I ai FOR THE PEOPLE FOR EDVCATION FOR SCIENCE LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY Trente-et-unième année. — N* 3iîl. Janvier 19i5. L’ÉCHj^N GE Revue Linnéenne Fondék par i.n: Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES D’ÉCHANGE d’achat ou de VENTE DE LIVRES ET DE TOUT AUTRE OlUET d’hISTOIRE NATURELLE M. PIC P ’ Directeur Menobre correspondant du Muséum de Paris COxVllTK DE RÉDACTION BERTHOUMIEU — BerIhoumieUi abbé. 3. rue de l’Epargne, Moulins. 0 — Icliiieumoiiieiis. 5 Ji Clermont, IG’2. rue Jeanne-d'Arc prolongée, Paris j (13=J. — Aphodiens paléavcliqties, HisUtides Iran- j çais. J L> Davy, à rouciïniî par Ci.rfs {Maine-el -Loire). — ^ Ornithologie. ^ J, Sainte-Claire-Deville, à Paris. — HydrophUidei \ de France. — Staphylinldes du bassin de la .Seine. ^ — Colioptèye» de Corse. • OU COMITÉ D'ÉTÜDIiS Capitaine XAMBEU Maurice Pic, Uigoin (Saône-el-l.oire). — Coléoptères. d’ICtirope, Melyridœ. Ptinidœ, JSanophyes, Anthi- cidœ, Pedilidœ, etc du globe. — Cerambycides da la Chine, du .lapon, etc. Cryptocephalides paléarc- tiques. Malacoderm.es du globe. A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- bleau, (Seine-et-Marne). — Coléoptères. A. Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) ; Apion et Ceuihorrhynehus de France. A. Méquignon, 66. me Bannier, à Orléans. Coléop- tères de France {Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES M. :iM. JPIO, à Diftoiii Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie .MJCLAIUE, à Moulins (lO Janvier 1915) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Deux formes nouvelles des Carabes d'Auvergne, par le D"" Auzat. Sur quelques Chauliognathus Hentz. du Brésil, par M. Pic. m PRIX D’ABONNEMENT : UN ^.N, A PARTIR DU 1« JANVIER franco ; 5 francs. I étranger : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIERS - < TARIF DES SERA RATA Pour les separala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. ■ v- EINT VENTE Chez l'auteur : Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1* Matériaux pour servir à l’études des Loiigicornes. ouvrage ayant obtenu, en i911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé eu 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens i étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la première partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de février 1914. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. ‘ Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2" Mélanges Exotîeo-Eiitomologîques comprenant actuellement 11 fascicules (le f dernier a paru en novembre 1914), aù prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- v tion de prix pour la collection complète. 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 Sfr. »» 10 fr. »» 8 pages 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 »)) 4 B» Couverture blanche » 75 1 25 2 8B Couverture imprimée 3 50 4 50 6 BB « " Iscellaiiea Entomologica " Reçue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). <> fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d'Alais, 23, L'zÈs (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule i Mélanges Exotico-Entomologiques ài ° Par M. PIC ° 1" fascicule (10 novembre 1911) P 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912). 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). ^ 6' fascicule (12 juillet 1913). g- 7’ fascicule (30 septembre 1913). Etc. & Janvier 1915. Trente-et-unième année.. N° 361., j,- r Notes diverses, descriptions et diagnoses {Suite.) Malthodes prodigiosus V. nov. servilis. Elytris post humeros pallidioribus, pedibus pro majore parle nigris. Turquie (coll. Pic) (1). Le dernier segment de l’abdomen chez cf est très courbé, court, élargi près du sommet et longuement fourchu à l'extrémité, l’avant-dernier segment dorsal est long, le dernier infléchi et coudé, spiniforme en dessous et très fourchu au sommet. Diffère au moins de J/, proc/ip-iosus Ksw. (ex desci'iplion) par la coloration plus foncée des pattes. Pæcilium alni v. nov. Fanconneti. Elytris antice rufo-lestaceis, postice albidis,posl medium et apice breve nigro nolalis. France : Aulun (Fauconnet in coll. Pic). Celte variété est caractérisée par l’élargissement des bandes blanclies qui envahis- sent une grande partie des élylres, tandis que la partie foncée médiane est réduite à une macule externe qui n’atteint pas la suture et que le sommet est brièvement obs- curci. Pæcilium alni v. nov. apicale. Elytris apice late rufo testaceis. France : Les Guerreaux (Pic). Le sommet des élylres, qui est largement foncé chez la forme type, est leslacé roussâtre chez la variété, cette dernière coloration étant étendue cà partir de la 2'fascie blanche. Procas maculatus n. sp. Elongalus, fere opacus, niger, aniennis, lihiis tarsisque l'ufesceniibus, elytris griseo maculatis. Allongé, presque mal avec les élylres faiblement bidllants, noir, les antennes, ti- bias et tarses étant roussâtres, élylres ornés de mouchetures pubescenles grises. Ros- tre assez court, épaissi, un peu arqué ; antennes grêles, à massue allongée ; prothorax bien plus étroit que les élylres, subarqué sur les côtés, fortement et densément ponclué- rugueux ; élylres assez longs, rétrécis en arrière, à épaules étroites mais arrondies, striés, les stries étant ponctuées de points forts, intervalles assez larges ; pattes assez grêles avec les cuisses un peu épaissies, tibias sinués. Long. 8 m. Liban (coll. Pic). Voisin de P. SauZcyi Reiche, prolborax relativement moins large par rapport aux élylres, stries plus fortement ponctuées, etc. Procas alepensis n. sp. Oblongo-elongatus, niger, sat dense griseo squamulatus, antennis pedibusque rufo-testaceis. Oblong-allongé, noir, revêtu sur le dessus du corps de squamules arrondies, grises, rapprochées et hérissé de longs poils clairs dressés, antennes et pattes lestacé-rous- (1) Aussi co-types dans la collection Hustache, ceux-ci originaires de Kadi-Keni. 2 NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES sâtre. Rostre assez court, épaissi, un peu arqué; antennes grêles, à massue ovalaire ; prothorax plus étroit que les élylres, subarqué sur les côtés ; élytres ovalaires, à épaules anondies, rétrécis et subarrondis au sommet, faiblement striés, intervalles larges ; pattes assez robustes, tibias antérieurs sinués. Long. 6-7 m. Syrie : Alep (coll. Pic]. Cette espèce, par les larges squamules denses qui garnissent le dessus de son corps , se rapproche de P.Putoni Tourn., mais de forme moins allongée et moins parallèle, élytres non échancrés au sommet. Zonabris jugatoria V. nov. gafsaensis. Elytris nigris. Tunisie ; Gafsa (coll. Pic). Cette variété est entièrement noire, ou avec de très petites macules élytrales rouges, non visibles à l’œil. »/ Zonabris longipilis v. nov, unifenestrata. Brevissime griseo pubescens, subopacus, niger, elytris luteo trifasciatis, 2 anlicis lateraliter conjunctis, fascia tertia ante api- cem posita. Egypte (coll. Pic). Très distinct de la forme type par la pubescence plus courte et les dessins fasciés des élytres. Œdemera (Œdemerella) atrofemoralis n. sp. Ç.Nitidus, nigro-metallicus, anten- uis ad basin, thorace, elytris, tibiis tarsisque testaceis. Brillant, d’un noir métallique avec la hase des antennes, le prothorax, celui-ci va- guement teinté de foncé au bord antérieur, les élytres. les tibias et les tarses testacés.. Tête pas très longue, large ; dernier article des antennes faiblement échancré ; pro- thorax court et large, rétréci en arrière, impressionné sur le disque ; élytres longs, peu rétrécis au sommet, à côte externe complète ; pattes grêles. Long. 10 m. Sibérie (coll. PicL ^Voisin de Œ. amurensis Heyd., prothorax plus robuste, élytres entièrement testacés et cuisses foncées. Nanophyes telephii V. nov. Nicodi (1). Elytris testaceis, ad basin plus minusve et post medium late nigris aut multi et diverse nigro-maculatis. Rhône (coll. Nicod et Pic). Semble différer de N. telephii Bedel, en plus des dessins noirs postérieurs des élytres formés de nombreux petits traits parfois réunis, par la forme relativement moins rétrécie à l’extrémité. Cette variété est dédiée cà mon aimable collègue Paul Nicod, qui l’a découverte à Vaugneray, en septembre. Aphthona Beauprei n. sp. Ovata. convexa, nitida, nigra, antennis ad basin pedibus- que pro parte testaceis, femoribus tibiisque posticis hrunnescentibus ; thorace trans- verso : forliter sat sparse punclalo ; elytris brevibus, humeris rotundatis, irrégularité!- forliteniue punclatis, pedibus ponicis validis. Long. I m. 1/2 environ. Algérie : üuarsenis (Vauloger de Beaupré in coll. Pic). Celle petite espèce, de forme ovalaire et convexe, peut se placer près de A. delica- tiila Foudr. - (1) En attendant l’exameu de nouveaux exemplaires (je n’en connais actuellement que deux de coloration un peu différente), je présente cette forme nouvelle comme simple variété de N. telephii Bedel. Silplia alrata Linné. (Larve, de Géer, tom. V, p. 178, pl. 6, fig. 10-15.) Longueur 13-14 millim., largeur 4-5 inillim. Corps hexapode, noir luisant, moins au-dessous des trois ou quatre premiers an- neaux qui sont blanc sale, un peu plus large qu’épais, convexe sur ses deux faces, à extrémité postérieure bifide. Tête déclive cachée par le premier segment thoracique, antennes longues, de trois articles égaux. Les segments dorsaux sont couverts de plaques écailleuses noires, s’avançant en pointe à chaque angle du bout postérieur ; les trois segments thoraciques plus grands que les suivants le premier, le plus grand est clypéiforme, le dernier segment abdo- minal terminé par deux longues épines di'oites est tronqué au bout. Pattes longues, écailleuses, garnies de poils courts, terminées par un onglet en forme de crochet. Celte larve parvenue fin août à son complet développement se transforme après s’être enterrée dans le sol et s’être façonné une loge. Nymphe, corps arqué, premier segment thoracique convexe, converl par une grande plaque à ponctuation arrondi et à bords garnis de très petits poils roux ; pièces buccales et ailes rassemblées sous la poitrine ; genoux de la troisième paire de pattes en saillie ; sur les côtés des segments abdominaux est une expansion angulaire garnie d’un long poil roux fort singulière, sur ravanl-dernier arceau sont deux longues liges droites terminées par un poil semblable ; le bord antérieur du premier segment thoracique porte quatre longs poils roux pareils <à ceux de l’abdomen. Cette nymphe est vive et remuante ; fin août elle prit la forme nymphale;dix jours après elle donnait le jour à l’adulte ; la larve s’enterra pour opérer sa transforma- tion. Lathridius lardarius, de Géer. (Larve, de Géer, tom. V, mém, 1, p. 4^5, pl. 2, fig. 27-31.) Corps blanchâtre, étroit, allongé, couvert de touffes de poils très fins, traversé par une ligne médiane brune et terminé en cône tronqué. Tête brunâtre, velue, palpes maxillaii'es allongés, terminés par un long poil ; an- tennes blanches triarticulées ; ocelles un point corné. Le corps est terminé par un pseudopode charnu, tronqué, un peu recourbé en des- sous servant de point d’appui àja larve durant sa marche qui est lente. Celte larve vit dans les vieilles peaux : aux premiers jours de mai’s, prête à se trans- former, elle se suspend par son mamelon anal contre les parois des corps voisins ; quel- ques jours après elle prend la forme suivante : Nymphe très petite, blanche, l’extrémité postérieure mssquée par la peau ratatinée ■de la larve ; corps garni de poils très déliés terminés en forme de boulons sphériques en ovales, de dimensions inégales et à milieu fisluleux, La nymphose cesse aux premiers jours d’avril. ! M I' — 22'— DERMESTES. — GÉNÉRALITÉS (de Géer, tom. IV, mém. 5, p. 190-192, pl. 1 et 8, fig. 1 et 2.) Larves à pattes et à tête écailleuses, douze anneaux, couverts d’une peau dure, co- riace, quelquefois écailleuse, plus ou moins velue ; tête écailleuse, mandibules, mâchoires, palpes et antennes petites ; pattes écailleuses. Se nourrissent de cadavres secs de divers animaux dont elles rongent la substance charnue, la peau etles tendons aussi, ne laissant que les os qu’elles rongent aussi un peu; véritables fléaux pour les cabinets d’histoire naturelle, pour les garde-manger, pour les dépenses ; les pelleteries n’échappent pas non plus à leurs atteintes, elles en détruisent les plus belles fourrures ; les collections d’insectes ne sont pas à l’abri de leurs ravages, toute substance animale desséchée est recherchée par elles : elles se transforment sans faire de coque et sans se cacher, mais dans un coin écarté. L’adulte baisse la tête et la cache presque entièrement sous le corselet au repos ou lorsqu'il est inquiété et dans ce dernier cas retire antennes et pattes, les applique con- tre le corps et reste ainsi sans mouvements jusqu’à ce que toute appréhension soit passée : ou le trouve partout où comme larve il avait vécu, quelques espèces cepen- dant visitent les fleurs dont ils sucent la liqueur mielleuse. Chaque être a un rôle utile soit au point de vue général, soit au point de vue parti- culier, ainsi les Dermestes réduisent à leur plus simple expression la peau et la chair desséchée des animaux morts dans les champs ; ces restes détruits et réduits en déjec- tions servent à leur tour, après avoir été digérés, d’aliment aux plantes qu’ils fécon- dent ainsi, faisant plus de besogne en peu de temps que le temps de plusieurs mois. Les cadavres entamés par les Muscides, repris par les Xécrophores et par les Syl- phes, sont achevés par les Dermestes qui en font disparaître en dehors de l’ossature, les derniei'S restes, tous concourant ainsi à la salubrité générale : n’étaient leurs méfaits dans les collections et dans les approvisionnements, les Dermestes auraient encore leur rôle utile. A ces généralités si complètes de de Géer, on pourrait ajouter qu'au point de vue de l’entomologie appliquée à la médecine légale, les insectes de cette famille nous sont d’un précieux secours en nous donnant des indices sur la date présumée de la mort des cadavres laissés sur place après accident ou après mort violente : on sait que c’est au printemps qui suit la mort que les Dermestes arrivent en nombre et séjournent assez longtemps sur ces restes abandonnés par les Muscides, parles Nécrophose et par le^ Sylphes. Dermestes lardarius, Linné (Dermeste de lard). (de Géer, tom. IV, mém. 5, p. 192. pl. 7, fig. 1-14.) Larve. Longueur 18 à 20 millimètres. Corps allongé, velu, brun marron à la région dorsale, à la tête et aux pattes, blan- châtre en dessous moins aux quatre derniers anneaux qui sont bruns, s’atténuant vers l’extrémité qui se termine en cône tronqué. Tête écailleuse, arrondie, brun marron, ligne médiane bifurquée en deux traits formant triangle, mandibules fortes brun noirâtre tridentées, palpes très courts, quelques poils sur les côtés de la tète ; antennes coniques triarliculées ; ocelles au — 23 - nombre de six granules noirs disposés en deux rangées courbes et parallèles, la conca- vité tournée vers la base antennaire. Segments au nombre de douze, velus, en recouvrement les uns sur les autres ; sur chacun excepté au dernier est un bourrelet transverse garni de deux rangées de poils bruns divergents, les uns dirigés vers la tête, les autres en sens opposé, quelques-uns sont très longs, le bord antérieur qui précède le bourrelet est lisse, brun noirâtre, à téguments écailleux; ainsi que le bourrelet le reste de l’anneau est blanc, mou, et n’est apparent que lorsque la larve allonge son corps ; la peau du dessous du corps est blanche, membraneuse, garnie de petits poils brun clair denses ; au dernier arceau sont deux fortes épines arquées et à pointe dirigée en aiu-ière, cet anneau est garni en dessous d’un mamelon conique, tronqué, charnu, susceptible de se dilater, servant d’appui à la larve durant sa marche et à l’extrémité duquel est la fente anale. Pattes écailleuses, brun marron, divisées en trois parties principales, terminées par un onglet en forme de crochet un peu courbé (pattes bien dessinées incomplète- ment décrites). La démarche de celte larve est vive, ses déjections sont en forme de long fllet, com- posés de grains noirs ou bruns, de figure irrégulière et attachés les uns à la suite des autres. Elle change souvent de peau, la dépouille abandonnée reste gonflée, fendue à la tête et aux trois ou quatre premiers arceaux, conservant intactes toutes les parties extérieures ; c'est par cette ouverture que sort la larve de son ancienne peau. Selon Goedart elle muerait dix fois. Fin août a lieu la transformation en nymphe ; la larve se cache dans un coin j'etiré, dans le milieu nourricier même, y prencf position et sans autres préparatifs. La phase transitoire achevée, elle quitte son ancienne peau pour apparaître sous la forme d’une nymphe blanche à yeux bruns, avec traits traiisverses bruns ; elle peut imprimer à , ses segments abdominaux des mouvements latéraux défensifs ; la phase nymphale dure un mois environ. Adulte. Quand on le prend, il baisse la tête et les antennes qu’il cache sous le cor- selet, applique en meme temp& ses pattes contre son corps et reste ainsi immobile jus* qu’à ce que le danger soit passé. On le trouve dans les maisons où il se nourrit dé viande sèche et fumée, de lard, de peaux d’animaux et d’oiseaux desséchés, d’insectes en collection, ne laissant des uns et des autres que les téguments les plus durs et poils et plumes, ces dernières se détachant au moindre souffle. Description à hauteur du savoir de l’auteur : quelques détails sur l’épistome, le labre, les machoiies avec leurs palpes, la lèvre inférieure ainsi que les stigmates, en auiaient fait un modèle que 1 on pourrait, même de nos jours, prendre comme type. ’ Anthrenus sci*ophulariæ, Linné (Dermeste de la Scrophulaire). (Tome III, mém. 5, p. 202-203.) La larve est hexapode, à pattes écailleuses, d’un brun noir et très velue ; elle res- semble à celle de ÏAnt. museorum, Linné ; habite les lieux où se trouvent des fourrures et des pelleteries dont elle ronge la peau ; se nourrit aussi d’insectes morts et d’oiseaux desséchés. ,, On trouve l’adulte sur diverses fleurs, en particulier sur celles du Sureau et des aibies fiuitieis, mais il se lelire dans ses habitations à l'époque de la ponte. - ^ -^4 - Anlbrenus iiitiseorum, Linné (Dermeste des cabinets). | (Tome IV, méin. ô, p. 203, pl. 8, fig. Larve à son complet développement. Longueur 4-5 millim., largeur 2-3 millim. I Corps court et gros, velu, en particulier sur les côtés et à l’extrémité postérieure,/ brun obscur, coriace, moins à la ligne d'intei’seclion des segments qui est membra-1 neuse et d’un blanc terreux ; les poils du corps et de la tête sont barbelés. Tête écailleuse, arrondie, couvei te de poils lonx tiès forts ; mâchoires écailleuses, noirâtres ; antennes petites, coniques à deux ou trois articulations; les poils latéraux sont disposés en aigrettes ou en fascicules. Segments recouverts de plaques écailleuses brunes, garnies de poils roussâtres; région ventrale membraneuse jaunâtre, avec courts poils bi un clair ; les cotés du corps sont couverts d’aigrettes et de longs poils, trois aux côtés des neuvième, dixième et onzième anneaux couchés de sorte que les aigrettes cônes pondantes de chaque arceau se rencontrent. Attaquée ou sous l'impression de la crainte elle redresse les aigrettes et en écarte les poils en forme d'éventail ; au repos, ou dès que la crainte a cessé, les poils se couchent sur le corps. Chacun de ces poils, formant aigrette, est d’un brun clair et jaunâtre et composé d’une suite de parties obeoniques unies liout à bout, chacun de ces poils terminé par un i-enflement gros, conique ; les poils des aigrettes de la deuxième paire sont plus courts que ceux des autres. Poils et aigrettes constituent un système défensif dont la larve se sert au besoin. L’extrémité anale se termine par une houppe de poils longs et simples bien plus longs que les précédents. Cette houppe constitue deux faisceaux de sept à huit poils chacun un peu divergents : ces poils sont mobiles comme ceux des aigrettes. La larve peut leur imprimer des mouvements vibratiles. Pattes écailleuses, brun clair, assez longues de trois parties recouvertes de petits poils et terminées par un onglet recourbé. Cette larve est commune, elle constitue un véritable fléau pour les collections, elle s’introduit partout elle est capable de percer le bois, collections d'insectes, d’oiseaux, pelleteries, fourrures, ronge les peaux, plumes et poils, muscles et tendons excepté, de sorte qu’une fois leur œuvre terminée, il ne reste plus que le squelette ; des in- sectes elle ronge toutes les parties intérieures, ses traces s’accusent par un amoncelle- ment de granules, produit de ses propies déjections. C'est dans nos maisons, dans nos appartements mal tenus, en particulier dans les combles, où plumes, peaux, papiers, chiffons, cadavres et déjections abondent, qu'on trouve cette larve toute l'année. On la trouve aussi bien sur les planchers que sur les murs, marchant très lentement et glis- sant pour ainsi dire sur le plan de position ; elle passe l'hiver inactive et reprend son existence momentanément suspendue aux premiers beaux jours du printemps. De Géer cite un cas particulier qui mérite d’être retenu : celui où plusieurs larves de cette espèce enfermées dans une boîte en corne, rongèrent peu à peu la boîte pour s’en nourrir. C'est en mai et en juin qu’a lieu la nymphose, la peau de la larve se fend suivant la direction de la ligne médiane et la nymphe une fois formée, repose dans cette peau qui lui sert d’enveloppe dans laquelle elle est entièrement libre, son extrémité anale seule reste un peu engagée dans les derniers segments de la larve, de telle sorte que lorsque l’adulte sera formé, il aura plus de facilité, au moyen de ce point d’appui, pour quitter les dépouilles larvaire et nymphale. <5 1 SUR QUELQUES « CHAULIOGNATHUS » HENTZ. 3 Phyllotreta latevittata v. n. ægyptiaca. Elytris depressis, late pallidis, vitta nigra suturalis angustata, subparallela, femoribus plus minusve nigro notatis. Egypte (coll. Pic). Diffère, à première vue, de P. latevittata par la bande suturale foncée étroite, sub- parallèle sauf à la base où elle est un peu rétrécie et les élytres de forme plus aplatie. (A suivre.) Pic> DEUX FORMES NOUVELLES DES CARABES D’AUVERGNE 1° Carabüs catenulatus, v. arvernus Lap. a. Veneti, nov. a. — Taille, forme, sculpture d'arverniis ; tête, pionotum et bordure élytrale d’un beau violet ; surface des élytres beaucoup plus luisante que chez arver- nus typique et entièrement de couleur vert métallique foncé ; les fossettes de caténu- lation des stries primaires sont violettes. Ce bel insecte a été pris dans les bois de la Pauze, près Clermont-Ferrand, par mon collègue et ami H. Venet à qui je le dédie. 2° Carabus splendens, v. Quitlardî Lap. a. Dauphini, nov. a. Taille, forme, sculpture de Quittardi, mais tout le dessus du corps d’un cuivreux doré rutilant tournant au pourpre violacé sur le disque du prono- tum . Correspond, pour la v. Quittardi Lap. à l’a. purpureo-rutilans Barthe de la v. festi- viis Dej., ou encore à l’a. ignifer Haury de la v. auronitens Fabr. Je dédie cette jolie forme à mon collègue Dauphin, de Clermont-Ferrand, qui l’a rapportée en assez grand nombre de ses belles chasses dans le bois de la Pauze. D'' Auzat. Sur quelques Chauliognathus Hentz. du Brésil Par M. pic. Le grand voyageur E. Gounelle, dont nous déplorons pour les sciences naturelles l’irréparable perte récente, m’a cédé, il y a quelques années, les nombreux Malaco- dermes recueillis par lui dans une série de^fructueux voyages faits au Brésil ; à ces espèces sont venues s’ajouter, par acquisition, quelques autres formes, et le tout repré- sente un assez joli contingent de formes nouvelles et inédites. J’ai groupé ici une partie de ces dernières, toutes de ma collection, et présentant le même faciès, en un tableau dichotomique qui en facilitera la distinction plus facilement que des descrip- tions isolées. Les espèces faisant l’objet du présent article ont comme caractères communs : 4 SUR QUELQUES « CHAULIOGNATHUS » HENTZ. Forme allongée, étroite, ou très étroite, avec les élytres iin peu déliiscents et nette- ment atténués cà l'extrémité ( 1 ). d'ordinaire n'atteignant pas tout à fait le j^ommet de l’abdomen; tête plus ou moins rétrécie derrière les yeux l antennes grêles; pattes grêles, ou assez gi-êles. Elles sont à rapprocher du C. siibmarcjinatiis Gorh. et formes voisines. 1 Elytres non fasciés 6. F Elytres diversement fasciés, ou tout au moins maculés de jaune avant le sommet 2. 2 Elytres testacés ou l'ougecâtres, à fasciés, ou macules, basale et antéapicale noires 4. 2' Elytres foncés, à macule, ou fascie, soit médiane, soit antéapicale d’un tesiacè jau- iicâtre . 3, 3 Sommet des élytres brièvement testacé et macule claire plus rapprochée du milieu ; plus allongé et moins brillant. Long. 10 m, Caraça (Gounelle) luteomaculatus n. sp. 3' Sommet des élytres foncé et macule claire rapprochée du sommet ; moins allongé et plus brillant. Long. 6-8 m. Rio-de-Janeiro janeirensis n. sp. 4 Fasciés noires plus ou moins larges 5. 4' Fasciés noires, la basale sui'tout, étroites. Long. 9-10 m. Minas : Tijuca (Gounelle) angnsteîasciatus n. sp. 5 Prolhorax mat, largement maculé de noir antérieurement ; coloration foncière plus claire, un peu jaunâtre. Long. 7-10 m. Rio-de-Janeiro ; Ilataya luteofasciatus n. sp. o' Prolhorax un peu brillant, médiocrement maculé de noir; coloration foncière un peu rougeâtre. Long. 9-10 m. ’N’al du Rio Pardo subfasciatus n. sp. G Elytres roux ou testgcés, parfois avec l’extrême sommet noir 1 1 . 6' Elytres foncés, soit entièrement, soit avec l’extrême sommet marqué de jaune, en plus avec, ou sans, macule infrahumérale testacée, non visible du dessus 7. 7 Elytres foncés o)i avec leur pointe apicale vaguement plus claire, d’ordinaire sans macule infrahumérale testacée 9. 7' Elytres ornés d’nne macule apicale testacée plus ou moins distincte, en outre une macule infrahumérale testacée, non visible du dessus 8. 8 Prothorax moins long, impressionné sur son milieu postérieur seulement; élytres à épaules peu marquées, à disque foncé. Long. 7-8 m. Caraça caracaensis n. sp. 8' Prothorax plus long, impressionné sur tout son milieu ; élytres à épaules saillantes, leur disque étant un peu teinté de brun. Long. 9 m. Rio-de-Janeiro subhumeralis n. sp. 9 Prothorax testacé-rongeâtre, parfois un peu maculé de foncé ; yeux moyens 10. 9' Prothorax noir, bordé étroitement de flave en arrière ; yeux très gros. Long. 8 m. Brésil, sans localité pubescens n. sp. (A suivre.) (1) Presque parallèles seulement chez C. longipennis et longipes mihi. Avis importants et Renseignements divers A l’aube d’une nouvelle année, il est d usage de formuler des souliaits. Dans la sombre tristesse de l’état de guerre porteur de deuils «t de ruines, le Directeur de l’Echange est assez en peine pour formuler ses vœux ; aussi bien va-t-il les résumer en un seul... le souhait d’une paix prochaine et honorable. La Direction a le devoir, au commencement de 1915, d’adresser un souvenir ému à ceux qui ne sont plus, h ceux surtout morts glorieusement au champ d'honneur. Les rangs des paisibles entomologistes ont été impitoyablement fauchés, et ces pertes cruelles nous sont particulièrement sensibles. Puisse aucune nouvelle victime ne venir, par la suite, assom- brir encore plus la pensée dirigeante de notre Echange, et tous les abonnés se retrouver, après un long silence forcé, valides et ardents pour la reprise de leurs chères études, la vie normale étant enfin retrouvée dans une paix générale. La publication, forcément réduite, de notre journal se continuera, je l’espère, en 1915. Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, sou inipression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons de l avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui fait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui. Mais espérons, l’espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. Il convient de redire, ce qui a été déjà publié dans les numéros d’octobre et de no- vembre, c’est que, par suite de l’état de guerre, la distribution régulière du Journal n’a pu être faite. Plus tard, les numéros perdus seront remplacés sur demande et clans la mesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclama- tion, les numéros nécessaires pour compléter l’année écoulée. Il ne semble pas prudent d’expédier, jusqu’à nouvel ordre, V Echange dans diverses régions : il y a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. Le Directeur de X Echange croit utile de faire savoir qu'il ne lui est pas possible de s’oc- cuper, pour le moment, beaucoup d’entomologie, certaines occupations absorbantla presque totalité de son temps ; pour ces raisons, les petits envois d’insectes à déterminer devront seuls lui être faits. Pour cause d’impossibilité matérielle, plusieurs travaux commencés devront rester inachevés. M. Maurice Pic prie ses divers correspondants de vouloir bien excuser son silence et demande aux promoteurs d’ouvrages dont il est le collaborateur de ne plus compter, jusqu’à nouvel ordre, sur son aide. Les fascicules X et XI des Mélangea Exoüco-Eniomologigaea ont paru à la fin de 1914 et le fascicule XII sera publié prochainement. Ceux-ci, en' vente au prix de 2 francs pièce chez l'auteur Maurice Ific, ne sei'ont pas adressés aux souscripteurs — étant donnée la difficulté des communications — que si l’envoi en est spécialement demandé. Le fascicule XI (25 novembre 1914) est la riposte d’un entomologiste ayant des idées larges à l’orgueilleuse et étroite Kidtur scientifique. Le fascicule XII (à paraître en janvier 1915) peut être considéré comme une manifesta- tion palpable de la vitalité entomologique qui, en dépit de toutes les intrigues ou des jalouses critiques publiées, demeure une science. largement française. Notes de Chasse M. Mortamet a capturé àBozel, dans la Tarentaise (Savoie) : Dendarus irisiis Rossi et Crgpiocephalus pusiUtts v. Marahami \V. — Le même entomologiste a recueilli dans les environs de Lyon ; P à la Pape, Crgpiocephalus -i-punctatus v. Pelisaieri Pic et Hippuri- phila Modeeri L. ; 2* à la Mulatière, Dvyops subslriatus Müll., Paramecosoma melanoce- phalum llerbst. Balaninus rubidus Gjdl., Orchesia micans Panz., Scgmnus suturalis fhoms. ; 3° à Irigny, Scgmnus arcuatus Rossi. M. Pic a capturé au Mont-Dore, dans le voisinage du sentier conduisant à la cascade du Serpent, en juillet dernier, le rare Curculionide Hgpera arcernica Cap., dont il peut disposer de deux exemplaires en échange. Le Gérant : E. Revéret. Trente-el-unième année. — N“ 36’3. Février 1915. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne FoNDitK PAR i.K Docteur .lACQUEI Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat on DE VENTE DE T, IVRES ET DE TOUT AUTRE ORJET d’iiISTOIRE NATURELLE M. PIC P > Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMII T; ÜE RÉDACriON ou COMITÉ D’ÉTUDES BERTHOUMIEU — Bevthoumieu, abbé, 3. rue de l'Epargne, Moulins. — IcUneumonieus. J. Clermont, 162, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paiiis (13';. — A/ihodiet)! patéwctiques, Histéiides Iran- çais. L. Davy, à l'oUGiîniî par Ci.nrs (Mniiie-el-l.oiie). — OyniHtologie. J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — iii/dyophiUdes de France. — Staphylinide» du bassin ide la Seine. — Cotéoplèyes de Corse. Capitaîne XAMBEU $ Maurice Pic, Oigoin (Saône-el-Loire). — C’ol^oplérer. J d'Iittyope, Meh/yidie, l'Unidce, Knnophyes, \nlhi- i cidcE, Peditidce, etc du globe. — Ceyambycides d« i la Chine, du .lapon, etc. CyyploceplntUdes paléayc- j tiques. Malucodeytnes du globe. d A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, ’Fo.ntaine- f blb.au, (Seine et-.Marne). — Gotéoptèi es. ? A. Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) : Apion et > Ceulhoyrliynchus de France. < A. Méquignon, 66, rue Bannifer, à Orléans. Coléop ^ tèt es de France (Cuyculionides e.xceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A JVl. iM . F»10, à Dlfjoiii Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie AL'CL AïKE, à Moulins (12 Février 1915) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Sur quelques Chauliognathus Hentz du Brésil, par M. Pic (suite et fin). Mœurs et métamorphoses des insectes, par le Capitaine XaM- BEU (suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). Quelques notes sur la flore des enAÙrons de Saint A’allier, par J. B. (sui(e). PRIX D’ABONNEMENT : UN AN, A PARTIR DU 1« JANVIER France : 5 francs. | Ftranger : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIERS La page . . La 1/2 page ~t fr. a fr. ANNONCES 10 fr. : Lei/4ciepage 9 fr. 1 Le 1/8 de page Itêdticlion de 25 ®/o pour les insertiour phisieurs (ois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES -s- TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 Sfr. »» 10 fr. )))) 8 pages 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 )») 4 »» Couverture blanche )) 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur ; ^Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : P Maléi-îaiiï poui* servir à l’études des Longicornes, ouvrage aj'ant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la première partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de février 1914. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2“ Mélanges Exotîco-Eiitomologîqiies comprenant actuellement 11 fascicules (le dernier a paru en novembre 1914), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- tion de prix pour la collection complète. " Miscellanea Entoniologica " Reçue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). f> fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, L’zÈs (Gard). AU BUREAU DIC L’ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912).. 4' fasciînjle (18 septembre 1912). 5* fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule (12 juillet 1913). .7* fascicule (30 septembre 1913). Etc. Février 1915. ' Trente-et-unième année. N* 362, Revu© Linnéenne Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Lampra bella var. semiobliterata (1). Maculis discoidalibus cyaneis elylrorum pro parte obliteralis aul indistinclis. Turquie d’Asie : Tokat (coll. Pic). Homalisus suturalis var. nov. insutnralis. Elylris sanguineis. Dalmalie (coll. Pic). — Celte variété est très distincte par l’absence sur les élylres de bande suturale •noire. Pityophthorus Buyssoni Reitt. Je l’ai capturé sur des arbres verts, en avril, au bois de Gbiseul près de Digoin ; est nouveau pour le département de Saône-et-Loire. Pityophthorus micrographus L. Capturé à Beaubery (S. el-L.) en juillet et nouveau pour le département. ' Strangalia aurulenta var. nov, subreducta. Fasciis posticis nigris elytrorum sutu- ram non atlingenlibus. France : Saint-Honoré, dans la Nièvie, aussi aux Guerreaux en Saône-et-Loire (Pic). — Celte variété est caractérisée par la réduction des fascies mé- diane et surtout postérieure des élytres, qui, au lieu d'être complètes, sont disjointes à la suture. Chætocnema angustula var. nov. æneicolor. Supra æneus : elytris lateraliler forti- ter costulatis. Italie : Santa-Maria en Piémont (Pic). — Distinct, àpremièie vue, par la coloration générale bronzée du dessus du corps. Clytra nigrocincta var. nov. graeca. Elytris pallidoteslaceis, ad liumeros breve et post medium médiocre nigro notatis. Grèce (coll. Pic). — Cette variété, voisine de la V. ouata Lac., a les élytres ornés chacun d’un point huméral noir et d’une courte fascie discale irrégulière, également noire, placée en dessous du milieu Clytra bucharica n. sp. Salis robustus, subnitidus, capite et infra corpore nigris, supra testaceus, nigro notatus, antennis pedibusque pro majore parte nigris. Assez robuste, un peu brillant, foncé en dessous, testacé et marqué de noir en des- sus, majeure partie des membres tesiacée. Tête assez inégale, noire, labre roux ; an- tennes testacées, obscurcies à l’extrémité ; prothorax lisse, transversal, rebordé, à lobe médian très marqué, entièrement testacé (forme type), parfois brièvement maculé de noir sur le disque (var. notatithorax) ; écusson saillant, testacé, marqué de foncé au sommet ; élytres de la largeur du prothorax, subparallèles, assez atténués au sommet, à épaules arrondies, assez fortement et irrégulièrement ponctués, testacés avec une macule humérale et une fascie „postmédiane noires, celle-ci ondulée, rétrécie sur les . (1) Une variété analogue existe dans ma collection, originaire de Sibérie, chez L. vir~ fjata Mots, et je propose pour la désigner le nom de car. subcirgaia. 6 SUR QUELQUES « CHAULIOGNATHUS » HENTZ côtés et éloignée du bord ; dessous du corps noir, pubescent de gris argenté ; pattes testacées avec les cuisses en partie, ou entièrement, noires. Long.'22-23 mill. Bucha- rie (coll. Pic).i Voisin de G. laticollis Weise, coloration du prothorax différente, fascie des élytres élargie sur la. suture, etc. (A suivre.) Sur quelques Chauliognathus Hentz du Brésil (Suite et fin.) Par M. pic. 10 Elytres presque mats, fortement rugueux, avec une macule infrahumérale testacée ; prothorax nettement rétréci en avant, brièvement maculé de foncé. Long. 8 m. Blumeneau rugosus n. sp. 10' Elytres un peu brillants, finement rugueux ; prothorax à peine rétréci en avant, testacé-rougeâtre. Long. 0,5 m. Sertao de Diamantina testaceicollis n. sp. 11 Elytres très atténués postérieurement, testacés ou d’un testacé flave avec le som- met parfois étroitement marqué de noir 13. 1 r Elytres longs, peu atténués postérieurement, roux, parfois avec l’extrême sommet plus clair 12. 12 Sommet des élytres plus clair; prolhorax multimaculé de noir, à large fossette dis- cale. Long. 11 m. Matusinhos (Gounelle) longipennis n. sp . 12' Sommet des élytres non décoloration plus claire que le reste ; prolhorax à grande macule médiane noire. Long. 9 m. Caraça (Gounelle) longipes n. sp. 13 Elytres entièrement testacés ou d’un testacé flave ; prothorax simplement impres- sionné 13' Elytres testacé-flave, à sommet étroitementmoir ; prothorax orné de plusieurs plis longitudinaux. Long. 10 m. Para (de Mathan) plicaticollis n. sp . 14 Prothorax presque droit sur les côtés, ou à peine arqué, testacé, parfois maculé de foncé, faiblement impressionné sur le disque ; cuisses plus ou moins testacées 15. 14' Prothorax nettement arqué sur les côtés, marqué d’une forte impression posté- rieure, celui-ci noir; cuisses foncées. Long. 10 m. Pery-Pery (Gounelle) impressicollis n. sp . 15 Ecusson testacé, au moins sur son milieu ; tête entièrement noire ou presque ; pro- thorax testacé, ou maculé de foncé 6. 15’ Ecusson noir ; tête rousse, avec une macule frontale noire ; prothorax roux-testacé, à bande discale noire. Long. 10 m. Blumeneau atroscutellaris n. sp. 16 Prothorax entièrement testacé, moins transversal, nettement rétréci en avant ; cuisses testacées. Long. 9-10 m. Val du Rio Pardo (Gounelle) Gounelle! n. sp. 16' Prothorax maculé de noir, plus transversal ; cuisses plus ou moins foncées au som- met ; varie par le prothorax unimaculé (forme type), ou multimaculé (var. multi- notatus) de noir. Long. 9 m. Rio-de-Janeiro luteipennis n. sp. Nymphe. Blanc de lait, un peu jaunâtre, corps ovalaire, un peu déprimé, segments abdominaux s’atténuant vers l’extrémité, couverts de poils courts, brunâtres, fascicu- les vers la tête et sur la région dorsale ; quelques jours après apparaît l’adulte. La larve de cette espèce a pour parasite un petit hyménoptère, un Ghalcidite pro- bablement, dont DE Géer n’a donné qu’une idée approximative, ce qui en science ne suffit pas, dont le ver vit dans le corps de la larve et s’y transforme en nymphe dans une coque en soie blanchâtre, dont une partie apparaît à travers la peau entr’ouverte 'de la larve, mais pas aussi entr’ouverte que lorsque a lieu la nymphose de la larve saine. De Géer a des idées particulières sur les opérations résultant de la résorption de -certains organes de la larve, il ne nous appartient pas de les discuter. LAMELLICORNES. — GÉNÉRALITÉS Scarabées. — (Tome IV, mém. 6,p. 2il, pl. 11, fig. 11.) Larves. Corps long, subcylindrique, déprimé en dessous, égal en grosseur, extré- mité postérieure un peu plus large et arrondie, douze anneaux couverts d'une mem- brane molle, transversalement et longitudinalement ridés. Tête écailleuse, mandibules fortes, quatre barbillons (palpes) ; antennes articulées, pattes écailleuses, neuf stigmates.. Corps courbé en arc, ce qui oblige les larves à marcher sur les côtés. Ces larves vivent dans le sol et dans les fumiers, dont elles s’alimentent ; c’est aussi en terre qu’a lieu la transformation en nymphe et en insecte parfait. A cet effet, lorsque approche le terme de l’existence larvaire, elles pétrissent une certaine quan- tité de terreau au moyen d’une liqueur visqueuse qu’elles font sortir du corps, et en forment une coque ovalaire dans laquelle a lieu la transformation; certaines de ces larves ont besoin de plus d’une année pour parvenir à l'état de perfection ; celle de la ■Cetonia aurata que j’ai nourrie dans un poudrier rempli de terre pendant trois ou quatre ans, en est un exemple. Adultes. Ils se nourrissent de différentes matières, les uns dans les fumiers, dans les déjections de toute sorte, d’autres dans les terres riches en humus, dans lesquelles les uns et les autres trouvent l'aliment qui leur convient ; leur sens olfactif est très sensible, leur fait découvrir ces aliments de loin. Dans les bouses et les crottins ils s'y enfoncent, les fouillent et les dispersent pour que le vent puisse ainsi les enlever et enfumer le terrain. Excroissances et immondices disparaissent sous leur action, sont enterrés et servent à la fécondation du sol. Certains se nourrissent des feuilles des arbres, ceux-là sont un véritable fléau pour l’agriculture ; d'autres visitent les fleurs sans leur nuire, à seul effet de sucer le nectar qui leur sert de nourriture. Il y aurait beaucoup à dire sur ces généralités, nous nous bornons à faire ressortir un point d’histoire depuis longtemps controversé. De ce que de Géer a écrit à la page 243 de son 6' mémoire, qu’il est remarquable que quelques espèces de larves de scarabées ont besoin de plus d’une année pour croître et pour arriver à l’état de perfection, on a conclu à une longévité qui n’est pas exacte. De' Géer ajoute : celles des scarabées émeraudines (Cetonia aurata Linné) im’en ont fourni un exemple, je les ai nourries dans un poudrier rempli de terre trois — 26 — ou quatre ans de suite avant qu’elles aient pu prendre la forme de scarabées, et pen- dant ce temps elles n’ont pas cessé de croître jusqu’au terme de leur métamorphose. A cela nous répondrons par le fait suivant ; « Un bel œillet, mis par nous, au printemps de 1886, dans une caisse contenant du très bon terreau tamisé, se couvrit d’une infinité de rameaux, qui donnèrent dans le courant de l'été d’innombrables quantités de belles fleurs ; elle était bien belle la plante et nul n’aurait pu soupçonner que dans le courant de ce même été elle avait reçu en germe le principe du mal qui devait la détruire. En effet, ce beau Diacanthus commença à languir dès les premiers jours d’automne, ses feuilles devinrent ternes, ses rameaux perdirent de leur couleur verte, il resta ainsi à l’état de langueur durant tout l’hiver. Au printemps suivant, désireux de me rendre compte des causes du dépé- rissement du végétal, je renverse la caisse et du coup je mets à nu plus de 40 larves de Cetonia aiirata, de cette même espèce citée par de Géer comme prolongeant son exis- tence larvaire trois et quatre ans, toutes au terme de leur croissance. Quelques-unes ayant déjà formé leurs coques en vue de leur transformation nymphale. Du printemps de 1886 à celui de 1887, il ne s’était bien écoulé qu'une seule année ? » Quelle conclu- sion tirer de cet exemple : c’est que les élevages en chambre sont causes d’une foule d’erreurs qui se sont propagées et qui ont encore quelque créance, mais que les obser- vations exactes faites à l’état normal ont fait disparaître en partie et arriveront à dé- truire complètement. Melolontba viilgaris, Fab. (Scarabée hanneton.) {Tome IV, mém. 6, p. 274-276.) Au printemps, on voit voler l’adulte le soir ou vers le coucher du soleil partout où il y a des arbres, dont ils rongent les feuilles, tilleul, hêtre, chêne, saule, arbres fores- tiers de toute sorte, dévastant tout. Dans l’accouplement, la femelle traîne le mâle dans une situation renversée. La femelle pond en terre des œufs ovalaires, qui donnent naissance à des larves blanchâtres, vivant en terre, surtout dans les terres travaillées, et sur la couleur desquelles on tire des pronostics ne reposant sur des fondements autres que sur des contes bons pour amuser le petit peuple comme le paysan. Les auteurs ont écrit que ces larves ont besoin de quatre années pour parveni." à leur com- plet développement et pour se transformer. Je me dispense de commenter cette cita- tion qui n'est pas plus exacte que celle de Cetonia aiirata déjà mentionnée. Cetonia aurata, Linné. (Scarabée émeraudine.) {Tome IV, mém. 6, p. 279, pi. 11, fig. 10.) Larve. C'est dans les foui'milières ou dans les nids des grandes fourmis des bois qu'il faut chercher la larve; elle vit dans le terreau gras et humide qui se trouve au fond de la fourmilière, on la rencontre aussi dans la terre ordinaire un peu grasse. Elle vit indemne des morsures au milieu des nids des myrmiques ; grande et grosse, sa longueur est de 31 à 32 millimètres, son diamètre de 11 à 12 millimètres ; la même fourmilière en recèle de tout âge ét de toute grandeur. Le corps d’un blanc sale, un peu jaunâtre, approche de la forme cylindrique, quoique aplati en dessous ; sur le flanc, en dessous des stigmates, est un bourrelet de séparation des deux régions dorsale et — 27 — ventrale ; le corps est un peu moins large en avant qu’en arrière, le dernier anneau est plus, gros ; les traces segmentaires sont difficiles à saisir en raison du nombre de plis profonds et d'incisions dont il est couvert. Tête écailleuse, brun jaunâtre, plus large que longue, mi-ovalaire en partie en- châssée dans le premier segment thoracique, ponctuée et incisée, ligne médiane pâle se bifurquant au vertex, les deux branches allant se perdre en arrière de la base anten- naire ; lèvre supérieure (épistome) écailleuse, large, mince, déprimée à dessous con- cave ; labre à bords arrondis, bi-échancré ce qui le rend bilobé, frangé de courts cils, deux petites taches allongées, obscures près des échancrures ; mandibules grosses, fortes, noires, massives, écailleuses, se joignant sans se croiser, à moitié antérieure plate, à pointe courbe ; tranche interne garnie de trois dentelures noires, émoussées, sur cette moitié, l'autre moitié ou postérieure a deux rangs semblables de dentelures, trois dans chaque rang, entre lesquelles il y a une concavité, base ciliée ; la larve se sert de ses mandibules non seulement pour broyer et hacher ses aliments, mais en- core pour fouiller et pénétrer dans la terre et s’y faire des chemins ; mâchoire à lobe en forme de crochet ; barbillons (palpes maxillaires) quadriarticulés, arqués en dedans, à pointe rousse ; lèvre inférieure plus longue que large, à poils courts ; palpes petits, biarticulés ; antennes de cinq articles, premier arrondi plus gros que les autres, les quatre suivants subcylindriques, écailleux, jaunâtre luisant, le terminal à bout arrondi ; ocelles, sans traces. Segments. Le premier thoracique marqué d’une tache latérale allongée, le dernier abdominal est noir bleuâtre, la fente anale est transverse et bordée d’un bourrelet ; le corps est convexe et couvert d’une peau membraneuse lisse, garnie d’un grand nombre de poils roux, très courts, épars. Pattes courtes, écailleuses, d’un jaune obscur, ciliées et spinulées, de cinq parties, hanche longue et grosse, les autres diminuant de grosseur, l’extrémité terminée par deux crochets assez longs, peu arqués. Stigmates jaunâtres sis sur le bourrelet latéral et sur un léger mamelon, en forme de croissant brun à péritrème transverse, les deux pointes dirigées en arrière à la première paire, en avant aux paires suivantes. Ces larves voraces et très vigoureuses peuvent vivre longtemps hors de terre, mais elles cherchent de suite à gagner le sol dans lequel elles plongent en s’aidant de leurs pattes et de leurs mandibules ; elles s’alimentent de toutes sortes de détritus, feuilles, branches à moitié décomposées, elles dégagent une odeur désagréable qui persiste longtemps sur les doigts ; elles se contentent aussi de terreau ; leurs déjections noires sont cylindriques, arrondies aux deux pôles, assez semblables à des crottins de souris. En juin, elles se disposent à se transformer ; à cet elfet, dans le terreau où elles ont trouvé et vivres et abri, elles se façonnent une coque ovalaire, allongée, à parois exté- rieures inégales et raboteuses, formées de grains de terre, de sable même, de leurs dé- jections assemblées et unies au moyen d’une matière dégorgée par la larve et rendue assez dure et consistante quoique la coque soit mince ; les parois intérieures lisses et unies sont composées de terre dégrossie ; mises en contact avec i'eau, toutes les parties qui ont servi à la confection de la coque se fondent, se désagrègent ; dans sa larve, le corps de la larve perd de sa forme courbe pour devenir droit ; puis a lieu le travail à la suite duquel la larve quitte sa forme après avoir acculé sa peau ratatinée au fond de son extrémité postérieure. ’ — 28 — Nymphe. Longueur 18 millim., largeur 10-11 millim. Corps blanc jaunâtre, tête penchée, segments abdominaux tronconiques, un peu arqués, les flancs garnis d’un bourrelet divisé en deux par une échancrure ; stigmates saillants. Vers la fin de juillet se termine la nymphose. De Géer fait connaître qu’il trouva en 1746, dans une fourmilière, une certaine quantité de larves de cette espèce (en automne probablement), dont deux se transfor- mèrent l’année suivante (été de 1747), les autres survécurent un second hiver (ce qui prouve bien qu’il les prit en automne). En 1748, quelques-unes subirent leur transfor- mation, mais il en restait encore qui ne se transformèrent qu’en 1749 (au total trois années) et encore l’auteur suédois ajoute qu’elles avaient déjà un an lorsqu'il les prit. Mais il a soin d’ajouter aussi : « On voit que ces larves demandent beaucoup de soins pour être élevées ; à la belle saison il faut donner de la terre fraîche, renouveler le ter- reau à mesure qu’il se dessèche, sans quoi elles ne viennent pas à bien, languissent et meurent. » Et c’est pour ne pas leur avoir donné assez de fraîcheur ni assez d’aliments que les larves dont il est question n’ont pas toutes accompli dans le courant de la première année leur évolution nymphale, ce qu’elles auraient fait si elles n’avaient pas été déplacées de leur fourmilière. Alhous nudulatus, de Géer. (Taupin à bandes ondées noires.) {Mém. 4, p. 155-158, pl. 5, fig. 23-25.) Larve. Longueur 18 millim., largeur 2 mill. 5. Corps subcylindrique, plus large qu’épais, écailleux, couvert de poils très fins et assez longs, brun obscur, à intersections segmentaires jaune d’ocre au bord des onze premiers segments. Tête ovalaire, lèvre supérieure garnie et frangée de poils jaune d’or ; mandibules noires se touchant sans se croiser ; palpes coniques et articulés ; antennes petites, co- niques, articulées. Segments. Le premier, deux fois plus long que chacun des suivants, est bimarginé, le dernier est brun et sans marge, il est couvert en dessus d’une plaque à peu près cir- culaire, à )-ebords élevés et dentelés de chaque côté avec trois petites pointes mousses et vers le derrière de deux longues épines écailleuses, chacune bifide, à pointe arron- die divergente ; en dessous, ce segment porte un gros mamelon charnu et blanchâtre, rétractile, servant de point d’appui durant la marche, qui chez cette larve est lente. Pattes écailleuses, courtement ciliées, terminées par un assez long crochet pointu. Cette larve vit en terre dans le terreau des vieux troncs des arbres vermoulus. Parmi les larves élevées, hauteur dit qu’il y en avait une de cette même espèce qui était jaune d’ocre et très luisante. ' ‘ . ^ Non seulement de Géer a le mérite d’avoir décrit la larve de cette espèce, mais en- core l’honneur d’avoir le premier fait connaître l’adulte. COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX 7 Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Eutypodera impressithorax v. nov. atricornis. Antennis pedibusque nigris, thorace obscuro, elyli’is sat fortiter linealo punctalis. Afr. Or. (coll. Pic). Notoxus laticornis n. sp. Oblongus, nilidus, testaceas, oculis aigris, elytris nigro- piceo Irinotatis ; Ihorace robusto, cornu lato ; elytris satis brevibus, apice subrotun- dalis. Oblong, brillant, éparsément pubescent de gris, testacé avec les yeux noirs elles élytres à dessins noir de poix qui sont : une macule antérieure, une large fascie post- médiane réunie sur la suture à une autre étroite et raccourcie antéapicale. Antennes teslacées ; prothorax robuste, moins large que les élytres, à corne large, crénelée sur les côtés, très inclinée en avant ; élytres courts et assez larges, subarrondis au sommet, faiblement impressionnés près de la base, assez finement ponctués ; pattes testacées. Long. 3 mill. Afrique : Usambara (coll. Pic). Voisin de N. liinulifer Pic, mais corne prothoracique plus large et dessins foncés plus réduits à l'extrémité des élytres. Notoxus crenatus v. nov. subinnotatus. Elongatus, nitidus, testaceus, elytris ad basin et postmedium lateraliter breve et parum distincte brunneo notatis. Afrique Australe : Orange (coll. Pic). Celte vai'iété se distingue de v. latefascialus Pic par la coloration plus claire, presque entièrement testacée des élytres. Notoxus piceoapicatus n. sp. Oblongo-elongatus, nilidus, testaceus, oculis nigris, elytris post scutellum, post medium et lateraliter apiceque brunneo notatis ; cornu lato, plicato ; elyti'is satis elongatis, apice subrotundatis. Oblong-allongé, brillant, éparsément pubescent de gris, testacé, yeux noirs, élytres ornés des dessins bruns peu accentués suivants : une macule postscutellaire com- mune, une macule poslmédiane externe, une macule apicale assez large. Antennes testacées ; prothorax robuste, corne large, assez longue, plissée sur son pourtour en dessus, peu inclinée en avant ; élytres un peu plus larges que le prolhorax, assez longs, subarrondis au sommet, à ponctuation en partie granuleuse ; pattes testacées. Long. 3,5 mill. Afrique : Orange (coll. Pic). Voisin de N. pilosus Laf. Distinct, à première vue, par la coloration des élytres. Hylophilus Bakeri n. sp. Oblongus, holosericeo-pubescens, subnitidus, rufo-testa- ceus, oculis nigris, elytris ad medium nigropiceo 4-notatis. Variai (var. sericeopiibens) infra corpore pedibusque pro parte nigris, elytris nigris, ad humeros et apice late rufo- testaceis. Oblong, revêtu d’une pubescence grise fine et soyeuse avec quelques poils clairs dressés sur les élytres, un peu brillant, roux-testacé avec les yeux noirs, élytres ornés chacun, vers leur milieu, de deux macules allongées d’un noir de poix, dessous du corps et pourtour de l’écusson un peu rembrunis. Tête subarquée postérieurement, yeux grands, assez rapprochés ; antennes longues et grêles, un peu épaissies à l’extré- mité, dernier article acuminé ; prothorax fortement ponctué, un peu plus long que large, à angles antérieurs nuis, faiblement impressionné devant la base, élytres larges 8 NOTES SUR LA FLORE DES ENVIRONS DE SAINT- VALLIER et assez longs, nelternent impressionnés vers la base, assez fortement et peu densé- ment ponctués; pattes assez gi-èles avec les cuisses postérieures un peu obscurcies. Varie par le dessous du corps et les pattes en partie foncés, les élytres noirs avec presque le tiers postérieur et nue longue macule humérale sur chacun testacés (var. sericeopubens). La partie apicale claire ;i les contours sinués antérieurement. Long. 3 mill. Philippines : Los Banos (ex Baker). Peut se placer près de H. siniiatiis Pic et espèces voisines, bien distinct par ses dessins elytraux foncés. Cryptocephalus atritarsis n. sp. Oblongus, postice parniii attenuatus, rubro-testa- ceus, antennis apice, tibiis apice tarsisque nigris, tboracc postice nigro bimaculato ; elytris aniice et longitudinaliter nigro et breve bilineatis, post medium transverse ni- gro fasciati.^ his lineato punctatis. Long. 6 mill. Cote d'ivoire. Acquis de Le Moult. Cette espèce, qui peut prendre place près de G. farctus SuL, se distingue par sa fascie postérieure et ses deux courtes bandes non régulières qui, sur chaque élytre, se joignent à la base et n’atteignent pas leur milieu. - (A suivre.) yj, p,c_ QUELQUES NOTES Sur la Flore des environs de Saint- Vallier (Drôme) Par J. B. {Suite). Centaiirea Calcilrapa. Centaurée Chausse. — Bientôt et dans l’aridité du chemin nous rencontrerons le chardon étoilé, autre Centaurée, de son vrai nom, Chausse- trappe, Centaiirea Calcitrapa, remarquable par la transformation des écailles de ses capitules en de longues épines, dures et acérées. Le chardon étoilé ne fleurit qu’en juillet. Mais, en avril ou en mai, il commence par étendre sur le sol une losace de feuilles pennatifides, décurrentes. Au centre de cette première rosace en apparaît une deuxième, formée de 1-5 épines dures, résistantes, longues de plus.de deux centimètres, jaunâtres, élargies et ciliées à la base, arrondies sur le dos et cannelées à la face supérieure. Puis, au fur et à mesure que s’accentue la végétation, notre deuxieme rosace s’élève avec la tige et les feuilles, se développe en un capitule, s’arrondit, met en ligne de défense ses menaçantes épines et laisse échap- pei‘ de son sein un joli petit bouquet de fleurs roses. Centaurea Solstitialis. C. du Solstice. — J’ai hâte de vous dire un mot de la Cen- taurée du Solstice, Centaurea Solstitiâlis, est-elle moins féroce, moins cruelle que sa sœur, Chaiisse-trappe ? Je n'ose l’affli mer. Assurément ses méfaits sont plus nom- breux, parce que d’abord elle est légion, et^qu'ensuite elle prend ses libres ébats dans les champs livrés à la culture, comme on peut s’en rendre compte sur le plateau qui sé- pare la vallée de Galaure et celle du Rhône. Vous la reconnaîtrez à ses tiges rameu- ses, hautes de 30 à 50 cent., recouvertes d’un duvet blanc. Ses feuilles sont, dans le bas, pennaliséquées, décurrentes et; dans le haut, linéaires et entières. Ses capitules sont solitaires et les écailles, qui leur servent d’involucre, sont terminées par plu- sieurs épines jaunes très résistantes et celle du milieu très allongée. Ses fleurs sont jaunes. [A suivre.) Avis importants et Renseignements divers La Direction a le devoir, au commencement de 1915, d’adresser un souvenir ému à ceux qui ne sont plus, à ceux surtout morts glorieusement au champ d’honneur. Les rangs des paisibles entomologistes ont été impitoyablement fauchés, et ces pertes cruelles nous sont particulièrement sensibles. Puisse aucune nouvelle victime ne venir, par la suite, assom- brir encore plus la pensée dirigeante de notre Echange, et tous les abonnés se retrouver, après un long silence forcé, valides et ardents pour la reprise de leurs chères études, la vie normale étant enfin retrouvée dans une paix générale. La publication, forcément réduite, de notre journal se continuera, je l’espère, en 1915. Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, son impression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons de l’avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui fait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui. Mais espérons, l’espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. 11 convient de redire, ce quia été déjà publié dans les numéros précédents, c’est que, par suite de letat de guerre, la distribution régulière du journal n’a pu être faite. Plus tard, les numéros perdus seront remplacés sur demande et dah,s la rnesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclamation, les numé- ros nécessaires pour compléter l’année écoulée. Il ne semble pas prudent d’expédier, jusqu’à nouvel ordre, VEchange dans diverses régions ; il y a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. Les recouvrements pour les abonnements de l’année courante seront momentanénaent différés, néanmoins les abonnés qui pourraient le faire sont priés, dans le but d’alléger les frais généraux, d’adresser le montant de leur abonnement, soit à l’inoprimerie Auclaire, place de la Bibliothèque à' Moulins, soit à M. Pic Maurice, à Digoin (Saône- et-Loire). Les abonnés qui n’auraient pas reçu le journal depuis la déclaration de guei’re et qui le désireraient maintenant devront le réclamer en s'adressant directement à M. Pic, et avertir en même temps, s’ils désirent voir continuer leur abonnement pour l’année nouvelle. En principe, seront considérés toujours comme abonnés ceux qui ne refusent pas les premiers numéros de 1915 ou ne font pas savoir qu’ils se désabonnent. Il est recommandé particulièrement de signaler de suite à la Direction tout changement d'adresse pouvant se produire. Cet avis concerne surtout les abonnés actuellement mobilisés. Demander à l’auteur, M. Pic, le XIP fascicule (annoncé dernièrement et actuellement paru) des Mélanges Exotico-entomologigues. A titre d’indication, le même auteur fait savoir qu’il vient de terminer un nouveau fascicule de son ouvrage Matériaux pour servir à l’étude des Longicornes actuellement à l’impression. Le Directeur de VEchange offre aux abonnés qui pourraient le désirer, de leur détermi- ner des insectes de la faune paléarctique ou exotiques rentrant dans ses familles d’étude, mais recommande spécialement qu'il ne lui soit expédié que de petits envois parla poste, car des envois plus considérables risqueraient de ne pas être étudiés rapidement. Notes de Chasse M. Monguillon a capturé dans la Sarthe, à la Ferté-Bernard et environs : Xestohiwn ru/'ovillosum Deg., Tillus elongatus L., Malthodes ruficolUs Latr., et var. marginicollis Schils., Sphinginus lobatus 01., Œdemera JlaoipesF Batophüa aerata Marsh., etc. M. Paul Nicod a capturé à Vaugneray, dans le courant d’avril dernier, sur un cerisier sauvage en Heurs, deux espèces de Malacodermes se rencontrant plutôt sur les arbres verts, les Haplocnemus irnpressus Marsh, et nigricornis F., il convient de dire qu’à proxi- mité de cet arbre se trouvait un bois de pins. Le Gérant : E. Revéret. Trente-et-unième année. — N® 363. Mars 1915. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fondkk PAH i.K Docteur .JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat ou de vente de livres et de tout autre objet d’histoirk naturelle M. PIC ^ Directeur Membre corropondnnl du Muséum de Paris COMlTl': DE KÉDACriON OU COMITE D’ETUDES BERTHOUMIEU — 8erlh0umieU) abbé, 3. rue de l’Epargne, Moulins. — Ichueuviouiffits. J« Clermontj lb2. rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (13®). — Apfiodieux paléarciique*. Hisléyidex (raii- çais. La Davyi à EoncFuiî par Ci.kfs (Maiiie-et-l.oire). — Oruilltologie. J. S3int6*Cldir6-Deville| à Paris. — Hj/drophilides de France. — Staphyiinides du bassin de la Seine. — CoUopiêres de Corse. Capitaine XAMBEU ^ Maurice Pic, Digoin iSaône el-l.oire). — Coléoi'tères. $ d'Europe. ,'\Ielyyidœ, l’linidm, Nanophyes, \nthi- j r.idce, l‘edHidœ, etc du globe. — Cerambyeides d» $ la Chine, du .lapon, etc. Cryptoeepluilides paléarc- j iiqttes. ifalacodermes du globe. t A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- ^ BUEAU, (Seine -et-.\Iarne). — Coléoptères. i A. HuStache, à Lagny (Seine-et-Marne) : Apion et 5 Ceuihorrhynchus de l' rance. ÿ A. Méquignon, 66. rue Bannier, à Orléans. Coléop téres de France {Curcutionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ECHANGES A M. M. JPIO, à DiROlTi Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie ACCL.AIRL, à Monlins (lO Mars 1915) SOMMAI RE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic {suite). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). Sur quelques captures de Diptères et Pupipares en France, par M. Pic. PRIX D’ABONM EMENT ; UN AN, A PARTIR DU 1« JANVIER fcrance : ?5 francs. | étranger : 6 franc». MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE ANCIENNE MAISON CH, DESROSIERS ANNONCES La page IH fr. | Le 1/4 de page La 1/2 page î> fr. [ Le 1/8 de page Héduclion de 25 >7'> poKc le» insertionr plu»ieiirs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES n fr. :t fr. TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6fr. 50 8fr. »» 10 fr. »» 8 pages 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »)) Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separaia les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur : Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1” Matériaux pour servir à l’éludes des Longicornes, ouvrage ayant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou «cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la deuxième partie du 9’ cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de février 1915. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoide l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2° Mélanges Exotico-Entoinologiques comprenant actuellement 13 fascicules (le dernier a paru le 1" mars 1915), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- tion de prix pour la collection complète. “ Miscellaaea Entomologica " Reçue entomoloyique internationale Abonnement annuel (12 numéros). <» fr. Abonnement aux annonces seules. 2,ôO Direction et Rédaction : E. BAKTHE Professeur, route d’Alais, 23, L'zÈs (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix ; 3 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologique» Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912)- 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6‘ fascicule (\2 juillet 1913). 7* fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trente-et-unième année. N° 363. Mars 1915. Revue Linnéenne Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Osmoderma eremita var. nov. semirufum. — Capite, thorace scutelloque nigro me- tallicis, elytris rufescentibus. Saône-et-Loire : Autun (Fauconnet, in coll. Pic). Cette nouvelle variété, caractérisée par la coloration moins foncée des élytres, celle- ci étant plus claire que celle de l’avant-corps, est analogue à certaines variétés de Gnorimus Serv. telles que seminiger Pic et rufipennis Bedel. Asclera laevithorax n. sp. — Modice elongatus, nitidus, griseo satsparse pubescens, viridi-metallicus, antennis nigris ; thorace fere impunctato, postice impresso ; elytris rugoso punctatis, lateraliter costulatis. Modérément allongé, brillant, éparsément pubescent de gris, vert métallique, an- tennes noires. Tête un peu moins large que le prothorax, longue, à ponctuation assez fine et espacée ; antennes pas très longues et un peu épaissies, à 2' article nettement plus court que 1", 3® bien plus long; prothorax court, dilaté-arrondi en avant, muni d’une forte impression sur le milieu de la base, à ponctuation fine et écartée ; élytres bien plus larges que le prothorax, subparallèles, subacuminés au sommet, à grosse ponctuation rugueuse, dense, ornés d’une petite cote externe effacée en arrière; pattes foncées, pas très grêles. Long. 10 mill. Sibérie : Amour (coll. Pic). Paraît voisin de A. oôso/efa Gglb. (ex description), mais coloration verdâtre, an- tennes foncées et élytres dépourvus de costules discales. Nanophyes hemisphaericus v. nov. postsuturalis. — Elytris testaceis, antice late nigro maculatis, postice et medio ad suturam nigro lineatis, lateraliter pro parte nigro- piceis. Italie (coll. Pic). Nanophyes? Druriæi v. nov. hipponensis. — Flavus. antice pro parte rufus, elytris antice parum distincte rufo-maculatis. Algérie : Bône (coll. Pic). Cette variété, qui est très distincte par sa coloration générale flave avec quelques macules brunes, semble devoir être l'apportée à N. Druriæi Luc, Nanophyes telephii V. nov. reductenotatus. — Elytris testaceis aut rufescentibus, ad basin breve nigro-piceo lineatis. Allier : Broùt-Vernet (coll. Pic, ex coll. Faucon- net). Cette variété est caractérisée par la coloration des élytres, ces organes étant presque immaculés. Nanophyes var. Nicodi Pic. — J’ai décrit récemment cette variété (l’Echange, n° 361 ) en la rapportant à N. telephori Bedel. D’après du Buysson (in litteris), N. Nicodi Pic se rapporterait à N. flavidas Aubé. Notre collègue a peut-être raison, à moins que N. Nicodi Pic ne soit une espèce propre ? Etant donnée la variabilité de certains Nano- phyes, et aussi le manque actuel de spécification nette pour l’identification de certaines espèces voisines, d’où il résulte qu’il n'est pas toujours facile de distinguer indiscuta-. 10 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EX PARTIE NOUVEAUX blement certains spécimens, il vaut mieux attendre la capture de nouveaux exemplaires de Nicodi avant d’attribuer à ce nom la place certaine et, espérons-le, définitive, qui lui revient. Je tiens à dire cependant, dès à présent, que N. v. Nicodi Pic, ayant des macules noires bien distinctes sur les élytres, ne peut être réuni en tous cas purement et simplement à X. /Zan/dns Aubé décrit (A/J. Fr., 1850, p. 345) comme étant testacé avec une bande oblique plus claire sur les élytres, celle-ci placée avant le milieu de ces organes. Dans sa Monographie des Nanophyes (p. 27), Brisout indique .N flavidus Aubé comme vivant sur labruyère vulgaire ; un des exemplaires recueillis par notre collègue Nicod (nar. Nicodi Pic) a également été capturé sur la bruyère ; mais, en réalité, N. fla- vidus Aubé vit sur le Sediim reflexiim L. et elegans Lej. (ex abbé Pierre). Le N. telephii Bedel vivrait sur Sedum telephhim L. (ex Bedel, in Bail. Soc. Ent. Fr., 1900, p. 304). Clytra quadripunctata F. — Je possède, provenant des environs de Lyon, un exem- plaire de cette espèce qui présente une macule humérale noire bien marquée aux élytres, alors que la seconde postmédiane, ordinairement existante, est à peine indi- quée par un petit point rembruni ; cet exemplaii-e me paraît devoir être rapporté à la var. dissimilis Weise, décrite de Sibérie. (A suivre.] M. Pic. Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Ascleranoncodes nov. gen. Capite robusto, pôstice attenuato, thorace ad oculos valde distente, lateraliter sinuato, antennis brevibus, apice dilatatis ; femoribus sim- plicibus, tibiis anticis hispinosis ; elytris apice subcallosis. Ce nouveau genre qui, par son faciès, rappelle certains A/JO/?codes Schm.— X«- cerdes Schm., tout en s’en éloignant par ses tibias antérieurs biépineux au sommet, peut prendre place près du genre Asc/era Schm., il en diffère, à première vue, par la structure de ses antennes ([ui sont épaissies vers le sommet et les élytres munis, vers l’extrémité, d’une sorte de callosité brillante. Ascleranoncodes distincticornis n. sp. Satis elongatus, nitidus, sat sparse griseo pubescens, viridi-meiallicus, labro rufescente : antennis nigris, validis et brevibus , capite lato, sparse punclato ; thorace subquadrato, lateraliter sinuato, sparse puac- tato, supra antice transverse depresso et ad basin impresso, in medio paulum bituber- culato ; elytris subparallelis, trinervosis, densissime ruguloso-punctatis, apice niti- dioribus et subcallosis ; pedibus mediocris, femoribus simplicibus. Long. 8 mill. Indes orientales : Trichinopoli. Eletica testaceitarsis n. sp. Robustus, nitidus, supra fere glaber, infra griseo pu- bescens, niger, tarsis testaceis, thorace lateraliter rubro maculato, elytris nigris, ad basin et ad medium testaceo fasciatis, fascia antica ad humeros et post scutello nigro maculaiis ; capite rugoso,. vertice fortiter sulcato ; thorace sulcato et impresso, pos- — 29 — Agriotes lineatiis, Linné (Taupin). {Tom. V, mém. 8, p. 397-398, pl. 12, fig. ^ et 5.) Larve. Longueur 16 millim. largeur 2 millim. Corps allongé, délié, subcylindrique, à dessous un peu déprimé, de couleur jaune d’ocre, le devant de la tête et les épines du segment anal brunes, raides, luisant et écailleux, composé de douze anneaux, non susceptibles de rétraction quoique latérale- ment flexibles ; premier segment thoracique plus long que les suivants, segment anal avec pseudopode dont se sert la larve durant sa marche, quelques poils épars sur la lète, sur le corps, ainsi que sur les pattes qui sont écailleuses : la conformation de la tête et celle des pattes est identique à celle de VAthous iindiilatus ; elle diffère de celte dernière par son segment anal qui est conique à extrémité courbe et déliée avec eette particularité qu’il est garni de deux ouvertures à rebord ovalaire et brun, placées en dessus, paraissant ponctiformes, en réalité profondes et sligmatiformes ; stigmates petits, bruns, ponctiformes. Cette larve vit en terre, sous les pierres : Rupertberger, dans son catalogue de 1880, indique cette larve comme étant celle de VAgriotes lineatiis, tout en lui conser- vant à tort la pagination et les figures afférentes à celles de YAthoiis imdulatiis ; la description et les dessins de l’auteur Suédois s’opposent à cette assimilation. De Géer avait décrit celte larve sans la connaître, il supposait judicieusement que c’était celle d’un Taupin. Lampyris noctiluca, Linné (Lampyris luisant commun). (Tom. IV, mém. 2, p. 32-34^, pl. 1, fig. 24.) Œufs. Ils sont pondus sur le gazon ou sur la terre, sont grands comme des graines de navet, ronds et de couleur jaune citron, couverts d’une matière agglutinative ; ils adhèrent contre les objets sur lesquels la mère les dépose, la coquille est molle et flexible, de sorte qu’on les écrase à la moindre pression'; ils sont déposés par groupes. Larve. Longueur 27 millim., largeur 6 à 7 millim. Vermiforme, semblable à l’adulte femelle. Tête petite, ovalaire, brune, rétractile, à sutures membraneuses ; mandibules longues, écailleuses, brun clair, se joignant sans se croiser, antennes courtes, grosses, coniques de trois articles bruns, ocelles, un petit point corné brun. Segments au nombre de douze, bruns, larges, diminuant insensiblement vers l’ex- trémité qui est tronquée ; le premier à bord antérieur arrondi, le postérieur droit, deuxième et troisième transverses, les sept premiers segments abdominaux moins longs, l étractiles, mais susceptibles de beaucoup s’allonger, ce qui donne au corps une flexibilité suffisante pour se courber dans toutes les directions. Lorsque la larve dis- tend ses anneaux, le corps s’allonge, les anneaux s’écartent les uns des autres, le con- tour des arceaux est irrégulier et angulaire ; ils sont couverts en dessus d’une plaque horizontale, coriace, laquelle de chaque côté est à angles saillants sur les arceaux abdominaux ; le dessous est aussi garni d'une plaque brune, la plaque de l’avant-der- nier segment est blanc verdâtre au lieu d’être brune et d’une petite pièce irrégulière écailleuse presque noire, laquelle se termine en deux pointes saillantes surmontées d’un poil raide ; aux trois arceaux thoraciques sont aussi en dessous entre les pattes — 30 — quelques petites pièces écailleuses ; le dessus du corps est noir mat, à angles posté- rieurs brunâtres, sauf les plaques, le dessous est brunâtre ; les neuvième, dixième et onzième anneaux blanc verdâtre ; c’est par ces anneaux que se produit la matière phosphorescente ; segment anal à téguments fermes terminé par deux pointes finis- sant par un poil raide, fente ovale transverse ; quoique paraissant glabre, le corps est couvert de très petits poils. Pattes longues, écailleuses, brunes de trois parties éparsément ciliées, terminée.s- pardeux petits crochets. Stigmates brun clair, la première paire en dessous du premier segment thoraci(]ue La marche de cette larve est lente, elle s’aide de sou mamelon pseudopode, elle paraît carnassière ; lorsque a lieu la nymphose, la peau se fend sur chaque côté du corps et la nymphe se dégage par des mouvements alternatifs de contraction et de- dilatation. Nymphe blanchâtre, à dessous jaunâtre, corps arqué, doué de mouvements d’in- flexion latéraux des segments abdominaux ; tête déclive, segment anal avec huit pointes- posées tout autour de l’anneau, au milieu desquelles on voit huit tubercules charnus- qui ont un petit mamelon au bout et qui sont placés dans un petit enfoncement. La nymphe peut émettre une lumière très vive et très brillante, verdâtre, suscep- tible d'une intensité plus ou moins grande à la volonté de l’individu ; larves, nym- phes, adultes, ils ont la propriété d’émettre un principe phosphorescent qui n'est pas l’apanage seul de la femelle à seul effet d’attirer le mâle. Larve elle n’est pas propre à la reproduction, encore moins à l’état de nymphe ; dans quel but larve ou nymphe émettrait-elle un signal lumineux à l’égard d’un mâle qui ne pourrait assurer un rap- prochement ? Adulte. On le trouve partout, dans les prairies, dans les champs, en particulier au bord des chemins dans le courant de juillet et d’août ; ils sont faciles à trouver en rai- son de la lumière brillante qu’ils émettent ; les mâles sont rares ; la lumière émise a beaucoup d’éclat et jaillit comme elle cesse à la volonté de l’animal adulte; réunis en groupe, les faisceaux lumineux s’étendent d'autant plus que le nombre des sujets est plus grand ; ils aiment les lieux humides, le gazon sous lequel de jour ils se réfugient afin d’éviter les effets des rayons solaires ; lejourau repos, ils ne se mettent en mou- vement qu’aux approches de la nuit; les femelles à démarche lente avancent par se- cousses. Luciola Italica, Linné (Lampyre d’Italie). {Tom. IV, mém. 2, p. J4. pl 17. fig. 1.) Larve. Longueur, 15 à 16 mill. Largeur, 4 à5 millimètres. Coips semblable comme couleur à la larve du Lampyris noctiliica, allongé, peu large, déprimé aux deux faces ; tète rétractile ; segments thoraciques plus grands et plus larges que les abdominaux, tous sillonnés et plissés ; segments abdominaux noirs glabres et ternes à angles postérieurs tachés de jaunâtre ; la tache plus grande sur les segments thoraciques ; segment anal très petit ; dessous roussâlre avec deux lignes longitudinales de même couleur ; sous le onzième segment sont deux taches jaunâtres émettant des reflets phosphorescents ; quelquefois cet anneau e=t en entier jaune en dessous. — 31 — Adulte. Nombreux sui- les arbres et dans les prairies chacun représente une étin- celle vivante brillante, et comme ils sont nombreux le spectacle est ravissant. Telephorus obscurus, Linné (Teléphore ardoisé). (Tom. IV, mém. 2, p. 60. pl 2, fig. 5.) Larve. Longueur 27 millim., largeur 4 à 5 millim. Corps déprimé, mou, membraneux, noir mat et comme velouté, couvert de courts poils. Tête déprimée, en ovale transversal, noir luisant à .«ion bord antérieur, noir sur l’autre partie et courtement ciliée ; mandibules fortes ; mâchoires (mandibules ?) grandes, écailleuses, arquées et intérieurement dentelées, la larve s'en sert comme d’une pince, les deux extrémités se croisent sans se toucher ; lèvre inférieure mobile, avec quatre barbillons (palpes) qui sont mobiles, garnis de quelques poils, divisés en articulations finissant en pointe; antennes courtes, petites, dedeux articles éparsement ciliés, le basilaire court ; ocelles noir luisant, un de chaque côté sphérique ; segments plissés sur les côtés, mamelon anal tuméfié, fente incisée ; ce mamelon sert d’appui à la larve durant sa marche ; pattes assez longues de trois articles terminés par un cro- chet peu arqué. Cette larve vit dans les lieux frais et humides, elle se nourrit de vers de terre ainsi que d’autres larves hypogées et d'insectes, se dévorant à défaut de nourriture entre elles, suçant leur proie. C'est fin mai qu’a lieu la nymphose. Nymphe. Longueur 14 millimètres. Corps un peu courbé en arc, rougeâtre, yeux et mandibules brunâtres. Segments abdominaux s’atténuant vers l’extrémité qui se termine par deux petites pointes. Sur le sol, la nymphe repose sur le dos dans un semblant de repos dans sa coque ; la phase nymphale prend fin dans les derniers jours de juin. Adulte. Espèce commune que l’on trouve en juin à l'état adulte sur les plantes, dans les prairies en particulier. Les deux sexes, semblables quant aux couleurs, se distinguent par la taille du mâle qui est plus petite ; l’accouplement a lieu en juin, le mâle sur le dos de la femelle. De mœurs très carnassières, les mâles sont quelquefois dévorés par les femelles durant leur rapprochement s'ils ne prennent pas toutes les précautions voulues. Leurs œufs sont blancs et ovalaires, les larves qui en éclosent sont noires. De Géer à propos de cette larve cite les faits suivants : Le 20 novembre 1672, Raygerus dit qu’en Hongrie, il tomba sur la neige une quan- tité de larves de cette espèce. En 1749, au mois de janvier, en Suède, aux environs de Leufsta, la terre et les che- mins furent sur une grande étendue littéralement recouverts d’une quantité telle de vers, en particulier de T. obscurus et d’insectes au.'si, qu’on pouvait les ramasser â pleines mains. En 1745 et en 1750 //esseh’us trouva sur la glace et sur la neige qui couvrait un grand lac du nom d'Hielman, eu Suède, une grande quantité d’insectes du genre Te- lephorus. Chacune de ces apparitions co’incide avec un bouleversement atmosphérique, tem- pête précédée et suivie de vents violents qui déracinent dans les forêts, enlevant la — 32 — terre qui les entoure, les plus grands arbres, pins ou sapins ; or, c’est autour de ces arbres que se trouvent en particulier les insectes avec les larves, il s’ensuit qu'en- levés avec la terre par le tourbillon, ils sont transportés plus ou moins loin, quelqué- fois cà des distances considérables et peuvent par suite couvrir non seulement le sol des terres, des routes, mais encore être projetés sur les glaces des lacs ou étangs et faire ainsi croire à des pluies d’insectes. Linné cite le cas d’un accouplement d'un mâle de celte espèce avec une femelle de Telephoriis liuidas. Ces accouplements peu rares restent improductifs. De Géer dit qu’il a trouvé deux petits Téléphores, du genre Malachius probablement, accouplés, leur corps placé sur une même ligne ; il est probable que le nuale épuisé se faisait traîner par sa femelle, car durant l’acte de la reproduction, le mâle fonctionne sur le dos de sa femelle. Plinus fur, Linné (Vrilletle carnassière). (Toin. V, mém. 5, p. 232, pi. 9, fig. 1-6.] Larve. A une certaine ressemblance avec celle des Lamellicornes. Elle est petite, hexapode, blanc jaunâtre, allongée, cylindrique, rugueuse, transversalement ridée, couverte de courts poils denses, son corps arqué, ce qui rend sa marche difficile, ne pouvant étendre son corps en ligne droite. Tête grande, ciliée, écailleuse, arrondie, déprimée aux deux faces, un peu plus jaune que le corps, avec trait longitudinal brun, roussâtre, son bord antérieur est brun roussâtre ainsi que ses mandibules qui sont fortes, deux petits barbillons coni- ques articulés à la lèvre inférieure, pas d’ocelles ; pattes écailleuses, arquées, arti- culées et terminées par un très long crochet articulé. Mi-aoùt la larve se transforme en nymphe, mais elle façonne d’abord, au moyen des matières environnantes, reste de plantes et d’animaux dont elle s’était nourrie et convertis en fines granules, produits de ses propres déjections qu’elle lie ensemble par une matière farineuse, une coque où s’accomplit son évolution nymphale. Nymphe. Blanche et molle, image de l'adulte dont tous les organes à l’état plastique sont appliqués contre les dessous de la poitrine. Fin août cesse la phase nymphale dont la durée fut de près de trois semaines. Adulte. On le trouve dans les maisons, se nourrissant de mouches et d’autres insectes moi-ts, souvent sur les murailles. La larve n’est que trop connue par les ravages qu’elle cause aux collections de plantes et d'insectes qu’elle réduit en poussière. Petites elles s’introduisent partout par les plus petites fentes des tiroirs, perçant même le bois de ces tiroirs de petits trous ronds qui leur livrent passage. Elles rongent aussi les reliures des livres, les trouent, rongent aussi bien les collections d’insectes, d'oiseaux et d'animaux que les peaux qu’elles mettent hors de valeur. Cette description renferme deux erreurs : la première se rapporte à la matière farineuse dont la larve se servirait pour lier les matières nécessaires à la formation de sa coque ; — la larve se contente de filer au moyen d’une matière agglutinative les dites matières ; — la seconde se rapporte à la marche de la larve ; — cette larve ne peut marcher, elle peut se déplacer mais pas assez suffisamment pour atteindre les COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX 11 lice fere inipunctato, antice sat dense punctato ; elytris salis brevibus, fere parallelis, ad basin multi costatis. Long. 22-24 mill. Afrique orientale (coll. Pic). Paraît voisin de E. Gahani Thom. (ex description) et semble en différer, en outre de la coloration différente, par les élytres presque parallèles. Eletica nigrosignata n. sp. Satis elongatus, antice sparse et infra dense griseo pu- bescens, poslice attenualus, parum nitidus, supra niger, tarsis tesiaceis ; thorace late- raliler rubro maculato, elytris testaceis, postmedium et apice nigro fasciatis, bis ali- quot apice late nigris et antice brevequinque (2, 3) nigro maculatis (var. qiiinquema- ciilata) ; capite rugoso, vertice fortiter rugoso ; thorace médiocre impresso, antice dense punctato ; elytris postice plus cf, minusve 9 , attenuatis, dorso bicostatis et plicalis. Long. 20-22 mill. Afrique australe : Rhodesia (coll. Pic). Diffère de la précédente espèce par la forme moins large, nettement atténuée pos- térieurement et la coloration des élytres. Plusieurs espèces d’Eletica Lac. d’Afrique variables possèdent des exemplaires de coloration généi’ale noire que je nomme v. delagœnsis pour E. Wahlbergi Fahr. et V. salaamensis, pouvant être rapporté à E. mœrens Per. La diagnose latine de ces deux variétés analogues est : Niger, labro et palpis testa- ceis (var. salaamensis), ou bien : Niger, palpis testaceis, capite postice rufo notato (var. delagœnsis). Postérieurement je publierai un article synoptique sur les Eletica Lac. à coloration foncée. Zonabris Cordieri n. sp. Modice elongatus, nitidus, sparse griseo pubescens et ni- gro hirsutus, niger, elytris luteis, nigro fasciatis, bis médiocre et densissime punc- tatis. Modérément allongé, brillant, éparsément pubescent de gris sur les élytres avec quelques poils noirs dressés, noir, élytres jaunes à dessins noirs qui sont les suivants : une bordure basale, prolongée courtement derrière l'écusson, une fascie poslhumérale sinuée, courte, éloignée de la suture, une fascie postmèdiane sinuée complète, une large macule apicale noire, celle-ci sinuée en avant. Antennes toutes noires ; tête et prothorax irrégulièrement ponctués, celui-ci rétréci en avani, impressionné et sillonné sur le disque ; élytres à ponctuation dense, plus fine sur les parties noires, ornés de faibles côtes discales. Long. 15-16 mill. Annam (coll. Cordier), Cambodge (coll. Pic). Voisin de Z. chicorii L., plus brillant avec la coloration jaune étendue sur le calus huméral. (A suivre.) M. Pic. Sur quelques captures de Diptères et Pupipares en France P.MI M. ITG. Des Diptères faisant l’objet du présent et très modeste article ont été déterminés en partie par nos collègues le D‘‘ Villeneuve et R. du Buysson. Je dois aussi à mon ami J. Surcouf là vcrilication dé quel(|ues noms. 12 QUELQUES CAPTURES DE DIPTÈRES ET PUPIPARES EN FRANCE Syrphidae Sijrphiis bifasciatiis F. Les GaeiTeaux (Saône-et-Loire), en avril. Signalé déjà du dé- partement, à Charolles, par C. Pierre dans ses : Matériaux pour l’histoire des Diptères de Saône-et-Loire, Chalon, 1886. Criorrhina oxijacanthae Meig. Les Guerreaux, en mai. Tabanidae Tabanus intermedius Egger. Les Guerreaux, sur fleurs de persil, en mai. Tabanus aterrimus Meig. La Grave (Hautes-Alpes), fin juillet. Tabanus maculicornis Zett. Perrigny (Saône-et-Loire), en juin. Conopidae Conapilla cen'ae/brnris Meig. Les Guerreaux et boisdelaMotte(S.-et-L.) enseplembre. Conops quadrifasciatus Deg. Les Guerreaux, en juillet. Capturé antérieurement en Saône-et-Loire par C. Pierre, h Champlecy, et par Marchai, au Creusot. Muscidae, etc. Pteropoecita tamed Schr. Bois de la Motte, en mai. Loxocera elongata Meig. Mont-Dore, au pied du Sancy, volant prés de terre dans les prairies où la neige avait fondu depuis peu. Mime certains Ichneumons et c’est comme tels que j’en ai poursuivi la capture. Acroceridae Cyrtus gibbiis Macq. Châtelguyon, en juillet, sur un euphorbe. Aussi aux Guerreaux. Acrocera globulus Panz. Monétier-les-Bains et Casset dans les Hautes-Alpes, en juillet ; Châtelguyon, dans le Puy-de-Dôme, en août. Acrocera sanguinea Meig. Contrexeville (Vosges), en juillet. Oncodes marginatiis Meig. = pallipes Latr. Les Guerreaux, en battant des branches sèches d’arbres divers (charme, châtaignier), en juin et août ; à Abondance (Haute- Savoie), en juillet. Aussi un cyà Luz-la-Croix-Haute (Drôme). Oncodes gibbosus L. Les Guerreaux, en juillet, capturé, autant qu’il me souvienne, en filochant ilans une prairie. Asilidae Laphia fulua Meig. Grande Chartreuse, en août. Asilus crabroniformis L. Digoin, en septembre. Pupipares Hippobosca equina L. J’ai signalé dans V Echange, sur la couverture du n®311, la curieuse capture de cette espèce sur moi où elle a séjourné près de 24 heures sans me gêner. Serait-ce à dire que j’ai un tempérament de cheval ? Dans son très intéressant ouvrage : Contribution à l'étude des Pupipares, M. L. Massonnal ne mentionne pas la capture de H. equina L. sur l’homme, mais seulement pour les mammifères, sur le cheval, le bœuf, le chien et le dromadaire. Lipoptena cervi L. J’ai capturé, dans le courant de janvier, sur un chevreuil tué à Clessy (S.-et-L.), plusieurs exemplaires de cette espèce, qui n’est pas rare sur les Cervidés. Melophagus ouinus L. Trouvé en nomh uxGuerreaux, en 1910, au moment de la tondaison des moutons. Avis importants et Renseignements divers La Direction a le devoir, au commencement de 1915, d’adresser un souvenir ému à ceux qui ne sont plus, à ceux surtout morts glorieusement au champ d’honneur. Les rangs des paisibles entomologistes ont été impitoyablement fauchés, et ces pertes cruelles nous sont particulièrement sensibles. Puisse aucune nouvelle victime ne venir, par la suite, assom- brir encore plus la pensée dirigeante de notre Echange, et tous les abonnés se retrouver, après un long silence forcé, valides et ardents pour là reprise de leurs chères études, la vie normale étant enfin retrouvée dans une paix générale. La publication, forcément réduite, de notre journal se continuera, je l’espère, en 1915. Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, son impression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons de l’avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui lait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui. Mais espérons, l’espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. Il convient de redire, ce qui a été déjà publié dans les numéros précédents, c’est que, par suite de l’état de guerre, la distribution régulière du journal n’a pu être faite. Plus tard, les numéros perdus seront remplacés sur demande et dans la mesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclamation, les numé- ros nécessaires pour compléter l’année écoulée. Il ne semble pas prudent d’expédier, jusqu’à nouvel ordre, l’Echange dans diverses régions ; il y a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. Les recouvrements pour les abonnements de l’année courante seront momentanément différés, néanmoins les abonnés qui pourraient le faire sont priés, dans le but d’alléger les frais généraux, d’adresser le montant de leur abonnement soit à l’imprimerie Auclaire, place de la Bibliothèque à Moulins, soit à M. Pic Maurice, à Digoin (Saône- et-Loire). Les abonnés qui n’auraient pas reçu le journal depuis la déclaration de guerre et qui le désireraient maintenant devront le réclamer en s’adressant directement à M. Pic, et avertir en même temps, s’ils désirent voir continuer leur abonnement pour l'année nouvelle, En principe, seront considérés toujours comme abonnés ceux qui ne refusent pas les premiers numéros de 1915 ou ne font pas savoir qu’ils se désabonnent. Il est recommandé particulièrement de signaler de suite à la Direction tout changement d’adresse pouvant se produire. Gel avis concerne surtout les abonnés actuellement mobilisés. Le Directeur de l'Echange olïre aux abonnés qui pourraient le désirer, de leur détermi- ner des insectes de la faune paléarctique ou exotiques rentrant dans ses familles d'étude, mais recommande spécialement qu'il ne lui soit expédié que de petits envois par la poste, car des envois plus considérables risqueraient de ne pas être étudiés rapidement. Demander à l’auteur, Maurice Pic, les XIP et XIIP fascicules des Mélanges Exoiico- Entumologiques. Ces deux fascicules contiennent un grand nombre de nouveautés appar- tenant à diverses familles et doivent être consultés par tous les descripteurs qui, sans cela, risqueraient de commettre des erreurs graves et de redécrire des espèces déjà publiées. Demander également à l’auteur, M. Pic, la 2' partie du IX' fascicule des Matériaux pour servir à l’étude des Longicornes, qui vient de paraître, fascicule contenant plusieurs nouveautés et un important article de corrigenda et addenda pour la Fauna Germanica, de Reitter. M. Maurice Pic, directeur de l'Echange à Digoin (Saône-et-Loire), offre en échange de nombreux Coléoptères paléarctiques et exotiques, ainsi qu’un certain nombre d’Hymé- noptères dans les Ichneumoniens. Desiderata principaux.: Malacodermes, Hétéromères, Ptinides du globe ; Cerambyeides et Cryptocéphalides paléarctiques. Le gérant : E. Revéret. Trente-et-unième année. — N" 3i)4. Avril 1915. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fondée par le Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat ou le vente de livres et de tout autre orjet d’eistoire naturelle M. PIC P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITE DE RÉDACTION OU COMITÉ D’ÉTUDES BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU Berihoumieui abbè. 3, me de l’Epargne, Moulins. ^ — Icitiieiimoniens. ^ J. Clermonti 162, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris j {13''. — Afhodiens paléarcliquet, HisUrldes Iran- j çais. $ L. Oavyi à roucRBK par Ci.rfs (Maine-et-Loire). — ^ Oyuilholoijie. ^ J. Sainte-Claire-Davillei à Paris. — Hydrophilidet < de France. — Staphylinides du bassin de la Seine. / — Coléoptères de Corse. ^ MauriCO PiC| Digoin (Saône-et-l.oire). — Coléoptères. d'Europe. Melyridæ, Plinidæ, Nanophyes, inlhl- cidœ, Peditidœ. etc. du globe. — Cerambycides d« la Chine, du .lapon, etc. Cryplocephalides paléare- tiques. Halacodermes du globe. A. OuboiSi rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- bleau, (Seine et-.\Iarne). — Coléoptères. A. Hustach0| à Lagny (Seine-et-Marne] : Apion et Ceuthorrhynehus de France. Al Méquignori| 66. rue Bannier, à Orléans. Coléop- tères de France {Curculiontdes exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT lA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A M. ÎM. JPIO, à T>î entre les doigts elle se débat, elle se contourne agitant son corps de côté et d’autre ; au moment de la mue la peau se fend sur la tête et sur les quatre premiers arceaux sui- vant la ligne médiane, et le corps se dégage par cette ouverture, l’ancienne peau reste tendre. Cette larve se nourrit de son et de farine, on la donne aux rossignols qui en sont très friands, elle s’enfonce dans la farine pour se transformer en nymphe fin juillet sans se façonner de coque ; la peau se fend lors de la transformation sur la tête et sous les deux premiers segments. Nymphe. Longueur 13-15 millimètres. Blanche à téguments charnus et très tendres; segment anal terminé par deux pointes écailleuses, arquées en avant en forme de crochet dont l’extrémité est brune ; segments abdominaux un peu arqués, prolongés sur les côtés en forme de lame carrée dont les bords sont garnis de quelques points écailleux bruns qui les font paraître frangés, les deux côtés des lames sont bruns et écailleux; — il suffit d'un couple d’adultes pour infester de générations sans cesse renouvelées un stock de farines. Aux dires de l'auteur, cette larve serait nuisible en se nourrissant de son et de fa- rine ; il n'en est rien, elle est au contraire très utile par la destruction qu'elle fait des vers et des chenilles qui vivent de cette matière alimentaire et desquels notre larve se nourrit. P^'lho depressus, Linné ^Ténébrion des bois). (Tom. V, mém. 1, p. 40, pl. 2, fig. 17.) Larve. Longueur 25-30 millimètres, largeur 3-i millimètres. Corps blanc jaunâtre, tête jaune d’ocre ; pattes écailleuses. — 34 — Tête écailleuse, luisante, ovale et déprimée, peu épaisse, lèvre supérieure, labre avancé, brun obscur ainsi que Iss mandibules dont la tranche interne est dentelée, lèvre inférieure avec quatre barbillons roux annelés, detestacé; antennes petites, rous- ses, annelées de testacé, triarticulées, l’article terminal délié ; ocelles au nombre de six disposés en demi-cercle. Segments parallèles, peu épais, déprimés aux deux faces, ce qui rend le corps pro- pre à glisser et à trouver place sous l'écorce et le bois ; premier segment thoracique plus long que les suivants, tous coriaces, lisses et luisants ; sur chaque segmen't prés de son origine est une ligne transverse brune, très fine et à peu près en relief, avec deux petits traits bruns longitudinaux ; segment anal arqué en forme de croissant, concave, se terminant en longue pointe conique, écailleuse, fine et brune au bout; le long de l’arc est en bordure un rang de très petits tubercules bruns élevés, de quel- ques-uns émergent des poils, sur les deux points sont aussi des tubercules semblables qui à la vue simple sont des points et à la loupe sont coniques ; entre les deux pointes est une petite fossette allongée à bords brunâtres ; anus membraneux susceptible de se dilater et de se contracter ; stigmates circulaires ; pattes de cinq articles ciliés, ter- minés par un ongle délié ; la tête et le corps sont garnis de courts poils fins, bruns, épars. Notre larve est douée d’une grande force, elle peut infléchir son corps dans toutes directions ;elle vit sous l’écorce des pins et des sapins abattus depuis deux années, se nourrissant de la substance tendre et humide tant de l'écorce que du tronc qu’elle rongeet qu’elle réduit en sciure. « Cette larve est carnassière, elle vit des larves d'autres insectes qui rongent le bois- et dont les déjections ressemblent à de la sciure. » Meloe proscarabaeus, Lin.vé (Cantharide proscarabé). (Tom. y, mém., p. S-12, pi. 1, fig. 1-2.) En mai, la femelle fécondée dépose sa ponte dans le sol, les œufs très petits dispo- sés en tas oblong, jaune orange, appliqués les uns contre les autres, cylindriques, à pôles arrondis, à coquille dure quoique flexible ; un mois après a lieu l’éclosion. Larve petite, hexagone, longue de 2 millim. 3, couleur jaune d’ocre ; tête ovalaire, déprimée, mandibules longues, arquées, à extrémité déliée, quatre barbillons, anten- nes de trois articles, le médian le plus grand et le plus long le troisième terminé par un long poil. Segments au nombre de douze, les thoraciques grands, larges, les abdominaux à milieu renflé s’atténuant vers l’extrémité qui se termine par quatre filets, deux très courts, deux très longs et divergents ; pattes composées de trois parties, la seconde grosse en forme de cuisse, la troisième très déliée, terminée par deux crochets entre lesquels est une membrane lancéolée et au moyen desquels elle se fixe contre les objets aidée encore par un mamelon anal postérieur secrétant une matière visqueuse qu’elle passe, sous son abdomen. Larves très agiles qui se cramponnent à l’aide de leurs crochets sous le corselet de certains hyménoptères adultes et si fortement qu’on a de la peine à les en détacher; là elles sont à couvert, en sûreté et à labri des frottements des pattes qui ne peuvent y atteindre. La larve décrite par de Géer n’ést encore que la première larve ou larve triangu- laire de Léon Dufour. — 35 - CURGULIONIDES — GÉNÉRALITÉS n (Tom. V, mém. 6,p. 203] Les larves de ce groupe ont la tête écailleuse, munie de mandibules; elles sont apodes : celles qui vivent sur les feuilles des plantes sont couvertes d'une matière vis- queuse au moyen de laquelle elles restent adhérentes contre le plan des positions ; d’autres ont en dessous des mamelons charnus gluant dont elles se servent en guise de pattes ; d’autres vivent dans l'intérieur de grains de blé dont elles rongent la matière farineuse ; d’autres encore dans l’intérieur des pois, lentilles, noisettes et autres ; d’autres enfin rongent et percent les tiges, les branches et les boutons des arbres ; — pour se transformer certaines se construisent des coques faites d’une matière gom- meuse, d'autres filent des coques de soie ; il en est qui entrent en terre pour se trans- former. Hypera plant agini;;, de Géer (Charançon du plantain). (Tom. F, mém. 5, p. 238, pl. 7, fig. 19.) Larve petite, d’un vert gris, ligne longitudinale blanche ; tête ronde, écailleuse, noire, ovalaire, segments coupés par de nombreuses rides transverses ; en dessous sont plusieurs paires de mamelons charnus faisant l’office de pattes, une paire par anneau avec lesquels la larve marche et reste adhérente aux feuilles au moyen d'une matière agglutinative ; sur les corps sont de très petits points noirs disposés en ligne trans- verse de chacun desquels émerge'^un court poil. C'est en juillet qu’on trouve cette larve sur le grand plantain ; mi-juillet elle se file sur les fleurs ou sous les épis une coque vert jaunâtre, en ovale allongé, peu consis- tante, mais élastique et suffisamment transparente pour qu’on puisse y apercevoir l’adulte ; fin juillet celui-ci quitte son réduit. Hypera rumicis, Linné (Charançon de la patience). (Tom. V, mém. 5, p. 232, pl. 7, fig. 12.) Larve. Longueur 6-7 millim., largeur 2 millim. 5. Corps transversalement ridé et plissé sur les côtés, s’atténuant vers l’extrémité ; tête noir luisant, écailleuse, avec mandibules, lèvre et barbillons, aussi une filière à la lèvre inférieure dont Futilité est nécessaire. Segments thoraciques noirs en dessus et sur les côtés, jaunâtre clair en dessous, ligne médiane entière, jaune, le dessus des segments abdominaux traversé par un léger rebord transversal jaune, garni de tubercules hémisphériques noirs et luisants, des tubercules semblables sur le corps et en particulier sur les plis longitudinaux qui par- courent les flancs ; chacun de ces tubercules surmonté d’un petit poil noir ; segments thoraciques garnis de deux mamelons charnus à l’emplacement des pattes, chacun des mamelons suivants garni d’un mamelon semblable mais moins prononcé, les uns et les autres aidant au mouvement de progression de la larve qui s'appuie durant son trajet sur les feuilles ou sur les tiges, aidée aussi par l’émission d’une matière vis- queuse qui lui assure une adhérence suffisante sur les feuilles ou sur les tiges pour l’empêcher de tomber. Pour opérer sa transformation, la larve se file une coque sur la lige même de la plante ou entre les fleurs et la graine au sommet de la lige, coque sphérique garnie de 36 — soies de couleur jaunâtre que la larve façonne à grandes mailles et à couches simples assez transparente pour laisser apercevoir l’adulte, le filet en est comme d’une grosse gaze ; — en filant sa coque, la larve tient toujours le corps courbé en demi-cercle ; c’est de cette position que dépend la rondeur de la coque, le corps servant de moule ; les fils dont elle se compose sont assez gros, élastiques ; pressés avec les doigts, ils re- prennent aussitôt leur position première dès qu’ils sont dégagés. Quelques jours après la confection de la coque, la larve se transforme en une nym- phe noire, courte, à tête et à extrémité anale garnies de longs poils ; quelques jours après, en juillet, l'adulteapparaît après avoir percé sa coque à l’aide de ses mandibules. Lixus paraplecticus, Linné (Charançon de la philandrie). (Tom. F, mém. 5, p. 227, pl. 7, fig. 5.) Larve. Longueur 15 millim., largeur 3 millim. Corps jaunâtre de même largeur. Tête écailleuse, brun jaunâtre, ovalaire, bilobée, ligne médiane bifurquée en traits sutureux blanchâtres ; mandibules grosses, brun obscur, arquées, à extrémité dentée, à base large, le devant de la tête porte deux lèvres, l’inférieure garnie de trois parties coniques, celle du milieu ressemble à une filière, quatre barbillons articulés, les deux postérieurs (palpes maxillaires), les plus grands fourchus au bout; toutes ces pièces buccales sont couvertes de petits poils ; ocelles constitués par un point corné noir. Segments dorsaux coupés par des rides transverses, provoquant la formation de bourrelets ; segments ventraux lisses, unis, le dessous des segments thoraciques ma- melonné à remplacement des pattes ; extrémité anale conique. Stigmates ovales à péritrène saillant, au nombre de neuf, placés sur les lianes dont la peau est rose et plissée. Cette larve vit dans les tiges de la Philandrie aquatique, dans les grosses tiges de cette ombellifère. C'est dans l'intérieur de la tige, la tête en haut, qu’elle se tient et c’est dans la partie de la plante submergée, une larve par tige. L’existence commencée en juin se termine aux premiers jours de juillet ; c’est alors qu’a lieu la transformation dans l’intérieur même de la tige nourricière, et cela sans coque ni logement préparé à l’avance. Nymphe de la longueur et de la grosseur de la larve, blanche, à téguments très mous, à région ventrale jaunâtre et parallèle, segment anal arrondi, terminé par deux épines écailleuses arquées, à extrémité brune ; les segments dorsaux portent un rang transverse de courtes épines brunes. Nymphe agile, imprime à son corps des mouvements suffisamment vigoureux pour lui permettre de monter et de descendre le long de la lige qui lui sert d'abri, aidée en cela et par ses épines caudales et par ses spinules dorsales, et cette faculté lui était indispensable, attendu que nymphe elle repose dans la position de la tige submergée, et qu’au moment de l’éclosion elle doit gagner la partie aérienne, afin d’éviter à l’adulte au moment de sa sortie de se noyer dans l’eau. Fornander prétendait que la larve se transformait à l’extrémité de la tige qu’elle remontait. C'est fin juillet que se termine la phase nymphale, l’adulte sort par une large ou- COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX 15 Lycocerus Cordieri n. sp. — Elongatus, subnitidus, niger, supra plusminusve pur- pureo pubescens, elylris rubro-teslaceis ; antennis médiocre compressis. Allongé, à peine brillant, noir avec Pavant-corps en partie revêtu de pubescence pourprée, élytres d’un testacé-rougeâtre, membres noirs. Tête assez grosse, un peu plus large que le prothorax, noire, à tache frontale pubescente rousse, mandibules testacées ; antennes courtes, à articles 3 et suivants faiblement aplatis; prothorax obconique, assez court, impressionné sur le disque, presque entièrement garni de pubescence pourprée ; élytres un peu plus larges que le prothorax, pas très longs, fai- blement rétrécis postérieurement, granuleux, ayant des côtes discales internes ; pattes moyennes, noires. Long. 12mill. Indes : Musoorie (coll. Gordier et Pic). Voisin de L. pluricostatus Fairm., mais avant-corps pubescent de pourpré, les côtes des élytres moins marquées et plus droites, etc. Ichthyurus nigronotatus n. sp. Ç . — Elongatus, parum nitidus, pro pane niger, pro parte luteo-testaceus, antennis ad basin pedibusque testaceis, capite nigro, infra antennis luteo maculato, thorace nigro, lateraliter late testaceo, scutello elytrisque testaceis, bis ad basin et ad apicera nigro maculatis ; abdomine testaceo, in medio nigro notato, segmento ultimo nigro. Cette espèce a la tète noire, brièvement maculée de jaune en dessous des antennes, celle-ci peu creusée entre les yeux, à peine plus large que le prothorax qui est sinué sur les côtés, largement noir sur le disque, testacé sur les côtés, un peu ruguleux, im- pressionné postérieurement ; élytres un peu plus larges que le prothorax, presque mats, fortement ponctués, maculés de noir sur le milieu de la base et à l’extrémité ; pattes grêles, testacées ; abdomen jaune, les segments étant maculés de noir au milieu avec le dernier tout noir, celui-ci largement échancré au sommet, l’échancrure étant sinuée au fond, les branches de la fourche étant longues et faiblement sinuées. Long, 10 mill. Cochinchine : Saigon (coll. Pic). Peut se placer près de /. hiplagiatiis Gestro dont il diffère par la structure diffé- rente du dernier segment abdominal, la macule apicale des élytres couvrant tout leur sommet, etc. Nemognatha indica n. sp. — Satis elongata. postice modice attenuata, nitida. testa- cea, elytris et infra corpore pro parte, oculis, antennis tarsisque nigris, capite nigro maculato. .\ssez allongé, modérément atténué au sommet, brillant, médiocrement pubescent de jaune, testacé avec les palpes, antennes, tarses, une macule frontale, la majeure partie du dessous du corps (abdomen roux, à base noire) et les élytres noirs, ces der- niers tachés de testacé sur le repli huméral. Tête robuste, de la largeur du prothorax, à ponctuation forte et dense ; prolhorax robuste, presque carré, biimpressionné sur le disque, à ponctuation forte et peu écartée ; écusson sillonné ; élytres à peine plus larges que le prothorax, pas très longs, déprimés vers la suture, subacuminés au sommet, à ponctuation granuleuse, fine. Long. 7 mill. Indes (coll. Pic). Se rapproche, par sa forme, de N. innotaticeps Pic, mais prothorax moins large et coloration très différente. Notoxus congoeûsis (nov.). — Oblongus, nitidus, longe grisèo hirsutus, rufo-testa- ceus, capite thoraceque in medio nigro-piceis, elytris ad humeros et ad medium late- raliler nigro-piceo maculatis, his fortiter punctatis. 16 NOTES SUR LA FLORE DES ENVIRONS DE SAINT-VALLIER Celte nouveauté semble se rapprocher de N. distigma Fi ni, qui ne m’est connue que par la description ; diffère de l’espèce de Fairmaire, au moins comme variété, en plus de la coloration plus foncée de la tête et du milieu du prothorax, par la ponctua- tion des élytres qui est très forte, peu serrée et entremêlée de points plus petits. Long. 3 mill. Congo (coll. Pic). [A suivre.) M. Pic. QUELQUES NOTES Sur la Flore des environs de Saint-Vallier (Drôme) Par J. B. (Suite). Vous êtes prévenus, partons. Longeons le mur de la ferme. .A son ombre croissent Ronces, .Aubépines, Clématites, Lauriers, etc., et même la Mélisse officinale vulgaire- ment appelée Citronnelle. C’est une pauvrette qui a dù franchir la clôture, car chez nous les Citronnelles sont des pensionnaires des jardins. Honteuse, sans doute, de sa fuite, elle voile et cache sa présence dans l’ombre, mais l’odeui' de citron, qu’elle répand, la décelle bien vite. Peut être aussi fait-elle de la réclame pour la fameuse Eau des Carmes... C’est une labiée à corolle à double lèvre, à étamines parallèlement rapprochées. Les deux antérieures sont plus courtes. Ses fleurs sont bleues et disposées en épis feuillés. A l’angle nord de la maison, le chemin dévie à angle droit vers l'usine, sans cesser de limiter un champ planté de vigoureux mûriers sous lesquels j’ai trouvé, en automne, de succulentes Concumelles. que les savants appellent, m’a-l-on dit, Amanites ovo'i- des. Nous passons entre l’usine et une misérable masure prête à crouler, devenue le re- paire de toutes les araignées et des lézards et scorpions de la contrée. Là commencent les lacets qui adoucissent la rampe. A droite et à gauche du chemin, sur les roches et dans le sable, se multiplient, Oponées, Joubarbes, Orpins, Cistes, Hélianthèmes, Bro- mes, Fétuques, Piloselles, Jasiones, .Anarrhines, Serpolets, etc. De nombreux Géas- ters, en compagnie des plus nombreuses Vesses-de-loup, étalent en étoile leur enve- loppe externe et jettent hors de leur peridium une poussière roussàtre et nauséa- bonde. Il n'est pas rare d’y voir en automne mesdames les pei-drix prendre leurs ébats en famille on faire la sieste, cachées sous ces mêmes et chauds herbages. Prenez garde I au moindre bruit elles tirent de l'aile, et si l'on ne s’y attend pas, le frrrou bref et accentué qu’elles produisent, au premier vol, vous remue les sangs. Quelques Bromes sont fréquents dans ce terrain sec et aride. Inutile de dire que ce sont des graminées, mais encore est-il bon de savoir ce qui les différencie. Les fleurs des Bromes ne sont jamais disposées en épis linéaires ; leurs épilleis contiennent au moins deux fleurs ; les glumes sont plus courtes que les épillets et les glumelles infé- rieures, souvent bifides ou bidentées, sont apiculées ou elles portent une arête insérée un peu au-dessous du sommet. Voilà pour le genre, voyons pour les espèces. Bronms commiitatiis, Brome co,ntroversé. Deux petits frères vivent ensemble ici, le Brome controversé, Bromus commutât us, et le Brome ^riide, Bromiis squarosiis. Tous les deux ont des tiges hantes de 50 à 80 cent. Leurs feuilles sont pubescentes. Tous les deux ont des épillets {8 à 10 fleurs). (A suivre.) Avis importants et Renseignements divers La publication, forcément réduite, de notre journal se continuera, je l’espère. Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, son impression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons de l’avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui fait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui, ISIais espérons, l’espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. Il convient de redire, ce qui a été déjà publié dans les numéros précédents, c’est que, par suite de l’état de guerre, la distribution régulière du jouwial n’a pu être faite. Plus tard, les numéros perdus seront remplacés sur demande et dans la mesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclamation, les numé- ros nécessaires pour compléter l’année écoulée. Il ne semble pas prudent d’expédier, jusqu’à nouvel ordre, V Echange dans diverses régions ; il y a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. Les abonnés sont priés, dans le but d’alléger les frais généraux, d’adresser le montant de leur abonnement soit à l’imprimerie Auclaire, place de la Bibliothèque à Moulins, soit à M, Pic Maurice, à Digoin fSaône-et-Loire), Les abonnés qui n’auraient pas reçu le jour- nal depuis la déclaration de guerre et qui le désireraient maintenant, devront le réclamer en s’adressant directement à M. Pic, et avertir en même temps s'ils désirent voir conti- nuer leur abonnement pour l’année nouvelle. L’envoi du journal, à partir du numéro pro- chain, sera fait seulement aux abonnés qui auront versé leur abonnement pour l’année courante. En principe, seront considérés toujours comme abonnés ceux qui n'aurontpas renvoyé les premiers numéros de 1915 ou n'ont pas.fait savoir qu’ils se désabonnaient. Il est recom- mandé particulièrement de signaler cie sucïe, à la Direction, tout changement d’adresse pouvant se produire. Cet avis concerne surtout les abonnés actuellement mobilisés. Il y a lieu de donner quelques explications qui seront très utiles auxentomologistes ne connaissant pas encore la publication spéciale Mélanges Exotico-Entornologigues de M. Pic. / Ce périodique, ])ublié à dates irrégulières, comprend aujourd’hui 13' iascicules (le 14° pa- 1 raîtra bientof) de 16 à 20 pages dont le premier a paru le 10 novembre 1911 et le dernier a été édité le 1" mars 1915. 1/importance de cette publication où sont décrits des genres, espèces et variétés multiples ne saurait échapper à personne et quel(|ues chiffres en don- neront une idée approximative. Le 8' fascicule, paru en 1913, contient la table générale des formes précédemment décrites et qui comprennent 14 genres ou sous-genrrs, 291 espèces et 53 variétés appartenant aux familles suivantes : Carabidœ, Silphidæ, Ptinidœ et Ano- I biidæ, Rhipiceridœ, Dascillidæ, Malacodertnes, (diverses sous-familles), Hétéroméres, Bru- chida;, Curculionidœ, Cerainbgcidœ et Phytophages. Depuis, dans les fascicules 9 à 13, figurent 10 nouveaux genres ou sous-genres, 279 espè- . ces et 42 variétés nouvelles. Le total des nouveautés se monterait à 24 genres ou sous- I genres, 570 espèces et 95 variétés, dont tous les types se trouvent dans la collection Pic. I En outre, plusieurs tableaux synoptiques, comprenant des anciennes et nouvelles es- pèces, sont publiés snr les genres Lyropaeus Wat., Drilosilis Pic, Scareius Wat., Hapalo- chrous Er., Falsomycterus Pic, Photurocantharis Pic, Hypospistes Wat. Les Mélanges Exoüco-Entomologiques méritent d’être entre les mains des collection- neurs d’exotiques et de figurer dans les bibliothèques des Musées d’IIistoire naturelle de France et de l’étranger, en tout cas, cette publication ne doit pas être ignorée des auteurs car son manque de consultation peutexposer à redécrire beaucoup de formes déjà publiées. M. Maurice Pic, directeur de V Echange à Digoin (Saône-et-Loire), offre, en échange, de nombreux Coléoptères paléarctiques et exotiques, ainsi qu’un certain nombre d’Ilymé- noptères dans les Ichneumoniens. Desiderata principaux ; Malacodermes, Hétéroméres, Ptinides du globe ; Cerambycides et Cryptocéphalides paléarctiques. Le gérant : E. Revéret. Treiile-el-unième aimée. — N“ 3t)5. Mai 1915. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fondée par i.e L r JACQUET Organe iiieiisuel des Naturalistes de iu Aégioii Lyonnaise et du Centre CONTENANI' t.KS DESIANDE.S D’Ér.MANr.H d’achat ou i-h vuntu de mvhes et de tout autre oiuet d’histoire naturei.i.e M. PIC P’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE UÉDACnON OU COMITÉ D'ÉTUDES BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU 6erthOumieU| abbé, 3, rue de l'Epargne, Moulins. ^ — Ichiieinnoiiieiis. i J> Clermont, 1C2, rue Jeanne-d'Are prolongée, Pahis j (13«). — Apliodielis paléurcliquet, llistérides Iran- J çais. ÿ ' t.. Oavy, à Eoiicrub par Clrfs (Maiiie-el-l.oire). — f Ornithologie. < J. Sainte-Claire-Deville, à Paius. — Tludrophiiidei < de France. — Slaphylinides du bassin de la Seine. / — Coléoptères de Corse. ^ Maurice Pic, Digoin (Saône-et-Loire). — Coléoptères. d'Europe, Meh/ridie, Ptinidce, Nanophijes, tnlhi- cidœ, Pedilidœ, etc du globe. — Cerambycides da la Chine, du .lapon, etc. Cryplocephalides paléarc- tiques. Mahtcodermes du globe. A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- bleau, (.Seine et-.Marne). — Coléoptères. Al Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) : Apion et Ceulhorrhynchus de France. A, Méquignon, 66. rue Bannier, à Orléans. Coléop- tères de France (Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A.. Aï. AI. F*IO, à Olgolii Celles coucernant les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie AUCL.AIUE, à Moulins (lO Mai 191-5) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Ichneumoniens recueillis dans la régiondu Mont-Dore, par M. Pic. Excursion entomologique en Auvergne, par M. Pic (hors-texte). Coléoptères exot’ques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). i D'ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU 1« JANVIER- France : S francs. | étranger : 6 francs. M O U L IN S IMPRIMERIE I:TIENNE AU G LAI RE ANCIEN.NE MAISON GH. DESROSIERS La page . . La 1 /2 page ANNONCES 16 fr. j Le 1/4 de page 5 fr. 9 fr. I Le 1/8 de page 9 fr. liéduclion de 25 <>/o }wut' les inserliotir plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8 fr. »» 10 fr. )))) 8 pages 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche )) 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 ))» Pour les separala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur : Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1° Matériaux pour servir à ^ l’études des Longicornes, ouvrage aj'ant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être- cédés au prix de 3 fr. 56 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la deuxième partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de lévrier 1915. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2° Mélanges Exotico-Entomologiques comprenant actuellement 14 fascicules (le dernier a paru le 12 avril 1915), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- tion de prix pour la collection complète. " Miscellanea Entomologica " Reçue entoniologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. Abonnement aux annonces seules. . 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d'Alais, 23, UzÈs (Gard). AU BUREAU DE L'ÉCHANGE Prix ; 2 francs le fascicule 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912).. . 4' fascicule (18 septembre 1912). , 5' fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule (12 juillet 1913). j • ■ T fascicule (30 septembre 1913). Etc. 1| Mélanges Exotico-Entomologique» Par M. PIC Trente-et-unième annép. N* 3Gô. Mai 1915. Revu© Linnéerme Notes diverses, descriptions et diagnoses (Siüle.) Ernobius Baudueri n. sp Salis elongatiis, parum niiidus, griseo pubescens, niger, thorace postice lateralitei- et elytris ad suluram rufescentibus, antennis pedibusque tesiaceis, femoribus pro parte brunnescenlibiis. Assez allongé, peu brillant, orne d’une pubescence grise longue et couchée, noir, bords latéraux du prothorax en arrière et suture marqués de roux, sommet des élytres •également teintés de celle coloration, antennes et pattes leslacées avec les cuisses en partie rembrunies. Tête avec les yeux presque de la largeur du prothorax ; antennes à articles 4-5, et suivants surtout, assez courts, 3 derniers très longs ; prothorax trans- ■versal, arrondi et explané sur les côtés, un peu rétréci en oblique sur les côtés posté- i-ieurement, densément ponctué-granuleux ; élytres un peu plus larges que le protho- rax, assez longs, un peu atténués et faiblement explanés au sommet, à ponctuation granuleuse, dense ; dessous du corps foncé. Long. 5,5 mill. Fi'ance méridionale : Sos ( Bauduerin coll. Pic), Diffère de E nig ri nus Slixvm. par le prothorax moins large par rapport aux élytres, la coloiation, etc. ; d’autre part, ressemble à E. angusticollis Ratz., mais le prolhorax est moins rétréci postérieurement et sans angle saillant. Ernobius algiricus n. sp. Satis elongatus, nitidus, griseo pubescens, testaceus, nculis nigris. ,\ssez allongé, brillant, orné d'une pubescence grise, longue, un peu soulevée, en- tièrement lestacé avec les yeux noirs. Tête, avec les yeux, un peu moins large que le prothorax ; antennes dépassant le milieu des élytres, à ai licles 3 et suivants longs, 9* un peu plus long que 8‘ ; prolhorax transversal, explané et subarrondi sur les dôtés, un peu plus étroit que les élytres, un peu inégal sur le disque en arrière, assez densé- ment ponctué ; élytres assez longs, un peu atténués à l’extrémité, à ponctuation .moyenne et non granuleuse, peu serrée ; dessous du corps lestacé. Long. 5 mill. Al- gérie : ? Biskra (coll. Pic). ■\''oisin de E. cedri Reitt., mais plus brillant et plus allongé, poitrine teslacée, etc. Rhagonycha dalmatina n. sp, 9 Elongata, nitida, griseo pubescens, testacea, ocu- lis, peclore, antennis pro majore parte larsisque apice nigris, capite post oculos breve nigrescenie. Allongé, brillant, orné d’une pubescence grise peu serrée et en partie redressée, lestacé, les élytres étant plus pâles avec les antennes, moins leur base, l’extrémité des tarses, la poitrine et les yeux noirs, tête brièvement marquée de foncé derrière (1) A corriger (p. 9 du n* 363) N. telephori en telepftii. NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES 18 les yeux. Anlennes assez robustes ; prothorax relativement court, rétréci eh avant, sillonné sur le milieu ; élytres nettement plus larges que le prothorax, subparallèles, pas très longs, ruguleux ; pattes robustes, teslacées avec les tarses brièvement mar- qués de fonce au sommet ; pygidium un peu saillant, convexe. Long. 8 mill. Dalmatie (coll. Pic). Peut se placer près de R. nigritarsis Brui., les tarses sont moins noirs, la tête brièvement foncée derrière les yeux, etc. Malthinus ioniens v. nov. insularis. Thorace testaceo, in disco late nigro notato, elytris nigris, ad basin luteo notatis, apice sulphureis, pedibus testaceis. Cette variété se distingue de la forme type par le prothorax largement noir sur le disque et la coloration élytrale en majeure partie foncée. Le c* a les cuisses posté- rieures nettement dentées, et les tibias nettement échancrés vers leur milieu. Ile de Céphalonie (coll. Pic). Zonabris circumflexa v. nov. subexternepunctata. Elytris testaceis, ad basin nigro notatis. Chez cette variété extrême, les élytres sont presque entièrement testacés, seule- ment bordes de noir à la base et autour de l’écusson avec une petite macule discale, à- peine distincte, et une externe punctiforme assez grosse (non visible du dessus), celles-’ ' ci noires et placées assez près de la base. Algérie : Alger (coll. Pic). Exosoma cyanipennis v. nov. diversipennis. Elytris satis brevibus, apice paulum dilatatis. Cette variété diffère nettement d'un cc-type de E. cyanipennis ReiU. de ma collec- tion, celui-ci originaire de Perse, par la forme des élytres plus courte et un peu élargie vers l’extrémité, tandis que ces organes sont longs et subacuminés à l'extrémité (chez les deux E. cyanipennis possédés) ; le prothorax parait, en outre, un peu moins trans- versal. Caucase ; Leukoran (coll. Pic). Exosoma collaris v. nov. russica. Scutello rufo, pedibus pro parte rufescentibus, pro parte nigro-piceis, facile distinguendus. Russie M'* (coll. Pic). Cette variété, par la coloration des pattes, e.'t intermédiaire entre la forme type et la va», flavipes Heyd. et différente des deux par l’écusson roux. Luperus (Galomicrns) Milliageni n. sp. Modice elongatus, nitidus, testaceus, oculis- nigris. Modérément allongé, brillant, presque glabre, entièrement testacé avec les yeux noirs. Prothorax large, presque droit sur les côtés, non rétréci en avant, à ponctua- tion forte et espacéej élytres ponctués à peu près comme le prothorax,, faiblement ar- qués sur les côtés, subarrondis séparément au sommet. Long. 5 mill. Arabie : El Ha- jaz (Millingen in coll. Pic). ( Voisin de L. liuidiis Joan. mais prolhorax non rétréci en avant, et dessus plus net- tement ponctué. IA suivre.) M. Pic. EXCURSION ENTOMOLOGIQUE EN AUVERGNE Pau M. Pic Lors du dernier Congrès de la Société Enlomologique de France, une proposition •de voyage en Auvergne fut présentée et très bien accueillie par les membres présents. L’époque du 14 juillet fut arrêtée comme paraissant être la plus favorable ; malgré -cela, les e.xcursionnistes s’inscrivirent peu nombreux ; mais, la qualité suppléant heu- reusement à la quantité, l’excursion ne fut pas entravée, finalement même elle réussit très bien. Les entomologistes qui se rencontrèrent, en nombre réduit, à Clermont- Ferrand eurent le regret de déplorer l'absence des collègues parisiens qui, limitant leurs promenades au cercle du bassin de la Seine, n’avaient pas voulu déroger à leur habitude ; mais, avec MM. .Mluaud et Sainte-Claire-Deville, si sympathiques et univer- sellement connus, le noyau parisien fut, quoique brièvement, grandement et des mieux représenté. Les excursionnistes arrivent successivement à Clermont le samedi soir 1 1 juillet et sont très aimablement accueillis par deux naturalistes clermontois : MM. Bruyant et Dufour, dont l’un se montra le plus érudit et le plus précieux des guides dans la direc- tion de nos diverses promenades et dont l’autre fut le boute-en-train de nos réunions gastronomiques. Après une demi-nuit peu reposante dans uneloui'deatmosphèreorageuse, nousnous rencontrons le 12 juillet vers les 8 heures du malin, à la place Lamartine pour prendre le tramway électi-ique qui, au bout de 2 kilomètres, vous conduit à la station du che- min de fer du Puy-de-Dôme. L’ascension peu pénible de ce Puy est inscrite à notre programme. Au départ je me trouve avec nos collègues, NIM. Alluaud, Béguin, le D' major Boitel, Bruyant, Darmet, Duchasseint, Dufour, Falcoz accompagné de M*"* Falcoz, Guinard, Lacrocq et Sainte-Claire-Deville( 1 ), Lorsque le tramway s’arrête, il faut se précipiter en se bousculant pour arriver à se caser dans un chemin de fer à crémaillère pris d’assaut par une foule vaiûée. Les arrêts sont assez nombreux sur le parcour.5, entre autres à Durtol-Champrade et La Baraifue ; le trajet est relativement long pour la distance parcourue : çà et là en grimpant or. a de joli.s aperçus sur la Li- magne et la ville de Clermont (2) qui consolent de la longueur de l’ascension. Nous laissons le tramway près des bois taillis de reboisement qui couvrent une partie des (1) Enumération par lettre alphabétique. (2) .l’abrège mon récit, M. Bruyant, qui connaît si bien l’Auvergne, ayant été désigné pour écrire, au nom de la Société Enlomologique de France, la relation de notre petit voyage, nous donnera plus tard tous les détails bien mieux que je ne saurais le faire, au point de vue géographique surtout. 2 flancs du Puy-de-Dôme, à la station du Bois des Charmes (station du Broscus pour les entomologistes), et nous nous éparpillons à travers champs à la recherche des premiers- insectes. La récolte fut assez abondante. Parmi les insectes que j'ai pu recueillir, soit en battant des jeunes chênes et saules, soit en filochant, je citerai : Athous lomeiüosus: Muls. Malachinus lusiianicus Er. Wtagouycha nigriccps Walt. Phgllobius viridia'fis Laich. È^oJgilrosiis sericeu'i Sch. — confhtens Stcph. C aeUodc's ruher Marsh, et var. — drgados Gmel. Rhiiuclntes nnnus Payk. Wdnosimufi La>^laneuf; Panz. ( euthon hgnchus mrdilor Gylh. Lepiura (Straiigalia) uurulenta F. — inelanui'a L. 'Snperdn sccduris L. — jiopulnea L. ( I gplm cphalus bipunclatus \ ar. san guiufdentus Scop. l'igplocephnlus labiaiuA L. Mnnlura chi gf^autheini Koch. ('haeiocneina anguMuhi Ros. Nous reprenons le tramway à la station du col de Geyssat, qui touche à la lisière supéi'ieui’e des bois et distante d environ 14 kilomètres de Clermont. Près de cette sta- lion, je capture, avant de monter en wagon, en battant des arbi'es verts à l'aide de ma nappe montée : deu.\ Malthodes marginatiis La.lv., ua Aplocnemus alpestris Ksw., el quelques Curculionides communs recueillis sur les herbes et plantes basses. Le temps est lourd et oi'ageux, et ce dernier trajet en pente raide sur des revers, gazonnés est plus agréable à faire assis qu'à pied ; la bi'ume qui entoure le sommet nous empêche de voir le vert et grandiose panorama des puys sans eau et des forêts avoisinant notre Dôme. Au point terminus, le tramway s’arrête sur un petit plateau et- c’est à peine si nous distinguons, à quelques mètres de nous, l’Auberge de Mercure et les autres baraquements similaires, tant les brouillards sont épais. Un nouveau col- lègue, M. Maurice, nous a rejoints au Puy-de-Dôme. L’Aul)erge du temple de Mer- cure, à 1.465 mètres d'altitude, est une longue galerie vitrée pouvant contenir un nombre respectable de bons mangeurs, c’est aussi un coin de chasse excellent pour la récolte des Diptères, qui, nombreux, se piomènent sur les vitres, en compagnie de quelques Amblgteles armatoriiis (1) Forst. Pendant que nous nous restaurons (2), faisant honneur au coq au vin, la brume se disperse et le soleil apparaît, appoi-tant à point un supplément de chaleur communi- cative. Api’ès un copieux et excellent déjeuner, nous laissons un ou deux de nos col- lègues digérer à loisir, dans un doux farniente, sur la terrasse de l'hôtel, d’où on jouit d'une très belle vue sur la Limagne, et nous grimpons, ascension courte et modeste, à l’observatoire, après avoir longé les ruines du temple de Mercure. A l'observatoire, M. Bruyant, dans une charmante et instructive causerie, nous donne de très inté- ressants détails géographiques et géologiques sur les sommets qui nous entourent, les formes diverses que présentent les cratères, les coulées de laves, la direction et la ligne du partage des eaux (toutes souterraines dans les alentours du Puy-de-Dôme); il nous indique au loin, derrière les sommets, la position de Besse et celle du Mont- (l) C’est la troisième fois que je capture cette espèce dans des conditions analogues, précédemment je l’avais observée au Lautaret et au grand Hôtel du Mont Pilaf. (2; Je capture pendant le déjeuner, dans mon pain, un cadavre de Alphitobim piceus OL — 3 — Dore. Mais j'oublie que mon récit doit être réduit, je m’en excuse et j’abrège, en cou- pant au plus court. Cependant l’entomologie, après le coup d’œil jeté sur le vaste et splendide panorama, ne pei'd pas ses droits légitimes ; autour du sommet et près de la station, en filochant, sous les pierres ou sous les mottes, près des talus de la gare, nous capturons quelques insectes; notre président, pour sa part, ramasse l'écrasement d'une variété quelconque du Cara/jus nuro/î/’/ens F. et fait prendre à un collègue la Chrysochloa viridis Duft (nioalis Heer), non encore signalée, je crois, de ce sommet, j’en vois moi-même un deuxième exemplaire qui, tombé dans l'herbe haute et très fournie, devient introuvable. Voici quelques noms parmi les peu nombreux insectes que j’ai pu recueillir : Nebria nibripes et v. otripes Pic, Leiliis spinibarbis F., un Liodes, non encore étudié, un seul Dascilhis cervinus L. var. semiobsciiriis Pic, Mal- thodes atoiniis 'ïhoms., Liidius ciipreusv. œruginosus F., Chætocnema angiisliila Pios., Liipenis pyræneiis Germ , Coccinella hieroglyphica L. et Amblyteles siibsericam Grav. Vers les quatre heures, un orage éclate au-dessous de nous, sur les flancs de la mon- tagne et, avant de l'edescendre du Puy-de-Dôme, nous pouvons assister à un spec- tacle naturel, particulier et fort intéressant, la montée des fusées paragi'êles, leur effet dissolvant et fragmentaire dans les nuées qu’elles atteignent. A Clermont, bien qu'il ait plu, la température reste lourde et fatigante. Nos col- lègues ont pris l'cndez-vous pour dîner ensemble, mais un commencement de migraine me force à i-entrer <à l'hôtel ; sagement je me couche, après avoir pris une simple infu- sion de tilleul, moyen qui me réussit toujours très bien et que je recommande en pas- sant, sans toutefois en souhaiter l’application. Nouveau rendez-vous le lundi 13 juil- let, de bon matin, à la gare de Clermont-Fei’rand, d’oii nous devons nous rendre à Coudes, station sur la ligne de Nîmes. Nous avons perdu déjà deux compagnons de voyage : MM. Duchasseint et Maurice. De Coudes, nous devons gagner en voiture le village de Besse, à enviimn 24 kilomètres de cette gare. Ija température s'est rafraî- chie, par suite d’un gros orage avec grêle, et le temps, chargé de nuages bas, ne pa- raît pas très sûr. Les piépai-atifs pour atteler notre voiture étant un peu longs, nous parlons à pied plusieurs, en avant-garde, dans une promenade peu entomologique : les arbres et plantes sont mouillés et dégouttants, les insectes cachés, seuls les limaces et les escargots excursionnent nombreux sur les l'outes et les murs. Notre collègue Béguin, pour se consoler de ne iden recueillir d’autre, ramasse et plie dans un journal quelques escargots comestibles, non pour les accommoder à la mode deCaen, mais pour nous les servii-, aimable et délicate attention, dans les jambes pendant le long trajet en voilure. Notre gran 1 breack enfin nous rejoint, nous sommes déjà à plusieurs kilomètres de Coudes, ayant passé le pont sur l’Ailier et gagné la campagne. En voi- ture, nous traversons divers villages, une gorge pittoresque, puis la route contourne une curieuse montagne percée de trous, vestiges de demeures troglodytes. .\u relais de Cheix, je descends et pars en avant en chassant l’insecte ; dans ce coin je mets en tube les quelques insectes suivants : Helodes minuta \j., Danacæa pallipes Panz., Clerus formicariiis L., Anaspis [Silaria] varians ’Sluls., Ceiithorrhynchus assimilis Payk., et pollinarius Fourc. Avant d’arriver à Besse, nous traversons quehjues superbes prairies et un reboi- sement d’épicea; on aperçoit tout d’abord le clocher émei geant des champs, enfin voici les premières maisons parmi lesquelles, à droite, la station limnologique si intel- ligemment dirigée par notre collègue Bruyant. 11 est près de 11 heures quand nous descendons à l’iaôLei. Avant le déjeuner, je fais seul, tout près du village, une petite sortie qui me procure : Anthophagus bicornis Bl., Helodes minuta L., Cantharis violacea v. innotaticeps Pic, Cantharis lioida v. rufipes Iferbst., Danacaea pallipes Paoz., Otiorrlujnchas ma- ria F., Phyllabiiis urticæ de Géer, Phytanamiis riimicis L , Alladactyliis exigaiis 01., Anapladera rufipes Schall., Lema cyanella L. et var. abscura Steph., Adaliaablitera L. En passant à Besse, un touriste qui se respecte doit visiter la station limnologique et la superbe église j'omane du xiie siècle, classée comme monument historique, enfin le beffroi du château. Après déjeuner, nous nous rendons en voiture aux tourbières de Bartlie, à 8 kilo- mètres environ de Besse ; notre petite troupe est privée du président, M. .\lluaud, fati- gué, mais augmentée de M. Pouzols; cette promenade entomologique fut, quoique écourtée et rapide, très fructueuse. Pour commencer, récolte au troubleau dans de petites flaques d'eau et filochage sur les plantes, c’est à celte dernière chasse que je me livre presque exclusivement et celle-ci me procure : Plusieurs H ydrapar us non àèlevminés,. Cantharis figurala 'SIao., Orchestes sigma Germ., Cyphon padi L., Pleutamaris sericea li. var., Cryptacephalus exiguus Schn., Galerucella lineala F. var.. etc. Nous faisons, à pied, uii grand délour, à gauche, afin de longer les tourbières (il n'est pas prudent de s'y engager à cause du terrain très mouvant par places) pour re- gagner l'auberge de Va.ssivières où nous attend la voituie. Nous rencontrons pen- dant le tJ'ajet un excellent coin de chasse représenté par un petit bois de pins à cro- chets, qui, étant de petite taille et rabougris, sont faciles à battre. Dans ce petit para- dis. à noter, parmi les nombreuses captures faites, (surtout en battant les pins et quel- ques saules) les espèces suivantes (1) : Ernabius nigrinus Slnvm., Cantharis abdaminalis F., figuratus Mein. et vai'., abs- cura L.. Rhaganycha limbata Thoms., Dascillus cervinus E. et var., Aplacnemus alpes- tris Ksw. et var., Dasytes cœruleus Deg., Cyphan nitidulus Thoms., padi L., Dalapius marginatus L., Elater praeustiis F. et var., balteatus Ij. . Athaus subfuceus'Slnll., Liidius sjaelandicus Mull., et vai’. Sericus brunneus L. vai-., Rhinasimus castaneus Panz., Mag- dalis riifa Ge' in,, linearis Gylh., Phgtabius camari Herbst., Anthanamus varians F., Cryptacephalus i-pustulatus v. bisignatus M., Luperus langicarnis F., Chaetacnema an- gustula Ros., Caccinella hieraglyphica L., Mysia ablangaguttata L. Pendant notre excursion aux tourbières, M. Dufour, M“' Falcoz et son neveu sont allés au lac Chauvet, sur les bords duquel ils ont capturé, entre autres insectes, quel- ques Bembidian. Le 13 au soir, nous avons la tristesse d’assister au départ de l'un de nous, notre ami Sainte-Glaire-Deville, qui est malheureusement forcé de rentrer à Paris. Après entente, nous apportons quelques changements au premier programme, et nous (1) Au cours de cette rapide promenade entomologique, notre savant c >llègue Sainte- Claire-Deville constate de grandes analogies entre cette tourbière de Barthe et celles qu'il a pu explorer dans les Vosges et le Jura, et je remarque que le petit bouquet de pins à crochets me fournit, en majeure partie, les mêmes espèces recueillies l’an passé en battant également des pins à crochets dans les tourbières de Bois d'Amont (Jura). Je capture seu- lement deux Icbneumoniens dans cette promenade, ce sont : Ic/menrnon lairator b’, var. et I. f consitnilis W'esm. IGHNEUMONIENS DE LA REGION DU MONT-DORE 19 IGHNEUMONIENS RECUEILLIS DANS LA RÉGION DU MONT-DORE Par M. pic Au Mont-Dore, mes premières excursions entomologiiiues plus ou moins pluvieuses, par conséquent peu favorables aux récoltes d’Hyménoptères, ne me procurèrent que quelques spécimens isolés à’Ichneiimoniens, mais, lors de mon dernier voyage dans cette région, j’obtins enfin un meilleur résultat. En juillet dernier, après avoir essuyé quelques bonnes ondées et excursionné (1) patiemment sous les brouillards pendant plusieurs jours, ma patiente attente d’une journée meilleure fut enfin récompensée par la venue d’un radieux soleil éclairant un ciel grandement azuré. Quelle belle journée, digne d’une autre région ! Pas une goutte de pluie n’est tombée entre 5 heures du malin et 10 heures du soir en ce jour privilégié. Mais, par contre, quelle revanche le lendemain ; une vraie cataracte pendant toute la matinée... et ma fuite précipitée loin de cet intense niissellement. La chaleur de ce mémorable et fructueux 19 juillet exciiait le petit monde des insectes et ceux-ci, sortis de leurs abris divers, volaient nombreux, grimpaient sur les tiges des plantes ou butinaient sur les fleurs. Dans un petit coin de prairie fleuri d’ombellifères, très au soleil et bien abrité, au pied du Puy Ferrand, les Ichneumoniens s’étaient donné i-endez-vous : là j’ai fait la rafle, et presque tout ce que j’ai récolté d' Ichneumoniens (y compris deux nouveautés) dans les environs du Mont-Dore, provient de cette unique visite en ce coin privilégié. Mais assez dis- couru, n’est-ce pas ? Je m’arrête et cède le pas à l’énumération de mes récoltes, avec indications, aussi précises que possible, des lieux de capture : Mont-Dore Ichneiimon latrator, F. var. (à pattes bicolores). — cessa for Müll. — languidiis Wesm. — xanthoriiis v. 4-fasciatiis Grav. Puy — (Euiclmeiimon) discrirninator Wesm. Puy — — aruerniciis Pic (2) Sentier du Sancy au Puy — — Ferrandi Pic (3) — proletariiis Wesm. var. — albicinctus Grav. Amblyteles spiitator v. soliitus Bert, — cameliniis Wesm. — ? O. maligniis Bert h. Puy Pied du Sancy et Puy Puy Puy Capucin. , en juin, fiapucin. -Ferrand. ■Ferrand. -Ferrand. -Ferrand. Sancy. Capucin. -Ferrand. -Ferrand. -Ferrand. (1) Le 1.') juillet, je suis allé, avec d'aimables entomologistes, de Besse au Mont-Dore, en passant par le pied du Sancy (e.xcursion de là Société Fntomologique de France) par un temps affreux, ne permettant que la chasse sous les pierres ; le lendemain, je suis remonté du côté du .Sancy avec un seul compagnon d’excursion, Henry du Buysson ; mais si le temps a été plutôt brumeux et sombre, en revanche la promenade a été sans nuages entre les deux ardents polémistes. de l’avant-véille. (2) La diagnose de cette espèce et celle de I. Ferrandi Pic ont paru dans V Echange 11° 358, 1914, p. 69 ; il est superflu de donner pour ces espèces une description plus étendue. (3) Dans la description de cette espèce, VEchange, n* 358. p. 69, il y a une coquille que je corrige ici ; il faut lire : area superomedia quadrata. '20 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EX PARTIE NOUVEAUX Ainblyteles armatoriiis Forst. — subsericons Giav. Stenodontiis marginelliis Giav Mevesia argiita Wesm. Piiy-Ferrand, Capucin, Grande Cascade. Puy-Ferrand, juillet ; Mont-Dore, juin. Capucin. Capucin. Sancy. .le possède encore, venant de cette e.xcursion, quelques exemplaires qui ne sont pas encore déterminés, ou qui, appartenant à des groupes diiïiciles à débrouiller, n'ont pu êti’e nommés que très dubitativement, c’est pourquoi je préfère les passer sous silence. Dans la Revue d Entomologie, VIII, 1889, p. 239, Fauvel cite, dans son « Essai sur l’Entomologie de la Haute-.Auvergne », comme ayant été capturés au Mont-Dore, en juillet, par feu des Gozis, les Colpognatlms celer ator Grav., Amblyleles litigiosiis Grav., Ichneiimon obsessor Wesm. et caloscelis Wesm., espèces qu’il convient d’ajouter à titre documentaire. Coléoptères exotiques en partie nouveaux [Suite ) Cistelomorpha atriceps n sp. — Satis elongata, parum nitida, nigra, thorace, femo* ribus et infra corpore pro parte sulphureis, elytris sulpliureis, ad humeros, postme- dium apiceque ad suturarn nigro notatis. Assez allongé, peu brillant, noir avec le prothorax, les cuisses et parties du dessous du corps (base de l'abdomen et poitrine plus ou moins) d’un jaune sulfureux, élylres de cette dernière coloration et maculés de noir de la façon suivante : une macule allongée^humérale, une fascie transversale postmédiaue jointe, ou non, sur la suture, enliii un trait noir sur la suture vers le sommet. Tète longue ; protbora.x assez court, très i-étréci en avant, densément ponctué, nettement plus étroit que les ély très ; élytres un peu allongés, atténués à l’extrémité, à stiies fortes, modérément ponctuées, inter- valles un peu convexes et granuleux. Long. 9-10 mill. Cochinchine : Cap Saint-Jac- ques (collections Cordier et Pic). Voisin de C. Renardi Fairm., en diffère, à première vue, par la tête noire, les des- sins noirs des élytres plus étendus avec la suture marquée de noir vers l’extrémité. Tithassa rufescens n. sp. — Nilidus, luteo pubescens et hirsutus, rufescens, oculis nigris. Brillant, orné de poils jaunes en partie redressés, roussàtre avec les yeux noirs. Tête plus étroite que le prothorax, celui-ci large, explané sur les côtés, subarqué laté- ralement avec les angles un peu saillants ; élytres à ponctuation médiocre et écartée, convexes sur le milieu, rétrécis et à peine plus larges que le prothorax à la base, net- tement atténués à l’extrémité, un peu rebordés sur les côtés. Long. 6 mill. Guyane Française : Gourdonville (Le Moult in coll. Pic). Diffère nettement de T. corynomelas Pasc. par la tête moins étroite par rapport au prothorax, par les élytres plus rétrécis à la base et à l’extrémité. [A suivre.) M. Pic. Avis importants et Renseignements divers La publication, forcément réduite, de notre journal se continuera, je l’espère. Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, son impression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons de l’avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui fait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui. Mais espérons, l'espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. Il convient de redire, ce qui a été déjà publié dans les numéros précédents, c’est que, par suite de l’état de guerre, la distribution régulière du journal n’a pu être faite. Plus tard, les numéros perdus seront remplacés sur demande et dans la mesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclamation, les numé- ros nécessaires pour compléter l’année écoulée. Il ne semble pas prudent d’expédier, jusqu’à nouvel ordre, V Echange dans diverses régions ; il y a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. Les abonnés sont priés, dans le but d'alléger les frais généraux, d'adresser le montant de leur abonnement soit à l’imprimerie Auclaire, place de la Bibliothèque à Moulin=. .soit à M. Pic Maurice, à Digoin (Saône-et-Loire). Les abonnés qui n’auraient pas reçu le jour- nal depuis la déclaration de guerre et qui le désireraient maintenant, devront le réclamer en s’adressant directement à M. Pic, et avertir en même temps s'ils désirent voir conti- nuer leur abonnement pour l’année nouvelle. L’envoi du journal sera fait seulement aux abonnés qui auront versé leur abonnement pour l’année courante. En principe, seront considérés toujours comme abonnés ceux qui n’aurontpas renvoyé les premiers numéros de 1915 ou n'ont pas fait savoir qu’ils se désabonnaient. Il est recom- mandé particulièrement de signaler rfesm'fe, à la Direction, tout changement d'adresse pouvant se produire. Cet avis concerne surtout les abonnés actuellement mobilisés. II y a lieu de donner quelques explications qui seront très utiles auxentomologistes ne connaissant pas encore la publication spéciale Mélanges Exotico-Enlomologigues de M. Pic. Ce périodique, publié à dates irrégulières, comprend aujourd’hui 13 fascicules (le 14" vient de paraître) de 16 à 20 pages dont le premier a paru le 10 novembre 1911 et le dernier a été édité le 12 avril 1915. L’importance de cette publication où sont décrits des genres, espèces et variétés multiples ne saurait échapper à personne et quelques chiffres en don- neront une idée approximative. Le 8' fascicule, paru en 1913, contient la table générale des formes précédemment décrites et qui comprennent 14 genres ou sous-genres, 291 espèces et 53 variétés appartenant aux familles suivantes : Carabiclœ, Silphidra, Piinidœ et Ano- hiidff, Rhipicevidœ, DasciUidœ, Malacoderines, (diverses sous-familles', Héléromcres, Bru- chidfc, Curculionulæ, Cerambgcidœ ei Phgiophages. Depuis, dans les fascicules 9 à 13, figurent 10 nouveaux genres ou sous-genres, 279 espè- ces et 42 variétés nouvelles. Le total des nouveautés se monterait à 24 genres ou sous- genres, 570 espèces et 95 variétés, dont tous les types se trouvent dans la collection l’ic. Le dernier fascicule, paru le 12 avril 1915, c’est-à-dire le 14', contient en outre, 3 genres et sous-genres, 37 espèces et 17 variétés nouvelles. Ainsi, dans l'ensemble de cette publi- cation, sont décrites plus de 600 espèces et environ 110 variétés. En outre, plusieurs tableaux synoptiques, comprenant des anciennes et nouvelles es- pèces, sont publiés sur les genres Lgropaeus Wat., DrîlosiUs Pic, Searelus Wat , Ilapalo- chrous Er., Falsomgcterus Pic, Photurocantharis Pic, Hypospistes Wat. Les Mélanges Exotico- Entomologiques méritent d’être entre les mains des collection- neurs d’exotiques et de figurer dans les bibliothèques des Musées d’IIistoire naturelle de France et de l’étranger, en tout cas, cette publication ne doit pas être ignorée des auteurs car son manque de consultation peutexposer à redécrire beaucoup de formes déjà publiées. M. Maurice Pic, directeur de l'Echange, à Digoin (Saône-et-Loire), offre, en échange, de nombreux Coléoptères paléarctiques et exotiques, ainsi qu’un certain nombre d’Hymé- noptères dans les Ichneumoniens. Desiderata principaux ; Malacoderrnes, Hétéromères, Ptinides du globe ; Cerainbycidés et Cryptocéphalides paléarctiques. Notes de chasses M. Minsmer a recueilli autrefois à Mende, dans la Lozère: Lamprorhiza Mulsanti Ksw., Attalus analis v. innotatus Pic. Anthocomus fasciatus L., Ernobius nigrinus v. politus Redt. et pini Slurm., Priobium tricolor 01.. Xyletinus laticollis Duft.. Rhizophagus cribratus Cylh ; — à Saint-Denis (Lozère), en juin : Pyrochroa pectinicornis L : — à Mon- tagny. dans le Rhône, en mai 1904 : Homaloplia ruricola v. atrata P’aurc., Anthaxia fune- rula 111., Cylindromorphus gallicus Muls., Charopus pallipes Ol., Sibinia viscariae I.., Labidostomis humeraiis Paiiz.. Cryptocephalus violaceus f.aich., vittatus v. négligeas Weise, Mantura Malhewsi v. dichroa Bedel. Le gérant : E. Revéret. . ^ .- !_ - \ .: . ■ .■’ \:' ' *■', ■' ■ Juin 1915. \l- Trente-et-unième année. — N* 306. L’ÉCHANGE Revue Munéenne Fondüf par I :teur JACQUET Organe mensuel des Naturaiisies de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat ou de vente de livres et de tout autre orjet d'histoire naturelle M. PIC P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITIC DE RÉDACTION OU COMITÉ D ÉTUDES BERTHOUMIEU — -eet'thoumieui abbé, 3, rue de l’Epargne, Moulins. — Ichiieumotiieiis. J. Clermont) if>2, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris — Aphodiens paléarcliques, Ilistérides Iran- çais. L. Davyi à Fougfrf par Clefs (Maine-el-Loire). — Ornilhologie. J. Sainte-Claire-Deville) à Paris. — HydfopUHides de France. — StaphyUnide» du bassin de la Seine. — ColiepUvet de Corse. Capitaine XAMBEU . ^ Maurice PiC) Digoin (Saône-et-Loire). — Coléoptères. J d'Europe, Melyridæ, Plinidæ, Nanophyes, \nthi- j cidae, Pedilidce, etc. du globe. — - Ceralmbycides de ÿ la Chine, du Japon, etc. Cryplocephalides paléarc- j tiques. Malucodermes du globe. < A. DuboiS) rue Ernesline, villa Eurêka, Fontaine- I FLEAU, (Seine-et-.VIarne). — Coléoptères. I A. HustachO) à Lagny (Seine-et-Marne) ; Apion et 5 Cexuhorrliynchus de rance. ÿ A. Méquignon) 88, rue Bannier, à Orléans. Coléop- ^ lèves de France {Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LÉS ÉCHANGES A JVl. M. f»IO, à Digoin Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie AUCL.VIUC, à Moulins (lO Juin 1915) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Captures d’Hémiptères en différentes régions paléarctiques, par M. Pic. Mœurs et métamorphoses des insectes, parle Capitaine Xambeu (suite). Coléoptères e.xotiquas en partie nouveaux, par M. Pic (suite). PRIX D'ABONNEMENT : UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER France: 5 francs. | Ftrang;er : G francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE .\UCLAIRE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIERS ANNONCES La page K» fr. j Le 1/4 de page La 1/2 page O fr. j Le 1/8 de page Uéduclion de 25 “/o pouv les insertionr plusieurs (ois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES 3 fr. a fr. TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8fr. »)) 10 fr. »» 8 pages 4 »» 5 ))» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les seporala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez rauteur» Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : i" Slalériaux pour servit* à l’étude des Loiigicornes, ouvrage ayant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des’anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la deuxième partie du 9* cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de lévrier 1915. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2” ^lélanges E.votico-Entoniologiques comprenant actuellement 14 fascicules (le dernier a paru le 12 avril 1915), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- tion de prix pour la collection complète. “ Miscellanea Entomologica " Reçue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). O fr. Abonnement aux annonces seules. 2,30 Direction et Rédaction: E. BAHTHE Professeur, route d’Alais, 23, L’zès (Gard). AU BUREAU DE l.’ ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiqiies* Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912)- 4' fascicule (18 septembre 1912). 5’ fascicule (25 mars 1913). 6” fascicule (12 juillet 1913). 7' fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trenle-et-unième année. N° 36(). Juin 1915. Revu© Linnéenne Notes diverses, descriptions et diagnoses {Suite.) Cantharis aigrolabrus n. sp. — Elongatus, niiidus, griseo pubescens, niger, capite tboraceque teslaceis, nigro maculatis, scutello, epipleuris antice et abdomine latera- liier lestaceis. Allongé, brillant, orné d’une pubescence grise fine, noir, antennes et pattes com- prises, avec l’écusson, les épipleures antérieurement et le pourtour de l’abdomen tes- tacés, tête et prothorax également testacés mais maculés de noir, la première sur le labre puis entre les antennes et derrière les yeux, le second ayant une macule discale et postmédiane trilobée. Prothorax robuste, presque de la largeur des élytres, ceux-ci longs, subparallèles, à ponctuation ruguleuse dense sauf à la base ; pattes assez robustes, tibias plus ou moins arqués. Long. 15 mill. Grèce : Sudina(coll. Pic). Voisin de C. annalaris Mén., distinct, à première vue, par le devant de la tête, labre compris, noir et par l’écusson roux téstacé. Malthinus fasciatus v. nov. subopaciceps 9 . — Elongatus, pro parte subopacus, capite postice valde angustato et thorace antice distincte breviore, elytris nigris, ad medium late testaceis, apice sulphureis. Cette variété se distingue par la forme très rétrécie de la tête qui, en outre, est subopaque postérieurement, par le prothorax bien plus étroit en avant qu’en arrière, etc. Long. G mill. Dalmatie (coll. Pic). Malthinus Tauri v. nov, smyrnensis. — Thorace niediocre nigro notato, elytris tes- taceis, parum distincte nigro notatis. Cette variété se distingue de la forme type par la coloration générale des élytres teslacée et par le prothorax plus brièvement marqué dé foncé en avant. Asie-Mineure : Smyrne (coll. Pic). Malthinus Vaulogeri n. sp. — Elongatus, subnitidus, griseo pubescens (capite sub- opaco, antice testaceo), supra pro majore parte niger, elytris griseis, apice sulphureis, infra pro parle testaceo. Allongé, un peu brillant, pubescent de gris, en majeure partie noir en dessus avec le devant de la tête testacé et le protherax linéolé de testacé-jaunâtre, dessous en partie testacé-jaunâtre. Tête opaque, très rétrécie en arrière et impressionnée sur le vertex, plus large que le prothorax ; antennes foncées, pas très grêles, longues et pu- bescentes ; prolhorax sinué sur les côtés, noir de poix, étroitement bordé de jaune en avant et en arrière et linéolé de même sur le milieu, un peu brillant et finement ponc- tué sur le disque ; écusson obscurci ; élytres plus larges que le prothorax, longs (d'un n CAPTURES D’HÉMIPTÈRES EX DIFFÉRENTES RÉGIONS noir gris, à tache sulphurease apicale), faiblement costulés sur le disque ; pattes grêles ^ foncées, tarses en partie testacés. Long, .ô mill. Algérie : Tabia, (De Vauloger in coll. Pic). Voisin de M. incrassicornis Pic, très distinct, à première vue, par l’avant-corps plus- grêle et l'écusson plus foncé. Ebaeus pedicularius v. nov. montenegrinus. — Tibiis tarsisque poslicis plus minusvo nigricantibus. Chez cette variété les tibias tournent à la coloration foncée, cette dernière pouvant arriver même à s’étendre en entier sur ces organes. Monténégro (coll. Pic). Julistus fulvohirtus V. nov. semirufescens. — Elytris rufescentibus. — Cette va-^ riété se reconnaît, à première vue, de la forme type par la coloration plus claire des élytres, l’avant-corps restant foncé ; les antennes et pattes sont d’un testacé rembruni. France : Nantes (coll. Pic). Anthicus floralis v. nov. redncteapicalis. — Rufus, elytris apice breve nigro no- tatis. Egypte (coll. Pic). Cette variété se distingue, à première vue, par la coloration rousse largement éten- due sur les élytres qui n’ont de noir qu’environ le quart, ou le tiers, apical. Zonabris circnmflexa v. nov. tlemcenensis — Elytris nigro 6-maculatis et postscu- tello macula circumflexa ornatis. Chez cette variété les dessins noirs des élytres sont composés, sur chacun, d’une macule circonflexe commune et de 2 macules externes antérieures, de 3 macules isolées- et d’une antéapicale externe. Algérie : Tlemcen (coll. Pic). Zonabris circnmflexa v. nov. biquinquenotata. — Elytris nigro 5 maculatis et ad suturam postscutello nigro-lineatis. Cette variété diffère de la précédente par l’absence de macule circonflexe postscu- tellaire et le nombre différent des macules isolées de la première et deuxième rangée. Algérie ; Alger (coll. Pic). Gis robnstithorax n. sp. cf. — Robustus, parum nitidus, satis breve pilosus et hir- sutus, nigro-piceus, antennis pedibusque testaceis ; capite excavato et médiocre 4-den-^ tato ; thorace robusto, antice depresso ; elytris brevibus, diverse punctalis. Robuste, un peu brillant, orné de poils redressés assez courts et en partie réguliè- rement disposés sur les élytres, noir de poix, parfois brunâtre, avec les membres tes- tacés. Tête creusée avec un petit tubercule médian, ayant en avant une sorte de lamelle peu relevée et brièvement 4-dentée ; prothorax large et pas très cour t, subar- rondi sur les côtés, faiblement rebordé, déprimé en avant sur son milieu, à ponctuation forte et peu écartée ; élytres moins larges que leprothorax, courts, cà ponctuation forte, peu régulière, mélangée de points plus petits avec de vagues costulés longitudinales. Long. 2 mill. environ. Algérie : Mont Edough. (Leprieur in coll. Pic). Ressemble un peu ci C. laminatiis Mellié, plus robuste avec la tête autrement con- formée. {A suivre.) M. Pic. — 37 — verture ovale qu’il se pratique sur la partie de la tige qui est au-dessus de l’eau et en rongeant la substance. Adulte, est très lent dans ses mouvements ; Lixné lui attribuait la cause d’une ma- ladie dite Paraplégie, que prennent les chevaux qui mangent la plante dont les larves se nourrissent : la paraplégie est une paralysie de la moitié inférieure du corps, cau- sée, d’après les uns, par l’adulte, par d’autres, par la larve, ce qui n'est guère possible, étant donné que cette dernière vit sous le niveau de la surface des eaux. Balaninus nucuni, Linné (Charançon des noisettes). (Tom. 5, mém. 5, p. 207, pl. 6, fig. 14-.] Larve. Grosse comme un grain d’orge, dodue, blanche, apode. Tète écailleuse, brune, ou jaunâtre, ronde ; mandibules fortes, lèvre inférieure charnue ; barbillons maxillaires et labiaux aplatis, mobiles ; en avant des barbillons est une pointe petite fine qui paraît être une filière ; ocelles nuis. Corps garni de plis et de rides qui. vers les côtés, se tuméfient en forme de mame- lon courbé en arc, la tête touchant presque le segment anal. La larve vit dans la noisette, dont elle consomme l’amande, elle glisse plutôt sur le plan de position qu'elle ne marche ; à son complet développement, elle perce la coque du fruit et s’échappe par une ouverture ronde pour entrer en terre et s'y transformer. Anthonomiis uimi, dk Géer (Charançon des boutons de forme). (Tom. 5, mém. 5, p. 216, pl. 6, fig. 29 ) Larve. Corps gros et dodu, blanc de lait, apode, arqué, ridé et couvert de bourre- lets : tête écailleuse brun-obscur. La larve vit dans les boutons de forme (bourgeons), où elle produit des boursou- flures ; fin mai, commence son existence larvaire ; elle ronge les feuilles tendres du bourgeon qui avorte ainsi ; — fin juin, a lieu la transformation, puis l’adulte se fraie un passage en perçant le bourgeon. Les figures données par de Géer sont insignifiantes ; nous avons cru devoir ne .pas les reproduire ; de plus, cette espèce avait dèjcà été décrite par Linné, sous le nom -de pediciilariiis. .Biarus campanulæ, Linné (Charançon de la Campanule). {Tom. 5, mém. 5, p. 236.] La larve vit dans les boutons et dans les fleurs de la Campanule, c’est-à-dire dans les gousses qui renferment la graine ; — c’est dans les boutons en fleur, a.vant leur épanouissement, que la femelle introduit l’œuf ; dès lors, le bouton ne s’ouvre plus, mais il cesse de croître en forme d’une galle ; la larve qui sort de l’œuf prend son accroissement dans ce bouton ainsi atrophié, en pénétrant dans la gousse des grains dont elle dévore toute la substance intérieure, elle se transforme dans la gousse au .printemps ; fadulte ronge la gousse et la quitte. Cionus Scrophulariæ, Linné (Charançon de la Scrophulaire). {Tom. 6, mém. , p. 210-213.) Larve, lisse, blanc-verdâtre. Tête écailleuse, noire avec deux petites plaques écailleuses, noires sur le premier — 38 — segmentthoracique ; le corps est coDStamraent couvert et enduit d’une couche de ma- tière humide et gluante qui le maintient fixé sur les feuilles ou sur les tiges. La larve vit en juillet sur la Scrophulaire, des feuilles qu’elle perce en entier ou se contente du dessous de la feuille ; c’est en-dessous aussi qu’elle se tient, se garantis- sant par ce moyen de la pluie et des rayons solaires, elle s'alimente aussi des fleurs et des capsules de la graine ; au moment de sa transformation, elle se façonne une coque brune, ronde, qu’elle fixe contre les feuilles ou contre les tiges ; ([uoique minces ces coques sont résistantes, il y a apparence qu’elles sont composées de la matière gluante du corps de la larve, et assez transparentes pour distinguer en travers la nymphe ainsi que l’adulte, lequel sort de sa coque en rongeant une partie en forme de calotte, qui quelquefois reste adhérente à la coque. Adulte. Vit sur la Scrophularia nodosa, dont il ronge la coque, les feuilles ; à la moindre crainte, il se laisse tomber sur le sol au milieu des feuilles, et échappe ainsi en contractant pattes, rostre et antennes contre sa poitrine. Cionus Graxini, de Géer (Charançon du frêne). [rom. V, p. 213.) Larve charnue, corps blanc sale et jaunâtre, tête noire. Cette larve vit sur les feuilles de frêne dont elle ne rouge que la substance charnue ; la coque est sphérique, jaune brun presque, et fixée sur les feuilles du frêne. Toutes les particularités de mœurs et de conformation identiques à la précédente. Orchestes rufus, Oliv. (Charançon sauteur de l’orme). [Tom. V, mém. 5, p. 261, pi. 5, fig. 7). Larve petite, blanc jaunâtre, obscurément ponctuée ; tête et premier segment tho- racique brun obscur ; les points d’intersection des segments sont profonds, les flancs sont ridés et l’extrémité postérieure conique, ligne longitudinale entière, apode, tête écailleuse. Cette larve vit en mineuse dans les feuilles de l’orme qu’elle mine en grandes aires, se nourrissant du parenchyme qu’elle ronge adroitement en respectant les deux mem- branes ; le point où elle se trouve est indiqué par une tache circulaire à milieu bour- souflé sur les deux faces ; la boursouflure est produite par la place qu’y occupe soit la larve soit la coque qu elle y file. C’est ordinairement vers les bords de la feuille aux parties où les nervures sont plus tendres et par conséquent plus molles à ronger, que se tient la larve. C’est eri mai et eu juin que s'accomplit la phase larvaire. Prête à se transformer, elle se file une petite coque très mince dans la feuille midure. Nymphe d’un beau jaune, yeux clair brunâtre. Adulte. C’est tin juin que l’adulte perce la feuille et quitte son réduit ; il se noun-it lui aussi des feuilles de l'orme, passe l’hiver sous l’écorce de l’arbre nourricier et appa- raît au printemps. Orchesles alni, Linné (Charançon sauteur de l’aune). (Tom. 5, mém. 5, p. 263). La larve vit dans les feuilles de l’aune, les mine comme la précédente en y produi- sant un renflement qui en se desséchant devient brun. 39 — Calandra granaria, Linné (Charançon du blé). {Tom. 5, Méin. 5, p. 239-240.) La larve de cette espèce est blanche, sa tête grosse, écailleuse ; on ne trouve qu'une seule larve par grain entier, parce que chaque charançon demande un grain entier pour parvenir à sa grandeur complète ; l’adulte se nourrit de toute sorte de grain de blè, se multiplie considérablement en faisant de grands dégâts en consommant la subs- tance farineuse du grain dans lequel il entre facilement en perçant l’écorce à l'aide de ses mandibules longues, il ne reste plus ensuite que l’écorce. Après l’accouplement, la femelle fait avec son rostre un trou dans le grain, dépose dans ce trou un œuf qui donne naissance à une petite larve, laquelle s’alimente de la substance intérieure du grain et qui se transforme ensuite en nymphe dans legi'aiu vide; puis l’adulte perce le grain pour sa sortie. Apion cræcæ, Linné (Charançon de la vesce). (Tom. mém. 5, p. 254, pl. 6, fuj. 33.) 9 Larve. Corps gros, charnu, épais, arqué, la tête touchant presque de segment anal ; blanc de lait jaunâtre, à tête écailleuse jaune d’ocre, apode ; mandibules brunes, corps couvert de rugosités et de plis. Cette larve vit dans les gousses de la vesce (Vicia cracca). C’est en juillet qu’on la trouve, la moitié du corps engagée dans le grain. Bruchus pisi, Linné (Bruche des pois). [Tom. V, mém. 5, p. 280, pl 16, fUp 6.) Les dégâts commis par cette espèce ont été tels qu'il est certains pays de r.\mérique du Nord qui, à certaine époque, avaient dû abandonner la culture de cette légumi- neuse. « L’accouplement a lieu en été au moment de la floraison des pois et de l’émission des gousses, la femelle pondant son petit œuf à chacune des petites graines en voie de formation, de sorte qu’à l’eitérieur la gousse une fois formée parait indemne, mais la petite larve ronge, mine et si on l’ouvre on la trouvé dans la graine où elle hiverne sans discontinuer de ronger jusqu’au printemps, époque à laquelle a lieu la transfor- mation nymphale alors que la substance intérieure est presque entièrement rongée. L’adulte formé s’échappe par une ouverture ronde, s accouple, et la femelle aussitôt de se mettre en quête de pois en lloi’aisoa afin d’y déposer le germe d’une nouvelle gé- nération. » Cette partie entre parenthèses est extraite de Kahn, De Géer discute le plus ou moins de substance rongée, ce qui n’est pas bien important étant donné que la graine conti- nue à garder sa faculté germinative, et ajoute : « pour façonner le trou de sortie, l’adulte ronge une partie de la pellicule, la pousse pour la détacher, celle-ci cède en forme de couvercle. » Phases larvaire et nymphale s'accomplissent dans le grain même, l’adulte continue à manger l’intérieur delà substance et peut la ronger complètement, ne lais- sant indemne que l'enveloppe extérieure. — 40 — CAPRICORNES — GÉNÉRALITÉS [Tom. T, mém. 2, p. 58.) Les larves viveni ordinairement dans le bois et sons l’écorce des vieux troncs d’arbres. Très difficiles à élever jusqu’à leur transformation, cause pour laquelle leur genre de vie est encore si peu connu ; leur tête dure et écailleuse est munie de deux grosses mandibules avec lesquelles elles rongent le bois. En général elles sont hexa- pode.<. L’adulte, quand on le saisit, fait entendre une stridulation rendue aiguë par le frot- tement du corselet conti'e le devant du corps en haussant et en baissant alternative- ment le corselet. Assurément de toutes les lai-ves de coléoptères, il n'en est pas de plus facile à éle- ver que celles des Longicornes. De Géer s’est mépris lorsqu’il a écrit le contraire ; quant à dire qu’elles sont en général hexapodes, les chilTre.s suivants ne sont pas tout àfait aussi affirmatifs: ainsi sur les 140 larves de Longicornes connues en 1894, 83 sont hexapodes, 57 apodes. f Prionus coriarius, Linné (Capricorne priane). (Tom. T, mém. 2, p. 62, pl. 3, fig. 22.) La femelle pond des œufs allongés d’un jaune blanchâtre, longs de 4 millim. 5, qu’elle fixe sous les écorces au moyen d'une longue tarière composée de plusieurs piè- ces emboîtées les unes dans les autres, qui au repos rentrent complètement, dont l'ex_ trémité se compose de deux lames écailleuses brunes, luisantes, disposées en forme de ciseaux ; à leur base est un petit tubercule brun ; l'articulation suivante est longue, écailleuse, convexe en dessus, en forme de gouttière ; à son origine est l’ouverture de l’oviducte ; puis viennent deux tuyaux membraneux suivis d’un plus gros à téguments durs mais flexibles, ce dernier pouvant recevoir les deux précédents qui rentrent l’un dans l’autre, le système organique entier trouve lui-même place dans l’abdomen. Selon de Géer, les deux lames écailleuses de l’extrémité ont pour objet de trouer la partie de l’arbre choisi par la femelle pour le dépôt de son œuf, et la cavité en gout- tière qui précède les lames est faite pour faire glisser et conduire l'œuf sorti de l’ou- verture de l’oviducte jusqu'au trou que la mère a pratiqué dans le bois. Rhagîuui niorda.x, Linné (Larve innommée par l’auteur). [Tom. T, mém. S. p 398, pl. 12, fig. 6.) Larve. Longueur 22 mm. 5, largeur 4 mm. 8. Corps gi-03, massif, blanchâtre ; tête et premier segment thoracique roussâtres ou jaunâti'es éparsement couverts de poils très fins et jaunâtres. Tête écailleuse, très grande, plus large que le corps, mais moins longue que large, étroite et déprimée ; lèvre supérieure avancée ; mandibules noires, très grandes, à ex- trémité mousse, à tranche interne dentelée ; lèvre inférieure garnie de barbillons ; pas de traces d’antennes ni d’ocelles. Segments de largeur à peu près égale, couverts d’une peau membraneuse et flexible, au nombre de douze, séparés par des incisions pi-ofondes ; le premier plus long que CAPTURES D’HÉMIPTÈRES EN DIFFÉRENTES RÉGIONS 23 Captures d’Hémiptères en différentes régions paléarctiques Les quelques espèces faisant l’objet du présent article proviennent de mes récoltes en Hémiptères faites dans divers pays d’Europe ; à celles-ci j’ajoute quelques captures françaises, en partie relevées sur les collections particulières en ma possession. Bien d’autres espèces de mes chasses en Suisse, Italie, Grèce et aux Iles Ioniennes, ainsi qu'à Constantinople, restent à étudier, car malheureusement, le temps passant trop rapide ne me permet pas d’entreprendre des études suivies sur ces insectes, ainsi que sur divers autres, et ce n’est, à mon grand regret, que de loin en loin que je puis sortir de mes multiples boites de Coléoptères pour songer, pendant quelques instants, que je possède aussi une petite collection d’Hémiptéres. Je me suis guidé sur le Catalogue des Hémiptères de feu le D' Puton pour la rédac- tion de la présente liste. Coptosoma scutellatum Fourc. Mâcon (Guérin), Digoin (Pic), Digne (des Gozis). Odontoscelis dorsalis F. var. Grèce ; Kephisia. Ancyrosoma albolineatam F. Grèce : Eleusis. Tholagmus flavolineatus F. var. Samos, dans l’île de Cephalonie. Sehiras dubius Scop. et sexmaculatas Ramb. Italie : Brindisi. Neottiglossa bifida Costa. Environs de Constantinople. Peribahis vernalis ’^^'olf. Samos, dans l’île de Cephalonie. Eiisarcoris inconspicaus H. S. Environs de Constantinople. Nezara viridula var. torqiiata F. Italie Méridionale : Brindisi, Elasmostethus fernigatiis F. Suisse : Lac Champex, près de Martigny. Elasmostethiis griseiis L. Grèce : Kephisia. Centrocoris spiniger F. Ile de Zante. Loxoenemis dentator F. Ile de Gorfou ; Gasturi, en mai. Micrelytra fossnlaram Rossi. Gorfou", dans le courant de mai, Lygaeiis eqiiestris L. Environs de Mâcon (Guérin), Mont-Dore (des Gozis), LesGuer- reaux (Pic), Marseille (Sievekingl, Saint-Alban et Décines (D' Jacquet). Lygaeiis [Melanocoryphus] albomaciilatiis Goeze. Les Guerreaux (Pic). Lygaeus {Melanocoryphus) superbus Poil. Cannes et Les Colettes près de Montlu- çon (des Gozis). Geocoris (Piocoris) erythrocephalus Lep. Ile de Corfou, en avril. France Méridio- nale : Cannes (des Gozis). Geocoris {Geocoris) ? pallidipennis Costa var. Plage de Phaleronprès d’Athènes (Pic), Geocoris [Geocoris) lineola v. distinctus Fieb. Corfou, en avril. Paromius gracilis Ramb. Brindisi. Aphanus (Aphanus) phæniceus Rossi et var. France : Saint Soilin, en décembre, et Ghatelguyon, en juillet (Pic), Saint-Martin-Lantosque et Uriage (des Gozis). Aphanus (Xantochilus) saturnius Rossi. Brindisi. Beosus erylhropterus Brullé. Ile de Gorfou, en avril. France Méridionale : Arles, en juin (Sieveking) ( I). (1) D’autres localités françaises ont été signalées en 1910 {Bull. France, p. 180). ‘24 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EX PARTIE NOUVEAUX Plnjmata crassipes F. Marseille (Sieveking), Saint-Martin-Vésubie (des Gozis), Mâcon (Guériii). Phymata monstrosa F. var. France Méridionale : Rognac (Sieveking). Leptopterna dolabrata L. Chamonix, en juillet. Phytocoris Tiliae F. Suisse : Klosters Dorfly, dans les Grisons, sur les arbres verts, en septembre. Megacoelam infusam H. S. Saône-et-Loire : étang de Beauchainp, en août (Pie). Pycnopterna siriata L. France : Pionzat, en juin (des Gozis), Les Guerreaux, en mai, sur chêne (Pic). Cyllocoris histrionicus L. France : Les Guerreaux, sur chêne, en mai (Pic), Mâcon (Guérin) Environs de Lyon (D" Jacquet). Globiceps flauomaciilatiis F. Etang de Beauchamp, en août (Pic).- M. Pic. Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Chauliognathus amplipennis n. sp. c='. Opacus, oblongo ovatus, testaceus, capiie, antennis pedibusque pro parte, macula discoidalis thoracis nigris, elytris testaceis, ad medium nigro maculaiis (forma lypica), aut immaculalis (v. nov. immaculatus). Mat, oblong-ovale, testacé, avec la tête plus ou moins, ainsi que les membres en majeure partie noirs, cuisses plus ou moins rousses, prothorax orné d'une grande ma- cule discale noire et élytres immaculés (var. immaculatus), ou ornés d’une macule foncée médiane plus ou moins large (forme type). Tête moyenne, antennes grêles ; prothorax transversal ; élytres ovalaires, larges, à épaules saillantes en avant, rétrécis au sommet et arrondis à l’angle suturai ; tibias intermédiaires et postérieurs nette- ment arqués ou sinués. Long. 8-9 mill. Brésil- : S. Antonio da Barra (Gounelle, in coll. Pic). Cette espèce, par la structure de ses pattes, se rapproche de C. 4-maculatus Pic, mais en est très distincte par ses élytres élargis, avec les épaules très saillantes. .A. placer près de C. luteomaculatus Pic. Chauliognathus grandipes n. sp. cf. Opacus, paulura elongatus, poslice attenuatus, tricolor, infra pedibusque rufescentibus, supra flavo-testaceus, sculello, capiie pro parte thoraceque in disco nigris. Mat, peu allongé, atténué postérieurement, tricolore, roux sur les pattes et en dessous, dessus d’un testacé llave avec la tête en majeure partie, l'écusson et une grande macule sur le milieu du prothorax noirs. Tête longue, assez gi-osse ; antennes grêles, noires à base testacée ; prothorax transversal, presque droit sur les côtés, tron- qué en avant ; élytres à peine plus larges que le prothorax, très rétrécis postérieure- ment, un peu déhiscents et subacuminés, mais non pointus, au sommet ; pattes longues, les tibias arqués ou nettement sinués, tarses un peu obscurcis. Long. 11 mill. Brésil : Rio Pardo (Gounelle in cdll. Pic). A placer près de C. circumdatiis Blanch. distinct, à première vue, par ses longues pattes et sa coloration. (A suivre.) M. Pic. Avis importants et Renseignements divers Il est rappelé que, cette année, par suite des événements, il ne sera lait aucun recouvrement d’abonnement par la poste ; prière donc aux abonnés, tantfrançais qu’étrangers, qui désirent continuer à recevoir le iotirnal,de nous envoyer, sans plus tarder, le montant de leur abonnement à 1’ « Echange ». La publication, forcément réduite, de notre journal se continuera, je l’espère, Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, son impression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons de l’avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui fait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui. Mais espérons, l’espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. Il convient de redire, ce quia été déjà publié dans les numéros précédents, c’est que, par suite de l’état de guerre, la distribution régulière du journal n’a pu être faite. Plus tard, les numéros perdus seront remplacés sur demande et dans la mesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclamation, les numé- ros nécessaires pour compléter l’année écoulée. Il ne semble pas prudent d’expédier, jusqu’à nouvel ordre, VEchange dans diverse.s régions ; il y a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. Les abonnés sont priés, dans le but d’alléger les frais généraux, d’adresser le montant de leur abonnement soit à l’imprimerie Auclaire, place de la Bibliothèque à Moulins, soit à M. Pic Maurice, à Digoin (Saône-et-Loire). Les abonnés qui n’auraient pas reçu le jour- nal depuis la déclaration de guerre et qui le désireraient maintenant, devront le réclamer en s’adressant directement à M. Pic, et avertir en même temps s’ils désirent voir conti- nuer leur abonnement pour l’année nouvelle. L’envoi du journal sera fait seulement aux abonnés qui auront versé leur abonnement pour l’année courante. En principe, seront considérés toujours comme abonnés ceux qui n’aurontpas renvoyé les premiers numéros de 1915 ou n’ont pas fait savoir qu’ils se désabonnaient. 11 est recom- mandé particulièrement de signaler (/esuffe. à la Direction, tout changement d’adresse pouvant se produire. Cet avis concerne surtout les abonnés actuellement mobilisés. Il y a lieu de dounér quelques explications qui seront très utiles auxentomologistes ne connaissant pas encore la publication spéciale Mélanges Exotico-Entomologigues <\q M.Pic. Ce périodique, publié à dates irrégulières, comprend aujourd’hui 13 fascicules (le 14° vient de paraître) de 16 à 20 pages dont le premier a paru le 10 novembre 1911 et le dernier a été édité le 12 avril 1915. L’importance de cette publication où sont décrits des genres, espèces et variétés multiples ne saurait échapper à personne et quelques chiffres en don- neront une idée approximative. Le 8' fascicule, paru en 1913, contient la table générale des formes précédemment décrites et qui comprennent 14 genres ou sous-genres, 291 espèces et 53 variétés appartenant aux familles suivantes : Carabidœ. Silphidæ. Ptinidœ et .Ino- biidfc, Rhipiceridu^, Dascillùhe, Malacodermes, (diverses sous-familles), Hétéromères, Bru- chida’, Curcidionidœ, Cerambgnidœ et Phgiophages. Depuis, dans les fascicules 9 à 13, figui’ént 10 nouveaux genres ou sous-genres, 279 espè- ces et 42 variétés nouvelles. Le total des nouveautés se monterait à 24 genres ou sous- genres, 570 espèces et 95 variétés, dont tous les types se trouvent dans la collection Pic. Le dernier fascicule, paru le 12 avril 1915, c’est-à-dire le 14', contient en outre, 3 genres et sous-genres, 37 espèces et 17 \ ariétés nouvelles. Ainsi, dans l’ensemble de cette publi- cation, sont décrites plus de 600 espèces et environ 110 variétés. En outre, plusieurs tableaux synoptiques, comprenant des anciennes et nouvelles es- pèces, sont publiés sur les genres Lgropaeus M’at.. Drilosilis Pic, Scarelus Wat., Hapalo- chrous Er., Falsoingcterus Pic, Photurocantharis Pic, Hypospistes Wat. Les Mélanges Exotico-Entomologigues méritent d’être entre les mains des collection- neurs d’exotiques et de figurer dans les bibliothèques des Musées d’IIistoire naturelle de France et de l’étranger, en tout cas, cette publication ne doit pas être ignorée des auteurs car son manque de consultation peut exposer à redécrire beaucoup de formes déjà publiées. M. Maurice Pic, directeur de VEchange, à Digoin (Saône-et-Loire), offre, en échange, de nombreux Coléoptères paléarctiques et exotiques, ainsi qu’un certain nombre d’Ilymé- noptères dans les Ichneumoniens. Desiderata principaux : Malacodermes, Hétéromères, Ptinides du globe ; Ceramhycides et CrgptocéphaUdes'gs\éaTc,\.u[\.\es. Notes de chasses M. Maurice Pic a capturé le 13 mai dernier, sur les bords de la Loire, dans l'Allier, en face de Digoin, en battant des osiers ou sur des plantes diverses ; Cantharis longitarsis Bourg.. Malthodes marginatus Latr., maurus Cast. et var., Phytonomus suspiciosus Ilerbst. (sur oseille) : Rhinoncus bruchoides llerbst. ; Ceutorrynchus floralis Payk. et bar- bare;i‘ Suf. (sur Barbarea) ; Poophagus sisymbrii F . Anthribus variegatus Fourc., etc. -- Puis aux Guerreaux, le 6 mai : Euryusa laticollislleer., .Vgriotes acuminatus Steph., Da- sytes plumbeus Mull., Apion minimum llerbst., Tropideres niveirostris F. Le gérant : E, Bevére r. Trenl-^-et-unième année. — N” 3f)7. Juillet 1JI5. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fondék par i.e Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat oit 1,E vente de I, ivres et de tout autre ORJET d’histoire NATURELLE M. PIC ^ Directeur MeiTibre correspondant du Muséum de î'aris COMITK i)E Hl*:i)ACnON BERTHOUMIEU — BerlhOumieUi abljô. 3. me de l'Epargne, Moulins. i? — Ichiiemuouieiis. $ J. Clermont, li'2. rue Jeanne d'Arc prolongée, P*his < (13«,. — AjiUodient )i»léiuctiques, /listéiiiles Iran- J çais. i L. Davy, à l'OUGF.iiK par Ci.ffs (Mniiie-el - 1 ,oi re). — ^ Oyuilholngie. ^ J. Sainte-Claire-Deville, à Paius. — H;idropiiilides î de France. — Stuphylinidea du bassin de la Seine. ^ — Coléoptèye* de Corse. ^ OU COMITE DETU DES Capitaine XAMBEU Maurice Pic, Digoin (Saône el-l.oire). — Coléoptères. d'Iiiiyope, Melyridie, f'tiuidie. Nanophyes, Anthi- cidce, Pedilidœ, eic du globe. — Cerambycides la Chine, du .lapon, etc. Cryptocephalides paléarc- tiqiies. Makicodermes du globe. A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- BLBAU, (Seine et-.\larne). — Culéoplèyes. A. HuStache, à Lacny (Seine-et-Marne) : Apion et Ceulhorrliynchns de F'rance. A. Méquignon, 66, rue Bannier, à Orléans.- Coléop tères de France [Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A iVl. M. F»IO, à Di soin Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie AtlCL \!UF,, à Moulins (lO Juillet 1915) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Excursion entomologique en Auvergne, par M. Pic (fin). Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite) Quelques notes sur la flore des environs de Saint-Vallier, par J. B. (suite). PRIX D'ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER France: îS francs. | ICtrangier : fî francs. i^lOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUC LAI RE ANCIENNE .MAISON CH. DES ROSIERS ANNONCES La page 16 fr. : [.e ]/4depage La 1/2 page î) fr. j Le 1/8 de page Uéduclion de 25 "/o pour les insertion! phisietirs (ois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES Ü fr. a fr. TARIF RKS SERA RATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8 fr. »» 10 fr. ))» 8 pages 4 »)) 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur : Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1” Matériaux pour servir à l’étude des Longicornes, ouvrage ayant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 189i, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la deuxième partie du 9’ cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de février 19 i5. ‘On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2° Mélanges E.xotico-Entomologiques comprenant actuellement 14 fascicules (le- dernier a paru le 12 avril 1915), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- tion de prix pour la collection complète. “ Miscellanea Enlomologica ” Revue entomologique internationcde Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. Abonnement aux annonces seules. 3,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d'Alais, 23, UzÈs (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912). 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule (12 juillet 1913). 7' fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trente-3l-unième année. N° 367. Juillet 1915. L’Échange, Revu© Lmnéenne Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Pelochrous Moroderi n. sp. — Parum nitidus, lestaceus, capite poslice, antennis apice, scutello, femoribus pro parte pectoreque nigris ; abdomine testaceo, supra in medio nigro maculato ; elytris testaceis, ad basin et ante apicem nigro fasciatis. Peu brillant, testacé, un peu rougeâtre sur le prothorax, avec toute la partie posté- ideure de la tète, les antennes moins leur base, l’écusson, la poitrine et les cuisses en partie noirs, abdomen testacé, maculé de noir sur son milieu en dessus, élytres testa- cés, ornés d’une bande basale et d'une deuxième antéapicale noires. Tête longue et étroite ; protliorax assez large, arqué sur les côtés, un peu plus étroit que les élytres, ceux-ci courts, à peine élargis postérieurement, subarrondis séparément au sommet, bien plus courts que l’abdomen ; pattes testacées avec les cuisses variablement foncées, ou un peu rembrunies, extrémité des tarses foncée. Long. 3-3,3 m. Espagne : Sagunto (Moroder). — Communiqué par l’intermédiaire de M. J. Clermont. Cette nouveauté se distingue, à première vue, des autres espèces du genre, par ses élytres bifasciés de noir. Colotes maculatns var. nov. semireductus 5 . — Testaceus, capite postice nigro, elytris ad scutellum breve et postice in disco minute nigro maculatis. Caucase (coll. Pic). Cette variété est caractérisée par le dessin noir très réduit des élytres. Anthocomus da'mascenus, n. sp. cf. — Elongatus, parum nitidus, viridi-metalli- cus, elytris rubro-testacels, antennis ad basin, infra pedibusque 4 anticis pro parte testaceis. Allongé, peu brillant, finement pubescent de gris, vert métallique avec les élytres d’un testacé rougeâtre, dessous des premiers articles des antennes, sommet des 4 cuis- ses antérieures et tibias des mêmes pattes plus ou moins testacés. Tête large, impres- sionnée sur le vertex ; antennes assez robustes et assez longues, dentées ; protborax assez court, presque droit sur les côtés, peu rétréci et médiocrement relevé à la base, un peu plus étroit que les élytres ; élytres impressionnés au sommet avec une oreil- lette suturale un peu rembrunie; tibias postérieurs minces, sinué-arqués. Long, 4 mill. Syrie : Damas (Pic). Voisi,n de A, Don’ae Ab., mais antennes plus longues, pattes plus foncées, tibias postérieurs sinués. Cyrtolei^us (Aigeliua) subniUdus n. sp. — Globosus, salis nitidus, rufqtestaceus,, ante«nia pcïdibusque, pallidioribus, supra griseo aut fulvo pubescens. Subglobuleux, assez brillant, roux-testacé avec les membres plus clairs, revêtu en 26 NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES dessus d’une pubescence grise ou fauve allongée et à peu près uniforme, peu soulevée sur les élytres. Tête moyenne, fovéolée entre les yeux qui sont petits et peu saillants et marquée d’un faible sillon transversal subarqué, rostre pas très court : antennes grêles, à articles 3 à 7 courts, massue allongée ; prothorax court, sinué sur les côtés, à ponctuation moyenne, peu rapprochée ; élytres courts et larges, globuleux, à épaules arrondies, faiblement strié-ponctués ; pattes robustes, cuisses inermes, tibias fortement dilatés en dehors au sommet, tarses larges. Long. 5 mill. Algérie (coll. Pic). Voisin de C. Moraguesi Desbr., prothorax moins densément ponctué, revêtement pileux plus uniforme avec le sillon rostral à peine marqué. Cyrtolepus (Aigelius) Peyerimhoffi n. sp. — Subglobulosus, satis nitidus, rufo-tes- taceus, pedibus testaceis, geniculis nigris, supra griseo aut viridescenle pubescens. Subglobuleux, assez brillant, roux-testacé, revêtu en dessus d’une pubescence couchée et allongée grise, parsemée de mouchetures verdâtres ; pattes testacées avec les genoux foncés. Tête moyenne et marquée d’un sillon transversal, subarqué et net devant les yeux qui sont à peine saillants, rostre large et court, dents des mandibules longues ; antennes grêles avec les articles 3 à 7 du funicule courts et larges, massue acuminée au sommet ; prothorax court, sinué sur les côtés, peu élargi en arrière, à ponctuation moyenne, peu rapprochée avec, en arrière de chaque côté du disque, une sorte de fossette; élytres assez courts et lai'ges, subglobuleux, à épaules assez effa- cées, faiblement strié-ponctués ; pattes robustes, cuisses inermes, tibias fortement dilatés en dehors au sommet. Long. 7 mill. Algérie : Doualhia (de PeyerimhoCf), à la fin de janvier 1914. Voisin du précédent par son revêtement et la ponctuation peu rappiochée du pro- thorax, mais élytres de forme moins courte avec les épaules très effacées, sillon rostral plus marqué, funicule des antennes moins grêle et genoux foncés. Cette espèce est dédiée à mon aimable collègue de Peyerimhoff qui l’a découverte et me l’a communiquée. Cyrtolepus (Aigelius) Bonnairei var. nov. obscuripennis. — Subglobosus, niger, antennis pedibusque rufescentibus. Subglobuleux, noir avec les membres roussâtres, dessus peu densément revêtu de pubescence grise ou dorée. Rostre peu épais ; prothorax à ponctuation dense, presque lisse sur le milieu du disque ; élytres foncés, <à épaules effacées, ruguleux sur les in- tervalles. Long. 6 mill. Algérie ; Tlemcen (coll. Pic). Diffère à première vue de C. Bonnairei par la coloration plus foncée des élytres et le rostre paraissant moins épais. Gathormiocerus sinuatiscapus n. sp. — Robustus, nitidus, nigro-subaenus, anien- nis pedibusque rufescentibus, sparse et longe albo pilosus ; antennis validis, scapo sinuato et curvato. Robuste, brillant, noir à reflets bronzés, orné de squamules connées et de longs poils blancs épars et redressés, antennes et pattes roussâtres. Rostre court et large, rugueux ; antennes robustes, à articles du funicule plus larges que longs, le 1" étant très épais, scape épais, sinué et incurvé ; prothorax court, fortement élargi sur les côtés, rétréci en avant, ayant quelques gros points ; élytres courts et larges, rétrécis postérieurement, striés avec les interstries larges ; pattes robustes. Long. 3 mill. Espa- gne : La Sagra (G. Schramm in coll. Pic). — 5 — > i i: t \ ■ r T 9 A T 5 U $ ? iV' I g ■> décidons d'employer la journée entière du 14 à l’exploration de la vallée de Ghaude- four. Notre Président, un peu fatigué, doit nous devancer au Mont Dore et, après un déjeuner champêtre en commun près des chalets de Chaudefour, nous aurons le regret de le voir partir seul au Mont-Dore par la route carrossable qui coupe la vallée de Chaudefour, passe par le plateau des Fichades et aboutit au Mont Dore dans le voi- sinage de la Grande Cascade. Il fait beau et chaud quand nous quittons Besse vers 8 heures. Au sortir du village après avoir traversé un ravin, nous montons une pente à flanc de coteau d’où on peut jouir d’une vue d'ensemble sur Besse aux tons gris, aux maisons étagées et ramassées dans un espace restreint. Nous nous arrêtons au Puits des prêtres, ravin boisé avec quelques beaux hêtres, mais la rosée est abondante et les insectes ne butinent pas encore, d'où chasse presque nulle et que l’on peut, sans grand inconvénient, passer sous silence. Un peu plus loin, après une nouvelle descente suivie d’une montée, nous faisons un nouvel arrêt d'une demi-heure au bois d’arbres verts de Gourbanges. Je capture en ce coin, entre autres insectes : Dromiiis i-notatus Panz., Haptoderus piimilio Dej.. Qnerfûjs c/ncfus Payk., Rha- (jonijcha nigriceps Walt., Aplocneiniis alpeslris Kiesw., Athous sabfiiscus Mull., Dolo- pius marginatus L., Slrophosomiis retusus Marsh., Pissodes pini L., Hylobias abie- iis li., Phgllotreta sinuata Steph., et nemonim L , Adalia oblilerata L. et Ichneiimon Rogenhofjeri Kr. Repartis, nous traversons un hameau, puis de grands pâturages sur une sorte de plateau ; là sur la droite, on entrevoit le château de Murols qui apparaît au loin sem- blable à un bastion de forteresse. De nouveau nous descendons, c’est enfin à nos pieds, la sinuosité profonde de la vallée de Chaudefour. Près de la route, sur un gros bloc sombre nommé le rocher de l’Aigle, surplombant et dominant la vallée, on a construit un petit mur garde-fou ; nous descendons de voiture pour jouir de la superbe vue offerte gratuitement de ce point. La vallée de Chaudefour s’étend â nos pieds dans une •profondeur troublante ; à droite des bouquets de bois, le village et le lac de Ghambon, au loin Murols; à gauche le cii'que fermé de la Haute Vallée, parsemé de gros blocs gris, les bosquets de hêtres qui grimpent à mi-flanc des pentes, les grands chalets inha- bités, la roche sauvage et dressée de la Rancune ; en face les montagnes vertes sans arbres et les deux routes qui tracent un ruban gris zigzaguant dans le vert des pâtura- ges (1 ) en conduisant au Mont-Dore, ajoutons les Bains, plutôt les eaux, pour être plus exact. Plusieurs chalets sont construits avec, en plus, un grand garage d’automobiles le tout â proximité de la route de Besse, pas très loin du haut de la vallée de Chaudefour ; mais, si une promenade dans cette région est fort attrayante, un séjour dans ce coin sauvage est loin d'être enchanteur, paraît-il; aussi les chalets demeurent plutôt vides de villégiateurs. Bien qu’il y ait plusieurs sources plus ou moins ferrugineuses, ce coin manquant de casino ne saurait retenir longtemps les excursionnistes, ouïes cher- cheurs de cure d’air. Une première promenade, avant déjeuner, dans le haut de la vallée de Chaudefour, me procure entre autres espèces : (1) La première route est celle venant de Besse, que nous .venons de parcourir en par- tie, la deuxième celle de Saint-Nectaire, Murols toujours au Mont Dore ; dans cette région tous les chemins mènent au Mont-Dore. — 6 — Nebria 7-ubripes y. airipes Pic. Bembidion pijrenacum Dej. Canthnris abdominnlis F. Rhagonycha alra L. Dasytes moutanus Muls. Piey. ('ryi)lol7ypnus ripariiis F. Limonhis aeneoniger Deg. Sericus brunneus L. Agrih.s viridis L. Pyrochi'on coccinea L. ( Hiorrhynchus inorio F. Liophlocua cuiuisgraneusis Frst. Deporans belulae L. Bhagium mordax Heg. Ithagium bijasciefdn sv(dai'ÎH L. Sleiinslohi feirea Schr. ('ryj)l(H L'ph '»^ ■yfe^l^^'U'T *^‘. ■ ^‘*v f* , i . ■* \i • PiiyV • ;, •* .^ ' . . _; ^■.;'<>' '^•' >■' ■'■'• .1»^ '^v^.-»-- P •f’ir, ,-ft'-. 'I. \î-_ • ■ f. _'-f' ; ‘-iVi-r.^, r . • V - f , • i • .. « I . -A . n '» '-J5; • :■■■■ ■ ',*f '• '~* r^- •• •'■* -' • ■ f" : f' • '. ^ - .ac.r,y , :'W '-'î-i t ■Ifeift’- *'' V' _ s’t ^ , ■ .;-,»^ -i /'i '1 - iLO>Hr»r. ' -;t.>>p. Y.i .^. : .-■ . cC'. • -i-i’ 'r,'. AÎPXfWJl 'fî'-.- ■' : ■« "' ^ ■7.'. ./'*,■■' '"yî '; ï, O’I . '■ ‘iîv , ■ ' ■ ** : -Vm: -r. • • j vi <'-‘v^.I rt-, er.> >r • ■:^ V'*:*-*-. . r ■• ' :-i ■ - '-■ ? rw*- j. .:/• i fi' ^ :,l v .■» v-^- ^v;"! ‘ f. p^-,’* 3^ ... i. j •.. ’. 1.;-. it;V,;- TM'--. f’ •■• **■’' *'•> '. "}[ '■'•■ "c% . l't ',a '.‘' •( •< ! < iL-.ll* :wi ' . ■ V'^ ^■ '■ i'!’li' ; ’. •■■‘' ■' '- ’**“ ' . ■ ' :i î ‘P ' . -■■■ i: ■ .- àv. s •„, ■•' '”'• ' ' ■*.' ■< *' i V îi. ..' >' “i . . v'^ î». '■' i'.'’ii' ; ’ , ... i' _,' •• i'ii*''- ' . 4: /Si>i' -: . ■ . i-' ■t *.’■ V ^...*** ' ; .• i. ‘i>* • J ,V' ' •.' . ' : . ' ‘«F-» > . . Vi ' ., ' ■[ ■ liv' ■‘'- ‘.■'•-■'4 '■ ■ ■ *-^ v'^ ' _ * >■ > — sW- '. ■ ?r ■ -i: >1-. - • a. • ^ > V.'- * ••' 't v:^t. ; . ^ . "1 :^^ÆÊm fer- • . . - •■ A ■■ ['•KTi ..•• . tV* - 4 - ‘ * • . .Jl!'‘î' ' y ' ■-*. .. ,V^;^ ■'■.■. .«y; ■■ .:,v'ÿ'v . V.. ■*■ _ .^1 . V.ïAir'iiWlW»*:*^ ( , - 3r=, ;!., ’. K|. • ^ ' ' ■!* i ' :-• * . Y- ...V i “ r V' Treate-et-unième armée. — N“ 368. Août 1915. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne FoNDitn: PAR uî Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT I.ES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat on I;E VENTE DE I-IVRES ET DE TOUT AUTRE ORJET d’hISTOIRE NATURELLE M. PIC I- P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE flÉD ACTION OU COMITÉ D'ÉTUDIiS BERTHOUMIEU — Berthounnieu, ablié. 3. rue de l’Epargne, Moulins. ❖ — Ickiieuinoineiiü. > J. Clermont, 16’2. rue Jcanne-d’Arc prolongée, Paris J (13'). — AiiUoiiietis jxiiéaycliqiies, Ilistérides Iran- J çais. j L. Davy, à l'oiiGRiiR par Ci.f.fs (Muine-et-l.oire). — ^ Oyyiilhologie. < J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — Hgdyophilides / de E'—nce. — Staphylinides du bassin de la Seine. ^ — Coléoplèyes de Corse. ^ Capitaine XAMBEU Maurice Pic, Digoin (Saônc-el-l.oire). — Coléoptères, d' Europe, Slelyridœ , l'ihiidœ, Nanophyes, Autlii- cidæ, Pedilidre. eic du globe. — Cerambycides da la Chine, du .lapon, eIc. Cryploceplutlides patéarc- tiques. Maliicodermes du globe. A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- bleau, (Seine-et-Marne). — Coléoptères. A. Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) : Apion et CeuUiorrhynchus de France. A. Méquignon, 66. rue Hannier, à Orléans. Coléop tères de l'rance {Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A? xvi . M . F*10, à Dljrolii Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie .XL'Cii VSIIF,, à Moulins (lO Août 1915) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). D agnoses de nouveaux genres et nouvelles espèces de Scaphi- diides, par M. Pic. Mœurs et métamorphoses des insectes, par le Capitaine Xa.vibeu (suite) Bibliographie. PKIK D'ABONNEMENT : UN AN, ARTIR DU 1" JANVIER Fratio« : f> francs. | . .n^er ; O francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AU CL AI RE ANCIENNE .MAISON CH. DESHOSIERS La page . . La 1/2 page 5 fr. » fr. ANNONCES 16 fr. Le 1/4 de page 9 fr. Le 1/8 de page Tiéduction de 25 °/o pour les inserlione phisieurs (ois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SERA RATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8fr. »» 10 fr. B» 8 pages 4 »» 5 »)) 6 50 4 pages 2 50 3 ))» 4 B B Couverture blanche » 75 1 25 2 B B Couverture imprimée 3 50 4 50 6 B B Pour les separata les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur : Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1” Matériaux pour servir à l’étude des Longicornes, ouvrage ayant obtenu, en 1911, le prix Dolüus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la deuxième partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de lévrier 1915. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2° Mélanges Exotico-Entomologiques comprenant actuellement 14 fascicules (le dernier a paru le 12 avril 1915), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- tion de prix pour la collection complète. " Iscellanea Entomologica " Becue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). O fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, UzÈs (Gard). AU BUREAU DE L’ECHANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912). 4' fascicule (18 septembre 1912). 5* fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule (12 juillet 1913). 7' fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trente-et-unième année. N° 368. Août 1915. Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Cantharis fnnebris v. nov. bloudana. Thorace rufo, in disco breve obscure bimacu- îalo. Syrie : Bloudan (coll. Pic). Celle variélé est très distincte par la coloration foncée réduite et divisée sur le prolhorax. Cantharis tunisea v. nov. Pauli. Niger, capite antice ante oculos, articulo primo antennarum infra thoraceque testaceis, illo nigro maculato, abdornine nigro, lateraliter rufo cinclo. Long. 8 mill. Algérie : Djurjura (P. de Peyerimlioff). Très distinct, à première vue, de C. tunisea Pic, par la coloration plus foncée de l’abdomen et par le prothorax orné, sur le disque en arrière, d’une macule noire élar- gie sur les côtés. Leptura (Pachytodes) cerambyciformis v. nov. urbisensis. Elytris testaceis, ad me- dium lateraliter et ad apicem nigro maculalis. Alsace : Urbis (Pic). Cette variété se distingue par l'oblitération de toutes les macules antérieures noires des élytres ; on peut la placer près de la var. transsylvanica Csiky. Leptura (Pachytodes) cerambyciformis v. nov. digoniensis. Elytris testaceis, in medio nigro punctatis et ad apicem breve et paulo distincte nigro notatis. France : de mes anciennes chasses à Digoin. Chez cette variélé, les dessins noirs qui restent sur les élytres sont encore plus obli- térés que chez la variélé précédente, la macule apicale réduite et peu distincte, cette dernière pouvant même très vraisemblablement arriver à s’effacer complètement. Leptura (Pachytodes) cerambyciformis v, nov. bisquadristigma. Elytris testaceis, antice nigro quadrimaculatis, ad medium apiceque nigro maculalis. Puy-de-Dümè (Pic) et Valais (Tournier). Chaque élylre est orné, sur la base, de quatre petites macules foncées variables, le reste des dessins est normal. Cette variété est voisine de la var. 10-piinctata 01. Leptura (Pachytodes) cerambyciformis v. nov. anticeundnlata. Elytris testaceis, antice l'ascia nigra undulata ornatis, 'ad medium apiceque nigro maculalis. Haules- .\lpes, dans les environs de Durbon (Lie) ; Suisse (ex coll. Tournier). Cette variélé est intei médiaire entre les vavietés Iminerifera elSalbachide Reitler Leptura (Pachytodes) cerambyciformis v. nov. valesiaca. Elytris ad humeros breve nigro-maculatis. Suisse ; Orsiéres (Pic). Celle variélé présente, en outre des dessins noirs élytraux ordinaires, une petite macule supplémentaire noire, placée sur chaque calus huméra'. 30 DIAGNOSES DE NOUVEAUX GENRES DE SGAPHIDIIDES Leptura Pachytodes) cerambyciformis v. nov. mnltiiuterrupta. Elytris testaceis, antice 4 et ad medium bi-nigro maculatis. Contrexéville dans les Vosges (Pic). Sûr chaque élytre, chez celte variété, sont 6 petites macules et une grosse apicale noires. Dans la Faiina Germanica (t. IV, p. 18, 19) (I), Reitter, en parlant des variétés de L. cerambyciformis, a commis plusieurs erreurs d’identification ; ainsi, la var. beski- dica Reitt. = v. 6-punctata Muls. ; la var. 4-maciilata Reitter nec Scopoli =■ urbisen- sis mihi ; la var. 6-punctata Reitt. nec Muls. = v. anticeiindiilata Pic. A suivre.) M. Pic. Diagnoses de nouveaux genres et nouvelles espèces de Scaphidiides*’^^ Par m. pic Scaphidium notaticolle n. sp. Oblongus, nitidus, rufescens, thorace postice, elytris (his apice médiocre rufo notatis), infra corpore pro parte et articulis 5 ultimis anten- narum nigris ; elytris fortiter sat dense punctatis. Long. 5 mill. Madagascar : Ambo- sitra. Acquis de Le Moult. Cette espèce est des plus distinctes par sa ponctuation élytrale jointe à sa colora- tion ; peut se placer près de S. punctatum Cast. Cerambyciscapha nov. gen. Antennis longissimis, subfiliformibus, articule 1“ crasse, 2“ minute, 3-6 longissimis, 7-11 paulum incrassatis, pedibus gracilibus et longissimis, thorace elongato, ad basin lineato punctatis. Ce curieux genre, très distinct de tous ceux connus de la tribu des Scaphosomini, par sa particulière structure antennaire, peut former une tribu nouvelle, celle des Cerambyciscaphini, intermédiaire entre les deux anciennes connues, qui sera caracté- risée par ces organes bien plus longs que le corps, à articles minces, sauf le premier épaissi, et très allongés à partir du 3' article inclus, les cinq derniers étant on peu plus épais que les précédents. Cerambyciscapha Dohertyi n. sp. Salis elongatus, antice et postice attenuatus, niti- dus, rufo-brunneus, elytris nigro 4-maculalis, articulis 7-10 antennarum nigris et ultimo flavo ; elytris pro parte striato-punctatis, ad medium lateraliter et apice nigro maculatis. Long. 6 mill. Bornéo : Martapœra (Doherty). Scutotoxidiura nov. gen. Articulis 2 primis antennarum paulum incrassatis, se- quenlibus capiliforrnibus et setosis ; scutello breve, distincte ; pedibus longissimis ; elytris ad basin transverse striatis. Voisin du genre Heteroscapha Acb., par la structure des antennes, mais écusson distinct et élytres munis d’une strie basale. (U Datée de 1912, mais, en réalité, parue à la fin de 1913. (2) Les types des nouveautés décrites ici font partie de ma collection ; elles proviennent en majeure partie de la collection Van de Poil. Je publierai ultérieurement, s’il y a lieu,, des renseignements complémentaires sur divers insectes signalés ici. DIAGNOSES DE NOUVEAUX GENRES DE SGAPHIDIIDES 31 Scutotoxidinm nigrolineatum n. sp. Elongatus, antice et postice attenuatus, niti- dus, supra Lestaceus et nigro lineatus, capite rufo, anlennis pedibusque testaceis, infra corpare nigro ; thorace elongato, in disco nigro bilinealo ; elytris nigro cinctis, in disco nigro bilineatis et lineato punctatis. Long. 3 rnill, Geylan, Amalocera sparsepunctata n. sp. Ovatus, nitidus, minute et sparse punctatus, ni- ger, elytris apice breve, antennis, pygidio pedibusque pro parte rufescentibus. Long. 3 mill. environ. Ile Banguey. Diffère, à première vue, de A. panctatissima Reitt. par la ponctuation fine et écai'tée. Scaphosoma sapitense n. sp. Oblongo-ovatus, nitidus, nigro-piceus, capite rufes- cente, antennis, pedibus et abdomine apice testaceis, elytris testaceis, antice nigro cinctis et ad medium nigi'O maculatis. Long. 2 mill. 3 environ. Lombok : Sapit. Très voisin de S. Zu’/iofafnm Ach., plus allongé, tète rousse et macule noire des élytres plus rapprochée du milieu. Scaphosoma nigrofasciatum n. sp. Ovatus, nitidus, pallido-testaceus, oculis et infra corpore medio nigris, elytris testaceis, antice nigro cinctis, ad basin et post medium nigro fasciatis, bis sat fortiter et sparse punctatis. Long, près de 2 mill. Indes : Gham- baganor. Plus trapu que S. binotaliim Ach. avec les élytres plus fortement ponctués et fas- ciés de noir. Acquis de Donckier. Psendoscaphosoma nov. gen. Genus Nca/i/iosoma l.each., stria profunda suturalis, oblique disposita, facile distinguendus. Garactères généraux du genre Scaphosoma Leach. dont il diffère par la profonde strie suturale, non subparallèle à la suture, mais obliquement disposée et très écartée delà suture antérieurement. Psendoscaphosoma testaceomaculatum n. sp. Oblongo-ovatus, nitidus, testaceus, infra corpore pro majore parle, oculis antennisque apice nigris ; thorace postice breve nigro notato, elytris nigris, ad et postmedium in disco testaceo-flavo maculatis. Long. 2 mill. 5. Java : Pengalengon. Psendoscaphosoma snbelongatnm n. sp. Salis elongatus, nitidus, niger, capite ab- domineque rufescentis, antennis pedibusque pallidis, elytris nigris, ad et post mediu.m in disco testaceo-luteo maculatis. Long. 3 mill. Java. De forme plus allongée que le précédent avec le prothorax noir de poix. Psendoscaphosoma niasense (1) n. sp. Ovatus, nitidus, pallido-testaceus, infra cor- pore pro parte nigro, elytris nigris, in disco ad medium et apice pallido maculatis. Long. 2 mill. Ile Nias. Forme plus trapue, macules des élytres autrement disposées et stries élytrales moins écartées en avant que chez P. testaceomaculatum (type du genre). Psendoscaphosoma pnnctatnm n. sp. Ovatus, nitidus, niger, capite antice et abdo- mine apice, antennis ad basin pedibusque rufo-testaceis, elytris apice testaceo margi- natis, his fortiter sublineato punctatis. Long. 1,5 mill. Bornéo. Très distinct par la forte ponctuation des élytres, en partie disposée en rangées. (1) Je range provisoirement cette espèce et la suivante dans le nouveau genre. 32 BIBLIOGRAPHIE Bæocera malaccana a. sp. Oblongo-ovaliis, niiidus, rufo -testaceus, antennis pedi- busque pallidioribus, supra minulissiiiia et sparse punclalus, stria suturalis autice recta et paulum indicata. Long. 2 mill. envii'on. Malacca ; Perak (Dolierty). Peut se placer près de B. chilensis Reitt., qui a le disque des élytres noir. (A siiiore.) BIBLIOGRAPHIE Dans le Bulletin de la Société d’ Histoire naturelle d’Aiitun, année 1914, a paru les Lampyridae-Cantharidae du Catalogue Viturat-Fauconnet, continué par M. Pic et comprenant les pages 460 à 539. Cette partie traite les sous-familles suivantes : Lycidae, JMinpyridae, Drilidae et Cantharidae. Plusieurs variétés nouvelles sont signalées dans les Cantharidae, en voici la liste, augmentée pour chacune d’une diagnose latine. Podahrus alpinus v. semibrnnneus. Coi pore pro parte obscurus, elytris brunnescen- tibus. Cantharis ruslica v. rufolimbaticollis. Tborace nigro, rufo limbato. Cantharis figiirata v. infiynrata. Tborace immaculato, pedibus pro majore parte testaceis. Cantharis discoidea-v. telonensis. Elytris testaceis, thorace nigro bilineato. Malthiniis seriepunctatiis v. mediocrenotatiis. Thorace testaceo, in disco médiocre brunnescente aut nigro-piceo nolato. Malthodes dispar V. jurassiens. Thorace mgro, minute testaceo marginalo, capile nigro, antennis ad basin testaceis. Malthodes niauriis v. atrostylus a". Elytris grisescentibus, stylo abdominis atro. Quelques corrections seraient à faire, entre autres les suivantes : Page 460, lire Guerreaux au lieu de Guerr ; reaux. Page 465, deuxième paragraphe, ajouter le chiffre 2. Page 487, ajouter, à la 1 P ligne et après le mot manquent, les mots : de ces bandes. Page 537j 3' ligne, lire des Guerreaux au lieu de Les Guerreaux. Mélanges Exotico-entomologigaes, fascicule XV (10 juillet 1915), par M. Pic. — Ce nouveau fascicule contient trois nouveaux genres et environ 60 espèces nouvelles. Les genres nouveaux sont ; Pseudomegatoma (p. 3). Baolacus (p. 21) et Ascaphidiuin (p. 24). Coléoptères des environs de Vendôme, par A. Méquignon (extrait de la Société d'IIistoire Xaiurelie du Loir-et-Cher. /in//e/in n“ 14, 1914). — A signaler parmi les principales captures faites et mentionnées : Anthracus Iransversalis Schaum., Xylo- dromus affinis Gerh., Boreaphilus velox Ileer., Quedius othineensis Johans, Mycelo- porus forticornis Fauv., Bibloporus Chamboveli Guilb., Catapomoi-phus arenarius Hampe, Orchesia undulala Kr., Athous difformis Lac., Mordellistena nana Molsch., Magdalis nitidipenuis Bob. M. P. Avis importants et Renseignements divers La publication, forcément réduite, de notre journal se continuera, je l’espère. Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, son impression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons de l’avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui fait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui. Mais espérons, l’espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. 11 convient de redire, ce qui a été déjà publié dans les numéros précédents, -c’est que, par suite de l’état de guerre, la distribution régulière du journal n’a pu être laite. Plus tard, les numéros perdus seront remplacés sur demande et dans la mesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclamation, les numé- ros nécessaires pour compléter l’année ecoulée. 11 ne semble pas prudent d’expédier, jusqu’à nouvel ordre, V Echange dans diverses régions ; il y a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. Les abonnés sont priés, dans le but d’alléger les frais généraux, d'adresser le montant de leur abonnement soit à l’imprimerie Auclaire, place de la Bibliothèque à Moulins, soit à M. Pic Maurice, à Digoin (.Saône-et-Loire). Les abonnés qui n’auraient pas reçu le jour nal depuis la déclaration de guerre et qui le désireraient maintenant, devront le réclamer en s’adressant directement à M. Pic, et avertir en même temps s’ils désirent voir conti- nuer leur abonnement pour l’année nouvelle. L’envoi du journal sera fait seulement aux abonnés qui auront versé leur abonnement pour l’année courante. En principe, seront considérés toujours comme abonnés ceux qui n’aurontpas renvoyé les premiers numéros de 1915 ou n’ont pas fait savoir qu’ils se désabonnaient, li est recom- mandé particulièrement de signaler à la Direction, tout changement d’adresse pouvant se produire. Cet avis concerne surtout les abonnés actuellement mobilisés. 11 y a lieu de donner quelques explications qui seront très utiles auxentomologistes ne connaissant pas encore la publication spéciale Mélanges Exotico-Entomologiques de M.Pic. Ce périodique, publié à dates irrégulières, comprend aujourd’hui 15 fascicules (le 15' vient de paraître) de 16 à 20 pages dont le premier a paru le 10 novembre 1911 et le dernier a été édité le 10 juillet 1915. L’importance de cette publication où sont décrits des genres, espèces et variétés multiples ne saurait échapper à personne et quelques chiffres en don- neront une idée approximative. Le 8' fascicule, paru en 1913, contient la table générale des formes précédemment décrites et qui comprennent 14 genres ou sous-genres, 291 espèces et 53 variétés appartenant aux familles suivantes : Carahidœ, Silphidœ, Ptinidœ et Ano- biidæ, Rhipiceridce, DascUlidœ, Malacodermes, (diverses sous-familles), Hétéronières, Bru- chidœ, Curculionidœ, Cerambt/cidœ e\, Phytophages. Depuis, dans les fascicules 9 à 14, figurent 13 nouveaux genres ou sous-genres. 316 espè- ces et 59 variétés nouvelles. Dans le XV' fascicule, c’est-à-dire le dernier paru et édité le 10 juillet dernier, sont dé- crits 3 genres nouveaux et environ 60 espèces nouvelles appartenant aux familles sui- vantes : Scaphidiides, Dermestides, Anobiides, Drilides et Hétéromères. Ainsi dans l’en- semble de cette publication ont été décrites jusqu’à présent environ 670 espèces et plus de 110 variétés. En outre, plusieurs tableaux synoptiques, comprenant des anciennes et nouvelles es- pèces, sont publiés sur les genres Lyropaeus Wat.. Drilostlis Pic, Scarelus Wat., Hapalo- chrous Er., Falsomycterus Pic, Phoiurocantharis Pic, Hypospistes Wat. Les Mélanges Exotico-Entomologiques méritent d’être entre les mains des collection- neurs d’exotiques et de figurer dans les bibliothèques des Musées d'Histoire naturelle de France et de l’étranger, en tout cas, cette publication ne doit pas être ignorée des auteurs car son manque de consultation peut exposer à redécrire beaucoup de formes déjà publiées. M. Maurice Pic, directeur de Y Echange, à Digoin (Saône-et-Loire), offre, en échange, de nombreux Coléoptères paléarctiques et exotiques, ainsi qu’un certain nombre d’Hymé- noptères dans les Ichneumoniens. Desiderata principaux : Malacodermes, Hétéromères, Ptinides du globe ; Cerambycides et Cryptocéphalides paléarctiques. Notes de chasses M. Maurice Pic a capturé à Melay (Saône-et-Loire), le 12 juillet dernier : Lygistopterus sanguineus L. = cillosus Deg., Dasytes plumbeus Mull. (Jlavipes F.) ; Cis setiger Mellié et hispidus Payk., Lagria hirtaL.., Rhynchaenus (Orchestes) ru/us Schr., Pogonochaerus hispidus L. {dentatus Fourc.), Exochomus 4-pustxdatus L., Cyneçfetis impunctata L. En Hémiptères : Syromastes marginatus L., Ischnodernus sabideii FalL, Gobiceps se- lectus Fieb. Le gérant : E. Revérei'. \ '.«L' -A '. V fi 'V ' \~~ T^' '--."^'Iv ■->< 1^ ' _-- ■ * .'^j- ' ^ ' ''î^y' ' < î; '/i ‘ ÎI? ■ ' ''i'fù.’^l"^'. •> r* ••fT*'! w'--.’-:''.:f't 4*' '4 . -xi» ,ii^?.>V <ï*f ’‘V : -î ' v':^f ' ’ ■ * ■'■'■ ’J ^-i;’ ^!-fi 'ji‘- V -l •• 4“ ' ■"■ i- * ••'• -t ' ■■ ■'■'À'» , . J ■'» .' ' ’ . ■■' ■/• r ■' eV 0. 'î i'-‘"J^ :V)T-'‘i t^^v: ■.•!r^ 'ii.: ; a. ■ . «? ." Vf '•>ti;i,-'i '-.f vntUfS ‘i i -f- 4 .i'jflV.tfUÎ, ’V-4 '>*‘-i.'4'- ' ' ' jO’ K\- ' • .J ; .7,- ‘S •■;■:) :T.-, Î>- >. JA-'tl 4-*,. ^.,Vm!: u-ïr ^ç'» M:. •' : ^-Ijiiîv ^ ■' . •7t' 7 'iB ■ î» ' . 1 w:.% >'‘. lïw-'.. .; ' • * .^-| ^ ‘ * 3 ' // , , "' T , r. • Y , r> Y a'7i •'■! i '. v.-V \ . , T ’y > Y*‘‘ • t Srr }0< • - •;> ■ .• '.1.7 7 .^f’■. • .'f- '; , :r . ■ ' /.?• . *: . Il i • ' ■ ■■ • t }.:rp3 ■ '■ 1 :;■ ■ ■• 'y •;>; .1 U. . ' * i’,'.. a. iffw .ir, .^ . ■ ■■ ï,“ ■,■'•; 7.' it- K''^ ;' ' U» KS.V' - .• p- ‘ iS;.-!Vs ÿ: 'i;.-*'’:' , -iOy;':}'’ •.Y^-'l-ÎY'i.^-.vV •■O'- ’: .; i,- ,., iv7.vi^ ^ ,,,• vvv ... ,^,.> •'-*;■.• y. HR‘'-Î-V' ‘'"''f •■' -’if" 7' --rtH'f.’l' l)i; •,'1-.’.W U a y ■'7l‘ vt'i' ’î Y . Jp'f,./'' Y - ■ ■ 'y;Â¥.üù‘^^ . / ’!^wÿ '*• - ; . .V . .■ . Y. i • .J,, 4r'f . ;..k ■ vr •-' N.- ^ :> • ■> . . .. ; t -r/, • ; il -'• : • »'-Vf,î - •' • ••' ' - ?"• :• j? • s , , ,;• •. v v* • '/r- )'■•!•; J. !, î- ■*' ‘ ;f [ \ • y) ' ’ :• -vx r • ‘ \. N i\'* • 0‘''fsuiî>-^Y-- .... <'4 c:-,' :•!- •■;■ .-4’ •;> ' •■•-•■ • ■ • • ■ ■,. ■ '-I '■ ■ E'\ .■' „ . .'. f' , ■• . |Y-, f Y Y,-. ,/jl :>.’.Y ' .' .*r . ,v"' ;<'■• '■ ' . .1 - . . ‘ '. Jf f,- ^ ^ ^-:Y '.-47 H’.. f KÀ" ' '''’" v:: 4.;z -.rtë’/v - 'tvW* U •’•« ■ -M ’ .• f t ^ > • •' y? >1 . '.i’.7YÎ7 •\3 ^ H' -', ». ■ C- — ■'•■ ^ ■^■1 .7 .r- V ■ :‘^ »r^ : t.: >^-ii tX> • ■-•/-( ,' .'r’I’ÿ , ,' ^... - y Z .. y .,'-- 7 :V-:: '■îà.-n v*. ;y, ■; > "r *\ : K Trente-et-unième année. — N® 369. Septembre 1915. L’ÉCHANGE Revue Linnéenue Fondée par i.e Docteur .T AC QU ET Organe mensuel des Naturalistes la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LE* .ES d’ÉCHANGE d'achat ou DE VENTE DE LIVRES ET L UTRE OIUET d’hISTOIRE NATURELLE M. PIC ^ P’ , Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE RÉDACT ION OU COMITÉ D’ÉTUDES BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU 6ai'thOUlTlieU| abbè, 3, rue de l’Epargne, Moulins. ^ — Ichueumonitiis. ^ J, Clermont) 16î, rue Jeanne-d'Arc prolongée, Paris < (13«). — Aphodient paléavcliques, HisUi ides Iran- j çais. ^ L. Davy) à Fougbre par Clefs (Maine-et-Loire). — \ Ornilhologie. j J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — BydrophiUdes j de France. — StaphyUnidet du bassin de la Seine. ^ — Coléopléres de Corse. A Maurice Pic, Digoin (Saône-et-I.oire). — Colioptêret. d’Eufope, Melyridœ. Ptinidie, Nanophyes, inlhi- cidæ, Pedilidœ, etc du globe. — Cerambycides d« la Chine, du .lapon, etc. Cryplocephalides paléare- tiques. Alalacodermes du globe. A. Dubois, rue lErnestine, villa Eurêka, Fontaine- bleau, (Seine-et-Marne). — Coléoplêres. A. Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) : Apiot* et Ceulhorrhynchus de France. A. Méquignon, 66, rue Bannier, à Orléans. Coléop- tères de France {Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A Al. M. F*IO, à Olîtoiri Celle', concernant les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie AUCLAlItR, à Moulins (lO Septembre 1915) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suilei. Une variété de « Saprinus » nouvelle pour la faune française. — Un curieux exemplaire de « Pternstichus u, par le D’’ Atizat. Mœurs et métamorphoses des insectes, par le Capitaine Xambeu (suite) Diagnoses de nouveaux genres et nouvelles espèces de « Scaphi- diides », par M. Pic (suite). e«JX D'ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU !«' JANVIER errance : 5 fratxcs. j Éttran^er : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE U CLAIRE ANCIENNE MAISON GH. DESROSIERS La page . . La 1 /2 page ü fr. 3 Ir. ANNONCES 16 fr. j Lei/4depage 9 fr. 1 Le 1/8 de page Uéduclion de 25 «/o pour les insertionr plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8 fr. »» 10 fr. »» 8 pages 4 )») 5 ‘ »)) 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 )») Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separala les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTS Chez l’auteur : Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) ; 1" Matériaux pour servir à l’étude des Longicornes, ouvrage ayaut obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la deuxième partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteui's dans le courant de février 1915. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2° :»Iélanffes Exo!ieo-Entomolog:iqnes comprenant actuellement 14 fascicules (le dernier a paru le 12 avril 1915), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- tion de prix pour la collection complète. " Miscellanea Entomologica ” Reçue entomologique inlcrnaüonale Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. j Abonnement aux annonces seules.' 2,50 ii il Direction et Rédaction : E. BA HTHE ij Professeur, route d’Alais, 23, UzÈs (Gard). 1! AU BUREAU DE L’ECU ARGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' et 3' fascicules (10 février-avril 1912). 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913). 6' fascicule (12 juillet 1913). 7' fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trente-et-unième année. N“ 369. Septembre 1915. Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Gis robustithorax Pic. Cette espèce, nouvellement décrite dans l'Echange, ne serait qu'une race du Cis comptas Cylh., caractérisée parle prothorax très robuste, plus large que les élytres. Dans la description du Cis comptas Gylh. (1), celui-ci n’est pas men- tionné comme ayant le prothorax plus large que les élytres. Apion Alfierii n. sp. Elongatus, niger, rostro, antennis pedibusque, tarsis nigris -exceptis, testaceis, squamulis albis dense vestitus, elytris parum striatis, pedibus va- lidis, albo ciliatis. Allongé, noir, densément revêtu de squamules blanches (parfois un peu rosées), larges, rostre à sommet rembruni, antennes et pattes, à l'exception des tarses qui sont ■noirs, testacées. Rostre assez court, arqué presque dès la base, inerme à la base ; pro- thorax court, un peu plus étroit que les élytres, ceux-ci subparallèles, finement strié- poDctués et densément squamuleux, même sur les stries, avec quelques soies blanches soulevées ; pattes robustes, cuisses et tibias ciliés de longs poils blancs. Long. 2,5-3 mill. Egypte : route de Suez. Reçu de notre collègue A. Alfieri à qui je suis heureux de dé- dier cette nouveauté. ’S^'oisin de A. cretaceam Ros., mais s’en distinguant facilement par les élytres non profondément striés et de coloration uniforme foncée. Geutorrhynchus (Drnpenatus) nasturtii Germ. A été capturé autrefois en Algérie, à Alger (Broudel in coll. Leprieur) et à Taguin, en mai 1895, par feu de Vauloger. La présente note serait à ajouter en complément de celle récente de Peyerimhoff (An. Soc. Ent. Fr., 1915, p. 57). Poophagus sisymbrii v. nov. subuniformis. Elytris fere uniformiter albo squamula- tis, signaturis nigris indistinctis. ? Alsace (coll. Pic), Cette variété se distinguera facilement par la disposition presque uniforme des squamules claires sur les élytres. Tapinotus sellatus v. nov. ruficolor. Rufescens, pro parte griseo pubescens, elytris ad medium rufo-brunneo fasciatis. France : Grandlieu (coll. Pic). Cette variété est très distincte de la forme typique par la coloration plus claire du •corps et par ses membres entièrement testacés. Phyllotreta undulata v. nov. biinterrnpta. Nigro-ænescens, articulis primis anten- narum tibiisque ad basin testaceis, elytris in disco anlice et postice flavo-testaceo no- ■tatis. France méridionale et pyrénéenne : Oo (Huslache in coll. Pic). (1) Insecta Suecica, W, p. 625. 34 UNE VARIÉTÉ DE « SAPRINUS » NOUVELLE Très distinct par les dessins clairs des élytres ne formant pas, par oblitération, une bande continue distincte, mais deux macules étroites et allongées, l’antérieure non dilatée sur les côtés, la postérieure subarquée et placée assez loin du sommet. Dans ses Coléoptères phytophages du Nord africain (1), de Peyerimhoff mentionne plusieurs fois la manière de voir de Heikertinger, c'e»t pourquoi je me permets de citer à mon tour cet auteur ; d’après lui, Psylliodes castanea Ab. serait synonyme de P. Sicardi Weise. Si cette synonymie est exacte (2), une substitution de nom devrait être faite (p. 39) à l'intéressant mémoire ci-dessus nommé, étant donné qu’il n’est pas parlé du P. Sicardi Weise. IA suivre.) M. Pic. Une variété de « Saprinus « nouvelle pour la Faune française Par le Docteur Auzat Saprinus detersus Illig. var. Dayremi nov. var. — Se distingue du type d’Illiger par l’absence totale d’espace lisse sur le deuxième intervalle des élytres ; de plus, l’espace lisse juxta-scutellaire, au lieu d’étre limité en arrière par une ligne à peu près droite, se prolonge beaucoup plus le long de la 4' strie que le long de la suture, s’y terminant en angle aigu ; les deux espaces lisses juxta-scutellaires vus ensemble présentent vaguement l’aspect des ailes d'un pigeon au vol. Plusieurs exemplaires dans ma collection et provenant de Coche (Gers) ; capturés par mon excellent collègue J. Dayrem. Se distingue de la var. Xavasi Fuente, par l'absence d'espace lisse sur le 2' inter- valle et par la strie suturale écourtée en avant, au lieu d'être entière. Rectification. ~ \ propos de S. detersus lUig., je signalerai une erreur qui a été commise par J. Schmidt dans son travail sur les Histérides (Bert. Ent. Zeitschr. XXIX, 1885, p. 305) et reproduite par Ganglbauer, Reitter et Bickhardt ; Schmidt considère S. beduinus Marseul comme une variété de S. detersus Illig. ; or, par la présence d’un seul espace lisse juxta-scutellaire, et surtout par sa strie suturale double, S. beduinus .Mars, mérite de garder son rang d’espèce propre. Bien que de Marseul n'ait pas parlé de la double strie suturale dans sa description, il l’a fort bien figurée sur son dessin (pl. XI, lîg. 8). ^ Un curieux exemplaire de « Pterostichus femoratus » Dejean Par le Docteur Auzat Mon excellent collègue et ami H. Venet, mobilisé en ce moment à Clermont-Fer- rand, a pris dernièrement au col de Cessât un exemplaire mâle très intéressant de Pte- rostichus femoratus Dejean. (1) Ann. Soc. Eni. Fr., 1915, p. 19 à 61. (2) L’auteur autrichien ayant une certaine tendance à ne pas juger impartialement les travaux des autres, ceux de certains entomologistes français au moins, d’où, de sa part, quelquefois des interprétations inexactes, ou des suppressions abusives. DIAGNOSES DE NOUVEAUX GENRES DE SGAPHIDIIDES 35 Le tibia antérieur gauche de cet insecte est très élargi au sommet et porte deux tarses, le plus externe de ces tarses est absolument normal, l’interne se compose d’articles très élargis et se termine par deux onycbium normaux. Grâce à l’obligeance de mon ami Venet, cet insecte fait partie de ma collection. Diagnoses de nouveaux genres et nouvelles espèces de Scaphidiides Par M. pic Toxidium Sikorai n. sp. Elongatus, antice et postice attenuatus, nitidus, niger, ca- piteantice rufescente, anteniiis ad basin, pedibus abdomineque apice rufo-testaceis. Long. 3,5 mill. Madagascar : Annanarive (Sikora). Espèce remarquable par sa grande taille et pouvant se placer près de T. inte- griim Reitt. Toxidium Dohertyi n. sp. Elongatus. antice et postice attenuatus, rufo-testaceus, oculis et antennis apice nigris, elytris in disco obscure tinctis. Long. 2,5 mill. Bor- néo : Martapoera (Doherty). Peut se placer près de T. evanescens Reitt., plus grand et coloration ditlérente. Toxidium rufonotatum n. sp. Elongatus, antice et postice attenuatus, nitidus, niger, capite pedibi>sque rufesceniibus, antennis ad basin, larsis abdomineque apice testa- ceis, elytris ante medium late et ante apicem breve et paulum distincte rufo macula- tis. Long. 3 mill. Madagascar. Très distinct par les macules des élytres. Sans doute voisin de riifognttatiim Frm. décrit comme Scaphosoma Mars, et paraissant être plutôt un Toxidium Lee. Mordelloscaphium nov. gen. Antennis capilliformibus, corpus griseo pubescens ; pedibus validis, tibiis et tarsis longitudinaliter carinatis aut sulcatis, tarsis posterio- ribus tibiis longioribus. Ce nouveau genre, qui semble par la longueur de ses tarses se rapprocher du genre Scaphicoma Mots., en est très distinct par ses pattes robustes, à fémurs aplatis, la pu- bescence grise et couchée du dessus. Le faciès de ce genre est celui d’un Mordellide, mais les antennes sont bien différentes de structure et les tibias n’ont pas de hachures. Mordelloscaphium testa ceimembris n. sp. Elongatus, antice attenuatus, nitidus, niger, antennis pedibusque testaceis ; thorace longissimo, antice attenuato ; elytris apice truncatis, médiocre et irrégularité!' punctatis. Long. 3 mill. Bornéo : Martapoera (Doherty). Scaphidium ( I) 5-maculatum n. sp. Rufo-testaceus, oculis antennisque apice nigris, thorace antice lateraliter nigro marginato et in disco nigro quinque (3 2) maculato. Long. 6 mill. Cayenne. Voisin de S. riibiciinduni Reitt. par le prothorax dépourvu de rangée de points sur la base, très distinct par les macules noires de cet organe. S. variegatum n. sp. Rufus, oculis antennisque apice nigris, thorace nigro margi- (l) Les espèces qui suivent peuvent prendre place dans le genre Scaphidium 01. 36 DIAGNOSES DE NOUVEAUX GENRES DE SGAPHIDIIDES nato et in disco nigro sex (4, 2) maculato, elytris ad basin et ad medium nigro macula- tis. Long, 5,5 mill. Cayenne. Voisin du précédent, mais avec une macule en plus sur le prothorax et les élytres bimaculés de noir. S. undulatum n. sp. Testaceus, articulis 7-10 antennarum oculisque nigris, tborace in disco indistincte brunneo et irrégularité!’ maculato, elytris pallidis, ad basin nigro- piceo notatis, ad medium nigro-piceo undulato fasciatis. Long. 5,5 mill. Brésil. En plus des dessins foncés des élytres, cette espèce diffère des précédentes par la base du prothorax oi’née de quelques gros points. S. rubritarse n. sp. (I). Niger, antennis ad basin, larsis, ahdomine, pygidio, capite thoraceque, illo postice nigro raarginato, rubris, elytris luteo-testaceis, nigro cinctis. Long. 6 mill. Java. Voisin de S. nigrocinctiiliim R. Ob. mais dessous foncé, coloration des élytres plus pâle que celle de l’avant-corps, etc. S. longicolle n. sp. Rufus, antennis apice, femoribus tibiisque pro parte nigris, tborace in disco postice elytrisque ad medium nigro maculatis ; tibiis anticis arcua- tis. Long. 6 mill. Bornéo. Cette espèce, par son prothorax relativement long, peut se placer près de S. orhicu- loriiin Reitt. qui est autrement maculé, S. disconotatum n. sp. Niger, capite antice, antennis ad basin (articule ultime llavo), tborace antice et lateraliter pedibusque pro majore parte rufo-testaceis, elytris testaceis, ad medium in disco apieeque nigro maculatis. epipleuris nigris. Long. 6 mill. Java. Moins allongée que l’espèce précédente avec les dessins foncés des élytres diffé- rents. S. ruficolor n. sp. Rufus, infra corpore, antennis pro parte femoribus tibiisque nigris. Long. 5,5 mill. Malacca. Ressemble à S. longicolle Rie et distinct, à première vue, par le prothorax et les élytres concolores. S. medionigrum n. sp. Niger, antennis ad basin, tarsis, pygidio pro parte, capite, tborace elyti-isque rufls, tborace elytrisque in medio longitudinaliter late et longe nigro notatis. Long. 5 mill. Malacca. Diffère du précédent par la longue macule noire au milieu du dessus du corps. S. formosanum n. sp. Niger, capite antice, antennis ad basin, femoribus ad basin, tarsis, infra corpore pro parte rufo-testaceis, tborace elytrisque testaceis et nigro ma- culatis. Long. 6 mill. Formose. Le prothorax a deux macules discales noires allongées et les élytres chacun cinq macules, deux internes près de la suture, 3 externes, dont une arquée humérale et une apicale. — Voisin de S. madurense Ach., plus allongé avec une macule de plus sur les élytres. (A suivre.) (1) Cette espèce et celles qui suivent ont toutes une rangée arquée de points sur la base du prothorax. Avis importants et Renseignements divers La publication, forcément réduite, de notre journal se continuera, je l’espère. Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, son impression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons de l’avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui fait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui. Mais espérons, l’espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. Il convient de redire, ce quia été déjà publié dans les numéros précédents, c’est que, par suite de l'état de guerre, la distribution régulière du journal n’a pu être faite. Plus tard, les numéros perdus seront remplacés sur demande et dans la mesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclamation, les numé- ros nécessaires pour compléter l’année écoulée. 11 ne semble pas prudent d'expédier, jusqu’à nouvel ordre, VEchange dans diverses régions ; il y a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. Les abonnés sont priés, dans le but d'alléger les frais généraux, d'adresser le montant de leur abonnement soit à l’imprimerie Auclaire, place de la Bibliothèque à Moulins, soit à M. Pic Maurice, à Digoin (Saône-et-Loire). Les abonnés qui n’auraient pas reçu le jour- nal depuis la déclaration de guerre et qui le désireraient maintenant, devront le réclamer en s’adressant directement à M. Pic, et avertir en même temps s'ils désirent voir conti- nuer leur abonnement pour l’année nouvelle. L’envoi du journal sera fait seulement aux abonnés qui auront versé leur abonnement pour l’année courante. En principe, seront considérés toujours comme abonnés ceux qui n'aurontpas renvoyé les premiers numéros de 1915 ou n'ont pas fait savoir qu'il- se désabonnaient. Il est recom- mandé particulièrement de signaler fie à la Direction, tout changement d’adresse pouvant se produire. Cet avis concerne surtout les abonnés actuellement mobilisés. En vente chez l’auteur, Maurice Pic, le périodique Mélangés Eæotico-Eniomologigues consacré à l’étude des Coléoptères exotiques. Ce périodique, publié à dates irrégulières, comprend aujourd’hui 15 fascicules (le 15' vient de paraître) de 16 à 20 pages dont le premier a paru le 10 novembre 1911 et le dernier a été édité le 10 juillet 1915. L’importance de cette publication où sont décrits des genres, espèces et variétés multiples ne saurait échapper à personne et quelques chiffres en don- neront une idée approximative. Le 8' fascicule, paru en 1913, contient la table générale des formes précédemment décrites et qui comprennent 14 genres ou sous-genres, 291 espèces et 53 variétés. Depuis, dans les plus récents fascicules, sont décrits i6 genres ou sous- genres, 376 espèces et 59 variétés. — Les nouveautés appartiennent aux familles suivantes : Carabidœ, Silp/iidœ, Scaphidiidœ, DermesUdrr, Piinidæ ei Anohidhe, DascLllidœ, Malaco- dermes (diverses sous-familles), lleiéronières (diverses sous-familles), Bvuehidœ. Curcu- lionidw, Cerambgcidœ et Phytophages. En outre, plusieurs tableaux dichotomiques figurent dans divers fascicules. M. Maurice Pic, avant de publier un essai dichotomique (en projet depuis quelques années) pour faciliter l’étude du genre Siagetus Wol. ou Theca M. R., serait désireux d’obtenir, pour mener à bien cette entreprise : P Des renseignements biologiques (le plus détaillés possible) sur toutes les espèces du genre. 2° Communication des espèces rares ou litigieuses des collections. M. M. Pic désire obtenir par voie d’échange, à défaut de recevoir en communication, les trois espèces suivantes : Theca Andalusiaca Aubé, striatida Schils. et conicicollis Schils. — Il offre en échange: Theca cribricolUs Aubé. pellita Chevr. . Ptinns palliatus Perris, ilalicus Arag., obscuvicoUis Pic, Elater rvjiceps M. G., Cnjptocephalns tibialis Bris, et autres espèces variées de diverses familles. Notes de chasses M. Maurice Pic a capturé l’an passé, dans le courant de juillet, au Mont-Dore, 1” en Coléoptères : Olophrum alpinum Heer, Helophorus ^chmidti Villa, Simplocnria semis- triata F., Niptus crenatus F., Lndius v. œruginosus ¥ . , Sericns brunneus L., Crgptocepha- lus bilinealus L., Chœtocnema angusiula Ros., Coccmella hierogtgphica v. arêata Panz., Hgpera arcernica Cap. ; 2“ en Hyménoptères : Amblgteles subsericans Grav., sputator v. solutas Berth. et armatorius Forst, ; Ichneumon Ferrundi Pic. Alotar/a ovatov Grav., Ten- ihredo licida F., Tenthredopsis viridis E.^Macrophija rustica h.,Ahia aurulenla Çisch., etc. Le gerant : E. Revéret, t"“'. •' ■'«■'.O! - *’• ft-W'-^ •■'•■à-> /O •/• 'M#'’- ' W«'vh liilÇH'ifli. 'wa^;-;-* , fiv-i^'s^ ^ ■ ^;;;,:;;^Ho.,\ •^. - V'À- ;'^'!!'-?!lsi,:‘^%' *' .'V-'\ i»' >•■» . . \ir ■ . .-.l'' -si'i ï-U'-î- . ■■/'^'-^ ■ ''' ■ ■- * *’■ ■ *’/-■’][■ . .H-; .1 .■; ',2 ■ jVJT' ■» ,,?ytt»l/‘,j;' I-' *' T'p *v' ' ■ ~ ' ■ .. * ,1'V ‘i? ^ ■■' ' '■■ "r ''i • .7 ;■ ^ >, ' V • 'Ç‘‘ j«î • - \v- '^. . , • i ' ' ■- ■'1 . , . ^ ï~ ^ ..■•4 1 J > • —, i << ■V- ^5 . >;‘ •••ïV î'^C.-* " , V': •■' ■ ' î, . ^'f ■' ■ * ^ *• A I i -'ï» ;. 'U‘1 t, ii / ' lN ■ ' •: ■ ■ t ■ ',>. ■ î - 1 .. 4'i,*.-f ■ . ’■ .1 ■'..'? T'i,»i .-V . ■• •/àA ’ rr ■>♦ y r i J r ï k f ► Trente-el-unième année. — N“ 370. Octobre 1915. L’ÉCHANGE Revue Linnéenne Fondée par le Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CO.NTENANT LES DEM.ANDES d’ÉCHANGE d’achat ou de vente de livres et de tout autre orjet d’histoire naturelle M. PIC P’ Directeur * .Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE RÉDACTION OU COMITÉ D'ÉTUDES BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU Bet'IhoumieU} abbé, 3, rue de l’Epargne, Moulins. ^ — Icliiieumouiens. J J. Clermont, 162, rue Jeanne-d' Arc prolongée, Paris j (13=). — Aphodiens paléat cliques, HisUrîdes Iran- .< çais. J C. Davy, à FOUGERE par Clefs (Maine-et-l.oire). — | Ofuilkologie. j J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — Hydrophilides i de France. — StaphyUnides du bassin de la Seine. ' — ooiéoptères do Corse. Maurice Pic, Digoin (Saône-et-l.oire). — Coléoptères. d'Europe, Melyridœ, Plinidœ, Nanopliyes, Authi- cidæ, Pedilidœ, elc du globe. — Cerambycides de la Chine, du .lapon, etc. Cryptocephglides paléarc- tiques, ilalucodermes du globe. A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- bleau, (Seine-et-.\Iarne). — Coléoptères. A. Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) : Apion et Ceuthorrhynchus de France. A. Méqiilgron, 66. rue Bannier, à Orléans, Coléop- tères de France {CurcuUonides exceptés.) ? ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A- JVI. i\l, F*IO, à Dlftoiii Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l’Imprimerie AUCI.\!UE, à Moulins (lO Octobre 1915) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Une localité nouvelle de Mantis Rcligiosa L. variété brune, par Paul PlONNEAU. Ichneumoniens du Beaujolais, par M. Pic. Diagnoses de nouveaux genres et nouvelles espèces de « Scaphi- diides », par M. Pic (suite). PRIX D’ABONNEMENT : UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER ITranco ! f> francs. | Ktranjger : 6 fraTxcs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE .\UCLAIRE A.NC1ENNE MAISON CH. DESROSIERS ANNONCES La page 16 fr. ! Lei/4depage La1/2page 9 fr. \ Le1/8depage Béduction de 25 ®/o pour les insertions plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES 5 fr. 3 fr. TARIF DES SEPARATA ' 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8 fr. »» 10 fr. »» 8 pages . 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 53 3 ))» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separata les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur : Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1* Matériaux pour servir à l’étude des Longicornes, ouvrage ayant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la deuxième partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de février 1915. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2” .Mélanges Exotîco-Entomologiques comprenant actuellement 15 fascicules (le dernier a paru le 10 juillet 1915), au prix de 2 fr. le fascicule port non compris. Réduc- tion de prix pour la collection complète. ^ " Mlscellaaea Entomologica " Reçue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). <» fr. Abonnement aux annonces seules. '2, ht» Direction et Rédaction : E. BARTllE Professeur, route d’Alais, 23, L'zÈs (Gard). AU BUREAU DE VÉCU ANGE Prix : 2 francs le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2* et 3' fascicules (10 février-avril 1912)- 4' fascicule (18 septembre 1912). 5' fascicule (25 mars 1913'. 6* fascicule (12 juillet 1913). T fascicule (30 septembre 1913). Etc. Trente-et-unième année. N® 370. Octobre 1915. Notes diverses, descriptions et diagnoses % (Suite.) Dromius 4-maculatus var. Viturati Pic. - Voici la diagnose latine de cette variété ■qui aété publiée en 1912 (Bai Soc. Hist. Nat. Autun, p. 100) (1). Elytris nigris, in disco longe et longitudinaliter testaceo linealis. — Les macules teslacées séparées, existant chez la forme type, sont, chez celte variété, réunies 2 à 2 Æur chaque élylre, formant ainsi une bande longitudinale à contours irréguliers. Dapsa (Phylira) trimaculala v. nov. subfasciata. — Elytris testaceis, postice in hisco nigro fasciatis. Marseille (coll. Pic). Les élylres ont, au delà de leur milieu, une bande noire commune, isolée des bords, celle-ci arquée en avant et prolongée en arrière sur la suture. Dapsa trimaculala V. nov. unimaculata. — Elytris le.slaceis, ad suturam postice nigro maculatis. France Méridionale : Marignane (Sieveking in coll. Pic). ^ Cette variété est très distincte par la présence d’une seule macule noire placée sur la suture. î Anthicus coniceps V. nov. subopacicollis. — Gapile ihoraceque dense punctatis, j illo subopaco. Tunisie : Sousse. Communiqué par le D'' Normand, ainsi que l’espèce [ suivante. [ Distinct de la forme type par la ponctuation très dense, surtout sur le prothorax, I de l’avant-corps. Correspond à la var. punctatithorax Pic, de A. longipilis Bris. Anthicus Normandi n. sp. 9 — Oblongus, subconvexus, nitidus, griseo sal sparse pubescens, niger, tibiis ad basin tarsisque pro parle testaceis. Oblong, un peu convexe, brillant, revêtu d’une pubescence grise, assez écartée, noir à reflets un peu plombés, avec la base des tibias et partie des tarses lestacées. Tête grosse, assez longue, subarquée postérieurement, fortement et assez densément ponc- tuée ; antennes subfiliformes, à dernier article long, acuminé ; prothorax peu plus long que large, un peu dilaté -arrondi en avant, à fossette basale pubescente nette, à ponctuation forte, rapprochée surtout en avant ; élytres bien plus larges que le pro- thorax, assez longs, un peu rétrécis et suban-ondis au sommet, à ponctuation rugu- leuse, assez fine et écartée ; pygidium un peu saillant ; pattes robustes. Long. 5 rnill. environ. Tunisie : Le Kef (D'' Normand). : (1) Une erreur a fait imprimer. comme nom de genre Agonum au lieu de Dromius Bon. Puisque je suis dans les corrigenda, je signale deux coquilles dans un autre de mes arti- cles (Mise. Ent. XKIII, p. 2, 3' paragr.) : il faut lire Arag. (nom d’auteur), au lieu de Rag., ' -et noire au lieu de vive. 38 UNE LOCALITÉ NOUVELLE DE « MANTIS RELIGIOSA » L. Voisin de A. /orsIzceZis Mars., en diffère par les tibias bicolores, la pubescence uniforme et moins soyeuse, la ponctuation plus forte de Tavant-corps, etc, Leptnra Strangalia) 7-punctata v. nov. atrosuturalis. — Thorace bicolore, testaceo et nigro, elytris antice mulli maculatis, sutura nigra (1) Morée (coll. Pic). Le dessin des élytres comprend antérieurement une macule suturale commune et,, sur chacun, 2 macules (transversalement disposées) voisines, dont une discale, l'autre externe, sur le repli. Leptura (Strangalia) 7-punctata V. nov. Roberti. — Thorace nigro, elytris antice multi maculatis, sutura nigra. Transsylvanie et Turquie (coll. Pic). Analogue comme dessins élytrauxàla variété précédente, mais prothorax entière- ment foncé, au lieu d’être en partie testacé roussâtre. Leptura (Strangalia) 7-punctata v. nov. gasturica. — Thorace rufo-testaceo, elytris testaceis, quinque nigro maculatis, apice vage rufescente. Gorfou : Gasturi- (Pic), Cette variété n’a pas le sommet des élytres noir et présente cinq macules noires : une anterieure suturale commune et, sur chacun, une macule médiane et une autr& antéapicale externes. [A suivre.) M. Pic. UNE LOCALITÉ NOUVELLE DE “ MANTIS RELIGIOSA ” L. Variété brune Par Paul Pionneau. Si la. Mantis Religiosa (forme type) est très commune dans certaines régions de la France et particulièrement dans le Midi, il n’en est pas de même de sa variété brune, qui est, à mon avis, beaucoup plus rare. Celle-ci a cependant ét ésignalée dans un certain nombre de localités. Je dois dire que Mantis Religiosa et sa variété brune ont été observées par M. Henri Danède dans un département non encore cité jusqu’à ce jour, celui de la Dordogne. Plusieurs échantillons ont été recueillis par notre collègue aux environs de Nontron, à 1 kilomètre de la ville, sur les collines calcaires bien exposées au soleil. L’espèce et la variété seraient communes à cet endroit. En terminant cette notice je ne crois pas inutile de rappeler ici quelques-unes des localités où a été capturée la variété brune : Toulouse (Clermont) ; Foix (Langlosse) ; Mont-Aimé, près des Vertus, Rilly, près Rennes (Bellevoye) ; Sens (Houlbert) ; Perpignan (Combes) ; Aix-les-Bains (Agas- siez) ; Dun-sur-Auron (Faure), etc. (2). (1) Les autres dessins noirs des élytres, chez cette variété et la suivante, sont ordi- naires, c'est-à-dire composés sur chaque élytre de : une macule médiane externe, une macule ou fascie antéapicale, une autre apicale. (2) Consultez à ce sujet Maurice Lambertie : Sur la Mantis Religiosa var. brune dans la Gironde, Bulletin Société Linnéenne (Bordeaux, mars 1910). les autres couverts d’une plaque dure écailleuse et luisante, les segments suivants longitudinalement et transversalement striés ; sur chaque anneau sauf sur le premier est en-dessus comme en-dessous une double ampoule charnue susceptible d’une grande dilatation, déprimée au repos, très élevée lors des dilatations, auxiliaire du mouve- ment dont la larve fait usage durant son cheminement dans le bois quoiqu’elle ait des pattes. Pattes très petites, éparsement ciliées, coniques, écailleuses, un peu courbes, de cinq articles terminés par un onglet pointu. Stigmates punctiformes, au nombre de 18. De Geer accuse les larves de se dévorer entre elles ; ce n’est pas tout à fait exact ; mises dans un espace restreint elles se mordent et se nuisent au point de se détruire mais sans se manger entre elles ; sous celte même inspiration l’auteur termine en di- sant que ce fait de larves lignivores devenant à l’occasion carnassières est très remar- quable. Cette larve vit en mai du liber et de Taulier des vieux troncs de pin et de sapin abandonnnés sur le sol. Pog^onocberus fasciculatus, DE géer (Larve innommée.) (Tom, V, mém. 8, p. 409, pl. 12, fig. 9.) Larve. Longueur 20 millimètres. Corps apode, couvert de très petits poilsjaunâtres, large à la région thoracique puis s’atténuant vers l’extrémité. Tête petite, écailleuse, larve obscur, moitié moins large que le premier segment thoracique, en partie invaginée dans ce segment, la partie invaginée blanche ; épistome et labre déprimés, mobiles roux ; mandibules grandies noires, tranche interne dentelée, lèvre inférieure avec courtsbarbillons ; antennes très courtes peu saillantes, articulées ; ocelles pas d’autres traces que quelques petites inégalités sur chaque côté. Segments le premier thoracique grand, large, déprimé, couvei-t d’une plaque jau- nâtre un peu dure, écailleuse en forme de corselet, les autres segments s’atténuant vers l’extrémité, qui est arrondie, couverts d’une membrane blanc jaunâtre avec am- poules déprimées, transversalement elliptiques et ridées, jaunâtre, permettant à la larve de se glisser facilement dans le bois, incisions des segments profondes, mamelon anal arrondi. Stigmates ponctiformes, au nombre de 18 semblables à ceux du Stèroconis inordax ; mais comment sont ceux de cette dernière espèce ; si l’auteur les avait décrits on pourrait s’y reporter. Cette larve vit sous les écorces des vieux trons abattus de pin et de sapin, glisse en- tre Técorce et le bois par des mouvements de contraction et d’allongement des douze anneaux du corps. Tous les traits que nous venons de relater conviennent à la larve de Pogonocherus fascîculatas qui n’est pas encore connue et laquelle selon toute probabilité mesure de 12 à 14 millimètres de longueur et qui vit dans les branches ou rameaux de pin au lieu de vivre dans le tronc de cette essence. — 42 — CHRYSOMÈLES, GÉNÉRALITÉS. Tom. T, mém. 6, p. 288, pl. 9, fig. L’adulte est brillant, orné de belles couleurs, rouge écarlate, azur, bleu, vert doré,, glabre, lisse, vivant sur les arbres et sur les plantes, se nourrissant de leurs feuilles et y déposant sa ponte ; la larve qui en éclôt s'alimente des mêmes feuilles ; elle est hexapode, à pattes longues, écailleuses et articulées, à corps allongé, à douze segments terminés en pointe, garnie au bout d’un mamelon charnu faisant l’office de pattes ; elle le pose sur le plan de position garni d’habitude d’une sécrétion gluante ; la larve adhère ainsi parfaitement à la feuille ; sa tête est arrondie, écailleuse, elle .porte mâ. choires et barbillons, ses antennes sont petites ; plusieurs espèces aiment vivre en so- ciété sur la même feuille qu’elles rongent de pair. Pour se transformer quelques unes se fixent sur les feuilles par l’extrémité anale puis par des mouvements rétractiles, elles font glisser la peau larvaire jusqu’à leur extrémité postérieure qu’elles couvrent ainsi, d’autres s’enfoncent en terre. Nymphes de forme ovale plus ou moins allongée ; la phase nymphale est générale- ment coûrte. Durant la copulation, le mâle est sur le dos de la femelle ; le nombre d’œufs portés par celle-ci est considérable ; quelquefois les anneaux abdominaux sont distendus et si renllés que la femelle a de la peine à traîner son ventre. Crioceris nierdigera, Linnée, (Griocère rouge de Lis.) Tom. V, mém. 6, p. 339-340. L’adulte à pattes noires est commun sur les lis à Heurs blanches dont il mange les feuilles, celui à pattes rouges sur les feuilles du muguet, qu’il mange aussi ; quand on les tient dans les doigt-s ils font entendre une légère stridulation produite par le fi-ot- tement du derrière contre les étuis ; la femelle fécondée pond des œufs rouges et allongés qu’elle place sans ordre survies feuilles du lis ou du muguet, la larve est jaunâtre mêlée de vert obscur ; tête et pattes sont noires et écailleuses ; sur le premier segment thoracique sont aussi des plaques noires et écailleuses ; elle couvre son corps de ses propres déjections qui sont humides et verdâtres ; elle subit sa transformation en terre. thrvsoinela varians, Sgh.^ll. (Cbrysomèle violette de millepertuis.) (Tom. II, mém. 6, p. 312, pl. 9, fig. 14.) Larve hexapode, couleur brun, un peu rougeâtre ; tête et pattes écailleuses, noir luisant. Corps lisse, un peu moins luisant que la tête et le premier segment thoracique qui est noir ou brun noirâtre, luisant, gras, charnu, convexe, l’extrémité postérieure large et arrondie avec mamelon pseudopode charnu, de couleur orange avec fente anale. Cette larve vit en juin sur le millepertuis (hypericum perforatum) dont elle ronge les feuilles ainsi que les fleurs ; au moindre attouchement elle baisse la tête, courbe son corps en l’arquant et se roule en boule ; par ce mouvement, la peau se détend^ — 43 — devient, unie et lisse au lieu d’être habituellement ridée ; sa marche est très lente, c’est avec peine qu’elle paraît traîner son gros corps. Au commencement de juillet, elle entre peu profondément en terre pour y subir sa transformation dans une loge. Nymphe ovalaire, à extr émité abdominale conique et un peu courbée en dedans, couleur orange, plus pâle en dessus qu’en dessous, ligne médiane obscure, quelques courts poils très fins sur la région dorsale, stigmates ponctiforraes, noirs. C'est sur les indications du Catalogue RupertibekoeK que nous mentionnons cette espèce sous le nom de Varians. .Uelasoma œueuui, Li.n.né. (Chrysomèle verte de l’aune.) (Tom. V, mém. 6, p. 306, pl. 9, fig. 6.) Larve. Longueur 9 millim., largeur 2-3 millim. Corps noir, ombré de gris, convexe en dessus, déprimé én dessous, à milieu élargi, s’atténuant vers l’extrémité postérieure que la larve courbe en dedans durant sa marche. Tête écailleuse, noir luisant, arrondie, mâchoires, quatre barbillons coniques arti- culés, les extérieurs les plus grands, antennes petites, courtes, coniques articulées ; ocelles, quelques petits grains élevés et coniques. Segments au nombre de douze : le premier gris jaunâtre avec deux grandes plaques noires, les suivants couverts de tubercules coniques et de taches noires écailleuses ; sur les côtés est un trait gris jaunâtre ; dessous de couleur grise ; les deuxième et troisième segments thoraciques et les sept premiers segments abdominaux ont deux rangées de tubercules élevés, un de chaque côté de la ligne médiane, chaque tuber- cule susceptible d'émettre de son extrémité, une gouttelette blanche. .\u moindre dan- ger, simultanément jaillit de chaque tubercule cette gouttelette dont l’odeur très forte rappelle le goût des amandes amères. Dans les élevages en chambre, l'émission est faible ou nulle, question d’alimentation. Sur la région dorsale, entre les deux rangées de tubercules sont deux taches noir luisant, sur les côtés sont trois petites tâches noires aussi saillantes, deux de ces taches touchent le trait latéral gris jaunâtre ; segment anal terminé en forme de pseudopode charnu susceptible de se tuméfier ; en marche, la masse charnue jaunâtre pâle se fixe sur le plan de position, le corps s’al- longe ; alors la larve retire son pseudopode et le porte en courbant, le corps le plus en avant possible, quelquefois la marche se fait au moyen des seules pattes ; anus à l’ex- trémité du pseudopode. Pattes assez longues, gris jaunâtre, cuisses grosses, jambes et pieds égaux, ces derniers terminés par un petit crochet noir au-dessous duquel est une apophyse mem- braneuse qui sécrète une matière gluante permettant à la larve d’adhérer contre le plan de position. De Géer prend le trochanter pour la cuisse, la cuisse pour la jambe et celle-ci pour le pied. La larve vit en juillet et en août sur les feuilles de l’aune qu’elle ronge, attaque la feuille par son limbe, la perce de grands trous tout en respectant les bords, elle se fixe sous la feuille qu’elle quitte rarement, aux premiers jours d’aoùt, veille de sa trans- — 44 — formation, elle se fixe sous une feuille, courbe le corps en arc, le dos formant convexité et commence aussitôt la phase transitoire, à la suite de laquelle le masque tombe, la peau entraînée vers l’extrémité postérieure qu’elle couvre en partie. Nymphe ovale oblongue, brun noirâtre luisant ; corps arqué, la tête et le segment anal seuls touchent la feuille ; premier segment thoracique avec ligne médiane blanc jaunâtre ; pattes noires ainsi que les antennes ; région dorso abdominale brun clair, la ventrale blanc jaunâtre. Au moindre des contacts la nymphe baisse perpendiculairement la tête et la relève et répète plusieui-s fois ce mouvement ; fin août se termine la nymphose ; durant l’ac- couplement le mâle est sur la femelle ; l’adulte continue à se nourrir des feuilles de l’aune. Lina populi, Lin.née. (chrysomèle du tremble ) Tom. V, mém. 6, p 291, pl. 8, fig. 18. Larve longueur 17 millim. largeur 4 millim. 5. Corps allongé, terminé en forme conique, blanc un peu terne ou jaunâtre ; tête et pattes noir luisant ; premier segment thoracique long, moins large que les suivants, ovale, couvei't d’une plaque écailleuse marquée de chaque coté d’une grande tache noire, sur les anneaux suivants sont vers les côtés plusieurs taches noires, un peu élevées disposées en six rangées longitudinales, taches inégales, les intermédiaires plus petites, les latérales tubei-culiformes : de chaque côté entre le premier et le second rang de tâches est une suite de mamelons coniques élevés sur les deux derniers seg- ments thoraciques et sur les sept premiers segmenfs abdominaux, une paire sur cha- cun de ces anneaux ; sur les quatre derniers anneaux les deux taches médianes se confondent en une seule grande tache ; en dessous sont plusieurs taches semblables noires peu élevées, longitudinales sur les neuf derniers anneaux. Les dix-huit mamelons coniques précités sont durs au toucher ; au moindre con- tact, la larve fait sortir simultanément de chacun d’eux une gouttelette blanche et comme laiteuse qui adhère à la peau momentanément ; tout danger passé la larve les fait rentrer : Ces gouttelettes répandentune forte odeur désagréable dont lesdoigts qui en ont été imprégnés conservent longtemps la senteur ; ces gouttelettes exsudent du bout tronqué et excavé du mamelon, hors de l’émission la membrane jaillit, la goutte sort, la membrane rentre avec la goutte; dans les élevages en chambre la nutrition de la larve n’étant plus si active, cette matière parait peu ou presque pas. La larve vit en famille des feuilles du saule et du tremble ; aux premiers jours de juillet a lieu la transformation nymphale, la larve se fixe contre une feuille par son extrémité anale, la phase transitoire commence, les contractions et les dilatations ont lieu à la suite desquelles la peau de la larve est acculée contre l’extrémité anale qu’elle couvre ; le dernier segment continuant à rester engagé dans la peau. Nymphe. Couleur de la larve, blanc jaunâtre, la région dorsale est garnie de taches noires luisantes disposées eu ligne ; tête noire ; pattes annelées de noir. La phase nymphale est courte, six jours, l’adulte d’abord blanc jaunâtre en dessus, jaunâtre en dessous prend en peu de temps la teinte normale : l’accouplement a lieu sur les feuilles, le mâle sur la femelle ; celle-ci pond aussitôt après des œufs allongés, ovales, rougeâti-e.*-', qu’elle dépose sur les feuilles, les uns près des autres ; à leur IGHNEUMOXIENS DU BEAUJOLAIS 39 Ichneumoniens du Beaujolais Lors d’une petite excursion entomologique de trois jours, entreprise à la fin de juillet dernier, dans les environs de Poule et à Belleroche (principalement du côté du Mont-Pinay, un des contreforts des Monts du Beaujolais), la saison étant un peu avancée pour 1^ chasse aux coléoptères, j’ai tenté de récolter plutôt des Ichneumo- niens. Mes chasses ont été maigres, sans doute par suite d’un temps couvert peu favo- rable ; malgré cela, j’ai pu capturer plusieurs variétés nouvelles. On trouvera la des- cription (1 ) des nouveautés à la suite de la courte énumération des espèces et variétés récoltées et que j’ai pu identifier sans trop de peine. Ichneumon pistorius v. nov. luteoannulatus a*. Poule. Pedibus pro parte nigris, pro parte luteis. Ichneunwn leucocems Grav. var. Poule (Rhône). Ichneumon scutellator Grav. Belleroche (Loire). Ichneumon latrator F. var. Poule. Ichneumon simulans Tischb. Poule, Belleroche. Ichneumon computatorius Wesm. Belleroche. Ichneumon gracilicornis Grav. Poule, Belleroche, Ichneumon gracilentus Wesm. Belleroche. Ichneumon varipes Grav. Poule, Belleroche. Ichneumon sanguinator Rossi. Poule. Ichneumon nigritarius Grav. Poule, Belleroche. Ichneumon fabricator F. Poule, Belleroche. Ichneumon anniilcdor F. Poule. Ichneumon ? dissimilis Grav. Poule. Ichneumon defraudator Koch. Poule, Belleroche. Amblyteles cmtanopggus Grav. Poule, Belleroche. Amblyteles palliatorius v. nov. rufotriangularis 9 , Poule. Abdomine nigro, seg- mentis 2° et 3® lateraliter rufo notatis, 6" et 7° albo marginatis. Dicælotiis pumilus Grav. Poule, Belleroche. Dicælotus piisillus Holm. var. Poule. Diadromiis ? arrisor Wesm. Poule. Diadromus troglodytes Wesm. Poule. Phœogenes planifrons AVesm. Belleroche. Phægenes tenais Berth. Poule. Ichnogaster albibucca v. nov. atriventris 9 , Poule. Thorace pro parte rufo, pro parte nigro, abdomine nigro, scutello postscutelloque luteis. Je termine ce petit article par les descriptions françaises des trois variétés jugées nouvelles. Ichneumon var. luteoannulatus. — Chez cette variété la face est d’un blanc jau- nâtre avec le milieu noir, le scape est maculé de jaune, l’écusson blanc, il y a une ligne blanche devant et sous les ailes, le reste du corps et les antennes étant noirs ; les (1) La diagnose latine sera tout d’abord donnée dans l’énumération. 40 DIAGNOSES DE NOUVEAUX GENRES DE SCAPHIDIIDES quatre pattes antérieures sont jaunâtres avec la base des cuisses et le sommet des tibias en dessus noirs, les tarses intermédiaires sont bicolores, les pattes postérieures sont noires avec la moitié basale des tibias jaune. Cette nouvelle variété est caractéri- sée par les antennes non annelées de blanc, la face bicolore et les pattes en partie jaunâtres. Amblyteles var. rnfotriangularis. — Voisin de la var. spoliator Wesm, (1), Le 3' et le 2® segment de l’abdomen sont triangulairement marqués de roux sur fond noir, en outre la coloration rousse est étendue transversalement sur la base du 2'. Ichnogaster var. atriventris. — Cette variété diffère de I. abilmcca Krich., au moins par la coloration différente, l’abdomen n’ayant pas les segments intermédiaires bordés de pâle (les derniers segments sont brièvement maculés de blanc) ; le postécus- son est jaune, les joues sont brièvement, et peu distinctement, marquées de clair. M. Pic. Diagnoses de nouveaux genres et nouvelles espèces de Scaphidiides (Suite) Par M. pic Scaphidium bifasciatum n. sp. Niger, antennis ad basin rufis, elytris ad basin late et ad apicem breve rufo-lestaceo fasciatis. Long. 4 mill. Malacca. Peut se placer près de Chapiiisi Gestro, celui-ci a la base des fémurs roussé, tandis que chez bifasciatum les fémurs sont tout noirs. S. javanum n. sp. Niger, antennis ad basin rufis, elytris ad basin late et ad apicem breve rufo-testaceo fasciatis, fasciis ad suturam junctis. Long. 4 mill. Java. Très voisin du précédent, mais la fascie antérieure claire est plus sinuée et se joint à l'apicale près de la suture. S. notaticolle n. sp. Niger, antennis ad basin, pedibus pro majore parte, abdomine, pygidio thoraceque antice et lateraliter rufis, elytris nigris, antice late apiceque sat breve testaceo maculatis. Long. 4 mill. Bornéo. Diffère du précédent par les élytres maculés, et non fasciés, de clair, ainsi que par le prothorax moins court et bicolore. S. atrosuturale n. sp. Rufus, antennis ad medium nigris, elytris ad suturam nigro lineatis. Long. 4 mill. Bornéo. Cette espèce est des plus distinctes par sa forme relativement courte et sa coloration particulière, rousse en dessus avec une bordure suturale noire n’atteignant pas le sommet et un peu élargie à la base, le dernier article des antennes est plus clair au sommet. S. borneense n. sp. Rufus, antennis apice nigris, elytris in disco fortiter lineato punclatis. Long. 4 mill. Bornéo. Espèce très distincte par la coloration générale rousse jointe à la ponctuation ély- trale. Peut se placer près de S. unicolor Cast. (A suivre.) (1) Paraît correspondre à la var. 1 de Y Amblyteles spoliator ûe V esmael (Tentamen p. 118). Avis importants et Renseignements divers La publication, forcément réduite, de notre journal se continuera, je l’espère. Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, son impression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons, de l’avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui fait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui. Mais espérons, l’espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. 11 convient de redire, ce qui a été déjà publié dans les numéros précédents, c’est que, par suite de l'état de guerre, la distribution régulière du journal n’a pu être faite. Plus tard, les numéros perdus seront remplacés sur demande et dans la mesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclamation, les numé- ros nécessaires pour compléter l’année écoulée. Il ne semble pas prudent d'expédier, jusqu’à nouvel ordre, VEchange dans diverses régions ; il y a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. Les abonnés sont priés, dans le but d’alléger les frais généraux, d’adresser le montant de leur abonnement soit à l’imprimerie Auclaire, place de la Bibliothèque à Moulins, soit à M. Pic Maurice, à Digoin (Saône-et-Loiren Les abonnés qui n’auraient pas reçu le jour nal depuis la déclaration de guerre et qui le désireraient maintenant, devront le réclamer en s’adressant directement à M. Pic, et avertir en même temps s’ils désirent voir conti- nuer leur abonnement pour l'année nouvelle. L’envoi du journal sera fait seulement aux abonnés qui auront versé leur abonnement pour l’année courante. En principe, seront considérés toujours comme abonnés ceux qui n'aurontpas renvoyé les premiers numéros de 19i5 ou n’ont pas fait savoir qu’ils se désabonnaient. Il est recom- mandé particulièrement de signaler rfeswffe, à la Direction, tout changement d’adresse pouvant se produire. Cet avis concerne surtout les abonnés actuellement mobilisés. En vente chez l’auteur, Maurice Pic, le périodique Mélanges Exotico-Entomologiques consacré à l’étude des Coléoptères exotiques. Ce périodique, publié à dates irrégulières, comprend aujourd’huilo fascicules (le 15' vient de paraître) de 16 à 20 pages dont le premier a paru le 10 novembre 1911 et le dernier a été édité le 10 juillet 1915. L’importance de cette publication où sont décrits des genres, espèces et variétés multiples ne saurait échapper à personne et quelques chiUres en don- neront une idée approximative. Le 8' fascicule, paru en 1913, contient la table générale des formes précédemment décrites et qui comprennent 14 genres ou sous-genres, 291 espèces et 53 variétés. Depuis, dans les plus récents fascicules, sont décrits 16 genres ou sous- genres, 376 espèces et 59 variétés. — Les nouveautés appartiennent aux familles suivantes : Cavabidœ, Silphidœ, Scaphidiidœ, Dermestidœ, Ptinidœ et Anobiidæ, Dascillida', Malaco- dermes (diverses sous-familles). Hétéromères (diverses sous-familles), Bruchidæ. Curcu- lionidcc, Cerambgcidœ et Phytophages. En outre, plusieurs tableaux dichotomiques figurent dans divers fascicules. M. Maurice Pic, avant de publier un essai dichotomique (en projet depuis quelques années) pour faciliter l’étude du genre Stagetus M'ol. ou Theca M. R., serait désireux d’obtenir, pour mener à bien cette entreprise : 1* Des renseignements biologiques (le plus détaillés possible) sur toutes les espèces du genre. 2* Communication des espèces rares ou litigieuses des collections. M. M. Pic désire obtenir par voie d’échange, à défaut de recevoir en communication, les trois espèces suivantes ; Theca Andalusiaca Aubé, striaiula Schils. et conicicollis Schils. — Il offre en échange ; Theca cribricollis Aubé, pellita Chevr., Ptinus palliatus Perris, italiens Arag., obscuricollis Pic, Elater rujiceps M. G., Cryptocephalus tibialis Bris, et autres espèces variées de diverses familles. Notes de chasses MM. Maurice Pic et Léon Robert ont capturé près de Digoin. en août dernier, dans les détritus non complètement desséchés, ou sur la vase humide d’un creux d’eau tari, entre autres espèces : Elaphrus riparius L., Heterocerus lœcigaius Panz., ? /usculus Ksw. ; Bledius opacus Block, Stenus longipes Heer, Pœderus fuscipes Curt. (longi- pennis Er.) M, l’abbé Sandre a capturé dans les Hautes- Alpes, principalement à Charance près de Gap ; Malachius inornatus Ksw. et lusitanicua var. australia Muls. Rey, Malthinus facia- lis var. maritimus Pic, Cantharis figurata Man., Lixus ascanii L., Cassida ornata Creutz, Cryptocephalus rujlpes Goeze (gracilis F.), etc. Le gérant : E. Rkvéret. Trente-et-unième année. — N® 371. Novembre L’ÉCHANGE Revue Linnéenne FoNDitiî PAR LU Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d'achat ou de vente de livres et de tout autre objet d’histoire naturelle M. PIC P ’ Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMlTl!: DE RÉDACTION OU COMITÉ D’ÉTUDES BERTHOUMIEU — Capitaine XAMBEU BerIhOUmieUi abbé, 3, rue de l'Epargne, Mouli.ns. — Ichiieumonieiis. Ji Clermont, lb2, rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (13'). — Aphodiens paléai cliques, Jlisléi ides fran- çais. L. Davy, à Fougrre par Ci.rfs (Maine-et-I.oire). — OrniUtologie. J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — HydfophUides de France. — Slaphylinidea du bassin de la Seine. — Coléoptères de Corse. ^ Maurice Pic, Digoin (Saône-et-l.oire). — Coléoptères. J d'Europe,- Melyridce, Ptinidce, Nanophyes, inlhi- j eidœ, Pedilidoe, etc du globe. — Cerambycides de J la Chine, du .lapon, etc. Cryptocephalides paléarc- J tiques. Malucodermes du globe. ^ A. Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fontaine- I BLEAü, (Seine et-.\larne). — Coléoptères. < A. HuStaChe, à Lagny (Seine-et-Marne) ; Apion et J Ceulliorrhynchus de France. i A. Méquignon, 66. rue Bannier, à Orléans. Coléop- ^ tères de France {Curculionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A. IVt. M. F»IO, à Olsoin Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie .AUCL \9ltR, à Moulins (12 Novembre 1915) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (sut(e). Diagnoses de nouveaux genres et nouvelles espèces de « Scapht- diides », par M. Pic (fin). Mœurs et métamorphoses des insectes, par le capitaine Xa.mbeu (suite). Quelques notes sur la flore des environs de Saint-Vallier, par J. B. (suite). PHJK D'ABONNEMENT: UN AN, A PARTIR DU 1" JANVIER Fraiice : 5 francs. | ^Étranger : 6 francs. MOULINS IMPRIMERIE ÉTIENNE AUC LAI RE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIERS ANNONCES La page 16 fr. j Lei/4depage La i/2 page 9 fr. j Le 1/8 de page Itéductiou de 25 "/o jioiiv les mseytione plusieurs fois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES 3 fr. :t (r. TARIF DES SEPARATA - - 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8fr. »» 10 fr. »)) 8 pages 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »» Pour les separata les auteurs doivent s'adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur ; Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1” .Matériaux pour servir à l’étude des Longicorne.s, ouvrage aj ant obtenu, en 1911, le prix 'Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la deuxième partie du 9' cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de février 1915. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2° .^lélanges E.votico-Entomologiques comprenant 14 fascicules anciens au prix de 2 francs et 2 nouveaux, récemment édités, au prix de 2 fr. 50 pièce, port non compris. Réduction de prix pour la collection complète. " Miscellanea Eniomologica ” Reçue eniomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. Abonnement aux annonces seules. 2,30 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, L'zès (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 fr. ou 2 fr. 50 le fascicule Mélanges Exotico-Entomologiqnes ' Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' à 4' fascicules (1912). 5' à 8' fascicules (1913). 9' à 11' fascicules (1914). 12' à 15' fascicules (1915). 16' fascicule (20 octobre 1915). Trente-ei-unième année. N® 371. Xovembre 1915. r Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Evodinus (Brachyta) clathratus v. uov. atroreductus. Elytris Lestaceis, ad medium l'educte fasciatis et postice médiocre nigro punclatis ; pedibus pro parte rufis. Vogels- berg (coll. Pic). Cétle variété l essemble à v. pedemontata Dan. par ses dessins noirs réduits sur les élytres, mais elle a les pattes en majeure partie rouges. A placer près de la v. nigrosi- pnatus Reitt., qui doit être rapportée à la var. signatiis Panz. Evodinus Solskyi v. nov. sinuatolineatus. Elytris teslaceis, pro majore parle nigro einclis et in disco longiludinaliler nigro sinuato linealis. Sibérie : Sajan (coll. Pio. Voisin de la var. simiatosignatiis Pie, mais bande noire diffei'cnle et plus réduite sur le disque des élytres. Evodinus Solskyi V. nov. multisignatus. Elytris testaceis, rnulti et breve nigro li- nealis. Sibérie : lac Baïkal (coll. Pic). Cette variété présente, sur le disque des élytres, deux rangées de courtes lignes noires, juxtaposées, en outre la base des épaules et l'extrémité sont mar((uées de noir. Evodinus variabilis v. nov. reductesignatus. Elytris testaceis, pro parte nigro cinc- lis, antice oblique, ad et post-medium transverse fasciatis aut maculatis, apice nigro maculaiis Sibérie (coll. Pic). Voisin de la var. constrictiis Germ. mais à dessins noirs plus réduits sur les élytres. Evodinus punctatus v. nov. reductemaculatus. Elytris testaceis, ad sculellum ei laleialiter breve nigro maculatis Lac. Baïkal (coll. Pic). Cette nouvelle vaiiété doit prendre place près de la var. altaiensis Pic. Evodinus interrogationis v. nov, bernardinus. Elytris testaceis. nigro quinquema- eulatis. Alpes : Petit Saint-Bernard (Pic). Cette variété se distingue de la var. 12-maculatusF. par l’oblitération de la macule noire prescutellaire. Evodinus interrogationis v. nov. Theresae. Macula scutellaris et macula prima discoidalis elytrorum plus ininusve junctis. Trouvé avec le précédent. Mecynotarsus serricornis var. nov, notatipennis. Elytris nigris, ad humeros et ad apicem rufo notatis. France : Digoin, bords de la Loire (Pic). Cette variété est intermédiaire entre la forme type et la var. immacalatus ijatr. Chaetocnema Surconfi n. sp. Oblongo-elongatus, nitidus, viridi-cupreus, aniennis ad basin, tibiis tarsisque pro parle testaceis. 42 NOTES DIVERSES, DESCRIPTIONS ET DIAGNOSES Oblong-allongé, brillant, vert légèrement cuivreux avec la base des antennes et par- tie des tibias (ceux-ci noirs ou rembrunis à leur sommet) et tarses testacés. Tête sans carène, à ponctuation fine et écartée sur fond alutacé ; prothorax court, presque, droit sur les côtés, à ponctuation plus forte que celle de la tête, assez écartée, fond alutacé ; élytres un peu plus larges que le prothorax, assez longs, rétrécis à l’extrémité, à épau- les très arrondies, irrégulièrement mais peu densément ponctués sur la base et le disque avec des stries latérales de points à peine plus gros que les autres. Long. 3 mill- environ. Algérie : Littré (coll. Pic). Dédié à mon ami Surcouf, le savant diptériste, ac- tuellement mobilisé et qui fait glorieusement son devoir sur les champs de bataille. Cette espèce est intermédiaire entre C. aranacea AU. et arida Foudr. Chaetocnema jurassica n. sp. Subovatus, nitidus, supra antice viridi-subaeneus, elytris cyanescentibus, antennis ad basin infra, tibiis tarsisque pro parte rufescentibus.. Subovalaire, brillant, avant-corps d’un vert un peu bronzé, élytres bleuâtres, des- sous des premiers articles des antennes, tibias et tarses plus ou moins roussâtres. Tête sans carène, à ponctuation fine et écartée, le fond étant brillant ; prothorax court, subarqué sur les côtés, à ponctuation forte, sauf tout à fait en avant, un peu écàrtée, celle ci bien plus grosse que celle de la tête, fond alutacé ; élytres un peu plus larges- que le prothorax, courts, rétrécis postérieurement, à épaules arrondies, fortement strié -ponctués, les stries moins droites sur le disque, avec le voisinage de l’écusson marqué de points forts et irrégulièrement disposés. Long. 3 mill. environ. Jura ; Bois d'Amont (Pic), dans une tourbière. Cette espèce, voisine de C. Sahlbergi Gylh., se distingue, à première vue, par la différence très nette de grosseur entre la ponctuation de la tête et celle du prothorax. Chaetocnema Sahlbergi V. nov. Arisi. Robustus, cyaneus, elytris sat regulariter punctatis, antennis ad basin, pedibus anticis et intermediis, tibiis tarsisque posticis- testaceis. Turkestan : Aulie Ata (Aris, in coll. Pic). Variété voisine de la var. cupricollis Mots., caractérisée au moins parla coloration de ses membres, jointe à la coloration franchement bleue du dessus. Chaetocnema rufofemorata n. sp. SuLovatus, robustus, nitidus, supra coeruleus, antennis ad basin pedibiisque rufescentibus. Subovalaire, robuste, brillant, bleu en dessus, base des antennes et pattes, fèniurs- compris, rousses Tête à ponctuation fine, assez écartée ; prothorax plus étroit que les élytres, court, un peu rétréci en avant, à ponctnâtion forte et dense sur fond alutacé t él vires courts et larges, à épaules marquées mais arrondies, ornés de stries ponctuées de gros points assez réguliers, intervalles étroits. Long. 2,5 mill. É^spagne : Sierra Estrella (coll. Pic). Cette espèce, voisine de C. arida Foudr., se distingue, à première vue, par la colo- ration de ses pattes et la grosse ponctuation des élytres. (A suivre ) M. Pic. DIAGNOSES DE NOUVEAUX GENRES DE SGAPHIDIIDES 43 Diagnoses de nouveaux genres et nouvelles espèces rie Scaphidiiries (Fin) Par M. pic Scaphidium Baconi n. sp. Infia niger, supra leslaceus cl nigro rnaculatiis, femo- ribus ad basin larsisque rufis. Long. 6 raill. Indes boréales. Dessins noirs, analogues à ceux de S. formosanum Pic, mais ponctuation des ély très forte, en partie disposée en rangées sur le disque et coloration claire des cuisses plus étendue. S. assamense (I) n. sp. Infra pedibusque pro majoie parle nigris, supra rufus, ely- iris pallidioribus et nigro maculatis. Long. 5 mill. Assam. Dessins noirs des élytres analogues au précédent, mais élytres de coloration plus pâle et thorax sans macule noire discale allongée. S. assamense v. nov. multimaculatum. Thorace rubro, in disco nigro 4-maculato. Assam. S. assamense v. nov. semifasciatum. Elytris ad medium nigro fasciatis. Assam. Cette variété est caractérisée par la l éunion, sur chaque élytre, des deux macules médianes noii es isolées de la forme type. S. fainanense n. sp. Rufo-testaceus, antennis apice, oculis pygidioque supra nigris, thorace in disco late nigro bimaculato, elytris ad medium late, et ad apicem brève, nigro notatis. Long, 4 mill. Formose. Cette jolie petite espèce peut se placer prés de S. orbiculosam Reitt., dont la colo- ration est tout autre. S. sulcatum n. sp, Testaceus, elytris fortiter striato-punctatis. Long. 4 mill. Ile Banguey. Espèce de coloration plus pâle que S. borneense Pic, et très distincte par ses larges stries élytrales. S. impnncticolle n, sp. Testaceus, oculis et ariiculis 7-lû antennarum nigris, tho- race postice striato sed impunctato. Long. 4 mill. Kina-Balu, au nord de Bornéo. Cette espèce se distinguera, à première vue, de la précédente, par le prothorax strié, mais sans rangée de points distincts sur la base. S. Dohertyi n. sp. Testaceus, articulis 7-10 antennarum, pectore, capite postice thoraceque in medio nigris, elytris testaceis, nigro-piceo trimaculatis, maculis anticis pro parte junctis. Long. 4 mill. Malacca. Cette espèce qui, comme la précédente, possède une strie indistinctement ponctuée à la base du prothorax, est très distincte par ses macules élytrales foncées, irrégu- lières et en partie jointes antérieurement. S, Rouyeii n. sp. Niger, antennis ad basin tarsisque rufis, thorace postice médiocre (1) Cette espèce et les suivantes se rapportent au genre Scaphidium 01. 44 NOTES SUR LA FLORE DES ENVIRONS DE SAINT- VALLIER pygidioqne riife-'-ceruibus, e'yti-is ad basin late siiiualo luieo-lesiaceo fasciatis et ad apicem transverse Inteo-testàceo maculalis. Long. 4 niill. Sumatra (Rouyer). Voisin de S. javanum Pic, mais les élytres ont une fascie (au lieu de macules isolées de la suture) noire posimédiane complète et le pygidium est teinté de roux. S. subelongatum n. sp. Niger, anlennis ad basin peclore. tarsis, tibiis pro parle, capite thoraceque rufescenlibus, illo in disco obscuriore et postice nigiescente, elytris tesLaceis, nigro cinçlis et ad medium bi eve nigro fasciatis. Longi 5 mill. Bornéo. • X Voisin de S. orbiculosiim Reilt., mais pi'oihoi-ax de coloialion plus claire et fascie médiane noire des élyires plus étroite. QUELQUES NOTES Sur la Flore des environs de Saint-Vallier (Drôme) Par J. B. {Suite). Tous les deux portent de longs pédicelles, filiformes, Üexueux au sommet des- quels se penchent de longs et lai ges épillets. Le tout disposé en une panitule lâche et largement étalée. Bronms maximus. Brome très grand. — On trouve encore sur les coteaux de La- veyron le Brome très grand. Bromus maximus, ainsi appelé, non point à cause de sa haute taille (ÜO cent, au plus), mais sans doute à cause de ses épillets glabres et longs de plus de 6 cent. 11 a une certaine i-essemblance avec le brome des toits ; mais ses panicules seraient plus lâches et plus courtes. Bromus giganteiis. Brome géant. — J'ai trouvé le Brome géant, Bromus giganteus, sur le bord d'un ruisseau des vignes de Champy. Ses racines sont tra(;antes, son chaume est droit, haut de 1 mètre, les feuilles sont glabres et ses fleurs sont disposées en une panicule grande, lâche, penchée après la floraison. Les épillets contiennent 4 à 8 fleurs, et sont rétrécis au sommet. Les glunielles sont carénées sur le dos et munies de longues arêtes. Bromus arvensis. Brome des champs. — Je ne vous dis rien du Brome des champs. Je ne sais où il ne se trouve pas. Sa lige est droite (60 cent.) couverte de poils mous ainsi que ses feuilles ; ses fleurs, souvent panachées de bleu ou de violet forment une panicule lâche droite. Les épillets sont glabres et portés sur des pédoncules filiformes. Les glumelles son^ cylindriques et munies d’une arête dressée à peu près de leur longueur. Bromus secalinus. Brome seigle. — Si jamais, dans les mois de juin ou de juillet, vous passez à côté d’un champ de blé, n'oubliez pas que le Brome seigle, Bromus se- calinus, s’y trouve souvent mêlé. Haut de plus de 1 mètre, ses feuilles sont velues sur le limbe et glabres sur le gaine. Ses fleurs sont disposées en panicules penchées. Les épillets, dont les fleurs (6-12) s’ouvrent larges à la maturité, ont leurs glumelles inférieures demi-cylindriques, arrondies sur le dos. . ’’ ^ (A suwre.) » l I ■) I i Avis importants et Renseignements divers La publication, forcément réduile, de notre journal se continuera, je l’espère. Mais, si quelque impossibilité matérielle arrivait à se produire, son impression pourrait être momentanément interrompue, ou encore l’impression en devenir irrégulière, cela dit pour éviter aux abonnés toute surprise désagréable pour l’avenir. Nous marchons de l’avant dans la plus grande incertitude du lendemain, ce qui fait que, raisonnablement, nulle promesse ne peut être formulée aujourd’hui. Mais espérons, l’espérance est en ce moment la force et la consolation de tout. _ Il convient de redire, ce quia été déjà publié dans les numéros precedents, cest que, par suite de l’état de guerre, la distribution régulière du journal n’a pu être faite. Plus tard les numéros perdus seront remplacés sur demande et dans la mesure du possible, et les abonnés à qui rien n’aura pu être envoyé recevront, sur leur réclamation, les numé- ros nécessaires pour compléter l’année écoulée. 11 ne semble pas prudent d’expédier, jusqu’à nouvei ordre, \ Echange dans diverses régions • il v a d’ailleurs impossibilité matérielle de communiquer avec certains pays étrangers. i, , Les abonnés sont priés, dans le but d’alléger les frais generaux, d adresser le montant de leur abonnement soit à l’imprimerie Auclaire, place de la Bibliothèque à Moulins, soit à M Pic Maurice, à Digoin (Saône-et-Loire). Les abonnés qui n’auraient pas reçu le jour nal depuis la déclaration de guerre et qui le désireraient maintenant, devront le réclamer en s’adressant directement à M. Pic, et avertir en même temps .s'ils désirent voir conti- nuer leur abonnement pour l’année nouvelle. L’envoi du journal sera fait seulement aux abonnés qui auront versé leur abonnement pour l’année courante. En principe, seront considérés toujours comme abonnés ceux qui n’aurontpas renvoyé les premiers numéros de 1915 ou n’ont pas fait savoir qu’ils se désabonnaient. Il est recom- mandé particulièrement de signaler ((esm'fe, à la Direction, tout changement d. adresse pouvant se produire. Cet avis concerne surtout les abonnés actuellement mobilisés. En vente chez l’auteur, Maurice Pic, le périodique Mélanges KxoUco-Entornotogiques consacré à l’étude des Coléoptères exotiques. • . Ce périodique,publié à dates irrégulières, comprend aujourd’huilfa fascicules (le 16 vient i de paraître) de 16 à 24 pages dont le premier a paru le 10 novembre 1911 et le dernier a été édité en octobre 1915. L’importance de cette publication où sont décrits des genres, ) espèces et variétés multiples ne saurait échapper à personne et quelques chiffres en don- I neront une idée appro.ximative. Le 8' fascicule, paru en 1913, contient la table générale des formes précédemment décrites et qui comprennent 14 genres ou sous-genres, 291 espèces 1 et 53 variétés. Depuis, dans les plus récents fascicules, sont décrits de nombreuses espèces et variétés, ainsi que plusieurs genres nouveaux. Le 16“ fascicule (le dernier publié) contient avec une importante série d’espèces ou de variétés nouvelles, plusieurs genres nouveaux qui sont : Lgcoprogentes, Camariomor^pha, Spinaniarggmus, Microa- înarggmus, Puhamariiginus. Pseudamaryymus, Otoceronio'rphns, Falsostronggliuni. Malgré les avis'pûbliés (peut-être est-ce une conséquence des relations interrompues ou entravées par la période troublée actuelle ?) aucun renseignement n’ayant été envoyé au sujet des Coléoptères du genre Slagetus \\ ol - '1 heca M. B., le projet d étude de ce genre est renvoyé, pour cette cause de force majeure, à une date indéterminée. Certains entomologistes se répandent en gémissements sur la pénurie des études [ dichotomiques (au besoin ils les réclament en termes amers) et cependant, 1 occasion étant \enue, ne font rien pour faciliter la mise au point d une etude projetée. Quelle est dès lors la situation d’un auteur Il doit travailler aidé de sa seule collection, avec des matériaux réduits, ce qui l’expose à publier un tra^■ail incomplet, ou ne rien publier : ce dernier parti est le plus simple et aussi celui qui doit le plus facilement échapper à la critique absolue. Notes de chasses M. Monguillon a capturé dans le département de la Sarthe, entre autres Coléoptères : 1“ à la Ferté-Bernard et environs : Badister sodalts Duft. (hnmeralis Bon.^ et peltatus Panz., Micropeplus porcatus F., Sphœridiiun bipustulaiuw var. mavginatum b., Priobiuni excacaium Kug. (castaneum F.i, Maladera hoLosericea Scop., Combocerus r//a6er Schaf., Sphenophoriis abbrecialus F.. Ceulorrhgnchus sutuvalis B., Peiitartriun Hultoni Woll., Teinodactgla dorsalis F., Cassida sanguinolenia F. — 2“ à Chevain (commune de la Sarthe dans les environs d’Alençon) Oltslhophus rotundalus Payk., Amblgstoinus nietal- lescens Dej., Pselaphus Heisi llerbst., Tgcus niger Payk., Orobais cganeus L., Phgto- norhus pollux b’., Batophila rubi l’ayk. Le gérant : E. Revéret. Trente-et-unième année. N» 37-2. Décembre 1915. L’ÉCHANGE Revue Linuéenne Fondée par le Docteur JACQUET Organe mensuel des Naturalistes de la Région Lyonnaise et du Centre CONTENANT LES DEMANDES d’ÉCHANGE d’achat ou DR VENTE DE LIVRES ET DE TOUT AUTRE OBJET d’hISTOIRE NATURELLE M. PIC ^ P > Directeur Membre correspondant du Muséum de Paris COMITÉ DE RÉDACTION OU COMITÉ D ÉTUDES BERTHOUMIEU — B0t'thOumieU| abbé, 3. rue de l’Epargne, Moulins. — Ichnefimoitieus. J. Clermont, 102. rue Jeanne-d’Arc prolongée, Paris (13«). — Aphodiens paléarctiques, Hisiérides fran- çais. Li Davy, à FouGRnK par Clrfs (Maine-et-Loire). — OfuitUologie. J. Sainte-Claire-Deville, à Paris. — HydrophlUdes de France. — Staphylinides du bassin de la Seine. — CoUoptères de Corse. Capitaine XAMBEU ^ Maurice Pic, Digoin iSaône-et-Loire). — Coléoptères, i d'Europe, Melyridie, t'iinidce, Nanophyes, \nthi- i cidœ, Pedilidœ, eic du globe. — Cerambycides da i la Chine, du .lapon, etc. Cryplocephalides paléarc- ^ - tiques. Afalacodermes du globe. ÿ A, Dubois, rue Ernestine, villa Eurêka, Fo.ntainb- i BLEAU, (Seme et-.Marne). — Coléoptères. ? A. Hustache, à Lagny (Seine-et-Marne) ; Apion e ^ Ceuthorrhynchus de France. < A. Mépuignon, B(?, rue Bannier, à O-lênn^. Colénp- ^ tères de France {Curciilionides exceptés.) ADRESSER TOUTES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RÉDACTION ET LES ÉCHANGES A M. M. F»IO, à Digoin Celles concernant les Abonnements et les Annonces, à l'Imprimerie .VUCL.VllŒ, à Moulins (12 Décembre 1915) SOMMAIRE Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (suite). Sur divers moyens d'isoler ou de protéger les insectes rares en- voyés en communication, par M. Pic. Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite). PRIX D’ABONNEMENT : UN A N France : 5 francs. A PARTIR DU 1« : 6 francs. J AN VIER MOULIlNb IMPRIMERIE ÉTIENNE AUCLAIRE ANCIENNE MAISON CH. DESROSIERS ANNONCES La page 10 fr. j Le '1/4 de page r» fi . . La1/2page O fr. ] Lei/8depage O ir. Uéduction de 25 f/o pour les inserlione plusieurs (ois répétées TARIF SPECIAL POUR LES ANNONCES ANNUELLES TARIF DES SEPARATA 25 EX. 50 EX. 100 EX. 16 pages 6 fr. 50 8 fr. »» 10 fr. »» 8 pages 4 »» 5 »» 6 50 4 pages 2 50 3 »» 4 »» Couverture blanche » 75 1 25 2 »» Couverture imprimée 3 50 4 50 6 »)) Pour les separaia les auteurs doivent s’adresser directement à l’imprimerie. EN VENTE Chez l’auteur ; Maurice Pic, à Digoin (Saône-et-Loire) : 1° Matériaux pour servir à. l’étude des Longicornes, ouvrage ayant obtenu, en 1911, le prix Dollfus. Cet ouvrage, commencé en 1891, comprend une série de fascicules ou cahiers dont les premiers sont presque épuisés. Le prix varie suivant les fascicules, celui des anciens étant plus élevé ; les plus récents peuvent être cédés au prix de 3 fr. 50 le fascicule, port non compris. Le dernier cahier paru, c’est-à-dire la deuxième partie du 9* cahier, a été dis- tribué aux souscripteurs dans le courant de lévrier 1915. On peut céder quelques collections, avec le 1" cahier réimprimé, à des prix modérés. Envoi de l’ouvrage contre remboursement, ou après réception de son prix. 2° Mélanges Exotico-Entomologiques comprenant 14 fascicules anciens au prix de 2 francs et 2 nouveaux, récemment édités, au prix de 2 fr. 50 pièce, port non compris. Réduction de prix pour la collection complète. “ Miscellanea Entomologlca " Reçue entomologique internationale Abonnement annuel (12 numéros). 6 fr. Abonnement aux annonces seules. 2,50 Direction et Rédaction : E. BARTHE Professeur, route d’Alais, 23, UzÈs (Gard). AU BUREAU DE L’ÉCHANGE Prix : 2 fr. ou 2 fr. 501e fascicule Mélanges Exotico-Entomologiques Par M. PIC 1" fascicule (10 novembre 1911) 2' à 4' fascicules (1912). 5' à 8* fascicules (1913). 9' à 11* fascicules (1914). 12' à 15' fascicules (1915). 16' fascicule (20 octobre 1915). Décembre 1915. Trenle-eL-unième année. N“ 372. Notes diverses, descriptions et diagnoses (Suite.) Lampyroidea syriaca v. nov. pallidicolor d’. Elytris testaceis, apice lubris, indisco paulo ol)scurioribus, ihorace immacuiato. Syrie : Missis (coll. Pic'. Diireie, à première vue, de la var. innotaticollis PJc parla coloration plus claire des élytres. Pseudamaurocia n. gen. (1) Labro transverso, capite salis lato, oculis magnis ; thoiace elongaio, aniice posliceque strangulato ; articulo ultimo palparum elongato, .'^ecuriforme ; larsis satis elongalis, arliculis anlicis in mare paullo incrassatis, inæ- (jualibus, onguiculis æqualibus, ad basin obtuse denlatis. Ce genre, intermédiaire entre Amauronia \Yeslw. el Aphyctiis J . Duv., se distingue» à première vue, par la forme de son prolhoi-ax, qui est rétréci aux extrémités et nette- ment élargi sur les côtés près du milieu ; la tôle est plus dégagée du prolhorax, les yeux moins saillants que chez le genre Aphyctas ,1. Duv. ; les tarses anléideures sont dilfererites chez le o* et les ongles des tarses sont autrement conformés que chez Amauronia Wesiw. Malthodes spinosostylus n. sp. Parum elongatus, nilidus, niger, elytris apice sul- phureis, abdomine pro parte luteo ; cf stylo supi a spinoso, apice dilatato et inciso, articulis dorsalicus abdominis elongalis, simplicibus, ultimo parum inciso. Peu allongé, brillant, entièrement noir, membres compris, avec seulement l’abdo- men brièvement marqué de jaune et le sommet des élytres maculé de jaune soufré. Tète grande, pas plus large que le prothorax ; antennes à peu près de la longueur du corps ; prothorax pas très large, rebordé, presque droit sur les cotés, excavé en- dessus ; élytres longs ; deux derniers segments dorsaux de l’abdomen chez cf allongés, le ter- minal sublronqué et faiblement incisé au sommet, les derniers abdominaux courts, style épaissi et entaillé à l’extrémité, muni d’une ou de deux épines avant la partie épaissie ; entre les segments dorsaux et abdominaux apparaissent 2 petites palettes juxtaposées. Long. 4 mill. Cephalonie (coll. Pic). 'l’rès voisin de M. græcus Iviesv, mais structure abdominale du çj' différente notam- ment par le style muni de deux petites épines avant la partie dilatée. Malthodes cephalenicus n. sp. Elongatus, nilidus, niger aut nigro-piceus, abdomine apice pro parle lestaceo ; c” stylo curvalo, apice inciso, articulo ultimo abdominis longe lobalo, penultimo dorsale infra parum dilatato, apice allenuato, ultimo longe bifurcato. Var. abdominalis (Podislrina) $ aptera, abdomine longissimo. Allongé, brillant, noir ou noir de poix avec l’abdomen en partie lestacé au sommet. Tête à peu près de la largeur du prothorax, celui-ci presque carré, à peu près droit sur (1) Genre établi pour l’espèce' cio/acea Ab., décrite comme Amauronia igj Echange ^ N' 115, 1894, p. 93). 46 DIVERS MOYENS D’ISOLER OU DE PROTEGER LES INSECTES les côtés ; antennes à peu près de la longueur des élytres ; élytres longs, concolores ; abdomen très débordant, simple chez 9 , chez cf présentant la structure suivante : stvle courbé, coudé et échancré au sommet, dernier segment abdominal en lobe allongé, pénultième dorsal un peu élargi en dessous et rétréci en avant, terminal coudé, muni de chaque côté d’une longue branche filiforme. Femelle aptère var. abdo/ninalis. Long, 4 à 4.5 mill. Géphalonie (coll. Pic). Par la structure abdominale du se rapproche un peu de M. siibdiictus Ksw., mais le style est courbé et les derniers segments dorsaux sont dilTérents, surtout le dernier. Malthodes subincisicollis n, sp. Elongatus, nitidus, niger, anlennarum ad basin abdomineque pro parte teslaceis, thorace lateraliler fere inciso et calloso, d' stylo mi- nuto, subarcuato, segmenlibus dorsalibus ultimis abdominis simplicibus et minimis. Variât thorace aniice et postice luteo marginalo et geniculis testaceis. (var. lineolatus . Allongé, brillant, noir, base des antennes et partie de l’abdomen lestacés. Tête à peu près de la largeur du prothorax ; antennes n'atteignant pas le sommet desélytres a% un peu plus courtes 5 ; prothorax presque carré chez (ÿ>, un peu plus larges 9, inégal et creusé au milieu et sur les côtés en dessus, presque incisé et muni d’une callosité nette et brillante sur le.- côtés ; élytres longs, concolores ; cf* style en forme de palette courte et un peu incurvée, deux derniers segments dorsaux courts et simples, le ter- minal étant frangé dejioilsau somiriet. Varie par le prothoi-ax étroitement marginé de jaune en avant et en arriére (var lineolatus). Long. 3,5 mill. Dalmalie (coll. Pic). Peut se placer près de M. siilcatiis Bourg , en diffère par le prothorax moins large ou plus inégal, la base des antennes testacée, etc. Malthodes cordigerioides (Gglb) 9 Satis robustns, nigro-picens, articiilo primo an- teunariim, thorace aiitice et postice pedibusque, pro parle testaceis, elylris griseis, apice pallidioribns. Assez robuste, noir de poix avec les élytres tournant sur le gris, leur sommet étant un peu jaunâtre, h'^aiticle des antenne.', partie des pattes, bords antérieur et posté- rieur du prolhorax testacés. Tête de la largeur du prothorax, celui-ci court, transversal, presque droit sur les côtés avec nue petite callosité antérieure ; élytres assez longs, ainsi que les antennes. Long. 3 mill. Italie : San Basilio icoll. Pic). Celte espèce peut piendre place prés de M. cordiger Ksw., coloration du prolhorax diff. rente, 1" article des antennes lestacé, etc. (A suivre.) Pic. SUR DIVERS MOYENS d’isoler ou de protéger les insectes rares envoyés en communications Pau m. pic Un des plus sûrs moyens d'éviter la perte, ou la casse, d’insectes rares envoyés en (1) Ce sujet a fait l’objet d'iine communication (avec modèles à l’appui) au congrès de la Société Entomologique de France de 1914 et cette communication a paru intéresser rassemblée. Un arlicle détaillé sur ce sujet ne sera pas de trop et je le publie dans un jour- nal largeinenf ouvert à toutes les nouveautés et bonnes volontés. DIVERS MOYENS D’ISOLER OU DE PROTÉGER LES INSECTES 47 communication est l’isolement ; il ne faut pas non plus négliger un emballage soigné et aussi la recommandation des boîtes expédiées par la poste, ou la déclaration de valeur pour les colis postaux. Je ne saurais trop recommander tout d’abord de choisir des boîtes solides, de préférence petites ou moyennes. .4 voir toujours soin aussi de coller, sur le dessus de la boite, soit une toile gommée, soit une feuille de papier. Prendre une boîte spéciale pour sépai'er chaiiue insecte envoyé est un système peu pratique, il est préférable de recourir à l'isolement individuel de plusieurs insectes dans une mêm.e boîte. Voici plusieurs moyens (les uns connus, les autres inédits) pour obtenir cet isole- ment. 1" Système. Partager la boîte eu cases plus ou moins grandes ( P. Un moyen simple d’établir ces cases consiste à tailler une carte de visite et à la replier en carré avec un petit rebord dans le bas qui permet de fixer soli lemeni, sur le fond de la boîte d’ex- pedition, cette case cartonnée et Je la maintenir rigide à l'aide d’épingles. Les insectes seront ensuite placés dans cette case, soit piqués, soit collés sans préparation spé- ciale. 2' Système (ce système à employer pour les seuls insectes colles). Couper un petit morceau carré d’une plaque de liège, l'entailler suflîsamment en son milieu pour pou- voir loger dans l’entaille le carton de l’insecte collé à expédier (pour l'envoi le carton sera piqué dans l’entaille h l’aide d’une épingle camion et, pour plus de sécurité, on peut coller en dessus un fragment de papier de soie) ; ce morceau de liège entaillé sei a collé sur un autre morceau de même dimension formant fond. Ces cases liègées faites, on pourra, pour l’expédition par la poste, soit les monter isolément sur épingles, soit les placer côte à côte entre des tampons de ouate. 3' Système. Mettre les insectes isolés dans de petits tubes et piqués dans la boîte par leurs bouchons (système connu et d’ordinaire employé) (2). On peut remplacer les tubes en verre par des tubes faits avec des tiges de sureau qui ont le grand avantage d’être moins lourds et moins cassants. Un chasseur peut se servir comme tube, garanti incassable, d’un fragment de douille fermée d’un côté par une bourre de feutre (dans laquelle on introduira une forte épingle destinée à la main- tenir et aussi pour permettre de fixer le tube cartonné dans une boîte d’envoi) et de î’autre, bouchée par un tampon d’ouate, ou encore par une 2' bourre à moitié en- trée. Si l’on veut se sej-vir de tubes, il ne faut pas les piquer par le bouchon dans une boîte mais les isoler, entourés de coton deux à deux au plus, dans une boîte d’allu- mettes ; les boîtes d’allumettes elles-mêmes entourées de coton étant ensuite placées dans une boîte protectrice plus grande. 4* Système. Placer les insectes dans une petite boîte en papier dont j’ai imaginé deux modèles qui s’établissent en partie suivant le 1" système signalé. Un modèle collé sur fond de liège (une épingle traversant ce fond liégé permettra d’isoler ces cases en boîte les maintenant fixées pour le voyage). (1) Il n’y a pas d'inconvénient à faire fabriquer des boîtes spéciales comprenant des séparations avec parois en bois dans l’intérieur. (2) Les tubes ont des inconvénients sérieux et ]e ne les recommande pas, parce qu’ils peuvent se déboucher en cours de route et provoquer une casse, qui peut être irréparable. 48 COLÉOPTÈRES EXOTIQUES EN PARTIE NOUVEAUX Un modèle fail loul en papier ei qui, pour l'expédition, poui'ra être collé sur un carton piqué à une épingle (1). Ces modèles sont établis à 1 aide d’un cai'ré de papier fort replié sur chacun de ses côtés (avec petites entailles et replis collés) et au besoin surmonté d'un petit rebord externe qui permet de coller en dessus un carré supplémentaire faisant couvercle. Coléoptères exotiques en partie nouveaux (Suite.) Cœnobius luteomaculatus n. sp. Latus, postice altenuaius, nitidus, elytris lineato punctatis, pro parle in'gei’, pro parle luteus, tborace luteo, nigi-o notato, elytris nigris, ad medium laie luteo maculalis. Large atténué posteideurement, brillant, élyires à l'angées de points, en partie noir, en partie jaunâtre. Tète noii-e, tachée de jaune entre les yeux ; antennes noires à base testacée ; prolborax presque lisse, transversal, jaune avec une macule noire antérieure discale bilobée ; élytres courts, noirs avec, sur chacun, une large macule jaune post- médiane éloignée de la suluie ; pygidium jaune ; pattes noires, base des cuisses et des tibias testacée. Long, 4 mill, enviion. Chine (coll. Picj. Tés distinct, de C. chinensis Baly, seule espèce décrite de Chine, par sa coloration tout autre, en partie jaunâtre. Amarygmus viridescens n. sp. Oblongo-ovalus, parum convexus, nitidus, niger, supra æneo-viridescens, epipleuris brunneis, elytris late punctato-strialis. Long. 1. à mill. Nouvelle Guinée Cette espèce, remarquable par sa taille jointe à la forte et profonde ponctuation des stries élytrales, peut piendre place près de A. foveostriatiis Ferm. Coriogeton subelongalum n. sp. Oblongo-ovalus postice attenuatus, nitidus, nigro- æneus, an tennis pedibusque pro parte rufescenlibus, elytris minute lineato punctatis. Long. 14-15 mill. Java : Pengolengan. Ditl'ère de C horueense Pic (2), en outre de la coloration uniforme et bronzée du dessus du coi-ps, par les élyires de forme un peu plus étroite et plus fortement arron- dis aux épaules. Dietysus niger n. sp. Oblongo-ovalus, convexus, nitidus, niger, elytris forliler striatis, bis médiocre punctatis, intervallis subconvexis. Long. 10 mill. Sumatra. De forme un peu plus allongée que tesiaceicornis Ihc avec les élyires fortement striés et la coloration générale noire. Dietysus celebeusis p. sp.Oblongo ovalus, convexus, nitidus, niger, tborace elytris- que :eneo viridescentibus, elytris distincte slrialo punctatis, intervallis deplanatis, postice subacumiuatis. Long. 8-9 mill. Celebes. Voisin de D. ainplicoUis Frm., élyires plus rétrécis vers les épaules, tête faible- ment impressionnée entre les yeux, etc. (A suivre ) ^ (D M. M. Pic tient à la disposition de ses collègues, qui pourraient le désirer, toutes les indications nécessaires à la fabrication de ces isolateurs. (2) Mélanges Exotico-Ent. XVI, 1915, p. 20. TABLE DES MATIÈRES de la. “ P=tev\ae X-i aaéeiaiae ” TRENTE-ET-UNIÈME AKNÉE — 1915 Pages Bibliographie 32 Captures d’Hémiplères en différentes régions paléaroliques, par M. Pic 23 Coléoptères exotiques en partie nouveaux, par M. Pic (suite) ... 7, 10, 14, 20 24, 27, 48 Deux formes nouvelles des Carabes d’Auvergne, par le D'' Auzat . . 3 Diagnoses de nouveaux genres et nouvelles espèces de Scaphidiides, par M. Pic 30, 35, 40, 43 Excursion entomologique en Auvergne, par M. Pic (article hors texte. Pagination spéciale 1-8) Ichneumoniens du Beaujolais, par M. Pic 39 Ichneumoniens recueillis dans la région du Mont-Dore par M. Pic 19 Mœurs et métamorphoses des Insectes, par le Capitaine Xambeu (suite) (Mémoire hors texte. Pagination spéciale 21-44) Notes diverses, descriptions et diagnoses, par M. Pic (snife) .... 1, 5, 9, 13 17, 21, 25, 29, 33, 37, 41, 45 Quelques notes sur la flore des environs de Saint-Vallier, par J. B. 8, 16, 28, 44 Sur divers moyens d’isoler ou de protéger les insectes rares en- voyés en communications, par M. Pic 46 Sur quelques captures de Diptères et Pupipares en France, par M. Pic 11 Sur quelques Chauliognathus Hentz du Brésil, par M. Pic .... 3, 6 Un curieux exemplaire de « Pterostichus femoratus » Dejean, par le D’’ Auzat 34 Une localité nouvelle de « Mantis religiosa » L; Variété brune, par Paul Pionneau 38 Une variété de t Saprinus nouvelle pour la Faune française, par le Docteur Auzat 34 Notes de chasses sur la couverture des Numéros 361, 362, 365 366, 367, 368, 369, 370, 371 Le yérant : E. Revéret. A