ces espèces apparleiiant k diverses collections m’ont été communiquées par l’inter- médiaire de M. von Krekich Strassoldo ; deu.x seulement se trouvent dans ma collection, ce sont les : Leptulev.s subannulipes et Anthicus icslaceoniüdus. DESCRIPTIONS ABRÉGÉES D'ANTIIICIDES EXOTIQUES 35 capile postice obconico ; thoraçe hilobato, antice gibboso, ad basin bituberculato ; ely- Iris brevibiis el--Iatis, subconvexis. Long. 2,5 mill. Ceylon (ex British Muséum). Voisin de P. collaris Pic, mais lête plus rétrécie postérieurement et prothorax bi- tuberculé à la base. Leptaleus subannulipes n. sp. Satis robustus, nitidus, fortiter sat sparse punctatus, hirsutus, rufo-testaceus, antennis ante apicem, abdomine, femoribus et tibiis ad api- . cem, aut in medio, nigris ; elytris brevibus, antice impressis, nigris, ad basin late rufo-testaceis, humeris nigris, postice testaceo maculatis ; capite postice subarcuato ; thorace satis breve, ad basin distinctè strangulato, intuberculato ; pedibus satis validis, pro parte testaceis, pro parte nigris ; antennis pro maxime parte testaceis, gracilibus. Long. 2,5 mill Indes : Xilgiri Hills (ex Andrewes). Cette jolie espèce, très facile à reconnaître par son système de coloration, peut prendre place près de L. iinifasciatus Desbr. Anthicus siamensis n. sp. Oblongus, rufo-testaceus, antennis, pedibus elytrisque pallidioribus, bis postmedium et lateraliter brunneo maculatis^ apice brunneo vage tinctis ; capite tlioraceque subopacis, densissime punctatis, capite postice subtruncato, thorace breve ; elytris satis latis, sat fortiter et paulum dense punctatis. Long. 2,5 mill. Siam (ex British Muséum). Voisin de A. bataviensis Mars., en diffère par la ponctuation irrégulière des élytres, la tète subcarrée avec les angles postérieurs effacés. Anthicus Schroderi n. sp. Parum elongatus, subnitidus, nigro-piceus, elytris ante et post medium in disco breve luteo maculatis, pedibus nigris, pallido annulatis, tarsis testaceis, tibiis posticis sinuatis ; capite thoraeeque fortiter sat dense punctatis, capite postice subtruncato, thorace breve ; elytris subparallelis, fortiter sat sparse punctatis. Long. 3 mill. Kilimandjaro (ex coll. Schroder). Ressemble à flcwonotatns Pic, en diffère pai- la ponctuation bien plus forte de l'a- vant-corps, la macule atitèrieure claire des élytres plus limitée et nettement isolée de la suture, les pattes bicolores, etc. Anthicus stygias v. nov. semialntaceus. Nitidus, niger, elytris subplumbeis, capite thoraeeque alutaceis et sparse punctatis ; elytris minute sat sparse punctatis. Long. 2 mill. Afrique Australe Allemande (communiqué par Krekich). Diffère de A. styghis Laf. par la ponctuation différente et les membres foncés. Anthicus magnus n. sp. Grandis, satis latus, nitidus, médiocre et sparse punctatus, pallido-testaceus, oculis nigris ; capite postice arcuato ; thorace breve, antice valde dilatato, in medio sulcato ; elytris oblongo-ovalis, ad suturam apice subdentatis. Long. 5 mill. Bengal (communiqué par Krekich). Espèce remarquable par sa grande taille, à placer près de A. bimaculatus 111. Anthicus hiimpressus n. sp. Elongatus, nigro-piceus, elytris brunnescentibus, ca- pite thoraeeque fortiter et densissime punctatis, subnitidis, elytris parallelis, nitidis, médiocre sat dense punctatis, post humeros in disco forte impressis, capite postice arcuato ; thorace satis breve. Long. 3,5 mill. Bornéo (Grabowsky). Communiqué par Krekich. Voisin de A. A/6er/isi Pic, plus étroit, ponctuation de l’avant-corps plus forte et chaque élylre fortement impressionné avant le milieu, 36 NOTES SUR LES RHYTIRHINIDES [COL. RHYNGOPHORES] Anthicus mamillatus n. sp. Salis elongatus, rufescens, thorace in disco brunnes- cente, elytris nigro piceis, antice laie rufis, arcuato impressis et postscutellum bigib- bosis ; capite thoraceque forliter et dense punctatis, capite postice obconico, thorace satis elongato, ad basin lateraliter sulcato ; elytris subparallelis, médiocre et satsparse punctatis. Long. 4 mill. environ. Indes: Tenasserim (Doherly in coll. Fry). Voisin de A. foveicollis Mots., en plus de la coloration très différente, s’en distin- gue par la ponctuation plus dense du prolhorax et parla forte impression marquée des élytres qui, en outre, offrent 2 fortes gibbosités subscutellaires. Anthicus subpiceusn. sp. Elongatus, nilidus, leslaceus aut rufescens, capite elytris- que submetallicis, antennis pedibusque pro parte pallidioribus ; capite postice subar- cuato, sparse punclato ; thorace elongato, lateraliter postice impresso et sulcato, for- titer sat dense punctato ; elytris elongatis, ad medium médiocre dilatatis, sparse punc- tatis ; antennis pedibusque gracilibus. Long. 4 mill. Himalaya (ex Indian Muséum). Voisin de A. piceus Laf., en diffère à première vue par le prothorax fortement ponctué et droit à la base. Anthicus cæruleicolor n. sp. Elongatus, nitidus, cæruleus, metallicus, tarsis ru- fescentibus ; capite thoraceque fortiter sat sparse punctatis, capite postice subarcualo, thorace satis breve ; elytris elongatis, subparallelis, sparse punctatis. Long. 3,5 mill. Birmanie (ex coll. Fry). Voisin de A. nigrocyanellus Mars., de forme plus allongée avec le prothorax moins densément ponctué. Anthicus testaceonitidus n. sp. Elongatus, nilidus, testaceus, oculis nigris aut gri- seis ; capite postice arcuato, indistincte punclato; thorace salis breve, fortiter sat sparse punctato; elytris subelongatis forliter sat sparse punctatis. Long. 2,5 mill. Indes : Nilgiri Hills (ex Andrewes). Ressemble à A.jejiinus Pic, mais le dernier article des antennes est court, le prolho- rax plus dilaté en avant et moins fortement ponctué. Anthicus (Ischyropalpus) Batesi n. sp. Elongatus, nitidus, nigcr, elytris nigro- piceis, antennis, geniculis, tibiis tarsisque rufescentibus ; capite thoraceque fortiter sat densissime punctatis, capite subarcuato, thorace robuste, antice subrotundato ; elytris elongatis, subparallelis, sparse punctatis. Long. 4 mill. environ. Amérique Méridionale : Bogota (F. Bâtes). Communiqué par Krekich. Voisin de A. parallelus Sol. et distinct, à première vue, par la ponctuation forte et dense de l’avant-corps et par les antennes plus claires. Notes sur les Rhytirhinides [Col. Rhyncophores] Par Maurice PIC. Bien que je ne sois pas porté à écrire, sauf pour la riposte, des articles critiques, il me paraît impossible de ne pas en publier un à propos d’une étude de Desbrochers in- titulée : « Monographie des Rhytirhinides d’Europe et circa », parue dans le journal le Frelon (t. XVII, n®’ 9-10, 11 et 12). Craignant que des collègues ne cherchent à étu- dier, à la suite de Desbrochers, ce groupe difficile, je viens charitablement les avertir — 29 — r Commun dans le midi (ex Abeille) ; Aix-en-Provence (coll. Fauconnet); Marseille, Hyères (ex-Bonrgeois). Banyuls, Perlhus (Mayet) ; Collioures, Argelès (D'' Normand). Alpes-Maritimes : Cap Martin (Bepmale) ; Saint-Martin-Vésubie (D-- Martin). Touet de Beiiil, St-Césaire (Deville). Commun en Camargue (Puel). l e Beausset dans le Yar (Ancev). Agay' dans le Yar, Saipte-Beaume, La Massane (Pic). Béziers (Puel). Lava- lette prés de Montpellier, Lodève (Minsmer). Sos (Bauduer). Lectoure (Lucante). Gimont (Delherm). Aude : Carcassonne, La Malapere, Montagne-Noire, Trèbes, Mar- seilletle, Mont-Alaric (Gavoy). Avignon, Mont-Ventoux (D" Chobaut). Drôme : Nyons (Ravoux). Charente : Lignières (coll. Pic). Basses-Alpes : Digne (de Peyerimhoff . En- virons de Grenoble (D^ Guédel). Allier (Olivier). Châtelguyon (Quittard). Digoin, Gilly-sur- Loire, Beaubery', St-Chamond, etc. (Pic). Beaujolais, Charbonnières (Rey). Lyon (Gabillot). Les Echets (D' Jacquet). Bourges, Yport, dans la Seine-Inférieure Deville). Indre-et-Loire : Luynes (H. Desbordes). Scinè-et-Oise : Montlheri (A. Bayard) ; Bue et Forêt de Mariy (D'' Bettinger). Compiègne, Fontainebleau (D" Martin). Environs •de Paris (Bedel). Somme (ex Bedel). Nord : Lille et environs (Cussac). Calvados : Fres- ney et Forêt de Cinglais (Dubourgeais), Caen, Yillers-sur-Mer (de Yauloger). Rare dans le Finistère (Hervé). Environs de Genève, en Suisse (Tournier). D’après le D"" Chobaut, cette espèce pourrait bien vivre aux dépens des larves de Pteleobim inttntiis F. qui se développent sous les écorces de l’ormeau. Aussi en Italie, Espagne, Allemagne, etc., et dans le nord de l’Afrique. S. sanguinicollis .-Vb. (conslrictus Auct.). Sur les ormes principalement, en mai et juin. Çà et là dans la France Méridionale, remonte dans les Alpes et le Lyonnais. Marseille, Mazargues (Abeille, Gabillot) ; Monts du Lyonnais (ex. Garret). Isère : Entre-deux-Guiers, St-Pierre-d’Entremont ; Haute-Savoie : La Clusaz (\ . Planei). Aussi en Sardaigne et dans le nord de l’Afrique. Genre Attalus Er. A. alpinus Giraud. Cette espèce aberrante ressemble à un Dasytes F. ; elle est ti-ès rare et n’a été signalée en France que de Briançon (Rizaucourt). Aussi en Suisse dans le Yalais, à Saas (de Gautard in coll. Bourgeois), L’Engadine (Stierlin), les Grisons, à F'ontrezina au mois d’août (Ph. Grouvelle), et en Allemagne : Gastein fex Giraud). A. (Attalus s. str.) cyaneus F. {erythroderiis Er.). Commun par places, en Provence, en mars sur fleurs d’Euphorbe, ombellifères, etc. Nice (Deville, Abeille). Cannes (Abeille). Hyères (Viturat, Y. Planet). Yar : Le La- vaudon (Desbordes). Aussi en Sardaigne. Sicile, Afrique septentrionale, etc. A. (Attalus) gracilentus M. R. Aurait été capturé (ex Rey) par Gabillot aux îles Sainte-Marguerite, provenance contestée par Abeille. Je n’ai pu, malheureusement, vérifier l’exactitude de cette détermination, les exemplaires de la coll. Gabillot, dévo- rés par les anthrènes, n’étant plus représentés que par des épingles, ce qui n est pas suffisant. A. (s. -g. Ebaeimorphus Ab.) maculicollis Luc. Se trouve en avril et au commence- ment mai. commun sur chêne liège principalement. \ — 30 — Massif des Maures et de l'Esterel à Goufara, Gozolin, etc., où il est commun ^Deville). Var : Collobrières (E. Simon). Bormes D'^ Guedel). Hyéres. Canoës (Yilurat). Aussi en Algérie et Tunisie. La var. immacuUcollis Pic, du Xord de l'Afrique, pourrait se trouver aussi en France. A. s. -g. Antholinns M. R.) jocosus Er. Indiqué de France, mais sans doute à tort (ex Abeille] ; l'espèce paraît propre à la Cor.se et à la Sardaigne. A. (s. -g. Antholinns) distinctus M. R. = variitarsis Kr. Avril, mai, juin, juillet, en faucbant dans les lieux ombragés sur les joncs, les graminées, sur noisetiers. Dans la France méridionale, commun sur Hordeiini nuiriniim. Alpes-Maritimes : Sospel ; Var : Lesterel ; Remoulins (Deville). Camargue (Puel). Var : Agay (D' Xormand). Marseille, Hyéres, Xice, Aix (.\beille). Provence (Rcy). Montpellier (coll. Bourg.). Béziers (coll. Guedel). Marignane (Sieveking). Pyiénées- Orientales : Ria (Xambeu). Collioure (Brisout). Puy-Xolons, Le Luc (Pic). Arles-sui- Teclî (Mayet). Carcassonne, Mont Alaric (Gavoy). Ardèché : Privas (Df Guedel). Avi- gnon (D" Cbobaut). Lyon, Beaujolais, Cluny (ex Rcy). Aussi en Italie, Espagne, Algérie, etc. A. (s. -g. Antholinns) lateralis Er. = miniinus Rossi. Mai, juin. En fauchant dans les prairies ou en battant les buissons et arbustes. Assez commun en mai, juin, dans les toitures de chaume <à Sos (Bauduer). Dans les détritus de roseaux, parfois sur les fleurs. Très rare en Camargue (ex Puel). Espèce commune pai' places, mais peu répan- due. Marseille (Ancey in coll. Pic, Falcoz). Bouches-du-Rhône : La Ciotat, Fos (Jacquet). Var : Agay. Cette (coll. Rey). Montpellier, Béziers (ex Bourg.). Hérault : Frontignan (Minsmer). Vaucluse : .\lbaron (Puel). Aude : Carcassonne, Palavas (Gavoy). Pyré- nées-Orientales : Ria (Xambeu). La Massane ( Pic). Elne, Argelès, Perthus (Mayet). Ariège : Foix (D'' Xormand). Basses-Pyrénées : Pau (Lesourd). Gard : Grau-du-Roi, Saint-Gaudens (Bepmale). Charente : Lignières (coll. Dubourgeais). Haute-Vienne : Saint-Barbant (Mesmin). Xantes (coll. Guedel). Orléans (ex Croissandeau). Cité aussi des environs de Paris par Miïlsant et Rey, localité douteuse. Peu com- mun dans le Finistère (Hervé). .Aussi en Italie, Espagne, Corse, etc. V. inlateralis Pic, Marseille (coll. Pic . Paris (Bedel). V. æmiilus Ksw. = collaris Lap. France méridionale (ex .Abeille). Paris (ex Laporle- et Bedel). A. (S'.-g. Abrinus M. Rey) amictnâ Er. .Avril à juillet et jusqu’au mois d’août. Sur le& buissons et dans les prairies, sur les coudriers. Plus particulier aux hautes montagnes. Cannes (Peragallo). Saint-Martin-Vésubie (Pic). Bourg-Madame, Gesse (Chobaut et Puel). Béziers (coll. Bourgeois). Alont Véntoux (D'' Chobaut). .Aude : Conques, Lagrasse, Mont Alaric (Gavoy). Belcaire (Mayet). Pyrénées-Orientales : Collioure, Le Perthus (D'' Xormand). Vernet-les-Bains (coll. Gabillot, D'' Martin). Canigou (Jac- (juet). Ria (Xambeu). Gers : Gimont (Delherm). Savoie : Briançon (Deville). Abriès (coll. Jacquet); Lanslebourg, La Ramasse iV. Planet), Bourg-Saint-Maurice. Cette espèce peut être facilement confondue avec la suivante et il est probable que parmi les captures ci-dessus, quelques-unes soient usurpées. Aussi en Suisse, dans les .Apennins, en Espagne. — 31 A. (s. -g. Abrinns) analis Panz. Assez commun par places, dans les régions monta- gneuses, sur les chatons de chêne, en battant les pins principalement, sur les hêtres, les coudriers, le troène, etc. De mai à juillet surtout. Alpes-Maritimes : Antibes (D^Guedel;. Nice et tout le département, où il est com- mun (Deville). Sainte-Beaume, La Massane (Pic). Var : Agay (D'' Normand); Beaus- set (Ancey) ; Hyères (Abeille). Vaucluse : Mont Yentoux, entre 1.000 et 1.500 mètres (D' Chobautl. Aude (Gavoy). Pyrénées-Orientales : Monts Albères iMayet, Pic) ; Puy- Nolons (Pic). Gers : Marciac, Gimont (Delherm) ; Sos (Bauduer). Lozère (coll. Dubour- geais). Cantal : Murat (Bourgeois) ; Molompize (Pic). Basses-Alpes : Les Dourbes (de Peyerimhoff). Hautes-Alpes ; Briançon (ex Bourgeois). Isère ; Environs de Grenoble, Lus-la-Croix-Haute (D'' Guedel, V. Planet, Pic) ; Bourg-d’Oisans (ex Bourgeois). ■Rhône : Yzeron (D'' .lacquet) ; Largentière (coll. Guérin) ; Lyon (Rey) ; Bugey ^Gabil- lot) : A'augueray (Nicod) ; Lamure (Pic). Loire : Mont Pilât (Falcoz). Aussi en Suisse : Saas et La Furka (D*' Martin) ; en Italie, Autriche, etc. A. (s.-g. Abriaus) limbatus F. [ulicis Er.). Espèce rare et propre à la région méri- dionale. Basses-Pyi’énées : Gabas (Deville). Pyrénées-Orientales : Ria (Xambeu) ; Bourg- Madame (Morel). .Aude : Mas-la-Bardès (Gavoy). Aussi en Espagne à Cordoue ; au .Maroc. A. fs. -g. Abrinus) pictus Ksw. Sur les cistes principalement, les buissons, etc., en juin. Rare et paraissant spécial aux Pyrénées-Orientales. Prades (Abeille) ; Le Perthus (D'' Normand, Pic). Collioure (coll. Bourgeois). Aussi en Espagne. A. (s. -g. Nepachys Thoms.) pulchellus M. R. = peucedani Ab. Midi de la France, sur les fleurs de Psendamim officinale, accidentellement ailleurs. Rai e. Juin. Cannes et Groisette (Peragallo). Marseille, Hyères (.Abeille). Saint-Rapbaël (Reymond in coll. Pic). Var : (coll. Guedel) ; Le Lavaudon (Desbordes); Fréjus (Godart in coll. Rey). Rhône : Donnant, près de Lyon (Rey). A. (s. -g. Nepachys) cardiacæ L. Espèce très rare, vivant sur l’Agripanure ou Leo- nuriis cardiaca L. Alpes françaises (ex Rey). Vosges : Gérardmer (coll. Bourgeois). Aussi en Suisse, dans le Valais ; au lac Champex (coll. Pic) ; en Allemagne. Bour- geois' l’a cité de la vallée de la Vologne. L'Attalns sericans Er. aurait été capturé à Marseille (ex Rey), mais la provenance est fort douteuse ; l’espèce paraît propre à la Corse et à la Sardaigne. Le dalmatimis Er. aurait été indiqué, par erreur, de France (ex Abeille) ; cette espèce est mentionnée dans les vésiculigères comme ayant été prise par Kiesenxvetter près d'Olette dans les Pyrénées-Orientales. Attaliis semilogatus Fairm., espèce algérienne, a été signalée, évidemment à tort, de France. Genre Axinotarsus Er. A. ruficollisOl. Sur les joncs et les graminées, dans les prairies humides, les bois marécageux principalement, de mai à juillet. Pas très commun. Prats de Mollo (Kiesfenwetter). Alpes-Maritimes : Venanson (Pic). Marseille (.Ancey). Apt, Voiron, Saint-Martin-Vésubie et Savoie (ex Abeille). Commun dans l’.Aude (ex Gavoy). Lot-et-Garonne (Delherm). Touraine : forêt de Loches (Méquignon). Saùne-et-Loire : Les Giierrcaux (Pic). Lyon (GabilloU. Beaujolais (Rey). Isère : Envi- rons de Grenoble (D’’ Guedel). Entre-Deux-Guiers [V. Planet). Bourges (Deville). Haute-Marne : .\uberive (coll. Lesourd); Sainte-Menehould (D" Bettinger). Presque tout le bassin parisien, notamment les environs de Pai-is et Avallon (ex Bedel) ; Fon- tainebleau (D’' Martin) : Saint-Germain-en-Laye (coll. Mesmin). Vosges ; Nancy (ex Bourgeois). Nord : Lille (Cussac). .\ussi en Suisse, Italie, etc. A. marginalis Lap.. Cast. Espèce commune presque dans toute la France, se cap- ture en tilochant dans les prairies, sur les joncs, les gram'inées en (leurs, les (leurs diverses, de mai à juillet principalement. La larve a été tiouvée sons les écorces d’or- meaux dans les galeries du ScolyUis nuiltistrigatns .Marsh, (ex Duval). Piare en Ca- margue (ex Puel). Sainte-Beaume (ex Ghobaut'. Vaucluse : Avignon, .■Ubaron, etc. \D’' Cbobaui). La Giotat, La Preste, Canigou, Hérault (Mayet). Lodève (Minsmer). Argelès, Collioure, Banyuls (D'’ Normand). Commun dans l’Aude (Gavoy). Pyrénées-Orientales ; Axât (D'' Chobauli. Pau (Lesourd). Basses-Alpes : Annot (de Peyerimhoff). La Chambre (Savoie). Drôme ; Douzère (ex V. Planet). Environs de Grenoble t,D'' Guedel). Entre- Deux Guiers (V. Planet). Rbôn'e : Environs de Lyon, Les Echets, Décines (D'' Jacquet). Lyon, Beaujolais, Bugey (Rey). Allier (Olivier). Saône-et-Loire : Saint-Yan, Digoin, Sainr-Agnan, etc. (Pic). Haute-Vienne : Saint-Barbant, Morthemer (Mesmin). Tout le bassin parisien (Bedel); Dreux (.Vehard); Crest, Fontainebleau, Meudon (D'' Martin). Seine-et-Oise : Bue et Rambouillet i D’’ Bettinger). Poigny, près Rambouillet, et Oise (A. Bayard). Nancy (ex Bourgeois). Assez rare dans le Finistère (Hervé). Calvados : Caen et envii-ons (Dubourgeais). Aussi cà Genève (Tournier) ; en Alsace et presque toute l'Europe. Assez rare en Belgique (ex Lameere). Var. infiiscatus Ab. Grenoble, en juillet (V. Planet). A. piilicarius F. Comme le précédent, espèce commune, paraît être même un peu plus répandue. De mai à août. Les larves vivent sous les écorces de branches diverses habitées par des larves lignivores (ex Perris). Obtenu, par Mayet, d’éclosion de bran- ches d’ormes attaquées par des Scolytiis. Je l’ai obtenu, dans mon cabinet d’élevage aux Guerreaux, de branches sèches de chêne. Gamai’gue (Puel). Hyères (Pic). Bouches-du-Rhône : Pas-des-Lanciers et .\riey (Bepmale). La Giotat (ex coll. Le Moult). Béziers, Nyons (Ravoux). Vaucluse : Avi- gnon, Albaron, etc. (D’’ Chobaut). Très commun dans l’.Aude, Carcassonne, etc. (ex Ga- voy). Pyrénées-Orientales : Port-Vendres, Ria (D’’ Chobaut) ; Sorède (D'' Normand) ; Ax, Vendras, L’Hospitalet (D'’ Martin). Basses-.Alpes : Digne (de Peyerimhoff). Isère (Pic). Environs de Grenoble (D' Guedel) ; Entre-Deux Guiers (V. Planet). Lyon, Beau- jolais (Rey); Décines, Tramoy (1)’’ Jacquet). Montbard (Gruardet). Boissy-Saint- Léger (.\. Bayard). Haute-Vienne : Saint-Barbant (Mesmin). Vienne : Montluis(V. Pla- nct), Digoin (Pic). Chàtellerault (I)'' Normand). Tout le bassin parisien (Bedel). Nantes (de Churcheville). Vosges : Nancy, etc. (ex Bourgeois). Calvados : Caen et environs (Dubourgeais). Genève (Tournier). NOTES SUR LES RHYTIRHINIDES [COL. RH YNCOPHORES] 37 de se méfier ; celui qui travaillerait à l’aide de cette révision générique, et surtout en s’en inspirant seulement, serait condamné à l’avance à commettre de graves erreurs. L’étude de Desbrochers est émaillée d’incertitudes, manque de la documentation la plus élémentaire et surtout, ce qui est plus grave, est fort incomplète, l auteur ayant ignoré l’existence de plusieurs formes décrites ces dernières années ; en compensation, il en mentionne, comme décrites, d’autres qui n’ont pas encore été publiées. Pour ne pas en écrire trop long, je me contenterai de signaler les omissions sui- vantes et corrigerai quelques erreurs seulement, parmi les plus importantes que j’ai pu relever. 1° Espèces et variétés omises Caroli s.-esp. tuniseus Pic, l'Echange, n° 222, 1903, p. 130, de Tunisie. Albofasciatus Pic, l'Echange, n“ 123, 1895, p. 30, d’Egypte. Syriacus Pic, F. jeun. Nat., n° 310, 1896, p. 202, de Syrie. Asper V. latus Pic, 1. c. de Syrie. Cruciatus Stierl. Soc. Ent. Suiss., 1890, YIII, üv. 6, p. 245, du Maroc. Entomoderus Letourneuxi Pic. l'Ech., n® 123, 1895, p. 29, d’Egypte. Eremiarhinus subalbidus Pic, l'Ech., n“ 222, 1903, p. 130, d’Egypte. Gronops Arabs Allard. Imprimé 1870, p. 6, d’Arabie. — Oberti Faust. Hor. Ross., XX, p. 165, du Turkestan. Rh. Kruperi Stierl. = deformis Reiche, ex Stierlin [Bull. Soc. Ent. Suisse, 1890, p. 246). Cette synonymie est restée ignorée de l’auteur. Par suite de diverses omissions, Desbrochers aurait redécrit, d’Egypte notamment, plusieurs formes déjà connues ; mais je ne veux pas établir de synonymies définitives avant d’avoir pu comparer entre eux les types divers, ce sera plus prudent pour ce groupe difficile, aux formes parfois si peu tranchées. 2° Quelques corrections plus ou moins importantes à faire R. biskrensis (p. 174). Cette espèce n’a pas été décrite par Reitter, comme le cite Desbrochers, mais par moi {l'Ech., n® 123, 1895, p. 30) ; en revanche, il est parlé, pour cette espèce, d’un nom de Henoni Pic in litt. (p. 175) que j’ignore ; ce nom ne serait-il pas plutôt attribuable à Reitter, ou à Desbrochers lui-même qui ne s’en est plus sou- venu plus tard ? R. Lefevrei Boh. — Desbrochers (p. 177) met en synonymie de cette espèce un Logesi Pic ; or, aucune espèce de ce nom n’est décrite par moi. Desbrochers ignore que le Rh. phrygius a été décrit par Daniel (Munch. Kol. Zeit., 1903, I, p. 325) puisqu’il dit (p. 168) : « Découvert par M. Montandon qui l’a répandu dans nombre de collections. » LeRh. phrygius, en réalité, est décrit d’Asie-Mineure. Page 146, Desbrochers décrit un Rh. incisus, du sud oranais, qui ne figure pas avant dans son synopsis. Par contre, le Martini ? v. dissiinilis Desbr. figure dans le synopsis et il n’en est plus parlé à l’espèce Martini Fst. P. 134. Il est parlé d’un unca/as, c’est sans doute le même qui plus loin (p. 148) porte le nom de iincijer. Rh. Saint-Pierrei Ail. — A pour synonymie gentilis Frm. (Bedel, Ann. Fr., 1885, p. 88) ; or, Desbrochers ne mentionne pas ce dernier nom qui existe cependant puisqu’il a été publié (Rev. Zool., 1879, p. 37). 38 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX Desbrochers a mis en synonymie, en me les atlribuant, plusieurs noms que je n'ai pas décrits ; par contre il a omis de parler, ou ignoré l’existence, de la plupart de mes créations réelles ; la compensation, selon moi, n’est pas suffisante. L’étude de Desbro- chers est à refaire ; c’est du moins la conclusion logique qui s'impose, à la suite de l'examen rapide que j’ai pu en faire. Notes supplémentaires et synonymies (I) Rhytirrhiniis Boehini Desbr. = Rh, albofasciatiis Pic. Rh. Rudolplii Desbr. = Ph. Uiberciilatiis Allard. Eremiarhinus Giiyoti Desbr. (non Reitter)=; Er. siibalbicliis Pic. J’airemarqué,dansla collection Desbrochers, unesuperbe espèceU. clonyatns Desbr., D’Egypte, que 1 auteur a nommée du nom générique dénaturé Ereminariiis (alors que le nom exact est Eremiarhinus Frm.) et qui me parait mériter de rentrer dans un sous- genre particulier, qui offre une forme allongée, subdéprimée en dessus avec les élytres munis à la base de 4 petits tubercules ; je propose, pour désigner ce sous- genre, le nom de Depresseremiarhinus. D. elongatus Desbr. offre un prothorax assez particulier, marqué d'impressions lon- gitudinales nettes au nombre de trois'; il est transversal, un peu arrondi sur les côtés en avant, avec le bord antérieur élevé. Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Anaglyptus thibetanus n. sp. Niger, griseo pubescens, elytris griseo maculatis aut fasciatis, ad scutellum bigibbosis, antennis inermis. Noir, presque opaque, revêtu de pubescence grise avec les élytres ornés de nom- breuses macules giises. Antennes foncées, pubescentes de gris, à articles inermes ; pro- thorax plus long que large, rétréci postérieurement, inégal sur les côtés; élytres ayant deux fortes gibbosités prescutellaires, assez longs, un peu rétrécis à l'extrémité, sub- Ironqués et frangés de poils au sommet, celui-ci largement garni de gris, ornés chacun de nombreuses macules grises diposées sur trois rangées longitudinales, les médianes larges, les internes antérieurement obliques et d’une fascie transversale ondulée pla- cée avant la macule apicale qui est sinuée en avant ; pattes foncées, tibias postérieurs un peu arqués au sommet. Long. 14 mill. Tbibet(coll. Pic). Distinct de A. Ganglbaueri Reill. par les dessins gris différents,- les tibias posté- rieurs arqués, les gibbosités basales des élytres plus distinctes. A un faux air de A. sexguttatus Adams. Lytta diaphoroceromorpha n. sp. Anguslata, nitida, elytris subopacis, griseo pu- bescens, viridi-metallicus, articule l» antennarum pedibusque pro parte testaceis ; antennis simplicibus ; thorace angustato, antice valde attenuato. Long. 6 mill. (1) Les lignes^précédentes sont écrites depuis plusieurs années, celles qui suivent sont récentes et inspirées par l’examen que j’ai pu faîT^ à Tours de certains types de Desbro- chers comparés aux miens. COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX 39 J’avais d’abord confondu cette espèce avec L. testaceipes Frm. dont elle se distingue nettement par la forme très allongée de son prothorax et sa ponctuation assez dense ; elle paraît plus voisine de L. Telekyi Frm., mais ce dernier est décrit comme ayant les antennes testacées et particulières et les pattes testacées avec les genoux obscurcis, tandis que cette nouveauté a les antennes presque entièrement foncées, les tarses ainsi que les genoux foncés. Afrique Orientale ; Bardouan (Musée de Gênes et coll. Pic). Notoxns bisbimaculatus n. sp. Elongatus, nitidus, postice attenuatus, niger, tho- race rufescente, cornu, antennis pedibusque pro majore parte teslaceis ; elytris nigris, in disco ante et postmedium luteo maculatis. Cette espèce, de forme allongée, a la corne du prothorax (celle-ci plus claire) assez étroite et faiblement crénelée sur les côtés, les élytres longs, subacuminés au sommet, foncés ayant chacun deux macules jaunes isolées de la suture et du bord latéral, l’an- térieure plus large. Long. 2,5 mill. Kilimandjaro (coll. Pic). A placer près de N. litigiosus Laf., plus foncé avec les macules des élytres diffé- rentes. Anthicus (Acanlhinus) nigrotibialis n. sp. Elongatus, testaceus, elytris nigris, an- tice late, apice breve testaceo maculatis et postmedium fascia obliqua lestacea orna- tis, antennis pedibusque pro parte testaceis. Allongé, brillant sur les élytres et le dessous, presque mat sur l'avant-corps, qui est densément ponctué et orné de quelques poils dressés, lestacé avec les membres en partie foncés, les élytres foncés à dessins testacés. Tête plus large que le prothorax, arquée postérieurement, antennes testacées, obscurcies vers l’extrémité ; prothorax long, assez fortement dilaté-arrondi en avant ; élytres longs, un peu élargis vers le milieu et rétrécis à l’extrémité, à ponctuation forte, écartée, disposée presque en ran- gées, marqués d’une forte dépression antérieure ; ces organes sont noirs avec les des- sins testacés suivants : une grande macule antérieure qui remonte, rétrécie autour de l’écusson, en laissant les épaules foncées, une fascie postmédiane oblique, une petite macule apicale ; pattes assez robustes, testacées avec les tibias et les cuisses en partie, et au moins en dessous, noirs. Long. 3 mill. Rép. Ai-gentine : Ghaco de Santiago. Reçue de Le Moult. Voisin de A. maciilifer Pic, avec une coloration différente, des pattes et les élytres autrement maculés. Anthicus (Acanthinns) maculifer v. nov. postfasciatus (1). Robustus, nigro-piceus elytris ad basin et postmedium luteo maculatis, antennis ad basin pcdibusquepro parte testaceis. Long. 3 mill. environ. Vénézuela. — Distinct à premièi-e vue de la forme type par les élytres bimaculés de testacé. Anthicns (Acanthinus) maculifer v. nov. surinanensis. Nigro-piceus, elytris antice post humeros luteo maculatis ; antennis ad basin pedibusque pro parte testaceis. Long. 3 mill. environ. Surinan. — Diffère du type par la coloration plus foncée de l’avant- corps. Aslylus santiagonensis n. sp. Angustatus, subnitidus, sat longe griseo pubescens et (1) En outre d’un exemplaire de ma collection, j’ai dû en voir un autre communiqué par M. Krekich Strassoldo (ex coll. Thieme). 40 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX supra nigro hirsutus, nigro-metallicus, elytris rufo cinclis, in disco rubro linealis et ante apicem rubro maculalis, antennis pro parle rufescentibus. Etroit et allongé, convexe, un peu brillant, orné d'une longue pubescence grise avec, en dessus des poils dressés foncés, noir à reflets métalliques avec les élytres étroite- ment bordés de rouge, ces organes ayant, en plus, une bandelongitudinale discale étroite et une macule antéapicale de même coloration ; antennes en partie roussâtres. Tête pas très longue ; prothorax un peu plus étroit que les élytres, un peu rétréci en avant, re- bordé sur son pourtour, impressionné sur le disque, à ponctuation pupilleuse ; élytres subparalléles, atténués à l’extrémité, fortement et densément ponctués, à côte dorsale rouge ; pattes foncées. Long. 5-5,3 mill. Rép. Argentine : Chaco de Santiago; acquis de Le Moult. Voisin de A. tiiciimanensis Pic, mais bien distinct par les pattes foncées et la colora- tion rouge et non flave des dessins des élytres. J'ai acheté dernièrement, chezdivers marchands, des Hylophilides de la Guadeloupe venant de Dufau, sous le nom générique de Euplectroscelis, innommés, ou sous divers noms spécifiques, que je crois inédits. Voici, pour prendre date, la diagnose de chacun de ces insectes, dont je me réserve de reparler ultérieurement. Hylophilus bipartitus (Vitrac). Oblongatus, convexus, nitidus, griseo pubescens, teslaceus, oculis abdomineque nigris, elytris testaceis, ad medium late nigro notatis (forma typica), aliquotapice indistincte maculatis (var. subapicalis). Long. 1,5 mill. — A placei' près de H. ciirtithorax Pic. Hylophilus albouotatus (Vitrac). Oblongus, convexus, subnitidus, griseo-holose- riceo pubescens, niger, antennis pedibusque pro parte testaceis, elytris antice et pos- lice griseo maculatis. Long. 2 mill. — Voisin du précédent, de formeplus large, élytres plus densément ponctués, etc. Hylophilus Dufaui mihi. Oblongus, convexus, subnitidus, griseo-holosericeo pubes- cens, niger, antennis pedibusque pro partete staceis, elytris antice, postmedium et ante apicem rufo maculalis. Long. 2 mill. — Très voisin du précédent, mais élytres ornés de plusieurs macules rousses plus ou moins revêtues de pubescence grise, au lieu de macules simplement grises. Hylophilus Vitraci mihi. Parum elongatuS, subnitidus, griseo pubescens, testaceus, oculis griseis, elytris post medium breve nigro-piceo notatis. Long. 2 mill. — Plus allongé que H. ciirtithorax Pic, moins pubescent avec les élytres maculés postérieure- ment de foncé. Phyllocladus costatus n. sp. Subnitidus, grandis, postice dilalatus, niger, capite pro parle, ihorace, scutello elytrisque purpureis ; capite postice altenuato, médiocre biimpresso et carinato cf, aut excavato Ç ; antennis salis validis, articule 2' elongato, 4' et sequentibus plus cf, minusve $ , flabellatis ; elytris distincte costatis, postice late dilatatis. Par sa forme et sa coloration se rapproche de P. maynificus Blair, mais les élytres sont ornés de côtes distinctes, la tête est plus large, autrement impressionnée et le prolhorax paraît un peu plus robuste. Long, 20-23 mill. ? Indo-Chine (coll. Pic). (A suivre.) M. Pic. Mlle C. BLEUSE, 29, rue lacépède, P«ris-5V — Lundi, mercredi, vendredi, ou écrire. Préparation d’insectes de tous ordres - Etalage soigné de Lépidoptères — Soufflage de chenilles — Entretien de collections. Envoi du tarif et conditions sur demande. E. V. BODEMEYEK, Berlin AV. Genthînerstrasse 42 I, offre des Coléoptères dans de l’alcool, ou secs, pour échanges, ainsi que groupés par séries dans des flacons, ou en boîtes, dans de l’ouate, aux conditions suivantes ; Par .300 500 ou 1000 exemplaires d’Asie M” pour O mark 8 mark 18 100 300 ou 500 — de Perse — 5 — 18 — 25 200 300 ou 500 — de Sarepta — 5 — 8 — 12 ICO 200 — des M” Oural — 9 — 15 — 100 200 ou 300 — de Sibérie — 5 — 8 — 12 100 200 — de Syrie: Liban — 9 — 15 — 100 200 ou 300 — de l’Asie C' — 5 — 8 — 12 — 100 200 ou 300 — du Japon — 5 — 8 — 12 En grand rabais sera fait sur les insectes offerts sur la Liste 16. E. V. BODEUEYEB, Berlin \V. Genthinerstrasse 42 I, tout près du Magdeburger Platz. Téléphone : Kurfurst-1455. Vente de ses collections tous les lundis, mercredis, ven- dredis, samedis, de 10 heures du matin à 1 heure, à son domicile. Que personne ne néglige pendant un séjour à Berlin, de le visiter ; le résultat sera plus productif qu’un voyage de recherches entomologiques. ^1. G. l’açaneltl-lluinmler, Clearinjj A’, A'oslau près Vienne (.Autriche), se- rait disposé à céder en échange contre de rares espèces de Coléoptères, d’autres espèces (l’Italie, Espagne et des Balkans et prie de bien vouloir lui envoyer des listes d’oblata. Hyménoptères .le possède, récoltés l’an passé en Transsylvanie, principalement dans les Alpes des Monts Retyezat, 700 à 800 exemplaires d’Hyménoptères ; tous ceux-ci tués h sec, par du cyanure et correctement piqués sur des épingles noires en acier sont, sous tous les rapports, irréprochables mais non déterminés, ,1e désire les céder en bloc, bon marché. .le compte récolter de nouveau cette année des Hyménoptères et en aurai quelques milliers à olïrir. Les entomologistes qui pourraient eh désirer sont priés d’entrer au plus tôt en relation avec moi k ce sujet. Correspondance française. Edouard Merkl, à Boksaiibanya, Hon;^ric méridionale. CABIXET EXTOIIOLOGIQLE E. LE MOULT 4, rue Diiméril, Paris \111' Grand choix d’insectes de tous ordres et de tous les pays. Arrivages continuels. Envois h choix. Mon très important Catalogue des Coléoptères paléarctiques et exotiques en vente et en échange est envoyé gratis et franco sur demande. Grand choix de matériel indéterminé envoyé volontiers à Messieurs les spécialistes. Matériel pour la chasse et le rangement des insectes. Achat — Vente — Echange. Nous sommes toujours désireux d’avoir des offres spéciales pour achat de Collections importantes et de lots originaux. Avis importants et Renseignements divers CH.WGE.ME.VT D’ADRESSE : M. A. Dubois, précédemment à Sèvres, prie ses correspondants de prendre note de sa nouvelle adresse qui est, à présent : Rue Ernes- tine, A’illa Eurêka, Eontainebleau (Seine-et-.Marne). Le Directeur de l’Echange, toujours très occupé et éloigné de l’entomologie par des circonstances indépendantes de sa volonté, prie ses correspondants de vouloir bien excu- ser le retard mis au retour des insectes communiqués en étude, ainsi que les lettres qui ont pu rester sans réponse. Il demande à ses collègues de ne pas considérer comme né- gligence ou mauvaise volonté, un état de choses qu’il est le premier à déplorer. Le Gérant : E. Revéret. Trentième année^ — N“ 354 Juin 1914. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fonduk par i.e Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CON’rEN'ANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat OD de vente UE LIVllES ET DE TOUT AUTRE ORJET d’hISTOIRE NATURELLE M. PIC P’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE HÉDACTION OU COMITÉ D'ÉTUDIiS BERTHOUMIEU — BerIhOUmieUi abbé, 3, rue de l'Epargne, Moulins. ^ — Ichueumouieiis. J J. Clermonti lOÎ, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris 5 (13*). — Apliodieus paléarctiqites, Hisliridet Iran- < çais. \ L. Davyi à Foucrrk par Clefs (.Maine-et-Loire). — | Oi'iiilltologie. < J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — Hydi-ophiUdes l de France. — Staphylinides du bassin de la Seine. ' — Coléoptères de Corse. Capitaine XAMBEU Maurice Pic» Digoin (Saône-et-Loire). — Coléoptères. d'Europe, Melyridœ. Piinidie, Nanophyes, cidœ, Pedilidœ, etc. du globe. — Cerambycides da la Chine, du .lapon, etc. Cryptocephalides paléarc- liqties. Malacodermes du globe. A. DuboiSi rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- bleau, (Seine. et-.\Iarne). — Coléoptères. A. Hustachej à Lagny (Seine-et-Marne) ; Apion et Ceulhorrhynchus de France. A. Méquignonj 68, rue Bannier, à Orléans. Coléop- tères de France {Curculionides exceptés.) ? ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A JVt. M. F»IO, à Olgoiii Celles coucernaut les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie .VUCL.Vlur;, à Moulins SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Note sur Kisanthobia Ariasi Robert et les formes aflines, par M. Pir. Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). Mœurs et métamorphoses des insectes, par le Capitaine Xambeu. Quelques notes sur la flore des environs de Saint-Vallier, par J. B. (suite). Bibliogràphie. PRIX D’ABONNEMENT : UN AN, A PARTIR DU 1*^ JANVIER Vrance ; 5 francs. ( Étranger : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AU CLAIRE- ANCIENNE MAISON CK. nESBOS’EBS La l>age . La 1/2 page îi fr. . a Ir. ANNONCES K5 f:-. ; Le'/idepage î) fr. 1 Le 1/8 de page Itêduclion de ‘25 "/o jiouv les insertions plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SERA RATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8fr. »» 10 fr. »)) 8 pages 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 B» Couverture blanche »““75 1 25 2 B» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 B B Pour les sepamta les auteurs doivent s'adresser directement à l’imprimerie. ENTOMOLOGISCHE BLATTER Journal mensuel, purement coléoptérologique La 7* année, qui vient de se terminer, a donné entre autres travaux originaux, un Aperçu sur les publications générales se rapportant aux Xylophages (65 pages) et une Liste des Spécialistes Coléoptérologistes. La nouvelle année (1912) tout en réservant comme les précédentes une large part à la Biologiei ainsi qu'à la Systématique des Insectes, principalement des Européens, donnera des travaux pra- tiques pour leur capture, des relations d’excursions entomologiques, de la bibliographie, des nou- velles diverses, etc. 11 offrira dorénavant un nouvel intérêt par la Zoogéographie en publiant des eartes de l'Europe Centrale, qui indiqueront la répartition oes Coléoptères rares. Ainsi, il compte rendre des services importants à la science, en lui indiquant un nouveau but et en ouvrant une source nouvelle de recherches. Comme précédemment, il sera publié des dessins dans le te.xte et des planches. Les abonnés ont droit, chaque année, à 3 annonces gratuites. Prix d’abonnement ; Un an, 7 Mark ; étranger, 8 Mark. Numéro spécimen gratis et franco sur demande. Frilz ri'enningstorir, Verlag, Berlin \A'. 57, Steinmciz. sir. 3. “ Miscellanea Entomologica " Reçue eniomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). -O l'r. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, UzÈs (Gard). AU BUREAU DE VÉCllANGE Prix : 2 li anes le fascicule Mélanges Exotico-Eiitomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912). 4' fascicule (18 septembre 1912). 5‘ fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule fl2 juillet 1913). 7* fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trentième année. N" 354. Juin 1914. UÉehange, Revu© Linnéenne Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Corrigenda La place ayant manqué pour faire passer le présent corrigenda à la fin de la page 40 de mon « Etude dichotomique et biologique des Malachides de France » et ayant, d’autre part, jugé superflu de lui conserver, vu son peu d'importance, une feuille spé- ciale de hors-texte, je me contente de le publier dans le corps du journal. Je dois dire que celui-ci, par contre, figurera imprimé sur un-e couverture spécia- lement faite pour un certain nombre de tirés à part réservés pour mon article. Page 3, 4o paragraphe. Lii e Apalochrus, au lien de Hapalochroiis. Page 5, 2' paragraphe. Lire 6, au lieu de 8. Page 7, (genre Golotes). Lire Homœodipnis, au lieu de Homœodipnas. Page 9, 7* paragraphe. Supprimer le chiffre (1). \ola. — A cette même page l’espèce Ebaeiis mendax Ksw. a été omise, mais cette omission se trouve déjà réparée (p. 21). r^age 23, 7' paragraphe. Lire plnmbeomicans kuct., au lieu de Goeze. Page 24, (genre Golotes). Lire G. (s. g. Antidipnis Wol.) punctatus Er. Page 28, 5' paragraphe. Lire mendax au lieu de manda.v. Prosopotropis Devillei Ab. Dans le trè.s documenté Catalogue des Coléoptères de Provence de Caillol qui vient de paraître (t. Il, p- 534) une importante omission con- cernant cette rarissime espèce a été commise et je viens la réparer. Il s’agit de la$, très différente du sexe cf seul décrit primitivement par Abeille, que j'ai fait connaître en 1908 (l’Ec/ja/jg^e, XXIV, n° 282, -0. 4G) sur un exemplaire recueilli par moi près de Venanson (Alpes-Maritimes). Crepidodera cæruleicollis Pic. — Cette espèce, race ou variété, a été l’objet d'in- terprétations variées suivant les auteurs qui en ont parlé. Pour commencer, elle a été arbitrairement supprimée par Daniel. Après étude du type, C. caeruleicoUis Pic a été admis comme sous-espèce de C. cganipennis Kutsch. par Sainte-Glaire Deville et plus récemment comme forme de catégorie rapportée à C. cganescens Duft. par Heikertin- ger (1). En résumé, C. cærùleicollis Pic reste. valable et il n’y a aucun inconvénient à l’admettre comme sous-espèce et à la cataloguer comme telle. A quoi bon des désigna- tions nouvelles vagues et incertaines ? Heikertinger vient de nous donner une classi- fication spéciale {Dents Eut. Zeit. 1914, n° 112) des Crepidodera à prothorax foncé qui (1) Deuts. Eni. Zeit. 1914, p. 112. NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS, ET DIAGNOSES n’apparaît pas devoir être définitive (l’auteur l'avoue lui-même), par conséquent il n’y a pas lieu de lui accorder une importance capitale et surtout une confiance illimitée et indiscutable. C’est ainsi que la synonymie des ab. sabauda Pic (à prothorax non bleuté) et siibelongata Pic (à forme relativement allongée, antennes entièrement tes- tacées) n’apparaît pas, pour le moment du moins, établie sur des données sérieuses, et c’est même là un nouvel exemple de ces synonymies que je pense avoir qualifiées très justement de fantaisistes (I). Pourquoi supprimer complètement, à l'exemple d’Heikertinger, les variétés, ou aberrations, sabauda Pic et siibelongata Pic qui peuvent se reconnaître facilement ayant des différences nettes ? Dans cette façon de travailler, en exagérant les sup- pressions en de fréquents synonymies, il me semble voir revivre la manière destructive (de curieuse mémoire) d'un auteur qui eut autrefois l'ingéniosité de supprimer dans le genre Mallosia Muls. des formes valables nommées par moi et de donner des noms à d'autres formes qui n’en avaient pas besoin puisqu’elles étaient déjà publiées (2). Toutes les modifications anologues, quels que soient les auteurs qui les ont établies, doi- vent être également jugées et comprises par les auteurs. Il ne faut pas louper avec parfi'n/i/é, si l’on veut vraiment voir bien, et il ne faut pas examiner les objets d’un œil supérieur pour voir juste. Je J ésume. Non instruit par les dissertations trop spéciales de Heikertinger, et peut-être même à cause de celles-ci, je considère comme valables les ab. sabauda Pic et subelongala Pic, de Crepidodera cganescens Duft., sous-espèce cæruleicollis Pic. Voici d’ailleurs un petit tableau pour appuyer ma façon de voir. 1 Antennes en majeure partie foncées et au moins à l’extrémité ; tibias toujours noirs. 3 1’ Antennes testacées ; tibias testacés ou foncés. 2 2 Tibias ainsi que les tarses, entiéi ement, ou piesque, testacés ; premier article des antennes testacé ; forme élytrale plus trapue, cganescens Duft. 2’ Tibias'plus ou moins foncés ; premier article des antennes teinté de foncé ; forme élytrale un peu allongée, d'ordinaire très rétrécie au sommet Myodites (Rhipiphorus) syriacus v. nov. turcicus. — Niger, antennis, pedibus, elytris abdomineque ad basin et apicem teslaceis. Diffère, à première vue, de syriacus Pic type par la coloration générale plus foncée, principalement sui' l’abdomen, et par la forme un peu plus étroite du corps. Long. 8 millim. Turquie : Constantinople (coll. Pic). (A suivre,) M. Pic. (\)V Echange, 1907, p. 123. (2) Heikertinger de^ ait décrire tout d’abord comme nouvelle espèce C. cferuleicollis Pic, mais dès lors que cette race est publiée, surtout nommée par moi, elle n'apparaît plus que comme une forme de transition. 3 Prothorax à refiels bleutés 3’ Prothorax sans rellcts bleus. ab. ou var. subelongala Pic. s.-esp. cæruleicollis Pic. ab. ou var. sabauda Pic. NOTE SUR « KISANTHOBIA ARIASI » ROBERT 43 Note sur n Kisanthobia Ariasi » Robert et formes affines Par M. Pic. I/inléressanl historique, donné récemment par notre collègue Caillol, dans son magistral catalogue (1) de Provence, sur Kisanthobia Ariasi Robert, semble à peu près complet au sujet des captures françaises de cette jolie espèce et je n’ai rien à y ajou- ter, si ce n’est que cette espèce était représentée autrefois dans la collection Robert par plusieurs e.xemplaires (2 ou 3, je ne me souviens plus au juste) et que, lors d’un de mes premiers voyages dans le Midi de la France, j’ai pu en obtenir un exemplaire par échange. Je possède donc en collection un type, ou co-type tout au moins, de Kisanthobia Ariasi Robert, je l’ai annoncé antérieurement du reste (L’Ec/jani/e, XXIII, 1907, p. 166), en publiant une étude synoptique du genre. Je connaissais bien l’espèce, d’ailleurs très facile à reconnaître, lorsque, dans une autre excursion méridionale (fait rapporté par M. Caillol), je fus rais en présence, dans les environs de Cannes, d’un exemplaire de Kisanthobia Ariasi Robert. Cet in- secte était posé sur la coupure d’une branche de chêne, celle-ci malheureusement un peu élevée, mais il se détachait admirablement du fond surlequel il était posé ; après l’avoir guetté un bon moment, espérant le voir se poser plus bas, je donnai un coup de filet à faux et l'insecte disparut, sans qu’il me soit possible de le revoir ensuite. Deux ou trois fois je suis revenu, mais sans succès, explorer le même arbre, ainsi que les autres chênes l’avoisinant. En Algérie, j’ai été plus heureux et j’ai pu, dans les forêts de Kabylie, capturer moi- même deux exemplaires de la race que j'ai nommée Algerica {Miscell. Entom. V, 1897, p. 43) ; le premier fut trouvé près de Yakouren, sur un chêne énorme, qui me fournit matière à écrire un article spécial sous le titre de « Enumération d’insectes récoltés sur un chêne en Kabylie (2) ». Inutile de dire que cette capture me causa une vive satisfaction, mais aussi la contrariété de n’avoir pu la renouveler, malgré mes visites réitérées à cet arbre majestueux. J’ai capturé, à la fin de mai, mon deuxième exemplaire, un an ou deux après, au lieu dit « plateau de la Panthère, dans la belle forêt de l’Akfadou, pendant une petite halte, alors que je traversais en voiture le massif montagneux et boisé entre Bougie et Azazga, en Kabylie, excursion des plus pittoresques, dans une région riche au point de vue entomologique. Ce deuxième exemplaire fut trouvé par terre, habitat acciden- tel. Il avait dû tomber d’un chêne voisin. Pin résumé ; Kisanthobia Ariasi Robert et sa race Algerica Pic vivent sur les chênes de diverses espèces. J’ignoi'e comment furent capturées les autres espèces ou races orientales que je possède et qui sont les suivantes : (1) « Catalogue des Coléoptères de Provence », 2' partie 1913-1914 (1914), p. 474 à 477. (2) VEchange, Xll, 1896, n» 152, p. 71. 44 COLEOPTERES EXOTIQUES EX PARTIE XOUA'EAUX K. ciirta Pic (1), capturé par Delagrange, dans les Monts Amanus, en 1891, et que je reçus en 1905 de la même région ; retrouvé postérieurement à Karsanti (Taurus). K. unicolor Pic, capturé par un de mes chasseurs arméniens à Karsanti, dans les Monts Taurus. K. Emgei Gglb., capturé en Morée, au Mont Taygetos (forêt Anawrit) par feu Leo- nis, qui fit pour moi plusieurs voyages en Grèce. Il est fort probable que ces races se rencontrent en Orient également sur les chênes. Coléoptères exotiques en partie nouveaux {Suite.) Nemostira subrecticollis n. sp. — Elongatus, nitidus, testaceus, antennis, tibiis tar- sisque pro parte rufescentibus. Allongé, brillant, pubescent de gris, entièrement testacé avec les antennes et partie des tibias, ou tarses, un peu roussâtres. Tête de la largeur du protho- rax, modérément ponctuée, impressionnée entre les yeux, ceux-ci gris ; antennes assez longues et grêles, à dernier article très long ; prothorax assez étroit, plus long que large, à peine sinué sur les côtés, à ponctuation forte, écartée sur le disque, plus rapprochée sur les côtés; élytres nettement plus larges que le prothorax longs, rétrécis et acuminés au sommet, striés, les stries ponctuée? de points forts, intervalles assez larges avec quelques gros points épars ; pattes grêles. Long. 15 mill. Chine : Kin-Kiang (coll. Pic). Voisin de N. rugiilicollis Frm., prothorax à peine sinué sur les côtés d'où parais- sant plus droit, yeux plus écartés et pattes de coloration plus claire. Gistelopsis malaccana n. sp. — Oblongo ovatus, subnitidus, rufescens, oculis an- tennisque pro majore parte nigris. Oblong-ovale, un peu brillant, pubesrent de llave, roussûtre avec les antennes foncées à partir du 5® article, yeux gris. Tête à ponctuation forte, un peu écartée, plus étroite que le prothorax, celui-ci déprimé, arqué, en avant, à ponctuation pupilleuse, un peu écartée ; élytres de la largeur du prothorex, atténués postérieurement, assez fortement strié-ponctués, avec les intervalles éti’oits, ponctués ; pattes testacées; mé- diocres. Long. 4 mill. Malaeca (coll. Pic). Diffère de C. riifina Fairm. (ex description) par la ponctuation moins dense de l’avant-corps et l’abdomen concolore. Gistelopsis quadrimaculata n, sp. — Oblongo-ovatus, subnitidus, niger, pedibus testaceis, élytris nigris ad basin et post medium tesiaceo rnaculaiis. Oblong-ovale, un peu brillant, pubescent de ilave, noir avec les pattes et la baï-e des antennes testacées, élytres ornés chacun de deux macules testacées allongées. Tune humérale, l’autre près du sommet, celles-ci plus ou moins grandes. Tête rugueu- (1) Je possède en tout une dizaine d’exemplaires de Kisanthobia'Slavs, de races et loca- lités diverses. LA NATURE » TRADUITE DE LA « BIBLE DE DK Jean SWAM MERD AM ET ANNOTÉE PAT. SAVARY et GUENEAU, de Montbéliard " Dijon, iy$8, îin volume avec 36 pl. noires, de 1661 à 16^3 Biolog^ie. — Jean Swammerdam. né à Amslerdam (Hollande) en 1637, fils d’un apothicaire, était destiné au sacerdoce ; son goût le dirigea vers l’étude des sciences naturelles. Aidé des collections qui appartenaient à son père, ses premières années se passèrent à collectionne!', classer, comparer, observer, non seulement au point de vue des mœurs et des transformations, mais encore et plus particulièrement au point de vue anatomique, et c’est en les menant de pair qu’il donna un certain élan à ces deux branches de l’histoire des insectes. Entre temps, il s’emploie k chercher un système de bonne conservation des pièces d'anatomie disséquées et préparées pour la démons- tration, puis il s'occupe de médecine. En 1669, il publia une histoire générale des insectes; peu après en lutte avec la vie, avec ses parents, il se retire à la campagne pour se livrer avec plus d’ardeur en- core à l’étude des insectes. Rentré dans sa famille, il met en ordre et dresse le cata- logue des curiosités que le cabinet de son père contenait, En 1671. il reprend l’his- toire de l’éphémère, déjcà commencée sept années auparavant. En 1672, il se livra à l’étude des poissons, puis il entreprend l’étude biologique et anatomique de l’abeille. Il observait au microscope dès la première heure du matin et jusqu’à midi, le soir et une partie de la nuit il les employaient à coucher sur le papier le résultat des observa- tions du matin. Dégoûté de l’existence, il met en vente son cabinet composé de plus de 3.000 espèces différentes d’insectes qu’il avait en partie observés de l’œuf à l’adulte, recueillis et préparés à grands frais ; il avait poussé l’esprit d’observation jusqu’à pro- voquer l'éclosion des pontes, afin de mieux observer les progrès de l’incubation, en m.ême temps quelles premiers développements. Il termine en 1675 son histoire de l’éphémèVe, ce fut son dernier travail entomologique. Après avoir cherché encore une fois à vendre sa collection, il mourut, le 27 février 1680, léguant à un de ses amis, un français, M. Thouvenet, son manuscrit de la t/e /n AVhn/’e, traduite d’ahOrd en latin par les. soins de Boerh.a.ve, puis en français. C’est sur cette dernière édition, publiée à Dijon, que nous avons pris, en ce qui concerne les Coléoptères, les notes et remarques suivantes. SwA.MMEUDAM était avant tout l’ennemi acharné des partisans de la génération spon- tanée, qui lui avaient opposé ce dilemme ; L’œuf a-t-il e.visté avant l’a'nimal ovipare ? qui peut le soutenir ? qui peut le' prouver ? Cet auteur s’est peu occupé des insectes de l’ordre des Coléoptères, avec les quelques observations qui suivent, il n’a fait que l’anatomie du Scarabée monoceros ; mais sûr les autres ordres_d’insectes, il s’est imn seulement livré à de nombreuses remarques, mais il a empreint d'une rare habileté l’anatomie de certains mollusques, e.scargots, limaces, du Névroptère, de l’éphémère, de Diptères, tels que le cousin. d’Hyménoptères, comme l’abeille, de Lépidoptères aussi, Vanessa iirlicæ. Il a produit de longues obser- vations sur les insectes des galles, des mineurs de feuilles, il excellait dans le domaine de l’anatomie ; il a produit dè^ travaux très bons et obligés d’être consultés de nos jours. Ses observations et travaux anatomiques commencés vers 1661, sc poursuivirent jusqu’à la fin de 1670, durant quatorze années environ. PAlVTlGlILARntS AFFÉRENTES A L’ORDRE DES COLÉOPTÈRES CHAPITRE II ETAT DE A YM PUE Page 4, — L’état de nymphe est pour ainsi dire la puberté du vei-, qui semble se retirer à l’écart avant de se livrer à l’œuvre de la génération, comme faisaient autre- fois les nymphes ou flaucées avant leur mariage. - _ Page 0. — Dans les nymphes, pattes et ailes sont enveloppées d'une membrane dont l'épaisseur est partout égale, et c’est ce qui en fait paraître les membres mobiles, libres et flexibles; étant séparés par des intervalles, ces membres ne peuvent ni se réunir ni se confondre. Dans les chrysalides, ces mêmes parties sont repliées et réu- nies en une seule masse, l’insecte y parait comme déguisé sous une forme étrangère. Page 10. — Les nymphes sont blanches et molles, parce qu’elles sont cachées et à l'abri de l'air sous le sol ou dans des abris ; blanches, parce (]ue la peau, ne pouvant durcir, conserve toujours la teinte primitive du moment de la ti’ansformation. Quand au contraire, l’enveloppe de la chrysalide, exposée à l’air et à la lumière se rembrunit en durcissant, la nymphe exposée à l’air meurt ; la clirysalide placée dans un lieu frais et obscur meurt aussi. Contraste frappant des deux conditions différentes et op- posées d’exposition. Page là. — Après avoir réfuté la système d'HARVAV, Swammerdam dit : « La nymphe n’étant pas un œuf, mais un insecte tout formé, ne subit d’autre changement (jue celui qui résulte de la lente évaporation de l’humeur surabondante dont tous ses membres sont imbibés ; c’est-à-dij-e que pour cette évaporation, ses membres, de dé- biles ou fluides qu’ils étaient d’abord, ac(iuièrent assez de consistance et de force pour se mouvoir et rompre leur enveloppe ; api'ès quoi ce qui resté d’humeur dans le corps de l’insecte lui sert à déployer ses ailes et à développer tous ses autres membres ; la nymphe n’est autre chose que l’insecte qui, après avoir pi is son accroissement sous la peau du ver et après s'étre dépouillé de cette peau, parait alors sous la forme de nymphe et doit encore quitter cette forme aussitôt que ses membres auront assez de force de volume ou de consistance. La faculté de sentir ne se manifeste dans le corps de la nymphe que par le seul mouvement de son extrémité abdominale qui n’est point chargée d'humidité comme dans les autres parties et que l'unique changement qui lui reste à subir est de quitter la peau mince qui la recouvre. l’age I L — Dans l’œuf de la grenouille on voit oin point noir qui est l'animalcule même ; cet animalcule est renfermé dans une enveloppe comme l’insecte est renfermé dans l’œuf, avec cette différence que l’insecte n'a aucune nourriture avec lui, au lieu que dans l’œuf de la grenouille l'animalcule est renfermé dans un aliment dont il se nourrit les cinq premiers jours. _ 4 - INSECTES DU TROISIÈME ORDRE Page ITi. — La produclion et raccroissement des membres des insectes de cet ordre se fait sous la peau du ver comme par une addition insensible de nouvelle ma- tière ; leur dernier degré d’accroissement se manifeste a l'extérieur par le gonflement de cette peau, aussi lorsque l'iusecte s’en est dépouillé, tous les membres qu'elle cou- vrait pai'aissent distinctement. C'est cette enveloppe, cette espèce de voile qui en cachent l'acci-oissement successif des membres de l'insecte qui a donné lieu à toutes les erreurs des philosophes sur eette matière. Lorsque l'insecte a quitté celte peau de ver, nous le nommons nymphe,, parce qu’alors il est en pleine puberté et sur le point de s’unir à son semblable pour perpétuer l’espèce. Page 1 i\. — L’insecte du troisième ordre (Coléoptère) passe deux fois par l'état de nymphe, la première fois dans l’œuf où les parties sont peu distinctes, où l’insecte n’a qu’une vie végétative, sans aucun mouvement, au lieu qu'avant de parvenir au second état de nymphe il a progressé, il a pris de la nourriture, il a joui de la vie, principes qui ruinent les erreui's de la métamorphose et de la génération fortuite des insectes. Page 179. — Scarabées (Coléoptères). Leurs os ou la substance analogue (jui en lient lieu se trouve en dehors et couvre toute leur chair, au lieu que dans les animaux qui ont du sang, les os sont cachés sous les chairs ; mais les muscles des premiers ont la même sti'ucture que celle des seconds. Un Scarabée ? de ma collection, dont la corne est recourbée en arrière, vient de la plus grande espèce de vei’ qui vit deux ou trois ans avant d'arriver.à l’état de nymphe. Page 180. — J’avais un Lucane Cerf volant, lorsque je lui présentai du miel aubout d’un couteau, il me suivait comme un petit chien, il sugait fort avidement ce miel avec sa brosse maxillaire. Les œufs du Scarabée doré vulgaire sont assez ressemblants à des perles. Page 191. — Histoire du Scarabée monoceros. Oryctes nasicornis Linné. On le trouve dans le tan et autour des arbres en dé- composition. Il s'accouple en juin et en juillet ; le mâle armé d’une corne est- un peu plus petit que la femelle, se cramponne au moyen de la partie écailleuse de sa verge, comme par deux crochets, tà la vulve de sa femelle, laquelle est aussi en partie d’une substance écailleuse ; ainsi assujetti, il la féconde; les mâles sont très ardents à l’époque de l'ac- couplement et se jettent même sur les femelles mortes, sur lesquelles ils se cram- ponnent. Œuf. Après l’accouplement, la femelle s’enfonce dans le bois, dans la terre, ou dans le tan, et y dépose ses œufs en les dispersant ; — œufs blancs, ovo'ides, à coquille consistante, deliée, molle et flexible, qui se contracte et se ride à mesure que l'impres- sion de l'air la dessèche et fait évaporer l’humidité qu'elle contient ; — ils éclosent dès la fin août ; — à travers la tunique de l’œuf, on voit d’abord deux points l'ougeâtres accompagnés de chaque côté de plusieurs autres points semblables, orifices des tra- chées ou conduits pulmonaires ; les mandibules de la jeune larve acquièrent môme dans l’œuf une dureté considérable ; ce sont les premières parties formées qui lui per- mettront dès son éclosion de ronger le bois qui devra lui servir de nourriture ; ce ver à tète grosse est arqué dans l’œuf, les deux extrémités se touchant presque, les pattes COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EX PARTIE NOUVEAUX 45 sement ponctuée, plus étroite que le prothorax, celui-ci arqué en avant, à ponctuation fovéolée dense ; antennes un peu épaissies, foncées, avec la base plus ou moins testa- 1 cée ou roussâtre ; élytres de la largeur du prolhorax, atténués postérieurement, forte- ' ment strié-ponctués avec les intervalles assez larges, granuleux, un peu convexes ; pattes testacées, médiocres. Long. 3,.â-4 mill. Indes : Ghambaganor (coll. Pic). Reçu de Donckier. Diffère nettement du précédent, par sa ponctuation et son dessin élytral. Allecula signatipennis n. sp. — Elongatus^ antice posticeque attenuatus, subnilidus, riifus, antennis pedibusque pallidioribus, elytris lestaceis, signaturis nigris ornatis. .Allongé, rétréci aux deux extrémités, peu brillant, même presque mat sur l’avant- corps, roux avec les antennes, pattes et élytres d’un testacé pâle, ces derniers ornés de dessins foncés. Tète ej, prothorax densément ponctués, la première petite, le second arqué en avant ; antennes grêlps, pas très longues ; élytres de la largeur du prothorax, atténués postérieurement, strié-ponctués avec les intervalles étroits et un peu con- vexes, ornés de dessins noirs, ou d'un noir de poix, suivants : une bordure et macule postscutellaire réunies, une fascie médiane étroite et ti’cs sinuée, remontant sur les cotés jusqu’aux épaules, une macule sinuée antéapicale et discale, suture rembrunie ; pattes moyennes. Long. ,1 mill. Sumatra; Si Rambé (coll. Pic). Ressemble à A. cinctipennis Pic, la forme est plus l étrécie à l'extrémité, le dessin élytral bien différent, etc. Allecula rufonotata n. sp. — Satis elongatus antice posticeque attenuatus, fere opacus, rufescens, ely.tris lateraliter plus rninusve nigro notatis. Assez allongé, rétréci aux deux extrémités, pubescent de jaune, presque opaque en dessus, un peu brillant en-dessous, roux avec les élytres ornés d’une bande latérale noire assez large et plus ou moins longue, partant de la base sans atteindre le sommet. Tète à ponctuation forte, un peu écai tée, yeux très saillants ; prothorax arqué en avant, à ponctuation dense ; élytres de la lai geur du prothorax, faiblement strié-ponc- tués avec les intervalles assez larges ; pattes .testacées, grêles. Long. 4,5-5 mill. Su- matra : Si Rambé (coU. Pic). Diffère du précédent par la forme moins allongée et la coloration très différente. Notoxus crenatus n. sp. — Nitidus, lufescens, elytris pallidioribus, nigro-piceo maculatis. Rrillant éparsément pubescent de gris, roux avec les élytres plus pâles, ornés chacun d'une large macule médiane et d’une apicale d’un noir de poix. Tête un peu rembrunie sur le front ; protborax globuleux, crénelé sur les côtés, corne large, faible- ment dentelée, arête marquée, abaissée én pente douce antérieurement ; élytres un peu élargis vers le milieiî, subtronqués au sommet, fortement et éparsément ponctués. Long. 3,5 mill. Afi-ique orientale allemande (coll. Pic)'. Voisin de N. cucnllaliis Laf. avec un dessin élytral dilférent. Notoxus crenatus v. nov. latefasciatiis. — Elytids subparallelis, rufo-testaceis, ad basin breve et ad medium laie nigro fasciatis. .Afrique orientale : Tana (coll. Pic). Distinct de la forme type par les élytres plus parallèles, à coloration différente. Notoxnis hirtipennis n. sp. — Nitidus, rufescens, elytris nigro-piceis, ante et post medium lestaceo maculatis. 46 QUELQUES NOTES SUR LES ENVIRONS DE SAINT-VALLIER Coloration assez analogue à la variété précédente mais avec les élytres foncés au sommet. Très distinct par le prothorax nettement moins large que les élytres, la corne un peu plus étroite, plus crénelée. Long. 3,5 mill. Afrique orientale allemande (coll. Pic). Bruchus vicinus v. nov. subiunotatus. — Rufus, capite pro parte articulisque 4-11 antennarum nigris ,elytris indistincte obscure maculatis, pygidio testaceo. Roux, un peu brillant, modérément pubescent de gris jaunâtre ; tête foncée anté- rieurement, pygidium teslacé. Antennes robustes, foncées, noires avec les trois pre- miers articles testacés ; tète et protliorax à ponctuation dense et forte, en partie impres- sionnée, la première carénée, le deuxième court, très rétréci en avant et sinué posté- rieurement avec le lobe médian élevé en callosité étroite et pubescenle ; élytres peu plus larges que le prothorax, longs, arrondis au sommet, striés-ponctués, (féprimés sur le disque ; pattes postérieures robustes, cuisses creusées en ‘ dessous, munies en dedans et en dehors vers l’extrémité d'une dent robuste et courte. Long. 10-10,3 raill. .Afrique occidentale : Kamerun ( Musée Dahlem et coll. Pic). Diffère au moins delà forme type, par le prolhorax testacé, plus clair que la coloration générale, et par les élytres paraissant concolores, du moins sans macules distinctes plus foncées. [A suivre.) M. Pic. QUELQUES NOTES Sur la Flore des environs de Saint-Valliêr (Drôme) Par J. B. {Suite). Notre Yeuse ou Chêne-Vert, Querciis ilex, possède en grande partie toutes ces qua- lités. Il se distingue des Roures par une taille plus petite, des feuilles persistantes, vertes, glabres et luisantes en dessus, blanchâtres et cotonneuses en dessous, planes ou quelque peu ondulées et bordées de petites dents spinescentes. Sarothamnus jmrgans, Sarothamne pui gatif ou Genêt griot. — Le rude aspect de ces roches noires qu’abrite l’Yeuse est quelque peu adouci par des touffes du Genêt griot qui tentent de les enguirlander de ses fleurs jaunes. De la famille des légumi- neuses, les Sarothamnes ont tous une tige ligneuse et quelques-uns des feuilles tri- foliolées. Leurs Heurs ont un calice à 2 lèvres, un style roulé en spirale ou seulement recourbé pendant la floraison. Et selon que ces arbustes se présentent sous une écorce verte ou cendrée, ils nous désignent le Sarothamne purgatif ou le Sarothamne com- mun. . - Le premier, Sarothamne purgatif, Sarof/ia;n/ms pnrgans, vulgairement Genêt griot, est un sous-arbrisseau, àécorce cendrée. Les aridités du sol semblent favoriser sa végé- tation. Aussi, fréquemment insinue-t-il ses racines dans les fissures rocheuses, s y cramponne, et s'y fixe en touffes arrondies. Ses petites fleurs jaunes sont, pendant les mois de juin et de juillet, si abondantes qu’elles le couvrent entièrement. G est un bou- quet tout fait qu'il faut laisser sur place car, si on s’avise de le cueillir 1 odorat peut en être froissé. NOTES SUR LA FLORE DES ENVIRONS DE SAINT-VALLIER 47 Sarothamnus communis, Sarolhamne commun ou Genêt balais. — Le deuxième, le Sarolhamne commun, Sarothamnus communis, vulgaire Genêt balais, aime un soi plus généreux. Il se mêle facilement aux chênes, aux pins, aux genévriers, etc. Souvent même on le trouve seul couvrant de larges landes. Sa tige rameuse s’élève jusqu’à 2 mètres; ses feuilles sont trilobées ; ses fleurs sont grandes, bien ouvertes et d’un jaune glacé. Il est connu par le vulgaire sou.s le nom de Balais {scoparius). Et les bran- ches longues et flexibles justifient par l’usage que l'on en fait, son nom scientifique, caoo;, balais, ôayvo;, branche. On en couvre aussi des cabanes, on en fait des claies, des liens, etc. El quand il a cessé d’être utile à ces dilférents usages, on le brûle au foyer. Cet arbuste est généralement regardé comme le bien du pauvre, aussi la coutume a prévalu que quiconque est dans le besoin peut aller au bois faire son fagot de balais. Evonymiis Eiiropeiis, Fusain d’Europe. — Nous avons parlé des Fusains, sujet de la famille des Ramnacées, En voici un à l’entrée du vallon de Laval ; c’est le Fusain d’Europe, Evonymiis Eiiropeiis. Il est magnifique, cet arbuste, lorsque viennent les froids de l’hiver, pendant que tout chôme et sommeille dans les haies et sous les orées des'bois, il lient encore suspendu au sommet de ses rameaux dicliotomes ses grappes de baies quadrangulaires, rouges, étincelantes comme des escarboucles ou des char- bons épars dans l'âtre après une longue veillée. Ce sont ses fruits arrivés à maturité, fruits charnus formés de 3 à .â valves, dont les ailes se relèvent commeles cornes d’une barrette, d’où son nom vulgaire : Bonnet de prêtre. En automne, ce fruit ouvre gran- dement ses valves et les étend horizontalement. Chacune de ces valves tient attachées à son placenta des graines osseuses, revêtues d’une pellicule rouge-orangé. Ses feuilles sont opposées, glabres, lancéolées, dentées en scie. Les fleurs, qui naissent au sommet de pédoncules axillaires, sont petites et blancliâtrcs ; son fruit, capsule ordinairement à 4 angles, est d’abord vert et rouge à la maturité. Réduit en poudre, ce fruit débar- rasse facilement de celle vermine innomable qui s.'acharne au cuir chevelu des enfants malpropres. Si on le fait bouillir dans du vinaigre, il peut être avantageusement em- ployé contre la gale des animaux. Son bois; quoique très cassant, est malgré tout trèsj dur et d’un grain très fin. Aussi est-il recherché des sculpteurs et des tourneurs. Il fournit aussi un chai’bon tendre qu’emploient les dessinateurs. D’où lui vient ce nom de Fusain? Sans doute du mot fuseau, parce que son bois servait autrefois à faire ces petits instruments dont se servaient nos arrière-graud’- mères pour tordre le fil, lorsqu’elles filaient à la quenouille. Le fuseau, disait-on alors, devait suivre le hoyau. Saponaria officinalis. Saponaire officinale. — Voici une Saponaire, cueillons-la. Les saponaires appartiennent à la famille des Coryophyllées, dont voici les caractères généraux : Tiges à feuilles courtemenl pétiolées, opposées et entières ; fleurs à calice tubuleux, formé de 5 sépales soudés au moins dans leur moitié inférieure, à corolle composée de 5 pétales, dont les longs onglets sont renfermés dans l’intérieur du calice. 5 à 10 étamines fécondent un ovaire portant 2 à 3 styles. Les Saponaires se distinguent des 'autres genres de la famille par un calice tubu- leux à 5 dents, .«ans écailles à la base de ces dernières, et par un ovaire qui ne porte que 2 styles. (A suivre.) 48 BIBLIOGRAPHIE ^3 i t> 1 i O r' SL p> tL i e Notes sur divers Vesicanls des collections du Musée civique de Gênes, par M. Pic (exl)-ait des Ann. Mus. Civico Genova XLYI, avril 1914, p. 10-2-115). — Dans cel ai-- ticle assez important sont décrites diverses espèces et variétés appartenant à différents genres et quelques notes sont données pour d'autres anciennement connues. Matériaux pour servir à l’étude des Longicurnes, par N. Plavilstshikov (e.xtrait de Revue Russe d'Eutom. XIII, 1913 (1914) p. 467-469). — Dans cet article figurent les aberrations nouvelles suramensis et mosqueiisis de Strangalia quadrifasciata L. et stauropolitus de Plagiouotus arcucdus L. Beitrag zur Coleopleren fauna von Buchara in Zentral-Asien (expédition Küchler), par G. von Heyden (extrait de Alduiud. Seuckeubergischeu Naturf. Gesellsch. XXXVI, H. I, 1914, p. 63-70). — Dans cet article, l'auteur donne la liste des espèces recueillies par Küchler et reproduit une partie de mon étude synoptique sur les Cautharis L. du Turkestan qui a été publiée dans V Echange, ii'’ 349. 1914, p. 2. Beitræje zur Elsassischen Coleapterenfauna, _par P. Scherdlin (extrait de Mittel. Philom. Ges. Elsass-Lothringen Y, H. 1, 1913 (1914) p. 175-179). Enumération d'un cer- tain nombi-e de Coléoptères princip ilement Staphylinides. Ipidæ Brazileiros,-par F. Iglesias (extrait de Revisla Musen PauUsia IX, 1913, p. 128-133). — Sont décrites et figui-ées dans cet article les deux espèces suivantes : Xyleborus Hagedorni et Iheringi. j Neue Anthiciden und Mittellungen, über die 'Verbreitung bekannter Anthiciden, i par H. von Krekich-Strassoldo (extrait db Wien. Entom. Zez7. XXXIII, 1914, p. 1 ci 1 4). ( — Dans cet article plusieurs espèces appartenant à des genres connus sont décrites, ainsi que le nouveau genre Leptopriou, voisin de Hypaspistes AYat. A révision of the family Pyrocroidæ, par H. G. Blair (extrait de Ann. Mag. Xat : Hist. (8) XIII, 1914, p. 310-326 et Planche XII). — Dans cette précieuse i-évision, qui contribue cà simplifier beaucoup l'étude de la famille en groupant des espèces autre- fois affines éloignées les unes des autres, l'auteur a établi plusieurs divisions géné- riques nouvelles : Phyllocladus, Pseudodendroides, Xeopyrochroa, Eupyrochroa cl décrit seulement deux nouvelles espèces, les Dendroides Lesnei et Pseudopyvochroa flavilabris, toutes deux du Japon. Bemerkungeu über verschiedeue Aphthona Arten, par M. Pic. (extrait de Entom. Milteiluugen llf, N" 5, 1914, p. 148 et 149). — Réponse à des notes synonymiques présentées un peu hâtivement par un auteui- qui ne paraît pas voir d'un même œil ses propres créations et celles de ses collègues, et qui apparaît beaucoup trop disposé à critiquer ce qui n^i^orle pas sa signatui-e (1). (D l'n nouvel exemple de partialité de ce spécialiste apparaît dans un article récent concernant les Crejjidodera à px’olhorax foncé (Oe«bs-. /’’nt. Ze/h, 1914, p. 103-112). On dirait vraiment que cet auteur autrichien joue au jeu dit « de massacre » quand il étudie ies races ou variété.- que j’ai nommées ; il agit ainsi, sans doute pour me témoigner sa grati- tude de mes nombreuses et obligeantes communications qui, j'ose l'est)érer, ont facilité ses premières études et contribué à augmenter ses connaissances. (Xote de M. Pic.) suie C. BLEUSE, 29, rue Eacépùtîe, Paris-T»'. — Lundi, mercredi, vendredi, ou écrire. Préparation d’insectes de tous ordres - Etalage soigné de Lépidoptères — Soufflage de chenilles — Entretien de collections. Envoi du tarif et conditions sur demande. ♦ E. V. BODESIEYEIl, Berlin W. Geuthiuerstrasse 42 1, offre des Coléoptères dans de l’alcool, ou secs, pour échanges, ainsi que groupés par séries dans des flacons, ou en boîtes, dans de l’ouate, aux conditions suivantes : Par 300 500 ou 1000 exemplaires d’Asie M” pour 5 mark 8 mark 18 mark — 100 300 ou 500 — de Perse — 5 - 18 — 25 — — 200 300 ou 500 — de Sarepta — - 5 — 8 — 12 — — 100 200 — des M‘’ Oural — 9 — 15 — — 100 200 ou 300 — . de Sibérie — 5 — 8 — 12 - — 100 200 — de Syrie : Liban — 9 — 15 — — 100 200 ou 300 — de l’Asie C' — 5 — 8 — 12 — — 100 200 ou 300 — du Japon — 5 - 8 - 12 — E. V. BOOE.UEYEB, Berlin \\. («enlliinerstrasse 42 1, tout près du Magdeburger Plat/. Téléphone : Kurfurst-14.5.o. ^’ente de ses collections tous les lundis, mercredis, ven- dredis, samedis, de 10 heures du matin à 1 heure, à son domicile. Que personne ne néglige pendant un séjour à Perlin, de le visiter ; le résultat sera plus productif (lu’un voyage de recherches entomologiquesr A Vendre Par familles séparées, une collection de Coléoptères d’Europe et cîrca, en très bon état de conservation. Adresser les demandes ci ^1. Louis Gavois, h bis, rue de la Préfecture, è Carcassonne (Aude). Avis importants et Renseignements divers CII \\GEBE\'r D’.VItBESSE : B. Vitale Francesco, habitant il Païenne depuis un certain temps, prévient ses correspondants qu'il est retourné à Bessine, et que son adresse dans cette ville est : Sézione Lavori FF. S. S. AL A. Oubois, précédemment à Sèvres, prie ses correspondants de prendre note de sa nouvelle adresse qui est, à présent : Bue Ernesline, Villa Eurêka, Fontainebleau (Seine-et-Barne). •B L. de Bonual, à Bont»aillard, Hautes-Pyrénées, désire échanger des plantes alpines vivantes contre d'autres plantes alpines. — Lui écrire directement. B. Alcxandcf-lleyne, .\aturalien-iind Buchbaudlun£^ Beidin- \\ ilineivsdoi*r, Landliaii.sstrassc 2t> I vient de faire paraître une liste de vente d’objets entomologiques tels que : épingles, pinces, liiets, flacons, boîtes, étiquettes, etc., etc., ii des prix avan- tageux. — Lui demander cette liste directement. Heinander à l’auteur, B. Pic, le 9“ fascicule des « Bélanges Exotico-entomo- logiques » qui renfermé de nombreuses descriptions de Coiéoptères originaires de 1 Indo-Chine et du Tonkin. Le prix de ce fascicule est le même que celui des précédents, soit 2 francs. Prévoyant de fréquentes absences, durant la saison d’été, le Directeur de VEcharuie prie ses correspondants de ne plus lui faire, à partir de maintenant, que de petits envois, par la poste, d'insectes à déterminer. Les collègues qui s’obstineraient d lui adresser des en- vois plus considérables verraient leurs colis exposés h rester en soullrance jusqu'en automne. Notes de chasse M. Maurice Pic a capturé à Melay (Saône-et-Loire), le 20 mai dernier : 1“ la nappe montée, en battant des branches d’Epicea : Ernohius jiridnosus M. Hey, nigrinus Sturm. ; Ochina Lutreillei Don. ; Cantharis nigricans^luW., pellucida F., ruJ'aL. ; Anthocomus J'asciatus L. ; Helops lanipes L. ; Magdalis nilida Gylh. (espèce nouvelle pour le département); Adulia obliterata L. etvar. 2" Sur des bois morts divers (chêne, charme, saule) : Teresias serra F., Xestobiiun plumbeum 111., Mtlandrga caraboides L., Mugdulis Jlacicornis Gylh. ; Rhopalopus femo- ratiis L., Hylurgus piniperdaEv. 3* Sur un noyer : Cardiophorus cihereus Ilerbst., Rhamnusium bicolor Schr. et ^ ar. g^aucopterurn Sch., Etrangiüia recestita r. ferruyinea Muls., Polgdrosus tereticollis de 4° En battant les buissons ;i la nappe montée : Malthodes maryinatus Latr., Xgletinus pecùnatus F., Triodontu u55 L’ÉCHANGE Revue Linnéenne i"oNI)KK PAR I.K Doctkur .1 ACQUET Organe ineiisiiel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LKS DKMANDIÎS d’KP.HANO K D'ATirAT on nu viîntic niî t.iviiic.s f.t ok tolt auiiu; oiuf.t d’histoirk naturelle M. PIC Directeur Membre corre.«pondant du Muséum de Paris COMITI-: DR niîDACnON ou COMITR D’ÛTUDR.S BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU Borlhoumieui abbé. '3. rue de l’Epargne, Moui.iss. $ — /cliiieiimoiiieiis. ÿ J. Clermont| ll î. rue Jeanne-d'Arc prolongée. PAnts < (13«). — Aiihodietts poléavcliqites, Ilistévidi’s Iran- ^ çais. ÿ L, Oavyi à l'oUGRnK par Cl.Rrs (Maine-el-l.oirc). — 5 Ornilhologie. i » 4 J, Sainte-Claire-Devillei à P.viws. — Hi/dt-opiiiiides i de France. — Staphylinide» du bassin de la .Seine. ^ — CoUoptit es de Corse. ' Maurice Pic, Digoin (Saône-el-l.oire). — CoUoplires. d' l'Uirope, Melyridœ, l'iinidce, Ncij^pliyes, inlhi- cidœ, l’edilidff, eic du globe.. — Cevambycides de la Chine, du lapon. eIc. C>'yplocephalides paUarc- tiques. Maliicodevmes du globe. A. Dubois, rue F.rnesline, villa Eurêka, Fo.ntaine- BLEAU, (Seine et-Marne). — Coténpiéres. A. Hustache, à Lagny (Seine-et Marne) Apion et Veuitiorrliynchus de F' rance. A, Méquignon, 66. rue fiannier, à Orléans. Coléop- tères de France {Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A JVI. -M. F»IO, à Di-oiii Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie .\LiCI, à Moulin.s SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par .VI. Pic [suite]. Notes sur les Cantharidæ paléarctiques et diagnoses de formes nouvelles, par M. Pic. Mœurs et métamorphoses des insectes, par le Capitaine Xa.mbeu. Relevé de Coléoptères et Hémiptères des environs de Clermont et des bords de l'Ailier, par Paul Pio.n'NEau (suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). Bibliographie. PRIX D’ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER France : fi francs. | TKtranger ; G francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE ANCIENNE -MAISON CH. DESKOSIERS La page . . La 1/2 page O fr. a tr. ANNONCES 16 fr. ! Le 1.4 de page 6 fr. 1 Le 1 8 de i^age ItêductioH de 25 “/o }>oiiy les iuserlious plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6fr. 50 Sfr. »» 10 fr. )))) 8 pages 4 »» 5 »)) 6 50 4 pages 2 50 3 )») 4 ))» Couverture blanche ....*.. » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée - 3 50 4 50 6 »» Pour les sepcirala les auteurs doivent s’adresser directement à l'imprimerie. ENTOMOLOGISCHE BLATTER •Journal mensuel, pui'Oincnt coléoplôfologique La 7' année, qui vient de se terminer, a donné entre autres travaux originaux, un Aperçu sur les publications générales se rapportant aux Xylophages <'65 pages) et une Liste des Spécialistes Coléoptérologistes. La nouvelle année (1912) tout en réservant comme les précédentes une large part à la Biologie, ainsi qu'à la Systématique des Insectes, principalement des Européens, "donnera des travaux pra- tiques pour-leur capture, des relations d’excursions entomologiques, de la bibliographie, des nou- velles diverses, etc. Il offrira dorénavant un nouvel intérêt par la Zoogéographie en publiant des cartes de l'Europe Centrale, qui indiqueront la répartition aes Coléoptères rares. Ainsi, il compte rendre des services importants à la science, en lui indiquant un nouveau but et en ouvrant une source nouvelle de recherches. Comme précédemment, il sera publié des dessins dans le texte et des planches. Les abonnés ont droit, chaque année, à 3 annonces gratuites. Prix d’abonnement : Un an, 7 Mark : étranger, 8 Mark. Numéro spécimen gratis et franco sur demande. l-'rilz Pfeniiing.sloi’flT, \'erlag, Berlin W . o7, Sleinniclz s(i’. 3. “ Miscellanea Entomologica " Reçue eniomoloQÎque inievnationule Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d'Alais, 23, Uzès (Gard). AU BUREAU DE DÉCHARGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exoticb-Eutomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912). 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule (12 juillet 1913). 7' fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trentième année. N" 355. Juillet 1914. Notes diverses, descriptions et diagnoses ^ (Suite.) Tolyphus rufescens n. sp. (1). Latus, nitidus, subconvexus, rufescens, oculis et infra corpore pro parte nigris, abdomine apice late rufo. Long. 3 mill. Egypte (coll. Alfieri). Espèce très distincte entre toutes celles du genre par sa coloration générale rous- sâtre sur le dessus du corps. A placer près de T. Sedilloti Guilb., dont il se distingue, à première vue, parla coloration rousse de l'avant-corps. Picia Alfierii n. sp. Niger, supra pro maxime parte squamulis obscuris revestilus, ad medium in disco et lateraliter maculis albidis ornatus ; thorace latei'aliter albo notato, in disco minutissime carinato ; elytris latis, apice valde attenuatis, striatis, intervallis depressis ; anlennis tarsisque testaceis. Long. 9,5-10,5. Egypte (coll. Alfieri et Pic). Comparé au type de P. ephimeroides Trn., cette nouveauté en diffère par la forme plus élargie des élytres, les angles huméraux très marqués et les squamules plus larges. 11 se pourrait que cette nouveauté ne soit qu’une variété (à écailles du dessus du corps plus larges et différentes de coloration) de Echinocnenuis simiaticollis Est. qui semble devoir rentrer plutôt dans le genre Picia Tournier, très différent, selon moi, du genre Colchis Trn. qui lui-même dilfère vraisemblablement, au moins comme sous-genre, de Echinocnenuis Schonherr (2). Merophysia Letourneuxi n. sp. Oblongus, subconvexus, nitidus, rufo-testaceus ; thorace postice fei-e recto, ad basin inplicato et in medio transverse subsulcato ; ely- tris antice latis, postice valde attenuatis. Oblong, un'peu convexe, brillant, éparsément pubescent de gris, roux-lestacé avec les pattes et antennes un peu plus claires; antennes assez longues, à 2* article un peu plus long que le 3' ; prothorax plus long que large, peu élargi en avant, presque droit sur les côtés vers la base, ji ponctuation peu forte, écartée, plus forte et rapprochée sur la base qui est déprimée et marquée, sur son milieu, d’un sillon transversal dis- tinct ; élytres à la base un peu plus larges que le prothorax, nettement élargis avant le (1) Je donne ici les diagnoses seulement de cette espèce et de la suivante (ces deux nouveautés proviennent des chasses de M. Alfieri) dont les descriptions figurent dans un article écrit pour la Société Entomologique d’Egypte. (2) Ce genre semble aujourd’hui formé d’éléments disparates, il n'est, en tous cas, pas très bien connu et mériterait d’être révisé, pour permettre aux descripteurs d’y voir plus clair. J’estime, d’autre part, que la réunion dernièrement faite de plusieurs genres en un seul est en partie inexacte. 50 XOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES milieu, très atténués postérieurement, un peu convexes sur le disque, à ponctuation assez flneet espacée. Long. 2-2,3 mill. Egypte : Ramlé (Letourneux in coll. Pic). Voisin de Plasoni Belon, mais le prothorax est nettement sillonné sur le milieu de la base, les élytres sont plus amples en avant et plus distinctement rétrécis au som- met. Glabroplatycis nov. genus (in Lycidæ). Thorace quinque areolato, area mediana integra, elytris 4-çostatis glabris ornatis, intervallis irrégularité!' plicatis et late areolatis. Cette division générique nouvelle, voisine de Platycis Thoms., établie pour l’espèce française Cosnarrfi Chevr., est caractérisée par son aréole médiane thoracique com- plète et ouverte à ses extrémités, ainsi que par la sculpture des élytres dont les côtés sont glabres et les intervalles offrent d’ordinaire une seule, mais très large, aréole. Platycis minutas s. esp. nov. siculus. Thorace fere 7 aréolato, antennis nigris, arti- cule ultime apice médiocre rufescente. Sicile (cV et $ in coll. Pic). Cette forme, probablement locale, se distingue des exemplaires de nos pays par la coloration moins claire du dernier article des antennes qui (vu à l'œil) semble être foncé et aussi parles grandes aréoles postérieures delà forme type différentes, parais- sant divisées en deux par un pli circulaire dessinant une sorte de fossette arrondie interne. Dictyopterus aurora v. nov. limbaticollis. Thorace nigro, minute rubro cincto. Calabre : Aspromonte {cr*et $in coll. Pic). Cette variété se distingue par la coloration du prothorax qui est noire avec une étroite bordure rouge, alors que d'ordinaire cet organe est rouge avec le disque varia- blement rembruni. Attalus lutatus var. nov. Tournieri. Elytris testaceis, ad basin et ante apicem nigro notatis. Egypte : Le Caire (ex coll. Tournier et Hénon). La forme type décrite par Abeille n’a pas de macules prescutellaires foncées sur les élytres. Drilus attenuatus n. sp. Elongatus, postice, altenuatus, nitidus, niger, antennis ad basin, pectore pedibusque pro parte rufescenlibus. Allongé, atténué postérieurement, brillant, orné d’une pubescence rousse écartée, noir, avec les 2 premiers articles des antennes, les pattes plus ou moins et la poitrine roussâtres. Tête de la largeur du prolhorax, à ponctuation forte, écartée sur le milieu, antennes robustes, courtes, foncées avec les deux premiers articles roussâtres ; protho- rax transvei'sal, presque droit sur les côtés et fortement explané, un peu rétréci en avant, à ponctuation forte et écartée sur le disque, côtés un peu ruguleux, angles pos- térieurs émoussés ; élytres un peu plus larges que le prothorax, assez longs, nette- ment l'étrécis à l’extrémité, à ponctuation ruguleuse, line; pattes robustes, roussâtres avec les cuisses un peu rembrunies. Long. 7 mill. Rhôdes (ex coll. Rieuse) ( 1 ). Voisin de D. obsciiricornis Pic et- distinct, à première vue, par la forme très allé- (Ij Dernièrement j’ai ajouté les Malacodermes de cette collection à la mienne ; elle com- prend quelques types et co types tels que Selasia Bleusei 01., Ehœus Bleusei Ab., Cebrio- gnaihus desertorum Chob., etc. NOTES SUR LES CANTHARIDÆ PALÉÂRGTIQUES 51 nuée des élytres à leur extrémité, la ponctuation plus écartée de la tête, les pattes plus claires, etc. Sitarobrachys Alfierii Pic. Dans l’Echange n" 340, 1913, p. 122, j’ai décrit le sexeÇ seulemenf, le cT, qui m a été gracieusement ollert dernièrement par mon estimable collègue A. Alfieri, est bien différent de forme par la présence d’ailes et par ses élytres longs, sans couvrir tout l'abdomen, et courlement déhiscents à l’extrémité. La ponc- tuation et la sculpture de l’avant-corps sont analogues dans les deux sexes, ainsi que la coloration, le cd comme la Ç étant noir avec le sommet de l’abdomen et les élytres leslacé.-. Long. 7 mill. Egypte à Dekela. Cette espèce a été signalée par Reitter (Wiener Eut. Zeit. 1909, p. 318) comme pa- rasite de Osinia pallicornis F lise, sous le nom de Sitarobrachys brevipennis Reitt., mais, selon moi, l’espèce brevipennis Reitt., décrite des Balkans, est dilférente ; en tous cas, la figure qui en est donnée (Wien. Ent. Zeit., 1883, lab. IV, fig. 0) représente un pi'olhorax différent, particulièrement impressionné et des élytres autrement tronqués que mes deux $ égyptiennes. Ai throstenus adanensis n. sp. Elongatus, in disco subdepressus, niger, sat dense albo squamulosus, niger, antennis pedibusque rufescentibus. Allongé, subdéprimé sur le disque, noir avec les antennes et pattes roussàtres, assez densément revêtu de larges squamules, blanches. Rostre, pas très long, peu épais, arqué, finement et mullicaréné, frangé de poils au sommet ; antennes gi'êles, à mas- sue longue et acuminée ; prothorax pas très long, sinué postérieurement, droit sur les côtés en arrière, nettement rétréci en avant, déprimé sur le disque devant l’écusson, angles postérieurs droits, non saillants en dehors ; élytres nettement plus larges que leprolhorax, longs, subparallèles, antérieurement, courtement rétrécis et subacuminés au sommet, finement striés avec les intervalles larges ; pattes assez grêles, rousses avec l’extrémité des cuisses un peu obscurcie, celles-ci assez élargies au milieu. Long. 7 mill. Asie-Mineure : Adana (coll. Pic). Voisin de A. fur Est., forme un peu plus allongée, coloration foncière noire, etc. ‘ L’espèce A. dilatatas Reitt,, du Turkestan, a la forme ély traie plus large, ces organes sont plus parallèles en avant et les angles postérieurs du protborax saillants en dehors. {A suivre.) . M. Pic. Notes sur les Cantharidæ paléarctiques et diagnoses de formes nouvelles Par M. Pic En étudiant dernièrement le groupe des Can//mn’dæ, pour rédiger le «Catalogue analytique et raisonné des Coléoptères de Saône-et-Loire et des départements limitro- phes », J’ai constaté que ma collection renfermait un certain nombre de nuances se rappoi'lant cà diverses espèces qu’il était utile de nommer pour compléter nos connais- sances générales sur cette sous-famille des Malacodennes ; une partie de celles-ci se- ront décrites ici (I). Mais, avant de publier mes remarques diverses, je vais donner les . (1) Quelques autres sont signalées dans le Catalogue. NOTES SUR LES CANTHÂRIDÆ PALEARGTIQUES diagnoses d’une espèce et de plusieurs variétés nouvelles ; je reparlerai plus loin de quelques-unes de celles-ci : Cantharis Eduardi n. sp. Subelongalus robustusque, nilidus, testaceus, capite post oculis, pectore, scutello elytrisque nigris, bis rude granulalis, antennis nigris ad basin testaceis. Turquie (E. Merkl. in coll. Pic). — Voisin de C. lividiis v. inscriptus Pic, forme moins allongée, élytres plus fortement granuleux, coloration de la tête di^fférente, etc. Cantharis ruGdens v. nov. Fiorii. Thorace satis elongato, capite, mandibulis lesta- ceis exceplis, geniculisque nigris. Italie (coll. Pic). Semble différer des deux exemplaires originaires de Corse que je possède, par le prothorax moins transversal, la tête plus complètement foncée (la têteest leslacée dans le voisinage des parties buccales chez les exemplaires corses). Cantharis rufa V. nov. Alexandris. Testaceus, capite postice et infra corpore pro parte nigris. Allemagne (coll. Pic). Acquis de A. Heyne. Diffèrede la yar. litarata Fallenpar le prothorax entièrement testacé et, à première vue, de la forme type par la tête postérieurement noire. Cantharis longitarsis v. nov. quadrinotatithorax. Thorace in disco nigro 4 macu- lato, màculis anticis validis, posticis minutis. Asie M" (coll. Pic). Cantharis longitarsis v. nov, trinotatithorax. Thorace in medio disco late nigro maculato et postice breve bimaculato. France : Les Guerreaux (Pic). Celte variété, voisine de la précédente, offreiine macule antérieure normale, c’est- à-dire non divisée, flanquée en arrière de deux points noirs ou noir de poix. Une variété analogue de dessins existe chez C. nistica L., c’est la var. trimaculati- thorax mihi, que j'ai capturée aux Guerreaux. Une autre analogue se rencontre chez C. fnsea L., c’est la var. nov. digoniensis mihi que j’ai capturée à Digoin. Cantharis (Metacantharis) discoidea v. indiscoidea. Elytris testaceis, ad apicem vage obscuris, thorace immaculato, Melay en Saône-et-Loire (type) ; aussi aux Guer- reaux (S. et-L.) et à Seyne dans les Basses-Alpes. Cantharis discoidea v. fontis-bellaquei. Elyti^s testaceis, ad apicem vage obscuiis, thorace in medio breve nigro-piÇeo notato. Fontainebleau (D" Martin, in coll. Pic). Rhagonycha lignosa V. nov. suhnigrofemoralis. Femoribus pro parte obscuris. Au- triche (coll. Pic). La forme type et la var. pallipes F. ont les cuisses testacées. Rhagonycha atra v. nov, Fauconneti. Thorace antice et laleraliter rufo notato. Pontarlier (Fauconnet in coll. Pic). Variété très distincte de la forme type par ses macules rousses prothoraciques ; l(j forme type a le prolhorax entièrement foncé. Rhagonycha atra v. nov. sabauda. Niger, elytris postice laie testaceis. Haute- Sa- voie : Abondance (Pic). Cette variété, (jui peut se rapprocher de v. glacialis Bourg, est bien distincte soit par ses membres entièrement foncés, soit par ses élytres bicolores, testacés au sommet, foncés à la base. Je ne pense pas que cette modification puisse être rapportée à Rh. femoralis Brui. Malthodes dispar v. nov. subobsenripes. Thorace, antennis pedibusque, geniculis avec leur onglet visible, il se colore peu à peu jusqu'au monientoù il laisse sa coquille, comme le fait un poulet dans son œuf, puis il se traîne sur sa pitance nourricière. Larve. Apres l'éclosion le ver est blanc, hexapode à corps velu et ridé, sa tète plus grosse que le reste du corps, lequel, à la suite d'acci-oissements successifs, arrive à être en rapport avec la tête qui est d’abord jaunâtre, puis rougeâtre, ensuite d’un brun rouge ; mandibules dentées, à tranche interne denticulée, grandes, fortes, très apparentes par leur couleur rouge dans le ver nouvellement éclos. Dans l’œuf on peut apercevoir les pulsations dorsales, l’existence du ver se prolonge selon toutes probabilités au delà de une année ; à son dernier accroissement il a un pouce (27 mill.) et quatre 108 mill. de longueur, son corps est blanc sillonné par des rides et des bourrelets régulièrement disposés, il est composé de quatorze segments avec stigmates rougeâtres, ovales, au nombre de neuf orifices des trachées par lesquelles le ver respii-e ; le premier anneau se compose de la tête, la première paire de stigmates sur les côtés du deuxième seg- ment, au-dessus de chacun est une tache de même couleur, troisième et quatrième segments sans stigmates, c’est sur eux que pousseront les élytres et les ailes. Du cin- quième au douzième inclusivement, sont placées les autres huit paires de stigmates ; — tête brune, faiblement ridée, portant des yeux (ocelles), antennes, mandibules, labre fendu (bilobé), entre les mandibules des palpes articulés qui sont cachés et dont le ver fait usage quand il mange ; pattes rougeâtres, velues, divisées par cinq articu- lations terminées par un onglet et attachées aux 2', 3' et 4' divisions du corps ; — les lames du corps sont luisantes (plaques) comme des miroirs ; la peau en est tendue, polie, sa teinte bleuâtre et transparente laisse apercevoir quelques trachées inférieures d'un blanc argenté ; tout le reste du corps est hérissé de poils fins et flexibles. La progression de la larve est lente, sa principale force réside dans la tête, la ré- gion thoracique et dans les pattes, à leur aide elle creuse ou agrandit dans les matières noun-icières l’emplacement dans lequel elle se tient recourbée ; plus ces matières contiennent d’azote et plus elles sont' en fermentation, plus la larve s’y trouve bien et est plus active ; au fur et à mesure de sa croissance, elle change plusieurs fois de peau, elle se vide au préalable, se retire au fond de son réduit pour subir ses mues ; la dé- pouille qu’elle quitte n'est pas une simple peau, l'œsophage, une partie de l’estomac et toute la surface de l’intestin rectum (conduit anal ?) se dépouillent aussi, les tra- chées même qui sont par centaines dans le corps, quittent une pellicule déliée et ces pellicules se réunissent, forment dix-huit cordons, neuf de chaque côté de la dépouille, lesquels sortent lentement du coi'ps par les dix-huit stigmates, en même temps qu’il y a d’autres ramifications de trachées plus petites qui se dépouillent aussi ; les dix-huit orifices de la respiration se dilatent en même temps que le crâne se divise en trois parties ; à celle du milieu, qui est triangulaire, adhèrent les mandibules, lèvi'e et an- tennes ; sur la dépouille toutes les divisions y sont imprimées, l’emplacement des pattes y est indiqué par une ouverture ; à la partie postérieure qui est roulée et repliée, on y aperçoit l’intestin rectum (ouverture anale ?), la tête reste adhérente à la dé- pouille ; après la mue toutes les parties écailleuses de la tête de la larve sont molles. Lorsque la larve a acquis tout son accroissement, ce qui a lieu vers la mi-août, elle s’enfonce plus profondément en terre ou dans le tan, cherchant les endroits où ces matières sont plus compactes et s’appuyant fortement en dessus avec son extrémité anale, elle se creuse une loge dont elle lisse les parois : immobile dans sa loge, elle y devient plus petite, plus mince soit par l’évacuation de ses excréments, soit par l'éva- poration d'une pins grande qnanlité d'humeur, la peau se ride de plus en plus, elle perd sa tension, devient molle, son lustre, son poli, la larve semble dépérir ; la peau se contracte, le corps aussi, le sang est poussé vers la région antérieure, et force la tête à se fendre en trois points ; la peau du corps s’ouvre suivant la ligne médiane et se détache à l’aide d'un mouvement d'ondulation visible dans les lames (plaques ou anneaux) du dos et de tout le coi’ps ; toutes les pièces buccales, antennes et ocelles se dépouillent et gonllées par le sang, les humeurs et l'air qui s'y introduisent, elles prennent peu à peu une situation autre que celle qu’elles avaient dans la larve ; pen- dant l'exécution de ce travail, il se répand entre l’ancienne et la nouvelle peau une humeur aqueuse qui en facilite l’évaporation. ^ Nymphe. La première partie qui paraît dans la transformation de la larve en nymphe est la corne frontale qui dans la larve était cachée dans le crâne, au-dessous sont quelques éminences (articles des palpes, massue antcnnaire avec sa tige), puis deux tubercules sphériques, restes des mandibules qui sont plus courtes dans la nymphe que sur l’adulte, puis des tubei'cules antennaires qui proviennent des antennes de la larve et forment dans la suite celles de l'adulte, puis les palpes et successivement toutes- -les autres parties de la tête et du corps, pattes comprises, ailes avec leurs fouri-eaux mais à l'état rudimentaire. Toutes les parties extérieures de la nymphe sont privées de mouvement à l’excep- tion des derniers segments abdominaux auxquels elle peut imprimer des mouvements qui lui permettent de changer de position dans sa loge. Des stigmates placés sur les côtés de la larve quittant leur dépouille, il en est cinq paires dont on puisse dire proprement qu’elles changent de peau, les autres en chan- gent aussi, mais elles perdent leur forme dans cette opération ; les G', 7® et 8' paires se resserrent beaucoup, la dernière se fermant complètement. Dans l’exécution de la tran>mulation, les dépouilles des trachées sortent par ces dix-huit stigmates sous forme de dix-huit cordons qui paraissent simples, n’en sont pas moins un composé de dix-huit ti-achées qui se réunissent en un seul faisceau com- primées qu’elles ont été en passant par l’orifice étroit des stigmates. Le changement opéré fait paraître de cette nymphe un être nouveau, quoique ce soit le même qui était caché auparavant sous la peau de la larve. La larve devenue ainsi nymphe pai- l’accroissement de ses membres et débar- rassée de sa dépouille la lord et la refoule par des mouvements de l'anus sous l’ex- trémité abdominale ; la nymphe est toute blanche, les 5% G', 8* et 10*’ anneaux du corps couverts de quelques petits corps écailleux, cà fond brunâtre, ainsique sur les deux pièces ovales aux petits boucliers dont se compose le segment anal, aussi sur la tête et sur les pattes. Le corps est mou et flexible, raccourci mais gros étant donné le sang et l'air qui gonflent et distendent les pattes, les ailes et autres parties voisines de la tête : un examen attentif fait apercevoir des ramifications de trachées aux pattes, aux ailes dans les fourreaux écailleux et jusque dans la substance dont est pourvu le corselet. Les impressions que reçoit la nymphe reparaissent dans l’adulte; que la corne, les pattes ou quelque autre partie du corps aient été endommagées et ces mêmes parties atrophiées reparaîtront sur l’adulte ; dans son état d’immobilité et sous l’enveloppe dont elle doit se dépouiller, la nymphe porte en elle tous les organes dont se compose le corps de l’adulte. Les membres de la nymphe s’élant fortifiés de pins en plus, dans les derniers jours de sa transformation nymphale, sons la peau qui les recouvre, l’insecte remue ses pattes, il lève ou abaisse les crochets dont elles sont armées. Lorsque la larvese transforme en nymphe en automne, elle passe l’hiver en cetétat. Le terme de la nymphose atteint, les parties membraneuse du corps acquièrent par degrés la force nécessaire pour dépouiller cette dernière peau : cette mue de la nymphe se fait dans les mêmes conditions de la précédente, la pellicule est extrême- ment déliée, desdépouilles des trachées sont comme dédoublées, dépouilles distribuées en vingt faisceaux et non en dix-huit comme il est dit plus haut, alors tous les mem- bres, en particulier les ailes et leurs fourreaux écailleux (élyti'es) s’étendent, se dé- ploient sous l’action de l’air, du sang et des humeurs qui s'y inti'oduisent en se distri- buant dans les al tères et dans les trachées, les ailes encore molles ; quand elles ont acquis leur fermeté qui est considérable surtout aux élyti'es, les vaisseaux ont distribué tout leur contenu. Les nymphes mâles se distinguent des femelles par leur corne frontale dont celles- ci sont dépourvues ; de plus le corps de la nymphe mâle est pluspetit, ses antennes plus longues, plus lamelleuses à l’extrémité. Les poules et les dindons sont très friands des larves de l’Oryctes nasicornis : au rap- port de Mou/feL d'après P//ne, dans le Pouf et en Phrygie, les anciens mangeaient ceslarves et les estimaient comme un mets très délicat, ce dont on pouri'aitdoutei', leur corps étant rempli de résidus à goûts peu agréables. Swammerdam dit que pour qu'ils puissent arriver à êti'e mangeables, il faudrait les priver de nourriture; mais en ce cas, ces mêmes vers deviennent mous et fiasques et sont moins appétissants encore. 'Ver assassin. — Dylîscus margiiialis, Linné (page 208). \ Larve aquatique, de 13 anneaux y compris la tête et les appendices anaux. Tête grande, six pattes velues, deux ■ apendices hérissés aussi de poils terminent son extrémité anale dont la larve se sert comme gouvernail pour se diriger en nageant et pour se suspendre à la surface du liquide ; quand elle se dresse au-dessus de l’eau, on voit de l’eau en découler de tous côtés et la tête reste à la superficie ; mâchoires grandes, très fortes, aiguës et recourbées, six ocelles, six palpes articulés sous les mandibules, deux antennes articulées aussi. Larve crustacée, à six stigmates abdominaux, et deux autres au-dessous près des pattes antéi'ieures ; ne se nourrissant que d’insectes aquatiques, saisissant sa proie avec ses mandibules creuses et dont la cavité aboutit à la bouche ; les proies étant transparentes de même que le corps de la larve, on voit le sang qu’elle suce dans sa bouche par la cavité des mandibules et descendre ensuite à l’estomac surtout quand ce sang est rouge ; quand elle s’est emparée d’un ver de terre elle en suce tranquille- ment le sang sans s’inquiéter des contorsions que le ver fait autour d’elle : à l’aide de ses ocelles elle suit sa proie, nage vers elle et s'en saisit ; son corps diffère comme construction des larves terrestres en ce que la trachée-artère à moins de ramifica- tions ; d’un autre côté, ces l'amiûcations sont plus amples, plus ouvertes, à structure plus membraneuse, moins ferme, à couleur plus rembrunie ; le cœur est situé dans le dos, les ganglions de la moelle épinière sont plus rapprochés ; estomac et intestin — 8 — isonl gris foncé mêlé de blanc, couleur de la matière absorbée, vaisseaux blancs ou pourprés. Le sommet des mandibules de celte larve se termine par une pointe aiguë et un peu recourbée ; près de l'extrémité de la tranche interne, est une longue fente entourée de poils fins et noirâtres, c'est par laque passe le suc nutritif. Cette larve se change en un insecte aquatique après avoir subi en terre sa trans- formation nymphale. Page 510. Insecte qui vit dans l’épaisseur des feuilles de saule. Orchcstes populi Fabr. ^ La feuille de saule est composée de trois membranes, l’intérieure ouïe parenchyme plus aqueux peut fournir une meilleure nourriture ; les petites larves qui en vivent mangent ce parenchyme sans même toucher les nervures, cachées dans l'intérieur des feuilles elles les minent, les rongent peu à peu, puis ces feuilles jaunissent, devien- nent aux parties rongée de couleur ferrugineuse : il est des feuilles qui abritent jus- qu'àsept larves, l’emplacement de chacune marqué pai’ la tache feia ugineuse qu’elles provoquent par leur morsure. Larve apode, quatorze anneaux, tête et segment anal compii-i ; mandibules ; ré- gion thoracique large, premier segment thoracique avec deux taches couleur de feu tirant sur le brun ; le tête est de la même couleur mais un peu plus pâle, les trachées paraissent à travers la peau ; chaque segment porte deux petits poils latéraux, les der- niers anneaux ont des taches petites noires ; la couleur de la larve est blanc luisant tirant un peu sur le vert ; mise à nu, elle se traîne péniblement par des mouvements de reptation, tandis que dans la feuille ses mouvements sont plus décidés ; dans l’in- térieur de la mine on trouve des restes de peau provenant des mues et des fines déjec- tions de la larve ; à l'aide de ses mandibules elle se creuse des galeries irréguliè''es à bords dentelés arrondies ou anguleuses ou en zigzag, ne vivant que du parenchyme et respectant parfaitement les deux enveloppes extérieures de la feuille ; fin août a lieu la transformation- en nymphe. Nymphe. Corps blanc, image de l’adulte ; sur le devant de la tète sont deux Soies recourbées, rostre allongé sur la poitrine ; antennes latérales, genoux saillants, les premières et troisièmes paires spinuleux, extrémité anale quadrifide ; élytres et ailes rudimentaires, les élytres striées ; fin août a lieu l’éclosion de l’adulte qui s’ouvre un passage en rongeant la cuticule de la feuille. Adulte. Corps luisant, rostre noirâtre strié recourbé, antennes brunes, corselet noir, ponctué, cilié de blanchâtre, pattes brunes, ciliées ; cuisses des pattes postérieu- res noires etrenllées, garnies de forts muscles à l’aide desquels l’adulte peut sauter ; élytres noires, cannelées, ciliées de blanc ; ailes longues. Page 516. — 'Ver apode qu’on trouve dans les noisettes. Balaniuiis micuiii, Linné. Corps flave, mou, velu, à tête rougeâtre ; mandibules pointues servant à ronger l'amande et à percer le fruit lorsqu’en automne la larve doit en sortir pour entrer en terre ; elles sont abondantes eton les trouve en nombre au fond des tonneaux ou des paniers où l’on a enfermé des noisettes ; l’œuf est probablement déposé par la femelle RELEVÉ DE COLÉOPTÈRES ET HEMIPTERES .53 l ufis exceptirf, nigi is. France alpine. Lus la Croix-Haute (Pic). — Variété voisine de la var. Noiiolhieri Bourg. Malthodes dispar v nov. laterufescens. Capite thoraceque rufescentibiis, illo an- lice etpostice testaceo limbato. France : Beaubery (Pic). Voisine de la var. neglectiis Muls. (H suivre.) RELEVÉ DE COLÉOPTÈRES ET HÉMIPTÈRES Des environs de Clermont et des bords de l’Ailier (Auvergne) (*) l’ar Paul Pioxne.vu (Suite) Je termine celte liste de Coléoptères d’Auvergne par up relevé des Cassides et Coccinellides. CHRYSOMELIDÆ CASSIDES Genre Ca^sida Linné C. Azurea F. — Environs de Clermont, assez rare. C. Seladonia Gyllh. — Pris à la base du Puy-de-Dôme. C. Viridis L. — .Assez commun sur les saules ; ç;à et là quelques exemplaires (bords de r.Allier). C. Ferruginea Gœze ? — Environs de Clermont. C. Vittata Villers. — Ne pai'aît pas commun. COCCINELLIDES Genre Coccinella Linné C. Bipunctata L. — Tiès commune pailout ; environs de Clermont et bords de r.Alliei’. C. Hieroglyphica L. — Cbâtel-Guyon ; pas raie. C. Hieroglyphica var. flexuosa F. — Un seul échantillon au parapluie ; Chàtel- Guyon. C. Bipustulata L. — Très commune ; Mont-Dore, Cbâtel-Guyon. C. Variabilis 111. — Assez commune ; qà et là Cbâtel-Guyon. C. 10-guttata. — Saillay, nombreux exemplaires au parapluie. C. Septempunctata L. — Bord des ruisseaux, dans les prairies humides ; très com- mune, environs de Clermont, vallée de Fontanat. Genre Epilaclinn Redt. E. Argus GeolU — Çà et là environs de Clermont et bords de l'.Allier. Genre Ilippodaiiiîa Aluns. H. Tredecimpunctata L. — Parait rare partout. (1) Consulter V Echange, n°’ 344 et 348. \ 54 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX Genre Adalia Muls. A. Obliterata L. — Rare, Mont Dore. Celte espèce est aujourd'hui classée dans le genre Aphidecia Weise (I). Genre lIlcrasjîisPiEDT. M. 16 punctata L. — Bords de l’Ailier. Très commun partout. Genre .^lysîa Mues. M. Oblongoguttata L. — Quelques échantillons, eu battant les buissons au para- pluie ; environs de Châlel-Guyon. Genre Thea M UES. T. 22-pmiclala L. — Environs de Clermont, bords de l’Ailier ; très commun. SUPPLÉMENT Genre Coccinella L. Sous-Genre Harmonia Mues. H. 14-pustulata. — Environs de Clermont. Sous-Genre Synharmonia Gangeb. S. Conglobata L. — Commun çà et là, bords de l’Ailier. Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Notoxus lunulifer V. nov. zanzibaricus. — Elytris testaceis, antice et ad medium breve et apice lato nigro nolatis. Zanzibar (coll. Pic). Diffère, à piemière vue, de la forme type par la fascie médiane des élytres plus étroite et la suture non marquée de foncé en dessous de cette fascie. Notoxus pulcher v. nov. obscurithorax. — Thorace nigro, signaturis nigris ely- trorumad suturam conjunctis. Le Cap, (Raffray in coll. Pic). Variété distincte, à première vue, par la coloration foncée du prothora.\’. Hypaspistes Brancsiki n. sp. — Salis elongatus, nitidus, longe sat dense griseo pu- bescens, rufus, antennis pedibusque pallidioribus, thorace lateraliler elylrisque ad medium nigro notatis. Assez allongé, brillant, orné d'une pubescence grise assez dense, plus ou moins longue et en partie redressée, roux avec les membres plus clairs, côtés du prolhorax et miiieu des élytres largement marqués de noir. Tète à peu près de la largeur du -prothorax, yeux gris ; prothorax subglobuleux, nettement plus étroit que les élytres, à ligne médiane lisse, densément et longuement pubescent sur les côtés, dents posté- rieures de la corne très longues ; élytres à épaules un peu effacées, élargis vers le Voir le Catalogue den Coléoptères d’Europe (1906), par Heyden, Reitter et Weise. COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EX PARTIE NOUA'EAUX oo milieu, subacuminésau sommet, à angles suluraux ij-ès saillants, orné, surleurmilieu, d’une large macule noire qui remonie sur les cotés en avant. Long. 7 mill. Afrique ; Bororaa sur le Zambèse (coll. Brancsik). Espèce remarquable et très distincte par sa grande taille, les él vires largement ma- culés de foncé sur leur milieu et les côtés du prothora.v longuement et densément pu- bescents. Je suis heui'eux de dédier cette nouveauté, ainsi qu’un Anthiciis, à. l’entomologiste à qui j'en dois la connaissance par ses intéressantes communications provenant de Boroma. Hypaspistes latipennis n. sp. — Salis latus, nilidus, albo scjuamulosus et antice pilis hirsulus, teslaceus, antennis, palpis pedibusque pallidioribus. Assez large, brillant, orné d’une pubescence squamuleuse blanche fine et peu serrée, avec, sur la partie antérieure, quelques longs poils di-essés, testacé avec les membres plus pâles, granules et sommet des dents de la corne prothoracique foncés. Tète à peu près de la largeur du prothora.x, yeux gris ; prothorax globuleux, bien plus étroit que lesélylres, dentelures de la corne robustes ; élytres droits aux épaules, fai- blement élargis vers le milieu, rétrécis en oblique au sommet, à angles suturaux mar- qués mais peu saillants. Long, près de 5 mill. Voisin de //. Pem’en' Fairm., mais élytres plus droits en avant et non prolongés sur la suture en longue épine. Anthicus Brancsiki n. sp. — Oblongus, griseo pubescens, antice fere opacus et dense punctatus, elytris subnitidis, rufus, oculis elytrisque nigris, bis ante medium et ad apicem rufo macula lis. Oblong, orné d’une pubescence grise espacée, densément ponctué et presque mat sur l’avant-corps, élytres lin peu brillants, roux avec les yeux et les élytres noirs, ceux-ci ornés chacun d’une grande macule avant le milieu et d’une autre également grande, celle-ci apicale, rousses; avant-corps parfois de teinte en partie obscurcie. Tète large, tronquée postérieurement ; antennes moyennes, un peu épaissies à l’extré- mité, testacées avec le sommet obscurci ; prothorax court, fortement dilaté-arrondi en avant ; élytres nettement plus larges que le prothorax, assez faiblement élargis vers le milieu, atténués postérieurement, faiblement déprimés derrière les épaules, à ponc- tuation plus ou moins forte et écartée ; pattes testacées. Long. 3,5 mill. Boroma (coll. Brancsik et Pic). Voisin de A. /•ur/iZ/joraa; Pic, mais avant-corps plus nettement pubescent, élytres- moins courts, à base foncée, etc. Formicomus latipennis n. sp. — .$ Xitidus, rufotestaceus, oculis elytrisque pi-o maxime parte nigio-piceis, bis lalis etsatis brevibus, capite postice conico. Brillant, orné de quelques longs poils dressés,-roux testacé avec les yeux et la ma- jeure partie postérieure des élytres d'un noir de poix. Tête longue, conique, portée sur un grand cou ; antennes longues et grêles ; prothorax assez long, subglobuleux et con- vexe en avant, plissé sur les côtés et un peu élevé sur le milieu de la base, éparsément ponctué en avant ; élytres assez courts et lai-ges, dilatés au milieu, subtronqués en oblique au sommet, roux sur la base, assez largement et étroitement au sommet, noir de poix à reflets métalliques sur le reste ; pattes longues avec les cuisses claviformes. Long. 5 mill, Indes : Sikkim (coll. Pic.) 56 BIBLIOGRAPHIE Voisin de F. coniceps Pic, mais forme élyirale plus trapue avec la base largement rousse. Ptinus latipennis n. sp. — Salis robuslus, subnilidus, niger, elylris piceis, pro parle médiocre albo squamulalis, anicnnis pedibusque luleo pubescenlibus. Assez largo, peu brillant, noir les élylres clani noir de poix avec quelques squa- mules blanches près de la base ct-avant le sommet (exemplaire un peu délloré), pattes et antennes densément pubescentes de jaune. Antennes robustes, rétrécies à l’extré- mité, assez longues ; prothorax granuleux, cà peine plus long que large, étranglé près de la base, orné en dessus au milieu de quatre dents robustes ; élyli-es courts et larges, parallèles, courtemeni rétrécis au sommet, faiblement striés mais avec des rangées de points larges et profonds, intervalles étroits ; paltes longues, cuisses un peu épaissies. Long. 3 mill. environ. Ilai-rar (coll. Pic). Voisin de P. maciilifer Pic, élyties plus larges et coloration plus foncée. {A siiiure.) M. Pic. EJ i t> 1 i O ip 3. i e Révision générale du genre Rhizophagus Herbst. par A. Méquignox (extrait de /’A5ez7/e, t. XXXI, 1914, p. 157-180). — C'est une étude complémentaire et rectificative du premier travail de fauteur (L’Abeille, XXXI, p. 103-1 19, 1909), qui se termine par un tableau dichotomique des Rhizophagus du globe. Catalogue des Coléoptères de Provence, 2® partie, par H.C.xillol. — Ce deuxième volume, qui vient de paraître et dont la publication était attènduc avec impatience depuis un certain temps, est important ; il compiend une partie inédite (Crgplo- p/ja^'û/æ ex parte et familles suivantes) et une partie déjcà publiée en 1908, dans le Bulletin de la Soc. des Sciences Nat. de Provence. Il traite diverses familles des Silphidx aux Cebrionidæ, avéc signalement desciiplif de quelques variétés de Cetonides. Sur deux Ceutorrhynchus qui vivent dans les tiges de la Furaeterre, par J, Lichtenstein (extrait de la Fczu'//e des Jeunes Naturcdistes (V, 44, 1914, p. 66-68). Il s’agit de C. mixtns Muls. et Rey et nigrinns Marsh. ; le premier a pour parasite un Braconide, le D/os/n7zzs o/eracctzs llaliday. Mélanges Exotico-Entomologiques, 9' fascicule, par M. Pic. Moulins 1914, imprime- rie Et. Auclaire. 39 espèces et 8 variétés, originaires surtout du Tonkin quelques-unes du Cambodge, sont décrites dans ce^fascicule. ainsi que le s-g. Metallidascilliis (Das- cillide) et le genre Danaciolagria (Lagriidæ). Etude dichotomique et biologique des Malachides de France, par M. Pic (extrait de L’Echange 1913 à 1914 (X®' 343 5 353), H est inutile d’analyser ici celle étudequi a paru en hors-texte dans le présent journal (1). (1) La mention présente est faite simplement pour annoncer aux entomologistes non abonnés de l’Echange, l’existence de separatas de cette étude. A Céder 1‘ Luc pelîte coIlccMon do Slaphylinîdes d’AlîTéric de préparation parfaite. Comprenant 400 exemplaires, tons munis d'étiquettes de localité'avec date de capture, vus et en majeure partie déterminés par M. de Peyerimholî, parmi lesquels : Oxijpoda tna;inico(lis. Aleochora Bonnau ei ; Apteronillus Lethierri/i ; Acheta opacicollis ; pellucida ; XanthoUnus inuiis ; Scimbaliiun Subterraneiun ; Blediuct coc-niger, etc., etc. 2” l'iie aiilro potile colleclîon de liiplôi*cs d’.-VIsréric, 100 espèces environ, 185 exempl. vus et déterminés en partie par M. le D' '\'illeneuve. Ils sont aussi munis d'éti- quettes de localités et datés. 3" L'n certain nombre d’ouvrages d’histoire naturelle : Zoologie, Entomologie, Conchyliologie, Botanique, etc. S'adresser à !.. Itleusc, rue Duboys des Sauzais, à Rennes (Ille-et-Vilainej. .4111e C. BLELISE, 2R, rue Lacépède, Pa'ris-o'. — Lundi, mercredi, rendredi, ,X)U écrire. Préparation d’insectes de tous ordres — Etalage soigné de Lépidoptères — Soufllage de chenilles — Entretien de collections. Envoi du tarif et conditions sur demande. . L. V. RODERI'IYER. Berlin W'. <;enthîiierstrji>se I, offre des Coléoptères dans de l'alcool, ou secs, pour échanges, ainsi que groupés par séries dans des llacon.', ou en boîtes, dans de l’ouate, aux conditions suivantes : Par 300 500 ou 1000 exemplaires d'.Vsie M" pour 5 mark 8 mark 18 — 100 300 ou .500 — de Perse — 5 - 18 — 25 — 200 300 ou .500 — de Sarepta — 5 — 8 — 12 — ICO 200 — des Oural — 9 — 15 — — 100 200 ou 300 — de Sibérie — - 5 — 8 — 12 — 100 200 — de Syrie : Liban — 9 — 15 — — 100 200 ou 300 de l'Asie C' — ô — 8 — L — 100 200 ou 300 — du .Japon — 5 - 8 — 12 E. V. BODEMFA'Elt, Berlin \\ . (ieulliinerslrasse 12 I, tout près du Magdeburger Platz. Téléphone : Kurfurst-14.55. Vente de ses collections -tous les lundis, mercredis, ven - dredis, samedis, de 10 heures du matin d 1 heure, à son domicile. Que personne ne néglige pendant un séjour h Berlin, de le visiter ; le résultat sera plius productif qu'un voyage de recherches entomologiques. Avis importants et Renseignements divers CIIA>'GE4IE\T.S I>. ADRESSES : 41. Gabriel llaj-rly prie ses collègues de prendre note de sa nouvelle adresse, qui dès à présent est ; 20 I , boulevard l’éreire, f*ari.-* ( I 7'i. 41. le capitaine 41agdeliiine prévient ses collègues de son changement de garnison et les prie de noter sa nouvelle adresse ; -4« d’inraniei-îc, Au.verrc (Vomie . .41 L. dcBoniial, à .41onlgaillar(l, Hantes Pyrénées, désire échanger des plantes alpines vivantes contre d'autres plantes alpines. — Lui écrire directement. 41. .\lexandcr lleyne, .Aatnralien und Bacbhaiidliing Berlin \\ iimeivsdorr, Landliaiisstrassc 20'', vient de faire paraître une.liste de vente d'objets entomologiques tels que ; épingles, pinces, filets, flacons, boîtes, étiquettes, etc., etc., à des prix avanta- geux. — l.ui demander cette liste directement. Prévoyant de fréquentes absences, durant la saison d'été, le Directeur de V Echange prie ses correspondants de ne plus lui faire, à partir de maintenant, que de petits envois, par la poste, d'insectes è déterminer. Les collègues qui s’obstineraient è lui adresser des en- vois plus considérables verraient leurs colis exposés d rester en souffrance jusqu'en automne. Notes de chasse M.Monguillon a capturé à la Ferté-Bernard et environs, dans la Sarthe : Anistodacig- lus binotatv.s var. spurcaticornis. Siomis rostratus Sturm.. Bradgtus apricariiis Vayk., Agabus guttalus Payk., Corj/mbites (Anoslirus) purpureus Poda (haanatodes F.) ; Hgpoga- nus cincius Payk., Agriotes acnndnatus Steph., (sobrinus (Ksw.), Anthaxia manca F., Prionocgphon serricornis Mul., Ochina hederœ isloW., rriobiiun tncolor 01. ; Bhiiophagus polilus Ilelw., Ceutorrhgnchns setosus Boh. ; Monongehus pseudocaoriY^ .. Notaris binia- cidatus F., Lachncca sangninca F. = cratccgi Forst. ; Cryptocejihalus chrysopus Gml. ; Cas- sida ornata Crtz. {azurea F.), etc. M. Mortamet a capturé dans la Tarentaise : à Le Biol : Aphodius alpinus Scop. et var. — A Saint-Bon : Aphodius hœmorrhoidalis L , Philiobius riridicollis F., Nacerdes fulri- collis Scop., Acanthoderes varias, Hylastesi' glabratus Zett., etc. Le Gérant : E. Revéret. Trentième année. — N-“ 356 Août 1914. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne FoNDitK PAR i.n Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat nil DE VENTE DE I.IVItES ET DE TOUT AUTRE ORJET d’hISTO[RE NATURELLE M. PIC P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITE DE RÉDACTION OU COMITÉ D'ÉTUDI-:S BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU BeTthOumieUi abbè, 3. rue de l’Epargne, Moulins. $ — Ichueiimotiietis. J J. Clermont, Ki2. rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris j (13e . — Ai’hoditns paléarctiques, téi ides Iran- j çais. i Lt Davy, à FoucnnE par Clefs (Maine-et-Loire). — j Oruilhologie. f J, Sainte-Claire-Deville, à Paris. — Hydi-opUHides i de France. — Staphyiinides du bassin de la .Seine. ^ — Coiéoplérei de Corse. 1 Maurice Pic, Uigoin (Saônc-et-Loire}. — Coléoplères. d'Ewope, Meb/ridce, Pliiiidce, Nanophyes, \nthi- cidæ, Peditidœ, etc. du globe. — Cerambycides d« la Chine, du .lapon, etc. Cryptocephalides paléarc- tiques. Afalucodermes du globe. A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- bleau, (Seine-et-.Marne). — Coléoplères. A. Hustache, à Lacny (Seine-et-Marne) : Apion et Ceuthorrhynchus de France. A. Méquignon, 66. rue Bannier, à Orléans. Coléop- tères de France {Curculionides e.\ccptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A JVl. M. F»IO, à Dl^olii Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie à Moulins SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Notes sur les Cantharidae paléarctiques et diagnoses de formes nouvelles, par M. Pic {fin). Mœurs et métamorphoses des insectes, par le Capitaine Xambeu (suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). Quelques notes sur la flore des environs de Saint- Vallier, par J. B. (suite). _ . Bibliographie. PRIX D’ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER France : 5 francs. | Étranger : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUC L AIRE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIEHS .iA.!fc>oi:imés ! L’heure est grave et profonde'ment triste. Les événements malheureux se- sont précipités, la paix générale est troublée, entravant beaucoup de choses, préparant de sinistres journées. L’irrémédiable étant déchaîné, il n’est plus au- jourd’hui qu’un souhait à formuler d’un cœur meurtri, mais courageux : « Puisse l’épreuve ne pas être trop longue, ni trop lourdes les conséquences ! » La composition du présent numéro ayant été préparée bien à l’avance, le journal a pu être encore imprimé à la date habituelle, mais, vu les tristes événe- ments actuels, sa distribution présente ne pourra être que partielle. L’incertitude de l’avenir ne nous permet pas de promettre la publication ré- gulière, ou complète, des numéros futurs. Nos abonnés sauront le comprendre et voudront bien ne pas rendre la direction responsable d’un état de choses en- travant forcément sa meilleure bonne volonté. Le Directeur, M. Pic. ENTOMOLOGISCHE BLATTER Journal mensuel, purement coléoptérologique La 7' année, qui vient de se terminer, a donné entre autres travaux originaux, un Aperçu sur les publications générales se rapportant aux Xylophages (65 pages) et une Liste des Spécialistes- Coléoptérologistes. La nouvelle année (1912) tout en réservant comme les précédentes une large part à la Biologie,, ainsi qu'à la Systématique des Insectes, principalement des Européens, donnera des travaux pra- tiques pour leur capture, des relations a’excursions entomologiques, de la bibliographie, des nou- velles diverses, etc. 11 offrira dorénavant un nouvel intérêt par la Zoogéographie en publiant des cartes de l’Europe Centrale, qui indiqueront la répartition des Coléoptères rares. Ainsi, il compte rendre des services importants à la science, en lui indiquant un nouveau but et en ouvrant une source nouvelle de- recherches. Comme précédemment, il sera publié des dessins dans le texte et des planches. Les abonnés ont droit, chaque année, à 3 annonces gratuites. Prix d'abonnement ; Un an, 7 Mark ; étranger, 8 Mark. Numéro spécimen gratis et franco sur demande. Fritz PfenningslorlT, Verlag, Berlin \V. 57, Steinmelz sir. 3. AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques- Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912).. 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule (12 juillet 1913). 7* fascicule (30 septembre 1913). Etc. “ Miscellanea Entomologica " Revue entomologiqiie internationale Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction: E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, UzÈs (Gard). Trentième année. N* 356. Août 191 4 Linnéenna Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Aplocnemus alpestris Vinov. Theresæ. Nigro-metallicus, elytris longissimis, postice subacuminalis. France : Mont-Dore (Pic). Cette variété est remarquable par sa coloration franchement noire, sans reflets ver- dâtres, et sa forme élytrale longue et étroite. Aplocnemus tarsalis v. nov. Pandellei. Pedibus rufescentibus, femoribus plus mi- nusve brunneo notatis. Pyrénées (Pandellé in coll. Pic). La coloration plus claire des pattes distingue cette .variété de la forme type. Aplocnemus nigricornis v, nov. rufolateralis. Elytris lateraliter distincte rufo lim- batis. Italie (coll. Pic). Aplocnemus enmerus v. nov. Marchali. Thoface in disco médiocre sat sparse punc- tato, pedibus testaceis, femoribus pro parte brunnescentibus. France t Le Creusot (Marchai in coll. Pic, ex collection Fauconnet). Cette variété se distingue, au moins de la forme type décrite par Mulsant et Reyj qui paraît rare, par la ponctuation plus écartée sur le prothoraxi Aplocnemus ? æstivus V. nov. Fauconneti. Elongatus, subparallelus, viridi-æneus, antennis ad basin, geniculis, tibiis tarsisque testaceis. France : Autun (Fauconnet, in coll. Pic). Diffère, à première vue, de mes A. æstivus Ksw., du Tyrol, par la forme allongée et subparallèîe, les aptennes robustes, à 3® article très long; le 4' article est triangu- laire, les 5' et suivants sont subpectinés. En outre, très distinct de mes A. virens v. ti- bialis Schils., nommés par Schilsky et originaires de la France méridionale, par la forme plus allongée, la ponctuation plus écartée du prothorax (celle-ci est moins forte que celle des élytres, espacée même sur les côtés). Etant donné que je n’en possède qu'un exemplaire, je ne puis me prononcer caté- goriquement au sujet de cette modification. Agriotes ustulatus v. nov. raartialis. Elytris obscuris, ad humeros testaceo macu- latis. France : Les Guerreaux (Pic). — Cette variété présente une macule allongée testacée vers chaque épaule et par là se distingue de la forme type ayant toute la base des élytres de cette coloration. Tournier a séparé dans sa collection divers Geranorhiims Chevr., originaires de la Haute-Egypte, qui sont les suivants &. ochraceus. Dessous à squamules d’un vert métallique, dessus et pattes plus ou NOTES DIVERSES, DESCRÎPTÎOXS ET IjIAGNOSES moins revêtus de squamules ochracéest)u dorées^ élytres avec de vagues macules plus foncées, ornés de stries ponctuées de points forts. Long. 2-2,5 mill. Me paraît être une simple variété de G. brunneofasciatus Fairm. G. unifasciatus. Dessous à squamules verdâtres, dessus revêtu de squamules blan- châtres ou légèrement dorées, avec les élytres ornés, en dessous du milieu, d’une fas-^ cie oblique et étroite complète, celle-ci brune à reflets dorés, en outre on remarque une vague fascie raccourcie antéapicale, élytres'à stries ponctuées de points forts. Long. 2 mill. Peut-être variété de G. suturalis Lacord., dont le signalement donné est insuffisant pour permettre de reconnaître sûrement cette espèce. G. profondestriatus. Dessus et dessous revêtus de larges squamules verdâtres, sauf sur l'avant-corps où elles sont en partie blanchâtres, antennes, pattes et rostre testa- cés ; élytres présentant des stries profondes, ponctuées de points larges et plus ou moins enfoncés. Long. 2 mill. Me parait une bonne espèce, voisine de G. brunneofasciatus Frm., et caractérisée par sa grosse et profonde ponctuation élytrale, ainsi que par son revêtement fait de squamules larges. Voici la diagnose latine de ce dernier : Niger, pro majore parte viridi-squamosus, rostro, antennis pedibusque rufo-testaceis ; elytris subelongatis, poslice attenuatis, profonde punctalo striatis. On peut encore nommer, dans ce genre, les formes qui suivent : G. rnfirostris v. nov. mesopotamicus. Supra antice purpureo squamosus, infra et in elytris viridi-squamosus, squamulis nitidis, pro parte subaureis. Mésopotamie ' (coll. Pic). G. brunneofasciatus v. nov. Letourneuxi. Viridi-squamosus, capite, thorace elytris- que ad apicem squamulis subnitidis, purpureis plus minusve revestitis. Egypte : Heluan (Letourneux, in coll. Pic). ' Coniatus nigronotatus n. sp. Robustus, niger, dense griseo squamosus, sparsepilis albidis hirsutus, elytris in disco antice nigro notatis, rostro, antennis pedibusque ru- fescentibus. Robuste, noir, densément revêtu de' squamules grisâtres avèc une grande macule antérieure obscure, celle-ci élargie postérieurement sur le milieu des élytres et orné de longues soies blanches éparses, rostre, antennes et pattes roussâtres. Rostre robuste, un peu courbé ; prothorax assez large, rétréci en avant et en arrière, subarqué sur les côtés, à ponctuation granuleuse; élytres bien plus larges que le prothorax, courts, à épaules peu marquées, rétrécis postérieurement, faiblement striés avec les stries sans ponctuation nette; pygidiuin saillant; pattes robustes. Long. 3 mill. Mésopotamie : ! bords de l’Euphrate. | Cette espèce nouvelle est des plus distinctes par sa forme robuste et son revêtement élytral. Par certains caractères particuliers, entre autres par ses tarses peu longs, la forme proportionnellement plus élargie du prothorax, les longues soies des élytres, elle peut se séparer du souS‘genre Bapoû/es Cap. et je propose, à cet effet, le nom sous-géné- rique nouveau de Pseudogeranorhinus. i NOTES SUR LES CANTHARIDÆ PALÉARCTIQUES 59 Coniatus (Bagoides) modestus Toiirn. {in litteris), de Mésopotamie. Peu allongé, re- vêtu de squamules vertes avec le milieu du prothorax et le dessus de la tête ainsi que deux bandes élytrales pourprés, la 1" bande est médiane, très oblique, la 2® postérieure e.-ît prolongée sur la suture jusqu’au sommet. Long. 3,5 mill. — Voisin de C. siiavis Gylh. (A siiiure.) - M. Pic. ' Notes sur les Cantharidæ paiéarctiques et diagnoses de formes nouvelles Par M. Pic (suite et fin.) Parmi les quelques remarques plus ou moins intéressantes que j’ai pu faire, j’ai constaté qu’une espèce de Cantharis L., le discoidea Ahr., du sous-geni e Metacantharis [Bourg., vraisemblablement méconnue, existe dans nos régions, où elle vit sur les arbres verts : tous les exemplaires que j'ai recueillis en Saône-et-Loire ont été cap- turés en battant, à l’aide de la nappe montée, des sapins ou des épicéas. Aux (juer- reaux, je trouvais l’espèce ces dernières années sur quelques épicéas d’agrément, qui avaient été plan tés par mon grand-père, il y a une trentaine d’années ; l’espèce aurait-elle été importée alors avec les jeunes arbres ? Cela est possible, en tout cas, cette année-ci, Tai en vain tenté de recueillir C. discoidea Ahr., et la raison en est vraisemblable- rment dans la disparition de nos épicéas qui ont péri à la suite de la grande sécheresse de 19M , et qu’il a fallu couper. Dans les régions montagneuses, l’espèce se capture sur les pins, mélèzes, abiés, etc. Dans les Alpes, j’ai recueilli des C. discoidea Ahr., *qui se rapportent plutôt à la nuance typique, c’est-à-dire ayant des bandes longitu- dinales noires aux élytres ; tous les exemplaires recueillis dans nos régions ont les élytres testacés, d’ordinaire simplement teintés de foncé à l’extrémité, et se rappor- tent surtout à la var. indiscoidea Pic. Les exemplaires testacés de C. discoidea Ahr., en outre des crochets des tarses différents, se reconnaissent à leur forme particulière, très parallèle, le prothorax étant à peu près de la largeur des élytres, et aussi d’ordinaire à la pubescence dressée et espacée des élytres. Les variétés de dessins analogues, appartenant à trois espèces de Cantharis L. communes de nos pays (1), peuvent se distinguer facilement à l’aide du synopsis abrégé suivant ; 1 Prothorax presque aussi large, ou même paraissant plus large que les élytres ; au moins les cuisses postérieures toutes noires. 2 — Prothorax nettement plus étroit que les élytres ; toutes les cuisses plus ou moins rouges à leur base (2). rustica var. trimaculatithorax Pic. 2 Genoux noirs, articulations parfois vaguement rembrunies ; grosse macule noire partant du bord antérieur du prothorax. fusca var. digoniensis Pic. (1) Signalées et nommées dans le précédent Echange. (2) Les mêmes caractères d’ailleurs peuvent s’employer pour distinguer le§ nuances typiques de chacune des trois formes. 60 NOTES SUR LES CANTHARIDÆ PALÉARGTIQUES — Genoux nettement roux, et d’ordinaire la base des tibias de même coloration ; grosse macule noire très éloignée du bord antérieur du prothorax. longitarsis var. trinotatithdrax Pic. I La description de C. Ednardi, dont j’ai précédemment (p. 52) publié la diagnose, est la suivante : Peu allongé, robuste, brillant, testacé avec les yeux, la poitrine, Pécusson et les élytres noirs, tête brièvement maculée de noir derrière les yeux, et abdomen en partie foncé sur le milieu. Antennes robustes et testacées à la base, foncées et amincies à l’extrémité ; prothorax large et assez long, subarqué sur les côtés, rétréci et arqué en avant, relevé sur le pourtour, subsillonné sur le milieu du disque ; élytres peu plus larges que le prothorax, pas très longs, subparallèles, fortement granulés sauf sur la base qui est un peu brillante ; pattes robustes. Long. 8 mill. Diverses variétés de Mathodes Ksw., qui présentent d’ordinaire aux élytres une macule apicale soufrée, ont les élytres entièrement foncés, par exemple guttegenus Gglb. (1) de il/, guttifer Ksw. et inapicalis Pic de flavoguttatiis Muls. ; la contre-partie se présente avec les variétés giittulifer Gglb. de M. spretus Ksw., et tetracantims Ksw. (ornatuliis Bourg.) de hexacanthus Ksw., ces variétés' ayant une macule apicale claire alors que, chez la forme type, les élytres sont entièrement foncés. Il y a donc lieu, pour la distinction de nos espèces paléarctiques, de ne pas trop s’appuyer, comme on a pu le faire autrefois, sur la présence ou non des taches soufrées. Dans la Fanna Germanicadll (p. 268), sous le nom spécifique de Malthodes trifiir- cafns Ksw. la var. obscurior Pic (de la race aptère $ Chobauti Bourg.) semble être mise en synonymie de ce dernier nom, c’est une erreur, étant donné la différence de coloration du prothorax. Des variétés ou aberrations sont admises chez lèse/ et 9 ailés de diverses espèces, pourquoi les nuances chez les 9 aptères, ou anciens Podis- trella Seidl., n’auraient-elles pas le même intérêt? Au risque de provoquer les amères reproches d’un de mes collègues de Wien, je dois dire que cette interprétation diffé- rente, pour des nuances semblables d’organe, me paraît inadmissible, dans le genre Malthodes Ksw. comme ailleurs. Malthiiius sanguinicollis Fallen a été décrit comme ayant le thorax rougeâtre, alors que il/, minimiis L. offre, sur cet organe, une macule discale foncée, c’est pourquoi il n’y a pas lien de mettre ces deux noms en synonymie, et il convient de considérer M. sanguinicollis Fallen comme variété de il/, minimiis L. La var. latenifescens de M. dispar Germ., que j’ai décrite récemment (L'Echange, n“ 355, p. 53), pm- la coloration de son avant-corps plus claire que d’ordinaire, avec le prothorax non maculé de foncé, est analogue à la var. sanguinicollis Fallen. La var. siibobscuripes Pic, de Malthodes dispar Germ., signalée au commencement de cet article, offre une nuance encore plus foncée que celle de la var. Noualhieri Bourg. (K Cette variété se confond peut-être avec la var. robustior Pic, dont il n’est pas fait mention dans la Fauna germanica, tome 111, de Reitter. MTIIREIIIS HISTOIRE DES INSECTES PAR Jean GOEDART Tomes I, II et III, Lahay e, ’ 1 7 OO Dans ses métamorphoses ou histoire des insectes, Jean Goedart, tomes I, II, III, La Haye, 1700, observe pendant 25- ans leurs mœurs et leurs métamorphoses, il n’écrit que sur la prière de ses amis que ce qu’il a vu et observé par lui-même ; il dessine’ un peu de temps avant la veille des transformations et décrit les époques, les modes de transmutation avec leurs particularités, ne s’épargnant ni les fatigues du jour ni celles de la nuit. La rédaction de la maxime prise par la Société Entomologique de France :« Natura maxime miranda in minimis » paraît être tirée de la préface de Goedart. La grande partie de ses observations porte sur la vie des chenilles ; il ne les décrit pas, non plus que les papillons auxquels il donne des noms de circonstance ; il se borne à indiquer la date des évolutions et le genre des plantes dont l’insecte se nourrit. Une grande erreur s’est glissée dans ses appréciations : lorsque des chrysalides cécidiées, ichneumonées, lui ont donné à l’éclosion des Diptères ou des Hyménoptères, il a cru que ces derniers étaient les produits directs des chenilles élevées, quand, au contraire, ils n’en étaient que le produit indirect ; chacun sait que beaucoup de chenilles sont atta- quées intérieurement et sans que rien ne paraisse au dehors par des vers internes de Diptères et d’Hyménoptères. Dans certaines transmutations, Goedart a imparfaitement observé ; aussi arrive-t-il à décrire des contrastes frappants, tels que ceux de chenilles se transformant les pattes et le ventre en l’air. Goedart a voulu établir une comparaison entre la chenille et le ver et le comparer à l’homme qui rampe durant son existence, le faisant passer par la tombe comme la chrysalide et le ressuscitant ensuite comme le papillon ; idées fantaisistes, peu en harmonie avec la réalité. BIOGRAPHIE T, DE GÉER Le baron Charles de Géer, maréchal de la cour de la reine de-Suède, naquit le 10 février 1720 ; il fut l’un des élèves les plus assidus de Linné. Versé dans toutes les branches des sciences naturelles, il s’adressa plus particuliérement par goût à l'ento- mologie. A l’exemple de Réaumur, dont il avait profondément étudié les travaux et dont il eut l’ambition, au reste justifiée, d’être le continuateur, il donna une longue suite de mémoires auxquels fut accordée une grande estime. Il publia de 1752 à 1778, en sept volumes in-4“, accompagnés de planches, ses mémoires pour servir à l’histoire des insectes, mémoires remplis d’observations exactes et profondes sur les mœurs et l'organisation de certains êtres de ce monde entomologique si peu connu encore, et dans lesquels sont classées et décrites plus de 1.500 espèces, et son travail n’était pas encore fini quand, le 8 mars 1778, à l'àge de 58 ans, la mort vint le surprendre, avant qu’il n’eût pu mettre en œuvre toutes les observations, toutes les remarques qu’il lui avait encore été donné de faire. Dans ses écrits, il est bien supérieur à ses contemporains au point de vue biolo- gique et n’a de rival que Réaumur, sur lequel il l’emporte même par son style plus concis et en ce qu’il était à la fois observateur, anatomiste, physiologiste et auteur systématique. Son premier volume des mémoires parut en 1752 et le dernier après sa mort en 1778. Ecrivant à une époque où la langue française était souvent employée par les sa- vants étrangers, il adopta pour l’exposition de ses recherches la forme et le plan de i’oüvrage de l’illustre Réaumur, qui à cette époque faisait l’admiration de toute l'Eü- rope savante et qui était, selon Bonnet, l’ornement de la France et de son siècle. De Géer était venu glaner à la suite d’un investigateur d’une habileté consommée, ses mémoires ne pouvaient avoir un intérêt aussi considérable ; il eut cependant le mérite de faire encore connaître un grand nombre de faits sur les mœurs et sur les métamorphoses des insectes, de nommer, ce que n’avait pas fait son prédécesseur, et de décrire plus exactement que lui, les espèces qui avaient été l’objet de ses recherches. Dans ses Mémoires pour servir à l’histoire des insectes, de Géer consacre aux Coléop- tères, au point de vue descriptif et biologique, deux forts volumes : Tome l'y. 1774, 450 p. 19 pi-, édition française. — V. 1775, 448 p. 16 pl. — GÉNÉRALITÉS. — Mémoire i, p, 8-9. Tous les Coléoptères, dit l’auteur suédois, naissent d’un œuf sous la forme d'une iarve, qui so transforme ensuite en nymphe, puis en insecte parfait. Certains mettent — 9 — dans le fruit encore tendre ; il faut les conse;-ver l’hiver dans du sable frais et un peu humide ; exposée à l’air la larve meurt ; fin mars, elle songe à se transformer ; à cet ■effet, elle façonne son réduit en une loge dont elle lisse les parois intérieures, i Pages 532 et 603. — En parlant d’un insecte à quatre ailes vivant dans les galles du ’ peuplier noir, qui n’était qu’un puceron dont l'extiémité postérieure était garnie de [ flocons cotonneux, en se demandant si cette matière est émise par l’aphidien, ou si ’ c’est une production de la galle dont il se couvre, Swammerdam ajoute : [ 1. — J’ai souvent vu sur les feuilles du lis, une larve assez grosse, rouge pâle, à ! six pattes de couleur noire qui couvre ainsi la partie postérieure de son corps de ses [ propres excréments ; avec leur corps tendre vivant de plus toujours A l’air, ces déjec- ► lions ont pour but de défendre ces sortes de larves de l’ardeur du soleil; cette larve \ se change en peu de temps en scarabée. I Nous avons affaire ici à la larve du Crioceris merdigera Linné, dont les catalogues ^ ne font point mention. I 2. — Sur les feuilles du chardon, j’ai aussi observé d’autres larves aux extrémités ‘ bifides et fourchues auxquelles restent attachées toutes les peaux que la larve quitte : à chaque mue avec une partie de ses excréments ; ces larves courent par-dessus les [ feuilles sous cette espèce de parasol naturel qui les met à l’abri du soleil. Cette larve qui n'a pas non plus été mentionnée dans les catalogues appartient au genre Cassida, espèce Viridis Fab. Les larves du lis se changent en une espèce de couleur orangée tirant sur le rouge avec les pattes et les antennes noires. Les larves du chardon donnent un insecte voûté en forme de tortue, à pattes et à corps noir ; les moyens qu’emploient les larves de ces deux espèces pour couvrir leur I corps pourraient avoir quelque ressemblance aveclesmoyens qu'emploie le puceron ; il ressort de cette comparaison que déjà, en 1674, Swammerdam avait observé les mœurs j de ces deux espèces précitées, traces qu’on ne trouve, à notre connaissance, dans aucun [ ouvrage, sur aucun catalogue. Il en est de même de l’espèce suivante, le Ptiiuis fur, iLinné. Page 526. — 'Vers dont les œufs sont tombés dans des bourses de musc, Ptinus fur, Linné. En juillet 1674, je trouve plusieurs petits vers blancs dans une bourse de musc ; leur fête de couleur rougeâtre tire sur le marron, les mandibules sont noires, les pattes pla- •cées noianalement, le corps hérissé de poils très fins ; la bourse était contenue dans une boite en bois qui ne fermait pas exactement et dont le fond était garni de papier blanc ; les larves avaient pénétré dans le récipient, avaient criblé de trous ronds longs ou ovales la couche de papier ; dans ces troiîs plusieurs vers s’étaient filé de petits cocons soyeux, â tissu assez fort, de couleur citron, et avaient fait entrer dans la confection des coques des petits brins de coton qui se trouvaient à leur portée, qui les environ- naient : une de ces coques ouvertes contenait une nymphe blanche. A mesure qu’arrive la fin del’existence nymphale, la couleur blanche s’efface, les yeux deviennent noirs ; à ■l’éclosion l’adulte est blanc de neige, puis il jaunit pour devenir brunâtre $ ; il en est •qui restent jaunâtres cf. Adultes. Yeux noirs, antennes pâles, roussâtres, hérissées de petits poils roussâtres et ciliés, corselet avec poils jaune d’or ; pattes roussâtres et ciliées, ély très cannelées ^ avec quelques petits poils fins en différents endroits sur les épaules et avec l’extrémité postérieure, de sorte qu’elles paraissent tachées de quatre places ou taches de poils | hrum'ilres, ailes longues et membraneuses. La larve de cette espèce ronge aussi les plumes des oiseaux, elle est commune en ' Flandre. A la gibbosité de la nymphe, à la forme et à la couleur brunâtre ou rougeâtre de l’adulte, il est aisé de se rendre compte, étant donnés les détails de moeurs et la forme de la larve que l’espèce appartient au genre Ptinus fur, Linné. Page 592. — Les insectes perdent leurs mouvements musculaires en hiver, quand le froid a ralenti dans leurs vaisseaux humeurs et sang ; ils restent immobiles jusqu’au retour des chaleurs printanières ; le froid les engourdit en épaississant leurs humeurs- Page 593. — A leur origine, les muscles sont resserrés, blancs, membraneux et d’une substance qui paraît n’être d’abord qu’une humeur gélatineuse ; sur le point de se transformer, ces muscles sont presque toujours invisibles ; ils se développent pour ainsi dire subitement en prenant un grand accroissement ; les muscles conservent longtemps leur mouvement, souvent plusieurs jours, même la tête de l’insecte coupée ; lorsque les larves quittent leur dépouille, les muscles prennent un accroissement subit et considérable. Page 350. — Je trouvai dans un nid d’abeilles, sauvages à Issy près de Paris, un petit ver hexapode à couleur rougeâtre lequel se transforma en une nymphe qui resta une année à éclore et qui donna un joli petit scarabée, le Cleriis apiariiis, Linné. SwAMMEBDAM, qui est très partisan de ce fait que tout ver, toute chenille, cache déjà sous sa peau les membres du futur insecte, du futur papillon, a soin pour démon- trer son expérience de prendre des chenilles, des vers, arrivés à leur complète expan- sion et commençant déjà à subir leur phase transitoire, prélude delà nymphose ; dans- ces conditions, nul doute qu’avec un peu d’art et plus d'habileté encore, comme en avait l'auteur, on ne commence à voir en voie de foimation les principales divisions- \ du corps, en particulier les pièces buccales, antennes, pattes, ailes et segments; mais de là à prétendre que la jeune chenille, le jeune ver, à son éclosion, cache déjà les membres et organes du futur adulte, il y a loin ; aucun fait n’est venu jusqu’ici le dé— : montrer, en fournir la preuve absolue. , SwAMMERDAM est l'anatomisle le plus perspicace et le plus profond qui se soit occupé-, des insectes. COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX 61 Coléoptères exotiques en partie nouveaux {Suite.) Osphya testaceipes n. sp. Elongatus, nitidus, niger, griseo sat sparse pubescens, anlennis pro parte pedibusque testaceis. Allongé, brillant, noir, orné d’une pubescence grise espacée plus dense sur l’écus- son, pattes et partie des antennes testacées, ces dernières foncées sur leur milieu et roussâtres au sommet. Prothorax un peu plus étroit que les élytres, subarqué sur les côtés, à ponctuation moyenne, assez rapprochée ; élytres longs, subparallèles, atténués à l’extrémité, modérément ponctués, suture élevée postérieurement. Long. 9 mill. Japon (coll. Pic). — Voisin de O. orientalis Lewis, mais élytres non fasciés et pattes claires. Perakianus nov. genus (Melandryidæ). Antennis elongatis et depressis, 11 articu- latis, articule ultime palparum triangulare ; capite exserto, supra distincte ; thorace basi sinuato ; elytris ad basin marginatis, elongatis ; articule penultimo tarsorum anticorum lobato. Ce genre, par la structure de ses antennes aplaties à partir du 3' article, est voisin du g. Dapsiloderiis Fairm., mais les palpes sont plus élargis et le dernier article est subtriangulaire, le prothorax est plus droit sur les côtés, les élytres sont rebordés sur la base et autrement costulés. Perakianus atriceps n. sp. Angustatus, subnitidus, antennis, pedibus et infra cor- pore nigris, palpis testaceis, labro, thorace, illo antice in medio nigro maculato, elytrisque miniaceo-rufis. Long. 12 mill. Malacca : Perak (Doherty in coll. Pic). Tête très peu visible du dessus ; antennes à 2' article coui't et étroit, 3® et suivants larges et aplatis ; prothorax assez long, un peu rétréci en avant, impressionné en dessus au milieu de la base et sur les côtés, à peu près de la largeur des élytres ; élytres longs, transversalement ridés, avec des plis très marqués vers les épaules, ornés, près de la suture, de plusieurs côtes rapprochées, peu saillantes, avec une trace de côte externe; pattes, antérieures exceptées, longues, cuisses peu épaisses. • Epicauta mediornfescens n. sp. Elongatus, fere opacus, niger, capite nitido, rubro, elytris rufis, ad basin et ad apicem nigro inaculatis, antennis nigris, ad basin rufo notatis. Long. 17 mill. Birmanie (coll. Pic). Cette espèce, par sa coloration élytrale, se rapproche de Màklini Ilaag, mais les élytres sont indistinctement pubescents et n’ont qu’une macule basale foncée. Notoxus boliviensis v. nov. Germaini. Elytris nigris, ad humeros et ad medium maculis elongatis rufo- testaceis ornatis : Bolivie, des chasses de Germain. Notoxus boliviensis v. nov. innotatipennis. Elytris nigris, ante et post medium distincte griseo notatis ? Pérou (coll. Pic). Ces deux variétés se distinguent de la forme type, la première par le dessin élytral fait de macules rousses séparées, la 2' plus nettement encore, par les élytres n’offrant pas de macules rousses. Anthicus î.conjunctus v. nov. mahatsinjensis. Satis robustus, niger, thorace pos- 62 NOTES SUR LA FLORE DES ENVIRONS DE SAINT-VALLIER tice, peclore. antennis pedibusque pro parte rufo-testaceis, elytris nigris, ad humeros ^ f et post medium testaceo maculalis. Long. 3,5 mill. Madagascar : Mahatsinjo (coll. FTc). N’ayant pas le type de A. conjiinctus Pic sous les yeux, je lui rapporte dubitati- I vement cette forme à titre de variété ; celle-ci en diffère au moins par les dessins des - I élytres différents et la coloration bicolore du protborax. I Anthicus snbcruciferus n. sp. Oblongus, subnitidus, griseo-pubescens, rufus, an- tennis pedibusque pallidioribus, elytris vitta suturali angustissima, vitta basali et vitta transversa mediana nigro-piceis. Oblong, peu brillant, pubescent de gris, roux avec les antennes et pattes plus claires, élytres ornés d’une étroite bordure suturale, d'une bande basale, d’une mé- diane transversale élargie sur les côtés, celles-ci d’un noir de poix ; avant-corps à ponctuation très dense, tête 'grosse, tronquée en arrière ; prothorax court, très élargi en avant, presque droit sur les cotés de la base ; élytres bien plus larges que le pro- thorax, un peu rétrécis à l'extrémité, à ponctuation peu écartée, forte en avant, petite ; vers l'extrémité ; pattes assez grêles. Long. 3 mill. environ. Madagascar (coll. Pic). ; Ressemble à A. vagepiciiis Fairm., mais la faseie transversale est moins posté- rieure. Anthicus vagenigronotatus n. sp. Oblongus, nitidus, griseo pubescens, rufus, antennis pedibusque pallidioribus et capite obscuriore, elytris nigro-piceo trinotatis. Oblong, brillant, revêtu d'une pubescence grise en partie redressée, roux avec la tête obscurcie et les pattes lestacées, élytres ornés chacun des dessins noir de poix suivants : une macule basale, une faseie médiane élargie sur les côtés, une macule 1 apicale remontant en se rétrécissant sur la suture. Tête grosse, tronquée en arrière, à (ponctuation forte, moins rapprochée que celle du prothorax ; antennes grêles, peu épaissies à l’extrémité ; prothorax court, très élargi en avant, presque droit sur les côtés de la base, à ponctuation forte et dense ; élytres bien plus larges que le pro- thorax, un peu élargis vers le milieu, rétrécis ensuite, à ponctuation écartée, forte en I’' avant, fine au sommet ; pattes assez grêles. Long. 3 mill. environ. Madagascar : y Androy (coll. Pic). Voisin du précédent avec le dessin des élytres dilférent, et la ponctuation moins 1 fine et moins dense de l’avant-corps. [ (A suivre.) M. Pic. i — - — I QUELQUES NOTES Sur la Flore des environs de Saint-Vallier (Drôme) i Par J. B. {Suite). La Saponaire que nous trouvons ici est assez commune dans les terrains légers et humides. C'est la saponaire officinale, Saponaria officinalis, l’une des plus importantes. Son nom vient du mot latin sapo, savon, allusion au suc savonneux et mousseux qu’elle donne quand on la presse dans l’eau. Aussi l’appelle-t-on le savon des pauvres. Sa tige s’élève jusqu’à 80 centimètres; les fleurs, disposées en capsules, ont un calice cylin- 63 NOTES SUR LA FLORE DES ENVIRONS DE SAINT- VALLIER drique, une corolle à pétales roses et rtiunies à la gorge de detx appendices linéaires. Nous possédons dans la région deux autres Saponaires. Saponaria ocymoides. Saponaire faux basilic. — Aussi commune que la précédente. L'une, la Saponaire faux basilic, Saponaria ocymoides, étale, dans les endroits secs et arides de nos coteaux, ses touffes de tiges velues et garnies en mai et en juin de nom- breuses fleurs rouges. Tenez, nous pouvons l’apercevoir là-haut, dans les endroits lais- sés vides par l’Yeuse. Elle a cet inconvénient de laisser aux doigts qui la cueillent une glue gênante que sécrète son calice velu et glanduleux. Saponaria vaccaria. Saponaire des vaches. — L’autre, la Saponaire des vaches, Saponaria vaccaria, moins avantagée de la nature, vagabonde çà et là dans les mois- sons. Bien que sa tige rameuse s’élève jusqu’à 60 centimètres, elle reste toujours d’une apparence chétive. Ses feuilles, un peu luisantes, sont lancéolées et légèrement sou- dées par leur base opposée ; le calice de ses petites fleurs roses prend la forme d’une pyramide pentagonale à angles très saillants. Lycopus Eiiropeas. Lycope d’Europe. — Si je ne me trompe, voici un chanvre d’eau. Rien de surprenant. Ce genre de plante aime les bords des eaux. Lycope d’Europe, Lycopus Europeiis, est son nom botanique, d’un vilain mot grec loup, ttouj pied, à cause, paraît-il, de la forme de ses feuilles. Il est seul de son espèce. De la famille des Labiées, il partage avec les sauges et les romarins cette infériorité de n’avoir que deux étamines à ses fleurs. C’est une plante herbacée, mais la tige raide, rameuse, pubescente, s’élève jusqu’à 1 mètre. Ses feuilles sont pétiolées et bordées de grosses dents ; ses fleurs, qui ont un calice à cinq petites dents égales, une corolle à quatre lobes presque égaux, blancs et marqués de petits points rougeâtres, sont disposées en nombreux verticilles. Tenez-vous beaucoup à suivre la rivière ? Non. Vous ne craignez pas de franchir ce raidillon qui semble s’ébouler sur l’usine ? En voici le sentier. Nous irons avec lui, serpentant au travers des pelouses échelonnées en terrasses, au risque de contrarier beaucoup quelques compagnies de perdreaux qui viennent habituellement s’y ébaudir. Nous le suivrons en ses maints circuits, tantôt en deçà, tantôt au delà de ces grosses roches noirâtres que vous voyez là-haut, toutes couvertes de plaques dartreuses, jaunes, grises, noires, verdâtres, croûtes cryptogamiques, lychens, mélange d’algues et de champignons, tenant plutôt d’un chancre que d’un végétal. Puis montant et montant encore, nous arriverons au plateau où nichent au printemps la caille et l’alouette : proie des chasseurs, les unes en automne, les autres en hiver. Vous avez bon pied, bon jarret, vos poumons ne vous font pas trop haleter, votre cœur ne s’emballe pas? Oh I voyez-vous ! Que le Bon Diéu nous prive de pain plutôt que de cette codification physique ! Vous ne craignez pas le vertige ? Il n’y aura pas lieu, du reste. Il est 4 heures, le soleil s’abaisse, ses rayons s’obliquent, c’est le mo- ment rêvé, partons. Cueillons auparavant un rameau de ce saule. Notre ascension me le faisait oublier. C’est le saule Très Mol, Salix molissima. Il est seul ici de son espèce. C’est un bel ar- buste, remarquable par les reflets argentins que projettent ses chatons allongés, gris de fer et portés sur des pédoncules feuillés. Remarquez que les écailles de ces chatons sont de couleur uniforme, rousse et bor- 64 BIBLIOGRAPHIE dées de longs cils lilancs. Les capsules, gui tiennent lieu de fruit, sont tomenteuses dans leur jeunesse, courtement pédicellées, ainsi que les stigmates. Deux étamines à filets libres, à anthères jaunes, voilà félément mâle. Les feuilles sont entières, lan- céolées, argentées en dessous. Elles ne poussent qu'après les fleurs. (A suivre.) lSit>liogr'ap>lrxie Contribution à l'étnde de la faune des Microcavernes, faune des terriers et des nids, par L. Falcoz. — Lyon, 1914. Imprimerie A. Rey. — Cette thèse, qui forme un petit volume de près de 200 pages avec une planche, est ornée de plus de 38 figures dans le texte et se recommande tout particulièrement à l'attention du monde entomologique car c’est le premier travail d'ensemble entrepris sur un sujet qui, ces dernières an- nées, ajustement intéressé les chercheurs, tout en leur permettant de faire quelques captures très intéressantes, même de découvrir plusieurs nouveautés. C’est ainsi que l’auteur a pu découvrir lui-même, dans la litière d'un terrier de marmotte des envi- rons de Briançon, Lycoria Veneyi Falcoz n. sp. et Oxypoda Falcozi Deville n. sp. Louis Falcoz, après avoir défini ce qu'il entend par Microcavernes et donné des renseignements généraux sur chaque forme spéciale, ainsi que sur les récoltes faites par divers collègues, donne l’énumération successive des petits êtres trouvés chez dif- férents mammifères : taupe commune, musaraigne, lapin, campagnol, etc. Il publie aussi, ce qui est la partie principale de son œuvre, le catalogue raisonné de toutes les espèces signalées dans les terriers ou dans les nids. Un index bibliographique de plu- sieurs pages complète ce volume consciencieusement écrit et qui sera un guide pré- cieux pour faciliter les recherches futures des amateurs d’insectes microcavernicoles. Anthicides exotiques nouveaux ou peu connus, par M. Pic (extrait du Hu//. Zoo/. Fr,, XXXIX, 1914. p. 181-184). — Dans cet article sont décrits 6 Notoxus (dont Noloxus himaciilatiis corrig.) ; 2 Formicomus et 4 Anthicas (espèces ou variétés) ; en outre des notes distinctives so.it données pour les Xotoxus sectator Qued. et N. peruvianus Pic. Descriptions et synonymies de Galerucini paléarctiques, par V. Laboissière (extrait du Bull. Soc Eut. Fr., 1914, p. 82-84). Dans cet article sont publiées deux synonymies et décrites les Lochmæa caprex var. Reilteri, de Sibérie, et Diorhahda nigrifrons, du Caucase. Description d'espèces nouvelles de la famille des Phytophages par J. Achard (ex- trait de Insecta, 1914, p. 42-58). — Dans cet article sont décrites et figurées plusieurs espèces appartenant à différents genres dont plusieurs rentrant dans le genre Zeugo- phora. Bodo V. Bodemeyer, Schôneberg Berlin, Kaiser Friedrichstrasse 6, de retour de son voyage dans le Nord de la Perse, province Iran, offre les Carabes suivants nou- veaux ou pas capturés depuis longtemps ; Carabus Bohemanni nova var. ghilanus Rôscbka — n. V. variabilis Bodemeyer 7 M. 50. — n. V. viridieupreus Bodemeyer 8 M. — n. V'. eyaneus Bodemeyer 15 M. — n. V, purpureus Bodemeyer 7 M. — n, V. Kapferreri Bodemeyer 8 M. Carabus Stroganowi nova var. Tiedemanni Ros — n. V. Riefferi Bodemeyer 15 M. — n. V, Hofrmanni Bodemeyer 17 M. — n. V. giganteus Bodemeyer 18 M. Procrustes Calleyi varietât Prevosti 2 M — luctuosus Sem. 15 M. Il annonce de plus, qu’ayant rapporté des récoltes énormes, il prie tous les collection- neurs d’attendre, pour leurs achats, jusqu’à la publication de sa liste, commencement octobre. Il prévient aussi les spécialistes qu’il est toujours disposé à leur céder, dans le but de détermination, des insectes en toutes quantités, après entente. Il offre encore : Des récoltes de Diptère» et Hyménoptères d’environ 4.000 exem- plaires d’Iran, Perse septentrionale, li* qualité, après entente. De même une récolte de l’.OOO Hémiptères. Il lui reste encore à céder des quantités considérables de sauterelles du Nord de l’Afrique, Perse, Sibérie. Un grand nombre d’autres espèces d’insectes, larves, etc., le tout suivant entente. Peaux de chacals, hyènes, léopards, ours, lions et tigres, avec crânes originaux et mâ- choires, pour la détermination, à partir de 80 M. Bois, crânes et autres choses semblables peuvent être livrés de suite après commande. 6 M. 50. ckka 15 M. La série lies (î variétés 40 Mark, 4 variétés en 6 exemplaires 75 Mark. A vendre Par familles séparées, une collection de Coléoptères d’Europe et eirca, en très bon état de conservation. Adresser les demandes à M. Louis Gavoy, 5 bis, rue de la Préfecture, à Carcassonne, (Aude). Avis MM. le D' Auzat et J. Clermont nous annoncent qu’ils se spécialisent dans l’étude des Hisiérides du globe. Ils recevront avec plaisir toutes les propositions de vente d’ou- vrages traitant de cette famille, tous les envois à choix, et répondront à toute proposition de vente d'Histérides à la pièce, par lots, ou en bloc. A Céder 1‘ Une petite collection de Staphylinides d’Algérie de préparation parfaite. Comprenant 400 exemplaires, tous munis d’étiquettes de localité avec date de capture, vus et en majeure partie déterminés par M. de Peyerimhoff, parmi lesquels : Oxypoda maynicollis, Aleochara Bonnairei ; Apteronillus Lethierryi ; Atheta opacicollis ; pellucida ; Xantholinus inuus ; Scimbalium subterraneum ; Bledius corniger, etc., etc. 2“ Lue autre petite collection de Itiptères d’Algérie, 100 espèces environ, 185 exempl. vus et déterminés en partie par M. le D' 'Villeneuve. Ils sont aussi munis d’éti- quettes de localités et datés. 3° L'n certain nombre d’ouvrages d’histoire naturelle : Zoologie, Entomologie, Conchyliologie, Botanique, etc. S’adresser à M. L. BIcuse, rue Duboys des Sauzais, à Rennes (Ille-et-'Vilaine). Avis importants et Renseignements divers CHA!VGEMEi\TS D’ADRESSES ; M. Gabriel Hardy prie ses collègues de prendre note de sa nouvelle adresse, qui dès à présent est : 201 , boulevard l’éreire, t’ari» (17’). M. le capitaine Magdelaine prévient ses collègues de son changement de garnison et les prie de noter sa nouvelle adresse ; 4e d’infanterie, Auxerre (Yonne). Le Gérant : E. Revéret. / •>*-. - -i. ^ . f.' . ri î • r"? : . ■' ; ' ■- 4:.^ , }“■ I ar ■■.■*' ■uÿ ’VNi *. r ■)' ■'I V rv ^ Sïv/fe. - L'V' • - SW. .. ' I-- ' /■'O ■.* ^ . '- * ‘ " A '\^-* “ " . rv V ->•■'.•■ / '.Æ^- >: -rit . ^ rV ; ■ 'V^. . ‘ '’V- ‘ *'• ■ ■ » ■ h.- ‘ ‘ ' ■!■ • ■'v 4 j-;AL.. ' / 7 -4 ^ J'. n r 'V V . J' ,'î...-.; ' .-/-/k' - ■: ■'V./ .;' .'.i' i:c-': . i' *» 1 V .1 h ■ , .',.->-c:i' / • ..■■K i ' V . • -v • ! I ■ V i-' ui ' ?• ri Trentième année. — N® 357 Septembre 1914. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fondée par i.e Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat ou DH VENTE DE LIVHES ET DE TOUT AUTRE OBJET d’hISTOIRE NATURELLE M. PIC P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE RÉDACTION OU COMITÉ D’ÉTUDi;S BERTHOUMIEU — BerthoutnieUi abbé, 3. me de l'Epargne, Moulins. — Ichuettmotiteiis, J. Clermont, lti'2, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (13e). — Ajiliodiens patéarcliques, Hislèrides fran- çais. L, Davy, à FoilGEniî par Ci.rfs (Maine-e(-l.oire). — OrniHiolugie. J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — Hydrophilides de France. — Ataphyiinidet du bassin de la Seine. — Coléoplèi-es de Corse. Capitaine XAMBEU IVIaurice Pic, Digoin (Saône-et-Loire). — Coléoptères. d’Europe. Melyridie. Elinidœ, Nanophyes, \ntki- cidœ, Pedilidœ, etc du globe. — Cerambycides d« la Chine, du .lapon, etc. Cryplocephalides paléarc- tiques. Afalacodermes du globe. A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fo.vtaine- BLEAU, (Seine-et-Marixe). — Coléoptères. A. Hustache, à Lagnv (Seine-et-Marne) ; Apioti et Ceulhorrhynchus de F'rance. A. Méquignon, 66, rue Bannier, à Orléans. Coléop tères de France (Curculionides exceptés.) î ❖ ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A M. Al. F»IC, à Dlsoiii Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie AUCL.VJUF., à Moulins (20 Septembre 1914) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic {suite). Mœurs et métamorphoses des insectes, par le Capitaine Xambeu {suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). PRIX D'ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER irrance : S francs. | Étranger : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIEBS V ANNONCES La page 16 fr. j Le 1/4 de page La 1/2 page 9 fr. j Lel/8depage Béduclion de 25 °/o })Ouy les insertions plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES 5 fr- 3 fr. i ' V TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8fr. »» 10 fr. »)) 8 pages 4 »» 5 »)) 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separala les auteurs doivent s'adresser directement à l'imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur : Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1* matériaux pour servir à l’études des Loiigicornes, ouvrage ayant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix .varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la première partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de lévrier 1914. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2“ Mélanges Exotîco-Entomologiques comprenant actuellement 9 fascicules (le dernier a paru en juin 1914), au.prixde 2 fr. le fascicule port non compris. Réduction de prix pour la collection complète. * " Miscellanea Entomologica ” Reçue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, Uzès (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912).. 4* fascicule (18 septembre 1912). 5* fascicule (25 mars 1913). 6* fascicule (12 juillet 1913). 7' fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trentième année. N“ 357.* / '[ t i/ : fT/-" Septembre 1914. ; Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Allosterna bicoloripes n. sp. Elongatus, niger, elytris pedibusque pro parte testa- -ceis. Allongé, noir avec les élytres entièrement et les pattes en partie testacés, avant- corps assez fortement et densément ponctué, presque mat, élytres brillants, à ponctua- tion forte et écartée, ornés de poils jaunes en partie soulevés. Tête avec les yeux de la Margeur du prothorax, à tempes assez marquées, sillonnée longitudinalement ; antennes •entièrement noires, épaisses, dépassant un peu le milieu des élytres ; prothorax un peu plus long que large, presque droit sur les côtés, à angles postérieurs peu marqués, impressionné de chaque côté en dessus ; élytres un peu plus larges que le prothorax, subparallèles, faiblement rétrécis à l’extrémité, subarrondis obliquement au sommet -et v.aguement rembrunis à l’extrémité ; pattes robustes avec les cuisses plus ou moins noires, genoux au moins testacés, tibias largement testacés à la base, les antérieurs même complètement testacés, tarses foncés ; dessous du corps noir. Long. 7 mill. Rhodes (coll. Pic). Cette espèce est très distincte, à première vue, parla coloration bicolore des pattes et le 1" article des antennes foncé. Hoplosia fennica v. nov. Suvorovi. Niger, elytris fasciatis, irregulariter testaceo pubescentibus et nigro maculatis. Chez cette variété les élytres, sur coloration foncière noire, otïrent en avant et vers ie milieu des macules irrégulières en partie jointes faites de pubescence testacée mé- langées de macules arrondies noires, le quart apical est testacé, bordé de noir sur le pourtour et parsemé de grosses macules noires très distinctes ; le dessous, l’avant- corps et les membres sont pubescents de gris ; les antennes plus longues que le corps sont noires avec les articles 3 et suivants largement annelés de gris à la base ; le pro- thorax court est fortement épineux sur les côtés en dessous du milieu. Long. 9 mill. ■Sibérie : au sud de l’Ussuri (coll. Suvorov et Pic). Je suis heureux de dédier cette nouveauté à l’aimable Collègue russe qui me l’a fait •connaître. Chaerocephalus alepensis n. sp. Oblongo-ovatus, niger, griseo aut aureo sat sparse pubescens, antennis pedibusque pro parte rufescentibus. Oblong-ovale, noir, revêtu de poils couchés et un peu espacés gris ou dorés, anten- nes et pattes rousses avec les cuisses un peu rembrunies sur leur milieu. Rostre court et épais, large, un peu élargi en avant ; tête fovéolée entre les yeux qui sont peu sail- lants ; antennes longues, à scape long et arqué, massue subtronquée au sommet ; pro- thorax transversal, dilaté arrondi sur les côtés, rétréci en avant et en arrière, à ponc- 1 66 NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES tuation médiocre et ruguleuse, très dense ; élytres ovalaires, convexes, à épaules effa- cées, courtement subacuminés au sommet, fortement striés, les stries étant ponctuées de points larges, surtout en avant, intervalles subconvexes ; cuisses un peu épaissies et fortement dentées, tibias relativement minces, dilatés au sommet. Long. 8 mill. Syrie : Alep (coll. Pic). Voisin de C. distincticornis Pic, le rostre est différent, non fortement creusé en des- sus, les élytres sont plus allongés, les stries plus larges et plus marquées, etc. Hypera libanica n. sp. Robustus, ovatus, niger, lateraliter pallido squamulatus et. in disco pro maxime parte nigroaut fusco squamulatus, antennis tarsisque rufescen- tibus. Robuste, ovalaire, noir, revêtu de squamules claires sur les côtés et en majeure partie foncées ou fauves sur le disque avec quelques soies redressées, antennes et tarses roussâtres. Rostre court et robuste, un peu arqué, non caréné ; tête impres- sionnée entre les yeux ; prothorax peu plus long que large, faiblement rétréci en arrière, densément ponctué, orné d’une étroite bande médiane et d’une large bande latérale claires ; élytres bien plus larges que le prothorax, obliquement rétrécis vers les épaules, courtement rétrécis au sommet, striés-ponctués, largement bordés de clair sur les côtés, disque foncé avec les interstries alternes parsemés de taches claires ou de macules foncées nettes, suture en partie squamuleuse de clair ; pattes robustes,, tibias antérieurs courts. Long. 9 mill. Syrie : Mont-Liban (coll. Pic). Voisin de H. Reichei Gap., mais de forme plus robuste avec les élytres maculés de nombreuses taches noires bien nettes. Hypera hierichontica v. nov. albosqaamosa. Satis latus, sat dense albo squamu- latus, in elytris disperse nigro maculatus. Assez large, noir, densément revêtu de squamules blanches avec quelques-unes jau- nâtres ; thorax à squamules claires presque continues avec une ligne médiane posté- rieure blanche seule distincte ; élytres à épaules un peu marquées, peu élargis au milieu et atténués ensuite, ornés de six macules basales noires et de quelques autres espacées ; antennes rousses, à massue noire, scape atteignant le milieu des yeux ; pattes robustes, tibias en partie roussâtres. Long. 5 mill. Palestine : Jérusalem (Pic). Diffère au moins de la forme type décrite par Capiomont, par le revêtement plus blanc et par le prothorax n’ayant pas de ligne médiane ocracée. Hypera subuniformis n. sp. Satis elongatus, niger, uniformiter griseo squamu- latus, antennis rufescentibus. Assez allongé, noir, revêtu de squamules grises uniformément disposées, avec seu- lement de vagues macules foncées sur les élytres, élytres ayant des rangées de soies- couchées peu visibles, antennes rousses. Rostre assez long et robuste, un peu arqué, fortement ponctué ; tête sillonnée entre les yeux, prothorax peu plus long que large, faiblement arqué sur les côtés, à ponctuation forte et dense, élytres bi^n plus larges que le prothorax, à épaules marquées subparallèles en avant, rétrécis à l’extrémité, faiblement strié-ponctués ; pattes assez longues, tibias antérieurs arqués. Long. 7 mill. Syrie (Peyron in coll. Pic). Cette espèce, très distincte par son revêtement squamuleux clair presque uniforme,, peut se placer provisoirement près de H. mbi Kraus. (A suivre.) M. Pic. — 33 - Genre Malacliius F. M. rufus 01. (Cardinales d’Abeille, s.-g. Hypoptilus M. R. Sur les Heurs divei'ses, •■en filochant les plantes basses, principalement sur les graminées. D'avril à juillet. Espèce presque exclusivement méridionale, peu rare, par places, dans le midi. Abeille •Il obtenu cette espèce d’éclosion de la ronce et de la vigne sauvage, et le D'' Chobaut en a observé un exemplaire en train d'éclore dans une cellule d'Odyneriis nidiilator, dont il serait ainsi parasite. Signalé comme parasite de quelques Hyménoptères du genie Osniia. Trouvé, vivant aussi, dans des roseaux habités par des Hyménoptères. Alpes-Maritimes : Golfe Juan (Peragallo) ; Antibes (coll. Guédel), Nice, Apt, etc. (Abeille) ; Fos (D’’ Jacquet), Ilyères (Delarouze), Marseille (Sieveking), Béziers (Bel- lier), Rognac, Toulon (ex Bourgeois), Aix-en Provence (.Achard), Camargue (Puel), J’ignans, Orange (coll. Dubourgeais). A"ar : Le Beaussel (Ancey), Sainte-Beaume ; A'en- dres (D'' Martin), Gard (coll. Mesmin) ; Nîmes (ex Deville). Aude : Carcassonne (Ga- voy). Vaucluse ; Sainte-Cécile, Mont Ventoux jusqu’à 700 mètres d’altitude, Avignon. Bédoin (D' Chobaut). Douzère et Privas dans l’Ardèche (D'' Guedel). Drôme : Nyons (Ravoux). Cote d’Or (Arias et Rouget) (1). Aussi en Corse, en Espagne et en Afrique S'®. M. scutellaris Er. Cette espèce, signalée depuis peu en France, se rencontre çà et là, mais rarement, dans notre pays sur les saules notamment et dans les pi'airies sur les Isatis tinctoria et Barbarea vnlgaris. Avril, mai, juin principalement, plus rarement en juillet. Vaucluse : Bedarrides, Les Taillards (G. de Buffevent). Vienne ; Environs de Poi- tiers (Agnus). Puy-de-Dôme, environs de Riom ((juiltard) ; Pont-du-Chàteau (Labois- siére). Rhône : Miribel (Villard in coll. Martin). Saône-et-Loire : Etang (Marchai). Aussi en Alsace : Turckheim (coll. Bourgeois) et en Autriche où l’espèce semble ' moins rare. Le M. scutellaris Er., signalé de Dijon par Rouget, est plus vraisemblablement An- thocoinus coccineiis Schaller. M. rubidus Er. France méridionale et montagneuse, surtout sur les pins et sapins, parfois en filochant. Juin, juillet surtout. Rare. Moulinet dans les Alpes maritimes (Peragallo). Apt (coll. Bourgeois). Drôme: Forêt de Saou (.Argod, Ph. Grouvelle), Grest, envii-ons de Nyons (coll. Ravoux), Lus la Croix Haute (V. Planel). Basse-Alpes (Mulsant in coll. Rey) ; Colmars (Abeille) ; La Javie (Pic). Hautes-.Alpes : Briançon, Embrun (ex .\beille) ; Chartreuse de Durbon (D® Gue- del). Aussi en Suisse, à Sierre dans le Valais, en Allemagne, Bohème, etc. M. æneus L. Sur les Heurs diverses, épinards, ombellifères, les trèfles, etc., en filochant dans les prairies, parfois dans les buissons, espèce commune et répandue • dans toute la F' rance. Avril à juillet principalement. Cette espèce a été signalée par A. Nicolas comme parasite de divers Hyménoptères. Alpes-Maritimes : Saint-Martin-Vésubie (Guerry), Sospel, Venanson, Saint-Sau- ; veur (Deville) ; Thorenc (D' Normand). Bourg-Madame dans les Pyrénées-Orientales. Foix dans l’Ariège. Chàtellerault, dans la Vienne (D" Normand). Camargue (Puel); (.1) Cette localité est douteuse, l’espèce étant presque exclusivement méridionale. Il en serait de même de celle de Genève, notée à un exemplaire de la collection Tournier. — 34 — Apt(Mesmin); Aix-en-Provence (Ancey). Lot-et-Garonne (Delherm). Gavarnie, L'Hos- pitalet, Saint-Pierre-d'Albigny, Compiègne (D'' Martin) ; Gudmont dans la Haute- Marne (Deville). Vaucluse : Sainte-Cécile, Albaron (D'' Chobaut). Aude, Montagne- Noire (Gavoy). Lozère : Mende. Loire : Lafouilloun (Minsmer). Drôme ; Nyons (Ra- voLix). Aube : Le Grand et Gard (Clément). Gers : Bouzon (coll. Dubourgeais). Le Puy (Xambeu). Mayenne : Laval (Crémieux). Basses-Alpes : Digne (de PeyerimhofT). Hau- tes-Alpes : Boscodon, Bourg-Saint-Maurice, Turini (Pic). Isere ; Grenoble (D^Guedel). Laval (V. Planet), Décines (Jacquet). Lyon, Beaujolais i Rey), Digoin, Saint-Agnan>- Sonnay dans Liséré, Poule, etc. (Pic). Mâcon (Guérin) Rhône : Lyon. Beaujolais (Rey), Lentilly (Carrel). Paris et tout le bassin de la Seine (Bedel). Jura; Reculel (Tournier). Vosges, Nancy (ex Bourgeois). Auxerre, Castres, Aulias dans l’Ariège (coll. Gavoy). Nord (de Norguet) ; Lille (Lethierry). Cayeux-sur-Mer (Decaux). La var. médius Ab. est rare, elle a été capturée à Saint-Marlin-Vésubie par le D'' Martin et à Turini par moi-même. Aussi en Belgique (Lameere), en Suisse, et presque toute l’Europe, en Orient. M. carnifex Er. d'après Abeille est une espèce propre à l'Orient et au Caucase qui a été signalée à tort de France. M. abdominalis F. (Limbati ex .Abeille). Espèce d'Espagne et du noi-d de l’.Afrique principalement, très rare en France et signalée tout récemment par moi de notre pays, des chasses de notre collègue Jean à Bègles, dans la Gironde. La var. limhifer Ksw. Pas rare par places dans la France Méridionale occidentale, sur les fleurs de ciste et autres. Basses-Pyrénées : Pau (Lesourd). Pyrénées orientales ; commun dans la région chaude de Cerbère à Amélie (Mayet) ; Collioure, Port-Vendres, Argelès iD'' Nor- mand) ; LaMassane (Pic) ; Banyuls (Ph. François) : Le Perthus (coll. Guedel ; Pra- des (.Abeille). Aude : Fontfroide (Gavoy). M. dentifrons Er. Au premier printemps, sur le thym en fleur, les genêts, les eu- phorbes, les pâquerettes, les ombellifères, en filochant les herbes. Avril à juin. Pas- très rare, même commun par places dans la Frrnce Méridionale, remonte jusque dans r.Allier. Cette espèce se développe dans les nids terreux de Chalicodoma miiraria (ex Nicolas) et peut être aussi dans les tiges de VEuphorbiacharaxias L. où elle dévorerait les larves de Thammirgiis variipes Esch. (ex D'' Chobaut). A'ar : Le Lavaudon (Desbordes) ; Saint-Raphaël (coll. Lethierry) ; .Aude: Narbonne (coll. Boui'geois). Saint-Guilhem du Désert dans l’Hérault (ex Minsmer). Alpes-Mari- times. Roquevoure (coll. Alesmin). Hyères, Apt, Lorgnes, Aix (.Abeille) ; Sainte- Beaume, Le Bausset (Ancey) ; La Seyne (coll. Gavoy). Marseille (Sieveking) ; Toulon, Les Angles, Sainte-Beaume ^coll. Pic). Nimes (ex Deville). A^aucluse (Saubinet), Mont- Ventoux, .Avignon, Bedoin (D’’ Chobaut). Hérault (coll. Dubourgeais). Agay dans le Var et Cuges, Bouches-du-Rhône (D'' Normand). Notre-Damede Lure (Rizaucouri). Nyons,(Ravoux). Digne (de PeyerimholT). .Ardèche : Privas (D'' Guedel). Commun dans la Lozère : Villefort (Deville), La Bastide (Bepmale). Allier : Jenzat (du Buys- son). .Aussi en Italie. M. marginellus 01. Une des plus communes espèces d’Europe, très répandue en France, sur les graminées, les fleurs, les trèfles. En fauchant principalement dans les prairies marécageuses. Mai, juin, juillet. Se développe dans la Ronce (ex D' Chobaut) et sous écorces de pins (ex Perris) peut être parasite d'Os/um, — 35 — Entre autres localités de capture je signalerai : Port-Vendres, Argelès, Collioure, L’Hospitalet dans l’Ariège et Tours (D'' Normand). L’Esterel, Aigues-Mortes,' Bas- ses-Pyrénées (Deville). Grande-Chartreuse, La Massane, Tignes, etc. (Pic). Camargue, assez rare (ex Puel). Romans (Xambeu). .\ix-les-Bain%, Mont-Dore, Le. Lavaudon dans le Var, Brades et Ludion (Desbordes). Saint-Médard dans la Gironde (coll. Pic). Gard : Pont-Saint-Espi'it et .Aix-en-Provence (Magdelaine). Avignon, Albaron, Sainte-Marie- de-la-Mer (D' Chobaut). Aude, commun (Gavoy), Saint-Barbant (Mesmin). Nyons(Ra- voux). Crest, Ax, Dax, Vendres (D^ Martin). Lozère (Minsmer). Irigny (Sérullaz). Lyon, Beaujolais (Rey). Décines (Jacquet). Ain ; Violet (Gabillot). Massif de Poi tes (Carret). Loire : Saint-Symphorien-de-Lay (Corley). Mâcon (Guérin). Nièvre : Bussy ; Indre : * Forêt de Loches, Perrusson (Méquignon). Lus dans la Drbme, Lepin en Savoie, La Cluse dans la Haute-Savoie et Entre- leux-Guiers dans ITsère (V. Planet). Paris et tout le bassin de la Seine (Bedel) ; Oise : Bouilla,ncy (Le Moult) ; Compiègne (Bep- male). La Ferté Milay (coll. Martin). Vosges, Nancy (cat. Bourgeois). .Assez commun dans le Finistère (Hervé). Nord (de Norguet), Lille, Crotoy (Lethierry). Gayeux-sur- Mer (Decaux). Aussi dans le nord de l’Afrique, en Asie M‘‘®, etc. La var. atriceps Ab. est décrite sur un seul exemplaire capturé par Abeille à Digne. M. dilaticornis Germ. (Decorati ex Abeille). Espèce d’Autriche et Grèce surtout. Très rare en France, sa présence certaine dans notre pays a été contestée. Gard : Nîmes (Ecoflet ex Abeille). Hérault (ex coll. Dubourgeais). M. lusitanicus Er. La forme type, plutôt propre au nord de l’Afrique, est rare en France et bien moins répandue que la var. aiistralis M. R., qui se rencontre assez fréquemment, surtout dans la France M‘" ou dans les Alpes. Sur les fleurs de rave- nelles en juin. Pyrénées-Orientales : Ria (Xambeu). Aveyron (coll. H. Martin). Sainte-Beaume (coll. Pic). ' Var. australis AL R. Pas rare par places, même plus répandue que la forme type. Mai, juin. Marseille (Sieveking), Sainte-Beaume (Pic) ; Hyères (Rey). Alpes-Marilimes : Peira Cava (Lesourd), Thorenc (D'’ Normand), Sisteron, Embrun, Briançon, Apt, Col- mars, Mont-Dore (.Abeille). Clermont (coll. Lethierry). Pyrénées-Orientales : Bourg- Madame (Cbobautj. Les Bombes (Desbordes). Gard (Clément). Lyon (Rey). La Alula- tière (Mortamet). Isère : Vienne ( Falcoz). Autun, Greusot (ex Viturat) etc. M. bipnstulatns L. Sur les tiges de blé, les plantes diverses, les fleurs ; obtenu d’éclosion de la ronce et de tiges d'Echiiun vnlgare. Espèce commune en Europe et notamment en France. Avril à juillet. Serait parasite de certains Hyménoptères d’après H. Nicolas. Pyrénées-Orientales (D'' Jacquet). Luchon, La Bastide dans la Lozère et Compiègne (Bepmale). Puy Nolous, Couloubrous (Pic). Bourg-Madame, Châtellerault et Tours (D‘‘ Normand). Lot-et-Garonne (Delherm). Aude (Gavoy). Vaucluse : Sainte-Cécile (D’’ Chobaut). Isère : Entre-deux-Guiers (V. Planet). Saint-Barbant (Mesmin), Orléans (Croissandeau). Valbonne (Guillebeau). Laval (Crémieux). Alende (Minsmer). Lyon, Beaujolais (Rey). Vaugneray (Nicod). Allier : Cbassenard ; Saône-et-Loire : Melay, Digoin, Les Guerreaux, Gilly, etc. (Pic). Paris et Bassin de la Seine (Bedel) ; Seine- et-Oise : Cormeilles (Méquignon), Fontainebleau (D" Alartin, Duchaine). Bourges; — 36 — Haute-Marne (Deville). Indre : PeiTLisson (Méquignon) ; Irigny (Serullaz) ; Grenoble commun (D''Guédel). Jura : Reculet (Tournier). Besançon (L. Robert). Calvados : Caen (Dubourgeais) : commun dans le Finistère (Hervé) ; Nord (Norguet) ; Lille (Le- thierry) : Cayeux-sur-Mer (Decaux). La var. immaculatiis M. R. paraît très rare et est propre plutôt au.x i-égions septen- trionales. Beaujolais (Rey) ; Saône-et-Loire, dans les Bois de la Motte (Pic). Mayenne : La- val (Crémieux), Fontainebleau (Duchaîne). Seine-Inférieure: G‘* Couronne' (ex coll. Gavoy). M. viridis F. (Æneicolles ex .\beille). Espèce assez commune dans toute la France et répandue dans toute l’Europe, sur les fleurs et les plantes, principalement dans les lieux humides ou au bord des eaux, parfois sur les cistes ; a été obtenue d’éclosion delà vigne sauvage. Mai h août. Pyrénées-Orientales : Bahyuls, Amélie-les-Bains, etc. (Mayet) ; Ria (Xambeu) ; Barèges (coll. Ancey). Hyères, Marseille (Sieveldng). PorL-Vendres,Argelès,Châtelle- rault et Tours (D'' Normand). La Bastide; Bouches-du-Rhône, Martigny (Bepmale). Carcassonne, etc. (Gavoy). Nyons (Ravoux) : Isère. Monétier-de-Clermont, La Grave, Lus la Croix-Haute, Grande-Chartreuse, Fontaine de Vaucluse (Pic). Vaucluse: Avi- gnon, Bédoin ; Bouches-du Rhône: Barbentane (D'' Cliobaut). Haute-Vienne, Saint- Barbant (Mesmin). Irigny (Serullaz). Lyon, Tournus (Rey). Décines (D" Jacquet). Lo- zère (Minsmer). Grenoble ; Entre- deux-Guiers, Grande-Chartreuse, Lus dans la Drô- me, Le Bourget en Savoie (V. Planet). Digne, Gap (D'' Martin). Bassin de la Seine ; (Bedel) ; Compiègne (D'' Martin). Caj-eux-sur-Mer (Decaux). Vosges, Nancy (cat. Bour- geois). Lille (Lethierry). Calvados : Caen (Dubourgeais). Rare dans le Finistère. Se retrouve au Caucase et en Sibérie. La var. concolor Schils. d’Allemagne est à rechercher dans les Alpes françaises ; j’en possède un exemplaire provenant dubitativement de Gap. M. geniculatus Germ. (I). Espèce très rare en France et confondue facilement avec le ilî. elegans 01. qui, lui, est commun. Basses-.\lpes : Greoulx et Apt dans le Vaucluse (Abeille). Pyrénées-Orientales: Montlouis, en juin, et Mont-Ventoux, en juillet et août (ex D*' Ghobaut). Savoie (ex ca- talogue Rey). Signalé aussi de Lyon, mais localité, ou détermination, douteuse ; a été signalé en outre de Nancy mais il est fort douteux que ce soit bien cette espèce. M. affiais Mén. En filochant, principalement en juin et juillet. Cette espèce a été à tour de rôle signalée et rayée de la Faune française, elle s’y trouve cependant mais paraît y- être rare, sa rareté toutefois peut venir de ce qu'elle est méconnue. Lozère: Mende (Minsmer). L’Aigonal (G. Sérullaz). Savoie : Lanslebourg (Pic). Aussi en Autriche, Hongrie, Espagne, Caucase, Perse, etc. M. parilis Er. Espèce répandue dans toute l’Europe méridionale et se retrouvant en Syrie. Se capture sur les fleurs, les- plantes basses, les arbustes. La larve vit dans la ronce sauvage. Assez commun dans le midi, remonte du côté de la France Centrale et dans les Alpes. D’Avril à août. ( l) Le MJgeniculatus Gevm., du. catalogue Viturat.doit être rapportéau A/. e%ans Geofr. Il figure dans beaucoup de collections sous le nom de M. elegans 0\. Cette dernière espèce ayant les genoux testacés se confond avec lui. COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX 67 Coléoptères exotiques en partie nouveaux {Suite.) Asclerosibutia (n, genus Heteromerus). Oculisbreve incisis ; ai’ticuli Pet 3” anten- narum fere æqualibus, articulo ultimo apice inciso et rufescente ; thorace elongato aut subelongato,lateraliterimpresso; elytris diverse costalis,costispro parte pubescentibus. Par ses caractères généraux tels que: Tarses postérieurs à 2' article non, mais 3®, spongieux en dessous, tibias antérieurs biépineux au sommet, antennes insérées' près des yeux, ceux-ci faiblement émarginés, etc., rentre dans le groupe des Ascle- ridœ et peut se placer près du genre Asclera Schm. par les caractères suivants : tarses à pénultième article grand, profondément entaillé d’où nettement bilobé, ‘mandibules bifides, yeux plus écartés entre eux que les antennes, mais le 1" article des antennes n’est pas distinctement plus court que le 3% le prothorax est différent, les élytres sont ornés de côtes diversement marquées et au moins en partie pubescentes, etc. Asclerosibutia lineaticollis n. sp. Elongatus, subnitidus, niger, thorace pro parte, scutello, articulis 2 ultimis antennarum testaceis, elytris testaceis, apice late nigro notatis. Allongé, un peu brillant, noir avec une partie du prothorax, la base des palpes et les 2 derniers articles des antennes testacés, élytres testacés, ornés d’une large ma- cule apicale noire couvrant environ leur tiers postérieur. Tête foncée, longue ; anten- nes assez courtes, un peu épaissies à partir du 3' article, à dernier article nettement entaillé et subsinué au sommet ; prothorax assez étroit, foncé avec une bande médiane et une bordure basale testacées, longuement impressionné de chaque coté ; élytres nettement plus larges que le prothorax, subparallèles, courternent rétrécis au som- met, ornés de plusieurs côtes dont l’interne et deux externes plus élevées, ces organes revêtus d’une pubescence jaune dorée, enpartie tranversalement disposée et recouvrant ammoins une partie des côtes ; dessous du corps et pattes noires, ces dernières assez grêles. Long. 10-12 mill. Afrique occidentale: Fort Sibut dans le Ghari-Tchad. Acquis de Le Moult. Asclerosibutia gabonica n. sp. Elongatus, subnitidus, niger, thorace pro parte, scutello, articulis 2 ultimis antennarum testaceis, elytris testaceis apice late nigrono- tatis. Allongé, un peu brillant, noir avec la majeure partie du prothorax, celui-ci simple- ment marqué de foncé de chaque côté antérieurement, écusson et deux derniers arti- cles des antennes testacés, les deux premiers de ces organes étant roussàtres, élytres testacés, ornés d’une large macule apicale noire couvrant environ leur tiers posté- rieur. Tête longue ; antennes assez épaisses et courtes, à dernier article nettement entaillé au sommet ; prothorax plus long que large, fortement impressionné sur les côtés ; élytres nettement plus larges que le prothorax, subparallèles, analogues à celles de l’espèce précédente ; dessous du corps et pattes noirs, ces dernières assez grêles. Long. 12 mill. Gabon ( Mocquerys in coll. Pic). Très voisin de l'espèce précédente, mais antennes à 1*” articles roussàtres, protho- rax autrement coloré, plus profondément impressionné et côtes des élytres moins ré- gulières. 68 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX Asclerosibutia diversithorax n. sp. Elongalus,- nigro-piceus, thorace brunnescente, scutello teslaceo, elytiâs testaceis,.apice breve nigro notalis, antennis nigris, articulo ultimo apice rufescenle. Allongé, relativement étroit, noir de poix avec le prothorax plus clair, brunâtre, les élytres testacés à courte macule apicale noire, celle-ci remontant un peu sur la suture. Tête foncée, assez courte, ornée près des yeux de vagues lignes rousses et pu- bescentes de jaune ; antennes assez grêles et peu longues, à dernier article faible- ment entaillé et roux au sommet ; prothorax peu plus long que large, assez fortement triimpressionné en dessus; élytres, plus larges que le prolhorax, parallèles, atténués à l’extrémité, oi nés de plusieurs côtes dont la 2' moins marquée que la P® et surtout la 3®, une autre externe assez marquée, ces organes ornés d’une pubescence jaune dorée en partie transversalement disposée et recouvrant plus ou moins les côtés ; des- sous du corps et pattes d’un noir de poix, ces dernières grêles. Long. ^0 mill. Congo: Monts Kibara (coll. Pic). Très distinct des espèces précédentes parle prothorax moins étroit, de coloration uniforme et la macule apicale des élytres plus courte, remontant sur la suture. Asclera unicostata n. sp. Modice elongatus, subnitidus, griseo pubescens, nigro- plumbeus, antennis ad basin, geniculis, femoribus, capite, thoi-aceet segmente ultimo abdominis testaceis. Modérément allongé, peu brillant avec les élytres densément pubescents de gris d’où paraissant subopaques, d’un noir plombé avec la base des antennes, les cuisses, les genoux, le dernier segment de l’abdomen, la tête et le piothorax testacés. Tête un peu plus étroite que le prothoi'ax, celui-ci plus long que large, fortement dilaté en avant, peu profondément impressionné de chaque côté sur le disque et modérément ponctué ; antennes relativement courtes et grêles, foncées avec les 2 premiers articles plus ou moins testacés ; élytres nettement plus larges que le prothorax, subparallèles, un peu atténués au sommet, densément ponctués, ayant chacun une seule côte latérale assez marquée partant des épaules et atteignant presque le sommet; pattes assez grê- les. Long. 10 mill. Thibet (coll. Pic). Paraît voisin de A. semiflava Reitt. (ex-description) mais le dernier segment abdo- minal est seul teslacé et les pattes sont bicolores. Pelecotomoides Kannegieteri n. sp. Angustatus, niger, thorace nigro, griseo cincto, elytris nigris, ad basin late, ad et post medium breve griseo notatis. Etroit, noir, en partie pubescent de gris en dessous, dessus en partie maculé ou bordé de gris, membres foncés avec les antennes vaguement roussâtres à la base, ces dernières faiblement dentées à partir du 6' article. Prothorax noir, bordé de gris avec une vague fascie médiane transversale, arquée en avant; élytres, delà largeurdu pro- lhorax, progressivement rétrécis postérieurement, noirs, ornés d’une large macule basale, d’une médiane et d’une postmédiane étroites avec une trace de fascie discale longitudinale sinuée, celles-ci grises ; dessous du corps et pattes foncés. Long. 6 mill. Sumatra (Kannegieter in coll. Pic). A placer près de P. malaccana Pic et bien distinct par ses dessins différents. (A suivre,) Pic. Avis importants et Renseignements divers Par suite des malheureux et très tristes événements actuels, le dernier numéro de V Echange, c’est-à-dire celui d’août, quoique imprimé n'a pu être envoyé à tous les abon- nés, et parmi les exemplaires mis à la poste, il est à craindre que certains ne sont pas par- venus à destination. Plus tard, et il fput espérer que ce jour ne tardera pas, car l’horrible cauchemar dans lequel vivent aujourd’hui les peuples civilisés ne saurait durer, les nu- méros perdus seront remplacés dans la mesure du possible et ceux restés en souffrance successivement envoyés. Le Directeur de l'Echange ne peut momentanément publier le journal dans son format complet et chacun saura en comprendre l’impérieuse raison. L’entomologie aujourd’hui fait place au devoir et le cœur partout doit commander en maître, dirigeant nos premières actions. Les entomologistes sont actuellement mobilisés diversement, leur temps est uti- lisé complètement, ou presque, et, en de multiples fonctions, chacun, jeune ou ancien, agit et sert la noble cause patriotique : ceux qui ne défendent pas le soi sacré secourent les blessés dans des hôpitaux nombreux, assurent la vie générale en travaillant aux champs ou en secourant les misères qui redoublent, aident au fonctionnement surchargé des affaires publiques. Plusieurs des abonnés de l’.£c/ian9e donnent, sans aucune rétribu- tion, leur temps ou leur appui pécuniaire aux œuvres charitables qui fonctionnent admira- blement de tous côtés, un format réduit leur suffira (auront-ils seulement un instant pour parcourir la Revue ?). Notre journal vivra donc modestement, en attendant de meilleurs jours : sous un petit volume, il sera la continuation d’une œuvre, que les pires calamités ne sauraient anéantir, car la science est une des forces vives du monde civilisé. Quand le ciel lourd d’orages se sera enfin éclairci, chacun reprendra petit à petit sa vie habi- tuelle et l’entomologie saura retrouver son ancienne vitalité, mais, puissent à ce moment tous les collabarateurs fidèles se retrouver la plume en mains, alertes comme par le passé, et que des tristesses d’absence ne s’ajoutent pas à tant de tristesses actuelles faites de déchirantes craintes ou de lourdes angoisses. Momentanément les annonces, certaines au moins, seront supprimées, ainsi que les notes de chasse. Le Directeur de l’Echange croit utile de faire savoir à ceux qui pourraient l’ignorer qu’il est actuellement dans l’impossibilité absolue d’étudier les insectes qui lui sont com- muniqués, tout son temps étant absorbé par ses fonctions municipales auxquelles se sont jointes certaines obligations agricoles. Pour les mêmes raisons, plusieurs travaux com- mencés devront rester inachevés. M. Maurice Pic prie ses divers correspondants de vou- loir bien excuser son silence et demande aux promoteurs d’ouvrages dont il est le colla- borateur de ne plus compter, jusqu’à nouvel ordre, sur son aide écrite. Tout ce que peut faire maintenant comme entomologie le Directeur de l'Ecnange, c’est de continuer la publication régulière du présent périodique en un format réduit, suivant les. raisons expo- sées plus haut. A vendre Par familles séparées, une collection de Coléoptères d’Europe et circa, en très bon état de conservation. Adresser les demandes à M. LouisGavoy,5 bis, rue delà Préfecture, à Carcassonne, (Aude). Avis uni. le P' Auzat et J. Clermont nous annoncent qu’ils se spécialisent dans l’étude des Hîstérides du çlobe. Ils recevront avec plaisir toutes les propositions de vente d’ou- vrages traitant de cette famille, tous les envois à choix, et répondront à toute proposition de vente d’Histérides à la pièce, par lots, ou en bloc. Le Gérant : E. Revéret. i ‘'-l; ... < *■) ■-■ip 1 ■•■'«■• . ■ " f- f . •: ^.Î-'Î1 }'^i ^ • / ■ .^ _>< ■' ~c_t tft : , ■ ' ■■: - -à -J ' ' i: .1 . ■'.: - : • v^‘ r. Ç- .f ■ -f V V'î •■? / • * - sr- 'H f . '4 ■J'. .J . J . Trentième année — N® 358 Octobre 1914. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fondre par i.r Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat ou de vente de MVRES l.T DE TOUT AUTRE ORJET d’hISTOIRE NATURELLE M. PIC P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE RÉDACT ION OU COMITÉ D’ÉTUDI^S BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU Bei‘lhOUmieU| abbé, 3. rue de l’Epargne, Moulins. ^ — Ichiieumotiieiis. $ J. Clermontj 10‘2, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris j (13ej. — Aiiltodiens pnléarctiques, Ilistirides Iran- j çais. J L. Davyi à Foucrkf. par Ci.rfs (Maine-el-Loire). — | Oiuilltologie. < J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — Hydrophilidet ? de France. — StaphyUnidet du bassin de la Seine. ^ — Coléoptères de Corse. ' Maurice Pic, Uigoin (Saône-et-l.oire). — CoUopléi es. d'Europe, Melyridœ, Plinidæ, Nanophyes, Aiil/ii- cidte, Peditidœ, etc du globe. — Cerambycides d« la Chine, du .lapon, etc. Cryptocephalides paUarc- tiques. Malacodermes du globe. A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, FontainE' BLEAU, (Seine-et- .Marne). — Coléoptères. A. Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) : Apion et Ceuiliorrhynchus de France. A. Méquignon, 66. rue Bannier, à Orléans. Coléop téres de France (Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A Al. AI. F»Ilî*oin Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie AUCI.-AUIK, à Moulina (15 Octobre 1914) SOMMAIRE Diagnoses de divers Ichneumoniens, par M. Pic. Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). Quelques notes sur la flore des environs de Saint-Vallier, par J. B. {suite). PHJK D’ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER ITranco : ï5 francs. | ÉILranger : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE A U CLAIRE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIERS La page . . La 1/2 page ANNONCES 16 fr. j Le 1/4 de page 9 fr. 1 Le 1/8 de page liéduclion de S5 “/o pour les insertionr. plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES ' I I. ■ I .11 ig TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8 fr. »» 10 fr. »» 8 pages 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 B» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 B B Pour les separata les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur : Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) ; 1° Matériaux pour servir à rétudes des Longicornes, ouvrage ayant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la première partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de lévrier 1914. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2" Mélanges E.xotico-Entomologiques comprenant actuellement 9 fascicules (le- dernier a paru en juin 1914), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduction de prix pour la collection complète. 5 fr. 3 fr. “ Miscellanea Entomologica ” Revue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, UzÈs (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques^ Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2* et 3' fascicules (10 février-avril 1912).. > 4' fascicule (18 septembre 1912), ,] 5* fascicule (25 mars 1913). i 6* fascicule (i2 juillet 1913). -1 T fascicule (30 septembre 1913). Etc. . : Trentième annép.* N’ 358s ' - Octobre 1914. j Les présentes diagnoses sont données ici pour prendre date, ultérieurement je re- parlerai de la plupart de ces espèces ou variétés, en en donnant une description plus ■étendue, dans divers articles déjà rédigés, ou qui seront écrits plus tard. Ichneumon ferreus v. nov. rufoapicalis. — çf Abdomine nigro, apice breve rufo. Hautes-Alpes (Th. et M. Pic). Ichneumon primatorius v. nov. monetierensis. — 9 Segmentibus 2-4 abdominis rufis. Hautes-Alpes (Th. etM. Pic). Ichneumon melanobatus v. nov. rufotriangularis. — çf Abdomine nigro, segmenlis 3 et 4 lateraliter rufo-Lestaceo notatis. Allemagne (coll. Pic). Ichneumon melanobatus V. nov. carlsbadensia. — cy Abdomine nigro, segmenlis 2-4 rufis, 2° postice nigro notato. Allemagne (coll. Pic). Ichneumon discriminator v. nov. pyræneus, — 0^9 Segmento 4“ abdominis luteo, aliquot apice breve nigro notato. Pyrénées (coll. Pic, ex coll. Berthoumieu). Ichneumon (s. g. Euichneumon) arvernicus n. sp. — Niger, segmenlis 2» et 3® abdominis rufis, pedibus rufis, femoribus intermediis et posticis tibiisque posticis pro parte nigris, tarsis annulatis, antennis nigris, minutis, attenuatis ; capite thoraceque nigro et longe pilosis ; area superomedia transversa, postice incisa ; postpetiole acicu- lato, gastrocelis minutis. Long. lU mill. Mont-Dore (Pic). Par les longs poils noirs de son avant-corps voisin de I. nyssaeus Holm. mais avec les segments 2,3 non maculés de noir et la coloration des pattes différente. Ichneumon (s. g. Euichneumon) Ferrandin. sp. — cf Niger, capite antice pro parte, scapo pedibusque pro majore parte luteis, amenais infra scutelloque in medio l ufis, abdomine nigro, postpetiole (aciculato), segmentibus 2-4 pro parte (anticis luteomacu- latis) rufis, 2“ et 3" pro parte luteis, 4° postice nigro notato; area supero mediaqua- drata, gastrocelis impressis, grandis. Long. 12 mill. Puy Ferrand (Pic). Voisin de /. captoriiis Thoms. et très distinct, à première vue, par la particulière coloration de son abdomen avec les 2 à 4 segments diversement colorés et bicolores. Ichneumon (s. g. Cratichneumon) queyranus n. sp. — 9 Niger, pedibus et abdo- mine pro parte rufis, antennis longis, apice attenuatis, albo annulatis ; area supero- media antice arcuata, areis supero externis divisis, spiraculis linearibus ; postpetiolo punctato, gastrocelis minutis (groupe incuôiïor L.). Hautes-Alpes (Pic). Diffère de I. incübîtor L. au moins par la ponctuation très écartée des hanches postérieures. Amblyteles oratorius F. v. nov. luteosignatus, — cy Segmenlis 1-2 abdominis apice late, 3' breve luteo notatis. Suisse (Pic). Diagnoses de divers Ichneumoniens Par M. Pic. 70 DIAGNOSES DE DIVERS IGHNEUMONIENS Amblyteles solymns V; nov. judaicus. — a’ A typo sculello nigro differt. Jérusa- lem (Pic). Amblyteles (s. g. Spiloteles) subalbonotatus n. sp. — 9 Niger, scutello et antennis albo notatis, geniculis, libiis larsisque testaceis, abdqmine nigro, segmentis 2-3 ruüs e.xceptis, articulis3-7 albo maculatis. Hautes Alpes (Pic). Yoïsia de A. Gravenhorsti Wesm. mais tibias postérieurs entièrement testacés,. 3‘ segment abdominal orné d’une macule blanche transversale, etc. Acolobus annulitarsis n. sp. — 9 Robustus, subnitidus, niger, scutello in disco et antennis albo notatis ; pedibus nigris, geniculis, tibiis anlicis pro parte et tarsis palli- dis, bis albo annulatis. Isère (Pic). Rhyssolabus atriventris n. sp. — c/9 Niger, femoribus, tibiis tarsisque anticis et intermediis rufo-testaceis. Hautes -Alpes (Th. et M. Pic). Très distinct, à première vue, de R. bassicus Tisch. par l’abdomen tout noir. Platylabus pedatorius ? v. nov. abriesensis. — a' Antennis et thorace nigris, pedi- bus rufis. Hautes-Alpes (Pic). Platylabus Theresæ n. sp. — 9 Niger, abdomine elongato, albo limbato, scutello et antennis albo maculatis, pedibus pro parte rufis. Hauies-Alpes (Pic). Voisin de P. geometrae Berth. Platylabus lativentris n, sp. : — 9 Niger, abdomine breve, apice albo marginato,. scutello, orbitis internis oculorum, lineis supra et infra alas luteis, antennis albo an- nulatis, pedibus pro parte rufis. Hautes-Alpes (Pic). — Voisin de P. fornicatiis Kviech,. Dicaelotus rufotarius v. nov. rufescens. — 9 Thorace pro majore parte rufo,. abdomine apice rufescente. Algérie (Pic). Dicaelotus sparsepunctatus n. sp. — 9 Elongatus, niger, antennis pedibusque pro- parte rufescentibus, postpetiolo et segmentis 2,3 rufo limbatis. Long. 5,5mill, Algérie»- (Pic). — Voisin deD. parvulus Grav. Apaeleticus nigriveatris n. sp. — 9 Rufus, capite postice, thorace pro parte abdo- mineque nigris, scutello albido, antennis nigris, albo annulatis, pedibus pro majore- parte rufis. Long. 5 mill. Algérie (Pic). — Voisin de A. flammeolus Wesm. Apaeleticus nigriventris v. nov. capitalis. — 9 Capite rufo et abdomine breviore facile distinguendus. Algérie (Pic). Phoeogenes rubicundus v. nov. subatriceps. — 9 Capite pro majore parte nigro eh thorace late nigro notato, abdomine ad basin pro parte brunnescente. Algéide (Pic). ? Colpognathus atricornis n. sp. — 9 Niger, segmentis 1-4 abdominis pedibusqué- pro parte rufis. Long. 8 mill. Tunisie (coll. Pic). Se distingue des espèces du genre Colpognathus Wesm. par ses antennes entière- ment noires. Ischnns rufescens n. sp. — 9 Rufus, capite nigro, lato, metathorace post scutelluna. nigro notato, abdomine rufo, segmentis 3-5 pro parte nigris, ultimis nigris, pedibus- luteis. Long. 8 mill. Suisse : Peney (coll. Pic). Voisin de /. /jf(//’/co///s Wesm. par son 3° segment transversal, mais très distinct- par sa coloration presque entièrement rousse.- 37 — Camargue (Puel). Le Beausset (Meyer). Alpes-Maritimes : Lucerau (Lesourd) ; Saint-Martin-Vésubie (D'" Martin). Bouches-du-Rhône : Marseille (Rey) ; Aix-en- Provence (.\chard) ; Gayes (D" Normand). Montpellier (Mayet). Rognac, Sainte-Beaurae (Pic). Lages, Perthus, Foix (D" Normand). Digne (de Peyerimhoff) ; Les Bourbes, Cannes (Desbordes) ; Faillefeu, Toulon (coll. Bourgeois). Ariège : La Bastide (Bep- male) ; Grenoble, Privas, Digne, Dougère dans la Drôme (D'’ Guédel). Tara, Ax, Crest, Bourbes, Grande-Chartreuse, Dent du Chat, etc. (ex coll. Martin). Nyoas (Ravoux). Lyon, Bugey (Gabillot). Saône-et-Loire (ex Viturat). Vaucluse : Sainte-Cécile. Avi- gnon, mont Ventoux, Venosque, etc. (D" Chobaut). Isère : Grenoble (Le.iliierry) ; Vienne (Falcoz), etc. M. elegans 01. Une des plus communes espèces, se rencontrant un peu partout en France, ainsi que dans l’Europe tempérée et méditerranéenne et jusqu'au Turkestan. Sur les genêts, les plantes diverses, en filochant. Mai à août. Entre autres localités de captures publiées déjà, ou nouvelles, je citerai : Alpes-Maritimes (coll. Gavoy). Pyrénées-Orientales: Montlouis (E. Simon). Gol- lioure (Pic). Barêges (ex coll. Ancey). Pau (Lesourd). Vernet-les-Bains (D'' Martin). Gesse, Avignon (D" Chobaut). Mont Alaric, Ria (Xambeu). Carcassonne, etc. (Gavoy). Le Perthus, La Preste et Tours (D" Normand). Gard : Pont-Saint-Esprit (Magdeleine). Pignans, Orange (coll. Duhourgeais). Nyons (Ravoux). Haute-Vienne : Saint-Barbant (Mesmin). Aveyron : Saint- Gervais-en-Sa voie (D" Martin). Foix (D" Normand). Isère : Grenoble (D'' Guédel) ; Saint-Julien-de-Ratz, Voiron, Entre-deux-Guiers ; mont Iseron en Savoie (V. Planet). Basses-Alpes(coll. Duhourgeais). Biigey, Lyon, Beaujolais (Rey) ; Irrigriy (Sérullaz) ; Décines (.lacquet) ; Montigny (Gabillot) ; La Mulatière (Mortamet). Loire : Rochetaillée ; Lodève (Minsmer). Loir-et-Cher : Gué du Loir (Méquignon'. Ain : Oyonnax ; Haute-Savoie : .\bondance ; Jura : Lons-le-Saunier, Champagnolle ; Digoin, Beaubery, Toulon, etc. (Pic). Autun, LeCreusot (ex Fauconnet). Yonne ; Côte- d’Or (ex Rouget). Besançon (L. Robert). Vosges : Nancy (cat. Bourgeois). Commun aux environs de Paris (ex Bedel). Oise : Bouillancy (Le Moult). Indre-et-Loire : Tours (Desbrochers). Meuse. Manque dans la Somme (ex Bedel). M. falcifer Ab. E-spèce italienne, jusqu’à présent étrangère à notre faune, mais qui (ex Abeille) pourrait bien s’y rencontrer. .A rechercher dans les Alpes françaises du côté du mont Genis ou du mont Viso. M. spinipennis Germ. (1). Espèce très rare en France, connue d'Italie, Espagne, Autriche et Orient. Pyrénées-Orientales : bois de Coubezet près Ria, sur les fleui-s de Millefeuilles en août (Xambeu). France M'* sans localité précise (ex Rey), provenance contestée par Abeille. M. spinosus Er. Dans les terrains salés surtout. Sur les joncs des fossés et marais ou sur les plantes voisines. Avril à juillet. Pas rare dans la France M'% remonte sur les côtes de l'Océan, parfois l’été enfoncé dans la terre au pied des plantes dans le Midi. La larve vit dans les joncs et les roseaux. Pyrénées-Orientales (ex Mesmin), Marseille, Aix, Celte, Sos, etc. (Abeille). Marais d’.Antibes (Peragallo). Aigues-Mortes (Rey). Marignane (Sieveking). Camargue (Puel). (1) Cité d’ Autun au catalogue Viturat, vraisemblablement par suite d’une erreur de détermination. Béziers (Marquet). Hyères (Deville). Rognac (Sieveking). Vaucluse : Albaron ^D'' Cho- baul), Avignon (Lethierry). Aude : assez commun ; Narbonne (Linder) ; Carcassonne, Durban, etc. (Gavoy) ; La Richardelle (Mayel). Lozère : Mende (Minsraer). Loire-Infé- rieure : La Bernerie (ex Bedel). (La Rochelle (D'Orbigny). Cité ausside la Côte-d'Or par Rouget. Aussi dans le nord de l’Afrique et l'Europe méditerranéenne, de l'Espagne au Cau- case. M. vulneratus Ab. Sur les joncs, dans les lieux marécageux, au mois de rntii piin- cipalement. Rare et localisé. Seine-et-Oise ; marais d’Itteville et Arronville (Bedel, Marmottan). Pourrait peut- être se retrouver dans les Dombes ou en Sologne. Aussi en Hongrie, Allemagne, etc. M. curticornis ? var. subelongatus Pic. Connu sur un seul exemplaire $ recueilli dans le massif du Canigou, au mois de juin, par le capitaine Xambeu, qui, gracieu- sement, m'en a fait don. La capture du sexe permettra probablement d’élever cette race au rang d'espèce. M. (s. -g. Clanophilus Mots.) Baruevillei Puton. Rare. En filochant dans les prairies, Alpes et Pyrénées-Orientales. Juin à août. Pyrénées-Orientales : Bourg-Madame (D*' Normand) ; environs de Collioure (Pic). Saint-Jean-de Therm (Bepmale). Alpes-Maritimes : Thorenc. Basses-Alpes : LeLauzet (Deville), Couloubrous, Boscodon (Pic) et Bastide (Brisout) ; Colmars et Lure. Hautes- Alpes : Savines et Briançon (Abeille^ ; Monétier-les-Bains (Pic et Agnus) ; Abriès (D Guédel). Mont Cenis et Drôme : Lus la-Croix-Haute (V. Planet). A été indiqué de Pionsat Creuse), au catalogue Olivier, localité, ou détermination, incertaine. -Aussi dans le Valais, à Sierre (ex Abeille). M. s. -g. Micrinus) inornatus Kust. En filochant les plantes et herbes diverses, dans les régions montagneuses, sur les fleurs d'ombelliféres, parfois sur les coudriers. Mai, juin, juillet. Prats de Mollo (ex Ksw.). Pyrénées-Orientales : Canigou (ex Xambeu). .-\lpes-Ma- rilimes : Commun dans la région montagneuse. Le Tournairet et Basses-Alpes : Le Lauzet (Deville), Saint-Martin- Vésubie (D" Martin). Les Dourbes (Abeille, de Peyeri- mhoff) ; Digne et Albertville en Savoie (Bourgeois). Mont Ventoux, commun à partir de 1400 m. (ex D'' Chobaul). Bugey, mont Pilât (Rey, Falcoz). Le Planil iD'' Jacquet)- Hautes-Alpes : La Roche-des-Amands et Abriès (D'' Guédel) ; Briançon (Gabillot). Savoie (coll. Pic) ; Cbamonix (Lethierry). Drôme : Lus-la-Croix-Haute (V. Planet). Isère: La Grave, Monétier de Clermont et Savoie: Tignes, val d’Isère. Jura: La Savine, Morbier (Pic). Gex. Reculet (Guillebeau). Douteux de Mâcon. Aussi en Suisse et en Autriche. M. (s. -g. Micrinus) heteromorphus Ab. Sous les pierres, près des neiges, en juillet et août. Saint-Martin-Lantosque, Les Dourbes près Digne, mont A'iso (ex Abeille), mont Genèvre(coll. Lethierry). Alpes-Maritimes : L’Autbion (Deville). Hautes-Alpes : Abriès, Servières (Gabillot). D’après Sainte-Claire-Deville ne serait pas à distinguer spécifi- quement de M. inornatus Kust. Aussi en Suisse et en Italie. / — 39 — M. (s.- g. Micrinus) dimorphus Ab. Très rare et propre à la région pyrénéenne. Vit sous les pierres ou sur les plantes basses. , Pyrénées-Orientales : Canigou (ex Abeille et Bourgeois) ; Montlouis (Lethierry et D' Martin in coll. Pic). A été signalé aussi du mont Dore (An. Fr., 1881, p. 106), mais cette localité est douteuse. Genre Cyrtosus Er. C. cyanipennis Er. Commun dans la France M*' sur la ronce ou sur les plantes voi- sines. Mai, juin. Monaco (coll. Pic). Marseille, Hyères, Toulon (Abeille). Provence (Rey). Pyrénées- Orientales : Brades (coll. Desbordes). Fréjus ; Marseille (ex Bourgeois). Nice, Cannes, Toulon, Menton, etc. (Deville). Var : Agay (Pic) ; Le Lavaudou, Saint-Raphaël (Des- bordes) ; Le Beausset (Meyer) ; Bormes (coll. Guedel). Aude : La Nouvelle (Bepmale). Aussi en Espagne, Portugal ej, Algérie. Genre Ceraplieles M. R. C. lateplagiatus Fauv. Espèce propre à la France M'% rare et localisée par places, surtout sur les roseaux dans les marais. Mai <à août. Pyrénées-Orieniales ; Tendres ; Collioure, Etang de Tendres près Béziers. Hé- rault ; Palavas (Lavagne). Frontignan, Salines, Montpellier (coll. Martin, Mayet) ; Cette (Desbordes). Vaucluse ; Albarôn (Puel). Marignane près Marseille et Les Mar- tigues (Abeille). C. ruficollis F. = terminatus Men. Assez rare. Sur Ariindo pbragmites. Espèce plu" tôt du centre et du nord de la France. Juin, juillet. Sos (ex Abeille). Isère : Mezzieux (Sonthonnax). Ain : Tillebois (Rey), Montluel (Tillard), Décimes et environs de Lyon (D" Jacquet) ; Lyon (ex coll, Ravoux). Bourges (Deville). Mont Dore (Desbrochers). Mont Pilât (Minsmer). Côte-d'Or : Montbard (Gruardet). Oise : Compiègne et Aube (ex Bedel). Aisne : Sissonne (de Buffevent). Sau- mur (Chevrolal). Seine-et-Marne : Nemours (Dongé). Seine-et-Oise ; La Ferté-.Alais, Itteville (Bedel), Ablon (Dongé). Seine : Bondy, Villeneuve-Saint-Georges (Dongé). Amiens, Boves (ex Bourgeois). Se retrouve en Suisse dans le Valais, en Grèce et Transcaucasie (ex Abeille). • Genre Anthocoimis Er. A. (s. -g. Anthocomus s. str.) sanguinolentus F. = rufus Ilerbst. = coccineus Schal. Dans les lieux humides, principalement sur les joncs et roseaux, aux bords des étangs, sur les fleurs, sur Arimdo phragmites etStatica limoniiim. D’août à novembre surtout. Marseille, Camargue (ex D" Guedel). Albaron, Avignon, Beauduc (D‘' Chobaut). Palavas, Tendres (Mayet). Gard : Pont-Saint-Esprit, en décembre (Magdelaine). Xyons (Ravoux). Charente : Jarnac ; Crouy-sur-Ourcg (Seine-et-Marne), Brades (Desbordes). Isère ; Cessieu, Saint-Joseph-de-Rivière (D' Guèdel). Picardie (ex Bedel). Lyon, Mi- ribel (D" Jacquet). Saint-Laurent-du-Pont (V. Planet). Fallavier, sur rosiers, en sep- tembre (Rey). Côte-d'Or, Aisne, Bourges (ex Deville). Environs de Paris ; Seine : Vitry ; Seine-et-Oise : Valenton (Dongé). Oise : Sacy-le-Grand (Méquignon). Aussi en Suisse, Italie, .Allemagne, Autriche, Belgique, Suède, Syrie, Perse, etc. A. (s.- g. Neotrotus Ab.) equestris F. = bipuactatus Har. Espèce commune dans - 40 - toute la France, sur les buissons, les saules, les arbustes, les aubépines et les fleurs. Avril à août. Bouches-du-Rhône : Cuges et Ariège : Foix (D'’ Normand). Gard : Sainl-Genies- de-GomoIas ; Vaucluse : Avignon, mont Ventoux jusqu’à 800 m. (D'' Chobaut). Nyons (Ravoux). Lodève (Minsmer'. Laval (Crémieux). Grenoble (D'' Jacquet). Beaujolais (Rey). Saône-et-Loire : Digoin, La Motte-Saint-Jean, etc. (Pic). Tout le bassin de la Seine (Bedel) ; Saint-Germain, etc. (D'' Martin). Besançon (L. Robert). Nancy (de Peyerimho(f). etc. Aussi en Belgique, Suisse, Italie, Espagne, Allemagne, Autriche, Russie, etc. A. fasciatus L. Espèce commune dans toute la France et l’Europe ainsi qu’en Orient, sur les buissons divers, les chênes, les ormeaux, sur les fleurs d'épinards et autres, les trèfles. A été obtenu d’éclosion du chêne, du châtaignier, et des Bolets amadou- viers. Avril à juillet. Vaucluse : Bedoin, Albaron, Avignon (D'' Chobaut), Sainte-Beaume, etc. Aix-en- Provence (Magdelaine). Agay (D'' Normand). Nyons (Ravoux). Crest, Compiègne, Meu- don i D'' Martin). Romans (Xambeu). Enlre-deux-Guiers (V. Planet) ; Grenoble (V. Planet et D'' Guédel). Digne (de Peyerimhoff). Lyon (Carret), Beaujolais (Roy'. Andrézieux, Rochetaillée (Minsmer). Les Echets, Décines, mont Pilât (Jacquet). Bassin de la Seine (Bedel). Laval (Crémieux). Mende etGérardmer (Minsmer). Saône-et-Loire : Digoin, Saint-Agnan, etc. (Pic). Besançon (L. Robert), etc. A. var. regalis Charp. Sos (Bauduer). Cai'cassonne (Gavoy in coll. Pic) Dijon, en mai (Rouget). Gluny (Rey). Aussi en Suisse à La Furka (D' Martin), à Genève (Tournier), etc. A. fenestratus Lind. Espèce rare, connue seulement de quelques localités fran- çaises de la France M'% en battant les chênes en juin. Gironde ; Saint-Médard-en-J ailes (ex Clermont).- Lot-et-Garonne : Sos (Bauduer). Meylan (Lucante). Pyrénées-Orientales : Le Perthus (D‘‘ Normand). Aussi en Espagne et Portugal (coll. Pic). Genre Apaloclinis Er. A. flavolimbatus M. R. Sur les joncs, en battant les roseaux, sur Typha latifolia L. Se métamorphose dans un petit roseau submergé dans les marais l'hiver (ex Abeille). Juin à août. Languedoc (ex Mulsant). Marseille, La Seyne (Abeille). Saintes-Maries de la Mer (D' Chobaut), llyères (Rizancourt, Pic), Plage de Valcares (Fagniez, PuelJ, Montpellier (coll. Godart). Se retrouve dans l'Europe O'' et le nord de l’Afrique. La var. tricolor Ksw. a été capturée à Hyères et à Rognac, en juin, par feu le D" Martin. Je l’ai recueillie à Bône, en Algérie, et la connais de Grèce. Genre l*aratiniis Ab. P. femoralis Er. Espèce de Russie et Turkestan, a été citée de Toulon, des chasses de feu Capiomont, sans doute par erreur. COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX TI Coléoptères exotiques en partie nouveaux {Suite.) Discodon testaceiûolle n. sp. Parum elongatus, satis nitidus, testaceus, capile pos- tice, articulis 3-11 antennarum, tibiis apice, larsis abdomineque pro parte nigris, ely- tris nigi’is, testaceo cinctis. Peu allongé, assez brillant, testacé avec la partie postérieure de la tête, les an- tennes à partir du 3' article, le sommet des tibias, les tarses et partie de l’abdomen noirs ; élytres nettement pubescents de gris, foncés sur le disque avec leur pourtour testacé, cette coloration étant élargie vers les épaules. Tête presque de la largeur du prothorax ; antennes courtes, atténuées à l’extrémité ; prothorax assez court, sinué sur les côtés ; élytres pas plus larges que le prothorax, rétrécis près du sommet, à ponctuation granuleuse, peu serrée ; pattes assez robustes. Long. 9 mill. Mexique (coll. Pic). Voisin de D. photînoides Gorh. distinct, à première vue, par ses élytres peu rétrécis postérieurement et le prothorax concolore. Discodon subannulipes n. sp. Parum elongatus, nitidus, niger, thorace testaceo, in medio nigro lineato, infra corpore pedibusque pro parte pallidis, elytris nigris, antice et lateraliter flavo limbatis. Peu allongé, brillant, noir avec la tête, partie du dessous du corps et des pattes flaves, prothorax testacé avec une bande médiane noire étroite, élytres noirs nettement pubescents de gris avec une bordure latérale flave, partant des épaules et dépassant leur milieu. Tête noire, moins large que le prothorax ; antennes noires, assez longues ; prothorax transversal, nettement sinué sur les côtés, plus clair sur le pourtour, nette- ment impressionné près des côtés antérieurs ; élytres peu plus larges que le protho- rax, un peu étranglés avant le sommet, finement granuleux ; dessous du corps foncé avec les segments abdominaux bordés de flave ; pattes grêles, flaves, genoux, sommet des tibias et tarses foncés. Long, 7 mill. Pérou (coll. Pic). Cette espèce, très distincte par sa coloration, peut prendre place près de D. vitti- colle Gorh, Discodon sulcatipes n. sp. Parum elongatus, antice subnitidus, postice fere opacus, niger, dimidio antice elytrorum et thorace pro parte testaceis. Peu allongé, faiblement brillant sur l’avant-corps, subopaque sur les élytres, noir avec le prothorax testacé, orné d’une macule postérieure médiane subtriangulaire noire, élytres avec la moitié antérieure testacée. Tête presque de la largeur du protho- rax ; antennes noires, longues et assez grêles ; prothorax très transversal, à pourtour relevé et côtés presque droits ; élytres à peu près de la largeur du prothorax, longs finement, densément et granuleusement ponctués ; pattes peu épaisses, noires, tibias canaliculés extérieurement. Long. 10 mill. Bogota (coll. Pic), Diffère de D. brasiliense Pic par son aspect moins brillant, le prothorax maculé de foncé, les pattes noires, etc. (A suivre.) M. Pic. 72 NOTES SUE hk FLORE DRS ENVIRONS DE SAINT- VALLIER QUELQUES NOTES Sur la Flore des environs de Saint-Vallier (Drôme) Par J. B. (Suite). Avouons que les distractions ont du bon. Sans elles ce Réséda nous échappait. C’est heureux, car ce n’est point la vulgaire Raiponce, mais la jaune, la Gaude n’ha- hite point ici. Ils composent à eux seuls toute la famille des Résédacées. Bien que sin- gulière dans la forme de ses fleurs, celte famille a son importance, soit à cause de la couleur que les teinturiers tirent de la Gaude, soit à cause du sujet exotique qui, l’oc- casion étant donnée, orne nos fenêtres et embaume nos appartements. Ces plantes, bien que modestes, ne dédaignent pas d’étaler timidement, c’est vrai, une frisure qui se recourbe et se crêpe au sommet des 4-5 pétales inégaux, blancs ou jaunâtres, qui forment l’appareil des corolles. Les étamines, en nombre indéfini, re- posent sur la corolle et celte dernière sur un calice à 4-5 sépales. Les feuilles sont alternes, le plus souvent pennatipartites et accompagnées, dans leur jeunesse, de quelques stipules. Réséda Phyteiima. Réséda Raiponce. — Si la corolle d’une de ces plantes présentait 6 pétales et 6 sépales qui s'allongent après la floraison, si les feuilles étaient entières ou trilobées au sommet, nous serions en possession du Réséda raiponce. Réséda Phy- teiima. Réséda liitea. Réséda Jaune. — Mais si les sépales ne s'allongent pas après la flo- raison et si les feuilles sont une, deux fois pennatipartites, comme dans le cas présent, nous avons le Réséda jaune. Réséda lutea. Réséda luteola. Réséda jaunissant. — La tige atteint-elle jusqu’à un mètre de haut ; les feuilles sont-elles entières; les fleurs n’ont-elles que 4 pétales, 4 sépales? Disons c’est le Eeseda luteola, Réséda jaunissant, vulgairement Gaude ou herbe des teintu- riers. Cenlaurea aspera. Centaurée rude. — '\^ous connaissez les Centaurées? Nous avons déjà cueilli la Centaurée bleuet, la Tête de Moineau, la Centaurée scabieuse, panicu- lée, etc. Voici la Centaurée rude, Centaurea aspera. Sa tige, bien que longue de 30 à 60 centimètres, ne se soutient pas d'elle-même. Elle a besoin des herbes qui l’entou- rent. Voyez les nombreux spécimens que nous avons ici poun-ont vous convaincre. Ses feuilles sont rudes, la plupart sessiles et pennatiséquées. Ses capitules de fleurs sont entourés d'écailles ovo'ides et terminées par 3-5 épines réfléchies. Ses fleurs sont roses et les gi'aines, quelques-unes au moins, portent une aigrette de poils. Centaurea nemoralis. Centaurée des bois. — Faut-il attendre d’être dans les prés pour parler d'une de leurs habituées, la Centaurée des bois, Centaurea nemoralis ? Sa tige droite et rameuse dresse ses têtes noires au-dessus des foins et ne porte que des feuilles entières ou lobées ; les écailles de ses involucres sont d’un roux foncé et ter- minées par un appendice lancéolé, bordé de cils plumeux. Les fleurs sont rouges et les graines sont surmontées par une aigrette de poils. (A suivre.) Avis importants et Renseignements divers Par suite des malheureux et très tristes événements actuels, les derniers numéros de V Echange, quoique imprimés, n’ont pu être envoyés à tous les abonnés, et parmi les exem- plaires mis h la poste, il est à craindre que certains ne sont pas parvenus à destination. Plus tard, et il faut espérer que ce jour ne tardera pas, car l’horrible cauchemar dans le- quel vivent aujourd’hui les peuples civilisés ne saurait durer, les numéros perdus seront remplacés dans la mesure du possible et ceux restés en souffrance successivement en- voyés. Le Directeur de l'Echange ne peut momentanément publier le journal dans son forma t complet et chacun saura en comprendre l’impérieuse raison. L’entomologie aujourd’hui fait place au devoir et le cœur partout doit commander en maître, dirigeant nos premières actions. Les entomologistes sont actuellement mobilisés diversement, leur temps est uti- lisé complètement, ou presque, et, en de multipl-es fonctions, chacun, jeune ou ancien, agit et sert la noble cause patriotique : ceux qui ne défendent pas le sol sacré secourent les blessés dans des hôpitaux nombreux, assurent la vie générale en travaillant aux champs ou en secourant les misères qui redoublent, aident au fonctiounement surchargé des affaires publiques. Plusieurs des abonnés de Y Echange Aonueni, sans aucune rétribu- tion, leur temps ou leur appui pécuniaire aux œuvres charitables qui fonctionnent admira- blement de tous côtés, un format réduit leur suffira (auront-ils seulement un instant pour parcourir la Revue ?). Notre journal vivra donc modestement, en attendant de meilleurs jours ; sous un petit volume, il sera la continuation d’une œuvre, que les pires calamités ne sauraient anéantir, car la science est une des forces vives du monde civilisé. Quand le ciel lourd d’orages se sera enfin éclairci, chacun reprendra petit à petit sa vie habi- tuelle et l’entomologie saura retrouver son ancienne vitalité, mais, puissent à ce moment tous les collabarateurs fidèles se retrouver la plume en mains, alertes comme par le passé, et que des tristesses d’absence ne s’ajoutent pas à tant de tristesses actuelles faites de déchirantes craintes ou de lourdes angoisses. Momentanément les annonces, certaines au moins, seront supprimées, ainsi que les notes de chasse. j:.e Directeur de l’Echange croit utile de faire savoir à ceux qui pourraient l’ignorer qu’il est actuellement dans l’impossibilité absolue d’étudier les insectes qui lui sont com- muniqués, tout son temps étant absorbé par ses fonctions municipales auxquelles se sont jointes certaines obligations agricoles. Pour les mêmes .raisons, plusieurs travaux com- mencés devront rester inachevés. M. Maurice Pic prie ses divers correspondants de vou- loir bien excuser son silence et demande aux promoteurs d’ouvrages dont il est le colla- borateur de ne plus compter, jusqu’à nouvel ordre, sur son aide écrite. Tout ce que peut faire maintenant comme entomologie le Directeur de l'Echange, c’est de continuer la publication régulière du présent périodique en un format réduit, suivant les raisons expo- sées plus haut. Dans le dernier numéro, c’est-à-dire celui paru en septembre, les pages hors texte du mémoire en cours de publication du capitaine Xambeu, bien que celui-ci figure au som- maire, n’ont pas paru (la difficulté des communications postales en est la cause) les épreuves étant revenues trop tardivement et l'impression du journal ne pouvant pas être retardée très longtemps ; les 4 pages figurant dans le présent numéro doivent être attri- buées au précédent. En annonçant, ou en rappelant, que notre collaborateur, M. l’abbé Berthoumieu, au com- mencement de la présente année, a remis sa collection û’Ichneumontenu au directeur de l’Echange, ce dernier fait part qu’il s’est remis un peu à l’étude de ces Hyménoptères et qu’à l’occasion il sera disposé à entrer en relation d’échange avec des collectionneurs de ces insectes. 11 peut disposer d’un certain nombre d’espèces ou de variétés d’Ichneumo- niens de différentes provenances, parmi lesquelles quelques-unes sont typiques. Avis MM. le D' Auzat et J. Clermont nous annoncent qu’ils se spécialisent dans l’étude des Hîstérides du globe. Ils recevront avec plaisir toutes les propositions de vente d’ou- vrages traitant de cette famille, tous les envois à choix, et répondront à toute proposition de vente d’Histérides à la pièce, par lots, ou en bloc. Le Gérant : E. Revérkt. Trentième année. — N° 359. Novembre 19Î4 L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fondéiî par lk Docteur JACQUET Organe mensuel. des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE D'ACHA’r OU DE VENTE DE LIVRES ET DE TOUT AUTRE OBJET d’hISTOIRE NATURELLE M. PIC P > Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE RÉDACITON OU COMITE D’ETUDES BERTHOUMIEU — Bei'lhoumieu, abbé, 3, rue de l’Epargne, Moulins. ^ — Ichiieiimoiiieiis. i J. Clermont, rue Jeanne-d'Arc prolongée, Paris j (13*). — Ai'ltodiens paléai cliques, llislérides Iran- j çais. i L. Davy, à Eoucrrr par Ci.rps (Maine-cl -I oire). — 5 Ornilliologie. j J, Sainte-Claire-Deville, à Paris — Hi/ihophUides i de France. — Sluphyltnides du bassin de la Seine. ' — VoUopléres de Corse. Capitaine XAMBEU Maurice Pic, Digoin (Saône-et-I.oire). — Coléoptères, d' Europe, Melyridm, Plinidæ, Nanophyes, \ntlii- cidœ, Pedilidœ, eic. du globe. — Cerambyeides d« la Chine, du .lapon, etc. Cryploeephalides paléarc- tiques. Malacodermes du globe. A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fon’T.aine- RLEAU, (Seme et-.Marne). — Coléoptères. A. Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) ; Apion et Ceulhorrhynchus de France. Colécp A. Méquignon, 66. rue Bannier, à Orléans. tères de France {Curcutionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A JVI. M. mo, à Oisoin Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie AliCI./MItFi, à Moulins (lO Novembre 1914) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Trois nouveaux Ichneumoniens du Nord de la France, par V. Ber- THOU.MIEU. Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic Isuite). PRIX D'ABONNEMENT: U I" : S francs. V PARTIR DU 1" JANVIER Ktrangor : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIERS La page . . La 1/2 page îi fr. • a fr. ANNONCES 16 fr. j Le 1/4 de page î) fr. 1 Le 1/8 de page. ...... llêduclion de 25 “/u ]>our les insevtionr plusieurs (ois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 Sfr. »)) 10 fr. )))) 8 pages . 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée •3 50 4 50 6 )))) Pour les separata les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur ; Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1” .llatériaux pour servir à l’études des Longicornes, ouvrage ayant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la première partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de février 1914. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2“ Mélanges E.xotîco-Eutomologiques comprenant actuellement 10 fascicules (le dernier a paru en octobre 1914). au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réductioa de prix pour la collection complète. " Miscellanea Entoinologica " Reçue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, Uzès (Gard). AÜ BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3* fascicules (10 février-avril 1912K 4' fascicule (18 septembre 1912). 5* fascicule (25 mars 1913). 6* fascicule (12 juillet 1913). 7* fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trentième année. N° 359. Novembre 1914. W Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Anthocomus albilabrus n. sp. — Salis elongatus, postice subdilatatus, nitidus, viri- descens, aniennis pedibusque aigris, labro albido. Assez allongé, un peu élargi postérieurement, à peine pubescent, brillant, vert avec les membres noirs et le labre blanc. Tête biimpressionnée ; antennes courtes, subfiliformes, un peu atténuées à rextrémité ; prothorax presque carré, subarqué en avant ; élylres à peine plus larges que le prolhorax, pas très longs, élargis à l’extrémité, faiblement ponctués ; abdomen noir. Long. 3,5 mill. Sibérie : Amour (coll. Pic). Voisin de A. abdominalis Pic, mais forme moins allongée, aspect plus brillant et abdomen noir. Collops sulcithorax n. sp. — Latus, postice dilatatus, subnitidus, niger, articulis primis antennarum supra teslaceis. Large, un peu dilaté postérieurement, peu brillant, éparsément et finement pubes- cent de gris, noir, dessus des premiers articles des antennes testacé. Tète à ponctua- tion ruguleuse, très dense ; prolhorax transversal, subarqué sur les côtés, marqué d’un sillon médian longitudinal, un peu al ulacé sur les côtés ; élytres courts, plus larges que le prolhorax, élargis près de l’extrémité, en partie alutacés et médio- crement ponctués ; abdomen foncé. Long. 4 mill. Sibérie : Amour (coll. Pic). Voisin de C. obscuricornis Mots, endifiere au moins par le prothorax sillonné et l’abdomen plus foncé. Danacæa maculicornis n. sp. — Elongatus, nitidus, griseo sat sparse pubescens, nigroplumbeus, pedibus, palpis antennisque testaceis, bis ad medium nigro maculatis. Allongé, brillant, orné d’une pubescence squainuleuse grise, espacée sur le dessus du corps, noii- plombé, pattes, milieu des palpes et antennes testacées, ces dernières maculées de foncé sur une partie de leurs articles au milieu, sommet du dernier égale- ment foncé. Tête plus large, que le prolhorax, pas ti ès longue, impressionnée entre les yeux, ceux-ci un peu saillants ; prolhorax plus long que large, sinué latéralement, peu élargi sur les côtés au milieu, l'étréci en avant, orné d'une macule de pubescence semi- rayonnante avant le milieu ; écusson assez densément pubescent de gris ; élytres net- tement plus larges que le prolhorax, longs, subparallèles, subarrondis et légèrement explanés au sommet. Long. 5 mill. Rhodes (coll. Pic). Peut se placer près de D. posterecia Pic, en diffère par la forme plus allongée, les élytres peu explanés au sommet, le prothorax plus étroit, etc. Danacæa ambigua v. nov, subacutipennis. — Viridescens, griseo sat sparse pubes- cens, pedibus antennisque testaceis, bis apice nigris, elytris latis, apice subacumi- nalis. Long. 6 mill. Espagne (L. B'euse, in coll. Pic). NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES Pubescence de l’écusson modérément dense ; prothorax à pubescence simple et écartée, médiocrement élargi sur son milieu; élytres éparsément pubescents de gris, larges, subacuminés et un peu relevés au sommet. Lampyroidea syriaca v. nov. innotaticollis. — a' Tborace testaceo, immaculato, la- teraliter fere recto, elytris nigris. Mont Liban (coll. Pic). La forme type ale prothorax maculé de noir antérieurement. Lampyroidea græcav. nov. euboica. — Tborace testaceo, elytris nigro-piceis, pa- rum distincte testaceo limbatis. Eubée (coll. Pic). Variété analogue pour L. græca Cast. à celle deL. syriaca Costa décrite plus haut. Stenoria bruoneicollis n. sp. — Subnitidus, gi-iseo pubescens, higro-piceus, thorace brunnescente, pedibus et infra corpore pro parte testaceis, elytris antice testaceis, apice late nigris. Un peu brillant, orné d’une pubescence grise courte et peu serrée, noir de poix avec le prothorax brunâtre, les pattes et le dessous du corps, celui-ci rembruni par places,, en partie testacés, élytres testacés sur leur moitié basale et noirs sur leur moitié api- cale. Tête de lalargeur du prothorax, fortement et densément ponctuée ; antennes foncées, peu épaisses, pas très longues ; prothorax court, fortement élargi en avant, nettement impressionné en dessus sur les côtés antérieurs et devant la base, irrégu- lièrement ponctué, nettement rebordé à la base ; écusson subtriangulaire, rugueux ; élytres relativement longs, échancrés sur les côtés. et déhiscents en dessous du milieu, plus nettement et densément ruguleux en arrière sur la partie noire, offrant des traces de côtes discales; pattes moyennes, testacèes avec l'extrémité des tarses posté- rieurs foncée. Long., 7 mill. Mont Liban (coll. Pic). Voisin de S. analis Schm., ressemble à la var. adusta Schm. et paraît en différer parle prothorax plus nettement élargi en avant et surtout par la coloration noire plus étendue, couvrant la moitié apicale des élytres. . " ■ Notoxus Raddei v. nov. mongolicus. — Elytris antice et ad suturam nigro lineatis, postice et lateraliter nigro maculatis. Mongolie (coll. Pic). Diffère de la forme type parle dessin suturai noir des élytres formant une bande longitudinale allongée, un peu élargie en avant, au lieu d'être ccfmposée de plusieurs macules disjointes. Barytychiiis squamosns v. nov. rufithorax. — Laïus, subnitidus, rufus, elytris ab- domineque nigris. Mont Liban (coll. Pic). Cette variété se distingue à première vue parla coloration rousse de tout son avant- corps et pat les élytres indistinctement squamulés. Barytychius squamosns v. nov. rufipennis. — Oblongus, nitidus, rufus, infra cor- pore nigro piceo. Syrie : Damas '(coll. Pic). • Diffère du précédent par la forme moins élargie et la coloration rousse étendue sur les élytres ; ces derniers sont modérément et éparsément squamuleux de blanc. Neodorcadion virgatum v nov. subvirgatum. — Elytris albo lineatis, lineis exter- niset internis latis, plus minusve conjunctis. Mongolie (coll. Pic). Cette variété se distingue par le moins grand nombre de bandes pubescentes des élytres, celles avoisinant la suture et le bord externe étant larges et en partie jointes. COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX- 75- Belarima violacea v. nov. testaceipennis. — Niger, elytris lestaceis. Tunisie : Ain Draham (coll. FMc). Très dislinct de la forme type par la coloration des élytres plus claire que celle du reste du corps. (A suivre.) M. Pic. Trois nouveaux Ichneumoniens du nord de la France Par V. Bekthoumieu, Ichneumon productus cf. — Corps grêle, noir. Palpes, mandibules, clypeus, face et devant du scape blancs. Antennes filiformes, atténuées, articles cylindrique--:, brunes en dessus et jaune pâle en dessous. Ecusson et postécusson jaunes, area supérieure du metathorax subcarrée, échancrée en arrière ; spiracules linéaires. Postpetiole cha- griné, abdomen sublinéaire, gastrocèles grands, obliques, segments 2-3 roux, plus longs que larges, le 4* carré, 7® ventral aigu. Stigma des ailes deltoïde. Pieds roux, hanches de même sauf les postérieures. Long.. U) mill. Voisin de Ichn. castaneus, Ardennes. Ichneumon Pigeoti 9 . — Voisin de Ichn. nigritariiis. en diffère par les antennes tricolores, plus robustes, le 4® article carré. Area supérieure du métathorax plus large que longue, subrectangulaire. Cuisses et tibias entièrement roux, ceux-ci non mar- qués de blanc en arrière, scopules noires. Stigma des ailes fauve, l’aréole large au sommet, nervures et écaille devant les ailes rousses. Postpétiole chagriné, non aciculé, segments 2-3 étroitement marginés de roux. Long. 12 mill. Rethel. Platylabus ambiguus ?. — Tête petite, noire. Antennes assez grêles, exactement filiformes, noires, annelées de blanc. Thorax noir, metathorax rugueux, l’area carrée, très petite. Spiracules brièvement ovales, postpétiole fortement acicuLé, plat ; les spi- racules plus éloignés l’un de l’autre que de l’arrière du segment, Gastrocèles presque nuis, segments 2-3 roux, le 7' étroitement membraneux, tarrière dépassant sensible- ment l’abdomen. Pieds roux, hanches noires. Stigma brun, l’aréole large au sommet. Long. 10 mill. Ardennes. Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Donaciolagria longipennis n. sp. — Modice elongatus, metallicus, capite thorace- que viridi-aureis, elytris viridibus. Modérément allongé, métallique, tête et prothorax très brillants, dorés, verdâtres par place, la t" rugueuse, le second presque lisse, élytres verts, assez brillants, à étroit rebord pourpré. Antennes foncées, longues, à dernier article très grand ; prothbrax court, fortement biimpressionné au dessus, à angles, antérieurs surtout et postérieurs (1) Ces Ichneumoniens font tous trois partie de la collection de M. Pigeot, professeur à Moulins. ■ ? 76 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX très proéminents ; élytres bien plus larges que le proLhorax aux épaules qui sont très saillantes, assez longs, progressivement atténués postérieurement, pointus au sommet, à ponctuation irréguliéi-e, plus ou moins large et dense, entremêlée de rides : pattes postérieures très longues. Long. 16 mill. Indo Chine (coll. Pic). Diffère nettemeot de D. impressipennis Pic. pai- la forme plus allongée avec la colo- ration verdâtre des élytres et les angles antérieurs du prothorax très saillants. Nemostira major n. sp. — Elongatus, subnilidus, fere glaber, rufus, capite pro parte, antennis, abdomine pedibusque pro majore parte nigris. Allongé, un peu brillant presque glabre, roux, avec la majeure partie de la tête, les antennes, l'abdomen etles pattes, moins l’e.xirême base des cuisses qui est roussàtre, noirs. Tête l'ugueuse, pas très longue, foncée au milieu, l'ousse en avant et sur le vertex, yeux assez gros ; antennes longues et gi-êles, à dernier article très long ; pro- Ihorax un peu plus long que large, subcylindrique, rà angles marqués, fortement et densément ponciué-ruguleux ; élyti'cs un peu plus larges que le prothorax, longs, acaminés au sommet, fortement strlé-ponctués intervalles étroits ; pattes longues et assez grêles. Long. 10-11 mill. Congo Français (coll. Picl. Ressemble à N. Crampeli Pic, en outre de la laille plus avantageuse, la forme ély- trale est plus allongée, la tête plus rugueuse et bicolore. Nemostira testaceithorax v. nov. rnfoscutellaris. — Niger, thorace. scutello ely- trisque rufescentibus. Chine (coll. Pic). Diffère, à première vue, de la forme type par la coloration rousse des élytres. Nemostira nigriceps n. sp. — Parum elongatus, nitidus, nigeiq thorace, scutello, infra corpore femoribusque ad basin teslaceis. Peu allongé, bidllant, hérissé de longs poils gris épars, noir avec le prolliorax, l’écusson, la base des cuisses et le dessous du corps testacés, abdomen rembruni à l’extrémité. Tête pas très grosse, fortement et éparsément ponctuée entre les yeux, ceux-ci grands, assez distants ; protborax à peine plus long que large, subarrondi en avant, à angles postérieurs très saillants, médiocrement et irrégulièrement ponctué; élytres bien plus larges que le prolhorax, un peu élargis en dessous du milieu et suba- cuminés an sommet, assez fortement strié-ponctués avec les intervalles étroits; pattes assez courtes, hérissées de poils. Long. 8 mill. Tonkin (coll. Pic). Ressemble à N. Kannegieteri Pic, mais moins convexe, tête foncée et autrement ponctuée, etc. Anthicus meritorius n. sp. — Oblongus, testaceus, capite, thorace, antennis pro ma- jore parte nigris, elytris testaceis, nigro maculatis. Oblong, mat et très densément ponctué sur l'avant-corps, brillant et fortement jjonctué sur les élytres, testacé avec les antennes, moins la base, et l'avant-corps noirs, prothorax étroitement bordé de, roux à la base, élytres testacés, ornés chacun d'une petite macule humérale, d’une grande postmédiane et d’une moyenne apicale noires, suture rembrunie postérieurement. Tète large, tronquée postérieurement ; antennes moyennes, à dernier article épais, tronqué ; prothorax assez court, dilaté-arrondi an- térieurement ; élytres assez larges, subparallèles, courtement rétrécis au sommet ; pattes moyennes, testacées. Long. 3 mill. Cambodge. (Vitalis de Salvaza in coll. Pic). 'Voisin de A. flavonotatus Pic. (A suivre.) M. Pic. Avis importants et Renseignements divers Par suité des malheureux et très tristes événements actuels, les derniers numéros de V Echange, quoique impi’imés, n’ont pu être envoyés à tous les abonnés, et parmi les exem- plaires mis à la poste, il est à craindre que certains ne sont pas parvenus à destination. Plus tard, et il faut espérer que ce jour ne tardera pas, car l’horrible cauchemar dans le- quel vivent aujourd’hui les peuples civilisés ne saurait durer, les numéros perdus seront remplacés dans la mesure du possible et ceux restés en souffrance successivement en- voyés. Le Directeur de l’Echange ne peut momentanément publier le journal dans son format complet et chacun saura en comprendre l’impérieuse raison. L’entomologie aujourd’hui fait place au devoir et le cœur partout doit commander en maître, dirigeant nos premières actions. Les entomologistes sont actuellement mobilisés diversement, leur temps est uti- lisé complètement, ou presque, et, en de multiples fonctions, chacun, jeune ou ancien, agit et sert la noble cause patriotique : ceux qui ne défendent pas le sol sacré secourent les blessés dans des hôpitaux nombreux, assurent la vie générale en travaillant aux champs ou , en secourant les misères qui redoublent, aident au fonctionnement surchargé des allaires publiques. Plusieurs des abonnés de Y Echange Aonnenl, sans aucune rétribu- tion, leur temps ou leur appui pécuniaire aux œuvres charitables qui fonctionnent admira- blement de tous côtés, un format réduit leur suffira (auront-ils seulement un instant pour parcourir la Revue '?). Notre journal vivra donc modestement, en attendant de meilleurs jours : sous un petit volume, il sera la continuation d’une œuvre, que les pires calamités ne sauraient anéantir, car la science est une. des forces vives du monde civilisé. Quand le ciel lourd d’orages se sera enfin éclairci, chacun reprendra petit à petit sa vie habi- tuelle et l’entomologie saura retrouver son ancienne vitalité, mais, puissent à ce moment tous les collaborateurs fidèles se retrouver la plume en main, alertes comme par le passé, et que des tristesses d'absence ne s’ajoutent pas à tant de tristesses actuelles faites de déchirantes craintes ou de lourdes angoisses. Momentanément les annonces, certaines au moins, seront supprimées, ainsi que les- notes de chasse. Le Directeur de l’ifc/ianqe croit utile de faire savoir à ceux qui pourraient l’ignorer qu’il est actuellement dans l’impossibilité absolue d’étudier les insectes qui lui sont com- muniqués, tout son temps étant absorbé par ses fonctions municipales auxquelles se sont jointes certaines obligations agricoles. Pour les mêmes raisons, plusieurs travaux com- mencés devront l'ester inachevés. M. Maurice Pic prie ses divers correspondants de vou- loir bien excuser son silence et demande aux promoteurs d’ouvrages dont il est le colla- borateur de ne plus compter, jusqu’à nouvel ordre, sur son aide écrite. Tout ce que peut faire maintenant comme entomologie le Directeur de l’Echange, c’est de continuer la publication régulière du présent périodique en un format réduit, suivant les raisons expo- sées plus haut. Ln nouveau fascicule des Mélanges Exotico-Entomologigues, c’est-à-dire le fascicule numéro 10, vient de paraître, son prix est de 2 francs. Vu la difficulté actuelle des com- munications, il ne sera adressé que sur demande spéciale. Les abonnés français n’ayant pas reçu tous les derniers numéros de Y Echange, k partir du mois d’août, devront réclamer ceux -qui leur manquent directement à M Pic, et ceux-ci leifi- seront ensuite envoyés. 11 ne semble pas prudent d’expédier, jusqu’à nouvel ordre, l’Echange dans certaines régions du Nord ou de l’Est-, ainsi qu’en plusieurs pays étran- gers. En annonçant, ou en rappelant, que notre collaborateur, M l’abbé Berthoumieu, au com- mencement de la présente année, a remis sa collection à’Ickneumoniens au directeur de l'Echange, ce dernier fait part qu’il s’est remis un peu à l’étude de ces Hyménoptères et qu’à l’occasion il sera disposé à entrer en relation d’échange avec des collectionneurs de ces insectes. Il peut disposer d’un certain nombre d’espèces ou de variétés â.’ Ichneumo- niens de différentes provenances, parmi lesquelles quelques-unes sont typiques. A Vendre Par familles séparées, une collection de Coléoptères d’Europe et C’irca, en très bon état de conservation. Adresserdes demandes à III. Louis Gavois, 5 bis, rue de la Préfecture, à Carcassonne (Aude). Le Gérant : E. Revéret. Trentième année. — N® 3i)0. Décembre 19i4. L’ÉCHANGE Revue Tiunéenue . Fondée par JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat oh DF. VENTE DE LIVRES ET DE TOUT AUTRE ORJET d'hISTOIRE NATURELLE M. PIC P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE RÉDACTION OU COMITÉ D'ÉTUDES BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU Bei'lhoumieui abbé. 3. rue de l'Epargne, Moulins. 0 — Ichiteujiioiiieus. 5 J. Clerrriont5 rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris { (13*). — Ai'liodiens paléavcliques, Hislérides Iran- J çais. i L. Davy) à Eoucerk par Ci.itrs (Maiiie-el-l.oire). — ^ Ortiilliotogie. t J. Sainte-Claire-Devillei à Paris. — H;/drophilides ? de France. — Staphylinides du bassin de la Seine. ' — Coléoptéi'es de Corse. Maurice PiC| Digoin (Saône-et-l,oire). — Coléoptères. d'Europe, Meh/ridie. Ptinidœ, JS'anopliyes, Antlii- cidae, Pedilidoe, e(c du globe. — Cerambycides d» la Chine, du .[apon, eic. Cryplocephalides paléarc- llques. Malucodermes du globe. A. OuboiSi rue Ernestine, villa Eurêka, Fontai.ne- BLBAU, (.Seine et-.\Iarne). — Coléoptères. A. Hustache^ à Lag.vy (Seine-et-Mame) : Apion et Cetnhorrhynchus de France. A. Méquignonj 66, rue Bannier, à Orléans. Coléop tères de France (Curculionides exceptés.^ ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A IVt. AI. F*IO, à r>igolix Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie AL'CI. AlItC, à Moulins (lO Décembre 1914) SOMMAIRE Noies diverses, descriptions et diagnoses, pur M. Pic {suite). Mœurs et métamorphoses des insectes, par le Capitaine Xam- beu (suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). PHJX D'ABONNEMENT : U N AN, A PARTIR DU l«r JANVIER ITrance ; S francs. | étranger ; 6 francs. i^lOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE A UC LAI RE ANCIENNE MAISON CU. DESHOSIERS ANNONCES La page 10 fr. ! Le 1,4 de page Ti fr. La 1/2 page 9 fr. j Le 1/8 de page ;t fr Héduclion de 25 ‘7» pouv les insertionf plusieurs fois répétées tarif SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages Gfr. 50 8 fr. )») 10 fr. )))) 8 pages 4 »» 5 »)) 6 50 4 pages 2 50 3 ))» 4 ))» Couverture blanche )) 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »)) Pour les separala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur ; Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) ; 1“ Matériaux pour servir à l’études des Lougieornes, ouvrage as'ant obtenu, en 19il, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la première partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de février 1914. , On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des pri.x modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2° .4Iélaiiges E.xolico-Entomologiques comprenant actuellement 11 fascicules (le dernier a paru en novembre 1914), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- tion de prix pour la collection complète. “ Miscellanea Entoniologica " Reçue eniomologiqxie internationale Abonnement annuel (12 numéros). C fr. Abonnement aux annonces seules. 2,r>9 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, LzÈs (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 fraucsle fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912). 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule (12 juillet 1913). 7' fascicule (30 septembre 1913). Etc Trentième année. N° 360. Décembre 1914. r , Revue Lirméenne Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Charopus pallipes v. nov. bicoloripes. Pedibas nigris, libiis anticis et intermediis apice lestaceis. Cette vai iélé, distincte à première vue par la coloration en partie foncée des tibias antérieurs et intermédiaires, aies antennes presque entièrement foncées, à peine teintées de roux sur le dessous des premiers articles, les élytres sont longs, faible- ment verdâtres, les tibias postérieurs faiblement arqués. Long. 3mill. environ. France, Saône-et-Loire (Pic). J’en ai capturé un seul exemplaire cr’, à Melay, dans le courant de mai dernier, en ülochant dans une prairie. Malthodes Armitagei n. sp. Nitidus, nigro-piceus, elytris subgriseis, apice sulphu- reo guitatis, thorace antice et postice testaceo limbato, abdomine pro parte lestaceo. Brillant, noir de poix avec les élytres ayant une teinte un peu grise et une macule apicale soufi-ée, tète plus étroite que le proihorax ; antennes longues, noires ; protho- rax très transversal, ayant les angles antérieurs proéminents, foncé avec les bords an- térieur et postérieur étroitement testacés ; élytres ua peu plus larges que le protho- rax, pas très longs ; pattes foncées ; abdomen testacé, maculé de brun, cf à dernier segment dorsal large, échancré au sommet, dernier ventral subtronqué et court, style très courbé, fourchu au sommet. Long. 4 niill. Maroc (coll. Pic, ex coll. Armitage). Voisin de M. appendicifer Brg. avec une structure abdominale différente chez c^. Malthodes Zurcheri v. nov. x-notatus. ? Latus, niger, elytris apice sulphureo gut- tatis, thorace breve, testaceo, in disco nigro notato. Chypre (coll. Pic). Se distingue, à première vue, des types de M. Zurcheri Pic par la forme laige, le prothorax très transversal, marqué au milieu d’un dessin noir en forme de x, à branches prolongées jusque sur les côtés. Malthodes murgianus (Gglb.)o Subnitidus, niger, elytris griseis, apice sulphureo guttatis, libiis ad basin testaceis. Un peu brillant, noir, élytres gris, à macule apicale soufrée, base des tibias testa- cée. Tête longue, plus étroite que le prothorax ; antennes assez robustes, moyennes ; prothorax transversal, nettement rétréci en avant, à angles antérieurs saillants, im- pressionné sur le disque ; élytres delà largeur du prothorax, pas très longs ; abdomen un peu rembruni. Long. 3 mill. Italie : Murgie (Paganetli in coll. Pic). A placer près de M. hexacanthus Ksvv. Zonabris fusca var. nov. circascutellaris. Nitidus, niger, elytris testaceis, ad basin prope scutellum et apice nigro limbatis, ante apicem nigro maculatis. Cette variété est caractérisée par le dessin noir des élytres qui forme une étroite 78 NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES bordure apicale et une basale entourant l’écusson, en plus d’une macule antéapicale isolée sur chaque élylre. Perse (coll. Pic). Cryptocephalus tricolor var. nov. emilianus 9 . Thorace octo luteo maculato. Le prothorax, chez cettevariété, possède huit macules jaunes de grosseur différente dont deux basales, deux antérieures et quatre latérales, deux de chaque coté. Italie : Emilia (Fiori in coll. Pic). Cryptocephalus tricolor V. nov. bisbinotatithorax $ . Thorace luteo quadri macu- lato. Le dessin jaune réduit de cette variété est représenté sur le prothorax, de chaque coté, par une macule allongée et par deux grosses macules basales. Italie : Piémont (coll. Pic). Cryptocephalus fulgurans var. nov. mezounanus. Signaturis nigris elytrorum pro parte ohliteratis. Chez cette variété les dessins noirs des élytres sont réduits à une macule humérale noire et à quelques vagues macules postérieures brunes. Tunisie ; Mezouua (de Vau- loger in coll. Pic). Cryptocephalus villosulus v. nov. inapicipennis. 9 . Elytris immaculatis. Cette variété est très distincte au premier coup d’œil par les élytres dépourvus de macule apicale testacée, autrement dit entièrement foncés. Hongrie (coll. Pic). Pachybrachis bæticus v. nov. subinterruptus. Elytris nigris, antice lateraliter et ad apicem ilavo notatis. Chez cette variété la coloration noire très étendue ne laisse que quelques petites macules jaunes sur la tête et les côtés du prothorax avec une bordure infrahumérale et une niacule apicale aux élytres de même coloration. Espagne: Valence. (coll. Pic). Pachybrachis sidonius n. sp. Satis elongatus, nitidus, niger, signaturis albo-testa- ceis notatis, thorace elytrisque albo-testaceo limbatis. Assez allongé, brillant, noir avec des dessins d’un testacé blanchâtre, ceux-ci formant notamment une bordure complète sur le prothorax et les élytres. Tète foncée avec les yeux bordés de clair et ornée de petites taches au milieu ; prothorax à ponc- tuation forte et rapprochée sans être dense, ayant, en outre de la bordure claire, deux macules basales, un trait antérieur médian et une petite macule externe de chaque côté ; écussou foncé ; élytres à ponctuation dispersée vers l’écusson et en partie en rangées sinuées sur le disque, bordés de clair ayant le milieu noir avec une bande irré- gulière discale claire flanquée de quelques traits ; dessous noir ; pattes tricolores. Long. 4 mill. environ. Syrie : Sidon (coll. Pic). Voisin de P. fimbriolatus Suffr., mais prothorax ayant une petite macule jaune interne de chaque côté, tète largement foncée et coloration ély traie üifférente. Pachybrachis Peyroni n. sp. Major, parum elongatus, subnitidus, niger, signa- turis luteo-testaceis notatis, elytris irregulariter punctatis. Grand peu brillant, noir avec des dessins d’un testacé jaunâtre, ceux du prothorax analogues à ceux de l’espèce précédente, ceux des élytres plus irréguliers et dispersés. Tête jaune, maculée de noir sur le front et en avant avec le vertex noir, piothoia.x a ponctuation forte, écartée ; écusson large, noir, maculé de jaune ; élytres à ponctua- tion irrégulière, presque toute dispersée, macules jaunes également dispersées, près- COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EX PARTIE NOUVEAUX 79 que toutes non en relief; dessous foncé ; pygidium bimaculé de clair ; pattes presque entièrement rousses avec les cuisses blanches au sommet et à arête foncée en dessus. Long. 4,5 mill. Syrie (Peyron, in coll. Pic). Bien distinct de l’espèce précédente par la tête en majeure partie jaune, la ponc- tuation et les dessins dispersés desélytres, etc. A placer près de P. libanicola Rey. Dorcadion alepense v. nov. internesignatum. Vitta interna grisea elytrorum plus minusve obliterata. Syrie: Alep(coll. Pic). Cette variété a sur les élytres une bande grise humérale complète, mais la bande discale, qui existe d’ordinaire, est plus ou moins oblitérée, au moins effacée en son milieu. , (A suivre.) _ Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Zonabris diversemaculata n. sp. — Elongalus, nitidus, argenteo pubescens, nigei, elytris, 6-maculatis flavis ornatis, antennis testaceis, ad basin nigris. Allongé, brillant, orné d’une pubescence argentée, noir avec chaque élytre orné de six macules flaves disposées deux à deux, les internes près de la sutures et les exter- ^ nés touchant le bord latéral, la P® interne est plus grosse, la 3' également interne est ' placée au-dessus de l’externe correspondante et assez loin du sommet, les antennes sont testacées avec les deux premiers articles noirs. Protborax peu ponctué, assez long, rétréci en avant ; élytres subparallèles, finement ruguleux. Long. 7 mill. Congo fran- çais : Fort Crampel, acquis de Le Moult. Y oisin de Z. posticemaculata Pic, mais les macules flaves des élytres sont diffé- rentes et les antérieures nettement éloignées de la suture. Zonabris sibutensis v. nov. maximelutea. — Elytris luteotestaceis, ad basin et ad apicem brevenigro notatis. Congo français. Variété nettement caractérisée par la grande extension de la coloration jaune des élytres et ressemblant ainsi, mais avec une forme plus élargie et la macule apicale noire ondulee en avant, à Z. mocquerysi Pic. Psendopyrochroa testaceitarsis var. diversithorax. — Elongatus, niger, capite in vertice et in collo, thorace elytrisque purpureis, tarsis pro majore parte nigris. Diffère de la forme type par le prothorax peu élargi en arrière, muni d’une impres- sion basale arquée, précédée d"un sillon longitudinal, tarses presque entièrement noirs. Long. 10 mill. Indes : Madura (coll. Pic). Tomoderus venezuelensis n. sp. — Oblongus, nitidus, rufus, elytris parum distincte brunneo-notatis, antennis, pro parte pedibusque testaceis. Oblong, b)‘illant, pubescent de gris, roux avec les élytres|peu distinctement rembru" nis à la base, au sommet et vers le milieu, pattes et antennes, avec leur milieu rem- bruni, testacées. Tête large, subtronquée postérieurement ; antennes robustes et courtes ; prothorax pas très long, fortement dilaté arrondi en avant, élargi sur la base. 80 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EX PARTIE NOUVEAUX à ponctuation presque nulle ; élytres larges, à épaules maiajiiées mais arrondies, peu fortement ponctués en rangées ; pattes robustes. Long. 2,5 mill. Vénézuela (coll. Pic). Paraît voisin de T. hirtulus Laf. et en dilTérer par l’avant corjis plus robuste et par les élytres marqués de brun sur une coloration plus claire. Walesius Theresae v. nov. diversicornis. — Oblongus, niiidus, riifus, oculis an- tennisque pro majore parte nigris. Long. 5 mil. Bornéo : Brunei (coll. Pic). Paraît difl’érer de VV. Theresae Pic, forme type, par les antennes nettement et lar- gement rouges à leur base (sur les 4 premiers ariicle.") avec le dernier article longue- ment acuminé, les gibbosités élytrales plus marquées. Anthicus bimacnlifer v. nov. latemaculifer, — Capite ihoraceque pro parte rufes- centibus, elylris nigris, late luteotestaceo maculatis. Brésil : S. Paulo (coll. Pic). Cette variété se distinge, à première vue, des types de binmciilifer Pic par la plus grande extension des macules claires des élytres, les postérieuies surtout, ces dei- nières se joignant presque sur la suture, Anthicus Bruchi Pic, v. nov. mendozanus. — Tborace elyli isque ad basin rubro-tes- taceis. République Argfentine, Mendoza (coll. Pic). Très distinct de la forme type parle prothorax lestacé-rougeâti'e et les élytres lar- gement marqués .de cette même coloration sur toute leur base. Acropteron cienatum n. sp. — Nitidus, rufo-æneus, capite tboraceque nigro æneis. antennis pedibusque nifescentibus. Bi illant, roux, membres compris, à reflets métalliquesavec l’avant-corps noir bronzé. Tête densément ponctuée, plus finement en avant, avec une impression arquée an- térieure ; antennes courtes, rousses avec le milieu rembruni ; prothorax transver.-al, nettement crénelé sur les côtés et sillonné sur tout le pourtour, à ponctuation forte, assez rapprochée ; élytres à peine plus larges que le prothorax, assez longs, rétrécis progressivement, subacuminés au sommet, à stries presque nulles, ponctuées de points peu marqués, surtout en arrière avec les intervalles larges et plats ; tibias postérieurs très peu épaissis au sommet. Long. 16 mill. Amérique méridionale : Amazones. Cette espèce, des plus distinctes parla structure de son prothorax ainsi que par les élytres à larges intervalles, peut prendi-e place près de A. crenaticolle Maklin. Acropteron venezuelense u. sp. — Nitidus, nigro-aeneus, elytris cupreis, anten- nis pedibusque nigris. Brillant, noir bronzé avec les élytres à reflets cuivreux,' antennes et pattes noires. Tête à ponctuation foide et dense, impressionnée entre les yeux ; antennes longues, foncées, à dernier article roux au sommet ; prothorax presque carré, à angles mar- qués, mais peu saillants, à sillon basal continu, fortement ponctué, plus densément sur les côtés, avec un espace vers le milieu de la base presque lisse ; élytres à peine plus larges que le prothorax, longs et étroits, acuminés et épineux au sommet, assez fortement striés et fortement ponctués avec les intervalles étroits; pattes foncées brillantes, tibias postérieurs faiblement épaissis à l’extrémité. Long. 12 mill. Véné- zuela : Caracas. Diflère de A. magnicolle Frm. par le prothorax moins densément ponctué et la co- loration cuivreuse des élytres. [A suivre.) M. Pic. TABLE DES MATIÈRES -, ’W • ' _ 5 J Trentième Année — i9i4 Pages Hibliographic 23, 48, 56, 04 Goléoplères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (saiïe). . . 0, 15, 21, 30, 38, 44, 54, 61, 67, 71, 75, 79 Gontri!)ution à Télude des Gantharis L. [Telephoriis] du Turkes- tan, par M. Pic 2 Descriptions abrégées d'Anthicides exotiques, par M. Pic. ... 34 Deux journées entomologiques dans l’Ain, par M. Pic 19, 27 Diagnoses de divei’S Ichneumoniens, par M. Pic 09 fltude dichotomique et biologique des Malacliides de France, par M. Pic [suite et fin) (Mémoire hors texte, Pagination spéciale de 21 à 40j. Mœurs et métamorphoses des Insectes, par le Gapitaine Xambeu (Mémoire hors texte. Pagination spéciale de 1 à 20). Nécrologie 9 Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). . . 1, 10, 17, 25, 33, 41, 49, 57, 65, 73, 77 Notes sur les Gantharidæ paléarctiques et diagnoses de formes nouvelles, par M. Pic 51, 59 Notes sur les Rhytirhinides (Gol. Rhyncophores), par M. Pic. . . 36 Note sur Kisanthobia Ariasi Robert et formes affines, par M. Pic. 43 Note sur le genre « Physetops » Man., par M. Pic 13 Quelques notes sur la flore des environs de Saint-Vallier, par J. B. (suite) 7, 22, 32, 46, 62, 72 Relevé de Goléoptères et Hémiptères des environs de Glermont et des bords de l’Ailier (Auvergne), par Paul Pionneau (suite). . . 53 Trois nouveaux Ichneumoniens du nord de la France, par V. Ber- thoumieu 75 Le*Gérant : E. Revéret. jr* • - - s /V ï -'i U *'< .J t» î l \ \ \ * ^